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Full text of "Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux"

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Fascicule 1 | _ 1981 


BULLETIN 


DE LA 


SOCIÉTÉ LINNÉENNE 


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1, place Bardineau — 33000 BORDEAUX 


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TOME IX Fascicule 1 1981 


BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX 


FONDÉE LE 25 JUIN 1818 
et reconnue comme établissement d'utilité publique 
par ordonnance royale du 15 juin 1828 


Siège social : Hôtel des Sociétés savantes, 
1, Place Bardineau, 33000 BORDEAUX 


SECTION BOTANIQUE 
SOMMAIRE 
AVrS"du"Directeur des publications -..................:. ie ss De 
ANIOTSBEHERE (J.-C.) 2 Editorial ..... A CT ou Di 
ANIOTSBEHERE (J.-C.) : Les Nyssa ........ eo ch se. Dot 


MONFEUGA (P.) : Les Quercus en Gironde ...s.ssssssssoeesssee Pe 13 
BERGER (F.) : Les Fougères régionales .....s..ssssosssscseete be 17 
VERGNIAUD (B.) et MIKOLAJZAC (F.) : Une visite à Geneste 

(ÉéFPian Médoc, Gironde},:...:.:..2.2...:. 00240. De 00 
SECTION BOTANIQUE : Recensement botanique d'Aquitaine 

(TÈRE SÉTIE)U Li sscesecee RP PT ee 0 27 
SERONIE - VIVIEN (M.) : Excursions botaniques 1980 .......... Da 01 


Bull. Soc. linn. Bordeaux, IX (1), 1981 


AVIS DU DIRECTEUR DES PUBLICATIONS 


Le coût de plus en plus élevé de l'impression typographique 
avait conduit notre Société à réduire de façon alarmante le volume 
de ses publications. Ni l'augmentation substantielle du nombre de 
nos membres, ni celle du montant des cotisations ne pouvaient suffire 
à financer ce coût qui avait presque décuplé en dix ans. 

Notre Conseil d'administration a donc pris la décision d'aban- 
donner cette forme d'impression et d'adopter le procédé offset dont 
le prix de revient doit nous permettre de reprendre un volume de 
publications normal. De plus en plus de périodiques, particulièrement 
en Amérique du Nord et en Europe Centrale, ont adopté ce procédé 
qui tend à se généraliser, au moins chez les sociétés scientifiques 
dont l'action culturelle semble ignorée des pouvoirs publics lors- 
qu'elle n'est pas spectaculaire. 

Pour ces raisons, le format de notre Bulletin est légèrement 
réduit, ce qui permet, sans diminuer la longueur du texte, d'économi- 
ser beaucoup de papier. D'autre part, si la qualité du nouveau procé- 
dé ne peut égaler celle de la typographie classique, notamment dans 
la variété et le nombre des caractères, nous nous sommes efforcés 
de présenter ce premier fascicule de la manière la plus agréable 
et la plus claire possible. Sans doute, avec l'aide de notre impri- 
meur, pourrons-nous y apporter des améliorations par la suite. Les 
auteurs désirant publier leurs travaux dans notre bulletin sont d'ail- 
leurs priés de prendre contact avec le directeur des publications 
afin de présenter leurs manuscrits et leurs illustrations de façon 
à pouvoir être reproduits correctement. 

Autre innovation, notre conseil d'administration a décidé, dans 
la mesure du possible, de grouper les articles d'une même discipline 
dans le même fascicule. C'est ainsi que le présent fascicule est 


dans le même fascicule. C'est ainsi que le présent fascicule est 


[A 


entièrement consacré à la Botanique, 


le prochain étant réservé à 
la Mycologie, etc. 


Le nombre de fascicules composant un tome sera variable, mais 


nous prévoyons d'en publier, à partir de 1982, au moins quatre par 
an. 


Nous espérons que ces aménagements nous permettront de faire 
revivre de façon durable notre Bulletin, élément indispensable de 
la cohésion, de la vitalité et du renom de notre Société. 


C.J. 


Bull. Soc. linn. Bordeaux, IX (1), 1981 


EDITORIAL 


par J.-C. ANIOTSBEHERE 


Une section botanique pour le recensement des espèces exo- 
tiques existe depuis le début de l'année 1980. Elle est née d'un 
petit groupe sensibilisé par un certain constat d'ignorance du monde 
végétal qui nous entoure, par le manque d'intérêt ressenti à la re- 
connaissance des végétaux, même les plus courants, par la pauvreté 
alarmante des essences plantées ; en résumé, par la méconnaissance 
de ce que la nature nous offre de plus beau et que nous cotoyons 
journellement. 

Qu'est devenu le patrimoine végétal laissé par nos ancêtres 
sans qui nous ignorerions les Magnolia, les Séquoîa, les Catalpa 
et même notre Acacia commun, pour ne citer que ceux-là. 

Que connaissons-nous de la population végétale en Aquitaine, 
de son histoire ? En réalité, peu de chose, d'où notre volonté de 
mieux la connaître et, surtout, de communiquer le goût d'aimer les 
végétaux, de les identifier, de les localiser et de les propager. 
La dispersion du savoir ne favorise pas la connaissance. Pourtant, 
l'Aquitaine peut nous étonner et renferme certainement une source 
incommensurable de richesses. 

Sous prétexte de raisons économiques et de modes à satisfaire, 
la facilité et la banalité ont relégué la curiosité et la fascination 
des plantes au dernier rang des passions. Le retour en arrière d'une 
dizaine de décennies nous montre qu'il n'en fut pas toujours ainsi. 

Les récentes études quantitatives effectuées depuis ces derniè- 
res années nous indiquent que, sur les 6 500 espèces phanérogames 
présumées être représentées en France, 2 700 à 3 000 seulement sont 
recensées et localisées. Constatons, pour la petite histoire, qu'en- 
viron 800 d'entre elles ne sont représentées que par un seul sujet. 
Qu'en est-il en Aquitaine ? 


Ces simples réflexions nous amènent à prendre diverses mesures 
pour que ce patrimoine soit mieux connu et enrichi de nouvelles espè- 
ces oubliées ou disparues. 

- Dans un premier temps, recenser et localiser toutes les espè- 
ces indigènes ou exotiques dites "remarquables", pour leur beauté 
ou leur taille exceptionnelle. 

- Puis se donner les moyens de reconnaissance, de propagation 
et de contrôle de développement des espèces dites "exotiques! en 
milieu naturel. Notre région offre une gamme de microclimats intéres- 
sants qu'il est bon d'exploiter. 

- Promouvoir la sauvegarde des arbres et arbustes. 

- Informer au mieux tous ceux qui aiment la nature et les végé- 
taux. 


Que de travail en perspective, que de parcs à prospecter, mais 
combien seront précieux tous ces renseignements collectés par chacun 
de nous. Nous ne sommes qu'un petit nombre encore et à nos débuts, 
mais suffisamment déterminés à voir nos actions aboutir et nos effec- 
tifs gonfler pour un même idéal : L'AMOUR DES PLANTES. 


Bull. Soc. linn. Bordeaux, IX (1), 1981 


LES NYSSA (Fam. CORNACÉES) 


par J.C. ANIOTSBEHERE 


Ce genre peu connu et peu répandu en Europe mérite certainement 
que l'on s'y attarde un instant. Il est représenté dans notre région 
à Geneste, commune du Pian-Médoc, par un sujet d'une quinzaine de 
mètres de hauteur et d'un diamètre de soixante centimètres à un mètre 


du sol. Quelques sujets viennent d'être plantés à l'arborétum de 
Bordeaux-Lac. 


Il nous paraît intéressant de connaître ce genre qui mériterait 
une place plus importante dans nos cultures d'ornement. Cette étude 
succincte a pour but simplement de situer les quelques espèces de 
ce genre les plus représentées en France et en Europe. 


Le genre Nyssa est rangé dans la famille des Cornacées, bien 
que certains auteurs l'aient classé chez les Nyssacées ou les Combré- 


tacées. Son nom fait référence à Nyssa, divinité des eaux en Asie 
Mineure, connue aussi sous le nom de Tupélo. 


Les synonymies sont nombreuses. Ainsi il fut parfois dénommé 
Agathisanthes Bl., Ceratostachys Bl., Cynoxylon Pluk., Daphniphyllop- 
sis Kurz. Le genre est représenté par une demi-douzaine d'espèces 
dont deux habitent l'Indonésie et la Malaisie, et quatre ou cinq 
l'Amérique du Nord. Son introduction en Europe semble se situer aux 
environs de 1750. Il est rustique dans le Nord de la France et de 
l'Europe où il a donné de bons résultats. Il est planté surtout pour 
son aspect décoratif : son feuillage prend des teintes rougeñâtres 
du plus bel effet. 


8 

Les feuilles sont caduques, alternes, simples ou légèrement dentées, 
portées sur des rameaux étalés. Les fleurs sont dioîques ou polyqa- 
mes, assez insignifiantes, verdâtres, groupées en un capitule de 
8 à 10 mm de diamètre sur des pédoncules axillaires. 


Les fleurs mâles ont un calice : 
5 sépales légèrement dentés 
5 pétales imbriqués 

5 à 8 étamines. 


V7 


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L'ovaire est infère à une loge avec un ovule descendant. On observe 
des étamines épygimes et un gynécée rudimentaire. 


Le fruit est drupacé, aréolé au sommet, à graine albuminée ; les 
cotylédons sont foliacés. 


La nomenclature est assez confuse, même de nos jours. Nous ne 
retiendrons que les espèces les plus répandues pour lesquelles nous 
donnons une description. 


Nyssa silvatica Marsh.(N.multiflora Wang., N.villosa Michx.) (Fig.4). 

Grand arbre pouvant atteindre 30 m de hauteur, originaire de 
la partie septentrionale de l'Amérique du Nord. Il croît dans les 
forêts humides et les marais. Les feuilles, portées par un pédoncule 
court de 1cm. de couleur rouge sombre, sont longues de 8 à 10 cm., 
obovales, cunéiformes à la base, entières avec parfois quelques dents 
espacées. De couleur vert jaunâtre, elles sont glabres avec une légè- 
re pubescence sur la face inférieure des nervures. Elles sont dispo- 
sées en rosettes, sur des rameaux brun verdâtre, lisses, teintés 
de pourpre, avec parfois la présence de lenticelles. Les fleurs mâles 
sont disposées en glomérules arrondis de 2 à 3mm. et les fleurs fe- 
melles sont groupées par deux ou trois, de couleur verte et portées 
sur un pédoncule long de 1 à 3 cm. On distingue un style proéminent 
jaune pâle à stigmate violacé. Le fruit est drupacé, oblong, légère- 
ment aplati, de 10x20mm. et présente une couleur bleue à maturité. 
Ni les fleurs ni les fruits n'ont d'intérêt décoratif. 


Fig. 1 à 3.- 1. Nyssa ogeche Marsh.- 2. Nyssa 
aquatica Marsh.- 3. Nyssa javanica Blume.- 
a. rameau feuillé.- b. fleur.- c. fruit. 


