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BULLETIN
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES
PARTS
5° Année — 1882
DEUXIÈME SEMESTRE
SOMMAIRE
Extraits des procès-verbaux des séances.
H, Langlois : Compte rendu général de l'année 1882.
A. Dolfus: Excursion aux environs de Pont-de-l'Arche
et dans Ja vallée d'Andelle,
ÆE, Bucquoy, Ph. Dautzenberg ct G. Dollfus : Mollusques
marins du Roussillon (suite).
PARIS
Au siège de la Société, 35, rue Pierre-Charron
JANVIER 1883
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La cotisation des membres actifs est fixée: à 40 fr.,
celle des membres correspondants à 5 fr.
La Société entend ne pas assumér la responsabilité des opinions émises
dans les articles insérés.
La Société échangera son Bulletin contre les publications que d’autres
Sociétés s’occupant de sciences naturelles voudront bien lui adresser.
MEMBRES DU BUREAU
Pour l'exercice 1883 :
MM.
Président . Pu. DaurzenserG, 213, rue de l’Université.
Vice-Président... Louis Duponr, 36, rue des Bernardins.
Secrét.-Bibliothéc. Maurice LanGLois, 24, rue Soufflot.
Vice-Secrétaire... CuaRLes LAAussors, 22, rue Biot.
Trésorier... ApRïen Dorrrus, 35,.rue Pierre-Charron.
S’adresser, pour les demandes d'admission, au Président; pour les
communications, envois, demandes de renseignements, au Secrétaire.
(S]
5
Ê
Gite.
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES
DE PARIS
CAutorisée par arrêté préfectoral dn 31 mai 1878)
EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
| Séance du «4 juin 1882
MM. Dautzenberg et Adrien Dollfus présentent M. Vignal comme membre
actif.
Le secrétaire lit une lettre de M. Meyran, qui envoie ses notes sur les
4 diverses plantes qu'il a recueillies dans les bois de Verrières.
M. Adrien Dollfus dit quelques mots de l'excursion faite par la Société
le lundi de la Pentecôte à Saint-Germain.
M. Gustave Dollfus présente un spécimen de sables éruptifs mis à jour
par les travaux du chémin de fer et recueillis pendant l’excursion. Ces
sables contiennent des grains de quartz et de feldspath. Ce fait est assez
curieux, car on ne trouve en France ces minéraux que dans le plateau
central et le Finistère,
M. Adrien Dollfus présente les coléoptères envoyés par M. le docteur de
Lézéleuc; des remerciements sont votés au douateur.
Séance du 15 juin
M. Vignal est admis comme membre actif.
M. Pignol fait don à la Société de boîtes de coléoptères provenant de
Briançon et des environs de Fréjus, ainsi que de quelques coquilles.
M. Levassort offre sa thèse de doctorat en médecine sur les eaux miné-
| rales de Bagnoles-de-l'Orne.
M. le Président lit une circulaire de l'Association française pour l’avan-
cement des sciences. Le Congrès se tiendra cétte année, à la Rochelle, du
24 au 31 août. L’Assuciation nous prie de lui fawe connaître le non du
délégué de notre Société.
Source : MNHN, Paris
HS
M. Adrien Dollfus lit le rapport sur l'excursion de la vallée d'Andelle,
faite en commun avec la Société d'Elbeuf le 41 juin 1882.
M. Olivier dit quelques. mots sur un morceau de bois dans lequel se
trouve incrusté un serpent lignifié que lui a rémis M. Lopéz Netto, ministre
du Brésil. Le serpent ne se distingue pas du bois auquel il est intimement
lié; il est à supposer qu'il s’est introduit dans une fente du bois pour
attraper un insecte dont on voit encore le relief, et qu'il n'a pu en sortir.
M. Olivier prie aussi la Société de vouloir bien appuyer la demande
adressée à M. le Ministre de l’agriculture pour obtenir une subvention,
afin de conserver à larville d’Elbeuf le riche musée zoologique de M. Noury.
Séance du 5 novembre
M. de Nerville, actuellement en Tunisie, écrit pour s’excuser de ne
pouvoir assister én ce moment à nos séances.
La bibliothèque s’est enrichie de plusieurs ouvrages et brochures :
Compte rendu de la 10° session du Congrès pour l'avancement des sciences, 4
Alger, 1881; 2 fascicule des Mollusques marins du Roussillon, de MM. Buc-
quoy, Dautzenberg et Gustave Dolifus, offert par les auteurs; 1° et
Abefascicules des Hyménopières d'Europe el d'Algérie, de M. André; Revue des
travaux scientifiques du. Ministre de l'instruction publique; Bullelin de la
Soviélé belge de microscopie; Bulletin de la Société d'études scientifiques d'An-
gers; Bulletin de la Société de pharmacie de Bordeaux ; Bulletins des Sociélés
d'étude des sciences naturelles de Nîmes et de Béziers.
Plusieurs dons sont faits pour les collections de la Société : des coléo-
ptères du Roussillon, de M. Bucquoy; deux Triton marmoralum, de
M. Bridel, ainsi que des sables des falunières de Pontlevoy.
M. Adrien Dollfas a rapporté d'Écosse quelques plantes, entre autres
Primula scolica, et un amas de coquilles provenant sans doute d’un
kjækenmæddiug; enfin, de la Rochelle, des coquilles lithophages et, des ,
termites.
M. Dautzenberg parle de la diversité des mollusques sur certaines plages
de la Manche, de Saint-Lunaire à Cherbourg, A Saint-Luaire, il y a deux
plages, l'une à l’ouest, l'autre à l'est de la pointe du Décollé : celle de
l’ouest est dépourvue de coquilles, celle de l’est est au contraire très riche,
et c’est au point que quand les habitants du pays viennent enlever deux ou
trois voitures de coquilles, c’est à peine si l’on s’en aperçoit. La plage de
Dinard. est aussi assez riche et l'on y rencontre des espèces qu’on ne
trouve pas à Saint-Lunaire.
Séance du 16 noyembre
M. Paul Thierry-Mieg écrit pour donner sa démission de membre cor-
respondant,
M. Henry Brown, membre adjoint, demande à passer membre actif.
M. Brown est admis.
M. Adrien Dollfus présente les ouvrages reçus parmi lesquels le Bulletin
de la Société royale malacologique dé Belgique.
M. Lepeintre fait don d’un grand nombre d'exemplaires de la Calandra
orisæ.
M, Gustave Dollfus dit quelques mots d'une excursion qu'il à faite, en
Source : MNHN, Paris
rs
compagnie de M. Ramon, dans la vallée de Sèvres. Descendu à la station
de Ville-d'Avray, M. Dollfas monte sur le plateau qui mène à Saint-Cloud :
dans les caves d'une maison dite Les Jardies, il voit, en bas de la coupe, des
marnes vertes feuilletées avec des traces de coquilles (Oyrena convexa);
au-dessus, une argile verte très plastique; au sommet, une marne blanche
impure. Au-dessous se trouvent le gypse et au-dessus les sables de
Fontenay. Plus loin, il trouve des buttes sableuses, puis après être passé
à la Lanterne-de-Diogène, il descend dans la vallée de Sèvres, où il trouve,
dans la tranchée du chemin de fer, les sables de Fontenay reposant directe-
ment sur une couche de marne à huîtres: au-dessous, il voit la molasse,
formée de picrre calcaire, mêlée de sable et d'argile et remplie de moules
de coquilles. Il traverse le vallon, très étroit en cet endroit, et de l’autre
côté trouve encore une autre carrière, près du chemin de fer de la rive
gauche, il en constate encore les différentes couches.
M. Guilliou remet une coquille de la faune des éponges, avec une colo-
ration rouge. M. Dautzenberg dit que ce phénomène se produit souvent
dans les espèces habitant les éponges. On trouve des colorations rouges,
blanches, jaunes et noires chez des espèces dont la coloration ordinaire est:
différente. M. Gui liou a déjà recueilli de nombreux matériaux sur ce sujet
et M. Dautzenberg y a trouvé 40 espèces nouvelles habitant les éponges,
en plus des 129 espèces signalées dans le catalogue de M. le marquis de
Monterusato. Ces coquilles proviennent des côtes de la Tunisie, du golfe
de Gabes et de Sfax,
M. Adrien Dollfus annonce que sir John Lubbock a fait des recherches
sur l'âge des insectes ; il a présenté à la Société entomologique de Londres
des fourmis qu'il avait depuis buit ans. M. Ramon dit quil serait int
ressant de continuer ces recherches et qu'on pourrait, par exemple, faire
une marque sur les coquilles d’escargots. Si l’on en récoltait un assez
grand nombreet qu’on les, laissât.en liberté dans un jardin, on en retrou-
verait peut-être les années suivantes, et l’on aurait ainsi quelques rensei-
gnements sur l’âge auquel ils peuvent arriver.
Séance du 3 décembre
Plusieurs dons sont déposés sur le bureau : une boîte de lépidoptères et
coléoptères, donnée par M. Dupont pour les collections de la Société; la
40e année du Congrès pour l'avancement des sciences, donnée par Mme de
Quatrefages; une notice de M. Dupont sur les environs de Pont-de-l'Arche;
deux numéros du Bulletin de la Société des Amis des sciences naturelles de
Rouen; deux numéros du Bulletin de la Sociélé des seiences naturelles de Nimes;
la Revue des travaux scientifiques (tome IL, ne 9), reçue du Ministère de
Pinstruction publique; enfin, deux numéros du Bulletin de la Société ento-
mologique de France.
M. Adrien Dollfus donne lecture d’une lettre de M. Clément, pleine de
détails sur l’organisation du musée de Nimes.
M. Adrien Dollfus rappelle que les élections pour le bureau de 1883
auront lieu à la séance du 21 décembre.
M. Gustave Dollfus dépose sur le bureau le manuscrit du 3° fascicule
des Mollusques du Roussillon, fait en collaboration avec MM. Bucquoy et
Dautzenberg. Ce fascicule, destiné à paraître dans le Bulletin de janvier,
traite des Pleurotominæ, des Volutidæ et des Cypræidæ. M. Dollfus donne
des détails sur une espèce nouvelle et plusieurs sous-genres nouveaux
qui y sont compris. Le de fascicule est en préparation,
Source : MNHN, Paris
M0.
Séance du 21 décembre
MM. Gustave Dollfus et Dautzenberg présentent M. Ramon comme
membre actif.
M. Adrien Dollfus annonce à la Société que M. Richer donne sa démission
de bibliothécaire.
M. Jacques Passy, membre correspondant, offre sa collection de coléo=
ptères à la Société; des remerciements sont votés au donateur.
Les livres et brochures suivants sont déposés sur le bureau : Feuille
des Jeunes Naturalistes, années 7 à don de M. Adrien Dollfus; Bulletin
de la Société d'enseignement mutuel des sciences naturelles d'Elbeuf, anvée 1882.
M. Ramon, qui assiste à la séance, parle du Traité de gévlogie de M. de
Lapparent. Ce volume, qui résume la géologie en 1,200 pages, est à peu
près le seul traité français au niveau de la science.
La composition du Bulletin (2° semestre de 1882), présentée par la Com-
mission, est mise aux voix et adoptée.
Puis il est procédé au vote pour la nomination du bureau de 1883.
Le dépouillement du scrutin donne les résultats suivants :
Président < MM. DAUTZENBERG.
Vice-Président . " Dupoxr.
Secrétaire et Bibliothécaï LanGLois.
Vice-Secrélaire Lamaussois.
Trésonien. 10 Avriex Dorrrus.
— sm —
COMPTE RENDU GÉNÉRAL DE L'ANNÉE 1882
MesstEurs,
Je viens vous présenter le compte rendu général de l'année 1882 et causer
quelques moments avec vous de la situation de notre Société. J'ai le plaisir
de vous annoncer que cette situation est toujours prospère, comme vous
le disait l'an dernier notre collègue, M. Dupont, et que nous pouvons sans
crainte regarder l'avenir.
Le commencement de cette année a été malheureusement attristé par la
mort d’un de nos travailleurs les plus zélés : M. Robert de Tinseau s’est
éteint à Hyères, le 13 mars 1882, à la suite d'une longue et douloureuse
maladie qui le tenait éloigné de nous pendant la mauvaise saison et qui
l’obligeait à aller chaque année dans le Midi chercher, si c'était possible,
un remède et un soulagement à ses souffrances. Nous perdons en lui un
ami et un chercheur passionné qui avait déjà publié, dans la Feuille des
Jeunes Naiwralistes et dans d’autres recueils, le résultat de ses recherches
et de ses découvertes sur les coléoptères.
Cette perte est la seule que nous ayons à déplorer cette année; mais
Robert de Tinseau, bien qu'il soit resté peu de temps au milieu de nous,
est un de ceux qu'on n'oublie pas, et son exemple nous reste.
Je n'ai pas besoin d’ailleurs, Messieurs, de stimuler votre zèle : votre
ardeur à l'étude a permis à notre Association de continuer sa marche en
Source : MNHN, Paris]
AM: Dur
avant, et, soit en nous amenant de nouveaux adhérents, soit en venant nous
apporter le résultat de vos travaux, vous avez non seulement maintenu,
mais élevé le niveau scientifique de notre Société.
Les finances ne sont pas de mon ressort, M. Dollfus vient de vous lire
tout à l'heure son rapport. Qu'on me permette seulement de dire que nos
recettes et nos dépenses se sont exactement balancées. Vous voyez que,
sous ce rapport, notre situation financière ne laisse rien à désirer.
Nous avons surtout employé l'excédent de nos recettes à la publication
de notre Bulletin, qui est le lien direct qui nous unit avec nos adhérents de
France et de l'étranger. Aussi nous n’avons rien négligé à cet égard et nous
avons augmenté le nombre des pages de chaque fascicule. Ce nombre, qui
n’était que de 24 en 1878 ct de 32 les années suivantes, s’est vu élevé cette
année à 54 pages, ce qui nous a permis de publier des travaux plus impor-
tants que ceux que nous avions pu donner jusqu'ici.
Je n'ai pas à vous faire l'éloge des Mollusques marins du Roussillon, de
MM. Bucquoy, Dautzenberg et Gustave Dollfus. Cet ouvrage, dont nous
allons publier la 3 livraison dans notre prochain Bulletin, est déjà assez
avancé pour que l'on puisse juger quelles patientes et laborieuses recherches
leurs auteurs ont dû entreprendre pour mener à bien un travail de cette
importance. Aussi nous avons cru rendre un véritable service aux sciences
naturelles en lui donnant l'hospitalité dans nos colonnes. Mais il ne serait
pas juste d’en réclamer pour nous tout l'honneur : la somme que nous
attribuons au Bulletin se trouvant dépassée avec l'augmentation du texte,
les auteurs ont bien voulu parfaire l'excédent de cette somme, ce qui
a permis non seulement de ne pas scinder des coupes génériques, mais
encore de donner une partie plus considérable de cet ouvrage.
Les conférences ont été cette année plus nombreuses et ont augihenté
l'intérêt et le charme de nos séances, Nous devons surtout remercier
M. Gustave Dollfus, dont vous avéz pu relire les intéressantes études dans
les deux deraiers numéros de notre Bulletin; M. Dautzenberg, pour ses
nombreuses communications sur la conchylologie; MM. Charles Brongniart
et Pignol; enfin, M. Robert Hickel, qui nous a parlé de la nomenclature et
de la classification zootechnique, suivant la méthode de M. Samson, avec
des applications aux équidés et aux bovidés.
Si nous n'avons pu, cette année encore, faire autant d’excursions que
nous le désirions, c’est la période exceptionnellement mauvaise et pluvieuse
que nous avons traversée qui en a été la cause. Néanmoins, outre notre
promenade entomologique et botanique dans les bois de Verrières, nous
avons pu prendre part, du moins quelques-uns d'entre nous, à la grande
excursion de la Pentecôte, que nous avons faite cette année avec la Société
d'enseignement mutuel des ences naturelles d’Elbeuf, qui nous avait
invités à nous joindre à elle pour explorer la charmante vallée de l'Andelle.
Ceux de nos collègues qui y ont assisté ont conservé un excellent suuvenir
de l'accueil sympathique qu'ils ont reçu de nos confrères d'Elbeuf, et ils
espèrent que l’année prochaine encore, nous pourrons nous réunir pour
explorer une autre localité intéressante, dans un pays 6ù la faune et la flore
présentent un intérêt si varié.
Ces excursions faites par les membres réunis de plusieurs Sociétés ne
peuvent produire que d'excellents résultats et être profitables à tous :
resserrer d'abord les liens d'amitié qui nous unissent, puis nous apprendre
à connaître et admirer les pays où nos aimables guides ont l'habitude de
chasser ou d'observer la nature sous ses différentes faces, et dont ils ont
une connaissance si profonde et si étendue.
Source : MNHN, Paris
0
C'est aussi dans nos excursions que nous faisons plus ample connaissance
avec nos membres adjoints. Bien que créée depuis deux ans à peine, cette
nouvelle catégorie de membres a déjà apporté à notre Société un élément
nouveau, je devrais dire une jeunesse et une force nouvelle, car plusieurs
d’entre eux, au bout de quelques mois, se sont Ucjà fait inscrire comme
membres actifs où comme membres correspondants. Nos collections sont
à leur disposition pour la détermination des espèces qu’ils ont récoltées,
mais les excursions restent pour eux la partie la plus intéressante, la
plus instructive et qui convient le mieux à leur jeune ardeur. Espérons que
l’année prochaine, ils seront mieux partagés, et que le beau temps viendra
les dédommager, en leur procurant la facilité de faire d’amples récoltes.
Nos collections aussi ont progressé, durant la période qui vient de
s’écouler, grâce aux dons que nous avons reçus et à la bienveillance dont
nous avons été l'objet. M. le docteur Bucquoy, membre honoraire de notre
Société, est toujours le chercheur infatiguble que l’on connaît, et il ny a
guère de séances où l'on wait à présenter quelque nouvel envoi de mol-
lusques ou de coléoptères recueillis par lui. M Noury, d'Elbeuf, nous
a adressé une collection oologique fort intéressante, que M. Louis Olivier
a bien voulu se charger de classer. M. de Morgan a complété notre collec-
tion de fossiles en nous donnant une bonne partie des doubles de son riche
musée, Enfin M. Dupont, aidé de MM. de Gaulle et Rossignol, a déterminé
ét rangé en grande partie, dans des cadres vitrés, nos lépidoptères dispersés
jusqu’à présent de différents côtés, et M. Guilliou a continué le classement
de notre collection de coléoptères et a par là ajouté quelques nouvelles
familles à celles déjà rangées.
Je me vois forcé d'arrêter cette liste de nos donateurs et de nos tra-
vailléurs, car j’ai encore à vous entretenir de plusieurs points; que ceux
dont je n'ai pu citer Je nom me pardonnent, il m'aurait fallu citer tout le
monde.
En voyant nos collections prendre une extension toujours plus grande,
nous pouvions craindre, Messieurs, que la place ne vint à nous manquer.
Cette préoccupation n'existe plus maintenant, grâce à M. Dollfus qui a mis
à notre disposition, pour notre musée, une nouvelle salle de son hôtel.
Nos collections de conchyliologie et de minéralogie ont été transportées
daus cette pièce et classées par les soins de MM. Dautzenberg et Gustave
Dollfus. La place qu’elles occupaient dans notre salle des séances s’est
trouvée remplie-en partie par l'extension de nos collections d'insectes.
Notre bibliothèque, à laquelle aussi nous avons pu adjoindre de nouveaux
yons, s’est enrichie de nombreux et bons volumes. Le Ministère de
Finstruction publique, dont nous avions déjà reçu plusieurs ouvrages
importants, nous envoie, à partir de cette année, une publication périodique
considérable, la Revue des travaux scientifiques. Nous nous tiendrons par là
au courant des grands travaux publiés en France. C'est un encouragement
pour nous, Messieurs, et si on nous a jugés dignes de cette faveur, C’est
qu’on pense que nos études peuvent rendre quelques services dans la
branche des sciences naturelles ; aussi, par notre ardeur constante dans
nos prochains travaux, nous devons nous efforcer de continuer à la mériter.
L'échange de notre Bult-lin contre celui de Sociétés poursuivant le même
but que la nôtre est encore un stimulant pour nous. Nos relations sont
déjà assez étendues, mais nous serions heureux de les étendre encore
davantage en recevant les publications des Sociétés qui ne sont pas encore
nos correspondantes.
Nous avons cru combler une lacune en distribuant gratuitement des
Source
: MNHN, Paris
= 68, —
collections élémentaires de coquilles où de coléoptères; mais nous avons
été obligés de suspendre momentanément cette année l'envoi de ces der-
nières collections. Nous désirons les réorganiser sur un nouveau plan et
les modifier quelque peu. Elles étaient; dans le principe, destinées. aux
commençants, pour les aider dans les débuts, souvent un peu difficiles, de
l'étude des sciences naturelles. A la suite de plusieurs articles de journaux
de Normandie, très élogieux pour nous, nous avons reçu de nombreuses
demandes d’instituteurs de cette région, demandant notre concours pour la
formation de musées scolaires. L'utilité de nos.collections’ ne doit pas être
seulement dans la détermination scientifique de l'espèce, mais aussi dans
ses rapports avec l’agriculture; car tel insecte est nuisible, tel autre est
ütile aux biens de la terre. C’est ce que nous nous efforcerons de faire
ressortir dans les prochaines collections de coléoptères que nous pourrons
distribuer, Quant à. nos collections de coquilles terrestres et fluviatiles,
comme elles atteignent à peu près.le but que nous nous étions proposé,
il n’y a pas lieu de les modifier quant à présent.
