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Full text of "Bulletin de la Socit d'horticulture de Genve"

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54-'"«  Année 


MO  1 


imymH  i909 


BULLETIN 


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DE   LA 


Société  d'Horticulture 


DK     GENEVE 


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Paraissant 
chaque  mois 


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<^-    1855 -a©  O  9    c> 


Convocation 


r  r         r 


La    prochaine  ASSEMBLEE    GENERALE  aura  lieu   le   Dimanche 
21   Février  à  la  Salle  de  Tinstitut  (Bâtiment  Electoral). 

(Voir  détails  dans  le  Bulletin  de  Février) 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENEVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  po  j 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  6ô  paient  sur  le  premier  n."  jiîStlScâtil 
Suisse  et  zone  :  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent.  îa  ligii' 


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36me  AJSri^EE 


l-^^  Livraison        JANVIER  1909 


BULLETIN 


DK    I.A 


SOCIÉTÉ  D'IlORTICUJ/rURE 


UE 


GENÈVE 


£^0]>T3DEB       BIST       1866 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


y 


SOMMAIRE  PAGES 

J.  WoLF.                  Bonne  année 1 

Réd.                          Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Go- 
mité  du  12  janvier  1909 2 

Ed.  PiGUET.             Les  Poirées  ou  Bettes  à  carde  blanche  ...  4 

F.  Lenglet.             Le  carbolineum  émulsionné 5 

Réd.                          Concours  internat,  de  Roses  à  Bagatelle  .    .  5 

A.  DuFOUR.  Assemblée  de  la  Commission  maraîchère  de 

la  Suisse  romande 7 

Ad.VANDENHEEDE  Les  Fraisiers  il  y  a  cent  ans  (à  suivre)   .    .  9 

F.  Lenglet,  Le   Congrès  pomologique  de  Besançon  (à 

suivre 10 

J.  WoLF.  Nécrologies.  M.  Pisrceval  de  Loriol  ;  M.  Louis 

Jérôme;  Madame  Vallerand 16 


Bonne  Année 


u  début  de  cette  nouvelle  période 
qui  va  consacrer  la  54""*  année 
de  la  Société  et  l'ouverture  de  sa 
34me  Exposition  internationale,  la 
rédaction  de  son  modeste  organe 
regarde  comme  un  devoir  d'adres- 
ser à  tous  les  membres  effectifs, 
honoraires, correspondants  et  amis 
ses  vœux  sincères. 

Que  1909   leur  apporte,    réus- 
site dans   leurs   travaux,  joie  et 
bonheur  dans  leurs  familles.  Que  l'an  neuf  apporte  égale- 


—  2  — 

ment,  à  notre  vieille  niais  toujours  jeune  et  vivante  Société, 
l'union  et  la  bonne  harmonie  entie  son  Conseil  d'admi- 
nistration et  les  membres  et  à  ceux-ci  beaucoup  d'entrain 
et  de  dévouement  pour  travailler  à  la  réussite  morale  et 
financière  de  l'Exposition. 

Malgi'é  que  le  nombre  de  ses  anciens  membres  devienne 
de  plus  en  plus  clairsemé,  si  nous  comprenons  tous  son 
véritable  but,  la  Société  pourra  continuer  sa  marche  con- 
liante  vers  l'avenir.  La  génération  actuelle  doit  avoir  à 
cœur  de  soutenir  ceux  qui  restent,  de  leur  témoigner  tout 
le  respect  et  l'affection  auxquels  ils  ont  droit,  d'apporter 
dans  les  assemblées  générales,  de  Comité  ou  de  Commis- 
sions avec  des  idées  neuves,  des  forces  nouvelles. 

Montrons  toute  la  courtoisie  possible  dans  nos  rapports 
avec  le  Conseil  d'administration  et  le  bureau  de  l'Exposition 
qui  ont  assume  une  tâche  hérissée  de  difficultés,  assurons- 
les  de  notre  amitié,  pour  qu'ils  puissent  trouver  dans  la 
confiance  dont  nous  les  entourons,  la  force,  l'entrain  et  la 
sûreté  nécessaires  pour  mener  à  chef  cette  entreprise. 

Confiants  dans  l'estime  dont  les  Pouvoirs  publics  font 
montre  envers  notre  Société,  prouvons  aussi  par  un  travail 
sérieux  que  cette  confiance  est  bien  placée. 

Allons,  chers  amis  et  collègues  de  la  Genevoise  un  bon 
coup  de  collier,  qu'il  en  ressorte  un  effort  fécond,  digne  de 
notre  belle  profession  et  cela  pour  le  plus  grand  bien  du 
pays. 

Tous  à  l'œuvre,  sans  défaillance,  c'est  au  succès  de 
cette  34™*  Exposition  que  nous  allons  consacrer  nos 
forces. 

C'est  le  souhait  de  votre  rédacteur  et  Secrétaire  général 
de  l'Exposition. 

J.  WOLF. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS-VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  12  janvier  1909 
Présidence  de  M.  François  Forestier,  président. 


Sont  présents  :  MM.  Champendal,  Pilloud,  Luthi, 
DujAC,  Prodolliet,  Dechevrens,  Simmler,  Bulard  et 
Lenglet. 

Font  excuser  leur  absence  :  MM.  Gatlle,  Martin  et 
Reneyier. 


—  3  — 

En  l'absence  du  secrétaire,  M.  Wolf  est  chargé  du 
protocole. 

Correspondance.  —  De  M.  Juan  Bal  mer,  à  Mexico  et  de 
M.  L.  Decorges,  architecte  paysagiste  à  Tours^  demandant 
différents  renseignements. 

De  M.  Charles-Ernest  Baltet  deTroyes,  une  lettre  adres- 
séeau  Rédacteur  du  Bulletin  de  la  Société  et  contenant  entre 
autres  ces  mots  :  «  Profondément  touchés  de  l'hommage 
que  vous  rendez  en  accents  si  émus,  à  la  mémoire  de  notre 
vénéré  père,  il  le  prie,  au  nom  de  sa  mère  et  de  toute  sa 
famille  de  croire  à  toute  sa  gratitude.  Il  serait  désireux 
d'avoir  20  exemplaires  du  Bulletin  de  la  Société  de  décem- 
bre 1908,  car  ce  témoignage  est  un  de  ceux  qui  les  ont  le 
plus  touchés  et  que  l'on  aime  à  conserver  pour  soi  et  ses 
enfants  ». 

Au  nom  de  leurs  collègues  du  Comité,  M.  Dujac  auprès 
de  M.  Henri  Martin;  MM.  Prodolliet  et  Lenglet  auprès  de 
M,  Renevier,  sont  chargés  de  démarches  de  sympathie. 

Des  lettres  de  condoléances  seront  adressées  aux  famil- 
les de  deux  sociétaires  décédés,  MM.  Perceval  de  Loriol 
et  Louis  Jérôme. 

Il  est  pris  acte  de  la  démission  de  deux  membres  de  la 
Société. 

Les  candidatures  suivantes  sont  agréées  au  titre  de 
membres  titulaires  : 

MM.  Ch.-H.  Ingenhoes,  Etablissement  «  Labellifîos  », 
Voorschoten,  Hollande,  présenté  par  MM.  H.  Martin  et 
Wolf. 

Albert  Berner,  jardinier,  rue  Louis-Favre,  22  bis,  pré- 
senté par  MM.  Wolf  et  Rey. 

Louis  Chasset,  pépiniériste  à  Quincieux,  Rhône,  pré- 
senté par  MM.  Wolf  et  Lenglet. 

Léopold  Gautier,  propriétaire  à  Cologny,  présenté  par 
MM.  Dupont  et  Renevier. 

Rapport.  —  M.  Champendal,  commissaire  général,  dé- 
pose des  conclusions  orales  sur  des  modifications  qui  lui 
paraissent  indispensables  dans  l'organisation  des  prochains 
concours  Estalla.  L'expérience  de  cette  année  est  trop 
concluante  et  fait  désirer  qu'une  solution  plus  pratique  des 
conditions  du  concoui-s  soit  discutée  avec  M.  Marius  Estalla, 
exécuteur  testamentaire. 

Décisions.  —  Pour  permettre  de  retrouver  les  pièces 
d'une  exposition  à  l'autre,  il  est  décidé  que  tous  les  docu- 


-   4  — 

ments  importants  de  la  34'"''  exposition  seront  conservés 
dans  des  dossiers  spéciaux. 

Le  Conaité  décide  de  renouveler  les  abonnements  aux 
mêmes  revues  et  journaux  que  précédemment. 

Séance  levée  à  7  h.  30.  Réd. 

Les  Poirées  ou  Bettes  à  carde  blanche 

La  variété  Belle  Lyonnaise  à  carde  blanche  est  une  des 
plus  recommandable.  Quoique  ancienne,  elle  n'est  pas  assez 
connue  et  ce  qui  nous  la  fait  a))précier,  ce  sont:  sa  couleur, 
sa  délicatesse  en  toute  saison  et  sa  croissance  rapide.  Sa 
culture  bien  comprise  nous  permet  facilement  d'en  consom- 
mer toute  l'année.  Le  premier  semis  se  fera  sous  châssis 
tiède  au  début  de  février,  en  ayant  soin  d'aérer  beaucoup 
dès  que  le  temps  le  permettra.  La  plantation  se  fera  au  15 
Avril,  en  plate-bande  bien  fumée  et  surtout  à  l'abri  du  vent 
du  nord  et  autant  que  possible  par  un  temps  doux.  On  ré- 
colte en  juillet  et  août,  époque  où  parfois  elles  commencent 
à  monter.  Le  2""^  semis,  en  mars,  peut  se  faire  indifférem- 
ment en  place  ou  en  pépinière;  on  met  en  place  sur  terrain 
bien  fumé  à  une  distance  de  35  à  40  centimètres,  on  récolte 
d'août  à  octobre  et  on  conserve  quelquefois  des  plants  pour 
l'hiver.  Pour  les  plants  que  l'on  voudra  rentrer  il  faut  avoir 
soin  de  ne  pas  trop  enlever  de  cardes  dans  la  bonne  saison 
pour  éviter  le  tronçonnement  toujours  nuisible  au  dévelop 
pement  des  côtes. 

Cette  variété,  n'étant  pas  comme  les  Bettes  vertes,  peut 
se  consommer  sans  la  faire  blanchir;  elle  s'hiverne  de  pré- 
férence dans  un  local  d'aération  facile  et  un  peu  clair.  Le 
troisième  semis  en  juin  est  mis  en  place  en  août  sur  plate- 
bande  également  abi-itée.  On  aura  soin  quand  viendront  les 
grands  froids  de  garnir  entre  les  lignes  de  bonnes  feuilles 
sèches  que  l'on  enlèvera  au  fur  et  à  mesure  que  le  temps 
s'améliore  ;  on  récolte  de  fin  mars  à  avril.  Le  dernier  semis 
est  le  plus  usité  dans  nos  contrées,  il  se  fera  en  juillet-août, 
la  mise  en  place  aura  lieu  en  septembre-octobi-e  en  plein 
carré  auquel  on  aura  fait  des  ados  comme  pour  toutes  les 
plantations  d'hivernage.  La  récolte  se  fera  de  mai  en  juin. 
Avec  ces  quelques  semis  échelonnés,  on  a  un  excellent 
légume  à  disposition  toute  l'année. 

Edouard  Piguet, 
Jardinier  campagne  Blanc,  à  Sécheron. 


—  5  — 

Hygiène  des  arbres  fruitiers 
Le    Carbolineuiu    Emulsionné 

Voici  le  redoux,  aux  grands  froids,  à  la  bise  glaciale, 
vient  de  succéder  un  vent  chaud  et,  après  la  pluie,  un 
gai  soleil  vient  nous  annoncer  que  le  printemps  est  en 
route. 

C'est  le  moment  de  faire  un  brin  de  toilette  à  nos  arbres 
fruitiers,  et  de  les  pré|)arer  pour  la  fête  du  printemps  où  ils 
revêtiront  leurs  diadèmes  de  fleurs  embaumées. 

Profitons  vite  de  ces  quelques  jours  qui  vont  précéder 
la  fiévreuse  activité  pour  procéder  à  l'élagage  des  bi'anches 
gourmandes,  des  branchages  diffus  et  des  bois  morts. 

Surtout,  ne  laissons  pas  de  ces  vilains  chicots,  qui 
sont  la  perdition  de  nos  arbres  et  les  font  ressembler  à  des 
manchots. 

Maintenant,  si  vous  désirez  faire  une  toilette  plus  com- 
plète, faites  la  désinfection  des  écorces  après  un  raclage 
sérieux  du  tronc. 

Ces  dernières  années,  on  a  employé  avec  succès  le  Car- 
bolinenm  Avenarius,  et  M.  Benoit,  le  distingué  chef  des 
cultures  fi'uitières  de  Riond-Bosson,  me  communique  un 
moyen  plus  économ.ique,  en  employant  le  Carbolineum 
ordinaire,  que  l'on  émulsionne  de  la  façon  suivante  : 

Dans  4  litres  d'eau  chaude,  dissoudre  2  kilos  de  savon 
noir  puis  y  ajouter  1  litre  de  carbolineum  en  ayant  soin  de 
remuer  pour  obtenii*  un  mélange  parfait. 

Une  fois  le  mélange  obtenu,  le  mettre  en  bouteilles. 

Pour  l'emploi,  ajouter  un  volume  égal  d'eau  en  ayant 
soin,  au  préalable,  de  bien  agiter  la  bouteille. 

L'application  se  fait  au  pinceau  et  son  efîet  est  très  effi- 
cace pour  le  kermès  et  contre  le  puceron  lanigère. 

Il  est  bien  entendu  qu'il  ne  faudra  pas  toucher  au 
bourgeons.  Lenglet. 

-^€&^- 

Concours  international  de  Roses  nouvelles  à  Bagatelle 

Nous  avons  reçu  du  Conseil  municipal  de  Paris  le  rap- 
port de  ce  Concours. 

C'est  un  opuscule  de  16  pages,  présenté  au  nom  du 
Jury  par  M.  D.  Bois,  assistant  au  Muséum  d'Histoire 
naturelle,  rappelant  d'abord  les  origines  de  ce  concours 
international,  institué  aujourd'hui  par  le  Conseil  munici- 
pal  de  Paris  et  un  arrêté  du  préfet  de  la  Seine,  puis  se 


—  6  — 

terminant  par  les  procès-verbaux  des  réunions  du  Jury  du  25 
juin  et  du  1'"  octobre  1908  et  par  la  liste  des  87  variétés  pré- 
sentées par  19  rosiéristes  français  et  21  rosiéristes  étrangers. 

Voici  les  conclusions  du  Jury  : 

Le  Jury  a  attribué  un  prix  d'honneur  avec  félicitations 
à  M.  Pernèt-Ducher,  de  Vénissieux,  Lyon,  pour  son  expo 
sition  hors  concours,  comprenant   plusieurs  variétés  clas- 
sées en  première  ligne. 

Le  Grand  prix  de  bagatelle.  Médaille  d'or  offerte  par  la 
ville  de  Paris. 

A  la  Rose  Rhea  Reid,  présentée  par  M.  E.-G.  Hill,  ro- 
siériste  à  Richmond,  Indiana  (Etats-Unis). 

Cette  variété  appartient  au  groupe  des  hybrides  de  thé. 

La  plante  est  vigoureuse,  fîorifèi'e.  La  fleur  est  grande, 
de  bonne  forme,  pleine,  de  couleur  rose  cerise. 

Deux  premiers  prix.  Médaille  offerte  par  le  ministère  de 
V Agriculture.  A  la  Rose  Dorothy  Page  Roberts,  présentée 
par  MM.  Dickson  et  fils,  rosiéristes  à  Newtow^nards  (Ir- 
lande). 

Cette  variété  appartient  au  groupe  des  Roses  tjié.  L'ar- 
buste est  vigoureux,  très  florifère.  La  fleur  est  grande,  de 
bonne  forme,  à  pétales  jaune  soufre  foncé,  plus  clairs  aux 
bords. 

Médaille  d'or  offerte  par  la  Société  nationale  d'horti- 
culture de  France. 

A  la  Rose  Madame  Segond-  Weber,  présentée  par  MM. 
Soupert  et  Notting,  rosiéristes  à  Luxembourg  (Grand-duché 
de  Luxembourg). 

Cette  variété,  du  groupe  des  Roses  thé,  est  très  florifère. 

Le  bouton  est  superbe.  La  fleur,  en  coupe,  est  d'un  rose 
saumoné  très  délicat. 

Deux  seconds  prix.  Médaille  offerte  par  la  Section  des 
Roses  de  la  Société  nationale  d'horticulture  de  France. 

A  la  Rose  Mistress  Ditdley  Cross,  présentée  par  MM. 
W.  Paul  et  fils,  rosiéristes  à  Waltham  Cross,  Herts  (An- 
gleterre). 

Cette  variété  appartient  au  groupe  des  Roses  thé.  Les 
fleurs  en  sont  grandes,  jaune  chamois  teinté  de  rose  et  de 
cramoisi  en  automne. 

Médaille  offerte  par  la  Société  française  des  rosiéristes. 

A  la  Rose  Frau  Oberhojgartner  Singer,  pi'ésentée  par 
M.  Peter  Lambert,  de  Tièves  (Allemagne). 

Hybride  de  thé,  vigoureux.  Fleur  de  belle  forme,  à  pé- 
tales rose  foncé  extérieurement,  rose  argenté  et  teinté  légè- 
rement de  crème  sur  la  face  intérieure. 


—  7  — 
La  Commision  maraîchère  de  la  Suisse  romande 

Au  Comité  de  la  Fédération  horticole  romande  et  aux  membres 
des  dix  sociétés  fédérées. 

La  Commission  maraiclière  s'est  réunie  à  Lausanne,  le  29  novembre 
1908.  Etaient  présents  :  MM.  A.  Dufour, Elie  Neury, Edouard  Rey,  Genève; 
Blanc-Girardet,  Edouard  Fleury,  Lausanne;  Alplionse  Dardel  à  S'-Blaise, 
Neuchâtel  et  Ignace  Beliey,  à  Fribourg.  MM.  L.  Bonjour,  président  de 
l'Union  Suisse  des  Sociétés  d'horticulture,  et  Louis  Bappaz,  maraîcher  à 
Lausanne,  délégué  de  la  Société  d'horticulture  du  canton  de  Vaud  assistent 
à  la  séance. 

11  a  été  pris  les  décisions  suivantes,  en  ce  qui  concerne  de  nombreuses 
variétés  de  légumes. 


■'D* 


"Variétés   adoptées 

Aubergine  violette  longue  hâtive. 

Carotte  demi-longue  nantaise  de  la  Halle,  amélioration  de  la  Nantaise. 

Chou  de  Bruxelles  «  Dreienbrunnen  »  pied  élevé,  à  rosettes  petites  et  serrées. 

Chou-fleur  Brocoli  blanc  d'Angers,  tardif. 

Chou  rouge  d'Ulm,  tardif  et  de  bonne  conservation. 

Haricot  beurre  nain  le  plus  hâtif  de  tous. 

Haricot  nain  Phénix,  cosses  épaisses  et  recourbées,  variété  de  grande  ali- 
mentation. 

Laitue  brune  Percheronne,  pour  le  printemps  et  l'été. 

Pois  anglais  à  écosser  Lord  Roberts  de  Sutton,  demi  tardif,  hauteur  50  à 
70  centimètres. 

Pois  anglais  à  écosser  Prestige  de  Weicht,  très  tardif,  hauteur  d  m.  à  1  m  20. 

Pois  à  écosser  Gloiie  de  Vietz  k  rames,  de  2™°  saison,  en  forme  de  serpette, 
grains  petits  et  ronds. 

Pois  à  rames  Serpette  ridé  vert,  demi  hâtif  et  productif. 

Pomme  de  terre  Excelsior,  très  hàlive  à  chair  jaune,  de  fine  alimentation. 

Pomme  de  terre  norvégienne,  très  hâtive  et  très  productive,  à  chair  jaune. 

Tomate  Cardinal,  écarlate,  très  productive,  beaux  fruits  réguliers. 

Tomate  Lister's  prolific,  plante  trapue,  fruits  moyens,  arrondis,  très  lisses. 

Variétés  maintenues  à  l'étude 

Cardon  blanc  d'ivoire,  sans  épines. 

Chicorée  amère  tricolore  Vénitienne  ou  de  Trévise,  à  forcer,  se  blanchit 

pendant  l'hiver. 
Chou-tleur  Incomparable  de  Vilmorin,  plus  hâtif  que  le  Géant  d'automne, 

pomme  blanche,  grain  flu  et  serré. 


—  8  - 

Chou-flear  Lecerf,  pomme  très  grosse,  bien  blanche,  résistant  k  la  séche- 
resse. 

Chou-fleur  des  4  saisons,  variété  Lyonnaise,  pomme  blanche,  rustique. 

Fraisier  D'  Veillard,  hâtif  et  vigoureux,  rouge  écarlate. 

Fraisier  Centenaire  de  Vilmorin,  fruit  oblong,  très  gros,  bien  rouge,  demi 
tardif. 

Fraisier  Princesse  Dagmar,  fruit  gros,  conique,  rouge  pourpre,  demi 
tardif. 

Haricot  à  rames  Phénomène  à  larges  cosses,  très  productif. 

Haricot  a  rames  Président  Rosewelt,  cosses  longues,  de  bonne  qualité,  grain 
blanc. 

Haricot  nain  beurre  express,  nouveau. 

Poireau  The  Lyon,  long  et  rustique,  variété  anglaise. 

Pois  à  écosser  Express  à  longues  cosses,  très  hâtif  et  productif. 

Pomme  de  terre  nouvelle  Hollande,  jaune  longue  à  chair  jaune,  de  fine 
alimentation. 

Tomate  Président  Rosewelt,  fruit  légèrement  côtelé,  hâtive,  supporte  bien 
les  transports  et  ne  se  fend  pas. 

Variétés  mises  à  l'étude 

Aubergine  Délicatesse,  très  belle  variété. 

Aubergine  monsh'ueuse  du  Japon. 

Carottes  Bellot,  ronge,  courte,  hâtive,  pour  châssis  et  pleine  terre. 

Chicorée  frisée  maraîchère  sélectionnée,  feuillage  finement  découpé,  à  la 

façon  (le  la  variété  Corne-de-Cerf,  appréciée  sur  les  marchés. 
Céleri  plein  blanc  Pascal. 

Chou-fleur  le  Pilon,  variété  hâtive  pour  juillet-août. 
Chou-fleur  d'Enkhuisen,  résultat  d'une  hybridation  du  chou-fleur  de  Naples 

avec  le  Chou-fleur  d'Alger,  très  hâtif,  pomme  très  blanche. 
Haricot  à  rames  Prince  Bismark,  sans  fil,  à  longues  cosses. 
Haricot  à  rames  sabre  blanc. 
Haricot  à  rames  roi  des  beurrés. 
Haricot  à  rames  sans  rival. 
Haricot  nain  faulx  de  la  lune. 
Laitue  pommée  matador  â  graine  blanche. 
Laitue  pommée  frisée  parisienne. 
Laitue  pommée  tête  de  glacç. 
Laitue  pommée  Golden  Bail,  très  hâtive,  à  forcer. 
Laitue  pommée  blonde  de  Néris,  a  graine  noire. 
Laitue  romaine  verte  lente  à  monter. 
Laitue  romaine  verte  des  marais. 
Tomate  EaHy  Juwel. 

Variétés  sorties  des  essais 

Chou  rouge  Zénith,  pas  assez  foncé,  pied  trop  élevé. 


—  9  — 

Fraisier  américain  Antoine  Martin,  semis  de  1898,  très  vigoureux,  pas  assez 

productif. 
Fraisier  américain,  Président  A.  Dufour,  semis  de  1898,  beaux  fruits  fermes 

pas  assez  productif. 
Haricot  à  rames  Plein-le-Panier,  cosses  très  grandes,  de  qualité  un  peu 

ordinaire. 
Pois  nain  Unique,  ne  présente  pas  un  inlérùt  spécial. 

Variétés  rayées 

Céleri  rave  Standart  Bearer. 

Pois  à  écosser  St-Marlin,  cosses  trop  petites. 

Pomme  de  terre  géante  de  .lersey,  trop  sujette  à  la  maladie. 

La  commission  se  réunira  en  1909,  a  l'occasion  de  l'Exposition  interna- 
tionale de  la  Société  d'Horticulture  de  Genève. 

Le  Secrétaire,  Le  Président, 

Elle  Neury  Auguste  Dufour 


Les  Fraisiers  il  y  a  cent  ans 

(Suite) 

XIX.  —  Le  Frutiller  ou  le  Fraisier  du  Chili,  Fragaria 
chiloensis  Duchesne.  Encore  une  espèce  unisexuelle  que 
l'on  pouvait,  cependant,  l'éconder- à  l'aide  d'autres  races.  Ce 
Fraisier,  dont  les  fruits  pouvaient  arriver  à  la  taille  d'un 
œuf  de  poule,  avait  été  importé  du  Chili  en  1712  par  le  voya- 
geur Frézier  (un  nom  prédestiné).  L'odeur  et  le  goût  de  ce 
gros  fruit  étaient  excellents;  sa  couleur  était  rouge  jaunâ- 
tre très  pâle,  mais  le  côté  exposé  au  soleil  était  d'une  nuan- 
ce dorée  et  brillante.  C'était  une  espèce  vigoureuse  très  es- 
timée. 

XX.  —  Le  Quoiniio  de  Harlem  ou  le  Fraisier  Ananas, 
Fragaria  ananassa  Duchesne.  Espèce  hermaphrodite  pro- 
duisant beaucoup  de  fruits  analogues  à  ceux  de  l'espèce 
précédente.  Les  fleurs  sommaires  nouaient  rarement,  mais 
elles  s'épanouissaient  à  propos  pour  féconder  les  fleurs  fe- 
melles du  Frutiller.  Le  goi:il  d'Ananas  a|)pai-aissait  dès  que 
ce  truit  commençait  à  mûrir.  Où  existe  ce  fruit  rare? 

XXL  —  Le  Quoimio  de  Batti  ou  le  Fraisier  de  Bath, 
Fragaria  calyculata  Duchesne.  Produisait  beaucoup  d'ex- 
cellents fruits  d'une  coloration  incarnat  très  agréable. 


—  10  — 

XXII.  —  Le  Quoimio  de  Caroline  ou  le  Fraisierde  Ca- 
roline, Fragaria  caroli/ie/isis  Duchesne.  Le  fruit  avait  une 
forme  ronde,  rarenaent  altérée;  il  était  bon  et  ferme,  peu 
juteux,  avec  un  parfum  spécial.  Les  plantations,  en  vieillis- 
sant, étaient  sujettes  à  la  stéiilité.  Cette  Fraise  voyageait 
facilement. 

XXIII.  —  Le  Quoimio  de  Cantorbéry  ou  le  Fraisier 
Quoimio,  Fragaria  tmcta  Duchesne.  Le  type  de  cette  espèce 
fut  nommé  Quoimio  ou  Coamiau  en  Angleterre  :  ce  nom  a 
une  origine  inconnue.  Le  fruit  avait  l'aspect  de  la  Mûi'e, 
fruit  du  Mûrier;  il  n'était  pas  savoureux,  mais  il  avait  un 
goût  spécial  aimé  des  Anglais.  (A  suivre.) 

Ad.  VAN  DEN    HeEDE. 


Le  Congrès  Pomologique  de  Besançon 

Messieurs  et  Chers  Collègues, 

Je  ne  veux  pas  commencer  mon  rapport  sans  vous  dire 
combien  j'ai  été  touché  de  la  confiance  que  vous  avez  bien 
voulu  me  témoigner  en  me  désignant  pour  l'eprésentei- 
notre  Société  à  cette  solennité.  Je  vous  en  remercie  bien 
sincèrement. 

C'est  dans  la  ville  de  Besançon,  la  patrie  de  Victor 
Hugo,  que  s'est  tenu  cette  année,  du  17  au  19  septembre, 
le  49"''  Congrès  de  la  Société  Pomologique  de  France,  sous 
les  auspices  de  la  Société  d'Horticulture  du  Doubs 
qui  avait  organisé  à  cette  occasion  une  magnifique  exposition 
fruitière,  sur  laquelle  je  dii-ai  quelques  mots  en  tajminant. 

Le  Congrès  s'est  ouvert  le  jeudi  17  septembre,  à  9  h.  du 
matin,  sous  la  présidence  d'honneur  de  M.  Grosjean,  séna- 
teur, maire  de  Besançon,  accompagné  des  représentants 
du  Gouvernement  de  la  République,  du  Comité  de  la  Société 
pomologique  de  France  et  de  la  Société  d'horticulture  du 
Doubs. 

Une  foule  nombreuse  assiste  à  cette  séance  d'ouverture 
où  se  trouve  réunis  tous  les  maîtres  de  l'arboriculture 
française. 

Je  citerai  en  passant  :  MM.  Ch.  Baltet  père  et  fils;  Nom- 
blot,  de  Bourg-la-Reine;  Bruant,  de  Poitiers;  Opoix,  l'émi- 
nent  professeur  du  Luxembourg;  Loiseau,  de  Montreuil  ; 
Girerd.  de  Briguais;  Baboud,  de  Thoissey;  Daillart,  de 
Dijon;  de  Sacy,  de  Versailles;  Rey,  de  Marnay,  l'aix)tre  de 


—  11  — 

la  culture  fruitière  dans  les  montagnes  de  la  Franche- 
Comté;  Jouin,  de  Metz;  Treyre,  de  Villefranche;  Jacquier, 
de  Lyon,  etc. 

Les  délégués  de  43  départements  français,  beaucoup  de 
dames  et  un  joyeux  groupe,  celui  de  nos  Confédérés 
qu'éclaire  la  sympathique  figure  de  l'ami  Duboule. 

Puis  voici  M.  Benoit  l'aimable  chef  dus  cultures  de 
Riond-Bosson  et  l'ami  Hertzschucl),  deux  frères  siamois 
qui  ne  se  quitteront  plus  pendant  toute  la  durée  du 
Congrès  ;  M.  Blanc,  délégué  du  canton  de  Vaud,  et  M. 
Oscai'  PéroUaz  de  Sion  ;  M.  MoUon,  professeur  à  Milan, 
délégué  italien. 

M.  le  Maire  de  Besançon  déclare  le  Congrès  ouvert  et, 
en  termes  charmants,  souhaite  la  bienvenue  à  tous,  puis  il 
félicite  la  Société  Pomologique  de  France  d'avoir  à  sa  tête 
un  président  aussi  actif  et  aussi  agréable  en  la  personne  de 
M.  Gabriel  Luizet. 

«  Si  nous  en  croyons  l'histoire  dit  il,  le  fruit  est  l'idéal 
d'un  repas  :  la  preuve  en  est  que  la  première  femme  se 
laissa  tenter  par  une  pomme,  elle  communiqua  sa  tentation 
au  premier  homme  et,  depuis,  la  pomme  fut  le  mets  exquis 
que  nous  aimons  à  savourer.  » 

Il  excuse  ensuite  M  le  sénateur  Viger,  présid-ent  d'hon- 
neur de  la  Société  Pomologique  de  France. 

M.  Parmentier,  président  de  la  Société  d'Horticulture 
du  Doubs,  succède  à  M.  le  Maire  de  Besançon  et  à  son 
tour  nous  souhaite  une  cordiale  bienvenue.  Il  signale  les 
membres  de  la  Société  Pomologique  comme  faisant  partie 
des  plus  utiles  bienfaiteurs  de  l'humanité. 

«  Je  ne  sais  pourquoi  dit-il,  Brillât-Savarin  a  écrit  qu'un 
repas  sans  fromage  est  une  belle  à  qui  il  manque  un  œil. 
Je  pense  qu'il  eût  été  plus  sage  de  dire  :  .sans  une  belle 
poire  à  midi,  sans  une  bonne  pomme  le  soir...  » 

M.  Gabriel  Luizet,  président  de  la  Société  Pomologique 
de  France,  remercie  la  Ville  de  Besançon  et  la  Société 
d'Horticulture  du  Doubs  par  leur  cordiale  bienvenue  et 
l'hospitalité  amicale  offerte  aux  congressistes. 

A  dix  heures  la  séance  d'ouverture  est  close  et  les  nota- 
bilités visitent  l'Exposition  fruitière. 

A  10  h.  30  les  congressistes  se  réunissent  dans  la  salle 
du  Congrès  et  les  travaux  commencent. 

M.  Luizet  préside  : 

Le  Bureau  du  Congrès  est  composé  comme  suit  : 

Présidents  d'honneur  :  M.  le  Ministre  de  l'agriculture; 
M.  le  Sénateur  Maire  de  Besançon;  M.  le  Préfet  du  Doubs  ; 


—  12  — 

M.  le  Général,  commandant  le  7"^"  corps  d'armée  ;  M.  Par- 
mentier,  Président  de  la.  Société  d'Horticulture  du  Doubs  ; 
M.  Charles  Baltet  ;  M.  Loiseau,  de  Montreuil. 

Vice-présidents  d'honneur  :  M.  MollondeMiîan  ;  F.  Len- 
glet,  de  Genève;  Louis  Blanc,  de  Lausanne. 

Président  du  Congrès,  M.  Bruant,  de  Poitiers;  président- 
adjoint,  M.  Luizet;  vice-présidents:  MM.  Albert  Barbier, 
d'Orléans;  Belvaud,  de  Dôie;  Brondel,  d'Angoulème;  M. le 
Comte  de  Labergemont-S'^^-Marie  ;  Gossai-d,  de  Montmo- 
rency ;  Minguet,  de  Fontenay  sous-Bois  ;  Pinguet  Guindon, 
de  Tours  ;  Jacquier,  de  Lyon. 

Secrétaire  général,  M.  Chasset;  secrétaire  général-ad- 
joint, M.  Babous. 

Trésorier,  M.  de  Veyssière  ;  trésorier-adjoint,  M.  Bizet. 

M.  Bruant  prend  la  présidence. 

Après  avoir  procédé  à  l'élection  des  diverses  commis- 
sions, le  congrès  étudie  les  fruits  à  l'étude. 

M.  Nomblot,  de  Bouig-la-Reine.  reçoit  la  médaille  d'or 
du  Congrès  comme  ayant  rendu  le  plus  de  services  à  la 
Pomologie  française.  M.  Bizet,  d'Ecully,  bibliothécaire,  ob- 
tient la  médaille  d'or  de  la  Société  d'Horticulture  du  Doubs. 

Le  soir,  à  6  h.  ^/i,  un  banquet  familial  réunissait  dans 
la  grande  salle  du  Casino  de  laMouillère  une  centaine  de 
convives.  yVu  Champagne,  nous  eûmes  le  plaisir  d'entendre 
M.  Luizet  et  les  différentes  personnalités  du  Congrès  et 
chacun  eut  sa  grande  part  d'applaudissements  agrémentés 
par  les  bans  chaleureux  que  conduisait  l'ami  Duboule  avec 
sa  maestria  habituelle.  Il  en  fut  de  même  lorsque  votre  ser- 
viteur prit  la  parole  au  nom  des  Suisses  et  remit  à  la  So- 
ciété Pomologique  de  France,  le  diplôme  de  notre  société. 

Ce  fut  ensuite  le  vénérable  doyen  de  l'arboriculture  du 
monde  entier,  le  papa  Baltet,  comme  nous  l'appelions,  qui 
prit  la  parole  pour  me  remercier  et  me  dire  dans  les  termes 
les  plus  touchants  «  que  s'il  n'était  pas  Français  il  voudrait 
être  Suisse.  » 

M.  Nomblot,  lauréat  du  Congrès,  termine  la  série  des 
discours  en  faisant  l'éloge  de  M.  Baltet  dont  il  retrace  la 
brillante  carrière,  puis  remercie  la  société  de  la  distinction 
qui  lui  a  été  décernée. 

Cette  magnifique  soirée  s'est  ensuite  terminée  dans  la 
salle  du  Music-hall  du  Casino. 


—  13  — 

Les  Travaux  du  Congrès 

Jeudi  17  septembre.  —  Après  avoir  procédé  à  l'élection 
des  diverses  commissions,  le  congrès  étudie  les  fruits  pré- 
sentés par  les  commissions.  83  variétés  sont  à  l'étude  et  ce 
travail  occupera  deux  séances  ;  séances  bien  remplies  et  les 
discussions  vives  et  intéressantes. 

Nous  avons  deux  courants  bien  distincts:  d'un  côté  la 
Région  Lyonnaise  et  de  l'autre  Paris  avec  Montreuil.  La 
lutte  est  chaude. 

Tout  d'abord,  M.  Bruant,  président  du  Congrès,  recom- 
mande d'être  très  sévère  pour  Padoption  des  fruits  à  l'étude, 
d'autant  plus  que  nous  possédons  maintenant  une  collec- 
tion de  fruits  d'élite  qui  peut  satisfaire  à  toutes  les  exi- 
gences. 

Les  fruits  pour  être  adoptés  doivent  être  présentés 
sept  fois. 

L'abricot  Docteur  Masc.le  {Pél/sst'er)  à  l'étude  depuis 
1901  est  adopté  :  c'est  un  fruit  d'excellente  qualité,  très 
ferme  et  très  coloré,  cultivé  dans  la  région  lyonnaise  et  qui 
mûrit  fin  juillet. 

Le  Cassfs  à  fruit  blanc,  à  l'étude  depuis  1902,  reçoit 
un  assaut  terrible,  en  particulier  des  Dijonnais  qui  comme 
vous  le  savez  sont  de  grands  cultivateurs  de  cassis.  Ce 
fruit  est  rayé  et  il  est  même  accusé  d'avoir  une  sale 
couleur. 

Par  contre,  le  Cassis  Champion,  cultivé  en  Bourgogne, 
est  maintenu  à  l'étude  ;  il  est  plus  fertile  que  le  Cassis 
ordinaire. 

Le  bigarreau  à  Gros  fruit  rouge,  qui  fait  confusion  avec 
le  Gros  rouge  déjà  adopté  et  que  vous  connaissez  est  rayé. 

Les  autres  variétés  sont  maintenues  à  l'étude. 

Je  vous  signalerai  le  bigarreau  Emery,  trouvé  par 
M.  P^mery  de  Saint-Georges  de  Reneins  (Rhône).  Ce  fi'uit 
est  plus  précoce  que  le  Jaboulay  et  sa  chair  ferme  le  rend 
apte  au  transport.  Le  port  de  l'arbre  est  très  érigé. 

Le  bigarreau  Tombret  qui  i-essemble  au  bigarreau 
Reverchon,  est  très  bon  et  très  croquant,  son  ai'bre  se 
forme  bien,  sa  fertilité  moyenne  mais  régulière,  maturité 
mi-juillet,  maintenu. 

Fraises  des  quatre  saisons.  La  Belle  du  Mont  d'Or, 
un  fruit  très  gros  est  à  l'étude  depuis  1907. 


—  14  — 

Fraises  à  gros  fruits.  9  variétés  à  l'étude. 

La  Perle  {remontante)  et  signalée  comme  étant  une 
des  meilleures  obtentions  de  ces  dernières  années. 

Pie  X,  une  variété  à  fruit  blanc  ne  filant  pas. 

Framboises.  Une  seule  variété,  à  l'étude  depuis  1902 
est  adoptée,  c'est  la  framboise  Congy,  fruit  gros  ou  très 
gros,  exquis,  est  excessivement  remontant. 

Noix.  Deux  variétés  à  l'étude. 

Pêches.  14  variétés  à  l'étude. 

Dans  les  variétés  maintenues  je  vous  signalerai  : 

Pêche  Gloire  de  Louveciennes,  arbre  rustique  de  plein- 
vent,  vigoureux  et  fertile,  peu  différent  de  la  Reine  des 
Vergers,  toutefois  elle  a  l'avantage  d'avoir  des  coursonnes 
plus  courtes  et  son  fruit  supporte  mieux  les  voyages. 

Pêche  Courbet,  très  productive  et  surtout  très  tardive, 
sa  maturité  est  la  première  quinzaine  d'octobre. 

Henri  Adenot,  de  même  précocité  o^n'Arnsdem,  mais  à 
chair  plus  fine   et  plus  colorée  et  à  noyau  demi-adhérent. 

Inconiparable  Guillouœ,  fruit  très  gros  très  coloré, 
d'excellente  qualité,  une  pêche  superbe  pour  le  marché. 

Inspecteur  Battanchon,  belle  et  bonne  pêche,  mûris- 
sant vers  la  mi-août. 

A/"'*  Louise  Combaz  semis  de  la  pèche  Incomparable 
Guilloux,  très  beau  et  très  bon  fruit. 

M"'^  Rogniat,  très  belle,  arbre  vigoureux  et  fertile. 

Précoce  Michelin,  le  fruit  se  détache  bien  du  noyau, 
maturité  première  quinzaine  d'Août. 

Précoce  de  Bagnolet,  variété  très  estimée,  noyau  non 
adhérent,  maturité  fin  juillet. 

Sneed  (Earliest  qf  ail).  Cette  variété  est  passablement 
critiquée,  on  lui  reproche  de  laisser  tomber  ses  fruits  qui 
ont  parfois  le  désavantage  de  rester  petits. 

Toutefois  il  résulte  de  la  discussion  que  le  fruit  de  cette 
variété  doit  être  cueilli  quelques  jours  avant  sa  maturité. 

Plusieurs  membres  sont  d'avis  que  c'est  la  plus  hâtive 
des  pêches  et  que  faute  de  meilleure  il  faut  la  maintenir  à 
l'étude. 

Théophile  Sueur.  Pêche  dont  on  dit  beaucoup  de  bien, 
d'excellente  qualité  et  qui  se  colore  admirablement  sous  les 
feuilles,  maturité  septembre. 


—  15  — 

Thihaud,  fruit  de  marclié,  très  rond  et  très  coloré  et 
volumineux,  de  qualité  assez  bonne,  maturité  août-sep- 
tembre. 

M^""  de  la  Bastie,  nectarine  d'excellente  qualité  et  dont 
le  noyau  se  détache  facilement,  maturité  mi-août. 

Poires.  23  variétés  à  l'étude. 

Professeur  Opo/'x.  Cette  variété  est  rayée  sur  la  propo- 
sition de  M.  le  professeur  Opoix  à  qui  elle  a  été  dédiée;  son 
fruit  est  excellent,  mais  l'arbre  manque  totalement  de  vi- 
gueur. 

Dans  les  variétés  maintenues  je  vous  signalerai  : 

Bergamotte  Renée.  Arbi-e  peu  vigoureux,  mais  dont  le 
fruit  est  d'excellente  qualité;  maturité  janvier- février. 

Conférence.  Fruit  gros  et  excellent,  aibre  de  vigueur 
moyenne  mais  très  fertile  ;  maturité  octobre-novembre. 

L'année  dernière,  en  compagnie  de  M.  Dujac,  nous 
avons  dégusté  un  fruit  qui  nous  a  été  donné  comme  étant 
la  poire  Conférence  et  que  nous  avons  trouvé  médiocre, 
mais  je  dois  dire  qu'il  ne  ressemblait  en  rien  comme  forme 
à  la  poire  que  j'ai  vue  depuis  et  dont  le  fruit  est  très  allongé 
tandis  que  celui  que  nous  avons  dégusté  était  en  forme  de 
Doyenné. 

Coseid.  Variété  italienne,  fruit  juteux  et  parfumé,  matu- 
rité fin  juillet. 

François  Treyve.  Fruit  très  gros,  maturité  décembre- 
janvier. 

Louis  Pasteur.  Variété  très  cultivée  à  Montmorency, 
arbre  de  vigueur  moyenne,  fruits  exquis  mais  de  faible  vo- 
lume, maturité  décembre-janvier. 

Princesse.  Fruit  excellent,  de  forme  allongée,  venant 
par  bouquets  comme  la  Bergamotte  Espéren;  maturité, 
novembre. 

Reine  Marguerite.  Variété  italienne,  arbre  vigoureux, 
fruit  gros,  pyriforme,  très  bon,  maturité  janvier. 

Rémy  Chatenay.  Variété  dont  le  fruit  est  très  tardif  et 
ressemble  au  Doyenné  d'hiver,  l'arbre  est  très  capricieux; 
maturité  mars-avril.  (A  suivre.) 

F.  Lenglet. 


— î«i 


—  16  — 


Nécrologies 


M.  Perceval  de  Loriol 

C'est  avec  beaucoup  de  regrets  que  nous  avons  enregis- 
tré le  décès  de  M.  P.  de  Loriol,  propriétaire  à  Frontenex. 
Le  défunt,  âgé  de  81  ans,  était  un  des  représentants  les 
plus  distingués  de  la  science  paléontologique.  Ses  études 
absorbantes  ne  l'ont  pas  euipéché  de  comprendre  le  but 
éminemment  utilitaire  de  l'humble  profession  de  jardinier, 
de  s'intéresser  à  nos  Sociétés  locales  et  d'accueillir  d'une 
façon  tout  particulièrement  aimable,  les  représentants  de 
rhorticulture  venant  aduiirer  sa  superbe  propriété  de  Fron- 
tenex, qu'il  désirait  voir  toujours  minutieusement  entre- 
tenue. 

Un  détail  touchant  et  qui  montre  bien  le  fervent  amateur 
et  admirateur  d'horticulture,  c'est  que  M.  P.  de  Loriol- 
Lefort  avait  manifesté  le  désir  que  son  service  funèbre  eût 
lieu  au  milieu  des  tîeurs. 

Nos  journaux  locaux  ont  retracé  en  termes  émus  la 
belle  carrière  de  ce  savant,  mais  nous  membres  de  cette 
Société  d'horticulture  de  Genève,  nous  ne  pouvons  que 
nous  associer  au  deuil  ciuel  de  sa  famille,  à  laquelle  nous 
exprimons  notre  respectueuse  sympathie. 

J.  WOLF. 

M,  Louis  Jérôme 

Encore  un  bon  et  fidèle  ami  de  notre  Société  que  nous 
avons  accompagné  à  sa  dernière  demeure. 

A  sa  veuve  et  à  ses  fils,  nous  exprimons  nos  sincères 
condoléances. 

Nous  avons  aussi  appris  le  décès  de 

Madame  Vallerand 

Epouse  de  notre  membre  correspondant  M.  Eugène 
Vallerand,  l'horticulteur  bien  connu  de  Taverny,  auquel 
nous  adressons  toute  notre  svmpathie. 

J.  W. 


IMPRIMSRIE    NATIONaLK,   RUE    ALFRED-VINCENT,   10 


)4"'^  Année 


N°  2 


FEVRIER   1909 


BULLETIN 


DE   LA 


iociété  d'Horticulture 


DE     C3^ENE\K 


o 


Paraissant 
chaque  mois 


o- 

:  Cotisation  annuelle 

6  francs 
o-  


o 


o-    18S5-1909    o 
Convocation 


Les  Membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée  géué- 
rale  annuelle  pour  le  Dimanche  21  Février,  à  2  h,  de  l'après- 
midi.  Salle  de  l'Institut  au  Bâtiment  électoral. 

ORDRE    DU    JOUR 

Ordinaire.  Présentation  de  plantes,  fleurs,  etc. 
Rapports  administratifs  et  financiers. 
Election  de  15  membres  du  Comité. 

P.-S.  —  Le  Comité  espère  sur  une  nombreuse  participation  des  memhrea 
et  les  prie  de  signer  le  registre  des  présences  à  Ventilée  de  la  salle. 

Voir  détails  page  18 

de  ce  Bulletin. 


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Les  annonces  doivent  être  envoyées  an  pins  tard  lel"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justificatif, 
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BULLETIN 


DE  I.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VU"  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

:jt  *  *            Avis  du  Comité 17 

Réd.                          Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Go- 
mité  du  3  février  1909 18 

G.  DE  Gandolle.    Une  pomme  anormale 19 

F.  GoMTE.                Les  incisious  dans  la  taille  des  arbres  frui- 
tiers      20 

Réd.                         Plantes  nouvelles 23 

F,  Lenglet.             Congrès  pomologique  de  Besançon  (suite)  .  23 
Réd.                          Ê'édération  des  Sociétés  d'horticulture  de  la 

Suissiî  allemande 27 

Visite  de  Chrysanthèmes.  Campagne  Emile 

Gautier,  Cologny 29 

Bibliographie •    .   .    .   .  29 

Recettes  utiles 30 

Offres  et  demandes  de  places 31 


AVIS   DU   COMITE 


APPORTS  AUX  ASSEMBLEES  GENERALES 

En  vue  des  présentations  de  l'année,  le  Comité  croit  nécessaire  de 
rappeler  aux  membres  de  la  Commission  des  récompenses  de  se 
trouver  toujours  en  nombre  suffisant  avant  l'ouverture  des  séances, 
car  leur  remplacement  ex-abrupto,  tout  en  étant  parfois  difficile,  est 
aussi  la  cause  de  différences  d'appréciations  très  frappante  d'une 
assemblée  à  l'autre. 

Les  membres  qui  font  des  aports  en  assemblée  devraient,  en  outre^ 
se  persuader  que  cette  rubrique  administrative  n'a  pas  été  instituée 
pour  leur  satisfaction  personnelle,  mais  qu'au  contraire  son  véritable 


:        ■       "  —  18  —  ; 

birt  est  de  concourir  à  l'instruction  générale  des  membres  présents  à 
la  séance.  Il  serait  désirable  que  les  apports,  même  les  plus  insigni- 
fiants, soient  accompagnés  de  tous  les  renseignements  nécessaires 
oraux  ou  écrits,  et  qu'il  en  soit  donné  connaissance  en  séance  pour 
provoquer  s'il  y  a  lieu,  des  discussions  utiles  et  intéressantes. 

— >#« 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance   de  Comité  du  3  février  1909 

Présidence  de  M.  François  Forestier,  président. 


Sont  présents  :  MM.  Champendal,  Martin,  Renevier, 
DujAc,  BuLARD,  Prodollikt,  Pilloud,  Lenglet,  Dufour, 
Dechevrens  et  Gaille. 

Excusé  :  M.  Luthi,  malade. 

Le  Comité  unanime  forme  des  vœux  pour  le  prompt 
r-établissement  de  ce  dévoué  collègue. 

Correspondance.  —  Du  Déparlement  de  l'Intérieur  ac- 
cordant la  Salle  de  l'Institut  pour  y  tenir  des  Assemblées 
générales  les  21  février,  25  avril  et  13  juin. 

Du  même  Département  remerciant  pour  l'envoi  des  do- 
cuments et  rapports  concernant  le  Congrès  pomologique 
de  Besançon. 

De  M.  Decorges,  architecte  paysagiste  à  Tours. 

De  MM.  Galopin  et  Forget  concernant  les  titres  de  la 
Société. 

Assemblée  générale.  —  Le  Comité  arrête  l'ordre  du 
jour  de  l'Assemblée  annuelle  du  21  février,  comme  suit  : 

1°  Procès-vei'bal  et  candidatures. 

2°  Présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes. 

3'  Communications  du  bureau  de  l'Exposition. 

4°  »  du  Comité 

5°  Rapportdu  Président  sur  l'administration  de  la  Société. 

6°         »  des  vérificateurs  des  comptes. 

7°  »  du  Trésorier  sur  la  situation  financière. 

«'^o         »  du  bibliothécaire. 

9*  Election  de  15  membres  du  Comité. 
10<>  »       du  Président. 

11"  Propositions  individuelles. 

Communications.  —  Le  Comité  approuve  une  propo- 
sition de  M.  Champendal  concernant  le  travail  de  la  Com- 


—  19  — 

mission  des  récompenses  et  au  sujet  des  apports.  (Voir 
avis  officiels). 

Il  adopte  également  l'inventaire  du  matériel  de  la  So- 
ciété, tel  qu'il  résulted'un  rapportde  M.  F.  Dufour  économe 
et  lui  vote  des  remerciements  pour  son  consciencieux 
travail 

Il  vote  des  remerciements  à  M.  V.  Vermorel  de  Ville- 
franche,  pour  le  don  d'une  brochure  sur  les  ennemis  des 
arbres  fruitiers  et  des  plantes  cultivées. 

Séance  levée  à  8  h.  V** 

Réd. 


Une  pomme  anormale 

Nous  lisons  dans  le  Bulletin  de  l'Herbier  Boissier, 
2""^  série  Tome  VIII  (1908)  N°  12  et  dans  le  procès-verbal 
de  la  316^  séance  de  la  Société  de  botanique  de  Genève,  ces 
lignes  qui  intéi'esseront  sûrement  nos  lecteurs. 

«  M.  Casimir  de  Candolle  montre  une  pomme  reinette  trou- 
vée cet  automne  aux  environs  de  Genève  et  qui  constitue 
un  cas  frappant  de  la  réunion  des  caractères  de  deux  varié- 
tés distinctes  chez  un  même  fruit.  Elle  présente  en  effet 
d'un  seul  côté,  de  la  base  jusqu'au  sommet,  un  fuseau  de 
couleur  rouge  vers  le  haut,  jaune  vers  le  bas,  ei  dont  l'épi- 
derme  est  tout  à  fait  lisse.  Ce  fuseau,  large  en  son  milieu 
d'environ  ^jn  de  circonférence,  se  détache  sans  teinte  de 
transition  sur  le  reste  de  la  surface  du  fruit  qui  partout 
ailleurs  est  uniformément  brune  et  rugueuse.  Ce  fruit  est 
le  seul  qui  ait  présenté  cette  anomalie  de  toute  la  récolte  de 
l'arbre  dont  il  provient.  » 

«  Sans  vou  oir  rien  affirmer  au  sujet  de  ce  fait  isolé, 
M.  de  Candolle  incline  à  penser  qu'il  indique  pourcet  arbre 
une  origine  hybride:  il  reconnaît  dans  le  fuseau  rouge  et 
jaune  de  la  pomme  en  question,  la  réapparition  du  carac- 
tère latent  de  l'un  des  parents.  Il  rappelle  à  cette  occasion 
quelques  cas  analogues  décrits  par  divers  auteurs.  » 

«  M.  Chodat  indique  à  ce  sujet  les  cas  de  disjonctions 
d'hybrides  signalés  chez  certains  raisins  et  pi'ésente,  dans 
le  même  ordre  d'idée,  des  échantillons  desséchés  du  Rosa 
multiflora  var.  Crtmson  Rambler  hort.,  appartenant  aux 
collections  de  l'Institut  botanique.  » 

Tout  récemment  j'ai  soumis  à  notre  éminent  membre 
honoraire  un  cas  à  peu  près  analogue  qui  s'était  présenté 


-  20  — 

sur  une  pomme  de  la  vai-iété  Reinette  grise  trouvée  sur  un 
des  arbres  du  verger  de  M.  Albert  Sarasin  à  Penthes,  Pre- 

gny. 

M.  Casimir  de  Candolle  a  bien  voulu  me  communiquer 
son  appréciation  que  je  transcris  in  extenso. 

«  La  Reinette  que  vous  m'avez  envoyée  présente  bien 
en  effet,  le  phénomène  dont  j'ai  parlé  à  la  Société  de  bota- 
nique, avec  cette  différence  que  le  fuseau  anormal  y  est  d'un 
rouge  moins  vit  et  qu'il  y  est  accompagné  d'un  second 
fuseau  juxtaposé  incomplet  et  plutôt  jaune  que  rouge.  » 

«  En  outre,  je  remarque  que  la  tace  opposée  à  celle  où 
se  trouvent  ces  fuseaux  anormaux  présente  aussi  quelques 
taches  jaunes  et  lisses  indiquant  peut-être  une  tendance  à 
la  production  du  même  phénomène  sur  cette  face.  » 

«  Il  semble  d'après  cela  que  dans  cette  Reinette  grise, 
le  retour  (hypothétique  cela  va  sans  dire)  à  un  type  à  épi- 
derme  lisse  rouge  et  jaune,  soit  plus  marqué  que  dans  celle 
que  j'ai  montrée  à  la  Société  de  botanique.  » 

Nous  nous  faisons  l'interprète  des  membres  de  la 
Société  pour  remercier  très  vivement  M.  de  Candolle  de 
sa  communication  et  du  dévouement  qu'il  apporte  dans 
l'organisation  de  la  Section  scientifique  de  notre  34«  Expo- 
sition. Réd. 

Les  incisions  dans  la  taille  des  arbres  fruitiers 

Les  incisions  ne  sont  pas  autre  chose  qu'une  modifica- 
tion ou  un  arrêt  de  sève,  exécuté  dans  le  but  d'en  changer 
le  cours.  Si  l'on  veut  pratiquer  ces  incisions  d'une  manière 
rationnelle,  il  importe  avant  tout  de  connaître  exactement 
le  mouvement  des  éléments  nutrit'fs  de  la  plante,  de  savoir 
d'où  vient  ce  mouvement,  où  il  prend  son  commencement 
et  sa  fin.  La  source  du  courant  nutritif  est  la  racine,  dont 
les  tissus  radiculaires  ont  seuls  la  force  d'assimiler  par 
sucion  les  matières  premières  en  dissolution  dans  le  sol, 
tandis  qu'une  autre  force  détermine  l'élévation  de  la  sève 
dans  les  parties  supérieures  des  plantes.  Cette  élévation  se 
suit  à  travers  l'aubier  jusqu'aux  pailles  vertes  des  plantes. 
Ces  matières  nutritives  ne  peuvent  être  directement  em- 
ployées par  les  plantes,  car  ces  substances  mortes  doivent 
au  contact  des  feuilles  subir  une  modification  pour  être 
appropriées  à  leurs  besoins. 

Au  printemps,  lorsque  les  arbres  commencent  à  pous- 


—  21  — 

ser  et  ne  portent  encore  aucune  feuille,  les  matières  nutri- 
tives tenues  en  réserve  depuis  l'année  précédente  sont  alors 
utilisées,  et  cela  jusqu'à  la  formation  de  nouveaux  sels 
nutritifs;  ces  matières  remplissant  les  tissus  arrivent  dans 
les  boutons  et  forcent  ceux-ci  à  se  développer. 

Naturellement,  tous  les  yeux  ne  poussent  pas  avec  la 
même  vigueur,  mais  chacun  d'eux  d'après  son  perfection- 
nement deviendra  ou  fournira  une  pousse  plus  ou  moins 
forte. 

Par  des  incisions  on  change  artificiellement  le  cours  de 
la  sève,  en  la  faisant  arriver  avec  plus  ou  moins  de  force 
dans  tel  ou  tel  bouton,  on  arrive  ainsi  à  avoir  des  pousses 
de  même  vigueur  ou  plus  vigoureuses  les  unes  que  les 
autres  suivant  le  cas,  car  les  canaux  étant  alors  coupés, 
on  a  obligé  la  sève  à  se  détourner  par  un  autre  chemin.  La 
blessure  occasionnée  par  cette  entaille  devra  se  cicatriser 
au  moyen  même  de  la  sève  ;  celle-ci  alors  attirée  à  ce  point 
en  grosse  quantité,  tandis  que  l'autre  partie  circule  dans  les 
parties  végétatives  les  plus  proches. 

Maintenant  que  nous  avons  examiné  l'ascension  de  la 
sève  dans  les  plantes,  nous  savons  pourquoi,  les  incisions 
peuvent  jouer  un  si  grand  rôle  dans  la  formation  des  arbres 
fruitiers,  soit  pyramides,  palmettes,  etc.  —  On  les  pratique 
au-dessus  de  l'œil  que  l'on  veut  forcer  à  se  développer  ou 
de  la  branche  que  l'on  veut  faire  pousser  plus  vigoureuse- 
ment; on  leur  donne  la  forme  d'un  croissant  en  entaillant 
avec  un  instrument  l'écorce  et  l'aubier  jusqu'au  bois.  La 
pratique  de  ces  incisions  n'a  de  la  valeur,  qu'autant  que 
l'arbre  est  encore  dépourvu  de  ses  feuilles.  Plus  tard,  lors- 
que toutes  les  parties  foliacées  sont  développées,  les  choses 
se  passeront  d'une  toute  auti-e  façon. 

Nous  avons  vu  que  la  sève  ascendante,  autrement  dit, 
celle  qui  monte  au  j^remier  printemps  et  fait  développer  les 
bourgeons,  suit  son  cours  dans  les  canaux  de  l'aubier 
soit  les  parties  ligneuses,  les  plus  jeunes  de  la  tige;  tandis 
qu'à  partir  du  développement  foliacé  de  l'arbre  la  sève 
descendante  suivra  un  autre  chemin.  Elle  circule  alors  dans 
les  canaux  de  l'écorce  autrement  dit,  dans  les  tubes  plus 
gros  du  liber,  c'est  pour  appliquer  cette  théorie  qu'est  venue 
l'incision  annulaire  de  la  vigne.  Donc,  si,  au  moyen  d'une 
ligature  fortement  serrée,  on  comprime  unejeune  tige,  on 
verra  toujours  la  partie  de  l'écorce  au-dessus  de  cette  liga- 
ture, grossir  considérablement  et  former  souvent  un  gros 
bourrelet. 

A  l'appui  de  ce  que  nous  venons  d'énoncer  et  pour  nous 


—  22  — 

résumer,  nous  dirons  que  les  incisions  doivent  être  prati- 
quées au-dessusde  l'œil  ou  de  la  branche  pendant  l'état  de 
repos  des  arbres  fruitiers  et  au-dessous  pendant  la  période 
végétative. 

Avec  des  incisions  faites  au  moment  voulu  ,on  pourra 
arriver  à  établir  facilement  l'équilibre  d'un  arbre. 

Landecy. 

F.  Comte. 

Plantes  nouvelles. 


Un  beau  Dracoena  à  feuillage  coloré. 

La  Revue  de  l'Horticulture  belge  et  étrangère  publie  en 
planche  coloriée,  un  Dracœna  ayant  figuré  à  l'un  des  der- 
niers meetings  de  Bruxelles.  Le  Dracœna  Danielsana  se 
distingue  par  le  beau  coloris  rose  des  feuilles,  il  fera  une 
superbe  plante  d'exposition. 

[Un  nouvel  arbuste  à  floraison  remarquable. 

Le  Buddieia  variabilis  var.  superba  mis  au  commerce  par  la 
maison  Veitch  de  Chelsea  a  des  tiges  florales  beaucoup 
plus  grandes  et  mieux  colorées  que  n'importe  quelle  autre 
variété,  tout  en  présentant  cette  particularité  de  fleurir  une 
quinzaine  de  jours  plus  tard  que  le  B.  variabilis. 

Ce  sera  un  bel  arbuste  de  plus  pour  les  jardins  d'ama- 
teurs. {Revue  horticole  belge.) 

Bougainvillea  Cypheri.  Nous  avons  annoncé  l'an  dernier 
dans  ce  Bulletin  l'apparition  du  B.  Maud  Chettleburg,  au- 
jourd'hui  nous  signalerons  d'après  la  Revue  horticole 
(André)  une  autre  variété,  le  B.  Cgpheri  qui  présente  de 
grandes  analogies  avec  le  B.  glabra  Sanderiana,  car  il  a 
comme  lui  un  feuillage  luisant  et  glabre  tout  en  ayant  plus 
d'ampleur  dans  sa  végétation  et  dans  tous  ses  organes. 
La  plante  s'accommode  du  même  traitement  que  pour  ses 
congénères,  mais  est  reconnue  de  multiplication  difficile. 

Acalypha  hybrides. 

Le  journal  Gartemcelt  a  publié  récemment  des  descrip- 
tions accompagnées  de  figures  et  relatant  les  hybridations 
obtenues  par  M.  Sandhack,  en  croisant  ensemble  l'Aca- 
lypha  Sanderiana  et  l'A.  Godseffiana. 


—  23  — 

Ces  hybrides  très  intéressants  sont  : 
A.  Camphauseniana,  A.  Beissneriana,  A.  Hesdoerffe- 
riana,  A.  Johniana,  A.  iSandhackinna  et  A.  Wagneriana. 

Gloxinia  hybrides  (race  K.eg;-eljan). 

Le  Moniteur  d'horticulture  signale  à  l'attention  des 
amateurs  de  Gesnériacées,  les  variétés  obtenues  dans  la 
merveilleuse  collection  de  M.  Kegetjan,  Président  de  la 
S.  R.  d'hort.  de  Namur. 

Depuis  plus  de  50  années  M.  Kegeljan  s'adonne  avec 
passion  à  la  culture  des  Gloxinia  et  en  a  obtenu  des  va- 
riétés d'une  grandeur  de  13  à  15  cm.  de  diamètre,  d'une 
richesse  de  coloris,  d'une  abondance  de  fleurons  (10  à  15  à 
la  fois)  et  d'une  rigidité  de  pédoncule,  qui  ont  fait  donner 
à  ce  type  le  nom  de  «  race  Kegeljan  ». 

Béd. 

f^ — 
Congrès  Pomologique  de  Besançon 

[Suite) 

Pommes.  —  15  variétés  à  l'étude. 

A  signaler  dans  les  vai'iélés  maintenues  à  l'étude  : 

Merveille  de  Clielmsford,  maturité  décembre-janvier^ 
très  beau  fruit,  arbre  généreux. 

Reinette  de  S'-Savm,  maturité  hiver,  fruit  de  bonne  qua- 
lité, arbre  généreux  d'un  beau  port. 

Ontario,  maturité  hiver,  gros  et  joli  fruit  d'excellente 
garde,  ayant  un  bon  goût  de  reinette. 

Reinette  Jules  Labitte,  maturité  hiver  et  printemps,  de 
bonne  qualité. 

Reinette  Zuccabnagho,  maturité  janvier-avril,  fruit  de 
bonne  qualité,  variété  à  floraison  très  tardive. 

Robinson  superbe,  maturité  hiver-printemps,  joli  et  gros 
fruit,  arbre  vigoureux  et  fertile. 

Wagener,  maturité  mars-avril,  fruit  rouge  de  forme  un 
peu  aplatie,  de  très  bonne  et  longue  conservation,  arbre  très 
fertile,  de  vigueur  modérée. 

Prunes.  —  3  vai'iétés  à  l'étude,  dont  une,  la  Gloire  de 
Louveciennes,  est  rayée. 


—  24  — 
Questions  soumises  au  Congrès 


De  l'acclimatation  des  arbres  fruitiers  en  montagne 


M.  l'abbé  Pinot  qui,  avec  M.  Bey  de  Marnay  (H'«-Saônej, 
est  un  des  apôtres  de  la  culture  fruitière  en  montagne,  pré- 
sente un  admirable  rapport  sur  cette  question  : 

L'arboriculture  en  montagne,  il  y  a  40  ans,  n'existait 
pas  :  l'éloignement  des  villages,  la  difficulté  de  se  procurer 
des  arbres  et  les  exigences  brutales  du  climat  étaient  autant 
de  motifs  qui  rendaient  sinon  impossibles,  en  tous  cas  très 
difficiles  les  plantations  fruitières. 

Une  troisième  cause  était  l'indifférence  d'une  part,  les 
insuccès  des  autres,  d'autre  part,  insuccès  dûs  à  leur 
ignorance  des  notions  les  plus  élémentaires  de  l'arbori- 
culture. 

Lh  grande  difficulté  pour  ces  plantations  fruitières,  c'est 
l'époque  de  la  plantation,  car  c'est  tout  au  plus  si  l'été  de 
la  S'- Martin,  accorde  que'ques  jours  pour  effectuer  la  mise 
en  place  des  arbres  fruitiers  et  c'est  ce  moment  psycholo- 
gique hélas  si  court,  qu'il  faut  saisir  pour  effectuer  la  plan- 
tation avec  chances  de  succès. 

Il  faut  opérer  vite,  de  là,  la  nécessité  d'avoir  une  pépi- 
nière à  proximité  pour  s'approvisionner  rapidement,  c'est 
ainsi,  que  l'a  compris  M.  L.  Bey  en  établissant  ses  pépiniè- 
res de  Marnay. 

Lorsque  l'on  veut  effectuer  une  plantation  en  montagne, 
c'est-à-dire  à  une  altitude  variant  pour  le  Jura  de  800  à 
1200  mètres,  il  faut  choisir  des  variétés  ni  trop  hâtives,  ni 
trop  tardives. 

D'après  M.  l'abbé  Pinot,  voici  les  variétés  qui  donnent 
de  bons  résultats  pour  cette  culture  : 

Poiriers  : 

Beurré  d'Amanlis,  pour  haute  tige,  donne  des  fruits 
de  fort  volume. 

Fondante  des  Bois,  des  plus  recommandables  à  l'espa- 
lier, maturité  octobre-novembre. 

Beurré  d'Apremont,  arbre  des  plus  résistant  au  froid, 
pour   haute  tige  et  espalier,  maturité  novembre-décembre. 

Duchesse  d'Angoulènie,  en  espalier,  produits  abondants 
et  savoureux,  maturité  novembre- décembre. 


—  25  — 

Beurré  Clatrgeau,  des  plus  recommandables  en  espa- 
lier, très  productif,  les  fruits  arrivent  à  un  fort  volume  et 
mûrissent  en  janvier-mars. 

De  Curé,  excellente  variété  pour  haute  tige,  donne  des 
produits  plus  gros  en  espalier,  maturité  de  décembre  en 
février. 

Beurré  Dt'el,  arbre  remarquable  en  montagne,  vigou- 
reux et  productif,  à  mettre  en  espalier  Sud-Est  et  même  en 
haute  tige. 

Louise  Bonne  et  Williams.  Ces  deux  espèces  sont  vi- 
goureuses et  très  productives  en  espalier  et  en  haute  tige, 
maturité  octobre. 

Beurré  d'Arenberg,  arbre  d'espalier  de  grande  vigueur 
et  de  grande  pioductfon  en  montagne,  à  planter  au  midi. 
Les  fruits  cueillis  très  tard  se  feront  parfaitement  au  fruitier 
et  seront  délicieux. 

Pommier.  —  Le  pommier  réussit  très  bien  en  montagne 
et  y  est  plus  productif  que  le  poirier.  Il  fleurit  très  tard,  au 
mois  de  juin,  alors  que  les  mauvais  temps  sont  passés;  il 
fait  merveille  en  plein  vent. 

Pour  la  haute  tige,  ce  sont  les  variétés  de  première  sai- 
son mûrissant  en  novembre  qui  sont  à  choisir. 

Astrakan  rouge,  Borowitsky,  Transparente  de  Croncels, 
Reine  des  Reinettes,  Linnéous  Pippin,  Reinette  d'Angle- 
terre, Calville  du  Roi,  qui  seront  à  maturité  en  i)lein  hiver. 

A  l'espalier  :  Reinette  du  Canada,  Reinette  grise,  Rei- 
nette de  Caux,  Grand  Alexandre,  Jeanne  Hardy,  Calville 
du  Roi,  etc. 

En  montagne,  on  peut  encore  planter  le  cerisier,  mais 
il  est  souvent  stérile  par  suite  de  sa  floraison  hâtive ,  toute- 
fois planté  à  l'ombre  du  chalet,  sur  pente  au  nord,  abritée 
du  soleil  levant,  il  peut  produire  d'excellents  fruits  en 
juillet-août. 

Le  prunier  se  comporte  très  bien,  mais  ses  fruits  restent 
excessivement  petits,  quoique  conservant  leur  excellente 
qualité. 

Il  faut  renoncer  complètement  à  la  culture  des  pêchers, 
abricotiers  et  noyers. 

Une  des  particularités  de  la  culture  fruitière  en  monta- 
gne, c'est  qu'à  partir  de  800  mètres,  les  fruits  perdent  de 
leur  volume  et  de  leur  parfum.  M.  l'abbé  Pinot  attribue  cela 
à  la  fraîcheur  des  nuits  qui  annule  l'effet  de  la  chaleur  du 
jour  et  il  recommande  de  donner  la  préférence  aux  variétés 
hautement  parfumées  comme  la  Williams. 


—  26  — 

La  poire  de  Curé,  au  contraire,  arrive  a  être  aussi  bonne 
qu'une  rave! 

Pour  compléter  son  excellent  rapport,  M.  l'abbé  Pinot 
a  présenté  un  lot  de  fruits  superbes  provenant  de  la  mon- 
tagne. 

M.  Allemand,  de  Grenoble,  prétend  que  dans  les  Hautes- 
Alpes  où  des  stations  d'essais  avaient  été  établies  par  le 
gouvernement,  on  n'a  pas  été  satisfait  du  résultat  et  que 
l'on  a  dû  renoncer  à  la  culture  fruitière  en  montagne. 

Ce  résultat  négatif  ne  doit  pas  nous  étonner  parce  que 
nous  avons  eu  là  des  essais  officiels  que  j'appellerai  des 
essais  de  laboratoire,  faits  par  des  professeurs  qui  n'ont 
jamais  été  en  contact  avec  les  montagnards  et  qui  n'ont  pu 
par  conséquent  leur  communiquer  le  feu  sacré  pour  la 
bonne  raison  qu'eux-mêmes  ne  possédaient  pas  cet  amour 
ardent  de  l'arboriculture  que  nous  trouvons  chez  les  deux 
hommes  que  j'ai  appelés  au  début,  les  apôtres  de  l'arbori- 
culture dans  les  montagnes  de  la  Franche- Comté. 

Qu'il  me  soit  permis  ici  de  saluer  encore  une  fois  ces 
deux  hommes  de  bien  qui  ont  fait  œuvre  sociale  en  ouvrant 
des  horizons  nouveaux  aux  hommes  de  la  montagne.  Non 
seulement  ils  pourront  y  trouver  certains  profits,  mais  cela 
leur  permettra  d'agrémenter  leur  frugal  repas  d'un  modeste 
dessert  et  de  passer  plus  agréablement  les  longues  veillées 
d'hiver. 


Des  meilleurs  moyens  à  employer  pour  trouver  des 
débouchés  et  faciliter  la  vente  des  fruits. 


Cette  question  intéresse  plus  spécialement  nos  amis  de 
France. 

M.  Bizet  introduit  la  discussion  et  donne  quelques  indi- 
cations sur  les  moyens  employés  pour  la  vente  des  fruits 
dans  la  région  lyonnaise.  Celui  employé  le  plus  couram- 
ment est  la  vente  aux  emballeurs. 

Un  syndicat  avait  été  créé  pour  la  vente  et  l'exportation 
des  fruits,  mais  il  ne  put  vivre  longtemps;  les  syndiqués 
eux  mêmes,  préférant  porter  leurs  fruits  aux  emballeurs. 

Il  est  vrai  que  ce  syndicat  avait  à  sa  tête  des  personnes 
peu  au  courant  de  la  culture  des  fruits  et  que  d'autre  part 
l'idée  syndicale  n'est  pas  très  développée  dans  l'esprit  des 
producteurs  de  cette  région,  qui  craignent  toujours  d'être 
lésés  dans  leurs  intérêts. 


—  27  — 

Il  est  évident  que  c'est  une  erreur,  car  avec  le  système 
des  emballeurs  les  producteurs  sont  souvent  obligés  de 
vendre  leurs  marchandises  à  vil  prix,  tandis  que  le  plus 
gros  bénéfice  est  pour  l'intermédiaire. 

Le  rôle  des  syndicats  serait  au  contraire  d'aller  solliciter 
les  étrangers  pour  leur  vendre  aux  meilleures  conditions 
pour  en  faire  profiter  les  producteurs. 

M.  Penaud,  de  Villefranche  sur  Saône  dit  qu'il  faut 
que  les  syndicats  aient  à  leur  tête  des  producteurs  intel- 
ligents ayant  la  confiance  de  leurs  collègues. 

M.  Nomblot  appuyé  et  dit  qu'au  fur  et  à  mesure  que  les 
moyens  de  culture  se  perfectionnent,  les  conditions  écono- 
miques doivent  se  modifier.  Le  producteur  doit  devenir  un 
commerçant. 

M.  Loiseau,  de  Montreuil,  dit  que  le  syndicat  de  cette 
région  a  eu  les  mêmes  déboires. 

Il  cite  le  syndicat  du  Tyrol  constitué  par  des  produc- 
teurs et  qui  marche  à  merveille,  mais,  dit-il,  ce  syndicat 
avait  des  capitaux  engagés  dès  son  début,  alors  que  leurs 
syndicats  manquent  généralement  d'argent. 

M.  Perraud  est  navré  d'un  tel  argument  et  il  est  étonné 
de  voir  qu'en  France  on  est  encore  dans  l'ignorance  la  plus 
complète  des  bienfaits  du  syndicalisme  ou  des  mutuelles 
agricoles. 

M.  Perollaz,  notre  compatriote  du  Valais  qui  est  à  la 
tête  d'un  syndicat  par  actions  pour  la  vente  des  fruits, 
donne  quelques  indications  sur  la  façon  dont  fonctionne 
celui  dontil  fait  artie  :  Les  fruits  sont  payés  de  suiteà  un  prix 
moven  aux  actionnaires  et  le  surplus  leur  est  réparti  à  la 
fin  de  l'année.  Le  syndicat  n'attend  pas  que  l'on  vienne  lui 
demander  ses  produits,  il  va  au  devant  de  l'acheteur. 

(A  suivre)  F.  Lenglet. 

-^«&^- 

Fédération   des  Sociétés  d'horticulture 
de  la   Suisse  allemande 


Régulièrement  chaque  année  nous  recevons  le  compte- 
rendu  très  détaillé  de  l'activité  delà  Fédération  des  Socié- 


--  28  - 

tés  d'horticulture  de  la  Suisse  allemande  (Verband  deutsch 
§chweizenscher  Gartenbauvereine). 

Cette  Fédération  compte  15  sections,  elle  est  actuelle- 
ment présidée  par  M.  Adolphe  Wyss,  horticulteur  à  So- 
leure  ;  son  secrétaire  est  toujours  le  consciencieux 
M.  V.  Schumacher  dont  nous  admirons  l'entrain  et  le  dé- 
vouement à  la  cause  horticole. 

Dans  un  rapport  de  seize  pages,  il  a  condensé  toute 
l'activité  du  Comité  et  celle  de  ces  quinze  sections,  à  la- 
<îuelle  il  convient  d'ajouter  celle  de  la  Société  de  l'Ecole 
d'horticulture  pour  femmes  à  Niederlenz  (Argovie).  Ce  bon 
papa  Schumacher  a  le  don,  très  rare  de  nos  jours,  de  dire 
beaucoup  de  choses  en  peu  de  mots;  ce  rapport  pour  lequel 
nous  le  félicitons  sincèrement,  est  d'une  précision  remar- 
quable. 

Les  dépenses  ne  sont  pas  seulement  classées  sous  les 
mêmes  rubriques  de  la  Fédération  romande,  mais  indi- 
quent aussi  toutes  celles  effectuées  pour  l'administration 
des  quinze  sections,  ainsi  le  chifire  de  leurs  dépenses,  y 
<^ompris  celles  de  l'Ecole  de  Niedei-lenz,  est  de  fr.  34.448,70. 
Le  nombre  des  membres  faisant  partie  de  cette  Fédération 
est  de  1260. 

A  titre  documentaire,  voici  la  liste  des  sections  et  leur 
Président  et  Secrétaire. 


Sections 


Nomb.  des  memb.    Président 


Secrétaire 


Argaauiseher  Gartenbauvei-eiii 
Basler  Gartenbaugesellschaft 
Beniischer  Gartenbauvereiii 
Obst-  und  Garteiibauverein  vou  Biel 
Gartenbauverein  Burg-dorf 
•Gartenbaugesellschaft  Iiiterlaken 
Obst-  und  Garteiibauverein  Luzern 
Obstbaurerein  Nidwalden 
Garteubauverein    llorsehaeh 

»  «  Flora  »  St-Gallen 

»  Sehaffausen 

»  kantonaler  Solothuriiischer 

»  Thun  und  Umgebung 

i>  Wintortluir 

•Gartenbaugesellschaft  «  Flora  »  Ziirich 

Niederlenz,  Gartenbauseliule  filr  Frauen 


110 

J.  Meyer 

G.     WiLrDI 

178 

Prof.  D^'CouRvoisiEB     Hermann  Harder 

70 

Alex.    SCHENK 

V.  Schumacher 

72 

Ed.  Wartmann 

J.  Neuenschwander 

55 

A.  Bec'hstein 

G.  Linder 

20 

L.  Meyer       - 

G.  Reusser 

42 

Fritz  DovÉ  _  : 

J.  Wolpensberger 

60 

Jos.  Niederberger 

M.    Fl^URY 

29 

Henry  Kern 

G.  BttCHi 

23 

Alf.  Brauchli 

H.    BiLLBÏER 

48 

Henry  Wages 

J.  Oeschlin 

160 

Adolphe  Wyss 

G.  Reckhaus 

38 

Fr.  Heim 

H.  Gruxdbacher 

45 

Fr.  Etzensperoer 

Rud.  Wanner 

200 

Prof.  T>'  H.  ScHiNz 

Rud.    HOTTISGEB 

115 

Frau  Coradi-Stahl 

Fr.  Schwarz-Bert- 

SCHIUaBR 

— m 


?#+-- 


—  29  — 

Rapport  sur  une  visite  de  culture  de  Chrysanthèmes 
A  la  campagne  de  M"^  Emile  Gautier  à  Cologny 

M""  Dupont,  jardinier-chef 

La  Commission  des  visites  de  cultures  était  convoquée^ 
le  dimanche  15  novembre  à  10  heures  du  matin  dans  la 
propriété  de  M.  E.  Gautier  à  Cologny,  afin  de  donner  son 
appréciation  sur  une  culture  de  Chrysanthèmes. 

Nous  avons  admiré  une  superbe  collection  de  50- 
variétés  en  80  exemplaires  cultivés  en  partie  sur  tige  por- 
tant de  15  à  20  grandes  fleurs  par  pied.  Le  feuillage  d'un  vert 
foncé   exempt   de  maladie  dénotait  une  culture  bien  corn- 

Drise 

11  serait  trop  long  de  donner  des  détails  sur  chacune 
des  variétés  dont  plusieurs  sont  nouvelles,  notons  cepen- 
dant en  passant;  5"'  de  Scalarandis,  un  beau  jaune,  Lar 
Camille,  Duchesse  d'Orléans,  Mistress  Barkley,  etc.. 

La  Commission  adresse  à  notre  collègue  Dupont,  le  jar- 
dinier de  cette  belle  propriété,  ses  plus  sincères  félicitations- 
pour  ses  soins  intelligents  de  culture  et  remercie  bien  vive- 
ment M.  E.  Gautier  pour  sa  bonne  réception. 

Points  obtenus  :  14. 

Le  rapporteur,  Louis  Masson 
\^ — 
Bibliographie. 


Les  ennemis  des  arbres  fruitiers  et  plantes  cultivées,. 

brochure  de  64  pages,  éditée  par  la  maison  Vermorel  de  Villefran- 

che  (Rhôue)  et  offerte  à  notre  bibliothèque. 

L'art  de  combattre  les  ennemis  et  les  maladies  des  Arbres  et  des 
Plantes  cultivées  a  fait  —  depuis  30  ans  surtout  —  des  progrès  consi- 
dérables. 

Aujourd'hui  on  lutte  économiquement  et  avec  succès  contre  un 
très  grand  nombre  d'insectes,  de  cryptogames  et  de  parasites  des 
cultures. 

La  maison  Vermorel,  qui  a  contribué,  pour  une  large  part,  à  la 
recherche  des  meilleures  formules  et  procédés  de  défense  des  cultures 


—  30  — 

contre  leurs  parasites,  et  à  la  divulgation  de  ces  parasites,  rend  un 
véritable  service  en  résumant,  pour  les  praticiens,  les  meilleurs 
moyens  de  préserver  ou  de  détruire  les  ennemis  des  plantes. 

Pour  aider  aux  recherches,  ce  formulaire  est  ainsi  divisé  : 

1°  Nomenclature  des  plantes  avec,  pour  chaque  plante,  la  liste  de 
ses  ennemis; 

2°  Table  alphabétique  des  maladies  et  parasites; 

3"  Formules  (alphabétiqu  )  des  insecticides  et  fongicides; 

4°  Instruments  et  Appareils  de  défense. 

Cette  brochure  rédigée  en  un  langage  clair,  précis  et  méthodique, 
apportera  aux  cultivateurs,  en  même  temps  que  des  résultats  d'expé- 
riences sérieusement  contrôlées,  des  détails  pratiques  et  des  conseils 
assurément  les  bienvenus  au  succès  de  leurs  cultures. 

Nous  en  recommandons  chaudement  la  lecture  aux  membres  de  la 

Société. 

Réd. 


Recettes  utiles 

Voici  un  moyen  facile,  recommandé  par  un  horticulteur,  pour  évi- 
ter les  mousses  qui  se  développent  souvent  sur  les  serais  à  germina- 
tion lente.  Il  recommande  de  tenir  les  terrines  ou  les  caisses  dans  une 
obscurité  complète  en  les  recouvrant  de  planches  ou  de  paillassons. 
La  stratification  dans  l'obscurité  des  graines  dures  à  germer  corres- 
pond à  ce  procédé. 

Un  moyen  très  efficace  pour  garantir  les  semis  des  développements 
cryptogamiqiies  a  été  recommandé  souvent  :  c'est  de  n'employer  que 
des  pots  neufs  ou  tout  au  moins  ébouillantés.  On  recommande  égale- 
ment de  mettre  de  la  terre  brûlée,  en  petite  quantité,  sur  la  surface 
des  semis. 

* 
♦  * 

Le  camphre  hâte  d'une  façon  remarquable  la  germination  des 
graines  et  l'enracinement  des  boutures,  et  cela  si,  avant  de  procéder 
au  semis  ou  à  la  mise  en  pots,  on  a  fait  tremper  les  graines  ou  les 
boutures  dans  l'eau  pure  à  laquelle  on  a  ajouté  du  camphre,  environ 
gros  comme  une  noix  pour  un  demi-litre  d'eau.  La  même  action  se 
produit  sur  les  boutures  de  Rosiers  ou  autres  plantes  envoyées  d'un 
pays  à  un  autre.  C'est  ainsi  que  des  boutures  de  Rosiers  envoyées 
d'Angleterre  aux  Indes,  grâce  à  l'excitation  produite  par  le  trempage 
dans  l'eau  c  tmphrée  de  leurs  extrémités  fraîchement  coupées,  s'enra- 
cinèrent rapidement  une  fois  mises  en  place. 


—  31  — 

OFFRES  ET  DEMANDES  DE  PLACES 

Jardinier  marié,  sérieux  et  honnête,  très  recommandé  par  ses 
maîtres,  cherche  place  dans  maison  bourgeoise. 

Adresser  les  offres  chez  M.  E.  Walter,  marchsnd  grainier,  Cité  22, 
à  Genève. 

Jardinier  garçon  depuis  fort  longtemps  chez  ses  maîtres,  cherche 
place  en  maison  bourgeoise  à  Genève. 

Adresser  offres  sous  H.  A.  Rédaction  du  Bulletin.  Grand-Saconnex. 

Pour  un  établissement  hospitalier,  on  cherche  un  bon  chef  jar- 
dinier non  marié  connaissant  spécialement  la  culture  maraîchère. 
S'adresser  par  écrit  sous  A.  P.  P.  Rédaction  du  Bulletin,  Grand- 
Saconnex. 


BATIMENT  ÉLECTORAL  ET  ALENTOURS,  GESEVE 


844  Septembre  1909     IffiE     8-14  Septembre  1909 


34ME  EXPOSITION 

IIXTERIVATIOIVALE 

ORGANISÉE  PAR  LA 

Société  d'Horticulture  de  Genève 

Fondée  en  1855 

La  clôture  des  inscriptions  pour  le  Concours  Estalla 
(IIVDUSTRIE)  est  définitivement  fixée  au  P"^  mars  1909    - 


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organisé  pour  le  DIMANCHE  28  MARS  1909,  à  2  heures  et  demie  de 
l'après-midi,  à  l'Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châtelaine. 


Professeurs  :   MM.  DUJAC  et  F.  COMTE. 
En  cas  de  mauvais  temps,  le  cours  sera  donné  dans  une  salle. 

Le  Comité. 


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Les  annonces  doiveiit  élre  envoyées  au  plus  tard  le  1"'  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  ~  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justificatif. 
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MARS  1909 


BULLETIN 


DE  I.A 


SOCIÉTÉ  D'IlORTICdl/rUIIR 


HE 


GENÈVE 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIP  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

■^  *  ^  Avis  du  Bureau  de  l'Exposition 33 

Réd.                          Extrait  des  procès-verbau-x.  Séance  de  Go- 
mité  du  3  mars  1909 34 

J.  WoLF  Rapport   sur  la  serre  à  double  vitrage  de 

M.  A.  Sarasin,  à  Penthes  (Pregny)   .    .    .  35 
Jardiniers...  arboriculteurs...  attention  (avec 

clichés) 37 

Réd.                         Extrait  des  procès-verbaux.  Assemblée  géné- 
rale du  21  février  1909 42 

F.  Forestier.        Rapport  présidentiel 44 

H.  DuBOULE.  Rapport  des  vérificateurs  des  comptes  ...  49 

H.  Martin.  Compte-rendu  financier  pour  l'année  1908    .  50 

E.  Renevirr.  Rapport  du  bibliothécaire 52 

Réd.  Bibliographie 56 

Dons  d'honneur  pour  l'Exposition  (1"^*  liste)  .  56 

Ce  numéro  a  24  pages  de  texte. 

Avis  du  Bureau  de  l'Exposition 

Il  est  rappelé  aux  membres  de  la  Société  prenant  part  au  Concours 
ouvert  pour  le  plan  de  l'Exposition  que  leurs  projets  devront 
être  envoyés  pour  le  31  mars  prochain,  à  l'adresse  de 
M.  Forestier,  président,  Tour-de-l'lle. 

Les  projets  doivent  porter  seulement  une  devise 
reproduite  sur  une  enveloppe  cachetée  reniermant 
le  nom  de  l'auteur  du  projet. 

Le  Jury  se  réunira  les  premiers  jours  d'avril. 

— -iâ^^ft^^è* — 


—  34  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance    de   Comité  du   3  mars  1909 

Présidence  de  M.  François  Forestier,  président. 

Présents:  MM.  Champendal,  Prodolliet,  Lenglet, 
Dechevrens,  Martin,  Dujac,  Renevier,  Pilloud,  Dufour 
et  Gaille. 

Excusés  :  MM.  Bulard  et  Luthi. 

Constitution  du  bureau  administratif  pour  1909. 

Avant  de  passer  au  vote,  M.  le  président  donne  lecture 
d'une  lettre  de  M.  Eugène  Gaille  qui  décline  toute  réélec- 
tion pour  les  fonctions  de  secrétaire.  Sollicité  par  ses  collè- 
gues de  revenir  sur  sa  décision,  M.  Gaille  dit  que  ses 
occupations  ne  lui  permettent  décidément  pas  de  remplir 
ce  poste  influent.  M.  le  président  tient  alors  à  le  remercier 
très  particulièrement  pour  le  dévouement  dont  il  a  fait 
preuve  depuis  l'année  1906. 

MM.  Forestier,  François,  président  élu  par  l'Assem- 
blée générale. 
Champendal,  Louis,  l*"''  vice- président. 
WiTWER,  Louis,  2""^  vice -président. 
Lenglet,  F.,  secrétaire. 
Gaille,  Eugène,  vice-secrétaire. 
Martin,  Henri,  trésorier. 
Dechevrens  fils,  vice-trésorier. 
Renevier,  Edmond,  bibliothécaire. 
Dufour,  François,  économe. 

Il  confirme  M.  John  Wo// comme  rédacteur  du  Bulle- 
tin de  la  Société. 

Le  Comité  désigne  pour  présider  les  Commissions  per- 
manentes : 

Commission  des  récompenses  (apports  aux  assemblées), 
président,  M.  Witwer;  secrétaire,  M.  Prodolliet. 

Commission  des  visites  de  campagnes  et  cultures  spé 
ciales,  président,  M.  Dujac;  secrétaire,  M.  Renevier. 

Commission  de  Rédaction  du  Bulletin,  président, 
M.  Champendal;  secrétaire,  M.  Lenglet. 

Correspondance.  —  De  M.  Emile  Ador,  à  Cologny,  un 
certificat  pour  son  jardinier. 

De  la  librairie  Hachette  et  C'^,  à  Paris,  offrant  le  ser- 
vice  pour   la  Bibliothèque    de    la    Société    des    numéros 


—  35  — 

spéciaux  de  saisons  de  la  publication  La  Vie  à  la  Campa- 
gne. Accepté  avec  remerciements. 

Décisions.  —  Le  Comité  accepte  au  titre  de  membres 
effectifs  les  candidats  suivants: 

MM.  Charles  Gaille,  jardinier,   campagne  Bordier,   à 
Frontenex. 
Albert  Gaille,  jardinier,  campagne  G.  Dunand,  à 
Port-Tunnel,  Cologny. 
Présentés  par  MM.  Eugène  et  Marc  Gaille. 
Correvon,  Henry,  horticulteur,  à  Floraire,  Chêne- 
Bourg,  Genève. 
Présenté  par  MM.  Forestier  et  Louis  Decorges. 

Le  Comité  décide  d'accorder  à  M.  Paul  Roquier,  jardi- 
nier, campagne  Emile  Ador,  à  Cologny,  une  médaille  de 
bronze  grand  module  pour  10  années  de  bons  et  loyaux 
services. 

Sous  réserve  des  autorisations  à  demander  pour  le 
local,  il  arrête  la  date  des  trois  dernières  assemblées  de 
l'année  aux  8  août,  17  octobre  et  21  novembre. 

Il  met  à  la  disposition  des  Départements  de  l'Instruction 
publique  et  de  l'Industrie  et  du  Commerce  deux  médailles 
d'argent  petit  module  pour  les  décerner  : 

1°  A  l'élève  des  Cours  d'apprentis  jardiniers  ayant 
obtenu  les  meilleures  moyennes  aux  examens  de  tin  de 
Cours  du  4  mars  1909  ; 

2"  A  l'apprenti  jardinier  ayant  terminé  son  apprentissage 
et  obtenu  les  meilleurs  résultats  de  pratique  sur  les  trois 
branches. 

RÉD. 

\^ — 


Rapport  sur  la  serre  à  double  vitrage 
de  M.  Albert  Sarasin,  à  Penthes,  Pregny. 

Comme  il  avait  été  convenu,  la  Commission  nommée  par  le  Comité, 
de  notre  Société  et  composée  d'industriels,  de  jardiniers  et  d'horti- 
culteurs, s'est  réunie  une  troisième  fois,  le  dimanche  14  février  1909, 
dans  la  propriété  susnommée,  aux  fins  de  se  rendre  compte  du  fonc- 
tionnement de  cette  serre  construite  par  M.  Droguet,  unmaitre  dans 
l'art  de  la  serrurerie  et  de  la  ferronnerie,  d'après  les  idées  et  les  expé- 
riences culturales  de  notre  collègue,  M.  Fritz  Luthi,  le  distingué 
jardinier  de  M.  Sarasin. 

Nous   ne   voulons    pas  revenir   sur  les   motifs   ayant    fourni  à 


-   36  — 

M.  Luthi\  l'occasion  de  se  révéler  comme  un  novateur  pour  la  cons- 
truction des  serres  d'amateurs. 

En  principe  qu'est-ce  qu'une  serre? 

C'est  une  enceinte  vitrée  bien  close  en  hiver,  largement  aérée  en 
été,  où  les  plantes  devront  y  trouver  les  conditions,  de  chaleur,  de 
lumière,  d'humidité  et  d'aération  de  leur  pays  d'origine. 

La  serre  d'amateur  doit  avoir  un  caractère  artistique  dira  presque 
toujours  l'architecte;  elle  doit  s'harmoniser  avec  le  style  de  la  pro- 
priété. Oui,  nous  sommes  bien  d'accord,  mais  il  faut  penser  aussi  à 
celui  qui  est  appelé  à  y  travailler,  il  doit  pouvoir  donner  son  appré- 
ciation et  s'il  est  tant  soit  peu  observateur,  il  dira  ;  la  serre  que  l'on 
veut  construire  doit  être  surtout  appropriée  aux  exigences  culturales, 
laissez  plutôt  de  côté  l'élégance  et  efforcez-vous  de  réunir  dans  la 
construction  la  durée,  l'économie,  la  facilité  du  service,  l'entretien 
facile  des  plantes,  etc. 

C'est  pourquoi,  nous  nous  faisons  un  plaisir  et  un  devoir  de  remer- 
cier vivement  M.  Albert  Sarasin,  d'avoir  consulté  son  jardinier, 
c'est  au  moins  un  praticien  celui-là,  et  si  dans  la  construction  qui 
nous  occupe,  il  lui  a  fait  passer  l'utile  avant  l'agréable,  l'avenir  lui 
apprendra  que  tout  en  lui  épargnant  des  frais  de  combustible,  il  lui  a 
assuré  la  santé  de  ses  collections  de  plantes. 

Tous  les  membres  présents  à  cette  troisième  visite  ont  pu  cons- 
tater le  fonctionnement  normal  de  la  serre  et  sont  unanimes  à  félici- 
ter M.  Liuthi,  d'être  parvenu  à  réaliser  ce  type  parfait  de  la  serre 
d'amateur. 

Nous  en  résumons  les  principaux  détails  qui  constituent  des 
avantages  supérieurs  sur  les  constructions  ordinaires. 

1°  Courbe  supérieure  du  faitage  avec  pente  suffisante  pour  l'écou- 
lement de  la  buée  sous  l'action,  non  de  la  capillarité,  mais  de  la 
pesanteur. 

2°  Chaperon  fixe  et  surélevé. 

S"  Doubles  fermes  laissant  la  circulation  d'air  libre  sous  toute  la 
surface  entre  les  deux  vitrages;  les  fermes  inférieures  en  forme  d'U 
reçoivent  la  buée  et  empêchent  ainsi  la  condensation  à  l'intérieur  de 
la  serre. 

4°  Vitrage  supérieur  à  joints  libres  et  à  recouvrement  sans 
tringles,  le  vitrage  inférieur  mobile  offre  toutes  facilités  pour  le  net- 
toyage. 

5°  Ventilai  ion  latérale  par  panneaux  d'aérage  dans  la  maçonnerie 
et  dans  les  pieds  droits.  Ventilation  supérieure  par  le  chaperon  ac- 
tionnée par  un  levier  relié  extérieurement  à  des  chaînes  faisant  lever 
ou  baisser  au  degré  voulu  des  lames  de  tôle  devant  des  ouvertures 
rondes  placées  sur  toute  la  longueur  du  faîtage. 


Voir  Bulletin  d'avril  1908,  pages  53  et  54. 


—  37  — 

L'aération  entre  les  deux  vitrages  est  facilitée  par  des  lames  mo 
biles  sur  le  pied  droit  ;  elles  sont  assez  lourdes  pour  obtenir  une  fer- 
meture hermétique  pendant  les  grands  froids. 

6"  Parties  intérieures  du  pied  droit  mobiles  et  formant  châssis 
pouvant  être  utilisés  comme  abris  volants  en  été. 

1°  Absence  totale   de  charnières  et  portes  d'entrée  ou  de  commu 
nication  entre  les  serres  et  le  chauffage  glissant  sur  joulettes. 

8"  Toiture  avec  armature  permettant  de  dérouler  les  claies  d'om- 
brage à  0"'20  au-dessus  du  vitrage. 

9«  Epaisseur  des  fers  à  T  et  U  très  réduite,  mais  n'enlevant  rien 
à  la  solidité  de  la  serre  ;  la  lumière  est  abondamment  répartie  sur  les 
plantes. 

La  Commission  s'est  très  vivement  intéressée  à  toutes  les  innova- 
tions qu'à  su  réaliser  M.  Luthi  dans  ce  type  de  serre  à  double  vitrage; 
elle  le  félicite  d'autant  plus  sincèrement  que  toutes  les  améliorations 
qu'il  a  apportées  dans  cette  construction  sont  la  suite  de  patientes 
observations  et  d'une  pratique  culturale  auxquelles  nous  sommes 
heureux  de  rendre  ce  témoignage. 

Nous  espérons  que  le  Comité  voudra  bien  accorder  une  haute 
récompense  à  ce  travailleur  trop  modeste,  mais  dont  les  expériences 
vont  profiter  à  l'horticulture. 

Quant  au  constructeur,  M.  Drog^uetdont  la  réputation  n'est  plus 
à  faire,  nous  le  remercions  d'avoir  mis  autant  de  bonne  grâce  et  d'en- 
train à  mettre  eu  pratique  les  idées  et  conseils  de  notre  collège,  et 
nous  avons  l'intime  conviction  que  le  Jury  de  notre  34*  Exposition 
internationale  ne  laissera  pas  échapper  l'occasion  de  distinguer 
comme  il  convient  une  reproduction  de  ce  beau  travail  de  serrurerie. 

Le  rapporteur  :  J.  Wolf. 

Jardiniers....  Arboriculteurs...  Attention!... 

Un  ennemi  pullule  dans  nos  vergers  et  jai^dins  fruitiers, 
c'est  la  Cheinatobie  dont  on  nous  a  signalé  de  différents 
points  de  la  Suisse  romande  une  forte  recrudescence  sur  les 
Pommiers  et  Pruniers. 

Donc...  attention...  toute  indifférence  devient  coupable 
dans  les  circonstances  présentes.  Armons-nous  de  bonne 
volonté  et  de  patience  et  hardi...  sus  à  l'ennemi  et  que  pas 
un  seul  ami  des  arbres  fruitiers  ne  renasque. 

D'abord,  qu'est-ce  que  c'est  que  cette  bête  dangereuse? 

La  Chematobie  (Chematobia  brumata)  est  une  des  che- 
nilles les  plus  nuisibles,  s'accommodant  des  températures  les 
plus  froides  et  vivant  principalement  sur  les  espèces  d'ar- 


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bres  citées  plus  haut,  dont  elles  mangent  non  seulement  les 
bourgeons,  les  feuilles  et  les  fleurs,  mais  quelquefois 
l'écorce  tendre  des  jeunes  rameaux.  Quand  ces  bêtes  mal- 
faisantes ont  passé,  il  ne  reste  plus  rien  sur  l'arbre;  il 
essaie  de  refaire  quelques  feuilles  enjuin,  mais  il  est  épuisé. 
Les  exemplaires  les  plus  forts  ne  résistent  pas  longtemps 
aux  attaques  réitérées  des  Chematobies. 

Ces  chenilles  très  petites  apparaissent  du  milieu  d'avril 
jusqu'en  mai  et  à  peine  sorties  de  l'œuf,  les  voilà  qui  per- 
cent un  bourgeon  naissant  et  s'y  logent  tout  en  ayant  bien 
soin  de  le  dévorer  intérieurement  et  de  le  consolider  à  l'ex- 
térieur par  quelques  fils  de  soie.  C'est  dans  cet  intérieur 
tranquille  qu'elles  effectuent  leur  première  mue;  de  là,  elles 
passent  aux  boutons  à  fleurs  qu'elles  dévorent  à  leur  tour. 

Dans  le  mois  de  juin  a  lieu  la  seconde  mue,  ces  hor- 
ribles bêtes  sont  devenues  grasses,  elles  continuent  leur 
festin  de  Balthazarsur  les  feuilles  développées  et  jusque  sur 
les  écorces.  Ayant  atteint  leur  taille  maximum  vers  le 
15  juin  (environ  15  millimètres),  elles  se  laissent  tomber  et 
disparaissent  dans  l'herbe  ou  sur  le  sol  dans  lequel  elles 
s'enfoncent  pour  s'y  tranformer  en  chrysalides  enroulées 
dans  des  coques  se  confondant  avec  le  sol. 

Cette  vermine  passe  tout  l'été  sous  cette  forme  et  plus 
la  saison  est  chaude,  le  sol  compact  et  dur,  plus  l'insecte 
au  moment  de  sa  dernière  métamorphose  du  25  octobre  au 
15  décembre  aura  de  peine  à  remonter  à  la  surface. 

C'est  donc  dès  à  présent  qu'il  faut  agir  avec  ensemble 
et  méthode. 

Pourquoi? 

Parce  que  les  chrysalides  des  chematobies  remontent  à 
la  surface  du  sol,  se  transforment  en  papillon  s'accouplant 
immédiatement  vers  la  fin  d'octobre;  après  avoir  assuré 
leur  génération,  ils  périssent  à  l'approche  des  froids. 

Pour  déposer  leurs  œufs  à  la  cime  des  arbres  les 
femelles  accouplées  suivent  toujours  le  tronc  et  comme 
elles  n'ont  que  deux  petits  moignons  en  guise  d'ailes,  un 
habit  velu  et  grisâtre,  et...  oh...  quelle  horreur...  un  gros 
ventre  et  de  longues  pattes;  elles  s'en  servent  avec  agilité 
pour  escalader  les  arbres. 

Aussitôt  sorties  de  leurs  cocons,  elles  cherchent  avec  un 
instinct  très  sûi-  les  pousses  qui  devront  fournir  les  bour- 
geons l'année  suivante  et  déposent  à  leur  base  des  œufs 
collés  au  revers  des  lichens  dont  les  arbres  fruitiers  sont 
trop  abondamment  pourvus. 

Ces  œufs  sont  d'une  solidité  à  toute  épreuve...  hein  rien 


—  41  — 

que  ça  de  prévoyance...  grands  froids,  insecticides  très 
violents,  rien  n'y  fait. 

Alors...  Nous  y  voilà...  Il  y  a  des  moyens  de  lutter 
contre  l'invasion  de  l'insecte  parfait. 

Ah...  tant  mieux...  mais  surtout  pas  d'hésitation,  pas 
de  lutte   isolée,  un  ensemble  parfait,  quoi  et  puis  tout  ira 

bien. 

Oyez,  ces  différentes  mesures  préventives  et  choisissez 
celles  que  vous  avez  le  plus  facilement  sous  la  main. 

1°  Dammer  fortement  le  sol  au  pied  des  arbres,  pour 
opposer  une  i-ésistance  à  la  sortie  des  insectes. 

2°  Utiliser  les  ceintures  insecticides  livrées  par  le  com- 
merce au  prix  de  15  à  20  francs  les  cent  mètres.  Cest  du 
carton  ondulé  et  goudronné  à  l'intérieur,  on  le  serre  forte- 
ment avec  une  ficelle  à  mi-hauteur  du  tronc. 

Les  deux  clichés  joints  à  cet  article  nous  ont  été  gra- 
cieusement prêtés  par  la  Rédaction  du  Journal  d'agricul- 
ture pratique  ;  ils  montrent  les  résultats  obtenus  il  y  a  près 
de  15  ans  dans  un  verger  de  Normandie. 

Le  maximum  d'éclosion  ayant  lieu  du  10  au  25  novembre 
il  suffirait  également  d'entourer  le  tronc  des  pommiers  et 
pruniers  d'un  liquide  visqueux  sur  lequel  viendraient  s'en- 
gluer les  femelles  des  ché/natobies. 

Mais  pour  agir  avec  sûreté,  il  faut  absolument  que  les 
écorces  rugueuses  soient  raclées,  recueillies  sur  un  drap 
et  biûlées  immédiatement. 

30  Pour  former  ces  liquides  visqueux,  on  emploie  : 

72  goudron  de  Norvège,  V't  de  coaltar,  ^4  d'huile  de 
naphte  (prix  de  revient  du  mélange  fv\  0,35  le  kilog.)  ;  ou  : 

1  kg.  goudron  de  Norvège,  1  kg.  huile  de  poisson, 
125  gr.  de  poix  noire,  1  litre  d'huile  minérale  verte. 

40  Entourer  les  arbres  d'un  colliei-  de  30  à  40  centi- 
mètres de  hauteur  et  composé  de  :  2  kg.  de  résine,  3  kg. 
huile  de  résine,  1  kg.  500  d'huile  souffrée.  Cette  huile  se 
vend  sous  le  nom  de  factice  brun  dans  toutes  les  fabriques 
de  caoutchouc. 

Appliquer  l'enduit  au  pinceau,  il  se  conserve  une  quin- 
zaine, et  pour  lui  redonner  sa  fîuidité  on  le  repasse  avec  un 
pinceau  imbibé  de  pétrole. 

Ou  se  servir  d'une  glu  composée  de  : 

G  kg.  400  huile  de  poisson,  0  kg.  400  dégras,  1  kg.  de 
résine. 

Faire   fondre  sur  le  feu  la  résine  dans   le  dégras  et 

i'huile. 

5°  Fixer  autour  du  tronc  et  à  1  mètre  du  sol  un  fort 


—  42    - 

papier  serré  en  haut  et  en  bas  par  du  fil  de  fer  et  le  badi- 
geonner de  glu  ou  de  goudi-on  de  Norvège  sur  une  largeur 
de  15  centimètres.  Renouveler  l'enduit,  s'il  a  séché. 

Ces  mesures  préventives  seront  appliquées  en  novembre 
et  jusqu'au  10  décembre  et  en  les  renouvelanj  avant  le  dé- 
part de  la  végétation,  elles  donnent  de  bons  résultats  contre 
la  montée  d'autres  insectes  dangereux  au  printemps. 

Allons  en  voilà  poui-  tous  les  goûts. 

Jardiniers....  agriculteuis....  attention  !... 

Tout  le  monde  debout  et  en  bons  lutteurs....  à  outrance 
et  jusqu'à  résultat. 

Il  y  va  de  l'avenir  de  nos  vergers. 

J.  WOLF. 


EXTRAIT  DES   PROCÈS- VERBAUX 

Assemblée  générale  du  21  Février  1909 
tenue  Salle  de  l'Institut  (Bâtiment  électoral) 

Présidence  de  M.  Forestier. 
Ont  pris  place  au  bureau  :  MM.  Ghampendal,  Martin,  Gaille  et 

DUJAG. 

M.  BuLARD,  membre  du  Comité  fait  excuser  son  absence. 

En  ouvrant  la  séance  à  2  h.  30,  M.  le  Président,  présente  les  regrets 
de  M.  Jules  Micheli,  Président  d'honneur  de  l'exposition  qui  est 
retenu  chez  lui  pour  affaires  de  famille. 

Il  annonce  le  décès  de  M.  Rochktte  de  Fernex,  membre  très  dé- 
voué à  la  Société,  il  prie  l'assemblée  de  se  lever  pour  honorer  sa 
mémoire. 

Présentations  de  Candidats 

Sont  présentés  comme  candidats  et  admis  de  suite  au  titre  de 
membres  titulaires  : 

1°  M.  DuNAND,  Joseph,  jardinier  à  Hermance,  présenté  par 
MM.  Wolf  et  Laplanche. 

2°  M.  PiGUET,  Emile,  jardinier,  campagne  Micheli  à  Landecy,  pré- 
senté par  MM.  Comte  et  Wolf. 

Présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes. 

Plantes  et  fleurs.  Jurés  :  MM.  Wittwer,  Lécuyer, 

Ernest  Lehmann. 
1"  Par  M.  Bulîat,  jardinier,  campagne  de  Westerweller  à  Van- 
doeuvres  :  1  pied  de  Bégonia  «  Gloire  de  Lorraine  »;  2  pieds  de  Cycla- 


—  43   — 

men,  rose  et  salmoneum  ;  i  pied  de  Franciscea  confertillora,  syn. 
BruDfelsia  c,  superbe  Scrophularinée,  à  feuilles  entières  alternes,  à 
fleurs  groupées  en  faux  capitules  d'une  belle  couleur  bleue.  Points 6. 

2°  Par  M.  F.  Luthi,jardiiiier-chef,  campagne  Sarasin  à  Penthes 
sur  Pregiiy  :  1  plante  de  Lœlia  Jongheana,  couverte  de  fleurs  rose 
pourpré  tendre,  avec  labelie  à  bords  ondulés,  jaune  sur  le  disque  et 
maculé  de  blanc  au  sommet,  elles  sont  solitaires  ou  géminées  et  por- 
tées par  une  hampe  très  courte.  Points  4. 

3o  Par  .M.  Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  Georg  au  Petit- 
Saconnex  :  1  pied  superbe  et  abondamment  fleuri  de   Gœlogyne  cris- 
tata,  Orchidée  popularisée  par  la  culture  pour  la   fleur  coupée  ;  une 
belle  plante  de  Cyclamen   persicum.  Des  fleurs   de   Chrysanthèmes 
des  variétés  tardives;  Julien  Hilpert  et  Raphaël  Colin.  Points  6. 

4°  Par  M.  Roquier,  jardinier,  chez  M.  Emile  Ador  à  Cologny  : 
4  plantes  de  Bégonia  «  Gloire  de  Lorraine  »,  très  bien  fleuris. 
Points  5. 

5°  Par  M.  Delapierre,  jardinier  chef,  campagne  Micheli,  châ- 
teau du  Grest  à  .Jussy  :  1  bouquet  de  fleurs  de  Cinéraires  à  très 
grandes  fleurs  et  d'un  beau  coloris.  Point  1  '/s- 

Lég-umes  et  fruits.     Jurés  :  MM.  Dujac,  Dufour  et  Palltjat. 

6°  Par  M.  Delapierre,  déjà  cité.  Un  fort  beau  lot  de  Pommes 
de  la  variété  «  Hower  »,  arbrj  fertile,  fleurissant  tard,  fruit  d'excel- 
lente conservation  et  remarquable  par  son  coloris  rouge  foncé  lui- 
sant. Points  2  '/a- 

7°  Par  M.  Prodolliet,  déjà  cité.  Un  lot  de  Chicorée  «  Barbe  de 
capucin  ».  Points 2. 

8°  Par  M.  Comte,  horticulteur  à  Landecy  :  un  lot  de  côtes  de 
Khubarbe  forcée.  Points  2. 

M.  le  Président  remercie  vivement  les  présentateurs. 

Communications  du  Bureau  de  l'Exposition 

M.  Champendâl,  Commissaire  général,  donne  quelques  renseigne- 
ments sur  les  travaux  entrepris  par  le  bureau  de  l'Exposition.  Il  a 
repoussé  le  délai  d'inscription  pour  le  concours  Estalla  (Industrie)  à 
fin  février  1909.  Pour  les  autres  sections  de  l'Exposition,  les  adhésions 
d'exposants  commencent  à  arriver  et  tout  t.iil  prévoir  qu'elles  seront 
bien  représentées. 

Communications  du  Comité. 

M.  le  Président  rappelle  que  le  Comité  de  la  Société  se  réunit 
régulièrement  le  premier  mercredi  de  chaque  mois;  il  prie  les  socié- 
taires d'en  prendre  bonne  note  pour  que  les  demandes  de  médailles 
ou  renseignements  puissent  recevoir  une  prompte  solution. 


44  — 


Rapport  du  Président 

L'exposé  des  travaux  de  la  vSociété,  que  nous  vous  présentons 
aujourd'hui,  affirme,  cette  fois  encore,  son  état  de  prospérité. 

C'est  avec  une  vive  satisfaction,  que  nous  ne  pouvons  rappeler 
ici  que  des  événements  heureux,  mais  dont  l'intérêt  ne  saurait  être 
contesté. 

Comme  toujours,  notre  Association  a  prouvé  qu'elle  entendait 
suivre  le  mouvement  horticole,  et  nous  allons  en  faire  la  preuve 
dans  ces  quelques  lignes. 

Ainsi,  on  aurait  pu  supposer  que  la  préparation  de  la  34'»^  Expo- 
sition internationale  amènerait  un  certain  relâchement  dans  l'activité 
ordinaire  de  la  Société. 

Il  n'en  a  rien  été,  heureusement,  car  jamais  les  assemblées  géné- 
rales n'ont  été  plus  suivies  que  pendant  l'année  1908;  jamais  elles 
n'ont  été  aussi  intéressantes  et  fournies  en  apports.  Les  adhésions  de 
nouveaux  membres  sont  en  progrès,  remplaçant  en  partie  les  vides 
produits  par  les  défaillants,  et  surtout  par  les  décès  de  collègues 
estimés;  il  importe  de  grossir  nos  rangs;  je  m'adresse  donc  à  tous 
ceux  de  nos  collègues,  ayant  à  cœur  de  voir  notre  Société  s'accroître 
et  prospérer,  et  je  leur  recommande  de  faire  tous  leurs  efforts  pour 
nous  amener  de  nouveaux  adhérents,  car,  plus  nous  serons  nombreux, 
plus  nous  pourrons  étendre  son  rayon  d'action,  sans  entamer  sa 
réserve. 

Il  y  a  cependant  une  légère  ombre  au  tableau;  nous  soldons, 
cette  année,  avec  un  déficit  dont  vous  connaissez  la  cause,  puis- 
qu'elle résulte  d'une  décision  prise  en  assemblée  générale,  et  vous 
n'ignorez  pas  les  difficultés  que  nous  avons  eues,  l'an  dernier,  ))our 
trouver  un  local  où  nous  puissions  tenir  nos  assemblées  générales. 
Quand  donc  pourrons-nous  disposer  d'un  pignon  sur  rue,  avoir  un 
domicile  social,  spacieux,  agréable,  et  où  nous  serions  chez  nous? 
Souhaitons  qu'un  Mécène  de  l'Horticulture  vienne  à  notre  aide,  et 
que  cette  question,  objet  des  plus  vives  préoccupations  de  mes  pré- 
décesseurs, reçoive  enfin  une  solution. 

Ccmité.  —  Votre  Conseil  d'administration  se  réunit  régulière- 
ment le  premier  mercredi  de  chaque  mois,  dans  le  coquet  local  du 
Palais  Eynard;  la  moyenne  des  présences  est  encore  plus  forte  que 
l'an  dernier:  12  sur  15  membres,  ce  qui  prouve  bien  le  souci  qu'il 
met  à  s'occuper  du  mandat  que  vous  lui  avez  confié. 

A  part  la  mise  en  train  de  la  34me  Exposition,  le  Comité  n'a 
pas  eu  à  s'occuper  de  questions  bien  importantes.  Nous  avons  eu 
le  plaisir  de  recevoir  32  nouveaux  membres  pendant  l'exercice  écoulé. 

Assemblées  générales.  —  Outre  les  six  prévues  par  nos  sta- 
tuts,  nous   avons   eu,   en   plus,   deux   assemblées   extraordinaires,   le 


—  45;:— 

12  janvier  et  le  12  juillet,  nécessitées  pour  l'adoption  des  condi- 
tions du  IVe  concours  international  Estalla,  et  les  élections  du 
bureau  et  de  la  Commission  d'organisation  de  la  34me  Exposition. 

Pour  la  première  fois  que  le  Concours  Estalla  se  présente  d'après 
les  conditions  strictes,  prévues  par  le  donateur,  des  observations  se 
font  jour,  que  le  rapport  des  experts  chargés  de  visiter  les  lots  ins- 
crits pour  le  Groupe  Horticulture,  vient  encore  appuyer  de  toute 
son  autorité,  en  disant  que  les  conditions  imposées  sont  d'une  solu- 
tion pratiquement  difficile.  Au  cas  oii  l'avenir  leur  donnerait  raison, 
il  y  aura  lieu  d'en  référer  à  l'exécuteur  testamentaire,  M.  Marins 
Estalla. 

Les  Assemblées  générales  ont  été  très  fréquentées,  mais  n'ont 
pas  été  bien  fertiles  en  discussions;  par  contre,  rarement  les  apports 
sur  le  bureau  ont  été  si  nombreux  et  si  intéressants.  32  sociétaires 
n'ont  pas  fait  moins  de  61  apports,  représentant  un  total  de  334 
points,  contre  286  en  1907. 

Je  considère  comme  un  devoir  d'adresser,  au  nom  de  la  Société, 
les  plus  vifs  remerciements  à  tous  ces  amis  qui  se  dévouent  pour 
l'attrait  de  nos  séances,  tout  en  rappelant  à  leurs  méditations  les 
quelques  réflexions  que  le  Comité  a  consignées  en  tête  du  Bulletin 
de  février.  L'an  dernier,  j'exprimais  à  cette  place  mes  remercici- 
menls  aux  collègues  qui  avaient  introduit  une  nouvelle  branche 
d'activité  sociale  ;  mais,  comme  je  n'entends  plus  parler  de  leurs 
fameuses  séances  de  dégustation,  je  suppose  qu'ils  ont  pris  un 
refroidissement  en  discutant  de  la  quantité  de  pépins  contenus  dans 
le  péricarpe  de  la  pomme  «  Sans  Pareille  de  l'Areuse  ».  Je  leur 
souhaite  un  prompt  rétablissement,  car  ils  apportaient  vraiment  de 
la  vie  à  nos  séances. 

Visite  de  campagne.  —  M.  Bcguin,  jardinier  chez  iM.  Louis 
I^crrot,  à  Chambésy,  a  seul  affronté  la  visite  de  la  Commission  des 
récompenses,  et  il  doit  en  être  d'autant  plus  chaleureusement  féli- 
cité. Messieurs  les  jardiniers  de  maisons,  profitez  donc  plus  large- 
ment de  cette  l'ubrique  inscrite  dans  nos  budgets!  Ce  sera  non  seule- 
ment la  consécration  de  vos  talents,  vis-à-vis  de  vos  maîtres,  mais 
surtout,  une  juste  récompense  de  votre  labeur. 

Cultures  spéciales.  —  La  Commission  s'est  déplacée  quatre 
fois  pour  examiner  des  cultures:  de  Chrysanthèmes  (M.  Masson\  de 
Cyclamen  (M.  ProdoIllct\  d'Hortensia  (M.  Schacher),  de  Canna 
(M.  Etienne  Martin).  Les  rapports  parus  dans  nos  Bulletins,  ainsi 
que  le  nombre  respectable  de  points  obtenus  par  chacun,  sont  une 
preuve  que  nos  jardiniers  à  gages  se  tiennent  continuellement  au 
courant  des  cultures  modernes.  Merci  aux  membres  de  la  Commission 
pour  leur  assiduité  à  répondre  aux  convocations  les  appelant  sur  tous 
les  points  du  Canton. 

Récompenses  pour  années  de  services.  —  Nous  avons  eu  la 


—  46  — 

grande  satisfaction  de  décerner  un  nombre  respectable  de  médailles, 
pour  années  de  bons  et  loyaux  services;  c'est  ainsi  que  nous  avons 
remis  des  médailles  de  vermeil,  pour  vingt  années,  à: 

MM.  John  Wolf,  professeur  à  l'Ecole  d'Horticulture  de  Châte- 
laine; Jules  Denis,  jardinier,  campagne  Darier,  Petit-Saconnex;  Jean 
Preuond,  jardinier,  campagne  Lebel,  à  Hermance;  Frédéric  Delé- 
craz,  jardinier,  campagne  Henry  Pasteur,  Grand-Saconnex. 

Des  médailles  d'argent,  pour  15  ans,  à: 
MM.  Jules  Bulard,  jardinier,  campagne  Picot,  à  Frontenex;  Franz 
Schachcr,  jardinier,  campagne  Pictet,  à  Pierre-Grise,  Genthod  ;  Henri 
Massé,  jardinier,  au  Petit-Châtenay,  par  l'Hermenault  (Vendée); 
Jean  Risold,  jardinier,  campagne  Marcuard  du  Cotterd,  à  Sallavaux 
(Vaud). 

Des  médailles  de  bronze,  pour  10  ans,  à: 

MM.  Fritz  Luthi,  jardinier,  campagne  Sarasin,  à  Penthes,  Pre- 
gny;  Jules  Bu/'fal,  jardinier,  campagne  de  Westerweller,  à  Van- 
dœuvres. 

Gours  pratique.  —  Un  seul  cours  a  été  donné,  dans  la  pro- 
pj'iété  de  M.  Chevrier,  à  Corsier,  sur  la  plantation  et  l'entretien  des 
arbres  au  verger.  Le  sujet,  tout  d'actualité,  la  compétence  de  nos 
deux  conférenciers,  MM.  Zuber  et  Wolf,  une  après-midi  idéale,  tout  a 
concouru  pour  que  cette  leçon,  donnée  dans  l'un  des  beaux  vergers 
du  canton,  oblienne  auprès  du  public  agricole  un  succès  mérité.  Merci 
à  l'aimable  propriétaire,  pour  sa  chaude  réception. 

Bibliothèque  et  Musées.  ~  Cette  partie  importante  de  noire 
activité  continue  à  s'enrichir,  soit  par  des  dons  généreux,  soit  par 
voie  d'achat.  Dès  que  nos  finances  le  permettront,  il  sera  prudent 
d'éditer  un  catalogue  imprimé  pour  faciliter  le  prêt  des  livres.  Notre 
Musée  de  fruits  s'est  aussi  enrichi  de  nouveaux  exemplaires,  et  nous 
avons  fait  distribuer  à  tous  nos  sociétaires  la  brochure  rtmise  j)ar  la 
Commission  pomologique  de  la  Suisse  romande.  A  cette  occasion, 
qu'il  me  soit  permis  de  la  féliciter  de  son  consciencieux  travail,  et  de 
remercier  tout  particulièrement  notre  collègue  Wolf  pour  l'activité 
dont  il  a  fait  preuve  dans  la  mission  que  lui  ravait  confiée  le  Comité 
de  la  Fédération  romande  d'Horticulture. 

Délégations.  —  Elles  figurent  dans  les  dépenses,  pour  une 
somme  assez  importante,  mais  aussi  quelle  légitime  satisfaction  pour 
la  Société,  de  penser  qu'on  fait  souvent  appel  à  elle,  pour  des  mis- 
sions de  confiance;  c'est  une  conséquence  de  l'estime  dont  on  l'en- 
toure, aussi  bien  en  Suisse  qu'à  l'étranger.  Au  Congrès  des  Uosié- 
ristes  français,  et  au  Cinquantenaire  de  la  Société  d'Horticulture  de 
la  Côte-d'Or,  nous  avons  été  admirablement  représentés  par  notre 
l)rcmier  vice-président,  M.  Champendal.  Au  Concours-Exposition  de 
l'Association  des  Maraîchers,  c'était  notre  jovial  collègue,  M.  Edouard 
Piguet;  à  l'Exposition  de  la  Suisse  romande,  à  Nyon,  c'étaient  MM. 


—  47  — 

Edouard  Rey  et  Fritz  Hirt,  qui  remplissaient  les  fonctions  de   jurés. 

Notre  fleuriste  à  la  mode  présidait  aussi  le  jury  d'art  floral  à 
l'Exposition  de  Boudry. 

Une  allocation  de  l'Etat,  auquel  nous  renouvelons  toute  notre 
gratitude,  nous  a  permis  de  compléter  la  somme  allouée  à  M-  i^  I^^'^- 
glet,  l'ardent  pomologuc,  qui  nous  a  si  bien  représentés  à  la  49mc 
session  du  Congrès  pomologique  de  France,  à  Besançon. 

Commission  de  placement.  —  Ce  rouage  mérite  la  sympathie 
de  nos  sociétaires,  car,  malgré  sa  réorganisation  toute  récente,  ses 
bons  offices  ont  facilité  quelques  engagements. 

Bulletin.  —  Le  résumé  de  notre  vie  sociale  est  un  peu  la  branche 
aourmande,  mais  son  Comité  de  rédaction  y  met  tant  de  soins  pour 
le  rendre  intéressant,  que  nous  ne  pouvons  que  le  remercier  chaleu- 
reusement, et  plus  particulièrement  notre  collègue  John  Wolf,  rédac- 
teur, qui  mérite  tous  nos  éloges  pour  la  manière  distinguée  dont  il 
s'acquitte  de  ses  fonctions. 

Le  Bulletin  forme,  cette  année,  un  in-8o  de  204  pages,  avec 
10  figures  noires  et  3  chromolithographies  de  fruits,  très  gracieuse- 
ment offertes  par  trois  généreux  sociétaires,  auxquels  nous  renouve- 
lons tous  nos  remerciements. 

Le  subside  fédéral  de  610  francs  a  été  employé  comme  suit: 

Musée  de  fruits  plastiques, 26. 65 

Visites  de  campagnes  et  cultures  spéciales.        62.10 

Apports  aux  assemblées  générales 309  60 

Cours  et  conférences 28. — 

Bibliothèque 232.80 

Essais  de  culture 9.90 

ToT.\L 669.05 

Notre  excellent  trésorier  vous  présentera  l'état  de  nos  finances,  qui 
accuse  un  déficit  provenant  de  la  grosse  dépense  votée  par  l'Assem- 
blée générale,  et  concernant  le  paiement  des  diplômes. 

Nécrologie.  —  Nous  avons  eu  à  déplorer  la  mort  d'amis  qui 
honoraient  la  Société  par  leurs  mérites  personnels,  et  d'autres  par  les 
nombreux  services  rendus. 

Parmi  eux  nous  signalerons: 

Mme  veuve  Mathias  Baur,  la  collaboratrice  dévouée  du  regretté 
horticulteur  de  la  Chaux-de-Fonds. 

M.  Blanc-Dupont,  de  Fribourg,  dont  le  nom  était  très  connu  dans 
l'horticulture  romande. 

M.  Perceval  de  Loriot,  une  des  autorités  scientifiques  dont  s'ho- 
norait penève. 

MM.  Louis  Jérôme  et  Rochelle  de  Fernex,  deux  fidèles  amis  de 
la  Société. 


—  48  - 

M.  Otto  Ballif,  dont  la  perte  a  été  vivement  ressentie  par  les 
lecteur^  de  notre  Bulletin,  écrivain  horticole  érudit,  homme  de  cœur, 
aimable,  très  dévoué  à  la  Société,  dont  il  fut  l'un  des  plus  actifs 
correspondants. 

M.  Charles  Ballet,  le  doyen  des  horticulteurs  français,  ce  grand 
ami  de  notre  pays,  dont  notre  rédacteur  a  si  bien  su  relater  1  activité 
féconde. 

341TIC  Exposition.  —  Je  ne  voudrais  pas  terminer  ce  rapport 
sans  ouvrir  une  parenthèse  à  ce  sujet,  bien  que  sept  mois  nous  sépa- 
rent fcncore  de  son  ouverture.  Quelle  surprise  va-t-elle  nous  s-éserver 
au  point  de  vue  financier  ?  Je  souhaite  que  l'exemple  de  Boudry 
fasse  école  chez  nous.  J'ai  pleine  confiance  cependant,  en  constatant 
le  dévouement  et  l'entrain  qu'apportent  à  cette  œuvre  les  collègues 
qui  en  ont  assumé  la  plus  grosse  part  de  responsabilités.  Vous  vous 
joindrez  à  moi,  sans  aucun  doute,  pour  remercier  tout  particulière- 
ment M.  Jules  Micheli,  président  d'honneur,  de  toute  la  peine  qu'il 
se  donne  pour  la  réussite  de  cette  entreprise.  Merci  aussi  à  ces 
savants  dont  Genève  s'honore,  et  qui,  malgré  leurs  absorbantes  occu- 
pations, veulent  bien  s'unir  à  nous  dans  un  même  but,  pour  aider  à' 
l'horticulture  dans  toutes  ses  branches,  et  en  faire  une  industrie  tou- 
jours plus  prospère,  plus  raisonnée  et  plus  conforme  aux  enseigne- 
ments de  la  science  et  de  l'expérience. 

Pour  conclure,  je  tiens  à  exprimer  ma  plus  vive  reconnaissance 
à  tous  mes  collègues  du  Bureau,  du  Comité  et  des  différentes  Com- 
missions. Leur  bonne  entente,  leur  souci  de  bien  faire,  sont  autant 
de  facteurs  rendant  ma  tâche  agréable. 

Nous  n'aurions  garde  d'oublier,  dans  notre  reconnaissance,  les 
Pouvoirs  publics;  l'Etat  et  la  Ville  traitent  notre  Société  avec  une 
réelle  bienveillance,  et  font  tout  ce  qui  leur  est  possible  pour  faciliter 
ses  travaux. 

La  Société  d'Horticulture  de  Genève,  consciente  de  ses  devoirs, 
ne  doit  pas  considérer  son  but  comme  complètement  rempli;  elle 
doit  savoir  qu'il  lui  reste  une  tâche  à  accomplir.  Son  titre,  son 
ancienneté,  sa  bonne  gestion  financière,  et  l'étendue  de  ses  relations 
lui  imposent  de  grandes  obligations.  Mais,  en  considérant  ce  qui  lui 
reste  à  faire,  et  forte  de  l'appui  de  tous  ses  membres,  elle  peut 
néanmoins  jeter  un  regard  en  arrière,  et  se  dire,  avec  une  visible 
satisfaction,  que  les  traces  que  son  action  a  laissées,  ont  été  utiles 
au  pays. 

Je  forme  des  vœux  sincères  pour  l'avenir  de  la  Société  d'Horti- 
culture de  Genève;  qu'elle  conserve  les  traditions  du  passé  qui  lui 
ont  assuré  jusqu'à  ce  jour  la  place  honorable  qu'elle  occupe  dans  le 
rang  des  sociétés  horticoles  de  notre  pays  et  à  l'étranger! 

Genève,  21  février  1909.  F.  Forestier. 


-  49  — 

Les  vigoureux  applaudissements  de  l'assislance  viennent  souligner 
ce  rapport,  aussi  élégant  par  la  forme  que  par  la  documentation. 


Rapport  de  la  Commission  de  Vérification 

des  comptes. 

Monsieur  le  Président 
et  Messieurs  les  Membres  de  la  Société  d'HorticuHure, 

Les  soussignés,  nommés  par  l'Assemblée  générale  aux  fins  de 
vérifier  la  comptabilité  de  notre  Société  pendant  l'année  1908,  se  sont 
réunis  le  5  février  1909. 

Nous  avons  procédé  à  un  pointage  minutieux  de  toutes  les  écri- 
tures passées  (avec  preuves  à  l'appui). 

Les  différents  carnets  de  la  Caisse  d'Epargne  et  des  banques  nous 
ont  été  soumis. 

Nous  avons  eu  le  plaisir  de  constater  la  parfaite  concordance  de 
toutes  les  sommes  et  la  tenue  exemplaire  de  tous  les   registres. 

Nous  vous  proposons  donc  de  donner  pleine  et  entière  décharge 
au  Comité  pour  sa  gestion  pendant  l'année  1908.  Nous  sommes  cer- 
tain d'être  votre  interprète  pour  remercier  chaleureusement  notre 
trésorier,  M.  Martin,  pour  son  laborieux  travail.  Espérons  qu'il  con- 
servera longtemps  des  fonctions  qu'il  remplit  avec  autant  de  dévoue- 
ment que  de  modestie. 

Genève,  le  6  février  1909. 

La  Commission  de  vérification: 

H.   Duboule;  Alb.  Sergy;  L.  Decorge.s. 

Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  votées  à  l'unanimité. 

Notre  dévoué  trésorier  .ajoute  combien  il  est  désolé  de  présenter 
un  état  de  caisse  soldant  en  déficit.  Il  demande  avec  instance  que  la 
Société  ne  vote  que  des  dépenses  a'urgence  absolue,  car  si  elle  con- 
tinue sur  la  voie  où  elle  s'est  engagée  depuis  deux  ans,  la  réserve 
disponible  pour  les  Expositions  ne  sera  plus  suffisante.  Il  espère  que 
tous  les  membres  qui  ont  voté  la  confection  du  diplôme  se  feront 
un  devoir  d'en  faire  l'acquisition,  car  il  est  vraiment  regrettable  que 
t)5  d'entre  eux  seulement  se  soient  inscrits  pour  aider  la  caisse  à 
payer  cette  dépense. 

Des  marques  nombreuses  d'approbation  soulignent  ces  paroles 
et  ont  bien  dû  prouver  à  notre  excellent  caissier  qu'il  avait  frappé 
juste. 


DOIT 


COMPTE-RENDU  financier 


RECETTES 

Solde  en  caisse  au  1"  janvier  1908 

Cotisations  et  demi-cotisations 

Retiré  de  la  Banque  Galopiu,  Forget  &  C'" 

Retiré  de  la  Caisse  d'Epargne 

Intérêts  des  20  lots  3  7o  Genevois 

»        du  prêt  hypothécaire   .      .      .      .     • 

Subvention  fédérale 

Reçu  de  l'Etat  pour  l'envoi' d'un  délégué  à  Besançon 

Reçu  le  fermage  du  Bulletin 

Reçu  dons  pour  les  chromos  du  Bulletin  :  de  M.  de  Candolle    .  50 

M.  le  Baron  d'Yvoire  5 
M.  Barraud,  régisseur    5 

Reçu  :  Vente  de  diplômes,  65  à  1,50 


Dépenses  courantes 
Recettes .... 


Fr.  3757.65 
»  3363.25 


Excédent  des  dépenses  Fr.    394.40 


TOTAL. 


Fr. 


Fr.      C. 

184.25 

2085.75 

1000.— 

500.— 

59.- 

1000.- 

610.— 

50.- 

60.- 


60.- 
97.50 


5706.50 


BILAN  de  la  Société 


ACTIF 


Solde  en  caisse  au  31  décembre  1906 

20  Lots  3  7o  Genevois 

Dépôt  disponible  chez  MM.  Galopin,  Forget  &  C'\     . 
Dépôt  à  la  Caisse  d'Epargne 

»  »  livret  Estalla  .... 

)'                       <-                    »       dons  et  legs    . 
Capital  placé  sur  hypothèque 

TOTAL. 
Genève,  le  23  février  1909. 


Fr. 


Fr.      C. 

289.85 

2100.— 

1167.35 

34.19 

1774.30 

458.52 

20000.— 


25824.21 


pour  L'ANNEE  1908 

DÉPENSES 

Bulletin:  Ré Jaction,  impression, expédition 

Bibliothèque  :  Abonnements  aux  journaux,  achats  délivres  et  reliures. 

Conférences      

Fruits  moulés 

Visites  de  campagnes  :  Concours  de  jardins  et  cultures  spéciales 

Apports  aux  assemblées 

Médailles  :  décernées  pendant  l'année 

Fédération  :  cotisations  payées  et  indemnités  aux  délégués  .... 

Procès-verbaux     

Frais  de  délégations 

Frais  de  bureau  et  du  Secrétariat 

Emoluments  au  Conservateur  et  au  Trésorier 

Impressions 

Location  et  chauffage  des  salles  pour  assemblées  générales  et  de  comité 

Dons  et  cadeaux  remis  à  divers 

Entretien  de  la  tombe  Favolle 

Assurances  

Chromos  du  bulletin 

Matériel  et  mobilier 

Diplôme  :  Confections,  lithographies,  rouleaux,  expéditions. 
Placement  :  à  la  banque  Galopin  Forget  &  C° 

■>  à  la  Caisse  d'Epargne   «  Livret  Estalla  » 

•                       s                  »              «  Livret  dons  et  legs  ».     . 
En  caisse  au  31  décembre •  . 

TOTAL.     .     .     .      Fr. 

\\ 

au  31  Décembre  1908 

PASSIF 

L'avoir  disponible  de  la  Société  au  1"  janvier  1909  est  de    .     .     .     . 

Legs   Estalla,    Boissier,   Micheli,  Galland,  Velin,    Fayolle,   intérêts 

compris 


AVOIR 


TOTAL. 


Henri  MARTIN, j  Trésorier. 


Fr.      C. 

1278.30 

193.— 

28.— 

26.65 

96.30 

309.60 

196.05 

209.10 

80.— 

161.40 

107.35 

175.— 

9.— 

77.70 

50.— 

10.— 

13.50 

60.55 

7.— 

669.15 

1059.— 

450.- 

150.— 

289.85 


5706.50 


Fr.      C. 

3591.39 
22232.82 


25824.21 


—  52  — 


Rapport  du  Bibliothécaire 

Messieurs  et  ghers  collègues  ! 

Voici  un  petit  rapport  sur  l'activité  de  notre  bibliotiièque  en  1908. 

Un  certain  nombre  de  sociétaires,  toujours  Jes  mêmes,  ont  conti- 
nué à  venir  chercher  des  livres;  65  volumes  sont  sortis  dans  le  cou- 
rant de  l'année.  Il  est  regrettable  que  la  majorité  des  jardiniers  soit 
aussi  indifférente  vis-à-vis  de  notre  bibliothèque  et  des  richesses 
qu'elle  contient,  et  cela  malgré  toutes  les  facilités  que  l'on  accorde 
pour  prendre  les  livres  ;  le  concierge  du  Palais  Eynard  voulant  bien 
les  distribuer  tous  les  jours  et  à  toute  heure. 

Par  contre,  il  est  réjouissant  de  voir  que  de  généreux  donateurs 
ont  continué  par  leurs  dons  à  enrichir  notre  bibliothèque. 

Il  faut  citer: 

DonateaW 

Le  calendrier  horticole  à  effeuiller,  par  MM.  Heineraann  d'Erfurt. 

Pomoiie,  de  Van  Houtte,  Louis  Perrot. 
La  MosaicuUure,  pratique,  7""'  édition,  par 

Albert  Maumené,  Librairie  Horticole. 

Les  Bojnbovs,  fascicules  8  et  9  (l'auteur)  Houzeau  de  Lehaie. 

SylvicvUure,  par  Terroux,  Eggimann. 
Les  Fraisiers.    Culture    à  l'air   libre,   par 

Blanchois,  J.  Wolf. 

Que  nos  généreux  donateurs  reçoivent  ici  nos  sincères  remercie- 
ments. 

Le  Comité  a  acheté  les  livres  suivants  : 

Les  jardins  en  A/n/leterre,  de  MM.  Gh.  Holmes. 

Manuel  de  Floriculture,  de  Ph.-L.  de  Vilmorin. 

Le  Ginko-biloba,  de  Andréas  S  prêcher. 

Dicl'iomiaire ponwlogiqiie(Q  volumes), de  André  Leroy. 

(Ce  dernier  ouvrage  est  des  plus  rare). 

Le  concierge  du  Palais  Eynard,  M.  Guidoux,  ayant  pris  une 
retraite  bien  méritée,  a  été  remplacé  par  M.  Haim,  qui  a  pris  très 
sérieusement  de  l'intérêt  à  notre  bibliothèque.  Merci  à  ce  dévoué  col- 
laborateur. M.  WoH,  notre  infatigable  rédacteur,  continue  à  catalo- 
guer et  faire  relier  les  brochures  et  livres  nouveaux,  travail  qui 
demande  beaucoup  de  soins  et  d'attention. 

Pour  faciliter  l'échange  des  volumes,  nous  croyons  utile  de  rap- 
peler le  nouveau  classement  de  la  bibliothèque,  sise  au  Palais 
Eynard. 

Consulter  le  cahier  bleu  déposé  sur  la  table. 


p"  division. 

Lettres 

A  à  S. 

IP 

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I  et  J. 

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M. 

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XIIP    » 

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X. 

XIV»   » 

» 

Y. 

XV  . 

» 

Z. 

—  53  — 

Publicatious   périodiques  terminées  et 

en  cours  de  publication,  268  volumes. 