10 
Nyssa biflora Walt. (Fig. 5) 


D'après Sargent, ne serait qu'une variété de N.silvatica Il 
diffère de celui-ci par ses feuilles plus étroites et ses fleurs 
groupées par paire. 


Nyssa aquatica Marsh. (Nuniflora Wang., N.denticulata Ait.,N. tomen- 
tosa Michs.,N.angulisans Mv.)(Fig.2). 

Arbre pouvant atteindre 20 à 25 m de haut, originaire de la 
Caroline en Amérique du Nord où il pousse dans le bassin du Mississi- 
pi. Les feuilles, alternes, sont plus longuement pédonculées que 
chez N. silvatica elles sont entières ou légèrement lobées et parfois 
pourvues de dents éloïgnées. Elles portent une fine pubescence sur 
la face inférieure. Les fleurs sont ordinairement solitaires, pédon- 
culées, de couleur verdâtre. Le fruit est une sorte de drupe solitai- 
re, de la grosseur d'une olive, brun rouge. Son bois est assez carac- 
téristique. Il est mou et blanc lorsque la sève inonde encore les 
fibres pour devenir, en séchant, dur et lisse. Ces qualités le font 
utiliser pour la fabrication d'objets divers tels que des boules, 
bacs, cendriers, etc. Ses racines, qui ont une consistence spongieu- 
se, étaient utilisées en bouchonnerie. 


Nyssa Ssinensis Oliver. 

Cet arbre est originaire du centre de la Chine et de l'Himalaya 
oriental. Il peut atteindre une dizaine de mètres de hauteur. Les 
feuilles alternes sont généralement entières et présentent à la face 
inférieure une pubescence grisâtre sur les nervures. Elles ont une 
longueur de 12 à 15cm. et elles sont portées, sur des rameaux gla- 
bres, par un pédoncules de 2 à 3 cm. 

Cette espèce se rencontre rarement dans nos cultures où il sem- 
ble qu'elle ne soit pas d'une grande rusticité. 


Nyssa @geche Marsh (N. capitala Walter ; N. montana Gaernt., N. tomen- 
tosa Pair) (Fig. 1). 

Originaire de l'Amérique du Nord, cet arbre atteint 20 à 25m. 
Ses feuilles alternes, entières, oblongues, longues de 6 à 10 cm., 
sont portées par un pédoncule court. Une pubescence apparaît sur les 
nervures de la face inférieure ; elle est alors de couleur fauve. 
Les fleurs mâles, sessiles, sont réunies en capitules portés sur 
un pédoncule de 3 cm. Les fleurs femelles, solitaires, apparaissent 
sur des sujets différents. Le fruit est une drupe ovoîde de la taille 
d'une olive, de couleur rouge, très souvent solitaires. 


11 


On rencontre plus rarement, dans les collections privées, d'au- 
tres espèces qui ne sont citées ici que pour mémoire : 


Nyssa candicans Mx. 

Originaire de l'Amérique septentrionale, cet arbre a le même 
port que N.aquatica Les feuilles présentent une couleur blanchâtre 
à la face inférieure. Les fleurs mâles sont groupées en tête alors 
que 


Nyssa javanicaBlume. (N. sessilifloraHook.) (Fig.3). 

Cette espèce est parfois mentionnée sous le nom de Agathisanthes 
Javanica Blume. C'est un arbre de 15 à 20cm. de haut à rameau glabre 
que l'on rencontre dans l'Ouest de l'Himalaya, le Cachemire, à Java 
et à Sumatra. 


Fig. & et 5.- 4. Nyssa silvatica Marsh.- 5. Nyssa biflora Walt.- 
a. rameau feuille.- b. fleur.- c. fruit. 


12 


Nyssa hollrungii K. 


Plante ligneuse, rameuse que l'on rencontre en Nouvelle Guinée. 


La plupart des espèces du genre correspondent à des arbres qui ont 
la propriété de croître dans l'eau et dans des lieux très humides. 
C'est pour cela qu'ils présentent de l'intérêt dans certains cas, 
bien que, jusqu'à présent, ils aient été peu connus. 


La Ville de Bordeaux s'efforce de replacer ce genre à sa juste valeur 
par quelques plantations dans le Bois de Bordeaux-Lac, où les condi- 
tions édaphiques semblent favorables. Il peut être associé aux Taxo- 
dium dans les parties les plus humides. 


Toutes les espèces de ce genre se perpétuent par semis, plus rarement 
par marcottage. Les graines, au pouvoir germinatif de courte durée, 
sont récoltées sur les vieux sujets. Elles sont débarassées de la 
pulpe qui les entoure avant d'être mises à stratifier jusqu'au prin- 
temps. Ensuite le semis s'effectuera en caiïissettes dans un mélange 
sable-tourbe. La germination peut être rapide (de trois à quatre 
semaines) ou, au contraire, très longue (deux ans), avec un pourcen- 
tage de réussite de 50%. L'amande étant dans un noyau très dur, il 
sera prudent de faire tremper les graines pendant quelques jours 
avant de les semer. Le marcottage est exceptionnel. Généralement 
on rassemble des drageons, qui sont fréquents, que l'on place dans 
un mélange tourbeux, à l'ombre, pour une reprise certaine. 

Il est préférable d'éviter le sol calcaire et les meilleurs résultats 
sont obtenus dans des terres dont le Ph voisine 6. 


BIBLIOGRAPHIE 


BRITTON (Lord) et BROW (A.).- Illustrated Flora of U.S.A. and Canada. 

KRUSSMANN (V.G.), 1960.- Handbuch der Laubgeholze. 

LAMARCK (J.B.).- Encyclopédie méthodique botanique.- IV, An IV de 
la République. 

PARDE (L.), 1937.- Les feuillus.- La Maison Rustique ed., Paris. 

X..., 1843.- Le Bon Jardinier.- 152e ed., La Maison Rustique ed., 
Paris. 


| 13 
Bull. Soc. linn. Bordeaux, IX (1), 1981 


LES QUERCUS EN GIRONDE 
par P. MONFEUGA 


Notre région est assez privilégiée quant aux espèces intéressan- 
tes de chênes qui appartiennent à l'Europe et à l'Amérique septen- 
trionale. Mais ces arbres sont un peu délaissés et ne figurent mal- 
heureusement pas dans les espèces couramment plantées dans les parcs 
et jardins et dans les exploitations forestières. 

En effet, leur croissance très lente n'est pas appréciée dans la 

société actuelle où l'on demande au végétal une croissance rapide: 

- pour cicatriser très rapidement les agressions intempestives faites 
dans les massifs naturels : 

- pour lutter contre les nuisances et pollutions diverses : 

- pour assurer rapidement des revenus correspondant aux investisse- 
ments. 


D'autre part, ces arbres doivent être pratiquement semés en 
place pour avoir un développement satisfaisant. Ils peuvent être 
élevés en pépinière, mais leur transplantation reste aléatoire ; 
ils doivent faire l'objet de techniques culturales particulières. 

On disait que les grandes chênaies étaient l'oeuvre des geais. 
Malheureusement ces oiseaux, semeurs bénévoles, ne sont plus en très 
grand nombre, ayant fait, eux aussi, les frais de notre civilisation. 

Bien des sujets et des massifs arrivent actellement à ia fin 
de leur vie. Il est grand temps d'essayer de propager nos espèces 
indigènes et de garder toutes les exotiques déjà acclimatées pour 
les transmettre aux générations futures. Deux raisons suffiraient 
à justifier cette attitude : 


- les ressources économiques que peut offrir le bois de chêne par 
son intérêt de bois d'oeuvre, de chauffage. | 

- l'intérêt botanique et décoratif que présente l'adaptation de cer- 
taines espèces exotiques dans notre région. 


1 
ESPECES INDIGENES 


Les espèces indigènes que l'on rencontre dans notre région sont les 
suivantes : 


a) Espèces à feuilles caduques, bien souvent marcescentes : 
Quercus pedonculata Ehrh., Chêne pédonculé. 
Quercus toza Bose, Chêne tauzin. 


b) Espèces à feuilles persistantes : 

Quercus ilex L., Chêne vert. 

Quercus suber L., Chêne liège. 

Quercus occidentalis Gay., Chêne liège (différent du Q.suber par la 
maturation bisannuelle des glands). 


ESPECES EXOTIQUES 


Les espèces exotiques rencontrées dans notre région s'observent 
surtout dans des parcs. En particulier elles sont bien implantées 
et développées à Geneste, commune du Pian-Médoc (Gironde), grâce 
à la persévérance de Monsieur Ivoy, Lilloïis qui vint se fixer à 
Bordeaux en 1808. Il effectua ses semis d'arbres exotiques de 1828 
à 1833, après avoir patiemment assaini la propriété. L'action de 
Monsieur Ivoy influença notre région et on retrouve aux alentours 
du domaine de Geneste quelques exemplaires de ces chênes américains 
tels que : 


1.- Quercus bicolor Willd. 

2.- Quercus coccinea Wang., Chêne écarlate. 

3.- Quercus falcata Michx. 

k.- Quercus ilicifolia Wang., Chêne de Banister. 
5.- Quercus laurifolia Michx. 

6.- Quercus nigra L. 

7.- Quercus palustris Moench., Chêne des marais. 
8.- Quercus phellos L., Chêne saule. 

9.- Quercus rubra L., Chêne rouge. 
10.- Quercus velutina Lmk. 


De récentes visites à Geneste nous ont permis de constater qu'il 
subsiste encore les espèces répertoriées ci-dessus 2, 4, 6, 7, 8 
et 9. Quelques exemplaires du Quercus bicolor ornent le Parc borde - 
lais. 


15 


2.- Quercus coccinea Wang. : Quelques exemplaires à Geneste. Cette 
espèce qui prend une très belle couleur écarlate à l'automne n'est 
que très rarement cultivée. Elle mériterait de concurrencer des espè- 
ces telles que Q.palustris et Q.rubra. 

&.- Quercus ilicifolia Wang. : Ce chêne à faible développement res- 
semble à un petit arbre ou à un arbuste buissonnant. Il assure des 
couverts intéressants pour le gibier, tel que le faisan qui consomme 
ses glands. 

6.- Quercus nigra L. : Les feuilles de ce chêne sont petites ; de 
forme très variable selon l'âge. En général, elles présentent deux 
lobes plus ou moins accentués, mais souvent elles sont entières. 
Les feuilles persistent longtemps en arrière saison. 

7.- Quercus palustris Moench. : Le chêne des marais est assez cultivé 
de nos jours. On le plante dans quelques situations où les terres 
sont humides. Il préfère aux terres lourdes, les terres sablonneuses 
humifères. 


8.- Quercus phellos L. : Le chêne saule est un très bel arbre qui 
atteint 20 à 25 mètres. Ses feuilles sont très étroites et ressem- 
blent aux feuilles de certains saules. Les rameaux sont légèrement 
retombants et les feuilles sont d'un vert clair, passant au jaune 
rougeâtre en automne. Ces caractères donnent à cet arbre un aspect 
très décoratif. 