Je crois, Messieurs, avoir passé en revue les principaux sujets dont
j'avais a vous parler, ét lorsque je vous aurai rappelé que notre Société
a été officiellement représentée, pour la seconde fois, au Congrès pour
l'avancement des, sciences, par M. Adrien; Dollfus, à la session, de la
Rochelle, il ne me restera plus qu'à m'excuser auprès de vous d'avoir été
‘un peu long et à vous remercier de la bienveillance que vous m'avez tou-
jours accordée et qui m'a rendu agréable et facile la tâche qui m'incombait.
Ÿ Le Secrétaire,
H. LanGLois.
Source : MNHN, Paris
—_ pt —
EXCURSION
Aux environs de Pont-de-l'Arche et dans la vallée d’Andelle
(9 et 10 juin 1882)
Notre Société ayant décidé qu’elle prendrait part à l’excursion de la
vallée d’Andelle, projetée par la Société d'enseignement mutuel des
sciences naturelles d'Elbeuf, rendez-vous fut pris pour le dimanche
40 juin à 7 heures du matin, à la station de Pont-de-l'Arche,
L'excursion officielle était donc limitée à la journée du dimanche,
mais deux d’entre nous, MM. Dupont et Dollfus, profitant de la gracieuse
hospitalité qui leur était offerte par M. Dupont, dans sa propriété de
Damps, se rendirent dès le samedi matin dans cette partie du département
de l'Eure. 0
Je crois qu’il ne sera pas tout à fait sans intérêt de vous dire quelques
mots de notre promenade de ce jour-là qui ne fut pas la partie la moins
fructueuse de notre petit voyage.
Nous avions une grande après-midi à consacrer à la forêt de Pont-de-
l'Arche ou du Bord, l’une des plus belles et des plus variées qui soient
en Normandie, La partie de la forêt avoisinant le village de Damps a été
soumise depuis quelques années à des coupes qui en ont profondément
modifié l'aspect. La vaste clairière qui s'étend aujourd’hui à gauche de
la route de la Voie-Blanche est couverte de plantes à fleurs de couleurs
vives et qui ne croissent que dans les localités bien ensoleillées ; nous y ré-
colons : Ophrys, Orchis conopsea et O. coriophora, à odeur de punaise,
Camilla mirina, jolie plante légumineuse d’un jaune d’or, très abon-
dante ici et que Brébisson donne comme rare en Normandie; Orobanche
cruenta, grande espèce à fleurs rouges maculées de jaune, parasite sur
la coronille et le Lotus corniculatus ; Orobunche rapum, sur le Saro-
thamnus scoparius; Erica cinerea, Elleborus fϾtidus, et Atropa
belladona, à l’entrée du bois.
De l'autre côté de la route, la flore change absolument de caractère :
ici sont des fourrés épais où la hache n’a point encore fait pénétrer le
soleil ; les plantes dominantes sont MeJittis melinophyllum et surtout les
Orchis viridis et maculata ; les fleurs de cette dernière espèce encore légè-
rement rosées sur le bord des chemins deviennent entièrement blanches ù
sous bois; il est très curieux d'observer que ces deux Orchis à fleurs
pâles font face aux O. conopsea et coriophora, dont les couleurs sont au.
contraire très brillantes, et cela sur une étendue de plusieurs kilomètres,
sans que jamais on voie ces deux couples d'espèces se mélanger,
quoiqu’ils ne soient séparés que par les quelques mètres de la route,
Plus loin, en arrivant à la Voie-Blanche, nouveau changement. Vous
Source : MNHN, Paris
— 65 —
dominez la vallée de la Seine du haut d’une falaise couverte d’un
gazon fin et dur, arraché par endroits et qui laisse ainsi apercevoir les
taches blanches de la craie. Ici apparaît cette flore si intéressante des
coteaux du bord de la Seine, flore qui a beaucoup d’analogie avec celle
des régions subalpines : les Ophrys deviennent de plus en plus abondants,
puis nous distinguons Epipactis atro-rubens, quelques pieds de l’Aceras
hircina, grande orchidée remarquable par l’extrème longueur de son
Jabelle couleur de rouille et surtout par l'odeur écœurante qu’elle répand
même à distance ; on peut, paraît-il, récolter au mois d'août en abon-
dance, la Gentiana germanica, mais nous la cherchions en vain en
cette saison,
Nous reprenons bientôt une grande route perpendiculaire à la première
et qui nous conduit à travers des bois taillis et de jeunes plantations de
pins, jusqu'aux hautes futaies qui s'étendent dans la direction d'Elbeuf.
Ces futaies se composent presque exclusivement de hêtres de dimen-
sions très considérables et forment de magnifiques douves de verdure
au-dessus des ravins où s’enfonce le chemin. Nous cueillons sous
les hètres la Pyrola rotundifolia, plante rare dans la région. Les
futaies sont coupées par la grande route de Louviers qui nous ramène
à Pont-de-l'Arche; après un coup d'œil à la pittoresque pelite ville dont
les vieilles maisons sont dominées par quelques tours ruinées et par une
belle église, charmant spécimen du style fleuri, malheureusement très
délabré, nous reprenons le chemin de Damps, qui longe la Seine.
Cette première journée avait été vraiment fructueuse quant à la partie
botanique, et si le temps eût été plus propice, nous eussions fait aussi
M sans doute une bonne récolte entomologique, car la forêt renferme
plusieurs espèces fort rares; nous pourrons du reste en apprécier pro-
chainement la richesse, car notre collègue, M. Dupont, se propose de
dresser l'inventaire des insectes recueillis dans cette région qu'il explore
depuis plusieurs années.
Le lendemain, à 6 heures, départ pour la station de Pont-de-l'Arche,
où nous avons rendez-vous à l’hôtel Terreux avec nos collègues de Paris
et d’Elbeuf.
Nous partons pour Radepont, point extrême de notre promenade dans
Ja vallée d'Andelle; en quittant la station, on se dirige immédiatement
vers le vieux château dont il ne reste plus que quelques débris couverts
de végétation dominant le beau parc de M. Levavasseur. Les natura-
listes n’ont pas grand’chose à prendre par ici, nous n’y récoltons guère,
en fait de plantes intéressantes, qu’Atispa belladona et Mottia nidus-
avis; les conchyliologues sont un peu plus heureux : Helix lapicida,
H. obuoluta, H. plebeja et surtout H. incarnata, bonne espèce qui
semble très répandue dans les endroits frais et couverts de la vallée
d’Andelle. A l’autre extrémité du pare, à côté des ruines de l’abbaye
de Fontaine-Guérard, bien mieux conservées que celles du château, un
Source.: MNHN, Paris
#30
ruisseau nous donne Neritina fluviatilis, et les entomologistes dirigés
par M. Levoiturier, y font une assez bonne récolte d'Haliplus, et autres
insectes d’eau,
Un peu plus loin se dressent les majestueuses ruines de la fabrique
de M. Levavasseur, immense bâliment en briques construit il: y a
quelques années dans le style gothique. et détruit peu.de temps après
par un incendie. Nous longeons ces vastes constructions en nous
dirigeant du côté de Pont-Saint-Pierre, où nous atlend un déjeuner. Les
uns s’y rendent directement, les autres vont herboriser sur les coteaux
de Ja rive droite de l'Andelle où se trouvent : Gentiana cruciatæ,
Chlora perfoliata, Epipactis lalifolia, ete.; après avoir fait honneur au
repas de, l'hôtel de l’Union, on nous annonce que le propriétaire du
château de Pont-Saint-Pierre veut bien nous autoriser à visiter le pare:
nous en profitons aussitôt; le château qui est entouré d’eau possède
une assez jolie façade à tourelles. Tout autour s'élèvent des tulipiers qui
atteignent ici de grandes dimensions; mais nous avons bientôt fait de
parcourir ce domaine et nous gravissons les coteaux de Pont-Saint-Pierre
avant de reprendre le train qui nous conduira à Romilly, tandis que nos
compagnons elbeuviens retourneront directement chez eux. Ici se
termine notre excursion en commun et cela non sans regrets, car ces
quelques heures passées ensemble nous ont permis de lier connaissance
avec des hommes sympathiques et aimables : M. Noury, le doy
dirai presque le père des naturalistes d’Elbeuf, M. Lancelevée qui a si
habilement organisé l’excursion, MM. Müller, Levoiturier et tant d'autres
dont l'accueil cordial nous a vivement touchés.
Notre petite troupe, bien réduite, commence bravement l'ascension "
de la côte des Deux-Amants, fameuse dans tout le pays. C’est une
falaise d'environ 140 mètres d’élévation qui s’avance comme un cap entre
les vallées de la Seine et de l’Andelle; elle est couverte de ce gazon
d'apparence presque alpestre que nous avons déjà vu à la Voie-Blanche,
les pentes ont pour toute végélation arborescente quelques maigres
genévriers et de beaux buissons de roses blanches, appartenant au groupe
de Rosæ rubiginosæ, remarquables par l'odeur aromatique qu’exhalent
leurs feuilles quand on les froisse. Le sommet de la côte est occupé au
contraire par une véritable forêt d’arbustes, coudriers, troènes, ete.;
que dominent quelques arbres plus. élevés. On. jouit du haut de la côte
des Deux-Amants d’une vue immense, d’un côté, sur toute la vallée
d’Andelle avec ses usines, ses nombreux villages, ses bois et ses rideaux
de peupliers; de l’autre, on découvre-peu à peu la vallée de la Seine, sur
une étendue de plus de 50 kilomètres. Un des attraits de cette ascension,
après cette vue magnifique est, pour nous, la recherche de deux plantes
spéciales, le Biscutella neustriaca espèce nouvelle signalée récemment
par le docteur Bonnet aux Andelyset par M. Lancelevée aux Deux-Amants,
et la Viola rothomagensis qui couvre de plaques bleues pendant près
en, je
Source : MNHN, Paris
er
de six mois de l’année tous les endroits dénudés. Cette belle violette est
tout à fait localisée aux environs de Rouen, à Orival près Elbeuf, et à la
côte des Deux- Amants ; élle est très nettement caractérivéé parses longs
pédicules, ses grandes fleurs d’un lilas bleuâtre, ses feuilles grisätres et
velues et surtout par sa racine vivace. Nous avons remarqué cependant
un changement de coloration assez notable sur certains pieds rencontrés en
plaine sur la route de Pont-de-l'Arche qu'on a chargés récemment avec
des fragments de la roche des Deux-Amants; les fleurs sont ici sensible-
ment plus foncées. D’autres plants, cultivés par M: Dupont dans un jardin
de Damps, où ils se sont assez facilement acclimatés, quoique dans une
terre forte, présentent déjà des modifications bien plus profondes : les
tiges s’allongent, deviennent moins fermes, les feuilles sont plus vertes
et commencent à perdre leur limpidité, et je croi
que le caractère de
plante vivace, le plus important de tous, tend à disparaître. L’expé-
rience tentée par M. Dupont nous apprendra du reste s’il s’agit bien là
d’une véritable espèce comme tous les auteurs l'ont admis jusqu'à ce
jour, ou s’il faut la rapporter au type du groupe, le V. tricolor, dont elle
se distingue aujourd’hui si nettement. Quoi qu'il en soit, cette violette
ou plutôt cette pensée est bien l’une des plus jolies plantes de la région.
Nous avons recueilli également au même endroit, entre des espèces
déjà signalées à la Voie-Blanche et ailleurs, un grand chardon peu
commun, le Silybium marianum, une charmante et rare crucifère à
fleurs roses, Arabis areuosa, enfin un hélianthème hybride des A. poly-
folium et vulgare, il a la souche ligneuse du premier, les feuilles
rappellent l'A. vulgare, les fleurs ne sont pas blanches comme celles du
polyfolium, mais d’un jaune beaucoup plus pâle que chez la deuxième
espèce; cet-hybride est assez commun dans cette localité. En fait d’in-
sectes, nous prenons la Zygæna trifolii que l'on. voit voler de tous côtés,
et un bon coléopière, Dascillus cervinus; je l'avais déjà observé il y a
quelques semaines aux environs de Dreux.
De la côte des Deux-Amants à Pont-de-l'Arche, la distance est de huit
kilomètres, la route traverse le village d’Alizay où nous nous arrêtons
quelques minutes pour admirer une jolie petite église romane; arrivés
à l’hôtel Terreux, nous n’avons que le temps de prendre un léger repas
avant de monter dans le train de Paris qui nous ramène ici à dix heures
et demie du matin. En somme, favorisée dans l'après-midi par une tempé-
rature fraiche et un ciel pur qui nous fait vite oublier les petites ondées
du matin, cette course nous laisse à tous une agréable impression et nous
n'avons qu'un regret, c’est qu'un si petit nombre de nos collègues
ait pu y prendre part.
Le Rapporteur de V'excursion,
Adrien DoLLFus,
Source : MNHN, Paris
HS, RE
MOLLUSQUES MARINS
DU ROUSSILLON
PAR
Le D E. BUCQUOY, Ps. DAUTZENBERG gr G. DOLLFUS
(Suite)
Famille IV... PLEUROTOMINÆ Swainson, 1840
TABLEAU DES GENRES & ESPÈCES
G. I. Pleurotoma Lamarck :
Nov. s.-g. Teres Bucq., Dautz.
et DONFE2
Nov. s.-g. Bellardi
Dautz. et Dollf
s.
. anceps Eichwald.
2 PI. gracile Montagu
4 CL. purpurea Mig.
2 CL. Cordieri Payr.
3 CL. rudis Scacchi.
4 CI. Leufroyi Mich.
C1. linearis Mig.
CI. concinna Scacchi.
R. nebula Mig.
R. attenuata Mtg.
M. Vauquelini Payr.
M. tœniata Desh.
M. Pacinii Calcara.
se 4 M. albida Desh.
= — .... Nov.sp. 5 M. Companyoi B. D. D.
G. III. Raphitoma Bellardi.
G. IV. Mangilia Risso......
co Ro + 9 = © ct
Nov. s.-g. Mangiliella Bucq.,
Dautz elDoNte Eee 6 M. multilineolata Desh.
Nov. G. V. Hædropleura Montero-
BAlO SSD eee H. septangularis Mig.
Nov. G. VI. Donovania Bucq., Dautz.
EP DOI Re CE D. minima Mtg.
Source : MNHN, Paris
mie
Genre PLEUROTOMA LAMARCK, 1799,
Type : Murex babylonius Linné. Quelques auteurs (entre autres
MM. Adams) ont préféré le nom générique Turris à celui de Pleuro-
toma. Mais il faut observer que le genre Turris Bolten (1798) qui
a aussi pour type le M. babylonius, doit disparaître par suile de l’exis-
tence d’un autre genre Turris Humphrey, créé dès 1797 pour un groupe
de Turritelles (fide Swainson).
Si nous remontons plus haut, nous voyons que le M. babylonius
a été figuré par Lister, en 1685, sous le nom de Buccinum macu-
losum, ensuite par Rumphius sous celui de Turris babylonica (1705);
Gualtieri l’a nommé Strombus canaliculatus, Klein l’a placé parmi
les Fusus et Linné parmi les Murex. En présence de cette nomen-
clature antérieure à toute règle, il nous a paru convenable de conserver
le nom si connu de Lamarck. Le genre Pleurotoma qui s’est démesu-
rément accru par l'addition de tant d'espèces nouvelles, découvertes
depuis plus de quatre-vingts ans, est aujourd’hui à la tête d’une famille
importante, comprenant de nombreux genres et sous-genres.
Sous-g8. TERES Bucq., Dautz. et Dollf, 1882.
Le Pleurotoma anceps, forme, dit M. Bellardi, « une section des
Hômotoma à physionomie toute particulière et qui pourra forcer à la
création d’un genre distinct, fort voisin d’une certaine section du genre
Drillia. »
Nous acceptons volontiers cette opinion et nous proposons la création
du sous-genre Teres qui aurait pour type le PL. anceps Eichw. Nous
introduirions dans cette nouvelle coupe générique le PI. crispatum
Jan et toutes les formes voisines que M. Bellardi a classées, à tort
selon nous, parmi les Drillia : ces espèces ont trop d’affinité avec le
PI. anceps pour qu'il soit possible de les en séparer génériquement,
et on rencontre plusieurs espèces telles que : Homotoma turritelloides
Bellardi, PL. Renieri el tarentini Phil., PL. amæna Sars (non Dujardin),
Pi. subanceps Per. da Costa, PL. (Defrancin) anceps, var. intermedia
Foresti (pl. IL, fig. 8, 10) qui relient entre elles les formes extrèmes.
Il ne faut d’ailleurs pas oublier que le genre Drillia a pour type
le Dr. cagayanensis Reeve, dont la columelle est épaissie, le labre
renforcé et mème épineux, la spire longue, le dernier tour court,
et dont l'ouverture est médiocre et ronde. Chez le PL. anceps, aussi
bien que chez le PL. crispatum, la columelle est droite et nué, le labre
est mince, la spire et l'ouverture sont longues et bien proporlionnées,
Source : MNHN, Paris
DE
1. Pleurotoma anceps Eichwald.
Fig. 1.
1830 Pleurotoma anceps EtcawaLp, Naturhist. von Lith,
und Volh., p. 225.
184% — teres Forses (non Reeve), Rep. Æg.
Inv., pp. 439 et 490.
1845 Fusus La Viæ CaLGaRA (non PL. La Viæ Phil.),
Cenno sui Moll. viv. e foss:
dellaSic., p.37, pl. IV, fig. 20,
1846 Pleurotoma boreale LOvEN, Index Moll. Scandinaviæ.
1848. —_ fusiforme RequIEN, Coq. de Corse, Suppl.,
p. 404, no 594 bis.
1859 Mangelia leres Forb. Sowersy, Illust. Ind. Brit. Sh.,
pl. XIX, fig. 7.
4862 Pleuroloma minutum, var. poly- BRuGNoNE, Di alc. Pleur. foss.
zônatum Pal., pl. 1, fig. 10.
1866 Raphitoma Barbierii Brusixa, Contribuz. pella Fauna
Dalm., p. 33.
1867 Defrancia teres Forb. Jerrreys, Brit. Conchyl., t. IV,
p. 362, et 1. V, pl. LXXX VIII,
fig. 5.
1868 Pleurotoma — — Weinkaurr, Conchylien des
Mittelm., t. II, p. 192.
4870 — — — Arapas et Benoît, Conch. viv,
mar. della Sie., p.245, n°650.
1878 Raphitoma anceps Eichw. G:-0. Sars, Moll. Region. arct.
Norv., p.219, pl. XVII, fig. 9.
1878. Pieurotoma {Defr.]anceps Eichw. Monrerosaro, Enum. e Sinon,
p. 48.
Obs. — D'après M. Jeffreys, il faut ajouter à la synonymie de cette
espèce le PL. Trecchi Testa.
Diagnose. — Coquille, haut. 7 millim.,
larg. 3 millim., mince, subfusiforme,
turriculée, à spire élevée, acuminée. Tours
convexes, pourvus de nombreux cordons
décurrents, alternativement plus minces et
plus forts, et presque toujours plus larges
que les intervalles qui les séparent. On
observe une vingtaine de ces cordons sur
lé dernier tour, et de huit à dix sur le
précédent, Suture profonde, accusée par le
sillon qui fait suite au sinus du labre, Canal ouvert, court. Ouverture
pyriforme. Columelle droite, tronquée obliquement à sa base. Labre
Source : MNHN, Paris
= —
mince, arrondi ,. finement, denticulé par la terminaison des cordons
décurrents, pourvu à son sommet d’une échancrure large et profonde,
qui sé prolonge Je long de la suture en une zone d’une matière plus
mince que le reste du Lest, et sur laquelle on remarque de nombreuses
stries d’äccroissement. Coloration d’un gris jaunâtre sale, parsemé de
taches brunâtres irrégulières, disposées en flammules longitudinales.
Variétés :
Var. ex colore 4, concolor B. D. D. D'une couleur grise jaunâtre
uniforme, sans taches.
Habitat. — Zone coralligène et grandes profondeurs.
Nous avons recueilli un bon exemplaire de cette jolie et rare espèce
dans un estomac de Trigla, péchée au Barcarès.
Origine. — Miocène (Autriche) et pliocène (Angleterre, Italie, etc.).
Sous-g. BELLARDIA Bucq, Dautz. et Dollf, 1582.
Le Plewrotoma gracile Mig. a été indiqué par M. Bellardi, en 1847
(Monogr. des Pleurot. foss. du Piémont, p. 7), comme type de la
section des Heterostoma parmi les Raphitoma. Depuis, M. Bellardi a
abandonné ce nom par suite de l'adoption d’une classification différente.
