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Full text of "Bulletin de la Société linnéenne de Normandie"

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BULLETIN 


DE    LA 


SOCIÉTÉ  LINNÉENNE 


DE  N  OHM  AN  Dl  E 


Les  opinions  émises  dans  les  publications  de  la  Société  sont 
exclusivement  propres  à  leurs  auteurs  ;  la  Société  n'entend 
nullement  en  assumer  la  responsabilité  (art.  23  du  règlement 
intérieur). 


La  Société  Linnéenne  de  Normandie  ayant  été  reconnue  éta- 
blissement d'utilité  publique,  par  décret  en  date  du  22  avril  1863, 
a  qualité  pour  accepter  les  dons  et  legs  dont  elle  serait  gratifiée. 


BULLETIN 


DE   LA 


SOCIÉTÉ  LINNÉENNE 

DE  NORMANDIE 

FONDÉE  EN  1823 

Et  reconnue  d'utilité  publique  par  décret  du  22  avril  18G.'i 

4e    SÉRIE.  —  5*    VOLUME 

ANMKE    1891 


GAEN 
HENRI  DELESQUES,  IMPRIMEUR-LIBRAIRE 

Rue  Froide  ,  2  et  4 

1891 


COMPOSITION  DU  BUREAU  DE  LA  SOCIETE. 


Pour  l'année  1891. 


Président MM.  deFormigny  de  laLonde. 

Vice- Président Letellier  (Aug.). 

Secrétaire Lignier. 

Vice-Secrétaire  ....  Léger  (L.-J.). 

Trésorier  honoraire.  .  Beaujour  (Soph.). 

Trésorier de  Renémesnil  (P.). 

Bibliothécaire Liot. 

Vice- Bibliothécaire..  .  Marie  (A.). 

Archiviste Huet. 


Sont  membres  de  la   Commission   d'impression 
pour  l'année  1891  : 

MM.  les  Memrres  du  Bureau  ; 

D1'  Fayel,  Lecornu,  Dr  Gatois,  élus  en  .1890  ; 
Berjot,  Charronnier,  Fauvel,  élus  en  1891. 


*rtfr 


A 


^mtz 


SÉANCE  DU  5  JANVIER  1891 

Présidence  .de  M.  Charbonnier,  Président. 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  1er  décembre  est 
lu  et  adopté. 

Le  Secrétaire  donne  lecture  d'une  lettre  ministé- 
rielle annonçant  l'ordonnancement  d'une  somme  de 
400  francs,  à  titre  de  subvention,  au  nom  de  la 
Société. 

Le  Trésorier,  fortement  indisposé,  s'excuse  de  ne 
pouvoir  assister  à  la  séance.  En  son  absence,  le  Se- 
crétaire expose  l'état  financier  de  la  Société.  Confor- 
mément au  règlement,  MM.  Soph.  Beaujour  et 
Berjot  sont  ensuite  désignés  pour  vérifier  les  comptes 
du  Trésorier. 

Le  Secrétaire  rappelle  ensuite  brièvement  les  heu- 
reux perfectionnements  qu'ont  reçu  l'installation  et 
le  classement  de  la  Bibliothèque.  Elle  pourra  désor- 
mais être  utilisée  par  tous  les  membres  de  la  Société. 
Un  catalogue  en  sera  dressé  ultérieurement. 

M.  Hovelacque,  membre  correspondant,  offre  à  la 
Société  : 

Recherches  sur  l'appareil  végétatif  des  Bigno- 
niacêes,  Rhinanthacées,  Orohanchées  et  Utricula- 
rièes,  765  pages,  651  fig.  dans  le  texte. 

Sur  les  liges  souterraines  de  TUtricularia  Mon- 
tana. 


—  7  — 

Sur  les  propagules  de  Pjngujcula  vulgaris. 

Structure  et  valeur  morphologique  des  cordons 
souterrains  de  ^Utricularia  montana. 

Sur  la  formation  des  coins  libériens  des  Bigno- 
niacêes. 

Caractères  anatomiques  généraux  de  la  tige  des 
Bignoniacées. 

Structure  et  organogénie  des  feuilles  souter- 
raines écailleuses  de  Lathrjea. 

Caractères  anatomiques  généraux  des  organes 
végétatifs  des  Rhinanthacèes  et  des  Orobanclièes. 

Sur  la  nature  végétale  de  TAachenosaurus  multi- 
dens. 

M.  Bigot,  membre  résidant,  offre  à  la  Société  le 
premier  numéro  du  Bulletin  du  Laboratoire  de 
Géologie  de  la  Faculté  des  Sciences  de  Caen. 

Conformément  à  l'ordre  du  jour,  il  est  ensuite 
procédé  au  scrulin  secret  pour  le  renouvellement  du 
Bureau  et  des  membres  sortants  de  la  Commission 
d'impression  (1). 

M.  Adel,  quoique  vivement  sollicité  d'accepter  le 
renouvellement  de  son  mandat  de  vice-bibliothé- 
caire, remercie  et  décline  toute  candidature. 

Après  l'installation  du  nouveau  Bureau,  M.  Letel- 
lier  fait  la  communication  suivante  sur  la  fonction 
urinaire  de  l'organe  de  Keber  chez  les  Mollusques 
acéphales. 

(1)  Voir  le  résultat  de  ces  scrutins  à  la  page  5. 


—  8  — 

SUR  LA  FONCTION  URINAIRE 

DE    L'ORGANE    DE    KEBER 
Chez  les  Mollusques  acéphales 

Par  M.  LETELLIER 


J'ai  montré,  en  1887  (1)  que  l'Organe  de  Bojanus 
des  Mollusques  acéphales  secrète  de  l'urée,  divers 
phosphates,  mais  pas  d'acide  urique.  Ce  résultat 
était  contraire  à  toute  attente.  Des  expériences  dues 
à  deBabo  et  à  Riche  (2)  avaient,  en  effet,  décelé  la 
présence  de  l'acide  urique  dans  la  sécrétion  boja- 
nienne  de  quelques  acéphales,  et,  en  passant  du 
particulier  au  général,  les  naturalistes  en  avaient 
conclu  que  l'Organe  de  Bojanus  a  pour  mission  spé- 
ciale l'élimination  de  l'acide  urique.  C'était  une 
erreur.  Schlossberger  (3)  et  Voit  (4)  avaient  déjà 
tenté  de  le  démontrer  ;  je  me  flatte  de  l'avoir  entiè- 
rement démontré.  L'Organe  de  Bojanus  ne  secrète 
ni  acide  urique  ni  urates.  M.  Bourquelot,  dans  une 

(1)  Étude  de  la  Fonction  urinaire  chez  les  mollusques  acé- 
phales. Thèse  de  Paris,  1887. 

(2)  Lacaze-Duthiers.  Mémoire  sur  l'Organe  de  Bojanus  des 
Acéphales.  Ann.  des  se.  nat.,  9e  série,  t.  IV,  1855. 

(3)  Schlossberger  (J.).  Mùller's  Archiv.  1S56.  s.  540  et 
Annalen  der  Chemie  undPharmazie.  1853.  Bed.  91,  Hoff.  3, 
§  346. 

(4)  Voit,  Zeistchrift  f.  wissenschaftliche  Zoologie  Bed.  X 
Anhaltspunkte  fur  die  Physiologie  der  Perlmûschel. 


note  parue  dans  les  Archives  de  Zoologie  expérimen- 
tale, un  an  après  la  publication  de  mes  Recherches 
sur  la  fonction  urinaire  chez  les  Mollusques   acé- 
phales, a  dit  avoir  trouvé  acide  la  sécrétion  boja- 
nierine  de  ces   animaux.   Son  opinion  manque  de 
poids,  pour  deux  raisons  :  la  première,  parce  qu'il 
ne  dit  pas  comment  il  a  constaté  le  fait  ;  la  seconde, 
parce  que  l'on  ne  sait  pas  s'il  s'est  attaché  à  examiner 
bien  exactement  la  sécrétion  de  l'Organe  deBojanus 
et  non  celle  des  glandes  annexes.  L'Organe  de  Bojanus 
est  cette  glande  qui,  située  au-dessous  du  cœur, 
longe  les  branchies  de  chaque  côté  du  cœur  des 
Mollusques.  Mais,  en  avant  du  cœur,   quelquefois 
au  dessus,  et  fixées  par  une  extrémité  aux  oreillettes, 
en  communication  par  leur  partie  antérieure  avec 
l'Organe  de  Bojanus,  sont  deux  glandes, une  à  droite, 
l'autre  à  gauche  :  on  les  appelle  l'Organe  de  Keber 
chez   les    Mollusques    acéphales    lamellibranches, 
pourvus  de  siphons,  glandes  de  Grobben  chez  les 
Asiphoniens.  Or,  ces  glandes  sont  acides  ainsi  que 
l'a  montré  l'illustre  naturaliste  russe  Kovalewsky  (1), 
tandis  que  l'Organe  de  Bojanus  est,  commeje  l'avais 
prouvé,  parla  nature  de  sa  sécrétion,  neutre  ou  très 
légèrement  basique.  Si  l'on  injecte  en  effet  dans  le 
système  circulatoire  du  Cardium  edule  ou  du  Pecten 
maœimus  une  solution  très  concentrée  de  teinture 
de  tournesol,  l'Organe  de  Bojanus  est  coloré  en  bleu, 
les  glandes  de  Keber  et  de  Grobben  sont  rouges. 


(1)  Voir,  dons  Notes  et  Bévues,  l'analyse,  par  M.  Delage, 
du  Mémoire  de  Kovalewsky  sur  les  Organes  de  la  sécrétion. 
(AjcIi.  de  Zool.  expér.,  2e  série,  t.  Vil,  1889.) 


—  10  — 

Quel  est  l'acide  qui  fait  ainsi  virer  le  tournesol  du 
bleu  au  rouge?  C'est  ce  que  j'ai  cherché. 

J'ai  commencé  par  le  Càrdium  edule.  J'ai  mis 
l'animal  sur  une  tôle  rougie,  les  muscles  se  sont 
détachés  des  valves  et,  avec  des  ciseaux  fins/  j'ai 
enlevé  la  glande  pericardiale.  Après  avoir  répété  cette 
opération  sur  deux  ou  trois  cents  mollusques,  j'ai 
desséché  les  glandes  au  bain-marie,  pulvérisé,  puis 
ajouté  de  l'eau  distillée,  porté  la  masse  à  l'ébullition 
et  filtré.  Le  liquide  limpide  quia  passé  a  été  dessé- 
ché au  bain-marie  et  le  résidu  bien  sec  a  été  enfin 
épuisé  par  l'alcool  absolu. 

Au  bout  de  deux  ou  trois  jours,  l'alcool  a  aban- 
donné une  poudre  blanche  dans  laquelle  un  bon 
objectif  permet  seul  de  découvrir  un  amas  de  fins 
cristaux.  On  peut  cependant  obtenir  des  mâcles  de 
plus  de  l""11  de  diamètre  lorsque  l'évaporation  se  fait 
très  lentement.  Si  l'on  prend  cette  poudre  avec  une 
pipette  et  si  on  la  dépose  sur  une  lame  de  verre, 
tant  qu'il  y  a  de  l'alcool,  on  ne  distingue  que  des, 
cristaux  excessivement  petits,  mais,  quand  l'alcool 
est  évaporé,  les  cristaux  disparaissent  à  leur  tour  et 
ils  sont  remplacés  par  des  taches  huileuses.  Ayez  la 
patience  d'attendre,  vous  verrez  bientôt  apparaître 
des  cristaux  isolés  et  des  mâcles  formés  de  longs 
prismes  là  où  étaient  les  taches.  Ces  cristaux  sont 
très  nets,  leur  forme  est  celle  qui  est  figurée  dans 
l'atlas  de  Robin  et  Verdeil,  à  la  planche  XLIV,  fig.  1, 
et  qui  représente  de  l'acide  hippurique.  De  fait,  ces 
cristaux  sont  solubles  dans  l'eau  ,  à  laquelle  ils 
donnent  une  forte  réaction  acide  ;  ils  sont  également 
très  solubles  dans  l'alcool,  mais  moins  solubles  dans 


—  11  — 

l'éLher.  Quand  on  les  chauffe  légèrement,  ils  fondent, 
se  transforment  en  une  huile  jaune  qui,  refroidie, 
est  insoluble  dans  l'eau,  mais  se  dissout  très  facile- 
ment dans  l'ammoniaque.  A  une  température  plus 
élevée,  le  liquide  devient  rouge,  et,  si  l'on  continue 
à  chauffer,  se  charbonne.  Sur  la  partie  froide  du  tube 
à  essai,  où  se  fait  l'expérience,  on  voit  de  nombreux 
cristaux  prismatiques,  enchevêtrés  les  uns  dans  les 
autres.  Toutes  ces  réactions  sont  propres  à  l'acide 
hippurique,  il  en  faut  donc  conclure  que  les  glandes 
de  Keber  éliminent  cet  acide.  Il  est,  en  effet,  impos- 
sible de  confondre  ici  l'acide  hippurique  avec  l'acide 
benzoïque;  s'il  est  à  peu  près  impossible,  à  cause  de 
la  faible  quantité  de  matière,  de  sentir  l'acide  cyan- 
hydrique  qui  résulte  de  la  décomposition  par  la 
chaleur  de  l'acide  hippurique,  on  remarquera  que 
les  cristaux  fournis  par  l'organe  de  Keber  du  Car- 
diurn  cristallisent  en  prismes  dans  l'acide  chlorhy- 
drique,  tandis  que  l'acide  benzoïque  cristallise  tou- 
jours en  lamelles,  dans  cet  acide. 

L'acide  hippurique  est-il  libre  ou  combiné  dans  le 
liquide  sécrété  par  l'Organe  de  Keber?  A  la  forme 
des  cristaux,  à  leur  solubilité  dans  l'éther,  il  semble 
qu'ils  sont  purs,  que  l'acide  est  libre.  Cependant, 
si  l'on  traite  le  liquide  sirupeux  qui  résulte  del'éva- 
poration  complète  de  l'alcool  par  l'acide  chlorhy- 
drique,  on  obtient  des  cristaux  prismatiques  évi- 
demment formés  par  de  l'acide  hippurique  et  des 
cristaux,  sans  action  sur  la  lumière  polarisée,  qui 
sont  du  chlorure  de  sodium.  On  admettra  donc,  en 
attendant  des  recherches  nouvelles,  que  l'acide 
hippurique  existe  à  l'état  libre  et  sous  la  forme 


—  12  - 

d'hippurate  de  soude  dans  la  sécrétion  de  la  glande 
pericardiale  du  Cardium  edule. 

La  glande  de  Grobben  du  Pecten  a  donné  à  Ko- 
valewsky  une  réaction  nettement  acide.  L'extrait 
alcoolique  préparé  avec  la  glande  du  Pecten  maœi- 
mus  est  fortement  acide.  Par  évaporation,  on  a  la 
même  poussière  cristalline  blanche,  déjà  examinée, 
qui  fond  en  une  huile  jaune  quand  on  la  chauffe 
légèrement  et  donne,  à  une  plus  haute  température, 
un  liquide  rouge  qui  se  solidifie  par  refroidissement 
et  renferme  des  cristaux.  L'éther  dissout  lentement 
les  cristaux  du  Pecten  et  abandonne,  en  s'évaporant, 
des  prismes  très  longs  et  très  fins,  terminés  en 
biseau.  Ce  sont  encore  des  cristaux  d'acide  hippu- 
rique. 

En  résumé,  et  autant  qu'il  est,  dès  à  présent,  per- 
mis de  formuler  un  jugement,  on  peut  dire  que  chez 
les  Mollusques  acéphales  la  fonction  urinaire  s'ac- 
complit au  moyen  de  deux  glandes.  L'une  est  au- 
dessous  du  cœur, à  la  base  de  branchies  :  c'estl'Organe 
de  Bojanus,  elle  élimine  l'eau  en  excès,  l'urée,  divers 
corps  neutres  azotés,  et  les  phosphates,  accidentel- 
lement elle  peut  servir  à  l'élimination  de  l'acide 
urique.  L'autre  est  en  avant  et  au-dessus  du  cœur 
ou  tapisse  ses  oreillettes,  c'est  l'organe  de  Keber  ou 
la  glande  de  Grobben  :  son  rôle  normal  est  d'extraire 
du  sang  l'acide  qu'il  renferme.  Chez  les  deux  Mol- 
lusques qui  ont  servi  aux  expériences,  cet  acide  a 
été  de  l'acide  hippurique,  mais  il  est  fort  possible 
qu'en  poursuivant  mes  recherches,  je  trouve  de 
l'acide  urique  ;  c'est  ce  que  l'avenir  m'apprendra. 

La  séance  est  levée  à  9  heures  et  demie. 


SÉANCE  DU  2  FÉVRIER  1891 

Présidence  de  M.  de  Formigny  de  La  Londe,  Président. 


La  séance  est  ouverte  à  8  heures. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  de  janvier  est  lu  et 
adopté. 

Lecture  est  donnée  de  la  correspondance. 

L'Académie  de  Belgique  adresse  une  lettre  de  faire 
part  de  la  mort  de  son  secrétaire  général,  M. 
Liagre. 

MM.  Houel,  Guérin  et  Truelle  remercient  la 
Société  de  les  avoir  admis  au  nombre  de  s.es 
membres. 

La  Société  Géologique  de  France  adresse  une  cir- 
culaire par  laquelle  elle  offre  d'insérer  dans  les 
comptes-rendus  de  ses  séances  les  analyses  des 
communications  géologiques  qui  seraient  faites  aux 
Sociétés  scientifiques  de  France.  La  Société  Linné- 
enne  décide  d'y  répondre  favorablement  ;  l'envoi  de 
l'analyse  sera  toujours  fait  par  l'intermédiaire  du 
secrétaire. 

Ouvrage  reçus  : 

Truelle,  Essai  su?'  un  système  rationnel  de  classe- 
ment des  variétés  de  fruits  à  cidre  et  à  poiré; 

Truelle,  Bulletin  des  Analyses  effectuées  au  La- 
boratoire pomologique  gratuit  de  Tr.ouville-sur- 
31er. 


—  14  — 

Guérin  (Ch.),  Expériences  sur  la  germination  et 
l'implantation  du  Gui. 

Au  nom  de  la  Commission  chargée  de  vérifier  les 
comptes  de  trésorerie  pour  l'année  1890,  M.  Berjot 
demande  que  des  félicitations  soient  votées  à  M.  de 
Renémesnil  pour  son  excellente  gestion  des  de- 
niers delà  Société. 

M.  le  Président  adresse  les  félicitations  de  la  So- 
ciété à  MM.  le  Dr  Barette  et  le  Dr  Gatois  à  qui  vien- 
nent d'être  décernées  les  palmes  d'officier  d'Acadé- 
mie. 

Sont  présentés  comme  membres  résidants  :  M.  le 
DrGuillet,  par  MM.  le  Dr  Fayel  et  Charbonnier;  M. 
Drouet,  par  MM.  le  Dr  Fayel  et  de  Formigny  ;  M.  le 
Dr  Hamon  père,  par  MM.  de  Renémesnil  et  Lignier  ; 
comme  membres  correspondants  :  M.  de  Bonne- 
chose,  par  MM.  de  Formigny  et  Lignier  ;  M.  Redon- 
Neyreneuf,  par  MM.  Neyreneufet  Letellier. 

En  l'absence  de  M.  Huet  empêché,  le  Secrétaire 
donne  lecture  de  la  note  suivante  : 


—  15  — 
NOTE 

SUR   LA 

PHALENA    HYEMATA 

Parasite    du    Pommier 

Par  M.  le  Dr  HUET, 

Maître  de  Conférences  à  la  Faculté  des  Sciences. 


Par  M.  le  Dr  LOUISE, 

Professeur  de  Chimie  à  la  Faculté  des  Sciences, 
Directeur  de  la  Station  agronomique. 


Au  printemps  dernier  (1890), dans  lePays-d'Auge, 
particulièrement  aux  environs  de  Troarn  et  de  Gré- 
vecœur,  les  pommiers  ont  été  attaqués  par  une  che- 
nille qui,  dans  quelques  herbages,  a  détruil  les  qua- 
tre cinquièmes  environ  de  la  récolte. 

Des  habitants  de  cette  région  ayant  envoyé  quel- 
ques-unes de  ces  chenilles  à  la  station  agronomique, 
son  directeur,  M.  Louise,  m'a  chargé  de  les  détermi- 
ner et  c'est  le  résultat  de  nos  recherches  communes 
que  j'ai  l'honneur  de  soumettre  à  la  Société  Linné- 
enne,  heureux  si  nous  pouvons  être  utiles  à  quel- 
ques-uns des  nombreux  lecteurs  de  son  Bul- 
letin. 

Les  chenilles  qui  nous  ont  été  confiées  appartien- 
nent à  la  variété  dite  Géomètre,  elles  n'ont  de  pat- 


os  *£X 


<  A  R  Y) 


—  16  — 

tes  qu'à  leur  extrémité  antérieure  et  à  leur  extré- 
mité postérieure,  la  partie  moyenne  du  corps  en  est 
dépourvue,  d'où  une  marche  particulière  à  laquelle 
elles  doivent  leur  nom  et  qui  permet  de  les  recon- 
naître facilement. 

La  peau  de  celles  qui  nous  intéressent  est  d'un 
vert  plus  ou  moins  intense  et  marquée  'de  lignes 
longitudinales  blanches  ou  jaunâtres,  qui  courent 
le  long  du  dos  et  des  flancs,  leur  taille  est  assez  va- 
riable, les  plus  longues  cependant  ne  dépassent  pas 
trois  centimètres  et  demi. 

Il  est  assez  difficile  de  déterminer  les  papillons 
d'après  leurs  larves,  aussi  avons-nous  pris  le  parti 
de  suivre  le  développement  de  celles-ci. 

Dans  ce  bul,  nous  avons  placé  nos  chenilles  dans 
des  pots  de  fleurs  remplis  d'une  terre  parfaitement 
nettoyée,  bien  tamisée  et  recouverts  d'une  gaze, 
puis  nous  les  avons  nourries  avec  des  feuilles  fraî- 
ches de  pommier. 

Les  mois  de  mai  et  de  juin  se  passèrent  ainsi, mais 
vers  le  commencement  de  juillet  les  chenilles  com- 
mencèrent à  s'enfoncer  profondément  dans  la  terre 
pour  se  transformer  en  Chrysalides.  Cette  phase  de 
repos  qui  dura  pendant  les  mois  d'août,  de  septem- 
bre et  d'octobre  cessa  dès  les  premiers  jours  de  no- 
vembre, car  des  papillons  commencèrent  alors  à  se 
montrer,  qui  provenaient  nécessairement  de  nos 
chenilles,  étant  données  les  précautions  que  nous 
avions  prises  pour  débarrasser  la  terre  de  nos  pots 
de  tout  corps  étranger.  Il  nous  fut  alors  facile  de 
déterminer  ces  papillons  dont  les  caractères  sont 
donnés  par  (iodard  et  BoisduvaL  Ils  sont   désignés 


—  17  — 

sous  un  grand  nombre  de  noms  :  Larentia  brumata, 
Phalena  lujemata,  Cheimatobia  brumata,  etc. quoi- 
que ne  constituant  qu'une  seule  et  même  espèce. 

Je  ne  reproduirai  pas  ces  caractères  ici,  me  con- 
tentant de  signaler  un  fait  intéressant  au  point  de 
vue  plus  particulièrement  utilitaire  auquel  nous 
nous  sommes  placés. 

Les  mâles  gris  roux  ont  quatre  ailes  bien  dévelop- 
pées, mais  les  femelles  plus  foncées,  presque  noires, 
ont  des  ailes  trop  courtes,  elles  atteignent  à  peine  la 
moitié  de  la  longueur  du  corps,  pour  pouvoir  voler. 
Les  intéressés/ à  qui  nous  les  avons  fait  voir,  nous 
ont  dit  n'y  avoir  jamais  fait  attention  et  que  certai- 
nement ils  les  auraient  prises  pour  des  mouches 
quelconques;  c'est  en  effet  l'impression  qu'elles  don- 
nent à  première  vue.  Sortant  du  sol,  et  ainsi  dé- 
pourvues d'organes  de  vol,  les  femelles  sont  obligées 
de  monter  le  long  du  tronc  des  pommiers  pour  re- 
joindre les  mâles,  se  faire  féconder  et  déposer  leurs 
œufs  au  voisinage  des  bourgeons. 

Si  donc  on  place  sur  leur  trajet  un  obstacle  infran- 
chissable pour  elles,  et  le  plus  facile  à  appliquer  est 
une  bande  circulaire  d'une  substance  gluante,  leur 
ascension  sera  rendue  impossible  et  par  conséquent, 
en  admettant  même  qu'elles  puissent  se  dégager,  le 
résultat  de  leur  ponte  sera  compromis,  les  jeunes 
chenilles  ne  devant  pas  trouver  les  éléments  néces- 
saires à  leur  nutrition  sur  une  vieille  écorce. 

La  substance  recommandée  par  M.  Louïse  est  le 
goudron,  additionné  d'huile  ou  de  mélasse,  pour  en 
retarder  la  dessication. 

Les  propriétaires  qui  ont  recouru  à  ce  procédé  en 

2 


—  18  — 

ont  été  satisfaits.  Ils  ont  pu,  grâce  à  lui,  s'emparer 
d'un  certain  nombre  de  mâles  et  de  femelles  qu'ils 
nous  ont  envoyés. 

Ceci  se  passait  au  commencement  de  novembre 
1890,  époque  à  laquelle  les  mâles  volaient  le  soir  en 
grand  nombre  à  la  cime  des  pommiers  ;  puis  la  tem- 
pérature s'est  abaissée,  mais  néanmoins  les  phalè- 
nes ont  été  vues  jusque  vers  le  6  décembre  en  pro- 
portion plus  faible,  il  est  vrai,  mais  on  approchait 
très  probablement  de  l'époque  où  ces  animaux  dis- 
paraissent normalement. 

11  était  intéressant  de  savoir  si  la  Phalena  hyemata 
peut  causer  des  ravages  au  dehors  de  la  phase  lar- 
vaire de  son  existence.  J'ai  donc  examiné  le  tube  di- 
gestif d'un  certain  nombre  de  ces  animaux  tant  mâ- 
les que  femelles  ;  je  l'ai  toujours  trouvé  sinon  com- 
plètement vide,  du  moins  ne  contenant  qu'une  sorte 
d'émulsion  formée  de  débris  d'épithéliums,  mais  ja- 
mais de  substances  alimentaires,  soit  d'origine  ani- 
male, soit  d'origine  végétale. 

Les  organes  génitaux  étaient  bien  développés: 
chez  la  femelle,  les  ovaires  volumineux  remplis- 
saient l'abdomen,  ainsi  transformé  en  un  véritable 
sac  à  œufs.  Il  y  en  avait  de  250  à  300,  ce  qui  n'em- 
pêchait pas  ces  animaux  engourdis  le  jour  de 
montrer  le  soir  une  très  grande  activité.  Un  de  nos 
correspondants  nous  a  dit  qu'il  lui  était  impossible 
de  les  garder  dans  sa  main  fermée:  elles  finissaient 
toujours  par  s'échapper. 

Nos  conclusions  sont  les  suivantes  : 

1°  Les  dégâts  causés  aux  pommiers  du  Pays- 
d'Auge,  le  printemps  dernier,  sont  dus  à  la  chenille 


—  io- 
de la  Phalena  hyemata  ou  Larentia  bmmata  :  fait 
inconnu  des  habitants  qui, n'ayant  saisi  aucune  rela- 
tion de  cause  à  effet  entre  le  papillon  et  la  chenille, 
attribuaient  l'apparition  de  celle-ci  aux  brouillards  de 
novembre.  Quant  à  la  Phalena  hyemata  adulte,  elle 
est  inotfensive; 

2°  Appliquée  au  commencement  de  novembre,  la 
ceinture  de  goudron,  gênant  la  fécondation  et  la 
ponte  des  femelles,  s'opposera  à  uneéclosion  exces- 
sive des  chenilles  l'année  suivante  -, 

3°  A  la  même  époque  on  pourrait,  en  promenant 
le  soir,  dans  les  vergers,  des  torches  allumées,  dé- 
truire un  nombre  considérable  de  mâles  -, 

4°  Des  injections  de  sulfure  de  carbone  ou  de  sul- 
fo-carbonate,  faites  au  pied  des  arbres,  en  temps 
convenable,  c'est-à-dire  en  août,  septembre  et  octo- 
bre, permettraient  d'atteindre  les  chrysalides. 

M.  Lignier  lit  ensuite  une  note  sur  les  fruils  de 
Calycanthées  : 

La  Graine  et  le  Fruit  des  Calycanthées 

(pi.  i) 

Par  M.  O.  LIGNIER, 

Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Caen , 
Secrétaire  de  la   Société   Lirméenne  de   Normandie. 


a.  Le  fruit  mur. 


On  sait  que,  chez  les  Calycanthées,  les  carpelles 
sont  nombreux,  libres  et  insérés  sur  la  paroi  interne 


—  20  — 

d'une  cupule  réceptaculaire  profonde  qui  rappelle 
celle  de  la  rose.  Chacun  des  carpelles  est  unilocu- 
laire  et  renferme,  à  l'origine,  deux  ovules  anatropes, 
ascendants  ,  à  micropyle  extrorse  et  infère;  plus 
tard,  le  fruit  ne  contient  plus  ordinairement  qu'une 
seule  graine,  l'un  des  ovules  s'étant  atrophié. 

Ce  fruit  est  en  réalité  une  sorte  de  follicule  dont  la 
déhiscence  ne  se  produit  que  lors  de  la  germination 
de  la  graine  incluse.  A  l'état  de  maturité,  ce  follicule 
est  rouge-brun  foncé.  Sa  taille  et  sa  forme  varient 
suivant  les  espèces.  Chez  le  C.  occidentalis,  il  est 
long  seulement  de  llmm  à  I2mm,  arrondi  près  de  la 
base,  effilé  à  son  extrémité  supérieure  et  partout 
couverts  de  poils  longitudinaux.  Chez  le  Chimonan- 
thus  prœcox  v.  grandi floras,  il  est  long  de  15mm  et 
légèrement  reniforme,  ses  deux  extrémités  étant 
presque  également  arrondies,  fig.  3  ;  sa  surface  est 
à  peine  velue  par  places.  Chez  les  autres  espèces,  la 
forme  et  la  taille  du  fruit  sont  intermédiaires  des 
deux  précédentes.  Dans  tous  les  cas,  on  y  distingue 
assez  facilement  une  face  dorsale  et  une  face  ven- 
trale. La  face  dorsale  est  arrondie  et  porte  un  léger 
bourrelet  longitudinal.  La  face  ventrale,  faiblement 
concave  ou  rectiligne,  forme  souvent  une  sorte  de 
carène  dont  l'arête  porte  un  sillon  longitudinal  ;  ce- 
lui-ci est  bordé  de  deux  lèvres  minces  et  ondu- 
lées, V,  fig.  3  (i).  Au  sommet  du  follicule  le  bour- 

(1)  M.  Bâillon  dit  très  justement  (Histoire  des  Plantes,  1. 1, 
p.  291,  note  4)  :  «  Dans  le  G,  occidentalis  Hook.  et  Arn.,  le 
péricarpe  est  bordé  dans  toute  sa  hauteur,  tant  au  dehors 
qu'au  dedans  (c.-à-d.  sur  les  faces  ventrale  et  dorsale)  d'un 
bourrelet  longitudinal,  subéreux  et  rugueux » 


-   21  — 

relet  dorsal  et  le  sillon  ventral  viennent  se  perdre 
sur  le  bec  plus  ou  moins  allongé  du  carpelle.  A  la 
base  du  fruit  les  lèvres  du  sillon  ventral  s'écartent 
brusquement  en  limitant  un  espace  creux  qui,  au 
moins  chez  le  C.  floridus,  est  légèrement  allongé,  un 
peu  étranglé  dans  sa  région  médiane  et  représente 
le  lieu  d'insertion  du  carpelle,  A,  flg.  3  et  5.  Le  plan- 
cher de  ce  creux  est  percé  dans  sa  moitié  ventrale 
d'une  très  petite  fente  longitudinale  qui,  en  s'élar- 
gissant  lors  de  la  germination,  permettra  à  l'embryon 
de  quitter  sa  coque:  nous  l'appellerons  fente  de  dé- 
hiscence.  Quant  au  bourrelet  dorsal,  il  se  termine 
brusquement  sur  l'extrémité  postérieure  du  creux 
d'insertion. 

Péricarpe  (fig.6etl3).— Les  tissus  dont  se  compose 
le  péricarpe  du  fruit  mûr  comprennent  très  nette- 
ment: un  épiderme  externe,  Ep  (épicarpe),  un  tissu 
fondamental,  M  (mésocarpe),  et  un  épiderme  in- 
terne, En  (endocarpe). 

V épicarpe  est  représenté  par  une  assise  dont  les 
cellules  sont  tantôt  un  peu  aplaties  radialement  et 
tantôt  sont,  au  contraire,  un  peu  allongées  dans  le 
même  sens.  Leurs  parois  latérales,  et  plus  encore 
leur  paroi  externe,  sont  fortement  épaissies,  mais 
non  sclérifiées.  Cette  dernière  est,  en  outre,  cutini- 
sée  dans  sa  moitié  superficielle  qui  présente  la  cou- 
leur rouge  brun  caractéristique  du  fruit  vu  exté 
rieurement.  Aux  extrémités  du  follicule  les  cellules 
épicarpiques  se  sont  fréquemment  dédoublées  en  sé- 
rie radiale  et  les  deux  assises,  qui  en  sont  résultées, 
montrent  les  mêmes  particularités  que  l'assise  uni- 
que décrite  ci-dessus.  Les  poils  dont  se  compose  le 


duvet  sont  tous  unicellulaires  et  à  peu  près  droits; 
ils  sont  étroits  et  leur  cavité  cellulaire  a  presque  en- 
tièrement disparu  par  épaississement  des  parois.  La 
base  de  chacun  de  ces  poils  semble  s'insérer  dans  un 
creux  de  la  surface  du  fruit,  et  cet  aspect  particulier 
est  dû  à  ce  que,  postérieurement  à  l'allongement  du 
poil  et  alors  que  sa  base  avait  cessé  de  croître,  les 
cellules  voisines  ont,  au  contraire,  continué  à  s'hy- 
pertrophier. 

Les  tissus  du  mésocarpe  sont  entièrement  paren- 
chymateux  et  plus  ou  moins  écrasés,  surtout  dans 
sa  moitié  interne.  Il  est  parcouru  par  des  taisceaux 
libéro-ligneux  longitudinaux.  L'un  de  ces  derniers 
(Fd,  fig. 5  et  8),  le  plus  gros,  partant  du  creux  d'inser- 
tion, pénètre  dans  le  bourrelet  dorsal  et  le  suit  jus- 
qu'à l'extrémité  supérieure  du  fruit  ;  c'est  le  faisceau 
médian  du  carpelle  ;  il  n'émet  aucune  ramification. 
Les  autres  faisceaux  du  mésocarpe  sont  tous  ven- 
traux (Fv,  fig.  5,  8  et  9),  et  représentent  les  faisceaux 
marginaux  du  carpelle.  Partant  également  du  creux 
d'insertion,  mais  se  détachant  de  son  bord  ventral, 
ils  se  rendent  au  sommet  du  follicule;  ils  y  pénè- 
trent toutefois  moins  haut  que  le  faisceau  dorsal.  Il 
en  existe  un  dans  chacune  des  lèvres  du  sillon  ven- 
tral, mais  il  peut  arriver  que  l'un  d'eux  se  dédouble 
en  deux  branches  sensiblement  parallèles.  C'est  de 
la  base  de  ces  faisceaux  ventraux  que  se  détachent 
les  petits  cordons  qui  pénètrent  dans  les  ovules 
(en  /,  fig.  5).  Les  seuls  éléments  résistants  que  ren- 
ferment les  faisceaux  du  mésocarpe  appartiennent 
au  tissu  ligneux  ;  encore  sont-ils  peu  nombreux, 
peu  sclériflés  et  d'un  petit  calibre. 


—  23  — 

L  endocarpe  {En,  flg.  6  et  8)  constitue  la  partie  la 
plus  résistante  du  fruit;  cette  assise  forme,  à  elle 
seule,  toute  la  coque  chargée  de  protéger  la  graine. 
Sa  structure  rappelle  celle  de  l'épiderme  externe 
des  graines  de  Mimosées ,  de  certaines  Légumi- 
neuses, etc.;  les  cellules  y  sont  étroites  tangenlielle- 
ment  au  fruit  et  très  allongées  dans  le  sens  radial , 
leurs  parois  étant  épaissies  au  point  de  remplir  la 
cavité  cellulaire,  sauf,  quelquefois,  très  près  de  leur 
extrémité  externe.  La  puissante  coque  cellulosique 
ainsi  formée  aux  dépens  des  cellules  endocarpiques 
renferme  une  couche  jaune,  /,  qui  est  située  à  peu  de 
distance  de  sa  surface  externe.  Cette  coque  présente 
une  ligne  de  déhiscence  qui  s'étend  sur  toute  la 
longueur  de  la  face  ventrale  du  fruit  et  correspond  à 
la  ligne  de  suture  des  bords  de  la  feuille  carpel  - 
laire  ;  c'est  même  à  un  léger  écartement  de  ces 
bords  qu'est  due  la  fente  de  déhiscence  située  au 
milieu  du  creux  d'insertion  du  follicule  mûr. 

Graine  (flg.  2  et  5).  —  L'unique  graine  que  renferme 
le  fruit  mûr  des  Calycanthées  est  anatrope;  elle  est 
ascendante,  à  raphé  ventral,  à  micropyle  infère  et 
exlrorse.  Cette  graine  ne  remplit  pas  complètement 
la  cavité  folliculaire,  mais  elle  y  forme  une  masse 
charnue  d'un  blanc  légèrement  jaunâtre,  allongée, 
dont  l'extrémité  supérieure  est  arrondie  et  l'extré- 
mité inférieure  atténuée.  Cette  dernière  correspond 
au  micropyle,  et,  près  d'elle,  se  trouve  un  funicule 
court  et  grêle  qui  est  encore  attaché  au  placenta  dans 
la  base  de  la  cavité  folliculaire.  Le  raphé  de  la  graine 
est  représenté  par  une  ligne  rousse,  /?,  qui,  parlant 
du  funicule,  s'élève,  sur  sa  face  dorsale,  jusqu'à  son 


—  24  — 

extrémité  supérieure, où  elle  s'étale  en  une  large  ta- 
che de  même  couleur,  la  chalaze,  Ch. 

Des  sections  transversales  (fig.  1  et  8)  nous  la  mon- 
trent formée, en  grande  partie,  par  un  gros  embryon 
dont  les  cotylédons  enroulés  sont  semi-équitants. 
Autour  de  cet  embryon  se  trouve  une  enveloppe  re- 
lativement mince  (TS,  fig.  1),  formée  de  tissus  pa- 
renchymateux  plus  ou  moins  écrasés.  Examinés  plus 
attentivement,  ces  derniers  se  divisent  à  leur  tour 
d'une  façon  très  nette  en  deux  régions  que  sépare 
une  assise  réticulée  (fig.  8,  14).  Cette  dernière,  ainsi 
que  nous  le  montrerons  plus  tard,  s'est  différenciée 
aux  dépens  de  Tépiderme  interne  de  la  primine,  de 
telle  sorte  que  tout  ce  qui  la  recouvre  représente  le 
reste  de  cette  enveloppe  séminale,  et  tout  ce  qui  est 
recouvert  par  elle  représente  la  secondine,  le  nu- 
celle  et  l'endosperme.  Dans  la  graine  mûre  ses  cel- 
lules peuvent  être  plus  ou  moins  dissociées  (fig.  7). 

Ces  derniers  tissus  sont  tous  fortement  écrasés  et 
il  est  impossible  d'y  reconnaître  ,  dans  la  graine 
mûre,  la  limite  des  régions  constituantes.  C'est  seu- 
lement vers  l'extrémité  inférieure  de  la  graine,  dans 
le  voisinage  du  micropyle,  que,  par  suite  d'un  écra- 
sement moindre,  il  devient  possible  de  discerner, 
autour  du  suspenseur,  un  tissu  provenant  nettement 
du  sac  embryonnaire  ;  ce  dernier  y  comprend  même 
encore  une  assise  d'albumen  en  bon  état.  Autour  de 
lui  se  trouve  un  tissu  jaunâtre,  en  partie  écrasé  ou 
frippé  qui  représente  vraisemblablement  le  nucelle; 
puis  vient  un  espace  libre  qui  limite  intérieurement 
l'assise  réticulée.  Il  semble  donc  que  la  secondine 
n'ait  jamais  enveloppé  cette  région  terminale  du  nu- 


—  25  — 

celle,  ou  tout  au  moins  qu'elle  y  ait  été  complète- 
ment détruite. 

A  l'extrémité  chalazienne  les  débris  du  nucelle 
écrasé  constituent  une  colonne  (Te,  fig.  5)  qui 
pénètre  à  l'intérieur  du  cylindre  formé  par  les  coty- 
lédons. Si  l'on  fait  une  section  transversale  de  cette 
colonne,  sans  lui  avoir  fait  subir  aucune  préparation 
spéciale,  on  n'y  reconnaît  qu'une  masse  cellulosique 
informe.  Mais  si  l'on  a  soin  de  laisser  séjourner  cette 
colonne  à  froid  dans  une  solution  dépotasse  pen- 
dant plusieurs  jours,  on  la  voit  se  gonfler  lente- 
ment. Une  section  transversale  la  montre  alors  nette- 
ment formée  d'un  tissu  parenchymateux,  encore 
très  écrasé  mais  dont  les  membranes  sont  intactes. 
Ainsi  donc  l'embryon,  en  s'accroissant,  a  digéré  le 
contenu  cellulaire  du  nucelle,  mais  non  les  mem- 
branes ;  il  les  a  simplement  écrasées.  Des  faits  sem- 
blables s'observent  aux  dépens  des  tissus  écrasés 
du  spermoderme. 

Le  tissu  fondamental  de  la  primine  est  toujours 
complètement  écrasé  dans  sa  région  interne  ;  seule 
sa  région  externe  l'est  souvent  beaucoup  moins  et  on 
peut  encore  fréquemment  y  distinguer  des  cellules 
oléigènes  semblables  à  celles  que  j'ai  décrites  (1) 
dans  le  parenchyme  de  l'appareil  végétatif. . 

Quant  àl'épiderme  externe  de  la  primine,  il  est 
exclusivement  formé  de  grosses  cellules  parenchy- 
mateuses  qui  ne  se  distinguent  en  rien  des  cellules 
du  tissu  sous-jacent. 

(1)  0.  Lignier,  Recherches  sur  Vanatomie  comparée  des 
Calycanthëes,  des  Mélastomacées  et  des  Myrlacées,  445  p., 
18  pi.  (Arch.  Bot.  du  Nord  de  la  France,  Paris,  Doin). 


—  26  — 

Ainsi  donc  le  tégument  de  la  graine  des  Calycan- 
thées  ne  renferme  aucune  couche  solide  qui  puisse 
la  protéger;  l'assise  réticulée,  la  seule  qui  ne  soit 
pas  entièrement  parenchymateuse,  est  en  effet  trop 
faible  pour  qu'elle  puisse  être  considérée  comme 
ayant  un  rôle  important  dans  la  protection  de  l'em- 
bryon. Tout  le  rôle  protecteur  habituellement:  dé- 
volu au  testa  est  ici  rempli  par  l'épiderme  interne 
du  follicule. 

Le  faisceau  du  raphé  se  détache  latéralement  du 
faisceau  marginal  du  carpelle  ;  il  traverse  la  coque 
endocarpique  et  pénètre  horizontalement  dans  le  fu- 
nicule.  Puis  il  se  relève  presqu'aussitôt  à  angle  droit 
dans  la  graine  et  se  dirige  vers  lachalaze,  non  toute- 
fois sans  avoir  envoyé  un  lobe  très  court  et  très 
grêle  en  sens  inverse,  dans  la  direction  du  micro- 
pyle  (fîg.  5).  C'est,  d'ailleurs,  sa  seule  ramifi- 
cation. 

Sur  une  section  transversale  d'ensemble  du  fruit 
(fig.  8),  le  faisceau  du  raphé  se  montre  avec  la  même 
orientation  que  le  faisceau  marginal  du  carpelle 
dont  il  s'est  détaché,  c'est-à-dire  bois  en  dedans  et 
liber  en  dehors.  On  peut  donc  dire  que,  par  ses  rap- 
ports et  par  son  orientation,  il  est  comparable  au 
faisceau  d'une  foliole  qui  aurait  été  relevée  verti- 
calement le  long  de  la  feuille  carpellaire  et  dont  le 
pétiolule  aurait  subi  une  légère  torsion. 

La  section  transversale  du  faisceau  du  raphé  est 
grossièrement  semi-circulaire.  Tous  les  éléments 
dont  il  se  compose  sont  très  grêles  et  très  allongés. 
Au  niveau  de  la  chalaze  les  cellules  libéro-ligneuses 
deviennent  notablement  plus  courtes,  mais  à  peine 


—  27  — 

moins  étroites.  Le  tissu  delà  chalaze  forme  un  dis- 
que large  de  2m"\  duquel  ne  part  aucun  prolonge- 
ment. 

J'ai  décrit  ailleurs  (1)  la  forme  et  la  structure  de 
l'embryon  des  Calycanthées,  je  n'y  reviendrai  donc 
pas.  Je  ferai  seulement  remarquer  que  le  plan  des 
cotylédons  ne  coïncide  généralement  pas  avec  le 
plan  de  symétrie  de  la  graine  (passant  par  le  raphé 
et  l'a\e  de  la  graine).  Il  fait  souvent  avec  lui  un 
angle  d'environ  20°  vers  la  droite,  l'observateur 
étant  supposé  placé  dans  Taxe  de  la  graine,  les  pieds 
vers  le  micropyle  et  regardant  le  raphé. 

b.  Développement  de  la  Graine  et  du  Fruit. 

La  base  de  la  chambre  carpellaire  très  jeune  porte 
deux  ovules  situés  côte  à  côte  et  insérés  sensible- 
ment au  même  niveau  sur  chacun  des  bords  du 
carpelle  (flg.  11).  Ils  sont  alors  très  nettement  pen- 
dants et  légèrement  courbés.  Très  peu  plus  tard  et 
alors  qu'ils  ne  possèdent  encore  qu'un  seul  tégu- 
ment duquel  émerge  le  nucelle,  l'un  des  ovules 
reste  inférieur,  l'autre  étant  un  peu  déjeté  vers  le 
haut.  Ultérieurement  la  superposition  des  deux 
ovules  s'accentue,  et  l'ovule  inférieur  se  développe 
seul,  tandis  que  l'ovule  supérieur,  porté  sur  un  fu- 
nicule  longuement  étiré,  ne  tarde  pas  à  s'atrophier 
sans  avoir  pu  quelquefois  produire  même  sa  primine. 
Nous  avons  dit  que  l'ovule  inférieur  était  d'abord 
pendant;. la  croissance  de  ses  tissus  amène  par  suite 

(1)  Loc.  cit.,  p.  10. 


—  28  — 

son  extrémité  micropylaire  au  contact  du  fond  de  la 
chambre  carpellaire  (fig.  10)  contre  lequel  elle  res- 
tera désormais  butée.  Aussi,  en  continuant  à  se 
produire,  surtout  dans  la  région  chalazique,  la  crois- 
sance intercalaire  forcera  l'extrémité  supérieure  de 
l'ovule  à  se  reporter  vers  le  haut  de  la  chambre  car- 
pellaire et  bien  au-dessus  du  niveau  d'insertion  du 
funicule  sur  la  carpelle.  11  résulte  de  ce  mode  de 
croissance  que  l'ovule,  primitivement  pendant  et 
seulement  à  peine  courbé,  devient  peu  à  peu  nette- 
ment anatrope  et  ascendant.  La  primine  de  cet 
ovule  ne  commence  à  se  former  que  vers  le  moment 
où  le  sommet  micropylaire  s'appuie  sur  le  fond  de 
la  chambre  carpellaire  (1). 

Avant  la  fécondation  de  l'ovule,  il  est  facile  d'y 
distinguer  la  primine  de  la  secondine  (fig.  14). 
Celle-ci,  S,  composée  de  quatre  à  sept  assises  cellu- 
laires, est  entièrement  parenchymateuse.  La  pri- 
mine, Pr,  est  beaucoup  plus  épaisse.  Ses  cellules, 
également  parenchymateuses,  s'hypertrophient,  dès 
le  début,  davantage  que  celles  de  la  secondine.  De 
très  bonne  heure,  et  souvent  avant  que  ne  com- 

(1)  M.  Bâillon  dit  à  ce  propos  (Loc.  cit.,  p.  291,  note  2)  : 
«  Ils  (les  ovules)  sont,  primitivement  collatéraux  et  ont  deux 
enveloppes.  Il  arrive  ordinairement  que  l'un  d'eux  s'élève 
ensuite  davantage  et  vient  se  placer  au-dessus  de  l'autre.  Ce 
dernier,  en  s'accroissant  ensuite  beaucoup  par  sa  région  cha- 
lazique qui  est  en  haul,  comprime  la  région  micropylaire  de 
l'ovule  supérieur,  qui  se  déforme  alors,  se  creuse  inférieure- 
ment  et  représente  définitivement  un  petit  capuchon  stérile 
qui  coiffe  la  chalaze  de  l'ovule  fertile  à  la  façon  d'un  obtura- 
teur. 


-  29  — 

mence  la  différenciation  de  l'endocarpe,  on  voit  les 
les  parois  de  son  assise  interne,  Ei,  se  couvrir  d'or- 
nementations d'abord  très  faibles,  pour  se  transfor- 
mer ensuite  en  assise  réticulée  décrite  chez  la  graine 
adulte. 

De  très  bonne  heure  la  carpelle  possède  ses  fais- 
ceaux libéro-ligneux  dorsal  et  ventraux.  Il  m'a 
semblé  que  ces  derniers  rentrent  isolément  dans 
la  cupule  réceptaculaire  et  sans  jamais  s'accoler  au 
faisceau  dorsal  ;  mais  cela  n'a  rien  d'étonnant  pour 
qui  se  rappelle  que,  dans  une  feuille  normale,  les 
faisceaux  marginaux  du  pétiole  ne  se  réunissent 
pas,  vers  le  bas,  au  faisceau  médian.  D'ailleurs,  sur 
une  section  transversale  de  la  base  du  carpelle,  ces 
trois  faisceaux  se  montrent  bien  comme  des  faisceaux 
médian  et  latéraux  d'un  même  appendice.  Chaque 
faisceau  ventral  envoie  déjà  un  petit  faisceau  libéro- 
ligneux  à  chacun  des  ovules  dès  l'époque  où  leur 
secondine  n'est  encore  indiquée  que  par  un  bour- 
relet autour  de  la  base  du  nucelle  (fig.  9). 

Une  section  transversale  ou  longitudinale  du 
carpelle  très  jeune  le  montre  entièrement  formé  de 
tissu  parenehymateux.  C'est  l'épiderme  externe  qui 
subit  la  première  différenciation  notable.  Certaines 
de  ses  cellules  s'allongent  en  poils  qui  se  redressent 
verticalement  (fig.  12).  Les  tissus  de  cet  épiderme 
et  ceux  du  mésophylle  se  modifient  ensuite  peu  à 
peu  en  s'accroissant  et  prennent  la  structure  décrite 
chez  la  graine  mûre.  Le  recloisonnement  local  et 
tangentiel  de  l'épicarpe  ne  se  produit  qu'assez  tar- 
divement. L'écrasement  des  tissuSjdu  mésocarpe  et 
de  l'épicarpe  a  lieu  seulement  à  maturité  et  après 


—  30  — 

avoir  présenté   temporairement   un  aspect  légère- 
ment charnu. 

L'épiderme  interne  du  carpelle  reste  aussi  pen- 
dant longtemps  formé  des  cellules  parenchymaleu- 
ses  mais  de  bonne  heure,  il  se  recloisonne  active- 
ment par  des  membranes  perpendiculaires  à  la  sur- 
face. Beaucoupplus  tard,  les  cellules  de  cet  épiderme 
commencent  à  s'allonger  radialement,  leurs  nom- 
branes  restant  minces  encore  pendant  quelque  temps 
(En,  fig.  13).  Enfin  ces  cellules  allongées  scléri- 
fient  leurs  parois  de  manière  à  fournir  la  coque  en- 
docarpique.  La  fente  de  déhiscence  de  cette  coque 
correspond,  comme  on  pouvait  s'y  attendre,  à  la 
ligne  d'accolement  des  bords  du  carpelle. 

En  résumé, 

Cette  étude  m'a  permis  de  vérifier  les  résultats 
précédemment  énoncés  par  M.  Bâillon  sur  les 
achaines  des  Calycanthées  et  de  les  compléter  par 
la  description  de  particularités  intéressantes. 

Le  développement  de  l'ovule  est  sensiblemeut  ce- 
lui que  M.  Bâillon  a  décrit  pour  les  ovules  anatropes 
non  réfléchis  des  Protéacées  (1). 

Ce  qu'on  appelle  vulgairement  graine  de  Calycan- 
thée  est  un  fruit  et  ce  fruit  mérite  bien,  plutôt  que 
le  nom  d'achaine,  trop  vague  au  point  de  vue  mor- 
phologique, celui  de  follicule  à  déhiscence  tardive. 

Si  ce  fruit  est  indéhiscent,  cela  tient  à  ce  que  son 
péricarpe  ne  renferme  ni  fibres  longitudinales  ni 
fibres  transversales  qui,  en  se  contractant  par  la 

(1)  M.  Briilltin,  Mém.sur  les  ovules  des  Protéacées  (Adan- 
sonia,  IX,  250). 


—  31  — 

dessication,  puissent  provoquer  1  écartement  des 
valves  (1).  En  effet,  la  coque,  qui  y  est  toute  entière 
différenciée  aux  dépens  de  l'endocarpe,  est  formée 
de  cellules  scléreuses  qui.  allongées  dans  le  sens 
radial,  sont  disposées  à  la  façon  des  pierres  d'une 
voûte.  Il  résulte  encore  de  cette  structure  que  la 
coque  des  Calycanthées  est,  malgré  sa  minceur,  ca- 
pable de  résister  sans  faiblir  à  de  grandes  pressions 
devant  de  l'extérieur;  il  suffit  au  contraire  que  l'em- 
bryon, se  gonflant  au  moment  de  la  germination, 
presse  légèrement  sur  sa  face  interne  pour  produire 
l'écartement  des  valves. 

Une  coque  de  cette  nature  se  retrouve  assez  fré- 
quemment dans  le  spermoderme  des  graines,  mais 
nous  la  croyons  très  rare  dans  l'épiderme  interne  des 
péricarpes.  Nous  avons  bien  rencontré  des  cellules 
allongées  radialement  dans  l'endocarpe  de  Yllicutm 
an/satum,  ou  bien  une  assise  scléreuse  formée  aux 
dépens  de  l'endocarpe  du  Liriodendron  tulipifera, 
de  certaines  Clématites,  de  certaines  Spirées,  etc.  ; 
mais  nulle  part  nous  ne  lui  avons  trouvé  les  caractè- 
res de  la  coque  chez  les  Calycanthées. 

De  même  la  différenciation  en  assise  réticulée  de 
l'épiderme  interne  de  la  primine  est  un  fait  proba- 
blement assez  rare  et  par  cela  même  intéressant, 
surtout  au  point  de  vue  de  la  connaissance  des  affi- 
nités si  controversées  de  la  famille  (2).  Il  serait  pro- 

(1)  Voir  LecU'rc  du  Sablon,  Sur  la  déhiscence  des  fruits 
secs  (Bull,  de  la  Soc.  Bot.  de  France,  t.  XXX,  1883). 

(2)  M.  Beau  regard  (Structure  et  développement  des  fruits 
de  Daphne  in  Bull,  de  la  Soc.   Bot.  de  France,   t.  XXIV, 


—  32  — 

bablement  fructueux  de  rechercher  chez  les  nom- 
breuses familles  dont  on  a  rapproché  les  Calycan- 
thées  si  quelqu'une  ne  présente  pas  des  particularités 
analogues  à  celles  qui  viennent  d'être  signalées. 

EXPLICATION   DE   LA   PLANCHE   I. 

Fig.  1.  Section  transversale  de  la  graine  de  Chimonanthus 
fragrans  v.  grandiflorus  au  niveau  de  la  gemmule  :  TS, 
tégument  séminal  ;  Cot,  limbe  des  cotylédons  ;  PC,  pétiole 
cotylédonaire  ;  G,  gemmule;  Fo,  faisceau  du  raphé  ;  àb, 
ligne  de  symétrie  de  la  graine  ;  cd,  ligne  de  symétrie  de 
l'embryon.  G.  ".  —  Le  mode  de  reproduction  de  la  planche 
ayant  retourné  la  figure,  la  ligne  cd  fait,  par  erreur,  avec  la 
ligne  ab  un  angle  de  20°  vers  la  gauche  et  non  vers  la 
droite,  ainsi  que  l'indique  le  texte. 

Fig.  2.  Graine  isolée  de  la  même  espèce  :  m,  micropyle  ; 
H,  hile  ;  R,  raphé  ;  Ch,  chalaze.  G.  f . 

Fig.  3.  Follicule  de  face  et  de  profil:  So,  sommet;  A, 
base  ;  V,  bourrelet  ventral.  G.  f . 

Fig.  4.  Germinations  :  R,  radicule  ;  Ru  racine  principale  ; 
AH,  axe  hypocotylé  ;  Cot,  cotylédons  ;  S,  spermoderme  ; 
F,  péricarpe. 

Fig.  5.  Coupe  longitudinale  schématique  du  follicule  : 
A,  creux  d'insertion  ;  Fv,  Fd,  faisceaux  ventraux  et  dorsal  ; 
En,  endocarpe;  f,  funicule  ;  R,  raphé;  Ch,  chalaze  ;  m, 
micropyle  situé  en  face  de  la  fente  de  déhiscence  ;  Te,  tissu 
écrasé  formant,  d'une  part,  une  colonne  centrale  et,  d'autre 
part,  la  moitié  interne  du  spermoderme. 

1877)  a  bien  signalé  dans  le  spermoderme  de  cette  plante 
une  assise  dont  les  cellules  «  portent  des  épaississements  réti- 
culés analogues  à  ceux  des  anthères  »,  mais  elle  y  appartien- 
drait à  l'épiiierme  interne  de  la  secondine. 


—  33  — 

Fig.  6.  Section  transversale  du  péricarpe  :  Ep,  épicarpe  ; 
M,  mésocàrpe  ;  En,  endocarpe  dans  lequel  on  reconnaît  une 
ligne  jaune  l.  G.  ^-. 

Fig.  7.  Cellules  de  l'assise  réticulée  (épiderme  interne  de 
la  prituine).  G.  sf2. 

Fig.  8.  Section  transversale  du  follicule  au  niveau  de  la 
radicule  :  P,  péricarpe  ;  Pr,  primine  ;  SA  ,  secondine  ; 
E,  embryon  ;  Fd,  Fv,  faisceaux  dorsal  et  ventraux  du  péri- 
carpe ;  Fo,  faisceau  du  raphé.  G.  —■. 