9,- Quercus rubra L. : Ce chêne rouge se rencontre très souvent. 
Son feuillage découpé se colore de rouge à l'automne. Il est très 
intéressant pour les parcs et il fait partie des espèces fréquemment 
cultivées. EE 

À Geneste, on peut aussi rencontrer un hybride entre Q.phellos et 
Q.rubra. Par contre il ne nous a pas été possible de retrouver les 
espèces suivantes : Q.bicolor, Q.falcata, Q.laurifolia et Q.velutina. 
Sont-elles encore présentes dans la propriété ou ont-elles définiti- 
vement abandonné le site par l'insouciance des hommes ? 


Une autre propriété, celle de Catros, commune du Haillan (Giron- 
de), renferme quelques chênes exotiques. Les premières plantations 
de Catros ont commencé en 1897, mais la propriété a subi de grosses 
agressions et les espèces sont en régression. On y trouve : 


8.- Quercus phellos L. 
11.- Quercus heterophylla Michx., très bel arbre de 20 à 30 mètres, 
à grandes feuilles elliptiques, légèrement dentées. Il est considéré 


comme un hybride de Q.phellos avec, suivant les auteurs, Q.borealis, 
Q.coccinea ou Q.velutina. 


16 
On devrait aussi y rencontrer : 
12.- Quercus prinus L. 


13.- Quercus mirbeckii Dur., Chêne zeen ou zan, espèce originaire 
d'Afrique du Nord, du Maroc à la Tunisie. 


Le Parc qui accompagne l'Ecole Normale d'Instituteurs à Mérignac 
(Gironde) renferme quelques espèces de chênes, entre autre : 
14.- Quercus imbricaria Michx., arbre de taille moyenne, dont les 
feuilles ressemblent à celles du laurier. Il présente un intérêt 
décoratif. 


La plupart de ces espèces exotiques fructifient dans notre ré- 
gion. Les glands qui évoluent, pour la plupart d'entre elles, sur 
deux années de végétation ont un pouvoir germinatif assez bon. 

Il faut, dès la récolte, mettre ces semences dans des substrats pour 
_ assurer une conservation de germe et avoir ainsi une bonne levée 
au printemps. Nous avons actuellement la possibilité d'assurer la 
pérennité de ces végétaux, mais il faut trouver : 

- les lieux de plantation, 

- la sagesse de savoir attendre l'épanouissement de ces beaux arbres, 
- des hommes de bonne volonté pour assurer les soins essentiels pen- 
dant leur période de croissance pour obtenir un bon développement. 


SYNONYMIE DES QUERCUS 


1. Quercus bicolor WHild., = Q.platanoides Sudw. 

3. Quercus falcata Michx., = Q.cuneata Wang., Q.rubra L., Q.digita- 
ta Sudw. 

4. Quercus ilicifolia Wang., = Q.banisteri Michx., Q.nana Sarg. 

6. Quercus nigra L., = Q.aquatica Walt., Q.uliginosa Wang. 

7. Quercus palustris Moench., = Q.palustris Duroiï. 

9. Quercus rubra L., = Q.rubra Duroi, Q.borealis Michx., Q.maxima 
(?) (pas de nom d'auteur). 

10. Quercus velutina Lmk., = Q.tinctoria Minchx.. 


BIBLIOGRAPHIE 


GERD KRUSSMANN (Von), 1960.- Handbuch der laubgeholze. 

LARROQUE (M.), 1958.- Sur quelques chênes d'origine américaine culti- 
vés aux environs de Bordeaux.- P-V. Soc. linn. Bordeaux, XCVII, 
pp. 63-65. 

PARDE (L.), 1942.- Les feuillus.- La Maison Rustique ed., Paris. 

Le Bon Jardinier, 1964, (152e ed.) La Maison Rustique ed., Paris. 

Société dendrologique de France 1910-11 (Bulletin). 


17 
Bull. Soc. linn. Bordeaux, !X (1), 1981 


LES FOUGERES RÉGIONALES 
par F. BERGER 


Paravents de verdure en été, teintes cuivrées d'automne, telles 
sont les nuances de couleurs qui se détachent sur un fond de pinède, 
en limite de forêt ou en bordure de talus ; c'est là que la Fougère 
grand aigle acquiert ses titres de noblesse. 


Hormis cette espèce très répandue et bannie de tous les jardins 
car trop envahissante, une quantité d'espèces trop souvent absentes 
de nos jardins méritent une étude plus approfondie. 


Avant d'examiner les différents types présents dans la région 
bordelaise, il est nécessaire de rappeler ce qu'est une Fougère et 
quelles en sont les origines. 


Les Fougères font partie de l'embranchement des Cryptogames 
vasculaires, c'est-à-dire plantes sans fleurs mais pourvues de vais- 
seaux ligneux et libériens, au niveau de la racine de la tige et 
de la fronde. Elles sont apparues il y a environ 350 millions d'an- 
nées à l'époque du Carbonifère, appelé aussi "Age des Fougères". 
Des fossiles ont permis de répertorier un certain nombre d'espèces 
vivant à cette époque dont une est encore présente de nos jours, 
l'Osmonde royale. | 


Nos ancêtres se sont intéressés très tôt aux Fougères. 

- Pedanius Dioscorides, médecin grec, se servait de l'Asplenius 
(du grec splên = rate) pour traiter les affections de la rate. 

- Pline l'Ancien découvre que les Fougères ne portent ni fleurs 
ni graines. 

- En 1592, William Turner, Père de la botanique anglaise, décri- 
vait ainsi la manière de récolter les graines de fougères qui, selon 
lui ressemblaient à celles du pavot : "elles n'apparaissent, écrivait 


18 


il,qu'à la veille de la Saint-Jean (23 juin), et sont très convoitées 
parce qu'elles rendent invisibles ceux qui en portent sur eux. Pour 
en recueillir, il faut être prêt à affronter Obéron, le roi des fées, 
qui tire d'elles son don d'invisibilité et n'est naturellement pas 
disposé à partager ce secret avec quiconque". 

- Au 17ème et au 18ème siècles, de nombreux botanistes ont tra- 
vaillé dans ce domaine et fait de nombreuses communications aux dif- 
férentes académies de botanique. 

- En 1851, Hoffmeister, un Allemand, éclaircit le mystère de 
la reproduction des Fougères, parlant enfin de spores donnant nais- 
sance à une plante différente de la plante mère (prothalle) mais 
dotée d'organes sexuels capables d'engendrer de nouvelles fougères. 

- La passion de la culture des Fougères atteint son paroxysme 
en Angleterre au début du 19ème siècle, à tel point que le marché 
noir de la Fougère est très florissant et que tous les bois aux alen- 
tours de la capitale sont littéralement pillés. 


Aujourd'hui bien peu de jardins possèdent des Fougères. La di- 
versité des formes du feuillage : frondes entières, divisées une 
à plusieurs fois, couleur vert tendre des jeunes frondes contrastant 
avec les frondes plus anciennes, différentes hauteurs des espèces 
font des Fougères un groupe particulier qui mérite une place de choix 
dans un jardin bien composé. 


FOUGERES DE LA RÉGION BORDELAISE 


Osmunda regalis L. (Osmondacées), Osmonde royale. 

Fougère caduque de 60 cm à 1,50 m de hauteur. Sores (ensemble 
des sporanges contenant les spores) groupées en panicules à l'extré- 
mité des frondes. Ombre, demi-ombre et plein soleil. Terre acide. 
Se plait dans les tourbières, fossés humides, marais, ruisseaux. 


Athyrius filix-femina (L.) Roth (Aspleniacées), Fougère femelle. 
Fougère caduque de 40 cm à 1 m de hauteur. Sores oblongs ou 

ovales, obliques. Ombre, demi-ombre et soleil. Frondes finement dé- 

coupées. Bois humides, bords de ruisseaux, fossés, bois tourbeux. 


Aspleniun adiantus nigrum L. (Aspleniacées), Capillaire noire. 

Plante de 15 à 40 cm. Frondes à contour général triangulaire, 
pétiole brun noir. Sores linéaires, se confondant à maturité. Espèce 
supportant le calcaire. Demi-ombre à ombre. Haies, talus semi- 
ombragés, vieux murs. 


19 


Blechnus spicant (L.) Roth (Blechnacées), Blechnum en épi. 

Plante de 20 à 70 cm de hauteur. Feuillage persistant, coriace. 
Frondes étalées, frondes fertiles dressées au milieu de la touffe 
et pétiolées. Demi-ombre à ombre intense. Endroits humides. Craint 
le calcaire. Bois tourbeux, bois humides siliceux. 


Asplenius scolopendrium L. (Aspleniacées)(syn.Phyllitis scolopendriun). 
Scolopendre langue de cerf. 

Plante de 20 à 60 cm de hauteur. Feuillage persistant, frondes 
entières. Sores linéaires, obliques par rapport à la nervure centra- 
le. Demi-ombre à ombre, supporte le calcaire. Endroit frais, vieux 
murs, rochers humides, bois humides. 


Aspleniua ceterach L. (Aspleniacées)(syn. Ceterach officinarum (D.C.). 
Ceterach officinal. 

Plante de 5 à 15 cm de hauteur. Lobes courts entiers, argentés 
dessous, feuillage persistant. Racines profondément ancrées dans 
les anfractuosités de rochers, aux murs. Supporte le calcaire, soleil 


>] 


à ombre. Vieux murs et rochers calcaires. 


Asplenium trichomanes L. (Aspleniacées), Doradille capillaire. 

Plante de 5 à 20 cm de hauteur. Frondes en touffe, étalées en 
rosette, petits lobes arrondis. Feuillage semi-persistant. Racines 
puisant l'humidité au plus profond des murs ou rochers. Supporte 
le calcaire. Ombre à ombre intense. Vieux murs, rochers calcaires. 


Asplenium ruta-muraria L. (Aspleniacées), Rue des murailles. 
Plante de 3 à 10 cm de hauteur. Frondes vert mat, rappelant 


un peu les feuilles du persil. Soleil à ombre. Murs et rochers cal- 
caires. 


Polypodium vulgare L. (Polypodiacées), Polypode vulgaire. 

Plante de 10 à 50 cm de hauteur. Feuillage persistant. Frondes 
profondément divisées, lobes entiers. À maturité les sores prennent 
une couleur ocre jaune très décorative. Cette espèce supporte un 
peu le calcaire. On la trouve parfois accrochée sur des murs. Bords 
de talus ombragés, vieilles souches de chêne. Convient parfaitement 
pour faire de petites bordures basses. Soleil à ombre. 


Dryopteris filix-mas (L.) Schott (Dryoptéridacées), Fougère mâle. 
Plante de 40 cm à 1 m de hauteur, frondes fertiles caduques. 

