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54-'"« Année
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BULLETIN
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DE LA
Société d'Horticulture
DK GENEVE
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Paraissant
chaque mois
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Convocation
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La prochaine ASSEMBLEE GENERALE aura lieu le Dimanche
21 Février à la Salle de Tinstitut (Bâtiment Electoral).
(Voir détails dans le Bulletin de Février)
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENEVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois po j
paraître dans le numéro suivant. — Elles 6ô paient sur le premier n." jiîStlScâtil
Suisse et zone : 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 25 cent. îa ligii'
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36me AJSri^EE
l-^^ Livraison JANVIER 1909
BULLETIN
DK I.A
SOCIÉTÉ D'IlORTICUJ/rURE
UE
GENÈVE
£^0]>T3DEB BIST 1866
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
y
SOMMAIRE PAGES
J. WoLF. Bonne année 1
Réd. Extrait des procès-verbaux. Séance de Go-
mité du 12 janvier 1909 2
Ed. PiGUET. Les Poirées ou Bettes à carde blanche ... 4
F. Lenglet. Le carbolineum émulsionné 5
Réd. Concours internat, de Roses à Bagatelle . . 5
A. DuFOUR. Assemblée de la Commission maraîchère de
la Suisse romande 7
Ad.VANDENHEEDE Les Fraisiers il y a cent ans (à suivre) . . 9
F. Lenglet, Le Congrès pomologique de Besançon (à
suivre 10
J. WoLF. Nécrologies. M. Pisrceval de Loriol ; M. Louis
Jérôme; Madame Vallerand 16
Bonne Année
u début de cette nouvelle période
qui va consacrer la 54""* année
de la Société et l'ouverture de sa
34me Exposition internationale, la
rédaction de son modeste organe
regarde comme un devoir d'adres-
ser à tous les membres effectifs,
honoraires, correspondants et amis
ses vœux sincères.
Que 1909 leur apporte, réus-
site dans leurs travaux, joie et
bonheur dans leurs familles. Que l'an neuf apporte égale-
— 2 —
ment, à notre vieille niais toujours jeune et vivante Société,
l'union et la bonne harmonie entie son Conseil d'admi-
nistration et les membres et à ceux-ci beaucoup d'entrain
et de dévouement pour travailler à la réussite morale et
financière de l'Exposition.
Malgi'é que le nombre de ses anciens membres devienne
de plus en plus clairsemé, si nous comprenons tous son
véritable but, la Société pourra continuer sa marche con-
liante vers l'avenir. La génération actuelle doit avoir à
cœur de soutenir ceux qui restent, de leur témoigner tout
le respect et l'affection auxquels ils ont droit, d'apporter
dans les assemblées générales, de Comité ou de Commis-
sions avec des idées neuves, des forces nouvelles.
Montrons toute la courtoisie possible dans nos rapports
avec le Conseil d'administration et le bureau de l'Exposition
qui ont assume une tâche hérissée de difficultés, assurons-
les de notre amitié, pour qu'ils puissent trouver dans la
confiance dont nous les entourons, la force, l'entrain et la
sûreté nécessaires pour mener à chef cette entreprise.
Confiants dans l'estime dont les Pouvoirs publics font
montre envers notre Société, prouvons aussi par un travail
sérieux que cette confiance est bien placée.
Allons, chers amis et collègues de la Genevoise un bon
coup de collier, qu'il en ressorte un effort fécond, digne de
notre belle profession et cela pour le plus grand bien du
pays.
Tous à l'œuvre, sans défaillance, c'est au succès de
cette 34™* Exposition que nous allons consacrer nos
forces.
C'est le souhait de votre rédacteur et Secrétaire général
de l'Exposition.
J. WOLF.
EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX
Séance de Comité du 12 janvier 1909
Présidence de M. François Forestier, président.
Sont présents : MM. Champendal, Pilloud, Luthi,
DujAC, Prodolliet, Dechevrens, Simmler, Bulard et
Lenglet.
Font excuser leur absence : MM. Gatlle, Martin et
Reneyier.
— 3 —
En l'absence du secrétaire, M. Wolf est chargé du
protocole.
Correspondance. — De M. Juan Bal mer, à Mexico et de
M. L. Decorges, architecte paysagiste à Tours^ demandant
différents renseignements.
De M. Charles-Ernest Baltet deTroyes, une lettre adres-
séeau Rédacteur du Bulletin de la Société et contenant entre
autres ces mots : « Profondément touchés de l'hommage
que vous rendez en accents si émus, à la mémoire de notre
vénéré père, il le prie, au nom de sa mère et de toute sa
famille de croire à toute sa gratitude. Il serait désireux
d'avoir 20 exemplaires du Bulletin de la Société de décem-
bre 1908, car ce témoignage est un de ceux qui les ont le
plus touchés et que l'on aime à conserver pour soi et ses
enfants ».
Au nom de leurs collègues du Comité, M. Dujac auprès
de M. Henri Martin; MM. Prodolliet et Lenglet auprès de
M, Renevier, sont chargés de démarches de sympathie.
Des lettres de condoléances seront adressées aux famil-
les de deux sociétaires décédés, MM. Perceval de Loriol
et Louis Jérôme.
Il est pris acte de la démission de deux membres de la
Société.
Les candidatures suivantes sont agréées au titre de
membres titulaires :
MM. Ch.-H. Ingenhoes, Etablissement « Labellifîos »,
Voorschoten, Hollande, présenté par MM. H. Martin et
Wolf.
Albert Berner, jardinier, rue Louis-Favre, 22 bis, pré-
senté par MM. Wolf et Rey.
Louis Chasset, pépiniériste à Quincieux, Rhône, pré-
senté par MM. Wolf et Lenglet.
Léopold Gautier, propriétaire à Cologny, présenté par
MM. Dupont et Renevier.
Rapport. — M. Champendal, commissaire général, dé-
pose des conclusions orales sur des modifications qui lui
paraissent indispensables dans l'organisation des prochains
concours Estalla. L'expérience de cette année est trop
concluante et fait désirer qu'une solution plus pratique des
conditions du concoui-s soit discutée avec M. Marius Estalla,
exécuteur testamentaire.
Décisions. — Pour permettre de retrouver les pièces
d'une exposition à l'autre, il est décidé que tous les docu-
- 4 —
ments importants de la 34'"'' exposition seront conservés
dans des dossiers spéciaux.
Le Conaité décide de renouveler les abonnements aux
mêmes revues et journaux que précédemment.
Séance levée à 7 h. 30. Réd.
Les Poirées ou Bettes à carde blanche
La variété Belle Lyonnaise à carde blanche est une des
plus recommandable. Quoique ancienne, elle n'est pas assez
connue et ce qui nous la fait a))précier, ce sont: sa couleur,
sa délicatesse en toute saison et sa croissance rapide. Sa
culture bien comprise nous permet facilement d'en consom-
mer toute l'année. Le premier semis se fera sous châssis
tiède au début de février, en ayant soin d'aérer beaucoup
dès que le temps le permettra. La plantation se fera au 15
Avril, en plate-bande bien fumée et surtout à l'abri du vent
du nord et autant que possible par un temps doux. On ré-
colte en juillet et août, époque où parfois elles commencent
à monter. Le 2""^ semis, en mars, peut se faire indifférem-
ment en place ou en pépinière; on met en place sur terrain
bien fumé à une distance de 35 à 40 centimètres, on récolte
d'août à octobre et on conserve quelquefois des plants pour
l'hiver. Pour les plants que l'on voudra rentrer il faut avoir
soin de ne pas trop enlever de cardes dans la bonne saison
pour éviter le tronçonnement toujours nuisible au dévelop
pement des côtes.
Cette variété, n'étant pas comme les Bettes vertes, peut
se consommer sans la faire blanchir; elle s'hiverne de pré-
férence dans un local d'aération facile et un peu clair. Le
troisième semis en juin est mis en place en août sur plate-
bande également abi-itée. On aura soin quand viendront les
grands froids de garnir entre les lignes de bonnes feuilles
sèches que l'on enlèvera au fur et à mesure que le temps
s'améliore ; on récolte de fin mars à avril. Le dernier semis
est le plus usité dans nos contrées, il se fera en juillet-août,
la mise en place aura lieu en septembre-octobi-e en plein
carré auquel on aura fait des ados comme pour toutes les
plantations d'hivernage. La récolte se fera de mai en juin.
Avec ces quelques semis échelonnés, on a un excellent
légume à disposition toute l'année.
Edouard Piguet,
Jardinier campagne Blanc, à Sécheron.
— 5 —
Hygiène des arbres fruitiers
Le Carbolineuiu Emulsionné
Voici le redoux, aux grands froids, à la bise glaciale,
vient de succéder un vent chaud et, après la pluie, un
gai soleil vient nous annoncer que le printemps est en
route.
C'est le moment de faire un brin de toilette à nos arbres
fruitiers, et de les pré|)arer pour la fête du printemps où ils
revêtiront leurs diadèmes de fleurs embaumées.
Profitons vite de ces quelques jours qui vont précéder
la fiévreuse activité pour procéder à l'élagage des bi'anches
gourmandes, des branchages diffus et des bois morts.
Surtout, ne laissons pas de ces vilains chicots, qui
sont la perdition de nos arbres et les font ressembler à des
manchots.
Maintenant, si vous désirez faire une toilette plus com-
plète, faites la désinfection des écorces après un raclage
sérieux du tronc.
Ces dernières années, on a employé avec succès le Car-
bolinenm Avenarius, et M. Benoit, le distingué chef des
cultures fi'uitières de Riond-Bosson, me communique un
moyen plus économ.ique, en employant le Carbolineum
ordinaire, que l'on émulsionne de la façon suivante :
Dans 4 litres d'eau chaude, dissoudre 2 kilos de savon
noir puis y ajouter 1 litre de carbolineum en ayant soin de
remuer pour obtenii* un mélange parfait.
Une fois le mélange obtenu, le mettre en bouteilles.
Pour l'emploi, ajouter un volume égal d'eau en ayant
soin, au préalable, de bien agiter la bouteille.
L'application se fait au pinceau et son efîet est très effi-
cace pour le kermès et contre le puceron lanigère.
Il est bien entendu qu'il ne faudra pas toucher au
bourgeons. Lenglet.
-^€&^-
Concours international de Roses nouvelles à Bagatelle
Nous avons reçu du Conseil municipal de Paris le rap-
port de ce Concours.
C'est un opuscule de 16 pages, présenté au nom du
Jury par M. D. Bois, assistant au Muséum d'Histoire
naturelle, rappelant d'abord les origines de ce concours
international, institué aujourd'hui par le Conseil munici-
pal de Paris et un arrêté du préfet de la Seine, puis se
— 6 —
terminant par les procès-verbaux des réunions du Jury du 25
juin et du 1'" octobre 1908 et par la liste des 87 variétés pré-
sentées par 19 rosiéristes français et 21 rosiéristes étrangers.
Voici les conclusions du Jury :
Le Jury a attribué un prix d'honneur avec félicitations
à M. Pernèt-Ducher, de Vénissieux, Lyon, pour son expo
sition hors concours, comprenant plusieurs variétés clas-
sées en première ligne.
Le Grand prix de bagatelle. Médaille d'or offerte par la
ville de Paris.
A la Rose Rhea Reid, présentée par M. E.-G. Hill, ro-
siériste à Richmond, Indiana (Etats-Unis).
Cette variété appartient au groupe des hybrides de thé.
La plante est vigoureuse, fîorifèi'e. La fleur est grande,
de bonne forme, pleine, de couleur rose cerise.
Deux premiers prix. Médaille offerte par le ministère de
V Agriculture. A la Rose Dorothy Page Roberts, présentée
par MM. Dickson et fils, rosiéristes à Newtow^nards (Ir-
lande).
Cette variété appartient au groupe des Roses tjié. L'ar-
buste est vigoureux, très florifère. La fleur est grande, de
bonne forme, à pétales jaune soufre foncé, plus clairs aux
bords.
Médaille d'or offerte par la Société nationale d'horti-
culture de France.
A la Rose Madame Segond- Weber, présentée par MM.
Soupert et Notting, rosiéristes à Luxembourg (Grand-duché
de Luxembourg).
Cette variété, du groupe des Roses thé, est très florifère.
Le bouton est superbe. La fleur, en coupe, est d'un rose
saumoné très délicat.
Deux seconds prix. Médaille offerte par la Section des
Roses de la Société nationale d'horticulture de France.
A la Rose Mistress Ditdley Cross, présentée par MM.
W. Paul et fils, rosiéristes à Waltham Cross, Herts (An-
gleterre).
Cette variété appartient au groupe des Roses thé. Les
fleurs en sont grandes, jaune chamois teinté de rose et de
cramoisi en automne.
Médaille offerte par la Société française des rosiéristes.
A la Rose Frau Oberhojgartner Singer, pi'ésentée par
M. Peter Lambert, de Tièves (Allemagne).
Hybride de thé, vigoureux. Fleur de belle forme, à pé-
tales rose foncé extérieurement, rose argenté et teinté légè-
rement de crème sur la face intérieure.
— 7 —
La Commision maraîchère de la Suisse romande
Au Comité de la Fédération horticole romande et aux membres
des dix sociétés fédérées.
La Commission maraiclière s'est réunie à Lausanne, le 29 novembre
1908. Etaient présents : MM. A. Dufour, Elie Neury, Edouard Rey, Genève;
Blanc-Girardet, Edouard Fleury, Lausanne; Alplionse Dardel à S'-Blaise,
Neuchâtel et Ignace Beliey, à Fribourg. MM. L. Bonjour, président de
l'Union Suisse des Sociétés d'horticulture, et Louis Bappaz, maraîcher à
Lausanne, délégué de la Société d'horticulture du canton de Vaud assistent
à la séance.
11 a été pris les décisions suivantes, en ce qui concerne de nombreuses
variétés de légumes.
■'D*
"Variétés adoptées
Aubergine violette longue hâtive.
Carotte demi-longue nantaise de la Halle, amélioration de la Nantaise.
Chou de Bruxelles « Dreienbrunnen » pied élevé, à rosettes petites et serrées.
Chou-fleur Brocoli blanc d'Angers, tardif.
Chou rouge d'Ulm, tardif et de bonne conservation.
Haricot beurre nain le plus hâtif de tous.
Haricot nain Phénix, cosses épaisses et recourbées, variété de grande ali-
mentation.
Laitue brune Percheronne, pour le printemps et l'été.
Pois anglais à écosser Lord Roberts de Sutton, demi tardif, hauteur 50 à
70 centimètres.
Pois anglais à écosser Prestige de Weicht, très tardif, hauteur d m. à 1 m 20.
Pois à écosser Gloiie de Vietz k rames, de 2™° saison, en forme de serpette,
grains petits et ronds.
Pois à rames Serpette ridé vert, demi hâtif et productif.
Pomme de terre Excelsior, très hàlive à chair jaune, de fine alimentation.
Pomme de terre norvégienne, très hâtive et très productive, à chair jaune.
Tomate Cardinal, écarlate, très productive, beaux fruits réguliers.
Tomate Lister's prolific, plante trapue, fruits moyens, arrondis, très lisses.
Variétés maintenues à l'étude
Cardon blanc d'ivoire, sans épines.
Chicorée amère tricolore Vénitienne ou de Trévise, à forcer, se blanchit
pendant l'hiver.
Chou-tleur Incomparable de Vilmorin, plus hâtif que le Géant d'automne,
pomme blanche, grain flu et serré.
— 8 -
Chou-flear Lecerf, pomme très grosse, bien blanche, résistant k la séche-
resse.
Chou-fleur des 4 saisons, variété Lyonnaise, pomme blanche, rustique.
Fraisier D' Veillard, hâtif et vigoureux, rouge écarlate.
Fraisier Centenaire de Vilmorin, fruit oblong, très gros, bien rouge, demi
tardif.
Fraisier Princesse Dagmar, fruit gros, conique, rouge pourpre, demi
tardif.
Haricot à rames Phénomène à larges cosses, très productif.
Haricot a rames Président Rosewelt, cosses longues, de bonne qualité, grain
blanc.
Haricot nain beurre express, nouveau.
Poireau The Lyon, long et rustique, variété anglaise.
Pois à écosser Express à longues cosses, très hâtif et productif.
Pomme de terre nouvelle Hollande, jaune longue à chair jaune, de fine
alimentation.
Tomate Président Rosewelt, fruit légèrement côtelé, hâtive, supporte bien
les transports et ne se fend pas.
Variétés mises à l'étude
Aubergine Délicatesse, très belle variété.
Aubergine monsh'ueuse du Japon.
Carottes Bellot, ronge, courte, hâtive, pour châssis et pleine terre.
Chicorée frisée maraîchère sélectionnée, feuillage finement découpé, à la
façon (le la variété Corne-de-Cerf, appréciée sur les marchés.
Céleri plein blanc Pascal.
Chou-fleur le Pilon, variété hâtive pour juillet-août.
Chou-fleur d'Enkhuisen, résultat d'une hybridation du chou-fleur de Naples
avec le Chou-fleur d'Alger, très hâtif, pomme très blanche.
Haricot à rames Prince Bismark, sans fil, à longues cosses.
Haricot à rames sabre blanc.
Haricot à rames roi des beurrés.
Haricot à rames sans rival.
Haricot nain faulx de la lune.
Laitue pommée matador â graine blanche.
Laitue pommée frisée parisienne.
Laitue pommée tête de glacç.
Laitue pommée Golden Bail, très hâtive, à forcer.
Laitue pommée blonde de Néris, a graine noire.
Laitue romaine verte lente à monter.
Laitue romaine verte des marais.
Tomate EaHy Juwel.
Variétés sorties des essais
Chou rouge Zénith, pas assez foncé, pied trop élevé.
— 9 —
Fraisier américain Antoine Martin, semis de 1898, très vigoureux, pas assez
productif.
Fraisier américain, Président A. Dufour, semis de 1898, beaux fruits fermes
pas assez productif.
Haricot à rames Plein-le-Panier, cosses très grandes, de qualité un peu
ordinaire.
Pois nain Unique, ne présente pas un inlérùt spécial.
Variétés rayées
Céleri rave Standart Bearer.
Pois à écosser St-Marlin, cosses trop petites.
Pomme de terre géante de .lersey, trop sujette à la maladie.
La commission se réunira en 1909, a l'occasion de l'Exposition interna-
tionale de la Société d'Horticulture de Genève.
Le Secrétaire, Le Président,
Elle Neury Auguste Dufour
Les Fraisiers il y a cent ans
(Suite)
XIX. — Le Frutiller ou le Fraisier du Chili, Fragaria
chiloensis Duchesne. Encore une espèce unisexuelle que
l'on pouvait, cependant, l'éconder- à l'aide d'autres races. Ce
Fraisier, dont les fruits pouvaient arriver à la taille d'un
œuf de poule, avait été importé du Chili en 1712 par le voya-
geur Frézier (un nom prédestiné). L'odeur et le goût de ce
gros fruit étaient excellents; sa couleur était rouge jaunâ-
tre très pâle, mais le côté exposé au soleil était d'une nuan-
ce dorée et brillante. C'était une espèce vigoureuse très es-
timée.
XX. — Le Quoiniio de Harlem ou le Fraisier Ananas,
Fragaria ananassa Duchesne. Espèce hermaphrodite pro-
duisant beaucoup de fruits analogues à ceux de l'espèce
précédente. Les fleurs sommaires nouaient rarement, mais
elles s'épanouissaient à propos pour féconder les fleurs fe-
melles du Frutiller. Le goi:il d'Ananas a|)pai-aissait dès que
ce truit commençait à mûrir. Où existe ce fruit rare?
XXL — Le Quoimio de Batti ou le Fraisier de Bath,
Fragaria calyculata Duchesne. Produisait beaucoup d'ex-
cellents fruits d'une coloration incarnat très agréable.
— 10 —
XXII. — Le Quoimio de Caroline ou le Fraisierde Ca-
roline, Fragaria caroli/ie/isis Duchesne. Le fruit avait une
forme ronde, rarenaent altérée; il était bon et ferme, peu
juteux, avec un parfum spécial. Les plantations, en vieillis-
sant, étaient sujettes à la stéiilité. Cette Fraise voyageait
facilement.
XXIII. — Le Quoimio de Cantorbéry ou le Fraisier
Quoimio, Fragaria tmcta Duchesne. Le type de cette espèce
fut nommé Quoimio ou Coamiau en Angleterre : ce nom a
une origine inconnue. Le fruit avait l'aspect de la Mûi'e,
fruit du Mûrier; il n'était pas savoureux, mais il avait un
goût spécial aimé des Anglais. (A suivre.)
Ad. VAN DEN HeEDE.
Le Congrès Pomologique de Besançon
Messieurs et Chers Collègues,
Je ne veux pas commencer mon rapport sans vous dire
combien j'ai été touché de la confiance que vous avez bien
voulu me témoigner en me désignant pour l'eprésentei-
notre Société à cette solennité. Je vous en remercie bien
sincèrement.
C'est dans la ville de Besançon, la patrie de Victor
Hugo, que s'est tenu cette année, du 17 au 19 septembre,
le 49"'' Congrès de la Société Pomologique de France, sous
les auspices de la Société d'Horticulture du Doubs
qui avait organisé à cette occasion une magnifique exposition
fruitière, sur laquelle je dii-ai quelques mots en tajminant.
Le Congrès s'est ouvert le jeudi 17 septembre, à 9 h. du
matin, sous la présidence d'honneur de M. Grosjean, séna-
teur, maire de Besançon, accompagné des représentants
du Gouvernement de la République, du Comité de la Société
pomologique de France et de la Société d'horticulture du
Doubs.
Une foule nombreuse assiste à cette séance d'ouverture
où se trouve réunis tous les maîtres de l'arboriculture
française.
Je citerai en passant : MM. Ch. Baltet père et fils; Nom-
blot, de Bourg-la-Reine; Bruant, de Poitiers; Opoix, l'émi-
nent professeur du Luxembourg; Loiseau, de Montreuil ;
Girerd. de Briguais; Baboud, de Thoissey; Daillart, de
Dijon; de Sacy, de Versailles; Rey, de Marnay, l'aix)tre de
— 11 —
la culture fruitière dans les montagnes de la Franche-
Comté; Jouin, de Metz; Treyre, de Villefranche; Jacquier,
de Lyon, etc.
Les délégués de 43 départements français, beaucoup de
dames et un joyeux groupe, celui de nos Confédérés
qu'éclaire la sympathique figure de l'ami Duboule.
Puis voici M. Benoit l'aimable chef dus cultures de
Riond-Bosson et l'ami Hertzschucl), deux frères siamois
qui ne se quitteront plus pendant toute la durée du
Congrès ; M. Blanc, délégué du canton de Vaud, et M.
Oscai' PéroUaz de Sion ; M. MoUon, professeur à Milan,
délégué italien.
M. le Maire de Besançon déclare le Congrès ouvert et,
en termes charmants, souhaite la bienvenue à tous, puis il
félicite la Société Pomologique de France d'avoir à sa tête
un président aussi actif et aussi agréable en la personne de
M. Gabriel Luizet.
« Si nous en croyons l'histoire dit il, le fruit est l'idéal
d'un repas : la preuve en est que la première femme se
laissa tenter par une pomme, elle communiqua sa tentation
au premier homme et, depuis, la pomme fut le mets exquis
que nous aimons à savourer. »
Il excuse ensuite M le sénateur Viger, présid-ent d'hon-
neur de la Société Pomologique de France.
M. Parmentier, président de la Société d'Horticulture
du Doubs, succède à M. le Maire de Besançon et à son
tour nous souhaite une cordiale bienvenue. Il signale les
membres de la Société Pomologique comme faisant partie
des plus utiles bienfaiteurs de l'humanité.
« Je ne sais pourquoi dit-il, Brillât-Savarin a écrit qu'un
repas sans fromage est une belle à qui il manque un œil.
Je pense qu'il eût été plus sage de dire : .sans une belle
poire à midi, sans une bonne pomme le soir... »
M. Gabriel Luizet, président de la Société Pomologique
de France, remercie la Ville de Besançon et la Société
d'Horticulture du Doubs par leur cordiale bienvenue et
l'hospitalité amicale offerte aux congressistes.
A dix heures la séance d'ouverture est close et les nota-
bilités visitent l'Exposition fruitière.
A 10 h. 30 les congressistes se réunissent dans la salle
du Congrès et les travaux commencent.
M. Luizet préside :
Le Bureau du Congrès est composé comme suit :
Présidents d'honneur : M. le Ministre de l'agriculture;
M. le Sénateur Maire de Besançon; M. le Préfet du Doubs ;
— 12 —
M. le Général, commandant le 7"^" corps d'armée ; M. Par-
mentier, Président de la. Société d'Horticulture du Doubs ;
M. Charles Baltet ; M. Loiseau, de Montreuil.
Vice-présidents d'honneur : M. MollondeMiîan ; F. Len-
glet, de Genève; Louis Blanc, de Lausanne.
Président du Congrès, M. Bruant, de Poitiers; président-
adjoint, M. Luizet; vice-présidents: MM. Albert Barbier,
d'Orléans; Belvaud, de Dôie; Brondel, d'Angoulème; M. le
Comte de Labergemont-S'^^-Marie ; Gossai-d, de Montmo-
rency ; Minguet, de Fontenay sous-Bois ; Pinguet Guindon,
de Tours ; Jacquier, de Lyon.
Secrétaire général, M. Chasset; secrétaire général-ad-
joint, M. Babous.
Trésorier, M. de Veyssière ; trésorier-adjoint, M. Bizet.
M. Bruant prend la présidence.
Après avoir procédé à l'élection des diverses commis-
sions, le congrès étudie les fruits à l'étude.
M. Nomblot, de Bouig-la-Reine. reçoit la médaille d'or
du Congrès comme ayant rendu le plus de services à la
Pomologie française. M. Bizet, d'Ecully, bibliothécaire, ob-
tient la médaille d'or de la Société d'Horticulture du Doubs.
Le soir, à 6 h. ^/i, un banquet familial réunissait dans
la grande salle du Casino de laMouillère une centaine de
convives. yVu Champagne, nous eûmes le plaisir d'entendre
M. Luizet et les différentes personnalités du Congrès et
chacun eut sa grande part d'applaudissements agrémentés
par les bans chaleureux que conduisait l'ami Duboule avec
sa maestria habituelle. Il en fut de même lorsque votre ser-
viteur prit la parole au nom des Suisses et remit à la So-
ciété Pomologique de France, le diplôme de notre société.
Ce fut ensuite le vénérable doyen de l'arboriculture du
monde entier, le papa Baltet, comme nous l'appelions, qui
prit la parole pour me remercier et me dire dans les termes
les plus touchants « que s'il n'était pas Français il voudrait
être Suisse. »
M. Nomblot, lauréat du Congrès, termine la série des
discours en faisant l'éloge de M. Baltet dont il retrace la
brillante carrière, puis remercie la société de la distinction
qui lui a été décernée.
Cette magnifique soirée s'est ensuite terminée dans la
salle du Music-hall du Casino.
— 13 —
Les Travaux du Congrès
Jeudi 17 septembre. — Après avoir procédé à l'élection
des diverses commissions, le congrès étudie les fruits pré-
sentés par les commissions. 83 variétés sont à l'étude et ce
travail occupera deux séances ; séances bien remplies et les
discussions vives et intéressantes.
Nous avons deux courants bien distincts: d'un côté la
Région Lyonnaise et de l'autre Paris avec Montreuil. La
lutte est chaude.
Tout d'abord, M. Bruant, président du Congrès, recom-
mande d'être très sévère pour Padoption des fruits à l'étude,
d'autant plus que nous possédons maintenant une collec-
tion de fruits d'élite qui peut satisfaire à toutes les exi-
gences.
Les fruits pour être adoptés doivent être présentés
sept fois.
L'abricot Docteur Masc.le {Pél/sst'er) à l'étude depuis
1901 est adopté : c'est un fruit d'excellente qualité, très
ferme et très coloré, cultivé dans la région lyonnaise et qui
mûrit fin juillet.
Le Cassfs à fruit blanc, à l'étude depuis 1902, reçoit
un assaut terrible, en particulier des Dijonnais qui comme
vous le savez sont de grands cultivateurs de cassis. Ce
fruit est rayé et il est même accusé d'avoir une sale
couleur.
Par contre, le Cassis Champion, cultivé en Bourgogne,
est maintenu à l'étude ; il est plus fertile que le Cassis
ordinaire.
Le bigarreau à Gros fruit rouge, qui fait confusion avec
le Gros rouge déjà adopté et que vous connaissez est rayé.
Les autres variétés sont maintenues à l'étude.
Je vous signalerai le bigarreau Emery, trouvé par
M. P^mery de Saint-Georges de Reneins (Rhône). Ce fi'uit
est plus précoce que le Jaboulay et sa chair ferme le rend
apte au transport. Le port de l'arbre est très érigé.
Le bigarreau Tombret qui i-essemble au bigarreau
Reverchon, est très bon et très croquant, son ai'bre se
forme bien, sa fertilité moyenne mais régulière, maturité
mi-juillet, maintenu.
Fraises des quatre saisons. La Belle du Mont d'Or,
un fruit très gros est à l'étude depuis 1907.
— 14 —
Fraises à gros fruits. 9 variétés à l'étude.
La Perle {remontante) et signalée comme étant une
des meilleures obtentions de ces dernières années.
Pie X, une variété à fruit blanc ne filant pas.
Framboises. Une seule variété, à l'étude depuis 1902
est adoptée, c'est la framboise Congy, fruit gros ou très
gros, exquis, est excessivement remontant.
Noix. Deux variétés à l'étude.
Pêches. 14 variétés à l'étude.
Dans les variétés maintenues je vous signalerai :
Pêche Gloire de Louveciennes, arbre rustique de plein-
vent, vigoureux et fertile, peu différent de la Reine des
Vergers, toutefois elle a l'avantage d'avoir des coursonnes
plus courtes et son fruit supporte mieux les voyages.
Pêche Courbet, très productive et surtout très tardive,
sa maturité est la première quinzaine d'octobre.
Henri Adenot, de même précocité o^n'Arnsdem, mais à
chair plus fine et plus colorée et à noyau demi-adhérent.
Inconiparable Guillouœ, fruit très gros très coloré,
d'excellente qualité, une pêche superbe pour le marché.
Inspecteur Battanchon, belle et bonne pêche, mûris-
sant vers la mi-août.
A/"'* Louise Combaz semis de la pèche Incomparable
Guilloux, très beau et très bon fruit.
M"'^ Rogniat, très belle, arbre vigoureux et fertile.
Précoce Michelin, le fruit se détache bien du noyau,
maturité première quinzaine d'Août.
Précoce de Bagnolet, variété très estimée, noyau non
adhérent, maturité fin juillet.
Sneed (Earliest qf ail). Cette variété est passablement
critiquée, on lui reproche de laisser tomber ses fruits qui
ont parfois le désavantage de rester petits.
Toutefois il résulte de la discussion que le fruit de cette
variété doit être cueilli quelques jours avant sa maturité.
Plusieurs membres sont d'avis que c'est la plus hâtive
des pêches et que faute de meilleure il faut la maintenir à
l'étude.
Théophile Sueur. Pêche dont on dit beaucoup de bien,
d'excellente qualité et qui se colore admirablement sous les
feuilles, maturité septembre.
— 15 —
Thihaud, fruit de marclié, très rond et très coloré et
volumineux, de qualité assez bonne, maturité août-sep-
tembre.
M^"" de la Bastie, nectarine d'excellente qualité et dont
le noyau se détache facilement, maturité mi-août.
Poires. 23 variétés à l'étude.
Professeur Opo/'x. Cette variété est rayée sur la propo-
sition de M. le professeur Opoix à qui elle a été dédiée; son
fruit est excellent, mais l'arbre manque totalement de vi-
gueur.
Dans les variétés maintenues je vous signalerai :
Bergamotte Renée. Arbi-e peu vigoureux, mais dont le
fruit est d'excellente qualité; maturité janvier- février.
Conférence. Fruit gros et excellent, aibre de vigueur
moyenne mais très fertile ; maturité octobre-novembre.
L'année dernière, en compagnie de M. Dujac, nous
avons dégusté un fruit qui nous a été donné comme étant
la poire Conférence et que nous avons trouvé médiocre,
mais je dois dire qu'il ne ressemblait en rien comme forme
à la poire que j'ai vue depuis et dont le fruit est très allongé
tandis que celui que nous avons dégusté était en forme de
Doyenné.
Coseid. Variété italienne, fruit juteux et parfumé, matu-
rité fin juillet.
François Treyve. Fruit très gros, maturité décembre-
janvier.
Louis Pasteur. Variété très cultivée à Montmorency,
arbre de vigueur moyenne, fruits exquis mais de faible vo-
lume, maturité décembre-janvier.
Princesse. Fruit excellent, de forme allongée, venant
par bouquets comme la Bergamotte Espéren; maturité,
novembre.
Reine Marguerite. Variété italienne, arbre vigoureux,
fruit gros, pyriforme, très bon, maturité janvier.
Rémy Chatenay. Variété dont le fruit est très tardif et
ressemble au Doyenné d'hiver, l'arbre est très capricieux;
maturité mars-avril. (A suivre.)
F. Lenglet.
— î«i
— 16 —
Nécrologies
M. Perceval de Loriol
C'est avec beaucoup de regrets que nous avons enregis-
tré le décès de M. P. de Loriol, propriétaire à Frontenex.
Le défunt, âgé de 81 ans, était un des représentants les
plus distingués de la science paléontologique. Ses études
absorbantes ne l'ont pas euipéché de comprendre le but
éminemment utilitaire de l'humble profession de jardinier,
de s'intéresser à nos Sociétés locales et d'accueillir d'une
façon tout particulièrement aimable, les représentants de
rhorticulture venant aduiirer sa superbe propriété de Fron-
tenex, qu'il désirait voir toujours minutieusement entre-
tenue.
Un détail touchant et qui montre bien le fervent amateur
et admirateur d'horticulture, c'est que M. P. de Loriol-
Lefort avait manifesté le désir que son service funèbre eût
lieu au milieu des tîeurs.
Nos journaux locaux ont retracé en termes émus la
belle carrière de ce savant, mais nous membres de cette
Société d'horticulture de Genève, nous ne pouvons que
nous associer au deuil ciuel de sa famille, à laquelle nous
exprimons notre respectueuse sympathie.
J. WOLF.
M, Louis Jérôme
Encore un bon et fidèle ami de notre Société que nous
avons accompagné à sa dernière demeure.
A sa veuve et à ses fils, nous exprimons nos sincères
condoléances.
Nous avons aussi appris le décès de
Madame Vallerand
Epouse de notre membre correspondant M. Eugène
Vallerand, l'horticulteur bien connu de Taverny, auquel
nous adressons toute notre svmpathie.
J. W.
IMPRIMSRIE NATIONaLK, RUE ALFRED-VINCENT, 10
)4"'^ Année
N° 2
FEVRIER 1909
BULLETIN
DE LA
iociété d'Horticulture
DE C3^ENE\K
o
Paraissant
chaque mois
o-
: Cotisation annuelle
6 francs
o-
o
o- 18S5-1909 o
Convocation
Les Membres de la Société sont convoqués en Assemblée géué-
rale annuelle pour le Dimanche 21 Février, à 2 h, de l'après-
midi. Salle de l'Institut au Bâtiment électoral.
ORDRE DU JOUR
Ordinaire. Présentation de plantes, fleurs, etc.
Rapports administratifs et financiers.
Election de 15 membres du Comité.
P.-S. — Le Comité espère sur une nombreuse participation des memhrea
et les prie de signer le registre des présences à Ventilée de la salle.
Voir détails page 18
de ce Bulletin.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENEVE
Les annonces doivent être envoyées an pins tard lel" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justificatif,
Suisse et eone: 20 cent. la. ligne ou son esiiace. — Etranger : 25 cunt. îa ligne
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BULLETIN
DE I.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VU" Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
:jt * * Avis du Comité 17
Réd. Extrait des procès-verbaux. Séance de Go-
mité du 3 février 1909 18
G. DE Gandolle. Une pomme anormale 19
F. GoMTE. Les incisious dans la taille des arbres frui-
tiers 20
Réd. Plantes nouvelles 23
F, Lenglet. Congrès pomologique de Besançon (suite) . 23
Réd. Ê'édération des Sociétés d'horticulture de la
Suissiî allemande 27
Visite de Chrysanthèmes. Campagne Emile
Gautier, Cologny 29
Bibliographie • . . . . 29
Recettes utiles 30
Offres et demandes de places 31
AVIS DU COMITE
APPORTS AUX ASSEMBLEES GENERALES
En vue des présentations de l'année, le Comité croit nécessaire de
rappeler aux membres de la Commission des récompenses de se
trouver toujours en nombre suffisant avant l'ouverture des séances,
car leur remplacement ex-abrupto, tout en étant parfois difficile, est
aussi la cause de différences d'appréciations très frappante d'une
assemblée à l'autre.
Les membres qui font des aports en assemblée devraient, en outre^
se persuader que cette rubrique administrative n'a pas été instituée
pour leur satisfaction personnelle, mais qu'au contraire son véritable
: ■ " — 18 — ;
birt est de concourir à l'instruction générale des membres présents à
la séance. Il serait désirable que les apports, même les plus insigni-
fiants, soient accompagnés de tous les renseignements nécessaires
oraux ou écrits, et qu'il en soit donné connaissance en séance pour
provoquer s'il y a lieu, des discussions utiles et intéressantes.
— >#«
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 3 février 1909
Présidence de M. François Forestier, président.
Sont présents : MM. Champendal, Martin, Renevier,
DujAc, BuLARD, Prodollikt, Pilloud, Lenglet, Dufour,
Dechevrens et Gaille.
Excusé : M. Luthi, malade.
Le Comité unanime forme des vœux pour le prompt
r-établissement de ce dévoué collègue.
Correspondance. — Du Déparlement de l'Intérieur ac-
cordant la Salle de l'Institut pour y tenir des Assemblées
générales les 21 février, 25 avril et 13 juin.
Du même Département remerciant pour l'envoi des do-
cuments et rapports concernant le Congrès pomologique
de Besançon.
De M. Decorges, architecte paysagiste à Tours.
De MM. Galopin et Forget concernant les titres de la
Société.
Assemblée générale. — Le Comité arrête l'ordre du
jour de l'Assemblée annuelle du 21 février, comme suit :
1° Procès-vei'bal et candidatures.
2° Présentations de plantes, fleurs, fruits et légumes.
3' Communications du bureau de l'Exposition.
4° » du Comité
5° Rapportdu Président sur l'administration de la Société.
6° » des vérificateurs des comptes.
7° » du Trésorier sur la situation financière.
«'^o » du bibliothécaire.
9* Election de 15 membres du Comité.
10<> » du Président.
11" Propositions individuelles.
Communications. — Le Comité approuve une propo-
sition de M. Champendal concernant le travail de la Com-
— 19 —
mission des récompenses et au sujet des apports. (Voir
avis officiels).
Il adopte également l'inventaire du matériel de la So-
ciété, tel qu'il résulted'un rapportde M. F. Dufour économe
et lui vote des remerciements pour son consciencieux
travail
Il vote des remerciements à M. V. Vermorel de Ville-
franche, pour le don d'une brochure sur les ennemis des
arbres fruitiers et des plantes cultivées.
Séance levée à 8 h. V**
Réd.
Une pomme anormale
Nous lisons dans le Bulletin de l'Herbier Boissier,
2""^ série Tome VIII (1908) N° 12 et dans le procès-verbal
de la 316^ séance de la Société de botanique de Genève, ces
lignes qui intéi'esseront sûrement nos lecteurs.
« M. Casimir de Candolle montre une pomme reinette trou-
vée cet automne aux environs de Genève et qui constitue
un cas frappant de la réunion des caractères de deux varié-
tés distinctes chez un même fruit. Elle présente en effet
d'un seul côté, de la base jusqu'au sommet, un fuseau de
couleur rouge vers le haut, jaune vers le bas, ei dont l'épi-
derme est tout à fait lisse. Ce fuseau, large en son milieu
d'environ ^jn de circonférence, se détache sans teinte de
transition sur le reste de la surface du fruit qui partout
ailleurs est uniformément brune et rugueuse. Ce fruit est
le seul qui ait présenté cette anomalie de toute la récolte de
l'arbre dont il provient. »
« Sans vou oir rien affirmer au sujet de ce fait isolé,
M. de Candolle incline à penser qu'il indique pourcet arbre
une origine hybride: il reconnaît dans le fuseau rouge et
jaune de la pomme en question, la réapparition du carac-
tère latent de l'un des parents. Il rappelle à cette occasion
quelques cas analogues décrits par divers auteurs. »
« M. Chodat indique à ce sujet les cas de disjonctions
d'hybrides signalés chez certains raisins et pi'ésente, dans
le même ordre d'idée, des échantillons desséchés du Rosa
multiflora var. Crtmson Rambler hort., appartenant aux
collections de l'Institut botanique. »
Tout récemment j'ai soumis à notre éminent membre
honoraire un cas à peu près analogue qui s'était présenté
- 20 —
sur une pomme de la vai-iété Reinette grise trouvée sur un
des arbres du verger de M. Albert Sarasin à Penthes, Pre-
gny.
M. Casimir de Candolle a bien voulu me communiquer
son appréciation que je transcris in extenso.
« La Reinette que vous m'avez envoyée présente bien
en effet, le phénomène dont j'ai parlé à la Société de bota-
nique, avec cette différence que le fuseau anormal y est d'un
rouge moins vit et qu'il y est accompagné d'un second
fuseau juxtaposé incomplet et plutôt jaune que rouge. »
« En outre, je remarque que la tace opposée à celle où
se trouvent ces fuseaux anormaux présente aussi quelques
taches jaunes et lisses indiquant peut-être une tendance à
la production du même phénomène sur cette face. »
« Il semble d'après cela que dans cette Reinette grise,
le retour (hypothétique cela va sans dire) à un type à épi-
derme lisse rouge et jaune, soit plus marqué que dans celle
que j'ai montrée à la Société de botanique. »
Nous nous faisons l'interprète des membres de la
Société pour remercier très vivement M. de Candolle de
sa communication et du dévouement qu'il apporte dans
l'organisation de la Section scientifique de notre 34« Expo-
sition. Réd.
Les incisions dans la taille des arbres fruitiers
Les incisions ne sont pas autre chose qu'une modifica-
tion ou un arrêt de sève, exécuté dans le but d'en changer
le cours. Si l'on veut pratiquer ces incisions d'une manière
rationnelle, il importe avant tout de connaître exactement
le mouvement des éléments nutrit'fs de la plante, de savoir
d'où vient ce mouvement, où il prend son commencement
et sa fin. La source du courant nutritif est la racine, dont
les tissus radiculaires ont seuls la force d'assimiler par
sucion les matières premières en dissolution dans le sol,
tandis qu'une autre force détermine l'élévation de la sève
dans les parties supérieures des plantes. Cette élévation se
suit à travers l'aubier jusqu'aux pailles vertes des plantes.
Ces matières nutritives ne peuvent être directement em-
ployées par les plantes, car ces substances mortes doivent
au contact des feuilles subir une modification pour être
appropriées à leurs besoins.
Au printemps, lorsque les arbres commencent à pous-
— 21 —
ser et ne portent encore aucune feuille, les matières nutri-
tives tenues en réserve depuis l'année précédente sont alors
utilisées, et cela jusqu'à la formation de nouveaux sels
nutritifs; ces matières remplissant les tissus arrivent dans
les boutons et forcent ceux-ci à se développer.
Naturellement, tous les yeux ne poussent pas avec la
même vigueur, mais chacun d'eux d'après son perfection-
nement deviendra ou fournira une pousse plus ou moins
forte.
Par des incisions on change artificiellement le cours de
la sève, en la faisant arriver avec plus ou moins de force
dans tel ou tel bouton, on arrive ainsi à avoir des pousses
de même vigueur ou plus vigoureuses les unes que les
autres suivant le cas, car les canaux étant alors coupés,
on a obligé la sève à se détourner par un autre chemin. La
blessure occasionnée par cette entaille devra se cicatriser
au moyen même de la sève ; celle-ci alors attirée à ce point
en grosse quantité, tandis que l'autre partie circule dans les
parties végétatives les plus proches.
Maintenant que nous avons examiné l'ascension de la
sève dans les plantes, nous savons pourquoi, les incisions
peuvent jouer un si grand rôle dans la formation des arbres
fruitiers, soit pyramides, palmettes, etc. — On les pratique
au-dessus de l'œil que l'on veut forcer à se développer ou
de la branche que l'on veut faire pousser plus vigoureuse-
ment; on leur donne la forme d'un croissant en entaillant
avec un instrument l'écorce et l'aubier jusqu'au bois. La
pratique de ces incisions n'a de la valeur, qu'autant que
l'arbre est encore dépourvu de ses feuilles. Plus tard, lors-
que toutes les parties foliacées sont développées, les choses
se passeront d'une toute auti-e façon.
Nous avons vu que la sève ascendante, autrement dit,
celle qui monte au j^remier printemps et fait développer les
bourgeons, suit son cours dans les canaux de l'aubier
soit les parties ligneuses, les plus jeunes de la tige; tandis
qu'à partir du développement foliacé de l'arbre la sève
descendante suivra un autre chemin. Elle circule alors dans
les canaux de l'écorce autrement dit, dans les tubes plus
gros du liber, c'est pour appliquer cette théorie qu'est venue
l'incision annulaire de la vigne. Donc, si, au moyen d'une
ligature fortement serrée, on comprime unejeune tige, on
verra toujours la partie de l'écorce au-dessus de cette liga-
ture, grossir considérablement et former souvent un gros
bourrelet.
A l'appui de ce que nous venons d'énoncer et pour nous
— 22 —
résumer, nous dirons que les incisions doivent être prati-
quées au-dessusde l'œil ou de la branche pendant l'état de
repos des arbres fruitiers et au-dessous pendant la période
végétative.
Avec des incisions faites au moment voulu ,on pourra
arriver à établir facilement l'équilibre d'un arbre.
Landecy.
F. Comte.
Plantes nouvelles.
Un beau Dracoena à feuillage coloré.
La Revue de l'Horticulture belge et étrangère publie en
planche coloriée, un Dracœna ayant figuré à l'un des der-
niers meetings de Bruxelles. Le Dracœna Danielsana se
distingue par le beau coloris rose des feuilles, il fera une
superbe plante d'exposition.
[Un nouvel arbuste à floraison remarquable.
Le Buddieia variabilis var. superba mis au commerce par la
maison Veitch de Chelsea a des tiges florales beaucoup
plus grandes et mieux colorées que n'importe quelle autre
variété, tout en présentant cette particularité de fleurir une
quinzaine de jours plus tard que le B. variabilis.
Ce sera un bel arbuste de plus pour les jardins d'ama-
teurs. {Revue horticole belge.)
Bougainvillea Cypheri. Nous avons annoncé l'an dernier
dans ce Bulletin l'apparition du B. Maud Chettleburg, au-
jourd'hui nous signalerons d'après la Revue horticole
(André) une autre variété, le B. Cgpheri qui présente de
grandes analogies avec le B. glabra Sanderiana, car il a
comme lui un feuillage luisant et glabre tout en ayant plus
d'ampleur dans sa végétation et dans tous ses organes.
La plante s'accommode du même traitement que pour ses
congénères, mais est reconnue de multiplication difficile.
Acalypha hybrides.
Le journal Gartemcelt a publié récemment des descrip-
tions accompagnées de figures et relatant les hybridations
obtenues par M. Sandhack, en croisant ensemble l'Aca-
lypha Sanderiana et l'A. Godseffiana.
— 23 —
Ces hybrides très intéressants sont :
A. Camphauseniana, A. Beissneriana, A. Hesdoerffe-
riana, A. Johniana, A. iSandhackinna et A. Wagneriana.
Gloxinia hybrides (race K.eg;-eljan).
Le Moniteur d'horticulture signale à l'attention des
amateurs de Gesnériacées, les variétés obtenues dans la
merveilleuse collection de M. Kegetjan, Président de la
S. R. d'hort. de Namur.
Depuis plus de 50 années M. Kegeljan s'adonne avec
passion à la culture des Gloxinia et en a obtenu des va-
riétés d'une grandeur de 13 à 15 cm. de diamètre, d'une
richesse de coloris, d'une abondance de fleurons (10 à 15 à
la fois) et d'une rigidité de pédoncule, qui ont fait donner
à ce type le nom de « race Kegeljan ».
Béd.
f^ —
Congrès Pomologique de Besançon
[Suite)
Pommes. — 15 variétés à l'étude.
A signaler dans les vai'iélés maintenues à l'étude :
Merveille de Clielmsford, maturité décembre-janvier^
très beau fruit, arbre généreux.
Reinette de S'-Savm, maturité hiver, fruit de bonne qua-
lité, arbre généreux d'un beau port.
Ontario, maturité hiver, gros et joli fruit d'excellente
garde, ayant un bon goût de reinette.
Reinette Jules Labitte, maturité hiver et printemps, de
bonne qualité.
Reinette Zuccabnagho, maturité janvier-avril, fruit de
bonne qualité, variété à floraison très tardive.
Robinson superbe, maturité hiver-printemps, joli et gros
fruit, arbre vigoureux et fertile.
Wagener, maturité mars-avril, fruit rouge de forme un
peu aplatie, de très bonne et longue conservation, arbre très
fertile, de vigueur modérée.
Prunes. — 3 vai'iétés à l'étude, dont une, la Gloire de
Louveciennes, est rayée.
— 24 —
Questions soumises au Congrès
De l'acclimatation des arbres fruitiers en montagne
M. l'abbé Pinot qui, avec M. Bey de Marnay (H'«-Saônej,
est un des apôtres de la culture fruitière en montagne, pré-
sente un admirable rapport sur cette question :
L'arboriculture en montagne, il y a 40 ans, n'existait
pas : l'éloignement des villages, la difficulté de se procurer
des arbres et les exigences brutales du climat étaient autant
de motifs qui rendaient sinon impossibles, en tous cas très
difficiles les plantations fruitières.
Une troisième cause était l'indifférence d'une part, les
insuccès des autres, d'autre part, insuccès dûs à leur
ignorance des notions les plus élémentaires de l'arbori-
culture.
Lh grande difficulté pour ces plantations fruitières, c'est
l'époque de la plantation, car c'est tout au plus si l'été de
la S'- Martin, accorde que'ques jours pour effectuer la mise
en place des arbres fruitiers et c'est ce moment psycholo-
gique hélas si court, qu'il faut saisir pour effectuer la plan-
tation avec chances de succès.
Il faut opérer vite, de là, la nécessité d'avoir une pépi-
nière à proximité pour s'approvisionner rapidement, c'est
ainsi, que l'a compris M. L. Bey en établissant ses pépiniè-
res de Marnay.
Lorsque l'on veut effectuer une plantation en montagne,
c'est-à-dire à une altitude variant pour le Jura de 800 à
1200 mètres, il faut choisir des variétés ni trop hâtives, ni
trop tardives.
D'après M. l'abbé Pinot, voici les variétés qui donnent
de bons résultats pour cette culture :
Poiriers :
Beurré d'Amanlis, pour haute tige, donne des fruits
de fort volume.
Fondante des Bois, des plus recommandables à l'espa-
lier, maturité octobre-novembre.
Beurré d'Apremont, arbre des plus résistant au froid,
pour haute tige et espalier, maturité novembre-décembre.
Duchesse d'Angoulènie, en espalier, produits abondants
et savoureux, maturité novembre- décembre.
— 25 —
Beurré Clatrgeau, des plus recommandables en espa-
lier, très productif, les fruits arrivent à un fort volume et
mûrissent en janvier-mars.
De Curé, excellente variété pour haute tige, donne des
produits plus gros en espalier, maturité de décembre en
février.
Beurré Dt'el, arbre remarquable en montagne, vigou-
reux et productif, à mettre en espalier Sud-Est et même en
haute tige.
Louise Bonne et Williams. Ces deux espèces sont vi-
goureuses et très productives en espalier et en haute tige,
maturité octobre.
Beurré d'Arenberg, arbre d'espalier de grande vigueur
et de grande pioductfon en montagne, à planter au midi.
Les fruits cueillis très tard se feront parfaitement au fruitier
et seront délicieux.
Pommier. — Le pommier réussit très bien en montagne
et y est plus productif que le poirier. Il fleurit très tard, au
mois de juin, alors que les mauvais temps sont passés; il
fait merveille en plein vent.
Pour la haute tige, ce sont les variétés de première sai-
son mûrissant en novembre qui sont à choisir.
Astrakan rouge, Borowitsky, Transparente de Croncels,
Reine des Reinettes, Linnéous Pippin, Reinette d'Angle-
terre, Calville du Roi, qui seront à maturité en i)lein hiver.
A l'espalier : Reinette du Canada, Reinette grise, Rei-
nette de Caux, Grand Alexandre, Jeanne Hardy, Calville
du Roi, etc.
En montagne, on peut encore planter le cerisier, mais
il est souvent stérile par suite de sa floraison hâtive , toute-
fois planté à l'ombre du chalet, sur pente au nord, abritée
du soleil levant, il peut produire d'excellents fruits en
juillet-août.
Le prunier se comporte très bien, mais ses fruits restent
excessivement petits, quoique conservant leur excellente
qualité.
Il faut renoncer complètement à la culture des pêchers,
abricotiers et noyers.
Une des particularités de la culture fruitière en monta-
gne, c'est qu'à partir de 800 mètres, les fruits perdent de
leur volume et de leur parfum. M. l'abbé Pinot attribue cela
à la fraîcheur des nuits qui annule l'effet de la chaleur du
jour et il recommande de donner la préférence aux variétés
hautement parfumées comme la Williams.
— 26 —
La poire de Curé, au contraire, arrive a être aussi bonne
qu'une rave!
Pour compléter son excellent rapport, M. l'abbé Pinot
a présenté un lot de fruits superbes provenant de la mon-
tagne.
M. Allemand, de Grenoble, prétend que dans les Hautes-
Alpes où des stations d'essais avaient été établies par le
gouvernement, on n'a pas été satisfait du résultat et que
l'on a dû renoncer à la culture fruitière en montagne.
Ce résultat négatif ne doit pas nous étonner parce que
nous avons eu là des essais officiels que j'appellerai des
essais de laboratoire, faits par des professeurs qui n'ont
jamais été en contact avec les montagnards et qui n'ont pu
par conséquent leur communiquer le feu sacré pour la
bonne raison qu'eux-mêmes ne possédaient pas cet amour
ardent de l'arboriculture que nous trouvons chez les deux
hommes que j'ai appelés au début, les apôtres de l'arbori-
culture dans les montagnes de la Franche- Comté.
Qu'il me soit permis ici de saluer encore une fois ces
deux hommes de bien qui ont fait œuvre sociale en ouvrant
des horizons nouveaux aux hommes de la montagne. Non
seulement ils pourront y trouver certains profits, mais cela
leur permettra d'agrémenter leur frugal repas d'un modeste
dessert et de passer plus agréablement les longues veillées
d'hiver.
Des meilleurs moyens à employer pour trouver des
débouchés et faciliter la vente des fruits.
Cette question intéresse plus spécialement nos amis de
France.
M. Bizet introduit la discussion et donne quelques indi-
cations sur les moyens employés pour la vente des fruits
dans la région lyonnaise. Celui employé le plus couram-
ment est la vente aux emballeurs.
Un syndicat avait été créé pour la vente et l'exportation
des fruits, mais il ne put vivre longtemps; les syndiqués
eux mêmes, préférant porter leurs fruits aux emballeurs.
Il est vrai que ce syndicat avait à sa tête des personnes
peu au courant de la culture des fruits et que d'autre part
l'idée syndicale n'est pas très développée dans l'esprit des
producteurs de cette région, qui craignent toujours d'être
lésés dans leurs intérêts.
— 27 —
Il est évident que c'est une erreur, car avec le système
des emballeurs les producteurs sont souvent obligés de
vendre leurs marchandises à vil prix, tandis que le plus
gros bénéfice est pour l'intermédiaire.
Le rôle des syndicats serait au contraire d'aller solliciter
les étrangers pour leur vendre aux meilleures conditions
pour en faire profiter les producteurs.
M. Penaud, de Villefranche sur Saône dit qu'il faut
que les syndicats aient à leur tête des producteurs intel-
ligents ayant la confiance de leurs collègues.
M. Nomblot appuyé et dit qu'au fur et à mesure que les
moyens de culture se perfectionnent, les conditions écono-
miques doivent se modifier. Le producteur doit devenir un
commerçant.
M. Loiseau, de Montreuil, dit que le syndicat de cette
région a eu les mêmes déboires.
Il cite le syndicat du Tyrol constitué par des produc-
teurs et qui marche à merveille, mais, dit-il, ce syndicat
avait des capitaux engagés dès son début, alors que leurs
syndicats manquent généralement d'argent.
M. Perraud est navré d'un tel argument et il est étonné
de voir qu'en France on est encore dans l'ignorance la plus
complète des bienfaits du syndicalisme ou des mutuelles
agricoles.
M. Perollaz, notre compatriote du Valais qui est à la
tête d'un syndicat par actions pour la vente des fruits,
donne quelques indications sur la façon dont fonctionne
celui dontil fait artie : Les fruits sont payés de suiteà un prix
moven aux actionnaires et le surplus leur est réparti à la
fin de l'année. Le syndicat n'attend pas que l'on vienne lui
demander ses produits, il va au devant de l'acheteur.
(A suivre) F. Lenglet.
-^«&^-
Fédération des Sociétés d'horticulture
de la Suisse allemande
Régulièrement chaque année nous recevons le compte-
rendu très détaillé de l'activité delà Fédération des Socié-
-- 28 -
tés d'horticulture de la Suisse allemande (Verband deutsch
§chweizenscher Gartenbauvereine).
Cette Fédération compte 15 sections, elle est actuelle-
ment présidée par M. Adolphe Wyss, horticulteur à So-
leure ; son secrétaire est toujours le consciencieux
M. V. Schumacher dont nous admirons l'entrain et le dé-
vouement à la cause horticole.
Dans un rapport de seize pages, il a condensé toute
l'activité du Comité et celle de ces quinze sections, à la-
<îuelle il convient d'ajouter celle de la Société de l'Ecole
d'horticulture pour femmes à Niederlenz (Argovie). Ce bon
papa Schumacher a le don, très rare de nos jours, de dire
beaucoup de choses en peu de mots; ce rapport pour lequel
nous le félicitons sincèrement, est d'une précision remar-
quable.
Les dépenses ne sont pas seulement classées sous les
mêmes rubriques de la Fédération romande, mais indi-
quent aussi toutes celles effectuées pour l'administration
des quinze sections, ainsi le chifire de leurs dépenses, y
<^ompris celles de l'Ecole de Niedei-lenz, est de fr. 34.448,70.
Le nombre des membres faisant partie de cette Fédération
est de 1260.
A titre documentaire, voici la liste des sections et leur
Président et Secrétaire.
Sections
Nomb. des memb. Président
Secrétaire
Argaauiseher Gartenbauvei-eiii
Basler Gartenbaugesellschaft
Beniischer Gartenbauvereiii
Obst- und Garteiibauverein vou Biel
Gartenbauverein Burg-dorf
•Gartenbaugesellschaft Iiiterlaken
Obst- und Garteiibauverein Luzern
Obstbaurerein Nidwalden
Garteubauverein llorsehaeh
» « Flora » St-Gallen
» Sehaffausen
» kantonaler Solothuriiischer
» Thun und Umgebung
i> Wintortluir
•Gartenbaugesellschaft « Flora » Ziirich
Niederlenz, Gartenbauseliule filr Frauen
110
J. Meyer
G. WiLrDI
178
Prof. D^'CouRvoisiEB Hermann Harder
70
Alex. SCHENK
V. Schumacher
72
Ed. Wartmann
J. Neuenschwander
55
A. Bec'hstein
G. Linder
20
L. Meyer -
G. Reusser
42
Fritz DovÉ _ :
J. Wolpensberger
60
Jos. Niederberger
M. Fl^URY
29
Henry Kern
G. BttCHi
23
Alf. Brauchli
H. BiLLBÏER
48
Henry Wages
J. Oeschlin
160
Adolphe Wyss
G. Reckhaus
38
Fr. Heim
H. Gruxdbacher
45
Fr. Etzensperoer
Rud. Wanner
200
Prof. T>' H. ScHiNz
Rud. HOTTISGEB
115
Frau Coradi-Stahl
Fr. Schwarz-Bert-
SCHIUaBR
— m
?#+--
— 29 —
Rapport sur une visite de culture de Chrysanthèmes
A la campagne de M"^ Emile Gautier à Cologny
M"" Dupont, jardinier-chef
La Commission des visites de cultures était convoquée^
le dimanche 15 novembre à 10 heures du matin dans la
propriété de M. E. Gautier à Cologny, afin de donner son
appréciation sur une culture de Chrysanthèmes.
Nous avons admiré une superbe collection de 50-
variétés en 80 exemplaires cultivés en partie sur tige por-
tant de 15 à 20 grandes fleurs par pied. Le feuillage d'un vert
foncé exempt de maladie dénotait une culture bien corn-
Drise
11 serait trop long de donner des détails sur chacune
des variétés dont plusieurs sont nouvelles, notons cepen-
dant en passant; 5"' de Scalarandis, un beau jaune, Lar
Camille, Duchesse d'Orléans, Mistress Barkley, etc..
La Commission adresse à notre collègue Dupont, le jar-
dinier de cette belle propriété, ses plus sincères félicitations-
pour ses soins intelligents de culture et remercie bien vive-
ment M. E. Gautier pour sa bonne réception.
Points obtenus : 14.
Le rapporteur, Louis Masson
\^ —
Bibliographie.
Les ennemis des arbres fruitiers et plantes cultivées,.
brochure de 64 pages, éditée par la maison Vermorel de Villefran-
che (Rhôue) et offerte à notre bibliothèque.
L'art de combattre les ennemis et les maladies des Arbres et des
Plantes cultivées a fait — depuis 30 ans surtout — des progrès consi-
dérables.
Aujourd'hui on lutte économiquement et avec succès contre un
très grand nombre d'insectes, de cryptogames et de parasites des
cultures.
La maison Vermorel, qui a contribué, pour une large part, à la
recherche des meilleures formules et procédés de défense des cultures
— 30 —
contre leurs parasites, et à la divulgation de ces parasites, rend un
véritable service en résumant, pour les praticiens, les meilleurs
moyens de préserver ou de détruire les ennemis des plantes.
Pour aider aux recherches, ce formulaire est ainsi divisé :
1° Nomenclature des plantes avec, pour chaque plante, la liste de
ses ennemis;
2° Table alphabétique des maladies et parasites;
3" Formules (alphabétiqu ) des insecticides et fongicides;
4° Instruments et Appareils de défense.
Cette brochure rédigée en un langage clair, précis et méthodique,
apportera aux cultivateurs, en même temps que des résultats d'expé-
riences sérieusement contrôlées, des détails pratiques et des conseils
assurément les bienvenus au succès de leurs cultures.
Nous en recommandons chaudement la lecture aux membres de la
Société.
Réd.
Recettes utiles
Voici un moyen facile, recommandé par un horticulteur, pour évi-
ter les mousses qui se développent souvent sur les serais à germina-
tion lente. Il recommande de tenir les terrines ou les caisses dans une
obscurité complète en les recouvrant de planches ou de paillassons.
La stratification dans l'obscurité des graines dures à germer corres-
pond à ce procédé.
Un moyen très efficace pour garantir les semis des développements
cryptogamiqiies a été recommandé souvent : c'est de n'employer que
des pots neufs ou tout au moins ébouillantés. On recommande égale-
ment de mettre de la terre brûlée, en petite quantité, sur la surface
des semis.
*
♦ *
Le camphre hâte d'une façon remarquable la germination des
graines et l'enracinement des boutures, et cela si, avant de procéder
au semis ou à la mise en pots, on a fait tremper les graines ou les
boutures dans l'eau pure à laquelle on a ajouté du camphre, environ
gros comme une noix pour un demi-litre d'eau. La même action se
produit sur les boutures de Rosiers ou autres plantes envoyées d'un
pays à un autre. C'est ainsi que des boutures de Rosiers envoyées
d'Angleterre aux Indes, grâce à l'excitation produite par le trempage
dans l'eau c tmphrée de leurs extrémités fraîchement coupées, s'enra-
cinèrent rapidement une fois mises en place.
— 31 —
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l'après-midi, à l'Ecole cantonale d'horticulture de Châtelaine.
Professeurs : MM. DUJAC et F. COMTE.
En cas de mauvais temps, le cours sera donné dans une salle.
Le Comité.
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SOMMAIRE PAGES
■^ * ^ Avis du Bureau de l'Exposition 33
Réd. Extrait des procès-verbau-x. Séance de Go-
mité du 3 mars 1909 34
J. WoLF Rapport sur la serre à double vitrage de
M. A. Sarasin, à Penthes (Pregny) . . . 35
Jardiniers... arboriculteurs... attention (avec
clichés) 37
Réd. Extrait des procès-verbaux. Assemblée géné-
rale du 21 février 1909 42
F. Forestier. Rapport présidentiel 44
H. DuBOULE. Rapport des vérificateurs des comptes ... 49
H. Martin. Compte-rendu financier pour l'année 1908 . 50
E. Renevirr. Rapport du bibliothécaire 52
Réd. Bibliographie 56
Dons d'honneur pour l'Exposition (1"^* liste) . 56
Ce numéro a 24 pages de texte.
Avis du Bureau de l'Exposition
Il est rappelé aux membres de la Société prenant part au Concours
ouvert pour le plan de l'Exposition que leurs projets devront
être envoyés pour le 31 mars prochain, à l'adresse de
M. Forestier, président, Tour-de-l'lle.
Les projets doivent porter seulement une devise
reproduite sur une enveloppe cachetée reniermant
le nom de l'auteur du projet.
Le Jury se réunira les premiers jours d'avril.
— -iâ^^ft^^è* —
— 34 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 3 mars 1909
Présidence de M. François Forestier, président.
Présents: MM. Champendal, Prodolliet, Lenglet,
Dechevrens, Martin, Dujac, Renevier, Pilloud, Dufour
et Gaille.
Excusés : MM. Bulard et Luthi.
Constitution du bureau administratif pour 1909.
Avant de passer au vote, M. le président donne lecture
d'une lettre de M. Eugène Gaille qui décline toute réélec-
tion pour les fonctions de secrétaire. Sollicité par ses collè-
gues de revenir sur sa décision, M. Gaille dit que ses
occupations ne lui permettent décidément pas de remplir
ce poste influent. M. le président tient alors à le remercier
très particulièrement pour le dévouement dont il a fait
preuve depuis l'année 1906.
MM. Forestier, François, président élu par l'Assem-
blée générale.
Champendal, Louis, l*"'' vice- président.
WiTWER, Louis, 2""^ vice -président.
Lenglet, F., secrétaire.
Gaille, Eugène, vice-secrétaire.
Martin, Henri, trésorier.
Dechevrens fils, vice-trésorier.
Renevier, Edmond, bibliothécaire.
Dufour, François, économe.
Il confirme M. John Wo// comme rédacteur du Bulle-
tin de la Société.
Le Comité désigne pour présider les Commissions per-
manentes :
Commission des récompenses (apports aux assemblées),
président, M. Witwer; secrétaire, M. Prodolliet.
Commission des visites de campagnes et cultures spé
ciales, président, M. Dujac; secrétaire, M. Renevier.
Commission de Rédaction du Bulletin, président,
M. Champendal; secrétaire, M. Lenglet.
Correspondance. — De M. Emile Ador, à Cologny, un
certificat pour son jardinier.
De la librairie Hachette et C'^, à Paris, offrant le ser-
vice pour la Bibliothèque de la Société des numéros
— 35 —
spéciaux de saisons de la publication La Vie à la Campa-
gne. Accepté avec remerciements.
Décisions. — Le Comité accepte au titre de membres
effectifs les candidats suivants:
MM. Charles Gaille, jardinier, campagne Bordier, à
Frontenex.
Albert Gaille, jardinier, campagne G. Dunand, à
Port-Tunnel, Cologny.
Présentés par MM. Eugène et Marc Gaille.
Correvon, Henry, horticulteur, à Floraire, Chêne-
Bourg, Genève.
Présenté par MM. Forestier et Louis Decorges.
Le Comité décide d'accorder à M. Paul Roquier, jardi-
nier, campagne Emile Ador, à Cologny, une médaille de
bronze grand module pour 10 années de bons et loyaux
services.
Sous réserve des autorisations à demander pour le
local, il arrête la date des trois dernières assemblées de
l'année aux 8 août, 17 octobre et 21 novembre.
Il met à la disposition des Départements de l'Instruction
publique et de l'Industrie et du Commerce deux médailles
d'argent petit module pour les décerner :
1° A l'élève des Cours d'apprentis jardiniers ayant
obtenu les meilleures moyennes aux examens de tin de
Cours du 4 mars 1909 ;
2" A l'apprenti jardinier ayant terminé son apprentissage
et obtenu les meilleurs résultats de pratique sur les trois
branches.
RÉD.
\^ —
Rapport sur la serre à double vitrage
de M. Albert Sarasin, à Penthes, Pregny.
Comme il avait été convenu, la Commission nommée par le Comité,
de notre Société et composée d'industriels, de jardiniers et d'horti-
culteurs, s'est réunie une troisième fois, le dimanche 14 février 1909,
dans la propriété susnommée, aux fins de se rendre compte du fonc-
tionnement de cette serre construite par M. Droguet, unmaitre dans
l'art de la serrurerie et de la ferronnerie, d'après les idées et les expé-
riences culturales de notre collègue, M. Fritz Luthi, le distingué
jardinier de M. Sarasin.
Nous ne voulons pas revenir sur les motifs ayant fourni à
- 36 —
M. Luthi\ l'occasion de se révéler comme un novateur pour la cons-
truction des serres d'amateurs.
En principe qu'est-ce qu'une serre?
C'est une enceinte vitrée bien close en hiver, largement aérée en
été, où les plantes devront y trouver les conditions, de chaleur, de
lumière, d'humidité et d'aération de leur pays d'origine.
La serre d'amateur doit avoir un caractère artistique dira presque
toujours l'architecte; elle doit s'harmoniser avec le style de la pro-
priété. Oui, nous sommes bien d'accord, mais il faut penser aussi à
celui qui est appelé à y travailler, il doit pouvoir donner son appré-
ciation et s'il est tant soit peu observateur, il dira ; la serre que l'on
veut construire doit être surtout appropriée aux exigences culturales,
laissez plutôt de côté l'élégance et efforcez-vous de réunir dans la
construction la durée, l'économie, la facilité du service, l'entretien
facile des plantes, etc.
C'est pourquoi, nous nous faisons un plaisir et un devoir de remer-
cier vivement M. Albert Sarasin, d'avoir consulté son jardinier,
c'est au moins un praticien celui-là, et si dans la construction qui
nous occupe, il lui a fait passer l'utile avant l'agréable, l'avenir lui
apprendra que tout en lui épargnant des frais de combustible, il lui a
assuré la santé de ses collections de plantes.
Tous les membres présents à cette troisième visite ont pu cons-
tater le fonctionnement normal de la serre et sont unanimes à félici-
ter M. Liuthi, d'être parvenu à réaliser ce type parfait de la serre
d'amateur.
Nous en résumons les principaux détails qui constituent des
avantages supérieurs sur les constructions ordinaires.
1° Courbe supérieure du faitage avec pente suffisante pour l'écou-
lement de la buée sous l'action, non de la capillarité, mais de la
pesanteur.
2° Chaperon fixe et surélevé.
S" Doubles fermes laissant la circulation d'air libre sous toute la
surface entre les deux vitrages; les fermes inférieures en forme d'U
reçoivent la buée et empêchent ainsi la condensation à l'intérieur de
la serre.
4° Vitrage supérieur à joints libres et à recouvrement sans
tringles, le vitrage inférieur mobile offre toutes facilités pour le net-
toyage.
5° Ventilai ion latérale par panneaux d'aérage dans la maçonnerie
et dans les pieds droits. Ventilation supérieure par le chaperon ac-
tionnée par un levier relié extérieurement à des chaînes faisant lever
ou baisser au degré voulu des lames de tôle devant des ouvertures
rondes placées sur toute la longueur du faîtage.
Voir Bulletin d'avril 1908, pages 53 et 54.
— 37 —
L'aération entre les deux vitrages est facilitée par des lames mo
biles sur le pied droit ; elles sont assez lourdes pour obtenir une fer-
meture hermétique pendant les grands froids.
6" Parties intérieures du pied droit mobiles et formant châssis
pouvant être utilisés comme abris volants en été.
1° Absence totale de charnières et portes d'entrée ou de commu
nication entre les serres et le chauffage glissant sur joulettes.
8" Toiture avec armature permettant de dérouler les claies d'om-
brage à 0"'20 au-dessus du vitrage.
9« Epaisseur des fers à T et U très réduite, mais n'enlevant rien
à la solidité de la serre ; la lumière est abondamment répartie sur les
plantes.
La Commission s'est très vivement intéressée à toutes les innova-
tions qu'à su réaliser M. Luthi dans ce type de serre à double vitrage;
elle le félicite d'autant plus sincèrement que toutes les améliorations
qu'il a apportées dans cette construction sont la suite de patientes
observations et d'une pratique culturale auxquelles nous sommes
heureux de rendre ce témoignage.
Nous espérons que le Comité voudra bien accorder une haute
récompense à ce travailleur trop modeste, mais dont les expériences
vont profiter à l'horticulture.
Quant au constructeur, M. Drog^uetdont la réputation n'est plus
à faire, nous le remercions d'avoir mis autant de bonne grâce et d'en-
train à mettre eu pratique les idées et conseils de notre collège, et
nous avons l'intime conviction que le Jury de notre 34* Exposition
internationale ne laissera pas échapper l'occasion de distinguer
comme il convient une reproduction de ce beau travail de serrurerie.
Le rapporteur : J. Wolf.
Jardiniers.... Arboriculteurs... Attention!...
Un ennemi pullule dans nos vergers et jai^dins fruitiers,
c'est la Cheinatobie dont on nous a signalé de différents
points de la Suisse romande une forte recrudescence sur les
Pommiers et Pruniers.
Donc... attention... toute indifférence devient coupable
dans les circonstances présentes. Armons-nous de bonne
volonté et de patience et hardi... sus à l'ennemi et que pas
un seul ami des arbres fruitiers ne renasque.
D'abord, qu'est-ce que c'est que cette bête dangereuse?
La Chematobie (Chematobia brumata) est une des che-
nilles les plus nuisibles, s'accommodant des températures les
plus froides et vivant principalement sur les espèces d'ar-
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bres citées plus haut, dont elles mangent non seulement les
bourgeons, les feuilles et les fleurs, mais quelquefois
l'écorce tendre des jeunes rameaux. Quand ces bêtes mal-
faisantes ont passé, il ne reste plus rien sur l'arbre; il
essaie de refaire quelques feuilles enjuin, mais il est épuisé.
Les exemplaires les plus forts ne résistent pas longtemps
aux attaques réitérées des Chematobies.
Ces chenilles très petites apparaissent du milieu d'avril
jusqu'en mai et à peine sorties de l'œuf, les voilà qui per-
cent un bourgeon naissant et s'y logent tout en ayant bien
soin de le dévorer intérieurement et de le consolider à l'ex-
térieur par quelques fils de soie. C'est dans cet intérieur
tranquille qu'elles effectuent leur première mue; de là, elles
passent aux boutons à fleurs qu'elles dévorent à leur tour.
Dans le mois de juin a lieu la seconde mue, ces hor-
ribles bêtes sont devenues grasses, elles continuent leur
festin de Balthazarsur les feuilles développées et jusque sur
les écorces. Ayant atteint leur taille maximum vers le
15 juin (environ 15 millimètres), elles se laissent tomber et
disparaissent dans l'herbe ou sur le sol dans lequel elles
s'enfoncent pour s'y tranformer en chrysalides enroulées
dans des coques se confondant avec le sol.
Cette vermine passe tout l'été sous cette forme et plus
la saison est chaude, le sol compact et dur, plus l'insecte
au moment de sa dernière métamorphose du 25 octobre au
15 décembre aura de peine à remonter à la surface.
C'est donc dès à présent qu'il faut agir avec ensemble
et méthode.
Pourquoi?
Parce que les chrysalides des chematobies remontent à
la surface du sol, se transforment en papillon s'accouplant
immédiatement vers la fin d'octobre; après avoir assuré
leur génération, ils périssent à l'approche des froids.
Pour déposer leurs œufs à la cime des arbres les
femelles accouplées suivent toujours le tronc et comme
elles n'ont que deux petits moignons en guise d'ailes, un
habit velu et grisâtre, et... oh... quelle horreur... un gros
ventre et de longues pattes; elles s'en servent avec agilité
pour escalader les arbres.
Aussitôt sorties de leurs cocons, elles cherchent avec un
instinct très sûi- les pousses qui devront fournir les bour-
geons l'année suivante et déposent à leur base des œufs
collés au revers des lichens dont les arbres fruitiers sont
trop abondamment pourvus.
Ces œufs sont d'une solidité à toute épreuve... hein rien
— 41 —
que ça de prévoyance... grands froids, insecticides très
violents, rien n'y fait.
Alors... Nous y voilà... Il y a des moyens de lutter
contre l'invasion de l'insecte parfait.
Ah... tant mieux... mais surtout pas d'hésitation, pas
de lutte isolée, un ensemble parfait, quoi et puis tout ira
bien.
Oyez, ces différentes mesures préventives et choisissez
celles que vous avez le plus facilement sous la main.
1° Dammer fortement le sol au pied des arbres, pour
opposer une i-ésistance à la sortie des insectes.
2° Utiliser les ceintures insecticides livrées par le com-
merce au prix de 15 à 20 francs les cent mètres. Cest du
carton ondulé et goudronné à l'intérieur, on le serre forte-
ment avec une ficelle à mi-hauteur du tronc.
Les deux clichés joints à cet article nous ont été gra-
cieusement prêtés par la Rédaction du Journal d'agricul-
ture pratique ; ils montrent les résultats obtenus il y a près
de 15 ans dans un verger de Normandie.
Le maximum d'éclosion ayant lieu du 10 au 25 novembre
il suffirait également d'entourer le tronc des pommiers et
pruniers d'un liquide visqueux sur lequel viendraient s'en-
gluer les femelles des ché/natobies.
Mais pour agir avec sûreté, il faut absolument que les
écorces rugueuses soient raclées, recueillies sur un drap
et biûlées immédiatement.
30 Pour former ces liquides visqueux, on emploie :
72 goudron de Norvège, V't de coaltar, ^4 d'huile de
naphte (prix de revient du mélange fv\ 0,35 le kilog.) ; ou :
1 kg. goudron de Norvège, 1 kg. huile de poisson,
125 gr. de poix noire, 1 litre d'huile minérale verte.
40 Entourer les arbres d'un colliei- de 30 à 40 centi-
mètres de hauteur et composé de : 2 kg. de résine, 3 kg.
huile de résine, 1 kg. 500 d'huile souffrée. Cette huile se
vend sous le nom de factice brun dans toutes les fabriques
de caoutchouc.
Appliquer l'enduit au pinceau, il se conserve une quin-
zaine, et pour lui redonner sa fîuidité on le repasse avec un
pinceau imbibé de pétrole.
Ou se servir d'une glu composée de :
G kg. 400 huile de poisson, 0 kg. 400 dégras, 1 kg. de
résine.
Faire fondre sur le feu la résine dans le dégras et
i'huile.
5° Fixer autour du tronc et à 1 mètre du sol un fort
— 42 -
papier serré en haut et en bas par du fil de fer et le badi-
geonner de glu ou de goudi-on de Norvège sur une largeur
de 15 centimètres. Renouveler l'enduit, s'il a séché.
Ces mesures préventives seront appliquées en novembre
et jusqu'au 10 décembre et en les renouvelanj avant le dé-
part de la végétation, elles donnent de bons résultats contre
la montée d'autres insectes dangereux au printemps.
Allons en voilà poui- tous les goûts.
Jardiniers.... agriculteuis.... attention !...
Tout le monde debout et en bons lutteurs.... à outrance
et jusqu'à résultat.
Il y va de l'avenir de nos vergers.
J. WOLF.
EXTRAIT DES PROCÈS- VERBAUX
Assemblée générale du 21 Février 1909
tenue Salle de l'Institut (Bâtiment électoral)
Présidence de M. Forestier.
Ont pris place au bureau : MM. Ghampendal, Martin, Gaille et
DUJAG.
M. BuLARD, membre du Comité fait excuser son absence.
En ouvrant la séance à 2 h. 30, M. le Président, présente les regrets
de M. Jules Micheli, Président d'honneur de l'exposition qui est
retenu chez lui pour affaires de famille.
Il annonce le décès de M. Rochktte de Fernex, membre très dé-
voué à la Société, il prie l'assemblée de se lever pour honorer sa
mémoire.
Présentations de Candidats
Sont présentés comme candidats et admis de suite au titre de
membres titulaires :
1° M. DuNAND, Joseph, jardinier à Hermance, présenté par
MM. Wolf et Laplanche.
2° M. PiGUET, Emile, jardinier, campagne Micheli à Landecy, pré-
senté par MM. Comte et Wolf.
Présentations de plantes, fleurs, fruits et légumes.
Plantes et fleurs. Jurés : MM. Wittwer, Lécuyer,
Ernest Lehmann.
1" Par M. Bulîat, jardinier, campagne de Westerweller à Van-
doeuvres : 1 pied de Bégonia « Gloire de Lorraine »; 2 pieds de Cycla-
— 43 —
men, rose et salmoneum ; i pied de Franciscea confertillora, syn.
BruDfelsia c, superbe Scrophularinée, à feuilles entières alternes, à
fleurs groupées en faux capitules d'une belle couleur bleue. Points 6.
2° Par M. F. Luthi,jardiiiier-chef, campagne Sarasin à Penthes
sur Pregiiy : 1 plante de Lœlia Jongheana, couverte de fleurs rose
pourpré tendre, avec labelie à bords ondulés, jaune sur le disque et
maculé de blanc au sommet, elles sont solitaires ou géminées et por-
tées par une hampe très courte. Points 4.
3o Par .M. Prodolliet, jardinier-chef, campagne Georg au Petit-
Saconnex : 1 pied superbe et abondamment fleuri de Gœlogyne cris-
tata, Orchidée popularisée par la culture pour la fleur coupée ; une
belle plante de Cyclamen persicum. Des fleurs de Chrysanthèmes
des variétés tardives; Julien Hilpert et Raphaël Colin. Points 6.
4° Par M. Roquier, jardinier, chez M. Emile Ador à Cologny :
4 plantes de Bégonia « Gloire de Lorraine », très bien fleuris.
Points 5.
5° Par M. Delapierre, jardinier chef, campagne Micheli, châ-
teau du Grest à .Jussy : 1 bouquet de fleurs de Cinéraires à très
grandes fleurs et d'un beau coloris. Point 1 '/s-
Lég-umes et fruits. Jurés : MM. Dujac, Dufour et Palltjat.
6° Par M. Delapierre, déjà cité. Un fort beau lot de Pommes
de la variété « Hower », arbrj fertile, fleurissant tard, fruit d'excel-
lente conservation et remarquable par son coloris rouge foncé lui-
sant. Points 2 '/a-
7° Par M. Prodolliet, déjà cité. Un lot de Chicorée « Barbe de
capucin ». Points 2.
8° Par M. Comte, horticulteur à Landecy : un lot de côtes de
Khubarbe forcée. Points 2.
M. le Président remercie vivement les présentateurs.
Communications du Bureau de l'Exposition
M. Champendâl, Commissaire général, donne quelques renseigne-
ments sur les travaux entrepris par le bureau de l'Exposition. Il a
repoussé le délai d'inscription pour le concours Estalla (Industrie) à
fin février 1909. Pour les autres sections de l'Exposition, les adhésions
d'exposants commencent à arriver et tout t.iil prévoir qu'elles seront
bien représentées.
Communications du Comité.
M. le Président rappelle que le Comité de la Société se réunit
régulièrement le premier mercredi de chaque mois; il prie les socié-
taires d'en prendre bonne note pour que les demandes de médailles
ou renseignements puissent recevoir une prompte solution.
44 —
Rapport du Président
L'exposé des travaux de la vSociété, que nous vous présentons
aujourd'hui, affirme, cette fois encore, son état de prospérité.
C'est avec une vive satisfaction, que nous ne pouvons rappeler
ici que des événements heureux, mais dont l'intérêt ne saurait être
contesté.
Comme toujours, notre Association a prouvé qu'elle entendait
suivre le mouvement horticole, et nous allons en faire la preuve
dans ces quelques lignes.
Ainsi, on aurait pu supposer que la préparation de la 34'»^ Expo-
sition internationale amènerait un certain relâchement dans l'activité
ordinaire de la Société.
Il n'en a rien été, heureusement, car jamais les assemblées géné-
rales n'ont été plus suivies que pendant l'année 1908; jamais elles
n'ont été aussi intéressantes et fournies en apports. Les adhésions de
nouveaux membres sont en progrès, remplaçant en partie les vides
produits par les défaillants, et surtout par les décès de collègues
estimés; il importe de grossir nos rangs; je m'adresse donc à tous
ceux de nos collègues, ayant à cœur de voir notre Société s'accroître
et prospérer, et je leur recommande de faire tous leurs efforts pour
nous amener de nouveaux adhérents, car, plus nous serons nombreux,
plus nous pourrons étendre son rayon d'action, sans entamer sa
réserve.
Il y a cependant une légère ombre au tableau; nous soldons,
cette année, avec un déficit dont vous connaissez la cause, puis-
qu'elle résulte d'une décision prise en assemblée générale, et vous
n'ignorez pas les difficultés que nous avons eues, l'an dernier, ))our
trouver un local où nous puissions tenir nos assemblées générales.
Quand donc pourrons-nous disposer d'un pignon sur rue, avoir un
domicile social, spacieux, agréable, et où nous serions chez nous?
Souhaitons qu'un Mécène de l'Horticulture vienne à notre aide, et
que cette question, objet des plus vives préoccupations de mes pré-
décesseurs, reçoive enfin une solution.
Ccmité. — Votre Conseil d'administration se réunit régulière-
ment le premier mercredi de chaque mois, dans le coquet local du
Palais Eynard; la moyenne des présences est encore plus forte que
l'an dernier: 12 sur 15 membres, ce qui prouve bien le souci qu'il
met à s'occuper du mandat que vous lui avez confié.
A part la mise en train de la 34me Exposition, le Comité n'a
pas eu à s'occuper de questions bien importantes. Nous avons eu
le plaisir de recevoir 32 nouveaux membres pendant l'exercice écoulé.
Assemblées générales. — Outre les six prévues par nos sta-
tuts, nous avons eu, en plus, deux assemblées extraordinaires, le
— 45;:—
12 janvier et le 12 juillet, nécessitées pour l'adoption des condi-
tions du IVe concours international Estalla, et les élections du
bureau et de la Commission d'organisation de la 34me Exposition.
Pour la première fois que le Concours Estalla se présente d'après
les conditions strictes, prévues par le donateur, des observations se
font jour, que le rapport des experts chargés de visiter les lots ins-
crits pour le Groupe Horticulture, vient encore appuyer de toute
son autorité, en disant que les conditions imposées sont d'une solu-
tion pratiquement difficile. Au cas oii l'avenir leur donnerait raison,
il y aura lieu d'en référer à l'exécuteur testamentaire, M. Marins
Estalla.
Les Assemblées générales ont été très fréquentées, mais n'ont
pas été bien fertiles en discussions; par contre, rarement les apports
sur le bureau ont été si nombreux et si intéressants. 32 sociétaires
n'ont pas fait moins de 61 apports, représentant un total de 334
points, contre 286 en 1907.
Je considère comme un devoir d'adresser, au nom de la Société,
les plus vifs remerciements à tous ces amis qui se dévouent pour
l'attrait de nos séances, tout en rappelant à leurs méditations les
quelques réflexions que le Comité a consignées en tête du Bulletin
de février. L'an dernier, j'exprimais à cette place mes remercici-
menls aux collègues qui avaient introduit une nouvelle branche
d'activité sociale ; mais, comme je n'entends plus parler de leurs
fameuses séances de dégustation, je suppose qu'ils ont pris un
refroidissement en discutant de la quantité de pépins contenus dans
le péricarpe de la pomme « Sans Pareille de l'Areuse ». Je leur
souhaite un prompt rétablissement, car ils apportaient vraiment de
la vie à nos séances.
Visite de campagne. — M. Bcguin, jardinier chez iM. Louis
I^crrot, à Chambésy, a seul affronté la visite de la Commission des
récompenses, et il doit en être d'autant plus chaleureusement féli-
cité. Messieurs les jardiniers de maisons, profitez donc plus large-
ment de cette l'ubrique inscrite dans nos budgets! Ce sera non seule-
ment la consécration de vos talents, vis-à-vis de vos maîtres, mais
surtout, une juste récompense de votre labeur.
Cultures spéciales. — La Commission s'est déplacée quatre
fois pour examiner des cultures: de Chrysanthèmes (M. Masson\ de
Cyclamen (M. ProdoIllct\ d'Hortensia (M. Schacher), de Canna
(M. Etienne Martin). Les rapports parus dans nos Bulletins, ainsi
que le nombre respectable de points obtenus par chacun, sont une
preuve que nos jardiniers à gages se tiennent continuellement au
courant des cultures modernes. Merci aux membres de la Commission
pour leur assiduité à répondre aux convocations les appelant sur tous
les points du Canton.
Récompenses pour années de services. — Nous avons eu la
— 46 —
grande satisfaction de décerner un nombre respectable de médailles,
pour années de bons et loyaux services; c'est ainsi que nous avons
remis des médailles de vermeil, pour vingt années, à:
MM. John Wolf, professeur à l'Ecole d'Horticulture de Châte-
laine; Jules Denis, jardinier, campagne Darier, Petit-Saconnex; Jean
Preuond, jardinier, campagne Lebel, à Hermance; Frédéric Delé-
craz, jardinier, campagne Henry Pasteur, Grand-Saconnex.
Des médailles d'argent, pour 15 ans, à:
MM. Jules Bulard, jardinier, campagne Picot, à Frontenex; Franz
Schachcr, jardinier, campagne Pictet, à Pierre-Grise, Genthod ; Henri
Massé, jardinier, au Petit-Châtenay, par l'Hermenault (Vendée);
Jean Risold, jardinier, campagne Marcuard du Cotterd, à Sallavaux
(Vaud).
Des médailles de bronze, pour 10 ans, à:
MM. Fritz Luthi, jardinier, campagne Sarasin, à Penthes, Pre-
gny; Jules Bu/'fal, jardinier, campagne de Westerweller, à Van-
dœuvres.
Gours pratique. — Un seul cours a été donné, dans la pro-
pj'iété de M. Chevrier, à Corsier, sur la plantation et l'entretien des
arbres au verger. Le sujet, tout d'actualité, la compétence de nos
deux conférenciers, MM. Zuber et Wolf, une après-midi idéale, tout a
concouru pour que cette leçon, donnée dans l'un des beaux vergers
du canton, oblienne auprès du public agricole un succès mérité. Merci
à l'aimable propriétaire, pour sa chaude réception.
Bibliothèque et Musées. ~ Cette partie importante de noire
activité continue à s'enrichir, soit par des dons généreux, soit par
voie d'achat. Dès que nos finances le permettront, il sera prudent
d'éditer un catalogue imprimé pour faciliter le prêt des livres. Notre
Musée de fruits s'est aussi enrichi de nouveaux exemplaires, et nous
avons fait distribuer à tous nos sociétaires la brochure rtmise j)ar la
Commission pomologique de la Suisse romande. A cette occasion,
qu'il me soit permis de la féliciter de son consciencieux travail, et de
remercier tout particulièrement notre collègue Wolf pour l'activité
dont il a fait preuve dans la mission que lui ravait confiée le Comité
de la Fédération romande d'Horticulture.
Délégations. — Elles figurent dans les dépenses, pour une
somme assez importante, mais aussi quelle légitime satisfaction pour
la Société, de penser qu'on fait souvent appel à elle, pour des mis-
sions de confiance; c'est une conséquence de l'estime dont on l'en-
toure, aussi bien en Suisse qu'à l'étranger. Au Congrès des Uosié-
ristes français, et au Cinquantenaire de la Société d'Horticulture de
la Côte-d'Or, nous avons été admirablement représentés par notre
l)rcmier vice-président, M. Champendal. Au Concours-Exposition de
l'Association des Maraîchers, c'était notre jovial collègue, M. Edouard
Piguet; à l'Exposition de la Suisse romande, à Nyon, c'étaient MM.
— 47 —
Edouard Rey et Fritz Hirt, qui remplissaient les fonctions de jurés.
Notre fleuriste à la mode présidait aussi le jury d'art floral à
l'Exposition de Boudry.
Une allocation de l'Etat, auquel nous renouvelons toute notre
gratitude, nous a permis de compléter la somme allouée à M- i^ I^^'^-
glet, l'ardent pomologuc, qui nous a si bien représentés à la 49mc
session du Congrès pomologique de France, à Besançon.
Commission de placement. — Ce rouage mérite la sympathie
de nos sociétaires, car, malgré sa réorganisation toute récente, ses
bons offices ont facilité quelques engagements.
Bulletin. — Le résumé de notre vie sociale est un peu la branche
aourmande, mais son Comité de rédaction y met tant de soins pour
le rendre intéressant, que nous ne pouvons que le remercier chaleu-
reusement, et plus particulièrement notre collègue John Wolf, rédac-
teur, qui mérite tous nos éloges pour la manière distinguée dont il
s'acquitte de ses fonctions.
Le Bulletin forme, cette année, un in-8o de 204 pages, avec
10 figures noires et 3 chromolithographies de fruits, très gracieuse-
ment offertes par trois généreux sociétaires, auxquels nous renouve-
lons tous nos remerciements.
Le subside fédéral de 610 francs a été employé comme suit:
Musée de fruits plastiques, 26. 65
Visites de campagnes et cultures spéciales. 62.10
Apports aux assemblées générales 309 60
Cours et conférences 28. —
Bibliothèque 232.80
Essais de culture 9.90
ToT.\L 669.05
Notre excellent trésorier vous présentera l'état de nos finances, qui
accuse un déficit provenant de la grosse dépense votée par l'Assem-
blée générale, et concernant le paiement des diplômes.
Nécrologie. — Nous avons eu à déplorer la mort d'amis qui
honoraient la Société par leurs mérites personnels, et d'autres par les
nombreux services rendus.
Parmi eux nous signalerons:
Mme veuve Mathias Baur, la collaboratrice dévouée du regretté
horticulteur de la Chaux-de-Fonds.
M. Blanc-Dupont, de Fribourg, dont le nom était très connu dans
l'horticulture romande.
M. Perceval de Loriot, une des autorités scientifiques dont s'ho-
norait penève.
MM. Louis Jérôme et Rochelle de Fernex, deux fidèles amis de
la Société.
— 48 -
M. Otto Ballif, dont la perte a été vivement ressentie par les
lecteur^ de notre Bulletin, écrivain horticole érudit, homme de cœur,
aimable, très dévoué à la Société, dont il fut l'un des plus actifs
correspondants.
M. Charles Ballet, le doyen des horticulteurs français, ce grand
ami de notre pays, dont notre rédacteur a si bien su relater 1 activité
féconde.
341TIC Exposition. — Je ne voudrais pas terminer ce rapport
sans ouvrir une parenthèse à ce sujet, bien que sept mois nous sépa-
rent fcncore de son ouverture. Quelle surprise va-t-elle nous s-éserver
au point de vue financier ? Je souhaite que l'exemple de Boudry
fasse école chez nous. J'ai pleine confiance cependant, en constatant
le dévouement et l'entrain qu'apportent à cette œuvre les collègues
qui en ont assumé la plus grosse part de responsabilités. Vous vous
joindrez à moi, sans aucun doute, pour remercier tout particulière-
ment M. Jules Micheli, président d'honneur, de toute la peine qu'il
se donne pour la réussite de cette entreprise. Merci aussi à ces
savants dont Genève s'honore, et qui, malgré leurs absorbantes occu-
pations, veulent bien s'unir à nous dans un même but, pour aider à'
l'horticulture dans toutes ses branches, et en faire une industrie tou-
jours plus prospère, plus raisonnée et plus conforme aux enseigne-
ments de la science et de l'expérience.
Pour conclure, je tiens à exprimer ma plus vive reconnaissance
à tous mes collègues du Bureau, du Comité et des différentes Com-
missions. Leur bonne entente, leur souci de bien faire, sont autant
de facteurs rendant ma tâche agréable.
Nous n'aurions garde d'oublier, dans notre reconnaissance, les
Pouvoirs publics; l'Etat et la Ville traitent notre Société avec une
réelle bienveillance, et font tout ce qui leur est possible pour faciliter
ses travaux.
La Société d'Horticulture de Genève, consciente de ses devoirs,
ne doit pas considérer son but comme complètement rempli; elle
doit savoir qu'il lui reste une tâche à accomplir. Son titre, son
ancienneté, sa bonne gestion financière, et l'étendue de ses relations
lui imposent de grandes obligations. Mais, en considérant ce qui lui
reste à faire, et forte de l'appui de tous ses membres, elle peut
néanmoins jeter un regard en arrière, et se dire, avec une visible
satisfaction, que les traces que son action a laissées, ont été utiles
au pays.
Je forme des vœux sincères pour l'avenir de la Société d'Horti-
culture de Genève; qu'elle conserve les traditions du passé qui lui
ont assuré jusqu'à ce jour la place honorable qu'elle occupe dans le
rang des sociétés horticoles de notre pays et à l'étranger!
Genève, 21 février 1909. F. Forestier.
- 49 —
Les vigoureux applaudissements de l'assislance viennent souligner
ce rapport, aussi élégant par la forme que par la documentation.
Rapport de la Commission de Vérification
des comptes.
Monsieur le Président
et Messieurs les Membres de la Société d'HorticuHure,
Les soussignés, nommés par l'Assemblée générale aux fins de
vérifier la comptabilité de notre Société pendant l'année 1908, se sont
réunis le 5 février 1909.
Nous avons procédé à un pointage minutieux de toutes les écri-
tures passées (avec preuves à l'appui).
Les différents carnets de la Caisse d'Epargne et des banques nous
ont été soumis.
Nous avons eu le plaisir de constater la parfaite concordance de
toutes les sommes et la tenue exemplaire de tous les registres.
Nous vous proposons donc de donner pleine et entière décharge
au Comité pour sa gestion pendant l'année 1908. Nous sommes cer-
tain d'être votre interprète pour remercier chaleureusement notre
trésorier, M. Martin, pour son laborieux travail. Espérons qu'il con-
servera longtemps des fonctions qu'il remplit avec autant de dévoue-
ment que de modestie.
Genève, le 6 février 1909.
La Commission de vérification:
H. Duboule; Alb. Sergy; L. Decorge.s.
Les conclusions de ce rapport sont votées à l'unanimité.
Notre dévoué trésorier .ajoute combien il est désolé de présenter
un état de caisse soldant en déficit. Il demande avec instance que la
Société ne vote que des dépenses a'urgence absolue, car si elle con-
tinue sur la voie où elle s'est engagée depuis deux ans, la réserve
disponible pour les Expositions ne sera plus suffisante. Il espère que
tous les membres qui ont voté la confection du diplôme se feront
un devoir d'en faire l'acquisition, car il est vraiment regrettable que
t)5 d'entre eux seulement se soient inscrits pour aider la caisse à
payer cette dépense.
Des marques nombreuses d'approbation soulignent ces paroles
et ont bien dû prouver à notre excellent caissier qu'il avait frappé
juste.
DOIT
COMPTE-RENDU financier
RECETTES
Solde en caisse au 1" janvier 1908
Cotisations et demi-cotisations
Retiré de la Banque Galopiu, Forget & C'"
Retiré de la Caisse d'Epargne
Intérêts des 20 lots 3 7o Genevois
» du prêt hypothécaire . . . . •
Subvention fédérale
Reçu de l'Etat pour l'envoi' d'un délégué à Besançon
Reçu le fermage du Bulletin
Reçu dons pour les chromos du Bulletin : de M. de Candolle . 50
M. le Baron d'Yvoire 5
M. Barraud, régisseur 5
Reçu : Vente de diplômes, 65 à 1,50
Dépenses courantes
Recettes ....
Fr. 3757.65
» 3363.25
Excédent des dépenses Fr. 394.40
TOTAL.
Fr.
Fr. C.
184.25
2085.75
1000.—
500.—
59.-
1000.-
610.—
50.-
60.-
60.-
97.50
5706.50
BILAN de la Société
ACTIF
Solde en caisse au 31 décembre 1906
20 Lots 3 7o Genevois
Dépôt disponible chez MM. Galopin, Forget & C'\ .
Dépôt à la Caisse d'Epargne
» » livret Estalla ....
)' <- » dons et legs .
Capital placé sur hypothèque
TOTAL.
Genève, le 23 février 1909.
Fr.
Fr. C.
289.85
2100.—
1167.35
34.19
1774.30
458.52
20000.—
25824.21
pour L'ANNEE 1908
DÉPENSES
Bulletin: Ré Jaction, impression, expédition
Bibliothèque : Abonnements aux journaux, achats délivres et reliures.
Conférences
Fruits moulés
Visites de campagnes : Concours de jardins et cultures spéciales
Apports aux assemblées
Médailles : décernées pendant l'année
Fédération : cotisations payées et indemnités aux délégués ....
Procès-verbaux
Frais de délégations
Frais de bureau et du Secrétariat
Emoluments au Conservateur et au Trésorier
Impressions
Location et chauffage des salles pour assemblées générales et de comité
Dons et cadeaux remis à divers
Entretien de la tombe Favolle
Assurances
Chromos du bulletin
Matériel et mobilier
Diplôme : Confections, lithographies, rouleaux, expéditions.
Placement : à la banque Galopin Forget & C°
■> à la Caisse d'Epargne « Livret Estalla »
• s » « Livret dons et legs ». .
En caisse au 31 décembre • .
TOTAL. . . . Fr.
\\
au 31 Décembre 1908
PASSIF
L'avoir disponible de la Société au 1" janvier 1909 est de . . . .
Legs Estalla, Boissier, Micheli, Galland, Velin, Fayolle, intérêts
compris
AVOIR
TOTAL.
Henri MARTIN, j Trésorier.
Fr. C.
1278.30
193.—
28.—
26.65
96.30
309.60
196.05
209.10
80.—
161.40
107.35
175.—
9.—
77.70
50.—
10.—
13.50
60.55
7.—
669.15
1059.—
450.-
150.—
289.85
5706.50
Fr. C.
3591.39
22232.82
25824.21
— 52 —
Rapport du Bibliothécaire
Messieurs et ghers collègues !
Voici un petit rapport sur l'activité de notre bibliotiièque en 1908.
Un certain nombre de sociétaires, toujours Jes mêmes, ont conti-
nué à venir chercher des livres; 65 volumes sont sortis dans le cou-
rant de l'année. Il est regrettable que la majorité des jardiniers soit
aussi indifférente vis-à-vis de notre bibliothèque et des richesses
qu'elle contient, et cela malgré toutes les facilités que l'on accorde
pour prendre les livres ; le concierge du Palais Eynard voulant bien
les distribuer tous les jours et à toute heure.
Par contre, il est réjouissant de voir que de généreux donateurs
ont continué par leurs dons à enrichir notre bibliothèque.
Il faut citer:
DonateaW
Le calendrier horticole à effeuiller, par MM. Heineraann d'Erfurt.
Pomoiie, de Van Houtte, Louis Perrot.
La MosaicuUure, pratique, 7""' édition, par
Albert Maumené, Librairie Horticole.
Les Bojnbovs, fascicules 8 et 9 (l'auteur) Houzeau de Lehaie.
SylvicvUure, par Terroux, Eggimann.
Les Fraisiers. Culture à l'air libre, par
Blanchois, J. Wolf.
Que nos généreux donateurs reçoivent ici nos sincères remercie-
ments.
Le Comité a acheté les livres suivants :
Les jardins en A/n/leterre, de MM. Gh. Holmes.
Manuel de Floriculture, de Ph.-L. de Vilmorin.
Le Ginko-biloba, de Andréas S prêcher.
Dicl'iomiaire ponwlogiqiie(Q volumes), de André Leroy.
(Ce dernier ouvrage est des plus rare).
Le concierge du Palais Eynard, M. Guidoux, ayant pris une
retraite bien méritée, a été remplacé par M. Haim, qui a pris très
sérieusement de l'intérêt à notre bibliothèque. Merci à ce dévoué col-
laborateur. M. WoH, notre infatigable rédacteur, continue à catalo-
guer et faire relier les brochures et livres nouveaux, travail qui
demande beaucoup de soins et d'attention.
Pour faciliter l'échange des volumes, nous croyons utile de rap-
peler le nouveau classement de la bibliothèque, sise au Palais
Eynard.
Consulter le cahier bleu déposé sur la table.
p" division.
Lettres
A à S.
IP
»
I et J.
IIP »
»
M.
iv«
>
N.
Y'
»
»
0.
VP .
»
P.
VIP «
»
R.
VHP ..
»
S.
IX» »
»
T.
x«
»
U.
XP .
»
V.
XIP .
^>
w.
XIIP »
»
X.
XIV» »
»
Y.
XV .
»
Z.
— 53 —
Publicatious périodiques terminées et
en cours de publication, 268 volumes.
Arboriculture fruitière, 78 »
» d'ornement, 40 »
Culture maraîchère et pota-
gère, 45 »
Floriculture de serre, 52 >
» de plein air 23 »
Horticulture générale, 75 »
Acclimatation, fécondation,
multiplicai ion, élevage, 14 »
Botanique, flores, 12 »
Agriculture, viticulture,
chimie agricole, 48 »
Divers, 40 »
Littérature et périodiques
allemands, 46 »
Dictionnaires et volumes
en consultation, 16 »
Littérature horticole an-
glaise, 18 »
Bulletins de la Société
d'horticulture de Genève, 54 »
Bulletins de Sociétés di-
verses. 24 »
Volumes 853
Non compris l'échange de publications avec 148 Sociétés similaires
et 33 journaux périodiques.
Edmond Renevier.
«
Elections de 15 membres du Comité pour 1909
Un registre de présence à l'entrée de la salle, une distribution
d'estampilles après l'apposition des signatures ayant permis la vota-
tion pendant toute la durée de la séance, il en est résulté qu'au mo-
ment où M. le Président appelle cet article à l'ordre du jour, fous les
membres présents dans la salle avaient déposé leur bulletin de vote.
Pour le dépouillement il est formé 2 bureaux de dépouillement
sous la présidence de M. Wolf, qui 15 minutes plus tard donne con-
naissance du résultat de l'élection.
l"' bureau. MM. Buffat, Palluat et Ghouet.