Arboriculture  fruitière,        78  » 

»  d'ornement,  40  » 

Culture  maraîchère  et  pota- 
gère, 45  » 

Floriculture  de  serre,  52  > 

»  de  plein  air      23  » 

Horticulture  générale,  75  » 

Acclimatation,  fécondation, 

multiplicai  ion,  élevage,     14  » 

Botanique,  flores,  12  » 

Agriculture,  viticulture, 

chimie  agricole,  48  » 

Divers,  40  » 

Littérature  et  périodiques 

allemands,  46  » 

Dictionnaires  et  volumes 

en  consultation,  16  » 

Littérature  horticole  an- 
glaise, 18  » 

Bulletins  de  la  Société 

d'horticulture  de  Genève,  54  » 

Bulletins  de  Sociétés  di- 
verses. 24  » 


Volumes  853 

Non  compris  l'échange  de  publications  avec  148  Sociétés  similaires 

et  33  journaux  périodiques. 

Edmond  Renevier. 

« 

Elections  de  15  membres  du  Comité  pour  1909 

Un  registre  de  présence  à  l'entrée  de  la  salle,  une  distribution 
d'estampilles  après  l'apposition  des  signatures  ayant  permis  la  vota- 
tion  pendant  toute  la  durée  de  la  séance,  il  en  est  résulté  qu'au  mo- 
ment où  M.  le  Président  appelle  cet  article  à  l'ordre  du  jour,  fous  les 
membres  présents  dans  la  salle  avaient  déposé  leur  bulletin  de  vote. 

Pour  le  dépouillement  il  est  formé  2  bureaux  de  dépouillement 
sous  la  présidence  de  M.  Wolf,  qui  15  minutes  plus  tard  donne  con- 
naissance du  résultat  de  l'élection. 

l"'  bureau.  MM.  Buffat,  Palluat  et  Ghouet. 

2e  »  »      KOLLER,  BiNGGELI  flls  et  BaRBAULT. 

Estampilles  délivrées  73.  Bulletins  rentrés  67.  Bulletins  vala- 
bles 66. 


Sûut  élus  : 

MM.  Gaille, 

p.  66 

Lenglet, 

66 

LUTHI, 

66 

Martin,  H. 

66 

Forestier, 

65 

Ghampendal 

,    65 

Prodolliet, 

65 

Simmler, 

65 

—  54  - 

p.  66  suffrages.   MM.  Deghevrens,  p.  64  suffrages. 


PiLLOUD, 

64 

Renevier, 

64 

WlTWER, 

64 

Bulard, 

63 

DOFOUR,  F, 

63 

Dujac, 

63 

Election  du  Président 

Le  vote  à  mains  levées  étant  réclamé  par  plusieurs  sociétaires, 
M.  François  Forestier  est  réélu  président  à  l'unanimité, 

S'inclinant  devant  cette  manifestation  spontanée,  M.  le  Président 
remercie  pour  cette  preuve  d'amitié  et  assure  ses  collègues  qu'il  fera 
tout  son  possible  pour  diriger  pendant  une  année  encore  la  Société 
d'horticulture  de  Genève,  mais  il  espère  pouvoir  compter  sur  le 
dévouement  de  chacun  pour  lui  faciliter  sa  tâche.  (  r?/^  applaudis- 
sements.') 

BJoniination  des  Coiiimissions  permanentes 

D'après  les  nouveaux  statuts  les  membres  de  ces  commissions  doi- 
vent être  élus  par  l'Assemblée  générale. 

Commission  des  Récompenses 

Apports  aux  assemblées  générales  (15  membres). 

.  Floriculture  :  MM.  Fréd.  Witwer,  W.  Giddins,  .John  Delécraz, 
Leguyer,  Massino,  Simmler  et  Lehmann  Auguste. 

Culture  potagère  :  MM.  Edouard  Rey,  Palluat,  Piguet,  Dufour 
François  et  Bippus. 

Arboriculture  :  MM.  Dujac,  Delapierre  Albert,  Lenglet,  Saxod 
et  Roquier, 

Commission  des  Visites 

(Campagnes  et  cultures  spéciales  :  9  membres"). 

MM.  Renevier,  Masson,  Simmler,  Dujac,  Roquier,  Chalet, 
Elsenberger,  Lehmann  Ernest  et  Delécraz  Frédéric. 

Commission  de  rédaction  du  «  Bulletin  » 

7  membres. 

MM.  Ghampendal,  Gaille  Eugène,  Lenglet,  Dégorges  Louis, 
LuTHi,  Piguet  Ed.  et  Massino. 


—  55  — 
Propositions  individuelles 

M.  Ghampendal  reprend  l'avis  du  Comité  publié  en  tête  du 
Bulletiri  de  février  qu'il  commente  et  appuie  vigoureusement.  Il  im- 
porte que  les  jurés  pour  les  apports  d'Assemblées  générales  soient 
autant  que  possible  toujours  les  mêmes  pour  que  les  bases  d'appré- 
ciation par  points  ne  varient  pas  trop  d'une  assemblée  à  l'autre 
comme  c'est  trop  souvent  le  cas. 

M.  Decorges  père  appuie  le  préopinant  et  cite  de  quelle  ma- 
nière les  appréciations  étaient  établies  il  y  a  une  vingtaine  d'années 
dans  la  Société.  La  Gomnùssion  des  récompenses  convoquée  par  son 
Président  avant  chaque  séance  notait  les  points  obtenus  sur  un 
registre  spécial;  ils  étaient  additionnés  à  la  iin  d'une  année  et  c'est 
sur  la  présentation  d'un  rapport  documenté  que  le  Comité  mettait 
une  valeur  aux  points.  Il  regrette  que  la  commission  ne  rédige  plus 
ce  rapport  qui  était  également  une  critique  et  il  demande  à  ce  que  le 
Comité  examine  de  près  cette  question  et  revienne  à  l'ancien  mode 
de  faire,  pour  la  plus  grande  satisfaction  des  présentateurs  et  des 
discussions  intéressantes  qui  pourraient  résulter  de  présentations 
bien  documentées. 

M.  Champendal  propose  encore  l'unification  des  règlements 
d'exposition  entre  toutes  les  sociétés  d'horticult'Jie  suisses  et  il  se 
demande  si  la  Fédération  horticole  romande  ne  serait  pas  bien  pla- 
cée pour  en  entreprendre  l'étude. 

Chaque  Société  ayant  une  manière  propre  d'établir  ses  pro- 
grammes de  Concours,  il  en  résulte  des  appréciations  trop  différentes 
suivant  les  localités  et  pour  les  jurés  appelés  à  fonctionner. 

Avec  des  programmes  unifiés,  des  bases  d'appréciation  iden- 
tiques, il  en  résulterait  beaucoup  de  simplification  dans  l'organisa- 
tion des  Expositions  futures. 

Tout  en  appuyant  chaleureusement  cette  proposition,  M.  Wolf 
rappelle  qu'une  motion  d'un  caractère  analogue  avait  été  proposée 
par  la  Fédération  allemande  et  discutée  dans  une  Assemblée  des 
délégués  romands,  il  y  a  quelques  années.  Elle  fut  repoussée  à  une 
forte  majorité  et  particulièrement  par  les  délégués  vaudois  qui  ne  la 
trouvaient  pas  conforme  à  leurs  coutumes. 

11  démontre  que  les  intérêts  locaux  jouent  un  grand  rôle  dans  la 
préparation  des  programmes  d'expositions,  mais  il  constate  aussi 
que  l'expérience  aidant  on  pourrait  arriver  facilement  à  les  simplifier, 
et  ai  nous  faisions  une  proposition  dans  ce  sens,  elle  rencontrerait 
beaucoup  de  partisans  à  la  prochaine  réunion  des  délégués  qui  se 
tiendra  cette  année  à  Fribourg. 

L'assemblée  connultée  se  déclare  favorable  pour  présenter  une 
motion  très  étudiée  et  charge  le  Comité  de  faire  le  nécessaire. 

Séance  levée  à  4  heures.  Rédaction. 


—  56  — 
Bibliographie 


Lies   plantes   et   les   fleurs. 

Le  retour  du  Printemps  ne  sera  nulle  part  mieux  célébré  que  dans 
le  •  Numéro  spécial  du  Printemps  »,  que  publie  La  Vie  à  la  Campa- 
gne, revue  magniflque  et  avant  tout  pratique,  publiée  sous  la  Direc- 
tion de  M.  A.lbert  Maumené. 

Tout  printanier  sous  sa  ravissante  couverture  en  couleurs,  Les 
Passe-Roses  Blanches,  de  Louise  Abbéma,  ce  Numéro  exceptionnel 
semble  vraiment  sorti  des  Jardins  et  des  Fleurs.  Les  soixante  douze 
pages  sont  illustrées  de  plus  de  cent  gravures  que  complètent  deux 
superbes  aquarelles  hors  texte:  Parterres  fleuris  de  Latone  et  de 
Trianon,  de  Lucien  Pallandre. 

L'élite  des  spécialistes  de  l'Horticulture  française  traitent  ici  des 
Jardins  et  des  Fleurs:  MM.  Bruant,  Chalenay,  Cordonnier,  Croux, 
Debrie,  Fanyau,  Gravereaux,  Kaczka,  Lemoine,  Lèvêque,  Millet, 
Momméja,  Moser,  Nanot,  Salomon,  Truffaut,  Vacherot,  de  Vilmorin^ 
donnent  mille  conseils  pratiques,  suggèrent  mille  idées  ingénieuses 
pour  la  culture  des  Jardins  potager,  fruitier  et  d'agrément. 

Ensemble  merveilleux,  on  le  voit,  que  ce  «  Numéro  de  Printemps  » 
de  La  T  ie  à  la  Campaf/ne  :  L'Utile  et  l'Agréable  y  vont  de  compagnie, 
c'est  le  guide  le  plus  sûr  en  même  temps  que  le  plus  charmant,  de 
tous  les  propriétaires,  professionnels  et  amateurs.  Ce  numéro  est  en 
vente  partout  fprix  :  1  fr.  50).  Il  sera  oflert  gracieusement  à  toute  per- 
sonne qui  souscrira  un  abonnement  d'une  année, à  partir  du  1"'  avril, 
à  la  Librairie  Hachette  et  G''. 

34'^  Exposition  internationale  d'horticulture 

Bonn  d'honneur  (1"  liste). 

Conseil  d'Etat  de  la  République  et  Canton  de  Genève 
Conseil  Administratif  de  la  Ville  de  Genève. 
M.  Casimir  de  Candolle,  président  du  Comité  scientifique 
M.  Jules  Micheli,  président  d'honneur]de  l'Exposition. 

Total  à  ce  jour: 


Fr. 

800 

» 

500 

î.    » 

200 

» 

200 

Fr. 

1700 

L'abondance  des  matières  nous  oblige  à  renvoyer  plusieurs  corres- 
pondances. 

10 


54'"«  Année 


NO  4 


AVRIL  1909 


BULLETIN 


DE   LA 


Société  d'Horticulture 


DE    GENEVE 


o— 


Paraissant 
chaque  mois 


Cotisation  annuelle 
6  francs 


Convocation 


Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée  géné- 
rale pour  le  Dimanche  25  avril,  à  2  heures  de  l'après-midi,  Salle 
de  rinstitnt  Bâtiment  électoral. 

ORDRE    DU    JOUR 

Ordinaire.  Délivrance  de  médailles  pour  années  de  service. 

Présentation  des  projets  de  plans  pour  l'Exposition. 

P.  S.  Les  présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits,  légumes  sont  toujours 
chaudement  recommandées, 

Le  Comité. 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  -  Elles  se  paient  sur  le  premier  n»  justificatif. 
bmsse  et  zone:  m  cent,  la  ligue  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne. 


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54°>*  ANNEE 


4tne  Livraison 


AVRIL  1909 


BULLETIN 


VR  I.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


l>E 


GENÈVE 


t'OISIIDEE       EIM       IBOO 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIP  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


H.  Martin. 
Réd. 

Secrétariat. 

F.  Lenglet. 
Fréd.  Henkel. 
A.  Paris. 
F.  Lenglet. 
J.  W. 
Réd. 


SOMMAIRE  pages 

Avis  du  Trésorier »   .    .  57 

Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Go- 
mité  du  7  avril  1909 58 

Procès-verbal  de  la  séance  du  Jury  pour  les 

projets  de  plans  de  l'Exposition 59 

Cours  de  taille  du  28  mars 60 

Nymphéa  gigantea  Hooker  (avec  clichés).  .  60 

Causerie  sur  les  pêchers 65 

Congrès  pomologique  de  Besançon  (suite)  .  66 

Nécrologie 69 

Communiqués 70 

Expositions  annoncées 71 

Bibliographie 71 

Recettes  utiles 72 

Offres  et  demandes  de  places 72 


Avis  du  Trésorier 


Dans  le  but  de  faciliter  les  versements  à  faire  au  compte  de  la 
Société  et  de  l'Exposition,  les  sociétaires  sont  avisés  qu'ils  pourront  le 
faire  sans  frais  au  Compte  de  chèques  et  virements  pos- 
taux I,  266. 

Il  faut  bien  spécifier  sur  les  bordereaux  de  versements  le  numéro 
du  Compte  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève  i.  266, 

Henri  MARTIN 


—  58  — 

EXTRAIT  DES   PROCÈS-VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  7  avril  1909 

M.  FoRKSTiER,  préside. 

Tous  les  membres  du  Comité  sont  présents. 

Correspondance  :  Du  Département  de  l'Instrtiction  pu- 
blique, remerciant  pour  la  médaille  offerte  à  roccasion  de 
la  clôture  des  ('ours  d'apprentis  jardiniers. 

De  M.  Vittet,  surveillant  des  dits  Cours  annonçant  que 
la  médaille  sera  décernée  à  l'élève  Henri  Dubois  qui  a  ter- 
miné ses  deux  années  de  cours  d'une  façon  très  brillante. 

De  M.  Térond,  Président  de  l'Exposition  nationale 
d'aviculture  qui  se  tiendra  à  Genève,  annonçant  que  M. 
Forestier,  président,  a  été  nommé  membre  d'honneur  de 
l'Exposition. 

Décisions  :  Le  Comité  décide  d'ofïrir,  pour  être  remis 
aux  élèves  de  l'Ecole  cantonale  d'Horticulture,  1  médaille 
petit  module  et  3  abonnements  d'un  an  à  son  Bulletin,  à 
l'occasion  de  la  distribution  des  certificats  de  fin  d'année 
scolaire  ayant  lieu  le  24  avril.  Il  décide  de  décerner,  lors 
de  l'Assemblée  générale  du  2b  avril,  une  médaille  de  bronze 
grand  module  à  M.  Emile  Pilloud,  jardinier,  chez  M.  Bal- 
land,  à  Montbrillant,  pour  ses  10  ans  de  bons  et  loyaux 
services. 

Il  nomme,  pour  représenter  la  Société  à  l'Assemblée 
des  délégués  de  la  Fédération  des  Sociétés  d'horticulture 
de  la  Suisse  romande,  devant  se  tenir  à  Fribourg  le  9 
mai  : 

MM.  Champendal,  Martin  et  Wolf. 

Il  fixe  l'ordre  du  jour  de  l'Assemblée  générale  du  25 
avril  comme  suit  : 

1.  Procès-verbal. 

2.  Présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits,  légumes,  etc. 

3.  »  de  candidats. 

4.  Communications  du  Comité. 

5.  Délivrance  de  médailles  pour  années  de  services. 

6.  Présentation  des  projets  de  plans  pour  l'Exposition. 

7.  Conférence.  (Eventuellement.) 

8.  Propositions  individuelles. 

Le  Comité  approuve  la  prise  d'un  compte  de  chèques 
aux  Postes  fédérales. 
Séance  levée  à  9  h.  45. 

(Réd.) 


—  59  — 

PROCÈS-VERBAL  DU  JURY 
Des  projets  de  plan  pour  l'Exposition 

Le  Jury  se  constitue  à  5  h.  de  l'après-midi,  jeudis  avril, 
au  restaurant  de  l'Arquebuse,  rue  du  Stand  prolongée. 

Etaient  présents  :  MM.  Forestier,  Champendal,  Simm- 
LER,  L.  FuLPius,  H.  DuBOULE,  HiRT,  Prodolliet  et  Saxod. 

M.  FuLPius  est  nommé  Président  du  Jury. 

M.  WoLF,  secrétaire  général  de  l'Exposition,  fonctionne 
comme  secrétaire. 

M.  le  Président  fait  constater  qu'il  a  été  déposé  5  pro- 
jets portant  les  devises  suivantes  : 

1°  Florales  1909,  2  projets  ; 

2"  Sol  lucet  omnibus,  4  feuilles  et  une  vue  d'ensemble; 

3°  Eclecta,  1  projet  ; 

4°  Elim,  1  projet  et  3  vues  partielles. 

Le  projet  Flora/es  n»  1  est  éliminé  comme  ayant  été 
déjà  représenté  à  une  Exposition  précédente. 

Le  Jury  retient  2  projets  : 

Sol  lucet  omnibus  IV,  dont  le  fond  aurait  pu  être  traité 
avec  plus  d'ampleur. 

Florales  II,  qui  présente  des  dégagements  d'entrées 
insuffisants,  et  les  classe  ex-œquo  en  1'^  ligne  en  leur 
attribuant  à  chacun  une  médaille  d'argent  grand  module  et 
50  francs  en  espèces. 

Le  projet  «  Eclecta  »  reçoit  une  médaille  d'argent  petit 
module  et  20  francs  en  espèces. 

Le  projet  «  Elim  »  se  voit  attribuer  une  médaille  de 
bronze  et  20  francs  en  espèces. 

M.  le  Président  procède  ensuite  à  l'ouverture  des  plis 
portant  le  nom  des  concurrents  : 

Sol  lucet  omnibus,  projet  n»  4,  est  présenté  par  M.  Louis 
Decorges,  arch.-paysag.,  à  Tours  (Indre-et-Loire),  France. 

Florales  II,  projet  présenté  par  M.  Robert  Koller,  archi- 
tecte paysagiste,  chemin  Hoffmann,  Servette, 

Eclecta,  projet  présenté  par  M.  Perret-Gentil^  décora- 
teur-paysagiste, rue  de  Coutance,  Genève. 

Elim,  projet  présenté  par  M.  Emile  Chouet,  dessina- 
teur-paysagiste, Grand'Rue,  Genève. 

Le  Jury  estime  qu'aucun  des  projets  présentés  ne 
pourra  être  exécuté  sans  subir  des  modifications. 

Les  membres  du  Jury  : 
MM.  Léon  Fulpius.  —  Forestier.  —  L.  Champendal.  — 

H.  DUBOULE.    —  SiMMLER.   —  SaXOD.    —  HiRT.  —  PRO- 
DOLLIET. 


—  60  — 
Rapport  sur  le  cours  de  taille 

Le  dimanche  28  mars  à  2  heures  V2,  un  soleil  radieux 
réunissait  une  centaine  d'auditeurs  au  cours  de  taille  et 
d'entretien  des  arbres  fruitiers  donné  par  notre  Société 
dans  le  jardin  de  l'Ecole  cantonale  d'Horticulture,  aima- 
blement mis  à  notre  disposition  par  M.  le  Directeur  Platel. 

Depuis  que  j'ai  le  plaisir  de  faire  partie  de  notre  Société, 
c'est  la  première  fois  que  je  vois  un  cours  réunir  un  nom- 
bre aussi  important  d'auditeurs. 

Plusieurs  membres  du  Comité  étaient  présents.  Par 
contre,  les  membres  de  notre  Société  étaient  relativement 
peu  nombreux,  la  majorité  des  auditeurs  lui  étant  étran- 
gers. 

Cela  est  regrettable,  car  ces  cours  sont  destinés  surtout 
à  l'instruction  et  au  perfectionnement  des  membres  de 
notre  Association,  d'autant  plus  regrettable  que  ce  cours  a 
été  particulièrement  intéressant. 

Notre  collègue,  M.  Dujac,  qui  s'est  trouvé  seul,  l'a  fait 
avec  une  simplicité  qui  a  charmé  son  auditoire. 

Le  cours  terminé,  en  compagnie  de  notre  collègue 
M.  Delapierre,  je  suis  allé  rendre  une  petite  visite  aux 
arbres  que  dirige  M.  Dujac  et  je  dois  lui  rendre  cet  hom- 
mage, c'est  que  nous  avons  été  émerveillés  par  ce  que 
nous  avons  vu. 

Il  y  a  des  arbres  qui  sont  superbes  et  de  forme  et  d'équi- 
libre et  il  faut  être  artiste,  c'est  le  mot  qui  convient,  pour 
arriver  à  un  résultat  semblable. 

Que  les  collègues  qui  n'ont  pas  encore  visité  le  jardin 
fruitier  de  l'Ecole  de  Châtelaine,  veuillent  y  faire  une  petite 
promenad3,  ils  en  seront  comme  moi  enchantés. 

Lenglet. 
Nymphéa  gîgantea  Hooker 

Victoria  Fitzroyana.  Hort.  an^l. 

Cette  Nymphéacée  géante,  à  fleurs  aussi  grandes  que 
celle  de  la  Victoria  regia,  est  bien  plus  florifère  et  d'un 
coloris  bleu  de  soie,  que  nous  ne  connaissons  pas  encore 
pour  une  autre  fleur. 

Voici  sa  description  ^  : 

'  Les  clichés  et  la  description  sont  extraits  du  »  Das  Buch  der 
Nympheaceen  »  de  Henkel-Rehnelt  et  Dittmann.  Prix  :  6  fr.  25. 


—  61  — 

Bouton  ovale,  gros,  avec  le  bout  beaucoup  plus  large  et 
pointu. 

Fleur.  De  16  à  30  cm.   de  diamètre,  à  odeur  fine,  fleu- 
rissant 7  à  8  jours  de  7  h.  du  matin  au  coucher  du  soleil  et 


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ne  se  refermant  plus  après  le  quatrième  jour.  F'ile  appar- 
tient à  la  plus  grande  division  des  plantes  fleuries  connues. 

Folioles  coriaces,  oblongues,  ovales,  pointues,  souvent 
avec  des  taches  noires  isolées  sur  le  côté.  Au-dedans,  le 
bord  bleu  clair  se  change  ensuite  en  bleu  pourpre. 


—  62  — 

Pétales  (21-51).  (Les  grosses  fleurs  en  ont  ordinairement 
40-45),  sont  oblongues,  renversées,  ovales,  pointues,  les 
intérieures  sont  droites  avec  le  dessous  bleu  poui-pre. 
Toutes  sont  transparentes,  rayées,  un  peu  inégales  au 
bord,  et  aussi  brillantes  que  de  la  soie. 

Etamines.  (450-750).  Généralement  nombreuses,  sont  en 
forme  de  fil,  minces,  courbées  en  dedans,  sont  beaucoup 
plus  courtes  que  les  pétales  et  de  couleur  jaune  clair. 

Les  anthères.  Plus  épaisses  que  les  etamines,  sont 
courtes,  jaune  d'or. 


Nymphéa  gigantea.   Hooker. 
Coupe  de  la  tleur  :  a  foliole  ;  b  pétale  ;  c  étamine  ;  II  forme  de  la  feuille. 

Cicatrice  profonde  12-20  à  rayons  séparés  par  de  pro- 
fonds sillons  arrondis  au-dessus  et  jaune  clair. 

Pédoncule  épais,  avec  de  très  larges  canaux  d'air. 

Fruit  rond  comme  une  boule,  grand,  à  dessous  fourchu. 

Graines  nombreuses,  grandes,  elliptiques,  vert  olive 
foncé,  entièrement  enveloppées  de  fils. 

Feuilles  coriaces,  épaisses,  larges,  ovales  en  forme  de 
cœur,  dentées  au  bord.  Le  dessus  est  vert  brillant  avec 
points  dorés  au-dessus  de  la  tige.  Le  dessous  vert  terne 
à  bord   pourpre   vif  avec   nombreux    pefits  points    violet 


-  63  — 

foncé.  Les  nervures  sont  très  fortes  et  forment  un  épais 
réseau  de  veines.  Elles  sont  couchées  les  unes  sur  les  au- 
tres. La  grandeur  moyenne  est  de  35  cm.  de  long  et  22  de 
large;  elle  atteint  facilement  50  cm. 


Nymphéa  gigantea.  Hooker. 


Tubercule  ovale  noir,  de  la  grandeur  d'une  pomme  de 
terre  avec  des  bosses  irrégulières. 

Cette  plante  a  été  trouvée  en  Ausiralie  sur  les  rivages 
de  l'ouest;  autour  de  Wide  Bay,  dans  l'eau  dormante  des 
lacs,   fleuves^  etc.  Zippelio  l'a  trouvée  dans  la  Nouvelle- 


—  64  — 

Guinée,  en  1838.  Introduite  en  Europe  par  Bidwill,  en 
1851,  qui  en  envoyait  à  M.  Hooker  de  la  matière  sèche 
accompagnée  de  graines  ayant  perdu  leur  faculté  germina- 
tive.  Il  en  fit  plus  tard  un  nouvel  envoi  de  tubercules  qui 
arrivèrent  vivants.  La  première  fleur  s'est  développée  la 
même  année  chez  Louis  van  Houte  à  Gand,  sur  un  petit 
rejeton  de  tubercule.  Combien  de  temps  la  plante  fût-elle 
conseivée  dans  sa  forme  originale,  c'est  ce  que  nous  ne 
pouvons  exactement  savoir?  Ce  qui  est  sûr,  c'est  que 
ces  dernières  années  elle  a  été  souvent  confondue  avec  le 
N.  Casparr/i  aux  feuilles  foncées.  Ce  n'est  qu'après  60 
ans  qu'elle  réapparaît  sous  le  nom  de  A^.  Grgantea  dans 
les  jardins  du  Continent,  pendant  qu'en  Angleterre  on  con- 
servait toujours  la  petite  forme.  On  parle  dans  The  Garden 
and  Forest  et  les  Gardener's  Chronicle  de  1892,  de  la  véri- 
table N.  Gigantea  et  on  cite  entre  autre  chez  Messrs. 
Lee,  à  Northampton,  que  la  véritable  Nymphéa  Gigantea 
Hooker  a  flleuri  dans  la  serre  et  qu'elle  atteignit  son  com- 
plet développement.  Elle  s'est  révélée  de  suite  comme  une 
plante  de  toute  beauté,  à  grosses  feuilles  dentelées,  en 
forme  de  bouclier,  rouges  et  cannelées  dessous.  Dès  que 
j'eus  constaté  que  la  Nymphéa  Gigantea  Hooker  était  con- 
sidérée comme  perdue  en  Europe,  j'ai  pu  me  la  procurer 
par  l'intermédiaire  de  M.  le  dii'ecteur  Hollze  d'Adélaïde  et 
l'été  dernier  nous  avons  eu  le  plaisir  d'avoir  des  plantes  en 
fîeurs  dans  mon  établissement  et  au  Jardin  botanique  de 
Giessen.  Ces  fîeurs  splendides  ont  atteint  24  cm.  de  gros- 
seur. Elles  auraient  pu  devenir  plus  grandes  encore  si 
l'été  n'avait  été  si  froid.  A  Darmstadt  nous  cultivons  la 
plante  dans  une  grosse  caisse  enterrée  sous  couche  autour 
d'un  bon  lit  de  fumier  de  cheval,  tandis  qu'à  Giessen,  elle 
est  en  plein  air  dans  un  bassin  d'eau  chautiée  à  24^  Celsius. 
Chez  nous  la  plante  se  développe  sous  verre  plus  vite  et 
mieux,  quoiqu'elle  n'ait  que  25  cm.  d'eau,  tandis  qu'il  en 
faudrait  au  moins  50  cm.  On  en  déduit  qu'elle  vient  bien 
dans  l'eau  peu  profonde  mais  plus  chaude. 

Au  Palmengarten  de  Frankfurt  sur  le  Main,  elle  a  fleuri 
merveilleusement,  et  nous  pouvons  en  conclure  que  cette 
Nymphéacée  dépasse  en  beauté  tout  ce  que  nous  avons  vu 
jusqu'à  ce  jour  dans  les  plantes  de  celte  famille. 

Pour  [irospérer  convenablement,  le  A^.  Gigantea  Hoo- 
ker demande  une  température  moyenne  de  25  à  30  degrés 
et  une  nourritui'e  abondante. 

Fi'éd.  Henkel, 
Membre  correspondant  de  la  Société  d'Horticulture  de  Genève. 
Architecte  paysagiste,  botaniste,  à  Darmstadt. 


—  65  — 

Causerie  sur  les  pêchers 

Quand  mars  décline,  nous  voyons  le  délicat  pêcher  se 
concerter  avec  son  proche  parent  l'abricotier,  pour  signaler 
d'une  manière  charmante  par  l'éclosion  de  leurs  fleurs 
roses,  l'ouverture  des  festivités  piintanières. 

Bien  que  le  pécher,  par  la  tendre  nuance  de  sa  floraison 
et  ses  fruits  succulents,  ait  acquis  toutes  nos  préférences, 
il  n'en  apparaît  pas  moins  dans  les  jardins  bourgeois  et 
cultures  spéciales,  comme  un  arbre  façonné,  soumis  à  un 
traitement  barbare  mais  cependant  nécessaire  pour  l'ame- 
ner à  produire  régulièrement  ses  fruits. 

Sa  sensibilité  aux  gelées  tardives,  sa  répugnance  des 
sols  froids  et  compacts,  son  port  grêle  l'ont  fait  bannir  de 
nos  vergers,  mais  en  le  faisant  bénéficier,  par  contre, 
d'emplacements  propices,  tels  les  façades  bien  exposées 
des  maisons  et  les  murs  de  clôtures  des  jardins. 

Dans  ces  situations  favorisées,  le  pêcher  se  comporte 
très  bien  si  on  lui  fait  subir  des  tailles  entendues,  des  pin- 
cements et  palissages  coordonnés,  mais  ce  sont  là  des 
secrets  de  professionnels  qui  lui  refusent  encore  moins  ces 
traitements  anticryptogamiques  et  antiparasiticides,  si  né- 
cessaires pour  amener  la  végétation  et  les  fruits  à  bonne  fin. 

Hàtons-nous  de  sortir  de  ce  milieu  conventionnel  pour 
faire  connaissance  avec  ces  rustiques  pêchers   de  vignes. 

Quel  est  l'être  assez  terre  à  teri-e  qui  n'aurait  pas  eu 
l'idée  de  diriger  ses  pas  par  une  belle  matinée  dominicale 
d'avril,  vers  nos  riants  coteaux  de  vignobles?  C'est  là 
qu'est  le  véritable  domaine  du  pêcher:  il  y  paraît  bien 
à  sa  place,  en  atténuant  par  ses  ravissants  rameaux  fleuris, 
la  monotonie  dénudée  du  paysage. 

C'est  bien  sur  les  pentes  ensoleillées  et  dans  les  sols 
caillouteux  que  nos  arbres  favoris  paraissent  faire  partie 
intégrante  de  l'emplacement,  jusqu'alors  jalousement  ré- 
servé à  la  vigne.  On  les  voit  quelquefois  en  grand  nombre, 
tantôt  isolés,  irrégulièrement  disséminés  entre  les  lignes 
ou  groupés  sur  certains  points  dénués  de  ceps. 

Ces  petits  arbres  aux  ports  débraillés,  aux  troncs  tor- 
dus ont  l'air  d'émerger  comme  autant  de  têtes  curieuses 
sur  le  morne  enchevêtrement  des  souches  ;  ils  semblent 
être  là  parce  que  cela  leur  plaît  d'y  être  et  sans  que  la  vo- 
lonté de  l'homme  y  soit  pour  quelque  chose. 

Sur  ces  sols  on  les  laisse  croître  sans  soins  et  sans  en- 
traves, ils  donnent  néanmoins  des  produits  suppléant  à 
l'insuffisance  et  au  prix  élevé  des  pêches  d'espaliers  et  si 


—  66  — 

les  fruits  reslent  petits,  ils  sont  par  contre  d'une  saveur 
très  accentuée  dans  les  années  sèches. 

Ce  déficit  est  atténué  si  l'été  est  humide  et  lorsqu'on 
s'est  donné  la  peine  d'introduire  dans  le  sol  épuisé  par  les 
cultures  simultanées,  des  matières  fécales  ou  des  eaux  mé- 
nagères qui  conviennent  particulièrement  aux  pêchers   de 

vigne. 

Ces  arbres  dont  la  vie  est  plutôt  courte,  comparée  à 
celle  des  autres  essences  fruitières,  ne  sont  pas  tolérés 
partout.  Notre  petit  Canton  de  Genève  en  eût  autrefois  des 
plantations  importantes  intercalées  dans  les  vignobles  ; 
elles  ont  peu  à  peu  décliné  et  même  dégénéré  sous  un  as- 
pect navrant  par  suite  de  négligence  ou  de  routine  et  parce 
que  l'homme  se  révèle  de  plus  en  plus  comme  le  pire  en- 
nemi de  ses  plus  précieuses  sources  de  jouissances. 

Il  semble  pourtant  que  le  devoir  de  tous  les  cultivateurs 
serait  de  faire  entendre  leurs  voix,  de  repousser  avec  téna- 
cité cette  drôle  d'idée  de  supprimer  par  l'incinérati  n  tous 
les  résidus  de  la  ville,  c^s  matières  si  utiles  à  notre  agri- 
culture locale  et  qui  représentent  pour  elle,  économie  et 
fertilité. 

Puisse,  dans  le  concert  de  récriminations  auquel  a  donné 
lieu  la  décision  de  brûler  les  ordures  ménagères,  ma  faible 
voix  être  entendue? 

Ces  gadoues  sorties  des  entrailles  de  la  terre  devraient 
lui  retourner  sous  la  forme  fertilisante,  et  alors  nous  pour- 
rions revoir,  nos  vignobles  et  leurs  compagnons  insépara- 
bles les  pêchers,  sous  leur  aspect  riant  et  prospère  d'autre- 
fois. 

Arthur  Paris, 

Vernier,  février  1909. 


Congrès  pomologique  de  Besançon 

{SuHe) 

3°  Résultats  nouveaux  de  l'ensachage 

M.  le  professeur  Opoix,  directeur  des  Jardins  du 
Luxembourg,  qui  en  1906  et  en  1907  a  déjà  présenté  deux 
mémoires  sur  cette  question,  l'introduit  à  nouveau  en  rap- 
pelant que  la  qualité  du  papier  joue  un  très  grand  rôle  dans 
l'ensachage. 

Le  papier  absolument  transparent  doit  être  rejeté 
comme  mauvais,  les  jeunes  fruits  étant  frappés  dans  leur 


—  67  — 

développement  par  les  coups  de  soleil  qui  ne  manquent  pas 
de  se  produire. 

Le  papier  épais  est  aussi  néfaste  aux  jeunes  fruits  parce 
qu'il  intercepte  complètement  l'air  et  la  lumière.  C'est  le 
papier  opaque,  demi-transparent  qui  doit  être  employé 
pour  cet  usage. 

Les  cultivateurs  de  Montreuil  qui  pratiquent  actuelle- 
ment l'ensachage  sur  une  grande  échelle,  utilisent  pour 
cet  usage  le  papier  des  indicateurs  Chaix  et  ils  sont  très 
satisfaits  du  résultat 

On  a  essayé  du  papier  de  différentes  couleurs  :  Le 
rouge  donne  des  résultats  assez  satisfaisants;  par  contre, 
le  vert,  le  violet  et  toutes  les  couleurs  sombres,  ont  donné 
de  très  mauvais  résultats. 

C'est  le  papier  blanc  qui  a  été  reconnu  comme  étant  le 
plus  favorable. 

Actuellement,  les  sacs  mis  au  commerce  par  les  maisons 
Tissot  de  Paris  et  Cloutier  de  Lyon,  sacs  qui  sont  en 
papier  demi  transparents,  ont  donné  d'excellents  résultats, 
soit  comme  rendement  soit  comme  résistance  à  la  pluie. 

M.  Opoix  présente  un  sac  ou  plutôt  manchon  pour 
l'ensachage  des  raisins  de  table,  c'est  un  sac  ouvert  à  ses 
deux  extrémités  et  muni  en  haut  et  en  bas  d'un  fil  de  laiton 
qui  permet  d'avoir  à  la  fois  un  sac  coquet  et  rigide.  Ce  sac 
reste  constamment  ballonné  et  il  suffit  d'une  simple  pres- 
sion des  doigts  pour  le  tenir  plus  ou  moins  ouvert  en 
forme  de  cloche  par  une  température  chaude  et  presque 
fermé  ou  complètement  fermé  par  une  température  humide, 
pluvieuse  ou  froide. 

Ce  qui  a  conduit  M.  Opoix  à  construire  ces  sacs  avec  fil 
de  laiton,  c'est  que,  surtout  en  espalier,  il  arrivait  fréquem- 
ment que  des  raisins  brûlaient  par  le  fait  que  les  grains  se 
trouvaient  en  contact  direct  avec  le  papier. 

Avec  le  sac  cerclé  de  laiton,  la  grappe  est  toujours  isolée, 
mieux  aérée  et  par  conséquent  à  l'abri  des  coups  de  soleil. 

Ces  sacs  ont  malheureusement  un  inconvénient  :  c'est 
qu'ils  sont  plus  coûteux  que  les  sacs  ordinaires.  Environ 
2  fi-.  75  le  cent,  alors  que  les  sacs-cloches  ordinaires, 
reviennent  à  8  ou  10  fr.  le  mille. 

M.  le  professeur  Opoix,  qui  est  non  seulement  un  maî- 
tre en  arboriculture  mais  aussi  dans  l'ensachage  des 
raisins  de  table,  recommande  de  ne  pas  placer  le  sac 
directement  sur  l'attache  de  la  grappe,  mais  de  le  plisser  et 
de  l'attacher  sur  le  sarment  à  environ  7  ou  8  centimètres 
au-dessus  du  point  de  naissance  de  cette  dernière. 


—  68  — 

Ainsi  enveloppée,  la  lâfle  qui  constitue  la  charpente  de 
la  grappe  n'est  nullement  gênée  dans  son  développement 
et  peut  attendre  sans  crainte  les  gelées  d'octobre  et  de 
novembre  qui  ont  le  défaut  de  l'atteindre  parfois  lorsqu'elle 
n'est  pas  abritée. 

Une  discussion  s'engage  ensuite  sur  la  question  d'en- 
sacher les  poires  et  les  pommes  sur  le  pédoncule  ou  de 
renfermer  dans  le  sac  la  coursonne  avec  le  pédoncule  et  les 

feuilles. 

Les  essais  faits  jusqu'à  ce  jour,  ont  démontré  que  l'en- 
sachage  de  la  coursonne  avait  l'avantage  de  rendre  les 
sacs  plus  résistants  aux  intempéries. 

En  effet,  dans  l'ensachage  sur  le  pédoncule,  il  arrive  fré- 
quemment que  parla  pluie,  les  sacs  surchargés  provoquent 
la  rupture  du  pédoncule;  fait  qui  ne  se  produit  pas  lorsque 
l'on  ensache  avec  la  coursonne. 

M.  le  professeur  Nomblot  n'est  pas  d'accord  que  l'on 
ensache  la  coursonne. 

Si  nous  nous  basons  sur  la  physiologie  végétale,  dit-il, 
la  coursonne  ensachée  ne  tardera  pas  à  dépérir  et  il  combat 
cette  façon  de  procéder. 

L'ensachage  de  la  coursonne  et  l'ensachage  du  pédon- 
cule ayant  dans  les  deux  cas  de  nombreux  partisans,  nous 
pourrons  d'ici  à  quelques  années  être  fixés  d'une  façon 
définitive  sui'  la  meilleure  manière  de  procéder. 

4°  Le  rôle  des  engrais  chimiques  dans  la  culture  intensive 
des  fruits  de  luxe. 

Je  résume  cette  question  qui  a  été  traitée  par  M.  le  pro- 
fesseur N  mblot,  directeur  des  magnifiques  pépinières  de 
Bourg-la-Reine,  avec  la  technique  serrée  et  savante  que 
nous  lui  connaissons. 

M.  Nomblot  fait  un  rapide  exposé  des  facteurs  qui 
jouent  le  principal  rôle  dans  la  culture  intensive;  l'azote, 
l'acide  phosphorique,  la  potasse  et  la  chaux. 

L'azote  stimule  la  vie  du  végétal,  il  favorise  la  crois- 
sance des  feuilles  et  du  bois  :  de  grandes  feuilles  d'un  vert 
foncé,  des  fruits  bien  développés,  voici  l'efïet  de  la  fumure 
azotée.  Elle  doit  être  aussi  employée  dans  la  période  de 
décrépitude,  lorsque  l'arbre  fatigué  a  besoin  d'un  stimu- 
lant pour  réparer  ses  forces. 

L'acide  phosphorique  favorise  la  fertilité  de  l'arbre,  sa 
floraison  et  la  formation  du  fruit.    Il  est  à  recommander 


—  69  — 

dans  la  culture  intensive  si  nous  voulons  arriver  à  une 
prompte  fructitication. 

La  potasse  est  l'élément  nécessaire  si  nous  voulons 
obtenir  une  croissance  vigoureuse  et  une  abondante  fer- 
tilité. 

La  chaux  durcit  le  bois  et  donne  à  l'arbre  une  résis- 
tance plus  grande  contre  la  gelée  et  les  maladies. 

Il  est  évident  (|ue  tous  ces  éléments  employés  d'une 
façon  rationnelle  favoriseront  la  croissancedenos  arbres  et 
leur  fertilité. 

Mais  gardons-nous  de  l'exagération  si  nous  voulons 
éviter  des  accidents,  et  employons  ces  engrais  avec  modé- 
ration. 

L'azote,  en  particulier,  a  la  propriété  d'avancer  la  matu 
ration  des  fiuits,  mais  si  nous  poussons  la  dose  d'azote  ou 
si  nous  la  renouvelons  trop  souvent,  il  arrive  ceci,  que  les 
fruits  se  gâtent.  C'est  le  même  accident  qui  se  produit  dans 
la  culture  du  chrysanthème  à  grande  fleur,  si  nous  exagé- 
rons la  dose  de  nitrate  de  soude  ou  de  sulfate  d'ammonia- 
que, le  bouton  se  détache  et  est  bientôt  perdu. 

En  outre,  l'excès  de  fumure  azotée  et  son  application 
tardive  à  l'arrière  saison,  retarde  l'aoûtement  des  tissus  et 
diminue  leur  résistance  à  la  gelée. 

Si  nous  exagérons  la  dose  de  potasse,  nous  arrivons  à 
retarder  la  maturation  des  fruits  et  par  conséquent  à  aug- 
menter leur  conservation. 

J'ai  pu  me  convaincre  qu'en  général  les  arboriculteurs 
méconnaissent  ou  ont  une  certaine  appréhension  à  se  ser- 
vir des  engrais  chimiques,  alors  que  leur  emploi  judicieux 
permettrait  de  réaliser  bien  des  économies  et  d'augmenter 
la  production  et  la  qualité  de  nos  fruits. 

Il  est  bien  entendu  que  leur  emploi  ne  supprimera 
jamais  le  fumier  de  ferme  et  que  l'un  est  le  corollaire  de 
l'autre. 

(A  suture.)  F.  Lenglet. 


Nécrologie. 

Nous  avons  appris  avec  un  bien  vif  regret  la  mort  de  M.  Linden- 
meyer-Gimthert,  gendre  et  successeur  de  M.  Gunthert,  le  grand  horti- 
culteur de  la  Tour  de  Peilz,  Vevey. 

Le  défunt  très  connu  à  Genève  a  fonctionné  comme  membre  du 
Jury  de  nos   Expositions  internationales   d'horticulture.   Son  esprit 


—  70  — 

pondéré,    ses  grandes  connaissances   en  horticulture  et  dans  l'entre- 
prise du  bâtiment  donnaient  à   ses  jugements   et  conseils  une  haute 

valeur. 

Nous  ne  pouvons  laisser  disparaître  cette  physionomie  si  sympa- 
thique dans  notre  Société  à  laquelle  il  était  resté  profondément  atta 
ché  par  des  liaisons  de  famille  et  d'amitié  sans  offrir  à   sa  veuve  nos 
condoléances  les  plus  respectueuses. 

J.  W. 


Communiqués 

Ij' Union  Horticole  Genevoise  (Société  des  horticulteurs  du  canton) 
a  renouvelé  son  comité  pour  4909  comme  suit  : 

Président  :  M.  Ed.  DecoUogny;  vice-président  :  M.  E.  Blanc: 
secrétaire-général.  M.  Alexandre  Hehlen;  trésorier  :  M.  Hcstettler; 
membres  :  MM.  A.  Joly,  Ed.  George  et  Maurice. 

En  juin  prochain  s'ouvrira  comme  d'habitude  au  Bâtiment  électo- 
ral, le  marché-exposition  annuel  du  printemps,  qui  durer<(  5  jours,  du 
4  au  8  juin.  Les  Roses,  Géranium,  Fuchsia,  Hortensia,  Héliotrope, 
Anthémis,  en  un  mot  toute  la  gamme  des  fleurs  servant  à  l'ornemen- 
tation estivale  des  parcs  et  jardins  y  seront  réunies.  L'amateur  y 
trouvera  à  son  gré  de  quoi  le  satisfaire  car  11  n'aura  que  l'embarras 
du  choix. 

Une  commission  spéciale  s'occupe  également  du  concours  de  fenê- 
tres et  balcons  fleuris  organisé  tous  les  2  ans  dans  la  ville  de  Genève 
et  la  banlieue.  Nous  en  reparlerons  en  temps  voulu. 


Avis  de  l'établissement  fédéral  d'essais  pour 
l'arboriculture,   la   viticulture   et    l'horticulture 

à  W^oedenswil. 

Un  cours  d'instruction  pour  viticulteurs,  et  autres  intéressés,  en  vue 
de  les  initier  dans  l'exécution  des  dispositions  de  la  nouvelle  loi  sur 
la  police  des  denrées  alimentaires,  particulièrement  en  ce  qui  concerne 
vins  et  les  cidres,  sera  donné  dans  nos  locaux  le  mercredi  28  avril, 
à  partir  de  10  heures  du  matin. 

L'enseignement  sera  donné  en  langue  allemande. 

Les  inscriptions  doivent  être  adressées  d'ici  au  21  avril  à  la  Direc- 
tion de  l'établissement. 


—  71  — 

Expositions  annoncées 

Suisse. 

Interlaken.  —  Exposition  d'horticultaro  dans  le  milieu  de 
septembre.  Clôture  des  inscriptions  :  15  juillet.  Adresser  demandes  de 
programmes  et  renseignements  à  M.  Lorenz  Meyer,  président  de  la 
Société  d'horticulture  d'interlaken. 

Brug-g  (A.rg"ovîe).   —   Exposition   cantonale  d'horticulture  du 
25  septembre  au  8  octobre  1909. 

Lucerne.  —  Exposition  cantonale  d'agriculture,  avec  section 
horticole,  du  2  au  7  (octobre  1909. 

Etranger. 

Congrès  de  la  Société  française  des  Rosiéristes,  à  Nantes,  au  mois 
de  juin  1909. 

Versailles.  —  Exposition  organisée  par  la  Slé  d'horticulture  de 
Seine  et  Oise  du  4  au  7  juin  1909.  Primes  pour  une  valeur  globale  de 
2000  fr.  outre  les  prix  spéciaux  Charles  Truflfaut  pour  plantes  de  ser- 
res et  Hardy  pour  collection  de  rosiers. 

IVante^s.  —  Du  10  au  13  juin.  Exposition  générale  d'horticulture 
organisée  par  la  Société  nantaiise  d'horticulture.  Programmes  et  ren- 
seignements fournis  au  siège  social,  34,  rue  de  la  Fosse,  à  Nantes. 

Concours  international  de  Roses  nouvelles  à  Bag^atelle.  —  Le 
3'  concours  aura  lieu  à  la  Roseraie  de  Bagatelle,  dans  la  1"  quinzaine 
de  juin  1909.  Les  semeurs  suisses  désireux  d'y  prendre  part,  devront 
expédier  leurs  Rosiers,  à  raison  de  5  pieds  par  variétés  et  autant  que 
possible  élevés  en  pots,  à  l'adresse  de  M.  Jules  Gravereaux,  avenue 
de  Villars,  4,  à  Paris. 

Gand  (Belgique).  —  L'Exposition  d'automne  qu'organise  la 
Sté  Royale  d'agriculture  et  de  botanique  de  Gand,  s'ouvrira  le  30  oc- 
tobre pour  se  terminer  le  1er  novembre.  Au  programme  17  concours 
pour  les  Chrysanthèmes  (plantes  et  fleurs  coupées);  35  pour  les  plan- 
tes ornementales  et  fleuries:  13  pour  les  Orchidées  ;  13  pour  l'art  flo- 
ral; 28  pour  les  fruits  ;  16  pour  les  légumes;  5  pour  les  plantes  vivaces 
rustiques  et  9  pour  les  arbustes  rustiques.  Programmes  et  renseigne- 
ments seront  fournis  par  M.  A.  Ceuleiick,  secrétaire  général  à  Gand. 


Bibliographie. 

LiC  Traducteur,  journal  bimensuel   pour  l'étude   comparée   des 
langues  allemande  et  française. 

Voilà  une  publication  modeste  très  recommandable  aux  jeunes 
gens  qui  veulent  faire  une  étude  à  la  fois  utile  et  attrayante  des  lan- 
gues allemande  ou  française.  Ils  y  trouveront,  traduits  dans  l'un  ou 
l'autre  idiome,  sous  une  forme  aussi  irréprochable  qu'on  peut  le  dési- 
rer et  en  regard  du  texte  original,  des  morceaux  de  lecture  dans  les 
genres  les  plus  divers,  mais  toujours  choisis  de  façon  à  être  lus  de 
tous.  C'est  un  excellent  moyen  d'enrichir  le  vocabulaire,  de  s'appro- 


—  12  — 

prier  par  la  pratique  les  expressions  diverses  et  de  s'habituer  à  la 
structure  propre  à  chacune  des  deux  langues.  En  outre,  le  journal 
facilite  les  échanges  de  lettres  (pour  correction  réciproque),  de  cartes 
postales  illustrées  et  de  timbres  poste,  en  publiant  sans  frais  les 
noms  dos  lecteurs  cherchant  des  relations  à  l'étranger. 

Numéros  spécimens  gratis  sur  demande  par  l'A-dministration  du 
Traducteur,  à  La  Ghaux-de-Fonds  (Suisse). 

«  Lia  Terre  vaudoise  ».  —  Tel  est  le  titre  d'une  revue  agri- 
cole dont  nous  avons  reçu  les  deux  premiers  numéros  et  qui  n'est 
autre  que  l'ancienne  «  Chronique  agricole  du  Canton  de  Vaud  »  fu- 
sionnée avec  le  «  Bulletin  agricole  ». 

Cet  organe  publié,  sous  les  auspices  du  Département  de  l'Agricul- 
ture, est  rédigé  par  MM.  S.  Bieler,  directeur  de  l'Ecole  cantonale 
d'agriculture  ;  Eug.  Bugnon,  Conseiller  notional  et  G.  Martinet,  dii-ec- 
teur  de  la  station  fédérale  de  contrôle  de  semences  avec  la  collabora- 
tion de  MM.  Chuard,  H.  Dufour,  G.  Dusserre,  H.  Fses,  Gilléron- 
Duboux,  E.  Muret,  G.  Pellichet,  F,  Peneveyre,  F.  Porchet,  Th.  Bieler 
Chavan  et  Diserens. 

Nous  souhaitons  bienvenue  et  longue  vie  à  ce  nouveau  confrère. 


Recettes  utiles. 

Contre  la  g-omine  du  pêcher.  —  Nettoyer  à  la  serpette  la 
partie  attaquée,  puis  laver  soigneusement  avec  une  brosse  en  crin,  à 
l'aide  de  la  solution  suivante: 

Eau 1  litre 

Sel  de  cuisine Une  forte  poignée. 

Vinaigre 1/4  de  litre. 

On  répète  l'opération  deux  ou  trois  fois,  à  plusieurs  jours  d'inter- 
valle, et  l'on  voit  la  plaie  se  cicatriser.  On  l'enduit  ensuite  de  mastic  à 
greflfer. 

Le  soufre  et  la  floraison  des  roses.  —  Les  rosiéristes 
d'Outre-Rhin  auraient,  s'il  faut  en  croire  le  Bindekunt,  obtenu  de  mer- 
veilleux résultats  par  l'emploi  de  la  fleur  de  soufre,  grâce  à  laquelle 
ils  auraient  non  seulement  combattu  avec  succès  les  maladies  crypto- 
gamiques  diverses  des  rosiers,  mais  encore  augmenté  considérable- 
ment le  rendement  en  fleurs  de  leurs  rosiers. 


OFFRES  ET  DEMANDES  DE   PLACES 

Un  jeune  homme  de  21  ans,  fort,  robuste,  ayant  déjà  travaillé  en 
maison  bourgeoise,  cherche  place  analogue  sous  les  ordres  d'un  bon 
chef. 

On  tiendrait  plus  à  l'instruction  pratique  et  aux  bons  traitements 
qu'à  salaire  élevé. 

Adresser  les  offres  par  écrit  sous  initiales  A.  D.,  à  la  rédaction  du 
Bulletin,  Grand-Saconnex. 

IMPRIMERIE   NATIONALE,   RUE   ALFRED-VINCENT,   10 


54'"«  Année 


N°«  5  et  6 


MAI  et  JUIN  1909 


BULLETIN 


DE   LA 


Société  d'Hopticulture 


DE    GENEVE 


Paraissant 
chaque  mois 


Cotisation  annuelle 
6  francs 


o- 


o-    18SS-1909    o 

<:& 

Convocation 

Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
générale  pour  le  Dimanche  13  juin,  à  2  heures  de  l'après-midi, 
Salle  de  l'Institut,  Bâtiment  électoral. 

ORDRE    DU    JOUR 

Ordinaire.  Délivrance  de  récompense.  Communications.  Conférence 
de  M.  le  B'  B.-P.-G.  Hochreutiner  sur 

VEsthétique  des  Pares  et  Jardins 

Les  présentations  de  Roses  et  Rosiers,  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes  sont  chaudenient  recommandées 

Le  Comité. 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n°  justificatif. 
Suisse  et  zone  :  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  35  cent,  la  ligne. 


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54««e  AWJMEH;  5'"^  Livraison     MAI- JUIN  1909 


BULLETIN 


DE  I.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


UE 


GENÈVE 


JtOJMIDBE       EInT       1860 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIF  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

*  *  *                         Avis  aux  Sociétaires 73 

.).  W.  Communiqués  de  l'Exposition.  Commissions 

des  finances  et  de  loterie.  2"  liste  des  dons 

d'honneur 74 

Réd.                          Extrait  des  procès-verbaux.  Séances  de  Go- 
mité  des  5  et  26  mai  1909 75 

Réd.                          Assemblée  générale  du  25  avril  1909  ....  77 
Champendal  et  Martin.  Assemblée  de  la  Fédération  romande 

d'horticulture  à  Fribourg 79 

Ë.  Renevier.           Rapports  sur  des  cultures  spéciales,  campa- 
gne de  Loriol  à  Frontenex 83 

J.  Elsenberger.     Id.  Campagne  Paccar. 1  à  Gologny 84 

L.  Champendal      Cours  d'ensachage  des  fruits  (avec  clichés)  .  85 

Prof.  Lendner.        Surveillez  vos  rosiers  (avec  c^'e/ïé) 89 

F.  Lenglet.  Congrès  pomologique  de  Besançon  (suite  et 

fin) 92 

Id.                             Visite  à  Floraire 94 

F.  L.                          Cours  spéciaux  aux  apprentis  jardiniers  .   .  94 

Réd.                         Communiqués 95 

Expositions  et  Congrès  annoncés 96 

AVIS  AUX  SOCIÉTAIRES 


M.  FORESTIER,  Président  de  la  Société,  sabsentant 
pendant  le  mois  de  juin,  les  correspondances  administratives  devront 
être  adressées  au  P''  Vice-Président,  IVI.  CHAMPENDAL, 
Ariana,  Varembé. 

Par  suite  de  la  grève  des  typographes,  le  numéro  de  mai  n'a  pu 
paraître  en  temps  voulu.  Ce  bulletin  ayant  32  pages  de  textes  servira 
pour  les  mois  de  mai  et  juin. 


—  74  — 
Communiqués  de  l'Exposition 

Commission  des  finances. 

Désirant  accentuer  l'œuvre  des  fondateurs  de  la  Société 
et  donner  à  l'entreprise  annoncée  pour  le  mois  de  sep- 
tembre toute  l'importance  que  comporte  son  titre  et  son 
ancienneté  et  la  voir  remporter  le  même  succès  qu'ont  ob- 
tenu les  Expositions  précédentes,  notamment  celles  de 
1901  et  1905,  la  Commission  des  finances  se  permet  de 
faire  un  appel  chaleureux  à  tous  les  membres. 

Il  importe  de  maintenir  dans  notre  pays  le  goût  et 
l'amour  des  fleurs  et  le  culte  du  beau  en  récompensant 
dignement  les  lauréats  des  sacrifices  souvent  considérables 
qu'ils  s'imposent. 

La  Commission  serait  très  reconnaissante  à  tous  les 
amis  de  l'horticulture  de  ne  pas  oublier  que  les  dons  d'hon- 
neur, même  les  plus  minimes,  seront  un  précieux  appoint 
pour  la  réussite  de  l'Exposition. 

Chers  collègues,  dans  les  sollicitations  multipliées  que 
vous  recevrez,  ne  négligez  pas  d'en  réserver  une  modeste 
part  à  l'initiative  louable  de  la  Société  d'horticulture  de 
Genève. 

Le  versement  des  dons  d'honneur  pour  l'Exposition 
peut  être  effectué  sans  frais  au  compte  de  la  Société  d'hor- 
ticulture de  Genève,  chèques  et  virements  postaux  1,266. 

Commission  de  la  loterie. 

A  mis  jardiniers, 

Au  moment  où  vous  effectuez  vos  garnitures  d'été,  pen- 
sez à  mettre  de  côté  quelques  plantes  en  pots,  que  vous 
soignerez  bien  amoureusement  pour  les  offrir  en  temps 
voulu,  à  la  loterie  de  l'Exposition. 

Pensez  qu'il  ne  lui  faudra  pas  moins  de  4000  lots,  qu'il 
sera  nécessaire  d'entretenir  et  renouveler  pendant  toute  la 
durée  de  l'Exposition. 

Plantes,  fruits,  gros  et  petits  légumes,  objets  d'horti- 
culture seront  acceptés  avec  la  plus  chaude  reconnais- 
sance. 

Allez-y  donc  de  tout  ce  que  vous  pourrez  et  croirez  faire 
plaisir  à  nos  visiteurs.  Ne  craignez  pas  d'encombrer  la 
commission,  il  y  aura  des  caves  frigorifiques  sous  le  péris- 
tyle du  Bâtiment. 

Allons,  c'est  entendu  que  vous  aviserez  de  votre  réserve 


—  75  —  . 

l'ami  Retieviei\  horticulteur  à  Contamines.  Ce  qu'il  va  vous 
remercier.  A  projDOS,  il  me  souffle  qu'il  accepte  également 
les  pots  de  miel  de  la  prochaine  récolte.  Qu'on  se  le  dise. 

J.  W. 


34*^  Exposition  internationale  d'horticulture 

Boyia  d'honneur  (2°"°  liste). 

M.  Charles  Georg,  propriétaire,  Petit-Saconnex.  Fr.     100 

Association  des  Maraîchers  de  Genève  »        25 

M.  Edmond  Gheneviére,  propriétaire,  Montalègre  »        20 

M.  Louis  Bovay,  marchand-grainier,  à  Lausanne.  »          5 

M.  Louis  Pictet,  propriétaire,  Le  Reposoir,  Ghambésy.  »        20 

M.  Gaston  de  Lessert,  propr.,  Château  de  Vincy  (Vaud).  »         10 

M"*'  Charles  Brot,  à  Montalègre.  »        20 

M.  Alexandre  Vidoudez,  restaurateur.  »        10 

M.  Camille  Favre,  propriétaire,  Chougny.  »         20 

M.  Paul  Piichter,  imprimeur.  »,       10 

Société  des  Rosiéristes  français  : 

Médaille  de  vermeil  45  mm.  /  „  , 

,  ,^  Réservées  aux  roses. 

»         d  argent  45  mm.        ) 


Fr.     240 

Montant  de  la  l'«  liste  : 
Total  à  ce  jour  : 

.     1700 
Fr.  1940 

#^^- 

EXTRAIT  DES  PROCES -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  5  mai  1909 

Présidence  de  M.  Forestier. 

Présents  :  MM.  Champendal,  Martin,  Luthi,  Dujac, 
DuFOUR,  Dechevrens  et  Lenglet. 

Correspondance.  —  La  Société  française  des  Rosiéristes 
annonce  que  son  prochain  Congrès  se  tiendra  du  6  au 
9  juin  à  Nantes  et  prie  la  Société  de  lui  faire  parvenir  les 
noms  et  adresses  de  ses  délégués. 

Par  suite  de  la  distance  et  pour  raison  budgétaire,  le 
Comité  regrette  d'être  obligé  de  décliner  cette  courtoise 
invitation. 

La  Société  d'horticulture  et  de  botanique  du  Centre  de 
la  Normandie  avisant   que   son    nouveau    Président    est 


—  76  — 

M.  Albert  Degenne,  auquel  nous  devrons  dorénavant 
adresser  toutes  correspondances  et  imprimés. 

La  famille  de  M.  Lindenmeyer  de  Vevey,  remerciant 
pour  le  témoignage  de  sympathie  adressé  lors  de  son  récent 
deuil. 

De  la  Direction  de  l'Ecole  cantonale  d'horticulture,  an- 
nonçant que  la  médaille  d'argent  offerte  par  la  Société  sera 
décernée  à  l'élève  Charles  Lardet. 

Du  Département  de  l'Instruction  publique,  annonçant 
que  la  cérémonie  de  distribution  des  certificats  de  fin  de 
Cours  aux  apprentis  jardiniers  aura  lieu  le  10  mai  et  priant 
la  Société  de  s'y  faire  représenter.  M.  Lenglet,  secrétaire, 
est  délégué. 

De  M.  Balland,  propriétaire  à  Montbrillant,  annonçant 
que  son  jardinier  M.  Pilloud  le  sert  fidèlement  depuis 
10  ans  et  priant  la  Société  de  lui  décerner  la  médaille  de 
bronze  correspondante. 

De  M.  Gustave  Beauverd,  conservateur  de  l'Herbier 
Boissier  à  Chambésy,  faisant  hommage  à  la  Société  de  sa 
récente  brochure  sur  les  nouvelles  espèces  uruguayennes 
du  Genre  Nothoscordun.  De  chaleureux  remerciements 
sont  votés  à  M.  G.  Beauverd. 

De  l'Union  avicole  de  Genève,  annonçant  l'organisation 
de  son  Exposition  au  Bâtiment  électoral  et  sollicitant  un 
don  d'honneur.  Le  Comité  vote  fr.  10. 

De  M.  Henry  Correvon,  horticulteur  à  Chêne-Bourg, 
annonçant  que  la  Société  «  La  Flore  du  Jura  »  visitera  son 
établissement  de  Floraire,  le  dimanche  30  mai  et  invitant 
la  Société  à  se  joindre  à  ces  amis  vaudois.  Accepté  avec 
remerciements. 

Lettre  du  Comité  de  la  Fédération  romande,  donnant 
l'ordre  du  jour  de  l'Assemblée  des  délégués  qui  se  réunira 
à  Fribourg  le  dimanche  9  mai. 

Séance  levée  à  9  h.  30.  Réel. 


Assemblée  de  Comité  du  26  mai  1909 

Présidence  de  M.  Forestier,  président. 

Présents  :   MM.  Champendai.,  Martin,  Dujac,  Rene- 
viER,  SiMMLER,  Gaille,  Dechevrens,  Pilloud  et  Lenglet. 
Excusé  :  M.  Luthi. 

Correspondance.  —  Lettre  de  remerciement  du  Dépar- 
tement de  l'Instruction  publique  pour  les  prix  offerts  à 
l'Ecole  cantonale  d'horticulture. 


—  77  — 

Lettre  de  la  Société  des  Rosiéristes  français  à  propos 
de  son  Congrès  de  Nantes. 

Décisions.  —  Le  Comité,  sous  réserve  de  l'approbation 
de  l'Assemblée  générale,  décide  d'entrer  en  pourparlers 
avec  la  Société  française  des  Rosiéristes,  pour  que  les 
((  Amis  des  Roses  »  viennent  tenir  un  de  leurs  Congrès  à 
Genève,  sous  les  auspices  de  la  Société  et  charge  M.  Wolf, 
de  poursuivre  ses  tractations  avec  le  Secrétaire  général 
pour  qu'une  demande  éventuelle  soit  formulée  au  Congrès 
de  Nantes. 

Il  décide  de  décerner  à  M.  FriU  Luihi,  jardinier  chef 
chez  M.  Albert  Sarasin  à  Penthes,  Pregny,  une  médaille 
de  vermeil  grand  module  pour  récompenser  ses  innovations 
dans  la  construction  d'une  serre  à  double  vitrage. 

Il  arrête  l'ordre  du  jour  de  l'Assemblée  générale  du  13 
juin,  qui  se  tiendra  à  la  Salle  de  l'Institut. 

1°  Procès-verbal. 

2<^  Présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes. 

3°  »  de  Rosiers  et  Roses  en  fleurs  coupées. 

4°  »  de  candidats. 

5°  Communications  du  Comité  et  du  bureau  de  l'Expo- 
sition. 

6°  Délivrance  d'une  récompense. 

7°  Conférence  de  M.  /e  D'  Hochreutiner . 

8"  Propositions  individuelles. 

Les  sociétaires  désirant  exposer  des  fleurs  coupées  sont 
priés  de  demander  les  flacons  nécessaires  à  M.  François 
Dufouv,  économe,  rue  de  Lyon,  45,  avant  le  12  juin. 

{Eéd.) 

EXTRAIT  DES  PROCÈS-VERBAUX 

de  l'Assemblée  générale  du  25  avril  1909,  tenue  à  la  Salle  de 
l'Institut,  Bâtiment  Electoral. 

Présidence  de  M.  Ghampendal,  1'"  Vice-Président. 


L'Assemblée  est  ouverte  à  2  h.  V^,  après-midi. 
Prennent  place  au  bureau:  MM.  Martin  et  Lenglet. 
M.  Forestier,  président,  se  fait  excuser.  L'Assemblée  compte  65 
membres  présents. 

Présentation  de  candidats. 

Sont  annoncés  comme  tels: 

M.  Emile   Bosson,  jardinier,  campagne  de   la  Rive,  à   Presinges, 
présenté  par  MM.  Emile  Martin  et  Louis  Genoud. 


—  78  — 

M.  Wilhelm  Gilliéron,  rue  des  Eaux-Vives,  78,  présenté  par 
MM.  Massino  etPerdrisat. 

Tous  deux  sont  immédiatement  reçus  membres  effectifs  de  la 
Société. 

Présentation  de  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes. 

Experts  :  MM.  Witwer,  Dégorges  et  Leguyer. 

1°  Par  M.  Challet,  jardinier,  campagne  Paccard,  à  Gologny: 
1  plante  de  Cinéraire  hybride  blanc  pur  à  grandes  fleurs,  3  plantes 
de  Galceolaires  hybrides,  dénotant  une  bonne  culture,  2  plantes 
d'Hortensia  Otaksa  d'une  floraison  superbe.  Points  5. 

2°  Par  M.  Ernest  Liehinann,  jardinier,  campagne  Agénor  Bois- 
sier,  à  Ghougny  :  1  lot  de  fleurs  coupées  d'Anémones  de  Gaen. 
Point  1  72.  1  lot  de  pommes  d'une  bonne  conservation  contenant  les 
variétés  :  Court  pendu  rowje  synonymes  :  Gourt  pendu  plat,  Reinette 
de  Gapendu,  Gourt  pendu  rouge  royal  (voir  description  dans  «  Pomo- 
logie  populaire  romande  »,  page  49);  Rouge  de  Stettin,  synonyme 
propagé  par  M.  Boccard  sous  le  nom  de  Reinette  Gourthay  (voir  des- 
cription même  brochure,  page  54)  ;  et  une  variété  dont  les  exemplai- 
res malgré  leur  petit  volume  font  reconnaître  la  Reinelte  Baurnann, 
synonyme  Reinette  de  Bollwiller.  Points  2. 

3«  Par  M.  Gaille,  Eugène,  jardinier,  chez  M""  de  Loriol-Lefort  à 
Fronteuex:  1  pied  d'Odontoglossum  Pescatorei  (Lindl.),  orchidée  très 
populaire,  voisine  et  rivale  de  l'O.  crispum  dont  elle  se  distingue  par 
la  forme  plus  courte  et  arrondie  des  divisions  et  par  un  grand  labelle 
étalé.  La  plante  portait  une  longue  grappe  paniculée  de  38  fleurs  d'un 
blanc  pur,  avec  quelques  stries  rouge  pourpre  sur  les  bords.  Le  type 
originaire  de  la  Nouvelle  Grenade  se  cultive  en  serre  froide,  il  a 
donné  plusieurs  variétés  différant  entre  elles  par  ure  coloration 
plus  ou  moins  accentuée.  Points  3. 

4"  Par  M.  Decorg^es,  jardinier,  rue  J.  Girard,  à  Garouge  :  Des 
exemplaires  de  Ghicorée  frisée  «  Merveille  des  4  saisons  »  plantées 
en  novembre  qu'il  recommande  chaleureusement  à  ses  collègues  i^our 
sa  promptitude  à  pommer.  Le  présentateur  déclare  ne  pas  concourir. 

Présentation  des  plans  de  l'Exposition. 

M.  le  Président  présente  à  l'Assemblée  les  différents  projets 
envoyés  par  4  sociétaires  et  comme  membre  du  Jury  les  félicite  cor- 
dialement de  leurs  intéressants  travaux  dans  lesquels  la  Gommission 
de  décoration  et  construction  pourra  trouver  tous  les  éléments  pour 
former  un  pian  d'ensemble  absolument  nouveau. 

Délivrance  de  médailles  pour  années  de  services. 

Dans  une  charmante  improvisation,  M.  le  Président  félicite  les 
deux  titulaires  et  leur  remet  aux  applaudissements  de  tous  leurs  col- 


—  79    - 

lègues,  des  médailles  de  bronze  grand  module  pour  10  ans  de  bons  et 
loyaux  service?. 

Ce  sont  :  M.  PiUoud,  jardinier,  chez  M.  Balland,  aux  Articiiauts, 
Montbrillant;  et  M.  Paul  Roquicr,  iavdhùn;  chez  M.  Emile  Gautier  à 

Gologny. 

M.  WoJf,  profitant  de  ce  qu'un  collègue  avait  apporte  quelques 
rameaux  de  poiriers  couverts  d'insectes,  fait  au  pied  levé  une  cause- 
rie intéressante  sur  les  mœurs  des  Kermès,  Bombyx  chrysorée  et 
livrée,  et  les  moyens  de  les  combattre. 

Des  échantillons  d'insectes  et  des  chromos  accompagnaient  sa 
démonstration. 

Une  discussion  très  vivante  à  propos  de  l'ensachage  des  fruits 
s'est  engagée  entre  MM.  Leuglet  et  Wolf,  ils  ont  chaudement  engagé 
leurs  collègues  à  pratiquer  cette  orération  dans  le  courant  de  mai, 
afin  de  prouver  aux  nombreux  pomologues  qui  visiteront  notre  Expo- 
sition de  septembre,  que  les  membres  de  la  Société  d'horticulture  de 
Genève,  s'intéressent  aux  questions  d'actualité. 

Propositions  individuelles. 

M.  Piguet  demande  pourquoi  on  n'entend  plus  parler  de  la  Section 
d'arboriculture  fruitière? 

M.  le  Président  et  M.  Lencjlet  répondent. 

11  est  donné  lecture  d'une  circulaire  adressée  aux  propriétaires 
amateurs  à  l'occasion  de  la  34' Exposition,  pour  déférer  aux  vœux 
exprimés  par  beaucoup  de  jardiniers.  Le  Secrétaire  général  de  l'Ex- 
position donne  connaissance  de  l'état  des  travaux  du  bureau  et  de 
quelques  témoignages  très  flatteurs  sur  sa  préparation  extraits  de 
journaux  horticoles  étrangers  et  entre  auti'es  du  journal  «Le  Matin  », 
d'Anvers,  sous  la  signature  de  M.  Gh.  de  Booschere. 

Séance  levée  à  3  h.  40. 

iRéd.) 

—  "~^^^^^^?^^^ 

Assemblée  de  la  Fédération 
des  Sociétés  d'Horticulture  de  la  Suisse  romande 

Le  dimanche  9  mai,  la  Société  d'ho)-liculture  de  Fri- 
bourg,  recevait  très  chaudement  les  délégués  des  Sociétés 
affiliées  à  la  Fédération  romande. 

Le  mot  chaudement  n'est  pas  de  trop,  car  à  côté  d'une 
hospitalité  proverbiale,  nos  amis  de  Fribourg  avaient  choisi 
une  de  ces  journées  idéales,  encourageant  plus  volontiers 
à  admirer  leur  ville  moyennageuse,  qu'à  rester  enfermés 
4  heures  durant  pour  discuter  sur  des  questions  qu'on  au- 
rait parfaitement  pu  écourter. 


—  80  — 

L'antique  cité  des  ducs  de  Zahringen,  malgré  ses  trans- 
formations successives  à  Beauregard  et  à  Pérolles,  reste 
une  des  villes  les  plus  originales  de  la  Suisse,  par  ses  nom- 
breuses églises,  chapelles,  ses  anciennes  constructions, 
ses  coins  de  rues  avec  niches  et  statues  sculptées,  ses  gril- 
les en  fer  forgé,  ses  fontaines,  ses  superbes  remparts,  ses 
vieux  ponts  de  pierre  ou  de  bois,  son  pont  suspendu.  Tout 
frappe  l'imagination  du  promeneur  et  rappelle  les  plus 
beaux  temps  de  la  féodalité. 

Construite  sur  une  boucle  de  la  Sarine,  dominant  des 
rochers  à  pic,  au  pied  desquels  elle  roule  des  eaux  ver- 
dâtres,  les  alentours  de  la  ville  sont  coupés  de  gorges  pro- 
fondes présentant  des  buts  d'excursions  du  plus  pur  pitto- 
resque. 

Nous  n'avons  pu  i-ésister  de  commencer  ce  compte 
rendu  san-  rendre  un  ti'ibut.  d'admiration  à  ce  chef-lieu  de 
canton  où  l'on  aime  toujours  retrouver  de  bons  amis  vous 
accueillant  avec  toute  leur  simplicité  souriante. 

L'assemblée  se  tenait  à  l'Hôtel  du  Faucon,  à  10  h.  et  V^ 
du  matin  et  fut  précédée  d'une  plantureuse  collation  de 
gâteaux  et  raclettes  fribourgeoises  arrosée  d'un  certain 
cidre  de  Guin  auxquels  tous  firent  honneur. 

M.  Louis  Bonjour  préside,  assisté  des  cinq  membres 
du  Comité  central  et  ouvre  la  séance  en  remerciant  la  So- 
ciété de  Fribourg  de  son  hospitalité,  en  souhaitant  la  bien- 
venue aux  délégués  et  tout  particulièrement  aux  trois 
représentants  de  la  Fédération  allemande,  MM.  Stcilielin^ 
Wyss  et  Schumacher. 

La  vérification  des  pouvoirs  accuse  28  délégués  repré- 
sentant 10  Sociétés  fédérées  ayant  droit  à  45  voix.  De  nom- 
breux amis  de  Fribourg  et  de  Genève  assistent  à  la  séance. 

Le  procès-verbal  de  l'assemblée  de  Montreux  est  adopté 
sans  observations. 

Le  rapport  du  Comité,  sur  lequel  nous  aurons  à  revenir 
après  son  impression,  est  des  plus  documenté;  nous  y 
relevons  entre  autres,  un  changement  dans  la  Commission 
pomologique,  M.  Joseph  Jungo,  arboriculteur  à  la  Rutti, 
Guin,  Fribourg,  remplacera  M.  F.  Fasel. 

M.  le  Président  donne  quelques  extraits  du  programme 
de  l'Exposition  fédérale  d'agriculture  de  Lausanne,  en  1910, 
<!oncer*nant  l'hoi'ticulture.  Comme  membre  du  Comité  cen- 
tral, il  a  pu  obtenir  que  les  fruits  soient  réunis  à  la  division 
horticole  et  que  les  légumes  sélectionnés  aient  droit  aux 
plus  hautes  primes  de  préférence  aux  collections. 


-  81  — 

M.  de  Week  (Fribourg)  rapporte  oralement  au  nom  des 
vérificateurs  de  comptes  et  conclut  à  ce  que  la  gestion 
financière  du  Comité  soit  approuvée  avec  remerciements  au 
caissier,  M.  Foi-estier.  (Voir  prochain  numéro) 

Le  projet  de  budget  pour  190'J  (proch.  numéro)  suscite 
plusieurs  interpellations.  M.  Gonset  (Flore  du  Jura)  de- 
mande que  le  subside  pour  achats  de  graines  soit  aug- 
menté. M.  Francey  (S'^  d'hort.  vaudoise)  s'enquiert  si  sa 
Société  est  tenue  de  faire  l'acquisition  des  fruits  moulés,  ce 
qui  donne  lieu  à  une  discussion  à  laquelle  prennent  part 
MM.  Gonset  (Flore  du  Jura),  Genoud  (Soc.  de  Fribourg), 
Wolf  (Soc.  de  Genève),  Dufour  fAssociation  des  maraî- 
chers) et  Nerger  (Soc.  de  Neuchâtel). 

En  résumé,  il  est  décidé  de  renoncer  momentanément 
au  moulage  des  fruits  à  pépins  et  de  charger  la  Commis- 
sion pomologique  de  l'élude  du  clichage  des  variétés. 

Les  Sociétés  fédérées  sont  tenues  de  continuer  l'acqui- 
sition des  cinq  fruits  moulés  pour  1909  et  à  la  majorité  le 
projet  de  budget  est  adopté. 

Deux  nouvelles  Sociétés  demandent  à  entrer  dans  la 
Fédération  romande,  ce  sont  :  L'Assoctatton  des  Jardiniers 
de  la  Rive  gauche,  à  Chêne-Bougeries,  Genève,  et  la  So- 
ciété des  Jardiniers  de  la  région  de  Montreux  et  des  con- 
fins du  Rhône,  dont  le  siège  est  à  Montreux. 

Ces  deux  Sociétés  présentent  des  statuts  conformes  aux 
desideratas  de  la  Société  suisse  d'horticultui'e,  néanmoins, 
le  Comité  propose  de  surseoir  à  toute  décision  jusqu'à  ce 
que  l'accord  avec  la  Fédération  allemande  soit  obtenu  pour 
faire  une  demande  au  Dépai-tement  fédéral  de  l'Agriculture 
en  vue  d'une  augmentation  de  subside. 

Cette  proposition  très  sage  n'a  pas  cependant  eu  l'heur 
de  plaire  à  quelques  délégués  qui  se  sont  immédiatement 
lancés  dans  une  discussion  interminable  pour  ou  contre 
l'admission  de  ces  deux  Sociétés. 

L'acceptation  de  ces  deux  sociétés  aurait  eu  pour  effet 
immédiat  les  demandes  successives  de  plusieurs  autres 
groupements  locaux  dans  les  cantons  de  Genève  et  Vaud  de 
sorte  qu'ils  absorberaient  la  plus  grande  partie  du  subside 
fédéral  au  détriment  de  cantons  moins  privilégiés  et  oblige- 
rait alors  le  Département  fédéral  de  l'agriculture  à  n'accor- 
der les  subventions  qu'aux  sociétés  groupées  cantona- 
lement. 

De  toute  cette  loquacité,  il  en  est  résulté  que  la  propo- 
sition du  Comité  de  renvoyer  la  discussion  à  la  prochaine 
assemblée  a  été  finalement  acceptée. 


—  82  — 

M.  Dubois  (Val-de-Travers)  demande  au  nom  de  la  So- 
ciété l'honneur  de  recevoir  l'assemblée  des  délégués  et  cela 
si  possible  dans  le  courant  de  juin,  alors  que  le  vallon  se 
montre  sous  ses  attraits  les  plus  séduisants. 

Il  est  pris  note  de  cette  demande  pour  l'année  1911,  car 
l'an  prochain,  la  Société  d'horticulture  de  la  Côte  par  l'in- 
termédiaire de  son  Président,  M.  Dumuid,  avait  déjà  rete- 
nu son  tour  de  rotation  pour  que  la  Eédération  se  tienne  à 
Nyon. 

Il  en  est  ainsi  décidé  et  les  vérificateurs  de  comptes 
nommés  sont  MM.  Emile  Blanc,  Gamboni  et  Berlie. 

Propositions  individuelles 

«  M.  Wolf,  remercie  le  Président  de  sa  communication 
relative  au  programme  de  l'Exposition  fédérale  de  1910;  il 
voit  avec  plaisir  l'intervention  du  Comité  pour  revendiquer, 
en  faveur  de  l'horticulture,  la  place  qui  doit  lui  revenir  dans 
les  expositions  fédérales  ^  » 

«  Il  dit  que  le  Comité  ne  doit  négliger  aucune  occasion 
d'intervenir  partout  où  les  intérêls  de  l'horticulture  sont  en 
jeu  et  aimerait,  par  exemple,  qu'il  soit  représenté  à  l'occa- 
sion des  examens  de  fin  d'année  de  l'Ecole  de  Châtelaine 
et  ne  devrait  pas  se  contenter  seulement  de  s'intéresser  à 
celle-ci  par  l'envoi  d'un  prix  annuel.  » 

«  M.  Vitet,  appuie  vivement  ce  que  vient  de  dire 
M.  Wolf,  il  trouve  que  l'élément  professionnel  horticole 
n'est  pas  suffisamment  représenté  soit  dans  les  Jurys,  soit 
dans  la  Commission  de  surveillance  de  l'Ecole  de  Chute- 
laine.  Il  émet  le  vœu  que  le  Comité  fasse  une  démarche  à 
ce  sujet  auprès  des  autorités  genevoises.  » 

«  M.  Auguste  Dafour  fait  observer  que  la  Commission 
dont  il  est  question  n'est  que  consultative  et  n'a  pas,  par 
conséquent,  l'influence  que  l'on  pourrait  croire.  » 

«  L'assemblée  appuie  le  vœu  de  M.  Vitet  et  charge  le 
Comité  de  faire  le  nécessaire.  » 

Certifié  conforme,  Charles  Durand,  secrétaire. 

«Roi  le,  le  5  juin  1909.  » 

M.  Champendal  (Soc.  de  Genève)  propose  que  la  Fédé- 
ration étudie  une  réglementation  uniforme  pour  les  pro- 
grammes d'Exposition  et  simplifier  les  travaux  des  Jurés. 
Il  donne  d'excellents  arguments  en  faveur  de  cette  simpli- 

'  Toute  la  partie  de  ce  rapport  qui  est  entre  guillemets  est  extraite 
des  procès-verbaux  officiels  de  la  Fédération  des  Sociétés  d'horticul- 
ture de  la  Suisse  romande. 


—  83  — 

fication,  mais  il  se  voit  combattu  par  MM.  Nerger,  Wyss 
et  G/rôd,  qui  demandent  au  contraire  que  les  Comités  d'Ex- 
positions conservent  leurs  prérogatives. 

M.  Champendal  demande  que  la  Commission  de  flori- 
culture  ne  soit  pas  convoquée  à  intervalles  trop  rapprochés 
comme  ce  fût  le  cas  l'an  dernier. 

M.  Crot  (Soc.  vaudoise)  lui  répond  que  les  Expositions 
sont  les  seules  occasions  d'examiner  des  plantes  nouvelles. 

La  séance  officielle  est  levée  à  1  h.  et  demie. 

Ce  n'est  qu'à  deux  heures  que  le  repas  en  commun  fut 
servi  dans  le  même  hôtel;  près  de  60  convives  y  prirent 
part. 

A  l'heure  des  toasts,  il  fut  convenu  qu'on  serait  très 
concis,  on  entendit  MM.  Bonjour,  Collaud,  représentant  du 
Département  de  l'Agriculture,  D^  Siâhelin,  Schumacher, 
Gonset  et  Genoud. 

Nous  avons  enregistré  avec  une  réelle  satisfaction  les 
hommages  rendus  à  l'arboriculture  fruitière  et  à  la  culture 
maraîchère  pour  les  services  rendus  et  cela  par  une  des 
personnalités  les  plus  marquantes  de  l'agriculture  fribour- 
geoise. 

Nous  croirions  manquer  à  notre  devoir  de  ne  pas  re- 
mercier chaleureusement  la  Société  d'horticulture  de  Fri- 
bourg  et  son  digne  président  M.  de  Reijnold  pour  leur  ai- 
mable réception,  et  nous  leur  renouvelons  notre  amitié 
confédérale.  L.  Champendal.  H.  Martin. 

— f^^^ — 


Rapports  sur  des  Visites  de  Cultures  spéciales 

(Campagne  de  IM""  de  Loriol,  à  Frontenex) 

Sur  la  demande  faite  par  notre  collègue  M.  Eugène 
Gaille,  la  Commission  des  visites  de  cultures  s'est  réunie 
le  2  mai,  à  9  heures  du  matin,  dans  la  dite  campagne  pour 
y  apprécier  une  culture  de  Calceolaires  hybrides.  La  (Com- 
mission était  composée  de  M.  Dujac,  président,  MM.  Mas- 
son,  Roquier  et  le  soussigné. 

M.  Gaille  nous  conduit  dans  une  serre  de  construction 
très  ancienne,  avec  chauffage  à  la  fumée,  qu'un  jardinier 
moderne  regarderait  avec  dédain. 

Eh  bien...  dans  cette  vieille  masure  qu'on  aurait  sup- 
posé bonne  à  rien,  nous  y  avons  vu  tout  bonnement  des 
merveilles. 

En  efïet,  200  plantes  de  Calceolaires  hybrides  d'une 
magnifique  venue,  et  en  pleine  floraison,  constituaient  un 


—  84  — 

véritable  régal  pour  nos  yeux  de  jardiniers  et  d'amateurs. 
Les  Calceolaires  hybrides  dont  les  parents  sont  originaires 
des  régions  tempérées  de  l'Amérique  du  Sud,  tirent  leur 
nom  de  la  forme  singulière  de  leurs  fleurs  qui  ressemblent 
à  un  petit  sabot. 

Ces  fleurs  aux  coloris  si  variés,  tantôt  d'un  brun  mor- 
doré, nuancé,  ou  toutes  piquetées  de  points  rouges  et 
bruns,  sur  fond  jaune,  blanc,  saumoné  ou  carminé,  étaient 
du  plus  merveilleux  effet.  Tous  les  jardiniers  connaissent 
les  difficultés  de  la  culture  de  cette  charmante  plante,  qui 
ne  se  plaît  pas  dans  les  serres  perfectionnées  que  nous  pos- 
sédons de  nos  jours,  où  la  chaleur  est  trop  forte  ou  trop 
sèche,  car  il  lui  faut  beaucoup  d'air  et  d'humidité  atmos- 
phérique. Il  a  fallu  un  réel  talent  de  cultivateur  à  notre 
collègue  Gaille  pour  pouvoir  amener  200  pieds  de  cette 
plante  capricieuse  à  si  bonne  fin.  Aussi  la  Commission 
fut-elle  unanime  à  le  féliciter  chaudement  et  lui  attribuer  un 
nombre  de  points  en  rapport  avec  la  valeur  de  sa  culture. 
En  terminant  ce  modeste  rapport  je  remercie  M'"^  Gaille 
de  son  aimable  réception.  Le  Rapporteur  : 

Edmond  Renevier. 


Campagne  de  M.  Paccard,  à  Gologny. 

Sur  la  demande  de  notre  collègue  M.  Challet,  jardinier- 
chef  de  cette  propriété,  la  commission  des  visites  de  cul- 
tures, composée  de  :  MM.  Dujac,  Renevier,  Masson, 
Simmler  et  du  rapporteur,  s'est  rendue  le  dimancheSS  mai, 
pour  visiter  une  culture  de  Calceolaires  hybrides  et  d'Hor- 
tensia. Nous  entrons  dans  une  serre  où  étaient  installées 
sur  une  bâche  environ  80  plantes  de  Calceolaires  hybrides 
à  grandes  fleurs  et  30  pieds  d'Hortensia  Otaksa.  On  remar- 
quait que  les  premières  de  ces  plantes  étaient  très  fortes 
et  cultivées  dans  de  petits  pots.  Quelques  exemplaires 
étaient  d'une  grosseur  remarquable  aussi  bien  par  la  quan- 
tité de  fleurs  que  par  leur  développement.  Il  y  en  avait 
beaucoup  qui  ne  portaient  pas  moins  de  120  fleurs  et  d'une 
richesse  de  coloris  tout-à-fait  nouveaux.  La  culture  en 
était  vraiment  bien  réussie,  pas  trace  de  maladie  sur  les 
feuilles.  Les  Hortensia  étaient  aussi  bien  cultivés  et  abon- 
damment fleuris. 

La  Commission  a  été  très  surprise  de  voir  des  cultures 
bourgeoises  si  belles  et  félicite  chaudement  notre  collègue 
Challet.  Le  Rapporteur  :  J.  Elsenberger. 


85 


Cours  d'ensachage  des  fruits. 

Le  dimanche  16  mai  le  Cercle  des  Jardiniers  de  la 
Rive  droite  avait  organisé  un  cours  d'ensachage  des  fruits 
dans  la  propriété  de  M.  Roumieux  au  Petit-Saconnex,  qui 
avec  l'obligeance  dont  il  est  coutumier  avait  mis  ses  jeunes 
arbres  à   son   entière   disposition,    afin    de    permettre    à 


:Vv,  ' 


Fruit  et  feuille  de  Poirier  atteints  du  F  nsicladiicm  pirinum 

ou  tadelurc. 

L'ensachage  fait  à  époque  convenable  (fin  mai  ou  commencement 
de  juin)  intercepte  le  transport  des  spores  de  ce  Mycélium  causant  un 
tort  considérable  aux  fruits  à  pépins  les  plus  savoureux,  particulière- 
ment ceux  d'hiver. 

M.  John  Wolf,  le  sympathique  professeur  d'arboriculture 
dans  les  Ecoles  secondaires  rurales,  de  développer  d'une 
manièi-e  pratique  l'opération  de  l'ensachage,  consistant  à 
envelopper  d'un  sac  en  papier  les  fruits  que  l'on  désire  pro- 
téger soit  contre  les  nombreuses  maladies  qui  les  attaquent 
soit  contre  des  ennemis  plus  redoutables  encore,  tels  les 


86  — 


Bouquet  de  poires  calebassées  dont  trois  sont  atteintes  par  la  piqûre 
de  la  "  Gécydomie  noire  ».  Lors  de  l'ensachage  les  fruits  contami- 
nés sont  enlevés  et  brûlés  :  seuls  les  fruits  sains  sont  mis  en  sac  et 
proportionnés  comme  quantité  à  la  grosseur  naturelle  des  fruits. 
On  peut  en  laisser  un  ou  deux,  même  trois  par  sac  pour  des  Pom- 

;    fmes  d'Api  ou  des  Poires  venant  par  trochets. 


Chematobia  brumata.  Phalène  hyemale. 
A.  Chenille.  B.  Papillon  femelle.  G.  Papillon  mâle. 


—  87  — 

Pyrales  ou  Cecydomies  qui  exercent  des  ravages  consi- 
dérables dans  ïes  cultures  fruitières.  Bien  qu'employé 
depuis  une  vingtaine  d'années,  d'abord,  par  les  arboricul- 
teurs des  environs  de  Montreuil,  ce  n'est  guèi-e  que  depuis 
deux  ou  trois  ans  que  nous  le  voyons  pratiquer  chez  nous, 
et  cela  dans  des  proportions  fort  restreintes.  MM.  Wolf  et 


Anthonome.  Son  éclosion  a  lieu  en  mai  et  juin,  la  femelle  recherche 
les  bourres  à  fruits,  perce  les  boutons  et  dépose  un  œuf  qui,  au 
bout  de  quelques  jours,  donne  naissance  à  une  larve  dévorant  les 
étamines,  le  pistil  et  l'ovaire  des  fleurs  de  pommier.  L'ensachage 
avant  la  fleur  préserve  des  ravages  de  la  larve  de  l'Anthonome. 

Lenglet,  deux  partisans  convaincus  de  l'ensacliage  ont  été 
des  premiers  à  l'introduire  dans  notre  canton  et  en  expé- 
rimenter les  effets  qui  ont  été  des  plus  concluants.  C'est 
donc  avec  une  attention  soutenue  que  plus  de  30  personnes 
ont  écouté  les  intéressantes  explications  que  M.  Wolf, 
d'abord  et  ensuite  M.  Lenglet  ont  bien  voulu  leur  donner  en 
démontrant  avec  une  grande  compétence  tous  les  détails 


—  88  — 

de  l'opération,  qui  consiste  tout  d'abord  à  éliminer  avec  soin 
tout  fruit  taré  pour  ne  conserver  que  celui  paraissant  le 
mieux  constitué,  on  ne  garde  en  général  qu'un  ou  deux  fruits 
par  coursonne  ;  le  fruit  une  fois  choisi  on   l'introduit  dans 


Rameau  de  Pommier  envahi  par  l'Hipponomeute,   petit  charaçon 
qui  dévore  les  boutons  à  fruits  du  Poirier  et  du  Pommier. 

L'ensachagp  avant  la  fleur,  d'après  les  expérieuces  de  M.  Opoix, 
préserve  les  fruits  futurs  des  ravages  de  cet  insecte  très  répandu 
actuellement. 


un  sac  fabriqué  en  papier  spécial  et  de  grandeur  différente 
suivant  la  grosseur  des  fruits,  on  le  fixe  à  la  coursonne  au 
moyen  d'un  fil  de  plomb  qui  est  la  ligature  la  plus  pratique. 
Le  fruit  ainsi  protégé  se  trouve  paraît-il  dans  des  condi- 


—  89  — 

lions  des  plus  avantageuses  pour  son  développement,  qui 
est  bien  supérieur  à  celui  d'un  fruit  laissé  à  l'air  libre  ainsi 
que  l'ont  démontré  les  expériences  antérieures.  D'autre 
part  sous  cet  abri  protecteur  l'épidcrme  devient  plus  fin, 
et,  si  l'on  a  soin  à  l'approche  de  la  maturité  de  déchirer 
graduellement  le  sac  afin  d'éviter  les  coups  de  soleil  on 
obtient  des  fruits  d'une  coloration  admirable,  exempts  de 
toute  espèce  de  tare  et  par  conséquent  des  plus  savoureux. 

M.  Lenglet  nous  a  également  beaucoup  intéressé  en 
nous  présentant  une  coursonne  de  poirier  ensachée  avant 
la  floraison,  cette  expérience  a  donné  des  résultats  surpre- 
nants en  ce  sens  que  bien  qu'enfermée  et  par  conséquent 
pi-ivée  des  agents  fécondateurs  cette  coursonne  portait  des 
fruits  beaucoup  plus  développés  que  d'autres  pris  sur  le 
même  arbre  et  non  ensachés.  Il  i-ésulterait  de  cette  expé- 
rience qu'outre  les  avantages  déjà  cités  on  aurait  encore 
celui  de  pouvoir  préserver  d'une  gelée  (à  condition  qu'elle 
ne  soit  pas  trop  forte)  une  partie  de  la  récolte. 

Cette  importante  question  étant  constamment  à  l'ordre 
du  jour  des  Congrès  annuels  de  la  Société  Pomologique 
de  France,  nous  ne  doutons  pas  que  maintenant  qu'elle  est 
entrée  dans  le  domaine  pratique,  elle  ne  fasse  de  rapides 
progrès  dans  nos  contrées. 

Nous  adressons  nos  plus  sincères  remerciements  à 
MM.  Wolf  et  Lenglet  et  nous  les  félicitons  pour  le  dé- 
vouement qu'ils  apportent  à  la  cause  horticole  et  pai'ticu- 
lièrement  à  celle  de  l'arboriculture.  Mei'ci  également  à 
M.  Roumieux  pour  son  extrême  obligeance  ainsi  que  pour 
sa  cordiale  réception. 

L^  Champendal. 


Surveillez  vos  Rosiers 

Ayant  eu  l'occasion  vers  la  fin  de  mars  passé  de  cons- 
tater sur  des  rosiers,  l'existence  d'un  pai'asite  nouveau 
pour  notre  contrée,  je  m'empresse  de  le  faire  savoir  aux 
lecteurs  de  notre  journal. 

Il  s'agit  du  Peronospora  sparsa  Berk,  ou  mildew  des 
Rosiers,  une  espèce  qui,  bien  que  rare,  n'en  est  pas  moins 
redoutable. 

Signalé  pour  la  première  fois  en  Angleterre  en  1862 
(Gardener's  Chronicle  1862)^  le  champignon  fut  successive- 
ment retrouvé  à  Lichtenberg  près  Berlin  (1876),  puis  à 
Rome  (1888),  en  Silésie,  en  France,  etc.  Partout  il  a  causé 


—  90  — 

de  grands  dégâts  et  anéanti  des  cultures  entières.  Le  fléau 
nous  vient  très  probablement  d'Amérique,  où  on  le  retrouve 
aussi  bien  sur  les  rosiers  sauvages  que  sur  les  cultivés. 


Coupe  d'une  feuille  de  Rosier,  attaquée  par  le  Pcronospora  sparsa  et 
montrant  deux  conidiophores  sortant  par  un  stomate^^^de  l'épi- 
démie inférieur.  A.,  oospores.  B,  conidies. 


Le  rosier  que  j'ai  eu  l'occasion  d'examiner,    présentait 
sur  ses  feuilles  des  taches  brunes,  nettement  délimitées  et 


—  91  — 

entourées  d'une  auréole  plus  foncée.  Chaque  segment  de  la 
feuille  se  détache  bientôt  au  moindre  attouchement  et  sur 
le  sol,  au  contact  de  l'humidité,  les  conidiop/iores  âppârSiis- 
sent.  On  appelle  ainsi  les  petits  arbuscules  qui,  vus  à  l'œil 
nu  forment  le  duvet  blanchâtre  caractéristique  des  Pero- 
nospora.  Ces  arbuscules  sont  formés  de  branchages  régu- 
lièrement bifurques,  qui  se  terminent  par  des  sortes  de 
spores  externes  appelées  conidies  (Fig.). 

Ces  dernières  sont  arrondies  ou  légèrement  ovales,  se 
détachent  facilement  de  leur  support  et  sont  capables  de 
propager  la  maladie  sur  d'autres  rosiers. 

Si  l'on  fait  une  coupe  de  la  feuille  attaquée,  ont  peut  y 
déceler  les  filaments  du  mycélium  du  champignon  et  ça  et 
là  des  organes  arrondis  plus  gros  que  les  conidies  et  qui 
constituent  les  œufs  d'hiver  ou  oospores.  Ces  organes  de 
reproduction  que  l'on  ne  connaissait  pas  encore  chez  le 
Peronospora  sparsa  constituent  un  danger  plus  grand  en- 
core que  les  conidies.  Ces  dernières,  en  effet,  étant  à  l'exté- 
rieur de  la  feuille,  pourront  être  facilement  détruites  à  l'aide 
des  bouillies  aux  sels  de  cuivre,  qui  constituent  le  remède 
généralement  employé  pour  combattre  les  Perono- 
sporées. 

Les  oospores,  au  contraire,  protégées  par  le  paren- 
chyme de  la  feuille  tombée  sur  le  sol,  ne  seront  remis  en  li- 
berté qu'après  la  désorganisation  de  celle-ci.  Elles  germe- 
ront alors,  probablement  à  la  facondes  oospores  du  mildev^ 
de  la  vigne,  en  produisant  des  conidies  qui,  transportées 
par  le  vent,  continueront  à  propager  la  maladie.  C'est  pour 
cette  raison  qu'il  faudra  ramasser  toutes  les  feuilles  tom- 
bées et  les  brûler. 

On  ne  saurait  trop  insister  auprès  des  horticulteurs  en 
leur  conseillant  d'examiner  soigneusement  les  rosiers  qui 
présenteraient  les  symptômes  de  la  maladie  que  nous  ve- 
nons de  décrire.  Il  sera,  dans  ce  cas,  urgent  de  pratiquer 
des  sulfatages  tous  les  quinze  jours. 

Comme  il  serait  très  désirable  qu'une  enquête  se  fasse 
sur  la  question  de  l'origine  de  la  maladie  et  sur  son  impor- 
tance à  Genève,  nous  serions  très  reconnaissant  à  MM.  les 
horticulteurs  de  nous  faire  part  de  leurs  observations  à  ce 
sujet.  Rappelons  que  l'Institut  de  botanique  de  l'Université 
se  charge  toujours  du  service  gratuit  de  pathologie  végé- 
tale et  sera  heureux  de  pouvoir  rendre  service  à  l'horticul- 
ture régionale.  Prof.  Alf.  Lendner. 


—  92  — 

Congrès  pomologique  de  Besançon 

(suite  et  fin) 

De  l'emploi  du  cuivre  comme  moyen  préventif 
contre   les  maladies  cryptog°amiques. 

Contre  la  cloque  du  )3êcher,  deux  traitements  exécutés 
à  quinze  jours  d'intervalle  avant  le  départ  de  la  végétation 
avec  la  bouillie  bordelaise  donnent  d'excellents   résultats. 

M.  le  professeur  Opoix  attire  l'attention  du  Congrès  sur 
le  fait  que  les  traitements  cupriques  pour  combattre  la  ta- 
velure ont  un  effet  désagréable  sur  les  feuilles  du  pommier 
et  en  particulier  sur  les  fruits  où  ils  provoquent  de  petites 
taches  brunes  ou  noires,  surtout  si  l'application  est  faite 
par  un  temps  froid,  humide  ou  pluvieux.  Le  Calville  Blanc, 
la  Reinette  de  Caux  et  le  Grand  Alexandre  sont  très  sujets 
à  cet  accident,  même  avec  de  faibles  doses  de  cuivre. 

Après  différents  essais,  M.  Opoix  est  arrivé  à  trouver 
la  formule  suivante  qui  lui  a  donné  d'excellents  résultats. 
Pour  être  efficace  et  en  même  temps  ne  pas  provoquer 
l'accident  signalé,  la  bouillie  ne  doit  être  ni  alcaline,  ni 
acide,  la  chaux  en  excès  sur  le  cuivre  le  neutralisant  com- 
plètement. 

1  kilo  de  chaux'vive. 
750  grammes  de  sulfate  de  cuivre. 
100  litres  d'eau. 

Les  pulvérisations  doivent  être  exécutées  par  un 
temps  sec. 

M.  Opoix  préconise  aussi  l'emploi  des  bouillies  cupri- 
ques par  pulvérisation,  l'hiver  en  traitement  préventif 
contre  la  tavelure,  d'après  le  dosage  suivant  : 

5  kilos  de  chaux  vive. 
5  kilos  de  sulfate  de  cuivre, 
(pour  100  litres  d'eau). 

Il  recommande  d'employer  par  pulvérisation  de  12  jours 
en  12  jours,  depuis  le  commencement  de  la  floraison  des 
arbres  à  fruit  à  pépin,  une  formule  de  : 

750  grammes  de  chaux  vive. 
800  grammes  de  sulfate, 
(pour  100  litres  d'eau). 

Cette  formule  lui  a  donné  de  très  bons  résultats  contre 
le  mildiou  de  la  vigne. 


-OS- 
AI, le  professeur  Perraud  complète  les  indications  de 
M.  Opoix  en  recommandant  de  neutraliser  complètement 
l'acidité  du  cuivre  par  l'adjonction  d'une  base  :  carbonate 
de  soude  ou  chaux.  Le  papier  de  Tournesol  sera  employé 
pour  constater  la  complète  neutralisation. 

M.  le  Président  lève  la  séance  à  5  h.  40,  après  avoir 
remercié  tous  les  participants  au  Congrès,  il  les  convie  à 
celui  de  1909  qui  aura  lieu  dans  la  belle  ville  de  Nancy. 

Je  ne  veux  pas  terminer  mon  modeste  rapport  sans 
vous  donner  un  petit  aperçu  de  l'exposition  fruitière  orga- 
nisée par  la  Société  d'Horticulture  du  Doubs  à  l'occasion 
du  Congrès  pomologique. 

Cette  superbe  exposition  se  trouvait  installée  dans  l'an- 
cien séminaire  de  Besançon.  Dirigée  par  l'homme  aimable 
et  de  bon  goût  qu'est  M.  Parmentier,  cette  exposition  ne 
pouvait  qu'être  charmante.  En  effet,  le  visiteur  était  saisi 
d'admiration  en  pénétrant  dans  cette  immense  salle,  parloir 
de  l'ancien  séminaire. 

Les  regards  s'arrêtaient  tout  d'abord  sur  le  fond  de  la 
salle,  où,  dans  un  somptueux  décor  se  détachaient  les  ar- 
mes de  la  ville  de  Besançon. 

Partout  des  fleurs  et  de  la  verdure  encadrant  les  diffé- 
rents lots  et  les  assiettes.  Ici,  un  minuscule  jardinier  pousse 
une  brouette  fleurie,  garnie  de  rubans  roses  et  chargée  de 
fruits  superbes.  Je  ne  vous  dirai  pas  les  noms  des  expo- 
sants ni  des  variétés  exposées,  cela  nous  entraînerait  trop 
loin  et  je  risquerais  de  faire  des  oublis.  Mais  je  me  fais  un 
devoir  de  dire  que  tout  était  bien  disposé  et  avec  un  goût 
parfait. 

Une  chose  m'a  particulièrement  frappé  :  c'est  de  voir 
parmi  les  exposants  plusieurs  instituteurs  avec  des  lots  de 
fruits  superbes.  C'est  là  un  exemple  que  je  voudrais  voir 
suivre  par  les  régents  de  notre  canton.  Il  y  a  eu  sept  insti- 
tuteurs récompensés  par  le  jury.  Il  est  vrai  que  le  gouver- 
nement français  fait  tout  ses  efforts  pour  les  encourager 
dans  cette  vie  qui  ne  peut  que  développer  chez  les  élèves  le 
goût  des  plantations  fruitières  et  contribuer  à  la  prospérité 
et  au  bien-être  de  la  nation. 

Je  ne  doute  pas  que  notre  Ministre  de  l'Instruction  pu- 
blique qui  a  pour  emblème  la  reine  des  fleurs,  ne  nous 
donne,  à  cette  occasion,  un  sérieux  coup  de  main  en  enga- 
geant nos  régents  de  la  campagne  genevoise  à  suivre 
l'exemple  de  leurs  collègues  français. 

Le  résultat  d'un  bel  effort,  ce  sont  les  collections  de 
fruits  envoyées  par  les  communes  de  la  montagne,  situées 
de  800  à  1250  mètres  d'altitude. 


—  94  — 

Les  fruits  cueillis  dans  ces  régions  n'avaient  pas  la 
grosseur  de  ceux  de  la  plaine,  mais  ils  étaient  vivement 
colorés. 

En  terminant,  permettez-moi  de  remercier  tous  les  col- 
lègues de  la  Société  Pomologique  de  France  et  de  la  Société 
d'Horticulture  du  Doubs,  pour  leur  charmant  accueil  et 
leur  chaude  réception.  J'espère  que  notre  Exposition  inter- 
nationale nous  donnera  le  plaisir  de  les  revoir. 

F.  Lenglet. 

Visite  à  Floraire 

M.  le  botaniste  Correvon  nous  avait  invité  à  visiter  son 
établissement  de  Floraire  le  30  mai,  jour  de  Pentecôte,  en 
compagnie  de  la  Société  d'horticulture  d'Yverdon  :  «  La 
Flore  du  Jura  ».  Malheureusement,  la  grève  des  typogra- 
phes qui  a  retardé  l'envoi  de  notre  bulletin,  ne  nous  a  pas 
permis  de  faire  part  de  cette  invitation  à  tous  les  collègues, 
c'est  donc  une  partie  remise. 

En  compagnie  de  quelques  collègues  nous  nous  sommes 
rendus  à  l'aimable  invitation  de  M.  Correvon,  et  il  faudrait 
une  plume  plus  savante  et  plus  habile  que  la  mienne  pour 
décrire  toutes  les  merveilles  qui  sont  réunies  dans  les  deux 
hectares  qui  font  de  Floraire  le  Florarium  de  la  Suisse. 

Je  ne  peux  qu'inviter  tous  les  amis  des  fleurs  à  venir 
nombreux  à  la  prochaine  visite  qui  aura  lieu  à  Floraire  et 
dont  la  date  sera  indiquée  ultérieurement. 

M.  Correvon  et  M.  le  Président  de  la  Flore  du  Jura  ont 
adressé  des  paroles  aimables  à  notre  vieille  Société  d'hor- 
ticulture, mais  comme  nos  amis  du  Canton  de  Vaud  ont  dû 
partir  lestement  pour  prendre  le  train,  je  n'ai  pas  eu  le 
temps  dp  les  remercier.  Qu'ils  me  permettent  de  le  faire 
aujourd'hui  et  de  leur  rappeler  que  nous  serons  heureux 
de  leur  serrer  la  main  en  septembre,  à  notre  Exposition. 

Le  secrétaire  :   Lenglet. 

Cours  spéciaux  aux  apprentis  jardiniers 

Lundi  10  mai  a  eu  lieu  dans  la  salle  du  Grand  Conseil,  la  distribu- 
tion des  prix  aux  apprentis  jardiniers  ayant  suivi  les  cours  spéciaux. 

La  cérémonie  a  été  ouverte  par  .\j.  W.  Rosier,  président  du  dépar- 
tement de  l'instruction  publique,  assisté  de  MM.  Moïse  Duboule, 
président  de  la  Commission  de  surveillance,  et  M.  Yitet,  secrétaire, 
qui  a  présenté  un  rapport  très  intéressant  sur  la  marche  des  cours 
pendant  l'année  scolaire  190S-1909. 


—  95  — 

Ils  ont  été  suivis  par  37  élèves,  soit  19  Genevois,  10  Confédérés  et 
8  étrangers.  L'année  a  été  bonne,  le  cours  de  greffe  a  donné  d'excel- 
lents résultats.  En  général  la  Commission  est  satisfaite  de  la  marche 
des  cours,  elle  espère  qu'ils  seront  toujours  entourés  de  la  bienveil- 
lance de  M.  Rosier,  clief  du  département  de  l'instruction  publique. 

Ce  dernier,  dans  un  petit  discours,  félicite  la  Commission  de  tout 
ce  qu'elle  a  fait  pour  l'instruction  des  apprentis  jardiniers. 

L'année  a  été  boun»^,  le  Département  s'en  réjouit.  Les  cours  spé- 
ciaux aux  apprentis  sont  une  modeste  mais  utile  institution  qui  pros- 
pérera toujours. 

L'honorable  magistrat  procède  ensuite  à  la  distribution  des  prix  : 

Certificats  :  MM.  Henri  Dubois,  Albert  George,  Jules  Bocquet, 
Frédéric  Chevassu,  Auguste  François  Biquet,  Louis  Tissot,  Marins 
Dupraz,  Marie  Dunand,  Auguste  Duruz,  Louis  Duchesne,  Charles 
Elsenberger. 

Prix  offert  par  la  Société  d'horticulture  de  Genève,  médaille  d  ar- 
gent :  Henri  Dubois. 

Prix  offert  par  la  Société  helvétique  d'horticulture  :  Frédéric  Che- 

Prix  offert  par  l'Association  des  .Jardiniers  de  la  rive  gauche  :  Al- 
bert George. 

Prix  de  l'Union  horticole  genevoise  :  Jules  Bocquet. 

Prix  de  l'Association  des  Maraîchers  :  Marie  Dunand. 

Prix  offerts  par  M.  Auguste  Dufour  :  Auguste  Biquet  et  Marins 
Dupraz. 

Prix  du  Cercle  des  Jardiniers  de  la  rive  droite  :  Louis  Tissot. 

Prix  de  la  Société  helvétique  d'horticulture  (sept  abonnements  d'un 
an  au  Javdiyi'œr  Siosse)  :  Henri  Dubois,  Albert  George,  Jules  Bocquet, 
Frédéric  Chevassu,  Auguste  Biquet,   Louis  Tissot,   Marius  Dupraz. 

F.  L. 


Communiqués 


Avis  de  l'établissement  fédéral  d'essais 
pour   l'arboriculture,   la  viticulture   et    l'horticulture 

à  Wsedenswil. 

Un  Cours  sur  les  principales  maladies  et  les  ennemis  des  arbres 
fruitiers,  de  la  vigne  et  des  plantes  potagères  se  tiendra  du  28  au 
30  juin  dans  notre  établisst^meut.  Il  comprendra  non  seulement  la 
description  des  maladies  ou  des  insectes  et  animaux  nuisibles,  mais 
aussi  les  moyens  à  employer  pour  les  combattre.  Y  sont  admises 
toutes  les  personnes  qui  s'intéressent  à  ces  questions  (instituteurs, 
directeurs  de  cours,  conférenciers,  arboriculteurs,  viticulteurs,  horti- 
culteurs, etc.).  —  Le  cours  commencera  le  28  juin,  à  10  heures  du 
matin,  et  se  terminera  le  30  dans  l'après-midi  ;  il  comprendra  journel- 
lement, 4  à  5  heures  d'enseignement  théorique  et  2  à  3  heures  de 
démonstrations.  Les  cours  seront  donnés  en  allemand.  Ne  seront 
admise.s  que  les  personnes  âgées  de  20  ans  révolus.  Les  inscriptions 
sont  reçues  d'ici  au  21  juin  auprès  de  la  direction  de  l'établissement 
d'essais. 

Florence  (Italie).  —  La  Ville  de  Florence  et  la  Société 
royale  Toscane  d'Horticulture  ont  décidé  d'organiser  en  1911,  à  l'oc- 
casion du  cinquantenaire   de  la  proclamation  du  royaume  d'Italie, 


—  96  — 

une  Exposition  Internationale  d'Horticulture.  Le  programme  de  cette 
Exposition  comprend  dix  catégories  :  Plantes  d'ornement  à  feuilles  et 
à  fleurs,  nouvellement  ou  récemment  introduUes ;  arbres  et  arbustes  à 
fruits;  légumes  et  plantes  }xjta(jères ;  (/raines,  bulbes  et  tubercules; 
filantes  coloniales;  ouvrages  en  fleuris;  art  et  industrie  horticole  ;  pro- 
cédés de  conservation  et  d'embatlage;  histoire  de  l'horticulture. 

Outre  de  nombreux  prix  d'honneur  (objets  d'art  et  grandes  mé- 
dailles), le  Comité  met  a  la  disposition  du  Jury  des  prix  en  argent  et 
des  médailles  jusqu'à  concurrence  de  25,000  francs. 

Expositions  annoncées 

Etranger. 

Bar-sur-Aube.  (France.)  Exposition  générale  d'horticulture, 
de  sylviculture  et  de  viticulture,  organisée  par  la  Société  horticole 
vigneronne  et  forestière  de  l'Aube,  du  21  au  23  août  1909. 

Pour  programmes  et  renseignements,  s'adresser  au  siège  de  la 
Société,  boulevard  Gambetta,  32,  à  Troyes. 

r.e  Touquet-Paris-Plag:e.  (Pas-de-Calais).  Du  1"  juillet  au 
30  septembre  1909,  Expo.sition  internationale  d'horticulture  organisée 
par  la  Société  générale  du  Touquet-Paris-Plage,  avec  le  concours  de 
la  municipalité,  de  la  Société  d'horticulture  d'Abbeville  et  le  patro- 
nage de  la  Société  nationale  d'horticulture  de  France.  Un  concours 
temporaire  aura  lieu  du  21  au  29  août. 

Inscriptions  avant  le  15  juillet.  S'adresser  au  Commissaire  de  l'Ex- 
position, à  Paris-Plage  (Pas-de-Calais). 


Congrès  annoncés. 

Société  poiuolog'ique  de  France. 

Questions  soumises  au  Congrès  de  1909,  à  Nancy. 

1°  Le  Phytoptus  piri  et  les  moyens  de  le  combattre. 
2°  Théorie  de  Mendel. 

3°  Des  causes  déterminant  le  manque  de  vigueur  dans  les  variétés 
nouvelles  de  fruits. 

4°  Des  moyens  à  employer  pour  hâter  la  fructification  des  arbres 
de  semis. 

5°  Y  a-t-il  avantage  à  ne  pas  élever  les  jeunes  arbres  dans  le  sol 
et  sous  le  climat  où  ils  doivent  être  plantés  ? 

6°  Nouveaux  résultats  de  l'ensachage. 

7°  Etude  des  fruits  locaux  de  la  région  Est  de  la  France. 

XlVe  Congrès    des    Chrysanthémistes  Français.  — 

Il  aura  lieu  cette  année  à  Marseille  au  mois  d'octobre.  A  cette  occa- 
sion, la  Société  d'horticulture  et  de  botanique  des  Bouches-du-Rhône 
organisera  une  Exposition  d'Horticulture,  comprenant  plus  particu- 
lièrement les  Chrysanthèmes,  mais  aussi  les  Plantes  de  serre,  les 
Fleurs  coupées,  les  Fruits,  les  Raisins  tardifs  et  les  Ornementations 
en  fleurs  naturelles.  L'Exposition  se  tiendra  les  23,24,25,26  et  27 
octobre  1909  dans  le  Grand-Palais  du  Parc  du  Rond-Point  du  Prado, 
mis  gracieusement  à  la  disposition  de  la  Société  par  la  municipalité 
de  Marseille. 


IMPRIMERIE   NATIONALE,   RUE   ALFRED-VINCENT,   10 


54"'^  Année 


N»*  7  et  8 


JUILLET  et  AOUT  1909 


BULLETIN 


DE   LA 


iociété  d'Horticulture 


DE     GENEVE 


Paraissant 
chaque  mois 


Cotisation  annuelle 
6  francs 


<^-    18SS-1909    o 


Convocation 

Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
générale  pour  le  Dimanche  22  août,  à  2  heures  \  2  de  l'après- 
midi,  Salle  de  l'Institut,  Bâtiment  électoral. 

ORDRE    DU    JOUR 

Ordinaire.  Communications  du  Comité. 

Rapport  du  Bureau  sur  les  travaux  de  l'Exposition. 

P.  s.  -  Les  i.iésenUtions  de  plautes,  légumes,  fruits  précoces  et 
fleurs  coupées,  Glaïeuls,  Dahlias,  etc.,  aont  chaudement  recommandées. 

Le  Comité. 


à 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justificatif. 
imisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  sou  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne 


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54««e  ANNEE      7«  et  8>^  Livraisons    JUILLET-AOUT  i y 09 

BULLETIN 


DE  l,A 


SOCIÉTÉ  D'HOKTICULTURK 


DE 


GENÈVE 


Jr01SIi:>JBE       EX<I        1800 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


H.  Martin. 
.I.W. 

,1.  WOLF. 
PiÊD. 

RÉD. 

J  .  WOLF. 

F.  B. 

G.  Durand. 

F.  Forestier. 

J.  WOLF. 

R.  Blanc  et  WoLF 
Rèd. 


SOMMAIRE  PAGES 

Avis  du  Trésorier 97 

Communiqués  de  rExposition 98 

Notre  Exposition 100 

Extrait  des  procès-verbaux.  Séances  de  Go- 
mité  des  li  jtiillet  et  4  août  1909 102 

Assemblée  générale  du  13  jum  1909    ....  104 

Travaux  d'actualité 107 

La  chlorose  du  poirier 109 

Extrait  du  rapport  présenté  par  le  Comité 

de  la  Fédération  romande  d'horticulture.  110 

Rapport  tinancier  de  1908  et  budget  p''  1909.  112 

Petite  poste 114 

Rapport  de  la  Commission  pomologique  de 

la  Suisse  romande 116 

Expositions  annoncées 118 


Ce  numéro  est  composé  de  24  pages. 


Avis  du  Trésorier. 


Dans  le  but  de  faciliter  les  versements  à  faire  au  compte  de  la 
Société  et  de  l'Exposition,  les  sociétaires  sont  avisés  qu'ils  peuvent  le 
faire  sans  frais  au  Compte  de  chèques  et  virements  pos- 
taux I.  266. 

Il  faut  bien  spécifier  sur  les  bordereaux  de  versements  le  numéro 
du  Compte  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève  I,  266. 

Henri  MARTIN 


-^^ 


^#*— 


—  98  — 
Communiqués   de   l'Exposition 


Comiiiissîon  des  Finances. 

Elle  lenouvelie  son  appel  en  faveur  des  dons  d'honneur 
pour  l'Exposition,  car  vu  les  proportions  que  prend  l'entre- 
prise, il  importe  que  cette  liste  soit  dotée  pour  récompenser 
dignement  les  exposants. 

La  Commission  compte  donc  sur  la  générosité  des 
membres  et  amis  de  la  Société  pour  seconder  son  initiative 
de  maintenir  dans  notre  pays  le  goût,  l'amour  des  fleurs  et 
le  culte  du  beau. 

Le  versement  des  dons,  mêm.e  les  plus  minimes,  peut 

être  effectué  sans  frais  au  compte  de  chèques  et  virements 

postaux  I,  266. 

* 

Réception  des  produits. 

Cette  Commission  insiste  particulièrement  auprès  des 
exposants  sociétaires  pour  que  leurs  installations  soient 
faites  dans  les  délais  fixés  par  l'art  16  du  Règlement  géné- 
ral de  l'Exposition.  Le  dernier  délai  pour  apporter  des 
produits  expire  le   mardi  7  septembre,  à  7  heures  du  soir. 

Le  mercredi  8  septembre,  avant  8  heures  du  matin, 
tous  les  lots  devront  être  en  place,  le  Jury  entrant  en  fonc- 
tion à  9  heures  précises. 


Contrôle  et  Police. 

Les  Présidents  de  ces  deux  Commissions  comptent  sur 
le  dévouement  des  sociétaires  appelés  pour  les  services  de 
j  our  ou  de  nuit  et  qu'ils  se  trouvent  à  leurs  postes  aux 
heures  fixées  par  les  ordres  journaliers. 


Commission  de  la  Tombola. 

L'appel  aux  amis  jardiniers  paru  dans  les  N°"  5  et  6  du 
Bulletin  a  eu  pour  conséquence  que  ce  brave  Renevier  est 
bombardé  de  miel  mais  qu'il  lui  manque  le  plus  essentiel, 
les  récipients  pour  le  mettre  dedans.  Il  espère  qu'on  vien- 
dra  à  son  secours  et  aimerait  en  outre  que  l'élément  jardi- 
nier ne  se  contente  pas  de  lui  envoyer  des  godets  vides 
car  le  kio  sque  de  la  tombola  doit  être  journellement  pourvu 
de  beaux  et  nombreux  produits  de  Flore  et  Pomone. 

A  l'assemblée  du  22  août,  il  espère  pouvoir  remplir  son 


—  99  — 

calepin  de  belles  promesses  et  recevra  en  même  temps  les 
inscriptions  des  sociétaires  qui  voudront  bien  permettre  à 
leurs  filles  d'embellir  son  kiosque  de  leur  présence  et  lui 
aider  dans  la  vente  des  billets. 

Seulement...  il  n'ose  pas  trop  dire  qu'il  fera  le  diffi- 
cile... ;  elles  ne  doivent  être  ni  trop  jeunes  ni  trop...  ;  enfin 
pourvu  qu'elles  aient  seize  ans  et  toutes  leurs  dents,  il  sera 

content. 

* 
*  * 

Kestivités. 

Cette  Commission  annonce  une  grande  fête  de  nuit  avec 
illumination  du  Bâtiment  électoral  et  des  alentours  pour 
le  samedi  11  septembre  depuis  8  heures  du  soir. 


Commissariat  et  Secrétariat. 

A  partir  du  1^  septembre  et  jusqu'à  la  clôture  de  l'Ex- 
position ces  deux  rouages  importants  seront  établis  dans 
la  Salle  des  Gardes  du  Bâtiment  électoral;  ils  siégeront  en 
permanence  et  recevront  les  réclamations  des  exposants 
aux  heures  affichées  à  l'entrée  du  local. 

Le  remboursement  de  la  finance  de  garantie  réclamée 
aux  exposants  s'effectuera  le  vendredi  10  septembre,  de 
9  heures  du  matin  à  midi. 

Le  commissaire,  le  secrétaire  et  l'architecte  de  l'Exposi- 
tion comptent  beaucoup  sur  la  bonne  volonté  et  la  courtoi- 
sie des  exposants  pour  faciliter  leur  mandat. 

Bureau  central  de  r£xposition. 

Il  a  été  décidé  d'accorder  une  réduction  de  50  %  sur  les 
prix  d'entrée  journaliers  aux  Sociétés  qui  se  présenteront 
en  corps  avec  décoration  ainsi  qu'aux  élèves  des  établisse- 
ments subventionnés  accompagnés  de  Leurs  directeurs  ou 
maîtres. 

Des  Conférences-promenades  ou  avec  projections  lumi- 
neuses auront  lieu  dans  l'Exposition,  avec  le  gracieux  con- 
cours de  MM.  Charles  de  ^ossc/ie/'e,  professeur  d'horticul- 
ture à  Anvers  (Belgique)  et  Bureau,  directeur  de  la  Société 
lyonnaise  du  froid  industriel.  Il  espère  qu'un  grand  nombre 
de  sociétaires  se  feront  un  devoir  d'assister  à  ces  intéres- 
santes démonstrations. 

Le  bureau  tiendra  des  séances  journalières  au  Secréta- 
riat. (Voir  les  avis  dans  l'enceinte  de  l'Exposition. j 


-  100  — 

Notre  Exposition 

Quand  ce  Bulletin  paraîtra,  quinze  jours  à  peine  nous 
sépareront  de  l'ouverture  de  notre  34^  Exposition  interna- 
tionale d'horticulture. 

Quelles  surprises  nous  i-éserve  cette  entreprise  ? 

Espérons,  pour  le  plaisir  de  voir  le  sourire  revenir  sur 
les  lèvres  de  notre  excellent  trésorier,  que  les  efforts  pa- 
tients de  la  Commission  d'organisation,  le  zèle  et  l'habileté 
professionnelle  des  exposants,  assureront  sa  réussite  mo- 
rale et  surtout  financière. 

Ces  pauvres  membres  du  bureau  sont  sur  la  brèche 
depuis  le  mois  de  septembre  1908,  leurs  séances  se  multi- 
plient, ils  ne  craignent  pas  de  s'enfermer  des  heures  durant 
dans  cette  serre  du  Palais  Eynard  et  par  une  température 
de  35°  centigrades  encore,  pour  préparer  le  travail  à  tous 
ces  multiples  Comités  et  Commissions  nécessaires  dans 
une  entreprise  de  si  grande  envergure  et  roulant  sur  un 
capital  de  plus  de  vingt  mille  francs. 

Ah  !  certes,  si  le  succès  ne  vient  pas  couronner  ses 
efforts,  on  ne  pourra  lui  reprocher  de  ne  pas  avoir  travaillé 
au  plus  près  de  sa  conscience  et  dans  l'intérêt  de  notre 
chère  Société. 

Et  avec  quel  admirable  dévouement,  M.  Jules  Micheli, 
notre  président  d'honneur,  prend  part  à  tous  les  travaux  du 
bureau  ;  avec  quel  tact  et  inaltérable  bonne  humeur  il  dirige 
tous  les  rouages. 

Il  a  rencontré  une  aide  précieuse  parmi  les  Présidents 
et  Secrétaires  de  Commissions  dont  quelques-unes  sont  en 
activité  depuis  le  début,  en  particulier  celle  de  Publicité  à 
laquelle  était  dévolu  le  soin  de  faire  connaître  notre  entre- 
prise en  Suisse  et  à  l'étranger. 

De  toutes  parts,  le  bureau  reçoit  des  encouragements, 
la  liste  des  dons  d'honneur  se  couvre  de  dons  importants 
et  bienvenus  pour  nous  aider  à  récompenser  les  exposants 
sans  trop  entamer  le  capital  de  la  Société. 

Nos  autorités,  tant  cantonales  que  municipales,  celles 
des  communes  suburbaines,  les  amateurs,  les  savants,  nos 
Sociétés  sœurs  de  la  Suisse  et  des  pays  voisins  s'inté- 
ressent vivement  à  notre  Exposition  ou  nous  assureront  au 
moment  voulu  de  leur  bienveillant  appui. 

A  l'heure  où  paraîtront  ces  lignes,  près  de  cent  expo- 
sants se  sont  annoncés  et  nous  en  aurons  de  France,  de 
Belgique,  d'Allemagne,  d'Italie,  sans  oublier  nos  chers 
Confédérés  qui  viennent  en  nombre. 


—  101  — 

Nos  horticulteurs  et  jardiniers  bourgeois  de  leur  côté 
ont  tenu  à  maintenir  leur  excellente  réputation  et  se  sont 
inscrits  pour  des  lots  qui  feront  sensation. 

Au  point  de  vue  horticole  proprement  dit,  nous  pouvons 
annoncer  que  rarement  Genève  n'aura  eu  l'occasion  d'offrir 
au  public  un  ensemble  aussi  homogène  des  produits  de 
l'horticulture. 

La  décoration  et  l'aménagement  de  l'Exposition  ont  fait 
l'objet  d'une  sollicitude  toute  spéciale  de  la  part  de  la  Com- 
mission de  construction,  et  grâce  au  dévouement  de  l'ami 
Robert  Koller,  en  passe  d'être  sacré  architecte  des  exposi- 
tions genevoises  d'horticulture,  nous  espérons  de  ce  côté-là 
i-éussite  complète. 

Le  Jury  international  comprenant  les  principales  som- 
mités liorticoles  de  la  Suisse  et  des  pays  voisins  a  répondu 
avec  le  plus  grand  empressement  à  l'appel  de  la  Commis- 
sion d'organisation. 

Les  Commissaires  nommés  pour  les  services  de  con- 
trôle, police,  festivités,  réception  du  Jury  et  des  produits 
sont  pleins  d'entrain  et  fermement  décidés  à  ce  qu'il  ne  se 
produise  pas  d'accrocs. 

Quant  à  la  tombola,  elle  promet  des  merveilles  par  son 
organisation  simple  et  pratique  ;  elle  fera  sûrement  beau- 
coup d'heureux  qui  n'auront  pas  le  désagrément  d'attendre 
un  tirage  plus  ou  moins  éloigné.  Arrêtons-nous  pour  ne 
pas  causer  du  chagrin  à  ces  braves  commissaires  qui  es- 
comptent justement  sur  sa  simplicité  pour  vendre  beaucoup 
de  billets. 

Des  concerts  sont  prévus  tous  les  jours,  il  sera  organi- 
sé des  conférences-promenades  et  une  grande  fête  de  nuit. 
Que  faut-il  encore  pour  satisfaire  un  public  qui  sera  saturé 
de  congrès,  de  jubilés,  de  flots  d'harmonie,  etc? 

Ah  !  mes  chers  collègues,  c'est  là  que  gît  toute  la  diffi- 
culté. 

En  tout  cas,  faisons  tout  ce  que  nous  pouvons  et  si 
nous  ne  réussissons  pas,  eh  bien...  nous  aurons  quand 
même  fait  notre  devoir  de  sociétaires,  Unissons  nos  efforts 
pour  maintenir  le  prestige  de  la  Société  d'horticulture  de 
Genève,  méritons  la  confiance  dont  on  l'honore.  Assurons 
par  notre  union  et  notre  volonté  la  réussite  de  cette  34^ 
exposition  pour  ne  faillir  pas  aux  responsabilités  morales  que 
nous  ont  légués  ses  fondateurs. 

Tous  à  l'œuvre  et  sans  défaillances. 

J.  WOLF. 
4é4âg§2iè< 


—  102  — 


34^  Exposition  internationale  d'horticulture 

Dons  d'honneur  (3"  liste) 


Fr. 


F]-. 


25 

100 

25 
5 
20 
20 
20 
10 
20 
50 
35 
50 
50 
25 
100 


Commune  des  Eaux-Vives 
»  de  Plainpalais. 

M.  Louis  Moyret,  membre  honoraire  à  Bourg 

M.  François  Besson     »  »         à  Geuthod 

M.  Alex.  Ramu,  propriétaire  à  Gologny 

M.  de  Stoutz,  «  à  Vésenaz. 

M.  Léopold  Gautier,     »  â  Gologny. 

M.  Ernest  Henisch,      »  à  Pregny, 

M.  Henri  Marlin,  trésorier  de  la  Société. 

M.  François  Forestier,  président  de  la  Société 

Gercle  des  jardiniers  de  la  Rive  droite 

Association  des  Intérêts  de  Genève 

Fédération  des  Sociétés  d'horticulture  Suisse  romande 

Gercle  des  Agriculteurs  du  Ganton  de  Genève. 

Glasse  d'Agriculture  de  la  Sociétés  des  Arts,  Genève. 

Montant  delà  2«  liste  : 
Total  à  ce  jour  : 

Médailles  annoncées  ■• 

Société  d'horticulture  de  la  Gôte-d'Or,  Dijon  :  Médaille  de  vermeil 
grand  module. 

Société  d'horticulture  du  Ganton  de  Vaud  :  Médaille  de  vermeil 
grand  module. 

Société  d'horticulture  de  Neuchâtel  et  vignoble:  Médaille  de  ver- 
meil grand  module. 

Société  d'horticulture  de  la  Ghaux-de-Fonds  :  argenterie,  valeur 
32  francs. 

Société  de  la  Côte,  Nyon  :  1  pièce  d'argenterie,  valeur  25  fr. 


555 
19i0 


Fr.    2i95 


~^l 


\^ — 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  14  juillet  1909 

Présidence  de  M.  Forestier. 

Membi'cs  présents  :  MM.  Champendal,  Martin, 
Gaille,  Dechevrens,  Dufour,  Simmler,  Dujac,  Pii.loud, 
Prodolliet,  Luthi,  Bulard  et  Lenglet. 


—  103  — 

Correspondance  : 

Lettre  du  Département  du  Commerce  et  de  l'Industrie 
remerciant  pour  le  prix  offert  aux  apprentis  jardiniers. 

Lettre  de  M.  Dubois,  chef  du  Jury  des  examens  profes- 
sionnels d'apprentissage  du  groupe  ÎX,  avisant  le  Comité 
qu'aucun  des  apprentis  jardiniers  n'ayant  satisfait  aux 
conditions  imposées  pour  l'attribution  de  la  médaille  de  la 
Société,  celle-ci  ne  sera  pas  décernée  cette  année. 

Des  lettres  de  M.  Petei-,  président  de  l'Association  des 
Horticulteurs  suisses  et  de  M.  Charles  de  Bosschere  d'An- 
vers, sont  transmises  au  bureau  de  l'Exposition  pour  préa- 
viser. 

Décisions  : 

Les  candidats  suivants  sont  reçus  membres  effectifs  de 
la  Société  : 

MM.    Jean  Constantin,  jardinier,  campagne  Dunand,  à 

Puplinge,  présenté  par  M.  Imberti  et  Wolf. 

Frédéi'ic  Girardet,  jardinier,  campagne  Georg,  au  Petit- 

Saconnex,  présenté  par  MM.  Prodolliet  et  Desplands. 

Prof.   D-^   Hochreutiner,  présenté   par  MM.  Forestier  et 

Martin. 

Réel. 


Assemblée  de  Comité  du  4  août  1909 

Présidence  de  M.  Forestier,  Président. 

Sont  présents  MM.   Champendal,  Witvver,   Martin, 

DeCHEVRENS,    GaILLE,    DuFOUR,     SliMMLER,     BULARD,     PrO- 
DOLLIET,  PiLLOUD,  ReNEVIER,  LuTHI  et  LeNGLET. 

Correspondance  : 

Lettre  du  Département  du  Commerce  et  de  l'Industrie 
concernant  les  derniers  examens  d'apprentis  jardiniers. 

Lettre  de  M.  le  D''  Rajat,  de  Vichy,  demandant  l'affilia- 
tion de  la  Société  avec  celle  de  la  localité.  Accepté. 

Décisions  : 

Le  Comité  vote  une  subvention  de  fr.  20  au  Concours 
international  de  musique  et  décide  l'établissement  d'un  ré- 
pertoire. 

Il  accepte  au  titre  de  membres  effectifs   les   candidats 

suivants  : 

M.  Caillet,  jardinier.  St-Jean  la  Tour,  présenté  par 
MM.  Dufour  et  Champendal. 


—  104  — 

M.  Ernest  Schneebeli,  chef  de  culture,  Etablissement 
Heyer,  Champel. 

M.  Kurt-Meyer,  jardinier,  chemin  Gaberel,  5,  Ser- 
vette,  présentés  par  MM.  Chouet  et  Perret-Gentil. 

]\|me  Veuve  Bouché,  atelier  de  reliure,  rue  du  Com- 
merce, présentée  par  MM.  Wolf  et  Corbet. 

L'ordre  du  jour  de  l'assemblée  générale  du  22  août 
qui  doit  se  tenir  à  la  Salle  de  l'Institut  est  arrêté  comme 
suit  : 

1°  Lecture  du  Procès-verbal. 

2'  Présentation  de  candidats. 

3°  »  de  plantes,  fleurs,  fruits,  légumes. 

4°  Rapport  du  bureau  sur  l'organisation  de  l'Exposition. 

5°  Communications  du  Comité. 

6°  Propositions  individuelles. 

Béd. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  générale,  tenue  le  Dimanche  13  Juin  1909 
Salle  de  l'Institut^  Bâtiment  électoral 


Présidence  de  M.  Ghampendal,  1"  Vice-Président. 

Au  bureau  ont  pris  place  MM,  Martin  et  Lenglet. 

Plus  de  70  membres  sont  présents. 

En  ouvrant  la  séance  à  2  h.  30,  M.  Ghampendal  présente  les  re- 
grets de  notre  estimé  président  M.  Forestier,  retenu  loin  de  nous  par 
une  cure  de  bains. 

Présentations  de  Candidats 

1°  M.  Henri  Glayre,  jardinier,  avenue  de  la  Forêt,  Petit-Saconnex, 
présenté  par  MM.  Adler  et  Luthi. 

2°  M.  Alfred  Dallingrs,  jardinier-chef.  Etablissement  de  Floraire, 
à  Ghêne-Bourg  ; 

3°  M.  Etienne  Perretto,  jardinier  au  Château  de  Lancy,  présentés 
par  MM.  Prodolliet  et  Lenglet. 

4°  M.  Louis  Blandin,  jardinier  au  Petit-Lancy,  présenté  par 
MM.  Binggeli  et  Luthi. 

Ces  candidats  sont  reçus  immédiatement  membres  effectifs  de  la 
Société. 

Examen  des  apports 

Ont  fonctionné  comme  experts  :  MM.  Witwer,  Decorges,  Saxod, 
F.  Dufour  et  Lécuyer. 


—  105  — 

1°  Par  M.  Roquier,  jardinier  de  la  campagne  Emile  Ador,  à 
Gologny  :  Une  collection  de  Roses  coupées  en  56  variétés  qui  se  dis- 
tinguaient par  la  fraîcheur,  la  grandeur  et  la  vivacité  des  coloris.  Les 
suivantes  étaient  les  plus  belles  :  Canioens,  Grnss  an  TeplUz,  Belle 
Siebrecht,  S'  du  Président  Camot,  Etoile  de  France,  Prince  de  Bul- 
garie, Beauté  inconstante,  Francis  Dubreuil,  Perle  desjat^dms,  Fron- 
ciskz  Kriiger,  Enchantress,  Jean  Pernet,  Madame  Abel  Oudenay, 
Mélanie  Soupert,  Comtesse  Riza  du  Parc,  Maman  Cochet,  Perle  de 
Lyon,  André  Schioartz,  Duchesse  Marie  Salviati,  M'"^  Constant  Sou- 
pert, etc.  Points  8,  avec  félicitalions. 

2°  Par  M.  Ernest  Liehiuann,  jardinier  chez  M.  Agénor  Bois- 
sier,  à  Chougny  :  58  variétés  de  Roses  dans  toutes  les  séries.  Remar- 
qué dans  les  hybrides  remontantes  :  Paul  Neyron,  Gloire  lyonnaise, 
Fran  Karl  Druscki  ;  dans  les  Noisettes  :  Deschamps,  Triomphe  des 
Noisettes,  Aimé  Vibert,  William  Allen  Richardson  ;  dans  les  Polyan- 
thas  et  Bengales  :  Maman  Levavasseur,  Laurette  Messimy,  Billard  et 
Barré,  Jenny  Lind  (mousseux),  etc.  Points  7. 

Du  même  :  Des  gerbes  de  fleurs  coupées  du  Rehmannia  angulata 
et  de  la  Gampanula  persicœfolia  Moerheimii.  Point  1. 

3°  Par  M.  Gotti'ried  Sommer,  jardinier  de  la  campagne  Ver- 
net,  à  Carra,  Presinges  :  100  variétés  de  Roses  en  fleurs  coupées  dans 
toutes  les  séries.  Remarqué  comme  belles  fleurs  :  Capitaine  Chrisly, 
les  hybrides  de  Thé;  Triomphe  de  Pernet  père,  Baltimore,  Luciole,  la 
France  de  80,  Jean  Dacher  ;  ses  Thés  Souvenir  d'un  ami,  Grâce  Dar- 
ling,  Marie  Van  Iloutte,  etc.  Points  8. 

4°  Par  M.  Eugène  G  aille,  jardinier,  campagne  de  Loriol,  à 
Frontenex  :  25  variétés  de  Roses  dans  lesquelles  on  remarque  de 
belles  Maréchal  Niel,  Gloire  de  Dijon,  Caroline  Testoul,  Kaiserin 
Augusta  Victoria,  Lyon  Rose,  D'  Grill,  Johanna  Sébus,  etc.  Points  4. 

5"  Par  M.  Piquet,  jardinier,  campagne  baron  Blanc,  à  Sécheron  : 
15  variétés  de  Roses  dans  lesquelles  se  remarquent  les  :  Fischer  Hol- 
mes, S'"  du  président  Camot,  M°"  Falcot,  etc.;  des  tleurs  coupées  de 
Mufliers,  Gypsophila,  Dahlia  et  Œillets  remontants,  entre  autres  les 
2  variétés  J/""  Elsenberg  et  Amiguet-Perrier.  Points  4. 

6»  Par  M.  F.  Luthi,  jardiner-chef,  campagne  de  Penthes,  à  Pre- 
goy  :  1  pied  de  Bégonia  elatior,  hybride  de  B.  Socotrana  et  de  B.  tu- 
béreux.  L'exemplaire  en  culture  depuis  une  année  est  resté  peu 
vigoureux,  mais  d'une  floribondité  exceptionnelle  et  prolongée. 
Points  2. 