11 nous a cependant semblé heureux de conserver cette division comme
s'appliquant à un groupe d'espèces élancées, voisines des vrais Pleuro-
toma, à sinus sutural, à ouverture bien proportionnée, à labre mince et
columelle non épaissie, à côtes obliques coronales, et nous aurions même
conservé le nom d’Heterostoma s’il n'avait été employé dès 1844 par
Hartmann dans une autre acception. Nous ne croyons Ipouvoir mieux
faire que de dédier ce groupe à M. Bellardi qui a tant et si bien étudié
les Pleurotomes du miocène et du pliocène italien.
2. Pleurotoma gracile Montagu, sp. (Mureæ).
PL XIV, fig. 1 et 2
1803 Murex gracilis MonraGu (non Brocchi, nec Scac-
chi), Test: Brit., p.267, pl.XV,
fig. 5; suppl., p. 115:
1804, — emarginatus Donovan, British Shells. V.
pl. CLXIX, fig. 2.
AS814 — oblongus (Renieri) Broccni, Conch. foss. Subap.,
p. 430, pl. IX, fig. 19.
18.. Fusus Branscombi CLark, Ann. Nat. Hist., t. IV,
p. 495.
1826 Defrancia suturalis Mizuer, Soc. Linn. Paris, p. 6,
fig. 4a-p.
4829 Pleurotoma Comarmondi MicaauD, Bull. Soc. Linn. Bord.,
&. I, p. 263, pl. I, fige.6.
Source : MNHN, Paris
0
1836 Plewrotoma suturale (Bronn) Pæicppr, Enum. Mol. Sic., t. I,
p. 197.
4840 _— Comarmondi Mich. Kiener, Coq. viv., G. Pleurot.,
p. 68, pl. XXIV, fig. 2.
1843 = vulpecula Desxayes ir LAMARGK (non Broc-
chi), Anim. s. vert., 2 édit.,
t. IX, p. 359.
1844 — gracile Mg. Pacippr, Enum. Moll. Sic., t. Il,
p. 166:
1852 _ _ — Perir, Journ. Conch., t. III,
p. 188.
1859 Mangelia gracilis — Sowery, Illust. Ind. Brit. Sh.,
pl. XIX, fig. 26.
4867 Defrancia — — Jerrreys, Brit. Conch., t. IV,
p. 363; t. V, pl. LXXXVII,
fig. 6.
1868 Raphitoma — — Wemxaurr, Conchylien des Mit-
telmeeres, 1. IL, p. 435.
4878 Pleurotoma (Defrancia) gra- Monrerosaro, Enum. e Sinon.,
cilis Mtg. p. 45.
Diagnose. — Coquille, haut. 49 millim., larg. 8 millim, allongée,
fusiforme, à spire élevée, acuminée, Tours de spire étagés, aplatis à
leur partie supérieure, ensuite convexes, garnis de côtes longitudinales
arrondies et assez nombreuses, traversées par des cordons décurrents
très fins. Ouverture oblongue, canal droit, largement ouvert et assez long.
Columelle légèrement tordue, amincie à sa base. Labre tranchant, arqué
à sa partie médiane et pourvu à son sommet d’une échancrure suturale
étroite à bords parallèles et assez profonde.
Coloration fauve; les côtes et les cordons sont plus clairs que le fond,
Au milieu du dernier tour règne une zone blanchâtre étroite nettement
limitée à sa partie inférieure par une bande d'un fauve foncé qui
s’éclaircit ensuite insensiblement jusqu’à la base de la coquille..On re-
marque une autre zone foncée, située immédiatement au-dessous de la
suture. Bord intérieur du labre teinté de roux, excepté à l’endroit où
vient aboutir la zone claire du dernier tour. Intérieur de l'ouverture blanc.
Variétés. — M. Weinkauff signale une forme trapue, haute de
16 lignes et large de 7, avec le labre très dilaté, laquelle semble localisée
à Zara. Nous ne connaissons pas cetle variété.
Hubitat. — Zones des laminaires el coralligène. Nous en avons
trouvé plusieurs échantillons dans des estomacs de poissons du genre
Trigla (Gourdin), péchés au Barcarès, entre la Franqui et le Canet,
Dispersion. — Méditerranée el Océan, depuis l’Écosse jusqu'aux iles
Canaries.
Origine. — Pliocène (Belgique, Italie),
Source
: MNHN, Paris.
ÉTÉ
Genre CLATHURELLA CARPENTER,
j u}
Nous avons suivi l'exemple de M. G.-0. Sars, en adoptant le nom
générique de Clathurella Caxp., de préférence à celui de Defrancia
Millet (1826); ce même nom, Defrancia, ayant été appliqué par Bronn,
dès 1825, à un bryozoaire. Les Clathurella sont des coquilles à surface
treillissée, dépourvues d’opercule. L'espèce suivante peut être consi-
dérée comme type.
1. Clathurella purpurea Montagu, sp. (Muüreæ).
PL XIV, fig. 6, 7 (type), 13, 14, 15, 16, 17, 18619 (var.).
1803 Murex purpureus MonraGu, Test. Brit.
p- 260, pl, IX, fig. 43,
1826 Pleurotoma bicolor Risso, Europe mérid,,
t. IV, p. 214.
1836 — versicolor Scaccur, Catal. Conch.
Regni Neap., p. 12,
fig. 19. j
1836 es variegatum Parppr) Enum. Moll
Sic:,t.1, p.497, pl, XI,
fig. 14. ï
1829 — Philberti Micuaup, Bulletin Soc,
Linn, Bord., t. I,
p. 261, pl. I, fig. 2-8,
1840 — — Mich, Kiener, Coquilles viv.,
‘ G: Pleurotoma, p. 72,
pl. XXIV, fig. 4.
1844 — — — Pricippr, Enum. Moll,
Sic., t. IT, p. 167.
1844 — La Vie Paxwpr, Enum. Moll.
Sie, t. IL, p. 170,
pl. XXVL, fig. 47.
1852 — purpurea Mig. Perir, Journ. Conch.,
4. IL, p. 486.
4852 — Philberti Mich. Perir, Journ. Conch.,
' & IL, p. 186:
1859 Mangelia purpurea Mig. Sowergy, Ill. Ind. Brit.
Sh., pl. XIX, fig. 8
1859 — reticulata Sowerpy (non Renieri),
Illust. Ind. Brit. Sh.,
pl XIX, fig. 10.
1866 Raphitoma La Viæ Ph. BrusiNa, Contrib. pella
Fauna Dalm., p.64.
4867 Defrancia purpurea Mig. Jerrreys, Brit. Conch.,
p.373, pl. LXXXIX,
fig. 5-6.
F
Source : MNHN, Paris
rs
1868 Defrancia purpurea Mig. Wernxaurr, Conch. des
Mittelm., p. 130.
1868 — La Viæ Ph. Wexxaurr, Conch. des
Mitteln., p. 133.
4878 Pleurotoma (Homotoma) Corbis Mich. Monrenosato, Enum. €
Sinon., p. 46.
4878 — Philberti — MonrerosaTo, Enum. e
Sinon., p. 46.
Obs. — Nous nous sommes décidés à réunir ici les Clath. purpurea,
Phülberti et La Viæ, qui n’offrent entre eux que des caractères difré-
rentiels peu importants.
L'espèce dont nous nous occupons a aussi quelque analogie avec le
Clath. reticulata Ren., mais elle s’en distingue par ses côtes longitudinales
ét ses cordons dééurrents moins proéminents, jamais lamelleux, formant
un treillis fin et régulier, par ses tours moins renflés et par Sa spire
plus aiguë.
Diagnose, — Coquille, haut. 19 millim., larg. 8 millim., allongée,
subturriculée, à spire élevée, assez acuminée. Tours convexes traversés
par de nombreuses côtes longitudinales arrondies, peu élevées et par, des
cordons décurrents très rapprochés, à peine plus fins que les côtes.
Ouverture ovale allongée; canal court, ouvert, assez profondément
échancré. Columelle flexueuse. Labre arrondi, dilaté à sa base, forte-
ment épaissi et denticulé à l’intérieur, Coloration d’un brun rougeâtre
uniforme avec une zone plus claire, qui règne un peu au-dessous du
inilieu du dernier tour et n’est souvent apparente que sur le côté interne
du labre.
Variétés :
Var. ex forma 4, Phüberti Mich. (Voy. pl. XIV, fig. 13 à AT), plus
allongé que le type. Cette forme offre souvent la coloration bicolor Risso.
Var. ex forma 2, La Viæ Phil. (Voy. pl. XIV, fig. 18-19) = PI. Corbis
Mich. (fide Monterosalo), forme élancée plus petite que le type, très
régulièrement treillissée; les intervalles des côtes et des cordons étant
À peu près égaux entre eux. C’est à cette variété que nous rapportons la
fig. 6 de Jelfreys, pl. LXXXIX, Brit. Conch.,s.n. Defr, purpurea Mtg.,
var. oblonga Jeffr.
Var. ex forma 3, major Monts. De très grande taille ; nous considérons
comme type de cette variété la fig. 5 de Jeffreys, qui représente un indi-
vidu mesurant : haut. 26 millim., larg. 11 millim.
Var. ex colore À,atra Monts., d’une teinte noirâtre uniforme.
Var. ex col. 2, flavida Monts., d’une teinte jaune clair un peu rosée.
Var. ex col. 3, albida B.D.D., entièrement blanche. Cette variété de
«coloration est signalée par M. Jeffreys, Brit. Gonch., t. IV, p. 373.
Source
: MNHN, Paris.
He
Var. ex col. 4, bicolor Risso (Voy. pl. XIV, fig. 46 17). La coloralion
de cette variété consiste en un fond fauve où brun parsemé de larges
taches irrégulières d'un blanc mat. Elle se rencontre surtout dans la
var. ex forma Philberti ; c’est le PL. variegatum Phil., le PL. versicolor,
var. albomaculata Scacchi, et le PL, Philberti, var. nebulosa Monts.
Var. ex col. 5, lixeolata B. D. D. Jolie variété d’une teinte rosée
ornée d’une linéole brune entre chaque cordon décurrent; ces linéoles
sont très apparentes sur la face interne du labre.
Habitat. — Le type est très rare à Paulilles! On y rencontre plus
fréquemment les var. Philberti et La Vic ainsi que les variétés de colo-
ration atra, flavida, nebulosa et lineolata. Cette dernière est rare. Les
échantillons figurés pl. XIV, fig. 6, 7, 13 et 14, proviennent de Saint-
Lunaire (Ille-et-Vilaine), tous les autres sont du Roussillon.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis l'Angleterre jusqu'aux
îles Canaries.
Origine. — Miocène, pliocène et pleistocène,
2. Clathurella Cordieri Payraudeau, sp. (Pleurotoma),
PI XIV, fig. 10, 11 (type), 12 (var).
1804 Mureæ reticulatus (pars) RenieRt, Tavol. alfab., p..4.
1814 — echinatus Baoccur (non Lamarck),Conch.
foss. Subap., p. 493, pl. VIII,
F fig. 3.
1826 Pleurotoma Cordieri PayrauDEau, Moll. de Corse,
p.144 (bene), pl. VIL, fig. 41
(mala),
1826 — mr Payr. BLAINVILLE, Faune française,
+ p.406, pl. IV, fig. 9, 94.
1827 Fusus asperrimus Browx, Illust. of the Conch.,
p. 8, pl. VI, fig. 2 (fide
Weink.).
1836 Pleurotoma reticulatum (Bronn) Panippi, Enum. Moll. Sic.,
t. I, p. 196.
1840 — Cordieri Payr. Kiexer, Coq. viv., G. Pleuro-
toma, p.69, pl. XXIV, fig. 1.
184% — neticulatum Ren. Paiippt, Enum: Moll. Sic.,
t. I, p. 165.
1848 — — Ren., var. caudata ReQUIEN, Coquilles de Corse,
p.72.
1852 — Cordieri Payr. Perir, Journ. Conch., t TU,
p. 187.
1859 Mangelia cancellatu SowerBy (non [Calcara, mec
Migh. et Ads.), Iilust. Ind.
Brit. Sh., pl XIX, Gg. 9.
Source : MNHN, Paris
EEE
4859 Mangelia reticulatum Bronn Sowergy, Illust. Ind. Brit. Sh.,
pl. XIX, fig. 10.
4867 Defrancia reticulata Ren. Jerrreys, Brit. Conch., t. IV,
p. 370; t. V, pl. LXXXIX,
fig. 3, 4.
1868 == — — (pars) Wemkaurr, Conchyl. des Mit-
telm., t. IL, p. 128.
4873 Pleurotoma reticulatum Ren. — Crémexr, Catal. Moll. Gard,
p. 45.
1878 — (Homotoma) Gordieri Payr. Monrerosaro, Enum.e Sinon.,
p. 46.
1879 — = a — Grancer, Catal. Moll. Cette,
p. 9.
Obs. — L'examen d’un grand nombre d’échantillons nous a décidés
à séparer le CL. rudis Se. du C1. Cordieri Payr. Ge dernier se distingue,
en effet, constamment par son test plus mince, sa forme plus élancée,
sa spire acuminée et son canal plus long, par sa sculpture lamelleuse
composée de plis longitudinaux plus espacés et de cordons décurrents
minces et tranchants.
Renieri donne comme références de son Murex retivulatus une figure
de Lister (925-17) et une autre de Gualtieri (52H), qui sont si mau-
vaises qu’elles ne semblent avoir d'analogie avec aucun des Clathurella
de la Méditerranée. Il est donc, à plus forte raison, tout à fait impos-
sible de savoir à laquelle des deux formes, Cl. Cordieri ou CL rudis,
le nom de Renieri doit se rapporter. La fig. 8 de la pl. VIII de Brocchi
représente certainement la coquille dont nous nous occupons ici; mais
le nom d’echinatus qu’il lui attribue ne peul être conservé, car il a été
employé précédemment dans l'Encyclopédie, pour un Pleurotoma exo-
tique. ÿ
Dans ces circonstances, il nous a semblé préférable d'adopter le nom
de Payraudeau qui est sans équivoque.
M. de Monterosato distingue les PL. reticulatum Brocchi, PI. Cordieri
et PI. rude par des caractères tirés des lours embryonnaires (Nuova
Rivista, p. 44).
Diagnose. — Coquille, haut. 24 millim., larg. 9 millim., allongée fusi-
forme, turriculée; spire élevée, à sommet acuminé, Tours convexes,
pourvus de côtes longitudinales espacées, étroites, élevées et de cordons
décurrents élevés, lamelleux; suture profonde. Ouverture ovalaire.
Columelle droîte, canal assez long. Labre arrondi, épaissi et plissé à
l'intérieur, profondément échancré à son sommet. Coloration : fond rous-
sâtre sur lequel les côtes et les cordons se détachent en plus clair,
Variétés :
Var, ex forma et colore 4, cancellata Sowerby (non Calcara, nec Migh.
5 Source : MNHN, Paris
Cire
etAds.)— formosa Jeffreys = Mangelia purpurea, var. asperrima Forb.
et Hanl. (non Fusus asperrimus Brown) — Pleur. reticulatum, var.
Bspinosa Forbes (Rep. Æg. Inv., p. 139). Forme grande, élancée, à
tours convexes, d’un blanc uniforme ou d’une teinte rosée avec une zone
plus pâle sur le dernier tour.
Var. ex f. et col. 2, pungens Monts. — minor-variegata Monts. —
PI. echinata Calcara, sec. Brugnone. De petite taille, à test assez épais,
à sculpture grossière et d'une coloration roussâtre, parsemée de larges
taches irrégulières, d’un blanc de lait, C’est cette variété que nous avons
représentée (Voy. pl. XIV, fig. 12).
Var. ex f. 3, hirta Monts., à sculpture grossière, épineuse, rencontrée
par M. de Monterosato dans des éponges provenant des côtes de Barbarie.
Var. ex f. 4, minor-hispidula Monts. De petite taille, à sculpture
délicate, épineuse. Palerme et Cap. S. Vito (Monterosato).
Habitat. — Zones littorale et des laminaires. Rare à Paulilles où
nous n’avons rencontré que la var. } ungens. Nous avons recueilli le
type de l'espèce dans des estomacs de Trigla pêchés au Barcarès.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis la Norwège jusqu’au
détroit de Gibraltar.
Origine. — Miocène, pliocène et pleistocène.
8. Clathurella rudis Scacchi, sp. (Pleurotoma).
PI. XIV, fig. 8 et 9,
4804 Murex reticulatus (pars) Renierr, Tavol. alfab.,
p. 4 .
1836 Pleurotoma rudis Scaccur, Catal. Conch.
Regni Neap., p. 12,
fig. 17.
1848 _— reticulatum Ren., var. brevis REQUIEN, Catal, Coq. de
Corse, p. 72.
4868 Defrancia reticulata Ren. (pars) “WerkAurr, Conch. des
Mittelm., t. II, p.198.
4878 Pleurotoma (Homotoma) rudis Sc. Monrerosaro, Enum. e
Sinon., p. 46.
Obs: — Cette espèce se distingue, au premier aspect, du CL. Cordieri
par son test plus épais, ses tours moins arrondis, le sommet obtus de sa
spire, Son canal très court, ses cordons décurrents beaucoup plus nom-
breux et non lamelleux. Elle n’est pas non plus sans analogie avec le
Cl purpurea; mais sa forme est toujours moins élancée. Le 1P. rude
Phil. est une espèce entièrement distincte. |
Diugnosé. — Coquillé, haut. 19 millm., larg: 8 millim., allongée,
turriculée. Spire élevée, à sommet obtus, Tours étagés, légèrement
Source : MNHN, Paris
D =
convexes, pourvus de côtes longitudinales -arrondies el de cordons dé-
currents nombreux; suture profonde. Ouverture ovalaire; canal ouvert,
très court. Columelle droite. Larbre arrondi, épaissi et dénticulé à Pin-
térieur,-assez profondément échancré à son sommet. Coloration variéé
de brun foncé, de gris violacé et de blanc sale.
Habitat. — Très rare à Paulilles et à Collioure!
Dispersion. — Méditerranée.
Origine. — Pliocène.
4. Clathurella Leufroyi Michaud, sp. (Plewroloma).
PL XIV, fig. 3 et 4.
1898 Pleurotoma Leufroyi MicHAuD, Bull. Soc. Lin. Bordeaux,
LU, p.494, pl I, fig. 5, 6.
1829 — sonalis DeLrecHiAse, Mem., pl. LXXXIV,
fig. 1.
1836 — inflata Parippi (non Cr, et J.), Enum:
Moll. Sic., t. I, p. 197, pl. XI,
fig. 24.
1839 Fusus Boothi Semirr, In Wern. Soc., p. 98,
pl. I, fig. 4.
1840 Pleurotoma Leufroyi Mich. Kiener, Coq. viv., G. Pleurotoma,
p. 70, pl. XXIV, fig. 3.
184% _ — — Pusippr, Enum. Moll. Sic., t. Il,
p. 165.
1852 — - — Perir,Journ. Conch., t. Ill, p 487.
4859 Defrancia — — Sowergy, Illust. Ind. Brit. Sh.,
pl. XIX, fig. 11.
1867 — _— — Jerrreys, Brit. Conch., t. IV,
p.366; t. V, pl. LXXXIX, fig.1.
1868 _— _ — Wexaurr, Conch, des Mittelm.,
4. Il, p. 132.
4870 Murex caudicula (Chier.) BrusiNa, Ipsa Chiereghini Conch.,
p. 158.
4878 Pleurotoma (Homotoma) Leu- Monrerosato, Enum. e Sinon.,
froyi Mich, p. 46.
Obs. — Nous ne pouvons nous expliquer que M. Weinkauff ait
considéré le PI. volutella (Valenc.) Kiener, comme l’état jeune du
PL. Leufroyi. La figure de Kiener représente une espèce toute différente,
similée par M. de Monterosato au PI. inflatum de Cr. et Jan
PT. virgalum Biv, p., et qui offre plus d’analogie avec
le PL. graciie qu'avec le PL. Leufroyi. M. Weinkauf introduit encore,
et avec raison, croyons-nous, dañs la synonÿmie de cette espèce le
Pl, Ga Costa.
Source : MNHN, Paris
ENT: a
Le Clath. Leufroyi se distingue de ses congénères, et. notamment du
Clath. purpureæ par son test plus mince, ses tours plus renflés, ses
côtes longitudinales relativement plus saillantes, ses cordons décurrents
plus fins et plus rapprochés; par l’absence de plis dans l’intérieur du
labre, et enfin par son système de coloration.
Diagnose, — Coquille, haut. 47 millim., larg. 7 millim., allongée,
turriculée, à spire élevée, acuminée. Tours convexes, traversés par de
nombrèuses côtes longitudinales arrondies, élevées, et par des cordons
décurrents, très rapprochés ef beaucoup plus fins que les côtes.