Frondes stériles semi-persistantes. Sores recouverts d'une membrane 

réniforme (indusie). Ombre, sol frais, bois humides, fossés. 


20 


Dryopteris carthusiana Vill. (Dryopteridacées)(syn. Polystichum spi- 
nulosun). 
Plante de 30 cm à 90 cm de hauteur. Feuillage persistant. Fron- 


>] 


des à lobes finement découpés, acérés. Ombre à ombre intense. 


Polystichum setiferum Forsk. (Dryopteridacées), Aspidie à soies rai- 
des. (syn. Aspidius aculeatum, Aspidium angulare). 

Plante de 40 à 80 cm. Feuillage persistant. Se reconnaît aisé- 
ment par les lobes supérieurs des frondes en forme de faux. Demi- 
ombre à ombre, endroit frais. Bois, ravins ombragés, fossés humides. 


Adiantum capillus veneris L. (Adiantacées), Capillaire de Montpellier, 
Capillaire cheveux de Vénus. 

Plante de 15 à 40 cm de hauteur. Pétiole brun-noirâtre, caduque 
sous notre climat, frondes molles, vert clair, lobes demi-circulaires, 
Sores portés sur le pourtour des lobes. Ombre à ombre intense, ro- 
chers et grottes humides. 


Ophioglossum vulgatum L. (Ophioglossacées), Ophioglosse langue de 
serpent. 

Plante de 10 à 30 cm de hauteur. Caduque, fronde stérile entière 
en forme de langue. Sores groupés en épi au sommet de la fronde fer- 


tile réduite à une sorte de tige. Ombre à ombre intense. Fossés humi- 
des, marais. 


Pteridium aquilinum (L.) Kuhn (Ptéridacées)(syn. Pteris aquilina), 
Fougère aigle. 

Plante de 40 cm à 2,50 m de hauteur. C'est la Fougère la plus 
répandue en France, bordant nos routes et couvrant nos sous-bois. 


La souche traçante, épaisse, permet à cette fougère de s'étendre 
très rapidement. Feuillage caduque. Plein soleil à ombre. 


FOUGERAIE 


C'est la partie du jardin consacrée aux Fougères. 

Où créer la fougeraie ? L'emplacement idéal se situe à l'ombre 
des arbres, le long d'un mur ou d'une construction. Les Fougères 
aimant une certaine humidité du sol, une petite dépression constitue- 
ra l'emplacement rêvé puisqu'il recueillera les eaux de pluie. Néan- 
moins, le sous-sol devra être bien drainé pour assurer l'évacuation 
des excédents d'eau. Le mélange est constitué par de la terre de 
bruyère ou du terreau de feuille mélangé à de la terre franche ou 
de la tourbe. 


21 
BAC A FOUGERE 


Cette installation (Fig.i) permet de créer une fougeraie avec 
un minimum de hauteur de terre et de l'établir sur un sol perméable. 

Une bonne humidité du sol est propice à la croissance des fougè- 
res mais il ne faut pas pour autant qu'elles "baïgnent'!' dans l'eau 
(excepté pour certaines espèces vivant dans les tourbières et ma- 
rais). Dans le cadre du bac à fougères, un niveau d'eau constant 
en contact avec la terre humidifie le mélange jusqu'en surface, le 
surplus d'eau est évacué par un système conçu spécialement. 


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Fig. 1.- Schéma d'un bac à Fougères.- 
1. Mélange terreux.- 2. Film plastique étanche.- 3. Feutre 
jardin anticontaminant.- 4. Drainage 5 cm.- 5. Joint étanche 
enserrant le film plastique.- 6. Puits perdu (évacuation du 
trop plein d'eau.- 7. Trop plein.- 8. Regard. 


22 
ENTRETIEN DES FOUGERES 


Pour les espèces caduques, l'apparition de l'automne amorce 
le dépérissement des frondes. Les frondes qui sèchent ne doivent 
pas être enlevées pendant la période hivernale. Au contraire, elles 
protègent le coeur des plantes d'un froid prolongé trop intense. 
Certaines espèces fragiles demandent même un paillis de feuilles 
mortes. Au printemps la fougeraie sera nettoyée, les feuilles et 
les frondes mortes seront débarassées de façon à permettre aux nou- 
velles frondes de s'élever sans obstacle. 


PARASITES 


Escargots et limaces sont friands des frondes des fougères ainsi 
que les chenilles. Les produits commerciaux permettent de lutter 
efficacement contre ces parasites. 


23 
Bull. Soc. linn. Bordeaux, IX (1), 1981. 


UNE VISITE A GENESTE (Le Pian-Médoc, Gironde) 


par B. VERGNIAUD ET F. MIKOLAJZAC 


Geneste, haut lieu historique de la dendrologie méritait que 
l'on s'y attarde et que l'on y fasse le point. 

Un bulletin de la Société Dendrologique de France daté du 18 
Novembre 1910 relatait l'historique de Geneste et dressait un inven- 
taire peut-être partiel mais caractéristique des essences acclima- 
tées. 

Que reste-t-il de nos jours de cette propriété et de la végéta- 
tion constituante ? Notre curiosité a été en partie satisfaite par 
la visite des abords du château, où l'on a pu retrouver et reconnaï- 
tre de beaux spécimens d'arbres et d'arbustes. 

Au préalable un bref historique s'impose au sujet de cette pro- 
priété. 

Monsieur Arnaud J. Yvoy, né à Lille en 1778, se fixa à Bordeaux 
en 1818 pour y acheter quelques mois plus tard une grande propriété 
sur les bords de la Garonne et, en 1821, il fit une autre acquisi- 
tion, celle de l'ancienne baronie de Geneste au Pian Médoc. Ce domai- 
ne était fort délabré, abandonné par son propriétaire le Marquis 
d'Alesne depuis 1798. 

Après bien des travaux de restauration, de drainage à ciel ou- 
vert, M. Arnaud Yvoy commença le boïsement par des semis de pins 
et de chênes indigènes. Ses relations avec des personnes privées 
et des établissements français et étrangers lui procureront des grai- 
nes et des plants d'arbres exotiques qui ont bien prospéré. Les plan- 
tations se sont effectuées entre 1828 et 1838. 

M. Arnaud Yvoy devint Président du Comité Agricole du Canton 
de Blanquefort qui se transformera en une Société Départementale 
d'Agriculture. 

Le goût des exotiques qui furent introduits en divers points 
du département s'installe et cette influence se fait sentir dans 


24 


le Sud-Ouest. Napoléon III possédait à Solférino, dans les Landes, 
une propriété où étaient cultivés nombre d'exotiques. 

M. Arnaud Yvoy mérite la confiance de ses concitoyens. Il fut élevé 
à la dignité d'Officier de la Légion d'Honneur en 1858 après avoir 
été fait Chevalier en 1836. 

11 mourut en 1869 dans sa 91è année. 

Son oeuvre sera conservée en l'état par M. Arthur et Melle H. 
Yvoy, les petits enfants et propriétaires encore en 1910. 

De nos jours, la propriété n'est plus entretenue et est laissée 
à l'abandon. Les propriétaires actuels confient à Mme Faure, actuelle 
locataire, le soin de protéger ce qu'il en reste du vandalisme et 
de l'insouciance des particuliers. 

Située à 15 km de Bordeaux sur la route du Pian, rien ne distin- 
que cette propriété des autres si ce n'est ses arbres d'une autre 
génération que l'on rencontre cà et là. Notre petit groupe décide 
d'en faire la visite et demande l'autorisation à son aimable locatai- 
re avant de s'élancer à travers bois et champs un certain samedi 
30 mai 1980. | 

La possession de l'inventaire botanique de jadis facilite la 
localisation de certaines essences et espèces (liste en fin d'arti- 
cle) et c'est ainsi que, se dirigeant du chateau vers le grand vivier 
nous rencontrons un magnifique Pinus strobus en pleine santé (diamè- 
tre à 1 m du sol : 1 m) et à quelques mètres de là un groupe de trois 
Carya (respectivement de 1-0, 8-0, 6 de diamètre). Ils sont en 
fleurs, mais la détermination n'est pas facile bien qu'ils soient 
d'aspect différent. C.amara, C.porci, C.sulcata sont certainement 
représentés. 

Un Gleditsia caspica arrangue les années malgré un état sanitai- 
re préoccupant. Sa base ne mesure pas moins de 1,2 cm de diamètre. 
En continuant, deux énormes Sequoia sempervirens de 2 et 2,5 m de 
diamètre s'élèvent majestueux. Tout près de là un rare Magnolia glau- 
ca aux feuilles persistantes bleutées amorce une floraison prochaine. 
Il doit atteindre une dizaine de mètres. Nous observons au sol une 
station d'Ophioglossus vulqgatum. Sous le couvert des nombreux Quercus 
(Q.rubra, Q.bicolor,Q.phellos), les Rhododendrons commencent à fleurir 
et parmi eux un très beau Kalmia latifolia. Dans un fossé proche, 
perdu dans les joncs on distingue un Rhododendron viscosum avec ses 
fleurs violacées pâles. Nos pas nous entraînent près d'un magnifique 
Pinus taeda (20 m de haut, 1 m de diamètre). À ses pieds, quelques 
Convallaria majus et une touffe de Leucothoe. Parmi tous ces survi- 
vants on découvre avec joie un très beau sujet du Nyssa sylvatica, 
espèce rare dans nos cultures. Sa taille n'est pas négligeable, une 
quinzaine de mètres et un tronc de 0,60 m de diamètre. 


25 


Le grand vivier proche est bordé de magnifiques Taxodium disti- 
chum aux curieuses pneumatophores d'où jaillissent les Osmondes roya- 
les non moins belles. 

De retour vers le château nous rencontrons les Liquidambar et 
les Liriodendron tulipifera en fleurs. On retrouve un pied de Sassa- 
fras officinalis qui a du mal à survivre dans l'étouffement général 
de la végétation sauvage. Enfin, Abies cephalonica serait toujours 
présent si l'on en croit le bulletin de 1910. 

Dans la zone opposée, par la grande allée menant vers la Natio- 
nale, bordée de Pinus sylvatica, P.pinea, on peut admirer deux beaux 
spécimens de Pinus palustris, aux longues aiguilles raides rassem- 
blées en pinceau et, dans un immense bosquet de Rhododendron, 5 au- 
tres Pinus taeda, mesurant respectivement de 1 à 1,5 de diamètre, 
crânent parmi les Chênes, les Picea, lies Pins maritimes et quelques 
Diospyros virginiana. Notre attention est attirée par un arbrisseau 
de 4 à 5 m de haut à feuilles persistantes que nous identifions plus 
tard comme étant un Ilex latifolia. 

Sur le tronc d'un vieux Peuplier mort, notre curiosité est atti- 
rée par un champignon parasite qu'on nous dit être Ingulina fuminta- 
ria. 

Le temps passe, il nous faut penser au retour et nous admirons 
dans cette action un très beau Fagus sylvatica purpurea au tronc 
de 80 cm de diamètre et dans le centre de la prairie, un vieux 
Zelkova serrata qui fut certainement élégant. 