2e » » KOLLER, BiNGGELI flls et BaRBAULT.
Estampilles délivrées 73. Bulletins rentrés 67. Bulletins vala-
bles 66.
Sûut élus :
MM. Gaille,
p. 66
Lenglet,
66
LUTHI,
66
Martin, H.
66
Forestier,
65
Ghampendal
, 65
Prodolliet,
65
Simmler,
65
— 54 -
p. 66 suffrages. MM. Deghevrens, p. 64 suffrages.
PiLLOUD,
64
Renevier,
64
WlTWER,
64
Bulard,
63
DOFOUR, F,
63
Dujac,
63
Election du Président
Le vote à mains levées étant réclamé par plusieurs sociétaires,
M. François Forestier est réélu président à l'unanimité,
S'inclinant devant cette manifestation spontanée, M. le Président
remercie pour cette preuve d'amitié et assure ses collègues qu'il fera
tout son possible pour diriger pendant une année encore la Société
d'horticulture de Genève, mais il espère pouvoir compter sur le
dévouement de chacun pour lui faciliter sa tâche. ( r?/^ applaudis-
sements.')
BJoniination des Coiiimissions permanentes
D'après les nouveaux statuts les membres de ces commissions doi-
vent être élus par l'Assemblée générale.
Commission des Récompenses
Apports aux assemblées générales (15 membres).
. Floriculture : MM. Fréd. Witwer, W. Giddins, .John Delécraz,
Leguyer, Massino, Simmler et Lehmann Auguste.
Culture potagère : MM. Edouard Rey, Palluat, Piguet, Dufour
François et Bippus.
Arboriculture : MM. Dujac, Delapierre Albert, Lenglet, Saxod
et Roquier,
Commission des Visites
(Campagnes et cultures spéciales : 9 membres").
MM. Renevier, Masson, Simmler, Dujac, Roquier, Chalet,
Elsenberger, Lehmann Ernest et Delécraz Frédéric.
Commission de rédaction du « Bulletin »
7 membres.
MM. Ghampendal, Gaille Eugène, Lenglet, Dégorges Louis,
LuTHi, Piguet Ed. et Massino.
— 55 —
Propositions individuelles
M. Ghampendal reprend l'avis du Comité publié en tête du
Bulletiri de février qu'il commente et appuie vigoureusement. Il im-
porte que les jurés pour les apports d'Assemblées générales soient
autant que possible toujours les mêmes pour que les bases d'appré-
ciation par points ne varient pas trop d'une assemblée à l'autre
comme c'est trop souvent le cas.
M. Decorges père appuie le préopinant et cite de quelle ma-
nière les appréciations étaient établies il y a une vingtaine d'années
dans la Société. La Gomnùssion des récompenses convoquée par son
Président avant chaque séance notait les points obtenus sur un
registre spécial; ils étaient additionnés à la iin d'une année et c'est
sur la présentation d'un rapport documenté que le Comité mettait
une valeur aux points. Il regrette que la commission ne rédige plus
ce rapport qui était également une critique et il demande à ce que le
Comité examine de près cette question et revienne à l'ancien mode
de faire, pour la plus grande satisfaction des présentateurs et des
discussions intéressantes qui pourraient résulter de présentations
bien documentées.
M. Champendal propose encore l'unification des règlements
d'exposition entre toutes les sociétés d'horticult'Jie suisses et il se
demande si la Fédération horticole romande ne serait pas bien pla-
cée pour en entreprendre l'étude.
Chaque Société ayant une manière propre d'établir ses pro-
grammes de Concours, il en résulte des appréciations trop différentes
suivant les localités et pour les jurés appelés à fonctionner.
Avec des programmes unifiés, des bases d'appréciation iden-
tiques, il en résulterait beaucoup de simplification dans l'organisa-
tion des Expositions futures.
Tout en appuyant chaleureusement cette proposition, M. Wolf
rappelle qu'une motion d'un caractère analogue avait été proposée
par la Fédération allemande et discutée dans une Assemblée des
délégués romands, il y a quelques années. Elle fut repoussée à une
forte majorité et particulièrement par les délégués vaudois qui ne la
trouvaient pas conforme à leurs coutumes.
11 démontre que les intérêts locaux jouent un grand rôle dans la
préparation des programmes d'expositions, mais il constate aussi
que l'expérience aidant on pourrait arriver facilement à les simplifier,
et ai nous faisions une proposition dans ce sens, elle rencontrerait
beaucoup de partisans à la prochaine réunion des délégués qui se
tiendra cette année à Fribourg.
L'assemblée connultée se déclare favorable pour présenter une
motion très étudiée et charge le Comité de faire le nécessaire.
Séance levée à 4 heures. Rédaction.
— 56 —
Bibliographie
Lies plantes et les fleurs.
Le retour du Printemps ne sera nulle part mieux célébré que dans
le • Numéro spécial du Printemps », que publie La Vie à la Campa-
gne, revue magniflque et avant tout pratique, publiée sous la Direc-
tion de M. A.lbert Maumené.
Tout printanier sous sa ravissante couverture en couleurs, Les
Passe-Roses Blanches, de Louise Abbéma, ce Numéro exceptionnel
semble vraiment sorti des Jardins et des Fleurs. Les soixante douze
pages sont illustrées de plus de cent gravures que complètent deux
superbes aquarelles hors texte: Parterres fleuris de Latone et de
Trianon, de Lucien Pallandre.
L'élite des spécialistes de l'Horticulture française traitent ici des
Jardins et des Fleurs: MM. Bruant, Chalenay, Cordonnier, Croux,
Debrie, Fanyau, Gravereaux, Kaczka, Lemoine, Lèvêque, Millet,
Momméja, Moser, Nanot, Salomon, Truffaut, Vacherot, de Vilmorin^
donnent mille conseils pratiques, suggèrent mille idées ingénieuses
pour la culture des Jardins potager, fruitier et d'agrément.
Ensemble merveilleux, on le voit, que ce « Numéro de Printemps »
de La T ie à la Campaf/ne : L'Utile et l'Agréable y vont de compagnie,
c'est le guide le plus sûr en même temps que le plus charmant, de
tous les propriétaires, professionnels et amateurs. Ce numéro est en
vente partout fprix : 1 fr. 50). Il sera oflert gracieusement à toute per-
sonne qui souscrira un abonnement d'une année, à partir du 1"' avril,
à la Librairie Hachette et G''.
34'^ Exposition internationale d'horticulture
Bonn d'honneur (1" liste).
Conseil d'Etat de la République et Canton de Genève
Conseil Administratif de la Ville de Genève.
M. Casimir de Candolle, président du Comité scientifique
M. Jules Micheli, président d'honneur]de l'Exposition.
Total à ce jour:
Fr.
800
»
500
î. »
200
»
200
Fr.
1700
L'abondance des matières nous oblige à renvoyer plusieurs corres-
pondances.
10
54'"« Année
NO 4
AVRIL 1909
BULLETIN
DE LA
Société d'Horticulture
DE GENEVE
o—
Paraissant
chaque mois
Cotisation annuelle
6 francs
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée géné-
rale pour le Dimanche 25 avril, à 2 heures de l'après-midi, Salle
de rinstitnt Bâtiment électoral.
ORDRE DU JOUR
Ordinaire. Délivrance de médailles pour années de service.
Présentation des projets de plans pour l'Exposition.
P. S. Les présentations de plantes, fleurs, fruits, légumes sont toujours
chaudement recommandées,
Le Comité.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. - Elles se paient sur le premier n» justificatif.
bmsse et zone: m cent, la ligue ou son espace. — Etranger : 25 cent, la ligne.
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AVRIL 1909
BULLETIN
VR I.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
l>E
GENÈVE
t'OISIIDEE EIM IBOO
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIP Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
H. Martin.
Réd.
Secrétariat.
F. Lenglet.
Fréd. Henkel.
A. Paris.
F. Lenglet.
J. W.
Réd.
SOMMAIRE pages
Avis du Trésorier » . . 57
Extrait des procès-verbaux. Séance de Go-
mité du 7 avril 1909 58
Procès-verbal de la séance du Jury pour les
projets de plans de l'Exposition 59
Cours de taille du 28 mars 60
Nymphéa gigantea Hooker (avec clichés). . 60
Causerie sur les pêchers 65
Congrès pomologique de Besançon (suite) . 66
Nécrologie 69
Communiqués 70
Expositions annoncées 71
Bibliographie 71
Recettes utiles 72
Offres et demandes de places 72
Avis du Trésorier
Dans le but de faciliter les versements à faire au compte de la
Société et de l'Exposition, les sociétaires sont avisés qu'ils pourront le
faire sans frais au Compte de chèques et virements pos-
taux I, 266.
Il faut bien spécifier sur les bordereaux de versements le numéro
du Compte de la Société d'horticulture de Genève i. 266,
Henri MARTIN
— 58 —
EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX
Séance de Comité du 7 avril 1909
M. FoRKSTiER, préside.
Tous les membres du Comité sont présents.
Correspondance : Du Département de l'Instrtiction pu-
blique, remerciant pour la médaille offerte à roccasion de
la clôture des ('ours d'apprentis jardiniers.
De M. Vittet, surveillant des dits Cours annonçant que
la médaille sera décernée à l'élève Henri Dubois qui a ter-
miné ses deux années de cours d'une façon très brillante.
De M. Térond, Président de l'Exposition nationale
d'aviculture qui se tiendra à Genève, annonçant que M.
Forestier, président, a été nommé membre d'honneur de
l'Exposition.
Décisions : Le Comité décide d'ofïrir, pour être remis
aux élèves de l'Ecole cantonale d'Horticulture, 1 médaille
petit module et 3 abonnements d'un an à son Bulletin, à
l'occasion de la distribution des certificats de fin d'année
scolaire ayant lieu le 24 avril. Il décide de décerner, lors
de l'Assemblée générale du 2b avril, une médaille de bronze
grand module à M. Emile Pilloud, jardinier, chez M. Bal-
land, à Montbrillant, pour ses 10 ans de bons et loyaux
services.
Il nomme, pour représenter la Société à l'Assemblée
des délégués de la Fédération des Sociétés d'horticulture
de la Suisse romande, devant se tenir à Fribourg le 9
mai :
MM. Champendal, Martin et Wolf.
Il fixe l'ordre du jour de l'Assemblée générale du 25
avril comme suit :
1. Procès-verbal.
2. Présentations de plantes, fleurs, fruits, légumes, etc.
3. » de candidats.
4. Communications du Comité.
5. Délivrance de médailles pour années de services.
6. Présentation des projets de plans pour l'Exposition.
7. Conférence. (Eventuellement.)
8. Propositions individuelles.
Le Comité approuve la prise d'un compte de chèques
aux Postes fédérales.
Séance levée à 9 h. 45.
(Réd.)
— 59 —
PROCÈS-VERBAL DU JURY
Des projets de plan pour l'Exposition
Le Jury se constitue à 5 h. de l'après-midi, jeudis avril,
au restaurant de l'Arquebuse, rue du Stand prolongée.
Etaient présents : MM. Forestier, Champendal, Simm-
LER, L. FuLPius, H. DuBOULE, HiRT, Prodolliet et Saxod.
M. FuLPius est nommé Président du Jury.
M. WoLF, secrétaire général de l'Exposition, fonctionne
comme secrétaire.
M. le Président fait constater qu'il a été déposé 5 pro-
jets portant les devises suivantes :
1° Florales 1909, 2 projets ;
2" Sol lucet omnibus, 4 feuilles et une vue d'ensemble;
3° Eclecta, 1 projet ;
4° Elim, 1 projet et 3 vues partielles.
Le projet Flora/es n» 1 est éliminé comme ayant été
déjà représenté à une Exposition précédente.
Le Jury retient 2 projets :
Sol lucet omnibus IV, dont le fond aurait pu être traité
avec plus d'ampleur.
Florales II, qui présente des dégagements d'entrées
insuffisants, et les classe ex-œquo en 1'^ ligne en leur
attribuant à chacun une médaille d'argent grand module et
50 francs en espèces.
Le projet « Eclecta » reçoit une médaille d'argent petit
module et 20 francs en espèces.
Le projet « Elim » se voit attribuer une médaille de
bronze et 20 francs en espèces.
M. le Président procède ensuite à l'ouverture des plis
portant le nom des concurrents :
Sol lucet omnibus, projet n» 4, est présenté par M. Louis
Decorges, arch.-paysag., à Tours (Indre-et-Loire), France.
Florales II, projet présenté par M. Robert Koller, archi-
tecte paysagiste, chemin Hoffmann, Servette,
Eclecta, projet présenté par M. Perret-Gentil^ décora-
teur-paysagiste, rue de Coutance, Genève.
Elim, projet présenté par M. Emile Chouet, dessina-
teur-paysagiste, Grand'Rue, Genève.
Le Jury estime qu'aucun des projets présentés ne
pourra être exécuté sans subir des modifications.
Les membres du Jury :
MM. Léon Fulpius. — Forestier. — L. Champendal. —
H. DUBOULE. — SiMMLER. — SaXOD. — HiRT. — PRO-
DOLLIET.
— 60 —
Rapport sur le cours de taille
Le dimanche 28 mars à 2 heures V2, un soleil radieux
réunissait une centaine d'auditeurs au cours de taille et
d'entretien des arbres fruitiers donné par notre Société
dans le jardin de l'Ecole cantonale d'Horticulture, aima-
blement mis à notre disposition par M. le Directeur Platel.
Depuis que j'ai le plaisir de faire partie de notre Société,
c'est la première fois que je vois un cours réunir un nom-
bre aussi important d'auditeurs.
Plusieurs membres du Comité étaient présents. Par
contre, les membres de notre Société étaient relativement
peu nombreux, la majorité des auditeurs lui étant étran-
gers.
Cela est regrettable, car ces cours sont destinés surtout
à l'instruction et au perfectionnement des membres de
notre Association, d'autant plus regrettable que ce cours a
été particulièrement intéressant.
Notre collègue, M. Dujac, qui s'est trouvé seul, l'a fait
avec une simplicité qui a charmé son auditoire.
Le cours terminé, en compagnie de notre collègue
M. Delapierre, je suis allé rendre une petite visite aux
arbres que dirige M. Dujac et je dois lui rendre cet hom-
mage, c'est que nous avons été émerveillés par ce que
nous avons vu.
Il y a des arbres qui sont superbes et de forme et d'équi-
libre et il faut être artiste, c'est le mot qui convient, pour
arriver à un résultat semblable.
Que les collègues qui n'ont pas encore visité le jardin
fruitier de l'Ecole de Châtelaine, veuillent y faire une petite
promenad3, ils en seront comme moi enchantés.
Lenglet.
Nymphéa gîgantea Hooker
Victoria Fitzroyana. Hort. an^l.
Cette Nymphéacée géante, à fleurs aussi grandes que
celle de la Victoria regia, est bien plus florifère et d'un
coloris bleu de soie, que nous ne connaissons pas encore
pour une autre fleur.
Voici sa description ^ :
' Les clichés et la description sont extraits du » Das Buch der
Nympheaceen » de Henkel-Rehnelt et Dittmann. Prix : 6 fr. 25.
— 61 —
Bouton ovale, gros, avec le bout beaucoup plus large et
pointu.
Fleur. De 16 à 30 cm. de diamètre, à odeur fine, fleu-
rissant 7 à 8 jours de 7 h. du matin au coucher du soleil et
O
o
W
é
O
-M
w
'S
o
a s
00
3
ne se refermant plus après le quatrième jour. F'ile appar-
tient à la plus grande division des plantes fleuries connues.
Folioles coriaces, oblongues, ovales, pointues, souvent
avec des taches noires isolées sur le côté. Au-dedans, le
bord bleu clair se change ensuite en bleu pourpre.
— 62 —
Pétales (21-51). (Les grosses fleurs en ont ordinairement
40-45), sont oblongues, renversées, ovales, pointues, les
intérieures sont droites avec le dessous bleu poui-pre.
Toutes sont transparentes, rayées, un peu inégales au
bord, et aussi brillantes que de la soie.
Etamines. (450-750). Généralement nombreuses, sont en
forme de fil, minces, courbées en dedans, sont beaucoup
plus courtes que les pétales et de couleur jaune clair.
Les anthères. Plus épaisses que les etamines, sont
courtes, jaune d'or.
Nymphéa gigantea. Hooker.
Coupe de la tleur : a foliole ; b pétale ; c étamine ; II forme de la feuille.
Cicatrice profonde 12-20 à rayons séparés par de pro-
fonds sillons arrondis au-dessus et jaune clair.
Pédoncule épais, avec de très larges canaux d'air.
Fruit rond comme une boule, grand, à dessous fourchu.
Graines nombreuses, grandes, elliptiques, vert olive
foncé, entièrement enveloppées de fils.
Feuilles coriaces, épaisses, larges, ovales en forme de
cœur, dentées au bord. Le dessus est vert brillant avec
points dorés au-dessus de la tige. Le dessous vert terne
à bord pourpre vif avec nombreux pefits points violet
- 63 —
foncé. Les nervures sont très fortes et forment un épais
réseau de veines. Elles sont couchées les unes sur les au-
tres. La grandeur moyenne est de 35 cm. de long et 22 de
large; elle atteint facilement 50 cm.
Nymphéa gigantea. Hooker.
Tubercule ovale noir, de la grandeur d'une pomme de
terre avec des bosses irrégulières.
Cette plante a été trouvée en Ausiralie sur les rivages
de l'ouest; autour de Wide Bay, dans l'eau dormante des
lacs, fleuves^ etc. Zippelio l'a trouvée dans la Nouvelle-
— 64 —
Guinée, en 1838. Introduite en Europe par Bidwill, en
1851, qui en envoyait à M. Hooker de la matière sèche
accompagnée de graines ayant perdu leur faculté germina-
tive. Il en fit plus tard un nouvel envoi de tubercules qui
arrivèrent vivants. La première fleur s'est développée la
même année chez Louis van Houte à Gand, sur un petit
rejeton de tubercule. Combien de temps la plante fût-elle
conseivée dans sa forme originale, c'est ce que nous ne
pouvons exactement savoir? Ce qui est sûr, c'est que
ces dernières années elle a été souvent confondue avec le
N. Casparr/i aux feuilles foncées. Ce n'est qu'après 60
ans qu'elle réapparaît sous le nom de A^. Grgantea dans
les jardins du Continent, pendant qu'en Angleterre on con-
servait toujours la petite forme. On parle dans The Garden
and Forest et les Gardener's Chronicle de 1892, de la véri-
table N. Gigantea et on cite entre autre chez Messrs.
Lee, à Northampton, que la véritable Nymphéa Gigantea
Hooker a flleuri dans la serre et qu'elle atteignit son com-
plet développement. Elle s'est révélée de suite comme une
plante de toute beauté, à grosses feuilles dentelées, en
forme de bouclier, rouges et cannelées dessous. Dès que
j'eus constaté que la Nymphéa Gigantea Hooker était con-
sidérée comme perdue en Europe, j'ai pu me la procurer
par l'intermédiaire de M. le dii'ecteur Hollze d'Adélaïde et
l'été dernier nous avons eu le plaisir d'avoir des plantes en
fîeurs dans mon établissement et au Jardin botanique de
Giessen. Ces fîeurs splendides ont atteint 24 cm. de gros-
seur. Elles auraient pu devenir plus grandes encore si
l'été n'avait été si froid. A Darmstadt nous cultivons la
plante dans une grosse caisse enterrée sous couche autour
d'un bon lit de fumier de cheval, tandis qu'à Giessen, elle
est en plein air dans un bassin d'eau chautiée à 24^ Celsius.
Chez nous la plante se développe sous verre plus vite et
mieux, quoiqu'elle n'ait que 25 cm. d'eau, tandis qu'il en
faudrait au moins 50 cm. On en déduit qu'elle vient bien
dans l'eau peu profonde mais plus chaude.
Au Palmengarten de Frankfurt sur le Main, elle a fleuri
merveilleusement, et nous pouvons en conclure que cette
Nymphéacée dépasse en beauté tout ce que nous avons vu
jusqu'à ce jour dans les plantes de celte famille.
Pour [irospérer convenablement, le A^. Gigantea Hoo-
ker demande une température moyenne de 25 à 30 degrés
et une nourritui'e abondante.
Fi'éd. Henkel,
Membre correspondant de la Société d'Horticulture de Genève.
Architecte paysagiste, botaniste, à Darmstadt.
— 65 —
Causerie sur les pêchers
Quand mars décline, nous voyons le délicat pêcher se
concerter avec son proche parent l'abricotier, pour signaler
d'une manière charmante par l'éclosion de leurs fleurs
roses, l'ouverture des festivités piintanières.
Bien que le pécher, par la tendre nuance de sa floraison
et ses fruits succulents, ait acquis toutes nos préférences,
il n'en apparaît pas moins dans les jardins bourgeois et
cultures spéciales, comme un arbre façonné, soumis à un
traitement barbare mais cependant nécessaire pour l'ame-
ner à produire régulièrement ses fruits.
Sa sensibilité aux gelées tardives, sa répugnance des
sols froids et compacts, son port grêle l'ont fait bannir de
nos vergers, mais en le faisant bénéficier, par contre,
d'emplacements propices, tels les façades bien exposées
des maisons et les murs de clôtures des jardins.
Dans ces situations favorisées, le pêcher se comporte
très bien si on lui fait subir des tailles entendues, des pin-
cements et palissages coordonnés, mais ce sont là des
secrets de professionnels qui lui refusent encore moins ces
traitements anticryptogamiques et antiparasiticides, si né-
cessaires pour amener la végétation et les fruits à bonne fin.
Hàtons-nous de sortir de ce milieu conventionnel pour
faire connaissance avec ces rustiques pêchers de vignes.
Quel est l'être assez terre à teri-e qui n'aurait pas eu
l'idée de diriger ses pas par une belle matinée dominicale
d'avril, vers nos riants coteaux de vignobles? C'est là
qu'est le véritable domaine du pêcher: il y paraît bien
à sa place, en atténuant par ses ravissants rameaux fleuris,
la monotonie dénudée du paysage.
C'est bien sur les pentes ensoleillées et dans les sols
caillouteux que nos arbres favoris paraissent faire partie
intégrante de l'emplacement, jusqu'alors jalousement ré-
servé à la vigne. On les voit quelquefois en grand nombre,
tantôt isolés, irrégulièrement disséminés entre les lignes
ou groupés sur certains points dénués de ceps.
Ces petits arbres aux ports débraillés, aux troncs tor-
dus ont l'air d'émerger comme autant de têtes curieuses
sur le morne enchevêtrement des souches ; ils semblent
être là parce que cela leur plaît d'y être et sans que la vo-
lonté de l'homme y soit pour quelque chose.
Sur ces sols on les laisse croître sans soins et sans en-
traves, ils donnent néanmoins des produits suppléant à
l'insuffisance et au prix élevé des pêches d'espaliers et si
— 66 —
les fruits reslent petits, ils sont par contre d'une saveur
très accentuée dans les années sèches.
Ce déficit est atténué si l'été est humide et lorsqu'on
s'est donné la peine d'introduire dans le sol épuisé par les
cultures simultanées, des matières fécales ou des eaux mé-
nagères qui conviennent particulièrement aux pêchers de
vigne.
Ces arbres dont la vie est plutôt courte, comparée à
celle des autres essences fruitières, ne sont pas tolérés
partout. Notre petit Canton de Genève en eût autrefois des
plantations importantes intercalées dans les vignobles ;
elles ont peu à peu décliné et même dégénéré sous un as-
pect navrant par suite de négligence ou de routine et parce
que l'homme se révèle de plus en plus comme le pire en-
nemi de ses plus précieuses sources de jouissances.
Il semble pourtant que le devoir de tous les cultivateurs
serait de faire entendre leurs voix, de repousser avec téna-
cité cette drôle d'idée de supprimer par l'incinérati n tous
les résidus de la ville, c^s matières si utiles à notre agri-
culture locale et qui représentent pour elle, économie et
fertilité.
Puisse, dans le concert de récriminations auquel a donné
lieu la décision de brûler les ordures ménagères, ma faible
voix être entendue?
Ces gadoues sorties des entrailles de la terre devraient
lui retourner sous la forme fertilisante, et alors nous pour-
rions revoir, nos vignobles et leurs compagnons insépara-
bles les pêchers, sous leur aspect riant et prospère d'autre-
fois.
Arthur Paris,
Vernier, février 1909.
Congrès pomologique de Besançon
{SuHe)
3° Résultats nouveaux de l'ensachage
M. le professeur Opoix, directeur des Jardins du
Luxembourg, qui en 1906 et en 1907 a déjà présenté deux
mémoires sur cette question, l'introduit à nouveau en rap-
pelant que la qualité du papier joue un très grand rôle dans
l'ensachage.
Le papier absolument transparent doit être rejeté
comme mauvais, les jeunes fruits étant frappés dans leur
— 67 —
développement par les coups de soleil qui ne manquent pas
de se produire.
Le papier épais est aussi néfaste aux jeunes fruits parce
qu'il intercepte complètement l'air et la lumière. C'est le
papier opaque, demi-transparent qui doit être employé
pour cet usage.
Les cultivateurs de Montreuil qui pratiquent actuelle-
ment l'ensachage sur une grande échelle, utilisent pour
cet usage le papier des indicateurs Chaix et ils sont très
satisfaits du résultat
On a essayé du papier de différentes couleurs : Le
rouge donne des résultats assez satisfaisants; par contre,
le vert, le violet et toutes les couleurs sombres, ont donné
de très mauvais résultats.
C'est le papier blanc qui a été reconnu comme étant le
plus favorable.
Actuellement, les sacs mis au commerce par les maisons
Tissot de Paris et Cloutier de Lyon, sacs qui sont en
papier demi transparents, ont donné d'excellents résultats,
soit comme rendement soit comme résistance à la pluie.
M. Opoix présente un sac ou plutôt manchon pour
l'ensachage des raisins de table, c'est un sac ouvert à ses
deux extrémités et muni en haut et en bas d'un fil de laiton
qui permet d'avoir à la fois un sac coquet et rigide. Ce sac
reste constamment ballonné et il suffit d'une simple pres-
sion des doigts pour le tenir plus ou moins ouvert en
forme de cloche par une température chaude et presque
fermé ou complètement fermé par une température humide,
pluvieuse ou froide.
Ce qui a conduit M. Opoix à construire ces sacs avec fil
de laiton, c'est que, surtout en espalier, il arrivait fréquem-
ment que des raisins brûlaient par le fait que les grains se
trouvaient en contact direct avec le papier.
Avec le sac cerclé de laiton, la grappe est toujours isolée,
mieux aérée et par conséquent à l'abri des coups de soleil.
Ces sacs ont malheureusement un inconvénient : c'est
qu'ils sont plus coûteux que les sacs ordinaires. Environ
2 fi-. 75 le cent, alors que les sacs-cloches ordinaires,
reviennent à 8 ou 10 fr. le mille.
M. le professeur Opoix, qui est non seulement un maî-
tre en arboriculture mais aussi dans l'ensachage des
raisins de table, recommande de ne pas placer le sac
directement sur l'attache de la grappe, mais de le plisser et
de l'attacher sur le sarment à environ 7 ou 8 centimètres
au-dessus du point de naissance de cette dernière.
— 68 —
Ainsi enveloppée, la lâfle qui constitue la charpente de
la grappe n'est nullement gênée dans son développement
et peut attendre sans crainte les gelées d'octobre et de
novembre qui ont le défaut de l'atteindre parfois lorsqu'elle
n'est pas abritée.
Une discussion s'engage ensuite sur la question d'en-
sacher les poires et les pommes sur le pédoncule ou de
renfermer dans le sac la coursonne avec le pédoncule et les
feuilles.
Les essais faits jusqu'à ce jour, ont démontré que l'en-
sachage de la coursonne avait l'avantage de rendre les
sacs plus résistants aux intempéries.
En effet, dans l'ensachage sur le pédoncule, il arrive fré-
quemment que parla pluie, les sacs surchargés provoquent
la rupture du pédoncule; fait qui ne se produit pas lorsque
l'on ensache avec la coursonne.
M. le professeur Nomblot n'est pas d'accord que l'on
ensache la coursonne.
Si nous nous basons sur la physiologie végétale, dit-il,
la coursonne ensachée ne tardera pas à dépérir et il combat
cette façon de procéder.
L'ensachage de la coursonne et l'ensachage du pédon-
cule ayant dans les deux cas de nombreux partisans, nous
pourrons d'ici à quelques années être fixés d'une façon
définitive sui' la meilleure manière de procéder.
4° Le rôle des engrais chimiques dans la culture intensive
des fruits de luxe.
Je résume cette question qui a été traitée par M. le pro-
fesseur N mblot, directeur des magnifiques pépinières de
Bourg-la-Reine, avec la technique serrée et savante que
nous lui connaissons.
M. Nomblot fait un rapide exposé des facteurs qui
jouent le principal rôle dans la culture intensive; l'azote,
l'acide phosphorique, la potasse et la chaux.
L'azote stimule la vie du végétal, il favorise la crois-
sance des feuilles et du bois : de grandes feuilles d'un vert
foncé, des fruits bien développés, voici l'efïet de la fumure
azotée. Elle doit être aussi employée dans la période de
décrépitude, lorsque l'arbre fatigué a besoin d'un stimu-
lant pour réparer ses forces.
L'acide phosphorique favorise la fertilité de l'arbre, sa
floraison et la formation du fruit. Il est à recommander
— 69 —
dans la culture intensive si nous voulons arriver à une
prompte fructitication.
La potasse est l'élément nécessaire si nous voulons
obtenir une croissance vigoureuse et une abondante fer-
tilité.
La chaux durcit le bois et donne à l'arbre une résis-
tance plus grande contre la gelée et les maladies.
Il est évident (|ue tous ces éléments employés d'une
façon rationnelle favoriseront la croissancedenos arbres et
leur fertilité.
Mais gardons-nous de l'exagération si nous voulons
éviter des accidents, et employons ces engrais avec modé-
ration.
L'azote, en particulier, a la propriété d'avancer la matu
ration des fiuits, mais si nous poussons la dose d'azote ou
si nous la renouvelons trop souvent, il arrive ceci, que les
fruits se gâtent. C'est le même accident qui se produit dans
la culture du chrysanthème à grande fleur, si nous exagé-
rons la dose de nitrate de soude ou de sulfate d'ammonia-
que, le bouton se détache et est bientôt perdu.
En outre, l'excès de fumure azotée et son application
tardive à l'arrière saison, retarde l'aoûtement des tissus et
diminue leur résistance à la gelée.
Si nous exagérons la dose de potasse, nous arrivons à
retarder la maturation des fruits et par conséquent à aug-
menter leur conservation.
J'ai pu me convaincre qu'en général les arboriculteurs
méconnaissent ou ont une certaine appréhension à se ser-
vir des engrais chimiques, alors que leur emploi judicieux
permettrait de réaliser bien des économies et d'augmenter
la production et la qualité de nos fruits.
Il est bien entendu que leur emploi ne supprimera
jamais le fumier de ferme et que l'un est le corollaire de
l'autre.
(A suture.) F. Lenglet.
Nécrologie.
Nous avons appris avec un bien vif regret la mort de M. Linden-
meyer-Gimthert, gendre et successeur de M. Gunthert, le grand horti-
culteur de la Tour de Peilz, Vevey.
Le défunt très connu à Genève a fonctionné comme membre du
Jury de nos Expositions internationales d'horticulture. Son esprit
— 70 —
pondéré, ses grandes connaissances en horticulture et dans l'entre-
prise du bâtiment donnaient à ses jugements et conseils une haute
valeur.
Nous ne pouvons laisser disparaître cette physionomie si sympa-
thique dans notre Société à laquelle il était resté profondément atta
ché par des liaisons de famille et d'amitié sans offrir à sa veuve nos
condoléances les plus respectueuses.
J. W.
Communiqués
Ij' Union Horticole Genevoise (Société des horticulteurs du canton)
a renouvelé son comité pour 4909 comme suit :
Président : M. Ed. DecoUogny; vice-président : M. E. Blanc:
secrétaire-général. M. Alexandre Hehlen; trésorier : M. Hcstettler;
membres : MM. A. Joly, Ed. George et Maurice.
En juin prochain s'ouvrira comme d'habitude au Bâtiment électo-
ral, le marché-exposition annuel du printemps, qui durer<( 5 jours, du
4 au 8 juin. Les Roses, Géranium, Fuchsia, Hortensia, Héliotrope,
Anthémis, en un mot toute la gamme des fleurs servant à l'ornemen-
tation estivale des parcs et jardins y seront réunies. L'amateur y
trouvera à son gré de quoi le satisfaire car 11 n'aura que l'embarras
du choix.
Une commission spéciale s'occupe également du concours de fenê-
tres et balcons fleuris organisé tous les 2 ans dans la ville de Genève
et la banlieue. Nous en reparlerons en temps voulu.
Avis de l'établissement fédéral d'essais pour
l'arboriculture, la viticulture et l'horticulture
à W^oedenswil.
Un cours d'instruction pour viticulteurs, et autres intéressés, en vue
de les initier dans l'exécution des dispositions de la nouvelle loi sur
la police des denrées alimentaires, particulièrement en ce qui concerne
vins et les cidres, sera donné dans nos locaux le mercredi 28 avril,
à partir de 10 heures du matin.
L'enseignement sera donné en langue allemande.
Les inscriptions doivent être adressées d'ici au 21 avril à la Direc-
tion de l'établissement.
— 71 —
Expositions annoncées
Suisse.
Interlaken. — Exposition d'horticultaro dans le milieu de
septembre. Clôture des inscriptions : 15 juillet. Adresser demandes de
programmes et renseignements à M. Lorenz Meyer, président de la
Société d'horticulture d'interlaken.
Brug-g (A.rg"ovîe). — Exposition cantonale d'horticulture du
25 septembre au 8 octobre 1909.
Lucerne. — Exposition cantonale d'agriculture, avec section
horticole, du 2 au 7 (octobre 1909.
Etranger.
Congrès de la Société française des Rosiéristes, à Nantes, au mois
de juin 1909.
Versailles. — Exposition organisée par la Slé d'horticulture de
Seine et Oise du 4 au 7 juin 1909. Primes pour une valeur globale de
2000 fr. outre les prix spéciaux Charles Truflfaut pour plantes de ser-
res et Hardy pour collection de rosiers.
IVante^s. — Du 10 au 13 juin. Exposition générale d'horticulture
organisée par la Société nantaiise d'horticulture. Programmes et ren-
seignements fournis au siège social, 34, rue de la Fosse, à Nantes.
Concours international de Roses nouvelles à Bag^atelle. — Le
3' concours aura lieu à la Roseraie de Bagatelle, dans la 1" quinzaine
de juin 1909. Les semeurs suisses désireux d'y prendre part, devront
expédier leurs Rosiers, à raison de 5 pieds par variétés et autant que
possible élevés en pots, à l'adresse de M. Jules Gravereaux, avenue
de Villars, 4, à Paris.
Gand (Belgique). — L'Exposition d'automne qu'organise la
Sté Royale d'agriculture et de botanique de Gand, s'ouvrira le 30 oc-
tobre pour se terminer le 1er novembre. Au programme 17 concours
pour les Chrysanthèmes (plantes et fleurs coupées); 35 pour les plan-
tes ornementales et fleuries: 13 pour les Orchidées ; 13 pour l'art flo-
ral; 28 pour les fruits ; 16 pour les légumes; 5 pour les plantes vivaces
rustiques et 9 pour les arbustes rustiques. Programmes et renseigne-
ments seront fournis par M. A. Ceuleiick, secrétaire général à Gand.
Bibliographie.
LiC Traducteur, journal bimensuel pour l'étude comparée des
langues allemande et française.
Voilà une publication modeste très recommandable aux jeunes
gens qui veulent faire une étude à la fois utile et attrayante des lan-
gues allemande ou française. Ils y trouveront, traduits dans l'un ou
l'autre idiome, sous une forme aussi irréprochable qu'on peut le dési-
rer et en regard du texte original, des morceaux de lecture dans les
genres les plus divers, mais toujours choisis de façon à être lus de
tous. C'est un excellent moyen d'enrichir le vocabulaire, de s'appro-
— 12 —
prier par la pratique les expressions diverses et de s'habituer à la
structure propre à chacune des deux langues. En outre, le journal
facilite les échanges de lettres (pour correction réciproque), de cartes
postales illustrées et de timbres poste, en publiant sans frais les
noms dos lecteurs cherchant des relations à l'étranger.
Numéros spécimens gratis sur demande par l'A-dministration du
Traducteur, à La Ghaux-de-Fonds (Suisse).
« Lia Terre vaudoise ». — Tel est le titre d'une revue agri-
cole dont nous avons reçu les deux premiers numéros et qui n'est
autre que l'ancienne « Chronique agricole du Canton de Vaud » fu-
sionnée avec le « Bulletin agricole ».
Cet organe publié, sous les auspices du Département de l'Agricul-
ture, est rédigé par MM. S. Bieler, directeur de l'Ecole cantonale
d'agriculture ; Eug. Bugnon, Conseiller notional et G. Martinet, dii-ec-
teur de la station fédérale de contrôle de semences avec la collabora-
tion de MM. Chuard, H. Dufour, G. Dusserre, H. Fses, Gilléron-
Duboux, E. Muret, G. Pellichet, F, Peneveyre, F. Porchet, Th. Bieler
Chavan et Diserens.
Nous souhaitons bienvenue et longue vie à ce nouveau confrère.
Recettes utiles.
Contre la g-omine du pêcher. — Nettoyer à la serpette la
partie attaquée, puis laver soigneusement avec une brosse en crin, à
l'aide de la solution suivante:
Eau 1 litre
Sel de cuisine Une forte poignée.
Vinaigre 1/4 de litre.
On répète l'opération deux ou trois fois, à plusieurs jours d'inter-
valle, et l'on voit la plaie se cicatriser. On l'enduit ensuite de mastic à
greflfer.
Le soufre et la floraison des roses. — Les rosiéristes
d'Outre-Rhin auraient, s'il faut en croire le Bindekunt, obtenu de mer-
veilleux résultats par l'emploi de la fleur de soufre, grâce à laquelle
ils auraient non seulement combattu avec succès les maladies crypto-
gamiques diverses des rosiers, mais encore augmenté considérable-
ment le rendement en fleurs de leurs rosiers.
OFFRES ET DEMANDES DE PLACES
Un jeune homme de 21 ans, fort, robuste, ayant déjà travaillé en
maison bourgeoise, cherche place analogue sous les ordres d'un bon
chef.
On tiendrait plus à l'instruction pratique et aux bons traitements
qu'à salaire élevé.
Adresser les offres par écrit sous initiales A. D., à la rédaction du
Bulletin, Grand-Saconnex.
IMPRIMERIE NATIONALE, RUE ALFRED-VINCENT, 10
54'"« Année
N°« 5 et 6
MAI et JUIN 1909
BULLETIN
DE LA
Société d'Hopticulture
DE GENEVE
Paraissant
chaque mois
Cotisation annuelle
6 francs
o-
o- 18SS-1909 o
<:&
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée
générale pour le Dimanche 13 juin, à 2 heures de l'après-midi,
Salle de l'Institut, Bâtiment électoral.
ORDRE DU JOUR
Ordinaire. Délivrance de récompense. Communications. Conférence
de M. le B' B.-P.-G. Hochreutiner sur
VEsthétique des Pares et Jardins
Les présentations de Roses et Rosiers, plantes, fleurs, fruits et légumes sont chaudenient recommandées
Le Comité.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n° justificatif.
Suisse et zone : 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 35 cent, la ligne.
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BULLETIN
DE I.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
UE
GENÈVE
JtOJMIDBE EInT 1860
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIF Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
* * * Avis aux Sociétaires 73
.). W. Communiqués de l'Exposition. Commissions
des finances et de loterie. 2" liste des dons
d'honneur 74
Réd. Extrait des procès-verbaux. Séances de Go-
mité des 5 et 26 mai 1909 75
Réd. Assemblée générale du 25 avril 1909 .... 77
Champendal et Martin. Assemblée de la Fédération romande
d'horticulture à Fribourg 79
Ë. Renevier. Rapports sur des cultures spéciales, campa-
gne de Loriol à Frontenex 83
J. Elsenberger. Id. Campagne Paccar. 1 à Gologny 84
L. Champendal Cours d'ensachage des fruits (avec clichés) . 85
Prof. Lendner. Surveillez vos rosiers (avec c^'e/ïé) 89
F. Lenglet. Congrès pomologique de Besançon (suite et
fin) 92
Id. Visite à Floraire 94
F. L. Cours spéciaux aux apprentis jardiniers . . 94
Réd. Communiqués 95
Expositions et Congrès annoncés 96
AVIS AUX SOCIÉTAIRES
M. FORESTIER, Président de la Société, sabsentant
pendant le mois de juin, les correspondances administratives devront
être adressées au P'' Vice-Président, IVI. CHAMPENDAL,
Ariana, Varembé.
Par suite de la grève des typographes, le numéro de mai n'a pu
paraître en temps voulu. Ce bulletin ayant 32 pages de textes servira
pour les mois de mai et juin.
— 74 —
Communiqués de l'Exposition
Commission des finances.
Désirant accentuer l'œuvre des fondateurs de la Société
et donner à l'entreprise annoncée pour le mois de sep-
tembre toute l'importance que comporte son titre et son
ancienneté et la voir remporter le même succès qu'ont ob-
tenu les Expositions précédentes, notamment celles de
1901 et 1905, la Commission des finances se permet de
faire un appel chaleureux à tous les membres.
Il importe de maintenir dans notre pays le goût et
l'amour des fleurs et le culte du beau en récompensant
dignement les lauréats des sacrifices souvent considérables
qu'ils s'imposent.
La Commission serait très reconnaissante à tous les
amis de l'horticulture de ne pas oublier que les dons d'hon-
neur, même les plus minimes, seront un précieux appoint
pour la réussite de l'Exposition.
Chers collègues, dans les sollicitations multipliées que
vous recevrez, ne négligez pas d'en réserver une modeste
part à l'initiative louable de la Société d'horticulture de
Genève.
Le versement des dons d'honneur pour l'Exposition
peut être effectué sans frais au compte de la Société d'hor-
ticulture de Genève, chèques et virements postaux 1,266.
Commission de la loterie.
A mis jardiniers,
Au moment où vous effectuez vos garnitures d'été, pen-
sez à mettre de côté quelques plantes en pots, que vous
soignerez bien amoureusement pour les offrir en temps
voulu, à la loterie de l'Exposition.
Pensez qu'il ne lui faudra pas moins de 4000 lots, qu'il
sera nécessaire d'entretenir et renouveler pendant toute la
durée de l'Exposition.
Plantes, fruits, gros et petits légumes, objets d'horti-
culture seront acceptés avec la plus chaude reconnais-
sance.
Allez-y donc de tout ce que vous pourrez et croirez faire
plaisir à nos visiteurs. Ne craignez pas d'encombrer la
commission, il y aura des caves frigorifiques sous le péris-
tyle du Bâtiment.
Allons, c'est entendu que vous aviserez de votre réserve
— 75 — .
l'ami Retieviei\ horticulteur à Contamines. Ce qu'il va vous
remercier. A projDOS, il me souffle qu'il accepte également
les pots de miel de la prochaine récolte. Qu'on se le dise.
J. W.
34*^ Exposition internationale d'horticulture
Boyia d'honneur (2°"° liste).
M. Charles Georg, propriétaire, Petit-Saconnex. Fr. 100
Association des Maraîchers de Genève » 25
M. Edmond Gheneviére, propriétaire, Montalègre » 20
M. Louis Bovay, marchand-grainier, à Lausanne. » 5
M. Louis Pictet, propriétaire, Le Reposoir, Ghambésy. » 20
M. Gaston de Lessert, propr., Château de Vincy (Vaud). » 10
M"*' Charles Brot, à Montalègre. » 20
M. Alexandre Vidoudez, restaurateur. » 10
M. Camille Favre, propriétaire, Chougny. » 20
M. Paul Piichter, imprimeur. », 10
Société des Rosiéristes français :
Médaille de vermeil 45 mm. / „ ,
, ,^ Réservées aux roses.
» d argent 45 mm. )
Fr. 240
Montant de la l'« liste :
Total à ce jour :
. 1700
Fr. 1940
#^^-
EXTRAIT DES PROCES -VERBAUX
Séance de Comité du 5 mai 1909
Présidence de M. Forestier.
Présents : MM. Champendal, Martin, Luthi, Dujac,
DuFOUR, Dechevrens et Lenglet.
Correspondance. — La Société française des Rosiéristes
annonce que son prochain Congrès se tiendra du 6 au
9 juin à Nantes et prie la Société de lui faire parvenir les
noms et adresses de ses délégués.
Par suite de la distance et pour raison budgétaire, le
Comité regrette d'être obligé de décliner cette courtoise
invitation.
La Société d'horticulture et de botanique du Centre de
la Normandie avisant que son nouveau Président est
— 76 —
M. Albert Degenne, auquel nous devrons dorénavant
adresser toutes correspondances et imprimés.
La famille de M. Lindenmeyer de Vevey, remerciant
pour le témoignage de sympathie adressé lors de son récent
deuil.
De la Direction de l'Ecole cantonale d'horticulture, an-
nonçant que la médaille d'argent offerte par la Société sera
décernée à l'élève Charles Lardet.
Du Département de l'Instruction publique, annonçant
que la cérémonie de distribution des certificats de fin de
Cours aux apprentis jardiniers aura lieu le 10 mai et priant
la Société de s'y faire représenter. M. Lenglet, secrétaire,
est délégué.
De M. Balland, propriétaire à Montbrillant, annonçant
que son jardinier M. Pilloud le sert fidèlement depuis
10 ans et priant la Société de lui décerner la médaille de
bronze correspondante.
De M. Gustave Beauverd, conservateur de l'Herbier
Boissier à Chambésy, faisant hommage à la Société de sa
récente brochure sur les nouvelles espèces uruguayennes
du Genre Nothoscordun. De chaleureux remerciements
sont votés à M. G. Beauverd.
De l'Union avicole de Genève, annonçant l'organisation
de son Exposition au Bâtiment électoral et sollicitant un
don d'honneur. Le Comité vote fr. 10.
De M. Henry Correvon, horticulteur à Chêne-Bourg,
annonçant que la Société « La Flore du Jura » visitera son
établissement de Floraire, le dimanche 30 mai et invitant
la Société à se joindre à ces amis vaudois. Accepté avec
remerciements.
Lettre du Comité de la Fédération romande, donnant
l'ordre du jour de l'Assemblée des délégués qui se réunira
à Fribourg le dimanche 9 mai.
Séance levée à 9 h. 30. Réel.
Assemblée de Comité du 26 mai 1909
Présidence de M. Forestier, président.
Présents : MM. Champendai., Martin, Dujac, Rene-
viER, SiMMLER, Gaille, Dechevrens, Pilloud et Lenglet.
Excusé : M. Luthi.
Correspondance. — Lettre de remerciement du Dépar-
tement de l'Instruction publique pour les prix offerts à
l'Ecole cantonale d'horticulture.
— 77 —
Lettre de la Société des Rosiéristes français à propos
de son Congrès de Nantes.
Décisions. — Le Comité, sous réserve de l'approbation
de l'Assemblée générale, décide d'entrer en pourparlers
avec la Société française des Rosiéristes, pour que les
(( Amis des Roses » viennent tenir un de leurs Congrès à
Genève, sous les auspices de la Société et charge M. Wolf,
de poursuivre ses tractations avec le Secrétaire général
pour qu'une demande éventuelle soit formulée au Congrès
de Nantes.
Il décide de décerner à M. FriU Luihi, jardinier chef
chez M. Albert Sarasin à Penthes, Pregny, une médaille
de vermeil grand module pour récompenser ses innovations
dans la construction d'une serre à double vitrage.
Il arrête l'ordre du jour de l'Assemblée générale du 13
juin, qui se tiendra à la Salle de l'Institut.
1° Procès-verbal.
2<^ Présentations de plantes, fleurs, fruits et légumes.
3° » de Rosiers et Roses en fleurs coupées.
4° » de candidats.
5° Communications du Comité et du bureau de l'Expo-
sition.
6° Délivrance d'une récompense.
7° Conférence de M. /e D' Hochreutiner .
8" Propositions individuelles.
Les sociétaires désirant exposer des fleurs coupées sont
priés de demander les flacons nécessaires à M. François
Dufouv, économe, rue de Lyon, 45, avant le 12 juin.
{Eéd.)
EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX
de l'Assemblée générale du 25 avril 1909, tenue à la Salle de
l'Institut, Bâtiment Electoral.
Présidence de M. Ghampendal, 1'" Vice-Président.
L'Assemblée est ouverte à 2 h. V^, après-midi.
Prennent place au bureau: MM. Martin et Lenglet.
M. Forestier, président, se fait excuser. L'Assemblée compte 65
membres présents.
Présentation de candidats.
Sont annoncés comme tels:
M. Emile Bosson, jardinier, campagne de la Rive, à Presinges,
présenté par MM. Emile Martin et Louis Genoud.
— 78 —
M. Wilhelm Gilliéron, rue des Eaux-Vives, 78, présenté par
MM. Massino etPerdrisat.
Tous deux sont immédiatement reçus membres effectifs de la
Société.
Présentation de plantes, fleurs, fruits et légumes.
Experts : MM. Witwer, Dégorges et Leguyer.
1° Par M. Challet, jardinier, campagne Paccard, à Gologny:
1 plante de Cinéraire hybride blanc pur à grandes fleurs, 3 plantes
de Galceolaires hybrides, dénotant une bonne culture, 2 plantes
d'Hortensia Otaksa d'une floraison superbe. Points 5.
2° Par M. Ernest Liehinann, jardinier, campagne Agénor Bois-
sier, à Ghougny : 1 lot de fleurs coupées d'Anémones de Gaen.
Point 1 72. 1 lot de pommes d'une bonne conservation contenant les
variétés : Court pendu rowje synonymes : Gourt pendu plat, Reinette
de Gapendu, Gourt pendu rouge royal (voir description dans « Pomo-
logie populaire romande », page 49); Rouge de Stettin, synonyme
propagé par M. Boccard sous le nom de Reinette Gourthay (voir des-
cription même brochure, page 54) ; et une variété dont les exemplai-
res malgré leur petit volume font reconnaître la Reinelte Baurnann,
synonyme Reinette de Bollwiller. Points 2.
3« Par M. Gaille, Eugène, jardinier, chez M"" de Loriol-Lefort à
Fronteuex: 1 pied d'Odontoglossum Pescatorei (Lindl.), orchidée très
populaire, voisine et rivale de l'O. crispum dont elle se distingue par
la forme plus courte et arrondie des divisions et par un grand labelle
étalé. La plante portait une longue grappe paniculée de 38 fleurs d'un
blanc pur, avec quelques stries rouge pourpre sur les bords. Le type
originaire de la Nouvelle Grenade se cultive en serre froide, il a
donné plusieurs variétés différant entre elles par ure coloration
plus ou moins accentuée. Points 3.
4" Par M. Decorg^es, jardinier, rue J. Girard, à Garouge : Des
exemplaires de Ghicorée frisée « Merveille des 4 saisons » plantées
en novembre qu'il recommande chaleureusement à ses collègues i^our
sa promptitude à pommer. Le présentateur déclare ne pas concourir.
Présentation des plans de l'Exposition.
M. le Président présente à l'Assemblée les différents projets
envoyés par 4 sociétaires et comme membre du Jury les félicite cor-
dialement de leurs intéressants travaux dans lesquels la Gommission
de décoration et construction pourra trouver tous les éléments pour
former un pian d'ensemble absolument nouveau.
Délivrance de médailles pour années de services.
Dans une charmante improvisation, M. le Président félicite les
deux titulaires et leur remet aux applaudissements de tous leurs col-
— 79 -
lègues, des médailles de bronze grand module pour 10 ans de bons et
loyaux service?.
Ce sont : M. PiUoud, jardinier, chez M. Balland, aux Articiiauts,
Montbrillant; et M. Paul Roquicr, iavdhùn; chez M. Emile Gautier à
Gologny.
M. WoJf, profitant de ce qu'un collègue avait apporte quelques
rameaux de poiriers couverts d'insectes, fait au pied levé une cause-
rie intéressante sur les mœurs des Kermès, Bombyx chrysorée et
livrée, et les moyens de les combattre.
Des échantillons d'insectes et des chromos accompagnaient sa
démonstration.
Une discussion très vivante à propos de l'ensachage des fruits
s'est engagée entre MM. Leuglet et Wolf, ils ont chaudement engagé
leurs collègues à pratiquer cette orération dans le courant de mai,
afin de prouver aux nombreux pomologues qui visiteront notre Expo-
sition de septembre, que les membres de la Société d'horticulture de
Genève, s'intéressent aux questions d'actualité.
Propositions individuelles.
M. Piguet demande pourquoi on n'entend plus parler de la Section
d'arboriculture fruitière?
M. le Président et M. Lencjlet répondent.
11 est donné lecture d'une circulaire adressée aux propriétaires
amateurs à l'occasion de la 34' Exposition, pour déférer aux vœux
exprimés par beaucoup de jardiniers. Le Secrétaire général de l'Ex-
position donne connaissance de l'état des travaux du bureau et de
quelques témoignages très flatteurs sur sa préparation extraits de
journaux horticoles étrangers et entre auti'es du journal «Le Matin »,
d'Anvers, sous la signature de M. Gh. de Booschere.
Séance levée à 3 h. 40.
iRéd.)
— "~^^^^^^?^^^
Assemblée de la Fédération
des Sociétés d'Horticulture de la Suisse romande
Le dimanche 9 mai, la Société d'ho)-liculture de Fri-
bourg, recevait très chaudement les délégués des Sociétés
affiliées à la Fédération romande.
Le mot chaudement n'est pas de trop, car à côté d'une
hospitalité proverbiale, nos amis de Fribourg avaient choisi
une de ces journées idéales, encourageant plus volontiers
à admirer leur ville moyennageuse, qu'à rester enfermés
4 heures durant pour discuter sur des questions qu'on au-
rait parfaitement pu écourter.
— 80 —
L'antique cité des ducs de Zahringen, malgré ses trans-
formations successives à Beauregard et à Pérolles, reste
une des villes les plus originales de la Suisse, par ses nom-
breuses églises, chapelles, ses anciennes constructions,
ses coins de rues avec niches et statues sculptées, ses gril-
les en fer forgé, ses fontaines, ses superbes remparts, ses
vieux ponts de pierre ou de bois, son pont suspendu. Tout
frappe l'imagination du promeneur et rappelle les plus
beaux temps de la féodalité.
Construite sur une boucle de la Sarine, dominant des
rochers à pic, au pied desquels elle roule des eaux ver-
dâtres, les alentours de la ville sont coupés de gorges pro-
fondes présentant des buts d'excursions du plus pur pitto-
resque.
Nous n'avons pu i-ésister de commencer ce compte
rendu san- rendre un ti'ibut. d'admiration à ce chef-lieu de
canton où l'on aime toujours retrouver de bons amis vous
accueillant avec toute leur simplicité souriante.
L'assemblée se tenait à l'Hôtel du Faucon, à 10 h. et V^
du matin et fut précédée d'une plantureuse collation de
gâteaux et raclettes fribourgeoises arrosée d'un certain
cidre de Guin auxquels tous firent honneur.
M. Louis Bonjour préside, assisté des cinq membres
du Comité central et ouvre la séance en remerciant la So-
ciété de Fribourg de son hospitalité, en souhaitant la bien-
venue aux délégués et tout particulièrement aux trois
représentants de la Fédération allemande, MM. Stcilielin^
Wyss et Schumacher.
La vérification des pouvoirs accuse 28 délégués repré-
sentant 10 Sociétés fédérées ayant droit à 45 voix. De nom-
breux amis de Fribourg et de Genève assistent à la séance.
Le procès-verbal de l'assemblée de Montreux est adopté
sans observations.
Le rapport du Comité, sur lequel nous aurons à revenir
après son impression, est des plus documenté; nous y
relevons entre autres, un changement dans la Commission
pomologique, M. Joseph Jungo, arboriculteur à la Rutti,
Guin, Fribourg, remplacera M. F. Fasel.
M. le Président donne quelques extraits du programme
de l'Exposition fédérale d'agriculture de Lausanne, en 1910,
<!oncer*nant l'hoi'ticulture. Comme membre du Comité cen-
tral, il a pu obtenir que les fruits soient réunis à la division
horticole et que les légumes sélectionnés aient droit aux
plus hautes primes de préférence aux collections.
- 81 —
M. de Week (Fribourg) rapporte oralement au nom des
vérificateurs de comptes et conclut à ce que la gestion
financière du Comité soit approuvée avec remerciements au
caissier, M. Foi-estier. (Voir prochain numéro)
Le projet de budget pour 190'J (proch. numéro) suscite
plusieurs interpellations. M. Gonset (Flore du Jura) de-
mande que le subside pour achats de graines soit aug-
menté. M. Francey (S'^ d'hort. vaudoise) s'enquiert si sa
Société est tenue de faire l'acquisition des fruits moulés, ce
qui donne lieu à une discussion à laquelle prennent part
MM. Gonset (Flore du Jura), Genoud (Soc. de Fribourg),
Wolf (Soc. de Genève), Dufour fAssociation des maraî-
chers) et Nerger (Soc. de Neuchâtel).
En résumé, il est décidé de renoncer momentanément
au moulage des fruits à pépins et de charger la Commis-
sion pomologique de l'élude du clichage des variétés.
Les Sociétés fédérées sont tenues de continuer l'acqui-
sition des cinq fruits moulés pour 1909 et à la majorité le
projet de budget est adopté.
Deux nouvelles Sociétés demandent à entrer dans la
Fédération romande, ce sont : L'Assoctatton des Jardiniers
de la Rive gauche, à Chêne-Bougeries, Genève, et la So-
ciété des Jardiniers de la région de Montreux et des con-
fins du Rhône, dont le siège est à Montreux.
Ces deux Sociétés présentent des statuts conformes aux
desideratas de la Société suisse d'horticultui'e, néanmoins,
le Comité propose de surseoir à toute décision jusqu'à ce
que l'accord avec la Fédération allemande soit obtenu pour
faire une demande au Dépai-tement fédéral de l'Agriculture
en vue d'une augmentation de subside.
Cette proposition très sage n'a pas cependant eu l'heur
de plaire à quelques délégués qui se sont immédiatement
lancés dans une discussion interminable pour ou contre
l'admission de ces deux Sociétés.
L'acceptation de ces deux sociétés aurait eu pour effet
immédiat les demandes successives de plusieurs autres
groupements locaux dans les cantons de Genève et Vaud de
sorte qu'ils absorberaient la plus grande partie du subside
fédéral au détriment de cantons moins privilégiés et oblige-
rait alors le Département fédéral de l'agriculture à n'accor-
der les subventions qu'aux sociétés groupées cantona-
lement.
De toute cette loquacité, il en est résulté que la propo-
sition du Comité de renvoyer la discussion à la prochaine
assemblée a été finalement acceptée.
— 82 —
M. Dubois (Val-de-Travers) demande au nom de la So-
ciété l'honneur de recevoir l'assemblée des délégués et cela
si possible dans le courant de juin, alors que le vallon se
montre sous ses attraits les plus séduisants.
Il est pris note de cette demande pour l'année 1911, car
l'an prochain, la Société d'horticulture de la Côte par l'in-
termédiaire de son Président, M. Dumuid, avait déjà rete-
nu son tour de rotation pour que la Eédération se tienne à
Nyon.
Il en est ainsi décidé et les vérificateurs de comptes
nommés sont MM. Emile Blanc, Gamboni et Berlie.
Propositions individuelles
« M. Wolf, remercie le Président de sa communication
relative au programme de l'Exposition fédérale de 1910; il
voit avec plaisir l'intervention du Comité pour revendiquer,
en faveur de l'horticulture, la place qui doit lui revenir dans
les expositions fédérales ^ »
« Il dit que le Comité ne doit négliger aucune occasion
d'intervenir partout où les intérêls de l'horticulture sont en
jeu et aimerait, par exemple, qu'il soit représenté à l'occa-
sion des examens de fin d'année de l'Ecole de Châtelaine
et ne devrait pas se contenter seulement de s'intéresser à
celle-ci par l'envoi d'un prix annuel. »
« M. Vitet, appuie vivement ce que vient de dire
M. Wolf, il trouve que l'élément professionnel horticole
n'est pas suffisamment représenté soit dans les Jurys, soit
dans la Commission de surveillance de l'Ecole de Chute-
laine. Il émet le vœu que le Comité fasse une démarche à
ce sujet auprès des autorités genevoises. »
« M. Auguste Dafour fait observer que la Commission
dont il est question n'est que consultative et n'a pas, par
conséquent, l'influence que l'on pourrait croire. »
« L'assemblée appuie le vœu de M. Vitet et charge le
Comité de faire le nécessaire. »
Certifié conforme, Charles Durand, secrétaire.
«Roi le, le 5 juin 1909. »
M. Champendal (Soc. de Genève) propose que la Fédé-
ration étudie une réglementation uniforme pour les pro-
grammes d'Exposition et simplifier les travaux des Jurés.
Il donne d'excellents arguments en faveur de cette simpli-
' Toute la partie de ce rapport qui est entre guillemets est extraite
des procès-verbaux officiels de la Fédération des Sociétés d'horticul-
ture de la Suisse romande.
— 83 —
fication, mais il se voit combattu par MM. Nerger, Wyss
et G/rôd, qui demandent au contraire que les Comités d'Ex-
positions conservent leurs prérogatives.
M. Champendal demande que la Commission de flori-
culture ne soit pas convoquée à intervalles trop rapprochés
comme ce fût le cas l'an dernier.
M. Crot (Soc. vaudoise) lui répond que les Expositions
sont les seules occasions d'examiner des plantes nouvelles.
La séance officielle est levée à 1 h. et demie.
Ce n'est qu'à deux heures que le repas en commun fut
servi dans le même hôtel; près de 60 convives y prirent
part.
A l'heure des toasts, il fut convenu qu'on serait très
concis, on entendit MM. Bonjour, Collaud, représentant du
Département de l'Agriculture, D^ Siâhelin, Schumacher,
Gonset et Genoud.
Nous avons enregistré avec une réelle satisfaction les
hommages rendus à l'arboriculture fruitière et à la culture
maraîchère pour les services rendus et cela par une des
personnalités les plus marquantes de l'agriculture fribour-
geoise.
Nous croirions manquer à notre devoir de ne pas re-
mercier chaleureusement la Société d'horticulture de Fri-
bourg et son digne président M. de Reijnold pour leur ai-
mable réception, et nous leur renouvelons notre amitié
confédérale. L. Champendal. H. Martin.
— f^^^ —
Rapports sur des Visites de Cultures spéciales
(Campagne de IM"" de Loriol, à Frontenex)
Sur la demande faite par notre collègue M. Eugène
Gaille, la Commission des visites de cultures s'est réunie
le 2 mai, à 9 heures du matin, dans la dite campagne pour
y apprécier une culture de Calceolaires hybrides. La (Com-
mission était composée de M. Dujac, président, MM. Mas-
son, Roquier et le soussigné.
M. Gaille nous conduit dans une serre de construction
très ancienne, avec chauffage à la fumée, qu'un jardinier
moderne regarderait avec dédain.
Eh bien... dans cette vieille masure qu'on aurait sup-
posé bonne à rien, nous y avons vu tout bonnement des
merveilles.
En efïet, 200 plantes de Calceolaires hybrides d'une
magnifique venue, et en pleine floraison, constituaient un
— 84 —
véritable régal pour nos yeux de jardiniers et d'amateurs.
Les Calceolaires hybrides dont les parents sont originaires
des régions tempérées de l'Amérique du Sud, tirent leur
nom de la forme singulière de leurs fleurs qui ressemblent
à un petit sabot.
Ces fleurs aux coloris si variés, tantôt d'un brun mor-
doré, nuancé, ou toutes piquetées de points rouges et
bruns, sur fond jaune, blanc, saumoné ou carminé, étaient
du plus merveilleux effet. Tous les jardiniers connaissent
les difficultés de la culture de cette charmante plante, qui
ne se plaît pas dans les serres perfectionnées que nous pos-
sédons de nos jours, où la chaleur est trop forte ou trop
sèche, car il lui faut beaucoup d'air et d'humidité atmos-
phérique. Il a fallu un réel talent de cultivateur à notre
collègue Gaille pour pouvoir amener 200 pieds de cette
plante capricieuse à si bonne fin. Aussi la Commission
fut-elle unanime à le féliciter chaudement et lui attribuer un
nombre de points en rapport avec la valeur de sa culture.
En terminant ce modeste rapport je remercie M'"^ Gaille
de son aimable réception. Le Rapporteur :
Edmond Renevier.
Campagne de M. Paccard, à Gologny.
Sur la demande de notre collègue M. Challet, jardinier-
chef de cette propriété, la commission des visites de cul-
tures, composée de : MM. Dujac, Renevier, Masson,
Simmler et du rapporteur, s'est rendue le dimancheSS mai,
pour visiter une culture de Calceolaires hybrides et d'Hor-
tensia. Nous entrons dans une serre où étaient installées
sur une bâche environ 80 plantes de Calceolaires hybrides
à grandes fleurs et 30 pieds d'Hortensia Otaksa. On remar-
quait que les premières de ces plantes étaient très fortes
et cultivées dans de petits pots. Quelques exemplaires
étaient d'une grosseur remarquable aussi bien par la quan-
tité de fleurs que par leur développement. Il y en avait
beaucoup qui ne portaient pas moins de 120 fleurs et d'une
richesse de coloris tout-à-fait nouveaux. La culture en
était vraiment bien réussie, pas trace de maladie sur les
feuilles. Les Hortensia étaient aussi bien cultivés et abon-
damment fleuris.
La Commission a été très surprise de voir des cultures
bourgeoises si belles et félicite chaudement notre collègue
Challet. Le Rapporteur : J. Elsenberger.
85
Cours d'ensachage des fruits.
Le dimanche 16 mai le Cercle des Jardiniers de la
Rive droite avait organisé un cours d'ensachage des fruits
dans la propriété de M. Roumieux au Petit-Saconnex, qui
avec l'obligeance dont il est coutumier avait mis ses jeunes
arbres à son entière disposition, afin de permettre à
:Vv, '
Fruit et feuille de Poirier atteints du F nsicladiicm pirinum
ou tadelurc.
L'ensachage fait à époque convenable (fin mai ou commencement
de juin) intercepte le transport des spores de ce Mycélium causant un
tort considérable aux fruits à pépins les plus savoureux, particulière-
ment ceux d'hiver.
M. John Wolf, le sympathique professeur d'arboriculture
dans les Ecoles secondaires rurales, de développer d'une
manièi-e pratique l'opération de l'ensachage, consistant à
envelopper d'un sac en papier les fruits que l'on désire pro-
téger soit contre les nombreuses maladies qui les attaquent
soit contre des ennemis plus redoutables encore, tels les
86 —
Bouquet de poires calebassées dont trois sont atteintes par la piqûre
de la " Gécydomie noire ». Lors de l'ensachage les fruits contami-
nés sont enlevés et brûlés : seuls les fruits sains sont mis en sac et
proportionnés comme quantité à la grosseur naturelle des fruits.
On peut en laisser un ou deux, même trois par sac pour des Pom-
; fmes d'Api ou des Poires venant par trochets.
Chematobia brumata. Phalène hyemale.
A. Chenille. B. Papillon femelle. G. Papillon mâle.
— 87 —
Pyrales ou Cecydomies qui exercent des ravages consi-
dérables dans ïes cultures fruitières. Bien qu'employé
depuis une vingtaine d'années, d'abord, par les arboricul-
teurs des environs de Montreuil, ce n'est guèi-e que depuis
deux ou trois ans que nous le voyons pratiquer chez nous,
et cela dans des proportions fort restreintes. MM. Wolf et
Anthonome. Son éclosion a lieu en mai et juin, la femelle recherche
les bourres à fruits, perce les boutons et dépose un œuf qui, au
bout de quelques jours, donne naissance à une larve dévorant les
étamines, le pistil et l'ovaire des fleurs de pommier. L'ensachage
avant la fleur préserve des ravages de la larve de l'Anthonome.
Lenglet, deux partisans convaincus de l'ensacliage ont été
des premiers à l'introduire dans notre canton et en expé-
rimenter les effets qui ont été des plus concluants. C'est
donc avec une attention soutenue que plus de 30 personnes
ont écouté les intéressantes explications que M. Wolf,
d'abord et ensuite M. Lenglet ont bien voulu leur donner en
démontrant avec une grande compétence tous les détails
— 88 —
de l'opération, qui consiste tout d'abord à éliminer avec soin
tout fruit taré pour ne conserver que celui paraissant le
mieux constitué, on ne garde en général qu'un ou deux fruits
par coursonne ; le fruit une fois choisi on l'introduit dans
Rameau de Pommier envahi par l'Hipponomeute, petit charaçon
qui dévore les boutons à fruits du Poirier et du Pommier.
L'ensachagp avant la fleur, d'après les expérieuces de M. Opoix,
préserve les fruits futurs des ravages de cet insecte très répandu
actuellement.
un sac fabriqué en papier spécial et de grandeur différente
suivant la grosseur des fruits, on le fixe à la coursonne au
moyen d'un fil de plomb qui est la ligature la plus pratique.
Le fruit ainsi protégé se trouve paraît-il dans des condi-
— 89 —
lions des plus avantageuses pour son développement, qui
est bien supérieur à celui d'un fruit laissé à l'air libre ainsi
que l'ont démontré les expériences antérieures. D'autre
part sous cet abri protecteur l'épidcrme devient plus fin,
et, si l'on a soin à l'approche de la maturité de déchirer
graduellement le sac afin d'éviter les coups de soleil on
obtient des fruits d'une coloration admirable, exempts de
toute espèce de tare et par conséquent des plus savoureux.
M. Lenglet nous a également beaucoup intéressé en
nous présentant une coursonne de poirier ensachée avant
la floraison, cette expérience a donné des résultats surpre-
nants en ce sens que bien qu'enfermée et par conséquent
pi-ivée des agents fécondateurs cette coursonne portait des
fruits beaucoup plus développés que d'autres pris sur le
même arbre et non ensachés. Il i-ésulterait de cette expé-
rience qu'outre les avantages déjà cités on aurait encore
celui de pouvoir préserver d'une gelée (à condition qu'elle
ne soit pas trop forte) une partie de la récolte.
Cette importante question étant constamment à l'ordre
du jour des Congrès annuels de la Société Pomologique
de France, nous ne doutons pas que maintenant qu'elle est
entrée dans le domaine pratique, elle ne fasse de rapides
progrès dans nos contrées.
Nous adressons nos plus sincères remerciements à
MM. Wolf et Lenglet et nous les félicitons pour le dé-
vouement qu'ils apportent à la cause horticole et pai'ticu-
lièrement à celle de l'arboriculture. Mei'ci également à
M. Roumieux pour son extrême obligeance ainsi que pour
sa cordiale réception.
L^ Champendal.
Surveillez vos Rosiers
Ayant eu l'occasion vers la fin de mars passé de cons-
tater sur des rosiers, l'existence d'un pai'asite nouveau
pour notre contrée, je m'empresse de le faire savoir aux
lecteurs de notre journal.
Il s'agit du Peronospora sparsa Berk, ou mildew des
Rosiers, une espèce qui, bien que rare, n'en est pas moins
redoutable.
Signalé pour la première fois en Angleterre en 1862
(Gardener's Chronicle 1862)^ le champignon fut successive-
ment retrouvé à Lichtenberg près Berlin (1876), puis à
Rome (1888), en Silésie, en France, etc. Partout il a causé
— 90 —
de grands dégâts et anéanti des cultures entières. Le fléau
nous vient très probablement d'Amérique, où on le retrouve
aussi bien sur les rosiers sauvages que sur les cultivés.
Coupe d'une feuille de Rosier, attaquée par le Pcronospora sparsa et
montrant deux conidiophores sortant par un stomate^^^de l'épi-
démie inférieur. A., oospores. B, conidies.
Le rosier que j'ai eu l'occasion d'examiner, présentait
sur ses feuilles des taches brunes, nettement délimitées et
— 91 —
entourées d'une auréole plus foncée. Chaque segment de la
feuille se détache bientôt au moindre attouchement et sur
le sol, au contact de l'humidité, les conidiop/iores âppârSiis-
sent. On appelle ainsi les petits arbuscules qui, vus à l'œil
nu forment le duvet blanchâtre caractéristique des Pero-
nospora. Ces arbuscules sont formés de branchages régu-
lièrement bifurques, qui se terminent par des sortes de
spores externes appelées conidies (Fig.).
Ces dernières sont arrondies ou légèrement ovales, se
détachent facilement de leur support et sont capables de
propager la maladie sur d'autres rosiers.
Si l'on fait une coupe de la feuille attaquée, ont peut y
déceler les filaments du mycélium du champignon et ça et
là des organes arrondis plus gros que les conidies et qui
constituent les œufs d'hiver ou oospores. Ces organes de
reproduction que l'on ne connaissait pas encore chez le
Peronospora sparsa constituent un danger plus grand en-
core que les conidies. Ces dernières, en effet, étant à l'exté-
rieur de la feuille, pourront être facilement détruites à l'aide
des bouillies aux sels de cuivre, qui constituent le remède
généralement employé pour combattre les Perono-
sporées.
Les oospores, au contraire, protégées par le paren-
chyme de la feuille tombée sur le sol, ne seront remis en li-
berté qu'après la désorganisation de celle-ci. Elles germe-
ront alors, probablement à la facondes oospores du mildev^
de la vigne, en produisant des conidies qui, transportées
par le vent, continueront à propager la maladie. C'est pour
cette raison qu'il faudra ramasser toutes les feuilles tom-
bées et les brûler.
On ne saurait trop insister auprès des horticulteurs en
leur conseillant d'examiner soigneusement les rosiers qui
présenteraient les symptômes de la maladie que nous ve-
nons de décrire. Il sera, dans ce cas, urgent de pratiquer
des sulfatages tous les quinze jours.
Comme il serait très désirable qu'une enquête se fasse
sur la question de l'origine de la maladie et sur son impor-
tance à Genève, nous serions très reconnaissant à MM. les
horticulteurs de nous faire part de leurs observations à ce
sujet. Rappelons que l'Institut de botanique de l'Université
se charge toujours du service gratuit de pathologie végé-
tale et sera heureux de pouvoir rendre service à l'horticul-
ture régionale. Prof. Alf. Lendner.
— 92 —
Congrès pomologique de Besançon
(suite et fin)
De l'emploi du cuivre comme moyen préventif
contre les maladies cryptog°amiques.
Contre la cloque du )3êcher, deux traitements exécutés
à quinze jours d'intervalle avant le départ de la végétation
avec la bouillie bordelaise donnent d'excellents résultats.
M. le professeur Opoix attire l'attention du Congrès sur
le fait que les traitements cupriques pour combattre la ta-
velure ont un effet désagréable sur les feuilles du pommier
et en particulier sur les fruits où ils provoquent de petites
taches brunes ou noires, surtout si l'application est faite
par un temps froid, humide ou pluvieux. Le Calville Blanc,
la Reinette de Caux et le Grand Alexandre sont très sujets
à cet accident, même avec de faibles doses de cuivre.
Après différents essais, M. Opoix est arrivé à trouver
la formule suivante qui lui a donné d'excellents résultats.
Pour être efficace et en même temps ne pas provoquer
l'accident signalé, la bouillie ne doit être ni alcaline, ni
acide, la chaux en excès sur le cuivre le neutralisant com-
plètement.
1 kilo de chaux'vive.
750 grammes de sulfate de cuivre.
100 litres d'eau.
Les pulvérisations doivent être exécutées par un
temps sec.
M. Opoix préconise aussi l'emploi des bouillies cupri-
ques par pulvérisation, l'hiver en traitement préventif
contre la tavelure, d'après le dosage suivant :
5 kilos de chaux vive.
5 kilos de sulfate de cuivre,
(pour 100 litres d'eau).
Il recommande d'employer par pulvérisation de 12 jours
en 12 jours, depuis le commencement de la floraison des
arbres à fruit à pépin, une formule de :
750 grammes de chaux vive.
800 grammes de sulfate,
(pour 100 litres d'eau).
Cette formule lui a donné de très bons résultats contre
le mildiou de la vigne.
-OS-
AI, le professeur Perraud complète les indications de
M. Opoix en recommandant de neutraliser complètement
l'acidité du cuivre par l'adjonction d'une base : carbonate
de soude ou chaux. Le papier de Tournesol sera employé
pour constater la complète neutralisation.
M. le Président lève la séance à 5 h. 40, après avoir
remercié tous les participants au Congrès, il les convie à
celui de 1909 qui aura lieu dans la belle ville de Nancy.
Je ne veux pas terminer mon modeste rapport sans
vous donner un petit aperçu de l'exposition fruitière orga-
nisée par la Société d'Horticulture du Doubs à l'occasion
du Congrès pomologique.
Cette superbe exposition se trouvait installée dans l'an-
cien séminaire de Besançon. Dirigée par l'homme aimable
et de bon goût qu'est M. Parmentier, cette exposition ne
pouvait qu'être charmante. En effet, le visiteur était saisi
d'admiration en pénétrant dans cette immense salle, parloir
de l'ancien séminaire.
Les regards s'arrêtaient tout d'abord sur le fond de la
salle, où, dans un somptueux décor se détachaient les ar-
mes de la ville de Besançon.
Partout des fleurs et de la verdure encadrant les diffé-
rents lots et les assiettes. Ici, un minuscule jardinier pousse
une brouette fleurie, garnie de rubans roses et chargée de
fruits superbes. Je ne vous dirai pas les noms des expo-
sants ni des variétés exposées, cela nous entraînerait trop
loin et je risquerais de faire des oublis. Mais je me fais un
devoir de dire que tout était bien disposé et avec un goût
parfait.
Une chose m'a particulièrement frappé : c'est de voir
parmi les exposants plusieurs instituteurs avec des lots de
fruits superbes. C'est là un exemple que je voudrais voir
suivre par les régents de notre canton. Il y a eu sept insti-
tuteurs récompensés par le jury. Il est vrai que le gouver-
nement français fait tout ses efforts pour les encourager
dans cette vie qui ne peut que développer chez les élèves le
goût des plantations fruitières et contribuer à la prospérité
et au bien-être de la nation.
Je ne doute pas que notre Ministre de l'Instruction pu-
blique qui a pour emblème la reine des fleurs, ne nous
donne, à cette occasion, un sérieux coup de main en enga-
geant nos régents de la campagne genevoise à suivre
l'exemple de leurs collègues français.
Le résultat d'un bel effort, ce sont les collections de
fruits envoyées par les communes de la montagne, situées
de 800 à 1250 mètres d'altitude.
— 94 —
Les fruits cueillis dans ces régions n'avaient pas la
grosseur de ceux de la plaine, mais ils étaient vivement
colorés.
En terminant, permettez-moi de remercier tous les col-
lègues de la Société Pomologique de France et de la Société
d'Horticulture du Doubs, pour leur charmant accueil et
leur chaude réception. J'espère que notre Exposition inter-
nationale nous donnera le plaisir de les revoir.
F. Lenglet.
Visite à Floraire
M. le botaniste Correvon nous avait invité à visiter son
établissement de Floraire le 30 mai, jour de Pentecôte, en
compagnie de la Société d'horticulture d'Yverdon : « La
Flore du Jura ». Malheureusement, la grève des typogra-
phes qui a retardé l'envoi de notre bulletin, ne nous a pas
permis de faire part de cette invitation à tous les collègues,
c'est donc une partie remise.
En compagnie de quelques collègues nous nous sommes
rendus à l'aimable invitation de M. Correvon, et il faudrait
une plume plus savante et plus habile que la mienne pour
décrire toutes les merveilles qui sont réunies dans les deux
hectares qui font de Floraire le Florarium de la Suisse.
Je ne peux qu'inviter tous les amis des fleurs à venir
nombreux à la prochaine visite qui aura lieu à Floraire et
dont la date sera indiquée ultérieurement.
M. Correvon et M. le Président de la Flore du Jura ont
adressé des paroles aimables à notre vieille Société d'hor-
ticulture, mais comme nos amis du Canton de Vaud ont dû
partir lestement pour prendre le train, je n'ai pas eu le
temps dp les remercier. Qu'ils me permettent de le faire
aujourd'hui et de leur rappeler que nous serons heureux
de leur serrer la main en septembre, à notre Exposition.
Le secrétaire : Lenglet.
Cours spéciaux aux apprentis jardiniers
Lundi 10 mai a eu lieu dans la salle du Grand Conseil, la distribu-
tion des prix aux apprentis jardiniers ayant suivi les cours spéciaux.
La cérémonie a été ouverte par .\j. W. Rosier, président du dépar-
tement de l'instruction publique, assisté de MM. Moïse Duboule,
président de la Commission de surveillance, et M. Yitet, secrétaire,
qui a présenté un rapport très intéressant sur la marche des cours
pendant l'année scolaire 190S-1909.
— 95 —
Ils ont été suivis par 37 élèves, soit 19 Genevois, 10 Confédérés et
8 étrangers. L'année a été bonne, le cours de greffe a donné d'excel-
lents résultats. En général la Commission est satisfaite de la marche
des cours, elle espère qu'ils seront toujours entourés de la bienveil-
lance de M. Rosier, clief du département de l'instruction publique.
Ce dernier, dans un petit discours, félicite la Commission de tout
ce qu'elle a fait pour l'instruction des apprentis jardiniers.
L'année a été boun»^, le Département s'en réjouit. Les cours spé-
ciaux aux apprentis sont une modeste mais utile institution qui pros-
pérera toujours.
L'honorable magistrat procède ensuite à la distribution des prix :
Certificats : MM. Henri Dubois, Albert George, Jules Bocquet,
Frédéric Chevassu, Auguste François Biquet, Louis Tissot, Marins
Dupraz, Marie Dunand, Auguste Duruz, Louis Duchesne, Charles
Elsenberger.
Prix offert par la Société d'horticulture de Genève, médaille d ar-
gent : Henri Dubois.
Prix offert par la Société helvétique d'horticulture : Frédéric Che-
Prix offert par l'Association des .Jardiniers de la rive gauche : Al-
bert George.
Prix de l'Union horticole genevoise : Jules Bocquet.
Prix de l'Association des Maraîchers : Marie Dunand.
Prix offerts par M. Auguste Dufour : Auguste Biquet et Marins
Dupraz.
Prix du Cercle des Jardiniers de la rive droite : Louis Tissot.
Prix de la Société helvétique d'horticulture (sept abonnements d'un
an au Javdiyi'œr Siosse) : Henri Dubois, Albert George, Jules Bocquet,
Frédéric Chevassu, Auguste Biquet, Louis Tissot, Marius Dupraz.
F. L.
Communiqués
Avis de l'établissement fédéral d'essais
pour l'arboriculture, la viticulture et l'horticulture
à Wsedenswil.
Un Cours sur les principales maladies et les ennemis des arbres
fruitiers, de la vigne et des plantes potagères se tiendra du 28 au
30 juin dans notre établisst^meut. Il comprendra non seulement la
description des maladies ou des insectes et animaux nuisibles, mais
aussi les moyens à employer pour les combattre. Y sont admises
toutes les personnes qui s'intéressent à ces questions (instituteurs,
directeurs de cours, conférenciers, arboriculteurs, viticulteurs, horti-
culteurs, etc.). — Le cours commencera le 28 juin, à 10 heures du
matin, et se terminera le 30 dans l'après-midi ; il comprendra journel-
lement, 4 à 5 heures d'enseignement théorique et 2 à 3 heures de
démonstrations. Les cours seront donnés en allemand. Ne seront
admise.s que les personnes âgées de 20 ans révolus. Les inscriptions
sont reçues d'ici au 21 juin auprès de la direction de l'établissement
d'essais.
Florence (Italie). — La Ville de Florence et la Société
royale Toscane d'Horticulture ont décidé d'organiser en 1911, à l'oc-
casion du cinquantenaire de la proclamation du royaume d'Italie,
— 96 —
une Exposition Internationale d'Horticulture. Le programme de cette
Exposition comprend dix catégories : Plantes d'ornement à feuilles et
à fleurs, nouvellement ou récemment introduUes ; arbres et arbustes à
fruits; légumes et plantes }xjta(jères ; (/raines, bulbes et tubercules;
filantes coloniales; ouvrages en fleuris; art et industrie horticole ; pro-
cédés de conservation et d'embatlage; histoire de l'horticulture.
Outre de nombreux prix d'honneur (objets d'art et grandes mé-
dailles), le Comité met a la disposition du Jury des prix en argent et
des médailles jusqu'à concurrence de 25,000 francs.
Expositions annoncées
Etranger.
Bar-sur-Aube. (France.) Exposition générale d'horticulture,
de sylviculture et de viticulture, organisée par la Société horticole
vigneronne et forestière de l'Aube, du 21 au 23 août 1909.
Pour programmes et renseignements, s'adresser au siège de la
Société, boulevard Gambetta, 32, à Troyes.
r.e Touquet-Paris-Plag:e. (Pas-de-Calais). Du 1" juillet au
30 septembre 1909, Expo.sition internationale d'horticulture organisée
par la Société générale du Touquet-Paris-Plage, avec le concours de
la municipalité, de la Société d'horticulture d'Abbeville et le patro-
nage de la Société nationale d'horticulture de France. Un concours
temporaire aura lieu du 21 au 29 août.
Inscriptions avant le 15 juillet. S'adresser au Commissaire de l'Ex-
position, à Paris-Plage (Pas-de-Calais).
Congrès annoncés.
Société poiuolog'ique de France.
Questions soumises au Congrès de 1909, à Nancy.
1° Le Phytoptus piri et les moyens de le combattre.
2° Théorie de Mendel.
3° Des causes déterminant le manque de vigueur dans les variétés
nouvelles de fruits.
4° Des moyens à employer pour hâter la fructification des arbres
de semis.
5° Y a-t-il avantage à ne pas élever les jeunes arbres dans le sol
et sous le climat où ils doivent être plantés ?
6° Nouveaux résultats de l'ensachage.
7° Etude des fruits locaux de la région Est de la France.
XlVe Congrès des Chrysanthémistes Français. —
Il aura lieu cette année à Marseille au mois d'octobre. A cette occa-
sion, la Société d'horticulture et de botanique des Bouches-du-Rhône
organisera une Exposition d'Horticulture, comprenant plus particu-
lièrement les Chrysanthèmes, mais aussi les Plantes de serre, les
Fleurs coupées, les Fruits, les Raisins tardifs et les Ornementations
en fleurs naturelles. L'Exposition se tiendra les 23,24,25,26 et 27
octobre 1909 dans le Grand-Palais du Parc du Rond-Point du Prado,
mis gracieusement à la disposition de la Société par la municipalité
de Marseille.
IMPRIMERIE NATIONALE, RUE ALFRED-VINCENT, 10
54"'^ Année
N»* 7 et 8
JUILLET et AOUT 1909
BULLETIN
DE LA
iociété d'Horticulture
DE GENEVE
Paraissant
chaque mois
Cotisation annuelle
6 francs
<^- 18SS-1909 o
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée
générale pour le Dimanche 22 août, à 2 heures \ 2 de l'après-
midi, Salle de l'Institut, Bâtiment électoral.
ORDRE DU JOUR
Ordinaire. Communications du Comité.
Rapport du Bureau sur les travaux de l'Exposition.
P. s. - Les i.iésenUtions de plautes, légumes, fruits précoces et
fleurs coupées, Glaïeuls, Dahlias, etc., aont chaudement recommandées.
Le Comité.
à
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justificatif.
imisse et zone: 20 cent, la ligne ou sou espace. — Etranger : 25 cent, la ligne
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sous TOUTES LEURS FORMES
54««e ANNEE 7« et 8>^ Livraisons JUILLET-AOUT i y 09
BULLETIN
DE l,A
SOCIÉTÉ D'HOKTICULTURK
DE
GENÈVE
Jr01SIi:>JBE EX<I 1800
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
H. Martin.
.I.W.
,1. WOLF.
PiÊD.
RÉD.
J . WOLF.
F. B.
G. Durand.
F. Forestier.
J. WOLF.
R. Blanc et WoLF
Rèd.
SOMMAIRE PAGES
Avis du Trésorier 97
Communiqués de rExposition 98
Notre Exposition 100
Extrait des procès-verbaux. Séances de Go-
mité des li jtiillet et 4 août 1909 102
Assemblée générale du 13 jum 1909 .... 104
Travaux d'actualité 107
La chlorose du poirier 109
Extrait du rapport présenté par le Comité
de la Fédération romande d'horticulture. 110
Rapport tinancier de 1908 et budget p'' 1909. 112
Petite poste 114
Rapport de la Commission pomologique de
la Suisse romande 116
Expositions annoncées 118
Ce numéro est composé de 24 pages.
Avis du Trésorier.
Dans le but de faciliter les versements à faire au compte de la
Société et de l'Exposition, les sociétaires sont avisés qu'ils peuvent le
faire sans frais au Compte de chèques et virements pos-
taux I. 266.
Il faut bien spécifier sur les bordereaux de versements le numéro
du Compte de la Société d'horticulture de Genève I, 266.
Henri MARTIN
-^^
^#*—
— 98 —
Communiqués de l'Exposition
Comiiiissîon des Finances.
Elle lenouvelie son appel en faveur des dons d'honneur
pour l'Exposition, car vu les proportions que prend l'entre-
prise, il importe que cette liste soit dotée pour récompenser
dignement les exposants.
La Commission compte donc sur la générosité des
membres et amis de la Société pour seconder son initiative
de maintenir dans notre pays le goût, l'amour des fleurs et
le culte du beau.
Le versement des dons, mêm.e les plus minimes, peut
être effectué sans frais au compte de chèques et virements
postaux I, 266.
*
Réception des produits.
Cette Commission insiste particulièrement auprès des
exposants sociétaires pour que leurs installations soient
faites dans les délais fixés par l'art 16 du Règlement géné-
ral de l'Exposition. Le dernier délai pour apporter des
produits expire le mardi 7 septembre, à 7 heures du soir.
Le mercredi 8 septembre, avant 8 heures du matin,
tous les lots devront être en place, le Jury entrant en fonc-
tion à 9 heures précises.
Contrôle et Police.
Les Présidents de ces deux Commissions comptent sur
le dévouement des sociétaires appelés pour les services de
j our ou de nuit et qu'ils se trouvent à leurs postes aux
heures fixées par les ordres journaliers.
Commission de la Tombola.
L'appel aux amis jardiniers paru dans les N°" 5 et 6 du
Bulletin a eu pour conséquence que ce brave Renevier est
bombardé de miel mais qu'il lui manque le plus essentiel,
les récipients pour le mettre dedans. Il espère qu'on vien-
dra à son secours et aimerait en outre que l'élément jardi-
nier ne se contente pas de lui envoyer des godets vides
car le kio sque de la tombola doit être journellement pourvu
de beaux et nombreux produits de Flore et Pomone.
A l'assemblée du 22 août, il espère pouvoir remplir son
— 99 —
calepin de belles promesses et recevra en même temps les
inscriptions des sociétaires qui voudront bien permettre à
leurs filles d'embellir son kiosque de leur présence et lui
aider dans la vente des billets.
Seulement... il n'ose pas trop dire qu'il fera le diffi-
cile... ; elles ne doivent être ni trop jeunes ni trop... ; enfin
pourvu qu'elles aient seize ans et toutes leurs dents, il sera
content.
*
* *
Kestivités.
Cette Commission annonce une grande fête de nuit avec
illumination du Bâtiment électoral et des alentours pour
le samedi 11 septembre depuis 8 heures du soir.
Commissariat et Secrétariat.
A partir du 1^ septembre et jusqu'à la clôture de l'Ex-
position ces deux rouages importants seront établis dans
la Salle des Gardes du Bâtiment électoral; ils siégeront en
permanence et recevront les réclamations des exposants
aux heures affichées à l'entrée du local.
Le remboursement de la finance de garantie réclamée
aux exposants s'effectuera le vendredi 10 septembre, de
9 heures du matin à midi.
Le commissaire, le secrétaire et l'architecte de l'Exposi-
tion comptent beaucoup sur la bonne volonté et la courtoi-
sie des exposants pour faciliter leur mandat.
Bureau central de r£xposition.
Il a été décidé d'accorder une réduction de 50 % sur les
prix d'entrée journaliers aux Sociétés qui se présenteront
en corps avec décoration ainsi qu'aux élèves des établisse-
ments subventionnés accompagnés de Leurs directeurs ou
maîtres.
Des Conférences-promenades ou avec projections lumi-
neuses auront lieu dans l'Exposition, avec le gracieux con-
cours de MM. Charles de ^ossc/ie/'e, professeur d'horticul-
ture à Anvers (Belgique) et Bureau, directeur de la Société
lyonnaise du froid industriel. Il espère qu'un grand nombre
de sociétaires se feront un devoir d'assister à ces intéres-
santes démonstrations.
Le bureau tiendra des séances journalières au Secréta-
riat. (Voir les avis dans l'enceinte de l'Exposition. j
- 100 —
Notre Exposition
Quand ce Bulletin paraîtra, quinze jours à peine nous
sépareront de l'ouverture de notre 34^ Exposition interna-
tionale d'horticulture.
Quelles surprises nous i-éserve cette entreprise ?
Espérons, pour le plaisir de voir le sourire revenir sur
les lèvres de notre excellent trésorier, que les efforts pa-
tients de la Commission d'organisation, le zèle et l'habileté
professionnelle des exposants, assureront sa réussite mo-
rale et surtout financière.
Ces pauvres membres du bureau sont sur la brèche
depuis le mois de septembre 1908, leurs séances se multi-
plient, ils ne craignent pas de s'enfermer des heures durant
dans cette serre du Palais Eynard et par une température
de 35° centigrades encore, pour préparer le travail à tous
ces multiples Comités et Commissions nécessaires dans
une entreprise de si grande envergure et roulant sur un
capital de plus de vingt mille francs.
Ah ! certes, si le succès ne vient pas couronner ses
efforts, on ne pourra lui reprocher de ne pas avoir travaillé
au plus près de sa conscience et dans l'intérêt de notre
chère Société.
Et avec quel admirable dévouement, M. Jules Micheli,
notre président d'honneur, prend part à tous les travaux du
bureau ; avec quel tact et inaltérable bonne humeur il dirige
tous les rouages.
Il a rencontré une aide précieuse parmi les Présidents
et Secrétaires de Commissions dont quelques-unes sont en
activité depuis le début, en particulier celle de Publicité à
laquelle était dévolu le soin de faire connaître notre entre-
prise en Suisse et à l'étranger.
De toutes parts, le bureau reçoit des encouragements,
la liste des dons d'honneur se couvre de dons importants
et bienvenus pour nous aider à récompenser les exposants
sans trop entamer le capital de la Société.
Nos autorités, tant cantonales que municipales, celles
des communes suburbaines, les amateurs, les savants, nos
Sociétés sœurs de la Suisse et des pays voisins s'inté-
ressent vivement à notre Exposition ou nous assureront au
moment voulu de leur bienveillant appui.
A l'heure où paraîtront ces lignes, près de cent expo-
sants se sont annoncés et nous en aurons de France, de
Belgique, d'Allemagne, d'Italie, sans oublier nos chers
Confédérés qui viennent en nombre.
— 101 —
Nos horticulteurs et jardiniers bourgeois de leur côté
ont tenu à maintenir leur excellente réputation et se sont
inscrits pour des lots qui feront sensation.
Au point de vue horticole proprement dit, nous pouvons
annoncer que rarement Genève n'aura eu l'occasion d'offrir
au public un ensemble aussi homogène des produits de
l'horticulture.
La décoration et l'aménagement de l'Exposition ont fait
l'objet d'une sollicitude toute spéciale de la part de la Com-
mission de construction, et grâce au dévouement de l'ami
Robert Koller, en passe d'être sacré architecte des exposi-
tions genevoises d'horticulture, nous espérons de ce côté-là
i-éussite complète.
Le Jury international comprenant les principales som-
mités liorticoles de la Suisse et des pays voisins a répondu
avec le plus grand empressement à l'appel de la Commis-
sion d'organisation.
Les Commissaires nommés pour les services de con-
trôle, police, festivités, réception du Jury et des produits
sont pleins d'entrain et fermement décidés à ce qu'il ne se
produise pas d'accrocs.
Quant à la tombola, elle promet des merveilles par son
organisation simple et pratique ; elle fera sûrement beau-
coup d'heureux qui n'auront pas le désagrément d'attendre
un tirage plus ou moins éloigné. Arrêtons-nous pour ne
pas causer du chagrin à ces braves commissaires qui es-
comptent justement sur sa simplicité pour vendre beaucoup
de billets.
Des concerts sont prévus tous les jours, il sera organi-
sé des conférences-promenades et une grande fête de nuit.
Que faut-il encore pour satisfaire un public qui sera saturé
de congrès, de jubilés, de flots d'harmonie, etc?
Ah ! mes chers collègues, c'est là que gît toute la diffi-
culté.
En tout cas, faisons tout ce que nous pouvons et si
nous ne réussissons pas, eh bien... nous aurons quand
même fait notre devoir de sociétaires, Unissons nos efforts
pour maintenir le prestige de la Société d'horticulture de
Genève, méritons la confiance dont on l'honore. Assurons
par notre union et notre volonté la réussite de cette 34^
exposition pour ne faillir pas aux responsabilités morales que
nous ont légués ses fondateurs.
Tous à l'œuvre et sans défaillances.
J. WOLF.
4é4âg§2iè<
— 102 —
34^ Exposition internationale d'horticulture
Dons d'honneur (3" liste)
Fr.
F]-.
25
100
25
5
20
20
20
10
20
50
35
50
50
25
100
Commune des Eaux-Vives
» de Plainpalais.
M. Louis Moyret, membre honoraire à Bourg
M. François Besson » » à Geuthod
M. Alex. Ramu, propriétaire à Gologny
M. de Stoutz, « à Vésenaz.
M. Léopold Gautier, » â Gologny.
M. Ernest Henisch, » à Pregny,
M. Henri Marlin, trésorier de la Société.
M. François Forestier, président de la Société
Gercle des jardiniers de la Rive droite
Association des Intérêts de Genève
Fédération des Sociétés d'horticulture Suisse romande
Gercle des Agriculteurs du Ganton de Genève.
Glasse d'Agriculture de la Sociétés des Arts, Genève.
Montant delà 2« liste :
Total à ce jour :
Médailles annoncées ■•
Société d'horticulture de la Gôte-d'Or, Dijon : Médaille de vermeil
grand module.
Société d'horticulture du Ganton de Vaud : Médaille de vermeil
grand module.
Société d'horticulture de Neuchâtel et vignoble: Médaille de ver-
meil grand module.
Société d'horticulture de la Ghaux-de-Fonds : argenterie, valeur
32 francs.
Société de la Côte, Nyon : 1 pièce d'argenterie, valeur 25 fr.
555
19i0
Fr. 2i95
~^l
\^ —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 14 juillet 1909
Présidence de M. Forestier.
Membi'cs présents : MM. Champendal, Martin,
Gaille, Dechevrens, Dufour, Simmler, Dujac, Pii.loud,
Prodolliet, Luthi, Bulard et Lenglet.
— 103 —
Correspondance :
Lettre du Département du Commerce et de l'Industrie
remerciant pour le prix offert aux apprentis jardiniers.
Lettre de M. Dubois, chef du Jury des examens profes-
sionnels d'apprentissage du groupe ÎX, avisant le Comité
qu'aucun des apprentis jardiniers n'ayant satisfait aux
conditions imposées pour l'attribution de la médaille de la
Société, celle-ci ne sera pas décernée cette année.
Des lettres de M. Petei-, président de l'Association des
Horticulteurs suisses et de M. Charles de Bosschere d'An-
vers, sont transmises au bureau de l'Exposition pour préa-
viser.
Décisions :
Les candidats suivants sont reçus membres effectifs de
la Société :
MM. Jean Constantin, jardinier, campagne Dunand, à
Puplinge, présenté par M. Imberti et Wolf.
Frédéi'ic Girardet, jardinier, campagne Georg, au Petit-
Saconnex, présenté par MM. Prodolliet et Desplands.
Prof. D-^ Hochreutiner, présenté par MM. Forestier et
Martin.
Réel.
Assemblée de Comité du 4 août 1909
Présidence de M. Forestier, Président.
Sont présents MM. Champendal, Witvver, Martin,
DeCHEVRENS, GaILLE, DuFOUR, SliMMLER, BULARD, PrO-
DOLLIET, PiLLOUD, ReNEVIER, LuTHI et LeNGLET.
Correspondance :
Lettre du Département du Commerce et de l'Industrie
concernant les derniers examens d'apprentis jardiniers.
Lettre de M. le D'' Rajat, de Vichy, demandant l'affilia-
tion de la Société avec celle de la localité. Accepté.
Décisions :
Le Comité vote une subvention de fr. 20 au Concours
international de musique et décide l'établissement d'un ré-
pertoire.
Il accepte au titre de membres effectifs les candidats
suivants :
M. Caillet, jardinier. St-Jean la Tour, présenté par
MM. Dufour et Champendal.
— 104 —
M. Ernest Schneebeli, chef de culture, Etablissement
Heyer, Champel.
M. Kurt-Meyer, jardinier, chemin Gaberel, 5, Ser-
vette, présentés par MM. Chouet et Perret-Gentil.
]\|me Veuve Bouché, atelier de reliure, rue du Com-
merce, présentée par MM. Wolf et Corbet.
L'ordre du jour de l'assemblée générale du 22 août
qui doit se tenir à la Salle de l'Institut est arrêté comme
suit :
1° Lecture du Procès-verbal.
2' Présentation de candidats.
3° » de plantes, fleurs, fruits, légumes.
4° Rapport du bureau sur l'organisation de l'Exposition.
5° Communications du Comité.
6° Propositions individuelles.
Béd.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée générale, tenue le Dimanche 13 Juin 1909
Salle de l'Institut^ Bâtiment électoral
Présidence de M. Ghampendal, 1" Vice-Président.
Au bureau ont pris place MM, Martin et Lenglet.
Plus de 70 membres sont présents.
En ouvrant la séance à 2 h. 30, M. Ghampendal présente les re-
grets de notre estimé président M. Forestier, retenu loin de nous par
une cure de bains.
Présentations de Candidats
1° M. Henri Glayre, jardinier, avenue de la Forêt, Petit-Saconnex,
présenté par MM. Adler et Luthi.
2° M. Alfred Dallingrs, jardinier-chef. Etablissement de Floraire,
à Ghêne-Bourg ;
3° M. Etienne Perretto, jardinier au Château de Lancy, présentés
par MM. Prodolliet et Lenglet.
4° M. Louis Blandin, jardinier au Petit-Lancy, présenté par
MM. Binggeli et Luthi.
Ces candidats sont reçus immédiatement membres effectifs de la
Société.
Examen des apports
Ont fonctionné comme experts : MM. Witwer, Decorges, Saxod,
F. Dufour et Lécuyer.
— 105 —
1° Par M. Roquier, jardinier de la campagne Emile Ador, à
Gologny : Une collection de Roses coupées en 56 variétés qui se dis-
tinguaient par la fraîcheur, la grandeur et la vivacité des coloris. Les
suivantes étaient les plus belles : Canioens, Grnss an TeplUz, Belle
Siebrecht, S' du Président Camot, Etoile de France, Prince de Bul-
garie, Beauté inconstante, Francis Dubreuil, Perle desjat^dms, Fron-
ciskz Kriiger, Enchantress, Jean Pernet, Madame Abel Oudenay,
Mélanie Soupert, Comtesse Riza du Parc, Maman Cochet, Perle de
Lyon, André Schioartz, Duchesse Marie Salviati, M'"^ Constant Sou-
pert, etc. Points 8, avec félicitalions.
2° Par M. Ernest Liehiuann, jardinier chez M. Agénor Bois-
sier, à Chougny : 58 variétés de Roses dans toutes les séries. Remar-
qué dans les hybrides remontantes : Paul Neyron, Gloire lyonnaise,
Fran Karl Druscki ; dans les Noisettes : Deschamps, Triomphe des
Noisettes, Aimé Vibert, William Allen Richardson ; dans les Polyan-
thas et Bengales : Maman Levavasseur, Laurette Messimy, Billard et
Barré, Jenny Lind (mousseux), etc. Points 7.
Du même : Des gerbes de fleurs coupées du Rehmannia angulata
et de la Gampanula persicœfolia Moerheimii. Point 1.
3° Par M. Gotti'ried Sommer, jardinier de la campagne Ver-
net, à Carra, Presinges : 100 variétés de Roses en fleurs coupées dans
toutes les séries. Remarqué comme belles fleurs : Capitaine Chrisly,
les hybrides de Thé; Triomphe de Pernet père, Baltimore, Luciole, la
France de 80, Jean Dacher ; ses Thés Souvenir d'un ami, Grâce Dar-
ling, Marie Van Iloutte, etc. Points 8.
4° Par M. Eugène G aille, jardinier, campagne de Loriol, à
Frontenex : 25 variétés de Roses dans lesquelles on remarque de
belles Maréchal Niel, Gloire de Dijon, Caroline Testoul, Kaiserin
Augusta Victoria, Lyon Rose, D' Grill, Johanna Sébus, etc. Points 4.
5" Par M. Piquet, jardinier, campagne baron Blanc, à Sécheron :
15 variétés de Roses dans lesquelles se remarquent les : Fischer Hol-
mes, S'" du président Camot, M°" Falcot, etc.; des tleurs coupées de
Mufliers, Gypsophila, Dahlia et Œillets remontants, entre autres les
2 variétés J/"" Elsenberg et Amiguet-Perrier. Points 4.
6» Par M. F. Luthi, jardiner-chef, campagne de Penthes, à Pre-
goy : 1 pied de Bégonia elatior, hybride de B. Socotrana et de B. tu-
béreux. L'exemplaire en culture depuis une année est resté peu
vigoureux, mais d'une floribondité exceptionnelle et prolongée.
Points 2.
7° Par M. Palluat, jardinier-maraîcher, La Rippaz, à Gologny
qui présente une belle série de légumes de saison eu 20 variétés. La
persévérance de ce collègue qui ne s'est laissé rebuter ni par la cha-
leur du jour, ni par la distance est récompensée par 6 points.
M. le Président remercie chaleureusement les présentateurs.
Aux communications M. Champendal, commissaire général an-
— 106 —
nonce que l'Exposition est eu bonue voie de préparation, le bureau
et les Présidents de Commissions ont tunu de nombreuses séances
dans lesquelles on constate beaucoup de bonne volonté et d'entrain.