7°  Par  M.  Palluat,  jardinier-maraîcher,  La  Rippaz,  à  Gologny 
qui  présente  une  belle  série  de  légumes  de  saison  eu  20  variétés.  La 
persévérance  de  ce  collègue  qui  ne  s'est  laissé  rebuter  ni  par  la  cha- 
leur du  jour,  ni  par  la  distance  est  récompensée  par  6  points. 

M.  le  Président  remercie  chaleureusement  les  présentateurs. 

Aux  communications  M.  Champendal,  commissaire  général  an- 


—  106  — 

nonce  que  l'Exposition  est  eu  bonue  voie  de  préparation,  le  bureau 
et  les  Présidents  de  Commissions  ont  tunu  de  nombreuses  séances 
dans  lesquelles  on  constate  beaucoup  de  bonne  volonté  et  d'entrain. 
Il  ne  reste  plus  qu'à  attendre  les  adhésions  d'exposants  qu'il  espère 
nombreuses,  et  à  ce  sujet  il  fait  un  pressant  appel  à  tous  les  membres 
de  la  Société  pour  qu'ils  aient  à  cœur  de  soutenir  la  vieille  réputa- 
tion de  la  Société  d'horticulture  de  Genève. 

Délivrance  d'une  récompense 

Dans  une  charmante  improvisation,  M.  le  Président  annonce  q'»e 
le  Comité  ne  tient  pas  seulement  à  prouver  son  intérêt  aux  jardiniers 
ayant  de  longs  états  de  service,  mais  aussi  quand  l'occasion  se  pré- 
sente, il  tient  à  reconnaître  l'initiative  de  ces  jardiniers  habiles  et 
instruits  auxquels  nos  propriétaires  du  canton  peuvent  confier  sans 
crainte  des  créations  dans  leurs  jardins. 

Dans  la  noble  profession  du  jardinier,  n'est-on  pas  toujours  ap- 
prenti, car  cette  profession  touche  aux  arts  et  aux  sciences  les  plus 
variées.  Les  meilleurs  d'entre  nous,  ne  sont-ils  pas  ceux  qui,  avec  la 
pratique  journalière,  restent  curieux  toute  leur  vie,  cherchant,  éta- 
diant,  ne  croyant  jamais  avoir  assez  appris,  tant  qu'il  leur  restera 
quelque  chose  à  apprendre? 

C'est  pourquoi,  il  se  fait  un  devoir  et  un  plaisir  de  remettre  au 
nom  de  la  Société,  à  M.  Fritz  Liitld,  jardinier-chef  chez  M.  Albert 
Sarasin,  à  Penthes,  Pregny,  un  diplôme  et  une  médaille  de  vermeil 
grand  module  pour  ses  innovations  dans  la  construction  des  serres  à 
double  vitrage. 

M.  Lutlù  très  ému  remercie  chaudement  le  Comité  et  la  Société  et 
se  met  à  l'entière  disposition  de  tous  ses  membres  pour  leur  démon- 
trer sur  place  le  bon  fonctionnement  de  la  serre  établie  sur  ses 
idées.  (Chaleureux  applaudissements.) 

Conférence  de  M.  le  D»^  Hochreutiner 
sur   l'esthétique    des    parcs    et  jardins 

M.  le  Président  présente  l'aimable  conférencier  qui  une  heure 
durant  tient  son  nombreux  auditoire  sous  le  charme  de  sa  parole  et 
de  ses  fortes  convictions  pour  encourager  et  développer  l'horticulture 
très  en  retard  chez  nous  en  ce  qui  concerne  plus  particulièrement  les 
notions  d'esthétique  dans  les  plantations  de  parcs  et  jardins.  En  s'ap- 
puyant  sur  de  nombreuses  photographies,  dessins,  chromos,  l'orateur 
a  fait  ressortir  la  différence  qui  existe  entre  les  parcs  et  jardins  plan- 
tés selon  la  méthode  artificielle  et  la  mélhod-^ï  anglaise  dite  naturelle, 
consistant  à  imiter  les  associations  végétales  qu'on  rencontre  dans  la 


—  107  — 

nature.  Il  a  beaucoup  insisté  sur  l'iiarmonisation  dans  les  plantations 
florales  en  Angleterre,  tout  on  engageant  ses  auditeurs  à  s'inspinr  de 
quelques  principes  d'esthétique,  notamment  les  formes  identiques 
multicolores,  les  gradations  de  couleurs,  les  groupements  en  masses 
et  les  oppositions  de  couleurs 

L'assemblée  souligne  par  de  vigoureux  applaudissements  la  fin 
de  cette  remarquable  conférence.  M.  le  Président  se  fait  son  inter- 
prêtre  pour  exprimer  à  M.  le  D'  Hochreuthier  ses  sincères  remercie- 
ments pour  cette  excellente  leçon  dojit  la  Société  tirera  profit  lors  de 
sa  prochaine  Exposition. 

Note  de  la  Rédaction.  —  Les  nécessités  d'une  mise  en  pages  ré- 
duite obligent  à  renvoyer  le  compte  rendu  de  cette  conférence  à  un 

prochain  numéro, 

Rêd. 


Travaux  d'actualité 

Le  mois  d'août  est  un  de  ceux  de  l'année  où  le  jardi- 
nier doit  faire  preuve  de  la  plus  gi-ande  activité:  c'est  pour 
lui  une  nouvelle  saison  qui  commence. 

Nous  croyons  donc  rendre  service  à  nos  collègues  en 
leur  rémomérant  les  multiples  travaux  qu'ils  peuvent  eflec- 
tuer  durant  ce  mois. 

Au  jardin  d'agrément. 

Il  faut  maintenir  le  parterre  biengaiMii,  biner  les  massifs, 
arroser  souvent.  Faire  la  toilette;des  plantes  vivaces,  bisannu- 
elles ou  annuelles  dont  la  floraison  est  passée;  mettre  en 
place  les  plantes  réservées  pour  les  i-emplacements  d'au- 
tomne. Marcotter  les  Oeillets,  planter  les  Violettes  de 
Parme  et  des  quatre  saisons.  Diviser  les  grosses  touffes 
de  Pivoines  herbacées,  greffer  les  Pivoines  ligneuses 
sur  tubercules  de  Pivoines  herbacées.  Arracher,  diviser 
et  replanter  les  plantes  bulbeuses  et  vivaces  qui  en  auraient 
besoin.  Les  Arabis,  Aubrietia,  Juliennes,  Primevères  des 
jardins,  etc.,  replantées  durant  ce  mois,  ont  tout  le  temps 
nécessaire  pour  bien  reprendre  avant  les  froids  et  donne- 
ront au  printemps  une  floraison  superbe.  Greffei-  les  églan- 
tiers en  écusson  à  œil  dormant.  -  Tondre  les  haies  d'aubé- 
pine entre  le  15  et  le  25,  détruire  par  le  feu  tous  les  débris 
tombés  pour  lutter,  avec  ensemble,  contre  la  propagation 
de  la  chenille  du  prunier. 


—  108  — 

Au  jardin  potager 

Préparer  les  niants  de  fraisiers  et  plantei"  sur  planche 
terreautée,  supprimer  les  fraisières  de  quatre  ans.  Semer 
en  planches  les  laitues  d'hiver,  laitues  à  couper,  chicorées 
frisées  et  vertes,  choux-fîeurs  tardifs,  épinards,  navets, 
cerfeuil  bulbeux,  persil,  oignons  blancs,  choux  d'York, 
mâches,  radis,  raves,  oseille,  etc.,  les  salsifis  et  scorsonè- 
res pour  l'année  suivante.  Division  de  la  rhubarbe.  Re- 
faire les  bordures  de  plantes  condimentaires.  Récolte  des 
derniers  artichauts  et  suppression  des  tiges  florales  près 
du  sol.  Repiquage  des  plants  semés  le  mois  précédent. 
Tailler  les  courges  au-dessus  des  fruits.  Lier  pour  les  faire 
blanchir,  les  chicorées  et  scaroles,  empailler  ou  buter  les 
céleris  à  côtes.  Faire  mûrir  les  bulbes  d'oignons  en  cou- 
chant les  tiges,  les  arracher  ensuite  et  les  laisser  achever 
sur  terre  leur  maturité. Arioser  abondamment  matin  et  soir 
et  à  l'engrais  liquide.  Etablissement  des  meules  à  champi- 
gnons ;  récolte  des  graines. 

Au  jardin  fruitier 

Ecussonnei",  palisser,  pincer  et  ébourgeonner.  Achever 
la  taille  en  vert  des  poiriers  et  greffer  des  boutons  à  fruits 
sur  les  vides  des  branches  fruitières.  Effeuillei-  prudem- 
ment sur  les  pêches  prêtes  à  mûrir,  visitei-  journellement 
les  arbres  pour  cueillir*  les  fruits  mûrs  :  abricots,  pêches, 
prunes,  cerises,  etc.  Continuer  les  bassinages  et  arrosages 
aux  espaliers  et  nouvelles  plantations.  Ensacher  les  lai- 
sins.  Fendre  progressivement  les  cornets  des  poires  et 
})ommes  précoces  ensachées.  Ramasser  soigneusement  les 
fruits  véreux^  utiliser  ce  qui  est  bon,  purs  brûler  ou  échau- 
der  toutes  les  parties  attaquées.  Greffe  en  écusson  des 
jeunes  sujets  pour  arbres  fruitiers.  Couper  les  tiges  de 
framboisiers  dont  la  récolte  est  terminée. 

Couches 

Semer  la  plupart  des  plantes  servant  aux  garnitures 
printanières.  Repiquer  les  semis  de  Pensées  de  Juin  ou 
Juillet.  Semer  en  terrine  les  Cyclamens,  Calceolaires,  Ré- 
séda pour  l'hiver,  etc.  Semer  à  l'air  libre  pour  repiquer 
ensuite  sous  couches  les  plantes  vivaces  délicates. 

Serres 

Bouturer  les  plantes  de  serres  et  une  bonne  partie  de 
celles  destinées  aux  massifs  pour  l'année  suivante.   Ces 


—  109   - 

boutures  peuvent  se  faire  aussi  à  l'air  libre,  dans  un  endroit 
abrité  ou  sous  châssis  tenus  ombrés  jusqu'à  la  reprise. 
C'est  le  cas  pour  les  Géranium,  Anthémis,  Ageralum, 
Héliotrophes,  Lantana,  Pétunia,  Verveines,  etc.  Arroser, 
bassiner  les  plantes  bulbeuses  dans  les  seri-es  ;  chasser  les 
insectes  par  des  vaporisations  de  nicotine.  Continuer  les 
rempotages  des  plantes  vertes.  Réparer  les  serres  et 
couches. 

Aux  Chrysanthèmes 

Il  ne  faut  pas  réserver  le  bouton-couronne  avant  le  15  du 
mois  et  ne  jamais  laisser  à  un  sujet  préparé  pour  la  fleur 
plus  de  8  à  12  tiges  florales.  Eliminer  les  plus  faibles  et 
empêcher  qu'il  s'en  développe  de  nouvelles. 

Il  faut  ébourgeonner  les  pousses  feuillées  à  l'aisselle 
des  feuilles  en  laissant  ces  dernières  intactes. 

Vers  la  fin  du  mois  ou  en  septembre,  il  ne  faut  conser- 
ver que  le  plus  beau  bouton  à  fleur,  celui  du  centre,  et  le 
surveiller  fréquemment  pour  éloigner  les  insectes  qui  pour- 
raient le  ronger.  Un  bassinage  au  jus  de  tabac  est  recom- 
mandé. 

Dans  le  courant  du  mois,  on  arrosera  2  ou  3  fois  avec 
l'engrais  suivant  :  Eau  1  litre  ;  nitrate  de  potasse  1  gramme  ; 
phosphate  d'ammoniaque,  5  grammes. 

J.  W. 

La  chlorose  du  poirier 

Tous  les  propriétaires  de  poiriers  connaissent  cette  ter 
rible  maladie  de  nos  arbres.  Elle  se  manifeste  par  le  jaunis- 
sèment  des  feuilles,  qui  se  couvrent  de  taches  noires  et 
finissent  par  tomber  en  plein  été,  par  l'état  maladif  des 
pousses  qui  ne  s'allongent  plus  et  ne  s'aoûtent  pas^  et  par  la 
brûlure  des  rameaux  que  la  sève  abandonne.  Le  fruit,  si 
par  aventure  il  yen  a,  est  sans  saveur  et  ne  se  garde  pas, 
faute  d'avoir  reçu  des  feuilles  le  sucre  et  toutes  les  subs- 
tances qui  concourent  à  sa  composition  et  à  sa  maturation. 

Tel  était  l'état  où  se  trouvaient  chez  moi  des  pyramides 
d'environ  6  ans,  quand  j'ai  demandé  les  avis  du  sympati- 
que  et  très  compétent  professeur  d'arboriculture  des  écoles 
secondaires  rurales. 

Le  traitement  qu'il  m'a  indiqué,  et  que  j'ai  appliqué  de 
mon  mieux  dès  le  commencement  de  juin,  a  été  couronné 


—  110  — 

d'un  succès  aussi  complet  que  le  permettait  la  saison 
déjà  avancée,  et  le  fait  que  je  n'ai  pu  traiter  mes  arbres  avec 
toute  la  rigueur  voulue,  par  suite  d'une  indisposition  qui 
m'a,  pendant  plusieurs  semaines,  tenu  éloigné  de  mon 
jardin. 

La  chlorose  pouvant  être  due  à  plusieurs  causes  exi- 
geant un  traitement  approprié,  il  me  semble  cependant 
utile  de  dire  que  le  traitement  effectué  sur  mes  poiriers  a 
consisté  en  injections  sous  épidermiques  de  sulfate  de  fer 
complétées  d'aération  du  sol  et  de  fumures  chimiques 
appropriées  à  la  composition  de  celui-ci. 

Celui  qui  a  été  suivi  avec  succès  chez  moi,  pourrait  ne 
pas  donner,  dans  d'autres  circonstances  de  sol,  d'exposi- 
tion et  de  culture,  les  mêmes  bons  résultats.  Les  proprié- 
taires d'arbres  malades  —  quelle  que  soit  leur  maladie,  et 
le  jaunissement  peut  être  dû  à  une  autre  cause  que  la  chlo- 
rose —  feront  bien  de  faire  sans  retard  appel  aux  lumières 
d'un  spécialiste  compétent,  comme  celui  auquel  je  suis  re- 
devable de  la  guérison  de  mes  poiriers.  F.  B. 

Extrait  du  rapport  présenté  par  le  Comité 

de  la  Fédération  romande  d'Horticulture  à  l'Assemblée 

des  délégués  à  Fribourg. 

«  Au  nombre  des  différents  objets  dont  le  Comité  eut  à 
s'occuper  figure,  en  première  place,  l'Exposition  nationale 
d'Agriculture  qui  doit  avoir  lieu  à  Lausanne  en  1910  et  qui 
comprendra,  comme  celle  de  Fi-auenfeld,  une  division 
«  Horticulture.  » 

«  Grâce  au  fait  que  notre  Président,  M.  Louis  Bonjour, 
a  été  appelé  à  faire  partie  du  Comité  central  de  cette  Expo- 
sition, nous  avons  été  particulièrement  bien  placés  pour 
examiner  ce  qui  concernait  plus  spécialement  cette  Division, 
à  laquelle  on  a  attribué  V Arboriculture  qui,  précédem- 
ment, était  revendiquée  et  jugée  par  l'Agriculture.  » 

(c  Pour  différents  motifs  nous  prévoyons  une  forte  parti- 
cipation d'exposants,  aussi  notre  Comité  a-t-il  cru  bien 
faire  de  prendre  les  devants  pour  adresser,  de  concert  avec 
le  Comité  centi-al  de  l'Exposition  et  avec  l'appui  de  nos 
confédérés  de  la  Suisse  allemande,  une  importante  de- 
mande de  subvention  aux  autorités  fédérales.  » 


—  111  — 

«  Nous  avons  aussi  été  consultés  au  sujet  de  l'élabora- 
tion du  programme  et  avons  délégués  deux  de  nos  mem- 
bres, qui  ont  pris  part  aux  délibérations  de  la  Commission 
qui  en  était  chargée.  » 

«  Dans  le  courant  de  l'été  dernier,  le  comité  des  dames 
suisses,  ayant  son  siège  à  Zurich,  organisait  une  croisade 
contre  l'usage  d'offrir  des  fleurs  et  couronnes  à  l'occasion 
des  décès  et  faisait  une  active  propagande  pour  leur  sup- 
pression et  leur  remplacement  par  des  cartes  de  condo- 
léances qui  seraient  fournies  dans  ce  but  et  vendues  au 
profit  d'œuvres  de  bienfaisance.  » 

«  Le  Comité  de  la  Fédération  des  horticulteurs  suisses 
et  de  l'Association  des  fleuristes  suisses  s'émurent  et  après 
avoir  consulté  les  différentes  associations  horticoles,  for- 
mèrent un  comité  de  défense  au  sein  duquel  nous  fûmes 
représentés.  Ce  comité  eut  une  entrevue  avec  celui  des 
dames  suisses  qui,  après  discussion  et  renseignements, 
promit,  non  pas  de  renoncer  à  son  initiative,  mais  de  ne 
plus  faire  de  propagande  en  sa  faveur.  » 

«  Par  ces  temps  de  revendications  féminines,  qui  eût  cru 
que  la  plus  gracieuse  moitié  du  genre  humain  en  vienne  à 
faire  la  guerre  à  celles  que  l'on  a  si  souvent  considérées 
comme  ses  sœurs?  » 

«  Nous  avons  continué,  comme  par  le  passé,  à  nous 
intéresser  aux  examens  d'apprentis  de  l'Ecole  d'horticul- 
ture de  Châtelaine,  à  Genève,  et  nous  avons  offert  à  cette 
occasion  un  prix  consistant  en  deux  ouvrages  horticoles.  » 

«  Nous  vous  parlons  plus  haut  de  la  brochure  «  Pomo- 
logie  populaire  romande  »,  qui  a  été  expédiée  à  toutes  les 
Sociétés.  Nous  en  avions  commandé  5000 exemplaires,  ceci 
pour  nous  permettre  d'en  procurer  la  diff'usion  dans  toute 
la  Suisse  romande.  » 

«  A  cet  effet  nous  nous  sommes  adressés  à  une  ving- 
taine de  Départements  cantonaux,  écoles  et  établissements 
d'horticulture.  Jusqu'à  présent  nous  n'avons  reçu  que  deux 
réponses  négatives.  » 

((  Avant  de  poser  la  plume,  qu'il  nous  soit  encore  permis 
de  dire  au  Département  fédéral  de  l'Agriculture  toute  la 
reconnaissance  que  nous  lui  vouons  pour  l'intérêt  qu'il  nous 
témoigne  continuellement.  » 


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—  114  — 

Petite  poste. 

Un  membre  de  la  Société  nous  ayant  manifesté  le  désir 
de  voir  traiter  à  cette  place  la  synonymie  populaire  des  prin- 
cipales variétés  de  fruits,  nous  nous  empressons  de  déférer 
à  son  vœu,  tout  en  le  remerciant  de  nous  avoir  donné  la 
matière  d'un  sujet  auquel  nous  n'aurions  pas  pensé.    Réd. 


Sjn.ojxymeH  de  quelques  fruits. 


Synonymie  populaire 

Abricot  Pêche. 

—  du  Clcs. 
Bigarreau  cœur  de  poulet. 

—  des  vignes. 

—  cœur  de  pigeon. 
Cerise  à  ratafia. 

Pêche  mignonne  tardive. 

—  Veloutée. 

—  Précoce  de  Haie. 

—  Grosse  ^ladeleine. 
Poire  Clergeau. 

—  Bec  d'Oie. 

—  d'Angoisse. 

—  Goulu  morceau. 

—  Livre. 

—  ^Madeleine. 
Bergamotte  de  Pentecôte, 
(.uisse-dame. 
Fondante  de  Charneu. 
Bonne  Louise. 

Poire  à  rissoles. 
Petit  Rousselct. 
Sucrée  verte. 
Pomme  de  terre, 
lombe  de  l'amateur. 
Poire  Calebasse. 
Pomme  framboLse. 
Linneous  Pippin. 
Bonnet  carré. 
Citron  d'hiver. 
Pomme  daniis. 

—  de  livre  (cuisinière; 
Pomme  cœur  de  pigeon. 
Reinette  rousse. 
Canada. 

Belle  fille. 
Prune  Coë's. 

—  d'Agen  (Sergent). 
Englebert. 

Pruneau  de  Bàle. 
Fellenberg. 


Synonymie  arboricole 

de  Tours,  de  \\  urtemberg. 

Luizet. 

Bigarreau  commun. 

—  Esperen. 

—  Gros  Cœuret. 
Griotte  du  Nord. 
Belle  Bausse. 
Grosse  Mignonne, 
[laies  Early. 
Madeleine  rouge. 
Beurré  Clairgeau. 

—  d'Angleterre. 

—  d'Hardenpont. 
Bon  chrétien  d'hiver. 
Catillac. 

Citron  des  Carmes. 

Doyenné  d'hiver. 

Epargne. 

Légipont. 

Louise  bonne  d'Avranches. 

Blesson  de  ^^larlioz. 

Rousselet  de  Reims. 

Sucrée  de  Monlluçon. 

Colmar  d'Arenberg. 

Nouveau  Poiteau. 

Van  Marum. 

Violette  des  quatre  goûts. 

Belle-Fleur  jaune. 

Calville  blanc. 

—  du  roi. 
Fenouillet  gris. 
JMénagère. 
Pigeon  rouge. 
Reinette  des  Carmes. 

—  du  Canada. 

—  grise. 
Coë's  Golden 
Dente. 

Prince  Englebert 
Quttsch 

—  d'îtilie 


drop. 


d'Allemagne. 


Maturité 


Mi-août. 

:\[i-iuillet. 

Commencem.  juillet. 

Fin  juin. 

Fin  juin. 

Fin  juillet. 

Coramenc.  septemb. 

Fin  août. 

Fin  juillet. 

Fin  août. 

N  ovemb.-décemb. 

Septembre-octobre. 

Novembre  ù  février. 

Février-avril. 

Janvier  à  mai. 

Juillet. 

Décembre  à  avril. 

Juillet-août. 

Septembre-octobre. 

Septembre-octobre. 

Courant  hiver. 

Septembre. 

OctoI)re-Novembre. 

Octobre-Novembre. 

Octobre-N  ovembre. 

Octol)re-Nove.mbre. 

Automne. 

Décembre-février. 

Courant  de  l'hiver. 

Dé  cemi  ne-avril. 

Cour.  hiv.  printemps. 

Fin  automne. 

Courant  hiver. 

Courant  hiver. 

Courant  hiver. 

Cour.  hiv.  printemps. 

Fin  septembre. 

Fin  août. 

Fin  août. 

Septembre. 

Fin  septembre. 

J.    WOLF. 


—  115  — 

Rapport  de  la  Commission  pomologique 
de  la  Suisse  romande 

Au  Comité  de  la  Fédération  des  Sociétés  d'horticulture 
de  la  Suisse  romande, 

En  conformité  de  l'article  6,  nous  avons  l'honneur  de 
vous  présenter  un  rapport  sur  l'activité  de  la  Commission 
pomologique  pendant  l'année  1908. 

Elle  a  tenu  2  séances,  l'une  officieuse  à  Nyon  le  10  sep- 
tembre, et  l'autre  officielle  à  Boudry,  le  13  du  même  mois. 

Le  résumé  de  ses  laborieuses  discussions  étant  consi- 
gné dans  ses  procès-verbaux,  nous  les  mettrons  à  votre 
disposition,  s'il  y  a  lieu.  Nous  nous  bornons  donc  à  vous 
signaler  qu'elle  a  décidé  le  moulage  de  5  fruits  à  pépins  et 
qu'elle  a  déjà  mis  sur  chantier  l'étude  de  quelques  fruits  à 
noyaux. 

Ces  fruits,  qui  seront  mis  à  la  disposition  des  Sociétés 
dès  l'an  prochain,  sont  : 

Poires  :        Clapp's  Favorite  (déjà  décrite). 
Triomphe  de  Vienne. 
Beurré  Lebrun. 

Pommes  :  Bismarck. 

Prince  Albert. 

Au  moment  où  paraît  le  résumé  de  ses  travaux  sous 
forme  de  «  Pomologie  populaire  romande  »,  il  nous  semble 
intéressant  de  reprendre  jusqu'à  la  source,  les  conditions 
dans  lesquelles  la  Commission  s'est  acquittée  de  sa  mission. 
Tout  l'efîort  de  ses  premiers  pionniers  s'est  porté  sur 
le  modelage  de  fruits  à  pépins,  tout  en  discutant  plus  ou 
moins  utilement  et  pour  ses  seuls  membres,  sur  le  mérite 
de  telle  variété.  Il  en  esi  résulté  des  influences  personnelles 
et  pendant  une  assez  longue  période,  des  tâtonnements  et 
des  discussions  sans  aucun  effet  pour  l'ensemble  des  mem- 
bres de  la  Fédération. 

C'est  seulement  à  partir  de  1899  que  la  Commission 
effectue  le  moulage  des  premiers  fruits  avec  la  subvention 
fédérale,  et  chaque  année  successive  en  a  vu  modeler  un 
certain  nombre,  au  point  de  former  actuellement  des  musées 
de  fruits  plastiques  conservés  dans  des  vitrines  ou  dans 
des  caisses  et  cela  sans  grande  utilité  pour  la  majorité  des 
membres  des  Sociétés  fédérées,  sauf  peut-être  pour  quel- 


—  116  - 

ques  intéressés  s'en  servant  comme  pièce  de  comparaison. 

Cette  façon  de  procéder  a  donné  lieu  à  plusieurs  obser- 
vations et  critiques  fondées.  C'est  alors  que  pour  arriver  à 
une  diffusion  plus  intense  des  travaux  de  la  Commission 
pomologique,  M.  Louis  Bonjour,  délégué  du  Comité  cen- 
tral, fit  le  16  septembre  1904,  la  proposition  de  distribuer 
avec  les  fruits  moulés,  une  notice  explicative  sur  leur 
culture. 

Dans  cette  séance,  une  sous-Commission  composée  de 
MM.  BoccARD,  BoLLiN,  Nerger,  Senf,  Peneveyre  et 
Blanc  fut  chargée  de  rédiger  ces  notices  sur  formulaires 
ad-hoc. 

Le  10  septembre  1905,  les  premières  feuilles  manus- 
crites furent  présentées  en  séance  de  Commission  ;  d'au- 
tres suivii-ent  en  1906. 

La  Commission  nommée  pour  une  période  triennale  en 
1907,  recueille  l'héritage  et  reçoit  du  Comité  central  la  mis- 
sion de  mettre  au  point  ces  listes  de  fruits  moulés  et  les 
faire  imprimer. 

C'était  très  facile  à  dii-e  ;  quant  à  l'exécution  pratique, 
c'était  autre  chose.  Un  membre  de  la  Commission  fut  chargé 
de  la  révision  des  manuscrits  et  constate  de  nombreuses 
erreurs  de  nomenclature  pomologique.  Il  a  recours  aux  lu- 
mières de  ses  collègues  et  de  plus  en  plus  le  travail  se 
complique  par  la  constatation  que  la  majeure  partie  des 
renseignements  donnés  sur  les  fruits  étaient  incorrects  ou 
absolument  insuffisants  pour  être  publiés. 

La  responsabilité  de  l'impression  d'un  ouvrage,  qui 
serait  répandu  à  plusieurs  milliers  d'exemplaires  dans  toute 
la  Suisse  romande,  ne  pouvait  s'assumer  dans  de  pareilles 
conditions  et  nous  avons  pensé  qu'il  était  de  notre  devoir 
d'en  aviser  le  Comité  de  la  Fédération. 

Le  Président  reconnaît  le  bien  fondé  de  nos  scrupules 
et  nous  autorise  à  le  convoquer  d'urgence  avec  les  mem- 
bres du  bureau  de  la  Commission  pomologique. 

La  réunion  s'est  tenue  à  Lausanne  le  31  mai  1908.  11  s'y 
fit  du  travail  sérieux  et  utile,  car,  d'une  révision  sommaire 
des  81  feuilles  manuscrites,  il  fût  décidé  que  la  description 
de  tous  les  fruits  moulés,  jusque  et  y  compris  ceux  de  1908, 
devenait  irréalisable  vu  le  manque  absolu  de  renseigne- 
ments sur  certains  fruits. 

Que  faire  alors,  pour  déférer  aux  vœux  depuis  si  long- 
temps exprimés  et  rendre  exécutoire  la  décision  prise  par 
l'assemblée  des  délégués  à  Montreux  ? 

Une  révision  plus  approfondie  fit  constater  au  bureau 


—  117  — 

qu'il  serait  plus  sage  de  procéder  ainsi  :  sérier  le  tirage  des 
manuscrits  en  deux  éditions  espacées  sur  une  période  de 
5  ans  et  de  donner  comme  titre  à  la  brochure  celui  de 
«  Ponioloqie  populaire  romande  ». 

La  préface  et  la  coordination  de  l'ouvrage  sont  arrêtées 
dans  leurs  grandes  lignes  et  le  bureau  charge  le  secrétaire 
de  réviser  les  manuscrits,  de  revoir  les  premières  épreuves 
de  mise  en  page,  d'arrêter  la  table  des  matières,  en  un 
mot,  de  donner  du  corps  à  l'édition. 

Les  membres  de  la  Commission  se  réservent  de  revon* 
en  dernier  ressort  les  épreuves  complètes  de  la  brochure 
pour  formuler  leurs  observations  avant  le  bon  à  tirer. 

La  bonne  préparation  et  coordination  des  épreuves  ma- 
nuscrites a  permis  à  l'imprimeur  chargé  du  travail  de  pro- 
poser les  meilleures  conditions  d'impression  et  de  brochage, 
de  sorte  que  l'édition  n'est  revenue  qu'à  500  francs  pour 
5000  exemplaires. 

Le  principe  de  l'ouvrage  admis  dans  sa  réunion  à  Lau- 
sanne, le  bureau  n'avait  plus  qu'à  s'attacher  à  une  liste  des 
variétés  à  décrire  ;  c'est  ce  qu'il  fît  en  s'entourant  de  tous 
les  renseignements  scientifiques  nécessaires. 

Il  s'est  alors  arrêté  sur  les  variétés  offrant  le  plus  de 
garanties  pour  l'ensemble  des  régions  romandes  et,  si 
quelques-unes  de  qualités  moyennes  ont  été  décrites,  elles 
l'ont  dû  surtout  à  leur  époque  de  maturité  ou  à  leur  fertilité 
justement  appréciées  dans  beaucoup  de  milieux  arboricoles. 

C'est  pourquoi  cette  édition  ne  comprend  que  deux 
genres  et  50  variétés  répondant  aux  besoins  de  l'amateur 
et  du  commerce.  Nous  n'avons  pas  crû  devoir  nous  en- 
gager plus  loin  pour  l'instant,  dans  un  but  économique 
d'abord,  puis  ensuite  parce  qu'il  s'agissait  de  présenter  en 
même  temps  qu'une  brochure  pom.ologique,  un  travail 
scientifique  et  pratique. 

Dans  cette  pensée,  nous  avons  classé  les  fruits  par 
ordre  de  maturité  afin  de  faciliter  l'amateur  dans  son  choix, 
tout  en  indiquant  les  formes,  situations  ou  expositions  dans 
lesquelles  on  pouvait  cultiver  avec  chance  de  succès,  les 
différentes  variétés  recommandées. 

Tel  est  le  travail  que  nous  avons  mis  à  la  disposition 
des  Sociétés  fédérées.  L'ouvrage  et  l'effort  qui  l'a  fait  naître 
ont  quelques  mérites,  car  rien,  ou  [)resque  rien  d'analogue 
n'a  vu  le  jour  dans  la  Suisse  romande. 

Mais  la  Commission  a-t-elle  vraiment  atteint  son  but  i 
Nous  n'hésitons  pas  à  répondre...  non;  l'œuvre  présente 
des  lacunes  qu'on  peut  s'efforcer  de  faire  disparaître  dans 
l'édition  future. 


—  lis  — 

Cette  dernière,  pour  être  plus  en  rapport  avec  son  titre 
doit  être  du  crû,  plus  Suisse  romande  et  populaire. 

Il  faudrait  qu'elle  fût  augmentée  de  la  description  des 
fruits  à  noyaux  et  à  baies,  jouant  un  grand  rôle  dans  notre 
économie  sociale,  et  en  prenant  plus  en  considéi'ation  cer- 
taines variétés  locales  très  cultivées  dans  nos  régions.  Les 
variétés  devraient  êti'e  groupées  en  indiquant  celles  propres 
à  la  grande  culture  et  à  celle  d'amateur,  en  y  ajoutant  des 
notes  professionnelles  sur  les  cultures  et  variétés  spéciales 
aux  différentes  parties  du  pays  romand. 

Nous  ne  tenons  pas  à  cacher  nos  impressions  à  Mes- 
sieurs les  membres  du  Comité  et  à  nos  collègues  des  So- 
ciétés fédérées  ;  mais  si  nous  réclamons  leurs  critiques 
bienveillantes,  nous  les  prions  de  se  souvenir  que  notre 
rôle  se  bornait  à  donnei*  une  forme  à  l'œuvre  ayant  coûté 
tant  de  peine  à  nos  devancieis. 

Ne  serait-ce  que  pour  l'effort  tenté,  que  tous  nos  chers 
disparus  ont  droit  à  notre  plus  vive  l'econnaissance. 

Veuillez  croire,  Monsieur  le  Président  et  Messieurs,  à 
l'assurance  de  notre  dévouement  à  la  cause  qui  nous  est 
chère. 

Au  nom  de  la  Commission  pomologique  : 
Le  Président  :  Le  Secrétaire  : 

IJ  Blanc.  John  Wolf. 


Expositions  annoncées 

Suisse. 

Interlaken.  —  Exposition  d'horticulture  et  de  fruits  du  4  au  7  sep- 
tembre. 

Brvfjg.  —  Exposition  cantonale  avec  Section  horticole  du  11   au 
20  septembre. 

Wahërn  (Berne).  —  Exposition  horticole  en  septembre. 

Vster  (Glaris).  —  Exposition  cantonale  avec  section  horticole  du 
5  au  26  septembre. 

Lugano  (Tessin).  —  Exposition  horticole  du  26  au  29  septembre. 

Lucerne.  —  Exposition  cantonale  avec  section  horticole  du  2  au  7 
octobre. 

Sion  (Valais).  —  Exposition  cantonale  du  1^'  août  au  12  septembre. 


-    119  — 

Etranger 

Zeist,  près  Ulrecht  (Hollande). —  Du  25  août  au  16  septembre.  Ex- 
position internationale  d'horticulture.  —  Renseignements  :  M. 
W.  G.  Blauckenhagen,  secrétaire  général  à  Zeist. 

Orléans.  —  83°  exposition  de  la  Société  d'horticulture  d'Orléans  et 
du  Loiret  du  25  septembre  au  4  octobre  1909.  —  Renseigne- 
ments :  M.  Eugène  Delaire,  secrétaire  général,  rue  Vieille-Mon- 
naie, 4,  à  Orléans. 

Bruxelles  (internationale)  1910. 

A^ancy  (exposition  internationale)  —  Concours  temporaires.  En 
août  et  septembre  1909. 

Le  Havre  (Seine-Inférieure)  6-8  novembre  1909, 

Caen.  —  Société  d'horticulture  du  Calvados  et  Comité  régional  de 
la  Basse-Normandie  de  la  S. F. G.,  28  octobre. 

Paris.  —  Société  Nationale  d'horticulture  de  France. —  Esplanade 
des  Tuileries  ou  au  Grand-Palais,  vendredi  5  novembre. 

Gand  (Belgique).  —  Société  Royale  d'Agriculture  et  de  Botanique. 
—  30  et  31  octobre  et  l"  novembre. 

Marseille.  —  Société  d'Horticulture  et  de  Botanique.  —  23  au  27 
octobre.  —  Grand  Palais  du  Parc  du  Rond-Point  du  Prado. 
Congrès  de  la  Société  Française  des  Chrysauthémistes,  les  23, 
24  et  25  octobre. 

Sens.  —  Association  horticole  de  Sens.  —  23  au  25  octobre.  —  Ins- 
criptions chez  M.  Blondet,  orésident,  avant  le  10  octobre. 

Ba7'- sur- Aube.  Exposition  générale  d'horticulture.  —  Du  21  au  23 
août. 

Le  Mans.  —  Société  des  Chrysauthémistes  de  l'Ouest.  —  6  au  14 
novembre. 

Lille.  —  Société  d'Horticulture  du  Nord  de  la  France.  —  Palais 
Rameau,  novembre. 

Le  Vêsinet.  —  Société  d'Horticulture.  —  S:  lie  de  gymnastique,  24 
et  25  octobre. 

Londres.  —  National  Chrysanthemum  Society.— Cristal-Palace.  — 
6  et  7  octobre.  —  3,  4  et  5  novembre.  —  1  et  2  décembre. 

Nice.  —  Société  d'Agriculture.  —  Exposition  de  la  Côte-d'Azur  et 
de  la  Riviera,  organisée  par  la  Société  d'agriculture  de  Nice,  et 
ouverte  à  l'agriculture,  horticulture  et  à  l'acclimatation  du  23  au 
27  mars  1910. 


—  120  - 

Anlihes. — Mars-A.vril  1910.  —  Exposition  florale,  horticole,  agri- 
cole et  industrielle,  organisée  par  la  ville  d'Aûtibes,  sous  la  pré- 
sidence de  M.  R.  Adnet. 


OFFRES  ET  DEMANDES  DE  PLACES 

On  cherche  à  placer  comme  apprenti  jardinier  chez  un  horti- 
culteur ou  dans  une  maison  bourgeoise,  un  garçon  de  15  ans,  fort, 
robuste,  ayant  terminé  ses  classes  primaires. 

Envoyer  offres,  Rédaction  du  Bullelhf,  Grand-Saconnex. 


BATIMEKT  ELECTORAL  ET  ALENTOURS,  GENEVE 


844  Septembre  1909 


844  Septembre  1909 


3 


ME 


E 


SITION 


IIVTERrVATIOIVALE 

ORGANISÉE   PAR   LA 

Société  d'horticulture  de  Genève 

Fondée  eu  1855 

La  clôture  des  inscriptions  est  définitive,  sauf  pour  la  Section  3, 
groupe  C,  '•  ART  FLORAL  ". 


IMPRIMERIE   NATIONALK,   RUE   ALFRED-VINCENT,   10 


»4'"«  Année 


N°«  9  et  10  SEPTEMBRE  et  OCTOBRE  1909 


BULLETIN 


DE   LA 


iociété  d'Horticulture 


DE     GENEVE 


Paraissant 
chaque  mois 


Cotisation  annuelle 
6  francs 


o-    185S-19  0  9    o 


Convocation 


Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
générale  pour  le  Dimanche  7  novembre,  à  2  heures  V^  ^6 
l'après-midi,  Salle  de  l'Institut,  Bâtiment  électoral. 

ORDRE    DU    JOUR 

Ordinaire.  Présentation  de  produits  horticoles. 
Distribution  des  prix  de  l'Exposition  et  des  Récom- 
penses annuelles. 

Le  Comité  recommande  de  ne  pas  oublier  de  venir  signer  les  pièces 
comptables  ou  donner  procuration  à  un  collègue. 

Le  Comité. 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  l"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n°  justificatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligue. 


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r^^me  ANNEE     9«  et  10-  Livraisons  SEPT.-OCTOBRE  190  9 


BULLETIN 


DE  l.A 


SOCIÉTÉ  i)'ll01îTiCUi;rURE 


\>K 


GENÈVE 


t    O   Xs]    TD   E  B 


ï:  iM      1  a  B  B 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
FIP  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


Rêd. 

Réd. 

Rapports 
A.  Chalet. 

R.  ROQUIER. 

CoMM.  Finances 

J.  WOLF. 

Id. 
Id. 

Secrétariat. 
M.  Bureau. 

Réd. 


Communiqué. 
Réd. 


SOMMAIRE  pages 

Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Go- 
mité  du  6  octobre  1909 122 

Assemblée  générale  du  23  août  1909  ....  123 
de  visites  : 

Campagne  Vernet  à  Ca^,  Presinges  ....  124 

Domaine  de  Bel-Air 125 

.    Liste  des  dons  d'honneur 126 

L'EXPOSITION  (avec  clichés) 

RéceptioQ  et  constit.  du  Jury.  Le  déjeuner  .  128 

La  cérémonie  d'inauguration 134 

Le  banquet  officiel 135 

Palmarès  des  récompenses 148 

Conférence  sur  le  froid  industriel  appliqué 

à  la  conservation  des  fruits 156 

Conférence  de  M.  Ch.  de  Bosschere  sur  les 
les  grandes  expositions  internationales 
d'horticulture 166 

Cours  spéciaux  pour  apprentis  jardiniers.   .       167 

Nécrologies  :  M.  Ernest  Piclet,  M"»  Anna 
Sarasin.  M""^  Perceval  de  Loriol,  MM. 
Perrin  et  Grandjean 168 


AVIS    DE    LA    REDACTION 

Bien  que  ce  numéro  ait  48  pages  de  texte,  les  nécessités  d'une  mise 
en  page  restreinte  nous  obligent  à  renvoyer  au  Bulletin  de  novembre 
plusieurs  articles  de  coi'respoadauts  auxquels  nous  adressons  toutes 
nos  excuses. 


\^ 


—  122  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

de  la  Séance  du  Comité  et  du  Bureau  d'organisation  de  l'Exposition 

du  6  octobre  1 909 

Présidence  de  M.  Forestier. 

M.  Jules  Micheli,  Président  d'honneur  de  l'Exposition 
fait  excuser  son  absence. 

Sont  présents  :  MM.  Dégorges,  Simmler,  Martin, 
Champendal,  Luthi,  Dechevrens,  Witwer,  Dufour, 
Prodolliet,  Lenglet,  etWoLF. 

Sont  présentés  comme  candidats  : 

M.  Montagnac>  propriétaire,  château  de  St-Georges, 
présenté  par  MM.  Forestier  et  Martin. 

M.  J.-B.  Croibier,  rosiériste,  route  de  Vienne,  301,  par 
Vénissieux-Rhône,    présenté    par    MM.    Champendal    et 

Wolf. 

Ces  deux  candidats  sont  reçus  membres  effectifs  de  la 

Société. 

Il  est  donné  lecture  d'une  assez  volumineuse  correspon- 
dence. 

Le  Comité  accepte  la  démission  de  M.  Alfred  Dujac 
comme  membre  du  Comité  et  des  différentes  commissions 
dont  il  fait  partie  et  décide  de  lui  adresser  une  lettre  de 
remerciements  pour  les  services  rendus. 

Il  est  décidé  de  prier  M.  Renevier  de  bien  vouloir  pré- 
sider la  Commission  des  récompenses  jusqu'à  la  fin  de  son 
mandat. 

M.  Arthur  Paris,  horticulteur  à  Vernier  ayant  demandé 
une  délégation  pour  visiter  la  fructification  de  ses  pêchers 
de  semis,  M.  le  Président  a  prié  MM.  Champendal  et  Wolf 
de  faire  le  nécessaire. 

Décisions  : 

Le  Trésorier  général  de  TExposition  ne  pouvant  donner 
qu'un  résultat  approximatif  des  dépenses,  il  est  néanmoins 
décidé  de  fixer  la  valeur  des  prix  obtenus,  comme  suit  : 

Grand  Prix  d'honneur,         fr.  100  (avec  diplômes) 

—  —  .)      70  — 

—  de  r*'  classe         »      50  — 

—  IP        »  ))      35  — 
_           nie        ,>            „      15            _ 

—  IV^       »  le  diplôme. 

Sous  réserve  de  l'autorisation  nécessaire,  l'Assemblée 
générale  avec  la  distribution  des  prix  de  l'Exposition  est 


-  123  — 

fixée  au  Dimanche  7  novembre,  à  2  heures,  à  la  Salle  de 
l'Institut,  avec  l'ordre  du  jour  suivant  : 

1°  Lecture  du  procès-verbal. 
2°  Présentation  de  produits  horticoles. 
30  »  de  candidats. 

4"  Communications  du  Comité  et  du  Bureau  de  l'Expo- 
sition. 

5°  Délivrance  des  prix. 

6°  Propositions  individuelles. 

Le  Comité  prend  acte  pour  étude  et  soumettre  à  qui  de 
droit,  la  demande  ci-dessous  : 

h.V\xn?in\m\\.é.  les  membres  du  Jury  du  concours  Es- 
talla,  demandent  qu'il  soit  possible  de  modifier  l'attribution 
de  ces  prix  internationaux. 

Vu  la  très  grande  difficulté  de  juger  des  lots  bien  diffé- 
rents à  tout  point  de  vue,  il  émet  le  vœu  que  ces  prix 
soient  décernés  comme  dans  un  Concours  d'honneur. 

Les  prix  Estalla  remplaceraient  alors  la  récompense 
obtenue  au  début  ou  seraient  mis  à  la  disposition  du  Jury 
général  qui  pourrait  les  décerner  aux  lots  les  plus  méri- 
tants. 

Fait  à  Genève  le  8  septembre  1909. 

Le  Jury  du  Concours  Estalla  : 
Gabriel  Luizet,  Henry   Jacottot,    Wilhelm  Bertsch, 
Louis    Bonjour,    Albert    Delapierre,    G. -F.     Lemaitre, 
G.  Hantz. 

— *^^&^ — 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  générale,  du  22  août  1909  tenue  à  la 
Salle  de  l'Institut,  Bâtiment  électoral 


L'assemblée  est  ouverte  à  2  h.  V2  de  l'après-midi,  sous  la  présiden- 
ce de  M.  Louis  Champendal,  i"  vice  président. 

Plus  de  60  membres  sont  présents. 

MM.  Jules  MiCHELi,  président  d'honneur  de  l'Exposition,  François 
Forestier,  président  de  la  Société  et  Henri  Martin,  trésorier,  font 
«xcuser  leur  absence. 

Candidatures 

Sont  présentées  comme  telles: 

M.  Kurt-Meyer,  jardinier,  5  chemin  Gaberel,  Servetle. 


—  124  — 

M.  Steffen  Edmond,  jardinier,  campagne  Henry  Pasteur,  Grand - 
Saconnex, 

M.  TiERQUE  Charles,  place  Chevelu,  6,  Genève. 

Ces  candidats  sont  immédiatement  mis  aux  voix  et  reçus  membre» 
effectifs  de  la  Société. 

Présentation  de  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes. 

Ont  fonctionné  comme  Jurés  MM.  Witwer,  Piguet  et  François 
Dufour. 

lo  Par  M.  Liéon  Paluat,  jardinier,  La  Rippaz,  Gologny.  Une  ti  es 
belle  série  de  légumes  de  saison,  notammentS  variétés  de  Haricots  où  se 
remarquent  les  2  Nouveautés  nainep,  Jauoe  sans  rival  et  de  la  St-Jeau  ; 
4  variétés  de  Pois,  des  Gourgerons,  Courges,  Cols-raves,  Choux 
divers,  le  chou  fleur  «  Lecerf  »  excellent  pour  l'été,  des  Carottes,  Lai- 
tues, Romaines,  Artichauts,  Poireaux,  une  belle  collection  de  radis, 
le  chou  chinois  Pet-Saï,  des  chicorées,  des  Tomates  et  pomme  de 
terre  de  semis,  hybride  de  la  Loubet  et  de  l'Early  rose.  Points  7. 

Du  même  : 

Des  fleurs  coupées  d'Œillets  tige  de  fer,  semis  de  février.  Points  3. 

2°  De  M.  André  Imberti,  horliculleur  à  Annemasse,  Haute- 
Savoie:  14  variétés  de  légumes,  où  se  remarquent  de  superbes  Bettes 
à  carde  dorée  de  Lyon,  toute  une  série  de  Carottes,  des  Choux  pom- 
uiés  et  frisés,  des  Scaroles,  etc.  Points  5. 

3"  Par  M.  Gustave  André,  jardinier,  château  de  Gollex, 
Genève;  9  variétés  de  légumes,  remarqué  entre  autres  le  nouveau 
Choux  rouge  Othello.  Points  3. 

30  Par  M.  Emile  Lecuyer,  jardinier,  campagne  Brocher  à 
Frontenex,  Genève;  des  Pommes  et  Poires.  Points  2. 

5"  Par.  M.  A.  Challet,  jardinier,  campagne  Paccard  à  Cologny  . 
3  remarquables   potées  de  Gloxinia  de  la  race  Vallerand.  Points  2  '/s. 

2  variétés  de  salades  Fionnay  et  Merveille  du  Cazard.  Point  1. 

1  lot  de  Figues  venues  en  plein  vent.  Point  1. 

6°  Par  M.  Bayler,  jardinier.  Ile  Calvin,  Pregny  :  1  lot  de  Fenouil 
de  Florence,  semis  de  fin  mai.  Point  1. 

Vu  l'abondance  des  matières,  la  suite  du  procès-verbal  sera  lue 
dans  la  prochaine  assemblée  générale.  (Red.) 

\^ — 

Rapport  sur  la  visite  faite  à  la  Campagne 
de  M.  Vernet,  à  Cara,  Presinges 

Jardinier  :  M.  Got'fried  Sommer. 

Sur  la  demande  de  notre  collègue  M.  GoUfriedSommet\ 
la  Comraission  des  visites  de  campagnes  composée  de 
MM.  Dujac,  Roquier  et   du   rapporteur   était   convoquée 


—  125   - 

pour  le  dimanche  15  août,  à  9  h.  V-'  du  matin,  pour  visiter 
les  cultures  confiées  à  ses  soins. 

Nous  commençons  par  la  floriculture,  nous  voyons  en 
arrivant  des  groupes  de  Fuchsia  et  d'Hortensia,  devant  la 
terrasse  :  d'innombrables  corbeilles  très  bien  variées  en 
Bégonia  bulbeux,  «  Gloire  de  Châtelaine  »,  gracilis  rouge, 
le  Lumineux,  Héliotrope^  Géranium,  Salvia,  etc. 

De  là  nous  passons  au  jardin  français  très  bien  arrangé 
aussi  et  composé  de  plantes  surtout  pour  la  bouquetterie  ; 
à  remarquer  de  beaux  Œillets  et  Glaïeuls,  Canna,  Gypso- 
phila,  Dahlia  et  Rosiers,  etc.  ;  puis  beaucoup  de  variétés  de 
])lantes  annuelles. 

La  série  est  également  bien  garnie  en  Bégonia  Rex, 
Adiantum,  Pteris,  Asparagus,  etc. 

Ensuite,  visite  au  jardin  potager;  nous  y  remar- 
quons tous  les  légumes  qu'il  faut  pour  l'approvisionne- 
ment d'une  maison  bourgeoise,  Cardons,  Carottes,  Céleri, 
Choux, Salades,  Chicorées, Endives,  Choux-fleurs,  Haricots. 
Les  arbres  fruitiers  sont  assez  bien  tenus  et  font  espérer 
une  bonne  récolte,  de  même  que  la  pêcherie. 

Tout  l'ensemble  de  la  propriété  est  d'une  propreté  irré- 
prochable et  nous  permet  d'adresser  nos  félicitations  à 
notre  collègue. 

En  terminant  ce  rapport  nous  remercions  M'"®  Sommer 
de  son  aimable  réception. 

Le  Rapporteur  :  A.  Chalet. 

^^^^ 

Rapport  sur  une  visite  de  campagne  au  domaine 

de  Bel- Air. 

M.  D.  BeHheJ^  jardinier-chef. 

Sur  la  demande  de  notre  collègue  D.  Berthet,  la  com- 
mission des  Visites  de  campagne  s'est  réunie  le  dimanche 
12  septembre,  à  Bel-Air;  on  nous  conduit  aussitôt  au  po- 
tager. 

Quel  superbe  coup  d'œil,  comme  produits  et  propreté. 
Ce  n'est  pas  comme  chez  nous  où  l'on  compte  en  général 
nos  choux  et  autres  légumes  par  cent,  et  encore,  mais  ici, 
c'est  par  milliers. 

C'est  ainsi  que  nous  avons  remarqué  environ  4000  choux- 
rouge,  6  à  7000  choux-blanc,  dont  la  plupart  font  10  à  12 
kg.,  des  choux  de  Bruxelles  en  4  variétés,  bettes  à  carde 
2000,  cardon  1800,  chicorées  frisées  et  vertes  maraîchères 


—  126  — 

environ  12.000;  céleri  rave  5  à  6000.  Nous  avons  aussi  re- 
marqué des  Artichauts  gros  verts  de  Laon,  plantés  du  prin- 
temps d'une  belle  venue,  et  puis  encore  sur  couches  des 
melons,  aubergines,  concombres,  tomates,  poivrons.  Des 
haricots  en  plusieurs  variétés,  des  poireaux  en  4  variétés, 
1  carré  de  framboisiers  des  4  saisons  de  toute  beauté,  ainsi 
qu'un  lot  de  6000  fraisiers  à  gros  fruits  repiqués  qui  seront 
mis  en  place  au  premier  printemps. 

Nous  passons  ensuite  sur  la  terrasse  du  bâtiment  cen- 
tral, d'où  l'on  jouit  d'un  superbe  coup  d'œil  sur  la  pelouse 
parsemée  de  corbeilles  de  fleurs. 

Au  premier  plan,  une  pièce  d'eau  entourée  d'un  beau 
mélange  de  fleurs  annuelles  :  au  centre,  une  superbe  et 
grande  mosaïque  composée  d'Abutilon  Souvenir  de  Bonn, 
Coleus,Gnaphalium,Alternanthera,Begoniagracilis et  Gloire 
de  Châtelaine,  Irésine  et  Géranium  M""*"  Salleron.  Un  groupe 
de  Cannas  à  grandes  fleurs  et  plusieurs  autres  massifs  en 
mélange.  Le  tout  est  d'une  propreté  minutieuse,  et  ce  n'est 
pas  peu  dire,  car  notre  collègue  Berthet  n'a  pas  moins  de 
450  bouches  à  nourrir  et  60  mille  m'  d'allées  à  entretenir. 

Aussi  lacommission  est-elle  unanime,  à  le  féliciter  chau- 
dement tant  pour  son  savoir  faire  que  pour  son  activité  ; 
elle  remercie  également  Madame  Berthet  pour  son  aimable 
réception.  Le  rapporteur,  Paul  Roquier. 

Dons   d'honneur  pour  l'Exposition 

Legs  Estalla .   Fr.  SSOO.— 

»     Marc  Micheli »  10 J.— 

»     Charles  Galland »  100. — 

»     Jules  Boissier »  60  — 

»     Velin »  30,— 

»     Fayolle 30.— 

Conseil  d'Etat  de  la  République  et  (Canton  de  Genève  .     •  800.— 

Conseil  Administratif  de  la  Ville  de  Genève »  500. — 

M.  Casimir  de  CaudoUe,  président  du  Comité  scientifique     »  200.— 

M.  Jules  Micheli,  président  d'honneur  de  l'Exposition     .     »  200.— 

M.  Charles  Georg,  propriétaire,  Petit-Saconnex     ...»  100.— 

Association  des  Maraîchers  de  Genève 2~j. — 

M.  Edmond  Chenevière,  propriétaire,  Montalègre .     ,     .     »  20.— 

M.  Louis  Bovay,  marchand-grainier  à  Lausanne    ...»  5. — 

M.  Louis  Pictet,  propriétaire,  Le  Reposoir,  Chambésy     .     »  20.— 

M.  Gaston  de  Lessert,  propr.,  Château  de  Vincy  (Vaud)    .     »  10.— 

M-""  Charles  Brot,  à  Montalègre »  20.— 


—  127  — 

M.  Alexandre  Vidoudez,  restaurateur Fi-.  10. 

M.  Camille  Favre,  propriétaire,  Ghougny »  20. 

M.  Paul  Richter,  imprimeur »  10. 

Commune  de  Plainpalais •  100. 

»          des  Eaux- Vives »  25. 

Fédération  roaiande  d'horlicuUure ♦  50. 

M.  Louis  Moyret,  membre  honoraire  à  Bourg  ....  »  25. 

M.François  Besson     »              »            Genthod.     ...»  5. 

M.  Alexandre  Ramu,  propriétaire,  à  Cologny    ....  »  20. 

M.  Fréd.  de  Sloutz,             »             à  Vésenaz     ....  »  20. 

M.  Léopold  Gautier            »             à  Cologny    .....  20. 

Association  des  Intérêts  de  Genève »  50. 

Cercle  des  jardiniers  de  la  Rive  droite »  35. 

Société  d'horticulture  de  la  Côte,  à  Nyou •  25. 

»                  »            de  Chaux-de-Fonds,  argenterie      .  »  32. 

Cercle  des  Agriculteurs 25. 

M.  Ernest  Heutsch,  propriétaire  à  Pregny •  10. 

M.  le  baron  d'Yvoire,  à  Yvoire »  20. 

M.  et  M""' Edmond  Chenevière,  à  Montalègre     ....  »  50. 

M.  Girod,  horticulteur,  à  Vésenaz »  5. 

M.  Emile  Ador,  à  Cologny «>  20. 

M.  Frank  Baumgartner,  à  St-Jean »  5. 

M.  Alexis  Lombard,  à  Villette »  50. 

M.  le  baron  Blanc,  à  Sécheron •  50. 

M""  Marc  Micheli,  Château  du  Crest-Jassy •  50. 

M.  Albert  Sarasin,  à  Penlhes-Preguy «>  20 

M'"«  Charles  Rigaud,  à  Belle  vue »  50. 

M- le  D""  Chenevière,  à  Champel »  5. 

M.  Etienne  Brocher,  à  Froutenex »  25. 

M.  Georges  Hochreutiner,  à  Pinchat »  25. 

M.  Louis  Champendal,  Ariana -  5.- 

Section  d'agriculture  de  l'Institut  genevois 25. 

Cercle  des  jardiniers  de  Cologny •  25. 

M.  Louis  Corbet,  marchand  grainier.  Argenterie    .      .      .  ■>  20. 

M.  Charles  Champendal,  directeur  de  la  Brasserie  de  Carouge, 

1  tonneau  de  bière. 

M.  Gustave  Boissier,  à  Ruth >  40- 

M™«  Emile  Grobety »  50.- 

M.  de  Reynold,  président  et  'la  Société  d'horticulture  de 

Fribourg,  1  cafetière  argent  ...         .     .     .  •  35.- 

M"*  Hélène  Paderewska,  membre  honoraire,  à  Riond-Bos- 

son,  1  coupe »  60.- 

Cercle  des  jardiniers  de  la  Rive  gauche »  33.- 

Société  helvétique  d'horticulture  de  Genève,!  objet  J'ait  »  100.- 

M.  Alexandre  Claparède,  Crêts  de  Florissant    .     .     .     .  "  100.- 

M.  Marc  Estalla,  Grande  Boissière »  20.- 


—  128  — 

M.  Jacquet  fils,  négociant,  rue  du  Mout-Blanc  .     .      .      .   Fr.  10. — 

M.  H.  Martin,  trésorier »  20.— 

M.  Forestier,  président >i  50. — 

La  Classe  d'agriculture  de  la  Société  des  Arts  ....     »  100. — 

Union  avicole  de  Genève ,....»  10.— 

Mairie  du  Petit-Saconnex »  100. — 

M.  Ernest  Térond,  Maire  de  Ghêne-Bûugeries    ....     »  10. — 

M.  H.  Gologny,  Ghène-Bougeries «  5. — 

M.  G.  Dunaiid,  Porl-Tunnel,  Gologny »  20.— 

M.  Hornung  fils,  Gu-ouge »  10. — 

M.  Aug.  Perdrisat,  Pregny 5. — 

]yjme  vve  Vatter  et  Fils,  marchands-grainiers,  Gite,  22.      .     »  10. — 

Médailles. 

Société  des  Rosiérisles  franc  lis.  Médaille  de  vermeil  45  mm. 
»  »  »         Médaille  d'argent  45  mm. 

(Réservées  aux  roses). 
Société  d'horticulture  de  la  Gôte-d'Or,  à  Dijon,  médaille  de  vermeil, 

grand  module. 
Société   d'horlicullure   du    Gauton   de    Vaud,   médaille   de  vermeil, 

grand  module. 
Médaille  d'or  de  l'Associalion  des  horticulteurs  suisses. 
M.  Decorges  fils,  architecte  paysagi.sle  à  Tours,  Médaille  de  vermeil, 

grand  module  de  la  Société,  réservée  à  la  Section  7.  Groupe  a. 
M.  L.  Furet,  médaille  de  vermeil  grand  module  de  la  Société. 


Réception  et  constitution  du  Jury. 

Le  mercredi  8  septembre  à  8  li.  30  du  matin,  Mes- 
dames et  Messieurs  les  membres  du  Jury  se  sont  rassem- 
blés dans  la  salle  des  séances  de  l'Institut  national  genevois 
au  l"""  étage  du  Bâtiment  électoral  pour  procéder  à  la  cons- 
titution du  Jury  international  de  la  34^  exposition  d'horti- 
culture organisée  par  notre  Société. 

Après  l'appel  des  Jurés  tous  présents,  M.  Jules  Micheli, 
Président,  d'honneur  de  l'Exposition  assisté  de  MM.  Fores- 
tier, président  Champendal,  Commissaire  général,  Wolf, 
Secrétaii'e  général,  de  MM.  les  Vice-Présidents  Decorges 
et  Simmler  et  de  M.  Henri  Duboule,  président  de  la  Com- 
mission de  réception  du  Jury,  leur  souhaite  la  bienvenue  en 
ces  termes  : 


—  129  — 

Mesdames  et  Messieurs, 

C'est  un  devoir  très  agréable  pour  moi,  au  début  de 
celte  journée,  d'avoir  à  vous  souhaiter  une  cordiale  bien- 
venue au  nom  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève. 

Mesdames  et  Messieurs,  en  répondant  à  notre  appel, 
vous  nous  avez  montré  toute  l'affection  que  vous  portez  à 
la  Société  et  à  tout  ce  qui  touche  à  l'horticulture  ;  nous  vous 
en  sommes  très  reconnaissant  et  c'est  en  son  nom  que  je 
vous  adresse  nos  sincères  remerciements. 

C'est  pour  notre  34^  exposition,  que  nous  vous  avons 
appelé  à  remplir  les  ('onctions  de  Jurés  ;  c'est  une  tâche  lies 
délicate  à  accomplir  qui  sollicite  de  voti-e  part  beaucoup  de 
justesse,  d'intelligence,  de  goût  et  de  sentiment  pour  pouvoir 
apprécier  les  lots  que  vous  allez  avoir  à  jugei-. 

Nous  espéi'ons  que  vous  ne  regretterez  pas  les  quelques 
instants  passés  à  Genève  au  milieu  de  nous. 

Avant  de  nous  quitter,  je  tiens  à  vous  adresser  encore 
une  fois.  Mesdames  et  Messieurs,  tous  nos  remerciements 
d'être  venus. 

Votre  présence  est  pour  nous  le  gage  de  l'estime  que 
vous  nous  portez. 

M.  le  Commissaire  général  Champendal  prend  ensuite 
la  parole  pour  faire  quelques  recommandations  aux  mem^ 
bres  du  Jury,  d'autant  plus  que  le  progiamme  ne  prévoyant 
pas  de  concours,  il  croit  bon  de  les  familiariser  avec  une 
innovation  qui  est  mise  en  pratique  pour  la  deuxième  fois 
dans  nos  Expositions  horticoles  genevoises.  Il  insiste  tout 
liarticulièrement  sur  la  tabelle  de  points  adoptée  par  la  So- 
ciété ainsi  que  sur  l'an-angement  des  lots,  !e  choix  des 
plantes  qui  les  composent,  leur  classement  par  familles, 
genres,  ou  variétés  qui  a  été  laissé  au  choix  de  l'exposant; 
il  recommande  au  Jury  de  tenir  compte  surtout  des  belles 
cultures,  de  l'étiquetage  correct  et  des  groupements  artis- 
tiques. 

Il  donne  en  outre  quelques  explications  pour  l'attribution 
des  prix  spéciaux  par  MM.  les  présidents  des  dix  groupes 
et  annonce  que  chacun  sera  accompagné  d'une  jeune  fille 
spécialement  chargée  de  leur  montrer  les  lots  et  porter  les 
plis  cachetés  au  Secrétariat. 

M.  Duboule  donne  quelques  renseignements  sur  les  fa- 
cilités accordées  à  MM.  les  Jurés  sur  la  présentation  de 
leurs  cartes,  soit  :  visite  gratuite  des  musées  et  collections 
de  la  Ville,  jardins  publics  et  jardin  botanique  de  la  Con- 
sole. Des  promenades  sont  en  ou^re  organisées  pour  le  len- 


—  130  — 

demain  au  Parc  Ai'iana,  et  le  tour  du  Petit-Lac,  le  ven- 
dredi matin,  visite  au  Parc  Rotschild  et  l'après-midi  récep- 
tion chez  M'"'"  et  M.  Micheli,  au  Château  du  Grest,  à 
JussY. 

Ensuite  le  Jury  s'est  constitué  comme  suit  : 

Pî'ésldeid  :  M.  Gabriel  Luizet,  d'EculIy. 
Vice-PrésicUnt  :  M.  Valvassorf,  de  Florence. 
Secrétaire  .  M.  G.  de  Bosschere,  d'Anvers. 

PRÉSIDENTS-RAPPORTEURS   DE  GROUPES 

1"  (h'0"pe.  —  Goncours  Estalla  et  nouveautés,  M.  Henry  Jacottot. 

2"  ->  —  Floriculture  de  serre,  M.  de  Bosschere. 

3'  »  —  Floriculture  de  plein  air,  M.  Vuillemin. 

4"  «  —  Fleurs  coupées  et  art  floral,  M.  Blanc. 

5'  »  —  Gulture  maraîchère  et  potagère,  M.  Pongin. 

6'"  »  —  A.rboricullure  fruitière,  M.  Bouvant. 

7'  «  —  Arboriculture  d'ornement,  M.  Nagels. 

8'  »  —  Partie  scientifique  :  M.  G.  de  Gandolle. 

0"  •  —  Architecture  paysagèie,  M.  Dégorges,  fils. 

10'  »  —  Industrie,  M.  Charles  Vieille. 

I"  GBOUPE 
Concours  Estalla  et  IVouveautés 

MM.  Gabriel  Luizet,  à  Ecully  près  Lyon,  délégué  de  la  Société  natio- 
nale d'horticulture  de  F  rance. 

Henry  Jacottot,  horticulteur,  à  Dijon,  délégué  de  la  Société  d'hor- 
ticulture de  la  Gôte-d'Or. 

W.  Bertscb,  horticulteur,  à  Bâle,  délégué  de  l'Association  des  hor- 
ticulteurs suisses. 

Louis  BoD]onr,  horticulteur,  à  Pully,  Président  de  la  Fédération 
horticole  romande. 

Albert  Delapierre,  jardinier-chef,  château  du  Grest,  à  Jussy,. 
Genève. 

G.-F.  Lemaitre,  ingénieur  de  la  Ville  de  Genève. 

6.  Hantz,  directeur  du  Musée  des  Arts  décoratifs,  à  Genève. 

IP  GROUPE 
Floriculture  de  serre. 

MM.  Charles  de  Bosscbere,  professeur  d'horticulture  et  correspondant 

du  Mali»  d'Anvers,  Belgique. 
Abria?,  jardinier-chef  de  la  Faculté  de  médecine  à  Lyon,  délégué 

de  la  Société  d'horticulture  pratique  du  Rhône. 
Louis  Pittet,   horticulteur  à  Lausanne,  délégué  de  la  Société 

d'horticulture  du  canton  de  Vaud. 
John  Margot,  jardinier,  campagne  Achard,à  Pregny,  Genève. 


—  131  — 

ni'  GROUPE 
Floriculture  de  plein  air. 

M.M.  F.  Wyss  fils,  horticulteur,  à  Soleure,  président  de  la  Fédération 

horticole  de  la  Saisse  allemande. 
Emile  Hiiller,  horticulteur,  à  Bâle. 
Hermann  Duperrez,  jardinier,  Port-Tunnel,  à  Gologny,  délégué 

de  la  Société  helvétique  d'horticulture. 
Girod-Vannod,  horticulteur  à  Vésenaz,  Genève. 
Vaillemin,  jardinier  chez   M.  le  comte  d'Hausaonville  à  Gop- 

pet,  Vaud. 

IV'  GROUPE 
Fleurs  coupées  et  Art  floral. 

MM.  A.  Blanc,  fleuriste,  rue  Ampère,  à  Lyon,  délégué  de  l'Association 

horticole  lyonnaise. 
M"^    Louise  Ulrich,   fleuriste   à   Neuchâtel,  déléguée   de  la  Société 

d'horticulture  de  Neuchâtel  et  Vignoble. 
M"""  Marc  Micheli,  propriétaire,  château  du  Grest,  à  Jussy. 
Paderewska,  propriétaire,  Riond-Bosson,  Morges,  Vaud. 

V»  GROUPE 

Culture  maraîchère  et  potag'ère. 

MM.  Poncin,  maraîcher,  à  Bourg,  délégué  de  la  Société  d'horticulture 
pratique  de  l'Ain. 

Félix  Damuid,  maraîcher,  à  Nyon,  délégué  de  la  Société  d'horti- 
culture de  la  Gôte. 

D.  Berthet,  jardinier  chef  de  l'Asile  de  Bel-Air,  délégué  de  l'As- 
sociation des  Maraîchers  de  Genève. 

VI»  GROUPE 

Arboriculture  fruitière. 

MM.  Vaivassori,  directeur  de  l'Ecole  royale  d'horticulture  et  de  po- 

niologie,  à  Florence,  Italie. 
Bcnvant,  pépiniériste  à  St-André  de  Gorcy,  délégué  de  la  Société 

pomologique  de  France. 
Lcuis  Blanc,  arboriculteur,  Soleil-Levant,  à  Lausanne. 

VIP  GROUPE 

Arboriculture   d'orneuient. 

MM.  J,  B.  Croibler  file,  rosiériste,  Vénissieux,  Rhône,  délégué  de  la 
Société  française  des  Rosiéristes. 
F.  Nagels,  pépiniériste,  à  Wilryck-les-Anvers,  Belgique. 
H.  Wartmann,  pépiniériste,  à  Lachen-Vonwil,  St-Gall. 


—  132  - 

VHP  GROUPE 
Partie  scientifique  et  littérature  horticole. 

MM.  Casimir  de  Candolle,  botanislo,  Le  Vallon,  Chèue-Bougeries. 

Aagusiin  de  Candolle,  botaniste,  M  ilaguy  près  Versoix. 

Alex.  Glaparàde,  propriétaire,  Grêls  de  Florissant,  Genève, 

Jules  Biicheli,    Ghâteau  du  Grest,  à  .Jussy. 

Henry  CorrevoD,  propriétaire  du  Jardin  d'acclimalion  de  Flo- 
laire,  Ghène-Bourg. 

Emile  Genin,  propriétaire  à  Goudrieu,  Rhône,  délégué  de  la  So- 
ciété pomol.ogiqae  de  France. 

IX"  GROUPE 

Architecture   paysagère. 

MM,  Decorges  fils,  architecte   paysagiste,  à   Tours,  Indre   et   Loire, 
Francs. 
Preiswerck,  architecte  paysagiste,  Hirzbodenweg  92,  Bâie. 
Alcïs  Nerger,  architecte  paysagiste,  Golouibier,  Neuchâtel. 

X'  GROUPE 

ludustrie  horticole. 

MM.  Charles  Vielle-Schilt,  président  et  délégué  de  la  Société  d'horli- 

cullure  de  Chfiu.x-deFonds. 
Jales  Hertig,  hoiticulteur  et  délégué  de  la  Société  d'horticulture 

de  Fribourg. 
Berthiez,  délégué  de  la  Société  d'horticulture  «  .Flore  du  Jura  », 

à  Grand  son. 
Charles  Perdrisat,   dir.  des  Aie',  mécaniques  de  Territet,  Vaud. 

Api'ès  les  opérations  de  chaque  groupe,  les  présidents 
de  ces  différents  Jurys  se  réunirent  dans  le  courant  de 
l'après-midi  sous  la  présidence  de  M.  Gabriel  Lui:;et^  afin 
de  procéder  à  l'attribulion  des  Prix  spéciaux  Marc  Michelù 
Charles  Galland,  Jules  Boissier,  Velin  et  FayoUe  et  de 
quelques  dons  d'honneur  avec  destination  particulière. 

Le   Déjeuner. 

C'est  à  midi  et  demi,  que  MM,  les  Jurés,  les  demoi- 
selles-commissaires et  les  membres  du  Bureau  se  rendi- 
rent au  buffet-glacier  de  l'Exposition  où  un  excellent  déjeu- 
ner froid  fut  servi  par  les  soins  de  M.  Boubter,  restau- 
rateur. 

Point  de  protocole  à  ce  repas  tout  intime,  chacun  s'était 
placé  au  hasard   de  sa  fantaisie  et  nos  hôtes  les  plus  res- 


—  133  — 

pecta.bles  ne  craignirent  pas  de  se  faire  les  cavaliers  ser- 
vants de  leurs  acorles  commissaires;  ce  fut  une  heure 
charmante  d'intimité. 


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La  cérémonie  d'inauguration. 

L'après-midi,  dès  une  heure  et  demie,  une  foule  élé 
gante  s'est  répandue  dans  les  diverses  sections  de  l'Expo- 
sition et  s'est  très  visiblement  intéressée  à  toutes  les  su- 
perbes collections  réunies  par  les  soins  de  la  Société  et 
dues  aux  efforts  courageux  et  dévoués  de  ses  membres  et 
de  nombreux  Confédérés  et  étrangers  à  la  Suisse. 


—  134  — 

Les  honneurs  de  l'Exposition  furent  faits  par  notre  ai- 
mable Président  d'honneur  M.  Jules  Micheli,  par  notre 
Président  M.  Forestier,  assistés  de  leurs  collaborateurs  du 
bureau. 

Parmi  les  personnes  présentes,  on  remarquait  MM.  Mus- 
sard  et  Maunoir,  Conseillers  d'Etat,  LachenaJ,  Conseiller 
aux  Etats,  Pri'cam,  Conseiller  administratif  de  la  Ville  de 
Genève,  M.  Marins  Estalla,  un  grand  nombre  de  Députés 
au  Grand  Conseil,  de  conseillers  municipaux  de  la  Ville, 
de  maires  et  adjoints  des  communes  suburbaines  et  ru- 
rales, des  membres  du  Comité  d'honneur,  MM.  les  Consuls 
de  France,  d'Italie  et  de  Belgique,  etc. 

Ce  fut  M.  le  Conseiller  d'Etat  Mussai^d,  qui  procéda 
avec  sa  bonne  grâce  habituelle,  à  l'inauguration  de  notre 
Exposition. 

Discours  de  M.  Mussard 
Mesdames  et  Messieurs, 

Je  suis  très  heureux  de  pouvoir  au  nom  du  Conseil 
d'Etat  et  sur  l'invitation  de  la  Société  d'horticulture  de 
Genève,  ouvrir  officiellement  cette  M"  exposition. 

Je  suis  enchanté  de  voir  par  les  produits  apportés,  les 
efforts  et  progrès  réalisés,  mais  je  constate  que  Genève  à 
encore  des  progrès  à  faire  dans  le  domaine  de  l'horticultu- 
re proprement  dite.  Je  salue  avec  plaisir  l'élite  des  horti- 
culteurs venus  de  France,  d'Allemagne,  de  Belgique,  d'Ita- 
lie et  de  toutes  les  parties  de  la  Suisse  pour  nous  encoura- 
ger par  leur  présence  et  par  leur  exemple,  en  participant 
soit  à  l'exposition  soit  au  travaux  du  Jury. 

Je  vois  que  l'Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châte- 
laine a  une  magnifique  exposition;  mais  l'on  doit  aussi  re- 
garder dans  le  domaine  privé,  l'initiative  qui  en  ressort. 

Beaucoup  de  personnes  qui  possèdent  des  propriétés 
sont  heureuses  de  s'occuper  d'horticulture,  non  seulement 
parla  culture  des  plantes  rares  et  de  pi'ix,  mais  aussi  par 
les  produits  généraux  qui  encouragent  l'horticulture  en 
général,  Mais  je  tiens  encore  à  remercier  tout  particulière- 
ment la  Société  d'horticulture  de  Genève  pour  sa  belle  ex- 
position et  à  lui  souhaiter  une  bonne  réussite  au  nom  du 
Conseil  d'Etat  de  la  République  et  Canton  de  Genève. 

Notre  Président  d'honneur,  M.  Jules  Micheli,  qui  s'est 
vraiment  multiplié  pendant  cette  mémorable  journée  du 
8  septembre,  remercie  très  chaleureusement  le  Conseil 
d'Etat  et  le  Conseil  Administratif  de  la  Ville  de  Genève  des 


—  135  — 

subventions  qu'ils  avaient  bien  voulu  généreusement  ac- 
corder pour  l'organisation  de  l'Exposition,  et  exprime  à 
M.  le  Conseiller  d'Etat  Mussard  toute  la  satisfaction  éprou- 
vée par  les  membres  de  la  Société  d'Horticulture  de  Genève 
de  l'avoir  vu  présider  aux  prémices  de  cette  manifestation 
d'une  des  branches  les  plus  gracieuses  de  l'activité  natio- 

Il  lui  présente  MM.  les  Jurés  étrangers  et  M.  le  Conseil- 
ler d'Etat  accepte  ensuite  de  visiter  les  multiples  beautés 
exposées  dans  le  Bâtiment  électoral  et  la  promenade  se 
poursuivit  agréable,  intéressante  et  instructive,  aux  accords 
harmonieux  de  l'Orchestre  des  X  de  Genève  qui.  pendant 
toute  la  durée  de  l'Exposition  s'est  brillamment  comporté, 
sous   la    baguette   de   son   chef,  notre    collègue    Charles 

Tieroue. 

Il  nous  est  impossible  de  résumer  toutes  les  impres- 
sions flatteuses  que  provoqua  cette  première  excursion 
parmi  les  jardins  enchanteurs  qu'avait  tracés,  de  main  de 
maître,  M.  Robert  Koller,  que  chacun  ne  cessait  de  louer 
très  judicieusement. 

Le  Banquet 

Le  soir  à  7  h.  ^2,  eut  lieu  le  banquet  offert  à  MM.  les 
Invités  officiels  et  Jurés,  dans  la  magnifique  Salle  des  Rois 
de  la  Société  des  Exercices  de  l'Arquebuse  et  Navigation. 

Plus  de  130  convives  y  prirent  part  et  la  plus  franche 
cordialité  ne  cessa  de  régner  autour  des  tables  de  cette 
agape  de  l'horticulture. 

La  table  d'honneur  dressée  près  de  la  scène  était  pré- 
sidée par  M.  Jules  Micheli,  président  d'honneur  de  l'Expo- 
sition ayant  à  ses  côtés  M.  Gabriel  Luizet,  président  du 
Jury  international  et  M.  John  Rochaix,  chef  du  service  de 
l'Agriculture. 

M.  Forestier,  président  de  la  Société  avait  à  sa  gauche 
M.  Georg,  maire  de  la  commune  du  Petit-Saconnex  et 
M.  Baudin,  président  de  la  Société  helvétique  d'horti- 
culture. 

A  la  droite  de  M.  Micheli  se  trouvaient  placés  MM.  Ch. 
de  Bosschere,  secrétaire  du  Jury,  Decorges  et  Simmler, 
vice-présidents  de  l'Exposition  et  Valvassori,  directeur  de 
l'Ecole  royale  d'horticulture  de  Florence  et  vice-président 
du  Jurv.  On  remarquait  en  outre  parmi  les  invités  officiels 
M.  Marins  Estalla,  M.  le  D''  Viret,  conseiller  municipal  et 
les  représentants  de  la  presse  locale. 

La  salle  et  les  tables  avaient  été  gracieusement  ornées 


—  136  — 

par  les  soins  de  M.  F. -G.  Niuschner,  jardinier-chef  de  la 
Ville.  Sur  les  tables  couraient  des  guirlandes  de  frondes 
de  Fougères  piquées  «  d'amours  en  chemise  »  Physalis 
Franchetti  et  chaque  convive  a  trouvé  devant  son  couvert 
une  carte  du  menu  que  voici  : 

Galantine  truffée  en  gelée 

Tête  de  veau  financière 

Gigot  de  chevreuil  chasseur 

Pommes  de  terre  rôties 

Haricots  à  l'anglaise 

Volaille  de  Bresse  rôtie 

Salade  de  saison 

Bombe  glacée  fédérale 

Desserts  variés 

Café-liqueurs 

Le  maestro  Tierque  et  son  infatigable  orchestre  sur  la 
scène  prêtaient  gracieusement  leur  concours  ;  tant  pendant 
la  partie  gastronomique  que  durant  toute  cette  charmante 
soirée  ils  ont  exécuté  des  fantaisies  sur  les  airs  nationaux 
des  pays  représentés  et  refrains  populaires  qni  mirent  tout 
de  suite  les  convives  en  gaîté. 

Au  moment  du  Champagne  quand  tous  les  assistants 
eurent,  à  l'unanimité,  rendu  hommage  aux  talents  culi- 
naires de  notre  collègue  Alex.  Vidoude^ei  à  son  excellent 
et  prompt  service,  le  Président  d'honneur  de  l'Exposition 
nomme  major  de  table  notre  ami  Henri  Duboule  qui  de  sa 
voix  de  stentor,  de  sa  verve  communicative  et  de  ses  sail- 
lies amusantes  n'a  pas  tardé  à  mettre  toute  la  salle  en  joie. 

C'est  notre  distingué  président  d'honneur  qui  porte  le 
premier  toast. 

Discours  de  M.  Micheli 

Messieurs,  Je  tiens  à  remercier  tcut  d'abord  la  Société 
de  l'honneur  qu'elle  m'a  fait  en  me  nommant  Président 
d'honneur,  hommage  dans  lequel  je  vois  avant  tout  un  té- 
moignage rendu  à  la  mémoire  de  mon  père  M.  Marc  Mi- 
cheli. Mon  père  aimait  la  Société  d'horticulture,  ses  expo- 
sitions, il  aimait  se  trouver  au  milieu  des  horticulteurs. 
Aussi  la  réunion  de  ce  soir  a-t-elle  pour  moi  un  charme 
tout  particulier. 

Messieurs,  c'est  donc  la  34'"*'  exposition  que  la  Société 
d'horticulture  de  Genève  avait  à  organiser;  ce  chiffre  seul, 
dit  qu'elle  n'en  est  pas  à  ses  débuts,  loin  de  là.  Nous  avons- 
encore  tous  présent  à  la  mémoire  le  jubilé  de  son  cinquan- 


—  137  — 

tenaire  fêté  il  y  a4  ans;  ce  chiffre  seul  vous  dit  aussi  que  la 
Société  a  connu  déjà  de  nombreux  succès.  11  fallait  donc 
pour  maintenir  sa  réputation,  qu'elle  se  montrât  digne  d'un 
glorieux  passé,  aussi,  n'est-ce  pas  sans  appréhension 
qu'elle  a  vu  arriver  cette  34'"^  exposition.  Que  serait-elle? 


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Les  exposants  répondraient-ils  nombreux  à  son  appel?  On 
peut  dire,  aujourd'hui,  sans  exagérer,  que  cette  exposition 
est  plus  qu'un  succès,  c'est  un  triomphe. 

Les  véritables  triomphateurs,  c'est  vous  Messieurs  les 
exposants. 


—  138  — 

J'ai  hâte  de  vous  dire  nos  remerciements  et  notre  re- 
connaissance sincères  pour  les  efforts  que  vous  avez  faits 
en  vue  de  notre  succès  d'aujourd'iiui  et  pour  vous  féliciter 
de  la  perfection  des  lots  que  vous  nous  avez  présentés. 

Sans  vouloir  entrer  dans  des  détails,  je  veux  cependant 
vous  dire  combien  je  suis  heureux  de  compter  au  milieu 
de  nos  concurrents,  l'Ecole  royale  de  pomologie  et  d'horti- 
culture de  Florence,  et  la  reconnaissance  que  nous  conser- 
vons au  Ministre  italien  de  l'Agriculture  davoir  bien  voulu 
autoriser  l'Ecole  à  concourir  chez  nous. 

Nous  avons  aussi  admiré  les  efforts  faits  par  l'Ecole 
de  Châtelaine  qui  s'est  distinguée  dans  tous  les  domaines. 
En  préparant  leur  exposition,  les  élèves  ont  travaillé  à  une 
double  fin;  faire  connaître  ce  qu'ils  peuvent  produire,  tout 
en  s'instruisant.  Puisse  cet  effort  avoir  éveillé  en  eux  un 
esprit  d'initiative  et  l'amour  de  leur  carrièi-e  future  f 

A  côté  de  nos  écoles,  nous  avons  vu,  avec  plaisir,  un 
grand  nombre  de  lots  genevois,  étrangers  et  confédérés, 
se  coudoyer  au  Bâtiment  électoral. 

Après  les  exposants,  j'ai  à  cœur  de  remercier  particu- 
lièrement, tous  ceux  qui  nous  ont  aidé,  secondé  dans  nos 
efforts  pour  mener  à  bien  notre  entreprise,  en  tout  premier 
lieu  le  Conseil  d'Etat,  dont  nous  avons  le  très  grand  regret 
de  ne  posséder  au3un  représentant  au  milieu  de  nous.  Ils 
nous  ont  prié  de  les  excuser,  mais  je  tiens  également  à  les 
remercier  de  leur  bienveillant  appui. 

C'est  aussi  à  la  Ville  de  Genève  qui  est  pour  nous  une 
fidèle  amie;  ce  n'est  jamais  en  vain  que  nous  faisons  appel 
à  sa  générosité  et  à  sa  complaisance  pour  nous  fournir  les 
locaux  nécessaires  ;  nous  lui  en  sommes  très  vivement 
reconnaissants. 

Je  tiens  à  adresser  un  très  sincère  merci  aux  membres 
du  Jury  pour  la  façon  si  délicate  avec  laquelle  ils  ont  ac- 
compli leurs  fonctions.  Nous  sommes  heureux  comme  il  y 
a  4  ans  de  pouvoir  les  féliciter  et  leur  souhaiter  une  cordia- 
le bienvenue  dans  cette  salle. 

Messieurs.  Je  voudrais  encore,  avant  de  terminer,  re- 
mercier tous  ceux  qui  depuis  le  début  ont  été  à  la  brèche 
pour  l'organisation  de  cette  exposition;  M,  Forestier,  le 
dévoué  président  de  la  Société,  MM.  Champendal  et  Wolf 
qui  ont  travaillé  avec  entrain,  avec  activité,  car  notre  succès 
d'aujourd'hui  leur  est  dû  à  tous  deux  en  grande  partie. 

Messieurs  les  Jurés,  Exposants  et  Représentants  de 
Sociétés  amies,  la  Société  d'horticulture  de  Genève  est  heu- 
reuse et  fière  de  recevoir,  par  votre  présence,  ce  témoignage 
d'amitié  si  précieux.  C'est  à  vous  tous  que  je  lève  n  on  verre. 


—  139  — 

J'espère  que  tous  emponeronl  un  bon  souvenir  de  cette 
'Si"'^  exposition,  et  je  porte  nnon  toast  à  nos  Autorités  can- 
tonales et  municipales,  puisse  leur  appui  se  perpétuer  tou- 
jours davantage  pour  le  bien  de  l'horticulture  qui  nous 
tient  tant  à  cœur  par  sa  force  moi-ale  et  sa  marche  en 
avant. 

Sur  l'invite  du  major  de  table  l'assemblée  applaudit 
vigoureusement  pendant  que  l'orchestre  attaque  «  l'Hymne 
national  suisse  ».  11  donne  ensuite  connaissance  des  lettres 
d'excuses  du  Conseil  d'Etat,  du  Conseil  Administratif,  des 
Maires  des  Eaux-Vives  et  de  Plainpalais,  de  M.  Térond, 
président  de  l'Union  avicole  genevoise,  et  de  nombreux 
amis  qui  regrettent  de  ne  pouvoir  être  parmi  nous  ce  soir 
et  faisant  part  de  leurs  vœux  bien  sincères  pour  la  réussite 
de  l'Exposition. 

Discours  de  M.  Luizet 
Président  du  Jury  international. 

Messieurs.  Puisque  vous  m'avez  fait  l'honneur,  comme 
délégué  de  la  Société  nationale  d'horticulture  de  France, 
de  jouir  de  votre  belle  Exposition,  j'ai  l'agréable  mission  de 
vous  remercier. 

Je  me  fais  aussi  l'interprète  du  Jury,  pour  i-emercier  les 
exposants  qui  ont  surpassé  notre  attente  ;  cette  34'"^  Expo- 
sition de  la  Société  d'horticulture  de  Genève  est  infiniment 
supérieure.  Nos  félicitations  sincères  aux  membres  du  Co- 
mité d'organisation  qui  ont  su  tirer  un  excellent  parti  du 
terrain  un  peu  trop  réduit  qui  leur  était  accordé. 

Messieurs.  Comme  Président  de  la  Société  pomologique 
de  France,  permettez-moi  de  saisir  l'occasion  de  vous  dire 
tout  le  plaisir  que  nous  éprouvons  de  compter  et  de  voir 
augmenter  parmi  nous  le  nombre  de  vos  compatriotes.  Je 
liens  aujourd'hui  à  affirmer  bien  haut  notre  vive  sympathie 
pour  nos  excellents  collègues  de  la  Suisse. 

En  11105,  je  suis  venu  à  Genève  et  je  faisais  partie  du 
Jury  de  votre  exposition,  et  J3  vous  disais  que  chaque  fois 
que  je  venais  dans  votre  belle  ville,  il  me  semblait  n'avoir  pas 
quitté  la  France;  aujouid  hui,  comme  autrefois^  j'ai  ressenti 
cette  même  impression,  que  je  n'ai  jamais  éprouvée  en  tra- 
versant d'autres  frontières. 

N'est-ce  pas  là,  la  preuve  que  parlant  la  même  langue, 
nous  avons  les  mêmes  goûts,  le  même  idéal,  les  mêmes  as- 
pirations et  je  dirais  aussi,  le  même  amour  de  liberté. 

Messieurs.   Je  vous  propose   de   lever   vos   verres  au 


—  140  — 

développement  et  au  progrès  de  la  Société  d'horticulture  de 
Genève,  à  la  santé  de  son  distingué  président,  de  tous  les. 
membres  qui  la  composent  et  de  boire  à  la  prospérité  de  la 
Suisse  toute  entière. 

L'orchestre  joue  «  la  Marseillaise  »  qui  est  écoutée  de- 
bout par  toute  l'assistance. 

M.  Charles  Georg,  membre  du  Comité  d'honneur,  maire, 
de  la  commune  du  Petit-Saconnex  et  ami  lidèle  de  la  So- 
ciété, nous  dit  combien  il  aime  l'horticulture  pour  les  jouis- 
sances qu'elle  procure  aux  profanes;  en  ce  qui  le  concerne 
il  a  fait  et  fera  encore  tout  ce  qu'il  sera  possible  pour  con-^ 
tribuer  à  son  développement. 

Il  espère  que  nos  autorités  cantonales  et  municipales, 
ne  lui  en  voudront  pas,  s'il  prend  sous  sa  responsabilité  de 
les  remplacer  pendant  quelques  instants  pour  remercier  les 
horticulteurs  confédérés  et  étrangers  qui  sont  venus  à  Ge- 
nève en  si  grand  nombre,  soit  comme  membres  du  Jury, 
soit  comme  exposants,  pour  mettre  en  relief  tout  ce  que 
l'horticulture  a  de  beau  et  de  bon. 

Mais  par-dessus  tout,  il  ne  voit  rien  de  plus  beau  que  la 
patrie  ,  c'est  à  cette  Suisse  chérie,  petite  par  son  territoire^ 
mais  grande  par  l'exemple  qu'elle  donne,  qu'il  porte  un 
toast  vibi-ant  en  y  associant  toutes  les  nations  qui  ont  bien 
voulu  nous  honorer  de  représentants. 

L'assemblée    entonne     vigoureusement     le    Cantique- 
Suisse. 

M.  le  D^  Viret,  privât  docent  de  l'Université,  malgré- 
qu'on  lui  porte  la  parole  comme  Conseiller  munici}  al  de  la 
ville  de  Genève,  ne  veut  point  parler  en  cette  qualité,  mais 
comme  membre  de  la  Section  scientifique  de  cette  34"'^  Ex- 
position. Le  Comité  nommé  à  ce  sujet  a  mis  tout  en  œuvre 
pour  que  cette  Section  soit  convenablement  représentée,  il 
regrette  qu'elle  n'ait  pas  été  aussi  complète  et  intéressante 
que  celle  de  1905,  cela  doit  tenir  à  des  circonstances  parti- 
culières telles  que  les  Jubilés  du  Collège  et  de  l'Université 
qui  ont  absorbé  tout  le  temps  dont  auraient  pu  disposer 
certaines  personnalités  scientifiques.  En  ce  qui  concerne 
l'Exposition  elle-même,  il  est  heureux  d'en  constater  le  franc- 
succès,  mais  il  faut  chercher  à  en  dégager  une  leçon.  Aux 
yeux  de  beaucoup  de  professionnels  elle  a  ouvert  de.s  hori- 
zons inconnus,  elle  leur  a  montré  des  champs  nouveaux 
d'activité,  entre  autre,  celui  de  mettre  en  meilleure  valeur 
quelques-uns  des  terrains  du  canton. 

L'orateur  démontre  que  la  science  et  l'horticulture  doi- 


—  141 


vent  dorénavant  marclier  la  main  dans  la  main  et  il  engage 
vivement  les  jardiniers  à  s'intéresser  aux  travaux  de  la  So- 
ciété de  botanique  qui   de   son   côté  serait  heureuse  de  se 


mettre  à  leur  disposition  pour  les  questions  d'ordre  scien- 
tifique. 1     c     •    > 
Il  porte  un  toast  chaleureux  à  l'union  mtime  des  bociétes 

horticoles  et  scientifiques  du  canton. 


—  142  - 

M.  Forestier,  Président  de  la  Société  tient  à  remercier 
tout  particulièrement,  M.  Jules  Micheli,  d'avoir  bien  voulu 
accepter  la  Présidence  d'honneur  de  cette  manifestation 
horticole.  Il  s'est  montré  vaillant  et  très  dévoué  à  sa  tâche 
et  si  nous  constatons  un  si  beau  succès  d'ouverture,  il  lui 
en  revient  une  très  grande  part. 

Il  y  a  4  ans,  c'était  M.  Grobety  qui  présidait  ce  banquet 
il  neveux  pas  laisser  passer  celui  d'aujourd'hui  sans  rap- 
peler son  souvenir  toujours  très  vivant  parmi  nous;  il  a 
été  à  la  tête  de  la  Société  pendant  10  ans  et  nous  avons  en 
core  présents  à  la  mémoire  sa  grande  compétence  en  ma- 
tière horticole  et  le  superbe  entrain  avec  lequel  il  la  diri- 
geait. 

J'aurais  voulu  pouvoir  faire  de  même  pendant  cette  pé- 
riode de  travail,  malheureusement  mes  forces  ont  trahi  ma 
bonne  volonté  et  je  ne  puis  que  remercier  tous  ceux  qui» 
avec  tant  de  dévouem.ent  m'ont  suppléé  et  facilité  dans  mes 
fonctions. 

Tout  le  monde  est  content  de  cette  Exposition,  comme 
simple  profane  je  la  trouve  superbe  et  je  tiens  à  remercier 
les  exposants  étrangers  et  suisses  qui  ont  collaboré  à  cette 
œuvre. 

Je  remarque  avec  un  véritable  plaisir  que  des  membres 
d'autres  Sociétés  horticoles  du  Canton,  ont  pris  une  part 
effective  à  notre  Exposition,  je  les  en  féhcite  et  j'espère  que 
cette  union  qui  règne  entre  toutes  portera  d'heureux  fruits 
dans  l'avenir. 

Je  désire  vous  faire  remarquer,  Messieurs,  que  nous 
avons  été  très  aimablement  reçus  dans  cette  magnifique 
Salle  des  Rois  de  l'Arquebuse  et  Navigation.  Cette  Société 
a  un  passé  des  plus  glorieux  et  intimement  lié  avec  celui 
de  notre  petit  Canton  ;  son  origine  très  ancienne  remonte  à 
l'épopée  du  martyre  de  Philibert  Berthelier.  Nous  pouvons 
nous  montrer  très  honorés  de  cette  hospitalité  et  lever  nos 
verres  pour  remercier  chaleureusement  le  Comité  de  la 
Société  des  Exercices  de  cette  preuve  d'amitié  et  d'estime, 
et  boire  à  l'union  des  Sociétés  d'horticulture  suisses  et  ge- 
nevoises en  particulier. 

Dans  un  français  très  pur  et  avec  une  verve  toute  méri- 
dionale, M,  Valvassorr,  directeur  de  l'Ecole  royale  d'horti- 
culture et  de  pomologie  de  Florence  prend  la  parole  pour 
remercier  très  sincèrement  le  Président  d'honneur  de 
l'Exposition  des  paroles  si  aimables  avec  lesquelles  il  a 
parlé  de  l'Ecole  de  Florence,  ainsi  que  pour  l'inoubliable 
accueil  des  membres  de  la  Commission  d'organisation.  Il 


—  143  — 

a  le  devoir  de  remercier  vivement  les  membres  du  bureau 
pour  leur  amabilité  et  pour  la  façon  si  digne  et  si  posée  de 
leurs  rapports  avec  les  exposants  étrangers. 

Les  succès  de  celte  Exposition  sont  leur  œuvre,  ils 
sont  dûs  surtout  à  leur  intelligente  activité,  aux  attentions 
délicates  dont  ils  ont  entouré  leurs  collaborateurs,  INIes- 
sieurs  les  horticulteurs  genevois  et  suisses. 

Permettez- moi,  Messieurs,  comme  représentant  de 
l'Italie  et  de  la  Société  rovale  d'horticulture  de  Toscane  de 
vous  rappeler  l'Exposition  internationale  que  nous  organi- 
sons à  Florence  pour  le  mois  de  mai  1911  de  vous  convier 
tous  très  amicalement  à  la  visiter  ou  y  prendre  une  part 
active  comme  exposants. 

C'est  à  Florence,  la  cité  des  beaux  aris,  que  nous  au- 
rons le  palais  d'horticulture,  car  c'est  aussi  une  magnifi- 
cence que  l'art  horticole,  eh  bien.  Messieurs, j'espère  qu'en 
1911,  j'aurais  le  véritable  plaisir  de  revoir  ces  nombreux 
amis  de  Genève,  cette  ville  merveilleuse  avec  son  lac 
d'un  si  beau  bleu  et  tous  ces  confrères  de  cette  belle 
et  si  pittoresque  Suisse,  nation  de  paix  et  de  travail. 

Permettez  moi  donc,  Messieurs  de  lever  ma  coupe,  au 
nom  de  l'horticulture  italienne,  au  bureau  de  cette  34=  Ex- 
position, à  tous  les  membi'es  de  cette  vénérable  Société 
d'horticulture  de  Genève  et  laissez- moi  m'écrierdans  la  joie 
que  j'éprouve  au  milieu  de  vous,...  Vive  Genève,  vive  la 
Suisse  et  vive  l'horticulture  internationale. 

L'orchesli-e  attaque  la  «  Maicia  Reale  »  écoutée  debout 
par  l'assistance,  vivement  impressionnée  par  les  bonnes 
paroles  de  cet  ami  de  la  Suisse. 

M.  Ch.  de  Bosschere,  pi'ofesseur  d'horticulture  et  cor- 
respondant du  journal  «  Le  Matin  »  à  Anvers,  une  des  per- 
sonnalités les  plus  sympathiques  et  les  plus  en  vue  de 
l'horticulture  belge  prend  ensuite  la  parole  et  prononce  un 
remarquable  discours  dont  nous  ne  pouvons  donner  qu'un 
pâle  résumé. 

Messieurs, 

Au  moment  de  me  lever,  je  tiens  à  vous  dire  combien 
mon  collègue  Nagels  et  moi,  nous  sommes  profondément 
touchés  des  marques  d'amitié  dont  vous  nous  comblez, 
comme  l'eprésentants  de  la  Belgique. 

Permettez-moi,  citoyens  de  tous  pays,  de  vous  dire 
combien  j'ai  été  ému  en  attendant  résonner  sous  les  voûtes 
de  cette  salle  des    Rois   les  nobles  accents  du   «  Cantique 


_  144  — 

suisse  »  entonné  par  toutes  ces  voix  vibrantes  du  plus  pur 
patriotisme.  Oh,  vraiment,  on  sentait  bien  vibrer  chez  vous 
1  ame  du  citoyen  suisse;  votre  hym.me  national  a  son  em- 
preinte spéciale  dans  le  monde;  ce  sont  ses  accents  de 
liberté. 

Eh  bien,  Messieurs,  si  les  Suisses  ont  lutté  pour  leur 
indépendance  et  leur  liberté,  nous  Belges,  nous  en  avons 
fait  autant,  nous  sommes  donc  citoyens  de  deux  petites  na- 
tions qui  ont  le  droit  de  se  montrer  fièi-es  de  leurs  libertés. 
Oi-ganisateurs  de  cette  Exposition  et  vous,  memores  de 
cette  Société  d'horticulture  de  Genève,  laisstz-moi  vous 
féliciter  d'avoir  mis  en  évidence  ces  pr-incipes  de  liberté  jus- 
que dans  les  moindres  détails  de  voti-e  (ete  florale;  vous 
avez  désiré  que  vos  collaborateui's  soient  libres  et  vous 
avez  pleinement  réussi. 

Je  ne  crains  pas  de  vous  dire  que  nous  sommes  venus 
étudier  l'organisation  de  votre  Exposition  et  dans  les  nom- 
breuses correspondances  que  nous  avons  échangées  avec 
votre  secrétaire  général,  combien  n'a-t-il  pas  insisté  pour 
nous  prémunir  contre  une  déception  à  ses  yeux  certaine,  en 
faisant  ressortir  la  différence  notable  que  la  vôtre  offrirait 
comparée  aux  sensationnelles  quinquennales  de  Gand? 

Celui  qui  a  su  pi-éparer  de  longue  main  cette  manifes- 
tation florale  a  eu  tort  de  croire  que  nous  serions  désillu- 
sionnés, cette  Exposition  est  admirablement  réussie,  elle 
constitue  un  triomphe  pour  ses  organisateurs,  et  pour  les 
nombreux  participants  de  la  Suisse  et  de  l'étranger. 

Nous  qui  savons,  ce  qu'il  faut  de  travail  et  d'abnégation 
pour  mener  à  bien  une  entreprise  de  l'importance  de  la 
vôtre,  Messieurs,  il  est  de  notre  devoir  de  les  féliciter  et 
de  les  remercier  du  service  qu'ils  ont  rendu  à  l'horticulture 
mondiale. 

Nous  sommes  vraiment  heureux  de  constater  le  grand 
succès  de  votre  Exposition,  car,  si  la  ville  de  Gand  peut 
faire  de  superbes  floralies,  elle  le  doit  surtout  à  ses  condi- 
tions spéciales  de  cultures,  inconnues  en  Suisse.  Ce  que 
nous  avons  vu  ici,  est  tout  autre,  chez  vous  l'amateur  et 
l'horticulteur  font  preuve  d'une  louable  émulation  dans  la 
culture  des  plantes  de  pleine  terre  et  de  plein  air,  dans  le 
choix  des  variétés  de  fruits  et  de  légumes.  Il  nous  faut  féli- 
citer d'autant  plus  la  Société  d'horticulture  de  Genève 
d'avoir  pu  présenter  des  cultures  si  variées  et  surtout  si 
belles,  en  laissant  à  ses  exposants  la  plus  entière  liberté 
dans  l'organisation  et  la  présentation  de  leurs  produits  et 
c'est  justement  ce  principe  de  liberté  qui  lui  a  permis 
d'obtenir  ce  résultat. 


—  115  — 

Permettez- moi  donc,  Messieurs,  d'appeler  votre  pays 
«  terre  de  liberté»  et  la  Société  d'horticulture  de  Genève 
"  Société  de  liberté  »  et  que  nous  espérons  bien  la  voir  un 
jour  servir  de  phare  aux  sociétés  similaires  de  la  Suisse  et 
de  l'étranger.  Les  petits  Belges  félicitent  chaleureusement, 
|)atriotiquement  même,  les  petits  Suisses  pour  le  bel  exem- 
ple qu'ils  ont  donné. 

Permettez-moi  de  boire  à  ce  principe  modèle,  «  la  liber- 
té» dans  tout  et  partout  et  plus  particulièrement  dans  l'hor- 
ticulture. 


Le  lot  de  poterie  moderne  de  M.  A.  Liotard. 
2"  Prix  Estalla  ([ndustriej. 


Sous  le  charme  des  excellentes  paroles  qui  viennent 
d'être  prononcées,  l'assemblée  se  lève  toute  vibrante  pour 
écouler  l'Hymne  national  belge,  exécuté  magistralement 
par  l'Orchestre  des  X. 


Discours  de  M.  Baudin 

Au  nom  de  la  Société  helvétique  d'horticulture,  je  vous 
remercie  pour  votre  invitation,  et  suis  très  sensible  aux 
marques  d'affection  et  de  sympathie  qui  ont  toujours  existé 
entre  nos  deux  sociétés. 


—  146  — 

D'accord  avec  mes  collègues,  nous  avons  toujours  fait, 
tout  ce  qui  était  possible  pour  maintenir  l'union  entre  nos 
deux  grandes  associations,  en  cela  nous  avons  suivi  les 
traces  de  nos  anciens  présidents  MM.  Grobéty  et  Georges 
Boccard. 

Messieurs,  en  visitant  aujourd'hui,  le  merveilleux  bâti- 
ment électoral,  ma  pensée  aboutit  à  Genève  en  1867;  il  y  a 
donc  42  ans,  que  j'ai  vu  pour  la  première  fois  une  exposi- 
tion d'horticulture  à  Genève.  Je  n'ai  pas  l'intention  d'établir 
une  comparaison  entre  le  jmssé  et  le  i)résent,  je  me  rap- 
pelle seulement  que  les  massifs  étaient  bien  clairsemés  et 
ne  représentaient  pas  les  innombrables  variétés  que  nous 
possédons  aujourd'hui,  il  est  vrai  qu'à  cette  époque  là,  les 
cultivateurs  aussi  étaient  moins  nombreux  que  maintenant. 

L'horticulture  a  donc  fait  d'immenses  progrès  chez 
nous,  grâce  surtout  à  nos  deux  grandes  Sociétés. 

En  terminant  je  lève  mon  verre  aux  progressistes  de 
l'horticulture  genevoise. 

M.  Henry  Correvon,  dont  on  apprécie  la  verve  et  le  tem- 
pérament artiste,  parle  de  l' exposition  au  point  de  vue  ar- 
tistique qu'elle  dégage  :  tout  est  bien  combiné  comme  en- 
semble général,  les  tentures,  la  disposition  des  massifs, 
les  groupements  de  plantes,  l'harmonisation  des  teintes  ; 
et  jusqu'à  l'entrée  de  l'Exposition  qui  est  conrue  dans  le 
meilleur  goût  avec  ses  pylônes  et  ses  panneaux  décoratifs. 

Il  relève  avec  esprit  la  décoration  des  tables  du  banquet 
ornées  avec  des  frondes  de  Fougèi*es  et  des  fleurs  de  Phy- 
salis  Fi'anchetti,  et  pour  terminer  constate  avec  infiniment 
de  plaisir  combien  l'art  a  progressé  à  Genève.  Il  porte  son 
toast  à  l'union  de  l'art  et  de  l'horticulture. 

En  quelques  paroles  parties  du  cœui*,  le  vénérable 
M.  Gentn,  délégué  de  la  Société  pomologique  de  France, 
tient  à  remercier  les  Genevois  do  leur  aimable  accueil  et 
porte  une  santé  à  la  prospérité  de  toutes  les  Sociétés  horti- 
coles du  canton. 

M.  Haut;:,  dii'ecteur  du  Musée  des  Ai'ts  décoratifs,  ne 
veut  point  faire  de  discours,  mais  il  ne  peut  s'empêcher  de 
vanter  la  beauté  de  cette  Exposition  ;  c'est  à  la  beauté  dans 
l'horticulture  qu'il  lève  son  verre. 

Le  major  de  table  donne  la  parole  au  Secrétaire  général 
de  l'Exposition  qui  tout  interloqué  trouve  quand  même 
l'occasion  de  remercier  en  son  nom  et  en  celui  de  son  col- 
lègue et  ami,  M.  Champendal,  commissaire  général,  les 
exposants   étrangers,    confédéi'és   et  du  canton  d'avoir  ré- 


—  147  — 

pondu  en  si  grand  nombre  à  l'appel  de  la  Société.  C'est  à 
la  haute  valeur  horticole  de  leurs  présentations  que  l'Expo- 
sition enregistre  un  véritable  succès  moral,  et  si  la  partie 
technique  a  bien  marché,  on  le  doit  aussi  à  la  correction  et 
à  la  courtoisie  des  exposants  vis-à-vis  du  bureau  organisa- 
teur. Il  lève  son  verre  à  la  bonne  volonté  des  exposants 
sans  laquelle  une  Exposition  horticole  ne  peut  réussir. 

M.  Wr/ss,  de  Soleure,  président  de  la  Fédération  des 
Sociétés  horticoles  de  la  Suisse  allemande  apporte  les  cor- 
diales salutations  et  les  chaudes  félicitations  de  l'horticul- 
ture confédérée  et  souhaite  que  la  cordialité  qui  règne  ac- 
tuellement dans  les  deux  Fédérations  se  consolide  toujours 
plus  pour  le  plus  grand  bien  qui  en  résultera  dans  les  rela- 
tions commerciales. 

M.  Nerger,  Vice-Président  des  Sociétés  neuchàteloises 
d'horticulture  prenant  pour  thème  de  son  discours  la  de- 
vise des  Exercices  de  l'Arquebuse  inscrite  sur  le  fronton 
de  la  scène  :  «  Pro  Deo  et  Patria»  dit  que  l'horticulture  doit 
toujours  s'inspirer  de  ces  nobles  paroles,  et  après  une  cha- 
leureuse improvisation,  il  termine  en  portant  une  santé  à 
la  Société  organisatiice,  la  remerciant  de  l'accueil  qu'elle  a 
fait  aux  exposants  et  représentants  de  la  Suisse  romande. 

Avant  de  clore  la  partie  officielle,  le  jovial  Major  de 
table,  au  nom  des  membres  de  la  Société,  tient  à  s'acquitter 
de  quelques  devoirs. 

Il  remercie  chaleureusement  la  Presse  genevoise,  tou- 
jours si  dévouée  envers  notre  Société;  c'est  elle  qui,  avec 
une  complaisance  inlassable  et  un  ensemble  auquel  nous 
nous  plaisons  à  rendi-e  un  juste  tribut  de  reconnaissance, 
a  si  bien  préparé  le  public  à  visiter  notre  Exposition.  —  Il 
l'emercie  tout  particulièiement  l'ami  KoUer  qui  s'est  réelle- 
ment distingué  dans  ses  fonctions  ingiates  d'architecte  de 
l'Exposition,  ainsi  que  tous  les  collègues  de  la  Commission 
d'organisation,  qui,  chacun  dans  leurs  attributions,  ont  fait 
preuve  d'un  grand  dévouement. 

Ce  banquet  lestera  longtemps  présent  à  la  mémoire  de 
ceux  ayant  eu  le  bonheur  d'y  assister.  Longtemps  après  la 
partie  officielle  les  convives  restent  dans  la  salle,  invités, 
membres  du  Jury,  exposants  et  sociétaires  devisent  agiéa- 
blement  ensemble  ;  tous  semblent  heureux  de  cette  pre- 
mière journée  de  l'Exposition  et  de  l'union  que  cette  agape 
vient  de  sceller.  J.  Wolf. 


—  148  — 
Palmarès  des  récompenses. 


Concours  Estalla 

a)  Horticulture  : 

-i"  Prix,  BoccARD,  Auguste,  pépiniériste,  Le  Pommier,  Petit-Saconnex. 

Médaille  d'or  de  330  fr.  ou  en  espèces,  pour  21  exemplaires 

de  Conifères  rares. 
2"     —      Saxod,  Emile,  jardinier-chef,    campagne  Martel,   Bellerive. 

240  fr.  en  espèces,  pour  plantes  fleuries. 
3"    —      Martin,  Charles,  jardinier  chez  M.  Borel,  Les  Artichauts, 

Montbrillant.  180  fr.  en  espèces,  pour  Bégonia  bulbeux. 
4*    —      Renevier,  Edmond,  horticulteur,  Contamines,  5.  120  fr.  en 

espèces,  pour  Pelargonium. 

ÉTABLISSEMENTS    SUBVENTIONNÉS 
Prix  unique  décerné  A  V unanimité  du  Jury.  Médaille  d'or  de  380  fr. 

ÉCOLE    ROYALE    D'HORTIGDLTURE    DE    FlORENGF,    M.  VaLVASSORI, 

directeur,  pour  Anthurium  hybrides. 
&)  Industrie. 

1"  Prix.  M.  Droguet,  serrurier,  rue  des  Pavillons,  Plainpalais,  pour 
serre  hollandaise  perfectionnée.  Médaille  d'or  de  100  fr. 
et  100  fr.  en  espèces. 

2*  —  Liotard,  Alexandre,  poterie  de  Fevnex,  pour  poterie  artis- 
tique moderne.  150  fr.  en  espèces. 

3"  —  Minder,  Gustave,  treillageur,  rue  Butini,  Pâquis,  pour 
panneau  décoratif  on  treillage.  100  fr.  en  espèces. 

4"    —      Non  décerné. 

5^  —  M.  Lamy,  fabricant  à  Méru,  (Oise),  pour  bacs  à  fleurs.  70  fr. 
eu  espèces. 

Exposants  ne  concourant  pas: 

jVjme  Marc  MiGHELi,  château  du  Grest,  Jussj'  (Albert  Delapierre, 
jardinier-chef),  pour  fleurs  coupées.  (Félicitations  du  Jury  du  Grou- 
pe ÏV.) 

M""*  Marc  Migheli,  château  du  Crest,  Jussy  (Albert  Delapierre, 
jardinier-chef),  pour  fruits  de  table.  120  variétés.  (Félicitations  du 
Jury  du  Groupe  VI.) 

Jules  Allemand,  architecte-paysagiste,  10,  boulevard  du  Théâtre, 
Genève,  pour  plans  de  parcs  et  jardins.  (Félicitations  du  Jury  du 
Oroupe  IX.) 

Amiguet-Perrier,  constructeur,  1  rue  de  la  Servette,  Genève. 
Plans  des  serres  construites  pour  la  Ville  de  Genève  au  Jardin  bota- 
nique de  la  Console  à  Sécheron. 


—  149  — 

Attribution  des  Prix  spéciaux 

par  MM.  les  Présidents  de  groupes  réunis. 

Prîo)  Marc  Michel/,  valeur  100  fr.  —  M.  Fritz  LuxHr,  jardinier-chef 
campagne  Albert  Sarasin,  Penlhes  sur  Pregny,  pour  ses  Bégonia  de, 
semis. 

Prix  C/i.  Galland,  valeur  100  fr.  —  M.  Lachenal,  horticulteur  à 
Neydens,  pour  sa  remarquable  collection  de  Conifères. 

Prix  Jules  Boissier,  valeur  60  fr.  —  M.  Prodolliet,  jardinier-chef, 
campagne  Georg,  Pelit-Saconnex,  pour  ses  plantes  fleuries. 

Prix  Veliit,  valeur  30  fr.  —  M.  Rey,  professeur  et  chef  de  culture 
maraîchère  à  l'Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châtelaine. 

Prix  Fayolle^  valeur  30  fr.  -  M.  Benoit,  chef  des  cultures  fruitiè- 
res de  Riond  Bosson,  Morges,  ponr  sa  belle  présentation  de  fruits. 

Prix  {spécial,  valeur  100  fr.  —  MM.  Morel  et  Chasset,  à  Quiu- 
cieux  (Rhône),  pour  leur  superbe  présentation  de  fruits. 

Diplôme  d'honneur  de  la  ISociélé  nationale  d'horlicuUure  de  Fran- 
ce, à  I'Egole  cantonale  d'horticulture  de  Châtelaine,  pour  l'en- 
semble de  ses  présentations. 

Médaille  Becorges.  —  M.  Robert  Kolleb,  architecte-paysagiste, 
Chemin  des  Asters,  Servette-Genève,  pour  le  tracé  et  l'exécution  du 
plan  de  l'Exposition. 

Médaille  d'or  de  V AssociaUo)i  des  hovlicnlleurs  suisses.  —  M.  J. 
Elsenberger,  horticulteur,  rue  Jean  Jacquet,  aux  Pâquis,  pour  sa 
belle  culture  de  plantes  de  marché. 

Diplômes  de  Collaboration. 

Le  Jury   du  8«  groupe   demande   d'attribuer   des    Diplômes    de 
collaboration  à  : 

1°  M.  le  D"'  Alfred  Lendnep,  professeur  de  pathologie  et  de   bo- 
tanique; 

2*  M.  le  D'  Alfred  Monnier,  professeur  de  chimie  ; 

8°  M.  Jules  Allemand,  professeur  d'architecture  paysagère; 

40  M,  Jacques  Grossen,  professeur  et  rédacteur  du  Journal  d'horti- 
culture suisse; 
pour  leurs  expositions  personnelles  au  groupe  de  l'Ecole  cantonale 
d'horticulture  de  Châtelaine. 

Diplômes  de  Grand  Prix  d'honneur 

Points . 

Avec  vives  félicitations  Jury  du  Groupe  3. 
Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châtelaine,  Genève. 

(M.  Ch.  Platel,  directeur.  Chefs  de  culture,  MM.  Jeanmonod 
et  Perret).  Plantes  fleuries  variées.  20- 

Avec  félicitations  du  Jury  du  Groupe  5. 
Pour  l'étiquetage  et  la  présentation.  La  même.  Collection  géné- 
rale de  légumes.  20- 


150 


Grand  l*rix  d'iioniieur 

Avec  félicitations  du  Jury  du  Groupe  3  Points. 

Âlôxis   Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  Georg,  Petit-Sa- 

connex.  Lots  de  plantes  fleuries  diverses.  20 

Le  même.  Plantes  de  serre  chaude  et  tempérée.  20 

Avec  vives  félicitations  du  Jury  du  Groupe  7. 

F.  MoREL  et  Louis  Gha.sset,  pépiniéristes,  à  Quincieux  (Rhône) 
Lot  de  fruits  concourant  comme  collection  générale,  déco- 
ration; artistique,  étiquetage  particulier,  étude  et  classifi- 
cation des  fruits.  20 
Avec  vives  félicitations  du  Jury  du  Groupe  6 

John  Laghenal,  horticulteur,  à  Neydens   (Haute-Savoie).   Lot 

de  Cedrus,  Abies  et  Araucaria.  20 

Wilhelm  Pfitzer,  horticulteur,  Stuttgart.  Glaïeuls.  Nouveautés 

inédites.  20 

Louis  VoRAZ-MoLiN,  marchand  grainier,  horticulteur,  place  Bel- 

lecour,  8,  Lyon.  Fleurs  coupées  variées.  20 

Baret,  architecte-paysagiste,  EcuUy  (Khôae).  Plans  de  parc  et 

jardins.  20 

Diplômes  de  Prix  d^honueur 

Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châtelaine  (M.  G.  Pla- 
tel,  directeur)  Collections  se  rapportant  à  l'enseignement 
scientilique  donné  à  l'Ecole.  19  7* 

La  même.     Plantes  de  serre  chaude.  18 

Prix  d'honneur 

John  Laghenal,  pépiniériste,  à  Neydens  (Haule-Savoie).  Plan- 
tes, arbres  et  arbustes  à  feuillage  persistant,  en  1  lot.  19  ^U 

Société  pomologique  de  France.  Publications  scientifiques.        ISVi 

Jean  Elsenberger,  rue  Jean  Jacquet, 5G,  Pâquis-Genéve.  Plantes 

de  marché.  197* 

Paul  Kybourg,  rosiéiiite,  Epagnier  (Neuchâtel).  Roses  en  fleurs 
coupées,  (et  Médaille  de  vermeil  de  la  Société  des  Rosié- 
listes  français).  19 

Henri  Hertzschugh,  pépiniériste,  Cressy,  bureau  rue  Dancet,25. 

Arbres  et  arbustes  d'ornement  à  leuilles  persistantes.  19 

Hermann  Wartmann,  architecte  de  jardins,  Lachen  Vonwill, 
(St-Gall).  Plans  de  jardins  et  photographies  de  projets 
exécutés.  19 

Hontsçh  et  G",  fabricants,  Niedersedlitz-Dresde.  Divers  modèles 

de  serres  et  chaudières.  19 

Alex.  Hkllen,  horticulteur,  Grand-Lancy,  Genève.  Collection  de 

Pelargonium  zonales  etpeltatum.  19 


—  151  — 

Poin's 

Vve  Vachoux,  Duval  et  fils,  horticulteur,  Garouge.  Pelargonium 

zonalps,  meilleures  variétés  pour  le  pot.  19 

Fritz  HiRT,  fleuriste,  Gorraterie,  26.  1  lot  de  Gonfections  florales.  19 
M.  Paderewski,   propriétaire,   à   Fiiond-Bosson,   Morges.   (Gh. 

Benoit,  jardinier-chef).  50  variétés  de  poires,  50  variétés 

de  pommes  et  raisins.  1  lot.  18 

Maurice  Vananti,  jardinier,  campagne  Blum,  chemin  des  Ghâ- 

lets,  5,  Ghampel.  Bégonia  Rex.  18 

F.  LuTHr,  jardinier,  campagne  Albert  Sarasin,  Penthes,  Pregny. 

Bégonia  genre  Gracilis.   Héliotrope,  semis  inédits,  (avec 

certificat  de  mérite  de  l''*  Glasse).  18 

François  Nagels,  horticulteur,  Wilryck,  Anvers.  Dahlia-Cactus 

en  collection.  17 

Piobert  KoLLER,  architecte-  paysagiste,  12,  chemin   des   Asters, 

Genève.   Plans  de  parcs  et  jardins,  photographies.  17 

Gercle  DES  JARDINIERS  DE  LA  bive  droite.  Siège  socJal  :  Petit- 

Saconnex.  Collection  de  fruits  de  table  cultivés  dans  la 

région  (ensachés  et  non  ensachés).  17 

Alexis  Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  Georg,  Petit-Sacon- 

nex.  Collection  de  Fougères  exotiques,  17 

Aloys   Nerger,    horticulteur,    Colombier   (Neuchâtel).   Arbres 

fruitiers  formés.  17 

Louis-Gustave  Chevilliot,  propriétaire-viticulteur  à  Thomery 

(Seine  et  Marne).  Raisins  de  table  et  de  luxe.  17 

Diplômes  de  1''^  Classe 

Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châtelaine  (M.  Gh. 
Platel,  directeur).  Chefs  de  cultures,  MM.  Jeanmonod 
et  Perret. 

Cyclamens.  16 

La  même.     Galadium  du  Brésil.  16 

»  Gordylines  de  serre  chaude.  1.5 

»  Chefs  de  cultures,  MM.   Dujac   et  Burner.   Arbres 

fruitiers  formés.  15 

»  Chef  de  culture,  M.  Perret.  Vignes  en  pot.  li 

Prix  de   1'=  Classe 

F.    LuTHi,  jardinier-chef,   campagne   Albert  Sarasin.    Peuth^'s, 
Pregny.  Semis  de  Bpgonia  P.ex.  (Avec  certificat  de  mérite 
de  1'"  Glasse).  '  16 

Edouard   Piguet,  jardinier   chez  M.  le  baron   Blanc,  Sécheron. 

Collection  de  légumes.  16 

Etablissement  horticole  Le  Lyon,  Mont  St-Amand,  Gand  (Belgi- 
que). Cocos  Wedteliana  et  Araucaria.  16 


—  152  — 

Points 

Gartenbauvebwaltung,  Hofwyl   bei  Bern  (directeur  M.  R.-F. 

von  Mviller).  Cyclamen  Persicum.  16 

Vve  Vachoux,  Duval  et  fils,  horticulteurs,  Carouge.  Bégonia 

tubéreux.  16 

Dunand-Martin,  horticulteur,  Acacias,  Genève.  Géranium  variés.      l(i 

Tagini-Chaulmontet  constructeur,  Garouge.  Claies,  tamis,  gar- 
de-fruits, etc.  16 

Gustave  Minder  et  Gie,  17  rue  Butini,  Genève.  Tonnelle,  pan 
neaux  eu  treillage,  meubles  de  jardins,  échelles,  coffre, 
châssis,  bacs,  sparteries,  bâches  et  paillassons.  16 

Hermann  Stuhr,  professeur,  allée  152,  Altona  (Allemagne).  Re- 
productions en  original  des  maladies  des  plantes.  Mo- 
nographies, etc.  16 

Gh.   de  BosscHERE,  professeur    d'horticulture,   avenue  Marie, 

Anvers.  Cahiers  de  dissections  (travaux  d'élève?).  16 

André  Imberti,  hoiticulteur,  Annemasse  (Haute-Savoie).  Pelar- 

gonium  zonales.  15 

Alexis  Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  C.  Georg,  «  Les 
Grêts  »,  Petit-Sacounex.  Collection  de  légumes  pour  l'ap- 
provisionnement d'une  grande  maison.  15 

Fritz  HiRT,  fleuriste,   Gorraterie,  26,   Genève.  Char  réclame  de 

l'Exposition.  15 

Le  même.  Décoration  de  l'entrée  de  l'Exposition.  15 

Emile  Blanc,  horticulteur,  rue  des  Pervenches,  Carouge.  Pelar- 

gonium  zonales.  15 

E.  Lemée,  paysagiste,  ruelle  Taillis,  Alençon  (Orne).  France, 
Albums,  maladies  des  plantes.  13  carions,  étude  compara- 
tive de  l'Oïdium  du  Chêne,  des  arbres  forestiers  et  d'or- 
nement, brochures  explicatives.  15 

Ketten  frères,  rosièristes,  Luxembourg.  Roses  coupées.  15 

.J.  Portier-Durel,   rosiériste,  Vandœuvres-Genève.   Roses   en 
fleurs  coupées.  1  lot.  Médaille  d'argent  de  la  Société  fran- 
çaise des  Rosièristes.  15 

Henry  Gorrevon,  jardin  alpin  d'acclimatation,  Floraire-Chêne- 

Bourg,  Genève.  Fleurs  coupées.  15 

Léon  Palluat,  La  Rippaz,  par  Gologny.  Collection  de  légumes 

pour  les  marchés  et  la  maison  bourgeoise.  14 

Emile  Saxod,  jardinier-chef,  campagne  Martel,  à  Bellerive.  Plan- 
tes de  serres  à  feuillages  et  à  fleurs.  1'» 

Gebrùder  Woodtli,  Handelsgàrtner,  Oslermundigen  bei  Bérn. 

Fuchsia.  14 

Louis  Gustave  Chevilliot,   propriétaire-viticulteur,  Thomery 

(France).  Emballages  pour  fleurs  et  fruits.  14 

Léon  Berthet,  treillageur,  rue  des  Rois,  Genève,  Pavillons  rug- 

tiques,  treillages  décoratifs  et  meubles  dejardins.  14 


—  153  — 

Points 

Jean  HosTETTLER,horticulteur,  chemin  des  Verjus,  Grand-Lancy. 

Géranium  et  Bégonia.  14 

Leclerc,  instituteur,  Ormoy-sur-Aube,  par  Chàteauvillain 
(Haute-Marne).  Manuscrit  sur  l'enseignement  horticole  à 
l'école,  création  de  jardins  scolaires.  14 

Egkstein  et  St^hle,  éditeurs,  Stuttgart  (Allemagne).  Ghromo- 
lithogravnres  de  champignonp,  fruits,  etc.,  servant  à  l'en- 
seignement de  l'horticulture.  14 

Paul  Kybourg,  rosiéristp,  Epagnier  (Neuchàtel).  Rosiers  nou- 
veaux en  collection  et  une  variété  nouvelle  de  Rosier 
mousseux.  li 

André  Gharmet,  horticulteur,  rue  des  Dahlias,  Lyon-Montplai- 

sir.  Glaïeuls  fleurs  coupées  et  Dahlias.  l't 

Louis  Ghasset,  professeur  d'arboricultiirn  à  Quincieux  (Rhône). 

Cours  d'arboriculture  fruitière  et  tableaux.  14 

Diplôme  de  lime  classe 

Ecole  cantonale  d'horticulture  de  châtelaine  (M.  Gh,  Pla- 
TEL, directeur).  Ghef  de  culture  M.  Alfred  Dujac.  Collec- 
tion de  fruits.  10 

Prix  de  lime  classe 

E.  Heizmann,  rosiériste,  Mâimedorf,  Zurich.  Collection  de  rosiers 

cains.  Félicitations  pour  la  présentation.  13 

Le  même-  Rosiers  tiges.  12 

Le  même.  Rosiers  nouveaux.  10 

Otto  KocH,  horticulteur-paysagiste,  Rorschach  (St-Gall,  Projet 
de  jardin  d'agrément  et  fruitier.  Projet  du  jardin  de  ville  à 
Frauenfeld.  Projet  d'un  parc  et  jardin  d'agrément.  13 

Gottfried  Moser,  Handelsgârtner,  Bern  (Matte).  Plantes  fleuries 

variées.  13 

Leclerc  et  Gorin,  droguistes,  rue  Groix-d'Or,  Genève.  Engrais  et 

insecticides.  13 

Gustave  Neury, Chemin Ferrier,Pâquis-Genê va.  Terres,  poteries 

et  engrais.  13 

Fremy  Edelmann,  Pauly,  Schaflfhouse  (Suisse).  Nichoirs  artifi- 
ciels en  bois  brut.  13 

Jean  Schunk,  horticulteur,  route  da  Lyon,  Genève.  Pelargonium 

zonale  de  semis.  Certificat  de  mérite  de  l'"  classe.  13 

Jules  Storkly,  jardinier,  chez  M.  Borel-Saladin,  Sous-Pregny. 
Pelargonium  2  variétés,  semis  de  l'exposant.  Certificats  de 
mérite  de  l"'"  et  2'  classe.  13 

André  Imberti,  horticulteur,  Annemasse  (Haute-Savoie).  Collec- 
tion de  légumes.  13 


—  154  — 

Points 

Friederich  Henkel,  Gartenarchitect,  Darmstadt  (Allemagne). 
Das  Buch  der  Nymphsecen,  Die  Pflanzeii  und  Fische  des 
Lupwasseraquarium.  12 

Emile  Blanc,  horticulteur,  rue  des  Pervenches,  Carouge. Piaules 

de  marché.  1'^ 

Emile  Saxod,  jardinier-chef,  campagne  Martel,  à  Bellerive.  Dief- 

fenbachia.  Ficus  Parcelli  et  Galadium.  12 

Le  même.  Acalypha  Sanderi,.  12 

Le  même.  Bégonia  tubéreux,  à  fleurs  doubles.  13 

Jules  Sgheublé-Lance,  horticulteur,  76,  rue  de  Carouge,  Plain- 

palais.  Ficus  elaslica.  12 

Louis  Regamry,  horticulteur,   avenue   E.   Rambert,   Lausanne. 

Poires  à  couteau.  12 

Léon  Lamy,  fabricant  à  Méru  (Oise).   Lot   de  bacs  et  caisses  à 

fleurs.  11 

Jean  Schunk,  horticulteur,  route  de  Lyon,  Genève.  Bégonia.  11 

P.  Hermann,  fleuriste,  Stuttgart,  Hydrangea  et  Œillets  variés.  11 

Aloys  Nerger,  horticulteur.  Colombier  (Neuchâtel).  Erables  du 

Japon.  10 

Le  même.  Picea  parryana-argentea  et  Kosterriana.  10 

L.  et  B.  Heyer,  horticulteurs,  Plateau  deChampel,6.  Dahlia  Cac- 
tus en  pots.  10 

André  Imberti,  horticulteur,  Annemasse  (Haute-Savoie),  Collec- 
tion détruits.  10 

Le  même.  Plantes  tleuries,  10 

Henri  Hertzschugh,  pépiniériste,  Cressy,  bureau  rue  Dancet,  25, 

Arbres  et  arb'istes  fruitiers.  10 

Société  pour  l'utilisation  des  fruits,  à  Guin,  Fribourg.  Cidres 

et  eaux-de-vie  de  fruits.  10 

MauriceVANANTi,jardinier,campagneBlum,  chemin  des  Chalets, 

5,  Champel.  Bégonia  Deutsch  perle.  10 

Hermann  Wartmann,  horticulteur,  Lachea  Vonwil,  (St  Gall). 
Pelargonium  zonale.  Frau  Rosa  Wartmann,  variété  nou- 
velle. 10 

Diplôme  de  Illnie   classe 

Ecole  cantonale  d'horticulture  de  châtelaine.  (M.  Ch.PLA- 

tel,  directeur).  M.  Jeanmonod,  chef  de  culture.  Bégonia.  6 

Prix  de  Illme  classe 

Emile  Lecuyer,  jardinier,  campagne  Brocher  à  Frontenex.  PI  n- 

tes  de  serres.  9 

Emile  Saxod,  jardinier-chef,  campagne  Martel,  Bellerive.  Dimor- 

photeca  aurantiaca.  9 


—  155  — 

Points 

Le  même.  Primula  obconica.  8 

«      Impatiens  Olivier!  8 

«      Pois  de  senteur.  8 

Henri  Hertzschuch,    pépiniériste,   à   Cressy-Onex.  Fleurs   et 

feuillages.  9 

Louis  Lagrange,  treillageur,  rue  du  Clos,  19,  Eaux- Vives.  Pavil- 
lon et  meubles  rustiques.  9 
Arthur  Paris,  horticulteur,  à  Vernier.  Plantes  vivaces,  officina- 
les et  aromatiques.  9 
Jules  Sgheublé-Lange,  horticulteur,  76,   rue  de  Garouge,  pour 

Bégonia  «Gloire  de  Châtelaine».  9 

Emile  Chouet,   dessinateur-paysagiste,  Grande-Rue  3,  Plans, 

études  et  dessins  à  la  plume.  9 

Jean  Hostettler,  horticulteur,  chemin  des  Verjus,  Grand-Lancy. 

Bégonia  et  Géranium.  8 

Alexandre  Lonay,  ingénieur-agronome,  à  Mous  (Belgique).  Publi- 
cations sur  la  fertilisation  des  terres.  8 
Perret  Gentil,  décorateur-paysagiste,   Goutance  6.  Plans   de 

parcs  et  jardins.  7 

Louis  Rais,  jardinier,  rue  de   Monthoux,  50,  Plans  de  parcs  et 

jardins.  7 

Fritz  HiRT,  fleuriste,  Gorraterie  26.  Gocos  Weddeliana  et  Arau- 
caria. 
Jean  Ellsenberger,  horticulteur,  rue  Jean-Jacquet  56,  Pâquis. 

Bégonia  «Gloire  de  Genève».  7 

L.  VoRAZ,  horticulteur,  place  Bellecour,  Lyon.  Pomme  nouvelle.       7 
Aloys  Nerger,  horticulteur,  Golombier,  Neuchâtel.  Bancs  rus- 
tiques. 6 
Le  môme.  Laurus  nobilis.                                                                          5 
Fritz  Adler,  horticulteur,  Grand-Pré.  Kochia  trichophylla.  6 
Henri  Dumuid,  secrétaire  agricole,  Goruavin  6.  Agenda  agricole 

et  horticole.  6 

Fremy   Edelman   Pauly,  Schafifhouse.  Plantes  nouvelles.  5 

]\[iie8  Anthonioz  et  Niggeler,  rue  Voltaire.  Fruits  et  champi- 
gnons moulés.  5 
Ad.  Van  den  Heede,  publiciste  horticole,  à  Lille.  Livres  d'horti- 
culture. 5 
WiRZ,  éditeur,  à  Aarau.  Livres  d'horticulture.  5 
Gartenbauverwaltung  Hoffwyl,  Berne.  Muguets  et  Salvia.  5 
Gûttlieb  BuGHi,   horticulteur,  Rorschach  (St-Gall).  Pelargonium 

nouveaux.  5 

A.  Prodolliet,  jariiiuier-chef,  campagne  Georg,  PetitSaconnex. 

Betîoiiia  nouveau.  5 


7 


p;  ' 


—  156  — 

Prix  de  IVme  classe  (Meulion  honorable)  Points. 

Wilhelm  Bernet,  fils.  Hérisau.  Plans  de  jardins.  g 

H.  Krog,  jardinier-chef,  villa  Sonnegg.  Schalïhouse.  Dahlias.  4 

Léon  Rayasse.  Boulogne  sur  Se:ne.  Ceinlure  de  sûreté  pouréla- 

guages.  4 

Genève,  le  8  septembre  1909. 

Pour  le  jury  iatemalioual  : 

Vu  et  approuvé:  Gabriel  Luizet,  président. 

V.  Valvassori,  Vice-prébident. 
Ch.  de  BosscHERE,  Secrétaire. 

Conférence  de  M.  Bureau 

Directeur  de  la  Société  lijonuaise  du  froid  industriet. 

Messieurs, 

La  communication  que  je  viens  vous  présenter  a  pour  litre:  tes 
procédés  de  production  du  froid  et  leurs  applications  en  horti- 
culture. 

Malgré  le  caractère  ingrat  de  la  première  partie  du  sujet  à  traiter, 
je  crois  devoir  néanmoins  passer  en  revije  les  principaux  procédés  de 
production  du  froid,  ainsi  que  leurs  avanlages  et  leurs  inconvétueiits, 
puis  les  divers  .systèmes  de  refroidissement,  avant  d'en  arriver  à  la 
démonstration  des  résultats  pratiques  obtenus  à  l'heure  actuelle  par 
l'emploi  des  procédés  frigorifiques  en  horticulture. 

Les  procédés  employés  aujourd'hui  pour  la  production  du  froid 
reposent  tous  sur  le  même  système  :  absorption  énergique  de  la 
chaleur  par  l'évaporation  à  basse  température  de  liquides  plus  ou 
moins  volatils. 

Toutes  les  machines  produisant  industriellement  le  froid  peuvent 
se  diviser  en  deux  catégories:  les  machines  à  absorption  ou  à  affinité, 
et  les  machines  à  condensation  ou  à  compression. 

La  première  machine  qui  entra  pratiquement  dans  l'industrie 
fut  la  machine  à  absorption,  système  Carré.  Elle  fut  peu  à  peu 
remplacée  par  les  machines  à  compression;  mais,  tout  dernièrenieni, 
perfectionnée  par  les  Américains  et  les  Français,  elle  fait  une  nou- 
velle apparition  dans  l'induslrie. 

La  machine  à  compre.ssion  se  compose  essentiellement  d'un 
réfrigérant,  d'un  compresseur  et  d'un  condenseur. 

L'appareil  le  plus  important  est  le  compresseur,  qui  est  en  principe 
une  pompe  à  air,  à  double  effet  et  à  soupapes  automatiques.  Il 
aspire  les  vapeurs  du  fluide  intermédiaire,  les  comprime  et  les  refoule 
dans  un  faisceau  de  tubes  en  spu-ale,  baignés  par  leau  de  condensa- 
tion. Ce  faisceau  de  tubes  constitue  le  condenseur.  Un  agitateur, 
placé  à  l'intérieur  des  spirales,  maintient  1  eau,  amenée  par  'une 
pompe,  en   mouvement  continuel. 

Un  robinet  de  détente,  qui  est  placé  entre  le  condenseur  et  le 
serpentin  du  réfrigérant,  règle  le  passage  du  fluide  condensa  de  l  un 
dans  l'autre. 


—  157  — 

Le  réfrigérant  est  constitué,  comme  le  condenseur,  par  ime  série 
•de  serpentins;  il  possède  aussi  un  agitateur. 

Une  solution  salée,  titrée  de  façon  à  éviter  la  congélation,  tra- 
verse le  réfrigérant. 

Des  pompes  aspirent  cette  saumure,  après  son  refroidissement 
■dans  le  réfrigérant,  pour  la  distribuer  dans  les  locaux  à  refroidii'.  Cette 
saumure  réchauffée  revient  à  son  point  de  départ,  pour  se  refroidir 
à  nouveau.  .  .  , 

Les  vapeurs  produites  par  levaporation  dans  le  réfrigérant  du 
fluide  liquétié  sont  aspirées  à  nouveau  par  le  compresseur.  Le  gaz 
liquéfiable  accomplit   ainsi  un  cycle  complet. 

La  machine  à  absorption  se  compose  des  appareils  suivants: 
une  colonne  à  ammoniaque,  un  rectificateur,  un  condenseur  ou 
li(jaéfacleur,  une  cuve  réfrigérante,  un  régénérateur,  une  pompe  a 
ammoniaque  et  un  échanqeur  de  température. 

La    colonne    à  ammoniaque    est    chauffée    par    un    serpentin    de 

vapeur. 

.La  vapeur  sort  du  serpentin,  se  conden.se  et  est  aspirée  par  une 
pompe  de  restitution  qui  la  refoule  ou  générateur  de  vapeur. 

Le  chauffage  de  la  colonne  à  ammoniaque  produit  le  dégagement 
de  gaz  et  de  buées  qui  se  rendent  dans  le  rectificateur,  où  ils  circu- 
lent à  l'extériair  du  faisceau  tubulaire  renfermé  dans  le  rectificateur. 
Les  buées  s  y  condensent  et  retournent  à  la  colonne. 

Le  gaz  ammoniac,  séparé  des  buées,  se  dégage  du  reclifica- 
leur  et  se  rend  au  condenseur  ■:ou  liquéfacteur.  Le  gaz  se  liquéfie 
dans  ce^  appareil  et  quitte  là  partie  inférieure  du  condenseur  pour 
se  rendre,  par  un  robinet  de  réglage,  au  réfrigérant  immergé  dans 
une  cuve  réfrigérante.  Le  réfrigérant,  qui  est  1  appareil  refroidisseur, 
est  composé  de  serpentins  .dans  lesquels  s'évapore  l'ammoniaque 
liquide;  cette  évaporation  produit  le  refroidissement  de  1  eau  salée 
qui  est  utilisée,  soit  pour  la  faljrication  de  la  glace,  soit  pour  la 
réfrigération  de  chambres  frigorifiques. 

Le  gaz  sort  du  réfrigérant  et  se  rend  dans  le  faisceau  tubulaire 
-du  régénérateur,  où  il  se  refroidit  et  se  liquéfie. 