Fig.  9.  Faisceaux  ventraux,  Fv,  d'un  carpelle  très  jeune 
fournissant  les  faisceaux  des  deux  ovules,  Oi  et  Os. 

Fig.  10.  Ovule  inférieur  de  Calycantltus  occidentalis  ve- 
nant huter  contre  le  fond  de  la  chambre  carpellaire  : 
f,  funicule  ;  Pr,  primine  ;  S,   secondine;  N,  niicelle.  G.  ^. 

Fig.  11.  Jeune  carpelle  de  G.  occidentalis  portant  2  ovules 
encore  unitégumentés,  dont  l'un  est  déjà  légèrement  rejeté 
vers  le  haut.  G.  ^p. 

Fig.  12.  Section  longitudinale  du  péricarpe  très  jeune. 
L'épicarpe,  Ep,  porte  quelques  poils  en  voie  de  formation 
qui  se  redressent  vers  le  haut.  L'endocarpe,  En,  se  recloi- 
sonne activement.  G.  ^-p. 

Fig.  13.  Section  transversale  d'un  carpelle  beaucoup  plus 
âgé  que  le  précédent.  Les  cellules  de  l'endocarpe,  En,  sont 
déjà  allongées  radialement  mais  nullement  sclérifiées.  L'épi- 
carpe   porte  des    poils    hien    caractérisés.    G.  if^. 

Fig.  14.  Section  transversale  du  tégument  séminal  de  la 
graine  contenue  dans  le  péricarpe  de  la  fig.  13  ;  Ee,  M,  El, 
épiderme  externe,  mésophylle  et  épiderme  interne  de  la 
primine,  Pr,  et  de  la  secondine,  S.  L'épiderme  interne  de 
la  primine  montre  ses  premières  réticulations.  G.  ^f2. 

M.  Letellier  complète  rapidement  les  renseigne- 
ments que,  dans  la  séance  précédente,  il  avait  four- 
nis sur  la  fonction  urinaire  chez  les  Gastéropodes. 

3 


-  34  - 

Il  entretient  ensuite  la  Société  des  passages  d'oi- 
seaux sur  les  côtes  de  la  Manche.  Une  vingtaine  de 
Cygnes  ont  été  vus  près  de  Pontfarcy  ;  des  Pélicans 
ont  été  tués  au  Mont-Saint- Michel  ;  le  Pinçon  des 
Ardennes  s'est  montré  particulièrement  abondant 
cet  hiver...,  etc.  Plusieurs  autres  membres  signalent 
des  faits  analogues  dans  le  Calvados  ;  M.  de  René- 
mesnil  dit  qu'on  a  tué  deux  Outardes  à  Colleville- 
sur-Orne. 

M.  Lignier  donne  l'analyse  suivante  d'un  travail 
de  M.  Kruch,  de  Rome,  sur  les  faisceaux  libéro-li- 
gneux  médullaires  des  Chicoracées. 

Kruch  0.,  J  fasci  midollari  délie  Cicoriacee  (Annua- 
rio  del  R.  Istitato  Botanico  di  Roma,  vol.  IV, 
fasc.  1). 

L'Auteur,  après  avoir  fait  l'historique  de  la  ques- 
tion, expose  successivement  :  la  distribution  et  la 
dispersion  des  faisceaux  médullaires,  leur  parcours, 
leur  structure  et  la  différenciation  de  leurs  tissus. 

Il  résulte  de  cette  étude  attentive  que  beaucoup 
de  Chicoracées  (environ  |  des  nombreuses  espèces 
étudiées)  possèdent  des  faisceaux  médullaires  ou  au 
moins  des  tissus  assimilables. 

Chez  les  uns  ces  faisceaux  sont  exclusivement  lo- 
calisés à  la  périphérie  de  la  moelle  et  ordinairement 
dans  des  positions  nettement  en  rapport  avec  celle 
des  faisceaux  foliaires  de  la  couronne  normale; 
chez  d'autres  ils  sont  groupés  au  centre  de  la  moelle; 
ils  peuvent  enfin  ne  montrer  aucune  localisation 
nette.  D'ailleurs  la  présence  de  ces  faisceaux  n'est 


—  35  — 

pas  constante  dans  un  même  genre  et  elle  ne  peut 
guère  être  considérée  que  comme  ayant  une  valeur 
spécifique.  Leur  constance,  dans  une  même  espèce, 
n'est  même  pas  absolue  à  tous  les  niveaux  d'une 
même  plante,  et  les  inflorescences,  en  particulier, 
en  sont  souvent  dépourvues. 

Les  faisceaux  médullaires  des  Chicoracées  sont 
formés:  en  partie,  par  des  faisceaux  qui,  antérieurs 
dans  la  feuille,  pénètrent  directement  dans  la  moelle 
des  nœuds  (ces  faisceaux  antérieurs  de  la  feuille 
sont  eux-mêmes  formés  aux  dépens  des  faisceaux 
foliaires  principaux);  en  très  faible  partie  {Picris  stri- 
gosa),  par  l'extrémité  inférieure  de  faisceaux  foliaires 
qui,  appartenant  à  des  feuilles  supérieures,  ont  déjà 
circulé  dans  la  couronne  normale  pendant  2  on  3 
entre-nœuds;  en  grande  partie,  par  des  faisceaux  ap- 
partenant à  la  couronne  normale  des  rameaux  axil- 
laires.  En  effet,  dans  ce  dernier  cas,  tandis  que  cer- 
tains faisceaux  du  rameau  axillaire  s'insèrent  sur  la 
couronne  de  l'axe  support,  les  autres  pénètrent  dans 
sa  moelle.  Il  en  est  de  même  pour  les  faisceaux  des 
fleurs. 

Chacun  de  ces  faisceaux  médullaires  a  tendance  à 
prendre  la  structure  centrique,  le  bois  étant  péri- 
phérique et  le  liber  interne.  C'est  dès  le  moment  où 
ils  pénètrent  dans  la  moelle  qu'ils  prennent  cette 
disposition.  Ces  faisceaux  peuvent  être  pourvus 
d'une  zone  cambiale  plus  ou  moins  circulaire.  Leur 
forme  varie,  d'ailleurs,  non -seulement  dans  une 
même  espèce,  mais  même  à  différents  niveaux  d'un 
même  individu. 

Leur  différenciation  montre  qu'ils  se  forment  aux 


—  36  — 

dépens  de  cellules  médullaires  et  par  recloisonne- 
ment de  ces  cellules;  la  différenciation  libérienne  y 
précède  de  beaucoup  la  différenciation  ligneuse; 
celle-ci  peut  même  ne  pas  se  produire,  le  faisceau 
restant  alors  uniquement  libérien. 

C'est  souvent  au  niveau  des  nœuds  que  se  produit 
d'abord  la  différenciation  procambiale  des  faisceaux 
médullaires,  et  alors  elle  gagne  vers  le  bas.  Mais 
d'autres  fois  elle  débute  dans  l'entre-nœud  et  s'étend 
alors  vers  le  haut  et  vers  le  bas. 

L'Auteur  pense  que,  pour  ces  diverses  raisons,  les 
faisceaux  médullaires  des  Chicoracées  peuvent  être 
comparés  à  ceux  des  Gampanulacées,  Acantacées, 
Polygonacées,  Araliacées,  etc.  Ils  doivent  au  con- 
traire être  éloignés  de  ceux  des  familles  qui  sont 
pourvues  de  faisceaux  exclusivement  libériens. 

0.  L. 

M.  Lignier,  sans  partager  toutes  les  idées  expri- 
mées par  l'Auteur,  est  heureux  de  constater  que 
beaucoup  de  faits  signalés  par  M.  Kruch  sont  une 
confirmation  des  idées  générales  précédemment  ex- 
primées par  lui  devant  la  Société  au  sujet  de  l'im- 
portance du  Système  libéro-ligneitx  foliaire  en  ana- 
tomie  végétale. 

Ils  viennent  en  particulier  appuyer  l'opinion  d'a- 
près laquelle  les  faisceaux  médullaires  ne  sont  que 
des  faisceaux  foliaires  ordinaires.  Tantôt  ce  sont  des 
faisceaux  qui  sont  devenus  antérieurs  par  rapport  à 
l'arc  foliaire  principal,  et  tantôt  ce  sont  des  traces 
inférieures  des  faisceaux  principaux  eux-mêmes  (ce 
dernier  mode  estbien  mieux  indiqué  encore  chez  les 


—  37  — 

Pipéracées  et  certaines  Monocotylédones  que  chez 
les  Ghicoracées).  La  formation  de  faisceaux  médul- 
laires aux  dépens  des  faisceaux  de  la  couronne  nor- 
male des  bourgeons  axillaires  n'est  qu'un  cas  parti- 
culier dépendant  de  la  règle  générale  ci-dessus  (1). 

La  séance  est  levée  à  9  heures  1/2. 

(1)  Dans  un  mémoire  récent  (Sur  les  tubes  criblés  extra- 
libériens et  les  vaisseaux  extraligneux,  Journ.  de  Bot., 
5°  année,  p.  117)  M,  Van  Tieghem  semble  refuser  désormais 
le  nom  de  liber  et  de  bois  à  tous  les  tissus  grillagés  et 
vasculaires  qui,  dans  la  tige  et  dans  la  feuille,  ne  sont  pas 
«  superposés,  liber  en  dehors  et  bois  en  dedans.  »  Nous  ne 
voyons  certes  pas  la  nécessité  d'un  tel  changement  ;  il  ne 
ferait,  pensons-nous,  que  compliquer  la  nomenclature  bota- 
nique, sans  profit  pour  l'Anatomie,  et  sa  seule  raison  d'être 
nous  paraît  être  la  nouvelle  interprétation  que  donne  M.  Van 
Tieghem  des  faisceaux  libéro-ligneux  médullaires  et  corti- 
caux. Or  cette  interprétation  ,  nous  ne  pouvons  la  faire 
accorder  avec  les  faits  par  nous  observés  dans  l'étude  du 
parcours  et  de  la  différenciation  des  tissus  libéro-ligneux. 
Elle  nous  paraît  en  outre  admettre  une  assimilation  inexacte 
entre  le  tissu  de  transfusion  des  Gymnospermes  et  les 
faisceaux  libéro-ligneux  médullaires  ou  corticaux  des  Dico- 
tylédones ,  en  même  temps  qu'un  retour  à  une  opinion 
défectueuse  d'après  laquelle  la  disposition  en  couronne  des 
tissus  libéro-ligneux  de  la  tige  serait  la  seule  normale;  nous 
croyons  en  effet  que  cette  dernière  est  due  à  un  cas  parti- 
culier, quoique  primitif  peut-être,  de  la  distribution  des 
faisceaux  libéro-ligneux.  Nous  avons  montré  précédemment 
(De  l'importance  du  système  libéro-ligneux  foliaire  en 
Anatomie  végétale,  C.  R.  de  l'Académie,  1888)  que  l'unité 
à  considérer  dans  l'étude  des  tissus  libéro-ligneux  de  la  tige 


—  38  - 

est  le  système  foliaire  dans  lequel  les  faisceaux  s'ordonnent 
de  manières  très  différentes  suivant  les  cas  et  qu'en  outre 
les  systèmes  libéro-ligneux  foliaires  successifs  s'insèrent  les 
uns  sur  les  autres  de  façon  à  varier  encore  l'aspect  des 
cordons  canlinaires.  Nous  avons  indiqué  comment,  grâce  à 
cette  interprétation,  de  nombreux  faits,  considérés  comme 
anomalies,  s'expliquent  avec  la  plus  gronde  simplicité  (De  la 
forme  du  système  libéro-ligneux  foliaire  chez  les  Phané- 
rogames in  Bull,  de  la  Soc.  Linn.  de  Normandie,  4°  sér., 
t.  II,  1888-89).  La  nouvelle  théorie  du  savant  professeur  du 
Muséum  ne  modifie  nullement  notre  opinion  ;  et  nous  y 
sommes  au  contraire  confirmé  par  la  lecture  du  travail  de 
M.  Kruch.  Nous  nous  proposons  d'ailleurs  de  revenir  ulté- 
rieurement sur  ce  sujet.  (Note  de  M.  Lignier  ajoutée  pen- 
dan  t  Vimjjression .) 


SÉANCE   OU    2    MARS    1891 

Présidence  de  M.  Liot. 


A  8  heures  1/4,  en  l'absence  de  M.  de  Formigny, 
excusé,  M.  Liot,  invité  à  présider,  déclare  la  séance 
ouverte. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  2  février  est  lu  et 
adopté. 

A  la  suite  du  scrutin  secret  ouvert  sur  les  pré- 
sentations faites  dans  la  séance  de  février  sont  ad- 
mis : 
Gomme  membres  résidants  : 
MM.  Guillet  (Dr)  ; 

Drouet,  propriétaire  ; 
Hamon  (Dr)  père  ; 
Comme  membres  correspondants^ 

MM.  de  Bonnechose,  à  Monceaux,  près  Bayeux. 
Bedon-Neyreneuf,  membre  de  la  bociété 
Linnéenne  de  Lyon. 
MM.  Lignier  et  de  Benémesnil  présentent  comme 
membre  correspondant  M.  Georges  Mantin,  de  Pa- 
ris. 

M.  Lignier  donne  ensuite  connaissance  de  l'ana- 
lyse suivante  : 

Solms-Laubach  (H.  Grafen  zu),  Uebêr  die  Frùctifica- 


—  40  — 

lion  von  Benettites  Gibsonianus  Carr.  (Sur  le  fruit 
de  B.  Gibsonianus),  2  pi.  {Bot.  Zeit.,  48  J.,  1890). 

On  a  trouvé,  en  Angleterre,  dans  le  Jurassique  et 
la  base  du  Crétacé,  un  certain  nombre  de  troncs 
qu'on  a  rapportés  à  des  Gycadées.  Ces  troncs  com- 
prenaient chacun  une  tige  recouverte  de  bases  de 
feuilles. 

L'un  de  ces  troncs,  appelé  Benettites  Gibsonianus 
par  Carruthers,  présentait  en  outre  des  sortes  de 
bourgeons  fructifères  latéraux  dont  l'étude  fait  spé- 
cialement l'objet  du  Mémoire  de  M.  de  Solms-Lau- 
bach,  et  pour  la  connaissance  desquels  le  savant 
paléontologue  a  examiné  un  grand  nombre  de  pré- 
parations microscopiques  faites  les  unes  par  lui-mê- 
me, les  autres  par  ses  prédécesseurs. 

Chacun  de  ces  bourgeons  latéraux  du  B.  Gibsonia- 
nus montre,  à  sa  base,  un  réceptacle  convexe,  forte- 
ment saillant,  et  sur  lequel  s'insèrent,  en  buisson, 
un  grand  nombre  d'organes  linéaires  (cords,  d'après 
Carruthers).  Ces  organes  linéaires  sont  d'ailleurs  de 
deux  sortes  :  les-  uns,  plus  gros,  portent  chacun  une 
graine  droite  à  leur  extrémité  ;  les  autres,  plus  grê- 
les, plus  nombreux,  en  sont  dépourvus  (l).Les  grai- 
nes se  terminent  elles-mêmes  par  un  bec  effilé  ; 
elles  sont  séparées  les  unes  des  autres  par  des  tissus 
qui  forment  la  surface  du  fruit  et  dont  l'origine  est 

(1  )  L'a»teur  ne  peut  affirmer  que  ces  petits  organes  linéai- 
res s'insèrent  directement  sur  le  réceptacle  plutôt  que  sur  les 
pédoncules  séminifères  ;  cependant  il  semble  le  croire  et  l'ad" 
mettre  dans  toute  son  étude. 


—  41  — 

douteuse;  M.  de  Solms-Laubach  ne  sait,  en  effet, 
s'il  faut  les  rapporter  à  des  bourrelets  qui  se  se- 
raient formés  autour  de  la  base  des  graines,  ou  bien 
aux  extrémités  renflées  des  petits  organes  linéaires. 
Tous  les  organes  linéaires,  gros  et  petits,  présentent 
un  faisceau  libéro-ligneux  central  dont  la  struc- 
ture n'est  pas  indiquée.  L'écorce  de  certains  d'entre 
eux  se  montre  nettement  limitée  intérieurement 
par  une  assise  d'aspect  endodermique  ;  chez  tous  elle 
est  recouverte  par  un  épiderme  bien  caractérisé.  Le 
faisceau  des  gros  organes  se  retrouve  jusqu'à  la  base 
de  la  graine  terminale;  il  s'y  étale  en  rayonnant  au- 
tour de  la  cavité  nucellaire,  à  la  façon  des  faisceaux 
de  Gymnospermes  à  la  base  de  leurs  ovules.  Les  tis- 
sus qui  enveloppent  cet  épanouissement  du  faisceau 
sont  formés  de  cellules  fortement  sclérifiées,  courtes, 
prismatiques  et  disposées  en  palissade.  Ils  forment 
une  coque  solide  qui  se  retrouve,  quoique  moins 
épaisse,  jusqu'à  la  partie  supérieure  de  la  cavité  nu- 
cellaire et  ne  disparaît  qu'à  la  base  du  bec  séminal. 
L'enveloppe  de  chaque  graine  comprend,  en>  outre, 
un  tissu  parenchymateux  externe  à  la  coque,  et  un 
tissu  parenchymateux  interne,  ce  dernier  fortement 
écrasé  ;  l'Auteur  n'a  pu  se  rendre  compte  si  ces  dif- 
férentes couches  de  l'enveloppe  dérivent  d'un  seul 
ou  de  deux  téguments.  A  l'intérieur  de  l'enveloppe 
on  rencontre  assez  fréquemment  des  embryons  con- 
venablement conservés.  Ils  sont'gros,  remplissent  à 
peu  près  complètement  l'intérieur  de  la  graine  et 
sont  nettement  pourvus  de  deux  gros  cotylédons  ;  il 
est  même  parfois  permis  d'observer  dans  ces  der- 
niers des  faisceaux  isolés  et  distribués  sur  un  arccle 


cercle.  M.  de  Solms-Laubach  n'a  pu  reconnaître  si 
ces  graines  étaient  pourvues  d'une  chambre  pollini- 
que  semblable  à  celle  des  Gymnospermes. 

Pour  l'interprétation  de  ce  fruit  l'auteur  présente 
trois  hypothèses  :  1°  Tous  les  organes  linéaires  insé- 
rés sur  le  réceptacle  sont  des  carpelles  dont  les  uns 
seraient  fertiles  (pédoncules  séminifères), tandis  que 
les  autres,  les  petits,  seraient  stériles  ;  2°  Tous  ces 
organes  sont. des  axes  d'inflorescence  analogues  à 
ceux  des  Taxus,  mais  dépourvus  de  feuilles  bien  ca- 
ractérisées, les  uns  étant  fertiles  et  les  autres  res- 
tant stériles  ;  3°  Les  pédoncules  séminifères  sont  des 
axes  unifloraux  et  les  organes  stériles  des  feuilles  ; 
ces  dernières  dépendent  soit  uniquement  des  axes 
séminifères,  soit  de  ces  axes  et  du  réceptacle.  Et, 
dans  ce  dernier  cas,  le  bourgeon  latéral  du  B  Gibso- 
nianus  serait,  en  quelque  sorte,  un  capitule  de  Gym- 
nosperme  formé  à  la  façon  de  ceux  des  Dipsacées. 

Quoiqu'il  en  soit  de  l'hypothèse  à  adopter  sur  la 
valeur  des  différentes  pièces  du  fruit,  M.  de  Solms- 
Laubach  n'hésite  pas  à  considérer  les  Benettites 
comme  voisins  des  Cycadées.  Ce  seraient  des  Gyca- 
dées  dont  l'inflorescence  se  serait  compliquée,  tandis 
que  l'appareil  végétatif  aurait  subi,  au  contraire,  une 
rétrogradation. 

0.  L. 

M.  Lignierajôute  ensuite: 

«  Dans  un  passage  de  ce  mémoire,  M.  de  Solms- 
Laubach  indique  la  ressemblance  frappante  qui 
existe  entre  les  bourgeons  séminifères  du  B.  Gibso- 


—  43  — 

nianus  et  le  fruit  connu  sous  le  nom  de  Williamso- 
nia  Morierei,  Sap.  et  Mar.  (1);  il  exprime  même  le 
vif  désir  que  ce  dernier  échantillon,  dont  la  structure 
est  probablement  conservée,  soit  étudiée  anatomi- 
quement.  Or  ce  W.  Morierei  se  trouve  à  Gaen,  et 
j'en  ai  commencé  l'étude  depuis  la  fin  de  1889; 
malheureusement  la  confection  de  coupes  minces 
dans  cet  objet,  dont  les  parties  se  désagrègent  très 
facilement,  est  singulièrement  ardue  et  longue; 
aussi  n'ai-je  encore  aujourd'hui  qu'une  dizaine  de 
coupes  complètement  terminées. 

Vous  avez  déjà  eu  l'occasion  de  voir  ce  W.  Mo- 
rierei. Trouvé  dans  les  argiles  oxfordiennes  des  Va- 
ches-Noires, près  Villers-sur-Mer,  il  vous  a  été,  ici 
même,  présenté  par  M  Morière.  Ce  fruit  a  été  rap- 
porté successivement  à  plusieurs  familles  très  dif- 
férentes :  aux  Cycadées,  aux  Pandanées,  aux  Balano- 
phorées,  et,  en  dernier  lieu,  aux  Typhacées. Or,  après 
avoir  comparé,  d'une  part,  les  dessins  du  B.  Gibso- 
nia?ius  donnés  par  M.  de  Solms-Laubach  et,  d'autre 
part,  le  W.  Morierei  (étudié  dans  son  ensemble  et  par 
les  coupes  déjà  faites),  je  ne  puis  hésitera  considérer 
ces  deux  fossiles  comme  appartenant  au  même  genre 
et  à  désigner  désormais  ce  dernier  sous  le  nom  de 
Benettites  Morierei.  Mais  alors  l'embryon  nettement 
dicotylé  du  Gibsonianus  nous  conduit  à  rejeter  les 
opinions  d'après  lesquelles  le  fossile  de  Villers  ap- 
partiendrait à  une  Monocotylédone.  Gomme  M.  de 

(1)  Saporta  et  Màrion,  Sur  les  genres  William sonia  Car- 
ruth.  et  Goniolina  d'Orb.  (Comptes-rendus  del'Acad,  des  Se, 
t.XGll). 


—  44  — 

Solms-Laubach,  je  suis  persuadé  qu'il  représente 
l'inflorescence  d'une  plante  Gymnosperme,  et  je  me 
base,  pour  émettre  cette  opinion,  non-seulement 
sur  les  faits  énoncés  par  Carruthers  et  par  le  savant 
professeur  de  Strasbourg,  mais  aussi  sur  les  quel- 
ques données  que  m'a  déjà  fournies  l'étude  anato- 
mique  du  B.  Morierei. 

Mes  recherches  sont,  d'autre  part,  encore  trop  peu 
avancées  pour  qu'il  me  soit  permis  de  discuter  au- 
jourd'hui les  hypothèses  émises  par  M.  de  Solms- 
Laubach  relativement  à  la  valeur  morphologique  des 
différentes  pièces  du  fruit,  non  plus  que  ses  consi- 
dérations générales  sur  la  filiation  des  Benettiles.  » 

A  l'appui  de  ses  observations  M.  Lignier  présente 
à  la  Société  un  moulage  du  Benettites  (Williamso- 
nia)  Morierei  et  un  tronc  silicifié  de  Gycadée  du  Lias 
[Platylepis  micromijela).  Ce  dernier,  dans  lequel  des 
coupes  minces  ont  été  pratiquées  au  Laboratoire  de 
botanique  de  la  Faculté  des  Sciences,  montre  admi- 
rablement sur  la  tranche  la  structure  des  troncs  de 
Cycadées. 

La  séance  est  levée  à  8  heures  1/4. 


SÉANCE  DU  6  AVRIL  1891 

Présidence  de  M.  de  Formigny  de  La  Londe,  Président. 


La  séance  est  ouverte  à 8  heures. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  de  mars  est  lu  et 
adopté. 

MM.  Drouet,  de  Bonnechose  et  Redon-Neyreneuf 
remercient  la  Société  de  les  avoir  admis  au  nombre 
de  ses  membres. 

La  Rochester  Academy  of  Sciences  de  Rochester 
(Etats-Unis)  envoie  le  premier  fascicule  de  ses  pu- 
blications et  demande  l'échange.  Il  en  est  de  même 
de  la  Société  Leopoldino-Carolino  de  Halle  (Saxe). 

M.  Bouvier,  de  Paris,  offre  un  livre  intitulé  :  Les 
mammifères  de  France  considérés  au  point  de  vue 
utilitaire. 

M.  Tessier  adresse  son  Rapport  sur  le  projet  de 
loi  relatif  à  la  constitution  des  Universités,  présenté 
au  Conseil  municipal  de  Caen. 

M.  le  Ministre  de  l'instruction  publique  invite  la 
Société  à  déléguer  quelques-uns  de  ses  membres  au 
Congrès  des  Sociétés  savantes,  qui  doit  se  tenir  à 
Paris  du  19  au  23  mai  prochain.  MM.  Bigot  et  Dan- 
geard  sont  délégués  pour  représenter  la  Société. 

L'ordre  du  jour  appelle  la  discussion  de  la  date  et 
du  lieu  de  l'excursion  annuelle.  Granville  et  les  îles 
Chausey  ayant  été  proposés  comme  lieu  de  réunion, 


—  46  — 

des  démarches  furent  faites  par  M.  le  commandant 
Jouan  auprès  de  M.  de  Kertangui,  commandant  le 
stationnaire  de  Granville,  pour  le  transport  des  ex- 
cursionnistes aux  îles.  Mais  le  stationnaire  ne  devant 
pas  se  trouver  à  Granville  à  l'époque  choisie  par  la 
Société,  M.  de  Kertangui  ne  peut,  à  son  grand  re- 
gret, offrir  qu'une  chaloupe  à  voile  «  le  Congre  ». 
Dans  ces  conditions,  la  Société  demande  de  nouvelles 
démarches  et  renvoie  la  discussion  à  la  prochaine 
séance.  M.  Bigot  propose  une  excursion  à  Briquebec 
et  àFlamanville  pour  le  cas  où  celle  des  îlesChausey 
ne  pourrait  se  faire. 

A  la  suite  du  scrutin  secret, 
M.  Mantin  (Georges),  54,  quai  de  Billy,  Paris,  est 
proclamé  membre  correspondant. 

Le  Vice-Secrétaire  donne  lecture  du  travail  sui- 
vant de  M.  Lignier  : 

De  la  mise  au  point  en  Microphotographie (1) 

(pi.  ii) 

Par  M.  O.  LIGNIER, 

Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Caen, 
Secrétaire  de  la   Société  Linnéenne  de   Normandie. 


La  question  de  la  mise  au  point  présente,  en  mi- 
crophotographie, des  difficultés  spéciales  beaucoup 

(1)  Les  données  fournies  par  cette  note    ont    été   vérifiées 
expérimentalement  avec  les  oculaires  et  objectifs  que  la  mai- 


—  47  — 

plus  grandes  que  dans  la  photographie  ordinaire.  Il 
n'est  donc  pas  inutile,  pensons-nous,  de  donner,  au 
moins  pour  les  débutants,  des  indications  succinctes 
sur  la  question. 

I.  —  Tout  d'abord,  nous  devons  fournir  quelques 
notions  pratiques  et  simples  sur  la  marche  des 
rayons  dans  l'appareil  de  microphotographie,  qui 
comprend  deux  parties  essentielles  bien  distinctes  : 
un  microscope  composé  et  une  chambre  noire  de 
photographe  adaptée  à  la  suite  de  son  oculaire  au 
moyen  d'un  manchon  imperméable  à  la  lumière. 

a.  La  marche  des  rayons  lumineux  dans  le  micros- 
cope composé  est  bien  connue.  Schématiquement, 
on  peut  dire  que  les  rayons  émanant  des  différents 
points  de  l'objet  ab  (fig.  1)  traversent  l'objectif  Oc,  et 
convergent  de  manière  à  venir  former  une  image  cCU 
réelle  et  renversée  entre  l'oculaire  Oc  et  son  foyer 
F.  Us  continuent  ensuite  leur  marche,  en  divergent 
et  rencontrent  l'oculaire  qu'ils  traversent.  Ce  der- 
nier ne  fait  que  diminuer  plus  ou  moins  la  diver- 
gence sans  jamais  la  faire  disparaître  ;  en  outre,  il 
rapproche  la  direction  de  chacun  de  ces  rayons  de 
l'axe  principal  XV.  Ce  sont  ces  rayons  émanant  de 
l'oculaire  qui  viennent  frapper  l'œil  et  lui  donnent 
l'illusion  d'une  image  en  #"£"  (image  virtuelle). 

Une  telle  marche  des  rayons  exclut  donc  l'idée 
d'une  image  à  photographier.  Il  y  a  lieu  de  remar- 

son  Zeiss  construit  spécialement  pour  la  microphotographie. 
—  Nous  supposons,  dans  cette  note,  que.  le  lecteur  connaît  la 
pratique  de  la  photographie  ordinaire. 


—  48  — 

quer  cependant  que,  même  dans  ce  cas,  il  est  pos- 
sible d'obtenir  une  image  de  l'objet  sur  la  glace  dé- 
polie de  la  chambre  noire.  Il  arrive  en  eifet  quel- 
quefois et  surtout  pour  les  forts  grossissements  que 
les  rayons  émanant  d'un  même  point  de  l'image 
a'b'  ne  sont  que  très  faiblement  divergents  au  sortir 
de  l'oculaire  Oc.  Si  alors  on  interpose  la  glace  dépolie 
à  une  petite  distance  de  cet  oculaire,  on  voit  s'y  for- 
mer une  image  de  ab  dans  laquelle  chaque  poinl  est 
légèrement  grossi,  mais  encore  très  net.  Cette  image 
devient,  on  le  comprend  facilement,  de  moins  en 
moins  précise  à  mesure  qu'on  éloigne  la  glace  dépo- 
lie de  l'oculaire  ;  cependant  il  nous  est  arrivé  de 
pouvoir  ainsi  recueillir  une  image  encore  très  recon- 
naissable  de  l'objet,  la  plaque  dépolie  se  trouvant  à 
35  centim.  de  l'oculaire. 

Cette  image  ne  peut  d'ailleurs  être  sérieusement 
utilisée  pour  la  photographie.  Si  donc  nous  l'avons 
signalée,  c'est  afin  d'éviter  aux  débutants  les  pertes 
de  temps  et  de  travail  qu'elle  eût  pu  leur  causer. 

b.  Nous  venons  de  voir  que  la  marche  des  rayons 
dans  le  microscope,  disposé  pour  son  usage  habituel, 
amène  la  formation  d'une  image  virtuelle.  Or,  pour 
la  photographie,  il  est  indispensable  d'obtenir  une 
image  réelle  que  l'on  puisse  projeter,  avec  une 
grande  exactitude,  sur  une  plaque  sensible.  Les  no- 
tions élémentaires  d'optique  nous  donnentle  moyen 
d'atteindre  ce  résultat  sans  difficulté  ;  il  faut  et  il 
suffit  que  X image  réelle  a'b'  vienne  se  former,  non 
plus  entre  l'oculaire  Oc  et  son  foyer  F,  mais  en  avant 
de  ce  foyer.  La  question  comporte  dès  lors  deux 
solutions. 


—  49  — 

1°  On  peut,  sans  changer  La  place  de  t  objectif  par 
rapport  à  l'objet,  c'est-à-dire  sans  changer  la  posi- 
tion de  l'image  réelle  a'b',  reculer  l'oculaire  jusqu'à 
ce  que  son  foyer  F  se  trouve  .plus  loin  de  l'objectif 
que  l'image  a'b\ 

Pendant  qu'on  recule  ainsi  l'oculaire,  les  rayons 
(émis  par  un  même  point  de  l'objet)  qui  en  émer- 
gent deviennent  d'abord,  à  mesure  que  F  se  rap- 
proche de  a'b',  de  moins  en  moins  divergents;  puis 
ils  sont  parallèles  entre  eux  au  moment  où  le  foyer 
F  coïncide  avec  l'image  a'b'  ;  enfin  ils  deviennent 
convergents  à  partir  de  ce  moment,  à  mesure  que 
F  s'éloigne  de  a'b',  et  l'on  obtient  dès  lors  une  nou- 
velle image,  AB  (fig.  2),  réelle  et  droite  par  rapport 
à  l'objet  ab  (renversée  par  rapport  à  l'image  a'b').  On 
peut  remarquer  que  cette  nouvelle  image  sera  d'au- 
tant plus  grosse  et  plus  éloignée  de  F  que  la  première 
a'b'  sera  elle-même  plus  rapprochée  du  foyer  F;  in- 
versement elle  sera  d'autant  plus  petite  et  plus  rap- 
prochée de  F  que  a'b'  sera  plus  éloigné  de  F.  On 
pourra  donc,  à  volonté  avec  un  même  jeu  de  len- 
tilles et  simplement  en  tirant  plus  ou  moins  l'ocu- 
laire, obtenir  pourl'image  un  grossissement  variable 
(au  moins  dans  certaines  conditions  limitées  par 
l'imperfection  de  l'appareil  et  l'insuffisance  de  l'é- 
clairement).  La  seule  difficulté  sera  alors  d'amener 
la  glace  dépolie  à  la  distance  où  se  produit  cette 
image. 

2°  On  peut,  sans  changer  la  place  de  l'oculaire, 
par  rapport  à  l'objectif,  écarter  l'objectif  de  l'objet. 
Dans  ce  cas  l'image  db\  qui  primitivement  se  for- 
mait entre  l'oculaire  Oc  et  son  foyer  F  (ûg.  1),  se 

4 


—  50  — 

rapproche  peu  à  peu  de  ce  dernier  point,  coïncide 
ensuite  avec  lui,  puis  s'en  écarte  en  se  rapprochant 
de  l'objectif  (fig.  3).  Laraarche  des  rayons  émergents 
de  l'oculaire  pendant  ces  modifications  de  position 
de  l'objectif  subit  donc  encore  des  modifications 
semblables  à  celles  obtenues  dans  le  cas  précédent  ; 
une  image  réelle  AB  se  forme  en  dernier  lieu  qui, 
d'abord  très  grosse  et  très  éloignée  de  l'oculaire,1 
s'en  rapproche  peu  à  peu  en  devenant  plus  petite. 
Ainsi  donc,  de  ces  deux  manières,  il  est  possible 
d'obtenir  une  image  réelle  et  de  la  recevoir  sur  une 
plaque  sensible.  Dans  la  pratique,  il  est  plus  com- 
mode d'employer  la  seconde  (éloignement  de  l'ob- 
jectif); on  peut  cependant  se  trouver -amené  à  em- 
ployer successivement  les  deux  méthodes  pendant 
la  même  opération. 

II.  —  a.  La  marche  des  rayons  étant  bien  connue 
dans  l'appareil,  voyons  maintenant  comment  on  doit 
opérer. 

On  commence  par  mettre  le  microscope  au  point 
sur  l'objet  à  photographier,  puis  on  adapte  la  cham- 
bre noire  sur  le  microscope,  le  soufflet  allongé  ou 
court  suivant  le  grossissement  de  l'image  et  la  taille 
de  la  photographie  que  l'on  veut  obtenir  (1).  La  glace 
dépolie  ayant  été  mise  à  l'extrémité  du  soufflet,  on 

(1)  Il  est  avantageux  île  faire,  une  fois  pour  toutes,  un  ta- 
bleau des  grossissements  obtenus  avec  les  objectifs  et  oculai- 
res d'un  microscope  délerminé.  aux  différents  allongements 
du  soufflet.  De  celte  façon  on  évite  de  nombreuses  perles  de 
temps  dans  la  mise,  au  point. 


—  51  — 

écarte  lentement  l'objectif  de  l'objet  jusqu'à  ce  que 
l'image  réelle /l  tf^ûg.  3)  vienne  se  former  sur  cette 
glace  (1).  On  cherche  alors,  au  moyen  de  la  vis  mi- 
crométrique du  microscope  (ou  de  celle  de  la  cham- 
bre noire,  si  elle  en  possède)  à  obtenir  cette  image 
aussi  nette  que  possible  à  l'œil  nu.  Remplaçant  alors 
le  cadre  à  glace  dépolie  par  un  cadre  à  glace  polie, 
on  termine  la  mise  au  point  de  la  façon  suivante  en 
se  servant  de  la  loupe  dite  de  mise  au  point.  La  glace 
polie  porte  sur  sa  face  interne  quelques  traits  fins 
tracés  au  diamant;  on  règle  d'abord  la  loupe  de  telle 
façon  que  ces  traits  y  apparaissent  avec  la  plus 
grande  netteté.  L'image  AB  est  alors  également 
visible  à  la  loupe,  mais  ordinairement  elle  est  floue. 
Il  suffit  dès  lors  de  mouvoir  lentement  la  vis  du 
microscope  soit  dans  un  sens,  soit  dans  l'autre,  pour 
amener  cette  image  à  être  le  plus  net  possible.  11  est 
évident  qu'à  ce  moment  l'image  se  trouve  rigou- 
reusement dans  le  même  plan  que  les  traits  au 
diamant,  c'est-à-dire  sur  la  face  interne  de  la  glace 

♦  (1)  L'écartement  nécessaire  peut,  être  excessivement  faible 
pour  les  forts  grossissements;  dans  le  microscope  ave  lequel 
nous  avons  expérimenté,  il  est  de  ^-  de  millimètre  pour  un 
grossissement  de  222,  le  soufflet  ayant  35  cent,  de  longueur. 
Or,  d'après  ce  que  nous  avons  dit,  §  I  a,  la  glace  dépoli»'  pla- 
cée à  35  cent,  reçoit  déjà,  avant  tout  écartement  de  l'objectif, 
une  image  floue  ;  il  semble  donc,  à  première  vuh,  que  le  lé- 
ger écartement  de  l'objectif  ait  simplement  pour  but  une  rec- 
tification de  mise  au  point.  En  réalité  ce  déplacement  amène 
d'abord  la  formation  d'une  image  réelle  très  éloignée  AB 
(flg.  3)  et  ensuite  seulement  le  rapprochement  et  la  mise  au 
point  de  cette  image. 


—  52  — 

dépolie.  Il  suffira  donc  de  remplacer  celle-ci  par  une 
glace  sensible  (1). 

b.  Il  semble  préférable,  au  moins  dans  certains 
cas  et  surtout  pour  obtenir  de  plus  forts  grossisse- 
ments, d'opérer  en  déplaçant  successivement  l'ocu- 
laire et  l'objectif. 

On  commence,  comme  dans  le  cas  précédent,  par 
mettre  le  microscope  au  point  sur  l'objet  à  photo- 
graphier. On  recule  ensuite  l'oculaire  d'environ 
2  centimètres  ou  2  1/2  en  allongeant  le  tube  du  mi- 
croscope. On  adapte  la  chambre  noire  et  on  opère 
comme  dans  le  cas  ci-dessus.  D'après  ce  que  nous 
avons  dit  précédemment  (ûg.  2),  l'image  AB  formée 
à  ce  moment  est  réelle  et  située  au-delà  de  l'ocu- 
laire, mais  elle  peut  être  placée  soit  en  avant,  soit 
en  arrière  de  la  plaque  dépolie,  supposée  fixe.  Il  fau- 
dra donc,  soit  rapprocher  l'objectif  de  l'objet,  soit 
l'en  écarter  pour  amener  l'image  sur  cette  pla- 
que (2). 

c.  Même  lorsqu'on  a  rigoureusement  suivi  les  in- 
dications précédentes,  on  peut  se  trouver  encore  en 
présence  de  difficultés  sérieuses.  Il  est  rare,  en 
effet,  que  l'image  e?itière  puisse  être  mise  au  point 
du  premier  coup.  Le  plus  souvent  on  s'aperçoit  bien 

(i)  Il  ne  faut  pas  oublier  que  la  pose  en  microphotographie 
est  toujours  assez  longue  pour  les  forts  grossissements.  Aussi, 
avec  un  mèmejeu  de  lentilles,  l'allongement  du  soufflet  a-t-il 
une  importance  considérable,  puisque  la  même  quantité  de 
lumière,  d'ailleurs  souvent  très  faible,  qui  provient  de  l'objet, 
doit  se  répartir  sur  des  surfaces  d'étendue  très  différentes. 

(2)  Dans  ce  cas  encore  un  tableau  fait  une  fois  pour  toutes 
rend  les  plus  grands  services. 


—  53  — 

vite  que  le  plan  de  l'image  et  celui  de  la  glace  polie 
ne  sont  pas  parallèles  et  que,  par  suite,  un  simple 
écartement  ou  rapprochement  ne  suffit  pas  pour  les 
faire  coïncider  dans  toute  leur  étendue.  Cet  insuccès 
est  dû  à  ce  que  l'axe  du  microscope  n'est  pas  rigou- 
reusement perpendiculaire  à  la  surface  de  la  glace 
polie,  aussi  ne  doit-on  avoir,  à  ce  moment,  qu'une 
seule  préoccupation  :  rectifier  la  direction  de  l'axe 
du  microscope  ;  c'est  là  une  opération  assez  déli- 
cate, mais  indispensable.  On  la  mène  à  bien  au 
moyen  du  trépied  qui,  dans  les  appareils  de  micro- 
photographie, supporte  le  microscope,  et  dont  les 
pieds  sont  formés  par  des  vis. 

III.  —On  peut  aussi  se  servir  de4'objectif  seul  et 
alors  l'opération  rentre,  en  grande  partie,  dans  la 
catégorie  de  celles  employées  pour  la  confection  des 
photographies  ordinaires;  l'image  est  renversée. 

On  commence  par  mettre  au  point  avec  l'objectif 
et  un  oculaire.  On  retire  ensuite  l'oculaire  et  on 
adapte  la  chambre  noire  plus  ou  moins  allongée.  On 
rapproche  alors  l'objectif  de  l'objet  de  façon  à  éloi- 
gner l'image  cCb\  jusqu'à  ce  qu'elle  coïncide  avec  la 
glace  dépolie.  Le  reste  de  l'opération  se  fait  comme 
précédemment. 

Ce  procédé  donne  de  bons  résultats  pour  les  fai- 
bles grossissements.il  semble  moins  bon  avec  des 
objectifs  puissants.  Il  présente,  d'ailleurs,  l'inconvé- 
nient que,  dans  certains  cas,  il  est  impossible  de  rap- 
procher suffisamment  l'objectif  de  l'objet  ;  en  outre, 
les  grossissements  obtenus  sont  moindres  qu'avec 
l'oculaire. 


—  54  — 

Par  ces  quelques  notions  théoriques  et  pratiques 
nous  n'avons  pas  la  prétention  d'écarter  toutes  les 
difficultés  qui  exercent  la  patience  des  débutants 
dans  l'art  de  la  microphotographie,  nous  avons  seu- 
lement voulu  leur  être  utile  en  leur  permettant  de 
bien  comprendre  l'instrument  délicat  dont  ils  sont 
sont  appelés  à  se  servir.  Pour  la  plupart  des  autres 
manipulations,  nous  les  renvoyons  aux  ouvrages 
qui  ont  été  publiés  sur  la  photographie,  mais  surtout 
nous  les  invitons  à  ne  pas  se  laisser  décourager  par 
quelques  insuccès  de  début;  avec  quelque  patience 
ils  arriveront  bientôt  à  de  beaux  résultats. 

Explication  de  la  Planche  II. 

Fig.  1.  Schéma  indiquant  la  marche  ordinaire  des  rayons 
dans  le  microscope  composé  :  Ob,  objectif  ;  Oc,  oculaire  ; 
/  et  f,  foyers  de  l'objectif  ;  F  #t  F\  fuyers  de  l'oculaire  ; 
Xy,  axe  principal  ;  ab,  objet  :  a'b\  image  réelle  se  formant 
en  avant  de  L'oculaire;  a"6",  image  virtuelle. 

Fig.  2.  Marche  des  rayons  dans  le  microscope  dont  on  a 
écarté  l'oculaire  sans  bouger  l'objectif:  AB,  image  réelle 
furmée  au-delà  de  l'oculaire. 

Fig.  8.  Marche  des  rayons  dans  le  microscope  dont  on  a 
écarté  l'objectif  de  l'objet  sans  toucher  à  l'oculaire. 

M.  Bigot  expose  qu'à  la  séance  du  18  mars  de  la 
Société  des  Amis  des  sciences  naturelles  de  Rouen 
(comité  de  géologie),  M.  R.  Fortin  a  présenté  un  Gi- 
daris  cenomanmsis  Coll.,  espèce  rare  du  cénoma- 
nien.  L'exemplaire,  très  bien  conservé,  a  été  trouvé 
à  Rouen,  à  proximité  de  la  carrière  du  Havre.   Le 


—  55  - 

Cidaris  cenomanensis  que  l'on  avait  d'abord  con- 
fondu avec  le  Cidaris  vesiculosa  Goldf.  est  très  voi- 
sin de  cette  dernière  espèce  ;  il  en  diffère  principa- 
lement par  le  nombre  des  rangées  de  granules  am- 
bulacraires  qui  sont  constamment  au  nombre  de 
quatre,  à  l'ambitus,  tandis  qu'elles  sont  au  nombre 
de  six  chez  le  Cidaris  vesiculosa. 

A  9  heures  1/2,  la  séance  est  levée. 


SÉANCE   DU   4   MAI    1891. 

Présidence  db  M.  Letellier,  Vice-Président. 


La  séance  est  ouverte  à  8  heures. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  d'avril  est  lu  et 
adopté. 

M.  le  Président  annonce  la  mort  de  M.  Bucaille, 
géologue  de  talent,  qui  avait  contribué  à  faire  con- 
naître le  sol  de  la  Haute-Normandie. 

M.  Bigot  offre  à  la  Société  le  4e  fascicule  de  son 
Bulletin. 

Le  Secrétaire  annoncequeM.  Jourde,ingénieurdes 
ponts  et  chaussées  à  Granville.  ayant  mis  le  vapeur 
de  son  administration  à  la  disposition  de  la  Société, 
l'excursion  aux  îles  Chausey  devient  possible  ;  toute- 
fois elle  devra  avoir  lieu  avant  le  10  juin.  Dans  ces 
conditions,  l'assemblée  décide  que  la  réunion  an- 
nuelle aura  lieu  à  Granville  les  5,  6  et  7  juin,  et  elle 
remercie  chaleureusement  M.  Jourde  de  sa  gracieu- 
seté. Pleins  pouvoirs  sont  donnés  au  Secrétaire  pour 
l'organisation  des  excursions. 

M.  Lecornu  expose  la  suite  de  ses  recherches  sur 
les  terrains  siluriens  de  la  Basse-Normandie  : 


—  57  — 

Sur  le  Massif  silurien  de  Falaise 

ET   SES   PROLONGEMENTS 

(PL  III) 

Par  M.  L.  LECORNU. 


Le  géologue  qui  parcourt  pour  la  première  fois  les 
environs  de  Falaise  remarque  immédiatement  l'exis- 
tence d'un  grand  nombre  de  crêtes  gréseuses,  très 
rapprochées,  qui  émergent  de  la  plaine  jurassique 
et  se  dirigent  à  peu  près  du  N.-O.  au  S.-E.  Le  faciès 
général  de  ces  roches,  la  présence  de  tigillites  en 
maints  endroits,  celle  de  bilobites  aux  Vaux-d'Aubin, 
démontrent  que  l'ensemble  appartient  au  grès  ar- 
moricain. En  outre,  à  Falaise  même,  la  grande  cas- 
sure au  fond  de  laquelle  coule  la  rivière  d'Ante 
traverse  une  bande  de  schistes  ardoisiers  fossilifères 
avec  minerai  de  fer,  qui  manifeste  en  ce  point  l'exis- 
tence d'un  plissement  synclinal.  La  disposition  syn- 
clinale  se  retrouve  également  à  Brieux.  Vers  le  S.-O. 
le  massif  est  flanqué,  à  Fourneaux  et  le  long  de  la 
Baize,  par  les  conglomérats  et  les  grès  pourprés, 
avec  marbres  intercalés,  reposant  en  discordance  sur 
les  phyllades  verticaux.  Vers  le  N.-E.,  il  passe  à  une 
assise  de  marbres,  gris  et  rosés,  suivis  de  schistes 
verts  et  de  grès  pourprés.  Le  massif  tend  à  se  rac- 
corder au  N.-O.,  avec  celui  d'Aunay,  en  passant  par 
Pierreffite  et  les  Loges-Saulces.  Au  S.-E.,  le  grès 


—  58  — 

armoricain  disparaît  sous  le  bathonien  pour  repa- 
raître, un  instant  seulement,  à  Aubry-en-Exmes. 

Tel  est  à  peu  près  le  résumé  des  connaissances 
acquises  jusqu'ici  sur  la  géologie  de  cette  intéres- 
sante région.  Je  vais  essayer  de  les  compléter  dans 
une  certaine  mesure,  d'après  mes  observations  per- 
sonnelles. Le  Massif  de  Falaise  présente,  à  mon 
avis,  non  pas  un  seul,  mais  bien  deux  plissements 
synclinaux  parallèles,  séparés  par  un  anticlinal. 
L'axe  de  chacun  des  synclinaux  paraît  occupé  par 
une  bande  de  Grès  de  May  et  les  diverses  crêtes  de 
grès  armoricain  forment  une  ligne  presque  continue, 
comparable  à  une  sorte  de  lettre  M  qui  serait  cou- 
chée dans  la  direction  du  N.-O.  au  S -E.  Les  deux 
synclinaux  correspondent  aux  deux  angles  qui  tour- 
nent leur  concavité  vers  le  basetl'anticlinal  intermé- 
médiaire,  à  l'angle  concave  vers  le  haut.  Les  deux 
pointes  supérieures  de  l'M  sont  placées,  l'une  à  la 
Roche,  près  Saint-Martin-de-Mieux  .  l'autre  à  la 
sortie  du  Bois-du-Roi,  près  de  Leffard.  Les  trois 
pointes  inférieures  se  trouvent  respectivement  à 
2  k.  au  S.  de  la  station  de  Montabard,  à  l'extrémité 
méridionale  du  Bois-de-Feuillet  et  à  Villedieu-les- 
Bailleul. 

Il  est  difficile  d'obtenir  une  coupe  d'ensemble 
mettant  en  évidence  ces  diverses  ondulations,  car 
les  alluvions  et  les  dépôts  jurassiques  masquent 
presque  constamment  les  schistes,  et  souvent  même 
les  grès.  Je  supposerai  que  l'observateur  se  dirige 
de  Falaise  vers  Écouché,  en  faisant  de  fréquentes 
battues  de  chaque  côté  de  la  route.  En  quittant  Fa- 
laise, on  se  trouve  d'abord  sur  le  grès  armoricain. 


-  59  - 

formant  le  flanc  nord  du  premier  synclinal.  Le  ha- 
meau de  Saint-Clair  est  sur  le  grès  du  flanc  sud. 
Les  schistes  d'Angers  sont  cachés  sous  le  jurassique; 
mais  leur  existence  est  connue  à  Falaise,  comme  je 
l'ai  rappelé  en  commençant,  et  on  peut  les  observer 
également,  de  l'autre  côté  de  la  route,  vers  le  ha- 
meau de  Vaux.  Le  Grès  de  May,  qui  occupe  l'axe  de 
ce  synclinal,  n'arrive  pas  jusqu'à  Falaise  :  il  est  vi- 
sible au  moulin  de  Vaux,  traverse  la  bruyère  de  la 
Hoguette,  où  j'ai  rencontré  des  plaques  à  Orthis,  et 
me  paraît  se  prolonger  jusqu'au  voisinage  de  Vi- 
gnats,  où  l'on  exploite,  à  côté  des  grès  blancs  à  ti- 
gillites,  un  grès  rose,  taché  de  rouge,  qui,  d'après 
le  dire  des  ouvriers,  renferme  parfois  des  coquilles. 
De  Saint-Clair  jusqu'à  la  bifurcation  des  routes  d'Ar- 
gentan et  d'Écouché,  on  reste  sur  le  grès  armoricain, 
dont  on  suit  à  peu  près  la  direction  ;  le  bois  de 
Saint-André  est  entièrement  sur  la  même  formation. 
En  quittant  la  route  d'Argentan,  on  ne  tarde  pas  à 
pénétrer  dans  les  schistes  verdâtres  et  micacés  ap- 
partenant évidemment  à  l'étage  des  schistes  verts  et 
rouges  (S1  de  la  carte  géologique).  Ces  schistes  oc- 
cupent tout  le  fond  d'un  petit  vallon,  et  marquent 
l'axe  de  l'anticlinal.  En  remontant  l'autre  versant, 
on  atteint,  vers  la  Billardière,  un  second  affleure- 
ment de  grès  armoricain,  plongeant  vers  le  Sud,  et 
formant  ainsi  le  flanc  nord  du  second  synclinal.  Ce 
grès  se  poursuit  au  N.-O.  jusqu'à  Saint-Martin-de- 
Mieux,  où  il  cesse  brusquement.  Au  S.-E.,  il  va,  en 
se  déviant  légèrement,  se  rattacher  à  celui  du  bois 
de  Saint-André.  Un  peu  plus  loin,  une  crête  étroite, 
passant  parle  point  coté  262,  est  formée  d'un  grès 


—  60  — 

rose,  taché  de  rouge,  que  je  rapporte  au  Grès  de 
May.  Je  n'y  ai  pas  trouvé  de  fossiles,  mais  seulement 
des  empreintes  qui,  par  leur  forme  ovoïde  ou  sub- 
triangulaire, me  semblent  bien  indiquer  le  loge- 
ment de  bivalves  disparues.  Cette  crête  s'étend  au 
N.-O.  jusqu'à  Saint-Martin-de-Mieux,  comme  la  pré- 
cédente ;  vers  le  S. -E.,  elle  s'infléchit,  traverse,  au 
lieu  dit  Le  Bosq,  la  route  d'Argentan,  et  ne  s'arrête 
qu'à  Néci.  Elle  est  séparée  de  la  crête  armoricaine 
de  la  Billardière  par  une  dépression  généralement 
remplie  de  limon  argileux.  En  un  point  seulement 
un  peu  au  nord  du  Vey  (commune  de  Néci),  j'ai  pu 
constater  dans  cette  dépression  la  présence  de  schis- 
tes tendres,  d'un  bleu  noirâtre,  qui  représentent 
l'assise  d'Angers.  En  continuant  la  route  vers  le  Sud, 
on  traverse  une  seconde  dépression  occupée  par  le 
calcaire  jurassique  et  par  du  limon  ;  puis  on  arrive 
à  la  grande  chaîne  quartzeuse  qui  s'étend  presque 
en  ligne  droite,  du  signal  de  Fourneaux  au  vil- 
lage de  Villers,  près  Montabard,  sur  une  longueur 
de  16  kilomètres.  Cette  crête  armoricaine  constitue 
le  flanc  sud  du  second  synclinal.  Si  l'on  poursuit  en- 
core, on  descend  sur  des  schistes  verdâtres.  puis, 
à  Rouffigny,  on  se  retrouve  dans  la  plaine  jurassi- 
que :  la  traversée  du  massif  est  finie. 

Je  n'ai  pas  encore  parlé  des  poudingues  pourprés, 
qui  forment  la  base  habituelle  du  terrain  silurien 
inférieur.  Ils  existent  bien  dans  le  Massif  de  Falaise; 
mais  le  relèvement  central  n'apas  été  assez  accentué 
pour  les  amener  au  jour  et  c'est  seulement  sur  le 
pourtour  du  massif  qu'il  est  possible  de  les  aperce- 
voir. Du  côté  du  Nord,,  j'ai  constaté  leur  présence  à 


—  61  — 

Guéprei,  au  milieu  du  jurassique,  et  à  peu  de  dis- 
tance de  l'abbaye  de  Pertheville,  dans  la  vallée  de 
la  Grande.  Du  côté  du  Sud,  la  grande  bande  de  pou- 
dingue et  grès  pourpré  venant  de  Fourneaux  et  des 
Loges-Saulces  se  prolonge'unpeu  au-delà  de  Cordey, 
puis  s'enfonce  peu  à  peu  sous  le  jurassique.  On  en 
retrouve  des  pointements  isolés  500  mètres  à  l'Est 
de  Roufflgny  ainsi  qu'auprès  de  Ronay.  En  ce  der- 
nier point  existe  également  un  mince  affleurement 
de  marbre.  Celui-ci  est  bien  développé  au  Nord  du 
massif,  entre  Fourches  et  Vignats.  Le  poudingue 
pourpré  repose  au  Sud  sur  les  phyllades  de  Putan- 
ges  ;  au  Nord,  sur  des  phyllades  visibles  à  Ommoy, 
rive  droite  de  la  Dives,  au  milieu  du  jurassique. 

Pour  compléter  cette  rapide  description ,  il  importe 
de  dire  que  la  régularité  des  ondulations  a  été  trou- 
blée de  diverses  manières.  D'abord,  l'axe  de  chaque 
synclinal  est  sans  doute  marqué  par  une  faille  lon- 
gitudinale n'ayant  laissé  subsister  qu'un  seul  affleu- 
rement du  Grès  de  May  :  car  le  fort  plongement  de 
ce  grès,  là  où  la  stratification  est  visible,  comme  au 
Bosq,  ne  permet  guère  d'autre  hypothèse.  Il  y  a 
aussi  des  décrochements  transversaux,  dont  le  plus 
important  se  trouve  entre  Brieux  et  Vignats  :  le  grès 
armoricain  présente  en  ce  point  une  brusque  dévia- 
tion par  l'effet  de  laquelle  il  barre  en  partie  le  syn- 
clinal et  arrive  presque  au  contact  du  Grès  de  May. 
Le  même  accident  semble  se  prolonger  à  travers  le 
reste  du  massif,  par  la  cassure  qui  livre  passage  à  la 
ligne  du  Mans.  A  Falaise  même,  il  doit  exister  une 
faille  correspondant  à  peu  près  à  la  route  de  Caen, 
et  ayant  pour  effet  d'amener  le  grès  du  Val-d'Ante 


—  62  — 

en  contact  direct  avec  les  phyllades  du  faubourg 
Saint-Laurent.  Enfin,  dans  la  partie  N.-O.  du  massif, 
tout  autour  de  Sain t-Martin-de- Mieux,  il  est  vrai- 
semblable que  la  continuité  des  affleurements  est 
interrompue  par  des  fractures  masquées  sous  le 
manteau  jurassique  :  car  autrement  le  poudingue 
pourpré  ne  manquerait  pas  de  pointer  quelque  part 
entre  les  grès  de  Saint-Martin-de-Mieux,  ceux  de 
Noron  et  les  phyllades  de  Pierrepont. 

Quoiqu'il  en  soit,  toutes  ces  dislocations  n'ont 
qu'une  importance  secondaire  vis-à-vis  du  phéno- 
mène de  double  plissement  que  j'ai  tâché  de  mettre 
en  évidence. 