Ouverture ovale, allongée. Canal droit, court et ouvert. Columelle
presque droite. Labre bien arrondi, un peu épaissi et lisse à l'intérieur,
muni à son sommet d’un sinus brusque, peu profond. Coloration d’un
gris jaunâtre. Des points bruns, irrégulièrement parsemés sur les côtes,
forment une zone décurrente à la partie supérieure des tours ; une zone
analogue règne à la base du dernier tour. Au-dessous de la zone
supérieure on remarque une sorte de ligne décurrente formée de points
blancs: Le fond de l'ouverture est d’un blanc grisâtre tacheté de brun;
l'épaississement du labre est blanc.
Variétés :
Var. ex forma 4, coralligena Mon PI. volutella Tiberi (non
Vaälenc.). Nous n'avons pas vu cette variété citée par M. de Monterosato
(Enum. e Sinon, p. 46) et qui provient de Sardaigne.
Var. ex colore 1, carnosula Jeffreys. D'une couleur carnéolée claire.
Cette variété atteint une très grande taille : M. Jeffreys en a rencontré
des individus mesurant jusqu’à 27 millimètres de longueur (Brit. Conch.,
t. IV, p. 367). Nous ne connaissons celte variélé que par Ja description
de M. Jeffreys.
Var. ex col. 2, albida B. D. D. D'une teinte blanchâtre uniforme;
cette variété a été recueillie par M. Guilliou dans des éponges provenant
des côtes de Barbarie.
Habitat: — Zone des laminaires, assez rare à Paulilles, où nous n'en
avons rencontré que trois exemplaires.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis les côtes d'Écosse
jusqu'aux iles Canaries.
Origine. — Miocène et pliocène.
5. Clathurella linearis Montagu, sp. (Murex).
PI. XIV, fig. 20 ct 21.
4803 Murex linearis Mowraeu, Test. Brit., p. 261, pl. IX,
fig. 4; suppl., p. 145 (1808).
4803 — elegans Donovas, Brit, Shells, t. V, pl. CLXXIX,
fig. 8.
Source : MNHN, Paris
#0
4826 Pleurotoma tricolor Risso, Europe mérid., t. IV, p: 215.
1826 — linearis Mtg: BLarnvize, Faune franç., p. 410.
1826 — muricoïidea | BLAINviLLE, Faune franç., p.141, pl.IV,
! fig. 7.
1840 — linearis Mtg. Krener, Coq. viv., G. Pleurotoma, p. 73,
pl XXV, fig. 4.
184% — — — Papi, Enum. Moll. Sic.,t. II, p.166.
1852 _ _— — Pen, Journ. Conch., t. III, p. 187.
1859 Mangelia | — — Sowersy, Jllust. Ind. Brit. Sh., pl. XIX,
fig. 12.
1859 — |. scabra Soywergy (non Jeffr.), Illust. Ind. Brit.
; Sh., pl. XIX, fig. 13.
41865 Raphitoma rosea BnusiNs, Conch. Dalm. ined., p. 4.
1865 Mangelia linearis Mig. Fiscuer, Gironde, p. 78.
1866 Raphitoma Cyrilli BRusINA (non Sc.), Contr, pella Fauna
Dalm., p. 64.
1867 Defrancia linearis Mtg: Jerrreys, British Conchology, p. 368,
pl: LXXXIX, fig. 2.
1868, — — —.. Wernkaurr, Conch.des Mittelm., p.133.
1878 Pleurotoma(Homotoma) MonrerosAro, Enum. e Sinon., p. 46.
linearis Mig.
Obs. Cette espèce est bien caractérisée par sa forme et sa colo-
ration. Quelques ‘auteurs lui ont attribué, à titre de variété, le Clath.
concinna Sc., espèce plus grande, dont les côtes sont plus larges et
moins élevées et lé canal moins distinct.
D'après MM. Petit et Jeffreys, il faudrait encore ajouter à la syno-
nymie : Fusus multilinearis Brown et Fusus buchanensis Macgill. ;
d’après M. Jeffreys : le Mangelia cranchiana Leach; d’après M, de
Monterosato : le Raphitoma Scacchii Bellardi, et le Fusus violaceus
Desh.
Le Pl. scabrum Jeffreys, est synonymé de Clath. reticulata Ren.,
comme le dit M. Jeffreys lui-même (1. c., t. IV, p. 872). C'est donc par
erreur que Sowverby à figuré sous ce nom (ust. Ind., pl. XIX, fig. 43)
une forme rugueuse du Clath. linearis.
” Diagnose. — Coquillé, haut. 9 millim., larg: 5 millim:, fusiforme.
Tours convexes munis de côtes longitudinales très élevées et de nom-
breux cordons décurrents. Ouverture oblongue ; canal assez largement
ouvert; columelle droite. Labre simple, plissé intérieurement et pourvu
à son sommet d'un sinus peu profond. Coloration * fond d’un gris jau-
nâtre orné de linéoles décurrentes brunes. Sommet de la spire et inté-
rieur de l'ouverture teintés de violet.
Variétés:
Var. ex forma 1, major Requien, de taille presque double de celle
du type.
Source: MNHN, Paris
0
Var..ex forma 9, brevis Requien, forme plus courte, plus frapue que
le type.
Var: ex forma 3, æqualis Jeffreys. Plus large que la forme typique,
avec les tours plus arrondis, les côtes plus nombreuses et moins élevées,
les cordons décurrents plus serrés et plus fins. Cette variété ‘possède:
aussi une coloration spéciale : Je sommet de la spire est jaunâtre, les
linéoles décurrentes sont régulièrement espacées et de nuance pâle, où
bien manquent tout à fait.
Var. ex colore 4, violucea Monts. Cette variété est colorée d’un violet
intense sur une grande partie de la spire et dans l'ouverture. Elle
correspond à la var, ex forma major.
Var. ex col. 2, rubro-lineata Monts. Variété qui se rencontre dans la
zone coralligène et dont les linéoles sont rouges au lieu d’être brunes.
Habitat. — Zones littorale, des laminaires et coralligène. À été ren:
contrée par M. Jeffreys à de grandes profondeurs. Pas rare à Paulilles,
Banyuls, Port-Vendres, Collioures.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis les côtes d'Angleterre
jusqu'aux îles Canaries,
Origine. — Miocène supérieur, pliocène et pleistocène.
6. Clathurella concinna Scacchi, sp. (Pleurotoma).
PL XIV, fig.5.
1836 Pleurotoma concinna Scaccxi, Catal, Conch. Regni
Neap., p. 12, fig. 18.
184% — lineare (pars) Pacippr (non Mig.), Enum.
Moll. Sic., t. 11, p. 166.
1852 — linearis (pars) Penr (non Mtg.), Journal
Conchyl., t. IT, p. 187.
1856 — Cyrilli Payr. Sanpri (non Scacchi), Elenco
nomin., p. 136.
1858 Mangelia scabra Jerrreys, More Glane Ann.
Mag. Nat. Hist , pp.16et17,
pl. V, fig. 9.
1866 Raphitoma Gyrilli Payr. Brusina, Contr. pella Fauna
Dalm., p. 64.
4867 Pleurotoma Leufroyi (pars) JerFreys (non Mich.), Brit.
Conchol., L. IV, p. 368.
1868 Defrancia linearis (pars) WeinkAure (non Mitg.), Con-
chyl. des Mittelm., p.138.
1875 Pleurotoma (Defr.) linearis Mtg., Monrenosaro, Nuova Rivista,
var. major-violacea p. 44.
1877 — (Defrancia) concinna Sc. MONTEROSATO, Journal Conch. "
t XXV, p.48, pl. IL fig. 1,
1878 — — — — MonrenosAro, Enum, e Sinon.,
p. 46.
Source: MNHN, Paris
Po
Obs. — Cette espèce a été considérée par plusieurs auteurs comme
une var. major du CI. linearis ; M. Jeffreys la cite comme synonyme
du Léufroyi. Nous croyons cependant que c’est une espèce suffisam-
ment distincte, plus grande que le CL. linearis, pourvue de côtes lon-
gitudinales fortes, dominant de beaucoup les cordons décurrents qui
sont fins et nombreux; les tours sont plus renflés et la suture moins
profonde; enfin, son système de coloration est différent, Lorsque cette
coquille est roulée, elle a quelque analogie d'aspect avéc le CL. Leufroyi,
c’est ce qui a sans doute induit en érreur M. Jeffreys.
Diagnose. — Coquille, haut. 43 millim., larg. 6 millim., fusiforme,
turriculée. Tours de spire munis de côtes longitudinales saillantes,
arrondies et de cordons décurrents fins et nombreux; sommet conique.
Ouverture ovalairé ; canal court, ouvert, médiocrement échancré, Labre
dilaté, assez épais, lisse à l'intérieur, présentant à son sommet un sinus
peu profond. Coloration grisâtre ornée de bandes décurrentes rousses,
interrompues, et de linéoles de même couleur. Sommet de la spire rosé
ou violacé; ouverture blanchâtre.
Habitat. — Zone des laminaires. Très rare à Paulilles.
Dispersion. — Méditerranée.
Origine. — Pleislocène,
Genre RAPHITOMA BELLARDI, 1846,
Le genre Raphitoma, créé par Bellardi dans sa Monographie des
Pleurotomes, en 1846, comprenait des espèces de groupes différents.
Il a été réformé depuis par Bellardi lui-même, et on peut considérer
comme type le R. nebula. Les espèces de ce genre n’ont pas d’opercule!
1. Raphitoma nebula Montagu, sp. (Murex).
PL XIV, fig. 22 et 23,
1803 Murex nebula MonraGu, Test, Brit.,p. 267, pl. XVI,
fig. 6
1826 Mangelia Ginnania Risso, Europe mérid., t. IV, p. 220,
pl. VII, fig. 99.
1826 — costulata Risso, Europe mérid., t. IV, p. 219.
1826 Pleurotoma nebula Mig. BLAINvILLE, Faune franç., p. 103,
pl. XIV, fig. 3
1827 Fusus pyramidatus Brown, Illust. of the Conch., p. 7
pl. V, fig. 8, 9,
1836 Pleurotoma Ginannia Ris. ScacoHr, Cat. Conch. Regni Neap.,
p. 12.
1836 — Bertrandi Pæicpp1 (non Payr.), Enum. Mall.
Sie., t. I, p. 198, pl. XI, fig. 20.
Source
MNHN, Paris]
= 4
1836 Pleurotoma levigatum Panapri, Enum. Moll. Sic., t I,
p. 199, pl. XI, fig. 7.
1838 — nigra Poriez et Micuaup, Catal. Mus:
Douai, p. 446, pl. XXXV, fig 5, 6.
4840 , — lœvigatum Phil. , Kiener, Coq. viv., G. Pleurotoma,
p. 79, pl. XXVIL, fig. 2.
léchs — Metcalfei HANLEY.
1844 — ‘Ginnanianum Sc. Parppr, Enum. Moll. Sic., t. 11,
p. 168, pl. XXVI, fig. 6.
1844 — levigatum Priprr, Enum. Moll, Sie., t: II,
p. 169.
184% —. formicaria Forges (non Sow.), Rep. Æg. Inv.,
p. 139.
4859 Mangelia nebula Mig. Sowergy, Illust. Ind. of Brit. Sh,
pl. XIX, fig. 14.
1859 — Guinniana(sic) Ph. Soweney, Illust. Ind. of Brit: Sh.,
pl. XIX, fig. 16.
4860 Pleurotoma lœvigatum Ph. Perrr, Journ. Conch., L. VII, p. 256.
1860 — Ginnanianum Se. Perir, Journ. Conch., L. VIII, p. 256.
1866 Raphitoma polita BrusiNA, Contr. pella Fauna Dalm.,
p. 65.
4867 Pleurotoma nebula Mig. Jerrreys, Brit. Conch., 1. IV, p.384,
pl. XOI, fig. 1.
1867 — lœvigata Ph. | Jerrrets, Brit. Conch., t. IV, p. 386,
pl. XCE, fig. 3
4868 Raphitoma nebula Mig. Weinxaurr, Conchyl. de Mittelm.,
p. 143,
4878 Pleurotoma . ( Raphitoma } Monrerosato, Enum. e Sinon. p. 45.
Ginnaniana Ph.
1878 Pleurotoma (Raphitoma) MonrerosATo, Enum. e Sinon. p. 45.
lœvigata Ph.
Obs. — Nous nous sommes décidés à réunir ici les R. nebula Mtg.,
R. Ginnanianum Risso, R. costulatum Risso et R. lævigatum Phil.
considérés par certains auteurs comine autant d'espèces distinctes et
réunies par d’autres. Ces formes ne nous semblant différer entre elles
que par des caractères tout à fait secondaires, nous les regardons
comme de simples variétés.
Nous avons vu dans la collection Déshayes, conservée à l’École des
mines, le R. ncbula porter le nom de PL. fuseuta Desh.; ce nom dévra
sans doute être ajouté à la synonymie.
1'iagnose. — Coquille, haut. 12 millim., larg. # millim., oblongue,
turriculée. Tours légèrement convexes, munis de côtes longitudinales,
saillantes, régulièrement espacées et de stries décurrentes fines et
nombreuses, qui passent sur la convexité des côtes. Ouverture
allongée, cunal ouvért, court. Columelle légèrement tordue. Labre
Source: MNHN, Paris
ER
tranchant, bordé extérieurement par la dernière côte longitudinale.
Coloration fauve ou roussâtre, avec les côtes un peu plus claires que le
fond.
Variétés :
Var. ex forma 1, Ginnaniu Risso. Dans cette variété, les côtes sont
plus larges et plus saillantes que dans le type; les slries décurrentes
sont parfois lrès apparentes. C’est la forme qui se rencontre le plus
fréquemment dans la Méditerranée,
Var. ex forma 2, lævigata Phil. (non Clavatula lævigata S. Woo)
— PL intermedium Biv. p. — PL. submarginatum (Bonelli) Bellardi
= R, politt Brusina. Forme allongée avec les stries décurrentes peu
marquées.
Var. ex forma 3, costulata Risso, Côtes plus étroites que dans le type
et se prolongeant jusqu’à la base du dernier tour.
Var, ex forma 4, elongata Jeffreys. Forme océanique très allongée
et de grande taille. C’est cette même variété qui a été figurée par
Sowerby, TL. Ind., pl. XIX, fig. 16, sous le nom dé Mangelia Guin-
niana (sic).
Var. ex cçolore 1, pallida Monts. Coloration d'un blanc jaunâtre
(forme lœvigato).
Var, ex col 9, rufula Monts. Coloration rougeâtre (forme Ginnania).
Var. ex col. 3, fasciata Monts. Coloration jaunâtre avec une zone
rousse au milieu du dernier tour (forme lævigata).
Habitat. — Zones littorale et des laminaires. Rare à Paulilles.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis la Norwège jusqu'aux
îles Canaries.
Origine. — Miocène ?, pliocène et pleistocène.
2. Raphitoma attenuata Montagu, sp. (Murex).
PI XIV, fig. 24 et 25,
1803 Murex attenuatus MonraGu, Test. Britan, p. 266,
pl. IX, fig. 6
1826 Pleurotoma Villiersi MicaauD, Bullet. Soc. Lin, Bord.,
p. 262, pl: I, fig. 4,5.
1826 _— attenuata Mtg. : BLAINVILLE, Faune franç., p. 102.
1832 Su Villiersi Mich. Desxayes, Exp. scient. de Morée,
p.176.
1836 — gracilis Scaccur, Cat. Conch. Regni Neap.,
p- 13, fig. 21,
1836 — gracile Sc. Pæuvpi, Enum. Moll. Sic., {. I,
p.198, pl. XI, fig. 93.
4840 — "7" Villiersi Mich. : Kiener, Coq: viv., G. Pleurotorä,
pe 80, pl. XXVIT, dig. 4. 0e
Source : MNHN, Paris
mire
4844 Pleurotoma attenuatum Mig. Peimepr, Enum. Moll. Sic., t. Il,
p. 166.
4852 Mangelia attenuata Mig. Perir, Journ. Conchyliol., t. III,
p. 187.
1859 = — — Sowerey, Illust. Ind. British Sh.,
pl. XIX, fig. 95.
4865 — Bertrandü CAïLLIAUD (non Payr.), Catalogue
Loire-Inf., p. 188.
A867 Pleurotoma attenuata Mig. Jerrreys, British Conchol., t: IV,
p. 377; t. V, pl. XC, fig. 2.
1868 Raphiloma — — Wemnxaurr, Conch. des Mittelm.
&. I, p. 486.
1868 — Payraudeauti Wæernkaurr (non Desh.), Conch.
des Mittelm., t. IT, p. 137.
4878 lleurotoma (Raphitoma) atte- Monrerosaro, Enumer. e Sinon.
nuata Mig. p. 45.
Obs. — Cette espèce se distingue facilement du Raphitoma nebula
par sa forme plus allongée, fusiforme, ses côtes plus étroites et
flexueuses, ainsi que par sa coloration.
M. Petit de la Saussaye, dans son Catalogue des testacés'des mers
d'Europe, donne comme synonyme de cette espèce le PL. fuscatum
Desh.; mais les échantillons typiques de Deshayes que nous avons vus
dans la collection de l’École des mines appartiennent à un Raphitoma
très voisin du R. nebula, var. Ginnania. D'après M. Jeffreys, il faudrait
encore rapporter au R. attenuata le Mangelia striolata Risso et le PL.
nuperrimum Tiberi, Or, le M. striolata est un vrai Mangelia et non
un Raphitoma : son labre est épaissi intérieurement, les intervalles
des côtes sont garnis de stries décurrentes. Les mots strüis longitudi-
nalibus de la diagnose de Risso ont bien ce sens, comme on peut s’en
conveincre en lisant les autres descriplions de cet auteur; la fig. 101
ne permet d’ailleurs aucun doute à cet égard. Quant au PL. nuperri-
mum Tiberi, c’est une espèce distincte, décrite d’abord à l’élat fossile
par Philippi sous le nom de Pl. decussatum (Enum. Mol. Sic., 1. Il,
p. 174, pl. XXVI, fig. 23). Sa forme est assez voisine de celle du
R. attenuata, mais il est traversé par des cordons décurrents élevés.
Nous ne connaissons pas les PL. Valenciennesi Marax. et PL. vulpina
(Biv.) Benoît, que M..de Monterosato rapporte encore à l'espèce dont
nous nous occupons iei. Enfin plusieurs auteurs considèrent le Mureæ
aciculatus Lamk. comme élant le R. attenuata. Or, on a vu que nous
croyons avec M. Hidalgo que ce M. aciculatus est le M. corallinus
Scacchi. É
Diagnose. — Coquille, haut. 45 millim., largeur 5 millim., allongée,
turriculée, à spire acuminée. Tours légèrement convexes, munis de côtes
Source: MNHN, Paris
= —
Jongitudinales arquées, peu nombreuses, un peu flexueuses, régulière
ment espacées. Surface d'apparence lisse, mais qui est en réalité très
finement striée. Ouverture allongée, atténuée à sa base, et formant un
canal ouvert assez long. Columelle très légèrement tordue. Labre simple,
épaissi à l’extérieur par la dernière côte, et pourvu à son sommet d’un
sinus peu profond. (Coloration d'un fauve clair orné de nombreuses
linéoles rousses très fines et régulièrement espacées, et d’une zone
brune qui règne un peu au-dessous du milieu du dernier tour,
Habitat.— Zones des laminaires et coralligène. Très rare à Paulilles !
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis l'Angleterre jusqu'aux
côtes d’Espagne.
Origine. — Pliocëne et pleistocène.
Genre MANGILIA RISs0, 1826,
Le genre Mangelia où plutôt Mangilia, puisqu'il a pour étymologie
le nom du naturaliste Mangili, a été établi par Risso d’après le conseil
de Leach. Il renfermait alors des coquilles de nature fort différente,
æutre autres des Rissoïna. Il a été cirçonscrit et précisé par Hinds et
Lovén et ne comprend que des coquilles non operculées. Il ne nous a
pas été possible d'admettre le genre Cythara de Schumacher, bien qu’il
ait la priorité, car il a pour type une coquille douteuse que Reeve seul a
considérée comme un Mangilia, tandis que Lamarek la place dans le
genre Cancellaria, Deshayes et Pfeiffer dans le genre Strombus.
1. Mangilia Vauquelini Payraudeau, sp. (Pleurotoma).
PL XV, fig. 1, 2 et 3,
4826 Pleurotoma Vauquelini PayrauDeau, Moll. deCorse,p.145,
pl. VIL, fig. 14,15.
4826 + en Payr. BLAINVILLE, Faune franç., p. 97,
pl. IV, fig. 1 (mala).
1836 — — — Parurppi, Enum. Moll. Sic., t. I,
p. 198.
1839 l'usus Rossmeæssleri ANron, Verzeichn. der Conch.,
p: 71.
4840 Pleuroloma Vauquelini Payr. Kiener, Coq viv., G. Pleurotoma,
p. 76, pl. XXVI, fig. 2
184% — — — Paiuppr, Enum. Moll, Sic., t. IT,
p. 167.
1852 — — — Permir, Journ. Conch., t. Il, p.187.
1868 Mangelia _ — Weixkaurr, Conch. des Mittelm,,
t. II, p. 426.