,  Le  liquide  pauvre  de  la  colonne  à  ammoniaque  sort  sous  l'in- 
fluence de  la  pression  de  la  partie  inférieure  de  la  colonne,  passe  à 
l'extérieur  du  faisceau  tubulaire  de  l'échangeur  de  température,  puis 
se  rend  dans  un  tuyau  oii  il  vient  enrichir  le  gaz  sortant  du  réfri- 
gérant. 

La  pompe  à  ammoniaque  aspire  le  liquide  riche  venant  du 
régénérateur  et  le  refoule  dans  le  rectificateur. 

Le  liquide  riche  traverse  l'intérieur  des  tubes  du  rectificateur, 
après  avoir  servi  à  condenser  les  buées  ^nélangées  au  gaz  ammoniac 
venant  de  la  colonne. 

•  Le  liquide  riche  quitte  le  ,rectificateur  pour  se  rendre  dans  la 
partie  inférieure  de  l'échangeur  de  (température.  Ce  liquide  se  ré- 
chauffe en  passant  à  l'intérieur  des  tubes  de  l'échangeur  de  tempé- 
rature et  se  rend  dans  la  partie  supérieure  de  cet  appareil. 

De  là,  enfin,  le  liquide  riche  réchauffé  retourne  dans  la  colonne 
à  ammoniaque.   Il  accomplit  ainsi  un  .cycle  complet. 

Dans  la  machine  à  affinité,  le  seul  agent  frigorifique  utilise  est 
l'ammoniaque  à  "'^/99"   généralement.  . 

Mais,   dans   les  "machines   à  compression   en  usage  aujourdhui, 
les  corps   emplovés  pour  la  production  industrielle  du  froid  sont,  à 
part   l'ammoniaque,    l'acide    sulfureux   anhydre,    lacide   carbonique, 
«et,  utilisé  seulement  en  France,  le  chlorure  de  médiyle. 
"■  D'une    façon   générale,   le   rendement    des   machines   frigorifiques 


_  158  — 

dépend  plutôt  du  fini  de  la  construction  et  de  la  disposition  rationnelle 
de  l'installation  que  du  choix  du  système. 

Le  professeur  H.  Lorenz,  de  T  Université  de  Halle,  une  autorité 
dans  le  monde  frigorifique,  indique,  pour  le  rendement  d'une  instal- 
lation complète  les  productions  suivantes  en  nombre  de  Irigories 
par  cheval  de  travail  effectif  et  pour  une  température  de  20°  avant 
le  détendeur. 

Machines   à  ammoniaque  2.174 

»  à   acide   carbonique       1.825 

»  à  acide  sulfureux  2.144 

Je  m'empresse  d'ajouter  que  ces  chiffres  ont  été  contestés  et 
combattus  ultérieurement  par  d  autres  autorités   scientifiques. 

Les  pressions  des  divers  fluides,  pour  une  température  de  30°, 
sont  respectivement  : 

Ammoniaque  12  atmosphères 

Acide   carbonique        72       -     » 
Acide  sulfureux  4,5         » 

La  pression  de  12  atmosphères  n'offre  rien  d'anormal.  On  la  ren- 
contre dans  la  plupart  des  chaudières  multitubulaires.  Celle  de 
72  atmosphères   est,  am  contraire,  tout  à  fait  exceptionnelle. 

L'acide  sulfureux  ne  permet  pas  d'atteindre  de  très  basses  tempé- 
ratures. iMais  un  de  ses  avantages  existe  dans  la  propriété  qu'a  ce 
corps  de  lubrifier  les  organes  du  compresseur,  évitant  ainsi  1  emploi 
des  huiles  et,  par  suite,  des  séparateurs. 

Cependant  les  compresseurs  à  acide  sulfureux  comportent  non 
seulement  un  refroidisseur  de  leur  enveloppe,  mais  encore  l'amé- 
nagemenl  dune  circulation  d'eau  froide  dans  la  tige  du  piston.  C'est 
une  disposition  gênante. 

L'ammoniaque,  l'acide  carbonique  et  l'acide  sulfureux  ne  cor- 
rodent pas  les  tuyauteries. 

plDur  l'ammoniaque,  on  est  ^lans  T obligation  de  construire 
cette  tuyauterie   en  fer. 

Toutefois,  si  une  introduction  d'eau  se  produit  dans  un  réci- 
pient contenant  de  l'acide  sulfureux,  celui-ci  se  transforme  en  acide 
sulfurique  très  corrosif. 

On  reproche  à  l'ammoniaque  et  à  l'acide  sulfureux  leur  odeur 
violente;.  Certains  industriels  estiment,  au  contraire,  que  c  est  là  un 
avantage,  les  fuites  étant  décelées   immédiatement. 

L'acide  carbonique  a,  sur  ses  concurrents,  le  bénéfice  d'un  coût 
moins  élevé. 

En  pratique,  cet  avantage  est  insignifiant,  car  c'est  toujours  le 
même  fluide  qui  est  utilisé;  on  n  a  à  parer  qu'aux  fuites  accidentelles. 
En  1888,  des  essais  retentissants  furent  exécutés  à  la  station  de 
l'Association  polytechnique  de  Munich,  sur  des  machines  à  ammo- 
niaque et  des  machines  à  acide  sulfureux.  Des  comparaisons  furent 
Jaites  ultérieurement,  à  la  même  station,  entre  des  machines  à 
ammoniaque  et  des  machines  à  acide  carbonique. 

Mais,  en  raison  des  controverses  aussi  vives  que  nombreuses 
que  soulevèrent  ces  expériences,  j  estime,  dans  la  crainte  de  m  attu'ei^ 
les  foudres  des  mécontents,  qu'il  est  préférable  de  n'en  point  appré- 
cier les  résultats.  .J'aurai  soin  également  de  m'abstenir  d'une  appré- 
cia'tion  s'ur  les  différences  de  rendement  entre  les  machines  à 
absorption  et  les  machines  à  compression. 

Ces  questions  sont  tellement  délicates  qu'il  est  prudent  de  ne 
pas  les  soulever. 


—  159  — 

Du  reste,  les  constructeurs,  d'une  façon  générale,  se  chargent 
assez  facilement  de  passer  au  laminoir  (pour  employer  une  expres- 
sion technique  et  professionnelle)  les  concurrents  qui  tout  usage, 
dans  leur  type  de  machines,  d'un  agent  frigorifique  autre  que  celui 
qu'ilsi  emploient. 

Dans  la  description  des  machines  à  froid,  j'ai  cité  un  appareil 
appelé  réfrigérant  dans  lequel  le  liquide  volatil,  en  passant  de  l'état 
liquide  à  l'état  gazeux,  produit  du  froid. 

Tantôt  le  réfrigérant  est  situé  dans  la  salle  des  machines;  il  est 
alors  renfermé  dans  une  cuve  et  baigne  dans  une  solution  saline, 
incongelable.  Au  moment  de  l'évaporation  du  liquide  volatil,  le  froid 
est  transmis  par  les  serpentins  du  réfrigérant  au  liquide  incongelable. 
Des  pompes  aspirent  alors  ce  liquide  froid  et  le  font  circider  dans 
des  faisceaux  tubulaires  situés  dans  les  chambres  de  conservation 
pour  le  renvoyer  ensuite  dans  la  cuve  réfrigérante. 

Au  contact  de  ces  tuyaux  froids,  l'air  de  la  chambre  se  retroidit 
et  dépose  son  humidité  sous  forme  de  givre  sur  la  tuyauterie.  Les 
impuretés  s'y  déposent  en  même  temps.  Ce  système  de  réfrigération 
est  appelé  refroidissement  par  circulation  d'eau  salée.  Il  est  très 
employé  en  Amérique,  en  Angleterre  et  en  iM'ance. 

Tantôt  le  réfrigérant  e.st  placé  directement  dans  les  salles  de  con- 
servation. C'est  alors  le  système  connu  sous  le  nom  de  déteiUe  directe. 
Il  est  plus  économique  que  le  précédent,  puisqu'il  évite  la  présence 
de  la  cuve,  l'eau  salée  et  les  pompes  de  circulation.  Mais  si  une 
fuite  se  produit  dans  la  tuyauterie,  lorsqu'il  y  a  détente  d  ammonia- 
que ou  d'acide  sulfureux,  les  marchandises  conlenues  dans  les  cham- 
bres peuvent  être  détériorées.  Ce  système  est  employé  partout. 

Souvent  encore  la  réfrigération  des  chumbrcs  est  faite  à  Taide 
de  l'air  froid  et  sec  produit  dans  des  appareils  situés  en  dehors  des 
chambres  dans  lesquelles  il  est  envoyé  par  des  ventilateurs  :.  c'est  le 
système  par  frigorifères,  très  usité  en  Allemagne. 

Il  existe  deux  types  différents  de  frigorifères:  les  uns  sont  des 
appareils  à  .surface  dans  lesquels  l'air  circule  entre  des  surfaces 
fixes  ou  mobiles,  plongeant  en  partie  dans  une  solution  salée;  dans 
les  autres,  l'air  qui  traverse  l'appareil  est  soumis  à  l'action  de  leau 
salée  tombant  en  pluie  plus  ou  moins  fine. 

La  quantité  de  froid  nécessaire  au  refroidissement  de  l'air  des 
chambres  dépend  des  marchandises  qu'il  y  a  lieu  de  refroidir  jus- 
qu'à la  température  des  salles.  En  outre,  la  quantité  de  chaleur  qui 
pénètre  dans  les  chambres,  par  conductibilité  et  rayonnement,  influe 
aussi  sur  la  consommation  du  froid,  puisqu'il  s'agit  de  protéger  les 
marcJxandises  emmagasinées  contre  toute  élévation  de  température. 
Une  troisième  source  d'échauffement  est  due  à  la  température  élevée 
de  l'air  extérieur  employé  à  la  ventilation  ou  qui  pénètre  dans  les 
chambres  frigorifiques  par  les  interstices  des  parois  et  surtout  des 
portes,  pendant  le  transport  des  marchandises.  Aussi  est-il  nécessaire 
de  pourvoir  toutes  les  ichambres  d'un  tambour  ou  sas  d'entrée 
dont  les  portes  doivent  toujours  être  fermées  lorsque  celles  de  la 
chambre  frigorifique  sont  ouvertes.  Les  portes  sont  appliquées  au 
cadre  par  l'intermédiaire  d'une  bande  de  feutre.  l.Tne  quatrième 
source  de  chaleur  est  l'éclairage  des  locaux  et  la  présence  du  per- 
sonnel qui  y  est  occupé. 

Si  les  chambres  froides  sont  situées  sur  le  sol,  il  faut  les  isoler 
de  ce  dernier  de  façon  à  éviter  d'une  façon  absolue  1  hum'dité.  Les 
isolants  employés  généralement  dans  ce  cas  sont  le  bé'.on  de  mâche- 
fer, le  béton  de  chaux  hydraulique,  l'asphalte,  la  cendre  de  bois,  le 
coke,  les  carreaux  d:^  hège,  les  briques  de  scories  et  le  ciment. 


—  160  — 

Les  murs  et  les  parois  des  chambres  doivent  c:4alemenl  ttrc  soi- 
gneusement isolés.  Oit  utilise,  à  cet  effet,  les  briques  ou  déchets  de 
liège,  la  laine  de  scories,  le  charbon  de  bois,  ou  encore  des  cloisons  de 
bois  séparées  par  du  papier  isolant.  Un  matelas  d'air  maintenu  par 
des  planches  constitue"  aussi  un  excellent  iocLvnt,  à  condition  qu'il  ne 
s'y  produise  pas  de  courants. 

Comme  le  sol  et  les  murs,  les  parois  et  les  plafonds  exigent  une 
isolation  spéciale. 

Ijaiuénagement  intérieur  des  chambres  comporte,  suivant  la 
nature  des  produits  à  conserver,  des  étagères  ou  des  casiers  à  claire- 
voie    pour    y  entreposer   les    marchandises. 

Voici,  Messieurs,  les  dispositions  que  nous  avons  adop'.ées,  avec 
succès,  clans  l'usine  frigorifique  de  la  Société  lyonnaise  du  troid 
industriel. 

Une  solution  saline,  préalablement  refroidie  dans  la  cuve  réfri- 
gérante à  la  salle  des  machines,  est  envoyée  par  des  pompes  dans 
des  serpentins  situés  au  plafond  des  salles  de  conservation. 

Des  ventilateurs,  placés  en  avant  des  coffres  qui  entourent  les  ser- 
pentins, aspirent,  par  des  canaux  d'air  fixés  également  au  plafond,  l'air 
chaud  provenant  des  produits  que  1  on  emmagasine  dans  les  chambres, 
des  personnes  qui  y'  pénètrent  et  des  différentes  déperditions.  Au 
contact  des  faisceaux  tubulaires  refroidis  par  la  circulation  inté- 
rieure du  liquide  incongclable,  l'air  se  refroidit;  il  se  sèche  en  dépo- 
sant sur  la  tuvaulerie  son  humidité  sous  forme  de  givre;  il  se  purifie 
en  abandonnant  ses  impuretés  sur  le  givre.  On  obtient  ainsi,  par 
un  jeu  de  robine's  et  une  ventilation  plus  ou  moins  longue,  et  c  est  là 
un  tour  de  main,  une  température  absolument  constan'e,  à  un  degré 
et  à  l'état  hygrométrique  que  l'on  se  propose  de  réaliser:  conditions 
essentielles  pour  arriver  à  obtenir  une  conservation  parfaite 

C'est  en  utilisant  ainsi  le  froid  par  air  sec  et  pur  que  Ion  arrive 
à  consei'ver  pendant  des  semaines  et  des  mois,  dans  un  état  de  fraî- 
cheur parfaite,  des  denrées  périssables  de  toutes  sortes,  telles  que 
viandes,  volailles,  gibier,  beurre,  œufs,  lait,  poissons,  fruits,  légumes. 
Une  des  applications  les  plus  intéressantes  du  Iroid  artificiel  est  cer- 
tainement celle  qui  concerne  la  conservation  des  produits  agricoles 
et  horticoles. 

Mais  je   tiens  tout   d  abord   à  attirer  d  une   façon  toute   spéciale 
votre  attention  sur  deux  préjugés  très  répandus. 

On  prétend  cpie  les  produits  conservés  au  froid  perdent  de  leur 
goût  et  de  leur  saveur,  et  qu'ils  doivent  être  consommés  sitôt  leur 
sortie  des  chambres  froides,  sous  peine  de  s'altérer  rapidement. 
Pourquoi?  parce  que  l'on  confond  la  conservation  par  le  froid  indus- 
triel ou  artificiel  ayec  la  conservation  par  la  glace,  dont  la  fusion 
constante  altère  rapidement  en  effet  les  produits  avec  lesquels  elle 
est  en  contact.  Par  le  froid  industriel  le  produit  est  conservé  à  l'état 
léthargique  :  la  vie  organique  cesse,  la  décomposition  est  arrêtée  ; 
tandis  que  par  la  glace,  les  micro-organismes  trouvent  sur  l'humi- 
dité qu'elle  produit  un  terrain  excessivement  propre  à  leur  dévelop- 
pement. Semez  des  graines  sur  une  terre  sèche:  elles  ny  germeront 
pas  comme  sur  un  sol  humide. 

Les  fruits,  comme  tous  les  produits  exposés  au  froid  industriel,  se 
conservent  plus  longtemps  que  les  fruits  frais  lorsqu'ils  sont  à  nou- 
veau exposés  à  l'air  libre.  En  effet,  if  teur  faut  un  certain  temps 
pour  passer  de  la  température  extérieure  à  celle  de  la  chambre  frigo- 
rifique, oij,  ainsi  que  nous  venons  de  le  dire,  ils  sont  maintenus  clans 
un  état  léthargique.  Une  fois  sortis  do  la  chambre  froide,  il  leur  faut 
à   nouveau  un  certain  temps  pour  passer  de  la  température   de  la 


—  161  — 

fhnmbre  à  la  température  extérieure.  Et  lorsqu  ils  ont  repris  celte 
température  extérieure,  ils  se  trouvent  dans  le  même  état  dans  lequel 
ils  étaient  lors  de  leur  mise  en  dépôt. 

En  outre,  les  micro-organismes,  par  suite  de  rengourdissement 
qu'ils  ont  subi,  ne  peuvent  que  peu  cà  peu  reprendre  leur  vie;  cer- 
tains ont  succombé  sous  l'abaissement  de  la  température  et  sont  alors 
remplacés  par  des  nouveaux. 

Je  ne  saurais,  Messieurs,  vous  donner  de  meilleure  démonslra- 
tion  pratique,  qu'en  vous  engageant  à  examiner  attentivement  l'ex- 
position de  MM.  Morel  et  '•Jhasset,  les  horticulteurs  bien  connus 
de  Qu incieux  (département  de  Rhône),  à  la  présente  Exposition  dhor- 
liculture.  Vous  pourrez  vous  rendre  compte  que  leurs  truits,  conservés 
depuis  plusieurs  semaines  dans  notre  Etablissement  frigorifique  de 
Lyon,  exposés  à  l'air  libre  depuis  huit  jours,  ont  l'aspect,  la  saveur 
et"  le  goût  de  fruits  fraîchement  cueillis. 

Des  nombreuses  expériences  qui  o,it  élé  faites  par  M.  Chasset 
dans  nos  chambres  frigorifiques,  nous  en  avons  tiré  des  conclusions 
pratiques  que  vous  me  permettrez  de  vous  soumettre. 

Mais  comme  mes  connaissances  d'ingénieur  se  limitent  à  l'exposé 
que  je  viens  de  vous  faire,  je  ne  puis  dès  maintenant  que  me  faire 
le  porte-parole  de  M.  Chasr,et,  qui  a  consigné  se?  observalions  de 
la  façon  suivante.  Ce  sont,  Messieui-s,  ses  pi-opres  paroles  ((ue  je 
vous  transmets. 

Depuis  quelques  années,  grâce  aux  essais  faits,  on  p?ut  admirer, 
dans  nos  expositions  de  septembre  et  octobre,  des  fruits  d'été  parfai- 
tement conservés. 

Il  semblerait,  ce  procédé  ne  se  répandant  pas  rapidement,  que 
cette  conservation  doit  simplement  être  utilisée  pour  ragrément  et 
l'ornement  des  expositions,  et  que  l'on  ne  peut  pou.sser  au-delà  les 
expériences  faites. 

Est-il  bien  nécessaire  de  s'appliquer  à  conserver  les  fruits  au 
maximuni  de  leur  durée  de  conservation?  C*î  serait,  à  mc>n  avis, 
compliquer  le  problème  et  le  rendre  diflicile  à  résoudre 

Le  plus  simple  serait  d'utiliser  les  frigorifiques  comme  régulateurs 
de  la  production,  emmagasiner  en  chambre  froide  le  trop-plein  de  la 
récolte  et  attendre  quelques  jours  pour  éviter  l'encombrement  du 
marché  et  par  suite  lavilissoment  des  prix,  vendre  ensuite  lorsque 
le  marché  sera  libre  et  retirer  à  ce  mcmcnt-là  un  prix  bien  supérieur 
ù  celui  qui  eût  été  offert  à  la  récolte. 

'Voilà  le  premier  point  sur  lequel  j'attire  l'attention  du  cultivateur. 

Pour  l'amateur,  l'intérêt  n'en  sera  pas  moindre,  puisqu'il  pourra 
conserver  pendant  quelque  temps  les  variétés  mûrissant  très  rapi- 
dement, telle  la  Poire  Beurré  Giffard,  qu'on  peut  voir  à  l'Exposition 
d'aujourd'hui,  et  qui  ont  été  mises  au  Frigorifique  le  16  juillet, 
exposées  le  3  septembre  et  actuellement  en  aussi  parfait  état  que 
les  fruits  divers  exposés  à  côté. 

L'expérience  a  démontré  encore  une  qualité  qui  peut  avoir  une 
influence  énorme  sur  la  vente  des  fruits,  c'est  le  laps  de  temps  rela- 
tivement long  qu'il  faut  aux  fruits  frigorifiés  exposés  à  l'air  libre 
et  à  une  température  moyenne.de  15  à  17°,  pour  reprendre  leur  tem- 
pérature normale,   ainsi  que  je   lai  dit  plus  haut. 

■  Des  pêches  .\msden,  mises  en  frigorifique  et  conservées  deux 
mois,  sont  encore  froides  le  cinquième  jour  de  l'exposition,  de  même 
que  la  poire  Bon  Chrétien  Waiiams,  conservée  seulement  auelques 
jours.  On  remaraue  q-ue  la  température  du  fruit  est  très  basse  le 
septième  jour   de  la  sortie  du  frigorifique. 


—  162  — 

Celte  lenteur  dans  1  éehunge  des  températures  sera  utile  puur 
J 'expédition,  car  on  peut  supposer  que  des  fruits  ayant  quatre  ou 
cinq  jours  à  voyager,  pourront  efleeluer  ie  plus  grand  parcours 
que  puissent  faire  a  1  heure  actuelle  les  fruits  exportes. 
>  Quel  avantage  peuvent  en  tirer  les  liorticulteurs  expédiant  des 
fruits:  pêclies,  cerises,  prunes,  .poires,  etc.,  sur  les  marchés  étran- 
gers? Il  leur  sullirait  de  déposer  leurs  truils  emballés,  prêts  à  être 
expédiés,  pendant  24  ou  48  heures  au  maximum,  dans  la  chambre 
Mgorifique. 

Ces  h'uits  pourraient  voyager  ensuite  pendant  quatre  ou  cinq  jours 
et  être  vendus  avant  d'avoir  repris  leur  température  normale,  d'où 
plus  de  fruits  échauffés,  plus  de  décomposition  par  la  chaleur  en 
cours,  de  route^  et  surtout  pl^us  de  bordereaux  de  vente  avec  la 
mention  «  fruits  avariés  ». 

Il  arrive  souvent  que  les  marchés  étant  débordés,  les  paniers 
invendus  sont  mis  en  consigne,  cause  souvent  du  déchet  énorme 
conslaié  dans  certaines  expéditions,  ces  fruits  frigorifiés  pourraient 
supporter  facilement  deux  et  trois  jours  de  consigne  sans  subir  d'ava- 
ries et  donner  un  bon  produit  au  cultivateur  qui,  dans  ce  cas,  avec 
les  procédés  actuels,  en  est,  le  plus  souvent,  pour  ses  frais  de  trans- 
port  et  de  colportage 

Il  vu  sans  dire  que  si  ces  fruits  étaient  mis  en  consigne  dans  un 
nouveau  frigorifique,  ils  ne  s'en  conserveraient  que  mieux. 

(Comme  je  le  disais  précédemment,  continue  IM.  Cliasset,  la  con- 
servation des  fruits  par  le  froid  ne  doit  pas  être  de  trop  longue  durée, 
le  ccnscnimaleur  néprouvant  plus  autant  de  plaisir  à  déguster  une 
[4omme  ou  une  poire,  lorsque  les  fraises  et  les  cerises  commencent  à 
arriver  sui-  le  marché.  i 

Les  prix  de  vente,  d'ailleurs,  à  cette  époque,  commencent  à  fléchir, 
et  si  lé  fruit  n'était  pas  limité  comme  conservation,  la  vente  difficile 
en  mai  suffirait  à  empêcher  le  cultivateur  de  pousser  plus  loin  son 
expérience 

La  chambre  frigorifique  devra  donc  être  considérée  comme  un 
fruitier,  d  où  1  on  sortira  chaque  semaine  la  quantité  de  fruits  néces- 
saires à  la    consommation   ou  à  la   ven'.e. 

Des  observations  faites  pendant  les  années  1905  et  190/,  nous 
pouvons  établir  les  règles  suivantes:  pour  la  consommation  «  lauii- 
liale  »,  l'amateur  devra  se  souvenir  que  la  maturité  des  truits  con- 
servés se  fera  lentement  à  la  ^sortie  du  frigorifique,  conirairemcul  à 
la  légende  répandue;  les  fruits  d'été,  mis  au  frigorifique  huit  à  dix 
jours  ,a,vant  leur  maturité  et  conservés  un  à  deux  mois,  reprendront 
ces  huit  à  dix  jours,  et   quelquefois  plus,  pour  mitîrir. 

Les  pêches  Amsden  mûrissant  fin  juillet  sous  le  climat  lyonnais 
furent  gnises  au  frigorifique  en  diverses  foiis  (du  lii-2b  juillet)  au  12  sep- 
tembre, leur  conservation  fut  parfaite.  Mais  on  constata  un  manque 
total  de  parfum.  Au  25  noût,  elles  étaient  encore  sucrées  et  parfumées. 
Les  ])êches  Hàles  et  Early  ^maturité  8  au  15  aoiJt\  mises  en  cham- 
bres froides  les  31  juillet,  1"  et  2  août,  donnèrent  les  mêmes  résultats. 

Pour  ces  deux  variétés,  la  chair,  ordinau'ement  blanche,  était  de- 
venue rose  et  presque  rouge  sous  la  peau;  le  noyau,  très  adhérent 
à  la  chair  à  l'ordinaire,  était  bien  libre. 

La  variété  Crawford  Early  à  peau  jaune  et  à  chair  jaune,  mise 
au  frigorifiaue  le  12  août,  était  à  p^au  rosée  finement  veloutée  à  sa 
sortie,  le   12   septembre;  son    parfum   d'abricot   était    intact. 

Belle  de  Neuville,  Superbe  de  Trévoux,  Pourprée  hâtive.  Pourprée 
tardive.   Belle   Bausse,   Grosse  Mignonne,   mrses   en   cliambre   froide 


—  103  — 

du  20  août  au  8  septembre,  se  conservèrent  admirablement  pendant 
les  dix  jours  d  exposition  et  encore  quelques  joui-s  après. 

Tous  ces  fruits,  rentrés  .avant  leur  maturité  et  par  conséquent 
peu  colorés,  se  colorèrent  très  vivement  au  frigoritique;  de  même 
les  Abricots  Luizet,  rentrés  peu  colorés  fin  juillet,  sortirent  en  sep- 
tembre, colorés  d  un  beau  carmin  foncé,  ainsi  que  les  poires  Clapp  s 
Favourile,  pour  lesquelles  le  même  cas  s  est  produit. 

Les  prunes  à  peau  épaisse,  Quetches  variées,  lurent  de  bonne 
conservation,  sans  ride  m  perte  de  goût. 

-  ^  Les  prunes  Reine-Claude,  dont  la  peau  est  très  fine,  se  ridèrent 
quelque  peu,  et  au  bout  de  quelques  jours  d'exposition,  la  chair 
semblait  avoir  été  soumise  à  la  cuisson. 

Les  fruits  d'automne,  emmagasinés  quinze  joui-s  à  un  mois  avant 
leur  maturité  (.vers  le   10  octobre),  pourront  être  conservés  jusqu'en 
décembre  et  janvier.  Des  poires  Louise   Bonne  d'Avranches,  Duchesse 
d'Angoulênie,  Alexandrine  Douillard,  ont  mis  également  dix  à  quin-ze' 
jours  pour  mûrir  à  leur  sortie  de  la  chambre  Iroide. 

Les  fruits  tardifs,  Bergamote  Esperen,  Beurré  d'Hardenpont,  ]Mme 
Ballet,  mettent  près  d'un  mois  et  quelquefois  plus  à  mûrir,  s'ils  sont 
sertis  après  le  mois  de  mars;  sortis  en  décembre  et  janvier,  ils  vont 
jusqu'à  leur  époque  normale  de  maturité. 

Tous  les  fruits  sur  lesquels  l'expérience  a  porté  en  1906  ont  été 
récoltés  du  25  juillet  au  10  septembre  1906,  mis  de  suite  en  chambre 
froide,  puis  retirés  le  12  septembre  pour  figurer  à  l'exposition  de 
l'Association   horticole   lyonnaise  jusqu'au   23  septembre  suivant. 

A  noter  que  la  date  de  l'Exposition  étant  le  12  septembre,  il  n'était 
pas  urgent  de  mettre  au  frigorifique  les  fruits  d'hiver;  malgré  cela, 
les  fruits  d'hiver,  tels  que  Passe-Crassane,  Doyenné  d'Hiver,  Berga- 
mote Esperen,  Charles  Cognée,  Président  Drouard,  etc.,  furent 
soumis  au  froid  pendant  cinq  jours,  soit  du  7  au  12  septembre;  grâce 
à  cette  précaution,  au  bout  de  onze  jours  d  exposition,  aucun  Iruit 
d'hiver  n'avait  souffert  dans  nos  collections,  aions  que  dans  d'autres 
lots,  il  fallait  chaque  jour  surveiller  la  pourriture  des  fruits. 

Ces  fruits  furent  rentrés  à  nouveau  au  frigorifique,  et  en  no- 
vembre suivant,  ils  étaient  retirés  une  deuxième  fois  pour  figurer  à 
l'exposition  de  Moulins  (AUierX 

;  A  leur  retour,  la  plupart  furent  remis  pour  la  troisième  fois  au 
frigorifique.  On  put,  malgré  toutes  ces  conditions  exceptionnellement 
tnauvaises,  constater  que  la  plus  grande  partie  des  Iruits  étaient  en 
parfait  état  de  conservation. 

Les  Beurré  Giffard,  Williams,  Suprême  de  Quimper,  Clapp  s 
Favourite,  ne  purent  être  rentrés  en  novembre,  étant  en  pleine  dé- 
composition. 11  est  bon  de  faire  observer  que  ces  fruits  ont  une  ma- 
turité allant  de  juillet  à  fin  août. 

Les  poires  Duchesse  d'Angoulênie,  Beurré  Diel,  Charles  Ernest 
ne  dépassèrent  pas  déceanbre;  elles  mûrirent  et  se  décomposèrent 
an  frigorifique  malgré  la  température  basse. 

'La  Louise  Bonne  d'Avraîtches  a  montré  beaucoup  plus  de  résis- 
tance, et  k  26  janviei  1908,  au  banquet  de  la  Commission  permanente 
des/él'udes,  nous  avions  le  plaisir  d'en  déguster  une  demi-douzaine  par- 
faitement conservées,  très  sucrées,  mais  dépourvues  totalement  de 
parfum;   par  contre,  leur  coloration  était  très  intense. 

,  La   poire  Alexandrine  Douillard  fut  dégustée  le  22  février  ;  elle 
était  toujours  sucrée,  mais  sans  parfum. 

De  la   foresterie  présentait  les   mêmes  cpialités. 
Au    concours    national    agricole,    le    22   mai    1907,    nous    avions 


—  164  — 

encore:  Poires  Bergamote  Esperen,  Charles  Cognée,  Sucrée  de 
Montluçon,  Beurré  dliardeiipont,  Beurré  Bruneaii,  L.aallac,  Du- 
chesse de  Bordeaux,  Duchesse  bronzée.  Maréchal  Vaillant,  Le  LeC' 
lier,  Prud'homme,  Olivier  de  Serres,  Madame  Dupuis,  Maria,  Iriom- 
prie  ce  Jodoigne.  Passe-Crassane,   iSotaire    Lepin. 

Les  pommes  étalant  mieux  représentées:  Ihe  Queen,  BeincLte  Da- 
niel, Beineile  du  Canada,  Calville  Blanc,  Ca'.viMe  Bouge,  Missouri  pip- 
pin,  Beinetle  Desp!anches,  Beine  des  Beinettes,  Bedtordshire,  Tood- 
ling,  Calville  Mme  Lesans,  l'he  Senator,  Beinette  grise,  henouillet 
gris,  etc.  t 

Ici,  Messieurs,  je  prie  M.  Chasset  de  vouloir  bien  interrompre 
quelques  i  nstanls  ses  observ.itions  et  céder  la  parole  à  M.  Claude 
Abrial,  jardinier  en  chef  de  la  Faculté  de  Médeciiic  de  Lyon,  une 
autorité  dans  le  monde  horticole  lyonnais. 

Plusieurs  de  nos  fruits  ayant  subi  les  mêmes  opérations  en  1908 
et  1907,  ont  été  remis  à  M.  Abrial,  pour  en  apprécier  la  valeur, 
le  goût  et  la  bonté,  après  un  séjour  prolongé  dans  notre  Etablisse- 
ment frigorifique.  Voici  ses  appréciations  faites  à  partir  du  2B  mai 
au    10   iuin:  *' 

Pommes,  —  Beinette  grise,  chair  blanche,  citrir  '  lei'ïhe,  beau- 
coup deau,  très  parfumée,  très  sucrée. 

'l'he  Senator:  chair  blanche,  jaunâtre,  très  parfumée,  très  sucrée, 
beaucoup  d'eau,  goiU  exquis. 

CalxiJJe  rouge,  chair  ])lanche,  jaunâtre,  un  peu  tarineuse,  sucrée, 
bon  gotit,  assez  parfumée,  peu  d'eau, 

Amélie:  chair  blanche,  peu  sucrée,  peu  parfumée,  assez  d'eau, 
assez   bonne, 

.  Bismoick:    chair   blanche,   manque   d'eau   et   de   sucre,   peu   par- 
fumée, sans  arrière-goiit, 
;  Boskop   d'hiver:   variété  non  mûre   et   un  peu  détériorée 

Beinette  du  Canada:  n'ayant  perdu  'aucune  de  ses  qualités,  chair 
très   fine,  manquant  un  peu  d'eau,  sucrée,  très  parfumée, 

Kansas  Queen:  chair  excessivement  blanche,  farineuse,  peu  par- 
fumée, manque  d'eau, 

Beinette  Simii-enko:  chair  blanche,  beaucoup  d'eau,  sucrée,  bien 
parfujnée. 

Beinette  du  Tyrol  :  très  bonne,  bien  parfumée,  bien  sucrée,  beau- 
coup d'eau. 

Calville  Mme  Lesans:  excellente,  bien  parfumée,  très  sucrée, 
beaucoup  d'eau,  goût  très  agréable, 

Bobinson's  Superb  :  fruit  un  pau  tiétri,  bon  goût,  beaucoup  deau, 
assez  parfumé, 

Lawver:  petit  fruit  de  conservation  facile,  se  conservant  d'une 
année  à  l'autre,  beaucoup  d'eau  ayant  un  goût  de  petits  pois  cuits 
et  sucrés. 

L'emballage,  continue  M.  Chasset,  a  une  grande  importance  pour 
la  conservation,  et  des  diverses  matières  employées,  le  pa]);er  a  été 
préférable;  .si  Ion  devait  êlabur  un  pyurccniage  des  fruits  perdus, 
en  pourrait  dire  que  dans  le  coton  et  la  frisure  de  bois,  la  pourri- 
ture a  atteint  les  quatre-cinquièmes  des  fruits,  alors  qu  enveloppés 
dans  du  papier,  les  fruits  pourris  ne  comptaient  guère  que  pour  up 
dixième,  à  l'extrême  limite  de  conservation  (mai  1907), 

Des  pommes  Calville  rouge  simplement  enveloppées  dans  de  la 
frisure  de  bois,  ont  été  totalement  perdues,  alors  que  les  fruits  de 
la  ménu^  variété,  enveloppés  chacun  dans  une  feuille  de  papier, 
étaient  parfaitement  intacts;  la  même  observation  a  été  laite  pour  les 
pcinmes  Calville  blanc.  ,  , 


-  165  — 

,(v>n  ,5)eut  donc  dire,  d'après  ces  observations,  que  les  fruits 
auront,  en  quelque  sorte  besoin  d'un  nouvel  ensacliage  pour  être 
ccnsei'vés   dans  de  bonnes  conditions  au  frigorifique. 

Les  fruits  véreux  se  conservent  également  très  bien  en  chaniîjre 
froide,  et  en  septembre  dernier,  nous  présentions  des  fruits  piqués, 
dont  le  ver  était  disparu  de  Tinlérieur  sous  l'influence  du  fro;d;  ces 
fruits  ne  se  sont  pas  décomposés  plus  rapidement  que  les  fruits  sains, 
étant  exposés  à  l'air. 

La  température  moyenne  de  la  chambre  froide  a  été  de  -\- 1° 
pendant  toute  la  période  de  conservation  et  le  degré  hygrométrique 
».'  étô  de  78°,  Pour  le  degré  hygrométrique,  il  y  aura  lieu  de 
s'arrêter  à  celui  de  78°,  qui  a  donné  d'excellents  résultats;  aucun 
fruit  ntC'  ^é  desséché  ou  ridé,  d'où  atmosphère  très  favorable;  de 
plus,  sur  aucun  fruit  il  n'a  été  relevé  de  piqûres  noires  dues  à  l'hu- 
anidité,  comme  cela  se  produit  dans  un  fruitier  où  Tsir  n'est  pas 
suffisamment  desséché. 

La  température  de  1"  a  donné  d'excellents  résultats  pour  la 
conservation  de  longue  durée,  mais  c'est  à  cette  basse  température 
qu'est  dQ.  le  manque  de  parfum  observé  sur  certains  fruits;  il  y  a 
lieu  de  ^e  rapprocher  de  la  température  normale  du  Iruitier,  3  à  5" 
par  exen^pL,  h  chambre  frigorifique  est  alors  un  véritable  fruitier 
à  l'abn  des  variations  de  température  et  bien  réglé  au  point  de  vue 
hygrométrique 

'  A  leur  sortie,  les  fruits  évaporent  énormément  et  très  rapidement 
s'ils  sont  de  suite  transportés  d'une  salle  froide  dans  une  salle  chaut- 
fée;  il  faut  éviter  cette  pratique  et  les  faire  passer  dans  une  salle  à 
température  légèrement  plus  élevée  pour  éviter  la  pourriture  des 
fruits  ou  tout  au  moins  la  piqûre. 

Les  fruits  parvenus  à  destination  devront  être  immédiatement 
déballés  et  exposés  à  l'air  pour  éviler  toute  attaque  dhumidi'.é;  puis 
ensuite  ils  seront  rentrés  en  placard  ou  au  fruitier;  là,  ils  mûriront 
dans  les  meilleures  conditions. 

Inutile  de  dire  qu'il  faudra,  depuis  la  cueillette  jusqu'à  1  épo- 
que de  consommation,  éviler  de  presser  ou  de  heurter  les  n'uits;  le 
fruit  doit  être  intact  de  toute  tilure  pour  bien  se  conserver. 

De  toutes  ces  expériences,  Messieurs,  qu'y  a-til  lieu  de  conclure? 
C'est  qu'aujourd'hui,  ainsi  que  vous  pouvez  le  constater,  grâce  à 
l'application  des  procédés  frigorifiques,  nos  horticulteurs  lyonnais 
font  figurer  à  votre  belle  Exposition  une  collection  de  fruits,  dont 
un  grand  nombre  hors  de  saison. 

Ils  démontrent  d'une  façon  indéniable  la  possibilité  d'expédier 
au  doin,  grâce  à  lemploi  du  froid  industriel,  nos  fruits  de  la  région 
lyonnaise.  J'ose  dire  que  M.  Chasset  a  fait  faire  à  l'industrie  frigo- 
rifique une  étape  qui  marquera  dans  son  histoire. 

Grâce  aux  applications  du  froid,  nos  horticulteurs  lyonnais  pour- 
ront désormais  faire  goûter  en  Suisse,  en  parfait  état,  nos  fruits  de 
luxe,  jusqu'à  ce  jour  non  importés  dans  votre  j  ays. 

Il  y  a  là  un  commerce  nouveau  qui,  je  le  souhaite  rj„  tout  cœur, 
est  appelé  à 'se  développer  considérablement. 

.jUne  fois  de  plus,  Alessieure,  nos  relations  d'affaires  nouvelles 
resserreornt  davantage  les  liens  d'amitié  qui  unissent  ta  Suisse  et  la 
France  de  temps  immémorial,  et  qui,  personne  n'en  doute,  sont, 
indissolubles. 


—  1G6  — 

Conférence  de  M.  le  professeur  Ch.  de  Bosschere 

Rédacteur  du  journal  Le  Matin,  d'Anvers. 

M.  de  Bosschere  qui  avait  bien  voulu  nous  prêter  l'autorité  de  sa 
parole  nous  fit  une  remarquable  conférence  avec  plus  de  80  projec- 
tions lumineuses  en  prenant  pour  thème  «  /es  grandes  expositions  in- 
iernatiofiale.i  d'hoHicuUwe  ». 

Ce  fut  une  heure  durant  un  défilé  de  superbes  clichés  agrémentés 
de  descriptions  des  plus  intéressantes  dont  l'auditoire,  malheureuse- 
ment trop  restreint,  a  dû  tirer  plaisir  et  profit. 

Une  première  série  de  5  vues  représentait  l'Horticulture  à  l'Expo- 
sition universelle  d'Anvers  en  1894;  1°  vue  d'ensemble;  2°  l'Exposi- 
tion temporaire  du  mois  de  mai  et  les  plantes  bulbeuses;  celle  de 
juillet  avec  les  fleurs  coupées  et  le  Salon  royal  d'art  tloral  ;  4  et  5 
l'Exposition  des  Chrysanthèmes  en  novembre. 

Les  clichés  6  et  7  représentaient  les  Expositions  d'Anvers  de  1893 
et  celle  de  1897  avec  la  Salle  des  marbres. 

Les  N°  8  et  9  nous  amènent  à  Amsterdam  en  1897  et  représentent 
des  étalages  de  fleurs  de  Chrysanthèmes.  Avec  les  vues  10  et  11,  nous 
voyons  l'Exposition  de  Hambourg  en  1897,  le  Bâtiment  principal  et 
quelques-uns  des  groupes  les  plus  méritants. 

Le  N°  12,  c'est  celle  des  chrysanthèmes  à  Cambrai  en  1897. 

La   série  de  13  à  19,  nous  fait  voir  l'Eposition  de  Lille  en  1898 
l'entrée  principale,  les  groupes  principaux,  les  vérandahs  fleuries,  les; 
salons  d'orchidées,  d'art  floral  et  de  chrysanthèmes  défilent  successi- 
vement. 

De  20  à  23,  nous  sommes  aux  fameuses  quinquennales  de  Gand  en 
1898;  les  groupes  de  plantes  ornementales,  de  palmiers  et  d'orchidées 
sont  merveilleux. 

Avec  la  série  de  24  à  27,  nous  passons  en  Russie,  à  l'Exposition  de 
St-Pelersbourg  de  1899;  c'est  le  palais  de  la  Douma  actuelle,  la  gale- 
rie latérale,  le  Pavillon  et  la  Grande  salle. 

Dusseldorf  en  1904  représente  une  importante  série  de  projections 
28  à  48  ;  nous  sommes  émerveillés  au  défilé  représentant  le  Grand 
Hall,  les  expositions  de  muguets,  chrysanthèmes,  cactées  et  plantes 
grasses,  les  groupes  de  la  maison  Haage  et  Schmidt  d'Erfurt  avec  pa- 
noramas et  groupes  décoratifs,  le  salon  d'architecture,  le  parc  de 
l'horticulture,  les  conifères,  la  roseraie,  l'art  floral,  le  boudoir  fleuri 
de  la  grande  duchesse  de  Bade,  la  Forêt  noire,  le  salon  des  Orchidées, 
le  salon  impérial,  les  jyrdins  japonais. 

De  49  à  54,  nous  allons  à  Dresde  en  1886  et  visitons  la  grande 
salle,  le  parterre  d'Azalea,  le  hall  et  les  scènes  florales  du  Caucase. 

Toujours  à  Dresde  mais  11  ans  plus  tard  nous  applaudissons  aux 
merveilles  de  cette  Exposition  horticole  dont  les  locaux  sous  toit  re- 
présentaient plu-s  de  16000  mètres-  de  superficie,  la  scène  caucasienne. 


—  107  — 

occupait  à  elle  seule  2000  m-,  le  jardin  italien  1750  m-,  le  jardin  japo- 
nais 1000  m-,  la  forêt  vierge  400  m-,  etc.  On  admire  les  stands  particu- 
liers des  grandes  firmes  allemandes,  le  superbe  salon  d'art  floral  de 
la  maison  Lachaume  de  Paris,  celui  des  fleurs  coupées  occupant 
3750  m^  et  le  parc  de  l'exposition  qui  avait  plus  de  12  hectares. 

Cette  exposition  qui  s'est  ouverte  le  4  mai  pour  se  terminer  le  12  a 
reçu  plus  de  250,000  visiteurs  ;  le  jour  le  plus  fort  le  9  mai,  n'en  a  pas 
moins  vu  défiler  42,000. 

Les  entrées  ont  produit  352.450  fr.  et  les  récompenses  décernées 
ont  représenté  la  jolie  somme  33674  fr. 

De  68  à  90,  nous  revenons  à  Anvers  en  mai  1909  et  nous  admirons 
le  -Tardin  d'hiver,  le  Jardin  zoologique  avec  son  entrée  majestueuse- 
sa  grotte  et  ses  escaliers,  puis  c'est  le  groupe  des  Orchidées,  celui  des 
Azalea,  les  portes  de  Glyctnes,  les  escaliers  fleuris,  la  mare  aux  Nym- 
phéacées,  les  Medinilla,  etc.,  etc. 

Les  vigoureux  applaudissements  de  l'assemblée  auxquels  vinrent 
s'ajouter  les  remerciements  dn  Président  ont  dû  prouver  au  sympa- 
lique  conférencier  combien  nous  lui  étions  reconnaissants  de  l'heure 
inoubliable  qu'il  nous  fit  passer  au  milieu  des  plus  belles  pages  du 
livre  de  l'horticulture  internationale.  Réd. 


Cours  spéciaux  pour  apprentis  jardiniers 

Les  cours  d'hiver  ont  recommencé  le  lundi  4  octobre,  à  l'école  du 
Grutli,  par  la  Confection  florale,  (M.  Fritz  Hirt)  avec  démonstrations 
pratiques.  Pour  ce  cours  seulement  les  leçons  commenceront  à  6  h. 
précises  pour  les  élèves  de  IP  année,  c'est-à-dire  pour  ceux  qui  ont 
suivi  les  cours  l'hiver  dernier  enP  année  et  qui  passeront  les  examens 
au  printemps  prochain  pour  l'obtention  du  diplôjie  de  l'Etat.  Les 
nouveaux  élèves  devront  se  présenter  dès  7  h.  et  se  faire  inscrire  de 
suite. 

Les  autres  .cours  auront  lieu  également  les  lundis  et  jeudis  de  cha- 
que semaine,  plus  les  mercredis  dans  les  mois  de  décembre  et  janvier 
de  7  V2  à  9  h.  le  soir  à  l'Ecole  du  Grutli  rue  du  Général  Dufour,  salles 
8  et  10  l*""  étage;  ils  comprendront  :  10  leçons  de  chimie  avec  démons- 
trations pratiques  (M.  Marc  Juge);  13  leçons  do  botanique  élémentai- 
re (M.  le  D'  A.  Lendner)  ;  14  leçons  du  culture  maraîchère  (M.  Aug. 
Dufour);  19  leçons  d'arboriculture  fruitière  et  ornementale  (MM.  Elie 
Neury  et  John  Wolf)  ;  14  leçons  de  floriculture  (M.  Ernest  Dubois)  et 
8  leçons  d'architecture  paysagère  (M.  Robert  Koller). 

Tous  les  jeunes  gens  en  apprentissage  ou  placés  dans  des  condi- 
tions analogues,  les  fils  d'horticulteurs,  de  jardiniers  et  les  jeunes 
gens  désireux  d'embrasser  cette  profession,  domiciliés  dans  le  can- 
ton et  âgés  d'au  moins  14  ans  sont  admis  à  ces  cours  qui  sont 
gratuits. 


—  168  — 

Des  programmes  sont  à  disposition  au  Département  de  l'Instnic- 
tioa  publique,  à  l'Ecole  du  Grutli,  auprès  de  M.  Moïse  Duboule,  préii- 
deut  de  la  Gommissiou  des  Cours,  au  Petil-Sacounex  et  auprès  du 
surveillant  M.  Marias  Vitet,  Grange  Ganal. 


Nécrologies 

Dans  le  courant  des  mois  d'août  et  septembre,  notre  Société  a  eu 
à  enregistrer  le  décès  de  trois  membres  qui  se  sont  beaucoup  inté- 
ressés à  ses  travaux.  Ge  sont  :  M.  Ernest  Pictet,  banquier,  pro- 
priétaire, «  Le  Bou'chet  ^',  Petit-Saconnex;  Mlle  Anua  Sarasin, 
propriétaire,  à  Mérimont,  Pregny  et  Mme  Perceval  de  Xjoriol, 
propriétaire,  à  Frontenex. 

Nous  présentons  aux  familles  éprouvées  l'expression  de  la  sym- 
pathie de  tous  les  membres  de  la  Société. 

*    *    * 

Nous  avons  appris  avec  beaucoup  de  regrets  la  mort  de  deux 
personnalités  horticoles  ayant  joué  un  rôle  important  dans  leurs 
Sociétés  respectives. 

M.  Louis  Perrin,  président  de  la  Société  d'horticulture  du  Val- 
de-Travers,  est  décédé  à  Môtiers  le  26  septembre  dernier.  Homnje 
d'un  esprit  des  plus  cultivé  et  d'un  rare  désintéressement,  il  fut  l'âme 
de  cette  Société  presque  exclusivement  coujposée  d'amateurs,  il  sut 
lui  imprimer  une  activité  dont  nous  eûmes  maintes  preuves  dans  les 
comptes-rendus  annuels  de  la  Fédération  horticole  romande.  Celte 
mort  laisse  un  vide  profond  dans  ce  beau  vallon  neuchâtelois  qui 
peut  dire  de  M.  Perrin  qu'il  a  consacré  sa  vie  au  service  des  autres. 
Nous  nous  inclinons  avec  respect  devant  la  tombe  de  ce  grand  ami 
de  l'horticulture  et  exprimons  à  sa  famille  nos  plus  sincères  condo- 
léances. 

M.  Pierre  Grandjean,  jardinier  chef  du  Jardin  botanique, 
membre  influent  du  Comité  de  la  Société  helvétique  d'horticulture  et 
de  la  Commission  des  Cours  aux  apprentis  jardiniers  qui  a  joué  un 
grand  rôle  dans  la  famille  horticole  genevoise  par  son  esprit  critique, 
sa  grande  franchise,  jointes  à  de  solides  connaissances  profession- 
nelles de  la  Flore  alpine  et  des  plantes  vivaces. 

A  sa  veuve  et  à  sa  fille  si  cruellement  éprouvées,  ainsi  qu'à  notre 
Société  sœur,  nous  exprimons  notre  plus  vive  sympathie. 

J.  W. 


IMPRIMES lE   NATIONALE,   RUE   ALFRED-VINCENT,   10 


4""^  Année 


N°'  11  et  12       NOVEMBRE  et  DECEMBRE  1909 


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DE  X.A 


iocieté  d'Horticulture 


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:  Cotisation  annuelle 
6  francs 

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o-    185S-1909    o 


Les  membres  de  la  Société  sont  avisés 
que  la  cotisation  de  1 9 1 0  sera  prise  en 
remboursement  dans  le  courant   de  «Janvier, 


et  qu'ils  sont  priés  d'y  réserver  bon  accueil. 

Le  Trésorier  :  Henri  MARTIN 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENEVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justificatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace,  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne. 


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54«»«  ANNEE   IP  et  12^  Livraisons   NOV.-DÉCEMBRE  190  9 


BULLETIN 


DE  I.A 


SOCIËTK  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


FOIsriDÉE      E]Sr      18Ï50 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIF  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


SOMMAIRE  PAGES 

Réd.                          Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Co- 
mité du  3  novembre  1909 170 

PvÊD.                          Assemblée  générale  du  7  novembre  1909.  Dis- 
tribution des  prix  de  la  34'  Exposition.   .  171 

J.  W.                         Communiqué  de  l'Exposition 175 

E.  Gaillb.               Exposition  de  Nyon,  6  au  8  novembre  1909.  177 

Réd.                         Au  Congrès  pomologique  de  Nancy  ....  177 
Réd.                          L'Horticulture  à  la  VIII^  Exposition  suisse 

d'agriculture ' .-  179 

A.  DuFOUR.              Rapport  de  la  Comm.  maraîchère  romande  .  182 

F-.G.  NiTZSGHNER.  Rapp.  de  la  Comm.  de  floriculture  romande.  184 

J.  W.                        Informations  horticoles 187 

E.  Gaille.               Nécrologie.  Edouard  Binggeli 187 

.J.  W.                                 »           J.-B.  Chararion 188 

*  *                        Communiqué .•    •  189 

*  *  *                        Bibliographie 189 

Table  des  matières ■ 190 


* 


Ce  numéro  a  24  pages  de  texte. 


AVIS    DE    LA    REDACTION 

Des  nécessités  budgétaires  ont  obligé  la  Commission  de  Rédaction 
à  restreindre  le  nombre  des  pages  du  BuJletbi  pour  cette  année,  mais 
elle  espère  bien  pouvoir  reprendre  le  cours  normal  de  la  publication 
de  la  Société  dès  1910. 

I#< — 


—  170  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  3  novembre  1909 

Présidence  de  M.  Forestier. 

Sont  présents:  MM.  Champendal,  Dufour,  Martin, 
Renevier,  Dechevrens,  Pilloud,  SiMMLER,  LuTHi,  Gaille, 

BULARD. 

Correspondance.  —  De  M.  le  prof,  Alfred  Monnier, 
directeur  du  laboratoire  de  chimie  de  Châtelaine,  faisant 
don  à  la  Société  de  son  ouvrage  sur  les  Principes  de 
Chime  agricole.  Des  remerciements  lui  sont  votés  et  le 
volume  est  remis  à  M.  Lenglet  pour  en  faire  l'analyse. 

De  la  Fédération  romande  d'horticulture  annonçant 
l'envoi  des  foi'mulaires  pour  pièces  comptables  à  préparer 
avant  le  l^""  décembre.  MM.  Martin  et  Wolf  sont  chargés 
de  faire  le  nécessaire. 

De  M.  Jean  Fantz,  jardinier  chez  M.  le  Comte  Gas- 
taldy  à  Ferney- Voltaire  demandant  la  médaille  que  la 
Société  décerne  aux  vieux  serviteurs  pour  10  ans  de  ser- 
vice. Demande  accordée. 

De  la  Commission  maraîchère  de  la  Fédération  ro- 
mande avec  son  rapport  sur  son  activité  pendant  l'année, 
lequel  sera  inséré  au  Bulletin. 

De  M.  Montagnac,  propriétaire  à  Montpellier. 

De  M.  Charles  Martin,  jardinier,  campagne  de  M.  Borel 
((  Les  Artichauts  »  à  propos  de  l'attribution  de  prix  spé- 
ciaux à  quelques  exposants  qui  se  trouvent  ainsi  recevoir 
une  somme  plus  élevée  que  ceux  ayant  obtenu  des  prix 
au  concours  Estalla. 

De  M.  Fritz  Luthi,  jardinier,  campagne  de  Penthes  à 
Pregny  sur  le  même  objet  mais  le  solutionnant  diffé- 
remment. 

De  M.  Gabriel  Luizet,  président  du  jury  international 
relatant  le  point  de  vue  auquel  s'est  placé  le  jury  pour 
l'attribution  de  ces  prix  et  suivie  de  réflexions  personnelles 
pour  l'organisation  de  futures  expositions  et  comment  il 
comprend  la  répartition  des  prix  Estalla  et  spéciaux. 

L'autorité,  la  longue  expérience  et  l'amitié  sincère  que 
M.  Luizet  professe  pour  la  Société,  engageront  le  Comité 
à  étudier  attentivement  les  conseils  qu'il  a  bien  voulu  lui 
donner. 

M.  le  président  ajoute  qu'à  propos  des  prix  spéciaux, 
les  légataires  n'ont  fait  aucune  résejve  à  la  Société  et  qu'il 
est  loisible  à  celle-ci,  de  répartir  les  intérêts  des  sommes 


—  171  — 

léguées,  pai-  MM.  Marc  Micheli,  Charles  Galland,  Jules 
Boissier,  J.-L.  Velin  et  Etienne  Fayolle,  sans  qu'il  y  ait 
lieu  de  les  attribuer  spécialement  aux  expositions  quar- 
tennales  de  l'Association. 

Décisions.  —  Pour  faire  droit  à  plusieurs  propositions, 
il  est  décidé  d'établir  un  dossier  complet  de  cette  34"'®  Ex- 
position pour  qu'il  serve  de  base  en  vue  des  expositions 
futures. 

11  est  également  décidé  de  classer  à  part  toutes  les  dé- 
penses de  chacune  des  commissions  ayant  fonctionné  et 
MM.  les  présidents  des  dites  seront  priés  de  faire  un  rap- 
port écrit  sur  toutes  les  particularités  ou  améliorations  à 
apporter  dans  leurs  commissions  respectives. 

Sur  la  proposition  de  M.  Champendal,  commissaire 
général,  il  sera  mis  à  l'ordre  du  jour  de  la  prochaine  séance 
de  Comité,  la  nomination  d'une  commission  pour  l'étude 
d'une  revision  des  conditions  du  concours  Estalla  d'accord 
avec  l'exécuteur  testamentaire,  M.  Marins  Estalla. 

Des  lettres  de  remerciements  seront  envoyées  à  plu- 
sieurs personnalités  dont  le  concours  actif  et  désintéressé 
a  largement  contribué  au  succès  moral  de  cette  34"'«  Expo- 
sition, de  même  que  le  Bulletin  remerciera  tous  les  do- 
nateurs. 

Divers.  —  Sous  réserve  d'imprévu,  M.  le  trésorier- 
annonce  que  le  déficit  de  l'exposition  sera  d'un  millier  de 
francs. 

Tous  les  membres  du  Comité  sont  d'accord  pour  dire 
qu'en  présence  des  gros  frais  qu'entraînent  toujours  ces 
expositions  quartennales,  il  y  aurait  lieu  d'examiner  sé- 
rieusement l'opportunité  d'augmenter  les  jours  d'ouverture. 

Séance  levée  à  8  h.  45. 

Le  Secrétaire  :  F.  Lenglet. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  générale,  du  7  Novembre  1909 

et 

Distribution  des  Prix  de  la  34^  Exposition 

tenue  à  la  Salle  de  l'Institut,  au  Bâtiment  Electoral 


Présidence  de  M.  François  Forestier,  président 

Ont  pris  place  au  bureau  :  MM.  Jules  Micheli,  président  d'honneur 
de  l'Exposition;  Dégorges  et   Simmler,  vice-présidents  ;  Gha.mpen- 


—  172  — 

DAL  et  WiTWER.  vice-présidents  de  la  Société;  Martin  et  Dechi> 
VRENS,  trésorier  et  vice-trésorier;  Lenglet,  secrétaire. 

Plus  de  150  personnes  sont  présentes. 

Quelques  sociétaires;  notamment  les  plus  habiles  chrysauthé- 
mistes  da  coteau  de  Gologny,  avaient  tenu  à  faire  un  superbe  cadre  à 
cette  distribution  de  prix. 

En  ouvrant  la  séance  à  2  h.  3/4,  M.  le  Président  souhaite  une  cor- 
diale bienvenue  à  M.  Jules  Micheli,  président  d'honneur  de  l'Expo- 
sition, ainsi  qu'aux  nombreux  exposants  étrangers  h  la  Société. 

M.  Lucien  Dejex,  jardinier  chez  M.  de  Ribeaupierrre,  horticulteur 
à  Glarens  (Vaud),  présenté  par  MM.  Hirt  et  Lenglet  est  reçu  immédia- 
ment  membre  effectif  de  la  Société. 

Présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes 

Jury  :  MM.  Witwer,  Decorges,  Lecuyer  et  Dufour. 

1"  Par  M.  Paul  Roquier,  jardinier,  Campagne  Emile  A.dor  à 
Gologny  :  une  magnifique  exposition  de  Chrysanthèmes  en  fleurs  cou- 
pées, comprenant  62  variétés  à  grandes  fleurs,  parmi  lesquelles  se 
faisaient  remarquer  plusieurs  nouveautés  de  1908  et  1909,  enti-e  autres: 
Jean  Barat  (Marquis  de  Pins),  grosse  fleur  carmin  foncé,  à  revers 
rose  argenté  ;  Maurice  Colin  (Colin)  fleur  demi  incurvée,  rouge  som- 
bre à  revers  vieil  or,  c'est  un  sport  de  la  variété  Sapho;  La  Tonki- 
noise, énorme  fleur  de  0'"  38  de  diamètre,  à  larges  ligules  rose  lilacé, 
revers  argenté  ;  Candenr  des  Pi/péttées,  incurvée  d'un  beau  blanc  nacré, 
légèrement  teinté  de  rose  carné,  à  pétales  tubulés  etlacciuiés  ;JJeleuze 
(Dorée)  en  forme  de  pivoine,  vermillon  orangé  à  revers  ocre  ;  Prési- 
dent Fallières  (Galvat),  blanc  pnr;  Président  Louhet  (Galvat)  ;  Général 
d'Amade  (Rozain),  grosse  fleur  globuleuse,  violette  de  Parme  à  revers 
gris  perle;  Solaitgc,  W.  Clinrch,  etc.  Le  beau  feuillage,  la  vivacité  des 
coloris  et  surtout  la  grandeur  peu  communs  des  fleurs  ont  démontré 
que  notre  collègue  possède  à  fond  tous  les  secrets  de  la  culture  à  la 
grande  fleur.  Points  obtenus  8  pour  la^  collection,  2  pour  les  nouveau- 
tés, total  10,  avec  les  rires  félicitations  du  Jurij. 

2°  Par  M.  Dupont,  jardinier.  Campagne  E.  Gautier  à  Gologny, 
une  belle  collection  de  fleurs  de  Chrysanthèmes  en  42  variétés  menées 
par  la  culture  en  pincement  et  plantes  spécimens.  Remarqué  dans  les 
variétés  récentes  :  Mademoiselle  Simone  Vel aij-Desméseret :  (Marquis 
de  Pins),  très  grande  fleur  blanc  carné  ;  Maréchal  de  Bassompitrre 
(M.  de  Pins),  rouge  sang  velouté  à  revers  rouge  argenté;  Chri/san- 
Ihémiste  Antoine  Dorée,  fleurs  à  larges  ligules,  jaune  d'œuf  foncé  ; 
C/irysantJiémisce  Charvel,  gVB,nde  ûenv  à  centre  jaune  vif;  Madame 
Pené  Oherthur  :  Mena  Lisa,  etc.  Fleurs  et  feuillages  dénotant  une 
bonne  culture.  6  points.  Du  même  :  G  pieds  de  cyclamen  persicum  à 
grandes  fleurs,  2  points. 

3°  Par  M.  Cliallet,  jardinier,  Campagne  Paccard  à  Gologny, 
35  variétés  de  chrysanthèmes  en  fleurs  coupées.  Points  5. 


—  173  — 

4°  Par  M.  Augruste  Lehiuanii.  jardinier,  Campagne  Favre  à 
Chougny,  un  fort  bel  assortiment  de  légumes  de  la  saison  en  42  va- 
riétés, parmi  lequel  nous  remarquons  des  choux-fleurs  de  Malte, 
géant  d'Italie  et  Eclipse,  une  bonne  série  de  choux  pommés  et  frisés, 
choux-raves,  navets,  laitues  et  romaines,  chicorées  diverses,  carottes, 
céleris,  poireaux,  pois,  haricots,  tomates,  artichauts,  etc.  Points  8. 

5"  Par  M.  Léon  Palluat,  jardinier-maraicher,  La  Rippaz  à 
Gologny,  qui  présente  comme  toujour.s  des  produits  bien  cultivés  en 
nombreuses  variétés  ;  remarqué  de  beaux  céleris,  le  chou-fleur  de 
Naples  tardif  amélioré,  des  aubergines  monstrueuses  du  Japon,  le 
chou-rouge  tête  de  nègre,  une  courge  du  Congo,  etc.,  et  des  branches 
de  framboisier  «  Perpétuelle  de  Billard  ».  Points  6  Va. 

6°  Par  M.  Imberti,  horticulteur  à  Annemasse  (Hte-Savoie),  un 
exemplaire  du  Chrysanthème  «  Laforge  »  à  fleurs  blanc  pur  qu'il 
recommande  pour  son  port  trapu  et  sa  riche  floraison  pour  les  fêtes 
de  la  Toussaint.  Point  1. 

Un  lot  de  légumes  qu'il  présente  avec  sa  faconde  amusante  notam- 
ment ses  choux  Coleus,  qu'il  préconise  pour  les  massifs  d'hiver. 
Points  5. 

7»  Par  M.  Edoviard  Piguet,  jardinier,  campagne  de  M.  le  ba- 
ron Blanc  à  Sécheron,  quelques  belles  têtes  d'artichauts,  d'énormes 
radis  noir  et  salsifis  monstrueux.  Points  3  V»- 

En  remerciant  vivement  les  présentateurs  pour  leurs  magnifiques 
apports,  M.  le  Président  les  avise  que  les  points  qu'ils  ont  obtenus 
aujourd'hui  leur  seront  réglés  l'an  prochain  à  la  même  époque. 

Cultures   spéciales 

Valeur  du  point  fr.  1,  25. 

13  novembre  1908,  M.  Dupont,  jardinier,  campagne  Gautier  à 
Cologny,  pour  Chrysanthèmes.  Points  14. 

2  mai  1909,  M.  Gaille  Eugène,  jardinier,  campagne  de  Loriol  à 
Frontenex,  pour  Galceolaires  hybrides.  Points  14. 

23  mai  1909,  Chalet,  jardinier,  campagne  Paccard  à  Gologny, 
Galceolaires  hybrides  et  Hortensia,  avec  félicitations.  Points  15. 

6  octobre  1909,  M.  Arthur  Paris,  à  Vernier,  pêcheries  de  plein  vent. 
Points  5. 

Visites   de   campagnes 

Valeur  du  point  fr.  1,50. 

15  août  1909,  Campagne  de  M.  Vernet  à  Gara,  près  Presinges,  M. 
Gottfried  Sommer,  jardinier.  Points  21. 

12  septembre  1909,  Domaine  de  Bel-Air  à  Chêne-Bourg,  M.  D. 
Berlhet,  jardinier-chef  (avec  félicitations  de  la  Commission).  Points  20. 


—  174  — 
Distribution   des  primes   annuelles. 

Apports   aux   Assemblées   générales 

Valeur  des  points  fr.  I. 

1908  1909 


22  nov 

21  fév. 

25  avril 

13.iu. 

22  aotlt 

Totauï 

1'  Lelimaon  Ernest 

4   72 

— 

3  V2 

8 

— 

16 

3°  Palluat  Léon 

— 

— 

— 

C) 

10 

16 

3"  Roquier  Paul 

— 

5 

— 

8 

— 

13 

4"  Prodolliet  Â.lexis 

3 

8 

— 

— 

— 

11 

5°  Ghallet  Armand 

— 

— 

5 

— 

5 '/s 

10  '/. 

6°  Luthi  Fritz 

4 

4 

— 

2 

— 

10 

7°  André  Gustave 

6 

— 

— 

— 

3 

9 

8°  Imberti  André 

3 

— 

— 

— 

5 

8 

9°  Sommer  Gotlfried 

— 

— 

— 

8 

— 

8 

10"  Lehmann  Auguste 

7  1/2 

— 

— ■ 

— 

— 

7'a- 

11"  Gaille  Eugène 

— 

— 

3 

4 

— 

7 

12'  Lenglet  François 

6 

— 

— 

— 

— 

6  ■ 

13°  Buffat  Paul 

6 

" — 

— 

— 

— 

6 

14°  Hirt  Fritz 

4 

— 

— 

— 

4 

15"  Delapierre  Albert 

— 

4 

— 

— 

— 

4 

16°  Piguet  Edouard 

— 

— 

— 

4 

— 

4 

17°  Dupont  Emile 

3V^ 

— 

— 

— 

— 

3'. 

18"  Béguin  Ernest 

3  V2 

— 

— 

— 

— 

3\. 

19"  Saxod  Emile 

3 

— 

— 

— 

— 

3 

20"  Comte  François 

— 

2 

— 

— 

— 

2 

21°  Lecuyer  Edouard 

— 

— 

— 

— 

2 

2 

22"  Bayler 

— 

— 

— 

— 

1 

1 

Totaux  des  Points  par  Assemblées 

54 

23 

11    \2 

40 

26  72 

155 

Propositions   individuelles 

M.  le  Président  rappelle  que  cette  assemblée  étant  la  dernière  de 
l'année  avant  le  renouvellement  du  Comité,  il  y  a  lieu  de  procéder  à 
la  nomination  des  cèrifioaleurs  de  cotiiptes  pour  l'exercice  qui  va  se 
terminer,  lesquels  procéderont  en  même  temps  à  la  vérification  des 
comptes  de  la  34*  Exposition. 

Sont  proposés  et  élus  :  MM.  Louis  Furet,  Fritz  Hirt  et  Charles 
Martin  ;  M.  Charnaux  fonctionnera  comme  suppléant. 

Avant  de  procéder  à  la  délivrance  des  prix  de  l'Exposition,  M.  le 
Président  tient  à  s'acquitter  d'un  devoir,  c'est  de  se  faire  l'interprète 
de  la  Société  pour  remercier  bien  vivement  M.  Jules  Micheli,  prési- 
dent d'honneur,  du  dévouement  dont  il  a  fait  preuve  pour  la  réussite 
de  cette  manifestation,  en  y  associant  également  MM.  ChampcûdaL 
commissaire   général;    Wolf,   secrétaire   général;    Leitglet,  secrétaire 


—  175  — 

caissier  du  commissariat  et  le  président  de  la  Commission  de  loterie, 
M.  Edmond  Roievier. 

A  toutes  ces  bonnes  volontés,  connues  ou  ignorées,  qui  ont  prêté 
leur  concours  désintéressé  à  l'œuvre,   il  dit  un  cordial  merci. 

Délivrance  des  prix  de  l'Exposition 

La  parole  est  donnée  au  président  d'honneur  de  l'Exposition,  M. 
Jules  Michel/  qui  avant  de  procéder  à  ce  dernier  acte  tient  lui  aussi  à 
remercier  M.  Forestier,  des  paroles  aimables  qu'il  a  prononcées  à  son 
égard  ;  il  renouvelle  ses  remerciements  à  tous  ses  collaborateurs  du 
bureau  et  dit-il,  en  se  tournant  vers  notre  cher  Président,  vous  vousi 
êtes  oublié  M.  Forestier,  or,  c'est  à  vous  que  doivent  aller  tout  d'abord 
les  remerciements  pour  la  peine  que  vous  vous  êtes  donnée  pour  me- 
ner à  bien  cette  vaste  entreprise.  Pour  sa  part,  M.  Micheli  est  heureux 
de  présider  à  cette  distribution  de  prix  qui  est  bien  le  couronnement 
de  l'œuvre  ;  il  en  éprouve  d'autant  plus  de  plaisir  que  dans  cette 
période  de  travail, il  a  pu  apprécier  les  efforts  de  ces  braves  jardiniers, 
de  ces  habiles  horticulteurs  pour  mettre  en  relief  leur  noble  pro- 
fession. (Vigoureux  applaudissements). 

Puis  il  procède  à  la  remise  des  prix  et  diplômes  aux  exposants  ; 
l'appel  a  lieu  par  ordre  alphabétique;  chacun  s'en  vint  recevoir  la 
récompense  de  son  travail  et  quand  c'était  le  tour  d'un  des  lauréats 
du  concours  Estalla  ou  de  grands  prix  d'honneur,  les  applaudisse- 
ments éclataient  comme  de  véritables  fusées. 

A  cinq  heures,  cette  cérémonie  prenait  fin,  non  sans  que  chacun 
s'accordât  à  louer  la  belle  disposition  de  la  salle  et  le  service  actif  et 
empressé  du  nouveau  conservateur  du  Bâtiment  Electoral,  notre 
collègue  M.  Gh.  Tierque,  auquel  il  est  juste  d'associer  son  aimable 
épouse.  Kéd. 

)^ — 


Communiqué  de  l'Exposition 

Le  bureau  de  t Exposition  se  fait  un  devoir  de  remer- 
cier tous  les  amis  connus  ou  ignorés  qui  lui  ont  permis  par 
leur  dévouement  de  mener  à  chef  cette  34*^  manifestation  de 
l'horticulture  internationale.  Il  voudrait  pouvoir  le  faire  in- 
dividuellement mais  comme  il  a  rencontré  tant  de  bonnes 
volontés,  d'intelligences  et  de  concours  de  toutes  sortes  il 
lui  est  impossible  de  les  remercier  tous  sans  courir  le  ris- 
que d'en  oublier. 

A  tous  donc,  un  chaleureux  merci. 

La  loterie  a  obtenu  dès  l'ouverture  un  véritable  succès 
de  faveur  auprès  du  public  ;  elle  fut  un  appoint   impoiMant 


—  176  - 

aux  recettes,  ainsi  qu'en  témoigne  le  ciiiffre  incroyable  de 
billets  vendus  (14.000)  en  5  jours  Vs-  Elle  a  dû  ce  succès  à 
la  simplicité  de  son  organisation,  à  l'entrain  de  son  Prési- 
dent M.  Renevier,  assisté  d'actifs  commissaires  et  surtout 
à  la  grâce  irrésistible  de  ces  charmantes  demoiselles,  filles 
de  plusieurs  de  nos  sociétaires,  qui  se  dévouèrent  sans  re- 
lâche pendant  toute  la  durée  de  l'hxposition.  Il  en  fut  de 
même  par  celles  plus  spécialement  chargées  de  la  vente 
des  cartes  postales  officielles  dont  2900  furent  liquidées. 

A  toutes  et  à  tous  vont  les  remerciements  les  plus  cha- 
leureux du  bureau  organisateur. 


&' 


* 
*      * 


Nos  autorités  cantonales  et  municipales,  nos  Sociétés 
correspondantes  et  de  généreux  souscripteurs  à  la  liste  des 
dons  d'honneur  ont  accordé  à  la  Société  d'horticulture  de 
Genève  une  aide  pécuniaiie  précieuse  ;  leur  générosité  lui 
ont  prouvé  qu'elle  compte  de  nombreux  amis  heureux  de 
lui  manifester  leur  sympathie  pour  l'œuvre  moralisatrice 
qu'elle  poursuit. 

Au  nom  de  la  Coninii'ssion  des  Finances,  qu'ils  soient 
encore  remerciés  par  ce  Bulletin  et  en  toute  sincérité. 


^ 
*      * 


Pai-mi  les  dons  volontaires  d'exposants  prenant  part  à 
la  section  scientifique  nous  devons  particulièrement  men- 
tionner ceux  faits  à  la  Bibliothèque  de  la  Société  par: 

1°  MM.  Eckstetn  et  Stœhle,  édit.  à  Stuttgardt,  quelques 
numéros  de  leurs  magnifiques  chromolithographies  de 
fruits,  tirées  de  «  Deutschland's  Obstsorten  »  et  «  Fauna 
germanica  »  ou  «  die  Kqfev  des  Deutschen  Reiches  ». 

Ces  volumes  sont  classés  à  la  Bibliothèque  dans  la 
Xlle  division.  Lettres  W.  N»  37. 

2^  M.  Adolphe  van  den  Heede,  membre  correspondant  à 
Lille,  Nord  : 

L'art  de  semer.     Ville  Division.    Lettre  S.  N"  14. 
»      »  bouturer.     »  »  »  »  15. 

))       «  forcer.  >•>  »  »  »  16. 

Les  Bégonia,  culture  et  monographie.  V*^  Division. 
Lettre  O.  N»  49. 

Choix,  des  meilleures  plantes  pour  appartements.  V» 
Division.  Lettre  0.  N°  41. 

Culture  des  Dahlias  Cactus  et  autres.  VI"  Division.  Let- 
tres P.  N"  9.  Un  chaleureux  merci  à  ces  aimables  dona- 
teurs. J.  W. 


t  t    — 

Exposition  de  Nyon  des  6,  7  et  8   novembre 

L'Exposition  de  Nyon  à  laquelle  j'ai  eu  l'honneur  d'être 
délégué  comme  juré  par  notre  Société,  est  encore  un  suc- 
cès poui'  la  Soc/été  d'horticulture  de  La  Côte.  C'est  un  fait 
acquis  depuis  longtemps  qu'il  faut  aller  à  Nyon  pour  voir 
des  Chysanthèmes  parfaitement  bien  cultivés.  Nos  deux 
amis  MM.  Martin  et  Marenda^  sont  ai'rivés  à  un  degré 
cultural  vraiment  remarquable. 

C'est  dans  la  salle  de  gymnastique  située  au  nord  de  la 
l)lace  Perdtemps  qu'avaiVlieu  cette  exhibition  automnale. 
Le  cadre  par  trop  restreint  de  ce  local  n'a  pas  permis  aux 
exposants  de  faire  valoir  leurs  magnifiques  produits  en 
combinant  des  arrangements  artistiques,  le  tout  avait  dû 
être  serré  uniformément  afin  de  gagner  de  la  place. 

Des  dix-huit  lots  que  le  Jury  avait  à  juger  je  ne  citerai 
que  les  deux  principaux.  D'abord  le  lot  de  M.  Martin  qui 
a  obtenu  le  maximum  des  points  avec  félicitations  pour  la 
collection  et  les  grandes  fleurs  (150  variétés  dont  50  nou- 
velles). Ce  lot  était  irréprochablement  bien  réussi  ;  très 
grandes  fleurs,  plantes  plutôt  naines,  le  feuillage  exempt  de 
toute  maladie,  la  poterie  relativement  ti'ès  petite,  enfin  tou- 
tes les  qualités  requises  pour  mériter  la  récompense  ob- 
tenue. 

Ensuite  vient  le  lot  de  M.  Marenda^  qui  obtient  19  points 
aussi  avec  félicitations  pour  Standards  et  plantes  mar- 
chandes (100  variétés,  dont  25  nouvelles).  Ce  qui  fait  la  ri- 
chesse de  ce  lot  ce  sont  ses  gros  spécimens  sur  lesquels 
on  compte  plus  de  100  fleurs  par  pot  et  de  bonne  grandeur. 
La  plante  marchande  est  aussi  de  très  belle  venue. 

.Je  ne  terminerai  pas  ce  rapport  incomplet  sans  remer- 
cier vivement  la  «  Société  d'horticulture  de  La  Côte  »  pour 
sa  réception  pleine  de   cordialité  et  d'entrain.    Encore   un 

chaleureux  merci. 

E.  Gaille. 


1  {^^^ff^^^%  j^  A 


Au  Congrès  pomologique  de  Nancy 

C'est  le  27  septembre  à  Nancy,  que  s'est  ouverte  la  50*^ 
session  du  Congrès  pomologique  de  France,  à  laquelle  no- 
tre Société  avait  délégué  M.  Alphonse  Martin  de  Nyon 
qui  eut  l'honneur  d'être  choisi  comme  représentant  de  la 
Suisse,  parmi  les  Présidents  d'honneur  du  Congrès.  Il 
n'était  cependant  pas  seul  de  la  région,  la  Société  helvéti- 


—  178  — 

que  d'horticulture  avait  délégué  MM.  F.  G.  Nil/.schner  et 
H.  Hertzschuch  et  la  Commission  pomologique  de  la  Suisse 
romande  y  avait  un  de  ses  i-eprésentants  les  plus  autorisés 
en  !a  personne  de  M.  Ch.  Benoit  de  Riond-Bosson.  Notre 
aimable  collègue  de  Tours,  M.  H,  Decorges  représentait  la 
Société  Tourangelle  d'horticulture. 

Près  de  200  congiessistes  sont  présents  et  api'ès  les 
souhaits  de  bienvenue  d'usage  de  M.  Chrétien,  adjoint  de 
Nancy  et  de  M.  Le  Monnier,  président  de  la  Société  cen- 
trale d'horticulture,  M.  l^ruant  de  Poitiers  est  nommé 
Président  du  Congrès. 

La  discussion  sui'  les  fruits  à  l'étude  a  été  des  plus 
nourrie. 

Les  fruits  suivants  resteront  encore  à  l'étude:  Abricots, 
de  la  Chouchance,  Poizat  ;  Amande,  Fournat  de  Breze- 
naud  ;  Cassis,  Champion;  Cerisef:,  Belle  de  Fi'anconville  ; 
Cerise,  du  Bicentenaire  ;  Bigarreaux,  de  Montauban, 
Emery,  Trombet  ;  Fraises,  Ananas,  Climax,  M"'^  Louis 
Bottero,  Merveille  de  France,  M.  Scalarandis,  Pie  X, 
Professeur  Batlanchon,  Vielfrucht.  Noij\  Glady  et  Meyla- 
naise.  Pêches,  Cljarles  Ingouf,  Combet,  Henri  Adenot^  In- 
comparable Guilloux,  Le  Vainqueur,  Louis  Gi'ognet,  Si- 
mone de  la  Bastie,  Thibaud,  Nectarine  de  la  Bastie.  Poires, 
Bergamotte  Dorée,  Bonne  d'Anvers,  Bonne  de  Beugny, 
Constant  Lesueur,  Coscia,  Doyenné  Georges  Boucher, 
Fran(;ois  Treyve,  Louis  Pasteur, '^M""'  Bouvant,  M""^  Ernest 
Baltet,  Président  Casimir-Périer,  Président  Deviolaine, 
Président  Loubet,  Princesse,  Reine  Marguerite,  Roi  Hum- 
bert.  Souvenir  Guy  Bruzon,  Virginie  Baltet,  Wildei'.  Pom- 
mes, Calville  M""'  Lesans,  Faro,  Pomme  Fraise,  La  Cler- 
montoise,  La  Nationale,  Maca  de  Espelho,  Merveille  de 
<^hemlsford.  Reinette  Burcljardt,  Reinette  de  St-Savin, 
Ontario,  Reinette  Jules  Labitte,  Reinette  Zaccalmaglio, 
Robinson's  superb.  Prune.  Reine  des  Mirabelles,  Raisin, 
Feher  Som. 

Les  fruits  suivants  ont  été  rayés  du  tableau  des  études  : 
Bigarreaux,  Maria  Gaucher  et  de  Boussieux.  Fraise,  The 
Laxton.  Pêches,  Précoce  de  Bagnolet,  Sneed,  Tardive 
Blanc,  Poire,  Bergamotte  Renée.  Pomme,  Grosse  de  Saint- 
Clément  et  W^agener. 

Les  fruits  adoptés  sont  :  Cerise  Belle  d'Orléans,  Fraise  La 
Perle,  Pêche  Précoce  Michelin,  Poires  Conférence,  Remy 
Châtenay. 

Les  lauréats  de  la  médaille  d'honneur  du  Congrès  fu- 
rentiM.  Jouin,  directeur  des  pépinières  Simon  Louis,  A  Plan- 


—  179  — 

lières-Ies-Metz  et  M.  Molon,  professeur  de  i)omologie  à 
Milan.  Les  Suisses  et  particulièrement  les  Genevois  espè- 
rent bien  que  ce  bon  papa  Bouvant  dont  ils  ont  eu  l'occa» 
sion  d'apprécier  la  profonde  érudition  pomoiogique,  aura 
son  tour  l'an  prochain.  Comme  décision,  le  Congrès  a  ra- 
tifié le  choix  d'un  diplôme  d'honneur  pour  être  délivré  aux 
lauréats  des  Congrès  et  des  Expositions  où  la  Société  po- 
moiogique de  France  enverra  des  délégués. 

Quelques  modifications  ont  été  apportées  aux  Statuts  et 
Règlements, 

Le  Phyioptus  piri  et  les  moyens  de  le  combattre  dont 
notre  collègue  Lenglet  avait  ^demandé  à  Besançon,  qu'il 
soit  introduit  comme  question  à  traiter,  a  donné  lieu  à  deux 
rapports  très  intéressants,  l'un  de  M.  Opoix,  jardinier- 
chef  au  Luxembourg  qui  i)réconise  les  traitements  d'hiver  : 
soit  :  Eau  12  litres,  chaux  vive  2  Ivilos,  fleur  de  souffre  500 
gr.  à  1  Ivilo  ;  faire  bouillir  une  demi- heure,  laisser  refroidir 
et  badigeonner  au  pinceau.  Au  printemps,  on  emploie  en 
pulvérisations  1°  1  litre  de  la  bouillie  décrite  ci-dessus, 
additionnée  de  50  à  60  litres  d'eau.  Il  faut  passer  la  bouillie 
dans  un  linge  2  '  Jus  de  tabac  ordinaire  1  litre  pour  15  à  20 
litres  d'eau.  3°  Jus  de  tabac  concentré500  grammes, savon  noir 
1  kilo,  eau  100  litres.  Comme  conclusion,  de  nombreux 
essais  doivent  être  encore  tentés. 

Le  rapport  de  M.  Pterre  Passij,  maître  de  conférence 
à  Grignon  donne  des  détails  très  complets  sur  les  mœurs 
de  l'insecte,  mais  les  moyens  qu'il  préconise  pour  le  com- 
battre ont  manqué  d'efficacité,  d'aucuns  même  sont  nuisi- 
bles, tel,  le  souffre  qui  brûle  feuilles  et  fruits. 

Tiré  de  la  Pomologie  française.  J.  W. 

L'Horticulture  à  la  VIIF^'  Exposition  Suisse 
d'Agriculture. 

A  Lausanne,  du  10  au  19  septembre  1910,  aura  lieu  la 
VHP  Exposition  suisse  d'agriculture,  de  viticulture,  de 
sylviculture  et  d'horticulture. 

L'organisation  en  a  été  confiée  à  un  comité  central  de 
treize  membres,  où  sont  représentées  les  autorités  fédéra- 
les, cantonales,  communales  et  les  principales  associations 
agricoles  qui  assument  la  charge  de  l'organisation  de 
l'Exposition  nationale,  et  qui  a  été  ainsi  composé  : 

Présidents  d'honneur  :  M.  Adolphe  Deucher,  conseiller 
fédéral  ;  M.  Marc  Ruchet,  conseiller  fédéral.  —  Président  : 


—  180  — 

M.  Isaac  Oyex-Ponnaz,  conseiller  d'Etat.  —  Vice-prési- 
dents :  MM.  André  Schnetzler;  Ernest  Chuard.  —  Mem- 
bres: MM.  Louis  Wuarin,  Genève;  Victor  Freynaond  ; 
^Gabriel  Amiguet-Massard  ;  Auguste  Gaillard;  G.  Martinet; 
Jules  Tarin  ;  Alphonse  Dubuis  ;  Eugène  Bugnon  ;  Charles 
Bauverd  ;  Louis  Bonjour.  Président  de  la  Fédération  ro- 
mande d'horticulture. 

Le  commissaire  général  de  l'Exposition  est  M.  William 
de  Rhani  à  Lausanne. 

L'emplacement  de  l'Exposition  est  Ja  superbe  place  de 
Beaulieu,  où  se  fît  la  fête  fédérale  de  gymnastique,  augmen- 
tée des  terrains  des  Bei-gières  et  de  la  Pontaise,  autour  des 
casernes. 

L'Horticulture  forme  la  XV^  Division  avec  une  somme 
de  15000  jr.  allouée  pour/)/7mesdontilest  prévu  deux  caté- 
gories. 

C'est  au  jury  qu'incombe  la  détermination  de  la  catégo- 
rie dans  laquelle  chaque  lot  doit  être  classé. 

I""  Catégorie  : 

Diplômes  d'honneur  et  médailles. 
Prix  de  V^  classe  :  espèces  100  francs. 

»      2«        »  ))  70 

))     .3^         »  ')         40       » 

Mentions  honorables. 

11'"'^  Catégorie  : 

Prix  de  1'^  classe  :   espèces  70  francs. 

»       2**         »  »         40      » 

»      3^         »  »        20      » 

Médailles  et  mentions  honorables. 
Le  Comité  de  la  Division  XV,  est  composé  de 
M.  Frédéric  Pittet,  hoi'ticulteur,  Lausanne.  Président. 
M.  François  Blanc,  maraîcher,  Lausanne.    Vice-Prési- 
dent. 

M.  Oscar  Moginier,  commis  CFF,  Lausanne.  Secré- 
taire. 

M.  Alfred  Regamey,  caissier  TWL,  Lausanne.  Caissier. 

Membres  : 
MM.  P.  Blanc,  jardinier,  La  Vigie,  Montoie,  Lausanne. 
»     A.  BovARD,  maraîcher,  Lausanne. 
»     V.  BuRNiER,  pépiniériste,  La  Conversion, 
»     J.  Lauper,  horticulteur,  Lausanne. 
))     L.  Meylan,  pépiniériste,  Renens. 
»     L.  Regamey,  horticultur,  Lausanne. 


—   181    — 

Dans  le  programme  spécial  de  cette  Division,  nous  rele- 
vons les  points  suivants  : 

Article  premier.  —  MM.  les  horticulteurs,  jardiniers  et 
amateurs,  les  sociétés  d'horticulture  et  associations  analo- 
gues de  la  Suisse,  sont  cordialement  invités  à  participer  à 
cette  Exposition. 

Les  dispositions  du  programme  général  de  l' Exposition 
et  celles  du  programme  spécial  feront  règle  pour  tous  les 
exposants  de  la  Division  XV. 

Art.  2.   —   L'Exposition   comprendra  quatre   sections 

principales  : 

1°  Floriculture  ; 

2°  Arboriculture  fruitière. et  ornementale; 

3*^  Culture  maraîchère  ; 

4»  Industrie  horticole. 

Aucun  lot  ne  peut  êtrecomposé  de  produits  appartenant 
à  différentes  sections. 

Art.  3.  —  Les  inscriptions  doivent  se  faire  sur  formu- 
laires spéciaux,  qui  sont  délivrés  par  les  commissariats 
cantonaux;  ces  formulaires,  après  avoir  été  remplis  exac- 
tement et  signés,  doivent  être  renvoyés  pour  le  l"""  juillet 
1910  au  plus  tard. 

Les  formulaires  d'inscription  doivent  porter  le  numéro 
exact  du  concours  auquel  l'exposant  désire  participer;  à  ce 
défaut  ou  en  cas  d'inscription  erronée,  l'exposant  sera 
classé  d'office,  sans  recours  de  sa  part. 

Art.  7.  —  La  iînance  de  location  à  payer  par  les  expo- 
sants pour  les  surfaces  qu'ils  occuperont  est  tixée  comme 

suit  : 

A  couvert. 

Sur  les  tables,  par  m' des  surfaces  occupées.  Fr.  2.— 

Contre  les  parois »  1.50 

Sur  le  sol  recouvert  de  planches "  2. — 

Sur  le  sol  sans  planches »  1- 

En  plein  air 

Terrain  libre,  jusqu'à  concur.  de  15m-,  par  m-  Fr.  0.50 

»  de  15  à  25  m-.     .     .     .  '^  »  0.40 

«  de  25  à  50  m\     ...  »  »  0.30 

»  au-dessus  de  50  m-     .  »  »  0.25 

Le  minimum  pai-  exposant  sei'a  de  Fi*.  2.—  . 

Art.  14.  —  Tout  produit  exposé  doit  avoir  été  cultivé  par 

l'exposant.  Toute  plante  achetée  ou  importée  dans  les  trois 

mois  précédant  l'Exposition,  doit  être  déclarée commetelle. 

Elle  ne  pourra  être  primée. 


-    182 

Art.  18.  —  Les  établissements  officiels  ou  subvention- 
nés par  des  Etats  ou  communes  n'obtiendront  que  des 
diplômes  de  prix  et  la  médaille  coiiespondante. 

Les  collectivités  concourent  entr'elles. 

Les  exposants  de  chacune  de  ces  catégoiies  concourent 
entr'eux. 

Florieulture 

A.  Plantes  de  serres  chaude  et  tempérée.  22  Concours. 

B.  Plantes  de  serre  froide  et  à  massifs.  25  Concours, 

C.  Plantes  vivaces  et  ann.  de  pleine  terre.  7  Concours. 

D.  Confection  tlorale.  6  Concours  s'ouvrant  le  15  sept. 

E.  Fleurs  coupées.  8  Concours,  durée  du  10  au  14  sept. 

Arboriculture 

F.  Arboriculture  fruitière.  5  Concours. 

G.  Arboriculture  d'ornement.  15  Concours. 
H.  Fruits  de  jardins.  12  Concours. 

I.  Culture  maraîchère.  12  Concours. 
K.  Industrie  et  science  ayant   un    rapport   direct  avec 
l'horticulture.  4  Concours. 

Art.  11).  —  L'appréciation  des'objets  exposés  sera  con- 
fiée à  un  Jury  de  neuf  membres  pouvant  être  augmenté 
d'un  certain  nombre  de  suppléants,  suivant  la  participation 
des  exposants. 

Le  Département  fédéral  de  l'Agriculture  nommera  les 
membres  du  Jury  et  les  suppléants,  sur  la  présentation  du 
Comité  central  de  l'Exposition. 

Art.  20,  —  Ceux  des  membres  du  Jury  qui  seraient  en 
même  temps  exposants,  ne  pourront  concourir. 

Rapport  de  la  Commission  maraîchère  de  la  Suisse 

romande. 

CcUo  Commission  s  est  réunie  à  Genève  le  12  septembre  iUUi),  à 
10  heures  du  malin,  à  Toccasion  de  l'Exposition  inlernationtile  d'hor- 
ticulture de  Genève,  sous  la  présidence  de  M.  Auguste   Dutour. 

Il  annonce  Cfue  le  Comité  de  la  Fédération  horticole  romande 
accorde  un  subside  de  fr.  50,  pour  achat  de  graines  en  1910.  11  i)ré- 
sente  ensuite  quelques  nouveautés  de  légumes  très  intéressantes  ci 
de  belle  culture. 

Il  est  passé  à  l'élude  de   nombreuses  variétés  de  légumes: 


—  is;i  - 

Variétés  adoptées 

Aubergine  Délicatesse,  variélc  pour  amateurs. 

Carotte  Bellot,  rouge  couile  hâtive,  adop!6e  pour  sa  précocité. 

Céleri  plein  lilanc  Pascal,  tardif,  de  bonne  conservation. 

Chicorée  anière  tricolore   vénitienne  ou    de  Irévise,  pour   amateurs. 

Chou-fleur   Lecerf,  pomme   blanche,    résistant   à  la    sécheresse. 

Haricots  à  rames  Président  IHoosevclt,  grain  blanc. 

Haricot  à  ntmes  Sabre  i)lanc,  très  productif,  pour  grande  culture. 

Haricot  a   rames  Sans   Rival,  très   précoce  et  très   productif. 

Haricot  à  rames  Roi   des  beurres. 

Haricot   juain   beurre    Express,   issu    du    H.    Iicurre    Aferveillc,   ariais 

plus  précoce. 
Laitue  pommée  Tête  de  Glace,  pour  toutes  saisons. 
Laitue  pommée  Verte  des  INIarais,  supporte  bien  les  premiers  froids 

de  lautomne. 
Tomate    Président    lloosevelt,    hâtive,    légèrement    côtelée,    supporte 

bien  les  transports  et  ire  se  fend  pas. 

Variétés  maintenues  à  l'étude 

Aubergine  mpnstrucuse  du  Japon. 
Cardon  blanc  d'ivoire,  sans  épines. 

Chicorée  frisée  maraîchère  sélectionnée  pour  les  marchés, 
Chou-fleur  Incomparable  de   Vilmorin. 
Chou-fleur  des  4  saisons,  variété  Lyomiaise. 
Chou-fleur  le  Pilon,  variété  de  pleine  terre,  pour  l'automne. 
(<hou-fleur  clEnkhuisen,  hàlif,   pomme  blanche. 
Fraisier  D''  Veillard,  rouge  écarlatc,  hâtif  et  vigoureux. 
Fraisier  Centenaire,  de  Vilmorin,   très  gros,   demi-tardif. 
Fraisier   Princesse    Dagmar,   fruit    gros,   demi-tardif,    rouge   pourpre. 
Haricot  à  rames    Phénomène,    à  longues    cosses,    productif. 
Haricot  à  rames  Prince  de  Bismarck,  à  longues  cosses,  sans  fil. 
Laitue  pommée   Matadoi-,    à  graine   blanche. 
Laitue  romaine  verte,  lente  à  monter. 
Poireau  The  Lyon,  long,  rusticiue,  variété  anglaise. 
Pois  à  écosser  Express,  à  longues  cosses. 

Pomme  de  terre  nouvelle  Hollande,   jaune,  longue,  de  fine  alimen- 
tation. 
Tomate  Early  Juwel. 

Variétés  mises  à  l*étude 

Carotte  d'Amsterdam,  demi-longue,   rouge  foncé,   à  châssis,  transpa- 

parente  et  sans  cœur. 
Carotte  courte  de  Saint-Fiacre,  très  hâtive,  plus  courte  que  la  Carotte 

Bellot. 
Chou  pommé  blanc  géant  de  Juin,  de  Heinemarin. 
Epinard  Mammouth. 
iM-aisier  à  gros  fruits  Madame  Moutot,  issue  du  Fr.  Docteur  Morèrc, 

et    du    Fr.    Souveraine    Royale,    fruit   énorme,    rouge    carmin 

brillant. 


—  184  — 

Haricol  nain  Mélis,  issu  du  croisement  du  H.  lncomj)arabIe  avec  le 
II.  Nain  de  FrnnconviUi\  cosses  (rès  fines,  Ioniques  de  22  à 
25  centimètres. 

Haricot  nain  Surpasse   lùnpereur,  cosses   droites,  précocilc  moyenne. 

Haricot  nain  beurre  Ont  pour  un,  à  longues  cosses. 

Laitue  pommée  blonde  sans  rivale. 

Laitue  romaine  rouge   de  Vendée. 

Pois  à  rames  Serpette  vert,  hàtif. 

Pois  à  rames  ridé  Sénateur,  vigoureux. 

Pois  demi-nain  Serpette,  à  grain  vert,  ou  Triomphe  de  la  MulatLère 

Pois  Serpette  nain  ridé  vert.  ,  i  ~ 

Pois  nain  Cent  pour  un,  à  longues  cosses. 

Radis  rond  carmin  à  bout   blanc. 

Tomate  précoce  d'Antibes. 

Variétés  rayées 

HarictDt  nain   Faulx    de   la    Lune,  ne  surpnsse   pas   d  autres   variétés 

adoptées. 
Laitue  pommée  frisée  Parisienne,  pomme  irrégulièrement. 
Laitue    pommée    Golden     Bail,    très     hâtive,    à  forcer,    trop    petite, 
monte  facilement. 
Laitue  pommée  blonde   de  Néris,  pomme  irrégulièrement'. 

La  Commission  se  transporte  l'après-midi  au  Bâtiment  électoi'al, 
povu"  visiter  l'Exposition  de  la  Société  d'horticulhire  de  (iencve, 
et  plus  particulièrement  les  lois  de  légumes.  Elle  félicite  M  Edouard 
Rey,  chef  de  culture,  pour  la-  belle  collection  exposée  par  l'Ecole 
cantonale  d'horticulture,  qui  a  rcmporlc  le  grand  prix  d'honneur, 
dans  une  année  ti-ès  défavorable. 

La  Commission  se  rend  ensuite  au  grand  jardin  maraîcher  de 
l'Asile  de  Bel-Air,  à  Chêne-Bourg,  dont  les  produils  incomparables 
cultivés  spécialement  pour  l'alimentation  de  cinq  cents  personnes, 
ont  fait  Tadmiration  des  visiteurs.  Les  membres  de  la  Commission 
adressent  au  jardinier-chef,   M    I)     l^erlhet,  de  vives   félicitations. 

Le  Secrétaire  Le  l'résidcnl, 

Elie  Neury.  Auguste  Dufour 

Rapport  de  la  Commission  de  Florieulture 
de  la  Suisse  romande. 

Séance  du  12  septembre  1909, 

tenue  à  Genève,  à  1  occasion  de  1  Exposition  organisée  par  la 
Société  d'horticulture  de  tïenève. 

Membres  présents:  M.M.  Crot,  président,  Borel,  Martin.  (.,iiam- 
peudai,  Hœnni,  Hertig  et  Nitzschner. 

M.  le  président  ouvre  la  séance  à  H)  lieuies  et  demie;  il  remercie 


-  185  — 

de  leur  présence  MjM.  Bonjour,  président  de  la  Fédération  des 
sociétés  romandes,  et  Abrezol,  délégué  de  la  Société  helvétique  d'hor- 
ticulture. 

Elle  commence  son  travail  par  la  visite  des  produits  exposés  et 
entend  les  explications  données  par  les  exposants  présentant  des 
nouveautés  à  étudier.  M.  €hampendal  émet  l'idée  de  créer  des  caté- 
gories, afin  de  simplifier  le  classement  de  plantes  représentées  par  un 
grand  nombre  de  variétés  et  d'éviter  les  erreurs.  Proposition  adoptée. 

M.  Borel  rapporte  au  sujet  du  géranium  Président  Baudin,  pré- 
sente par  M.  Delapierre  en  1908,  confié  pour  la  culture  à  .M.  Paul 
Bony,  jardinier,  Hospice  de  Perreux  (x\euchàtel);  les  plantes  se  sont 
bien  comportées;  il  est  tloril'ère  et  vigoureux. 

M.  Martiu  rapporte  sur  le  géranium  .Marguerite  Delapierre.  Ce 
géranium  s'est  bien  comporté  et  il  est  à  recommander  pom-  la 
culture  en  pots.  M.  Abrezol  rappelle  que  cette  nouveauté  a  obtenu 
en  1907,  à  l'Exposition  de  Chène-Bougeries,  une  prime  de  première 
classe.  MM.  Crot,  Bonjour  et  Champcndal  sont  d  accord  pour  garder 
ces  variétés  à  l'étude  et  M.  Abrezol  émet  le  vœu  de  les  étudier  compa- 
rativement. 

IjM.  Bonjour  donne  encore  (pielques  détails  sur  le  géranium  Papa 
Schopfer,  qui  est  une  amélioration  de  la  variété  Pierre  C'.rozy.  H  est 
très  florifère  etibonpour  la  culture  eu  pots;  il  a  oblenu  dans  ]>lusieurs 
expositioas  des  menlion.s  ispéciales.  Celle  obtention  est  classée  en 
seconde  catégorie. 

M.  Vitet,  horticnUeur  à  Crange-Canal,  présente  trois  pieds  d  un 
géranium  qu'il  a  ol^lenu  de  semis  en  1905.  Ce  géranium,  issu  du 
Paul  Crampel,  est  très  florifère,  avec  de  grosqses  ombelles  d'un  rouge 
ponceau  éclatant,  se  tenant  très  bien,  feuillage  vert,  sans  zone,  résis- 
tant à  -la  maladie,  '!)lus  rustique  que  le  Paul  Crampel  et  plus  facile  à 
hiverner,  avantageux  pour  la  pleine  terre.  Cette  variété,  nommée  par 
son  obtenteur  Flocon  ronge,  est  renvoyée  à  l'étude  pour  1910  chez 
quatre  mcnd)res  de  la  Commission:  MM.  -Martin.  Crot.  Champcndal 
et  Nilzschner. 

M.  Crot  présenfei  un  géranium  qui  lui  a  été  remis  par  M.  Bonjour 
L'exemplaire  est  très  flarifèie;  la  feuille,  un  peu  zonée.  a  bien  résisté 
n  la  pluie,  fleurs  rouges;  oblenu  accidentellement  dans  un  semis.  Les 
graines  prises  sur  cette  plante  ont  reproduit  fidèlement  le  type.;  .sera 
mis  à  l'étude  pour  rapport  chez  MM.  Abrezol,  Hfçnni,  .Martin.  Crot. 
M.  Jean  Schunck.  horticulteur,  route  de  Lyon,  présente  un  lot  de 
géraniums  zonales  issus  de  Bival  et  Comtesse  de  Chantemerle;  les 
plantes  ont  un  bon  port,  d  une  grande  floribondité.  la  teinte  est  rose 

abricot. 

Du  même,  un  lot  de  géranium  zonales  issus  de  Kival  et  Beauté 
Poitevine;  plantes  vigoureuses,  beau  feuillage.  Ces  deux  variétés, 
Ijonnes  pour   la  pleine  terre,  sont  renvoyées  à  l'étude. 

M.    Jules    Stockly,   jardinier,   campagne    Borel-SaXadin,    à  Pregny. 


—  186  — 

présente  deux  variétés  de  géraniums  issus  de  Paul  Crampel  et  lîeauié 
Poitevine  L'un  couleur  chamois,  nommé  Cari  Borel;  1  autre,  du 
même  semis,  est  couleur  cerise,  très  vigoureux,  nommé  Elise  Stockiy 
Ces  deux  variétés  scroni  étudiées  en  1910. 

M.  F.  Luthi,  jardinier,  campagne  Sara;sin,  à  Penthes  (Pregny).  pré- 
sente un  lot  de  bégonia  gracilis  issus  de  Gloù'e  de  Châtelaine,  qui  a 
attiré  Tattenlion  des  membres  de  la  Commission,  aiinsi  que  de  tous  Icc; 
connaisseui-s,  car  parmi  les  nombreusies  variétés  de  ce  genre  de  bégo- 
nias cultivés  et  obtenus  à  ce  jour,  il  en  est  peu  on  point  c{Ui  les  sur- 
passe. La  Commission  félicit©  1  obtenteur  pour  l'attention  et  la  pensé- 
vérance  qu'il  a  mises  depuis  trois  ans  à  sélectionner  ces  pla,ntcs. 

Le  n°  21,  Perle  genevoise  à  fleur  rose  érigé,  très  florifère,  feuillage 
vert  compact,  et  le  n"  13  Helvétia,  à  fleur  rouge  brique,  feuillage 
broiizé   compact,    classés    immédiateiiient   en   première   catégorie. 

'Les  n°s  15,  26  et  3,  pas  encore  dénommés,  sont  classés  en  seconde 
catégorie. 

N"  15  se  rapproche  du  bégonia  gracilis  rouge,  il  est  plus  compact,  à 
fleur  rouge,  teuiflage  bronzé. 

N°  23,  qui  pourrait  être  appelé  Tapis  rouge,  est  une  variété  demi- 
naine,  à  végétation  compacte. 

N"  3,  type  du  Vernon,  grande  fleur  rouge  érigée,  feuillage  bronzé. 

Le  même  exi^osant  présente  une  série  nombreuse  de  bégonia  Hex 
de  semis;  il  était  très  difficile  de  les  classer,  vu  ic  grand  nombre  de 
variétés  similaires  existant  déjà  dans  le  commerce.  Elle  espère  revoir 
à  une  autre  séance  les  meilleures  de  ces  obtentions  pour  les  étudier. 

L'héliotrope  à  feuillage  jaune  'Ami  Pillioud)  a  été  remarqué  par 
la  Commission,  qui  ne  peut  que  féliciter  et  encourager  cet  exposant 
pour  l'apport  de  nouveautés  vraiment  méritantes. 

L'Ecole  royale  de  Florence  avait  envoyé  dans  le  concours  des  éla- 
hlissements  subventionnés  un  lot  remarquable  d'Anthurium  hybrides 
qu'elle  a  obtenu  de  semis  et  qui  a  remporté  la,  plus  hante  récom- 
pense du  prix  Estalla.  Ce  lot  renfermait  une  série  d'hybrides  nouveaux 
par  leur  coloris  et  la  gra,ndeur  de  leius  spathes,  les  amateurs  et  con- 
naisseurs de  ces  curieuses  plantes  ont  été  charmés  par  ce  beau  lot 
d'Aroïdées. 

M.   Elsenberger,    horticulteur  aux   Pàquis,   qui  s'est   fait  une   spé- 
cialité de  la  culture  des  œillets,  présente  trois  variétés  nouvelles  dont 
les  noms  suivent  et  qui  seront  mises  à  l'étude  en  1010;  ce  sont: 
'  N"  1.     Président  Forestier,  rouge -grenat. 

N"  2.     Marguerite  Komicux,  rouge. 
'N°  3.     Président    Champendal,    strié    rose. 

La  Commission  a  été  hciueuse  d'apprendre  que  'M.  Elsenbergei'  a 
obtenu  la  médaille  offerte  par  les  horticulteurs  de  la  Suisse  aUemande 
pour  rexcellence  de  la  culture  de  ses  plantes  marchandes. 

Le  président,  après  avoir  remercié  les  membres  de  la  Commission, 
tient  à  remercier  aussi  les  obtenteurs  de  nouveautés  qui,  par  leui-  tra- 


—  187  — 

vail  assidu  et  les  résultats  qu'ils  réalisent,  contribuent  à  doter  notre 
horticulture  et  la  placent  en  bon  rang;  il  les  encourage  à  persévérer 
dans  cette  voie. 

La  prochaine  réunion  de  la  Commission  aura  lieu  en   1910,  au 
moment  de   l'Exposition  projetée  à  Lausanne. 

Le  Secrétaire:  G.-t.  Nitzschner. 


Informations. 

Au  Jardin  botanique  de  Genève.  —  Le  Conseil  adminis- 
tratif a  donné  comnivî  successeur  à  M.  Pierre  Grandjean,  M.  Charles 
Larderaz,  lequel  avait  suppléé  le  précédent  titulaire  pendant  sa 
lonfîue  maladie.  Nous  lui  souhaitons  une  cordiale  bienvenue. 

A  la  Commission  de  surveillance  des  Cours  aux 
apprentis  jardiniers,  M.  Henri  Hertzschueh,  pépiniériste  à 
Onex  a  été  appelé  par  le  Conseil  d'Etat  à  remplacer  M.  Grandjean. 
Nos  félicitations  à  l'élu  qui  s'est  acquis  l'estime  de  tous  ceux  qui  ont 
des  attaches  avec  l'horticulture  genevoise. 

A  Marseille.  —  A  l'occasion  du  XIV'  Congrès  des  Chrysan- 
thèmes français,  il  y  eut  à  Marseille  une  superbe  Exposition  de  la 
tleur  automnale.  Un  de  nos  plus  aimables  collègues  et  chrysanthé- 
mistes  distingués  s'est  couvert  de  lauriers,  malgré  qu'il  avait  affaire 
à  des  concurrents  les  mieux  cotés.  Nous  relevons  en  effet  dans  le 
Bulletin  de  la  Société  d'horticulture  des  Bouches-du-Rhône,  ce  para- 
graphe : 

<  Le  lot  de  Chrysanthèmes  en  plantes  basses  de  M.  Alphonse 
Martin,  horticulteur  à  Nyon  (Suisse),  attirait  l'attention  comme  cul- 
ture et  comme  grandeur  de  tleurs  ;  la  médaille  d'or  avec  félicitations 
du  Jury  qui  lui  a  été  attribuée  n'était  que  justice.  » 

Tous  les  amis  et  collègues  d'Alphonse  se  réjouiront  de  ce  brillant 
succès  ei  le  féliciteront  d'avoir  porté  jusque  sur  les  rives  de  la  Médi- 
terranée le  bon  renom  des  cultures  nyonnaises.  J.  W. 


Nécrologies 


M.  Edouard  BIIVGGELI 

C'est  avec  un  sentiment  unanime  de  tiistesse  que  nous 
avons  rendu  ieudi  11  novembre  les  derniers  honneurs  à 


—  188  — 

notre  dévoué  collègue  Edouard  Bmggeli,  fils  de  M.  Charles 
Binggeli,  l'un  de  nos  plus  anciens  membres. 

Edouard  Binggeli  fut  un  élève  assidu  de  M.  le  pro- 
fesseur Vaucher  à  Châtelaine.  Poui'  se  perfectionner  dans 
son  métier  et  dans  la  langue  allemande  il  partit  pour  Franc- 
fort où  il  fit  un  séjour  assez  prolongé  au  Palmengarten  de 
cette  ville.  A  Hambourg,  il  travailla  dans  des  établissements 
importants  avec  lesquels  il  entretint  toujours  des  rapports 
suivis.  Revenu  au  pays,  il  se  marie  pour  enti-ei' jardinier  à 
la  campagne  Turrettini-Alasset  à  Cologny,  et  c'est  là,  qu'à 
l)eine  âgé  de  30  ans,  atteint  d'une  de  ces  maladies  qui  ne 
pardonnent  pas,  il  vient  de  succomber, 

A  notre  dernière  Exposition  il  avait  fonctionné  comme 
secrétaire  de  la  commission  de  réceptions  des  produits.  11 
participa  avec  plaisir  à  notre  banquet  et  rien  ne  faisait 
prévoir  un  dénouement  si  subit. 

A  sa  jeune  veuve  et  à  ses  parents  si  cruellement  éprouvés 
nous  exprimons  notre  plus  vive  sympathie. 

E.  Gaille, 


M.  J.-B.  CHAMRIOIV 

Le  jour  de  la  fermeture  de  notre  Exposition,  nous  rece- 
vions la  nouvelle  du  décès  de  M.  J.-B.  Chanirion,  secré- 
taire général  de  la  «  Société  d'horticulture  piatique  du 
Rhône  »,  de  la  «  Société  française  des  Rosiéristes  »  et 
secrétaire-adjoint  de  la  «  Société  française  des  Chrysanthè- 
mistes  ».  Le  défunt  était  très  connu  dans  le  Conseil  d'ad- 
ministration de  la  Société  qui  l'avait  désigné  pour  faire 
partie  du  Jury  de  l'Exposition  ;  ce  fut  le  cœur  navré  qu'il 
répondit  au  dernier  moment  que  la  maladie  l'empêchait  de 
se  rencontrer  avec  ses  amis  genevois.  Très  actif,  d'une 
bonne  volonté  mise  au  service  de  tous,  ce  simple  directeur 
d'Ecole  primaire  par  son  amour  pour  l'horticulture,  sut  en 
peu  de  temps  s'y  créer  une  réputation  d'écrivain  et  d'admi- 
nistrateur. 

Toutes  les  sympathies  de  la  «  Société  d'horticulture  de 
Genève  »  vont  à  son  épouse  et  à  ses  enfants,  ainsi  qu'à 
toutes  ces  sociétés  auxquelles  le  défunt  était  profondément 
attaché.  J.  W. 


—  189  — 
Essais    agricoles 


Avis  de  l'établissement  fédéral  d'essais 
pour   l'arboriculture,    la   viticulture  et   l'horticulture 

à    W'^ïedenswil. 

Un  cours  sur  le  traitement  des  cidres  (clarificalion  et  maladies  des 
cidres,  soins  à  la  futaille,  etc.)  sera  donné  dans  nos  locaux  du  29  no- 
vembre au  l'^''  décembre. 

Les  inscriptions  doivent  être  adressées  d'ici  au  22  novembre  à  la 
Direction  de  l'établissement. 

L'établissement  organise  aussi  du  6  au  18  décembre  prochain  un 
cours  SU)'  le  iroiiement  des  iv;?i^,  auquel  pourront  prendre  part  les 
tonneliers,  vignerons,  marchands  de  vins  et  cafetiers.  Lu  matinée  sera 
consacrée  à  des  conférences  sur  les  procédés  de  vinification  et  l'amé- 
nagement du  cellier  ou  de  la  cave,  sur  la  fermentation,  les  maladies 
des  vins,  l'analyse  chimique  des  vins  et  l'application  de  la  loi  sur  la 
police  des  denrées  alimentaires  en  ce  qui  concerne  les  vins.  Après- 
midi  :  Exercices  pratiques  en  cave  et  au  laboratoire. 

Les  cours  seront  donnés  en  allemand.  Ne  seront  acceptés  que  les 
participants  âgés  d'au  moins  20  ans.  Les  inscriptions  doivent  être 
adressées  d'ici  au  30  novembre  à  la  direction  de  l'établissement. 

Bibliographie 

Afienda  a(p'(eoU-hort'>cole de  la  Suisse  roiiiande  WlO.  —  C'est  la 
39me  fois  que  cette  publication  annuelle  se  présente  à  ses  souscrip- 
teurs. Elle  a  été  enrichie  au  cours  de  cette  année  d'une  nouvelle 
médaille  obtenue  à  l'exposition  internationale  d'horticulture  de 
Genève. 

Le  cultivateur,  l'éleveur  de  bétail,  l'aviculteur,  l'apiculteur,  le 
jardinier,  l'horticulteur,  l'amateur  sont  assurés  d'y  trouver,  à  côté  de 
nombreuses  pages  d'un  intérêt  général  des  données  spéciales  à  leur 
profession  respective.  Les  agriculteurs  qui  s'adonnent  ordinairement 
à  toutes  ces  professions  à  la  fois  trouveront  donc  certainement  dans 
l'Agenda  des  choses  utiles. 

Les  annonces  elles-mêmes  sont  toujours  choisies  de  façon  à  offrir 
un  réelintérêt  aux  souscripteurs. 

On  peut  se  procurer  l'Agenda  agricole  horticole,  chez  l'auteur 
H.  Dumuid,  6,  rue  Gornavin,  Genève,  et  chez  tous  les  libraires  au 
prix  de  1  fr.  50. 

— ^f^ 


—  190 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 

DES  MATIÈRES 

CONTENUES  DANS  LES  BULLETINS  DE  L'ANNhE  1908 


Auteur  s 

Réd. 

A.  Du  FOUR. 

Champendal. 

Réd. 

*  *    % 

*  ^î    * 


RÉD. 

.1.  WOLF. 

A.  Paris. 
J.  W. 

*  ¥r        * 

H.  Martin. 
Communiqué. 

Bureau. 

RÉD. 

J.  w. 

RÉD. 

L.  Champendal, 
F.  Lenglet. 

RÉD. 

*  *     * 

*  «     * 


Titres  des  matières  Pages 

.A 

Assemblées  de  Comilé  2  18  34  S8  75  76  102  103 

122 170 

Assemblée  de  la  Commission  maraiclière  de 

la  Suisse  romande 7  182 

Assemblée  de  la    Fédération    des  Sociétés 

d'horticulture  de  la  Suisse  romande.     .     .  79 

Assemblées  générales  .      .     42  77  10 i  123  171 

Avis  du  Bureau  de  l'Exposition      ....  33 

Avis  du  Comité 17  57  74  97 

B 

Bibliographies £9  56  71  189 

Bonne  année 1 

c 

Causeries  sur  les  pêchers 65 

Chronique  horticole 187 

Communiqués 70  95  189 

de  l'Exposition     ...  98  175 

Compte-rendu  financier  de  l'année  1908  .  50  51 
Concours  international  de  Roses  nouvelles 

à  Bagatelle 5 

Conférence  sur  l'utilisation  du  froid  industriel 

dans  la  conservation  des  fruits.  .  .  •  .  156 
Conférence  de  M.  le  Prof.  Ch.  de  Bosschere 

(avec  projections  lumineuses) 166 

Congés  pomologiqne  de  Nancy  ....  177 

Congrès  annoncés 96 

Cours  d'ensachage  des  fruits  (avec  clichés)    .  85 

*     spéciaux:  aux  apprentis  jardiniers    .  94  167 

D 

Déjeuner  du  Jury  à  l'Exposition 132 

Dépenses  effectuées  par  les  Sociétés  fédérées 

en  1908. H3 

Dons  d'honneur  pour  la  45'  Exposition  56  75  102 

126 ... 


—  191 


Aiitenrx 


UÉI). 

E.  Gaiij.e. 
*     *     * 


llEU. 


Tifivs  des  malii'n'fi 

E 


Expositions  annoncées  '.  .  .  71  96 

Exposition  de  Chysanthèmes  à  Nyon  .     .     . 

Extrait  du  P>apport  du  Comité  de  la  Fédération 

romande  à  Fribourg 

F 

Eédération  des  Sociétés  d'horlicullure  de  la 
Suisse  allemande 


rdijca 

118 
177 

110 


27 


RÉu. 
J.  W. 


Inauguration  de  l'Exposition 
InformatJons  horticoles     . 


133 

187 


J.  WOLF. 


Jardiniers...  Arboriculteurs...  Attention  (avec 


37 


LiiLiic:?; 

F.  B. 

La  Chlorose  du  poirier 

109 

RÉD. 

Le  banquet  de  l'Exposition. 

135 

F.  Lenglet. 

Le  Carbolineum  émulsiouné    . 

5 

F.  Lenglet. 

Le  Congrès  pomologique  de  Besançon 

10 

23 

66 

Ad.  Van  de.\  Heede. 

Les  Fraisiers  il  v  a  cent  ans 

9 

Réd. 

L'horticulture  à    la    la   VIII'    Exposition 

suisse  d'agriculture 

. 

179 

F.  Comte. 

Les    incisions    dans    la    taille    des 

arbres 

fruitiers 

20 

Ed.  Piquet. 

Les  Poirées  ou  bettes  à  carde  blanche 

4 

J.  WOLE. 

Nécrologie.  M.  Perceval  de  Loriol .     . 
M.  Louis  Jérôme    . 
M"'"  Vallerand  .     .     . 
M.  Lindenmeyer-Gunthert 
M.  Ernest  Picfet     .     . 
M"'  Anna  Sarasin  . 
W"  Perceval  de  Loriol 
M.  Louis  Perrin     .     . 
M.  Pierre  Grandjean    . 

16 

16 

16 

69 

168 

168 

168 

168 

168 

E.  Gaille, 

M.  Edouard  Binggeli  . 

187 

.J.  WOLF. 

M.  Chamrion    .     .     . 

.     188 

J.  WOLF. 

Notre  Exposition  (avec  clichés) 

.10( 

3    128 

F.  Henkel. 

Nymphéa  giganlea  Hooker  (avec  clich 

es) 

.       60 

RÉD. 


O 

Offres  et  demandes  de  places 


31  72    129 


—  192  — 

Auteurs  Titres  des  malières  rat/es 

P 

RÉD,                               Palmarès  des  Récompenses  de  l'Exposition  .  148 

HÉD.                               Plantes  nouvelles 22 

J,  WoLF.  Procès-verbal  du  Jury  des  projets  de  plan 

pour  l'Exposition 59 

R 

*    ='■=    *  Rapport  de  la  Commission  des  Récompenses 

L.  Dégorges.  >       des  Vérificateurs  des  Comptes     .     .      49 

F.  Forestier.  »       du  Président  sur  la   marclie  de  la 

Société  en  1908 44 

E.  Renevier.  »       du  bibliothécaire o2 

F.  Forestier.  »       financier  de  la  Fédération  romande  .     112 
F.-G.  NiTZSGHNER.  »       de  la  Commission  de  floriculture 

romande 184 

L.  Rlanc  et  WoLF.  »       de  la  Commission  pomologique  de  la 

Suisse  romande 115 

J.  WoLF.  »       sur  la  serre  cà  double  vitrage  Lutbi- 

Droguet 35 

Lenglet.  »       sur  le  Cours  de  taille  du  28  mars     .      60 

RÉD.  Recettes  utiles 30      12 

RÉD.                               Réception  et  constitution  du  .lury  de  l'Expo- 
sition      128 

RÉD.  Roses  nouvelles 

S 

Prof.  Lend.ner.              Surveillez  vos  Rosiers  (avec  cliché)     ...       89 
.1.  WoLF.  Synonymie  de  quelques  fruits 114 

T 

.1.  WoLF.  Travaux  d'actualité 107 

U 
('.  de  Candolle.  Une  pomme  anormale 19 

V 

Lenglet.                       Visite  à  Floraire 94 

Visites  de  Campagne. 

A.  Chalet.                     Campagne  Vernet,  a  Cara-Presinges    .           .  124 

P.  RoQuiEU.                    Domaine  de  Bel-Air 125 

Visites  de  Cultures  spéciales. 

I^.  Ma.sson.                     Campagne  Emile  Gautier,  à  Cologny  ...  29 

E.  Rexevier.                          >)         de  Loriol,  à  Fronteuex ....  83 

.1.  Elsenberger.                     »         Paccard,  à  Cologny 84 

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de  leurs  cotisations  lors  de  la  présentation  de  la  quittance  postale, 
sont  prévenus  que  le  soussigné  se  tiendra  à  leur  disposition,  à 
l'Assemblée  générale  annuelle,  courant  février. 

H.  MARTIN 


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VIP  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


SOMMAIRE  PAGKB 

Avis  de  la  Rédaction 1 

Extrait  d^s  procès-verbaux.  Séance  du  Comité 

1"  décembre  1909 2 

Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  12  janvier  1910 3 

Nouveaux  Bégonia  semperflorens   ....  4 

Dimorphotheca  aurantiaca 6 

Un  bel  exemplaire  de  Quercus  pedonculata 

(avec  cliché) "7 

Toujours  la  chlorose  des  arbres  fruitiers  .    .  8 

Chronique  horticole 9 

Congrès  international  d'horticulture  de  Bru- 
xelles. —  Cours  pour  jardiniers.  —  Arbo- 
retuui  des  Barres. —  Exposition  nationale 

d'aviculture 11 

Bibliographies 15 

Catalogues  reçus 16 


*  *  * 
E.  Gaille, 

1^.  Lenglet. 

E.  GiROD. 
s.  MOTTKT. 
.1.  W. 

J.  WOLK. 

Réd. 

Communiqués. 


F.  Lenglet. 
Réd. 


Aux  Membres  de   la  Société   d'Horticulture  de  Genève, 

A  ses  dévoués  collaborateurs, 

Aux  Sociétés  correspondantes 

et  à  l'occasion   de  sa  10"""  année  de  fonctions, 

le  Rédacteur  de  ce  "  Bulletin  " 

leur  adresse  ses  vœux  les  plus  sincères    et  ses  remerciements 

pour  leur  collaboration. 


Tout  changement  d'adresse  doit  être  transmis  de  suite  à  la 
Rédaction  du  Bulletin,  "  Le  Pavillon  „  Grand-Saconnex,  Genève. 


—  2  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  l^""  décembre  1909 

Présidence  de  M.  Forestier. 

Sont  présents  :  MMj^  Champendal,  Martin,  Deche- 
VRENS,  Renevier,  Dufour,  Prodolliet,  Luthi,  Simmler, 
Gaille. 

Correspondance.  —  Lettre  d'invitation  du  Cercle  des 
Jardiniers  de  la  Rive  droite  pour  son  banquet  annuel  du 
4  décembre.  M.  le  Président  Forestier  y  représentera  la 
Société. 

Lettre  de  M.  Pittet,  président  de  la  XV'^  Division  (horti- 
culture) à  l'Exposition  fédérale  d'agricultwe,  priant  la  Société 
de  faire  parvenir  à  tous  ses  membres  un  appel  aux  amateurs 
et  horticulteurs. 

Ordre  est  donné  au  Rédacteur  de  faire  l'expédition  de 
ces  circulaires  par  la  poste,  le  Bulletin  de  décembre  excé- 
dant la  limite  du  poids  toléré  pour  les  imprimés. 

Lettre  de  M.  Éureau,  de  Lyon,  demandant  l'envoi  d'un 
certain  nombre  de  Bulletins  contenant  le  compte  rendu  de 
sa  Conférence  sur  le  froid  industriel  appliqué  à  la  conser- 
vation des  fruits. 

Lettre  du  Bureau  préliminaire  pour  la  fondation  de 
l'internationalisîiie  à  Grsiveuhsige,  Hollande,  demandant  les 
documents  de  nos  Expositions  internationales.  Nécessaire 
sera  fait  par  le  Rédacteur. 

Décisions.  —  Sur  le  vu  des  certificats  obligatoires,  une 
médaille  de  vermeil  grand  module  sera  décernée  à  M.  Marc 
Rue  liai ']divd\n\ei\  campagne  Borel  à  Pressy,  Vandœuvres 
pour  ses  20  ans  de  bons  et  loyaux  services. 

Une  assemblée  de  la  Commission  d'organisation  de 
l'Exposition  est  décidée  pour  le  15  décembre.  Il  sera 
demandé  aux  Présidents  des  différentes  Commissions  un 
rapport  sur  l'organisation  de  leurs  travaux  pour  constituer 
un  dossier  complet  en  vue  des  organisations  futures. 

M.  Martin,  président  de  la  Commission  des  finances  et 
M.  Renevier,       »         »     »  »  de  loterie,    dé- 

posent de  suite  leurs  rapports. 

Le  Vice-Secrétaire  :  Eue. Gaille. 

— 54^ 


—  3  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  12  Janvier  1910 

Présidence  de  M,  Forestier,  président. 

Présents  :  MM,  Champendal,  Martin,  Pilloud,  Luthi, 
Renevier,  Dechevrens,  Dufour,  Wittwer,  Prodolliet 
et  Lenglet. 

Correspondance.  —  Il  est  donné  connaissance  des 
démissions  de  MM.  Byrde  et  Bippus.  Ce  dernier  qui  est  un 
des  plus  anciens  membres  de  la  Société  sera  proposé  en 
raison  des  services  rendus  pour  l'honorariat. 

Candidatures.  —  M.  Louis  Morel,  propriétaire,  route 
de  Lyon,  Genève,  présenté  par  MM.  Martin  et  Wolf, 

M.  Angot-Lamy,  constructeur  à  Méru,  Oise,  présenté 
par  MM.  Wolf  et  Martin. 

M.  F.  Nagbls,  horticulteur  à  Wilryck,  lez-Anvers, 
présenté  par  MM.  Wolf  et  Forestier. 

M.  W.  Pfitzer,  horticulteur  à  Stuttgart,  Allemagne, 
présenté  par  MM.  Wolf  et  Forestier. 

Ces  candidats  sont  immédiatement  reçus  membres 
effectifs  de  la  Société. 

Décisions.  —  Une  allocation  de  10  francs  est  votée  en 
faveur  de  l'Exposition  organisée  par  l'Union  avicole  gene- 
voise. 

M.  le  1*"'  Vice-Président  Champendal  représentera 
la  Société  au  banquet  de  l'Association  des  Jardiniers  de  la 
Rive  gatiche_,3i   Chêne,  le  23  Janvier. 

Propositions.  —  Une  Commission  composée  de  MM. 
Champendal,  Martin,  Charnaux  et  Wolf  est  chargée  de 
proposer  un  cahier   des   charges   pour    les   annonces  du 

Bulletin. 

Le  Comité  se  réunira  le  samedi  29  Janvier  pour  prendre 
connaissance  des  Comptes-rendus  financiers  de  l'exercice 
1909  et  de  l'Exposition  et  arrêter  l'ordre  du  jour  de  l'as- 
semblée générale  annuelle. 

Le  Secrétaire:  F.  Lenglet. 


^#4 — 


4  — 


FLORI  CULTURE 


Nouveaux  Bégonia  semperflorens 

ORSQUE  l'on  se  reporte  au  temps  de 
l'apparition  des  premiers  Bégonia  sem- 
perflorens il  y  a  25  ou  30  ans,,  l'on  re- 
mai-que  de  suite  les  progrès  accomplis 
dans  ce  genre  et  le  chemin  parcouru. 
Déjà  le  Vernon,  ou  semperflorens 
rouge,  mis  au  commerce  par  la  maison 
Thibaut  et  Keteleer  à  Sceaux  en  1888 
fut  un  très  grand  progrès,  car  il  nous 
dota  du  coloi'is  rouge  qui  manquait 
encore  ;  ce  beau  gain  eût  un  succès  énorme.  C'est  de  cette 
date  que  part  véritablement  l'engouement  pour  ce  genre  de 
plantes  ;  engouement  bien  compréhensible  quand  on  songe 
qu'une  fois  plantés,  ces  Bégonia  restent  toujours  propres 
et  demandent  fort  peu  de  soins.  C'est  depuis  cette  époque 
qu'on  commença  à  remplacer  par  des  B.  semperflorens  les 
Géranium  en  corbeilles,  plates-bandes,  etc.,  qui  à  la  suite 
d'étés  pluvieux  étaient  toujours  décimés  par  des  maladies. 
Ensuite  parurent  les  B  gracilis,  le  rose  d'abord,  le  rouge 
ensuite,  puis  des  améliorations  ;  le  Lumineux,  le  Berna, 
etc.  Dans  l'intervalle  les  formes  naines  propres  aux  mo- 
saïques firent  leur  apparition,  le  Bijou,  le  Triomphe  des 
Belvédères  qui  sont  encoi-e  employés,  mais  sont  délicats 
pour  l'hivernage  et  le  bouturage. 

Enfin  il  y  a  trois  ans  parut  le  B.  semperflorens  Gloire 
de  Châtelaine,  obtenu  par  l'Ecole  d'horticulture  de  Genève 
qui  vint  détrôner  tous  ses  devanciers  à  fîeurs  roses  :  mais 
il  manquait  encore  un  bon  rouge  ! 

Notre  collègue  Luthi  nous  le  fit  admirer  l'automne  der- 
nier à  notre  belle  Exposition  au  Bâtiment  électoral,  en 
compagnie  de  plusieurs  autres  gains  très  méritants  qui 
obtinrent  d'emblée  un  énorme  succès;  ces  nouvelles  va- 
riétés proviennent  toutes  du  B.  Gloire  de  Châtelaine  fécondé 
par  les  différents  semperflorens  en  usage  dans  les  garni 
tures. 


—  5  — 

Comme  chacun  le  sait,  ce  lot  obtint  un  prix  d'honneur 
et  le  prix  spécial  Marc  Micheli  ;  la  Commission  de  floricul- 
ture  de  la  Fédération  des  Sociétés  d'horticulture  de  la  Suisse 
romande  décerna  des  certificats  aux  variétés  suivantes  : 

Heloelia.  Le  plus  beau  dans  les  rouges  pour  la  pleine 
terre  et  le  pot,  c'est  sans  contredit  la  meilleure  obtention 
dans  ce  coloris  ;  cette  variété  excessivement  florifère  est 
robuste  tout  en  restant  compacte  ;  elle  ne  porte  pas  de 
graines  et  ne  possède  que  des  fleurs  mâles,  par  contre  elle 
se  t'ait  très  facilement  de  boutures  et  se  conserve  parfaite- 
ment bien  l'hiver. 

Perle  genevoise.  Port  particulier,  tiges  et  fleurs  érigées, 
ces  dernières  grandes,  rondes,  d'un  joli  colori  rose  tendre 
satiné,  va  bien  au  soleil  et  à  l'ombre,  en  pleine  terre  et  en 
pot  et  feia  l'admiration  dans  les  jardins  et  sur  le  marché  ; 
se  reproduit  facilement  de  boutures. 

Flambeau.   Grande  et  belle  plante  à   végétation  luxu 
riante,  fleurs  énormes,  d'un  beau  rouge,  en  forts  capitules  ; 
elle  feia  tout  son  effet  dans  les  grands  motifs  ou  parterres 
où  il  doit  être  planté  plus  espacé  que  les  autres  B.  semper- 
florens  en  général. 

Bronze.  Cette  plante  est  entièrement  rouge,  les  feuilles 
le  deviennent  au  soleil,  les  fleurs  rouge  sang  sont  portées 
sur  de  multiples  tiges  ;  plante  rustique  se  plaisant  à  toutes 
les  expositions  en  pleine  terre. 

Brasier.  Coloris  très  voyant,  rouge  cramoisi  brillant, 
plante  demi-naine,  étalée,  propre  à  faire  de  magnifiques 
bordures  et  mosaïques,  se  i-eproduit  facilement  de  boutures 
ou  par  division  des  pieds. 

Enfin  le  plus  nain  Tapis  rouge  de  0'"10  à  0"^15  de  hau- 
teur. Il  fait  un  effet  charmant  en  mosaïque,  bordures  légères 
où  ses  milliers  de  fleurs  rouge  sang  clair  se  succèdent  pen- 
dant toute  la  belle  saison.  Cette  variété  est  beaucoup  plus 
robuste  que  les  variétés  tout  à  fait  naines  qui  ne  passent 
que  difficilement  l'hiver  et  demandent  pour  cela  des  soins 
constants  ;  son  bouturage  est  facile,  il  donne  de  nombreuses 
boutures. 

Edouard  Girod. 


—  6 


Dimorphotheca  aurantiaca 


JORS  de  notre  Exposition  de  septembre,  les  amateurs- 
Ij^i  de  bonnes  plantes  se  sont  trouvés  vivement  intéressés 
en  présence  d'un  petit  lot  d'une  Composée,   présenté 


par  notre  collègue,  M.  Emile  Saxod,  jardiniei'-chef  de  la 
campagne  Martel  à  Bellerive.  11  s'agissait  du  Dimorpho- 
theca aurantiaca  dont  la  Revue  horticole  de  1909,  page  523, 
donne  une  belle  planche  coloriée  et  la  description  suivante 
de  M.  S.  Mottet  : 

«  Le  D.  aurantiaca  est  fort  anciennement  connu,  car  il 
a  été  cultivé,  au  moins  en  Angleterre,  pendant  plus  de 
quarante  ans,  entre  la  fin  du  XVIIP  et  le  commencement  du 
XIX^  siècle.  Mais  la  plante  est  restée  si  longtemps  aban- 
donnée ou  perdue  qu'il  y  a  plutôt  lieu  d'accordei'  à  la  pré- 
sente introduction  toute  la  valeur  d'une  nouveauté.  Elle  est 
due,  d'après  le  Gardener's  Chronicle  (1905,  part.  11,  p.  127, 
fig.  45),  à  la  maison  Bar  et  fils,  qui  a  reçu  les  graines  de 
l'Afrique  centrale  au  commencement  du  présent  siècle. 

«  Voici  la  description  qu'en  donne  M,  Mottet  :  Plante 
vivace  en  seri'e,  annuelle  en  culture,  haute  de  20  à  25  cen- 
timètres, presque  glabre  dans  toutes  ses  parties,  à  l'amifi- 
cations  principales  en  rosette,  étalées,  puis  ascendantes,  et 
devenant  par  la  suite  très  rameuses.  Feuilles  radicales,  les 
plus  grandes,  assez  épaisses,  presque  charnues,  longues 
de  10  à  12  centimètres,  lai'ges  de  2  à  3,  lancéolées,  gra- 
duellement rétrécies  en  pétiole  ailé,  ai-rondies  au  sommet 
et  très  largement  sinuées-dentées.  Fleurs  (capitules)  termi- 
nant les  dernières  ramifications  et  se  succédant  aussi  long- 
temps que  dure  la  végétation,  pourvues  de  longs  pédon- 
cules à  peine  striés  et  finement  pubescents  ;  larges  de  6  à 
8  centimètres,  à  ligules  d'un  beau  jaune  orangé,  particu- 
lièrement chaud  et  luisant,  relevé  d'un  petit  cercle  brun 
foncé  entourant  le  disque  qui  est  jaune  ;  involucre  formé  de 
deux  rangs  de  bractées  légèj'ement  inégales,  les  internes 
un  peu  plus  courtes,  toutes  lancéolées  aiguës  et  pubes- 
centes-glanduleuses  ;  fleurons  rayonnants  au  nombre  de 
25  à  30,  bisériés,  femelles,  obovales,  graduellement  rétrécis 
en  onglet  étroit  et  assez  fortement  ciliés,  présentant  au 
sommet  3  dents  très  petites  et  rapprochées.  Fleurons  du 
disque  tubuleux,  hermaphrodites,  jaunes,  à  5  petites  dents 
brunes.  La  floraison  a  lieu,  selon  l'époque  du  semis,  de 
mai-juin  en  août  septembre. 

«  C'est,  dit  M.  Mottet, -une  des  plantes  à  traitement  an- 


—  7  — 

nuel  les  plus  remarquables  qui  aient  été  introduites  depuis 
plusieurs  années  et  des  plus  précieuses  pour  l'ornementa- 
tion estivale  des  jardins.  Les  qualités  maîtresses  du  D.  au- 
rantiaca  sont,  tout  d'abord,  le  coloris  extrêmement  gai  et 
brillant  de  ses  fleurs,  leur  abondance,  leur  longue  succes- 
sion et  leur  aptitude  à  s'épanouir  toutes  grandes  en  plein 
soleil.  Terrains  bien  ensoleillés,  chauds  et  plutôt  secs.  » 
Leur  culture  comme  plante  annuelle  est  la  même  que 
celle  des  Calendvla ,  appelés  vulgaii-ement  Souci. 


m 

Un  bel  exemplaire  de  Quercus  pedunculata 

Notre   Canton    possède    quelques    beaux    échantillons 
d'arbi-es  d'ornement  et  il  y  a  un  réel  intérêt  horticole  et  pa- 


'■iT-»^X^^iK^^^^'/^.'iL-t..Atésf'd!itl^i^  .£jt>iiàiAj&^-f 


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Quercus  pedunculata. 

triotique  à  les  mettre  en  relief  comme  l'a  fait  M.  Henri/ 
Correvon  dans  son  admirable  ouvrage  intitulé  Nos  arbres, 
et  surtout  quand  ces  exemplaires,  placés  dan»  des  condi- 
tions de  milieux  favorables,  donnent  par  leur  aspect  et  leur 


—  8  — 

feuillage,  une  décoration  vraiment  harmonieuse  aux  sites 
environnants. 

Le  Quercus  pedunculata  dont  nous  reproduisons  le  cli- 
ché est  visible  dans  la  superbe  propriété  de  M.  le  baron  de 
Rotschild  à  Pregny.  Il  se  détache  bien  comme  un  véritable 
roi  des  forêts  sur  ce  fond  sombre  de  Cedrus  deodora. 

Son  port  majestueux,  ses  branches  bien  étalées,  un  peu 
tortueuses,  à  écorce  brune  paraissant  presque  noire 
suivant  les  effets  de  lumière,  ses  feuilles  à  pétiole  court  ou 
presque  sessiles,  profondément  lobées,  leur  teinte  plus  ou 
moins  claire  donnent  à  l'ensemble  de  la  pejouse  sur  laquelle 
il  est  placé  un  décor  féerique. 

L'horticulture  ne  peut  qu'être  des  plus  reconnaissante 
à  ces  amateurs  fortunés  de  conserver  et  d'entretenir  dans 
toute  leur  magnificence  ces  vénérables  échantillons  de  l;i 
Flore  indigène.  J.  W. 


Toujours  la  Chlorose  des  arbres  fruitiers 

S'il  est  une  maladie  donnant  du  fil  à  retordre  aux  ama- 
teurs d'arbres  fruitiers,  c'est  bien  cette  satanée  chlorose. 
Tous  les  praticiens  sont  d'accord  pour  vous  dire  que  les 
traitements  au  sulfate  de  fer  ne  donnent  pas  toujours  le  ré- 
sultat voulu,  car  la  composition  du  sol  joue  un  rôle  impor- 
tant pour  l'assimilation  du  fer.  Outre,  que  les  injections 
sous  épidermiques  sont  fort  délicates  pour  une  personne 
n'ayant  pas  l'habitude  des  arbres,  leur  emploi  est  souvent 
aléatoire,  le  sulfate  de  fer  en  neige  répandu,  même  en 
masse,  à  la  surface  du  sol  reste  absolument  inefficace  dans 
les  terrains  où  le  calcaii-e  abonde. 

Je  m'empresse  de  donner  pour  ce  qu'il  vaut  et  avec; 
l'espoir  que  quelques  collègues  l'essaieront,  un  procéiié  qui 
m'a  très  bien  réussi  l'an  dernier  sur  un  poirier  de  Rous- 
selet  d'été  complètement  chlorotique  et  qui  s'était  montré 
rebelle  à  tous  les  traitements  précédents. 