Il ne reste plus qu'à attendre les adhésions d'exposants qu'il espère
nombreuses, et à ce sujet il fait un pressant appel à tous les membres
de la Société pour qu'ils aient à cœur de soutenir la vieille réputa-
tion de la Société d'horticulture de Genève.
Délivrance d'une récompense
Dans une charmante improvisation, M. le Président annonce q'»e
le Comité ne tient pas seulement à prouver son intérêt aux jardiniers
ayant de longs états de service, mais aussi quand l'occasion se pré-
sente, il tient à reconnaître l'initiative de ces jardiniers habiles et
instruits auxquels nos propriétaires du canton peuvent confier sans
crainte des créations dans leurs jardins.
Dans la noble profession du jardinier, n'est-on pas toujours ap-
prenti, car cette profession touche aux arts et aux sciences les plus
variées. Les meilleurs d'entre nous, ne sont-ils pas ceux qui, avec la
pratique journalière, restent curieux toute leur vie, cherchant, éta-
diant, ne croyant jamais avoir assez appris, tant qu'il leur restera
quelque chose à apprendre?
C'est pourquoi, il se fait un devoir et un plaisir de remettre au
nom de la Société, à M. Fritz Liitld, jardinier-chef chez M. Albert
Sarasin, à Penthes, Pregny, un diplôme et une médaille de vermeil
grand module pour ses innovations dans la construction des serres à
double vitrage.
M. Lutlù très ému remercie chaudement le Comité et la Société et
se met à l'entière disposition de tous ses membres pour leur démon-
trer sur place le bon fonctionnement de la serre établie sur ses
idées. (Chaleureux applaudissements.)
Conférence de M. le D»^ Hochreutiner
sur l'esthétique des parcs et jardins
M. le Président présente l'aimable conférencier qui une heure
durant tient son nombreux auditoire sous le charme de sa parole et
de ses fortes convictions pour encourager et développer l'horticulture
très en retard chez nous en ce qui concerne plus particulièrement les
notions d'esthétique dans les plantations de parcs et jardins. En s'ap-
puyant sur de nombreuses photographies, dessins, chromos, l'orateur
a fait ressortir la différence qui existe entre les parcs et jardins plan-
tés selon la méthode artificielle et la mélhod-^ï anglaise dite naturelle,
consistant à imiter les associations végétales qu'on rencontre dans la
— 107 —
nature. Il a beaucoup insisté sur l'iiarmonisation dans les plantations
florales en Angleterre, tout on engageant ses auditeurs à s'inspinr de
quelques principes d'esthétique, notamment les formes identiques
multicolores, les gradations de couleurs, les groupements en masses
et les oppositions de couleurs
L'assemblée souligne par de vigoureux applaudissements la fin
de cette remarquable conférence. M. le Président se fait son inter-
prêtre pour exprimer à M. le D' Hochreuthier ses sincères remercie-
ments pour cette excellente leçon dojit la Société tirera profit lors de
sa prochaine Exposition.
Note de la Rédaction. — Les nécessités d'une mise en pages ré-
duite obligent à renvoyer le compte rendu de cette conférence à un
prochain numéro,
Rêd.
Travaux d'actualité
Le mois d'août est un de ceux de l'année où le jardi-
nier doit faire preuve de la plus gi-ande activité: c'est pour
lui une nouvelle saison qui commence.
Nous croyons donc rendre service à nos collègues en
leur rémomérant les multiples travaux qu'ils peuvent eflec-
tuer durant ce mois.
Au jardin d'agrément.
Il faut maintenir le parterre biengaiMii, biner les massifs,
arroser souvent. Faire la toilette;des plantes vivaces, bisannu-
elles ou annuelles dont la floraison est passée; mettre en
place les plantes réservées pour les i-emplacements d'au-
tomne. Marcotter les Oeillets, planter les Violettes de
Parme et des quatre saisons. Diviser les grosses touffes
de Pivoines herbacées, greffer les Pivoines ligneuses
sur tubercules de Pivoines herbacées. Arracher, diviser
et replanter les plantes bulbeuses et vivaces qui en auraient
besoin. Les Arabis, Aubrietia, Juliennes, Primevères des
jardins, etc., replantées durant ce mois, ont tout le temps
nécessaire pour bien reprendre avant les froids et donne-
ront au printemps une floraison superbe. Greffei- les églan-
tiers en écusson à œil dormant. - Tondre les haies d'aubé-
pine entre le 15 et le 25, détruire par le feu tous les débris
tombés pour lutter, avec ensemble, contre la propagation
de la chenille du prunier.
— 108 —
Au jardin potager
Préparer les niants de fraisiers et plantei" sur planche
terreautée, supprimer les fraisières de quatre ans. Semer
en planches les laitues d'hiver, laitues à couper, chicorées
frisées et vertes, choux-fîeurs tardifs, épinards, navets,
cerfeuil bulbeux, persil, oignons blancs, choux d'York,
mâches, radis, raves, oseille, etc., les salsifis et scorsonè-
res pour l'année suivante. Division de la rhubarbe. Re-
faire les bordures de plantes condimentaires. Récolte des
derniers artichauts et suppression des tiges florales près
du sol. Repiquage des plants semés le mois précédent.
Tailler les courges au-dessus des fruits. Lier pour les faire
blanchir, les chicorées et scaroles, empailler ou buter les
céleris à côtes. Faire mûrir les bulbes d'oignons en cou-
chant les tiges, les arracher ensuite et les laisser achever
sur terre leur maturité. Arioser abondamment matin et soir
et à l'engrais liquide. Etablissement des meules à champi-
gnons ; récolte des graines.
Au jardin fruitier
Ecussonnei", palisser, pincer et ébourgeonner. Achever
la taille en vert des poiriers et greffer des boutons à fruits
sur les vides des branches fruitières. Effeuillei- prudem-
ment sur les pêches prêtes à mûrir, visitei- journellement
les arbres pour cueillir* les fruits mûrs : abricots, pêches,
prunes, cerises, etc. Continuer les bassinages et arrosages
aux espaliers et nouvelles plantations. Ensacher les lai-
sins. Fendre progressivement les cornets des poires et
})ommes précoces ensachées. Ramasser soigneusement les
fruits véreux^ utiliser ce qui est bon, purs brûler ou échau-
der toutes les parties attaquées. Greffe en écusson des
jeunes sujets pour arbres fruitiers. Couper les tiges de
framboisiers dont la récolte est terminée.
Couches
Semer la plupart des plantes servant aux garnitures
printanières. Repiquer les semis de Pensées de Juin ou
Juillet. Semer en terrine les Cyclamens, Calceolaires, Ré-
séda pour l'hiver, etc. Semer à l'air libre pour repiquer
ensuite sous couches les plantes vivaces délicates.
Serres
Bouturer les plantes de serres et une bonne partie de
celles destinées aux massifs pour l'année suivante. Ces
— 109 -
boutures peuvent se faire aussi à l'air libre, dans un endroit
abrité ou sous châssis tenus ombrés jusqu'à la reprise.
C'est le cas pour les Géranium, Anthémis, Ageralum,
Héliotrophes, Lantana, Pétunia, Verveines, etc. Arroser,
bassiner les plantes bulbeuses dans les seri-es ; chasser les
insectes par des vaporisations de nicotine. Continuer les
rempotages des plantes vertes. Réparer les serres et
couches.
Aux Chrysanthèmes
Il ne faut pas réserver le bouton-couronne avant le 15 du
mois et ne jamais laisser à un sujet préparé pour la fleur
plus de 8 à 12 tiges florales. Eliminer les plus faibles et
empêcher qu'il s'en développe de nouvelles.
Il faut ébourgeonner les pousses feuillées à l'aisselle
des feuilles en laissant ces dernières intactes.
Vers la fin du mois ou en septembre, il ne faut conser-
ver que le plus beau bouton à fleur, celui du centre, et le
surveiller fréquemment pour éloigner les insectes qui pour-
raient le ronger. Un bassinage au jus de tabac est recom-
mandé.
Dans le courant du mois, on arrosera 2 ou 3 fois avec
l'engrais suivant : Eau 1 litre ; nitrate de potasse 1 gramme ;
phosphate d'ammoniaque, 5 grammes.
J. W.
La chlorose du poirier
Tous les propriétaires de poiriers connaissent cette ter
rible maladie de nos arbres. Elle se manifeste par le jaunis-
sèment des feuilles, qui se couvrent de taches noires et
finissent par tomber en plein été, par l'état maladif des
pousses qui ne s'allongent plus et ne s'aoûtent pas^ et par la
brûlure des rameaux que la sève abandonne. Le fruit, si
par aventure il yen a, est sans saveur et ne se garde pas,
faute d'avoir reçu des feuilles le sucre et toutes les subs-
tances qui concourent à sa composition et à sa maturation.
Tel était l'état où se trouvaient chez moi des pyramides
d'environ 6 ans, quand j'ai demandé les avis du sympati-
que et très compétent professeur d'arboriculture des écoles
secondaires rurales.
Le traitement qu'il m'a indiqué, et que j'ai appliqué de
mon mieux dès le commencement de juin, a été couronné
— 110 —
d'un succès aussi complet que le permettait la saison
déjà avancée, et le fait que je n'ai pu traiter mes arbres avec
toute la rigueur voulue, par suite d'une indisposition qui
m'a, pendant plusieurs semaines, tenu éloigné de mon
jardin.
La chlorose pouvant être due à plusieurs causes exi-
geant un traitement approprié, il me semble cependant
utile de dire que le traitement effectué sur mes poiriers a
consisté en injections sous épidermiques de sulfate de fer
complétées d'aération du sol et de fumures chimiques
appropriées à la composition de celui-ci.
Celui qui a été suivi avec succès chez moi, pourrait ne
pas donner, dans d'autres circonstances de sol, d'exposi-
tion et de culture, les mêmes bons résultats. Les proprié-
taires d'arbres malades — quelle que soit leur maladie, et
le jaunissement peut être dû à une autre cause que la chlo-
rose — feront bien de faire sans retard appel aux lumières
d'un spécialiste compétent, comme celui auquel je suis re-
devable de la guérison de mes poiriers. F. B.
Extrait du rapport présenté par le Comité
de la Fédération romande d'Horticulture à l'Assemblée
des délégués à Fribourg.
« Au nombre des différents objets dont le Comité eut à
s'occuper figure, en première place, l'Exposition nationale
d'Agriculture qui doit avoir lieu à Lausanne en 1910 et qui
comprendra, comme celle de Fi-auenfeld, une division
« Horticulture. »
« Grâce au fait que notre Président, M. Louis Bonjour,
a été appelé à faire partie du Comité central de cette Expo-
sition, nous avons été particulièrement bien placés pour
examiner ce qui concernait plus spécialement cette Division,
à laquelle on a attribué V Arboriculture qui, précédem-
ment, était revendiquée et jugée par l'Agriculture. »
(c Pour différents motifs nous prévoyons une forte parti-
cipation d'exposants, aussi notre Comité a-t-il cru bien
faire de prendre les devants pour adresser, de concert avec
le Comité centi-al de l'Exposition et avec l'appui de nos
confédérés de la Suisse allemande, une importante de-
mande de subvention aux autorités fédérales. »
— 111 —
« Nous avons aussi été consultés au sujet de l'élabora-
tion du programme et avons délégués deux de nos mem-
bres, qui ont pris part aux délibérations de la Commission
qui en était chargée. »
« Dans le courant de l'été dernier, le comité des dames
suisses, ayant son siège à Zurich, organisait une croisade
contre l'usage d'offrir des fleurs et couronnes à l'occasion
des décès et faisait une active propagande pour leur sup-
pression et leur remplacement par des cartes de condo-
léances qui seraient fournies dans ce but et vendues au
profit d'œuvres de bienfaisance. »
« Le Comité de la Fédération des horticulteurs suisses
et de l'Association des fleuristes suisses s'émurent et après
avoir consulté les différentes associations horticoles, for-
mèrent un comité de défense au sein duquel nous fûmes
représentés. Ce comité eut une entrevue avec celui des
dames suisses qui, après discussion et renseignements,
promit, non pas de renoncer à son initiative, mais de ne
plus faire de propagande en sa faveur. »
« Par ces temps de revendications féminines, qui eût cru
que la plus gracieuse moitié du genre humain en vienne à
faire la guerre à celles que l'on a si souvent considérées
comme ses sœurs? »
« Nous avons continué, comme par le passé, à nous
intéresser aux examens d'apprentis de l'Ecole d'horticul-
ture de Châtelaine, à Genève, et nous avons offert à cette
occasion un prix consistant en deux ouvrages horticoles. »
« Nous vous parlons plus haut de la brochure « Pomo-
logie populaire romande », qui a été expédiée à toutes les
Sociétés. Nous en avions commandé 5000 exemplaires, ceci
pour nous permettre d'en procurer la diff'usion dans toute
la Suisse romande. »
« A cet effet nous nous sommes adressés à une ving-
taine de Départements cantonaux, écoles et établissements
d'horticulture. Jusqu'à présent nous n'avons reçu que deux
réponses négatives. »
(( Avant de poser la plume, qu'il nous soit encore permis
de dire au Département fédéral de l'Agriculture toute la
reconnaissance que nous lui vouons pour l'intérêt qu'il nous
témoigne continuellement. »
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— 114 —
Petite poste.
Un membre de la Société nous ayant manifesté le désir
de voir traiter à cette place la synonymie populaire des prin-
cipales variétés de fruits, nous nous empressons de déférer
à son vœu, tout en le remerciant de nous avoir donné la
matière d'un sujet auquel nous n'aurions pas pensé. Réd.
Sjn.ojxymeH de quelques fruits.
Synonymie populaire
Abricot Pêche.
— du Clcs.
Bigarreau cœur de poulet.
— des vignes.
— cœur de pigeon.
Cerise à ratafia.
Pêche mignonne tardive.
— Veloutée.
— Précoce de Haie.
— Grosse ^ladeleine.
Poire Clergeau.
— Bec d'Oie.
— d'Angoisse.
— Goulu morceau.
— Livre.
— ^Madeleine.
Bergamotte de Pentecôte,
(.uisse-dame.
Fondante de Charneu.
Bonne Louise.
Poire à rissoles.
Petit Rousselct.
Sucrée verte.
Pomme de terre,
lombe de l'amateur.
Poire Calebasse.
Pomme framboLse.
Linneous Pippin.
Bonnet carré.
Citron d'hiver.
Pomme daniis.
— de livre (cuisinière;
Pomme cœur de pigeon.
Reinette rousse.
Canada.
Belle fille.
Prune Coë's.
— d'Agen (Sergent).
Englebert.
Pruneau de Bàle.
Fellenberg.
Synonymie arboricole
de Tours, de \\ urtemberg.
Luizet.
Bigarreau commun.
— Esperen.
— Gros Cœuret.
Griotte du Nord.
Belle Bausse.
Grosse Mignonne,
[laies Early.
Madeleine rouge.
Beurré Clairgeau.
— d'Angleterre.
— d'Hardenpont.
Bon chrétien d'hiver.
Catillac.
Citron des Carmes.
Doyenné d'hiver.
Epargne.
Légipont.
Louise bonne d'Avranches.
Blesson de ^^larlioz.
Rousselet de Reims.
Sucrée de Monlluçon.
Colmar d'Arenberg.
Nouveau Poiteau.
Van Marum.
Violette des quatre goûts.
Belle-Fleur jaune.
Calville blanc.
— du roi.
Fenouillet gris.
JMénagère.
Pigeon rouge.
Reinette des Carmes.
— du Canada.
— grise.
Coë's Golden
Dente.
Prince Englebert
Quttsch
— d'îtilie
drop.
d'Allemagne.
Maturité
Mi-août.
:\[i-iuillet.
Commencem. juillet.
Fin juin.
Fin juin.
Fin juillet.
Coramenc. septemb.
Fin août.
Fin juillet.
Fin août.
N ovemb.-décemb.
Septembre-octobre.
Novembre ù février.
Février-avril.
Janvier à mai.
Juillet.
Décembre à avril.
Juillet-août.
Septembre-octobre.
Septembre-octobre.
Courant hiver.
Septembre.
OctoI)re-Novembre.
Octobre-Novembre.
Octobre-N ovembre.
Octol)re-Nove.mbre.
Automne.
Décembre-février.
Courant de l'hiver.
Dé cemi ne-avril.
Cour. hiv. printemps.
Fin automne.
Courant hiver.
Courant hiver.
Courant hiver.
Cour. hiv. printemps.
Fin septembre.
Fin août.
Fin août.
Septembre.
Fin septembre.
J. WOLF.
— 115 —
Rapport de la Commission pomologique
de la Suisse romande
Au Comité de la Fédération des Sociétés d'horticulture
de la Suisse romande,
En conformité de l'article 6, nous avons l'honneur de
vous présenter un rapport sur l'activité de la Commission
pomologique pendant l'année 1908.
Elle a tenu 2 séances, l'une officieuse à Nyon le 10 sep-
tembre, et l'autre officielle à Boudry, le 13 du même mois.
Le résumé de ses laborieuses discussions étant consi-
gné dans ses procès-verbaux, nous les mettrons à votre
disposition, s'il y a lieu. Nous nous bornons donc à vous
signaler qu'elle a décidé le moulage de 5 fruits à pépins et
qu'elle a déjà mis sur chantier l'étude de quelques fruits à
noyaux.
Ces fruits, qui seront mis à la disposition des Sociétés
dès l'an prochain, sont :
Poires : Clapp's Favorite (déjà décrite).
Triomphe de Vienne.
Beurré Lebrun.
Pommes : Bismarck.
Prince Albert.
Au moment où paraît le résumé de ses travaux sous
forme de « Pomologie populaire romande », il nous semble
intéressant de reprendre jusqu'à la source, les conditions
dans lesquelles la Commission s'est acquittée de sa mission.
Tout l'efîort de ses premiers pionniers s'est porté sur
le modelage de fruits à pépins, tout en discutant plus ou
moins utilement et pour ses seuls membres, sur le mérite
de telle variété. Il en esi résulté des influences personnelles
et pendant une assez longue période, des tâtonnements et
des discussions sans aucun effet pour l'ensemble des mem-
bres de la Fédération.
C'est seulement à partir de 1899 que la Commission
effectue le moulage des premiers fruits avec la subvention
fédérale, et chaque année successive en a vu modeler un
certain nombre, au point de former actuellement des musées
de fruits plastiques conservés dans des vitrines ou dans
des caisses et cela sans grande utilité pour la majorité des
membres des Sociétés fédérées, sauf peut-être pour quel-
— 116 -
ques intéressés s'en servant comme pièce de comparaison.
Cette façon de procéder a donné lieu à plusieurs obser-
vations et critiques fondées. C'est alors que pour arriver à
une diffusion plus intense des travaux de la Commission
pomologique, M. Louis Bonjour, délégué du Comité cen-
tral, fit le 16 septembre 1904, la proposition de distribuer
avec les fruits moulés, une notice explicative sur leur
culture.
Dans cette séance, une sous-Commission composée de
MM. BoccARD, BoLLiN, Nerger, Senf, Peneveyre et
Blanc fut chargée de rédiger ces notices sur formulaires
ad-hoc.
Le 10 septembre 1905, les premières feuilles manus-
crites furent présentées en séance de Commission ; d'au-
tres suivii-ent en 1906.
La Commission nommée pour une période triennale en
1907, recueille l'héritage et reçoit du Comité central la mis-
sion de mettre au point ces listes de fruits moulés et les
faire imprimer.
C'était très facile à dii-e ; quant à l'exécution pratique,
c'était autre chose. Un membre de la Commission fut chargé
de la révision des manuscrits et constate de nombreuses
erreurs de nomenclature pomologique. Il a recours aux lu-
mières de ses collègues et de plus en plus le travail se
complique par la constatation que la majeure partie des
renseignements donnés sur les fruits étaient incorrects ou
absolument insuffisants pour être publiés.
La responsabilité de l'impression d'un ouvrage, qui
serait répandu à plusieurs milliers d'exemplaires dans toute
la Suisse romande, ne pouvait s'assumer dans de pareilles
conditions et nous avons pensé qu'il était de notre devoir
d'en aviser le Comité de la Fédération.
Le Président reconnaît le bien fondé de nos scrupules
et nous autorise à le convoquer d'urgence avec les mem-
bres du bureau de la Commission pomologique.
La réunion s'est tenue à Lausanne le 31 mai 1908. 11 s'y
fit du travail sérieux et utile, car, d'une révision sommaire
des 81 feuilles manuscrites, il fût décidé que la description
de tous les fruits moulés, jusque et y compris ceux de 1908,
devenait irréalisable vu le manque absolu de renseigne-
ments sur certains fruits.
Que faire alors, pour déférer aux vœux depuis si long-
temps exprimés et rendre exécutoire la décision prise par
l'assemblée des délégués à Montreux ?
Une révision plus approfondie fit constater au bureau
— 117 —
qu'il serait plus sage de procéder ainsi : sérier le tirage des
manuscrits en deux éditions espacées sur une période de
5 ans et de donner comme titre à la brochure celui de
« Ponioloqie populaire romande ».
La préface et la coordination de l'ouvrage sont arrêtées
dans leurs grandes lignes et le bureau charge le secrétaire
de réviser les manuscrits, de revoir les premières épreuves
de mise en page, d'arrêter la table des matières, en un
mot, de donner du corps à l'édition.
Les membres de la Commission se réservent de revon*
en dernier ressort les épreuves complètes de la brochure
pour formuler leurs observations avant le bon à tirer.
La bonne préparation et coordination des épreuves ma-
nuscrites a permis à l'imprimeur chargé du travail de pro-
poser les meilleures conditions d'impression et de brochage,
de sorte que l'édition n'est revenue qu'à 500 francs pour
5000 exemplaires.
Le principe de l'ouvrage admis dans sa réunion à Lau-
sanne, le bureau n'avait plus qu'à s'attacher à une liste des
variétés à décrire ; c'est ce qu'il fît en s'entourant de tous
les renseignements scientifiques nécessaires.
Il s'est alors arrêté sur les variétés offrant le plus de
garanties pour l'ensemble des régions romandes et, si
quelques-unes de qualités moyennes ont été décrites, elles
l'ont dû surtout à leur époque de maturité ou à leur fertilité
justement appréciées dans beaucoup de milieux arboricoles.
C'est pourquoi cette édition ne comprend que deux
genres et 50 variétés répondant aux besoins de l'amateur
et du commerce. Nous n'avons pas crû devoir nous en-
gager plus loin pour l'instant, dans un but économique
d'abord, puis ensuite parce qu'il s'agissait de présenter en
même temps qu'une brochure pom.ologique, un travail
scientifique et pratique.
Dans cette pensée, nous avons classé les fruits par
ordre de maturité afin de faciliter l'amateur dans son choix,
tout en indiquant les formes, situations ou expositions dans
lesquelles on pouvait cultiver avec chance de succès, les
différentes variétés recommandées.
Tel est le travail que nous avons mis à la disposition
des Sociétés fédérées. L'ouvrage et l'effort qui l'a fait naître
ont quelques mérites, car rien, ou [)resque rien d'analogue
n'a vu le jour dans la Suisse romande.
Mais la Commission a-t-elle vraiment atteint son but i
Nous n'hésitons pas à répondre... non; l'œuvre présente
des lacunes qu'on peut s'efforcer de faire disparaître dans
l'édition future.
— lis —
Cette dernière, pour être plus en rapport avec son titre
doit être du crû, plus Suisse romande et populaire.
Il faudrait qu'elle fût augmentée de la description des
fruits à noyaux et à baies, jouant un grand rôle dans notre
économie sociale, et en prenant plus en considéi'ation cer-
taines variétés locales très cultivées dans nos régions. Les
variétés devraient êti'e groupées en indiquant celles propres
à la grande culture et à celle d'amateur, en y ajoutant des
notes professionnelles sur les cultures et variétés spéciales
aux différentes parties du pays romand.
Nous ne tenons pas à cacher nos impressions à Mes-
sieurs les membres du Comité et à nos collègues des So-
ciétés fédérées ; mais si nous réclamons leurs critiques
bienveillantes, nous les prions de se souvenir que notre
rôle se bornait à donnei* une forme à l'œuvre ayant coûté
tant de peine à nos devancieis.
Ne serait-ce que pour l'effort tenté, que tous nos chers
disparus ont droit à notre plus vive l'econnaissance.
Veuillez croire, Monsieur le Président et Messieurs, à
l'assurance de notre dévouement à la cause qui nous est
chère.
Au nom de la Commission pomologique :
Le Président : Le Secrétaire :
IJ Blanc. John Wolf.
Expositions annoncées
Suisse.
Interlaken. — Exposition d'horticulture et de fruits du 4 au 7 sep-
tembre.
Brvfjg. — Exposition cantonale avec Section horticole du 11 au
20 septembre.
Wahërn (Berne). — Exposition horticole en septembre.
Vster (Glaris). — Exposition cantonale avec section horticole du
5 au 26 septembre.
Lugano (Tessin). — Exposition horticole du 26 au 29 septembre.
Lucerne. — Exposition cantonale avec section horticole du 2 au 7
octobre.
Sion (Valais). — Exposition cantonale du 1^' août au 12 septembre.
- 119 —
Etranger
Zeist, près Ulrecht (Hollande). — Du 25 août au 16 septembre. Ex-
position internationale d'horticulture. — Renseignements : M.
W. G. Blauckenhagen, secrétaire général à Zeist.
Orléans. — 83° exposition de la Société d'horticulture d'Orléans et
du Loiret du 25 septembre au 4 octobre 1909. — Renseigne-
ments : M. Eugène Delaire, secrétaire général, rue Vieille-Mon-
naie, 4, à Orléans.
Bruxelles (internationale) 1910.
A^ancy (exposition internationale) — Concours temporaires. En
août et septembre 1909.
Le Havre (Seine-Inférieure) 6-8 novembre 1909,
Caen. — Société d'horticulture du Calvados et Comité régional de
la Basse-Normandie de la S. F. G., 28 octobre.
Paris. — Société Nationale d'horticulture de France. — Esplanade
des Tuileries ou au Grand-Palais, vendredi 5 novembre.
Gand (Belgique). — Société Royale d'Agriculture et de Botanique.
— 30 et 31 octobre et l" novembre.
Marseille. — Société d'Horticulture et de Botanique. — 23 au 27
octobre. — Grand Palais du Parc du Rond-Point du Prado.
Congrès de la Société Française des Chrysauthémistes, les 23,
24 et 25 octobre.
Sens. — Association horticole de Sens. — 23 au 25 octobre. — Ins-
criptions chez M. Blondet, orésident, avant le 10 octobre.
Ba7'- sur- Aube. Exposition générale d'horticulture. — Du 21 au 23
août.
Le Mans. — Société des Chrysauthémistes de l'Ouest. — 6 au 14
novembre.
Lille. — Société d'Horticulture du Nord de la France. — Palais
Rameau, novembre.
Le Vêsinet. — Société d'Horticulture. — S: lie de gymnastique, 24
et 25 octobre.
Londres. — National Chrysanthemum Society.— Cristal-Palace. —
6 et 7 octobre. — 3, 4 et 5 novembre. — 1 et 2 décembre.
Nice. — Société d'Agriculture. — Exposition de la Côte-d'Azur et
de la Riviera, organisée par la Société d'agriculture de Nice, et
ouverte à l'agriculture, horticulture et à l'acclimatation du 23 au
27 mars 1910.
— 120 -
Anlihes. — Mars-A.vril 1910. — Exposition florale, horticole, agri-
cole et industrielle, organisée par la ville d'Aûtibes, sous la pré-
sidence de M. R. Adnet.
OFFRES ET DEMANDES DE PLACES
On cherche à placer comme apprenti jardinier chez un horti-
culteur ou dans une maison bourgeoise, un garçon de 15 ans, fort,
robuste, ayant terminé ses classes primaires.
Envoyer offres, Rédaction du Bullelhf, Grand-Saconnex.
BATIMEKT ELECTORAL ET ALENTOURS, GENEVE
844 Septembre 1909
844 Septembre 1909
3
ME
E
SITION
IIVTERrVATIOIVALE
ORGANISÉE PAR LA
Société d'horticulture de Genève
Fondée eu 1855
La clôture des inscriptions est définitive, sauf pour la Section 3,
groupe C, '• ART FLORAL ".
IMPRIMERIE NATIONALK, RUE ALFRED-VINCENT, 10
»4'"« Année
N°« 9 et 10 SEPTEMBRE et OCTOBRE 1909
BULLETIN
DE LA
iociété d'Horticulture
DE GENEVE
Paraissant
chaque mois
Cotisation annuelle
6 francs
o- 185S-19 0 9 o
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée
générale pour le Dimanche 7 novembre, à 2 heures V^ ^6
l'après-midi, Salle de l'Institut, Bâtiment électoral.
ORDRE DU JOUR
Ordinaire. Présentation de produits horticoles.
Distribution des prix de l'Exposition et des Récom-
penses annuelles.
Le Comité recommande de ne pas oublier de venir signer les pièces
comptables ou donner procuration à un collègue.
Le Comité.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le l" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n° justificatif.
Suisse et zone: 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 25 cent, la ligue.
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r^^me ANNEE 9« et 10- Livraisons SEPT.-OCTOBRE 190 9
BULLETIN
DE l.A
SOCIÉTÉ i)'ll01îTiCUi;rURE
\>K
GENÈVE
t O Xs] TD E B
ï: iM 1 a B B
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
FIP Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
Rêd.
Réd.
Rapports
A. Chalet.
R. ROQUIER.
CoMM. Finances
J. WOLF.
Id.
Id.
Secrétariat.
M. Bureau.
Réd.
Communiqué.
Réd.
SOMMAIRE pages
Extrait des procès-verbaux. Séance de Go-
mité du 6 octobre 1909 122
Assemblée générale du 23 août 1909 .... 123
de visites :
Campagne Vernet à Ca^, Presinges .... 124
Domaine de Bel-Air 125
. Liste des dons d'honneur 126
L'EXPOSITION (avec clichés)
RéceptioQ et constit. du Jury. Le déjeuner . 128
La cérémonie d'inauguration 134
Le banquet officiel 135
Palmarès des récompenses 148
Conférence sur le froid industriel appliqué
à la conservation des fruits 156
Conférence de M. Ch. de Bosschere sur les
les grandes expositions internationales
d'horticulture 166
Cours spéciaux pour apprentis jardiniers. . 167
Nécrologies : M. Ernest Piclet, M"» Anna
Sarasin. M""^ Perceval de Loriol, MM.
Perrin et Grandjean 168
AVIS DE LA REDACTION
Bien que ce numéro ait 48 pages de texte, les nécessités d'une mise
en page restreinte nous obligent à renvoyer au Bulletin de novembre
plusieurs articles de coi'respoadauts auxquels nous adressons toutes
nos excuses.
\^
— 122 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
de la Séance du Comité et du Bureau d'organisation de l'Exposition
du 6 octobre 1 909
Présidence de M. Forestier.
M. Jules Micheli, Président d'honneur de l'Exposition
fait excuser son absence.
Sont présents : MM. Dégorges, Simmler, Martin,
Champendal, Luthi, Dechevrens, Witwer, Dufour,
Prodolliet, Lenglet, etWoLF.
Sont présentés comme candidats :
M. Montagnac> propriétaire, château de St-Georges,
présenté par MM. Forestier et Martin.
M. J.-B. Croibier, rosiériste, route de Vienne, 301, par
Vénissieux-Rhône, présenté par MM. Champendal et
Wolf.
Ces deux candidats sont reçus membres effectifs de la
Société.
Il est donné lecture d'une assez volumineuse correspon-
dence.
Le Comité accepte la démission de M. Alfred Dujac
comme membre du Comité et des différentes commissions
dont il fait partie et décide de lui adresser une lettre de
remerciements pour les services rendus.
Il est décidé de prier M. Renevier de bien vouloir pré-
sider la Commission des récompenses jusqu'à la fin de son
mandat.
M. Arthur Paris, horticulteur à Vernier ayant demandé
une délégation pour visiter la fructification de ses pêchers
de semis, M. le Président a prié MM. Champendal et Wolf
de faire le nécessaire.
Décisions :
Le Trésorier général de TExposition ne pouvant donner
qu'un résultat approximatif des dépenses, il est néanmoins
décidé de fixer la valeur des prix obtenus, comme suit :
Grand Prix d'honneur, fr. 100 (avec diplômes)
— — .) 70 —
— de r*' classe » 50 —
— IP » )) 35 —
_ nie ,> „ 15 _
— IV^ » le diplôme.
Sous réserve de l'autorisation nécessaire, l'Assemblée
générale avec la distribution des prix de l'Exposition est
- 123 —
fixée au Dimanche 7 novembre, à 2 heures, à la Salle de
l'Institut, avec l'ordre du jour suivant :
1° Lecture du procès-verbal.
2° Présentation de produits horticoles.
30 » de candidats.
4" Communications du Comité et du Bureau de l'Expo-
sition.
5° Délivrance des prix.
6° Propositions individuelles.
Le Comité prend acte pour étude et soumettre à qui de
droit, la demande ci-dessous :
h.V\xn?in\m\\.é. les membres du Jury du concours Es-
talla, demandent qu'il soit possible de modifier l'attribution
de ces prix internationaux.
Vu la très grande difficulté de juger des lots bien diffé-
rents à tout point de vue, il émet le vœu que ces prix
soient décernés comme dans un Concours d'honneur.
Les prix Estalla remplaceraient alors la récompense
obtenue au début ou seraient mis à la disposition du Jury
général qui pourrait les décerner aux lots les plus méri-
tants.
Fait à Genève le 8 septembre 1909.
Le Jury du Concours Estalla :
Gabriel Luizet, Henry Jacottot, Wilhelm Bertsch,
Louis Bonjour, Albert Delapierre, G. -F. Lemaitre,
G. Hantz.
— *^^&^ —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée générale, du 22 août 1909 tenue à la
Salle de l'Institut, Bâtiment électoral
L'assemblée est ouverte à 2 h. V2 de l'après-midi, sous la présiden-
ce de M. Louis Champendal, i" vice président.
Plus de 60 membres sont présents.
MM. Jules MiCHELi, président d'honneur de l'Exposition, François
Forestier, président de la Société et Henri Martin, trésorier, font
«xcuser leur absence.
Candidatures
Sont présentées comme telles:
M. Kurt-Meyer, jardinier, 5 chemin Gaberel, Servetle.
— 124 —
M. Steffen Edmond, jardinier, campagne Henry Pasteur, Grand -
Saconnex,
M. TiERQUE Charles, place Chevelu, 6, Genève.
Ces candidats sont immédiatement mis aux voix et reçus membre»
effectifs de la Société.
Présentation de plantes, fleurs, fruits et légumes.
Ont fonctionné comme Jurés MM. Witwer, Piguet et François
Dufour.
lo Par M. Liéon Paluat, jardinier, La Rippaz, Gologny. Une ti es
belle série de légumes de saison, notammentS variétés de Haricots où se
remarquent les 2 Nouveautés nainep, Jauoe sans rival et de la St-Jeau ;
4 variétés de Pois, des Gourgerons, Courges, Cols-raves, Choux
divers, le chou fleur « Lecerf » excellent pour l'été, des Carottes, Lai-
tues, Romaines, Artichauts, Poireaux, une belle collection de radis,
le chou chinois Pet-Saï, des chicorées, des Tomates et pomme de
terre de semis, hybride de la Loubet et de l'Early rose. Points 7.
Du même :
Des fleurs coupées d'Œillets tige de fer, semis de février. Points 3.
2° De M. André Imberti, horliculleur à Annemasse, Haute-
Savoie: 14 variétés de légumes, où se remarquent de superbes Bettes
à carde dorée de Lyon, toute une série de Carottes, des Choux pom-
uiés et frisés, des Scaroles, etc. Points 5.
3" Par M. Gustave André, jardinier, château de Gollex,
Genève; 9 variétés de légumes, remarqué entre autres le nouveau
Choux rouge Othello. Points 3.
30 Par M. Emile Lecuyer, jardinier, campagne Brocher à
Frontenex, Genève; des Pommes et Poires. Points 2.
5" Par. M. A. Challet, jardinier, campagne Paccard à Cologny .
3 remarquables potées de Gloxinia de la race Vallerand. Points 2 '/s.
2 variétés de salades Fionnay et Merveille du Cazard. Point 1.
1 lot de Figues venues en plein vent. Point 1.
6° Par M. Bayler, jardinier. Ile Calvin, Pregny : 1 lot de Fenouil
de Florence, semis de fin mai. Point 1.
Vu l'abondance des matières, la suite du procès-verbal sera lue
dans la prochaine assemblée générale. (Red.)
\^ —
Rapport sur la visite faite à la Campagne
de M. Vernet, à Cara, Presinges
Jardinier : M. Got'fried Sommer.
Sur la demande de notre collègue M. GoUfriedSommet\
la Comraission des visites de campagnes composée de
MM. Dujac, Roquier et du rapporteur était convoquée
— 125 -
pour le dimanche 15 août, à 9 h. V-' du matin, pour visiter
les cultures confiées à ses soins.
Nous commençons par la floriculture, nous voyons en
arrivant des groupes de Fuchsia et d'Hortensia, devant la
terrasse : d'innombrables corbeilles très bien variées en
Bégonia bulbeux, « Gloire de Châtelaine », gracilis rouge,
le Lumineux, Héliotrope^ Géranium, Salvia, etc.
De là nous passons au jardin français très bien arrangé
aussi et composé de plantes surtout pour la bouquetterie ;
à remarquer de beaux Œillets et Glaïeuls, Canna, Gypso-
phila, Dahlia et Rosiers, etc. ; puis beaucoup de variétés de
])lantes annuelles.
La série est également bien garnie en Bégonia Rex,
Adiantum, Pteris, Asparagus, etc.
Ensuite, visite au jardin potager; nous y remar-
quons tous les légumes qu'il faut pour l'approvisionne-
ment d'une maison bourgeoise, Cardons, Carottes, Céleri,
Choux, Salades, Chicorées, Endives, Choux-fleurs, Haricots.
Les arbres fruitiers sont assez bien tenus et font espérer
une bonne récolte, de même que la pêcherie.
Tout l'ensemble de la propriété est d'une propreté irré-
prochable et nous permet d'adresser nos félicitations à
notre collègue.
En terminant ce rapport nous remercions M'"® Sommer
de son aimable réception.
Le Rapporteur : A. Chalet.
^^^^
Rapport sur une visite de campagne au domaine
de Bel- Air.
M. D. BeHheJ^ jardinier-chef.
Sur la demande de notre collègue D. Berthet, la com-
mission des Visites de campagne s'est réunie le dimanche
12 septembre, à Bel-Air; on nous conduit aussitôt au po-
tager.
Quel superbe coup d'œil, comme produits et propreté.
Ce n'est pas comme chez nous où l'on compte en général
nos choux et autres légumes par cent, et encore, mais ici,
c'est par milliers.
C'est ainsi que nous avons remarqué environ 4000 choux-
rouge, 6 à 7000 choux-blanc, dont la plupart font 10 à 12
kg., des choux de Bruxelles en 4 variétés, bettes à carde
2000, cardon 1800, chicorées frisées et vertes maraîchères
— 126 —
environ 12.000; céleri rave 5 à 6000. Nous avons aussi re-
marqué des Artichauts gros verts de Laon, plantés du prin-
temps d'une belle venue, et puis encore sur couches des
melons, aubergines, concombres, tomates, poivrons. Des
haricots en plusieurs variétés, des poireaux en 4 variétés,
1 carré de framboisiers des 4 saisons de toute beauté, ainsi
qu'un lot de 6000 fraisiers à gros fruits repiqués qui seront
mis en place au premier printemps.
Nous passons ensuite sur la terrasse du bâtiment cen-
tral, d'où l'on jouit d'un superbe coup d'œil sur la pelouse
parsemée de corbeilles de fleurs.
Au premier plan, une pièce d'eau entourée d'un beau
mélange de fleurs annuelles : au centre, une superbe et
grande mosaïque composée d'Abutilon Souvenir de Bonn,
Coleus,Gnaphalium,Alternanthera,Begoniagracilis et Gloire
de Châtelaine, Irésine et Géranium M""*" Salleron. Un groupe
de Cannas à grandes fleurs et plusieurs autres massifs en
mélange. Le tout est d'une propreté minutieuse, et ce n'est
pas peu dire, car notre collègue Berthet n'a pas moins de
450 bouches à nourrir et 60 mille m' d'allées à entretenir.
Aussi lacommission est-elle unanime, à le féliciter chau-
dement tant pour son savoir faire que pour son activité ;
elle remercie également Madame Berthet pour son aimable
réception. Le rapporteur, Paul Roquier.
Dons d'honneur pour l'Exposition
Legs Estalla . Fr. SSOO.—
» Marc Micheli » 10 J.—
» Charles Galland » 100. —
» Jules Boissier » 60 —
» Velin » 30,—
» Fayolle 30.—
Conseil d'Etat de la République et (Canton de Genève . • 800.—
Conseil Administratif de la Ville de Genève » 500. —
M. Casimir de CaudoUe, président du Comité scientifique » 200.—
M. Jules Micheli, président d'honneur de l'Exposition . » 200.—
M. Charles Georg, propriétaire, Petit-Saconnex ...» 100.—
Association des Maraîchers de Genève 2~j. —
M. Edmond Chenevière, propriétaire, Montalègre . , . » 20.—
M. Louis Bovay, marchand-grainier à Lausanne ...» 5. —
M. Louis Pictet, propriétaire, Le Reposoir, Chambésy . » 20.—
M. Gaston de Lessert, propr., Château de Vincy (Vaud) . » 10.—
M-"" Charles Brot, à Montalègre » 20.—
— 127 —
M. Alexandre Vidoudez, restaurateur Fi-. 10.
M. Camille Favre, propriétaire, Ghougny » 20.
M. Paul Richter, imprimeur » 10.
Commune de Plainpalais • 100.
» des Eaux- Vives » 25.
Fédération roaiande d'horlicuUure ♦ 50.
M. Louis Moyret, membre honoraire à Bourg .... » 25.
M.François Besson » » Genthod. ...» 5.
M. Alexandre Ramu, propriétaire, à Cologny .... » 20.
M. Fréd. de Sloutz, » à Vésenaz .... » 20.
M. Léopold Gautier » à Cologny ..... 20.
Association des Intérêts de Genève » 50.
Cercle des jardiniers de la Rive droite » 35.
Société d'horticulture de la Côte, à Nyou • 25.
» » de Chaux-de-Fonds, argenterie . » 32.
Cercle des Agriculteurs 25.
M. Ernest Heutsch, propriétaire à Pregny • 10.
M. le baron d'Yvoire, à Yvoire » 20.
M. et M""' Edmond Chenevière, à Montalègre .... » 50.
M. Girod, horticulteur, à Vésenaz » 5.
M. Emile Ador, à Cologny «> 20.
M. Frank Baumgartner, à St-Jean » 5.
M. Alexis Lombard, à Villette » 50.
M. le baron Blanc, à Sécheron • 50.
M"" Marc Micheli, Château du Crest-Jassy • 50.
M. Albert Sarasin, à Penlhes-Preguy «> 20
M'"« Charles Rigaud, à Belle vue » 50.
M- le D"" Chenevière, à Champel » 5.
M. Etienne Brocher, à Froutenex » 25.
M. Georges Hochreutiner, à Pinchat » 25.
M. Louis Champendal, Ariana - 5.-
Section d'agriculture de l'Institut genevois 25.
Cercle des jardiniers de Cologny • 25.
M. Louis Corbet, marchand grainier. Argenterie . . . ■> 20.
M. Charles Champendal, directeur de la Brasserie de Carouge,
1 tonneau de bière.
M. Gustave Boissier, à Ruth > 40-
M™« Emile Grobety » 50.-
M. de Reynold, président et 'la Société d'horticulture de
Fribourg, 1 cafetière argent ... . . . • 35.-
M"* Hélène Paderewska, membre honoraire, à Riond-Bos-
son, 1 coupe » 60.-
Cercle des jardiniers de la Rive gauche » 33.-
Société helvétique d'horticulture de Genève,! objet J'ait » 100.-
M. Alexandre Claparède, Crêts de Florissant . . . . " 100.-
M. Marc Estalla, Grande Boissière » 20.-
— 128 —
M. Jacquet fils, négociant, rue du Mout-Blanc . . . . Fr. 10. —
M. H. Martin, trésorier » 20.—
M. Forestier, président >i 50. —
La Classe d'agriculture de la Société des Arts .... » 100. —
Union avicole de Genève ,....» 10.—
Mairie du Petit-Saconnex » 100. —
M. Ernest Térond, Maire de Ghêne-Bûugeries .... » 10. —
M. H. Gologny, Ghène-Bougeries « 5. —
M. G. Dunaiid, Porl-Tunnel, Gologny » 20.—
M. Hornung fils, Gu-ouge » 10. —
M. Aug. Perdrisat, Pregny 5. —
]yjme vve Vatter et Fils, marchands-grainiers, Gite, 22. . » 10. —
Médailles.
Société des Rosiérisles franc lis. Médaille de vermeil 45 mm.
» » » Médaille d'argent 45 mm.
(Réservées aux roses).
Société d'horticulture de la Gôte-d'Or, à Dijon, médaille de vermeil,
grand module.
Société d'horlicullure du Gauton de Vaud, médaille de vermeil,
grand module.
Médaille d'or de l'Associalion des horticulteurs suisses.
M. Decorges fils, architecte paysagi.sle à Tours, Médaille de vermeil,
grand module de la Société, réservée à la Section 7. Groupe a.
M. L. Furet, médaille de vermeil grand module de la Société.
Réception et constitution du Jury.
Le mercredi 8 septembre à 8 li. 30 du matin, Mes-
dames et Messieurs les membres du Jury se sont rassem-
blés dans la salle des séances de l'Institut national genevois
au l""" étage du Bâtiment électoral pour procéder à la cons-
titution du Jury international de la 34^ exposition d'horti-
culture organisée par notre Société.
Après l'appel des Jurés tous présents, M. Jules Micheli,
Président, d'honneur de l'Exposition assisté de MM. Fores-
tier, président Champendal, Commissaire général, Wolf,
Secrétaii'e général, de MM. les Vice-Présidents Decorges
et Simmler et de M. Henri Duboule, président de la Com-
mission de réception du Jury, leur souhaite la bienvenue en
ces termes :
— 129 —
Mesdames et Messieurs,
C'est un devoir très agréable pour moi, au début de
celte journée, d'avoir à vous souhaiter une cordiale bien-
venue au nom de la Société d'horticulture de Genève.
Mesdames et Messieurs, en répondant à notre appel,
vous nous avez montré toute l'affection que vous portez à
la Société et à tout ce qui touche à l'horticulture ; nous vous
en sommes très reconnaissant et c'est en son nom que je
vous adresse nos sincères remerciements.
C'est pour notre 34^ exposition, que nous vous avons
appelé à remplir les ('onctions de Jurés ; c'est une tâche lies
délicate à accomplir qui sollicite de voti-e part beaucoup de
justesse, d'intelligence, de goût et de sentiment pour pouvoir
apprécier les lots que vous allez avoir à jugei-.
Nous espéi'ons que vous ne regretterez pas les quelques
instants passés à Genève au milieu de nous.
Avant de nous quitter, je tiens à vous adresser encore
une fois. Mesdames et Messieurs, tous nos remerciements
d'être venus.
Votre présence est pour nous le gage de l'estime que
vous nous portez.
M. le Commissaire général Champendal prend ensuite
la parole pour faire quelques recommandations aux mem^
bres du Jury, d'autant plus que le progiamme ne prévoyant
pas de concours, il croit bon de les familiariser avec une
innovation qui est mise en pratique pour la deuxième fois
dans nos Expositions horticoles genevoises. Il insiste tout
liarticulièrement sur la tabelle de points adoptée par la So-
ciété ainsi que sur l'an-angement des lots, !e choix des
plantes qui les composent, leur classement par familles,
genres, ou variétés qui a été laissé au choix de l'exposant;
il recommande au Jury de tenir compte surtout des belles
cultures, de l'étiquetage correct et des groupements artis-
tiques.
Il donne en outre quelques explications pour l'attribution
des prix spéciaux par MM. les présidents des dix groupes
et annonce que chacun sera accompagné d'une jeune fille
spécialement chargée de leur montrer les lots et porter les
plis cachetés au Secrétariat.
M. Duboule donne quelques renseignements sur les fa-
cilités accordées à MM. les Jurés sur la présentation de
leurs cartes, soit : visite gratuite des musées et collections
de la Ville, jardins publics et jardin botanique de la Con-
sole. Des promenades sont en ou^re organisées pour le len-
— 130 —
demain au Parc Ai'iana, et le tour du Petit-Lac, le ven-
dredi matin, visite au Parc Rotschild et l'après-midi récep-
tion chez M'"'" et M. Micheli, au Château du Grest, à
JussY.
Ensuite le Jury s'est constitué comme suit :
Pî'ésldeid : M. Gabriel Luizet, d'EculIy.
Vice-PrésicUnt : M. Valvassorf, de Florence.
Secrétaire . M. G. de Bosschere, d'Anvers.
PRÉSIDENTS-RAPPORTEURS DE GROUPES
1" (h'0"pe. — Goncours Estalla et nouveautés, M. Henry Jacottot.
2" -> — Floriculture de serre, M. de Bosschere.
3' » — Floriculture de plein air, M. Vuillemin.
4" « — Fleurs coupées et art floral, M. Blanc.
5' » — Gulture maraîchère et potagère, M. Pongin.
6'" » — A.rboricullure fruitière, M. Bouvant.
7' « — Arboriculture d'ornement, M. Nagels.
8' » — Partie scientifique : M. G. de Gandolle.
0" • — Architecture paysagèie, M. Dégorges, fils.
10' » — Industrie, M. Charles Vieille.
I" GBOUPE
Concours Estalla et IVouveautés
MM. Gabriel Luizet, à Ecully près Lyon, délégué de la Société natio-
nale d'horticulture de F rance.
Henry Jacottot, horticulteur, à Dijon, délégué de la Société d'hor-
ticulture de la Gôte-d'Or.
W. Bertscb, horticulteur, à Bâle, délégué de l'Association des hor-
ticulteurs suisses.
Louis BoD]onr, horticulteur, à Pully, Président de la Fédération
horticole romande.
Albert Delapierre, jardinier-chef, château du Grest, à Jussy,.
Genève.
G.-F. Lemaitre, ingénieur de la Ville de Genève.
6. Hantz, directeur du Musée des Arts décoratifs, à Genève.
IP GROUPE
Floriculture de serre.
MM. Charles de Bosscbere, professeur d'horticulture et correspondant
du Mali» d'Anvers, Belgique.
Abria?, jardinier-chef de la Faculté de médecine à Lyon, délégué
de la Société d'horticulture pratique du Rhône.
Louis Pittet, horticulteur à Lausanne, délégué de la Société
d'horticulture du canton de Vaud.
John Margot, jardinier, campagne Achard,à Pregny, Genève.
— 131 —
ni' GROUPE
Floriculture de plein air.
M.M. F. Wyss fils, horticulteur, à Soleure, président de la Fédération
horticole de la Saisse allemande.
Emile Hiiller, horticulteur, à Bâle.
Hermann Duperrez, jardinier, Port-Tunnel, à Gologny, délégué
de la Société helvétique d'horticulture.
Girod-Vannod, horticulteur à Vésenaz, Genève.
Vaillemin, jardinier chez M. le comte d'Hausaonville à Gop-
pet, Vaud.
IV' GROUPE
Fleurs coupées et Art floral.
MM. A. Blanc, fleuriste, rue Ampère, à Lyon, délégué de l'Association
horticole lyonnaise.
M"^ Louise Ulrich, fleuriste à Neuchâtel, déléguée de la Société
d'horticulture de Neuchâtel et Vignoble.
M""" Marc Micheli, propriétaire, château du Grest, à Jussy.
Paderewska, propriétaire, Riond-Bosson, Morges, Vaud.
V» GROUPE
Culture maraîchère et potag'ère.
MM. Poncin, maraîcher, à Bourg, délégué de la Société d'horticulture
pratique de l'Ain.
Félix Damuid, maraîcher, à Nyon, délégué de la Société d'horti-
culture de la Gôte.
D. Berthet, jardinier chef de l'Asile de Bel-Air, délégué de l'As-
sociation des Maraîchers de Genève.
VI» GROUPE
Arboriculture fruitière.
MM. Vaivassori, directeur de l'Ecole royale d'horticulture et de po-
niologie, à Florence, Italie.
Bcnvant, pépiniériste à St-André de Gorcy, délégué de la Société
pomologique de France.
Lcuis Blanc, arboriculteur, Soleil-Levant, à Lausanne.
VIP GROUPE
Arboriculture d'orneuient.
MM. J, B. Croibler file, rosiériste, Vénissieux, Rhône, délégué de la
Société française des Rosiéristes.
F. Nagels, pépiniériste, à Wilryck-les-Anvers, Belgique.
H. Wartmann, pépiniériste, à Lachen-Vonwil, St-Gall.
— 132 -
VHP GROUPE
Partie scientifique et littérature horticole.
MM. Casimir de Candolle, botanislo, Le Vallon, Chèue-Bougeries.
Aagusiin de Candolle, botaniste, M ilaguy près Versoix.
Alex. Glaparàde, propriétaire, Grêls de Florissant, Genève,
Jules Biicheli, Ghâteau du Grest, à .Jussy.
Henry CorrevoD, propriétaire du Jardin d'acclimalion de Flo-
laire, Ghène-Bourg.
Emile Genin, propriétaire à Goudrieu, Rhône, délégué de la So-
ciété pomol.ogiqae de France.
IX" GROUPE
Architecture paysagère.
MM, Decorges fils, architecte paysagiste, à Tours, Indre et Loire,
Francs.
Preiswerck, architecte paysagiste, Hirzbodenweg 92, Bâie.
Alcïs Nerger, architecte paysagiste, Golouibier, Neuchâtel.
X' GROUPE
ludustrie horticole.
MM. Charles Vielle-Schilt, président et délégué de la Société d'horli-
cullure de Chfiu.x-deFonds.
Jales Hertig, hoiticulteur et délégué de la Société d'horticulture
de Fribourg.
Berthiez, délégué de la Société d'horticulture « .Flore du Jura »,
à Grand son.
Charles Perdrisat, dir. des Aie', mécaniques de Territet, Vaud.
Api'ès les opérations de chaque groupe, les présidents
de ces différents Jurys se réunirent dans le courant de
l'après-midi sous la présidence de M. Gabriel Lui:;et^ afin
de procéder à l'attribulion des Prix spéciaux Marc Michelù
Charles Galland, Jules Boissier, Velin et FayoUe et de
quelques dons d'honneur avec destination particulière.
Le Déjeuner.
C'est à midi et demi, que MM, les Jurés, les demoi-
selles-commissaires et les membres du Bureau se rendi-
rent au buffet-glacier de l'Exposition où un excellent déjeu-
ner froid fut servi par les soins de M. Boubter, restau-
rateur.
Point de protocole à ce repas tout intime, chacun s'était
placé au hasard de sa fantaisie et nos hôtes les plus res-
— 133 —
pecta.bles ne craignirent pas de se faire les cavaliers ser-
vants de leurs acorles commissaires; ce fut une heure
charmante d'intimité.
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La cérémonie d'inauguration.
L'après-midi, dès une heure et demie, une foule élé
gante s'est répandue dans les diverses sections de l'Expo-
sition et s'est très visiblement intéressée à toutes les su-
perbes collections réunies par les soins de la Société et
dues aux efforts courageux et dévoués de ses membres et
de nombreux Confédérés et étrangers à la Suisse.
— 134 —
Les honneurs de l'Exposition furent faits par notre ai-
mable Président d'honneur M. Jules Micheli, par notre
Président M. Forestier, assistés de leurs collaborateurs du
bureau.
Parmi les personnes présentes, on remarquait MM. Mus-
sard et Maunoir, Conseillers d'Etat, LachenaJ, Conseiller
aux Etats, Pri'cam, Conseiller administratif de la Ville de
Genève, M. Marins Estalla, un grand nombre de Députés
au Grand Conseil, de conseillers municipaux de la Ville,
de maires et adjoints des communes suburbaines et ru-
rales, des membres du Comité d'honneur, MM. les Consuls
de France, d'Italie et de Belgique, etc.
Ce fut M. le Conseiller d'Etat Mussai^d, qui procéda
avec sa bonne grâce habituelle, à l'inauguration de notre
Exposition.
Discours de M. Mussard
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de pouvoir au nom du Conseil
d'Etat et sur l'invitation de la Société d'horticulture de
Genève, ouvrir officiellement cette M" exposition.
Je suis enchanté de voir par les produits apportés, les
efforts et progrès réalisés, mais je constate que Genève à
encore des progrès à faire dans le domaine de l'horticultu-
re proprement dite. Je salue avec plaisir l'élite des horti-
culteurs venus de France, d'Allemagne, de Belgique, d'Ita-
lie et de toutes les parties de la Suisse pour nous encoura-
ger par leur présence et par leur exemple, en participant
soit à l'exposition soit au travaux du Jury.
Je vois que l'Ecole cantonale d'horticulture de Châte-
laine a une magnifique exposition; mais l'on doit aussi re-
garder dans le domaine privé, l'initiative qui en ressort.
Beaucoup de personnes qui possèdent des propriétés
sont heureuses de s'occuper d'horticulture, non seulement
parla culture des plantes rares et de pi'ix, mais aussi par
les produits généraux qui encouragent l'horticulture en
général, Mais je tiens encore à remercier tout particulière-
ment la Société d'horticulture de Genève pour sa belle ex-
position et à lui souhaiter une bonne réussite au nom du
Conseil d'Etat de la République et Canton de Genève.
Notre Président d'honneur, M. Jules Micheli, qui s'est
vraiment multiplié pendant cette mémorable journée du
8 septembre, remercie très chaleureusement le Conseil
d'Etat et le Conseil Administratif de la Ville de Genève des
— 135 —
subventions qu'ils avaient bien voulu généreusement ac-
corder pour l'organisation de l'Exposition, et exprime à
M. le Conseiller d'Etat Mussard toute la satisfaction éprou-
vée par les membres de la Société d'Horticulture de Genève
de l'avoir vu présider aux prémices de cette manifestation
d'une des branches les plus gracieuses de l'activité natio-
Il lui présente MM. les Jurés étrangers et M. le Conseil-
ler d'Etat accepte ensuite de visiter les multiples beautés
exposées dans le Bâtiment électoral et la promenade se
poursuivit agréable, intéressante et instructive, aux accords
harmonieux de l'Orchestre des X de Genève qui. pendant
toute la durée de l'Exposition s'est brillamment comporté,
sous la baguette de son chef, notre collègue Charles
Tieroue.
Il nous est impossible de résumer toutes les impres-
sions flatteuses que provoqua cette première excursion
parmi les jardins enchanteurs qu'avait tracés, de main de
maître, M. Robert Koller, que chacun ne cessait de louer
très judicieusement.
Le Banquet
Le soir à 7 h. ^2, eut lieu le banquet offert à MM. les
Invités officiels et Jurés, dans la magnifique Salle des Rois
de la Société des Exercices de l'Arquebuse et Navigation.
Plus de 130 convives y prirent part et la plus franche
cordialité ne cessa de régner autour des tables de cette
agape de l'horticulture.
La table d'honneur dressée près de la scène était pré-
sidée par M. Jules Micheli, président d'honneur de l'Expo-
sition ayant à ses côtés M. Gabriel Luizet, président du
Jury international et M. John Rochaix, chef du service de
l'Agriculture.
M. Forestier, président de la Société avait à sa gauche
M. Georg, maire de la commune du Petit-Saconnex et
M. Baudin, président de la Société helvétique d'horti-
culture.
A la droite de M. Micheli se trouvaient placés MM. Ch.
de Bosschere, secrétaire du Jury, Decorges et Simmler,
vice-présidents de l'Exposition et Valvassori, directeur de
l'Ecole royale d'horticulture de Florence et vice-président
du Jurv. On remarquait en outre parmi les invités officiels
M. Marins Estalla, M. le D'' Viret, conseiller municipal et
les représentants de la presse locale.
La salle et les tables avaient été gracieusement ornées
— 136 —
par les soins de M. F. -G. Niuschner, jardinier-chef de la
Ville. Sur les tables couraient des guirlandes de frondes
de Fougères piquées « d'amours en chemise » Physalis
Franchetti et chaque convive a trouvé devant son couvert
une carte du menu que voici :
Galantine truffée en gelée
Tête de veau financière
Gigot de chevreuil chasseur
Pommes de terre rôties
Haricots à l'anglaise
Volaille de Bresse rôtie
Salade de saison
Bombe glacée fédérale
Desserts variés
Café-liqueurs
Le maestro Tierque et son infatigable orchestre sur la
scène prêtaient gracieusement leur concours ; tant pendant
la partie gastronomique que durant toute cette charmante
soirée ils ont exécuté des fantaisies sur les airs nationaux
des pays représentés et refrains populaires qni mirent tout
de suite les convives en gaîté.
Au moment du Champagne quand tous les assistants
eurent, à l'unanimité, rendu hommage aux talents culi-
naires de notre collègue Alex. Vidoude^ei à son excellent
et prompt service, le Président d'honneur de l'Exposition
nomme major de table notre ami Henri Duboule qui de sa
voix de stentor, de sa verve communicative et de ses sail-
lies amusantes n'a pas tardé à mettre toute la salle en joie.
C'est notre distingué président d'honneur qui porte le
premier toast.
Discours de M. Micheli
Messieurs, Je tiens à remercier tcut d'abord la Société
de l'honneur qu'elle m'a fait en me nommant Président
d'honneur, hommage dans lequel je vois avant tout un té-
moignage rendu à la mémoire de mon père M. Marc Mi-
cheli. Mon père aimait la Société d'horticulture, ses expo-
sitions, il aimait se trouver au milieu des horticulteurs.
Aussi la réunion de ce soir a-t-elle pour moi un charme
tout particulier.
Messieurs, c'est donc la 34'"*' exposition que la Société
d'horticulture de Genève avait à organiser; ce chiffre seul,
dit qu'elle n'en est pas à ses débuts, loin de là. Nous avons-
encore tous présent à la mémoire le jubilé de son cinquan-
— 137 —
tenaire fêté il y a4 ans; ce chiffre seul vous dit aussi que la
Société a connu déjà de nombreux succès. 11 fallait donc
pour maintenir sa réputation, qu'elle se montrât digne d'un
glorieux passé, aussi, n'est-ce pas sans appréhension
qu'elle a vu arriver cette 34'"^ exposition. Que serait-elle?
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Les exposants répondraient-ils nombreux à son appel? On
peut dire, aujourd'hui, sans exagérer, que cette exposition
est plus qu'un succès, c'est un triomphe.
Les véritables triomphateurs, c'est vous Messieurs les
exposants.
— 138 —
J'ai hâte de vous dire nos remerciements et notre re-
connaissance sincères pour les efforts que vous avez faits
en vue de notre succès d'aujourd'iiui et pour vous féliciter
de la perfection des lots que vous nous avez présentés.
Sans vouloir entrer dans des détails, je veux cependant
vous dire combien je suis heureux de compter au milieu
de nos concurrents, l'Ecole royale de pomologie et d'horti-
culture de Florence, et la reconnaissance que nous conser-
vons au Ministre italien de l'Agriculture davoir bien voulu
autoriser l'Ecole à concourir chez nous.
Nous avons aussi admiré les efforts faits par l'Ecole
de Châtelaine qui s'est distinguée dans tous les domaines.
En préparant leur exposition, les élèves ont travaillé à une
double fin; faire connaître ce qu'ils peuvent produire, tout
en s'instruisant. Puisse cet effort avoir éveillé en eux un
esprit d'initiative et l'amour de leur carrièi-e future f
A côté de nos écoles, nous avons vu, avec plaisir, un
grand nombre de lots genevois, étrangers et confédérés,
se coudoyer au Bâtiment électoral.
Après les exposants, j'ai à cœur de remercier particu-
lièrement, tous ceux qui nous ont aidé, secondé dans nos
efforts pour mener à bien notre entreprise, en tout premier
lieu le Conseil d'Etat, dont nous avons le très grand regret
de ne posséder au3un représentant au milieu de nous. Ils
nous ont prié de les excuser, mais je tiens également à les
remercier de leur bienveillant appui.
C'est aussi à la Ville de Genève qui est pour nous une
fidèle amie; ce n'est jamais en vain que nous faisons appel
à sa générosité et à sa complaisance pour nous fournir les
locaux nécessaires ; nous lui en sommes très vivement
reconnaissants.
Je tiens à adresser un très sincère merci aux membres
du Jury pour la façon si délicate avec laquelle ils ont ac-
compli leurs fonctions. Nous sommes heureux comme il y
a 4 ans de pouvoir les féliciter et leur souhaiter une cordia-
le bienvenue dans cette salle.
Messieurs. Je voudrais encore, avant de terminer, re-
mercier tous ceux qui depuis le début ont été à la brèche
pour l'organisation de cette exposition; M, Forestier, le
dévoué président de la Société, MM. Champendal et Wolf
qui ont travaillé avec entrain, avec activité, car notre succès
d'aujourd'hui leur est dû à tous deux en grande partie.
Messieurs les Jurés, Exposants et Représentants de
Sociétés amies, la Société d'horticulture de Genève est heu-
reuse et fière de recevoir, par votre présence, ce témoignage
d'amitié si précieux. C'est à vous tous que je lève n on verre.
— 139 —
J'espère que tous emponeronl un bon souvenir de cette
'Si"'^ exposition, et je porte nnon toast à nos Autorités can-
tonales et municipales, puisse leur appui se perpétuer tou-
jours davantage pour le bien de l'horticulture qui nous
tient tant à cœur par sa force moi-ale et sa marche en
avant.
Sur l'invite du major de table l'assemblée applaudit
vigoureusement pendant que l'orchestre attaque « l'Hymne
national suisse ». 11 donne ensuite connaissance des lettres
d'excuses du Conseil d'Etat, du Conseil Administratif, des
Maires des Eaux-Vives et de Plainpalais, de M. Térond,
président de l'Union avicole genevoise, et de nombreux
amis qui regrettent de ne pouvoir être parmi nous ce soir
et faisant part de leurs vœux bien sincères pour la réussite
de l'Exposition.
Discours de M. Luizet
Président du Jury international.
Messieurs. Puisque vous m'avez fait l'honneur, comme
délégué de la Société nationale d'horticulture de France,
de jouir de votre belle Exposition, j'ai l'agréable mission de
vous remercier.
Je me fais aussi l'interprète du Jury, pour i-emercier les
exposants qui ont surpassé notre attente ; cette 34'"^ Expo-
sition de la Société d'horticulture de Genève est infiniment
supérieure. Nos félicitations sincères aux membres du Co-
mité d'organisation qui ont su tirer un excellent parti du
terrain un peu trop réduit qui leur était accordé.
Messieurs. Comme Président de la Société pomologique
de France, permettez-moi de saisir l'occasion de vous dire
tout le plaisir que nous éprouvons de compter et de voir
augmenter parmi nous le nombre de vos compatriotes. Je
liens aujourd'hui à affirmer bien haut notre vive sympathie
pour nos excellents collègues de la Suisse.
En 11105, je suis venu à Genève et je faisais partie du
Jury de votre exposition, et J3 vous disais que chaque fois
que je venais dans votre belle ville, il me semblait n'avoir pas
quitté la France; aujouid hui, comme autrefois^ j'ai ressenti
cette même impression, que je n'ai jamais éprouvée en tra-
versant d'autres frontières.
N'est-ce pas là, la preuve que parlant la même langue,
nous avons les mêmes goûts, le même idéal, les mêmes as-
pirations et je dirais aussi, le même amour de liberté.
Messieurs. Je vous propose de lever vos verres au
— 140 —
développement et au progrès de la Société d'horticulture de
Genève, à la santé de son distingué président, de tous les.
membres qui la composent et de boire à la prospérité de la
Suisse toute entière.
L'orchestre joue « la Marseillaise » qui est écoutée de-
bout par toute l'assistance.
M. Charles Georg, membre du Comité d'honneur, maire,
de la commune du Petit-Saconnex et ami lidèle de la So-
ciété, nous dit combien il aime l'horticulture pour les jouis-
sances qu'elle procure aux profanes; en ce qui le concerne
il a fait et fera encore tout ce qu'il sera possible pour con-^
tribuer à son développement.
Il espère que nos autorités cantonales et municipales,
ne lui en voudront pas, s'il prend sous sa responsabilité de
les remplacer pendant quelques instants pour remercier les
horticulteurs confédérés et étrangers qui sont venus à Ge-
nève en si grand nombre, soit comme membres du Jury,
soit comme exposants, pour mettre en relief tout ce que
l'horticulture a de beau et de bon.
Mais par-dessus tout, il ne voit rien de plus beau que la
patrie , c'est à cette Suisse chérie, petite par son territoire^
mais grande par l'exemple qu'elle donne, qu'il porte un
toast vibi-ant en y associant toutes les nations qui ont bien
voulu nous honorer de représentants.
L'assemblée entonne vigoureusement le Cantique-
Suisse.
M. le D^ Viret, privât docent de l'Université, malgré-
qu'on lui porte la parole comme Conseiller munici} al de la
ville de Genève, ne veut point parler en cette qualité, mais
comme membre de la Section scientifique de cette 34"'^ Ex-
position. Le Comité nommé à ce sujet a mis tout en œuvre
pour que cette Section soit convenablement représentée, il
regrette qu'elle n'ait pas été aussi complète et intéressante
que celle de 1905, cela doit tenir à des circonstances parti-
culières telles que les Jubilés du Collège et de l'Université
qui ont absorbé tout le temps dont auraient pu disposer
certaines personnalités scientifiques. En ce qui concerne
l'Exposition elle-même, il est heureux d'en constater le franc-
succès, mais il faut chercher à en dégager une leçon. Aux
yeux de beaucoup de professionnels elle a ouvert de.s hori-
zons inconnus, elle leur a montré des champs nouveaux
d'activité, entre autre, celui de mettre en meilleure valeur
quelques-uns des terrains du canton.
L'orateur démontre que la science et l'horticulture doi-
— 141
vent dorénavant marclier la main dans la main et il engage
vivement les jardiniers à s'intéresser aux travaux de la So-
ciété de botanique qui de son côté serait heureuse de se
mettre à leur disposition pour les questions d'ordre scien-
tifique. 1 c • >
Il porte un toast chaleureux à l'union mtime des bociétes
horticoles et scientifiques du canton.
— 142 -
M. Forestier, Président de la Société tient à remercier
tout particulièrement, M. Jules Micheli, d'avoir bien voulu
accepter la Présidence d'honneur de cette manifestation
horticole. Il s'est montré vaillant et très dévoué à sa tâche
et si nous constatons un si beau succès d'ouverture, il lui
en revient une très grande part.
Il y a 4 ans, c'était M. Grobety qui présidait ce banquet
il neveux pas laisser passer celui d'aujourd'hui sans rap-
peler son souvenir toujours très vivant parmi nous; il a
été à la tête de la Société pendant 10 ans et nous avons en
core présents à la mémoire sa grande compétence en ma-
tière horticole et le superbe entrain avec lequel il la diri-
geait.
J'aurais voulu pouvoir faire de même pendant cette pé-
riode de travail, malheureusement mes forces ont trahi ma
bonne volonté et je ne puis que remercier tous ceux qui»
avec tant de dévouem.ent m'ont suppléé et facilité dans mes
fonctions.
Tout le monde est content de cette Exposition, comme
simple profane je la trouve superbe et je tiens à remercier
les exposants étrangers et suisses qui ont collaboré à cette
œuvre.
Je remarque avec un véritable plaisir que des membres
d'autres Sociétés horticoles du Canton, ont pris une part
effective à notre Exposition, je les en féhcite et j'espère que
cette union qui règne entre toutes portera d'heureux fruits
dans l'avenir.
Je désire vous faire remarquer, Messieurs, que nous
avons été très aimablement reçus dans cette magnifique
Salle des Rois de l'Arquebuse et Navigation. Cette Société
a un passé des plus glorieux et intimement lié avec celui
de notre petit Canton ; son origine très ancienne remonte à
l'épopée du martyre de Philibert Berthelier. Nous pouvons
nous montrer très honorés de cette hospitalité et lever nos
verres pour remercier chaleureusement le Comité de la
Société des Exercices de cette preuve d'amitié et d'estime,
et boire à l'union des Sociétés d'horticulture suisses et ge-
nevoises en particulier.
Dans un français très pur et avec une verve toute méri-
dionale, M, Valvassorr, directeur de l'Ecole royale d'horti-
culture et de pomologie de Florence prend la parole pour
remercier très sincèrement le Président d'honneur de
l'Exposition des paroles si aimables avec lesquelles il a
parlé de l'Ecole de Florence, ainsi que pour l'inoubliable
accueil des membres de la Commission d'organisation. Il
— 143 —
a le devoir de remercier vivement les membres du bureau
pour leur amabilité et pour la façon si digne et si posée de
leurs rapports avec les exposants étrangers.
Les succès de celte Exposition sont leur œuvre, ils
sont dûs surtout à leur intelligente activité, aux attentions
délicates dont ils ont entouré leurs collaborateurs, INIes-
sieurs les horticulteurs genevois et suisses.
Permettez- moi, Messieurs, comme représentant de
l'Italie et de la Société rovale d'horticulture de Toscane de
vous rappeler l'Exposition internationale que nous organi-
sons à Florence pour le mois de mai 1911 de vous convier
tous très amicalement à la visiter ou y prendre une part
active comme exposants.
C'est à Florence, la cité des beaux aris, que nous au-
rons le palais d'horticulture, car c'est aussi une magnifi-
cence que l'art horticole, eh bien. Messieurs, j'espère qu'en
1911, j'aurais le véritable plaisir de revoir ces nombreux
amis de Genève, cette ville merveilleuse avec son lac
d'un si beau bleu et tous ces confrères de cette belle
et si pittoresque Suisse, nation de paix et de travail.
Permettez moi donc, Messieurs de lever ma coupe, au
nom de l'horticulture italienne, au bureau de cette 34= Ex-
position, à tous les membi'es de cette vénérable Société
d'horticulture de Genève et laissez- moi m'écrierdans la joie
que j'éprouve au milieu de vous,... Vive Genève, vive la
Suisse et vive l'horticulture internationale.
L'orchesli-e attaque la « Maicia Reale » écoutée debout
par l'assistance, vivement impressionnée par les bonnes
paroles de cet ami de la Suisse.
M. Ch. de Bosschere, pi'ofesseur d'horticulture et cor-
respondant du journal « Le Matin » à Anvers, une des per-
sonnalités les plus sympathiques et les plus en vue de
l'horticulture belge prend ensuite la parole et prononce un
remarquable discours dont nous ne pouvons donner qu'un
pâle résumé.
Messieurs,
Au moment de me lever, je tiens à vous dire combien
mon collègue Nagels et moi, nous sommes profondément
touchés des marques d'amitié dont vous nous comblez,
comme l'eprésentants de la Belgique.
Permettez-moi, citoyens de tous pays, de vous dire
combien j'ai été ému en attendant résonner sous les voûtes
de cette salle des Rois les nobles accents du « Cantique
_ 144 —
suisse » entonné par toutes ces voix vibrantes du plus pur
patriotisme. Oh, vraiment, on sentait bien vibrer chez vous
1 ame du citoyen suisse; votre hym.me national a son em-
preinte spéciale dans le monde; ce sont ses accents de
liberté.
Eh bien, Messieurs, si les Suisses ont lutté pour leur
indépendance et leur liberté, nous Belges, nous en avons
fait autant, nous sommes donc citoyens de deux petites na-
tions qui ont le droit de se montrer fièi-es de leurs libertés.
Oi-ganisateurs de cette Exposition et vous, memores de
cette Société d'horticulture de Genève, laisstz-moi vous
féliciter d'avoir mis en évidence ces pr-incipes de liberté jus-
que dans les moindres détails de voti-e (ete florale; vous
avez désiré que vos collaborateui's soient libres et vous
avez pleinement réussi.
Je ne crains pas de vous dire que nous sommes venus
étudier l'organisation de votre Exposition et dans les nom-
breuses correspondances que nous avons échangées avec
votre secrétaire général, combien n'a-t-il pas insisté pour
nous prémunir contre une déception à ses yeux certaine, en
faisant ressortir la différence notable que la vôtre offrirait
comparée aux sensationnelles quinquennales de Gand?
Celui qui a su pi-éparer de longue main cette manifes-
tation florale a eu tort de croire que nous serions désillu-
sionnés, cette Exposition est admirablement réussie, elle
constitue un triomphe pour ses organisateurs, et pour les
nombreux participants de la Suisse et de l'étranger.
Nous qui savons, ce qu'il faut de travail et d'abnégation
pour mener à bien une entreprise de l'importance de la
vôtre, Messieurs, il est de notre devoir de les féliciter et
de les remercier du service qu'ils ont rendu à l'horticulture
mondiale.
Nous sommes vraiment heureux de constater le grand
succès de votre Exposition, car, si la ville de Gand peut
faire de superbes floralies, elle le doit surtout à ses condi-
tions spéciales de cultures, inconnues en Suisse. Ce que
nous avons vu ici, est tout autre, chez vous l'amateur et
l'horticulteur font preuve d'une louable émulation dans la
culture des plantes de pleine terre et de plein air, dans le
choix des variétés de fruits et de légumes. Il nous faut féli-
citer d'autant plus la Société d'horticulture de Genève
d'avoir pu présenter des cultures si variées et surtout si
belles, en laissant à ses exposants la plus entière liberté
dans l'organisation et la présentation de leurs produits et
c'est justement ce principe de liberté qui lui a permis
d'obtenir ce résultat.
— 115 —
Permettez- moi donc, Messieurs, d'appeler votre pays
« terre de liberté» et la Société d'horticulture de Genève
" Société de liberté » et que nous espérons bien la voir un
jour servir de phare aux sociétés similaires de la Suisse et
de l'étranger. Les petits Belges félicitent chaleureusement,
|)atriotiquement même, les petits Suisses pour le bel exem-
ple qu'ils ont donné.
Permettez-moi de boire à ce principe modèle, « la liber-
té» dans tout et partout et plus particulièrement dans l'hor-
ticulture.
Le lot de poterie moderne de M. A. Liotard.
2" Prix Estalla ([ndustriej.
Sous le charme des excellentes paroles qui viennent
d'être prononcées, l'assemblée se lève toute vibrante pour
écouler l'Hymne national belge, exécuté magistralement
par l'Orchestre des X.
Discours de M. Baudin
Au nom de la Société helvétique d'horticulture, je vous
remercie pour votre invitation, et suis très sensible aux
marques d'affection et de sympathie qui ont toujours existé
entre nos deux sociétés.
— 146 —
D'accord avec mes collègues, nous avons toujours fait,
tout ce qui était possible pour maintenir l'union entre nos
deux grandes associations, en cela nous avons suivi les
traces de nos anciens présidents MM. Grobéty et Georges
Boccard.
Messieurs, en visitant aujourd'hui, le merveilleux bâti-
ment électoral, ma pensée aboutit à Genève en 1867; il y a
donc 42 ans, que j'ai vu pour la première fois une exposi-
tion d'horticulture à Genève. Je n'ai pas l'intention d'établir
une comparaison entre le jmssé et le i)résent, je me rap-
pelle seulement que les massifs étaient bien clairsemés et
ne représentaient pas les innombrables variétés que nous
possédons aujourd'hui, il est vrai qu'à cette époque là, les
cultivateurs aussi étaient moins nombreux que maintenant.
L'horticulture a donc fait d'immenses progrès chez
nous, grâce surtout à nos deux grandes Sociétés.
En terminant je lève mon verre aux progressistes de
l'horticulture genevoise.
M. Henry Correvon, dont on apprécie la verve et le tem-
pérament artiste, parle de l' exposition au point de vue ar-
tistique qu'elle dégage : tout est bien combiné comme en-
semble général, les tentures, la disposition des massifs,
les groupements de plantes, l'harmonisation des teintes ;
et jusqu'à l'entrée de l'Exposition qui est conrue dans le
meilleur goût avec ses pylônes et ses panneaux décoratifs.
Il relève avec esprit la décoration des tables du banquet
ornées avec des frondes de Fougèi*es et des fleurs de Phy-
salis Fi'anchetti, et pour terminer constate avec infiniment
de plaisir combien l'art a progressé à Genève. Il porte son
toast à l'union de l'art et de l'horticulture.
En quelques paroles parties du cœui*, le vénérable
M. Gentn, délégué de la Société pomologique de France,
tient à remercier les Genevois do leur aimable accueil et
porte une santé à la prospérité de toutes les Sociétés horti-
coles du canton.
M. Haut;:, dii'ecteur du Musée des Ai'ts décoratifs, ne
veut point faire de discours, mais il ne peut s'empêcher de
vanter la beauté de cette Exposition ; c'est à la beauté dans
l'horticulture qu'il lève son verre.
Le major de table donne la parole au Secrétaire général
de l'Exposition qui tout interloqué trouve quand même
l'occasion de remercier en son nom et en celui de son col-
lègue et ami, M. Champendal, commissaire général, les
exposants étrangers, confédéi'és et du canton d'avoir ré-
— 147 —
pondu en si grand nombre à l'appel de la Société. C'est à
la haute valeur horticole de leurs présentations que l'Expo-
sition enregistre un véritable succès moral, et si la partie
technique a bien marché, on le doit aussi à la correction et
à la courtoisie des exposants vis-à-vis du bureau organisa-
teur. Il lève son verre à la bonne volonté des exposants
sans laquelle une Exposition horticole ne peut réussir.
M. Wr/ss, de Soleure, président de la Fédération des
Sociétés horticoles de la Suisse allemande apporte les cor-
diales salutations et les chaudes félicitations de l'horticul-
ture confédérée et souhaite que la cordialité qui règne ac-
tuellement dans les deux Fédérations se consolide toujours
plus pour le plus grand bien qui en résultera dans les rela-
tions commerciales.
M. Nerger, Vice-Président des Sociétés neuchàteloises
d'horticulture prenant pour thème de son discours la de-
vise des Exercices de l'Arquebuse inscrite sur le fronton
de la scène : « Pro Deo et Patria» dit que l'horticulture doit
toujours s'inspirer de ces nobles paroles, et après une cha-
leureuse improvisation, il termine en portant une santé à
la Société organisatiice, la remerciant de l'accueil qu'elle a
fait aux exposants et représentants de la Suisse romande.
Avant de clore la partie officielle, le jovial Major de
table, au nom des membres de la Société, tient à s'acquitter
de quelques devoirs.
Il remercie chaleureusement la Presse genevoise, tou-
jours si dévouée envers notre Société; c'est elle qui, avec
une complaisance inlassable et un ensemble auquel nous
nous plaisons à rendi-e un juste tribut de reconnaissance,
a si bien préparé le public à visiter notre Exposition. — Il
l'emercie tout particulièiement l'ami KoUer qui s'est réelle-
ment distingué dans ses fonctions ingiates d'architecte de
l'Exposition, ainsi que tous les collègues de la Commission
d'organisation, qui, chacun dans leurs attributions, ont fait
preuve d'un grand dévouement.
Ce banquet lestera longtemps présent à la mémoire de
ceux ayant eu le bonheur d'y assister. Longtemps après la
partie officielle les convives restent dans la salle, invités,
membres du Jury, exposants et sociétaires devisent agiéa-
blement ensemble ; tous semblent heureux de cette pre-
mière journée de l'Exposition et de l'union que cette agape
vient de sceller. J. Wolf.
— 148 —
Palmarès des récompenses.
Concours Estalla
a) Horticulture :
-i" Prix, BoccARD, Auguste, pépiniériste, Le Pommier, Petit-Saconnex.
Médaille d'or de 330 fr. ou en espèces, pour 21 exemplaires
de Conifères rares.
2" — Saxod, Emile, jardinier-chef, campagne Martel, Bellerive.
240 fr. en espèces, pour plantes fleuries.
3" — Martin, Charles, jardinier chez M. Borel, Les Artichauts,
Montbrillant. 180 fr. en espèces, pour Bégonia bulbeux.
4* — Renevier, Edmond, horticulteur, Contamines, 5. 120 fr. en
espèces, pour Pelargonium.
ÉTABLISSEMENTS SUBVENTIONNÉS
Prix unique décerné A V unanimité du Jury. Médaille d'or de 380 fr.
ÉCOLE ROYALE D'HORTIGDLTURE DE FlORENGF, M. VaLVASSORI,
directeur, pour Anthurium hybrides.
&) Industrie.
1" Prix. M. Droguet, serrurier, rue des Pavillons, Plainpalais, pour
serre hollandaise perfectionnée. Médaille d'or de 100 fr.
et 100 fr. en espèces.
2* — Liotard, Alexandre, poterie de Fevnex, pour poterie artis-
tique moderne. 150 fr. en espèces.
3" — Minder, Gustave, treillageur, rue Butini, Pâquis, pour
panneau décoratif on treillage. 100 fr. en espèces.
4" — Non décerné.
5^ — M. Lamy, fabricant à Méru, (Oise), pour bacs à fleurs. 70 fr.
eu espèces.
Exposants ne concourant pas:
jVjme Marc MiGHELi, château du Grest, Jussj' (Albert Delapierre,
jardinier-chef), pour fleurs coupées. (Félicitations du Jury du Grou-
pe ÏV.)
M""* Marc Migheli, château du Crest, Jussy (Albert Delapierre,
jardinier-chef), pour fruits de table. 120 variétés. (Félicitations du
Jury du Groupe VI.)
Jules Allemand, architecte-paysagiste, 10, boulevard du Théâtre,
Genève, pour plans de parcs et jardins. (Félicitations du Jury du
Oroupe IX.)
Amiguet-Perrier, constructeur, 1 rue de la Servette, Genève.
Plans des serres construites pour la Ville de Genève au Jardin bota-
nique de la Console à Sécheron.
— 149 —
Attribution des Prix spéciaux
par MM. les Présidents de groupes réunis.
Prîo) Marc Michel/, valeur 100 fr. — M. Fritz LuxHr, jardinier-chef
campagne Albert Sarasin, Penlhes sur Pregny, pour ses Bégonia de,
semis.
Prix C/i. Galland, valeur 100 fr. — M. Lachenal, horticulteur à
Neydens, pour sa remarquable collection de Conifères.
Prix Jules Boissier, valeur 60 fr. — M. Prodolliet, jardinier-chef,
campagne Georg, Pelit-Saconnex, pour ses plantes fleuries.
Prix Veliit, valeur 30 fr. — M. Rey, professeur et chef de culture
maraîchère à l'Ecole cantonale d'horticulture de Châtelaine.
Prix Fayolle^ valeur 30 fr. - M. Benoit, chef des cultures fruitiè-
res de Riond Bosson, Morges, ponr sa belle présentation de fruits.
Prix {spécial, valeur 100 fr. — MM. Morel et Chasset, à Quiu-
cieux (Rhône), pour leur superbe présentation de fruits.
Diplôme d'honneur de la ISociélé nationale d'horlicuUure de Fran-
ce, à I'Egole cantonale d'horticulture de Châtelaine, pour l'en-
semble de ses présentations.
Médaille Becorges. — M. Robert Kolleb, architecte-paysagiste,
Chemin des Asters, Servette-Genève, pour le tracé et l'exécution du
plan de l'Exposition.
Médaille d'or de V AssociaUo)i des hovlicnlleurs suisses. — M. J.
Elsenberger, horticulteur, rue Jean Jacquet, aux Pâquis, pour sa
belle culture de plantes de marché.
Diplômes de Collaboration.
Le Jury du 8« groupe demande d'attribuer des Diplômes de
collaboration à :
1° M. le D"' Alfred Lendnep, professeur de pathologie et de bo-
tanique;
2* M. le D' Alfred Monnier, professeur de chimie ;
8° M. Jules Allemand, professeur d'architecture paysagère;
40 M, Jacques Grossen, professeur et rédacteur du Journal d'horti-
culture suisse;
pour leurs expositions personnelles au groupe de l'Ecole cantonale
d'horticulture de Châtelaine.
Diplômes de Grand Prix d'honneur
Points .
Avec vives félicitations Jury du Groupe 3.
Ecole cantonale d'horticulture de Châtelaine, Genève.
(M. Ch. Platel, directeur. Chefs de culture, MM. Jeanmonod
et Perret). Plantes fleuries variées. 20-
Avec félicitations du Jury du Groupe 5.
Pour l'étiquetage et la présentation. La même. Collection géné-
rale de légumes. 20-
150
Grand l*rix d'iioniieur
Avec félicitations du Jury du Groupe 3 Points.
Âlôxis Prodolliet, jardinier-chef, campagne Georg, Petit-Sa-
connex. Lots de plantes fleuries diverses. 20
Le même. Plantes de serre chaude et tempérée. 20
Avec vives félicitations du Jury du Groupe 7.
F. MoREL et Louis Gha.sset, pépiniéristes, à Quincieux (Rhône)
Lot de fruits concourant comme collection générale, déco-
ration; artistique, étiquetage particulier, étude et classifi-
cation des fruits. 20
Avec vives félicitations du Jury du Groupe 6
John Laghenal, horticulteur, à Neydens (Haute-Savoie). Lot
de Cedrus, Abies et Araucaria. 20
Wilhelm Pfitzer, horticulteur, Stuttgart. Glaïeuls. Nouveautés
inédites. 20
Louis VoRAZ-MoLiN, marchand grainier, horticulteur, place Bel-
lecour, 8, Lyon. Fleurs coupées variées. 20
Baret, architecte-paysagiste, EcuUy (Khôae). Plans de parc et
jardins. 20
Diplômes de Prix d^honueur
Ecole cantonale d'horticulture de Châtelaine (M. G. Pla-
tel, directeur) Collections se rapportant à l'enseignement
scientilique donné à l'Ecole. 19 7*
La même. Plantes de serre chaude. 18
Prix d'honneur
John Laghenal, pépiniériste, à Neydens (Haule-Savoie). Plan-
tes, arbres et arbustes à feuillage persistant, en 1 lot. 19 ^U
Société pomologique de France. Publications scientifiques. ISVi
Jean Elsenberger, rue Jean Jacquet, 5G, Pâquis-Genéve. Plantes
de marché. 197*
Paul Kybourg, rosiéiiite, Epagnier (Neuchâtel). Roses en fleurs
coupées, (et Médaille de vermeil de la Société des Rosié-
listes français). 19
Henri Hertzschugh, pépiniériste, Cressy, bureau rue Dancet,25.
Arbres et arbustes d'ornement à leuilles persistantes. 19
Hermann Wartmann, architecte de jardins, Lachen Vonwill,
(St-Gall). Plans de jardins et photographies de projets
exécutés. 19
Hontsçh et G", fabricants, Niedersedlitz-Dresde. Divers modèles
de serres et chaudières. 19
Alex. Hkllen, horticulteur, Grand-Lancy, Genève. Collection de
Pelargonium zonales etpeltatum. 19
— 151 —
Poin's
Vve Vachoux, Duval et fils, horticulteur, Garouge. Pelargonium
zonalps, meilleures variétés pour le pot. 19
Fritz HiRT, fleuriste, Gorraterie, 26. 1 lot de Gonfections florales. 19
M. Paderewski, propriétaire, à Fiiond-Bosson, Morges. (Gh.
Benoit, jardinier-chef). 50 variétés de poires, 50 variétés
de pommes et raisins. 1 lot. 18
Maurice Vananti, jardinier, campagne Blum, chemin des Ghâ-
lets, 5, Ghampel. Bégonia Rex. 18
F. LuTHr, jardinier, campagne Albert Sarasin, Penthes, Pregny.
Bégonia genre Gracilis. Héliotrope, semis inédits, (avec
certificat de mérite de l''* Glasse). 18
François Nagels, horticulteur, Wilryck, Anvers. Dahlia-Cactus
en collection. 17
Piobert KoLLER, architecte- paysagiste, 12, chemin des Asters,
Genève. Plans de parcs et jardins, photographies. 17
Gercle DES JARDINIERS DE LA bive droite. Siège socJal : Petit-
Saconnex. Collection de fruits de table cultivés dans la
région (ensachés et non ensachés). 17
Alexis Prodolliet, jardinier-chef, campagne Georg, Petit-Sacon-
nex. Collection de Fougères exotiques, 17
Aloys Nerger, horticulteur, Colombier (Neuchâtel). Arbres
fruitiers formés. 17
Louis-Gustave Chevilliot, propriétaire-viticulteur à Thomery
(Seine et Marne). Raisins de table et de luxe. 17
Diplômes de 1''^ Classe
Ecole cantonale d'horticulture de Châtelaine (M. Gh.
Platel, directeur). Chefs de cultures, MM. Jeanmonod
et Perret.
Cyclamens. 16
La même. Galadium du Brésil. 16
» Gordylines de serre chaude. 1.5
» Chefs de cultures, MM. Dujac et Burner. Arbres
fruitiers formés. 15
» Chef de culture, M. Perret. Vignes en pot. li
Prix de 1'= Classe
F. LuTHi, jardinier-chef, campagne Albert Sarasin. Peuth^'s,
Pregny. Semis de Bpgonia P.ex. (Avec certificat de mérite
de 1'" Glasse). ' 16
Edouard Piguet, jardinier chez M. le baron Blanc, Sécheron.
Collection de légumes. 16
Etablissement horticole Le Lyon, Mont St-Amand, Gand (Belgi-
que). Cocos Wedteliana et Araucaria. 16
— 152 —
Points
Gartenbauvebwaltung, Hofwyl bei Bern (directeur M. R.-F.
von Mviller). Cyclamen Persicum. 16
Vve Vachoux, Duval et fils, horticulteurs, Carouge. Bégonia
tubéreux. 16
Dunand-Martin, horticulteur, Acacias, Genève. Géranium variés. l(i
Tagini-Chaulmontet constructeur, Garouge. Claies, tamis, gar-
de-fruits, etc. 16
Gustave Minder et Gie, 17 rue Butini, Genève. Tonnelle, pan
neaux eu treillage, meubles de jardins, échelles, coffre,
châssis, bacs, sparteries, bâches et paillassons. 16
Hermann Stuhr, professeur, allée 152, Altona (Allemagne). Re-
productions en original des maladies des plantes. Mo-
nographies, etc. 16
Gh. de BosscHERE, professeur d'horticulture, avenue Marie,
Anvers. Cahiers de dissections (travaux d'élève?). 16
André Imberti, hoiticulteur, Annemasse (Haute-Savoie). Pelar-
gonium zonales. 15
Alexis Prodolliet, jardinier-chef, campagne C. Georg, « Les
Grêts », Petit-Sacounex. Collection de légumes pour l'ap-
provisionnement d'une grande maison. 15
Fritz HiRT, fleuriste, Gorraterie, 26, Genève. Char réclame de
l'Exposition. 15
Le même. Décoration de l'entrée de l'Exposition. 15
Emile Blanc, horticulteur, rue des Pervenches, Carouge. Pelar-
gonium zonales. 15
E. Lemée, paysagiste, ruelle Taillis, Alençon (Orne). France,
Albums, maladies des plantes. 13 carions, étude compara-
tive de l'Oïdium du Chêne, des arbres forestiers et d'or-
nement, brochures explicatives. 15
Ketten frères, rosièristes, Luxembourg. Roses coupées. 15
.J. Portier-Durel, rosiériste, Vandœuvres-Genève. Roses en
fleurs coupées. 1 lot. Médaille d'argent de la Société fran-
çaise des Rosièristes. 15
Henry Gorrevon, jardin alpin d'acclimatation, Floraire-Chêne-
Bourg, Genève. Fleurs coupées. 15
Léon Palluat, La Rippaz, par Gologny. Collection de légumes
pour les marchés et la maison bourgeoise. 14
Emile Saxod, jardinier-chef, campagne Martel, à Bellerive. Plan-
tes de serres à feuillages et à fleurs. 1'»
Gebrùder Woodtli, Handelsgàrtner, Oslermundigen bei Bérn.
Fuchsia. 14
Louis Gustave Chevilliot, propriétaire-viticulteur, Thomery
(France). Emballages pour fleurs et fruits. 14
Léon Berthet, treillageur, rue des Rois, Genève, Pavillons rug-
tiques, treillages décoratifs et meubles dejardins. 14
— 153 —
Points
Jean HosTETTLER,horticulteur, chemin des Verjus, Grand-Lancy.
Géranium et Bégonia. 14
Leclerc, instituteur, Ormoy-sur-Aube, par Chàteauvillain
(Haute-Marne). Manuscrit sur l'enseignement horticole à
l'école, création de jardins scolaires. 14
Egkstein et St^hle, éditeurs, Stuttgart (Allemagne). Ghromo-
lithogravnres de champignonp, fruits, etc., servant à l'en-
seignement de l'horticulture. 14
Paul Kybourg, rosiéristp, Epagnier (Neuchàtel). Rosiers nou-
veaux en collection et une variété nouvelle de Rosier
mousseux. li
André Gharmet, horticulteur, rue des Dahlias, Lyon-Montplai-
sir. Glaïeuls fleurs coupées et Dahlias. l't
Louis Ghasset, professeur d'arboricultiirn à Quincieux (Rhône).
Cours d'arboriculture fruitière et tableaux. 14
Diplôme de lime classe
Ecole cantonale d'horticulture de châtelaine (M. Gh, Pla-
TEL, directeur). Ghef de culture M. Alfred Dujac. Collec-
tion de fruits. 10
Prix de lime classe
E. Heizmann, rosiériste, Mâimedorf, Zurich. Collection de rosiers
cains. Félicitations pour la présentation. 13
Le même- Rosiers tiges. 12
Le même. Rosiers nouveaux. 10
Otto KocH, horticulteur-paysagiste, Rorschach (St-Gall, Projet
de jardin d'agrément et fruitier. Projet du jardin de ville à
Frauenfeld. Projet d'un parc et jardin d'agrément. 13
Gottfried Moser, Handelsgârtner, Bern (Matte). Plantes fleuries
variées. 13
Leclerc et Gorin, droguistes, rue Groix-d'Or, Genève. Engrais et
insecticides. 13
Gustave Neury, Chemin Ferrier,Pâquis-Genê va. Terres, poteries
et engrais. 13
Fremy Edelmann, Pauly, Schaflfhouse (Suisse). Nichoirs artifi-
ciels en bois brut. 13
Jean Schunk, horticulteur, route da Lyon, Genève. Pelargonium
zonale de semis. Certificat de mérite de l'" classe. 13
Jules Storkly, jardinier, chez M. Borel-Saladin, Sous-Pregny.
Pelargonium 2 variétés, semis de l'exposant. Certificats de
mérite de l"'" et 2' classe. 13
André Imberti, horticulteur, Annemasse (Haute-Savoie). Collec-
tion de légumes. 13
— 154 —
Points
Friederich Henkel, Gartenarchitect, Darmstadt (Allemagne).
Das Buch der Nymphsecen, Die Pflanzeii und Fische des
Lupwasseraquarium. 12
Emile Blanc, horticulteur, rue des Pervenches, Carouge. Piaules
de marché. 1'^
Emile Saxod, jardinier-chef, campagne Martel, à Bellerive. Dief-
fenbachia. Ficus Parcelli et Galadium. 12
Le même. Acalypha Sanderi,. 12
Le même. Bégonia tubéreux, à fleurs doubles. 13
Jules Sgheublé-Lance, horticulteur, 76, rue de Carouge, Plain-
palais. Ficus elaslica. 12
Louis Regamry, horticulteur, avenue E. Rambert, Lausanne.
Poires à couteau. 12
Léon Lamy, fabricant à Méru (Oise). Lot de bacs et caisses à
fleurs. 11
Jean Schunk, horticulteur, route de Lyon, Genève. Bégonia. 11
P. Hermann, fleuriste, Stuttgart, Hydrangea et Œillets variés. 11
Aloys Nerger, horticulteur. Colombier (Neuchâtel). Erables du
Japon. 10
Le même. Picea parryana-argentea et Kosterriana. 10
L. et B. Heyer, horticulteurs, Plateau deChampel,6. Dahlia Cac-
tus en pots. 10
André Imberti, horticulteur, Annemasse (Haute-Savoie), Collec-
tion détruits. 10
Le même. Plantes tleuries, 10
Henri Hertzschugh, pépiniériste, Cressy, bureau rue Dancet, 25,
Arbres et arb'istes fruitiers. 10
Société pour l'utilisation des fruits, à Guin, Fribourg. Cidres
et eaux-de-vie de fruits. 10
MauriceVANANTi,jardinier,campagneBlum, chemin des Chalets,
5, Champel. Bégonia Deutsch perle. 10
Hermann Wartmann, horticulteur, Lachea Vonwil, (St Gall).
Pelargonium zonale. Frau Rosa Wartmann, variété nou-
velle. 10
Diplôme de Illnie classe
Ecole cantonale d'horticulture de châtelaine. (M. Ch.PLA-
tel, directeur). M. Jeanmonod, chef de culture. Bégonia. 6
Prix de Illme classe
Emile Lecuyer, jardinier, campagne Brocher à Frontenex. PI n-
tes de serres. 9
Emile Saxod, jardinier-chef, campagne Martel, Bellerive. Dimor-
photeca aurantiaca. 9
— 155 —
Points
Le même. Primula obconica. 8
« Impatiens Olivier! 8
« Pois de senteur. 8
Henri Hertzschuch, pépiniériste, à Cressy-Onex. Fleurs et
feuillages. 9
Louis Lagrange, treillageur, rue du Clos, 19, Eaux- Vives. Pavil-
lon et meubles rustiques. 9
Arthur Paris, horticulteur, à Vernier. Plantes vivaces, officina-
les et aromatiques. 9
Jules Sgheublé-Lange, horticulteur, 76, rue de Garouge, pour
Bégonia «Gloire de Châtelaine». 9
Emile Chouet, dessinateur-paysagiste, Grande-Rue 3, Plans,
études et dessins à la plume. 9
Jean Hostettler, horticulteur, chemin des Verjus, Grand-Lancy.
Bégonia et Géranium. 8
Alexandre Lonay, ingénieur-agronome, à Mous (Belgique). Publi-
cations sur la fertilisation des terres. 8
Perret Gentil, décorateur-paysagiste, Goutance 6. Plans de
parcs et jardins. 7
Louis Rais, jardinier, rue de Monthoux, 50, Plans de parcs et
jardins. 7
Fritz HiRT, fleuriste, Gorraterie 26. Gocos Weddeliana et Arau-
caria.
Jean Ellsenberger, horticulteur, rue Jean-Jacquet 56, Pâquis.
Bégonia «Gloire de Genève». 7
L. VoRAZ, horticulteur, place Bellecour, Lyon. Pomme nouvelle. 7
Aloys Nerger, horticulteur, Golombier, Neuchâtel. Bancs rus-
tiques. 6
Le môme. Laurus nobilis. 5
Fritz Adler, horticulteur, Grand-Pré. Kochia trichophylla. 6
Henri Dumuid, secrétaire agricole, Goruavin 6. Agenda agricole
et horticole. 6
Fremy Edelman Pauly, Schafifhouse. Plantes nouvelles. 5
]\[iie8 Anthonioz et Niggeler, rue Voltaire. Fruits et champi-
gnons moulés. 5
Ad. Van den Heede, publiciste horticole, à Lille. Livres d'horti-
culture. 5
WiRZ, éditeur, à Aarau. Livres d'horticulture. 5
Gartenbauverwaltung Hoffwyl, Berne. Muguets et Salvia. 5
Gûttlieb BuGHi, horticulteur, Rorschach (St-Gall). Pelargonium
nouveaux. 5
A. Prodolliet, jariiiuier-chef, campagne Georg, PetitSaconnex.
Betîoiiia nouveau. 5
7
p; '
— 156 —
Prix de IVme classe (Meulion honorable) Points.
Wilhelm Bernet, fils. Hérisau. Plans de jardins. g
H. Krog, jardinier-chef, villa Sonnegg. Schalïhouse. Dahlias. 4
Léon Rayasse. Boulogne sur Se:ne. Ceinlure de sûreté pouréla-
guages. 4
Genève, le 8 septembre 1909.
Pour le jury iatemalioual :
Vu et approuvé: Gabriel Luizet, président.
V. Valvassori, Vice-prébident.
Ch. de BosscHERE, Secrétaire.
Conférence de M. Bureau
Directeur de la Société lijonuaise du froid industriet.
Messieurs,
La communication que je viens vous présenter a pour litre: tes
procédés de production du froid et leurs applications en horti-
culture.
Malgré le caractère ingrat de la première partie du sujet à traiter,
je crois devoir néanmoins passer en revije les principaux procédés de
production du froid, ainsi que leurs avanlages et leurs inconvétueiits,
puis les divers .systèmes de refroidissement, avant d'en arriver à la
démonstration des résultats pratiques obtenus à l'heure actuelle par
l'emploi des procédés frigorifiques en horticulture.
Les procédés employés aujourd'hui pour la production du froid
reposent tous sur le même système : absorption énergique de la
chaleur par l'évaporation à basse température de liquides plus ou
moins volatils.
Toutes les machines produisant industriellement le froid peuvent
se diviser en deux catégories: les machines à absorption ou à affinité,
et les machines à condensation ou à compression.
La première machine qui entra pratiquement dans l'industrie
fut la machine à absorption, système Carré. Elle fut peu à peu
remplacée par les machines à compression; mais, tout dernièrenieni,
perfectionnée par les Américains et les Français, elle fait une nou-
velle apparition dans l'induslrie.
La machine à compre.ssion se compose essentiellement d'un
réfrigérant, d'un compresseur et d'un condenseur.
L'appareil le plus important est le compresseur, qui est en principe
une pompe à air, à double effet et à soupapes automatiques. Il
aspire les vapeurs du fluide intermédiaire, les comprime et les refoule
dans un faisceau de tubes en spu-ale, baignés par leau de condensa-
tion. Ce faisceau de tubes constitue le condenseur. Un agitateur,
placé à l'intérieur des spirales, maintient 1 eau, amenée par 'une
pompe, en mouvement continuel.
Un robinet de détente, qui est placé entre le condenseur et le
serpentin du réfrigérant, règle le passage du fluide condensa de l un
dans l'autre.
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Le réfrigérant est constitué, comme le condenseur, par ime série
•de serpentins; il possède aussi un agitateur.
Une solution salée, titrée de façon à éviter la congélation, tra-
verse le réfrigérant.
Des pompes aspirent cette saumure, après son refroidissement
■dans le réfrigérant, pour la distribuer dans les locaux à refroidii'. Cette
saumure réchauffée revient à son point de départ, pour se refroidir
à nouveau. . . ,
Les vapeurs produites par levaporation dans le réfrigérant du
fluide liquétié sont aspirées à nouveau par le compresseur. Le gaz
liquéfiable accomplit ainsi un cycle complet.
La machine à absorption se compose des appareils suivants:
une colonne à ammoniaque, un rectificateur, un condenseur ou
li(jaéfacleur, une cuve réfrigérante, un régénérateur, une pompe a
ammoniaque et un échanqeur de température.