Mon  intention  n'est  pas  d'esquisser  ici  une  vue 
d'ensemble  sur  les  mouvements  du  silurien  nor- 
mand. Toutefois,  je  crois  devoir  caractériser  en  quel- 
ques mots  la  zone  orogénique  dont  fait  partie  inté- 
grante le  Massif  de  Falaise.  Précédemment,  en  par- 
lant de  l'axe  du  Merleraull,  j'ai  remarqué  que,  de 
Montabard  jusqu'à  Jurques,  sur  une  longueur  de 
65  kilomètres,  les  crêtes  siluriennes  se  groupent 
nettement  autour  d'une  ligne  droite  dirigée  N.  114°  E. 
A  l'Ouest  de  Jurques,  la  direction  générale  se  trouve 
complètement  modifiée,  et  un  simple  coup  d'oeil  jeté 
sur  la  feuille  de  Coutances  montre  que  la  direction 
dominante  devient  alors  N.  70°  E.  ,  jalonnée  d'un 
côté  par  les  chaînes  gréseuses  de  Pontfarcy,  de  l'au- 
tre par  celle  de  Cerisy-la-Salle.  Le  passage  d'une  di- 
rection à  l'autre,  très  brusque  pour  le  grès,  qui  se 
trouve  complètement  rompu,  s'effectue,  au  con- 
traire, par  une  lente  gradation  lorsqu'on  suit  la  ligne 
de  poudingue  pourpré  qui  règne    d'une  manière 


—  03  — 

presque  continue  entre  Montabard  et  la  Haye-Pes- 
nel  :  celte  ligne  dessine  une  courbe  régulière,  qui 
épouse  assez  bien  la  bordure  septentrionale  de  la 
chaîne  granitique  allant  de  Putanges  à  la  pointe  de 
Carolles.  Une  autre  ligne  de  poudingue  et  grés  pour- 
pré, beaucoup  plus  déchiquetée,  commence  à  Gue- 
prei,  se  poursuit  par  l'Abbaye,  par  Caumont-sur- 
Orne.par  Aunay,  par  Torigny,  et  s'en  va  aboutir  à 
Coulances.  Ces  deux  lignes  limitent,  au  Nord  et  au 
Sud,  la  zone  dont  je  veux  parler.  On  voit  d'abord 
que  la  zone  s'évase  progressivement  de  l'Est  à 
l'Ouest  ;  sa  largeur,  égale  à  6  kilomètres  seulement 
près  de  Falaise,  atteint  10  kilomètres  à  Aunay  et  24 
kilomètres  sous  le  méridien  de  Goutances.  En  outre, 
je  crois  reconnaître  dans  toute  sa  longueur,  c'est-à- 
dire  sur  un  parcours  de  120  kilomètres,  l'existence 
de  deux  synclinaux  séparés  par  un  anticlinal  cen- 
tral. Le  fait  a  été  établi  plus  haut  en  ce  qui  concerne 
le  Massif  de  Falaise.  A  l'autre  extrémité  de  la  zone, 
c'est-à-dire  entre  Goutances  et  Yilledieu,le  synclinal 
du  Sud  est  occupé  par  les  chaînes  gréseuses  de 
Pontfarcy,  que  bordent  de  chaque  côté  des  schistes 
pourprés.  Le  synclinal  du  Nord  est  marqué  par  les 
grès  de  Gerisy-la-Salle  et  de  Saussey,  bordés  au  Sud 
par  les  schistes  pourprés  de  Hyenville,  au  Nord  par 
les  schistes  pourprés  et  le  poudingue  de  Goutances. 
Ce  dernier  synclinal  passe,  vers  son  extrémité  occi- 
dentale, à  la  faille  remplie  par  le  calcaire  carboni- 
fère de  Montmartin.  L'anticlinal  correspond  aux 
phyllades  de  Bréhal  etTessy;  peut-être  doit-on  rap- 
porter à  une  faille,  à  une  sorte  d'effondrement  de 
cette  clef  de  voûte,  l'existence  du  lambeau  isolé  de 


—  64  — 

silurien  qui  affleure  à  Mesnil-Aubert.  Dans  cette  ré- 
gion, le  poudingue  a  fait  preuve,  comme  toujours, 
d'une  plasticité  supérieure  à  celle  du  grès,  et  Ton 
explique  ainsi  pourquoi  il  dessine  sur  la  feuille  de 
Coutances,  une  ligne  sinueuse,  une  sorte  de  Z,  qui 
réunit  Villedieu  à  Coutances  en  passant  par  Gavray, 
Hambye,  Troisgots  et  le  bois  de  Soûles.  Sans  la  faille 
de  Hyenville,  nous  retrouverions  ici,  sur  une  plus 
grande  échelle,  la  figure  en  forme  de  M  que  nous  a 
fournie  le  grès  armoricain  du  Massif  de  Falaise. 

Dans  la  région  moyenne  de  la  zone,  les  plis  sont 
plus  difficiles  à  suivre.  Cependant  on  peut  remar- 
quer qu'une  bande  étroite  de  phyllades  sépare  net- 
tement le  silurien  de  Jurques  et  Aunay  de  celui  de 
Bény-Bocage  et  de  Clécy.  De  plus,  la  disposition  syn- 
clinale  est  évidente  à  Jurques,  où  la  chaîne  gréseuse 
est  bordée,  au  Sud  aussi  bien  qu'au  Nord,  par  des 
affleurements  de  minerai  deferqui  font  actuellement 
l'objet  d'une  demande  de  concession.  Enfin,  dans  la 
mine  de  Saint-Rémy,  la  couche  de  minerai  de  fer 
présente  un  grand  fond  de  bateau  au  milieu  duquel 
le  passage  de  l'anticlinal  se  manifeste  par  un  relève- 
ment bien  accentué:  en  partant  des  vieux  travaux 
connus  sous  le  nom  de  Fosses-d'Enfer,  et  marchant 
du  Nord  au  Sud,  on  voit  la  couche  plonger  d'abord 
de  40°  vers  le  Sud  puis  se  redresser  en  plongeant  de 
55°  vers  le  Nord,  reprendre  ensuite  vers  le  Sud  en 
plongeant  de  35°  et  finalement  se  relever  une  se- 
conde fois  pour  aller,  semble-t-il,  se  relier  avec  le 
minerai  de  la  colline  de  Montevêpres,  minerai  qui 
plonge  au  Nord  sous  un  angle  de  40°.  J'ajoute  que 
cette  jonction  n'a  pas  encore  été  démontrée  par  les 


-  m  - 

travaux  souterrains,  et  qu'une  faille  plus  ou  moins 
importante  divise  peut-être  le  gisement  en  deux 
parties  distinctes. 

La  zone  de  plissement  doit,  suivant  moi,  son  exis- 
tence à  une  pression  ayant  agi  dans  le  sens  des  mé- 
ridiens et  ayant  exercé,  non  loin  de  Falaise,  son  ef- 
fort maximum.  On  comprend  ainsila  divergence  des 
plis,  à  partir  de  Falaise  jusqu'à  Goutances  et  Ville- 
dieu  :  le  phénomène  est  identique  à  celui  que  pré- 
sente une  étoffe  tendue  sur  une  table  lorsqu'on  vient 
à  la  pincer  en  un  point  :  on  voit  les  plis  très  serrés 
entre  les  doigts  de  l'opérateur  s'étaler  et  s'aplatir  à 
mesure  qu'ils  s'éloignent  du  centre  d'action.  Mais  ce 
premier  ridement  est  compliqué  par  des  effets  se- 
condaires, en  vertu  desquels  la  zone  ondule  verti- 
calement dans  le  sens  de  sa  longueur,  ce  qui  a  per- 
mis aux  érosions  de  la  diviser  en  trois  massifs  dis- 
tincts. Le  premier  massif,  à  partir  de  l'Est,  est  celui 
de  Falaise.  Vient  ensuite  le  massif  qui  commence  à 
Saint-Rémy  et  se  termine  àJurques.  Le  troisième  va 
de  Campeaux  à  Goutances  et  Villedieu.  Entre  deux 
massifs  consécutifs,  un  bombement  perpendiculaire 
à  la  direction  générale  a  ramené  les  phyllades  au  ni- 
veau du  sol  et  entraîné  la  disparition  presque  totale 
du  silurien,  qui  n'est  plus  guère  représenté  que  par 
la  ligne  méridionale  de  poudingue,  disloquée  elle 
même  assez  fortement  entre  Glécy  et  Fourneaux. 

Il  serait  intéressant  de  rechercher  en  Bretagne  la 
continuation  possible  de  la  zone  que  nous  venons 
d'étudier;  mais  c'est  là  une  question  qu'il  ne  m'ap- 
partient pas  d'aborder. 


-   66  - 

M.  Bigot  communique  le  résultat  de  ses  recher- 
ches sur  la  couche  à  Leptœna  de  May  et  de  la  Caine. 
Il  résulte  de  ses  observations  que  cette  couche  ne 
termine  pas  le  Lias  moyen  mais  se  rattache  au  Lias 
supérieur.  —  A  May,  le  banc  inférieur  de  calcaire  à 
cri noïdesdes  carrières  du  Diguet  contient  déjà Ko- 
ninchella Davidsoni ;  les  argiles  qui  contiennent  les 
Koninchella  et  les  Thécidées  ont  fourni  des  échan- 
tillons assez  nombreux  d  Ammonites  appartenant  au 
Lias  supérieur,  telles  que  A.  Levisoni,  A.  Serpenti- 
nus  et  des  espèces  voisines  del'^4.  Radians,  abon- 
dantes surtout  dans  un  petit  banc  calcaire  intercalé 
dans  la  couche  à  Leptœna.  —  A  la  Gaine,  l'argile  à 
Cadomella  Moorei  et  Rhynchqnêlla  pygmœa  forme 
au-dessus  des  calcaires  à  A.  Spinatus  la  base  des 
couches  à  poissons  ;  ces  espèces  sont  associées  en 
haut  à  des  Ammonites  du  Lias  supérieur. 

M.  Bigot  rappelle  que  les  recherches  de  M.  Munier- 
chalmas  ont  démontré  que  les  Leptœna  de  cette 
couche  appartenaient  soit  à  la  famille  des  Stropho- 
ménidées,  mais  constituant  une  coupe  générique 
distincte  sous  le  nom  de  Cadomella;  d'autres  pour- 
vues d'un  appareil  spiral  se  rangent  sous  le  nom 
de  Koninchella  dans  la  famille  des  Koninchinidœ. 
M.  Bigot  a  préparé  l'appareil  de  la  A".  Davidsoni  et  a 
constaté  qu'elle  ne  différait  de  celui  de  K.  liasina, 
type  du  genre,  que  par  ses  tours  de  spire  plus  nom- 
breux (5  à  6)  et  ses  épines  cirrhales  moins  lon- 
gues, mais  plus  serrées.  M.  Munier-Chalmas  a  égale- 
ment établi  un  certain  nombre  de  sections  dans  les 
Thécidées  de  cette  couche  dont  les  caractères  internes 
sont  en  elï'et  très  différents  de  ceux  des   espèces 


-    67   - 

crétacées  et  actuelles.  Th.  rustica  est  devenue  le 
type  du  genre  Thecidella,  Th.  sinuata,  le  type  du 
genre  Da.vidsonella  et  la  Th.  Mayàlis  celui  du  genre 
Eudesella 

La  couche  à  Leptœna,  dans  laquelle  on  trouvait 
une  faune  à  caractères  paléozoïques  par  la  per- 
sistance du  type  Leptœna  et  ayant  des  affinités  avec 
la  faune  crétacée  par  l'existence  des  Thécidées,  est 
donc  bien  caractérisée  par  des  formes  très  nettes 
et  très  spéciales. 

M.  le  D1'  Fayel  dit  qu'il  a  perfectionné  le  procédé 
habituel  de  la  conservation  des  pièces  anatomiques 
en  substituant  finalement  la  gélatine  à  la  glycérine. 
Les  pièces  ainsi  conservées  sont  sèches  et  gardent 
leur  élasticité.  Le  procédé  s'applique  d'ailleurs 
aussi  bien  aux  tissus  végétaux  qu'aux  tissus  ani- 
maux 

Le  Secrétaire  donne  lecture  du  mémoire  suivant 
de  M.  l'abbé  Letacq  : 

NOTICE 

SUR   LES 

Travaux  Scientifiques  de  Guettard 

AUX  ENVIRONS  D'ALENÇON  &  DE  LAIGLE  (ORNE) 

Par  M.  l'abbé  A.-L.  L.ETAGQ, 

Aumônier  des  Petites-Sœurs  des  Pauvres  d'\lençon. 


I.  Guettard  est  le  premier  naturaliste  qui  ait  étu- 
dié la  flore   et  la  constitution  géologique  de  notre 


—  68  — 

pays  ;  nous  ne  possédons  aucune  observation  anté- 
rieure aux  siennes.  Avant  lui  Méton  ,  Samuel  du 
Clos,  les  deux  Geoffroy  avaient  reconnu  ou  même 
analysé  les  eaux  minérales  de  Saint-Santin,  de  la 
Herse  et  de  Bagnoles,  mais  personne  n'avait  recueilli 
nos  plantes,  observé  nos  terrains,  recherché  les  ca- 
ractères qui  les  distinguent;  c'est  par  les  travaux 
de  Guettard  que  chez  nous  l'histoire  naturelle  com- 
mence. 

Guettard  (Jean-Étienne),  né  à  Étampes,  le  22  sep- 
tembre 1715,  mourut  à  Paris  le  7  janvier  1786.  Il 
étudia  sous  Bernard  de  Jussieu  et  sous  Béaumur 
qui  le  fit  entrer  en  1743  à  l'Académie  des  Sciences, 
dans  la  section  de  Botanique.  Celui-ci,  qui  possé- 
dait alors  le  château  de  la  Bermondière  (i),y  venait 
souvent  avec  son  élève  et  nul  doute  que  les  herbo- 
risations de  Guettard  à  la  Bermondière  et  à  Bagnoles 
n'aient  été  faites  sous  la  direction  de  Béaumur. 
Guettard  visita  aussi  le  granité  de  ces  régions,  puis 
il  vint  à  laFerrière-Béchet,  observa  les  schistes  am- 
péliteux,  parcourut  la  forêt  d'Écouves  pour  se  ren- 
dre à  Alençon,  où  il  étudia  le  sol  qui  environne  cette 
ville,  en  particulier  les  granités  de  Hertré,  du  Pont- 
Percé  et  le  kaolin  de  Montpertuis.  C'est  surtout  aux 
environs  de  Laigle  que  ses  observations  furent  les 
plus  nombreuses  et  les  plus  persévérantes  :  il  her- 
borisa dans  les  Vaux, les  bois  du  Fonteni,  à  la  Trappe, 
à  Grulai,  à  la  Trinité-des-Lettiers.  Les  argiles  à  silex 

(1)  La  Bermondière,  commune  de  Saint-.Tulien-du-Terroux 
(Mayenne),  sur  les  limites  du  département  de  l'Orne.  C'est  là 
que  mourut  Réaumur  en  1757.  V.  son  Éloge,  par  Grandjean  de 
Fouchy.  Mém.  Acad.  des  Se,  1758. 


—  69  — 

de  ce  pays,  les  calcaires  des  environs  de  Mortagne 
firent  aussi  l'objet  de  ses  recherches.  Près  de  Laigle 
il  étudia  encore  le  singulier  phénomène  que  présen- 
tent plusieurs  rivières  et  ruisseaux,  qui  se  perdent 
sous  terre  pour  reparaître  ensuite,  en  particulier  le 
Guiel  qui  disparaît  à  Heugon  et  ressort  beaucoup 
plus  considérable  â  Ternant. 

Sans  doute  ces  recherches  sont  bien  incomplètes, 
les  plantes  indiquées  sont  pour  la  plupart  des  es- 
pèces vulgaires,  l'auteur  ne  connaissait  les  terrains 
que  d'une  façon  très  superficielle,  mais  ce  sont  les 
premières  observations  géologiques  et  botaniques 
faites  dans  notre  région,  et,  à  ce  point  de  vue,  elles 
présentent,  il  me  semble,  un  certain  intérêt,  et  mé- 
ritent de  nous  arrêter  un  instant.  D'ailleurs,  il  ne 
faut  pas  l'oublier,  nous  sommes  au  milieu  du  XVIIIe 
siècle  et  si  la  botanique  avait  déjà  fait  quelques  pro- 
grès, la  minéralogie  et  la  géologie  n'étaient  encore 
qu'à  leurs  débuts. 

II.  Le  résultat  des  herborisations  de  Guettard  dans 
notre  pays  a  été  consigné  dans  ses  Observations  sur 
les  plantes  (2  vol.  in-12)  qui  parurent  en  1747.  L'au- 
teur publiait  la  liste  des  espèces  recueillies  aux  en- 
virons d'Étampes  par  François  Descurain,  son  aïeul, 
et  à  cette  occasion  insérait  à  leur  place  méthodique 
celles  qu'il  avait  trouvées  lui-même  en  différentes 
parties  de  la  France.  Voici  celles  qu'il  signale  sur 
notre  territoire  : 

Byssus  cryptarum  L.  «  J'ai  reçu  cette  espèce  de 
Laigle,  petite  ville  de  Normandie.  Elle  avait  poussé 


-  70  — 

dans  un  endroit  d'une  cave,  où  il  y  avait  du  cidre  de 
répandu,  et  y  avait  formé  un  amas  de  filaments,  qui 
ne  ressemblait  pas  mal  à  une  touffe  de  cheveux  à 
laquelle  la  personne,  qui  me  l'envoyait,  comparait 
cette  plante  (1).  » 

Calypogeia  trichomanis  Corda.  Laigle. 

Paris  quadrifolia  L.  Bois  du  Fonteni  près  Laigle. 

Adoxa  moschatellina  L.  ■<  Je  l'ai  vue  en  grande  ' 
quantité  dans  les  pays  des  environs  de  Laigle,  sur- 
tout dans  celle  des  Vaux.  » 

Daphne  Laureola  L.  «  Je  l'ai  vu  autour  de  Laigle, 
en  Normandie.   » 

Oœa/is  acetosella  L.  Abbaye  du  Val-Dieu,  Laigle. 

Erica  tetralix  L.— T.C.  dans  la  Basse-Normandie. 

JDigUalispurpureah. — T.C.  aux  en  virons  de  Laigle. 

Bolrychium  lunaria  S\v.  «  Je  l'ai  vu  communé- 
ment dans  un  vallon  des  environs  de  Laigle  appelé 
les  Vaux  (2).  » 

(1)  Les  guillemets  indiquent  le  texte  même  de  l'auteur.  — 
Les  noms  de  plantes  donnés  par  Guettard  étant  ceux  des  an- 
ciens auteurs,  il  a  été  quelquefois  difficile  de  bien  connaître 
les  espèces  signalées;  mais  toutefois,  en  me  servant  d'un 
ouvrage  de  liieler  :  Phytanfhoza  iconographica  sive  conspvctus 
uliquol  miltium  ....  plant  arum  (1749),  conservé  à  la  biblio- 
thèque d'Alençon,  qui  donne  les  figures  coloriées  des  plantes 
avec  les  noms  anciens,  je  crois  être  arrivé  sur  presque  tous 
les  points  à  une  détermination  exacte.  —  Je  dis  sur  presque 
tous  les  points,  car  pour  le  Byssus  cryptarum  en  particulier, 
il  est  impossible  de  savoir  quelle  espèce  Linné  a  voulu  dési- 
gner sous  ce  nom  ;  les  anciens  botanistes  plaçaient,  en  effet, 
dans  le  genre  byssus  des  [liantes  fort  disparates,  des  Algues, 
des  Lichens  et  des  Champignons.  Cfr.  11.  Bâillon,  Dict.  de 
Botanique,  art.  Bysse. 
(2)  Cette  fougère  y  existe  encore. 


—  71  — 

Osmunda  regalis  L.  La  Bermondière. 

Walheribergia  liederacea  L.  La  Bermondière  (1). 

Asperula  odorata  Dod.— C.  dans  les  bois  du  Fon- 
teni  aux  environs  de  Laigle. 

Carum  vcrticillatum?  Koch.— G.  le  long  des  che- 
mins, dans  les  prés  du  Perche  ;  à  la  Bermondière. 

Œnanthe  crocata  L.  Bagnoles,  la  Bermondière. 

Vacctnium  myrtiUus  L.  «  Ce  sous-arbrisseau  esl 
très  commun  dans  la  forêt  que  l'on  traverse  en  al- 
lant à  la  Perrière  et  de  cet  endroit  à  Alençon  ;  dans 
les  bois  des  environs  de  Bagnoles.  » 

Sisymbrium  Irio  ?  L.  La  Bermondière. 

Cardamine  Hirsuta  L.  «  Je  l'ai  trouvée  dans  la 
prairie  des  environs  de  Laigle  qui  s'étend  le  long  de 
cette  ville.  » 

Lychnis  dioïca  L.  «  il  se  trouve  à  La  Bermondière 
sur  les  bords  de  la  rivière  et  aussi  à  Laigle  dans  la 
garenne.  » 

Lychnis  diurna  Sibth.  Grulai,  la  Trinilé-des-Let- 
tiers. 

JSnanthe  peucedanifolia  Poil.  La  Trappe  (2). 

III.  Guettard  n'a  publié  aucun  travail  spécialement 
consacré  à  nos  terrains,  il  nen  parle  guère  dans  ses 
Mémoires  que  comme  sujet  de  comparaison'  avec 
des  terrains  analogues  observés  en  d'autres  pays; 

(1)  J'ai  revu  eu  1885  cette  plante  et  la  précédente  à  la  loca 
lité  signalée  par  Guettard. 

(2)  Cette  localité  est  inscrite  sur  la  feuille  de  supplément  qui 
termine  par  erreur  le  premier  volume,  car  il  est  évident  que 
la  pagination  indiquée  pour  les  omissions  ne  peut  se  rapporter 
qu'au  second. 


—  72  — 

son  étude  sur  le  Guiel  et  sur  les  rivières  qui,  comme 
lui,  se  perdent  et  disparaissent  ensuite,  est  assez  éten- 
due ;  l'auteur  décrit  les  phénomènes  qu'il  a  exami- 
nés lui-même,  il  en  recherche  et  découvre  les  causes 
et  l'on  peut  dire  que  dans  l'état  où  étaient  à  cette 
époque  les  connaissances  géologiques,  son  travail 
est  un  chef-d'œuvre. 

a.  Sur  les  schistes  ampéliteux  de  la  Ferrière- 
Béchet. 

Ces  schistes  ont  été  étudiés  au  siècle  dernier  par 
plusieurs  naturalistes,  entre  autres,  Valmont  de  Bo- 
mare  (1)  et  Monnet  (2),  mais  ce  fut  Guettard  qui, 
quelques  années  auparavant  étant  venu  de  la  Ber- 
mondière  pour  les  visiter,  les  signala  le  premier  à 
l'attention  des  savants.  Il  en  parle  ainsi  dans  son 
Mémoire  sur  les  ardoisières  d'Angers  avec  lesquelles 
il  les  compare  au  point  de  vue  chimique  :  «  J'ai  lieu 
de  penser,  dit-il,  que  les  ardoisières  de  la  Perrière, 
près  d'Alençon,  en  Normandie,  ne  renferment  que 
des  ardoises  sur  lesquelles  les  acides  ne  peuvent  rien. 
Tous  le*  morceaux  que  j'ai  apportés  de  ces  carrières, 
du  moins  ceux  que  j'y  ai  pris  moi-même,  n'ont 
donné  dans  ces  dissolvans  aucune  marque  de  disso- 
lution ;  ces  morceaux  viennent  des  différents  en- 
droits de  ces  ardoisières  ;  ils  faisaient  partie  des  bancs 
qui  s'étendent  depuis  le  banc  extérieur  que  l'on  ap- 
pelle cosse,  jusqu'à  celui  du  fond  de  cette  carrière  ; 

(1)  Dict.  d'hist.  naturelle  et  Traité  de  Minéralogie. 

(2)  Mém.  sur  la  carrière  de  Chyte  de  la  Ferrière-Bérhet. 


—  73  — 

ainsi  je  peux  dire  que  j'en  ai  eu  de  tous  les  bancs 
et  que  par  conséquent  il  y  a  lieu  de  croire  que  ces 
ardoisières  sont  composées  de  pierres  qui  ne  peu- 
vent être  dissoutes  parles  acides  minéraux,  puisque 
les  morceaux  que  j'ai  examinés  n'en  ont  point  souf- 
fert (1).  »  Les  schistes  de  La  Ferrière-Béchet  appar- 
tiennent à  la  ceinture  de  schistes  siluriens  qui,  près 
de  Sées,  entoure  le  grès  quarlzeux  d'Écouves;  c'est 
un  composé  de  matière  charbonneuse  et  de  silicate 
d'alumine  insensible  à  l'action  des  réactifs. 

b.  Sur  le  kaolin  d'Alençon. 

Le  kaolin  est  répandu  aux  environs  d'Alençon, 

Dès  l'année  1508,  les  potiers  de  cette  ville  emplo- 
yaient avec  leur  argile  une  terre  blanche  qu'ils  ti- 
raient du  bois  des  Aulnais  (2)  et  qui  n'était  autre 
que  le  kaolin.  Mais  la  couche  la  plus  belle  que  l'on 
connaisse  dans  le  pays  est  celle  de  Montpertuis. 

En  1750,  elle  fut  signalée  à  Bernard  de  Jussieu  par 
Odolant-Desnos. 

En  1759,  Jean-Baptiste  Ruel.  sieur  de  Bellisle,  di- 
recteur de  la  faïencerie  de  Saint-Denis-sur-Sarthon, 
fit  des  expériences  sur  le  kaolin  de  Montpertuis  pour 
la  manufacture  de  Sèvres. 

En  1762,  Valmont  de  Bomare  étant  venu  à  Alen- 
çon  étudia  cette  roche  et  en  fit  connaître  les  éléments 
dans  son  Traité  de  Minéralogie  et  son  Dictionnaire 
d'Histoire  naturelle. 

(1)  Mém.  Acad.  des  Se  ,  1757.  t.  CXVI,  p.  47.  édit.  in-12. 

(2)  Commune  de  Saint-Germain  du  Corbéis. 


—  74  - 

Le  13  novembre  1765,  Guettard  lut  à  l'Académie 
des  Sciences  un  mémoire  où  il  s'attribuait  à  tort 
l'honneur  de  cette  découverte,  mais  ce  fut  lui  qui, 
«  ayant  acquis  à  Montpertuis  une  pièce  de  terre  qui 
fournissait  beaucoup  de  kaolin  »,  réussit  le  premier 
à  fabriquer  avec  cette  matière  une  porcelaine  ana- 
logue à  celles  de  la  Chine  et  du  Japon  (1). 

c.  Sur  les  granités  d'Alençojn  et  de  la  Bermondière. 

Guettard  avait  observé  les  cristaux  d'Alençon 
«  qui  se  forment  dans  des  cavités  restées  dans  l'in- 
térieur des  blocs  de  granité;  »  il  compare  aux  gra- 
nités de  l'Egypte  et  de  différentes  parties  de  la 
France  les  granités  de  Hertré,  du  Pont-Percé  (2)  et 
de  La  Bermondière,  mais  seulement  au  point  de  vue 
de  la  couleur.  Les  granités  d'Alençon  sont  des  gra- 
nités blancs,  ceux  de  La  Bermondière  sont  rouges  et 
bruns.  Il  dit  de  ces  derniers  :  «  Je  n'ai  point  vu  de 
granit  où  celte  dernière  espèce  de  grains  (bruns)  fut 
aussi  abondante  que  dans  un  de  La  Bermondière  ; 


(1)  Cfr.  Guettard  '  Mémoires  sur  différentes  jiarlies  des  sciences 
et  des  arts,  t.  I,  5"  mém.  (1768)  ;  Hist.  de  l'Acad.  des  Sciences, 
t  CX.LII  des  mém.,  p.  76;  Odolant-Desnos  :  Mém.  hist.  sur 
Alençon  (1787),  t  II,  p.  475;  Alex.  Brongniart,  We'm.  sur  les  Kao- 
lins ou  Argiles  à  porcelaine,  sur  la  nature,  le  gisement,  l'ori- 
gine, l'emploi  de  cette  sorte  d'argile,  in-4"  avec  6  pi.  et  Traité 
des  Arts  céramiques  ;  .1  Odolant-Desnos  :  Statistique  du  dép. 
de  l'Orne  (1836)  ;  Hist.  de  la  Faïencerie  de  Saint -Denis-sur - 
Sarthon,  par  M.  G.  Despierres  (1889)  ;  Études  géol.  sur  les  deux 
cantons  d'Alençon,  par  M.  Letellier  (1888). 

(2,  Mém.  de  l'Acad.  des  Se,  1751,  t.  C.  p.  239. 


-  75  — 

ces  grains  en  sont  tellement  le  principal  de  la  masse 
et  ils  sont  d'un  brun  si  terne,  que  la  plupart  de  ceux 
à  qui  je  l'ai  fait  voir  ont  trouvé  qu'il  serait  très  pro- 
pre à  entrer  dans  les  ouvrages  qui  devraient  annon- 
cer quelque  chose  de  lugubre,  comme  pourraient 
être  les  tombeaux.  Ce  granit,  il  faut  l'avouer,  est 
d'une  couleur  triste,  son  brun  est  très  foncé,  il  ap- 
proche même  du  noir;  les  grains  blancs  et  les  jaunes 
qui  sont  semés  parmi  les  bruns  sont  d'une  couleur 
.pâle.  » 

Le  granité  de  La  Bermondière  est  un  granité  à 
mica  noir  (type  de  Vire),  tandis  que  le  granité  d'A- 
lençon  est  à  mica  blanc  et  noir,  et  constitue  ce  qu'on 
appelle  aujourd'hui  la  granulite  (1). 

d.  Sur  les  encriines  et  les  pierres  éïoilées 

RECUEILLIES    A    AlKNÇOÏN. 

Guettard  est  le  premier  qui  ait  déterminé  en  1755 
la  nature  de  ces  débris  fossiles  nommées  Encrines 
ou  Encrinites,  Pierres  étoilées,  Entroques,  etc. 
Ayant  eu  l'occasion  de  voir  dans  le  cabinet  d'un 
voyageur,  M.  Boisjourdain,  un  animal  marin  d'une 
forme  singulière,  rapporté  des  mers  des  Antilles,  sous 
le  nom  de  Palmier  marin,  l'habile  naturaliste  re- 
connut dans  cet  animal  très  rare  à  l'époque  géolo- 
gique actuelle  une  espèce  vivante  de  même  confor- 
mation que  les  Encrinites  et  les  Pierres  étoilées. 
Parmi  les  localités  de  la  France  où  l'on  trouve  ces 
fossiles,  Guettard  cite  Alençon.  «  L'on  a  donné,  dit- 

(I)  Cfr.  Letellier  :  Éludes  g éologiques,  etc. 


—  76  — 

il,  le  nom  de  Fontaine-aux-Étoiles  à  une  fontaine 
des  environs  d'Alençon,  qui  est  l'endroit  de  ce  can- 
ton qui  fournit  ce  fossile  L'eau  en  sortant  de  terre 
délaie  le  sable  du  fond  de  la  fontaine,  détache  ainsi 
les  étoiles  et  les  met  à  découvert.  I)  s'en  trouve  aussi 
dans  les  carrières  du  Mesle-sur-Sarthe  (1).  » 

On  ne  connaît  plus  aujourd'hui  la  Fontaine-aux- 
Étoiles,  mais  les  encrines  et  les  pierres  étoilées  sont 
bien  connues  des  géologues  qui  ont  parcouru  la 
plaine  à,  l'ouest  d'Alençon. 

e.  Sur  les  silex  le  Laigle  et  les  calcaires 
pe  Mortagne. 

Guettard  examine  l'opinion  des  naturalistes  qui 
prétendaient  que  les  silex  de  l'argile  de  nos  régions 
(étage  turonien)  sont  uniquement  formés  de  corps 
madréporiques. 

«  Les  environs  de  l'Aigle  en  Normandie  sont 
remplis,  dit-il,  de  caillous  de  pierre  à  fusil,  qui 
sont  parsemés  dans  leur  intérieur  d'une  quantité 
de  branches  de  madrépores  de  différentes  espèces 
si  petites,  qu'il  faut  se  servir  de  la  loupe  pour  les 
bien  distinguer  ;  dira-t-on  parce  que  ces  cailloux 
contiennent  de  ces  corps,  qu'ils  doivent  leurs  figures, 
qui  sont  très  irrégulières ,  à  des  madrépores  si 
petits  et  qui  sont  de  différentes  espèces  ?. . . 

«  Il  est  plus  naturel  de  dire  que  la  matière,  qui 
a  formé  les  cailloux,  a  entouré  ces  madrépores,  se 

(1)  Mém.  Acad.  des  Sciences,  1755,  p.  331. 


—  77  - 

les  est  incorporés  et  les  a  rendus  silex  eux-mêmes 
en  les  pénétrant. . . 

«  On  rencontre  encore  dans  les  environs  de  l'Aigle 
beaucoup  de  cailloux  ronds  ou  oblongs,  creux  en 
dedans,  qui  sont  remplis  de  marne  lardée  de  sem- 
blables madrépores,  qui  sont  devenus  silex.  Dira- 
t-on  que  la  figure  ronde  de  ces  cailloux  dépend  de 
semblables  madrépores?  En  un  mot  le  canton  de 
l'Aigle  est  rempli  de  masses  si  considérables  de 
cette  espèce  de  pierre ,  qu'on  peut  les  regarder 
comme  des  roches  :  dira-L-on  que  ces  pierres  ne 
sont  que  des  masses  de  madrépores  métamorpho- 
sées en  pierres  à  fusil  ? 

«  11  est  vrai  qu'on  a  découvert  des  rochers  de 
pierres  calcaires  qui  ne  paraissent  être  que  des 
madrépores  ;  j'en  ai  vu  de  semblables  sur  le  chemin 
de  Merlerault  à  Mortagne  au  Perche  ;  mais  il  est 
ordinaire  de  trouver  au  moins  des  vestiges  consi- 
dérables de  ces  madrépores  dans  ces  rochers,  au 
lieu  que  ceux  qui  sont  de  silex  sont  pleins  et  d'une 
même  substance  ;  on  y  rencontre  au  plus  différents 
noyaux  de  coquilles,  comme  peuvent  être  des  échi- 
nites,  des  poulettes  lisses,  simples  ou  ondées  à  leur 
base,  des  menues  coquilles  qui  sont  striées  longitu- 
dinalement,  des  huîtres  à  bec  recourbé  de  côté, 
des  peignes  et  autres  coquilles  semblables  »-(i). 

/.  Sur  la  perte  du  Guiel. 

Le  Guiel  reçoit  ses  eaux  de  cinq  fontaines  situées 

(1)  lbid.,  1755,  p.  646. 


—  78  — 

sur  le  Noyer- Ménard  (1),  arrose  le  Sap-André,  Heu- 
gon,  et  après  un  parcours  de  7  à  8  kilomètres  se 
perd  au  moulin  du  Chesné,  sur  le  territoire  de  cette 
dernière  commune  pour  reparaître  beaucoup  plus 
fort  environ  1,800  mètres  plus  loin,  à  la  fontaine 
de  Ternant  (2).  Il  se  jette  dans  la  Charentonne,  à  la 
Trinité-de-Réville  (Eure). 

Ordéric  Vital  nomme  le  Guiel  mais  il  ne  dit  rien 
de  sa  perte  (3). 

L'abbé  Dumoulin  est  le  premier  auteur  qui  en  ait 
donné  la  description  :  «  La  rivière  de  Carantonne, 
dit-il,  naît  d'une  fontaine  qui  vient  de  la  forêt 
d'Ouche,  en  l'abbaye  de  Saint-Évroult,  que  les  de 
Grante-Mesnil  édifièrent  super  flumolum  Carentonœ. 
Mais  à  peine  a-t-elle  t'ait  quatre  lieues,  qu'elle  se 
voit  enflée  tout  soudain  d'un  fleuve  souterrain  ;  je 
dis  d'un  fleuve  souterrain  .  croyant  que  c'est  le 
même  qui,  prenant  son  origine  dans  la  fontaine 
d'Enfer,  se  perd  au-dessous  de  Hugon,  après  avoir 
tourné  quatre  moulins;  quoique  c'en  soit,  Caran- 
tonne fortifié  de  beaucoup  des  eaux  de  Ternant 
passe  à  Montreuil,  Chambray  et  de  là  à  Bernai  (4).  » 

(1)  Ancienne  paroisse  réunie  à  la  Trinité-des-Lettiers.  —  Ce 
sont  les  fontaines  d'Enfer,  du  Paradis,  de  Saint-Symphorien, 
du  Grais  et  du  Val. 

(2)  Ancienne  paroisse  réunie  à  Monnai. 

(3)  T.  II,  p.  37  (édit.  Leprévost  et  Delisle). 

(4)  Hist.  générale  de  Normandie,  par  Gabriel  Dumoulin,  curé 
de  Manneval,  Rouen,  in-fol.,  1631,  p.  16.  —Dumoulin  ne  paraît 
pas  très  exactement  renseigné  sur  la  topographie  du  pays  qu'il 
décrit:  parmi  les  cinq  sources  du  Guiel,  il  nomme  seulement 
la  fontaine  d'Enfer  ;  c'est  le  Guiel  et  non  la  Charentonne  qui 
passe  à  Montreuil-l'Argilé,  les  deux  rivières  se  joignent  plus 
loin,  à  la  Trinité-de-Réville. 


—  79  — 

Ce  fut  probablement  au  mois  d'octobre  1757  que 
Guettard,  qui  se  trouvait  alors  à  Laigle  pour  ob- 
server le  cours  des  rivières  des  environs  de  cette 
ville,  visita  la  perte  du  Guiel.  «  La  rivière  du 
Sap-André,  dit-il,  prend  sa  source  au  Noyer-Mé- 
nard  ;  elle  est  fournie  par  trois  fontaines;  depuis 
sa  source  jusqu'à  l'endroit  où  elle  se  perd,  qui  n'est 
guère  qu'à  une  demi-lieue  (1)  de  cette  source,  elle 
fait  moudre  quatre  moulins  établis  au  Noyer-Mé- 
nard,  au  Sap-André,  à  Saint-Martin-de-Hugon  et  à 
la  Motte-de-Hugon  ou  Ghesnai  (2).  C'est  près  de  ce 
dernier  qu'elle  se  perd,  vis-à-vis  ou  à  peu  près  d'un 
endroit  appelé  les  Foyards,  petit  hameau  sur  la 
droite  de  cette  rivière. 

«  Voici  la  façon  dont  cette  perte  se  fait  :  l'eau  s'en- 
gouffre par  un  cours  continu,  sans  chute  ni  gar- 
gouillement ni  retardement,  il  semble  que  rien  ne 
s'oppose  à  son  cours.  Il  ne  paraît  pas  cependant  de 
cavité  ;  l'eau  passe  entre  des  cailloux.  Il  n'est  pas 
plus  possible  de  faire  entrer  dans  cet  endroit  un 
bâton  qu'il  ne  l'est  dans  les  endroits  où  se  perdent 
les  autres  rivières  dont  j'ai  parlé;  ce  bétoir  a  sur- 
tout au  plus  deux  pieds  de  profondeur  :  les  cailloux 
se  font  bientôt  sentir,  l'endroit  où  est  placé  le 
bétoir  est  un  cul-de-sac  d'une  vingtaine  de  pas  de 
largeur  ;  lorsque  l'eau  est  parvenue  au  fond  de  ce 
cul-de-sac,  elle  trouve  une  éminence  de  six  à  sept 


(1)  Il  y  a  près  de  deux  lieues  ;  Guettard  ne  remonta  donc 
pas  le  cours  du  Guiel. 

(2)  Celui    du   Noyer-Ménard   existe    seul  aujourd'hui  ;    les 
autres  ont  été  démolis  depuis  une  vingtaine  d'années. 


—  80  — 

pieds  de  hauteur,  au  bas  de  laquelle  elle  disparaît 
de  la  façon  que  je  viens  de  dire.  Cette  éminence 
n'est  qu'une  élévation  du  terrain  de  la  vallée,  c'est- 
à-dire  que  la  vallée  est  plus  creuse  depuis  la  source 
de  la  rivière  jusqu'à  cet  endroit  et  qu'elle  est  plus 
haute  depuis  cet  endroit  jusqu'à  la  Fontaine  de  Ter- 
nant,  où  l'eau  reparaît, de  sorte  que  la  rivière  se  trouve 
arrêtée  au  commencement  de  cette  hauteur,  obligée 
d'entrer  en  terre  et  d'y  couler  pendant  toute  la  lon- 
gueur de  ce  terrain  élevé  :  si  on  enlevait  ce  terrain, 
on  trouverait  vraisemblablement  le  lit  delà  rivière  ; 
si  on  nivelait  le  terrain,  on  s'assurerait  certainement 
que  la  rivière  reparaît  dans  l'alignement  de  l'endroit 
où  elle  se  perd  et  qu'elle  a  la  pente  du  terrain.  Pour 
avoir  une  juste  idée  de  la  situation  du  terrain  où 
cette  rivière  se  perd,  on  peut  imaginer  deux  chaînes 
de  montagnes  et  une  autre  plus  basse  dans  le  mi- 
lieu :  celle-ci  fera  l'obstacle  qui  s'opposera  au  cou- 
rant de  l'eau  et  qui  obligera  cette  eau  de  pénétrer  la 
terre  et  de  s'y  creuser  un  canal. 

«  La  perte  de  cette  rivière  ne  se  fait  pas  seule- 
ment dans  le  cul-de-sac,  il  y  a  des  bétoirs  dans  plu- 
sieurs endroits  de  son  cours  :  lorsqu'elle  est  enflée 
par  les  eaux  de  l'hiver  et  qu'elle  entre  dans  les  prés 
voisins,  elle  s'absorbe  par  des  bétoirs  considérables; 
j'en  ai  vu  un  à  la  porte  du  moulin  de  la  Motte-de-Hu- 
gon,  qui  peut  avoir  plus  de  cinq  à  six  pieds  de  dia- 
mètre, etpresqu'autantde  profondeur,  c'est  un  cône 
renversé.  Un  autre,  un  peu  moins  grand,  est  à  côté 
de  celui  qui  absorbe  cette  rivière  lorsqu'elle  est 
basse;  il  y  en  a  encore  un  autre  semblable  dans 
le  pré  qui  esta  gauche,  au-dessus  et  le  long  de  cette 


-  81  — 

rivière  et  un  peu  avant  que  d'arriver  au  cul-de- 
sac. - 

«  Lorsque  ces  bétoirs  sont  à  sec,  on  entre  dedans 
sans  rien  crairidre,  de  même  que  dans  ceux  des  au- 
tres rivières,  dont  il  a  été  question  :  ces  bétoirs  n'ont 
point  ou  très  peu  de  vase,  leur  fond  est  de  cailloux  ; 
ils  ne  se  remplissent  que  dans  l'hiver  et  dans  le 
temps  où  la  rivière  est  même  assez  grosse  pour  pas- 
ser par-dessus  la  partie  élevée  de  la  vallée  sur  la- 
quelle cependant  elle  ne  forme  pas  un  lit  comme  la 
Rille,  l'Itonet  l'Avre.  Il  faut  donc  que  tout  ce  terrain 
élevé  soit  creux  et  celui  même  qui  est  entre  le  cul- 
de-sac,  c'est  un  sentiment  qui  règne  dans  ce  canton; 
le  meunier,  accoutumé  à  voir  l'eau  s'absorber  dans 
plusieurs  endroits  de  cette  étendue  de  terrain,  l'i- 
maginait ainsi,  il  prétendait  même  qu'une  fontaine, 
appelée  la  Fontaine-Lozier,  qui  est  proche  du  mou- 
lin de  la  Motte,  engloutirait  en  été,  temps  où  elle 
est  à  sec,  la  rivière,  si  elle  se  gonflait  et  s'étendait 
jusqu'à  cette  fontaine.  11  assure  que  dans  la  vallée 
de  Biornai,  qui  est  de  l'autre  côté  de  la  chaîne  des 
montagnes,  qui  sont  sur  la  droite  de  la  rivière,  les 
eaux  des  avalaisons  sont  bues  par  des  bétoirs  qui 
sont  dans  le  bas  des  montagnes. 

«  Il  paraît  donc,  par  toutes  ces  observations,  que 
tout  ce  canton  est  réellement  un  terrain  creux  et 
qui  doit  aisément  s'imbiber  des  eaux  de  pluie  et 
augmenter  la  rivière  lorsqu'elle  reparaît  à  Ternant  : 
en  effet,  on  est  surpris  de  la  retrouver  plus  large  en 
cet  endroit  ;  elle  est  formée  en  sortant  de  la  fontaine 
même  et  de  façon  qu'elle  fait  tourner  le  moulin  de 
Ternant,  qui  est  à  une  ou  deux  portées  de  fusil  de 

6 


—  82  — 

cette  fontaine  ;  l'eau  y  est  des  plus  claires  et  même 
plus,  à  ce  qu'il  semble,  que  lorsqu'elle  se  perd. 

«  Quand  je  dis  que  c'est  une  rivière,  qu'on  ne 
pense  pas  cependant  qu'elle  soit  profonde  et  large  ; 
c'est  une  espèce  de  ruisseau  de  dix  à  douze  pieds  de 
largeur  et  qui  n'a  de  l'eau  tout  au  plus  que  pour 
mouiller  la  cheville  du  pied  ;  malgré  cela  cependant, 
elle  est  plus  considérable  qu'à  sa  perte,  car  au  mou- 
lin elle  passe  par  une  gouttière  de  bois  de  huit  pou- 
ces de  haut  sur  autant  ou  environ  de  large  et  elle 
ne  remplit  même  que  la  moitié  de  la  hauteur  de 
cette  gouttière,  ce  qui  ne  fait,  comme  on  le  voit, 
qu'un  filet  d'eau  :  il  paraît  plus  considérable  lors- 
qu'il n'est  pas  ainsi  contenu  ,  mais  étendu  sur 
terre  »  (1). 

Guettard  décrit  fort  bien  le  phénomène  ;  il  fait 
remarquer  avec 'beaucoup  de  justesse  que^si  le  Guiel 
est  plus  fort  à  sa  sortie  qu'à  sa  perte,  c'est  parce 
que  les  eaux  des  vallons  voisins  (2)  qui  se  perdent 
également  sous  terre  viennent  sourdre  à  Ternant  et 
le  grossir.  Le  lit  de  tous  ces  ruisseaux,  en  effet, 
dont  plusieurs  sont  à  sec  pendant  une  partie  de  l'an- 
née, est  formé,  comme  le  lit  du  Guiel,  par  un  terrain 
d'alluvion  moderne  reposant  immédiatement  sur  la 

(1)  Mém.  Acad.  des  Sciences,  1758,  t.  CXLI1I,  p.  71.  Édit. 
in-12. 

(2)  Le  plus  considérable  est  celui  qui  commence  un  peu  au- 
dessous  des  bruyères  du  Télégraphe  (commune  de  Touquettes), 
passe  par  Saint-Nicolas-des-Lettiers,  Beaumais  (commune  de 
Villers-en-Ouche),  que  Guettard  écrit  par  erreur  Biornai.  La 
bétoire,  qui  engloutit  le  ruisseau  qui  arrose  ce  vallon,  se  trouve 
à  peu  de  distance  du  chemin  de  Villers  à  Heugon. 


—  83  — 

craie  marneuse.  Or  les  assises  supérieures  de  ce 
dernier  dépôt,  constituées  par  des  silex  à  tête  noire 
déformes  très  variées,  sont  très  perméables  et  aus- 
sitôt que,  pour  une  cause  ou  l'autre,  la  couche 
d'alluvion  sur  laquelle  repose  le  lit  de  la  rivière, 
vient  à  disparaître,  l'eau  pénètre  à  travers  les  silex 
par  une  infinité  de  petits  passages,  jusqu'à  ce  qu'elle 
arrive  à  une  couche  imperméable  et  que,  resserrée 
sur  un  espace  plus  étroit  et  trouvant  des  issues, 
elle  revienne  au  jour  en  formant  de  nouvelles 
sources. 

Les  bétoires  ou  bétoirs  (le  premier  nom  est  le  plus 
commun  dans  le  pays),  si  fréquentes  dans  les  prai- 
ries de  la  vallée  du  Guiel,  ne  sont  que  des  excava- 
tions formées  dans  le  terrain  d'alluvion  et  pénétrant 
jusqu'à  la  craie;  elles  sont  parfois  assez  grandes 
pour  engloutir  toute  la  rivière.  C'est  surtout  à  la  fin 
de  l'hiver  ou  pendant  les  orages,  au  moment  des 
crues,  qu'il  est  facile  de  se  rendre  compte  de  la 
grande  quantité  d'eau  qu'elles  peuvent  absorber  en 
peu  de  temps.  Je  me  souviens  qu'en  1866,  un  violent 
orage  ayant  éclaté  au  moment  des  fenaisons,  les 
meules  de  foin  entraînées  par  le  courant  obstruèrent 
le  pont  de  Heugon,  de  telle  sorte  que,  l'eau  ne  trou- 
vant plus  d'issue,  inonda  la  prairie  et  le  moulin 
jusqu'à  sortir  par  les  fenêtres  de  l'habitation  et 
s'éleva  rapidement  à  plus  de  4  mètres  au-dessus 
du  niveau  de  la  rivière.  Quatre  ou  cinq  heures  après 
l'orage,  elle  avait  disparu;  les  bétoires  l'avaient 
absorbée. 

Guettard  cite  encore,  dans  son  travail,  plusieurs 
autres  cours  d'eau  qui,  comme  le  Guiel,  se  perdent 


—  84  — 

et  reparaissent  ensuite  :  la  Rille,  l'Iton,  l'Avre  (1),  les 
ruisseaux  du  Fonteny  et  de  Saint- Pierre-de-Som- 
maire.  «  J'ai  appris,  dit-il  encore,  que,  dans  le  can- 
ton d'Orbec,  il  y  avait  aussi  une  de  ces  rivières  :  des 
gens  de  la  campagne  de  ce  canton  m'ont  assuré  que 
la  rivière  qui  prend  sa  source  à  la  Folletière  (2),  se 
perd  et  qu'elle  fait  moudre  un  moulin  à  sa  sortie. 
Ils  prétendent  qu'elle  ressort  de  dessous  une  car- 
rière ;  ceci  demande  confirmation,  d'autres  person- 
nes doutant  du  fait.  » 

La  belle  source  de  la  Folletière-Abenon,  qui  sort 
vers  la  base  de  la  craie  glauconieuse,  à  son  contact 
avec  l'argile  glauconieuse  à  nodules  phosphatés, 
donne  naissance  à  une  rivière  très  forte,  nommée 
l'Orbiquet,  qui  fait  mouvoir  un  moulin  à  moins  de 
cent  mètres  de  son  point  de  départ;  elle  ne  se  perd 
pas,  mais  elle  est  en  partie  alimentée  parle  ruisseau 
qui,  venant  des  fontaines  du  Douet-Arthus  (3),  est 
grossi  au  moment  des  pluies  par  les  eaux  du  versant 
est  de  la  forêt  de  Chaumont  et  se  perd  un  peu  avant 
d'arriver  à  N.-D.-du-Vallet,  près  le  Yal-Turpin,  com- 
mune de  Monnai.  Le  ruisseau  d'hiver,  qui  naît  sur  le  • 
versant  nord  de  la  même  forêt,  passe  par  le  Sap  et 
disparaît  à  différents  endroits  du  vallon  qu'il  arrose, 
ressort  à  la  fontaine  d'Abenon  (4),  pour  se  réunir 
bientôt  à  l'Orbiquet. 

(1  )  Elles  se   perdent   et  reparaissent  sur  le  territoire  du  dé- 
partement de  l'Eure. 

(2)  Canton  d'Orbec  (Calvados),  sur  les  limites  du  département 
de  l'Orne. 

(3)  Ancienne  paroisse  réunie  à  Heugon. 

(4)  Les    habitants   du  pays   disent    que  cette  fontaine  est 


—  85  — 

Il  n'est  pas  inutile  d'ajouter  que  toutes  ces  riviè- 
res, qui  se  perdent  et  reparaissent,  sont  grossies, 
pendant  leur  parcours  souterrain,  des  eaux  d'infil- 
tration du  sol  compris  entre  leur  perte  et  leur 
sortie. 

Le  Secrétaire  donne  ensuite  lecture  d'un  compte- 
rendu  d'excursions  que  lui  a  envoyé  M.  Corbière  : 

EXCURSIONS  BOTANIQUES 

aux  environs  de  Carentan  (Manche) 

Par   M.    L.    CORBIÈRE, 

Professeur  de  Sciences  naturelles  au  Lycée  de  Cherbourg, 
Membre  correspondant  de  la  Société. 


Convié  depuis  longtemps  déjà  par  notre  aimable 
collègue,  M.  Joseph-Lafosse  de  Saint-Côme-du-Mont, 
à  visiter  sa  belle  propriété  et  à  explorer,  en  sa  com- 
pagnie, quelqu'une  des  riches  stations  botaniques 

chaude.  Je  ne  crois  pas  qu'elle  ait  été  jusqu'ici  l'objet  d'obser- 
vations précises  ;  mais  ce  fait  expliquerait  pourquoi  la  végéta- 
tion est  toujours  plus  avancée  dans  les  prairies  voisines  de  la 
source  que  partout  ailleurs  dans  la  même  région.  J'eus  l'occa- 
sion de  la  visiter  le  20  février  1889  (c'était,  il  est  vrai,  après  un 
hiver  d'une  douceur  exceptionnelle),  et  déjà  l'herbe  était  ver- 
doyante; on  voyait  apparaître  les  premières  fleurs  du  prin- 
temps, la  ficaire,  la  primevère  officinale,  la  cardamine  des 
prés,  tandis  qu'au  bord  des  sources  si  fréquentes  dans  les  val- 
lées de  la  Touque  et  de  la  Vie,  les  mêmes  espèces  n'étaient 
fleuries  que  dans  les  premiers  jours  d'avril. 


—  86  — 

des  environs  de  Carentan,  je  pus  enfin  me  rendre  à 
sa  gracieuse  invitation  le  12  août  dernier.  Gomme 
je  pouvais  disposer  de  deux  jours,  le  premier  fut 
employé  à  l'examen  de  toutes  les  raretés  végétales 
que  M.  Joseph-Lafosse  a  rassemblées  et  acclimatées 
en  ce  lieu.  Je  n'ai  point  à  décrire  ce  magnifique 
jardin,  qui  semble  un  coin  des  tropiques,  transporté 
par  la  baguette  de  quelque  fée  au  bord  de  la  plaine 
de  Carentan  :  les  membres  de  la  Société  Linnéenne 
le  connaissent,  les  uns  pour  l'avoir  visité  le  24  juillet 
1882,  les  autres  au  moins  pour  avoir  lu  la  description 
qu'en  a  faite  M.  Villiers  dans  l'un  de  nos  Bulletins 
(4°  sér.,  VL  vol.,  p.  265).  Qu'il  me  soit  seulement 
permis  d'offrir  ici  à  M.  et  à  Mme  Lafosse  l'hommage 
de  ma  vive  reconnaissance  pour  leur  accueil  si  bien- 
veillant et  si  cordial. 

Dans  l'après-midi,  une  petite  excursion  faite  à 
quelque  distance  de  la  demeure  de  M.  Joseph-Lafosse 
me  permit  de  constater  la  présence  de  quelques 
plantes  intéressantes  : 

Lappa  major  Gaertn.,  Retroselinum  segëtum  Koch, 
Sison  Amomum  L.  etAgrimonia  Eupatoria  L.  var. 
sepium  Brébv  dans  plusieurs  haies  au  bord  des 
chemins  ; 

huila  Helenium  L.,  au  bord  de  la  route  de  Sainte- 
Marie-du-Mont  :  cette  belle  plante,  fort  rare  dans  le 
département  de  la  Manche,  n'occupe  ici  qu'un  es- 
pace restreint  ;  mais  elle  paraît  bien  indigène,  et 
M.  Lafosse  connaît  cette  station  depuis  son  enfance  ; 

Sedum  dasyphyllum  L.,  sur  les  talus  pierreux  de 
l'amont  Saint-Côme,  à  droite  de  la  route  :  malgré 
les  apparences,  cette  espèce  est  simplement  natura- 


-  87  — 

lisée  ;  c'est  M.  Lafosse  qui  l'a  introduite  sur  ce 
point. 

Les  pâturages  sont  encombrés  par  VO?ionis  spino- 
sa  (L.)Coss.  et  Germ.,  et  la  rivière  d'Ouve,  par 
YElodea  canadensis  Rich.  Les  fossés  voisins  contien- 
nent Utricularia  neglecta  Helm  et  OEnantlie  Phel- 
landrium  Lam. 

Chemin  faisant,  M.  Lafosse  me  fait  observer  qu'il 
n'a  jamais  vu,  et  qu'il  n'a  pas  connaissance  qu'au- 
cun botaniste  ait  jamais  rencontré  dans  les  environs 
de  Carentan  le  Géranium  prate.nse  L.,  que  toutes 
les  éditions  de  la  Flore  de  Brébisson  y  signalent 
(d'après  M.  de  Gervillej.  Cette  plante  est  fréquem- 
ment cultivée  dans  les  jardins,  d'où  un  pied  peut 
s'échapper  accidentellement;  mais  nous  doutons 
très  fort  qu'elle  aif.  jamais  été  spontanée  dans  la  ré- 
gion. 

Notre  meilleure  trouvaille  est  un  Cirsium  qui 
croissait  au  bord  de  la  rivière,  près  le  Pont-d'Ouve. 
Tous  ses  caractères  le  rattachent  spécifiquement  à 
C.  lanceolatum  Scop.  ;  mais  il  s'en  distingue  à  pre- 
mière vue  par  la  grosseur  et  surtout  la  forme  de  ses 
involucres  qui,  au  lieu  d'être  ovoïdes  comme  dans  le 
type,  ont  la  forme  d'une  sphère  légèrement  aplatie 
de  haut  en  bas,  le  diamètre  transversal  étant  sensi- 
blement plus  grand  qne  le  diamètre  vertical;  de  plus 
les  involucres  sont  fortement  aranéeux  ainsi  que  la 
face  inférieure  des  feuilles   (1).    J'inclinais  à  voir 

(1)  A  ne  considérer  que  ce  dernier  caractère,  notre  plante  se 
rapporterait  à  la  var.  hypoleucum  (DC.)  Gren.  et  Godr.,  FI.  de 
Fr.,  II,  p.  209. 


dans  cette  plante  un  hybride  des  C.  lanceolatum  et 
eriophorum  ;  mais  M.  Lafosse  m'ayant  assuré  qu'il 
n'y  avait  pas  dans  toute  la  région  un  seul  pied  de 
C.  eriophorum  —  et  comme,  depuis  lors,  j'ai  revu 
un  assez  grand  nombre  d'individus  de  cette  même 
forme  sur  le  littoral  des  Veys  et  de  Brévands,  —  je 
crois,  en  définitive,  qu'elle  constitue  une  variété  très 
notable  de  C.  lanceolatum.  Je  la  désigne  sous  le 
nom  de  var.  sphseroidale,  à  cause  de  la  forme  spé- 
ciale de  ses  involucres. 

L'un  des  spécimens  de  cette  variété,  que  nous 
avons  conservé,  offre  un  cas  tératologique  assez  cu- 
rieux :  sur  le  pourtour  du  capitule  terminal  se  trou- 
vent groupés  plusieurs  petits  capitules  sessiles  qui 
reproduisent  assez  exactement  l'anomalie  désignée 
dans  le  Bellis  perennis  sous  le  nom  de  Mère  de  fa- 
mille. 

Le  lendemain,  13  août,  nous  convînmes  d'aller 
explorer  les  prairies  vaseuses  ou  polders  qui  s'éten- 
dent entre  l'embouchure  de  la  Vire  et  celle  de  la 
Taute  réunie  à  l'Ouve.  Cette  région  basse,  dont  l'ex- 
tension augmente  chaque  année  par  suite  de  la  lutte 
opiniâtre  et  incessante  que  l'homme  a  entreprise 
contre  la  mer,  devait,  selon  toute  probabilité,  nous 
fournir  une  récolte  fructueuse. 