Depuis  quelques  années,  j'avais  en  réserve  un  petit 
sac  contenant  quelques  kilos  de  limaille  de  fer  pi'ovenant 
de  la  forge  voisine.  11  me  vint  à  l'idée  d'en  distraire  un  kilo 
que  j'ai  semé  au  mois  de  février  1909  sur  toute  la  surface 
occupée  par  les  racines  de  mon  poirier  chlorotique,  quinze 


—  9  — 

jours  après  cette  limaille  complètement  oxydée  fut  enfouie 
par  un  léger  labour  à  la  tiiandine. 

Dès  la  pousse  du  printemps,  j'ai  remarqué  que  mon 
poirier  se  présentait  sous  une  meilleure  apparence  que  les 
années  précédentes  et  durant  tout  l'été,  je  n'ai  renaarqué 
sur  lui  aucune  trace  de  chlorose,  bien  au  contraire,  jamais 
il  ne  m'avait  donné  un  feuillage  aussi  luxuriant. 

Comment  cette  limaille  a-t-elle  agi?  Je  ne  puis  encore 
me  l'expliquer.  Toujours  est-il  que  mon  poirier  est  guéri. 
8i  des  collègues  voulaient  tenter  le  même  essai,  je  leur 
demanderai  de  bien  vouloir  me  faire  part  des  résultats 
qu'ils  auront  obtenus.  J.  Wolf. 

Chronique  Horticole 

Exposition  Nationale  d'Aviculture 

Une  Exposition  nationale  d'avicaltiire  aara  lieu  au  Bâtiment 
Electoral  du  10  au  14  l^'évl■i^'^  prochain. 

Nous  faisons  tous  nos  vœux  pour  la  réussite  de  cette  Exposition 
et  nous  engageons  vivement  tous  nos  collègues  à  la  visitei'. 

Notre  Comité  a  reçu  avec  tristesse  la  démission  d'un  de  nos  plus 
anciens  collègues,  que  nous  aimions  rencontrer  dans  nos  assemblées 
générales,  celle  du  papa  Bippus,  En  souvenir  de  ses  longues  années 
passées  dans  la  Société,  notre  Comité  l'a  nommé  membre  honoraire. 
Nous  ne  doutons  pas  que  cwite  marque  de  sympathie  doimée  à  un 
de  nos  plus  anciens  collègues  ne  reçoive  l'approbation  de  tous  lors  de 
l'Assemblée  générale.  F.  L. 

Les  fleurs  coupées  du  Littoral  méditerranéen.—  Les 

expéditions  de  colis  postaux  de  fleurs  pendant  l'Hiver  1908-1909  à 
destination  de  la  France,  de  l'Angleterre,  de  l'Allemagne  et  de  la 
Suisse,  ont  été  de  : 

Gare  d'Antibes  (Novembre  1908  à  j'iin  1909) 110  41G  cn\\s, 

Gare  d'Hyères  (Octobre  1908  à  Mai  1909 179  796     - 

Gare  de  Nice 310  677    — 

Gare  de  Cannes 233   962     — 

Gare  Golf  Juan-Vallauris 44  26i    — 

Total 879  115  colis 

Pendant  l'hiver  précédent  (1907-1908),  ces  mêmes  gares  n'avaient 
expédié  que  735  350  colis  L'augmentation  en  faveur  de  la  dernière 
saison  a  donc  été  de  143  765  colis. 


—  10  — 

Marchés  d'arbres  fruitiers  en  Allemag'ne.  —  L'arbori- 
culture se  développe  formidablement  en  Allemagne.  Il  y  a  mieux  que 
les  marchés  aux  fruits  qui  se  propagent  dans  des  proportions  énormes; 
les  syndicats  d'arboriculture  préparent  maintenant  des  marchés  régu- 
liers, bien  ordonnés,  d'arbres  fruitiers,  qui  se  tiendront  aux  époques 
les  plus  propices. 

Pour  en  assurer  le  succès,  on  a  recours  à  la  publicité  des  lieux  et 
jours  où  se  tiendra  le  marché.  Chaque  producteur  annoncera  à 
l'avance  le  nombre,  la  sorte  et  la  qualité  d'arbres  fruitiers  qu'il 
compte  exposer  à  la  vente.  Les  amateurs  feront  connaître  leurs 
besoins,  et  la  commission  d'organisation  ces  offres  et  ces  demandes. 

Ce  système  donnera  des  garanties,  car  la  commission  du  marché  ne 
recueillera  les  sujets  qu'à  bon  escient. 

La  Société  cantonale  d'iiorticulturede  Soleure  a  fêté 
le  15  janvier  dans  une  soirée  familière,  le  25"°  anniversaire  de  sa 
fondation. 

La  grande  salle  du  «  Rosengarten  »  était  admirablement  décorée  et 
c'est  dans  l'entrain  et  la  gaîté  que  s'est  déroulée  d'un  bout  à. l'autre 
cette  fête  de  l'horticulture  soleuroise,  à  laquelle  étaient  conviés  les 
familles  des  sociétaires  et  des  représentants  des  Sociétés  horticoles  de 
la  Suisse  allemande  et  romande. 

De  nombreux  télégrammes  et  lettres  de  félicitations  sont  parvenus 
à  la  Jubilaire  et  à  son  aimable  Président,  M.  A.d.  Wyss. 

Une  de  nos  plus  anciennes  Sociétés  correspondantes,  la  Société 
impériale  d'horticulture   d'Autriche,   dont  le   siège  est  à 

Vienne,  vient  d'être  cruellement  éprouvée  par  la  mort  de  son  Prési- 
dent, M.  le  Comte  Harrach  de  Rohrau.  Grand  amateur  d'horticulture, 
il  avait  su  depuis  son  entrée  à  la  présidence  en  1^586,  lui  donner  une 
vigoureuse  impulsion. 

Nous  exprimons  à  cette  Société  notre  cordiale  sympathie. 

Arboretum  des  Barres.  M.  Maurice  de  T  ilmorin,  membre 
honoraire  de  la  Société  nous  communique  qu'il  offre  en  échange  aux 
jardins  botaniques  et  amateurs  un  certain  nombre  d'arbustes  prove- 
nant de  son  Arboretum  des  Barres. Dans  le  nombre  figurent  beaucoup 
d'introductions  récentes  et  de  semis,  dont  quelques-uns  ne  sont  pas 
encore  nommés.  La  distribution  des  arbustes  commencera  enFèvi'ier, 

Congrès  international  des  Roses  en  1 9  I O.  Il  aura  lieu 
cette  année  à  Paris  et  sera  organisé  par  la  Société  nationale  d'horti- 
culture de  trance  et  la  Société  française  dea  Rosiéristes. 

Questions  soumises  au  Congrès  : 

!•  De  lasynonimie. 

2"  Des  moyens  à  employer  pour  combattre  les  maladies  cryptoga- 
miques  du  Rosier. 


—  11  — 

3°  Des  meilleures  variétés  de  roses  mises  au  commerce  en  1907. 

4°  Délimitation  précise  des  termes  à  employer  pour  désigner  les 
diverses  séries  de  Rosiers-tiges,  suivant  leur  hauteur. 

5°  De  l'influence  particulière  de  composés  de  magnésium  dans  l'ali- 
meulatiou  du  Rosier. 

6°  De  l'emploi  des  Rosiers  dans  l'ornementation  des  jardin?. 

Les  mémoires  préliminaires  à  ces  questions  devront  parvenir  avant 
le  31  mars  1910,  84,  rue  de  la  Grenelle,  à  Paris. 

Des  récompenses  seront  attribuées  aux  meilleurs  mémoires  par  les 
soi'js  d'une  Gonmiissioii  luixln  des  dr-.ux  Sociétés. 

Le  Secrétaire  du  Congrès  :  G.  Truffaut. 

tia  culture  des  aspergées  à  Chîètres.  —  La  Société  ano- 
nyme pour  la  culture  des  asperges  à  Ghiètres  a  réalisé  en  1909  un 
bénéfice  de  6061  fr.  et  distribuera  du  6'Vo  à  ses  actionnaires.  En  vue  de 
donner  plus  d'extension  à  l'entreprise,  le  capital  va  être  porté  de 
90,000  francs  à  250,000. 

— ^î 

Communiqués 

A.vis  de  l'Ecole  intercantonale  d'horticulture,  à  Wâdenswil. 

Cours  pour  jardiniers.  —  D:.ns  la  dite  Ecole,  il  sera  donné 
un  cours  du  lundi  31  Janvier  à  10  heures  du  matin,  jusqu'au  samedi 
5  Février. 

Ce  cours  comprend  les  objets  suivants  :  Taille  des  arbres  fruitiers 
(théorie  et  pratique),  physiologie  des  plantes,  maladies  et  insectes 
nuisibles  aux  arbres  et  plantes  de  jardin,  fumures  potagères. 

11  est  demandé  une  finance  de  fr.  3  à  chaque  participant  de  ce  cours 
pension  et  logis  sont  à  sa  charge. 

Inscriptions  jusqu'au  26  janvier  1910,  à  la  Direction  de  l'Ecole. 

Nous  avons  reçu  un  programme  cii'culaire  dont  nous  extrayons 
les  principaux  passages  pouvant  intéresser  quelques-uns  des  membres 
de  la  Société. 

Cong'rès  international  d'horticulture  de  Bruxelles 

{30  avril  au  3  mai  1910) 

Nous  avons  l'honneur  de  porter  à  votre  connaissance  qu'un  Con- 
grès international  d'horticulture  se  tiendra,  à  Bruxelljs,  dans  les 
premiers  jours  de  mai  1910,  à  l'occasion  de   l'Exposition  universelle. 

Nous  vous  adressons,  ci-annexé,  le  relevé  des  questions  que  se 
proposent  de  discuter  les  diverses  sections.  Nous  sommes  persuadés 
que,  vu  l'importance  du  programme  élaboré  en  faveur  de  l'horticul- 
tiu-e  internationale,  vous  voudrez  bien  nous  accorder  votre  précieux 
concours. 


* 


—  12  — 

Ainsi  que  vous  pouvez  le  remarquer,  le  Congrès  envisage,  de  la 
façon  la  plus  détaillée,  toutes  les  branches  de  l'horticulture;  il  est  à 
souhaiter  que  les  personnes  autorisées  à  la  matière  participent  aux 
discussions  du  Congrès  dont  les  résultats  ne  manqueront  pas 
défavoriser  le  développement  horticole  et  le  commerce  avec  les  pays 
voisins. 

Le  Comité  est  convaincu  que  les  horticulteurs  étrangers  voudront 
bien  assister,  aussi  nombreux  que  possible,  au  Congrès  international 
de  1910,  témoignant  de  la  sorte  à  leurs  collègues  belges,  tout  l'intérêt 
qu'ils  leur  portent. 

Les  rapports  sur  les  questions  proposées  par  les  différentes  sec- 
tions et  que  l'on  désire  voir  publier  au  préalable,  doivent  être  adres- 
sées au  Secrétariat,  avant  le  1^'  février  1910.  Les  documents  de 
l'espèce  parvenus  après  celle  date  pourront  être  lus  ou  résumés  lors 
des  séances  et  insérés,  en  substance,  dans  les  procès-vei-baux. 

Comité   organisateur. 

Président  : 
M.  le  baron  E.  de  Kerchove  d'Exaerde,  sénateur,  Bruxelles. 

J'ice-présidenfs  : 
MM.  De  Smet,  Arthur,  président  de  la  Chambre   syndicale  des  Horti- 
culteurs belges,  Ledeberg  (Gand), 
Lambeau  Firmin,   orchidophile,  président  de  la   Société  royale 

Linnéenne,  Bruxelles. 
Secrétaire  général  : 
M.  le   comte  Adrien  de   Ribaucourt,  président   de  la  Fédération  des 
Sociétés  horticoles  du  Brabant,  avenue  Louise,  79,  Bruxelles. 
Secrétaire  adjoint  : 
M.  Rodigas,  Edgar,  attaché  au  Ministère  des  Colonies,  229,  rue  de  la 
Consolation,  Bruxelles. 
Trésorier  : 
M.  le  Comte  de  Villers,  Th.,  propriétaire,  trésorier  du  Comité  national 
pour  le  progrès  de  l'horticulture,  à  Conjoux  (Ciney), 

Liste  des  questions  soumises  au  Congrès 

Première  section.  —  FRORICULTURE. 

1.  La  germination  des  orchidées. 

2.  Expériences  de  tloriculture. 

3.  La  forcerie  des  plantes  à  fleurs  au  point  de  vue  commercial 
dans  les  différents  pays. 

a)  La  façon  de  procéder  ; 

b)  Les  résultats  obtenus. 

Deuxième  section.  —  ARBORICULTURE  FRUITIÈRE. 

1.  Verger  national.  —  Arbres  étalons  porte-greffes.  —  Stud-Book. 
—  Catalogue  rationnel  des  arbres  fruitiers. 


-  13  — 

2.  Culture  des  fruits  de  luxe.  —  Conservation  des  fruits  par  le 
froid  ou  autres  procédés. 

3.  Métlîode  pour  combattre  les  maladies  et  insectes  nuisible»  atta- 
quant les  arbres  fruitiers. 

Troisi^.me  section.  —  CULTURE  MA.RAICHÈRE. 

1.   Expériences  en  culture  maraichèr-^. 
3.   Monographies  des  cultures  spéciales. 

3.  Organisation  des  voies  de  communication  et  des  moyens 
de  transport  pour  arriver  à  écouler  facilement  les  produits  de 
la  culture  maraîchère,  tout  en  amenant  l'extension  de  celle-ci. 

4.  Etude  sur  l'organisation  des  marchés  et  débouché». 

5.  Les  fabriques  de  conserves  alimentaires  comme  régulatrice!  du 
marché. 

6.  Les  conserves  alimentaires  au  point  de  vue  familial. 

7.  Etude  sur  la  production  et  la  sélection  des  graines  en  culture 
maraichère. 

8.  Influence  de  la  culture  maraichère  au  point  de  vue  social  et  au 
point  de  vue  de  l'exode  rural. 

Quatrième  section.  —  SCIENCE  ET  VULGARISATION. 

1.  Réformes  à  introduire  dans  les  programmes  des  exposition»  inter- 
nationales, nationales  et  locales. 

2.  Stations  de  recherches  scientifiques  horticoles. 

3.  Enseignement  horticole  à  tous  les  degrés  : 
à)  Aux  jeunes  gens  ; 

b)  Aux  jeunes  filles  ; 

c)  Aux  adulte?. 

4.  Ligues  et  associations  ayant  pour  but  la  vulgarisation  de 
l'horticulture. 

5.  Rôle  de  la  Presse,  des  tracts,  etc. 

6.  Nomenclature  horticole.  —  Gomment  y  mettre  de  l'ordre.  — 
Catalogue  des  variétés. 

7.  Documentation. 

Cinquième  section.  —  ÉCONOMIE  HORTICOLE 
(Commerce  —  Transport  —  Association) 

1.  Les  meilleurs  moyens  à  employer  : 

a)  Pour  trouver  des  débouchés  et  faciliter  la  vente  des  produits 
horticoles. 

b)  Pour  soutenir  la  lutte  svec  les  concurrence?  étrangères. 

2.  Les  meilleurs  procédés  d'emballage  pour  l'expédition  des  fruits, 
des  légumes,  des  fleurs  et  des  plantes. 


—  14  - 

3.  Le  crédit  dans  les  transactions  horticoles.  Les  warrants  et  l'hor- 
ticulture. Le  crédit  à  l'exportation. 

4.  Les  desiderata  de  l'horticulture  en  matière  de  renseignements 
commerciaux  : 

a)  Pour  le  pays  ; 
h)   Pour  l'étranger. 

5.  Transport  rapide  des  produits  de  l'horticulture  : 

a)  Que  les  transports  de  tous  les  produits  horticoles  soient  faci- 
lités autant  que  possible,  tant  au  point  de  vue  de  l'accélération  de 
leur  remise  à  destination  qu'à   celui  d'une  diminution    des  tarifs   et 

des  frets  ; 

h')   D'admettre  les  colis  fleurs  aux  grands  express  internationaux  ; 

c)  De  supprimer  le  cubage  des  colis  plantes  dans  nos  relations 
avec  l'étranger; 

d)  De  réduire  les  délais  de  livraison  pour  les  envois  plantes  à 
l'exportation  et  dirigés  de  l'intérieur  vers  un  des  ports  belges  ; 

e)  D'obtenir  que  la  visite  de  la  douane  se  fasse  non  pas  à  la  fron- 
tière, mais  autant  que  possible  au  lieu  de  destination  ; 

f)  De  voir  joindre  à  certains  trains  et  à  jours  fixés  des  wagons 
chauffés  pour  le  transport  des   plantes; 

fj)  D'obtenir,  enfin,  des  admit  istrations  de  chemins  de  fer,  une  ma- 
nipulation plus  soignée  et  faite  avec  plus  de  précaution  de  la  part  des 
agents  désignés  à  cet  effet. 

Sixième  section.  —  GÉNIE  HORTICOLE. 

1.  Les  plantations  dans  leurs  rapports  avec  les  besoins  décoratifs 
et  physiologiques. 

2.  Vœux  concernant  l'arboriculture  décorative  et  forestière. 

3.  Les  plantations  d'alignement. 

4.  La  transplantation  des  grands  arbres. 

5.  L'évolu  lion  dans  la  garniture  florale  des  parcs  et  jardins  (la 
floriculture  au  point  de  vue  cultural  et  commercial  restant  dans  les 
attributions  de  la  section  «  floriculture  »)• 

6.  Les  divers  systèmes  de  construction  des  allées  et  leur  entretien 
rationnel. 

7.  L'emploi  judicieux  et  la  construction  rationnelle  des  rochers 
dans  les  parcs  et  jardins. 

8.  Les  plantations  publiques  dans  les  villes  :  organisation,  statis- 
tiques. 

9.  L'architecture  paysagère  dans  les  expositions. 

10.  Défense  des  intérêts  communs  de  la  corporation  des  architectes 
et  entrepreneurs  de  jardins;  associations  pour  l'étude  des  droits  et 
des  responsabilités,  tarifs,  séries  de  prix,  cahiers  des  charges,  etc. 

11.  Gomment  former  de  bons  piqueurs  ?  etc. 


—  IS- 
IS.  Type    de  jardin   d'hiver  à  culture   géothermique  (chauffage 
du  sol). 

13.  Les  serres  roulantes. 

14.  Les  toits-serres. 

15.  Ornementation  végétale  des  pièces  d'eau. 

Septième  section.—  MATÉRIEL  ET  PROCÉDÉS  SPÉCIAUX. 

1.  Influence  de  la  lumière  électrique  sur  les  plantes. 

2.  Ethérisation  des  plantes,  résultats  acquis. 

3.  Utilisation  du  froid  artificiel  en  horticulture, 

4.  La  production  du  froid  artificiel  : 
a)   Pour  petites  installations; 

6)   Pour  grandes  installations. 

5.  Effets  de  l'eau  chaude  sur  les  arbustes  destinés  au  forçage. 

N.B.  —  Toute  communication  présentant  quelque  intérêt  au  point 
de  vue  horticole  sera  examinée  par  la  Commission  d'organisation 
qui  décidera  s'il  y  a  lieu  de  la  soumettre  au  Congrès. 


Bibliographie 

Un  ouvrage  qui  ne  devra  manquer  dans  la  bibliothèque  de  l'agri- 
culteur, de  l'horticulteur  et  dans  le  bagage  scientifique  du  jeune 
jardinier,  c'est  celui  qui  vient  de  paraître  et  dont  l'auteur,  M.  le  D"" 
Alfred  Monnier,  Professeur  à  l'Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châ- 
telaine vient  de  faire  don  à  notre  bibliothèque. 

Principes  de  Chimie  horticole  tel  est  le  titre  de  cet 
ouvrage  conçu  simplement,  de  façon  à  mettre  à  la  portéede  chacun  les 
principes  qui  sont  indispensables  pour  l'emploi  rationel  et  économique 
des  engrais  et  en  particulier  des  engrais  chimiques. 

C'est  un  ouvrage  de  vulgarisation  qui  manquait  dans  notre  petit 
pays,  et  nous  sommes  reconnaissants  à  M.  le  D""  Monnier  d'avoir  bien 
voulu  combler  cette  lacune. 

Lenglet. 

JJu  concours  de  bon  g-oût.  Les  parterres  de  couleurs.  —  Des 
Goûts  et  des  Couleurs,  il  ne  faut  discuter,  dit  le  proverbe.  La  Vie  à  la 
Campagne,  toujours  en  tête  pour  solutionner  les  questions  pratiques 
ou  d'intérêt  général,  heurte  de  front  cette  idée  en  instituant  un  con- 
cours qui  a  justement  pour  sujet  et  pour  objet  le  fjoàt  et  les  couleurs. 

Dans  son  superbe  numéro  de  Noël,  elle  nous  présente,  entre  autres 
merveilles,  une  subtile  planche  en  couleurs  reproduisant  un  parterre 
de  broderie  Louis  XIV  sous  trois  aspects  différents.  L'une  des  trois 
compositions  a  ses  préférences  en  raison  de  ses  grandes  qualités,  mais 


—  16  — 

nous  aimf  rions  savoir  si  ses  abonnés  et  lecteurs  ratifieront  notre  choix, 
c'eat-à-dire  si  la  composition  que  nous  préférons  réunira  le  plus  grand 
nombre  de  suffrages. 

Parmi  tant  de  concours,  celui  de  La  Vie  à  la  Campagne  est  d'une 
intéressante  portée,  il  excitera  votre  émulation  à  tous,  amateurs  et 
professionnels  en  particulier,  et  gens  de  goût  en  général. 

1000  francs  de  prix  sont  réservés  à  ce  concours. 

Pour  y  prendre  part  hâtez-vous  d'acheter  le  numéro  de  Noël  de 
La  Vie  à  la  Campagne.  Vous  aurez  l'avantage  d'y  trouver  en  plus, 
sous  une  magnifique  couverture  en  couleurs,  un  autre  hors-texte  en 
couleurs  et  quantités  d'articles  passionnants,  utiles  et  pratiques  immé- 
diatement applicables,  et  surtout  de  saison. 


CATALOGUES    REÇUS 

Pour  répondre  à  un  désir  qui  nous  a  été  bien  souvent  exprimé  par 
des  sociétaires,  le  Bulletin  annoncera  désormais  et  gratuitement  les 
catalogues,  prix-courants,  circulaires,  listes  de  plantes,  dont  deux 
exemplaires  seront  adressés  au  Rédacteur  du  Bulletin  de  la  Société 
d'horticulture  de  Genève  «  Le  Pavillon  *,  Grand-Saconnex. 

Ces  documents  peuventêlreconsultés  àla  Bibliothèque  delà  Société. 

Suisse. 

Paul  Kybourg:,  rosiérisle  à  Epagnier,  Neuchâtel.  Catalogue 
et  prix-courant  des  variétés  de  Rosiers  dans  tous  les  genres,  les  plus 
récemment  obtenues. 

Aug^uste  Boccard,  pépiniréiste  «  Le  Pommier  »,  Petit-Sacon- 
nex,  Genève.  Catalogue  des  plantes  spécimens  de  Conifères  cultivées 
dans  l'établissement. 

Etranger. 

Ch.  ]\loliD,  Eouis  Voraz,  gendre  et  successeur,  hort.-grainier, 
8,  place  Bellecour,  à  Lyon.  Catalogue  général  de  semences  de  toutes 
sortes. 

F.  IVag^els,  ho.'-ticulteur-pépiniériste,  à  Wilryck-lez  -  Anvers, 
Belgique.  Catalogue  illustré  de  plantes  vivaces,  Dahlia  Cactus,  Arbres 
et  arbustes  d'ornement,  etc. 

Dammanu  &  O,  à  San  Teduccio  près  Naples,  Italie.  Catalogue 
illustré  des  plantes  nouvelles  et  rares  mises  au  commerce  par  la 
maison. 

E.  IVeubert,  horticulteur,  Wandsbek  près  Hambourg,  Cata- 
logue illustré  de  Fougères  et  autres  plantes  nouvelles.  Prix-courant 
des  bulbes  de  Lilium,  Muguets,  etc. 

IMPRIMERIE   NATIONALE,   RUE   ALFRED-VINCENT,   10 


;m0 


Année 


N"  2 


FEVRIER  1910 


BULI^E^TIN 


DE   LA 


ociétB  d'Horticulture 


DE     GENKVE 


o 


o 


o 


Paraissant 
chaque  mois 


o-    1855-1910    o 


^ 

•-^"E^^ 


Convocation 


Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
générale  pour  le  Dimaiiclie  20  février  1910,  à  2  heures  de 
raprès-midi;  Salle  de  l'Iustitut,  Bâtiment  électoral. 

ORDRE    DU    JOUR 

Ordinaire.  Rapports  administratifs  et  financiers.  Elections  du  Co- 
mité et  des  Commissions  permanentes. 

P.  S.  Le  scrutin  étant  ouvert  pendaut  toute  la  durée  de  l'assem- 
blép,  les  membres  sont  priés  de  signer  le  registre  des  présences  et 
réulamer  leur  estampille  à  l'entrée  du  local. 

Le  Comité  recommande  les  présentations  de  produits  horticoles. 

Le  Comité. 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENEVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  an  plus  tard  lel"""  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n."  justificatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  35  cent,  la  ligne. 


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Téléphone  1838 


ôôrr-eANNEK  2«  Livralsoii       FEVEIER  1910 

BULLETIN 

DE   I.A 

SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 

DE 

GENÈVE 

fOIMIDÉE       Er>I       1866 

Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIB  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

*  *  *  Avis  du  Comité 18 

F.  Lenglet.  Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  29  janvier  1910 18 

J.  WoLF.  Les  hybrides  de  Gerbera  Jamesoui  (av.  cliché)  19 
Ch.  DE  BosscHERE.  Quelques  mots  sur  les  Dahlia  Cactus  (avec 

clichés) 22 

J.  WoLF.  Une  culture  à  encourager  :   Le  Prunier  en 

haie  fruitière 26 

Réd.                         Nouveautés 28 

Extraits.                Recettes  utiles 29 

*  *  *                        Bibliographie 30 

Réd.                          Expositions  annoncées 31 

Réd.                          Catalogues  reçus 82 


COURS    DE    TAILLE 


Un  cours  public  et  gratuit  de  taille  des  arbres  fruitiers 
est  organisé  par  la  Société  pour  le  Dimanche  5  mars 
1 9  1 0,  à  2  heures  30  de  l'après-midi,  dans  les  jardins  de 
la  Société  anonyme  des  cultures  fruitières  d'Ambilly. 

Professeur  :  M.  le  chef  de  culture. 


— m 


m — 


_  18  — 

Avis  du  Comité 

Il  attire  l'attention  des  sociétaires  sur  V Assemblée  géné- 
rale annuelle  du  20  février.  Leur  présence  nombreuse  au 
scrutin  pour  l'élection  du  Conseil  d'administration  serait 
pour  les  élus  une  preuve  de  confiance  et  un  encouragement 
à  travailler  au  bien  de  la  Société. 

Il  est  fait  un  appel  chaleureux  à  tous  les  membres  pour 
qu'ils  présentent  à  cette  assemblée,  des  plantes,  fîeurs, 
légumes  ou  fruits  qu'ils  jugeraient  intéressants  par  leur 
belle  culture,  leur  beauté  ou  leur  rareté,  des  comptes- 
rendus  d'expériences  qu'ils  aui-aient  faites  et  qui  pourraient 
figurer  au  Bulletin.  Le  moindre  effort  recevra  sa  récom- 
pense en  fin  d'année. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  29  Janvier  1910 

Présidence  de  M.  Forestier. 

Présents  :  MM.  Champendal,  Martin,  Witwer,  Deche- 

VRENS,  LUTHI,  SlMMLER,  ReNEVIER,  PiLLOUD,  DuFOUR.  PRO- 

DOLLiET  et  Lenglet.  -t-  Abscut  excusé  :  M.  Gaille. 

Correspondance.  —  h' Union  horticole  genevoise  con- 
voque une  assemblée  de  délégués  des  Sociétés  horticoles 
du  Canton  pour  examiner  la  situation  de  Thorticulture  et 
voir  s'il  n'y  aurait  pas  lieu  de  reformer  la  Fédération  gene- 
voise. 

La  discussion  étant  ouverte,  plusieurs  membres  prennent 
la  parole  pour  appuyer  l'initiative,  mais  sans  que  le  repré- 
sentant de  la  Société  ait  à  s'engager  d'aucune  façon  sans 
en  référer  au  Comité  qui  préavisera  pour  soumettre  le  cas 
s'il  y  a  lieu,  à  l'Assemblée  générale. 

M.  le  Président  Forestier  est  désigné  pour  représenter 
la  Société. 

Il  est  statué  sur  quatre  candidatures  présentées  par 
MM.  ProdoUiet,  Desplands,  Boccard,  Luthi,  Martin  et 
Wolf. 

Ces  candidats  sont  immédiatement  reçus  membres  effec- 
tifs de  la  Société. 

M.  Jules  Micheli,  député,  maire  de  Jussy  sera  proposé 
pour  la  Présidence  d'honneur  de  la  Société  à  l'Assemblée 
générale  annuelle. 


—  19  — 

M.  Charles  de  Bosschere,  d'Anvers  sera  proposé  comme 
membre  correspondant. 

L'éventualité  d'un  cours  de  taille  est  examinée  pour  le 
dimanche  6  mars;  des  démarches  seront  faites  de  suite 
par  le  Secrétaire. 

Sous  réserve  de  l'autorisation  nécessaire  pour  disposer 
de  la  Salle  de  l'Institut,  la  date  de  l'Assemblée  générale 
annuelle  est  fixée  au  20  février  1910,  à  2  heures  de  l'après- 
midi. 

L'ordre  du  jour  en  est  arrêté  comme  suit  : 

lo  Lecture  et  adoption  du  procès-verbal. 

go  Présentation  de  plantes,  fleurs,  fruits  et  légumes. 

3»  Présentation  de  candidats. 

4»  Délivrance  de  médailles  pour  années  de  service. 

5°  Rapport  du  Président  sur  la  marche  de  la  Société 
pendant  l'année  1909. 

6»  Rapport  financier  de  l'Exposition. 

7°  Rapport  du  Trésorier  sur  la  situation  financière  de  la 
Société  au  31  décembre  1909. 

8»  Rapport  et  conclusions  des  vérificateurs  des  comptes 
de  l'Exposition  et  de  la  Société. 

9<*  Rapport  sur  la  marche  de  la  Bibliothèque. 
10»  Communications  du  Comité. 
11»  Propositions  individuelles. 

12»  Election  de  15  membres  du  Conseil  d'administration. 
13»  Election  du  Président. 
14»  Nomination  des  différentes  Commissions. 

M.  Wolf  est  désigné  pour  présider  les  élections  qu'il 
voudra  bien  organiser  avec  autant  de  célérité  que  l'an  der- 
nier. Le  scrutin  restera  ouvert  durant  toute  l'assemblée. 

Le  Comité  enregistre  avec  regret  la  décision  de  M.  Bulard 
de  ne  pas  se  laisser  reporter,  pour  causes  majeures,  comme 
membre  du  Conseil.  Le  Secrétaire^  F.  Lenglet. 

Les  hybrides  de  Gerbera  Jamesoni 

La  culture  de  ces  Gerbera  hybrides  est  exactement  la 
même  que  celle  du  type.  Les  premiers  hybrides  ont  été  ob- 
tenus par  le  curateur  du  Jardin  botanique  de  Cambridge. 
M.  Lynch  en  fécondant  le  G.  Jamesoni  avec  le  G.  mridi- 
flora.  11  a  opéré  de  nombreux  croisements  entre  les  hybri- 
des obtenus  et  il  a  réussi  à  ajouter  à  l'écarlate  orangé  du 
G.  Jamesoni  une  série  de  couleurs  nouvelles. 


—  20  — 

C'est  à  M.  Adnet,  l'habile  spécialiste  d'Antibes,  que  l'on 
doit  la  création  de  cette  race  spéciale  dite  Gerbera  hi/brides- 
(race  Adnet)  qui  a  enthousiasmé  le  monde  horticole  dans 
toutes  les  expositions  où  elle  fut  présentée. 

Les  hybrides  de  M.  Adnet  se  distinguent  par  une  flo- 
raison ininterrompue  pendant  cinq  à  six  mois  ;  les  fleurs 
portées    sur   des   pédoncules   longs  et   rigides  sont  d'une 


Gerbera  Jamesoni 

Cliché  obligeamment  prêté  par  la  3Iaison  Cardinaux  et  Corhet,  Marchand  graiiner 

}iorticuUeur,  rue  Croix-d'Or,  1. 

rare  élégance  et  se  conservent  longtemps  tant  coupées  que- 
sur  la  plante  vivante. 

La  ricliesse  merveilleuse  de  leurs  coloris  va  du  blanc 
pur  au  rouge  violacé  en  passant  par  des  tons  délicieux  de 
jaune,  orange,  saumon,  rose  et  rouge  cerise. 

Ces  hybrides  sont  véritablement  doués  comme  rusti- 
cité ;  leursî facultés  de  s'adapter  à  notre  climat  si  variable 


—  21  — 

sont  reconnues  comme  bien  supérieures  à  celles  du  G.  Ja- 
meso/ii. 

Ils  aiment  les  situations  aérées,  au  plein  soleil,  les 
terres  riches  et  profondes,  légères  et  à  sous-sol  per- 
méable. 

Ils  se  multiplient  par  division  ou  par  semis.  Le  premier 
moyen  n'est  recommandable  que  si  l'on  veut  multiplier  une 
plante  dont  on  veut  conserver  les  caractères  précis. 

Les  Gerbera  hybrides,  variant  avec  une  facilité  remar- 
quable, ménagent  au  semeur  des  surprises  toujours  agréa- 
bles, c'est  pourquoi  le  semis  est  un  procédé  plus  rapide  de 
multiplication  et  s'adaptant  mieux  à  la  nature  de  la  plante. 

On  sème  en  pots  bien  drainés  dans  un  compost  de  :  un 
tiers  de  terre  franche  légère,  un  tiers  de  terreau  bien  dé- 
composé, un  tiers  de  sable  à  gros  grains. 

Il  ne  faut  pas  tasseï'  la  teri-e  et  disposer  la  graine  verti- 
calement, l'aigi'ette  affleurant  le  sol.  Une  fois  le  semis  ter- 
mmé,  le  pot  est  plongé  doucement  dans  un  seau  pour  que 
l'eau  pénètre  par  imbibition  ;  on  laisse  égoutter  puis  le  se- 
mis est  disposé  sous  couche  ombrée  jusqu'à  la  germina- 
tion. 

Dès  que  les  cotylédons  ont  1  ou  2  centimètres,  les  plan- 
tnles  sont  repiquées  en  godets  dans  le  même  compost  que 
pour  le  semis.  On  donne  une  bonne  mouillure  à  la  grille 
après  le  repiquage,  puis  ensuite  les  plantes  repassées  sous 
châssis  seront  tenues  plutôt  au  sec,  car  l'humidité  ne  con- 
vient absolument  pas  au  Gerbera. 

Quelques  semaines  plus  tard,  les  plantes  ayant  quatre 
ou  cinq  teuilles  peuvent  être  rempotées  à  nouveau  ou  si  la 
saison  est  suffisamment  chaude  on  les  confie  directement 
à  la  pleine  terre. 

Les  Gerbera  étant  très  avides  d'azote,  il  faut  tenir 
compte  de  ce  fait  dans  la  plantation  en  pleine  terre  soit  en 
leur  composant  un  sol  dans  lequel  cette  matière  entre  en 
suffisance,  soit  en  leur  donnant  des  engrais  liquides  très 
dilués. 

Cultivés  en  pots,  les  Gerbera  hybrides  donnent  en  hiver 
une  floraison  ininterrompue  lorsqu'ils  sont  rentrés  en  serre 
tempérée. 

J.  WOLF. 


--^mB^' 


Quelques  mots  sur  les  Dahlia  Cactus' 


ous  les  genres  de  Dahlia  procurent 
des-  plantes  qui  poussent  vigoureu- 
sement et  consommant  en  peu  de 
temps  une  grande  quantité  de  nour- 
riture. C'est  pour  celte  raison  qu'ils 
préfèrent  une  terre  un  peu  forte  et 
très  fertile  leur  procurant  les  élé- 
ments nécessaires  à  cette  croissance  spé- 
ciale. Ils  réussissent  parfois  dans  d'autres 
sols  pourvu  qu'on  leur  fournisse  les. élé- 
ments qui  font  défaut. 
Le  sol  doit  être  fumé  avant  la  plantation, 
avec  du  fumier  de  vache  bien  consommé.  Il  n'y 
a  pas  à  craindre  que  l'excès  de  fumiei-  ne  les 
pousse  à  s'emporter  en  feuillage,  car,  il  résulte 
d'expériences  faites  à  Wilryck,  que  c'est  juste- 
ment au  fumier  généreusement  servi,  qu'on  doit  l'abon- 
dance exceptionnelle  et  la  beauté  des  fleui-s. 

Les  Dahlia  seront  plantés  dans  un  endroit  découvert, 
en  plein  soleil  et  à  l'abri  des  vents,  en  laissant  entre  chaque 
piedunedistancedelm.àl  m.  50  eten  plaçant  les  tubercules 
à  0  m.  20  de  profondeur.  11  ne  faut  pas  les  arroser  après  la 
plantation. 

Aussitôt  que  les  jeunes  pousses  sont  en  formation  on 
les  préserve  des  atteintes  de  leurs  ennemis  acharnés,  la 
courtillère  et  la  limace,  en  encerclant  les  jeunes  plantes 
avec  de  vieux  tuyaux  de  poêle  débités  en  sections  de 
0  m.  10. 

Une  fois  que  les  plantes  ont  pris  un  certain  développe- 
ment, elles  seront  munies  d'un  échalas  qui  facilitera  le  pa- 
lissage des  jeunes  pousses. 

Quand  les  boutons  se  montrent,  ils  reçoivent  les  visites 
fréquentes  des  forficules  ;  il  faut  leur  faire  une  guerre  in- 
cessante en  les  prenant  par  ruse,  soit  en  disposant  des  pots 
à  moitié  remplis  de  mousse  et  placés  sens  dessus-dessous 
au  sommefdes  tuteurs,  soit  en  déposant  entre  les  plantes 
de  Dahlia,  des  tiges  creuses  de  roseau  coupées  en  tronçons. 
Ces  pièges  seront  visités  le  matin  et  les  insectes  écrasés. 
Il  y  a  certains  insectes  qui  se  développent  en  grand 
nombre  grâce  à  la  chaleui-,  notamment  les  pucerons  noirs 

'  Extrait  d'une  brochure  sur  les  Dahlia-Cactus  par  Charles  de 
Bosschere. 


—  23  — 

et  verts  et  l'araignée  rouge  ;  les  soufrages  préventifs  sont 
recommandés  contre  cette  dernière.  Quant  aux  pucerons 
on  en  a  prom[)tement  raison  avec  le  jus  de  tabac. 

Une  pratique  à  recommander  aux  amateurs  consiste.à 
couvi'ir  le  sol,  surtout  si  la  saison  est  chaude  et  sèche,  d'une 
couche  de  fumier  de  toui'be  de  quelques  centimètres  d'épais- 
seur. Non  seulement  cette  couche  maintiendra  le  sol  dans 
un  état  de  fraîcheur  constant,  ce  qui  est  très  favorable  au  dé- 


M"®  Marc  Mieheli,  plante  de  tenue  irréprocliable,  très  tiuiiboncle,  se  cou- 
vrant absolument  de  fleurs  parfaites,  à  ti^es  raides.  Coloris  rose  (très 
tendre  à  centre  blanc,  teinte  exquise.  Excellent  pour  la  fleur  coupée. 


veloppement  des  racines,  mais  les  arrosages  et  les  pluies 
en  décomposant  ce  fumier  enti-aîneront  dans  les  terres  des 
éléments  nutritifs  immédiatement  assimilés  par  la  plante. 

L'obtention  des  fleurs  d'exposition.  —  Pour  obtenir  de  larges 
fleurs,  comme  celles  qu'on  voit  aux  exj)ositions,   on  sup- 

Nnte  de  la  Rédaclio».  Ces  clichés  gracieu.sement  prêtés  par  notre 
collègue  M  F.  Nayc  s,  le  spécialiste  réputé  d'Anvers  représentent 
trois  des  f)lus  réce-ntes  nouveautés  de  Dahlia  Cactus  admirées  dans 
sou  magnifique  lot  à  notre  Exposition  de  Septembre. 


—  24   — 

prime,  dès  leur  formation,  un  certain  nombre  de  pousses 
et  de  boutons,  afin  de  concentrer  toute  la  vigueur  de  la 
plante  sur  ceux  que  l'on  conserve.  Voici,  en  peu  de  mots, 
comment  on  procède  : 


Perle  anversoise,  fleur  très  élégante,  corps  des  pétales  laque  anglaise, 
bouts  plus  larges  à  teinte  noyée  comme  dans  un  bain  de  cristaux  rose 
tyrien;  cœur  de  la  fleur  jaune  d'ov  très  beau:  l'endroit  du  pétale  où  les 
deux  teintes  se  marient,  en  se  fondant  harmonieusement,  est  nuancé,de 
ponceau  étendu  comme  une  poussière. 

La  tige  se  termine  par  un  bouton,  celui  qui  donne  tou- 
jours la  plus  forte  fleur  ;  tout  pi'ès  de  ce  bouton  se  voient 
deux  autres  boutons  accompagnés  cbacun  d'un  bourgeon, 
ou  bien  deux  boui-geons  ;    on    les    supprime  aussitôt   que 


—  25  — 

possible.  Ce  sont  les  bourgeons  situés  plus  bas  qui  se  ra- 
mifieront ;  sur  les  nouvelles  ramifications,  on  procède 
exactement  de  la  même  façon.  De  la  sorte,  les  ramifications 
partent  d'en-bas  et  la  plante  ne  dépassera  pas  une  certaine 


Brutus,  plante  vigoureuse,  très  floribonde;  tleur  énorme;  extrémité  des 
pétales  recourbée  en  vrille;  jaune  indien  ombré;  cœur  orangé,  pointe 
rose  carminé;  base  des  pétales  jaune  de  perse. 

hauteur.  Les  fleurs  obtenues  à  la  suite  de  ce  traitement 
aui'ont  bénéficié  de  toute  la  sève  et  auront  acquis  un  déve- 
loppement exceptionnel. 

Il  faut  prêter  la  plus  grande  attention  à  cette  opération 
■qui  est  la  plus  importante  de  toutes,  et  poui-  ainsi   dire   la 


-  26  - 

seule  qu'il  y  ait  lieu  de  faire.  Il  faudra,  bien  entendu,  cou- 
per les  tiges  ou  les  ramifications  qui  ont  terminé  leur  flo- 
raison ;  en  d'autres  termes  il  faudra  soigner  la  toilette  des 
plantes  jusqu'à  la  fin  de  la  floraison. 

L'hivernage  des  tubercules.  —  Lorsque  les  premières  gelées 
ont  atteint  les  feuilles  et  les  fleurs,  il  faut  procéder  à  l'enlè- 
vemenl  des  tubercules,  de  préférence  par  un  temps  sec  et 
clair.  On  coupe  les  tiges  à  environ  20  centimètres  du  sol  ; 
après  avoir  enlevé  ia  souche,  on  la  débarrasse  de  la  terre 
et  la  place  sous  un  hangar,  afin  qu'elle  ait  le  temps  de  res- 
suyer ;  on  aura  soin  de  munir-  chaque  touffe  d'une  étiquette 
afin  de  conserver  sûrement  le  nom  de  toutes  les  variétés  ; 
le  désordre  qui  pourrait  naître  de  la  négligence  aurait  des 
conséquences  désagréables  pour  le  cultivateur  ou  l'ama- 
teur. Les  tubercules  sont  placés  ensuite  dans  un  lieu  sec, 
aéré  et  à  l'abri  des  gelées  qui  s'annoncent  souvent  de  bonne 
heure. 

Si  les  tubercules  sont  places  dans  des  abris,  il  convient 
de  les  couvrir  d'une  couche  de  sable  sec  qui  les  maintien- 
dra dans  leur  état  de  fraîcheur  habituel  et  les  préservera 
de  trop  d'humidité. 

Ch.  de  BosscHERE, 

Membre  corresf). 

de  la  Société  dliorliculitire  de  Genève. 


Une  culture  à  encourager 
I<e  Prunier  en  haie  fruitière 

Un  de  nos  agronomes  les  plus  compétents,  citait  àer- 
mèremeni  dans  \e  Joui'/ial  d' A gr/cultu/-e  suisse^  à  propos 
de  la  fumure  des  arbres  fruitiers,  une  phrase  qui  devrait 
donner  à  réfléchir  :  «  Maintenant  que  la  vigne  donne  un 
produit  de  plus  en  plus  aléatoire,  il  faut  se  vouer  à  la  cul- 
ture rationnelle  des  arbres  fruitiers  pour  obtenir  cette 
excellente  et  hygiénique  boisson  qu'on  appelle  cidre  >■>. 

Complètement  d'accord  avec  l'auteur  de  ces  lignes,  nous 
ajouterons  que  l'avenir  lui  donnera  raison  si  l'agriculture 
locale  voulait  bien  comprendre  qu'il  y  a  quelque  chose  à 
faire  avec  les  arbres  fruitiers.  —  Dans  les  Bulletins  des 
années  précédentes,  nous  avons  maintes  fois  insisté  sur 
certaines  cultures  fruitières  pouvant  êti-e  entreprises  en 
grand  et  avec  succès  dans  nos  régions,  notamment  celles 


—  27  — 

du  Groseiller  à  grappes,  du  Cassis,  des  Pommes  et  Poires 
précoces.  Il  y  a  des  détails  imparfaitement  connus  dans 
cei-taines  cultures  et  je  crois  de  mon  devoir  d'en  ajouter  une 
de  plus  à  celles  déjà  décrites. 

Celle  du  Prunier  conduit  en  haie  fruitière.  Et  pourquoi  t 
parce  que  les  deux  variétés,  les  plus  demandées,  par  la 
confiserie  et  la  consommation  locale  sont  justement  celles 
convenant  le  mieux  à  celle  culture. 

Pour  ma  part,  je  ne  connais  aucune  forme  pouvant  faire 
produire  à  la  Reine  Claude  verte  et  à  la.  petite  Mirabelle  des 
fruits  aussi  nombreux  et  colorés,  que  celle  en  haie.  Ses 
principaux  avantages  peuvent  être  résumés  :  en  rapidité  et 
précocité  de  production^  abondance  et  beauté  des  fruits. 

Il  n'y  a  là  rien  d'étonnant,  quand  on  veut  bien  se  donner 
la  peine  d'observer  ce  qui  se  passe  et  compai-er  la  diffé- 
rence frappante  existant  entre  ces  deux  variétés  cultivées 
sous  cette  foi-me  ou  sous  celle  à  haute  tige. 

Dans  la  liaie  fi'uitière,  les  fleurs  se  trouvant  situées  au 
centre  de  celle-ci,  se  trouvent  donc  et  pour  leur  plus  grande 
partie  protégées  des  gelées,  la  structure  particulière  des 
branches  et  leur  enchevêtrement  paralysent  complètement 
les  effets  du  vent  ;  quant  à  la  facilité  de  la  récolle  elle  est 
indiscutable  ;  i!  n'y  a  presque  plus  de  fruits  avariés  par  la 
chute,  ils  peuvent  être  ramassés  à  la  main  et  dans  des  con- 
ditions parfaites  pour  l'expédition  ou  la  vente  diiecte  au 
consommateur. 

J'ai  même  fait  l'essai  avec  des  variétés  de  Prunes  comme 
Goutte  d'Or  de  Coë,  Kirke  et  Berudge  et  hanchement  au 
moment  de  la  récolte,  c'est  un  plaisir  pour  les  yeux  en  obser- 
vant ces  différentes  variétés  mélangeant  leurs  fruits  jaune 
d'or  et  bleu  foncé. 

Je  recommande  vivement  cette  forme  comme  clôture  on 
rideau  à  proximité  d'une  habitation  ;  impénétrable,  elle  a 
encore  l'avantage  de  ci-oître  et  prospérer  dans  les  terres  les 
plus  médiocres. 

J'ai  cité  la  précocité  de  sa  production;  en  effet  la  troi- 
sième année  de  plantation  elle  commence  à  produire  pour 
suivre  ci'escendo  chaque  année  suivante. 

Point  n'est  besoin  de  faire  des  travaux  d'installation  et 
de  plantation  coûteux.  Un  simple  fossé  de  minage  de  1"'  de 
large  sur  0""  70  de  profondeur  dans  lequel  on  plantera  des 
sujets  greffés  sur  Saint- Julien  pour  les  sols  argileux  ou  sur 
Mirobolan,  sujet  très  résistant  à  la  sécheresse  et  peu  exi- 
geant sur  la  nature  du  sol. 

On  utilise  des  scions  d'un  an  de  greffe  qu'on  plante  sur 
une  seule  ligne  à  0"  60  les  uns  des  autres  et  dans  les  mêmes 


—  28  — 

conditions  que  pour  les  arbres  fruitiers  ;  un  bon  paillis  en- 
tretiendra le  sol  dans  d'excellentes  conditions  la  première 
année. 

La  taille  de  plantation  consistera  à  rabattre  les  sujets 
à  la  hauteur  de  0'"  50  au-dessus  de  la  greffe;  elle  a  pour 
but  de  favoriser  le  développement  des  yeux  de  la  base  en 
bourgeons  vigoureux  et  pour  obtenir  de  suite  une  haie  bien 
garnie  à  partir  du  sol.  Les  tailles  suivantes  se  feront  sans 
grande  précaution  en  vue  de  foi'mer  la  chai'pente  de  la  haie, 
les  rameaux  sont  croisés  entre  eux,  attachés  avec  quelques 
brins  d'osier. 

Pour  ce  genre  de  culture,  il  importe  d'arriver  dès  le 
début  à  provoquer  la  sortie  de  nombreux  bouquets  de  fruits 
sur  des  rameaux  très  courts,  et  ce  n'est  que  par  des  pince- 
ments l'éitérés  et  appliqués,  dès  le  début  de  la  végétation, 
dans  le  cœur  même  du  bourgeon  herbacé  qu'on  maintien- 
dra une  production  soutenue. 

Il  est  de  toute  nécessité  de  ne  pas  se  laisser  envahir  par 
les  gourmands,  assez  fréquents  sur  les  arcures  des  bran- 
ches ;  ils  seront  ravalés  sur  leur  empâtement  à  l'état  her- 
bacé. 

Ces  haies  recevant  l'air  et  la  lumière  à  profusion  sont 
au  moment  de  la  récolte  chargées  de  délicieux  fruits  verts 
ou  jaunes  d'or  ;  c'est  un  véritable  i-égal  pour  les  yeux  et  le 
palais,  mais  au  point  de  vue  pratique,  c'est  encore  mieux, 
car  elles  paient  en  beaux  deniers  sonnants,  le  peu  de  place 
qu'elles  occupent.  J.  Wolf. 

\^ — 

NOUVEAUTES 

La    Rose    «  Entente    cordiale  » 

Paimi  la  grande  quantité  de  Roses  nouvelles  mises  au 
commerce  cette  année,  nous  tenons  à  signaler  tout  particu- 
lièrement celle  qui  porte  le  nom  de  «  Entente  cordiale  » 
lancée  par  l'habile  semeur  lyonnais,  notre  collègue  M.  J. 
Pernet  Duchei-. 

Cette  rose  qu'il  avait  déjà  obtenue  en  1902,  est  issue  de 
de  M"'^  Abel  Châtenay  multipliée  par  Kaiserùi  Augusta 
Victoria. 

L'arbuste  vigoureux,  produit  de  grandes  fleurs  pleines, 
de  forme  régulière,  d'un  coloris  très  doux,  blanc  soufré, 
marbré  blanc,  avec  l'extrémité  des  pétales  légèrement 
teintée  carmin. 


—  29  — 

La  Rose  «  Entente  cordiale  »  sera  une  bonne  acquisi- 
tion pour  la  fleur  coupée. 

La    Rose    ((  His    Majesty  » 

La  Revue  horticole  belge  signale  la  Rose  hybride  de 
thé  «  His  Majesty  »  mise  au  commerce  par  MM.  Samuel 
Me  Gredy  et  fils,  rosiéristes,  à  Portadovvn  (Irlande),  comme 
étant  une  des  plus  belles  roses  cramoisi  foncé. 

La  plante  de  croissance  vigoureuse  donne  des  fleurs 
bien  dressées,  de  belle  dimension  ;  c'est  l'une  des  Roses 
les  plus  suavement  parfumées. 

Elle  a  été  surnommée  la  «  Frau  Karl  Druschkt  »  cra- 
moisie, à  cause  de  sa  ressemblance  comme  forme  et  tenue 
avec  cette  Rose  si  réputée. 

Leucantlienium  «  Etoile  d'Anvers  ».  —  Le  Leucanthe- 
mum  «  Etoile  d'Anvers  ")  mis  au  commerce,  il  y  a  quelques 
années,  par  la  maison  Nagels,  d'Anvers,  est  une  des  va- 
riétés les  plus  remarquables  de  cette  riche  catégorie  de 
plantes  vivaces.  Ses  fleurs,  qui  possèdent  deux  rangées  de 
ligules  d'un  blanc  pur,  faisant  bien  ressortir  le  disque 
jaune,  ont  une  superbe  allure.  Elle  possède  au  plus  haut 
degré  les  qualités  de  vigueur  et  de  floribondité  qui  carac- 
térisent ces  plantes  :  ses  fleurs,  supportées  par  de  longs 
pédoncules  rigides,  font  un  très  bel  effet  dans  les  gerbes  et 
elles  se  conservent  longtemps  dans  l'eau. 

Ces  plantes  sont  très  faciles  à  cultiver  et  s'accommodent 
à  peu  près  de  tous  les  terrains  et  de  toutes  les  expositions. 

Recettes  utiles 

Le  sulfocar])onate  de  potasse  comme  insecticide 
souterrain.  —  Cet  agent  puissant  n'est  pas  assez  connu  pour 
combattre  dans  les  jardins  les  larves  ou  vers  qui  s'attaquent  aux  ra- 
cines ou  encore  les  pucerons  qui  hivernent  sur  les  racines  ou  dans  les 
écorces,  comme  le  Pucerori  lanigère  des  Pommiers. 

Pour  son  emploi  facile,  il  faut  diluer  le  Sulfocarbonate  à  raison  de 
300  à  400  grammes  pour  100  litres  d'eau;  on  versera,  suivant  le  cas, 
de  10  à  30  litres  de  cette  solution  dans  une  cuvette  au  pied  des  arbres 
à  traiter. 

Lia  destruction  des  limaces  et  limaçons.  —  M.  Paul 
Noël,  directeur  du  Laboratoire  d'entomologie  de  Rouen  indique  le 
procédé  suivant  pour  la  destruction  de  ces  mollusques. 


—  30  — 

«  Ce  produit,  c'est  l'insecticide  par  excellence,  l'arsénite  de  cuivre, 
qui  n'a  pas  de  goût,  qui  n'est  pas  soluble  et  qui  tue  limaces  et  lima- 
çons. 

«  Voici  donc  comment  j'opère  pour  détruire  les  limaces  :  je  prends 
1  kilogramme  de  gros  son  de  Blé,  j'y  ajoute  100  grammes  d'arsénite 
de  cuivre  et  j'ajoute  environ  deux  verres  d'eau,  de  façon  à  faire  une 
pâte  bien  homogène  ;  j'en  fais  des  boulettes  de  la  grosseur  du  poing 
et  je  place  ces  boulettes  dans  les  couches  à  semis  et  dans  tous  les 
endroits  ravagés  par  ces  mollusques.  En  une  semaine,  tout  est  détruit. 

«  Je  fais  même  des  galettes  qui  peuvent  se  conserver  indéfiniment 
et  qui  sont  faites  de  la  façon  suivante:  Dans  i  kilogramme  de  son, 
j'ajoute  iOO  grammes  d'arsénite  de  cuivre,  de  l'eau  et  de  la  gomme 
arabique  en  quantité  suffisante  pour  obtenir  une  pâte  dont  je  fais  des 
galettes  de  100  grammes  environ  que  je  fais  sécher  au  soleil. 

«  Il  suffit  d'humecter  ces  galettes  au  moment  de  s'en  servir.  Elles 
ne  moisissent  pas  et  se  conservent  très  bien, 

«  Ce  procédé  est  excellent  et  je  suis  heureux  de  le  faire  connaître; 
le  seul  inconvénient  qu'il  pourrait  présenter,  ce  serait  peut-être  d'em- 
poisonner les  volailles  qui  mangeraient  des  limaces  mortes.  Mais, 
jusqu'à  présent,  aucun  cas  ne  s'est  présenté;  on  peut,  du  reste,  y 
remédier  facilement.  • 

Bibliographie 

Dons  reçus  pour  la  Bibliothèque  de  la  Société 

Lies  Fraisiers  remontants,  par  l'abbé  Touraine.  Ouvrage 
de  110  pages  avec  8  figures  noires  et  1  planche  en  couleurs.  Edité  par 
la  Librairie  horticole,  84  bis,  rue  de  Grenelle,  à  Paris.  Prix  :  1  fr.  50 
franco,  1  fr.  60. 

Actuellement,  le  Fraisier  remontant  à  gros  fruits  étend  sa  produc- 
tion à  toute  la  belle  saison,  si  l'on  sait  du  moins  lui  donner  les  soins 
particuliers  qu'il  réclame. 

Aucun  auteur  n'avait  consacré  à  sa  culture  un  ouvrage  spécial  où 
seraient  signalées  les  difficultés  qu'elle  peut  présenter  et  indiquée 
la  méthode  permettant  d'obtenir  d'excellents  résultats. 

C'est  cette  lacune  que  vient  combler,  en  répondant  à  une  nécessité 
de  l'heure  présente,  le  petit  livre  de  l'abbé  Touraine,  les  Fixùsiers  re- 
ynontants,  dont  le  sous-titre  :  étude  vécue  par  un  spécialiste,  caracté- 
rise bien  l'allure.  En  homme  de  métier,  l'auteur  nous  initie  aux  divers 
soins  nécessités  par  cette  race  de  Fraisiers,  à  laquelle  il  a  voué  une 
particulière  affection,  et  dont  il  nous  raconte,  de  façon  simple  et  très 
claire,  les  moindres  détails  de  culture.  C'est  là  un  travail  de  vulgari- 
sation excellent,  dont  le  style  familier  fera  encore  mieux  comprendre 
la  pratique  qu'il  recommande,  à  la  généralité  du  public,  heureux  de 


—  31  — 

savoir  enfla  obtenir  en  loulea  saisons  un  fruit  aussi  savoureux  que  la 
Fraise. 

L'Elevage  du  ver  à  soie  à  la  portée  de  tous  (pelit  ma- 
nuel de  sériciculture  pratiqué),  par  M""  L.  Rousseau,  avec  préface  de 
M.  A.  Mozzicouacci,  directeur  de  la  Station  séricicole  d'AIais.  Bro- 
chure de  32  pages  petit  in-8  (12  X  18  cm.)  illustrée  de  13  figures  et 
4  photogravures  hors  texte.  Editée  par  la  Librairie  horticole,  Sibis, 
rue  de  Grenelle,  à  Paris.  Prix  :  0  fr.  .50,  franco,  0  fr.  GO. 

L'ouvrage  de  M™"  L.  Rousseau  est  un  petit  manuel  de  sériciculture 
pratique  à  la  portée  de  tous,  dans  lequel  est  exposé  en  un  style  clair 
et  sans  prétention,  les  principes  rationnels  de  l'élevage  des  vers  à  soie 
et  les  avantages  pécuniaires  que  l'on  en  peut  retirer.  Aux  fermiers  et 
aux  jeunes  filles  de  la  campagne,  aux  amateurs  de  travaux  rustiques, 
à  tous  les  gens  ayant  quelques  loisirs,  la  lecture  de  ce  livre  est  re- 
commandée, car  l'élevage  du  précieux  insecte  leur  constituera  en 
même  temps  qu'une  occupation  agréable,  une  source  de  revenus 
appréciable. 

Après  une  intéressante  préface  de  M.  Mozziconacci,  le  distingué 
professeur  régional  de  sériciculture,  directeur  de  la  Station  séricicole 
d'AIais  (Gard),  l'ouvrage  résume  en  cinq  chapitres  les  notions  élé- 
mentaires de  l'élevage  du  ver  à  soie  à  toutes  ses  périodes,  ses  mala- 
dies, son  rapport,  etc.;  13  gravures  et  4  photogravures  aident  à  la 
compréhension  du  texte  déjà  si  précis. 

Expositions   annoncées 

IViee.  —  Exposition  de  la  Gôte-d'Azur  et  de  la  Riviera,  organisée 
par  la  Société  d'agriculture  de  Nice,  et  ouverte  à  l'agriculture,  l'horti. 
culture  et  à  l'acclimattaion  du  23  au  27  mars  1910. 

Antibès.  —  Mars-Avril  1910.  —  Exposition  florale,  horticole, 
agricole  et  industrielle,  organisée  par  la  ville  d'Antibes,  sous  la 
présidence  de  M.  R.  Adnet. 

Exposition  fédérale  d'horticulture  à  Cette  en  19 lO. 

—  Les  Sociétés  horticoles  de  l'Hérault,  du  Gard  et  du  Vaucluse^ 
groupées  en  Fédération,  ont  décidé  de  faire  chaque  année  à  l'avenir 
une  exposition  fédérale  horticole,  à  laquelle  pourront  prendre  part 
non  seulement  les  Sociétés  fédérées,  mais  encore  les  Sociétés  ou 
groupements  horticoles,  les  particuliers,  les  horticulteurs  et  les  repré- 
sentants des  industries  et  arts  horticoles. 

i  30  avril  au  30  mai  1910. 
Bruxelles  (internat).  Gonc.  temporaires.  ,  24  au  27  septembre   1910. 

f  29  octobre  au  2  uov.  1910. 

—           (Congrès  international)    .     .     30  avril  au  3  mai  1910. 
Budapest  (internationale) 5  au  16  mai  1911. 


—  32  — 

Tarin  (internationale) Mai  19H. 

—  (concours  temporaire)     ....     Septembre  1911. 

—  —  —  ....     Fin  octobre  1911. 

Montmorency.  —  15®  Exposition  générale  organisée  par  la 
Société  d'horticulture,  d'agriculture  et  de  botanique  du  Canton  de 
Montmorency,  du  3  au  11  septembre  1910,  dans  le  jardin  de  l'Hôtel 
de  Ville  d'Enghien. 

Kxposition  internationale  de  Besançon.  —  La  Société 
d'horticulture  du  Doubs,  ouvrira  à  Besançon,  en  1910,  à  l'occasion 
des  fêtes  données  en  l'honneur  de  M.  le  Président  de  la  République, 
les  13,  14,  15  et  16  août  inclusivement,  une  Exposition  internationale 
des  produits  de  l'Horticulture,  de  la  Viticulture,  de  l'Apiculture  et  des 
objets  d'art  ou  d'industrie  qui  s'y  rapportent. 

L'Exposition  sera  inaugurée  par  M.  le  Président  de  la  République. 

Tous  les  horticulteurs,  professionnels  ou  amateurs,  industriels, 
fabricants  de  tous  articles  se  rapportant  à  l'objet  de  l'Exposition 
sont,  sans  distinction  de  nationalité,  invités  à  prendre  la  plus  grande 
part  possible  à  cette  Exposition. 

Le  programme  détaillé,  mentionnant  les  différents  concours  et  les 
récompenses  à  décerner,  sera  adressé  à  toutes  les  personnes  qui  en 
feront  la  demande  au  Président  de  la  Société,  1,  rue  Gambet<a,  à 
Besançon  (Doubs). 


Catalogues  reçus 

Suisse 

A.  Canlinaux  et  Corbet,  Louis  Corhet,  successeur,  rue  de  la  Groix- 
d'Or,  1,  Genève.  —  Si  j'avais...  un  jardin.  Manuel  d'horticulture 
et  prix-courant  de  graines  et  plantes. 

Ed.  Girod-Vannod,  horticulteur  à  Vésenaz,  Genève.  —  Circulaire  des 
Bégonia  semperflorens  nouveaux  mis  en  vente  par  l'établisse- 
ment. 

Pinkes  et  Homann,  à  Rorschacb,  lac  de  Constance.  —  Catalogue  de 
leur  matériel  spécial  pour  le  nettoyage  des  arbres  fruitiers. 

Etranger. 

Pape  et  Bergmann,  Quedlinburg.  Allemagne.  —  Prix-courant  des 
■graines  de  plantes  nouvelles  otlertes  pour  ce  printemps. 

CJi.  Petrick,  horticulteur  à  Gand,  Belgique.  —  Prix-courant  de 
plantes  nouvelles  pour  massifs.  Plantes  à  feuillages  et  à  fleurs 
pour  serres. 

Dubuiswn-Foubert,  horticulteur  à  Fruges  (Pas-de  Calais).  —  Cata- 
logue des  nouveautés  de  Chrysanthèmes,  Dahlias,  Cannas,  plantes 
à  massifs,  etc. 

Wilhelm  Leid,  cultivateur  à  Arnstadt,  Thuringe.  —  Prix-courant  de 
semences  potagères  et  de  fleurs. 

IMPRIMERIE    NATIONALE,   RUE   ALFRED-VINCENT,   10 


Année 


N°  3 


MARS  1910 


BULL^ETIN 


DE    LA 


QciétB  d'Horticulture 


DK    GKNEVE 


Paraissant 
chaque  mois 


— o 


o- 


o 


'  Cotisation  annuelle 
I            6  francs  j 

o- —  ■ o 


o    18S5-1910    -o 


adresses  utiles 


Président  de  la  Société  : 
Trésorier    „ 
Secrétaire  „ 
Bibliothécaire 


M.  F.  Forestier,  Tour-de-l'lle,  à  Genève. 
M.  Henri  Martin,  rue  de  la  Poste,  1,  Genève. 
M.  F.  Lenglkt,  La  Chapelle  sur  Carouge  près  Genève. 
M.  Ch.  F.-Charnaux,  rue  de  l'Ile,  Genève. 


La  Société  a  un  compte  de  chèques  et  virements  postaux- 
sous  ce  titre  : 

SOCIÉTÉ   D  HORTICULTURE  DE   GENÈVE    I.  266. 


Annonces  :  M.  0.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  rt"  justificatif. 
Suisse  et  zone:  '2Q  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  2d  cent,  la  ligne 


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MARS  1910 


BULLETIN 


DE  I.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


f01SriDBEEKri860 

Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


SOMMAIRE  PAGES 

F.  Lenglet.  Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  29  janvier  1910 33 

J.  W.                          Cours  de  taille  du  6  mars 85 

K.  Chouet.              Nos  jardins  en  hiver 35 

J.  WoLF.  Nécrologie.  J.  Decorges  (avec  portrait)    ...  37 
Réd.  Extrait  des  procès-verbaux.  Assemblée  géné- 
rale du  20  février  1910 38 

F.  Forestier.         Rapport  présidentiel .  43 

C.  Martin  Rapport    des    vérificateurs   des    comptés  de 

et  Furet.          l'Exposition  et  de  l'exercice  1909 48 

H.  Martin.  Compte-rendu  financier  de  la  34'  Exposition. 

»  »                     »       pour  l'exercice  1909  .  49 

Réd.                          Expositions  annoncées 51 

Réd.                           Catalogues  reçus 51 

Réd.  Offres  et  demandes  de  place   ........  51 

Ce  numéro  a  20  pages  de  texte.  Le  rapport  sur  la  Bibliothèque  est  reniioyé  en  Avril. 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  3  Mars  1910 

Présidence  de  M.  Forestier. 

Sont  présents  :  MM.  Champendal,  Martin,  Dufour, 
Gaille,  Renevier,  Dechevrens,  Simmler.  Luthf,  Char- 
naux,  Prodolliet  ,  et  Lenglet. 

En  ouvrant  la  séance,  M.  le  Président  rappelle  la  perte 
que  vient  de  faire  la  Société  en  la  personne  de  M.  Louis 
Decoi^ges,  un  de  ses  plus  anciens  membres,  qui  fut  récem- 


—  36  — 

certes,  plies  sont  nombreuses;  le  Sapin  d'abord,  toujours- 
fier,  il  donne  à  nos  jardins  avec  sa  chaude  verdure  un  as- 
pect de  bien-être  où  se  mêlent  les  feuillages  plus  clairs 
de  la  Laurelle,  du  Troène,  du  Buis  aux  mille  feuilles,  de 
quelques  Conifères  à  formes  et  coloris  si  variés. 

Que  de  fois  parcourant  notre  banlieue,  je  me  suis  arrêté, 
alors,  que  tout  était  morne  et  silencieux,  devant  un  petit 
coin  de  jardin,  à  contempler  son  entrée  encore  toute  verte, 
formée  d'un  dôme  ou  de  hautes  haies  de  Laurelles  ou 
d'Ifs  taillés  avec  soin  ;  devant  cette  campagne  de  maître, 
j'ai  contemplé  ces  grands  groupes  verts,  placés  à  gauche 
et  à  droite  d'un  perron,  ils  sont  là,  immobiles  comme  des 
sentinelles;  puis  par-ci  par-là,  se  détachant  sur  la  neige 
blanche,  un  Houx  avec  ses  baies  rouges,  un  Laurier  thym 
grelottant  sous  la  bise  et  plus  loin,  près  d'un  bassin  rempli 
de  feuilles  mortes,  quelques  touffes  de  Bambous  balançant 
au  vent  leurs  tiges  effilées.  Et  d'autres  plantes  dont  les 
noms  ne  sont  point  inconnus,  les  Aucuba  verts  et  pana- 
chés, les  Fusains  si  gracieux  et  variés,  les  Berberis,  Co- 
toneaster  qui  ornent  les  rocailles,  puis  les  petits  Daphné, 
les  Lierres,  les  Mahonia  faisant  luire  aux  pâles  rayons 
solaires,  leurs  feuilles  toujours  saines  et  luisantes.  Dans  les 
pelouses,  aussi  je  voyais  parfois  de  superbes  Magnolia 
isolés  ou  bien  par  petits  groupes,  semblant  se  cacher  parmi 
les  feuilles  jaunies  tombées  à  terre,  quelques  Véronique, 
Choisya,  Osmanthus,  le  tout  formant  un  frappant  contraste 
avec  la  nature  endormie. 

Et  à  regarder  tout  cela,  telle  avenue  bordée  de  planter 
à  feuilles  persistantes,  tel  autre  site  encore  plein  de  ver- 
dure, je  trouvais  un  charme  séduisant,  étrange;  je  ma 
sentais  moins  solitaire  et  moins  frileux  aussi. 

Enfin  décembre,  janvier  et  février  disparaissent,...  l'on 
oublie  déjà  le  tourbillon  des  fêtes,...  l'on  recommence  à  vivre 
un  peu.  Qu'il  fait  bon  alors,  par  les  belles  après-midi  enso- 
leillées, se  chauffer  au  soleil;  suivre  les  premiers  bour- 
geons qui  vont  éclore;  de  chercher  sous  la  neige  ou  cachée 
par  quelques  feuilles  mortes,  la  Rose  de  Noèl  qui  se  rit  de- 
l'hiver,  et  même  de  temps  en  temps  une  petite  Primevère 
précoce,  ouvrant  sa  pâle  corolle  en  quelque  coin  chaud  et 
abrité.  Et  l'on  trouve  du  plaisir,  un  nouveau  charme  à  cette 
nature  qui  se  réveille,  l'on  aime  son  jardin  et  l'on  se  re- 
prend à  sourire  aux  beaux  jours  qui  vont  succéder  aux 
frimas.  Ils  ne  peuvent  cependant  effacer  les  sensations- 
douces  et  mélancoliques  de  la  froide  saison.      E.  Chouet. 


37 


Nécrologie 


Louis  DEGORGES 

Encore  l'un  des  nôtres  qui  s'en  va  :  Liouis  Deeorges,  un  des 

plus  anciens  membres  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève  et  parmi 
les  meilleurs,  qui  est  décédé  après  une  courte  maladie  à  Pinchat, 
le  26  février  dernier.  Sa  mort  causera,  auprès  de  tous  ceux  qui  l'ont 
connu,  de  tous  ceux  qui  eurent  l'occasion  de  travailler  à  ses  côtés,  un 
douloureux  serrement  de  cœur,  car  il  n'était  pas  de  collègue  plus  sûr, 
plus  droit,  plus  fermement  attaché  aux  traditions  delà  Société. 


Louis  Dégorges. 

1844-1910 


Sa  vie  entière  fut  consacrée  au  travail  et  au  bien  des  autres  ;  elle 
peut  servir  de  guide  aux  jeunes,  car  elle  fut  tout  à  la  fois  un  exemple 
-et  un  enseignement. 

Toute  l'horticulture  genevoise  connaissait  M.  Decorges,  on  appré- 
ciait en  lui  le  travailleur  infatigable,  le  jardinier  émérite  dans  toute 
l'étendue  du  terme,  car  chose  assez  rare  à  notre  époque,  il  apparte- 
nait à  cette  catégorie  de  travailleurs  que  l'on  pouvait  consulter  sur 
toutes  les  parties  de  notre  beau  métier,  et  avec  quel  désintéressement 
ne  mettait-il  pas  son  savoir  et  sa  longue  expérience  à  disposition  de 
tous  ? 


^  38  - 

Dès  son  admission  dans  la  Société  d'horticulture  de  Genève  en 
1870,  Louis  Decorges  y  prit  une  place  en  vue  par  son  intelligence 
vive,  avide  de  s'instruire,  comme  le  prouve  du  reste  toute  sa  carrière, 
soit  chez  M.  le  docteur  Lombard  à  Malagnou,  soit  dans  la  famille 
Hochreutiner,  qui  déplore  la  perte  non  pas  d'un  serviteur  mais  plutôt 
celle  d'un  ami  et  collaborateur  précieux. 

■  Parallèlement  à  ses  devoirs  professionnels,  le  défunt  fut  du  nombre 
de  cette  phalange  d'hommes  résolus  qui  donnèrent  leur  temps,  leur 
intelligence  et  leur  ativité  à  leur  Société,  alors  désemparée  par  des 
rivalités  intestines,  et  qui  surent,  par  leur  énergique  autant  que  bien- 
veillante intervention,  lui  rendre  sa  marche  progressive. 

Tour  à  tour  il  fut  membre  de  son  comité,  vice-président,  membre 
du  jury  de  ses  expositions,  président  de  la  commission  de  rédaction 
du  Bulletiu,  c'est  surtout  dans  ce  domaine  que  l'activité  de  notre  ami 
laisse  des  traces  tangibles. 

Dans  la  dernière  solennité  horticole  que  notre  Société  eut  l'occa- 
sion d'organiser  en  septembre  dernier,  Louis  Decorges  y  prit  une 
part  active  comme  premier  vice-président  du  bureau  de  la  34*  exposi- 
tion. Rien  ne  faisait  prévoir  que  ce  collègue,  estimé  de  tous  par  sa 
parfaite  urbanité  nous  serait  ravi  après  quelques  jours  seulement  de 
maladie,  alors  que  la  Société  venait  de  lui  donner  un  touchant  témoi- 
gnage d'amitié  en  le  réélisant  membre  de  son  comité. 

Un  nombreux  cortège  d'amis  ont  accompagné  Louis  Decorges  à  sa 
dernière  demeure  le  1"  mars  ;  les  sociétés  dont  il  faisait  partie  et  ses 
amis  personnels  avaient  tenu  à  couvrir  son  cercueil  de  ces  fleurs  qu'il 
avait  tant  aimées. 

Que  sa  famille,  et  particulièrement  son  fils,  notre  cher  collègue  de 
Tours,  veuillent  bien  penser  que  Louis  Decorges  ne  laisse  parmi 
nous  que  des  regrets  et  qu'ils  nous  permettent  de  leur  adresser  l'ex- 
pression de  notre  vive  sympathie  en  agréant  la  reconnaissance  de  la 
Société  d'horticulture  de  Genève,  à  la  mémoire  d'un  de  ses  membres 
les  plus  dévoués. 

J.  WOLF. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  générale,  du  20  Février  1910 
tenue  à  la  Salle  de  l'Institut  (Bâtiment  Electoral) 

Présidence  de  M.  François  Forestier, 

Ont  pris  place  au  bureau  :  MM.  Jules  Micheli,  député,  maire  de 
Jussy,  Ghampendal,  Martin  et  GailLe. 

M.  le  Secrétaire  Lenglet  fait  excuser  son  absence,  ainsi  que 
M.  Charles  Martin,  rapporteur  de  la  Commission  de  vérification  de» 
comptes. 


—  39  — 

La  séance  est  ouverte  a  2  h.  30. 

En  quelques  paroles  parties  du  cœur,  M.  Forestier  souhaite  li* 
bienvenue  à  M  Jules  Micheli  et  le  présente  comme  Président  d'hon- 
neur  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève.  Dans  un  bel  élan  d'en- 
thousiasme l'assemblée  se  lève  et  acclame  le  nouvel  élu. 

M.  Micheli,  très  ému,  remercie  vivement  de  cette  marque  de  sym- 
pathie et  pour  le  titre  honorifique  que  la  Société  vient  de  lui  décer- 
ner. Il  profite  de  l'occasion  pour  dire  tout  le  plaisir  qu'il  a  ressenti  le 
jour  de  Noël,  en  recevant  la  médaille  d'or  que  lui  a  offert  la  Société 
en  souvenir  de  la  34»  Exposition. 

Présentations  de  Candidats 

MM.  E.  Salrein-Ankele,  J.-M.  Choulet  et  Auguste  Dsrtjaz,  pré- 
sentés par  MM.  Wolf,  Gharnaux,  Koller  et  Saxod,  sont  admis  de  suit© 
au  titre  de  membres  titulaires. 

Présentations  de  plantes,  fleurs  et  légumes 

.Turés  :  MM.  Witwer,  Prodolliet  et  Frédéric  Delécraz. 

1°  Par  M.  Gustave  André,  jardinier  au  Château  de  GoUex  : 
12  variétés  de  légumes,  parmi  lesquelles  on  remarquait  des  Cardons 
de  Tours  épineux,  de  beaux  Salsifis,  des  Choux  rouge  Othello,  variété 
nouvelle  hâtive  qu'il  recommande,  différentes  sortes  de  Choux  de 
Milan,  de  superbes  Poireaux,  un  lot  de  Carottes  et  du  Pissenlit  amé- 
lioré. Points  4. 

2°  Par  M.  Challet,  jardinier,  campagne  Paccard  à  Cologny  : 
un  joli  lot  de  légumes  en  10  variétés.  Points  4. 

3°  Par  M.  Iinberti,  horticulteur  à  Annemasse  :  une  plante  de 
Prunus  triloba  magnifiquement  fleurie.  Point  1  V2. 

40  Par  M.  Paul  Roquier,  jardinier,  campagne  Emile  Ador  à 
Cologny  :  3  mignonnes  potées  de  Bégonia  «  Gloire  de  Loriaine  »  ; 
3  superbes  plantes  de  Bégonia  «  Rochford's  masterpiece  »,  variété 
obtenue  par  Rochford  d'un  dimorphisme  du  Bégonia  *  Gloire  de  Lor- 
raine »;  elle  donne  des  fleurs  beaucoup  plus  grandes  et  d'une  couleur 
plus  vive  que  le  type.  Points  3. 

5°  Par  M.  L,nthi,  jardinier-chef,  campagne  Sarasin  à  Penthes, 
Pregny  ;  2  grosses  potées  de  Bégonia  «  Gloire  de  Lorraine  »;  1  belle 
plante  de  Lycaste  Skinneri,  syn.  Maxillaria  s='>kinneri,  Orchidée  du 
Guatemala  fleurissant  de  Janvier  à  Mars,  d'une  longue  durée.  C'est 
non  seulement  la  plus  belle  espèce  du  genre,  mais  une  des  plus  pré- 
cieuses pour  la  fleur  coupée.  Points  4. 

6°  Par  M.  Saxod,  jardinier-chef,  campagne  Martel  à  Bellerive  : 
1  pied  de  Phajus  Humbollii  (Rchb.  f.),  Orchidée  pseudo-bulbeuse  de 
Madagascar,  à  tige  très  courte,  terminée  par  un  faisceau  de  leuilles 
lancéolées;  l'échantillon  présenté  était  remarquable  par  la  grandeur 


—  40  — 

et  la  beauté  de  ses  fleurs  jaune  orangé,  réunies  en  grappe  sur  une 
hampe  rigide;  1  forte  plante  abondamment  fleurie  de  Gattleya  Loddi- 
gesii  Harrisoniana,  espèce  très  distincte  à  tiges  peu  élevées  portant 
deux  feuilles.  Les  fleurs  sont  d'un  beau  rose  tendre  aveclabelle  teinté 
de  jaune.  Points  5. 

M.  le  Président  remercie  vivement  les  présentateurs  en  souhaitant 
que  l'année  qui  commence  soit  abondante  en  apports,  car  ceux-ci  font 
le  charme  de  nos  assemblées. 

Délivrance  de  médailles  pour  années  de  services 

M.  le  Président  remet,  aux  applaudissements  de  fous  leurs  collè- 
gues, les  récompenses  prévues  par  les  statuts  pour  longues  années  de 
bons  et  loyaux  services,  à  M.  Gustave  Ruchat,  jardinier  depuis 
20  ans  dans  la  campagne  Borel,  à  Pressy,  Vandœuvres,  une  médaille 
de  vermeil  grand  module;  à  M.  «Jean  Funlz,  jardinier  depuis  10  ans 
chez  M.  de  Gastaldi,  à  Fernex,  Ain,  une  médaille  de  bronze. 

M.  Henri  Martin,  trésorier,  après  la  lecture  de  ses  rapports 
fait  uji  pressant  appel  aux  membres  de  la  Société  pour  qu'ils  ne  votent 
que  des  dépenses  d'intérêt  général.  Il  est  en  tous  cas  persuadé  de  la 
possibilité  de  faire  une  Exposition  aussi  importante  que  la  dernière 
sans  boucler  par  un  déflcit  en  consultant  le  Hossier  de  chaque  com- 
mission déposé  aux  archives.  On  y  relèvera  de  précieuses  indications 
sur  les  postes  dans  lesquels  il  serait  urgent  de  faire  des  économies. 

Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  votées  à  l'unanimité  avec  des 
remerciements  et  applaudissements  chaleureux  pour  le  dévoué  cais- 
sier de  la  Société. 

Communications  du  Comité 

M.  le  Président  propose  en  son  nom  la  nomination  comme  membre 
honoraire,  de  M.  Henri  ISippus,  jardinier,  un  des  plus  anciens 
membres  de  la  Société  et  cela  en  raison  des  services  qu'il  lui  a  rendus 
autrefois.  Appuyé. 

M.  Charles  de  lîosschere,  professeur  d'horticulture  à  Anvers, 
sur  la  proposition  de  la  Commission  de  rédaction  est  nommé  membre 
correspondant  de  la  Société. 

Il  est  donné  connaissance  d'une  lettre  de  M.  Fréd.  Ilenkel,  de 
Darmstadt,  membre  correspondant  qui  part  en  mission  horticole  au 
Japon  et  priant  la  Société  de  lui  adresser  la  correspondance,  poste 
restante,  à  Tokio,  Japon. 

Une  lettre  de  la  Société  nationale  d'horticulture  de 
France  qui  ouvre  une  souscription  internationale  en  faveur  des  hor- 
ticulteurs et  maraîchers  de  la  région  parisienne  victimes  des  inonda- 
tions. 

Sur  la  proposition  du  Président  un  bel  élan  de  solidarité  confra- 


—  41  — 

ternelle  se  manifeste  dans  l'assemblée  qui  approuve  que  la  Société 
participe  à  celte  souscription  pour  une  somme  de  fr.  100. 

M.  Chaiiipendal  ayant  proposé  qu'une  quête  soit  faite  parmi 
les  membres  présents,  il  en  est  ainsi  fait;  une  boite  circule  et  le  pro- 
duit qu'elle  donne  soit  fr.  5S.80,  ira  grossir  la  somme  offerte  par 
la  Société. 

M.  le  Président  rappelle  le  Cours  de  taille  public  et  gratuit  qui  est 
organisé  pour  le  Dimanche  5  Mars  dans  le  jardin  de  la  Société  ano. 
nyme  des  cultures  fruitières  d'Ambilly;  il  sera  donné  par  le  chef  de 
culture.  M.  Corsier.  Il  espère  qu'un  grand  nombre  de  Sociétaires 
se  feront  un  devoir  d'y  assister. 

Il  est  annoncé  que  l'Union  horticole  g-enevoise  a  pris  l'ioi- 
liative  de  convoquer  les  Sociétés  horticoles  du  Canton  à  une  réunion 
qui  a  eu  lieu  au  Café  du  Musée,  pour  discuter  sur  l'opportunité  d'une 
Fédération  cantonale  des  éléments  horticoles.  M.  le  Président  qui 
représentait  la  Société  donne  quelques  détails  à  ce  sujet. 

Election  de  15  membres  du  Comité 

M.  Wolf  qui  était  chargé  de  présider  le  scrutin  avait  établi  un 
registre  des  présences  à  l'entrée  de  la  salle  et  une  distribution  d'es- 
tampillas  permettant  la  votation  pendant  toute  la  durée  de  la  séance» 
de  sorte  qu'au  moment  où  l'ordre  du  jour  appelait  cette  rubrique,  les 
résultats  du  vote  étaient  connus. 

Ont  fonctionné  comme  scrutateurs  pour  cette  élection:  MM.  Lieh- 
inann  Ernest,  Chouet,  Perret-Gentil  et  Sehneebeli. 

Estampilles  délivrées,  72.  Retrouvées,  71.  Bulletins  valables,  70. 
Nul,  1.  Majorité  absolue,  37  suffrages. 

Sont  élus  : 
MM.  DuFOUR,  Fr.   p.  70  suffrages.  MM.  Gaille,  Eug.,  p.  69  suffrages. 
Lenglet,  Fr.     70       —  Pilloud,  Em.      69        — 

Martin,  H.         70       —  Witwer,  Fr.       69        — 

Prodolliet,  a.  70       —  Champendal,      68        — 

Renevier,  E.      70       —  LuTHi,  Fritz.        67        — 

f'ORESTIER,  F.      69  —  SiMMLER,  Paul.      67  — 

Dechevrens,     69       —  Dégorges,  L.       44        — 

Venaient  ensuite  M.  Gh.-F.  Charnaux,  qui  obtient  3i  suffrages  et 
M.  Alfred  Mùller,  2i  suffrages;  quelques  voix  égrenées. 

Un  second  tour  de  scrutin  devenant  nécessaire,  il  est  distribué 
61  bulletins  tous  retrouvés,  8  sont  nuls.  Est  élu  à  la  majorité  relative  : 
M.  Ch.  F.  Chabnaux,  par  44  suffrages.  M.  Muller  en  obtient  9. 

Election  du  Président 

Bulletins  délivrés  62,  retrouvés  62,  tous  valables. 
M.  François  Forestier  est  réélu  président  pour  l'année  1910 
par  59  suffrages. 


—  42  — 

M.  le  Président  remercie  l'assemblée  de  cette  nouvelle  marque 
d'amitié,  en  l'assurant  qu'il  fera  tout  son  possible  pour  mener  à  bien 
la  barque  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève.  (Applaudissement s  . 

réitérés^. 

IVoinination  des  Commissions  permanentes 

Les  propositions  étant  faites  au  tableau  noir,  l'assemblée  les  rati- 
fie par  un  vote  à  mains  levées. 

Commission  des  Récompenses 

Apports  aux  assemblées  générales  (15  membres). 

Floricnl.lin'H  :  MM.  F.  Witwer,  W.  Giddins,  .Tohn  Delkgraz, 
IjEGuyek,  Massino,  Simmlrr  et  Auguste  Lehmann. 

CuUure  polaf/ère  :  MM.  Edouard  Rey,  Palluat,  Ed.  Pigijet, 
F.  DuFOUR  et  Auguste  Mfalan. 

Ârhoricidlure  :  MM.  A.  Delapierre,  E.   Saxod    et  Georges   Boc- 

CARD  fils. 

Commission  des  visites 

(Campagnes  et  cultures  spéciales  :9  membres) 
MM.  E.  Renevier,  Masson,  Charles  Martin.  P.  Roquier,  Auguste 
Perdrisat,   a.  Chal-et,  J.  Elsenrerger,  Ernest  Lehmann   et   Fréd. 
Delécraz. 

Commission  de  rédaction  du  «  Bulletin  » 

(7  membres) 
MM.  Champendal,   Eugène  Gaille,  Lenglet,  Louis  Degorge.s, 
F.  LuTHi,  Ed.  PiGUBT  et  Emile  Chouet. 

Propositions  individuelles 

M.  Pig-uet,  demande  quelques  éclaircissements  au  sujet  d'un  ar- 
ticle paru  dans  les  journaux  locaux  annonçant  qu'un  Comité  central 
de  l'horticulture  était  en  voie  de  formation.  M.  le  Président  répond  de 
manière  à  satisfaire  le  préopinant. 

M.  Champendal  propose  de  nommer  une  Commission  chargée 
de  présenter  à  l'exécuteur  testamentaire  un  projet  pour  les  mesures  à 
prendre  dans  l'organisation  du  Concours  Estalla. 

M.  Micheli,  président  d'honneur  approuve  l'idée,  car,  dit-il,  la 
dernière  expérience  est  trop  concluante  pour  ne  pas  être  solutionnée 
le  plus  tôt  possible. 

M.  Serg-y,  serait  d'avis  de  renvoyer  cette  étude  au  Comité  qui 
nommerait   s'il  y  a  lieu  une  délégation  auprès  de  M.  Marias  Estalln. 

L'assemblée  consultée  approuve  la  nomination  immédiate  de  cette 
Commission  qui  est  ainsi  composée  :  MM.  Micheli,  Forestier, 
Champendal,  L,uthi,  Saxod  et  Renevier. 

La  Séance  est  levée  à  4  h.  et  demie.  Rédaction. 

&^.^§giâ* 


—  43 


Rapport  du  Président 


Mesdames,  Messieurs  et  Chers  Collègues, 

Suivant  la  tradition,  je  viens  vous  exposer  à  grands  traits,  les  dif- 
férentes phases  de  l'activité  de  notre  Société  pendant  l'année  écoulée. 

A  la  fin  d'une  période  aussi  laborieuse,  on  aime  à  revivre  les  jours 
passés,  et  se  rappeler  les  événen.ents  dent  nous  avons  été  les  acteurs; 
on  aime  aussi  évoquer  le  souvenir  des  {)remiers  pionniers  de  la 
Société,  et  en  leur  adressant  un  témoignage  reconnaissant  nous 
demander,  si  nous  avons  bien  suivi  le  sillon  qu'ils  avaient  tracé,  avec 
beaucoup  de  peines  et  un  grand  dévouement 

L'année  1909  sera  marquée  plus  particulièrement  dans  les  annales 
de  la  Société  par  notre  34'  Exposition  internationale  d'horticulture, 
qui  a  absorbé  presque  toute  l'activité  du  Bureau  de  la  Société,  et  tout 
naturellement  celle  des  Membres  du  Comité,  et  des  Sociétaires  nom- 
breux {|ui  ont  fait  partie  des  Commission?.  Nous  y  reviendrons  plus 
loin. 

Notre  Société  a  été  éprouvée  d'une  manière  sensible  par  le  décès 
de  membres,  qui,  s'ils  n'assistaient  pas  régulièrement  à  nos  séances, 
étaient  pour  elle  de  fidèles  amis.  .Te  veux  nommer  :  M.  Boissomias- 
liayloii,  d'Annemasse:  M"""  Percerai  de  Loriol,  à  Frontenex;  M.  Lin- 
demneyer-GuvlhcvL  à  Vevey  ;  M.  Ernest  Piclel,  banquier  et  M"'  Amia 
ISarrasin,  à  Pregny;  puis,  en  dernier  lieu,  M.  Edouard  Bm(ieli,]arà\- 
nier,  fils  d'un  des  doyens  de  la  Société  ;  un  aimable  collègue,  encore 
plein  do  vie  et  d'entrain,  lors  de  notre  Exposition;  et  que  la  mort  a 
ravi  brusquement  à  sa  famille  et  à  ses  amis  nombreux.  Vous  voudrez 
bien  vous  lever,  pour  rendre  un  dernier  hommage  à  ces  regrettés  col- 
lègues, et  me  permettre  d'adresser  à  leurs  familles  au  nom  de  la 
Société,  l'expression  de  ses  plus  sympathiques  condoléances. 

28  Nouveanz  Membres,  sont  venus  à  nous;  c'est  peu,  relativement 
aux  services  que  la  Société  est  appelée  à  rendre  dans  le  domaine  hor- 
ticole: mais  néanmoins  c'est  une  preuve  de  vitalité  continue,  et  nous 
devons  nous  estimer  satisfaits  de  ne  pas  voir  notre  effectif  diminuer, 
à  une  époque  où  toutes  les  Sociétés  sont  atteintes,  plus  ou  moins,  par 
la  Champignonmanie.  Mais  nous  pouvons,  et  devons  faire  mieux 
encore,  et  si  la  plupart  d'entre  nous  voulaient  faire  un  petit  effort 
pour  le  recrutement,  le  nombre  des  Membres  effectifs  augmenteiait 
très  certainement  d'une  manière  sensible. 

Comité.  —  Il  a  tenu  11  séances  avec  une  moyenne  de  9  présences; 
à  part  l'organisation  de  l'Exposition,  il  n'a  pas  eu  de  questions  impôt  - 
tantes  à  traiter,  en  plus  des  affaires  courantes. 


—  44  — 

Assemblées  générales.  —  Il  n'y  en  eut  que  cinq  au  lieu  des  six  pré- 
vues par  les  Statuts  ;  elles  furent  très  fréquentées  car  la  moyenne  des 
présences,  accuse  80  Membres,  par  contre,  depuis  quelques  années, 
elles  ne  sont  pas  fertiles  en  discussions,  sur  les  sujets  qui  intéressent 
le  but  de  la  Société.  Est-ce  que  la  faculté  d'initiative  fait  défaut  parmi 
nos  Membres,  ou  bien  attendent-ils  tout  du  Comité?  Dans  ce  cas 
celui-ci  devra  chercher  à  introduire  à  chaque  assemblée,  des  sujets 
d'actualité,  qui  donneraient  lieu  à  des  échanges  d'idées  ;  sur  le  perfec- 
tionnement des  procédés  de  culture;  l'amélioration  des  plantes,  et  la 
propagation  des  meilleures  variétés.  Nos  séances  sont  un  peu  mono- 
tones ;  que  chacun  de  nous  s'efforce  d'y  introduire  quelques  diver- 
sions; ce  sera  grand  profit  pour  l'instruction  des  Membres. 

Les  apports  ont  été  moins  nombreux  que  l'année  précédente;  cela 
se  comprend,  par  le  fait  de  l'Exposition,  qui  a  absorbé  l'activité  de  nos 
présentateurs  fidèles  ;  22  Sociétaires  ont  fait  33  apports,  représentant 
155  points  (334  en  1908).  Je  veux  néanmoins  remercier  chaleureuse- 
ment tous  ces  collègues,  qui  se  dévouent  pour  donner  de  l'attrait  à 
nos  Séances;  et  souhaiter  que  leurs  efforts  fassent  école,  et  se  mani- 
festent encore  d'une  manière  plus  tangible,  au  cours  de  cette  année. 

Visites  de  Campagnes.  —  La  Commission  a  eu  le  plaisir  de  voir  et 
d'admirer  deux  propriétés,  qui,  à  des  titres  différents,  ont  mérité  des 
éloges  très  flatteurs.  C^e  sont  par  ordre  de  date  :  Le  15  Août  1909,  la 
Campagne  de  M.  Veriiel,  à  Carra  près  Presinges,  dont  le  jardinier 
M.  Gottfried  Sommer^  d'est  révélé  très  expert  dans  les  trois  branches. 
Le  12  Septembre,  le  Domaine  de  Bel-Air,  à  Chene-Bourg,  dont  le  jar- 
dinier-chef, M.  DielricJt  Berlhet,  dirige  avec  beaucoup  de  science  et 
d'habileté  professionnelles  les  admirables  cultures  maraîchères,  d'une 
grande  importance. 

Galtnres  spéciales.  —  Les  visites  furent  au  nombre  de  quatre. 

Le  15  Novembre,  M.  Dwpovt,  jardinier  de  la  Campagne  Gautier,  à 
Colof/ny,  montrait  à  la  Commission  sa  belle  culture  de  CJav/sanlhèmes. 
Le  2  Mai,  c'était  M.  Rug.  Gaille,  jardinier  de  la  Campagne  P.  de  Lo- 
riol,  à  Fronteneœ,  et  le  23  du  même  mois,  M.  A.  Cfiallel,  jardinier,  chez 
M.  Paccard,  à  Co'ogny,  qui  affirmaient  leurs  talents,  dans  la  culture 
des  Calcéolaires  Jnjhrkles.  Puis  enfin,  le  9  Octobre,  une  délégation  de 
deux  Membres  visitait  les  pêcheries  de  plein  vent  de  notre  aimable 
collègue  M.  A.  Paris,  à  J'ert/ier.  Les  rapports  parus  dans  le  Bulletin, 
ont  démontré  que  les  récompenses  attribuées,  étaient  justement  méri- 
tées, et  je  me  permets  d'y  joindre  toutes  mes  félicitations. 

Une  récompense  spéciale,  sous  la  forme  d'une  médaille  de  Vermeil 
a  été  accordée  à  M.  Fritz  Lidhi,  jardinier  chef  de  M.  Albert  Sarrasin, 
à  Penthes,  pour  améliorations  apportées  dans  la  construction  des  ser- 
res à  double  vitrage. 

Années  de  services.  —  Deux  collègues  ont  reçu  la  récompense  que 


—  45  — 

décerne  la  Société  aux  longs  états  de  services,  ce  sont  :  MM.  Riul 
Roquier,  jardinier  depuis  10  ans  de  la  Campagne  Emile  Ador,  à  Golo- 
gny,  et  M.  Pilloud^  jardinier  depuis  1899  dans  la  propriété  de 
M.  Emile  Balland,  à  Montbrillanl. 

Gonrs  et  Conférences.  —  Un  seul  cours  pratique  sur  la  taille  des 
urbres  fn'itiers  a  été  donné  par  l'habile  professionnel  qu'est  M.  Alfred 
Bnjac,  dans  les  jardins  de  l'Ecole  Cantonale  d'horticulture. 

Les  (Conférences  furent  au  nombre  de  quatre.  A  l'assemblée  du 
^5  avril,  ce  fut  d'abord  M.  Wolf  qui  nous  initia  sur  les  mœurs  des 
Insectes  nuisibles  aux  arbres  fruitiers,  puis  ensuite,  c'est  M.  Lenglet, 
l'ardent  pomologue  qui  lui  donne  la  réplique,  en  insistant  sur  l'en- 
sachage  des  fruits. 

A  l'assemblée  du  13  juin,  c'était  notre  aimable  et  savant  collègue 
M,  le  D''  Ilochreutiner,  Privat-docent  à  l'Université,  qui  nous  a  entre- 
tenus, avec  un  réel  brio  et  de  profondes  convictions,  de  l'Esthétique 
des  Parcs  et  Jardins. 

Le  10  septembre,  pendant  la  semaine  de  l'Exposition,  nous  eûmes 
le  plaisir  d'entendre  une  Conférence  scientifique  du  plus  haut  intérêt, 
par  M.  Bureau,  de  la  Société  lyonnaise  du  froid  industriel,  sur  V Appli- 
cation du  froid  dans  la  conservation  des  Fruits  ;  à  laquelle  la  magnifi- 
que exposition  fruitière  de  M.  Ghasset,  de  Quincieux,  donnait  une 
frappante  actualité. 

Le  lendemain.  Il  septembre,  nous  inaugurions  la  première  séance 
de  projections  lumineuses  horticoles,  avec  le  précieux  concours  de 
M.  Ch.  de  Boscherre,  prof,  d'horticulture  à  Anvers,  secrétaire  de  notre 
Jury  international,  qui  pendant  plus  d'une  heure,  fit  défiler,  devant  un 
auditoire  absolument  charmé,  plus  de  80  vues  àes  grandes  Expositions 
bilernaiionales  d'horticulture. 

Merci,  à  ces  distingués  amis,  pour  leurs  excellentes  leçons,  et  les 
heures  intéressantes  qu'ils  nous  firent  passer. 

Visife  à  Floraire.  —  Profitant  de  la  venue  de  la  Société  la  Flore  du 
Jura,  plusieurs  sociétaires  se  sont  rendus,  le  Dimanche  30  Mai,  à 
Chêne-Bourg,  sur  l'invitation  qui  nous  fut  faite  par  M.  H.  Correvon, 
le  propriétaire. 

Les  participants  à  cette  visite  au  jardin  alpin  d'acclimatation,  en 
ont  rapporté  un  souvenir  émerveillé. 

Bibliothèque.  —  Elle  s'enrichit  toujours  par  des  dons,  ou  par  des 
achats  annuels  ;  elle  est  considérée  actuellement  comme  la  plus  impor- 
tante, parmi  les  Sociétés  similaires  de  la  Suisse.  C'est  de  l'argent  uti- 
lement dépensé  pour  l'instruction  de  tous;  et  nous  constatons  avec 
satisfaction,  qu'elle  est  très  appréciée  par  nos  jeunes  membres.  Les 
facilités  d'accès  et  la  complaisance  de  notre  Conservateur,  qui  se 
dérange  à  n'importe  quelle  heure,  sont  autant  de  facteurs  qui  favori- 


—  46  — 

sent  l'échange  des  volumes.  L'édition  d'un  nouveau  catalogue  s'impo- 
sera dans  un  avenir  prochain. 

Délégations.  —  Nous  avions  chargé  notre  Collègue  M.  Alphonse 
Marlin,  à  Nyon,  de  nous  représenter  au  Congrès  de  la  Société  pomo- 
logiquc  de  France,  qui  tenait  ses  assises  à  Nancy,  les  27  et  28  Sep- 
tembre. Il  l'a  lait  avec  une  réelle  autorité,  et  d'une  façon  absolument 
désintéressée;  ce  dont  nous  le  remercions  vivement. 

M.  Eugène  Gaille  a  été  désigné  comme  Juré  à  l'Exposition  de 
Chrysanthèmes,  organisée  par  nos  amis  de  la  Société  de  la  Côte  ;  et 
comme  il  n'y  a  qu'à  Nyon  qu'on  puisse  admirer  des  cultures  aussi 
belles  de  la  Reine  d'automne,  l'Exposition  eut  un  succès  légitime. 

Offres  et  demandes  de  places.  —  Les  bons  offices  de  la  Commission 
de  placement,  ont  contribué  à  faciliter  de  nombreux  engagements» 
mais  )>our  la  bonne  marche  de  ce  rouage,  il  serait  à  désirer  que  les 
personnes  qui  l'utilisent,  fassent  connaître  aussitôt  le  résultat  de  leurs 
démarches,  pour  éviter  des  correspondances  inutiles. 

Balletin.  —  La  Commission  qui  s'en  occupe  avec  un  réel  dévoue- 
ment, trouve  le  moyen  de  ne  pas  dépasser  les  prévisions  budgétaires, 
ce  dont  nous  devons  la  féliciter,  en  joignant  des  remerciements  à  notre 
rédacteur,  M.  Wolf,  pour  les  soins  consciencieux  qu'il  apporte  à  l'ac- 
complissement de  sa  tâche.  Notre  organe  a  paru  en  huit  livraisons 
au  lieu  de  douze  ;  mais,  il  n'en  forme  pas  moins,  un  volume  in-8°  de 
192  pages,  illustré  de  nombreux  clichés.  Le  tout  coordonné,  complété 
et  présenté  avec  une  exactitude  de  mise  en  pages,  que  vous  avez  cer- 
tainement remarquée. 

Finances.  —  Le  Compte-Rendu  de  l'exercice,  que  va  nous  présenter 
notre  dévoilé  Trésorier,  accuse  un  déficit;  après  toutes  les  Exposi- 
tions, c'est  fatal.  Vous  voudrez  bien  vous  joindre  à  moi  pour  remer- 
cier M.  Martin,  de  la  ponctualité  qu'il  apporte  dans  la  gestion  de  nos 
finances,  et  pour  l'ardeur  qu'il  met  à  défendre  sa  caisse,  contre  toute 
dépense  qui  n'est  pas  d'un  intérêt  reconnu. 

Notre  34"  Exposition  eut  un  succès  moral  complet  ;  de  nombreux 
Exposants  suisses  et  des  pays  voisins,  ont  exposé  des  lots  réellement 
supérieurs,  comme  qualité  et  cult'.sre  ;  tel  est  le  résumé  de  tous  les 
rapports  de  MM.  les  Membres  du  Jury.  Nous  aurions  désiré  le  même 
succès  au  point  de  vue  financier,  mais  nous  avions  trop  de  facteurs 
contre  nous,  malgré  tout  le  dévouement  dont  ont  fait  preuve  les  Mem- 
bres de  la  Commission  d'organisation. 

Annoncer  une  Exposition  d'horticulture,  après  une  série  ininterrom- 
pue de  Jubilés  et  de  fêtes,  auxquels  toute  la  population  prenait  une 
part  active,  c'était  beaucoup  risquer.  Et,  cependant,  les  visiteurs  sont 
venus  timides,  hésitants  au  début,  croyant  avoir  à  contempler  une 
exposition  banale  ou  du  déjà  vu  ;  mais  une  fois  dans  le  cœur  de  la 


—  47  — 

place,  ils  étaient  enchantés.  Les  derniers  jours,  la  foule  était  littérale- 
ment emballée  par  les  merveilles  horticoles  réunies  à  l'intérieur  et 
autour  du  Palais  Electoral.  Deux  jours  d'ouverture  en  plus  ;  avec 
l'appoint  de  la  loterie  ;  le  déticit  était  changé  en  un  boni. 

De  cette  exposition,  il  se  dégage  plusieurs  leçons,  qui  ont  été  soi- 
gneusement mises  en  note,  pour  l'avenir;  et,  entr'autres,  ce  fait,  que 
les  Expositions  horticoles,  même  les  mieux  réussies,  ne  doivent  pas 
être  trop  fréquemment  répétées,  pour  ne  point  lasser  le  public,  et  vu 
les  coûteux  frais  d'installations  qu'elles  entraînent  de  nos  jours.  Loin 
de  penser  que  ces  exhibitions  deviennent  inutiles;  il  est  nécessaire, 
au  contraire,  qu'elles  aient  lieu,  mais  à  des  intervalles  suffisants,  afin 
que  tout  le  monde  puisse  constater  les  progrès  dans  le  domaine  hor- 
ticole, et  au  lieu  de  l'indifférence  ;  il  y  gagnera  de  la  considération. 

Il  nous  semble  que  nous  remplirions  encore  mieux  la  tâche  qui 
nous  est  dévolue,  en  instruisant  les  travailleurs  du  sol  ;  en  les  encou- 
rageant dans  leurs  efforts,  et  en  instituant  plus  souvent  des  concours 
spéciaux  sur  telle  ou  telle  branche  du  jardinage.  Des  visites  de  cul- 
tures ou  de  propriétés,  et  les  apports  de  produits  aux  Assemblées 
générales  ;  permettraient  mieux  de  signaler  le  vrai  mérite  ;  un  des  buts 
principaux  que  nous  poursuivons. 

Mais,  pour  mener  à  bien  toutes  les  améliorations  qu'il  y  aurait 
lieu  d'apporter  à  notre  programme  nous  avons  besoin  du  coQcours  de 
tous,  et  nous  vous  demandons  pour  terminer.  Mesdames  et  Messieurs, 
non  seulament  de  rester  fidèles  à  la  Société  d'horticulture  de  Genève, 
mais  encore,  de  faire  autour  de  vous  un  peu  de  propagande  en  sa 
faveur.  Plus  notre  association  sera  nombreuse,  plus  elle  sera  forte,  et 
à  même  de  faire  mieux  encore,  pour  rendre  intéressante  à  un  plus 
grand  nombre  de  personnes,  la  belle  et  noble  profession,  de  l'horti- 
culture. 

Je  conclus,  mes  Chers  Gollègnes,  en  exprimant  à  l'Etat  et  à  laVille 
de  Genève,  notre  plus  vive  reconnaissance,  pour  l'intérêt  qu'ils  veulent 
bien  témoigner  à  notre  Société;  nos  remerciements  chaleureux  vont  à 
notre  Président  d'honneur,  M.  Jules  Micheli,  jiour  toutes  les  preuves 
de  dévouement  dont  il  nous  a  entourés  pendant  la  période  fort  longue 
de  l'Exposition.  Merci  aussi  à  tous  les  Membres  de  la  Société,  du 
Comité  et  des  différentes  Commissions,  pour  le  travail  accompli  en 
commun  et  pour  leur  attachement  à  la  Société  d'horticulture  de 
Genève;  à  laquelle  vont  nos  meilleurs  vœux  de  prospérité  et  de  réus- 
site dans  le  présent  et  dans  l'avenir. 

F.  Forestier,  président. 

Ce  rapport  fréquemment  interrompu  par  les  marques  d'approba- 
tion de  l'assemblée  est  mis  aux  voix  et  adopté. 

— ^^ 


—  48  — 

Rapport  de  la   Commission  de  vérification 

des   Comptes 

Monsieur  le  Président  et  Messieurs. 

La  Commission  chargée  de  vérifier  les  comptes  de  la  34*  Exposi- 
tion et  de  l'année  1909,  a  l'honneur  de  vous  rendre  compte  de  son 
mandat.  Elle  a  pointé  minutieusement  toutes  les  écritures  avec  les 
pièces  justificatives  et  en  a  constaté  la  rigoureuse  exactitude.  Etablis 
^ous  une  forme  simple,  claire  et  pi'atique,  les  comptes  de  la  34'  expo- 
sition retracent  fidèlement  l'activité  de  chaque  Commission.  Le  total 
des  dépenses  de  la  34"  Exposition  s'élève  à  la  somme  de  fr.  21.007, 
contre  un  chiffre  de  recettes  de  fr.  19.324,55,  laissant  ainsi  un  déficit 
de  fr.  1622,45. 

Ce  résultat  est  pour  une  très  forte  part  la  conséquence  de  trop  de 
générosité.  En  effet,  nous  avons  pu  nous  rendre  compte  de  l'énorme 
somme  attribuée  dans  les  dépenses  relatives  aux  invitations.  Il  pro- 
vient aussi,  pour  une  part,  à  la  trop  grande  facilité  avec  laquelle  on  a 
contresigné  certaines  factures.  Ceci  dit  nous  avons  le  plaisir  de  cons- 
tater que  le  déficit  de  la  34"  Exposition  se  trouve  presque  couvert  au 
moyen  des  encaissements  de  l'exercice  1909. 

Recette?  de  l'année,    fr.  6362,30 
Dépenses       —  —  4987,40 

Bénéfices       —  —  1375,40 

Ce  brillant  résultat  est  la  juste  et  légitime  récompense  du  travail 
ardu  et  opiniâtre  auquel  notre  trésorier  s'est  livré.  Qu'il  reçoive  ici 
nos  vives  félicitations  ainsi  que  l'expression  sincère  de  nos  senti- 
ments de  gratitude  et  de  reconnaissance. 

Résnmé: 

Déficit   de  l'Exposition,      fr.  1622,45 
Solde  en  caisse  de  la  société  —  1375,40 
»  de  déficit  sur  l'exposition  —    247,05 
(qui  sera  porté  en  compte  nouveau  sur  l'exercice  1910). 
En  vous  proposant  de  donner  à  notre  trésorier  pleine  et  entière 
décharge  de  son  excellente  gestion,  il  nous  reste  le  devoir  de  rendre 
un  hommage  bien  mérité  au  tact,  à  la  haute  compétence,  et  au   dé- 
vouement de  chaque  jour  que  M,  Henri  Martin  a  apportés  dans  l'exer- 
•cice  de  ses  délicates  et  laborieuses  fonctions. 

Genève,  le  iO  février  1910. 
Au  nom  de  la  Commission  de  vérification  des  comptes  : 

Les  7'appo)'teu7's  : 

Gh.  Martin,    L.  Furet. 


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DOIT 


COMPTE-RENDU  financier 


Solde  en  caisse  au  1"  janvier  1909. 
Cotisations 

Retiré  de  la  Banque  Galopiu,  Forget  &  G'" 
Retiré  de  la  Caisse  d'Epargne  .... 
Intérêts  des  20  lots  3  »,'o  Genevois  .     .     . 
»        du  prêt  hypothécaire  .... 

Subvention  fédérale 

Fermage  du  Bulletin 

Vente  de  2  diplômes 

Recette  diverses 


Excédent  des  recettes  Fr.  1375.40. 


TOTAL     . 


Fr. 


289.85 

2082.70 

1500.— 

710.- 

59.- 

1000.- 

605.- 

60.- 

3.- 

53.25 


5706.50 


BILAN  de  la  Société 


ACTIF 


Solde  en  caisse  au  31  décembre  1909 

20  Lots  3  7o  Genevois 

Dépôt  disponible  chez  MM.  Galopiu,  Forget  &  C'\     . 
Dépôt  à  la  Caisse  d'Epargne  livret 

>  »  livret  Estalla .... 

»                      ,                   »       dons  et  legs    . 
Capital  placé  sur  hypothèque 

TOTAL. 
Genève,  le  23  février  1910. 


Fr. 


Fr.     C, 

2100.— 

1302.50 

35.39 

1774.30 

23.70 

20000.- 


23543.04 


pour  L'ANNEE  1909 

^^^^         •  -  ^-^— ^— — ^  —— 

DÉPENSES 

Bulletin:  Rédaction,  impression, expédition 

Bibliothèque  :  Abonnements  aux  journaux,  achats  de  livres  et  reliures. 

Fruits  moulés 

Visites  de  campagnes  :  Concours  de  jardins  et  cultures  spéciales 

Cours  e   Jonférences  

Apports    ux  assemblées 

Médailles  :  décernées  pendant  l'année 

Fédération  :  cotisations  payées  et  indemnités  aux  délégués  .     .     .     . 

Procès-verbaux 

Frais  de  délégations 

Frais  de  bureau  et  du  Secrétariat 

Emoluments  au  Conservateur  et  au  Trésorier 

Impressions 

Matériel  et  mobilier 

Location  et  chauffage  des  salles  pour  assemblées  générales  et  de  comité 

Dons  et  cadeaux  remis  à  divers 

Avis  mortuaire 

Entretien  de  la  tombe  Fayolle 

Assurance    

Dépôt  à  la  Poste 

Placement  :  à  la  banque  Galopin  Forget  &  C" 

»  à  la  Caisse  d'Epargne 

Balance 

TOTAL     .     .      Fr. 


au  31  Décembre  1909 

PASSIF 

L'avoir  disponible  de  la  Société  au  1"  janvier  1910  est  de    .     .     .     . 

Legs   Estalla,    Boissier,   Galland,  Velin,   Micheli,    Fayolle,   intérêts 

compris 


AVOIR 


Fr.      C. 

1260.90 

243.85 

17.50 

121.50 

112.50 

155.- 

83.10 

176.05 

50.- 

69.- 

96.90 

175.— 

15.- 

40.— 

60.10 

30.- 

2- 

10.— 

10.- 

100.- 

1559.- 

600.- 

1375.40 

6362.80 


Fr.      C. 

3437.39 
20105.15 


TOTAL 


23543.04 


Henri  MARTIN,  Trésorier. 


—  52  - 

Expositions  annoncées 

Suisse. 
Exposition  fédérale  d'ag:rioulture  à  Lausanne,  10  au 

19  septembre  1910.  XV  divisiou.  Horticulture.  Clôture  des  inscrip- 
tions le  l'»^  juillet.  Les  programmes  et  formulaires  d'inscription  peu- 
vent être  demandés  au  président  de  la  division.  M.  Fréd.  Pittet,  horti- 
culteur à  Lausanne. 

Etranger. 

Ciermont-Ferrand  (Puy  de  Dôme).  Exposition  du  centre  de 
la  France.  Mai  à  octobre  1910.  Le  groupe  VIII,  horticulture  générale, 
organise  quatre  concours  temporaires,  qui  auront  lieu  les  18  juin, 
13  juillet,  6  août  et  17  septembre,  outre  les  concours  permanents.  Ces 
concours  sont  internationaux  ;  terrains  et  emplacements  sont  gratuits. 
Il  n'est  point  organisé  de  concours  et  les  produits  étrangers  sont  exo- 
nérés des  droits  de  douane  s'ils  retournent  à  leur  lieu  d'origine  aprè» 
l'exposition. 

S'adresser  à  la  direction  de  l'Exposition,  à  Glermont-Ferrand. 

Coulommiers  (Seine  et  Marne).  Exposition  générale  d'horti- 
culture, du  17  au  19  septembre,  à  l'occasion  du  cinquantenaire  de  la 
Société  d'horticulture  de  Coulommiers.  It  u"est  pas  établi  de  pro- 
gramme de  concours.  Les  exposants  étrangers  sont  admis. 

Catalogues  reçus 

Suisse 

Victor  Valter  &  C»,  marchands-grainiers,  Fusterie  4,  Genève.  Ca- 
talogue général  de  graines  et  supplément  dernières  nouveautés  flo- 
rales. 

Aloïs  Nerger,  pépiniériste  à  Colombier,  Neuchâtel.  Catalogue  et 
prix-courant  des  arbres  fruitiers  et  d'ornements  cultivés  dans  l'éta- 
blissement. 

Etranger 

E.  Lemoine  &  fils,  horticulteurs,  rue  du  Montet,  à  Nancy,  France. 
Nouveautés  mises  au  commerce  par  l'établissement  pour  1910. 


OFFRES  ET  DEMANDES  DE   PLACES 

On  cherche  à  placer  comme  apprentis  jardiniers,  soit  en  maison 
bourgeoise  soit  chez  des  horticulteurs,  deux  garçons  de  14  et  15  ans, 
forts  et  robustes. 

Adresser  offres  à  la  Rédaction  du  Bulletin,  sous  les  initiales 
H.  D.  et  L.  T. 

Un  propriétaire  de  la  zone  demande  un  garçon  jardinier  à  l'année. 
S'adresser  :  Rédaction  du  Bulletin. 


Imprimerie  Paul  Richteb,  rue  d""  Alfred-Vincent,  10 


5^6  Année 


N°  4 


AVRIL  1910 


BUJ.L^ETIN 


DE    LA 


ociété  d'Hopticulture 


DK    OKNKVE 


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Paraiseant 
chaque  mois 


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o   -       -  -   .  — o 

Cotisation  annuelle 
6  francs 


o 


o 


o-    1855-1910    •c> 


Convocation 


Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
oéiiérnh»  pour  le  Oiiiiaiiflio  I  T  avril  1  îll  O,  à 
;5i  h.  30  de  raprès-niiili,  à  la  Salle  «le  l'Iiistitut. 

Bâtiment  Electoral. 

ORDRE  DU  JOUR  : 

Or.liri:iin'.        Kleclidti  d'un  membre  du  ('.(unité.  —  Cominuiiications. 


Les  présentations  de  plantes,  fleurs  et  légumes  sont  chaudement 

recommandées 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rus  du  Mont-Blanc,  24,  GENEVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  pins  tard  le  l*"'  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  r."  justificatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent;  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne 


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55'"«  AJSTNEE  4*^  Livraison  AVRIL  19 lO 


BULLETIN 


DEC   I.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


tOIsrr>EE       El^J       18&& 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

F.  Lenglet.  Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  23  mars  1910 53 

»  Extrait  dee  procès- verbaux.  Séance  de  Comité 

du  6  avril  1910 54 

E.  Renevier.  Rapport  sur  la  Ribliothèque 55 

J.  W.  Assemblée  de  la  Fédération  romande  à  Nyon.  56 

F.  Forestier,         Rapport  financier  et  projet  de  budget  ....  59 
J.  W.                       A  la  Fédération  horticole  suisse  allemande  .  62 

Divers.  Les  semis  en  pots  et  leur  utilité 62 

J.  Chifflot.  Obtention  de  graines  chez  quelques  plantes 

regardées  comme  stériles 63 

S.  POM.  DE  France.  Enquête  sur  les  fruits  cultivés  dans  la  région.  66 

*  *  *  Informations  horticoles 67 

Réd.  Ribliographie 67 

Réd.  Expositions  annoncées 68 

Réd.  Catalogues  reçus 68 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  23  Mars  1910 
tenue  au  Palais  Eynard 

Présidence  de  M.    Forestier,    Président. 

Séance  ouverte  à  8  h. 

Sont  présents  :  MM.   Forestier,    Champendal,   Pro- 

DOLLIET,    PiLLOUD,    DeCHEVRENS,  ReNEVIER,  GaILLE,  ChAR- 

NAUX  et  Lenglet. 


-  54  — 

Se  sont  fait  excuser  pour  cause  de  maladie  :  MM.  Mar- 
tin,   LUTHI  et  DUFOUR. 

Le  procès-verbal  de  la  précédente  séance  est  lu  et 
adopté. 

Correspondance.  —  De  la  famille  de  notre  regretté  col- 
lègue Decorges,  qui  remercie  pour  la  sympathie  qui  lui  a 
été  témoignée  à  l'occasion  de  la  perte  cruelle  qu'elle  vient 
d'éprouver. 

De  M.  Charles  Martin,  au  sujet  du  Concours  Estalla. 

Du  Comité  de  la  Fédération  des  Sociétés  d' horticulture 
de  la  Suisse  j^omande  qui  annonce  que  l'Assemblée  des 
délégués  se  tiendra  le  dimanche  3  avril,  à  l'Hôtel  des  Al- 
pes, à  Nyon. 

Sont  désignés  comme  délégués  : 

MM.  Champendal,  Gaille,  Piguet,  Renevier,  Martin, 
Ch.  Saxod  et  WoLF.  Suppléant  :  M.  Ernest  Lehmann. 

De  M.  Henry  Correvon  qui  désire  recevoir  notre  so- 
ciété le  dimanche  19  juin  dans  son  établissement  de  Flo- 
ral re. 

Le  Comité  accepte  avec  empressement  cette  invitation, 
les  quelques  collègues  qui  ont  eu  le  privilège  de  visiter  cet 
établissement  l'année  dernière  étant  revenus  ravis  de  leur 
visite,  nombreux  seront  ceux  qui  cette  année  voudront  ad- 
mirer les  choses  délicieuses  que  M.  Correvon  a  su  réunir 
pour  en  faire  le  Florarium  de  la  Suisse. 

La  Commission  pour  la  revision  du  Concours  Estalla 
devra  se  réunir  au  plus  tôt. 

L'assemblée  générale  étant  fixée  au  17  avril,  la  séance 
est  levée  à  9  h.  30. 

Le  Secrétaire  :  F.  Lenglet. 


Séance  du  Comité  du  6  avril  1910 

tenue  au  Palais  Eynard 

Présidence  de  M.  François  Forestier,  Président. 

Séance  ouverte  à  8  h.  30. 

Sont  présents  :  MM.  Forestier,  Champendal,  Rene- 
vier, Wittwer,  Dechevrens,  Pilloud,  Luthi  et  Dufour. 

Le  procès-verbal  de  la  précédente  séance  est  lu  et 
adopté. 

Correspondance.  —  De   M.   Jean  de  Bosschere  qui  se 


—  55  — 

recommande  pour  faire  des  chroniques  sur  l'Exposition  de 
Bruxelles. 

L'Assemblée  générale  est  fixée  pour  le  dimanche 
17  avril.  Salle  de  l'Institut,  Bâtiment  électoral,  avec  l'ordre 
au  jour  ordinaire. 

M.  Forestier  annonce  le  décès  de  M"'^  Martin,  épouse 
de  notre  dévoué  trésorier.  Notre  secrétaire  est  chargé  de 
faire  part  à  M.  Martin  de  la  part  que  le  Comité  prend  à  son 
chagrin. 

L'«  Association  des  anciens  élèves  de  l'Ecole  d'horti- 
culture de  Genève  »  qui  vient  de  se  constituer  nous  informe 
de  sa  fondation  et  du  désir  qu'elle  a  d'entretenir  de  cordiales 
relations  avec  notre  Société. 

M.  Forestier  donne  un  petit  aperçu  de  la  réunion  de  la 
«  Fédération  des  Sociétés  d'horticulture  de  la  Suisse  ro- 
mande »  qui  s'est  tenue  le  dimanche  3  avril  à  Nyon  et  dont 
le  compte-rendu  complet  sera  publié  d'autre  part. 

Le  Comité  approuve  le  travail  présenté  par  la  Commis- 
sion pour  la  revision  du  Concours  Estalla  et  le  soumettra  à 
l'Assemblée  générale  du  17  courant. 

A  l'avenir  le  Comité  se  réunira  le  V  mercredi  de  cha- 
-que  mois,  à  7  h.  30  du  soir. 

Séance  levée  à  9  h.  30 


Le  Secrétaire  :  F.  Lenglet. 
Rapport  du  Bibliothécaire  pour  1909 


--^^r^f^- 


Ghers  Collègues, 

Selon  l'usage,  je  viens  vous  présenter  un  petit  rapport  sur  l'acti- 
vité de  notre  bibliothèque  en  1909.  Je  signalerai  de  suite,  une  notable 
augmentation  de  sortie  des  volumes,  une  centaine  ont  été  consultés 
par  nos  sociétaires  (70  en  1908).  Il  est  très  réjouissant  de  constater 
que  les  jardiniers  reconnaissent  de  plus  en  plus  la  valeur  de  notre 
riche  collection  de  livres,  nous  espérons  qu'ils  continueront  à  en  user 
toujours  plus,  il  ne  pourra  qu'en  résulter  un  grand  progrès  pour 
l'horticulture.  Gomme  par  le  passé  nous  avons  été  favorisés  par  de 
généreux  donateurs.  Qu'ils  reçoivent  ici  tous  nos  remerciements.  De 
«on  côté,  le  Gomité  a  acheté  quelques  volumes  intéressants,  ce  sont  : 

Achats  : 

Les  Broméliacées  d'André,  superbe  volume  de  plus  en  plus  rare, 
d'occasion. 

La  Flore  alpine^  texte  d'Henry  Gorrevon,  avec  de  magnifiques 
illustrations  de  Robert. 


—  56  — 

Les  graines  expliquées,  de  Gonfrin.  Ouvrage  très  intéressant, 
Aryus  suisse  de  la  presse,  ùnvrSige   très  utile  en  vue  des  expo- 
sitions. 

Les  abonnements  ont  été  les  mêmes  qu'en  1908. 

Dons  : 

De  M.  Vermorel,  de  Villefranche.  Les  ennemis  des  arbres  fruitiers 
et  plantes  cultivées. 

Dé  M.  Albert  Maumené.  Quatre  numéros  spéciaux  de  saison  de 
La  T  le  à  la  Campagne. 

De  M.  Adolphe  Van  den  Heede.  Dart  de  semer;  l'art  de  bouturer  ; 
l'art  dé  forcer  :  le  Bégonia,  culture  et  monographie.  Choix  des  meil- 
leures plantes  pour  appartements.  Culture  des  Dahlias  Cactus  et 
autres. 

De  MM.  Éckstein  et  Stœhle.  Fauna  yermanica ;  die  Kafer  des 
Dentschen  Reiches  Deutschland' s  Obstsorten. 

De  M.  le  prof.  Alfred  Monnier.  Principes  de  chimie  horticole. 

150  sociétés  ou  journaux  font  échange  de  leurs  publications  avec 
notre  Bulletin.  —  M™'  et  M.  Heim,  les  concierges  du  Palais  Eynard, 
méritent  toute  notre  reconnaissance  pour  le  dévouement  et  l'intéiêt 
qu'ils  portent  à  notre  institution,  qu'ils  reçoivent  ici  tous  mes  remer- 
ciements. —  M.  Wolf,  notre  dévoué  rédacteur,  continue  à  prodiguer 
son   zèle  et  son  talent  pour  le  grand  bien  de  notre  bibliothèque. 

Edmond  Renevier. 

Fédération    des    Sociétés    d'horticulture 
de  la   Suisse    romande 

C'est  à  la  «  Société  d'hurticulture  de  la  Côte  »  qu'était  dévolue  la 
mission  de  recevoir  la  «  Fédération  horticole  romande  ». 

C'est  donc  à  Nyon,  dans  la  salle  des  séances  de  cette  société  que 
l'Assemblée  des  délégués  eut  lieu  le  dimanche  3  avril  dès  10  h.  y-j  da 
matin,  sous  la  présidence  de  M.  L.  Bonjour,  président,  assisté  de 
MM.  de  Reynold,  Baudin,  Forestier,  Durand  et  Vieille-Schilt. 

M.  le  Président  souhaite  une  chaleureuse  bienvenue  aux  nombreux 
délégués  des  Sociétés  fédérées,  dont  une  seule  n'était  pas  représentée, 
celle  du  Val-de-Travers.  Il  salue  avec  le  plus  vif  plaisir  la  présence  de 
deux  délégués  de  la  Fédération  allemande  :  MM.  Ed.Preistverck,çTé- 
sident  et  V,  Schumacher,  ancien  secrétaire. 

Il  remercie  la  «  Soc.  d'horticulture  de  la  Côte  »  pour  sa  chaleureuse 
réception. 

La  vérification  des  pouvoirs  accuse  la  présence  de  30  délégués  re- 
présentant 44  voix. 


—  57  — 

Le  procès-verbal  de  l'Assemblée  de  Fribourg  est  admis  après  une 
observation  de  M.  Francey  (Soc.  d'hort.  vaudoise). 

Le  rapport  du  Comité  sur  l'exercice  de  1909,  présenté  par  le  secré- 
taire M.  Durand,  relate  avec  brio  le  travail  effectué  ;  en  évitant  les 
longueurs,  il  sut  en  rendre  la  lecture  attrayante.  Il  donne  lieu  à  une 
observation  de  M.  Franceij,  à  propos  de  la  répartition  du  subside 
fédéral  aux  Sociétés. 

M.  Forestier,  trésorier,  lui  répond  que  la  répartition  se  fait  d'après 
le  chiffre  des  membres  annoncés  par  les  Sociétés  l'année  précédente. 

Pour  éviter  de  faouvelles  observations,  M.  Durand,  secrétaire,  pro- 
pose que  l'Assemblée  des  délégués  vote  que  chaque  Société  fédérée 
annonce  au  début  de  l'année  le  nombre  exact  de  ses  membres  et  que 
ce  chiffre  serve  de  base  pour  la  répartition  du  subside. 

M.  Gomet  (Flore  du  Jura),  propose  que  les  Sociétés  annoncent  leur 
effectif  pour  fin  juin,  tandis  que  M.  Ncrgcr  (Soc.  de  Neuchâtel  et  da 
Vignoble)  trouve  préférable  que  cette  annonce  ait  lieu  à  fin  mars? 
car  à  ce  moment  toutes  les   Sociétés  ont  fait  rentrer  leurs  cotisations 

M.  Schumacher  explique  que  dans  la  section  allemande  le  rapport 
envoyé  par  chaque  Société  fédérée  à  la  fin  de  l'année  au  Comité  cen- 
tral doit  indiquer  l'effectif  des  membres  et  un  compte-rendu  de  son 
activité  accompagné  des  pièces  justificatives.  L'effectif  annoncé  sert 
de  base  au  Caissier  central  qui,  avant  d'envoyer  le  subside  aux  So- 
ciétés retient  d'abord  la  cotisation  de  fr.  0,35  par  membre.  Ce  mode 
de  faire  a  le  grand  avantage  d'éviter  plusieurs  passements  d'écri- 
tures. 

M.  Francey  se  rallierait  volontiers  à  cette  manière  d'opérer,  à 
condition  que  la  répartition  du  subside  se  fit  d'après  l'effectif  des 
membres  annoncés  au  début  de  l'année. 

M.  Rcy  (Maraîchers  de  Genève)  demande  que  l'ordre  du  jour  soit 
suivi  et  que  cette  question  soit  reprise  au  n°  6,  lors  de  la  répartition 
du  subside  fédéi'al.  Adopté. 

M.  Forestier,  trésorier,  donne  lecture  du  compte-rendu  financier 
de  l'exercice  écoulé  et  du  projet  de  budget  pour  l'année  1910.  (Voir 
page  59). 

M.  CoU'tns  (Soc.  de  la  Côte)  au  nom  des  vérificateurs  des  comptes 
prie  de  donner  décharge  au  Comité  pour  sa  gestion  en  y  ajoutant  des 
remerciements  au  Caissier  pour  la  parfaite  tenue  des  écritures  de  la 
F  édération. 

Répartition  du  subside  fédéral  : 

M.  le  Président  annonce  que  le  mode  de  faire  actuel  est  de  V-,  6n- 
tre  les  Sociétés  et  -y-,  au  prorata  des  membres  ;  il  ouvre  la  discussion. 

M.  Baudiii  (Soc.  de  la  Côte)  propose  d'intervertir  la  discussion  et 
de  mettre  d'abord  sur  le  tapis  la  motion  Francey,  lequel  est  prié  de 
la  développer. 

M.  Francey  trouve  que  la  répartition  du  subside  sur  les  bases  ac- 


—  58  — 

tuelles  n'est  pas  équitable,  il  y  a  une  trop  grande  différence  entre  les 
petites  et  les  grandes  sociétés.  Il  cite  plusieurs  exemples,  entre  autres, 
la  Soc.  de  Val-de-Travers  qui  touche  plus  de  fr.  2  par  membre  et  la 
Soc.  d'horticulture  du  Canton  de  Vaud  qui  ne  touche  que  fr.  0,80.  IJ 
propose  la  répartition  sur  ces  bases  :  V^  entre  les  Sociétés,  7^  au  pro- 
rata des  membres. 

M.  Rey  (Maraîchers  de  Genève)  trouve  aussi  que  la  répartition 
n'est  pas  jiiste  mais,  sans  toutefois  rentrer  dans  les  idées  de  M.  Fran- 
cey,  il  proposerait  qu'elle  ait  lieu  sur  la  base  professionnelle,  autre- 
ment dit,  après  élimination  de  tous  les  éléments  amateurs  dans  les 
Sociétés,  ne  répartir  le  subside  que  d'après  le  nombre  des  profession- 
nels qui  en  font  partie. 

Cette  proposition,  combattue  par  M.  Chamjjendal  (Soc.  d'horticul- 
ture de  Genève)  est  mise  aux  voix  et  refusée. 

M.  Renevier  (Soc.  de  Genève)  appuyé  par  M.  ScJiumacher,  est  par- 
tisan de  favoriser  les  petites  Sociétés  pour  répartir  le  subside. 

M.  Genoud  (Soc.  de  Fribourg)  propose  une  répartition  sur  cette 
base  :  Vs  entre  les  Sociétés  et  -j?,  au  prorata  des  membres. 

M.  Nerger  (Soc.  de  Neuchâtel  et  Vignoble)  constate  avec  regret 
que  les  grandes  Associations  ne  tiennent  pas  compte  des  difficultés 
qu'ont  les  petits  groupements  à  se  maintenir  dans  de  bonnes  condi- 
tions :  il  fait  appel  à  l'esprit  de  justice  des  délégués  pour  appuyer  la 
proposition  qui  favorise  le  plus  les  petites  sociétés. 

M.  Plgael  (Soc.  de  Genève)  tout  en  constatant  qu'une  des  Soc.  fé- 
dérées a  dépensé  tout  son  subside  en  achat  de  graines,  demande  si  le 
Comité  central  ne  peut  pas  obliger  les  sections  à  ne  justilier  que  de 
dépenses  d'intérêt  général,  telles  que  Cours,  Conférences,  achats  de 
livres,  etc. 

M.  le  président  répond  que  le  Comité  ne  peut  rien  trouver  à  redire 
à  cette  manière  de  faire  dès  le  moment  qu'elle  est  admise  par  le  Dé- 
partement fédéral  de  l'Agriculture. 

C'est  à  ce  moment  que  M.  Gonset  (Flore  de  Jura)  propose  le 
maintien  du  statu  quo. 

Cette  motion  faisant  tomber  les  deux  autres  si  elle  est  acceptée, 
est  de  suite  soumise  au  scrutin  par  Sociétés. 

Le  maintien  du  statu  quo  est  refusé  par  32  non  contre  12  oui. 

Il  ne  reste  plus  en  présence  que  les  propositions  Francey  et  Ge- 
noud, mais  ce  dernier  la  retire  au  dernier  moment. 

M.  Gonset  la  reprend  pour  son  compte. 

Proposition  Francey  :  V»  par  Société,  V^  au  prorata  des  membres. 
—        Gonset  :    V^  —        ^'s  —  — 

La  proposition  Francey  est  adoptée  pour  une  période  de  3  ans 
par  32  voix  ;  celle  de  M.  Gonset  a  rallié  12  voix. 

M.  Francey  reprend  sa  l"  motion  soit  que  la  répartition  du  sub- 
side se  fasse  d'après  l'effectif  des  membres  annoncés  dans  le  1"' trimestre 


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de l'année;  elle  est  acceptée  de  même  que  celle  de  M.  Vitet {Soc.  helvé- 
tique) proposant  que  le  paiement  du  subside  aux  nouvelles  Sociétés 
n'ait  lieu  que  Tannée  après  leur  admission. 

Admission  de  nouvelles  Sociétés  : 

INt.  le  président  annonce  qu'outre  les  deux  Sociétés  annoncées  à 
l'ordre  du  jour,  une  troisième  a  fait  une  demande,  c'est  VAssociatio)i 
des  anciens  élèves  de  l'Ecole  d'Horticidturc  de  Châtelaine,  qui  a  oublié 
d'envoyer  la  liste  de  ses  membres. 

M.  Gonset  (Flore  du  Jura)  propose  de  voter  d'abord  sur  l'admis- 
sion de  V Association  des  jardiniers  de  la  Rive  gauche  dont  le  siège 
est  à  Chêne-Bourg  (Genève). 

Une  motion  d'ordre  de  M.  Pigurt  (Soc.  de  Genève)  est  adoptée  ; 
elle  consiste  à  utiliser  le  bulletin  secret  pour  ces  votations  et  mettre 
oui  pour  l'acceptation  et  non.  pour  le  refus. 

Fonctionnent  comme  scrutateurs  :  MM.  Francey  et  Galame. 

La  demande  de  !'«  Association  des  Jardiniers  de  la  Rive  gauche  » 
6st  refusée  par  26  non  contre  17  oui. 

M.  Gonset  rompt  une  lance  en  faveur  de  l'admission  de  la  Société 
d'horticuttm^e  de  Monireux  et  des  Conjins  du  Tthône. 

M.  Renevier  est  d'un  avis  contraire,  car  il  ne  doit  pas  y  avoir  deux 
poids  et  deux  mesures. 

M.  Rouge  (Soc.  d'hort.  vaudoise)  fait  remarquer  que  la  Société  en 
cause  a  changé  son  titre;  elle  porte  maintenant  celui  de  «Société 
d'horticulture  de  Montreux  ». 

L'admission  de  la  «  Société  d'horticulture  de  Montreux  »  est  refu- 
sée par  29  non  contre  15  oui. 

M.  Girod  (Société  helvétique)  demande  l'ajournement  de  la  de- 
mande de  la  Société  des  anciens  élèves  de  Châtelaine.  Adopté. 

Olection  du  Comité  : 

M.  Nerger  (Société  de  Neuchâtel  et  Vignoble)  propose  la  réélec- 
tion du  Comité,  si  rien  ne  s'oppose  à  ce  mode  de  faire  dans  les  statuts. 

M.  le  président  fait  observer  que  les  statuts  ne  font  aucune  men- 
tion du  cas,  mais  que  ses  collègues  et  lui  ne  peuvent  l'accepter  car 
c'est  la  carte  forcée. 

L'ancien  Comité  est  réélu  au  scrutin  secret  par  44  suffrages,  soit 
l'unanimité. 

Vu  l'absence  d'un  délégué  de  la  Société  d'horticulture  du  Val  de 
Travers  qui  avait  demandé  à  Fribourg  de  recevoir  la  Fédération  en 
1911  et  comme  le  Comité  de  cette  Société  n'a  fait  aucune  démarche 
pour  la  renouveler  ou  la  maintenir,  M.  le  Président  estime  qu'il  y  a 
lieu  de  passer  outre. 

Au  nom  des  Sociétés  genevoises,  M.  Vitef  demande  que  la  pro- 
chaine assemblée  des  délégués  se  tienne  à  Genève.  Appuyé. 

Les  vérificateurs  de  comptes  sont  désignés  dans  les  trésoriers  des 


—  61  — 

trois  sociétés  genevoises  fédérées,  MM.  Martio,  Suter  et  Dechevilly, 
avec  M.  Vitet  comme  suppléant. 

Propositions  individuelles  : 

M.  Benevier  propose  une  adjonction  au  règlement  de  la  Fédération 
xians  ce  sens  :  «  Ne  pourrait  être  admise  dans  la  Fédération  une  So- 
ciété qui  n'aurait  pas  cinq  ans  d'existence.  » 

M.  A^gr^r^r  propose  d'en  renvoyer  l'élude  au  Comité. 

M.  le  président  fait  remarquer  que  pour  toute  modification  ou  ad- 
jonction aux  statuts  il  doit  y  avoir  accord  avec  la  Fédération  alle- 
mande. 

L'assemblée  prie  le  Comité  d'entrer  en  rapport  avec  celui  de  la 
Fédération  allemande  pour  l'adjonction  proposée  par  M.  Renevier. 

M.  Rey  demande  au  Comité  central  d'exiger  des  Sociétés  un  rap- 
port sur  leur  activité. 

M.  Gonset  voudrait  que  le  Comité  mit  à  l'étude  une  répartition 
nouvelle  des  délégués  pour  chaque  Société. 

M.  Franccy  s'élève  vivement  contre  cette  idée  anti-démocratique, 
il  propose  le  maintien  du  slalu  quo,  lequel  est.  adopté. 

M.  Champciidal,  appuyé  par  M.  Ncnjer,  recommande  aux  Sociétés 
de  nommer,  autant  que  possible,  les  mêmes  personnes  comme  délé- 
gués à  la  Fédération  pour  que  les  discussions  présentent  plus  d'inté- 
rêt et  qu'elles  puissent  être  solutionnées  avec  esprit  de  suite. 

La  séance  est  levée  à  1  h.  '/s- 

A  2  heures  avait  lieu  à  l'Hôtel  des  Alpes  un  dîner  dfi  septante  cou- 
verts. Nombreux  amis  de  la  Côte  s'y  étaient  donné  rendez-vous, 
menu  abondant,  vins  choisis,  cette  chaude  cordialité  nyonnaise,  tout 
concourrut  à  faire  trouver  les  heures  courtes  jusqu'au  départ. 