La colonne à ammoniaque est chauffée par un serpentin de
vapeur.
.La vapeur sort du serpentin, se conden.se et est aspirée par une
pompe de restitution qui la refoule ou générateur de vapeur.
Le chauffage de la colonne à ammoniaque produit le dégagement
de gaz et de buées qui se rendent dans le rectificateur, où ils circu-
lent à l'extériair du faisceau tubulaire renfermé dans le rectificateur.
Les buées s y condensent et retournent à la colonne.
Le gaz ammoniac, séparé des buées, se dégage du reclifica-
leur et se rend au condenseur ■:ou liquéfacteur. Le gaz se liquéfie
dans ce^ appareil et quitte là partie inférieure du condenseur pour
se rendre, par un robinet de réglage, au réfrigérant immergé dans
une cuve réfrigérante. Le réfrigérant, qui est 1 appareil refroidisseur,
est composé de serpentins .dans lesquels s'évapore l'ammoniaque
liquide; cette évaporation produit le refroidissement de 1 eau salée
qui est utilisée, soit pour la faljrication de la glace, soit pour la
réfrigération de chambres frigorifiques.
Le gaz sort du réfrigérant et se rend dans le faisceau tubulaire
-du régénérateur, où il se refroidit et se liquéfie.
, Le liquide pauvre de la colonne à ammoniaque sort sous l'in-
fluence de la pression de la partie inférieure de la colonne, passe à
l'extérieur du faisceau tubulaire de l'échangeur de température, puis
se rend dans un tuyau oii il vient enrichir le gaz sortant du réfri-
gérant.
La pompe à ammoniaque aspire le liquide riche venant du
régénérateur et le refoule dans le rectificateur.
Le liquide riche traverse l'intérieur des tubes du rectificateur,
après avoir servi à condenser les buées ^nélangées au gaz ammoniac
venant de la colonne.
• Le liquide riche quitte le ,rectificateur pour se rendre dans la
partie inférieure de l'échangeur de (température. Ce liquide se ré-
chauffe en passant à l'intérieur des tubes de l'échangeur de tempé-
rature et se rend dans la partie supérieure de cet appareil.
De là, enfin, le liquide riche réchauffé retourne dans la colonne
à ammoniaque. Il accomplit ainsi un .cycle complet.
Dans la machine à affinité, le seul agent frigorifique utilise est
l'ammoniaque à "'^/99" généralement. .
Mais, dans les "machines à compression en usage aujourdhui,
les corps emplovés pour la production industrielle du froid sont, à
part l'ammoniaque, l'acide sulfureux anhydre, lacide carbonique,
«et, utilisé seulement en France, le chlorure de médiyle.
"■ D'une façon générale, le rendement des machines frigorifiques
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dépend plutôt du fini de la construction et de la disposition rationnelle
de l'installation que du choix du système.
Le professeur H. Lorenz, de T Université de Halle, une autorité
dans le monde frigorifique, indique, pour le rendement d'une instal-
lation complète les productions suivantes en nombre de Irigories
par cheval de travail effectif et pour une température de 20° avant
le détendeur.
Machines à ammoniaque 2.174
» à acide carbonique 1.825
» à acide sulfureux 2.144
Je m'empresse d'ajouter que ces chiffres ont été contestés et
combattus ultérieurement par d autres autorités scientifiques.
Les pressions des divers fluides, pour une température de 30°,
sont respectivement :
Ammoniaque 12 atmosphères
Acide carbonique 72 - »
Acide sulfureux 4,5 »
La pression de 12 atmosphères n'offre rien d'anormal. On la ren-
contre dans la plupart des chaudières multitubulaires. Celle de
72 atmosphères est, am contraire, tout à fait exceptionnelle.
L'acide sulfureux ne permet pas d'atteindre de très basses tempé-
ratures. iMais un de ses avantages existe dans la propriété qu'a ce
corps de lubrifier les organes du compresseur, évitant ainsi 1 emploi
des huiles et, par suite, des séparateurs.
Cependant les compresseurs à acide sulfureux comportent non
seulement un refroidisseur de leur enveloppe, mais encore l'amé-
nagemenl dune circulation d'eau froide dans la tige du piston. C'est
une disposition gênante.
L'ammoniaque, l'acide carbonique et l'acide sulfureux ne cor-
rodent pas les tuyauteries.
plDur l'ammoniaque, on est ^lans T obligation de construire
cette tuyauterie en fer.
Toutefois, si une introduction d'eau se produit dans un réci-
pient contenant de l'acide sulfureux, celui-ci se transforme en acide
sulfurique très corrosif.
On reproche à l'ammoniaque et à l'acide sulfureux leur odeur
violente;. Certains industriels estiment, au contraire, que c est là un
avantage, les fuites étant décelées immédiatement.
L'acide carbonique a, sur ses concurrents, le bénéfice d'un coût
moins élevé.
En pratique, cet avantage est insignifiant, car c'est toujours le
même fluide qui est utilisé; on n a à parer qu'aux fuites accidentelles.
En 1888, des essais retentissants furent exécutés à la station de
l'Association polytechnique de Munich, sur des machines à ammo-
niaque et des machines à acide sulfureux. Des comparaisons furent
Jaites ultérieurement, à la même station, entre des machines à
ammoniaque et des machines à acide carbonique.
Mais, en raison des controverses aussi vives que nombreuses
que soulevèrent ces expériences, j estime, dans la crainte de m attu'ei^
les foudres des mécontents, qu'il est préférable de n'en point appré-
cier les résultats. .J'aurai soin également de m'abstenir d'une appré-
cia'tion s'ur les différences de rendement entre les machines à
absorption et les machines à compression.
Ces questions sont tellement délicates qu'il est prudent de ne
pas les soulever.
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Du reste, les constructeurs, d'une façon générale, se chargent
assez facilement de passer au laminoir (pour employer une expres-
sion technique et professionnelle) les concurrents qui tout usage,
dans leur type de machines, d'un agent frigorifique autre que celui
qu'ilsi emploient.
Dans la description des machines à froid, j'ai cité un appareil
appelé réfrigérant dans lequel le liquide volatil, en passant de l'état
liquide à l'état gazeux, produit du froid.
Tantôt le réfrigérant est situé dans la salle des machines; il est
alors renfermé dans une cuve et baigne dans une solution saline,
incongelable. Au moment de l'évaporation du liquide volatil, le froid
est transmis par les serpentins du réfrigérant au liquide incongelable.
Des pompes aspirent alors ce liquide froid et le font circider dans
des faisceaux tubulaires situés dans les chambres de conservation
pour le renvoyer ensuite dans la cuve réfrigérante.
Au contact de ces tuyaux froids, l'air de la chambre se retroidit
et dépose son humidité sous forme de givre sur la tuyauterie. Les
impuretés s'y déposent en même temps. Ce système de réfrigération
est appelé refroidissement par circulation d'eau salée. Il est très
employé en Amérique, en Angleterre et en iM'ance.
Tantôt le réfrigérant e.st placé directement dans les salles de con-
servation. C'est alors le système connu sous le nom de déteiUe directe.
Il est plus économique que le précédent, puisqu'il évite la présence
de la cuve, l'eau salée et les pompes de circulation. Mais si une
fuite se produit dans la tuyauterie, lorsqu'il y a détente d ammonia-
que ou d'acide sulfureux, les marchandises conlenues dans les cham-
bres peuvent être détériorées. Ce système est employé partout.
Souvent encore la réfrigération des chumbrcs est faite à Taide
de l'air froid et sec produit dans des appareils situés en dehors des
chambres dans lesquelles il est envoyé par des ventilateurs :. c'est le
système par frigorifères, très usité en Allemagne.
Il existe deux types différents de frigorifères: les uns sont des
appareils à .surface dans lesquels l'air circule entre des surfaces
fixes ou mobiles, plongeant en partie dans une solution salée; dans
les autres, l'air qui traverse l'appareil est soumis à l'action de leau
salée tombant en pluie plus ou moins fine.
La quantité de froid nécessaire au refroidissement de l'air des
chambres dépend des marchandises qu'il y a lieu de refroidir jus-
qu'à la température des salles. En outre, la quantité de chaleur qui
pénètre dans les chambres, par conductibilité et rayonnement, influe
aussi sur la consommation du froid, puisqu'il s'agit de protéger les
marcJxandises emmagasinées contre toute élévation de température.
Une troisième source d'échauffement est due à la température élevée
de l'air extérieur employé à la ventilation ou qui pénètre dans les
chambres frigorifiques par les interstices des parois et surtout des
portes, pendant le transport des marchandises. Aussi est-il nécessaire
de pourvoir toutes les ichambres d'un tambour ou sas d'entrée
dont les portes doivent toujours être fermées lorsque celles de la
chambre frigorifique sont ouvertes. Les portes sont appliquées au
cadre par l'intermédiaire d'une bande de feutre. l.Tne quatrième
source de chaleur est l'éclairage des locaux et la présence du per-
sonnel qui y est occupé.
Si les chambres froides sont situées sur le sol, il faut les isoler
de ce dernier de façon à éviter d'une façon absolue 1 hum'dité. Les
isolants employés généralement dans ce cas sont le bé'.on de mâche-
fer, le béton de chaux hydraulique, l'asphalte, la cendre de bois, le
coke, les carreaux d:^ hège, les briques de scories et le ciment.
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Les murs et les parois des chambres doivent c:4alemenl ttrc soi-
gneusement isolés. Oit utilise, à cet effet, les briques ou déchets de
liège, la laine de scories, le charbon de bois, ou encore des cloisons de
bois séparées par du papier isolant. Un matelas d'air maintenu par
des planches constitue" aussi un excellent iocLvnt, à condition qu'il ne
s'y produise pas de courants.
Comme le sol et les murs, les parois et les plafonds exigent une
isolation spéciale.
Ijaiuénagement intérieur des chambres comporte, suivant la
nature des produits à conserver, des étagères ou des casiers à claire-
voie pour y entreposer les marchandises.
Voici, Messieurs, les dispositions que nous avons adop'.ées, avec
succès, clans l'usine frigorifique de la Société lyonnaise du troid
industriel.
Une solution saline, préalablement refroidie dans la cuve réfri-
gérante à la salle des machines, est envoyée par des pompes dans
des serpentins situés au plafond des salles de conservation.
Des ventilateurs, placés en avant des coffres qui entourent les ser-
pentins, aspirent, par des canaux d'air fixés également au plafond, l'air
chaud provenant des produits que 1 on emmagasine dans les chambres,
des personnes qui y' pénètrent et des différentes déperditions. Au
contact des faisceaux tubulaires refroidis par la circulation inté-
rieure du liquide incongclable, l'air se refroidit; il se sèche en dépo-
sant sur la tuvaulerie son humidité sous forme de givre; il se purifie
en abandonnant ses impuretés sur le givre. On obtient ainsi, par
un jeu de robine's et une ventilation plus ou moins longue, et c est là
un tour de main, une température absolument constan'e, à un degré
et à l'état hygrométrique que l'on se propose de réaliser: conditions
essentielles pour arriver à obtenir une conservation parfaite
C'est en utilisant ainsi le froid par air sec et pur que Ion arrive
à consei'ver pendant des semaines et des mois, dans un état de fraî-
cheur parfaite, des denrées périssables de toutes sortes, telles que
viandes, volailles, gibier, beurre, œufs, lait, poissons, fruits, légumes.
Une des applications les plus intéressantes du Iroid artificiel est cer-
tainement celle qui concerne la conservation des produits agricoles
et horticoles.
Mais je tiens tout d abord à attirer d une façon toute spéciale
votre attention sur deux préjugés très répandus.
On prétend cpie les produits conservés au froid perdent de leur
goût et de leur saveur, et qu'ils doivent être consommés sitôt leur
sortie des chambres froides, sous peine de s'altérer rapidement.
Pourquoi? parce que l'on confond la conservation par le froid indus-
triel ou artificiel ayec la conservation par la glace, dont la fusion
constante altère rapidement en effet les produits avec lesquels elle
est en contact. Par le froid industriel le produit est conservé à l'état
léthargique : la vie organique cesse, la décomposition est arrêtée ;
tandis que par la glace, les micro-organismes trouvent sur l'humi-
dité qu'elle produit un terrain excessivement propre à leur dévelop-
pement. Semez des graines sur une terre sèche: elles ny germeront
pas comme sur un sol humide.
Les fruits, comme tous les produits exposés au froid industriel, se
conservent plus longtemps que les fruits frais lorsqu'ils sont à nou-
veau exposés à l'air libre. En effet, if teur faut un certain temps
pour passer de la température extérieure à celle de la chambre frigo-
rifique, oij, ainsi que nous venons de le dire, ils sont maintenus clans
un état léthargique. Une fois sortis do la chambre froide, il leur faut
à nouveau un certain temps pour passer de la température de la
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fhnmbre à la température extérieure. Et lorsqu ils ont repris celte
température extérieure, ils se trouvent dans le même état dans lequel
ils étaient lors de leur mise en dépôt.
En outre, les micro-organismes, par suite de rengourdissement
qu'ils ont subi, ne peuvent que peu cà peu reprendre leur vie; cer-
tains ont succombé sous l'abaissement de la température et sont alors
remplacés par des nouveaux.
Je ne saurais, Messieurs, vous donner de meilleure démonslra-
tion pratique, qu'en vous engageant à examiner attentivement l'ex-
position de MM. Morel et '•Jhasset, les horticulteurs bien connus
de Qu incieux (département de Rhône), à la présente Exposition dhor-
liculture. Vous pourrez vous rendre compte que leurs truits, conservés
depuis plusieurs semaines dans notre Etablissement frigorifique de
Lyon, exposés à l'air libre depuis huit jours, ont l'aspect, la saveur
et" le goût de fruits fraîchement cueillis.
Des nombreuses expériences qui o,it élé faites par M. Chasset
dans nos chambres frigorifiques, nous en avons tiré des conclusions
pratiques que vous me permettrez de vous soumettre.
Mais comme mes connaissances d'ingénieur se limitent à l'exposé
que je viens de vous faire, je ne puis dès maintenant que me faire
le porte-parole de M. Chasr,et, qui a consigné se? observalions de
la façon suivante. Ce sont, Messieui-s, ses pi-opres paroles ((ue je
vous transmets.
Depuis quelques années, grâce aux essais faits, on p?ut admirer,
dans nos expositions de septembre et octobre, des fruits d'été parfai-
tement conservés.
Il semblerait, ce procédé ne se répandant pas rapidement, que
cette conservation doit simplement être utilisée pour ragrément et
l'ornement des expositions, et que l'on ne peut pou.sser au-delà les
expériences faites.
Est-il bien nécessaire de s'appliquer à conserver les fruits au
maximuni de leur durée de conservation? C*î serait, à mc>n avis,
compliquer le problème et le rendre diflicile à résoudre
Le plus simple serait d'utiliser les frigorifiques comme régulateurs
de la production, emmagasiner en chambre froide le trop-plein de la
récolte et attendre quelques jours pour éviter l'encombrement du
marché et par suite lavilissoment des prix, vendre ensuite lorsque
le marché sera libre et retirer à ce mcmcnt-là un prix bien supérieur
ù celui qui eût été offert à la récolte.
'Voilà le premier point sur lequel j'attire l'attention du cultivateur.
Pour l'amateur, l'intérêt n'en sera pas moindre, puisqu'il pourra
conserver pendant quelque temps les variétés mûrissant très rapi-
dement, telle la Poire Beurré Giffard, qu'on peut voir à l'Exposition
d'aujourd'hui, et qui ont été mises au Frigorifique le 16 juillet,
exposées le 3 septembre et actuellement en aussi parfait état que
les fruits divers exposés à côté.
L'expérience a démontré encore une qualité qui peut avoir une
influence énorme sur la vente des fruits, c'est le laps de temps rela-
tivement long qu'il faut aux fruits frigorifiés exposés à l'air libre
et à une température moyenne.de 15 à 17°, pour reprendre leur tem-
pérature normale, ainsi que je lai dit plus haut.
■ Des pêches .\msden, mises en frigorifique et conservées deux
mois, sont encore froides le cinquième jour de l'exposition, de même
que la poire Bon Chrétien Waiiams, conservée seulement auelques
jours. On remaraue q-ue la température du fruit est très basse le
septième jour de la sortie du frigorifique.
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Celte lenteur dans 1 éehunge des températures sera utile puur
J 'expédition, car on peut supposer que des fruits ayant quatre ou
cinq jours à voyager, pourront efleeluer ie plus grand parcours
que puissent faire a 1 heure actuelle les fruits exportes.
> Quel avantage peuvent en tirer les liorticulteurs expédiant des
fruits: pêclies, cerises, prunes, .poires, etc., sur les marchés étran-
gers? Il leur sullirait de déposer leurs truils emballés, prêts à être
expédiés, pendant 24 ou 48 heures au maximum, dans la chambre
Mgorifique.
Ces h'uits pourraient voyager ensuite pendant quatre ou cinq jours
et être vendus avant d'avoir repris leur température normale, d'où
plus de fruits échauffés, plus de décomposition par la chaleur en
cours, de route^ et surtout pl^us de bordereaux de vente avec la
mention « fruits avariés ».
Il arrive souvent que les marchés étant débordés, les paniers
invendus sont mis en consigne, cause souvent du déchet énorme
conslaié dans certaines expéditions, ces fruits frigorifiés pourraient
supporter facilement deux et trois jours de consigne sans subir d'ava-
ries et donner un bon produit au cultivateur qui, dans ce cas, avec
les procédés actuels, en est, le plus souvent, pour ses frais de trans-
port et de colportage
Il vu sans dire que si ces fruits étaient mis en consigne dans un
nouveau frigorifique, ils ne s'en conserveraient que mieux.
(Comme je le disais précédemment, continue IM. Cliasset, la con-
servation des fruits par le froid ne doit pas être de trop longue durée,
le ccnscnimaleur néprouvant plus autant de plaisir à déguster une
[4omme ou une poire, lorsque les fraises et les cerises commencent à
arriver sui- le marché. i
Les prix de vente, d'ailleurs, à cette époque, commencent à fléchir,
et si lé fruit n'était pas limité comme conservation, la vente difficile
en mai suffirait à empêcher le cultivateur de pousser plus loin son
expérience
La chambre frigorifique devra donc être considérée comme un
fruitier, d où 1 on sortira chaque semaine la quantité de fruits néces-
saires à la consommation ou à la ven'.e.
Des observations faites pendant les années 1905 et 190/, nous
pouvons établir les règles suivantes: pour la consommation « lauii-
liale », l'amateur devra se souvenir que la maturité des truits con-
servés se fera lentement à la ^sortie du frigorifique, conirairemcul à
la légende répandue; les fruits d'été, mis au frigorifique huit à dix
jours ,a,vant leur maturité et conservés un à deux mois, reprendront
ces huit à dix jours, et quelquefois plus, pour mitîrir.
Les pêches Amsden mûrissant fin juillet sous le climat lyonnais
furent gnises au frigorifique en diverses foiis (du lii-2b juillet) au 12 sep-
tembre, leur conservation fut parfaite. Mais on constata un manque
total de parfum. Au 25 noût, elles étaient encore sucrées et parfumées.
Les ])êches Hàles et Early ^maturité 8 au 15 aoiJt\ mises en cham-
bres froides les 31 juillet, 1" et 2 août, donnèrent les mêmes résultats.
Pour ces deux variétés, la chair, ordinau'ement blanche, était de-
venue rose et presque rouge sous la peau; le noyau, très adhérent
à la chair à l'ordinaire, était bien libre.
La variété Crawford Early à peau jaune et à chair jaune, mise
au frigorifiaue le 12 août, était à p^au rosée finement veloutée à sa
sortie, le 12 septembre; son parfum d'abricot était intact.
Belle de Neuville, Superbe de Trévoux, Pourprée hâtive. Pourprée
tardive. Belle Bausse, Grosse Mignonne, mrses en cliambre froide
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du 20 août au 8 septembre, se conservèrent admirablement pendant
les dix jours d exposition et encore quelques joui-s après.
Tous ces fruits, rentrés .avant leur maturité et par conséquent
peu colorés, se colorèrent très vivement au frigoritique; de même
les Abricots Luizet, rentrés peu colorés fin juillet, sortirent en sep-
tembre, colorés d un beau carmin foncé, ainsi que les poires Clapp s
Favourile, pour lesquelles le même cas s est produit.
Les prunes à peau épaisse, Quetches variées, lurent de bonne
conservation, sans ride m perte de goût.
- ^ Les prunes Reine-Claude, dont la peau est très fine, se ridèrent
quelque peu, et au bout de quelques jours d'exposition, la chair
semblait avoir été soumise à la cuisson.
Les fruits d'automne, emmagasinés quinze joui-s à un mois avant
leur maturité (.vers le 10 octobre), pourront être conservés jusqu'en
décembre et janvier. Des poires Louise Bonne d'Avranches, Duchesse
d'Angoulênie, Alexandrine Douillard, ont mis également dix à quin-ze'
jours pour mûrir à leur sortie de la chambre Iroide.
Les fruits tardifs, Bergamote Esperen, Beurré d'Hardenpont, ]Mme
Ballet, mettent près d'un mois et quelquefois plus à mûrir, s'ils sont
sertis après le mois de mars; sortis en décembre et janvier, ils vont
jusqu'à leur époque normale de maturité.
Tous les fruits sur lesquels l'expérience a porté en 1906 ont été
récoltés du 25 juillet au 10 septembre 1906, mis de suite en chambre
froide, puis retirés le 12 septembre pour figurer à l'exposition de
l'Association horticole lyonnaise jusqu'au 23 septembre suivant.
A noter que la date de l'Exposition étant le 12 septembre, il n'était
pas urgent de mettre au frigorifique les fruits d'hiver; malgré cela,
les fruits d'hiver, tels que Passe-Crassane, Doyenné d'Hiver, Berga-
mote Esperen, Charles Cognée, Président Drouard, etc., furent
soumis au froid pendant cinq jours, soit du 7 au 12 septembre; grâce
à cette précaution, au bout de onze jours d exposition, aucun Iruit
d'hiver n'avait souffert dans nos collections, aions que dans d'autres
lots, il fallait chaque jour surveiller la pourriture des fruits.
Ces fruits furent rentrés à nouveau au frigorifique, et en no-
vembre suivant, ils étaient retirés une deuxième fois pour figurer à
l'exposition de Moulins (AUierX
; A leur retour, la plupart furent remis pour la troisième fois au
frigorifique. On put, malgré toutes ces conditions exceptionnellement
tnauvaises, constater que la plus grande partie des Iruits étaient en
parfait état de conservation.
Les Beurré Giffard, Williams, Suprême de Quimper, Clapp s
Favourite, ne purent être rentrés en novembre, étant en pleine dé-
composition. 11 est bon de faire observer que ces fruits ont une ma-
turité allant de juillet à fin août.
Les poires Duchesse d'Angoulênie, Beurré Diel, Charles Ernest
ne dépassèrent pas déceanbre; elles mûrirent et se décomposèrent
an frigorifique malgré la température basse.
'La Louise Bonne d'Avraîtches a montré beaucoup plus de résis-
tance, et k 26 janviei 1908, au banquet de la Commission permanente
des/él'udes, nous avions le plaisir d'en déguster une demi-douzaine par-
faitement conservées, très sucrées, mais dépourvues totalement de
parfum; par contre, leur coloration était très intense.
, La poire Alexandrine Douillard fut dégustée le 22 février ; elle
était toujours sucrée, mais sans parfum.
De la foresterie présentait les mêmes cpialités.
Au concours national agricole, le 22 mai 1907, nous avions
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encore: Poires Bergamote Esperen, Charles Cognée, Sucrée de
Montluçon, Beurré dliardeiipont, Beurré Bruneaii, L.aallac, Du-
chesse de Bordeaux, Duchesse bronzée. Maréchal Vaillant, Le LeC'
lier, Prud'homme, Olivier de Serres, Madame Dupuis, Maria, Iriom-
prie ce Jodoigne. Passe-Crassane, iSotaire Lepin.
Les pommes étalant mieux représentées: Ihe Queen, BeincLte Da-
niel, Beineile du Canada, Calville Blanc, Ca'.viMe Bouge, Missouri pip-
pin, Beinetle Desp!anches, Beine des Beinettes, Bedtordshire, Tood-
ling, Calville Mme Lesans, l'he Senator, Beinette grise, henouillet
gris, etc. t
Ici, Messieurs, je prie M. Chasset de vouloir bien interrompre
quelques i nstanls ses observ.itions et céder la parole à M. Claude
Abrial, jardinier en chef de la Faculté de Médeciiic de Lyon, une
autorité dans le monde horticole lyonnais.
Plusieurs de nos fruits ayant subi les mêmes opérations en 1908
et 1907, ont été remis à M. Abrial, pour en apprécier la valeur,
le goût et la bonté, après un séjour prolongé dans notre Etablisse-
ment frigorifique. Voici ses appréciations faites à partir du 2B mai
au 10 iuin: *'
Pommes, — Beinette grise, chair blanche, citrir ' lei'ïhe, beau-
coup deau, très parfumée, très sucrée.
'l'he Senator: chair blanche, jaunâtre, très parfumée, très sucrée,
beaucoup d'eau, goiU exquis.
CalxiJJe rouge, chair ])lanche, jaunâtre, un peu tarineuse, sucrée,
bon gotit, assez parfumée, peu d'eau,
Amélie: chair blanche, peu sucrée, peu parfumée, assez d'eau,
assez bonne,
. Bismoick: chair blanche, manque d'eau et de sucre, peu par-
fumée, sans arrière-goiit,
; Boskop d'hiver: variété non mûre et un peu détériorée
Beinette du Canada: n'ayant perdu 'aucune de ses qualités, chair
très fine, manquant un peu d'eau, sucrée, très parfumée,
Kansas Queen: chair excessivement blanche, farineuse, peu par-
fumée, manque d'eau,
Beinette Simii-enko: chair blanche, beaucoup d'eau, sucrée, bien
parfujnée.
Beinette du Tyrol : très bonne, bien parfumée, bien sucrée, beau-
coup d'eau.
Calville Mme Lesans: excellente, bien parfumée, très sucrée,
beaucoup d'eau, goût très agréable,
Bobinson's Superb : fruit un pau tiétri, bon goût, beaucoup deau,
assez parfumé,
Lawver: petit fruit de conservation facile, se conservant d'une
année à l'autre, beaucoup d'eau ayant un goût de petits pois cuits
et sucrés.
L'emballage, continue M. Chasset, a une grande importance pour
la conservation, et des diverses matières employées, le pa]);er a été
préférable; .si Ion devait êlabur un pyurccniage des fruits perdus,
en pourrait dire que dans le coton et la frisure de bois, la pourri-
ture a atteint les quatre-cinquièmes des fruits, alors qu enveloppés
dans du papier, les fruits pourris ne comptaient guère que pour up
dixième, à l'extrême limite de conservation (mai 1907),
Des pommes Calville rouge simplement enveloppées dans de la
frisure de bois, ont été totalement perdues, alors que les fruits de
la ménu^ variété, enveloppés chacun dans une feuille de papier,
étaient parfaitement intacts; la même observation a été laite pour les
pcinmes Calville blanc. , ,
- 165 —
,(v>n ,5)eut donc dire, d'après ces observations, que les fruits
auront, en quelque sorte besoin d'un nouvel ensacliage pour être
ccnsei'vés dans de bonnes conditions au frigorifique.
Les fruits véreux se conservent également très bien en chaniîjre
froide, et en septembre dernier, nous présentions des fruits piqués,
dont le ver était disparu de Tinlérieur sous l'influence du fro;d; ces
fruits ne se sont pas décomposés plus rapidement que les fruits sains,
étant exposés à l'air.
La température moyenne de la chambre froide a été de -\- 1°
pendant toute la période de conservation et le degré hygrométrique
».' étô de 78°, Pour le degré hygrométrique, il y aura lieu de
s'arrêter à celui de 78°, qui a donné d'excellents résultats; aucun
fruit ntC' ^é desséché ou ridé, d'où atmosphère très favorable; de
plus, sur aucun fruit il n'a été relevé de piqûres noires dues à l'hu-
anidité, comme cela se produit dans un fruitier où Tsir n'est pas
suffisamment desséché.
La température de 1" a donné d'excellents résultats pour la
conservation de longue durée, mais c'est à cette basse température
qu'est dQ. le manque de parfum observé sur certains fruits; il y a
lieu de ^e rapprocher de la température normale du Iruitier, 3 à 5"
par exen^pL, h chambre frigorifique est alors un véritable fruitier
à l'abn des variations de température et bien réglé au point de vue
hygrométrique
' A leur sortie, les fruits évaporent énormément et très rapidement
s'ils sont de suite transportés d'une salle froide dans une salle chaut-
fée; il faut éviter cette pratique et les faire passer dans une salle à
température légèrement plus élevée pour éviter la pourriture des
fruits ou tout au moins la piqûre.
Les fruits parvenus à destination devront être immédiatement
déballés et exposés à l'air pour éviler toute attaque dhumidi'.é; puis
ensuite ils seront rentrés en placard ou au fruitier; là, ils mûriront
dans les meilleures conditions.
Inutile de dire qu'il faudra, depuis la cueillette jusqu'à 1 épo-
que de consommation, éviler de presser ou de heurter les n'uits; le
fruit doit être intact de toute tilure pour bien se conserver.
De toutes ces expériences, Messieurs, qu'y a-til lieu de conclure?
C'est qu'aujourd'hui, ainsi que vous pouvez le constater, grâce à
l'application des procédés frigorifiques, nos horticulteurs lyonnais
font figurer à votre belle Exposition une collection de fruits, dont
un grand nombre hors de saison.
Ils démontrent d'une façon indéniable la possibilité d'expédier
au doin, grâce à lemploi du froid industriel, nos fruits de la région
lyonnaise. J'ose dire que M. Chasset a fait faire à l'industrie frigo-
rifique une étape qui marquera dans son histoire.
Grâce aux applications du froid, nos horticulteurs lyonnais pour-
ront désormais faire goûter en Suisse, en parfait état, nos fruits de
luxe, jusqu'à ce jour non importés dans votre j ays.
Il y a là un commerce nouveau qui, je le souhaite rj„ tout cœur,
est appelé à 'se développer considérablement.
.jUne fois de plus, Alessieure, nos relations d'affaires nouvelles
resserreornt davantage les liens d'amitié qui unissent ta Suisse et la
France de temps immémorial, et qui, personne n'en doute, sont,
indissolubles.
— 1G6 —
Conférence de M. le professeur Ch. de Bosschere
Rédacteur du journal Le Matin, d'Anvers.
M. de Bosschere qui avait bien voulu nous prêter l'autorité de sa
parole nous fit une remarquable conférence avec plus de 80 projec-
tions lumineuses en prenant pour thème « /es grandes expositions in-
iernatiofiale.i d'hoHicuUwe ».
Ce fut une heure durant un défilé de superbes clichés agrémentés
de descriptions des plus intéressantes dont l'auditoire, malheureuse-
ment trop restreint, a dû tirer plaisir et profit.
Une première série de 5 vues représentait l'Horticulture à l'Expo-
sition universelle d'Anvers en 1894; 1° vue d'ensemble; 2° l'Exposi-
tion temporaire du mois de mai et les plantes bulbeuses; celle de
juillet avec les fleurs coupées et le Salon royal d'art tloral ; 4 et 5
l'Exposition des Chrysanthèmes en novembre.
Les clichés 6 et 7 représentaient les Expositions d'Anvers de 1893
et celle de 1897 avec la Salle des marbres.
Les N° 8 et 9 nous amènent à Amsterdam en 1897 et représentent
des étalages de fleurs de Chrysanthèmes. Avec les vues 10 et 11, nous
voyons l'Exposition de Hambourg en 1897, le Bâtiment principal et
quelques-uns des groupes les plus méritants.
Le N° 12, c'est celle des chrysanthèmes à Cambrai en 1897.
La série de 13 à 19, nous fait voir l'Eposition de Lille en 1898
l'entrée principale, les groupes principaux, les vérandahs fleuries, les;
salons d'orchidées, d'art floral et de chrysanthèmes défilent successi-
vement.
De 20 à 23, nous sommes aux fameuses quinquennales de Gand en
1898; les groupes de plantes ornementales, de palmiers et d'orchidées
sont merveilleux.
Avec la série de 24 à 27, nous passons en Russie, à l'Exposition de
St-Pelersbourg de 1899; c'est le palais de la Douma actuelle, la gale-
rie latérale, le Pavillon et la Grande salle.
Dusseldorf en 1904 représente une importante série de projections
28 à 48 ; nous sommes émerveillés au défilé représentant le Grand
Hall, les expositions de muguets, chrysanthèmes, cactées et plantes
grasses, les groupes de la maison Haage et Schmidt d'Erfurt avec pa-
noramas et groupes décoratifs, le salon d'architecture, le parc de
l'horticulture, les conifères, la roseraie, l'art floral, le boudoir fleuri
de la grande duchesse de Bade, la Forêt noire, le salon des Orchidées,
le salon impérial, les jyrdins japonais.
De 49 à 54, nous allons à Dresde en 1886 et visitons la grande
salle, le parterre d'Azalea, le hall et les scènes florales du Caucase.
Toujours à Dresde mais 11 ans plus tard nous applaudissons aux
merveilles de cette Exposition horticole dont les locaux sous toit re-
présentaient plu-s de 16000 mètres- de superficie, la scène caucasienne.
— 107 —
occupait à elle seule 2000 m-, le jardin italien 1750 m-, le jardin japo-
nais 1000 m-, la forêt vierge 400 m-, etc. On admire les stands particu-
liers des grandes firmes allemandes, le superbe salon d'art floral de
la maison Lachaume de Paris, celui des fleurs coupées occupant
3750 m^ et le parc de l'exposition qui avait plus de 12 hectares.
Cette exposition qui s'est ouverte le 4 mai pour se terminer le 12 a
reçu plus de 250,000 visiteurs ; le jour le plus fort le 9 mai, n'en a pas
moins vu défiler 42,000.
Les entrées ont produit 352.450 fr. et les récompenses décernées
ont représenté la jolie somme 33674 fr.
De 68 à 90, nous revenons à Anvers en mai 1909 et nous admirons
le -Tardin d'hiver, le Jardin zoologique avec son entrée majestueuse-
sa grotte et ses escaliers, puis c'est le groupe des Orchidées, celui des
Azalea, les portes de Glyctnes, les escaliers fleuris, la mare aux Nym-
phéacées, les Medinilla, etc., etc.
Les vigoureux applaudissements de l'assemblée auxquels vinrent
s'ajouter les remerciements dn Président ont dû prouver au sympa-
lique conférencier combien nous lui étions reconnaissants de l'heure
inoubliable qu'il nous fit passer au milieu des plus belles pages du
livre de l'horticulture internationale. Réd.
Cours spéciaux pour apprentis jardiniers
Les cours d'hiver ont recommencé le lundi 4 octobre, à l'école du
Grutli, par la Confection florale, (M. Fritz Hirt) avec démonstrations
pratiques. Pour ce cours seulement les leçons commenceront à 6 h.
précises pour les élèves de IP année, c'est-à-dire pour ceux qui ont
suivi les cours l'hiver dernier enP année et qui passeront les examens
au printemps prochain pour l'obtention du diplôjie de l'Etat. Les
nouveaux élèves devront se présenter dès 7 h. et se faire inscrire de
suite.
Les autres .cours auront lieu également les lundis et jeudis de cha-
que semaine, plus les mercredis dans les mois de décembre et janvier
de 7 V2 à 9 h. le soir à l'Ecole du Grutli rue du Général Dufour, salles
8 et 10 l*"" étage; ils comprendront : 10 leçons de chimie avec démons-
trations pratiques (M. Marc Juge); 13 leçons do botanique élémentai-
re (M. le D' A. Lendner) ; 14 leçons du culture maraîchère (M. Aug.
Dufour); 19 leçons d'arboriculture fruitière et ornementale (MM. Elie
Neury et John Wolf) ; 14 leçons de floriculture (M. Ernest Dubois) et
8 leçons d'architecture paysagère (M. Robert Koller).
Tous les jeunes gens en apprentissage ou placés dans des condi-
tions analogues, les fils d'horticulteurs, de jardiniers et les jeunes
gens désireux d'embrasser cette profession, domiciliés dans le can-
ton et âgés d'au moins 14 ans sont admis à ces cours qui sont
gratuits.
— 168 —
Des programmes sont à disposition au Département de l'Instnic-
tioa publique, à l'Ecole du Grutli, auprès de M. Moïse Duboule, préii-
deut de la Gommissiou des Cours, au Petil-Sacounex et auprès du
surveillant M. Marias Vitet, Grange Ganal.
Nécrologies
Dans le courant des mois d'août et septembre, notre Société a eu
à enregistrer le décès de trois membres qui se sont beaucoup inté-
ressés à ses travaux. Ge sont : M. Ernest Pictet, banquier, pro-
priétaire, « Le Bou'chet ^', Petit-Saconnex; Mlle Anua Sarasin,
propriétaire, à Mérimont, Pregny et Mme Perceval de Xjoriol,
propriétaire, à Frontenex.
Nous présentons aux familles éprouvées l'expression de la sym-
pathie de tous les membres de la Société.
* * *
Nous avons appris avec beaucoup de regrets la mort de deux
personnalités horticoles ayant joué un rôle important dans leurs
Sociétés respectives.
M. Louis Perrin, président de la Société d'horticulture du Val-
de-Travers, est décédé à Môtiers le 26 septembre dernier. Homnje
d'un esprit des plus cultivé et d'un rare désintéressement, il fut l'âme
de cette Société presque exclusivement coujposée d'amateurs, il sut
lui imprimer une activité dont nous eûmes maintes preuves dans les
comptes-rendus annuels de la Fédération horticole romande. Celte
mort laisse un vide profond dans ce beau vallon neuchâtelois qui
peut dire de M. Perrin qu'il a consacré sa vie au service des autres.
Nous nous inclinons avec respect devant la tombe de ce grand ami
de l'horticulture et exprimons à sa famille nos plus sincères condo-
léances.
M. Pierre Grandjean, jardinier chef du Jardin botanique,
membre influent du Comité de la Société helvétique d'horticulture et
de la Commission des Cours aux apprentis jardiniers qui a joué un
grand rôle dans la famille horticole genevoise par son esprit critique,
sa grande franchise, jointes à de solides connaissances profession-
nelles de la Flore alpine et des plantes vivaces.
A sa veuve et à sa fille si cruellement éprouvées, ainsi qu'à notre
Société sœur, nous exprimons notre plus vive sympathie.
J. W.
IMPRIMES lE NATIONALE, RUE ALFRED-VINCENT, 10
4""^ Année
N°' 11 et 12 NOVEMBRE et DECEMBRE 1909
BUL/I^ETIN
DE X.A
iocieté d'Horticulture
DE GENEVE
o^
Paraissant
chaque mois
o -o
: Cotisation annuelle
6 francs
o o
o- 185S-1909 o
Les membres de la Société sont avisés
que la cotisation de 1 9 1 0 sera prise en
remboursement dans le courant de «Janvier,
et qu'ils sont priés d'y réserver bon accueil.
Le Trésorier : Henri MARTIN
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENEVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justificatif.
Suisse et zone: 20 cent, la ligne ou son espace, — Etranger : 25 cent, la ligne.
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54«»« ANNEE IP et 12^ Livraisons NOV.-DÉCEMBRE 190 9
BULLETIN
DE I.A
SOCIËTK D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
FOIsriDÉE E]Sr 18Ï50
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIF Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
Réd. Extrait des procès-verbaux. Séance de Co-
mité du 3 novembre 1909 170
PvÊD. Assemblée générale du 7 novembre 1909. Dis-
tribution des prix de la 34' Exposition. . 171
J. W. Communiqué de l'Exposition 175
E. Gaillb. Exposition de Nyon, 6 au 8 novembre 1909. 177
Réd. Au Congrès pomologique de Nancy .... 177
Réd. L'Horticulture à la VIII^ Exposition suisse
d'agriculture ' .- 179
A. DuFOUR. Rapport de la Comm. maraîchère romande . 182
F-.G. NiTZSGHNER. Rapp. de la Comm. de floriculture romande. 184
J. W. Informations horticoles 187
E. Gaille. Nécrologie. Edouard Binggeli 187
.J. W. » J.-B. Chararion 188
* * Communiqué .• • 189
* * * Bibliographie 189
Table des matières ■ 190
*
Ce numéro a 24 pages de texte.
AVIS DE LA REDACTION
Des nécessités budgétaires ont obligé la Commission de Rédaction
à restreindre le nombre des pages du BuJletbi pour cette année, mais
elle espère bien pouvoir reprendre le cours normal de la publication
de la Société dès 1910.
I#< —
— 170 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 3 novembre 1909
Présidence de M. Forestier.
Sont présents: MM. Champendal, Dufour, Martin,
Renevier, Dechevrens, Pilloud, SiMMLER, LuTHi, Gaille,
BULARD.
Correspondance. — De M. le prof, Alfred Monnier,
directeur du laboratoire de chimie de Châtelaine, faisant
don à la Société de son ouvrage sur les Principes de
Chime agricole. Des remerciements lui sont votés et le
volume est remis à M. Lenglet pour en faire l'analyse.
De la Fédération romande d'horticulture annonçant
l'envoi des foi'mulaires pour pièces comptables à préparer
avant le l^"" décembre. MM. Martin et Wolf sont chargés
de faire le nécessaire.
De M. Jean Fantz, jardinier chez M. le Comte Gas-
taldy à Ferney- Voltaire demandant la médaille que la
Société décerne aux vieux serviteurs pour 10 ans de ser-
vice. Demande accordée.
De la Commission maraîchère de la Fédération ro-
mande avec son rapport sur son activité pendant l'année,
lequel sera inséré au Bulletin.
De M. Montagnac, propriétaire à Montpellier.
De M. Charles Martin, jardinier, campagne de M. Borel
(( Les Artichauts » à propos de l'attribution de prix spé-
ciaux à quelques exposants qui se trouvent ainsi recevoir
une somme plus élevée que ceux ayant obtenu des prix
au concours Estalla.
De M. Fritz Luthi, jardinier, campagne de Penthes à
Pregny sur le même objet mais le solutionnant diffé-
remment.
De M. Gabriel Luizet, président du jury international
relatant le point de vue auquel s'est placé le jury pour
l'attribution de ces prix et suivie de réflexions personnelles
pour l'organisation de futures expositions et comment il
comprend la répartition des prix Estalla et spéciaux.
L'autorité, la longue expérience et l'amitié sincère que
M. Luizet professe pour la Société, engageront le Comité
à étudier attentivement les conseils qu'il a bien voulu lui
donner.
M. le président ajoute qu'à propos des prix spéciaux,
les légataires n'ont fait aucune résejve à la Société et qu'il
est loisible à celle-ci, de répartir les intérêts des sommes
— 171 —
léguées, pai- MM. Marc Micheli, Charles Galland, Jules
Boissier, J.-L. Velin et Etienne Fayolle, sans qu'il y ait
lieu de les attribuer spécialement aux expositions quar-
tennales de l'Association.
Décisions. — Pour faire droit à plusieurs propositions,
il est décidé d'établir un dossier complet de cette 34"'® Ex-
position pour qu'il serve de base en vue des expositions
futures.
11 est également décidé de classer à part toutes les dé-
penses de chacune des commissions ayant fonctionné et
MM. les présidents des dites seront priés de faire un rap-
port écrit sur toutes les particularités ou améliorations à
apporter dans leurs commissions respectives.
Sur la proposition de M. Champendal, commissaire
général, il sera mis à l'ordre du jour de la prochaine séance
de Comité, la nomination d'une commission pour l'étude
d'une revision des conditions du concours Estalla d'accord
avec l'exécuteur testamentaire, M. Marins Estalla.
Des lettres de remerciements seront envoyées à plu-
sieurs personnalités dont le concours actif et désintéressé
a largement contribué au succès moral de cette 34"'« Expo-
sition, de même que le Bulletin remerciera tous les do-
nateurs.
Divers. — Sous réserve d'imprévu, M. le trésorier-
annonce que le déficit de l'exposition sera d'un millier de
francs.
Tous les membres du Comité sont d'accord pour dire
qu'en présence des gros frais qu'entraînent toujours ces
expositions quartennales, il y aurait lieu d'examiner sé-
rieusement l'opportunité d'augmenter les jours d'ouverture.
Séance levée à 8 h. 45.
Le Secrétaire : F. Lenglet.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée générale, du 7 Novembre 1909
et
Distribution des Prix de la 34^ Exposition
tenue à la Salle de l'Institut, au Bâtiment Electoral
Présidence de M. François Forestier, président
Ont pris place au bureau : MM. Jules Micheli, président d'honneur
de l'Exposition; Dégorges et Simmler, vice-présidents ; Gha.mpen-
— 172 —
DAL et WiTWER. vice-présidents de la Société; Martin et Dechi>
VRENS, trésorier et vice-trésorier; Lenglet, secrétaire.
Plus de 150 personnes sont présentes.
Quelques sociétaires; notamment les plus habiles chrysauthé-
mistes da coteau de Gologny, avaient tenu à faire un superbe cadre à
cette distribution de prix.
En ouvrant la séance à 2 h. 3/4, M. le Président souhaite une cor-
diale bienvenue à M. Jules Micheli, président d'honneur de l'Expo-
sition, ainsi qu'aux nombreux exposants étrangers h la Société.
M. Lucien Dejex, jardinier chez M. de Ribeaupierrre, horticulteur
à Glarens (Vaud), présenté par MM. Hirt et Lenglet est reçu immédia-
ment membre effectif de la Société.
Présentations de plantes, fleurs, fruits et légumes
Jury : MM. Witwer, Decorges, Lecuyer et Dufour.
1" Par M. Paul Roquier, jardinier, Campagne Emile A.dor à
Gologny : une magnifique exposition de Chrysanthèmes en fleurs cou-
pées, comprenant 62 variétés à grandes fleurs, parmi lesquelles se
faisaient remarquer plusieurs nouveautés de 1908 et 1909, enti-e autres:
Jean Barat (Marquis de Pins), grosse fleur carmin foncé, à revers
rose argenté ; Maurice Colin (Colin) fleur demi incurvée, rouge som-
bre à revers vieil or, c'est un sport de la variété Sapho; La Tonki-
noise, énorme fleur de 0'" 38 de diamètre, à larges ligules rose lilacé,
revers argenté ; Candenr des Pi/péttées, incurvée d'un beau blanc nacré,
légèrement teinté de rose carné, à pétales tubulés etlacciuiés ;JJeleuze
(Dorée) en forme de pivoine, vermillon orangé à revers ocre ; Prési-
dent Fallières (Galvat), blanc pnr; Président Louhet (Galvat) ; Général
d'Amade (Rozain), grosse fleur globuleuse, violette de Parme à revers
gris perle; Solaitgc, W. Clinrch, etc. Le beau feuillage, la vivacité des
coloris et surtout la grandeur peu communs des fleurs ont démontré
que notre collègue possède à fond tous les secrets de la culture à la
grande fleur. Points obtenus 8 pour la^ collection, 2 pour les nouveau-
tés, total 10, avec les rires félicitations du Jurij.
2° Par M. Dupont, jardinier. Campagne E. Gautier à Gologny,
une belle collection de fleurs de Chrysanthèmes en 42 variétés menées
par la culture en pincement et plantes spécimens. Remarqué dans les
variétés récentes : Mademoiselle Simone Vel aij-Desméseret : (Marquis
de Pins), très grande fleur blanc carné ; Maréchal de Bassompitrre
(M. de Pins), rouge sang velouté à revers rouge argenté; Chri/san-
Ihémiste Antoine Dorée, fleurs à larges ligules, jaune d'œuf foncé ;
C/irysantJiémisce Charvel, gVB,nde ûenv à centre jaune vif; Madame
Pené Oherthur : Mena Lisa, etc. Fleurs et feuillages dénotant une
bonne culture. 6 points. Du même : G pieds de cyclamen persicum à
grandes fleurs, 2 points.
3° Par M. Cliallet, jardinier, Campagne Paccard à Gologny,
35 variétés de chrysanthèmes en fleurs coupées. Points 5.
— 173 —
4° Par M. Augruste Lehiuanii. jardinier, Campagne Favre à
Chougny, un fort bel assortiment de légumes de la saison en 42 va-
riétés, parmi lequel nous remarquons des choux-fleurs de Malte,
géant d'Italie et Eclipse, une bonne série de choux pommés et frisés,
choux-raves, navets, laitues et romaines, chicorées diverses, carottes,
céleris, poireaux, pois, haricots, tomates, artichauts, etc. Points 8.
5" Par M. Léon Palluat, jardinier-maraicher, La Rippaz à
Gologny, qui présente comme toujour.s des produits bien cultivés en
nombreuses variétés ; remarqué de beaux céleris, le chou-fleur de
Naples tardif amélioré, des aubergines monstrueuses du Japon, le
chou-rouge tête de nègre, une courge du Congo, etc., et des branches
de framboisier « Perpétuelle de Billard ». Points 6 Va.
6° Par M. Imberti, horticulteur à Annemasse (Hte-Savoie), un
exemplaire du Chrysanthème « Laforge » à fleurs blanc pur qu'il
recommande pour son port trapu et sa riche floraison pour les fêtes
de la Toussaint. Point 1.
Un lot de légumes qu'il présente avec sa faconde amusante notam-
ment ses choux Coleus, qu'il préconise pour les massifs d'hiver.
Points 5.
7» Par M. Edoviard Piguet, jardinier, campagne de M. le ba-
ron Blanc à Sécheron, quelques belles têtes d'artichauts, d'énormes
radis noir et salsifis monstrueux. Points 3 V»-
En remerciant vivement les présentateurs pour leurs magnifiques
apports, M. le Président les avise que les points qu'ils ont obtenus
aujourd'hui leur seront réglés l'an prochain à la même époque.
Cultures spéciales
Valeur du point fr. 1, 25.
13 novembre 1908, M. Dupont, jardinier, campagne Gautier à
Cologny, pour Chrysanthèmes. Points 14.
2 mai 1909, M. Gaille Eugène, jardinier, campagne de Loriol à
Frontenex, pour Galceolaires hybrides. Points 14.
23 mai 1909, Chalet, jardinier, campagne Paccard à Gologny,
Galceolaires hybrides et Hortensia, avec félicitations. Points 15.
6 octobre 1909, M. Arthur Paris, à Vernier, pêcheries de plein vent.
Points 5.
Visites de campagnes
Valeur du point fr. 1,50.
15 août 1909, Campagne de M. Vernet à Gara, près Presinges, M.
Gottfried Sommer, jardinier. Points 21.
12 septembre 1909, Domaine de Bel-Air à Chêne-Bourg, M. D.
Berlhet, jardinier-chef (avec félicitations de la Commission). Points 20.
— 174 —
Distribution des primes annuelles.
Apports aux Assemblées générales
Valeur des points fr. I.
1908 1909
22 nov
21 fév.
25 avril
13.iu.
22 aotlt
Totauï
1' Lelimaon Ernest
4 72
—
3 V2
8
—
16
3° Palluat Léon
—
—
—
C)
10
16
3" Roquier Paul
—
5
—
8
—
13
4" Prodolliet Â.lexis
3
8
—
—
—
11
5° Ghallet Armand
—
—
5
—
5 '/s
10 '/.
6° Luthi Fritz
4
4
—
2
—
10
7° André Gustave
6
—
—
—
3
9
8° Imberti André
3
—
—
—
5
8
9° Sommer Gotlfried
—
—
—
8
—
8
10" Lehmann Auguste
7 1/2
—
— ■
—
—
7'a-
11" Gaille Eugène
—
—
3
4
—
7
12' Lenglet François
6
—
—
—
—
6 ■
13° Buffat Paul
6
" —
—
—
—
6
14° Hirt Fritz
4
—
—
—
4
15" Delapierre Albert
—
4
—
—
—
4
16° Piguet Edouard
—
—
—
4
—
4
17° Dupont Emile
3V^
—
—
—
—
3'.
18" Béguin Ernest
3 V2
—
—
—
—
3\.
19" Saxod Emile
3
—
—
—
—
3
20" Comte François
—
2
—
—
—
2
21° Lecuyer Edouard
—
—
—
—
2
2
22" Bayler
—
—
—
—
1
1
Totaux des Points par Assemblées
54
23
11 \2
40
26 72
155
Propositions individuelles
M. le Président rappelle que cette assemblée étant la dernière de
l'année avant le renouvellement du Comité, il y a lieu de procéder à
la nomination des cèrifioaleurs de cotiiptes pour l'exercice qui va se
terminer, lesquels procéderont en même temps à la vérification des
comptes de la 34* Exposition.
Sont proposés et élus : MM. Louis Furet, Fritz Hirt et Charles
Martin ; M. Charnaux fonctionnera comme suppléant.
Avant de procéder à la délivrance des prix de l'Exposition, M. le
Président tient à s'acquitter d'un devoir, c'est de se faire l'interprète
de la Société pour remercier bien vivement M. Jules Micheli, prési-
dent d'honneur, du dévouement dont il a fait preuve pour la réussite
de cette manifestation, en y associant également MM. ChampcûdaL
commissaire général; Wolf, secrétaire général; Leitglet, secrétaire
— 175 —
caissier du commissariat et le président de la Commission de loterie,
M. Edmond Roievier.
A toutes ces bonnes volontés, connues ou ignorées, qui ont prêté
leur concours désintéressé à l'œuvre, il dit un cordial merci.
Délivrance des prix de l'Exposition
La parole est donnée au président d'honneur de l'Exposition, M.
Jules Michel/ qui avant de procéder à ce dernier acte tient lui aussi à
remercier M. Forestier, des paroles aimables qu'il a prononcées à son
égard ; il renouvelle ses remerciements à tous ses collaborateurs du
bureau et dit-il, en se tournant vers notre cher Président, vous vousi
êtes oublié M. Forestier, or, c'est à vous que doivent aller tout d'abord
les remerciements pour la peine que vous vous êtes donnée pour me-
ner à bien cette vaste entreprise. Pour sa part, M. Micheli est heureux
de présider à cette distribution de prix qui est bien le couronnement
de l'œuvre ; il en éprouve d'autant plus de plaisir que dans cette
période de travail, il a pu apprécier les efforts de ces braves jardiniers,
de ces habiles horticulteurs pour mettre en relief leur noble pro-
fession. (Vigoureux applaudissements).
Puis il procède à la remise des prix et diplômes aux exposants ;
l'appel a lieu par ordre alphabétique; chacun s'en vint recevoir la
récompense de son travail et quand c'était le tour d'un des lauréats
du concours Estalla ou de grands prix d'honneur, les applaudisse-
ments éclataient comme de véritables fusées.
A cinq heures, cette cérémonie prenait fin, non sans que chacun
s'accordât à louer la belle disposition de la salle et le service actif et
empressé du nouveau conservateur du Bâtiment Electoral, notre
collègue M. Gh. Tierque, auquel il est juste d'associer son aimable
épouse. Kéd.
)^ —
Communiqué de l'Exposition
Le bureau de t Exposition se fait un devoir de remer-
cier tous les amis connus ou ignorés qui lui ont permis par
leur dévouement de mener à chef cette 34*^ manifestation de
l'horticulture internationale. Il voudrait pouvoir le faire in-
dividuellement mais comme il a rencontré tant de bonnes
volontés, d'intelligences et de concours de toutes sortes il
lui est impossible de les remercier tous sans courir le ris-
que d'en oublier.
A tous donc, un chaleureux merci.
La loterie a obtenu dès l'ouverture un véritable succès
de faveur auprès du public ; elle fut un appoint impoiMant
— 176 -
aux recettes, ainsi qu'en témoigne le ciiiffre incroyable de
billets vendus (14.000) en 5 jours Vs- Elle a dû ce succès à
la simplicité de son organisation, à l'entrain de son Prési-
dent M. Renevier, assisté d'actifs commissaires et surtout
à la grâce irrésistible de ces charmantes demoiselles, filles
de plusieurs de nos sociétaires, qui se dévouèrent sans re-
lâche pendant toute la durée de l'hxposition. Il en fut de
même par celles plus spécialement chargées de la vente
des cartes postales officielles dont 2900 furent liquidées.
A toutes et à tous vont les remerciements les plus cha-
leureux du bureau organisateur.
&'
*
* *
Nos autorités cantonales et municipales, nos Sociétés
correspondantes et de généreux souscripteurs à la liste des
dons d'honneur ont accordé à la Société d'horticulture de
Genève une aide pécuniaiie précieuse ; leur générosité lui
ont prouvé qu'elle compte de nombreux amis heureux de
lui manifester leur sympathie pour l'œuvre moralisatrice
qu'elle poursuit.
Au nom de la Coninii'ssion des Finances, qu'ils soient
encore remerciés par ce Bulletin et en toute sincérité.
^
* *
Pai-mi les dons volontaires d'exposants prenant part à
la section scientifique nous devons particulièrement men-
tionner ceux faits à la Bibliothèque de la Société par:
1° MM. Eckstetn et Stœhle, édit. à Stuttgardt, quelques
numéros de leurs magnifiques chromolithographies de
fruits, tirées de « Deutschland's Obstsorten » et « Fauna
germanica » ou « die Kqfev des Deutschen Reiches ».
Ces volumes sont classés à la Bibliothèque dans la
Xlle division. Lettres W. N» 37.
2^ M. Adolphe van den Heede, membre correspondant à
Lille, Nord :
L'art de semer. Ville Division. Lettre S. N" 14.
» » bouturer. » » » » 15.
)) « forcer. >•> » » » 16.
Les Bégonia, culture et monographie. V*^ Division.
Lettre O. N» 49.
Choix, des meilleures plantes pour appartements. V»
Division. Lettre 0. N° 41.
Culture des Dahlias Cactus et autres. VI" Division. Let-
tres P. N" 9. Un chaleureux merci à ces aimables dona-
teurs. J. W.
t t —
Exposition de Nyon des 6, 7 et 8 novembre
L'Exposition de Nyon à laquelle j'ai eu l'honneur d'être
délégué comme juré par notre Société, est encore un suc-
cès poui' la Soc/été d'horticulture de La Côte. C'est un fait
acquis depuis longtemps qu'il faut aller à Nyon pour voir
des Chysanthèmes parfaitement bien cultivés. Nos deux
amis MM. Martin et Marenda^ sont ai'rivés à un degré
cultural vraiment remarquable.
C'est dans la salle de gymnastique située au nord de la
l)lace Perdtemps qu'avaiVlieu cette exhibition automnale.
Le cadre par trop restreint de ce local n'a pas permis aux
exposants de faire valoir leurs magnifiques produits en
combinant des arrangements artistiques, le tout avait dû
être serré uniformément afin de gagner de la place.
Des dix-huit lots que le Jury avait à juger je ne citerai
que les deux principaux. D'abord le lot de M. Martin qui
a obtenu le maximum des points avec félicitations pour la
collection et les grandes fleurs (150 variétés dont 50 nou-
velles). Ce lot était irréprochablement bien réussi ; très
grandes fleurs, plantes plutôt naines, le feuillage exempt de
toute maladie, la poterie relativement ti'ès petite, enfin tou-
tes les qualités requises pour mériter la récompense ob-
tenue.
Ensuite vient le lot de M. Marenda^ qui obtient 19 points
aussi avec félicitations pour Standards et plantes mar-
chandes (100 variétés, dont 25 nouvelles). Ce qui fait la ri-
chesse de ce lot ce sont ses gros spécimens sur lesquels
on compte plus de 100 fleurs par pot et de bonne grandeur.
La plante marchande est aussi de très belle venue.
.Je ne terminerai pas ce rapport incomplet sans remer-
cier vivement la « Société d'horticulture de La Côte » pour
sa réception pleine de cordialité et d'entrain. Encore un
chaleureux merci.
E. Gaille.
1 {^^^ff^^^% j^ A
Au Congrès pomologique de Nancy
C'est le 27 septembre à Nancy, que s'est ouverte la 50*^
session du Congrès pomologique de France, à laquelle no-
tre Société avait délégué M. Alphonse Martin de Nyon
qui eut l'honneur d'être choisi comme représentant de la
Suisse, parmi les Présidents d'honneur du Congrès. Il
n'était cependant pas seul de la région, la Société helvéti-
— 178 —
que d'horticulture avait délégué MM. F. G. Nil/.schner et
H. Hertzschuch et la Commission pomologique de la Suisse
romande y avait un de ses i-eprésentants les plus autorisés
en !a personne de M. Ch. Benoit de Riond-Bosson. Notre
aimable collègue de Tours, M. H, Decorges représentait la
Société Tourangelle d'horticulture.
Près de 200 congiessistes sont présents et api'ès les
souhaits de bienvenue d'usage de M. Chrétien, adjoint de
Nancy et de M. Le Monnier, président de la Société cen-
trale d'horticulture, M. l^ruant de Poitiers est nommé
Président du Congrès.
La discussion sui' les fruits à l'étude a été des plus
nourrie.
Les fruits suivants resteront encore à l'étude: Abricots,
de la Chouchance, Poizat ; Amande, Fournat de Breze-
naud ; Cassis, Champion; Cerisef:, Belle de Fi'anconville ;
Cerise, du Bicentenaire ; Bigarreaux, de Montauban,
Emery, Trombet ; Fraises, Ananas, Climax, M"'^ Louis
Bottero, Merveille de France, M. Scalarandis, Pie X,
Professeur Batlanchon, Vielfrucht. Noij\ Glady et Meyla-
naise. Pêches, Cljarles Ingouf, Combet, Henri Adenot^ In-
comparable Guilloux, Le Vainqueur, Louis Gi'ognet, Si-
mone de la Bastie, Thibaud, Nectarine de la Bastie. Poires,
Bergamotte Dorée, Bonne d'Anvers, Bonne de Beugny,
Constant Lesueur, Coscia, Doyenné Georges Boucher,
Fran(;ois Treyve, Louis Pasteur, '^M""' Bouvant, M""^ Ernest
Baltet, Président Casimir-Périer, Président Deviolaine,
Président Loubet, Princesse, Reine Marguerite, Roi Hum-
bert. Souvenir Guy Bruzon, Virginie Baltet, Wildei'. Pom-
mes, Calville M""' Lesans, Faro, Pomme Fraise, La Cler-
montoise, La Nationale, Maca de Espelho, Merveille de
<^hemlsford. Reinette Burcljardt, Reinette de St-Savin,
Ontario, Reinette Jules Labitte, Reinette Zaccalmaglio,
Robinson's superb. Prune. Reine des Mirabelles, Raisin,
Feher Som.
Les fruits suivants ont été rayés du tableau des études :
Bigarreaux, Maria Gaucher et de Boussieux. Fraise, The
Laxton. Pêches, Précoce de Bagnolet, Sneed, Tardive
Blanc, Poire, Bergamotte Renée. Pomme, Grosse de Saint-
Clément et W^agener.
Les fruits adoptés sont : Cerise Belle d'Orléans, Fraise La
Perle, Pêche Précoce Michelin, Poires Conférence, Remy
Châtenay.
Les lauréats de la médaille d'honneur du Congrès fu-
rentiM. Jouin, directeur des pépinières Simon Louis, A Plan-
— 179 —
lières-Ies-Metz et M. Molon, professeur de i)omologie à
Milan. Les Suisses et particulièrement les Genevois espè-
rent bien que ce bon papa Bouvant dont ils ont eu l'occa»
sion d'apprécier la profonde érudition pomoiogique, aura
son tour l'an prochain. Comme décision, le Congrès a ra-
tifié le choix d'un diplôme d'honneur pour être délivré aux
lauréats des Congrès et des Expositions où la Société po-
moiogique de France enverra des délégués.
Quelques modifications ont été apportées aux Statuts et
Règlements,
Le Phyioptus piri et les moyens de le combattre dont
notre collègue Lenglet avait ^demandé à Besançon, qu'il
soit introduit comme question à traiter, a donné lieu à deux
rapports très intéressants, l'un de M. Opoix, jardinier-
chef au Luxembourg qui i)réconise les traitements d'hiver :
soit : Eau 12 litres, chaux vive 2 Ivilos, fleur de souffre 500
gr. à 1 Ivilo ; faire bouillir une demi- heure, laisser refroidir
et badigeonner au pinceau. Au printemps, on emploie en
pulvérisations 1° 1 litre de la bouillie décrite ci-dessus,
additionnée de 50 à 60 litres d'eau. Il faut passer la bouillie
dans un linge 2 ' Jus de tabac ordinaire 1 litre pour 15 à 20
litres d'eau. 3° Jus de tabac concentré500 grammes, savon noir
1 kilo, eau 100 litres. Comme conclusion, de nombreux
essais doivent être encore tentés.
Le rapport de M. Pterre Passij, maître de conférence
à Grignon donne des détails très complets sur les mœurs
de l'insecte, mais les moyens qu'il préconise pour le com-
battre ont manqué d'efficacité, d'aucuns même sont nuisi-
bles, tel, le souffre qui brûle feuilles et fruits.
Tiré de la Pomologie française. J. W.
L'Horticulture à la VIIF^' Exposition Suisse
d'Agriculture.
A Lausanne, du 10 au 19 septembre 1910, aura lieu la
VHP Exposition suisse d'agriculture, de viticulture, de
sylviculture et d'horticulture.
L'organisation en a été confiée à un comité central de
treize membres, où sont représentées les autorités fédéra-
les, cantonales, communales et les principales associations
agricoles qui assument la charge de l'organisation de
l'Exposition nationale, et qui a été ainsi composé :
Présidents d'honneur : M. Adolphe Deucher, conseiller
fédéral ; M. Marc Ruchet, conseiller fédéral. — Président :
— 180 —
M. Isaac Oyex-Ponnaz, conseiller d'Etat. — Vice-prési-
dents : MM. André Schnetzler; Ernest Chuard. — Mem-
bres: MM. Louis Wuarin, Genève; Victor Freynaond ;
^Gabriel Amiguet-Massard ; Auguste Gaillard; G. Martinet;
Jules Tarin ; Alphonse Dubuis ; Eugène Bugnon ; Charles
Bauverd ; Louis Bonjour. Président de la Fédération ro-
mande d'horticulture.
Le commissaire général de l'Exposition est M. William
de Rhani à Lausanne.
L'emplacement de l'Exposition est Ja superbe place de
Beaulieu, où se fît la fête fédérale de gymnastique, augmen-
tée des terrains des Bei-gières et de la Pontaise, autour des
casernes.
L'Horticulture forme la XV^ Division avec une somme
de 15000 jr. allouée pour/)/7mesdontilest prévu deux caté-
gories.
C'est au jury qu'incombe la détermination de la catégo-
rie dans laquelle chaque lot doit être classé.
I"" Catégorie :
Diplômes d'honneur et médailles.
Prix de V^ classe : espèces 100 francs.
» 2« » )) 70
)) .3^ » ') 40 »
Mentions honorables.
11'"'^ Catégorie :
Prix de 1'^ classe : espèces 70 francs.
» 2** » » 40 »
» 3^ » » 20 »
Médailles et mentions honorables.
Le Comité de la Division XV, est composé de
M. Frédéric Pittet, hoi'ticulteur, Lausanne. Président.
M. François Blanc, maraîcher, Lausanne. Vice-Prési-
dent.
M. Oscar Moginier, commis CFF, Lausanne. Secré-
taire.
M. Alfred Regamey, caissier TWL, Lausanne. Caissier.
Membres :
MM. P. Blanc, jardinier, La Vigie, Montoie, Lausanne.
» A. BovARD, maraîcher, Lausanne.
» V. BuRNiER, pépiniériste, La Conversion,
» J. Lauper, horticulteur, Lausanne.
)) L. Meylan, pépiniériste, Renens.
» L. Regamey, horticultur, Lausanne.
— 181 —
Dans le programme spécial de cette Division, nous rele-
vons les points suivants :
Article premier. — MM. les horticulteurs, jardiniers et
amateurs, les sociétés d'horticulture et associations analo-
gues de la Suisse, sont cordialement invités à participer à
cette Exposition.
Les dispositions du programme général de l' Exposition
et celles du programme spécial feront règle pour tous les
exposants de la Division XV.
Art. 2. — L'Exposition comprendra quatre sections
principales :
1° Floriculture ;
2° Arboriculture fruitière. et ornementale;
3*^ Culture maraîchère ;
4» Industrie horticole.
Aucun lot ne peut êtrecomposé de produits appartenant
à différentes sections.
Art. 3. — Les inscriptions doivent se faire sur formu-
laires spéciaux, qui sont délivrés par les commissariats
cantonaux; ces formulaires, après avoir été remplis exac-
tement et signés, doivent être renvoyés pour le l""" juillet
1910 au plus tard.
Les formulaires d'inscription doivent porter le numéro
exact du concours auquel l'exposant désire participer; à ce
défaut ou en cas d'inscription erronée, l'exposant sera
classé d'office, sans recours de sa part.
Art. 7. — La iînance de location à payer par les expo-
sants pour les surfaces qu'ils occuperont est tixée comme
suit :
A couvert.
Sur les tables, par m' des surfaces occupées. Fr. 2.—
Contre les parois » 1.50
Sur le sol recouvert de planches " 2. —
Sur le sol sans planches » 1-
En plein air
Terrain libre, jusqu'à concur. de 15m-, par m- Fr. 0.50
» de 15 à 25 m-. . . . '^ » 0.40
« de 25 à 50 m\ ... » » 0.30
» au-dessus de 50 m- . » » 0.25
Le minimum pai- exposant sei'a de Fi*. 2.— .
Art. 14. — Tout produit exposé doit avoir été cultivé par
l'exposant. Toute plante achetée ou importée dans les trois
mois précédant l'Exposition, doit être déclarée commetelle.
Elle ne pourra être primée.
- 182
Art. 18. — Les établissements officiels ou subvention-
nés par des Etats ou communes n'obtiendront que des
diplômes de prix et la médaille coiiespondante.
Les collectivités concourent entr'elles.
Les exposants de chacune de ces catégoiies concourent
entr'eux.
Florieulture
A. Plantes de serres chaude et tempérée. 22 Concours.
B. Plantes de serre froide et à massifs. 25 Concours,
C. Plantes vivaces et ann. de pleine terre. 7 Concours.
D. Confection tlorale. 6 Concours s'ouvrant le 15 sept.
E. Fleurs coupées. 8 Concours, durée du 10 au 14 sept.
Arboriculture
F. Arboriculture fruitière. 5 Concours.
G. Arboriculture d'ornement. 15 Concours.
H. Fruits de jardins. 12 Concours.
I. Culture maraîchère. 12 Concours.
K. Industrie et science ayant un rapport direct avec
l'horticulture. 4 Concours.
Art. 11). — L'appréciation des'objets exposés sera con-
fiée à un Jury de neuf membres pouvant être augmenté
d'un certain nombre de suppléants, suivant la participation
des exposants.
Le Département fédéral de l'Agriculture nommera les
membres du Jury et les suppléants, sur la présentation du
Comité central de l'Exposition.
Art. 20, — Ceux des membres du Jury qui seraient en
même temps exposants, ne pourront concourir.
Rapport de la Commission maraîchère de la Suisse
romande.
CcUo Commission s est réunie à Genève le 12 septembre iUUi), à
10 heures du malin, à Toccasion de l'Exposition inlernationtile d'hor-
ticulture de Genève, sous la présidence de M. Auguste Dutour.
Il annonce Cfue le Comité de la Fédération horticole romande
accorde un subside de fr. 50, pour achat de graines en 1910. 11 i)ré-
sente ensuite quelques nouveautés de légumes très intéressantes ci
de belle culture.
Il est passé à l'élude de nombreuses variétés de légumes:
— is;i -
Variétés adoptées
Aubergine Délicatesse, variélc pour amateurs.
Carotte Bellot, rouge couile hâtive, adop!6e pour sa précocité.
Céleri plein lilanc Pascal, tardif, de bonne conservation.
Chicorée anière tricolore vénitienne ou de Irévise, pour amateurs.
Chou-fleur Lecerf, pomme blanche, résistant à la sécheresse.
Haricots à rames Président IHoosevclt, grain blanc.
Haricot à ntmes Sabre i)lanc, très productif, pour grande culture.
Haricot a rames Sans Rival, très précoce et très productif.
Haricot à rames Roi des beurres.
Haricot juain beurre Express, issu du H. Iicurre Aferveillc, ariais
plus précoce.
Laitue pommée Tête de Glace, pour toutes saisons.
Laitue pommée Verte des INIarais, supporte bien les premiers froids
de lautomne.
Tomate Président lloosevelt, hâtive, légèrement côtelée, supporte
bien les transports et ire se fend pas.
Variétés maintenues à l'étude
Aubergine mpnstrucuse du Japon.
Cardon blanc d'ivoire, sans épines.
Chicorée frisée maraîchère sélectionnée pour les marchés,
Chou-fleur Incomparable de Vilmorin.
Chou-fleur des 4 saisons, variété Lyomiaise.
Chou-fleur le Pilon, variété de pleine terre, pour l'automne.
(<hou-fleur clEnkhuisen, hàlif, pomme blanche.
Fraisier D'' Veillard, rouge écarlatc, hâtif et vigoureux.
Fraisier Centenaire, de Vilmorin, très gros, demi-tardif.
Fraisier Princesse Dagmar, fruit gros, demi-tardif, rouge pourpre.
Haricot à rames Phénomène, à longues cosses, productif.
Haricot à rames Prince de Bismarck, à longues cosses, sans fil.
Laitue pommée Matadoi-, à graine blanche.
Laitue romaine verte, lente à monter.
Poireau The Lyon, long, rusticiue, variété anglaise.
Pois à écosser Express, à longues cosses.
Pomme de terre nouvelle Hollande, jaune, longue, de fine alimen-
tation.
Tomate Early Juwel.
Variétés mises à l*étude
Carotte d'Amsterdam, demi-longue, rouge foncé, à châssis, transpa-
parente et sans cœur.
Carotte courte de Saint-Fiacre, très hâtive, plus courte que la Carotte
Bellot.
Chou pommé blanc géant de Juin, de Heinemarin.
Epinard Mammouth.
iM-aisier à gros fruits Madame Moutot, issue du Fr. Docteur Morèrc,
et du Fr. Souveraine Royale, fruit énorme, rouge carmin
brillant.
— 184 —
Haricol nain Mélis, issu du croisement du H. lncomj)arabIe avec le
II. Nain de FrnnconviUi\ cosses (rès fines, Ioniques de 22 à
25 centimètres.
Haricot nain Surpasse lùnpereur, cosses droites, précocilc moyenne.
Haricot nain beurre Ont pour un, à longues cosses.
Laitue pommée blonde sans rivale.
Laitue romaine rouge de Vendée.
Pois à rames Serpette vert, hàtif.
Pois à rames ridé Sénateur, vigoureux.
Pois demi-nain Serpette, à grain vert, ou Triomphe de la MulatLère
Pois Serpette nain ridé vert. , i ~
Pois nain Cent pour un, à longues cosses.
Radis rond carmin à bout blanc.
Tomate précoce d'Antibes.
Variétés rayées
HarictDt nain Faulx de la Lune, ne surpnsse pas d autres variétés
adoptées.
Laitue pommée frisée Parisienne, pomme irrégulièrement.
Laitue pommée Golden Bail, très hâtive, à forcer, trop petite,
monte facilement.
Laitue pommée blonde de Néris, pomme irrégulièrement'.
La Commission se transporte l'après-midi au Bâtiment électoi'al,
povu" visiter l'Exposition de la Société d'horticulhire de (iencve,
et plus particulièrement les lois de légumes. Elle félicite M Edouard
Rey, chef de culture, pour la- belle collection exposée par l'Ecole
cantonale d'horticulture, qui a rcmporlc le grand prix d'honneur,
dans une année ti-ès défavorable.
La Commission se rend ensuite au grand jardin maraîcher de
l'Asile de Bel-Air, à Chêne-Bourg, dont les produils incomparables
cultivés spécialement pour l'alimentation de cinq cents personnes,
ont fait Tadmiration des visiteurs. Les membres de la Commission
adressent au jardinier-chef, M I) l^erlhet, de vives félicitations.
Le Secrétaire Le l'résidcnl,
Elie Neury. Auguste Dufour
Rapport de la Commission de Florieulture
de la Suisse romande.
Séance du 12 septembre 1909,
tenue à Genève, à 1 occasion de 1 Exposition organisée par la
Société d'horticulture de tïenève.
Membres présents: M.M. Crot, président, Borel, Martin. (.,iiam-
peudai, Hœnni, Hertig et Nitzschner.
M. le président ouvre la séance à H) lieuies et demie; il remercie
- 185 —
de leur présence MjM. Bonjour, président de la Fédération des
sociétés romandes, et Abrezol, délégué de la Société helvétique d'hor-
ticulture.
Elle commence son travail par la visite des produits exposés et
entend les explications données par les exposants présentant des
nouveautés à étudier. M. €hampendal émet l'idée de créer des caté-
gories, afin de simplifier le classement de plantes représentées par un
grand nombre de variétés et d'éviter les erreurs. Proposition adoptée.
M. Borel rapporte au sujet du géranium Président Baudin, pré-
sente par M. Delapierre en 1908, confié pour la culture à .M. Paul
Bony, jardinier, Hospice de Perreux (x\euchàtel); les plantes se sont
bien comportées; il est tloril'ère et vigoureux.
M. Martiu rapporte sur le géranium .Marguerite Delapierre. Ce
géranium s'est bien comporté et il est à recommander pom- la
culture en pots. M. Abrezol rappelle que cette nouveauté a obtenu
en 1907, à l'Exposition de Chène-Bougeries, une prime de première
classe. MM. Crot, Bonjour et Champcndal sont d accord pour garder
ces variétés à l'étude et M. Abrezol émet le vœu de les étudier compa-
rativement.
IjM. Bonjour donne encore (pielques détails sur le géranium Papa
Schopfer, qui est une amélioration de la variété Pierre C'.rozy. H est
très florifère etibonpour la culture eu pots; il a oblenu dans ]>lusieurs
expositioas des menlion.s ispéciales. Celle obtention est classée en
seconde catégorie.
M. Vitet, horticnUeur à Crange-Canal, présente trois pieds d un
géranium qu'il a ol^lenu de semis en 1905. Ce géranium, issu du
Paul Crampel, est très florifère, avec de grosqses ombelles d'un rouge
ponceau éclatant, se tenant très bien, feuillage vert, sans zone, résis-
tant à -la maladie, '!)lus rustique que le Paul Crampel et plus facile à
hiverner, avantageux pour la pleine terre. Cette variété, nommée par
son obtenteur Flocon ronge, est renvoyée à l'étude pour 1910 chez
quatre mcnd)res de la Commission: MM. -Martin. Crot. Champcndal
et Nilzschner.
M. Crot présenfei un géranium qui lui a été remis par M. Bonjour
L'exemplaire est très flarifèie; la feuille, un peu zonée. a bien résisté
n la pluie, fleurs rouges; oblenu accidentellement dans un semis. Les
graines prises sur cette plante ont reproduit fidèlement le type.; .sera
mis à l'étude pour rapport chez MM. Abrezol, Hfçnni, .Martin. Crot.
M. Jean Schunck. horticulteur, route de Lyon, présente un lot de
géraniums zonales issus de Bival et Comtesse de Chantemerle; les
plantes ont un bon port, d une grande floribondité. la teinte est rose
abricot.
Du même, un lot de géranium zonales issus de Kival et Beauté
Poitevine; plantes vigoureuses, beau feuillage. Ces deux variétés,
Ijonnes pour la pleine terre, sont renvoyées à l'étude.
M. Jules Stockly, jardinier, campagne Borel-SaXadin, à Pregny.
— 186 —
présente deux variétés de géraniums issus de Paul Crampel et lîeauié
Poitevine L'un couleur chamois, nommé Cari Borel; 1 autre, du
même semis, est couleur cerise, très vigoureux, nommé Elise Stockiy
Ces deux variétés scroni étudiées en 1910.
M. F. Luthi, jardinier, campagne Sara;sin, à Penthes (Pregny). pré-
sente un lot de bégonia gracilis issus de Gloù'e de Châtelaine, qui a
attiré Tattenlion des membres de la Commission, aiinsi que de tous Icc;
connaisseui-s, car parmi les nombreusies variétés de ce genre de bégo-
nias cultivés et obtenus à ce jour, il en est peu on point c{Ui les sur-
passe. La Commission félicit© 1 obtenteur pour l'attention et la pensé-
vérance qu'il a mises depuis trois ans à sélectionner ces pla,ntcs.
Le n° 21, Perle genevoise à fleur rose érigé, très florifère, feuillage
vert compact, et le n" 13 Helvétia, à fleur rouge brique, feuillage
broiizé compact, classés immédiateiiient en première catégorie.
'Les n°s 15, 26 et 3, pas encore dénommés, sont classés en seconde
catégorie.
N" 15 se rapproche du bégonia gracilis rouge, il est plus compact, à
fleur rouge, teuiflage bronzé.
N° 23, qui pourrait être appelé Tapis rouge, est une variété demi-
naine, à végétation compacte.
N" 3, type du Vernon, grande fleur rouge érigée, feuillage bronzé.
Le même exi^osant présente une série nombreuse de bégonia Hex
de semis; il était très difficile de les classer, vu ic grand nombre de
variétés similaires existant déjà dans le commerce. Elle espère revoir
à une autre séance les meilleures de ces obtentions pour les étudier.
L'héliotrope à feuillage jaune 'Ami Pillioud) a été remarqué par
la Commission, qui ne peut que féliciter et encourager cet exposant
pour l'apport de nouveautés vraiment méritantes.
L'Ecole royale de Florence avait envoyé dans le concours des éla-
hlissements subventionnés un lot remarquable d'Anthurium hybrides
qu'elle a obtenu de semis et qui a remporté la, plus hante récom-
pense du prix Estalla. Ce lot renfermait une série d'hybrides nouveaux
par leur coloris et la gra,ndeur de leius spathes, les amateurs et con-
naisseurs de ces curieuses plantes ont été charmés par ce beau lot
d'Aroïdées.
M. Elsenberger, horticulteur aux Pàquis, qui s'est fait une spé-
cialité de la culture des œillets, présente trois variétés nouvelles dont
les noms suivent et qui seront mises à l'étude en 1010; ce sont:
' N" 1. Président Forestier, rouge -grenat.
N" 2. Marguerite Komicux, rouge.
'N° 3. Président Champendal, strié rose.
La Commission a été hciueuse d'apprendre que 'M. Elsenbergei' a
obtenu la médaille offerte par les horticulteurs de la Suisse aUemande
pour rexcellence de la culture de ses plantes marchandes.
Le président, après avoir remercié les membres de la Commission,
tient à remercier aussi les obtenteurs de nouveautés qui, par leui- tra-
— 187 —
vail assidu et les résultats qu'ils réalisent, contribuent à doter notre
horticulture et la placent en bon rang; il les encourage à persévérer
dans cette voie.
La prochaine réunion de la Commission aura lieu en 1910, au
moment de l'Exposition projetée à Lausanne.
Le Secrétaire: G.-t. Nitzschner.
Informations.
Au Jardin botanique de Genève. — Le Conseil adminis-
tratif a donné comnivî successeur à M. Pierre Grandjean, M. Charles
Larderaz, lequel avait suppléé le précédent titulaire pendant sa
lonfîue maladie. Nous lui souhaitons une cordiale bienvenue.
A la Commission de surveillance des Cours aux
apprentis jardiniers, M. Henri Hertzschueh, pépiniériste à
Onex a été appelé par le Conseil d'Etat à remplacer M. Grandjean.
Nos félicitations à l'élu qui s'est acquis l'estime de tous ceux qui ont
des attaches avec l'horticulture genevoise.
A Marseille. — A l'occasion du XIV' Congrès des Chrysan-
thèmes français, il y eut à Marseille une superbe Exposition de la
tleur automnale. Un de nos plus aimables collègues et chrysanthé-
mistes distingués s'est couvert de lauriers, malgré qu'il avait affaire
à des concurrents les mieux cotés. Nous relevons en effet dans le
Bulletin de la Société d'horticulture des Bouches-du-Rhône, ce para-
graphe :
< Le lot de Chrysanthèmes en plantes basses de M. Alphonse
Martin, horticulteur à Nyon (Suisse), attirait l'attention comme cul-
ture et comme grandeur de tleurs ; la médaille d'or avec félicitations
du Jury qui lui a été attribuée n'était que justice. »
Tous les amis et collègues d'Alphonse se réjouiront de ce brillant
succès ei le féliciteront d'avoir porté jusque sur les rives de la Médi-
terranée le bon renom des cultures nyonnaises. J. W.
Nécrologies
M. Edouard BIIVGGELI
C'est avec un sentiment unanime de tiistesse que nous
avons rendu ieudi 11 novembre les derniers honneurs à
— 188 —
notre dévoué collègue Edouard Bmggeli, fils de M. Charles
Binggeli, l'un de nos plus anciens membres.
Edouard Binggeli fut un élève assidu de M. le pro-
fesseur Vaucher à Châtelaine. Poui' se perfectionner dans
son métier et dans la langue allemande il partit pour Franc-
fort où il fit un séjour assez prolongé au Palmengarten de
cette ville. A Hambourg, il travailla dans des établissements
importants avec lesquels il entretint toujours des rapports
suivis. Revenu au pays, il se marie pour enti-ei' jardinier à
la campagne Turrettini-Alasset à Cologny, et c'est là, qu'à
l)eine âgé de 30 ans, atteint d'une de ces maladies qui ne
pardonnent pas, il vient de succomber,
A notre dernière Exposition il avait fonctionné comme
secrétaire de la commission de réceptions des produits. 11
participa avec plaisir à notre banquet et rien ne faisait
prévoir un dénouement si subit.
A sa jeune veuve et à ses parents si cruellement éprouvés
nous exprimons notre plus vive sympathie.
E. Gaille,
M. J.-B. CHAMRIOIV
Le jour de la fermeture de notre Exposition, nous rece-
vions la nouvelle du décès de M. J.-B. Chanirion, secré-
taire général de la « Société d'horticulture piatique du
Rhône », de la « Société française des Rosiéristes » et
secrétaire-adjoint de la « Société française des Chrysanthè-
mistes ». Le défunt était très connu dans le Conseil d'ad-
ministration de la Société qui l'avait désigné pour faire
partie du Jury de l'Exposition ; ce fut le cœur navré qu'il
répondit au dernier moment que la maladie l'empêchait de
se rencontrer avec ses amis genevois. Très actif, d'une
bonne volonté mise au service de tous, ce simple directeur
d'Ecole primaire par son amour pour l'horticulture, sut en
peu de temps s'y créer une réputation d'écrivain et d'admi-
nistrateur.
Toutes les sympathies de la « Société d'horticulture de
Genève » vont à son épouse et à ses enfants, ainsi qu'à
toutes ces sociétés auxquelles le défunt était profondément
attaché. J. W.
— 189 —
Essais agricoles
Avis de l'établissement fédéral d'essais
pour l'arboriculture, la viticulture et l'horticulture
à W'^ïedenswil.
Un cours sur le traitement des cidres (clarificalion et maladies des
cidres, soins à la futaille, etc.) sera donné dans nos locaux du 29 no-
vembre au l'^'' décembre.
Les inscriptions doivent être adressées d'ici au 22 novembre à la
Direction de l'établissement.
L'établissement organise aussi du 6 au 18 décembre prochain un
cours SU)' le iroiiement des iv;?i^, auquel pourront prendre part les
tonneliers, vignerons, marchands de vins et cafetiers. Lu matinée sera
consacrée à des conférences sur les procédés de vinification et l'amé-
nagement du cellier ou de la cave, sur la fermentation, les maladies
des vins, l'analyse chimique des vins et l'application de la loi sur la
police des denrées alimentaires en ce qui concerne les vins. Après-
midi : Exercices pratiques en cave et au laboratoire.
Les cours seront donnés en allemand. Ne seront acceptés que les
participants âgés d'au moins 20 ans. Les inscriptions doivent être
adressées d'ici au 30 novembre à la direction de l'établissement.
Bibliographie
Afienda a(p'(eoU-hort'>cole de la Suisse roiiiande WlO. — C'est la
39me fois que cette publication annuelle se présente à ses souscrip-
teurs. Elle a été enrichie au cours de cette année d'une nouvelle
médaille obtenue à l'exposition internationale d'horticulture de
Genève.
Le cultivateur, l'éleveur de bétail, l'aviculteur, l'apiculteur, le
jardinier, l'horticulteur, l'amateur sont assurés d'y trouver, à côté de
nombreuses pages d'un intérêt général des données spéciales à leur
profession respective. Les agriculteurs qui s'adonnent ordinairement
à toutes ces professions à la fois trouveront donc certainement dans
l'Agenda des choses utiles.
Les annonces elles-mêmes sont toujours choisies de façon à offrir
un réelintérêt aux souscripteurs.
On peut se procurer l'Agenda agricole horticole, chez l'auteur
H. Dumuid, 6, rue Gornavin, Genève, et chez tous les libraires au
prix de 1 fr. 50.
— ^f^
— 190
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LES BULLETINS DE L'ANNhE 1908
Auteur s
Réd.
A. Du FOUR.
Champendal.
Réd.
* * %
* ^î *
RÉD.
.1. WOLF.
A. Paris.
J. W.
* ¥r *
H. Martin.
Communiqué.
Bureau.
RÉD.
J. w.
RÉD.
L. Champendal,
F. Lenglet.
RÉD.
* * *
* « *
Titres des matières Pages
.A
Assemblées de Comilé 2 18 34 S8 75 76 102 103
122 170
Assemblée de la Commission maraiclière de
la Suisse romande 7 182
Assemblée de la Fédération des Sociétés
d'horticulture de la Suisse romande. . . 79
Assemblées générales . . 42 77 10 i 123 171
Avis du Bureau de l'Exposition .... 33
Avis du Comité 17 57 74 97
B
Bibliographies £9 56 71 189
Bonne année 1
c
Causeries sur les pêchers 65
Chronique horticole 187
Communiqués 70 95 189
de l'Exposition ... 98 175
Compte-rendu financier de l'année 1908 . 50 51
Concours international de Roses nouvelles
à Bagatelle 5
Conférence sur l'utilisation du froid industriel
dans la conservation des fruits. . . • . 156
Conférence de M. le Prof. Ch. de Bosschere
(avec projections lumineuses) 166
Congés pomologiqne de Nancy .... 177
Congrès annoncés 96
Cours d'ensachage des fruits (avec clichés) . 85
* spéciaux: aux apprentis jardiniers . 94 167
D
Déjeuner du Jury à l'Exposition 132
Dépenses effectuées par les Sociétés fédérées
en 1908. H3
Dons d'honneur pour la 45' Exposition 56 75 102
126 ...
— 191
Aiitenrx
UÉI).
E. Gaiij.e.
* * *
llEU.
Tifivs des malii'n'fi
E
Expositions annoncées '. . . 71 96
Exposition de Chysanthèmes à Nyon . . .
Extrait du P>apport du Comité de la Fédération
romande à Fribourg
F
Eédération des Sociétés d'horlicullure de la
Suisse allemande
rdijca
118
177
110
27
RÉu.
J. W.
Inauguration de l'Exposition
InformatJons horticoles .
133
187
J. WOLF.
Jardiniers... Arboriculteurs... Attention (avec
37
LiiLiic:?;
F. B.
La Chlorose du poirier
109
RÉD.
Le banquet de l'Exposition.
135
F. Lenglet.
Le Carbolineum émulsiouné .
5
F. Lenglet.
Le Congrès pomologique de Besançon
10
23
66
Ad. Van de.\ Heede.
Les Fraisiers il v a cent ans
9
Réd.
L'horticulture à la la VIII' Exposition
suisse d'agriculture
.
179
F. Comte.
Les incisions dans la taille des
arbres
fruitiers
20
Ed. Piquet.
Les Poirées ou bettes à carde blanche
4
J. WOLE.
Nécrologie. M. Perceval de Loriol . .
M. Louis Jérôme .
M"'" Vallerand . . .
M. Lindenmeyer-Gunthert
M. Ernest Picfet . .
M"' Anna Sarasin .
W" Perceval de Loriol
M. Louis Perrin . .
M. Pierre Grandjean .
16
16
16
69
168
168
168
168
168
E. Gaille,
M. Edouard Binggeli .
187
.J. WOLF.
M. Chamrion . . .
. 188
J. WOLF.
Notre Exposition (avec clichés)
.10(
3 128
F. Henkel.
Nymphéa giganlea Hooker (avec clich
es)
. 60
RÉD.
O
Offres et demandes de places
31 72 129
— 192 —
Auteurs Titres des malières rat/es
P
RÉD, Palmarès des Récompenses de l'Exposition . 148
HÉD. Plantes nouvelles 22
J, WoLF. Procès-verbal du Jury des projets de plan
pour l'Exposition 59
R
* ='■= * Rapport de la Commission des Récompenses
L. Dégorges. > des Vérificateurs des Comptes . . 49
F. Forestier. » du Président sur la marclie de la
Société en 1908 44
E. Renevier. » du bibliothécaire o2
F. Forestier. » financier de la Fédération romande . 112
F.-G. NiTZSGHNER. » de la Commission de floriculture
romande 184
L. Rlanc et WoLF. » de la Commission pomologique de la
Suisse romande 115
J. WoLF. » sur la serre cà double vitrage Lutbi-
Droguet 35
Lenglet. » sur le Cours de taille du 28 mars . 60
RÉD. Recettes utiles 30 12
RÉD. Réception et constitution du .lury de l'Expo-
sition 128
RÉD. Roses nouvelles
S
Prof. Lend.ner. Surveillez vos Rosiers (avec cliché) ... 89
.1. WoLF. Synonymie de quelques fruits 114
T
.1. WoLF. Travaux d'actualité 107
U
('. de Candolle. Une pomme anormale 19
V
Lenglet. Visite à Floraire 94
Visites de Campagne.
A. Chalet. Campagne Vernet, a Cara-Presinges . . 124
P. RoQuiEU. Domaine de Bel-Air 125
Visites de Cultures spéciales.
I^. Ma.sson. Campagne Emile Gautier, à Cologny ... 29
E. Rexevier. >) de Loriol, à Fronteuex .... 83
.1. Elsenberger. » Paccard, à Cologny 84
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en APICULTURE.
55'"e Année
N° 1
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BUI^I^KTIN
DE LA
iociété d'Horticulture
DE GENEVE
o
Paraissant
chaque mois
o
j Cotisation annuelle
j 6 francs
o -
o 18SS-1910 o
Les Membres de la Société qui n'auraient pu effectuer le paiement
de leurs cotisations lors de la présentation de la quittance postale,
sont prévenus que le soussigné se tiendra à leur disposition, à
l'Assemblée générale annuelle, courant février.
H. MARTIN
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Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
raitre dans le numéro suivant. - Elles se paient sur le Bremier n° iustificatif
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GENÈVE
fOISirJBE ElSr 1806
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIP Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGKB
Avis de la Rédaction 1
Extrait d^s procès-verbaux. Séance du Comité
1" décembre 1909 2
Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 12 janvier 1910 3
Nouveaux Bégonia semperflorens .... 4
Dimorphotheca aurantiaca 6
Un bel exemplaire de Quercus pedonculata
(avec cliché) "7
Toujours la chlorose des arbres fruitiers . . 8
Chronique horticole 9
Congrès international d'horticulture de Bru-
xelles. — Cours pour jardiniers. — Arbo-
retuui des Barres. — Exposition nationale
d'aviculture 11
Bibliographies 15
Catalogues reçus 16
* * *
E. Gaille,
1^. Lenglet.
E. GiROD.
s. MOTTKT.
.1. W.
J. WOLK.
Réd.
Communiqués.
F. Lenglet.
Réd.
Aux Membres de la Société d'Horticulture de Genève,
A ses dévoués collaborateurs,
Aux Sociétés correspondantes
et à l'occasion de sa 10""" année de fonctions,
le Rédacteur de ce " Bulletin "
leur adresse ses vœux les plus sincères et ses remerciements
pour leur collaboration.
Tout changement d'adresse doit être transmis de suite à la
Rédaction du Bulletin, " Le Pavillon „ Grand-Saconnex, Genève.
— 2 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du l^"" décembre 1909
Présidence de M. Forestier.
Sont présents : MMj^ Champendal, Martin, Deche-
VRENS, Renevier, Dufour, Prodolliet, Luthi, Simmler,
Gaille.
Correspondance. — Lettre d'invitation du Cercle des
Jardiniers de la Rive droite pour son banquet annuel du
4 décembre. M. le Président Forestier y représentera la
Société.
Lettre de M. Pittet, président de la XV'^ Division (horti-
culture) à l'Exposition fédérale d'agricultwe, priant la Société
de faire parvenir à tous ses membres un appel aux amateurs
et horticulteurs.
Ordre est donné au Rédacteur de faire l'expédition de
ces circulaires par la poste, le Bulletin de décembre excé-
dant la limite du poids toléré pour les imprimés.
Lettre de M. Éureau, de Lyon, demandant l'envoi d'un
certain nombre de Bulletins contenant le compte rendu de
sa Conférence sur le froid industriel appliqué à la conser-
vation des fruits.
Lettre du Bureau préliminaire pour la fondation de
l'internationalisîiie à Grsiveuhsige, Hollande, demandant les
documents de nos Expositions internationales. Nécessaire
sera fait par le Rédacteur.
Décisions. — Sur le vu des certificats obligatoires, une
médaille de vermeil grand module sera décernée à M. Marc
Rue liai ']divd\n\ei\ campagne Borel à Pressy, Vandœuvres
pour ses 20 ans de bons et loyaux services.
Une assemblée de la Commission d'organisation de
l'Exposition est décidée pour le 15 décembre. Il sera
demandé aux Présidents des différentes Commissions un
rapport sur l'organisation de leurs travaux pour constituer
un dossier complet en vue des organisations futures.
M. Martin, président de la Commission des finances et
M. Renevier, » » » » de loterie, dé-
posent de suite leurs rapports.
Le Vice-Secrétaire : Eue. Gaille.
— 54^
— 3 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 12 Janvier 1910
Présidence de M, Forestier, président.
Présents : MM, Champendal, Martin, Pilloud, Luthi,
Renevier, Dechevrens, Dufour, Wittwer, Prodolliet
et Lenglet.
Correspondance. — Il est donné connaissance des
démissions de MM. Byrde et Bippus. Ce dernier qui est un
des plus anciens membres de la Société sera proposé en
raison des services rendus pour l'honorariat.
Candidatures. — M. Louis Morel, propriétaire, route
de Lyon, Genève, présenté par MM. Martin et Wolf,
M. Angot-Lamy, constructeur à Méru, Oise, présenté
par MM. Wolf et Martin.
M. F. Nagbls, horticulteur à Wilryck, lez-Anvers,
présenté par MM. Wolf et Forestier.
M. W. Pfitzer, horticulteur à Stuttgart, Allemagne,
présenté par MM. Wolf et Forestier.
Ces candidats sont immédiatement reçus membres
effectifs de la Société.
Décisions. — Une allocation de 10 francs est votée en
faveur de l'Exposition organisée par l'Union avicole gene-
voise.
M. le 1*"' Vice-Président Champendal représentera
la Société au banquet de l'Association des Jardiniers de la
Rive gatiche_,3i Chêne, le 23 Janvier.
Propositions. — Une Commission composée de MM.
Champendal, Martin, Charnaux et Wolf est chargée de
proposer un cahier des charges pour les annonces du
Bulletin.
Le Comité se réunira le samedi 29 Janvier pour prendre
connaissance des Comptes-rendus financiers de l'exercice
1909 et de l'Exposition et arrêter l'ordre du jour de l'as-
semblée générale annuelle.
Le Secrétaire: F. Lenglet.
^#4 —
4 —
FLORI CULTURE
Nouveaux Bégonia semperflorens
ORSQUE l'on se reporte au temps de
l'apparition des premiers Bégonia sem-
perflorens il y a 25 ou 30 ans,, l'on re-
mai-que de suite les progrès accomplis
dans ce genre et le chemin parcouru.
Déjà le Vernon, ou semperflorens
rouge, mis au commerce par la maison
Thibaut et Keteleer à Sceaux en 1888
fut un très grand progrès, car il nous
dota du coloi'is rouge qui manquait
encore ; ce beau gain eût un succès énorme. C'est de cette
date que part véritablement l'engouement pour ce genre de
plantes ; engouement bien compréhensible quand on songe
qu'une fois plantés, ces Bégonia restent toujours propres
et demandent fort peu de soins. C'est depuis cette époque
qu'on commença à remplacer par des B. semperflorens les
Géranium en corbeilles, plates-bandes, etc., qui à la suite
d'étés pluvieux étaient toujours décimés par des maladies.
Ensuite parurent les B gracilis, le rose d'abord, le rouge
ensuite, puis des améliorations ; le Lumineux, le Berna,
etc. Dans l'intervalle les formes naines propres aux mo-
saïques firent leur apparition, le Bijou, le Triomphe des
Belvédères qui sont encoi-e employés, mais sont délicats
pour l'hivernage et le bouturage.
Enfin il y a trois ans parut le B. semperflorens Gloire
de Châtelaine, obtenu par l'Ecole d'horticulture de Genève
qui vint détrôner tous ses devanciers à fîeurs roses : mais
il manquait encore un bon rouge !
Notre collègue Luthi nous le fit admirer l'automne der-
nier à notre belle Exposition au Bâtiment électoral, en
compagnie de plusieurs autres gains très méritants qui
obtinrent d'emblée un énorme succès; ces nouvelles va-
riétés proviennent toutes du B. Gloire de Châtelaine fécondé
par les différents semperflorens en usage dans les garni
tures.
— 5 —
Comme chacun le sait, ce lot obtint un prix d'honneur
et le prix spécial Marc Micheli ; la Commission de floricul-
ture de la Fédération des Sociétés d'horticulture de la Suisse
romande décerna des certificats aux variétés suivantes :
Heloelia. Le plus beau dans les rouges pour la pleine
terre et le pot, c'est sans contredit la meilleure obtention
dans ce coloris ; cette variété excessivement florifère est
robuste tout en restant compacte ; elle ne porte pas de
graines et ne possède que des fleurs mâles, par contre elle
se t'ait très facilement de boutures et se conserve parfaite-
ment bien l'hiver.
Perle genevoise. Port particulier, tiges et fleurs érigées,
ces dernières grandes, rondes, d'un joli colori rose tendre
satiné, va bien au soleil et à l'ombre, en pleine terre et en
pot et feia l'admiration dans les jardins et sur le marché ;
se reproduit facilement de boutures.
Flambeau. Grande et belle plante à végétation luxu
riante, fleurs énormes, d'un beau rouge, en forts capitules ;
elle feia tout son effet dans les grands motifs ou parterres
où il doit être planté plus espacé que les autres B. semper-
florens en général.
Bronze. Cette plante est entièrement rouge, les feuilles
le deviennent au soleil, les fleurs rouge sang sont portées
sur de multiples tiges ; plante rustique se plaisant à toutes
les expositions en pleine terre.
Brasier. Coloris très voyant, rouge cramoisi brillant,
plante demi-naine, étalée, propre à faire de magnifiques
bordures et mosaïques, se i-eproduit facilement de boutures
ou par division des pieds.
Enfin le plus nain Tapis rouge de 0'"10 à 0"^15 de hau-
teur. Il fait un effet charmant en mosaïque, bordures légères
où ses milliers de fleurs rouge sang clair se succèdent pen-
dant toute la belle saison. Cette variété est beaucoup plus
robuste que les variétés tout à fait naines qui ne passent
que difficilement l'hiver et demandent pour cela des soins
constants ; son bouturage est facile, il donne de nombreuses
boutures.
Edouard Girod.
— 6
Dimorphotheca aurantiaca
JORS de notre Exposition de septembre, les amateurs-
Ij^i de bonnes plantes se sont trouvés vivement intéressés
en présence d'un petit lot d'une Composée, présenté
par notre collègue, M. Emile Saxod, jardiniei'-chef de la
campagne Martel à Bellerive. 11 s'agissait du Dimorpho-
theca aurantiaca dont la Revue horticole de 1909, page 523,
donne une belle planche coloriée et la description suivante
de M. S. Mottet :
« Le D. aurantiaca est fort anciennement connu, car il
a été cultivé, au moins en Angleterre, pendant plus de
quarante ans, entre la fin du XVIIP et le commencement du
XIX^ siècle. Mais la plante est restée si longtemps aban-
donnée ou perdue qu'il y a plutôt lieu d'accordei' à la pré-
sente introduction toute la valeur d'une nouveauté. Elle est
due, d'après le Gardener's Chronicle (1905, part. 11, p. 127,
fig. 45), à la maison Bar et fils, qui a reçu les graines de
l'Afrique centrale au commencement du présent siècle.
« Voici la description qu'en donne M, Mottet : Plante
vivace en seri'e, annuelle en culture, haute de 20 à 25 cen-
timètres, presque glabre dans toutes ses parties, à l'amifi-
cations principales en rosette, étalées, puis ascendantes, et
devenant par la suite très rameuses. Feuilles radicales, les
plus grandes, assez épaisses, presque charnues, longues
de 10 à 12 centimètres, lai'ges de 2 à 3, lancéolées, gra-
duellement rétrécies en pétiole ailé, ai-rondies au sommet
et très largement sinuées-dentées. Fleurs (capitules) termi-
nant les dernières ramifications et se succédant aussi long-
temps que dure la végétation, pourvues de longs pédon-
cules à peine striés et finement pubescents ; larges de 6 à
8 centimètres, à ligules d'un beau jaune orangé, particu-
lièrement chaud et luisant, relevé d'un petit cercle brun
foncé entourant le disque qui est jaune ; involucre formé de
deux rangs de bractées légèj'ement inégales, les internes
un peu plus courtes, toutes lancéolées aiguës et pubes-
centes-glanduleuses ; fleurons rayonnants au nombre de
25 à 30, bisériés, femelles, obovales, graduellement rétrécis
en onglet étroit et assez fortement ciliés, présentant au
sommet 3 dents très petites et rapprochées. Fleurons du
disque tubuleux, hermaphrodites, jaunes, à 5 petites dents
brunes. La floraison a lieu, selon l'époque du semis, de
mai-juin en août septembre.