Descendus  de  voiture  au  pont  des  Veys,  nous 
nous  dirigeons  vers  l'embouchure  de  la  Vire,  en 
longeant  la  rive  gauche.  Nos  recherches  commen- 
cent aussitôt  dans  cette  longue  et  monotone  étendue 
des  polders  qui  se  déroule  devant  nous.  Nous  avions 
espéré  pouvoir  en  explorer  la  plus  grande  partie  ; 
maisarrivésàlahauteurde  Saint-Clément  (Calvados), 
l'heure  nous  force  à  songer  à  la  retraite. 


—  89  — 

Pour  achever  l'exploration  commencée,  et  mis  en 
goût  par  la  bonne  moisson  du  13  août,  je  reprenais 
le  11  septembre  le  chemin  des  polders,  seul  cette 
fois,  car  M.  Lafosse  était  absent  de  Saint-Côme. 

A  partir  de  Saint-Hilaire,  j'ai  remonté,  sur  la  rive 
droite,  le  cours  de  la  Taute  jusqu'à  la  limite  extrême 
des  polders,  puis,  ayant  contourné  la  pointe  de 
Brévands,  je  suis  redescendu  par  la  rive  gauche  de 
la  Vire  jusqu'en  face  d'Isigny.  Comme  ces  deux  ex- 
cursions sont  intimement  liées  et  se  complètent 
mutuellement,  je  ne  distinguerai  point  entre  les 
plantes  recueillies  le  13  août  ou  le  11  septembre.  Je 
négligerai  également,  pour  éviter  des  longueurs  inu- 
tiles, de  mentionner  les  espèces  communes  à  toutes 
nos  vases  salées.  Les  plantes  qui  méritent  de  retenir 
l'attention  sont  : 

Medicago  lappacea  Lam.— J'ai  récolté  cette  plante 
méridionale  sur  la  digue  limile,  vers  la  pointe  de 
Brévands.  Elle  vivait  pêle-mêle  avec  M.  denticulata 
Willd.  et  avait  toutes  les  apparences  d'une  plante 
spontanée,  bien  que  son  indigénatsoit  fort  douteux. 
Mais  comment  a-t-elle  été  introduite  en  ce  lieu? 
Mes  spécimens  se  rapportent  à  la  var.  a.  tricycla 
Gren.  et  Godr.,  Fl.  de  F/\,  I,  p.  390. 

Erythrœa  tenuiflora  Link.  —  Vers  la  pointe  de 
Brévands,  dans  une  prairie  très  mouillée,  immédia- 
tement en  avant  de  la  première  digue  :  c'est,  pour 
le  département  de  la  Manche,  la  troisième  station 
connue  de  cette  rare  espèce. 

Erythrœa  pulchella  Fr . —  On  trouve  en  abondance 
dans  les  parties  les  plus  humides  des  polders  une 
forme  élancée  et  très  rameuse  de  cette  espèce  qu'il 


—  90  — 

ne  faut  pas  confondre  avec  la  précédente  :  c'est  la 
plante  que  M.  Wittrock  a  publiée  dans  ses  Erythrsese 
exsiccatae  (nos  31  a  et  31  b)  sous  le  nom  de  forma 
subelongata  altior  ramosior. 

Salicomia  fruticosa  L.  —  Ayant  constaté  que  cette 
espèce  n'existait  point  sur  toute  la  côte  ouest  du  dé- 
partement de  la  Manche,  où  l'on  avait  pris  pour  elle 
le  Salicomia  radicans  Sm.,  j'avais  cru  pouvoir  en 
conclure  (l)  qu'elle  devait  être  rayée  de  la  flore  de 
Normandie  :  cette  conclusion  était  trop  absolue.  Le 
S.  fruticosa  existe  réellement  au  fond  delà  baie  des 
Veys,  spécialement  vers  la  pointe  de  Brévands,où  il 
est  abondant  en  dehors  de  la  digue.  —  Dans  toute  la 
région  existe  également  S.  radicans. 

Carex  extensa  Good.  —  AG. 

Polypogon  littoralis  Sm.  —  Polders  de  Brévands. 

Polypogon  monspeliensis  Desf.  -  Commun  sur 
plusieurs  points  des  polders  :  Brévands  et  les 
Veys. 

Hordeum  maritimnm  \Vith.  — Très  abondant. 

Glyceria  Borreri  Bab.  —  Sur  plusieurs  points  des 
polders  (Brévands  et  les  Veys),  en  compagnie  sou- 
vent de  G.  maritima  Wahlb.  et  de  G.  distans 
Wahlb. 

Agropyrwn  pungens  Roem.  et  Sch.  —  Commun. 
Vu  aussi  çà  et  là  quelques  pieds  de  la  var.  megas- 
tachyum  GG. 

Sparlina  stricla  Roth.  —  J'ai  constaté  la  présence 
de  celte  graminéejusque  sur  le  territoire  de  Saint- 


(1)  Excursion  bot.  du  Mont-Saint-Michel  à  Granville  (in  Bull. 
Soc.  Linn.  de  Norm.,  4e  sér.,  III0  vol.  p.  63. 


—  91  - 

Hilaire,  au  bord  de  la  Taute;  elle  est  extrêmement 
abondante  sur  ceux  de  Brévands  et  des  Veys,  de 
même  que  de  l'autre  côté  de  la  Vire,  à  Isigny  (Cal- 
vados). 

Chara  fsetida  var.  subhispida  A.  Br.  —  Dans  les 
fossés  au  voisinage  de  la  Taule  :  Saint-Hilaire  et 
Brévands. 

Bryum  uliginosum  (Brid.)  Br.  eur.  —  Mousse  nou- 
velle pour  la  France!  Je  l'ai  trouvée  dans  un  pâtu- 
rage très  humide,  sur  le  territoire  de  Brévands.  Elle 
était  accompagnée  de  deux  autres  raretés  bryologi- 
ques,  qui  sont  assez  communes  dans  les  polders  :  les 
Bryum  intermedium  Br.  eur.,  et  warneum  Bland. 

J'ai  été  surpris  de  ne  rencontrer  dans  cette  région 
vaseuse  ni  Slatice  ni  Armeria. 

Cherbourg,  20  octobre  1890. 

La  séance  est  levée  à  10  heures  1/4. 


EXCURSION    ANNUELLE 


DE  LA 


SOCIÉTÉ  LINNÉENNE  DE  NORMANDIE 

A    Granville    et    Chausey 

Les  5,  6  et  7  Juin  1891. 


Cette  réunion,  favorisée  du  reste  par  un  temps 
exceptionnellement  beau,  a  été  particulièrement 
réussie.  De  nombreux  sociétaires,  venus  de  tous  les 
points  de  la  Normandie,  se  sont  trouvés  réunis  à 
l'hôtel  Houllegatte  pour  y  prendre  part.  Ce  sont  : 
MM.  Barbé,  Beaujour,  Bertol,  Bigot,  de  la  Chapelle, 
Charbonnier,  Chevrel,  Corbière,  Delavigne,  Dutot, 
Fayel  (Dr),  de  Formigny,  Gautier,  Guérin  (de  Sôes), 
Hommey,  Hommey  (Dr),  Husnot,  Joseph-Lafosse, 
Jouan,  Joyeux-LafTuie,  Leboucher  (d'Alençon),  Le- 
cœur, Léger, Lennier,  Letacq  (l'abbé), Letellier (Aug.), 
Lignier,  Macé,  Marie,  Ravenel,  de  Renémesnil  (P.), 
Tavigny.  A  eux  s'étaient  joints  les  délégués  de  plu- 
sieurs Sociétés  savantes  de  la  Manche,  parmi  les- 
quels M.  Durel,  pour  la  Société  d'Archéologie 
d'Avranches,  et  plusieurs  personnes  n'appartenant 
pas  encore  à  la  Société  :  Mesdames  Joyeux-Laffuie  et 


—  93  — 

Lecœur,  MM.  Balle,  Bourienne  fils, de  Formigny  fils, 
Fresnil,  Mauduit  et  Vauclin  (Dr). 

Dès  le  vendredi,  5  juin,  les  excursions  commen- 
cent. D'une  part,  les  géologues,  sous  l'habile  direc- 
tion de  M.  Lennier,  directeur  du  Muséum  d'histoire 
naturelle  du  Havre,  profitent  de  leur  journée  pour 
visiter  successivement  les  hauteurs  de  St-Planchers 
et  les  magnifiques  falaises  de  Garolles.  D'autre  part, 
les  zoologistes,  sous  la  direction  de  M.  Joyeux- 
Laffuie,  professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Caen, 
et  les  botanistes,  sous  celle  de  M.  Corbière,  profes- 
seur au  Lycée  de  Cherbourg,  explorent  en  commun 
les  environs  de  Jullouville,  d'abord  vers  le  cap  de 
Carolles,  puis  autour  de  la  mare  de  Bouillon. 

Le  lendemain  matin,  après  les  gaietés  d'un  em- 
barquement un  peu  ardu,  la  Société  quitte  Gran- 
ville,  sur  l'excellent  vapeur  «  Baynaud  »  que  M. 
Jourde,  ingénieur  des  Ponts-et-Chaussées,  avait  gra- 
cieusement mis  à  sa  disposition.  Elle  peut  bientôt 
contempler  un  magnifique  spectacle  :  en  arrière,  le 
roc  de  Granville,  la  falaise  de  Carolles  et,  plus  loin, 
le  Mont-Saint-Michel;  en  avant,  les  pointes  des  îles 
Chausey  et,  dans  le  lointain,  le  rocher  de  Cancale. 
Une  heure  de  traversée  ni  trop  calme,  ni  trop  agitée, 
porte  les  excursionnistes  à  la  grande  île  de  Chausey. 
L'exploration  de  cet  archipel  commence  aussitôt 
après  le  débarquement.  Elle  se  continue  toute  la 
journée,  interrompue  seulement  par  un  déjeuner 
humoristique  dans  la  seule  auberge  de  la  grande 
île,  et  aidée  par  la  yole  de  la  chaloupe  de  l'État  le 
«  Congre  »,  que  M.  de  Kertanguy,  commandant  du 
«  Cuvier  »,  avait  gracieusement  prêté  à  la  Société. 


—  94  - 

En  outre  des  richesses  naturelles,  les  excursionnis- 
tes peuvent  encore  admirer  de  splendides  points  de 
vue  à  marée  basse  et  à  marée  haute,  des  ruines  de 
couvents,  etc.,  etaussi  le  beau  jardin  de  Mmc  Hédouin, 
dans  lequel,  outre  des  plantes  potagères  très  vigou- 
reuses et  très  avancées  pour  la  saison,  on -trouve 
encore  deux  énormes  figuiers,  des  myrtes,  des  oli- 
viers, etc.,  dont  aucun  ne  semble  avoir  souffert  du 
terrible  hiver  que  nous  venons  de  traverser. 

A.  quatre  heures,  les  sociétaires,  accompagnés 
jusqu'au  quai  par  M.  le  curé  de  Chausey,  qui  avait 
voulu  leur  faire  les  honneurs  de  son  île,  se  réem- 
barquent, partie  sur  le  «Raynaud»,  partie  sur  le 
«  Congre  ».  Après  une  très  belle  traversée,  tous  ren- 
trent à  l'hôtel  enchantés  de  leur  journée  qui 
assurément  comptera  parmi  les  plus  agréables  des 
courses  linnéennes. 

Le  dimanche  matin  est  consacré  à  une  courte, 
mais  fructueuse  excursion  dans  les  falaises  et  les 
dunes  de  Donville- 

Cette  excursion  est  suivie  du  banquet  traditionnel, 
dans  lequel  M.  de  Formigny,  président,  porte  le 
toast  suivant  à  Linné  et  aux  savants  qui  ont  illustré 
la  Linnéenne  : 

«  Messieurs, 

«  Chers  Confrères, 

«  Un  devoir  consacré  par  l'usage  oblige  votre 
président,  lors  des  excursions  annuelles  de  la  Société 
Linnéenne,  à  vous  convier  à  lever  vos  verres  en 
l'honneur  de  celui  auquel  elle  a  emprunté  son 
nom. 


—  95  — 

«  En  eifet,  c'est  justice  de  rappeler  la  mémoire, 
non  pas  du  créateur  de  la  botanique,  mais  de  l'un  de 
ses  principaux  législateurs. 

«  Cependant,  vous  trouverez  comme  moi,  que 
dans  le  sein  de  la  Société  ont  vécu  des  hommes  qui 
l'ont  honorée  et  dont  les  noms  méritent  aussi  d'être 
rappelés  et  groupés  autour  de  celui  de  Linné. 

«  Dans  chacune  des  sciences,  qui  sont  le  but  de 
vos  études,  on  pourrait  en  compter  un  certain  nom- 
bre, à  cause  des  savants  et  importants  résultats 
qu'ils  ont  obtenus. 

«  La  liste  en  serait  déjà  longue. 

«  Permettez  -  moi  de  vous  citer  seulement  les 
noms  d'Arcisse  deCaumont,  de  Lamoureux,  deBré- 
bisson,  de  Dubourg  d'Isigny,  de  Chauvin,  de  Ger- 
ville,  de  René  Lenormand,  de  Morière  et  des  deux 
Deslongchamps. 

«  Presque  tous  ont  déjà  reçu  des  témoignages  de 
la  reconnaissance  publique  pour  les  services  qu'ils 
ont  rendus  aux  sciences. 

«  Cependant,  parmi  les  noms  cités,  il  en  est  un 
qui  attend  encore  ! 

«  Il  est  sur  les  lèvres  d'un  grand  nombre  d'entre 
vous,  c'est  celui  de  : 

«  Eudes-Deslongchamps  père,  dont  la  réputation 
a  non-seulement  franchi  les  limites  de  notre  pro- 
vince, mais  celles  de  la  France,  pour  se  répandre  à 
l'étranger. 

«  Je  me  trompais,  Messieurs,  en  vous  disant  ab- 
solument qu'il  attend  encore. 

«  En  effet,  son  portrait,  offert  par  sa  famille,  orne 
une  salle  de  nos  Facultés  à  Caen,  et  vous  avez  pu 


—  96  — 

voir  que,  au  Havre,  on  tient  sa  mémoire  en  honneur, 
puisque  l'on  a  donné  son  nom  à  Tune  des  salles  du 
magnifique  musée. 

«  Mais,  Messieurs,  notre  Société  Linnéenne,  à  la- 
quelle il  a  fait  tant  d'honneur,  qu'a-t-elle  fait  pour  lui  ? 

«  Aussi,  Messieurs,  est-ce  qu'il  y  aurait  témérité 
de  ma  part  à  profiter  de  notre  réunion  d'aujourd'hui 
pour  vous  adresser  le  premier  appel,  dans  le  but  de 
consacrer  à  sa  mémoire  un  buste  qui  prendra  place 
à  côté  de  celui  de  Morière. 

«  Lorsque  la  Société  aura  donné  son  approbation 
à  ce  projet,,  laissez-moi  espérer  que  tous  les  membres 
de  la  Société,  sans  exception,  tiendront  à  répondre  à 
la  circulaire  qui  leur  sera  adressée. 

«  Ce  sera  un  hommage  digne  de  vous,  de  notre 
Compagnie  et  de  la  mémoire  de  celui  qu'on  a  sur- 
nommé le  CUVIER  NORMAND. 

«  S'il  m'a  paru  utile  d'invoquer,  en  ce  jour,  le 
souvenir  de  vos  devanciers,  je  tiens  à  vous  dire, 
chers  confrères,  que  je  suis  convaincu  qu'à  ces 
noms,  déjà  nombreux,  d'autres  viendront  s'ajouter 
encore. 

«  En  effet,  les  Linnéens  d'aujourd'hui  marchent 
sur  leurs  traces. 

«  Ils  sont  nombreux  parmi  vous  ceux  qui  se  dis- 
tinguent par  leurs  travaux  et  leurs  découvertes  et 
qui  ont  à  cœur  de  faire  progresser  les  études  qui 
nous  sont  chères. 

«  Enfin,  Messieurs,  je  me  fais  votre  interprète  en 
remerciant,  en  votre  nom,  tous  ceux  qui  ont  contri- 
bué au  succès  de  l'excursion  annuelle  de  notre  So- 
ciété. 


—  97  — 

((  A  Messieurs  de  la  marine  el  à  leurs  chefs,  pour 
l'amabilité  avec  laquelle  ils  nous  ont  procuré  des 
moyens  de  transport. 

<(  A  Messieurs  les  chefs  des  excursions:  M.  Lignier, 
notre  dévoué  secrétaire,  pour  la  botanique;  à 
M.  Lennier,  qui  a  dirigé  les  recherches  géologiques, 
et  à  M.  Joyeux-Laffuie,  pour  celles  de  la  zoologie. 

«  Messieurs, 

«  Je  porte  le  toast  traditionnel  au  grand  Linné,  en 
y  joignant  les  noms  des  nôtres  que  j'ai  eu  l'honneur 
de  vous  rappeler. 

«  Je  bois  à  l'union  des  Sociétés  scientifiques  de 
notre  province  et  à  toutes  les  bonnes  volontés 
qui  veulent  bien  seconder  la  Société  Linnéenne  de 
Normandie.  » 

Divers  toasts  sont  ensuite  portés  :  par  M.  Lignier, 
secrétaire,  à  MM.  Jourde  et  de  Kertanguy,  ainsi 
qu'aux  capitaines  du  «  Raynaud  »  et  du  «  Congre  »; 
par  M.  le  Dr  Fayel,  aux  Sociétés  savantes  représen- 
tées au  banquet;  par  M.  Durel,  à  la  Société  Lin- 
néenne de  Normandie;  par  M.  Balle,  au  souvenir  de 
cette  excellente  réunion. 

Après  le  banquet,  les  excursionnistes  se  rendent  à 
la  grande  salle  de  l'Hô'tel-de- Ville,  où.  doit  se  tenir  la 
séance  solennelle  et  où  M.  Dior,  maire  de  Granville, 
les  reçoit. 

A  2  heures,  la  séance  est  ouverte  par  M.  Dior,  à 
qui  M.  de  Formigny  a  oifertle  fauteuil  présidentiel. 
Beaucoup  de  Granvillais  se  pressent  dans  la  salle, 
qui  est  bientôt  absolument  comble. 

7 


-  98  — 

M.  de  Formigny  prononce  l'allocution  suivante 
qui  est  vivement  applaudie  : 

«  Messieurs, 

((  Chers  Confrères, 

«  Nous  nous  retrouvons  aujourd'hui  sur  un  des 
points  de  ce  département  de  la  Manche,  où  la  So- 
ciété Linnéenne  de  Normandie  a  déjà  fait  plusieurs 
excursions  et  tenu  des  réunions  très  intéressantes. 

«  Je  n'ai  pas  besoin  de  rappeler  à  la  plupart  d'en- 
tre vous  que  ce  fut  lors  de  sa  brillante  excursion  de 
Cherbourg,  en  1874,  que  notre  Société  célébra  ses 
noces  d'or. 

«  Aujourd'hui,  nous  continuons  nos  traditions  en 
explorant  une  partie  de  ce  département  qui  vous 
était  signalée  depuis  longtemps  pour  présenter  des 
intérêts  divers. 

«  Pour  ne  parler  que  des  îles  Chausey,  ce  souvenir 
de  notre  Normandie  rattachée  à  la  France,  elles 
étaient  déjà  signalées  par  Arcisse  de  Caumont.  dès 
1824  et  1825,  dans  son  mémoire  géologique  sur  les 
terrains  de  notre  province.  Vous  avez  pu  enfin  étu- 
dier sur  place  leurs  beaux  granits  et  leurs  autres 
produits. 

a  Mais  là  ne  se  sont  pas  bornées  vos  investiga- 
tions. 

«  Je  suis  persuadé  que  d'intéressantes  communi- 
cations sur  les  parties  de  la  Normandie,  que  vous 
avez  visitée,  seront  la  conséquence  des  recherches 
géologiques,  botaniques  et  zoologiques  auxquelles 
vous  vous  êtes  livrés  avec  l'ardeur  et  l'âpreté  des 
chercheurs  désireux  d'atteindre  leur  but. 


—  99  — 

«  Je  ne  doute  pas  que  les  résultats  instructifs  et 
utiles,  que  se  proposent  les  Linnéens,  ne  soient  en- 
core nombreux  cette  année. 

«  Vous  avez  entendu.  Messieurs,  instructifs  passe 
encore,  dira-t-on  ;  mais  utiles,  c'est  ce  que  l'on  con- 
teste trop  souvent. 

«  A  cause  de  l'obligation  on  je  suis  de  prendre  la 
parole  dans  cette  séance  publique  et  solennelle,  j'es- 
père que  vous  voudrez  bien  m'excuser,  non  pour  le 
fond,  mais  pour  la  manière  dont  je  vais  m'en  ac- 
quitter pendant  les  instants  que  vous  voulez  bien 
m'accorder. 

ce  Ne  vous  est-il  jamais  arrivé  d'entendre  formu- 
ler les  reproches  qu'un  siècle,  trop  positif  et  trop 
pressé  dans  ses  jugements,  ne  manque  pas  de  porter 
sur  nos  Sociétés  savantes.  En  général,  on  dit  trop 
souvent,  elles  ne  sont  utiles  à  rien. 

«  C'est  pour  toutes,  j'ose  le  dire,  un  reproche 
mal  fondé. 

«  Ne  sont-elles  pas  nées  de  cette  union  qui  fait 
la  force  pour  atteindre  un  même  but,  qui  est  regardé 
comme  utile. 

«  Ceux-là  seuls  qui  passent  sur  la  terre  sans  ré- 
fléchir, et  en  jouissant  seulement  des  résultats, 
sans  s'inquiéter  de  leurs  causes,  peuvent  exprimer 
une  telle  opinion. 

«  Ainsi  donc,  pour  beaucoup  encore,  qu'est-ce 
que  la  Société  Linnéenne  de  Normandie  ? 

«  Une  Société  d'hommes  plus  ou  moins  occupés 
à  chercher  des  cailloux,  des  plantes,  des  insectes, 
etc.  Puis  on  ajoute,  ils  ne  font  pas  de  mal  assu- 
rément, ils  s'amusent  sans  doute  ;  mais  je  ne  vois 
pas  bien  ïutilitè  de  leurs  travaux. 


—  100  - 

«  D'abord,  Messieurs,  si  les  Cieux  racontent  la 
gloire  de  Dieu,  est-ce  que  par  la  connaissance  de  ses 
œuvres  dans  la  composition  intérieure  et  extérieure 
de  notre  planète,  on  n'est  pas  émerveillé  tout  autant. 

«  Que  de  trésors  cachés,  aux  yeux  du  vulgaire, 
les  Linnéens  ne  cessent  d'admirer  et  de  signaler. 
N'y  eût-il  que  cela,  est-ce  que  cette  fin  ne  serait 
pas  digne  de  l'homme  pour  lequel  la  Providence  a 
créé  toutes  ces  choses  et  tous  ces  êtres. 

«  Mais  tout  ici-bas  a  son  but  d'utilité.  Vous  le 
savez  mieux  que  moi,  Messieurs,  de  vos  études 
spéciales  sont  sorties  nombre  d'observations  qui 
ont  permis  d'appliquer  ces  découvertes  pour  faire 
progresser  d'autres  sciences  qui  ont  pour  but  le 
maintien  et  l'amélioration  de  la  vie  humaine. 

«  N'est-ce  pas  à  l'étude  de  la  botanique  et  de  la 
minéralogie  que  la  médecine  doit  la  plupart  des  re- 
mèdes à  l'aide  desquels  elle  nous  porte  secours  dans 
nos  maladies  ! 

«  Que  de  progrès  aussi,  l'agriculture,  l'horticul- 
ture  et  l'arboriculture    ne    doivent-elles  pas   aux 

i 

sciences  qui  vous  occupent. 

«  N'est-ce  pas  à  la  botanique  que  l'on  doit  la  dé- 
couverte des  plantes  utilisées  par  l'agriculture  et 
qu'elle  s'efforce  d'améliorer. 

«  N'est-ce  pas  par  elle  que  l'horticulture  a  connu 
les  principaux  types  qu'elle  a  perfectionnés  de  ma- 
nière à  nous  offrir  les  merveilles  qui  font  l'agrément 
de  nos  parcs  et  l'utilité  de  nos  jardins. 

«  Par  la  géologie  ne  connaît-on  pas  la  composi- 
tion du  sol,  ce  qui  permet  de  lui  confier  les  plantes 
agricoles  qui  lui  conviennent  le  mieux. 


—    101   - 

«  Puis,  lorsqu'une  culture  prolongée  semble 
l'avoir  épuisé,  n'est-ce  pas  grâce  à  elle  qu'il  est  per- 
mis de  le  reconstituer  et  de  lui  rendre  sa  fertilité, 
successivement,  jusqu'à  la  consommation  des  siècles, 
si  je  peux  m'exprimer  ainsi. 

«  Ces  mêmes  sciences  ne  sont-elles  pas  les  auxi- 
liaires de  l'industrie  dans  les  recherches  des  char- 
bons de  terre,  des  minerais.  N'indiquent-elles  pas 
où  se  trouvent  les  gisements  propres  à  être  utilisés 
par  l'agriculture,  les  meilleures  pierres,  les  granits 
variés,  les  marbres,  les  schistes,  les  grès,  etc.  Il  en 
est  de  même  pour  le  kaolin  de  la  porcelaine  et  les 
terres  destinées  à  la  fabrication  des  diverses  pote- 
ries et  briques  façonnées  dans  notre  pays. 

«  Oui,  Messieurs,  rémunération  serait  trop  lon- 
gue. Il  doit  suffire  d'indiquer.  Permettez-moi  de  me 
servir  à  ce  propos  d'un  terme  emprunté  à  la  langue 
économique  du  jour,  et  de  dire  que  vos  études  sont 
très  utiles  parce  qu'elles  ont  trait  à  Y  étude  des  ma- 
tières premières,  qui  sont  la  base  de  nombreuses 
productions  indispensables  à  la  vie  de  l'homme. 

«  Maintenant,  si  je  ne  craignais  de  paraître 
radoter ,  je  me  permettrais  de  vous  rappeler  le 
Nosce  patriam. . .  Je  trouve  cependant  mon  excuse 
dans  un  âge  qui  me  permet  déjà  de  le  répéter  aux 
jeunes. 

«  Bien  que  notre  Société  n'ait  cessé  de  mettre  cet 
adage  en  pratique,  elle  peut  et  doit  continuer  sans 
crainte,  malgré  les  nombreuses  découvertes  de  ses 
membres  sur  des  sujets  appartenant  à  notre  pro- 
vince. Par  là,  les  Linnéens  du  présent  et  ceux  de 
l'avenir  continueront  l'œuvre  en  la  faisant  progrès- 


—  102  — 

ser,  sans  l'épuiser.  Ils  augmenteront  ainsi  la  richesse 
et  la  gloire  scientifique  de  notre  Normandie. 

«  Du  reste  ne  voyons-nous  pas,  sur  divers  points, 
la  création  de  sociétés  normandes,  qui  se  proposent 
le  même  but  que  vous. 

«  Vivant  chacunes  dans  d'autres  parties  de  notre 
pays,  elles  en  étudient  avec  soin  les  plantes,  les  gise- 
ments et  les  animaux. 

«  Elles  ne  sont  pas  des  concurrentes,  mais  des 
sœurs  qui  travaillent  à  tisser  la  même  trame  scien- 
tifique. 

«  Permettez-moi  de  trouver  une  preuve  de-cette 
bonne  confraternité  dans  l'obligeance  avec  laquelle 
celui  qui  dirige  l'une  d'elles  met  à  votre  service,  de- 
puis plusieurs  années,  sa  science  et  ses  grandes  ap- 
titudes géologiques,  ainsi  que  vous  venez  encore 
d'en  juger. 

'<  Aussi  vous  serez  tous  unanimes  pour  applaudir 
la  décision  de  la  Société  qui  a  voulu  qu'aujourd'hui 
même  il  lui  soit  décerné  la  grande  médaille  d'ur- 
gent, à  l'effigie  de  Linné,  dont  elle  a  coutume  d'ho- 
norer ceux  qui  ont  bien  mérité  de  la  science. 

«  C'est  donc  justice,  qu'après  avoir  accordé  cette 
haute  récompense  à  MM.  René  Lenormand,  de  Bré- 
bisson,  de  Bonnechose,  et  à  plusieurs  autres,  on 
inscrive  sur  l'une  de  ces  médailles  le  nom  de 
M.  Lennier,  notre  collègue  du  Havre. 

«  Je  me  félicite  et  je  suis  heureux  de  la  lui  offrir 
en  votre  nom. 

«  Je  profite.  Messieurs,  de  la  réunion  de  ce  jour 
pour  faire  un  appel  à  la  bonne  confraternité  des 
sociétés  normandes  qui  s'occupent  des  mêmes  tra- 


-  103    - 

vaux  que  nous,  en  demandant  à  leurs  membres  de 
contribuer  à  la  composition  d' Ephémérides  scienti- 
fiques, en  nous  faisant  part  de  toutes  les  découvertes 
faites  par  eux  sur  le  territoire  de  la  Normandie. 

«  -Réunies  sous  forme  de  simple  mention  dans 
notre  Bulletin  trimestriel,  elles  formeraient  un  en- 
semble facile  à  parcourir  et  contribueraient  à  bien 
faire  connaître  notre  patrie,  sous  le  rapport  de  la 
géologie,  de  la  botanique  et  de  l'histoire  naturelle. 

a  Ainsi  pour  ne  parler  que  d'une  branche  de  cette 
dernière,  ne  serait-il  pas  intéressant  de  trouver 
groupé  tout  ce  qui  concerne,  chaque  année,  l'orni- 
thologie normande. 

«  Entendons-nous,  clans  ce  cas,  il  faudrait  agir 
comme  nos  devanciers,  c'est-à-dire  y  comprendre 
les  oiseaux  de  passage  que  nos  grands  hivers  ou  nos 
grands  étés  permettent  d'y  rencontrer. 

«  Ainsi,  mon  père,  qui  fut  l'un  des  vôtres,  avait 
réuni  une  collection  des  oiseaux  du  Calvados;  mais 
il  y  avait  joint  quelques  raretés  qu'on  y  avait  ren- 
contrées, entre  autres:  les  Hérons  Crabier  et  Blon- 
gios,  le  Canard  marchand,  le  Moineau  de  Soulcie,  le 
Martin  Roselin,  etc. 

«  On  pourrait  ainsi  continuer  d'une  manière  très 
intéressante  les  travaux  des  Chesnon,  des  Dr  Sau- 
vage, etc.,  sans  oublier  les  encouragements  à  don- 
ner à  la  Tachidermie,  qui  a  été  si  bien  représentée, 
dans  un  temps,  par  les  anciens  artistes  Canivet,  de 
Carentan,  et  Abadie.  de  Caen. 

«  Permettez -moi.  aussi  d'annoncer  à  ceux  qui  ai- 
ment les  mémoires  importants  et  de  longue  haleine, 
que  notre  Société,  à  côté  de  son  Bulletin,  a  décidé 


■       —  104  — 

de  reprendre  la  série  in-4°  de  ses  Mémoires,  inter- 
rompue depuis  trop  longtemps  et  dont  le  format  se 
prête  si  bien  à  l'insertion  des  planches  qui  accom- 
pagnent les  textes. 

«  Le  travail  n'effraie  pas  les  membres  de  la  Société 
Linnéenne,  les  mémoires  n'ont  pas  fait  défaut;  mais 
le  nerf  de  la  guerre  n'a  pas  été  de  même,  et  cela 
n'a  pas  permis  de  les  mettre  à  profit,  comme  elle 
l'aurait  désiré. 

«  Grâce  aux  soins  vigilants  de  nos  derniers  tré- 
soriers, nos  finances  nous  permettront  bientôt  de 
commencer  et  de  donner  par  fascicules  ces  volumes 
que  leur  publication  entière  faisait  attendre  trop 
longtemps. 

«  Malgré  ses  soixante-sept  années  d'existence, 
notre  Société  Linnéenne  reçoit  chaque  jour  des  com- 
munications importantes  et  nouvelles  qui  se  trou- 
veront ainsi  utilisées. 

«  Mais  je  m'arrête,  car  je  m'aperçois  que  j'ai  trop 
oublié  mes  bonnes  résolutions  de  m'acquitter  rapide- 
ment pour  ne  pas  causer  de  préjudice  à  tous  ceux 
qui  attendent  avec  impatience  que  la  science  com- 
mence à  parler. 

«  Cependant,  je  tiens  encore  au  nom  de  la  Société 
Linnéenne  à  exprimer  à  M.  le  Maire  de  Gran ville  et 
à  l'Administration  municipale  tous  nos  remercie- 
ments pour  l'accueil  sympathique  qu'ils  ont  bien 
voulu  nous  faire. 

(t  Je  dois  offrir  aussi  nos  sentiments  de  gratitude 
à  tous  ceux  qui  ont  bien  voulu  nous  seconder  et  à 
toutes  les  personnes  dont  la  présence  ici  est  un  témoi- 
gnage de  l'intérêt  qu'elles  prennent  à  nos  travaux. 


—  105  — 

«  Je  termine  en  sollicitant  votre  plus  grande  in- 
dulgence pour  celui  que  la  trop  grande  bienveillance 
de  ses  confrères  a  voulu  transformer,  d'auditeur 
désireux  de  s'instruire,  en  président  obligé  de  pren- 
dre la  parole  au  nom  de  la  très  célèbre  Société  Lin- 
néenne  de  Normandie. 

«  En  effet,  on  ne  doit  pas  craindre  de  lui  appli- 
quer ce  titre,  qu'avait  mérité  notre  vieille  Université 
de  Caen,  pour  le  rétablissement  de  laquelle  toute 
notre  province  doit  faire  des  vœux.  » 

M.  le  Secrétaire  fait  part  à  la  Société  des  vifs  re- 
grets que  divers  membres  lui  ont  adressés  de  ne 
pouvoir  assister  à  cette  excursion  ;  ce  sont:  MM.  Gas- 
nier,  Guérin  (Gh.),  Gouverneur,  Le  Borgne,  Letel- 
lier  (d'Alençon),  Pelvet  (Dr)  et  Pontus. 

Il  lit  ensuite  l'exposé  suivant  : 

«  Chers  Confrères, 

«  Je  vais,  suivant  l'habitude  et  avec  votre  permis- 
sion, vous  résumer  les  changements  survenus  dans 
la  composition  et  l'organisation  de  la  Société  depuis 
notre  réunion  du  Havre  et  vous  indiquer  rapidement 
les  faits  importants  qui  se  sont  produits  pendant 
cette  courte  période. 

«  La  Société  a  eu  le  malheur  de  perdre  plusieurs 
de  ses  membres  par  décès  ;  ce  sont:  M.  Miers,  qui, 
depuis  1874,  comptait  parmi  nos  membres  hono- 
raires -,  M.  de  Bonnechose,  dont  la  Société  avait  cru 
devoir  récompenser  le  zèle  scientifique  en  lui  décer- 
nant une  médaille  à  l'effigie  de  Linné;  et  plus  ré- 


-   106  — 

cemment  M.  Bucaille  en  qui  la  géologie  normande 
fait  une  perte  sensible. 

«  Cinq  membres  résidants  ou  honoraires  ont  été, 
pour  diverses  causes,  amenés  à  donner  leur  démis- 
sion. 

'<  Seize  membres  nouveaux  ont  été  admis,  les  uns 
comme  résidants  :  MM.  Anne,  Drouet,  Gramond,  Dr 
Guillet,  Dr  Hamon  père,  et  Liot  ;  les  autres  comme 
correspondants  :  MM.  de  Bonnechose  fils,  Delaunay, 
Gautier  (André),  Guérin ,  Houel,  Hovelacque ,  Dr 
Joseph-Lafosse,  Mantin.  Redon-Neyreneuf  et  Truelle. 

«  Divers  sociétaires  ont  été,  à  diverses  époques 
de  l'année,  l'objet  de  distinctions  honorifiques  que 
nous  sommes  heureux  de  pouvoir  vous  signaler: 
M.  Adel,  préparateur  à  la  Faculté  des  Sciences,  a  vu 
son  zèle  au  travail  récompensé  par  les  palmes  d'offi- 
cier d'Académie  ;  M.  le  Dr  Gatois,  d'abord  titularisé 
dans  la  chaire  d'hygiène  et  de  thérapeutique  à  l'École 
de  Médecine  de  Caen,  a  été  ensuite  nommé  officier 
d'Académie  en  même  temps  que  M.  le  Dr  Barette, 
professeur  à  la  même  Ecole;  M.  Huet,  déjà  maître 
de  conférences  à  la  Faculté  des  Sciences,  a  été 
nommé  professeur  suppléant  d'histoire  naturelle  à 
l'École  de  Médecine. 

«  Je  vous  rappellerai  aussi  une  touchante  céré- 
monie qui  a  eu  lieu  à  l'occasion  du  Congrès  pomo- 
logique  de  Caen  et  à  laquelle  plusieurs  d'entre  vous 
ont  pris  part,  je  veux  parier  de  l'inauguration  du 
buste  de  Modère,  de  celui  que  pendant  si  longtemps 
vous  avez  vu  à  ce  bureau  toujours  plein  de  dévoue- 
ment pour  sa  chère  Société.  Qu'il  me  soit  permis,  à 
ce  propos,  de  vous  rappeler  que  c'est  à  notre  prési- 


—  107  - 

dent  actuel,  M.  de  Formigny  de  La  Londe,  qu'est 
due  l'initiative  de  cette  œuvre  de  souvenir  et  de  re- 
connaissance. 

«  Enfin,  comme  par  le  passé,  le  Ministère  de  l'Ins- 
truction publique  et  le  Département  du  Calvados 
ont  tenu  à  montrer  leur  estime  pour  notre  Société 
en  lui  octroyant  des  allocations  importantes. 

«  Tels  sont,  Messieurs,  les  principaux  faits  qui 
méritaient  de  vous  être  signalés  et  que  vous  m'excu- 
serez d'avoir  très  brièvement  résumés. 

«  Avant  d'abandonner  la  parole  je  veux  encore 
m'acquitter,  au  nom  de  la  Société,  d'un  devoir  de 
reconnaissance  envers  les  personnes  qui  ont  aidé 
nos  recherches  pendant  ces  trois  journées. 

«  M.  Jourde,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées, 
nous  a  prêté  son  excellent  vapeur  le  «  Raynaud  » 
pour  aller  à  Chausey ;  ty.  de  Kertanguy,  comman- 
dant du  «  Cuvier  »,  a  bien  voulu  y  joindre  sa  cha- 
loupe «  le  Congre  »  ;  qu'ils  reçoivent  ici  l'expression 
de  notre  sincère  gratitude.  Nous  remercions  égale- 
ment M.  le  Curé  de  Chausey  pour  l'excellent  déjeu- 
ner qu'il  nous  a  fait  préparer  dans  son'île  et  pour  sa 
charmante  réception. 

«  Honneur  enfin  à  ceux  qui  se  sont  chargés  de 
diriger  nos  pas  à  la  recherche  des  curiosités  scienti- 
fiques :  à  M.  Corbière  dont  le  zèle  et  le  talent  ne 
sont  jamais  mis  en  défaut  et  qui  a  pris  la  plus  grosse 
part  de  l'organisation  de  cette  réunion  ;  à  M.  Joyeux- 
Lalfuie,  qui  a  si  bien  su  nous  initier  à  1a  faune  des 
îles  et  de  la  côte  ;  à  M.  Lennier  enfin,  que  vous  ve- 
nez d'applaudir  chaleureusement  et  qui,  quoique 
très  éloigné  de  Granville  et  malgré  les  difficultés 


—  108  — 

d'une  excursion  dans  une  région  peu  riche,  a  bien 
voulu,  cette  année  encore,  se  charger  de  diriger  nos 
recherches  géologiques. 

Il  est  ensuite  donné  lecture  des  communications 
suivantes  : 

L'ANTHONOME   DU   POMMIER 

(Anthonomus    pomorum) 

Par  E.  LECŒUR, 

Pharmacien   de   1"  classe. 


Si  l'on  prend  de  la  main  gauche  le  pédoncule  du 
bouton  d'une  fleur  de  pommier  roussie,  mai?  non 
ouverte,  à  la  date  du  (3  juin  par  exemple,  et  que 
l'on  arrache  les  pétales  desséchés,  on  trouve,  au 
lieu  des  étamines  et  des  pistils  disparus,  tantôt 
une  larve,  tantôt  une  nymphe  de  l'anthonome. 

Cet  anthonome  prélève  chaque  année  une  dîme 
certaine  sur  la  récolte  du  pommier,  mais  il  ne 
l'anéantit  pas. 

Les  pommiers,  dans  certaines  contrées,  ne  portent 
plus  de  pommes  : 

«  C'est  la  faute  de  l'anthonome,  s'écrie-t-on.  » 

L'anthonome  n'est  pas  coupable  autant  qu'on 
veut  dire,  c'est  un  insecte  calomnié  ;  il  ne  nous 
privera  jamais  de  cidre,  et  il  nous  est  facile  d'ail- 
leurs de  le  réduire  à  l'impuissance. 

C'est  un  coléoptère  très  petit,  de  2mm  et  demi  de 
longueur  environ  sur  un  de  large. 


—  109  — 

Il  appartient  à  la  famille  des  Curculionides  et 
ressemble  fort  à  un  autre  insecte  plus  connu  de 
cette  famille  :  le  Charançon  du  blé. 

Sa  petite  taille  et  sa  couleur  d'un  brun  roux , 
analogue  à  celle  de  la  vieille  écorce  du  pommier 
sous  laquelle  il  se  tient  en  hiver,  expliquent  que, 
malgré  son  abondance  sur  nos  pommiers,  l'insecte 
parfait  soit  généralement  peu  connu. 

Il  est  plus  connu  à  l'état  de  larve  dans  la  fleur 
par  les  cultivateurs  qui  disent  que  la  fleur  est 
bouchée,  éborgnée  par  le  ver.  La  nymphe  est,  pour 
les  cultivateurs,  un  autre  ver,  mais  ils  ne  saisissent 
pas  du  tout  le  rapport  qui  existe  entre  ces  trois 
formes  de  l'insecte. 

Voici  d'ailleurs  les  figures  des  divers  états  de  cet 

insecte  (voir  planche  IV)  : 

• 

Figure  1.     Œufs  d'anthonome. 

Figure  2.     Larve  d'anthonome  âgée  de  5  ou  6  jours. 

Figure  3.     Larve  plus  âgée. 

Figure  4.     Larve  adulte  grosse,  sur  le  point  de  se  méta- 
morphoser en  nymphe. 

Figure  5.     Nymphe  vue  par  sa  face  ventrale. 

Figure  6.     Nymphe  vue  de  côté. 

Figure  7.     Anthonome  vu  de  côté. 

Figure  8.     Anthonome  (insecte   parfait),  vu  de  dos  (face 
dorsale). 

Figure  9.     Anthonome  vu  par  sa  face  ventrale. 
Grossissement:  20  fois. 

Je  m'abstiendrai  donc  de  faire  la  description  dé- 
taillée de  cet  insecte  connu  depuis  fort  longtemps, 
description  qui,  d'ailleurs,  se  trouve  dans  tous  les 
ouvrages  d'entomologie. 


—   110  — 

Mais,  comme  l'anthonome,  par  sa  multiplication 
trop  grande,  est  devenu  aujourd'hui  un  ennemi  pour 
le  pommier,  il  devient  nécessaire  de  défendre  de 
ses  attaques  ce  végétal  intéressant  pour  la  Norman- 
die, voire  même  de  le  réduire  à  l'impuissance. 

Depuis  longtemps  déjà,  il  est  connu  que  l'œuf  de 
l'anthonome  est  pondu  vers  le  mois  de  mai  dans  la 
Heur  ouverte  et  que,  dans  cette  fleur,  la  petite  larve 
effectue  ses  diverses  transformations  jusqu'à  l'in- 
secte parfait,  chaque  insecte  coûtant  ainsi  une 
pomme  dans  le  présent  et  davantage  dans  l'avenir. 

Mais,  que  devenait  l'anthonome  pendant  l'été, 
l'automne  et  l'hiver? 

De  l'étude  des  mœurs  de  cet  insecte,  il  pouvait 
résulter  peut-être  un  ou  plusieurs  modes  certains 
de  destruction. 

Dans  ce  bat,  j'ai  commencé  à  étudier  l'insecte 
au  milieu  de  cet  hiver,  par  les  températures  rigou- 
reuses que  vous  savez,  et  voici  les  observations 
intéressantes  que  j'ai  pu  faire  jusqu'à  ce  jour. 

J'en  ai  tiré  comme  conclusions  pratiques  quel- 
ques modes  de  destruction  efficaces  que  chacun 
pourra  faire  connaître  dans  sa  contrée,  par  tous  les 
moyens  possibles,  car  le  plus  difficile  à  vaincre  n'est 
pas  l'anthonome,  mais  son  grand  protecteur,  comme 
celui  de  tous  les  insectes  nuisibles,  je  veux  dire  :  la 
routine,  l'inertie  et  V incurie  de  la  plupart  des  culti- 
vateurs. 

Pendant  l'hiver  1890-1801,  qui  a  été  très  rigou- 
reux, par  les  basses  températures  que  l'anlhonome 
a  dû  subir,  l'insecte  a  continué  à  vivre,  contraire- 
ment à  noire  espoir. 


—  111  — 

Il  était  réfugié  exclusivement  dans  les  fentes  lon- 
gitudinales de  l'écorce  vivante  du  tronc  et  des  grosses 
branches  charpentières  du  pommier,  recouvert  par 
les  vieilles  écailles  subéreuses  de  l'écorce  morte. 

Il  était  là,  et  le  plus  léger  rayon  de  soleil  ou  la 
moindre  élévation  de  température  lui  redonnait 
toute  son  agilité. 

L'anthonome  n'est  donc  pas.  en  hiver,  dans  un 
état  d'engourdissement  proprement  dit. 

En  effet,  en  hiver,  il  erre  sur  le  tronc  du  pommier 
qu'il  a  choisi,  sous  les  diverses  influences  de  la  tem- 
pérature, de  la  pluie  et  plus  particulièrement  du 
vent. 

Il  recherche  évidemment  les  cachettes  les  plus 
chaudes,  mais  si  le  vent  vient  à  le  frapper  dans  sa 
cachette,  il  en  va  choisir  une  autre,  du  côté  opposé 
du  tronc  et  dans  laquelle  il  n'en  ressentira  pas  l'at- 
teinte. 

Il  ne  craint  pas  les  cachettes  humides.  Ainsi,  pen- 
dant une  pluie  glacée  mêlée  de  grêle,  on  le  trouve 
sur  le  tronc,  du  côté  opposé  au  vent  et,  par  consé- 
quent, non  frappé  par  la  pluie,  mais  le  lendemain, 
le  vent  tombé,  on  le  trouve  surtout  dans  les  ca- 
chettes humides. 

Les  conséquences  de  l'instinct  qui  pousse  l'antho- 
nome à  rechercher  ces  cachettes  d'hivernage  sont 
considérables  dans  la  pratique. 

En  effet,  cette  année,  un  grand  nombre  de  cultiva- 
teurs avaient  gratté  leurs  pommiers  par  les  grandes 
gelées  et  croyaient  avoir  ainsi  détruit  les  antho- 
nomes. 

Erreur  profonde  1 


—  112  — 

Ils  avaient  détruit  tout  simplement  le  plus  grand 
nombre  des  retraites  de  l'anthonome,  mais  ceux  que 
le  grattoir  avait  simplement  découverts  se  sont  mis, 
le  danger  passé,  à  la  recherche  d'une  nouvelle  ca- 
chette, et  ceux  qui  avaient  été  précipités  à  terre 
avec  les  écorces,  les  lichens  et  les  mousses,  après 
avoir  fait  le  mort  une  minute  ou  deux,  se  sont  mis 
en  route  et  sont  remontés  sur  le  tronc  de  leur  pom- 
mier, en  quête  d'une  nouvelle  cachette. 

Mais,  modifions  ce  mode  d'opérer  et  nous  aurons 
une  méthode  de  destruction  très  simple  et  peu  coû- 
teuse que  j'appellerai  :  YAnthonomage  d'hiver. 

Pendant  les  mois  de  décembre,  janvier,  février  et 
mars,  on  devra  : 

1°  Disposer  sous  les  pommiers  une  bâche  entou- 
rant le  plus  exactement  possible  la  base  du  tronc. 

2°  Gratter  légèrement  le  tronc  et  le  bas  des  grosses 
branches  charpentières  pour  faire  tomber,  sur  la 
bâche,  les  écailles  et  une  partie  des  insectes. 

3°  Brosser  avec  une  brosse  en  chiendent  le  tronc 
gratté  pour  faire  tomber  le  reste  des  anthonomes 
tapis  dans  les  fissures. 

4°  Jeter  au  feu  les  insectes  et  les  débris  tombés  et 
recueillis  sur  les  bâches. 

Je  dirai,  à  ce  sujet,  pour  tranquilliser  les  proprié- 
taires de  pommiers,  qu'un  grattage  modéré,  effectué 
tous  les  deux  ans  seulement,  ne  porte  aucun  préju- 
dice à  la  végétation  de  l'arbre.  J'ai,  en  effet,  vu  une 
plantation  assez  étendue  de  pommiers  qui  ont  été 
grattés  tous  les  deux  ans  depuis  seize  ans  et  dont 
les  arbres  sont  beaux. 

L'anthonome  y  existe  encore,  mais  en  nombre 
beaucoup  moins  considérable. 


-  113  — 

Quant  aux  insecticides,  il' ne.  faut  pas  du  tout 
compter  sur  leur  action  pour  détruire  l'anthonome. 
Je  n'ai  trouvé  que  deux  liquides  qui  tuent  sûre- 
ment l'anthonome,  ce  sont  la  benzine  et  l'essence 
de  térébenthine. 

Mais  il  ne  faut  pas  songer  à  pulvériser  ces  liquides 
chers  et  dangereux  sur  les  pommiers.  La  poudre  de 
Pyrèthre  ou  du  Caucase,  vulgairement  «  poudre 
insecticide  »,  les  tue  également,  mais  cette  poudre 
est  d'un  prix  trop  élevé  pour  qu'on  puisse  l'employer 
en  grand. 

L'anthonome  est  en  etfet  un  insecte  des  plus 
robustes  ;  on  peut  le  mouiller  d'une  pluie  fine  de 
pétrole,  de  sulfure  de  carbone,  d'alcool,  d'acide 
phénique,  d'huile,  sans  le  tuer. 

Grâce  aux  poils  nombreux  qui  couvrent  le  thorax 
et  les  élytres,  l'eau  ne  le  mouille  pas  et  par  consé- 
quent aucun  corps  dissous  dans  l'eau  ne  peut 
l'atteindre. 

Il  faut  donc,  pour  ce  motif,  cesser  de  prôner  les 
bouillies  de  sulfate  de  fer  et  de  chaux,  les  bouillies 
de  chaux,  les  bouillies  bordelaises,  les  solutions  de 
sulfate  de  fer,  etc.,  en  pulvérisations  sur  les  pom- 
miers ou  en  badigeonnages  sur  les  troncs. 

Ces  opérations  fort  coûteuses  et  très  difficiles  à 
pratiquer  ne  sont  pas  nuisibles  assurément,  mais 
elles  ont  un  immense  inconvénient,  celui  d'être 
absolument  inutiles  malheureusement.  Les  faits 
expérimentaux  le  prouvent.  L'anthonome  pullule 
également  sur  les  pommiers  traités  par  l'un  ou 
l'autre  de  ces  ingrédients  ou  procédés. 
Heureusement  j'ai  un  autre  mode  de  destruction 


—  114  — 

de  l'anthonome  à  faire  connaître  que  j'appellerai 
l'anthonomage  de  printemps.  Il  est  très  efficace  et 
nous  permet,  combiné  avec  l'anthonomage  d'hiver 
dont  je  vous  ai  parlé  plus  haut,  et  l'anthonomage 
d'été  dont  je  parlerai  plus  loin,  de  réduire  l'antho- 
nome à  un  minimum  tel  qu'il  cesse  alors  d'être 
nuisible. 

Mais  il  me  faut,  avant  d'en  formuler  les  règles, 
vous  dire  ce  que  devient  l'anthonome  au  printemps 
et  vous  faire  connaître  quelques  détails  sur  ses 
mœurs,  qui  vous  intéresseront  sans  doute. 

Vers  le  15  avril,  les  anthonomes,  en  grande  quan- 
tité, quittent  en  quelques  jours  le  tronc,  montent 
dans  les  branches  et  se  répandent  sur  les  petites 
branches,  dont  les  boutons  commencent  à  dé- 
bourrer. 

Ils  se  mettent  à  se  nourrir,  soit  en  rongeant  le 
parenchyme  inférieur  des  jeunes  feuilles,  soit  en 
perçant  les  ovaires  des  boutons  à  fleurs  avec  les 
mandibules  qui  garnissent  l'extrémité  de  leur  rostre. 

Plus  tard,  ils  percent  le  bouton  de  fleur  près  de 
s'épanouir,  à  la  base  d'un  pétale,  d'un  petit  trou 
rond,  et  la  femelle  y  dépose  un  œuf. 

Vers  le  20  avril,  les  anthonomes  s'accouplent  et  la 
ponte  commence  quelques  jours  après. 

Cette  ponte  commence  cependant  plus  tôt,  si  la 
température  est  plus  favorable,  car,  à  la  date  du 
20  mai,  c'est-à-dire  un  mois  plus  tard,  dans  le  canton 
de  Vimoutiers,  on  ne  trouvait,  dans  les  fleurs,  que 
des  larves  très  grasses,  et,  à  la  môme  date,  je  rece- 
vais de  Durcey  (Manche)  des  nymphes  d'antho- 
nomes. 


—  115   - 

L'anthonome,  ce  qui  est  très  important,  comme 
vous  l'allez  voir,  et  ce  qui  est  en  même  temps  assez 
intéressant,  se  réunit  par  le  vol  généralement  (car  il 
possède  deux  ailes  assez  longues  pliées  sous  ses 
élytres),  ou  accidentellement  par  un  autre  mode  de 
locomotion,  sur  les  pommiers  de  premières  fleurs 
pour  y  commencer  sa  ponte. 

Quelques  retardataires  ou  paresseux  font  bien 
exception  à  la  règle,  mais  c'est  le  petit  nombre,  la 
quantité  négligeable. 

Dès  que  la  première  fleur,  qui  s'épanouit  très  vite, 
n'offre  plus  un  abri  certain  à  sa  future  progéniture, 
l'anthonome  s'envole  par  un  vol  analogue  à  celui 
du  hanneton,  sur  les  pommiers  de  deuxième  fleur, 
pour  y  continuer  sa  ponte. 

Admirable  instinct  ! 

Vers  le  10  mai  donc,  les  anthonomes  sont  réunis 
sur  les  pommiers  de  deuxième  fleur  et,  comme  ces 
pommiers  sont  peu  nombreux,  ils  ont  bientôt  fait 
de  garnir  un  grand  nombre  de  boutons  de  chacun 
un  œuf,  car  ils  s'y  trouvent  réunis  en  assez  grand 
nombre. 

Vers  le  20  mai,  la  ponte  sur  ces  pommiers  est 
presque  terminée,  et  beaucoup  d'anthonomes  les 
ont  quittés  pour  se  répandre  sur  les  pommiers  de 
troisième  fleur  qui  sont  dans  mon  canton  très 
nombreux. 

C'est  sur  ces  pommiers  tardifs  que  finira  la 
ponte;  mais  comme  ces  pommiers  sont  nombreux, 
le  dégât  sera  moins  considérable. 

Pendant  la  ponte  qui  a  lieu  dans  la  journée , 
les  anthonomes  sont  en  mouvement  à  l'extrémité 


—  116  — 

des  branches,  soit  pour  s'y  nourrir,  soit  les  mâles 
pour  rechercher  les  femelles,  soit  les  femelles  pour 
pondre  dans  les  fleurs. 

Cette  nouvelle  localisation  de  printemps,  cette 
localisation  nécessaire  pour  la  ponte  sur  les  pom- 
miers de  première  fleur,  puis  de  deuxième  fleur, 
et  enfin  de  troisième  fleur,  nous  servira  à  poser  les 
règles  de  l'opération  que  j'appellerai  l'anthonomage 
de  printemps. 

Par  un  temps  calme,  de  8  heures  du  matin  à 
6  heures  du  soir  (et  -non  /e  matin,  car  le  matin  l'an- 
thonome  est  caché  dans  quelque  coin  ,  sous  une 
mousse  ou  un  lichen  par  exemple),  au  moyen  de 
gaules  munies  d'un  crochet  de  fer,  garni  intérieu- 
rement de  cuir  ou  mieux  de  caoutchouc  pour  ne 
pas  blesser  l'écorce  des  branches,  on  secouera  par 
de  petits  coups  secs  et  vifs  de  manière  à  ne  pas 
casser  les  bourgeons  très  tendres,  les  branches  de 
la  grosseur  du  poignet  sans  exception. 

Une  toile  ou  bâche  de  10  à  12  mètres  de  côté 
aura  été  préalablement  disposée  sous  les  pommiers, 
pour  recevoir  les  anthonomes  qui  tombent  très 
facilement  et  en  grandes  quantités,  de  50  à  300, 
des  pommiers  de  moyenne  grosseur. 

On  secouera  ainsi  : 

Les  pommiers  de  première  fleur  ou  précoces,  du 
20  avril  au  5  mai  environ. 

Les  pommiers  de  deuxième  fleur,  du  5  mai'  au 
20  mai  environ. 

Et  entin  les  pommiers  tardifs,  à  partir  du  20  mai. 

On  pourra  secouer  à  deux  reprises,  à. quelques 
jours  d'intervalle,  les  pommiers  de  troisième  fleur, 


—  117  — 

car  les  anthonomes  des  voisins  se  permettent  quel- 
quefois une  excursion  sur  les  pommiers  secoués* 

Il  va  sans  dire  que  le  contenu  de  la  bâche  doit- 
être  recueilli  avec  soin  et  détruit  par  le  feu,  comme 
pour  l'anthonomage  d'hiver. 

-  L'anthonomage  dliiver,  V  anthonomage  de  prin- 
temps et  celui  d'été,  que  je  ferai  connaître  plus  loin, 
n'entraînent  pour  leur  exécution  que  des  frais  de- 
main-d'œuvre  peu  considérable  eu  égard  au  béné- 
fice qui  peut  en  résulter. 

Les  quelques  anthonomes  qui  auront  échappé  à 
ces  trois  guerres,  ainsi  que  les  larves  qui  naîtront 
des  œufs  pondus  dans  les  fleurs,  malgré  les  antho- 
nomages  précédant  la  ponte,  ont  d'ailleurs  des 
ennemis  acharnés  dans  les  petits  oiseaux  bec-fins. 

11  en  sera  détruit  plus  tard  une  grande  quantité 
ainsi  que  je  vais  vous  le  faire  voir. 

Mais  je  dois  vous  parler  d'abord  de  la  larve. 

La  fleur  garnie  d'un  œuf  ne  meurt  pas  de  suite, 
mais  son  développement  subit  un  arrêt;  elle  ne  s'é- 
panouitpas. 