Au  dessert,  nombieux  discours  et  productions  agréables,  ce  qui  fit 
dire  à  un  des  représentants  les  plus  aimables  du  Comité  central  de 
l'Exposition  d'agriculture  de  Lausanne  :  «  Ils  sont  charmants  dans 
l'horticulture,  toujours  courtois  dans  les  discussions  et  une  fois  à 
table  de  véritables  boute-en-train.  » 

Je  ne  voudrais  pas  terminer  ce  compte  rendu  sans  exprimer  à  la 
Société  d'horticulture  de  la  Cd/^' et  à  son  dévoué  président,  M.  Bumuid, 
l'expression  de  nos  remerciements  les  plus  chaleureux  pour  leur  affec- 
tueuse réception. 

Pour  la  délégation  de  la  Société  d'horticulture  de  Genève  : 

Le  rapporteur, 

J.  WOLP, 


—  62  — 

A  la  Fédération  horticole  suisse  allemande 

D'importantes  modifications  ont  été  apportées  dans  la 
composition  du  Comité  de  ce  groupement  et  dans  sa  réunion 
du  mois  dernier,  l'assemblée  des  délégués  a  décidé  de  por- 
ter le  nombre  des  membres  à  7  au  lieu  de  5,  pour  se  mettre 
d'accord  avec  la  Fédération  romande. 

Ont  été  élus  : 

Président  :  M.  Ed.  Preiswerck,  architecte-paysagiste, 
Hirzbodenweg  92,  à  Baie. 

Vice-Président  :  M.  Henry  Kern,  pépiniériste,  à  Horn, 
St-Gall. 

Caissier  :  M.  A.  Hufschmid,  horticulteur,  Wolfgottes, 
Baie. 

Secrétaire  :  M.  Meyer,  à  Aarau. 

Membres  adjoints  : 

MM.  A.  Schenk,  jardinier-chef  du  Jardin  botanique,  à 
Berne. 
H.  Wagen,  horticulteur,  Neuhausen,  Schaffhouse. 
Ad.  Wyss,  horticulteur,  Soleure. 

M.  Vincent  Schumacher  se  retire  après  plus  de  vingt- 
cinq  ans  de  secrétariat.  C'est  un  bel  exemple  de  dévoue- 
ment à  la  cause  horticole  ;  aussi  ses  amis  de  la  Société 
d'horticulture  de  Genève  en  l'accompagnant  de  tous  leurs 
vœux  dans  sa  retraite,  espèrent-ils  le  voir  souvent  encore 
aux  réunions  de  la  Romande  où  ses  sages  conseils  et  sa 
fine  bonhommie  sont  toujours  appréciés. 

Nous  saluons  avec  plaisir  à  la  présidence  de  la  section 
allemande  le  nom  de  M.  Ed.  Preiswerck,  homme  d'une 
haute  compétence  et  d'esprit  pondéré  qui  rendra  de  si- 
gnalés services  à  l'horticulture  suisse. 

J.  W. 

Les  semis  en  pots  et  leur  utilité 

Avec  les  retards  causés  aux  cultures  par  les  mauvais 
temps  persistants,  certains  semis  n'ont  pu  être  faits  de 
bonne  heure,  en  pleine  terre;  pour  remédier  dans  la  me- 
sure du  possible  à  ces  divers  retards,  il  conviendrait  de 
faire  dès  maintenant  certains  semis  en  pots  ou  tout  au 
moins  de  faire  germer  et  lever  les  graines  sous  châssis, 
puis  de  repiquer  en  pots  pour  pouvoir  mettre  en  place  en 
pleine  terre  dès  les  premiers  beaux  jours. 

Les  semis  faits  tardivement,  dans  un  sol  non  encore- 


63 


suffisamment  échauffé,  seront  longtemps  avant  de  se  déve- 
lopper et  en  tout  cas  conserveront  leur  retard.  Au  contraire, 
ceux  faits  sous  châssis,  avec  l'aide  d'un  peu  de  chaleur  de 
fond,  se  développeront  rapidement  et  pourront  reprendre 
quelque  avance.  De  cette  façon,  leur  époque  de  production 
ne  souffrira  pas  de  retard,  moyennant  un  léger  supplément 
de  main  d'œuvre. 

Ce  mode  de  semis  peut  tout  aussi  bien  être  appliqué  à 
certains  légumes  qu'à  des  fieurs  ;  il  est  même  parfois  tout 
indiqué  pour  éviter  les  fatigues  de  la  transplantation  aux 
plantes  qui  sont  d'une  reprise  difficile.  De  cette  façon,  en 
plus  de  l'avance  que  l'on  peut  provoquer  pendant  l'éduca- 
tion des  jeunes  plantes,  on  a  l'énorme  avantage  de  pou- 
voir transplanter,  sans  risque  ni  fatigue,  même  les  plus^ 
rebelles,  c'est-à-dire  celles  qui  n'admettent  pas  couramment 
d'être  déplacées,  parce  que  leurs  racines  ne  retiennent  pas 
suffisamment  les  particules  de  terreau  dans  lequel  elles  ont 
été  tout  d'abord  cultivées.  Reproduction. 


Obtention  de  graines  chez  quelques  plantes  regardées 

comme  stériles 

M.  Ed.  Janczewski  a  présenté  à  l'Académie  des  sciences  de  Cracovie 
un  mémoire  de  M.  J.  Brzézinski  qui  rend  compte  d'intéressantes 
expériences  poursuivies  dans  le  but  d'obtenir  la  production  de 
graines  fertiles  sur  des  plantes  regardées  comme  stériles. 


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L  existe  dans  la  nature  un  grand  nombre 
de  plantes  fleurissant  en  abondance, 
dont  les  fleurs  étant,  en  apparence,  nor- 
malement constituées,  les  organes  de 
la  reproduction  présents,  qui  (les  hy- 
brides mis  à  pav\)  ne  donnent  jamais  de 
graines. 

Les  origines  de  cette  stérilité  sont 
mal  connues  ou  inconnues;  cependant, 
une  des  causes  principales  résiderait  dans  le  développe- 
ment excessif  que  prennent  là  les  organes  de  reproduction. 
Il  en  serait  ainsi  chez  :  la  canne  à  sucre  (Saccharuni  of/ici- 
narum  L.),  le  raifort  sauvage  [Cochlearia  Armoracia  L.), 
le  raifort  du  Japon  (Eutrema  Wasabi  Maxim.),  l'estragon 
{Arteniisia  Dracunculus  L.),  la  ciboulette  (Allium  Schœno- 
prasumL.)\\Q  NymphœasteUata  WiUd.,  var.  bulbillifera 
PL,  V Anthémis  jrutescens  L.  var..  Etoile  d'or,  etc.,  pour 
ne  citer  que  quelques-unes  parmi  ces  plantes  infertiles. 


—  64  — 

Encore,  la  ciboulette,  qui  autrefois  était  complètement 
stérile,  donne-t-elle,  depuis  quelques  années  seulement, 
des  graines,  reproduisant  actuellement  par  le  semis  des 
plantes  semblables  aux  parents  dont  elles  dérivent.  Pour 
l'instant,  il  est  difficile  d'expliquer  cette  fertilité  récente,  à 
moins  d'admettre  l'une  ou  l'autre  des  hypothèses  que  nous 
émettrons  plus  loin. 

Si  le  Nymphœa  stellata  Willd.,  var.  bulbillifera  PL  ne 
donne  pas  de  graines,  malgré  une  abondante  floraison, 
aussi  bien  hivernale  qu'estivale,  c'est  que  cette  plante,  une 
des  plus  élégantes  parmi  les  Nymphœas  de  serre  chaude, 
se  propage  non  seulement  par  les  rhizomes,  mais  aussi,  et 
surtout,  par  des  bulbilles  qui  naissent  à  la  face  supérieure 
des  feuilles  nageantes  et  à  l'insertion  du  pétiole  sur  le 
limbe.  Il  y  a  cliez  cette  plante  une  véritable  surproduction 
d'organes  assurant  sa  multiplication  végétative.  La  généra- 
tion sexuée  devient  par  là  superflue,  et  la  fécondation  n'in- 
tervient plus  pour  assurer  la  conservation  de  l'espèce. 

Chez  la  canne  à  sucre,  la  multiplication  est  encore  assu- 
rée par  le  gi-and  développement  des  rhizomes  et  des  dra- 
geons, c'est-à-dire  par  voie  végétative.  Les  fleurs  sont  sté- 
l'iles.  Les  raiforts  sauvages  et  du  Japon  sont  stériles  pour 
les  mêmes  raisons.  Ces  plantes  fleurissent  abondamment, 
mais  les  silicules  restent  petites,  sans  graines. 

Tout  récemment,  un  botaniste  polonais,  M.  Brzezinski 
{Bulletin  de  V Académie  des  sciences  de  Cracovie),  vient  de 
transformer  en  plante  fertile  le  raifort  sauvage,  jusque-là 
stérile,  et,  comme  ses  expériences  peuvent  avoir  une  por- 
tée considérable  en  horticulture  et  en  agriculture  générale, 
je  me  fais  un  devoir  de  les  relater  ici. 

Voici  les  faits  :  Cet  auteur,  en  vue  d'obtenir  des  graines 
bien  développées  chez  le  raifort  sauvage,  a  eu  recours  à 
deux  procédés  :  1^  au  greffage  sur  une  espèce  voisine;  2° 
à  l'incision  annulaire. 

Le  premier  procédé  ne  lui  donna  aucun  résultat.  11  fut 
plus  heureux  avec  le  second,  et  il  obtint  chez  le  raifort  sau- 
vage, jusque-là  infertile,  des  silicules  gonflées  et  contenant 
des  graines  mûres.  Ces  graines,  semées,  levèrent  parfaite- 
ment, mais  donnèrent  des  plantes  très  dissemblables.  Les 
unes  avaient  les  caractères  de  leurs  parents,  les  autres  ne 
s'en  rapprochaient  aucunement. 

M.  Brzezinski  cherche  à  expliquer  cette  fertilité  nou- 
velle. Deux  hypothèses  sont  en  présence  :  on  admettra  que 
l'incision  annulaire,  véritable  mutilation  (du  genre  de  celles 
qu'utilise  M.  Blaringhem  chez  les  maïs,  pour  la   création 


—  65  - 

d'espèces  nouvelles),  a  eu  pour  effet  «  d'a/Jbler  »  le  raifort 
sauvage  et  "de  déterminer,  par  la  suite,  la  formation  de 
graines,  ou  bien  l'on  pensera  que  le  raifort  sauvage  n'est 
pas  une  espèce-type  et  que  les  différentes  plantes  aujour- 
d'hui obtenues,  provenant  de  semis  de  graines,  constituent 
des  sujets  qui  retournent  à  des  formes  ancestrales  ;  ce  qui 
ferait  croire  à  Vhybridité  de  cette  plante  i^ 

M.  Brzezinski  se  range  à  cette  dernière  hypothèse,  et  il 
admet  que  le  raifort  sauvage  serait  une  plante  hybride,  ce 
qui  expliquerait  sa  stérilité  relative.  Si  cette  hypothèse  était 
acceptée,  il  faudrait  donc  admettre,  en  généralisant,  que 
toutes  les  plantes  stériles  (les  plantes  notoirement  connues 
comme  hybrides  mises  à  part)  sont  aussi  des  hybrides.  Il 
sera  facile  de  la  vérifier.  Alors,  la  ciboulette,  qui,  autrefois 
stérile,  est  devenue  fertile,  peut  très  bien  avoir  subi  un 
traumatisme  primordial,  lequel  aurait  provoqué  la  forma- 
tion de  graines  chez  un  pied  stérile,  et  ces  graines  auraient 
donné  à  la  fois,  par  le  semis,  des  pieds  stériles  et  des  pieds 
fertiles  \  Ces  derniers  auraient  par  la  suite  conservé  leur 
fertilité. 

Pour  l'estragon,  qui  fut,  d'après  d'anciens  ouvrages, 
nettement  fertile  et  qw,  maintenant,  ne  donne  jamais  de 
graine,  un  traumatisme  quelconque  (on  sait  que  la  multi- 
plication de  cette  plante  s'effectue  par  la  division  des 
touffes)  aurait-il  détruit  la  fertilité  normale  de  cette  plante? 
Si  oui,  on  pourra  sans  doute,  à  l'aide  de  l'incision  annu- 
laire, lui  faire  recouvrer  son  ancienne  fertilité. 

Comme  on  le  voit  par  ces  quelques  exemples,  les  expé- 
riences de  M.  Brzezinski  peuvent  avoir  une  portée  considé- 
rable pour  les  cultivateurs;  elles  pourront  donner  aux  hor- 
ticulteurs, pour  qui  j'écris  spécialement  ces  lignes,  des  sur- 
prises agréables  et  rémunéi-atrices.  Au  point  de  vue  scien- 
tifique, elles  pourront  lever  bien  des  doutes  sur  l'origine  de 
quelques  espèces. 

Des  expériences  seront  entreprises  cette  année,  sur  uri 
certain  nombre  de  végétaux.  Nous  consignerons  les  résul- 
tats obtenus.  Je  serais  heureux  si  quelques  horticulteurs, 
s'inspirant  des  idées  émises  dans  cette  courte  note,  cher- 
chaient de  leur  côté  à  vérifier  les  faits  signalés  ci-dessus. 

(L'Horticulture  nouvelle.)  J.  Chifflot. 


*  Ces  derniers  ne  ressembleraient  pas  exactement  à  la  ciboulette- 
type,  ce  qui  cadrerait  avec  l'hypothèse  de  l'hybridité  émise  par 
M.  Brzezinski. 

^^^^ 


—  66 


Enquête  sur  les  Fruits  cultivés  dans  la  Région 

Le  Congrès  pomologique  de  France  qui  s'est  tenu  à 
Nancy  en  septembre  dei-nier  a  invité  les  Sociétés  d'horticul- 
ture à  faire  dans  leur  région  une  enquête  sur  les  variétés 
ée  fi'uits  qui  y  sont  plus  spécialement  cultivés  et  a  chargé 
la  Société  pomologique  de  France  de  centraliser  les  rensei- 
gnements recueillis.  La  Société  d'horticulture  de  Genève 
ne  doit  pas  se  désintéresser  de  cette  enquête.  Son  Comité  a 
pensé  qu'il  y  avait  lieu  de  publier  le  questionnaire  dressé 
par  la  Société  pomologique  de  France  et  de  faire  un  pres- 
sant appel  auprès  des  sociétaires  pour  les  inviter  à  y  ré- 
pondre. La  section  d'arboriculture  se  réunira  ensuite  pour 
faire  le  dépouillement  de  ces  réponses  et  ajoutera  ses  ob- 
servations à  celles  que  nous  auront  fait  parvenir  tous  les 
amateurs  et  les  pomologues  s'intéressant  à  la  culture  frui- 
tière de  notre  pays. 

Questionnaire 

1°  Quelles  sont  les  variétés  les  plus  cultivées  dans  la 
localité  ? 

2»  Quelles  sont  les  variétés  qui,  moins  cultivées,  niéri- 
ier aient  de  Vêtre  davantage  f 

3°  Quelles  sont  les  variétés  qui  font  chez  vous  Vobjet 
d'un  commerce  important  ? 

A°  Exporte-t-on  des  fruits  à  V étranger  f  Quelles  va- 
riétés ? 

5®  Variétés  qui  se  font  remarquer  par  leur  vigueur  et 
leur  rusticité  ? 

Ç>^  Quelles  sont  les  variétés  les  plus  fertiles  chez  vous  f 

Les  réponses  doivent  être  adressées  le  plus  tôt  possible 
à  M.  Forestier,  président  de  la  Société  d'horticulture  de 
•Genève,  Tour  de  l'Ile.  Celles  qui  présenteront  un  réel  in- 
térêt seront  publiées  dans  le  Bulletin. 

Cette  enquête  présente  une  grande  importance  pour  les 
producteurs  de  la  région.  Elle  fera  mieux  connaître  leurs 
ressources  fruitières  et  pourra  peut-être  servir  de  base  à 
un  travail  utile  pour  la  collectivité. 

A  l'avance,  le  Comité  de  la  Société  remercie  vivement 
les  amateurs,  propriétaires,  horticulteurs  qui  voudront  bien 
iui  apporter  leur  précieux  concours  pour  mener  à  bien  cette 
intéressante  enquête. 

— ^i 


—  67  — 


Informations    horticoles 

Lie  bureau  international  provisoire  de  l'horticul- 
ture professionnelle  se  réunii-a  Je  15  avril,  à  9  heures  du  matin, 
à  l'Hôtel  Roozen  à  Harlem,  Hollande. 

L'ordre  du  jour  porte,  entre  autres  : 

La  lecture  et  la  discussion  des  projets  provisoires  de  statuts,  la 
nomination  du  Bureau  provisoire,  la  préparation  du  prochain  Con- 
grès de  l'U.  H.  P.  L  et  un  échange  de  vuesur  quelques  questions  d'ordre 
international. 

L'Allemagne,  l'Angleterre,  l'Autriche,  la  Belgique,  le  Danemark, 
la  France,  la  Hollande  et  la  Suisse  sont  représentées  dans  le  Bureau 
provisoire. 

Les  délégués  suisses  auxquels  on  peut  s'adresser  pour  plus  am- 
ples renseignements  sont  MM.  Joseph  Peter,  horticulteur  à  Winter- 
thur  et  Albert  Stahel,  horticulteur  à  Flawyl,  St-Gall. 


Congprès  annuel  de  la  Société  pomologfique  de 
France.  —  Il  se  tiendra  cette  année  à  Lille.  Au  programme,  les  ques- 
tions suivantes  sont  mises  à  l'étude. 

1°  De  l'influence  du  sulfate  de  fer  sur  les  maladies  des  arbres  à 
fruits,  et  spécialement  sur  la  chlorose. 

2"  Y  a-t  il  avantage  à  ne  pas  élever  les  arbres  dans  le  sol  et  sous 
le  climat  où  ils  doivent  être  plantés. 

3°  Des  moyens  à  employer  pour  doter  la  pomologie  française  de 
variétés  nouvelles  méritantes. 

4*  Des  moyens  préventifs  à  employer  pour  combattre  les  maladies 
et  insectes  attaquant  les  fruits  à  pépins. 

5°  Des  moyens  propres  à  assurer  la  prospérité  de  l'arboriculture 
fruitière  en  France. 

6°  Questions  nouvelles  d'ensachage, 

7*  Fruits  locaux. 

~"  "-^ — 

Bibliographie 

Dons  pour  la  Bibliothèque 

De  M.  Gustave  Beauverd,  conservateur  de  l'Herbier  Boissier  et 
membre  correspondant  de  la  Société,  nous  avons  reçu  une  brochure 
sur  les  Composées  asiatiques,  tirée  à  part  d'un  important  travail 


—  68  — 

qu'il  a  communiqué  aux  séances  de  Société  botanique  de  Genève  de» 
4  avril  et  13  décembre  1909. 

Nous  le  remercions  vivement  de  sa  délicate  attention  pour  la 
Bibliothèque, 

— ^1 

Expositions   annoncées 

Etranger 

Exposition  fédérale  d'horticulture  à  Cette,  Hérault. 

—  Nous  avons  annoncé  il  y  a  quelques  mois  l'Exposition  organisée 
par  la  Société  d'horticulture  de  Cette  sous  le  patronage  de  la  Fédé- 
ration des  Sociétés  horticoles  de  l'Hérault,  du  Gard  et  de  Vaucluse. 

La  date  a  dû  être  avancée  de  quelques  jours,  l'Exposition  se  tien- 
dra du  14  au  19  mai. 

Clôture  des  inscriptions  l^"-  mai  1910.  Programmes  et  renseigne- 
ments seront  fournis  par  le  Secrétaire  général  de  la  Société,  rue  Natio- 
nale, 9,  à  Cette. 

Rouen.  —  Du  11  au  14  juin  1910.  Exposition  générale  d'horticul- 
ture organisée  par  la  Société  centrale  d'horticulture  de  la  Seine 
Inférieure.  Programmes  et  renseignements  seront  fournis  par  M.  Bra- 
quelais,  Président,  7,  rue  du  Port-Rouge,  à  Rouen. 

Catalogues  reçus 

Suisse 

Les  successeurs  d'Oflo  Frœbrl,  établissement  d'horticulture,  Zurich  V.. 
—  Catalogue  de  Chrysanthèmes,  Dahlia,  Œillets,  Pelargonium,. 
plantes  à  massifs,  plantes  alpines  et  aquatiques. 

Etranger 

V.  Lemoine  el  fils,  horticulteurs,  rue  du  Montet,  à  Nancy.  —  Prix- 
courant  pour  le  printemps  et  l'été  1910  des  plantes  nouvelles, 
plantes  de  serres  chaude,  tempérée  et  froide  et  des  spécialités  de 
l'établissement. 

Fvèd.  Henkel,  grand  établissement  horticole  de  Darmstadt,  —  Prix- 
courant  des  spécialités  de  l'établissement  :  Nymphaeacées,  Pal- 
miers, plantes  décoratives,  etc. 

IMPRIMERIE  PAUL  RIGHTER  RUE  D'  ALFRED-VINGENT,   GENÈVE 


"•»  Année 


N"  5 


MAI  1910 


BULLvETIN 


DE   LA 


ociété  d'Horticulture 


DE    OENEVE 


o- 


Faraissant 
chaque  mois 


o- 


o-    1855-1910    •c> 


Visite  à  Floraire 

La  visite  de  la  Société  d'horticulture  au  Jardin  alpin 
d'acclimatation  de  Floraire  est  fixée  au  dimanche 
26  juin  après-midi. 

Que  tous  les  amis  des  fleurs  réservent  ce  jour-là  pour  se  ren- 
contrer nombreux  à  l'invitation  de  Taimable  et  érudit  propriétaire 
M.  Henry  Correvon. 

LE  COMITÉ. 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENEVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  s"  juatiflcatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  35  cent,  la  ligne. 


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MAI  1910 


BULLETIN 


DE  I.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


£'0]>JOEB      Err      18BO 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
F//*  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


SOMMAIRE  PAGES 

*  *  *                         Avis  pour  la  Bibliothèque 69 

E.  Gaille,  Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  4  mai  1910 70 

Réd.                         Extrait  des  procès-verbaux.  Assemblée  géné- 
rale du  17  avril  1910 70 

A.  Paris.                  La  Tétragone  cornue 73 

Gh.  Bayler.            La  Moutarde  de  Chine 74 

E.  Saxod.                 Les  Medinilla 75 

P.  Kybourg.            Etude  sur  les  Roses 76 

J.  W.                        Petite  poste 80 

Réd.                          Chronique  horticole 80 

Divers.                   Plantes  nouvelles 81 

Réd.                         Bibliographie 82 

Réd.                          Catalogues  reçus 82 

Réd.                          Expositions  annoncées 83 

Réd.                          Recette  utile 84 

Bibliothèque  de  la  Société 


Par  suite  du  changement  de  concierge  au  Palais  Eynard,  les 
membres  désirant  opérer  l'échange  des  livres  sont  priés  de  se  pré- 
senter avec  leur  carte  de  sociétaire  pour  Tannée  1910. 

Le  local  de  la  bibliothèque  reste  ouvert  tous  las  jours  de  8  heures 
du  matin  à  8  heures  du  soir. 

^^^^ — 


—  70  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  4  mai  1910 
tenue  au  Palais  Eynard 

Présidence  de  M.  François  Forestier,  Président. 
Sont  présents  :   MM.  Champendal,  Dufour,  Deche- 

VRENS,     SiMMLER,     PrODOLLIET,     WiTTWER,     ChARNAUX    Ct 

Gaille. 

Excusés  :  MM.  Lenglet,  secrétaire  et  H.  Martin,  tré- 
sorier. 

Correspondance.  —  De  M.  Henri  Martin  remerciant  le 
Comité  de  la  part  qu'il  a  prise  dans  son  récent  deuil. 

De  M.  le  D""  Hochreutiner  relativement  aux  convocations 
d'AssemlDlées  générales.  Il  sera  fait  droit  à  sa  demande. 

De  la  direction  du  journal  La  culture  des  champignons 
comestibles  demandant  l'échange  de  sa  publication  avec 
notre  Bulletin.  Accordé. 

Décisions.  —  Il  est  prévu  l'achat  de  quelques  volumes 
pour  la  Bibliothèque. 

Il  sera  décerné  une  médaille  de  bronze  grand  module 
pour  10  années  de  bons  et  loyaux  services  à  M.  Eugène 
Gadle,  jardinier  de  la  campagne  de  Loriol-Lefort,  à  Fron- 
tenex. 

L'Assemblée  générale  d'été  est  fixée  éventuellement  au 
dimanche  19  juin  avec  conférence  de  M.  le  D''  Hochreutiner. 

Séance  levée  à  9  h.  30. 

Le  Vice-Secrétaire,  Eugène  Gaille. 

EXTRAIT    DES    PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  générale  du  17  Avril  1910 
tenue  à  la  Salle  de  l'Institut  (Bâtiment  Electoral) 

La  séance  est  ouverte  à  2  h.  45  sous  la  présidence  de  M.  Cham- 
pendal, 1"  Vice-Président  qui  excuse  M.  Forestier,  président,  retenu 
à  Bellerive. 

Ont  pris  place  au  bureau  MM.  Martin,  Dechevrens,  Wittwer, 
Luthi,  Dufour,  Gaille  et  Lenglet. 

En  ouvrant  la  séance  M.  le  Président  rappelle  le  souvenir  de 
l'excellent  et  dévoué  sociétaire  que  fut  M.  Loun  Decorges  et  prie 
l'assemblée  de  se  lever  pour  honorer  sa  mémoire. 

Un  candidat  est  présenté  par  MM.  Luthi  et  Wolf. 


—  71  — 
Présentations  de  plantes,  fleurs  et  légumes 

1°  De  M.  Palluat,  jardinier-maraîcher,  à  la  Rippaz,  Cologny  : 
Une  très  intéressante  série  de  légumes  de  la  saison  en  12  variétés. 
Points  4  72- 

2°  De  M.  Fritz  Hirt,  fleuriste,  Corraterie,  26  :  4  potées  d'Azalea 
miniature  et  plusieurs  gerbes  d'Œillets  colosses  de  culture  parisienne. 
Points  6. 

3°  De  M.  Ernest  T^ehiuann,  jardinier,  campagne  Agénor  Bois- 
sier,  à  Ghougny  :  1  plante  abondamment  fleurie  d'Epiphyllura  Gsert- 
neri,  hybride  horticole  de  Cactées  du  genre  Echinocactus,  lequel  était 
greffé  sur  Pereskia  ;  1  plante  de  Bégonia  «  Triomphe  de  l'Est  »  (Le- 
moine),  hybride  très  florifère  issu  d'un  croisement  du  B.  Socotrana; 
1  plante  de  Primula  capitata  Gashmeriana,  nouveauté  très  intéres- 
sante ;  1  gerbe  de  Cinéraires  à  grandes  fleurs.  Points  3. 

4"  De  M.  Bayler,  jardinier,  à  l'Ile  Calvin,  Pregny  :  Exemplaix-es 
de  Moutarde  de  Chine  cultivée  sous  couche.  Point  1. 

5°  De  M.  Emile  Saxod,  jardinier-chef,  campagne  Martel,  à  Bel- 
•lerive  :  Un  magnifique  exemplaire  de  Medinilla  magniflca,  Mélasto- 
•macée  originaire  de  l'île  de  Java,  aux  feuilles  amples,  à  fleurs  très 
nombreuses  de  couleur  rose  lilacé;  Une  hampe  fleurie  de  Cymbidium 
insigne,  syji.  G.  Sanderi,  Orchidée  nouvelle  importée  de  l'Annam  en 
1902,  mise  au  commerce  en  1907  ;  le  coloris  en  est  entièrement  nou- 
veau dans  le  genre.  Points  6. 

Les  experts  étaient  MM.  Prodolliet,  Martin  Charles,  Delécraz  Fré- 
déric et  Piguet. 

M.  le  Président  félicite  chaudement  les  présentateurs  et  les  remer- 
cie de  leur  dévouement. 

Communications  du  Comité 

M.  Champendal  donne  connaissance  d'un  projet  de  règlement 
pour  le  Comité  central  horticole  genevois  tout  en  ouvrant  la  discus- 
sion sur  ce  sujet.  Y  prennent  part  MM.  Ed.  Piguet,  Henri  Martin, 
Wolf  et  Perdrisat.  M.  le  Président  répond  à  tous  les  renseignements 
demandés  ou  aux  observations  formulées. 

Au  vote  l'assemblée  approuve  le  projet  ci-dessous  : 

Comité  central  horticole  g-enevois 

PROJET  DE  STATUTS 

Article  1".  —  Les  Sociétés  d'horticulture  du  canton  se  constituent 
en  «  Comité  central  horticole  genevois  »,  dans  le  but  de  discuter  les 
questions  concernant  les  intérêts  généraux  de  l'horticultuie. 

Art.  2.  —  Doivent  en  faire  partie,  dans  l'intérêt  général,'^toutes  les 
Sociétés  du  canton. 


—  72  — 

Cette  union  ne  portera  pas  atteinte  à  l'autonomie  des  Sociétés^ 
représentées. 

Art.  3.  —  Ce  comité  est  composé  des  présidents  de  chaque  So- 
ciété ;  ceux-ci  peuvent  se  faire  représenter  par  le  secrétaire   ou   à 
défaut  par  un  membre  du  Comité. 

Art.  4.  —  Le  bureau  est  formé  d'un  président,  un  vice-président 
et  un  secrétaire-comptable;  il  adressera  annuellement  un  rapport  sur 
les  travaux  du  Comité  central  à  chaque  Société  représentée.  Le  Bu- 
reau est  rééligible. 

Art.  5.  —  Le  Comité  central  se  réunit  sur  convocation  chaque  fois 
que  le  bureau  le  juge  nécessaire. 

Art.  6.  —  La  cotisation  annuelle  servant  à  couvrir  spécialement 
les  frais  généraux  est  fixée  à  6  fr.  par  Société. 

Art.  7.  —  Toute  proposition  doit  avoir  été  préalablement  acceptée 
par  le  comité  de  la  Société  qui  la  présente  et  être  adressée  par  écrit 
au  bureau  du  Comité  central. 

Art.  8.  —  La  dissolution  du  Comité  central  horticole  genevois  ne 
pourra  être  prononcée  que  par  la  majorité  des  Sociétés  représentées. 

Les  fonds  disponibles  seront  acquis  à  une  oeuvre  de  bienfaisance. 

Art.  9.  —  Les  présents  Statuts  ont  été  adoptés  par  les  Sociétés 
d'horticulture  du  canton  de  Genève  et  entreront  en  vigueur  le  ...    . 

"Vu  la  circulaire  du  Congrès  de  la  Société  des  Rosiéristes  français 
dont  la  tenue  aura  lieu  cette  année  à  Paris,  l'assemblée  ratifie  l'avis 
du  Comité  de  déléguer  pour  la  représenter  à  ce  congrès,  M.  Paul 
Kyhourg,  rosiériste,  à  Epagnier,  Neuchâtel. 

Rapport  de  la  Commission  sur  le  Concours  Estalla 

M.  le  Président  donne  lecture  du  rapport  et  ouvre  la  discussion  à 
ce  sujet  tout  en  faisant  bien  remarquer  que  la  Société  ne  peut  appor- 
ter aucun  changement  au  testament  olographe  de  M.  Marc  Estalla, 
mais  que  d'accord  avec  M.  Marins  Estalla,  exécuteur  testamentaire, 
elle  a  la  faculté  de  lui  proposer  une  compréhension  plus  claire  et 
nette  des  conditions  du  Concours  en  vue  d'en  faciliter  l'accès  au  plus 
grand  nombre  tout  en  laissant  au  Jury  une  marge  plus  grande  pour 
éliminer  ou  récompenser  les  concurrents. 

La  discussion  étant  ouverte,  M.  Charles  Martin  en  profite  pour 
présenter  des  objections  à  ce  projet;  MM.  Henri  Martin  et  Edouard 
Piguet  prennent  aussi  la  parole. 

M.  le  Président  est  obligé  d'intervenir  pour  rappeler  que  l'assem- 
blée n'a  pas  à  se  prononcer  sur  les  conditions  mêmes  du  Concours, 
mais  que  toutes  les  idées  ou  propositions  tendant  à  simplifier  son 
organisation  seront  les  bienvenues. 

Les  propositions  de  la  Commission  d'étude  du  Concours  Estalla. 
sont  mises  aux  voix  et  adoptées. 


—  73  — 
Election  d'un  membre  du  Comité 

Le  Comité  propose  la  candidature  de  M.  Alfred  Millier,  jardinier. 
à  Pregny  comme  celui  ayant  obtenu  le  plus  haut  chiffre  de  voix  après 
les  membres  du  Comité  élus. 

Le  vote  à  mains  levées  ayant  été  demandé,  l'assemblée  nomme  à 
l'unanimité  M.  Alfred  Millier  membre  du  Comité. 

Propositions  individuelles 

M.  Pigurl  fait  une  proposition  au  sujet  de  l'ordre  du  jour  des 
Assemblées  de  la  Fédération  romande  ;  le  Comité  en  prend  bonne 
note.  Il  demande  que  l'appel  des  membres  de  la  Commission  des 
récompenses  soit  effectué  à  chaque  séance. 

M.  Luthi  désire  qu'on  le  renseigne  si  le  Comité  a  reçu  accusé  de 
réception  du  mandat  de  155  fr.  en  faveur  des  inondés  de  la  région 
parisienne.  M.  Martin,  trésorier  lui  répond. 

M.  Grutier  réclame  la  réunion  de  la  Section  d'arboriculture  frui- 
tière. Renvoyé  à  M.  Lenglet  qui  en  prend  bonne  note. 

M.  Wolf  fait  un  vibrant  appel  pour  le  recrutement  des  membres, 
il  propose  différentes  améliorations  à  apporter  aux  ordres  du  jour 
d'Assemblées  générales,  lesquelles  sont  approuvées  par  tous  les 
sociétaires  présents,  avec  prière  au  Comité  de  les  mettre  à  exécution 
selon  l'époque  et  les  circonstances  les  plus  favorables. 

Séance  levée  à  4  h.  30.  Réd. 

CULTURE   POTAGÈRE 


La  Tétragone  cornue 

Sous  ce  nom  plutôt  rébarbatif,  on  désigne  une  plante 
potagère,  qui  n'est  pas  appréciée  comme  elle  devrait  l'être, 
car  ses  feuilles  et  l'extrémité  de  ses  tiges  peuvent  rempla- 
cer l'épinard,  précisément  au  moment  où  celui-ci  monte  à 
graines. 

Ce  qui  distingue  cette  Mésembryanthémée,  d'origine 
Zélandaise,  de  l'épinard,  ce  sont  ses  ramifications  nom- 
breuses, prolongées,  garnies  en  chapelets  de  graines  bizar- 
res, se  montrant  à  l'aisselle  des  feuilles  dès  le  début  de  la 
croissance  de  la  plante. 

Les  feuilles  ont  un  peu  d'analogie  avec  celles  de  l'épi- 
nard, mais  sont  d'une  couleur  plus  sombre;  elles  sont  plus 
épaisses  et  lourdes,  ce  qui  fait  que  les  tiges  charnues  s'é- 
tendent horizontalement  en  couvrant  parfois  une  grande 


—  74  — 

surface  de  terrain.  Toutes  ces  particularités  lui  ont  valu  des 
appellations  diverses  dans  nos  campagnes  :  Epinard  ram- 
pant, épinard  gras,  épinard  double.  Cette  plante  croît  un 
peu  à  la  bonne  aventure,  elle  se  resème  d'elle-même  et  le 
jardin  dans  lequel  on  l'introduit  est  certain  d'en  être  cons- 
tamment pourvu  ;  de  là  son  nom  d'épinard  perpétuel.  Par 
ce  procédé  rudimentaire  de  culture,  on  peut  en  récolter  les 
premières  feuilles  dans  le  courant  de  Juin. 

On  aurait  avantage  à  avancer  cette  cueillette  en  semant 
2  ou  3  grains  en  Mars,  dans  des  godets  remplis  de  terreau 
gras,  placés  ensuite  sous  châssis  tiède,  lesquels  sont  mis 
directement  en  place  dans  le  milieu  de  Mai  par  potée  en- 
tière; le  repiquage  n'est  absolument  pas  conseillé.  La- 
germination  étant  lente  et  capricieuse,  la  stratification  de& 
graines  s'impose  dès  l'automne  qui  suit  leur  récolte,  ou 
bien  les  laisser  tremper  quelques  jours  dans  l'eau  avant  de 
les  confier  au  sol.  La  tétragone  est  une  ressource  précieuse 
pour  le  potager  pendant  les  sécheresses  de  l'été,  où  les  au- 
tres épinards  ne  peuvent  être  obtenus  qu'à  grands  renforts 
d'arrosage  et  de  semis  successifs.  Bien  avisé  sera  donc  le 
maraîcher  la  cultivant  pour  l'approvisionnement  du  marché, 
les  revendeurs  même  la  préfèrent  à  l'épinard,  car  ses  feuilles 
se  conservent  plus  longtemps  et  sans  altération.  Les  ména- 
gères lui  reprochent  cependant  une  saveur  acre,  mais  celle- 
ci  disparaît  après  une  préparation  culinaire  convenable. 

La  tétragone  étant  avide  d'engrais  et  d'arrosages  pen- 
dant l'été,  on  doit  laisser  une  cuvette  autour  de  la  potée 
lors  de  la  plantation  et  couvrir  le  sol  d'un  épais  paillis,  et, 
moyennant  quelques  binages  on  s'assurera  une  récolte  sou- 
tenue depuis  Juin  jusqu'aux  gelées. 

Ce  légume  est  un  de  ceux  donnant  le  moins  de  tracas 
et  le  plus  de  profits  au  jardinier. 

A.  Paris.    (Vernier). 

— ^f  '  "~ 

La  Moutarde  de  Chine 

Pour  compléter  ma  présentation  de  l'Assemblée  d'Avril 
et  sur  la  demande  de  plusieurs  collègues,  voici  quelques 
renseignements  sur  la  culture  de  cette  Crucifère. 

La  Moutarde  de  Chine  est  encore  trop  peu  cultivée  dans 
les  maisons  bourgeoises,  je  la  recommande  vivement  comme 
légume  de  printemps,  d'autant  plus  qu'elle  s'apprête  comme 
les  épinards  et  peut  être  mangée  aussi  en  salade. 

Si  l'on  dispose  d'une  vieille  couche,  on  trace  sur  le  sol 


—  75  — 

de  la  dite  des  rayons  distants  de  0""  40  dans  lesquels  on 
sème  les  graines  courant  d'Août.  La  levée  se  fait  prompte- 
ment  quand  on  l'active  par  des  bassinages;  un  premier 
éclaircissement  s'impose  avant  la  cueillette  qui  a  lieu  au 
bout  de  six  semaines.  Pour  les  coupes  suivantes,  le  plant 
est  éclairci  de  12  à  15  centimètres  sur  les  lignes;  i!  n'y  a 
plus  qu'à  laisser  croître  les  feuilles  pour  les  couper  une  à 
une  suivant  les  besoins. 

Le  semis  de  printemps  est  avantageux  en  ce  sens  qu'en 
abritant  la  couche  avec  un  paillasson,  on  change  le  légume 
vert  en  salade  exquise. 

Essayez  et  vous  m'en  direz  des  nouvelles. 

Ch.  Bayler,  jardinier 
Campagne  de  Traz,  à  Pregny. 

— ^i 
FLORICULTURE 


Les  Medinilla 

L'exemplaire  présenté  à  la  dernière  séance  de  la  Société 
est  bien  la  variété  magnifica  (Lindl.),  originaire  de  Java  et 
de  Manille.  C'est  sans  contredit  la  plus  belle  Mélastomacée 
cultivée  dans  les  serres  d'amateurs,  car  il  est  en  effet  bien 
peu  de  plantes  pouvant  rivaliser  avec  elle  comme  magnifi- 
cence de  floraison  pendant  les  mois  de  printemps.  Celle-ci 
est  très  régulière,  ses  panicules,  suivant  l'âge  et  la  culture 
de  la  plante,  peuvent  être  au  nombre  de  8  à  12;  elles  attei- 
gnent parfois  plus  de  50  centimètres  de  longueur  et  sont 
munies  de  bractées  roses.  Les  fleurs,  également  très  nom- 
breuses, sont  encore  assez  grandes  et  curieuses,  avec  pé- 
tales charnus  roses  et  anthènes  violettes. 

En  tant  qu'arbuste  de  serre  chaude,  le  Medinilla  magni- 
fica présente  un  port  dressé  pouvant  atteindre  jusqu'à  2 
mètres  de  hauteur  ;  ses  rameaux  sont  un  peu  tortueux  avec 
une  écorce  crevassée  très  caractéristique.  Les  feuilles  per- 
sistantes sont  épaisses,  dures,  longues  de  40  centimètres 
sur  une  largeur  de  20  cent,  environ,  leur  couleur  vert  foncé 
est  très  luisante  sur  la  face  supérieure.  En  général,  tous 
les  Medinilla,  bien  qu'ils  réclament  une  forte  chaleur  et  une 
humidité  correspondante,  sont  des  plantes  très  robustes  et 
de  culture  réellement  facile.  Leur  végétation  puissante 
nécessite  un  rempotage  tous  les  ans,  soit  fin  hiver,  soit  de 
préférence  après  la  floraison,  dès  que  les  nouvelles  pousses 


-  76 


commencent  à  se  développer.  Comme  compost,  j'emploie 
du  terreau  de  couche  avec  addition  de  terre  de  gazon  et  de 
petit  gravier;  un  drainage  copieux  est  nécessaire,  car  les 
M.  sont  très  avides  d'eau  pendant  leur  période  active. 

Une  légère  taille,  lorsque  leurs  branches  s'allongent 
trop,  doit  être  effectuée  avant  le  rempotage  et  pendant  l'été, 
outre  toutes  les  semaines  un  peu  d'engrais  liquide;  une 
ombre  épaisse  et  un  air  modéré  sont  nécessaires. 

Comme  plante  spécimen  et  vu  son  époque  de  floraison 
printanière,  le  Medinilla  magnifica  est  une  de  celles  qui 
font  le  plus  d'effet  dans  les  groupes  d'exposition,  à  condi- 
tion qu'elle  soit  présentée  avec  un  feuillage  sain  et  vigoureux, 
complément  indispensable  de  sa  merveilleuse  floraison. 

Emile  Saxod,  Jard'-chef 
Campagne  Martel,  à  Bellerive 


Etude  sur  les  Roses 

E  rosier  est  un  arbrisseau  à  rameaux 
déliés,  pai'fois  très  longs  et  pouvant 
s'élever  à  l'aide  de  supports  à  une 
grande  hauteur.  Les  branches  sont 
généralement  garnies  de  nombreuses 
épines. 

Le  calice  de  la  fleur  est  tubulé,  ven- 
tru, rétréci  au  sommet  ;  la  corolle  pré- 
sente cinq  pétales,  rarement  quatre, 
lesquels  sont  souvent  multipliés  par  la 
culture,  les  étamines  sont  en  nombre  indéfini,  les  ovaires 
nombreux,  insérés  sur  le  fond  du  calice  ;  les  styles  nais- 
sent sur  les  côtes  des  ovaires  et  sortent  nombreux. 

La  culture  de  la  rose  remonte  au  temps  les  plus  reculés 
et  fut  pratiquée  dans  tous  les  pays,  chez  les  Grecs,  les  Ro- 
mains, les  Syriens;  les  Chinois,  les  Indiens,  la  rose  était 
la  fleur  de  prédilection  ;  en  1160  l'Empereur  du  Brésil  insti- 
tuait l'Ordre  de  la  Rose. 

Nous  savons  par  l'histoire  que  les  Romains  par  exem- 
ple, étaient  parvenus  à  obtenir,  au  moyen  de  la  chaleur 
artificielle  des  roses  en  fleur  pendant  les  mois  de  décembre 
et  janvier.  Cependant  cette  culture  s'est  perfectionnée  à  un 
haut  degré,  surtout  dans  ces  temps  modernes. 

Les  roses  de  toute  beauté,  et  de  toutes  couleurs  sont  en 


—  77  — 

profusion  dans  nos  jardins,  on  en  compte  de  180  à  200  es- 
pèces et  dont  les  variétés  ont  été  tellenaent  multipliées  par 
la  culture  que  l'obtention  de  nouvelles  variétés  devient  de 
plus  en  plus  difficile. 

On  serait  assez  porté  à  croire  à  la  vue  de  cette  multipli- 
cation que  toutes  les  roses  proviennent  d'une  souche  uni- 
que primitive  qui  se  serait  d'abord  diversifiée  par  les 
migrations  qui  continuerait  maintenant  indéfiniment  ses 
variantes  par  les  mélanges  et  les  semis  auxquels  les  horti- 
culteurs soumettent  les  espèces  existantes;  dans  cette  hy- 
pothèse il  serait  même  assez  naturel  de  penser  que  la  rose 
à  cent  feuilles  cette  reine  des  roses  fut  la  mère  commune 
de  toutes  les  roses. 

Mais  ceci  est  peu  probable  et  la  solution  de  ce  problème 
passionna  les  botanistes  qui  ne  tombèrent  jamais  d'accord. 
L'un  prétendit  qu'il  y  avait  14  espèces  primitives,  un  autre 
en  trouva  25,  un  troisième  porta  ce  nombre  à  32  et  même 
en  1825  un  botaniste  en  compta  146.  Ce  dernier  s'appuya 
surtout,  pour  en  trouver  un  si  grand  nombre  sur  cette  ob- 
servation que  presque  tous  les  pays  de  l'ancien  et  du  nou- 
veau (monde)  Continent  ont  des  représentants  qui  semblent 
leur  appartenir  en  propre. 

Pourtant  la  base  qui  paraît  la  plus  juste  est  celle  établie 
par  Lindley  qui  considère  16  types  primitifs,  R.  Provins, 
R.  Cent  feuilles,  R.  moussu,  R.  blanc,  R.  canelle,  R.  de 
Damas,  R.  de  Portiand,  R.  Pimprenelle,  R.  jaunes,  R.  in- 
volucré  et  R.  microphylle.  Toutes  ces  espèces  sont  à  tiges 
dressées  et  forment  des  buissons  plus  ou  moins  élevés  à 
l'exception  de  R.  de  Portiand  et  de  quelques  R.  moussus 
elles  ne  sont  pas  remontantes. 

Comme  espèces  à  tiges  grimpantes  on  cultivait  le  R. 
d'Ayshira,  le  R.  toujours  vert,  le  R.  Rantis,  le  R.  des  Alpes 
et  le  R.  musqué. 

Les  rosiers  énumérés  plus  haut,  sont  actuellement  de 
second  ordre  et  ceci  pour  la  raison  principalement  qu'ils 
ne  sont  pas  tous  remontants. 

Aujourd'hui  les  plus  cultivés  sont  R.  Thé,  R.  hybrides 
de  thé,  R.  Ile  Bourbon,  R.  Noisette,  R.  Bengale,  R.  hybrides 
remontants. 

Rosier  thé  (R.  indica).  —  Originaire  de  Chine  où  il  est 
cultivé  depuis  les  temps  les  plus  anciens  et  modifié,  la 
première  introduction  date  de  1789  avec  la  variété  à  fîeurs 
roses,  celles  à  fleurs  jaunes  ne  fut  importée  qu'en  1824.  Les 
croisements  faits  avec  ces  deux  variétés  et  d'autres  espèces 
les  métissages  successifs  ont  produit  ces  nombreuses  va- 


—  78  — 

riétés  de  Rosiers  Thés  qui  tantôt  s'éloignent  tantôt  les  rap- 
prochent plus  ou  moins  des  types  primitifs. 

Rosiers  hybrides  de  Thé  {Rosea  thea  hybrida).  —  Issus 
d'un  croisement  de  rosiers  thés  avec  les  hybrides  remon- 
tants dont  ils  possèdent  presque  toutes  les  qualités. 

Rosiers  Ile  Bourbon  (Rosa  bourbonica).  —  Origine  in- 
certaine, il  est  supposé  être  un  croisement  entre  le  Rosier 
toujours  vert  et  jaune. 

Introduit  sous  forme  de  graines  envoyées  à  Jacques 
Neuilly  et  récoltées  par  M.  J.  Bréon,  directeur  du  Jardin 
botanique  de  l'Ile  sur  une  variété  cultivée  aux  îles  de  la 
Réunion  sous  le  nom  de  Rose  Edouard,  en  souvenir  de 
Monsieur  Edouard  Perrichon,  ancien  planteur  et  deuxième- 
ment en  1821  par  M.  Neumann  sous  forme  de  plante  vi- 
vante franche  de  pied,  il  se  répandit  peu  après  cette  der- 
nière introduction  sous  le  nom  de  R.  Neumann. 

Les  descendants  de  Rosiers  provenant  de  ces  introduc- 
tions ont  constitué  le  groupe  horticole  connu  sous  le  nom 
de  R.  Ile  Bourbon,  rosiers  délicats  à  floraison  tardive  et 
durant  jusqu'aux  gelées,  la  variété  Souvenir  de  la  Malmai- 
son lui  appartenant  est  la  plus  répandue. 

Rosiers  Noisettes  (Rosa  JSIoiseitiana).  —  Origine  incer- 
taine ;  obtenu  de  semis  en  Amérique  par  Philippe  Noisette 
qui  l'envoya  à  son  frère  Louis  Noisette,  horticulteur  à 
Paris. 

Rosiers  Bengale  ou  toujours  fleuri  {Rosa  diversifolia  ou 
Rosa  chinensis).  —  Originaire  de  Chine,  introduit  en  1798 
par  un  chirurgien  de  l'Hôpital  de  Val  de  Grâce. 

Le  rosier  de  Bengale  croisé  avec  des  Provins,  a  fourni  des 
variétés  très  vigoureuses  et  plus  rustiques  non  remontan- 
tes, l'une  d'elles,  connue  sous  le  nom  de  rosa  indica  major, 
est  connue  dans  la  région  du  midi  et  de  l'Italie,  où  on  l'uti- 
lise fréquemment,  comme  sujet  au  lieu  et  place  de  l'églantier 
qui  n'y  réussit  que  difficilement  à  cause  de  la  sécheresse. 

Rose  verte  {Rosa  semperjlorens  viridiflora).  —  Si  cu- 
rieuse au  point  de  vue  botanique,  par  ses  pétales  ayant 
l'aspect  de  la  consistance  des  feuilles  est  encore  une  va- 
riété du  Rosier  de  Bengale. 

Rosa  Manetii.  —  Utilisé  comme  sujet  en  Angleterre  et 
en  Hollande,  est  considéré  comme  un  hybride  du  Rosa 
semperflorens  et  du  Rosa  moschata. 

Rosiers  hybrides  remontants  (Rosa  hybrida  bifera).  — 
Proviennent   de   croisement   combinés  ou  dûs  au  hasard, 


-  79  — 

entre  les  variétés  issues  du  R.  Gallica,  Provins,  Cent, 
feuilles,  Damas,  Portland,  etc.  avec  les  rosiers  issus  du 
R.  Indica  et  du  R.  semperflorens  présentent  un  mélange 
très  confus;  les  caractères  ayant  servi  à  leur  production^, 
ne  sont  pas  faciles  à  discerner.  Nombre  infini  de  variétés, 
dont  les  fleurs  parfumées  présentent  des  formes  et  colons 
très  remarquables.  La  facilité  qu'ils  ont  de  remonter, 
franchement,  leur  rusticité  plus  grande  que  celle  de  Thé 
et  Bengale,  sont  les  qualités  que  l'on  apprécie  le  plus.  Les 
premières  variétés  furent  obtenues  vers  1837.  Avant  cette 
date  les  Rosiers  de  Portland  était  les  seules  roses  cultivées 
donnant  une  deuxième  floraison.  Un  nouveau  type  du  Ro- 
sier hybride  remontant  a  été  récemment  obtenu  à  Lyon, 
par  croisement  du  Rosa  lutea,  variété  Persian  Yellow  pris 
comme  porte-pollen,  avec  une  variété  de  Rosier  thé;  par 
analogie  avec  le  cas  du  Rosa  noisettiana,  on  a  proposé  de 
donner  à  cet  hybride  le  nom  de  Rosa  Pernettiana,  du  nom 
de  son  obtenteur. 

Rosiers  multiflores  {Rosa  multiflora).  —  Originaire  de 
Chine  et  du  Japon  où  il  été  connu  vers  1804  en  Angleterre, 
et  en  France  vers  1820.  Ses  tiges  grimpantes  peuvent  at- 
teindre 4  à  5  mètres,  il  est  très  recherché  pour  garnir  les 
façades  des  maisons,  la  variété  Crimson  Rambler  se  ratta- 
chant à  ce  groupe,  en  est  une  des  plus  connues. 

Par  croisement  avec  le  Rosier  thé,  le  Rosier  multi- 
flore,  a  produit  des  variétés  connues  sous  le  nom  de  Rosa 
Polyantha,  l'une  d'elles,  mérite  d'être  citée  pour  l'usage 
qui  en  est  fait,  quelques  fois  comme  sujet  pour  la  greffe 
c'est  le  Rosier  multiflore  de  la  Grifferaie. 

Une  race  de  Rosiers  multiflores  s'est  répandue  dans  les 
jardins  sous  les  noms  de  Rosiers  polyantha  nains  remon- 
tants, il  s'agit  d'une  race  de  rosiers  pouvant  être  traités 
comme  les  plantes  annuelles  et  fleurissant  environ  trois 
mois  après  le  semis.  Les  fleurs  grandes  comme  les  Pâque- 
rettes sont  simples,  doubles  ou  pleines  et  se  succèdent 
toute  l'année.  Les  premières  plantes  obtenues  de  cette  race 
provenaient  de  graines  rapportées  du  Japon  en  1879,  par 
M.  le  D'Hénon  et  semées  par  M.  Léonard  Lille.  Leur  utilisa- 
tion est  toute  différente  de  celle  des  multiflores  ordinaires. 

{A  suivre).  Paul  Kybourg 

Culture  spéciale  de  Rosiera 
Epaguier  (Neuchâlel). 

k^ — 


—  80  — 
Petite   Poste 

Question  ))08ée  par  un  sociétaire  : 
Quand  faul-il  traiter  les  arbres  fruitiers  pour  empêcher  la  larve  du 

carpocajjse  de  s'introduire  dans  les  fruits  ? 

Si  vous  n'avez  pas  fait  de  pulvérisations  de  bouillie  bordelaise 
avant  le  départ  de  la  végétation,  vous  pouvez  très  bien  les  effectuer 
pendant  leur  floraison. 

Cette  année  notamment  par  suite  de  la  température  froide  qui  pro- 
longe la  durée  de  la  floraison  d'une  façon  absolument  anormale,  les 
pulvérisations  auront  toute  leur  efficacité,  à  condition  qu'elles  se 
fassent  avec  une  bouillie  très  faible  à  1  72  "/o  et  complètement  neu- 
tralisée. 

On  choisit  pour  l'opération  une  tin  de  journée  claire  et  s'efforcer 
d'imprégner  les  fruits  dont  l'œil  n'est  pas  encore  fermé. 

En  cas  de  pluie,  répéter  l'opération.  On  accentue  les  bons  effets  de 
cette  pulvérisation  15  ou  vingt  jours  plus  tard  en  traitant  avec  une 
dose  plus  forte  mais  également  neutralisée  2  '/«  f*  3  0/0,  de  manière  à 
immuniser  la  future  récolte. 

Ce  traitement  est  du  reste  nécessaire  avant  la  mise  des  fruits 
en  sacs. 

J.  W. 

Chronique  Horticole 

On  annonce  la  mort  de  M.  Ludwig  Môller,  d'Erfurt, 
rédacteur  en  chef  du  Môller's  Deutsche  Garten-Zeitung, 
une  des  pubHcations  les  plus  réputées  de  l'Allemagne  dont 
notre  bibliothèque  possède  de  nombreuses  années. 


UExposition  jubilaire  dliorticuliure  de  Haarlem  ob- 
tient un  succès  sans  précédent.  Depuis  son  ouverture,  elle 
a  été  visitée  par  plus  de  200.000  personnes.  La  4*  Exposi- 
tion temporaire  se  tiendra  du  26  au  29  Mai. 


La  Fédération  des  Syndicats  horticoles  de  France 
tiendra  son  congrès  à  Lyon  dans  le  courant  de  Juillet.  Les 
horticulteurs  lyonnais  se  préparent  à  recevoir  dignement 
leurs  collègues  et  les  délégations  des  pays  voisins. 


Centenaire  de  la   naissance   de    Louis    Van   Houtte. 
Sous  la  présidence  de  M.  F.  Burvenich,  père,  on  se  prépare 


^  81  — 

à  Gentbrugge  (Belgique),  pour  célébrer  avec  de  grandes 
festivités,  le  centenaire  de  la  naissance  de  Louis  Van  Houtte, 
le  grand  horticulteur  à  qui  la  Belgique  est  redevable  du 
développement  de  son  commerce  horticole.  Ces  manifesta- 
tions, qui  auront  lieu  le  29  Juin,  comprendront  l'exécution 
d'une  cantate,  l'organisation  d'un  cor'ège  fîeuri  et  une  Expo- 
sition horticole  dans  les  vastes  établissements  de  la  S*®  ano- 
nyme horticole  Louis  Van  Houtte,  à  Gand.  Réd. 

Plantes  nouvelles. 

Impatiens  Petersîana.  —  La  Revue  horticole  si- 
gnale l'importance  de  cette  plante  remarquable,  introduite 
de  l'Afrique  tropicale  il  y  a  quelques  années.  Elle  est  voi- 
sine de  V\.  Holstii  dont  elle  possède  la  floribondité  ininter- 
rompue pendant  l'été  en  plein  air  et  plus  abondante  encore 
l'hiver  en  serre. 

Le  mérite  des  Impatiens  pour  les  garnitures  estivales 
n'est  plus  à  établir.  Le  nouveau  venu  ajoute  à  leurs  mé- 
rites la  couleur  pourpre  de  son  feuillage  et  sa  floribon- 
dité hivernale  qui  lui  vaudra  sans  doute  une  place  de  choix 
dans  les  serres  fleuries  et  les  jardins  d"hivei'. 

La  Société  nationale  d'horticulture  a  décerné  à  cette 
plante,  présentée  par  MM.  Vilmorin-Andrieux,  un  certificat 
de  mérite. 

Cercîs  racemosa  *. —  Cette  espèce  nouvelle  d'arbre 
de  Judée  a  été  introduite  par  Wilson  des  montagnes  de  la 
Chine.  Ses  feuilles  bien  caractérisées,  sont  larges,  en  cœur, 
d'un  vert  bronzé. 

Hydrang-ea  Cinerea  sterilis  *.  —  Cet  arbuste 
provient  d'un  dimorphisme  trouvé  à  l'état  sauvage  sur 
VHydrangea  Cinerea,  espèce  indigène  aux  Etats-Unis  et 
parfaitement  rustique.  Toutes  les  fleurs  sont  stériles  et  de 
grande  taille,  comme  dans  l'/7.  arborescens  grandiflora. 
Son  port  est  plus  touffu,  ses  tiges  plus  solides,  ses  inflo- 
rescences, aussi  larges,  sont  d'un  blanc  pur  et  s'épanouis- 
sent en  juillet-août. 

Bomarea  Wercklei  *.  —  Cette  espèce,  trouvée  par 
M.  Carlos  Werckié  dans' les  montagnes  de  Costa-Rica,  au- 
dessus  de  la  ligne  des  gelées,  a  les  tiges  sarmenteuses, 
garnies  de  feuilles  moyennes,  lancéolées,  acuminées,  d'un 
vert  gai,  et  terminées  par  des  ombelles  d'une  douzaine  de 
fleurs.  Ces  fleurS;  de   taille  moyenne,  ont  trois  segments 


extérieurs  orange  vermillonné  et  trois  segments  intérieurs 
larges,  arrondis,  très  évasés,  d'un  jaune  orange.  Plante 
d'une  culture  et  d'une  floraison  faciles. 

Lomaria  costarîcensis  (Christ)*.  —  Nous  devons 
l'introduction  de  cette  fougère  nouvelle  à  M.  Carlos 
Wercklé,  qui  l'a  découverte  dans  les  montagnes  de  Costa- 
Rica.  Tiges  épaisses,  s'élevant  peu  au-dessus  du  sol,  cou- 
vertes, ainsi  que  la  base  des  pétioles,  de  longs  poils  soyeux, 
bronzés;  longues  feuilles  à  rachis  arqués,  atteignant  60  à 
70  centimètres  de  longueur,  folioles  alternes,  acuminées,  à 
tissu  coriace,  à  bords  ondulés,  vert  clair,  d'un  effet  très 
décoratif.  Cette  espèce  se  plaît  en  serre  tempérée^  à  peine 
chauffée. 


*  (Ces  descriptions  sont  dues  à  M.  V.  Lemoine). 


Bibliographie 

Quatre   siècles  de  jardins  à  la  Française. 

Le  moment  ne  pouvait  être  mieux  choisis  par  la  Vie  à  la  Cam- 
pagne pour  consacrer  son  Numéro  de  Printemps  à  l'histoire  et  à  la 
description  de  ces  merveilleux  jardins.  Ce  Numéro  qui  a  pour  titre 
Quatre  siècles  de  jardins  à  la  Française  formera  l'ouvrage  élégant, 
complet  et  définitif,  tant  attendu,  brillamment  paré  de  reproductions, 
d'anciennes  gravures,  de  dessins,  de  photographies  des  plus  beaux 
jardins  actuels  et  de  hors-textes  en  couleurs. 

Ce  Numéro  préparé  par  les  spécialistes  les  plus  autorisés,  com- 
porte, entre  autres  illustrations  et  textes  inédits,  la  détermination  des 
caractères  distinctifs  des  jardins  et  des  parterres  dd  chaque  époque. 
C'est  là  à  la  fois  de  précieux  et  précis  enseignements  et  renseigne- 
ments qui  permettront  à  tous  d'identifier  aussi  facilement  un  parterre 
François  I",  Henri  IV,  Louis  XIII,  Louis  XIV,  Louis  XV,  XX'  siècle, 
etc.,  qu'on  le  fait  pour  une  architecture,  pour  un  meuble  ou  pour  un 
bibelot. 

Tous  les  gens  de  goût  voudront  lire  et  conserver  ce  précieux  Nu- 
méro, d'une  valeur  d'au  moins  10  francs,  mis  en  vente  au  prix  de 
2  francs. 


Catalogues  reçus 

Suisse. 

-Gustave  Minder  et  C°,  rue  Butini,  17,  Genève.  —  Prix-courant  de  clô- 
tures, treillages  et  fournitures  horticoles. 


—  83  — 

Etranger. 

V.  Lemoine  et  fils,  horticulteurs  à  Nancy.  —  Catalogue  et  prix-courant 
pour  printemps  et  été  1910. 

André  Charmet,  horticulteur,  10,  rue  des  Dahlias,  à  Lyon.   —   Gâta 
logue  de  nouveautés   en  Dahlias,  Pelargonium  et   plantes   pour 
massifs. 

J.-C.  lissot  et  C",  rue  du  Louvre  7,  à  Paris.  —  Catalogue  des  fourni 
tures  pour  l'horticulture. 

J.  Chautrier,  horticulteur  à  Mortefontaine  (Oise).  —  Prix-courant  des 
Aroïdées,  Broméliacées,  Crotons,  Orchidées,  Fougères,  etc. 

Echange   de   publications 

Par  suite  d'une  décision  du  Comité,  réchange  de  notre  Bulletin  se 
fera  régulièrement  avec  la  Société  d'horticulture  de  liorient 

(France)  et  avec  le  journal  La  culture  des  Champignons  comesti- 
bles, organe  mensuel  illustré  de  vulgarisation  du  champignon  de 
couche. 


Expositions  annoncées 

Suisse. 

Le  Cercle  des  «Jardiniers  de  la  Rive  droite,  au  Petit- 
Saconnex,  annonce  un  petit  concours  local  dans  le  courant  d'octo- 
bre 1910. 

L'Association    des    «Jardiniers  de   la  Rive  gauche 

à  Chène-Bougeries  organise  un  Concours-Exposition  de  trois  jours, 
les  30  et  31  octobre  et  1"  novembre  1910. 

VIII^  Exposition  suisse  d'ag-riculture  à  liausanne. 

Les  programmes  et  formulaires  d'inscriptions  concernant  la  XV"  divi- 
sion, horticulture,  peuvent  être  demandés  au  Commissaire  cantonal 
genevois,  M.  «Tolin  Rochaix,  chef  du  service  de  l'agriculture  à 
l'hôtel  de  ville  de  Genève. 

Etranger. 

Tpoyes,  18  et  19  juin.  —  Exposition  de  roses,  fleur»,  fruits  et 
légumes,  organisée  par  lajSociété  horticole,  vigneronne  et  forestière 
de  l'Aube. 

Rouen,  du  19  au  14  juin.  —  Exposition  générale  d'horticulture 
organisée  par  la  Société  centrale  de  la  Seine-Inférieure. 

Toul,  du  9  au  11  juillet.  —  Exposition  organisée  par  la  Société 
centrale  d'horticulture  de  Nancy. 

Moulins,  du  3  au  5  juin.  —  Exposition  générale  organisée  par  la 
Société  d'horticulture  de  l'Allier. 


—  84  — 

Varèse  (Italie).  —  La  Societa'  orticola  varesiua  organise  sa 
6*  Exposition  internationale  d'horticulture  du  6  au  9  novembre  1910^ 
à  Varèse.  Demander  programmes  et  renseignements  au  Président  de 
la  Société,  à  Varèse,  via  Indipendenza,  n"  3. 

Lyon.  —  L'Association  horticole  lyonnaise  organise  une  Exposi- 
tion générale  d'horticulture  sur  le  Cours  du  Midi  à  Perrache,du  19  au 
24  octobre  1910.  Pour  règlement  et  programme  des  concours  s'adres- 
ser à  M.  Viviand  Morel,  secrétaire  général,  Cours  Lafayette  pro- 
longé, 53,  à  Villeurbanne,  Rhône. 


Recette  utile 


Conservation  des  tuteurs  et  des  pièces  de  bois 
enfoncés  dans  la  terre. 

On  a  toujours  considéré  comme  très  difficile  de  prévenir  la  pour- 
riture des  bois  dans  la  terre.  Suivant  Tlie  Brillsh  fermeras  Gazett 
une  simple  précaution,  ne  coûtant  ni  travail,  ni  argent,  augmenterait 
de  50  7o  la  durée  du  bois  mis  en  terre. 

C'est  simplement  en  mettant  le  bois  en  terre,  dans  le  sens  opposé 
à  celui  dans  lequel  il  a  poussé,  que  l'on  obtiendrait  ce  remarquable 
résultat. 

Des  expériences  ont  été  faites  et  des  morceaux  de  chêne,  placés  en 
terre  dans  le  sens  qu'ils  avaient  en  poussant,  ont  été  pourris  aprè» 
douze  années,  tandis  que  d'autres  pièces  du  même  arbre  placées  à 
contre  sens,  ne  donnaient  pas  signe  de  moisissure  plusieurs  années 
après.  Le  principe  de  ce  procédé  lient  à  ce  que  les  tubes  capillaires 
du  bois  doivent  être  placés  dans  le  sens  opposé  à  la  marche  de  la 
moisissure  qui  se  ferait  dans  le  même  sens. 


OFFRES  ET  DEMAIVDES  DE  PLACES 

On  offre  pour  fin  juin  de  placer  en  apprentissage  chez  un  horti- 
culteur ou  dans  une  maison  de  maître  un  jeune  garçon  fort  et  robuste 
qui  termine  son  école  primaire.  Adresser  les  offres  à  la  Rédaction  du 
Buneltn  sous  les  initiales  G.  W.  D, 

Un  jeune  jardinier  ayant  travaillé  en  Belgique,  en  France  et  en 
Amérique  cherche  ri  s'intéresser  dans  un  établissement  d'horticulture 
et  reprendre  celui-ci  au  bout  de  quelques  années.  S'adresser  Rédaction 
du  Bulletin  sous  initiales  W.  B.  S.  A. 


IMPRIMERIE  PAUL   RICHTER   RUE   D'   ALFRED-VINCENT,    GENÈVE 


Année 


N°  6 


JUIN  1910 


BULI^ETIN 


DE    LA 


ociété  d'Horticulture 


DE    GENKVE 


o- 


Faraissant 
chaque  mois 


o- 


Cotisation  annuelle 

6  francs 
_ o 


o.    185S-1910    o 

<^ 

Convocation 

Les  Membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
générale  pour  le  Dîmanche  26  jjuîn  1»10,  à 
2  h.  30  de  l'après-midî,  à  la  Salle  des  Crêts, 
Petit-Saconnex. 

ORDRE  DU  JOUR  : 

Ordinaire.  Distribution  d'ane  médaille  pour  années  de  services. 
Communications.—  Causerie  sur  l'horticulture. 

— w    Les  présentations  de  produits  horticoles  sont  papticulièpement  recommandées.    •«— 

Départs  de  la  C.  Gr.  T.  E.  de  la 
Plaoe  Cornavin  pour  Petit- 
Saconnex  :  toutes  les  7  mi- 
'■        nutes. 

Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

.       Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  -  Elles  se  paient  sur  le  premier  n  justificatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  -  Etranger  :  2o  cent,  la  ligne. 


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en  caoutchouc  et  eu  toile 


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enrouleurs 

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des  alcools,  etc. 

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61,  Rue  du  Rhône  -  Genève  -  Rue  du  Rhône,  61 

Téléphone  1838 


55me  ANNEE 


6^  Livraison 


JUIN    1910 


BULLETIN 


[)E  LA 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


liE 


GENÈVE 


fOlSriDÉE      BIST       1800 

Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

*  *  *  Avis  du  Comité 85 

E.  Gaille.  Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  25  mai  1910 86 

C.  Durand.  Rapport  sur  l'exercice  de  1909  de  la  Fédération 

des  Sociétés  d'horticulture  de  la  Suisse 

romande 87 

E.  Ghouet.  Quelques  considérations    pour   l'étude    des 

parcs   et  jardins 94 

Réd.  Communiqué 95 

P.  Kybourg.  Etude  sur  les  Roses  (suite  et  fin)  avec  cliché.  96 

*  *  *  Forçage  des  Gallas 101 

J.  W.  Chronique  horticole 102 

Réd.  Catalogues  reçus 103 

Réd.  Expositions  annoncées 104 

AVIS   DU    COMITÉ 

Pour  donner  satisfaction  aux  vœux  exprimés  dans  la  séance  d'avril, 
le  Comité  inaugurera  le  Dimanche  26  Juin,  la  première  assem- 
blée générale  dans  la  Commune  suburbaine  du  Petit-Sa- 

connex. 

Grâce  à  l'amabilité  de  M.  le  Maire  de  la  Commune,  nous  pourrons 
disposer  de  la  Salle  des  Crêts.  Mais  si  le  local  est  grand,  ce  ne  sera 
pas  une  raison  pour  qu'il  reste  nu  le  26  et  tous  les  membres  (particu- 
lièrement ceux  de  la  région)  auront  à  cœur  de  le  garnir  avec  de  beaux 


—  86  — 

produits  de  la  saison.  Plantes  vertes  ou  fleuries,  roses  ou  fleurs  cou- 
pées, légumes,  cerises  ou  fraises,  enfin  tout  ce  que  nos  braves  jardi- 
niers savent  produire  en  cette  fin  de  juin  sera  le  bienvenu. 

Un  grand  nombre  de  candidats  à  présenter,  le  beau  temps,  l'attrait 
d'une  causerie,  le  plaisir  de  trouver  la  famille  horticole  réunie;  que  nous 
faut-il  encore  ?  Rien  d'autre,  que  de  se  donner  rendez-vous  nombreux 
au  Petit-Saconnex  pour  prouver  que,  malgré  les  cinquante-cinq  de  la 
Société,  elle  est  toujours  jeune  et  vivante. 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  25  mai  1910 

Présidence  de  M.  François  Forestier,  Président. 

Présents  :  MM.  Martin,  Simmler,  Dechevrens,  Rene- 

VIER,  LUTHI,  MÛLLER,  ChARNAUX,  LeNGLET. 

Excusés  :  MM.  Micheli  et  Champendal. 

Candidats.  —  Il  est  statué  sur  l'admission  de  deux  can- 
didats présentés  par  MM.  Wolf,  Elsenberger  et  Luthi. 

Correspondance.  —  Une  lettre  circulaire  du  Comité  de 
la  Fédération  des  Sociétés  d'horticulture  de  la  Suisse  ro- 
mande et  l'envoi  de  formulaires  à  remplir  pour  la  justifica- 
tion du  subside  fédéral.  Elle  annonce  la  dissolution  de  la 
Société  d'horticulture  du  Val  de  Travers,  de  sorte  que  la 
part  allouée  à  notre  Société  sera  de  frs.  682  pour  l'année  1910. 

Le  Comité  du  100^  anniversaire  de  la  naissance  de  Louis 
Van  Houtte  qui  doit  se  célébrer  à  Gand  envoie  une  liste  de 
souscription  à  remplir. 

Une  lettre  de  M.  Luthi  faisant  une  proposition  pour  l'im- 
pression du  Bulletin  est  renvoyée  à  la  Commission  de  Ré- 
daction pour  étude  et  rapport  à  la  prochaine  séance  du 
Comité.  La  question  du  fermage  des  annonces  sera  discu- 
tée dans  une  séance  spéciale  de  quelques  membres  du 
bureau  et  de  la  Commission  de  Rédaction. 

Décisions.  —  La  visite  du  jardin  deFloraire  sera  annon- 
cée par  carte  aux  membres  de  la  Société  pour  le  Di- 
manche 19  Juin  à  2  h.  V-  de  l'après-midi.  Rendez-vous  à 
2  heures  à  la  station  de  Rive. 


—  87  —   ■ 

Les  séances  du  Comité  auront  lieu  dorénavant  le  der- 
nier mercredi  de  chaque  mois. 

Il  est  accordé  à  l'Union  horticole  genevoise  un  subside 
de  frs.  25  pour  l'organisation  du  Concours  de  fenêtres  et 
balcons  fleuris  dans  la  ville  de  Genève,  en  lui  demandant 
qu'un  des  membres  du  Jury  soit  pris  dans  la  Société. 

Il  est  voté  un  don  d'honneur  de  100  frs.  à  l'Exposition 
fédérale  d'agriculture  de  Lausanne  po  ir  être  affecté  à  la 
Division  XII,  section  de  floriculture. 

Assemblée  généirtle.  —  Pour  faire  suite  à  la  proposition 
Wolf,  l'Assemblée  générale  se  tiendra  le  Dimanche  26  Juin 
à  2  h.  V-;  d®  l'après-midi  dans  la  salle  des  Crêts,  au  Petit- 
Saconnex,  sous  réserve  de  l'autorisation  à  demander.  Une 
commission  composée  de  MM.  Prodolliet,  D.  Charbonnier 
et  Wolf  est  chargée  des  détails  de  l'organisation  de  la  salle. 

L'ordre  du  jour  en  est  arrêté  comme  suit  : 

1»  Lecture  du  procès- verbal. 

2°  Présentation  de  produits  horticoles.  Roses  et  fleurs 

coupées. 
3°  Présentation  de  candidats. 
4°  Communications  du  Comité. 

5°  Délivrance  de  médaille  pour  années  de  services. 
6°  Propositions  individuelles. 
7»  Causerie  horticole. 

•Séance  levée  à  9  h.  30. 

Le  Secrétaire,  F.  Lenglet. 

Fédération  des  Sociétés  d'horticulture 
de  la  Suisse  romande. 


Rapport  sur  l'exercice   1Ô09. 

Messieurs  et  chers  Collègues, 

La  première  constatation  que  nous  devons  faire  ne  va  pas  sans  un 
sentiment  de  tristesse,  car  nous  avons  été  douloureusement  surpris  de 
voir  quels  ravages  la  mort  avait  faits,  depuis  quelques  niois,  dans 
l'horticulture  de  la  Suisse  romande. 

Parmi  les  disparus  nous  devons  signaler  plus  particulièrement 
MM.  Pierre  Grandjean,  Louis  Decorges,  Perceval  de  Loriol,  à  Genève  , 
Eugène  Neury,  à  Carouge;  Edouard  Binggeli,  à   Gologny;  Louis 


—  88  — 

BEehler,  à  Glarens ;  Charles  Guilloud,  à  Lausanne;  Henri  Ravay,  à' 
Morges;  Louis  Lindenmeyer-Gunthert,  a  la  Tour;. Louis  Grosjean,  à 
Aubonne;  Marins  Ghambaz,  à  Territet,  et  enfin  Louis  Perrin,  à  Môtiers, 
président  de  la  Société  d'horticulture  du  Val  de  Travers. 

Tous  n'ont  peut-être  pas  occupé  une  situation  en  vue  dans  la  fa- 
mille horticole,  mais  tous  lui  étaient  fidèlement  attachés. 

Gardons-leur  une  place  dans  notre  souvenir  et  saluons  respectu- 
eusement leur  mémoire. 

Nous  allons  maintenant  vous  signaler,  aussi  rapidement  que  pos- 
sible, les  faits  que  nous  croyons  dignes  de  votre  attention. 

Comité. 

Notre  Comité  n'a  pas  subi  de  changement;  il  s'est  réuci  deux  fois,, 
à  Genève  et  à  Nyon. 

Comme  d'habitude,  nous  avons  envoyé  une  délégation  aux  assem- 
blées de  nos  collègues  de  la  Fédération  de  la  Suisse  allemande,  à  Bâle 
et  à  Baden. 

Nous  avons  eu,  en  outre,  avec  leur  Comité,  une  réunion  relative  à 
la  prochaine  Exposition  de  Lausanne  et  de  laquelle  nous  vous  parle- 
rons plus  loin. 

Sociétaires. 

Nous  avons  à  enregistrer  une  assez  forte  augmentation  du  nombre 
des  sociétaires,  grâce  surtout  à  la  Société  d'horticulture  du  canton  de 
Vaud,  dont  l'effectif  est  chaque  année  en  constante  progression. 

De  2746  qu'il  était  précédemment,  le  nombre  total  s'est  élevé  à 
2797,  se  répartissant  de  la  manière  suivante  : 

Helvétique  505  Neuchâtel  et  Vignoble  110 

Genève  503  Val  de  Travers  83 

La  Chaux-de-Fonds       135  La  Côte  260' 

Fribourg  320  Association  des  maraîchers     150 

Canton  de  Vaud  590  Flore  du  Jura  150^ 


Caisse. 


l  oir  Numéro  d'Avr'd. 


Subside. 


Comme  l'indique  le  tableau  ci-après,  les  dépenses  pour  le  subside 
fédéral  ont  été  de  fr.  5735  61,  supérieures  de  plusfr.  1000  sur  celles  du 
prédédent  exercice. 

Il  y  a  eu  14  cours  pratiques  sur  le  terrain  et  24  conférences  don- 
nées par  9  sociétés  et  réunissant  2404  participants  ou  auditeurs  (1471 
en  1908). 


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Le  subside  tedéral  revenant  à  notre  Fédération  reste  fixé  à  fr.  4000i 
nous  aurons  l'occasion  d'en  reparler  bientôt. 

Nous  avons  été  satisfaits  de  l'exactitude  apportée  par  l'envoi  des 
■pièces,  à  deux  exceptions  près  cependant.  Dans  un  cas  nous  nous 
sommes  vus  dans  l'obligation  d'attirer  sérieusement  l'attention  d'une 
Société  sur  la  responsabilité  qu'elle  encourait  en  cas  de  suppression 
du  subside,  causée  par  la  production  tardive  des  pièces  et  la  négli- 
gence par  trop  grande  avec  laquelle  celles-ci  étaient  établies;  nous 
aimons  à  croire  que  nous  n'aurons  plus  à  intervenir  pour  un  cas 
semblable. 

Couiinissions. 

Gomme  d'habitude  vous  avez  reçu  la  circulaire  de  la  Commission 
maraîchère,  vous  renseignant  complètement  sur  ses  travaux  et  les  étu- 
des auxquelles  elle  s'est  livrée;  nous  n'avons  rien  à  ajouter. 

La  Commission  de  floriculture  s'est  réunie  à  Genève  en  septembre 
à  l'occasion  de  l'Exposition  internationale  d'horticulture  et  a  procédé 
à  l'examen  de  nombreuses  nouveautés  dont  elle  recommande  quelques- 
unes  et  renvoie  d'autres  qui  seront  étudiées  plus  spécialement  et  sui- 
vies de  plus  près  par  plusieurs  de  ses  membres. 

Nous  avons  eu  le  regret  d'enregistrer  la  démission  d'un  des  anciens 
membres  de  la  Commission  pomologique,  M.  J.-P.  Vallon,  qui  a  dû  se 
retirer  pour  cause  de  santé. 

Forcés  de  nous  incliner  devant  les  motifs  qui  ont  dicté  sa  déter- 
mination, nous  ne  l'avons  pas  fait  sans  exprimer  à  M.  Vallon 
toute  notre  reconnaissance  pour  les  excellents  services  rendus  depuis 
si  longtemps.  Nous  n'avons  pas  jugé  à  propos  de  pourvoir  à  cette 
vacance,  étant  donné  le  prochain  renouvellement  du  Comité  et  des 
Commissions. 

Du  très  intéressant  rapport  que  nous  a  présenté  la  Commission 
pomologique,  il  résulte  que  celle-ci  estime  que  l'étude  des  fruits  à  pé- 
pins est  suffisante  pour  le  moment,  que  quelques-uns  sont  maintenant 
dégénérés  et  peuvent  être  remplacés  avantageusement  par  des  varié- 
tés similaires  ou  supérieures. 

Elle  désire  que  les  collections  actuelles  soient  mises  plus  en  évi- 
dence, que  les  Sociétés  qui  les  détiennent  les  fassent  mieux  connaître 
à  leurs  membres  et  au  public. 

Enfin,  elle  nous  fait  entendre  que,  jusqu'en  1907.  le  travail  de  la 
Commission  s'est  concentié  sur  les  descriptions  scientifiques  des  va- 
riétés en  laissant  trop  de  côté  la  question  pratique.  Elle  nous  laisse 
entrevoir  que  tous  ses  efforts  tendront  à  réparer  cette  lacune.  Elle  sol- 
licite pour  cela  l'active  collaboration  de  tous  les  amateurs  et  cultiva- 
teurs d'arbres  fruitiers  de  la  région  romande,  pour  entreprendre  l'étu- 
de des  fruits  à  noyaux  en  mettant  en  relief  tous  ceux  ayant  une  valeur 


—  91  — 

marchande  dans  le  pays  ;  puis  elle  propose  une  liste  de  6  abricots,  10" 
cerises,  12  pèches  et  12  prunes. 

Par  ce  qui  précède,  vous  pouvez  vous  rendre  compte  facilement 
que  nos  trois  Commissions  ont  travaillé  avec  beaucoup  d'entrain 
et  de  bonne  volonté;  nous  ne  saurions  trop  les  remercier  ici  du  dé- 
vouement apporté  par  leurs  membres  dans  l'accomplissement  de  leur 
tâche  souvent  ingrate  et  difficile. 


Divers. 

La  dernière  réunion  des  délégués  nous  avait  transmis  un  vœu 
en  nous  donnant  pour  mission  d'intervenir  auprès  des  autorités  gene- 
voises pour  obtenir  une  meilleure  représentation  de  l'élément  profes- 
sionnel horticole  au  sein  de  la  Commission  de  surveillance  de  l'Ecole 
de  Châtelaine. 

La  nomination  de  cette  Commission  ayant  eu  lieu  le  lendemain  de 
l'assemblée,  sauf  erreur,  il  ne  nous  a  pas  été  possible  de  donner  suite 
à  ce  vœu.  Nous  avons  cependant  appris  qu'il  y  avait  été  fait  droit  dans 
une  certaine  mesure  par  la  nomination  d'un  horticulteur. 

Puisque  nous  parlons  de  Châtelaine,  nous  vous  rappelons  pour 
mémoire  que,  comme  d'habitude,  nous  avons  fait  don  d'un  ouvrage  à 
titre  de  prix  à  l'occasion  des  examens  de  fin  d'apprentissage. 

Vous  avez  tous  reçu  le  programme  de  l'Exposilion  fédérale  d'agri- 
culture, qui  aura  lieu  en  septembre  prochain,  à  Lausanne. 

A  cette  occasion  et  ensuite  d'une  assemblée  convoquée  à  Berne  sous 
les  auspices  du  Département  fédéral  de  l'agriculture,  pour  l'adoption 
de  ce  programme,  l'Union  suisse  des  Sociétés  d'horticulture  a  été  dé- 
finitivement reconnue  commo  Société  principale  et  à  ce  titre  sera  appe- 
lée à  discuter  l'opportunité  des  futures  Expositions  et  à  participer  à 
l'élaboration  de  leur  programme. 

Nous  avons  eu  aussi  le  plaisir  d'apprendre  que  la  demande  de  sub- 
side que  nous  avons  faite  pour  la  division  «  Horticulture  »,  avait  été 
accueillie  favorablement  et  que  le  Département  fédéral  avait  alloué 
15,000  francs. 

Le  Comité  central  de  l'Exposition  nous  ayant  demandé  un  préavis 
pour  la  nomination  du  Jury,  nous  nous  sommes  abouchés  à  cet  eiïet 
avec  le  Comité  de  la  Fédération  allemande  et  celui  de  la  Société  des 
horticulteurs  suisses.  Après  un  échange  de  correspondances  nous 
avons  eu  une  réunion  en  commun  où  l'accord  suivant  est  intervenu  : 

Le  Jury  étant  composé  de  9  membres,  il  a  été  décidé  que  3  seraient 
présentés  par  la  Suisse  allemande,  3  par  nous  et  3  par  la  Société  des 
horticulteurs  suisses,  mais  avec  cette  réserve  qu'un  au  moins  de  ces 
derniers  soit  pris  dans  la  Suisse  romande. 


—  92  — 

Pour  les  suppléants,  qui  sont  au  nombre  de  six,  deux  membres  se- 
ront choisis  par  chacune  des  associations  sus-mentionnées. 

Il  serait  donc  attribué  à  la  Suisse  française  4  jurés  et  2  suppléants- 
En  outre,  il  a  été  convenu  que  les  bases  ci-dessus  étaient  prises  une 
fois  pour  toutes  et  feraient  règle  pour  les  prochaines  Expositions  fé- 
dérales, quelles  que  soient  les  contrées  où  elles  auraient  lieu. 

Nous  vous  prions  de  bien  vouloir  ratifier  ces  propositions. 

Dans  le  budget  qui  vous  sera  soumis  aujourd'hui  figure  un  poste 
de  fr.  200,  comme  allocation  â  cette  Exposition  ;  nous  aurions  voulu 
vous  proposer  davantage,  malheureusement  les  ressources  restreintes 
dont  nous  disposons  ne  nous  permettent  pas  de  faire  plus. 

Nous  avons  aussi  à  vous  rappeler  qu'une  somme  de  fr.  50  a  été  ver- 
sée à  la  Société  d'horticulture  de  Genève  à  l'occasion  de  son  Exposi- 
tion de  septembre  1909;  nous  saisissons  cette  occasion  pour  féliciter 
chaleureusement  cette  Société  qui  n'a  pas  craint  d'assumer  les  risques 
d'une  pareille  entreprise,  et  nous  sommes  heureux  de  constater  qu'elle 
l'a  menée  à  bien. 

Il  ne  nous  reste  plus  maintenant  qu'à  vous  parler  des  deux  deman- 
des d'admission  présentées  par  l'Association  des  .Jardiniers  de  la  Rive 
gauche,  à  Chêne,  et  la  Société  d'horticulture  de  la  région  de  Montreux 
et  des  confins  du  Rhône,  à  Montreux,  qui  figurent  à  l'ordre  du  jour. 

Ces  demandes,  qui  ont  déjà  été  discutées  longuement  dans  la  der- 
nière assemblée  des  délégués,  avaient  été  renvoyées  pour  permettre 
au  Comité  de  faire  des  démarches  auprès  des  autorités  fédérales  en 
vue  d'obtenir  une  augmentation  du  subside. 

Ces  démarches  n'ont  malheureusement  pas  été  couronnées  de  suc- 
cès, loin  de  là  I  Non  seulement  nous  n'avons  pas  à  espérer  une  aug- 
mentation, mais  on  nous  a  donné  clairement  à  entendre  que  nous 
devions  nous  estimer  heureux  si  celui  qui  nous  avait  été  accordé  jus- 
qu'ici ne  subissait  pas  une  diminution. 

On  ne  nous  a  pas  caché  que  notre  demande  était  des  plus  inoppor- 
tunes, étant  donné  la  situation  financière  difficile  de  la  caisse  fédérale 
et  le  fait  que  celle-ci  avait  déjà  largement  subventionné  l'Exposition 
de  Lausanne  et  plus  particulièrement  la  division  horticole. 

Dès  lors  nous  avons  reçu  une  nouvelle  demande  présentée  par 
l'Association  des  anciens  élèves  de  l'Ecole  d'horticulture  de  Châtelaine. 

Do  même  que  pour  les  deux  autres  Sociétés  qui  sollicitent  leur  ad- 
mission, nous  reconnaissons  que  cette  dernière  remplit  les  conditions 
exigées  par  les  statuts  ;  elle  aura  toutefois  à  nous  fournir  encore  la  liste 
de  ses  membres  pour  être  complètement  en  ordre. 

Vous  ne  nous  croiriez  certainement  pas  si  nous  vous  disions  que 
nous  n'avons  pas  eu  d'hésitation  en  présence  de  ces  demandes  et  qu'il 
nous  est  facile  de  nous  conformer  à  nos  règlements  qui  nous  chargent 
de  vous  donner  un  préavis  à  ce  sujet. 

Nous  nous  sommes  demandé  si  toutes  les  Sociétés  que  l'agglomé- 


—  93  — 

ration  genevoise  a  vu  éclore  depuis  quelques  années,  répondaient 
réellement  à  un  besoin. 

Il  nous  semhle  que  sous  un  territoire  aussi  peu  étendu  —  qui  pos- 
sède déjà  trois  grandes  Sociétés  faisant  partie  de  notre  Fédération  et 
qui  bénéficient  par  ce  fait  du  subside  fédéral  —  tous  ceux  qui  s'inté- 
ressent à  l'horticulture  peuvent  profiter  largement  des  avantages  mis 
à  leur  disposition.  Pour  ne  citer  que  les  principaux,  vous  savez  que 
les  bibliothèques,  musées  horticoles,  cours  et  conférences  sont  acces- 
sibles à  tous.  ' 

Nous  craignons  que  la  création  de  nouvelles  sociétés,  dans  cette 
contrée,  n'aille  à  rencontre  du  but  que  l'on  se  propose  et  ne  procure    ' 
plutôt  l'émiettement  et  la  dispersion  de  forces  que  nous  voudrions 
voir  unies  et  marcher  en  rangs  serrés. 

Il  est  évident  que  ces  arguments  ne  peuvent  être  invoqués  contre 
la  Société  d'horticulture  de  la  région  de  Montreux  et  des  confins  du 
Rhône,  qui  se  croit  peut-être  un  peu  éloignée  du  terrain  d'activité  de 
la  Société  d'horticulture  du  canton  de  Vaud,  malgré  que  celle-ci  se  soit 
toujours  intéressée  à  cette  partie  du  canton  autant  qu'à  celles  plus 
rapprochées  du  centre. 

Toutefois  les  raisons  que  nous  avons  invoquées  contre  les  sociétés 
genevoises  le  seraient  aussi  bien  contre  celle  de  Montreux  si,  plus 
tard,  nous  nous  trouvions  dans  les  mêmes  conditions,  sans  préjuger 
de  l'avenir  et  de  l'opinion  de  nos  successeurs. 

Vous  connaissez  maintenant  le  résultat  de  nos  délibérations,  nous 
vous  laissons  le  soin  de  conclure  et  de  mettre  le  point  tiaal. 

Avant  de  clore,  nous  voulons  encore  exprimer  notre  reconnaissance 
et  notre  gratitude  au  Département  fédéral  de  l'agriculture  pour  la 
bienveillance  qu'il  nous  a  témoignée  et  l'intérêt  qu'il  nous  porte. 

Et  maintenant  nous  déposons  le  mandat  que  vous  nous  avez  confié 
il  y  a  trois  ans,  en  vous  remerciant  de  la  sympathie  que  nous  avons 
trouvée  auprès  de  vous. 

Il  serait  prétentieux  de  notre  part  de  croire  que  nous  avons  satisfait 
à  tout  ce  que  l'on  attendait  de  nous.  Mais  nous  pouvons  vous  donner 
l'assurance  que  nous  n'avons  jamais  eu  en  vue  que  la  prospérité  de 
notre  Association  et  le  développement  de  la  cause  horticole,  c'est  l'uni- 
que but  que  nous  nous  sommes  efforcés  d'atteindre. 

Nyon,  le  3  avril  1910. 


Le  Pi^ésident,  Le  Secrétaire, 

Louis  Bonjour.  Charles  Durand. 

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—  94  — 

Q,uelques  considérations 

pour  l'étude  des  parcs  et  jardins. 

Outre  les  ressources  que  la  nature  nous  offre,  il  ne  faut 
pas  oublier,  dans  l'étude  d'un  parc  ou  d'un  jardin  quelcon- 
que, le  cadre  qui  l'entoure;  c'est-à-dire,  que  ce  parc  fera 
partie  d'un  ensemble,  dont  il  faut  utiliser  les  richesses  qui 
viendront  compléter  et  embellir  l'œuvre  créée. 

Il  faudra  donc  tenir  compte  des  points  de  vue,  des  sites 
pittoresques  dont  on  peut  se  procurer  la  jouissance,  des 
groupements  d'arbres  avoisinants,  qui  contribueront  à  for- 
mer un  fond  au  nouveau  jardin.  Surtout,  lorsque  la  contrée 
est  fertile,  riche  d'apparence,  il  ne  faut  pas  craindre  d'abu- 
ser des  échappées  extérieures.  Ainsi  un  bois,  une  rivière, 
un  fleuve,  une  montagne,  un  village,  aperçus  d'une  clai- 
rière, au  détour  d'une  allée  ou  du  haut  d'un  belvédère,  four- 
niront toujours  une  séi'ie  de  tableaux  agréables  au  visiteur 
d'un  jardin  ;  et  même,  celui  qui  l'habite,  prendra  plaisir  à 
être  de  loin  en  contact  avec  la  vie  qui  l'entoure.  Par  contre, 
les  points  de  vue  dans  un  pays  plat  deviennent  monotones 
et  lassent  ;  une  plaine  unie  attire  une  fois  le  regard,  mais 
l'intérêt  qu'elle  offre  ne  permet  pas  de  la  mettre  trop  sou- 
vent sous  les  yeux  du  spectateur. 

Il  est  inutile  de  rappeler  que,  dans  le  plan  d'une  proprié- 
té bien  comprise,  la  place  à  désigner  pour  la  maison  d'habi- 
tation sera  celle  où  le  site  est  le  plus  pittoresque,  autant 
que  possible  dans  un  lieu  élevé,  d'où  l'on  puisse  jouir  de 
tous  les  attraits  du  paysage.  Les  communs  seront  adroite- 
ment dissimulés  sans  nuire  à  l'effet  général  et  suffisamment 
près  pour  faciliter  le  service  tout  en  évitant  les  contacts 
gênants  et  désagréables. 

Quçind,  dans  un  parc,  la  maison  est  déjà  construite  et 
qu'elle  n'est  pas  sur  l'emplacement  le  plus  favorable,  on 
corrige  ce  défaut,  par  le  terrassement,  les  coupes  d'arbres, 
pour  tirer  enfin  le  meilleur  parti  de  la  situation  trouvée. 

Cela  est  d'autant  plus  facile,  que  dejmis  nombre  d'an- 
nées déjà,  on  a  abandonné,  non  sans  raison,  la  mode  des 
jardins  réguliers,  avec  scènes  artificielles  et  adaptations 
souvent  fort  ridicules;  on  obtenait  alors  des  sites  nobles, 
riches,  majestueux,  romantiques,  poétiques,  agréables  ou 
tristes.  Aujourd'hui,  l'artiste  travaille  avec  ce  qui  l'entoure, 
il  associe  son  œuvre  à  celle  de  la  nature,  s'efforçant  de  la 
copier  et  si  possible  de  l'embellir. 

Le  goût  doit  donc  être  la  règle  principale  ;  la  simplicité. 


—  95  — 

la  modestie,  transformeront  tout  aussi  bien  dans  la  pensée 
du  paysagiste,  un  aride  coteau  en  un  charmant  jardin,  tan- 
dis que  l'extravagance,  le  luxe  déplacé,  torturent  la  nature 
et  le  regard. 

Il  ne  faut  pas  exclure  l'art,  car  la  nature  elle-même  a  ses 
principes,  et,  en  voulant  trop  l'imiter  on  tombe  parfois  dans 
l'extrême  contraire.  Il  faut  en  plantant  les  arbres  et  les 
fleurs,  en  semant  les  gazons,  en  traçant  les  allées,  en  pré- 
voyant les  pièces  d'eau,  qui  sont  l'ornement  des  plus  beaux 
sites,  observer  que  chaque  chose  soit  motivée.  Quand  il 
faut  creuser  des  vallonnements,  élever  quelques  monticules, 
créer  des  grottes  et  des  cascades,  il  ne  faut  pas  pour  cela 
détruire  le  caractère  de  la  nature  environnante.  Il  faut  plu- 
tôt lui  prêter  des  charmes,  lui  en  faire  rendre  de  plus  at- 
trayants encore  ;  en  un  mot,  approprier  son  œuvre  aux 
convenances  du  site  naturel. 

Tenant  compte  de  ces  considérations  d'ensemble,  le  dé- 
tail apparaîtra  avec  plus  de  clarté  et  de  précision.  On  appor- 
tera plus  de  soins  à  former  les  massifs,  à  choisir  les  cou- 
leurs, en  employant  judicieusement  les  ornements  secon- 
daires ;  rien  ne  sera  déplacé  pourvu  que  tout  s'harmonise. 

Et  comme  l'a  dit  un  grand  maître,  la  nature  est  vraiment 
belle  quand  c'est  vraiment...  la  nature  " 


I 


E.  Chouet, 
Dessinateur-Paysagiste. 


— m 


Communiqué. 

Avis  de  l'établissement  fédéral  d'essais  pour  l'ar- 
boriculture, la  viticulture  et  l'horticulture  à  W^ae- 
denswil. 

Un  cours  sur  les  principales  maladies  et  les  ennemis  des  arbres 
fruitiers,  de  la  vigne  et  des  plantes  potagères  se  tiendra  du  30  juin  au 
2  juillet  dans  notre  établissement.  Il  comprendra  non  seulement  la 
description  des  maladies  ou  des  insectes  et  animaux  nuisibles,  mais 
aussi  les  moyens  à  employer  pour  les  combattre.  Y  sont  admises 
toutes  les  personnes  qui  s'intéressent  à  ces  questions  (instituteurs, 
directeurs  de  cours,  conférenciers,  arboriculteurs,  viticulteurs,  horti- 
culteurs, etc.)  —  Le  cours  commencera  le  30  juin,  à  10  heures  du  ma- 
tin, et  se  terminera  le  2  juillet  dans  l'après-midi  ;  il  comprendra,  jour- 
nellement, 4  à  5  heures  d'enseignement  théorique  et  2  à  3  heures  de 
démonstrations.  Les  cours  seront  donnés  eu  allemand.  Ne  seront  ad- 


—  96  — 

mises  que  les  personnes  âgées  de  plus  de  20  ans.  Les  inscriptions  sont 
reçues  d'ici  au  23  juin  auprès  de  la  direction  de  l'établissement 
d'essais. 


Etude  sur  les  Roses 

(Suite) 


E  rosier  peut  se  reproduire  de  bien  des 
manières. 

1°  Par  semis  :  Si  cette  mode  de  repro- 
duction n'est  guère  employée,  quoique 
la  plus  naturelle,  c'est  parce  qu'elle  a 
deux  inconvénients;  la  croissance  est 
très  lente  et  les  rosiers  ainsi  obtenus  ne 
reproduisent  pas  toujours  franchement 
le  caractère  de  la  variété  semée.  Aussi 
ne  la  pratique-t-on  plus  que  pour  la  re- 
production des  variétés  nouvelles  obtenues  par  la  voie  de  la 
fécondation.  Je  n'allonge  pas  sur  ce  sujet,  me  proposant 
d'en  faire  un  sujet  spécial  dans  un  prochain  numéro. 

Bien  que  tous  les  rosiers  reprennent  de  bouture,  on  appli- 
que surtout  ce  procédé  aux  variétés  à  bois  tendre  et  aux  bou- 
tures à  l'air  libre,  sous  cloche  ou  sous  châssis.  En  général 
les  boutures  reprennent  d'autant  mieux  qu'elles  ont  été 
prises  sur  une  partie  du  rameau  plus  rapprochée  de  la 
base,  parce  que  leur  bois  est  mieux  affûté  et  que  les  bour- 
geons étant  plus  faibles,  ils  ne  poussent  pas  aussi  prompte- 
ment  et  ainsi  permetteront  l'émission  des  racines. 

Le  marcotage  s'applique  aux  rosiers  qui  reprennent  mal 
de  bouture.  Cette  mode  de  multiplication  est  très  usitée  en 
Italie,  ceci  pour  la  raison  que  les  étés  sont  très  secs  et  il 
n'est  pas  rare  de  constater  au  mois  d'aoï^it  les  sujets  com- 
plètement privés  de  sève.  Comme  l'Italie  est  riche  en  ca- 
naux d'irrigation  on  pourrait  avoir  recours  à  ce  moyen, 
mais  pour  le  moment  cette  manière  de  multiplication  n'est 
pas  usitée  et  on  se  contente  de  marcotter.  Je  me  souviens 
avoir  compté  un  seul  pied  vigoureux  de  «  Gloire  de  Dijon  » 
fournir  à  lui  seul  plus  de  quarante  rejetons  marcottés. 

Le  plus  souvent  on  propage  le  rosier  par  la  greffe  sur 
Rosa  canina  (rose  des  chiens)  (pas  polis  messieurs  les  bo- 
tanistes), préférée  comme  sujet  ;  quoique  tous  les  terrains 
conviennent  à  cet  arbuste,  il  aime  pourtant  les  terres  fortes, 
calcaires  ou  silicieuses  assez  profondes  et  à  sous-sols  per- 


—  97  — 

méables.  Le  terrain  doit  être  modérément  fumé,  défoncé 
autant  que  possible  l'automne  précédent  la  plantation  et  à 
une  profondeur  de  0"'40  environ. 

Les  jeunes  églantiers  obtenus  par  semis  sont  plantés  au 
printemps,  en  raies  allant  sur  toute  la  largeur  du  champ 
destiné  à  la  culture  et  éloignées  l'une  de  l'autre  d'environ  un 
mètre,  et  entre  les  plantes  une  distance  de  0"'20  environ  est 
à  observer.  Au  mois  d'août  la  greffe  est  favorable  et  l'on 
peut  opérer  la  greffe  à  écusson  en  T  à  œil  dormant.  Les 
rosiers  nains  sont  greffés  sur  l'emplacement  compris  entre 
les  racines  et  les  premiers  cotylédons  et  dénommé  sous  le 
nom  d'axe  «  hypocotylé  ».  A  cet  effet,  on  soulève  de  chaque 
côté  l'écorce  et  on  introduit  l'œil  qu'on  a  pris  sur  un  ra- 
meau du  rosier  dont  on  veut  obtenir  l'espèce,  puis  la  greffe 
est  fortement  liée  sur  son  sujet  au  moyen  de  raphia,  ceci 
pour  empêcher  l'eau  et  la  terre  d'y  pénétrer,  ensuite  les 
plantes  sont  recouvertes  en  légères  buttes.  On  peut  aussi 
employer  avec  avantage  d'autres  sujets  pour  la  greffe.  Rosa 
ManettiaeiRosa  multiflore  de  la  Griffer  aie,  ces  deux  varié- 
tés de  boutures  s'obtiennent  très  bien.  Cette  dernière  est 
préférée;  elle  est  vigoureuse,  facile  à  manier,  de  bouture 
estimée  pour  sujet  dans  la  culture  de  rosiers  en  pot,  pour 
forcer,  convient'pour  rosiers  délicats,  ne  réussit  pas  notam- 
ment dans  les  terrains  secs  et  calcaires,  recommandables 
pour  les  variétés  se  rattachant  aux  sarmenteux. 

Le  Rosier  Manetti.on  l'indique  comme  étant  le  produit 
du  R.  mo&chata  (musqué)  avec  le  R.  semperflorens  (per- 
pétuel), il  était  très  en  vogue  il  y  a  un  demi-siècle,  s'obtient 
très  bien  de  boutures,  résiste  à  la  sécheresse  mais  a  le  dé- 
faut de  drageonner  ;  estimé  comme  sujet  pour  la  culture 
forcée.  Quant  aux  greffes  opérées  sur  les  variétés  décrites 
ci-dessus,  elles  sont  de  courte  durée.  Le  Rosa  laxa  ou 
plutôt  églantier  désigné  aussi  sous  le  nom  de  R.  catitna 
Froebili  bourgeonne  fort  peu  et  s'apprête  à  être  employé 
en  tiges.  En  Italie  un  Polyantha  multiplié  de  semis  ou  de 
bouture  et  qui  n'est  qu'un  croisement  du  R.  multiftora  avec 
une  variété  du  R.  iiidica  (thé).  Cette  variété  est  recomman- 
dable  pour  la  culture  forcée  et  les  cultures  de  pleine  terre 
du  midi  où  il  donne  d'excellents  lésultats. 

Aucune  plante  ne  se  prête  aussi  bien  que  le  rosier  à  une 
foule  de  genre  d'ornementation.  On  peut  en  former  des  mas- 
sifs, des  plates-bandes,  d'une  seule  espèce  ou  de  plusieurs 
variétés,  les  rosiers  grimpants  conduits  le  long  de  supports 
en  forme  de  berceaux  sont  d'un  effet  ravissant.  Que  peut-on 
voir  de  plus  joli  qu'une  façade  de  maison  disparaissant  sous 


-  98  — 

un  buisson  de  Rambler,  Dorothy  Perkins  ou  de  Gloire  de 
Dijon. 

La  rose  ne  lassera  jamais,  elle  a  été  et  sera  toujours  le 
plus  riche  et  le  plus  puissant  décor  de  nos  parcs  et  de  nos 
jardins.  Toute  une  collection  de  faïences  et  porcelaines,  de- 
bijoux,  de  tissus  brodés  ou  imprimés,  de  dentelles,  de  pa- 
piers peints,  de  fleurs  artificielles,  etc....  exposés  par  le& 
soins  de  la  roseraie  de  THay,  à  la  dernière  exposition  de 
mai  à  Paris,  perm.ettaient  de  suivre  l'évolution  des  caprices 
du  goût  et  de  la  mode  auxquels  la  rose  a  dû  se  plier  à  tra- 
vers les  temps. 

Les  plus  anciens  vestiges  de  la  rose  qu'on  ait  pu  retrou- 
ver appartiennent  aux  âges  préhistoriques.  Les  fouilles 
pratiquées  en  ces  derniers  temps  dans  les  couches  souter- 
raines ont  ramené  quelques  menus  débris  de  rosiers-fos- 
siles trouvés  dans  les  étages  oligocène  ef  miocène  et  qui 
apportent  la  preuve  que  les  roses  existaient  à  l'époque  ter- 
tiaire, d'autre  part  l'archéologie  apporte  sa  contribution  à  ia 
connaissance  de  la  rose.  Quelques  récentes  découvertes, 
faites  dans  les  sépultures  égyptiennes  d'Arsinoé  du  Fagoum 
ont  révélé  quelques  vestiges  de  roses  cultivées  vers  le  IP 
siècle  de  notre  ère.  La  rose  a  eu  dans  l'histoire  des  fortu- 
nes diverses,  elle  méritait  ainsi  d'avoir  ses  historiens.  Les 
Grecs  la  vénérèrent,  puis  ils  nous  rappellent  les  fameux 
abus  que  fit  d'elle  la  Rome  décadente.  Avec  eux  nous 
voyons  les  chrétiens,  après  l'avoir  dédaignée,  en  faire  le 
symbole  de  leurs  martyrs,  la  f^eur  des  miracles.  Enfin  nous 
assistons  à  son  réveil,  grâce  aux  moines  du  Moyen  Age, 
c'est  dans  la  littérature  "hindoue  et  persane  que  l'on  ren- 
contre les  plus  jolis  contes  sur  la  rose;  plus  de  trois  mille 
poésies  ont  été  recueillies  sur  la  rose,  la  plus  ancienne  re- 
monte à  Sapho;  la  rose  nous  inspire  de  vieilles  cliansons 
d'amour  dont  le  charme  est  exquis.  Les  pièces  de  théâtre 
et  vaudevilles  ne  purent  manquer  de  célébrer  les  roses  ; 
quittant  le  domaine  plaisant,  nous  trouvons  la  rose  mêlée 
aux  drames  les  plus  sombres  :  «  le  Miracle  des  Roses  »  de 
1844,  la  «  Madone  des  Roses  »  de  Victor  Séjour  avec  Du- 
moine,  1868. 

C'est  au  XVIIP  siècle  que  la  rose  joua  un  rôle  prédo- 
minant dans  l'art  céramique;  quelques  pièces  caractéristi- 
ques exposées  donnaient  une  idée  bien  imparfaite  de  ce  que 
furent  les  délicieux  décors  de  Delft  ou  de  Strasbourg,  des 
porcelaines  de  St-Cloud,  de  Sèvres,  de  Saxe  et  tant  d'au- 
tres. Avec  les  porcelaines  du  premier  Empire,  on  verra  la 
rose  peinte  avec  un  souci  plus  grand  de  la  vérité,  mais  en 


—  99  — 

des  arrangements  plus  froids,  tandis  que  celles  de  la  Res- 
tauration donneront  un  effort  à  lui  rendre  son  élégance  et 
sa  fantaisie  d'antan.  Les  métaux  ont  interprêté  la  rose,  les 


Un  beau  spécimen  de  Rosier  pleureur. 


tissus  l'ont  utilisée,  les  papiers  peints  ont  également  repro- 
duit la  rose  de  façons  bien  diverses  et  avec  des  valeurs  bien, 
différentes. 


-  100  — 

Dans  les  Beaux-Arts  la  rose  s'est  manifestée  tout  d'abord 
:avec  un  sens  symbolique,  puis  elle  fut  traitée  de  façon  bien 
différente,  portant  ainsi  en  quelque  sorte  l'empreinte  des 
temps,  des  pays,  en  même  temps  que  celle  du  tempéram- 
ment  des  artistes. 

Chez  les  peintres  primitifs  la  rose  exprime  la  Pureté  de 
la  vierge  et  la  conception  de  l'enfant.  Avec  les  peintres  de 
la  Renaissance,  la  rose  cesse  d'être  symbolique,  tandis 
qu'en  France  et  en  Italie  la  rose  reste  longtemps  encore  un 
accessoire  ;  l'allégorie  de  la  Beauté  pour  les  peintres  de 
portraits,  l'allégorie  de  l'Amour  pour  les  peintres  de  sujets 
voluptueux.  Vers  la  fin  du  XVIIl'^  siècle  on  peut  voir  les 
peintres  se  rapprocher  de  la  nature. 

L'histoire  de  la  rose  dans  la  sculpture  commence  avec 
les  roses  et  les  rosaces  de  nos  catliédrales  où  nous  retrou- 
vons le  sens  symbolique  de  la  rose  mystique.  La  sculpture 
statuaire  a  bien  aussi  emprunté  à  la  rose  un  sens  allégori- 
que pour  accompagner  la  grâce  et  la  beauté  de  ses  sujets, 
■enfin  la  rose  a  été  l'ornement  le  plus  recherché  des  sculp- 
teurs sur  bois,  pour  embellir  les  meubles,  consoles,  fau- 
teuils, cadres,  etc.  Le  XVIIP  siècle  a  laissé  en  particulier 
des  merveilles  de  goût.  De  nombreuses  gravures,  lithogra- 
phies, chromolithographies,  de  valeur  artistique  très  iné- 
gale, forment  un  imposant  témoignage  de  l'amour  des  ar- 
tistes à  la  rose. 

On  trouve  la  rose  dans  les  anciennes  pièces  de  mon- 
naie grecques  de  400  à  300  avant  notre  ère,  on  la  rencontre 
•dans  les  monnaies  du  Moyen-Age;  la  rose  a  enfin  contri- 
'bué  à  orner  de  nombreux  timbres-poste  dans  les  pays 
d'Orient,  la  Chine,  le  Japon  et  plusieurs  colonies. 

L'art  héraldique  est  encore  un  témoin  de  l'amour,  du 
respect  du  Moyen  Age  pour  la  rose. 

Aux  yeux  des  Musulmans,  la  rose  est  l'image  même  de 
da  divinité.  L'élégance  de  son  port,  la  chasteté  de  sa  corolle, 
son  éclat,  sa  grâce,  sa  beauté,  son  parfum  enivrant,  jettent 
les  écrivains  spiritualistes  de  l'Oi'ient  dans  tous  les  trans- 
ports d'un  lyrisme  à  outrance,  ce  sont  des  extases  mysti- 
ques, c'est  un  délire,  un  enthousiasme  que  nous  avons 
peine  à  comprendre  en  Europe. 

En  parfumerie  les  applications  de  roses  sont  nombreu- 
ses, la  rose  a  toujours  été  préférée  à  tous  les  antres  par- 
fums, elle  a  laissé  de  nombreuses  et  curieuses  recettes. 

L'histoire  de  l'industrie  de  l'essence  de  roses  nous  ap- 
'prend  qu'elle  débuta  en  Orient  et  fait  l'objet  actuellement 
d'un  commerce  fort  grand  et  lucratif  en  Bulgarie,  Allema- 
:gne  et  France. 


—  101  — 

La  rose  a  joué  aussi  un  grand  rôle  dans  la  gastronomie 
des  anciens  ;  la  description  des  mets,  des  vins  à  la  rose 
des  anciens,  des  assaisonnements  à  la  rose  du  moyen  âge, 
des  liqueurs,  des  conserves,  des  pastilles,  des  crèmes  à  la 
rose  en  sont  autant  de  preuves. 

La  rose  restera  toujours  la  reine  des  fleurs.  Quelle  autre 
peut  l'égaler  tant  par  la  beauté  de  la  forme  que  pour  l'im- 
mense variété  de  l'espèce.  Les  fleurs  les  plus  rares  ne  pour- 
ront jamais  rivaliser  avec  elle. 

L'âme  la  plus  insensible  pourrait-elle  s'empêcher  de 
tressaillira  la  vue  merveilleuse  d'un  immense  parterre  de 
roses  brillant  de  toutes  couleurs,  brillant  sous  l'éclat  du 
soleil. 

C'est  'a  fleur  aimée,  ce  "e  à  'aque!'e  on  revient  toujours, 
délaissée  qu'el'e  a  été  pour  des  fleurs  p  us  rares  et  pus 
modestes. 

Il  semble  qu'elle  se  sente  forte  de  sa  grâce,  de  sa  vie  et 
de  sa  beauté.  Elle  résiste,  elle  demeure,  elle  se  multiplie  et 
par  cela  même  elle  assure  son  règne  éternel  et  s'impose  à, 
l'homme  avant  toutes  les  autres  fleurs. 

Paul  Kybourg 

Culture  spéciale  de  Rosiers. 
Epagnier  (Neuchâlel). 

^^ — 


Forçage  des  Callas 

Cette  jolie  plante,  autrefois  très  employée,  est  assez 
délaissée  maintenant  ;  pourtant,  cultivée  de  la  façon  sui- 
vante, elle  produirait  ses  superbes  spathes  à  une  époque 
où  les  fleurs  sont  plutôt  rares. 

«  Pour  avoir  les  Callas  en  fleurs  à  partir  du  mois  de 
novembre,  il  faut  planter  les  tubercules  fin  août  commen- 
cement de  septembre,  après  les  avoir  tenus  au  sec  et  en 
repos  pendant  l'été.  On  peut  employer  une  terre  assez  com- 
pacte ;  le  compost  qui  convient  le  mieux,  est  un  mélange 
de  terreau  de  couche  et  de  terre  de  gazon,  en  parties  égales^ 
avec  un  peu  de  sable  bien  mélangé.  On  prendra  des  pots 
d'une  bonne  grandeur,  pour  éviter  un  rempotage  que  les 
Callas  ne  supportent  pas  bien.  On  enlève  tous  les  caïeux  en 
rempotant,  car  ils  aff"aibliraient  les  plantes  sans  profit.  Après 
l'opération,  on  peut  mettre  les  pots  sur  couche  et  les  y  lais- 
ser à  découvert,  au  début;  ce  n'est  que  quand  les  nuits 


—  102  — 

'deviennent  plus  fraîches,  qu'il  est  nécessaire  de  protéger 
les  Callas  pendant  la  nuit. 

»  Vers  le  milieu  d'octobre,  on  rentre  les  plantes  en 
serre,  à  une  température  de  15°  à  18»  C.  On  aère  aussi 
longtemps  que  la  saison  le  permet;  une  fois  bien  enracinés, 
les  Callas  supportent  des  arrosages  très  abondants,  et  l'on 
ne  doit  plus  laisser  sécher  la  motte.  En  donnant,  une  fois 
par  semaine,  un  arrosage  à  l'engrais  on  obtient  une  crois- 
sance et  une  floraison  excellentes  ;  toutefois,  il  ne  faut  pas 
commencer  avant  que  les  plantes  ne  soient  bien  enra- 
cinées. » 

»  Traités  de  cette  façon,  les  Callas  donnent  des  fleurs 
depuis  la  fin  de  novembre  jusqu'à  la  fin  d'avril,  époque  à 
laquelle  on  peut  commencer  à  les  tenir  de  plus  en  plus  secs 
pour  les  mettre  progressivement  en  repos.  Une  fois  que  les 
feuilles  ont  séché,  on  secoue  la  terre  et  on  place  les  tuber- 
cules dans  un  endroit  frais,  jusqu'au  rempotage  suivant  «. 

{Gœrtner  Zeitung.) 


Chronique  Horticole 

On  annonce  la  mort  de  M.  Ernest  Cahai,  le  distingué 
chrysanthémiste  de  Grenoble  et  président  de  la  Société  dau- 
phinoise d'horticulture.  C'est  une  perte  sensible  pour  l'hor- 
ticulture et  le  monde  chrysanthémiste  qui  lui  devait  un 
grand  nombre  de  belles  obtentions  dans  les  Chrysanthèmes 
à  grandes  fleurs. 

* 

Importations  de  légumes  en  Suisse.  —  En  1909  il  a  été 
importé  en  Suisse  290,003  quintaux  de  choux,  carottes  et 
oignons,  pour  une  valeur  de  2,286,451  fr.  L'exportation  n'a 
été  que  de  5,615  quintaux  pour  42,834  fr.  Il  est  entré  en 
outre  220,304  quintaux  d'autres  légumes  frais  pour  une  va- 
leur de  6,.506,687  fr.  Ces  chiffres  sont  sensiblement  supé- 
<  rieurs  à  ceux  de  1908. 

* 

*      * 

Concours  de  terrasses,  balcons  et  fenêtres  fleuris.  — 
'■iV  Union  horticole  genevoise  avec  le  concours  de   plusieurs 


—  103  — 

associations  de  la  ville,  de  la  banlieue  et  des  Sociétés  d'hor- 
ticulture organise  comme  les  années  précédentes  un  con- 
cours de  décorations  sur  la  voie  publique.  Il  y  a  trois  caté- 
gories de  concours  :  !«  les  terrasses:  2°  les  balcons  et  ga- 
leries ;  3"  les  fenêtres. 

Le  jury  composé  de  personnes  compétentes  procédera  a 
deux  visites;  la  première  du  25  juin  au  5  juillet,  la  seconde 
dans  la  première  quinzaine  de  septembre.  Les  inscriptions 
sont  gratuites  et  sont  faites  sur  formulaires  spéciaux  qu'on 
trouvera  avec  tous  renseignements  aux  adresses  sui- 
vantes : 

Bureau  des  Intérêts  de  Genève,  place  des  Bergues, 

M,  Vitet,  président  de  la  Commission  du  concours, 
Grange-Canal,  Téléphone 4112. 

M.  Hertzschuch,  secrétaire,  rue  Dancet,  2,  Plainpalais, 
Téléphone  4240. 

Fritz  Hirt,  trésorier,  Corraterie,  Téléphone  1076. 


* 
*      * 


La  destruction  des  courtilières.  —  On  constate  cette 
année  une  véritable  invasion  de  courtilières  dans  les  jardins 
et  nous  pensons  rendre  service  à  ceux  qui  ont  à  souffrir  de 
leurs  ravages  en  leur  indiquant  deux  procédés  de  destruc- 
tion qu'il  est  facile  et  économique  d'essayer. 

M.  J.  Barsacq,  dans  la  Revue  horticole  conseille  l'emploi 
du  maïs  bouilli  avec  de  l'arsenic.  Le  journal  Gartenwelt 
préconise  l'emploi  du  phosphore  sous  forme  de  pilules  sem- 
blables à  celles  employées  contre  les  mulots  et  campagnols. 
2  ou  3  pillules  sont  déposées  dans  chaque  galerie  et  celles- 
ci  sont  recouvertes  de  petites  pierres  pour  que  les  entrées 
ne  soient  pas  obstruées.  Ces  pilules  qui  peuvent  être  pré- 
parées par  tous  les  pharmaciens  doivent  être  fort  petites 
car  l'auteur  de  la  note  citée  mentionne  qu'on  peut  fabriquer 
9.000  à  10.000  boulettes  avec  un  kilogramme  de  phosphore. 

Catalogues  reçus 

Etranger. 

Etablissement  d'aqîdcultwre  Borghi,  à  Varano  Borghi,  Italie.  —  Prix- 
courant  pour  1910  de  Nelumbium,  Nymphaeacées,  plantes  aqua- 
tiques et  palustres. 


—  104  — 


Etahlissemciit  d'horticulture  Ed.  Pynaert  Vau  Geerl.  à  Gand,  Belgique. 
—  Prix-courant  des  spécialités  de  la  maisoD,  Palmiers,  Fougères,. 
Azalées,  Rhododendron,  etc. 


— ^1 

Expositions  annoncées 

Suisse. 

VHP  JBxposition  suisse  d'ag-riculture,  à  Liausanne. 

—  Les  programmes  et  formulaires  d'inscriptions  concernant  la  XV°  di- 
vision (horticulture)  peuvent  être  demandés  au  Commissariat  canto- 
nal genevois,  M.  John  Rochaix,  chef  du  service  de  l'agriculture  à 
l'Hôtel  de  Ville,  à  Genève. 

Nous  rappelons  aux  intéressés  que  le  dernier  délai  d'inscription 
pour  cette  division  expire  le  l**  juillet  prochain. 

Etranger. 

Varèse  (Italie),  du  6  au  9  novembre  1910.  —  Exposition  interna- 
tionale d'horticulture  avec  section  spéciale  pour  les  emballages  orga- 
nisée  par    la    Société    d'horticulture    de    Varèse,    S'adresser    pour- 
renseignements  au  Président  de  la  Société. 

liimog^es,  Haute-Vienne  (France).  —  Exposition  générale  d'hor- 
ticulture fin  octobre.  Pas  de  programme  et  deux  catégories  d'expo- 
sants, amateurs  et  professionnels. 

Prag-ue  (Autriche).  —  En  septembre  et  octobre  1910  aura  lieu 
dans  cette  ville  la  2^^  Exposition  d'horticulture  et  de  pomologie  orga- 
nisée par  [l'Association  centrale  et  nationale  des  jardiniers  Tchèques. 
Il  y  aura  à  disposition  pour  les  exposants  30,000  mètres-  de  terrain 
couvert  et  50,000  mètres-  de  terrain  libre.  S'adresser  pour  renseigne- 
ments au  Secrétariat  de  l'Exposition  à  Prague. 

Caen  (France).  —  La  Société  d'horticulture  de  Gaen  et  du  Calva- 
dos à  l'occasion  du  75°  anniversaire  de  sa  fondation  organise  une 
Exposition  internationale  d'horticulture  à  Gaen  du  8  au  11  septembre 
1910.  S'adresser  à  M.  G.  Levesque,  secrétaire  général,  avenue  de  Baga- 
telle, à  Gaen. 

Ce  numéro  contient  20  pages  de  texte. 


IMPRIMERIE   PAUL   RIGHTER   RUE   D'   ALFRED-VINCENT,    GENEVE 


ÎS""^  Année 


N°  7 


JUILLET  1910 


BUIvI^KTIN 


DE   LA 


Société  d'Horticulture 


DE     GENKVE 


Paraissant 
chaque  mois 


■o 


Cotisation  annuelle 
6  francs 


— o 


o-    1855-1910    -o 


Si  vis  aux  Sociétaires 

Dimanche  S 8  Août,  à  l'occasion  de  l'As- 
semblée  g^énérale, 

Concours  de  fleurs  coupées  de  la  saison 


avec  primes  spéciales  et  points  majorés. 


Que  chacun  se  prépare 


Annonces  :  M,  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annoDces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  i"'  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justificatif. 
Smsse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne. 


Tuyaux  d'ilprosage 

en  caoutchouc  et  en  toile 


Jets  d'eau 

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Raccords 

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enrouleurs 

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(Prospectus  gratis  et  franco) 


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des  alcools,  etc. 

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55«e  ANNEE  7^  Livraison        JUILLET   1910 


BULLETIN 


UE   l.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


FOr>I3DEE       EI<X       ISSO 

Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

F.  Lenglet.  Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  30  juin  1910 105 

Eug.  Gaille.  Assemblée  générale  du  26  juin  1910 106 

E.  Ch.  et  E.  ScH.     Visite   du   Jardin    alpin    d'acclimatation   de 

Floraire 110 

Gh.deBooscHERE.  Echos  du  Centenaire  de  la  naissance  de  Louis 

Van  Houtte 112 

P.  Kybourg.  Le  Congrès  international  des  Roses  et  les  ex- 
cursions à  l'Hay,  Verrières,  Bagatelle  et 
Versailles 114 

Divers.  Communiqués.  Commissions  de  la  Fédéra- 
ration  romande  d'horticulture 118 

Id.  Congrès  pomologique  de  Lille 119 

J.  W.  ■  Nécrologie.  M"^  Emile  Wolf,  M.  Emile  Bal- 

land,  M.  Léop.  Micheli,  M,  Charles  Bonnet  119 

Offres  et  demandes  de  places 120 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAÏÏX 

Assemblée  de  Comité  et  de  la  Commission  de  Rédaction  du  Bulletin 

du  30  juin  1910 

Présidence  de  M.  Champendal,  1"'  Vice-Président. 

Sont  présents  :  MM.  Martin,  Lenglet,  Luthi,  Muller, 
DuFOUR,  Renevier,  Charnaux,  Prodolliet,  Dechevrens, 
Gaille  et  de  la  Commission  de  rédaction  MM.  Chouet  et 

WOLF. 

En  ouvrant  la  séance,  M.  Champendal  annonce  les  décès 


—  106  — 

de  M.  Emile  Balland,  ancien  Conseiller  Administratif  de  la 
Ville  de  Genève,  membre  très  attaché  à  notre  Société;  de 
M""^  Emile  Wolf\  de  M.  Léopold  Micheli,  frère  de  notre 
estimé  Président  d'honneur.  Une  délégation  de  la  Société 
s'est  rendue  au  cimetière  de  Jussy  pour  lui  rendre  les  der- 
niers devoirs. 

Correspondance.  —  Lettre-circulaire  du  Comité  de  la 
Fédération  romande  d'horticulture  demandant  si  la  Société 
approuverait  des  démarches  à  faire  auprès  du  Département 
fédéral  de  l'Agriculture  pour  que  la  subvention  annuelle 
soit  employée  d'une  manière  différente  de  celle  usitée  jus- 
qu'à maintenant.  Le  Comité  décide  de  demander  l'introduc- 
tion de  deux  nouvelles  rubriques. 

Du  même,  annonçant  la  composition  des  Commissions 
mai'aîchère,  pomologique  et  de  fîoriculture  pour  la  période 
de  1910  à  1913.  (Voir  pages  118  et  119). 

Décisions.  —  Une  Assemblée  générale  est  prévue  pour 
le  28  août,  à  la  Salle  de  l'Institut.  Il  y  sera  organisé  un 
Concours  de  fleurs  coupées  de  la  saison  avec  primes  spé- 
ciales et  points  majorés. 

Il  est  voté  un  don  de  100  fr.  en  faveur  des  inondés  de  la 
Suisse  orientale. 

Propositions  individuelles.  —  Au  nom  de  la  Société, 
M.  Renevier  remercie  le  Cercle  des  Jardiniers  de  la  Rive 
droite  pour  la  gracieuse  réception  offerte  à  l'issue  de  l'As- 
semblée générale  du  26  juin. 

Le  Comité  et  la  Commission  de  rédaction  se  constituent 
ensuite  à  huis- clos  pour  la  suite  à  donner  à  la  proposition 
Luthi,  approuvée  à  l'unanimité  lors  de  i'Assemblée  géné- 
rale. 

Le  Secrétaire  :  F.  Lenglet. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  Générale  du  26  Juin  1910, 
tenue  à  la  Salle  des  Crêts.  au  Petit-Saconnex. 

Présidence   de   M.  Ciiampendal,   1"'    Vice-Président,    qui  excuse 

MM.  Forestier,  président  et  Henri  Martin,  trésorier. 

En  l'absence  de  M.  Lenglet,  secrétaire,  M.  Eugène  Gaille,  vice- 
secrétaire  tient  le  procès-verbal  et  lit  celui  de  l'Assemblée  du  17  Avril, 
lequel  est  adopté. 

MM.  WoLF,  Charnaux  et  Ghampendal  présentent  trois  candi- 
dats, immédiatement  reçus  membres  effectifs  de  la  Société. 

M.   Champendal,  au  nom  du  Cercle   des  Jardiniers  de  la  Rive 


—  107  — 

droite  souhaite  uue  chaleureuse  bieuvenue  à  la  doyenne  des  Sociétés 
horticoles  du  Canton  dans  la  commune  du  PetitTSaconnex  et  invite 
les  sociétaires  présents  à  prendre  part  à  une  collation  qui  sera  servie 
au  Restaurant  du  Soleil  par  les  soins  du  Cercle  qu'il  a  l'honneur  de 
présider. 

Présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits,  légumes,  etc. 

Les  apports  sont  nombreux,  très  bien  arrangés  :  ils  dénotent  de 
sérieuses  améliorations  notamment  dans  la  sélection  des  produits  du 
potager. 

Ont  fonctionné  comme  experts  :  MM.  Luthi,  Dufour,  Lehmann 
Auguste,  Pillond,  Delécraz  Frédéric,  Dupont  et  Gaille. 

1"  Par  M.  Alexis  Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  Georg  au 
Petit-Saconnex,  un  groupe  de  Fougères  comprenant  9  échantillons  de 
culture  superbe,  notamment  Didymochlœna  truncatula,  seule  variété 
du  genre;  elle  est  arborescente,  à  frondes  coriaces  dont  les  jeunes 
revêtent  une  teinte  mordorée.  Elle  se  cultive  en  serre  chaude.  2  Nephro- 
lepis  Piersoni  et  Whitmani,  variétés  récentes  de  ce  genre  si  utile  pour 
les  garnitures  d'appartements  ;  1  Adiantum  cuneatum,  exemplaire 
énorme;  les  Pteris  serrulata  cristata  et  Ghildsi,  cette  dernière  variété 
est  plutôt  récente  ;  1  Microlepia  hirta  cristata,  belle  Fougère  du  genre 
Davallia,  formant  des  touffes  volumineuses  de  frondes  d'un  vert  pâle 
dont  les  divisions  principales  et  le  rachis  sont  terminés  par  des  crê- 
tes ;  1  Platycerium  grande,  belle  espèce  à  frondes  stériles  arrondies 
appliquées  à  la  base,  les  fertiles  sont  pendantes  et  d'une  longueur  de 

1  mètre,  elle  se  cultive  sur  bûches  qu'on  suspend  à  la  charpente  des 
serres  chaudes  et  dans  un  compost  de  sphagnum  et  morceaux  de 
terre  de  bruyère  fibreuse.  Points  5. 

2o  Par  le  même  :  un  joli  groupe  de  plantes  à  feuillages  de  serre 
chaude,  dans  lequel  on  distingue  un  exemplaire  magnifique  d'Anthu- 
rium  M"'"  Charles  Georg  et  une  autre  variété  Directeur  Hardy  ;  ces 

2  variétés  dont  la  première  portait  8  hampes  florales  épanouies  sont 
■des  hybrides  obtenus  par  l'Ecole  royale  d'horticulture  de  Florence. 

1  Anthurium  Andreanum  ;  2  Pandanus  Sanderianus  et  Veitchii, 
variété»  très  distinctes  par  leurs  superbes  panachures;  1  Dracoana 
terminalis  et  4  Crotons,  toutes  plantes  magnifiques  de  santé.  Points  6. 

3°  Par  le  même:  Un  lot  de  légumes  de  saison  en  12  variétés  soit 
artichauts,  laitues,  romaines,  choux  divers,  carottes  et  le  pois  Séna- 
teur (nouvelle  variété  très  productive).  Points  5. 

4°  Par  M.  Gustave  André,  jardinier  au  Château  de  CoUex, 
19  variétés  de  légumes  de  saison,  entre  autres  des  choux,  bettes  à 
côtes,  laitues  romaines,  5  de  laitues  pommées,  6  de  pois  en  grains, 

2  de  pois  Mangetout,  des  artichauts  et  des  fèves.  Points  4. 

5"  Par  M.  Biihler,  jardinier,  campagne  de  Traz  à  Pregny,  un  lot 
de-  légumes  et  fraises,  comprenant  carottes,  pourpiers,  pois  divers, 


—  108  — 

remarqué  les  variétés  Saxonia  (nouveau)  et  du  Vengeron  (variété- 
locale  sélectionuée  par  M.  Delamaison  jardinier),  des  laitues,  fèves 
et  fraises  des  4  saisons  blanches  et  rouges.  Points  3  Y»- 

6°  Par  le  même,  un  lot  de  fleurs  coupées.  Campanules  Calycan- 
'thème  et  Muffliers  à  grandes  fleurs.  Point  1. 

7"  Par  M.  Pig-uet,  jardinier,  campagne  de  M.  le  baron  Blanc  à 
Sécheron  ;  un  lot  de  légumes  bien  sélectionnés  dans  lequel  on  remar- 
que des  poireaux,  artichauts,  navets,  bettes  lyonnaises  à  cardes  blan- 
ches, 2  variétés  de  laitues  pommées,  3  id.  de  carottes  et  5  de  pois  en 
grains.  Points  4. 

8°  Par  M.  Decroux,  jardinier  à  l'Asile  des  Vieillards  au  Petit- 
Saconnex  ;  ce  jeune  collègue  a  débuté  par  un  coup  de  Maître  en  exhi- 
bant de  superbes  légumes,  notamment  des  choux  pommés,  laitues 
pommées,  des  poireaux,  des  carottes,  de  la  romaine  blonde  et  2  varié- 
tés de  fraises  D'  Veillard  et  la  Lyonnaise.  Points  4. 

9"  Par  M.  Warrington  Giddins,  jardinier  chez  M™"  Robert 
Peel  à  Sécheron  ;  un  lot  de  fleurs  coupées,  plantes  vivaces,  Roses, 
Authurium  et  Broméliacées,  arrangées  avec  un  goût  tout  particulier. 
Points  3  Va. 

10°  Par  M.  Champendal,  jardinier-chef  à  l'Ariana;  un  magnifi- 
que exemplaire  de  Gattleya  Gaskelliana  portant  10  hampes  et  20 
fleurs  épanouies.  Points  3  V-'. 

11°  Par  M.  Benjamin  Anet,  jardinier  de  M"'  Eck,  à  Gologny  ; 
un  appareil  de  zinc  formant  2  parties  réunies  par  des  boulons,  l'inté- 
rieur forme  une  cuvette  qui  est  remplie  d'eau  ;  il  est  destiné  à  proté- 
ger le  tronc  des  arbres  fruitiers  contre  les  ravages  que  peuvent  exer- 
cer les  fourmis  et  autres  insectes. 

L'appareil  est  de  l'invention  de  ce  jeune  collègue;  plusieurs  expé- 
riences faites  l'an  dernier  lui  donnèrent  pleine  satisfaction.  La  dispo- 
sition ingénieuse  des  bandelettes  de  zinc  qui  enserrent  le  tronc  sur  des 
tampons  de  chifïons  ou  de  vieux  sacs,  a  pour  effet  d'arrêter  la  des- 
cente et  la  montée  des  insectes  qui  viennent  se  noyer  dans  les  cuvettes 
d'eau. 

La  Commission  est  vivement  intéressée  par  la  simplicité  de  l'appa- 
reil qui  peut  se  fabriquer  en  zinc  ou  en  fer-blanc  et  en  décernant 
5  points  à  son  inventeur,  elle  l'engage  à  en  donner  une  description  et 
un  cliché  dans  le  «  Bulletin  ». 

12°  De  M.  «John  ^Volf,  arboriculteur  au  Grand-Saconnex  deux 
assiettes  contenant  l'une  des  fruits  de  Bigarreau  .Jaboulay,  l'autre  des 
Cerises  Early-Rivers,  variété  d'introduction  récente.  Ces  fruits  se  fai- 
saient remarquer  par  leur  grosseur  peu  commune  et  leur  belle  colora- 
tion. Points  2. 

Les  exposants  ont  tous  donné  d'intéressants  renseignements  sur 
leurs  présentations,  ce  dont  le  président  les  remercie  au  nom  de 
l'assemblée. 


—  109  — 
Communications  du  Comité. 

M.  le  Président  donne  connaissance  de  la  discussion  qui  eut  lieu 
■dans  la  dernière  séance  du  Comité  et  de  la  Commission  de  Rédaction 
au  sujet  de  la  motion  Luthi  ;  il  demande  que  l'Assemblée  générale 
se  prononce.  A.près  quelques  remarques,  explications,  échanges  de 
vues  entre  MM.  Charles  Martin,  Renevier,  Prodolliet,  Piguet,  Luthi, 
Dufour,  Amiguet-Perrier,  André  et  Wolf,  l'assemblée  émet  un  préavis 
favorable  à  l'unanimité  et  prie  le  Comité  d'enlamer  immédiatement 
les  pourparlers. 

Propositions   individuelles 

M.  Piguet  demande  si  laSociéténe  veut  pas  organiser  une  course 
collective  à  l'Exposition  fédérale  d'Agriculture  de  Lausanne. 

M.  Champendal  lui  répond  que  le  Comité  attend  d'être  fixé  sur  la 
•date  précise  à  laquelle  aurait  lieu  la  journée  horticole  suisse.  Un 
communiqué  officieux  nous  annonce  que  cette  journée  de  l'horticul- 
ture suisse  est  fixée  au  Mercredi  14  Septembre,  sauf  imprévu. 

M.  Schneebeli  interpelle  le  Comité  en  demandant  pourquoi  la 
Société  n'a  pas  offert  comme  d'habitude  des  prix  à  l'occasion  des  pro- 
motions des  élèves  de  l'Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châtelaine 

M.  le  Président  lui  répond  que  la  Société  n'a  pas  été  avertie  ni 
officiellement,  ni  officieusement  de  cette  cérémonie. 

La  parole  est  ensuite  donnée  à  M.  Wolf,  qui  avait  pris  pour  sujet 
de  sa  causerie  «  la  reproduction  des  Fougères  ».  En  s'aidant  de 
tableaux  exécutés  au  fusain  et  des  magnifiques  échantillons  de 
'M.  Prodolliet,  notre  sympathique  rédacteur  a  tenu  à  donner  à  son 
auditoire  de  judicieux  conseils  sur  la  récolte  des  frondes  de  Fougères, 
sur  les  conditions  nécessaires  pour  la  réussite  du  semis  des  spores  en 
l'initiant,  par  ses  figures  très  précises,  aux  mystères  de  la  fécondation 
qui  s'opère  sur  les  prothales  par  des  organes  reproducteurs  infini- 
ment petits  dénommés  Anthéridies  et  Archégones  qui  transmettent  la 
vie  à  la  jeune  plantule  par  la  fécondation  naturelle  avec  le  secours  de 
l'eau.  Il  passe  ensuite  à  la  reproduction  naturelle  par  les  bourgeons 
vivipares,  la  division  des  rhizomes,  des  caudex,  des  touffes  cespiteu- 
-ses  et  par  rhizomes  stoloniféres.  Pour  terminer,  il  attire  l'attention 
de  ses  collègues  sur  l'importance  qu'ont  pris  certains  genres  et  varié- 
tés dans  les  cultures  commerciales  pour  les  garnitures  de  serres,  de 
tables,  d'appartements  et  comme  auxiliaires  du  fleuriste. 

Cette  causerie  écoutée  avec  beaucoup  d'intérêt  par  les  membres 
^présents  est  chaleureusement  applaudie  tandis  que  M.  le  Président 
adresse  à  notre  collègue  les  remerciements  de  l'assemblée  pour 
4'agréable  moment  qu'il  lui  a  fait  passer. 

La  séance  est  levée  à  4  heures  30. 

Sur  l'invitation  de  M.  Champendal,  les  assistants  se  rendent  dans 


—  110  — 

une  des  salles  du  restaurant  da  Soleil  pour  prendre  le  verre  de  l'ami- 
tié offert  par  le  «  Cercle  des  Jardiniers  de  la  Rive  droite.  »  Devant 
des  tables  abondamment  garnies,  de  bonnes  paroles  ont  été  échan- 
gées, l'union  de  l'horticulture  par  la  force  et  le  nombre  fut  le  thème 
des  conversations  et  le  temps  a  trop  vite  passé  au  gré  de  chacun. 

Merci  à  ces  braves  amis  du  Pelit-Saconnex  et  merci  également  à 
la  Commission  locale  pour  la  parfaite  organisation  de  cette  première 
assemblée  itinérante  à  travers  le  Canton, 

Le  Vice-Sect'étaire  :  Eug.  Gaille. 
)^ — 

Visite  du  Jardin  d'acclimatation  de  «  Floraire  » 
à  Chêne-Bourg,  le  dimanche  19  juin 

C'est  par  une  belle  et  chaude  journée  de  juin  que  plus- 
de  150  jardiniers,  horticulteurs,  amateurs  et  apprentis  de 
notre  Société  et  de  la  Société  helvétique  d'horticulture  se 
trouvèrent  réunis  dans  ce  domaine,  cordialement  invités 
par  son  propriétaire,  M.  Henry  Correvon. 