4878 l'leurotoma (Mangelia) Vau- Monrerosaro , Enum. e Sinon. ,
quelini Payr, p. 47.
Source : MNHN, Paris
Port is
Obs. — Cette espèce, d'une taille relativement grande, se distingue
aisément des autres Mangilia de la Méditerranée par sa forme plus
élargie; une zone noirâtre qui règne immédiatement au-dessous de. la
suture est très caractéristique. Aussi sa synonymie est-elle plus nette.
Diagnose. — Goquille, haut. 9 millim., larg, 4 millim. 4/2, ovalaire,
turriculée. Tours subcarénés à leur partie supérieure et traversés par
des côtes longitudinales épaisses peu nombreuses. Surface lisse, Ouver-
ture allongée; canal ouvert, très court. Colurelle arquée. Labre arrondi,
bordé extérieurement et épaissi à l’intérieur; il est muni à son sommet
d’un sinus profond. Goloration d’un blane jaunâtre. Le sommet de la
spire est noir:
couleur qui règne au sommet des derniers tours, immédiatement au-
dessous de la suture. Le bourrelet extérieur du labre porte une petite
tache rousse à sa partie médiane,
Variété
Var. ex forma, brevis Monts. = nana Monts. (Nuova Rivista, p. 43).
Plus petite et proportionnellement plus courte que le type.
Habitat. — Zone littorale. Assez abondant à Paulilles !
Dispersion. — Méditerranée el Océan : côtes méridionales d’Espagne
etîles Canaries.
Origine. —
re, et l’on remarque une zone décurrente de même
ocène, pliocène et pleistocène.
2. Mangilia tæniata Deshayes, sp. (Pleurotoma).
PI. XV, fig. 4, 5 et 6.
1832 Pleuroloma tæniata Desnayes, Expéd. sc. de Morée,
p. 178, pl. XIX, fig. 37-39.
1838 — eburnea Bivoxa P., Gen. e Specie (posthum.),
pi, 9, n°6.
1844 — tæniatum Desh, Pxicippr, Enum. Moll. Sic , t. IT,
p. 467, pl. XXVL, fig. 8.
4868 Mangelia tamiata Desh. Wemxaurr, Conchyl. des Mittelm.,
p. 427.
4878 Pleurotoma (Mangelia) tæ- Monrerosaro, Enum. e Sin., p. 47.
niata Desh.
Obs. — Jolie espèce d’une coloration toute particulière qui la fait
aisément distinguer. Sa surface est lisse et luisante.
Diagnose. — Coquille, haut. 6 millim., larg. 3 millim,, oblongue,
turriculée, massive, très lisse, Tours convexes, subanguleux à leur
partie supérieure, pourvus de fortes côtes longitudinales élevées,
arrondies et anguleuses à leur partie supérieure. Suture ondulée.
Ouverture étroite, allongée. Canal court, ouvert. Columelle droite.
Labre épaissi intérieurement et exlérieurement, offrant à son sommet
Source : MNHN, Paris
= #8 —
un sinus bien marqué et doublement anguleux. Coloration: fond d’un
blanc jaunâtre orné de deux zones fauves à la base du dernier tour et
de linéoles rousses assez espacées qui règnent sur toute la RU
Sommet de la spire bleuâtre,
* Habitat. — Zone littorale. Assez abondant à Paulilles !
Dispersion. — Méditerranée.
Origine: — Miocène supérieur? (s. n. Fusus harpula Dubois de
Montpereux, non Brocchi).
8. Mangilia Pacinii Calcara, sp. (Pleurotoma).
PL XV, fig. 7, 8 et 9,
4839 Pleurotoma Paciniana CaccarA, Ricer. Malac., p: 7, fig. 2.
1865 Raphitoma Sandrii BrusINa, Conch. Dalm. ined., p. 6,
n° 7,
1866 — Sandriana Brusina, Contr, pella Fauna jte
p. 65.
1868 — iæniata (pars) Werxaurr, Conchyl. des Mitelms,
t. II, p. 497.
1874 — (Mang.)Sandriana Br. WEINKAURE, in Malac. Jahrb. Extr.
abdr., p. 9, pl. X, fig. 5 à
1878 Pleurotoma (Mangelia) Pa- Monrerosato, Enum. e Sinon:, p. AT.
ciniana Calc.
Obs. — Petit de la Saussaye a confondu cette espèce avec le Mang.
rugulosa Ph.; Weinkauff qui l'avait d’abord rapportée au M. tæniata
en 1868, l'en a séparée dans sa Notice sur quelques espèces critiques de
petits Pleurotomes en 4874; enfin M. de Monterosato a reconnu dans
le PL. Sandriana Brus. le PL. Paciniana Calcara, et ce nom doit être
adopté comme étant le plus ancien. Cette coquille est constamment lisse,
il est donc facile de la distinguer de celles du même genre qui sont striées,
Diagnose. — Coquille, haut. 6 millim, larg. 2 millim. 3/4, allongée,
turriculée. Tours de spires légèrement convexes, subanguleux à leur
parlie supérieure, traversés par des côtes longitudinales nombreuses,
élevées, obliques, ondulées. Surface absolument lisse, même sous un
fort grossissement. Ouverture ovalaire,allongée; canal très court, ouvert.
Labre bordé extérieurement et intérieurement d’un bourrelet, et muni
à son sommet d’une dent caractéristique située à l'entrée du sinus.
Coloration blanchâtre. À la partie supérieure des tours, au-dessous de
la suture, règne une zone décurrente rousse, et vers Ja partie médiane
du dernier tour on remarque quelques linéoles décurrentes, inter-
rompues, de même nuance.
Habitat. — Zone littorale. Assez abondant à Paulilles {, etc.
Dispersion. — Méditerranée,
Origine: — Cette espèce n’a pas encore été signalée à l’état fossilé.
Source :
MNHN, Paris
id
4. Mangilia albida Deshayes, sp. (Pleurotoma).
PI. XV, fig. 10, 11 (type), 12 à 19 (var).
1832 Pleurotoma albida DesnAyes, Expédit. sc. de
Morée, t. II, p. 176,
pl. XIX, fig: 99, 94.
1844 _— rugulosum Paixppr, Enum. Moll.Sic.,
t. Il, p. 169, pl. XXVI,
fig. 8.
1844 — cærulans Parcippr, Enum, Moll. Sie.,
t. II, p. 168, pl. XXVI,
fig. 4.
1848 _ er) Pht REQUIEN, Catal. Coq. de
Corse, p. 75, ne 538.
1848 — crassilabrum REQUIEN, Catal. Coq. de
Corse, p. 74, ne 532.
41860 — cærulans Ph. Penr,Journ. Conch.,t. VIN,
p. 257.
1866 — rugulosa Ph. Brusina, Contr. pella Fauna
Dalm., p. 65.
1867 _— — Ph Jerrreys, Brit. Conch.,
t.IV, p.381, pl. XC, fig. 4:
1868 Raphitoma albida Desh. Wenxaurr, Conchyl, des
Mittelm., p. 137.
1868 Mangelia rugulosa Ph. Wenkaurr, Conchyl. des
$ Mittelm,, p. 124.
1868 — cærulans Ph. Wernkaurr, Conchyl. des
Mittelm., p. 196.
1869 —: Stossiciana BrusiNA, Journ. Conchyl.,
t: XVII, p. 235.
1874 Raphitoma (Mangelia) rugulosa Ph. Wenxaurr, Malac. Jahrb,
Extr. abdr., p. 43, plX,
fig. 8 à 40,
1878 Pleurotoma (Mangelia) albida Desh. MonrterosaTo, Enumer. €
Sinon, p. 47.
1878 — —rugulosa Ph. MoNrErosaro, Enumer, 6
Sinon., p. 47.
4878 — — Stossiciana Brus. Monrerosato, Enumer. e
Sinon., p. 47.
Obs. — Nous nous voyons entore amenés à réunir ici plusieurs formes
qui ont été considérées comme distinctes par certains auteurs, Toutes
offrent en effet le même système de sculpture transversale : cordons
décurrents espacés, dont les intervalles sont garnis de Stries fines et
nombreuses. Bien que M. Deshayes dise, dans sa diagnose du PJ, atbi-
dum, que sa surface est lisse, nous avons observé que les exemplaires
typiques de l'Expédition dé Moréé, qui font parlie des colleclions de
Source : MNHN, Paris
_@—
l'École des mines, possèdent exactement la sculpture que nous venons
d'indiquer. Prenant pour type le PL. albidum, nous classons comme
variétés : le PL. rugulosum Phil., qui se distingue facilement par sa
sculpture transversale beaucoup plus accentuée; le P4 unifasciatum
Desh., qui ne diffère du type que par une zone fauve très large sur le
dernier tour; le PL. cærulans Phil., forme plus grande que le type, à
sculpture transversale très fine, qui se distingue surtout par sa colo-
ration bleuâtre, avec une zone médiane rousse; enfin le PI. Stossiciana
Brus., qui nous semble extrêmement voisine du PL. rugulosum.
Diagnose. — Coquille, haut. 6 millim., larg. 3 millim., oblongue,
turriculée. Tours convexes, subanguleux à leur partie supérieure,
ornés de fortes côtes longitudinales et de cordons décurrents espacés,
entre lesquels on remarque des stries fines et nombreuses. Suture
ondulée. Ouverture allongée; canal très court, ouvert. Columelle
droite. Labre épaissi à l'intérieur et à l'extérieur, muni à son sommet
d'un sinus peu distinct. Coloration blanche; le sommet de la spire est
quelquefois teinté de rose clair.
Variétés :
Var. ex forma 4, rugulosa Phil. (Voy. pl. XV, fig. 12 et 13). Dans
cette variété, les cordons décurrents sont très élevés et se continuent
sur la convexité des côtes longitudinales. Il existe des exemplaires assez
allongés de cette forme. M. de Monterosato les a désignés sous le nom
de var. elongata, d’autres de très petile taille (var. nana Monts.).
Var. ex forma 2, unifasciata Desh. (Voy. pl. XV, fig. 14 et15), se dis-
tingue surtout par sa coloration qui consiste en une large zone fauve
située vers le milieu du dernier tour, et se prolongeant sur la base des
tours précédents. Sa sculpture est plus développée que celle du type
albidum, mais ne l’est jamais autant que chez la var: rugulosa.
Var, ex forma 3, Stossiciana Brusina (Voy. pl. XV, fig. 16). Cordons
très développés, formant de pelits tubercules sur les côtes longitudinales.
Cette variété est ordinairement ornée de linéoles décurrentes rousses, et
correspond alors à la var. lineata Monts, C'est aussi le Mangelia crenu-
lata Tiberi Mss. (de Monterosato).
Var. ex forma 4, eœrulans Phil. (Voy. pl. XV, fig. 18 et 49), se
distingue du type par sa taille ordinairement plus grande, sa sculpture
transversale très fine, visible à la loupe seulement, et surtout par sa
coloration bleuâtre avec une zone étroite rousse vers le milieu du dernier
tour. r
Var. ex colore 4, atra Monts. (Voy. pl. XV, fig. 17), Coloration d’un
brun noirâtre, qui se rencontre fréquemment dans la var. rugulosa,
Habitat. — Zones littorale, des laminaires et coralligène, Nous avons
rencontré à Paulilles toutes les variétés indiquées ci-dessus; la, plus
Source
: MNHN, Paris:
PE
abondante st la) var: rugulosà ; les plus rares sont les vai” Stossiciani ‘
etéærulänhs.
Dispérsibn. = Méditerranée et Océan ? Angletèrre, Gironde (Fischèf).
Origine, — Oligocène ?, miocène, pliocène et pleistocène.
Nov. sp: 5. Mängilia Companyoi Bucq., Dautz. et Dollf., 1882.
PL XV, fig. 20, 21 et 22,
Obs. — M: de Monterosato nous avait proposé, pour cette nouvelle
espèce, le nom dé Margilia Weinkauffi, sous lequel elle se trouve
inscrit dans Sa collection. Mais comme il existe déjà un Pleürotoma
Weinkauffi Bellardi, pl. IX, fig. 8, nous avons dû y renoncer. Nous
n'avons pu, davantage l’appeler Wang. Monterosali, ce nom spécifique
ayant aussi élé employé pour un autre Pleurotome par Bellardi. Dans
ces circonstances; nous proposons de nommer l'espèce en quéstion :
Mangilia Companyoi, ën Fhonneur du savant näturalisté Companyo,
si connu par ses travaux sur Ja faune roussillonnaise.
Bien qu'il offre quelque analogie avec le M. albida Desh., le M. Com-
panyoi s'en distingue loujours par sa forme plus ventrue, ses côtes
longitudinales plüs espacées, sa sculpture transversale beaucoup plus
finë ét par sa coloration.
Diaynose. — Coquille, haut. 7 millim., larg. 3 millim. 1/4, ovale,
türriculée. Tours convexes, subanguleux à leur parlie supérieure,
pourvus de côtes longitudinales fortes et espacées, Surface couverte de
stries décurrentes extrêmement fines, visibles au microscope séulement,
Ouverture assez large, à bords subparallèles; canal largement ouvert;
columelle droite. Labre épaissi, légèrément sinueux, offrant à son sommet
un sinus large et profond. Coloration d’un blanc jaunâtre, orné de
nombreuses lignes fauves bien marquées, régulièrement espaces, qui
donnent à la coquille un aspect burelé,
Habitat. — ‘Zone littorale. Assez abondant à Paulilles!
Sous-g. MANGILIELLA Bucq., Dautz. et Dollf., 188.
Le Pl, multilineolata Desh. que nous prenons pour type sé distingue,
au premier aspect, des autres Pleurotomes méditerranéens du groupe
Mangilia par sa forme plus élancée, plus fusiforme, ses côtes serrées
et obliques. C’est un intermédiairé entre les Maängilia etles Raphitoma.
6. Mangilia multilineolata Deshayes, sp. (Pleurotoma).
PL XV, fig. 23, 24 et 25,
1832: Pléurotoma multilineolata Desrayes, Expéd. sc. de Morée,
p- 178, pl. XIX, fig. 46:
1836 _ pusilla Scaccri, Catal. Conch. Regni
Neup., p. 43, fig. 22.
Source : MNHN, Paris
= @—
1838-4840 Pleurotoma suboaudata : Bivona-Fi. (fide Monterosato),
4840 — Bivonæ MaraAvIGNA, Revue z0ol. Guérin,
1844 — multilineolataDesh. Pari, Enum. Moll.Sic.,t. If,
p. 166, pl. XXVI, fig. 1.
1844 — pusilla Sc. Prrcepr, Enum. Moll. Sic.,t. Il,
p.167, pl. XXVI, fig. 2.
4868 Raphiloma multilineolata Desh, Wexaurr, Conchyl. des Mit-
telm., p. 138.
1868 _ pusilla Se. Wemxaurr, Conchyl. des Mit-
telm., p. 138.
4868 Mangelia coarctata Wexaure (non Forb. et
Hanl.), Conchyl. des Mittelm.,
p. 125.
1874 Raphitoma (Mangelia) multili- WEINKAUFF in Malac. Jahrb.
neolata Desh. Extr. abdr., p.141, pleX, fig.7.
1878 Pleurotomn (Mangelia) multili- MonrerosaTo, Enum. e Sinon;
neolata Desh. p. 47.
Obs. — M. Petit de la Saussaye (Moll. testac. des mers d'Europe,
p. 451) donne comme synonyme de cette espèce le Murex elegans
Donovan. Plus loin, p. 154, il donne comme synonyme du Clath.
linearis, Pleurotoma elegans Blainville non Donov. Or, le Murex
elegans de Donovan et le M. elegans Blainville sont tous deux synonymes
du CL. linearis. Quant au Mangelia lineolata Risso, non figuré dans
l'Europe méridionale, il ne nous semble, pas possible de reconnaitre
quelle est la coquille décrite sous ce nom.
Diagnose. — Coquille, haut. 8 millim., larg. 3 millim , étroite,
mitriforme. Tours étagés, subanguleux à leur partie supérieure, munis
de plis longitudinaux assez nombreux, très légèrement obliques. Surface
lisse. Ouverture allongée; canal court, ouvert. Columelle droite. Labre
faiblement épaissi intérieurement, offrant à son sommet un sinus
médiocre. Coloration : fond fauve traversé par de nombreuses linéoles
décurrentes rousses, assez régulièrement espacées.
Variétés :
Var, ex forma 4, perpleæa Monts. Nous n'avons pas vu cette variété,
citée par M. de Monterosato (Enum. e Sinon., p. AT), et qui a été
trouvée sur les côtes de Toscane par la marquise Paulucci.
Var. ex forma 9, pusilla Seacchi. Plus petite que le type et de colo-
ration pâle, avec le labre non épaissi ; il est probable que le PI. pusilla
a été établi sur des individus jeunes du M. mullilineolata.
Var. ex forma 3, subcarinata Monts. Nous ne connaissons pas cette
variété, qui.a été signalée sur les côtes de Provence, par. MM. Sollier et
Artufel, et que M. de Monterosato a retrouvée à Lampedusa et Pantel-
leria:
Source :
MNHN, Paris
ere
Var, ex fdrma 4, varicosa B. D. D. Munie d'une varice sur le dernier
tour. Paulilles!
Var. ex colore 4, atra Monts. Noirâtre au premier aspect, cette co-
quille est ornée de linéoles d’un brun noir très foncées, sur un fond
brun un peu plus clair. Paulilles !
Var. ex col. 2, albida Monts. Entièrement blanche, avec le sommet
dela spire d’un brun foncé; de taille plus petite que le type (c'est/la
var. ex forma pusilla Se.). Paulilles !
Habitat. — Zones littorale et des laminaires. Assez rare à Paulilles!
Dispersion. — Méditerranée.
Origine. — Nous ne voyons que le Clavatula mitrulu Wood (Crag.
Moll., pl. VIE, fig. 7) qui présente de l'affinité avec cette espèce.
Genre HÆDROPLEURA MONTEROSATO Mss., 1882.
Le Pleurotoma septangulare a été placé par la plupart des auteurs
modernes dans le genre Belu de Gray, par la raison qu'il est operculé,
fandis que lés/autres petits pleurotomes de la Méditerranée ne le sont
pas. Mais la forme et la sculpture du Pl. septangulare sont tellement
différentes de celles des vrais Bela, qu'il ne nous est pas possible d’ad-
mettre cette classification. M. de Monterosalo est du même avis, et il
nous a proposé de créer pour cette espèce le genre Hædropleura. Le
genre Bela ne renfermera donc plus que lés pleurotomes turriculés des
mers boréales.
Hædropleura septangularis Montagu; sp. (Murex).
Pl. XIV, fig. 26 et 27.
1799 Mure costatus Puureney (non Pennant), Catal.
Dorset, p. 43.
4803 — seplangularis MonraGu, Ti Brit., p. 268,
pl. IX, fig. 5; suppl, p. 115
(1808).
4803 — septem-angulatus Doxovan, British Sh., t. V,
pl. CLXXIX, fig. 4.
4896 (?) Mangélia plicatilis Risso, Europe mérid., t: IV,
p- 220, pl. VIT, fig. 97 (mala).
1896 Pleurotoma septangularis Mtg. BLaINvizze, Faunefranç., p.104,
pl. IV, fig. 4, da.
1826 — plicatilis Risso BLAINVILLE, Faune franç., p.100.
1836 — heptagona Scaccut, Catal. Conch. Regni
Neap , p. 12.
1840 — seéptangularis KIENER, Co. viv., G. Pleuro-
toma, p.77, pl. XXVI, fig. 3
Source : MNHN, Paris
2% —
4844 Pleurotoma septangulare Mtg. Priciper, Enum. Mall. Sic., t. IT,
: p. 169.
1844 — secalinum Parzippr, Enum. Moll. Sic., t.I1,
p. 170, pl. XXVL, fig. 9.
187 — Petiti MARAVIGNA.
1846 Mangelia rigida (Forges) Reeve, Conch. Icon.,
G! Mangelia, pl. VI, fig. 40.
4852 Pleurotoma seplangularis Mig. Penr, Journ: Conch., t: III,
p: 187.
1859 Manÿelia st — Sowersy, Ilust. Ind. Brit. Sh.,
pl. XIX, fig. 24.
1867 Pleurotoma — — Jerrreys, Brit. Conch., t. IV,
p. 390, t. V, pl. XCI, fig. 5.
1868 Bela = — Wemxaurr, Conchyl. des Mit-
telm., t. IT, p. 190.
1878 Pleurotoma(Bela) -— — : Monrerosaro, Enum..e Sinon.,
p. 45.
Obs. — MM. Petit et de Monterosalo rapportent encore à cette espèce
le Pl. œgeensis Forbes. Les échantillons qui sont éliquetés sous ce
nom dans la collection Deshayes, et qui proviennent de la mer Égée,
appartiennent à un Raphitoma très voisin du R, nebula, var, Gin-
mania, mais d’une forme plus courte et plus ventrue,
Diagnose. — Goquille, haut, 42 millim., larg. 5 millim., oblongue,
fusiforme, atténuée à ses extrémités, Tours légèrement convexes, pourvus
de fortes côtes longitudinales, moins saillantes vers la base du dernier
tour. Ouverture ovalaire, canal ouvert médiocrement échancré. Golu-
melle faiblement arquée, bord columellaire, appliqué dans -toute son
étendue. Labre bordé extérieurement et offrant à sa partie supérieure
un sinus très faible. Coloration roussâtre, les côtes longitudinales plus
claires que le fond; ouverture blanchâtre. Opercule petit, corné; ongui-
culé, à nucléus apicial.