La  petite  larve  est  d'un  blanc  pur,  avec  une  petite 
tête  noire  armée  de  mandibules.  Elle  est  un  peu 
courbée  en  arc  et  se  met,  aussitôt  née,  à  ronger  d'a- 
bord le  parenchyme  interne  des  pétales,  puis,  quel- 
ques jours  plus  tard,  devenue  plus  robuste,  elle  se: 
hisse,  par  des  mouvements  vermiformes,  vers  le 
sommet  de  la  fleur,  où  elle  reste  suspendue  par  les 
quelques  soies  qui  garnissent  ses  anneaux  aux  poils 
qui  se  trouvent  à  la  partie  supérieure  et  interne  des 
pétales.  A  partir  de  ce  moment,  elle  se  nourrira  du, 
pollen  contenu  dans  les  sacs  polliniques  des  15  à  20 


-    118  — 

étamines  contenues  dans  la  fleur.  Pour  varier  sa 
nourriture,  elle  aura  encore  les  filets  des  étamines 
et  les  cinq  styles  ;  tout  y  passera. 

Pendant  ce  temps-là,  les  pétales  se  sont  recroque- 
villés, desséchés  et  forment  un  rideau  au  berceau 
de  la  larve,  qui,  devenue  grosse  et  grasse,  va  se  trans- 
former, quelques  jours  plus  tard,  sous  ce  dôme, 
en  une  petite  nymphe  jaune,  ventrue  et  pointue. 
Il  faut  renoncer  à  tuer  la  larve  par  un  insecticide 
quelconque,  car  outre  les  difficultés  d'application, 
elle  résiste  aux  liquides  les  plus  énergiques  qu'il 
soit  permis  de  pulvériser  sur  un   pommier  en  rieur. 

Elle  supporte  très  bien,  en  effet,  des  pulvérisations 
de  pétrole,  et,  couverte  de  fines  gouttelettes  de  pé- 
trole, elle  continue  à  ronger  les  étamines. 

La  larve  grasse  de  l'anthonome  est  une  friandise 
pour  les  petits  oiseaux,  tels  que  mésanges,  pinsons, 
rousseroles,  rouge-gorges,  prêtrots,  pipis-des-prés, 
pipis-des-arbres,  etc. ,  et  ils  savent  fort  bien  la  trou- 
ver dans  les  fleurs  desséchées,  ainsi  que  plus  tard  la 
nymphe. 

Les  petits  oiseaux  mangent  aussi,  mais  en  petite 
quantité,  l'anthonome  à  l'état  d'insecte  parfait;  il 
est  trop  coriace. 

On  trouve  dans  les  gésiers  de  ces  oiseaux  1  an- 
thonome  contre  3  à  6  chenilles  de  la  chématobie; 
il  semble  que  l'anthonome  ou  plutôt  les  débris  de 
sa  carapace  soient  là  pour  aider  plutôt  à  la  dégluti- 
tion des  chenilles,  pour  aider  le  gésier  à  les  broyer. 

C'est  surtout  aux  environs  des  villages  que  l'on 
peut  observer  cette  destruction  des  larves  d'antho- 
nomes  par  les  oiseaux. 


—  119  — 

Loin  des  villages,  les  oiseaux  étant  plus  rares, 
cette  destruction  est  presque  nulle. 

Voici  une  observation  que  j'ai  répétée  un  certain 
nombre  de  fois  cette  année,  et  elle  m'a  donné  tou- 
jours à  peu  près  le  même  résultat: 

Si  l'on  prend  une  branche  de  pommier  garnie  de 
sa  fleur,  on  y  verra,  sur  100  fleurs,  que  50  au  moins 
sont  bouchées,  éôorg?iées,  comme  dit  le  cultivateur, 
par  une  larve  d'anthonome. 

A  la  date  du  25  mai,  sur  ces  50  fleurs,  25  ont  été 
vidées  déjà  de  leur  larve  par  les  oiseaux,  et  on  peut 
admettre  que  d'ici  le  25  juin,  sortie  des  insectes 
parfaits,  une  douzaine  au  moins  de  fleurs  seront 
encore  vidées  de  leur  nymphe,  et  l'insecte  parfait, 
lui-même,  restera  encore  l'été  et  l'automne,  exposé 
tous  les  jours  à  servir  de  pâture  aux  oiseaux. 

Résultat  :  75  °/0  des  larves,  des  nymphes  d'anthono- 
mes  sont  détruites,  aux  environs  des  villages,  par 
les  oiseaux. 

Il  y  a  donc  grand  intérêt  pour  l'agriculture  à  ce 
que  MM.  les  préfets  des  départements  normands 
prescrivent  à  MM.  les  gardes-champêtres,  maires, 
instituteurs,  etc.,  une  sévérité  impitoyable  pour  les 
dénicheurs  de  nids  de  petits  oiseaux  et  les  chas- 
seurs de  petits  oiseaux. 

M.  le  Ministre  de  l'Agriculture  devrait  être  in- 
formé que,  dans  le  Midi,  sur  les  marchés  on  vend, 
sur  les  tables  d'hôtel  on  mange,  des  petits  oi- 
seaux, mésanges,  pinsons,  hirondelles,  rouge- 
gorges,  etc. 

Un  de  mes  amis  de  Bordeaux  me  dit  que,  dans 
son  pays,  on  n'a  jamais  tant  mangé  de  bec-fins  que 
cette  année. 


-   120-  — 

Oulre  l'anthonome,  tous  ces  oiseaux  empêche- 
raient un  autre  insecte,  encore  plus  dangereux  pour 
les  pommiers,  de  pulluler. 

Ce  fléau,  cet  insecte  qui  tuera  nos  pommiers  si  on 
ne  le  détruit,  est  la  Chématobie  d'hiver  [Chematobia 
brumata),  dont  la  chenille  tond,  chaque  année,  du 
15  mai  au  15  juin,  les  feuilles  et  les  fleurs  des  pom- 
miers et  les  fera  certainement  mourir  d'ici  à  quel- 
ques années. 

Quant  au  dernier  mode  de  destruction  de  l'antho- 
nome qui  me  reste  à  faire  connaître,  il  est  à  double 
effet,  comme  vous  allez  le  voir. 

Il  est  fondé  sur  ce  principe  que  les  fleurs,  dans 
lesquelles  existe  une  larve  ou  bien  une  nymphe 
d'anthonome,  se  dessèchent  ou  que  la  sève  cesse  d'y 
affluer  si  la  fécondation  n'a  pas  eu  lieu,  et  c'est  le 
cas  le  plus  général.  Ces  fleurs  tiennent  alors  très 
peu  à  l'arbre,  et  une  secousse  peut  les  en  détacher 
ou  les  briser. 

Vanthonomage  d'été,  car  c'est  ainsi  que  j'appellerai 
ce  mode  de  destruction  de  l'anthonome.  consistera 
donc  à  secouer  les  pommiers  successivement  à  par- 
tir du  10  juin  au  15  juin  environ  au-dessus  de  bâ- 
ches, comme  pour  l'anthonomage  de  printemps. 

On  sera  étonné  de  la  quantité  de  Heurs  desséchées 
ou  à  demi-desséchées,  garnies  de  larves  et  de  nym- 
phes, qui  tomberont  sur  la  bâche. 

On  trouvera  également  des  larves  et  des  nymphes 
projetées  de  leur  fleur  par  le  secouage  des  bran- 
ches, tombées  nues  sur  la  bâche. 

On  trouvera  aussi  de  vieux  anthonomes  et  quel- 
ques jeunes;  on  trouvera  enfin,  sur  la  bâche,  une 


—  121  — 

grande  quantité  de  chenilles  de  la  Chématobie 
d'hiver,  accompagnées  de  quelques  autres  espèces, 
ce  qui  fera  que  le  résultat  obtenu  sera  doublement 
utile. 

On  détruira  par  le  feu,  comme  plus  haut,  toutes 
ces  bêtes  nuisibles,  et,  Tannée  suivante,  l'antho- 
nome  sera  en  nombre  si  restreint  que  la  récolte 
n'aura  rien  à- redouter  de  lui. 

DE  L'EMPLOI 

DES  BANDES  GOUDRONNÉES 

Contre  les  chenilles  de  la  Chématobie 

Par  M.  LEGŒUR 


Au  cours  de  mes  observations  sur  les  mœurs  de 
Tanthonome,  vers  le  20  avril  dernier,  au  moment  où 
cet  insecte  venait  d'effectuer  sa  montée  dans  les 
branches,  je  m'aperçus  que  les  bourgeons  étaient 
encore  percés  par  un  autre  insecte  que  l'antho- 
nome. 

En  effet  les  piqûres  de  l'anthonome  étaient,  au 
20  avril,  très  faciles  à  reconnaître  sur  les  bourgeons, 
feuilles  ou  boutons  très  jeunes  ;  elles  n'étaient  pas 
accompagnées  de  déjections,  tandis  que  les  petits 
trous  dont  chaque  bourgeon,  dans  beaucoup  de  pom- 
miers, était  percé,  étaient  remplis  de  petites  boules 
excrémentielles. 


-     422     - 

En  ouvrant  les  bourgeons,  je  reconnus  aussitôt  la 
présence  d'une  petite  chenille  de  couleur  vert-noi- 
râtre; c'était  la  chenille  de  la  Chematobia  brumata 
(Chématobie),  .que  MM.  les  professeurs  Louise  et 
Huet,  nos  collègues,  nous  ont  présentée  dernière- 
ment dans  le  Bulletin  de  la  Société. 

Je  fus  péniblement  affecté  de  la  constatation  de 
cette  éclosion  des  œufs  de  la  Chématobie  qui,  depuis 
deux  ans,  brûle,  ou  plutôt  dévore  les  feuilles  de  nos 
pommiers  fin  mai  et  commencement  de  juin,  éclo- 
sion que  j'espérais  ne  pas  voir  se  produire  à  la  suite 
d'un  hiver  exceptionnel  par  ses  basses  températures. 

Je  fus  contrarié,  parce  que,  dans  mon  canton,  j'a- 
vais conseillé  de  secouer  les  arbres  sur  des  bâches, 
pour  éviter  la  ponte  de  l'anthonome,  et  que  c'était 
une  grande  déception  pour  ceux  qui  avaient  fait  ce 
travail,  de  voir  ces  malencontreuses  chenilles  venir 
ainsi  masquer  ou  détruire  le  résultat  de  cette  guerre 
contre  l'anthonome. 

J'entrevis  et  je  prédis  aussitôt  l'état  de  dénuda- 
tion  dans  lequel,  cette  année  encore,  nos  pommiers 
allaient  se  trouver  en  juin,  lorsque  ces  chenilles 
très  nombreuses  (2,000  à  6,000  par  pommier)  vien- 
draient à  dévorer  feuilles  et  fleurs,  et  même  pommes 
déjà  nouées. 

Je  suivis  alors  sur  le  pommier  dans  les  herbages, 
la  vie  journalière  de  la  chenille,  et  je  la  vis  subir 
toutes  les  intempéries  possibles,  intempéries  que 
vous  pouvez  lire  dans  le  Bulletin  mensuel  de  mai 
delà  Commission  météorologique  du  Calvados. 

Je  vis  aussi  que  les  gelées  et  la  neige  ne  gênaient 
nullement  notre  chenille,  qui  se   tissait,   dans  une 


-    123  - 

petite  feuille  roulée,  un  abri  ;  mais  que  plus  tard, 
vers  le  15  mai,  les  pluies  fortes,  les  grêlées  et  le  vent 
la  faisaient  tomber  sur  le  sol  dans  l'herbe;  que  l'a- 
près-midi, par  les  jours  de  chaleur,  elle  se  laissait 
filer  à  terre,  soit  volontairement,  soit  accidentelle- 
ment, pour  de  là,  instinctivement  se  mettre  aussi- 
tôt à  arpenter  le  terrain  et  remonter  le  plus  tôt  pos- 
sible sur  le  tronc,  non  pas  sans  toutefois  s'égarer 
auparavant  en  montant  sur  les  herbes  ouïes  tiges  de 
graminées. 

C'est  en  les  voyant  effectuer  cette  navette  que 
j'eus  l'idée  de  leur  couper  la  retraite  par  une  bande 
goudronnée,  opération  qui  réussit  à  merveille. 

Dans  les  24  heures,  après  une  pluie  violente  ou 
une  grêlée,  c'était  par  milliers  que  les  chenilles  ve- 
naient s'engluer  sur  le  goudron,  et  celles  à  qui  la 
prudence  conseillait  de  fuir  ce  danger  mouraient 
entre  les  bandes  et  le  sol,  d'inanition  et  de  séche- 
resse. 

Ce  procédé  ne  les  détruit  pas  toutes  assurément, 
mais  le  résultat  fut  que  les  pommiers  ne  furent  pas 
complètement  dépouillés  de  leurs  feuilles  et  que 
leur  conservation  du  moins  fut  assurée. 

Note  ajoutée  pendant  L'impression.  -  Quant  aux 
chenilles  qui,  mieux  avisées,  restèrent  constamment 
sur  les  pommiers,  elles  se  sont  laissées  tomber  dans 
l'herbe,  du  10  au  15  juin,  se  sont  enfoncées  en  terre, 
y  ont  changé  de  peau,  puis,  quelques  jours  plus  tard, 
elles  se  sont  transformées  en  une  petite  chrysalide 
jaune-cuir,  longue  d'un  peu  plus  d'un  centimètre 
et  de  2  à  3  millimètres  de  diamètre. 


—  124  — 

.  Ces  chrysalides  se  trouvent  à  5  ou  10  centimètres 
de  profondeur,  à  l'extrémité  des  radicelles  des  gra- 
minées de  nos  herbages,  enfermées  dans  une  petite 
coque  de  soie  et  de  particules  terreuses  agglutinées. 
C'est  là  que  ces  petites  chrysalides  vont  séjourner 
jusqu'à  une  date  encore  inexactement  déterminée, 
variable  peut-être  selon  les  pays,  que  je  me  pro- 
pose de  fixer  exactement  cette  année,  et  qui  doit 
être  très  voisine  du  15  octobre,  pour  le  pays  d'Auge. 

Les  Laticifères  des  Glaucium 

ET   DE 

QUELQUES  AUTRES  PAPAVERACÉES 

Par  L. -Jules  LÉGER, 

Licencié   es    Sciences    naturelles, 
Préparateur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Caen. 


A  la  séance  solennelle  du  Havre,  en  1890,  nous 
avons  eu  l'occasion  d'exposer  à  la  Société  Linnéenne 
de  Normandie  un  résumé  d'observations  sur  des 
éléments  spéciaux  à  suc  coloré  que  possèdent  les 
Fumariacées  (1).  Une  note  sur  le  même  sujet  fut 
présentée  à  l'Académie  des  Sciences  et  insérée  aux 
comptes-rendus  (2). 

(1)  L.-J.  Léger.  L'appareil  laticifcre  des  Fumariacées.  Bull, 
de  la  Soc.  Linnéenne  de  Normandie,  IVe  série,  4e  volume, 
3e  fascicule,  p.  101. 

(2)  Id.  Sur  la  présence  de  laticifères  chez  les  Fumariacées. 
C.-R.,  1"  décembre  1890. 


-  125  — 

Au  moment  de  la  publication  de  ces  deux  ré- 
sumés, nous  n'avions  connaissance  d'aucun  travail 
ayant  abordé  ce  sujet.  Depuis,  nous  avons  ren- 
contré une  publication  de  M.  Zopf  (1)  et  une  note 
de  M.  Heinricher  (2)  ayant  trait  à  ces  éléments 
particuliers  des  Fumariacées.  Nous  nous  empres- 
sons de  les  signaler  ici.  Mais  tandis  que  le  premier 
de  ces  auteurs  considère  les  éléments  qui  nous 
occupent  comme  des  réservoirs  à  tannin  et  à  antho- 
cyanine  et  que  le  second  les  regarde  comme  des 
canaux  à  huile  ,  nous  n'avons  pas  hésité  à  .les 
homologuer  aux  laticifères  des  Papaveracées ,  en 
nous  basant  sur  leur  nature  histologique  et  leur 
répartition  anatomique ,  ainsi  que  sur  quelques 
réactions  de  leur  contenu. 

Nous  apportons  aujourd'hui  de  nouvelles  preuves 
à  l'appui  de  cette  manière  de  voir  en  indiquant  les 
principaux  résultats  d'observations  que  nous  avons 
effectuées  sur  l'appareil  laticifère  de  quelques  Papa- 
veracées. 

Glaucium  flavum,  Grantz. 

Dans  de  jeunes  tiges,  croissant  au  printemps  sur 
des  souches  des  années  précédentes,  on  rencontre  de 
nombreux  laticifères  dans  le  liber  et  à  la  périphérie 

(1)  W.  Zopf.  Ueber  die  Gerbstoff-  und  Anthocyan-Behalter 
der  Fumariaceen  und  einiger  anderen  Pflanzen.  Bibliotheca 
Botanica,  Cassel,  1886. 

(2)  Heinricher.  Vorïaufige  Mittheilung  ùber  die  Schlauch- 
zellen  der  Fumariaceen.  Berichte  der  deutschen  botanischen 
Gesellschaft,  Band  V,  1887,  p.  223. 


—  126    - 

immédiate  des  faisceaux  libéro-ligneux,  ainsi  que 
dans  les  parenchymes  médullaire,  interfasciculaire 
et  cortical.  Le  liquide  remplissant  ces  laticifères  est 
de  coloration  variable,  suivant  le  niveau  de  la  sec- 
tion et  le  tissu  considérés  :  à  la  partie  supérieure  de 
la  tige,  les  laticifères  contiennent  tous  un  suc  rouge- 
groseille,  limpide,  sans  aucune  granulation  ni  émul- 
sion,  et  d'un  aspect  absolument  semblable  à  celui 
des  Fumariacées.  Un  peu  plus  bas  dans  l'organe,  le 
contenu  de  quelques  laticifères  devient  orangé  et  ce 
changement  de  coloration  s'accentue  à  mesure  que 
l'on  descend  dans  les  parties  plus  âgées  de  la  jeune 
tige.  A  un  certain  niveau,  une  même  section  pré- 
sente des  éléments  à  suc  dont  la  coloration  va  du 
rouge-groseille  au  jaune  d'or ,  en  passant  par  les 
teintes  intermédiaires.  Le  suc  des  laticifères  médul- 
laires est  orangé  ou  jaune  d'or;  celui  des  éléments 
au  contact  de  la  partie  interne  de  la  région  ligneuse 
se  rapproche  plus  de  la  coloration  groseille  ou  même 
l'a  conservée;  le  latex  contenu  dans  la  zone  cam- 
biale, ainsi  que  dans  les  parties  les  plus  jeunes  du 
liber  secondaire,  est  franchement  jaune;  la  colora- 
tion tire  ensuite  peu  à  peu  vers  le  rouge,  à  mesure 
que  l'on  tend  vers  le  liber  primaire,  où  il  est  rouge- 
brique  ou  rouge-groseille. 

Le  suc  coloré  est  rouge  dans  le  parenchyme  cor- 
tical, mais  cependant  il  n'est  pas  aussi  groseille  que 
dans  les  parties  très  jeunes  de  la  tige  ou  chez  les 
Fumariacées.  Malgré  la  diversité  des  teintes,  le  latex 
est  toujours  dépourvu  de  granulations  et  reste 
limpide. 

Dans  les  régions  inférieures  de  la  tige  que  nous 


-  121     - 

considérons,  les  laticifères  à  suc  jaune  et  orangé 
sont  les  plus  nombreux  et,  sauf  dans  le  liber  pri- 
maire, on  ne  rencontre  plus  que  quelques  éléments 
dont  le  contenu  est  rouge-brique. 

L'assise  sous-épidermique  de  ces  jeunes  tiges 
possède  quelques  éléments  à  suc  rouge-groseille,  et 
de  même  que  chez  le  Fumaria  capreolata,  leur  suc 
conserve  sa  coloration  ,  même  lorsque  celui  des 
laticifères  des  tissus  internes  a  viré  au  jaune.  Ulté- 
rieurement cependant,  il  pourra  se  montrer  plus 
ou  moins  orangé;  il  devient  même  en  partie  jaune 
d'or  dans  l'assise  sous-épidermique  du  pétiole. 

Après  avoir  examiné  les  tiges  croissant  sur  les 
vieilles  souches,  étudions  les  jeunes  plantes  prove- 
nant des  germinations.  Les  laticifères  sont  très 
nombreux  dans  les  jeunes  tiges,  et  sont  répartis 
presque  uniquement  au  contact  de  la  face  interne 
du  bois  et  dans  le  liber,  soit  vers  sa  région  mé- 
diane, soit  dans  son  assise  périphérique.  Ils  sont 
rares  dans  la  moelle  et  dans  le  parenchyme  cor- 
tical. 

Dans  la  très  jeune  tige,  le  latex  est  rouge-groseille 
de  même  que  dans  l'extrémité  des  pousses  des 
vieilles  souches  ,  mais  sa  coloration  change  bien 
plus  rapidement  que  chez  celle-ci,  et  bientôt,  on 
rencontre  à  la  fois  des  laticifères  à  suc  de  groseille, 
orangé  et  jaune  d'or.  De  même  que  précédemment, 
c'est  dans  les  laticifères  de  l'intérieur  du  liber  pri- 
maire et  dans  ceux  qui  sont  contigus  au  bois  des 
faisceaux  que  le  latex  conserve  le  plus  longtemps  sa 
couleur  rouge. 

A  mesure  que  la  plante  avance  en  âge,  le  latex 


—  128   - 

tend  de  plus  en  plus  vers  le  jaune  et  chez  des  indi- 
vidus portant  de  huit  à  dix  feuilles  développées  et 
dont  la  tige  atteint  de  quatre  à  cinq  centimètres, 
le  latex  ,  dans  les  régions  inférieures  de  la  tige,  est, 
en  grande  partie  jaune  d'or,  brillant,  réfringeant, 
mais  ne  possède  pas  ces  globules  et  ces  caractères 
d'émulsion,  si  accusés  chez  d'autres  plantes,  la  Ché- 
lidoine,  par  exemple;  à  peine  est-il  quelquefois 
légèrement  trouble.  L'assise  sous-épidermique  pré- 
sente aussi  quelques  éléments  à  suc  coloré  dont  la 
teinte  rouge  est  encore  persistante. 

Dans  la  région  inférieure  de  l'axe  hypocotylé  des 
individus  ayant  huit  ou  dix  feuilles,  les  tissus  secon- 
daires commencent  à  se  développer.  Le  bois  est  ra- 
massé au  centre  de  l'organe  ea  deux  ou  trois  massifs 
à  peine  séparés  par  quelques  éléments  parenchyma- 
teux.  La  zone  cambiale  entoure  le  bois  circulaire- 
ment.  Les  laticifères  sont  très  nombreux  dans  cette 
région  de  l'organe  et  localisés  presque  entièremeut 
dans  le  cylindre  central,  depuis  les  régions  internes 
de  la  zone  cambiale  contigûe  au  boisjusqu'à  l'assise 
plissée.  On  rencontre  rarement  quelques  éléments 
corticaux  laticifères  ;  ils  sont  le  plus  souvent  con- 
tigus  à  l'endoderme  ;  rarement  aussi,  un  ou  deux 
éléments  de  cette  assise  sont  remplis  de  latex. 

Le  latex  est  presque  entièrement  orangé  ou  jaune 
d'or,  et  nous  le  voyons  commencer  ici  à  présenter 
les  caractères  d'une  fine  émulsion  dans  quelques  la- 
ticifères, mais  cependant  la  majorité  de  ces  éléments 
contient  encore  un  suc  non  granuleux. 

La  racine  des  mêmes  individus  comprend  égale- 
ment des  productions  secondaires.  Le  bois  forme  un 


—  129  — 

cylindre  central  et  est  entouré  par  les  tissus  de  la 
zone  cambiale  et  le  liber  secondaire.  A  la  périphérie 
se  trouvent  les  tissus  primaires  qui  s'exfolient  ; 
l'écorce  a  disparu  complètement  ou  forme  par  places 
un  tissu  mortifié  et  écrasé.  Les  laticifères  sont  abon- 
dants dans  les  tissus  vivants  autres  que  le  bois  ; 
leur  latex  est  orangé  et  tirant  d'autant  plus  sur  le 
jaune  d'or,  qu'il  est  contenu  dans  des  éléments  plus 
nouvellement  formés;  il  est  très  légèrement  granu- 
leux. 

Nous  avons  rencontré  une  disposition  identique 
des  laticifères  et  de  leur  contenu  dans  de  jeunes 
individus  provenant  de  germinations  et  appartenant 
aux  espèces  Glaucium  fulvum,  Smith,  G.  cornicula- 
tum,  Curt.  ,G.  ruôrum,  Sibth.  et  Smith,  var.  tricolor. 

La  présence,  de  suc  rouge-groseille  dans  les  élé- 
ments des  jeunes  tissus,  qui  plus  tard  posséderont 
des  laticifères  à  latex  plus  ou  moins  complètement 
jaune,  permet  de  penser  que  le  suc  d'un  même  élé- 
ment passe  progressivement  du  rouge  au  jaune,  par 
suite  des  progrès  de  l'âge.  Cette  supposition  est 
confirmée  par  cette  observation  que,  dans  une  file 
longitudinale  de  cellules  laticifères,  le  suc  de  la 
cellule  d'une  extrémité  de  la  file  peut  être  franche- 
ment rouge-groseille,  alors  que  celui  de  la  cellule  de 
l'autre  extrémité  est  légèrement  orangé,  les  cellules 
intermédiaires  présentant  les  teintes  de  transition, 
avec  cette  particularité  que,  dans  une  même  cellule, 
le  suc  peut  n'être  pas  parfaitement  de  la  même 
teinte  dans  toutes  les  régions,  étant  plus  orangé  ou 
plus  groseille  à  l'une  des  extrémités  de  la  cellule 
qu'à  l'autre. 

9 


—  130  — 

Le  latex  des  Glauciwn  se  comporte  de  même  que 
le  suc  coloré  des  Fumariacées  en  présence  des  al- 
calis. Le  latex  rouge  bleuit  et  le  lalex  jaune  brunit. 
Si  l'effet  de  l'alcali  n'est  pas  intense,  comme,  par 
exemple,  celui  produit  par  de  légères  vapeurs  am- 
moniacales, la  coloration  seule  est  changée.  Par  une 
action  plus  prolongée,  il  y  a  en  plus  production  d'un 
précipité  granuleux.  De  même  encore  que  chez  les 
Fumariacées,  les  réactifs  généraux  des  alcaloïdes 
amènent  des  précipités  abandants,  et,  comme  chez 
ces  dernières  plantes,  le  précipité  n'est  générale- 
ment pas  exclusivement  localisé  dans  les  lalici- 
fères  ,  mais  se  produit  également  avec  plus  ou 
moins  d'intensité ,  dans  la  plupart  des  tissus. 
Ainsi ,  l'iodure  de  potassium  iodé  amène  un  pré- 
cipité brun-rouge  abondant  dans  toute  la  section  et 
extrêmement  intense  dans  les  laticifères  ;  l'iod,ure 
de  mercure  et  de  potassium  donne  un  précipité 
noisette  faible  dans  l'ensemble  de  la  tige  et  beau- 
coup plus  abondant  dans  les  laticifères;  de  même 
pour  le  chlorure  d'or  et  le  chlorure  de  platine,  don- 
nant chacun  un  précipité  brun,  très  intense  dans 
les  laticifères.  Le  bichlorure  de  mercure  et  l'acide 
picrique  donnent  des  précipités  beaucoup  plus  in- 
tenses dans  les  laticifères  que  dans  le  reste  des 
tissus.  Le  bichromate  de  potasse  n'a  d'action  que 
sur  le  contenu  des  laticifères,  qu'il  précipite  en 
rouge-brun,  tandis  que  le  tannin  amène  un  abondant 
précipité  général.  Les  éléments  à  suc  rouge  de  l'as- 
sise sous-épidermique  donnent  les  mêmes  réactions 
en  présence  des  mêmes  réactifs. 

Nous  voyons  donc  une  étroite  ressemblance  entre 


-  131  — 

le  latex  des  Glaucium  et  celui  des  Fumariacées  : 
dans  les  deux  groupes  de  plantes,  le  latex  est  rouge 
dans  les  jeunes  tissus  :  avec  les  progrès  de  l'âge,  il 
change  de  coloration  et  arrive  au  jaune  plus  ou 
moins  pur.  Mais,  tandis  que  chez  les  Fumariacées, 
le  latex  reste  constamment  limpide  et  dépourvu  de 
granulations,  chez  les  Glaucium,  il  acquiert  un 
degré  de  plus  de  différenciation  et  prend  nettement, 
en  dernier  lieu,  les  caractères  d'émulsion  habituels 
aux  latex  laiteux  De  plus,  le  latex  ,  dans  les  deux 
groupes  de  plantes,  présente  le  môme  caractère 
acide  et  se  comporte  de  même  en  présence  des 
réactifs  des  alcaloïdes  ;  l'abondance  des  précipités 
amenés  par  ces  réactifs  indique  même  une  richesse 
notable  de  ce  latex  en  alcalis  végétaux. 

La  ressemblance  existant  entre  les  latex  s'étend 
aussi  aux  laticifères  :  en  etfet ,  chez  les  Glaucium  , 
ces  réservoirs  sont  composés  d'éléments  cellulaires 
isolés  ou  réunis  par  groupes  ou  par  files  longitudi- 
nales, constituant,  dans  ce  dernier  cas,  de  véritables 
laticifères  articulés. 

Quelquefois,  comme  nous  l'avons  observé  dans 
l'axe  hypocotylé  du  G.  flavum,  certains  laticifères 
acquièrent  une  grande  longueur  et  constituent  de 
véritables  canaux  limités  transversalement.  Tous  ces 
caractères  sont  également  propres  aux  laticifères 
des  Fumariacées,  et,  de  même  que  ces  derniers  élé- 
ments, les  laticifères  des  Glaucium  ne  présentent 
jamais  de  bifurcations,  anastomoses  ou  branches 
latérales 

Le  genre  Glaucium,  quoiqu'appartenant  incontes- 
tablement aux  Papavéracées,  présente  donc  par  son 


—  132  — 

appareil  laticifère  de  grandes  affinités  avec  les  Fuma- 
riacées,  et  cet  appareil  se  montre  comme  un  type  de 
transition  permettant  de  relier  d'une  manière  cer- 
taine les  éléments  à  suc  coloré  des  Fumariacées  aux 
laticifères  des  Papavéracées.  D'ailleurs,  la  trace  de 
ces  affinités  se  rencontre  également  en  dehors  de 
l'appareil  laticifère,  dans  l'ensemble  de  certains  or- 
ganes végétatifs.  Ainsi,  comme  l'a  fait  remarquer 
M.  Bonnier  (1),  la  racine  principale  des  Glauciwn, 
dans  le  jeune  âge,  est  d'une  constitution  anatomique 
très  analogue  à  celle  des  Fumaria  et  «  la  structure 
primaire  de  la  tigelle  des  Fumaria  rappelle  tout  à 
fait  celle  des  Glauciwn.  » 

Dans  un  très  intéressant  travail  qu'il  a  publié  tout 
récemment  (2),  M.  Zopf  a  cherché  la  nature  du  conte- 
nu des  éléments  à  suc  coloré  du  bulbe  du  Coryda- 
lis  cava.  Ainsi  que  nous  l'avions  indiqué  précédem- 
ment pour  d'autres  Fumariacées  (3),  il  a  reconnu  la 
présence  d'un  alcaloïde  dans  le  suc  coloré  de  cette 
plante  ;  il  y  a  également  rencontré  diverses  autres 
matières. 

L'absence  de  tannin  dans  les  éléments  du  bulbe  du 
C.  cava  et  l'abondance  de  l'alcaloïde  engagent  M .  Zopf 
à  abandonner  l'ancienne  interprétation  qu'il  avait 
donnée  de  ces  éléments  en  les  considérant  comme 

(1)  G.  Bonnier,  Observations  sur  les  Berbéridées,  Nymphéa- 
cées,  Papavéracées  et  Fumariacées  de  la  Flore  de  France,  Re- 
vue générale  de  Botanique,  t.  II,  1890. 

(2)  W.  Zopf,  Zur  physiologischen  Deutung  der  Fumariaceen- 
Behalter.  Berichte  der  deutschen  botanischen  Gesellschaft. 
B.  IX,  H.  4,  p.  107. 

(3)  Loc.cit.,  p.  106. 


—  133  — 

des  réservoirs  à  tannin  ;  il  les  désigne  maintenant 
sous  le  nom  de  réservoirs  à  alcaloïdes  (alkaloïdbehal- 
ter),  mais  ne  pense  pas  qu'ils  puissent  être  homolo- 
gués aux  laticifères  des  Papavéracées.  11  termine  son 
article  par  cette  phrase:  «  Die  Fumariaceen-ldio- 
blasten  zeigen  niemals  irgendwelche  Fusionser- 
scheinungen,  welche  zu  gefâssartigen  Bildungen 
lùhrten,  noch  einen  fur  Milchsâfte  eigenthumlichen 
Emulsionscharakter.So  lange  dahernichtUebergânge 
zwischen  den  in  Recle  stehenden  Bildungen  und  den 
Milchbehâltern  der  Papaveraceen  aufgefunden  wor- 
den  sind,  glaube  ich  die  Ansicht  von  Léger,  dass  die 
Fumariaceen-Idioblasten  Homologa  der  Milchbehal- 
ter  (der  Papaveraceen)  reprâsentiren,  nicht  adopti- 
ren  zu  dùrfen.  »  Nous  pensons  que  les  observations 
que  nous  venons  de  présenter  sur  le  latex  du  Glan- 
ciam  donnent  le  terme  de  passage  sollicité  par 
M.  Zopf  et  permettent  d'homologuer,  sans  aucun 
doute,  les  idioblastes  des  Fumariacées  aux  vérita- 
bles laticifères  des  Papavéracées. 

Enfin,  nous  ferons  remarquer  à  nouveau  ,  que 
l'état  d'émulsion  ne  constitue  pas  le  caractère  prin- 
cipal et  indispensable  des  latex.  Dès  1844,  M.  de 
Tristan  (1)  montra  qu'un  latex  peut  être  limpide  et 
non  granuleux  dans  le  jeune  âge,  et  devenir  plus 
tard  trouble  et  laiteux ,  et  cita  comme  exemple  le 
JSerium  oleander,  YEuphorbia  sylvatica,  le  Lactuca 
saliva,  variété  dite  romaine,  et  le  Cactus  flagelli- 


(1)  De  Tristan,  Études  phytologiques.  —  Recherches  sur  les 
réservoirs  et  canaux  laticifères.  An.  se.  nat.  Bot.,  3«  série, 
t.  I,  1844. 


—  134  -v 

fîormis;  qui,  sous  les  tropiques,  contient  un  liquide 
laiteux,  et  dans  nos  régions,  un  suc  non  laiteux  et 
limpide. 

Dans  son  traité  de  botanique  (1),  M.  Van  Tieghem 
indique  certaines  espèces  où  le  contenu  de  l'ap- 
pareil sécréteur  est  laiteux  :  Acer  plantanoïdes, 
Apios  tuberosa,  Mimosa  prostrata,  M .  sensitica,  etc., 
et  d'autres  espèces  voisines  où  le  contenu  de  cet  ap- 
pareil est  un  liquide  non  laiteux  :  Acer  saccharinum, 
Phaseohis,  Robinia,  Mimosa  pudica,  etc.,  ou  encore 
les  Aloe,  chez  lesquels  l'appareil  sécréteur  contient 
«  un  liquide  incolore  (  Aloe  plicatilis,  arborescens), 
ou  plus  ou  moins  coloré,  suivant  l'espèce,  la  station 
et  la  saison,  homogène  ou  tenant  en  suspension  des 
gouttelettes  résineuses.  »  On  voit  donc  que  les  latex 
ne  sont  pas  nécessairement  laiteux,  et  si,  comme 
l'indique  M.  Zopf,  le  caractère  d'émulsion  est  propre 
aux  «  Milchsafte  »  ,  un  liquide  pourra  être  un 
«  latex  »  sans  être  un  «  Milchsaft.  »  Ces  deux  mots, 
d'ailleurs,  ne  sont  pas  entièrement  synonymes,  et 
par  conséquent  ne  peuvent  désigner  des  corps 
identiques.  Tandis  que  le  mot  «  Milchsaft  »,  ainsi 
que  l'indique  son  étymologie,  désigne  uniquement 
une  <(  sève  laiteuse  »  ,  le  mot  «  latex  »  possède 
une  acception  plus  large  et,  comme  en  latin,  peut 
désigner  un  liquide,  quelque  soit  son  aspect  parti- 
culier. Le  liquide  coloré  des  Fumariacées  ne  peut 
strictement  être  un  «  Milchsaft  »,  mais  peut  parfai- 
tement constituer  un  «  latex  ». 

En  terminant,  nous  donnerons  le  résumé  succinct 

ill  Von  Tieghem,  Traité  de  Botanù/ue,  1"  édition,  1884.  p.  651. 


-..'135  — 

de  quelques  nouvelles  observations  sur  la  présence 
du  latex  rouge  et  limpide  dans  les  genres  Eschscholt- 
zia  et  Hypecoum. 

Les  tissus  primaires  de  toutes  jeunes  plantes  chez 
les  espèces  Eschscholtzia  californien,  Cham.,  E.  te- 
nuifolia,  Benth. ,  E.  Doucjlasii,  Hook  et  Arn.,  E.  cro- 
cea  Benth.,  ne  présentent  que  du  latex  rouge  et 
limpide  Les  laticifères  qui  se  différencient  dans  les 
tissus  de  la  zone  combiale  ne  contiennent  presque 
exclusivement  que  du  latex  jaune.  Il  y  a  certains 
cas  où  le  latex  est  encore  rouge  dans  les  premiers 
tissus  secondaires.  Le  détail  de  ces  cas  sera  donné 
ultérieurement.  Le  latex  jaune  est  limpide  à  l'ori- 
gine, puis,  peu  à  peu  devient  plus  ou  moins  granu- 
leux ;  d'un  autre  côté,  le  latex  rouge  vire  progressi- 
vement au  rouge  orangé,  puis  au  jaune  orange, pour 
disparaître  définitivement  ou  prendre  les  caractères 
du  latex  jaune  et  laiteux  adulte.  Dans  la  racine,  les 
laticifères  sont  tous  à  suc  jaune,  et  granuleux  de 
très  bonne  heure. 

Chez  Y  Hypecoum  proewrribens,  L.,  et  Y  H.  arandi- 
florum  Benth.,  la  manière  d'être,  du  latex  est  pres- 
que entièrement  identique  à  celle  que  nous  venons 
de  signaler  dans  le  genre  Eschscholtzia. 

En  résumé,  on  voit  que  chez  certaines  Papavéra- 
cées  le  contenu  des  laticifères  subit  une  transfor- 
mation bien  accusée  pendant  la  vie  de  l'individu. 
Le  contenu  de  l'appareil  laticifère  chez  les  jeunes 
plantes,  dans  le  genre  Glaucium,  est  absolument 
semblable  d'aspect  à  celui  des  idioblastes  des  Fu- 
mariacées ,  et,  identiquement  à  ce  qui  se  passe 
chez  le  F.  capreolata,    le  contenu  d'un  même  élé- 


—   136  — 

ment  change  progressivement  de  coloration  et  passe 
du  rouge-groseille  au  jaune.  Mais  tandis  que  chez 
le  F.  capreolata  ce  changement  se  traduit  extérieu- 
rement par  un  simple  virement  de  couleur,  sans 
altération  de  la  limpidité  du  suc,  chez  le  Glaucium 
la  transformation  du  latex  se  continue  et  amène 
l'apparition ,  au  sein  du  liquide,  de  l'émulsion  ca- 
ractéristique des  latex  laiteux. 

Les  genres  Eschscholtzia  et  Hypecoum  nous 
montrent  également  des  phénomènes  identiques , 
quoique  peut-être  d'une  constatation  moins  facile. 

D'un  autre  côté,  par  sa  nature  histologique,  l'ap- 
pareil laticifère  des  Glaucium  se  rapproche  bien 
plus  de  celui  des  Fumariacées  que  de  celui  de  cer- 
taines Papavéracées,  la  Ghélidoine  et  le  Pavot,  par 
exemple. 

L'ensemble  de  tous  ces  faits  constitue  ,  pensons- 
nous,  une  preuve  de  l'étroite  parenté  existant  entre 
les  laticifères  des  Papavéracées  et  les  idioblastes  à 
suc  coloré  des.  Fumariacées  et  permet  de  relier  ces 
deux  systèmes  l'un  à  l'autre ,  par  des  transitions 
insensibles. 

Caen,  le  30  mai  1891. 


137  — 


APPARITION  DES  CÉTACÉS 

Sur  les  côtes  de  France 

Par  M.   Henri  JOUAN. 


Depuis  quelques  années,  parmi  les  questions  du 
programme  dressé  en  vue  de  la  réunion  des  Sociétés 
savantes  des  départements  à  Paris,  figure  la  sui- 
vante : 

«  Etude  de  l'apparition  des  Cétacés  sur  les  côtes 
de  France;  indiquer  l'époque  etla  durée  de  leur  sé- 
jour. » 

Depuis  une  quinzaine  d'années  que  je  cherche  à 
me  tenir,  autant  que  possible,  au  courant  de  l'appa- 
rition des  différentes  espèces  de  ces  animaux  sur  nos 
côtes  de  la  Manche,  de  l'Océan  et  de  la  Méditerra- 
née, il  me  paraît  qu'il  est  encore  bien  difficile,  pour 
ne  pas  dire  impossible,  de  répondre  d'une  manière 
satisfaisante  à  ces  questions,  faute  de  renseigne- 
ments précis  en  nombre  suffisant;  cependant  il  est 
peut-être  opportun  de  grouper  ensemble  ceux  que 
l'on  possède,  en  attendant  qu'un  plus  grand  nombre 
de  faits  acquis  permette  de  déduire  des  conclusions 
certaines. 

De  temps  en  temps,  à  diverses  époques  de  l'an- 
née, les  journaux  annoncent  que  les  vagues,  les 
courants  de  la  mer  ont  jeté  le  cadavre  d'un  Cétacé 
sur  tel  ou  tel  point  du  littoral  ;  pu  bien  qu'un  ou 


—  138  — 

plusieurs  animaux  de  cet  ordre  sont  venus  s'échouer 
ou  ont  été  capturés  vivants.  Le  programme,  évi- 
demment, ne  vise  que  les  derniers,  et  non  les  ca- 
davres qui  arrivent  à  la  côte,  quelquefois 'dans  un 
élat  de  décomposition  tel  qu'ils  ont  dû  errer  pen- 
dant longtemps  au  gré  des  courants  qui  les  ont 
peut-être  amenés  de  très  loin.  Cependant,  en  te- 
nant compte  de  la  rapidité  avec  laquelle  la  putré- 
faction opère  chez  ces  animaux,  quelques-uns 
échouent  dans  un  état  de  conservation  pouvant  faire 
croire  qu'ils  n'étaient  pas  très  éloignés  du  littoral  au 
moment  de  leur  mort. 

Le  plus  ordinairement,  les  journaux,  qui  annon- 
cent la  capture  ou  l'échouement  d'un  Gétacé  quel- 
conque, ne  donnent  pas  assez  de  détails  pour  qu'on 
puisse  reconnaître  à  quelle  espèce  et  même  à  quel 
genre  on  doit  les  rapporter.  Pour  parer  à  cette  in- 
suffisance de  renseignements,  aussitôt  que  j'avais 
connaissance  d'un  événement  de  cette  sorte,  lorsque 
l'éloignement  m'empêchait  de  me  rendre  sur  les 
lieux,  j'écrivais  au  commissaire  de  l'Inscription  ma- 
ritime ou  au  Syndic  des  gens  de  mer  le  plus  à  por- 
tée, en  joignant  à  ma  lettre  une  sorte  de  question- 
naire que,  je  suis  heureux  de  le  dire,  mes  correspon- 
dants impèr§o?mels  s'empressaient  de  remplir  au- 
tant que  la  chose  leur  était  possible,  presque  tou- 
jours de  manière  que  je  pouvais  préciser  le  genre 
de  l'animal.  Quant  à  Y  espèce,  c'était  le  plus  souvent 
très  difficile.  Comment,  en  effet,  se  retrouver,  sans 
un  examen  de  visu,  au  milieu  de  descriptions  in- 
complètes, souvent  confuses,  même  parfois  contra- 
dictoires, et    dans  l'inextricable  synonymie   qu'on 


—  139  — 

trouvé  dans,  les  ouvrages  de  Gétologie,  même  les 
plus  récents? 

En  outre,  il  arrivait  souvent  que,  les  journaux 
ayant  mis  quelque  retard  à  annoncer  la  capture  ou 
l'échouement,  ma  lettre  ne  parvenait  au  destina- 
taire qu'après  que  l'animal  avait  été  vendu  au  profit 
de  la  Caisse  des  Gens  de  mer,  conformément  à  l'or- 
donnance de  16H1  qui  régit  encore,  presque  sans 
changement,  les  «Poissons  à  lard  »,  puis  dépecé, 
haché  sans  aucune  précaution  ;  les  débris,  qui  n'a- 
vaient pas  été  utilisés  pour  en  extraire  l'huile,  en- 
fouis le  plus  tôt  possible  pour  que  leur  horrible 
puanteur  n'infectât  pas  le  voisinage  ,  presque  tou- 
jours avant  que  quelque  personne  un  peu  compé- 
tente eût  pu  en  faire,  au  moins,  un  examen  ra- 
pide. Aujourd'hui,  cet  inconvénient  ne  se  présente 
plus,  grâce  aux  instructions  qu'a  reçues  l'Inscription 
maritime,  depuis  quelques  années,  de  prévenir,  par 
télégramme,  le  Muséum  qui  envoie  sur  les  lieux 
quelqu'un  pour  examiner  le  sujet,  en  recueillir  les 
débris,  etc.  Par  suite  de  cette  sage  mesure,  des  ani- 
maux qu'on  a  si  peu  l'occasion  d'étudier  ne  seront 
plus  perdus  pour  la  science,  comme  cela  arrivait  le 
plus  souvent. 

Ne  serait-on  ainsi  que  fixé  sur  l'espèce  de  l'animal 
que  ce  serait  déjà  un  grand  point  pour  la  solution 
delà  question  posée  par  le  programmé.  En  effet,  il 
est  bien  acquis  aujourd'hui  que  la  plupart  des  es- 
pèces de  Cétacés  sont  cantonnées  dans  des  régions 
déterminées  —  à  vrai  dire,  de  très  vastes  espaces  — 
dans  lesquelles  s'accomplissent  des  migrations  aux- 
quelles on  a  reconnu,  ou  cru  reconnaître  un  carac- 


—  140  — 

1ère  de  périodicité,  migrations  commandées  par  la 
recherche  des  aliments  et,  sans  doute,  aussi  par  la 
parturition  des  femelles.  Ces  déplacements  n'ayant 
pas  lieu  à  la  même  époque  pour  toutes  les  espèces, 
on  comprend  combien  il  est  utile,  pour  tracer  les 
migrations  de  chacune  d'elles  et  préciser  l'époque 
de  leur  arrivée  sur  un  point  quelconque  de  leur  iti- 
néraire, de  les  bien  distinguer,  quelques-unes  sur- 
tout, qui  ne  sont  séparées  les  unes  des  autres  que 
par  des  différences  minimes. 

Il  est  bien  reconnu  que,  parmi  les  Cétacés  à  fa- 
nons, les  différentes  espèces  de  vraies  Baleines  ne 
sortent  pas  de  leurs  cantonnements,  très  vastes  en 
réalité.  Il  en  est  probablement  de  même  des  diver- 
ses espèces  de  Balénoptères  ;  cependant  quelques 
faits  — qui,  à  vrai  dire,  demanderaient  des  preuves 
plus  rigoureuses  que  celles  qu'on  en  a  données  jus- 
qu'à présent  —  pourraient  faire  croire  qu'elles  par- 
courent des  espaces  beaucoup  plus  étendus.  Parmi 
les  Cétacés  à  dents,  quelques-uns  seraient  orbico- 
les,  du  moins  on  croit  bien  les  avoir  rencontrés  sui- 
des points  du  globe  très  éloignés  les  uns  des  autres. 
Pour  le  plus  grand  des  Cétodontes,  le  Cachalot 
(Physeter  macroeeplialus) ,  très  probablement  la 
seule  espèce  du  genre,  le  fait  est  certain.  Il  a  été 
vu  dans  tous  les  Océans,  dans  des  mers  intérieures, 
dans  la  zone  torride,  au  sud  du  Cap  Horn  et  au  voi- 
sinage du  Spitzberg  ;  d'après  les  récits  de  capitaines 
baleiniers,  rapportés  parMaury  (Sailing  Directions, 
1851),  il  parcourrait  d'immenses  étendues.  On  en  a 
pris  sur  la  côte  du  Chili  qui,  auparavant,  avaient  été 
harponnés  dans  les  parages  du  Japon,  ainsi  qu'on  a 


—  141  — 

pu  s'en  assurer  par  le  nom  du  navire  gravé,  suivant 
l'usage,  sur  le  harpon  resté  dans  leur  chair.  On  cite 
l'exemple  d'un  individu,  harponné  sur  la  côte  du 
Pérou,  pris  plus  tard  au  large  de  la  côte  atlantique 
des  Etats-Unis. 

Ce  long  préambule  était  nécessaire  pour  expli- 
quer comme  quoi,  ainsi  que  je  l'ai  dit  précédem- 
ment, et  qu'on  le  verra  par  l'énumération,  qui  suit, 
des  captures  dont  j'ai  eu  connaissance,  il  me  parait 
encore  impossible  de  répondre  avec  assurance  à  la 
question  posée.  J'espérais  pouvoir  augmenter  le 
nombre  des  renseignements  que  je  m'étais  procurés 
directement,  puis,  en  compulsant  bon  nombre  de 
livres  de  Gétologie  et  en  m'adressant  aux  musées, 
mon  espoir  a  été  déçu  ;  dans  la  plupart  des  cas,  si  la 
localité  et  l'année  sont  indiquées,  il  n'est  pas  fait 
mention  du  mois,  delà  saison,  pas  plus  que  du  sexe 
des  animaux,  particularité  qu'il  serait  pourtant 
utile  de  connaître. 

CÉTACÉS   A    FANONS 

Baleines  franches.  —  Balœna,  Auct. 

«  La  Baleine  des  Basques  »,  Balœna  biscayensis , 
Eschricht  ;  Balœna  cisaretica,  Gope  ;  etc. 

Chacun  sait  qu'au  moyen  âge  les  riverains  du 
golfe  de  Gascogne,  tant  en  France  qu'en  Espagne, 
s'adonnaient  avec  beaucoup  de  succès  à  la  pêche  des 
Baleines  franches,  qui  fréquentaient  en  grand  nom- 
bre ces  parages  pendant  les  mois  d'hiver,  et  parmi 
lesquelles  il  y  avait  beaucoup  de  femelles  accompa- 


—  142  — 

gnées  de  leur  petit.  Plus  tard,  ces  baleines,  devenant 
de  moins  en  moins  communes  par  suite  de  la  guerre 
acharnée  qu'on  leur  faisait,  les  Basques  se  mirent  à 
les  poursuivre  plus  loin   de  leurs   côtes,    dans  la 
Manche,  dans  la  mer  du  Nord,  plus   tard  dans  les 
parages  de  Terre-Neuve  où  on  les  trouvait  en  été. 
Lorsque,  au  XVII0  siècle,  les  pêcheurs  se  lancèrent 
vers  les  régions  polaires  à  la  poursuite  des  grandes 
baleines  que  les   navigateurs,  à  la  recherche  d'un 
passage  vers  l'Inde  par  le  nord  de  l'Europe,  avaient 
signalées  en  grand  nombre,  ils  rencontrèrent  aux 
environs  de  l'Islande,  pendant  le  printemps,  une 
espèce  plus  petite  qui  fut  appelée  Nord-Kaper ;  il  est 
pleinement  acquis  aujourd'hui  que  cette  espèce  n'é- 
tait autre  que  celle  que  les  Basques  chassaient  au- 
trefois dans  le  golfe  de  Gascogne,  puis,  plus  tard, 
dans  les  parages  de  Terre-Neuve  et  de  l'Amérique 
du  Nord. 

Elle  était  devenue  si  rare  qu'on  ne  la  connaissait 
plus  ;  on  pouvait  traverser  et  retraverser  l'Atlantique- 
Nord  dans  tous  les  sens  sans  voir  une  seule  de  ces 
baleines  :  il  y  en  avait  cependant  encore  quelques 
échantillons.  Le  14  janvier  1854,  une  femelle,  accom- 
pagnée d'un  petit,  se  montra  devant  St-Sébastien  ; 
la  mère  réussit  à  échapper  aux  poursuites,  mais  le 
petit  fut  pris  et  étudié  par  le  professeur  Eschricht, 
de  Copenhague.  L'illustre  cétologue  reconnut  qu'il 
avait  affaire  à  une  espèce  différente  de  celles  qu'il 
avait  étudiées  jusqu'alors,  que  ce  baleineau  devait 
être  un  représentant  des  baleines  chassées  autrefois 
par  les  Basques,  tel  qu'était,  sans  doute,  la  femelle 
adulte  signalée  par  les  auteurs  comme  capturée  (ou 


—  143  — 

échouée^,  en  1680,  à  l'île  de  Ré.  Vingt-quatre  ans 
plus  tard,  les  journaux  annonçaient  qu'un  baleineau 
de  la  même  espèce  avait  été  pris,  encore  à  Saint- 
Sébastien,  le  11  janvier  1878.  L'année  précédente, 
un  fait  des  plus  intéressants  avait  ému  les  céto- 
logues  :  une  femelle,  longue  de  12  mètres,  était 
prise  à  Tarente,  le  9  février  1877.  C'était  le  premier 
exemple  authentique  de  la  présence  d'une  baleine 
franche  dans  la  Méditerranée  depuis  les  temps  his- 
toriques; l'étude  faite  par  le  professeur  Gasco  dé- 
montra que  c'était  la  Balœna  biseayensis,  nom  pro- 
posé par  Eschricht  pour  la  Baleine  des  Basques,  le 
Nord-Kaper,  que  les  anciens  pêcheurs  de  la  Mer 
polaire  rencontraient  aux  environs  de  l'Islande.  11  en 
est  de  même  de  5  ou  6  individus  pris,  ou  échoués,  de 
1865  à  1880  à  la  côte  orientale  des  États-Unis,  que 
le  professeur  Gope  avait  compris  sous  le  nom  de 
Balœna  cisarciica.  Dans  le  nombre,  il  y  avait  des 
femelles  en  état  de  gestation,  capturées  près  de 
terre,  où,  sans  doute,  elles  cherchaient  une  baie,  une 
anse,  pour  mettre  bas.  Il  y  a  cinq  ou  six  ans,  le 
nombre  de  ces  baleines,  rencontrées  au  large  de  la 
Géorgie  et  des  deux  Carolines ,  avait  paru  assez 
grand  pour  motiver  l'équipement  de  quelques  petits 
navires  pour  les  chasser  :  si  l'opération  a  été  heu- 
reuse —  ce  que  j'ignore  —,  l'espèce  doit  être  de 
nouveau  bien  réduite. 

Dans  les  premiers  jours  de  novembre  1881,  une 
grosse  baleine,  qui  s'était  engagée  entre  des  rochers 
dans  le  voisinage  de  Fontarabie,  se  trouva  enfermée, 
à  marée  basse,  dans  un  bassin  naturel.  Faute  d'autres 
moyens,  on  se  contenta  de  lui  tirer  des  coups  de 


—  144  — 

fusil  dont  elle  ne  parut  s'émouvoir  que  fort  peu, 
et.  h  la  marée  montante,  elle  regagna  le  large.  Le 
24  décembre  1887,  une  baleine  de  grande  taille  se 
montra  pendant  presque  toute  la  journée  à  Saint- 
Sébastien.  Par  suite  du  manque  de  détails,  je  ne 
saurais  préciser  l'espèce  de  ces  deux  Cétacés,  mais  il 
est  permis  de  supposer,  d'après  leurs  allures  et  les 
époques  de  leur  apparition,  que  c'étaient  des  repré- 
sentants de  la  Bal.  Uscayensis. 

En  février,  ou  en  mars  1888,  on  signalait  deux 
Baleines  franches  rôdant  dans  le  bassin  occidental 
de  la  Méditerranée  ;  l'une  d'elles  fut  tuée  par  des 
pêcheurs  aux  environs  d'Alger,  et  l'étude  de  son 
squelette,  envoyé  au  Muséum,  a  fait  reconnaître  la 
Baleine  des  Basques.  On  ignore  ce  qu'est  devenue 
sa  compagne;  peut-être  aura-t-elle  quitté  la  Médi- 
terranée où  elles  s'étaient  fourvoyées  toutes  les 
deux? 

Ces  quelques  exemples,  rapprochés  de  ce  qui  avait 
lieu  dans  les  siècles  passés,  paraissent  bien  démon- 
trer que  cette  espèce  arrive  —  il  serait  peut-être  plus 
correct  de  dire  arrivait,  vu  sa  rareté  de  nos  jours- 
dans  le  golfe  de  Gascogne  pendant  l'hiver. 

Balénoptères.  —Balœnoptera,  Pterobalxna,  Auct.  ; 
Finbacks  des  baleiniers. 

1°  Balœnoptera  mus  eu  lus  ,  Fleming  ;  Balxnopt. 
cotnmunis,  Eschricht;  Physalus  antiquorum,  Gray; 
etc. 

Cette  espèce  qui  atteint  24  mètres  de  longueur, 
peut-être,  probablement  même,  le  seul   Balénidé 


—  145  — 

connu  par  les  riverains  de  la  Méditerranée  dans  l'an- 
tiquité, est  celle  qui  échoue,  morte,  le  plus  fré- 
quemment sur  le  littoral  de  l'Europe  occidentale,  ce 
qui  lui  a  valu  de  la  part  de  quelques  auteurs  l'épi- 
thète  spécifique  de  commuais.  On  la  rencontre  sou- 
vent, vivante,  dans  la  Méditerranée.  D'après  M.  P.-J. 
Van  Beneden  (1),  les  individus  qui  visitent  nos  pa- 
rages, ou  qui  se  rendent  dans  cette  mer,  seraient  des 
animaux  dévoyés  ou  blessés,  ou  affolés  par  la  pour- 
suite des  barponneurs.  Il  ne  m'appartient  guère  de 
contredire  l'éminent  cétologue,  toutefois  je  ferai 
remarquer  que,  jusqu'à  ces  dernières  années,  les 
Finbacks  ont  été  très  peu  chassés  (2),  à  cause  des  dif- 
ficultés que  présente  leur  capture,  difficultés  qui  ne 
sont  pas  compensées  par  leur  faible  rendement  en 
huile,  et  que  ceux  que  j'ai  eu  l'occasion  de  voir  dans 
la  Méditerranée  ne  montraient  rien  d'extraordinaire 
dans  leurs  allures. 

Les  cas  d'individus  de  cette  espèce  vus  en  vie  sur 
nos  côtes,  ou  à  peu  de  distance  de  nos  frontières, 
parvenus  à  ma  connaissance,  ne  sont  pas  très  nom- 
breux : 

20  mars  1798.  Un  individu,  long  de  20m,  pris  à  l'île 
Sainte-Marguerite  (Alpes-Maritimes). 