Cette visite s'achève là, sans avoir pu prospecter le reste 
de cette belle propriété qui doit recéler encore quelques rares su- 
jets. 


INVENTAIRE BOTANIQUE RELEVÉ LORS DE LA DERNIERE VISITE en 1910 


Acer dasycarpum Carya olivaeformis 


Abies pectinata -  tomentosa 

-  cephalonica * Celtis australis 

-  nordmandiana * _- occidentalis 
Acacia dealbata Crataegus crista galli 
Bambusa divers - coccinea 
Andromeda Cedrus libani 
Azalea mollis - atlantica 
Betula lenta - deodora 
Carya amara * Cupressus funebris 

- porcina * Diospiros virginiana * 


- sulcata * Fagus s. purpurea * 


26 


Fagus americana Pinus inops 
Fraxinus ornus * -  pumila 
Gleditsia * -  cembra 
Halesia tetraptera 
Juglans nigra * Picea excelsa 
Juniperus virginiana - alba * 
Gymnocladus canadensis - nigra 
Leucothoe axilliaris * -  morinda 
Liquidambar styraciflua * Quercus coccinea * 
Liriodendron tulipifera * - aquatica * 
Libocedrus decurrens - caspira 
Larix - tinctoria 
Magnolia glauca * - rubra * 

- grandiflora * - nigra * 

- acuminata - phellos * 

= tripetala - falcata 
Nyssa sylvatica * - triloba 
Prunus serotina - castanaefolia 
Passiflora caerulata _- palustris * 
Photinia serrulata _ bicolor * 
Pinus palustris * : banisteri * 

-  taeda * _- laurifolia 

-  pinea * - rubra 

-  laricio de Corse * Rhododendron divers en variété* 

- sylvestris de Riga * Sassafras officinalis * 

- _sylvestris d'Ecosse Taxodium distichum * 

-  pinaster de Corté Tsuga canadensis 

-  excelsa Sequoia sempervirens * 

-  monticola Thuya gigantea 

-  taurica = var.laricio Tilia americana * 

-  rigida Zenobia speciosa * 

-  pungens Zelkova serrata * 


Araucaria imbricata 


# Espèces identifiées lors de notre visite partielle de Mai 1980. 


BIBLIOGRAPHIE 


Bulletin Société Dendrologique de France. n°18 du 15 Novembre 1910. 
Inventaire botanique fourni par M. LARROQUE, ancien conservateur 
du Jardin Britannique de Bordeaux. 


27 
Bull. Soc. linn. Bordeaux, IX (1), 1981 


RECENSEMENT BOTANIQUE D’AQUITAINE (1ère série) 


par la Section Botanique de la Société linnéenne de Bordeaux 


Nous donnons une première liste des végétaux remarquables ou 
exotiques qui ont été recensés dans la région bordelaise. L'indica- 
tion des endroits où ces plantes ont été observées est donnée selon 
le répertoire suivant : 


: Jardin botanique de Bordeaux 

: Jardin Botanique de Talence 

: Jardins de la Ville de Bordeaux 

: Pépinière privée à Pessac 

: Propriété de Madame Degas à St Germain du Puch 

: Propriété "Geneste! au Pian-Médoc 

: Origines diverses (consulter les fichiers de la Société Linnéenne) 


AO A #5 © D 


Cette liste n'est que la première ; nous comptons compléter 

notre inventaire et nous demandons à toutes les personnes qui pour- 
raient nous donner des informations sur d'autres espèces ou variétés 
rares, en précisant le lieu de culture, de prendre contact avec nous 
pour nous aider à enrichir nos listes. 
Dans la liste jointe, les plantes dont le nom est suivi d'un astéris- 
que (*) sont à protéger en hiver ou à rentrer en serre froide. La 
plupart des espèces recensées au Jardin botanique de Talence sont 
de serre froide. on. 

Toutes les autres espèces mentionnées ont résisté, suivant l'ex- 
position, à des températures de -59 à -100C. 


PREMIERE LISTE : 


Abelia trifolia Br.R. (3, 7) Abies cephalonica Lond. (6) 
Aberia caffra (2) Acacia melanoxylon Br.R. (1,4) 


28 


Acer cappadocicum aureum Gled. (3)Athrotaxis cupressoides Don. (4) 
- cappadocicum rubrum Gled. (3}Aucuba japonica L. var. (4) 


- carpinifolium S. et Z. (3) 
- caudatum Wall. (3) 

- circinatum Pursh. (3) 

- cissifolium Koch. (3) 

- coriaceum Faush. (3) 

- crataegigolium S. et Z. (3) 
- davidii Franch. (3, 4) 
 dystilun S. et Z. (3) 

- ginnala Maxim. (3) 

- grosseri (3) 

- heldreichii Orph. (3) 

- japonicum Thum.(3) 

- japonicum var. aureum (5) 
- forestii (4) 

- macrophyllum Pursh. (3) 

- micrantum (4) 


- monspessulanum L. (3) 
- nikoense Maxim. (3) 

- palmatum Thunb. (3) 

- pensylvanicum L. (3) 


- oblongum Wall. (2, 7) 

- opalus Mill. (2) 

- rubrum L. (3, #4) 

- rufinerve S. et Z. (3) 

- saccharinum L. (3, #, 7) 

- saccharum March. (3) 

- spicatum Lmk. (3) 

- tatarinum L. (3) 

- uruduendense (4) 

- vitifolium Br.R. (3) 
Akebia quinata Done. (2, #4) 
Alnus crispa Pursh. (3) 

-  nimata (3) 

- orientalis Decne. (3) 

- sitchensis Sanson. (3) 

-  subcondata Ca. (3) 

_- viridis D.C. (3) 

Aralia elata Seem. (4, 7) 
Argania sideroxylon Br.R. (2) 


Azara microphylla Hoock. (1, 4) 


Baccharis patagonica Hook. (4, 7) 
Beschorneria yuccoides Koch. (5) * 
Betula corylifolia Reg. (3) 

_- ermanii (3) 

_ maximowicziana Reg. (3) 

- medwediewii Reg. (3) 

_ populifolia Ait. (3) 


Callistemon lanceolata D.C. (4) * 


E rigidus Su. (4, 7) 
Capparis spinosa L. (2) * 

Carya amara Nutt. (6) 

- _illinoensis Koch. (3) 

_- ovata Koch. (3) 

-  porcina Nutt. (6) 

-  sieboldiana (3) 

- sulcata Nutt. (6) 

Cassuarina equisetifolia Forst.(1)* 

_ torulosa Dryand. (3) 
Ceanothus thyrsiflorus Eschsch.(4,7) 
Cedrela sinensis Juss. (1) 
Cephalanthus occidentalis L. (2) 
Ceratonia siliqua L. (1, 2, 7) * 
Cercidiphyllum japonicum Sied Zucc.(2) 
Cinnamonium camphora Nees. (1, 2) 
Cistus ladaniferus L. (4) 

à laurifolius L. (4) * 

-  populifolius L. (4) * 

- salvifolius L. (4) * 
Cladastris tinctoria Raf. (4, 7) 
Clerodendron trichotonum Thunb. (1) 
Clethra alnifolia L. (4, 7) 

Cneorum tricocum L. (4) * 

Cocculus laurifolius D.C. (1) 
Convolvulus cneorum L. (4) 

Cordia elleptica L. (2) 

Cordyline australis Hook. (4, 5, 7) 


Aristotelia macqui l'Herit. (1, 4) Cornus contreversa Hemsl. (5) 


Asimina triloba Dun. (1,2) 


Corokia cotoneaster Raoul (4,7) * 


27 
Bull. Soc. linn. Bordeaux, IX (1), 1981 


RECENSEMENT BOTANIQUE D’AQUITAINE (lère série) 


par la Section Botanique de ia Société linnéenne de Bordeaux 


Nous donnons une première liste des végétaux remarquables ou 
exotiques qui ont été recensés dans la région bordelaise. L'indica- 
tion des endroits où ces plantes ont été observées est donnée selon 
le répertoire suivant : 


: Jardin botanique de Bordeaux 

: Jardin Botanique de Talence 

: Jardins de la Ville de Bordeaux 

: Pépinière privée à Pessac 

: Propriété de Madame Degas à St Germain du Puch 

: Propriété lGeneste! au Pian-Médoc 

: Origines diverses (consulter les fichiers de la Société Linnéenne) 


HE A1 & © ND 


Cette liste n'est que la première ; nous comptons compléter 
notre inventaire et nous demandons à toutes les personnes qui pour- 
raient nous donner des informations sur d'autres espèces ou variétés 
rares, en précisant le lieu de culture, de prendre contact avec nous 


pour nous aider à enrichir nos listes. 
Dans la liste jointe, les plantes dont le nom est suivi d'un astéris- 


que (*) sont à protéger en hiver ou à rentrer en serre froide. La 
plupart des espèces recensées au Jardin botanique de Talence sont 
de serre froide. 1. 

Toutes les autres espèces mentionnées ont résisté, suivant l'ex- 


position, à des températures de -59 à -100C. 


PREMIERE LISTE : 


Abelia trifolia Br.R. (3, 7) Abies cephalonica Lond. (6) 
Aberia caffra (2) Acacia melanoxylon Br.R. (1,4) 


28 


Acer cappadocicum aureum Gled. (3)Athrotaxis cupressoides Don. {4) 
cappadocicum rubrum Gled. (3)}Aucuba japonica L. var. (4) 


carpinifolium S. et Z. (3) 


caudatum Wall. (3) 
circinatum Pursh. (3) 
cissifolium Koch. (3) 
coriaceum Faush. (3) 
crataegigolium S. et 
davidii Franch. (3, 4 
dystilum S. et Z. (3) 
ginnala Maxim. (3) 
grosseri (3) 
heldreïichii Orph. (3) 
japonicum Thum.(3) 


japonicum var. aureum (5) 


forestii (4) 
macrophyllum Pursh. (3) 
micrantum (4) 
monspessulanum L. ( 
nikoense Maxim. (3) 
palmatum Thunb. (3) 
pensylvanicum L. (3) 
oblongum Wall. (2, 7) 
opalus Mill. (2) 

rubrum L. (3, 4) 
rufinerve S. et Z. (3) 
saccharinum L. (3, 4, 7) 
saccharum March. (3) 
spicatum Lmk. (3) 
tatarinum L. (3) 
uruduendense (4) 
vitifolium Br.R. (3) 


3) 


Akebia quinata Done. (2, 4) 
Alnus crispa Pursh. (3) 


nimata (3) 

orientalis Decne. (3) 
sitchensis Sanson. (3) 
subcondata Ca. (3) 
viridis D.C. (3) 


Aralia elata Seem. (4, 7) 


Argania sideroxylon Br.R. (2) 


28) 
) 


Azara microphyila Hoock. (1, &) 