« C'est, dit M. Mottet, -une des plantes à traitement an-
— 7 —
nuel les plus remarquables qui aient été introduites depuis
plusieurs années et des plus précieuses pour l'ornementa-
tion estivale des jardins. Les qualités maîtresses du D. au-
rantiaca sont, tout d'abord, le coloris extrêmement gai et
brillant de ses fleurs, leur abondance, leur longue succes-
sion et leur aptitude à s'épanouir toutes grandes en plein
soleil. Terrains bien ensoleillés, chauds et plutôt secs. »
Leur culture comme plante annuelle est la même que
celle des Calendvla , appelés vulgaii-ement Souci.
m
Un bel exemplaire de Quercus pedunculata
Notre Canton possède quelques beaux échantillons
d'arbi-es d'ornement et il y a un réel intérêt horticole et pa-
'■iT-»^X^^iK^^^^'/^.'iL-t..Atésf'd!itl^i^ .£jt>iiàiAj&^-f
.:^-T;-^^.:^^nV :-
Quercus pedunculata.
triotique à les mettre en relief comme l'a fait M. Henri/
Correvon dans son admirable ouvrage intitulé Nos arbres,
et surtout quand ces exemplaires, placés dan» des condi-
tions de milieux favorables, donnent par leur aspect et leur
— 8 —
feuillage, une décoration vraiment harmonieuse aux sites
environnants.
Le Quercus pedunculata dont nous reproduisons le cli-
ché est visible dans la superbe propriété de M. le baron de
Rotschild à Pregny. Il se détache bien comme un véritable
roi des forêts sur ce fond sombre de Cedrus deodora.
Son port majestueux, ses branches bien étalées, un peu
tortueuses, à écorce brune paraissant presque noire
suivant les effets de lumière, ses feuilles à pétiole court ou
presque sessiles, profondément lobées, leur teinte plus ou
moins claire donnent à l'ensemble de la pejouse sur laquelle
il est placé un décor féerique.
L'horticulture ne peut qu'être des plus reconnaissante
à ces amateurs fortunés de conserver et d'entretenir dans
toute leur magnificence ces vénérables échantillons de l;i
Flore indigène. J. W.
Toujours la Chlorose des arbres fruitiers
S'il est une maladie donnant du fil à retordre aux ama-
teurs d'arbres fruitiers, c'est bien cette satanée chlorose.
Tous les praticiens sont d'accord pour vous dire que les
traitements au sulfate de fer ne donnent pas toujours le ré-
sultat voulu, car la composition du sol joue un rôle impor-
tant pour l'assimilation du fer. Outre, que les injections
sous épidermiques sont fort délicates pour une personne
n'ayant pas l'habitude des arbres, leur emploi est souvent
aléatoire, le sulfate de fer en neige répandu, même en
masse, à la surface du sol reste absolument inefficace dans
les terrains où le calcaii-e abonde.
Je m'empresse de donner pour ce qu'il vaut et avec;
l'espoir que quelques collègues l'essaieront, un procéiié qui
m'a très bien réussi l'an dernier sur un poirier de Rous-
selet d'été complètement chlorotique et qui s'était montré
rebelle à tous les traitements précédents.
Depuis quelques années, j'avais en réserve un petit
sac contenant quelques kilos de limaille de fer pi'ovenant
de la forge voisine. 11 me vint à l'idée d'en distraire un kilo
que j'ai semé au mois de février 1909 sur toute la surface
occupée par les racines de mon poirier chlorotique, quinze
— 9 —
jours après cette limaille complètement oxydée fut enfouie
par un léger labour à la tiiandine.
Dès la pousse du printemps, j'ai remarqué que mon
poirier se présentait sous une meilleure apparence que les
années précédentes et durant tout l'été, je n'ai renaarqué
sur lui aucune trace de chlorose, bien au contraire, jamais
il ne m'avait donné un feuillage aussi luxuriant.
Comment cette limaille a-t-elle agi? Je ne puis encore
me l'expliquer. Toujours est-il que mon poirier est guéri.
8i des collègues voulaient tenter le même essai, je leur
demanderai de bien vouloir me faire part des résultats
qu'ils auront obtenus. J. Wolf.
Chronique Horticole
Exposition Nationale d'Aviculture
Une Exposition nationale d'avicaltiire aara lieu au Bâtiment
Electoral du 10 au 14 l^'évl■i^'^ prochain.
Nous faisons tous nos vœux pour la réussite de cette Exposition
et nous engageons vivement tous nos collègues à la visitei'.
Notre Comité a reçu avec tristesse la démission d'un de nos plus
anciens collègues, que nous aimions rencontrer dans nos assemblées
générales, celle du papa Bippus, En souvenir de ses longues années
passées dans la Société, notre Comité l'a nommé membre honoraire.
Nous ne doutons pas que cwite marque de sympathie doimée à un
de nos plus anciens collègues ne reçoive l'approbation de tous lors de
l'Assemblée générale. F. L.
Les fleurs coupées du Littoral méditerranéen.— Les
expéditions de colis postaux de fleurs pendant l'Hiver 1908-1909 à
destination de la France, de l'Angleterre, de l'Allemagne et de la
Suisse, ont été de :
Gare d'Antibes (Novembre 1908 à j'iin 1909) 110 41G cn\\s,
Gare d'Hyères (Octobre 1908 à Mai 1909 179 796 -
Gare de Nice 310 677 —
Gare de Cannes 233 962 —
Gare Golf Juan-Vallauris 44 26i —
Total 879 115 colis
Pendant l'hiver précédent (1907-1908), ces mêmes gares n'avaient
expédié que 735 350 colis L'augmentation en faveur de la dernière
saison a donc été de 143 765 colis.
— 10 —
Marchés d'arbres fruitiers en Allemag'ne. — L'arbori-
culture se développe formidablement en Allemagne. Il y a mieux que
les marchés aux fruits qui se propagent dans des proportions énormes;
les syndicats d'arboriculture préparent maintenant des marchés régu-
liers, bien ordonnés, d'arbres fruitiers, qui se tiendront aux époques
les plus propices.
Pour en assurer le succès, on a recours à la publicité des lieux et
jours où se tiendra le marché. Chaque producteur annoncera à
l'avance le nombre, la sorte et la qualité d'arbres fruitiers qu'il
compte exposer à la vente. Les amateurs feront connaître leurs
besoins, et la commission d'organisation ces offres et ces demandes.
Ce système donnera des garanties, car la commission du marché ne
recueillera les sujets qu'à bon escient.
La Société cantonale d'iiorticulturede Soleure a fêté
le 15 janvier dans une soirée familière, le 25"° anniversaire de sa
fondation.
La grande salle du « Rosengarten » était admirablement décorée et
c'est dans l'entrain et la gaîté que s'est déroulée d'un bout à. l'autre
cette fête de l'horticulture soleuroise, à laquelle étaient conviés les
familles des sociétaires et des représentants des Sociétés horticoles de
la Suisse allemande et romande.
De nombreux télégrammes et lettres de félicitations sont parvenus
à la Jubilaire et à son aimable Président, M. A.d. Wyss.
Une de nos plus anciennes Sociétés correspondantes, la Société
impériale d'horticulture d'Autriche, dont le siège est à
Vienne, vient d'être cruellement éprouvée par la mort de son Prési-
dent, M. le Comte Harrach de Rohrau. Grand amateur d'horticulture,
il avait su depuis son entrée à la présidence en 1^586, lui donner une
vigoureuse impulsion.
Nous exprimons à cette Société notre cordiale sympathie.
Arboretum des Barres. M. Maurice de T ilmorin, membre
honoraire de la Société nous communique qu'il offre en échange aux
jardins botaniques et amateurs un certain nombre d'arbustes prove-
nant de son Arboretum des Barres. Dans le nombre figurent beaucoup
d'introductions récentes et de semis, dont quelques-uns ne sont pas
encore nommés. La distribution des arbustes commencera enFèvi'ier,
Congrès international des Roses en 1 9 I O. Il aura lieu
cette année à Paris et sera organisé par la Société nationale d'horti-
culture de trance et la Société française dea Rosiéristes.
Questions soumises au Congrès :
!• De lasynonimie.
2" Des moyens à employer pour combattre les maladies cryptoga-
miques du Rosier.
— 11 —
3° Des meilleures variétés de roses mises au commerce en 1907.
4° Délimitation précise des termes à employer pour désigner les
diverses séries de Rosiers-tiges, suivant leur hauteur.
5° De l'influence particulière de composés de magnésium dans l'ali-
meulatiou du Rosier.
6° De l'emploi des Rosiers dans l'ornementation des jardin?.
Les mémoires préliminaires à ces questions devront parvenir avant
le 31 mars 1910, 84, rue de la Grenelle, à Paris.
Des récompenses seront attribuées aux meilleurs mémoires par les
soi'js d'une Gonmiissioii luixln des dr-.ux Sociétés.
Le Secrétaire du Congrès : G. Truffaut.
tia culture des aspergées à Chîètres. — La Société ano-
nyme pour la culture des asperges à Ghiètres a réalisé en 1909 un
bénéfice de 6061 fr. et distribuera du 6'Vo à ses actionnaires. En vue de
donner plus d'extension à l'entreprise, le capital va être porté de
90,000 francs à 250,000.
— ^î
Communiqués
A.vis de l'Ecole intercantonale d'horticulture, à Wâdenswil.
Cours pour jardiniers. — D:.ns la dite Ecole, il sera donné
un cours du lundi 31 Janvier à 10 heures du matin, jusqu'au samedi
5 Février.
Ce cours comprend les objets suivants : Taille des arbres fruitiers
(théorie et pratique), physiologie des plantes, maladies et insectes
nuisibles aux arbres et plantes de jardin, fumures potagères.
11 est demandé une finance de fr. 3 à chaque participant de ce cours
pension et logis sont à sa charge.
Inscriptions jusqu'au 26 janvier 1910, à la Direction de l'Ecole.
Nous avons reçu un programme cii'culaire dont nous extrayons
les principaux passages pouvant intéresser quelques-uns des membres
de la Société.
Cong'rès international d'horticulture de Bruxelles
{30 avril au 3 mai 1910)
Nous avons l'honneur de porter à votre connaissance qu'un Con-
grès international d'horticulture se tiendra, à Bruxelljs, dans les
premiers jours de mai 1910, à l'occasion de l'Exposition universelle.
Nous vous adressons, ci-annexé, le relevé des questions que se
proposent de discuter les diverses sections. Nous sommes persuadés
que, vu l'importance du programme élaboré en faveur de l'horticul-
tiu-e internationale, vous voudrez bien nous accorder votre précieux
concours.
*
— 12 —
Ainsi que vous pouvez le remarquer, le Congrès envisage, de la
façon la plus détaillée, toutes les branches de l'horticulture; il est à
souhaiter que les personnes autorisées à la matière participent aux
discussions du Congrès dont les résultats ne manqueront pas
défavoriser le développement horticole et le commerce avec les pays
voisins.
Le Comité est convaincu que les horticulteurs étrangers voudront
bien assister, aussi nombreux que possible, au Congrès international
de 1910, témoignant de la sorte à leurs collègues belges, tout l'intérêt
qu'ils leur portent.
Les rapports sur les questions proposées par les différentes sec-
tions et que l'on désire voir publier au préalable, doivent être adres-
sées au Secrétariat, avant le 1^' février 1910. Les documents de
l'espèce parvenus après celle date pourront être lus ou résumés lors
des séances et insérés, en substance, dans les procès-vei-baux.
Comité organisateur.
Président :
M. le baron E. de Kerchove d'Exaerde, sénateur, Bruxelles.
J'ice-présidenfs :
MM. De Smet, Arthur, président de la Chambre syndicale des Horti-
culteurs belges, Ledeberg (Gand),
Lambeau Firmin, orchidophile, président de la Société royale
Linnéenne, Bruxelles.
Secrétaire général :
M. le comte Adrien de Ribaucourt, président de la Fédération des
Sociétés horticoles du Brabant, avenue Louise, 79, Bruxelles.
Secrétaire adjoint :
M. Rodigas, Edgar, attaché au Ministère des Colonies, 229, rue de la
Consolation, Bruxelles.
Trésorier :
M. le Comte de Villers, Th., propriétaire, trésorier du Comité national
pour le progrès de l'horticulture, à Conjoux (Ciney),
Liste des questions soumises au Congrès
Première section. — FRORICULTURE.
1. La germination des orchidées.
2. Expériences de tloriculture.
3. La forcerie des plantes à fleurs au point de vue commercial
dans les différents pays.
a) La façon de procéder ;
b) Les résultats obtenus.
Deuxième section. — ARBORICULTURE FRUITIÈRE.
1. Verger national. — Arbres étalons porte-greffes. — Stud-Book.
— Catalogue rationnel des arbres fruitiers.
- 13 —
2. Culture des fruits de luxe. — Conservation des fruits par le
froid ou autres procédés.
3. Métlîode pour combattre les maladies et insectes nuisible» atta-
quant les arbres fruitiers.
Troisi^.me section. — CULTURE MA.RAICHÈRE.
1. Expériences en culture maraichèr-^.
3. Monographies des cultures spéciales.
3. Organisation des voies de communication et des moyens
de transport pour arriver à écouler facilement les produits de
la culture maraîchère, tout en amenant l'extension de celle-ci.
4. Etude sur l'organisation des marchés et débouché».
5. Les fabriques de conserves alimentaires comme régulatrice! du
marché.
6. Les conserves alimentaires au point de vue familial.
7. Etude sur la production et la sélection des graines en culture
maraichère.
8. Influence de la culture maraichère au point de vue social et au
point de vue de l'exode rural.
Quatrième section. — SCIENCE ET VULGARISATION.
1. Réformes à introduire dans les programmes des exposition» inter-
nationales, nationales et locales.
2. Stations de recherches scientifiques horticoles.
3. Enseignement horticole à tous les degrés :
à) Aux jeunes gens ;
b) Aux jeunes filles ;
c) Aux adulte?.
4. Ligues et associations ayant pour but la vulgarisation de
l'horticulture.
5. Rôle de la Presse, des tracts, etc.
6. Nomenclature horticole. — Gomment y mettre de l'ordre. —
Catalogue des variétés.
7. Documentation.
Cinquième section. — ÉCONOMIE HORTICOLE
(Commerce — Transport — Association)
1. Les meilleurs moyens à employer :
a) Pour trouver des débouchés et faciliter la vente des produits
horticoles.
b) Pour soutenir la lutte svec les concurrence? étrangères.
2. Les meilleurs procédés d'emballage pour l'expédition des fruits,
des légumes, des fleurs et des plantes.
— 14 -
3. Le crédit dans les transactions horticoles. Les warrants et l'hor-
ticulture. Le crédit à l'exportation.
4. Les desiderata de l'horticulture en matière de renseignements
commerciaux :
a) Pour le pays ;
h) Pour l'étranger.
5. Transport rapide des produits de l'horticulture :
a) Que les transports de tous les produits horticoles soient faci-
lités autant que possible, tant au point de vue de l'accélération de
leur remise à destination qu'à celui d'une diminution des tarifs et
des frets ;
h') D'admettre les colis fleurs aux grands express internationaux ;
c) De supprimer le cubage des colis plantes dans nos relations
avec l'étranger;
d) De réduire les délais de livraison pour les envois plantes à
l'exportation et dirigés de l'intérieur vers un des ports belges ;
e) D'obtenir que la visite de la douane se fasse non pas à la fron-
tière, mais autant que possible au lieu de destination ;
f) De voir joindre à certains trains et à jours fixés des wagons
chauffés pour le transport des plantes;
fj) D'obtenir, enfin, des admit istrations de chemins de fer, une ma-
nipulation plus soignée et faite avec plus de précaution de la part des
agents désignés à cet effet.
Sixième section. — GÉNIE HORTICOLE.
1. Les plantations dans leurs rapports avec les besoins décoratifs
et physiologiques.
2. Vœux concernant l'arboriculture décorative et forestière.
3. Les plantations d'alignement.
4. La transplantation des grands arbres.
5. L'évolu lion dans la garniture florale des parcs et jardins (la
floriculture au point de vue cultural et commercial restant dans les
attributions de la section « floriculture »)•
6. Les divers systèmes de construction des allées et leur entretien
rationnel.
7. L'emploi judicieux et la construction rationnelle des rochers
dans les parcs et jardins.
8. Les plantations publiques dans les villes : organisation, statis-
tiques.
9. L'architecture paysagère dans les expositions.
10. Défense des intérêts communs de la corporation des architectes
et entrepreneurs de jardins; associations pour l'étude des droits et
des responsabilités, tarifs, séries de prix, cahiers des charges, etc.
11. Gomment former de bons piqueurs ? etc.
— IS-
IS. Type de jardin d'hiver à culture géothermique (chauffage
du sol).
13. Les serres roulantes.
14. Les toits-serres.
15. Ornementation végétale des pièces d'eau.
Septième section.— MATÉRIEL ET PROCÉDÉS SPÉCIAUX.
1. Influence de la lumière électrique sur les plantes.
2. Ethérisation des plantes, résultats acquis.
3. Utilisation du froid artificiel en horticulture,
4. La production du froid artificiel :
a) Pour petites installations;
6) Pour grandes installations.
5. Effets de l'eau chaude sur les arbustes destinés au forçage.
N.B. — Toute communication présentant quelque intérêt au point
de vue horticole sera examinée par la Commission d'organisation
qui décidera s'il y a lieu de la soumettre au Congrès.
Bibliographie
Un ouvrage qui ne devra manquer dans la bibliothèque de l'agri-
culteur, de l'horticulteur et dans le bagage scientifique du jeune
jardinier, c'est celui qui vient de paraître et dont l'auteur, M. le D""
Alfred Monnier, Professeur à l'Ecole cantonale d'horticulture de Châ-
telaine vient de faire don à notre bibliothèque.
Principes de Chimie horticole tel est le titre de cet
ouvrage conçu simplement, de façon à mettre à la portéede chacun les
principes qui sont indispensables pour l'emploi rationel et économique
des engrais et en particulier des engrais chimiques.
C'est un ouvrage de vulgarisation qui manquait dans notre petit
pays, et nous sommes reconnaissants à M. le D"" Monnier d'avoir bien
voulu combler cette lacune.
Lenglet.
JJu concours de bon g-oût. Les parterres de couleurs. — Des
Goûts et des Couleurs, il ne faut discuter, dit le proverbe. La Vie à la
Campagne, toujours en tête pour solutionner les questions pratiques
ou d'intérêt général, heurte de front cette idée en instituant un con-
cours qui a justement pour sujet et pour objet le fjoàt et les couleurs.
Dans son superbe numéro de Noël, elle nous présente, entre autres
merveilles, une subtile planche en couleurs reproduisant un parterre
de broderie Louis XIV sous trois aspects différents. L'une des trois
compositions a ses préférences en raison de ses grandes qualités, mais
— 16 —
nous aimf rions savoir si ses abonnés et lecteurs ratifieront notre choix,
c'eat-à-dire si la composition que nous préférons réunira le plus grand
nombre de suffrages.
Parmi tant de concours, celui de La Vie à la Campagne est d'une
intéressante portée, il excitera votre émulation à tous, amateurs et
professionnels en particulier, et gens de goût en général.
1000 francs de prix sont réservés à ce concours.
Pour y prendre part hâtez-vous d'acheter le numéro de Noël de
La Vie à la Campagne. Vous aurez l'avantage d'y trouver en plus,
sous une magnifique couverture en couleurs, un autre hors-texte en
couleurs et quantités d'articles passionnants, utiles et pratiques immé-
diatement applicables, et surtout de saison.
CATALOGUES REÇUS
Pour répondre à un désir qui nous a été bien souvent exprimé par
des sociétaires, le Bulletin annoncera désormais et gratuitement les
catalogues, prix-courants, circulaires, listes de plantes, dont deux
exemplaires seront adressés au Rédacteur du Bulletin de la Société
d'horticulture de Genève « Le Pavillon *, Grand-Saconnex.
Ces documents peuventêlreconsultés àla Bibliothèque delà Société.
Suisse.
Paul Kybourg:, rosiérisle à Epagnier, Neuchâtel. Catalogue
et prix-courant des variétés de Rosiers dans tous les genres, les plus
récemment obtenues.
Aug^uste Boccard, pépiniréiste « Le Pommier », Petit-Sacon-
nex, Genève. Catalogue des plantes spécimens de Conifères cultivées
dans l'établissement.
Etranger.
Ch. ]\loliD, Eouis Voraz, gendre et successeur, hort.-grainier,
8, place Bellecour, à Lyon. Catalogue général de semences de toutes
sortes.
F. IVag^els, ho.'-ticulteur-pépiniériste, à Wilryck-lez - Anvers,
Belgique. Catalogue illustré de plantes vivaces, Dahlia Cactus, Arbres
et arbustes d'ornement, etc.
Dammanu & O, à San Teduccio près Naples, Italie. Catalogue
illustré des plantes nouvelles et rares mises au commerce par la
maison.
E. IVeubert, horticulteur, Wandsbek près Hambourg, Cata-
logue illustré de Fougères et autres plantes nouvelles. Prix-courant
des bulbes de Lilium, Muguets, etc.
IMPRIMERIE NATIONALE, RUE ALFRED-VINCENT, 10
;m0
Année
N" 2
FEVRIER 1910
BULI^E^TIN
DE LA
ociétB d'Horticulture
DE GENKVE
o
o
o
Paraissant
chaque mois
o- 1855-1910 o
^
•-^"E^^
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée
générale pour le Dimaiiclie 20 février 1910, à 2 heures de
raprès-midi; Salle de l'Iustitut, Bâtiment électoral.
ORDRE DU JOUR
Ordinaire. Rapports administratifs et financiers. Elections du Co-
mité et des Commissions permanentes.
P. S. Le scrutin étant ouvert pendaut toute la durée de l'assem-
blép, les membres sont priés de signer le registre des présences et
réulamer leur estampille à l'entrée du local.
Le Comité recommande les présentations de produits horticoles.
Le Comité.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENEVE
Les annonces doivent être envoyées an plus tard lel""" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n." justificatif.
Suisse et zone: 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 35 cent, la ligne.
Tuyaux d'Arrosage
en caoutchouc et eu toile
Jets d'eau /^-^ 'ol\ Dhariots-
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61, Rue du Rhône - Genève - Rue du Rhône, 61
Téléphone 1838
ôôrr-eANNEK 2« Livralsoii FEVEIER 1910
BULLETIN
DE I.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
fOIMIDÉE Er>I 1866
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIB Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
* * * Avis du Comité 18
F. Lenglet. Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 29 janvier 1910 18
J. WoLF. Les hybrides de Gerbera Jamesoui (av. cliché) 19
Ch. DE BosscHERE. Quelques mots sur les Dahlia Cactus (avec
clichés) 22
J. WoLF. Une culture à encourager : Le Prunier en
haie fruitière 26
Réd. Nouveautés 28
Extraits. Recettes utiles 29
* * * Bibliographie 30
Réd. Expositions annoncées 31
Réd. Catalogues reçus 82
COURS DE TAILLE
Un cours public et gratuit de taille des arbres fruitiers
est organisé par la Société pour le Dimanche 5 mars
1 9 1 0, à 2 heures 30 de l'après-midi, dans les jardins de
la Société anonyme des cultures fruitières d'Ambilly.
Professeur : M. le chef de culture.
— m
m —
_ 18 —
Avis du Comité
Il attire l'attention des sociétaires sur V Assemblée géné-
rale annuelle du 20 février. Leur présence nombreuse au
scrutin pour l'élection du Conseil d'administration serait
pour les élus une preuve de confiance et un encouragement
à travailler au bien de la Société.
Il est fait un appel chaleureux à tous les membres pour
qu'ils présentent à cette assemblée, des plantes, fîeurs,
légumes ou fruits qu'ils jugeraient intéressants par leur
belle culture, leur beauté ou leur rareté, des comptes-
rendus d'expériences qu'ils aui-aient faites et qui pourraient
figurer au Bulletin. Le moindre effort recevra sa récom-
pense en fin d'année.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 29 Janvier 1910
Présidence de M. Forestier.
Présents : MM. Champendal, Martin, Witwer, Deche-
VRENS, LUTHI, SlMMLER, ReNEVIER, PiLLOUD, DuFOUR. PRO-
DOLLiET et Lenglet. -t- Abscut excusé : M. Gaille.
Correspondance. — h' Union horticole genevoise con-
voque une assemblée de délégués des Sociétés horticoles
du Canton pour examiner la situation de Thorticulture et
voir s'il n'y aurait pas lieu de reformer la Fédération gene-
voise.
La discussion étant ouverte, plusieurs membres prennent
la parole pour appuyer l'initiative, mais sans que le repré-
sentant de la Société ait à s'engager d'aucune façon sans
en référer au Comité qui préavisera pour soumettre le cas
s'il y a lieu, à l'Assemblée générale.
M. le Président Forestier est désigné pour représenter
la Société.
Il est statué sur quatre candidatures présentées par
MM. ProdoUiet, Desplands, Boccard, Luthi, Martin et
Wolf.
Ces candidats sont immédiatement reçus membres effec-
tifs de la Société.
M. Jules Micheli, député, maire de Jussy sera proposé
pour la Présidence d'honneur de la Société à l'Assemblée
générale annuelle.
— 19 —
M. Charles de Bosschere, d'Anvers sera proposé comme
membre correspondant.
L'éventualité d'un cours de taille est examinée pour le
dimanche 6 mars; des démarches seront faites de suite
par le Secrétaire.
Sous réserve de l'autorisation nécessaire pour disposer
de la Salle de l'Institut, la date de l'Assemblée générale
annuelle est fixée au 20 février 1910, à 2 heures de l'après-
midi.
L'ordre du jour en est arrêté comme suit :
lo Lecture et adoption du procès-verbal.
go Présentation de plantes, fleurs, fruits et légumes.
3» Présentation de candidats.
4» Délivrance de médailles pour années de service.
5° Rapport du Président sur la marche de la Société
pendant l'année 1909.
6» Rapport financier de l'Exposition.
7° Rapport du Trésorier sur la situation financière de la
Société au 31 décembre 1909.
8» Rapport et conclusions des vérificateurs des comptes
de l'Exposition et de la Société.
9<* Rapport sur la marche de la Bibliothèque.
10» Communications du Comité.
11» Propositions individuelles.
12» Election de 15 membres du Conseil d'administration.
13» Election du Président.
14» Nomination des différentes Commissions.
M. Wolf est désigné pour présider les élections qu'il
voudra bien organiser avec autant de célérité que l'an der-
nier. Le scrutin restera ouvert durant toute l'assemblée.
Le Comité enregistre avec regret la décision de M. Bulard
de ne pas se laisser reporter, pour causes majeures, comme
membre du Conseil. Le Secrétaire^ F. Lenglet.
Les hybrides de Gerbera Jamesoni
La culture de ces Gerbera hybrides est exactement la
même que celle du type. Les premiers hybrides ont été ob-
tenus par le curateur du Jardin botanique de Cambridge.
M. Lynch en fécondant le G. Jamesoni avec le G. mridi-
flora. 11 a opéré de nombreux croisements entre les hybri-
des obtenus et il a réussi à ajouter à l'écarlate orangé du
G. Jamesoni une série de couleurs nouvelles.
— 20 —
C'est à M. Adnet, l'habile spécialiste d'Antibes, que l'on
doit la création de cette race spéciale dite Gerbera hi/brides-
(race Adnet) qui a enthousiasmé le monde horticole dans
toutes les expositions où elle fut présentée.
Les hybrides de M. Adnet se distinguent par une flo-
raison ininterrompue pendant cinq à six mois ; les fleurs
portées sur des pédoncules longs et rigides sont d'une
Gerbera Jamesoni
Cliché obligeamment prêté par la 3Iaison Cardinaux et Corhet, Marchand graiiner
}iorticuUeur, rue Croix-d'Or, 1.
rare élégance et se conservent longtemps tant coupées que-
sur la plante vivante.
La ricliesse merveilleuse de leurs coloris va du blanc
pur au rouge violacé en passant par des tons délicieux de
jaune, orange, saumon, rose et rouge cerise.
Ces hybrides sont véritablement doués comme rusti-
cité ; leursî facultés de s'adapter à notre climat si variable
— 21 —
sont reconnues comme bien supérieures à celles du G. Ja-
meso/ii.
Ils aiment les situations aérées, au plein soleil, les
terres riches et profondes, légères et à sous-sol per-
méable.
Ils se multiplient par division ou par semis. Le premier
moyen n'est recommandable que si l'on veut multiplier une
plante dont on veut conserver les caractères précis.
Les Gerbera hybrides, variant avec une facilité remar-
quable, ménagent au semeur des surprises toujours agréa-
bles, c'est pourquoi le semis est un procédé plus rapide de
multiplication et s'adaptant mieux à la nature de la plante.
On sème en pots bien drainés dans un compost de : un
tiers de terre franche légère, un tiers de terreau bien dé-
composé, un tiers de sable à gros grains.
Il ne faut pas tasseï' la teri-e et disposer la graine verti-
calement, l'aigi'ette affleurant le sol. Une fois le semis ter-
mmé, le pot est plongé doucement dans un seau pour que
l'eau pénètre par imbibition ; on laisse égoutter puis le se-
mis est disposé sous couche ombrée jusqu'à la germina-
tion.
Dès que les cotylédons ont 1 ou 2 centimètres, les plan-
tnles sont repiquées en godets dans le même compost que
pour le semis. On donne une bonne mouillure à la grille
après le repiquage, puis ensuite les plantes repassées sous
châssis seront tenues plutôt au sec, car l'humidité ne con-
vient absolument pas au Gerbera.
Quelques semaines plus tard, les plantes ayant quatre
ou cinq teuilles peuvent être rempotées à nouveau ou si la
saison est suffisamment chaude on les confie directement
à la pleine terre.
Les Gerbera étant très avides d'azote, il faut tenir
compte de ce fait dans la plantation en pleine terre soit en
leur composant un sol dans lequel cette matière entre en
suffisance, soit en leur donnant des engrais liquides très
dilués.
Cultivés en pots, les Gerbera hybrides donnent en hiver
une floraison ininterrompue lorsqu'ils sont rentrés en serre
tempérée.
J. WOLF.
--^mB^'
Quelques mots sur les Dahlia Cactus'
ous les genres de Dahlia procurent
des- plantes qui poussent vigoureu-
sement et consommant en peu de
temps une grande quantité de nour-
riture. C'est pour celte raison qu'ils
préfèrent une terre un peu forte et
très fertile leur procurant les élé-
ments nécessaires à cette croissance spé-
ciale. Ils réussissent parfois dans d'autres
sols pourvu qu'on leur fournisse les. élé-
ments qui font défaut.
Le sol doit être fumé avant la plantation,
avec du fumier de vache bien consommé. Il n'y
a pas à craindre que l'excès de fumiei- ne les
pousse à s'emporter en feuillage, car, il résulte
d'expériences faites à Wilryck, que c'est juste-
ment au fumier généreusement servi, qu'on doit l'abon-
dance exceptionnelle et la beauté des fleui-s.
Les Dahlia seront plantés dans un endroit découvert,
en plein soleil et à l'abri des vents, en laissant entre chaque
piedunedistancedelm.àl m. 50 eten plaçant les tubercules
à 0 m. 20 de profondeur. 11 ne faut pas les arroser après la
plantation.
Aussitôt que les jeunes pousses sont en formation on
les préserve des atteintes de leurs ennemis acharnés, la
courtillère et la limace, en encerclant les jeunes plantes
avec de vieux tuyaux de poêle débités en sections de
0 m. 10.
Une fois que les plantes ont pris un certain développe-
ment, elles seront munies d'un échalas qui facilitera le pa-
lissage des jeunes pousses.
Quand les boutons se montrent, ils reçoivent les visites
fréquentes des forficules ; il faut leur faire une guerre in-
cessante en les prenant par ruse, soit en disposant des pots
à moitié remplis de mousse et placés sens dessus-dessous
au sommefdes tuteurs, soit en déposant entre les plantes
de Dahlia, des tiges creuses de roseau coupées en tronçons.
Ces pièges seront visités le matin et les insectes écrasés.
Il y a certains insectes qui se développent en grand
nombre grâce à la chaleui-, notamment les pucerons noirs
' Extrait d'une brochure sur les Dahlia-Cactus par Charles de
Bosschere.
— 23 —
et verts et l'araignée rouge ; les soufrages préventifs sont
recommandés contre cette dernière. Quant aux pucerons
on en a prom[)tement raison avec le jus de tabac.
Une pratique à recommander aux amateurs consiste.à
couvi'ir le sol, surtout si la saison est chaude et sèche, d'une
couche de fumier de toui'be de quelques centimètres d'épais-
seur. Non seulement cette couche maintiendra le sol dans
un état de fraîcheur constant, ce qui est très favorable au dé-
M"® Marc Mieheli, plante de tenue irréprocliable, très tiuiiboncle, se cou-
vrant absolument de fleurs parfaites, à ti^es raides. Coloris rose (très
tendre à centre blanc, teinte exquise. Excellent pour la fleur coupée.
veloppement des racines, mais les arrosages et les pluies
en décomposant ce fumier enti-aîneront dans les terres des
éléments nutritifs immédiatement assimilés par la plante.
L'obtention des fleurs d'exposition. — Pour obtenir de larges
fleurs, comme celles qu'on voit aux exj)ositions, on sup-
Nnte de la Rédaclio». Ces clichés gracieu.sement prêtés par notre
collègue M F. Nayc s, le spécialiste réputé d'Anvers représentent
trois des f)lus réce-ntes nouveautés de Dahlia Cactus admirées dans
sou magnifique lot à notre Exposition de Septembre.
— 24 —
prime, dès leur formation, un certain nombre de pousses
et de boutons, afin de concentrer toute la vigueur de la
plante sur ceux que l'on conserve. Voici, en peu de mots,
comment on procède :
Perle anversoise, fleur très élégante, corps des pétales laque anglaise,
bouts plus larges à teinte noyée comme dans un bain de cristaux rose
tyrien; cœur de la fleur jaune d'ov très beau: l'endroit du pétale où les
deux teintes se marient, en se fondant harmonieusement, est nuancé,de
ponceau étendu comme une poussière.
La tige se termine par un bouton, celui qui donne tou-
jours la plus forte fleur ; tout pi'ès de ce bouton se voient
deux autres boutons accompagnés cbacun d'un bourgeon,
ou bien deux boui-geons ; on les supprime aussitôt que
— 25 —
possible. Ce sont les bourgeons situés plus bas qui se ra-
mifieront ; sur les nouvelles ramifications, on procède
exactement de la même façon. De la sorte, les ramifications
partent d'en-bas et la plante ne dépassera pas une certaine
Brutus, plante vigoureuse, très floribonde; tleur énorme; extrémité des
pétales recourbée en vrille; jaune indien ombré; cœur orangé, pointe
rose carminé; base des pétales jaune de perse.
hauteur. Les fleurs obtenues à la suite de ce traitement
aui'ont bénéficié de toute la sève et auront acquis un déve-
loppement exceptionnel.
Il faut prêter la plus grande attention à cette opération
■qui est la plus importante de toutes, et poui- ainsi dire la
- 26 -
seule qu'il y ait lieu de faire. Il faudra, bien entendu, cou-
per les tiges ou les ramifications qui ont terminé leur flo-
raison ; en d'autres termes il faudra soigner la toilette des
plantes jusqu'à la fin de la floraison.
L'hivernage des tubercules. — Lorsque les premières gelées
ont atteint les feuilles et les fleurs, il faut procéder à l'enlè-
vemenl des tubercules, de préférence par un temps sec et
clair. On coupe les tiges à environ 20 centimètres du sol ;
après avoir enlevé ia souche, on la débarrasse de la terre
et la place sous un hangar, afin qu'elle ait le temps de res-
suyer ; on aura soin de munir- chaque touffe d'une étiquette
afin de conserver sûrement le nom de toutes les variétés ;
le désordre qui pourrait naître de la négligence aurait des
conséquences désagréables pour le cultivateur ou l'ama-
teur. Les tubercules sont placés ensuite dans un lieu sec,
aéré et à l'abri des gelées qui s'annoncent souvent de bonne
heure.
Si les tubercules sont places dans des abris, il convient
de les couvrir d'une couche de sable sec qui les maintien-
dra dans leur état de fraîcheur habituel et les préservera
de trop d'humidité.
Ch. de BosscHERE,
Membre corresf).
de la Société dliorliculitire de Genève.
Une culture à encourager
I<e Prunier en haie fruitière
Un de nos agronomes les plus compétents, citait àer-
mèremeni dans \e Joui'/ial d' A gr/cultu/-e suisse^ à propos
de la fumure des arbres fruitiers, une phrase qui devrait
donner à réfléchir : « Maintenant que la vigne donne un
produit de plus en plus aléatoire, il faut se vouer à la cul-
ture rationnelle des arbres fruitiers pour obtenir cette
excellente et hygiénique boisson qu'on appelle cidre >■>.
Complètement d'accord avec l'auteur de ces lignes, nous
ajouterons que l'avenir lui donnera raison si l'agriculture
locale voulait bien comprendre qu'il y a quelque chose à
faire avec les arbres fruitiers. — Dans les Bulletins des
années précédentes, nous avons maintes fois insisté sur
certaines cultures fruitières pouvant êti-e entreprises en
grand et avec succès dans nos régions, notamment celles
— 27 —
du Groseiller à grappes, du Cassis, des Pommes et Poires
précoces. Il y a des détails imparfaitement connus dans
cei-taines cultures et je crois de mon devoir d'en ajouter une
de plus à celles déjà décrites.
Celle du Prunier conduit en haie fruitière. Et pourquoi t
parce que les deux variétés, les plus demandées, par la
confiserie et la consommation locale sont justement celles
convenant le mieux à celle culture.
Pour ma part, je ne connais aucune forme pouvant faire
produire à la Reine Claude verte et à la. petite Mirabelle des
fruits aussi nombreux et colorés, que celle en haie. Ses
principaux avantages peuvent être résumés : en rapidité et
précocité de production^ abondance et beauté des fruits.
Il n'y a là rien d'étonnant, quand on veut bien se donner
la peine d'observer ce qui se passe et compai-er la diffé-
rence frappante existant entre ces deux variétés cultivées
sous cette foi-me ou sous celle à haute tige.
Dans la liaie fi'uitière, les fleurs se trouvant situées au
centre de celle-ci, se trouvent donc et pour leur plus grande
partie protégées des gelées, la structure particulière des
branches et leur enchevêtrement paralysent complètement
les effets du vent ; quant à la facilité de la récolle elle est
indiscutable ; i! n'y a presque plus de fruits avariés par la
chute, ils peuvent être ramassés à la main et dans des con-
ditions parfaites pour l'expédition ou la vente diiecte au
consommateur.
J'ai même fait l'essai avec des variétés de Prunes comme
Goutte d'Or de Coë, Kirke et Berudge et hanchement au
moment de la récolte, c'est un plaisir pour les yeux en obser-
vant ces différentes variétés mélangeant leurs fruits jaune
d'or et bleu foncé.
Je recommande vivement cette forme comme clôture on
rideau à proximité d'une habitation ; impénétrable, elle a
encore l'avantage de ci-oître et prospérer dans les terres les
plus médiocres.
J'ai cité la précocité de sa production; en effet la troi-
sième année de plantation elle commence à produire pour
suivre ci'escendo chaque année suivante.
Point n'est besoin de faire des travaux d'installation et
de plantation coûteux. Un simple fossé de minage de 1"' de
large sur 0"" 70 de profondeur dans lequel on plantera des
sujets greffés sur Saint- Julien pour les sols argileux ou sur
Mirobolan, sujet très résistant à la sécheresse et peu exi-
geant sur la nature du sol.
On utilise des scions d'un an de greffe qu'on plante sur
une seule ligne à 0" 60 les uns des autres et dans les mêmes
— 28 —
conditions que pour les arbres fruitiers ; un bon paillis en-
tretiendra le sol dans d'excellentes conditions la première
année.
La taille de plantation consistera à rabattre les sujets
à la hauteur de 0'" 50 au-dessus de la greffe; elle a pour
but de favoriser le développement des yeux de la base en
bourgeons vigoureux et pour obtenir de suite une haie bien
garnie à partir du sol. Les tailles suivantes se feront sans
grande précaution en vue de foi'mer la chai'pente de la haie,
les rameaux sont croisés entre eux, attachés avec quelques
brins d'osier.
Pour ce genre de culture, il importe d'arriver dès le
début à provoquer la sortie de nombreux bouquets de fruits
sur des rameaux très courts, et ce n'est que par des pince-
ments l'éitérés et appliqués, dès le début de la végétation,
dans le cœur même du bourgeon herbacé qu'on maintien-
dra une production soutenue.
Il est de toute nécessité de ne pas se laisser envahir par
les gourmands, assez fréquents sur les arcures des bran-
ches ; ils seront ravalés sur leur empâtement à l'état her-
bacé.
Ces haies recevant l'air et la lumière à profusion sont
au moment de la récolte chargées de délicieux fruits verts
ou jaunes d'or ; c'est un véritable i-égal pour les yeux et le
palais, mais au point de vue pratique, c'est encore mieux,
car elles paient en beaux deniers sonnants, le peu de place
qu'elles occupent. J. Wolf.
\^ —
NOUVEAUTES
La Rose « Entente cordiale »
Paimi la grande quantité de Roses nouvelles mises au
commerce cette année, nous tenons à signaler tout particu-
lièrement celle qui porte le nom de « Entente cordiale »
lancée par l'habile semeur lyonnais, notre collègue M. J.
Pernet Duchei-.
Cette rose qu'il avait déjà obtenue en 1902, est issue de
de M"'^ Abel Châtenay multipliée par Kaiserùi Augusta
Victoria.
L'arbuste vigoureux, produit de grandes fleurs pleines,
de forme régulière, d'un coloris très doux, blanc soufré,
marbré blanc, avec l'extrémité des pétales légèrement
teintée carmin.
— 29 —
La Rose « Entente cordiale » sera une bonne acquisi-
tion pour la fleur coupée.
La Rose (( His Majesty »
La Revue horticole belge signale la Rose hybride de
thé « His Majesty » mise au commerce par MM. Samuel
Me Gredy et fils, rosiéristes, à Portadovvn (Irlande), comme
étant une des plus belles roses cramoisi foncé.
La plante de croissance vigoureuse donne des fleurs
bien dressées, de belle dimension ; c'est l'une des Roses
les plus suavement parfumées.
Elle a été surnommée la « Frau Karl Druschkt » cra-
moisie, à cause de sa ressemblance comme forme et tenue
avec cette Rose si réputée.
Leucantlienium « Etoile d'Anvers ». — Le Leucanthe-
mum « Etoile d'Anvers ") mis au commerce, il y a quelques
années, par la maison Nagels, d'Anvers, est une des va-
riétés les plus remarquables de cette riche catégorie de
plantes vivaces. Ses fleurs, qui possèdent deux rangées de
ligules d'un blanc pur, faisant bien ressortir le disque
jaune, ont une superbe allure. Elle possède au plus haut
degré les qualités de vigueur et de floribondité qui carac-
térisent ces plantes : ses fleurs, supportées par de longs
pédoncules rigides, font un très bel effet dans les gerbes et
elles se conservent longtemps dans l'eau.
Ces plantes sont très faciles à cultiver et s'accommodent
à peu près de tous les terrains et de toutes les expositions.
Recettes utiles
Le sulfocar])onate de potasse comme insecticide
souterrain. — Cet agent puissant n'est pas assez connu pour
combattre dans les jardins les larves ou vers qui s'attaquent aux ra-
cines ou encore les pucerons qui hivernent sur les racines ou dans les
écorces, comme le Pucerori lanigère des Pommiers.
Pour son emploi facile, il faut diluer le Sulfocarbonate à raison de
300 à 400 grammes pour 100 litres d'eau; on versera, suivant le cas,
de 10 à 30 litres de cette solution dans une cuvette au pied des arbres
à traiter.
Lia destruction des limaces et limaçons. — M. Paul
Noël, directeur du Laboratoire d'entomologie de Rouen indique le
procédé suivant pour la destruction de ces mollusques.
— 30 —
« Ce produit, c'est l'insecticide par excellence, l'arsénite de cuivre,
qui n'a pas de goût, qui n'est pas soluble et qui tue limaces et lima-
çons.
« Voici donc comment j'opère pour détruire les limaces : je prends
1 kilogramme de gros son de Blé, j'y ajoute 100 grammes d'arsénite
de cuivre et j'ajoute environ deux verres d'eau, de façon à faire une
pâte bien homogène ; j'en fais des boulettes de la grosseur du poing
et je place ces boulettes dans les couches à semis et dans tous les
endroits ravagés par ces mollusques. En une semaine, tout est détruit.
« Je fais même des galettes qui peuvent se conserver indéfiniment
et qui sont faites de la façon suivante: Dans i kilogramme de son,
j'ajoute iOO grammes d'arsénite de cuivre, de l'eau et de la gomme
arabique en quantité suffisante pour obtenir une pâte dont je fais des
galettes de 100 grammes environ que je fais sécher au soleil.
« Il suffit d'humecter ces galettes au moment de s'en servir. Elles
ne moisissent pas et se conservent très bien,
« Ce procédé est excellent et je suis heureux de le faire connaître;
le seul inconvénient qu'il pourrait présenter, ce serait peut-être d'em-
poisonner les volailles qui mangeraient des limaces mortes. Mais,
jusqu'à présent, aucun cas ne s'est présenté; on peut, du reste, y
remédier facilement. •
Bibliographie
Dons reçus pour la Bibliothèque de la Société
Lies Fraisiers remontants, par l'abbé Touraine. Ouvrage
de 110 pages avec 8 figures noires et 1 planche en couleurs. Edité par
la Librairie horticole, 84 bis, rue de Grenelle, à Paris. Prix : 1 fr. 50
franco, 1 fr. 60.
Actuellement, le Fraisier remontant à gros fruits étend sa produc-
tion à toute la belle saison, si l'on sait du moins lui donner les soins
particuliers qu'il réclame.
Aucun auteur n'avait consacré à sa culture un ouvrage spécial où
seraient signalées les difficultés qu'elle peut présenter et indiquée
la méthode permettant d'obtenir d'excellents résultats.
C'est cette lacune que vient combler, en répondant à une nécessité
de l'heure présente, le petit livre de l'abbé Touraine, les Fixùsiers re-
ynontants, dont le sous-titre : étude vécue par un spécialiste, caracté-
rise bien l'allure. En homme de métier, l'auteur nous initie aux divers
soins nécessités par cette race de Fraisiers, à laquelle il a voué une
particulière affection, et dont il nous raconte, de façon simple et très
claire, les moindres détails de culture. C'est là un travail de vulgari-
sation excellent, dont le style familier fera encore mieux comprendre
la pratique qu'il recommande, à la généralité du public, heureux de
— 31 —
savoir enfla obtenir en loulea saisons un fruit aussi savoureux que la
Fraise.
L'Elevage du ver à soie à la portée de tous (pelit ma-
nuel de sériciculture pratiqué), par M"" L. Rousseau, avec préface de
M. A. Mozzicouacci, directeur de la Station séricicole d'AIais. Bro-
chure de 32 pages petit in-8 (12 X 18 cm.) illustrée de 13 figures et
4 photogravures hors texte. Editée par la Librairie horticole, Sibis,
rue de Grenelle, à Paris. Prix : 0 fr. .50, franco, 0 fr. GO.
L'ouvrage de M™" L. Rousseau est un petit manuel de sériciculture
pratique à la portée de tous, dans lequel est exposé en un style clair
et sans prétention, les principes rationnels de l'élevage des vers à soie
et les avantages pécuniaires que l'on en peut retirer. Aux fermiers et
aux jeunes filles de la campagne, aux amateurs de travaux rustiques,
à tous les gens ayant quelques loisirs, la lecture de ce livre est re-
commandée, car l'élevage du précieux insecte leur constituera en
même temps qu'une occupation agréable, une source de revenus
appréciable.
Après une intéressante préface de M. Mozziconacci, le distingué
professeur régional de sériciculture, directeur de la Station séricicole
d'AIais (Gard), l'ouvrage résume en cinq chapitres les notions élé-
mentaires de l'élevage du ver à soie à toutes ses périodes, ses mala-
dies, son rapport, etc.; 13 gravures et 4 photogravures aident à la
compréhension du texte déjà si précis.
Expositions annoncées
IViee. — Exposition de la Gôte-d'Azur et de la Riviera, organisée
par la Société d'agriculture de Nice, et ouverte à l'agriculture, l'horti.
culture et à l'acclimattaion du 23 au 27 mars 1910.
Antibès. — Mars-Avril 1910. — Exposition florale, horticole,
agricole et industrielle, organisée par la ville d'Antibes, sous la
présidence de M. R. Adnet.
Exposition fédérale d'horticulture à Cette en 19 lO.
— Les Sociétés horticoles de l'Hérault, du Gard et du Vaucluse^
groupées en Fédération, ont décidé de faire chaque année à l'avenir
une exposition fédérale horticole, à laquelle pourront prendre part
non seulement les Sociétés fédérées, mais encore les Sociétés ou
groupements horticoles, les particuliers, les horticulteurs et les repré-
sentants des industries et arts horticoles.
i 30 avril au 30 mai 1910.
Bruxelles (internat). Gonc. temporaires. , 24 au 27 septembre 1910.
f 29 octobre au 2 uov. 1910.
— (Congrès international) . . 30 avril au 3 mai 1910.
Budapest (internationale) 5 au 16 mai 1911.
— 32 —
Tarin (internationale) Mai 19H.
— (concours temporaire) .... Septembre 1911.
— — — .... Fin octobre 1911.
Montmorency. — 15® Exposition générale organisée par la
Société d'horticulture, d'agriculture et de botanique du Canton de
Montmorency, du 3 au 11 septembre 1910, dans le jardin de l'Hôtel
de Ville d'Enghien.
Kxposition internationale de Besançon. — La Société
d'horticulture du Doubs, ouvrira à Besançon, en 1910, à l'occasion
des fêtes données en l'honneur de M. le Président de la République,
les 13, 14, 15 et 16 août inclusivement, une Exposition internationale
des produits de l'Horticulture, de la Viticulture, de l'Apiculture et des
objets d'art ou d'industrie qui s'y rapportent.
L'Exposition sera inaugurée par M. le Président de la République.
Tous les horticulteurs, professionnels ou amateurs, industriels,
fabricants de tous articles se rapportant à l'objet de l'Exposition
sont, sans distinction de nationalité, invités à prendre la plus grande
part possible à cette Exposition.
Le programme détaillé, mentionnant les différents concours et les
récompenses à décerner, sera adressé à toutes les personnes qui en
feront la demande au Président de la Société, 1, rue Gambet<a, à
Besançon (Doubs).
Catalogues reçus
Suisse
A. Canlinaux et Corbet, Louis Corhet, successeur, rue de la Groix-
d'Or, 1, Genève. — Si j'avais... un jardin. Manuel d'horticulture
et prix-courant de graines et plantes.
Ed. Girod-Vannod, horticulteur à Vésenaz, Genève. — Circulaire des
Bégonia semperflorens nouveaux mis en vente par l'établisse-
ment.
Pinkes et Homann, à Rorschacb, lac de Constance. — Catalogue de
leur matériel spécial pour le nettoyage des arbres fruitiers.
Etranger.
Pape et Bergmann, Quedlinburg. Allemagne. — Prix-courant des
■graines de plantes nouvelles otlertes pour ce printemps.
CJi. Petrick, horticulteur à Gand, Belgique. — Prix-courant de
plantes nouvelles pour massifs. Plantes à feuillages et à fleurs
pour serres.
Dubuiswn-Foubert, horticulteur à Fruges (Pas-de Calais). — Cata-
logue des nouveautés de Chrysanthèmes, Dahlias, Cannas, plantes
à massifs, etc.
Wilhelm Leid, cultivateur à Arnstadt, Thuringe. — Prix-courant de
semences potagères et de fleurs.
IMPRIMERIE NATIONALE, RUE ALFRED-VINCENT, 10
Année
N° 3
MARS 1910
BULL^ETIN
DE LA
QciétB d'Horticulture
DK GKNEVE
Paraissant
chaque mois
— o
o-
o
' Cotisation annuelle
I 6 francs j
o- — ■ o
o 18S5-1910 -o
adresses utiles
Président de la Société :
Trésorier „
Secrétaire „
Bibliothécaire
M. F. Forestier, Tour-de-l'lle, à Genève.
M. Henri Martin, rue de la Poste, 1, Genève.
M. F. Lenglkt, La Chapelle sur Carouge près Genève.
M. Ch. F.-Charnaux, rue de l'Ile, Genève.
La Société a un compte de chèques et virements postaux-
sous ce titre :
SOCIÉTÉ D HORTICULTURE DE GENÈVE I. 266.
Annonces : M. 0. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier rt" justificatif.
Suisse et zone: '2Q cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 2d cent, la ligne
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MARS 1910
BULLETIN
DE I.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
f01SriDBEEKri860
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
F. Lenglet. Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 29 janvier 1910 33
J. W. Cours de taille du 6 mars 85
K. Chouet. Nos jardins en hiver 35
J. WoLF. Nécrologie. J. Decorges (avec portrait) ... 37
Réd. Extrait des procès-verbaux. Assemblée géné-
rale du 20 février 1910 38
F. Forestier. Rapport présidentiel . 43
C. Martin Rapport des vérificateurs des comptés de
et Furet. l'Exposition et de l'exercice 1909 48
H. Martin. Compte-rendu financier de la 34' Exposition.
» » » pour l'exercice 1909 . 49
Réd. Expositions annoncées 51
Réd. Catalogues reçus 51
Réd. Offres et demandes de place ........ 51
Ce numéro a 20 pages de texte. Le rapport sur la Bibliothèque est reniioyé en Avril.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 3 Mars 1910
Présidence de M. Forestier.
Sont présents : MM. Champendal, Martin, Dufour,
Gaille, Renevier, Dechevrens, Simmler. Luthf, Char-
naux, Prodolliet , et Lenglet.
En ouvrant la séance, M. le Président rappelle la perte
que vient de faire la Société en la personne de M. Louis
Decoi^ges, un de ses plus anciens membres, qui fut récem-
— 36 —
certes, plies sont nombreuses; le Sapin d'abord, toujours-
fier, il donne à nos jardins avec sa chaude verdure un as-
pect de bien-être où se mêlent les feuillages plus clairs
de la Laurelle, du Troène, du Buis aux mille feuilles, de
quelques Conifères à formes et coloris si variés.
Que de fois parcourant notre banlieue, je me suis arrêté,
alors, que tout était morne et silencieux, devant un petit
coin de jardin, à contempler son entrée encore toute verte,
formée d'un dôme ou de hautes haies de Laurelles ou
d'Ifs taillés avec soin ; devant cette campagne de maître,
j'ai contemplé ces grands groupes verts, placés à gauche
et à droite d'un perron, ils sont là, immobiles comme des
sentinelles; puis par-ci par-là, se détachant sur la neige
blanche, un Houx avec ses baies rouges, un Laurier thym
grelottant sous la bise et plus loin, près d'un bassin rempli
de feuilles mortes, quelques touffes de Bambous balançant
au vent leurs tiges effilées. Et d'autres plantes dont les
noms ne sont point inconnus, les Aucuba verts et pana-
chés, les Fusains si gracieux et variés, les Berberis, Co-
toneaster qui ornent les rocailles, puis les petits Daphné,
les Lierres, les Mahonia faisant luire aux pâles rayons
solaires, leurs feuilles toujours saines et luisantes. Dans les
pelouses, aussi je voyais parfois de superbes Magnolia
isolés ou bien par petits groupes, semblant se cacher parmi
les feuilles jaunies tombées à terre, quelques Véronique,
Choisya, Osmanthus, le tout formant un frappant contraste
avec la nature endormie.
Et à regarder tout cela, telle avenue bordée de planter
à feuilles persistantes, tel autre site encore plein de ver-
dure, je trouvais un charme séduisant, étrange; je ma
sentais moins solitaire et moins frileux aussi.
Enfin décembre, janvier et février disparaissent,... l'on
oublie déjà le tourbillon des fêtes,... l'on recommence à vivre
un peu. Qu'il fait bon alors, par les belles après-midi enso-
leillées, se chauffer au soleil; suivre les premiers bour-
geons qui vont éclore; de chercher sous la neige ou cachée
par quelques feuilles mortes, la Rose de Noèl qui se rit de-
l'hiver, et même de temps en temps une petite Primevère
précoce, ouvrant sa pâle corolle en quelque coin chaud et
abrité. Et l'on trouve du plaisir, un nouveau charme à cette
nature qui se réveille, l'on aime son jardin et l'on se re-
prend à sourire aux beaux jours qui vont succéder aux
frimas. Ils ne peuvent cependant effacer les sensations-
douces et mélancoliques de la froide saison. E. Chouet.
37
Nécrologie
Louis DEGORGES
Encore l'un des nôtres qui s'en va : Liouis Deeorges, un des
plus anciens membres de la Société d'horticulture de Genève et parmi
les meilleurs, qui est décédé après une courte maladie à Pinchat,
le 26 février dernier. Sa mort causera, auprès de tous ceux qui l'ont
connu, de tous ceux qui eurent l'occasion de travailler à ses côtés, un
douloureux serrement de cœur, car il n'était pas de collègue plus sûr,
plus droit, plus fermement attaché aux traditions delà Société.
Louis Dégorges.
1844-1910
Sa vie entière fut consacrée au travail et au bien des autres ; elle
peut servir de guide aux jeunes, car elle fut tout à la fois un exemple
-et un enseignement.
Toute l'horticulture genevoise connaissait M. Decorges, on appré-
ciait en lui le travailleur infatigable, le jardinier émérite dans toute
l'étendue du terme, car chose assez rare à notre époque, il apparte-
nait à cette catégorie de travailleurs que l'on pouvait consulter sur
toutes les parties de notre beau métier, et avec quel désintéressement
ne mettait-il pas son savoir et sa longue expérience à disposition de
tous ?
^ 38 -
Dès son admission dans la Société d'horticulture de Genève en
1870, Louis Decorges y prit une place en vue par son intelligence
vive, avide de s'instruire, comme le prouve du reste toute sa carrière,
soit chez M. le docteur Lombard à Malagnou, soit dans la famille
Hochreutiner, qui déplore la perte non pas d'un serviteur mais plutôt
celle d'un ami et collaborateur précieux.
■ Parallèlement à ses devoirs professionnels, le défunt fut du nombre
de cette phalange d'hommes résolus qui donnèrent leur temps, leur
intelligence et leur ativité à leur Société, alors désemparée par des
rivalités intestines, et qui surent, par leur énergique autant que bien-
veillante intervention, lui rendre sa marche progressive.
Tour à tour il fut membre de son comité, vice-président, membre
du jury de ses expositions, président de la commission de rédaction
du Bulletiu, c'est surtout dans ce domaine que l'activité de notre ami
laisse des traces tangibles.
Dans la dernière solennité horticole que notre Société eut l'occa-
sion d'organiser en septembre dernier, Louis Decorges y prit une
part active comme premier vice-président du bureau de la 34* exposi-
tion. Rien ne faisait prévoir que ce collègue, estimé de tous par sa
parfaite urbanité nous serait ravi après quelques jours seulement de
maladie, alors que la Société venait de lui donner un touchant témoi-
gnage d'amitié en le réélisant membre de son comité.
Un nombreux cortège d'amis ont accompagné Louis Decorges à sa
dernière demeure le 1" mars ; les sociétés dont il faisait partie et ses
amis personnels avaient tenu à couvrir son cercueil de ces fleurs qu'il
avait tant aimées.
Que sa famille, et particulièrement son fils, notre cher collègue de
Tours, veuillent bien penser que Louis Decorges ne laisse parmi
nous que des regrets et qu'ils nous permettent de leur adresser l'ex-
pression de notre vive sympathie en agréant la reconnaissance de la
Société d'horticulture de Genève, à la mémoire d'un de ses membres
les plus dévoués.
J. WOLF.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée générale, du 20 Février 1910
tenue à la Salle de l'Institut (Bâtiment Electoral)
Présidence de M. François Forestier,
Ont pris place au bureau : MM. Jules Micheli, député, maire de
Jussy, Ghampendal, Martin et GailLe.
M. le Secrétaire Lenglet fait excuser son absence, ainsi que
M. Charles Martin, rapporteur de la Commission de vérification de»
comptes.
— 39 —
La séance est ouverte a 2 h. 30.
En quelques paroles parties du cœur, M. Forestier souhaite li*
bienvenue à M Jules Micheli et le présente comme Président d'hon-
neur de la Société d'horticulture de Genève. Dans un bel élan d'en-
thousiasme l'assemblée se lève et acclame le nouvel élu.
M. Micheli, très ému, remercie vivement de cette marque de sym-
pathie et pour le titre honorifique que la Société vient de lui décer-
ner. Il profite de l'occasion pour dire tout le plaisir qu'il a ressenti le
jour de Noël, en recevant la médaille d'or que lui a offert la Société
en souvenir de la 34» Exposition.
Présentations de Candidats
MM. E. Salrein-Ankele, J.-M. Choulet et Auguste Dsrtjaz, pré-
sentés par MM. Wolf, Gharnaux, Koller et Saxod, sont admis de suit©
au titre de membres titulaires.
Présentations de plantes, fleurs et légumes
.Turés : MM. Witwer, Prodolliet et Frédéric Delécraz.
1° Par M. Gustave André, jardinier au Château de GoUex :
12 variétés de légumes, parmi lesquelles on remarquait des Cardons
de Tours épineux, de beaux Salsifis, des Choux rouge Othello, variété
nouvelle hâtive qu'il recommande, différentes sortes de Choux de
Milan, de superbes Poireaux, un lot de Carottes et du Pissenlit amé-
lioré. Points 4.
2° Par M. Challet, jardinier, campagne Paccard à Cologny :
un joli lot de légumes en 10 variétés. Points 4.
3° Par M. Iinberti, horticulteur à Annemasse : une plante de
Prunus triloba magnifiquement fleurie. Point 1 V2.
40 Par M. Paul Roquier, jardinier, campagne Emile Ador à
Cologny : 3 mignonnes potées de Bégonia « Gloire de Loriaine » ;
3 superbes plantes de Bégonia « Rochford's masterpiece », variété
obtenue par Rochford d'un dimorphisme du Bégonia * Gloire de Lor-
raine »; elle donne des fleurs beaucoup plus grandes et d'une couleur
plus vive que le type. Points 3.
5° Par M. L,nthi, jardinier-chef, campagne Sarasin à Penthes,
Pregny ; 2 grosses potées de Bégonia « Gloire de Lorraine »; 1 belle
plante de Lycaste Skinneri, syn. Maxillaria s='>kinneri, Orchidée du
Guatemala fleurissant de Janvier à Mars, d'une longue durée. C'est
non seulement la plus belle espèce du genre, mais une des plus pré-
cieuses pour la fleur coupée. Points 4.
6° Par M. Saxod, jardinier-chef, campagne Martel à Bellerive :
1 pied de Phajus Humbollii (Rchb. f.), Orchidée pseudo-bulbeuse de
Madagascar, à tige très courte, terminée par un faisceau de leuilles
lancéolées; l'échantillon présenté était remarquable par la grandeur
— 40 —
et la beauté de ses fleurs jaune orangé, réunies en grappe sur une
hampe rigide; 1 forte plante abondamment fleurie de Gattleya Loddi-
gesii Harrisoniana, espèce très distincte à tiges peu élevées portant
deux feuilles. Les fleurs sont d'un beau rose tendre aveclabelle teinté
de jaune. Points 5.
M. le Président remercie vivement les présentateurs en souhaitant
que l'année qui commence soit abondante en apports, car ceux-ci font
le charme de nos assemblées.
Délivrance de médailles pour années de services
M. le Président remet, aux applaudissements de fous leurs collè-
gues, les récompenses prévues par les statuts pour longues années de
bons et loyaux services, à M. Gustave Ruchat, jardinier depuis
20 ans dans la campagne Borel, à Pressy, Vandœuvres, une médaille
de vermeil grand module; à M. «Jean Funlz, jardinier depuis 10 ans
chez M. de Gastaldi, à Fernex, Ain, une médaille de bronze.
M. Henri Martin, trésorier, après la lecture de ses rapports
fait uji pressant appel aux membres de la Société pour qu'ils ne votent
que des dépenses d'intérêt général. Il est en tous cas persuadé de la
possibilité de faire une Exposition aussi importante que la dernière
sans boucler par un déflcit en consultant le Hossier de chaque com-
mission déposé aux archives. On y relèvera de précieuses indications
sur les postes dans lesquels il serait urgent de faire des économies.
Les conclusions de ce rapport sont votées à l'unanimité avec des
remerciements et applaudissements chaleureux pour le dévoué cais-
sier de la Société.
Communications du Comité
M. le Président propose en son nom la nomination comme membre
honoraire, de M. Henri ISippus, jardinier, un des plus anciens
membres de la Société et cela en raison des services qu'il lui a rendus
autrefois. Appuyé.
M. Charles de lîosschere, professeur d'horticulture à Anvers,
sur la proposition de la Commission de rédaction est nommé membre
correspondant de la Société.
Il est donné connaissance d'une lettre de M. Fréd. Ilenkel, de
Darmstadt, membre correspondant qui part en mission horticole au
Japon et priant la Société de lui adresser la correspondance, poste
restante, à Tokio, Japon.
Une lettre de la Société nationale d'horticulture de
France qui ouvre une souscription internationale en faveur des hor-
ticulteurs et maraîchers de la région parisienne victimes des inonda-
tions.
Sur la proposition du Président un bel élan de solidarité confra-
— 41 —
ternelle se manifeste dans l'assemblée qui approuve que la Société
participe à celte souscription pour une somme de fr. 100.
M. Chaiiipendal ayant proposé qu'une quête soit faite parmi
les membres présents, il en est ainsi fait; une boite circule et le pro-
duit qu'elle donne soit fr. 5S.80, ira grossir la somme offerte par
la Société.
M. le Président rappelle le Cours de taille public et gratuit qui est
organisé pour le Dimanche 5 Mars dans le jardin de la Société ano.
nyme des cultures fruitières d'Ambilly; il sera donné par le chef de
culture. M. Corsier. Il espère qu'un grand nombre de Sociétaires
se feront un devoir d'y assister.
Il est annoncé que l'Union horticole g-enevoise a pris l'ioi-
liative de convoquer les Sociétés horticoles du Canton à une réunion
qui a eu lieu au Café du Musée, pour discuter sur l'opportunité d'une
Fédération cantonale des éléments horticoles. M. le Président qui
représentait la Société donne quelques détails à ce sujet.
Election de 15 membres du Comité
M. Wolf qui était chargé de présider le scrutin avait établi un
registre des présences à l'entrée de la salle et une distribution d'es-
tampillas permettant la votation pendant toute la durée de la séance»
de sorte qu'au moment où l'ordre du jour appelait cette rubrique, les
résultats du vote étaient connus.
Ont fonctionné comme scrutateurs pour cette élection: MM. Lieh-
inann Ernest, Chouet, Perret-Gentil et Sehneebeli.
Estampilles délivrées, 72. Retrouvées, 71. Bulletins valables, 70.
Nul, 1. Majorité absolue, 37 suffrages.
Sont élus :
MM. DuFOUR, Fr. p. 70 suffrages. MM. Gaille, Eug., p. 69 suffrages.
Lenglet, Fr. 70 — Pilloud, Em. 69 —
Martin, H. 70 — Witwer, Fr. 69 —
Prodolliet, a. 70 — Champendal, 68 —
Renevier, E. 70 — LuTHi, Fritz. 67 —
f'ORESTIER, F. 69 — SiMMLER, Paul. 67 —
Dechevrens, 69 — Dégorges, L. 44 —
Venaient ensuite M. Gh.-F. Charnaux, qui obtient 3i suffrages et
M. Alfred Mùller, 2i suffrages; quelques voix égrenées.
Un second tour de scrutin devenant nécessaire, il est distribué
61 bulletins tous retrouvés, 8 sont nuls. Est élu à la majorité relative :
M. Ch. F. Chabnaux, par 44 suffrages. M. Muller en obtient 9.
Election du Président
Bulletins délivrés 62, retrouvés 62, tous valables.
M. François Forestier est réélu président pour l'année 1910
par 59 suffrages.
— 42 —
M. le Président remercie l'assemblée de cette nouvelle marque
d'amitié, en l'assurant qu'il fera tout son possible pour mener à bien
la barque de la Société d'horticulture de Genève. (Applaudissement s .
réitérés^.
IVoinination des Commissions permanentes
Les propositions étant faites au tableau noir, l'assemblée les rati-
fie par un vote à mains levées.
Commission des Récompenses
Apports aux assemblées générales (15 membres).
Floricnl.lin'H : MM. F. Witwer, W. Giddins, .Tohn Delkgraz,
IjEGuyek, Massino, Simmlrr et Auguste Lehmann.
CuUure polaf/ère : MM. Edouard Rey, Palluat, Ed. Pigijet,
F. DuFOUR et Auguste Mfalan.
Ârhoricidlure : MM. A. Delapierre, E. Saxod et Georges Boc-
CARD fils.
Commission des visites
(Campagnes et cultures spéciales :9 membres)
MM. E. Renevier, Masson, Charles Martin. P. Roquier, Auguste
Perdrisat, a. Chal-et, J. Elsenrerger, Ernest Lehmann et Fréd.
Delécraz.
Commission de rédaction du « Bulletin »
(7 membres)
MM. Champendal, Eugène Gaille, Lenglet, Louis Degorge.s,
F. LuTHi, Ed. PiGUBT et Emile Chouet.
Propositions individuelles
M. Pig-uet, demande quelques éclaircissements au sujet d'un ar-
ticle paru dans les journaux locaux annonçant qu'un Comité central
de l'horticulture était en voie de formation. M. le Président répond de
manière à satisfaire le préopinant.
M. Champendal propose de nommer une Commission chargée
de présenter à l'exécuteur testamentaire un projet pour les mesures à
prendre dans l'organisation du Concours Estalla.
M. Micheli, président d'honneur approuve l'idée, car, dit-il, la
dernière expérience est trop concluante pour ne pas être solutionnée
le plus tôt possible.
M. Serg-y, serait d'avis de renvoyer cette étude au Comité qui
nommerait s'il y a lieu une délégation auprès de M. Marias Estalln.
L'assemblée consultée approuve la nomination immédiate de cette
Commission qui est ainsi composée : MM. Micheli, Forestier,
Champendal, L,uthi, Saxod et Renevier.
La Séance est levée à 4 h. et demie. Rédaction.
&^.^§giâ*
— 43
Rapport du Président
Mesdames, Messieurs et Chers Collègues,
Suivant la tradition, je viens vous exposer à grands traits, les dif-
férentes phases de l'activité de notre Société pendant l'année écoulée.
A la fin d'une période aussi laborieuse, on aime à revivre les jours
passés, et se rappeler les événen.ents dent nous avons été les acteurs;
on aime aussi évoquer le souvenir des {)remiers pionniers de la
Société, et en leur adressant un témoignage reconnaissant nous
demander, si nous avons bien suivi le sillon qu'ils avaient tracé, avec
beaucoup de peines et un grand dévouement
L'année 1909 sera marquée plus particulièrement dans les annales
de la Société par notre 34' Exposition internationale d'horticulture,
qui a absorbé presque toute l'activité du Bureau de la Société, et tout
naturellement celle des Membres du Comité, et des Sociétaires nom-
breux {|ui ont fait partie des Commission?. Nous y reviendrons plus
loin.
Notre Société a été éprouvée d'une manière sensible par le décès
de membres, qui, s'ils n'assistaient pas régulièrement à nos séances,
étaient pour elle de fidèles amis. .Te veux nommer : M. Boissomias-
liayloii, d'Annemasse: M""" Percerai de Loriol, à Frontenex; M. Lin-
demneyer-GuvlhcvL à Vevey ; M. Ernest Piclel, banquier et M"' Amia
ISarrasin, à Pregny; puis, en dernier lieu, M. Edouard Bm(ieli,]arà\-
nier, fils d'un des doyens de la Société ; un aimable collègue, encore
plein do vie et d'entrain, lors de notre Exposition; et que la mort a
ravi brusquement à sa famille et à ses amis nombreux. Vous voudrez
bien vous lever, pour rendre un dernier hommage à ces regrettés col-
lègues, et me permettre d'adresser à leurs familles au nom de la
Société, l'expression de ses plus sympathiques condoléances.
28 Nouveanz Membres, sont venus à nous; c'est peu, relativement
aux services que la Société est appelée à rendre dans le domaine hor-
ticole: mais néanmoins c'est une preuve de vitalité continue, et nous
devons nous estimer satisfaits de ne pas voir notre effectif diminuer,
à une époque où toutes les Sociétés sont atteintes, plus ou moins, par
la Champignonmanie. Mais nous pouvons, et devons faire mieux
encore, et si la plupart d'entre nous voulaient faire un petit effort
pour le recrutement, le nombre des Membres effectifs augmenteiait
très certainement d'une manière sensible.
Comité. — Il a tenu 11 séances avec une moyenne de 9 présences;
à part l'organisation de l'Exposition, il n'a pas eu de questions impôt -
tantes à traiter, en plus des affaires courantes.
— 44 —
Assemblées générales. — Il n'y en eut que cinq au lieu des six pré-
vues par les Statuts ; elles furent très fréquentées car la moyenne des
présences, accuse 80 Membres, par contre, depuis quelques années,
elles ne sont pas fertiles en discussions, sur les sujets qui intéressent
le but de la Société. Est-ce que la faculté d'initiative fait défaut parmi
nos Membres, ou bien attendent-ils tout du Comité? Dans ce cas
celui-ci devra chercher à introduire à chaque assemblée, des sujets
d'actualité, qui donneraient lieu à des échanges d'idées ; sur le perfec-
tionnement des procédés de culture; l'amélioration des plantes, et la
propagation des meilleures variétés. Nos séances sont un peu mono-
tones ; que chacun de nous s'efforce d'y introduire quelques diver-
sions; ce sera grand profit pour l'instruction des Membres.
Les apports ont été moins nombreux que l'année précédente; cela
se comprend, par le fait de l'Exposition, qui a absorbé l'activité de nos
présentateurs fidèles ; 22 Sociétaires ont fait 33 apports, représentant
155 points (334 en 1908). Je veux néanmoins remercier chaleureuse-
ment tous ces collègues, qui se dévouent pour donner de l'attrait à
nos Séances; et souhaiter que leurs efforts fassent école, et se mani-
festent encore d'une manière plus tangible, au cours de cette année.
Visites de Campagnes. — La Commission a eu le plaisir de voir et
d'admirer deux propriétés, qui, à des titres différents, ont mérité des
éloges très flatteurs. C^e sont par ordre de date : Le 15 Août 1909, la
Campagne de M. Veriiel, à Carra près Presinges, dont le jardinier
M. Gottfried Sommer^ d'est révélé très expert dans les trois branches.
Le 12 Septembre, le Domaine de Bel-Air, à Chene-Bourg, dont le jar-
dinier-chef, M. DielricJt Berlhet, dirige avec beaucoup de science et
d'habileté professionnelles les admirables cultures maraîchères, d'une
grande importance.
Galtnres spéciales. — Les visites furent au nombre de quatre.
Le 15 Novembre, M. Dwpovt, jardinier de la Campagne Gautier, à
Colof/ny, montrait à la Commission sa belle culture de CJav/sanlhèmes.
Le 2 Mai, c'était M. Rug. Gaille, jardinier de la Campagne P. de Lo-
riol, à Fronteneœ, et le 23 du même mois, M. A. Cfiallel, jardinier, chez
M. Paccard, à Co'ogny, qui affirmaient leurs talents, dans la culture
des Calcéolaires Jnjhrkles. Puis enfin, le 9 Octobre, une délégation de
deux Membres visitait les pêcheries de plein vent de notre aimable
collègue M. A. Paris, à J'ert/ier. Les rapports parus dans le Bulletin,
ont démontré que les récompenses attribuées, étaient justement méri-
tées, et je me permets d'y joindre toutes mes félicitations.
Une récompense spéciale, sous la forme d'une médaille de Vermeil
a été accordée à M. Fritz Lidhi, jardinier chef de M. Albert Sarrasin,
à Penthes, pour améliorations apportées dans la construction des ser-
res à double vitrage.
Années de services. — Deux collègues ont reçu la récompense que
— 45 —
décerne la Société aux longs états de services, ce sont : MM. Riul
Roquier, jardinier depuis 10 ans de la Campagne Emile Ador, à Golo-
gny, et M. Pilloud^ jardinier depuis 1899 dans la propriété de
M. Emile Balland, à Montbrillanl.
Gonrs et Conférences. — Un seul cours pratique sur la taille des
urbres fn'itiers a été donné par l'habile professionnel qu'est M. Alfred
Bnjac, dans les jardins de l'Ecole Cantonale d'horticulture.
Les (Conférences furent au nombre de quatre. A l'assemblée du
^5 avril, ce fut d'abord M. Wolf qui nous initia sur les mœurs des
Insectes nuisibles aux arbres fruitiers, puis ensuite, c'est M. Lenglet,
l'ardent pomologue qui lui donne la réplique, en insistant sur l'en-
sachage des fruits.
A l'assemblée du 13 juin, c'était notre aimable et savant collègue
M, le D'' Ilochreutiner, Privat-docent à l'Université, qui nous a entre-
tenus, avec un réel brio et de profondes convictions, de l'Esthétique
des Parcs et Jardins.
Le 10 septembre, pendant la semaine de l'Exposition, nous eûmes
le plaisir d'entendre une Conférence scientifique du plus haut intérêt,
par M. Bureau, de la Société lyonnaise du froid industriel, sur V Appli-
cation du froid dans la conservation des Fruits ; à laquelle la magnifi-
que exposition fruitière de M. Ghasset, de Quincieux, donnait une
frappante actualité.
Le lendemain. Il septembre, nous inaugurions la première séance
de projections lumineuses horticoles, avec le précieux concours de
M. Ch. de Boscherre, prof, d'horticulture à Anvers, secrétaire de notre
Jury international, qui pendant plus d'une heure, fit défiler, devant un
auditoire absolument charmé, plus de 80 vues àes grandes Expositions
bilernaiionales d'horticulture.
Merci, à ces distingués amis, pour leurs excellentes leçons, et les
heures intéressantes qu'ils nous firent passer.
Visife à Floraire. — Profitant de la venue de la Société la Flore du
Jura, plusieurs sociétaires se sont rendus, le Dimanche 30 Mai, à
Chêne-Bourg, sur l'invitation qui nous fut faite par M. H. Correvon,
le propriétaire.
Les participants à cette visite au jardin alpin d'acclimatation, en
ont rapporté un souvenir émerveillé.
Bibliothèque. — Elle s'enrichit toujours par des dons, ou par des
achats annuels ; elle est considérée actuellement comme la plus impor-
tante, parmi les Sociétés similaires de la Suisse. C'est de l'argent uti-
lement dépensé pour l'instruction de tous; et nous constatons avec
satisfaction, qu'elle est très appréciée par nos jeunes membres. Les
facilités d'accès et la complaisance de notre Conservateur, qui se
dérange à n'importe quelle heure, sont autant de facteurs qui favori-
— 46 —
sent l'échange des volumes. L'édition d'un nouveau catalogue s'impo-
sera dans un avenir prochain.
Délégations. — Nous avions chargé notre Collègue M. Alphonse
Marlin, à Nyon, de nous représenter au Congrès de la Société pomo-
logiquc de France, qui tenait ses assises à Nancy, les 27 et 28 Sep-
tembre. Il l'a lait avec une réelle autorité, et d'une façon absolument
désintéressée; ce dont nous le remercions vivement.
M. Eugène Gaille a été désigné comme Juré à l'Exposition de
Chrysanthèmes, organisée par nos amis de la Société de la Côte ; et
comme il n'y a qu'à Nyon qu'on puisse admirer des cultures aussi
belles de la Reine d'automne, l'Exposition eut un succès légitime.
Offres et demandes de places. — Les bons offices de la Commission
de placement, ont contribué à faciliter de nombreux engagements»
mais )>our la bonne marche de ce rouage, il serait à désirer que les
personnes qui l'utilisent, fassent connaître aussitôt le résultat de leurs
démarches, pour éviter des correspondances inutiles.
Balletin. — La Commission qui s'en occupe avec un réel dévoue-
ment, trouve le moyen de ne pas dépasser les prévisions budgétaires,
ce dont nous devons la féliciter, en joignant des remerciements à notre
rédacteur, M. Wolf, pour les soins consciencieux qu'il apporte à l'ac-
complissement de sa tâche. Notre organe a paru en huit livraisons
au lieu de douze ; mais, il n'en forme pas moins, un volume in-8° de
192 pages, illustré de nombreux clichés. Le tout coordonné, complété
et présenté avec une exactitude de mise en pages, que vous avez cer-
tainement remarquée.
Finances. — Le Compte-Rendu de l'exercice, que va nous présenter
notre dévoilé Trésorier, accuse un déficit; après toutes les Exposi-
tions, c'est fatal. Vous voudrez bien vous joindre à moi pour remer-
cier M. Martin, de la ponctualité qu'il apporte dans la gestion de nos
finances, et pour l'ardeur qu'il met à défendre sa caisse, contre toute
dépense qui n'est pas d'un intérêt reconnu.
Notre 34" Exposition eut un succès moral complet ; de nombreux
Exposants suisses et des pays voisins, ont exposé des lots réellement
supérieurs, comme qualité et cult'.sre ; tel est le résumé de tous les
rapports de MM. les Membres du Jury. Nous aurions désiré le même
succès au point de vue financier, mais nous avions trop de facteurs
contre nous, malgré tout le dévouement dont ont fait preuve les Mem-
bres de la Commission d'organisation.
Annoncer une Exposition d'horticulture, après une série ininterrom-
pue de Jubilés et de fêtes, auxquels toute la population prenait une
part active, c'était beaucoup risquer. Et, cependant, les visiteurs sont
venus timides, hésitants au début, croyant avoir à contempler une
exposition banale ou du déjà vu ; mais une fois dans le cœur de la
— 47 —
place, ils étaient enchantés. Les derniers jours, la foule était littérale-
ment emballée par les merveilles horticoles réunies à l'intérieur et
autour du Palais Electoral. Deux jours d'ouverture en plus ; avec
l'appoint de la loterie ; le déticit était changé en un boni.
De cette exposition, il se dégage plusieurs leçons, qui ont été soi-
gneusement mises en note, pour l'avenir; et, entr'autres, ce fait, que
les Expositions horticoles, même les mieux réussies, ne doivent pas
être trop fréquemment répétées, pour ne point lasser le public, et vu
les coûteux frais d'installations qu'elles entraînent de nos jours. Loin
de penser que ces exhibitions deviennent inutiles; il est nécessaire,
au contraire, qu'elles aient lieu, mais à des intervalles suffisants, afin
que tout le monde puisse constater les progrès dans le domaine hor-
ticole, et au lieu de l'indifférence ; il y gagnera de la considération.
Il nous semble que nous remplirions encore mieux la tâche qui
nous est dévolue, en instruisant les travailleurs du sol ; en les encou-
rageant dans leurs efforts, et en instituant plus souvent des concours
spéciaux sur telle ou telle branche du jardinage. Des visites de cul-
tures ou de propriétés, et les apports de produits aux Assemblées
générales ; permettraient mieux de signaler le vrai mérite ; un des buts
principaux que nous poursuivons.
Mais, pour mener à bien toutes les améliorations qu'il y aurait
lieu d'apporter à notre programme nous avons besoin du coQcours de
tous, et nous vous demandons pour terminer. Mesdames et Messieurs,
non seulament de rester fidèles à la Société d'horticulture de Genève,
mais encore, de faire autour de vous un peu de propagande en sa
faveur. Plus notre association sera nombreuse, plus elle sera forte, et
à même de faire mieux encore, pour rendre intéressante à un plus
grand nombre de personnes, la belle et noble profession, de l'horti-
culture.
Je conclus, mes Chers Gollègnes, en exprimant à l'Etat et à laVille
de Genève, notre plus vive reconnaissance, pour l'intérêt qu'ils veulent
bien témoigner à notre Société; nos remerciements chaleureux vont à
notre Président d'honneur, M. Jules Micheli, jiour toutes les preuves
de dévouement dont il nous a entourés pendant la période fort longue
de l'Exposition. Merci aussi à tous les Membres de la Société, du
Comité et des différentes Commissions, pour le travail accompli en
commun et pour leur attachement à la Société d'horticulture de
Genève; à laquelle vont nos meilleurs vœux de prospérité et de réus-
site dans le présent et dans l'avenir.
F. Forestier, président.
Ce rapport fréquemment interrompu par les marques d'approba-
tion de l'assemblée est mis aux voix et adopté.
— ^^
— 48 —
Rapport de la Commission de vérification
des Comptes
Monsieur le Président et Messieurs.
La Commission chargée de vérifier les comptes de la 34* Exposi-
tion et de l'année 1909, a l'honneur de vous rendre compte de son
mandat. Elle a pointé minutieusement toutes les écritures avec les
pièces justificatives et en a constaté la rigoureuse exactitude. Etablis
^ous une forme simple, claire et pi'atique, les comptes de la 34' expo-
sition retracent fidèlement l'activité de chaque Commission. Le total
des dépenses de la 34" Exposition s'élève à la somme de fr. 21.007,
contre un chiffre de recettes de fr. 19.324,55, laissant ainsi un déficit
de fr. 1622,45.
Ce résultat est pour une très forte part la conséquence de trop de
générosité. En effet, nous avons pu nous rendre compte de l'énorme
somme attribuée dans les dépenses relatives aux invitations. Il pro-
vient aussi, pour une part, à la trop grande facilité avec laquelle on a
contresigné certaines factures. Ceci dit nous avons le plaisir de cons-
tater que le déficit de la 34" Exposition se trouve presque couvert au
moyen des encaissements de l'exercice 1909.
Recette? de l'année, fr. 6362,30
Dépenses — — 4987,40
Bénéfices — — 1375,40
Ce brillant résultat est la juste et légitime récompense du travail
ardu et opiniâtre auquel notre trésorier s'est livré. Qu'il reçoive ici
nos vives félicitations ainsi que l'expression sincère de nos senti-
ments de gratitude et de reconnaissance.
Résnmé:
Déficit de l'Exposition, fr. 1622,45
Solde en caisse de la société — 1375,40
» de déficit sur l'exposition — 247,05
(qui sera porté en compte nouveau sur l'exercice 1910).
En vous proposant de donner à notre trésorier pleine et entière
décharge de son excellente gestion, il nous reste le devoir de rendre
un hommage bien mérité au tact, à la haute compétence, et au dé-
vouement de chaque jour que M, Henri Martin a apportés dans l'exer-
•cice de ses délicates et laborieuses fonctions.
Genève, le iO février 1910.
Au nom de la Commission de vérification des comptes :
Les 7'appo)'teu7's :
Gh. Martin, L. Furet.
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DOIT
COMPTE-RENDU financier
Solde en caisse au 1" janvier 1909.
Cotisations
Retiré de la Banque Galopiu, Forget & G'"
Retiré de la Caisse d'Epargne ....
Intérêts des 20 lots 3 »,'o Genevois . . .
» du prêt hypothécaire ....
Subvention fédérale
Fermage du Bulletin
Vente de 2 diplômes
Recette diverses
Excédent des recettes Fr. 1375.40.
TOTAL .
Fr.
289.85
2082.70
1500.—
710.-
59.-
1000.-
605.-
60.-
3.-
53.25
5706.50
BILAN de la Société
ACTIF
Solde en caisse au 31 décembre 1909
20 Lots 3 7o Genevois
Dépôt disponible chez MM. Galopiu, Forget & C'\ .
Dépôt à la Caisse d'Epargne livret
> » livret Estalla ....
» , » dons et legs .
Capital placé sur hypothèque
TOTAL.
Genève, le 23 février 1910.
Fr.
Fr. C,
2100.—
1302.50
35.39
1774.30
23.70
20000.-
23543.04
pour L'ANNEE 1909
^^^^ • - ^-^— ^— — ^ ——
DÉPENSES
Bulletin: Rédaction, impression, expédition
Bibliothèque : Abonnements aux journaux, achats de livres et reliures.
Fruits moulés
Visites de campagnes : Concours de jardins et cultures spéciales
Cours e Jonférences
Apports ux assemblées
Médailles : décernées pendant l'année
Fédération : cotisations payées et indemnités aux délégués . . . .
Procès-verbaux
Frais de délégations
Frais de bureau et du Secrétariat
Emoluments au Conservateur et au Trésorier
Impressions
Matériel et mobilier
Location et chauffage des salles pour assemblées générales et de comité
Dons et cadeaux remis à divers
Avis mortuaire
Entretien de la tombe Fayolle
Assurance
Dépôt à la Poste
Placement : à la banque Galopin Forget & C"
» à la Caisse d'Epargne
Balance
TOTAL . . Fr.
au 31 Décembre 1909
PASSIF
L'avoir disponible de la Société au 1" janvier 1910 est de . . . .
Legs Estalla, Boissier, Galland, Velin, Micheli, Fayolle, intérêts
compris
AVOIR
Fr. C.
1260.90
243.85
17.50
121.50
112.50
155.-
83.10
176.05
50.-
69.-
96.90
175.—
15.-
40.—
60.10
30.-
2-
10.—
10.-
100.-
1559.-
600.-
1375.40
6362.80
Fr. C.
3437.39
20105.15
TOTAL
23543.04
Henri MARTIN, Trésorier.
— 52 -
Expositions annoncées
Suisse.
Exposition fédérale d'ag:rioulture à Lausanne, 10 au
19 septembre 1910. XV divisiou. Horticulture. Clôture des inscrip-
tions le l'»^ juillet. Les programmes et formulaires d'inscription peu-
vent être demandés au président de la division. M. Fréd. Pittet, horti-
culteur à Lausanne.
Etranger.
Ciermont-Ferrand (Puy de Dôme). Exposition du centre de
la France. Mai à octobre 1910. Le groupe VIII, horticulture générale,
organise quatre concours temporaires, qui auront lieu les 18 juin,
13 juillet, 6 août et 17 septembre, outre les concours permanents. Ces
concours sont internationaux ; terrains et emplacements sont gratuits.
Il n'est point organisé de concours et les produits étrangers sont exo-
nérés des droits de douane s'ils retournent à leur lieu d'origine aprè»
l'exposition.
S'adresser à la direction de l'Exposition, à Glermont-Ferrand.
Coulommiers (Seine et Marne). Exposition générale d'horti-
culture, du 17 au 19 septembre, à l'occasion du cinquantenaire de la
Société d'horticulture de Coulommiers. It u"est pas établi de pro-
gramme de concours. Les exposants étrangers sont admis.
Catalogues reçus
Suisse
Victor Valter & C», marchands-grainiers, Fusterie 4, Genève. Ca-
talogue général de graines et supplément dernières nouveautés flo-
rales.
Aloïs Nerger, pépiniériste à Colombier, Neuchâtel. Catalogue et
prix-courant des arbres fruitiers et d'ornements cultivés dans l'éta-
blissement.
Etranger
E. Lemoine & fils, horticulteurs, rue du Montet, à Nancy, France.
Nouveautés mises au commerce par l'établissement pour 1910.
OFFRES ET DEMANDES DE PLACES
On cherche à placer comme apprentis jardiniers, soit en maison
bourgeoise soit chez des horticulteurs, deux garçons de 14 et 15 ans,
forts et robustes.
Adresser offres à la Rédaction du Bulletin, sous les initiales
H. D. et L. T.
Un propriétaire de la zone demande un garçon jardinier à l'année.
S'adresser : Rédaction du Bulletin.
Imprimerie Paul Richteb, rue d"" Alfred-Vincent, 10
5^6 Année
N° 4
AVRIL 1910
BUJ.L^ETIN
DE LA
ociété d'Hopticulture
DK OKNKVE
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Paraiseant
chaque mois
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Cotisation annuelle
6 francs
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o- 1855-1910 •c>
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée
oéiiérnh» pour le Oiiiiaiiflio I T avril 1 îll O, à
;5i h. 30 de raprès-niiili, à la Salle «le l'Iiistitut.
Bâtiment Electoral.
ORDRE DU JOUR :
Or.liri:iin'. Kleclidti d'un membre du ('.(unité. — Cominuiiications.
Les présentations de plantes, fleurs et légumes sont chaudement
recommandées
Annonces : M. D. CAREY, rus du Mont-Blanc, 24, GENEVE
Les annonces doivent être envoyées au pins tard le l*"' de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier r." justificatif.
Suisse et zone: 20 cent; la ligne ou son espace. — Etranger : 25 cent, la ligne
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BULLETIN
DEC I.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
tOIsrr>EE El^J 18&&
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
F. Lenglet. Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 23 mars 1910 53
» Extrait dee procès- verbaux. Séance de Comité
du 6 avril 1910 54
E. Renevier. Rapport sur la Ribliothèque 55
J. W. Assemblée de la Fédération romande à Nyon. 56
F. Forestier, Rapport financier et projet de budget .... 59
J. W. A la Fédération horticole suisse allemande . 62
Divers. Les semis en pots et leur utilité 62
J. Chifflot. Obtention de graines chez quelques plantes
regardées comme stériles 63
S. POM. DE France. Enquête sur les fruits cultivés dans la région. 66
* * * Informations horticoles 67
Réd. Ribliographie 67
Réd. Expositions annoncées 68
Réd. Catalogues reçus 68
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 23 Mars 1910
tenue au Palais Eynard
Présidence de M. Forestier, Président.
Séance ouverte à 8 h.
Sont présents : MM. Forestier, Champendal, Pro-
DOLLIET, PiLLOUD, DeCHEVRENS, ReNEVIER, GaILLE, ChAR-
NAUX et Lenglet.
- 54 —
Se sont fait excuser pour cause de maladie : MM. Mar-
tin, LUTHI et DUFOUR.
Le procès-verbal de la précédente séance est lu et
adopté.
Correspondance. — De la famille de notre regretté col-
lègue Decorges, qui remercie pour la sympathie qui lui a
été témoignée à l'occasion de la perte cruelle qu'elle vient
d'éprouver.
De M. Charles Martin, au sujet du Concours Estalla.
Du Comité de la Fédération des Sociétés d' horticulture
de la Suisse j^omande qui annonce que l'Assemblée des
délégués se tiendra le dimanche 3 avril, à l'Hôtel des Al-
pes, à Nyon.
Sont désignés comme délégués :
MM. Champendal, Gaille, Piguet, Renevier, Martin,
Ch. Saxod et WoLF. Suppléant : M. Ernest Lehmann.
De M. Henry Correvon qui désire recevoir notre so-
ciété le dimanche 19 juin dans son établissement de Flo-
ral re.
Le Comité accepte avec empressement cette invitation,
les quelques collègues qui ont eu le privilège de visiter cet
établissement l'année dernière étant revenus ravis de leur
visite, nombreux seront ceux qui cette année voudront ad-
mirer les choses délicieuses que M. Correvon a su réunir
pour en faire le Florarium de la Suisse.
La Commission pour la revision du Concours Estalla
devra se réunir au plus tôt.
L'assemblée générale étant fixée au 17 avril, la séance
est levée à 9 h. 30.
Le Secrétaire : F. Lenglet.
Séance du Comité du 6 avril 1910
tenue au Palais Eynard
Présidence de M. François Forestier, Président.
Séance ouverte à 8 h. 30.
Sont présents : MM. Forestier, Champendal, Rene-
vier, Wittwer, Dechevrens, Pilloud, Luthi et Dufour.
Le procès-verbal de la précédente séance est lu et
adopté.
Correspondance. — De M. Jean de Bosschere qui se
— 55 —
recommande pour faire des chroniques sur l'Exposition de
Bruxelles.
L'Assemblée générale est fixée pour le dimanche
17 avril. Salle de l'Institut, Bâtiment électoral, avec l'ordre
au jour ordinaire.
M. Forestier annonce le décès de M"'^ Martin, épouse
de notre dévoué trésorier. Notre secrétaire est chargé de
faire part à M. Martin de la part que le Comité prend à son
chagrin.
L'« Association des anciens élèves de l'Ecole d'horti-
culture de Genève » qui vient de se constituer nous informe
de sa fondation et du désir qu'elle a d'entretenir de cordiales
relations avec notre Société.
M. Forestier donne un petit aperçu de la réunion de la
« Fédération des Sociétés d'horticulture de la Suisse ro-
mande » qui s'est tenue le dimanche 3 avril à Nyon et dont
le compte-rendu complet sera publié d'autre part.
Le Comité approuve le travail présenté par la Commis-
sion pour la revision du Concours Estalla et le soumettra à
l'Assemblée générale du 17 courant.
A l'avenir le Comité se réunira le V mercredi de cha-
-que mois, à 7 h. 30 du soir.
Séance levée à 9 h. 30
Le Secrétaire : F. Lenglet.
Rapport du Bibliothécaire pour 1909
--^^r^f^-
Ghers Collègues,
Selon l'usage, je viens vous présenter un petit rapport sur l'acti-
vité de notre bibliothèque en 1909. Je signalerai de suite, une notable
augmentation de sortie des volumes, une centaine ont été consultés
par nos sociétaires (70 en 1908). Il est très réjouissant de constater
que les jardiniers reconnaissent de plus en plus la valeur de notre
riche collection de livres, nous espérons qu'ils continueront à en user
toujours plus, il ne pourra qu'en résulter un grand progrès pour
l'horticulture. Gomme par le passé nous avons été favorisés par de
généreux donateurs. Qu'ils reçoivent ici tous nos remerciements. De
«on côté, le Gomité a acheté quelques volumes intéressants, ce sont :
Achats :
Les Broméliacées d'André, superbe volume de plus en plus rare,
d'occasion.
La Flore alpine^ texte d'Henry Gorrevon, avec de magnifiques
illustrations de Robert.
— 56 —
Les graines expliquées, de Gonfrin. Ouvrage très intéressant,
Aryus suisse de la presse, ùnvrSige très utile en vue des expo-
sitions.
Les abonnements ont été les mêmes qu'en 1908.
Dons :
De M. Vermorel, de Villefranche. Les ennemis des arbres fruitiers
et plantes cultivées.
Dé M. Albert Maumené. Quatre numéros spéciaux de saison de
La T le à la Campagne.
De M. Adolphe Van den Heede. Dart de semer; l'art de bouturer ;
l'art dé forcer : le Bégonia, culture et monographie. Choix des meil-
leures plantes pour appartements. Culture des Dahlias Cactus et
autres.
De MM. Éckstein et Stœhle. Fauna yermanica ; die Kafer des
Dentschen Reiches Deutschland' s Obstsorten.
De M. le prof. Alfred Monnier. Principes de chimie horticole.
150 sociétés ou journaux font échange de leurs publications avec
notre Bulletin. — M™' et M. Heim, les concierges du Palais Eynard,
méritent toute notre reconnaissance pour le dévouement et l'intéiêt
qu'ils portent à notre institution, qu'ils reçoivent ici tous mes remer-
ciements. — M. Wolf, notre dévoué rédacteur, continue à prodiguer
son zèle et son talent pour le grand bien de notre bibliothèque.
Edmond Renevier.
Fédération des Sociétés d'horticulture
de la Suisse romande
C'est à la « Société d'hurticulture de la Côte » qu'était dévolue la
mission de recevoir la « Fédération horticole romande ».
C'est donc à Nyon, dans la salle des séances de cette société que
l'Assemblée des délégués eut lieu le dimanche 3 avril dès 10 h. y-j da
matin, sous la présidence de M. L. Bonjour, président, assisté de
MM. de Reynold, Baudin, Forestier, Durand et Vieille-Schilt.
M. le Président souhaite une chaleureuse bienvenue aux nombreux
délégués des Sociétés fédérées, dont une seule n'était pas représentée,
celle du Val-de-Travers. Il salue avec le plus vif plaisir la présence de
deux délégués de la Fédération allemande : MM. Ed.Preistverck,çTé-
sident et V, Schumacher, ancien secrétaire.
Il remercie la « Soc. d'horticulture de la Côte » pour sa chaleureuse
réception.
La vérification des pouvoirs accuse la présence de 30 délégués re-
présentant 44 voix.
— 57 —
Le procès-verbal de l'Assemblée de Fribourg est admis après une
observation de M. Francey (Soc. d'hort. vaudoise).
Le rapport du Comité sur l'exercice de 1909, présenté par le secré-
taire M. Durand, relate avec brio le travail effectué ; en évitant les
longueurs, il sut en rendre la lecture attrayante. Il donne lieu à une
observation de M. Franceij, à propos de la répartition du subside
fédéral aux Sociétés.
M. Forestier, trésorier, lui répond que la répartition se fait d'après
le chiffre des membres annoncés par les Sociétés l'année précédente.
Pour éviter de faouvelles observations, M. Durand, secrétaire, pro-
pose que l'Assemblée des délégués vote que chaque Société fédérée
annonce au début de l'année le nombre exact de ses membres et que
ce chiffre serve de base pour la répartition du subside.
M. Gomet (Flore du Jura), propose que les Sociétés annoncent leur
effectif pour fin juin, tandis que M. Ncrgcr (Soc. de Neuchâtel et da
Vignoble) trouve préférable que cette annonce ait lieu à fin mars?
car à ce moment toutes les Sociétés ont fait rentrer leurs cotisations
M. Schumacher explique que dans la section allemande le rapport
envoyé par chaque Société fédérée à la fin de l'année au Comité cen-
tral doit indiquer l'effectif des membres et un compte-rendu de son
activité accompagné des pièces justificatives. L'effectif annoncé sert
de base au Caissier central qui, avant d'envoyer le subside aux So-
ciétés retient d'abord la cotisation de fr. 0,35 par membre. Ce mode
de faire a le grand avantage d'éviter plusieurs passements d'écri-
tures.
M. Francey se rallierait volontiers à cette manière d'opérer, à
condition que la répartition du subside se fit d'après l'effectif des
membres annoncés au début de l'année.
M. Rcy (Maraîchers de Genève) demande que l'ordre du jour soit
suivi et que cette question soit reprise au n° 6, lors de la répartition
du subside fédéi'al. Adopté.
M. Forestier, trésorier, donne lecture du compte-rendu financier
de l'exercice écoulé et du projet de budget pour l'année 1910. (Voir
page 59).
M. CoU'tns (Soc. de la Côte) au nom des vérificateurs des comptes
prie de donner décharge au Comité pour sa gestion en y ajoutant des
remerciements au Caissier pour la parfaite tenue des écritures de la
F édération.
Répartition du subside fédéral :
M. le Président annonce que le mode de faire actuel est de V-, 6n-
tre les Sociétés et -y-, au prorata des membres ; il ouvre la discussion.
M. Baudiii (Soc. de la Côte) propose d'intervertir la discussion et
de mettre d'abord sur le tapis la motion Francey, lequel est prié de
la développer.
M. Francey trouve que la répartition du subside sur les bases ac-
— 58 —
tuelles n'est pas équitable, il y a une trop grande différence entre les
petites et les grandes sociétés. Il cite plusieurs exemples, entre autres,
la Soc. de Val-de-Travers qui touche plus de fr. 2 par membre et la
Soc. d'horticulture du Canton de Vaud qui ne touche que fr. 0,80. IJ
propose la répartition sur ces bases : V^ entre les Sociétés, 7^ au pro-
rata des membres.
M. Rey (Maraîchers de Genève) trouve aussi que la répartition
n'est pas jiiste mais, sans toutefois rentrer dans les idées de M. Fran-
cey, il proposerait qu'elle ait lieu sur la base professionnelle, autre-
ment dit, après élimination de tous les éléments amateurs dans les
Sociétés, ne répartir le subside que d'après le nombre des profession-
nels qui en font partie.
Cette proposition, combattue par M. Chamjjendal (Soc. d'horticul-
ture de Genève) est mise aux voix et refusée.
M. Renevier (Soc. de Genève) appuyé par M. ScJiumacher, est par-
tisan de favoriser les petites Sociétés pour répartir le subside.
M. Genoud (Soc. de Fribourg) propose une répartition sur cette
base : Vs entre les Sociétés et -j?, au prorata des membres.
M. Nerger (Soc. de Neuchâtel et Vignoble) constate avec regret
que les grandes Associations ne tiennent pas compte des difficultés
qu'ont les petits groupements à se maintenir dans de bonnes condi-
tions : il fait appel à l'esprit de justice des délégués pour appuyer la
proposition qui favorise le plus les petites sociétés.
M. Plgael (Soc. de Genève) tout en constatant qu'une des Soc. fé-
dérées a dépensé tout son subside en achat de graines, demande si le
Comité central ne peut pas obliger les sections à ne justilier que de
dépenses d'intérêt général, telles que Cours, Conférences, achats de
livres, etc.
M. le président répond que le Comité ne peut rien trouver à redire
à cette manière de faire dès le moment qu'elle est admise par le Dé-
partement fédéral de l'Agriculture.
C'est à ce moment que M. Gonset (Flore de Jura) propose le
maintien du statu quo.
Cette motion faisant tomber les deux autres si elle est acceptée,
est de suite soumise au scrutin par Sociétés.
Le maintien du statu quo est refusé par 32 non contre 12 oui.
Il ne reste plus en présence que les propositions Francey et Ge-
noud, mais ce dernier la retire au dernier moment.
M. Gonset la reprend pour son compte.
Proposition Francey : V» par Société, V^ au prorata des membres.
— Gonset : V^ — ^'s — —
La proposition Francey est adoptée pour une période de 3 ans
par 32 voix ; celle de M. Gonset a rallié 12 voix.
M. Francey reprend sa l" motion soit que la répartition du sub-
side se fasse d'après l'effectif des membres annoncés dans le 1"' trimestre
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de l'année; elle est acceptée de même que celle de M. Vitet {Soc. helvé-
tique) proposant que le paiement du subside aux nouvelles Sociétés
n'ait lieu que Tannée après leur admission.
Admission de nouvelles Sociétés :
INt. le président annonce qu'outre les deux Sociétés annoncées à
l'ordre du jour, une troisième a fait une demande, c'est VAssociatio)i
des anciens élèves de l'Ecole d'Horticidturc de Châtelaine, qui a oublié
d'envoyer la liste de ses membres.
M. Gonset (Flore du Jura) propose de voter d'abord sur l'admis-
sion de V Association des jardiniers de la Rive gauche dont le siège
est à Chêne-Bourg (Genève).
Une motion d'ordre de M. Pigurt (Soc. de Genève) est adoptée ;
elle consiste à utiliser le bulletin secret pour ces votations et mettre
oui pour l'acceptation et non. pour le refus.
Fonctionnent comme scrutateurs : MM. Francey et Galame.
La demande de !'« Association des Jardiniers de la Rive gauche »
6st refusée par 26 non contre 17 oui.
M. Gonset rompt une lance en faveur de l'admission de la Société
d'horticuttm^e de Monireux et des Conjins du Tthône.
M. Renevier est d'un avis contraire, car il ne doit pas y avoir deux
poids et deux mesures.
M. Rouge (Soc. d'hort. vaudoise) fait remarquer que la Société en
cause a changé son titre; elle porte maintenant celui de «Société
d'horticulture de Montreux ».
L'admission de la « Société d'horticulture de Montreux » est refu-
sée par 29 non contre 15 oui.
M. Girod (Société helvétique) demande l'ajournement de la de-
mande de la Société des anciens élèves de Châtelaine. Adopté.
Olection du Comité :
M. Nerger (Société de Neuchâtel et Vignoble) propose la réélec-
tion du Comité, si rien ne s'oppose à ce mode de faire dans les statuts.