10  nov.  1854.  Un  individu,  long  de  19m,  pris  à 
Bordigliera  (golfe  de  Gênes). 

(1)  Hist.  nat.  des  Balénopt.,  1887. 

(2)  On  chasse  principalement,  depuis  quelques  années,  un 
grand  Finback  (Balœnoptera  Sibbaldii),  le  plus  grand  animal 
connu,  et,  par  la  même  occasion,  un  Humpback  (Megaptera 
longimaua)  sur  le  littoral  du  Finmarck  et  de  la  Laponie.  Les 
animaux  capturés  sont  dépecés  et  fondus  à  terre. 

10 


—  140  — 

Décembre  1860.  Un  individu  capturé  près  de 
Toulon. 

Février  1862.  Une  femelle,  avec  son  petit,  vue  sur 
les  côtes  de  l'Hérault. 

17  juin  1863.  Une  femelle ,  accompagnée  d'un 
petit,  est  restée  pendant  plus  d'un  mois  dans  le  voi- 
sinage du  cap  de  Creux  (Catalogne)  avant  d'être 
prise. 

14  avril  1864.  Un  mâle,  long  de  18"\  capturé  à 
Cannes  (Alpes-Maritimes). 

23  sept  1870.  Une  femelle,  longue  de  19m,  40, 
prise  dans  des  filets  à  Palavas  (Hérault),  fut  amenée 
dans  un  des  bassins  du  port  de  Cette  où  elle  vécut 
plusieurs  jours.  Avant  de  mourir,  elle  expulsa  un 
fœtus  long  de  2m,50,  par  conséquent  encore  loin 
d'être  à  terme,  les  petits  ayant  en  naissant  le  quart 
de  la  taille  de  la  mère. 

Premiers  jours  d'octobre  1871.  Deux  grands  indi- 
vidus, nageant  de  compagnie,  vus  par  moi  à  l'entrée 
de  la  rade  de  Toulon. 

Décembre  1878.  Un  individu  capturé  à  Solenzana 
(Corse). 

26  nov.  1884  Un  petit  individu,  long  de  5n\  âgé 
tout  au  plus  de  vingt  jours  (d'après  M.  Beauregard, 
délégué  du  Muséum),  tué  d'un  coup  de  fusil  à  Ca- 
valaire,  non  loin  de  St-Tropez  (Var). 

On  remarquera  que  tous  ces  exemples  se  rap- 
portent à  la  Méditerranée. 

Individus  échoués,  ou  trouvés  morts,  dans  un  état 
de  fraîcheur  «  relative  »,  pouvant  faire  supposer 
qu'ils  n  étaient  pas  morts  bien  loin  des  côtes  : 

27  sept.  1828.  L'exemplaire  décrit  par  Campanyo, 


—  147  — 

venant  des  environs  de  St-Cyprien  (Pyrénées-Orien- 
tales). 

Nov.  1847.  Un  jeune  échoué  (mort  ou  vivant?)  à 
St-Vigor,  dans  l'estuaire  de  la  Seine. 

11  oct.  1852.  Un  individu  échoué  près  du  Havre. 

Oct.  1878.  Une  femelle,  en  état  de  gestation, 
trouvée  morte  à  Monte-Rosso ,  près  de  la  Spezzia 
(Médit.). 

19  juillet  1879.  Une  femelle  pleine,  longue  de  20m, 
amenée  à  Lorient  par  des  pêcheurs  qui  l'avaient 
trouvée  morte  à  12  milles  en  mer  dans  le  S.-O.  de 
l'île  de  Groix  (Morbihan).  Le  cadavre  ne  montrait 
qu'un  commencement  de  décomposition. 

19  août  1881.  Une  femelle,  longue  de  12°',  50, 
trouvée  dans  le  N.-E.  de  l'île  de  Sein  (Finistère);  la 
mort  remontait,  probablement,  à  trois  semaines  ou 
un  mois. 

14  janvier  1885.  Dans  la  nuit  du  13  au  14,  un 
mâle,  long  de  19m,  jeté  à  la  côte  à  la  limite  des 
deux  communes  de  Luc  et  Langrune  (Calvados). 
Mort  depuis  trois  semaines  ou  un  mois  ? 

Je  pourrais  allonger  cette  liste  ,  mais  je  m'en 
abstiens,  n'étant  pas  bien  certain  .  dans  la  plupart 
des  cas,  de  l'époque  de  l'année  où  ils  ont  été  cons- 
tatés, si  les  animaux  étaient  morts  ou  vivants,  et 
dans  quel  état  était  le  cadavre.  Cette  abstention 
porte  principalement  sur  des  captures  ou  des  échoue- 
ments  ayant  eu  lieu  sur  nos  côtes  de  la  Manche  et 
de  l'Océan  où  l'on  en  a  signalé  tout  autant  que  sur 
celles  de  la  Méditerranée,  sinon  plus. 

D'après  M.  Van  Beneden  (Hist.  nat.  des  Balénopt., 
1887),  la   Balœnoptera  miisculus  passerait  les  mois 


—  148  — 

d'été  dans  les  régions  du  nord,  et  les  quitterait  en 
août  pour  gagner  des  eaux  plus  méridionales.  Les 
exemples  précédents  confirmeraient  en  grande 
partie  cette  assertion,  et  il  n'y  aurait  peut-être  pas 
trop  de  présomption  à  supposer  que  les  individus  , 
capturés  le  17  juin  et  le  14  avril  dans  la  Méditer- 
ranée, s'étaient  fourvoyés  dans  cette  mer  pendant 
leur  voyage  de  retour  du  sud  vers  le  nord.  Peut- 
être  les  deux  sujets,  dont  les  cadavres  ont.été  ren- 
contrés le  19  juillet  et  19  août,  étaient-ils  morts 
depuis  plus  longtemps  que  ne  semblait  l'indiquer 
leur  état  de  conservation,  et  auraient-ils  péri  aussi 
en  regagnant  les  mers  boréales  ?  Toutefois,  en  atten- 
dant qu'on  ait  un  plus  grand  nombre  de  renseigne- 
ments très  précis,  il  me  semble  qu'il  est  prudent 
de  ne  rien  affirmer  sur  les  mouvements  de  cette 
espèce. 

2°  Balœnoptera  rostrata,  Fabricius  ;  Balœnoptera 
minor,  Knox;  etc. 

Les  migrations  de  cette  espèce  naùie—en  lon- 
gueur, elle  ne  dépasse  pas  10  mètres  —paraissent  être 
à  peu  de  chose  près  les  mêmes  que  celles  de  la 
Balsenopt.  musculus. 

Avril  1791.  Un  jeune  pris   en  rade  de  Cherbourg. 

10  mars  1827.  Un  individu,  long  de  7m,  capturé  à 
l'île  d'Oléron  (Charente-Inférieure). 

21  mai  1840.  Un  jeune,  long  de  5m,  15,  pris  dans 
une  madrague  à  thons,  près  St-Tropez  (1). 

10  octobre  1852.  Un  individu  échoué  vivant  au 
Havre. 

1)  V.  Annales  maritimes,  partie  non  officielle,  1840. 


—  149  - 

18  février  1878.  Un  jeune,  long  de  3'",  50,  pris  à 
Si-Hospice  (Alpes-Maritimes). 

15  mai  1885.  Une  jeune  femelle,  longue  de  3™,  00, 
amenée  à  Fécamp  par  des  pêcheurs  dans  les  filets 
desquels  elle  s'était  engagée  (1). 

Juillet  1886.  Un  jeune  pris  à  l'île  d'Oléron  (Cha- 
rente-Inférieure). 

23  octobre  1887.  Un  individu,  surpris  par  le  re- 
trait de  la  marée,  reste  échoué  dans  la  baie  de 
Gancale  (Ille-et- Vilaine). 

Sujets  capturés  vivants  (?)  ou  échoués  morts  (?). 

26  août  1835.  Un  mâle,  long  de  7"\  50,  dans  la 
Charente. 

Février  1861.  Un  individu,  long  de  3m,  sur  la  côte 
de  Bretagne. 

27  septembre  1863.  Un  individu,  long  de  6m,  30, 
à  St  Jean-de-Luz. 

Juillet  1886 à  l'île  d'Oléron. 

On  peut  remarquer,  dans  ce  qui  précède,  que 
deux  individus  ont  été  pris  vivants  dans  la  Médi- 
terranée; en  leur  adjoignant  la  Balénoptère  de 
Mondini,  c'est-à-dire  un  petit  individu  pris  (proba- 
blement) dans  l'Adriatique  en  1771,  dont  on  n'a 
plus  que  les  os  de  la  tête  et  d'une  des  nageoires 
pectorales,  conservés  à  l'Université  de  Bologne, 
ces  trois  exemples,  les  seuls  encore  connus  de  la 
présence  de  la  Balœnopt.  roslrata  dans  la  Méditer- 
ranée, paraîtraient,  à  première  vue,  devoir  trancher, 

(1)  On  peut  voir  le  squelette  et  un  très  beau  moulage  de  cet 
exemplaire  dans  le  Musée  du  Havre. 


-  150  - 

clans  le  sens  de  l'affirmative,  une  question  qui  a  été 
posée,  savoir  si  cette  espèce  pénètre  dans  la  Médi- 
terranée. Il  me  semble  qu'il  serait  prématuré  d'af- 
firmer que  cette  pénétration  se  fait  régulièrement, 
tant  qu'on  n'y  aura  pas  rencontré  des  individus 
adultes.  Jusqu'à  présent  on  n'a  eu  affaire  qu'à  des 
sujets  très  jeunes,  et,  d'après  les  baleiniers  qui  ont 
le  mieux  observé  les  Cétacés,  à  cette  période  de 
leur  vie,  quand,  la  mère  cessant  de  les  allaiter,  ils 
sont  obligés  de  pourvoir  seuls  à  leur  nourriture,  ils 
sont  exposés  à  s'égarer  :  il  pourrait  bien  se  faire 
que  les  trois  individus  signalés  dans  la  Méditer- 
ranée, à  de  longs  intervalles,  ne  fussent  que  des 
intrus  dans  cette  mer. 

30.40  Deux  autres  Balénoptères  de  l' Atlantique- 
Nord  :  Balœnoptera  Sibbaldii,  Gray,  le  plus  grand 
animal  connu,  et  Balœnoptera  borealis,&x\s.<  espèce 
qui  dépasse  rarement  10  à  11  mètres  en  longueur, 
paraissent  bien  plus  rarement  que  les  autres  sur 
notre  littoral ,  mortes  ou  vivantes.  La  première 
échoue  quelquefois  en  Ecosse;  mais,  pour  ce  qui  est 
des  côtes  de  France,  je  ne  connais  pas  d'autre  exem- 
ple que  celui  d'une  femelle,  longue  de  18m,  signalée 
(  morte  ou  vivante  ?  )  par  Lesson,  à  l'île  d'Oléron,  le 
10  mars  1827. 

Un  jeune  mâle  de  Balœnoptera  borealis,  long  de 
près  de  8m,  est  indiqué,  par  M.  Fischer,  comme  ayant 
échoué  à  Biarritz,  le  29  juillet  1874. 

Mégraptère? .  —  Megaptera ,  Kypltobalœna ,  A uct.  ; 
llwnpbacks  des  baleiniers. 


—  151   - 

Megaptera  longimima;  Rudolfi  ;  Megapi.  ôoops, 
Auct.  ;  Kijplwbalœna  lonrjimana,  Eschricht  ;  etc. 

Les  captures,  et  même  les  échouements  de  Mé- 
gaptères  mortes,  sont  excessivement  rares  sur  notre 
littoral.  Je  ne  connais  que  deux  échouements  de  deux 
sujets  morts  :  l'un,  d'un  individu  long  de  12'",  à  la 
Barre-des-Monts  (Vendée),  le  6  janvier  1877  ;  l'autre," 
d'un  jeune,  long  de  7m,  5Q,  à  Brusc  (Var),  le  22  no- 
vembre 1885,  le  premier  exemple  du  genre  signalé 
dans  la  Méditerranée.  Les  deux  cadavres  étaient 
dans  un  état  de  putréfaction  très  avancé,  de  sorte 
qu'on  ne  peut  rien  présumer  au  sujet  de  l'endroit  où 
ils  étaient  morts.  Le  second  avait  très  bien  pu  être 
amené  de  l'Océan  dans  la  Méditerranée  par  le  cou- 
rant de  surface  qui  porte  de  l'ouest  à  l'est,  dans  le 
détroit  de  Gibraltar. 

CÉTACÉS   A   DENTS. 

Cachalots.      Physeter,  Guv.;  Catodon,  Lacép. 

Le  Grand  Cachalot  {Physeter  macro  ce phalus,  Cuv.) 
paraît  bien  être  l'unique  espèce  du  genre  et  être 
cosmopolite. 

En  1853,  une  bande  de  ces  Cétacés  (6  ou  7,  de 
petite  taille)  s'échouèrent  dans  le  fond  de  l'Adria- 
tique, à  Trieste.  Le  10  mars  1874,  un  mâle,  long  de 
15n\  s'échouait  vivant,  également  dans  l'Adriatique, 
à  Porto-San-Giorgio.  Il  y  a  vingt-cinq  ans,  on  en 
tuait  environ  150,  chaque  année  aux  Açores.  On  a 
maintes  fois  signalé  la  présence  de  Cachalots  sur 
nos  côtes,— et  il  n'y  a  pas   encore  longtemps  un  à 


-  152  - 

l'île  de  Ré,— mais  je  ne  connais  de  date  précise  que 
pour  la  bande  de  31  individus  qui  vinrent  s'échouer 
vivants,  le  14  mars  1784,  dans  la  baie  d'Audierne 
(Finistère),  par  un  coup  de  vent  du  sud-ouest. 

Hyperoodon.  -Souffleur  à  bec  d'oie. 

hyperoodon  rostratus,  Lilljeborg. 

Ces  Ziphioïdes  ,  longs  ordinairement  de  7  à  8 
mètres,  appartiendraient  exclusivement  à  l'Atlanti- 
que-Nord  (Van  Beneden).  Ils  se  montrent  assez  fré- 
quemment sur  notre  littoral  de  l'Océan  et  de  la 
Manche.  Je  ne  connais  ,  dans  la  Méditerranée,  que 
la  capture  simultanée  de  deux  individus. 

YïHyperoodon  rostratus  passerait  l'été  dans  les 
régions  arctiques  et  se  rendrait,  pour  l'hiver,  dans 
des  parages  plus  méridionaux.  Il  résulte  d'obser- 
vations faites  parles  baleiniers  écossais  qui  vont 
encore  chasser  les  baleines  et  les  phoques  au  Groen- 
land, et  qui,  chemin  faisant,  harponnent  des  Hy- 
peroodons  (1),  que,  pendant  l'été,  177.  rostratus 
n'est  jamais  rencontré,  dans  le  sud  des  glaces  po- 
laires, à  une  distance  plus  grande  que  celle  que 
peut  moyennement  franchir  un  navire  en  vingt- 
quatre  heures.  C'est  pendant  les  mois  de  septembre 
et  d'octobre  qu'on  le  voit  le  plus  souvent  au  voisi- 
nage des  Iles  Britanniques  ;  le  plus  ordinairement 
—  et  il  en  est  de  même  sur  notre  littoral  —  ce  sont 
des  femelles  que  l'on  prend,  accompagnées  d'un 
petit. 

(1)  En  1882,  on  en  aurait  tué  et  fondu  463. 


—  153  — 

19  sept.  1788.  Une  femelle  et  son  petit  (une  fe- 
melle également),  capturés  à  Honfleur. 

13nov.  1810.  Un  mâle  adulte,  échoué  (vivant  ou 
mort?)  à  Langrune  (Calvados). 

23  sept.  1842.  Un  mâle  échoué  (vivant ou  mort?)  à 
l'embouchure  de  l'Orne. 

Automne  de  1852.  Un  individu  échoué  près  d'isi- 
gny  (Calvados). 

Sept.  1853.  Id.,  id.,  à  Cabourg  (Calvados). 

6  nov.  1858.  Une  femelle  échouée  dans  le  Grand- 
Vey  (Manche). 

Décembre  1879.  Une  femelle  échouée  vivante  à 
Hillion  (Côtès-du-Nord).  Elle  devait  être  accompa- 
gnée d'un  nourrisson  qu'on  n'a  pas  vu,  car  le  lait 
coulait  abondamment  de  ses  mamelles. 

26  sept.  1880.  Une  femelle  et  un  jeune,  capturés 
près  d'Aigues-Mortes.,  et  amenés  dans  le  canal  mari- 
time du  Grau-du-Roi  où  ils  vécurent  deux  jours. 
La  mère  était  longue  de  9n\  le  petit  de  5. 

25  juin  1884.  Une  femelle,  longue  de  9m,  50,  s'é- 
choue à  Seignosse  (Landes). 

23  juillet  1885.  Une  femelle  -tuée  à  la  plage  ,  à 
Dunkerque.  Elle  avait  été  harponnée  auparavant, 
car  elle  avait  une  plaie  béante. à  la  tête  et  une  corde 
autour  du  corps. 

19  août  1886.  Sur  quatre  individus  poursuivis  par 
uu  bateau  de  pêche,  àSt-Vaasl-la-Hougue  (Manche), 
deux  s'échappent  et  deux  viennent  s'échouer,  deux 
femelles,  respectivement  longues  de  7m,  90  et  7m,  50. 
L'une  d'elles  expulsa  un  fœtus  avant  de  mourir. 

Je  pourrais  rapporter  encore  d'autres  exemples, 
mais  je  ne  suis  pas  sûr  des  dates  ni  de  l'état  dans 


-    154  — 

lequel  étaient  les  individus,  alors  que,  dans  la 
liste  qui  précède ,  ceux  qui  sont  signalés  comme 
«  échoués  »,  étaient  dans  un  état  de  conservation 
permettant  de  supposer  qu'il  n'y  avait  pas  bien  long- 
temps qu'ils  étaient  morts.  On  peut  voir  que  presque 
tous  les  attérissages  ont  eu  lieu  en  automne  et  en 
hiver.  Ceux  du  25  juin,  23  juillet  et  19  août  n'indi- 
queraient-ils pas  un  retard  dans  le  retour  du  sud 
vers  le  nord?  La  femelle,  prise  à  Aiguës-Mortes  avec 
son  petit,  était-elle  une  égarée  dans  la  Méditer- 
ranée? 

Ziphins-  —  Souffleur? 

Ziphius  cavirostris,  P.  Gervais. 

D'après  M.  Van  Beneden,  la  plupart  des  Ziphioïdes, 
sinon  tous,  pourraient  bien  être  cosmopolites  comme 
les  Cachalots;  le  Ziphius  cavirostris  serait  plulôt 
originaire  de  l'hémisphère  austral,  et  les  quelques 
individus  de  cette  espèce  observés  dans  les  mers 
d'Europe  seraient  des  individus  égarés.  En  tout  cas. 
on  ne  l'a  pas,  jusqu'à  présent,  signalée  fréquemment 
sur  nos  côtes. 

M.  Fischer  en  cite  un  cas  dans  le  bassin  d'Ar- 
cachon,  mais  je  ne  saurais  dire  à  quelle  époque  de 
l'année. 

Un  individu,  long  de  6m,  pris  vivant  aux  environs 
de  Nice,  à  la  fin  d'août  (ou  au  commencement  de 
septembre),  1878. 

Le  cadavre  en  putréfaction  d'un  autre  échoue  à 
L'Estaque,  près  de  Marseille,  en  août  1879. 

Un  individu,  long  de  5m,  50  sur  5ra  de  circonfé- 


—  155  — 

rence,   s'échoue  vivant  à  l'île  St-Honorat,  près  de 
Cannes,  le  2  août  1889. 

Un  autre  «  Souffleur  à  bec  d'oie  »,  Mesoplodon 
Sowerbyensis,  P.  Gervais  (Micropteron  Sowerbyi, 
Eschricht,  Dauphin  de  Baie,  Blainv.,  etc.),  semble 
ne  se  montrer  que  rarement  dans  la  Manche.  Je  ne 
connais  que  trois  exemples  d'échouements  anciens  : 
un  individu,  échoué  dans  l'estuaire  de  la  Seine,  le 
25  septembre  1825  :  un  mâle  adulte  échoué  à  l'em- 
bouchure de  l'Orne,  près  de  la  pointe  de  Sallenelles 
(Calvados),  dans  l'été  de  la  même  année:  une  fe- 
melle, à  l'embouchure  de  la  Seine,  en  1828. 

Marsouins-  —  Phocœna,  F.  Cuv. 

Phocœna  commwnis,  F.  Cuv. 

On  voit  pour  ainsi  dire  constamment  des  Mar- 
souins— les  plus  petits  Cétacés  des  mers  d'Europe 
—par  petites  troupes  dans  l'estuaire  de  la  Seine,  et, 
en  général  ,  à  l'embouchure  des  fleuves  qu'ils  re- 
montent souvent,  quelquefois  à  une  grande  distance 
de  la  mer.  Ils  sont  très  communs  dans  le  golfe  de 
*  Gascogne  ;  on  en  voit  très  fréquemment  dans 
l'avant-port  de  La  Rochelle  {Faune  vivante  des  Cha- 
renles,  Ed.  Beltremieux).  D'après  M.  Fischer ,  ils 
passeraient  l'hiver  dans  le  golfe  de  Gascogue,  y  ar- 
rivant vers  la  fin  de  l'été  (Ed.  Beltremieux).  Les 
pêcheurs  de  Cherbourg  m'ont  dit  qu'ils  en  voyaient 
dans  toutes  les  saisons,  mais  en  plus  grand  nombre 
en  décembre,  depuis  quelques  années  qu'on  fait 
des  pêches  miraculeuses  de    harengs  pendant  ce 


—  156  - 

mois.  Dans  un  rapport  inséré  au  Journal  officiel , 
(22  mai  1889),  M.  E.  Perrier  signale  les  dégâts  consi- 
dérables causés  par  les  Marsouins  aux  filets  des 
pêcheurs  de  La  Ciotat ,  de  Cette  ,  de  Marseille  ,  etc. 

OloMocephale.  —  Blackfish  des  baleiniers. 

Globiocephalus  svinval,  Gray  (Delphinus  mêlas  , 
Traille  ;   Phocœna  globiceps,  Lesson;  etc.). 

Aux  îles  Feroër,  les  Grindval,  ainsi  qu'on  appelle 
les  Blackfishes  dans  ces  îles,  font  deux  apparitions 
par  an,  en  juin  et  en  septembre,  et  on  en  fait  alors 
un  immense  massacre,  surtout  en  septembre,  ces 
animaux  voyageant  en  troupeaux  nombreux,  com- 
posés ordinairement  de  plusieurs  centaines  d'indi- 
vidus, quelquefois  de  plus  de  mille.  Les  dates  de 
leurs  deux  arrivées  dans  cet  archipel  sembleraient 
faire  croire  qu'à  l'automne  ils  viennent  prendre 
leurs  quartiers  d'hiver  dans  des  eaux  plus  chaudes, 
et  qu'ils  retournent  passer  l'été  dans  le  nord  ,  mais 
quelques  dates  de  leur  présence  sur  le  littoral  de 
la  Manche,  qu'on  a  relevées,  peuvent  laisser  des 
doutes. sur  cette  supposition. 

Le  7  août  1636,  un  de  ces  cétacés  est  jeté  à  la  côte 
entre  le  rocher  de  Tombelaine  et  le  Mont-St-Michel  ; 
le  24  juin  1646,  un  autre  est  capturé  tout  près  de  là, 
dans  le  Gouesnon  (H.  Gadeau  de  Kerville,  Faune  de 
Normandie,  Mamm.,  1888). 

On  a  signalé  depuis  lors,  à  diverses  reprises,  la 
présence  du  Globiocephalus  svinvalsar  notre  littoral 
de  la  Manche,  mais  les  dates  exactes  de  ces  appari- 
tions   me   sont  inconnues,  à  l'exception    de  celle 


—  157  — 

d'une  bande, dans  lapremière  quinzaine  d'avril  1856: 
huit  individus  furent  capturés  au  Havre  et  dans  le 
voisinage  et  six  autres  dans  l'estuaire  de  la  Seine, 
près  de  Berville -sur-Mer  (Eure)  (G.  de  Kerville, 
loc.  cit.). 

Dans  les  premiers  jours  de  janvier  1889  (peut-être 
dans  les  derniers  jours  de  1888,  je  ne  m'en  souviens 
plus  au  juste),  les  journaux  de  Paris  racontaient 
qu'un  grand  Cétacé,  baleine  ou  cachalot,  rôdait  dans 
la  rade  du  Havre,  ce  qui  n'était  pas  sans  danger 
pour  les  bateaux  de  pêche,  les  petites  embarcations. 
Au  bout  de  quelques  jours,  ce  n'était  plus  une  ba- 
leine seule,  mais  deux,  puis  bientôt  quatre  et  même 
six  !  D'une  enquête  faite  par  le  conservateur  du 
Musée  du  Havre,  mon  ami  M.  Lennier,  à  qui  je 
m'adressai  pour  avoir  des  renseignements,  il  résulta 
que  ce  que  l'on  avait  pris  pour  des  baleines,  c'était 
une  çjame  (une  bande)  de  Blackfishes,  attirés  par  la 
présence  des  harengs  (t),  et  que  le  même  fait  se 
reproduisait  généralement  chaque  année  à  la  même 
époque. 

M.  Fischer  cite  le  Gl.  svinval  dans  le  nombre  des 
Cétacés  du  sud-ouest  de  la  France  (Annales  de  la 
Soc.  Linn.  de  Bordeaux,  1869)  ;  M.  Ed.  Beltremieux 
(Faune  vivante  de  la  Char  ente- Inférieure,  1884)  le 
cite  également,  mais  comme  très  rare.  M.  P.-J.  Van 
Beneden  paraît  être  convaincu  du  cosmopolitisme 
de  l'espèce. 

(1)  Les  Blackfishes  sont  teutho-ichthyophages,  autrement 
dit  ils  se  nourrissent  de  mollusques  céphalopodes  et  de  pois- 
sons. 


—  .158  — 

Orque.  —  Orca,  Gray  ;  Epaulard,  Killer  des  ba- 
leiniers. 

Orca  gladiator,  Gray?  Orca  Duhameli,  Lacép.? 

Le  27  novembre  1883,  le  cadavre  d'une  Orque  a 
été  recueilli  à  la  mer,  à  deux  lieues  au  large  du 
Tréport,  et  amené  à  Dieppe.  La  mort  paraissait  toute 
récente  -,  l'animal  avait  à  la  tête  une  blessure  que 
les  uns  attribuaient  à  un  coup  de  harpon,  les  autres 
à  un  choc  violent  contre  un  rocher,  ou  à  la  ren- 
contre avec  un  navire  marchant  à  grande  vitesse. 

Ces  Cétacés  ne  semblent  pas  beaucoup  fréquenter 
notre  littoral  sur  les  deux  mers;  on  cite  cependant 
quelques  exemples  de  leur  présence,  mais  sans  pré- 
ciser les  dates,  à  Cette  vers  1846,  à  Elne  (Pyrénées- 
Orientales)  en  1857,  à  Porl-en-Bessin  (Calvados),  etc, 
MM.  Beltremieux  et  Fischer  [loc.  cit.)  signalent  Y  Orca 
Duhameli  (d'après  quelques  auteurs,  une  simple 
variété  de  YO.  gladiator)  dans  le  golfe  de  Gascogne. 
On  voit  dans  le  musée  de  Bordeaux  le  squelette  d'une 
Orque  prise  dans  la  Gironde  en  amont  de  la  ville, 
à  Lormont. 

Grampus.  —  Souffleur  ? 

Grampus  griseus,  Cuv.  {Grampus  Cuvieri,  Gray  ; 
Delphinus  aries,  Risso  ;  Delphmus  griseus ,  Cuv.; 
etc.). 

Ces  Cétacés,  longs  ordinairement  de  3  mètres, 
voyageant  en  troupe,  sont  rencontrés  dans  la  Manche, 
dans  l'Atlantique  et  dans  la  Méditerranée;  c'est  gé- 
néralement en  janvier  et  en  février  qu'on  les  voit 


-  159. — 

dans  cette  mer.  D'après  Risso,  ils  se  montrent  à  Nice 
au  printemps  et  à  l'automne. 

En  juin  1822,  trois  adultes  et  un  jeune  viennent 
s'échouer  à  l'Aiguillon  (Vendée).  Un  mâle,  long  de 
2m,  20,  s'échoue  à  Arcachon,  le  22  juillet  1867.  Une 
femelle  est  prise  dans  un  filet  à  maquereaux,  dans 
la  Manche,  près  du  phare  d'Eddystone,  le  28  février 
1870  (Van  Beneden). 

La  seule  indication  que  j'aie  de  la  présence  du 
Grampus  griseus  sur  les  côtes  de  Normandie  m'a 
été  fournie  par  un  squelette,  très  bien  monté,  que 
j'ai  eu  l'occasion  de  voir,  en  1880,  au  Mont-Saint- 
Michel  où  une  vieille  femme  le  montrait  aux  tou- 
ristes comme  étant  le  squelette  d'une  baleine.  Il  pro- 
venait d'un  individu  tué  par  feu  son  mari  sur  les 
grèves  du  Mont-Saint-Michel  où  était  venue  une 
bande  de  7  ou  8  de  ces  Cétacés,  mais  je  ne  saurais 
dire  à  quelle  époque  de  l'année  (1). 

Tursio.  —  Souffleur  ? 

Tursio  truncatus,  Gray  {Tursiops  Tursio,  P.  Ger- 
vais).—  Une  femelle,  longue  de  3  m.  20,  capturée  le 
17  novembre  1888,  en  face  de  Brévands,  dans  la  ri- 
vière de  Garentan  (Manche)  où  elle  rôdait  depuis 
deux  jours,  est  le  seul  exemple  que  je  connaisse  de 
la  présence  de  cette  espèce  sur  notre  littoral,  mais 
les  auteurs  la  signalent  dans  la  Manche,  le  golfe  de 
Gascogne  et  la  Méditerranée. 

(1)  Ce  squelette,  qui  avait  beaucoup  de  chances  d'être  perdu 
à  la  mort  de  la  vieille  femme,  a  été  acquis,  à  ma  recommanda- 
tion, par  le  Muséum  d'Hist.  nat.  de  Paris,  en  1881. 


— .  160  — 
Dauphin.  —  Delphhius,  L. 

1°  Delphinus  Delphi :s,  L.  ;  Dauphin  vulgaire. 

Parait  être  plus  commun  dans  la  Méditerranée 
que  dans  l'Atlantique  et  dans  la  Manche.  M.  Ed.  Bel- 
tremieux  {Faune  vivante  de  la  Charente-Inférieure, 
1884)  le  mentionne  comme  assez  rare.  Il  est  égale- 
ment cité  comme  peu  commun  dans  la  Faune  de 
Normandie  (H.  G.  de  Kerville).  Cité  au  nombre  des 
Cétacés  du  Sud-Ouest  de  la  France  par  M.  Fischer. 

2°  Delphinus  marqinatus,  Duvernoy.  —  Signalé, 
jusqu'à  présent,  une  seule  fois  sur  le  littoral  de  la 
Normandie,  près  de  Dieppe.  Dans  la  soirée  du  12 
mai  1854,  la  mer,  en  se  retirant,  mit  à  découvert, 
dans  les  excavations  formées  par  les  rochers,  une 
bande  de  ces  petits  Cétacés,  qui  étaient  inconnus 
dans  le  pays,  dont  31  furent  tués  par  les  douaniers 
(G.  deK.,  loc.  cit.). 

Une  femelle,  longue  de  2  m.  10,  signalée  à  Arca- 
chon,  le  23  décembre  1867,  par  M.  Lafont. 

Cité  comme  très  rare  dans  la  Faune  vivante  de  la 
Charente- Inférieure,  à  propos  d'un  individu  pris  en 
rade  de  La  Rochelle,  il  y  a  cinquante  ans  (plus  ou 
moins),  mais  il  n'est  pas  dit  à  quelle  époque  de  l'an- 
née. —  A  été  signalé  dans  la  Méditerranée,  en  Algé- 
rie. 

Dans  sa  liste  des  «  Cétacés  du  sud-ouest  de  la 
France  »  {Annales  de  la  Soc.  Linn.  de  Bordeaux, 
1879),  M.  Fischer  cite  tous  ceux  qui  sont  énumérés 
précédemment,  et,  de  plus,  trois  espèces:  Sténo  san- 
tonicus.  Fischer;  Sténo  rostratus,  Gray,  et  Clymene 


—  161  — 

dubia,  Fischer,  mais  je  ne  connais  pas  d'exemple  de 
leur  capture. 

En  résumé  de  l'exposé  qui  précède,  et  dont  — 
ainsi  qu'on  peut  le  voir  —  j'ai  pris  les  éléments  un 
peu  partout,  il  résulterait  que: 

1°  La  Baleine  des  Basques  se  rencontre  dans  le 
golfe  de  Gascogne  pendant  l'hiver,  mais  c'est  à  peine 
si  l'on  en  voit  un  individu  cà  de  longs  intervalles  de 
temps,  l'espèce  étant  si  rare  aujourd'hui  qu'on  peut 
presque  la  considérer  comme  éteinte  ; 

2°  On  ne  peu  t  rien  affirmer  au  sujet  des  migrations 
de  la  Balœnoptera  musculus;  cependant  il  semble- 
rait qu'elle  vient  passer  l'hiver  dans  les  parages  mé- 
ridionaux de  l'Europe.  La  même  remarque  paraît 
devoir  s'appliquer  à  la  Balœnoptera  rostrata,  aux 
Zéphioïdes  et  à  la  plupart  des  Delphinidés.  Le  Mar- 
souin commun  se  verrait  sur  notre  littoral  en  toute 
saison  ; 

3°  Une  réponse  précise,  catégorique,  aux  ques- 
tions posées  au  programme,  ne  pourra  être  donnée 
que  quand  on  aura  rassemblé,  discuté,  coordonné, 
un  très  grand  nombre  d'observations.  Une  condition 
qui,  tout  d'abord,  me  parait  indispensable,  c'est  la 
détermination  précise  des  espèces  —  qu'on  semble 
avoir  multipliées  à  plaisir-— pour  que  les  observa- 
tions faites  sur  les  divers  points  du  littoral  puissent 
être  comparables; 

4°  En  tout  cas,  les  Cétacés,  quelle  que  soit  leur  es- 
pèce, ne  paraissent  pas  se  montrer  assez  fréquem- 
ment et  en  assez  grand  nombre  sur  nos  côtes,  tant 
dans  l'Océan  que  dans  la   Méditerranée,  pour  être 

11 


-  162  - 

l'objet  d'une  industrie  suivie,  d'une  pêche  quelque 
peu  rémunératrice.  Des  entreprises  de  ce  genre  n'a- 
mèneraient probablement  que  des  déceptions.  Peut- 
être,  néanmoins,  y  aurait-il  une  exception  à  faire  à 
l'endroit  de  la  pêche  des  marsouins  sur  le  littoral 
français  dans  la  Méditerranée,  si  on  s'en  rapporte 
aux  termes  du  rapport  de  M.  E.  Perrier  dont  il  a  été 
question  précédemment.  D'autre  part,  M.  le  Dr  M.  P. 
Graëlls,  dans  un  Mémoire  publié,  il  y  a  peu  de 
temps,  par  l'Académie  des  Sciences  de  Madrid,  sur 
les  Baleines  des  côtes  d'Espagne  baignées  par  l'O- 
céan (1),  engage  fortement  les  riverains  espagnols 
du  golfe  de  Gascogne  à  reprendre  les  traditions  de 
leurs  aïeux,  à  se  remettre  à  pêcher  la  baleine  sur 
leurs  côtes  avec  l'ardeur  que  déployaient  ces  der- 
niers, ce  qui  leur  rapporterait,  à  eux  et  à  l'Espagne, 
honneur  et  profil  à  la  fois.  D'après  lui,  les  grands 
Cétacés  sont  toujours  nombreux  dans  le  fond  du 
golfe  de  Gascogne,  à  diverses  époques,  au  point  d'ê- 
tre, quoique  peu  farouches,  encombrants  el  même 
dangereux  pour  les  bateaux  pêcheurs,  sans  compter 
le  préjudice  qu'ils  causent  à  la  pêche:  en  1888,  sur 
la  demande  des  pêcheurs  français  d'Arcachon.  de 
Gap  Breton,  de  Biarritz  et  de  Saint-Jean-de-Luz,  le 
préfet  maritime  de  Rochefort  envoya  trois  avisos  de 
la  marine  de  l'Etat  croiser  sur  les  lieux  de  pêche 
pour  mettre  ces  animaux  en  fuite.  Ces  Cétacés,  ve- 
nant du  nord-ouest,  arrivent  dans  le  fond  du  golfe 

(1)  Las  Ballenas  en  las  costas  Oceanicas  de  Espana,  par  le 
Dr  M.  P.  Graëlls,  professeur  d'Anatomie  comparée  et  de  Phy- 
siologie au  Musée  des  Sciences  naturelles  de  Madrid.  «  Mém. 
de  l'Acad.  des  Scienc.  exactes,  physiques  et  naturelles  de 
Madrid,  t.  Xlll,  3'  partie,  1888.  » 


—  163  — 

de  Gascogne  en  même  temps  que  les  Sardines,  les 
Bonites  et  d'autres  poissons  qui  poursuivent  les 
premières.  On  a  déjà,  dans  cette  coïncidence,  la 
preuve  qu'on  a  affaire  à  des  Gétodontes  ou  à  des 
«  Balénoptères  »  [Finbacks  des  baleiniers),  et  non  à 
des  Baleines  franches,  celles-ci  n'étant  pas  ichthyo- 
phages.  Or,  par  suite  des  difficultés  de  leur  capture  et 
leur  faible  rendement,  les  Balénoptères  n'ont  jamais 
été  poursuivies  régulièrement,  si  ce  n'est  dans  des 
circonstances  exceptionnelles,  par  exemple  près  des 
côtes  où  la  profondeur  de  l'eau  n'estpas  très  grande. 
Ces  animaux,  une  fois  tués,  au  lieu  de  surnager 
comme  les  Baleines  franches,  coulent  à  fond  ;  on  in- 
dique l'endroit  où  ils  ont  coulé  par  des  bouées  ;  au 
bout  de  quelques  jours  le  cadavre  remonte  à  la  sur- 
face, et  on  peut  alors  le  remorquer  au  rivage  pour 
le  dépecer;  toutefois  faut-il  qu'il  ne  soit  pas,  quand 
il  est  au  fond,  exposé  à  des  courants  assez  forts  pour 
le  déplacer  et  l'entraîner.  C'était  évidemment  ainsi 
que  s'y  prenaient  les  pêcheurs  de  la  côte  Cantabrique 
quand  ils  s'attaquaient  à  des  Balénoptères,  ce  qui 
leur  arrivait  certainement,  si  on  s'en  rapporte  à  une 
des  planches  du  Mémoire  du  docteur  Graëlls  qui 
reproduit  un  écusson  de  la  ville  de  Lequeito,  sur 
lequel  on  voit  une  scène  de  pêche  :  les  deux  ani- 
maux qui  y  figurent  sont  bien  des  Balénoptères,  une 
mère  et  son  petit .  les  nageoires  dorsales  caractéris- 
tiques sont  bien  indiquées,  principalement  sur  la 
mère,  que  le  harponneur,  debout  sur  l'avant  d'une 
embarcation,  va  piquer,  un  pourrait  certainement 
en  faire  autant  aujourd'hui,  et  même  plus  facile- 
ment, en  remplaçant  l'ancien  harpon   classique  par 


—  164  — 

les  projectiles  explosifs  actuellement  en  usage  sur 
les  points,  très  rares,  où  Ton  pêche  encore  les  grands 
Cétacés.  Néanmoins,  je  crains  bien  queleD1"  Graëlls 
ne  soit  trop  optimiste,  qu'il  ne  soit  illusionné  par  un 
sentiment  patriotique  qu'on  ne  saurait  assez  louer, 
mais  qui  me  paraît  exagéré.  Même  dans  le  cas  où  les 
riverains  du  golfe  de  Gascogne  arriveraient  à  captu- 
rer un  nombre  assez  fort  de  Cétacés,  cette  industrie 
serait-elle  rémunératrice,  avec  la  dépréciation  subie 
par  l'huile  de  baleine  sur  les  marchés,  par  suite  de 
la  rude  concurrence  que  lui  font  le  pétrole  et  les 
huiles  végétales  provenant  de  pays  naguère  sauva- 
ges, mais  qui,  de  plus  en  plus  envahis  par  la  race 
blanche,  sont  mis  en  culture? 


LE    PALMIER 

DE  LA  SOCIÉTÉ  LINNÉENNE  DE  NORMANDIE 

ET   LE 

Bambusa  viridi-fflaucescens 

Par  M.    P.  JOSEPH-LAFOSSE. 


Le  24  juillet  1882,1a  Société  Linnéenne  me  fit 
l'honneur  de  visiter  mon  jardin  et  de  me  décerner 
la  médaille  de  Linné  pour  la  culture,  en  Norman- 
die, des  premiers  palmiers  de  la  Chine  (Chamœrops 
excelsa),  ainsi  que  pour  ma  culture  de  nombreuses 
espèces  de  bambous  en  plein  air. 


—  1(35  — 

A  cette  occasion,  M.  Morière,  votre  bien  regretté 
président,  et  les  membres  de  la  Société  voulurent 
bien  planter  un  palmier  commémoratif  à  côté  du 
plus  ancien  des  palmiers  normands;  ils  l'adoptèrent 
comme  leur  et  le  baptisèrent  du  nom  de  Palmier  de 
la  Société  Linnéenne,  ce  que  relate  une  plaque  de 
bronze. 

Ce  serait  un  bien  grand  oubli  de  ma  part,  dans 
cette  journée,  que  de  ne  pas  vous  donner,  Messieurs, 
des  nouvelles  de  votre  palmier  adoptif. 

J'ai  la  grande  satisfaction  de  pouvoir  vous  annon- 
cer qu'il  a  survécu  au  désastre  de  notre  dernier  hi- 
ver, qui  a  fait  tant  de  victimes,  et  qu'il  a  supporté 
20  degrés  de  froid  et  plus  de  deux  mois  de  gelées 
consécutives  sans  périr. 

Ce  fait  a  une  fort  grande  importance,  en  ce  qu'il 
vient  donner  la  preuve  que  cette  noble  espèce,  la 
seule  qui  pourra  jamais  être  cultivée  dans  la  zone 
tempérée  froide,  est  désormais  complètement  ac- 
quise à  la  Normandie  littorale,  dont  elle  est  dès  à 
présent  le  plus  bel  ornement  exotique,  et  où  elle 
devient  un  arbre  d'un  aspect  étrange  et  tout  nou- 
veau, comme  le  témoignent  ceux  que  j'y  ai  ancien- 
nement plantés. 

Je  puis  maintenant,  avec  certitude,  établir  l'é- 
chelle de  rusticité  du  Chamœrops  cœcelsa. 

Il  est  plus  rustique  que  le  Laurier  d'Apollon, 
que  le  Laurier-Tin ,  que  le  Yucca  que  le  Dra- 
cœna,  que  le  Gynerium,  que  le  Phormium  tenax, 
que  les  Conifères  hymmalayennes. 

Il  est  aussi  rustique  que  le  Figuier,  l'Aucuba,  le 
Laurier-sauce,  le  Laurier  de  Portugal  et  même  que 


—  166  — 

la  plupart  des  Conifères  de  la  Californie,  telles  que 
le  Séquoia  et  le  Wellingtonia ;  il  est  aussi  rustique 
que  presque  toutes  les  espèces  de  bambous  exoti- 
ques cultivées. 

Là  où  les  hivers  ne  dépasseront  pas  15  degrés  au- 
dessous  de  0,  le  Chamœrops  excelsa  ne  souffrira 
jamais. 

Lorsque  les  hivers  seront  plus  rigoureux,  il  sera 
plus  ou  moins  endommagé  ;  mais,  lorsqu'ils  attein- 
dront le  minimum  de  20  degrés,  sa  vie  sera  en 
grand  péril,  et  s'il  échappe  à  la  mort,  ce  sera  par 
exception  et  à  son  grand  détriment. 

Dans  cet  hiver  terrible  de  1890-91,  hiver  que  je 
crois  le  plus  rigoureux  du-  siècle,  du  moins  pour 
notre  contrée,  le  thermomètre  est  descendu,  chez 
moi,  à  20  degrés  au-dessous  de  0.  Tous  mes  pal- 
miers ont  souffert  à  différents  degrés;  toutes  leurs 
feuilles  ont  été  plus  ou  moins  gelées  et  brunies  ; 
6  jeunes  exemplaires  ont  eu  le  cœur  gelé  et  sont  ir- 
rémissiblement  perdus.  Tous  mes  sujets  adultes,  au 
contraire,  bien  que  fort  maltraités,  font  leur  nou- 
velle pousse,  et  plusieurs  sont  fleuris  en  ce  moment. 

J'espère,  Messieurs,  qu'à  quelque  bonne  occasion, 
vous  me  ferez  l'honneur  de  revenir  voir  votre  pal- 
mier adoptif  de  Saint-Côme  et  vous  asseoir  de  nou- 
veau à  l'ombre  des  palmiers. 

J'ai  pensé  vous  être  agréable,  Messieurs,  en  vous 
offrant  les  prémices  d'un  bambou  de  grandes  di- 
mensions et  parfaitement  rustique,  dont  j'ai  aussi 
doté  la  Normandie. 

Cultivé  dans  mon  jardin,  avec  une  quinzaine  d'es- 


—  167  — 

pèces  de  ce  beau  genre,  il  m'émerveilla,  l'automne 
dernier  ,  en  émettant  plusieurs  tiges  de  7  mè- 
tres de  hauteur,  très  dures,  très  résistantes,  très 
effilées  et  presque  pleines  à  l'intérieur.  Cet  hiver, 
alors  que  bon  nombre  de  mes  bambous  étaient  gelés 
jusqu'à  terre  et  que  de  petits  bois  de  ces  plantes 
étaient  entièrement  dépouillés  de  leurs  feuilles,  ce 
qui  n'avait  jamais  eu  lieu  jusqu'ici,  mon  bambou 
est  resté  intact;  il  n'a  pas  perdu  une  seule  de  ses 
feuilles.  Sa  rusticité  est  donc  complètement  assu- 
rée. 

Je  considère  cette  nouvelle  acquisition  comme 
étant  d'une  grande  importance  pour  notre  pays, 
non-seulement  au  point  de  vue  ornemental,  mais 
encore  au  point  de  vue  "commercial  et  productif.  En 
effet,  lorsque  cette  espèce  sera  répandue  et  culti- 
vée, comme  elle  le  mérite,  elle  pourra,  en  raison  de 
sa  taille,  être  employée  à  une  foule  d'usages,  comme 
les  bambous  exotiques  de  même  dimension,  dont 
on  importe  de  si  grandes  quantités  aujourd'hui,  et 
tout  le  monde  pourra  se  procurer  la  satisfaction  de 
couper  lui-même,  dans  son  jardin,  de  splendides 
cannes  à  pêche. 

Voici,  en  quelques  mots,  l'histoire  de  ce  bambou, 
que  je  recommande  si  chaleureusement  et  dont 
l'introduction  en  France  est  loin,  comme  vous  le 
verrez,  d'être  récente,  mais  qui  était  resté  ignoré 
pour  les  qualités  inespérées  qu'il  vient  de  nous  ré- 
véler présentement. 

Introduit  du  nord  de  la  Chine,  en  1846,  par  l'ami- 
ral Cécile,  le  pied  mère  fut  longtemps  cultivé  en  pot, 
dans  un  des  grands  pavillons   carrés  du  Muséum, 


—  168  — 

lorsque,  me  trouvant  à  Paris,,  j'eus  la  bonne  forlune 
de  persuader  à  M.  Louis  Neuman,  qui  dirigeait  alors 
ce  pavillon,  de  le  livrer  à  la  pleine  terre,  dans  l'es- 
poir qu'il  y  réussirait  comme  le  Bambusa  ?iigra, 
seule  espèce  que  l'on  y  eût  risquée  jusqu'alors. 
M.  Louis  Neuman  suivit  mon  conseil  ;  le  bambou 
supporta  bien  l'hiver,  et,  plus  tard,  il  fut  décrit 
dans  la  Bévue  horticole  par  M.  Carrière  ,  qui  lui 
donna  le  nom  de  Bambusa  viridi-glaucescens.  L'on 
était  loin 'alors  de  prévoir  ce  qu'il  deviendrait  plus 
tard  et  quelles  magnifiques  dimensions  il  atteindrait. 

Le  premier  pied  que  je  reçus  me  fut  gracieuse- 
ment offert  par  le  Muséum,  mais  il  était  faible  et  ne 
reprit  pas.  J'obtins  le  second  de  M.  Quettier,  horti- 
culteur à  Meaux,  qui  mêle  vendit  50 francs,  en  1850. 
Je  le  plantai  immédiatement,  et  c'est  cette  même 
touffe  qui  m'a  donné,  en  1870,  plusieurs  tiges  de 
7  mètres  de  hauteur  sur  plus  de  3  centimètres  de 
diamètre. 

J'ai  apporté,  en  venant  ici,  quelques  exempla'res 
de  mes  différents  bambous,  pour  que  vous  puissiez 
en  faire  des  cannes  de  voyagent  entr'autres  une  tige 
de  Bambusa  viridi-glaùcescens,  comme  spécimen. 
Je  regrette  qu'à  cause  de  sa  longueur,  qui  dépassait 
celle  du  fourgon  à  bagages,  elle  eût  eu  son  extrémité 
brisée  en  chemin  de  fer  ;  mais,  telle  qu'elle  est  en- 
core, elle  suffit  pour  donner  une  bonne  idée  de  la 
beauté  de  cet  admirable  bambou  (1). 


(1)  Cette  tige  et  ce  qui  me  restait,  après  la  séance,  des  bam- 
bous apportés  ont  été  déposés  au  Musée  de  Granville  (Noie 
ajoutée  pendant  l'impression). 


—  169  — 

LE  LÉZARD  VIVIPARE 

ET 

LE    LÉZARD    DES    MURAILLES 

EN    NORMANDIE 

Par  M.  P.  JOSEPH-LAFOSSE. 


Le  fait  de  la  viviparité  des  lézards  était  inconnu 
des  anciens.  Les  lézards,  comme  tous  les  animaux  à 
sang  froid,  abandonnent  leurs  œufs;;après  la  ponte, 
la  température  atmosphérique  suffit  pour  les  faire 
éclore.  En  1787,  pour  la  première  fois  fut  annoncé, 
par  J.-F.  de  Jacquin,  le  fait  de  la  viviparité  d'une  es- 
pèce de  lézard  de  notre  pays  ;  mais  ce  fait,  malgré 
son  importance  scientifique,  paraît  avoir  trop  peu 
occupé  les  naturalistes,  puisque  nous  n'en  retrou- 
vons plus  mention  que  dans  des  ouvrages  qui  ont 
été  publiés  bien  longtemps  après  ;  on  ne  savait 
d'ailleurs  à  quelle  espèce  appartenait  réellement 
l'individu  observé.  Ce  fait  pouvait  donc  manquer 
jusqu'à  un  certain  point  du  degré  nécessaire  d'au- 
thenticité pour  être  acquis  à  la  science  comme 
prouvé. 

En  1835  seulement,  M.  E.  Guérin,  dans  une  ex- 
cursion entomologique  à  la  forêt  d'Eu,  faite  au  mois 
de  juillet,  constata  un  fait  semblable.  Étant  parvenu 
à  se  procurer  un  petit  lézard  qui,  avec  quelques  au- 


-  170  - 

très,  s'était  enfui  à  son  approche,  quel  fut  son  éton- 
nement  quand,  voulant,  en  rentrant,  reconnaître  à 
quelle  espèce  il  appartenait,  il  le  vit  mettre  au 
monde  des  petits  vivants  qui,  aussitôt  après  leur 
naissance,  coururent  dans  tous  les  sens  avec  une 
grande  agilité.  Dans  l'espace  d'une  heure  environ, 
sept  petits  furent  mis  au  monde.  M.  Cocteau,  dans 
un  mémoire  inséré  au  Magazin  de  Zoologie,  donna 
une  description  du  petit  reptile  de  M.  Guérin  et  le 
regarda  comme  une  espèce  particulière. 

Maintenant  le  lézard  vivipare  est  bien  connu,  et  sa 
viviparité  ne  laisse  pas  de  doute.  Mais  ce  qui  est  en- 
core complètement  ignoré,  je  crois,  c'est  que  le  Lé- 
zard vivipare  est  notre  espèce  la  plus  commune  en 
Normandie  et  la  seule  espèce,  probablement,  que 
l'on  trouve  dans  la  presqu'île  du  Cotentin;  c'est  ce 
qui  m'a  engagé  à  présenter  à  la  Société  Linnéenne 
de  Normandie,  dans  sa  séance  d'aujourd'hui,  les 
notes  qui  vont  suivre,  ainsi  que  les  dessins  et 
échantillons  que  j'ai  conservés. 

L'étude  des  lézards  de  notre  contrée  est  difficile; 
bien  que  les  espèces  soient  peu  nombreuses,  leur 
habitat  est  trop  peu  ou  mal  précisé  dans  les  ou- 
vrages spéciaux,  surtout  pour  notre  Basse-Norman- 
die. Je  ne  saurais  trop  engager  les  naturalistes  à 
s'en  occuper. 

Le  samedi  28  juin  1890,  lors  de  mon  herborisa- 
tion au  marais  Vernier,  près  Pont-Audemer.  avec 
M.  Corbière  et  les  botanistes  de  la  Société  Lin- 
néenne, je  trouvai,  dans  le  marais  même,  un  petit 
lézard  gris,  de  l'espèce  que  l'on  rencontre  fréquem- 
ment dans  notre  pays  ;  je  le  pris  et  l'enfermai  dans 


—  171  — 

ma  boîte  à  herborisation.  Il  fit  le  voyage  du  Havre 
avec  nous.  De  retour  chez  moi,  plus  de  dix  jours 
après,  je  le  trouvai,  à  ma  grande  surprise,  bien  vi- 
vant et  en  bon  état.  En  vue  de  l'étudier,  je  le  plaçai 
sur  du  sable,  je  le  recouvris  d'une  cloche  et  lui  don- 
nai quelques  insectes  qu'il  mangea.  Le  ventre  de  ce 
lézard  m'avait  paru  quelque  peu  proéminent,  ce  qui 
me  suggéra  l'idée  que  ce  pouvait  être  le  Lézard  vi- 
vipare, et  une  femelle  pleine. 

Je  ne  m'étais  pas  trompé:  le  lendemain  23  juillet 
au  matin,  mon  lézard  me  parut  beaucoup  plus  ac- 
tif que  d'ordinaire.  Il  était  accompagné  de  4  petits, 
nés  pendant  la  nuit,  très  vifs  et  très  actifs  eux-mê- 
mes, d'un  brun  foncé  uniforme,  longs  de  40  milli- 
mètres et  pesant  un  décigramme.  Je  fis  une  exquisse 
des  nouveaux-nés  et  de  leur  mère. 

Depuis  cette  époque  je  me  suis  assuré  par  une 
étude  sérieuse,  surtout  dans  l'excellent  ouvrage  de 
Bell,  British  Reptiles,  qui  en  donne  une  bonne  fi- 
gure, que  j'avais  bien  affaire  au  Laceria  vivipara 
Jacquin,  l'espèce  la  plus  commune  en  Angleterre. 

J'ai  comparé  mon  spécimen-type  avec  une  dizaine 
d'autres  lézards  conservés  dans  l'alcool  et  recueillis 
dans  mes  promenades  en  diverses  parties  de  notre 
département:  Martinvast,  Barfleur,  Saint-Marcouf, 
La  Hague,  etc.,  tous  étaient  identiques  avec  lui,  de 
sorte  que  cette  espèce,  la  plus  commune  en  Angle- 
terre, est  aussi,  probablement,  la  plus  commune  en 
Normandie. 

Il  y  a  bien  des  années  déjà,  j'ai  pris,  au  bout  du 
roc  de  Granville,  une  espèce  de  lézard  d'assez  forte 
taille,  que  je  crus  alors  être  le  Lézard  vert,  ou  pi- 


—  172  - 

quelé,  mais,  ayant  conservé  ce  spécimen  dans  l'al- 
cool, j'ai  pu  m'assurer,  par  une  nouvelle  étude,  et 
surtout  avec  l'aide  des  planches  de  M.  Milne- 
Edwards,  Recherches  zoologiques  pour  servir  à 
l'histoire  des  lézards,  qu'il  appartenait  certaine- 
ment au  Lacerta  muralis,  de  Latreille,,  caractérisé 
par  des  tempes  garnies  de  petites  écailles  granu- 
lées et  pourvues  d'un  disque  massatérien  et  par  des 
pattes  postérieures  pouvant  atteindre  jusqu'au  poi- 
gnet des  pattes  antérieures,  tandis  que,  chez  les 
Lacerta  vivipara,  elles  ne  peuvent  atteindre  même 
à  l'extrémité  des  doigts. 

En  1847,  je  passai  près  d'une  semaine  aux  îles 
Chausey.  Je  me  rappelle  y  avoir  trouvé  en  grande 
abondance  un  lézard  gris  qui  y  pullulait  et  dont  je 
pris  autant  d'exemplaires  que  je  le  voulus.  Malheu- 
reusement je  n'ai  pu  retrouver  ces  lézards.  --  L'au- 
tre jour,  lors  de  votre  excursion  dans  le  petit  archi- 
pel, l'un  d'entre  vous,  Messieurs,  me  rapporta  un 
Lézard  gris  de  Chausey,  ce  qui  m'a  permis  de  m'as- 
surer que,  lui  aussi,  appartenait  au  L.  muralis. 

J'en  conclus  que  le  L.  muralis  est  l'espèce  com- 
mune à  Granville,  aux  îles  Chausey,  et  que,  de  là, 
elle  descend  par  la  Bretagne  vers  Je  Midi  de  la 
France.  Quant  au  Lézard  vert,  je  n'ai  aucune  preuve 
de  son  existence  sur  les  côtes  du  Cotentin,  mais  il 
se  trouve  certainement  à  Guernesey  (1). 

(1)  D'après  de  nouvelles  indications  réunies  récemment, il  est 
probable  que  le  Lézard  vert  se  trouve  à  Granville  et  à  Donville 
(Note  ajoutée  pendant  l'impression). 


—  173  — 

Sur  la  présence  et  l'action  destructive 

DE   LA 

POLYDORA     GILIATA 

Sur  les  côtes  du  Calvados 

Par  le   D?  J.   JOYEUX- LAFFUIE , 

Professeur  de  Zoologie  et  Physiologie  comparée  à  la   Faculté  des 

Sciences  de  Caen, 

Directeur  du   Laboratoire  maritime  de  Luc-sur-Mer. 