Variétés :
Var, ex forma 4, secalina Phil. — PL. Petiti Marav. = ? Mangelia
plicatilis Risso. Plus petite, mais plus élancée que le type, avec les
côtes plus saillantes, l'ouverture proportionnellement plus petite et le
bourrelet du labre moins développé. M. de Monterosato cite pour cette
forme les variétés de ‘coloration suivantes : d fulva, Aalbida, 8 violacea,
4 maculata que nous n’avons pas eu l’occasion de voir.
Var. ex forma 9, rigida (Forbes), Reeve, Conch. Icon., pl. VI, fig. 40.
Var. ex forma 3, minor-fléxicosta Monts. Plus petite que le type à
côtes longitudinales flexueuses. Cette variété n’a encore été rencontrée
que dans les éponges (côles de Barbarie).
Source : MNHN, Paris
Er
Habitat. — Zones des laminaires et coralligène. Nous n'avons ren+
contré à Paülilles que peu d'échantillons, tous de la forme typique.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis la Norwège jusqu'aux
îles Açores.
Origine. — Miocène, pliocène, pleistocène et. postglaciaire (Angle-
terre).
Genre DONOV
Buca., Daurz, et DOLLF., 1882.
Le genre Lachesis de Risso, 1826, ne peut être conservé, ce nom
ayant été employé deux fois, avant Risso, comme le fait observer
M. Wood : en 1804, pour un genre de reptiles, par Daudin, et ensuite
pour un genre d’arachnides, par! Savigny. Le genre Nesæa, du mème
auteur, qu'on peut considérer comme synonyme de Lachesis, ne peut
subsister davantage, car il a été employé de 1812 à 1816 pour des po-
lypiers par Lamarek, et en 1818 pour des crustacés par Leach; il a
encoré été employé postérieurement à Risso pour d’autres classes
d'animaux.
MM. Adäms ne paraissent pas avoir eu connaissance de ces faits, el
ils admettent le genre Lachesis.
Dans ces circonstances, nous nous voyons forcés de donner à ce genre un
nom nouveau, et nous proposons celui de Donovania. Type : D. minima.
Donovania minima Montagu, sp. (Buccinum).
PL XV, fig. 26) 27, 28; 29 (type), 30, 81 et 32 (var.).
1803 Buccinum minimum. Mowracu, Test. Brit; p. 247, pl. VIIL,
.… fig. 2; suppl., p. 109 (1808).
1803 — brunneum Doxovas, Brit. Sh., t. V, pl. CLXXIX;
b fig. 2.
1826 Lachesis mamillata Risso} Europe mérid., t. IV, p. 214,
pl. V, fig. 65.
4826. Nesæa mamillata Risso, Europe mérid:, t IV, p. 293,
pl V, fig. 69,
1826 Buccinum minimum Mig. BLainvizze, Faune franç., p. 175.
1827 Fusus subnigrus (sic) Browx, Illust. of the Conch., pl. V,
fig. 58-59.
4832 © — turriléllutus Desuaves, Expéd. scient. de Morée,
p.174, ple XIX, fig: 28-90, 43-45.
1836 Buccinum minimum Pamept, Eaum. Moll Sic:,t:1, p.222.
4836. Murex granulatus (pars) Scaccur, Catal..Conch. Regni Neap.,
p. 12.
4838 Buccinum rubrum Poriez et MicuauD, Catal, Mus. Douai,
, 1.1, p. 384, pl. XXXIL, fig. 17-18.
4844 Fusus turrilellatus Desuayes ôn LAMARGK, Anim. s. vert.,
LIX, p. 473. :
Source : MNHN, Paris
16 —
1844 Buccinum minimum Mig. Prieri, Enum, Moll. Sic., tIl,
p.189, pl. XXVII, fig. 9.
4816 Pleurotoma multiplicata Reeve, Conchol.Icon., G. Pleurotoma,
pl. XL, fig. 364.
1848 — perlatum RequrEN, Coq. de Corse, p. 75, n°101.
1852 Nassa minima Mg. Per, Journ. Conch., t. III, p. 200,
1853 Lachesis — — Fonses et Haney, Brit. Moll., t. II,
pl. CVITI, fig. 1-2.
1859 — = — Sowergy, Illust. Ind. Brit. Shells,
pl. XVIII, fig. 6.
1867 — — — Jerrreys, Brit, Conch., t. IV, p.313;
t& V, pl LXXXIV, fig. 3.
1868 — _— — Wernkaurr,Conch.desMittelm., LIT,
p.116,
1878 — — — MonrerosaTo, Enum. e Sinon., p. 44.
Obs. — Cette espèce a été ballottée de genre en genre parmi les
Buccinum, les Murex, les Fusus, etc. M. Bellardi a cru devoir lui res-
tituer le nom spécifique de brunnea Donovan, comme ayant la priorité;
mais c’est là une erreur, elle n’a été publiée par Donovan que dans son
tome V qui date de 1803, c’est-à-dire de la même année que l'ouvrage
de Montagu. Le Nosæa granulata Risso, confondu avec cette espèce
par M. Weinkauff, est une espèce bien distincte, moins allongée et à
sculpture plus fine qui n’a encore été rencontrée que dans l’Adriatique
et sur les côtes de Barbarie (éponges).
Diagnose. — Coquille, haut. 7 millim., larg. 3 millim., allongée,
turriculée, assez épaisse, à spire acuminée. Tours convexes pourvus de
côtes longitudinales élevées et de sillons décurrents régulièrement es-
pacés, Ouverture ovale; canal court, ouvert. Labre simple, lisse à l’inté-
rieur, sans aucune trace de sinus à son sommet, Coloration d’un brun
marron uniforme. Opercule corné, onguiculé, à nucléus apicial.
Variétés :
Var. ex forma 4, mammillata Risso. Cette variété qui se rencontre
au moins aussi fréquemment que le type, se distingue par les caractères
suivants : le labre est épaissi et denticulé intérieurement; les stries dé-
eurrentes coupent les côtes longitudinales qui semblent alors composées
de séries de perles; ces perles se détachent toujours en foncé sur le fond
de la coquille qui est d’un ton fauve plus ou moins clair (Voy. pl. XV,
fig. 31 et 32).
Var. ex forma 2, submammillata Monts. Forme intermédiaire entre
le type et la var. mammillata (Voy. pl. XV, fig. 30).
Var. ex forma 3, nodulifera Monts. Variété à côtes longitudinales très
saillantes et noduleuses (côtes de Barbarie, éponges).
Var. ex forma 4, attenuata Monts. Dans cette variété la sculpture est
Source : MNHN, Paris
Por
très atténuée, c'est-à-dire que les côtes longitudinales sont peu élevées
et que les sillons décurrents sont peu profonds. Sa coloration est d’un
fauve clair-uniforme.
Var. ex forma 6, insignis Monts., d’une taille sensiblement plus
grande que le type.
Var. ex colore 4, atra Monts., d’une teinte brune très foncée, presque
noire.
Var. ex col. 2, fulva Monts., d’une teinte fauve uniforme.
Var. ex col: 3, pallescens Jeffreys, Brit. Moll., p. 313, d’une teinte
plus pâle que le type:
Var. ex col. 4, albida Monts.; d’un blanc uniforme.
Habitat. — Zones littorale et des laminaires. Très abondant à Pau-
lilles ! où nous avons trouvé le type, les variétés de forme mammillata
et submammillata et toutes les variétés de coloration.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis l'Angleterre jusqu'aux
îles Madères.
Origine. — Pliocène supérieur et pleistocène.
Source : MNHN, Paris
Famille V..... VOLUTIDÆ Swainson, 1834
TABLEAU DES GENRES & ESPÈCES
4 M. ebenus Lk.
2 M: cornicula L.
3 M. tricolor Gmel.
G. I. Mitra Rumphius . !
S.-g. Pusia Swainson.
Nov. G. II. Mitrolumna Bucq., Dautz. et
Dofus, EUX AOTLENUNRL GUN 291 M: olivoidea Cantr:
G. Il. Marginella Lamarcl
S.-g. Gibberula Swainson. . + miliaria L.
pet de ,fros N = Philippii Monts.
S.-g. Bullata Jousseaume, ....... 3 M. clandestina!Broc.
Genre MITRA RUMPHIUS, 1705,
Type : Voluta mitra Linné, var. episcopalis Lin. Ce genre créé par
Rumpbhius a été repris par Humphrey en 1798 et par Lamarck en 1799.
Les espèces qui le composent avaient été confondues avec les Buccins
par Lister, avec les Strombes par Gualtieri et avec les Volutes par Linné.
Depuis le commencement de ce siècle, les conchyliologistes l'ont subdi-
visé en vingt-six sous-genres dans le détail desquels nous ne pouvons
entrer ici.
Pas d'opercule.
1. Mitra ebenus Lamarck.
PL XVI, fig. 1, 2 (type), 8 à 9 (var).
1792 Voluta caffra Oriwi (non Linné), Zool. Adr., p. 141.
4804 — vulpecula Renrert (non Linné), Tav. alfab., p. 4.
1811 Mitra ebenus Lamarcx, Ann. du Mus., t. XVII, n° 58.
4811 — plumbea Lamarck, Ann. du Mus., t. XVII, ne 73.
1822 — ebenus Lamanrcxk, Anim. s. vert., t. VII, p. 319.
4822 — plumbea Lamarck, Anim. s. vert, t. VII, p. 322.
1826 — Defrancii Payraupeau, Moll. de Corse, p. 166, pl. VIII,
fig. 22.
1826 — edenus Lk. Risso, Europe mérid., t. IV, p. 244.
4826 (?)— littoralis Risso, Europe mérid., t. IV, p. 243.
4826(?)— cornicula Risso (non Lamk.}, Europe mérid., t. IV,
p. 242.
Source : MNHN, Paris!
= %9 —
4896 Mitra ebenus Lk. BLAINVILLE, Faune franç., p. 217, pl. VIIA,
fig: 2, 24.
4899 — cornicularis O,-G. Costa (non Lamk.), Cat: Syst», pp:71
et 73:
18.. (2) — Cordieri MaravIGNA. F
4836 — ebenusLk. Pacepr, Enum. Moll, Sic., t. I, p. 229,
pl. XIL fig. 9 et 10.
4838 — —" 2 Krener, Coq. viv., G. Mitra, p. 30, pl. XII,
fig: 35.
4844 — _ Lavarc, Anim. s. vert. éd, Desh ,t. X, p.334.
4844 : —. plumbea ‘ Lamarcx; Anim. s. vert., éd. Desh.;t. X, p.339!
4844 — ebenusLk, Prrcwpr, Enum. Moll. Sic,, t. Il, p, 195.
4852 — — — Pen, Journ, Conch., t. IT, p.202.
1868 — Rs xaure, Conch. des Mittelm., t. II, p. 25.
1873 — — — Tr, Catal. Moll. Gard, p. 44.
1878 — = — eRosATO, Enum. é Sinon., p. 48.
Diagnose. — Coquille; haut. 48 millim., larg. 8 millimn: 4/2, ovale,
allongée; surface lisse, spire acuminée. Tours convexés, ornés de plis
longitudinaux espacés, qui's'atténuent sur le dernier tour. Ouverture
ovale, allongée; canal ‘ouvert, assez court, médiocrement échancré.
Colümelle droite, pourvue de quatre: plis saillants, obliques, qui se
continuent dâns l'ouverture. Labre simple, finement plissé à l’intérieur.
Colorätiôn ‘d’un brun marron foncé. Une zone’ d'un blanc jaunâtre
règne vers le haut du dernier tour et se prolonge sur le milieu des
tours précédents. 1
Variétés. — Cette espèce est fort variable. On rencontre en effet des
individus pourvus dé côtes longitudinales qui s’atténuent plus’ou moins
sur le dernier tour; d’autres entièrement costulés, d’autres enfin chez
lesquels les côtes n'existent que sur les prémiers tours de spire, tout le
reste de la coquille étant dépourvu de plis.
La forme typique de l’espèce est nécessairement celle qui correspond
à la diagnose de Lamarck. Elle possède des côtes obsolètes et à été bien
représentée par Payraudeau, pl. VII, fig. 22, par Blainville, Faune
française, pl. VIA, fig. 2, et par Philippi, t. E, pla XIE, fig. 9!(var. €).
Nous l'avons figurée, pli XVL, fig. 1 et 2. Philippi a donc eu tort de
prendre pour type la forme dépourvue de côtes.
< Var. ex forma À, pliedtula Brocchi, sp. (Voluta), Conch. Foss.
subup., pl. IV, fig. 7 — turrita Monts. Costulée comme le type; mais
plus allongée. C'est la var. à lanceolata de Philippi et la var: à de
Bellardi, pl. IL, fig. 23. Qn. peut encore y rapporter le M. pyramidella
Bronn (non Brocchi). Voyez pl. XVI, fig. 8 et 4.
Var..ex forma: 4, plumbea Lamarck. Premiers.tours costulés, lé reste
déila coquille complètement-uni; forme ovalaire. Cette variété.a été
Source: MNHN, Paris
— 100 —
figurée par Philippi (var, &), & I, pl. XII, fig. 98. C’est aussi la
var. ecostata B et y de Bellardi (Voy. pl. XVI, fig. 5, 6 et 7).
Var. ex formal5, pyramidella Brocchi sp. (Voluta), Conch. Foss!
subap., pl. IV, fig. 5 — M. lævis Eichwald. Premiers tours costulés,
le reste de la coquille n’offrant aucune trace de côtes; forme très
allongée. C'est la var. 8 de Philippi.
Var, ex forma 6, inflata Monts, (Voy. pl. XVI, fig. 8 et 9), forme
élancée, très grande (haut. 33 millim.; larg: 12 millim.), ordinairement
lisse. Elle a été figurée par Philippi, pl. XIL fig. 40 (var. «), et par
Kiener, Coq. viv., G. Mitra, pl. XIL, fig. 358. Cette forme est aussi
parfois costulée, voir Kiener, L. c., pl. XII, fig. 354.
Var. ex colore 4, concolor Monts., d’une teinte brune uniforme, sans
zone claire.
Var. ex col. 2, coccinea B. D. D., d’un beau rouge vermillon
uniforme, sans zone claire (faune des éponges, M. Guilliou).
Var. ex col. 3, bifasciata Monts Dans cette variété, la zone claire
estremplacée par deux linéoles claires, parallèles.
Habitat. — Zones littorale, des laminaires et coralligène, Nous
avons rencontré sur nos côtes les variétés plumbea et pyramidella.
Le type que nous avons représenté provient de Zara, et les variétés
turrita et inflata appartiennent à la faune des éponges (M. Guilliou),
côtes de Barbarie. La var. ex col. concolor a été rencontrée à Malte par
M. Jeffreys, âtune profondeur. de 266 brasses,
Dispersion. — Méditerranée el Océan, sur les côtes du Maroc, des
Îles Canaries et des îles du Cap-Vert.
Origine. — Oligocène, miocène, pliocène et pleistocène.
2. Mitra cornicula Linné, sp. (Vouta).
PI. XVI, fig. 10, 11, 12 et 13.
1766 Voluta cornicula LiNNÉ, Syst. Nat. éd. XII,p. 1191.
1769-1788 — Schræteri CHemxirz, Conchyl. Cab., t. XI,
p. 179, fig. 1735, 1736,
1814 Mitra lutescens Lamarck, Annales du Mus.,
t. XVII, p.210, n° 97.
1822 — cornicularis Lamarcx, Anim, s. vert., t. VII,
p- 312.
1822 — lutescens Lamarcx, Anim.s. vert., t. VII,
p. 312, n° 57.
4826" — M" Lk. PayrauDEAU, Moll. de Corse,
1 p.464, pl. VII, fig. 49.
1826 — ylabra Russo, Europe mér., IV, p. 24.
1826. — nitens Risso, Europe mér:, t.IV, p.241.
1826, — media Risso, Europe mér.; t. IV; p. 242,
Source : MNHN, Paris.
— 101 —
1826 Mitra inflata Russo, Europe mér., {. IV, p. 242.
4826 :— buccinoïdea Risso, Europe mér., t. IV, p. 245,
pl. X, fig. 142.
4896 — nitens Lin. BLAINVILLE, Faune franç., p. 215,
pl. VO, fig. 1, 14.
4836 — lactea Puiappr (non Lk., nec Kien.),
Enum. Moll. Sic., t. I(tantum),
p. 230.
1838 — lutescens Lk. Kener, Coqeviv., G. Mitra, p.31,
pl. XI, fig. 32.
4844 — Ti: Lamarck, Anim. s. vert., éd.
Desh., t. X, p. 328.
4844 — Schræteri Chtz. DesHayes in LAMARCK, Anim. s.
vert, t. X, p. 322 (note).
1844 -- lutescens (pars) Paizippr, Enum. Moll. Sic., t. Il,
p. 195.
18589 — — — Perir, Journ. Conch., t. III,
p. 201.
4868 — cornicula L. WernxaurF, Conch. des Mit-
telm., p.28.
4878, — lutescens Lk. (pars) Monrenosato, Enum. e Sinon.;
p. 48.
Obs. — Bien que Linné cite une variété noire de son Voluta corni-
cula, ce qui pourrait faire supposer qu'il a également compris sous ce
nom le Mitra ebenus, nous croyons devoir adopter le nom linnéen pour
lespèce qui nous occupe. M. Hanley dit, en effet, n'avoir trouvé sous le
nom de Vol cornicula, dans la collection de Linné, que le seul, M. lu:
tescens.
Le M. rorner Lk. a été considéré par plusieurs auteurs comme une
simple variété du M. cornicula. Il nous appartient d'autant moins de
juger s’ils ont eu tort ou raison, que nous n'avons pas rencontré sur nos
côtes le M. cornea. Nous nous sommes toutefois bornés à donner la
synonymie du M. cornicula proprement dit. D'après M. Weinkau, le
M. coraea serait une espèce bien distincte, d’une forme générale diflés
rente, à dernier tour beaucoup plus ventru ; les stries décurrentes, très
marquées, n'existent pas seulement sur Ja base, mais s'étendent sur
une grande partie du dernier tour et sillonnent complètement les tours
précédents ; enfin, la taille de la coquille est toujours plus grande.
Diagnose. — Coquille, haut. 20 millim., larg. 9 millim., ovale,
allongée à spire élevée, acuminée. Tours légèrement convexes, lisses.
Le dernier lour est aussi long que le reste de la coquille et possède
quelques stries à sa base. Ouverture ovale, allongée; canal ouvert faible-
ment échancré. Columelle un peuoblique pourvue de trois plis dont
linférieur est le moins apparent; bord columellaire mince, appliqué,
Source: MNHN, Paris
— 102 —
unpeu calleux à sa base. Labre simple, un peu dilaté à sa; partie
inférieuré let lisse intérieurement. Coloration d’un brun jaunâlre plus ou
moins foncé; intérieur de l'ouverture plus clair. Épiderme mince, d’un
roux férrugineux, très adhérent à la coquille.
Variétés : :
Var. ex, forma À, contraria Monts. Forme sénesire rencontrée en
Dalmatie par M. Brusina.
Var..ex colore 1, lactea Monts, (non M. luctea Lk.). Variété blanche,
plus petite que lé type, fâune des éponges (Notizie, etc., p. 230).
Habitat. — Zone littorale, sur les rochers. Rare à Port-Vendres!,
Banyuls!, Paulilles !
Dispersion. —" Méditerranée ét Océan : Maroc, Sénégal, iles du Cap-
Vert.
Origine. — Oligocène inférieur?, miocène, pliocène et pleistocène.
Sous-g. PÜSIA Swainson, 1840.
Ce sous-genre a*été établi par Swainson pour un groupe de Mitres
cvstulées, à spire un peu übtuse. Type: Mitraæ microzonias Lk.
3. Mitra tricolor Gmelin, sp. (Voluta).
PL XIV, fig. 28,29, .30, 81 (type),.82.(var.), 33 et 84 (Mitra Savignyi).
1790 Voluta tricolor GmeLin in Linné, Syst. Nat., éd, XII,
p. 3456,
1826 Mitra punctulata Risso, Europe Mérid., €. IV, p. 245:
1836 — Savignyi Payraud. Parcippr, Enum. Moll. Sic., t. 1, p. 230.
ars)
1838. — ns (pars) Brvona, P., Nuovi Gen., p. 93, pl. VIII,
fig. 8.
1838 — Savignyi KïENER (non Payr.), Coq. viv., G. Mitra,
p. 400, pl. XX VIII, fig. 93.
1844 — — (pars) Parciepr, Enum. Moll. Sic., t. Il, p. 195.
4852 = ! (paré) Perir, Journ. Conch., t. IT, p. 202.