Baccharis patagonica Hook. (4, 7) 
Beschorneria yuccoides Koch. (5) * 
Betula corylifolia Reg. (3) 

_- ermanii (3) 

-  maximowicziana Reg. (3) 

= medwediewii Reg. (3) 

- populifolia Ait. (3) 


Callistemon lanceolata D.C. (4) * 


- rigidus Su. (4, 7) 
Capparis spinosa L. (2) * 
Carya amara Nutt. (6) 

- _illinoensis Koch. (3) 

_- ovata Koch. (3) 

-  porcina Nutt. (6) 

-  sieboldiana (3) 

- sulcata Nutt. (6) 
Cassuarina equisetifolia Forst.(1)* 

- torulosa Dryand. (3) 
Ceanothus thyrsiflorus Eschsch.(4,7) 
Cedrela sinensis Juss. (1) 
Cephalanthus occidentalis L. (2) 
Ceratonia siliqua L. (1, 2, 7) * 
Cercidiphyllum japonicum Sied Zucc.(2) 


Cinnamonium camphora Nees. (1, 2) 


Cistus ladaniferus L. (4) 

= laurifolius L. (4) * 

= populifolius L. (4) * 

= salvifolius L. (4) * 
Cladastris tinctoria Raf. (4, 7) 
Clerodendron trichotonum Thunb. (1) 
Clethra alnifolia L. (4, 7) 
Cneorum tricocum L. (4) * 
Cocculus laurifolius D.C. (1) 
Convolvulus cneorum L. (4) 
Cordia elleptica L. (2) 
Cordyline australis Hook. (4, 5, 7) 


Aristotelia macqui l'Herit. (1, 4) Cornus contreversa Hemsl. (5) 
Asimina triloba Dun. (1,2) 


Corokia cotoneaster Raoul (4,7) * 


Corokia virgata (4) 
Correa decubens speciosa Ait. 
Copy loups ts platypetala Rehd. (3) 


(4) * 


29 


Greviilea alpina v. alpestris (4% 


- banksii Br.R, (3) 
_- rosmarinifolia Cunn., (4)* 


- sinensis Gland. Hemsl.(3 3) 


2 spicata Sieb. et Zucc. (3)Hakea microgarpa Br.R. 


Crinodendron hookerianum Gay (7) * 
Cryptomeria jap. spiralis Dom. (5) 
Cupressus cashmeriana Royle (5) 


Datura arborea L. (7) * 

Davidia involucrata Bail. (4, 7) 
Desmodium tiliaefolium Don. (1, 4) 
Dorycnium germanicum (7) 

Drimys winteri Jack. (4) 

Duranta plumeri Jack. (2) * 


Ehretia thyrsiflora Nakaïi. (1) 
Embothrium coccineum (4) 
Eriobotrya japonica Lindl. (7) 
Eryngium bromeliifolium Nakai.(1,7) 
Eucommia ulmoides Oliv. (1) 
Eugenia michelii Lmk. (2) * 

s myrtifolia Sims. (4) * 
Evonymus alata Sieb. (4) 
Evodia hupehensis Dode (1, 4) 
Exochorda racemosa Rehd. (1) 


Fabiana imbricata Ruiz P. (5) 
Feijoa sellowiana Berg. (#4, 5, 7) 
Fraxinus americana L. (7) 
. chinensis Roxb. (3) 
= X heterophylla (3) 
= lanceolata Borck. (3) 
- mandshurica Rupr. (3) 
= monophylla Desf. (3) 
= oregona Nutt. (3) 
” pennsylvanica Marsh. (3) 
Garrya elliptica Dougl. (1, 4) 
- macrophylla Benth. (1) 
= thureti Carr. (1) 
Gleditschia delavayi Franch. 
- caspica Desf. (6) 


(4) 


Osmarea x burkwoodii Burk. 


(4) 

Hoheria sexitilosa (4, 7) 

Hovenia dulcis Thum. (1, 3) 
Hydrangea quercifolia Bartr. (2) 
Hymenanthera crassifolia Br.R. (4) 


Idesia polycarpa Maxim. (2) 

Ilex latifolia (6) 

Indigofera gerardiana Grah. 

Itea ilicifolia Oliv. (1, 2) 
- virginiana L. (4) 


(3) 


Jacaranda acutifolia (4, 7) * 
Kolkwitzia amabilis Graebn. (3) 


Leptospernum pubescens (4) 

_ formosana Hance(3,4) 
Lippia citriodora Kth. (2) * 
Liquidambar formosana Hance (3, 4) 

= styraciflua L. (7) 

= orientalis Mill. (3) 
Lithraea brasiliensis (2) * 
Lonicera maackii Maxim. (2) 


Magnolia glauca L. (6) 

Manihot palmata Muell. (1) 
Melia azedarach L. (4, 7) 
Myrsine africana L. (1, 4) 


Neilla affinis Emls. (4) 
Nothofaqus antarctica Oest. (4) 
Nyssa silvatica Marsh. (3, 6) 
Olearia macrodonta Bak. (4) 

_ paniculata (5) 

= wakariensis (7) 
Oreopanax nymphaefolium Dcne.(2}* 


(4) 


30 


Ozatamus thyrsoides (4) 
Padanthus ovatifolius (1) 
Parrotia persica C.A.mey. (1, 4) 
Pavia lutea L. (1, 4) 
Pernettya mucronata Gand. (7) 
Persea americana Mill. * 
Phellodendron amurense Rupr. 
Phillyrea vilmoriana Boss. (4) 
Phormium tenax Forst. (4, 7) 
Photinia serrulata Lindl. (7) 
Physocarpus amurensis Maxim. (7) 
Pinus palustris Mill. (6) 

-  taeda L. (6) 
Pistacha chinensis Bunge (2) 


Sciadopitys verticillata Setz. (4) 
Schinus dependens D.G. (1) 

= molle L. (2) * 
Sophora tetraptera Ait. (4) 
Sparrmannia africana L. (2) * 
Staphylea colchica Stev. (1, 2, 7) 

= pinnata L. (3) 

= trifolia Le (1, 7) 
Sterculia platanifolia L. (1, 4) 
Stranvaesia davidiana Done. (1) 
Styrax japonica S. et Z. (2) 
Syringa persica L. (2) 

- villosa Vahl. (2) 


Populus laurifolia Ledeb. (4, 7) Taxodium distichum Rich. (7) 


Psidium speciosum L. (2) * 
Ptelea trifoliata (1) 


Quercus cerris L. (6, 7) 
- imbricaria Michx. (7) 
= nigra L. (6, 7) 
= phellos L. (6, 7) 


Rhodotypos kerrioides S.Z. (4) 


Sapindus saponaria L. 
Sassafras officinale Nees. (6) 


Tilia miqueliana Maxim. (3) 


Umbellularia californica Nutt. (1, 2) 
Vitex agnus castus v. latifolia (7) 


Xanthoceras sorbifolia Bge. (2, 7) 
Xanthoxylum alatum Gmel. (1, 2) 
Xylosma racemosa Miq. (1) 


Zelkova crenata Spach. (3) 
= serrata (1, 3, 7) 
Ziziphus vulgaris Lmk. (1). 


31 
Bull. Soc. Linn. Bordeaux, IX (1), 1981 


COMPTE-RENDU DES EXCURSIONS BOTANIQUES 


DE LA SAISON 1980 


par Micheline SERONIE-VIVIEN 


Au cours du printemps 1980, trois excursions ont eu lieu, l'une 
autour de Sauveterre de Guyenne (Gironde), l'autre dans les environs 
de Ste Foy la Grande (Gironde) et la troisième dans les Pyrénées 
dans les environs de Gabas (commune de Laruns, Pyrénées Atlantiques). 


Les déterminations botaniques ont été faites grâce à l'obli- 
geance de Mme AUGER-BARRAUD et de M. BESANCON. J'ai établi la liste 
des espèces ainsi reconnues en réunissant les notes prises sur le 
terrain par Mme AUPIED, Melle REGNIER, M. le Docteur ABADIE, MM. 
BESANCON, MINET et moi-même. 


TL - Excursion à St Martin du Puy et St Félix de Foncaude (Gironde), 
le 11 Mai 1980 


Au rendez-vous de Sauveterre de Guyenne se sont retrouvées dou- 
ze personnes. 


La première station choisie se situait sur la commune de St 
Martin du Puy, à proximité du bois dénommé "Trou de la Barrique' 
et qui contient de nombreuses dolines à la faveur desquelles les 


eaux de surface disparaissent pour résurger un kilomètre plus loin 
au "Trou Noir". 


La seconde station se trouve dans la cormune de St Félix de 
Foncaude, près du hameau de Billaud, dans les bois qui entourent 
la fontaine pétrifiante de Picharot. 


Les espèces suivantes ont été récoltées : 


32 


A - Trou de la Barrique (St Martin du Puy) 


1 - Dans les bois : 


Fraxinus 

Populus alba L. 
Symphytum tuberosum L. 
Ranunculus repens L. 

_ bulbosus L. 

- nemorosus Dc. 
Carex glauca Scop. 
Sanicula europaea L. 
Luzula Forsteri (L) Dc. 
Briza media L. 


Lichens : 
Usnea barbata 


Evernia prunastri 


Fougères : 


Dryopteris filix-mas (L) Schot. 


Mousses : 

Hypnum triquetrum 
Anomodon viticulosus 
Thuidium tamarissimum 


Anthoxanthum odoratum L. 
Pumex acetosa L. 

- acetosella L. 
Geranium robertianum L. 
Potentilla sterilis (L) Garcke 

5 tormentilla (L) Stokee 
(= P. erecta (2) Raüschel 
Fragaria vesca L. 
Lathyrus macrorhizus Winm. 
Polygala vulgaris L. 


2 - Dans les prairies du fond du vallon : 


Orchis ustulata L. 
_ morio L. 


Tragopogon pratensis L. 
Lychnis floscuculi L. 


Dactyiorhiza maculata (L) 


3 - Dans les prairies et les vignes, près de la route : 


Linum bienne Miller 
f= Linum angustifolium Ruds.) 
Linum catharticum L. 
Sanguisorba minor Scop. 
Lathyrus nissolia L. 
Ortnithogalum umbellatum (Tourn) 
Aceras anthropophora (L) R.. 
Ophrys fuciflora Maller (= 0. 
arachnites) 


Serapias longipetala Poll. (= vox 
macera (Burm.) Briq) 

Platanthera chlorantha (Cust.) 
Rchb (= 0. montana). 


33 


B - Au Billaud (St Félix de Foncaude) 


Dans le sous-bois qui conduit à la fontaine pétrifiante : 


Acer campestre L. Euphorbia peplus L. 

Viburnum opulus L. Glechoma hederacea L. 

Melica uniflora Retz. Alliaria petiolata (Biest) Cavara 

Myosotis (palustris) scorpioîdes L. Ruscus aculeatus L. 

Pulmonaria affinis Jord. Geum urbanum L. 

Cardamine impatiens L. Chelidonium majus L. 