Lorsqu'on  parcourt  les  grèves  de  Luc-sur-Mer  et 
des  environs,  on  est  frappé  par  l'aspect  singulier  que 
présente  la  plupart  des  galets  récemment  roulés  pro- 
venant des  roches  qui  découvrent  à  mer  basse.  Un 
examen  attentif  montre  qu'au  lieu  de  présenter  le 
poli  habituel,  ils  sont  criblés  d'une  infinité  de  pe- 
tites perforations  toutes  semblables,  qui  leur  donnent 
une  apparence  guillochée.  Ces  perforations  sont, 
dans  certaines  parties,  si  nombreuses  et  si  serrées 
qu'il  n'existe  plus  qu'une  mince  cloison  les  séparant 
les  unes  des  autres.  Chacune  d'elles,  examinée  à 
l'œil  nu,  et  mieux  encore,  à  la  loupe,  présente  un 
orifice  lisse  allongé,  un  peu  plus  large  aux  extré- 
mités qu'au  milieu,  en  forme  de  biscuit  à  la  cuiller. 
Jamais  on  ne  rencontre  à  l'intérieur  quoi  que  ce 
soit  qui  puisse  suggérer  une  idée  rationnelle  sur  la 
cause  de  ces  perforations. 

Pour  avoir  l'explication  de  ce  fait,  pour  en  trouver 

12 


—  174  — 

la  cause,  il  faut  aller  à  mer  basse  examiner  la  roche 
en  place  et  s'adresser  de  préférence  aux  rochers 
recouverts  d'une  couche  vaseuse ,  couche  qui  ne 
doit  cependant  pas  dépasser  un  ou  deux  centimètres 
d'épaisseur.  Ou  mieux  encore,  il  est  préférable  de 
détacher  avec  précaution  des  morceaux  de  la  roche 
en  ayant  soin  de  conserver  intacte  la  couche  vaseuse 
qui  la  recouvre  et  placer  le  tout  dans  un  aquarium 
ou  dans  un  vase  rempli  d'eau  de  mer  ;  une  simple 
cuvette  suffit. 

Dans  ces  conditions  on  peut,  à  l'aide  de  la  loupe 
de  Brùcke,  observer  à  loisir,  et  avec  un  peu  de  pa- 
tience on  ne  tarde  pas  à  constater  plusieurs  faits  in- 
téressants. Tout  d'abord  on  ne  voit  à  la  surface  de 
la  vase  qu'une  infinité  de  petits  tubes  terminés  par 
un  orifice  circulaire,  puis  peu  à  peu,  au  bout  d'un 
instant  de  repos  et  de  calme,  sortent  de  ces  orifices, 
de  quelques-uns  seulement,  jamais  plus  de  la  moitié, 
deux  longs  filaments  transparents  et  mobiles  qui 
ondulent  et  se  balancent  en  tous  sens;  encore  un 
peu  de  patience,  et  l'hôte  du  logis  va  se  montrer  au 
seuil  de  sa  demeure.  C'est  une  charmante  petite 
annélide  frôle  et  transparente  qui,  lorsqu'elle  se 
croit  en  sûreté,  sort  à  l'extérieur  sa  tête  portant 
deux  longs  filaments  qui  sont  ses  tentacules  et 
les  premiers  anneaux  de  son  corps.  A  la  moindre 
inquiétude,  au  plus  petit  choc  sur  la  table  ou  la 
cuvette,  elle  se  retire  brusquement  dans  son  tube, 
pour  se  montrer  de  nouveau  un  instant  après  et  re- 
commencer son  perpétuel  mouvement  de  balan- 
cement, qui  a  pour  but  de  saisir  au  passage,  soit  avec 
la  bouche,  soit  avec  les  tentacules,  les  particules 
entraînées  par  les  courants. 


—  175  — 

C'est  surtout  en  examinant  les  surfaces  de  brisure 
qu'on  se  rend  un  compte  exact  de  la  position  de 
l'animal  par  rapport  à  la  roche.  On  voit  qu'il  est 
logé  dans  un  tube  en  forme  d'U  dont  la  partie  infé- 
rieure recourbée  est  située  dans  la  roche  et  les  bran- 
ches rectilignes  dans  la  couche  vaseuse.  Celle-ci  est 
même  en  entier  formée  par  ces  nombreux  tubes 
placés  côte  à  côte  et  entre  lesquels  se  sont  déposées 
de  fines  parcelles  de  vase.  Ce  tube  formé  de  particules 
agglutinées  par  du  mucus  peut  être  enfoncé  jusqu'à 
un  centimètre  de  profondeur  dans  la  roche.  L'ani- 
mal s'y  abrite  et  ne  l'abandonne  jamais.  Une  sorte 
de  ventouse,  située  à  son  extrémité  inférieure,  lui 
permet  de  se  fixer  sur  les  parois  de  son  tube  d'où 
il  est  à  peu  près  impossible  de  l'extraire  par  traction 
sans  le  briser. 

Cet  animal  a  reçu  des  zoologistes  qui  l'ont 
étudié  des  noms  différents.  On  peut,  tout  en  indi- 
quant les  principaux  travaux  dont  il  a  été  le  sujet, 
résumer  cette  synonymie  de  la  manière  suivante  : 

Polydora  ciliata.  Bosc.  Histoire  naturelle  des  vers. 
Paris,  an  X.  William  Agassiz,  Claparède, 
etc. 
Leucodore  ciliatus.   Johnston.    Micellanea   zoolo- 
gica.  The  an.   and  mag.  of  nat.  his- 
tory,  II,  p.  67,  pi.  III,  fig.  1-6. 
■»  de  Quatrefages.  Hist.  nat.  des  Annelés. 

Paris,  1865,  T.  II,  p.  300. 
Leucodore  ciliatum.  OErsted.   Sur   classification 
der   annulaten  Wiegm.   Archiv.   T. 
XIX,  p.  105. 


—   176  — 

Leucodore  ciliata.  Grube.  Familien  der  Anneli- 
den,  p.  67  et  133,  et  Wiegm.  Arch.  T. 
XLI,  p.  107. 
»  Keferstein.  Untersuchungen  iiber  niede- 
reseethiere-kentniss  einigerAnneliden, 
p.  116,  pi.  X,  flg.  1-10. 

Je  me  range  à  l'opinion  de  Claparède  et  d'Agassiz 
qui,  ne  pouvant  distinguer  les  Leucodores  de  Johns- 
ton  des  Polydores  de  Bosc,  rétablissent  le  nom  pri- 
mitif de  Polydora.  Mais  je  diffère,  quant  à  la  con- 
naissance de  cet  animal,  de  M.  L. Vaillant  qui,  dans 
ses  recherches  sur  les  zones  littorales  (G-R.  Acad.  d. 
se.  T.  GXII,  p.  1038,  et  Ann.  se.  nat.,  VIIe  série,  T.  XII), 
prétend  qu'il  serait  inutile  d'entrer  dans  de  longs 
détails  sur  cette  annélide  étudiée  depuis  longtemps 
avec  grand  soin  par  les  naturalistes  les  plus  émi- 
nents.  Je  me  propose  même  de  publier  avant  peu  le 
résultat  de  mes  recherches  sur  cet  animal  et  sur 
quelques  espèces  voisines  ;  travail  qui  sera  accom- 
pagné de  figures  et  qui  est  déjà  en  partie  achevé. 
Je  laisse  avec  intention  la  partie  anatomique  de 
côté,  voulant  me  borner  ici  à  montrer  l'action  des- 
tructive de  ce  ver  sur  les  roches  des  côtes  du 
Calvados. 

La  Polydora  ciliata  est  extrêmement  commune  aux 
environs  du  laboratoire  de  Luc-sur-Mer  ;  elle  y  est 
au  moins  aussi  abondante  que  sur  la  côte  qui  s'étend 
de  l'embouchure  de  la  Seine  à  celle  de  la  Somme,  où 
M.  Vaillant  l'a  observée.  On  la  trouve  sur  presque 
toute  la  bande  de  rochers  connus  sous  le  nom  de 
Rochers  du  Calvados,  aussi  bien  sur  les  bancs  qui 


—  177  — 

sont  en  place  que  sur  les  parties  détachées,  et  c'est 
là  une  cause  importante  de  désagrégation  de  ces  ro- 
ches sur  laquelle  on  n'a  pas  suffisamment  attiré 
l'attention.  M.  Vaillant  et  quelques-uns  des  auteurs 
que  j'ai  cités  précédemment  signalent  cette  action 
destructive,  mais  sans  en  montrer  toute  l'impor- 
tance. Un  simple  calcul  fera  mieux  connaître  qu'une 
longue  description  le  travail  produit  par  cette  petite 
annélide. 

Chaque  perforation  possède  en  moyenne  sept  mil- 
limètres de  profondeur,  cinq  dixièmes  de  millimètre 
de  largeur  et  environ  \  millimètre  1/2  de  longueur, 
ce  qui  donne  un  volume  de 

0m,007  X  0m, 000.5  X  0m,  001.5  =  0mc,000.000.005.250 

5250  dix  millimètres  cubes,  soit  5  millimètres  1/4 
pour  chaque  perforation.  Or,  on  compte  en  moyen- 
ne 300,000  perforations  par  mètre  carré,  ce  qui  don- 
ne un  volume  de 

0mc,000.000.005.250  X  300.000  =  0mc,00 1.575 

1575  centimètres  cubes  de  roche  que  ces  animaux 
désagrègent  sur  une  surface  de  1  mètre  carré  seu- 
lement ;  quantité  énorme  en  raison  des  surfaces 
considérables  qu'occupe  la  Pulyclora  ciliata.' En  ne 
considérant  que  les  rochers  du  Calvados  que  j'éva- 
lue à  10.000.000  mètres  carrés,  en  leur  attribuant 
dix  kilomètres  de  longueur  et  un  kilomètre  de  lar- 
geur, on  obtient,  si  l'on  multiplie  cette  surface  par 
0mc,  001.575, 

10.000.000  X  0mc,001.575  =  15.750mc 


—  178  — 

le  volume  de  15750  mètres  cubes  :  en  nombre 
rond,  15000  mètres  cubes.  Quoique  les  chiffres,  sur- 
tout en  ce  qui  concerne  la  superficie  considérée, 
soient  au-dessous  de  la  réalité,  pour  être  absolu- 
ment assuré  de. ne  rien  exagérer,  je  réduis  d'un 
tiers  ;  réduction  considérable,  qui  donne  encore 
10.000  mètres  cubes.  Ce  sont  donc  10,000  mètres  cubes 
de  roche  qui,  sur  un  espace  aussi  restreint  que  celui 
occupé  parles  Rochers  du  Calvados,  sont  désagrégés 
par  une  génération  de  Polydores. 

On  pourrait  objecter  que  toute  la  surface  n'est 
pas  envahie  par  l'annélide,  ce  qui  est  exact  ;  il  y  a 
quelques  points  où  l'on  ne  trouve  pas  la  Polydora, 
mais  c'est  une  rare  exception  et  j'en  ai  tenu  compte 
en  assignant  aux  rochers  une  surface  de  10.000  kilo- 
mètres carrés  seulement.  Ils  occupent  une  étendue 
plus  considérable. 

Nous  sommes  donc  en  présence  d'une  brèche  de 
10.000  mètres  cubes  faite  par  chaque  génération  de 
Polydores.  Reste  à  savoir  quelle  est  la  durée  de  la 
vie  de  Polydora  ciliata.  Malheureusement  pour 
Polydora,  aussi  bien  que  pour  presque  tous  les 
animaux  marins  et  beaucoup  d'animaux  terrestres, 
nous  sommes  dans  l'ignorance  la  plus  complète. 
Malgré  tout  l'intérêt  du  sujet,  surtout  au  point  de 
vue  de  l'évolution  des  êtres,  il  a  été  à  peu  près 
complètement  négligé.  11  n'est  guère  queWeissmann 
et  quelques  autres  zoologistes  qui,  dans  ces  der- 
nières années,  aient  abordé  ce  sujet.  Les  faits  inté- 
ressants qu'ils  nous  ont  fait  connaître  permettent 
de  supposer  qu'il  y  a  beaucoup  à  trouver  dans 
cette  voie. 


-  179  — 

C'est  avec  intention  que  j'ai  laissé  décote  la  ques- 
tion de  savoir  comment  les  Polydores  enfoncent 
leurs  tubes  dans  le  rocher,  comment  elles  creusent 
cette  multitude  de  petites  perforations  qui  criblent 
la  roche.  Du  reste,  là  encore  nous  sommes  dans 
l'ignorance,  nous  ne  savons  rien  ou  presque  rien  ;  et 
comment  pourrait-il  en  être  différemment  alors  que 
pour  beaucoup  d'autres  animaux,  tels  que  les  Clio- 
nes,  les  Pholades.  etc,  on  s'est  livré  à  de  longues 
recherches  sans  arrivera  des  résultats  bien  certains. 
Pour  Polydora  on  s'est  livré  à  des  suppositions  plus 
ou  moins  vraisemblables,  mais  sans  preuves  à  l'ap- 
pui, ce  qui  ne  saurait  résoudre  la  question.  J'ai,  à 
ce  sujet,  entrepris  quelques  expériences  dont  je  ne 
puis  encore  publier  les  résultats.  J'ai  fait  placer  en 
mer  à  une  époque  notée  des  pierres  parfaitement 
lisses  sur  lesquelles  de  jeunes  Polydores  se  sont 
fixées  et  se  développent. 

Comme  je  viens  de  l'indiquer,  la  Polydora  ciliata 
n'est  pas  le  seul  animal  qui  creuse  ainsi  nos  côtes. 
Plusieurs  mollusques,  certains  oursins  et  quelques 
espèces  d'épongés,  dont  une,  la  Cliona  celata, 
soigneusement  étudiée  par  un  ancien  élève  du 
laboratoire,  M.  Topsent,  actuellement  professeur  à 
TÉcole  de  médecine  de  Reims,  prennent  aussi  une 
large  part  à  ce  travail  de  destruction  ;  mais  je  con- 
sidère que  les  dégâts  causés  par  ces  derniers  sont 
debeaucoup  moins  importants  que  ceux  produits  par 
la  Polydora.  En  ce  qui  concerne  les  Rochers  du  Cal- 
vados il  ne  saurait  y  avoir  de  doute,  et  le  travail  de 
destruction  des  mollusques  et  des  éponges  est  pres- 
que négligeable  comparé  à  celui  de  la  Polydora 
ciliata. 


-  180  — 

M.  Len  nier  remercie  la  Société  de  l'honneur  qu'elle 
vient  de  lui  faire  en  lui  décernant  sa  médaille 
à  l'effigie  de  Linné. 

M.  Lennier  expose  ensuite  les  résultats  de  ses  ob- 
servations sur  les  modifications  de  la  côte  dans  la 
région. 

Ftecherches  sur  le  littoral  du  dé- 
partement de  la  Manche.  Résumé  de 
la  communication  faite  par  M.  G.  Lennjer. 

Le  littoral  du  département  de  la  Manche  a  subi 
de  très  sensibles  modifications,  depuis  les  temps  his- 
toriques. —  Des  parties  détachées  du  continent  par 
l'érosion  des  côtes  ont  formé  des  îles,  des  îlots,  qui 
ont  disparu  ensuite.  C'est  ainsi  que,  sur  les  cartes 
du  siècle  dernier,  on  voit  une  île.— l'île  de  Vie,  près 
du  cap  Levy,—  qui  de  nos  jours  a  complètement  dis- 
paru, c'est-à-dire  qui  n'est  plus  indiquée  que  par 
des  roches,  écueils  granitiques  que  la  mer  couvre  à 
toutes  les  marées. 

Si,  d'une  part,  les  érosions  modifient  les  contours 
littoraux,  les  apports' que  fait  la  mer  ont  favorisé  la 
création,  l'émersion  de  terres  nouvelles  et  d'accu- 
mulations sableuses  que  la  mer  apporte,  que  le  vent 
soulève  pour  en  former  des  dunes  élevées. 

Aux  environs  de  Granville,  une  plage  nouvelle 
s'est  formée'  au  pied  des  falaises  qui  se  trouvent 
entre  Montmartin  et  Donville,  et  ces  falaises  sont 
aujourd'hui  assez  éloignées  de  la  mer. 

Au  sud  de  Granville,  des  formations  sableuses  de 


—  181  — 

même  nature  ont  reporté  vers  la  mer  le  cordon  lit- 
toral, entre  Saint-Pair  et  Saint-Michel-des-loups. 

Le  Sard,  petite  rivière  qui  prend  sa  source  près 
de  la  Haye-Pesnel,  a  été  arrêté  par  le  cordon  littoral 
et  a  formé  la  mare  de  Bouillon,  bien  connue  des 
botanistes. 

Cette  mare  de  Bouillon  a  été  d'abord  en  commu- 
nication avec  la  mer.  Plus  tard,  par  suite  du  dépôt 
sableux,  la  mer  n'y  pénétra  plus  que  dans  les  tem- 
pêtes ou  aux  marées  d'équinoxe.  Enfin,  par  suite 
de  l'accumulation  des  sables,  la  mare  de  Bouillon 
ne  fut  plus  alimentée  que  par  la  petite  rivière  qui 
lui  avait  donné  naissance.  Ces  changements  ne  se 
sont  pas  opérés  sans  apporter  de  profondes  modi- 
fications dans  la  faune  et  dans  la  flore,  et,  si  l'on 
pouvait  faire  une  coupe  des  dépôts  qui  se  trouvent 
au  fond  de  la  mare,  on  y  trouverait,  superposées:  — 
1°  une  faune  marine  composée  de  coquilles  rejetées 
par  la  mer  :  Mytilus,  Mactra,  Gardium,  Solen  ;  2°  une 
zone  délits  sableux  contenant  des  coquilles  marines 
que  les  vagues  apportaient  dans  les  grandes  marées  ; 
ces  coquilles  se  mélangèrent  aux  débris  de  végétaux 
aquatiques  et  aux  espèces  d'eau  douce  qui  vivaient 
déjà  dans  la  mare;  3°  le  dépôt  plus  récent  formé  de 
vasesproduitesparla  décomposition  de  matières  orga- 
niques végétales  et  animales  et  contenant,  dans  un 
état  de  conservation  plus  ou  moins  parfaite,  des  dé- 
bris végétaux,  des  coquilles  d'eau  douce  (Physa, 
Lymnea)  et  des  coquilles  terrestres  (Hélix,  Gyclos- 
toma,  etc.). 

Ces  dépôts  successifs,  ces  changements  de  faune 
et  de  flore  des  mares  ou  lagunes  littorales,  formées 


xZ' 


-  182  — 

par  emprise  sur  la  mer,  que  nous  venons  de  signa- 
ler dans  la  mare  de  Bouillon,  se  trouvent  aussi  dans 
les  mares  de  Quatemare  près  de  Gatteville,  où  nous 
les  avons  particulièrement  étudiées. . 

Les  galets,  les  graviers,  les  sables,  qui  forment 
l'appareil  littoral  delà  côte  ouest, permettentl'étude 
des  phénomènes  généraux  déjà  observés  par  les 
géologues  sur  les  points  où  l'amplitude  des  marées 
est  considérable  et  où  les  vents  du  large  sont  vio- 
lents :  érosions  des  côtes ,  formation  de  cordons 
littoraux  et  de  dunes,  etc.,  etc. 

M.  Bigot  dit  qu'il  a  observé  à  Luc  des  ensable- 
ments qui  répondent  à  l'idée  de  M.  Lennier.  A  pro- 
pos de  l'île  de  Vie,  il  fait  observer  qu'il  y  aurait 
peut-être  lieu  de  rechercher  s'il  n'existerait  pas  d'an- 
ciennes routes  convergentes  vers  cette  île,  analogues 
à  celles  qu'on  a  retrouvées  autour  du  Mont-Saint- 
Michel. 

M.  Bigot  présente  ensuite  quelques  considérations 
sur  la  géologie  de  l'arrondissement  de  Domfront.  Il 
les  complétera  ultérieurement. 

M.  Balle  montre  deux  galles  trouvées  pendant 
l'excursion  et  qui,  pense-t-il,  n'ont  pas  encore  été 
signalées  en  Normandie.  Ce  sont  :  1°  à  Jullouville, 
sur  Thymus  serpyllum  L. ,  la  diptérocécidie  de  Ceci- 
domyia  thymicola  Kiffer  ;  2°  à  la  grande  île  Chau- 
sey,  une  Cynipidocécidie  trouvée  sur  un  Rosa  et  pou- 
vant se  rapporter  à  celle  de  Rhodites  spinosissimœ 
Gir. 

Sont.proposés  pour  faire  partie  de  la  Société  Lin- 
néenne  de  Normandie  : 


-  183  - 

Comme  membre  résidant  : 

M.  Bourienne  fils,  par  MM.  Charbonnier  et  le 
docteur  Fayel  ; 

Comme  membres  correspondants  : 

Mme  Joyeux-Laffuie,  par  MM.  Joyeux- Laifuie  et 
Lignier  ;  Mme  Lecœur,  par  MM.  Lecœur  et  Corbière; 
MM.  Balle,  par  MM.  Corbière  et  de  La  Chapelle; 
Fresnil,  par  MM.  Charbonnier  et  Fayel  ;  Ménager, 
par  MM.  Corbière  et  André  Gautier  ;  Vauquelin  (Dr). 
par  MM.  les  Drs  Hommey  et  Fayel. 

M.  le  Curé  de  Ghausey  est,  sur  la  proposition  de 
quelques  membres,  nommé  membre  honoraire. 

La  séance  est  levée  à  4  heures  1/2. 


Compte-rendu  des  Excursions  botaniques 

FAITES   PAR   LA 

SOCIÉTÉ    LINNÉENNE    DE    NORMANDIE 

Aux  environs  de  Granville  et  aux  Iles  Chausey 
Les  5,  6  et  7  Juin  1891, 

Par  M.  L.  CORBIÈRE, 

Professeur  de  Sciences  naturelles  au  Lycée  de  Cherbourg, 
Membre  correspondant  de  la  Société. 


Le  programme  de  la  réunion  de  1891  offrait  aux 
botanistes  un  grand'attrait.  La  visite  aux  pittoresques 
falaises  de  Granville  et  de  Carolles,  l'exploration  de 
la  mare  et  des  sables  maritimes  de  Bouillon,  celle 
des  dunes  de  Donville  et  de  Bréville,  et,  par-dessus 
tout  peut-être,  le  voyage  aux  îles  Chausey,  promet- 
taient, en  plus  du  plaisir  des  yeux,  une  riche  et  in- 
téressante moisson.  Aussi  l'affluence  des  Linnéens 
qui,  cette  année,  avaient  répondu  à  l'invitation  de 
la  Société,  était-elle  particulièrement  nombreuse. 
Une  seule  chose  était  à  craindre  :  la  persistance  du 
mauvais  temps  qui  durait  depuis  plusieurs  semaines. 
Mais  heureusement  les  craintes  que  Ton  avait  pu 
concevoir  à  ce  sujet  ne  se  sont  pas  réalisées,  et  tout 
a  concouru  à  faire  de  cette  réunion  de  Granville  une 
des  plus  réussies  à  tous  égards. 


—  185  — 

JOURNÉE   DU   5   JUIN. 

Le  vendredi  5  juin,  pendant  que  les  géologues 
allaient  explorer  les  environs  de  Saint-Planchers, 
trois  voitures  emportaient  zoologistes  et  botanistes 
pour  lesfalaises  de  Garolles.Nous  traversons  d'abord 
le  joli  village  de  Saint-Pair,  puis  bientôt  nous  met- 
tons pied  à  terre  à  Jullouville  :  station  balnéaire 
toute  récente,  mais  qui  possède  déjà  un  casino,  deux 
hôtels  et  quelques  villas,  et  même  des  courses  de 
chevaux!  Qu'on  ne  croie  pas  que  je  fasse  ici  de  la 
réclame.  Bien  au  contraire.  Le  botaniste  qui  est  en 
moi  voit  avec  trop  de  regret  l'extension  croissante 
prise  par  toutes  ces  constructions  balnéaires  qui  ont 
déjà  anéanti,  sur  la  côte  normande,  quantité  de  sta- 
tions de  nos  meilleures  plantes. 

En  attendant  l'heure  du  déjeuner,  qui  nous  réu- 
nira au  Casino  de  Jullouville,  les  zoologistes  et  les 
botanistes  se  séparent.  Ceux-ci  explorent  tout  d'a- 
bord les  sables  maritimes  qui  s'étendent,  pour  la 
plus  grande  partie,  sur  la  commune  de  Bouillon, 
puis  gravissent  ensuite  les  falaises  de  Carolles. 

Les  sables  nous  offrent  : 

Polygala  dunensis  Dum.  —  Plante  commune  dans 
toutes  nos  dunes,  où  elle  offre  des  formes  à  fleurs 
bleues,  blanches  ou  rosées,  parfois  plus  ou  moins 
ciliées  ;  c'est,  dans  ce  dernier  cas,  le  P.  ciliata  Le- 
bél  !  Par  ses  feuilles  toutes  alternes  et  l'absence  de 
rosette  foliaire,  le  P.  dunensis  se  rapporte  évidem- 
ment au  groupe  du  P.  valgaris  L.,  dont  il  constitue 


—  186  — 

une  race  ou  sous-espèce  remarquable,  répandue 
non-seulement  en  Belgique  et  en  Normandie,  mais 
encore  sur  toute  la  côte  ouest  de  la  France,  et  pro- 
bablement aussi  en  Portugal  et  en  Angleterre. 

Centaurea  aspera  L. — Espèce  nouvelle  pour  le  dé- 
partement de  la  Manche,  et  connue  seulement  dans 
les  dunes  de  Merville  (Calvados),  où  elle  est  fort  rare, 
ainsi  qu'à  Jullouville,  du  reste  :  car  nous  n'en  avons 
observé  qu'un  pied,  découvert  par  l'œil  exercé  de 
notre  vénéré  collègue  M.  Bertot. 

Carex  nitida  Host.  —  Cette  intéressante  espèce, 
que  j'avais  découverte  il  y  a  quelques  années  sur  les 
coteaux  maritimes  de  Biville,  et  tout  récemment  dans 
les  dunes  de  Donville  et  de  Bréville,  est  assez  com- 
mune dans  les  sables  maritimes  de  Bouillon  et  de 
Saint-Pair  et  dans  les  falaises  de  Carolles.  Tous  nos 
collègues  en  ont  fait  une  bonne  provision. 

Carex  sicyocarpa  Lebel  !  —  Cette  plante  n'est 
sans  doute  qu'une  forme  —  ou  un  cas  tératologique 
—  de  Carex  prœcox  Jacq.,  dont  elle  se  distingue 
seulement  par  ses  fruits  resserrés  au-dessus  de  la 
base  et  en  forme  de  gourde.  Trois  pieds  que  j'avais 
ramassés  sans  beaucoup  d'attention,  les  prenant,  à 
première  vue,  pour  des  Carex  prœcox  ordinaires, 
se  rapportent  tous  les  trois  à  cette  curieuse  forme. 

Salvia  pratensis  L.  var.  parviflora  Lee.  et  Lam. 
(S.  dumetorum  Bor.)  —  Variété  intéressante  distincte 
du  type  par  ses  fleurs  deux  fois  plus  petites.  —  Vue 
dans  les  dunes  de  Jullouville,  non  loin  du  Casino. — 
Cette  variété,  non  signalée  encore  en  Normandie, 
a  été  trouvée  également  cette  année  dans  la  Seine- 
Inférieure,  à  Gisors,  puis  à  Elbeuf,  par  M.  Martel. 


-    187  — 

Les  autres  plantes  les  plus  remarquables  de  cette 
station  sont: 

.Silène  conica  L.,  Ranuncuhis  sardous  Cr.,  Ta- 
raxacum  erythrospermum  Andrz.,  Myosotis  versico- 
lor  Roth,  Salvia  verbenaca  L.,  Mo?itia  rivularis 
Gmel.,  Allium  spliaerocephalum  L.,  Carex  flirta  L., 
Avena  pubescens  L.,  Kœleria  albescens  DC,  Fes- 
tnca  or  aria  Dum.,  et  enfin  Elymus  arenarius  L.,  la 
plus  belle  de  nos  graminées. 

Les  falaises  de  Garolles,  que  nous  avons  explorées 
jusqu'à  une  maisonnette  de  douanier,  d'où  la  vue 
embrasse  le  Mont-Saint-MicheL  Tombelaine  et  toute 
l'étendue  de  la  baie,  nous  donnent  : 

Orchis  morio  L.,  dont  plusieurs  échantillons  à 
fleurs  rose  pâle  ou  complètement  blanches,  et  un 
autre  de  teinte  ordinaire,  mais  dont  toutes  les  fleurs 
sont  complètement  retournées,  le  labelle  occupant 
la  partie  supérieure  et  dressé  presque  verticalement. 
Ce  curieux  spécimen  {forma  resupinata  mini)  a  été 
récolté  par  M.  Dutot. 

Veronica  spicata  L.  (var.  minor  Bréb.)  qui,  dans 
la  Manche,  ne  se  rencontre  que  là  et  dans  les  dunes 
de  Vauville  et  de  Biville  ; 

Teesdalia  iberis  DC,  Thlaspi  arvense  L.,Lepidium 
Smithii  Hook.,  5 ilene  nntans  L.  etS.maritima'With., 
Spergula  subulata  Sw.,  Potentilla  verna  h.,Rosa 
pimpinellifolia  var.  spinosissima  (L.)  GG.,  Scle- 
ranthus  annuus  var.  hybemus  Rchb.,  Hypochœ- 
ris  glabra  L.,  Scilla  autumnalis  L.,  Allium  sphœ- 
rocephalum  L.,  etc. 


—  188  — 

Une  très  rare  hépatique,  que  j'ai  le  premier  si- 
gnalée en  France  (Musc,  de  la  Manche,  p.  349),  le 
Madotheca  tliuja  Dum.  (Porella  thuja  Lindb.)  est  fort 
abondante  sur  les  rochers  à  la  pointe  de  Garolles.  Je 
l'avais  aussi  récoltée  dans  les  falaises  de  Granville, 
du  côté  de  Donville. 

Après  le  déjeuner,  nous  nous  dirigeons  vers  la 
mare  de  Bouillon,  récoltant  tout  d'abord  dans  une 
flaque  d'eau,  au  milieu  des  dunes:  Cliara  aspera 
Willd.  type,  avec  une  variété  intéressante,  le  Cliara 
curta  Braun;  puis  Chaîna  hispida  L.,  et  Potamoge- 
ton  heterophyllus  Schreb. 

Les  bords,  marécageux  de  la  mare  sont  d'un  accès 
fort  difficile;  aussi,  de  ce  côté,  notre  exploration  n'a 
pas  donné  des  résultats  en  proportion  de  la  peine 
que  nous  avons  prise.  Les  meilleures  espèces  ren- 
contrées sont  :  Ophioglossum,  vulgatum  L.,  Nym- 
phœa  aWa  L.,  Pedicularis  palastris  L.,  Nasturtium 
amphibium  R.  Br.,  Orchis  viridis  Cr.,  0.  latifolia 
L.  et  0.  laxiflora  Lam.,  TïHfoUiwn  patens  Schreb., 
Ranunculas  aquatilis  L.  var.  heterophyllus  DC, 
Careœ  disticha  Huds.  et  C.  acuta  Fr.,  Scirpus  silva- 
ticus  L.,  etc. 

JOURNÉE  DU   6  JUIN. 

Cette  journée  a  été  tout  entière  consacrée  à  l'ex- 
ploration de  la  «  Grande  Ile  »  de  Ghausey,  la  seule 
habitée.  Partis  de  Granville  à  7  heures  du  matin, 
nous  sommes  arrivés  à  Chausey  vers  8  heures  et 
demie. 

De    ce  moment  jusqu'à    11  heures  —  heure  du 


—  189  — 

déjeuner  —  les  botanistes  ont  parcouru  la  partie 
Nord  et  Est  de  l'île,  préoccupés  surtout  de  retrouver 
YErica  vagansL.,  la  grande  attraction  botanique  de 
l'île;  mais  c'a  été  en  vain  :  il  est  à  craindre  que  l'ex- 
ploitation du  granité,  faite  principalement  à  la 
pointe  orientale  de  l'île,  où  la  plante  est  signalée 
par  M.  de  Brébisson,  n'en  ail  amené  la  destruction. 

Après  le  déjeuner,  nous  avons  consacré  les  deux  ou 
trois  heures  qui  nous  restaient  à  explorer  les  parties 
méridionale  et  occidentale  de  l'île  et  à  visiter  le 
jardin  de  «  la  Ferme  »,  appartenant  à  la  propriétaire 
de  l'archipel.  Ce  jardin,  remarquablement  fertile, 
possède  deux  superbes  figuiers  dont  le  développe- 
ment extraordinaire  est  à  peine  surpassé  par  ceux  de 
Roscoff,  devenus  légendaires.  Nous  remarquons 
aussi  un  olivier,  qui  n'a  point  souffert  des  atteintes 
du  rude  hiver  de  1890-91,  pas  plus  que  les  grena- 
diers, myrtes,  chênes-lièges,  magnolias  et  autres 
arbres  ou  arbustes  qui  viennent  là  comme  dans 
leur  propre  patrie  et  témoignent  de  la  douceur  du 
climat  de  Chausey. 

Le  caractère  de  la  végétation  des  îles  Chausey  a 
été  soigneusement  indiqué  par  M.  Crié  dans  l'un  de 
nos  Bulletins  (année  1875-76,  2e  série,  10e  vol., 
p.  295).  Ce  travail,  auquel  je  ne  puis  mieux  faire  que 
de  renvoyer  le  lecteur,  contient  en  appendice  la 
liste  de  toutes  les  plantes  signalées  dans  l'archipel, 
avec  l'indication  de  leur  dispersion  relative  dans  les 
îles  anglo-normandes.  Sont  mentionnées:  208  pha- 
nérogames, 4  fougères,  1  mousse  et  un  assez  grand 
nombre  de  lichens  et  d'algues  marines.  La  saison 
relativement  peu  avancée  ne  nous  a  point  permis  de 

13 


—  190  — 

constater  la  présence  de  toutes  les  plantes  indiquées 
par  notre  savant  confrère;  mais  en  revanche  nous 
avons  noté  près  de  50  phanérogames  ou  fougères 
non  mentionnées  dans  son  «  Essai  sur  la  végétation 
des  îles  Ghausey  »,  à  savoir: 

Fumaria  Borœi  Jord. 
Sinapis  arvensis  L. 
Diplotaxis  muralis  DC. 
Polygala  dunensis  Dum. 
Cerastium  tetrandrum  Gurt. 
Hypericum  humifusum  L. 
Géranium  dissectum  L. 
Sarotfiamnns  scoparius  Wimm. 
Medicago  lupulina  L. 

—         denticulata  Willd. 

—  ?)iaculata  Willd. 

—  minima  Lam. 
Trigonella  ornithopodioides  DG. 
Trifolium  striatum  L. 

—  suMerraneum  L. 

—  filiforme  L. 

—  minus  Rehl. 
Ornithopus  perpusillus  L. 
Vicia  lutea  L. 

Poterium  dictyocarpum  Sp . 

Scleranthus  annuus  h.,  var ;  hybernus  Rehb. 

Umbilicus  pendulinus  DC. 

Pimpinella  magna  L. 

Conopodium  denudatum  L. 

Hydrocotyle  vulgaris  L. 

Galium  aparine  h. 


—  191  — 

Filago  montana  L. 

Bellis perennis  L, 

Hypochœris  glabra  L. 

Thrincia  liirta  Roth. 

Solanum  dulcamara  L. 

Veronica  offlcinalis  L. 

Salicornia  radicans  Sm. 

Rwnex  pulcher  L. 

Triglochîn  maritimum  L. 

Arum  italicum  Mill. 

Careœ  dis  fans  L. ,  forme  des  vases  salées. 

—  extenso,  Good. 

—  Œderi  Retz. 
A2ra  caryophyllea  L. 

—    prœcox  L. 
Poa  annua  L. 

Vulpia  sciuroides  Gmel. 
Bromus  mollis  L.,  v.  compactus  Bréh. 
Brachypodium  pinnatum  Pal.  B. 
Blechnum  spicant  Roth. 
Asplenium  lanceolatum  Huds. 

M.  Crié  signale  dans  la  «  Grande  Ile  »  Salicornia 
fruticosa  L. ,  que  nous  y  avons  cherché  en  vain.  A 
notre  avis,  il  n'est  pas  douteux  que  M.  Crié  — 
comme  M.  de  Brébisson  —  a  désigné  sous  ce  nom 
le  S.  radicans  Sm.,  qui  est  assez  commun  dans  une 
petite  baie  vaseuse,  non  loin  de  l'auberge. 

Peut-être  aussi  qu&V Arum  ?naculatu?n  de  M.  Crié 
est  A.  italicum  Mill. 

La  saison  pour  la  récolte  des  muscinées  était  bien 
peu  favorable.  Nous  avons  seulement  noté  les  espè- 
ces suivantes  : 


—  192  — 
Mousses 

Dicranella  heteromalla  Schirap.  —  St. 
Dicranum  scoparium  Hedw.  —  St. 
Campylopus  fragilis  Br.  eur.  —  St. 
Ceratodon  purpureus  Brid.  —  C.  fr. 
Trichostomum  littorale  Mitt.  —  St.  - 
Barbula  ruraliformis  Besch.  —  G.  fr. 
Grimmia  leucophœa  Grev.  —  St. 

—         trichophylla  Grev.  —  St. 
Ptychomitrium  polyphyllum  Br.  eur. 
Orthotriclium  affine  (*)  Schrad.  —  G.  fr. 

—  pumilum  (*)  Sw.  —  G.  fr. 

—  diaphanum  (*)  Schrad.  —  C.  fr. 
Entosthodon  ericetorum  Schimp.  —  C.  fr. 
Bryum  capillare  L.  —  C.  fr. 

Cryphœa  arborea  Lindb.  —  G.  fr.  —  Sur  le  grand 

figuier. 
Pterogonium  ornithopodioides  Lindb.  —  St. 
Scleropodium  illecebrum  Br.  et  Sch.  —  St. 
Eurhyncliium  circinatum  Br.  et  Sch.  —  St. 
Hypnum    cupressiforme    L.,    var.    imbricatum 
Boul.  —  St. 
—  7'esupinatumW ils.    -  St. 

Hépatiques 

Nardia  sealaris  Benn.  et  Gr.  —  St. 
Scapania  compacta  Dum.  —  St. 
Diplophyllum  albicans  Dura.  —  St. 

(*)  Sur  le  grand  figinsr  du  jardin  de  la  «  Ferme  ». 


—  193  — 

Frullania  dilatata  Dum.  St. 

—        tamarisci  Dum.  —  St. 
Fossonibronia  angulosa  Raddi.  —  St. 

Toutes  ces  espèces  indiquent  nettement  la  nature 
granitique  de  l'île. 

Nous  ne  dirons  rien  des  lichens  et  des  algues,  no- 
tre compétence  ne  s'étendant  point  à  ces  deux  clas- 
ses de  végétaux. 

Favorisés,  au  retour  comme  à  l'aller,  par  un  temps 
à  souhait,  nous  étions  rentrés  à  l'hôtel  Houllegatte 
vers  six  heures. 

JOURNÉE   DU   7  JUIN. 

Le  programme  de  la  journée  —  ou  plutôt  de  la 
matinée,— |du  7  juin  comportait  une  excursion  dans 
les  falaises  de  Granville  et  les  dunes  marécageuses 
de  Donville  et  de  Bréville.  Cette  dernière  partie  du 
programme  a  été  remplie  comme  le  reste. 

Les  falaises  nous  ont  offert,  avec  la  plupart  des 
espèces  recueillies  à  Carolles: 

Brassica  oleracea  L.,  formant  un  véritable  bos- 
quet au-dessous  des  casernes,  où  il  paraît  bien 
spontané; 

Saxifraga  granulata  L.,  plante  fort  rare  dans  la 
Manche  et  cantonnée  uniquement  dans  les  falaises 
de  Granville,  de  Carteret  et  de  Flamanville  ; 

Daucus  gummifer  Lam.  ; 

Armeria  maritime/,  Willd.  var.  pubescens  (Link)  ; 

Hypericum  montanum  L. 


—  194  — 

et  un  assez  grand  nombre  de  muscinées   intéres- 
santes. Je  citerai  : 

II  If  ni  enostomum  ?nicrostomu?n  R.  Br.  —  G.  fr. 
Ditrichum  fleœicaule  Lindb.  —  St. 
Pottia  lanceolata  C.  Miill.  —  C.  fr. 
Didymodon  rubellus  Br.  eur.  —  G.  fr. 
Trichostomum  crispulum  Br.  —  St. 

—  littorale  Mitt.  -  St. 
brachydontium  Br.  —  St. 

—  flai'ovirens  Br.  —  St. 
Barbula  cylindrica  Schimp.  —  St. 

—  Horascliuchiana  Schultz.  —  St. 

—  squarrosa  Brid.  —  St. 

—  subulata   Pal.    Beauv.  var.   integrifolia 

Boul.  -  G.  fr. 

—  muralis  Tiram.  var.  obcordata  Schimp. 

—  C.  fr. 

—  montana  (Nées)  Gorb. 
ZygodonStirtoni  Schimp.—  St.  —  Une  seule  touffe. 

—  viridissimus  Bri d .  var .  rupes tris  ( Li n db ) . 

Boul.  -  C.  fr. 

Orthotrichum  anomalum  Hedw.  bien  typique, 
avec  des  formes  passant  à  la  var.  saxatile  (Wood). 

Eurhynchiuni  circinatumBr.  et  Sch.  —  St. 

Rhynchostegium  rusai forme  Br.  et  Sch.  var. 
squarrosum  Boul. 

Hypnum  cupressiforme  L.  var.  laàunosum  Brid. 
-  St. 

Madotheca  thuja  Dum.  (Porella  thuja  Lindb.) 

Plagiochila  asplenioides  Dum.  var.  minor  Lin- 
denb. 


—  195  — 

Dans  les  parties  sèches  des  dunes  de  Donville, 
nous  récoltons  : 

Carex  nitida  Host,  Silène  conica  L.,  Avena  pu- 
bescens  L.,  Pplygala  dunensis  Dura.,  Phleum  are- 
narium  L.,  Poa  bulbosa  L.,  Bromus  hordeaceus  L. 
et  Br.  mollis  var.  compactas  Bréb.,  Taraxacum 
erythrospermum  Andrz.,  etc. 

Dans  les  fonds  marécageux  des  dunes  de  Donville 
et  de  Bréville,  spécialement  sur  le  territoire  de  cette 
dernière  commune  : 

Ranunculus  Drouetii  Schultz  avec  la  forme  ter- 
restris;  Veronica  anagallis  L.,  Taraxacum  palus- 
tre DC. ,  Cardamine  pratensis  L. ,  forme  à  fleurs  dou- 
bles (àC),  Scirpus pauciflorush\gh\,[.t  Schœnus  ni- 
gricans  L.,  Carex  vulgaris  Fr.  et  C.  hirta  L.  ;  Cha- 
ra  Mspida  E.  et  la  var.  gymnoteles  ;  Chara  aspera 
Willd.  avec  une  var.  inerme  fort  intéressante  (Ch. 
Corbieri  H  y  in  litt.) . 

Hypnum  giganteum  Schimp.  —  St. 

—  lycopodioides  Schwaeg.  —  St. 

—  scorpioides  L.  —  St. 

—  vcrnicoswn  Lindb.  —  St. 

Comme  nous  rentrions  pour  prendre  part  au  ban- 
quet traditionnel,  notre  collègue,  M.  Henri  de  la  Cha- 
pelle, nous  apporte  et  partage  avec  nous  de  beaux 
échantillons  de  Doronicum  plantagineum  L.  qu'il 
avait  récoltés  sur  les  pentes  d'un  coteau  boisé,  à 
peu  de  distance  de  l'église  de  Donville. 


—  196 


Compte-rendu  de  l'Excursion  zoologique 

Par  le  D'  JOYEUX-LAFFUIE, 

Professeur   à  la   Faculté    des    Sciences   de    Caen. 


Au  point  de  vue  zoologique,  le  choix  de  Granville 
et  des  îles  Chausey  était  excellent. 

La  côte,  réputée  assez  pauvre,  est  peu  ou  mal 
connue,  et  il  y  avait  lieu  de  s'assurer  si  réellement 
elle  mérite  sa  mauvaise  réputation.  Or ,  nous 
savons  maintenant  que,  si  les  immenses  et  belles 
plages  sablonneuses  de  Saint-Pair  et  Jullouville,  si 
recherchées  des  baigneurs,  sont  formées  d'un  sable 
fin,  sans  cesse  remué,  où  les  animaux  se  déve- 
loppent difficilement,  il  n'en  est  point  ainsi  dans  les 
localités  où  les  rochers  se  montrent,  à  Carolles,  par 
exemple,  où  l'on  a  pu  recueillir  plusieurs  animaux 
intéressants. 

Tous  les  Linnéens  ont  visité  avec  grand  intérêt 
cette  plage  rocheuse,  dominée  par  de  grandes  et 
magnifiques  falaises  où  les  vagues,  à  marée  haute, 
viennent  déferler  avec  fureur.  Tous  ont  été  frappés 
de  voir  d'énormes  bancs  de  sable  agglutiné  qui  cou- 
vrent là  des  espaces  de  plusieurs  centaines  de  mètres, 
œuvre  de  nombreuses  générations  d'une  charmante 
annélide,  la  Hermella  alveolata.  Il  a  suffi  de  briser 
la  roche  pour  voir  qu'elle  est  uniquement  formée 
par  des  tubes  placés  côte  à  côte,  comme  des  tuyaux 
d'orgues.  Sur  ces  bancs  d'Hermelles,  aussi  bien  que 


—  197  — 

sur  les  rochers  eux-mêmes,  se  développent  abon- 
damment plusieurs  espèces  d'algues  appartenant  au 
groupe  des  Ulves.  Ces  végétaux  nourrissent  tout  un 
monde  où  l'on  rencontre  plusieurs  espèces  de  Gas- 
téropodes, plus  particulièment  de  nombreux  Nudi- 
branches  qui  ne  cessent  de  captiver  l'admiration  par 
la  vivacité  des  couleurs  et  l'élégance  des  formes. 
Certaines  espèces  d'Eolis  telle  que  YEolis  papillosa 
y  sont  si  communes  que,  dans  l'espace  d'une  heure  à 
peine,  il  a  été  possible  à  plusieurs  d'entre  nous  d'en 
recueillir  une  cinquantaine  et  au  moins  autant  de 
Doris. 

Çà  et  là,  des  dépressions  où  l'eau  séjourne  à  mer 
descendante  forment  de  grands  aquariums  naturels 
où  rampent  et  nagent  les  espècesles  plus  variées.  Ce 
spectacle  nous  charme  et  nous  retient.  Nous  ne 
sommes  qu'arrivés,  à  peine  avons-nous  eu  le  temps 
de  nous  livrer  à  la  recherche  que  déjà  la  mer  monte. 
Il  faut  lui  céder  la  place,  regagner  la  côte,  puis  l'hôtel 
de  Jullouville,  où  l'on  nous  attend  pour  déjeuner. 

Chemin  faisant,  sur  la  plage  couverte  d'un  sable 
fin,  entre  Carolles  et  Jullouville,  nousrecueillons  plu- 
sieurs espèces  d'Annélides  telles  que  Nêrêis,  Tèvè- 
belles,  Arénicoles,  Sabelles,ûe  nombreuses  coquilles 
roulées  d'Anonies,  ce  qui  porte  à  admettre  que 
l'animal  vivant  doit  être  commun,  au  bas  de  l'eau, 
dans  les  rochers  qui  s'étendent  de  la  pointe  de 
Granville  à  Jullouville,  rochers  que  nous  n'avons  pu 
visiter  et  qu'il  serait  intéressant  d'explorer  avec 
soin. 

Ces  rapides  excursions  au  bord  de  la  mer  sont, 
nous  nous  plaisons  à  le  constater,  un  progrès  pour 


—    198  - 

la  Société  Linnéenne;  malheureusement  elles  ont, 
comme  toutes  les  excursions  rapidement  faites,  un 
grand  défaut  :  c'est  le  manque  de  temps  nécessaire 
à  la  recherche.  C'est  une  véritable  course  au  clo- 
cher ;  on  passe  sur  les  animaux  sans  les  voir.  On 
veut  trop  voir  à  la  fois  et  l'on  ne  voit  rien.  Certaines 
espèces  marines  miment  avec  une  telle  perfection  le 
milieu  où  elles  vivent  et  sont  douées  d'une  si  grande 
patience  pour  «  faire  le  mort  »  qu'elles  ne  se  mani- 
festent au  zoologiste  qu'au  bout  d'un  temps  souvent 
fort  long.  Évidemment,  dans  une  excursion  rapide, 
il  est  rare  deles  recueillir,  et  cependant  elles  peuvent 
être  parfois  fort  abondantes.  Qu'il  me  soit  permis 
d'en  donner  ici  une  preuve. 

Il  y  a  quelques  années,  je  me  trouvais  sur  les 
côtes  de  Bretagne,  dans  une  localité  fort  riche,  en 
compagnie  de  deux  zoologistes  qui  cherchaient  à 
recueillir  quelques  types  intéressants  d'animaux 
marins.  Un  d'eux  manifesta  le  désir  d'avoir  des  Ca- 
prelles,  crustacé  aux  formes  étranges  qui  présente 
l'aspect  d'un  morceau  de  radicelle,  et  me  demanda 
où  il  serait  possible  d'en  rencontrer.  Je  lui  rappelai 
qu'elles  vivent  en  abondance  sur  les  polypes  hydrai- 
res  et  lui  signalai  un  point  de  la  grève  où  ces  der- 
niers abondent.  11  s'y  rendit  une  première  fois,  puis 
une  seconde  sans  rapporter  une  seule  Caprelle.  «  Il 
y  en  a  peut-être  eu,  me  dit-il,  mais  il  n'y  en  a  cer- 
tainement pas  maintenant.  »  Persuadé  du  contraire, 
je  le  priai  de  me  rapporter  une  seule  toutfe  d'hy- 
draires  prise  au  hasard.  A  son  retour,  je  lui  lis  ex- 
traire de  cette  seule  toutfe  de  la  grosseur  du  poing, 
plus  de  trente  Caprelles  dont  quelques-unes  mesu- 


-  199  — 

raient  au  moins  un  centimètre  de  long.  Ces  ani- 
maux possèdent  d'une  manière  frappante  l'appa- 
rence et  la  teinte  des  hydraires  auxquels  ils  se  tien- 
nent immobiles,  accrochés  au  moyen  de  leurs  pat- 
tes. Allez  donc  recueillir  de  tels  animaux  en 
parcourant  une  grève  à  la  hâtel  Le  plus  souvent, 
les  gros  animaux  font  seuls  les  frais  de  la  récolte. 

Je  viens  d'indiquer  un  mal,  il  me  reste  à  signaler 
le  remède.  Au  lieu  de  vouloir  ainsi  explorer  en  une 
seule  marée  plusieurs  kilomètres  de  grèves,  mieux 
vaudrait  s'en  tenir  à  un  espace  restreint,  recueillir 
tout  ce  qui  serait  possible  de  ramasser,  en  publier  la 
liste,  et  peu  à  peu  on  arriverait  à  posséder  sur  la 
côte  plusieurs  points  où  la  faune  serait  suffisamment 
connue.  Ces  points  se  multipliant  avec  les  excur- 
sions, on  pourrait  plus  tard  dresser  des  cartes  zoolo- 
giques du  littoral. 

Au  retour  à  l'hôtel,  notre  récolte  est  soumise  à  un 
triage  rapide,  et  nous  pouvons  constater  qu'outre 
les  animaux  déjà  signalés,  nous  avons  recueilli  plu- 
sieurs autres  espèces.  Parmi  les  Crustacés,  Callia- 
nassa  subterranea,  des  Galathées,  des  Bopyres, 
deux  espèces  d'Eupagurus,  divers  Gammarides,  Pa- 
lemons,  Mysis,  Crangons,  etc. 

Parmi  les  Vers,  des  Serpules,  des  Spirorbes,  des 
Membranipores,  des  Flustres,  des  Nephthys,  des 
Phyllodoces,  etc. 

Parmi  les  Tuniciers,  plusieurs  espèces  d'Ascidies 
simples  et  composées,  etc. 

Parmi  les  Mollusques  à  citer  :  Sepiola  atlantica, 
Anomia  ephippium,  Pecten  opercularis,  Pectun- 
culus   r/lyeimeris,   Cardium  eclule,   Tapes  decus- 


—  200  — 

sata,  Maclra  stultorum;  des  Tellines,  des  Psammo- 
bies,  des  Purpura,  des  Nasses,  des  Murex,  des  Litto- 
rines,  etc.,  toutes  espèces  en  général  représentées 
par  plusieurs  échantillons. 

En  résumé,  faune  assez  riche,  surtout  à  Garolles, 
et  qui  mériterait  d'être  étudiée  avec  soin. 

Après  le  déjeuner,  les  trois  sections  réunies  se  di- 
rigent vers  la  mare  de  Bouillon,  située  à  peu  de  dis- 
tance dans  les  terres,  mais  sans  beaucoup  de  suc- 
cès pour  les  zoologistes,  dépourvus  des  filets  et  ha- 
vaneaux  nécessaires  à  la  pêche  en  eau  douce.  Force 
nous  fut  de  nous  réserver  pour  la  journée  du  len- 
demain à  Ghausey. 

Chausey  était  la  grande  attraction  de  la  réunion  à 
Granville.  Les  zoologistes,  plus  encore  que  les  bota- 
nistes et  les  géologues,  avaient  lieu  de  se  réjouir  de 
celle  excursion,  qui  s'est  effectuée  dans  d'excellen- 
tes conditions,  grâce  à  l'habile  direction  des  orga- 
nisateurs, MM.  Lignier  et  Corbière. 

Pour  les  zoologistes,  cet  archipel  est  devenu  une 
terre  presque  classique  depuis  les  voyages  d'Audouin, 
Milne -Edwards  et  de  Qualrefages.  Après  les  longs 
séjours  qu'y  firent  ces  illustres  maîtres, nous  n'avions 
point  la  prétention  d'y  faire  des  découvertes  en  la 
seule  marée  qu'il  nous  était  donné  d'y  séjourner.  Ce 
sont  des  semaines,  des  mois  et  même  des  années  de 
séjour  dans  ces  îlots,  qui  seraient  nécessaires  pour 
étudier  à  fond  toutes  les  richesses  zoologiques. 

Notre  but  est  de  visiter  les  points  les  plus  connus; 
le  Sacaviron,  étroit  chenal  qui  sépare  la  Meule  de 


—  201  — 

l'Ile-aux-Oiseaux,  où  Audouin  et  Milne-Edwards  ont 
les  premiers  signalé  une  faune  aussi  riche  que  va- 
riée. Aidés  de  nos  cartes  marines  et  guidés  par  le 
capitaine  du  «  Congre»,  nous  nous  dirigeons,  tout 
en  recueillant  les  animaux  qui  se  présentent  à  nous, 
vers  cette  terre  promise,  mais  en  vain.  Malgré  l'acti- 
vité déployée,  nous  sommes  encore  loin  du  but-  et 
déjà  la  mer  monte.  Il  nous  faut,  sans  retard,  songer 
au  retour  si  nous  ne  voulons  pas  nous  voir  la  route 
coupée  par  le  flot,  au  milieu  de  ces  centaines  d'î- 
lots où  il  est  fort  difficile  de  reconnaître  son  chemin. 
Quelques  cris  de  rappel  lancés  au  milieu  de  ces 
rochers  déserts  et  sauvages  se  répercutent  de  tous 
côtés  et  rallient  en  un  instant  les  excursionnistes 
qui,  non  sans  maugréer,  reculent  devant  la  marée 
montante. 

Les  plus  intrépides,  MM.  Ghevrel,  Fresnil,  M.  et 
Mme  Lecœur  et  bien  d'autres  que  cette  course  sur  un 
sol  difficile  n'a  pas  effrayés,  ne  sont  point  revenus 
bredouilles;  peu  à  peu  les  tubes,  les  bocaux  se  sont 
remplis  et  nous  pouvons  constater  la  capture  de  plu- 
sieurs animaux  intéressants:  des  Dentales,  Calyp- 
trœa  sinensis,  Trochus  zizyphinus  et  magus,  des 
Ghitons,  Trivia ■  europœa,  des  Murex,  des  Buccins, 
des  Natices,  des  Tellines,  des  Venus,..  Un  grand 
nombre  d'Annélides  Ghetopodes,  des  Siponcles.  Plu- 
sieurs Échinodermes,  Étoiles  de  mer,  Ophiures,  Ho- 
lothuries, etc.  Je  cite  au  hasard.  Certains  bancs  de 
sable  sont  uniquement  formés  par  des  coquilles 
roulées  qui  sont  là  en  quantité  innombrable. 

Ilfaudrait  des  pages  pour  énumérer.même  très  som- 
mairement,les  animaux  qu'il  nous  a  été  donné  de  voir 


—  202  — 

en  cette  seule  marée.  Cependant  un  d'eux  mérite 
d'être  signalé  tout  particulièrement  :  c'est  la  Convo- 
luta Schultzi,  petite  Némerte  dont  les  téguments 
renferment  de  la  chlorophylle  en  abondance  et  qui 
a  été.  par  ce  fait,  dans  ces  dernières  années,  le  sujet 
de  travaux  intéressants  au  point  de  vue  biologique. 

•C'est  un  petit  être  long  de  quelques  millimètres  à 
peine,  d'une  belle  couleur  verte,  assez  rare  sur  nos 
côtes,  où  il  vit  à  mer  basse,  dans  les  flaques  d'eau 
laissées  sur  les  grèves  sablonneuses.  En  plusieurs 
points  nous  l'avons  observé  en  quantité  tellement 
prodigieuse  qu'on  pouvait,  en  une  seule  fois,  en 
remplir  un  bocal.  C'est  une  station  à  signaler  aux 
personnes  qui  désireraient  faire  des  expériences  sur  la 
chlorophylle  animale  (1).  Je  ne  connais  qu'un  autre 
point  de  la  côte  française  où  on  le  trouve  également, 
c'est  à  l'est  de  l'île  de  Bas,  au  nord  du  Finistère, 
mais  il  s'y  trouve  en  quantité  bien  moins  considé- 
rable. 

A  notre  retour  dans  la  grande  île,  pendant  la  vi- 
site au  jardin  du  propriétaire  de  l'archipel,  nous 
recueillons  plusieurs  insectes  et  mollusques  terres- 
tres qui  semblent  d'autant  mieux  s'y  développer 
qu'une   température  fort  douce  y  règne  pendant 


(l)La  chlorophylle  chez  la  Convoluta  est  contenue  dans  de 
petites  sphères  disséminées  dans  les  téguments  auxquelles  on 
a  donné  le  nom  de  Zoochlorelles  et  qui  seraient  des  algues 
d'après  les  recherches  de  mon  excellent  ami  M.  Geddes  (Proc. 
Roy.  Soc.  Lond.,  1879.  Observations  on  the  Physiology  and 
Histology  of  Convoluta  Schultzii).  On  ignore  encore  les  affinités 
botaniques  et  la  provenance  de  ces  algues  ainsi  que  les  rela- 
tions symbiotiques  qui  les  unissent  à  leur  commensal. 


-  203  — 

toute  l'année.  M.  Lecœur  constate  que, malgré  l'éloi- 
gnement  du  continent, les  pommiers  sont  cependant 
ravagés  par  Panthonome,  dont  on  trouve  la  larve 
dans  la  plupart  des  bourgeons  desséchés. 

Pendant  la  traversée  du  retour,  nos  regards  se 
portent  invinciblement  vers  Jersey,  qui  se  perd  au 
loin  dans  la  brume,  et  chacun  se  dit  tout  bas  : 
Quelle  belle  excursion  à  faire  ! 