4868 — tricolor Gm. (pars) Wemxaurr,Conchyl. des Mittelm., p.31:
48784 — Gm: Moxrerosaro, Enum. e Sinon., p. 48.
4879 — Savignyi Payraud. GranGer, Catal..Moll, Cette, p. 9.
(pars ?)
Obs. — La plupart des auteurs ont confondu les M. Savignyi Payr.
et M. tricolor Gm., ou bien les ont considérées comme deux variétés
d'une même espèce; mais les observations faites par M. de Monterosato
sur les coquilles et sur les animaux vivants (Not. sulle Conch. della
rada di Civitavecchia == Ann. Mus, civ. di Genova, p. 425, 1876-
4877) concluent à leur séparation spécifique.
Source : MNHN, Paris
— 103 —
Diagnose. =. Coquille, haut. 8 millim. 4/2, larg: 3 millim. 4/2,
allongée, luisante, à spire acuminée. Tours ‘très légèrement convexes;
pourvus de côtes longitudinales régulières, ne descendant guère au-
dessous de Ja moitié du dernier tour, dont la base eststriées Ouverture
étroite, allongée: Columelle faiblement tordue; munie de’trois plis iqui
se prolongent dans l’intérieur de la coquille. Labre simple, arrondi,
finement plissé intérieurement. Coloration! :'les premiers’ tours sont
d’une teinte jaunâtre livide; le dernier est ordinairement d’une nuance
foncée, olivätre à sa partie inférieure. Une zone blanche règne au milieu
du dernier tour et se continue sur la partie inférieure des tours prêcé-
dents ; cette zone est articluée de petites taches brunes situées entre les
côtes longitudinales, et disposées en deux séries parallèles, Ouverture
roussâtre; la zone blanche se détache nettement sur la face interne du
labre,
Variétés :
Var, ex forma 1, elongata Monts., plus élancée que le type.
Var. ex colore 1, pallida Issel,
Var..ex colore 2,. alba Monts. (Voy. pl. XV, fig. 87), entièrement
blanche, Nous avons rencontré à Paulilles l'exemplaire figuré de cette
jolie variété. Ÿ
Habitat. — Zones littorale et des! laminaires, assez abondant à Pau-
lilles et Collioure. 3
Dispersion. — Méditerranée.
Origine. — Pliocène et pleistocène,
Nous avons cru utile de figurer, pl. XV, fig. 88 et 39, le Mira Saui-
gnyi Payn., d'après des exemplaires que nous a offerts M. de Monte-
rosalo, et.qui proviennent de Palerme. Voici comment nous établissons
la synonymie de cette espèce :
4826 Mitra Savignyi Payraupeau, Moll. de Corse, p. 161,
pl. VIT, fig. 23 à 95.
1896 — microzonias BLAINVILLE (non Lamarck), Faune fran-
çaise, p. 218, pl. VILA, fig. 3, 34.
4836 = Savignyi(pars) Paiciprr, Enum. Moll. Sic., t. f, p. 230:
1838 —— pusilla (pars) Bivona P., Nuovi Gen., pu23, pl. VIN,
fig. 3.
1844 —. Savignyi Payr. DesHAyEs in Lamarck, Anim. s. vert.,
2 éd., t..X, p. 350,
1844 — — (pars) Parzippr, Enum. Moll. Sic., t. Il, p. 195.
1896 (?) — Philippiana Fonges, Rep. Æy. Inv., p. 191.
1852 — Savignyi (pars) Pen, Journ. Conch., t. JT, p. 202.
1868 =: tricolor (pars) Wernkaurr, Conchyl. des Mittelm.,
t I, p.81.
4878 — Savignyi Payr. MonrerosaTo, Enum. e Sinon., p.48.
4879(% — — — Gnancrr, Catal. Moll. Celte, p, 9.
Source: MNHN, Paris
— 104 —
Le M. littoralis Forbes — M. granum Forbes — M. picta Dan.
et Sand. — M. Sandrä Brus., est très voisin du M. tricolor, mais sés
tours sont dépourvus de plis, et son système de coloration consiste en
un:fond'olivâtre orné de deux zones blanches, flammulées de roux, et
Situées l’une vers le milieu, l’autre à la base du dernier tour.
Nouv, Genre MITROLUMNA Buca.,, Daurz, et DOLLF,, 1882,
Nous établissons ce genre nouveau pour un groupe de coquilles qui se
rapprochent à la fois des Mitra et des Columbella. Nous prenons pour
type le M. olivoïidea Cantr. Pas d’opercule.
Mitrolumna olivoïdea Cantraine, sp. (Mitra).
PI. XV, fig. 33, 34, 35 (type), 86, 87, 38 et 89 (var.)
4835 Mitra olivoidea CANTRAINE, Diagn. in Bull. Acad, Brux.,
p. 391.
4836 — columbellaria Scaccrr, Catal. Conch. Regni Neap.,
p. 10, fig. 19, 18.
1836 — obsoleta Pauippr (non Brocchi, nec Bronn),
Enum. Moll.Sic., t I, p. 230.
4844 — columbellaria Sc. Pauappr, Enum. Moll. Sic., t II, p. 195,
pl XXVIL, fig. 17.
1844 Columbella Greci Pæcppr, Enum. Moll. Sic., t. Il,1p.194,
pl. XXVII, fig. 18.
4845 Mitra striarella CaLcara, Cenno. sui Mol, Sicil., p. 42.
4845 — clandestina Reeve, Conch. Icon., pl. XXXIT, fig. 253.
4860 — columbellaris Sc. Perir, Journ. Conch., t. VIIE, p. 258,
1868 — -columbellaria — Wemxaurr,Conch.desMitt.,t. IT, p.32,
4878 Columbella Greci Phil. MonrERoSATO, Enum. e Sinon., p. 43.
Obs. — M. Weinkauff assimile avec doute le M. olivoidea Cantr.
à cette espèce; mais la diagnose de Cantraine est trop claire pour
permettre aucune équivoque. Philippi tombe à propos de cette espèce
dans une erreur bizarre : il la figure à l’état vivant et à l’état fossile,
côte à côte, sous deux noms différents et dans deux genres différents|!
(Mitra columbellaria Se., et Columbella Greci Phil).
Diagnose.— Coquille, haut. 7 millim., larg. 3 millim., ovale allongée,
à tours de spire présque plans. Surface treillissée par des stries
décurrentes nombreuses, régulièrement espacées, et par des cordons
longitudinaux. Ces derniers s’atténuent sur le dernier tour. Ouverture
allongée, à bords subparallèles; canal court, ouvert, faiblement
échancré. Columelle légèrement arquée à sa partie médiane, el munie
de trois plis qui se continuent dans l’intérieur de l'ouverture. Labre
simple, finement denticulé à l’intérieur. Coloration d’un brun noirâtre
uniforme.
Source : MNHN, Paris
— 105 —
Variétés :
Var. ex forma 4, major B. D. D., haut. 8 millim., larg. 4 millim.
(Voy. pl. XV, fig. 36 et 37), faune “al éponges (M. Guilliou).
Var. ex forma 2, minor Monts., de taille beaucoup plus petite que le
type.
Var. ex forma 8, granulosa Monts. (Voy. pl. XV, fig. 38, 39). Cette
jolie variété dans laquelle les stries et les cordons sont beaucoup plus
accusés, présente une surface granuleuse. Son habitat parait limité aux
côtes septentrionales d'Afrique (la Galite ! A. Roux).
Variétés :
Var. ex colore 4, lactea Monts. Jolie variété entièrement blanche,
signalée par M. de Monterosato dans sa Notice sur la faune des éponges,
et qui vient d’être retrouvée dans les mêmes conditions d'habitat par
M. Guilliou.
Var. ex col. 2, unifasciata Monts. De petite taille et de coloration
foncée, avec une fascie interrompue. Également de la faune des éponges.
Habitat. — Zones des laminaires et coralligène. Assez abondant à
Paulilles !
Dispersion. — Méditerranée.
Origine. — Miocène?, pliocène et pleistocène.
Genre MARGINELLA LAMARCK, 1798,
Type : Voluta glabella Linné. Les espèces qui composent ce genre
étaient comprises dans les Bulles et les Volutes par Linné, et dans les
Buccins par Lister. Adanson en avait réuni un certain nombre sous
le nom de Porcellana, mais ce genre ayant été employé précédemment
par Rumphius pour des Cypræa doit être rejeté. Le genre Cucumis de
Klein, repris par Humphrey, et qui renferme également des Marginelles,
doit être écarté parce qu’il a été employé différemment par Tournefort.
Le genre Marginella a été récemment étudié par M. Jousseaume (Rev.
et Mag. de zoo1., 1875) qui y a délimité quatorze sous-genres, au nombre
desquels figure le genre Ærato. Les espèces méditerranéennes appar-
tiennent aux sous-venres Gibberula et Bullata. Pas d’opercule.
Sous-g: BBERULA Swainson, 1840.
Le type de ce sous-genre est le M. zonata Brug.
1. Marginella miliaria Linné, sp. (Voluta).
PL XV, fig. 40, 41 et 42.
4757 (?) Le Stipon Apanson, Voy. Sénégal, p. 79, pl. V, fig. 4
4766 Voluta miliaria LiNxé, Syst. Nat., éd: XIT, p. 1189.
4804 — minima Reniert, Tav. alfab. Adr., p. 4.
4
Source :
MNHN, Paris
— 406 —
4892 Voluta miliacea Lamarck, Anim. s. vert., VIT, p«364.
482644 — — Lx. Pavraupeau, Mollusques de Corse, p.168,
pl. VU, fig. 28,99,
4896 — ,—,. L. Jusso, Europe mérid , LIN, p. 235.
4896! Volvaria miliaria L. BLAINULLE, Faune HAL 530: pi. Vis,
fig. 6.
4834 Marginellà miliacéaLk: Kiener, Coq. vive, G: Ab yiite pi 49,
pl. VE, fig: 26 el 26.
4836 Volvaria 2 — Part, Enum. Moll, Sic., 11, p.282.
1844 — — LamancK, Anim,s. vert., éd, Desh., t. X,
p. 461.
4844 Marginella — Lk. Primppr, Enum. Moll. Sic., t. I, p. 197.
4852 — 2 pemr, Journ. Conch., t. I, p. 202.
1855 2 pitiaria L. HaxceY, Ipsa Linn. Conch., p. ie
4868 — Lu: 22 Wrmkaurr, Conch. des Mitt.,t, IE, pu20:
1873 _— miliaceaLk. Cuémenr, Cat. Moll. Gard, p. 44.
4878 = miliaria L. Monrerosaro, Enum. e Sinon., p. 48. .
4879 Volvaria miliucea Lk. GranGer, Cat, Moll, Cette, p, 10,
Obs." Hanléy a'démontré de li manière là plus évidente que le
Voluta miliaria de Linné est bien l'espèce méditerranéenne. Sélon
M. Jousseaume, le M. miliacea Lamarck, espèce mäl connüe, ne serait
pas le M. miliaria de Linné:
Diagnose. — Coquille, haut 7 millim., larg. 4 millim., ovalaire,
subtranslucide. Premiers tours de spiré à peine saillänts, dernier tour
très grand et entièrement lisse. Ouverture étroite, à bords parallèles ;
canal ouvert assez profondément échancré. Columelle droite, munie à sa
base de deux plis bien marqués dont l'un borde l'extrémité, et au-dessus ñ
de trois denticulations. Labre légèrement infléchi, très finement dentiz
culé dans toute son étendue. Coloration d’un blanc uniforme; base des
premiers tours ornée d’une zone décurrente d’un fauve orangé,
Variétés. — Le type de Linné est la variété blanche, Nous s supprimons
done la var, ex col. alba Requien.
Var..ex forma 4, majuscula Monts. Un peu plus grande que le iype,
Var. ex forma 2, nana Monts. Forme très petite.
Var. ex forma 3, contraria Monts. Monstruosité sénestre rencontrée
à Livourne (Appelius) et à Palerme (Monterosato).
Var. ex colore 1, pallidæ Monts. Co: d’une teinte jaunâtré uniforme.
Var. ex col. 2, flavicans Reg. D'une teinte jaunâtre plus intense
que la précédente. 6 <
Var. ex .col:!3} ) bifasciata Monts:! Coloration .jaunâtre avec deux
zones décurrentes orangées régpant, l’une sur la partie médiane, l’autre
sur la partie inférieure du dernier tour.
Var. ex, co), 4; trifusciata: Monts. Avec trois zones. orangées. Située:
vers le haut, au milieu. et vers la base du dernier tour.
Source : MNHN, Paris:
— 407 —
Var. ex col. 5, quadrifasciata Monts. Avec quatre Zones orangées
divisant le derniér tour d’üne manière à peu près régulière.
Habitat, — Zone littorale. Abondant à Paulilles! où nous avons ren-
contré le type, ainsi que les variétés pallida, flavicans, bifasciata et
trifasciata.
Dispersion.— Méditerranée et Océan : Maroc; Rhaeater GENE É4
Canaries et du Cap-Vert.
Origine, — Miocène, pliocène et pleistocène.
2. Marginella Philippi Monterosato
PL XV, fig. 48. NET
ss Marginella minuta Prixippr (non L. Pfeiffer), Enum, Mol},
Sie, t. I, pe 197, pl. XXVIL, fig. 23.
1862 —, Peur (non. Pir.), Journ. Conch t, I,
p. 203.
1868 — _— Weinkaurr (non L. Pfr,), Conchyl. des
Mittelm.,tIl,p. A.
1878 — Philipp MoNTEROSATO, Enum. e Sinon., p. 49...
Obs. — Cette espèce se distingue du M. miliaria L. par sa taille
constamment plus petite, sa forme élargie vers le haut du dernier tour,
saspire plus dégagée, conique; par son ouverture proportionnellement
moins étroite, et par sa coloration blanche uniforme. Elle a été confondue
pär la plupart des auteurs avec le Msminuta L. Pfr. (décrite en 1840;
Wigmann's Arch.; p! 959), qui est une espèce de l'ile de Cuba, diffé
rente de la nôtre. Si'M. Weinkauff n’a pas rectifié cetle erreur, c’est
qu'il n'avait pas vu d'échantillons de l’espèce méditerranéenne, comnie
il le dit lui-même. k
Diagnose. — Coquille, haut. 3 millim., larg. 2 millim., ovalaire
à spire conique, peu saillante. Dernier tour relativement très grand, un
pe renflé à sa partie supérieure ; surface lisse: Ouverture assez étroite,
aHongée, à bords parallèles. Columelle droité, munie à sa base:de 4 ou
5 plis, dont les deux inférieurs sont saillants, tandis-que lès autres sont
souvent peudistinets: Labre simple non denticulé. Coloration blanche
uniforme.
Variétés :
Var. ex forma 1, contraria Monterosato. Monstruosité sénestré
trouvée à Palerme par M, le marquis de Monterosato.
Habitat. "Zones ‘dés laminaires et coralligène/Abondante à Pau
lilles{, etc:
Dispersion. == Méditerranée et Atlantique? 1 : 10
sOrigine. = Plioeène et pleistoeène: 1121191 «Sibaot Le)
Source : MNHN, Paris
— 108 —
Sous-g. BULLAT'A Jousseaume, 1875.
Cette coupe générique a été créée par M. Jousseaume pour remplacer
le genre Volutella Swainson, 1840 (non Perry, 1811), dont le type était
le Marg.. bullata Chtz., sp., Cest dans ce sous-genre qu’il place le
M. clandestina Brocchi.
3. Marginella clandestina Brocchi, sp. (Voluta).
PL XV, fig. 44
1814 Voluta clandestina Broccmi, Conch. Foss. subap.,
k p. 642, pl. XV, fig. 11.
4832 Volvaria marginata Bivona, Nuovi Gen., p. 24, pl. III,
° à fig. 5.
183% Marginella clandestina Bronn Kiener, Coq. viv., G. Marginella,
p. 39, pl. XII, fig. 1.
1836 Volvaria Brocchi " ScAccur, Catalogus Conch. Regni
; Neap., p. 40.
1836 Marginella clandeslina Bronn Puirppr, Enum. Moll. Sic., t. I,
p. 931.
1844 — _— Brocc. Desxayes in LAMARCK, Anim. s.
vert., % éd., t. X, p. 452.
1844 — pr — Purepr, Enum. Mol. Sic., L Il,
p.197.
1852 : — — Bronn Per, Journ.Conch:;t.1I1,p.203;
4859 — (Gibberula) — Brocc. Cnenu, Manuel de Conch., t. I,
p. 199, fig. 1066. É
1868 — — Wemnxaurr, Conch. des Mit-
lelm., t. I, p. 22.
1878 — (Granula) — — Monrerosaro, Enum. e Sinon.,
p. 49.
Obs. — Brocchi,; dans sa diagnose du V. clandestina, dit queile labre
est dépourvu de denticulations. Cela provient sans doute de ce que les
exemplaires fossiles qu’il a décrits, n’en. présentaient plus: de, traces:
Cest.ce qui a:lieu également chez la, plupart des exemplaires vivants
plus ou moins altérés, que nous avons examinés. Mais chez les individus
adultes et bien frais, on distingue parfaitement les denticulations très
fines du labre,
Diagnose. — Coquille; haut. 2 millim. 1/4, larg. 4. 1millim: 1/2;
globuleuse, pyriforme, diaphane, lisse et luisante, à spire obtuse, àlpeine
saillante, le dernier tour enveloppant presque complètement les précédents.
Ouverture étroite, allongée; canal ouvert, très. faiblement échancré.
Columelle arrondie, légèrement arquée vers sa base où elle est, munie
Source
: MNAN, Pari:
200
de 3 ou 4 plis dont le dernier, très oblique, s’unit au bord droit, en
limitant le canal. Labre épais, bordé extérieurement d’un bourrelet peu
saillant, infléchi à l’intérieur, où il est finement denticulé. Coloration
d’un blanc hyalin uniforme,
Variétés :
Var. ex forma 4, major Monts.
Var. ex forma 2, minor Monts.
Var. ex forma 3, contraria Monts. Forme sénestre rencontrée par
M. de Monterosato à Palerme et à Magnisi. Les petites Marginella sont
comme on le voit, assez sujettes à la sinistrorsité, puisque ce phénomène
a été constaté dans les trois espèces que nous venons dé décrire.
Habitat. — Zones littorale et des laminaires. Assez abondant à Pau-
lilles!, etc.
Dispersion. — Méditerranée et Atlantique (fide Monterosato, Nuova
Rivista, p. 45).
Origine. — Pliocène et pléistocène.
Source : MNHN, Paris
— 110 —
Famille VI... CYPRÆADÆ Fleming, 1828
TABLEAU DES GENRES/& ESPÈCES
G..I. Cypræa Linné.:
S.-g. Trivia Gray: 1,G. europæa Mig.
SR 2 C. pulez (Sol.). Gray.
G. II. Ovula Bruguières … 4, 0, adriaticaæ Sow.
— —, 2 O0. carnea Poiret.
.g. Simnia Leach.. 3 O. spelta Lin.
Genre CYPRÆA LinNé.
Ce genre créé par Linné dès 1740 a été adopté par Adanson, Bruguières,
Lamarcek. Ce dernier a pris pour type le C. mappa L. Avant ces natura-
listes, les Cyprœæa, mêlés à d’autres genres, avaient élé nommés Venera
par Bonanni, Rhombus et Strombus par Lister, Porcellana (partim) par
Rumphius, Gualtieri et Klein, Concha Veneris par Petiver, Major, ete.,
sans qu’il y ait lieu de revenir à aucune de ces dénominations. Pas
d’opercule,
Sous-g. TRIVIA Gray, 1882. 1
Gray a groupé sous le nom générique de Trivia tous les Cypræa
munis de cordons transverses.Il.a pris-pour type le C. australis Lk.
Leach avait désigné le même groupe sous le nom de Coccinella, qui
tombe en synonymie comme ayant déjà été employé par Linné pour un
genre de coléoptères.
1. Cypræa europæa Montagu.
PL XVI, fig. 22, 23 (type), 18, 19, 20, 21 et 24 (var.).
4766 Cyprœa pediculus (pars) Linné, Syst. Nat.,ed. XII, p. 1180.
4799 — arclica — Pureney, Cat. Dorset, p.39.
4799 — bullata — Purreney, Cat. Dorset.
4803 — pediculus — MoxraGu, Test. Brit., p. 200.
4803 — arctica — MonrAGu, Test. Brit., p. 201.
1803 (pullus) Bulla diaphana MowraGu, Test. Britan, p. 295,
pl. VII, fig. 8
1808 Cyprœa europæa MonraGu, Test. Brit. Suppl.,
p. 88.
Source : MNHN, Paris.
— 1 —
4810 Cypræacoccinellæ
1822 — ee
1826 — — .Lk,
1826 — pediculus
1826 — europœæu
4826 — coccinella Lk.
1826 — pediculus
1899 (juv.) —" wmbilicalis
1829 — oryza
1836 — coccinella
18441 — quadripunctata
184% — - coccinella
AB oi + Uk
4847 — —
4852 — europæa Mig.
4859 e pu ue
1859 :Trivia coccinella Lk.