Galium aparine L. Sanicula europaea L. 

Carex pendula Huds. Moehringia trinervia (L) Clairv. 
-  sylvatica Huds. Mentha aquatica L. (non fleurie) 

Chenopodium majus Angèlica sulvestris L. 

Carex remota Lycopus europaeus L. (non fleuri) 
-  palescens Euonymus europaeus L. 

Lamium galeobdolon Crantz. Vinca minor L. (non fleurie) 

Mercurialis perennis L. Roripa amphibia (L) Bess. 

Iris pseudacorus L,. Millium effusum L. 

Urtica dioica L. Ajuga reptans L. 


Anemone nemorosa L. 


Fougères : 
Asplenium scolopendrium L. 
Polystichum aculeatum (L) Roth. 


Mousses : 
Mnium undulatum 


Il - Excursion Botanique lors de la 162ème Fête Linnéenne, le 
Dimanche 22 Juin 1980 à Ste Foy la Grande 


L'excursion débuta par une herborisation le long du chemin al- 
lant du Château de Picon au lieu-dit les Graves (commune d'Eynesse), 
avant le Château de Baby. Les espèces suivantes ont été recueillies: 


(Heleocharis) scirpus sp. (Cypéracée) 
Alisma plantago i. (Alismacée) 

Juncus glaucus Ehrh. (Joncacée) 

Centaurea pratensis Thuill. (Composée) 
Rosier hybride de Rosa gallica L. (Rosacée) 
Galium aparine L. (Rubiacée) 

Agrimonia eupatoria L. (Rosacée) 


34 


Lycopus europeus L. (Labiée) 

Lathyrus nissolia L. (Légumineuse) 

Hypericum perfoliatum L. (Hypéricacée) 

Lathyrus niger Bernh. (Orobus niger L.) (Légumineuse) 
- aphaca L. (Légumineuse) 

Hypericum sp. (Hypéricacée) 

Melampyrum pratense L. (Scrofulariacée) 

Solanum dulcamara L. (Solanacée) 

Senecio jacobaea L. (Composée) 

Vicia tetrasperma Moench (en fruits) (Légumineuse) 

Galium vernum Scop. (Rubiacée) 

Serratula tinctoria L. (Composée) 

Epilobium hirsutum L. (Onagracée) 

Brachypodium pinnatum P. Beauv. (Graminée) 


Ensuite, on se rendit sur la rive gauche de la Dordogne, le 
long de la route D 130-E, en dessous du coteau qui supporte le chä- 
teau de Picon, avant le lieu-dit Jarnac (communes de St André et 
Appelles et d'Eynesse). Les plantes suivantes ont été déterminées: 


Blackstonia perfoliata (L.) Huds. (= Chlora perfoliata L.) 
(Gentianacée) 

Carex glauca Murr. (Cypéracée) 

Circala lutetiana L. (Onagracée) 

Filipendula vulgaris Moench. (= Spiroea filipendula L., 
Filipendula hexapetala Gielb.) (Rosacée) 


Une autre station se situe dans la commune de St André et 
Appelles, en bordure de la route D 141-E. Il s'agit d'une friche 
se trouvant au Sud-Est du lieu-dit Les Sandaux, en contrebas de la 
côte 87 : 


Stachys recta L. (Labiée) 

Pericedanum cervaria Lap. (Ombellifère) 

Carlina vulgaris L. (Composée) 

Eryngium campestre L. (non fleuri) (Ombelligère) 
Hippocrepis comosa L. (Légumineuse) 

Vincetoxicum officinale Moench (Asclépiadacée) 
Chrysanthemum corymbosum L. (Composée). 


Enfin, la dernière station visitée se trouve dans la commune 


4 


de Pineuilh, sur un flanc de coteau exposé à l'Ouest, entre les lieux- 
dits Saute Renard et Rabouchet (carte Duras 3-4 X 433,6 Y 4966,5): 


35 


Echium vulgare L. (Borraginacée) 
Ornithogalum pyrenaicum L. (Liliacée) 
Platanthera sp. (Orchidacée) | 
Linum catharticum L. (Linacée) 

Althea hirsuta L. (Malvacée) 

Silene nutans L. (Caryophyllacée) 
Tussilago farfara L. (Composée) 


Cette excursion préparée par M. et Mme SERONIE-VIVIEN fut 
organisée à l'occasion de la 162ème Fête Linnéenne qui fut célébrée 
par les 29 linnéens regroupés pour le repas dans le domaine des 
Grands Bérards, grâce à l'obligeance de M. et.Mme Ch. LAVENIER. 


IT - Excursion Botanique à Gabas (commune de Laruns, Pyrénées 
Atlantiques), les Samedi 28 et Dimanche 29 Juin 1980 


C'est dès le Vendredi soir que la plupart des 19 participants 
se retrouvaient à Gabas, hébergés qui dans le Centre d'Ecologie Mon- 
tagnarde qui dans les hôtels locaux ; mais le repas réunissait toute 
l'équipe et permettait de faire la dernière mise au point du program- 
me. 


Le Samedi était consacré aux prairies et rochers avoisinant 
le col du Pourtalet (1.794 m.). 


Pour le Dimanche, le programme était, partant du lac de Bious 
Artigues, de monter au lac Roumassot (lacs d'Ayous). 


Ces deux journées ont bénéficié d'un temps exceptionnellement 
beau. L'ensemble du groupe eut la discipline de respecter les règles 
du Parc National des Pyrénées qui interdisent le ramassage des plan- 
tes. Par contre de nombreuses photos purent être prises. Je donne 
la liste des espèces reconnues durant chacune de ces deux journées 
selon le déroulement de l'itinéraire, d'après la carte touristique 
IGN au 1/25.000 n°273 "Aspe Ossau" (Parc National des Pyrénées Occi- 
dentales). 


Samedi 


1) Le matin, dans les prairies et rochers des pentes s'étendant 
à l'Ouest de la route, le long de la frontière espagnole (altitude 
moyenne 1.800-1850 m.) : 


Taraxacum pyrenaicum (Composée) 
Chenopodium bonus-henricus L. (Chenopodiacée) 


36 


Carduus carlinoides Gouan (Composée) 
Valeriana pyrenaica L. (Valerianacée) 
Poa alpina L. (Graminée) 
Tussilago farfara L. (Composée) 
Sisymbrium austriacum Jacq. (Crucifère) 
Barbarea intermedia Bor. (Crucifère) 
Erucastrum sp. (Crucifère) 
Anthyllis dillenii Schultes (Légumineuse) 
Linaria alpina Mill. (Scrofulariacée) 

S supina Desf. (Scrofulariacée) 
Carduus nutans L. (Composée) 
Arenarea grandiflora L. (Caryophyllacée) 
Conopodium majus (Gouan) Loret (Ombellifère) 
Gentiana verna L. (Gentianacée) 


Chaenorrhinum origanifolium (L.) Lange (Scrofulariacée) 


Horminum pyrenaicum L. (Labiée) 

Hutchinsia alpina R. Br. (Crucifère) 

Saxifraga aizoon Jacq. (Saxifragacée) 

Luzula spadicea D.e. (Joncacée) 

Saxifraga muscoides Wulf. (Saxifragacée) 
Sempervivum tectorum L. (Crassulacée) 

Ranunculus bulbosus L. (Renonculacée) 

Androsacea carnea L. (Primulacée) 

Sesleria coerulea Arduin. (Graminée) 

Ranunculus pyreneus L. (Renonculacée) 

Polygala calcarea Schultz (Polygalacée) 
Ranunculus auricomus L. (Renonculacée) 
Fritillaria pyrenaica L. (Liliacée) 

Orchis sambucäna L. (Orchidacée) 

Iris xiphioides Ehrh (en feuilles) (Iridacée) 
Botrychium lunaria Sw (Fougère) 

Daphne laureola L. (Thymeleacée) 

Primula veris L. (Primulacée) 

Helleborus viridis L. (en fruits) (Renonculacée) 
Myosotis alpina/alpestris Schmidt (Borraginacée) 
Caltha palustris L. (Renonculacée) 

Saxifraga granulata L. (Saxifragacée) 

Globularia nana Lamk. (Globulariacée) 

Draba azioides L. (en fruits) (Crucifère) 
Oxytropis pyrenaica Godr. et G. (Légumineuse) 
Moehringia trinervia (L.) Clairv. (Caryophyllacée) 
Vicia pyrenaica Pourr. (Légumineuse) 

Arabis hirsuta Scop. (Crucifère) 


37 


Festuca duriuscula L. (Graminée) 

= suspina Schur. (Graminée) 
Rhamnus alpina L. (Rhamnacée) 
Helianthemum montanum Vis. (Cistacée) 
Leontodon pyrenaicus Gouan (Composée) 
Dryas octopetala L. (Rosacée) 
Saxifraga oppositifolia L. (passé fleur) (Saxifragacée) 
Silene acaulis L. (Cariophyllacée) 
Gentiana angustifolia Vill. (Gentianacée) 
Globularia nudicaulis L. (Globulariacée) 
Paronychia argentea Lamk (Paronychiacée) 
Scilla verna Huds. (Liliacée) 
Geum pyrenaicum Willd. (Rosacée) 
Festuca spadicea L. (Graminée) 
Antenaria dioica Gaerton (Composée) 
Anemone narcissiflora L. (Renonculacée) 
Nigritella nigra Reich. (Orchidacée) 
Juniperus communis L. (forme prostrée) (Conifère) 
Trifolium alpinum L. (Légumineuse) 
Ajuga pyramidalis L. (Labiée) 
Luzula spadicea D.e. (Joncacée) 
Gentiana kochiana Perr. et S. (Gentianacée) 
Salix reticulata L. (en fleurs) (Salicacée) 
Orchis mascula L. (0Orchidacée) 
Potentilla verna L. (Rosacée) 
Primula farinosa L. (Primulacée) 
Pinguicula grandiflora Lamk. (Lentibulariacée) 
Primula integrefolia L. (Primulacée) 
Phyteuma orbiculare L. (non fleurie) (Campanulacée) 
Homogryne alpina Cass. (Composée) 
Poterium dictyocarpum Spach. (Rosacée) 
Pedicularis pyrenaica Gay (Scrofulariacée) 
Ranunculus montanus Willd. (Renonculacée) 
Conopodium denudatum Koch (Ombellifère) 
Aspidium lonchitis Su. (Fougère) 
Meum athamanticum Jacq. (Ombellifère) 
Saxifraga moschata Wulf. (Saxifragacée) 
Thymus serpyllum L. (Labiée) 
Sempervivum arachnoïideum L. (Crassulacée) 
Veronica ponae Gouan (Scrofulariacée) 
Thlaspi montanum L. (en fruits) (Crucifère) 
Ranunculus parnassifolius L. (Renonculacée) 
Saxifraga granulata L. (Saxifragacée) 


38 


o 


Ranunculus pyrenaeus L. (Renonculacée 

Valeriana tuberosa L. (Valerianacée) 