Nous  avions  aussi  l'honneur  d'avoir  parmi  nous, 
MM.  Jules  Michelt,  notre  dévoué  Président  d'honneur  et 
BaucUn,  Président  de  la  Société  helvétique  d'horticulture. 
Après  un  échange  de  chaleureuses  poignées  de  mains, 
M.  Correvon  nous  invite  à  le  suivre  parmi  ses  belles  col- 
lections de  plantes,  en  regrettant  que  notre  visite  n'ait  pu 
avoir  lieu  une  quinzaine  de  jours  plus  tôt,  alors  qu'une 
masse  de  plantes  alpines  et  vivaces  étaient  en  pleine  florai- 
son. Malgré  cela,  pensez  s'il  en  restait  encore  beaucoup 
à  voir...  et  il  serait  vraiment  bien  difficile  d'ênumérer  ici 
toutes  les  plantes  entrevues,  tous  les  noms  entendus  que 
ne  se  lassait  point  de  nous  donner  l'éminent  collectionneur 
et  botaniste  qu'est  M.  Correvon. 

Pour  commencer  nous  admirons  la  récente  installation 
d'un  double  mur  faisant  face  au  midi  et  au  nord,  afin  de 
permettre  la  culture  des  plantes  alpines  suivant  leurs  expo- 
sitions propres;  il  est  déjà  tout  couvert  de  petits  végétaux 
bizarres  et  gracieux,  notamment  d'une  importante  collec- 
tion de  Cactées  rustiques. 

Près  de  là,  notre  cicérone  nous  fait  remarquer  de  hauts 
buissons  de  rosiers,  poussant  à  l'état  sauvage,  ils  ne  sont 
presque  pas  taillés,  ils  s'élancent  dans  l'air,  vigoureux  et 
en  broussailles,  offrant  un  coup  d'œil  de  floraison  qui  ne 
manque  pas  de  pittoresque.  Par-ci,  par-là,  une  nouveauté, 
quelques  raretés  s'étalent  à  nos  yeux...  un  Cistus  lodani- 


—  111  — 

fera,  une  Capucine  vivace,  un  Genista  horida,  petit  arbuste 
d'Espagne,  se  couvrant  de  fleurs  jaunes,  un  Rosa  sulphu- 
rea  du  Maroc,  que  sais-je  encore.  Une  belle  collection  de 
plantes  vivaces  s'offre  à  nos  yeux,  dans  laquelle  on  peut 
remarquer  une  série  de  bonnes  plantes  pour  la  vente  en 
fleurs  coupées;  nous  avons  eu  l'occasion  de  nous  familia- 
riser avec  quelques  nouveaux  procédés  de  multiplication. 
Plus  loin,  c'est  une  Fougeraie  où  se  tiennent  à  l'ombre 
toute  une  série  de  végétaux  aux  feuillages  gracieux  et  dé- 
coupés. Là,  encore,  l'ordre  et  l'étiquetage  des  espèces  et 
variétés  montre  avec  (luelle  minutie  M.  Gorrevon  traite  tou- 
tes ces  frêles  petites  plantes. 

Continuant  notre  promenade,  nous  passons  devant  une 
charmante  scène  paysagère,  un  ruisseau  aboutissant  à  une 
petite  pièce  d'eau  où  s'étalent  plusieurs  variétés  de  Nuphar 
et  de  plantes  aquatiques.  Tandis  qu'aux  alentours  c'est  un 
mélange  délicieux  de  plantes  vivaces,  leiles  les  Aquilegia, 
Papaver,  Dianthus,  Pœonia,  que  rehaussent  quelques  ar- 
bustes en  pleine  floraison. 

Ènfln,  quittant  le  charme  de  ce  site  si  naturel  dans  sa 
conception  sauvage  nous  passons  cette  fois  en  pleine  cul- 
ture, c'est  l'âme  de  Floraire  qui  se  révèle  à  nos  yeux, 
car  toutes  ces  belles  collections  ne  seraient  rien,  s'il  n'y 
avait  pas  à  proximité  tout  le  nécessaire  pour  les  repro- 
duire. 

C'est  une  grande  étendue  de  terrain  où  s'alignent  des 
plates-bandes  entourées  d'ardoises,  ou  bien  des  couches 
en  béton  armé  démontables,  système  très  pratique  et  so- 
lide. Décrire  dans  le  modeste  cadre  de  ce  Bulletin  tout  ce 
que  contenait  cette  partie  du  domaine  consacrée  à  la  multi- 
plication des  végétaux  est  impossible.  Relevons,  néan- 
moins combien  fut  intéressante  la  vision  de  ces  petites 
Campanules,  de  ces  Silènes  variées,  Dianthus,  Saxifrages, 
multipliés  en  grand  nombre  par  semis,  boutures  ou  divi- 
sion et  tout  cela  minutieusement  aligné  et  étiqueté. 

Emerveillés  de  tant  de  choses  chacun  s'apprêtait  à  quit- 
ter ce  séjour  exquis,  quand  une  nouvelle  surprise  nous  fut 
ménagée,  une  collation  attendait  tous  les  visiteurs. 

Quelques  paroles  de  bienvenue  cordiale  furent  pronon- 
cées par  M.  Correvon  d'abord,  qui  salue  les  deux  grandes 
sociétés  horticoles  de  Genève,  ainsi  que  les  apprentis  jar- 
diniers conduits  par  leur  surveillant  de  cours,  M.  Vitet. 
M.  Baudin  se  fait  ensuite  l'interprète  des  deux  sociétés 
pour  remercier  chaleureusement  M.  Correvon  de  son  ai- 
mable réception  et  de  son  excellente  initiative  d'avoir  réuni 


-  112  — 

îes  deux  sociétés  dans  un  but  commun  d'instruction.  Il 
rappelle  en  termes  émus  le  souvenir  de  MM.  G.  Boccard  et 
Grobéty  les  premiers  promoteurs  de  ce  rapprochement;  il 
salue  en  cette  journée  un  avenir  prochain  d'entente  cordiale 
€t  de  concorde  pour  le  bien  de  l'horticulture  genevoise. 
M.  Micheli  adresse  quelques  chaudes  paroles  à  M.  Corre- 
von,  et  salue  en  lui  l'amateur  et  le  cultivateur.  M.  Vitet,  au 
nom  des  apprentis  jardiniers,  rappelle  que  M.  Correvon  a 
été  le  promoteur  et  le  doyen  de  ces  cours  et  le  remercie 
des  attentions  délicates  qu'il  a  eues  pour  ces  jeunes  gens. 

Puis  chacun  se  rend  autour  des  tables,  où,  pendant 
qu'on  se  désaltère  M.  Correvon  fait  distribuer  des  cartes 
postales  en  souvenir  de  cette  belle  journée  et  des  catalo- 
gues pour  les  amateurs. 

Encore,  nos  vives  félicitations  et  nos  sincères  remer- 
ciements à  M.  Correvon  pour  l'heure  charmante  et  instruc- 
tive qu'il  nous  a  fait  passer  chez  lui. 

Deux  jeunes  membres  de  la  Société  : 

E.  Ch.  et  E.  Sch. 

Echos  du  Centenaire  de  la  naissance 
de  Louis  Van  Houtte 

Le  cortège  historique  fleuri,  dont  la  sortie  avait  été  fa- 
vorisée par  un  temps  clément,  a  emporté  tous  les  suffrages 
et  ce  n'est  pas  peu  dire,  car  les  rues  de  Gentbrugge  étaient 
bondées  d'une  foule  compacte  venue  de  toutes  les  com- 
munes voisines. 

Les  chars,  tous  sans  exception,  étaient  conçus  et  exé- 
cutés avec  un  talent  remarquable  ;  rarement  il  nous  a  été 
donné  d'en  voir  autant  et  tous  réussis  dans  la  perfection. 
Les  plantes  et  les  fleurs,  comme  bien  on  pense,  ont  joué 
un  rôle  important  dans  la  composition  de  ces  chars  ;  si  ces 
éléments  étaient  de  choix,  leur  groupement  a  été  d'un  sens 
esthétique  auquel  il  nous  faut  rendre  pleinejustice.  A  ce  point 
de  vue,  il  convient  de  tirer  hors  de  pair  le  char  de  «  Flore  » 
du  «  Cercle  Van  Houtte  »,  avec  ses  deux  énormes  vases 
garnis  admirablement  d'un  choix  de  fleurs  d'orchidées,  et 
sa  bordure,  faisant  tout  le  tour  du  parterre  mobile  qu'était 
en  réalité  ce  char,  garnie  de  gerbes  de  Delphinium  bleues 
et  de  lys  blancs.  C'était  le  clou  de  ce  cortège,  dans  lequel 
pourtant  les  heureuses  conceptions  étaient  nombreuses  : 
tels  le  char  de  la  glorification  de  Van  Houtte,  arrangé  par  le 


—  113  — 

■même  Cercle,  où  dominait  le  buste  du  glorieux  centenaire 
vers  lequel  la  déesse  des  fleurs  tendait  la  palme  de  l'im- 
mortalité ;  le  char  de  «  La  première  école  d'horticulture  » 
exécuté  par  la  société  «  l'Avenir  horticole  »,  fût  une  œuvre 
bien  pensée  et  supérieurement  exécutée. 

Très  pittoresque  le  char  représentant  le  campement  et 
l'habitation  d'un  collecteur  de  plantes  dans  l'Amérique  du 
Sud,  d'après  le  projet  d'un  horticulteur  gantois,  M.  Théod. 
Pauwels,  qui  a,  lui-même,  fait  des  collectes  de  plantes 
dans  cette  partie  du  monde;  pittoresque  aussi,  celui  sym- 
bolisant les  explorations  scientifiques  de  Louis  Van  Houtte, 
exécuté  par  le  Comité  organisateur.  N'oublions  pas  le  char 
«  l'Agriculture  »  du  «  Vriendenkring  »  de  Gentbrugge  ;  le 
char  (V  l'Agriculture  »  du  «  Cercle  horticole  Papeleu  »  de 
Wetteren;  celui  de  la  «  Flore  des  serres  et  des  jardins  »  ; 
le  char  de  l'exportation  des  plantes,  par  les  horticulteurs 
de  la  chaussée  de  Bruxelles.  De  nombreuses  sociétés  de 
musique,  par  l'exécution  de  leurs  plus  entraînants  pas- 
redoublés,  donnaient  au  cortège  cette  allure  vivante  si  né- 
cessaire, laquelle  allure  était  accentuée  encore  par  divers 
groupes  à  pied.  L'harmonie  communale  de  la  ville  d'Ypres, 
en  uniforme,  prêtait  son  gracieux  concours  à  cette  brillante 
manifestation,  dont  nous  ne  pouvons,  à  notre  grand  regret, 
signaler  toutes  les  parties  intéressantes. 

Une  estrade  pour  les  autorités  et  invités  avait  été  placée 
près  de  la  maison  communale.  Parmi  les  invités  on  distin- 
guait M"'^  Van  Wassenhove-Van  Houtte,  accompagnée  de 
ses  dames  d'honneur,  M"^"^  Maurice  Verdonck  et  M""  Emma 
Burvenich.  Faut-il  faire  remarquer  combien  la  vue  du  cor- 
tège glorifiant  la  vie  et  l'œuvre  de  son  père  a  impressionné 
la  fille  du  grand  citoyen?  Elle  ne  savait  comment  exprimer 
son  admiration  pour  tant  de  beauté  et  tant  de  dévouement. 

A  5  7-2  heures,  à  la  place  de  l'Eglise,  noire  de  monde, 
eut  lieu  l'exécution  de  la  cantate,  poème  de  M.  de  Cneudt, 
musique  de  M.  le  professeur  D'Hulst,  du  Conservatoire  de 
Oand.  Si  le  poème  était  d'une  belle  venue,  d'une  inspiration 
émue  et  prouvant  que  l'auteur  avait  bien  pénétré  la  philo- 
sophie de  l'existence  de  Van  Houtte,  le  compositeur  avait 
su  également  mettre  en  lumière,  magistralement,  et  ces 
-qualités  et  ces  aspirations  vers  l'idéal  qui  fut  celui  du  prince 
-des  horticulteurs.  Son  exécution  par  des  groupes  de  fillet- 
tes, de  jeunes  filles  et  d'hommes,  au  nombre  de  200,  a  été 
parfaite  d'ensemble  et  de  nuance.  Aussi  le  public  n'a-t-il 
pas  ménagé  aux  auteurs  et  aux  exécutants  ses  applaudis- 
sements et  ses  acclamations,  cependant  que  les  autorités 
félicitaient  chaleureusement  auteurs  et  collaborateurs. 


—  114  — 

Le  soir,  dans  les  salons  du  Casino,  eut  lieu  un  banquet 
de  200  couverts  présidé  par  MM.  le  bourgmestre  àe 
Gentbrugge,  M.  Verdonck.  A  la  table  d'honneur  se  trou- 
vaient M""^  Van  Wassenhove-Van  Houtte  et  M.  Louis 
A.  Van  Houtte,  M.  le  gouverneur  de  la  Flandre  Orientale, 
M.  Callier.  procureur  général  et  Président  de  la  Société 
royale  d'agriculture  et  de  botanique,  M.  le  bourgmestre 
d'Ypres  et  de  nombreuses  notabilités  horticoles  de  l'étran- 
ger. 

C'est  ainsi  que  s'est  terminée  cette  belle  journée  de  glo- 
rification d'un  citoyen  qui  fut  utile  à  son  pays  et  qui  contri- 
bua dans  une  si  large  mesure  à  sa  renommée. 

Les  toasts  furent  nombreux,  quelques-uns  éloquents, 
tous  glorifièrent  le  héros  du  jour  en  gravant  dans  la  mé- 
moire des  convives  les  traits  de  cette  grande  et  illustre  fi- 
gure de  Louis  Van  Houtte. 

Ch.  de  BooscHEHE, 

Membre  corres^^oudant. 

Note  de  la  Rédaction.  —  Notre  Société  ne  pouvait  res- 
ter indifférente  aux  fêtes  données  en  l'honneur  de  l'homme 
auquel  l'horticulture  mondiale  doit  tant  de  reconnaissance 
et  nous  remercions  vivement  notre  aimable  correspondant 
d'avoir  pensé  à  nous  en  réserver  quelques  échos. 

Le  Congrès  International  des  Roses 

et    les   Excursions    à    l'Hay,  Verrières,    Bajçatelle   et 

Versailles 

ANS  la  salle  des  séances  de  la  Société 
nationale  d'horticulture  de  France,  s'est 
tenu  le  26  mai,  le  Congrès  international 
des  Roses,  sous  la  présidence  de  M. 
Viger,  assisté  de  M'-  A.  Truffant,  père, 
A.  Chatenay  et  G.  Truffaut,  pour  la  S.  N. 
H.  F.,  MM.  Gravereaux  et  Bouché,  prési- 

^^__ ^_      dent  d'honneur  et  président  de  la  société 

des  Amis  des  Roses,  et  de  W^  la  marquise  de  Gamay,  pré- 
sidente d'honneur  des  Dames  patronesses,  qui  avait  bien 
voulu  honorer  le  Congrès  de  sa  présence;  les  délégués 
étrangers  pour  le  Congrès  étaient  :  MM.  le  Chevalier  Moek 
pour  la  Hollande;  Peter  Lambert  pour  l'Allemagne  ;  Geor- 
ges Paul  pour  l'Angleterre,  M.  Ketten,  pour  le  Luxembourg;. 


_  115  — 

A.  Callier  pour  la  Belgique;  Valvassori  pour  l'Italie  et  Paul 
Kybourg  pour  Genève. 

M.  Viger,  dans  son  discours  d'ouverture,  félicite  la. 
Commission  d'organisation  et  M.  Georges  Truffant  pour  le 
succès  remporté  par  le  Congrès,  tant  en  France  qu'à 
l'étranger.  Puis  après  avoir  rendu  hommage  à  l'union  cor- 
diale et  sincère  des  deux  sociétés,  l'excellent  président 
retrace  brièvement  les  progrès  faits  dans  la  Culture  de  la 
Heine  des  Fleurs,  grâce  à  l'œuvre  merveilleuse  de  M.  J. 
Gravereaux,  qui  sut  réunir  dans  sa  roseraie  de  l'Hay,  la 
plus  belle  collection  de  roses  botaniques  du  monde  entier,, 
à  côté  de  la  plus  riche  et  complète  collection  de  roses  horti- 
coles, travail  considérable  qui  lui  valut  la  reconnaissance 
du  monde  horticole  et  des  amateurs. 

En  terminant,  M.  Viger  i-emercie  les  Congressistes  d'être 
venus  si  nombreux,  en  particulier  ceux  de  l'étranger,  pui& 
l'on  discute  les  questions  mises  à  Tordre  du  jour. 

1»  La  synonymie.  M.  Guillot,  de  Lyon,  relate  les  divers 
synonymes  de  roses,  tant  en  France  qu'à  l'étranger,  et  si- 
gnale les  dangers  de  cet  état  de  choses  pour  une  nomen- 
clature régulière.  M.  Bruant  demande,  pour  les  éviter, 
qu'on  en  respecte  l'appellation,  l'origine,  sans  en  faire  la 
moindre  traduction  ou  abréviation.  M.  G.  Paul  indique  le 
moyen  employé  en  Angleterre  pour  remédier  à  la  confusion 
qui  en  résulte;  il  consiste  à  l'établissement  d'un  diction- 
naire des  synonymes,  proposition  adoptée  par  l'assemblée, 
en  même  temps  qu'une  autre  émanant  de  l'abbé  Meuley 
sur  un  choix  des  meilleures  Roses  botaniques. 

2°  Les  moyens  employés  pour  combattre  les  maladies 
du  rosier. 

M.  Griffon  a  présenté  un  mémoire  dans  lequel  il  passe  en 
revue  les  diverses  maladies  d'origine  végétale  ou  animale 
du  rosier;  les  dégâts  qu'elles  causent  et  les  moyens  de 
les  combattre  utilisés  jusqu'ici. 

Ce  mémoire  donne  ainsi  naissance  à  une  discussion 
nourrie,  par  le  fait  des  nombreux  sujets  qu'il  pose  à  l'étude 
des  rosomanes.  Ces  diverses  questions  seront  reportées  à 
l'ordre  du  jour  du  prochain  Congrès,  tout  en  reconnaissant 
dès  maintenant  comme  efficaces  les  traitements  suivants  : 
Contre  la  rouille,  le  verdet;  contre  le  blanc  du  rosier,  le 
foie  de  soufre,  4  à  5  gi"ammes  par  litre  d'eau  ;  comme  trai- 
tement curatif,  5  grammes  de  soufre  ordinaire,  ce  dernier 
en  l'appliquant  de  préférence  le  matin,  lorsque  la  feuille  du 
rosier  possède  l'humidité  nécessaire  pour  en  faciliter 
l'adhérence. 


—  116  — 

Contre  le  mildew  des  roses,  les  bouillies  cupriques 
«ont  recommandables. 

3°  Les  meilleures   Roses  mises  au  Commerce  en  1907. 

Notre  aimable  collègue,  M.  Croibier,  présente  une  inté- 
ressante note  à  ce  sujet.  Sur  près  de  cent  variétés  nou- 
A^elles  écloses  dans  les  différentes  espèces  et  races,  comme 
Hugo-Roller,  Stella  Gray.  Aurora,  Laurent  Cari,  M.  P. 
■Euler,  Aaron  Ward,  Aurora;  M™^  Chédane  Guinoisseau, 
M"""  Second  Weber,  Alexandre  Girault,  etc.,  il  en  passe  en 
revue  les  caractères. 

4°  Délimitation  précise  des  termes  à  employer  pour 
désigner  les  diverses  séries  de  Rosiers  tiges  suivant  leur 
hauteur;  est  maintenue  à  l'ordre  du  jour,  n'ayant  fait  l'objet 
d'aucun  mémoire. 

5"  L'influence  de  la  magnésie  dans  l'alimentation  du 
Mosier. 

M.  Chenault,  d'Orléans,  obtenteur  de  bonnes  nouveautés, 
annonce  qu'il  continue  ses  expériences,  qui  ont  déjà  montré 
le  rôle  prépondérant  joué  par  la  magnésie,  comme  engrais 
complémentaire  pour  la  bonne  végétation  du  Rosier,  à  la 
dose  de  200  gr.  par  m-  et  2000  kilos  par  hectare,  et  si  la 
kaïnite  a  donné  de  bons  résultats,  il  faut  l'attribuer  à  la 
grande  teneur  en  magnésie,  12  à  13  pour  cent,  de  cet  en- 
grais potassique.  L'orateur  annonce  qu'il  tiendra  au  cou- 
rant de  ses  nouveaux  résultats  le  prochain  Congrès. 

6°  L'emploi  des  Roses  dans  V ornementation  des  jar- 
dins. 

M.  Viviand  Morel,  de  Lyon,  passe  en  revue  les  divers 
et  multiples  emplois  que  l'on  peut  faire  du  Rosier,  dans  la 
décoration  des  jardins. 

Il  insiste  surtout  sur  les  avantages  qu'il  présente,  pour 
en  former  des  scènes  paysagères  ou  des  garnitures  origi- 
nales, malgré  les  idées  contraires  émises  Jusqu'à  ce  jour. 
Ce  travail,  pour  lequel  il  a  reçu  une  médaille  d'or^  sera 
imprimé  dans  le  journal  de  la  S.N.H.F.  Un  autre  mé- 
moire également  imprimé,  du  contre  amiral  Aaron-Ward, 
note  le  résultat  de  ses  observations  sur  la  floraison  d'au- 
tomne des  Roses  à  Long  Island  (Etat  de  New- York);  ce 
travail  obtint  une  médaille  de  vermeil. 

M.  Maurice  de  Vilmorin  lit  une  étude  complète  sur  les 
diverses  Roses  botaniques,  et  à  raison  de  son  grand  intérêt, 
l'impression  en  est  décidée  par  le  Congrès. 

Sur  la  proposition  de  M.  Croibier^  le  prochain  Congrès 
se  tiendra  à  Lyon,  et  coïncidera  avec  le  Concours  national 


—  117  — 

agricole.  Notre  collègue  M.  Pernet-Ducher,  de  Lyon,  l'émi- 
nent  semeur  lyonnais,  reçoit  la  médaille  d'or  du  Congrès, 

Les  congressistes  se  retrouvèrent  à  4  h.  1/2  à  l'Hôtel- 
de-Ville,  où  avait  lieu  une  réception  officielle  offerte  par  la 
Municipalité  de  Paris  :  M.  Caron,  Président  du  Conseil  mu- 
nicipal, le  préfet  de  la  Seine,  M.  Lépine,  préfet  de  police, 
M.  Viger  président  du  Congrès  des  Roses,  célébrèrent,  dans 
de  superbes  discours,  les  mérites  des  Roses  et  des  horti- 
culteurs qui  s'adonnent  à  leur  culture,  et  se  félicitent  de 
l'occasion  nouvelle  qui  s'offrait,  sur  le  terrain  économique, 
de  luttes  internationales  et  courtoises,  permettant  aux  cul- 
tivateurs de  tous  pays  de  se  mieux  apprécier  et  connaître.. 

Ce  fut  d'ailleurs  le  thème  des  discours  dans  les  diver- 
ses réunions,  banquets  et  autres  festivités,  qui  eurent  lieu 
au  cours  de  cette  grande  semaine  horticole.  Le  soir,  au  ban- 
quet de  l'Hôtel  Continental  que  la  S.  N.  H.  de  F.  offrait  aux 
membres  du  jury  international  de  l'exposition,  à  la  Société 
des  Amis  des  Roses  et  aux  congressistes,  M.  Loubet,. 
ancien  Président  de  la  République,  pi'éside  et  associe  au 
tribut  d'éloges  décernés  aux  efforts  de  la  S.  N.  H.  de  F, 
ceux  de  la  Société  d'encouragement  à  l'agriculture  qu'il 
préside  avec  tant  d'autorité.  Par  une  série  de  chiffres  à  l'ap- 
pui de  ses  dires,  il  parvint  à  convaincre  l'assemblée  des 
progrès  toujours  plus  grands  réalisés  dans  le  domaine  du 
rendement  tant  en  horticulture  qu'en  agriculture,  grâce  à 
l'emploi  rationnel  des  engrais,  et  la  bonne  sélection  des 
graines  et  plantes. 

M.  Viger  lui  répond  avec  sa  verve  merveilleuse  d'ora- 
teur qui  n'a  fait  que  s'affirmer  de  plus  en  plus  jusqu'à  la 
fin  de  ces  superbes  festivités. 

Le  lendemain  27  mai,  par  un  temps  idéal  visite  de  la 
superbe  roseraie  de  l'Hay,  où  M.  Gravereaux  qui  hélas,  ne 
peut  faire  voir  que  des  rosiers  sans  roses,  mais  où  l'on  put 
néanmoins  se  rendre  compte  des  splendeurs  accumulées 
en  ce  magnifique  domaine,  et  avec  quelle  dévotion  et  amour 
son  propriétaire  y  consacre  son  temps  et  sa  vie.  La  réception 
fut  somptueuse  e"t  c'est  avec  un  sentiment  de  regret  que  l'on 
s'éloigne  de  ce  coin  de  pays,  car  les  roses  baignées  par  un 
fort  soleil,  semblent  s'entrouvrir  et  vous  dire  patience,  chers 
congressistes  et  amateurs  nous  vous  ferons  bientôt  voir 
toute  notre  beauté  séduisante  et  notre  éclat.  Hélas  le  temps 
passe,  nous  remontons,  qui,  en  breack  ou  en  automobile, 
pour  gagner  Bourg-La-Reine,  où  la  visite  des  établisse- 
ments Nomblot-Bruneau  nous  offrit  un  nouveau  sujet  d'ad- 
miration et  d'études.  Nous  arrivons  à  Verrières-le-Buisson. 


—  118  — 


où  M.  et  M"^*  Philippe  de  Vilmorin  nous  offrirent,  à  nous  420 
congressistes,  un  fastueux  déjeuner  dont  l'agencement  fut 
merveilleux,  et  nous  ne  pouvons  encore  qu'en  remercier  la 
gracieuse  maîtresse  de  maison  qu'est  M""^  Ph.  de  Vilmorin. 
;  (A  suivre) 


Essais    agricoles. 

Avis  de  l'établissement  fédéral  d'essais 
pour   l'arboriculture,  la   vitieulture   et   l'horticulture 

à   Waedenswil. 

Un  cours  sur  l'utilisation  et  la  mise  en  valeur  des  fruits  sera  donné 
dans  notre  établissement  à  partir  du  27  juillet  ;  le  cours  commencera 
ce  jour-là  à  7  '/-'  heures  du  matin  et  durera  4  jours.  N'y  seront  admises 
<l\je  les  dames  et  jaunes  filles.  —  Sujets  Uaités  :  cueillette  des  fruits 
et  soins  à  leur  donner,  connaissance  des  diverses  sortes,  méthodes  de 
conservation  (stérilisation,  cuisson,  etc.),  séchage  des  fruits  et  des 
légumes,  fabrication  des  vins  de  fruits  fermentes  et  non  fermentes 
(sans  alcool).  —  Enseignement  théorique  et  pratique  en  langue  alle- 
mande. —  Les  inscriptions  sont  reçues  jusqu'au  21  juillet  à  la  Direc- 
tion de  l'établissement  à  Wœdenswil. 

Communiqués. 

Les  Commissions  de  la  Fédération  des  Sociétés  d'horticulture  de 
la  Suisse  romande  ont  été  nommées  pour  une  période  de  3  ans  (1910 
à  1913)  comme  suit  : 

1°  Commission  maraîchère. 

MM.    Dufour  Auguste,  Avenue  de  Lancy,  Plainpalais. 

Dellay  Ignace,  Au  Palatinat,  Fribourg. 

Blanc-Girardet  François,  En  Boston,  Lausanne. 

Dardel  Alphonse,  S'-Blaise. 

Fleury  Edouard,  Clos  Fleuri,  Lausanne. 

Margot  ,John,  Pierre  Grise,  Genthod.  Genève. 

Rey  Edouard,  Quai  du  Mont-Blanc,  15,  Genève. 

Délégué  du  Comilé  :  M.  Louis  Bonjour,  Les  Ghamblandes,  Pully. 

2°  Commission  pomologique. 
MM.    Blanc  Louis,  Au  Soleil  Levant,  Lausanne. 

Hertzschuch  Henri,  rue  Dancet,  Plainpalais. 

Wolf  John,  au  Pavillon,  Grand-Saconnex. 

Nerger  Alois,  Colombier. 

Jungo  Joseph,  La  Ruili,  Guin. 

Lenglet  F.,  La  Chapelle,  Carouge. 

Benoit  Charles,  Rioud-Bosson,  Morges. 


—  119  — 

Neury  Elle,  rue  S'-Victor,  1,  Carouge. 

Ghevalley  Gustave,  Saxon. 

Délégué  du  Comité  :  M.  François  Forestier,  caissier,  Genève. 

3°  Gomiuissioii  de  Floriculture. 

MM.    Grot  Henri,  La  Rosière,  Vevey. 

Nitzschner  G.  F.,  Parc  Mon  Repos,  Genève. 

Martin  Alphonse,  Nyon. 

Ghampendal  Louis,  L'Ariana,  Genève. 

Hertig,  Jules,  rue  des  Alpes,  Fribourg. 

Hsenni  Nicolas,  louxtens. 

Borel  Charles,  La  Rosière,  Neuchàtel. 
Délégué  du  Comité  :  M.  L'»  Bonjour,  présid'.  Les  Ghamblandes,    Pully. 

Société  pomolo^ique  de  France.  —  Programme  de  la 
Session  qui  se  tiendra  à  Lille  du  29  au  30  septembre  1910,  sous  les 
auspices  de  la  Société  d'Horticulture  du  Nord  de  la  France. 

L'ouverture  du  Gongrés  aura  lieu  le  jeudi,  29  septembre,  à  9  heures 
du  matin,  sous  la  présidence  de  M.  le  maire  de  Lille. 

Questions  soumises  au  cong'rès  : 

1°  De  l'emploi  du  sulfate  de  fer  dans  les  maladies  des  arbres  à 
fruits  et  spécialement  dans  la  chlorose; 

2"  Y  a-t-il  avantage  à  ne  pas  élever  les  arbres  dans  le  sol  et  sous  le 
climat  où  ils  doivent  être  plantés? 

3°  Des  moyens  à  employer  pour  doter  la  Pomologie  française  de 
variétés  nouvelles  méritantes  ; 

4^^  Des  moyens  préventifs  à  employer  pour  combattre  les  maladies 
et  insectes  attaquant  les  fruits  à  pépins  ; 

5"  Des  moyens  propres  à  assurer  la  prospérité  de  l'arboriculture 
fruitière  en  France  ; 

6°  Questions  nouvelles  de  l'ensachage  ; 

7°  Fruits  locaux. 


Nécrologie. 

Plusieurs  familles  sincèrement  attachées  à  noire  Société 
ont  été  éprouvées  par  des  deuils  : 

Mme  Emile  WOLF,  épouse  de  notre  respectable  col- 
lègue, est  décédée. 

.M.  Emile  BALLAIVD,  propriétaire  à  Montbiillant 
laisse  une  famille  et  un  nombreux  personnel  pleurant  un 
parent  et  un  patron  estimé  par  ses  qualités  de  cœur,  de 
franchise  et  d'urbanité.  Ancien  Conseiller  administratif  de 
la  Ville  de  Genève,   il    fut  un  des  membres  de  la  Société 


—  120  — 

qui,  dans  les  circonstances  difficiles,  l'entoura  de  toute  sa 
sympathie  et  de  son  autorité. 

Madame  Marc  Micheli  et  Monsieur  Jules  Micheli,  notre 
Président  d'honneur  et  leurs  familles  viennent  de  perdre 
dans  des  circonstances  vraiment  douloureuses,  M.  Léo- 
pold  MICHELI,  sous  directeur  de  la  Bibliothèque  pu- 
blique et  universitaire.  Notre  Société  est  rattachée  à  la 
famille  Micheli  par  trop  de  souvenirs  d'amitié  et  de  respec- 
tueuse reconnaissance  pour  qu'elle  ne  partage  pas  son 
chagrin  devant  la  tombe  si  prématurément  ouverte  de  ce 
jeune  homme,  qui  a  rendu  de  grands  services  à  son  pays 
et  qui  cachait  sous  une  grande  modestie  des  dons  d'intelli- 
gence et  de  cœur  comme  il  est  rare  d'en  rencontrer  sous 
une  même  individualité. 

Nous  exprimons  à  ces   familles  affligées,    la   respec-  , 
tueuse  sympathie  de  la  Société  d'horticulture  de   Genève., 

J.W. 


Nous  avons  appris  avec  regret  le  décès  de  M.  Charles 
BOIVIVET,  de  Renens.  C'est  une  des  figures  les  plus 
originales  de  l'horticulture  vaudoise  qui  disparaît  avec  le 
«  papa  Bonnet  »  ;  homme  absolument  convaincu,  exposant 
ses  idées  dans  un  langage  des  plus  expressif,  et  ayant 
rendu  de  signalés  services  à  la  cause  arboricole. 

Doué  d'un  tempérament  robuste,  toujours  alerte  et 
jeune  de  cœur,  le  papa  Bonnet  a  traversé  la  vie  sur  des 
sentiers  parfois  bien  épineux,  mais  rien  n'a  pu  briser  l'op- 
timisme de  sa  foi  pour  le  succès  de  ses  innovations  dans 
certains  domaines. 

On  lui  doit  l'obtention  de  la  variété  de  Rose  sans  épine 
((  M'"^  Charles  Bonnet  )>. 

Nous  conservons  un  bon  souvenir  à  la  mémoire  de  ce 
vieillard  et  déposons  sur  sa  tombe  l'hommage  de  notre 
reconnaissance  pour  les  services  rendus  à  l'horticulture 
romande.  J.  W. 


OFFRES  ET  DEMANDES  DE  PLACES 

Un  jeune  homme  de  17  V-  ^.ns,  ayant  travaillé  deux  ans  chez  des 
lleuristes,  muni  de  bons  certificats,  cherche  place  dans  une  maison 
bourgeoise  ou  établissement  horticole. 

S'adresser  pour  renseignements  à  M.  Ed.  Piguet,  jardinier,  carîi- 
pagne  Blanc,  à  Sécheron. 

IMPRIMERIE   PAUL   RICHTER   RUE   D'   ALFRED-VINCENT,    GENÈVE 


55"'«  Année 


N°  8 


AOUT  1910 


BULI^ETTN 


DE    LA 


Société  d'Horticulture 


DE     GENEVE 


Paraissant 
chaque  mois 


o 


o-  -- 


Cotisation  annuelle 
6  francs 


o-    18SS-1910     c> 


Convocation 

Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués 
en  Assemblée  générale  pour  le  Dimanche 
28  Août  1910,  à  deux  heures  et  demie  de 
l'après-midi,  à  la  Salle  de  rinstituty  Bâ- 
timent Electoral. 

Ordre  du  Jour  : 
Ordinaire.   Présentations  de  produits  horticoles. 

Concours  de  fleurs  coupées  de  la  saison   ^ 

Course  à   Lausanne. 

Le  Comité. 


Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENEVE 

Les  aunonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justiScatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne. 


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AOUT    !l)10 


BULLETIN 


UE  I.A 


SOOIËTK  D'IlORTIOlII/riJKK 


liE 


GENÈVE 


Jfc-OISli:)BE       EISI        ISGO 


Exposition  Nationale  1890  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

'  .  '  Avis  important  du  Comité 121 

F.  Lenglet.  Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 

du  27  juillet  1910 122 

■).  WoLF.  LamulMplication  des  Fougères.  Résumé  d'une 

conférence  (avec  cliché) 123 

E.  Chouet.  Pour  faire  un  plan 127 

B.  Anet.  Ceinture  protectrice  contre   la  vermine   des 

arbres  (avec  cliché) 129 

Divers.  Chronique  horticole.  A   propos  de  la  Rose 

lileue.  Deux  nouveaux  Bégonia  à  feuillage. 
Pour  préserver  les  Crucifères  de  l'altise. 
Destruction  de  l'anguillule  des  racines.  Des- 
truction des  limuces    131 

Paul  Kybourg.        Le  Congrès  international  des  Roses 133 

Réd.                           Communiqués.  Expositions  annoncées    .    .    .     135 
J.  W.  Nécrologie.  M.  le  D' Mercanton 136 

AVIS  IMPORTAIVT   DU   COMITÉ 

Tout  en  recommandant  très  vivement  le  Concours  de  fleurs  coupées 
de  l'Assemblée  générale  du  28  août,  le  Comité  rappelle  aux  Sociétaires 
qu'ils  doivent  aviser  le  conservateur  du  matériel,  M.  François 
Dufoiif,  i««ïe  <!♦'  fl^yon  'iào,  avant  le  26  courant,  du  nombre 
de  flacons  ou  d'assiettes  qui  leur  seront  nécessaires. 

Pour  permettre  de  commencer  l'assemblée  à  l'heure  convenue,  il 
est  recommandé  aux  présentateurs  de  terminer  leurs  installations  pour 
deux  heures  et  à  la  Commission  des  récompenses  d'être  prête  à 
fonetiuiiiicr  aussitôt. 


—  122  — 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  27  juillet  1910 

Présidence  de  M.  Ghampendal,  l"'  Vice-Président. 

Présents  :  MM.  Lûthi,  Simmler,  Witwer,  Mliller, 
DuFouR  et  Lenglet. 

Excusés  :  MM.    Forertier  et  Martin. 

Correspondances.  —  De  la  famille  Balland,  lettre  de 
remerciements. 

Du  Département  de  l'Agriculture  accusant  réception  de 
documents  statistiques  pour  l'Exposition  de  Lausanne. 

De  la  Société  Helvétique  d'horticulture,  de  l'Association 
des  Maraîchers  et  du  Cercle  des  Jardiniers  de  la  Rive  droite. 

De  la  Société  d'horticulture  de  Toscane  à  propos  de 
l'Exposition  de  Florence. 

Décisions.  —  Le  Comité  nomme  comme  membre  du 
Jury  du  Concours  de  balcons  et  fenêtres  fîeuris,  M.  Fritz 
Hirt,  fleuriste. 

Il  décide  d'accorder  une  médaille  de  bronze  pour  10  ans 
de  bons  et  loyaux  services  a  M.  Marius  Thomas,  jardinier 
chef,  campagne  Prévost,  à  Mont- Fleuri  sur  Versoix. 

11  accepte  avec  remerciements  pour  être  déposés  dans 
la  bibliothèque  : 

De  M.  Charles  de  Booschere,  membre  correspondant, 
une  brochure  sur  le  «  Nouveau  parc  d'Anvers  ». 

De  la  Bibliothèque  nationale  suisse,  son  X^  rapport  an- 
nuel. 

Il  est  décidé  dé  proposer  à  l'Assemblée  générale  que  la 
Société  se  rende  en  corps  à  Lausanne,  en  compagnie  de  la 
Société  helvétique  d'horticulture,  pour  pi-endre  part  à  la 
«  Journée  horticole  »  de  l'Exposition  fédérale  d'horticulture 
dont  la  date  est  fixée  au  mercredi  14  septembre  prochain. 

L'ordre  du  jour  de  l'Assemblée  générale  du  28  août,  qui 
se  tiendra  dans  la  Salle  de  l'Institut  est  arrêté  comme  suit  : 

1.  Lecture  du  procès- verbal. 

2.  Présentations  de  produits  horticoles. 

3.  Concours  de  fleurs  coupées  de  la  saison,  avec  ma- 
joration de  points. 

4.  Présentation  de  candidats, 

5.  Délivrance  de  médailles  pour  années  de  services. 
6.'  Course  collective  à  l'Exposition  de  Lausanne. 

7.  Propositions  individuelles. 

Le  Secrétaire  :  F.  Lenglet. 

— ^8®^* — 


123  — 


Multiplication  des  Fougères. 

Résumé  de  la  causerie  donnée  par  M.  John  Wolfj 
à  l'Assemblée  générale  du  28  Juin, 


VANT  de  s'occuper  de  la  germination 
des  Fougères  il  lui  paraît  nécessai- 
re de  parler  de  la  récolte  des  spo- 
res, car  des  effets  inattendus  et 
décourageants  viennent  parfois 
anéantir  des  cultures  entières  après 
des  mois  de  soins  assidus  et  vigi- 
lants. Très  souvent  les  Fougères 
sennées  ne  sont  pas  celles  qui  se 
développent  ou  bien  une  espèce 
très  rare  tait  place  à  une  des  plus  vulgaires  et  si  l'on  ajoute 
encore  à  cette  soui'ce  de  mécomptes  la  présence  du  Mar- 
chantia,  sorte  de  mousse  affectant  la  même  apparence  que 
les  prothales  avec  des  spores  dévastatrices  abondant  par- 
tout sur  le  sol,  dans  l'air  et  dans  l'eau,  on  peut  comprendre 
quelles  précautions  infinies  doivent  exiger  la  récolte  des 
semences  et  la  préparation  du  semis.  —  Les  spores  de 
Fougères  conservent  très  longtemps  leur  faculté  germina- 
tive  et  la  récolte  peut  se  faire  sans  que  l'on  procède  au 
semis  immédiat.  La  cueillette  des  frondes  fertiles  peut  se 
faire  en  automne  dès  que  Ion  s'est  assuré  à  la  loupe  de 
l'état  de  maturité  des  sporanges  et  quand  l'on  a  soigneuse- 
ment constaté  que  celles-ci  ne  sont  pas  vides;  en  tout  cas 
pour  les  Fougères  rares  dont  on  veut  récolter  les  graines 
il  est  prudent  d'isoler  les  plantes  avant  la  maturité  des 
frondes.  Dès  que  la  récolte  peut  se  faire,  détacher  délicate- 
ment les  frondes  ou  portions  de  frondes  et  les  placer  dans 
une  feuille  de  papier  blanc  double  à  bords  relevés  et  repliés 
avec  soin,  puis  on  les  dispose  dans  un  local  sec.  Sous 
l'effet  de  ladessication  les  sporanges  projetteront  leurs  spo- 
res sur  le  papier,  on  les  recueille  pour  les  conserver 
ensuite  dans  des  sachets  parcheminés. 

Semis.  —  Les  spécialistes  emploient  2  méthodes  pour 
la  préparation  du  sol  à  semer  ;  les  uns  se  servent  de  pots 
bien  drainés  remplis  de  menus  débris  de  terre  de  bruyère 
tourbeuse  qu'ils  recouvrent  jusqu'au  bord  d'une  couche 
tamisée  de  cette  même  terre  ;    ils  n'humectent  ces  pots 


qu'une  seule  fois  par  la  base  et  ce,  avant  le  semis  ;  les 


—  124  — 

autres,  emploient  des  terrines  dans  lesquelles  ils  entassent 
d'assez  gros  morceaux  de  cette  même  terre  ou  de  tourbe 
qu'ils  arrosent  au  fur  et  à   mesure  et  en  maintenant  ces 
terrines  très  humides  dans  des  récipients  plus  grands  con- 
tenant de  l'eau.  Ce  qui  est,  en  tous  cas  indispensable  c'est 
l'emploi  exclusif  d'eau  bouillie  ou  filtrée,  puis  la  stérilisa- 
tion de  la  surface  supérieure  de  la  terre  à  l'eau  bouil  ante. 
La  poterie  neuve  et  propre  est  de  rigueur,  de  même  qu'une 
couche  légère  de  tessons  finement  pulvérisés  pour  former 
le  sol  supérieur  est  à  recommander,  car  grâce  à  leur  poro- 
sité, eiles  provoquent  très  rapidement  les  phénomènes  de 
la  germination.  —  Le  sol  ainsi  préparé  et  humecté,  mais 
dont  il  faut  se  garder  pendant  4  mois  au  moins  d'arroser  la 
surface,  on  peut  procéder  au  semis  de  préférence  au  prin- 
temps en  répandant  légèrement  les  spores  sur  toute  la  sui-- 
face  de  la   terrine.  Un  semis  clair  est  toujours  préférable 
à  un  semis  épais,  sauf  pour  les  essais  d'hybridation.  —  Le 
semis  doit  toujours  se  faire  dans  un  endroit  clos  et  hors 
de  la  serre  où  sont  contenues  des  Fougères  en  collection. 
Recouvrit-  les  semis  d'une  feuille  de  verre,  qui  tout  en  lete- 
nant  l'évaporation  de  l'humidité  hâte  les  premiei's  effets  de 
la  germination.  —  Les  3  causes  germinatrices  par  excel- 
lence sont  la  lumière,  la  chaleur  et  l'eau,  c'est  pourquoi  les 
spécialistes  n'hésitent  pas  à  donner  immédiatement  à  leurs 
semis  une  température  de  fond  élevée  qui,  si  elle  est  bien 
imprégnée  d'humidité  provoquera  une  prompte  germina- 
tion. La  lumière  sera  plutôt  diffusée  en  tous  cas  les  rayons 
soiaires  seront  évités  soigneusement.  —  L'intervention  de 
l'eau  étant   nécessaire  à  la  fécondation  des  prothales   dès 
l'apparition  de  ceux-ci,  ce  qui  a  lieu  dès  le  troisième  mois 
du  semis,  c'est  à  ce  moment  qu'il  importe  de  la  faire  par- 
venir sur  eux,  soit  au  moyen  d'un  pulvérisateur,  soit  par 
les  vapeurs  d'eau  en  suspension.    Les   fécondations   sont 
provoquées  et  des  frondes  minuscules  ne  tardent  pas  à  se 
montrer;  c'est  alors  qu'on  peut  procéder  au  repiquage  des 
plantules  qu'on  soulève  avec  une  spatule  pour  ne  pas  bi'i- 
ser  les  radicelles.  On  opère  dans  un  sol  identique  soit  en 
terrines  soit  directement  en  petits  godets,  on  dépose  les 
repiquages   dans    une    serre    ombragée,    après    les   avoir 
humectés  avec  un  arrosoir  à  pomme  très  fine.  On  les  recou- 
vre d'un  châssis  ou  d'une  cloche  pendant  quelques  jours 
pour  hâter  l'émission  de  nouvelles  racines,  donner  de  l'air 
peu  à  peu  pour  les   rendre  plus  robustes.  Un  mois  apiès 
les  repiquages  seront  assez  forts  pour  être  replantés  isolé- 
ment dans  des  godets,  on  peut  dès  ce  moment  les  traiter 
comme  plantes  adultes. 


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—  126  — 

A  l'aide  de  tableaux  très  précis  exécutés  au  fusain,  le 
conférencier  explique  comment  se  composent  les  oiganes. 
de  reproduction  chez  les  Fougères. 

Sur  la  face  inférieure  des  feuilles  (frondes)  ou  quelque- 
fois sur  des  feuilles  distinctes,  simples,  ramifiées  ou  l'édui- 
tes  aux  nervures  comme  dans  les  Osmunda,  Anemua, 
etc.,  on  observe  sur  les  bords,  sur  la  nervure  ou  sur  limbe 
des  groupes  d'organes  nommés  sores.  Ceux-ci  sont  nus  ou 
recouverts  d'une  membrane  appelée  xndusie,  formée  du 
bord  de  la  fronde  enroulée  ou  du  développement  de  la  ner- 
vure qui  les  porte.  Ces  sores  sont  composés  de  sporafiyes 
ou  capsules  renfermant  les  graines;  elles  sont  entourées 
d'un  anneau  élastique  qui  se  détend  lorsqu'il  est  mûr,  il 
déchire  les  parois  qui  l'enveloppent  pour  laisser  échapjier 
les  spores  ou  organes  repi'oducteurs,  qui  sont  microscopi- 
ques, globuleux,  ovales,  lisses,  sti-iés  ou  chargés  d'aspéri- 
tés. Les  spores  étant  ansexuées  produisent  en  geimant  une 
lame  verte  nommée  prothale  fixée  au  sol  par  de  fausses 
racines  et  sur  laquelle  se  développent  les  organes  repi'O- 
ducteurs. 

Ceux-ci  sont  d'une  part,  V anthén'die  ou  organe  mâle 
émettant  des  cils  vibratiles  nommés  anthérozoïdes  et  de 
l'autre  Varchégone  ou  organe  femelle  l'enfei-mant  une  cel- 
lule spéciale  nommée  oosphère.  La  fécondation  s'opère  [«ar 
l'arrivée  des  anthérozoïdes  au  contact  de  l'oosphère  qui, 
une  fois  fécondé  devient  oosphore  ;  c'est  le  rudiment  de  la 
Fougère;  il  ne  tarde  pas  à  développer  des  ladicules  puis 
une  première  fi'onde  et  successivement  des  autres. 

Telle  est  dans  son  expression  la  plus  simple,  l'oi-gani- 
sation  et  le  mode  de  reproduction  naturelle  des  Fougères. 

Autres  procédés  de  reproduction.  —  Outre  le  semis, 
nous  avons  pour  un  grand  nombre  d'espèces  divers  modes 
très  simples  de  reproduction,  demandant  moins  de  soins 
et  offrant,  une  avance  très  séi-ieuse  au  point  de  vue  cultu- 
ral.  —  Sur  certaines  Fougères  on  remarque  des  bourgeons 
adventifs  sous  on  sur  leurs  frondes,  sur  les  divisions  des 
pennules,  tels  sont  :  quelques  ^Syo/e/z m /??,  VHemiomUs  pal- 
mata,  le  Pteris  poJmata,\e  Woodwardia  orientale.  D'autres 
fois,  ces  prolifications  se  développent  sur  toute  la  1«.  ngueui- 
du  rachis,  comme  sur  VAspleniutn  heterodon,  quelques 
Diplazium,  le  Pohjpodium proliferum,  etc.  Ou  bien  elles 
apparaissent  au  nombre  de  deux  sur  le  rachis,  à  l'aisselle 
des  deux  i)remières  ramifications  comme  dans  le  Menis- 
cium  palustre,  etc.  Quelquefois,  c'est  vers  l'extrémité  et 
sur  le  rachis,  à  l'aisselle  des  dernières  i-amifications  au 
nombre  d'une  ou  deux,  comme  dans  V Aspidiuni  proliferuni. 


—  127  — 

le  Polypodiiun  effusuni,  le  Woodwardia  radicans.  Assez 
souvent,  ces  bourgeons  ternninent  les  rachis,  ainsi  dans 
VAcrostichum  flagelUferutn,  VAdtantum  caudatum,  VA. 
lunulatum,  le  Fadyenia  proliféra,  etc.,  les  frondes  s'incli- 
nent naturellement,  le  bourgeon  s'implante  sur  le  sol,  y 
prend  racine  et  prospère.  Enfin,  c'est  sur  les  racines,  à 
l'aisselle  des  fibrilles,  ce  cas  est  remarquable  dans  V Asple- 
iiium  dispersum,  le  Dfpla:^runi  seramporense,  etc.  Aussitôt 
que  ces  bourgeons  adventifs,  bulbilles  ou  prolifications  sont 
assez  gros  pour  être  détachés  facilement,  on  les  enlève 
pour  les  repiquer  soit  sur  terrines  ou  godets  dans  une  terre 
légère  en  les  tenant  au  chaud  et  à  l'étouffée  jusqu'à  reprise 
complète. 

Pour  faire  un  plan. 

La  plupart  des  jardiniers,  du  moins  ceux  qui  n'ont  pas 
l'occasion  de  le  faire  souvent,  se  trouvent  pai-fois  embaras- 
sés  de  pouvoir  établir  vite  et  dans  de  bonnes  conditions 
d'exécution  un  petit  plan. 

Un  plan...,  je  vois  déjà  plus  d'un  sourire  ironique  poin- 
dre sur  leui's  lèvres,  car  à  vi-ai  dire,  et  je  l'ai  souvent 
entendu,  on  se  figure  que  pour  exécuter  un  petit  jardin  il 
n'y  a  pas  besoin  d'étude  préalable,  cela  vient  tout  seul,  sur 
l'emplacement.  On  pi-end  ses  piquets,  on  trace  une  ou  deux 
courbes  à  peu  près  et  la  pièce  est  jouée. 

Trop  bien  jouée,  hélas,  car  dans  ces  conditions,  la  plu- 
part du  temps,  quelques  années  après,  tout  est  à  recom- 
mencer. Le  bel  ouvrage,  la  belle  critique  que  ne  va  pas 
manquer  de  taire  le  successeur  pour  dénigrei'  le  collègue 
qui  a  travaillé  avant  lui.  Ne  vaut-il  pas  mieux,  de  suite, 
avant  d'entreprendre  le  travail  faire  un  petit  croquis  qui 
serait  soumis  au  propriétaire,  lequel  doit  émettre  ses  idées  ; 
l'on  éviterait  ainsi  bien  des  contre-temps  retardant  la  mar- 
che des  travaux,  ceux-ci  portant  préjudice  autant  aux  pro- 
priétaires qu'aux  jardiniers. 

Tenez,  tout  jardinier  à  l'heure  actuelle  a  fait  un  peu  de 
dessin,  mais  tous  ne  peuvent  être  artistes,  attendu  qu'un 
bon  dessinateur,  voire  même  un  décorateur  font  quelquefois 
de  très  mauvais  cultivateurs.  Bref,  pour  faire  un  petit  plan 
vite  et  bien,  la  chose  est  encore  assez  simple. 

Prenons  une  feuille  de  papier  à  dessin,  grande  ou  petite 
on  la  pique  sur  la  table  ou  la  planche  avec  des  punaises,  ou 
mieux  encore,  <iuand  elle  est  un  peu  grande,  y  a-t-il  néces- 
sité  de    la   coller.  Pour   exécuter  ce  premier   travail   on 


—  128  — 

mouille  la  feuille  sur  une  des  faces  avec  une  petite  éponge, 
puis  on  la  retourne  en  relevant  le  bord  d'un  côté  sur  une 
largeur  de  2  centimètres  sur  lequel  on  applique  sa  colle.  On 
fixe  ce  côté  en  frottant  fortement  avec  un  bout  de  papier 
blanc  ou  de  toile  en  tenant  fortement  une  règle  le  long  de 
cette  bande  afin  que  la  colle  ne  glisse  pas  plus  loin  sous  la 
feuille  et  ainsi  de  suite  on  fixe  tous  les  côtés,  puis  l'on 
attend  que  la  feuille  sèche  et  de  ce  fait  se  tende  d'elle-même. 
C'est  alors  qu'on  peut  commencer  à  tracer  ses  premières 
lignes  très  légèrement  avec  un  crayon  pas  trop  dur.  Ce 
sera  d'abord  les  lignes  de  contour  du  terrain,  puis  des  bâti- 
ments, etc.  Quand  un  tracé  nouveau  doit  être  étudié  en 
grand  et  que  l'on  prévoit  un  peu  de  difficulté,  il  est  préfé- 
rable de  le  faire  au  fusain  ;  une  fois  terminé,  on  repasse  le 
tout  avec  un  crayon  dur,  et  avec  un  peu  de  mie  de  pain  on 
fait  disparaître  la  trace  charbonneuse  du  fusain. 

Voilà  notre  dessin  net  au  crayon,  reste  à  le  passer  à 
l'encre  de  chine  avant  d'étendre  la  couleur.  Là,  pourront  se 
placer  quelques  petits  détails  d'exécution  et  d'imagination. 
Pour  rendre  l'effet  plus  naturel  on  laissera  dépasser  un  peu 
sur  les  chemins,  sur  les  limites,  le  contour  des  plantations  ; 
donc  au  passage  à  l'encre  les  lignes  ne  traverseront  plus 
celles-ci.  L'on  peut  aussi  forcer  les  lignes  d'ombre  des 
bâtiments,  soit  :  celles  de  droite  et  d'en  bas,  la  lumière 
étant  toujours  supposée  à  gauche  en  haut.  Je  n'insiste  pas 
sur  les  différentes  manières  d'indiquer  les  plantations,  bos- 
quets, buissons,  arbres  isolés,  conifères,  tout  jardinier  les 
connaît  partiellement.  Notre  plan  se  détache  maintenant  à 
l'encre,  bien  propre,  un  léger  coup  de  gomme  tendre... 
ayant  effacé  les  dernières  traces  de  l'opérateur,  il  ne  subsiste 
plus  qu'un  dessin  à  la  plume. 

Une  cuvette  d'eau  froide,  une  éponge,  on  débarbouille 
bien  son  dessin,  puis  pendant  que  la  feuille  sèche  on  pré- 
pare ses  couleurs. 

Le  gazon  sera  traité  par  un  mélange  de  gomme  gut  et 
de  bleu  de  prusse  dilué  dans  de  l'eau  bien  claire,  qui  donne 
par  la  plus  ou  moins  grande  quantité  de  bleu  ou  de  jaune, 
un  vert  clair  ou  foncé;  mais  il  est  préférable  pour  les  petits 
plans  de  tenir  la  teinte  claire.  Avec  un  bon  pinceau  épais 
on  étend  sa  couleur  sur  les  pelouses  en  maintenant  le  des- 
sin penché,  le  pinceau  toujours  plein  du  mélange.  Puis 
avec  la  même  teinte  on  colore  les  arbres  en  laissant  un 
peu  de  blanc  du  côté  de  la  lumière.  Successivement  l'on 
l'ajoute  du  jaune  du  bleu  dans  son  godet  et  l'on  repasse,  sur 
les  arbres  seulement,  une,  deux  ou  trois  couches,  jusqu'à 
ce  que  l'on  ait  obtenu  le  relief  désiré. 


—  129  — 

Les  allées  sont  passées  avec  un  léger  mélange  de  gom- 
me gut  et  de  carniin,  en  prenant  comme  teinte  le  chrome 
qui  s'hai'monise  avec  la  couleur  du  gazon. 

Les  bâtiments,  murs,  etc.,  seront  teintés  de  carmin  très 
clair  tandis  que  dans  les  massifs  on  fait  un  pointillé  de 
cette  même  teinte  mais  beauc  up  plus  foncé,  en  l'accen- 
tuant de  plus  en  plus  du  côté  de  l'ombre.  Y  a-til  un  pota- 
ger, des  terres  incultes,  un  peu  de  terre  de  sienne  fera  l'af- 
faire. 

Et  voilà  le  plan  fini,  ce  n'est  pas  plus  malin  que  cela! 
Vous  voilà  content,  maintenant,  votre  propriétaire  aussi, 
tout  heureux  qu'il  est  de  posséder  en  image  son  futur 
jardin. 

Pour  avoir  un  plan  plus  piopie,  plus  fini  on  peut  faire 
des  ombres  portées  à  45  degrés,  au  gris  de  payne,  pas  trop 
foncé.  Un  beau  titre  à  la  ronde  pour  ceux  qui  calligraphient 
bien,  ou  tout  autre  caractère  original  et  un  trait  simple  ou 
double  pour  encadrer  le  plan,  sans  oubliei'  de  mentionnei* 
l'échelle  ou  autres  indications  nécessaires.  Un  jardinier  qui 
a  du  goût  éprouvera  toujours  un  véritable  plaisir  à  prépa- 
rer son  œuvre  sur  le  papier  et  tout  impaifaite  qu'elle  soit, 
son  plaisir  sera  doublé  quand  viendra  le  moment  de  l'exé- 
cuter sur  le  teriain.  E.  Chouet. 

Ceinture  protectrice  contre  la    vermine    des    arbres 

Luttant  depuis  plusieui-s  années  contre  l'envahissement 
toujours  plus  accentué  de  la  vermine  aux  arbres  fruitiers 
de  la  campagne  confiée  à  mes  soins  et  voyant  chaque  an- 
née mes  efforts  restei-  vains,  malgré  de  nombreux  traite- 
ments à  la  nicotine,  knodaline,  etc.,  j'ai  fait  confectionner, 
après  bien  des  tâtonnements,  l'appareil  que  vous  montre  ce 
cliché. 

Il  est  formé  de  deux  parties  identiques,  jointes  ensem- 
ble par  deux  boulons. 

(L'appareil  que  j'ai  présenté  à  l'assemblée  du  28  juin, 
étant  un  modèle  que  j'ai  fait  perjectionner,  est  joint  par 
quatre  boulons,  ce  qui  lui  donne  une  plus  grande  solidité 
et  plus  de  facilité  pour  le  placer. 

Ces  deux  pai-ties  jointes  autoui- de  l'arbre  (à  1  m.  ou  1  m.  20 
de  hauteur)  forment  alors  un  petit  bassin,  le  milieu  de  l'appa- 
î-eil  étant  légèrement  soudé  poui*  empêcher  l'écoulement  de 
l'eau.  Entre  l'arbre  et  l'appareil,  il  est  nécessaire  qu'il  y 
ait  2  cm.  d'espace  que  l'on  garnit  de  chiffons  ou  de  mastic 
de  vitrier,  ce  qui  est  préférable  pour  la  croissance  de  l'ar- 


—  130  — 

bi'e.  Ainsi  posé,  la  vermine  :  fourmis,  pucerons,  chenilles, 
etc.,  n'a  pas  d'autre  alternalive  que  de  se  noyer  ou  re- 
partir. 

J'ai  placé  vingt  appareils  dans  la  campagne  et  les  résul- 
tats ont  dépassé  tout  ce  que  j'attendais  et  au  lieu  d'avoir  à 
cette  saison  des  arbres  rongés  par  les  insectes  qui  se  ser- 
vent du  tronc  pour  montrer  et  exercer  leurs  ravages,  ils 


Ceinture  posée  sur  un  jeune  arbre. 

sont  en  parfaite  santé  et  chargés  de  fruits  supei-bes.  Un  dé- 
tail intéressant,  c'est  de  voir  qu'un  grand  nombre  de  petits 
oiseaux  :  mésanges,  pinsons,  fauvettes,  viennent  boire  et 
même  se  baigner  dans  l'appareil. 

Par  suite  d'un  ai'iangement  fait  avec  mon  fabricant.  Je 
pourrai  fournir  des  appareils  aux  collègues  qui  m'en  fe- 
ront la  demande  avant  l'hiver. 

Benjamin  Anht, 
Jardinier  chez  M''»  Eck,  Chaiel  de  la  Tour,  Colognj'. 


.-  131  — 

Ctîronique  horticole. 

A  propos  de  la  Rose  bleue.  —  On  parle  beaucoup  dans 
la  presse  horticole  d'une  rose  bleue  qu'aurait  obtenue  après 
de  longues  années  d'essai  et  par  hybridation,  un  horticul- 
teur anglais,  M.  Smith,  de  Downley. 

Comme  ce  n'est  pas  la  première  fois  que  cette  nouvelle 
est  répandue  et  toujours  avec  grand  fracas,  nous  croyons 
prudent  d'aviser  nos  amateurs  et  lecteurs,  qu'il  est  préfé- 
rable d'attendre  que  cette  fameuse  rose  soit  vue  dans  nos 
expositions,  avant  d'y  voir  auti'e  chose  qu'une  réclame  faite 
dans  un  but  absolument  mercantile. 


Deux  nouveaux  Bégonia  à  feuillage.  —  M.  Jarry- 
Desloges,  amateur  à  Paris  a  présenté  dans  une  des  der- 
nières séances  de  la  Société  nationale  d'horticulture  de 
Fi-ance,  deux  variétés  nouvelles  de  Bégonia  X  decoi-a-Rex, 
soit  : 

1°  Mont-Pelé.  Plante  vigoureuse,  feuilles  assez  grandes, 
marron  plus  ou  moins  foncé  recouvert  de  taches  de  teintes 
changeantes  rose  lilacé  tirant  parfois  sur  le  violet  ;  bordure 
vert  clair,  irrégulière. 

2*^  M.  Auguste  Rousseau.  Feuilles  de  grandes  di- 
mensions, blanc  argenté,  parfois  à  reflets  roses.  La  feuille 
est  entourée  d'une  bordure  marron  verdâtre,  formée  en 
grande  partie,  de  taches  arrondies  avec  système  pileux 
bien  apparent. 

Ces  deux  plantes  ont  obtenu  des  certificats  de  mérite. 


Pour  préserver  les  Crucifères  de  V  attise.  —  M.  P.  Tillier, 
d'Amphion  signale  dans  le  «  Lyon  Horticole  »  un  traitement 
que  tout  le  monde  peut  essayer  et  cela  d'autant  plus  qu'il 
lui  a  donné  pleine  satisfaction. 

Sitôt  le  semis  germé,  prendre  du  sable  très  fin  que  l'on 
met  dans  un  récipient  quelconque,  on  y  ajoute  du  pétrole 
et  on  agite  fortement,  afin  que  le  sable  en  soit  bien  impré- 
gné, on  étale  le  sable  au  soleil  pour  le  faire  sécher,  puis  on 
le  répand  sur  le  semis.  Est-ce  l'odeur  du  pétrole  qui  éloigne 
l'altise  ou  cet  insecte  se  trouve-t-il  dans  l'impossibilité  de 
dévorer  les  jeunes  plantes  touchées  par  les  grains  de  sable, 
il  n'en  a  pas  moins  reconnu  que  l'insecte  ne  s'abattra  plus 
sur  le  semis  pendant  une  huitaine  de  jours. 


—  132  — 

Destruction  de  l'anguiHule  des  racines.  —  La  Revue 
horticole  dans  son  numéro  du  15  juillet  donne  les  deux 
moyens  suivants  pour  se  défaire  de  ce  parasite  particulière- 
ment réfractaire  à  tous  les  traitements  : 

1°  Employer  des  plantes  pièges  pour  lesquelles  les  an- 
guillules  ont  une  préférence  marquée,  des  Crucifères  par 
exemple,  repiquées  au  milieu  des  cultures  contaminées  ; 
après  un  certain  temps,  on  arrache  ces  plantes  dont  les  ra- 
cines sont  couvertes  de  galle  et  on  les  brûle. 

2»  Désinfecter  le  sol  avec  de  l'eau  formolée  à  3  7o. 
Cependant  l'auteur  ajoute  :  il  sera  bon  :  1»  d'arracher  les 
plantes  contaminées  (il  s'agit  de  Bégonia)  et  de  les  brûler; 
2°  de  changer  le  terrain  ;  3°  d'épuiser  le  sol  par  une  cul- 
ture dense  de  Crucifères  dont  les  racines  seraient  brûlées, 
ce  qui  vaudrait  mieux. 

D'autre  part  un  de  nos  collègues  ayant  eu  à  souffrir  des 
ravages  de  l'anguiHule  nous  disait  dernièrement  que  pour 
la  culture  en  pots,  il  n'y  avait  encore  rien  de  plus  efficace 
que  la  stérilisation  du  sol  par  la  chaleur  et  la  prohibition 
des  matières  fécales  comme  engrais. 


Destruction  des  limaces.  —  M.  Paul  Noël,  directeur  du 
laboratoire  d'entomologie  de  Rouen  cite  dans  le  Moniteur 
d'horticulture,  le  résultat  de  ses  expériences  sur  la  des- 
truction de  ces  mollusques. 

Ce  produit,  c'est  l'insecticide  par  excellence,  l'arsénite 
de  cuivre,  qui  n'a  pas  de  goût,  qui  n'est  pas  soluble  et  qui 
tue  limaces  et  limaçons. 

Voici  donc  comment  j'opère  pour  détruire  les  limaces  : 
je  prends  1  kilogramme  de  gros  son  de  blé,  j'y  ajoute 
100  gr.  d'arsénite  de  cuivre  et  j'ajoute  environ  deux  verres 
d'eau,  de  façon  à  faire  une  pâte  homogène;  j'en  fais  des 
boulettes  de  la  grosseur  du  poing  et  je  place  ces  boulettes 
dans  les  couches  à  semis  et  dans  tous  les  endroits  ravagés 
par  ces  mollusques.  En  une  semaine,  tout  est  détruit. 

Je  fais  même  des  galettes  qui  peuvent  se  conserver  in- 
définiment et  qui  sont  faites  de  la  façon  suivante  :  Dans 
1  kilog.  de  son,  j'ajoute  100  grammes  d'arsénite  de  cuivre, 
de  l'eau  et  de  la  gomme  arabique  en  quantité  suffisante 
pour  obtenir  une  pâte  dont  je  fais  des  galettes  de  100  gram- 
mes environ  que  je  fais  sécher  au  soleil. 

Il  suffit  d'humecter  ces  galettes  au  moment  de  s'en  ser- 
vir. Elles  ne  moisissent  pas  et  se  conservent  très  bien. 

Ce  procédé  est  excellent  et  je  suis  heureux  de  le  faire 


—  133  — 

connaître  ;  le  seul  inconvénient  qu'il  pourrait  présenter,  ce 
serait  i)eut-être  d'empoisonner  tes  volailles  qui  mangeraient 
des  limaces  mortes.  Mais,  jusqu'à  présent,  aucun  cas  ne 
s'est  présenté  ;  on  peut,  du  reste,  y  remédier  facilement. 


Le  Congrès  International  des  Roses. 

(Suite  et  fin) 

Les  tables  du  banquet  avaient  été  installées  sous  un 
vaste  hangar,  des  guirlandes  décoraient  et  en  masquaient 
la  charpente;  des  panneaux  fixés  aux  colonnes,  nous  fai- 
saient voir  les  produits  les  plus  beaux  tels  que  seigle, 
blé,  avoine,  etc.  etc.,  des  corbeilles  de  fieurs  s'épanouis- 
saient sur  les  tables  et  attestaient  par  leur  beauté,  leurs 
nombreuses  variétés  et  leur  abondance  que  nous  sommes 
les  hôtes  de  la  première  maison  horticole  du  monde.  Un 
jardin  très  frais  de  couleui-  et  de  composition  s'adossait  à 
la  table  d'honneur  où  piennent  place,  aux  côtés  de 
M.  Phil.  de  Vilmorin,  les  invités  de  marque,  et  les  plus 
hautes  sommités  horticoles. 

Au  cours  de  ce  banquet  magnifiquement  servi,  une 
musique  uniquement  composée  d'ouvriers  de  l'établisse- 
ment joua  les  meilleurs  morceaux  de  son  répertoire. 

De  nombreux  discours  furent  prononcés,  tous  empreints 
de  la  i)lus  grande  et  tranche  cordialité.  Le  temps  presse  et 
pour  que  chacun  puisse  avoir  une  faible  idée  de  l'impor-- 
lance  de  cette  maison,  ce  fut  organisé  par  petits  groupes 
sous  la  dii-ection  des  chefs  de  culture,  que  chacun  s'en 
tut  visiter  selon  ses  pi-éférences,  dans  le  parc,  dans  le  jar- 
din alpin,  aux  cultures  d'étude,  aux  collections,  aux  serres. 
Nous  eûmes  encore  là  l'occasion  de  nous  instruire  et  nui 
doute  que  nous  en  garderons  un  souvenir  durable.  Au  re- 
tour ari-êt  aux  établissements  Ci-oux  ettils  au  Val  d'Aunay; 
après  la  visite  des  pépinièi-es  impeccablement  tenues,  les 
congressistes  peuvent  admirer  la  splendide  disposition  de 
l'établissement  central  aménagé  comme  un  parc  afin  de 
faire  rendre  aux  végétaux  leur  meilleur  effet. 

Un  lunch  fut  encore  servi.  Puis  le  i-etour  s'effectua  par 
Robinson  et  Chàtillon. 

Le  samedi  28  mai  l'excursion  reprenait,  mais  cette  fois 
à  Versailles  par  le  Bois  de  Boulogne,  avec  un  ari-êt  à 
Bagatelle,  sous  l'habile  conduite  de  M.  T.  C.  N.  Forestiei-. 
Les  l'oses  sont  prêtes  à  éclore  ;  quelques  spécimens  palissés 
contre  un  mur  nous  font  du  bien  et  réchauffent  le  cœur;  site 


—  134  — 

splendide  ;  merveilleuse  architecture,  collections  bien  soi- 
gnées, c'est  tout  bonnement  téerique. 

Puis  ce  fut  la  grimpée  à  Versailles,  par  !a  côte  de 
Suresnes  et  les  bois  de  Ville  d'Avray,  la  réception  àl'Hôtel- 
de-ville;  visite  à  l'Ecole  nationale  d'horticulture  de  Versail- 
les, sous  la  conduite  de  M.  Nanot  et  de  ses  professeurs; 
chacun  de  s'exclamer  :  que  de  belles  choses  ! 

Un  déjeuner  fut  servi  à  l'hôtel  de  la  Chasse,  toujours 
sous  la  présidence  infatigable  de  M.  Viger.  Puis  le  cortège 
se  déroula  à  travers  les  ombrages  séculaires  du  Paie  des 
Tj'ianons,  on  visite  les  salles  du  musée.  A  tour  de  rôle  les 
congressistes  purent  admirer  les  tableaux  des  grands 
peintres,  consacrés  à  la  gloire  de  la  France,  les  jardins  de 
t.e  Nôtre  établis  pour  les  plaisirs  du  Roi.  A  5  heures  un 
lunch  confortable  offert  par  la  Société  de  Seine-et-Oise 
réunit  les  visiteurs  au  petit  Trianon.  Dans  ce  cadre  évo- 
quant tant  de  vieux  souvenirs,  M.  Gauthier  de  Clagny  dans 
un  très  éloquent  discours,  souhaita  la  bienvenue  à  ses 
hôtes,  et  célébra  l'union  intime  de  la  Société  d'Horticulture 
de  Seine-et-Oise  et  de  la  S.  N.  H.  F. 

Monsieur  Viger,  toujours  aimable  et  disert,  lui  répondit 
en  rendant  hommage  à  l'horticulture  versaillaise.  Le  retour 
s'effectuaen  visitant  l'établissement  de  MM.  A.  Trutfautpère 
&  fils.  Cette  fabrique  modèle  de  plantes  vertes  excita  l'envie 
de  plus  d'un  visiteui-,  envie  qui  ne  fit  encore  que  s'accroître 
en  parcourant  rapidement  il  est  vrai,  car  le  temps  pressait. 
lesuperbeétabllssementMoser  &  filsoù  les  Rhododendrons 
et  Conifères  sont  des  végétaux  qu'il  faut  avoir  vu  sol-même, 
car  la  plume  la  plus  autorisée  ne  saurait  en  faire  la  descrip- 
tion. 

Pour  terminer,  j'ai  l'agréaole  mission  de  remercier  sincè- 
rement les  membres  de  la  Société  d'Horticulture  de  Genève, 
de  la  confiance  qu'ils  m'ont  témoigné  en  me  désignant 
comme  délégué  à  cet  Intéressant  congrès  où  je  me  suis 
efforcé  de  m'acqultter  avec  le  plus  de  tact  de  cette  douce  et 
agréable  mission,  et  je  tiens  aussi  à  remercier  le  Comité 
d'organisation  du  Congrès;  leur  réception  a  été  des  plus 
courtoises,  et  chacun  a  emporté  un  souvenir  plus  qu'agréa- 
ble de  l'accueil  qui  lui  fut  fait,  des  spectacles  nombreux 
et  si  Intéressants,  offerts  à  leurs  yeux,  sous  les  auspices  de 
cette  belle  et  vigoureuse  association  qui  s'appelle  la  Société 
Nationale  d'horticulture  de  France. 

Votre  délégué,  Paul  Kybourg. 


—  135  — 

COMMUNIQUÉS 


Avis  de  rétablissement  fédéral  d'essais  pour  l'arboriculture, 
la  viticulture  et  l'horticulture,  à  Waedenswil. 

Un  cours  sur  l' ulilisation  et  la  mise  en  valeur  des  fruits  sera  donné 
<\:\UH  noire  établissement,  du  19  au  ^4  sei  temlire  pr<;)chain  ;  >  seront 
Hihiiis  les  adultes  à^és  du  <Î0  ans  révolus.  Sujets  traités  :  connaissance 
des  diverses  sortes,  cueillett-î  des  fruits,  manière  de  conserver,  d'em- 
baller et  d'expédier  les  Iriiits  frais,  commerce  des  fruits, fermentation 
et  maladies  des  cidres,  notions  de  chiuiie  appliquées  aux  fruits  et  aux 
cidres,  fabrication  des  vius  de  fruits  à  baie,  fabrication  de  liqueurs, 
d'eaux  de  vie  et  de  conserves  de  fruits.  Exercices  pratiques  :  cueillette 
des  fruits,  pressurage,  remplissage  des  tonneaux,  etc.  On  procédera 
en  même  temps  à  des  analyses  acidimétriques  et  à  quelqiies  essais  au 
moyen  du  pèse-moùl  Oechsle. 

Enseigne  neuf  théorique  et  prati  [ue  eu  lang  n  allemande. 

Adresser  les  inscriptions  à  la  Direcliou  de  l'Eiablissementiusqu'au 
12  septembre  prochain. 

XV«  Congrès 
de  la  Société  française  des  Chrysanthémistes 


Le  Congrès  aura  lieu  cette  année  à  Paris,  les  4,  5  et  6  novembre, 
sous  les  auspices  de  la  Société  Nationale  d'Horticulture  de  France 
qui  organise  à  cette  occasion  une  Grande  Exposition  internationale 
d'Automne. 

Les  Compagnies  de  Chemin  de  fer  accordent  aux  Congressistes  une 
réduction  de  cinquante  pour  ce)it.  Adresser  les  demandes  à  l'Agence 
de  la  Société  Nationale  d'Horticulture,  8i,  rue  de  Grenelle,  à  Paris, 
a  vaut  le  15  septembre.  Ces  demandes  ne  comportent  pas 
l'engagement  de  prendre  part  au  Congrès,  si  quelque  empêchement 
survient. 

PROGRAMME  : 

1°  Etude  d'un  carnet  portatif,  complément  du  Répertoire  des  cou- 
leurs. 

2°  De  l'influence  des  époques  de  bouturage  et  de  pincement  sur 
celles  de  la  réserve  des  boutons. 

3°  Insectes  et  maladies  des  Uhysanthèmes. 

4°  La  pourriture  des  fleurs,  ses  causes  ;  moyens  de  la  prévenir  ou 
de  la  combattre. 

5°  Organisation  d'essais  systématiques  d'engrais  pour  la  culture 
en  pleine  terre. 

6°  Historique  du  Ghrysanihème. 

7°  Emballage  pratique  des  tleurs  de  Chrysanthème. 

Expositions  annoncées 

Suisse. 

Petit-Sacounex.  —  Le  Cercle  des  Jardiniers  de  la  Rive  droite 
a  arrêté  les  dates  de  son  Concours  local  de  produits  horticoles  pour 
le  dimanche  25  septembre. 


-  136  — 

Etranger. 

Paris.  —  Exposition  internationale  <]e  Chrysanthèmes  fruits  Pt 
produits  de  saison  organisée  du  4  h..  l8x\ove.ubre  au  G^S  4-Ia-Reine 
par  la  Société  nationale  d'horticulture  de  France 

Le  Congres  des  Chrysanthéniistes  s'ouvrira  le  5  novembre 

Lyon,  du  10  au  24  octobre  1910.  -  Exposition  générale  de  fleurs 
et  fruits,  organisée  par  l'Association  horticole  lyonnaise  •adresse,    L 
demandes  d'admission  à  M.  Viviand-iAIorel,  secrétaire  général  de  l'As 
sociation,  o3,  cours  Lafayette  prolongé  à  ViIie..rbannefRhône) 

Amiens,  du  4  au  6  novembre  1910.  -  Exposition  de  Chrysan- 
thèmes e  truits  organisée  par  la  Société  d'horticuliui^  de  Picardie  ■ 
adresser  les  demandes  d'admission  avant  le  25  octobre  à  M  Jun  e)" 
président  de  la  Société,  à  Amiens  '  Jume), 

yillefranche,  -  Exposition  générale  organisée  par  l'Union 
horticole  de  VUlefranche,  du  2  au   5  Lptembre  Jur  rpla'ce  !lu  C- 

Catalogues  reçus 

Maison  S/rebef,  Zurich  I.  -  Catalogue  général  et  orix-conr^Tit 
des  chaudières  à  eau  chaude  pour  le  chauffage  des  serres^ 

^iaison  Eugène  Cochu,  St- Denis,  Seine,  France  -  Gataloaue 
général    des   serres,,  jardins    d'hiver,  chass.s  de   couches,  Sme/et 


chaf?rin  de 
le  Dr  Mei'- 


Nécrologie 
M.  le  Di  MERCAIVTOIV 

Notre  Société  ne  peut  que  s'associer  au 
1  horticulture  romande  en  suite  du  décès  de  M 
canton,  survenu  subitement  le  19  juillet  dei-niei 

t  était  un  des  rares  amateurs  d'Orchidées  et  d'Aroïdées 
que  nous  avions  le  privilège  de  compter  dans  la  région  du 
Léman  et  ses  collections  qu'il  cultivait  lui   même  dans  ses 

irioments  de  loisir  passaient  avec  raison  pour  les  plus  com- 
l'ietes  et  les  mieux  cultivées.  ' 

lui  '^rfn,''"ri  '  ^^  i'f  ^T  "^''"^'^'-eu-^',  qui  furent  reçus  chez 
h  1,  se  lappelleron    le  charmant  accueil  de  cet  amateur  bon 

fnnSl'es.'  '''^"     ''  ""'  ^'  ^^'"'^'""^   "^   ^^  loucliantes 

Puisse   son  exemple  ti-ouver  de  nombreux  imitateurs 
|>our  encourager  rhorticullure  du  pays.  "niaieui  s 

J.  W. 


IMPRIMERIE  PAUL  RICHTER  RUE  D'  ALFRED- VINCEN 


T,  GENÈVE 


*•  Année 


N"  9 


SEPTEMBRE  1910 


BULIvKTIN 


DE   LA 


Société  d'HopticultuPB 


DE    GENEVE 


Paraissant 
chaque  mois 


o- 


Cotisation  annuelle 
6  francs 


o-    18S5-1910    •c> 
Convocation 

L'Assemblée  générale  aura  lieu  le  Dimanche 
16  Octobre,  à  deux  heures  et  demie  de 
l'après-inidî,    à  la  Salle  Centrale,  au  3 

éta^e,  place  de  la  Madeleine.  Genève. 

(Voir  l'ordre  du  jour,  page  139  de  ce  numéro.) 


me 


É 


Le  Bureau  des  annonces  sera  transféré  à  dater  du  1  «^^  novembre  prochain, 

Boulevard  Georges  Favon,  1 1 ,  entrée  Place  de  la  Synagogue,  2. 

Annonces  :  M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justificatif. 
Suisse  et  zone  :  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne. 


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55me  ANNEE 


9"  Livraison     SEPTEMBRE  1910 


BULLETIN 


DE  LA 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


^OJSriDEE       EIM       1S6B 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIP  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 


SOMMAIRE  PAGES 

Extrait  des  procès-verbaux.  Séance  de  Comité 
du  31  août  1910 137 

Séance  de  Comité  et  de  la  Commission  de 
Rédaction  du  19  Septembre  1910 138 

Assemblée  générale  du  28  Août  1910  ....     139 

Rapport  sur  une  visite  de  cultures  (Etablis- 
sement horticole  Marendaz  à  Nyon    .    .    .     142 

La  XV"°  Division  à  l'Exposition  suisse  d'agri- 
culture de  Lausanne  —  Les  plantes  de 
seri'es.  —  F.  Luthi.  Les  fleurs  de  pleine 
terre  (A  suivre) 143 

Une  visite  de  culture  à  Quincieux  (Etablisse- 
ment Morel  et  Chasset  {cliché) 146 

Le  brou  de  noix  et  ses  usages 149 

Statuts  du  Comité  central  horticole  genevois    150 

Exposition   internationale    d'horticulture    à 

Florence 151 

Bibliographie 151 

Expositions  annoncées 152 


F.  Lenglet. 


Réd. 

Ch.  Martin. 

L.  Champendal. 


E.  PiGUET. 


Communiqué. 


Réd. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  31  août  1910 

Présidence  de  M.  Forestier. 


Sont  présents  :  MM.  Champendal,  Gharnaux,  Rene- 
viER,  Gaille^  Dufour,  Prodolliet,  Luthi,  Muller,  De- 
CHEVRENS,  Lenglet. 

Excusé  :  M.  Martin,  Trésorier. 


—  138  — 

Correspondance  :  Lettres  du  Comité  de  la  Fédération 
des  Sociétés  d'horticulture  de  la  Suisse  romande  qui  fixe  la 
part  du  subside  fédéral  accordé  à  notre  Société. 

Il  nous  informe  que  la  journée  horticole  romande  à 
l'Exposition  fédérale  d'agriculture,  aura  lieu  le  14  sep- 
tembre, et  demande  la  liste  des  participants  pour  leur  adres- 
ser la  circulaire  relative  à  cette  journée.  De  M"®  Eck,  pro- 
priétaire à  Cologny,  certifiant  que  M.  Anet,  son  jardinier, 
esta  son  service  depuis  10  ans. 

De  l'Association  Horticole  Lyonnaise  qui  demande  un 
juré,  section  de  floriculture  pour  l'Exposition  qui  se  tiendra 
à  Lyon  du  19  au  24  octobre. 

M.  Forestier  profite  de  l'occasion  que  nous  procure  cette 
Exposition  pour  organiser  une  course  à  Lyon. 

'Le  jeudi  20  octobre  serait  la  date  qui  paraîtrait  le  mieux 
convenir  pour  cette  sorfie. 

Le  Comité  a  pris  connaissance  des  proposifions  de  la 
Société  Helvétique  d'Horticulture,  au  sujet  de  la  publica- 
tion d'un  bulletin  commun  aux  deux  sociétés. 

L'étude  en  sera  reprise  dans  une  prochaine  séance,  fixée 
au  19  sept,  à  7  h.  7*.,  et  après  impression  de  ces  pro- 
positions. 

Le  Secrétaire 


--^mm^- 


F.  Lenglet. 

Assemblée  de  Comité  et  de  la  Commission  de  Rédaction, 
du  19  Septembre  1910 

Présidence  de  M.  Champendal,  l*"  Vice-Président. 


Sont  présents  :  MM.  Martin,  Luthi,  Simmler,  Piguft, 
Dechevrens,  Renevier,  Chouet,  Charnaux,  Prodolliet, 
MuLLER,  Dufour,  Lenglet  et  WOLF. 

Absent  excusé  :  M.  Forestier. 

Comité  et  Commission  de  Rédaction  ont  pris  connais- 
sance des  propositions  de  la  Société  helvéfique  d'horticul- 
ture de  Genève,  relatives  à  la  fusion  des  bulletins  et  après 
quelques  modifications,  décident  de  poursuivre  l'étude  d'un 
organe  commun  aux  deux  sociétés. 

MM.  Henri  Martin  et  Edmond  Renevier  sont  adjoints 
pour  ces  tractations  avec  la  Commission  de  Rédaction. 

M.  Emile  Saxod,  jardinier  chef  de  la  campagne  Martel  à 


—  139  — 

Bellerive,  est  désigné  comme  membre  du  Jury  à  l'exposi- 
tion d'horticulture  organisée  par  1'  Association  horticole 
■lyonnaise  sur  le  Cours  du  Midi  à  Perrache,  Lyon,  du  19  au 
24  Octobre  1910. 

Il  est  décidé  d'offrir  comme  don  d'honneur  a  la   dite 
Exposition,  une  médaille  de  vermeil  grand  module. 

Une  Assemblée  générale  est  décidée  pour  le  16  Octobre; 
l'ordre  du  jour  est  arrêté  comme  suit  : 

1°  Procès- verbal. 

2o  Présentations  de  plantes,  fleurs,  fruits,  légumes,  etc. 

3''  »  de  candidats. 

40  Distribution  de  médailles  pour  années  de  services. 

5°  Communications  du  Comité. 

6»  Eventuellement  Conférence. 

70  Propositions  individuelles. 

Le  Secrétaire, 

F.  Lenglet. 

\^ — 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 


Assemblée  Générale  du  28  août  1910, 
tenue  à  la  Salle  de  l'Institut,  Bâtiment  Electoral 

Présidence  de  M.  Forestier,  Président. 

Plus  de  80  membres  sont  présents. 

Ont  pris  place  au  bureau  MM.  Champendal,  Witwer,  Martin 
DuFOUR,  Gaille,  Charnaux,  Renevier  et  Lenglet. 

Le  Concours  de  fleurs  coupées  avait  réuni  un  nombre  respectable 
d'exposants  avec  des  produits  très  frais,  bien  sélectionnés  et  dont 
l'arrangement  avait  nécessité  dix  grandes  tables  sur  tout  le  pourtour 
de  la  salle. 

Le  Jury  composé  de  MM.  Witwer,  Fréd.  Delécraz,  Simmler,  Mas- 
sino  et  Gaille  a  décerné  les  points  suivants  (maximum  10)  : 

1°  A.  M.  Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  Georg,  au  Petit- 
Saconnex,  pour  une  belle  collection  de  fleurs  coupées  soit  Glayeuls, 
Dahlias  divers,  plantes  vivaces  et  annuelles  comprenant  98  espèces 
ou  variétés.  Points  9. 

2"  A  M.  Liuthi,  jardinier-chef,  campagne  Albert  Sarasin,  àPenthes 
Pregny,  pour  50  variétés  de  Glayeuls,  9  variétés  de  Dahlias,  semis  de 
l'exposant,  une  gerbe  d'Anthirrinum  à  fleurs  roses  et  des  hampes  de 
Vanda  Kimbaliana  et  Stanhopea  oculata,  Orchidées.  Points  8. 

3"  A  M.  Trachsel,  jardinier,   campagne   «  Les  Fougères  »   à 


^  140  — 

Chambésy,  un  beau  lot  de  fleurs  comprenant  20  variétés  de  Dahlias, 
de  superbes  Œillets  tige  de  fer,  notamment  un  semis  de  la  variété 
Chabaud,  des  Roses,  Reine  Marguerite  Comète  et  Plume  d'autruche, 
Glayeuls,  Asters,  Montbretia,  Goreopsis,  Salpiglossis,  etc.  Points  7  V2. 

40  A  M.  Uoquier,  jardinier,  campagne  Emile  Adora  Gologny, 
un  lot  important  de  fleurs  très  fraîches  dans  lequel  on  remarquait  des 
Glayeuls,  Gerbera  hybrides.  Dahlias  .divers,  Aster,  Montbretia  et  une 
gerbe  de  Hunnemaniana  fumariœflora,  jolie  Papavéracée  du  Mexi- 
que à  fleurs  d'un  beau  jaune  vif,  venant  particulièrement  bien  dans 
les  sols  légers  et  très  perméables.  Points  6. 

5"  A  M.  Gottfried  Sommer,  jardinier,  camp.  Vernet  à  Carra, 
Presinges,  un  lot  de  Dahlias  Cactus  en  10  variétés,  un  de  Reine-Mar- 
guerite en  12  variétés,  notamment  des  R.  M.  Plume  d'autruche. 
Comète  géante,  à  fleurs  de  Dahlias  Cactus  et  à  fleurs  simples,  un  lot 
d'Œillets  de  semis,  le  tout  agrémenté  d'Agrostis  nébuleuse.   Points  5. 

6*"  A  M.  Imberti,  horticulteur  à  Annemasse,  un  lot  très  intéres- 
sant de  fleurs  d'Heliotrophe  comprenant  14  variétés  à  grandes  om- 
belles de  la  race  Rruant,  des  Reine-Marguerite  Comète,  Trufîaut) 
à  fleurs  de  Pivoine  et  Plume  d'autruche,  des  Anthémis  Perfection  rose, 
15  variétés  de  Verbena  à  fleurs  d'Auricules,  des  Giroflées  de  Nice. 
Points  5. 

T  A  M.  Eruest  rjehmann,  jardinier,  campagne  Agénor  Bois- 
sier  à  Chougny,  de  très  beaux  Asters,  notamment  la  nouveauté  Sadda 
Jako,  des  Delphinium,  Helenium,  Physostegia,  Staticea,  Harpalium, 
Anémones  vivaces,  Lonicera  et  Dahlia.  Points  4. 

8°  A  M.  Ifecerf,  horticulteur-marchand  grainier,  rue  Paul-Bou- 
chet,  6,  de  belles  gerbes  de  Leucanthenum,  Etoile  d'Anvers,  splendide 
obtention  de  notre  collègue  M.  Nagels  de  Wih'yck,  des  Reine  Margue- 
rite Triomphe  de  Paris,  Reine  d'Espagne,  Comète  et  branchue,  des 
Gypsophila  paniculata  fl.  pleno,  des  Dahlia  M"""  Gharmot.  Points  4« 

9»  A  M.  Bailler,  jardinier,  campagne  de  Traz,  à  Pregny,  un  lot 
de  Roses  en  25  variétés  et  des  Reine    Marguerite   Comète.  Points  4 

10°  A  M.  Benjamin  Anet,  jardinier  chez  M""  Eck,  Chalet  de  la 
Tour,  à  Gologny,  un  lot  de  Reine  Marguerite  variées,  Œillets  et 
Dahlias.  Points  3  Vs. 

11°  A  M.  Palluat,  jardinier-maraîcher,  La  Rippaz,  à  Gologny,  un 
lot  de  Reines  Marguerite  Pompon,  Victoria  et  Plume  d'autruche  en 
18  variétés.  Points  2  ^J2. 

Apports  de  plantes,  légumes  et  fruits 

,   Jurés  :  MM.  Champendal,  Saxod,  Dufour  et  Dupont. 

PI.AIVTES  : 

12"  A  M.  Roquier,  déjà  cité,  un  groupe  de  Ligeria  de  la  race 
Vallerand,  plantes  de  bonne  culture  et  aux  coloris  superbes.  Points  4. 


—  141  — 

liÉGUMES  : 

13°  Par  M.  Palluat,  déjà  cité,  un  lot  important  de  légumes  de  la 
saison,  comprenant  56  variétésj  soit  6  de  Pommes  de  terre,  3  de 
Choux-fleur,  2  de  Choux,  12  de  Haricots  (à  citer  une  nouveauté,  le 
H.  à  rames  Sans  Rival),  3  de  Tomates,  des  Laitues  pommées,  Poi- 
reaux, Chicorées,  Bettes  à  cotes,  Pois,  Artichauts,  etc.  Cette  belle 
présentation  se  voit  attribuer  :  Points  8. 

14°  Par  M.  Anet,  déjà  cité,  un  lot  de  légumes  en  15  variétés, 
entre  autres  7  de  Haricots,  4  de  Tomates,  3  de  Carottes  et  Col  rave 
d'Utrecht.  Points  3. 

15°  Par  M.  Pig-uet,  jardinier  chez  M.  le  baron  Blanc,  à  Sécheron, 
un  lot  de  légumes  de  saison  en  9  variétés,  notamment  de  beaux  Arti- 
chauts de  Plainpalais,  des  Choux,  Carottes,  Chicorées,  etc.  Points  3. 

16°  Par  M.  liecerf,  déjà  cité,  des  Tomates  Pierrette  (nouveauté) 
et  Perdrigeon.  Points  3. 

17"  Par  M.  Ernest  Leliiuanii,  déjà  cité,  des  Concombres  Noé 
amélioré,  des  Tomates  Misstress  Roosevelt  (variété  nouvelle). 
Point  1. 

FRUITS  : 

18°  Par  M.  John  Wolf,  arboriculteur,  Grand-Saconnex:  une  collec- 
tion de  fruits  précoces  à  pépins  et  à  noyaux,  notamment  8  var.  de  poi- 
res, 10  de  pommes,  6  de  prunes  et  1  de  pèche;  sont  à  citer  comme  re- 
marquables de  grosseur  et  beauté  par  suite  de  l'ensachage,  les 
pommes  Grand  Alexandre,  Transparente  de  Croncels,  Sans  pareille 
Peasgood,  Borovitsky,  Autonowka  et  The  Qneen  dans  les  poires 
Clapp's  Favorite  et  Triomphe  de  Vienne.  Points  8. 

19°  Par  M.  Anet,  déjà  cité:  un  lot  de  fruits,  comprenant  7  var.  de 
poires,  2  de  pommes  et  1  de  pêche.  Remarqué  dans  les  poires  de 
beaux  échantillons  de  Louise  bonne  d'Avranches,  Fondante  des 
bois.  Docteur  Jules  Gayot  et  Bon  chrétien  William.  Points  4. 

20°  Par  M.  luiberti,  déjà  cité;  6  variétés  de  pommes,  remarqué 
les  variétés  Calville  Grand  Duc,  The  Queen  et  Antonowka  ;  5  variétés 
de  poires  dans  lesquelles  on  distinguait  des  beaux  exemplaires  de 
Beurré  Davy,  Seneca  et  Clapp's  Favorite.  Points  4. 

21°  Par  M.  Bailler,  déjà  cité  :  3  variétés  de  prunes,  5  de  poires  et 
1  de  pommes.  Points  3. 

M.  le  Président  remercie  vivement  les  présentateurs  d'être  venus 
aussi  nombreux  et  avec  de  si  jolis  apports;  il  espère  qu'ils  conti- 
nueront à  s'intéresser  à  la  Société  et  lui  permettre  de  suivre  sa  voie 
qui  edt  de  récompenser  le  mérite  et  les  efforts  des  plus  humbles  dans 
le  domaine  horticole. 

Aux  applaudissements  de  tous  leurs  collègues,  il  décerne  à  MM. 
Eug^ène  Gaille,  jardinier  de  la  campagne  de  Loriol-Lefort  àFx-on- 


—  142  — 

tenex  et  Marius  Thomas,  jardinier  de  la  campagne  Prévost  à 
Pont-Céard,  près  Versoix,  des  médailles  de  bronze  grand  module  pour 
leurs  10  ans  de  bons  et  loyaux  services  dans  ces  propriétés. 

L'assemblée  adopte  ensuite  à  l'unanimité  les  statuts  du  Comité 
central  horticole  genevois  et  déclare  adhérer  à  ce  groupement. 

Pour  la  course  collective  à  l'Exposition  suisse  d'agriculture  de 
Lausanne,  elle  est  arrêtée  pour  le  Mercredi  14  Septembre,  journée 
horticole  suisse,  avec  départ  par  l'express  de  6  h.  50  du  matin.  La 
convocation  et  le  programme  de  la  journée  seront  annoncés  par  la 
presse  locale  et  les  adhésions  seront  reçues  chez  le  Président,  jusqu'au 
8  Septembre. 

Une  proposition  de  M.  Pig-uet,  concernant  les  indemnités  de  dé- 
placement des  délégués  de  la  Société  aux  Expositions,  Congrès  ou 
Assemblées  de  la  Fédération  est  adoptée. 

Une  autre  proposition  de  M.  Renevier,  appuyée  de  MM.  Wit- 
wer  et  Piguet.  et  concernant  les  présentations  aux  Assemblées  géné- 
rales, est  prise  en  considération. 

Séance  levée  à  4  heures  30. 

Réd. 


Visite  de  cultures 

Sur  la  demande  de  M.  Marendaz,  horticulteur  à  Nyon, 
la  Commission  des  visites  composée  de  son  Président  M. 
Renevier  et  de  MM.  Masson  et  Martin  s'est  rendue  à  son 
invitation  le  dimanche  4  septembre  afin  de  juger  ses  cultu- 
res de  Géranium  zonales  et  peltatum,  de  Chrysanthèmes  et 
Cyclamen.  —  A  notre  arrivée,  nous  sommes  reçus  par  M. 
Marendaz  d'une  façon  toute  amicale,  il  nous  conduit  au  but 
principal  de  notre  mandat.  —  C'est  avec  un  réel  sentiment 
de  satisfaction  qu'il  nous  est  permis  de  jouir  d'un  coup  d'œil 
superbe  de  280  plantes  de  Géranium  en  150  variétés  «  225 
zonales  en  120  variétés  et  55  lierres  en  30  variétés  »  en 
pleine  floraison.  De  là,  nous  allons  aux  Chrysanthèmes  et 
nous  sommes  surpris  de  voir  un  lot  de  50  pieds  à  l'apogée 
de  sa  floraison.  La  culture  est  bien  faite  et  leur  feuillage 
vert  correspond  à  la  beauté  de  leurs  fleurs.  Nous  citons 
quelques  variétés  qui  ont  attiré  notre  attention  :  Pluie 
d'argent  blanc  très  florifère,  Stella  blanc-crème,  Jean  Barrât 
rose.  Capitaine  Julian  jaune.  Comtesse  de  Ponterive,  et 
beaucoup  d'autres  variétés  qu'il  serait  trop  longd'énumérer. 
Nous  visitons  ensuite  les  Cyclamen,  il  y  avait  là  250  beaux 


—  143  — 

spécimens  dont  nous  avons  admiré  la  parfaite  culture  et  la 
végétation  luxuriante  ce  qui  dénotait  l'horticulteur  expert 
en  ce  genre  de  culture. 

En  terminant  notre  rapport  bien  incomplet,,  la  Commis- 
sion se  fait  le  grand  plaisir  de  témoigner  à  M.  et  M™" 
Marendaz  ses  chaleureux  remerciements  pour  leur  bonne 
et  cordiale  réception. 

Le  rapporteur , 

Ch.  Martin. 

LA  DIVISION  XV 
A    l'Exposition    suisse    d'agriculture    de    Lausanne. 

Les  plantes  de  serres 

Un  grand  hall,  situé  à  droite  de  l'entrée  et  deux  modèles 
de  serres  abritaient  les  45  lots  de  la  floriculture  de  serre  ; 
ses  proportions  grandioses  et  la  diversité  des  groupes  qu'il 
renfermait,  donnaient  à  cette  construction  éphémère  l'air 
majestueux  d'un  vaste  jardin  d'hiver,  gracieusement  mou- 
vementé, et  l'illusion  d'un  joli  petit  vallon,  où  les  plantes 
les  plus  diverses,  artistement  groupées,  offraient  aux  re- 
gards des  visiteurs  un  ensemble  des  plus  agréable  et  inté- 
ressant. Au  centre,  c'est-à-dire  dans  le  fond  se  détachaient 
les  imposants  groupes  de  Palmiers,  Cycadées,  Dracaena, 
Fougères,  Aroïdées,  etc.;  sur  les  pentes  les  plantes  à  fleurs 
ou  à  feuillages  étalaient  leurs  vifs  coloris  et  leurs  reflets 
chatoyants  qui  ressortaient  admirablement  sur  le  vert  som- 
bre des  groupes  du  centre.  Des  allées  spacieuses  serpen- 
tant au  milieu  de  ce  décor  féerique  permettaient  à  un 
nombreux  public  une  circulation  facile.  Les  deux  établis- 
sements Pittet  et  C'^  et  Pittet  frères  se  sont  particulièrement 
distingués;  les  nombreux  lots  qu'ils  ont  présentés  soit  dans 
cette  section  soit  dans  la  floriculture  de  plein  air  les  fleurs 
coupées,  confections  florales  et  arboriculture  d'ornement, 
dénotent  de  la  part  de  ces  maisons  un  effort  considérable 
faisant  grand  honneur  à  l'horticulture  nationale.  Je  n'ai  pas 
la  prétention  de  vous  donner  un  compte  rendu  détaillé  de 
tous  les  lots  exposés  ;  je  me  résumerai  donc  et  ne  signa- 
lerai que  les  principales  cultures.  Les  deux  établissements 
mentionnés  présentaient  toute  la  série  des  plantes  de  serres 
chaude  et  tempérée,  tels  que  Croton,  Caladium,  Cordyline 
à  feuillage,  Bégonia  Rex^  Palmiers,  Dracœna,  Asparagus  et 


—  144  — 

Araucaria  et  dans  les  plantes  à  fleurs  de  beaux  Cyclamens 
parmi  lesquels  nous  remarquons  de  superbes  échantillons 
de  la  variété  Salmoneum,  et  enfin  un  lot  de  Primula  Obco- 
nica.  Notre  collègue  M.  Saxod,  jardinier  chez  M.  Martel  à 
Collonge-Bellerive,  représentait  la  seule  maison  bourgeoise 
de  Genève  ayant  participé  à  l'exposition  dans  cette  section; 
c'est  pourquoi  je  tiens  à  féliciter  très  vivement  le  proprié- 
taire et  le  jardinier  de  leur  courageuse  initiative;  la  réputa- 
tion de  leurs  collections  de  plantes  de  serre  chaude  et  de 
leurs  orchidées  n'est  du  reste  plus  à  faire,  mais  il  nous 
semble  cependant  que  ce  beau  lot  eût  certainement  gagné  à 
être  présenté  différemment,  sa  dispersion  dans  les  divers 
compartiments  de  la  serre  où  il  était  installé,  ainsi  que  la 
hauteur  des  bâches,  ne  permettaient  pas  de  se  rendre 
compte  de  toute  son  importance. 

L'Ecole  cantonale  d'horticulture  de  Châlelaine,  présen- 
tait une  belle  collection  de  plantes  de  serre,  qu'il  eût  été 
préférable  de  moins  serrer,  ce  qui  aurait  permis  de  faire 
valoir  davantage  de  beaux  spécimens  de  culture,  faisant 
grand  honneur  aux  chefs  de  service  qui  les  ont  préparés. 

Les  Fougères  dans  les  genres  Adiantum,  Nephrolepis, 
Blechnum,  Pteris,  Alsophila,  etc.,  n'étaient  représentées 
que  par  deux  groupes,  dont  un  entre  autre  exposé  par 
M.  Dupva^,  jardinier  chez  M.  Roussy,  à  la  Tour  de  Peilz, 
était  réellement  remarquable,  tant  par  ses  belles  plantes 
dénotant  une  très  bonne  culture,  que  pour  son  arrangement 
des  plus  artistique. 

Les  Cyclamen  étaient  supérieurement  représentés  ;  tous 
étaient  d'une  bonne  culture  si  non  très  bonne  ;  M.  Hammerli, 
horticulteur  à  Berne  s'était  particulièrement  distingué,  ainsi 
que  MM.  Marendaz,  horticulteur  à  Nyon  et  Pittet,  frères, 
de  Lausanne;  M.  Vachoux,  horticulteur  à  Carouge,  un  de 
nos  rares  horticulteurs  ayant  osé  affronter  la  lutte,  présen- 
tait un  joli  lot  qui,  s'il  n'était  pas  d'une  floribondité  exces- 
sive, ayant  été  cultivés  en  vue  d'une  floraison  plus  tardive, 
n'en  dénotait  pas  moins  une  bonne  culture;  nous  cons- 
tatons une  fois  de  plus  et  avec  le  plus  grand  plaisir  que  nos 
horticulteurs  sont  parfaitement  capables  de  produire  ce 
genre  de  plantes,  aussi  bien  si  ce  n'est  mieux  que  les  horti- 
culteurs confédérés  ou  étrangers. 

Les  Primula  Obconica  sont  en  constant  progrès,  tant  au 
point  de  vue  de  la  grandeur  des  fleurs,  qu'à  celui  des  coloris 
passant  du  lilas  clair  au  rouge  le  plus  vif,  et  même  au  blanc 
pur.  Le  lot  de  M.  Wortmann  à  Hofwil,  (Berne,)  contenait 
les  plus  grandes  fleurs,  mais  la  poterie  était  un  peu  trop 


—  145  — 

grande  ;  la  différence  entre  les  autres  groupes  était  très  peu 
sensible.  Cependant  je  tiens  à  signaler  les  lots  de  notre 
sympathique  Président  de  la  Fédération  romande  d'horti- 
culture, M.  Bonjour,  de  Pully,  qui  nous  à  démontré  que, 
s'il  sait  diriger  avec  brio  une  discussion  au  sein  de  nos 
assemblées  fédératives,  il  connaît  aussi  le  secret  des  bonnes 
cultures  et  le  choix  des  variétés,  car  la  culture  de  ses  Bégonia 
Rex,  et  de  ses  Primula  (Jbconica  en  étaient  la  preuve. 

MM.  Lauper  à  Lausanne  et  Wortmann  à  Hofwil,  nous 
faisaient  admirer  de  très  beaux  lilas  et  muguets  en  pleine 
floraison;  ces  très  intéressantes  productions  démontrent, 
d'une  manière  évidente  les  résultats  que  l'on  peut  obtenir 
aux  movens  des  frigorifiques,  et  les  services  qu'ils  peuvent 
rendre  à  l'horticulture.  M.  Lauper  était  le  seul  exposant 
présentant  des  Bégonia  Gloire  de  Lorraine  en  forts  exem- 
plaires et  promettant  une  abondante  floraison.  Je  ne  vou- 
drais pas  terminer  ce  trop  bref  rapport  sans  attirer  l'atten- 
tion sur  la  faible  participation  des  maisons  bourgeoises  à 
l'exposition  ;  nous  n'en  trouvons  que  deux  dans  la  section 
que  je  viens  de  décrire,  ce  sont  :  MM.  Roussi/  à  la  Tour  de 
Peilz  et  Martel  à  Bellerive.  A  quel  motif  faut-il  attribuer 
cette  abstention?  Aurions-nous  une  fois  de  plus  le  regret  de 
constater  le  désintéressement  de  nos  grands  propriétaires 
vis  à  vis  de  l'horticulture;  ce  fait  se  manifeste  malheureu- 
sement trop  souvent  en  ce  sens,  que  nous  voyons  dispa- 
raître peu  à  peu  les  belles  campagnes  dont  nous  étions  si 
fiers;  elles  sont  délaissées  ou  abandonnées  sous  prétexte 
d'économies,  et  leurs  propi-iétaires  restreignent  les  frais,  ou 
négligent  complètement  leur  entretien. 

Je  constate  toutefois  qu'il  est  plus  facile  de  signaler  le 
mal  que  de  lui  trouver  un  remède;  puisse-t  il  se  résoudre 
un  jour;  c'est  mon  vœu  le  plus  cher. 


L.   Champendal. 


* 
*     * 


Les  fleurs  de  pleine  terre. 

La  vaste  plaine  de  Beaulieu  arrangée  avec  l'art  dont  il 
est  coutumier  par  le  paysagiste  en  renom  M.  J.  Allemand 
offrait  un  charmant  coup  d'œil.  Dès  l'entrée  principale  de 
l'Exposition,  on  apercevait  les  pelouses  encadrées  de  nias- 
sifs  de  conifères  et  coupées  par  de  nombreuses  corbeilles 
de  plantes  fleuries  ;  un  petit  ruisseau  serpentait  dans  le 
jardin  et  se  jetait  dans  un  lac  en  miniature. 


—  146  — 

Là  encore,  comme  dans  la  floriculture  de  serre  domi- 
naient les  apports  des  frères  Pittet  de  Lausanne  qui  avaient 
un  ensemble  remarquable  par  la  variété,  la  grandeur  et  la 
beauté  de  leurs  lots.  Citons  dans  les  plus  méritants  leur 
collection  de  Dahlia  en  pots,  les  Bégonia  tubéreux  très 
remarqués,  les  Géranium  zonales,  les  Fuchsia  en  collec- 
tion, en  haute  tige,  etc.,  etc. 

Nous  avons  aussi  remarqué  les  plantes  vivaces  et 
alpines,  les  fougères  de  pleine  terre  de  M,  H.  Correvon 
le  très  compétent  horticulteur  et  botaniste  de  Floraire. 

Les  Phlox  vivaces  nains  de  M.  Lauper  de  Lausanne, 
les  Œillets  remontants  de  M.  Chappuis,  horticulteur  à 
Vevey,  les  très  réussies  mosaïques  de  M.  Hânnt,  jardinier 
de  M.  Auberjonois  à  Jouxtens,  les  Chrysanthèmes  fleuris 
de  MM.  Alphonse  Martin  eiMurendas,  de  Nyon,  les  hélio- 
tropes de  MM.  Lauper  et  Pittet  frères  où  nous  avons 
remarqué  l'excellente  variété  nouvelle  Mathilde  Crémieux. 
Les  superbes  Lantana  sur  tiges  très  bien  conduits  et  fleuris 
de  M.  Frei/^  jardinier  de  M.  Sandoz,  à  Ouchy. 

Il  m'est  impossible  de  mentionner  ici  tous  les  lots  méri- 
tants de  cette  belle  exposition  je  me  bornerai  à  dire  que  six 
exposants  de  Genève  ont  rehaussé  de  leurs  apports  cette 
belle  manifestation  horticole  et  s'y  sont  taillés  de  jolis 
succès.  F.  LuTHi. 

Une  visite  de  culture  à  Quincieux,  à  l'établissement 
de  Mrs  Morel  et  Chasset. 

Un  groupe  de  notre  société,  accompagné  de  quelques 
confrères  de  l'Helvétique,  partaient  pour  la  région  lyon- 
naise le  dimanche  21  août,  dans  un  but  instructif,  soit  :  la 
visite  des  cultures  fruitières  de  M''^  Morel  et  Chasset.  A 
notre  arrivée  à  Lyon,  une  agréable  surprise  nous  atten- 
dait ;  notre  aimable  collègue  Chasset  nous  attendait  pour 
nous  conduire  de  suite  au  Parc  de  la  Tête  d'Or.  Après  une 
visite  trop  courte  des  superbes  serres  dont  l'éloge  n'est 
plus  à  faire,  vite  nous  avalons  un  modeste  déjeuner  et  en 
route  pour  Quincieux. 

En  entrant  dans  l'établissement  chacun  est  émerveillé 
à  la  vue  de  cette  immense  étendue  de  contre-espaliers  et 
espaliers  ;  ces  derniers  adossés  à  des  murs  de  3  mètres  de 
haut,  construits  entièrement  en  terre  et  complètement  gar- 
nis de  Pêchers  et  Nectarines;  ces  derniers  représentés  sur- 


—  147  — 

tout  par  la  variété  Cardinal  étaient  chargés  de  fruits  d'un  beau 
rouge  violacé  et  d'une  grosseur  peu  ordinau-e  ;  ce  que  nous 
avoSs  le  plus  admiré  dans  la  collection,  c'était  les  pèches 
américaines  à  l'étude  notamment  les  rouges  du  Missouri 
aux  feuillages  et  fruits  d'un  beau  rouge. 


«Nous  avons  dégusté  des  Belle  de  Neuville,  hybrides 
fraVo-américaine  à  fruits  rouges,  la  France  et  Duclos  a 
fruits  très  gros,  toutes  trois  d'une  saveur  exquise  ;  la  pecne 
jaune  du  Japon  est  également   d'une  très   borme   venue. 


—  148  — 

Toutes  ces  variétés  à  l'étude  sont  surgreffées  sur  cour- 
sonnes  afin  de  connaîti'e  la  valeur  des  fruits  avant  de  les 
mettre  au  commei-ce,  ce  qui  nous  dénote  le  praticien  sé- 
rieux. 

Au  sujet  de  la  i-usticité  de  ces  variétés,  ce  qui  nous  a  le 
plus  convaincu,  c'est  la  vue  d'un  mur  de  50  mètres  de  long, 
garni  d'espaliers  tous  surgreffés  à  mi-hauteur  en  améri- 
caines ;  la  partie  supérieure  des  arbres  portant  ces  dernières 
était  chargée  de  beaux  fruits  tandis  que  la  partie  inférieure 
avec  les  pêches  du  pays,  pas  un  seul  fruit  n'avait  résisté  à 
la  gelée;  par  conséquent  récolte  nulle  à  moitié  du  mur. 

Le  jardin  de  production  fruitière,  est  une  merveille  d'ins- 
tallation pratique;  il  est  composé  de  contre-espaliers  dis- 
tants de  .'^'"50  entre  lesquels  trois  lignes  de  cordons  hori- 
zontaux dont  celui  du  milieu  domine  de  0,  40  cm.  ceux  des 
bords,  s'y  trouvent  parfaitement  à  l'aise  et  bien  aérés. 

C'est  une  véritable  étude  pour  nous,  modestes  jardi- 
niers, de  voir  ces  superbes  palmettes  de  William,  Berga- 
motte  Espéren,  ces  cordons  de  Doyenné  du  Comice,  Tri- 
omphe de  Vienne,  Beurré  Hardy,  etc.,  dont  les  fruits  étaient 
en  grande  partie  ensachés  ;  (15.000  fruits  étaient  encore  en 
sacs  lors  de  notre  visite).  Les  carrés  d'arbres  fruitiers 
pour  la  vente,  tous  impeccablement  formés,  sont  d'une  végé- 
tation et  d'une  propreté  extraordinaire;  il  n'y  a  pas  moins 
de  3.000  sujets  prêts  pour  cet  automne  et,  détail  intéressant 
partout  des  bordures  d'oseille,  le  remède  par  excellence 
contre  les  chancres  des  arbres;  c'est  vous  dire  que  la  di- 
rection pratique  de  cette  culture  est  celle  d'un  maître  de 
l'arboriculture  fruitière'  moderne. 

Si  nous  ajoutons  que  M""  Chasset  n'a  pas  craint  malgré 
une  chaleur  torride  de  nous  faire  une  causerie  sur  la  for- 
mation, les  maladies  et  la  culture  fruitière  en  général.  C'est 
au  nom  des  quelques  privilégiés  qui  ont  assisté  à  cette  sa- 
vante démonstration,  que  nous  le  remercions  mille  fois,  et 
que  nous  nous  déclarons  enchantés  de  son  amabilité  et  de 
son  dévouement;  c'est  qu'il  a  tenu  à  ce  que  ses  amis  de 
Genève  emportent  de  lui  un  souvenir  utile  pour  les  plan- 
tations qu'on  leur  confie  et  pour  nous  rendre  notre  court 
séjour  agréable  et  instructif. 

Pour  terminer,  nous  présentons  nos  hommages  respec- 
tueux à  M'"""  Chasset  pour  sa  gentille  réception,  et  lui 
envoyons  un  chaleureux  merci. 

Un  qui  retournera  à  Quincieux. 

Edouard  Piguet. 


—  149  — 


Le  brou  de  noix  et  ses  usages. 

C'est  le  moment  de  récolter  les  noix  dont  on  veut  utiliser 
l'écorce  verte,  c'est-à-dire  le  brou.  Mais  pourquoi  faire? 
D'abord  pour  en  retirer  la  liqueur  de  ménage  bien  connue 
sous  le  nom  à' Eau  de  noix.  N'insistons  pas  trop  sur  les 
propriétés  digestives  qu'on  lui  prête.  Ce  que  l'on  peut  dire 
de  certain,  c'est  qu'elle  est  très  agréable  à  boire  quand  elle 
est  bien  faite  :  ce  sont  de  réels  gourmands  qui  ont  prétendu 
qu'elle  avait  le  pouvoir  de  calmer  la  souffrance  due  à  des 
coliques  qui  ne  sont  pas  toujoui'S  réelles. 

Mais  il  parait  que  le  brou  de  noix  posséderait  des  pro- 
priétés, cette  fois  bien  réelles,  pour  guérir  les  brûlures.  Et 
comme  l'enveloppe  verte  de  la  noix  ne  dure  qu'un  temps 
relativement  court,  il  faut  trouver  le  moyen  de  s'en  procurer 
en  dehors  de  cette  époque.  En  un  mot,  il  faut  avoir  du  brou 
de  noix  chez  soi  toute  l'année.  Voici  comment  on  y  arrive  : 

Recueillir,  au  moment  voulu,  une  grande  provision  de 
coques  vertes.  Ne  pas  les  laver,  mais  les  essuyer  simple- 
ment avec  un  linge.  Les  mettre  ensuite  dans  un  pot  en  grès 
de  dimensions  appropriées  :  l'intérieur  doit  être  vernissé  et 
bien  propre.  Il  ne  faut  pas  qu'il  répande  une  odeur  quel- 
conque ;  on  le  garnit  jusqu'aux  trois  quarts. 

On  recouvre  ensuite  ces  coques  d'eau  bouillie  froide, 
dans  laquelle  on  a  eu  soin  de  mettre  quelques  morceaux  de 
charbon  de  bois  pour  assurer  sa  conservation,  et  on. ferme 
le  tout  aussi  hermétiquement  que  possible. 

Au  bout  de  quelques  jours  de  macération,  le  brou  de 
noix  s'est  bien  imprégné  d'eau,  ce  qui  a  fait  diminuer  le 
liquide  et  baisser  le  niveau.  On  ajoute  de  l'eau  bouillie 
froide  jusqu'au  niveau  primitif  et  on  conserve  le  tout  en  un 
lieu  frais,  dans  une  cave  plus  particulièrement. 

Dans  le  cas  d'une  brûlure,  on  prélève  aussitôt  une  quan- 
tité suffisante  de  brou  de  noix  liquide  pour  faire  une  ample 
et  longue  lotion  sur  la  région  brûlée.  Cette  lotion  doit  être 
d'autant  plus  longue  que  la  brûlure  est  plus  importante. 
Elle  a  pour  effet  de  calmer  la  douleur,  d'empêcher  la  for- 
mation de  cloques  et  la  déformation  des  tissus  qui  est  la 
conséquence  habituelle  de  ces  accidents  quand  ils  sont 
graves. 

Après  avoir  lotionné,  il  faut  appliquer  une  large  com- 
presse de  ce  liquide,  maintenue  avec  une  bande  imper- 
méable, de  manière  à  éviter  l'accès  de  l'air.  On  renouvelle 
l'humidité  de  la  compresse  de  temps  en  temps,  et  on  la 


—  150  — 

maintient  jusqu'à  ce  que  les  tissus  nouveaux  se  soient  un 
peu  raffermis. 

En  opérant  de  cette  façon,  le  patient  éprouve  un  mini- 
mum de  douleui'S  inévitables  et  qui  ne  sont  pas  comparables 
à  celles  que  sup|)orte  un  brûlé  ne  se  traitant  pas  au  brou 
de  noix,  ce  qui  constituerait,  dans  ce  cas,  un  avantage  bien 
supérieur  à  tous  les  traitements  ordonnés  par  les  médecins, 
avantage  auquel  il  faut  ajouter  celui  de  hâter  la  reformation 
des  tissus  et,  par  suite,  la  guérison. 

{ Bulletin  de  la  Société  d'horticulture  de  Versailles.) 

statuts  du  Comité  Central  horticole  genevois. 

Al  ticle  1.  —  Les  Sociétés  d'horticulture  du  Canton,  adhérant  aux 
présents  statuts,  se  constituent  en  •  Comité  central  horticole  genevois  », 
dans  le  but  de  discuter  les  questions  concernant  les  intérêts  généraux 
de  Vhorticulture. 

Article  2.  —  Cette  union  ne  portera  pas  atteinte  à  l'autonomie  des 
Sociétés  représentées. 

Article  3  —  Ce  Comité  est  composé  des  Présidents  de  chaque 
Société;  —  ceux-ci  peuvent  se  faire  remplacer  par  le  secrétaire,  ou  à 
défaut  par  un  membre  de  son  Comité,  mais  celui-ci  avec  voix  consul- 
tative seulement. 

Article  4.  —  Le  bureau  est  formé  d'un  président,  un  vice-président 
et  un  secrétaire  comptable. 

Il  adressera  annuellement  un  rapport  sur  les  travaux  du  Comité 
central  à  chaque  société  représentée.  —  Le  bureau  est  nommé  pour 
une  année,  il  peut  être  rééligible. 

Article  5.  —  Le  Comité  central  se  réunit  sur  convocation  chaque 
fois  que  le  bureau  le  juge  nécessaire;  toutefois  une  séance  annuelle 
est  obligatoire. 

Article  6.  —  Toute  proposition  doit  être  préalablement  acceptée 
par  le  Comité  de  la  Société  qui  la  présente  et  être  adressée  par  écrit 
au  bureau  du  Comité  central. 

Article  7.  —  La  cotisation  servant  à  couvrir  spécialement  les  frais 
généraux,  est  fixée  à  fr.  6  par  société. 

Articles.  —  La  dissolution  du  «  Comité  central  horticole  gene- 
vois »  ne  pourra  être  prononcée  que  par  la  majorité  des  sociétés  repré- 
sentées. —  Le  Comité  décidera  de  l'emploi  des  fonds  disponibles  s'il 
y  a  lieu. 

Article  9.  —  Les  présents  statuts  ont  été  adoptés  par  les  Sociétés 
ci-dessous  en  séance  de  leurs  représentants  le 23  Juillet  1910  et  entrent 
immédiatement  en  vigueur. 

Société  d'horticulture  de  Genève.  —  Société  Helvétique 
d'horticulture  de  Genève.  —  Cercle  des  Jardiniers  de  la 
Rive  Droite.  —  Cercle  des  Jardiniers  de  Cologny.  — 
Association  des  Jardiniers  de  la  Rive  Gauche. 

Le  bureau  du  Comité  central  a  été  formé  pour  1910,  comme  suit  : 
Président   :    M.    Edouard   Degollogny,    hort.,    Promenades    de 
Carouge. 


—  151  — 

Vice-Président  :  M.  Alexis  Baudin,  marchand-grainier,  rue  de  Cor 
navin,  1. 

Secrétaire-comptable  :  M.  Marius  Vittet,  horticulteur,  Avenue 
Giddes,  Grange-Canal. 

Chronique  Horticole 

E)xposition  Internationale  d'Horticulture  à  Flo- 
rence (Italie)  Mai  1911.  —  Dans  la  première  quinzaine  du 
moi  de  Mai  prochain,  aura  lieu  à  Florence  une  grande  Exposition 
Internationale  d'Horticulture,  pour  fêter  le  cinquantième  anniversaii'e 
de  la  proclamation  du  Royaume  d'Italie. 

Pour  assurer  le  succès  de  cette  Exposition,  qui  s'organise  sous  le 
patronage  de  la  ville  de  Florence  et  de  la  Société  d'Horticulture  de 
Toscane,  le  Gouvernement  d'Italie  vient  d'accorder  son  appui  moral 
et  financier  par  une  subvention,  qui  consacre  en  même  temps  le  carac- 
tère officiel  de  l'Exposition,  pour  tout  ce  qui  se  rapporte  à  l'Horticul- 
ture. 

Le  programme  auquel  on  a  donné  une  large  diffusion,  comprend 
plus  de  450  concours  pour  plantes  ornementales  et  à  fruits^  plantes 
potagères  et  légumes,  fruits  frais,  forcés  et  conservés,  collection  de 
graines,  bulbes  et  tubercules^  plantes  et  p7^oduits  des  colonies,  art  floral 
plates-bandes  et  tous  les  arts  et  industries  se  rapportant  à  l'Horticul- 
ture. Une  large  part  est  faite  aussi  à  la  littérature  horticole,  l'instruc- 
tion horticole  et  à  l'histoire  de  l'horticulture. 

Pour  chaque  concours  ont  été  établis  des  prix  en  médailles  et  en 
espèces;  en  plus  de  ceux-ci,  des  importants  Prix  d'Honneur,  parmi 
lesquels  figurent  les  dons  de  LL.  Majestés  le  Roi  et  la  Reine  et  de 
plusieurs  associations  Agricoles  et  Horticoles,  seront  décernés  aux 
exposants,  suivant  l'importance  de  leurs  apports. 

Des  prix  spéciaux  en  espèces  seront  attribués  aux  jardiniers  culti- 
vateurs, et  un  nombre  convenable  de  Médailles  d'or  et  de  vermeil 
seront  mises  à  la  disposition  du  Jury  pour  les  plantes  et  objets  ex- 
posés hors  programme  et  méritant  d'être  récompensés. 

Pour  tous  les  renseignements  s'adresser  au  Comité  Exécutif  de 
l'Exposition  Internationale  d'Horticulture  de  Florence. 

Ce  dernier  vient  de  publier  un  supplément  au  programme  déjà 
annoncé  ;  il  comporte  une  notable  augmentation  des  concours  inter- 
nationaux pour  les  plantes  cfrnementales  à  feuillages  et  à  fleurs,  les 
Palmiers,  les  fruits  frais  frigorifiés  et  les  plantes  des  colonies. 


Bibliographie 

La  Chasse  en  1910.  —  Tel  est  le  titre  du  remarquable  Numéro 
d'Automne  de  la  Vie  à  la  Campagne.  Les  Chasseurs  vont  être  émer- 
veillés de  l'abondance  et  du  choix  de  ses  illustrations  incomparables, 
de  l'enseignement  et  de  la  valeur  de  ses  articles  signés  par  les  célèbres 
fusils  ou  les  auteurs  cynégétiques  les  plus  distingués;  tout  cela  réuni 
sous  une  couverture  en  couleurs  de  E.  Mérite  avec  une  planche  égale- 
ment en  couleurs  de  J.  Gélibert,  Sanglier  au  Ferme,  et  de  nombreuses 
photographies.  Ce  numéro  contient  plus  de  100  gravures,  tandis  que 
le  texte  comprend  les  principales  actualités  et  la  pratique  de  la  chasse 
par  les  plus  grands  spécialistes  et  chasseurs. 


—  152  — 

Que  manque-t-il  dans  ce  Numéro,  touchaDt  à  tous  les  sujets  qui 
intéressent  les  chasseurs.  Ses  articles  seront  l'amorce  des  discussions 
et  de  controverses  cynégétiques  innombrables  dans  les  Châteaux  et 
les  Rendez-vous  de  Chasse  où  on  le  trouvera  sur  toutes  les  tables. 
(Le  demander  chez  les  libraires,  bibliothèques  de  gares  ou  chez  Ha- 
chette et  Cie,  prix  1  fr.  50). 

Expositions  de  Chrysanthèmes  annoncées. 

Paris.  —  Société  Nationale  d'Horticulture  de  France.  —  Cours  la 
Reine.  —  Du  4  au  13  Novembre.  —  Demandes  avant  le  20  Octobre  à 
M.  le  Président  de  la  Société  Nationale,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Paris 
Les  4,  5,  6  Novembre,  Congrès  de  la  Société  Française  des  Chry- 
santhémistes, 

Cherbourg.  —  Société  cV Horticulture.  —  12  au  25  Novembre  — 
Demandes  au  Président  de  la  Société,  70,  rue  Asselin  avant  le 
l"'  Novembre. 

Bluis.  —  Société  du  Loir-et-Cher.  —  26  Octobre. 
Réunion  du  Comité  floral  de  la  S.  F.  C. 

Nantes.  —  Société  Nantaise  d'horticulture.  —  27  au  30  Octobre  — 
Demandes  avant  le  16  Octobre  à  M.  Champenois,  16,  rue  capitaine 
Corhunel,  à  Nantes. 

Bruxelles.  —  3^  concours  temporaire  de  l'Exposition  Universelle 
internationale.  —  29  Octobre  au  2  Novembre.  —  Demandes  au  Com- 
missariat général,  12,  rue  de  Berlaimont,  à  Bruxelles. 

Londres.  —  National  Chn/santhemum  SocietT/.— 8  au  10  Novembre. 
Orléans.  —  Société  d'Horticulture  d'Orléans  et  du  Loiret.  —  Pre- 
mière quinzaine  de  Novembre.  -  Demandes  àM.  Eug.  Delaire,  secré- 
taire général,  4,  rue  Vieille-Monnaie,  Orléans. 

Pau.  —  Société  d'Horticulture  des  Basses-Pyrénées.  —  29  au  31 
Octobre.  —  Demandes  à  M.  Tonnet  fils,  secrétaire  général,  5,  place 
de  la  République,  Pau. 

Varese  (Italie).  —  Société  Orticola  Varesina.  —  6  au  8  Novembre 
(Exposition  Internationale).  —  Demandes  au  Président  de  la  Société, 
via  délia  Independenza,  3,  Varese.  Avant  le  28  Octobre. 

Anvers.  —  Novembre,  12,  13,  14,  Exposition  de  chrysanthèmes, 
org.  par  la  Société  royale  d'horticulture  et  d'arboriculture  d'Anvers. 
Association  Horticole  L.yoiiiiaise.  —  Exposition  d'hor- 
ticulture et  d'arboriculture  (Plantes,  fleurs,  fruits,  légumes)  et  des 
objets  d'art  et  d'industrie  à  l'usage  de  i'Horticulture.  —  Du  19  au  24 
Octobre  1910,  cours  du  Midi,  à  Lyon,  avec  le  Concours  du  Gouverne 
ment  de  la  République  et  du  Conseil  général  du  Rhône  et  du  Conseil 
municipal  de  Lyon. 

Le  programme  comprend  9  sections  et  119  Concours. 


OFFRES  ET  DEMANDES  DE  PLACES 

Un  jardinier  marié  au  courant  des  3  branches  cherche  place  en 
^,,«0,..^,  i'„.,i  ^     ■        .   .  1. Bons  ce 

Satigny. 


maison  bourgeoise  pour  l'automne  ou  le  printemps. Bons  certificats  à 
disposition.  S'adresser  à  M.  V.  Badoux,  jardinier  à  Satigny 


On  cherche  pour  une  bonne  famille  établie  au  Caire,  un  jardinier 
marié  sans  enfants.  Conditions  avantageuses  pour  un  jeune  ménage, 
voyage  payé.  S'adresser  pour  traiter  à  M.  Merckli,  propriétaire  au 
Grand-Lancy,  Genève. 


IMPRIMERIE   PAUL   RIGHTER    RUE   D"^   ALFRED-VINCENT,    GENÈVE 


5'"«  Année 


r  10 


OCTOBRE  1910 


BULI^KTIN 


DE   LA 


iociété  d'Horticulture 


DE     GENBVE 


Paraissant 
chaque  mois 


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Cotisation  annuelle 
6  francs 


o-    185  5- 19  lO    •c> 


Convocation 

Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
générale  le  Dimanche  1 6  octobre  1  î>  1 0,  à 
2i  h.  30  de  l'après-midi,  à  la  Salle  centrale, 
au  3me  étag-e.  place  de  la  Madeleine.  Genève. 

Ordre  du  Jour  ordinaire. 

Conférence  de  M.  Hochreutiner,  privat-docent. 

De  l'hybridation  et  des.  moyens  pratiques  pour  obtenir  de  nouvelles  formes  végétales. 


Le  Bureau  des  annonces  sera  transféré  à  dater  du  1"  novembre  prochain, 

Boulevard  Georges  Favon,  1 1 ,  entrée  Place  de  la  Synagogue,  2. 

Annonces  :   M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  an  plus  tard  lel"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justiicatif. 
Suisse  et  sone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligue. 


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en  caoutchouc  et  en  toile 


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des  alcools,  etc. 

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ÔS'"^  ANNEK 


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BULLETIN 


DE  LA 


SOCIËTÉ  D'IIORTICUI/rURK 


DE 


GENÈVE 


t-OIsTDEE      E1<I       1800 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIP  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

,  *  .                    A.vi8  du  Comité  et  de  la  Section  d'arboricul- 
ture fruitière d53 

Exposition  suisse  d'agriculture  de  Lausanne. 

La  XV""  Division  (s^f^'/c) 15i 

J.  WoLF.  L'arboriculture  d'ornement J5i 

Id.  Les  arbres  fruitiers 156 

Id.  Les  fruits  de  jardins  et  de  vergers 157 

L.  Ghampendal.     Les  Heurs  coupées 161 

Id.  Les' confections  florales 162 

E.  Chouet.  L'architecture  paysagère 163 

E.  PiGUET.  La  culture  maraichère 164 

Réd.  Expositions  annoncées 168 


Avis   important   du   Comité. 


Il  est  rappelé  aux  membres  c;ue  l'Assemblée  générale  se  tiendra 
le  dimanche  16  octobre,  à  2  h.  ','■>  de  l'après-midi,  à  la  Salle  centrale, 
3"^®  étage,  place  de  la  Madeleine.  Genève. 

Le  Comité  les  engage  à  y  assister  nombreux  pour  l'intéressante 
Conférence  qu'a  bien  voulu  nous  donner  M.  le  Prof.-D'"  Hochreutiner, 
privat-docent  à  l'Université,  sur  «  l'hybridation  et  les  moyens  prati- 
ques pour  obtenir  de  nouvelles  formes  végétales  >. 

Les  présentations  de  plantes,  fleurs,  légumes  et  fruits  seront 
comme  toujours  les  bienvenues. 


—  154  — 
Section  d'arboriculture  fruitière. 

Les  membres  de  la  Société  qui  désirent  faire  partie  de  cette  sec- 
tion pourront  s'inscrire  à  l'Assemblée  générale  du  16.  auprès  de 
M.  Lenglet. 

Il  est  fait  un  appel  chaleureux  à  tous  les  amis  des  arbres  fruitiers 
et  de  leurs  produits,  pour  l'étude  en  commun  de  tout  ce  qui  pourrait 
contribuer  à  faire  progresser  cette  spécialité. 

LA  DIVISION  XV 

A    LA 

VIII®  Exposition  suisse   d'Agriculture    A    Lausanne. 

(Suite  et  fin.) 

L'arboriculture  d'ornement. 

Cette  section  de  la  XV^  Division  comprenait  15  con- 
cours; on  lui  avait  réservé  un  superbe  emplacement  sur  la 
place  de  Beaulieu  et  comme  quantité  et  qualité  on  peut  bien 
le  dire  à  la  louange  des  exposants  que  l'effort  qu'ils  ont 
produit  a  contribué  pour  une  large  part  aux  succès  du  jar- 
din de  l'horticulture.  Les  groupes  d'arbres  verts  ou  rési- 
neux participent  toujours  à  rornementation  extérieure  d'un 
jardin,  tant  éphémère  soit-il,  ils  constituent  heureusement 
le  cadre  d'une  décoration  qui  doit  flatter  la  vue  du  public 
dès  l'entrée  principale  et  lui  donner  une  bonne  impression 
qu'il  gardera  pendant  toute  sa  promenade.  C'est  ainsi  qu'on 
l'a  compris  à  Lausanne  et  grâce  à  la  bonne  volonté  d'expo- 
sants du  Canton  de  Vaud  et  nombre  d'autres  venus  d'assez 
loin,  grâce  aussi  à  la  beauté  de  leurs  collections,  le  plan 
d'ensemble  du  jardin  paysager  a  rendu  admirablement  son 
effet. 

Seize  exposants  ont  pris  part  aux  concours,  dont  9  pré- 
sentaient des  Conifères  en  collection  générale,  en  25  varié- 
tés ou  en  beaux  spécimens.  Nous  y  avons  relevé  avec  plai- 
sir les  noms  de  deux  maisons  genevoises;  la  Société  Ano- 
nyme des  Etablissements  dliorticulture  Thibaut-Li/and  à 
Chêne-Bourg  (Prix  d'honneur  avec  félicitations  du  jury 
pour  la  collection)  ;  M.  ii/er^^scAac/i,  pépiniériste  à  Cressy- 
Onex  (1^'"  prix).  La  première  avait  garni  deux  immenses 
plate-bandes  adossées  au  pavillon  de  la  Viticulture;  c'était 


—  155  — 

d'un  superbe  effet  ornemental  vu  à  une  certaine  distance, 
car  les  exemplaires  étaient  surtout  remarquables  par  leur 
force  peu  commune.  La  deuxième  avait,  outre  un  groupe 
de  jolis  Conifères  de  force  moyenne,  plusieurs  motifs  com- 
plétant l'ornementation  d'ensemble  ;  notamment  des  Arau- 
caria imbricata,  Pinus  excelsa  pendula  elegans,  Acer  japo- 
nais variés  et  une  belle  collection  d'arbres,  arbustes  à  feuilles 
caduques  et  arbres  pleureurs  que  le  Jury  a  jugée  digne  d'un 
Prix  d'honneur. 

Notre  collègue  M.  Nerger,  pépiniériste  à  Colombier  pré- 
sentait hors  concours  comme  membre  du  jury  une  remar- 
quable collection  de  Conifères,  ainsi  qu'une  importante  série 
d'arbustes  rustiques  à  feuilles  persistantes. 

La  maison  Mertens  Erben  de  Zurich  pour  continuer  les 
bonnes  traditions  du  créateur  de  l'établissement,  M.  Evariste 
Mertens  présentait  sous  la  forme  d'un  petit  parc  paysager 
des  lots  de  Conifères  en  sujets  bien  préparés  et  de  belle 
végétation  et  quelques  variétés  peu  répandues  dans  les  cul- 
tures telles  que  :  'Tsuga  Mertensiana,  Cupressus  Lawson- 
niana  Triomphe  de  Boskoops,  Abies  arizonica  et  Veitchii, 
de  superbes  Ginko  biloba,  etc. 

La  maison  Pittei  F.  et  C'®  de  Lausanne  pour  masquer 
le  hall  des  plantes  de  serre  avait  disposé  un  lot  important 
de  Conifères  et  arbustes  à  feuilles  persistantes  ;  cette  pré- 
sentation qui  avait  les  honneurs  de  l'entrée  de  l'fi^xposition 
constituait  un  de  ces  apports  digne  de  sa  vieille  réputation. 

MM.  Meylan  de  Renens  et  Adolphe  Weil  d'Olten  avec 
leurs  groupes  de  Conifères  disséminés  dans  les  pelouses 
du  jardin  anglais  complétaient  ce  beau  tableau  d'ornemen- 
tation éphémère.  Moins  vus,  sans  que  pour  cela  leurs  carac- 
tères instructifs  aient  échappé  au  Jury,  étaient  les  lots  de 
rosiers  tiges  et  nains  des  rosiéristes  Paul  Ky bourg ,  d'Epa- 
gnier,  E.  Heizmanii  de  M;innedorf,  Hermann  Senfde  Vil- 
leneuve. Flendrich  d'Yverdon,  Tanner  de  Cheseaux-No- 
réaz. 

Les  exposants  de  l'arboriculture  d'ornement  peuvent 
être  sincèrement  félicités  d'avoir  mis  en  relief  des  végétaux 
trop  souvent  ignoi'és  dans  l'ornementation  des  jardins  ama- 
teurs. Profanes  ou  grand  public  des  expositions,  daignez 
donc  jeter  un  regard  sur  ces  collections  amenées  toujours  à 
grands  frais;  examinez-les  avec  tout  autant  d'intérêt  que 
les  merveilles  florales,  car  elles  vous  sont  offertes  au  prix 
d'efforts  et  de  travaux  dont  vous  ne  vous  rendez  pas  tou- 
jours compte,  et  à  Lausanne  elles  valaient  vraiment  la  peine 
qu'on  leur  rende  visite. 


—  15G  — 

Les  arbres  fruitiers. 

Fleurs  et  fruits,  volupté  des  yeux,  délices  du  palais, 
attractions  irrésistibles  pour  le  public  toujours  avide  des 
grandes  manifestations  du  Beau,  c'est  bien  un  peu  à  vous 
que  la  Division  XV  dut  son  succès  à  Lausanne.  —  Com- 
bien de  ces  milliers  et  milliers  de  visiteurs  ayant  afflué  sur 
Beaulieu  et  qui  après  s'être  longuement  arrêtés  tout  en  admi- 
rant la  perfection  des  formes  de  notre  bétail  suisse,  les 
merveilles  de  la  Flore  autumnale,  les  riches  produits  de 
nos  jardins  fruitiers  et  vergers  ;  —  combien  furent  ils  parmi 
ces  milliers  qui  jetèrent  un  regard  sur  ces  longues  rangées 
d'arbres  fruitiers  formant  comme  une  avenue  très  digne 
aux  palais  logeant  les  produits  de  leur  ramure  ? 