1866 —. pedieulus L.
1866 = cocrinella Lk.
41867 Cypréa euvopæa Mig.
1868 Tnivia europæa; | 1
1870 Cypræa (Trivia) europæa Mg.
Ag — =
1878 — (Trivia) —
4879 Trivia —
Laarck, Ann. du Mus:; tXV,
p. 404, n°66. |
Lawarcr, Anim. s. vert.,tt VII
p. 404. {
Payrauneau, Moll. de Corse,.
p. 170.
Payrauneau, Moll. de Corse,
p.474. !
Risso, Europe méridionale, t1V,
pi 239.
BLaAmNvILLE, Faune franç.;p, 247,
pl. IX4, fig. 1, la et 15.
BLavicce, Faune franç., p.246,
pl. IX, fig. 2 et a.
O.-G. Cosra, Cat. Sist., pp. 69
et 71:
O.-G. Costa (non.Lamk.),, Cat.
Sist., pp. 69 et 70.
Paippt, Enum. Moll. Sic., t. I,
p.256.
Sowerey, Ill. Conch., fig. 33.
Lawañck, Anim. s. vert., édit.
Desh.y tX, p. 544
Pmupr, Enum. Mall, Sic., 4, IT,
p. 199.
Kuener, Coq. viv., G. Cypræa,
p. 139, pl. LI, fig. 4, 5 et 6,
Pen, Journ. Conch., t. I,
p. 205.
Sowensv, JM. Ind. of Brit, Sh.,
pleXIX, fig. 28.
Cuenu, Manuel de Conch., t L
p.270, fig: 1732,
Brusa, Contribuz, pella Fauna
Dalm., p. 72.
Brusika, Contribuz. pella Faina
Dali, p. 72:
Jerrneys, Brit. Conch., t IV;
pe 4035 LV, pl XGIT, fig. 2.
Wenxaure, Gonch, desMiltelm.,
t IL, p.7. f
Hinazco, Moluscos mar., G. Cy-
prea, p. 10, pl. XL, fig. 5 el 6.
Cuéuenr, Cat. Moll. Gard., p. 4%.
Monrerosato, Enum. e Sinon.,
p. 49.
Gran, Cat. Moll. Cette, p. 10.
Source : MNHN, Paris
— 112 —
Obs. — M. Hidalgo prend pour type du C. europæa la variété à trois
taches (var. tripunctata Req.) et il regarde comme variété la coquille
sans tache, que nous considérons comme le vrai type.
Diagnose. — Coquille, haut. 9 millim., larg. 7 millim., ovale, globu-
léuse, aplatie du côté de l'ouverture, très convexe du côté opposé ; spire
complètement enveloppée par le dernier tour. Toute la surface est cou--
verte de cordons transversaux lisses et saillants, qui semblent partir de
l'intérieur de l'ouverture et se rejoindre au milieu du dos de Ja coquille.
Ouverture très étroite à bords parallèles; canal ouvert, peu distinct.
Bord columellaire présentant dans l'intérieur une dépression qui est
moins accentue vers son milieu qu'à ses extrémités. Labre faiblement
bordé à l'extérieur, infléchi dans l'ouverture. Coloration : fond d’un gris
rosé sur lequel les cordons se détachent en clair. Péristome et bord
extérieur du labre blancs.
Variétés :
Var. ex forma 4, major Philippi (L «., t. I, p. 236, var. 6), plus
grande que le type : haut. 44 millim., larg. 10 millim. (Voy. pl. XVI,
fig. 48, 49 et 24).
Var. ex forma 2, minor Monts., plus petite que le {ype.
Var. ex forma 3, globosa Wood = ? C. sphærieula Lamk, (1810).
Forme globuleuse, moins ovaldire que le type; haut. 7 millim., larg:
6 millim. (Voy. pl. XVI, fig. 21).
Var, ex forma 4, solida Monts. Forme trapue à test fort épais.
Var. ex colore 4, tripunctata Requien (Catal. Coq. de Corse, p. 86)
= C. europæa, var. trimaculata Monts. Nous avons figuré cette va-
riété pl. XVI, fig: 201et 24. Elle se distingue du type par trois taches
brunes situées vers la ligne médiane du dos de la coquille; celle du
milieu est ordinairement moins apparente que les deux autres. Linné
avail confondu sous le nom de C. pediculus une coquille de la Jamaïque
et celle var. tripunctata du C. europæa. Le nom de C. pediculus à été
conservé pour l’espèce exotique seulement.
Habitat. — Zones littorale, des laminaires et coralligène. Cette espèce
se rencontre sur toute l’étendue des côtes du Roussillon, mais elle y est
peu abondante. Les exemplaires figurés sous les nes 18, 19 et 20
proviennent de Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine); les autres sont du
Roussillon.
Dispersion. — Méditerranée et Océan, depuis la Norwège jusqu’au
détroit de Gibraltar.
Origine. — Miocène, pliocène et pleistocène.
Source : MNHN, Paris.
— 13 —
2. Cypræa pulex (Solander) Gray.
PL XVI, fig. 14, 15, 16 (type) et 17 (var.).
4817 Cypræa pediculus var. Diuwy, Deser. Cat. ofSh., t. I.
4899 — coccinella var. b. LamaARoK, Anim. s. vert., t, VII,
p. 404.
1826 — — (pars) Risso, Europe mérid,, t: IV,
p. 938.
1896! “= mediterranea (pars) RiSso, Europe mérid., t: IV,
p. 239.
1898 — puleæ (Solander). GrAt,Zool. Journ.;t. Ill, p.868.
4826-1830 :— lathyrus BLanvize, Faune française,
p. 248, pl. IXA, fig. 3, 3A.
4828-1830 — lacrymalis Menke, Synops. Meth. Moll.,
p. 83.
184 — — Sowergy sun, Conch. Illust.,
fig. 32.
4847: — pulex Sol. Kiener, Coq. vive, G. Cypræa,
p.142, pl. LIL, fig. 1, 44
1844 — . — Gray DesHayEs là LAMARCK, Anim.
s. vert, 2% éd. t. X, p. 569.
484% — — Sol.? Priuppi, Enum. Moll. Sic.,
t. Il, p. 200.
4852 — — Sol. Penir, Journ. Conch:, t. IE,
p.205.
4868 Trivia — (Sol) Gray Weunkaurr, Conch. des Mittel-
meeres, t. II, p. 9.
4870 —' — Gray Hipauco, Moluscos marin., G.
Cypræa, p.43, pl. XL fig. 7, 8.
1878 Cypræa (Trivia) pulez MoxreroSaTo, Enum. e Sinon.,
(Sol.) Gray p. 49.
4879 Trivia pulex Gray Grancer, Catal. Moll. Cette,
p.10. ü
Obs. — Espèce voisine du C. europæû, mais qui s'en distingue par
sa taille généralement plus petite, sa forme plus allongée, moins globu-
leuse; son:test plus mince, l'effacement des cordons sur le dos de là
coquille, par son aspect luisant, la teinte brune violacée du dos et la
coloration plus blanche du péristome.
Diagnose. — Coquille, haut. 9 millim:, larg. 6 millim., ovale, subglo>
buleuse,-aplatie du. côté de l'ouverture, très convexe du côté opposé:
Spire à peine distincte, enveloppée.par le dernier lour. Du côté de l'ou-
verture, cette coquille est couverte de cordons transversaux lisses et
saillants qui se prolongent sur la face opposée, en s’effaçant graduelle-
Source : MNHN, Paris
— ME —
ment jusque vers le millieu du dos, qui est lisse et quelquefois muni
d’un sillon longitudinal. Ouverture très étroite,.à bords parallèles, Bord
columellaire présentant une dépression UM dans l’intérieur de
l'ouverture. Labté faiblement marginé à l'éxtérieur 6f infléchi dans
l'intérieur. Coloration : fond d’un brun livide sur lequel les côtes. trans-
vérsales 8 détachent à peine en, plus clair. Péristome et bord xtérieur
du labré d’un blanc pur,
l'pariblggar UE DE | L
Nar, ex forma 1, major B.1D..D.,, plus grande que le type; thaut.
41 millim., larg. 8 millim, (Voy. pl. XVI, fig. 17).
Var: ex forma 2, mindr Monts., plus! petite que le type. 3
Var. ex colore 1, rosea Requien (Cog. de Cose, p. 86). Coloration
plus claire que chez le type, et tirant sur le rose.
Var. ëx col. 9, pelueïda Requien (Cog. de Corse, p. 80). À pro-
bablement été établie sur des exemplaires peu adultes; dans cetsétat, le
C. pulex est en effet translucide.
Nous considérons la var. ex; colore fusca.dé Requien comme étant la
coloration typique.
Habitat. "Zone littoralé, se trouve avéc le C. europæa Sur toute
l'étendue de nos côtes roussillonnaises
Dispersion — Méditerranée et Océan : Maroc, Madères, Canaries,
Cap-Vert. k
Origine. — Miocène, pliocène et pleistocène,
HE Genre OVULA BRUGUIÈRES, 1789.
Type Bulla ovum, L,. Les, goquilles appartenant à..ce genre;ont été
regardées comme des Bulles et des Cyprées, par Bonanni et Lister.
Gualtieri les! a (classées: dans1les Porcellana. Elles ont été conservées
jusque dans ces derniers teraps parmi les Bulla par certains auteurs
(Born, Dillwyn, Wood).
1: Gronovius, en 4784, a créé le genre Amphiperasrpour,le type Bülla
ovunis, Bruguières, qui l'ignorait, à créé pour-le mème groupe; en 1789;
lé génre Ovula.Ce:genre est'bien plusétenduy mieux fait-que éelui:dé
fronovius,: cequi nousal décidés à l’adoptert Humphrey:,: en/4797;
a créé le genre Licium ; Bolten, en 1798, leigehre Cyphomu, Tous ces
genres. établis, vers! la même époque: pour ld mémetcoupe générique,
tembent.en syÿnonymie; mais. ru) être! plus’ où moins conservés
comine! soûs-génres: Pas HEURE niss
sésoago nor? el hesge
Source : MNHN, Paris
— M5 —
4. Ovula adriatiea Sowerby, $p. (Ouuum)-
PL XVI, fig. 29 et 30.
1828 Ovulum adriaticum Sowery, Zool. Journ., LV, p. 1504
41835 Bulla virginea Canrraine, Diagn. esp, nouv., p. 16.
1836 Ovula adriatica Sow. Prixiper, Enum. Moll. Sic., t. I, p. 233,
pl XIT, fig. 49 et13.
1844 — adriatica —+ Lamarok, Anim: s. vert., éd. Desh., t. X,
p- 476.
18% D 22 peer, Enum. Moll. Sic., t. Il, p. 198,
pl. XXVIT, fig. 20:
4846 1 atridtiei — Kiener, Coq. viv., G. Ovula, p.9, pl. I,
fig. 4.
4852 = adrialica — Perir, Journ. Conch!, t. IT, p. 204.
4859 — — — Cmenu, Manuel de Conch., t. I, p. 272,
fig. 4776.
1868 — — — WemxAurr, Conch. des Mittelm.;t.[I,p 2.
4870 — — — Hinauco, Moluscos marinos, G. Ovula, p.2,
pl. XL, fig. 15 et 16:
1878 — 2 2 'MoNtenosaro, Enum. e Sinon., p. 49.
1879 — — — Grancer, Cat. Moll. Cette, p. 10.
Obs. 2 M. Cocconi (Moël. mioc. et plioc. di Parma (1873), p. 463)
dil qu'il faut rapporter à cette espèce l'O. passerinalis Lk., fossilé du
Plaisantin (Ann. Mus., 1810). Si cette opinion était confirmée, le nom
d’O. adriatica tomberait en synonymie, Le même auteur ajoute encore
comme synonyme le B. birostris Brocchi (non Lk.).
Diagnose. — Céquille, ‘haat. 93 millim ; larg! 18/millim., ovale,
ôblongue, mince et sémi-transparente, atténuée à ses extrémités,
tolämment à &a base! Spire entièrement enveloppéé par: le dernier tour
dont la surface est lisse el luisanté; on distingue des stries transvérsales
nombreuses ét très fines au sommet et à/la batelde ce tour: Ouverture
étroite; à bords subparallèles. Columelle éonvexe) au milieu, offrant à
son sommet un pli calleux oblique, qui va se joindre au labre en
formant un sinus bien distinct. Le! bord columellaire présénté une
légère dépression à sa base-et se! termine ensuite par une callosité/un
peu‘tortueuse. Canal ouvert, large, faiblementiréfléchi: Labre flexueux
dans toute son étendue, marginé à l'extérieur et infléchi intérieurement
oùlilést garhi d’une série de petites denficulations régulières, Coloration
d'un blanc hyalin uniforme; callosités de la columelle et labre d’un
blanc opaque:
Variétés. Cette espèce nel varie guère que par:sa forme plus ou
mins allongée. Nous netcitonsique pour mémoire lesivariétés oblonga
ételongata établis par Requien’ ù
Source : MNHN, Paris
— 116 —
Habitat. — Zone coralligène. Très rare à Leucate, où M. le docteur
Penchynat en‘a recueilli deux exemplaires; dont un de: grande taille et
vivant.
Dispersion. — Méditerranée.
Origine. — Pliocène et pleistocène.
2. Ovula carnea Poiret, sp. (Bulla).
PLUXVI, fig. 25 et 26.
1789 Bulla carnea Porrer (abbé), Voyage en Barbarie, t. IT, p:24.
4790 — — Poiret Gmerin-LINNÉ, Syst. Nat., éd. XIIL, p. 3434.
1829 Ovula — — , Lawarek, Anim. s, vert.,it, VII, p. 368.
4826 — — Lk. Payrauneau, Moll. de Corse, p. 168.
1826 — —11 Por. Risso, Europe mérid.,.t. IV,.p. 234,
4826 — —. — BLanvicur, Faune franç., p. 250, ;
1836 — — Lk. Purppr, Enum. Moll. Sic., L. 1, p. 234.
1844 — — Poir. Lamarck, Anim. s, vert., éd. Desh., & X,
p.470.
4844 — — Lk Pauxrr, Enum. Moll, Sic., t. IL, p. 198.
4846 — — — Kiener, Coq. niv., G. Ovula, p. 10, plVI;
fig. 2.
4852 — — L. Perir, Journ. Conch., t. II, p. 204.
4859 ,— —..Lk: Cuenu, Man. de Conch.,t.1, p.279, fig. 4777.
4868, — — : Poir. Wemnxaurr, Conchyl. des Mittelm., t. IT, p. 2.
4870 ,— — — Hiparco, Moluscos marinos, G. Ovula, p. 4,
pl XI, fig. 13 et 14; pl. XX, fig. 6 et 7.
4878 — — — MonrerosATo, Enum. e Sinon., p. 49. à
Obs. — Voisine de l’Ovula adriatica par ses caractères généraux,
cette espèce s’en distingue: constamment par sa.taille moins grande, son
test plus épais, sa forme moins allongée, subpyriforme, et enfin par sa
coloration carnéolée. Plusieurs auteurs, considèrent l’Ovula triticea de
Payraudeau comme | l’état jeune, de l’O, carneu, et par conséquent
comme étant une espèce différente de l’Ovula friticea de Lamarck:
Autant quesnous pouvons en juger par les figures de Kiener et de Chenu,
POvulatriticea de Lamarck iserait la même ‘coquille que l'O. triticea
Payraudeau, Moll: de Gonse, pl: VIII, fig. 30-32. Nous avons donc
écarté ce nom de la synonymie, car nous croyons qu'il s'applique bien
à une espèce distincte.
Diagnose, — Coquille, haut. 45 millim., larg. 9, millim., ovale,
subpyriforme, assez épaisse, {rès renflée à sa partie médiane, atténuée
à ses extrémités, notamment à sa base. Spire entièrement enveloppée
par le dernier tour dont la surface, est lisse. On remarque quelques
stries transversales très fines à la base etau sommet de ce tour. Ouver:
ture étroite, à bords subparallèles. Columelle convexe au milieu, offrant
Source : MNHN, Paris
— 117 —
ätson sommet ‘un pli calleux, oblique, qui va se joindre au labre en
formant un sinus bien distinct; elle présente une dépression à sa base
et se termine par une callosité légèrement tordue: Canal'ouvert, large,
faiblement réfléchi. Labre flexueux' dans toute son étendue, marginé
à l'extérieur et infléchi intérieurement, où il est garni d’une série de
petites denticulations régulières: Coloration d’un rose de chair uniforme:
Variétés :
Var. exlcolore 4, rubra Reg. Coloration d’un rose plus intense que le
type:
Var.ex col: 2, pallida Req. Coloration d’un rose plus pâle que le type:
War.ex/col. 3, alba Scacchi — albidæ Monts. Coloration ‘tout à
fait blanche (Nuova Rivista, p.45).
Lavar, rosea Requien correspond'à!la coloration typique.
Habitat. — Zone coralligène. Très rare à Leucate et au Bärcarès.
Dispersion, — Méditerranée.
Origine: Miocène ? et pliocène:
Sous-g! SIMNIA Tiéach;'in Risso, 1826.
Type : Simnia nicæensis Risso. Il nous est impossible d'adopter
avee MM. Adams le sous-genre Volva de Bolten, dont le type est l'Ovulæ
volva, espèce exolique qui est sans analogie avec notre espèce. Her-
mannsen à indiqué l’O. spelta comme type du genre Simnia.
3. Ovula spelta Linné, sp. (Bulla).
PL XVI, fig. 27 et 28.
1766 Bulla spella Lin, Syst. Nat., éd. XII, p. 1182.
1822 Ovula — L.' LAwarck, Anim. s. vert, L. VII, p. 370.
4896 — — — Payraupeau, Moll. de Corse, p. 169.
4896 — — — Risso, Europe mérid., t. IV, p. 235.
4826 — — — Branvicse, Faunefranç.,p. 259, pl. IXa, fig. 5.
48.. Ovulum secale Sowerey, Spec. Conch., p. 8, pl. IL, fig. 36.
18.. — obtusum Sowengy, Spec. Conch., p. 8, pl. IL, fig. 34.
1836 Ovula spelta L. Pricippr, Enum. Moll. Sic., t. I, p. 233, pl. XII,
fig. 14.
1844 — = — Lamaro, Anim.s. vert., éd. Desh.,t. X, p. 473.
1844 — — — Pur, Enum. Moll. Sic., t. II, p. 198.
41846 — — — Kreer, Coq. viv., G. Ovula, p. 22, pl. V, fig. 4.
1852 — — — Pemr, Journ. Conch , t. III, p. 204.
4859 — — — Cmenu, Manuel de Conch., t. I, p. 273, fig. 1800,
1868 — — — Wemxaurr, Conchyl. des Mittelm., t. IT, p. 3.
4870 — — — Hinasco, Moluscos marin., G. Ovula, p.5, pl. XI,
fig. 11, 19, et pl. XXc, fig. 4, 5.
4878 — — — Monrenosato, Enum. e Sinon., p. 49.
Source : MNHN, Paris
— 118 —
Obs: +—Deshayes a supposé que le Simnia nicæensis Risso (Fun,
mérid., fig. 150) n’était fondé que sur,un individu jeune de l'O. spelta.
Nous manquons de matériaux pour contrôler cette opinion.
Diagnose, — Coquille, haut, 20 millim,, larg: 6:millim.; allongée,
renflée au milieu, atténuée et acuminée à ses,extrémités, surtout à son
sommet. , La surface est lisse et brillante au premier aspect, mais en
l'examinant à la loupe, on y distingue de nombreuses stries transverses
très fines. Ouverture allongée, très étroite à son sommet, un peu élargie
à sa base. Columelle renflée vers son milieu, arquée à sa base et munie
à, son sommet d’un pli calleux oblique: Canal ouvert. Labre épaissi à
Fextérieur Let surtout à l'intérieur, dilaté à sa base, formant. un sinus
prolongé en une sorte de canal, à son, point. de réunion avec la columelle:
Coloration d’un gris subhyalin ; les parties épaisses du test, notamment
le labre; sont d’un blanc assez pur.
Variétés :
Var. ex forma 1, obtusa Sow. Variété très épaisse, plus courte que le
type et avec le labre plus dilaté.
Var. ex colore, roseo-carnea Monts, Ne diffère:du type que par sa
coloration qui est carnéolée.
Habitat. — Cette coquille semble un peu moins raré' que les Ov.
adriatica et Ov. carned: M: le Dr Penchynat qui connait admirable-
ment la faune mälacologique de notre littoral, en à trouvé de nombreux
exemplaires morts et vivants, et il nous à communiqué ce fait intéres:
sant qu’il a toujours rencontré les Ovules sur des gorgones ou sur les
pierres auxquellés’se trouvaient attachés ces polypiers.
Dispersion. — Méditerranée: Dans l'Océan cette espèce n’a été ren-
contrée qu'aux iles Canaries (Mac Andrew). La fig. 98 représente un
échantillon recueilli à Palavas (Hérault) par M. G. Dollfus.
Origine. — Miocène et pliocène.
Le 2117 5 Tyy Oberthtir,/Ronriés Paris.
Source
: MNHN, Pari:
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