M. le président fait observer que les statuts ne font aucune men-
tion du cas, mais que ses collègues et lui ne peuvent l'accepter car
c'est la carte forcée.
L'ancien Comité est réélu au scrutin secret par 44 suffrages, soit
l'unanimité.
Vu l'absence d'un délégué de la Société d'horticulture du Val de
Travers qui avait demandé à Fribourg de recevoir la Fédération en
1911 et comme le Comité de cette Société n'a fait aucune démarche
pour la renouveler ou la maintenir, M. le Président estime qu'il y a
lieu de passer outre.
Au nom des Sociétés genevoises, M. Vitef demande que la pro-
chaine assemblée des délégués se tienne à Genève. Appuyé.
Les vérificateurs de comptes sont désignés dans les trésoriers des
— 61 —
trois sociétés genevoises fédérées, MM. Martio, Suter et Dechevilly,
avec M. Vitet comme suppléant.
Propositions individuelles :
M. Benevier propose une adjonction au règlement de la Fédération
xians ce sens : « Ne pourrait être admise dans la Fédération une So-
ciété qui n'aurait pas cinq ans d'existence. »
M. A^gr^r^r propose d'en renvoyer l'élude au Comité.
M. le président fait remarquer que pour toute modification ou ad-
jonction aux statuts il doit y avoir accord avec la Fédération alle-
mande.
L'assemblée prie le Comité d'entrer en rapport avec celui de la
Fédération allemande pour l'adjonction proposée par M. Renevier.
M. Rey demande au Comité central d'exiger des Sociétés un rap-
port sur leur activité.
M. Gonset voudrait que le Comité mit à l'étude une répartition
nouvelle des délégués pour chaque Société.
M. Franccy s'élève vivement contre cette idée anti-démocratique,
il propose le maintien du slalu quo, lequel est. adopté.
M. Champciidal, appuyé par M. Ncnjer, recommande aux Sociétés
de nommer, autant que possible, les mêmes personnes comme délé-
gués à la Fédération pour que les discussions présentent plus d'inté-
rêt et qu'elles puissent être solutionnées avec esprit de suite.
La séance est levée à 1 h. '/s-
A 2 heures avait lieu à l'Hôtel des Alpes un dîner dfi septante cou-
verts. Nombreux amis de la Côte s'y étaient donné rendez-vous,
menu abondant, vins choisis, cette chaude cordialité nyonnaise, tout
concourrut à faire trouver les heures courtes jusqu'au départ.
Au dessert, nombieux discours et productions agréables, ce qui fit
dire à un des représentants les plus aimables du Comité central de
l'Exposition d'agriculture de Lausanne : « Ils sont charmants dans
l'horticulture, toujours courtois dans les discussions et une fois à
table de véritables boute-en-train. »
Je ne voudrais pas terminer ce compte rendu sans exprimer à la
Société d'horticulture de la Cd/^' et à son dévoué président, M. Bumuid,
l'expression de nos remerciements les plus chaleureux pour leur affec-
tueuse réception.
Pour la délégation de la Société d'horticulture de Genève :
Le rapporteur,
J. WOLP,
— 62 —
A la Fédération horticole suisse allemande
D'importantes modifications ont été apportées dans la
composition du Comité de ce groupement et dans sa réunion
du mois dernier, l'assemblée des délégués a décidé de por-
ter le nombre des membres à 7 au lieu de 5, pour se mettre
d'accord avec la Fédération romande.
Ont été élus :
Président : M. Ed. Preiswerck, architecte-paysagiste,
Hirzbodenweg 92, à Baie.
Vice-Président : M. Henry Kern, pépiniériste, à Horn,
St-Gall.
Caissier : M. A. Hufschmid, horticulteur, Wolfgottes,
Baie.
Secrétaire : M. Meyer, à Aarau.
Membres adjoints :
MM. A. Schenk, jardinier-chef du Jardin botanique, à
Berne.
H. Wagen, horticulteur, Neuhausen, Schaffhouse.
Ad. Wyss, horticulteur, Soleure.
M. Vincent Schumacher se retire après plus de vingt-
cinq ans de secrétariat. C'est un bel exemple de dévoue-
ment à la cause horticole ; aussi ses amis de la Société
d'horticulture de Genève en l'accompagnant de tous leurs
vœux dans sa retraite, espèrent-ils le voir souvent encore
aux réunions de la Romande où ses sages conseils et sa
fine bonhommie sont toujours appréciés.
Nous saluons avec plaisir à la présidence de la section
allemande le nom de M. Ed. Preiswerck, homme d'une
haute compétence et d'esprit pondéré qui rendra de si-
gnalés services à l'horticulture suisse.
J. W.
Les semis en pots et leur utilité
Avec les retards causés aux cultures par les mauvais
temps persistants, certains semis n'ont pu être faits de
bonne heure, en pleine terre; pour remédier dans la me-
sure du possible à ces divers retards, il conviendrait de
faire dès maintenant certains semis en pots ou tout au
moins de faire germer et lever les graines sous châssis,
puis de repiquer en pots pour pouvoir mettre en place en
pleine terre dès les premiers beaux jours.
Les semis faits tardivement, dans un sol non encore-
63
suffisamment échauffé, seront longtemps avant de se déve-
lopper et en tout cas conserveront leur retard. Au contraire,
ceux faits sous châssis, avec l'aide d'un peu de chaleur de
fond, se développeront rapidement et pourront reprendre
quelque avance. De cette façon, leur époque de production
ne souffrira pas de retard, moyennant un léger supplément
de main d'œuvre.
Ce mode de semis peut tout aussi bien être appliqué à
certains légumes qu'à des fieurs ; il est même parfois tout
indiqué pour éviter les fatigues de la transplantation aux
plantes qui sont d'une reprise difficile. De cette façon, en
plus de l'avance que l'on peut provoquer pendant l'éduca-
tion des jeunes plantes, on a l'énorme avantage de pou-
voir transplanter, sans risque ni fatigue, même les plus^
rebelles, c'est-à-dire celles qui n'admettent pas couramment
d'être déplacées, parce que leurs racines ne retiennent pas
suffisamment les particules de terreau dans lequel elles ont
été tout d'abord cultivées. Reproduction.
Obtention de graines chez quelques plantes regardées
comme stériles
M. Ed. Janczewski a présenté à l'Académie des sciences de Cracovie
un mémoire de M. J. Brzézinski qui rend compte d'intéressantes
expériences poursuivies dans le but d'obtenir la production de
graines fertiles sur des plantes regardées comme stériles.
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L existe dans la nature un grand nombre
de plantes fleurissant en abondance,
dont les fleurs étant, en apparence, nor-
malement constituées, les organes de
la reproduction présents, qui (les hy-
brides mis à pav\) ne donnent jamais de
graines.
Les origines de cette stérilité sont
mal connues ou inconnues; cependant,
une des causes principales résiderait dans le développe-
ment excessif que prennent là les organes de reproduction.
Il en serait ainsi chez : la canne à sucre (Saccharuni of/ici-
narum L.), le raifort sauvage [Cochlearia Armoracia L.),
le raifort du Japon (Eutrema Wasabi Maxim.), l'estragon
{Arteniisia Dracunculus L.), la ciboulette (Allium Schœno-
prasumL.)\\Q NymphœasteUata WiUd., var. bulbillifera
PL, V Anthémis jrutescens L. var.. Etoile d'or, etc., pour
ne citer que quelques-unes parmi ces plantes infertiles.
— 64 —
Encore, la ciboulette, qui autrefois était complètement
stérile, donne-t-elle, depuis quelques années seulement,
des graines, reproduisant actuellement par le semis des
plantes semblables aux parents dont elles dérivent. Pour
l'instant, il est difficile d'expliquer cette fertilité récente, à
moins d'admettre l'une ou l'autre des hypothèses que nous
émettrons plus loin.
Si le Nymphœa stellata Willd., var. bulbillifera PL ne
donne pas de graines, malgré une abondante floraison,
aussi bien hivernale qu'estivale, c'est que cette plante, une
des plus élégantes parmi les Nymphœas de serre chaude,
se propage non seulement par les rhizomes, mais aussi, et
surtout, par des bulbilles qui naissent à la face supérieure
des feuilles nageantes et à l'insertion du pétiole sur le
limbe. Il y a cliez cette plante une véritable surproduction
d'organes assurant sa multiplication végétative. La généra-
tion sexuée devient par là superflue, et la fécondation n'in-
tervient plus pour assurer la conservation de l'espèce.
Chez la canne à sucre, la multiplication est encore assu-
rée par le gi-and développement des rhizomes et des dra-
geons, c'est-à-dire par voie végétative. Les fleurs sont sté-
l'iles. Les raiforts sauvages et du Japon sont stériles pour
les mêmes raisons. Ces plantes fleurissent abondamment,
mais les silicules restent petites, sans graines.
Tout récemment, un botaniste polonais, M. Brzezinski
{Bulletin de V Académie des sciences de Cracovie), vient de
transformer en plante fertile le raifort sauvage, jusque-là
stérile, et, comme ses expériences peuvent avoir une por-
tée considérable en horticulture et en agriculture générale,
je me fais un devoir de les relater ici.
Voici les faits : Cet auteur, en vue d'obtenir des graines
bien développées chez le raifort sauvage, a eu recours à
deux procédés : 1^ au greffage sur une espèce voisine; 2°
à l'incision annulaire.
Le premier procédé ne lui donna aucun résultat. 11 fut
plus heureux avec le second, et il obtint chez le raifort sau-
vage, jusque-là infertile, des silicules gonflées et contenant
des graines mûres. Ces graines, semées, levèrent parfaite-
ment, mais donnèrent des plantes très dissemblables. Les
unes avaient les caractères de leurs parents, les autres ne
s'en rapprochaient aucunement.
M. Brzezinski cherche à expliquer cette fertilité nou-
velle. Deux hypothèses sont en présence : on admettra que
l'incision annulaire, véritable mutilation (du genre de celles
qu'utilise M. Blaringhem chez les maïs, pour la création
— 65 -
d'espèces nouvelles), a eu pour effet « d'a/Jbler » le raifort
sauvage et "de déterminer, par la suite, la formation de
graines, ou bien l'on pensera que le raifort sauvage n'est
pas une espèce-type et que les différentes plantes aujour-
d'hui obtenues, provenant de semis de graines, constituent
des sujets qui retournent à des formes ancestrales ; ce qui
ferait croire à Vhybridité de cette plante i^
M. Brzezinski se range à cette dernière hypothèse, et il
admet que le raifort sauvage serait une plante hybride, ce
qui expliquerait sa stérilité relative. Si cette hypothèse était
acceptée, il faudrait donc admettre, en généralisant, que
toutes les plantes stériles (les plantes notoirement connues
comme hybrides mises à part) sont aussi des hybrides. Il
sera facile de la vérifier. Alors, la ciboulette, qui, autrefois
stérile, est devenue fertile, peut très bien avoir subi un
traumatisme primordial, lequel aurait provoqué la forma-
tion de graines chez un pied stérile, et ces graines auraient
donné à la fois, par le semis, des pieds stériles et des pieds
fertiles \ Ces derniers auraient par la suite conservé leur
fertilité.
Pour l'estragon, qui fut, d'après d'anciens ouvrages,
nettement fertile et qw, maintenant, ne donne jamais de
graine, un traumatisme quelconque (on sait que la multi-
plication de cette plante s'effectue par la division des
touffes) aurait-il détruit la fertilité normale de cette plante?
Si oui, on pourra sans doute, à l'aide de l'incision annu-
laire, lui faire recouvrer son ancienne fertilité.
Comme on le voit par ces quelques exemples, les expé-
riences de M. Brzezinski peuvent avoir une portée considé-
rable pour les cultivateurs; elles pourront donner aux hor-
ticulteurs, pour qui j'écris spécialement ces lignes, des sur-
prises agréables et rémunéi-atrices. Au point de vue scien-
tifique, elles pourront lever bien des doutes sur l'origine de
quelques espèces.
Des expériences seront entreprises cette année, sur uri
certain nombre de végétaux. Nous consignerons les résul-
tats obtenus. Je serais heureux si quelques horticulteurs,
s'inspirant des idées émises dans cette courte note, cher-
chaient de leur côté à vérifier les faits signalés ci-dessus.
(L'Horticulture nouvelle.) J. Chifflot.
* Ces derniers ne ressembleraient pas exactement à la ciboulette-
type, ce qui cadrerait avec l'hypothèse de l'hybridité émise par
M. Brzezinski.
^^^^
— 66
Enquête sur les Fruits cultivés dans la Région
Le Congrès pomologique de France qui s'est tenu à
Nancy en septembre dei-nier a invité les Sociétés d'horticul-
ture à faire dans leur région une enquête sur les variétés
ée fi'uits qui y sont plus spécialement cultivés et a chargé
la Société pomologique de France de centraliser les rensei-
gnements recueillis. La Société d'horticulture de Genève
ne doit pas se désintéresser de cette enquête. Son Comité a
pensé qu'il y avait lieu de publier le questionnaire dressé
par la Société pomologique de France et de faire un pres-
sant appel auprès des sociétaires pour les inviter à y ré-
pondre. La section d'arboriculture se réunira ensuite pour
faire le dépouillement de ces réponses et ajoutera ses ob-
servations à celles que nous auront fait parvenir tous les
amateurs et les pomologues s'intéressant à la culture frui-
tière de notre pays.
Questionnaire
1° Quelles sont les variétés les plus cultivées dans la
localité ?
2» Quelles sont les variétés qui, moins cultivées, niéri-
ier aient de Vêtre davantage f
3° Quelles sont les variétés qui font chez vous Vobjet
d'un commerce important ?
A° Exporte-t-on des fruits à V étranger f Quelles va-
riétés ?
5® Variétés qui se font remarquer par leur vigueur et
leur rusticité ?
Ç>^ Quelles sont les variétés les plus fertiles chez vous f
Les réponses doivent être adressées le plus tôt possible
à M. Forestier, président de la Société d'horticulture de
•Genève, Tour de l'Ile. Celles qui présenteront un réel in-
térêt seront publiées dans le Bulletin.
Cette enquête présente une grande importance pour les
producteurs de la région. Elle fera mieux connaître leurs
ressources fruitières et pourra peut-être servir de base à
un travail utile pour la collectivité.
A l'avance, le Comité de la Société remercie vivement
les amateurs, propriétaires, horticulteurs qui voudront bien
iui apporter leur précieux concours pour mener à bien cette
intéressante enquête.
— ^i
— 67 —
Informations horticoles
Lie bureau international provisoire de l'horticul-
ture professionnelle se réunii-a Je 15 avril, à 9 heures du matin,
à l'Hôtel Roozen à Harlem, Hollande.
L'ordre du jour porte, entre autres :
La lecture et la discussion des projets provisoires de statuts, la
nomination du Bureau provisoire, la préparation du prochain Con-
grès de l'U. H. P. L et un échange de vuesur quelques questions d'ordre
international.
L'Allemagne, l'Angleterre, l'Autriche, la Belgique, le Danemark,
la France, la Hollande et la Suisse sont représentées dans le Bureau
provisoire.
Les délégués suisses auxquels on peut s'adresser pour plus am-
ples renseignements sont MM. Joseph Peter, horticulteur à Winter-
thur et Albert Stahel, horticulteur à Flawyl, St-Gall.
Congprès annuel de la Société pomologfique de
France. — Il se tiendra cette année à Lille. Au programme, les ques-
tions suivantes sont mises à l'étude.
1° De l'influence du sulfate de fer sur les maladies des arbres à
fruits, et spécialement sur la chlorose.
2" Y a-t il avantage à ne pas élever les arbres dans le sol et sous
le climat où ils doivent être plantés.
3° Des moyens à employer pour doter la pomologie française de
variétés nouvelles méritantes.
4* Des moyens préventifs à employer pour combattre les maladies
et insectes attaquant les fruits à pépins.
5° Des moyens propres à assurer la prospérité de l'arboriculture
fruitière en France.
6° Questions nouvelles d'ensachage,
7* Fruits locaux.
~" "-^ —
Bibliographie
Dons pour la Bibliothèque
De M. Gustave Beauverd, conservateur de l'Herbier Boissier et
membre correspondant de la Société, nous avons reçu une brochure
sur les Composées asiatiques, tirée à part d'un important travail
— 68 —
qu'il a communiqué aux séances de Société botanique de Genève de»
4 avril et 13 décembre 1909.
Nous le remercions vivement de sa délicate attention pour la
Bibliothèque,
— ^1
Expositions annoncées
Etranger
Exposition fédérale d'horticulture à Cette, Hérault.
— Nous avons annoncé il y a quelques mois l'Exposition organisée
par la Société d'horticulture de Cette sous le patronage de la Fédé-
ration des Sociétés horticoles de l'Hérault, du Gard et de Vaucluse.
La date a dû être avancée de quelques jours, l'Exposition se tien-
dra du 14 au 19 mai.
Clôture des inscriptions l^"- mai 1910. Programmes et renseigne-
ments seront fournis par le Secrétaire général de la Société, rue Natio-
nale, 9, à Cette.
Rouen. — Du 11 au 14 juin 1910. Exposition générale d'horticul-
ture organisée par la Société centrale d'horticulture de la Seine
Inférieure. Programmes et renseignements seront fournis par M. Bra-
quelais, Président, 7, rue du Port-Rouge, à Rouen.
Catalogues reçus
Suisse
Les successeurs d'Oflo Frœbrl, établissement d'horticulture, Zurich V..
— Catalogue de Chrysanthèmes, Dahlia, Œillets, Pelargonium,.
plantes à massifs, plantes alpines et aquatiques.
Etranger
V. Lemoine el fils, horticulteurs, rue du Montet, à Nancy. — Prix-
courant pour le printemps et l'été 1910 des plantes nouvelles,
plantes de serres chaude, tempérée et froide et des spécialités de
l'établissement.
Fvèd. Henkel, grand établissement horticole de Darmstadt, — Prix-
courant des spécialités de l'établissement : Nymphaeacées, Pal-
miers, plantes décoratives, etc.
IMPRIMERIE PAUL RIGHTER RUE D' ALFRED-VINGENT, GENÈVE
"•» Année
N" 5
MAI 1910
BULLvETIN
DE LA
ociété d'Horticulture
DE OENEVE
o-
Faraissant
chaque mois
o-
o- 1855-1910 •c>
Visite à Floraire
La visite de la Société d'horticulture au Jardin alpin
d'acclimatation de Floraire est fixée au dimanche
26 juin après-midi.
Que tous les amis des fleurs réservent ce jour-là pour se ren-
contrer nombreux à l'invitation de Taimable et érudit propriétaire
M. Henry Correvon.
LE COMITÉ.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENEVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier s" juatiflcatif.
Suisse et zone: 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 35 cent, la ligne.
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MAI 1910
BULLETIN
DE I.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
£'0]>JOEB Err 18BO
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
F//* Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
* * * Avis pour la Bibliothèque 69
E. Gaille, Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 4 mai 1910 70
Réd. Extrait des procès-verbaux. Assemblée géné-
rale du 17 avril 1910 70
A. Paris. La Tétragone cornue 73
Gh. Bayler. La Moutarde de Chine 74
E. Saxod. Les Medinilla 75
P. Kybourg. Etude sur les Roses 76
J. W. Petite poste 80
Réd. Chronique horticole 80
Divers. Plantes nouvelles 81
Réd. Bibliographie 82
Réd. Catalogues reçus 82
Réd. Expositions annoncées 83
Réd. Recette utile 84
Bibliothèque de la Société
Par suite du changement de concierge au Palais Eynard, les
membres désirant opérer l'échange des livres sont priés de se pré-
senter avec leur carte de sociétaire pour Tannée 1910.
Le local de la bibliothèque reste ouvert tous las jours de 8 heures
du matin à 8 heures du soir.
^^^^ —
— 70 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 4 mai 1910
tenue au Palais Eynard
Présidence de M. François Forestier, Président.
Sont présents : MM. Champendal, Dufour, Deche-
VRENS, SiMMLER, PrODOLLIET, WiTTWER, ChARNAUX Ct
Gaille.
Excusés : MM. Lenglet, secrétaire et H. Martin, tré-
sorier.
Correspondance. — De M. Henri Martin remerciant le
Comité de la part qu'il a prise dans son récent deuil.
De M. le D"" Hochreutiner relativement aux convocations
d'AssemlDlées générales. Il sera fait droit à sa demande.
De la direction du journal La culture des champignons
comestibles demandant l'échange de sa publication avec
notre Bulletin. Accordé.
Décisions. — Il est prévu l'achat de quelques volumes
pour la Bibliothèque.
Il sera décerné une médaille de bronze grand module
pour 10 années de bons et loyaux services à M. Eugène
Gadle, jardinier de la campagne de Loriol-Lefort, à Fron-
tenex.
L'Assemblée générale d'été est fixée éventuellement au
dimanche 19 juin avec conférence de M. le D'' Hochreutiner.
Séance levée à 9 h. 30.
Le Vice-Secrétaire, Eugène Gaille.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée générale du 17 Avril 1910
tenue à la Salle de l'Institut (Bâtiment Electoral)
La séance est ouverte à 2 h. 45 sous la présidence de M. Cham-
pendal, 1" Vice-Président qui excuse M. Forestier, président, retenu
à Bellerive.
Ont pris place au bureau MM. Martin, Dechevrens, Wittwer,
Luthi, Dufour, Gaille et Lenglet.
En ouvrant la séance M. le Président rappelle le souvenir de
l'excellent et dévoué sociétaire que fut M. Loun Decorges et prie
l'assemblée de se lever pour honorer sa mémoire.
Un candidat est présenté par MM. Luthi et Wolf.
— 71 —
Présentations de plantes, fleurs et légumes
1° De M. Palluat, jardinier-maraîcher, à la Rippaz, Cologny :
Une très intéressante série de légumes de la saison en 12 variétés.
Points 4 72-
2° De M. Fritz Hirt, fleuriste, Corraterie, 26 : 4 potées d'Azalea
miniature et plusieurs gerbes d'Œillets colosses de culture parisienne.
Points 6.
3° De M. Ernest T^ehiuann, jardinier, campagne Agénor Bois-
sier, à Ghougny : 1 plante abondamment fleurie d'Epiphyllura Gsert-
neri, hybride horticole de Cactées du genre Echinocactus, lequel était
greffé sur Pereskia ; 1 plante de Bégonia « Triomphe de l'Est » (Le-
moine), hybride très florifère issu d'un croisement du B. Socotrana;
1 plante de Primula capitata Gashmeriana, nouveauté très intéres-
sante ; 1 gerbe de Cinéraires à grandes fleurs. Points 3.
4" De M. Bayler, jardinier, à l'Ile Calvin, Pregny : Exemplaix-es
de Moutarde de Chine cultivée sous couche. Point 1.
5° De M. Emile Saxod, jardinier-chef, campagne Martel, à Bel-
•lerive : Un magnifique exemplaire de Medinilla magniflca, Mélasto-
•macée originaire de l'île de Java, aux feuilles amples, à fleurs très
nombreuses de couleur rose lilacé; Une hampe fleurie de Cymbidium
insigne, syji. G. Sanderi, Orchidée nouvelle importée de l'Annam en
1902, mise au commerce en 1907 ; le coloris en est entièrement nou-
veau dans le genre. Points 6.
Les experts étaient MM. Prodolliet, Martin Charles, Delécraz Fré-
déric et Piguet.
M. le Président félicite chaudement les présentateurs et les remer-
cie de leur dévouement.
Communications du Comité
M. Champendal donne connaissance d'un projet de règlement
pour le Comité central horticole genevois tout en ouvrant la discus-
sion sur ce sujet. Y prennent part MM. Ed. Piguet, Henri Martin,
Wolf et Perdrisat. M. le Président répond à tous les renseignements
demandés ou aux observations formulées.
Au vote l'assemblée approuve le projet ci-dessous :
Comité central horticole g-enevois
PROJET DE STATUTS
Article 1". — Les Sociétés d'horticulture du canton se constituent
en « Comité central horticole genevois », dans le but de discuter les
questions concernant les intérêts généraux de l'horticultuie.
Art. 2. — Doivent en faire partie, dans l'intérêt général,'^toutes les
Sociétés du canton.
— 72 —
Cette union ne portera pas atteinte à l'autonomie des Sociétés^
représentées.
Art. 3. — Ce comité est composé des présidents de chaque So-
ciété ; ceux-ci peuvent se faire représenter par le secrétaire ou à
défaut par un membre du Comité.
Art. 4. — Le bureau est formé d'un président, un vice-président
et un secrétaire-comptable; il adressera annuellement un rapport sur
les travaux du Comité central à chaque Société représentée. Le Bu-
reau est rééligible.
Art. 5. — Le Comité central se réunit sur convocation chaque fois
que le bureau le juge nécessaire.
Art. 6. — La cotisation annuelle servant à couvrir spécialement
les frais généraux est fixée à 6 fr. par Société.
Art. 7. — Toute proposition doit avoir été préalablement acceptée
par le comité de la Société qui la présente et être adressée par écrit
au bureau du Comité central.
Art. 8. — La dissolution du Comité central horticole genevois ne
pourra être prononcée que par la majorité des Sociétés représentées.
Les fonds disponibles seront acquis à une oeuvre de bienfaisance.
Art. 9. — Les présents Statuts ont été adoptés par les Sociétés
d'horticulture du canton de Genève et entreront en vigueur le ... .
"Vu la circulaire du Congrès de la Société des Rosiéristes français
dont la tenue aura lieu cette année à Paris, l'assemblée ratifie l'avis
du Comité de déléguer pour la représenter à ce congrès, M. Paul
Kyhourg, rosiériste, à Epagnier, Neuchâtel.
Rapport de la Commission sur le Concours Estalla
M. le Président donne lecture du rapport et ouvre la discussion à
ce sujet tout en faisant bien remarquer que la Société ne peut appor-
ter aucun changement au testament olographe de M. Marc Estalla,
mais que d'accord avec M. Marins Estalla, exécuteur testamentaire,
elle a la faculté de lui proposer une compréhension plus claire et
nette des conditions du Concours en vue d'en faciliter l'accès au plus
grand nombre tout en laissant au Jury une marge plus grande pour
éliminer ou récompenser les concurrents.
La discussion étant ouverte, M. Charles Martin en profite pour
présenter des objections à ce projet; MM. Henri Martin et Edouard
Piguet prennent aussi la parole.
M. le Président est obligé d'intervenir pour rappeler que l'assem-
blée n'a pas à se prononcer sur les conditions mêmes du Concours,
mais que toutes les idées ou propositions tendant à simplifier son
organisation seront les bienvenues.
Les propositions de la Commission d'étude du Concours Estalla.
sont mises aux voix et adoptées.
— 73 —
Election d'un membre du Comité
Le Comité propose la candidature de M. Alfred Millier, jardinier.
à Pregny comme celui ayant obtenu le plus haut chiffre de voix après
les membres du Comité élus.
Le vote à mains levées ayant été demandé, l'assemblée nomme à
l'unanimité M. Alfred Millier membre du Comité.
Propositions individuelles
M. Pigurl fait une proposition au sujet de l'ordre du jour des
Assemblées de la Fédération romande ; le Comité en prend bonne
note. Il demande que l'appel des membres de la Commission des
récompenses soit effectué à chaque séance.
M. Luthi désire qu'on le renseigne si le Comité a reçu accusé de
réception du mandat de 155 fr. en faveur des inondés de la région
parisienne. M. Martin, trésorier lui répond.
M. Grutier réclame la réunion de la Section d'arboriculture frui-
tière. Renvoyé à M. Lenglet qui en prend bonne note.
M. Wolf fait un vibrant appel pour le recrutement des membres,
il propose différentes améliorations à apporter aux ordres du jour
d'Assemblées générales, lesquelles sont approuvées par tous les
sociétaires présents, avec prière au Comité de les mettre à exécution
selon l'époque et les circonstances les plus favorables.
Séance levée à 4 h. 30. Réd.
CULTURE POTAGÈRE
La Tétragone cornue
Sous ce nom plutôt rébarbatif, on désigne une plante
potagère, qui n'est pas appréciée comme elle devrait l'être,
car ses feuilles et l'extrémité de ses tiges peuvent rempla-
cer l'épinard, précisément au moment où celui-ci monte à
graines.
Ce qui distingue cette Mésembryanthémée, d'origine
Zélandaise, de l'épinard, ce sont ses ramifications nom-
breuses, prolongées, garnies en chapelets de graines bizar-
res, se montrant à l'aisselle des feuilles dès le début de la
croissance de la plante.
Les feuilles ont un peu d'analogie avec celles de l'épi-
nard, mais sont d'une couleur plus sombre; elles sont plus
épaisses et lourdes, ce qui fait que les tiges charnues s'é-
tendent horizontalement en couvrant parfois une grande
— 74 —
surface de terrain. Toutes ces particularités lui ont valu des
appellations diverses dans nos campagnes : Epinard ram-
pant, épinard gras, épinard double. Cette plante croît un
peu à la bonne aventure, elle se resème d'elle-même et le
jardin dans lequel on l'introduit est certain d'en être cons-
tamment pourvu ; de là son nom d'épinard perpétuel. Par
ce procédé rudimentaire de culture, on peut en récolter les
premières feuilles dans le courant de Juin.
On aurait avantage à avancer cette cueillette en semant
2 ou 3 grains en Mars, dans des godets remplis de terreau
gras, placés ensuite sous châssis tiède, lesquels sont mis
directement en place dans le milieu de Mai par potée en-
tière; le repiquage n'est absolument pas conseillé. La-
germination étant lente et capricieuse, la stratification de&
graines s'impose dès l'automne qui suit leur récolte, ou
bien les laisser tremper quelques jours dans l'eau avant de
les confier au sol. La tétragone est une ressource précieuse
pour le potager pendant les sécheresses de l'été, où les au-
tres épinards ne peuvent être obtenus qu'à grands renforts
d'arrosage et de semis successifs. Bien avisé sera donc le
maraîcher la cultivant pour l'approvisionnement du marché,
les revendeurs même la préfèrent à l'épinard, car ses feuilles
se conservent plus longtemps et sans altération. Les ména-
gères lui reprochent cependant une saveur acre, mais celle-
ci disparaît après une préparation culinaire convenable.
La tétragone étant avide d'engrais et d'arrosages pen-
dant l'été, on doit laisser une cuvette autour de la potée
lors de la plantation et couvrir le sol d'un épais paillis, et,
moyennant quelques binages on s'assurera une récolte sou-
tenue depuis Juin jusqu'aux gelées.
Ce légume est un de ceux donnant le moins de tracas
et le plus de profits au jardinier.
A. Paris. (Vernier).
— ^f ' "~
La Moutarde de Chine
Pour compléter ma présentation de l'Assemblée d'Avril
et sur la demande de plusieurs collègues, voici quelques
renseignements sur la culture de cette Crucifère.
La Moutarde de Chine est encore trop peu cultivée dans
les maisons bourgeoises, je la recommande vivement comme
légume de printemps, d'autant plus qu'elle s'apprête comme
les épinards et peut être mangée aussi en salade.
Si l'on dispose d'une vieille couche, on trace sur le sol
— 75 —
de la dite des rayons distants de 0"" 40 dans lesquels on
sème les graines courant d'Août. La levée se fait prompte-
ment quand on l'active par des bassinages; un premier
éclaircissement s'impose avant la cueillette qui a lieu au
bout de six semaines. Pour les coupes suivantes, le plant
est éclairci de 12 à 15 centimètres sur les lignes; i! n'y a
plus qu'à laisser croître les feuilles pour les couper une à
une suivant les besoins.
Le semis de printemps est avantageux en ce sens qu'en
abritant la couche avec un paillasson, on change le légume
vert en salade exquise.
Essayez et vous m'en direz des nouvelles.
Ch. Bayler, jardinier
Campagne de Traz, à Pregny.
— ^i
FLORICULTURE
Les Medinilla
L'exemplaire présenté à la dernière séance de la Société
est bien la variété magnifica (Lindl.), originaire de Java et
de Manille. C'est sans contredit la plus belle Mélastomacée
cultivée dans les serres d'amateurs, car il est en effet bien
peu de plantes pouvant rivaliser avec elle comme magnifi-
cence de floraison pendant les mois de printemps. Celle-ci
est très régulière, ses panicules, suivant l'âge et la culture
de la plante, peuvent être au nombre de 8 à 12; elles attei-
gnent parfois plus de 50 centimètres de longueur et sont
munies de bractées roses. Les fleurs, également très nom-
breuses, sont encore assez grandes et curieuses, avec pé-
tales charnus roses et anthènes violettes.
En tant qu'arbuste de serre chaude, le Medinilla magni-
fica présente un port dressé pouvant atteindre jusqu'à 2
mètres de hauteur ; ses rameaux sont un peu tortueux avec
une écorce crevassée très caractéristique. Les feuilles per-
sistantes sont épaisses, dures, longues de 40 centimètres
sur une largeur de 20 cent, environ, leur couleur vert foncé
est très luisante sur la face supérieure. En général, tous
les Medinilla, bien qu'ils réclament une forte chaleur et une
humidité correspondante, sont des plantes très robustes et
de culture réellement facile. Leur végétation puissante
nécessite un rempotage tous les ans, soit fin hiver, soit de
préférence après la floraison, dès que les nouvelles pousses
- 76
commencent à se développer. Comme compost, j'emploie
du terreau de couche avec addition de terre de gazon et de
petit gravier; un drainage copieux est nécessaire, car les
M. sont très avides d'eau pendant leur période active.
Une légère taille, lorsque leurs branches s'allongent
trop, doit être effectuée avant le rempotage et pendant l'été,
outre toutes les semaines un peu d'engrais liquide; une
ombre épaisse et un air modéré sont nécessaires.
Comme plante spécimen et vu son époque de floraison
printanière, le Medinilla magnifica est une de celles qui
font le plus d'effet dans les groupes d'exposition, à condi-
tion qu'elle soit présentée avec un feuillage sain et vigoureux,
complément indispensable de sa merveilleuse floraison.
Emile Saxod, Jard'-chef
Campagne Martel, à Bellerive
Etude sur les Roses
E rosier est un arbrisseau à rameaux
déliés, pai'fois très longs et pouvant
s'élever à l'aide de supports à une
grande hauteur. Les branches sont
généralement garnies de nombreuses
épines.
Le calice de la fleur est tubulé, ven-
tru, rétréci au sommet ; la corolle pré-
sente cinq pétales, rarement quatre,
lesquels sont souvent multipliés par la
culture, les étamines sont en nombre indéfini, les ovaires
nombreux, insérés sur le fond du calice ; les styles nais-
sent sur les côtes des ovaires et sortent nombreux.
La culture de la rose remonte au temps les plus reculés
et fut pratiquée dans tous les pays, chez les Grecs, les Ro-
mains, les Syriens; les Chinois, les Indiens, la rose était
la fleur de prédilection ; en 1160 l'Empereur du Brésil insti-
tuait l'Ordre de la Rose.
Nous savons par l'histoire que les Romains par exem-
ple, étaient parvenus à obtenir, au moyen de la chaleur
artificielle des roses en fleur pendant les mois de décembre
et janvier. Cependant cette culture s'est perfectionnée à un
haut degré, surtout dans ces temps modernes.
Les roses de toute beauté, et de toutes couleurs sont en
— 77 —
profusion dans nos jardins, on en compte de 180 à 200 es-
pèces et dont les variétés ont été tellenaent multipliées par
la culture que l'obtention de nouvelles variétés devient de
plus en plus difficile.
On serait assez porté à croire à la vue de cette multipli-
cation que toutes les roses proviennent d'une souche uni-
que primitive qui se serait d'abord diversifiée par les
migrations qui continuerait maintenant indéfiniment ses
variantes par les mélanges et les semis auxquels les horti-
culteurs soumettent les espèces existantes; dans cette hy-
pothèse il serait même assez naturel de penser que la rose
à cent feuilles cette reine des roses fut la mère commune
de toutes les roses.
Mais ceci est peu probable et la solution de ce problème
passionna les botanistes qui ne tombèrent jamais d'accord.
L'un prétendit qu'il y avait 14 espèces primitives, un autre
en trouva 25, un troisième porta ce nombre à 32 et même
en 1825 un botaniste en compta 146. Ce dernier s'appuya
surtout, pour en trouver un si grand nombre sur cette ob-
servation que presque tous les pays de l'ancien et du nou-
veau (monde) Continent ont des représentants qui semblent
leur appartenir en propre.
Pourtant la base qui paraît la plus juste est celle établie
par Lindley qui considère 16 types primitifs, R. Provins,
R. Cent feuilles, R. moussu, R. blanc, R. canelle, R. de
Damas, R. de Portiand, R. Pimprenelle, R. jaunes, R. in-
volucré et R. microphylle. Toutes ces espèces sont à tiges
dressées et forment des buissons plus ou moins élevés à
l'exception de R. de Portiand et de quelques R. moussus
elles ne sont pas remontantes.
Comme espèces à tiges grimpantes on cultivait le R.
d'Ayshira, le R. toujours vert, le R. Rantis, le R. des Alpes
et le R. musqué.
Les rosiers énumérés plus haut, sont actuellement de
second ordre et ceci pour la raison principalement qu'ils
ne sont pas tous remontants.
Aujourd'hui les plus cultivés sont R. Thé, R. hybrides
de thé, R. Ile Bourbon, R. Noisette, R. Bengale, R. hybrides
remontants.
Rosier thé (R. indica). — Originaire de Chine où il est
cultivé depuis les temps les plus anciens et modifié, la
première introduction date de 1789 avec la variété à fîeurs
roses, celles à fleurs jaunes ne fut importée qu'en 1824. Les
croisements faits avec ces deux variétés et d'autres espèces
les métissages successifs ont produit ces nombreuses va-
— 78 —
riétés de Rosiers Thés qui tantôt s'éloignent tantôt les rap-
prochent plus ou moins des types primitifs.
Rosiers hybrides de Thé {Rosea thea hybrida). — Issus
d'un croisement de rosiers thés avec les hybrides remon-
tants dont ils possèdent presque toutes les qualités.
Rosiers Ile Bourbon (Rosa bourbonica). — Origine in-
certaine, il est supposé être un croisement entre le Rosier
toujours vert et jaune.
Introduit sous forme de graines envoyées à Jacques
Neuilly et récoltées par M. J. Bréon, directeur du Jardin
botanique de l'Ile sur une variété cultivée aux îles de la
Réunion sous le nom de Rose Edouard, en souvenir de
Monsieur Edouard Perrichon, ancien planteur et deuxième-
ment en 1821 par M. Neumann sous forme de plante vi-
vante franche de pied, il se répandit peu après cette der-
nière introduction sous le nom de R. Neumann.
Les descendants de Rosiers provenant de ces introduc-
tions ont constitué le groupe horticole connu sous le nom
de R. Ile Bourbon, rosiers délicats à floraison tardive et
durant jusqu'aux gelées, la variété Souvenir de la Malmai-
son lui appartenant est la plus répandue.
Rosiers Noisettes (Rosa JSIoiseitiana). — Origine incer-
taine ; obtenu de semis en Amérique par Philippe Noisette
qui l'envoya à son frère Louis Noisette, horticulteur à
Paris.
Rosiers Bengale ou toujours fleuri {Rosa diversifolia ou
Rosa chinensis). — Originaire de Chine, introduit en 1798
par un chirurgien de l'Hôpital de Val de Grâce.
Le rosier de Bengale croisé avec des Provins, a fourni des
variétés très vigoureuses et plus rustiques non remontan-
tes, l'une d'elles, connue sous le nom de rosa indica major,
est connue dans la région du midi et de l'Italie, où on l'uti-
lise fréquemment, comme sujet au lieu et place de l'églantier
qui n'y réussit que difficilement à cause de la sécheresse.
Rose verte {Rosa semperjlorens viridiflora). — Si cu-
rieuse au point de vue botanique, par ses pétales ayant
l'aspect de la consistance des feuilles est encore une va-
riété du Rosier de Bengale.
Rosa Manetii. — Utilisé comme sujet en Angleterre et
en Hollande, est considéré comme un hybride du Rosa
semperflorens et du Rosa moschata.
Rosiers hybrides remontants (Rosa hybrida bifera). —
Proviennent de croisement combinés ou dûs au hasard,
- 79 —
entre les variétés issues du R. Gallica, Provins, Cent,
feuilles, Damas, Portland, etc. avec les rosiers issus du
R. Indica et du R. semperflorens présentent un mélange
très confus; les caractères ayant servi à leur production^,
ne sont pas faciles à discerner. Nombre infini de variétés,
dont les fleurs parfumées présentent des formes et colons
très remarquables. La facilité qu'ils ont de remonter,
franchement, leur rusticité plus grande que celle de Thé
et Bengale, sont les qualités que l'on apprécie le plus. Les
premières variétés furent obtenues vers 1837. Avant cette
date les Rosiers de Portland était les seules roses cultivées
donnant une deuxième floraison. Un nouveau type du Ro-
sier hybride remontant a été récemment obtenu à Lyon,
par croisement du Rosa lutea, variété Persian Yellow pris
comme porte-pollen, avec une variété de Rosier thé; par
analogie avec le cas du Rosa noisettiana, on a proposé de
donner à cet hybride le nom de Rosa Pernettiana, du nom
de son obtenteur.
Rosiers multiflores {Rosa multiflora). — Originaire de
Chine et du Japon où il été connu vers 1804 en Angleterre,
et en France vers 1820. Ses tiges grimpantes peuvent at-
teindre 4 à 5 mètres, il est très recherché pour garnir les
façades des maisons, la variété Crimson Rambler se ratta-
chant à ce groupe, en est une des plus connues.
Par croisement avec le Rosier thé, le Rosier multi-
flore, a produit des variétés connues sous le nom de Rosa
Polyantha, l'une d'elles, mérite d'être citée pour l'usage
qui en est fait, quelques fois comme sujet pour la greffe
c'est le Rosier multiflore de la Grifferaie.
Une race de Rosiers multiflores s'est répandue dans les
jardins sous les noms de Rosiers polyantha nains remon-
tants, il s'agit d'une race de rosiers pouvant être traités
comme les plantes annuelles et fleurissant environ trois
mois après le semis. Les fleurs grandes comme les Pâque-
rettes sont simples, doubles ou pleines et se succèdent
toute l'année. Les premières plantes obtenues de cette race
provenaient de graines rapportées du Japon en 1879, par
M. le D'Hénon et semées par M. Léonard Lille. Leur utilisa-
tion est toute différente de celle des multiflores ordinaires.
{A suivre). Paul Kybourg
Culture spéciale de Rosiera
Epaguier (Neuchâlel).
k^ —
— 80 —
Petite Poste
Question ))08ée par un sociétaire :
Quand faul-il traiter les arbres fruitiers pour empêcher la larve du
carpocajjse de s'introduire dans les fruits ?
Si vous n'avez pas fait de pulvérisations de bouillie bordelaise
avant le départ de la végétation, vous pouvez très bien les effectuer
pendant leur floraison.
Cette année notamment par suite de la température froide qui pro-
longe la durée de la floraison d'une façon absolument anormale, les
pulvérisations auront toute leur efficacité, à condition qu'elles se
fassent avec une bouillie très faible à 1 72 "/o et complètement neu-
tralisée.
On choisit pour l'opération une tin de journée claire et s'efforcer
d'imprégner les fruits dont l'œil n'est pas encore fermé.
En cas de pluie, répéter l'opération. On accentue les bons effets de
cette pulvérisation 15 ou vingt jours plus tard en traitant avec une
dose plus forte mais également neutralisée 2 '/« f* 3 0/0, de manière à
immuniser la future récolte.
Ce traitement est du reste nécessaire avant la mise des fruits
en sacs.
J. W.
Chronique Horticole
On annonce la mort de M. Ludwig Môller, d'Erfurt,
rédacteur en chef du Môller's Deutsche Garten-Zeitung,
une des pubHcations les plus réputées de l'Allemagne dont
notre bibliothèque possède de nombreuses années.
UExposition jubilaire dliorticuliure de Haarlem ob-
tient un succès sans précédent. Depuis son ouverture, elle
a été visitée par plus de 200.000 personnes. La 4* Exposi-
tion temporaire se tiendra du 26 au 29 Mai.
La Fédération des Syndicats horticoles de France
tiendra son congrès à Lyon dans le courant de Juillet. Les
horticulteurs lyonnais se préparent à recevoir dignement
leurs collègues et les délégations des pays voisins.
Centenaire de la naissance de Louis Van Houtte.
Sous la présidence de M. F. Burvenich, père, on se prépare
^ 81 —
à Gentbrugge (Belgique), pour célébrer avec de grandes
festivités, le centenaire de la naissance de Louis Van Houtte,
le grand horticulteur à qui la Belgique est redevable du
développement de son commerce horticole. Ces manifesta-
tions, qui auront lieu le 29 Juin, comprendront l'exécution
d'une cantate, l'organisation d'un cor'ège fîeuri et une Expo-
sition horticole dans les vastes établissements de la S*® ano-
nyme horticole Louis Van Houtte, à Gand. Réd.
Plantes nouvelles.
Impatiens Petersîana. — La Revue horticole si-
gnale l'importance de cette plante remarquable, introduite
de l'Afrique tropicale il y a quelques années. Elle est voi-
sine de V\. Holstii dont elle possède la floribondité ininter-
rompue pendant l'été en plein air et plus abondante encore
l'hiver en serre.
Le mérite des Impatiens pour les garnitures estivales
n'est plus à établir. Le nouveau venu ajoute à leurs mé-
rites la couleur pourpre de son feuillage et sa floribon-
dité hivernale qui lui vaudra sans doute une place de choix
dans les serres fleuries et les jardins d"hivei'.
La Société nationale d'horticulture a décerné à cette
plante, présentée par MM. Vilmorin-Andrieux, un certificat
de mérite.
Cercîs racemosa *. — Cette espèce nouvelle d'arbre
de Judée a été introduite par Wilson des montagnes de la
Chine. Ses feuilles bien caractérisées, sont larges, en cœur,
d'un vert bronzé.
Hydrang-ea Cinerea sterilis *. — Cet arbuste
provient d'un dimorphisme trouvé à l'état sauvage sur
VHydrangea Cinerea, espèce indigène aux Etats-Unis et
parfaitement rustique. Toutes les fleurs sont stériles et de
grande taille, comme dans l'/7. arborescens grandiflora.
Son port est plus touffu, ses tiges plus solides, ses inflo-
rescences, aussi larges, sont d'un blanc pur et s'épanouis-
sent en juillet-août.
Bomarea Wercklei *. — Cette espèce, trouvée par
M. Carlos Werckié dans' les montagnes de Costa-Rica, au-
dessus de la ligne des gelées, a les tiges sarmenteuses,
garnies de feuilles moyennes, lancéolées, acuminées, d'un
vert gai, et terminées par des ombelles d'une douzaine de
fleurs. Ces fleurS; de taille moyenne, ont trois segments
extérieurs orange vermillonné et trois segments intérieurs
larges, arrondis, très évasés, d'un jaune orange. Plante
d'une culture et d'une floraison faciles.
Lomaria costarîcensis (Christ)*. — Nous devons
l'introduction de cette fougère nouvelle à M. Carlos
Wercklé, qui l'a découverte dans les montagnes de Costa-
Rica. Tiges épaisses, s'élevant peu au-dessus du sol, cou-
vertes, ainsi que la base des pétioles, de longs poils soyeux,
bronzés; longues feuilles à rachis arqués, atteignant 60 à
70 centimètres de longueur, folioles alternes, acuminées, à
tissu coriace, à bords ondulés, vert clair, d'un effet très
décoratif. Cette espèce se plaît en serre tempérée^ à peine
chauffée.
* (Ces descriptions sont dues à M. V. Lemoine).
Bibliographie
Quatre siècles de jardins à la Française.
Le moment ne pouvait être mieux choisis par la Vie à la Cam-
pagne pour consacrer son Numéro de Printemps à l'histoire et à la
description de ces merveilleux jardins. Ce Numéro qui a pour titre
Quatre siècles de jardins à la Française formera l'ouvrage élégant,
complet et définitif, tant attendu, brillamment paré de reproductions,
d'anciennes gravures, de dessins, de photographies des plus beaux
jardins actuels et de hors-textes en couleurs.
Ce Numéro préparé par les spécialistes les plus autorisés, com-
porte, entre autres illustrations et textes inédits, la détermination des
caractères distinctifs des jardins et des parterres dd chaque époque.
C'est là à la fois de précieux et précis enseignements et renseigne-
ments qui permettront à tous d'identifier aussi facilement un parterre
François I", Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, XX' siècle,
etc., qu'on le fait pour une architecture, pour un meuble ou pour un
bibelot.
Tous les gens de goût voudront lire et conserver ce précieux Nu-
méro, d'une valeur d'au moins 10 francs, mis en vente au prix de
2 francs.
Catalogues reçus
Suisse.
-Gustave Minder et C°, rue Butini, 17, Genève. — Prix-courant de clô-
tures, treillages et fournitures horticoles.
— 83 —
Etranger.
V. Lemoine et fils, horticulteurs à Nancy. — Catalogue et prix-courant
pour printemps et été 1910.
André Charmet, horticulteur, 10, rue des Dahlias, à Lyon. — Gâta
logue de nouveautés en Dahlias, Pelargonium et plantes pour
massifs.
J.-C. lissot et C", rue du Louvre 7, à Paris. — Catalogue des fourni
tures pour l'horticulture.
J. Chautrier, horticulteur à Mortefontaine (Oise). — Prix-courant des
Aroïdées, Broméliacées, Crotons, Orchidées, Fougères, etc.
Echange de publications
Par suite d'une décision du Comité, réchange de notre Bulletin se
fera régulièrement avec la Société d'horticulture de liorient
(France) et avec le journal La culture des Champignons comesti-
bles, organe mensuel illustré de vulgarisation du champignon de
couche.
Expositions annoncées
Suisse.
Le Cercle des «Jardiniers de la Rive droite, au Petit-
Saconnex, annonce un petit concours local dans le courant d'octo-
bre 1910.
L'Association des «Jardiniers de la Rive gauche
à Chène-Bougeries organise un Concours-Exposition de trois jours,
les 30 et 31 octobre et 1" novembre 1910.
VIII^ Exposition suisse d'ag-riculture à liausanne.
Les programmes et formulaires d'inscriptions concernant la XV" divi-
sion, horticulture, peuvent être demandés au Commissaire cantonal
genevois, M. «Tolin Rochaix, chef du service de l'agriculture à
l'hôtel de ville de Genève.
Etranger.
Tpoyes, 18 et 19 juin. — Exposition de roses, fleur», fruits et
légumes, organisée par lajSociété horticole, vigneronne et forestière
de l'Aube.
Rouen, du 19 au 14 juin. — Exposition générale d'horticulture
organisée par la Société centrale de la Seine-Inférieure.
Toul, du 9 au 11 juillet. — Exposition organisée par la Société
centrale d'horticulture de Nancy.
Moulins, du 3 au 5 juin. — Exposition générale organisée par la
Société d'horticulture de l'Allier.
— 84 —
Varèse (Italie). — La Societa' orticola varesiua organise sa
6* Exposition internationale d'horticulture du 6 au 9 novembre 1910^
à Varèse. Demander programmes et renseignements au Président de
la Société, à Varèse, via Indipendenza, n" 3.
Lyon. — L'Association horticole lyonnaise organise une Exposi-
tion générale d'horticulture sur le Cours du Midi à Perrache,du 19 au
24 octobre 1910. Pour règlement et programme des concours s'adres-
ser à M. Viviand Morel, secrétaire général, Cours Lafayette pro-
longé, 53, à Villeurbanne, Rhône.
Recette utile
Conservation des tuteurs et des pièces de bois
enfoncés dans la terre.
On a toujours considéré comme très difficile de prévenir la pour-
riture des bois dans la terre. Suivant Tlie Brillsh fermeras Gazett
une simple précaution, ne coûtant ni travail, ni argent, augmenterait
de 50 7o la durée du bois mis en terre.
C'est simplement en mettant le bois en terre, dans le sens opposé
à celui dans lequel il a poussé, que l'on obtiendrait ce remarquable
résultat.
Des expériences ont été faites et des morceaux de chêne, placés en
terre dans le sens qu'ils avaient en poussant, ont été pourris aprè»
douze années, tandis que d'autres pièces du même arbre placées à
contre sens, ne donnaient pas signe de moisissure plusieurs années
après. Le principe de ce procédé lient à ce que les tubes capillaires
du bois doivent être placés dans le sens opposé à la marche de la
moisissure qui se ferait dans le même sens.
OFFRES ET DEMAIVDES DE PLACES
On offre pour fin juin de placer en apprentissage chez un horti-
culteur ou dans une maison de maître un jeune garçon fort et robuste
qui termine son école primaire. Adresser les offres à la Rédaction du
Buneltn sous les initiales G. W. D,
Un jeune jardinier ayant travaillé en Belgique, en France et en
Amérique cherche ri s'intéresser dans un établissement d'horticulture
et reprendre celui-ci au bout de quelques années. S'adresser Rédaction
du Bulletin sous initiales W. B. S. A.
IMPRIMERIE PAUL RICHTER RUE D' ALFRED-VINCENT, GENÈVE
Année
N° 6
JUIN 1910
BULI^ETIN
DE LA
ociété d'Horticulture
DE GENKVE
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Faraissant
chaque mois
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Cotisation annuelle
6 francs
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o. 185S-1910 o
<^
Convocation
Les Membres de la Société sont convoqués en Assemblée
générale pour le Dîmanche 26 jjuîn 1»10, à
2 h. 30 de l'après-midî, à la Salle des Crêts,
Petit-Saconnex.
ORDRE DU JOUR :
Ordinaire. Distribution d'ane médaille pour années de services.
Communications.— Causerie sur l'horticulture.
— w Les présentations de produits horticoles sont papticulièpement recommandées. •«—
Départs de la C. Gr. T. E. de la
Plaoe Cornavin pour Petit-
Saconnex : toutes les 7 mi-
'■ nutes.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
. Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. - Elles se paient sur le premier n justificatif.
Suisse et zone: 20 cent, la ligne ou son espace. - Etranger : 2o cent, la ligne.
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JUIN 1910
BULLETIN
[)E LA
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
liE
GENÈVE
fOlSriDÉE BIST 1800
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
* * * Avis du Comité 85
E. Gaille. Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 25 mai 1910 86
C. Durand. Rapport sur l'exercice de 1909 de la Fédération
des Sociétés d'horticulture de la Suisse
romande 87
E. Ghouet. Quelques considérations pour l'étude des
parcs et jardins 94
Réd. Communiqué 95
P. Kybourg. Etude sur les Roses (suite et fin) avec cliché. 96
* * * Forçage des Gallas 101
J. W. Chronique horticole 102
Réd. Catalogues reçus 103
Réd. Expositions annoncées 104
AVIS DU COMITÉ
Pour donner satisfaction aux vœux exprimés dans la séance d'avril,
le Comité inaugurera le Dimanche 26 Juin, la première assem-
blée générale dans la Commune suburbaine du Petit-Sa-
connex.
Grâce à l'amabilité de M. le Maire de la Commune, nous pourrons
disposer de la Salle des Crêts. Mais si le local est grand, ce ne sera
pas une raison pour qu'il reste nu le 26 et tous les membres (particu-
lièrement ceux de la région) auront à cœur de le garnir avec de beaux
— 86 —
produits de la saison. Plantes vertes ou fleuries, roses ou fleurs cou-
pées, légumes, cerises ou fraises, enfin tout ce que nos braves jardi-
niers savent produire en cette fin de juin sera le bienvenu.
Un grand nombre de candidats à présenter, le beau temps, l'attrait
d'une causerie, le plaisir de trouver la famille horticole réunie; que nous
faut-il encore ? Rien d'autre, que de se donner rendez-vous nombreux
au Petit-Saconnex pour prouver que, malgré les cinquante-cinq de la
Société, elle est toujours jeune et vivante.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 25 mai 1910
Présidence de M. François Forestier, Président.
Présents : MM. Martin, Simmler, Dechevrens, Rene-
VIER, LUTHI, MÛLLER, ChARNAUX, LeNGLET.
Excusés : MM. Micheli et Champendal.
Candidats. — Il est statué sur l'admission de deux can-
didats présentés par MM. Wolf, Elsenberger et Luthi.
Correspondance. — Une lettre circulaire du Comité de
la Fédération des Sociétés d'horticulture de la Suisse ro-
mande et l'envoi de formulaires à remplir pour la justifica-
tion du subside fédéral. Elle annonce la dissolution de la
Société d'horticulture du Val de Travers, de sorte que la
part allouée à notre Société sera de frs. 682 pour l'année 1910.
Le Comité du 100^ anniversaire de la naissance de Louis
Van Houtte qui doit se célébrer à Gand envoie une liste de
souscription à remplir.
Une lettre de M. Luthi faisant une proposition pour l'im-
pression du Bulletin est renvoyée à la Commission de Ré-
daction pour étude et rapport à la prochaine séance du
Comité. La question du fermage des annonces sera discu-
tée dans une séance spéciale de quelques membres du
bureau et de la Commission de Rédaction.
Décisions. — La visite du jardin deFloraire sera annon-
cée par carte aux membres de la Société pour le Di-
manche 19 Juin à 2 h. V- de l'après-midi. Rendez-vous à
2 heures à la station de Rive.
— 87 — ■
Les séances du Comité auront lieu dorénavant le der-
nier mercredi de chaque mois.
Il est accordé à l'Union horticole genevoise un subside
de frs. 25 pour l'organisation du Concours de fenêtres et
balcons fleuris dans la ville de Genève, en lui demandant
qu'un des membres du Jury soit pris dans la Société.
Il est voté un don d'honneur de 100 frs. à l'Exposition
fédérale d'agriculture de Lausanne po ir être affecté à la
Division XII, section de floriculture.
Assemblée généirtle. — Pour faire suite à la proposition
Wolf, l'Assemblée générale se tiendra le Dimanche 26 Juin
à 2 h. V-; d® l'après-midi dans la salle des Crêts, au Petit-
Saconnex, sous réserve de l'autorisation à demander. Une
commission composée de MM. Prodolliet, D. Charbonnier
et Wolf est chargée des détails de l'organisation de la salle.
L'ordre du jour en est arrêté comme suit :
1» Lecture du procès- verbal.
2° Présentation de produits horticoles. Roses et fleurs
coupées.
3° Présentation de candidats.
4° Communications du Comité.
5° Délivrance de médaille pour années de services.
6° Propositions individuelles.
7» Causerie horticole.
•Séance levée à 9 h. 30.
Le Secrétaire, F. Lenglet.
Fédération des Sociétés d'horticulture
de la Suisse romande.
Rapport sur l'exercice 1Ô09.
Messieurs et chers Collègues,
La première constatation que nous devons faire ne va pas sans un
sentiment de tristesse, car nous avons été douloureusement surpris de
voir quels ravages la mort avait faits, depuis quelques niois, dans
l'horticulture de la Suisse romande.
Parmi les disparus nous devons signaler plus particulièrement
MM. Pierre Grandjean, Louis Decorges, Perceval de Loriol, à Genève ,
Eugène Neury, à Carouge; Edouard Binggeli, à Gologny; Louis
— 88 —
BEehler, à Glarens ; Charles Guilloud, à Lausanne; Henri Ravay, à'
Morges; Louis Lindenmeyer-Gunthert, a la Tour;. Louis Grosjean, à
Aubonne; Marins Ghambaz, à Territet, et enfin Louis Perrin, à Môtiers,
président de la Société d'horticulture du Val de Travers.
Tous n'ont peut-être pas occupé une situation en vue dans la fa-
mille horticole, mais tous lui étaient fidèlement attachés.
Gardons-leur une place dans notre souvenir et saluons respectu-
eusement leur mémoire.
Nous allons maintenant vous signaler, aussi rapidement que pos-
sible, les faits que nous croyons dignes de votre attention.
Comité.
Notre Comité n'a pas subi de changement; il s'est réuci deux fois,,
à Genève et à Nyon.
Comme d'habitude, nous avons envoyé une délégation aux assem-
blées de nos collègues de la Fédération de la Suisse allemande, à Bâle
et à Baden.
Nous avons eu, en outre, avec leur Comité, une réunion relative à
la prochaine Exposition de Lausanne et de laquelle nous vous parle-
rons plus loin.
Sociétaires.
Nous avons à enregistrer une assez forte augmentation du nombre
des sociétaires, grâce surtout à la Société d'horticulture du canton de
Vaud, dont l'effectif est chaque année en constante progression.
De 2746 qu'il était précédemment, le nombre total s'est élevé à
2797, se répartissant de la manière suivante :
Helvétique 505 Neuchâtel et Vignoble 110
Genève 503 Val de Travers 83
La Chaux-de-Fonds 135 La Côte 260'
Fribourg 320 Association des maraîchers 150
Canton de Vaud 590 Flore du Jura 150^
Caisse.
l oir Numéro d'Avr'd.
Subside.
Comme l'indique le tableau ci-après, les dépenses pour le subside
fédéral ont été de fr. 5735 61, supérieures de plusfr. 1000 sur celles du
prédédent exercice.
Il y a eu 14 cours pratiques sur le terrain et 24 conférences don-
nées par 9 sociétés et réunissant 2404 participants ou auditeurs (1471
en 1908).
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- 90 —
Le subside tedéral revenant à notre Fédération reste fixé à fr. 4000i
nous aurons l'occasion d'en reparler bientôt.
Nous avons été satisfaits de l'exactitude apportée par l'envoi des
■pièces, à deux exceptions près cependant. Dans un cas nous nous
sommes vus dans l'obligation d'attirer sérieusement l'attention d'une
Société sur la responsabilité qu'elle encourait en cas de suppression
du subside, causée par la production tardive des pièces et la négli-
gence par trop grande avec laquelle celles-ci étaient établies; nous
aimons à croire que nous n'aurons plus à intervenir pour un cas
semblable.
Couiinissions.
Gomme d'habitude vous avez reçu la circulaire de la Commission
maraîchère, vous renseignant complètement sur ses travaux et les étu-
des auxquelles elle s'est livrée; nous n'avons rien à ajouter.
La Commission de floriculture s'est réunie à Genève en septembre
à l'occasion de l'Exposition internationale d'horticulture et a procédé
à l'examen de nombreuses nouveautés dont elle recommande quelques-
unes et renvoie d'autres qui seront étudiées plus spécialement et sui-
vies de plus près par plusieurs de ses membres.
Nous avons eu le regret d'enregistrer la démission d'un des anciens
membres de la Commission pomologique, M. J.-P. Vallon, qui a dû se
retirer pour cause de santé.
Forcés de nous incliner devant les motifs qui ont dicté sa déter-
mination, nous ne l'avons pas fait sans exprimer à M. Vallon
toute notre reconnaissance pour les excellents services rendus depuis
si longtemps. Nous n'avons pas jugé à propos de pourvoir à cette
vacance, étant donné le prochain renouvellement du Comité et des
Commissions.
Du très intéressant rapport que nous a présenté la Commission
pomologique, il résulte que celle-ci estime que l'étude des fruits à pé-
pins est suffisante pour le moment, que quelques-uns sont maintenant
dégénérés et peuvent être remplacés avantageusement par des varié-
tés similaires ou supérieures.
Elle désire que les collections actuelles soient mises plus en évi-
dence, que les Sociétés qui les détiennent les fassent mieux connaître
à leurs membres et au public.
Enfin, elle nous fait entendre que, jusqu'en 1907. le travail de la
Commission s'est concentié sur les descriptions scientifiques des va-
riétés en laissant trop de côté la question pratique. Elle nous laisse
entrevoir que tous ses efforts tendront à réparer cette lacune. Elle sol-
licite pour cela l'active collaboration de tous les amateurs et cultiva-
teurs d'arbres fruitiers de la région romande, pour entreprendre l'étu-
de des fruits à noyaux en mettant en relief tous ceux ayant une valeur
— 91 —
marchande dans le pays ; puis elle propose une liste de 6 abricots, 10"
cerises, 12 pèches et 12 prunes.
Par ce qui précède, vous pouvez vous rendre compte facilement
que nos trois Commissions ont travaillé avec beaucoup d'entrain
et de bonne volonté; nous ne saurions trop les remercier ici du dé-
vouement apporté par leurs membres dans l'accomplissement de leur
tâche souvent ingrate et difficile.
Divers.
La dernière réunion des délégués nous avait transmis un vœu
en nous donnant pour mission d'intervenir auprès des autorités gene-
voises pour obtenir une meilleure représentation de l'élément profes-
sionnel horticole au sein de la Commission de surveillance de l'Ecole
de Châtelaine.
La nomination de cette Commission ayant eu lieu le lendemain de
l'assemblée, sauf erreur, il ne nous a pas été possible de donner suite
à ce vœu. Nous avons cependant appris qu'il y avait été fait droit dans
une certaine mesure par la nomination d'un horticulteur.
Puisque nous parlons de Châtelaine, nous vous rappelons pour
mémoire que, comme d'habitude, nous avons fait don d'un ouvrage à
titre de prix à l'occasion des examens de fin d'apprentissage.
Vous avez tous reçu le programme de l'Exposilion fédérale d'agri-
culture, qui aura lieu en septembre prochain, à Lausanne.
A cette occasion et ensuite d'une assemblée convoquée à Berne sous
les auspices du Département fédéral de l'agriculture, pour l'adoption
de ce programme, l'Union suisse des Sociétés d'horticulture a été dé-
finitivement reconnue commo Société principale et à ce titre sera appe-
lée à discuter l'opportunité des futures Expositions et à participer à
l'élaboration de leur programme.
Nous avons eu aussi le plaisir d'apprendre que la demande de sub-
side que nous avons faite pour la division « Horticulture », avait été
accueillie favorablement et que le Département fédéral avait alloué
15,000 francs.
Le Comité central de l'Exposition nous ayant demandé un préavis
pour la nomination du Jury, nous nous sommes abouchés à cet eiïet
avec le Comité de la Fédération allemande et celui de la Société des
horticulteurs suisses. Après un échange de correspondances nous
avons eu une réunion en commun où l'accord suivant est intervenu :
Le Jury étant composé de 9 membres, il a été décidé que 3 seraient
présentés par la Suisse allemande, 3 par nous et 3 par la Société des
horticulteurs suisses, mais avec cette réserve qu'un au moins de ces
derniers soit pris dans la Suisse romande.
— 92 —
Pour les suppléants, qui sont au nombre de six, deux membres se-
ront choisis par chacune des associations sus-mentionnées.
Il serait donc attribué à la Suisse française 4 jurés et 2 suppléants-
En outre, il a été convenu que les bases ci-dessus étaient prises une
fois pour toutes et feraient règle pour les prochaines Expositions fé-
dérales, quelles que soient les contrées où elles auraient lieu.
Nous vous prions de bien vouloir ratifier ces propositions.
Dans le budget qui vous sera soumis aujourd'hui figure un poste
de fr. 200, comme allocation â cette Exposition ; nous aurions voulu
vous proposer davantage, malheureusement les ressources restreintes
dont nous disposons ne nous permettent pas de faire plus.
Nous avons aussi à vous rappeler qu'une somme de fr. 50 a été ver-
sée à la Société d'horticulture de Genève à l'occasion de son Exposi-
tion de septembre 1909; nous saisissons cette occasion pour féliciter
chaleureusement cette Société qui n'a pas craint d'assumer les risques
d'une pareille entreprise, et nous sommes heureux de constater qu'elle
l'a menée à bien.
Il ne nous reste plus maintenant qu'à vous parler des deux deman-
des d'admission présentées par l'Association des .Jardiniers de la Rive
gauche, à Chêne, et la Société d'horticulture de la région de Montreux
et des confins du Rhône, à Montreux, qui figurent à l'ordre du jour.
Ces demandes, qui ont déjà été discutées longuement dans la der-
nière assemblée des délégués, avaient été renvoyées pour permettre
au Comité de faire des démarches auprès des autorités fédérales en
vue d'obtenir une augmentation du subside.
Ces démarches n'ont malheureusement pas été couronnées de suc-
cès, loin de là I Non seulement nous n'avons pas à espérer une aug-
mentation, mais on nous a donné clairement à entendre que nous
devions nous estimer heureux si celui qui nous avait été accordé jus-
qu'ici ne subissait pas une diminution.
On ne nous a pas caché que notre demande était des plus inoppor-
tunes, étant donné la situation financière difficile de la caisse fédérale
et le fait que celle-ci avait déjà largement subventionné l'Exposition
de Lausanne et plus particulièrement la division horticole.
Dès lors nous avons reçu une nouvelle demande présentée par
l'Association des anciens élèves de l'Ecole d'horticulture de Châtelaine.
Do même que pour les deux autres Sociétés qui sollicitent leur ad-
mission, nous reconnaissons que cette dernière remplit les conditions
exigées par les statuts ; elle aura toutefois à nous fournir encore la liste
de ses membres pour être complètement en ordre.
Vous ne nous croiriez certainement pas si nous vous disions que
nous n'avons pas eu d'hésitation en présence de ces demandes et qu'il
nous est facile de nous conformer à nos règlements qui nous chargent
de vous donner un préavis à ce sujet.
Nous nous sommes demandé si toutes les Sociétés que l'agglomé-
— 93 —
ration genevoise a vu éclore depuis quelques années, répondaient
réellement à un besoin.
Il nous semhle que sous un territoire aussi peu étendu — qui pos-
sède déjà trois grandes Sociétés faisant partie de notre Fédération et
qui bénéficient par ce fait du subside fédéral — tous ceux qui s'inté-
ressent à l'horticulture peuvent profiter largement des avantages mis
à leur disposition. Pour ne citer que les principaux, vous savez que
les bibliothèques, musées horticoles, cours et conférences sont acces-
sibles à tous. '
Nous craignons que la création de nouvelles sociétés, dans cette
contrée, n'aille à rencontre du but que l'on se propose et ne procure '
plutôt l'émiettement et la dispersion de forces que nous voudrions
voir unies et marcher en rangs serrés.
Il est évident que ces arguments ne peuvent être invoqués contre
la Société d'horticulture de la région de Montreux et des confins du
Rhône, qui se croit peut-être un peu éloignée du terrain d'activité de
la Société d'horticulture du canton de Vaud, malgré que celle-ci se soit
toujours intéressée à cette partie du canton autant qu'à celles plus
rapprochées du centre.
Toutefois les raisons que nous avons invoquées contre les sociétés
genevoises le seraient aussi bien contre celle de Montreux si, plus
tard, nous nous trouvions dans les mêmes conditions, sans préjuger
de l'avenir et de l'opinion de nos successeurs.
Vous connaissez maintenant le résultat de nos délibérations, nous
vous laissons le soin de conclure et de mettre le point tiaal.
Avant de clore, nous voulons encore exprimer notre reconnaissance
et notre gratitude au Département fédéral de l'agriculture pour la
bienveillance qu'il nous a témoignée et l'intérêt qu'il nous porte.
Et maintenant nous déposons le mandat que vous nous avez confié
il y a trois ans, en vous remerciant de la sympathie que nous avons
trouvée auprès de vous.
Il serait prétentieux de notre part de croire que nous avons satisfait
à tout ce que l'on attendait de nous. Mais nous pouvons vous donner
l'assurance que nous n'avons jamais eu en vue que la prospérité de
notre Association et le développement de la cause horticole, c'est l'uni-
que but que nous nous sommes efforcés d'atteindre.
Nyon, le 3 avril 1910.
Le Pi^ésident, Le Secrétaire,
Louis Bonjour. Charles Durand.
— i4k
— 94 —
Q,uelques considérations
pour l'étude des parcs et jardins.
Outre les ressources que la nature nous offre, il ne faut
pas oublier, dans l'étude d'un parc ou d'un jardin quelcon-
que, le cadre qui l'entoure; c'est-à-dire, que ce parc fera
partie d'un ensemble, dont il faut utiliser les richesses qui
viendront compléter et embellir l'œuvre créée.
Il faudra donc tenir compte des points de vue, des sites
pittoresques dont on peut se procurer la jouissance, des
groupements d'arbres avoisinants, qui contribueront à for-
mer un fond au nouveau jardin. Surtout, lorsque la contrée
est fertile, riche d'apparence, il ne faut pas craindre d'abu-
ser des échappées extérieures. Ainsi un bois, une rivière,
un fleuve, une montagne, un village, aperçus d'une clai-
rière, au détour d'une allée ou du haut d'un belvédère, four-
niront toujours une séi'ie de tableaux agréables au visiteur
d'un jardin ; et même, celui qui l'habite, prendra plaisir à
être de loin en contact avec la vie qui l'entoure. Par contre,
les points de vue dans un pays plat deviennent monotones
et lassent ; une plaine unie attire une fois le regard, mais
l'intérêt qu'elle offre ne permet pas de la mettre trop sou-
vent sous les yeux du spectateur.
Il est inutile de rappeler que, dans le plan d'une proprié-
té bien comprise, la place à désigner pour la maison d'habi-
tation sera celle où le site est le plus pittoresque, autant
que possible dans un lieu élevé, d'où l'on puisse jouir de
tous les attraits du paysage. Les communs seront adroite-
ment dissimulés sans nuire à l'effet général et suffisamment
près pour faciliter le service tout en évitant les contacts
gênants et désagréables.
Quçind, dans un parc, la maison est déjà construite et
qu'elle n'est pas sur l'emplacement le plus favorable, on
corrige ce défaut, par le terrassement, les coupes d'arbres,
pour tirer enfin le meilleur parti de la situation trouvée.
Cela est d'autant plus facile, que dejmis nombre d'an-
nées déjà, on a abandonné, non sans raison, la mode des
jardins réguliers, avec scènes artificielles et adaptations
souvent fort ridicules; on obtenait alors des sites nobles,
riches, majestueux, romantiques, poétiques, agréables ou
tristes. Aujourd'hui, l'artiste travaille avec ce qui l'entoure,
il associe son œuvre à celle de la nature, s'efforçant de la
copier et si possible de l'embellir.
Le goût doit donc être la règle principale ; la simplicité.
— 95 —
la modestie, transformeront tout aussi bien dans la pensée
du paysagiste, un aride coteau en un charmant jardin, tan-
dis que l'extravagance, le luxe déplacé, torturent la nature
et le regard.
Il ne faut pas exclure l'art, car la nature elle-même a ses
principes, et, en voulant trop l'imiter on tombe parfois dans
l'extrême contraire. Il faut en plantant les arbres et les
fleurs, en semant les gazons, en traçant les allées, en pré-
voyant les pièces d'eau, qui sont l'ornement des plus beaux
sites, observer que chaque chose soit motivée. Quand il
faut creuser des vallonnements, élever quelques monticules,
créer des grottes et des cascades, il ne faut pas pour cela
détruire le caractère de la nature environnante. Il faut plu-
tôt lui prêter des charmes, lui en faire rendre de plus at-
trayants encore ; en un mot, approprier son œuvre aux
convenances du site naturel.
Tenant compte de ces considérations d'ensemble, le dé-
tail apparaîtra avec plus de clarté et de précision. On appor-
tera plus de soins à former les massifs, à choisir les cou-
leurs, en employant judicieusement les ornements secon-
daires ; rien ne sera déplacé pourvu que tout s'harmonise.
Et comme l'a dit un grand maître, la nature est vraiment
belle quand c'est vraiment... la nature "
I
E. Chouet,
Dessinateur-Paysagiste.
— m
Communiqué.
Avis de l'établissement fédéral d'essais pour l'ar-
boriculture, la viticulture et l'horticulture à W^ae-
denswil.
Un cours sur les principales maladies et les ennemis des arbres
fruitiers, de la vigne et des plantes potagères se tiendra du 30 juin au
2 juillet dans notre établissement. Il comprendra non seulement la
description des maladies ou des insectes et animaux nuisibles, mais
aussi les moyens à employer pour les combattre. Y sont admises
toutes les personnes qui s'intéressent à ces questions (instituteurs,
directeurs de cours, conférenciers, arboriculteurs, viticulteurs, horti-
culteurs, etc.) — Le cours commencera le 30 juin, à 10 heures du ma-
tin, et se terminera le 2 juillet dans l'après-midi ; il comprendra, jour-
nellement, 4 à 5 heures d'enseignement théorique et 2 à 3 heures de
démonstrations. Les cours seront donnés eu allemand. Ne seront ad-
— 96 —
mises que les personnes âgées de plus de 20 ans. Les inscriptions sont
reçues d'ici au 23 juin auprès de la direction de l'établissement
d'essais.
Etude sur les Roses
(Suite)
E rosier peut se reproduire de bien des
manières.
1° Par semis : Si cette mode de repro-
duction n'est guère employée, quoique
la plus naturelle, c'est parce qu'elle a
deux inconvénients; la croissance est
très lente et les rosiers ainsi obtenus ne
reproduisent pas toujours franchement
le caractère de la variété semée. Aussi
ne la pratique-t-on plus que pour la re-
production des variétés nouvelles obtenues par la voie de la
fécondation. Je n'allonge pas sur ce sujet, me proposant
d'en faire un sujet spécial dans un prochain numéro.
Bien que tous les rosiers reprennent de bouture, on appli-
que surtout ce procédé aux variétés à bois tendre et aux bou-
tures à l'air libre, sous cloche ou sous châssis. En général
les boutures reprennent d'autant mieux qu'elles ont été
prises sur une partie du rameau plus rapprochée de la
base, parce que leur bois est mieux affûté et que les bour-
geons étant plus faibles, ils ne poussent pas aussi prompte-
ment et ainsi permetteront l'émission des racines.
Le marcotage s'applique aux rosiers qui reprennent mal
de bouture. Cette mode de multiplication est très usitée en
Italie, ceci pour la raison que les étés sont très secs et il
n'est pas rare de constater au mois d'aoï^it les sujets com-
plètement privés de sève. Comme l'Italie est riche en ca-
naux d'irrigation on pourrait avoir recours à ce moyen,
mais pour le moment cette manière de multiplication n'est
pas usitée et on se contente de marcotter. Je me souviens
avoir compté un seul pied vigoureux de « Gloire de Dijon »
fournir à lui seul plus de quarante rejetons marcottés.
Le plus souvent on propage le rosier par la greffe sur
Rosa canina (rose des chiens) (pas polis messieurs les bo-
tanistes), préférée comme sujet ; quoique tous les terrains
conviennent à cet arbuste, il aime pourtant les terres fortes,
calcaires ou silicieuses assez profondes et à sous-sols per-
— 97 —
méables. Le terrain doit être modérément fumé, défoncé
autant que possible l'automne précédent la plantation et à
une profondeur de 0"'40 environ.
Les jeunes églantiers obtenus par semis sont plantés au
printemps, en raies allant sur toute la largeur du champ
destiné à la culture et éloignées l'une de l'autre d'environ un
mètre, et entre les plantes une distance de 0"'20 environ est
à observer. Au mois d'août la greffe est favorable et l'on
peut opérer la greffe à écusson en T à œil dormant. Les
rosiers nains sont greffés sur l'emplacement compris entre
les racines et les premiers cotylédons et dénommé sous le
nom d'axe « hypocotylé ». A cet effet, on soulève de chaque
côté l'écorce et on introduit l'œil qu'on a pris sur un ra-
meau du rosier dont on veut obtenir l'espèce, puis la greffe
est fortement liée sur son sujet au moyen de raphia, ceci
pour empêcher l'eau et la terre d'y pénétrer, ensuite les
plantes sont recouvertes en légères buttes. On peut aussi
employer avec avantage d'autres sujets pour la greffe. Rosa
ManettiaeiRosa multiflore de la Griffer aie, ces deux varié-
tés de boutures s'obtiennent très bien. Cette dernière est
préférée; elle est vigoureuse, facile à manier, de bouture
estimée pour sujet dans la culture de rosiers en pot, pour
forcer, convient'pour rosiers délicats, ne réussit pas notam-
ment dans les terrains secs et calcaires, recommandables
pour les variétés se rattachant aux sarmenteux.
Le Rosier Manetti.on l'indique comme étant le produit
du R. mo&chata (musqué) avec le R. semperflorens (per-
pétuel), il était très en vogue il y a un demi-siècle, s'obtient
très bien de boutures, résiste à la sécheresse mais a le dé-
faut de drageonner ; estimé comme sujet pour la culture
forcée. Quant aux greffes opérées sur les variétés décrites
ci-dessus, elles sont de courte durée. Le Rosa laxa ou
plutôt églantier désigné aussi sous le nom de R. catitna
Froebili bourgeonne fort peu et s'apprête à être employé
en tiges. En Italie un Polyantha multiplié de semis ou de
bouture et qui n'est qu'un croisement du R. multiftora avec
une variété du R. iiidica (thé). Cette variété est recomman-
dable pour la culture forcée et les cultures de pleine terre
du midi où il donne d'excellents lésultats.
Aucune plante ne se prête aussi bien que le rosier à une
foule de genre d'ornementation. On peut en former des mas-
sifs, des plates-bandes, d'une seule espèce ou de plusieurs
variétés, les rosiers grimpants conduits le long de supports
en forme de berceaux sont d'un effet ravissant. Que peut-on
voir de plus joli qu'une façade de maison disparaissant sous
- 98 —
un buisson de Rambler, Dorothy Perkins ou de Gloire de
Dijon.
La rose ne lassera jamais, elle a été et sera toujours le
plus riche et le plus puissant décor de nos parcs et de nos
jardins. Toute une collection de faïences et porcelaines, de-
bijoux, de tissus brodés ou imprimés, de dentelles, de pa-
piers peints, de fleurs artificielles, etc.... exposés par le&
soins de la roseraie de THay, à la dernière exposition de
mai à Paris, perm.ettaient de suivre l'évolution des caprices
du goût et de la mode auxquels la rose a dû se plier à tra-
vers les temps.
Les plus anciens vestiges de la rose qu'on ait pu retrou-
ver appartiennent aux âges préhistoriques. Les fouilles
pratiquées en ces derniers temps dans les couches souter-
raines ont ramené quelques menus débris de rosiers-fos-
siles trouvés dans les étages oligocène ef miocène et qui
apportent la preuve que les roses existaient à l'époque ter-
tiaire, d'autre part l'archéologie apporte sa contribution à ia
connaissance de la rose. Quelques récentes découvertes,
faites dans les sépultures égyptiennes d'Arsinoé du Fagoum
ont révélé quelques vestiges de roses cultivées vers le IP
siècle de notre ère. La rose a eu dans l'histoire des fortu-
nes diverses, elle méritait ainsi d'avoir ses historiens. Les
Grecs la vénérèrent, puis ils nous rappellent les fameux
abus que fit d'elle la Rome décadente. Avec eux nous
voyons les chrétiens, après l'avoir dédaignée, en faire le
symbole de leurs martyrs, la f^eur des miracles. Enfin nous
assistons à son réveil, grâce aux moines du Moyen Age,
c'est dans la littérature "hindoue et persane que l'on ren-
contre les plus jolis contes sur la rose; plus de trois mille
poésies ont été recueillies sur la rose, la plus ancienne re-
monte à Sapho; la rose nous inspire de vieilles cliansons
d'amour dont le charme est exquis. Les pièces de théâtre
et vaudevilles ne purent manquer de célébrer les roses ;
quittant le domaine plaisant, nous trouvons la rose mêlée
aux drames les plus sombres : « le Miracle des Roses » de
1844, la « Madone des Roses » de Victor Séjour avec Du-
moine, 1868.
C'est au XVIIP siècle que la rose joua un rôle prédo-
minant dans l'art céramique; quelques pièces caractéristi-
ques exposées donnaient une idée bien imparfaite de ce que
furent les délicieux décors de Delft ou de Strasbourg, des
porcelaines de St-Cloud, de Sèvres, de Saxe et tant d'au-
tres. Avec les porcelaines du premier Empire, on verra la
rose peinte avec un souci plus grand de la vérité, mais en
— 99 —
des arrangements plus froids, tandis que celles de la Res-
tauration donneront un effort à lui rendre son élégance et
sa fantaisie d'antan. Les métaux ont interprêté la rose, les
Un beau spécimen de Rosier pleureur.
tissus l'ont utilisée, les papiers peints ont également repro-
duit la rose de façons bien diverses et avec des valeurs bien,
différentes.
- 100 —
Dans les Beaux-Arts la rose s'est manifestée tout d'abord
:avec un sens symbolique, puis elle fut traitée de façon bien
différente, portant ainsi en quelque sorte l'empreinte des
temps, des pays, en même temps que celle du tempéram-
ment des artistes.
Chez les peintres primitifs la rose exprime la Pureté de
la vierge et la conception de l'enfant. Avec les peintres de
la Renaissance, la rose cesse d'être symbolique, tandis
qu'en France et en Italie la rose reste longtemps encore un
accessoire ; l'allégorie de la Beauté pour les peintres de
portraits, l'allégorie de l'Amour pour les peintres de sujets
voluptueux. Vers la fin du XVIIl'^ siècle on peut voir les
peintres se rapprocher de la nature.
L'histoire de la rose dans la sculpture commence avec
les roses et les rosaces de nos catliédrales où nous retrou-
vons le sens symbolique de la rose mystique. La sculpture
statuaire a bien aussi emprunté à la rose un sens allégori-
que pour accompagner la grâce et la beauté de ses sujets,
■enfin la rose a été l'ornement le plus recherché des sculp-
teurs sur bois, pour embellir les meubles, consoles, fau-
teuils, cadres, etc. Le XVIIP siècle a laissé en particulier
des merveilles de goût. De nombreuses gravures, lithogra-
phies, chromolithographies, de valeur artistique très iné-
gale, forment un imposant témoignage de l'amour des ar-
tistes à la rose.
On trouve la rose dans les anciennes pièces de mon-
naie grecques de 400 à 300 avant notre ère, on la rencontre
•dans les monnaies du Moyen-Age; la rose a enfin contri-
'bué à orner de nombreux timbres-poste dans les pays
d'Orient, la Chine, le Japon et plusieurs colonies.
L'art héraldique est encore un témoin de l'amour, du
respect du Moyen Age pour la rose.
Aux yeux des Musulmans, la rose est l'image même de
da divinité. L'élégance de son port, la chasteté de sa corolle,
son éclat, sa grâce, sa beauté, son parfum enivrant, jettent
les écrivains spiritualistes de l'Oi'ient dans tous les trans-
ports d'un lyrisme à outrance, ce sont des extases mysti-
ques, c'est un délire, un enthousiasme que nous avons
peine à comprendre en Europe.
En parfumerie les applications de roses sont nombreu-
ses, la rose a toujours été préférée à tous les antres par-
fums, elle a laissé de nombreuses et curieuses recettes.
L'histoire de l'industrie de l'essence de roses nous ap-
'prend qu'elle débuta en Orient et fait l'objet actuellement
d'un commerce fort grand et lucratif en Bulgarie, Allema-
:gne et France.
— 101 —
La rose a joué aussi un grand rôle dans la gastronomie
des anciens ; la description des mets, des vins à la rose
des anciens, des assaisonnements à la rose du moyen âge,
des liqueurs, des conserves, des pastilles, des crèmes à la
rose en sont autant de preuves.
La rose restera toujours la reine des fleurs. Quelle autre
peut l'égaler tant par la beauté de la forme que pour l'im-
mense variété de l'espèce. Les fleurs les plus rares ne pour-
ront jamais rivaliser avec elle.
L'âme la plus insensible pourrait-elle s'empêcher de
tressaillira la vue merveilleuse d'un immense parterre de
roses brillant de toutes couleurs, brillant sous l'éclat du
soleil.
C'est 'a fleur aimée, ce "e à 'aque!'e on revient toujours,
délaissée qu'el'e a été pour des fleurs p us rares et pus
modestes.
Il semble qu'elle se sente forte de sa grâce, de sa vie et
de sa beauté. Elle résiste, elle demeure, elle se multiplie et
par cela même elle assure son règne éternel et s'impose à,
l'homme avant toutes les autres fleurs.
Paul Kybourg
Culture spéciale de Rosiers.
Epagnier (Neuchâlel).
^^ —
Forçage des Callas
Cette jolie plante, autrefois très employée, est assez
délaissée maintenant ; pourtant, cultivée de la façon sui-
vante, elle produirait ses superbes spathes à une époque
où les fleurs sont plutôt rares.
« Pour avoir les Callas en fleurs à partir du mois de
novembre, il faut planter les tubercules fin août commen-
cement de septembre, après les avoir tenus au sec et en
repos pendant l'été. On peut employer une terre assez com-
pacte ; le compost qui convient le mieux, est un mélange
de terreau de couche et de terre de gazon, en parties égales^
avec un peu de sable bien mélangé. On prendra des pots
d'une bonne grandeur, pour éviter un rempotage que les
Callas ne supportent pas bien. On enlève tous les caïeux en
rempotant, car ils aff"aibliraient les plantes sans profit. Après
l'opération, on peut mettre les pots sur couche et les y lais-
ser à découvert, au début; ce n'est que quand les nuits
— 102 —
'deviennent plus fraîches, qu'il est nécessaire de protéger
les Callas pendant la nuit.
» Vers le milieu d'octobre, on rentre les plantes en
serre, à une température de 15° à 18» C. On aère aussi
longtemps que la saison le permet; une fois bien enracinés,
les Callas supportent des arrosages très abondants, et l'on
ne doit plus laisser sécher la motte. En donnant, une fois
par semaine, un arrosage à l'engrais on obtient une crois-
sance et une floraison excellentes ; toutefois, il ne faut pas
commencer avant que les plantes ne soient bien enra-
cinées. »
» Traités de cette façon, les Callas donnent des fleurs
depuis la fin de novembre jusqu'à la fin d'avril, époque à
laquelle on peut commencer à les tenir de plus en plus secs
pour les mettre progressivement en repos. Une fois que les
feuilles ont séché, on secoue la terre et on place les tuber-
cules dans un endroit frais, jusqu'au rempotage suivant «.
{Gœrtner Zeitung.)
Chronique Horticole
On annonce la mort de M. Ernest Cahai, le distingué
chrysanthémiste de Grenoble et président de la Société dau-
phinoise d'horticulture. C'est une perte sensible pour l'hor-
ticulture et le monde chrysanthémiste qui lui devait un
grand nombre de belles obtentions dans les Chrysanthèmes
à grandes fleurs.
*
Importations de légumes en Suisse. — En 1909 il a été
importé en Suisse 290,003 quintaux de choux, carottes et
oignons, pour une valeur de 2,286,451 fr. L'exportation n'a
été que de 5,615 quintaux pour 42,834 fr. Il est entré en
outre 220,304 quintaux d'autres légumes frais pour une va-
leur de 6,.506,687 fr. Ces chiffres sont sensiblement supé-
< rieurs à ceux de 1908.
*
* *
Concours de terrasses, balcons et fenêtres fleuris. —
'■iV Union horticole genevoise avec le concours de plusieurs
— 103 —
associations de la ville, de la banlieue et des Sociétés d'hor-
ticulture organise comme les années précédentes un con-
cours de décorations sur la voie publique. Il y a trois caté-
gories de concours : !« les terrasses: 2° les balcons et ga-
leries ; 3" les fenêtres.
Le jury composé de personnes compétentes procédera a
deux visites; la première du 25 juin au 5 juillet, la seconde
dans la première quinzaine de septembre. Les inscriptions
sont gratuites et sont faites sur formulaires spéciaux qu'on
trouvera avec tous renseignements aux adresses sui-
vantes :
Bureau des Intérêts de Genève, place des Bergues,
M, Vitet, président de la Commission du concours,
Grange-Canal, Téléphone 4112.
M. Hertzschuch, secrétaire, rue Dancet, 2, Plainpalais,
Téléphone 4240.
Fritz Hirt, trésorier, Corraterie, Téléphone 1076.
*
* *
La destruction des courtilières. — On constate cette
année une véritable invasion de courtilières dans les jardins
et nous pensons rendre service à ceux qui ont à souffrir de
leurs ravages en leur indiquant deux procédés de destruc-
tion qu'il est facile et économique d'essayer.
M. J. Barsacq, dans la Revue horticole conseille l'emploi
du maïs bouilli avec de l'arsenic. Le journal Gartenwelt
préconise l'emploi du phosphore sous forme de pilules sem-
blables à celles employées contre les mulots et campagnols.
2 ou 3 pillules sont déposées dans chaque galerie et celles-
ci sont recouvertes de petites pierres pour que les entrées
ne soient pas obstruées. Ces pilules qui peuvent être pré-
parées par tous les pharmaciens doivent être fort petites
car l'auteur de la note citée mentionne qu'on peut fabriquer
9.000 à 10.000 boulettes avec un kilogramme de phosphore.
Catalogues reçus
Etranger.
Etablissement d'aqîdcultwre Borghi, à Varano Borghi, Italie. — Prix-
courant pour 1910 de Nelumbium, Nymphaeacées, plantes aqua-
tiques et palustres.
— 104 —
Etahlissemciit d'horticulture Ed. Pynaert Vau Geerl. à Gand, Belgique.
— Prix-courant des spécialités de la maisoD, Palmiers, Fougères,.
Azalées, Rhododendron, etc.
— ^1
Expositions annoncées
Suisse.
VHP JBxposition suisse d'ag-riculture, à Liausanne.
— Les programmes et formulaires d'inscriptions concernant la XV° di-
vision (horticulture) peuvent être demandés au Commissariat canto-
nal genevois, M. John Rochaix, chef du service de l'agriculture à
l'Hôtel de Ville, à Genève.
Nous rappelons aux intéressés que le dernier délai d'inscription
pour cette division expire le l** juillet prochain.
Etranger.
Varèse (Italie), du 6 au 9 novembre 1910. — Exposition interna-
tionale d'horticulture avec section spéciale pour les emballages orga-
nisée par la Société d'horticulture de Varèse, S'adresser pour-
renseignements au Président de la Société.
liimog^es, Haute-Vienne (France). — Exposition générale d'hor-
ticulture fin octobre. Pas de programme et deux catégories d'expo-
sants, amateurs et professionnels.
Prag-ue (Autriche). — En septembre et octobre 1910 aura lieu
dans cette ville la 2^^ Exposition d'horticulture et de pomologie orga-
nisée par [l'Association centrale et nationale des jardiniers Tchèques.
Il y aura à disposition pour les exposants 30,000 mètres- de terrain
couvert et 50,000 mètres- de terrain libre. S'adresser pour renseigne-
ments au Secrétariat de l'Exposition à Prague.
Caen (France). — La Société d'horticulture de Gaen et du Calva-
dos à l'occasion du 75° anniversaire de sa fondation organise une
Exposition internationale d'horticulture à Gaen du 8 au 11 septembre
1910. S'adresser à M. G. Levesque, secrétaire général, avenue de Baga-
telle, à Gaen.
Ce numéro contient 20 pages de texte.
IMPRIMERIE PAUL RIGHTER RUE D' ALFRED-VINCENT, GENEVE
ÎS""^ Année
N° 7
JUILLET 1910
BUIvI^KTIN
DE LA
Société d'Horticulture
DE GENKVE
Paraissant
chaque mois
■o
Cotisation annuelle
6 francs
— o
o- 1855-1910 -o
Si vis aux Sociétaires
Dimanche S 8 Août, à l'occasion de l'As-
semblée g^énérale,
Concours de fleurs coupées de la saison
avec primes spéciales et points majorés.
Que chacun se prépare
Annonces : M, D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annoDces doivent être envoyées au plus tard le i"' de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justificatif.
Smsse et zone: 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 25 cent, la ligne.
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55«e ANNEE 7^ Livraison JUILLET 1910
BULLETIN
UE l.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
FOr>I3DEE EI<X ISSO
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
F. Lenglet. Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 30 juin 1910 105
Eug. Gaille. Assemblée générale du 26 juin 1910 106
E. Ch. et E. ScH. Visite du Jardin alpin d'acclimatation de
Floraire 110
Gh.deBooscHERE. Echos du Centenaire de la naissance de Louis
Van Houtte 112
P. Kybourg. Le Congrès international des Roses et les ex-
cursions à l'Hay, Verrières, Bagatelle et
Versailles 114
Divers. Communiqués. Commissions de la Fédéra-
ration romande d'horticulture 118
Id. Congrès pomologique de Lille 119
J. W. ■ Nécrologie. M"^ Emile Wolf, M. Emile Bal-
land, M. Léop. Micheli, M, Charles Bonnet 119
Offres et demandes de places 120
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAÏÏX
Assemblée de Comité et de la Commission de Rédaction du Bulletin
du 30 juin 1910
Présidence de M. Champendal, 1"' Vice-Président.
Sont présents : MM. Martin, Lenglet, Luthi, Muller,
DuFOUR, Renevier, Charnaux, Prodolliet, Dechevrens,
Gaille et de la Commission de rédaction MM. Chouet et
WOLF.
En ouvrant la séance, M. Champendal annonce les décès
— 106 —
de M. Emile Balland, ancien Conseiller Administratif de la
Ville de Genève, membre très attaché à notre Société; de
M""^ Emile Wolf\ de M. Léopold Micheli, frère de notre
estimé Président d'honneur. Une délégation de la Société
s'est rendue au cimetière de Jussy pour lui rendre les der-
niers devoirs.
Correspondance. — Lettre-circulaire du Comité de la
Fédération romande d'horticulture demandant si la Société
approuverait des démarches à faire auprès du Département
fédéral de l'Agriculture pour que la subvention annuelle
soit employée d'une manière différente de celle usitée jus-
qu'à maintenant. Le Comité décide de demander l'introduc-
tion de deux nouvelles rubriques.
Du même, annonçant la composition des Commissions
mai'aîchère, pomologique et de fîoriculture pour la période
de 1910 à 1913. (Voir pages 118 et 119).
Décisions. — Une Assemblée générale est prévue pour
le 28 août, à la Salle de l'Institut. Il y sera organisé un
Concours de fleurs coupées de la saison avec primes spé-
ciales et points majorés.
Il est voté un don de 100 fr. en faveur des inondés de la
Suisse orientale.
Propositions individuelles. — Au nom de la Société,
M. Renevier remercie le Cercle des Jardiniers de la Rive
droite pour la gracieuse réception offerte à l'issue de l'As-
semblée générale du 26 juin.
Le Comité et la Commission de rédaction se constituent
ensuite à huis- clos pour la suite à donner à la proposition
Luthi, approuvée à l'unanimité lors de i'Assemblée géné-
rale.
Le Secrétaire : F. Lenglet.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée Générale du 26 Juin 1910,
tenue à la Salle des Crêts. au Petit-Saconnex.
Présidence de M. Ciiampendal, 1"' Vice-Président, qui excuse
MM. Forestier, président et Henri Martin, trésorier.
En l'absence de M. Lenglet, secrétaire, M. Eugène Gaille, vice-
secrétaire tient le procès-verbal et lit celui de l'Assemblée du 17 Avril,
lequel est adopté.
MM. WoLF, Charnaux et Ghampendal présentent trois candi-
dats, immédiatement reçus membres effectifs de la Société.
M. Champendal, au nom du Cercle des Jardiniers de la Rive
— 107 —
droite souhaite uue chaleureuse bieuvenue à la doyenne des Sociétés
horticoles du Canton dans la commune du PetitTSaconnex et invite
les sociétaires présents à prendre part à une collation qui sera servie
au Restaurant du Soleil par les soins du Cercle qu'il a l'honneur de
présider.
Présentations de plantes, fleurs, fruits, légumes, etc.
Les apports sont nombreux, très bien arrangés : ils dénotent de
sérieuses améliorations notamment dans la sélection des produits du
potager.
Ont fonctionné comme experts : MM. Luthi, Dufour, Lehmann
Auguste, Pillond, Delécraz Frédéric, Dupont et Gaille.
1" Par M. Alexis Prodolliet, jardinier-chef, campagne Georg au
Petit-Saconnex, un groupe de Fougères comprenant 9 échantillons de
culture superbe, notamment Didymochlœna truncatula, seule variété
du genre; elle est arborescente, à frondes coriaces dont les jeunes
revêtent une teinte mordorée. Elle se cultive en serre chaude. 2 Nephro-
lepis Piersoni et Whitmani, variétés récentes de ce genre si utile pour
les garnitures d'appartements ; 1 Adiantum cuneatum, exemplaire
énorme; les Pteris serrulata cristata et Ghildsi, cette dernière variété
est plutôt récente ; 1 Microlepia hirta cristata, belle Fougère du genre
Davallia, formant des touffes volumineuses de frondes d'un vert pâle
dont les divisions principales et le rachis sont terminés par des crê-
tes ; 1 Platycerium grande, belle espèce à frondes stériles arrondies
appliquées à la base, les fertiles sont pendantes et d'une longueur de
1 mètre, elle se cultive sur bûches qu'on suspend à la charpente des
serres chaudes et dans un compost de sphagnum et morceaux de
terre de bruyère fibreuse. Points 5.
2o Par le même : un joli groupe de plantes à feuillages de serre
chaude, dans lequel on distingue un exemplaire magnifique d'Anthu-
rium M"'" Charles Georg et une autre variété Directeur Hardy ; ces
2 variétés dont la première portait 8 hampes florales épanouies sont
■des hybrides obtenus par l'Ecole royale d'horticulture de Florence.
1 Anthurium Andreanum ; 2 Pandanus Sanderianus et Veitchii,
variété» très distinctes par leurs superbes panachures; 1 Dracoana
terminalis et 4 Crotons, toutes plantes magnifiques de santé. Points 6.
3° Par le même: Un lot de légumes de saison en 12 variétés soit
artichauts, laitues, romaines, choux divers, carottes et le pois Séna-
teur (nouvelle variété très productive). Points 5.
4° Par M. Gustave André, jardinier au Château de CoUex,
19 variétés de légumes de saison, entre autres des choux, bettes à
côtes, laitues romaines, 5 de laitues pommées, 6 de pois en grains,
2 de pois Mangetout, des artichauts et des fèves. Points 4.
5" Par M. Biihler, jardinier, campagne de Traz à Pregny, un lot
de- légumes et fraises, comprenant carottes, pourpiers, pois divers,
— 108 —
remarqué les variétés Saxonia (nouveau) et du Vengeron (variété-
locale sélectionuée par M. Delamaison jardinier), des laitues, fèves
et fraises des 4 saisons blanches et rouges. Points 3 Y»-
6° Par le même, un lot de fleurs coupées. Campanules Calycan-
'thème et Muffliers à grandes fleurs. Point 1.
7" Par M. Pig-uet, jardinier, campagne de M. le baron Blanc à
Sécheron ; un lot de légumes bien sélectionnés dans lequel on remar-
que des poireaux, artichauts, navets, bettes lyonnaises à cardes blan-
ches, 2 variétés de laitues pommées, 3 id. de carottes et 5 de pois en
grains. Points 4.
8° Par M. Decroux, jardinier à l'Asile des Vieillards au Petit-
Saconnex ; ce jeune collègue a débuté par un coup de Maître en exhi-
bant de superbes légumes, notamment des choux pommés, laitues
pommées, des poireaux, des carottes, de la romaine blonde et 2 varié-
tés de fraises D' Veillard et la Lyonnaise. Points 4.
9" Par M. Warrington Giddins, jardinier chez M™" Robert
Peel à Sécheron ; un lot de fleurs coupées, plantes vivaces, Roses,
Authurium et Broméliacées, arrangées avec un goût tout particulier.
Points 3 Va.
10° Par M. Champendal, jardinier-chef à l'Ariana; un magnifi-
que exemplaire de Gattleya Gaskelliana portant 10 hampes et 20
fleurs épanouies. Points 3 V-'.
11° Par M. Benjamin Anet, jardinier de M"' Eck, à Gologny ;
un appareil de zinc formant 2 parties réunies par des boulons, l'inté-
rieur forme une cuvette qui est remplie d'eau ; il est destiné à proté-
ger le tronc des arbres fruitiers contre les ravages que peuvent exer-
cer les fourmis et autres insectes.
L'appareil est de l'invention de ce jeune collègue; plusieurs expé-
riences faites l'an dernier lui donnèrent pleine satisfaction. La dispo-
sition ingénieuse des bandelettes de zinc qui enserrent le tronc sur des
tampons de chifïons ou de vieux sacs, a pour effet d'arrêter la des-
cente et la montée des insectes qui viennent se noyer dans les cuvettes
d'eau.
La Commission est vivement intéressée par la simplicité de l'appa-
reil qui peut se fabriquer en zinc ou en fer-blanc et en décernant
5 points à son inventeur, elle l'engage à en donner une description et
un cliché dans le « Bulletin ».
12° De M. «John ^Volf, arboriculteur au Grand-Saconnex deux
assiettes contenant l'une des fruits de Bigarreau .Jaboulay, l'autre des
Cerises Early-Rivers, variété d'introduction récente. Ces fruits se fai-
saient remarquer par leur grosseur peu commune et leur belle colora-
tion. Points 2.
Les exposants ont tous donné d'intéressants renseignements sur
leurs présentations, ce dont le président les remercie au nom de
l'assemblée.
— 109 —
Communications du Comité.
M. le Président donne connaissance de la discussion qui eut lieu
■dans la dernière séance du Comité et de la Commission de Rédaction
au sujet de la motion Luthi ; il demande que l'Assemblée générale
se prononce. A.près quelques remarques, explications, échanges de
vues entre MM. Charles Martin, Renevier, Prodolliet, Piguet, Luthi,
Dufour, Amiguet-Perrier, André et Wolf, l'assemblée émet un préavis
favorable à l'unanimité et prie le Comité d'enlamer immédiatement
les pourparlers.
Propositions individuelles
M. Piguet demande si laSociéténe veut pas organiser une course
collective à l'Exposition fédérale d'Agriculture de Lausanne.
M. Champendal lui répond que le Comité attend d'être fixé sur la
•date précise à laquelle aurait lieu la journée horticole suisse. Un
communiqué officieux nous annonce que cette journée de l'horticul-
ture suisse est fixée au Mercredi 14 Septembre, sauf imprévu.
M. Schneebeli interpelle le Comité en demandant pourquoi la
Société n'a pas offert comme d'habitude des prix à l'occasion des pro-
motions des élèves de l'Ecole cantonale d'horticulture de Châtelaine
M. le Président lui répond que la Société n'a pas été avertie ni
officiellement, ni officieusement de cette cérémonie.
La parole est ensuite donnée à M. Wolf, qui avait pris pour sujet
de sa causerie « la reproduction des Fougères ». En s'aidant de
tableaux exécutés au fusain et des magnifiques échantillons de
'M. Prodolliet, notre sympathique rédacteur a tenu à donner à son
auditoire de judicieux conseils sur la récolte des frondes de Fougères,
sur les conditions nécessaires pour la réussite du semis des spores en
l'initiant, par ses figures très précises, aux mystères de la fécondation
qui s'opère sur les prothales par des organes reproducteurs infini-
ment petits dénommés Anthéridies et Archégones qui transmettent la
vie à la jeune plantule par la fécondation naturelle avec le secours de
l'eau. Il passe ensuite à la reproduction naturelle par les bourgeons
vivipares, la division des rhizomes, des caudex, des touffes cespiteu-
-ses et par rhizomes stoloniféres. Pour terminer, il attire l'attention
de ses collègues sur l'importance qu'ont pris certains genres et varié-
tés dans les cultures commerciales pour les garnitures de serres, de
tables, d'appartements et comme auxiliaires du fleuriste.