L'explication  de  cette  indifférence...  elle  sautait  aux 
yeux.  Il  fallait  être  du  métier  pour  apprécier  cette  section 
à  sa  juste  valeur  et  oser  se  risquer  par  des  prodiges 
d'ascension  et  de  descente  vertigineuse  sur  un  pont  de  bois 
débouchant  dans  un  terrain  vague!  Quelle  idée  saugrenue 
d'aller  loger  cette  exposition,  qui  comportait  cependant  un 
enseignement  des  plus  utiles  pour  l'agriculture  du  pays, 
dans  un  coin  perdu  ?  Nous  comprenons  parfaitement  le 
mécontentement  des  exposants  et  les  observations  justihées 
du  Jury,  alors  que  tant  d'autres  emplacements  plus  en  vue 
pouvaient  être  utilisés. 

Oui,  en  effet,  il  fallait  être  du  métier  pour  comprendre 
ce  qu'ont  exigé  de  travail  intelligent,  de  soins  constants, 
d'habileté  professionnelle,  tous  ces  arbres  maintenus  depuis 
4,  6,  8  ans  et  plus  dans  une  forme  d'une  régularité  parfaite 
due  à  la  juste  proportion  de  leurs  charpentes  et  à  l'équili- 
bre absolu  de  leur  végétation. 

Une  chose  fi-appe  tout  d'abord,  c'est  que  les  noms  des 
exposants  représentent  la  Suisse  romande  et  une  jeune 
école  s'efforçant  de  se  mettre  au  niveau  des  exigences  de 
la  clientèle  moderne  qui  veut  maintenant  des  arbres  frui- 
tiers formés  et  à  plus  forte  raison  d'un  rapport  immédiat. 

Cette  orientation  de  la  préparation  de  l'arbre  fruitier  est 
intéressante  à  retenir,  car  elle  est  l'acheminement  vers  une 
industrie  dont  profitera  le  pays.  Néanmoins,  pour  tous  ceux 
qui  ont  fait  un  examen,  même  superficiel,  des  arbres  expo- 
sés, une  comparaison  s'imposait  entre  les  jeunes  plants  de 
deux  ou  trois  ans  de  greffe  plus  utiles  pour  le  repeuple- 
ment des  vergers  et  ces  palmeltes  Verrier  à  4  branches, 
ces  pyramides  à  4  étages,  ces  U  simples  ou  doubles,  ces 
gobelets  aux  courbes  symétriques,  toutes  ces  multiples  for- 


—  157  — 

mes  que  l'ingéniosité  de  l'arboriculteur  sait  imposer  à 
l'arbre  fi'uitier  indocile,  tout  en  ménageant  l'air  et  la  lumière 
indispensables  à  i'éclosion  des  fleurs  et  à  la  maturité  du 

fruit. 

Cette  comparaison  suffisait  pour  donner  un  aperçu  du 
mérite  réel  des  exposants  et  par  conséquent  des  titres  divers 
auxquels  ils  avaient  droit  pour  obtenir  des  récompenses 
dans  cette  section  qui  ne  comprenait  que  5  concours  dont 
un  seul  était  réservé  aux  arbres  fruitiers  en  formes  palis- 
sées ou  libres. 

Dans  le  lot  de  M.  Nerger,  de  Colombier,  les  arbres  for- 
més sont  représentés  par  de  superbes  exemplaires;  l'appa- 
rence saine  des  arbres,  la  diversité  des  formes,  leur  régu- 
larité, donnaient  à  l'ensemble  de  cette  présentation  une 
superbe  leçon  de  taille,  de  coursonnage  et  de  palissage. 

MM.  Bernhard  frères  deWyl,  St-Gall  avaient  50  exem- 
plaires de  Groseillers  tiges,  une  des  bonnes  spécialités  de 
la  maison. 

Dans  le  lot  de  M.  L.  Béguin  de  St-Légier,  pommiers, 
pruniers,  cerisiers  tiges  et  nains,  on  remarquait  de  super- 
bes fuseaux  de  3  ans  et  pour  donner  plus  d'intérêt  à  sa  pré- 
sentation, à  chaque  sujet  était  suspendu  le  fruit  de  la  variété 
exposée. 

M.  Duvor'sin  de  la  Conversion  avait  une  exposition  très 
importante  d'arbres  fruitiers  tiges,  d'exemplaires  spéciaux 
pour  régions  élevées,  et  de  beaux  noyers  grefïés  mais  ce 
qu'il  avait  de  plus  intéressant  c'était  encore  ses  arbres  for- 
més en  exemplaires  de  chaque  genre  et  de  chaque  fornae 
classique,  montrant  aux  visiteurs  tous  les  soins  qu'il 
apporte  dans  ce  travail. 

MM.  Von  Gunien  d'Yverdon,  L.  Meijlan  de  Renens 
(une  des  plus  importantes  collections),  Pidoux  de  Renens 
et  Hertzschuch  de  Cressy-Onex  Genève  s'étaient  spécialisés 
dans  les  arbres  fruitiers  tiges  et  nains  en  bonnes  plantes 
marchandes;  tous  quatre  sont  des  jeunes  pépiniéristes 
d'avenir  rivalisant  au  point  de  vue  de  la  vigueur,  et  de 
la  bonne  éducation  de  leurs  sujets. 

Les  fruits  de  jardins. 

L'Exposition  de  Lausanne  fut  une  véritable  surprise 
sous  le  rapport  des  fruits  de  jardins  qui  étaient  très  nom- 
breux, remarquablement  beaux,  d'une  grosseur,  d'une 
finesse  et  d'un  coloris  ne  laissant  rien  à  désirer  dans  cer- 
tains lots.  11  convient  tout  d'abord  de  féliciter  les  exposants. 


^  158  — 

qui  n'avaient  rien  négligé  pour  présenter  leurs  produits 
avec  un  goût  assez  raffiné  et  même  un  luxe  qu'on  n'est  pas 
habitué  à  voir  dans  nos  expositions  suisses.  Par  le  fait  de 
la  dissémination  des  lots  dans  toutes  les  classes  du  1^'" 
étage  du  collège  de  Beaulieu,  on  ne  pouvait  guère  juger  de 
l'ensemble,  et  la  visite  minutieuse  de  toutes  ces  présenta- 
tions était  encore  rendue  très  difficile  par  l'affluence  du 
public. 

A  part  2  ou  3  exposants  de  la  Suisse  allemande  on  pou- 
vait remarquer  que  les  cantons  romands  de  Vaud,  Valais, 
Fribourg  et  Genève  avaient  choisis  «  sur  le  dessus  de  leurs 
paniers  »  ;  ils  sont  venus  en  bataillons  serrés,  écoles  d'agri- 
culture et  d'horticulture,  collectivités  régionales,  syndicats 
producteurs,  sociétés  constituées  et  individualités,  tous  ont 
donné  avec  un  ensemble  qui  a  prouvé  que  la  culture  des 
fruits  dans  le  bassin  du  Léman  a  fait  des  progrès  énormes. 
Plus  de  ces  variétés  tachées,  très  peu  d'erreurs  d'étique- 
tage; c'était  bien  la  sélection  des  meilleurs  fruits  que  pro- 
duisent nos  jardins  pourtant  si  différents  d'altitude  et  par  la 
composition  des  sols.  Les  12  concours  du  programme  ont 
été  parfaitement  remplis  par  les  40  lots  exposés.  Le  prix 
d'honneur  était  réservé  aux  40  meilleures  variétés  de  poi- 
res, 29  de  pommes  et  10  de  fruits  à  noyaux. 

C'est  le  Valais  qui  le  décroche.  Pouvait-il  en  être  autre- 
ment ?  Qui  peut  égaler  ces  Abricots  merveilleux,  ces  Poires 
et  ces  Pommes  dont  la  beauté  et  l'intensité  de  la  coloration 
faisaient  l'admiraiion  du  public  et  des  plus  experts  pomo- 
logues  !  Bravo  pour  la  Société  d'horticulture  du  Valais, 
à  Sion,  dont  la  présentation  hors  pair  pouvait  se  résumer 
en  deux  mots  :  qualité  et  quantité.  Qu'elles  étaient  belles 
leurs  poires  Bon  chrétien  William,  Doyenné  du  Commice, 
Passe  crassane.  Beurré  d'Hardempont,  Le  Lectier,  Madame 
Levavasseur,  etc.,  et  leurs  pommes  Calville  blanc,  Canada, 
Sans  pareille  de  Peasgood,  Grand  Alexandre  et  Candil 
Sinap. 

Toujours  dans  le  Valais  et  avec  des  apports  non  moins 
beaux  et  disposés  avec  art  sont  à  citer  :  de  V Ecole  d'agri- 
culture d'Ecône  ses  poires  D'  Jules  Guyot,  Triomphe  de 
Vienne,  ses  pommes  Jeanne  Hardy,  Grand  Alexandre  et 
Peasgood;  la  Société  d'agriculture  de  Sierre  avec  15  varié- 
tés de  poires  superbes  ;  M.  Alex.  Seller  de  Brigue  avec 
une  belle  collection  de  fruits  de  table  cultivée  à  1200  mètres 
d'altitude  et  M.  Zuberer  de  Monthejj, 

Dans  les  exposants  vaudois,  on  admirait  tout  particu- 
lièrement la  belle  ordonnance  et  l'étiquetage  impeccable  du 


—  159  — 

lot  de  ce  brave  ami  Ch.  Benoît,  jardinier-chef  chez  M.  Pa- 
dewresky  à  Riond-Bosson.  On  s'extasiait  devant  ses  Rai- 
sins multicolores  dont  la  parfaite  maturité,  la  pruine  déli- 
cate et  la  fraîcheur  attirante  lui  ont  fait  décrocher  les  félici- 
tationsdu  Jury.  Ses  Chasselas  de  Fontainebleau, Frankenthal 
Black  Alicante,  Gros  Colman,  Forter's  white  Seedling,  etc. 
lui  ont  fait  sa  réputation  de  bon  forceur. 

Remarqué  dans  son  lot  de  fruits  ses  Pommes  Anto- 
nowka,  Titowka,  Cire,  Calville  Grand  Duc,  Prince  Charles 
de  Wurtemberg,  Belle  Dubois,  Bedforshire  Foundling, 
Belle  de  Pontoise  et  ses  Poires  Charles  Ernest,  Notaire 
Lepin,  Beurré  de  Naghin,  Passe  Crassane,  M'"''  Ballet, 
Nouvelle  Fulvie,  etc. 

Dans  les  collectivités  VAssociation  des  horticulteurs 
vaudois  et  la  Société  d'horticulture  de  la  Côte  à  Nyon 
avaient  deux  collections  très  importantes,  avec  des  beaux 
fruits  bien  présentés  et  dans  lesquelles  nous  avons  relevé 
quelques  nouveautés  d'avenir,  en  poires  Amélie  Baltet, 
fruit  de  la  forme  et  de  la  grosseur  du  William,  Madame 
Ernest  Baltet,  Doyenné  Georges  Boucher,  beau  fruit 
d'hiver,  Professeur  Opoix,  Roosevelt,  Virginie  Baltet. 
Leurs  groupes  de  fruits  à  noyaux  étaient  dans  de  bonnes 
conditions  de  fraîcheur. 

Dans  les  collectionsindividuelles,  il  convient  de  mention- 
ner celles  deMM.  d'^4/K///'c7«à  Luliy  sur  Morges  (fruits  de 
toute  beauté),  Chavan  à  Lutry  (15  variétés  dé  poires), 
Hayward  à  Lausanne,  Olivet  à  Lausanne,  Regamey  Al- 
fred à  Lausanne,  Regamey  Louis  à  Chissiez  avec  de 
belles  poires  Marguerite  Marillat,  Beurré  Luizet,  et  Pré- 
coce de  Trévoux,  Adrien  Bovard  de  Prillv  et  M.  Charten- 
leib  de  Prilly  qui  prenait  part  lui  seul  à  7  concours,  tous 
membres  de  la  jeune  Société  de  pomologie  du  Canton  de 
Vaud  dont  l'activité  mérite  d'être  signalée. 

Pour  Genève  seule  l'Ecole  cantonale  d'horticulture 
prenait  part  à  cette  lutte  courtoise  ;  elle  l'a  fait  avec  un  brio 
remarquable.  Toute  une  salle  lui  était  réservée  pour  ses 
fruits  en  collection  ensachés  et  non  ensachés  ;  elle  avait  été 
décorée  avec  grand  luxe  par  l'habile  professeur  fleuriste 
M.  Hirt.  Les  i)yramides  de  poires  et  pommes  étaient  nom- 
breuses, de  même  que  les  coupes  montées,  et  sur  des 
assiettes  recouvertes  de  mousseline  vert  d'eau  s'étalait  la 
collection  la  plus  importante  de  toute  l'exposition,  rehaus- 
sée encore  par  une  superbe  présentation  de  vignes  en  pots 
amenée  à  point  comme  beauté  de  grappes  et  grosseur  des 
grains.  Les  deux  chefs  de  culture  MM.  Alfred  Dujac  pour 


-  160  — 

les  fruits  et  Perret  pour  les  vignes  forcées  ont  droit  à  de 
sincères  félicitations. 

Parmi  les  exposants  d'autres  cantons,  il  faut  citer  la 
présentation  très  oi-iginale  et  méi'itante  de  Obstbau  Verein 
Ntdwalden  à  Stanz  ;  la  sérieuse  ordonnance  du  lot  de 
MM.  Mertens  et  C°  de  Zurich  ;  Obstbau  Verein  des  See- 
bezirkes  Murten  prenant  part  à  6  concours  différents  ;  Vor- 
phelinat  Martini,  Montet  Fribourg  avec  une  collection  gé- 
nérale, M.  AocA,  jardinier  à  Frauenfeld,  et  M.  Hugentobler, 
Neukirch.  avaient  présenté  des  fruits  thurgoviens  parnai 
lesquels  dominaient  ceux  d'exportation.  Tous  ont  bien  mé- 
rité de  la  Pomologie  suisse. 

A  LA  DIVISION  X. 
Les  fruits  de  vergers. 

Bien  que  l'Agriculture  ne  rentre  pas  dans  le  cadre  du 
((  Bulletin  »,  je  crois  néanmoins  de  mon  devoir  de  chroni- 
queur en  disant  quelques  mots  de  cette  section  spéciale  à 
laquelle  on  avait  réservé  une  tente  spacieuse  dans  la  cour 
de  la  caserne  de  la  Pontaise,  en  face  d'une  autre  où  étaient 
installés  les  cidres  et  conserves  de  fruits. 

L'importance  des  apports  venus  de  13  Cantons  démon- 
trait d'une  manière  frappante  l'intérêt  que  l'on  attache  à  la 
question  des  vergers  et  des  plantations  d'arbres  fruitiers 
sur  route  au  point  de  vue  de  l'économie  nationale.  Là,  il 
était  vraiment  possible  de  se  rendre  compte  de  l'ensemble; 
on  sentait  un  résultat  qui,  sans  atteindre  la  perfection  n'en 
était  pas  moins  la  suite  logique  des  sacrifices  fait  par  la 
Confédération  et  les  Cantons  pour  encourager  les  planta- 
tions fruitières  pour  l'exportation  et  l'alimentation  des  mar- 
chés. 

Le  programme  fort  bien  combiné  comprenait  11  con- 
cours décomposés  en  fruits  à  pépins,  fruits  à  noyaux,  fruits 
de  montagne  et  fruits  à  coque  et  laissant  toute  latitude  aux 
exposants  de  grouper  leurs  concours  pour  obtenir  une  plus 
haute  récompense  et  à  ceux  ne  possédant  que  quelques 
arbres  de  faire  des  assortiments  de  6,  8,  10,  15  ou  20  varié- 
tés de  fruits  à  couteau,  à  cidre,  à  cuire  ou  pour  la  dessica- 
tion,  suivant  l'altitude  et  la  disposition  de  leurs  terrains. 

Plus  de  cent  lots  étaient  présentés  par  des  Associations 
agricoles,  syndicats  de  producteurs,  établissements  publics 
et  particuliei-s.  On  y  remarquait  comme  particulièrement 
bien  comprises  les  présentations  de  V Association  agricole 


—  161  — 

du  Valais  à  Sion  dont  les  fruits  superbes  et  d'une  colora- 
tion intense  avantageusement  connus  sur  les  marchés  ont 
remporté  le  prix  d'honneur. 

Suivant  la  catégorie  les  exposants  étaient  récompensés 
de  Prix  de  I'*^  classe,  fr.  100  ou  60,  IT  classe,  fr.  60  ou  30, 
III''  classe,  fr.  30  ou  15  et  des  mentions  honorables. 

Nous  tenons  à  relever  dans  ce  compte-rendu  la  superbe 
présentation  de  deux  agriculteurs  genevois,  MM.  Margot 
Qi  Marti  du  Petit- Saconnex  qui  en  utilisant  les  procédés 
de  conservation  par  le  froid  sont  arrivés  à  présenter  une 
collection  de  fruits  à  couteau,  à  cidre  et  à  sécher  de  200 
variétés  dont  la  belle  ordonnance,  l'étiquetage  avec  synoni- 
mie  leur  ont  valu  un  premier  prix. 

Pourquoi  furent-ils  les  seuls  à  soutenir  la  réputation  des 
vergers  du  Canton  ?  C'est  ce  qu'un  ancien  Conseiller  d'Etat 
faisait  remarquer  récemment  dans  une  réunion  d'agricul- 
teurs et  pour  ma  part  je  suis  de  son  avis,  il  faut  oser.  Hon- 
neur donc  à  ceux  qui  ont  mis  en  relief  les  couleurs  rouge 
et  jaune.  J.  Wolf. 

Les  fleurs  coupées  et  les  confections. 

Cette  section  installée  dans  la  salle  de  gymnastique  du 
Collège  de  Beaulieu  comptait  17  exposants  présentant  un 
ensemble  de  24  lots.  Le  premier  concours  des  fleurs  cou- 
pées eut  lieu  du  10  au  14  Septembre  et  les  confections 
depuis  le  15  Septembre.  A  tout  seigneur  tout  honneur,  la 
rose  étant  la  reine  des  fleurs,  c'est  donc  par  les  roses  que 
je  commencerai  mon  exposé  : 

Trois  lots  seulement  sur  les  24  présentés,  c'était  relati- 
vement peu  ;  le  mois  de  Septembre  il  est  vrai  n'est  pas 
comme  le  mois  de  Juin  l'époque  de  la  grande  floraison  des 
roses,  et  l'effort  produit  par  les  rares  présentateurs  est 
d'autant  plus  méritant. 

Notre  habile  rosiériste  de  Vandœuvres  M.  Portier-Du- 
rel  encore  un  de  nos  rai'es  horticulteui'S  genevois  qui  ne 
s'est  pas  laissé  rebuter  par  les  difficultés,  présentait  150 
variétés  de  roses  dans  les  meilleures  séries  offrant  toutes 
les  qualités  requises  aussi  bien  pour  l'amateur  que  pour 
l'horticulteur.  Nos  félicitations  à  ce  hardi  travailleur  qui 
s'efforce  avant  tout  de  sélectionner  ce  qu'il  y  a  de  meilleur 
dans  ces  innombrables  variétés  où  le  profane  est  incapable 
de  se  reconnaître. 

Notre  collègue  M.  Kybourg  rosiériste  à  Epagnier  avait 
apporté  une  importante  collection,  que  nous  aurions  aimé 


—  162  — 

voir  mieux  présentée,  les  fleurs  trop  serrées  dans  leurs 
caissettes  étaient  complètement  masquées  par  l'étiquetage, 
c'était  grand  dommage  car  ce  lot  contenait  des  merveilles. 
M.  Heizmann  de  Zurich  exposait  environ  80  variétés 
de  belles  roses  bien  étiquetées.  Après  les  Roses,  les  Dah- 
lias très  beaux  eux  aussi,  avec  leurs  fleurs  aussi  variées 
de  forme  que  de  coloris  ;  M.  Ruegsegger  à  Morges  le  prin- 
cipal concurrent,  avec  la  plus  belle  collection  tant  au  point 
de  vue  de  la  grandeur  des  fleurs  que  du  coloris.  M.  Vachoux 
horticulteur  à  Carouge,  s'est  un  peu  spécialisé  dans  ce 
genre  de  culture,  ses  superbes  Dahlias  cactus  représentaient 
un  choix  des  meilleures  variétés  pour  la  fleur  coupée,  ils 
étaient  remarquables  par  la  grandeur  des  fleurs  et  la  beauté 
de  leurs  coloris.  Les  autres  collections  laissaient  plutôt  à 

désirer. 

Dans  les  collections  générales  de  fleurs  coupées  nous 
remarquons  celle  de  M.  MaWm,  horticulteur  à  Nyon,  qui 
remporte  la  palme  pour  ses  nombreuses  variétés  étiquetées. 
MM.  Pitiet  frères,  à  Lausanne  avaient  aussi  une  belle  col- 
lection dans  laquelle  on  remarquait  les  fameux  Gerbera 
hybrides;  très  admirée  aussi  la  riche  collection  de  plantes 
vivaces  en  fleurs  coupées  de  l'ém.inent  botaniste  de  Floraire 
M.  Correvon.  MM.  Pittet  et  C"  étaient  les  seuls  exposants 
de  Glayeuls  en  collection,  et  présentaient  de  leurs  hybrida- 
tions. Ne  pouvant  décrire  tous  les  lots  présentés,  je  me 
suis  borné  à  ne  citer  que  les  principaux.  A\ant  de  terminer, 
je  désirei'ai  émettre  une  opinion  au  sujet  de  la  présentation 
des  lots  dans  cette  section.  Il  serait  désirable  qu'outre  les 
prix  destinés  à  récompenser  les  produits,  il  soit  institué  des 
prix  spéciaux  pour  l'arrangement,  dans  le  but  d'arriver  à 
supprimer  ou  si  non  à  masquer  les  flacons  qui  n'ont  rien 
d'esthétique.  Je  crois  également  qu'il  y  aurait  avantage  à 
présenter  les  fleurs  coupées  autrement  que  sur  des  gra- 
dins ;  ces  grands  échafaudages  coupent  absolument  le  coup 
d'œil  d'ensemble,  ei  empêchent  même  la  plupart  du  temps 
de  voir  les  variétés  placées  sur  les  étages  supérieurs  ;  les 
Comités  d'exposition  devraient  s'atteler  à  la  réalisation  de 
ce  progrès. 

Les  confections. 

L'exposition  qu'il  nous  a  été  donné  de  visiter  n'avait  pas 
revêtu  toute  l'importance  que  l'on  était  en  droit  d'attendre 
d'une  manifestation  aussi  grandiose  dans  ses  autres  par- 
ties. Il  faut  attribuer  ce  déficit  au  surcroît  de  travail  que 
s'étaient  donné  la  plupart  des  exposants  de  ce  groupe  dans 


—  163  — 

les  autres  sections.  Six  exposants  présentaient  1(3  lots.  Les 
lauréats  de  ce  concours  furent  MM.  Pittet  et  O''  pour  leur 
décoration  de  salon  et  salle  à  manger  composée  d'Orchi- 
dées, de  Lys  et  de  lilas  qui  ont  fait  l'admiration  des  visiteurs. 
M.  Laupe'  de  Lausanne  a  montré  beaucoup  de  goût  dans 
la  confection  et  l'arrangement  de  sa  collection  générale  de 
bouquets  et  couronnes.  Très  admirées  aussi  les  confections 
d'une  Ecole  d'horticulture  pour  jeunes  filles  à  Niederleiiz^ 
tout  était  d'un  goût  parfait. 

S'il  nous  était  permis  de  formuler  une  critique  sur  ce 
concours  nous  l'ecommanderions  à  MM.  les  fleuristes  de 
restreindre  le  plus  possible  pour  ne  pas  dire  davantage, 
l'emploi  de  ce  que  nous  appellerions  en  terme  de  métier  la 
ferblanterie.  A  notre  avis  il  en  a  été  fait  un  usage  un  peu 
immodéré,  à  Lausanne,  car  il  ne  faut  pas  tuer  la  poule  aux 
œufs  d'or.  MM.  les  fîeuristes  évitez  d  ne  dans  vos  travaux 
si  délicats  et  particulièrement  dans  vos  confections  tout  ce 
qui  n'est  pas  absolument  naturel,  et  n'oubliez  pas  la  formi- 
dable campagne,  menée  il  n'y  a  pas  très  longtemps,  contre 
l'abus  des  couronnes  de  perles,  verroterie  et  autres,  et  rap- 
pelez-vous le  piéjudice  considérable  qu'elles  ont  porté  à 
votre  industrie.  A  bon  entendeur,  salut. 

L.  Champenual. 

L'architecture  paysagère. 

La  visite  de  la  partie  consacrée  à  l'ornementation  était 
assez  intéressante,  vu  l'abondance  des  massifs  fleuris,  des 
gazons  bien  entretenus  et  de  ces  masses  de  Conifères  aux 
teintes  si  variées  qui  donnaient  à  l'ensemble  du  parc 
réservé  à  l'horticulture  un  effet  mei'veilleux.  Les  allées  lar- 
ges et  spacieuses  permettaient  une  circulation  aisée  et  de 
jouir  de  tout  parmi  ces  immenses  pelouses  entrecoupées 
çà  et  là  par  un  petit  ruisseau  aux  méandres  gracieux, 
aboutissant  à  un  lac  qui  aurait  gagné  à  être  placé  plus  bas 
pour  en  augmenter  la  perspective  et  lui  donner  un  aspect 
plus  grandiose  et  dont  les  méandres  auraient  pu  être  plus 
garnis  avec  quelques  petits  groupes  disposés  avec  art.  Plus 
loin  une  grotte,  ou  plutôt  une  rocaille  invoquait  quelques 
scènes  montagnardes  que  les  beaux  Conifères  des  maisons 
Mertens  et  Hertzschuch  mettaient  en  relief.  Un  peu  plus 
de  ces  fleurs  vivaces  que  l'automne  foui'nit  avec  abondance 
auraient  donné  plus  d'intensité  de  coloris  à  tous  ces  lots. 
M.  Mertens  ^Q,w\  l'avait  très  bien  compris  en  utilisant  une 
masse  de  ces  petits  végétaux. 


—  164  - 

Des  deux  gi'andes  mosaïques,  celle  exécutée  par  le  sei- 
vice  des  promenades  de  la  ville  de  Lausanne  ne  m'a  j)as 
autant  plu  que  celle  de  M.  Haenuy,  du  domaine  de  Joux- 
tens  piéi)arée  avec  cet  ai't  très  sûr  et  ce  fini  d'exécution 
dont  il  est  un  des  rares  jardiniers  à  possédei-  le  secret. 

Le  jaidin  français  d'un  tracé  bien  compris  était  un  peu 
alourdi  par  des  plates- bandes  ininterrompues  de  fleurs  aux 
vives  couleurs  qu'on  avait  eu  la  bonne  idée  de  couper  par 
ci  pai-  là  par  la  note  blanche  de  quelques  statues. 

Dans  les  salles  l'éservées  aux  plans,  on  remarquait 
parmi  les  meilleurs  ceux  déjà  connus  de  M.  JuIps  Alle- 
mand de  Genève  et  ceux  de  M.  Mertens  de  Zurich  accom- 
pagnés de  perspectives  faites  à  la  plume  dénotant  de  la  part 
de  son  auteur  de  sérieuses  connaissances  d'architecture 
paysagère  et  un  réel  talent  de  dessinateui*.  Quelques  plans 
de  M.  de  Coulon  et  ceux  des  élèves  de  Châtelaine  étaient 
le  résultat  d'un  enseignement  bien  compris.  Beaucoup 
d'autres  encore  garnissaient  les  murs  des  salles  du  collège 
de  Beaulieu,  parmi  lesquels  il  y  avait  quelques  bonnes  étu- 
des et  d'autres  parfaitement  laids.  Un  Comité  d'exposition 
ne  pouri'ait-il  pas  arriver  à  sélectionner  dans  les  présenta- 
tions de  plans  et  n'admettre  aux  concours  que  ce  qui  peut 
donner  une  idée  favorable  de  l'ensemble. 

L'ai'chitecture  paysagère  à  part  certains  exposants  avan- 
tageusement connus  n'était  pas  très  brillamment  représen- 
tée, et  pour  ma  part  j'aurais  espéré  trouver  mieux  pour  un 
jeune,  avide  de  s'instruire  en  face  de  ces  merveilleuses  con- 
ceptions de  nos  maîtres  en  l'art  de  créer  des  jai'dins  et  qui 
nous  ont  donné  une  architecture  spéciale  pour  notre  pays 
accidenté. 

Quelques  exposants  m'ont  paru  n'envisager  une  expo- 
sition que  comme  matière  à  réclame  tapageuse,  et  c'est  bien 
fâcheux  pour  le  public  qui  emporte  d'un  art  fait  de  travail, 
d'expérience  et  de  goût,  une  impression  plutôt  défavorable. 

Emile  Chouet. 

La  culture  maraîchère. 

Cette  section  était  une  des  mieux  organisées  que  nous 
ayons  vue  ;  étalée  sous  d'immenses  tentes  avec  de  spacieux 
couloirs  au  centre,  les  nombreux  admirateurs  circulaient 
}<ai'fàitement  à  l'aise.  Nous  n'avons  qu'une  seule  critique  à 
formuler,  c'est  qu'elle  était  trop  loin  du  centre  de  l'exposi- 
tion et  beaucoup  de  visiteurs  sont  partis  sans  l'avoir  vue  et 
c'était  bien  dommage.  Ceci  dit  nous  passons  aux  principaux 


—  165  — 

produits  exposés  mais  sans  mentionner  aucun  oi'dre  de 
mérite.  Tout  d'abord  la  région  lausannoise  était  très  bien 
représentée  par  M.  F.  Blanc  à  Boston,  «  Prix  d'honneur 
et  Prix  spécial  »  ;  on  s'extasiait  sur  ses  poireaux  Géant  de 
Palerme,  gros  de  Rouen,  etc.  d'une  grosseur  peu  ordi- 
naire; devant  ses  laitues  pommées  Blonde  de  Chesnay,  du 
Cazard  ;  et  ses  Tomates  Reine  des  précoces,  Mei'veilie  des 
marchés  ;  Carottes  courte  de  Guérande  ;  Navet  blanc  pari- 
sien et  blanc  plat  de  Mai  ;  tout  était  d'une  sélection  par- 
faite. M.  A.  Bovard  à  Cour,  présentait  une  collection  de 
Laitues  pommées  d'une  tVaîcheur  sans  égale  ainsi  que  des 
Choux  de  marché,  des  Bettes  à  cardes  blanches,  Céleri  rave 
de  Paris,  Géant  de  Pi'ague,  de  très  beaux  Cardons  et  Sal- 
sifis, ce  superbe  lot  aurait  gagné  d'être  moins  serré.  M. 
Alex.  Seller,  de  Brigue,  Valais,  «  Prix  d'honneur»,  avait  des 
Choux-fleur  de  Naples  d'une  blancheur  extrême,  des  Choux 
quintal  d'Auvergne  et  d'Allemagne,  des  melons  Prescott  à 
fond  blanc  et  Prescott  hàtif  très  bien  cultivés,  des  Radis 
blancs  longs  d'hiver.  Noir  de  Paris,  des  Choux  navet  jaune 
géant,  Navet  rose  de  Milan  et  une  variété  de  Betterave  à 
salade  portant  l'étiquette  de  Noire  plate  d'Egypte,  à  laquelle 
nous  aurions  voulu  voir  une  autre  dénomination.  La  Société 
cantonale  d'horticulture  du  TV</« /s  présentait  un  lot  ayant 
comme  fond  deux  énormes  plantes  d'Angélique  en  caisse 
encadrant  très  bien  les  Aubergines  Géante  de  Pékin,  Mons- 
trueuse de  Nevv-Yorlv,  Choux  quintal.  Poivron  Proposila, 
Tomates  perfection,  Choux-rave  jaune.  Radis  noir  d'hiver. 
Radis  blanc  court  de  Munich,  Romaine  ballon  de  Bougival 
3tc.  La  Société  cantonale  d'horticulture  de  Fribourg  pi"é- 
sentait  des  Melons  Pierre  Bénite,  Choux  blanc  de  York, 
Quintal  de  Strasbourg,  Betteraves  à  salade  Noire  plate 
d'Egypte,  la  véritable.  Carottes  longue  de  St- Valéry,  Choux 
rave  géant  Hoffmann,  Jaune  beuri'é.  Tomates  Mikado,  le 
tout  très  bien  disposé.  Le  lot  de  la  Société  d'horticulture  de 
la  Côte  à  Nyon  était  dominé  par  la  couleur  écarlate  d'une 
grande  et  belle  collection  de  Tomates  des  variétés  Comète, 
Perfection,  etc.,  tranchant  bien  avec  les  Choux  rave  Cham- 
pion à  collet  rose.  Champion  à  collet  vert.  Raves  d'Auver- 
gne, Navet  des  vertus.  Radis  noir  long  d'hiver,  noir  de 
Gourmay,  Artichauts  Vert  de  Laon,  Poireaux  gros  de  Rouen, 
Romaines  Ballon,  Carotte  demi-longue  Nantaise,  Céleris 
Géant  de  Prague,  Oignons  jaune  des  vertus,  et  des  collec- 
tions de  Haricots  et  Pois, 

M.  Cevey ,  maraîcher  àPlainpalais,  présentait  une  belle 
collection  de  Radis  et  des  Bettes  à  cardes  blanches  superbes. 


—  166  — 

M.Feller,  horttculleur  à  Bex,  avait  de  fort  beaux  Melons 
cantaloup,  Navets  d'Auvergne,  Poireaux  long  de  la  Taren- 
taise,  long  de  Bulgarie,  Choux  blanc  de  Hollande  et  Céleri  à 
côtes  Chemin.  M,  Voisin  de  Joffrey,  maraicher,  à  Lau- 
sanne, avait  de  beaux  Cantaloups  parisiens,  Choux  fleur 
demi  dur  de  Paris,  une  collection  de  Carottes,  Choux  cabus 
de  St-Denis,  Tomate  rouge  grosse  hâtive.  Quant  à  M.  Vin- 
cent Rouge,  à  Noville,  et  la  Société  maraîchère  Vaudoise, 
leurs  belles  présentations  forçaient  l'attention  du  visiteur, 
chacun  restait  en  extase  devant  ces  montagnes  de  Choux 
rouge  Victoria,  de  Choux  de  Milan,  Choux  fleur  de  Cham- 
bourcy  et  Maltais,  Poireaux  de  Rouen  et  long  de  Bulgarie. 
Laitue  blonde  lente  à  monter,  Choux  cabus  de  Habas  et 
blanc  de  Thurnen,  Carotte  de  Crécy;  c'était  parmi  les  plus 
beaux  lots. 

M.  Régamey,  horticulteur  à  Lausanne,  avait  une  belle 
collection  de  Tomates,  ainsi  que  M.  Alfred  Giron  à  Ouchy 
dans  lesquelles  se  distinguaient  surtout  des  Colosse  tar- 
dive. Président  Garfield,  Perfection,  etc.  Très  remarqué 
aussi  l'arrangement  des  produits  de  V Ecole  de  réforme  des 
Croisettes  en  Laitues  pommées,  Courges,  Choux-fleur  hàtif 
de  Naples,  d'énormes  Bettes  à  cardes  blanche  d'hiver,  des 
Choux  navet  gros  jaune,  une  collection  de  Choux  et  un 
beau  pied  porte  graines  de  Laitue  Big-Boston-Houdesson 
en  pots.  M.  Henri  Kuffer  fraisiêriste  à  St-Cergues,  Vaud, 
faisait  venir  l'eau  à  la  bouche  avec  ses  gros  Fraisiers 
remontants  en  pots  chargés  de  fruits  ;  remarqué  :  la  Perle 
toujours  délicieuse,  M™e  Botéro  excellente  pour  le  trans- 
port, Merveille  de  France  et  Laxton  perpétuelle. 

Comme  il  est  de  tradition,  nous  servons  les  plats  fins 
les  derniers,  en  parlant  de  V Ecole  de  Châtelaine,  dont  les 
chefs  de  culture  nous  ont  habitué  à  une  présentation  hors 
ligne,  mais  cette  fois-ci  ils  se  sont  encoi-e  surpassés  dans 
l'arrangement,  la  propreté,  ainsi  que  la  sélection  des  pro- 
duits. Sous  une  grande  tente  s'étalait  dans  le  fond  une  col- 
lection de  plus  de  60  variétés  de  Pommes  de  terre,  de  cha- 
que côté  des  Aubergines  monstrueuses  du  Japon.  Céleris 
Géant  de  Prague,  Artichauts  violet  de  Plainpalais,  Vert  de 
Laon,  Cardons,  Tomates  sur  pieds  bien  garnies  de  fruits, 
Choux  d'Enkhuisen,  Rouges  tardifs  de  Plainpalais,  Milan 
des  Vertus,  Choux-fleur  de  Naples,  Laitues  Bismarck,  Poi- 
reaux sélection  Dufour  et  une  collection  de  carottes  super- 
bes. 

Dans  le  fond,  semblables  à  des  bienheureux,  on  remar- 
quait deux  bonshommes  représentant  des  maraîchers  pous- 


—  167  — 

sant  chacun  une  brouette  cliargée  de  produits,  le  tout  con- 
fectionné avec  des  légumes,  semblaient  nous  dire  :  Si  vous 
«n  voulez,  en  voilà. 

Nous  nous  faisons  l'interprète  des  nombreux  collègues 
qui  ont  visité  cette  belle  exposition,  pour  adresser  aux  chefs 
MM.  Rey^  et  Durnonthay  toutes  nos  félicitations  d'avoir 
soutenu  si  dignement  la  réputation  des  Maraîchers  de  Ge- 
nève. Edouard  Piguet. 

La  journée  horticole  suisse. 

Le  Comité  de  l'Exposition  ayant  eu  la  bonne  idée  d'or- 
ganiser des  journées  de  Cantons  ou  de  corporations,  la  fête 
de  l'horticulture  suisse  eut  lieu  le  Mercredi  14  Septembre. 

C'est  au  nombre  de  plus  de  400  que  les  horticulteurs  et 
jardiniers  de  la  Suisse  rendirent  visite  à  l'exposition.  Après 
une  collation  servie  au  Cercle  de  Beau-Séjour,  les  visiteurs 
se  rendirent  à  Beaulieu,  où  le  banquet  réunit  sous  la  can- 
tine tous  les  participants  représentant  par  leurs  comités 
les  27  sections  de  l'horticulture  nationale. 

Un  vin  d'honneur  offert  par  l'Association  des  horticul- 
teurs vaudois,  par  la  Société  vaudoise  d'horticulture  et  par 
la  commune  de  Lausanne,  a  permis  aux  confédérés  d'appré- 
cier la  valeur  des  divers  crûs  vaudois  et  comme  on  doit  le 
penser  l'entrain  ne  fit  pas  défaut. 

Nous  tenons  à  reproduire  in  extenso  le  discours  de 
M.  Sommer  prononcé  à  la  cantine  lors  de  la  Journée  hor- 
ticole. 

Ghers  collègues  de  la  Suisse  française; 

J'ai  l'honneur  de  vous  saluer  au  nom  de  vos  collègues  de  la  Suisse 
alleoaande.  C'est  avec  le  plus  grand  plaisir  que  nous  sommes  venus 
chez  vous,  dans  votre  beau  pays  baigné  par  les  flots  bleus  du  Léman. 
Nous  avons  visité  votie  belle  exposition  et  nous  avons  constaté  avec 
plaisir  que  comme  par  le  passé  vous  êtes  à  la  hauteur  de  votre  tâche. 
Nous  ne  pouvons  que  vous  en  féliciter  de  tout  notre  cœur.  En  voyant 
ce  magnifique  résultat  que  vous  avez  obtenu,  nous  avons  constaté  que 
vous  avez  travaillé  avec  ensemble  et  nous  espérons  que  de  retour  dans 
vos  foyers  il  en  sera  de  même.  Car  c'est  l'union  qui  fait  la  force  dans 
notre  métier,  le  plus  beau  qui  existe.  Notre  idéal  est  de  cultiver  des 
fleurs,  de  les  admirer,  de  cultiver  des  fruits  et  des  légumes,  en  un  mot 
de  travailler  au  progrès  de  l'horticulture  pour  le  bien  du  pays,  tout 
en  jouissant  de  temps  en  temps  d'un  verre  de  ce  bon  vin  vaudois.  Mais 
nous  ne  voulons  pas  seulement  rester  de  bons  collègues,  nous  voulons 
aussi  être  de  braves  soldats  qui  donneront  avec  courage  leur  tout 
pour  la  pairie,  pour  notre  chère  Suisse  avec  ses  alpes,  ses  glaciers 
resplendissants  de  grandeur  et  de  beauté. 

Mes  chers  amis  et  chers  confédérés,  n'oublions  jamais  notre  belle 
devise  nationale  :  Un  pour  tous;  Tous  pour  un. 

J'invite  tous  mes  collègues  de  la  Suisse  allemande  à  boire  à  la 


—  168  — 

santé  et  à  la  prospérité  de  nos  collègues  de  la  Suisse  française,  à  la 
prospérité  de  la  Société  d'horticulture  du  canton  de  Vaud  et  de  la 
ville  de  Lausanne.  Je  termine  en  vous  remerciant  pour  le  chaleureux 
accueil  que  nous  avons  reçu  chez  vous  et  en  remerciant  la  ville  de 
Lausanne  et  la  société  d'horticulture  pour  la  sympathie  qu'ils  nous 
ont  témoignée  en  nous  offrant  le  vin  d'honneur. 

Vive  l'horticulture  I 

Le  soir,  au  café  de  la  Paix,  a  eu  lieu  une  charmante 
partie  familière  des  plus  gaies  et  des  mieux  réussies. 

Les  participants  à  la  journée  horticole  suisse  en  ont 
remporté  un  excellent  souvenir.  L'ampleur  de  l'exposition 
de  la  division  d'horticulture  et  les  progrès  réalisés  contri- 
buèrent à  fortifier  cette  bonne  impression.  (Réd.) 

Expositions  de  Chrysanthèmes  annoncées. 

Paris.  —  Société  Nationale  d'Horticulture  de  Fva)ice.  —  Cours  la 
R*>ine,  —  du  4  au  14  novembre.  —  Demandes  avant  le  20  octobre  à 
M.  le  Président  de  la  Société  Nationale,  84,  rue  de  Grenelle,  à  Paris. 

Les  4,  5,  6  novembre.  Congrès  de  la  Société  Française  des  Chry- 
santhémistes. 

Limoges. —  Société  d' Horticulture  de  Haute- Vienne.  —  Dernière 
semaine  d'octobre. 

Ganges  (Hérault).  —  29  octobre  au  1""  novembre.  —  Demandes, 
avant  le  15  octobre,  à  M.  S.  Caizergues,  hoiticulteur,  à  Ganges. 

Blois.  —  Société  du  Loir-et-Cher.  —  22  octobre. 

Réunion  du  Comité  floral  de  la  S.  F.  C. 

Sens.  —  Association  horticole  de  l' Arrondissement  de  Sens.  —  22 
au  24  octobre. —  Hôlel  de-Ville.  —  Demandes  à  M.  Blondet,  prési- 
dent, avant  le  10  octobre. 

Bruxelles.  —  3°  concours  temporaire  de  l'exposition  Universelle 
internationale.  —  29  octobre  au  2  novembre.  —  Demandes  au  Com- 
missariat général,  12,  rue  de  Berlaimont,  à  Bruxelles. 

Londres.  —  National  Chrysanthemum  Society.  —  8  au  10  novem- 
bre. 

Association  Horticole  Lyonnaise.  —  Exposition  d'hor- 
ticulture et  d'arboriculture  (Planles,  fleurs,  fruits,  légumes)  et  des 
objets  d'art  et  d'industrie  à  l'usage  de  l'Horticulture.  —  Du  19  au  24 
octobre  1910,  cours  du  Midi,  à  Lyon,  avec  le  Concours  du  Gouveriif-- 
ment  delà  République  et  du  Conseil  général  du  Rhône  et  du  Conseil 
municipal  de  Lyon. 

Coniniuiiiqué. 

Les  Cours  spéciaux  pour  apprentis  jardiniers  auront 
lieu  les  lundis  et  jeudis,  du  10  octobre  1910  au  2*  mars  1911  (plus  les 
mercredis  dans  les  mois  de  novembre  et  décembre)  à  l'Ecole  du 
Grutli,  1"  étage,  salles  8  et  10  (Entrée  :  rue  Géiiéral-Diifour). 

Le  cours  de  chimie  aura  lieu  à  l'Ecole  ménagère,  rue  I-iousseau. 

OFFRES  ET  DEMANDES  DE  PLACES 

Un  jardinier  marié  an  courant  des  3  branches  cherche  place  en 
maison  bourgeoise  pour  l'automne  ou  le  printemps.  Bons  certificats  à 
disposition.  S'adresser  à  M.  V.  Badoux,  jardinier  à  Satigny. 

IMPRIMERIE   PAUL   RIGHTER    RUE    D'   ALFRED-VINCENT,   GENÈVE 


i*"®  Année 


N»  11 


NOVEMBRE   1910 


BULIvKTIN 


DE   LA 


ociété  d'Hopticulture 


DE    GENKVE 


o 


o  - 


Paraissant 
chaque  mois 


o-    185S-1910     o 
Convocation 

Les  membres  de  la  Société  sont  convoqués  en  Assemblée 
générale  le  Dimanche  1  Tf  novembre  t  î)  1 0,  à 
^  h.  30  de  l'après-midi,  à  la  Salle  de  l'Ins- 
titut (Bâtiment  Electoral). 

Ordre  du  Jour  ordinaire.  Communication  du  Comité. 

Délivrance  de  médailles  pour  années  de  services.  Paiement  des  primes  annuelles. 


P.  s.  Les  présentations  de  produits  horticoles  seront  toujours  les  bienvenues 


Le  Bureau  des  annonces  sera  transféré  à  dater  du  1  «^  novembre  prochain, 

Boulevard  Georges  Favon,  1 1 ,  entrée  Place  de  la  Synagogue^  2. 

Annonces  :   M.  D.  CAREY,  rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  an  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n"  justificatif. 
Suisse  et  zone:  20  cent,  la  ligne  ou  son  espace.  —  Etranger  :  25  cent,  la  ligne. 


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des  alcools,  etc. 

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BULLETIN 


UE  l.A 


SOCIÉTÉ  D'HORTICULTURE 


DE 


GENÈVE 


fOIMlDBE       ElSr       1806 


Exposition  Nationale  1896  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VIF  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE                                          PAGES 
A.vis  du  Comité 169 

♦  * 

Réd.                         Extrait   des  procès-verbaux.  Séance  du  Go- 
mité  du  26  octobre  1910 170 

Réd.                         Extrait  des  procès-verbaux.  Assemblée  géné- 
rale du  16  octobre  1910 171 

Emile  Saxod.          Rapport  sur  l'exposition  de  l'Association  hor- 
ticole lyonnaise 176 

J.  W.  Echos  du  Congrès  pomologique 180 

Communiqués.        Cours  aux  apprentis  jardiniers  ......  183 

Catalogues  reçus 184 

Expositions  annoncées 184 


Avis   du   Comité. 


Il  est  rappelé  aux  Sociétaires  que  la 
Bibliothèque  est  à  leur  disposition  tous  les 
jours  de  S  heures  du  matin  à  H  heures  du 
soir,  rue  de  la  Croix-Rouge.  Pour  l'échange 
des  livres  consulter  le  registre  de  la  numé- 
ration des  volumes,  déposé  sur  la  table  ou 
s'adresser  au  Concierge  du  Palais  Eynard, 
qui  se  fera  un  plaisir  de  les  renseigner. 


—  170  — 

Les  Sociétaires  ayant  obtenu  des  récom- 
penses pendant  l'exercice  de  1 1>  1 0  sont  ins- 
tamment priés  de  se  trouver  à  l'Assemblée 
g-énérale  du  âT  novembre  pour  sig-ner  les 
pièces  comptables.  En  cas  d'absence,  donner 
procuration  à  un  collèg-ue  pour  la  sig-nature. 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBATJX 

Séance  de  Comité  du  26  octobre  1910 

Présidence  de  M.  Forestier. 


Sont  présents  :  MM.  Champendal,  Witwer,  Martin, 
Dechevrens,  Renevier,  Luthi,  Gharnaux,  Prodolliet, 
Muller,  Dufour,  Gaille,  et  Lenglet. 

Correspondance.  —  De  l'Association  horticole  lyon- 
naise, remerciant  pour  l'envoi  d'un  juré  et  pour  le  don 
d'une  médaille  de  vermeil. 

De  la  Commission  maraîchère  de  la  Suisse  romande, 
annonçant  que  son  assemblée  aura  lieu  le  dimanche  23  oc- 
tobre à  Fribourg. 

De  la  Société  des  Chrysanthémistes  français. 

De  M.  Léon  Fulpius,  annonçant  que  son  jardinier  est 
depuis  30  ans  à  son  service. 

Décisions.  —  Le  Comité  reçoit  trois  candidats,  pré- 
sentés par  MM.  Witwer,  Lenglet,  Renevier,  Prodolliet  et 
Wolf. 

Il  décide  d'accorder  à  M.  Félix  Laverrière,  jardinier, 
campagne  Fulpius  au  Grand- Lancy,  un  rappel  de  médaille 
de  vermeil  grand  module  pour  ses  30  ans  de  bons  et 
loyaux  services  dans  la  même  propriété. 

Il  arrête  la  valeur  des  points  pour  les  récompenses  de 
fin  d'année  comme  suit  : 

1  fr.  —  pour  apports  aux  Assemblées  générales. 
1  fr.  —  pour  les  visites  de  campagnes  et  cultures. 
1  fr.  —  pour  articles  inédits  insérés  dans  le  Bulletin. 
1  fr.  25  pour  le  Concours  de  fîeurs  coupées. 

Sous  réserve  d'autorisation,  la  dernière  Assemblée  gé- 
nérale de  l'année  se  tiendra  à  la  Salle  de  l'Institut,  le 
dimanche  27  novembre. 


—  171  — 

Ordre  du  Jour  : 

lo  Procès-verbal. 

2°  Présentations  de  plantes,  fïeurs,  fruits  et  légumes. 

3»  Présentations  de  candidats. 

4»  Communications  du  Comité. 

5°  Délivrance  de  médailles  pour  années  de  services. 

6»  Election  de  la  Commission  de  rédaction. 

7»  Propositions  individuelles. 

8°  Délivrance  des  primes  annuelles. 

Réd. 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  Générale  du  16  octobre  1910, 
tenue  à  la  Salle  Centrale,  place  de  la  Madeleine 

Présidence  de  M.  Forestier,  Président. 

Ont  pris  place  au  bureau  :  MM.  Champendal,  Hochreutiner  et 
Gaille. 

Sont  excusés  :  MM.  Martin  et  Lenglet. 

L'assemblée  très  nombreuse  est  en  outre  abondamment  fournie  en 
apports. 

M.  Amiguet-Perrier  demande  la  suppression  de  la  lecture  du 
procès-verbal,  puisqu'il  parait  généralement  très  complet  dans  le 
Bulletin.  M.  le  Président  lui  ayant  fait  remarquer  que  ce  n'est  qu'un 
résumé,  il  est  cependant  important  de  donner  connaissance  des  dis- 
cussions ou  des  résolutions  prises.  Cette  lecture  est  donc  supprimée 
sauf  en  ce  qui  concerne  les  propositions,  interpellations  ou  affaires 
d'intérêt  spécial. 

Avant  de  passer  aux  présentations  de  produits  horticoles, 
M.  Champendal  croit  nécessaire  de  rappeler  à  MM.  les  Jurés,  que 
pour  faire  suite  à  la  proposition  Renevier,  ils  ne  devront  déposer 
leurs  rapports  qu'après  avoir  entendu  les  explications  des  présenta- 
teurs et  marquer  s'il  y  a  lieu  des  chiffres  supplémentaires  si  les  dites 
sont  intéressantes. 

Présentations   de  plantes,  fleurs,   fruits    et   légumes 

PLAIVTES  et  FI.EURS  COUPÉES  : 

■  Ont  fonctionné  comme  experts  :  MM.  Simml^r,  Roquier,  Renevier 
et  Lecuyer. 

i"  Par  M.  Eruest  Liehiuaiiii,  jardinier  de  la  campagne  Agénor 
Boissier,   à  Ghougny.   —  1  plante  bien  tleurie  de  l'Odontoglossum 


—  172  — 

grande,  Orchidée  du  Guatemala,  extrêmement  robuste  et  florifère  ;  1, 
Cattleya  Dageana,  hybride  très  florifère;  1  plante  Impatiens  Holstii 
nain  incomparabilis,  jolie  Géraniacée  d'introduction  récente  ;  2  plan- 
tes Asparagus  decumbens,  Liliacée  du  Cap,  à  tiges  très  grêles,  ra- 
meuses, décombantes  à  cladodes  vert  pâle,  qui  disparaissent  à  la 
suite  d'un  repos  très  accusé  pour  reparaître  d'une  griffe  après  la  mise 
en  végétation  au  printemps.  Points  4. 

2°  Par  le  même.  —  Un  lot  de  Chrysanthèmes  en  fleurs  coupées 
en  12  variétés.  Remarqué  :  Kitty,  Etoile  polaire,  Le  Danube.  La  Ga- 
ronne dans  la  série  des  précoces  et  un  semis  de  variétés  à  fleurs  sim- 
ples, très  jolies  comme  coloris.  Points  2. 

3°  Par  M.  Eug-ène  Gaille,  horticulteur  à  Frontenex,  —  4  plan- 
tes très  fleuries  de  Bégonia  «  Gloire  de  Lorraine  »  et  de  Bégonia 
«  Lady  Smith  »,  1  plante  de  Chrysanthème  à  fleurs  simples. 
Points  4. 

4°  Par  M.  Imberti,  horticulteur  à  Annemasse.  —  12  plantes 
d'Œillets  en  pots  dans  les  bonnes  variétés  commerciales  et  quelques 
fleurs  coupées  provenant  d'un  semis  ;  3  Chrysanthèmes  en  pots  dont 
une  variété  entre  autres  «  La  Palme  »  était  remarquable  par  ses  fleurs 
immaculées.  Points  5. 

5"  Par  M.  Champendal,  jardinier-chef.  Parc  Ariana,  à  Va- 
rembé,  10  superbes  potées  de  Cyclamens,  notamment  G  plantes  de 
Salmoneum  et  1  de  Rococo,  avec  des  explications  de  culture  très  dé- 
taillées. Points  9. 

6"  Par  M.  Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  Georg,  au  Pelit- 
Saconnex.  —  6  potées  de  Cyclamens.  Points  2  V2. 

7°  Par  M.  Liuthi,  jardinier-chef,  campagne  Albert  Sarasin,  à  Pen- 
thes,  Pregny.  —  1  belle  potée  de  Bégonia  hybride  Socotrana  et  tu- 
béreux  «  Elatior  »  (Veitch).  3  potées  semis  très  distincts  du  Bégonia 
«  Gloire  de  Châtelaine  »,  1  beau  Bégonia  Rex  de  ses  semis  d'une  co- 
loration de  feuillage  très  intense.  Points  4. 

8°  Par  M.  Saxod,  jardinier-chef,  campagne  Martel,  à  Bellerive. 
—  Un  superbe  lot  de  plantes  à  feuillages  dans  lequel  on  remarquait 
les  Cœdium  (Groton),  Flambeau,  Reidei  et  Fournieri;  les  Nephrole- 
pis  exaltala  Piersoni,  Withmanni  et  Todeaoïdes;  le  Nephrodium 
molle  corymbiferum  ;  le  Vriesca  Duvaliana  (Ed.  Morreu).  Un  lot  d'Or- 
chidées fleuries,  notamment  les  Vanda  Kimballiana,  originaire  du 
Birmah  et  cœrulea  de  l'Inde  ;  les  Lœlio-Gattleya  Attalanta,  hybride 
du  Lœlia  crispa,  X  Cattleya  aurea,  et  Haroldiana,  hybride  du  Lœlia 
leuebrosa  X  Cattleya  Hardyaua  ;  le  Cattleya  labiata  Warocqueua 
(hort.)  variété  splendide  aux  fleurs  d'un  beau  rose  vif  avec  gorge  du 
labelle  jaune  orangé  strié  de  rouge  cramoisi;  l'Oncidium  tigrinum, 
d'origine  mexicaine.  Points  10. 

9°  Par  M.  J.-M.  Clhoulet,  jardinier-chef,  Château  de  Ferney.  — 


—  173  — 

Un  pied  d'Orchidée  fleurie  dont  le  nom  ne  nous  a  pas  été  communi- 
qué. Point  1. 

10»  Par  M.  Benjamin  Anet,  jardinier  chez  M"«  Eck.  à  Golo- 
gny.  —  Des  Dahlias  en  fleurs  coupées,  5  variétés;  des  Œillets  fantai- 
sie ;  des  Chrysanthèmes  Perle  d'Or  et  Soleil  d'Octobre.  Points  2. 

11°  Par  M.  Paul  Kyboupg-,  rosiériste  à  Epagnier  (canton  de 
Neuchâtcl).  —  Deux  grandes  caisses  de  Roses,  en  fleurs  coupées,  en 
150  variétés,  dont  beaucoup  sont  des  nouveautés  de  1908  et  1909. 
Cette  présentation  qui,  malgré  la  distance  parcourue,  se  faisait  re- 
marquer par  la  fraîcheur  et  la  beauté  des  fleurs,  a  vivement  intéressé 
les  membres  présents,  vu  l'époque  tardive.  Noté  parmi  les  plus  belles 
variétés  : 

Dans  les  Pernettiana,  Lyon  Rose;  dans  les  Multiflores  nains  re- 
montants, Aennchen  Muller,  M"  Cutbusch,  Fleur  de  Pommier,  Maman 
Levavasseur,  et  dans  les  plus  récents  hybrides  de  thé  :  Ecarlate, 
M"  Peter  Rkir,  Triumph,  Warrior,  Château  de  Clos  Vougeot,  Doro- 
thy  Page  Roberts,  Jean  Noté,  M'""  Segond-Weber,  M"  Arthur-Robert 
Waddell,  Olto  von  Bismarck,  Rhea  Reid,  C"^  Jey  Hardegg,  Harry 
Kirk,  Laurent  Carie,  M""  Bory  d'Arnex,  M"'  P.  Euler,  M"  Aarou 
Ward,  M"  Isabelle  Millner,  Renée  Wilmart-Urban.  Félicitations  du 
■Jury  et  10  points. 

LÉGUMES  : 

Experts  :  MM.  Dufour,  Pigaet  et  I^ebmaun  Ernest. 

12°  Par  M.  G.  André,  jardinier  au  Château  de  CoUex.  —  62  va- 
riétés de  légumes  de  saison  pour  l'alimentation  d'une  grande  maison. 
C'était  une  superbe  présentation  dont  l'arrangement,  la  beauté  et  la 
qualité  des  produits  marchaient  de  pair.  Noté  dans  les  Betteraves  à 
salade  la  rouge  naine  de  Délie,  dans  les  Céleris  la  variété  plein  blanc 
à  feuilles  laciniées,  le  Chou-fleur  des  quatra  saisons,  le  Chou  rouge 
Othello,  le  nouveau  Chou  rouge  plat  pomme  en  terre,  la  Chicorée 
frisée  de  Provence,  toute  une  série  de  Haricots,  de  Laitues  pommées, 
de  Tomates,  notamment  la  variété  Golden  Queen,  un  beau  lot  de 
Pommes  de  terre,  dans  lequel  les  variétés  Matador,  Eldorado  et  Fin 
de  siècle  étaient  d'une  grosseur  peu  commune,  etc.  Points  9. 

13°  Par  M.  Auguste  Lehmann,  jardinier  chez  M.  A.  Favre,  à 
Ghougny.  —  Un  lot  de  légumes  très  méritant  en  58  variétés.  Remar- 
qué une  belle  série  de  Choux-fleur,  de  Choux  de  Milan  et  pommés. 
Chicorées,  Laitues  pommées  et  romaines.  Poireaux,  Céleris,  Carottes, 
des  Pois,  des  Haricots,  etc.  Points  7  Va- 

14°  Par  M.  Gottfried  Sommer,  jardinier,  Campagne  Vernet, 
à  Carra,  Presinges.  —  Un  lot  de  légumes  de  saison  comprenant  sur- 
tout des  Choux,  Chicorées,  Poireaux  et  Pommes  de  terre.  Points  6. 

15°  Par  M.  Prodolliet,  déjà  cité.  —  10  variétés  de  Salades  et 
Laitues  pommées  et  4  variétés  de  Chicorée.  Points  5. 


-  114.  — 

16°  Par  M.  Anet,  déjà  cité.  —  9  variétés  de  légumes;  remarqué 
le  Pois  suprême  de  Laxton.  Points  2. 

17°  ParM.  Liéon  Palluat,  jardinier-maraicher,  La  Rippaz  sur 
Gologny.  —  Remarqué  ses  Tomates  Pierrette  (nouveauté),  son  Céleri 
à  côtes  White-Plum,  ses  Framboises  Boule  d'or  et  Perpétuelle  de 
Billard,  en  tout  22  variétés.  Points  4. 

FRUITS  : 

Ont  fonctionné  comme  experts  MM.  Champendal,  Grutter,  Luthi 
et  Comte, 

18°  Par  M.  Morel,  propriétaire,  A. venue  d'Aïre.  —  Un  fort  beau 
lot  de  fruits  d'espalier  et  de  verger,  soit  16  variétés  de  Poires  et  22  de 
Pommes.  Remarqué  ses  Poires  Beurré  Clairgeau,  Fondante  des  Bois, 
Belle  Angevine,  Beurré  Diel,  etc.,  et  ses  Pommes  Belle  Dubois,  de 
Châtaignier,  Pearmain  d'Adam,  Reinettes  franche,  de  Caux,  de  Hol- 
lande, etc.  Lot  7,  explication  V-.  Points  7  Vs- 

19»  M.  Saxod,  déjà  cité.  —  Un  lot  très  remarquable  par  la  beauté 
des  échantillons  présentés  et  contenant  quelques  variétés  récemment 
introduites.  Sont  à  citer  dans  la  série  des  Pommes  :  Géante  d'Exposi- 
tion, fruit  énorme  d'une  belle  couleur  rose  rouge;  Merveille  de  Chel- 
msford,  très  beau  fruit  jaune  coloré;  Extraordinaire;  Jeanne  Hardy, 
Monstrueuse  de  Nikita,  à  coloris  très  séduisant;  Sans  Pareille  Peas- 
good  ;  Sari  Sinap,  gros  fruit  jaune  d'une  belle  apparence  et  se  con- 
servant très  longtemps;  Nouvelle  Impériale;  en  tout  20  variétés  ;  en 
Poires  :  le  Professeur  Bazin,  la  Berganiotte  Crassane;  les  Pêches 
Baltet  et  Sallway.  —  Félicitations  pour  beauté  des  fruits  et  Points  7. 

20"  Par  M.  «J.  Wolf,  arboriculteur,  Grand-Saconnex.  —  12  va 
riétés  de  Poires  et  7  de  Pommes.  Notés  dans  les  premières  de  super- 
bes Président  Mas,  Président  Drouard,  Charles-Ernest,  Charles  Co- 
gnée, Beurré  Luizet,  Notaire  Lepin  et  Jeanne  d'Arc  ;  dans  les  se- 
condes Candil  Sinap,  Royale  d'Angleterre,  Reinette  grise  dorée,  Cox 
Orange  Pippiu,  etc.  —  Bon  étiquetage.  Lot  5  ^ji,  explications  1. 
Points  6  72. 

21°  Par  M.  Imberti,  déjà  cité.  —  18  variétés  de  Pommes  et  80  de 
poires.  Ce  lot  contenait  quelques  fruits  nouveaux  ou  peu  connus,  no- 
tamment dans  les  Pommes  :  Champion,  Calville  Grand  Duc,  du  Com- 
merce, Reinette  Jamin,  Signe  Tillich;  dans  les  Poires  :  Mère  Perrier, 
Foukouba,  Belle  Guérandaise,  Doyenné  Georges  Boucher,  La  France, 
Piobitaillé  père.  Points  6. 

22"  Par  M.  Gottfried  Sommer,  déjà  cité.  —  25  variétés  de 
Poires  et  15  de  Poires  dans  les  plus  communes.  Sont  à  citer  néan- 
moins ses  Bergamotte  Hertrich  et  Crasssane;  ses  Pommes  Pigeon  et 
Pearmain  doré.  —  Lot  5,  explications  V-'.  Points  5  '/z- 

23»  Par  M.  Trachsel,  jardinier,   campagne  «Les  Fougères», 


—  175  — 

à  Chambésy.  —  li  variétés  de  Poires.  Remarqué  de  belles  Amélie 
Baltet  et  Bergamotte  Arsène  Sannier.  Points  3. 

24°  Par  M.  Anet,  déjà  cité.  —  10  variétés  de  Pommes,  13  de  Poi- 
res, 4  de  pêches  et  1  de  Framboise.  Sont  à  citer  comme  beaux  fruits 
de  verger  les  Pommes  Châtaigne  du  Léman,  Reine  des  Reinettes  et 
Reinette  grise  du  Canada  ;  dans  les  fruits  d'espaliers  :  de  belles  Fon- 
dante des  Bois,  Passe  Crassane,  Bergamottes  Esperen  et  Lucrative. 
Les  Pêches  Sanguinole,  Baltet  et  Téton  de  Vénus  étaient  d'une  belle 
grosseur.  —  Lot  4,  explications  '/s.  Points  4  V-'. 

25°  Par  M.  Edouard  Piguet,  jardinier,  campagne  Blanc,  à  Sé- 
cheron:  —  Un  lot  de  Pèches,  Pommes  et  Poires,  ces  dernières  prove- 
nant d'un  ensachage.  A  citer  de  belles  Duchesse  d'Angoulême,  Beurrés 
Diel  et  Alexandre  Lucas,  des  St-Germain  d'hiver,  des  William  Du- 
chesse ;  dans  les  Pommes  :  la  Mère  de  ménage  et  les  Pèches  Admi- 
rables jaune.  —  Lot  3  ^2,  explications  Va.  Points  4. 

26°  Par  M.  J.-M.  Choulet,  déjà  cité.  —  35  variétés  de  fruits  : 
Pommes,  Poires  et  Pêches.  Remarqué  ses  Poires  Passe  Golmar,  Beur- 
rés Bachelier,  Rans  et  d'Hardenpont,  Le  Lectier  et  ses  Pommes  :  Cal- 
villes blanc  et  rouge.  —  Lot  4  '/2,  explications  V^.  Points  5. 

M.  le  Président  se  fait  un  devoir  de  remercier  les  présentateurs  de 
leurs  beaux  produits  et  des  intéressantes  explications  données,  ils 
contribuent  ainsi  à  faire  des  séances  de  la  Société  un  véritable  foyer 
d'émulation  et  d'instruction. 

Communications   du  Comité 

Il  est  annoncé  que  la  Commission  maraîchère  de  la  Suisse  ro- 
mande se  réunira  à  Fribourg,  le  dimanche  23  octobre. 

Il  est  donné  connaissance  de  l'affiche  pour  l'Exposition  internatio- 
nale de  Florence  en  1911,  organisée  par  la  Société  royale  d'horticul- 
ture de  la  Toscane;  la  dite  est  placée  sous  le  patronage  de  S.  M.  le 
Roi  d'Italie. 

La  délivrance  de  la  médaille  pour  années  de  services  à  M.  Anet, 
est  renvoyée  à  l'Assemblée  de  novembre. 

M.  le  !«'  vice-président  Chamjiendal  donne  lecture  du  projet  de 
convention  à  conclure  avec  la  «  Société  helvétique  d'horticulture  de 
Genève  »  pour  la  fusion  des  bulletins  des  deux  sociétés.  La  discus- 
sion étant  ouverte,  M.  Bulard  présente  des  réserves,  MM.  Champen- 
dal  et  Renevier  lui  répondent.  Ont  pris  part  au  débat  MM.  Reuevier, 
Amiguet,  Hochreutiner,  Forestier  et  Ghampendal.  Il  est  proposé 
l'adjonction  d'un  article  au  paragraphe  1. 

Au  vote,  la  convention,  avec  l'amendement  proposé,  est  adoptée  à 
la  presque  unanimité. 

L'assemblée  eut  ensuite  le  plaisir  d'entendre  une  remarquable  con- 
férence de   notre  aimable  collègue,   M.  le  D-  Hochreutiner,  privât- 


—  176  — 

docent  à  l'Université.  Ce  fut  pendant  plus  d'une  heure  une  de  ces  sa- 
vantes leçons  comme  nos  jardiniers  ont  trop  rarement  l'occasion  de 
bénéficier,  car  l'éminent  conférencier  alliant  la  théorie  à  la  pratique 
et  en  s'appnyant  sur  des  faits  el  des  travaux  scientifiques  absolument 
irréfutables,  nous  a  démontré  l'importance  de  l'hybridation  et  la  pra- 
tique à  suivre  pour  obtenir  de  nouvelles  formes  végétales. 

Des  applaudissements  nourris  ont  salué  l'exposé  de  M.  Hochreu- 
tiner,  auxquels  vinrent  s'ajouter  les  vifs  remerciements  du  président 
au  nom  de  l'assemblée. 

Séance  levée  à  5  heures  45. 

Réd. 

•#< — 

Rapport  sur  l'Exposition 
de  l'Association  horticole  lyonnaise. 

Le  19  octobre  dernier  s'ouvrait  à  Lyon  sur  le  Cours  du 
Midi,  à  Perrache,  l'Exposition  d'horticulture  organisée  par 
l'Association  horticole  lyonnaise^  à  laquelle  j'avais  été  dé- 
légué par  notre  Connité  comme  membre  du  Jury. 

Je  me  trouvais  donc  le  matin  à  9  heures  au  bureau  de 
l'Exposition  et  j'eus  l'agréable  surprise  de  m'y  rencontrer 
avec  trois  horticulteurs  suisses  MM.  Schopfer,  de  Lau- 
sanne, Martin  fils,  de  Nyon  et  Vitet,  de  la  Société  helvé- 
tique. 

C'est  à  notre  aimable  collègue,  M.  P émet- Duc her,  le 
grand  semeur  rosiériste  lyonnais  qu'était  dévolue  la  mis- 
sion de  recevoir  les  membres  du  Jury  au  nombre  de  36  ; 
il  le  fit  dans  une  chaleureuse  allocution  de  bienvenue  avec 
des  compliments  très  flatteurs  pour  nos  Sociétés  suisses 
de  la  région  rortiande.  Après  avoir  choisi  M.  Benoit  Comte 
comme  président  et  M.  GuiUemin,  secrétaire,  le  Jury  s'est 
mis  au  travail  pour  terminer  ses  opérations  vers  midi. 

L'ouverture  de  l'Exposition  se  fit  à  2  heures  de  l'après- 
midi  avec  un  luxe  et  un  déploiement  protocolaire  auquel 
nous  ne  sommes  pas  habitués  ;  les  honneurs  en  étaient 
faits  par  M.  Fleury-Ravarin,  président  de  l'Association  et 
MM.  Gay-Jondet,  Pernet-Ducher  et  Silvestre,  vice-prési- 
dents. 

Tout  ce  que  la  ville  de  Lyon,  M.  Herriot.  maire  en  tête, 
compte  en  fait  d'autorités  municipales^  préfectorales  et  mi- 
litaires était  représenté  par  des  délégations  et  après  leur 
visite  adressèrent  de  chaleureuses  félicitations  à  la  Com- 
mission d'organisation  pour  le  travail  qu'elle  avait  accompli. 


—  177  — 

Le  soir  à  7  heures,  une  centaine  de  convives  prenaient 
place  pour  le  banquet  officiel  dans  les  salons  Berrier  et 
Millet,  31,  place  Bellecour.  A  la  table  d'honneur,  tout  au 
contraire  de  chez  nous,  un  protocole  rigoureux  désigne  la 
place  des  autorités  civiles  et  militaires  et  règle  l'ordre  des 
discours.  Au  Champagne,  c'est  M.  Fleury-Ravarin,  député 
et  Président  de  l'Association  qui  remercie  les  membres  du 
Jury  d'avoir  bien  voulu  accepter  cette  mission  toujours  dé- 
licate et  pour  la  façon  impartiale  dont  il  s'en  sont  acquittés. 
Notre  Société  d'horticulture  de  Genève  n'a  pas  été  oubliée 
dans  les  remerciements  officiels,  car  le  Comité  de  l'Expo- 
sition s'est  montré  très  sensible  au  don  d'une  médaille  de 
vermeil. 

C'est  M.  Aymard,  de  Montpellier  qui  a  répondu  au  nom 
du  Jurv,  non ''sans  avoir  payé  un  tribu  d'éloges  aux  pro- 
duits présentés  et  remercié  l'Association  d'avoir  invité  des 
jurés  de  régions  avoisinantes  pour  apprécier  comme  c'était 
justice  la  beauté  et  le  mérite  des  cultures  lyonnaises. 

Revenons  en  à  l'Exposition  et  disons  tout  d'abord  qu'elle 
était  vraiment  remarquable  et  qu'à  Lyon  l'horticulture  com- 
merciale surtout  est  arrivée  à  un  degré  de  perfection  cultu- 
rale  tout  aussi  développé  que  dans  les  grandes  capitales. 
A  part  quelques  rares  exceptions,  l'amateur  ne  laisse  pas 
volontiers  admirer  les  produits  de  son  jardin  et  nous 
avouons  pour  notre  part  que  c'est  un  tort  et  que  ce  qui  fera 
toujours  la  beauté  de  nos  expositions  genevoises,  c'est  jus- 
tement parce  que  la  culture  d'amateur  stimule  continuelle- 
ment la  culture  commerciale. 

Le  plan  général  de  l'Exposition  était  conçu  dans  le  style 
français  avec  un  fond  formé  par  la  verdure  de  nombreux 
groupes  de  Conifères,  d'arbres  d'ornement  et  fruitiers  et 
avec  des  côtés  latéraux  où  s'alignaient  de  longues  plate- 
bandes  de  légumes  remarquablement  bien  installés  et  d'une 
culture  parfaite. 

Je  citerai  comme  une  innovation  au  milieu  du  parc  fran- 
çais, la  création  d'un  jardin  creux  avec  boulingrins,  par- 
terres renfoncés  avec  compartiments,  broderies,  etc.,  dont 
le  plan  avait  été  conçu  par  un  collègue  que  nous  avons  revu 
avec  le  plus  sensible  plaisir,  c'était  l'ami  Chasset,  deQum-, 
cieux  ;  l'exécution  en  fut  confiée  à  M.  Cathelin,  de  Villeur- 
banne, qui  s'est  sorti  à  merveille  de  cette  opération  diificile. 
Dès  l'entrée  dans  l'Exposition  on  se  trouve  au  milieu 
d'un  parterre  de  Conifères  et  Arbustes  à  feuillages  per- 
sistants présentés  dans  un  style  du  meilleur  goût  par 
MM.  More!  et  Chasset,  qui  obtiennent  les  félicitations  du 


—  178  — 

Jury.  Les  Conifères  de  MM.  Cathelin,  Piraud  et  Brevet 
étaient  d'une  belle  venue.  Les  Magnolias  de  M.  Piraud  sont 
à  citer,  de  même  que  son  exemplaii*e  d'Araucaria  imbricata 
attirait  tous  les  regards  })ar  sa  hauteur  (10  mètres),  sa 
force  et  la  régulaiité  de  ses  étages  de  branches.  Remarqué 
deux  groupes  de  Lilas,  dont  une  collection  et  de  beaux 
exemplaires  pour  le  forçage. 

Après  les  arbustes  verts,  venaient  les  arbi-es  fruitiers 
largement  représentés  par  plusieurs  beaux  lots,  parmi 
lesquels  celui  de  MM.  Movel  et  Chasset  se  faisait  particu- 
lièrement remarquer.  Les  U  simples  et  doubles,  les  pal- 
mettes  Verrier  et  toute  la  série  de  leurs  foj-mes  fruitières 
étaient  irréprochables  ;  c'est  bien  en  présence  d'un  lot  pa- 
reil que  nous  pouvions  dire....  quelle  belle  leçon  de  taille 
et  d'équilibre  des  charpentes;  je  crois  qu'il  eût  été  difficile 
de  faire  mieux  et  pour  ma  part  j'en  reste  encoi-e  tout 
confondu. 

A  droite,  contre  la  clôture  étaient  les  lots  de  légumes  de 
MM.  Beney ,  Délaye,  Buisson,  Rey  et  Guillet  avec  des 
produits  de  tout  premier  choix  et  surtout  des  spécialités 
maraîchères  lyonnaises,  telles  que  pommes  de  terre,  lai- 
tues, choux  et  chicorées. 

En  suivant  la  clôture,  on  rencontrait  l'industrie  horticole 
et  l'exposition  des  plans  de  jardins;  j'ai  été  beaucoup  inté- 
ressé par  les  chaudières  de  la  maison  Odet  et  Brevet  dont 
une,  entre  autre,  fonctionnait  pour  le  chauffage  de  la  tente 
des  plantes  de  serres  chaudes. 

Dans  la  dite  tente,  des  lots  superbes  s'offraient  à  nos  re- 
gards charmés;  celui  de  M.  J.  Perraud  notamment  était 
d'une  richesse  exceptionnelle,  tant  par  la  grosseur  que  par 
la  valeur  marchande  des  exemplaires  présentés.  Noté  en 
Orchidées,  qui  étaient  fort  nombreuses,  un  pied  de  Vanda 
cœrulea  d'un  bleu  toncé  comme  l'on  en  voit  rarement.  Au 
milieu  du  lot  figurait  une  jardinière  par  étages  superposés, 
garnie  d'Odontoglossum  crispum  type  et  variétés,  desCatt- 
leya  labiata  autumnalis  en  beaux  hybrides,  mélangés  avec 
des  Fougères,  Crotons,  Dieffenbachia  et  autres  magnifiques 
plantes  àfeuillages.  Les  lots  de  MM.  Brevet,  Garnie,  Mottion 
el  GriUet,  bien  que  de  moindre  importance,  renfermaient 
de  bien  belles  choses;  ils  avaient  des  Phœnix  Rœbelini  de 
force  peu  commune,  de  fortes  potées  du  joli  Nephrolepis 
Toddeaoïdes  et  des   Palmiers   en  tous  genres  et  variétés. 

Dans  le  concours  17  (  introductions  et  nouveautés), 
M.  Brevet  présentait  un  Draceana  Bruanti  panaché  dé- 
nommé François  Ruisse  ;  il  a  le  même  port  que  le  type  bien 


^  179  — 

connu,  mais  les  feuilles  en  sont  fortement  panachées  de  lar- 
ges bandes  d'un  blanc  jaunàti*e,  formant  un  très  bel  effet. 
Une  chose  assez  drôle  dans  ce  concours  de  Nouveautés, 
c'est  qu'un  autre  exposant  présentait  le  même  Draceana 
mais  sous  un  nom  différent  !  S'agirait-t-il  alors  d'un  semis 
venu  dans  deux  établissements  et  simultanément"?  M.  Adnet, 
le  déjà  célèbre  semeur  d'Antibes,  présentait  en  fîeurs  cou- 
pées toute  une  série  de  ses  Gerbera  hybrides.  Dans  le  con- 
cours pour  plantes  de  belles  cultures,  plusieurs  spécimens 
hois  ligne  étaient  exposés  ;  noté  entre  autres,  un  Latania 
borbonica  sur  lequel  il  aurait  été  impossible  de  trouver  un 
défaut,  un  Raphis  fîabelliformis  d'une  belle  force,  un  Arau- 
caria excelsa  glauca,  un  Davallia  epiphylla,  un  Cyathea 
medullaris,  un  Cycas  revoluta  et  un  pied  de  Bégonia  Rex 
dont  je  n'ai  encore  jamais  vu  un  exemplaire  de  pareille  per- 
fection. Quant  aux  Chrysanthèmes  en  pots  et  en  fîeurs 
coupées,  ils  ne  laissaient  rien  à  désirer,  vu  la  mauvaise  sai- 
son que  nous  avons  eue  cet  été.  Il  n'y  avait  pas  moins  de 
17  concours  réservés  à  la  fleur  d'automne,  et  parmi  tous 
ces  lots  la  variété  la  \)\us  admirée  fut  sans  conteste  Satin 
rose,  plante  vigoureuse,  au  port  dressé  et  bien  fournie  de 
branches.  Maiimaid,  Paul  Brevet,  Comtesse  de  Pourtalôs, 
Verra  Hermanos,  Valois  et  Loiseau  Rousseau  se  faisaient 
également  remarquer  comme  variétés  d'avenir  dans  presque 
tous  les  lots. 

Dans  les  Cyclamens  tous  les  lots  étaient  bien  fleuris,  et 
la  grande  médaille  de  vermeil  ofïerte  par  notre  Société  est 
allée  au  lot  de  M.  Mottion.  A  citer,  des  Primula  chinensis 
et  obconica  très  admirés  comme  fleurs  et  cultures,  des 
Heliotrophes  et  Réséda  sur  tiges,  des  lots  marchands  d'A- 
raucaria excelsa,  des  Bégonia  Rex  et  bulbeux.  Je  me  suis 
arrêté  longuement  sur  le  lot  de  Cactées  de  M.  Garde,  c'était 
parfait  comme  arrangement,  culture  et  nombreuses  variétés. 

Deux  garnitures  de  salon  décorées  d'Orchidées  à  protu- 
sioii.  de  (îerbera  hybrides,  Glayeuls  et  Roses  faisaient  les 
délices  des  Lyonnaises;  elles  furent  un  des  clous  de  l'expo- 
sition. 

Les  fruits,  malgré  une  saison  défavorable,  étaient  bril- 
lamment représentés,  les  lots  étaient  non  seulement  consé- 
quents et  bien  présentés,  mais  les  fruits  étaient  remarqua- 
bles comme  beauté  et  fraîcheur.  C'est  encore  M.  Chasset 
qui  triomphe  dans  plusieurs  concours  en  obtenant  deux 
grandes  médailles  d'or,  une  médaille  d'or  et  une  de  vermeil. 

Les  Dahlias  et  les  Roses  en  fleurs  coupées  étaient  en- 
core nombreux  pour  la  saison  tardive,  et  parmi  les  semeurs 


—  180  — 

rosiéristes,  M.  F.  Dubreuil.se  voit  décerner  une  grande 
médaille  de  vermeil  (Dour  sa  Rose  «  Augus.te  Rodrigues  »  et 
une  médaille  d'argent  pour  sa  Rose  «  Laure  de  Broglie  » 
semis  de  Bengale, 

Le  Gi-and  Prix  d'honneur  de  l'Exposition,  objet  d'art  du 
Président  de  la  République,  est  échuàMM.  i'^.  Morel  et  fils, 
horticulteurs  à  Lyon-Vaise,  pépinières  Morel  et  Ghasset,  à 
Quincieux,  pour  l'ensemble  de  leurs  lots. 

Le  Prix  d'honneur  de  !a  Culture  maraîchère  revient  à 
MM.  Beney  et  C'^  horticulteurs  grainiei's  à  Lyon. 

Le  Prix  d'honneur  des  amateurs  va  à  M  L.Charbonnel, 
jardinier  chez  M'"«  Fitler,  à  Lyon. 

Le  Prix  d'honneur  de  l'arboriculture  d'ornement  à 
M.  Piraud,  horticulteur  à  Annonay. 

Le  Prix  d'honneur  des  plantes  de  serres,  à  M.  J.  Per-, 
vaud,  fleuriste  à  Lyon. 

Le  Prix  d'honneur  de  la  floriculture,  à  M.  C.  Brevet, 
horticulteur  à  Lyon-Motchat. 

En  terminant  ce  compte  rendu  bien  imparfait,  qu'il  me 
soit  permis  de  féliciter  l'Association  horticole  lyonnaise  du 
succès  légitime  qu'elle  a  remporté  et  la  remercie  de  l'accueil 
fraternel  reçu  par  le  délégué  de  la  Société  d'horticulture  de 
Genève. 

Je  tiens  aussi  à  remercier  vivement  le  Comité  de  m'avoir 
fourni  l'occasion  de  voir  une  des  manifestations  les  plus 
réussies  de  l'horticulture  lyonnaise. 

Le  délégué  :  Emile  Saxod,  jardinier  chef, 
Campagne  Martel,  à  Bellerive. 

Echos  du  Congrès  pomologique. 

La  51™e  session  de  la  Société  pomologique  de  France 
s'est  tenue  à  Lille,  chef-lieu  du  Département  du  Nord,  les 
29  et  30  septembre.  Vu  la  distance  et  les  frais  notre  Société 
n'a  pu  s'y  faire  représenter,  mais  nous  avons  néanmoins 
appris  avec  plaisir  que  la  Suisse  avait  deux  représentants 
autorisés  en  MM.  Moser,  de  Vevey  et  Perollaz,  de  Sion. 

Le  sympathique  Président  de  la  Société  pomologique  de 
France  M.  Gabriel  Luizet  a  manqué  pour  la  première  fois 
aux  travaux  du  Congrès  pour  cause  de  maladie  et  il  doit 
bien  penser  que  ses  amis  de  Genève  forment  des  vœux 
pour  son  rétablissement. 


—  181  — 

M.  Abel  Châtenay  fut  nommé  président  du  Congrès  et 
M.  Genin,  président-adjoint. 

M.  Chasset,  secrétaire  général  a  lu  le  compte-rendu  ad- 
ministratif; la  Société  compte  actuellement  588  membres. 
M.  de  Vayssiève,  trésorier  depuis  30  ans  accuse  une  situa- 
tion financière  très  prospère. 

La  ville  de  Toui's  est  désignée  comme  siège  du  Congrès 
en  1911. 

L'examen  des  fruits  à  l'élude  a  donné  lieu  comme  tou- 
jours à  des  controverses  intéressantes  entre  les  délégués 
des  différentes  régions  ;  ce  qui  prouve  une  fois  de  plus 
l'utilité  de  grouper  les  fruits  par  contrées,  car  telle  variété 
peut  être  très  bonne  dans  un  endroit  et  ne  rien  valoir  dans 
l'autre. 

Les  fruits  rayés  des  études  sont  :  Fraise  Climax  ;  Pèche 
Belle  de  Louveciennes  ;  Pomme  Reinette  de  Zuccamaglio. 

Les  fruits  adoptés  furent  :  Fraise  des  4  saisons  Belle 
du  Mont-d'Or  ;  Noix  Gladijs,  Meylanaise  :  Pêche  Henri 
Adenot  ;  Poire  Bonne  de  Beugny  ;  Pomme  Ontario. 

Ceux  mis  à  l'étude  sont  :  Fraises  Charles  Dellesale  et 
Nancy  1909  ;  Framboise  Souvenir  de  Désiré  Bruneau, 
Loganberrv  ;  Pêche  Lucie  Venteclef;  Brugnon  Camille 
Maheut  ;  Poires  Président  Héron,  Duchesse  Bérerd,  Direc- 
teur Tisserand  et  Professeur  Grosdemange  ;  Pommes  Rei- 
nette Gréez  Doiceau  et  Rouge  de  Schmetberger. 

Questions  traitées  : 

Emploi  du  sulfate  de  fer  dans  les  maladies  des  arbres  et  spéciale- 
ment la  chlorose.  —  Opinions  de  M.  Opoix,  professeur  au 
Luxembourg.  Le  sulfate  de  fer  dissous  dans  l'eau  et  pro- 
jeté en  pulvérisations  produit  un  léger  effet,  mais  peu  du- 
rable. Des  pulvérisations  à  30  p.  100  après  la  taille  d'hiver 
donnent  un  résultat,  mais  encoi-e  insuffisant.  Il  préconise 
l'introduction  du  sulfate  de  fer  dans  le  tronc  de  l'arbre  en 
creusant  un  trou  au  moyen  d'une  mèche  à  cuiller  et  de 
diamètre  égal  à  Vio  de  celui  de  l'arbre  et  atteignant  jusqu'à 
la  mœlle,  puis  de  remplir  le  trou  de  sulfate  de  fer  en  poudre 
jusqu'à  l'écorce  et  boucher  ensuite  au  mastic  à  greffer.  Les 
expériences  faites  sont  péremptoires,  bien  que  l'action  du 
sulfate  de  fer  reste  encore  inexpliquée. 

Avantage  qu'il  peut  y  avoir  à  élever  des  arbres  dans  le  sol  et  sous 
le  climat  où  ils  doivent  être  plantés.  —  Opinion  de  M.  l'abbé 
Pinot.  L'élevage  sur  place  est  favorable. 

Opinion  deM.  A/'o/??6/o^.  Thèse  contraire,  la  nécessitéab- 
solue  du  transport  des  arbres  fruitiers  pour  leur  bonne  venue. 


—  182  — 

M.  Passy  se  rangerait  plus  volontiers  à  l'opinion  de 
M.  l'abbé  Pinot,  mais  comme  la  question  est  très  complexe 
il  y  aura  lieu  d'entreprendie  de  nouvelles  expériences  avant 
de  formuler  des  affirmations  absolues. 

Des  moyens  à  employer  pour  doter  la  pomologie  française  de 
variétés  nouvelles  méritantes.  —  M.  Nomblot  préconise  le  semis 
en  s'inspirant  des  théories  de  Mendel,  il  indique  comme 
marche  à  suivre  :  Prendre  comme  mère  une  variété  bien 
fertile  comme  production  de  graines,  la  féconder  par  une 
variété  vigoureuse  et  sur  l'hybride  obtenu,  récolter  des 
graines  obtenues  par  auto  fécondation  pour  obtenir  une 
variété  fixée. 

M.  Lucien  Baltet  traite  le  sujet  au  point  de  vue  pratique 
et  émet  le  vœu  que  l'Etat  crée  ou  subventionne  des  établis- 
sements spéciaux  pour  l'étude  et  la  recherche  de  variétés 
nouvelles,  puisque  dans  les  temps  actuels  on  ne  peut  assu- 
rer à  l'obtenteur  d'une  nouveauté  le  bénéfice  de  ses  décou- 
vertes. 

L'influence  du  sujet  sur  le  greffon.  —  M.  l'abbé  Pinot  tout  en 
revenant  sur  la  deuxième  question  traite  dans  un  nouveau 
rapport  qu'il  a  présenté  à  la  S.  N.  H.  de  France  l'influence 
du  sujet  sur  le  greffon  dont  il  nie  l'influence  morphogène. 
Si  quelques  cas  cités  sont  exacts,  ils  n'ont  pu  se  produire 
que  suivant  certaines  lois  qu'il  faudrait  découvrir. 

Des  moyens  propres  à  assurer  la  prospérité  de  l'arboriculture 
fruitière  en  France.  —  Opinion  de  M.  Lucien  Ballet  :  Créer 
des  chaires  départementales  d'horticulture,  des  vergers 
régionaux,  des  syndicats  de  vente  des  produits  et  un  office 
de  renseignements  horticoles.  Il  cite  le  cas  particulier  du 
pays  d'Othe  dans  l'Aube  dont  l'excédent  de  ses  fruits  à 
cidre  ne  peut  être  écoulé  dans  le  Wurtemberg,  qu'en 
s'adressant  au  consulat  de  Stuttgardt. 

M.  Nomblot  préconise  un  enseignement  supérieur  de 
l'horticulture  et  un  enseignement  agricole  dès  l'école  pri- 
maire pour  remédier  à  la  crise  de  l'apprentissage  horticole. 

M.  G.  Duval  est  partisan  des  vergers  d'expérience  dans 
les  départements  pour  faciliter  les  démonstrations  pratiques. 

M.  Allemand,  de  Grenoble  dit  que  la  création  de  pro- 
fesseurs spéciaux  s'impose  avant  toute  autre.  Tout  le 
monde  est  d'accord  que  les  instituteuis  peuvent  faire  beau- 
coup pour  infuser  le  goût  de  l'horticulture  chez  les  enfants, 
et  c'est  ce  que  M.  Pevrollaz,  du  Valais  a  très  bien  su  dé- 
montrer en  appuyant  plus  particulièrement  sur  l'influence 
de  l'initiafive  privée. 


—  183  — 

Résultats  nouveaux  de  Tensachage.  —  M.  Saint-Léger,  de 
Lille  en  rendant  compte  de  ses  nouvelles  expériences  en 
conclut  que  :  l'on  obtient  un  plus  grand  développement  des 
fruits  avec  le  papier  blanc  et  translucide  ;  que  la  chair  est 
plus  fine  dans  les  sacs  épais  ;  que  le  papier  rouge  donne 
une  plus  forte  coloration  aux  fruits  ;  que  les  fleurs  enclo- 
chées  et  non  ensachées  donnent  une  avance  dans  la  matu- 
ration. 

Les  papiers  blancs  et  peu  épais  sont  donc  j-ecomman- 
dables  à  son  avis. 

Sur  la  proposition  des  anciens  lauréats  les  médailles 
d'or  offertes  par  la  Société  pomologique  de  France  et  la 
Société  d'horticulture  du  Nord  sont  distribuées  à  M.  Jules 
Nanol,  directeur  de  l'Ecole  nationale  d'horticulture  de  Ver- 
sailles et  à  M.  Boiwant,  de  Saint-André  de  Corcy  (Ain) 
pour  services  rendus  à  la  pomologie  française. 

Nos  sincères  félicitations  aux  deux  lauréats  très  estimés 
dans  la  Société  d'horticulture  de  Genève. 

Puisque  nous  parlons  Pomologie  nos  lecteurs  appren- 
dront avec  un  réel  plaisir  que  notre  aimable  collègue 
M.  Chasset,  de  Quincieux,  secrétaire  général  de  la  Société 
pomologique  de  France  a  obtenu  récemment  à  TtCxposition 
de  l'Association  horticole  lyonnaise  le  l^"^  Grand  Prix  d'hon- 
neur de  l'Exposition,  soit  un  vase  de  Sèvres  offert  par 
M.  Fallières,  Président  de  la  République  française  pour 
ses  magnifiques  lots  de  Conifères,  arbres  fruitiers  formés 
et  fruits  de  choix.  Genève  en  1909,  Besançon  et  Lyon  en 
1910.  Rien  que  cela. 

Bravo,  trois  fois  bravo  pour  ce  travailleur  et  érudit 
pomologue.  I^éd. 

Commuiiiqué. 

Cours  aux  apprentis  jardiniers 


uinsi  que  nous  l'avons  déjà  annoncé  dans  le  précédent  <>  Bulletin  » 
iours  ont  repris  pour  l'exercice  1910-1911,  à  l'Ecole   du  Grutli, 


Ainsi 

ces  COI 

l'i"  étage,  salles  8  et  10  de  7  h.  ','2  à  9  heures  du  soir. 

Les  10,  13,  17,  20  et  24  Octobre  ont  eu  lieu  pour  les  2  années  les 
Cours  de  Confection  florale.  (Prof.  M.  F.  Hirt). 

Cours  de  l""  année. 

Chimie.  (Prof.  M.  M.  Juge)  27  et  31  Octobre,  3,  7  et  et  9  Novem- 
bre. 

Botanique.  (Prof.  M.  A.  Lendner)  10,  14,  16,  17,  21,  23  et  24 

Novembre. 


—  184  — 

Culture  maraîchère.  (Prof.  M.  A.  Dufour)  28  et  30  Novem- 
bre; 1,  5,  7,  8,  15  et  19  Décembre. 

Arboriculture.  (Prof.  M.  John  WolQ  21  et  22  Décembre;  5,  9, 
12  et  16  .Janvier. 

Floriculture.  (Prof.  M.  E.  Dubois)  19,  23,  26  et  30  Janvier;  4, 
6,  9  et  13  Février. 

Architecture  paysagère.  (Prof.  M.  Pi.  Koller)  16,  20,  23  et 
27  Février. 

Cours  de  S'"'  année. 

Culture  maraîchère.  (Prof.  M.  A.  Dufour)  27  et  31  Octobre  ; 
3,  7,9  et  10  Novembre. 

Arboriculture  ornementale.  (Prof.  M.  J.  Wolt)  14,  16,  17 
et  21  Novembre. 

Floriculture.  (F^rof.  M.  E.  DuboisJ  23,  24,  28  et  30  Novembre  ; 
1  et  5  Décembre. 

Arboriculture  fruitière  (Prof.  M.  Elie  Neury)  7,  8, 14,  15, 
19,  21  et  ;î2  Décembre  ;  5  et  9  Janvier. 

Architecture  paysagère.  (Pr.  M.  R.  Koller)  11,  12,  16  et 
19  .Janvier. 

Chimie.  (Prof.  M.  Marc  Juge)  23,  26  et  30  Janvier;  2  et  6  Février. 

Botanique.  (Prof.  M.  0.  Lendner)  9,  13,  16,  20,  23  et  27  Février. 
Jeudi  2  Mars  :  Examens. 


Catalogues  reçus 

Suisse 

CardinttKX  et  Corhet,  L°  Gorbet  successeur.  M^  grainier,  rue  de  la 
Croix-d'Or,  1,  Genève.  Prix  courant  de  graines,  fournitures  et  matériel 
horticoles. 

P.  Kybourg  et  C»,  rosiériste  à  Epagnier,  Neuchâtel.  Catalogue  des 
Rosiers,  variétés  pour  le  commerce  et  d'introduction  récente. 

Henri  Hertzschuch,  pépiniériste  à  Gressy,  Onex  (Genève).  Cata- 
logue général  d'arbres  fruitiers,  forestiers,  Gonifères,  Rosiers,  Lilas, 
Plantes  vivaces  et  rhizomateuses. 

Etranger 

Roustan,  Servan  et  C°,  M'^'  grainiers  à  St  Remy  de  Provence.  Prix 
courant  de  semences. 

Elie  Séguenot,  pépiniériste  à  Bourg-Argental  (Loire).  Prix  courant 
des  Gonifères  et  arbres  résineux  cultivés  dans  l'établissement. 

V.  Lemoine  et  fils,  horticulteurs,  rue  du  Montet,  134,  à  Nancy 
(Meurthe-et-Moselle).  Prix-courant  des  nouveautés  obtenues  par 
l'établissement,  plantes  vivaces  et  arbustes  de  pleine  terre. 


Expositions   annoncées. 

Turin.  Italie.  —  Exposition  internationale  d'horticulture.  Expo- 
sition permanente  d'.^vril  à  Novembre  1911.  Expositions  temporaires. 
Du  15  au  25  Mai;  du  16  au  24  Septembre  ;  du  25  Octobre  au 4 Novem- 
bre. 

Concours  très  nombreux  dans  chacune. 

Programmes  et  formulaires  d'inscription  sont  à  disposition  des 
intéressés  au  local  de  la  Bibliothèque,  Palais  Eynard. 


IMPRIMERIE   PAUL   RIGHTER   RUE   D'   ALFRED- VINCENT,    GENEVE 


55""^  Année 


N°  12 


DECEMBRE  1910 


BULI^E)TIN 


DE    LA 


Société  d'Hopticultupe 


DE     GENEVE 


Paraissant 
chaque  mois 


-o 


o-    18S5-1910    o 


Avis  du  Trésorier 


Les  membres  de  la  Société  sont  avisés  que 
la  cotisation  de  1  î>  1  1  sera  prise  en  rembour- 
sement   dès   les    premiers    jours    de    Janvîei», 


et  qu'ils  sont  priés  d'y  réserver  bon   accueil. 

Le  'Trésorier  :  Henri  MARTIN. 


Le  Bureau  des  annonces  sera  transféré  à  dater  du  1  "  novembre  prochain, 

Boulevard  Georges  Favon,  1 1 ,  entrée  Place  de  la  Synagogue,  2. 

Annonces  :   M.  D.  CAREY,   rue  du  Mont-Blanc,  24,  GENÈVE 

Les  annonces  doivent  être  envoyées  au  plus  tard  le  1"  de  chaque  mois  pour 
paraître  dans  le  numéro  suivant.  —  Elles  se  paient  sur  le  premier  n°  justificatif. 
Suisse  et  zone  :  20  cent,  la  ligne  ou  sou  espace.  —  Etranger  :  35  cent,  la  ligne. 


Tuyaux  d'Arrosage 


en  Ctioutchouc  et  eu  toile 


Jets  d'eau 


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Raccords 

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Jets  &  Lances  , 


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des  alcools,  etc. 

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61,  Rue  du  Rhône  -  Genève  -  Rue  du  Rhône,  61 

Téléphone  1838 


55me  ANNEE         12*^  Livraison     DECEMBRE  1910 


BULLETIN 


l)K   I.A 


SOCIËTË  D'HORTICULTUHE 


DE 


GENÈVE 


FOisraDÉB     EiM     iseo 


Exposition  Nationale  1890  :  Une  médaille  d'argent,  2  médailles  d'or 
VII^  Exposition  suisse  d'agriculture,  à  Frauenfeld  :  Prix  d'honneur 

SOMMAIRE  PAGES 

*  ,                    A-vis  du  Comité 185 

F.  Lenglet.            Extrait   des  procès-verbaux.  Séance  du  Go- 
mité  du  30  novembre  1910 186 

Réd.                         Extrait  des  procès-verbaux.  Assemblée  géné- 
rale du  37  novembre  1910 187 

J,  VVoLF.  Aux  membres  de  la  Société  d'Horticulture  de 

Genève 189 

^  *  ^                    Rapport  des  Commissions  pour  récompenses  191 

HoRT.  NOUVELLE.   Falsification  du  savou  noir 192 

Figaro.                    La  chasse  aux  Orchidées 192 

^  *  ^                   Bibliographie.    Communiqué.    Offres  et   de- 
mandes de  places 196 


Avis  importants  du  Comité 

En  vue  de  la  révision  de  la  liste  des  membres  de  la 
Société,  les  collég-ues  dont  l'adresse  de  la  bande  de  ce 
dernier  numéro  de  l'année  n'est  pas  exacte  sont  priés 
de  la  rectifier  par  écrit  au  rédacteur,  M.  «Fohn  Wolf, 
Grand-Saconnex. 


Lies  membres  de  la  Société  qui  auraient  des 
comptes  à  fournir  concernant  l'exercice  de  1910 
sont  priés  demies  faire  parvenir  avant  fin  décembre,  à 
M.  HE]VRI  MARTIIV,"\trésorier,  RUE  DE  LA 
POSTE,  t. 


—  186  — 

Lies  membres  re«^*us  depuis  1909  sont  avisés  qu'ils 
recevront  dans  le  courant  de  ce  mois  un  exemplaire 
de  la  «  Pomolog-ie  populaire  romande  »,  publiée  par 
les  soins  de  la  Commission  de  Pomologie  de  la  Suisse 
romande. 

*    *    * 

Par  suite  d'un  nouveau  chang-ement  de  titulaire,  les 
membres  désireux  d'échang-er  des  livres  à  la  Biblio- 
thèque sont  instamment  priés  de  réclamer  au  con- 
cierge du  Palais  Eynard  le  CAIHKR  BLEU,  don- 
nant la  numérotation  exacte  des  volumes. 

EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Séance  de  Comité  du  30  novembre  1910 

Présidence  de  M.  Forestier. 


Sont  présents  :  MM.  Champendal,  Martin,  Charnaux, 
Prodolliet,  Luthi,  Renevier,  Muller,  Simmler,  Deche- 
VRENS,  DuFOUR  et  Lenglet. 

Correspondance,  —  De  la  Société  helvétique  d'horticul- 
ture annonçant  que  son  Assemblée  générale  a  fixé  la  coti- 
sation de  ses  membres  à  fr.  6  et  qu'elle  a  confirmé  M.  Her- 
mann  Duperrex  dans  ses  tonctions  de  rédacteur. 

De  M.  le  Conseiller  d'Etat,  chargé  du  Département  de 
l'Instruction  publique,  en  réponse  à  notre  lettre  du  18  no- 
vembre. 

Du  Cercle  des  Jardiniers  de  Cologny  annonçant  son 
banquet  annuel  pour  le  dimanche  4  décembre,  à  midi,  et 
demandant  que  notre  Société  s'y  fasse  représenter.  M.  Len- 
glet est  délégué. 

De  M.  Hochreutiner  s'excusant  de  n'avoir  pu  assister  à 
l'Assemblée  générale  où  il  se  proposait  de  faire  une  com- 
munication. 

Décisions.  —  Ordre  est  donné  au  rédacteur  de  faire  pa- 
raître dans  le  dernier  Bulletin  la  convention  conclue  avec  la 
Société  helvétique  au  sujet  de  l'organe  commun  aux  deux 
sociétés. 

Le  Comité  tiendra  séance  le  SI  décembre,  à  7  heures. 

Le  Secrétaire, 
F.  Lenglet. 


187 


EXTRAIT  DES  PROCÈS -VERBAUX 

Assemblée  Générale  du  27  Novembre  1910, 
tenue  à  la  Salle  de  l'Institut  (Bâtiment  Electoral). 

Présidence  de  M.  Forestier,  Président. 

Ont  pris  place  au  bureau  :  MM.  Champendal,  Martin  et  Lenglet. 

Environ  70  membres  sont  présents. 

En  ouvrant  la  séance,  M.  le  Président  prononce  quelques  paroles 
•de  regret  à  la  mémoire  de  MM.  de  Siehei/fhaL  ancien  jardinier,  Rion- 
<iel,  entrepreneur  et  Charles  Aabert,  juge,  tous  trois  membres,  très 
dévoués  à  la  Société;  il  prie  les  membres  présents  de  se  lever  en  signe 
de  deuil. 

Il  est  passé  à  l'admission  de  deux  candidats  présentés  par 
MM.  Michel,  Trachsel,  et  Witwer. 

Présentations  de  produits  horticoles 

Ont  fonctionné  comme  jurés  pour  les  plantes  :  MM.  Witwer,  Leh- 
mann  Auguste,  Lecuyer  et  Trachsel. 

i°  De  M.  Armand  Chalet,  jardinier,  campagne  Paccard  à  Colo- 
gny,  10  plantes  de  Cyclamen  persicuin  à  grandes  fleurs  dont  2  de  la 
variété  Saimoneum.  Points  6. 

2°  De  M.  Marc  Gaille,  horticulteur  à  Villereuse,  Genève. 
19  plantes  de  Cyclamen  persicum  à  grandes  fleurs  rouge  foncé  dont 
le  coloris  très  pur  et  la  belle  culture  ont  été  très  remarqués.  Points  8. 

3"  De  M.  Paul  Roquier,  jardinier,  campagne  Emile  Ador  à 
Cologny  :  3  potées  de  Primula  oboonica  giganteagrandiflora;  2  potée.s 
de  Primula  obconica  Nouveauté  de  1910.  Bonne  culture.  Points  4. 

4°  De  M.  Emile  Saxod,  jardinier  chef,  campagne  Martel  à  Bel- 
letive.  Un  pied  énorme  et  superbement  fleuri  de  Gypripedium  insigne 
originaire  du  Népaul  et  secultivant  en  serre  tempérée,  un  Gypripedium 
insigne  Sanderae  belle  importation  du  G.  i.  montanum  originaire  de  Né- 
paul et  Silhet.  Un  bel  exemplaire  de  Gy  mbidium  Fracyanumimporté  de 
la  Birmanie  en  1890,  espèce  extrêmement  florifère  et  douée  d'une  végé- 
tation très  puissante.  Deux  plantes  fleuries  de  Vriesea  Vigeri,  hybride 
horticole  obtenu  par  Duval.  Un  exemplaire  d'Aphelandra  chrysops, 
belle  Acanthacée,  originaire  de  l'Amérique  du  Sud  à  cultiver  en  serre 

chaude. 

Gette  présentation  accompagnée  d'explications  culturales  très 
développées  vaut  à  son  auteur  9  points;  notes  de  culture  1  point. 

Total  10. 

5°  Par  M.  Dupont,  jardinier,  campagne  Emile  Gautier  à  Gologny. 
6  pieds  de  Gyclamen  persicum  grandiflorum  fort  bien  cultivés. 
Points  5. 


—  188  — 

6°  Par  M.  Luthi,  jardinier-chef,  campagne  Albert  Sarasiu  à  Pen- 
thes,  Pregny.  Un  exemplaire  bien  fleuri  du  Bégonia  Patrie,  obtention 
de  Lemoine  ;  une  plante  fleurie  de  Grassula  falcata  (Willd.)  syn. 
Kochea  falcata,  Grassulacée  du  Sud  Africain,  espèce  de  serre  froide  à 
tige  simple,  épaisse,  à  feuilles  arquées  dont  les  fleurs  rouge  cramoisi 
sont  disposées  en  corymbe  terminal  très  compact.  Points  2  V2. 

Ont  fonctionné  comme  jurés  pour  les  légumes,  fruits  et  fleurs  cou- 
pées •  MM.  Champendal,  Dufour,  Palluat  et  Comte. 

7°  Par  M.  Chalet,  déjà  cité.  Un  lot  de  légumes  de  saison  en 
24  variétés  dans  lequel  on  remarquait  de  belles  laitues  pommées 
Cazard,  des  Céleri  géant  de  Prague,  des  Bettes  à  côtes,  des  Poireaux 
gros  court  de  Rouen,  un  beau  Cardon  de  Tours  épineux,  etc.  Points  3. 

8°  Par  M.  Saxod,  déjà  cité.  Un  fort  beau  lot  de  poires  en  22  varié- 
tés remarquables  comme  propreté  et  grosseur.  Sont  à  citer  dans  les 
var.  récentes  Professeurs  Grosdemange,  Bazin  et  Opoix,  Remy  Châ- 
tenay,  Alexandre  III,  Président  Drouard,  Tardive  nantaise,  M""  Bal- 
let, Fondante  de  Ledeberg.  Dans  les  var.  anciennes  remarqué  de 
superbes  Van  Mons  Léon  Leclerc,  Joséphine  de  Malines,  Le  Lectier, 
Nouvelle  Fulvie,  Doyenné  et  St  Germain  d'hiver,  etc.  Explications  '/z, 
Présentation  5  '/-■  Total,  points  6. 

9"  De  M.  Mareiidaz,  horticulteur  à  Nyon.  Un  très  beau-  lot  de 
Chrysanthèmes  en  fleurs  coupées  où  se  remarquaient  notamment 
toute  une  série  de  Nouveautés  de  1910.  A  citer  comme  variétés  remar- 
quables :  L'abbé  Lemire,  Emile  Bûcher,  Mathilde  Petit,  Flot  de 
Rubans,  M"'  Alice  Salomon,  Henri  Monméja,  S'"-  de  Julia  Brunet, 
M""  Loys  Deteille,  Mazurka,  Jean  Romain,  Commandant  Blot,  etc. 
Présentation  6.  Explications  '/s.  Total  :  Points  6  '/j. 

10"  De  M.  Prodolliet,  jardinier-chef,  campagne  Georg  au  Petit- 
Saconnex.  Un  lot  de  Chrysanthèmes  en  flenrs  coupées  comprenant 
42  variétés  parmi  les  meilleures  pour  la  culture  à  la  grande  fleur. 
Présentation  3  Vs-  Explications  V2.  Total  :  Points  4. 

M.  le  Président  remercie  chaleureusement  les  présentateurs  et  les 
félicite  du  dévouement  dont  ils  font  preuve  pour  embellir  nos  assem- 
blées; ceux  qui  viennent  de  loin  ont  d'autant  plus  de  mérite. 

Délivrance  de  médailles  pour  années  de  services. 

C'est  d'abord  M.  Benjamin  Anet,  jardinier  de  M"^  Eck  à  Colo- 
gny  depuis  10  ans  qui  vient  recevoir  des  mains  du  président  avec  ses 
félicitations  une  médaille  de  bronze,  car  il  est  assez  rare  de  voir  un 
titulaire  si  jeune  ayant  autant  d'années  de  services  dans  la  même 
maison.  Puis  c'est  un  vieux  vétéran  du  métier,  le  brave  ami  Félix 
Lia  verrière,  jardinier  depuis  30  ans  chez  M.  Fulpius  à  Lancy  qui 
se  voit  décerner  pour  ses  bons  et  loyaux  services  un  rappel  de  grande 
médaille  de  vermeil.  Il  est  chaudement  acclamé  par  toute  l'assemblée. 


-  189  — 

Election  de  la  Commission  de  Rédaction. 

Sont  proposés  et  nommés  à  l'unanimité  :  MM.  Ghampendal, 
Eugène  Gaille,  Luthi,  Figuet,  Giiouet,  Lenglet,  Charnaux,  Hochreu- 
tiner  et  Perret-Gentil. 

Election   des   vérificateurs  des   comptes 
de  l'exercice  19tO. 

Sont  nommés  à  l'unanimité  :  MM.  Robert  Koller.  Jules  Mattheyet 
Henri  Duboule. 

Propositions  individuelle»^ 

M.  Xjuthi  dépose  une  motion  pour  que  la  première  assemblée 
générale  de  l'année  se  fasse  dans  le  courant  de  Janvier.  M.  le  Prési- 
dent présente  quelques  objections  et  annonce  qu'un  nouveau  concierge 
est  nommé  pour  le  Palais  Eynard  et  que  les  cotisations  de  l'année 
1911  seront  prises  en  remboursement  dés  les  premiers  jours  de 
Janvier. 

Il  est  ensuite  passé  au   paiement  des   primes   annuelles  dont  le 
-détail  suit,  page  191. 

Séance  levée  à  4  heures. 

néd. 


Aux  membres  de  la  Société  d'Horticulture 

de  Genève 


En  les  remerciant  sincèremeiil  de  lu  coiiifiance  qu  ils  lui 
oui  accordée  depuis  onze  ans,  le  rédacteur  de  Vorgane  de  la 
Sociclc  tieiil  à  les  aviser  qu'à  partir  de  l'an  prochain,  la 
petite  feuille  qui,  depuis  l'année  1802.  leur  apportait  mbn- 
suelleinent  le  compte-rendu  des  actes  de  notre  organisa- 
lion  sociale,  sera  fondue  avec  le  Jardinier  Suisse^  ensuiic 
<run  accord  conclu  entre  les  deux  grands  groupemenls 
Jioi'licoles  du  Canton. 

La  Société  helvétique  d' ho  r  tic  ut  turc  el  la  Société  d' horti- 
culture de  Genève  ayant  décidé  la  fusion  de  leurs  bulletins, 
leur  organe  commun  sera  désormais  l'Horticulture  gène- 
voisE.  C'est  sous  ce  titre  que  nos  membres  honoraires^ 
correspondants,  titulaires  et  sociétés  amies  recevront  deis 
nouvelles  de  la  Société,  qui  conserve  néanmoins  sa  i)ropre 
-autonomie. 

Nous  espérons  que  cette  transformation  sera  bien   ac- 


—  190  — 

cueillie  de  tous  el  qu'ils  apprécieront  l'idée  large  et  désin- 
téressée à  laquelle  se  sont  attachés  depuis  longtemps  les 
membres  des  commissions  de  rédaction  du  Jardinier  Suisse 
et  de  notre  Bulletin,  et  qu'ils  sont  arrivés  à  faire  accepter 
par  les  deux  sociétés  avec  une  volonté  et  une  diplomatie 
très  louables. 

Créer  un  organe  f[ui  soit  bien  le  reflet  et  le  porte-parole 
de  cette  belle  profession  qui  a  nom  V horticulture,  dont  les 
multiples  subdivisions  font  le  charme  de  nos  amateurs, 
petits  propriétaires,  et  qui  font  vivre  dans  notre  canton, 
par  ses  teiumts  et  aboutissants,  plusieurs  milliers  de  per- 
sonnes, tel  est  le  but  que  ces  Commissions  se  sont  proposé. 
Il  en  résultera  des  avantages  multiples  pour  les  deux  Socié- 
tés, et  ne  serait-ce  qu'au  point  de  vue  do  iéconomie  à 
réaliser  chaque  année  sur  leurs  budgets,  ([ue  celte  trans- 
formation valait  la  peine  d'être  étudiée,  car  nul  n'ignore 
que  par  suite  de  diverses  circonstances,  elles  ne  î>ouvaient 
plus  solder  leurs  dépenses  sans  entamer  leur  réserve. 

Cet  organe  commun  contribuera  d'une  façon  apprécia- 
ble à  l'affermissement  et  à  l'accroissement  des  lionnes  rela- 
tions entre  les  deux  Sociétés;  .et  ces  bonnes  relations  ~ 
l'entente  cordiale,  puisque  tel  est  le  mot  —  vaudront  infi- 
niment mieux  que  les  promesses  échangées  depuis  quel- 
ques années  par  nos  dirigeants  da'ns  toutes  les  manifesta- 
tions professionnelles,  pour  la  bomie  raison  c[u'elles  pro- 
viennent du  cci'ur  et  d'une  conception  intelligente  du 
progrès. 

Nous  espérons  donc  ([lie  les  membres  de  la  Société  \ou- 
dront  bien  coopérer  activement  à  cette  nouvelle  publication 
en  lui  fournissant  la  matière  de  nombreux  articles  d  intérêt 
général  et  de  culture,  et  (pie  nos  membres  correspondanls 
continueront  comme  par  le  passé  à  nous  envoyer  les  fruits 
de  leur  longue  expérience. 

.C'est  un  grand  honneur  pour  votre  rédacteur  d'avoir  été 
désigné  par  la  (Commission  mixte  pour  la  rédaction  et  la 
compilation   du   nouvel  organe,   et  sans   se  dissimuler  les 
difficultés  qui  lui  incomberont,  il  compte  sur  la  bienveil- 
lance et  la  bonne  volonté  de  chacun. 

Que  tous  les  futurs  amis  de  ïlJorticulture  genevoise 
l'utilisent  donc  pour  discuter  leurs  travaux,  consigner  leurs 
efforts  et  faire  valoir  leurs  droits. 

J.    WOLF. 


191 


Rapports  des  Commissions  de  Récompenses, 

visites  de  cultures  et  Rédaction 

Apports  aux  Assemblées  générales 

1909  1910 


1"  Saxod  Emile 

2°  ProdoUiet  Alexis 

3°  Palluat  Léon 

4°  Imberti 

5°  Anet  Benjamin 

e"  Ptoquier  Panl 

7°  André  Gustave 

8"  Wolf  John 

9°  Lehmanu  Angnsle 
10"  Ghampendal  Louis 
11°  Sommer  Gottfiied 
12"  Piguet  Edouard 
13°  Lenmann  Ernest 
14°  Kybourg  Paul 
15°  Challel  Armand 
J6"  Bayler 
17°  Dupont  Eug. 
18°  Lulhi  Fritz 
19°  Morel 
20°  Hirt  Fritz 
21°GhouletJ.  M. 
22°  Decroux 
23°  Gaille  Eugène 
24°  Giddins  W. 
25°  Lecerf 
26°  Trachsel  Jb. 

Totaux  des  points  par  Assemblées 


Concours  de  fleurs  coupées  du  28  Août 

ProdoUiet  Alexis 9      points 

Luthi  Fritz «S 

Trachsel  Jacob 7  '/-'  " 

Roquier 6  » 

Sommer  Gotfried 5  » 

Imberti 5 

Ernest  Lehmann 4  » 

Lecerf 4 

Bâhler i 

Anet  Benjamin 3*2  » 

Palluat  Léon ^  '/^  " 

Total    .    .    .  58  V2  points 


lov. 

28  févr. 

17  avril 

•26  juin 

28  août 

16  oet. 

Totaux 

5 

6 



— 

17 

•28 



— 

16 

— 

7  V2 

23'/:^ 

6'/^ 



i  V2 

— 

8 

h 

23 

6 

1  V2 



— 

4 

11 

22  Va 



5 

7 

8  V2 

20  V2 

10 

3 



— 

4 

17 

4 



4 

— 

9 

17 





2 

8 

6  ' '3 

16  V2 

8 







— 

7    '/2 

15  72 





3  V2 

— - 

9 

12  1/2 

_ 





— 

11  V2 

11  V-' 

3 -A 





4 

3 

4 

14   72 



3 

— 

1 

6 

10 



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10 

10 

5 

4 



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3 

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872 

8 



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8 

4 

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4 

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8 

7  ''2 



6 

— - 

— 

— 

6 





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6 

6 



4 

— 

— 

6 

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4 

4 





3  '2 

— 

— 

3  7-2 

z 

. 





3 

3 

3 
3 

'Ci 

21'  '2 

20  ','2 

46  1/2 

41 

136 

312  Vî 

—  192  — 

Visite  de  cultures  spéciales 

4  Septembre  1910,  chez  M.  Marendaz,  liorticulteu)'  à  Ni/o)k 

Pour  Cyclamen 15      points 

ï      Pelargonium 11 

»      Chrysanthèmes.    ...        8  » 

Total  .    .~.       34      points 

Articles  inédits  publiés  dans  le  "Bulletin,, 

Chouet    Emile l.j      points 

Pigiiet  Edouard 14  • 

Ji^ybourg  Paul 10 

WolfJohn 10 

Paris  Arthur 0  » 

Comte  François 5  • 

Schneebeli  Ernest 4  » 

Anet  Banjamin    ....  3 

Girod-Vannod 8 

Total  .    .  ~.      7Ô      points 

Falsification  du   Savon  noir 

Les  horticulteui's  font  un  fréquent  usage  du  savon  noir. 
Ils  l'acceptent  généralement  les  yeux  fermés  ;  ils  ont  tort, 
car  le  plus  souvent  ils  sont  trompés  sur  la  qualité  de  la 
marchandise  vendue,  les  fabricants  introduisant  dans  la 
matière  une  quantité  notable,  dépassant  20  p.  100,  de  fé- 
cule. On  tolère  l'addition  de  5  p.  100  de  cette  matière,  mais 
des  nombreuses  analyses  auxquelles  j'ai  procédé  depuis 
plusieurs  années  il  résulte  qu'il  est  presque  impossible  de 
rencontrer  un  échantillon  de  savon  noir  qui  ne  soit  pas 
surchargé  en  fécule. 

Les  laboratoires  officiels  se  prétendant  désarmés  contre 
cette  fraude,  à  qui  faut-il  s'adresser  pour  en  amener  la  ré- 
pression? {L'Horticulture  nouvelle). 

— ^^^^^^^ — 

La  chasse  aux  Orchidées 

La  chasse  aux  orchidées  est  le  genre  de  sport  le  plus 
périlleux  qu'aient  inventé  les  hommes.  On  ne  se  doute  pas 
du  nombre  d'existences  humaines  qu'a  coûté  la  conquête 
de  chacune  de  ces  fleurs.  Ces  merveilles  de  la  création  ne 
peuvent  s'épanouir  que  sous  un  climat  à  la  fois  très  hu- 
mide et  très  chaud  ;  par  conséquent  on  ne  les  trouve  que 
dans  les  régions  les  plus  malsaines  du  globe.  Plus  elles 
sont  rares  et  belles,  plus  les  marais  o\x  elles  poussent  sont 
pestilentiels. 


—  193  — 

Les  plus  célèbres  chasseurs  d'orchidées  ont  payé  de 
leur  vie  leur  passion  pour  ces  fleurs  séduisantes  et  meur- 
trières, qui,  par  un  caprice  de  la  mode,  sont  devenues  une 
des  manifestations  les  plus  exquises  du  luxe  associé  au 
bon  goût. 

«  C'est  ainsi,  dit  le  Chambers's  Journal,  que  Falken- 
berg  est  mort  à  Panama,  Klabock  au  Mexique,  Brown  à 
iMadagascar,  Digance  au  Brésil,  Schrœder  à  Sierra  Leone, 
Arnold  sur  les  bords  de  l'Orénoque,  et  bien  d'autres  encore 
qui  ont  succombé  sans  avoir  eu  le  temps  d'acquérii-  quel- 
que renommée  dans  l'exercice  de  leur  profession. 

«  Une  des  grandes  maisons  anglaises  qui  font  le  com- 
merce des  orchidées  avait  envoyé  huit  de  ses  agents  à  la 
recherche  des  plantes  rares  qui  poussent  sur  le  versant 
occidental  de  l'Himalaya.  Au  bout  d'une  année,  pas  un  seul 
d'entre  eux  n'avait  échappé  à  la  mort. 

«  Huit  autres  chasseurs  d'orchidées  s'étaient  réunis  à 
Tamatave  pour  se  diriger  ensuite,  chacun  de  son  côté.  Un 
an  plus  tard,  un  seul  était  vivant,  et  encore  avait-il  con- 
ti-acté  une  de  ces  fièvres  pernicieuses  qui  ne  se  guérissent 
jamais.  » 

Toutes  ces  victimes  de  la  passion  poui-  les  plantes  rares 
n'ont  pas  succombé  à  l'insalubrité  du  climat  ;  M.  Foster- 
mann,  qui  n'a  pas  découvert  moins  de  quarante  espèces 
nouvelles  d'orchidées,  raconte  qu'un  jour,  dans  une  forêt 
du  Siam,  il  délibérait  avec  son  guide  sur  le  meilleur  moyen 
de  s'emparer  d'une  orchidée  poussée  €omme  une  plante 
parasite  au  haut  d'un  arbre  très  élevé.  Comme  le  soleil  dis^ 
paraissait  à  l'horizon  et  que  l'endroit  était  trop  marécageux 
pour  y  passer  la  nuit,  il  tut  décidé  que  les  serviteurs  indi- 
gènes essayeraient  de  grimper  au  sommet  de  l'arbre  pen- 
dant que  le  guide  se  mettrait  à  la  recherche  d'un  emplace- 
ment où  il  serait  possible  de  camper.  A  peine  le  guide 
s'était-il  éloigné  de  quelques  pas,  que  Fostermann  entendit 
un  rugissement  formidable,  c'était  un  tigre  qui  venait  de 
se  précipiter  sur  ce  malheureux  et  l'emportait  au  loin.  Le 
soleil  venait  de  se  coucher,  il  était  trop  tard  pour  se  mettre 
à  la  poursuite  du  grand  carnassier,  tout  ce  que  purent  faire 
les  chasseurs,  ce  fut  de  donner  à  l'orchidée,  le  nom  de  la 
victime. 

VEulophieUa  Elisabethœ  a  été  également  conquise  au 
prix  d'une  existence  humaine.  Tandis  que  dans  une  forêt 
de  Madagascar,  un  chasseur  d'orchidée  faisait  abattre 
l'arbre  au  haut  duquel  avait  poussé  cette  plante  dont  aucun 
spécimen  n'avait  encore  paru  dans  les  serres  d'Europe,  un 


—  194  — 

fossa,  c'est-à-dire  une  sorte  de  chat  sauvage  de  très  grande 
taille,  bondit  sur  un  nègre  et  lui  déchira  si  cruellement  le 
dos  et  les  épaules  que  le  malheureux  ne  tarda  pas  à  mourir 
de  ses  blessures. 

On  reproche  aux  sauvages  d'abattre  un  arbre  pour 
cueillir  un  (ruit  ;  les  chasseurs  d'orchidées  vont  plus  loin 
encore,  ils  abattent  un  arbi-e  pour  cueillir  une  fleur.  Ces 
dévastations  paraissent,  à  première  vue,  sans  excuse,  mais 
elles  ne  sont  que  trop  justitiées  ;  dans  les  forêts  intertropi -• 
cales,  le  serpent  qui  se  cache  sous  les  fleurs  n'est  pas  une 
Hgure  de  rhétorique,  mais  une  réalité  presque  toujours  moi-- 
telle.  L'homme  qui  grimpe  au  haut  de  l'arbre  sur  lequel  a 
poussé  une  orchidée  parasite  est  perdu  s'il  voit  tout  à  coup 
se  dresser  au  milieu  du  feuillage  la  tête  d'un  serpent  trou- 
blé dans  son  repos.  Sur  terre,  la  fuite  est  possible,  mais 
dans  une  ascension  il  n'y  a,  pour  l'homme,  aucune  chance 
de  salut. 

«  Dans  une  expédition,  deux  hommes  furent  mordus  au 
pied,  dit  le  Chambers's  Journal,  et  tous  les  deux  moururent. 

«  Les  indigènes  de  la  Colombie  ne  reculent  pas  devant 
une  amputation  immédiate  du  membre  atteint  lorsqu'ils 
sont  mordus  par  un  de  ces  petits  serpents  qui  pullulent 
dans  les  forêts  sud- américaines  et  dont  le  venin  ne  par- 
donne pas. 

«  Un  indien  qui  accompagnait  un  chasseur  d'orchidées 
fut  mordu  à  la  main  droite  et,  sans  perdre  un  instant,  pria 
un  de  ses  compagnons  de  lui  couper  le  poignet  d'un  coup 
de  machèie,  ce  qui  fut  fait.  » 

Comme  on  le  voit,  en  abattant  les  arbres,  on  n'évite  pas 
la  rencontre  des  serpents,  mais  on  peut  plus  facilement 
leur  échapper  que  dans  une  descente  précipitée  ou  une 
ascension  rapide  de  branche  en  branche,  où  toute  l'agilité 
d'un  singe  ne  suffirait  pas. 

Ce  n'est  pas  tout  que  d'avoir  échappé  aux  atteintes  de 
la  fièvre,  au  venin  des  ophidiens  et  à  la  dent  des  carnas- 
siei'S  ;  le  plus  grand  péril  qui  menace  le  chasseur  d'orchi- 
dées," ce  n'est  pas  le  climat,  ce  n'est  pas  le  serpent,  ce  n'est 
pas  le  tigre  ;  son  plus  redoutable  ennemi,  c'est  l'homme. 

«  Sur  huit  chasseurs  qu'une  maison  anglaise  avait  en- 
voyé dans  l'Inde,  cinq  furent  mis  à  mort  par  les  tribus  sau- 
vages de  l'ouest  de  l'Himalaya,  les  trois  autres  subirent  les 
horreurs  de  l'esclavage  tel  qu'il  existe  encore  au  centre  du 
continent  asiatique. 

«  On  sait  que  les  nègres  d'Afi'ique  prennent  plaisir  à 
infliger  à  leurs  victimes  des  supplices  raffinés.   Ils  ont  en- 


—  195  — 

duit  d'une  couche  de  graisse  le  corps  d'un  chasseur  d'or- 
chidées qu'ils  avaient  fait  prisonnier,  puis  ils  l'ont  attaché 
sur  un  autel  où  ils  l'ont  fait  brûler  à  petit  feu. 

<(  Le  même  sort  était  réservé  à  un  autre  chasseur  euro- 
péen dont  le  seul  crime  était  de  n'avoir  pas  ramené  sain  et 
sauf  dans  sa  tribu  un  indigène  tué  par  les  bêtes  fauves  dans 
une  expédition  à  la  recherche  des  orchidées  ;  mais  le  po- 
tentat nègre,  qui  était  un  proche  parent  de  la  victime,  offrit 
au  condamné  de  lui  faire  grâce  à  la  condition  qu'il  épousât 
la  veuve  du  défunt.  L'Européen  s'empressa  d'accepter  cette 
commutation  de  peine  et  prit  à  sa  charge  toute  la  famille  de 
sa  nouvelle  femme  et  de  son  premier  mari.  » 

Il  n'est  pas  rare  qu'une  complète  déception  soit  l'unique 
récompense  de  tant  de  travaux,  de  fatigues  et  de  dangers. 
Un  chasseur  avait  collectionné,  dans  les  marais  de  l'Oré- 
noque,  quatre  mille  orchidées  appai-tenant  aux  espèces  les 
plus  rares  et  presque  toutes  d'une  incomparable  beauté.  Au 
prix  d'efforts  persévérants  et  à  travers  des  obstacles  sans 
nombre,  la  précieuse  cargaison  fut  transportée  jusqu'au 
littoral.  Déjà  elle  était  à  bord  du  navire  qui  allait  se  diriger 
vers  l'Europe,  mais  voilà  qu'au  moment  du  départ  un  in- 
cendie éclate  et  pas  une  seule  de  ces  malheureuses  plantes 
n'échappe  au  désastre. 

Il  y  a  quelques  années,  M.  Rœzl,  un  chasseur  bien 
connu,  envoyait  à  une  maison  anglaise  vingt-sept  mille 
spécimens  d'une  espèce  d'orchidées  qui  ne  se  trouve  guère 
que  dans  la  Colombie.  Deux  seulement  de  ces  plantes  rares 
et  particulièrement  l'echerchées  vivaient  encore  lorsque  le 
navire  aborda  sur  les  côtes  du  Royaume-Uni.  Elles  fui-ent 
vendues  mille  francs  chacune,  somme  illusoire  quand  on 
la  compare  au  prix  de  revient. 

Cent  indigènes,  commandés  par  un  chasseur  expéri- 
menté, avaient  parcouru  pendant  plus  d'une  année,  les  îles 
les  plus  inhospitaliè)-es  et  les  plus  insalubres  de  l'archipel 
des  Philippines.  L'expédition  avait  coûté  des  frais  énormes 
et  mille  orchidées  rares  et  précieuses  entie  toutes  avaient 
été  réunies.  Elles  furent  envoyées  en  Angleterre,  mais  pas 
une  seule  n'arriva  vivante  à  destination. 

Comment  se  trouve-t-il  un  si  grand  nombre  d'hommes 
jjour  s'engager  dans  une  carrière  si  ingrate  et  si  hérissée- 
de  périls  ?  C'est  que  la  chasse  aux  orchidées  n'est  pas  un, 
métier,  c'est  une  passion. 

{Figaro.) 


—  196  — 
Bibliographie 

Notre  Société  correspondante  la  Société  d'hor/irxllior  de  et  à 
Darmsiadt  Allemagne,  a  célébré  par  une  Exposition  très  réussie  le 
75°  anniversaire  de  sa  fondation. 

Pour  relater  dignement  ce  fait,  elle  publie  sous  ce  titre  l'est  Sch- 
rift  des  Garlenhauvere'ws  Darmstadt  18o5-191()y  une  élégante  pla- 
quette de  52  pages  avec  de  superbes  clichés,  qu'elle  fait  l'honneur  de 
remettre  à  la  Société  pour  sa  bibliothèque. 


Communiqué. 

Concours  de  balcons  fleuris. 

Les  résultats  du  Concours  sont  les  suivants  : 

Balcons.  —  Pas  de  t'  prix.  —  2"  prix  :  M"^"  Maf/inn.  avenue 
Pictet-de-Rochemont.  —  3^  prix,  e,v  irquo  :  M""  JJalùalo,  rue  Musy,  17; 
M.  J acquenoud,  chemin  Verl,  50.  —  4''  prix  :  M'"°  Juvel,  chemin  Vert, 
52.  —  5"  prix,  ex  (equo  :  M.  Bunicl,  avenue  Pictet-de-Rochemont,  17  ; 
M.  le  comte  Potulieki,  quai  du  Léman,  27.  —  Diplôme  :  M.  Waldoof/el, 
Tour  Maîtresse,  3.  —  M""'  Schoch,  rue  BauUe,  16.  —  M""°  Bruf/itier, 
avenue  Pictet-de-Rochemont,  6.  —  M'"""  Tcrracata,  place  des  Bergues, 
3.  —  M""  Bloiuleau,  rue  des  Voisins,  20.  —  M.  Lenoir,  boulevard  des 
Tranchées,  14. 

Terrasses.  —  Pas  de  1''  prix.  —  2^  prix  :  M.  Awj.  Neichert, 
Hôtel  d'Angleterre,  quai  du  Mont-Blanc.  —  3*^  prix  :  M.  Eiscnhofer, 
Hôtel  Bellevue,  quai  du  Léman. 

Fenêtres.  —  Pas  de  1"  prix.  —  2'  prix  :  M.  E.  Schocli,  consul 
chemin  de  Mi  remont,  8.  —  3'  prix  :  M""  Lahrsseti-Hontung ,  rue  de  la 
Pépinière,  9.  —  Diplôme  :  M""  Suzanne  et  Fanriy,  quai  des  Bergues,  2. 
—  M.  G.  Haschke,  Carrefour  de  Rive,  11.  —  Direction  académique  des 
sports,  rue  del'Hôlel-de-Ville,  16.  —  M.  Slierclder,  quai  des  Bergues,  31. 

Les  prix  et  diplômes  pourront  être  retirés  à  partir  du  2i  no- 
vembre 1910,  chez  M.  F.  Hirt,  Ileuriste,  Gorraterie,  26. 


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S'adresser  à  M.  Jaquet,  négociant,  rue  du  Mont-Blanc,  26. 

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S'adresser  à  M.  Oscar  Gougginsperg,  horticulteur  à  Houilles, 
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11)7 


TABLE  ALPHABETIQUE 

DES  MATIÈRES 

CONTENUES  DANS  f.ES  BULLETINS  DE  L'ANNÉE  1910 


Auteurs 


Titres  des  matières 


Pages 


Skcrétariai 

J.  VVOLF. 

Hkd. 

.1.  WOLF. 
J.  WOLF. 

HÉD. 


Assemblées  de  Comilé  2  3  18  33  53  54  70 

86  105  122  137  138  170 186 

Assemblée  de  la  Fédération  des  Stés  d'horti- 
culture de  la  Suisse  romande  ....  56 
Assemblées  générales  .  38  70  106  139  171  187 
A  la  Fédération  horticole  Suisse  allemande  .  62 
Avis  du  Comité  18  85  121  169  ....  185 
Aux  membres  de  la  Société  d'Horticulture  de 
Genève 189 


B 

Bibliographies    15  30  31  67  82  151 


196 


J.  WOLF. 

RiiD. 

J.  WOLF, 

H.  Martin. 

» 

B.  A  NET. 


S.  MOTTET. 


BÉD. 


Congrès  international  des  Roses     ....  10 

»                »    d'horticulture  de  Bruxelles  11 

Congrès  de  la  Sté  pomologique  de  France  67 

Catalogues  reçus  16  32  52  68  82  103  136  .  18i 

Cours  de  taille  du  6  mars  1910 35 

Compte  rendu  fmancierde  l'Exposition  de  1909  49 
»          »          »         pour  l'année  1909        50-51 

Chronique  horticole  80  102  131  151  .     .     .  80 

Communiqués  95  118  135  168  183  .     .     .  196 
Ceinture  protectrice  contre  la  vermine  des 

arbres  (avec  cliché) 129 


D 


6 


Dimorphothecaaurantiaca 

E 

Expositions  annoncées  31  52  68  83  104  135 

152  168 184 

Enquête  sur  les  fruits  cultivés  dans  la  région      66 


198  — 


Auteurs                                          Titres  des  matières  Page» 

P,  Kybourg.                   Etude  sur  les  Roses  (avec  cliché).           .  76-96 
€h.  de  BoscHERE.           Echos  du  Centenaire  de  la  naissance  de  Louis 

Van  Houlte il2 

J.  WoLF.                        Echos  du  Congrès  pomologique     ....  180 
Exposition  suisse  d'agriculture  à  Lausanne 

Châmpendal.                 Les  plantes  de  serres 143 

F.  LuTHf.                        Les  fleurs  de  pleine  terre 145 

J.  WoLF.                        L'arboriculture  d'ornement 154 

»                               Les  arbres  fruitiers 156 

»                               Les  fruits  de  jardins 157 

»                               Les  fruits  de  verger.     . 160 

Champendal.                 Les  fleurs  coupées  et  confections  ....  161 

E.  Chouet.                     L'architecture  paysagère 163 

E.  PiGUET.                      La  culture  maraîchère 164 

fiÉD.                              La  journée  horticole  suisse 167 

F 

HoRT.  NOUVELLE.            Falsificaliou  du  savon  noir 192 

Gartner  Zeitung.          Forçage  des  Callas    ....          ...  101 

L 

Les  fleurs  coupées  du  Littoral  méditerranéen  7 

J.  WoLF.                        Les  hybrides  de  Gerbera  Jamesoni      ...  19 

Les  Roses  Entente  cordiale  et  His  Majesty  28 

Leucanthemum  Etoile  d'Anvers    ....  29 

Les  semis  en  pots  et  leur  utilité     ....  62 

A.  Paris.                        La  Tétragone  cornue 73 

C.  Bayler.                     La  Moutarde  de  Chine 74 

E.  Saxod.                       Les  Medinilla 75 

P.  Kybourg.  Le  Congrès  international  des  Roses  à  Paris  114-113 

BuL.  DE  Versailles.       Le  brou  de  noix  et  ses  usages 149 

Figaro.                          La  chasse  aux  Orchidées 192 

M 

Marchés  d'arbres  fruiliers  en  Allemagne  .  10 

J.  Wolf.                       Multiplication  des  Fougères  (avec  cliché) .     .  123 

IV 

E.  GffiOD.                        Nouveaux  Bégonia  semperflorens ....  4 

E.  Chouet.                    Nos  jardins  en  hiver 25 

J.  Wolf.                        Nécrologie.    Louis  Decorges  (avec  portrait)  37 

M™^  Emile  Wolf 119 

M.  Emile  Ballaud 119 

M.  Léopold  Micheli    ....  120 


Autews 
J.  WOLF. 


RÉD. 

J.  Chiffloï. 


J.  WOLF. 

V.  Lemoine. 
E.  Chouet. 


Ch.  de  BoscHERE. 
E.  Ghouet. 


RÉD. 


Ed.  Renevier. 
F.  Forestier. 

F.  Forestier. 
C.  Durand. 

E.  Saxod. 


Lenglet. 


J.  WOLF. 


J.  WOLF. 


—  199  — 

Titres  des  matières  Payts 

Nécrologie.    M.  Charles  Bonnet     ....     120 
»  M.  le  D"  Mercanton  ....     136 

O 

Offres  et  demandes  de  places  52  84  120  152 
168 196 

Obtention  de  graines  chez  quelques  plantes 
regardées  comme  stériles 63 

P 

Petite  poste 80 

Plantes  nouvelles 81 

Pour  faire  un  plan 127 

Q 

Quelques  mots  sur  les  Dahlia  Cactus  (avec 
clichés) 22 

Quelques  considérations  pour  l'étude  des 
parcs  et  jardins 94 

R 

Recettes  utiles  29 84 

Rapport  de  la  Commission  des  récompenses  191 

»       des  vérificateurs  des  comptes     .  48 

»      du  bibliothécaire 55 

»      du  Président  sur  la  marche  de  la 

Société  en  1909 43 

»      financier  de  la  Fédération  romande  .  59 
»      de  la  Fédération  des  Stés  d'horticul- 
ture suisses  romandes 87 

»       sur    l'Exposition    de    l'Association 

horticole  lyonnaise 176 

S 

Statuts  du  (Comité  central  horticole  genevois    150 
Section  d'arboriculture  fruitière     ....     154 

T 

Toujours  la  chlorose  des  arbres  fruitiers  .     .        8 

U 

Un  bel  exemplaire  de  Quercus  pedonculata 
(avec  cliché) 7 


Auteurs 
J.  WOLF. 

E.  PlOUET. 


E.  ScH.  et  E.  C. 


Ch.  Martin. 


Titreu  des  matières  Pages- 

Une  culture  à  encourager.  La  haie  fruitière 

de  prunier 2& 

Une  visite  de  culture  à  Quincieux  (avec  cliché)    146 

V 

Visite  du  Jardin  d'acclimatation  de  Floraire, 
le  19  juin  1910 110 

Visite  de  cultures.  Etablissement  Marendaz 
à  Nyon 142 


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