Festuca eskia Ram. (Graminée) 

Asphodelus albus Mill. (Liliacée) 

Ajuga iva Schreb. (Labiée) 

Sisymbrium pinnatifidum D.C. (Crucifère) 

Plantago serpentina Vill. (Plantaginacée) 

Narcissus pseudonarcissus subsp. moschatus (L.) Baker (en 
fruits) (Amaryllidacée) 

Trollius europaeus L. (Renonculacée) 

Scilla verna Huds. (Liliacée) 

Corydallis solida Swartz (en fruits) (Fumariacée) 

Arabis alpina L. (Crucifère) 

Kernera saxatilis Reich. (Crucifère) 

Viola lutea Huds. (Violacée) 

Myrrhis odorata Scop. (en feuilles) (Ombellifère) 

Streptopus amplexifolius D.C. (Liliacée) 

Crocus nudiflorus Smith (en feuilles) (Iridacée) 

Oxalis acetosella L. (0xalidacée) 

Doronicum cordatum Lamk (en feuilles) (Composée) 

Sorbus domestica L. (Rosacée) 

Aconitum sp. (en feuilles) (Renonculacée) 

Gagea saxatilis Koch (en feuilles) (Liliacée) 

Cerastium alpinum L. (Caryophyllacée) 

Taraxum palustre D.C. (Composée) 

Vaccinium myrtillus L. (Ericacée) 

Viola reichenbachiana jord. (Violacées) 

Gregoria vitaliana Duby (Primulacée) 

Crystopteris fragilis Bernh. (Fougère) 

Soldanella alpina L. (Primulacée) 

Primula auricula L. (Primulacée) 

Leucanthemum alpina (L.) Heywood (= Chrysanthemum alpinum) 
(Composée) 

Sedum acre L. (Crassulacée) 

Biscutella loevigata Le (Crucifère) 

Doronicum plantagineum L. (Composée) 

Brassica cheiranthus Vill. (Crucifère) 

Eryngium bourgati Gouan (Ombellifère) 

Erinus alpinus L. (Scrofulariacée) 

Helianthemum montanum Vis. (Cistacée) 

Calamintha alpina Lamk. (Labiée) 

Hyacinthus amethystinus L. (Liliacée) 

Nardus stricta L. (Graminée) 


39 


Crepis albida Vill. (Composée) 

Potentilla rupestris L. (Rosacée) 

Seseli montanum L. (Ombellifère) 

Potentilla alchimelloides Lapeyr. (Rosacée) 
Teucrium pyrenaicum L. (en feuilles) (Labiée) 
Jasione montana L. (Campanulacée) 

Helianthemum vulgare Goertn. (Cistacée) 
Vincetoxicum officinale (en feuilles) (Gentianacée) 
Anemone pulsatilla L. (en fruits) (Renonculacée) 
Pedicularis silvatica L. (Scrofulariacée) 

Rumex scutatus L. (Polygonacée) 

Carlina acaulis L. (Composée) 


2) L'après-midi, à l'Est de la route N 134 bis, sur les pentes 
exposées à l'Ouest du couloir l'Araille (altitude 1.800-1.900 m.): 


Capsella bursa-pastori Moench (Crucifère) 
Erysimum pyrenaicum Jord. 

Iberis sempervirens L. (Crucifère) 

Crepis pygmaea L. (non fleuri) (Composée) 
Actostaphylos uva-ursi L. (Ericacée) 
Thymus serpyllum L. (Labiée) 

Medicago suffruticosa Ram. (Légumineuse) 


3) En fin d'après-midi, en descendant sur Gabas par la route, 
au voisinage de la cabane de Tourmont et autour de la table rocheuse 
culminant à 1.784 m. : 


Geranium pyrenaicum L. (Géraniacée) 
Sisymbrium austriacum Jacq. (Crucifère) 
Calamintha alpina Lamk. (Labiée) 

Vicia pyrenaica Pourr. (Légumineuse) 

Rumex scutatus L. (Crucifère) 

Cardamine latifolia Vahl. (Crucifère) 
Asperugo procumbens L. (Boraginacée) 

Arabis saxatilis All. (en fruits) (Crucifére) 
Arenaria serpilifolia L. (Caryophyllacée) 
Carduus nutans L. (Composée) 

Campanula trachelium L. (Campanulacée) 
Lithospermum arvense L. (Borraginacée) 

Crepis albida Vill. (Composée) 

Lamium purpureum L. (Labiée) 

Hepatica nobilis Miel. (= Anemone hepatica L.) (Renonculacée) 
Viola lutea Huds. (Violacée) 


40 


Aspidium lonchitis Sw. (Fougère) 
Orchis maculata L. (Orchidacée) 
Saxifraga exarata Vill. (Saxifragacée) 


L'itinéraire du Dimanche pour aller de Bious Artiques aux lacs 
d'Ayous peut se fragmenter en plusieurs parties qui ont permis l'ob- 
servation des espèces ci-dessous énumérées : 


1) Les bords du chemin ombragé (GR 10) près du refuge de Pyrenea- 
sports (altitude 1.422 m.) : 


Valeriana pyrenaica L. (Valerianacée) 

Ranunculus aconitifolius L. (= platanifolius L.) (Renoncu- 
lacée) 

Gentiana lutea L. (en feuilles) (Gentianacée) 

Myosotis palustris Roth. (Borraginacée) 

Pinus montana Miller (= Pinus uncinata Ram.) (Conifère) 

Saxifraga geum L. (Saxifragacée) 

Asperula odorata L. (Rubiacée) 

Scilla lilio-hyacinthus L. (passé fleur) (Liliacée) 

Sambucus racemosus L. (Caprifoliacée) 

Anemone ranunculoides L. (passé fleur) (Renonculacée) 

Geum rivale L. (en boutons) (Rosacée) 

Merendera pyrenaica (en feuilles) 

Galium vernum Scop. (Rubiacée) 

Geranium rivulare Vill. (Geraniacée) 


2) Dans la prairie tourbeuse se situant dans le prolongement 
de la crête de l'Ours (altitude 1.437 m.) : 


Cardamine pratensis L. (Crucifère) 
Orchis maculata L. (Orchidacée) 
Ranunculus flammula L. (Renonculacée) 
Galium palustre L. (Rubiacée) 
Sphagnum sp. (Mousse) 
Scirpus multicaulis Smith (Cypéracée) 
Carex panicea L. (Cypéracée) 
- echinata Murr. (= Carex stellulata Good) (Cypéracée) 
Drosera rotundifolia L. (Droséracée) 
Succisa praemorsa (Gilib.) Ascherson (en feuilles) (Dipsa- 
cée) 
Briza media L. (Graminée) 
Carex oederi Ghrh. (Cypéracée) 
- vesicaria L. (Cypéracée) 


&1 


Plantago media L. (en boutons) (Plantaginacée}) 
Eriophorum vaginatum L. (Cypéracée) 
Pinguicula grandiflora Lamk. (Lentibulariacée) 
Carex pyrenaica Wahlenb. (Cypéracée) 

- vulgaris Fries (Cypéracée) 
Pedicularis silvatica L. (Scrofulariacée) 
Carex panicea L. (Cypéracée) 
Potentilla tormentilla Neck (Rosacée) 


3) Le long du chemin montant en sous-bois avant et après le 
pont d'Ayous (altitude de 1.440 à 1.520 m.) : 


Cardamine latifolia Vahl. (Crucifère) 

Chrysosplenium oppositifolium L. (Saxifragacée) 
Pirola minor L. (en boutons) (Pirolacée) 

Lamium galeobdolon Cr. (Labiée) 

Leontodon pyrenaicus Gouan (Composée) 

Geranium endressi Gay (Géraniacée) 

Adenostylis pyrenaica (en feuilles) Lange (Composée) 
Thalictrum aquilegifolium L. (Renonculacée) 

Lychnis diurna Sibth (Caryophyllacée) 

Myrrhis odorata Scop. (Ombellifère) 

Ribes alpinum L. (Grossulariacée) 

Blechnum spicant Roth (Fougère) 

Myosostis silvatica Hoffm. (Boraginacée) 

Euphorbia hiberna L. (Euphorbiacée) 

Millium effusum L. (Graminée) 

Oxalis acetosella L. (0xalidacée) 

Aspidium lonchitis Su (Fougère) 

Avena sulcata Gay (Graminée) 

Poenanthas purpurea L. (non fleuri) (Composée) 
Lathraea clandestina L. (fin de floraison) (0Orobanchacée) 


4) Dans la vallée glaciaire au niveau du pont de Bious (altitude 
environ 1.530/1.540 m.) : 


Phleum alpinum L. (Graminée) 

Equisetum hiemale L. (Equisetacée) 
Petrocoptis pyrenaica Braun (Caryophyllacée) 
Poa cenisia All. (Graminée) 

Orchis latifolia L. (Orchidacée) 


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5) Dans la partie boisée du chemin montant aux lacs d'Ayous 
(1.550-1.750 m.) : 


Géranium phoeum L. (Geraniacée) 
= pyrenaicum L. (Geraniacée) 
Sanicula europaea L. (Ombellifère) 
Lathyrus macrorrhizus Wimm. (Légumineuse) 
Sorbus aria Crantz (Rosacée) 
Vicia sepium L. (Légumineuse) 
Cardamine impatiens L. (Crucifère) 
Paris quadrifolia L. (Liliacée) 
Digitalis purpurea L. (en feuilles) (Scrofulariacée) 
Ranunculus nemorosus D.C. (Renonculacée) 


6) Dans les pentes herbeuses avant le lac Roumassot (1.750- 
1.845 m.) : 


Scillia verna Huds (Liliacée) 
Vaccinum uliginosum L. (Ericacée) 
Cardamine resedefolia L. (Crucifère) 


7) Dans la hêtraie en redescendant après le pique-nique pour 
rejoindre le gave de Bious à l'Est du lac de Roumassot vers la passe- 
relle de la cote 1566 : 


Lilium martagon L. (en feuilles) (Liliacée) 

Orchis latifolia L. (0rchidacée) 

Sanguisorba officinalis L. (Rosacée) 

Senecio doronicum L. (Composée) 

Luzula silvatica Gaud. (Joncacée) 

Arabis glabra (L.) Bernh (= Turritis glabra Lamk) (Cruci- 
fère) 


Gymnadenia conopea R. Br. (Orchidacée) 


8) Dans la prairie couvrant le fond de l'auge glaciaire de Bious 
(1.566 à 1.580 m.) : 


Valeriana globulariaefolia Ram. (Valerianacée) 
Eryngium bourgati Gouan (en feuilles) (Ombellifère) 
Linaria alpina Mill. (Scrotulariacée) 

Calamintha alpina Lamk. (Labiée) 

Armeria plantaginea Willd (Plombaginacée) 


Imprimé le 15 Octobre 1981 
Le directeur des publications : C. JEANNE 
0.C.G.E., Editions, 95, rue Mouneyra, 33000 BORDEAUX 


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