Cette causerie écoutée avec beaucoup d'intérêt par les membres
^présents est chaleureusement applaudie tandis que M. le Président
adresse à notre collègue les remerciements de l'assemblée pour
4'agréable moment qu'il lui a fait passer.
La séance est levée à 4 heures 30.
Sur l'invitation de M. Champendal, les assistants se rendent dans
— 110 —
une des salles du restaurant da Soleil pour prendre le verre de l'ami-
tié offert par le « Cercle des Jardiniers de la Rive droite. » Devant
des tables abondamment garnies, de bonnes paroles ont été échan-
gées, l'union de l'horticulture par la force et le nombre fut le thème
des conversations et le temps a trop vite passé au gré de chacun.
Merci à ces braves amis du Pelit-Saconnex et merci également à
la Commission locale pour la parfaite organisation de cette première
assemblée itinérante à travers le Canton,
Le Vice-Sect'étaire : Eug. Gaille.
)^ —
Visite du Jardin d'acclimatation de « Floraire »
à Chêne-Bourg, le dimanche 19 juin
C'est par une belle et chaude journée de juin que plus-
de 150 jardiniers, horticulteurs, amateurs et apprentis de
notre Société et de la Société helvétique d'horticulture se
trouvèrent réunis dans ce domaine, cordialement invités
par son propriétaire, M. Henry Correvon.
Nous avions aussi l'honneur d'avoir parmi nous,
MM. Jules Michelt, notre dévoué Président d'honneur et
BaucUn, Président de la Société helvétique d'horticulture.
Après un échange de chaleureuses poignées de mains,
M. Correvon nous invite à le suivre parmi ses belles col-
lections de plantes, en regrettant que notre visite n'ait pu
avoir lieu une quinzaine de jours plus tôt, alors qu'une
masse de plantes alpines et vivaces étaient en pleine florai-
son. Malgré cela, pensez s'il en restait encore beaucoup
à voir... et il serait vraiment bien difficile d'ênumérer ici
toutes les plantes entrevues, tous les noms entendus que
ne se lassait point de nous donner l'éminent collectionneur
et botaniste qu'est M. Correvon.
Pour commencer nous admirons la récente installation
d'un double mur faisant face au midi et au nord, afin de
permettre la culture des plantes alpines suivant leurs expo-
sitions propres; il est déjà tout couvert de petits végétaux
bizarres et gracieux, notamment d'une importante collec-
tion de Cactées rustiques.
Près de là, notre cicérone nous fait remarquer de hauts
buissons de rosiers, poussant à l'état sauvage, ils ne sont
presque pas taillés, ils s'élancent dans l'air, vigoureux et
en broussailles, offrant un coup d'œil de floraison qui ne
manque pas de pittoresque. Par-ci, par-là, une nouveauté,
quelques raretés s'étalent à nos yeux... un Cistus lodani-
— 111 —
fera, une Capucine vivace, un Genista horida, petit arbuste
d'Espagne, se couvrant de fleurs jaunes, un Rosa sulphu-
rea du Maroc, que sais-je encore. Une belle collection de
plantes vivaces s'offre à nos yeux, dans laquelle on peut
remarquer une série de bonnes plantes pour la vente en
fleurs coupées; nous avons eu l'occasion de nous familia-
riser avec quelques nouveaux procédés de multiplication.
Plus loin, c'est une Fougeraie où se tiennent à l'ombre
toute une série de végétaux aux feuillages gracieux et dé-
coupés. Là, encore, l'ordre et l'étiquetage des espèces et
variétés montre avec (luelle minutie M. Gorrevon traite tou-
tes ces frêles petites plantes.
Continuant notre promenade, nous passons devant une
charmante scène paysagère, un ruisseau aboutissant à une
petite pièce d'eau où s'étalent plusieurs variétés de Nuphar
et de plantes aquatiques. Tandis qu'aux alentours c'est un
mélange délicieux de plantes vivaces, leiles les Aquilegia,
Papaver, Dianthus, Pœonia, que rehaussent quelques ar-
bustes en pleine floraison.
Ènfln, quittant le charme de ce site si naturel dans sa
conception sauvage nous passons cette fois en pleine cul-
ture, c'est l'âme de Floraire qui se révèle à nos yeux,
car toutes ces belles collections ne seraient rien, s'il n'y
avait pas à proximité tout le nécessaire pour les repro-
duire.
C'est une grande étendue de terrain où s'alignent des
plates-bandes entourées d'ardoises, ou bien des couches
en béton armé démontables, système très pratique et so-
lide. Décrire dans le modeste cadre de ce Bulletin tout ce
que contenait cette partie du domaine consacrée à la multi-
plication des végétaux est impossible. Relevons, néan-
moins combien fut intéressante la vision de ces petites
Campanules, de ces Silènes variées, Dianthus, Saxifrages,
multipliés en grand nombre par semis, boutures ou divi-
sion et tout cela minutieusement aligné et étiqueté.
Emerveillés de tant de choses chacun s'apprêtait à quit-
ter ce séjour exquis, quand une nouvelle surprise nous fut
ménagée, une collation attendait tous les visiteurs.
Quelques paroles de bienvenue cordiale furent pronon-
cées par M. Correvon d'abord, qui salue les deux grandes
sociétés horticoles de Genève, ainsi que les apprentis jar-
diniers conduits par leur surveillant de cours, M. Vitet.
M. Baudin se fait ensuite l'interprète des deux sociétés
pour remercier chaleureusement M. Correvon de son ai-
mable réception et de son excellente initiative d'avoir réuni
- 112 —
îes deux sociétés dans un but commun d'instruction. Il
rappelle en termes émus le souvenir de MM. G. Boccard et
Grobéty les premiers promoteurs de ce rapprochement; il
salue en cette journée un avenir prochain d'entente cordiale
€t de concorde pour le bien de l'horticulture genevoise.
M. Micheli adresse quelques chaudes paroles à M. Corre-
von, et salue en lui l'amateur et le cultivateur. M. Vitet, au
nom des apprentis jardiniers, rappelle que M. Correvon a
été le promoteur et le doyen de ces cours et le remercie
des attentions délicates qu'il a eues pour ces jeunes gens.
Puis chacun se rend autour des tables, où, pendant
qu'on se désaltère M. Correvon fait distribuer des cartes
postales en souvenir de cette belle journée et des catalo-
gues pour les amateurs.
Encore, nos vives félicitations et nos sincères remer-
ciements à M. Correvon pour l'heure charmante et instruc-
tive qu'il nous a fait passer chez lui.
Deux jeunes membres de la Société :
E. Ch. et E. Sch.
Echos du Centenaire de la naissance
de Louis Van Houtte
Le cortège historique fleuri, dont la sortie avait été fa-
vorisée par un temps clément, a emporté tous les suffrages
et ce n'est pas peu dire, car les rues de Gentbrugge étaient
bondées d'une foule compacte venue de toutes les com-
munes voisines.
Les chars, tous sans exception, étaient conçus et exé-
cutés avec un talent remarquable ; rarement il nous a été
donné d'en voir autant et tous réussis dans la perfection.
Les plantes et les fleurs, comme bien on pense, ont joué
un rôle important dans la composition de ces chars ; si ces
éléments étaient de choix, leur groupement a été d'un sens
esthétique auquel il nous faut rendre pleinejustice. A ce point
de vue, il convient de tirer hors de pair le char de « Flore »
du « Cercle Van Houtte », avec ses deux énormes vases
garnis admirablement d'un choix de fleurs d'orchidées, et
sa bordure, faisant tout le tour du parterre mobile qu'était
en réalité ce char, garnie de gerbes de Delphinium bleues
et de lys blancs. C'était le clou de ce cortège, dans lequel
pourtant les heureuses conceptions étaient nombreuses :
tels le char de la glorification de Van Houtte, arrangé par le
— 113 —
■même Cercle, où dominait le buste du glorieux centenaire
vers lequel la déesse des fleurs tendait la palme de l'im-
mortalité ; le char de « La première école d'horticulture »
exécuté par la société « l'Avenir horticole », fût une œuvre
bien pensée et supérieurement exécutée.
Très pittoresque le char représentant le campement et
l'habitation d'un collecteur de plantes dans l'Amérique du
Sud, d'après le projet d'un horticulteur gantois, M. Théod.
Pauwels, qui a, lui-même, fait des collectes de plantes
dans cette partie du monde; pittoresque aussi, celui sym-
bolisant les explorations scientifiques de Louis Van Houtte,
exécuté par le Comité organisateur. N'oublions pas le char
« l'Agriculture » du « Vriendenkring » de Gentbrugge ; le
char (V l'Agriculture » du « Cercle horticole Papeleu » de
Wetteren; celui de la « Flore des serres et des jardins » ;
le char de l'exportation des plantes, par les horticulteurs
de la chaussée de Bruxelles. De nombreuses sociétés de
musique, par l'exécution de leurs plus entraînants pas-
redoublés, donnaient au cortège cette allure vivante si né-
cessaire, laquelle allure était accentuée encore par divers
groupes à pied. L'harmonie communale de la ville d'Ypres,
en uniforme, prêtait son gracieux concours à cette brillante
manifestation, dont nous ne pouvons, à notre grand regret,
signaler toutes les parties intéressantes.
Une estrade pour les autorités et invités avait été placée
près de la maison communale. Parmi les invités on distin-
guait M"'^ Van Wassenhove-Van Houtte, accompagnée de
ses dames d'honneur, M"^"^ Maurice Verdonck et M"" Emma
Burvenich. Faut-il faire remarquer combien la vue du cor-
tège glorifiant la vie et l'œuvre de son père a impressionné
la fille du grand citoyen? Elle ne savait comment exprimer
son admiration pour tant de beauté et tant de dévouement.
A 5 7-2 heures, à la place de l'Eglise, noire de monde,
eut lieu l'exécution de la cantate, poème de M. de Cneudt,
musique de M. le professeur D'Hulst, du Conservatoire de
Oand. Si le poème était d'une belle venue, d'une inspiration
émue et prouvant que l'auteur avait bien pénétré la philo-
sophie de l'existence de Van Houtte, le compositeur avait
su également mettre en lumière, magistralement, et ces
-qualités et ces aspirations vers l'idéal qui fut celui du prince
-des horticulteurs. Son exécution par des groupes de fillet-
tes, de jeunes filles et d'hommes, au nombre de 200, a été
parfaite d'ensemble et de nuance. Aussi le public n'a-t-il
pas ménagé aux auteurs et aux exécutants ses applaudis-
sements et ses acclamations, cependant que les autorités
félicitaient chaleureusement auteurs et collaborateurs.
— 114 —
Le soir, dans les salons du Casino, eut lieu un banquet
de 200 couverts présidé par MM. le bourgmestre àe
Gentbrugge, M. Verdonck. A la table d'honneur se trou-
vaient M""^ Van Wassenhove-Van Houtte et M. Louis
A. Van Houtte, M. le gouverneur de la Flandre Orientale,
M. Callier. procureur général et Président de la Société
royale d'agriculture et de botanique, M. le bourgmestre
d'Ypres et de nombreuses notabilités horticoles de l'étran-
ger.
C'est ainsi que s'est terminée cette belle journée de glo-
rification d'un citoyen qui fut utile à son pays et qui contri-
bua dans une si large mesure à sa renommée.
Les toasts furent nombreux, quelques-uns éloquents,
tous glorifièrent le héros du jour en gravant dans la mé-
moire des convives les traits de cette grande et illustre fi-
gure de Louis Van Houtte.
Ch. de BooscHEHE,
Membre corres^^oudant.
Note de la Rédaction. — Notre Société ne pouvait res-
ter indifférente aux fêtes données en l'honneur de l'homme
auquel l'horticulture mondiale doit tant de reconnaissance
et nous remercions vivement notre aimable correspondant
d'avoir pensé à nous en réserver quelques échos.
Le Congrès International des Roses
et les Excursions à l'Hay, Verrières, Bajçatelle et
Versailles
ANS la salle des séances de la Société
nationale d'horticulture de France, s'est
tenu le 26 mai, le Congrès international
des Roses, sous la présidence de M.
Viger, assisté de M'- A. Truffant, père,
A. Chatenay et G. Truffaut, pour la S. N.
H. F., MM. Gravereaux et Bouché, prési-
^^__ ^_ dent d'honneur et président de la société
des Amis des Roses, et de W^ la marquise de Gamay, pré-
sidente d'honneur des Dames patronesses, qui avait bien
voulu honorer le Congrès de sa présence; les délégués
étrangers pour le Congrès étaient : MM. le Chevalier Moek
pour la Hollande; Peter Lambert pour l'Allemagne ; Geor-
ges Paul pour l'Angleterre, M. Ketten, pour le Luxembourg;.
_ 115 —
A. Callier pour la Belgique; Valvassori pour l'Italie et Paul
Kybourg pour Genève.
M. Viger, dans son discours d'ouverture, félicite la.
Commission d'organisation et M. Georges Truffant pour le
succès remporté par le Congrès, tant en France qu'à
l'étranger. Puis après avoir rendu hommage à l'union cor-
diale et sincère des deux sociétés, l'excellent président
retrace brièvement les progrès faits dans la Culture de la
Heine des Fleurs, grâce à l'œuvre merveilleuse de M. J.
Gravereaux, qui sut réunir dans sa roseraie de l'Hay, la
plus belle collection de roses botaniques du monde entier,,
à côté de la plus riche et complète collection de roses horti-
coles, travail considérable qui lui valut la reconnaissance
du monde horticole et des amateurs.
En terminant, M. Viger i-emercie les Congressistes d'être
venus si nombreux, en particulier ceux de l'étranger, pui&
l'on discute les questions mises à Tordre du jour.
1» La synonymie. M. Guillot, de Lyon, relate les divers
synonymes de roses, tant en France qu'à l'étranger, et si-
gnale les dangers de cet état de choses pour une nomen-
clature régulière. M. Bruant demande, pour les éviter,
qu'on en respecte l'appellation, l'origine, sans en faire la
moindre traduction ou abréviation. M. G. Paul indique le
moyen employé en Angleterre pour remédier à la confusion
qui en résulte; il consiste à l'établissement d'un diction-
naire des synonymes, proposition adoptée par l'assemblée,
en même temps qu'une autre émanant de l'abbé Meuley
sur un choix des meilleures Roses botaniques.
2° Les moyens employés pour combattre les maladies
du rosier.
M. Griffon a présenté un mémoire dans lequel il passe en
revue les diverses maladies d'origine végétale ou animale
du rosier; les dégâts qu'elles causent et les moyens de
les combattre utilisés jusqu'ici.
Ce mémoire donne ainsi naissance à une discussion
nourrie, par le fait des nombreux sujets qu'il pose à l'étude
des rosomanes. Ces diverses questions seront reportées à
l'ordre du jour du prochain Congrès, tout en reconnaissant
dès maintenant comme efficaces les traitements suivants :
Contre la rouille, le verdet; contre le blanc du rosier, le
foie de soufre, 4 à 5 gi"ammes par litre d'eau ; comme trai-
tement curatif, 5 grammes de soufre ordinaire, ce dernier
en l'appliquant de préférence le matin, lorsque la feuille du
rosier possède l'humidité nécessaire pour en faciliter
l'adhérence.
— 116 —
Contre le mildew des roses, les bouillies cupriques
«ont recommandables.
3° Les meilleures Roses mises au Commerce en 1907.
Notre aimable collègue, M. Croibier, présente une inté-
ressante note à ce sujet. Sur près de cent variétés nou-
A^elles écloses dans les différentes espèces et races, comme
Hugo-Roller, Stella Gray. Aurora, Laurent Cari, M. P.
■Euler, Aaron Ward, Aurora; M™^ Chédane Guinoisseau,
M""" Second Weber, Alexandre Girault, etc., il en passe en
revue les caractères.
4° Délimitation précise des termes à employer pour
désigner les diverses séries de Rosiers tiges suivant leur
hauteur; est maintenue à l'ordre du jour, n'ayant fait l'objet
d'aucun mémoire.
5" L'influence de la magnésie dans l'alimentation du
Mosier.
M. Chenault, d'Orléans, obtenteur de bonnes nouveautés,
annonce qu'il continue ses expériences, qui ont déjà montré
le rôle prépondérant joué par la magnésie, comme engrais
complémentaire pour la bonne végétation du Rosier, à la
dose de 200 gr. par m- et 2000 kilos par hectare, et si la
kaïnite a donné de bons résultats, il faut l'attribuer à la
grande teneur en magnésie, 12 à 13 pour cent, de cet en-
grais potassique. L'orateur annonce qu'il tiendra au cou-
rant de ses nouveaux résultats le prochain Congrès.
6° L'emploi des Roses dans V ornementation des jar-
dins.
M. Viviand Morel, de Lyon, passe en revue les divers
et multiples emplois que l'on peut faire du Rosier, dans la
décoration des jardins.
Il insiste surtout sur les avantages qu'il présente, pour
en former des scènes paysagères ou des garnitures origi-
nales, malgré les idées contraires émises Jusqu'à ce jour.
Ce travail, pour lequel il a reçu une médaille d'or^ sera
imprimé dans le journal de la S.N.H.F. Un autre mé-
moire également imprimé, du contre amiral Aaron-Ward,
note le résultat de ses observations sur la floraison d'au-
tomne des Roses à Long Island (Etat de New- York); ce
travail obtint une médaille de vermeil.
M. Maurice de Vilmorin lit une étude complète sur les
diverses Roses botaniques, et à raison de son grand intérêt,
l'impression en est décidée par le Congrès.
Sur la proposition de M. Croibier^ le prochain Congrès
se tiendra à Lyon, et coïncidera avec le Concours national
— 117 —
agricole. Notre collègue M. Pernet-Ducher, de Lyon, l'émi-
nent semeur lyonnais, reçoit la médaille d'or du Congrès,
Les congressistes se retrouvèrent à 4 h. 1/2 à l'Hôtel-
de-Ville, où avait lieu une réception officielle offerte par la
Municipalité de Paris : M. Caron, Président du Conseil mu-
nicipal, le préfet de la Seine, M. Lépine, préfet de police,
M. Viger président du Congrès des Roses, célébrèrent, dans
de superbes discours, les mérites des Roses et des horti-
culteurs qui s'adonnent à leur culture, et se félicitent de
l'occasion nouvelle qui s'offrait, sur le terrain économique,
de luttes internationales et courtoises, permettant aux cul-
tivateurs de tous pays de se mieux apprécier et connaître..
Ce fut d'ailleurs le thème des discours dans les diver-
ses réunions, banquets et autres festivités, qui eurent lieu
au cours de cette grande semaine horticole. Le soir, au ban-
quet de l'Hôtel Continental que la S. N. H. de F. offrait aux
membres du jury international de l'exposition, à la Société
des Amis des Roses et aux congressistes, M. Loubet,.
ancien Président de la République, pi'éside et associe au
tribut d'éloges décernés aux efforts de la S. N. H. de F,
ceux de la Société d'encouragement à l'agriculture qu'il
préside avec tant d'autorité. Par une série de chiffres à l'ap-
pui de ses dires, il parvint à convaincre l'assemblée des
progrès toujours plus grands réalisés dans le domaine du
rendement tant en horticulture qu'en agriculture, grâce à
l'emploi rationnel des engrais, et la bonne sélection des
graines et plantes.
M. Viger lui répond avec sa verve merveilleuse d'ora-
teur qui n'a fait que s'affirmer de plus en plus jusqu'à la
fin de ces superbes festivités.
Le lendemain 27 mai, par un temps idéal visite de la
superbe roseraie de l'Hay, où M. Gravereaux qui hélas, ne
peut faire voir que des rosiers sans roses, mais où l'on put
néanmoins se rendre compte des splendeurs accumulées
en ce magnifique domaine, et avec quelle dévotion et amour
son propriétaire y consacre son temps et sa vie. La réception
fut somptueuse e"t c'est avec un sentiment de regret que l'on
s'éloigne de ce coin de pays, car les roses baignées par un
fort soleil, semblent s'entrouvrir et vous dire patience, chers
congressistes et amateurs nous vous ferons bientôt voir
toute notre beauté séduisante et notre éclat. Hélas le temps
passe, nous remontons, qui, en breack ou en automobile,
pour gagner Bourg-La-Reine, où la visite des établisse-
ments Nomblot-Bruneau nous offrit un nouveau sujet d'ad-
miration et d'études. Nous arrivons à Verrières-le-Buisson.
— 118 —
où M. et M"^* Philippe de Vilmorin nous offrirent, à nous 420
congressistes, un fastueux déjeuner dont l'agencement fut
merveilleux, et nous ne pouvons encore qu'en remercier la
gracieuse maîtresse de maison qu'est M""^ Ph. de Vilmorin.
; (A suivre)
Essais agricoles.
Avis de l'établissement fédéral d'essais
pour l'arboriculture, la vitieulture et l'horticulture
à Waedenswil.
Un cours sur l'utilisation et la mise en valeur des fruits sera donné
dans notre établissement à partir du 27 juillet ; le cours commencera
ce jour-là à 7 '/-' heures du matin et durera 4 jours. N'y seront admises
<l\je les dames et jaunes filles. — Sujets Uaités : cueillette des fruits
et soins à leur donner, connaissance des diverses sortes, méthodes de
conservation (stérilisation, cuisson, etc.), séchage des fruits et des
légumes, fabrication des vins de fruits fermentes et non fermentes
(sans alcool). — Enseignement théorique et pratique en langue alle-
mande. — Les inscriptions sont reçues jusqu'au 21 juillet à la Direc-
tion de l'établissement à Wœdenswil.
Communiqués.
Les Commissions de la Fédération des Sociétés d'horticulture de
la Suisse romande ont été nommées pour une période de 3 ans (1910
à 1913) comme suit :
1° Commission maraîchère.
MM. Dufour Auguste, Avenue de Lancy, Plainpalais.
Dellay Ignace, Au Palatinat, Fribourg.
Blanc-Girardet François, En Boston, Lausanne.
Dardel Alphonse, S'-Blaise.
Fleury Edouard, Clos Fleuri, Lausanne.
Margot ,John, Pierre Grise, Genthod. Genève.
Rey Edouard, Quai du Mont-Blanc, 15, Genève.
Délégué du Comilé : M. Louis Bonjour, Les Ghamblandes, Pully.
2° Commission pomologique.
MM. Blanc Louis, Au Soleil Levant, Lausanne.
Hertzschuch Henri, rue Dancet, Plainpalais.
Wolf John, au Pavillon, Grand-Saconnex.
Nerger Alois, Colombier.
Jungo Joseph, La Ruili, Guin.
Lenglet F., La Chapelle, Carouge.
Benoit Charles, Rioud-Bosson, Morges.
— 119 —
Neury Elle, rue S'-Victor, 1, Carouge.
Ghevalley Gustave, Saxon.
Délégué du Comité : M. François Forestier, caissier, Genève.
3° Gomiuissioii de Floriculture.
MM. Grot Henri, La Rosière, Vevey.
Nitzschner G. F., Parc Mon Repos, Genève.
Martin Alphonse, Nyon.
Ghampendal Louis, L'Ariana, Genève.
Hertig, Jules, rue des Alpes, Fribourg.
Hsenni Nicolas, louxtens.
Borel Charles, La Rosière, Neuchàtel.
Délégué du Comité : M. L'» Bonjour, présid'. Les Ghamblandes, Pully.
Société pomolo^ique de France. — Programme de la
Session qui se tiendra à Lille du 29 au 30 septembre 1910, sous les
auspices de la Société d'Horticulture du Nord de la France.
L'ouverture du Gongrés aura lieu le jeudi, 29 septembre, à 9 heures
du matin, sous la présidence de M. le maire de Lille.
Questions soumises au cong'rès :
1° De l'emploi du sulfate de fer dans les maladies des arbres à
fruits et spécialement dans la chlorose;
2" Y a-t-il avantage à ne pas élever les arbres dans le sol et sous le
climat où ils doivent être plantés?
3° Des moyens à employer pour doter la Pomologie française de
variétés nouvelles méritantes ;
4^^ Des moyens préventifs à employer pour combattre les maladies
et insectes attaquant les fruits à pépins ;
5" Des moyens propres à assurer la prospérité de l'arboriculture
fruitière en France ;
6° Questions nouvelles de l'ensachage ;
7° Fruits locaux.
Nécrologie.
Plusieurs familles sincèrement attachées à noire Société
ont été éprouvées par des deuils :
Mme Emile WOLF, épouse de notre respectable col-
lègue, est décédée.
.M. Emile BALLAIVD, propriétaire à Montbiillant
laisse une famille et un nombreux personnel pleurant un
parent et un patron estimé par ses qualités de cœur, de
franchise et d'urbanité. Ancien Conseiller administratif de
la Ville de Genève, il fut un des membres de la Société
— 120 —
qui, dans les circonstances difficiles, l'entoura de toute sa
sympathie et de son autorité.
Madame Marc Micheli et Monsieur Jules Micheli, notre
Président d'honneur et leurs familles viennent de perdre
dans des circonstances vraiment douloureuses, M. Léo-
pold MICHELI, sous directeur de la Bibliothèque pu-
blique et universitaire. Notre Société est rattachée à la
famille Micheli par trop de souvenirs d'amitié et de respec-
tueuse reconnaissance pour qu'elle ne partage pas son
chagrin devant la tombe si prématurément ouverte de ce
jeune homme, qui a rendu de grands services à son pays
et qui cachait sous une grande modestie des dons d'intelli-
gence et de cœur comme il est rare d'en rencontrer sous
une même individualité.
Nous exprimons à ces familles affligées, la respec- ,
tueuse sympathie de la Société d'horticulture de Genève.,
J.W.
Nous avons appris avec regret le décès de M. Charles
BOIVIVET, de Renens. C'est une des figures les plus
originales de l'horticulture vaudoise qui disparaît avec le
« papa Bonnet » ; homme absolument convaincu, exposant
ses idées dans un langage des plus expressif, et ayant
rendu de signalés services à la cause arboricole.
Doué d'un tempérament robuste, toujours alerte et
jeune de cœur, le papa Bonnet a traversé la vie sur des
sentiers parfois bien épineux, mais rien n'a pu briser l'op-
timisme de sa foi pour le succès de ses innovations dans
certains domaines.
On lui doit l'obtention de la variété de Rose sans épine
(( M'"^ Charles Bonnet )>.
Nous conservons un bon souvenir à la mémoire de ce
vieillard et déposons sur sa tombe l'hommage de notre
reconnaissance pour les services rendus à l'horticulture
romande. J. W.
OFFRES ET DEMANDES DE PLACES
Un jeune homme de 17 V- ^.ns, ayant travaillé deux ans chez des
lleuristes, muni de bons certificats, cherche place dans une maison
bourgeoise ou établissement horticole.
S'adresser pour renseignements à M. Ed. Piguet, jardinier, carîi-
pagne Blanc, à Sécheron.
IMPRIMERIE PAUL RICHTER RUE D' ALFRED-VINCENT, GENÈVE
55"'« Année
N° 8
AOUT 1910
BULI^ETTN
DE LA
Société d'Horticulture
DE GENEVE
Paraissant
chaque mois
o
o- --
Cotisation annuelle
6 francs
o- 18SS-1910 c>
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués
en Assemblée générale pour le Dimanche
28 Août 1910, à deux heures et demie de
l'après-midi, à la Salle de rinstituty Bâ-
timent Electoral.
Ordre du Jour :
Ordinaire. Présentations de produits horticoles.
Concours de fleurs coupées de la saison ^
Course à Lausanne.
Le Comité.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENEVE
Les aunonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justiScatif.
Suisse et zone: 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 25 cent, la ligne.
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GENÈVE
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Exposition Nationale 1890 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
' . ' Avis important du Comité 121
F. Lenglet. Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 27 juillet 1910 122
■). WoLF. LamulMplication des Fougères. Résumé d'une
conférence (avec cliché) 123
E. Chouet. Pour faire un plan 127
B. Anet. Ceinture protectrice contre la vermine des
arbres (avec cliché) 129
Divers. Chronique horticole. A propos de la Rose
lileue. Deux nouveaux Bégonia à feuillage.
Pour préserver les Crucifères de l'altise.
Destruction de l'anguillule des racines. Des-
truction des limuces 131
Paul Kybourg. Le Congrès international des Roses 133
Réd. Communiqués. Expositions annoncées . . . 135
J. W. Nécrologie. M. le D' Mercanton 136
AVIS IMPORTAIVT DU COMITÉ
Tout en recommandant très vivement le Concours de fleurs coupées
de l'Assemblée générale du 28 août, le Comité rappelle aux Sociétaires
qu'ils doivent aviser le conservateur du matériel, M. François
Dufoiif, i««ïe <!♦' fl^yon 'iào, avant le 26 courant, du nombre
de flacons ou d'assiettes qui leur seront nécessaires.
Pour permettre de commencer l'assemblée à l'heure convenue, il
est recommandé aux présentateurs de terminer leurs installations pour
deux heures et à la Commission des récompenses d'être prête à
fonetiuiiiicr aussitôt.
— 122 —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 27 juillet 1910
Présidence de M. Ghampendal, l"' Vice-Président.
Présents : MM. Lûthi, Simmler, Witwer, Mliller,
DuFouR et Lenglet.
Excusés : MM. Forertier et Martin.
Correspondances. — De la famille Balland, lettre de
remerciements.
Du Département de l'Agriculture accusant réception de
documents statistiques pour l'Exposition de Lausanne.
De la Société Helvétique d'horticulture, de l'Association
des Maraîchers et du Cercle des Jardiniers de la Rive droite.
De la Société d'horticulture de Toscane à propos de
l'Exposition de Florence.
Décisions. — Le Comité nomme comme membre du
Jury du Concours de balcons et fenêtres fîeuris, M. Fritz
Hirt, fleuriste.
Il décide d'accorder une médaille de bronze pour 10 ans
de bons et loyaux services a M. Marius Thomas, jardinier
chef, campagne Prévost, à Mont- Fleuri sur Versoix.
11 accepte avec remerciements pour être déposés dans
la bibliothèque :
De M. Charles de Booschere, membre correspondant,
une brochure sur le « Nouveau parc d'Anvers ».
De la Bibliothèque nationale suisse, son X^ rapport an-
nuel.
Il est décidé dé proposer à l'Assemblée générale que la
Société se rende en corps à Lausanne, en compagnie de la
Société helvétique d'horticulture, pour pi-endre part à la
« Journée horticole » de l'Exposition fédérale d'horticulture
dont la date est fixée au mercredi 14 septembre prochain.
L'ordre du jour de l'Assemblée générale du 28 août, qui
se tiendra dans la Salle de l'Institut est arrêté comme suit :
1. Lecture du procès- verbal.
2. Présentations de produits horticoles.
3. Concours de fleurs coupées de la saison, avec ma-
joration de points.
4. Présentation de candidats,
5. Délivrance de médailles pour années de services.
6.' Course collective à l'Exposition de Lausanne.
7. Propositions individuelles.
Le Secrétaire : F. Lenglet.
— ^8®^* —
123 —
Multiplication des Fougères.
Résumé de la causerie donnée par M. John Wolfj
à l'Assemblée générale du 28 Juin,
VANT de s'occuper de la germination
des Fougères il lui paraît nécessai-
re de parler de la récolte des spo-
res, car des effets inattendus et
décourageants viennent parfois
anéantir des cultures entières après
des mois de soins assidus et vigi-
lants. Très souvent les Fougères
sennées ne sont pas celles qui se
développent ou bien une espèce
très rare tait place à une des plus vulgaires et si l'on ajoute
encore à cette soui'ce de mécomptes la présence du Mar-
chantia, sorte de mousse affectant la même apparence que
les prothales avec des spores dévastatrices abondant par-
tout sur le sol, dans l'air et dans l'eau, on peut comprendre
quelles précautions infinies doivent exiger la récolte des
semences et la préparation du semis. — Les spores de
Fougères conservent très longtemps leur faculté germina-
tive et la récolte peut se faire sans que l'on procède au
semis immédiat. La cueillette des frondes fertiles peut se
faire en automne dès que Ion s'est assuré à la loupe de
l'état de maturité des sporanges et quand l'on a soigneuse-
ment constaté que celles-ci ne sont pas vides; en tout cas
pour les Fougères rares dont on veut récolter les graines
il est prudent d'isoler les plantes avant la maturité des
frondes. Dès que la récolte peut se faire, détacher délicate-
ment les frondes ou portions de frondes et les placer dans
une feuille de papier blanc double à bords relevés et repliés
avec soin, puis on les dispose dans un local sec. Sous
l'effet de ladessication les sporanges projetteront leurs spo-
res sur le papier, on les recueille pour les conserver
ensuite dans des sachets parcheminés.
Semis. — Les spécialistes emploient 2 méthodes pour
la préparation du sol à semer ; les uns se servent de pots
bien drainés remplis de menus débris de terre de bruyère
tourbeuse qu'ils recouvrent jusqu'au bord d'une couche
tamisée de cette même terre ; ils n'humectent ces pots
qu'une seule fois par la base et ce, avant le semis ; les
— 124 —
autres, emploient des terrines dans lesquelles ils entassent
d'assez gros morceaux de cette même terre ou de tourbe
qu'ils arrosent au fur et à mesure et en maintenant ces
terrines très humides dans des récipients plus grands con-
tenant de l'eau. Ce qui est, en tous cas indispensable c'est
l'emploi exclusif d'eau bouillie ou filtrée, puis la stérilisa-
tion de la surface supérieure de la terre à l'eau bouil ante.
La poterie neuve et propre est de rigueur, de même qu'une
couche légère de tessons finement pulvérisés pour former
le sol supérieur est à recommander, car grâce à leur poro-
sité, eiles provoquent très rapidement les phénomènes de
la germination. — Le sol ainsi préparé et humecté, mais
dont il faut se garder pendant 4 mois au moins d'arroser la
surface, on peut procéder au semis de préférence au prin-
temps en répandant légèrement les spores sur toute la sui--
face de la terrine. Un semis clair est toujours préférable
à un semis épais, sauf pour les essais d'hybridation. — Le
semis doit toujours se faire dans un endroit clos et hors
de la serre où sont contenues des Fougères en collection.
Recouvrit- les semis d'une feuille de verre, qui tout en lete-
nant l'évaporation de l'humidité hâte les premiei's effets de
la germination. — Les 3 causes germinatrices par excel-
lence sont la lumière, la chaleur et l'eau, c'est pourquoi les
spécialistes n'hésitent pas à donner immédiatement à leurs
semis une température de fond élevée qui, si elle est bien
imprégnée d'humidité provoquera une prompte germina-
tion. La lumière sera plutôt diffusée en tous cas les rayons
soiaires seront évités soigneusement. — L'intervention de
l'eau étant nécessaire à la fécondation des prothales dès
l'apparition de ceux-ci, ce qui a lieu dès le troisième mois
du semis, c'est à ce moment qu'il importe de la faire par-
venir sur eux, soit au moyen d'un pulvérisateur, soit par
les vapeurs d'eau en suspension. Les fécondations sont
provoquées et des frondes minuscules ne tardent pas à se
montrer; c'est alors qu'on peut procéder au repiquage des
plantules qu'on soulève avec une spatule pour ne pas bi'i-
ser les radicelles. On opère dans un sol identique soit en
terrines soit directement en petits godets, on dépose les
repiquages dans une serre ombragée, après les avoir
humectés avec un arrosoir à pomme très fine. On les recou-
vre d'un châssis ou d'une cloche pendant quelques jours
pour hâter l'émission de nouvelles racines, donner de l'air
peu à peu pour les rendre plus robustes. Un mois apiès
les repiquages seront assez forts pour être replantés isolé-
ment dans des godets, on peut dès ce moment les traiter
comme plantes adultes.
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— 126 —
A l'aide de tableaux très précis exécutés au fusain, le
conférencier explique comment se composent les oiganes.
de reproduction chez les Fougères.
Sur la face inférieure des feuilles (frondes) ou quelque-
fois sur des feuilles distinctes, simples, ramifiées ou l'édui-
tes aux nervures comme dans les Osmunda, Anemua,
etc., on observe sur les bords, sur la nervure ou sur limbe
des groupes d'organes nommés sores. Ceux-ci sont nus ou
recouverts d'une membrane appelée xndusie, formée du
bord de la fronde enroulée ou du développement de la ner-
vure qui les porte. Ces sores sont composés de sporafiyes
ou capsules renfermant les graines; elles sont entourées
d'un anneau élastique qui se détend lorsqu'il est mûr, il
déchire les parois qui l'enveloppent pour laisser échapjier
les spores ou organes repi'oducteurs, qui sont microscopi-
ques, globuleux, ovales, lisses, sti-iés ou chargés d'aspéri-
tés. Les spores étant ansexuées produisent en geimant une
lame verte nommée prothale fixée au sol par de fausses
racines et sur laquelle se développent les organes repi'O-
ducteurs.
Ceux-ci sont d'une part, V anthén'die ou organe mâle
émettant des cils vibratiles nommés anthérozoïdes et de
l'autre Varchégone ou organe femelle l'enfei-mant une cel-
lule spéciale nommée oosphère. La fécondation s'opère [«ar
l'arrivée des anthérozoïdes au contact de l'oosphère qui,
une fois fécondé devient oosphore ; c'est le rudiment de la
Fougère; il ne tarde pas à développer des ladicules puis
une première fi'onde et successivement des autres.
Telle est dans son expression la plus simple, l'oi-gani-
sation et le mode de reproduction naturelle des Fougères.
Autres procédés de reproduction. — Outre le semis,
nous avons pour un grand nombre d'espèces divers modes
très simples de reproduction, demandant moins de soins
et offrant, une avance très séi-ieuse au point de vue cultu-
ral. — Sur certaines Fougères on remarque des bourgeons
adventifs sous on sur leurs frondes, sur les divisions des
pennules, tels sont : quelques ^Syo/e/z m /??, VHemiomUs pal-
mata, le Pteris poJmata,\e Woodwardia orientale. D'autres
fois, ces prolifications se développent sur toute la 1«. ngueui-
du rachis, comme sur VAspleniutn heterodon, quelques
Diplazium, le Pohjpodium proliferum, etc. Ou bien elles
apparaissent au nombre de deux sur le rachis, à l'aisselle
des deux i)remières ramifications comme dans le Menis-
cium palustre, etc. Quelquefois, c'est vers l'extrémité et
sur le rachis, à l'aisselle des dernières i-amifications au
nombre d'une ou deux, comme dans V Aspidiuni proliferuni.
— 127 —
le Polypodiiun effusuni, le Woodwardia radicans. Assez
souvent, ces bourgeons ternninent les rachis, ainsi dans
VAcrostichum flagelUferutn, VAdtantum caudatum, VA.
lunulatum, le Fadyenia proliféra, etc., les frondes s'incli-
nent naturellement, le bourgeon s'implante sur le sol, y
prend racine et prospère. Enfin, c'est sur les racines, à
l'aisselle des fibrilles, ce cas est remarquable dans V Asple-
iiium dispersum, le Dfpla:^runi seramporense, etc. Aussitôt
que ces bourgeons adventifs, bulbilles ou prolifications sont
assez gros pour être détachés facilement, on les enlève
pour les repiquer soit sur terrines ou godets dans une terre
légère en les tenant au chaud et à l'étouffée jusqu'à reprise
complète.
Pour faire un plan.
La plupart des jardiniers, du moins ceux qui n'ont pas
l'occasion de le faire souvent, se trouvent pai-fois embaras-
sés de pouvoir établir vite et dans de bonnes conditions
d'exécution un petit plan.
Un plan..., je vois déjà plus d'un sourire ironique poin-
dre sur leui's lèvres, car à vi-ai dire, et je l'ai souvent
entendu, on se figure que pour exécuter un petit jardin il
n'y a pas besoin d'étude préalable, cela vient tout seul, sur
l'emplacement. On pi-end ses piquets, on trace une ou deux
courbes à peu près et la pièce est jouée.
Trop bien jouée, hélas, car dans ces conditions, la plu-
part du temps, quelques années après, tout est à recom-
mencer. Le bel ouvrage, la belle critique que ne va pas
manquer de taire le successeur pour dénigrei' le collègue
qui a travaillé avant lui. Ne vaut-il pas mieux, de suite,
avant d'entreprendre le travail faire un petit croquis qui
serait soumis au propriétaire, lequel doit émettre ses idées ;
l'on éviterait ainsi bien des contre-temps retardant la mar-
che des travaux, ceux-ci portant préjudice autant aux pro-
priétaires qu'aux jardiniers.
Tenez, tout jardinier à l'heure actuelle a fait un peu de
dessin, mais tous ne peuvent être artistes, attendu qu'un
bon dessinateur, voire même un décorateur font quelquefois
de très mauvais cultivateurs. Bref, pour faire un petit plan
vite et bien, la chose est encore assez simple.
Prenons une feuille de papier à dessin, grande ou petite
on la pique sur la table ou la planche avec des punaises, ou
mieux encore, <iuand elle est un peu grande, y a-t-il néces-
sité de la coller. Pour exécuter ce premier travail on
— 128 —
mouille la feuille sur une des faces avec une petite éponge,
puis on la retourne en relevant le bord d'un côté sur une
largeur de 2 centimètres sur lequel on applique sa colle. On
fixe ce côté en frottant fortement avec un bout de papier
blanc ou de toile en tenant fortement une règle le long de
cette bande afin que la colle ne glisse pas plus loin sous la
feuille et ainsi de suite on fixe tous les côtés, puis l'on
attend que la feuille sèche et de ce fait se tende d'elle-même.
C'est alors qu'on peut commencer à tracer ses premières
lignes très légèrement avec un crayon pas trop dur. Ce
sera d'abord les lignes de contour du terrain, puis des bâti-
ments, etc. Quand un tracé nouveau doit être étudié en
grand et que l'on prévoit un peu de difficulté, il est préfé-
rable de le faire au fusain ; une fois terminé, on repasse le
tout avec un crayon dur, et avec un peu de mie de pain on
fait disparaître la trace charbonneuse du fusain.
Voilà notre dessin net au crayon, reste à le passer à
l'encre de chine avant d'étendre la couleur. Là, pourront se
placer quelques petits détails d'exécution et d'imagination.
Pour rendre l'effet plus naturel on laissera dépasser un peu
sur les chemins, sur les limites, le contour des plantations ;
donc au passage à l'encre les lignes ne traverseront plus
celles-ci. L'on peut aussi forcer les lignes d'ombre des
bâtiments, soit : celles de droite et d'en bas, la lumière
étant toujours supposée à gauche en haut. Je n'insiste pas
sur les différentes manières d'indiquer les plantations, bos-
quets, buissons, arbres isolés, conifères, tout jardinier les
connaît partiellement. Notre plan se détache maintenant à
l'encre, bien propre, un léger coup de gomme tendre...
ayant effacé les dernières traces de l'opérateur, il ne subsiste
plus qu'un dessin à la plume.
Une cuvette d'eau froide, une éponge, on débarbouille
bien son dessin, puis pendant que la feuille sèche on pré-
pare ses couleurs.
Le gazon sera traité par un mélange de gomme gut et
de bleu de prusse dilué dans de l'eau bien claire, qui donne
par la plus ou moins grande quantité de bleu ou de jaune,
un vert clair ou foncé; mais il est préférable pour les petits
plans de tenir la teinte claire. Avec un bon pinceau épais
on étend sa couleur sur les pelouses en maintenant le des-
sin penché, le pinceau toujours plein du mélange. Puis
avec la même teinte on colore les arbres en laissant un
peu de blanc du côté de la lumière. Successivement l'on
l'ajoute du jaune du bleu dans son godet et l'on repasse, sur
les arbres seulement, une, deux ou trois couches, jusqu'à
ce que l'on ait obtenu le relief désiré.
— 129 —
Les allées sont passées avec un léger mélange de gom-
me gut et de carniin, en prenant comme teinte le chrome
qui s'hai'monise avec la couleur du gazon.
Les bâtiments, murs, etc., seront teintés de carmin très
clair tandis que dans les massifs on fait un pointillé de
cette même teinte mais beauc up plus foncé, en l'accen-
tuant de plus en plus du côté de l'ombre. Y a-til un pota-
ger, des terres incultes, un peu de terre de sienne fera l'af-
faire.
Et voilà le plan fini, ce n'est pas plus malin que cela!
Vous voilà content, maintenant, votre propriétaire aussi,
tout heureux qu'il est de posséder en image son futur
jardin.
Pour avoir un plan plus piopie, plus fini on peut faire
des ombres portées à 45 degrés, au gris de payne, pas trop
foncé. Un beau titre à la ronde pour ceux qui calligraphient
bien, ou tout autre caractère original et un trait simple ou
double pour encadrer le plan, sans oubliei' de mentionnei*
l'échelle ou autres indications nécessaires. Un jardinier qui
a du goût éprouvera toujours un véritable plaisir à prépa-
rer son œuvre sur le papier et tout impaifaite qu'elle soit,
son plaisir sera doublé quand viendra le moment de l'exé-
cuter sur le teriain. E. Chouet.
Ceinture protectrice contre la vermine des arbres
Luttant depuis plusieui-s années contre l'envahissement
toujours plus accentué de la vermine aux arbres fruitiers
de la campagne confiée à mes soins et voyant chaque an-
née mes efforts restei- vains, malgré de nombreux traite-
ments à la nicotine, knodaline, etc., j'ai fait confectionner,
après bien des tâtonnements, l'appareil que vous montre ce
cliché.
Il est formé de deux parties identiques, jointes ensem-
ble par deux boulons.
(L'appareil que j'ai présenté à l'assemblée du 28 juin,
étant un modèle que j'ai fait perjectionner, est joint par
quatre boulons, ce qui lui donne une plus grande solidité
et plus de facilité pour le placer.
Ces deux pai-ties jointes autoui- de l'arbre (à 1 m. ou 1 m. 20
de hauteur) forment alors un petit bassin, le milieu de l'appa-
î-eil étant légèrement soudé poui* empêcher l'écoulement de
l'eau. Entre l'arbre et l'appareil, il est nécessaire qu'il y
ait 2 cm. d'espace que l'on garnit de chiffons ou de mastic
de vitrier, ce qui est préférable pour la croissance de l'ar-
— 130 —
bi'e. Ainsi posé, la vermine : fourmis, pucerons, chenilles,
etc., n'a pas d'autre alternalive que de se noyer ou re-
partir.
J'ai placé vingt appareils dans la campagne et les résul-
tats ont dépassé tout ce que j'attendais et au lieu d'avoir à
cette saison des arbres rongés par les insectes qui se ser-
vent du tronc pour montrer et exercer leurs ravages, ils
Ceinture posée sur un jeune arbre.
sont en parfaite santé et chargés de fruits supei-bes. Un dé-
tail intéressant, c'est de voir qu'un grand nombre de petits
oiseaux : mésanges, pinsons, fauvettes, viennent boire et
même se baigner dans l'appareil.
Par suite d'un ai'iangement fait avec mon fabricant. Je
pourrai fournir des appareils aux collègues qui m'en fe-
ront la demande avant l'hiver.
Benjamin Anht,
Jardinier chez M''» Eck, Chaiel de la Tour, Colognj'.
.- 131 —
Ctîronique horticole.
A propos de la Rose bleue. — On parle beaucoup dans
la presse horticole d'une rose bleue qu'aurait obtenue après
de longues années d'essai et par hybridation, un horticul-
teur anglais, M. Smith, de Downley.
Comme ce n'est pas la première fois que cette nouvelle
est répandue et toujours avec grand fracas, nous croyons
prudent d'aviser nos amateurs et lecteurs, qu'il est préfé-
rable d'attendre que cette fameuse rose soit vue dans nos
expositions, avant d'y voir auti'e chose qu'une réclame faite
dans un but absolument mercantile.
Deux nouveaux Bégonia à feuillage. — M. Jarry-
Desloges, amateur à Paris a présenté dans une des der-
nières séances de la Société nationale d'horticulture de
Fi-ance, deux variétés nouvelles de Bégonia X decoi-a-Rex,
soit :
1° Mont-Pelé. Plante vigoureuse, feuilles assez grandes,
marron plus ou moins foncé recouvert de taches de teintes
changeantes rose lilacé tirant parfois sur le violet ; bordure
vert clair, irrégulière.
2*^ M. Auguste Rousseau. Feuilles de grandes di-
mensions, blanc argenté, parfois à reflets roses. La feuille
est entourée d'une bordure marron verdâtre, formée en
grande partie, de taches arrondies avec système pileux
bien apparent.
Ces deux plantes ont obtenu des certificats de mérite.
Pour préserver les Crucifères de V attise. — M. P. Tillier,
d'Amphion signale dans le « Lyon Horticole » un traitement
que tout le monde peut essayer et cela d'autant plus qu'il
lui a donné pleine satisfaction.
Sitôt le semis germé, prendre du sable très fin que l'on
met dans un récipient quelconque, on y ajoute du pétrole
et on agite fortement, afin que le sable en soit bien impré-
gné, on étale le sable au soleil pour le faire sécher, puis on
le répand sur le semis. Est-ce l'odeur du pétrole qui éloigne
l'altise ou cet insecte se trouve-t-il dans l'impossibilité de
dévorer les jeunes plantes touchées par les grains de sable,
il n'en a pas moins reconnu que l'insecte ne s'abattra plus
sur le semis pendant une huitaine de jours.
— 132 —
Destruction de l'anguiHule des racines. — La Revue
horticole dans son numéro du 15 juillet donne les deux
moyens suivants pour se défaire de ce parasite particulière-
ment réfractaire à tous les traitements :
1° Employer des plantes pièges pour lesquelles les an-
guillules ont une préférence marquée, des Crucifères par
exemple, repiquées au milieu des cultures contaminées ;
après un certain temps, on arrache ces plantes dont les ra-
cines sont couvertes de galle et on les brûle.
2» Désinfecter le sol avec de l'eau formolée à 3 7o.
Cependant l'auteur ajoute : il sera bon : 1» d'arracher les
plantes contaminées (il s'agit de Bégonia) et de les brûler;
2° de changer le terrain ; 3° d'épuiser le sol par une cul-
ture dense de Crucifères dont les racines seraient brûlées,
ce qui vaudrait mieux.
D'autre part un de nos collègues ayant eu à souffrir des
ravages de l'anguiHule nous disait dernièrement que pour
la culture en pots, il n'y avait encore rien de plus efficace
que la stérilisation du sol par la chaleur et la prohibition
des matières fécales comme engrais.
Destruction des limaces. — M. Paul Noël, directeur du
laboratoire d'entomologie de Rouen cite dans le Moniteur
d'horticulture, le résultat de ses expériences sur la des-
truction de ces mollusques.
Ce produit, c'est l'insecticide par excellence, l'arsénite
de cuivre, qui n'a pas de goût, qui n'est pas soluble et qui
tue limaces et limaçons.
Voici donc comment j'opère pour détruire les limaces :
je prends 1 kilogramme de gros son de blé, j'y ajoute
100 gr. d'arsénite de cuivre et j'ajoute environ deux verres
d'eau, de façon à faire une pâte homogène; j'en fais des
boulettes de la grosseur du poing et je place ces boulettes
dans les couches à semis et dans tous les endroits ravagés
par ces mollusques. En une semaine, tout est détruit.
Je fais même des galettes qui peuvent se conserver in-
définiment et qui sont faites de la façon suivante : Dans
1 kilog. de son, j'ajoute 100 grammes d'arsénite de cuivre,
de l'eau et de la gomme arabique en quantité suffisante
pour obtenir une pâte dont je fais des galettes de 100 gram-
mes environ que je fais sécher au soleil.
Il suffit d'humecter ces galettes au moment de s'en ser-
vir. Elles ne moisissent pas et se conservent très bien.
Ce procédé est excellent et je suis heureux de le faire
— 133 —
connaître ; le seul inconvénient qu'il pourrait présenter, ce
serait i)eut-être d'empoisonner tes volailles qui mangeraient
des limaces mortes. Mais, jusqu'à présent, aucun cas ne
s'est présenté ; on peut, du reste, y remédier facilement.
Le Congrès International des Roses.
(Suite et fin)
Les tables du banquet avaient été installées sous un
vaste hangar, des guirlandes décoraient et en masquaient
la charpente; des panneaux fixés aux colonnes, nous fai-
saient voir les produits les plus beaux tels que seigle,
blé, avoine, etc. etc., des corbeilles de fieurs s'épanouis-
saient sur les tables et attestaient par leur beauté, leurs
nombreuses variétés et leur abondance que nous sommes
les hôtes de la première maison horticole du monde. Un
jardin très frais de couleui- et de composition s'adossait à
la table d'honneur où piennent place, aux côtés de
M. Phil. de Vilmorin, les invités de marque, et les plus
hautes sommités horticoles.
Au cours de ce banquet magnifiquement servi, une
musique uniquement composée d'ouvriers de l'établisse-
ment joua les meilleurs morceaux de son répertoire.
De nombreux discours furent prononcés, tous empreints
de la i)lus grande et tranche cordialité. Le temps presse et
pour que chacun puisse avoir une faible idée de l'impor--
lance de cette maison, ce fut organisé par petits groupes
sous la dii-ection des chefs de culture, que chacun s'en
tut visiter selon ses pi-éférences, dans le parc, dans le jar-
din alpin, aux cultures d'étude, aux collections, aux serres.
Nous eûmes encore là l'occasion de nous instruire et nui
doute que nous en garderons un souvenir durable. Au re-
tour ari-êt aux établissements Ci-oux ettils au Val d'Aunay;
après la visite des pépinièi-es impeccablement tenues, les
congressistes peuvent admirer la splendide disposition de
l'établissement central aménagé comme un parc afin de
faire rendre aux végétaux leur meilleur effet.
Un lunch fut encore servi. Puis le i-etour s'effectua par
Robinson et Chàtillon.
Le samedi 28 mai l'excursion reprenait, mais cette fois
à Versailles par le Bois de Boulogne, avec un ari-êt à
Bagatelle, sous l'habile conduite de M. T. C. N. Forestiei-.
Les l'oses sont prêtes à éclore ; quelques spécimens palissés
contre un mur nous font du bien et réchauffent le cœur; site
— 134 —
splendide ; merveilleuse architecture, collections bien soi-
gnées, c'est tout bonnement téerique.
Puis ce fut la grimpée à Versailles, par !a côte de
Suresnes et les bois de Ville d'Avray, la réception àl'Hôtel-
de-ville; visite à l'Ecole nationale d'horticulture de Versail-
les, sous la conduite de M. Nanot et de ses professeurs;
chacun de s'exclamer : que de belles choses !
Un déjeuner fut servi à l'hôtel de la Chasse, toujours
sous la présidence infatigable de M. Viger. Puis le cortège
se déroula à travers les ombrages séculaires du Paie des
Tj'ianons, on visite les salles du musée. A tour de rôle les
congressistes purent admirer les tableaux des grands
peintres, consacrés à la gloire de la France, les jardins de
t.e Nôtre établis pour les plaisirs du Roi. A 5 heures un
lunch confortable offert par la Société de Seine-et-Oise
réunit les visiteurs au petit Trianon. Dans ce cadre évo-
quant tant de vieux souvenirs, M. Gauthier de Clagny dans
un très éloquent discours, souhaita la bienvenue à ses
hôtes, et célébra l'union intime de la Société d'Horticulture
de Seine-et-Oise et de la S. N. H. F.
Monsieur Viger, toujours aimable et disert, lui répondit
en rendant hommage à l'horticulture versaillaise. Le retour
s'effectuaen visitant l'établissement de MM. A. Trutfautpère
& fils. Cette fabrique modèle de plantes vertes excita l'envie
de plus d'un visiteui-, envie qui ne fit encore que s'accroître
en parcourant rapidement il est vrai, car le temps pressait.
lesuperbeétabllssementMoser & filsoù les Rhododendrons
et Conifères sont des végétaux qu'il faut avoir vu sol-même,
car la plume la plus autorisée ne saurait en faire la descrip-
tion.
Pour terminer, j'ai l'agréaole mission de remercier sincè-
rement les membres de la Société d'Horticulture de Genève,
de la confiance qu'ils m'ont témoigné en me désignant
comme délégué à cet Intéressant congrès où je me suis
efforcé de m'acqultter avec le plus de tact de cette douce et
agréable mission, et je tiens aussi à remercier le Comité
d'organisation du Congrès; leur réception a été des plus
courtoises, et chacun a emporté un souvenir plus qu'agréa-
ble de l'accueil qui lui fut fait, des spectacles nombreux
et si Intéressants, offerts à leurs yeux, sous les auspices de
cette belle et vigoureuse association qui s'appelle la Société
Nationale d'horticulture de France.
Votre délégué, Paul Kybourg.
— 135 —
COMMUNIQUÉS
Avis de rétablissement fédéral d'essais pour l'arboriculture,
la viticulture et l'horticulture, à Waedenswil.
Un cours sur l' ulilisation et la mise en valeur des fruits sera donné
<\:\UH noire établissement, du 19 au ^4 sei temlire pr<;)chain ; > seront
Hihiiis les adultes à^és du <Î0 ans révolus. Sujets traités : connaissance
des diverses sortes, cueillett-î des fruits, manière de conserver, d'em-
baller et d'expédier les Iriiits frais, commerce des fruits, fermentation
et maladies des cidres, notions de chiuiie appliquées aux fruits et aux
cidres, fabrication des vius de fruits à baie, fabrication de liqueurs,
d'eaux de vie et de conserves de fruits. Exercices pratiques : cueillette
des fruits, pressurage, remplissage des tonneaux, etc. On procédera
en même temps à des analyses acidimétriques et à quelqiies essais au
moyen du pèse-moùl Oechsle.
Enseigne neuf théorique et prati [ue eu lang n allemande.
Adresser les inscriptions à la Direcliou de l'Eiablissementiusqu'au
12 septembre prochain.
XV« Congrès
de la Société française des Chrysanthémistes
Le Congrès aura lieu cette année à Paris, les 4, 5 et 6 novembre,
sous les auspices de la Société Nationale d'Horticulture de France
qui organise à cette occasion une Grande Exposition internationale
d'Automne.
Les Compagnies de Chemin de fer accordent aux Congressistes une
réduction de cinquante pour ce)it. Adresser les demandes à l'Agence
de la Société Nationale d'Horticulture, 8i, rue de Grenelle, à Paris,
a vaut le 15 septembre. Ces demandes ne comportent pas
l'engagement de prendre part au Congrès, si quelque empêchement
survient.
PROGRAMME :
1° Etude d'un carnet portatif, complément du Répertoire des cou-
leurs.
2° De l'influence des époques de bouturage et de pincement sur
celles de la réserve des boutons.
3° Insectes et maladies des Uhysanthèmes.
4° La pourriture des fleurs, ses causes ; moyens de la prévenir ou
de la combattre.
5° Organisation d'essais systématiques d'engrais pour la culture
en pleine terre.
6° Historique du Ghrysanihème.
7° Emballage pratique des tleurs de Chrysanthème.
Expositions annoncées
Suisse.
Petit-Sacounex. — Le Cercle des Jardiniers de la Rive droite
a arrêté les dates de son Concours local de produits horticoles pour
le dimanche 25 septembre.
- 136 —
Etranger.
Paris. — Exposition internationale <]e Chrysanthèmes fruits Pt
produits de saison organisée du 4 h.. l8x\ove.ubre au G^S 4-Ia-Reine
par la Société nationale d'horticulture de France
Le Congres des Chrysanthéniistes s'ouvrira le 5 novembre
Lyon, du 10 au 24 octobre 1910. - Exposition générale de fleurs
et fruits, organisée par l'Association horticole lyonnaise •adresse, L
demandes d'admission à M. Viviand-iAIorel, secrétaire général de l'As
sociation, o3, cours Lafayette prolongé à ViIie..rbannefRhône)
Amiens, du 4 au 6 novembre 1910. - Exposition de Chrysan-
thèmes e truits organisée par la Société d'horticuliui^ de Picardie ■
adresser les demandes d'admission avant le 25 octobre à M Jun e)"
président de la Société, à Amiens ' Jume),
yillefranche, - Exposition générale organisée par l'Union
horticole de VUlefranche, du 2 au 5 Lptembre Jur rpla'ce !lu C-
Catalogues reçus
Maison S/rebef, Zurich I. - Catalogue général et orix-conr^Tit
des chaudières à eau chaude pour le chauffage des serres^
^iaison Eugène Cochu, St- Denis, Seine, France - Gataloaue
général des serres,, jardins d'hiver, chass.s de couches, Sme/et
chaf?rin de
le Dr Mei'-
Nécrologie
M. le Di MERCAIVTOIV
Notre Société ne peut que s'associer au
1 horticulture romande en suite du décès de M
canton, survenu subitement le 19 juillet dei-niei
t était un des rares amateurs d'Orchidées et d'Aroïdées
que nous avions le privilège de compter dans la région du
Léman et ses collections qu'il cultivait lui même dans ses
irioments de loisir passaient avec raison pour les plus com-
l'ietes et les mieux cultivées. '
lui '^rfn,''"ri ' ^^ i'f ^T "^''"^'^'-eu-^', qui furent reçus chez
h 1, se lappelleron le charmant accueil de cet amateur bon
fnnSl'es.' '''^" '' ""' ^' ^^'"'^'""^ "^ ^^ loucliantes
Puisse son exemple ti-ouver de nombreux imitateurs
|>our encourager rhorticullure du pays. "niaieui s
J. W.
IMPRIMERIE PAUL RICHTER RUE D' ALFRED- VINCEN
T, GENÈVE
*• Année
N" 9
SEPTEMBRE 1910
BULIvKTIN
DE LA
Société d'HopticultuPB
DE GENEVE
Paraissant
chaque mois
o-
Cotisation annuelle
6 francs
o- 18S5-1910 •c>
Convocation
L'Assemblée générale aura lieu le Dimanche
16 Octobre, à deux heures et demie de
l'après-inidî, à la Salle Centrale, au 3
éta^e, place de la Madeleine. Genève.
(Voir l'ordre du jour, page 139 de ce numéro.)
me
É
Le Bureau des annonces sera transféré à dater du 1 «^^ novembre prochain,
Boulevard Georges Favon, 1 1 , entrée Place de la Synagogue, 2.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justificatif.
Suisse et zone : 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 25 cent, la ligne.
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BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
^OJSriDEE EIM 1S6B
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIP Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
Extrait des procès-verbaux. Séance de Comité
du 31 août 1910 137
Séance de Comité et de la Commission de
Rédaction du 19 Septembre 1910 138
Assemblée générale du 28 Août 1910 .... 139
Rapport sur une visite de cultures (Etablis-
sement horticole Marendaz à Nyon . . . 142
La XV"° Division à l'Exposition suisse d'agri-
culture de Lausanne — Les plantes de
seri'es. — F. Luthi. Les fleurs de pleine
terre (A suivre) 143
Une visite de culture à Quincieux (Etablisse-
ment Morel et Chasset {cliché) 146
Le brou de noix et ses usages 149
Statuts du Comité central horticole genevois 150
Exposition internationale d'horticulture à
Florence 151
Bibliographie 151
Expositions annoncées 152
F. Lenglet.
Réd.
Ch. Martin.
L. Champendal.
E. PiGUET.
Communiqué.
Réd.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 31 août 1910
Présidence de M. Forestier.
Sont présents : MM. Champendal, Gharnaux, Rene-
viER, Gaille^ Dufour, Prodolliet, Luthi, Muller, De-
CHEVRENS, Lenglet.
Excusé : M. Martin, Trésorier.
— 138 —
Correspondance : Lettres du Comité de la Fédération
des Sociétés d'horticulture de la Suisse romande qui fixe la
part du subside fédéral accordé à notre Société.
Il nous informe que la journée horticole romande à
l'Exposition fédérale d'agriculture, aura lieu le 14 sep-
tembre, et demande la liste des participants pour leur adres-
ser la circulaire relative à cette journée. De M"® Eck, pro-
priétaire à Cologny, certifiant que M. Anet, son jardinier,
esta son service depuis 10 ans.
De l'Association Horticole Lyonnaise qui demande un
juré, section de floriculture pour l'Exposition qui se tiendra
à Lyon du 19 au 24 octobre.
M. Forestier profite de l'occasion que nous procure cette
Exposition pour organiser une course à Lyon.
'Le jeudi 20 octobre serait la date qui paraîtrait le mieux
convenir pour cette sorfie.
Le Comité a pris connaissance des proposifions de la
Société Helvétique d'Horticulture, au sujet de la publica-
tion d'un bulletin commun aux deux sociétés.
L'étude en sera reprise dans une prochaine séance, fixée
au 19 sept, à 7 h. 7*., et après impression de ces pro-
positions.
Le Secrétaire
--^mm^-
F. Lenglet.
Assemblée de Comité et de la Commission de Rédaction,
du 19 Septembre 1910
Présidence de M. Champendal, l*" Vice-Président.
Sont présents : MM. Martin, Luthi, Simmler, Piguft,
Dechevrens, Renevier, Chouet, Charnaux, Prodolliet,
MuLLER, Dufour, Lenglet et WOLF.
Absent excusé : M. Forestier.
Comité et Commission de Rédaction ont pris connais-
sance des propositions de la Société helvéfique d'horticul-
ture de Genève, relatives à la fusion des bulletins et après
quelques modifications, décident de poursuivre l'étude d'un
organe commun aux deux sociétés.
MM. Henri Martin et Edmond Renevier sont adjoints
pour ces tractations avec la Commission de Rédaction.
M. Emile Saxod, jardinier chef de la campagne Martel à
— 139 —
Bellerive, est désigné comme membre du Jury à l'exposi-
tion d'horticulture organisée par 1' Association horticole
■lyonnaise sur le Cours du Midi à Perrache, Lyon, du 19 au
24 Octobre 1910.
Il est décidé d'offrir comme don d'honneur a la dite
Exposition, une médaille de vermeil grand module.
Une Assemblée générale est décidée pour le 16 Octobre;
l'ordre du jour est arrêté comme suit :
1° Procès- verbal.
2o Présentations de plantes, fleurs, fruits, légumes, etc.
3'' » de candidats.
40 Distribution de médailles pour années de services.
5° Communications du Comité.
6» Eventuellement Conférence.
70 Propositions individuelles.
Le Secrétaire,
F. Lenglet.
\^ —
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée Générale du 28 août 1910,
tenue à la Salle de l'Institut, Bâtiment Electoral
Présidence de M. Forestier, Président.
Plus de 80 membres sont présents.
Ont pris place au bureau MM. Champendal, Witwer, Martin
DuFOUR, Gaille, Charnaux, Renevier et Lenglet.
Le Concours de fleurs coupées avait réuni un nombre respectable
d'exposants avec des produits très frais, bien sélectionnés et dont
l'arrangement avait nécessité dix grandes tables sur tout le pourtour
de la salle.
Le Jury composé de MM. Witwer, Fréd. Delécraz, Simmler, Mas-
sino et Gaille a décerné les points suivants (maximum 10) :
1° A. M. Prodolliet, jardinier-chef, campagne Georg, au Petit-
Saconnex, pour une belle collection de fleurs coupées soit Glayeuls,
Dahlias divers, plantes vivaces et annuelles comprenant 98 espèces
ou variétés. Points 9.
2" A M. Liuthi, jardinier-chef, campagne Albert Sarasin, àPenthes
Pregny, pour 50 variétés de Glayeuls, 9 variétés de Dahlias, semis de
l'exposant, une gerbe d'Anthirrinum à fleurs roses et des hampes de
Vanda Kimbaliana et Stanhopea oculata, Orchidées. Points 8.
3" A M. Trachsel, jardinier, campagne « Les Fougères » à
^ 140 —
Chambésy, un beau lot de fleurs comprenant 20 variétés de Dahlias,
de superbes Œillets tige de fer, notamment un semis de la variété
Chabaud, des Roses, Reine Marguerite Comète et Plume d'autruche,
Glayeuls, Asters, Montbretia, Goreopsis, Salpiglossis, etc. Points 7 V2.
40 A M. Uoquier, jardinier, campagne Emile Adora Gologny,
un lot important de fleurs très fraîches dans lequel on remarquait des
Glayeuls, Gerbera hybrides. Dahlias .divers, Aster, Montbretia et une
gerbe de Hunnemaniana fumariœflora, jolie Papavéracée du Mexi-
que à fleurs d'un beau jaune vif, venant particulièrement bien dans
les sols légers et très perméables. Points 6.
5" A M. Gottfried Sommer, jardinier, camp. Vernet à Carra,
Presinges, un lot de Dahlias Cactus en 10 variétés, un de Reine-Mar-
guerite en 12 variétés, notamment des R. M. Plume d'autruche.
Comète géante, à fleurs de Dahlias Cactus et à fleurs simples, un lot
d'Œillets de semis, le tout agrémenté d'Agrostis nébuleuse. Points 5.
6*" A M. Imberti, horticulteur à Annemasse, un lot très intéres-
sant de fleurs d'Heliotrophe comprenant 14 variétés à grandes om-
belles de la race Rruant, des Reine-Marguerite Comète, Trufîaut)
à fleurs de Pivoine et Plume d'autruche, des Anthémis Perfection rose,
15 variétés de Verbena à fleurs d'Auricules, des Giroflées de Nice.
Points 5.
T A M. Eruest rjehmann, jardinier, campagne Agénor Bois-
sier à Chougny, de très beaux Asters, notamment la nouveauté Sadda
Jako, des Delphinium, Helenium, Physostegia, Staticea, Harpalium,
Anémones vivaces, Lonicera et Dahlia. Points 4.
8° A M. Ifecerf, horticulteur-marchand grainier, rue Paul-Bou-
chet, 6, de belles gerbes de Leucanthenum, Etoile d'Anvers, splendide
obtention de notre collègue M. Nagels de Wih'yck, des Reine Margue-
rite Triomphe de Paris, Reine d'Espagne, Comète et branchue, des
Gypsophila paniculata fl. pleno, des Dahlia M""" Gharmot. Points 4«
9» A M. Bailler, jardinier, campagne de Traz, à Pregny, un lot
de Roses en 25 variétés et des Reine Marguerite Comète. Points 4
10° A M. Benjamin Anet, jardinier chez M"" Eck, Chalet de la
Tour, à Gologny, un lot de Reine Marguerite variées, Œillets et
Dahlias. Points 3 Vs.
11° A M. Palluat, jardinier-maraîcher, La Rippaz, à Gologny, un
lot de Reines Marguerite Pompon, Victoria et Plume d'autruche en
18 variétés. Points 2 ^J2.
Apports de plantes, légumes et fruits
, Jurés : MM. Champendal, Saxod, Dufour et Dupont.
PI.AIVTES :
12" A M. Roquier, déjà cité, un groupe de Ligeria de la race
Vallerand, plantes de bonne culture et aux coloris superbes. Points 4.
— 141 —
liÉGUMES :
13° Par M. Palluat, déjà cité, un lot important de légumes de la
saison, comprenant 56 variétésj soit 6 de Pommes de terre, 3 de
Choux-fleur, 2 de Choux, 12 de Haricots (à citer une nouveauté, le
H. à rames Sans Rival), 3 de Tomates, des Laitues pommées, Poi-
reaux, Chicorées, Bettes à cotes, Pois, Artichauts, etc. Cette belle
présentation se voit attribuer : Points 8.
14° Par M. Anet, déjà cité, un lot de légumes en 15 variétés,
entre autres 7 de Haricots, 4 de Tomates, 3 de Carottes et Col rave
d'Utrecht. Points 3.
15° Par M. Pig-uet, jardinier chez M. le baron Blanc, à Sécheron,
un lot de légumes de saison en 9 variétés, notamment de beaux Arti-
chauts de Plainpalais, des Choux, Carottes, Chicorées, etc. Points 3.
16° Par M. liecerf, déjà cité, des Tomates Pierrette (nouveauté)
et Perdrigeon. Points 3.
17" Par M. Ernest Leliiuanii, déjà cité, des Concombres Noé
amélioré, des Tomates Misstress Roosevelt (variété nouvelle).
Point 1.
FRUITS :
18° Par M. John Wolf, arboriculteur, Grand-Saconnex: une collec-
tion de fruits précoces à pépins et à noyaux, notamment 8 var. de poi-
res, 10 de pommes, 6 de prunes et 1 de pèche; sont à citer comme re-
marquables de grosseur et beauté par suite de l'ensachage, les
pommes Grand Alexandre, Transparente de Croncels, Sans pareille
Peasgood, Borovitsky, Autonowka et The Qneen dans les poires
Clapp's Favorite et Triomphe de Vienne. Points 8.
19° Par M. Anet, déjà cité: un lot de fruits, comprenant 7 var. de
poires, 2 de pommes et 1 de pêche. Remarqué dans les poires de
beaux échantillons de Louise bonne d'Avranches, Fondante des
bois. Docteur Jules Gayot et Bon chrétien William. Points 4.
20° Par M. luiberti, déjà cité; 6 variétés de pommes, remarqué
les variétés Calville Grand Duc, The Queen et Antonowka ; 5 variétés
de poires dans lesquelles on distinguait des beaux exemplaires de
Beurré Davy, Seneca et Clapp's Favorite. Points 4.
21° Par M. Bailler, déjà cité : 3 variétés de prunes, 5 de poires et
1 de pommes. Points 3.
M. le Président remercie vivement les présentateurs d'être venus
aussi nombreux et avec de si jolis apports; il espère qu'ils conti-
nueront à s'intéresser à la Société et lui permettre de suivre sa voie
qui edt de récompenser le mérite et les efforts des plus humbles dans
le domaine horticole.
Aux applaudissements de tous leurs collègues, il décerne à MM.
Eug^ène Gaille, jardinier de la campagne de Loriol-Lefort àFx-on-
— 142 —
tenex et Marius Thomas, jardinier de la campagne Prévost à
Pont-Céard, près Versoix, des médailles de bronze grand module pour
leurs 10 ans de bons et loyaux services dans ces propriétés.
L'assemblée adopte ensuite à l'unanimité les statuts du Comité
central horticole genevois et déclare adhérer à ce groupement.
Pour la course collective à l'Exposition suisse d'agriculture de
Lausanne, elle est arrêtée pour le Mercredi 14 Septembre, journée
horticole suisse, avec départ par l'express de 6 h. 50 du matin. La
convocation et le programme de la journée seront annoncés par la
presse locale et les adhésions seront reçues chez le Président, jusqu'au
8 Septembre.
Une proposition de M. Pig-uet, concernant les indemnités de dé-
placement des délégués de la Société aux Expositions, Congrès ou
Assemblées de la Fédération est adoptée.
Une autre proposition de M. Renevier, appuyée de MM. Wit-
wer et Piguet. et concernant les présentations aux Assemblées géné-
rales, est prise en considération.
Séance levée à 4 heures 30.
Réd.
Visite de cultures
Sur la demande de M. Marendaz, horticulteur à Nyon,
la Commission des visites composée de son Président M.
Renevier et de MM. Masson et Martin s'est rendue à son
invitation le dimanche 4 septembre afin de juger ses cultu-
res de Géranium zonales et peltatum, de Chrysanthèmes et
Cyclamen. — A notre arrivée, nous sommes reçus par M.
Marendaz d'une façon toute amicale, il nous conduit au but
principal de notre mandat. — C'est avec un réel sentiment
de satisfaction qu'il nous est permis de jouir d'un coup d'œil
superbe de 280 plantes de Géranium en 150 variétés « 225
zonales en 120 variétés et 55 lierres en 30 variétés » en
pleine floraison. De là, nous allons aux Chrysanthèmes et
nous sommes surpris de voir un lot de 50 pieds à l'apogée
de sa floraison. La culture est bien faite et leur feuillage
vert correspond à la beauté de leurs fleurs. Nous citons
quelques variétés qui ont attiré notre attention : Pluie
d'argent blanc très florifère, Stella blanc-crème, Jean Barrât
rose. Capitaine Julian jaune. Comtesse de Ponterive, et
beaucoup d'autres variétés qu'il serait trop longd'énumérer.
Nous visitons ensuite les Cyclamen, il y avait là 250 beaux
— 143 —
spécimens dont nous avons admiré la parfaite culture et la
végétation luxuriante ce qui dénotait l'horticulteur expert
en ce genre de culture.
En terminant notre rapport bien incomplet,, la Commis-
sion se fait le grand plaisir de témoigner à M. et M™"
Marendaz ses chaleureux remerciements pour leur bonne
et cordiale réception.
Le rapporteur ,
Ch. Martin.
LA DIVISION XV
A l'Exposition suisse d'agriculture de Lausanne.
Les plantes de serres
Un grand hall, situé à droite de l'entrée et deux modèles
de serres abritaient les 45 lots de la floriculture de serre ;
ses proportions grandioses et la diversité des groupes qu'il
renfermait, donnaient à cette construction éphémère l'air
majestueux d'un vaste jardin d'hiver, gracieusement mou-
vementé, et l'illusion d'un joli petit vallon, où les plantes
les plus diverses, artistement groupées, offraient aux re-
gards des visiteurs un ensemble des plus agréable et inté-
ressant. Au centre, c'est-à-dire dans le fond se détachaient
les imposants groupes de Palmiers, Cycadées, Dracaena,
Fougères, Aroïdées, etc.; sur les pentes les plantes à fleurs
ou à feuillages étalaient leurs vifs coloris et leurs reflets
chatoyants qui ressortaient admirablement sur le vert som-
bre des groupes du centre. Des allées spacieuses serpen-
tant au milieu de ce décor féerique permettaient à un
nombreux public une circulation facile. Les deux établis-
sements Pittet et C'^ et Pittet frères se sont particulièrement
distingués; les nombreux lots qu'ils ont présentés soit dans
cette section soit dans la floriculture de plein air les fleurs
coupées, confections florales et arboriculture d'ornement,
dénotent de la part de ces maisons un effort considérable
faisant grand honneur à l'horticulture nationale. Je n'ai pas
la prétention de vous donner un compte rendu détaillé de
tous les lots exposés ; je me résumerai donc et ne signa-
lerai que les principales cultures. Les deux établissements
mentionnés présentaient toute la série des plantes de serres
chaude et tempérée, tels que Croton, Caladium, Cordyline
à feuillage, Bégonia Rex^ Palmiers, Dracœna, Asparagus et
— 144 —
Araucaria et dans les plantes à fleurs de beaux Cyclamens
parmi lesquels nous remarquons de superbes échantillons
de la variété Salmoneum, et enfin un lot de Primula Obco-
nica. Notre collègue M. Saxod, jardinier chez M. Martel à
Collonge-Bellerive, représentait la seule maison bourgeoise
de Genève ayant participé à l'exposition dans cette section;
c'est pourquoi je tiens à féliciter très vivement le proprié-
taire et le jardinier de leur courageuse initiative; la réputa-
tion de leurs collections de plantes de serre chaude et de
leurs orchidées n'est du reste plus à faire, mais il nous
semble cependant que ce beau lot eût certainement gagné à
être présenté différemment, sa dispersion dans les divers
compartiments de la serre où il était installé, ainsi que la
hauteur des bâches, ne permettaient pas de se rendre
compte de toute son importance.
L'Ecole cantonale d'horticulture de Châlelaine, présen-
tait une belle collection de plantes de serre, qu'il eût été
préférable de moins serrer, ce qui aurait permis de faire
valoir davantage de beaux spécimens de culture, faisant
grand honneur aux chefs de service qui les ont préparés.
Les Fougères dans les genres Adiantum, Nephrolepis,
Blechnum, Pteris, Alsophila, etc., n'étaient représentées
que par deux groupes, dont un entre autre exposé par
M. Dupva^, jardinier chez M. Roussy, à la Tour de Peilz,
était réellement remarquable, tant par ses belles plantes
dénotant une très bonne culture, que pour son arrangement
des plus artistique.
Les Cyclamen étaient supérieurement représentés ; tous
étaient d'une bonne culture si non très bonne ; M. Hammerli,
horticulteur à Berne s'était particulièrement distingué, ainsi
que MM. Marendaz, horticulteur à Nyon et Pittet, frères,
de Lausanne; M. Vachoux, horticulteur à Carouge, un de
nos rares horticulteurs ayant osé affronter la lutte, présen-
tait un joli lot qui, s'il n'était pas d'une floribondité exces-
sive, ayant été cultivés en vue d'une floraison plus tardive,
n'en dénotait pas moins une bonne culture; nous cons-
tatons une fois de plus et avec le plus grand plaisir que nos
horticulteurs sont parfaitement capables de produire ce
genre de plantes, aussi bien si ce n'est mieux que les horti-
culteurs confédérés ou étrangers.
Les Primula Obconica sont en constant progrès, tant au
point de vue de la grandeur des fleurs, qu'à celui des coloris
passant du lilas clair au rouge le plus vif, et même au blanc
pur. Le lot de M. Wortmann à Hofwil, (Berne,) contenait
les plus grandes fleurs, mais la poterie était un peu trop
— 145 —
grande ; la différence entre les autres groupes était très peu
sensible. Cependant je tiens à signaler les lots de notre
sympathique Président de la Fédération romande d'horti-
culture, M. Bonjour, de Pully, qui nous à démontré que,
s'il sait diriger avec brio une discussion au sein de nos
assemblées fédératives, il connaît aussi le secret des bonnes
cultures et le choix des variétés, car la culture de ses Bégonia
Rex, et de ses Primula (Jbconica en étaient la preuve.
MM. Lauper à Lausanne et Wortmann à Hofwil, nous
faisaient admirer de très beaux lilas et muguets en pleine
floraison; ces très intéressantes productions démontrent,
d'une manière évidente les résultats que l'on peut obtenir
aux movens des frigorifiques, et les services qu'ils peuvent
rendre à l'horticulture. M. Lauper était le seul exposant
présentant des Bégonia Gloire de Lorraine en forts exem-
plaires et promettant une abondante floraison. Je ne vou-
drais pas terminer ce trop bref rapport sans attirer l'atten-
tion sur la faible participation des maisons bourgeoises à
l'exposition ; nous n'en trouvons que deux dans la section
que je viens de décrire, ce sont : MM. Roussi/ à la Tour de
Peilz et Martel à Bellerive. A quel motif faut-il attribuer
cette abstention? Aurions-nous une fois de plus le regret de
constater le désintéressement de nos grands propriétaires
vis à vis de l'horticulture; ce fait se manifeste malheureu-
sement trop souvent en ce sens, que nous voyons dispa-
raître peu à peu les belles campagnes dont nous étions si
fiers; elles sont délaissées ou abandonnées sous prétexte
d'économies, et leurs propi-iétaires restreignent les frais, ou
négligent complètement leur entretien.
Je constate toutefois qu'il est plus facile de signaler le
mal que de lui trouver un remède; puisse-t il se résoudre
un jour; c'est mon vœu le plus cher.
L. Champendal.
*
* *
Les fleurs de pleine terre.
La vaste plaine de Beaulieu arrangée avec l'art dont il
est coutumier par le paysagiste en renom M. J. Allemand
offrait un charmant coup d'œil. Dès l'entrée principale de
l'Exposition, on apercevait les pelouses encadrées de nias-
sifs de conifères et coupées par de nombreuses corbeilles
de plantes fleuries ; un petit ruisseau serpentait dans le
jardin et se jetait dans un lac en miniature.
— 146 —
Là encore, comme dans la floriculture de serre domi-
naient les apports des frères Pittet de Lausanne qui avaient
un ensemble remarquable par la variété, la grandeur et la
beauté de leurs lots. Citons dans les plus méritants leur
collection de Dahlia en pots, les Bégonia tubéreux très
remarqués, les Géranium zonales, les Fuchsia en collec-
tion, en haute tige, etc., etc.
Nous avons aussi remarqué les plantes vivaces et
alpines, les fougères de pleine terre de M, H. Correvon
le très compétent horticulteur et botaniste de Floraire.
Les Phlox vivaces nains de M. Lauper de Lausanne,
les Œillets remontants de M. Chappuis, horticulteur à
Vevey, les très réussies mosaïques de M. Hânnt, jardinier
de M. Auberjonois à Jouxtens, les Chrysanthèmes fleuris
de MM. Alphonse Martin eiMurendas, de Nyon, les hélio-
tropes de MM. Lauper et Pittet frères où nous avons
remarqué l'excellente variété nouvelle Mathilde Crémieux.
Les superbes Lantana sur tiges très bien conduits et fleuris
de M. Frei/^ jardinier de M. Sandoz, à Ouchy.
Il m'est impossible de mentionner ici tous les lots méri-
tants de cette belle exposition je me bornerai à dire que six
exposants de Genève ont rehaussé de leurs apports cette
belle manifestation horticole et s'y sont taillés de jolis
succès. F. LuTHi.
Une visite de culture à Quincieux, à l'établissement
de Mrs Morel et Chasset.
Un groupe de notre société, accompagné de quelques
confrères de l'Helvétique, partaient pour la région lyon-
naise le dimanche 21 août, dans un but instructif, soit : la
visite des cultures fruitières de M''^ Morel et Chasset. A
notre arrivée à Lyon, une agréable surprise nous atten-
dait ; notre aimable collègue Chasset nous attendait pour
nous conduire de suite au Parc de la Tête d'Or. Après une
visite trop courte des superbes serres dont l'éloge n'est
plus à faire, vite nous avalons un modeste déjeuner et en
route pour Quincieux.
En entrant dans l'établissement chacun est émerveillé
à la vue de cette immense étendue de contre-espaliers et
espaliers ; ces derniers adossés à des murs de 3 mètres de
haut, construits entièrement en terre et complètement gar-
nis de Pêchers et Nectarines; ces derniers représentés sur-
— 147 —
tout par la variété Cardinal étaient chargés de fruits d'un beau
rouge violacé et d'une grosseur peu ordinau-e ; ce que nous
avoSs le plus admiré dans la collection, c'était les pèches
américaines à l'étude notamment les rouges du Missouri
aux feuillages et fruits d'un beau rouge.
«Nous avons dégusté des Belle de Neuville, hybrides
fraVo-américaine à fruits rouges, la France et Duclos a
fruits très gros, toutes trois d'une saveur exquise ; la pecne
jaune du Japon est également d'une très borme venue.
— 148 —
Toutes ces variétés à l'étude sont surgreffées sur cour-
sonnes afin de connaîti'e la valeur des fruits avant de les
mettre au commei-ce, ce qui nous dénote le praticien sé-
rieux.
Au sujet de la i-usticité de ces variétés, ce qui nous a le
plus convaincu, c'est la vue d'un mur de 50 mètres de long,
garni d'espaliers tous surgreffés à mi-hauteur en améri-
caines ; la partie supérieure des arbres portant ces dernières
était chargée de beaux fruits tandis que la partie inférieure
avec les pêches du pays, pas un seul fruit n'avait résisté à
la gelée; par conséquent récolte nulle à moitié du mur.
Le jardin de production fruitière, est une merveille d'ins-
tallation pratique; il est composé de contre-espaliers dis-
tants de .'^'"50 entre lesquels trois lignes de cordons hori-
zontaux dont celui du milieu domine de 0, 40 cm. ceux des
bords, s'y trouvent parfaitement à l'aise et bien aérés.
C'est une véritable étude pour nous, modestes jardi-
niers, de voir ces superbes palmettes de William, Berga-
motte Espéren, ces cordons de Doyenné du Comice, Tri-
omphe de Vienne, Beurré Hardy, etc., dont les fruits étaient
en grande partie ensachés ; (15.000 fruits étaient encore en
sacs lors de notre visite). Les carrés d'arbres fruitiers
pour la vente, tous impeccablement formés, sont d'une végé-
tation et d'une propreté extraordinaire; il n'y a pas moins
de 3.000 sujets prêts pour cet automne et, détail intéressant
partout des bordures d'oseille, le remède par excellence
contre les chancres des arbres; c'est vous dire que la di-
rection pratique de cette culture est celle d'un maître de
l'arboriculture fruitière' moderne.
Si nous ajoutons que M"" Chasset n'a pas craint malgré
une chaleur torride de nous faire une causerie sur la for-
mation, les maladies et la culture fruitière en général. C'est
au nom des quelques privilégiés qui ont assisté à cette sa-
vante démonstration, que nous le remercions mille fois, et
que nous nous déclarons enchantés de son amabilité et de
son dévouement; c'est qu'il a tenu à ce que ses amis de
Genève emportent de lui un souvenir utile pour les plan-
tations qu'on leur confie et pour nous rendre notre court
séjour agréable et instructif.
Pour terminer, nous présentons nos hommages respec-
tueux à M'""" Chasset pour sa gentille réception, et lui
envoyons un chaleureux merci.
Un qui retournera à Quincieux.
Edouard Piguet.
— 149 —
Le brou de noix et ses usages.
C'est le moment de récolter les noix dont on veut utiliser
l'écorce verte, c'est-à-dire le brou. Mais pourquoi faire?
D'abord pour en retirer la liqueur de ménage bien connue
sous le nom à' Eau de noix. N'insistons pas trop sur les
propriétés digestives qu'on lui prête. Ce que l'on peut dire
de certain, c'est qu'elle est très agréable à boire quand elle
est bien faite : ce sont de réels gourmands qui ont prétendu
qu'elle avait le pouvoir de calmer la souffrance due à des
coliques qui ne sont pas toujoui'S réelles.
Mais il parait que le brou de noix posséderait des pro-
priétés, cette fois bien réelles, pour guérir les brûlures. Et
comme l'enveloppe verte de la noix ne dure qu'un temps
relativement court, il faut trouver le moyen de s'en procurer
en dehors de cette époque. En un mot, il faut avoir du brou
de noix chez soi toute l'année. Voici comment on y arrive :
Recueillir, au moment voulu, une grande provision de
coques vertes. Ne pas les laver, mais les essuyer simple-
ment avec un linge. Les mettre ensuite dans un pot en grès
de dimensions appropriées : l'intérieur doit être vernissé et
bien propre. Il ne faut pas qu'il répande une odeur quel-
conque ; on le garnit jusqu'aux trois quarts.
On recouvre ensuite ces coques d'eau bouillie froide,
dans laquelle on a eu soin de mettre quelques morceaux de
charbon de bois pour assurer sa conservation, et on. ferme
le tout aussi hermétiquement que possible.
Au bout de quelques jours de macération, le brou de
noix s'est bien imprégné d'eau, ce qui a fait diminuer le
liquide et baisser le niveau. On ajoute de l'eau bouillie
froide jusqu'au niveau primitif et on conserve le tout en un
lieu frais, dans une cave plus particulièrement.
Dans le cas d'une brûlure, on prélève aussitôt une quan-
tité suffisante de brou de noix liquide pour faire une ample
et longue lotion sur la région brûlée. Cette lotion doit être
d'autant plus longue que la brûlure est plus importante.
Elle a pour effet de calmer la douleur, d'empêcher la for-
mation de cloques et la déformation des tissus qui est la
conséquence habituelle de ces accidents quand ils sont
graves.
Après avoir lotionné, il faut appliquer une large com-
presse de ce liquide, maintenue avec une bande imper-
méable, de manière à éviter l'accès de l'air. On renouvelle
l'humidité de la compresse de temps en temps, et on la
— 150 —
maintient jusqu'à ce que les tissus nouveaux se soient un
peu raffermis.
En opérant de cette façon, le patient éprouve un mini-
mum de douleui'S inévitables et qui ne sont pas comparables
à celles que sup|)orte un brûlé ne se traitant pas au brou
de noix, ce qui constituerait, dans ce cas, un avantage bien
supérieur à tous les traitements ordonnés par les médecins,
avantage auquel il faut ajouter celui de hâter la reformation
des tissus et, par suite, la guérison.
{ Bulletin de la Société d'horticulture de Versailles.)
statuts du Comité Central horticole genevois.
Al ticle 1. — Les Sociétés d'horticulture du Canton, adhérant aux
présents statuts, se constituent en • Comité central horticole genevois »,
dans le but de discuter les questions concernant les intérêts généraux
de Vhorticulture.
Article 2. — Cette union ne portera pas atteinte à l'autonomie des
Sociétés représentées.
Article 3 — Ce Comité est composé des Présidents de chaque
Société; — ceux-ci peuvent se faire remplacer par le secrétaire, ou à
défaut par un membre de son Comité, mais celui-ci avec voix consul-
tative seulement.
Article 4. — Le bureau est formé d'un président, un vice-président
et un secrétaire comptable.
Il adressera annuellement un rapport sur les travaux du Comité
central à chaque société représentée. — Le bureau est nommé pour
une année, il peut être rééligible.
Article 5. — Le Comité central se réunit sur convocation chaque
fois que le bureau le juge nécessaire; toutefois une séance annuelle
est obligatoire.
Article 6. — Toute proposition doit être préalablement acceptée
par le Comité de la Société qui la présente et être adressée par écrit
au bureau du Comité central.
Article 7. — La cotisation servant à couvrir spécialement les frais
généraux, est fixée à fr. 6 par société.
Articles. — La dissolution du « Comité central horticole gene-
vois » ne pourra être prononcée que par la majorité des sociétés repré-
sentées. — Le Comité décidera de l'emploi des fonds disponibles s'il
y a lieu.
Article 9. — Les présents statuts ont été adoptés par les Sociétés
ci-dessous en séance de leurs représentants le 23 Juillet 1910 et entrent
immédiatement en vigueur.
Société d'horticulture de Genève. — Société Helvétique
d'horticulture de Genève. — Cercle des Jardiniers de la
Rive Droite. — Cercle des Jardiniers de Cologny. —
Association des Jardiniers de la Rive Gauche.
Le bureau du Comité central a été formé pour 1910, comme suit :
Président : M. Edouard Degollogny, hort., Promenades de
Carouge.
— 151 —
Vice-Président : M. Alexis Baudin, marchand-grainier, rue de Cor
navin, 1.
Secrétaire-comptable : M. Marius Vittet, horticulteur, Avenue
Giddes, Grange-Canal.
Chronique Horticole
E)xposition Internationale d'Horticulture à Flo-
rence (Italie) Mai 1911. — Dans la première quinzaine du
moi de Mai prochain, aura lieu à Florence une grande Exposition
Internationale d'Horticulture, pour fêter le cinquantième anniversaii'e
de la proclamation du Royaume d'Italie.
Pour assurer le succès de cette Exposition, qui s'organise sous le
patronage de la ville de Florence et de la Société d'Horticulture de
Toscane, le Gouvernement d'Italie vient d'accorder son appui moral
et financier par une subvention, qui consacre en même temps le carac-
tère officiel de l'Exposition, pour tout ce qui se rapporte à l'Horticul-
ture.
Le programme auquel on a donné une large diffusion, comprend
plus de 450 concours pour plantes ornementales et à fruits^ plantes
potagères et légumes, fruits frais, forcés et conservés, collection de
graines, bulbes et tubercules^ plantes et p7^oduits des colonies, art floral
plates-bandes et tous les arts et industries se rapportant à l'Horticul-
ture. Une large part est faite aussi à la littérature horticole, l'instruc-
tion horticole et à l'histoire de l'horticulture.
Pour chaque concours ont été établis des prix en médailles et en
espèces; en plus de ceux-ci, des importants Prix d'Honneur, parmi
lesquels figurent les dons de LL. Majestés le Roi et la Reine et de
plusieurs associations Agricoles et Horticoles, seront décernés aux
exposants, suivant l'importance de leurs apports.
Des prix spéciaux en espèces seront attribués aux jardiniers culti-
vateurs, et un nombre convenable de Médailles d'or et de vermeil
seront mises à la disposition du Jury pour les plantes et objets ex-
posés hors programme et méritant d'être récompensés.
Pour tous les renseignements s'adresser au Comité Exécutif de
l'Exposition Internationale d'Horticulture de Florence.
Ce dernier vient de publier un supplément au programme déjà
annoncé ; il comporte une notable augmentation des concours inter-
nationaux pour les plantes cfrnementales à feuillages et à fleurs, les
Palmiers, les fruits frais frigorifiés et les plantes des colonies.
Bibliographie
La Chasse en 1910. — Tel est le titre du remarquable Numéro
d'Automne de la Vie à la Campagne. Les Chasseurs vont être émer-
veillés de l'abondance et du choix de ses illustrations incomparables,
de l'enseignement et de la valeur de ses articles signés par les célèbres
fusils ou les auteurs cynégétiques les plus distingués; tout cela réuni
sous une couverture en couleurs de E. Mérite avec une planche égale-
ment en couleurs de J. Gélibert, Sanglier au Ferme, et de nombreuses
photographies. Ce numéro contient plus de 100 gravures, tandis que
le texte comprend les principales actualités et la pratique de la chasse
par les plus grands spécialistes et chasseurs.
— 152 —
Que manque-t-il dans ce Numéro, touchaDt à tous les sujets qui
intéressent les chasseurs. Ses articles seront l'amorce des discussions
et de controverses cynégétiques innombrables dans les Châteaux et
les Rendez-vous de Chasse où on le trouvera sur toutes les tables.
(Le demander chez les libraires, bibliothèques de gares ou chez Ha-
chette et Cie, prix 1 fr. 50).
Expositions de Chrysanthèmes annoncées.
Paris. — Société Nationale d'Horticulture de France. — Cours la
Reine. — Du 4 au 13 Novembre. — Demandes avant le 20 Octobre à
M. le Président de la Société Nationale, 84, rue de Grenelle, à Paris
Les 4, 5, 6 Novembre, Congrès de la Société Française des Chry-
santhémistes,
Cherbourg. — Société cV Horticulture. — 12 au 25 Novembre —
Demandes au Président de la Société, 70, rue Asselin avant le
l"' Novembre.
Bluis. — Société du Loir-et-Cher. — 26 Octobre.
Réunion du Comité floral de la S. F. C.
Nantes. — Société Nantaise d'horticulture. — 27 au 30 Octobre —
Demandes avant le 16 Octobre à M. Champenois, 16, rue capitaine
Corhunel, à Nantes.
Bruxelles. — 3^ concours temporaire de l'Exposition Universelle
internationale. — 29 Octobre au 2 Novembre. — Demandes au Com-
missariat général, 12, rue de Berlaimont, à Bruxelles.
Londres. — National Chn/santhemum SocietT/.— 8 au 10 Novembre.
Orléans. — Société d'Horticulture d'Orléans et du Loiret. — Pre-
mière quinzaine de Novembre. - Demandes àM. Eug. Delaire, secré-
taire général, 4, rue Vieille-Monnaie, Orléans.
Pau. — Société d'Horticulture des Basses-Pyrénées. — 29 au 31
Octobre. — Demandes à M. Tonnet fils, secrétaire général, 5, place
de la République, Pau.
Varese (Italie). — Société Orticola Varesina. — 6 au 8 Novembre
(Exposition Internationale). — Demandes au Président de la Société,
via délia Independenza, 3, Varese. Avant le 28 Octobre.
Anvers. — Novembre, 12, 13, 14, Exposition de chrysanthèmes,
org. par la Société royale d'horticulture et d'arboriculture d'Anvers.
Association Horticole L.yoiiiiaise. — Exposition d'hor-
ticulture et d'arboriculture (Plantes, fleurs, fruits, légumes) et des
objets d'art et d'industrie à l'usage de i'Horticulture. — Du 19 au 24
Octobre 1910, cours du Midi, à Lyon, avec le Concours du Gouverne
ment de la République et du Conseil général du Rhône et du Conseil
municipal de Lyon.
Le programme comprend 9 sections et 119 Concours.
OFFRES ET DEMANDES DE PLACES
Un jardinier marié au courant des 3 branches cherche place en
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iociété d'Horticulture
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Paraissant
chaque mois
o-
Cotisation annuelle
6 francs
o- 185 5- 19 lO •c>
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée
générale le Dimanche 1 6 octobre 1 î> 1 0, à
2i h. 30 de l'après-midi, à la Salle centrale,
au 3me étag-e. place de la Madeleine. Genève.
Ordre du Jour ordinaire.
Conférence de M. Hochreutiner, privat-docent.
De l'hybridation et des. moyens pratiques pour obtenir de nouvelles formes végétales.
Le Bureau des annonces sera transféré à dater du 1" novembre prochain,
Boulevard Georges Favon, 1 1 , entrée Place de la Synagogue, 2.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées an plus tard lel" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justiicatif.
Suisse et sone: 20 cent, la ligne ou son espace. — Etranger : 25 cent, la ligue.
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DE LA
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t-OIsTDEE E1<I 1800
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIP Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
, * . A.vi8 du Comité et de la Section d'arboricul-
ture fruitière d53
Exposition suisse d'agriculture de Lausanne.
La XV"" Division (s^f^'/c) 15i
J. WoLF. L'arboriculture d'ornement J5i
Id. Les arbres fruitiers 156
Id. Les fruits de jardins et de vergers 157
L. Ghampendal. Les Heurs coupées 161
Id. Les' confections florales 162
E. Chouet. L'architecture paysagère 163
E. PiGUET. La culture maraichère 164
Réd. Expositions annoncées 168
Avis important du Comité.
Il est rappelé aux membres c;ue l'Assemblée générale se tiendra
le dimanche 16 octobre, à 2 h. ','■> de l'après-midi, à la Salle centrale,
3"^® étage, place de la Madeleine. Genève.
Le Comité les engage à y assister nombreux pour l'intéressante
Conférence qu'a bien voulu nous donner M. le Prof.-D'" Hochreutiner,
privat-docent à l'Université, sur « l'hybridation et les moyens prati-
ques pour obtenir de nouvelles formes végétales >.
Les présentations de plantes, fleurs, légumes et fruits seront
comme toujours les bienvenues.
— 154 —
Section d'arboriculture fruitière.
Les membres de la Société qui désirent faire partie de cette sec-
tion pourront s'inscrire à l'Assemblée générale du 16. auprès de
M. Lenglet.
Il est fait un appel chaleureux à tous les amis des arbres fruitiers
et de leurs produits, pour l'étude en commun de tout ce qui pourrait
contribuer à faire progresser cette spécialité.
LA DIVISION XV
A LA
VIII® Exposition suisse d'Agriculture A Lausanne.
(Suite et fin.)
L'arboriculture d'ornement.
Cette section de la XV^ Division comprenait 15 con-
cours; on lui avait réservé un superbe emplacement sur la
place de Beaulieu et comme quantité et qualité on peut bien
le dire à la louange des exposants que l'effort qu'ils ont
produit a contribué pour une large part aux succès du jar-
din de l'horticulture. Les groupes d'arbres verts ou rési-
neux participent toujours à rornementation extérieure d'un
jardin, tant éphémère soit-il, ils constituent heureusement
le cadre d'une décoration qui doit flatter la vue du public
dès l'entrée principale et lui donner une bonne impression
qu'il gardera pendant toute sa promenade. C'est ainsi qu'on
l'a compris à Lausanne et grâce à la bonne volonté d'expo-
sants du Canton de Vaud et nombre d'autres venus d'assez
loin, grâce aussi à la beauté de leurs collections, le plan
d'ensemble du jardin paysager a rendu admirablement son
effet.
Seize exposants ont pris part aux concours, dont 9 pré-
sentaient des Conifères en collection générale, en 25 varié-
tés ou en beaux spécimens. Nous y avons relevé avec plai-
sir les noms de deux maisons genevoises; la Société Ano-
nyme des Etablissements dliorticulture Thibaut-Li/and à
Chêne-Bourg (Prix d'honneur avec félicitations du jury
pour la collection) ; M. ii/er^^scAac/i, pépiniériste à Cressy-
Onex (1^'" prix). La première avait garni deux immenses
plate-bandes adossées au pavillon de la Viticulture; c'était
— 155 —
d'un superbe effet ornemental vu à une certaine distance,
car les exemplaires étaient surtout remarquables par leur
force peu commune. La deuxième avait, outre un groupe
de jolis Conifères de force moyenne, plusieurs motifs com-
plétant l'ornementation d'ensemble ; notamment des Arau-
caria imbricata, Pinus excelsa pendula elegans, Acer japo-
nais variés et une belle collection d'arbres, arbustes à feuilles
caduques et arbres pleureurs que le Jury a jugée digne d'un
Prix d'honneur.
Notre collègue M. Nerger, pépiniériste à Colombier pré-
sentait hors concours comme membre du jury une remar-
quable collection de Conifères, ainsi qu'une importante série
d'arbustes rustiques à feuilles persistantes.
La maison Mertens Erben de Zurich pour continuer les
bonnes traditions du créateur de l'établissement, M. Evariste
Mertens présentait sous la forme d'un petit parc paysager
des lots de Conifères en sujets bien préparés et de belle
végétation et quelques variétés peu répandues dans les cul-
tures telles que : 'Tsuga Mertensiana, Cupressus Lawson-
niana Triomphe de Boskoops, Abies arizonica et Veitchii,
de superbes Ginko biloba, etc.
La maison Pittei F. et C'® de Lausanne pour masquer
le hall des plantes de serre avait disposé un lot important
de Conifères et arbustes à feuilles persistantes ; cette pré-
sentation qui avait les honneurs de l'entrée de l'fi^xposition
constituait un de ces apports digne de sa vieille réputation.
MM. Meylan de Renens et Adolphe Weil d'Olten avec
leurs groupes de Conifères disséminés dans les pelouses
du jardin anglais complétaient ce beau tableau d'ornemen-
tation éphémère. Moins vus, sans que pour cela leurs carac-
tères instructifs aient échappé au Jury, étaient les lots de
rosiers tiges et nains des rosiéristes Paul Ky bourg , d'Epa-
gnier, E. Heizmanii de M;innedorf, Hermann Senfde Vil-
leneuve. Flendrich d'Yverdon, Tanner de Cheseaux-No-
réaz.
Les exposants de l'arboriculture d'ornement peuvent
être sincèrement félicités d'avoir mis en relief des végétaux
trop souvent ignoi'és dans l'ornementation des jardins ama-
teurs. Profanes ou grand public des expositions, daignez
donc jeter un regard sur ces collections amenées toujours à
grands frais; examinez-les avec tout autant d'intérêt que
les merveilles florales, car elles vous sont offertes au prix
d'efforts et de travaux dont vous ne vous rendez pas tou-
jours compte, et à Lausanne elles valaient vraiment la peine
qu'on leur rende visite.
— 15G —
Les arbres fruitiers.
Fleurs et fruits, volupté des yeux, délices du palais,
attractions irrésistibles pour le public toujours avide des
grandes manifestations du Beau, c'est bien un peu à vous
que la Division XV dut son succès à Lausanne. — Com-
bien de ces milliers et milliers de visiteurs ayant afflué sur
Beaulieu et qui après s'être longuement arrêtés tout en admi-
rant la perfection des formes de notre bétail suisse, les
merveilles de la Flore autumnale, les riches produits de
nos jardins fruitiers et vergers ; — combien furent ils parmi
ces milliers qui jetèrent un regard sur ces longues rangées
d'arbres fruitiers formant comme une avenue très digne
aux palais logeant les produits de leur ramure ?
L'explication de cette indifférence... elle sautait aux
yeux. Il fallait être du métier pour apprécier cette section
à sa juste valeur et oser se risquer par des prodiges
d'ascension et de descente vertigineuse sur un pont de bois
débouchant dans un terrain vague! Quelle idée saugrenue
d'aller loger cette exposition, qui comportait cependant un
enseignement des plus utiles pour l'agriculture du pays,
dans un coin perdu ? Nous comprenons parfaitement le
mécontentement des exposants et les observations justihées
du Jury, alors que tant d'autres emplacements plus en vue
pouvaient être utilisés.
Oui, en effet, il fallait être du métier pour comprendre
ce qu'ont exigé de travail intelligent, de soins constants,
d'habileté professionnelle, tous ces arbres maintenus depuis
4, 6, 8 ans et plus dans une forme d'une régularité parfaite
due à la juste proportion de leurs charpentes et à l'équili-
bre absolu de leur végétation.
Une chose fi-appe tout d'abord, c'est que les noms des
exposants représentent la Suisse romande et une jeune
école s'efforçant de se mettre au niveau des exigences de
la clientèle moderne qui veut maintenant des arbres frui-
tiers formés et à plus forte raison d'un rapport immédiat.
Cette orientation de la préparation de l'arbre fruitier est
intéressante à retenir, car elle est l'acheminement vers une
industrie dont profitera le pays. Néanmoins, pour tous ceux
qui ont fait un examen, même superficiel, des arbres expo-
sés, une comparaison s'imposait entre les jeunes plants de
deux ou trois ans de greffe plus utiles pour le repeuple-
ment des vergers et ces palmeltes Verrier à 4 branches,
ces pyramides à 4 étages, ces U simples ou doubles, ces
gobelets aux courbes symétriques, toutes ces multiples for-
— 157 —
mes que l'ingéniosité de l'arboriculteur sait imposer à
l'arbre fi'uitier indocile, tout en ménageant l'air et la lumière
indispensables à i'éclosion des fleurs et à la maturité du
fruit.
Cette comparaison suffisait pour donner un aperçu du
mérite réel des exposants et par conséquent des titres divers
auxquels ils avaient droit pour obtenir des récompenses
dans cette section qui ne comprenait que 5 concours dont
un seul était réservé aux arbres fruitiers en formes palis-
sées ou libres.
Dans le lot de M. Nerger, de Colombier, les arbres for-
més sont représentés par de superbes exemplaires; l'appa-
rence saine des arbres, la diversité des formes, leur régu-
larité, donnaient à l'ensemble de cette présentation une
superbe leçon de taille, de coursonnage et de palissage.
MM. Bernhard frères deWyl, St-Gall avaient 50 exem-
plaires de Groseillers tiges, une des bonnes spécialités de
la maison.
Dans le lot de M. L. Béguin de St-Légier, pommiers,
pruniers, cerisiers tiges et nains, on remarquait de super-
bes fuseaux de 3 ans et pour donner plus d'intérêt à sa pré-
sentation, à chaque sujet était suspendu le fruit de la variété
exposée.
M. Duvor'sin de la Conversion avait une exposition très
importante d'arbres fruitiers tiges, d'exemplaires spéciaux
pour régions élevées, et de beaux noyers grefïés mais ce
qu'il avait de plus intéressant c'était encore ses arbres for-
més en exemplaires de chaque genre et de chaque fornae
classique, montrant aux visiteurs tous les soins qu'il
apporte dans ce travail.
MM. Von Gunien d'Yverdon, L. Meijlan de Renens
(une des plus importantes collections), Pidoux de Renens
et Hertzschuch de Cressy-Onex Genève s'étaient spécialisés
dans les arbres fruitiers tiges et nains en bonnes plantes
marchandes; tous quatre sont des jeunes pépiniéristes
d'avenir rivalisant au point de vue de la vigueur, et de
la bonne éducation de leurs sujets.
Les fruits de jardins.
L'Exposition de Lausanne fut une véritable surprise
sous le rapport des fruits de jardins qui étaient très nom-
breux, remarquablement beaux, d'une grosseur, d'une
finesse et d'un coloris ne laissant rien à désirer dans cer-
tains lots. 11 convient tout d'abord de féliciter les exposants.
^ 158 —
qui n'avaient rien négligé pour présenter leurs produits
avec un goût assez raffiné et même un luxe qu'on n'est pas
habitué à voir dans nos expositions suisses. Par le fait de
la dissémination des lots dans toutes les classes du 1^'"
étage du collège de Beaulieu, on ne pouvait guère juger de
l'ensemble, et la visite minutieuse de toutes ces présenta-
tions était encore rendue très difficile par l'affluence du
public.
A part 2 ou 3 exposants de la Suisse allemande on pou-
vait remarquer que les cantons romands de Vaud, Valais,
Fribourg et Genève avaient choisis « sur le dessus de leurs
paniers » ; ils sont venus en bataillons serrés, écoles d'agri-
culture et d'horticulture, collectivités régionales, syndicats
producteurs, sociétés constituées et individualités, tous ont
donné avec un ensemble qui a prouvé que la culture des
fruits dans le bassin du Léman a fait des progrès énormes.
Plus de ces variétés tachées, très peu d'erreurs d'étique-
tage; c'était bien la sélection des meilleurs fruits que pro-
duisent nos jardins pourtant si différents d'altitude et par la
composition des sols. Les 12 concours du programme ont
été parfaitement remplis par les 40 lots exposés. Le prix
d'honneur était réservé aux 40 meilleures variétés de poi-
res, 29 de pommes et 10 de fruits à noyaux.
C'est le Valais qui le décroche. Pouvait-il en être autre-
ment ? Qui peut égaler ces Abricots merveilleux, ces Poires
et ces Pommes dont la beauté et l'intensité de la coloration
faisaient l'admiraiion du public et des plus experts pomo-
logues ! Bravo pour la Société d'horticulture du Valais,
à Sion, dont la présentation hors pair pouvait se résumer
en deux mots : qualité et quantité. Qu'elles étaient belles
leurs poires Bon chrétien William, Doyenné du Commice,
Passe crassane. Beurré d'Hardempont, Le Lectier, Madame
Levavasseur, etc., et leurs pommes Calville blanc, Canada,
Sans pareille de Peasgood, Grand Alexandre et Candil
Sinap.
Toujours dans le Valais et avec des apports non moins
beaux et disposés avec art sont à citer : de V Ecole d'agri-
culture d'Ecône ses poires D' Jules Guyot, Triomphe de
Vienne, ses pommes Jeanne Hardy, Grand Alexandre et
Peasgood; la Société d'agriculture de Sierre avec 15 varié-
tés de poires superbes ; M. Alex. Seller de Brigue avec
une belle collection de fruits de table cultivée à 1200 mètres
d'altitude et M. Zuberer de Monthejj,
Dans les exposants vaudois, on admirait tout particu-
lièrement la belle ordonnance et l'étiquetage impeccable du
— 159 —
lot de ce brave ami Ch. Benoît, jardinier-chef chez M. Pa-
dewresky à Riond-Bosson. On s'extasiait devant ses Rai-
sins multicolores dont la parfaite maturité, la pruine déli-
cate et la fraîcheur attirante lui ont fait décrocher les félici-
tationsdu Jury. Ses Chasselas de Fontainebleau, Frankenthal
Black Alicante, Gros Colman, Forter's white Seedling, etc.
lui ont fait sa réputation de bon forceur.
Remarqué dans son lot de fruits ses Pommes Anto-
nowka, Titowka, Cire, Calville Grand Duc, Prince Charles
de Wurtemberg, Belle Dubois, Bedforshire Foundling,
Belle de Pontoise et ses Poires Charles Ernest, Notaire
Lepin, Beurré de Naghin, Passe Crassane, M'"'' Ballet,
Nouvelle Fulvie, etc.
Dans les collectivités VAssociation des horticulteurs
vaudois et la Société d'horticulture de la Côte à Nyon
avaient deux collections très importantes, avec des beaux
fruits bien présentés et dans lesquelles nous avons relevé
quelques nouveautés d'avenir, en poires Amélie Baltet,
fruit de la forme et de la grosseur du William, Madame
Ernest Baltet, Doyenné Georges Boucher, beau fruit
d'hiver, Professeur Opoix, Roosevelt, Virginie Baltet.
Leurs groupes de fruits à noyaux étaient dans de bonnes
conditions de fraîcheur.
Dans les collectionsindividuelles, il convient de mention-
ner celles deMM. d'^4/K///'c7«à Luliy sur Morges (fruits de
toute beauté), Chavan à Lutry (15 variétés dé poires),
Hayward à Lausanne, Olivet à Lausanne, Regamey Al-
fred à Lausanne, Regamey Louis à Chissiez avec de
belles poires Marguerite Marillat, Beurré Luizet, et Pré-
coce de Trévoux, Adrien Bovard de Prillv et M. Charten-
leib de Prilly qui prenait part lui seul à 7 concours, tous
membres de la jeune Société de pomologie du Canton de
Vaud dont l'activité mérite d'être signalée.
Pour Genève seule l'Ecole cantonale d'horticulture
prenait part à cette lutte courtoise ; elle l'a fait avec un brio
remarquable. Toute une salle lui était réservée pour ses
fruits en collection ensachés et non ensachés ; elle avait été
décorée avec grand luxe par l'habile professeur fleuriste
M. Hirt. Les i)yramides de poires et pommes étaient nom-
breuses, de même que les coupes montées, et sur des
assiettes recouvertes de mousseline vert d'eau s'étalait la
collection la plus importante de toute l'exposition, rehaus-
sée encore par une superbe présentation de vignes en pots
amenée à point comme beauté de grappes et grosseur des
grains. Les deux chefs de culture MM. Alfred Dujac pour
- 160 —
les fruits et Perret pour les vignes forcées ont droit à de
sincères félicitations.
Parmi les exposants d'autres cantons, il faut citer la
présentation très oi-iginale et méi'itante de Obstbau Verein
Ntdwalden à Stanz ; la sérieuse ordonnance du lot de
MM. Mertens et C° de Zurich ; Obstbau Verein des See-
bezirkes Murten prenant part à 6 concours différents ; Vor-
phelinat Martini, Montet Fribourg avec une collection gé-
nérale, M. AocA, jardinier à Frauenfeld, et M. Hugentobler,
Neukirch. avaient présenté des fruits thurgoviens parnai
lesquels dominaient ceux d'exportation. Tous ont bien mé-
rité de la Pomologie suisse.
A LA DIVISION X.
Les fruits de vergers.
Bien que l'Agriculture ne rentre pas dans le cadre du
(( Bulletin », je crois néanmoins de mon devoir de chroni-
queur en disant quelques mots de cette section spéciale à
laquelle on avait réservé une tente spacieuse dans la cour
de la caserne de la Pontaise, en face d'une autre où étaient
installés les cidres et conserves de fruits.
L'importance des apports venus de 13 Cantons démon-
trait d'une manière frappante l'intérêt que l'on attache à la
question des vergers et des plantations d'arbres fruitiers
sur route au point de vue de l'économie nationale. Là, il
était vraiment possible de se rendre compte de l'ensemble;
on sentait un résultat qui, sans atteindre la perfection n'en
était pas moins la suite logique des sacrifices fait par la
Confédération et les Cantons pour encourager les planta-
tions fruitières pour l'exportation et l'alimentation des mar-
chés.
Le programme fort bien combiné comprenait 11 con-
cours décomposés en fruits à pépins, fruits à noyaux, fruits
de montagne et fruits à coque et laissant toute latitude aux
exposants de grouper leurs concours pour obtenir une plus
haute récompense et à ceux ne possédant que quelques
arbres de faire des assortiments de 6, 8, 10, 15 ou 20 varié-
tés de fruits à couteau, à cidre, à cuire ou pour la dessica-
tion, suivant l'altitude et la disposition de leurs terrains.
Plus de cent lots étaient présentés par des Associations
agricoles, syndicats de producteurs, établissements publics
et particuliei-s. On y remarquait comme particulièrement
bien comprises les présentations de V Association agricole
— 161 —
du Valais à Sion dont les fruits superbes et d'une colora-
tion intense avantageusement connus sur les marchés ont
remporté le prix d'honneur.
Suivant la catégorie les exposants étaient récompensés
de Prix de I'*^ classe, fr. 100 ou 60, IT classe, fr. 60 ou 30,
III'' classe, fr. 30 ou 15 et des mentions honorables.
Nous tenons à relever dans ce compte-rendu la superbe
présentation de deux agriculteurs genevois, MM. Margot
Qi Marti du Petit- Saconnex qui en utilisant les procédés
de conservation par le froid sont arrivés à présenter une
collection de fruits à couteau, à cidre et à sécher de 200
variétés dont la belle ordonnance, l'étiquetage avec synoni-
mie leur ont valu un premier prix.
Pourquoi furent-ils les seuls à soutenir la réputation des
vergers du Canton ? C'est ce qu'un ancien Conseiller d'Etat
faisait remarquer récemment dans une réunion d'agricul-
teurs et pour ma part je suis de son avis, il faut oser. Hon-
neur donc à ceux qui ont mis en relief les couleurs rouge
et jaune. J. Wolf.
Les fleurs coupées et les confections.
Cette section installée dans la salle de gymnastique du
Collège de Beaulieu comptait 17 exposants présentant un
ensemble de 24 lots. Le premier concours des fleurs cou-
pées eut lieu du 10 au 14 Septembre et les confections
depuis le 15 Septembre. A tout seigneur tout honneur, la
rose étant la reine des fleurs, c'est donc par les roses que
je commencerai mon exposé :
Trois lots seulement sur les 24 présentés, c'était relati-
vement peu ; le mois de Septembre il est vrai n'est pas
comme le mois de Juin l'époque de la grande floraison des
roses, et l'effort produit par les rares présentateurs est
d'autant plus méritant.
Notre habile rosiériste de Vandœuvres M. Portier-Du-
rel encore un de nos rai'es horticulteui'S genevois qui ne
s'est pas laissé rebuter par les difficultés, présentait 150
variétés de roses dans les meilleures séries offrant toutes
les qualités requises aussi bien pour l'amateur que pour
l'horticulteur. Nos félicitations à ce hardi travailleur qui
s'efforce avant tout de sélectionner ce qu'il y a de meilleur
dans ces innombrables variétés où le profane est incapable
de se reconnaître.
Notre collègue M. Kybourg rosiériste à Epagnier avait
apporté une importante collection, que nous aurions aimé
— 162 —
voir mieux présentée, les fleurs trop serrées dans leurs
caissettes étaient complètement masquées par l'étiquetage,
c'était grand dommage car ce lot contenait des merveilles.
M. Heizmann de Zurich exposait environ 80 variétés
de belles roses bien étiquetées. Après les Roses, les Dah-
lias très beaux eux aussi, avec leurs fleurs aussi variées
de forme que de coloris ; M. Ruegsegger à Morges le prin-
cipal concurrent, avec la plus belle collection tant au point
de vue de la grandeur des fleurs que du coloris. M. Vachoux
horticulteur à Carouge, s'est un peu spécialisé dans ce
genre de culture, ses superbes Dahlias cactus représentaient
un choix des meilleures variétés pour la fleur coupée, ils
étaient remarquables par la grandeur des fleurs et la beauté
de leurs coloris. Les autres collections laissaient plutôt à
désirer.
Dans les collections générales de fleurs coupées nous
remarquons celle de M. MaWm, horticulteur à Nyon, qui
remporte la palme pour ses nombreuses variétés étiquetées.
MM. Pitiet frères, à Lausanne avaient aussi une belle col-
lection dans laquelle on remarquait les fameux Gerbera
hybrides; très admirée aussi la riche collection de plantes
vivaces en fleurs coupées de l'ém.inent botaniste de Floraire
M. Correvon. MM. Pittet et C" étaient les seuls exposants
de Glayeuls en collection, et présentaient de leurs hybrida-
tions. Ne pouvant décrire tous les lots présentés, je me
suis borné à ne citer que les principaux. A\ant de terminer,
je désirei'ai émettre une opinion au sujet de la présentation
des lots dans cette section. Il serait désirable qu'outre les
prix destinés à récompenser les produits, il soit institué des
prix spéciaux pour l'arrangement, dans le but d'arriver à
supprimer ou si non à masquer les flacons qui n'ont rien
d'esthétique. Je crois également qu'il y aurait avantage à
présenter les fleurs coupées autrement que sur des gra-
dins ; ces grands échafaudages coupent absolument le coup
d'œil d'ensemble, ei empêchent même la plupart du temps
de voir les variétés placées sur les étages supérieurs ; les
Comités d'exposition devraient s'atteler à la réalisation de
ce progrès.
Les confections.
L'exposition qu'il nous a été donné de visiter n'avait pas
revêtu toute l'importance que l'on était en droit d'attendre
d'une manifestation aussi grandiose dans ses autres par-
ties. Il faut attribuer ce déficit au surcroît de travail que
s'étaient donné la plupart des exposants de ce groupe dans
— 163 —
les autres sections. Six exposants présentaient 1(3 lots. Les
lauréats de ce concours furent MM. Pittet et O'' pour leur
décoration de salon et salle à manger composée d'Orchi-
dées, de Lys et de lilas qui ont fait l'admiration des visiteurs.
M. Laupe' de Lausanne a montré beaucoup de goût dans
la confection et l'arrangement de sa collection générale de
bouquets et couronnes. Très admirées aussi les confections
d'une Ecole d'horticulture pour jeunes filles à Niederleiiz^
tout était d'un goût parfait.
S'il nous était permis de formuler une critique sur ce
concours nous l'ecommanderions à MM. les fleuristes de
restreindre le plus possible pour ne pas dire davantage,
l'emploi de ce que nous appellerions en terme de métier la
ferblanterie. A notre avis il en a été fait un usage un peu
immodéré, à Lausanne, car il ne faut pas tuer la poule aux
œufs d'or. MM. les fîeuristes évitez d ne dans vos travaux
si délicats et particulièrement dans vos confections tout ce
qui n'est pas absolument naturel, et n'oubliez pas la formi-
dable campagne, menée il n'y a pas très longtemps, contre
l'abus des couronnes de perles, verroterie et autres, et rap-
pelez-vous le piéjudice considérable qu'elles ont porté à
votre industrie. A bon entendeur, salut.
L. Champenual.
L'architecture paysagère.
La visite de la partie consacrée à l'ornementation était
assez intéressante, vu l'abondance des massifs fleuris, des
gazons bien entretenus et de ces masses de Conifères aux
teintes si variées qui donnaient à l'ensemble du parc
réservé à l'horticulture un effet mei'veilleux. Les allées lar-
ges et spacieuses permettaient une circulation aisée et de
jouir de tout parmi ces immenses pelouses entrecoupées
çà et là par un petit ruisseau aux méandres gracieux,
aboutissant à un lac qui aurait gagné à être placé plus bas
pour en augmenter la perspective et lui donner un aspect
plus grandiose et dont les méandres auraient pu être plus
garnis avec quelques petits groupes disposés avec art. Plus
loin une grotte, ou plutôt une rocaille invoquait quelques
scènes montagnardes que les beaux Conifères des maisons
Mertens et Hertzschuch mettaient en relief. Un peu plus
de ces fleurs vivaces que l'automne foui'nit avec abondance
auraient donné plus d'intensité de coloris à tous ces lots.
M. Mertens ^Q,w\ l'avait très bien compris en utilisant une
masse de ces petits végétaux.
— 164 -
Des deux gi'andes mosaïques, celle exécutée par le sei-
vice des promenades de la ville de Lausanne ne m'a j)as
autant plu que celle de M. Haenuy, du domaine de Joux-
tens piéi)arée avec cet ai't très sûr et ce fini d'exécution
dont il est un des rares jardiniers à possédei- le secret.
Le jaidin français d'un tracé bien compris était un peu
alourdi par des plates- bandes ininterrompues de fleurs aux
vives couleurs qu'on avait eu la bonne idée de couper par
ci pai- là par la note blanche de quelques statues.
Dans les salles l'éservées aux plans, on remarquait
parmi les meilleurs ceux déjà connus de M. JuIps Alle-
mand de Genève et ceux de M. Mertens de Zurich accom-
pagnés de perspectives faites à la plume dénotant de la part
de son auteur de sérieuses connaissances d'architecture
paysagère et un réel talent de dessinateui*. Quelques plans
de M. de Coulon et ceux des élèves de Châtelaine étaient
le résultat d'un enseignement bien compris. Beaucoup
d'autres encore garnissaient les murs des salles du collège
de Beaulieu, parmi lesquels il y avait quelques bonnes étu-
des et d'autres parfaitement laids. Un Comité d'exposition
ne pouri'ait-il pas arriver à sélectionner dans les présenta-
tions de plans et n'admettre aux concours que ce qui peut
donner une idée favorable de l'ensemble.
L'ai'chitecture paysagère à part certains exposants avan-
tageusement connus n'était pas très brillamment représen-
tée, et pour ma part j'aurais espéré trouver mieux pour un
jeune, avide de s'instruire en face de ces merveilleuses con-
ceptions de nos maîtres en l'art de créer des jai'dins et qui
nous ont donné une architecture spéciale pour notre pays
accidenté.
Quelques exposants m'ont paru n'envisager une expo-
sition que comme matière à réclame tapageuse, et c'est bien
fâcheux pour le public qui emporte d'un art fait de travail,
d'expérience et de goût, une impression plutôt défavorable.
Emile Chouet.
La culture maraîchère.
Cette section était une des mieux organisées que nous
ayons vue ; étalée sous d'immenses tentes avec de spacieux
couloirs au centre, les nombreux admirateurs circulaient
}<ai'fàitement à l'aise. Nous n'avons qu'une seule critique à
formuler, c'est qu'elle était trop loin du centre de l'exposi-
tion et beaucoup de visiteurs sont partis sans l'avoir vue et
c'était bien dommage. Ceci dit nous passons aux principaux
— 165 —
produits exposés mais sans mentionner aucun oi'dre de
mérite. Tout d'abord la région lausannoise était très bien
représentée par M. F. Blanc à Boston, « Prix d'honneur
et Prix spécial » ; on s'extasiait sur ses poireaux Géant de
Palerme, gros de Rouen, etc. d'une grosseur peu ordi-
naire; devant ses laitues pommées Blonde de Chesnay, du
Cazard ; et ses Tomates Reine des précoces, Mei'veilie des
marchés ; Carottes courte de Guérande ; Navet blanc pari-
sien et blanc plat de Mai ; tout était d'une sélection par-
faite. M. A. Bovard à Cour, présentait une collection de
Laitues pommées d'une tVaîcheur sans égale ainsi que des
Choux de marché, des Bettes à cardes blanches, Céleri rave
de Paris, Géant de Pi'ague, de très beaux Cardons et Sal-
sifis, ce superbe lot aurait gagné d'être moins serré. M.
Alex. Seller, de Brigue, Valais, « Prix d'honneur», avait des
Choux-fleur de Naples d'une blancheur extrême, des Choux
quintal d'Auvergne et d'Allemagne, des melons Prescott à
fond blanc et Prescott hàtif très bien cultivés, des Radis
blancs longs d'hiver. Noir de Paris, des Choux navet jaune
géant, Navet rose de Milan et une variété de Betterave à
salade portant l'étiquette de Noire plate d'Egypte, à laquelle
nous aurions voulu voir une autre dénomination. La Société
cantonale d'horticulture du TV</« /s présentait un lot ayant
comme fond deux énormes plantes d'Angélique en caisse
encadrant très bien les Aubergines Géante de Pékin, Mons-
trueuse de Nevv-Yorlv, Choux quintal. Poivron Proposila,
Tomates perfection, Choux-rave jaune. Radis noir d'hiver.
Radis blanc court de Munich, Romaine ballon de Bougival
3tc. La Société cantonale d'horticulture de Fribourg pi"é-
sentait des Melons Pierre Bénite, Choux blanc de York,
Quintal de Strasbourg, Betteraves à salade Noire plate
d'Egypte, la véritable. Carottes longue de St- Valéry, Choux
rave géant Hoffmann, Jaune beuri'é. Tomates Mikado, le
tout très bien disposé. Le lot de la Société d'horticulture de
la Côte à Nyon était dominé par la couleur écarlate d'une
grande et belle collection de Tomates des variétés Comète,
Perfection, etc., tranchant bien avec les Choux rave Cham-
pion à collet rose. Champion à collet vert. Raves d'Auver-
gne, Navet des vertus. Radis noir long d'hiver, noir de
Gourmay, Artichauts Vert de Laon, Poireaux gros de Rouen,
Romaines Ballon, Carotte demi-longue Nantaise, Céleris
Géant de Prague, Oignons jaune des vertus, et des collec-
tions de Haricots et Pois,
M. Cevey , maraîcher àPlainpalais, présentait une belle
collection de Radis et des Bettes à cardes blanches superbes.
— 166 —
M.Feller, horttculleur à Bex, avait de fort beaux Melons
cantaloup, Navets d'Auvergne, Poireaux long de la Taren-
taise, long de Bulgarie, Choux blanc de Hollande et Céleri à
côtes Chemin. M, Voisin de Joffrey, maraicher, à Lau-
sanne, avait de beaux Cantaloups parisiens, Choux fleur
demi dur de Paris, une collection de Carottes, Choux cabus
de St-Denis, Tomate rouge grosse hâtive. Quant à M. Vin-
cent Rouge, à Noville, et la Société maraîchère Vaudoise,
leurs belles présentations forçaient l'attention du visiteur,
chacun restait en extase devant ces montagnes de Choux
rouge Victoria, de Choux de Milan, Choux fleur de Cham-
bourcy et Maltais, Poireaux de Rouen et long de Bulgarie.
Laitue blonde lente à monter, Choux cabus de Habas et
blanc de Thurnen, Carotte de Crécy; c'était parmi les plus
beaux lots.
M. Régamey, horticulteur à Lausanne, avait une belle
collection de Tomates, ainsi que M. Alfred Giron à Ouchy
dans lesquelles se distinguaient surtout des Colosse tar-
dive. Président Garfield, Perfection, etc. Très remarqué
aussi l'arrangement des produits de V Ecole de réforme des
Croisettes en Laitues pommées, Courges, Choux-fleur hàtif
de Naples, d'énormes Bettes à cardes blanche d'hiver, des
Choux navet gros jaune, une collection de Choux et un
beau pied porte graines de Laitue Big-Boston-Houdesson
en pots. M. Henri Kuffer fraisiêriste à St-Cergues, Vaud,
faisait venir l'eau à la bouche avec ses gros Fraisiers
remontants en pots chargés de fruits ; remarqué : la Perle
toujours délicieuse, M™e Botéro excellente pour le trans-
port, Merveille de France et Laxton perpétuelle.
Comme il est de tradition, nous servons les plats fins
les derniers, en parlant de V Ecole de Châtelaine, dont les
chefs de culture nous ont habitué à une présentation hors
ligne, mais cette fois-ci ils se sont encoi-e surpassés dans
l'arrangement, la propreté, ainsi que la sélection des pro-
duits. Sous une grande tente s'étalait dans le fond une col-
lection de plus de 60 variétés de Pommes de terre, de cha-
que côté des Aubergines monstrueuses du Japon. Céleris
Géant de Prague, Artichauts violet de Plainpalais, Vert de
Laon, Cardons, Tomates sur pieds bien garnies de fruits,
Choux d'Enkhuisen, Rouges tardifs de Plainpalais, Milan
des Vertus, Choux-fleur de Naples, Laitues Bismarck, Poi-
reaux sélection Dufour et une collection de carottes super-
bes.
Dans le fond, semblables à des bienheureux, on remar-
quait deux bonshommes représentant des maraîchers pous-
— 167 —
sant chacun une brouette cliargée de produits, le tout con-
fectionné avec des légumes, semblaient nous dire : Si vous
«n voulez, en voilà.
Nous nous faisons l'interprète des nombreux collègues
qui ont visité cette belle exposition, pour adresser aux chefs
MM. Rey^ et Durnonthay toutes nos félicitations d'avoir
soutenu si dignement la réputation des Maraîchers de Ge-
nève. Edouard Piguet.
La journée horticole suisse.
Le Comité de l'Exposition ayant eu la bonne idée d'or-
ganiser des journées de Cantons ou de corporations, la fête
de l'horticulture suisse eut lieu le Mercredi 14 Septembre.
C'est au nombre de plus de 400 que les horticulteurs et
jardiniers de la Suisse rendirent visite à l'exposition. Après
une collation servie au Cercle de Beau-Séjour, les visiteurs
se rendirent à Beaulieu, où le banquet réunit sous la can-
tine tous les participants représentant par leurs comités
les 27 sections de l'horticulture nationale.
Un vin d'honneur offert par l'Association des horticul-
teurs vaudois, par la Société vaudoise d'horticulture et par
la commune de Lausanne, a permis aux confédérés d'appré-
cier la valeur des divers crûs vaudois et comme on doit le
penser l'entrain ne fit pas défaut.
Nous tenons à reproduire in extenso le discours de
M. Sommer prononcé à la cantine lors de la Journée hor-
ticole.
Ghers collègues de la Suisse française;
J'ai l'honneur de vous saluer au nom de vos collègues de la Suisse
alleoaande. C'est avec le plus grand plaisir que nous sommes venus
chez vous, dans votre beau pays baigné par les flots bleus du Léman.
Nous avons visité votie belle exposition et nous avons constaté avec
plaisir que comme par le passé vous êtes à la hauteur de votre tâche.
Nous ne pouvons que vous en féliciter de tout notre cœur. En voyant
ce magnifique résultat que vous avez obtenu, nous avons constaté que
vous avez travaillé avec ensemble et nous espérons que de retour dans
vos foyers il en sera de même. Car c'est l'union qui fait la force dans
notre métier, le plus beau qui existe. Notre idéal est de cultiver des
fleurs, de les admirer, de cultiver des fruits et des légumes, en un mot
de travailler au progrès de l'horticulture pour le bien du pays, tout
en jouissant de temps en temps d'un verre de ce bon vin vaudois. Mais
nous ne voulons pas seulement rester de bons collègues, nous voulons
aussi être de braves soldats qui donneront avec courage leur tout
pour la pairie, pour notre chère Suisse avec ses alpes, ses glaciers
resplendissants de grandeur et de beauté.
Mes chers amis et chers confédérés, n'oublions jamais notre belle
devise nationale : Un pour tous; Tous pour un.
J'invite tous mes collègues de la Suisse allemande à boire à la
— 168 —
santé et à la prospérité de nos collègues de la Suisse française, à la
prospérité de la Société d'horticulture du canton de Vaud et de la
ville de Lausanne. Je termine en vous remerciant pour le chaleureux
accueil que nous avons reçu chez vous et en remerciant la ville de
Lausanne et la société d'horticulture pour la sympathie qu'ils nous
ont témoignée en nous offrant le vin d'honneur.
Vive l'horticulture I
Le soir, au café de la Paix, a eu lieu une charmante
partie familière des plus gaies et des mieux réussies.
Les participants à la journée horticole suisse en ont
remporté un excellent souvenir. L'ampleur de l'exposition
de la division d'horticulture et les progrès réalisés contri-
buèrent à fortifier cette bonne impression. (Réd.)
Expositions de Chrysanthèmes annoncées.
Paris. — Société Nationale d'Horticulture de Fva)ice. — Cours la
R*>ine, — du 4 au 14 novembre. — Demandes avant le 20 octobre à
M. le Président de la Société Nationale, 84, rue de Grenelle, à Paris.
Les 4, 5, 6 novembre. Congrès de la Société Française des Chry-
santhémistes.
Limoges. — Société d' Horticulture de Haute- Vienne. — Dernière
semaine d'octobre.
Ganges (Hérault). — 29 octobre au 1"" novembre. — Demandes,
avant le 15 octobre, à M. S. Caizergues, hoiticulteur, à Ganges.
Blois. — Société du Loir-et-Cher. — 22 octobre.
Réunion du Comité floral de la S. F. C.
Sens. — Association horticole de l' Arrondissement de Sens. — 22
au 24 octobre. — Hôlel de-Ville. — Demandes à M. Blondet, prési-
dent, avant le 10 octobre.
Bruxelles. — 3° concours temporaire de l'exposition Universelle
internationale. — 29 octobre au 2 novembre. — Demandes au Com-
missariat général, 12, rue de Berlaimont, à Bruxelles.
Londres. — National Chrysanthemum Society. — 8 au 10 novem-
bre.
Association Horticole Lyonnaise. — Exposition d'hor-
ticulture et d'arboriculture (Planles, fleurs, fruits, légumes) et des
objets d'art et d'industrie à l'usage de l'Horticulture. — Du 19 au 24
octobre 1910, cours du Midi, à Lyon, avec le Concours du Gouveriif--
ment delà République et du Conseil général du Rhône et du Conseil
municipal de Lyon.
Coniniuiiiqué.
Les Cours spéciaux pour apprentis jardiniers auront
lieu les lundis et jeudis, du 10 octobre 1910 au 2* mars 1911 (plus les
mercredis dans les mois de novembre et décembre) à l'Ecole du
Grutli, 1" étage, salles 8 et 10 (Entrée : rue Géiiéral-Diifour).
Le cours de chimie aura lieu à l'Ecole ménagère, rue I-iousseau.
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Un jardinier marié an courant des 3 branches cherche place en
maison bourgeoise pour l'automne ou le printemps. Bons certificats à
disposition. S'adresser à M. V. Badoux, jardinier à Satigny.
IMPRIMERIE PAUL RIGHTER RUE D' ALFRED-VINCENT, GENÈVE
i*"® Année
N» 11
NOVEMBRE 1910
BULIvKTIN
DE LA
ociété d'Hopticulture
DE GENKVE
o
o -
Paraissant
chaque mois
o- 185S-1910 o
Convocation
Les membres de la Société sont convoqués en Assemblée
générale le Dimanche 1 Tf novembre t î) 1 0, à
^ h. 30 de l'après-midi, à la Salle de l'Ins-
titut (Bâtiment Electoral).
Ordre du Jour ordinaire. Communication du Comité.
Délivrance de médailles pour années de services. Paiement des primes annuelles.
P. s. Les présentations de produits horticoles seront toujours les bienvenues
Le Bureau des annonces sera transféré à dater du 1 «^ novembre prochain,
Boulevard Georges Favon, 1 1 , entrée Place de la Synagogue^ 2.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées an plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n" justificatif.
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UE l.A
SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE
DE
GENÈVE
fOIMlDBE ElSr 1806
Exposition Nationale 1896 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VIF Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
A.vis du Comité 169
♦ *
Réd. Extrait des procès-verbaux. Séance du Go-
mité du 26 octobre 1910 170
Réd. Extrait des procès-verbaux. Assemblée géné-
rale du 16 octobre 1910 171
Emile Saxod. Rapport sur l'exposition de l'Association hor-
ticole lyonnaise 176
J. W. Echos du Congrès pomologique 180
Communiqués. Cours aux apprentis jardiniers ...... 183
Catalogues reçus 184
Expositions annoncées 184
Avis du Comité.
Il est rappelé aux Sociétaires que la
Bibliothèque est à leur disposition tous les
jours de S heures du matin à H heures du
soir, rue de la Croix-Rouge. Pour l'échange
des livres consulter le registre de la numé-
ration des volumes, déposé sur la table ou
s'adresser au Concierge du Palais Eynard,
qui se fera un plaisir de les renseigner.
— 170 —
Les Sociétaires ayant obtenu des récom-
penses pendant l'exercice de 1 1> 1 0 sont ins-
tamment priés de se trouver à l'Assemblée
g-énérale du âT novembre pour sig-ner les
pièces comptables. En cas d'absence, donner
procuration à un collèg-ue pour la sig-nature.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBATJX
Séance de Comité du 26 octobre 1910
Présidence de M. Forestier.
Sont présents : MM. Champendal, Witwer, Martin,
Dechevrens, Renevier, Luthi, Gharnaux, Prodolliet,
Muller, Dufour, Gaille, et Lenglet.
Correspondance. — De l'Association horticole lyon-
naise, remerciant pour l'envoi d'un juré et pour le don
d'une médaille de vermeil.
De la Commission maraîchère de la Suisse romande,
annonçant que son assemblée aura lieu le dimanche 23 oc-
tobre à Fribourg.
De la Société des Chrysanthémistes français.
De M. Léon Fulpius, annonçant que son jardinier est
depuis 30 ans à son service.
Décisions. — Le Comité reçoit trois candidats, pré-
sentés par MM. Witwer, Lenglet, Renevier, Prodolliet et
Wolf.
Il décide d'accorder à M. Félix Laverrière, jardinier,
campagne Fulpius au Grand- Lancy, un rappel de médaille
de vermeil grand module pour ses 30 ans de bons et
loyaux services dans la même propriété.
Il arrête la valeur des points pour les récompenses de
fin d'année comme suit :
1 fr. — pour apports aux Assemblées générales.
1 fr. — pour les visites de campagnes et cultures.
1 fr. — pour articles inédits insérés dans le Bulletin.
1 fr. 25 pour le Concours de fîeurs coupées.
Sous réserve d'autorisation, la dernière Assemblée gé-
nérale de l'année se tiendra à la Salle de l'Institut, le
dimanche 27 novembre.
— 171 —
Ordre du Jour :
lo Procès-verbal.
2° Présentations de plantes, fïeurs, fruits et légumes.
3» Présentations de candidats.
4» Communications du Comité.
5° Délivrance de médailles pour années de services.
6» Election de la Commission de rédaction.
7» Propositions individuelles.
8° Délivrance des primes annuelles.
Réd.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée Générale du 16 octobre 1910,
tenue à la Salle Centrale, place de la Madeleine
Présidence de M. Forestier, Président.
Ont pris place au bureau : MM. Champendal, Hochreutiner et
Gaille.
Sont excusés : MM. Martin et Lenglet.
L'assemblée très nombreuse est en outre abondamment fournie en
apports.
M. Amiguet-Perrier demande la suppression de la lecture du
procès-verbal, puisqu'il parait généralement très complet dans le
Bulletin. M. le Président lui ayant fait remarquer que ce n'est qu'un
résumé, il est cependant important de donner connaissance des dis-
cussions ou des résolutions prises. Cette lecture est donc supprimée
sauf en ce qui concerne les propositions, interpellations ou affaires
d'intérêt spécial.
Avant de passer aux présentations de produits horticoles,
M. Champendal croit nécessaire de rappeler à MM. les Jurés, que
pour faire suite à la proposition Renevier, ils ne devront déposer
leurs rapports qu'après avoir entendu les explications des présenta-
teurs et marquer s'il y a lieu des chiffres supplémentaires si les dites
sont intéressantes.
Présentations de plantes, fleurs, fruits et légumes
PLAIVTES et FI.EURS COUPÉES :
■ Ont fonctionné comme experts : MM. Simml^r, Roquier, Renevier
et Lecuyer.
i" Par M. Eruest Liehiuaiiii, jardinier de la campagne Agénor
Boissier, à Ghougny. — 1 plante bien tleurie de l'Odontoglossum
— 172 —
grande, Orchidée du Guatemala, extrêmement robuste et florifère ; 1,
Cattleya Dageana, hybride très florifère; 1 plante Impatiens Holstii
nain incomparabilis, jolie Géraniacée d'introduction récente ; 2 plan-
tes Asparagus decumbens, Liliacée du Cap, à tiges très grêles, ra-
meuses, décombantes à cladodes vert pâle, qui disparaissent à la
suite d'un repos très accusé pour reparaître d'une griffe après la mise
en végétation au printemps. Points 4.
2° Par le même. — Un lot de Chrysanthèmes en fleurs coupées
en 12 variétés. Remarqué : Kitty, Etoile polaire, Le Danube. La Ga-
ronne dans la série des précoces et un semis de variétés à fleurs sim-
ples, très jolies comme coloris. Points 2.
3° Par M. Eug-ène Gaille, horticulteur à Frontenex, — 4 plan-
tes très fleuries de Bégonia « Gloire de Lorraine » et de Bégonia
« Lady Smith », 1 plante de Chrysanthème à fleurs simples.
Points 4.
4° Par M. Imberti, horticulteur à Annemasse. — 12 plantes
d'Œillets en pots dans les bonnes variétés commerciales et quelques
fleurs coupées provenant d'un semis ; 3 Chrysanthèmes en pots dont
une variété entre autres « La Palme » était remarquable par ses fleurs
immaculées. Points 5.
5" Par M. Champendal, jardinier-chef. Parc Ariana, à Va-
rembé, 10 superbes potées de Cyclamens, notamment G plantes de
Salmoneum et 1 de Rococo, avec des explications de culture très dé-
taillées. Points 9.
6" Par M. Prodolliet, jardinier-chef, campagne Georg, au Pelit-
Saconnex. — 6 potées de Cyclamens. Points 2 V2.
7° Par M. Liuthi, jardinier-chef, campagne Albert Sarasin, à Pen-
thes, Pregny. — 1 belle potée de Bégonia hybride Socotrana et tu-
béreux « Elatior » (Veitch). 3 potées semis très distincts du Bégonia
« Gloire de Châtelaine », 1 beau Bégonia Rex de ses semis d'une co-
loration de feuillage très intense. Points 4.
8° Par M. Saxod, jardinier-chef, campagne Martel, à Bellerive.
— Un superbe lot de plantes à feuillages dans lequel on remarquait
les Cœdium (Groton), Flambeau, Reidei et Fournieri; les Nephrole-
pis exaltala Piersoni, Withmanni et Todeaoïdes; le Nephrodium
molle corymbiferum ; le Vriesca Duvaliana (Ed. Morreu). Un lot d'Or-
chidées fleuries, notamment les Vanda Kimballiana, originaire du
Birmah et cœrulea de l'Inde ; les Lœlio-Gattleya Attalanta, hybride
du Lœlia crispa, X Cattleya aurea, et Haroldiana, hybride du Lœlia
leuebrosa X Cattleya Hardyaua ; le Cattleya labiata Warocqueua
(hort.) variété splendide aux fleurs d'un beau rose vif avec gorge du
labelle jaune orangé strié de rouge cramoisi; l'Oncidium tigrinum,
d'origine mexicaine. Points 10.
9° Par M. J.-M. Clhoulet, jardinier-chef, Château de Ferney. —
— 173 —
Un pied d'Orchidée fleurie dont le nom ne nous a pas été communi-
qué. Point 1.
10» Par M. Benjamin Anet, jardinier chez M"« Eck. à Golo-
gny. — Des Dahlias en fleurs coupées, 5 variétés; des Œillets fantai-
sie ; des Chrysanthèmes Perle d'Or et Soleil d'Octobre. Points 2.
11° Par M. Paul Kyboupg-, rosiériste à Epagnier (canton de
Neuchâtcl). — Deux grandes caisses de Roses, en fleurs coupées, en
150 variétés, dont beaucoup sont des nouveautés de 1908 et 1909.
Cette présentation qui, malgré la distance parcourue, se faisait re-
marquer par la fraîcheur et la beauté des fleurs, a vivement intéressé
les membres présents, vu l'époque tardive. Noté parmi les plus belles
variétés :
Dans les Pernettiana, Lyon Rose; dans les Multiflores nains re-
montants, Aennchen Muller, M" Cutbusch, Fleur de Pommier, Maman
Levavasseur, et dans les plus récents hybrides de thé : Ecarlate,
M" Peter Rkir, Triumph, Warrior, Château de Clos Vougeot, Doro-
thy Page Roberts, Jean Noté, M'"" Segond-Weber, M" Arthur-Robert
Waddell, Olto von Bismarck, Rhea Reid, C"^ Jey Hardegg, Harry
Kirk, Laurent Carie, M"" Bory d'Arnex, M"' P. Euler, M" Aarou
Ward, M" Isabelle Millner, Renée Wilmart-Urban. Félicitations du
■Jury et 10 points.
LÉGUMES :
Experts : MM. Dufour, Pigaet et I^ebmaun Ernest.
12° Par M. G. André, jardinier au Château de CoUex. — 62 va-
riétés de légumes de saison pour l'alimentation d'une grande maison.
C'était une superbe présentation dont l'arrangement, la beauté et la
qualité des produits marchaient de pair. Noté dans les Betteraves à
salade la rouge naine de Délie, dans les Céleris la variété plein blanc
à feuilles laciniées, le Chou-fleur des quatra saisons, le Chou rouge
Othello, le nouveau Chou rouge plat pomme en terre, la Chicorée
frisée de Provence, toute une série de Haricots, de Laitues pommées,
de Tomates, notamment la variété Golden Queen, un beau lot de
Pommes de terre, dans lequel les variétés Matador, Eldorado et Fin
de siècle étaient d'une grosseur peu commune, etc. Points 9.
13° Par M. Auguste Lehmann, jardinier chez M. A. Favre, à
Ghougny. — Un lot de légumes très méritant en 58 variétés. Remar-
qué une belle série de Choux-fleur, de Choux de Milan et pommés.
Chicorées, Laitues pommées et romaines. Poireaux, Céleris, Carottes,
des Pois, des Haricots, etc. Points 7 Va-
14° Par M. Gottfried Sommer, jardinier, Campagne Vernet,
à Carra, Presinges. — Un lot de légumes de saison comprenant sur-
tout des Choux, Chicorées, Poireaux et Pommes de terre. Points 6.
15° Par M. Prodolliet, déjà cité. — 10 variétés de Salades et
Laitues pommées et 4 variétés de Chicorée. Points 5.
- 114. —
16° Par M. Anet, déjà cité. — 9 variétés de légumes; remarqué
le Pois suprême de Laxton. Points 2.
17° ParM. Liéon Palluat, jardinier-maraicher, La Rippaz sur
Gologny. — Remarqué ses Tomates Pierrette (nouveauté), son Céleri
à côtes White-Plum, ses Framboises Boule d'or et Perpétuelle de
Billard, en tout 22 variétés. Points 4.
FRUITS :
Ont fonctionné comme experts MM. Champendal, Grutter, Luthi
et Comte,
18° Par M. Morel, propriétaire, A. venue d'Aïre. — Un fort beau
lot de fruits d'espalier et de verger, soit 16 variétés de Poires et 22 de
Pommes. Remarqué ses Poires Beurré Clairgeau, Fondante des Bois,
Belle Angevine, Beurré Diel, etc., et ses Pommes Belle Dubois, de
Châtaignier, Pearmain d'Adam, Reinettes franche, de Caux, de Hol-
lande, etc. Lot 7, explication V-. Points 7 Vs-
19» M. Saxod, déjà cité. — Un lot très remarquable par la beauté
des échantillons présentés et contenant quelques variétés récemment
introduites. Sont à citer dans la série des Pommes : Géante d'Exposi-
tion, fruit énorme d'une belle couleur rose rouge; Merveille de Chel-
msford, très beau fruit jaune coloré; Extraordinaire; Jeanne Hardy,
Monstrueuse de Nikita, à coloris très séduisant; Sans Pareille Peas-
good ; Sari Sinap, gros fruit jaune d'une belle apparence et se con-
servant très longtemps; Nouvelle Impériale; en tout 20 variétés ; en
Poires : le Professeur Bazin, la Berganiotte Crassane; les Pêches
Baltet et Sallway. — Félicitations pour beauté des fruits et Points 7.
20" Par M. «J. Wolf, arboriculteur, Grand-Saconnex. — 12 va
riétés de Poires et 7 de Pommes. Notés dans les premières de super-
bes Président Mas, Président Drouard, Charles-Ernest, Charles Co-
gnée, Beurré Luizet, Notaire Lepin et Jeanne d'Arc ; dans les se-
condes Candil Sinap, Royale d'Angleterre, Reinette grise dorée, Cox
Orange Pippiu, etc. — Bon étiquetage. Lot 5 ^ji, explications 1.
Points 6 72.
21° Par M. Imberti, déjà cité. — 18 variétés de Pommes et 80 de
poires. Ce lot contenait quelques fruits nouveaux ou peu connus, no-
tamment dans les Pommes : Champion, Calville Grand Duc, du Com-
merce, Reinette Jamin, Signe Tillich; dans les Poires : Mère Perrier,
Foukouba, Belle Guérandaise, Doyenné Georges Boucher, La France,
Piobitaillé père. Points 6.
22" Par M. Gottfried Sommer, déjà cité. — 25 variétés de
Poires et 15 de Poires dans les plus communes. Sont à citer néan-
moins ses Bergamotte Hertrich et Crasssane; ses Pommes Pigeon et
Pearmain doré. — Lot 5, explications V-'. Points 5 '/z-
23» Par M. Trachsel, jardinier, campagne «Les Fougères»,
— 175 —
à Chambésy. — li variétés de Poires. Remarqué de belles Amélie
Baltet et Bergamotte Arsène Sannier. Points 3.
24° Par M. Anet, déjà cité. — 10 variétés de Pommes, 13 de Poi-
res, 4 de pêches et 1 de Framboise. Sont à citer comme beaux fruits
de verger les Pommes Châtaigne du Léman, Reine des Reinettes et
Reinette grise du Canada ; dans les fruits d'espaliers : de belles Fon-
dante des Bois, Passe Crassane, Bergamottes Esperen et Lucrative.
Les Pêches Sanguinole, Baltet et Téton de Vénus étaient d'une belle
grosseur. — Lot 4, explications '/s. Points 4 V-'.
25° Par M. Edouard Piguet, jardinier, campagne Blanc, à Sé-
cheron: — Un lot de Pèches, Pommes et Poires, ces dernières prove-
nant d'un ensachage. A citer de belles Duchesse d'Angoulême, Beurrés
Diel et Alexandre Lucas, des St-Germain d'hiver, des William Du-
chesse ; dans les Pommes : la Mère de ménage et les Pèches Admi-
rables jaune. — Lot 3 ^2, explications Va. Points 4.
26° Par M. J.-M. Choulet, déjà cité. — 35 variétés de fruits :
Pommes, Poires et Pêches. Remarqué ses Poires Passe Golmar, Beur-
rés Bachelier, Rans et d'Hardenpont, Le Lectier et ses Pommes : Cal-
villes blanc et rouge. — Lot 4 '/2, explications V^. Points 5.
M. le Président se fait un devoir de remercier les présentateurs de
leurs beaux produits et des intéressantes explications données, ils
contribuent ainsi à faire des séances de la Société un véritable foyer
d'émulation et d'instruction.
Communications du Comité
Il est annoncé que la Commission maraîchère de la Suisse ro-
mande se réunira à Fribourg, le dimanche 23 octobre.
Il est donné connaissance de l'affiche pour l'Exposition internatio-
nale de Florence en 1911, organisée par la Société royale d'horticul-
ture de la Toscane; la dite est placée sous le patronage de S. M. le
Roi d'Italie.
La délivrance de la médaille pour années de services à M. Anet,
est renvoyée à l'Assemblée de novembre.
M. le !«' vice-président Chamjiendal donne lecture du projet de
convention à conclure avec la « Société helvétique d'horticulture de
Genève » pour la fusion des bulletins des deux sociétés. La discus-
sion étant ouverte, M. Bulard présente des réserves, MM. Champen-
dal et Renevier lui répondent. Ont pris part au débat MM. Reuevier,
Amiguet, Hochreutiner, Forestier et Ghampendal. Il est proposé
l'adjonction d'un article au paragraphe 1.
Au vote, la convention, avec l'amendement proposé, est adoptée à
la presque unanimité.
L'assemblée eut ensuite le plaisir d'entendre une remarquable con-
férence de notre aimable collègue, M. le D- Hochreutiner, privât-
— 176 —
docent à l'Université. Ce fut pendant plus d'une heure une de ces sa-
vantes leçons comme nos jardiniers ont trop rarement l'occasion de
bénéficier, car l'éminent conférencier alliant la théorie à la pratique
et en s'appnyant sur des faits el des travaux scientifiques absolument
irréfutables, nous a démontré l'importance de l'hybridation et la pra-
tique à suivre pour obtenir de nouvelles formes végétales.
Des applaudissements nourris ont salué l'exposé de M. Hochreu-
tiner, auxquels vinrent s'ajouter les vifs remerciements du président
au nom de l'assemblée.
Séance levée à 5 heures 45.
Réd.
•#< —
Rapport sur l'Exposition
de l'Association horticole lyonnaise.
Le 19 octobre dernier s'ouvrait à Lyon sur le Cours du
Midi, à Perrache, l'Exposition d'horticulture organisée par
l'Association horticole lyonnaise^ à laquelle j'avais été dé-
légué par notre Connité comme membre du Jury.
Je me trouvais donc le matin à 9 heures au bureau de
l'Exposition et j'eus l'agréable surprise de m'y rencontrer
avec trois horticulteurs suisses MM. Schopfer, de Lau-
sanne, Martin fils, de Nyon et Vitet, de la Société helvé-
tique.
C'est à notre aimable collègue, M. P émet- Duc her, le
grand semeur rosiériste lyonnais qu'était dévolue la mis-
sion de recevoir les membres du Jury au nombre de 36 ;
il le fit dans une chaleureuse allocution de bienvenue avec
des compliments très flatteurs pour nos Sociétés suisses
de la région rortiande. Après avoir choisi M. Benoit Comte
comme président et M. GuiUemin, secrétaire, le Jury s'est
mis au travail pour terminer ses opérations vers midi.
L'ouverture de l'Exposition se fit à 2 heures de l'après-
midi avec un luxe et un déploiement protocolaire auquel
nous ne sommes pas habitués ; les honneurs en étaient
faits par M. Fleury-Ravarin, président de l'Association et
MM. Gay-Jondet, Pernet-Ducher et Silvestre, vice-prési-
dents.
Tout ce que la ville de Lyon, M. Herriot. maire en tête,
compte en fait d'autorités municipales^ préfectorales et mi-
litaires était représenté par des délégations et après leur
visite adressèrent de chaleureuses félicitations à la Com-
mission d'organisation pour le travail qu'elle avait accompli.
— 177 —
Le soir à 7 heures, une centaine de convives prenaient
place pour le banquet officiel dans les salons Berrier et
Millet, 31, place Bellecour. A la table d'honneur, tout au
contraire de chez nous, un protocole rigoureux désigne la
place des autorités civiles et militaires et règle l'ordre des
discours. Au Champagne, c'est M. Fleury-Ravarin, député
et Président de l'Association qui remercie les membres du
Jury d'avoir bien voulu accepter cette mission toujours dé-
licate et pour la façon impartiale dont il s'en sont acquittés.
Notre Société d'horticulture de Genève n'a pas été oubliée
dans les remerciements officiels, car le Comité de l'Expo-
sition s'est montré très sensible au don d'une médaille de
vermeil.
C'est M. Aymard, de Montpellier qui a répondu au nom
du Jurv, non ''sans avoir payé un tribu d'éloges aux pro-
duits présentés et remercié l'Association d'avoir invité des
jurés de régions avoisinantes pour apprécier comme c'était
justice la beauté et le mérite des cultures lyonnaises.
Revenons en à l'Exposition et disons tout d'abord qu'elle
était vraiment remarquable et qu'à Lyon l'horticulture com-
merciale surtout est arrivée à un degré de perfection cultu-
rale tout aussi développé que dans les grandes capitales.
A part quelques rares exceptions, l'amateur ne laisse pas
volontiers admirer les produits de son jardin et nous
avouons pour notre part que c'est un tort et que ce qui fera
toujours la beauté de nos expositions genevoises, c'est jus-
tement parce que la culture d'amateur stimule continuelle-
ment la culture commerciale.
Le plan général de l'Exposition était conçu dans le style
français avec un fond formé par la verdure de nombreux
groupes de Conifères, d'arbres d'ornement et fruitiers et
avec des côtés latéraux où s'alignaient de longues plate-
bandes de légumes remarquablement bien installés et d'une
culture parfaite.
Je citerai comme une innovation au milieu du parc fran-
çais, la création d'un jardin creux avec boulingrins, par-
terres renfoncés avec compartiments, broderies, etc., dont
le plan avait été conçu par un collègue que nous avons revu
avec le plus sensible plaisir, c'était l'ami Chasset, deQum-,
cieux ; l'exécution en fut confiée à M. Cathelin, de Villeur-
banne, qui s'est sorti à merveille de cette opération diificile.
Dès l'entrée dans l'Exposition on se trouve au milieu
d'un parterre de Conifères et Arbustes à feuillages per-
sistants présentés dans un style du meilleur goût par
MM. More! et Chasset, qui obtiennent les félicitations du
— 178 —
Jury. Les Conifères de MM. Cathelin, Piraud et Brevet
étaient d'une belle venue. Les Magnolias de M. Piraud sont
à citer, de même que son exemplaii*e d'Araucaria imbricata
attirait tous les regards })ar sa hauteur (10 mètres), sa
force et la régulaiité de ses étages de branches. Remarqué
deux groupes de Lilas, dont une collection et de beaux
exemplaires pour le forçage.
Après les arbustes verts, venaient les arbi-es fruitiers
largement représentés par plusieurs beaux lots, parmi
lesquels celui de MM. Movel et Chasset se faisait particu-
lièrement remarquer. Les U simples et doubles, les pal-
mettes Verrier et toute la série de leurs foj-mes fruitières
étaient irréprochables ; c'est bien en présence d'un lot pa-
reil que nous pouvions dire.... quelle belle leçon de taille
et d'équilibre des charpentes; je crois qu'il eût été difficile
de faire mieux et pour ma part j'en reste encoi-e tout
confondu.
A droite, contre la clôture étaient les lots de légumes de
MM. Beney , Délaye, Buisson, Rey et Guillet avec des
produits de tout premier choix et surtout des spécialités
maraîchères lyonnaises, telles que pommes de terre, lai-
tues, choux et chicorées.
En suivant la clôture, on rencontrait l'industrie horticole
et l'exposition des plans de jardins; j'ai été beaucoup inté-
ressé par les chaudières de la maison Odet et Brevet dont
une, entre autre, fonctionnait pour le chauffage de la tente
des plantes de serres chaudes.
Dans la dite tente, des lots superbes s'offraient à nos re-
gards charmés; celui de M. J. Perraud notamment était
d'une richesse exceptionnelle, tant par la grosseur que par
la valeur marchande des exemplaires présentés. Noté en
Orchidées, qui étaient fort nombreuses, un pied de Vanda
cœrulea d'un bleu toncé comme l'on en voit rarement. Au
milieu du lot figurait une jardinière par étages superposés,
garnie d'Odontoglossum crispum type et variétés, desCatt-
leya labiata autumnalis en beaux hybrides, mélangés avec
des Fougères, Crotons, Dieffenbachia et autres magnifiques
plantes àfeuillages. Les lots de MM. Brevet, Garnie, Mottion
el GriUet, bien que de moindre importance, renfermaient
de bien belles choses; ils avaient des Phœnix Rœbelini de
force peu commune, de fortes potées du joli Nephrolepis
Toddeaoïdes et des Palmiers en tous genres et variétés.
Dans le concours 17 ( introductions et nouveautés),
M. Brevet présentait un Draceana Bruanti panaché dé-
nommé François Ruisse ; il a le même port que le type bien
^ 179 —
connu, mais les feuilles en sont fortement panachées de lar-
ges bandes d'un blanc jaunàti*e, formant un très bel effet.
Une chose assez drôle dans ce concours de Nouveautés,
c'est qu'un autre exposant présentait le même Draceana
mais sous un nom différent ! S'agirait-t-il alors d'un semis
venu dans deux établissements et simultanément"? M. Adnet,
le déjà célèbre semeur d'Antibes, présentait en fîeurs cou-
pées toute une série de ses Gerbera hybrides. Dans le con-
cours pour plantes de belles cultures, plusieurs spécimens
hois ligne étaient exposés ; noté entre autres, un Latania
borbonica sur lequel il aurait été impossible de trouver un
défaut, un Raphis fîabelliformis d'une belle force, un Arau-
caria excelsa glauca, un Davallia epiphylla, un Cyathea
medullaris, un Cycas revoluta et un pied de Bégonia Rex
dont je n'ai encore jamais vu un exemplaire de pareille per-
fection. Quant aux Chrysanthèmes en pots et en fîeurs
coupées, ils ne laissaient rien à désirer, vu la mauvaise sai-
son que nous avons eue cet été. Il n'y avait pas moins de
17 concours réservés à la fleur d'automne, et parmi tous
ces lots la variété la \)\us admirée fut sans conteste Satin
rose, plante vigoureuse, au port dressé et bien fournie de
branches. Maiimaid, Paul Brevet, Comtesse de Pourtalôs,
Verra Hermanos, Valois et Loiseau Rousseau se faisaient
également remarquer comme variétés d'avenir dans presque
tous les lots.
Dans les Cyclamens tous les lots étaient bien fleuris, et
la grande médaille de vermeil ofïerte par notre Société est
allée au lot de M. Mottion. A citer, des Primula chinensis
et obconica très admirés comme fleurs et cultures, des
Heliotrophes et Réséda sur tiges, des lots marchands d'A-
raucaria excelsa, des Bégonia Rex et bulbeux. Je me suis
arrêté longuement sur le lot de Cactées de M. Garde, c'était
parfait comme arrangement, culture et nombreuses variétés.
Deux garnitures de salon décorées d'Orchidées à protu-
sioii. de (îerbera hybrides, Glayeuls et Roses faisaient les
délices des Lyonnaises; elles furent un des clous de l'expo-
sition.
Les fruits, malgré une saison défavorable, étaient bril-
lamment représentés, les lots étaient non seulement consé-
quents et bien présentés, mais les fruits étaient remarqua-
bles comme beauté et fraîcheur. C'est encore M. Chasset
qui triomphe dans plusieurs concours en obtenant deux
grandes médailles d'or, une médaille d'or et une de vermeil.
Les Dahlias et les Roses en fleurs coupées étaient en-
core nombreux pour la saison tardive, et parmi les semeurs
— 180 —
rosiéristes, M. F. Dubreuil.se voit décerner une grande
médaille de vermeil (Dour sa Rose « Augus.te Rodrigues » et
une médaille d'argent pour sa Rose « Laure de Broglie »
semis de Bengale,
Le Gi-and Prix d'honneur de l'Exposition, objet d'art du
Président de la République, est échuàMM. i'^. Morel et fils,
horticulteurs à Lyon-Vaise, pépinières Morel et Ghasset, à
Quincieux, pour l'ensemble de leurs lots.
Le Prix d'honneur de !a Culture maraîchère revient à
MM. Beney et C'^ horticulteurs grainiei's à Lyon.
Le Prix d'honneur des amateurs va à M L.Charbonnel,
jardinier chez M'"« Fitler, à Lyon.
Le Prix d'honneur de l'arboriculture d'ornement à
M. Piraud, horticulteur à Annonay.
Le Prix d'honneur des plantes de serres, à M. J. Per-,
vaud, fleuriste à Lyon.
Le Prix d'honneur de la floriculture, à M. C. Brevet,
horticulteur à Lyon-Motchat.
En terminant ce compte rendu bien imparfait, qu'il me
soit permis de féliciter l'Association horticole lyonnaise du
succès légitime qu'elle a remporté et la remercie de l'accueil
fraternel reçu par le délégué de la Société d'horticulture de
Genève.
Je tiens aussi à remercier vivement le Comité de m'avoir
fourni l'occasion de voir une des manifestations les plus
réussies de l'horticulture lyonnaise.
Le délégué : Emile Saxod, jardinier chef,
Campagne Martel, à Bellerive.
Echos du Congrès pomologique.
La 51™e session de la Société pomologique de France
s'est tenue à Lille, chef-lieu du Département du Nord, les
29 et 30 septembre. Vu la distance et les frais notre Société
n'a pu s'y faire représenter, mais nous avons néanmoins
appris avec plaisir que la Suisse avait deux représentants
autorisés en MM. Moser, de Vevey et Perollaz, de Sion.
Le sympathique Président de la Société pomologique de
France M. Gabriel Luizet a manqué pour la première fois
aux travaux du Congrès pour cause de maladie et il doit
bien penser que ses amis de Genève forment des vœux
pour son rétablissement.
— 181 —
M. Abel Châtenay fut nommé président du Congrès et
M. Genin, président-adjoint.
M. Chasset, secrétaire général a lu le compte-rendu ad-
ministratif; la Société compte actuellement 588 membres.
M. de Vayssiève, trésorier depuis 30 ans accuse une situa-
tion financière très prospère.
La ville de Toui's est désignée comme siège du Congrès
en 1911.
L'examen des fruits à l'élude a donné lieu comme tou-
jours à des controverses intéressantes entre les délégués
des différentes régions ; ce qui prouve une fois de plus
l'utilité de grouper les fruits par contrées, car telle variété
peut être très bonne dans un endroit et ne rien valoir dans
l'autre.
Les fruits rayés des études sont : Fraise Climax ; Pèche
Belle de Louveciennes ; Pomme Reinette de Zuccamaglio.
Les fruits adoptés furent : Fraise des 4 saisons Belle
du Mont-d'Or ; Noix Gladijs, Meylanaise : Pêche Henri
Adenot ; Poire Bonne de Beugny ; Pomme Ontario.
Ceux mis à l'étude sont : Fraises Charles Dellesale et
Nancy 1909 ; Framboise Souvenir de Désiré Bruneau,
Loganberrv ; Pêche Lucie Venteclef; Brugnon Camille
Maheut ; Poires Président Héron, Duchesse Bérerd, Direc-
teur Tisserand et Professeur Grosdemange ; Pommes Rei-
nette Gréez Doiceau et Rouge de Schmetberger.
Questions traitées :
Emploi du sulfate de fer dans les maladies des arbres et spéciale-
ment la chlorose. — Opinions de M. Opoix, professeur au
Luxembourg. Le sulfate de fer dissous dans l'eau et pro-
jeté en pulvérisations produit un léger effet, mais peu du-
rable. Des pulvérisations à 30 p. 100 après la taille d'hiver
donnent un résultat, mais encoi-e insuffisant. Il préconise
l'introduction du sulfate de fer dans le tronc de l'arbre en
creusant un trou au moyen d'une mèche à cuiller et de
diamètre égal à Vio de celui de l'arbre et atteignant jusqu'à
la mœlle, puis de remplir le trou de sulfate de fer en poudre
jusqu'à l'écorce et boucher ensuite au mastic à greffer. Les
expériences faites sont péremptoires, bien que l'action du
sulfate de fer reste encore inexpliquée.
Avantage qu'il peut y avoir à élever des arbres dans le sol et sous
le climat où ils doivent être plantés. — Opinion de M. l'abbé
Pinot. L'élevage sur place est favorable.
Opinion deM. A/'o/??6/o^. Thèse contraire, la nécessitéab-
solue du transport des arbres fruitiers pour leur bonne venue.
— 182 —
M. Passy se rangerait plus volontiers à l'opinion de
M. l'abbé Pinot, mais comme la question est très complexe
il y aura lieu d'entreprendie de nouvelles expériences avant
de formuler des affirmations absolues.
Des moyens à employer pour doter la pomologie française de
variétés nouvelles méritantes. — M. Nomblot préconise le semis
en s'inspirant des théories de Mendel, il indique comme
marche à suivre : Prendre comme mère une variété bien
fertile comme production de graines, la féconder par une
variété vigoureuse et sur l'hybride obtenu, récolter des
graines obtenues par auto fécondation pour obtenir une
variété fixée.
M. Lucien Baltet traite le sujet au point de vue pratique
et émet le vœu que l'Etat crée ou subventionne des établis-
sements spéciaux pour l'étude et la recherche de variétés
nouvelles, puisque dans les temps actuels on ne peut assu-
rer à l'obtenteur d'une nouveauté le bénéfice de ses décou-
vertes.
L'influence du sujet sur le greffon. — M. l'abbé Pinot tout en
revenant sur la deuxième question traite dans un nouveau
rapport qu'il a présenté à la S. N. H. de France l'influence
du sujet sur le greffon dont il nie l'influence morphogène.
Si quelques cas cités sont exacts, ils n'ont pu se produire
que suivant certaines lois qu'il faudrait découvrir.
Des moyens propres à assurer la prospérité de l'arboriculture
fruitière en France. — Opinion de M. Lucien Ballet : Créer
des chaires départementales d'horticulture, des vergers
régionaux, des syndicats de vente des produits et un office
de renseignements horticoles. Il cite le cas particulier du
pays d'Othe dans l'Aube dont l'excédent de ses fruits à
cidre ne peut être écoulé dans le Wurtemberg, qu'en
s'adressant au consulat de Stuttgardt.
M. Nomblot préconise un enseignement supérieur de
l'horticulture et un enseignement agricole dès l'école pri-
maire pour remédier à la crise de l'apprentissage horticole.
M. G. Duval est partisan des vergers d'expérience dans
les départements pour faciliter les démonstrations pratiques.
M. Allemand, de Grenoble dit que la création de pro-
fesseurs spéciaux s'impose avant toute autre. Tout le
monde est d'accord que les instituteuis peuvent faire beau-
coup pour infuser le goût de l'horticulture chez les enfants,
et c'est ce que M. Pevrollaz, du Valais a très bien su dé-
montrer en appuyant plus particulièrement sur l'influence
de l'initiafive privée.
— 183 —
Résultats nouveaux de Tensachage. — M. Saint-Léger, de
Lille en rendant compte de ses nouvelles expériences en
conclut que : l'on obtient un plus grand développement des
fruits avec le papier blanc et translucide ; que la chair est
plus fine dans les sacs épais ; que le papier rouge donne
une plus forte coloration aux fruits ; que les fleurs enclo-
chées et non ensachées donnent une avance dans la matu-
ration.
Les papiers blancs et peu épais sont donc j-ecomman-
dables à son avis.
Sur la proposition des anciens lauréats les médailles
d'or offertes par la Société pomologique de France et la
Société d'horticulture du Nord sont distribuées à M. Jules
Nanol, directeur de l'Ecole nationale d'horticulture de Ver-
sailles et à M. Boiwant, de Saint-André de Corcy (Ain)
pour services rendus à la pomologie française.
Nos sincères félicitations aux deux lauréats très estimés
dans la Société d'horticulture de Genève.
Puisque nous parlons Pomologie nos lecteurs appren-
dront avec un réel plaisir que notre aimable collègue
M. Chasset, de Quincieux, secrétaire général de la Société
pomologique de France a obtenu récemment à TtCxposition
de l'Association horticole lyonnaise le l^"^ Grand Prix d'hon-
neur de l'Exposition, soit un vase de Sèvres offert par
M. Fallières, Président de la République française pour
ses magnifiques lots de Conifères, arbres fruitiers formés
et fruits de choix. Genève en 1909, Besançon et Lyon en
1910. Rien que cela.
Bravo, trois fois bravo pour ce travailleur et érudit
pomologue. I^éd.
Commuiiiqué.
Cours aux apprentis jardiniers
uinsi que nous l'avons déjà annoncé dans le précédent <> Bulletin »
iours ont repris pour l'exercice 1910-1911, à l'Ecole du Grutli,
Ainsi
ces COI
l'i" étage, salles 8 et 10 de 7 h. ','2 à 9 heures du soir.
Les 10, 13, 17, 20 et 24 Octobre ont eu lieu pour les 2 années les
Cours de Confection florale. (Prof. M. F. Hirt).
Cours de l"" année.
Chimie. (Prof. M. M. Juge) 27 et 31 Octobre, 3, 7 et et 9 Novem-
bre.
Botanique. (Prof. M. A. Lendner) 10, 14, 16, 17, 21, 23 et 24
Novembre.
— 184 —
Culture maraîchère. (Prof. M. A. Dufour) 28 et 30 Novem-
bre; 1, 5, 7, 8, 15 et 19 Décembre.
Arboriculture. (Prof. M. John WolQ 21 et 22 Décembre; 5, 9,
12 et 16 .Janvier.
Floriculture. (Prof. M. E. Dubois) 19, 23, 26 et 30 Janvier; 4,
6, 9 et 13 Février.
Architecture paysagère. (Prof. M. Pi. Koller) 16, 20, 23 et
27 Février.
Cours de S'"' année.
Culture maraîchère. (Prof. M. A. Dufour) 27 et 31 Octobre ;
3, 7,9 et 10 Novembre.
Arboriculture ornementale. (Prof. M. J. Wolt) 14, 16, 17
et 21 Novembre.
Floriculture. (F^rof. M. E. DuboisJ 23, 24, 28 et 30 Novembre ;
1 et 5 Décembre.
Arboriculture fruitière (Prof. M. Elie Neury) 7, 8, 14, 15,
19, 21 et ;î2 Décembre ; 5 et 9 Janvier.
Architecture paysagère. (Pr. M. R. Koller) 11, 12, 16 et
19 .Janvier.
Chimie. (Prof. M. Marc Juge) 23, 26 et 30 Janvier; 2 et 6 Février.
Botanique. (Prof. M. 0. Lendner) 9, 13, 16, 20, 23 et 27 Février.
Jeudi 2 Mars : Examens.
Catalogues reçus
Suisse
CardinttKX et Corhet, L° Gorbet successeur. M^ grainier, rue de la
Croix-d'Or, 1, Genève. Prix courant de graines, fournitures et matériel
horticoles.
P. Kybourg et C», rosiériste à Epagnier, Neuchâtel. Catalogue des
Rosiers, variétés pour le commerce et d'introduction récente.
Henri Hertzschuch, pépiniériste à Gressy, Onex (Genève). Cata-
logue général d'arbres fruitiers, forestiers, Gonifères, Rosiers, Lilas,
Plantes vivaces et rhizomateuses.
Etranger
Roustan, Servan et C°, M'^' grainiers à St Remy de Provence. Prix
courant de semences.
Elie Séguenot, pépiniériste à Bourg-Argental (Loire). Prix courant
des Gonifères et arbres résineux cultivés dans l'établissement.
V. Lemoine et fils, horticulteurs, rue du Montet, 134, à Nancy
(Meurthe-et-Moselle). Prix-courant des nouveautés obtenues par
l'établissement, plantes vivaces et arbustes de pleine terre.
Expositions annoncées.
Turin. Italie. — Exposition internationale d'horticulture. Expo-
sition permanente d'.^vril à Novembre 1911. Expositions temporaires.
Du 15 au 25 Mai; du 16 au 24 Septembre ; du 25 Octobre au 4 Novem-
bre.
Concours très nombreux dans chacune.
Programmes et formulaires d'inscription sont à disposition des
intéressés au local de la Bibliothèque, Palais Eynard.
IMPRIMERIE PAUL RIGHTER RUE D' ALFRED- VINCENT, GENEVE
55""^ Année
N° 12
DECEMBRE 1910
BULI^E)TIN
DE LA
Société d'Hopticultupe
DE GENEVE
Paraissant
chaque mois
-o
o- 18S5-1910 o
Avis du Trésorier
Les membres de la Société sont avisés que
la cotisation de 1 î> 1 1 sera prise en rembour-
sement dès les premiers jours de Janvîei»,
et qu'ils sont priés d'y réserver bon accueil.
Le 'Trésorier : Henri MARTIN.
Le Bureau des annonces sera transféré à dater du 1 " novembre prochain,
Boulevard Georges Favon, 1 1 , entrée Place de la Synagogue, 2.
Annonces : M. D. CAREY, rue du Mont-Blanc, 24, GENÈVE
Les annonces doivent être envoyées au plus tard le 1" de chaque mois pour
paraître dans le numéro suivant. — Elles se paient sur le premier n° justificatif.
Suisse et zone : 20 cent, la ligne ou sou espace. — Etranger : 35 cent, la ligne.
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55me ANNEE 12*^ Livraison DECEMBRE 1910
BULLETIN
l)K I.A
SOCIËTË D'HORTICULTUHE
DE
GENÈVE
FOisraDÉB EiM iseo
Exposition Nationale 1890 : Une médaille d'argent, 2 médailles d'or
VII^ Exposition suisse d'agriculture, à Frauenfeld : Prix d'honneur
SOMMAIRE PAGES
* , A-vis du Comité 185
F. Lenglet. Extrait des procès-verbaux. Séance du Go-
mité du 30 novembre 1910 186
Réd. Extrait des procès-verbaux. Assemblée géné-
rale du 37 novembre 1910 187
J, VVoLF. Aux membres de la Société d'Horticulture de
Genève 189
^ * ^ Rapport des Commissions pour récompenses 191
HoRT. NOUVELLE. Falsification du savou noir 192
Figaro. La chasse aux Orchidées 192
^ * ^ Bibliographie. Communiqué. Offres et de-
mandes de places 196
Avis importants du Comité
En vue de la révision de la liste des membres de la
Société, les collég-ues dont l'adresse de la bande de ce
dernier numéro de l'année n'est pas exacte sont priés
de la rectifier par écrit au rédacteur, M. «Fohn Wolf,
Grand-Saconnex.
Lies membres de la Société qui auraient des
comptes à fournir concernant l'exercice de 1910
sont priés demies faire parvenir avant fin décembre, à
M. HE]VRI MARTIIV,"\trésorier, RUE DE LA
POSTE, t.
— 186 —
Lies membres re«^*us depuis 1909 sont avisés qu'ils
recevront dans le courant de ce mois un exemplaire
de la « Pomolog-ie populaire romande », publiée par
les soins de la Commission de Pomologie de la Suisse
romande.
* * *
Par suite d'un nouveau chang-ement de titulaire, les
membres désireux d'échang-er des livres à la Biblio-
thèque sont instamment priés de réclamer au con-
cierge du Palais Eynard le CAIHKR BLEU, don-
nant la numérotation exacte des volumes.
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Séance de Comité du 30 novembre 1910
Présidence de M. Forestier.
Sont présents : MM. Champendal, Martin, Charnaux,
Prodolliet, Luthi, Renevier, Muller, Simmler, Deche-
VRENS, DuFOUR et Lenglet.
Correspondance, — De la Société helvétique d'horticul-
ture annonçant que son Assemblée générale a fixé la coti-
sation de ses membres à fr. 6 et qu'elle a confirmé M. Her-
mann Duperrex dans ses tonctions de rédacteur.
De M. le Conseiller d'Etat, chargé du Département de
l'Instruction publique, en réponse à notre lettre du 18 no-
vembre.
Du Cercle des Jardiniers de Cologny annonçant son
banquet annuel pour le dimanche 4 décembre, à midi, et
demandant que notre Société s'y fasse représenter. M. Len-
glet est délégué.
De M. Hochreutiner s'excusant de n'avoir pu assister à
l'Assemblée générale où il se proposait de faire une com-
munication.
Décisions. — Ordre est donné au rédacteur de faire pa-
raître dans le dernier Bulletin la convention conclue avec la
Société helvétique au sujet de l'organe commun aux deux
sociétés.
Le Comité tiendra séance le SI décembre, à 7 heures.
Le Secrétaire,
F. Lenglet.
187
EXTRAIT DES PROCÈS -VERBAUX
Assemblée Générale du 27 Novembre 1910,
tenue à la Salle de l'Institut (Bâtiment Electoral).
Présidence de M. Forestier, Président.
Ont pris place au bureau : MM. Champendal, Martin et Lenglet.
Environ 70 membres sont présents.
En ouvrant la séance, M. le Président prononce quelques paroles
•de regret à la mémoire de MM. de Siehei/fhaL ancien jardinier, Rion-
<iel, entrepreneur et Charles Aabert, juge, tous trois membres, très
dévoués à la Société; il prie les membres présents de se lever en signe
de deuil.
Il est passé à l'admission de deux candidats présentés par
MM. Michel, Trachsel, et Witwer.
Présentations de produits horticoles
Ont fonctionné comme jurés pour les plantes : MM. Witwer, Leh-
mann Auguste, Lecuyer et Trachsel.
i° De M. Armand Chalet, jardinier, campagne Paccard à Colo-
gny, 10 plantes de Cyclamen persicuin à grandes fleurs dont 2 de la
variété Saimoneum. Points 6.
2° De M. Marc Gaille, horticulteur à Villereuse, Genève.
19 plantes de Cyclamen persicum à grandes fleurs rouge foncé dont
le coloris très pur et la belle culture ont été très remarqués. Points 8.
3" De M. Paul Roquier, jardinier, campagne Emile Ador à
Cologny : 3 potées de Primula oboonica giganteagrandiflora; 2 potée.s
de Primula obconica Nouveauté de 1910. Bonne culture. Points 4.
4° De M. Emile Saxod, jardinier chef, campagne Martel à Bel-
letive. Un pied énorme et superbement fleuri de Gypripedium insigne
originaire du Népaul et secultivant en serre tempérée, un Gypripedium
insigne Sanderae belle importation du G. i. montanum originaire de Né-
paul et Silhet. Un bel exemplaire de Gy mbidium Fracyanumimporté de
la Birmanie en 1890, espèce extrêmement florifère et douée d'une végé-
tation très puissante. Deux plantes fleuries de Vriesea Vigeri, hybride
horticole obtenu par Duval. Un exemplaire d'Aphelandra chrysops,
belle Acanthacée, originaire de l'Amérique du Sud à cultiver en serre
chaude.
Gette présentation accompagnée d'explications culturales très
développées vaut à son auteur 9 points; notes de culture 1 point.
Total 10.
5° Par M. Dupont, jardinier, campagne Emile Gautier à Gologny.
6 pieds de Gyclamen persicum grandiflorum fort bien cultivés.
Points 5.
— 188 —
6° Par M. Luthi, jardinier-chef, campagne Albert Sarasiu à Pen-
thes, Pregny. Un exemplaire bien fleuri du Bégonia Patrie, obtention
de Lemoine ; une plante fleurie de Grassula falcata (Willd.) syn.
Kochea falcata, Grassulacée du Sud Africain, espèce de serre froide à
tige simple, épaisse, à feuilles arquées dont les fleurs rouge cramoisi
sont disposées en corymbe terminal très compact. Points 2 V2.
Ont fonctionné comme jurés pour les légumes, fruits et fleurs cou-
pées • MM. Champendal, Dufour, Palluat et Comte.
7° Par M. Chalet, déjà cité. Un lot de légumes de saison en
24 variétés dans lequel on remarquait de belles laitues pommées
Cazard, des Céleri géant de Prague, des Bettes à côtes, des Poireaux
gros court de Rouen, un beau Cardon de Tours épineux, etc. Points 3.
8° Par M. Saxod, déjà cité. Un fort beau lot de poires en 22 varié-
tés remarquables comme propreté et grosseur. Sont à citer dans les
var. récentes Professeurs Grosdemange, Bazin et Opoix, Remy Châ-
tenay, Alexandre III, Président Drouard, Tardive nantaise, M"" Bal-
let, Fondante de Ledeberg. Dans les var. anciennes remarqué de
superbes Van Mons Léon Leclerc, Joséphine de Malines, Le Lectier,
Nouvelle Fulvie, Doyenné et St Germain d'hiver, etc. Explications '/z,
Présentation 5 '/-■ Total, points 6.
9" De M. Mareiidaz, horticulteur à Nyon. Un très beau- lot de
Chrysanthèmes en fleurs coupées où se remarquaient notamment
toute une série de Nouveautés de 1910. A citer comme variétés remar-
quables : L'abbé Lemire, Emile Bûcher, Mathilde Petit, Flot de
Rubans, M"' Alice Salomon, Henri Monméja, S'"- de Julia Brunet,
M"" Loys Deteille, Mazurka, Jean Romain, Commandant Blot, etc.
Présentation 6. Explications '/s. Total : Points 6 '/j.
10" De M. Prodolliet, jardinier-chef, campagne Georg au Petit-
Saconnex. Un lot de Chrysanthèmes en flenrs coupées comprenant
42 variétés parmi les meilleures pour la culture à la grande fleur.
Présentation 3 Vs- Explications V2. Total : Points 4.
M. le Président remercie chaleureusement les présentateurs et les
félicite du dévouement dont ils font preuve pour embellir nos assem-
blées; ceux qui viennent de loin ont d'autant plus de mérite.
Délivrance de médailles pour années de services.
C'est d'abord M. Benjamin Anet, jardinier de M"^ Eck à Colo-
gny depuis 10 ans qui vient recevoir des mains du président avec ses
félicitations une médaille de bronze, car il est assez rare de voir un
titulaire si jeune ayant autant d'années de services dans la même
maison. Puis c'est un vieux vétéran du métier, le brave ami Félix
Lia verrière, jardinier depuis 30 ans chez M. Fulpius à Lancy qui
se voit décerner pour ses bons et loyaux services un rappel de grande
médaille de vermeil. Il est chaudement acclamé par toute l'assemblée.
- 189 —
Election de la Commission de Rédaction.
Sont proposés et nommés à l'unanimité : MM. Ghampendal,
Eugène Gaille, Luthi, Figuet, Giiouet, Lenglet, Charnaux, Hochreu-
tiner et Perret-Gentil.
Election des vérificateurs des comptes
de l'exercice 19tO.
Sont nommés à l'unanimité : MM. Robert Koller. Jules Mattheyet
Henri Duboule.
Propositions individuelle»^
M. Xjuthi dépose une motion pour que la première assemblée
générale de l'année se fasse dans le courant de Janvier. M. le Prési-
dent présente quelques objections et annonce qu'un nouveau concierge
est nommé pour le Palais Eynard et que les cotisations de l'année
1911 seront prises en remboursement dés les premiers jours de
Janvier.
Il est ensuite passé au paiement des primes annuelles dont le
-détail suit, page 191.
Séance levée à 4 heures.
néd.
Aux membres de la Société d'Horticulture
de Genève
En les remerciant sincèremeiil de lu coiiifiance qu ils lui
oui accordée depuis onze ans, le rédacteur de Vorgane de la
Sociclc tieiil à les aviser qu'à partir de l'an prochain, la
petite feuille qui, depuis l'année 1802. leur apportait mbn-
suelleinent le compte-rendu des actes de notre organisa-
lion sociale, sera fondue avec le Jardinier Suisse^ ensuiic
<run accord conclu entre les deux grands groupemenls
Jioi'licoles du Canton.
La Société helvétique d' ho r tic ut turc el la Société d' horti-
culture de Genève ayant décidé la fusion de leurs bulletins,
leur organe commun sera désormais l'Horticulture gène-
voisE. C'est sous ce titre que nos membres honoraires^
correspondants, titulaires et sociétés amies recevront deis
nouvelles de la Société, qui conserve néanmoins sa i)ropre
-autonomie.
Nous espérons que cette transformation sera bien ac-
— 190 —
cueillie de tous el qu'ils apprécieront l'idée large et désin-
téressée à laquelle se sont attachés depuis longtemps les
membres des commissions de rédaction du Jardinier Suisse
et de notre Bulletin, et qu'ils sont arrivés à faire accepter
par les deux sociétés avec une volonté et une diplomatie
très louables.
Créer un organe f[ui soit bien le reflet et le porte-parole
de cette belle profession qui a nom V horticulture, dont les
multiples subdivisions font le charme de nos amateurs,
petits propriétaires, et qui font vivre dans notre canton,
par ses teiumts et aboutissants, plusieurs milliers de per-
sonnes, tel est le but que ces Commissions se sont proposé.
Il en résultera des avantages multiples pour les deux Socié-
tés, et ne serait-ce qu'au point de vue do iéconomie à
réaliser chaque année sur leurs budgets, ([ue celte trans-
formation valait la peine d'être étudiée, car nul n'ignore
que par suite de diverses circonstances, elles ne î>ouvaient
plus solder leurs dépenses sans entamer leur réserve.
Cet organe commun contribuera d'une façon apprécia-
ble à l'affermissement et à l'accroissement des lionnes rela-
tions entre les deux Sociétés; .et ces bonnes relations ~
l'entente cordiale, puisque tel est le mot — vaudront infi-
niment mieux que les promesses échangées depuis quel-
ques années par nos dirigeants da'ns toutes les manifesta-
tions professionnelles, pour la bomie raison c[u'elles pro-
viennent du cci'ur et d'une conception intelligente du
progrès.
Nous espérons donc ([lie les membres de la Société \ou-
dront bien coopérer activement à cette nouvelle publication
en lui fournissant la matière de nombreux articles d intérêt
général et de culture, et (pie nos membres correspondanls
continueront comme par le passé à nous envoyer les fruits
de leur longue expérience.
.C'est un grand honneur pour votre rédacteur d'avoir été
désigné par la (Commission mixte pour la rédaction et la
compilation du nouvel organe, et sans se dissimuler les
difficultés qui lui incomberont, il compte sur la bienveil-
lance et la bonne volonté de chacun.
Que tous les futurs amis de ïlJorticulture genevoise
l'utilisent donc pour discuter leurs travaux, consigner leurs
efforts et faire valoir leurs droits.
J. WOLF.
191
Rapports des Commissions de Récompenses,
visites de cultures et Rédaction
Apports aux Assemblées générales
1909 1910
1" Saxod Emile
2° ProdoUiet Alexis
3° Palluat Léon
4° Imberti
5° Anet Benjamin
e" Ptoquier Panl
7° André Gustave
8" Wolf John
9° Lehmanu Angnsle
10" Ghampendal Louis
11° Sommer Gottfiied
12" Piguet Edouard
13° Lenmann Ernest
14° Kybourg Paul
15° Challel Armand
J6" Bayler
17° Dupont Eug.
18° Lulhi Fritz
19° Morel
20° Hirt Fritz
21°GhouletJ. M.
22° Decroux
23° Gaille Eugène
24° Giddins W.
25° Lecerf
26° Trachsel Jb.
Totaux des points par Assemblées
Concours de fleurs coupées du 28 Août
ProdoUiet Alexis 9 points
Luthi Fritz «S
Trachsel Jacob 7 '/-' "
Roquier 6 »
Sommer Gotfried 5 »
Imberti 5
Ernest Lehmann 4 »
Lecerf 4
Bâhler i
Anet Benjamin 3*2 »
Palluat Léon ^ '/^ "
Total . . . 58 V2 points
lov.
28 févr.
17 avril
•26 juin
28 août
16 oet.
Totaux
5
6
—
17
•28
—
16
—
7 V2
23'/:^
6'/^
i V2
—
8
h
23
6
1 V2
—
4
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22 Va
5
7
8 V2
20 V2
10
3
—
4
17
4
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—
9
17
2
8
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16 V2
8
—
7 '/2
15 72
3 V2
— -
9
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3
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3
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—
10
10
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—
—
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—
—
—
8
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—
—
—
4
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8
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6
— -
—
—
6
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6
4
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—
6
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—
4
4
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—
—
3 7-2
z
.
3
3
3
3
'Ci
21' '2
20 ','2
46 1/2
41
136
312 Vî
— 192 —
Visite de cultures spéciales
4 Septembre 1910, chez M. Marendaz, liorticulteu)' à Ni/o)k
Pour Cyclamen 15 points
ï Pelargonium 11
» Chrysanthèmes. ... 8 »
Total . .~. 34 points
Articles inédits publiés dans le "Bulletin,,
Chouet Emile l.j points
Pigiiet Edouard 14 •
Ji^ybourg Paul 10
WolfJohn 10
Paris Arthur 0 »
Comte François 5 •
Schneebeli Ernest 4 »
Anet Banjamin .... 3
Girod-Vannod 8
Total . . ~. 7Ô points
Falsification du Savon noir
Les horticulteui's font un fréquent usage du savon noir.
Ils l'acceptent généralement les yeux fermés ; ils ont tort,
car le plus souvent ils sont trompés sur la qualité de la
marchandise vendue, les fabricants introduisant dans la
matière une quantité notable, dépassant 20 p. 100, de fé-
cule. On tolère l'addition de 5 p. 100 de cette matière, mais
des nombreuses analyses auxquelles j'ai procédé depuis
plusieurs années il résulte qu'il est presque impossible de
rencontrer un échantillon de savon noir qui ne soit pas
surchargé en fécule.
Les laboratoires officiels se prétendant désarmés contre
cette fraude, à qui faut-il s'adresser pour en amener la ré-
pression? {L'Horticulture nouvelle).
— ^^^^^^^ —
La chasse aux Orchidées
La chasse aux orchidées est le genre de sport le plus
périlleux qu'aient inventé les hommes. On ne se doute pas
du nombre d'existences humaines qu'a coûté la conquête
de chacune de ces fleurs. Ces merveilles de la création ne
peuvent s'épanouir que sous un climat à la fois très hu-
mide et très chaud ; par conséquent on ne les trouve que
dans les régions les plus malsaines du globe. Plus elles
sont rares et belles, plus les marais o\x elles poussent sont
pestilentiels.
— 193 —
Les plus célèbres chasseurs d'orchidées ont payé de
leur vie leur passion pour ces fleurs séduisantes et meur-
trières, qui, par un caprice de la mode, sont devenues une
des manifestations les plus exquises du luxe associé au
bon goût.
« C'est ainsi, dit le Chambers's Journal, que Falken-
berg est mort à Panama, Klabock au Mexique, Brown à
iMadagascar, Digance au Brésil, Schrœder à Sierra Leone,
Arnold sur les bords de l'Orénoque, et bien d'autres encore
qui ont succombé sans avoir eu le temps d'acquérii- quel-
que renommée dans l'exercice de leur profession.
« Une des grandes maisons anglaises qui font le com-
merce des orchidées avait envoyé huit de ses agents à la
recherche des plantes rares qui poussent sur le versant
occidental de l'Himalaya. Au bout d'une année, pas un seul
d'entre eux n'avait échappé à la mort.
« Huit autres chasseurs d'orchidées s'étaient réunis à
Tamatave pour se diriger ensuite, chacun de son côté. Un
an plus tard, un seul était vivant, et encore avait-il con-
ti-acté une de ces fièvres pernicieuses qui ne se guérissent
jamais. »
Toutes ces victimes de la passion poui- les plantes rares
n'ont pas succombé à l'insalubrité du climat ; M. Foster-
mann, qui n'a pas découvert moins de quarante espèces
nouvelles d'orchidées, raconte qu'un jour, dans une forêt
du Siam, il délibérait avec son guide sur le meilleur moyen
de s'emparer d'une orchidée poussée €omme une plante
parasite au haut d'un arbre très élevé. Comme le soleil dis^
paraissait à l'horizon et que l'endroit était trop marécageux
pour y passer la nuit, il tut décidé que les serviteurs indi-
gènes essayeraient de grimper au sommet de l'arbre pen-
dant que le guide se mettrait à la recherche d'un emplace-
ment où il serait possible de camper. A peine le guide
s'était-il éloigné de quelques pas, que Fostermann entendit
un rugissement formidable, c'était un tigre qui venait de
se précipiter sur ce malheureux et l'emportait au loin. Le
soleil venait de se coucher, il était trop tard pour se mettre
à la poursuite du grand carnassier, tout ce que purent faire
les chasseurs, ce fut de donner à l'orchidée, le nom de la
victime.
VEulophieUa Elisabethœ a été également conquise au
prix d'une existence humaine. Tandis que dans une forêt
de Madagascar, un chasseur d'orchidée faisait abattre
l'arbre au haut duquel avait poussé cette plante dont aucun
spécimen n'avait encore paru dans les serres d'Europe, un
— 194 —
fossa, c'est-à-dire une sorte de chat sauvage de très grande
taille, bondit sur un nègre et lui déchira si cruellement le
dos et les épaules que le malheureux ne tarda pas à mourir
de ses blessures.
On reproche aux sauvages d'abattre un arbre pour
cueillir un (ruit ; les chasseurs d'orchidées vont plus loin
encore, ils abattent un arbi-e pour cueillir une fleur. Ces
dévastations paraissent, à première vue, sans excuse, mais
elles ne sont que trop justitiées ; dans les forêts intertropi -•
cales, le serpent qui se cache sous les fleurs n'est pas une
Hgure de rhétorique, mais une réalité presque toujours moi--
telle. L'homme qui grimpe au haut de l'arbre sur lequel a
poussé une orchidée parasite est perdu s'il voit tout à coup
se dresser au milieu du feuillage la tête d'un serpent trou-
blé dans son repos. Sur terre, la fuite est possible, mais
dans une ascension il n'y a, pour l'homme, aucune chance
de salut.
« Dans une expédition, deux hommes furent mordus au
pied, dit le Chambers's Journal, et tous les deux moururent.
« Les indigènes de la Colombie ne reculent pas devant
une amputation immédiate du membre atteint lorsqu'ils
sont mordus par un de ces petits serpents qui pullulent
dans les forêts sud- américaines et dont le venin ne par-
donne pas.
« Un indien qui accompagnait un chasseur d'orchidées
fut mordu à la main droite et, sans perdre un instant, pria
un de ses compagnons de lui couper le poignet d'un coup
de machèie, ce qui fut fait. »
Comme on le voit, en abattant les arbres, on n'évite pas
la rencontre des serpents, mais on peut plus facilement
leur échapper que dans une descente précipitée ou une
ascension rapide de branche en branche, où toute l'agilité
d'un singe ne suffirait pas.
Ce n'est pas tout que d'avoir échappé aux atteintes de
la fièvre, au venin des ophidiens et à la dent des carnas-
siei'S ; le plus grand péril qui menace le chasseur d'orchi-
dées," ce n'est pas le climat, ce n'est pas le serpent, ce n'est
pas le tigre ; son plus redoutable ennemi, c'est l'homme.
« Sur huit chasseurs qu'une maison anglaise avait en-
voyé dans l'Inde, cinq furent mis à mort par les tribus sau-
vages de l'ouest de l'Himalaya, les trois autres subirent les
horreurs de l'esclavage tel qu'il existe encore au centre du
continent asiatique.
« On sait que les nègres d'Afi'ique prennent plaisir à
infliger à leurs victimes des supplices raffinés. Ils ont en-
— 195 —
duit d'une couche de graisse le corps d'un chasseur d'or-
chidées qu'ils avaient fait prisonnier, puis ils l'ont attaché
sur un autel où ils l'ont fait brûler à petit feu.
<( Le même sort était réservé à un autre chasseur euro-
péen dont le seul crime était de n'avoir pas ramené sain et
sauf dans sa tribu un indigène tué par les bêtes fauves dans
une expédition à la recherche des orchidées ; mais le po-
tentat nègre, qui était un proche parent de la victime, offrit
au condamné de lui faire grâce à la condition qu'il épousât
la veuve du défunt. L'Européen s'empressa d'accepter cette
commutation de peine et prit à sa charge toute la famille de
sa nouvelle femme et de son premier mari. »
Il n'est pas rare qu'une complète déception soit l'unique
récompense de tant de travaux, de fatigues et de dangers.
Un chasseur avait collectionné, dans les marais de l'Oré-
noque, quatre mille orchidées appai-tenant aux espèces les
plus rares et presque toutes d'une incomparable beauté. Au
prix d'efforts persévérants et à travers des obstacles sans
nombre, la précieuse cargaison fut transportée jusqu'au
littoral. Déjà elle était à bord du navire qui allait se diriger
vers l'Europe, mais voilà qu'au moment du départ un in-
cendie éclate et pas une seule de ces malheureuses plantes
n'échappe au désastre.
Il y a quelques années, M. Rœzl, un chasseur bien
connu, envoyait à une maison anglaise vingt-sept mille
spécimens d'une espèce d'orchidées qui ne se trouve guère
que dans la Colombie. Deux seulement de ces plantes rares
et particulièrement l'echerchées vivaient encore lorsque le
navire aborda sur les côtes du Royaume-Uni. Elles fui-ent
vendues mille francs chacune, somme illusoire quand on
la compare au prix de revient.
Cent indigènes, commandés par un chasseur expéri-
menté, avaient parcouru pendant plus d'une année, les îles
les plus inhospitaliè)-es et les plus insalubres de l'archipel
des Philippines. L'expédition avait coûté des frais énormes
et mille orchidées rares et précieuses entie toutes avaient
été réunies. Elles furent envoyées en Angleterre, mais pas
une seule n'arriva vivante à destination.
Comment se trouve-t-il un si grand nombre d'hommes
jjour s'engager dans une carrière si ingrate et si hérissée-
de périls ? C'est que la chasse aux orchidées n'est pas un,
métier, c'est une passion.
{Figaro.)
— 196 —
Bibliographie
Notre Société correspondante la Société d'hor/irxllior de et à
Darmsiadt Allemagne, a célébré par une Exposition très réussie le
75° anniversaire de sa fondation.
Pour relater dignement ce fait, elle publie sous ce titre l'est Sch-
rift des Garlenhauvere'ws Darmstadt 18o5-191()y une élégante pla-
quette de 52 pages avec de superbes clichés, qu'elle fait l'honneur de
remettre à la Société pour sa bibliothèque.
Communiqué.
Concours de balcons fleuris.
Les résultats du Concours sont les suivants :
Balcons. — Pas de t' prix. — 2" prix : M"^" Maf/inn. avenue
Pictet-de-Rochemont. — 3^ prix, e,v irquo : M"" JJalùalo, rue Musy, 17;
M. J acquenoud, chemin Verl, 50. — 4'' prix : M'"° Juvel, chemin Vert,
52. — 5" prix, ex (equo : M. Bunicl, avenue Pictet-de-Rochemont, 17 ;
M. le comte Potulieki, quai du Léman, 27. — Diplôme : M. Waldoof/el,
Tour Maîtresse, 3. — M""' Schoch, rue BauUe, 16. — M""° Bruf/itier,
avenue Pictet-de-Rochemont, 6. — M'""" Tcrracata, place des Bergues,
3. — M"" Bloiuleau, rue des Voisins, 20. — M. Lenoir, boulevard des
Tranchées, 14.
Terrasses. — Pas de 1'' prix. — 2^ prix : M. Awj. Neichert,
Hôtel d'Angleterre, quai du Mont-Blanc. — 3*^ prix : M. Eiscnhofer,
Hôtel Bellevue, quai du Léman.
Fenêtres. — Pas de 1" prix. — 2' prix : M. E. Schocli, consul
chemin de Mi remont, 8. — 3' prix : M"" Lahrsseti-Hontung , rue de la
Pépinière, 9. — Diplôme : M"" Suzanne et Fanriy, quai des Bergues, 2.
— M. G. Haschke, Carrefour de Rive, 11. — Direction académique des
sports, rue del'Hôlel-de-Ville, 16. — M. Slierclder, quai des Bergues, 31.
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11)7
TABLE ALPHABETIQUE
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS f.ES BULLETINS DE L'ANNÉE 1910
Auteurs
Titres des matières
Pages
Skcrétariai
J. VVOLF.
Hkd.
.1. WOLF.
J. WOLF.
HÉD.
Assemblées de Comilé 2 3 18 33 53 54 70
86 105 122 137 138 170 186
Assemblée de la Fédération des Stés d'horti-
culture de la Suisse romande .... 56
Assemblées générales . 38 70 106 139 171 187
A la Fédération horticole Suisse allemande . 62
Avis du Comité 18 85 121 169 .... 185
Aux membres de la Société d'Horticulture de
Genève 189
B
Bibliographies 15 30 31 67 82 151
196
J. WOLF.
RiiD.
J. WOLF,
H. Martin.
»
B. A NET.
S. MOTTET.
BÉD.
Congrès international des Roses .... 10
» » d'horticulture de Bruxelles 11
Congrès de la Sté pomologique de France 67
Catalogues reçus 16 32 52 68 82 103 136 . 18i
Cours de taille du 6 mars 1910 35
Compte rendu fmancierde l'Exposition de 1909 49
» » » pour l'année 1909 50-51
Chronique horticole 80 102 131 151 . . . 80
Communiqués 95 118 135 168 183 . . . 196
Ceinture protectrice contre la vermine des
arbres (avec cliché) 129
D
6
Dimorphothecaaurantiaca
E
Expositions annoncées 31 52 68 83 104 135
152 168 184
Enquête sur les fruits cultivés dans la région 66
198 —
Auteurs Titres des matières Page»
P, Kybourg. Etude sur les Roses (avec cliché). . 76-96
€h. de BoscHERE. Echos du Centenaire de la naissance de Louis
Van Houlte il2
J. WoLF. Echos du Congrès pomologique .... 180
Exposition suisse d'agriculture à Lausanne
Châmpendal. Les plantes de serres 143
F. LuTHf. Les fleurs de pleine terre 145
J. WoLF. L'arboriculture d'ornement 154
» Les arbres fruitiers 156
» Les fruits de jardins 157
» Les fruits de verger. . 160
Champendal. Les fleurs coupées et confections .... 161
E. Chouet. L'architecture paysagère 163
E. PiGUET. La culture maraîchère 164
fiÉD. La journée horticole suisse 167
F
HoRT. NOUVELLE. Falsificaliou du savon noir 192
Gartner Zeitung. Forçage des Callas .... ... 101
L
Les fleurs coupées du Littoral méditerranéen 7
J. WoLF. Les hybrides de Gerbera Jamesoni ... 19
Les Roses Entente cordiale et His Majesty 28
Leucanthemum Etoile d'Anvers .... 29
Les semis en pots et leur utilité .... 62
A. Paris. La Tétragone cornue 73
C. Bayler. La Moutarde de Chine 74
E. Saxod. Les Medinilla 75
P. Kybourg. Le Congrès international des Roses à Paris 114-113
BuL. DE Versailles. Le brou de noix et ses usages 149
Figaro. La chasse aux Orchidées 192
M
Marchés d'arbres fruiliers en Allemagne . 10
J. Wolf. Multiplication des Fougères (avec cliché) . . 123
IV
E. GffiOD. Nouveaux Bégonia semperflorens .... 4
E. Chouet. Nos jardins en hiver 25
J. Wolf. Nécrologie. Louis Decorges (avec portrait) 37
M™^ Emile Wolf 119
M. Emile Ballaud 119
M. Léopold Micheli .... 120
Autews
J. WOLF.
RÉD.
J. Chiffloï.
J. WOLF.
V. Lemoine.
E. Chouet.
Ch. de BoscHERE.
E. Ghouet.
RÉD.
Ed. Renevier.
F. Forestier.
F. Forestier.
C. Durand.
E. Saxod.
Lenglet.
J. WOLF.
J. WOLF.
— 199 —
Titres des matières Payts
Nécrologie. M. Charles Bonnet .... 120
» M. le D" Mercanton .... 136
O
Offres et demandes de places 52 84 120 152
168 196
Obtention de graines chez quelques plantes
regardées comme stériles 63
P
Petite poste 80
Plantes nouvelles 81
Pour faire un plan 127
Q
Quelques mots sur les Dahlia Cactus (avec
clichés) 22
Quelques considérations pour l'étude des
parcs et jardins 94
R
Recettes utiles 29 84
Rapport de la Commission des récompenses 191
» des vérificateurs des comptes . 48
» du bibliothécaire 55
» du Président sur la marche de la
Société en 1909 43
» financier de la Fédération romande . 59
» de la Fédération des Stés d'horticul-
ture suisses romandes 87
» sur l'Exposition de l'Association
horticole lyonnaise 176
S
Statuts du (Comité central horticole genevois 150
Section d'arboriculture fruitière .... 154
T
Toujours la chlorose des arbres fruitiers . . 8
U
Un bel exemplaire de Quercus pedonculata
(avec cliché) 7
Auteurs
J. WOLF.
E. PlOUET.
E. ScH. et E. C.
Ch. Martin.
Titreu des matières Pages-
Une culture à encourager. La haie fruitière
de prunier 2&
Une visite de culture à Quincieux (avec cliché) 146
V
Visite du Jardin d'acclimatation de Floraire,
le 19 juin 1910 110
Visite de cultures. Etablissement Marendaz
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