Espérons  que  ce  sera  pour  l'année  1892. 


Excursion  Géologique  à  Granville 

Par  M.   LENNIER, 

Directeur  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  du  Havre. 


Falaises  de  Granville,  Donville;  Carrière  de  la  Gare; 
Falaises  de  Carolles,  Saint-Planchers. 

M.  Hébert,  pendant  les  années  1884,  1885,  1886,  a 
exploré  les  environs  de  Granville,  et  il  a  résumé  ses 
travaux  de  recherches  dans  un  mémoire  qui  a  pour 
titre  :  Phijllades  de  Saint-Lô  et  Conglomérats  pour- 
prés dans  le  Nord-Ouest  de  la  France.  M.  Bigot  a 
traité  le  même  sujet,  dans  son  mémoire  sur  L'Ar- 
chèen  et  le  Cambrien  dans  le  Nord  du  Massif 
Breton  et  leur  équivalent  dans  le  Pays-de-Galles. 

M.Barrois  a  publié  la  carte  géologique  de  Gran- 
ville. 

MM.  de  Lapparent  et  Pottier  la  carte  géologique 
d'Avranches. 


—  204  — 

C'est  guidé  par  ces  publications  récentes  que  nous 
avons  pu  diriger  l'excursion  géologique  delà  Société 
Linnéenne,  aux  environs  de  Granville. 

Granville. 

Le  Massif  de  Granville  est  formé  des  roches  sédi- 
mentaires  les  plus  anciennes  du  Nord-Ouest  de  la 
France.  Ces  roches  forment  un  ensemble  désigné 
sous  le  nom  de  Phyllades  de  Saint-Lô.  La  coupe  la 
plus  belle  et  la  plus  étendue  que  l'on  puisse  obser- 
ver dans  les  Phyllades,  dit  M.  Hébert,  est  certaine- 
ment celle  de  la  région  qui  s'étend  entre  Granville 
et  Carolles,  à  11  ou  12  kilomètres  au  Sud,  coupe 
déjà  signalée  par  de  Caumont  dans  son  étude  sur  la 
distribution  des  roches  dans  le  département  de  la 
Manche.  Cette  étude  a  été  publiée  dans  les  Mémoires 
de  la  Société  Linnéenne  de  Normandie,  tome  V, 
page  239  et  coupe  n°  5. 

Les  Phyllades  que  nous  avons  pu  étudier  dans 
nos  excursions  forment  les  falaises,  sur  une  étendue 
de  quatre  à  cinq  kilomètres,  vers  le  Nord  de  Gran- 
ville. Au  Sud,  nous  avons  pu  les  suivre  depuis  les 
escarpements  de  la  haute  ville  jusqu'à  Carolles,  en 
passant  par  la  Roche-Gontier,  par  les  nombreuses 
exploitations  et  les  tranchées  de  la  route  qui  passe 
par  Saint-Pair,  Bouillon,  pour  se  rendre  à  Carolles. 

Dans  une  excursion  aussi  rapide  que  celle  que 
nous  devions  accomplir,  nous  ne  pouvions  que  con- 
stater les  études  déjà  faites  ;  aussi  ce  compte-rendu 
n'est-il,  en  quelque  sorte,  qu'un  résumé  des  obser- 
vations déjà  publiées  par  les  géologues  dont  nous 
avons  cité  les  travaux.  La  puissante  assise  des  Phyl- 


—  205   — 

lades  et  Grauwackes  de  Granville  est  fortement  incli- 
née,, généralement  au  Nord-Ouest.  La  direction  de 
ces  Phyllades  est  constamment  du  Sud-Ouest  au 
Nord-Est.  Des  filons  de  quartz  blanc,  gras,  épais  de 
quelques  centimètres,  sont  inter-stratifiés  dans  les 
Phyllades  ;  quelques  bancs  plus  importants  de  ces 
mêmes  quartz  coupent  transversalement  les  Phyl- 
lades. 

Les  Phyllades  sont  bleu-^erdâtres,  compactes,  et 
présentent  trois  plans  de  division,  qui  les  sépa- 
rent en  parallélipipèdes.  Au  Nord  de  Granville,  les 
Phyllades  contiennent  de  nombreux  galets  roulés. 
qui  les  transforment  en  une  sorte  de  poudingue. 
Ces  poudingues  ont  été  déjà  signalés  par  Dalimier, 
puis  par  Bonnissent.  Dans  la  légende  de  la  feuille 
de  Granville,  M.  Barrois  a  donné  la  liste  des  galets 
que  contiennent  ces  conglomérats  ;  il  signale  parti- 
culièrement des  galets  d'un  granité  identique  à  celui 
des  îles  Ghausey. 

Les  parties  poudingiquesdes  Phyllades  paraissent 
former. des  lentilles  très  allongées,  dont  l'épaisseur, 
dit  M.  Bigot,  ne  dépasse  pas  cinq  mètres;  des  filon- 
nets  de  quartz  blanc  les  coupent  dans  tous  les  sens 
et  traversent  même  des  galets  qui  se  trouvent  sur  le 
trajet  des  fentes  ou  des  fissures  injectées  par  le 
quartz. 

M.  Barrois  a  indiqué  l'existence  des  roches  sui- 
vantes, en  galets  dans  le  conglomérat:  1°  granité 
identique  à  celui  des  îles  Ghausey  ;  2°  granité  granu- 
litique;  3e  schistes  grossiers,  verts,  et  grauwackes 
cambriennes  ;  4°  schistes  noirs  cornés  ;  5°  schistes 
granitisés  variés,  rappelant  à  l'œil  ceux  du  Massif  de 

14 


—  206  — 

Coutances,  mais  en  différant  par  la  constance  du 
mica  noir,  l'absence  d'amphibole  et  d'épidote. 

Près  de  la  gare  de  Granville,  nous  avons  visité  un 
large  filon  de  quartz  gras,  exploité  pour  l'entretien 
des  routes.  Ce  filon  reparaît  près  de  Donville. 

Garolles. 

Deux  vallées  étroites  descendent  du  plateau  gra- 
nitique de  Carolles,  jusqu'à  la  mer;  l'une  d'elles 
aboutit  à  la  plage  des  bains  et  débouche  sur  le  ri- 
vage, où  l'on  trouve  les  Phyllades  endurcies,  for- 
mant de  petits  bancs  verticaux  ;  ces  bancs  sont  net- 
tement interrompus  par  en  bas  et  leur  tranche 
repose  sur  le  granité  éruptif. 

La  seconde  vallée,  très  étroite,  descend  du  plateau 
au  milieu  de  la  roche  éruptive  qui  envoie  des  filons 
dans  les  Phyllades  de  la  falaise. 

Le  granité  qui  forme  le  Massif  de  Garolles  est  for- 
tement modifié  sur  les  bords,  formés  de  granulite. 
D'après  M.  Hébert,  ce  serait  cette  dernière  roche 
seule  qui  porterait  les  Phyllades. 

Saint-Planchers. 

Une  coupe  dirigée  entre  Granville  et  Saint-Plan- 
chers montre  l'existence  de  deux  conglomérats, 
d'âge  très  diiférent,  appartenant  à  deux  systèmes 
séparés  par  une  grande  discordance  : 

1°  Le  conglomérat  de  Granville,  à  galets  de  gra- 
nité intercalés  dans  les  Phyllades  verticaux; 

2°  Les  conglomérats  pourprés,   presque  horizon- 


—  207  — 

taux,  formant  la  base  d'une  série  que  le  grès  armo- 
ricain recouvre. 

A  environ  800  mètres  de  la  station  de  Saint-Plan- 
chers, dans  la  tranchée  du  chemin  de  fer,  on  voit 
une  série  de  couches  presque  horizontales  occuper 
la  partie  supérieure  des  coteaux. 

Ces  couches  sont  formées  de  conglomérats  de  cou- 
leur rouge,  remplis  de  galets  roulés  de  quartz  gras 
des  Phyllades  et  alternant  avec  des  schistes  de  cou- 
leur rouge. 

De  la  station  de  Saint-Planchers,  nous  nous  trans- 
portons à  la  carrière  du  Moulin-d'Aze,  située  à  envi- 
ron 150  mètres11  de  la  route.  Cette  carrière  présente 
une  coupe  d'une  dizaine  de  mètres  de  hauteur,  for- 
mée par  les  schistes  rouges  compacts,  exploités 
eomme  moellons  et  comme  pierres  de  taille  ;  ces 
schistes  durcis  contiennent  quelques  lits  de  conglo- 
mérats à  petits  éléments.  Ils  ont  reçu,  depuis  long- 
temps, le  nom  de  conglomérats  pourprés.  Nous  sa- 
vons que,  près  de  Granville,  on  les  voit  reposer  en 
discordance  complète  de  stratification  sur  les  Phyl- 
lades. 


SÉANCE   DU    6   JUILLET    1891. 

Présidence  de  M.  Letellter,  Vice-Président. 


La  séance  est  ouverte  à  8  heures. 

Sont  présents:  MM.  Adel,  Bigot,  Charbonnier, 
Danis,  Drouet,  Fayel,  Huet,  Léger,  Letellier,  Lignier, 
Rabut,  de  Renémesnil. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  de  Granville  est  lu 
et  adopté. 

La  Société  décide  d'accorder  l'échange  de  publi- 
cations à  la  Société  helvétique  d'histoire  naturelle  et 
à  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la 
France. 

Il  est  donné  lecture  de  diverses  pièces  relatives  à 
un  legs  de  M.  de  Caumont,  legs  par  lequel  il  laisse  aux 
trois  Sociétés  caennaises,  Y  Académie  des  Sciences, 
Arts  et  Belles-Lettres,  la  Société  des  Antiquaires,  la 
Société  Linnéenne  de  Normandie  ,et  aux  trois  Sociétés 
rouennaises,  Y  Académie  des  Sciences,  Belles-Lettres 
et  Arts,  la  Société  d'Emulation,  la  Société  centrale 
d'Agriculture,  une  rente  de  douze  cents  francs,  à 
charge  de  réunir  tous  les  cinq  ans  et  alternativement 
à  Caen  et  à  Rouen,  un  congrès  dans  lequel  des 
rapporteurs  feraient  connaître  l'état  scientifique, 
littéraire,  artistique  et  moral  de  la  région  (Seine- 
Inférieure,  Eure,  Calvados,  Orne,  Manche,  Sarthe, 
Mayenne.  Maine-et-Loire,  Loire-et-Cher).  Desnégo- 


—  209  - 

dations  avaient  été  déjà  entamées  à  ce  sujet  entre 
les  Sociétés  de  Caen  et  celles  de  Rouen.  En  présence 
de  sérieuses  difficultés  d'application,  les  Sociétés  de 
Caen  avaient  proposé  de  demander,  d'accord  avec 
la  famille  de  Gaumont,  la  modification  de  cette 
clause  du  legs  de  façon  à  remplacer  les  congrès  par 
des  prix  qui  seraient  décernés,  au  concours,  à  des 
mémoires  de  valeur.  Les  Sociétés  rouennaises  ont 
repoussé  ces  propositions  et  demandent  l'application 
intégrale  du  legs.  A  la  suite  d'explications  fournies 
par  M.  Drouet  et,  sur  sa  proposition,  la  Société  Lin- 
néenne  délègue  sa  Commission  d'impression  pour 
s'entendre  avec  les  Commissions  déjà  nommées  par 
les  deux  autres  Sociétés  caennaises. 

Les  ouvrages  reçus  depuis  la  dernière  séance  sont 
passés  en  revue. 

MM.  Charbonnier  et  Lignier  présentent,  comme 
membre  correspondant,  M.  Labbey,  conseiller  général 
à  Caumont-l'Éventé. 

Le  scrutin  circule  ensuite  sur  les  propositions 
faites  antérieurement.  Sont  admis  : 

Comme  membres  résidants  : 

MM.   Bourienne,  fils,  76,  rue  de  Geôle,  à  Caen. 

Mauduit,  préparateur  à  l'École  de  Médecine  et 
de  Pharmacie. 

Comme  membres  correspondants  : 

Mmes  Joyeux- Laffuie,  à  Luc-sur-Mer. 

Lecceur,  à  Vimoutiers  (Orne). 
MM.   Aubin  (Paul),  percepteur  des  finances,  à  Mot- 
teville  (tëeine-Inférieure). 


—  210  — 

Balle  (Emile),  3,  rue  de  l'Ecluse,  à  Vire  (Cal- 
vados). 

Fresnil,  à  Saint-Pierre-sur-Dives  (Calvados). 

Ménager  (Raphaël),  industriel,  à  Beaufai,  par 
Aube  (Orne). 

Vauclin  (Dr),  conseiller  général,  au  Chalange, 
par  Courtomer  (Orne). 

Le  Secrétaire  donne  lecture  de  la  note  suivante  : 

Sur  un  cas  intéressant  d'atavisme 
chez  le  cheval 

PAR 

Le  Dr  J.  JOYEUX- LAFFUIE  , 

Professeur   à    la   Faculté   des    Sciences    de    Caen, 
Directeur   du    Laboratoire   maritime    de   Luc-sur-Mer. 


Dans  le  cours  de  l'année  1890,  j'ai  eu  l'occasion 
d'examiner  un  prétendu  cheval  à  huit  pieds  que  je 
crois  devoir  faire  connaître  aux  anatomistes  et  plus 
généralement  à  toutes  les  personnes  qui  s'intéres- 
rent  aux  études  biologiques.  Il  s'agit  d'un  ^animal 
exposé  dans  une  des  nombreuses  baraques  qui 
chaque  année  attirent  les  curieux  sur  les  Cours  à 
l'époque  de  la  grande  foire  de  Caën.  L'enseigne  était 
ainsi  formulée  :  «  Cheval  à  huit  pieds  tous  ferrés.  » 

Un  cheval  présentant  certaines  analogies  avec  le 
fameux  bucéphale  d'Alexandre  le  Grand  n'étant  pas 
un  animal  qui  court  les  rues  et  sachant  que  souvent 
des  monstres  intéressants  sont  ainsi  exhibés  dans  les 
foires,  je  n'hésitai  pas  à  pénétrer  dans  l'établissement 
où  je  vis  un  cheval  présentant  aux  membres  anté- 


-  211  - 

rieurs  et  postérieurs  une  conformation  spéciale  qui 
m'engagea  à  solliciter  du  propriétaire  l'autorisation 
d'examiner  l'animal  avec  soin.  Cette  autorisation  me 
fut  accordée  avec  empressement,  et  je  pus,  en  l'ab- 
sence du  public,  observer  et  étudier  les  particula- 
rités intéressantes  qu'offrait  cet  animal. 

Ge  cheval,  originaire  des  pampas  de  l'Amérique  du 
Sud,  a  été  amené  en  Europe  et  débarqué  à  Bordeaux, 
il  y  a  déjà  plusieurs  années,  pour  être  montré  dans 
les  foires  et  tirer  parti  de  la  disposition  particulière 
qui  le  rend  impropre  aux  services  usuels  qu'on  exige 
des  chevaux  normalement  conformés,  un  m'assure 
qu'il  n'a  jamais  été  examiné  par  des  hommes  de 
science. 

L'examen  des  dents  et  des  formes  extérieures 
fournit  des  preuves  certaines  d'un  âge  assez  avancé. 
D'après  le  propriétaire,  il  aurait  plus  de  vingt  ans: 
mais  comme  il  le  tient  de  deuxième  ou  de  troisième 
main,  il  lui  est  difficile  de  pouvoir  me  renseigner 
exactement  sur  ce  point.  La  robe  est  blanche,  la 
taille  moyenne  ,  l'animal  vigoureux  et  toutes  les 
parties  du  corps  sont  normalement  constituées  sauf 
les  pieds  sur  lesquels  se  concentre  tout  l'intérêt  de 
cette  observation. 

Chaque  membre  repose  sur  le  sol  par  un  pied  or- 
dinaire parfaitement  conformé,  offrant  sur  le  côté 
interne  un  appendice^assez  volumineux  terminé  par 
un  petit  sabot.  Pour  le  public,  c'est  un  second  pied, 
un  pied  rudimentaire,  un  pied  en  miniature.  Le 
propriétaire  lui-même  en  est  tellement  convaincu 
qu'il  a  cru  ne  pas  devoir  priver  ce  petit  pied  du  fer 
qui  protège  d'ordinaire  les  pieds  des  chevaux  et  il  a 


—  212  — 

fait  apposer  un  fer  à  cheval  sur  chacun  de  ces  petits 
sabots,  ce  qui  lui  permet  en  même  temps  de  rendre 
son  annonce  plus  alléchante,  d'ajouter,  en  désignant 
les  huit  pieds,  le  qualificatif  «  Tous  ferrés  ». 

Toutes  les  parties  du  pied  ordinaire  sont  normales 
et  bien  développées.  Je  dois  signaler  en  particulier 
la  châtaigne,  le  paturon  et  l'ergot  du  paturon  qui 
sont  parfaitement  conformés.  Ce  dernier  caractère 
est  intéressant  à  constater  en  raison  de  l'opinion  de 
certains anatomistes  qui,  comme  Franck  de  Munich, 
voient  dans  l'ergot  du  paturon  un  reste  des  sabots 
du  deuxième  et  du  quatrième  doigts  soudés  l'un  à 
l'autre  et  restés  à  l'état  rudimentaire,  de  même 
qu'il  considère  la  châtaigne,  excroissance  en  forme 
de  verrue,  placée  sur  la  peau  à  la  hauteur  du  corps, 
comme  correspondant  au  sabot  du  pouce  qui  aurait 
complètement  disparu. 

Le  petit  pied  placé  sur  le  côté  interne  du  pied 
normal  offre  un  volume  qui  est  environ  le  tiers  de 
ce  dernier.  Il  est  en  grande  partie  logé  sous  des  té- 
guments communs  excepté  l'extrémité  inférieure 
qui  est  libre  à  partir  du  paturon.  Il  est  plus  court 
que  le  pied  normal  ;  malgré  la  grande  longueur 
laissée  au  sabot,  il  n'arrive  pas  à  toucher  le  sol  et 
pend  sur  le  côté  interne,  ce  qui  gêne  considérable- 
ment la  marche.  Autant  que  j'ai  pu  m'en  rendre 
compte  par  le  palper,  il  m'a  paru  présenter  un  sque- 
lette interne  constitué  par  un  os  long  terminé  en 
pointe  à  son  extrémité  supérieure  qui  se  perdait 
dans  les  téguments.  J'ai  pu  constater  également, 
s'articulant  avec  l'extrémité  inférieure  de  cet  os  et 
placés  en  série,  de  petits  os  dont  le  dernier  était  re- 


—  213  — 

couvert  par  le  sabot.  Dénué  de  fonctions,  ce  pied 
rudimentaire  n'a  pas,  comme  le  pied  normal,  acquis 
une  certaine  rigidité,  les  articulations  sont  plus 
lâches.  Le  paturon  présente  aussi  des  poils  plus 
développés. 

Cette  observation  n'offrirait  par  elle-même  qu'un 
simple  intérêt  de  curiosité  banale  si  je  ne  cherchais 
maintenant  à  mettre  en  évidence  l'importance  phylo- 
génétiquede  ce  pied  rudimentaire.  Là  gît  tout  l'in- 
térêt de  l'observation. 

Il  s'agit  de  voir  si,  dans  le  cheval  et  dans  les  an- 
cêtres des  chevaux  actuels,  on  ne  trouve  pas  certaines 
particularités  pouvant  expliquer  la  production  par 
atavisme  d'un  ou  de  plusieurs  pieds  rudimentaires. 

Pour  comprendre  plus  aisément  ce  qui  va  suivre, 
je  dois  rappeler  que  le  pied  du  cheval  représente  et 
est  l'homologue  de  notre  doigt  médius  dont  l'ongle 
s'est  considérablement  développé  pour  former  la 
partie  cornée  connue  sous  le  nom  de  sabot.  Le  che- 
val repose  donc  sur  le  sol  par  4  doigts  seulement. 
Que  sont  devenus  les  autres  doigts?  Ils  se  sont 
atrophiés  et  sont  presque  complètement  disparus. 
Cependant  il  reste  encore  des  vestiges  du  squelette 
des  doigts  latéraux  II  et  IV  situés  sous  les  téguments, 
homologues  de  notre  index  et  de  notre  annulaire. 

Cette  réduction  du  nombre  des  doigts  est  aussi 
fréquente  que  variée  chez  les  mammifères.  Le  nom- 
bre cinq  est  le  plus  élevé  que  nous  connaissions  à 
l'état  normal,  mais  beaucoup  de  raisons  que  je  ne 
puis  développer  ici  portent  à  admettre  que  la  forme 
primitive  de  la  main  et  du  pied  chez  ces  animaux 
présentait  sept    doigts-,    forme  primitive,    ances- 


—  214  — 

traie,  de  laquelle  proviennent  par  réduction  plus  ou 
moins  accusée  les  différentes  formes  d'extrémités 
que  possèdent  les  mammifères  actuels. 

Il  est  souvent  difficile  en  raison  de  notre  pauvreté 
en  documents  paléontologiques  de  pouvoir,  pièces 
en  main,  donner  de  cette  descendance  une  démons- 
tration évidente.  Le  cheval  fait  heureusement  excep- 
tion. On  connaît  aujourd'hui  sa  phylogénie,  du  moins, 
dans  ses  grandes  lignes,  grâce  aux  célèbres  recher- 
ches des  paléontologistes  de  l'Amérique  du  Nord 
et  plus  particulièrement  de  M.  Marsh.  Un  examen 
attentif  des  genres  fossiles  Palœotherium,  Anchithe- 
rium,  Hipparion  et  du  cheval,  permet  de  constater 
cette  réduction  progressive.  Le  Palœotherium  pos- 
sède à  chaque  pied  trois  doigts  reposant  sur  le  sol, 
toutefois  celui  du  milieu  est  un  peu  plus  développé 
que  les  deux  latéraux.  Ghe7A'Auchitheriu?n  et  Y  Hip- 
parion, les  deux  doigts  latéraux  se  réduisent  et 
s'élèvent  de  plus  en  plus  au-dessus  du  sol  pour  dis- 
paraître presque  complètement  chez  le  cheval.  Owen 
voit  là  une  modification  providentielle  faite  en  vue 
de  l'humanité.  Quant  à  nous  qui  sommes  convaincus 
que  le  besoin  suffit  à  déterminer  la  création  de  l'or- 
gane, nous  partageons  l'opinion  de  Schmid  tel  pensons 
a  qu'il  y  a  simplement  une  adaption  progressive 
à  la  constitution  du  sol,  à  l'apparition  de  surfaces 
unies  plus  étendues  sur  la  terre,  telles  qu'elles  se 
sont  formées  en  réalité  pendant  la  période  ter- 
tiaire. » 

Les  genres  fossiles  pourvus  de  plusieurs  doigts 
vivaient  dans  des  marécages,  lé  cheval  actuel  repose 
sur  un  sol  résistant  et,  logiquement,  nous  pouvons 


-  215  - 

prévoir  que,  dans  un  avenir  plus  ou  moins  éloigné, 
le  cheval  actuel  perdra  les  stylets  métatarsiens 
accolés  au  doigt  médian,  derniers  vestiges  des  doigts 
latéraux. 

Il  est  donc  admis,  la  chose  est  acceptée  par  pres- 
que tous  les  anatomistes,  que  le  cheval  a  eu  pour 
ancêtres  des  animaux  aujourd'hui  éteints  qui  possé- 
daient trois  doigts  à  chaque  pied.  Or  nous  savons  que, 
par  atavisme  ,  des  caractères  anatomiques  ayant 
existé  chez  les  ancêtres  et  dont  il  n'y  a  souvent  plus 
aucune  trace  chez  les  descendants  actuellement 
vivants,  peuvent  apparaître  chez  certains  individus, 
sans  que  nous  puissions  en  saisir  la  cause  immé- 
diate. Notre  cheval  en  est  un  cas  remarquable.  Chez 
lui,  le  doigt  latéral  interne  correspondant  à  notre 
index,  au  lieu  de  rester  à  l'état  rudimentaire  sous 
forme  de  stylet  métacarpien,  comme  on  le  voit  chez 
tous  les  chevaux  actuels,  a  pris  un  développement 
comparable  à  ce  qu'il  était  chez  certains  ancêtres, 
chez  YHipparion  par  exemple.  Nous  sommes  en 
présence  d'un  animal  intermédiaire  entre  YHippa- 
rion et  le  cheval. 

Von  Siebold  et  Franck,  directeur  de  l'École  vété- 
rinaire de  Munich,  ont  déjà  signalé  des  cas  d'atavisme 
à  peu  près  semblables.  On  en  a  même  observé  et 
décrit,  qui  présentaient  de  véritables  pieds  d'Hippa- 
rion  chez  lesquels  chaque  pied  offrait  trois  doigts 
bien  développés.  De  tels  animaux  ne  sont  point, 
comme  le  croit  généralement  le  public,  de  véritables 
monstres.  On  pourrait  même  dire  qu'ils  sont  moins 
modifiés,  moins  transformés  que  nos  chevaux  actuels. 
C'est  un  retour  à  la  forme  ancestrale.  L'organisme, 


—  216  — 

qui  s'est  modifié  et  transformé  par  des  sacrifices 
énormes  de  sélection  en  vue  de  ses  besoins,  semble 
ne  pas  vouloir  abandonner  d'un  seul  coup  les  résul- 
tats acquis  si  chèrement  et  il  lui  faut  de  longues 
séries  de  siècles  pour  oublier  son  passé. 

Il  serait  du  plus[grand  intérêt,  au  point  de  vue  du 
transformisme,  de  faire  reproduire  un  tel  animal 
et  de  constater  si  l'on  obtiendrait  chez  les  descen- 
dants les  mêmes  particularités.  La  chose  n'est  guère 
possible  que. dans  de  vastes  établissements  comme 
le  Muséum  et  le  Jardin  d'acclimatation  de  Paris  où  l'on 
dispose  de  crédits  énormes.  Il  est  fort  probable  que, 
parmi  les  descendants,  quelques  uns  au  moins  pré- 
senteraient les  mêmes  caractères  et,  au  moyen  d'une 
sélection  bien  comprise,  on  pourrait  ainsi  arriver  à 
créer  des  chevaux  rappelant  l'Hipparion,  du  moins 
en  ce  qui  concerne  la  conformation  des  pieds.  Évi- 
demment ce  serait  mal  servir  les  intérêts  écono- 
miques   et  la   science    seule  y    trouverait  profit. 

M.Vosilesco,professeur  de  zootechnie  à  FÉcole  vé- 
térinaire de  Bucarest,  a,  avec  le  porc,  réussi  à  repro- 
duire certains  caractères  ataviques.  Ce  savant  ayant 
découvert  par  hasard  en  Valachie  un  porc  monodac- 
tyle mâle  et  lui  ayant  donné  une  compagne  femelle, 
dont  les  pieds  avaient  la  conformation  normale,  a 
obtenu  des  produits  monodactyles  dont  les  descen- 
dants, à  une  ou  deux  exceptions  près,  présentent 
les  caractères  anatomiques  de  la  curieuse  race  dont 
il  s'agit. 

Tout  porte  à  penser  qu'il  en  serait  de  même  pour 
le  cheval  que  je  viens  de  décrire. 


—  217  — 

M.  Bigot  fait  remarquer  qu'une  monstruosité  ana- 
logue a  été  décrite  par  M.  Goubaux,  professeur  à 
l'École  d'Alfort,  chez  un  poulain  normand. 

M.  Bigot  présente  ensuite  quelques  critiques  à 
propos  d'un  récent  ouvrage  de  M.  Strodski  sur  l'ar- 
rondissement de  Domfront. 

M.  le  Dr  Huetfait  connaître  les  premiers  résultats 
de  recherches  faites  sur  le  Mytilataspis  pomorum. 

M.  Huet  a  reçu  le  25  mai,  par  l'intermédiaire  de  la 
station  agronomique  du  Calvados,  des  morceaux  de 
jeune  écorce  de  pommier  portant  un  nombre  consi- 
dérable de  parasites  qu'il  était  facile  de  reconnaître 
pour  des  cochenilles  :  il  a  pu  les  déterminer  comme 
appartenant  au  genre  Diaspis  et  à  l'espèce  Mytila- 
taspis pomorum. 

Ces  parasites  à  ce  moment  sont  immobiles:  leur 
longueur  est  de  lmm  1/2  à  2mm,  leur  largeur  de  \/2mm  ; 
plus  étroits  à  l'une  de  leur  extrémités,  plus  larges 
à  l'autre,  un  peu  contournés,  ils  ont  la  forme  de 
petites  coquilles  de  moule,  d'où  leur  nom  :  leur  co- 
loration est  àpeu  près  celle  de  l'écorce  sur  laquelle  ils 
sont  appliqués,  peut-être  un  peu  plus  claire.  Leur 
extrémité  élargie  était  peu  adhérente  et,  lorsqu'on 
la  soulevait,  on  apercevait,  sous  cette  espèce  de  bou- 
clier, qui  est  la  carapace  de  la  femelle  morte,  quinze 
à  vingt  petits  corps  elliptiques,  blancs,  longs  de 
Qmm  15  environ  :  les  œufs  en  voie  de  développement. 
Quelques  jours  après,  le  6  juin,  l'éclosion  eut  lieu 
et  les  morceaux  d'écorce  en  observation  furent 
couverts  de  petits  points  blancs,  mobiles,  ayant  les 
dimensions  des  œufs  d'où  ils  provenaient  ;  c'étaient 


—  218  — 

des  larves  offrant  tous  les  caractères  de  celles  des 
cochenilles  :  deux  antennes,  deux  yeux,  trois  paires 
de  pattes  et,  sous  le  corps  nettement  segmenté,  un 
rostre  plus  long  que  lui,  reployé  en  boucle  dans  une 
poche  ventrale. 

Sur  des  écorces  reçues  le  30  juin,  aucune  larve 
n'était  mobile,  toutes  étaient  fixées  et  avaient  com- 
mencé à  s'entourer  en  arrière  et  sur  les  côtés 
d'une  pellicule  de  substance  blanche,  cireuse,  mais 
elles  n'avaient  pas  encore  enfoncé  leur  rostre  dans 
les  tissus  végétaux  sous-jacents.  Ces  animaux,  sur 
lesquels  M.  Huet  n'a  encore  que  des  renseignements 
insuffisants,  mais  qu'il  a  l'intention  de  suivre,  s'at- 
taquent aux  jeunes  plans,  causent  de  grands  dégâts 
dans  les  pépinières,  et  détruisent  les  greffes.  —  Il 
communiquera,  s'il  y  a  lieu,  le  résultat  de  ses  re- 
cherches à  la  Société  Linnéenne. 

M.Rabut,  ingénieur  des  Ponts-et-Chaussées,  pré- 
sente un  magnifique  morceau  de  stalactite  trouvé 
dans  les  calcaires  de  La  Meauffe  (Manche)  et  montre 
leur  mode  de  formation.  M.  Drouet  signale  à  ce 
propos  des  cavités  géodiques  qu'il  a  observées  dans 
une  carrière  calcaire. 

A  9  heures  3/4,'la  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  9  NOVEMBRE  1891. 

Présidence  de  M.  deFûrmigny  de  La  Londe,  Président. 


La  séance  est  ouverte  à  8  heures. 

Sont  présents:  MM.  Adel,  Bigot,  Catois,  Chevrel, 
Demelle,  Fauvel,  Fayel,  de  Formigny,  Gossart, 
Lecornu,   Letellier,  Léger,  de  Renéraesnil. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  de  juillet  est  lu  et 
adopté. 

La  correspondance  renferme  : 

Une  lettre  de  M.  le  Préfet  annonçant  qu'une  allo- 
cation annuelle  a  été  comme  d'habitude  accordée  à 
la  Société  par  le  Conseil  général  du  Calvados  -, 

Une  lettre  du  ministère  de  l'Instruction  publique 
annonçant  l'ordonnancement  d'une  subvention  au 
nom  du  trésorier  de  la  Linnéenne. 

Une  demande  d'échange  de  publication,  adressée 
par  le  directeur  du  Rassegna  délia  Scienze  geolo- 
giscJie  in  Italia.  L'examen  de  cette  demande  est 
renvoyé  après  la  réception  du  1er  volume  de  cette 
Revue. 

M.  Dangeard,  nommé  maître  de  conférences  à  la 
Faculté  des  Sciences  de  Poitiers,  demande  à  devenir 
membre  correspondant. 

Divers  ouvrages  spéciaux  sont  offerts  à  la  Société 
par  leurs  auteurs,  ce  sont  : 

Fortin,  Extrait  des  procès-verbaux  du  comité  de 


—  220  — 

Géologie  de  la  Société  des  A?nis  des  Sciences  de 

Rouen. 

Jouan  H.,  Les  hyper oodons  de  Goury. 

Le  Jolis,  Quelques  notes  à  propos  des  Plantae  euro- 
peœ  de  K.  Ricliter. 

Gadeau  de  Kerville  H. ,  Les  vieux  arbres  de  Norman- 
die.—Note  sur  la  présence  de  la  Genette  vulgaire 
dans  le  département  de  l'Eure.  —  Note  sur  un 
jeune  chien  monstrueux.  —  Biographie  de  Pierre 
Eugène  Lemetteil. 

Est,  au  scrutin  secret,  admis  comme  membre  cor- 
respondant : 

M.  Labbey  ,  conseiller  général  à  Caumont-l'Éventé 
(Calvados). 

MM.  Corbière  et  Léger  présentent  comme""membre 
correspondant  M.  Martel,  directeur  de  l'école  pri- 
maire supérieure  d'Elbeuf. 

M.  le  Président  fait  part  à  la  Société  de  la  nomi- 
nation de  M.  Boreux,  membre  honoraire,  à  la  dignité 
d'officier  de  la  Légion  d'honneur. 

Il  fait  ensuite  passer  sous  les  yeux  de  l'assemblée 
une  phototypie  du  buste  de  M.  Modère. 

M.  Bigot  étudie  la  constitution  géologique  de  la 
forêt  de  Perseigne  (Sarthe),  formée  par  les  assises 
sédimentaires  appartenant  à  l'Archéen  et  au  Silu- 
rien. 

A.  lîArchéen  comprend  des  schistes,  avec  galets  à 
la  partie  supérieure,  se  rapportant  au  type  des 
schistes  de  Saint-Lô. 


—  221  — 

Une  nappe  de  porphyres pétro siliceux  sépare  loca- 
lement ces  schistes  des  grès  siluriens. 

B.  Le  Silurien  est  constitué  par  trois  assises  de 
grès  qui,  de  bas  en  haut,  se  succèdent  dans  l'ordre 
suivant  : 

[a)  Grès  grossiers,  feldspathiques; 

(à)  Grès  rouges  zones,  grès  ferrugineux  et  schistes 
rouges; 

(c)  Grès  armoricain  avec  son  faciès  ordinaire  . 
L'auteur  rattache  les 'deux  premières  assises  au 
Silurien  inférieur  (Gambrien)  ;  l'absence  des  pou- 
dingues  pourprés  est  digne  de  remarque. 

Au  point  de  vue  de  la  structure,  le  massif  de  la 
Forêt  de  Perseigne  forme  un  pli  synclinal  dissymé- 
trique, aligné  E.  0.,  déjeté  vers  le  N. ,  et  dont  l'axe 
est  occupé  par  le  Grès  armoricain.  Cette  disposition 
est  compliquée  par  une  faille  transversale  N.  S.,  qui 
a  fait  chevaucher  vers  le  N.  le  tronçon  situé  à  TE. 
de  la  faille.  Une  deuxième  faille  perpendiculaire  à 
la  première,  un  peu  brisée  à  TE.  et  presque  paral- 
lèle au  bord  N.  du  massif,  prend  en  écharpe  la  lèvre 
N.  du  synclinal  et  l'ait  buter  contre  les  Phyllades 
successivement  de  l'O.  à  TE.  les  grès  inférieurs,  les 
grès  rouges  et  les  grès  armoricains. 

M.  Bigot  appelle  l'attention  de  la  Société  sur  un 
travail  de  M.  Bizet,  publié  dans  le  dernier  volume 
du  Bulletin  de  la  Société  géologique  de  Normandie. 
Dans  ce  travail  intitulé  :  Considérations  géologiques 
et  paléontologiques  sur  les  terrains  des  environs 
de  Bellême  et  de  M  amer  s,  M.  Bizet  a  résumé  le 
résultat  des  observations  qu'il  a  eu  l'occasion  de 

15 


—  222  — 

faire  depuis  plus  de  15  ans  en  profitant  de  l'ouver- 
ture de  voies  ferrées  qui  sillonnent  la  région  ou  que 
ses  fonctions  de  conducteur  des  ponts-et-chaussées 
lui  ont  permis  de  recueillir.  On  y  trouvera,  entre 
autres  renseignements  importants, une  liste  très  com- 
plète donnant  la  répartition  par  niveaux  des  fossiles 
si  abondants  dans  le  Gallovien  de  la  région. 

A  propos  de  ce  travail,  M.  Bigot,  rappelle  que,  lors 
de  l'excursion  de  la  Société  Linnéenne  de  Normandie 
à  Bellême,  en  1888,  les  géologues  ont  discuté  sur  la 
place  à  donner  aux  calcaires  oolithiques  de  Sure 
(route  de  la  Perrière)  qu'ils  penchaient,  d'après  le 
caractère  oolithique  de  la  roche,  à  rapprocher  du 
Gornbrash.  M.  Bigot,  avec  M.  Bizet,  place  ce  niveau 
dans  le  Gallovien  inférieur.  A  Mamers,  les  talus  de 
l'ancienne  route  de  Bellême  et  le  chemin  qui  mène 
des  carrières  de  la  Grille  à  la  route  de  Sure  mon- 
trent que  ces  calcaires  oolithiques  sont  séparés  du 
Bathonien  par  des  argiles  bleues  calloviennes:  les 
calcaires  contiennent  Nucleolites  orbicularis  et 
clunicularis ,  Holectypus  depressus ,  Terebratula 
obovata,  Ostrea  eruca,  Defr.  (=  0.  amor.,  d'Orb. 
non  auct.,  =  0  amata,  auct.  non  d'Orb.);  ils  sont 
connus,  au-dessus  de  l'oolithe  miJiaire,àSées  (route 
du  Merlerault)  et  à  Aunou-sur-Orne  (hameau  de 
Sévilly)  où  ils  contiennent  les  mêmes  fossiles  qu'aux 
environs  de  Mamers. 

M.  Bigot  indique  la  présence  du  Lias  supérieur  à 
Ammonites  communis  et  serpentinus  au-dessous 
des  sables  et  grès  à  Rhynchonella  Wrightii  sur  le 
chemin  de  Villaines-la-Carelle  à Saint-Longis,  près  du 
moulin  de  Tessé.  Les  sables  à  Rh.  Wrightii  sont 


—  223  — 

recouverts  par  des  calcaires  oolithiques  exploités  à 
Villaines  comme  pierre  de  taille  et  qui  sont  rap- 
portés par  Triger  et  Guillier  à  l'oolithe  inférieure 
(Z.  à  Ammonites  Parkinsoni).  Il  y  aurait  lieu  d'étu- 
dier à  nouveau  la  faune  de  ces  calcaires  que  leur 
aspect  minéralogique  rapproche  plutôt  du  Bathonien 
que  du  Bajocien.  Ces  calcaires  oolithiques  s'avancent 
jusqu'à  Mamers,  mais  sont  débordés  parles  couches 
à  Lucina  Bellona,  qui  reposent  directement  dans 
les  carrières  de  la  Grille,  sur  le  Grès  armoricain. 
Ces  calcaires  contiennent  en  abondance  et  en  par- 
faite conservation  des  Pélécypodes,  souvent  avec 
leurs  deux  valves  en  rapport,  surtout  de  Corbis  et  de 
nombreuses  Lucina  Bellona.  Le  Bathonien  moyen 
présente  en  ce  point  des  couches  de  sables  avec 
petits  lits  charbonneux.  Dans  les  environs  d'Alençon, 
à  Saint-Barthélémy,  ces  couches  charbonneuses  de- 
viennent de  véritables  lits  de  lignites,  produits  pro- 
bablement par  l'accumulation  de  débris  de  Cycadées 
et  de  Fougères  qui  caractérisent  l'oolithe  mi- 
liaire  de  Mamers.  Ces  faits  sont  à  rapprocher  de 
ceux  que  M.  Bigot  a  signalés  dans  les  environs  de 
Sées;  le  Fuller's  earth  manque  totalement  dans  la 
région.  Ces  observations  confirment  la  position  dans 
le  Bathonien  moyen  des  sables  et  grès  de  la  source 
de  l'Orne,  de  Guillier.  M.  Bigot  a  d'ailleurs  constaté 
l'intercalation  de  ces  sables  dans  les  calcaires  de 
l'oolithe  miliaire  à  Bursard. 

M.  Lecornu  donne  lecture  de  la  note  suivante  : 


—  224   — 

Sur  le  Minerai  de  fer  de  Saint- André 

Par  M.  LÉCORNU. 


Dans  un  travail  lu  devant  la  Société  Linnéenne 
le  6  décembre  1886,  j'ai  cherché  à  établir  que  l'en- 
semble des  couches  siluriennes  visibles  dans  la 
vallée  de  l'Orne,  entre  l'embouchure  de  la  Laize  et 
Mal  tôt,  constitue  un  plissement  isoclinal,  c'est-à-dire 
dont  la  partie  Nord  se  trouve  renversée  sur  la  partie 
Sud,  avec  plongement  général  vers  le  Nord.  Je  me 
suis  basé  principalement  sur  la  symétrie  que  pré- 
sentent les  affleurements,  de  part  et  d'autre  d'une 
ligne  médiane  occupée  par  les  calcaires  et  schistes 
ampéliteux  de  Feuguerolles.  Cependant  cette  symé- 
trie ne  pouvait  être  établie  d'une  manière  rigou- 
reuse, et,  par  exemple,  le  minerai  de  fer  qui  est 
depuis  longtemps  connu  au  Sud  de  la  grande  arête 
du  grès  de  May,  ne  se  retrouvait  pas,  comme  cela 
aurait  dû  être,  au  Nord  de  la  seconde  arête  de  grès 
qui  va  du  Diguet  au  bois  de  Maltot.  Tout  récem- 
ment, j'ai  eu  le  plaisir  de  voir  combler  cette  lacune. 
Une  belle  couche  d'hématite"rouge,  dont  la  puis- 
sance, d'après  les  recherches  déjà  faites,  ne  semble 
pas  inférieure  à  deux  mètres  cinquante ,  a  été 
découverte  à  St-André,  sous  le  calcaire  jurassique, 
dans  la  position  que  laissait  prévoir  l'hypothèse  du 
plissement  isoclinal. 

La  direction  est  à  peu  près  N.  135°  E.  :  elle'diffère 
donc  sensiblement  de  la  direction  N.  125°  E.  que 


—  225  — 

présente  l'arête  gréseuse  de  May.  Le  plongement 
paraît,  être  tantôt  plus  fort,  tantôt  plus  faible  que 
celui  du  grès.  Mais  je  n'ai  jamais  prétendu  dire 
que  toutes  les  strates  qui  composent  le  plissement 
dussent  être  rigoureusement  parallèles  entre  elles. 
En  dehors  de  son  intérêt  géologique ,  la  décou- 
verte de  ce  puissant  minerai,  à  proximité  de  la  gare 
de  Saint-André  et  du  port  de  Gaen  ,  présente  au 
point  de  vue  industriel  une  sérieuse  importance. 

M.  le  Dr  Fayel  présente  quelques  explications  sur 
ses  résultats  en  microphotographie.  Il  met  sous  les 
yeux  de  la  Société  des  épreuves  qu'il  a  obtenues  par 
son  procédé,  sans  être  obligé  de  changer  la  mise  au 
point  du  microscope  faite  avant  l'adaptation  de  la 
chambre  noire.  M .  Fayel  montre  également  son  appa- 
reil de  microphotographie. 

M.  Lignier  rend  compte  d'une  excursion  qu'il  a 
faite  en  septembre  dernier  à  la  recherche  de  l'Iton 
souterrain  près  d'Évreux. 

«  On  sait  que  pour  l'Iton,  de  même  que  pour  plu- 
sieurs rivières  de  la  région,  les  eaux,  coulant  d'abord 
à  ciel  ouvert,  s'enfoncent  ensuite  en  terre  en.  aban- 
donnant leur  lit  desséché  (le  «  sec  Iton  »)  et  vont 
reparaître  plus  loin.  M.  Ferray ,  pharmacien  à 
Évreux,  dans  le  but  de  défendre  au  besoin  les  inté- 
rêts des  Ébroïciens  contre  la  ville  de  Paris,  à  la 
recherche  de  sources  à  capter,  et  aussi  par  raison 
scientifique,  entreprit,  avec  le  secours  de  l'État  et 
du   Département,  des  sondages  dans  la  région  du 


—  226  — 

sec  Iton.  Grâce  à  la  sagacité  de  ses  observations 
préliminaires,  M.  Ferray  fit  creuser  aux  Boscherons, 
à  Gaudreville  et  à  Glisolles,  trois  puits  qui  tous  ren- 
contrèrent un  cours  d'eau  souterrain.  Une  matière 
colorante,  la  fluorescéine,  jetée  ensuite  dans  la  perte 
de  l'Iton,  à  Villalet,  vint  colorer  successivement  les 
eaux  de  ces  trois  puits  et  celles  de  l'Iton  inférieur, 
prouvant  ainsi  qu'elles  appartenaient  bien  toutes  à 
un  même  cours.  La  situation  des  puits,  et  le  sens  des 
courants  observés  démontrèrent  en  outre  que  l'Iton 
souterrain  n'est  nullement  parallèle  au  sec  Iton, 
mais  qu'il  forme  des  replis  dont  les  uns  sont  situés 
sous  la  vallée,  tandis  que  les  autrespénètrent  même 
sous  les  collines  voisines.  Le  puits  de  Glisolles  a,  en 
effet,  été  établi  sur  un  coteau  voisin  et  il  n'y  ren- 
contre l'eau  qu'à  48  mètres  de  profondeur.  C'est  ce 
dernier  puits  clans  lequel  j'ai  eu  le  bonheur  de 
descendre  à  la  suite  de  M.  Ferray  et  de  quelques 
autres  personnes.  Pour  la  descente  comme  pour  le 
retour,  nous  fûmes  successivement  attachés  à  l'ex- 
trémité d'un  câble  enroulé  autour  d'un  treuil.  Du 
fonds  du  puits  part  une  galerie  latérale,  haute  au 
plus  d'un  mètre  et  longue  d'une  vingtaine  de 
mètres.  Cette  galerie,  d'ailleurs  ramifiée,  a  été  taillée 
en  pleine  marne  crayeuse  ;  elle  rencontre  une  sorte 
de  faille  argileuse  et  aboutit  presqu'aussitôt  à  une 
petite  voûte  souterraine  sous  laquelle  coule  une 
eau  assez  rapide  et  assez  abondante  ;  c'est  l'un  des 
bras  de  l'Iton  souterrain  ;  il  semble,  en  effet,  pro- 
bable qu'en  ce  point  la  rivière  est  divisée  en  plu- 
sieurs bras.  La  voûte  y  est  peu  élevée,  mais  il  est 
certain  qu'il  n'en  est  pas  ainsi  partout,  car  il  existe 


—  227  — 

de  nombreux  effondrements  dans  les  bois  voisins  et 
certains  d'entre  eux  peuvent  atteindre  jusqu'à 
15  mètres  de  profondeur  et  120  mètres  de  diamètre. 

«  En  descendant  ainsi  dans  l'intérieur  du  sol, 
j'avais  espéré  rencontrer  quelques  algues  ou  végé- 
taux spéciaux  sur  les  voûtes  de  l'Iton.  Malheureu- 
sement mon  espoir  a  été  déçu  ;  en  effet,  au  point 
observé,  la  voûte  est,  ainsi  que  je  l'ai  dit  précédem- 
ment, peu  élevée  et  elle  est  certainement  lavée  pen- 
dant les  grandes  eaux.  J'ai  pu  cependant  recueillir 
de  nombreux  champignons  sur  les  boisages  du  puits 
et  de  la  galerie  ,  ils  feront  l'objet  d'une  étude  ulté- 
rieure. 

«  Qu'il  me  soit  permis,  en  terminant  ce  court 
compte-rendu,  de  remercier  vivement  M.  Ferray, 
pour  les  nombreux  et  intéressants  renseignements 
qu'il  a  bien  voulu  me  donner,  ainsi  que  pour  son 
extrême  amabilité.  » 

A  10  heures  1/2,  la  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  7  DÉCEMBRE  1891. 

Présidence  de  M.  Letellier,  vice-président. 

La  séance  est  ouverte  à  8  heures. 

Sont  présents  :  MM.  Adel,  Berjot,  Bigot,  Charbon- 
nier, Danis,  Demelle,  Fayel,  Gossart,  Lecornu,  Léger, 
Letellier,  Marie,  de  Renémesnil. 

Le  vice-secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal 
de  la  séance  de  novembre.  Ce  procès-verbal  est 
adopté. 

M.  Labbey  remercie  la  Société  de  l'avoir  admis 
dans  son  sein. 

Les  ouvrages  reçus  sont  passés  en  revue. 

Le  vice-secrétaire  donne  connaissance  de  l'issue 
des  négociations  entreprises  avec  les  Sociétés  rouen- 
naisesparM.  Gasté,  délégué  des  Sociétés  de  Caen, 
au  sujet  du  legs  de  Caumont.  Les  Sociétés  rouen- 
naises  ont  de  nouveau  refusé  de  se  prêter  à  aucune 
modification  dans  l'emploi  du  legs.  En  conséquence, 
M.  Gasté  a  revendiqué  et  obtenu  pour  Caen  l'hon- 
neur de  recevoir  le  premier  Congrès  qui  aura  lieu 
en  1893.  Un  règlement  général  devra,  tout  d'abord, 
être  élaboré  par  les  Sociétés  de  Caen.  A.  cet  effet,  la 
Société  charge  sa  Commission  d'impression  de  s'en- 
tendre avec  les  bureaux  des  deux  autres  Sociétés 
légataires. 

MM.  Léger  et  Letellier  présentent  M.   Lance,  étu- 


—  229  — 

diant  à  la  Faculté  des  Sciences, comme  membre  rési- 
dant ;  MM.  Léger  et  Chevrel  présentent  M.  Le  Meu- 
lais,  licencié  es  sciences  naturelles,  comme  membre 
correspondant. 

Est  admis  comme  membre  correspondant  : 

M.  Martel,  directeur  de  l'École  primaire  supérieure 
d'Elbeuf  (Seine-Inférieure). 

Le  vice-secrétaire  donne  lecture  de  la  note  sui- 
vante : 


Troisième  Note  sur  les  Spores 
des  Sphaig-nes  (1). 

Par  M.  l'abbé  A.-L.  LETACQ, 

Aumônier  des  Petites-Sœurs  des  Pauvres  d'Alenron. 


Depuis  les  travaux  de  Warnstorf,  on  ne  révoque 
plus  en  doute  l'existence  des  Microspores  des  Sphai- 
gnes  observées  et  décrites  pourja  première  fois  par 
Schimper  en  1858,  mais  les  auteurs  sont  loin  de 
s'accorder  sur  le  rôle  physiologique  de  ces  organes. 
Warnstorf  prétend  qu'ils  sont  destinés  à  reproduire 
la  plante  mâle  ;  d'autres,  et  en  particulier  Stephani, 
les  considèrent  comme  des  spores  de  champi- 
gnons (2)  ;  Gravet  déclare  insoutenable  ce  dernier 

(1)  V.  A.-L.  Letacq,  Les  Spores  des  Sphaignes  d'après  les  ré- 
centes observations  de  M.  Warnstorf  et  Deuxième  Note  sur  les 
Spores  des  Sphaignes  (Bull.  Soc.  Linn.  Norm.l889,p.  27  et  195.) 

(2)  C.  Warnstorf  :  Die  Acutifolium  gruppe  der  europaischen 
Torfmoose  (Séparât,  aus  d.  Abhandl.  d?  Bot.  Vereins  d.  Prov. 
Brandenburg,  XXX,  p.  195). 


—  230  — 

sentiment,  en  faisant  remarquer  que  l'opinion  de 
Warnstorf  n'est  elle-même  qu'une  simple  conjecture. 

Plusieurs  faits  récemment  signalés  par  M.  Nawas- 
chin,de  Moscou  (1), sembleraient  confirmer  la  seconde 
manière  de  voir.  L'élude  des  Microsporanges  du 
S.  squarrosum  à  différents  états  de  développement 
lui  a  montré  :  1°  que  les  cellules-mères  des  spores 
sont  détruites  et  remplacées  par  des  hyphas;  2°  que 
les  couches  de  parenchyme  des  parois  de  la  capsule 
sont  entremêlés  d'hyphas  intercellulaires  qui  attei- 
gnent parfois  Fépiderme  ;  3°  que  les  nombreuses 
ramifications  des  hyphas  constituant  le  mycélium 
du  sac  sporigère  sont  garnies  vers  leurs  extrémités 
de  corpuscules  arrondis,  qui  ne  sont  autre  chose  que 
des  spores  en  voie  de  formation. 

D'après  ces  observations,  M.  Nawaschin  croit  pou- 
voir affirmer  que  les  organes  connus  jusque-là  sous 
le  nom  de  Microspores  des  Sphaignes sont  des  spores 
d'un  Ustilaginé  qu'il  appelle  provisoirement  Tille- 
tia  ?  Sphagni.  Mais  il  manque  encore  à  ces  hypo- 
thèses, si  plausibles  qu'elles  paraissent,  une  expé- 
rience décisive  et  concluante  :  les  essais  tentée  par 
l'auteur  pour  obtenir  la  germination  des  spores  du 
prétendu  Tilletia  Sphagni  sont  toujours  restés  in- 
fructueux. 

Les  nouvelles  recherches  que  se  propose  de  faire 
prochainement  M.  Nawaschin  amèneront  peut-être 
un  plus  heureux  résultat,  et,  s'il  y  a  lieu,  nous  en 
ferons  part  aux  lecteurs  du  Bulletin. 

(1)  S.  Nawaschin  :  Was  sind  eigentlich  die  sogenanntem  Mi- 
krosporen  der  Tor/rnoose?  (Botanisches  Centralblatt,1890,p.291.) 


—  231  — 

M.  Bigot  présente  à  la  Société  une  série  de  nom- 
breuses et  magnifiques  photographies  de  pièces 
ethnographiques  et  anatomiques  venant  de  la  Nou- 
velle-Zélande. Ces  photographies,  données  par 
M.  Peschard,  avocat,  à  la  Ville  de  Caen,  ont  été 
ensuite  déposées  par  celle-ci  au  Musée  géologique 
de  la  Faculté  des  Sciences. 

M.  Bigot  présente  une  note  sur  des  brachiopodes 
fossiles  de  Normandie  : 

1°  Un  échantillon  anormal  de  Zeilleria  umbo- 
nella,  offrant  de  gros  plis  sur  les  deux  valves  ; 

2°  Une  espèce  nouvelle  de  Crania,  voisine  de  la 
Crania  Maijalis  des  couches  à  Amm.  Murchisonse  et 
provenant  du  Gallovien  supérieur  de  l'Orne; 

3°  Une  Terebratula  nouvelle  de  la  couche  à  Cé- 
phalopodes du  Cénomanien  de  Rouen  ; 

4°  Un  Trigonosemas  nouveau  du  calcaire  à  bacu- 
lites  du  Cotentin. 

M.  Bigot  fait  une  communication  sur  la  position 
des  calcaires  à  Wilsonia  Eenrici  de  Baubigny 
(Manche).  Ces  calcaires  ont  été  assimilés  par  M. 
Barrois  au  calcaire  d'Erbray  dont  ils  se  rapprochent 
par  leur  faciès  minéralogique  (calcaires  gris,  cal- 
caires à  crinoïdes),  et  par  la  présence  de  quelques 
espèces  {Cryptonella  Juno,  Wilsonia  Eenrici,  Ret- 
zia  Haidingeri,  Spirifer  Trigeri,  Sp.  Davousli). 

Les  calcaires  de  Baubigny  sont  intercalés  dans  les 
couches  du  niveau  de  Néhou  (calcaires  à  Ath.  nn- 
data).  La  coupe  de  cette  région  est  la  suivante  : 

1.  Grès  à  Orthis  Monnieri. 


—  232  - 

2.  Schistes  alternant  avec  de  petits  bancs  de  grès 
fossilifère  (Orthis  vulvarius,  Leptœna  Thisbe,  Cho- 
netes  sarcinulata  et  tenuicostata,  Wilsonia  sub-Wil- 
soni,  Pleurodictyum  problematicum).  De  rares  et 
minces  bancs  calcaires  s'intercalent  dans  cette  série, 
surtout  vers  la  base. 

3.  Schistes  et  calcaires  ;  les  schistes  sont  remplis 
de  polypiers,  quelquefois  volumineux,  roulés  et  non 
en  récifs  {Acervutaria  Namnetensis,  Cyathophyllwn, 
Alvéolites,  Favosites  millepunctata,  Pachypora),  de 
Stromatopores;  un  échantillon  d'Athyris  Ezquerrœ. 

4.  Calcaire  gris,  formant  une  masse  compacte, 
mais  non  homogène,  constitué  par  des  bancs  de  cal- 
caire gris-bleuâtre  bien  lités,  passant  latéralement 
à  des  calcaires  à  crinoïdes,  ou  à  des  calcaires  semi- 
compacts  avec  gros  Favosites, Pachypora,  Alvéolites, 
Stromatopores  roulés, non  en  récifs.  Dans  les  calcaires 
à  crinoïdes  et  les  calcaires  semi-compacts  :  Wilsonia 
Henrici,  Pentamerus  OEhlerti,  Spirifer  Trigeri  et 
Davousti,  Goldius  Gervillei,  Homalonotus  Gervillei 

Cette  assise  se  termine  par  des  calcaires  en  bancs 
minces,  gris  foncé,  avec  Cryptonella  Juno  (1)  très 
abondante,  Rhynchonella  fallaciosa,  Megalanteris 
inornata,  Calymene  reperta,  Proëtus  OEhlerti,  Gol- 
dius Gervillei. 

5.  Calcaires  à  schistes  alternant  (calcaires  noirs), 
contenant  la  faune  de  Néhou  (Athyris  undata,  Spi- 
rifer Venus,  Sp.  cf.  Rousseau,  Wilsonia sub-Wilsoni, 
Rhynchonella    fallaciosa,     Chonetes    sarcinulata, 


(1)  Des  coupes  nous  ont  permis  de  reconnaître  une  bande- 
lette réunissant  les  deux  branches  descendantes  à  leur  origine. 


—  233  — 

Orthis  viilvarius,  Homalonotus  Gervillei,  —Calymene 
reperta  a  été  recueilli  à  la  base  de  celte  série. 

On  voit  donc  que  la  position  des  calcaires  de  Bau- 
bigny  n'est  pas  douteuse.  Les  ressemblances  de  faune 
avec  Erbray,  Saint-Malo,  près  Angers,  Konieprus, 
tiennent  à  la  ressemblance  des  conditions  biologi- 
ques (dépôts  subcoralligènes  àcrinoïdes),  sans  qu'on 
doive  en  conclure  le  synchronisme  rigoureux  des 
dépôts.  Les  dissemblances  avec  ces  localités  sont 
d'ailleurs  nombreuses,  ainsi  qu'il  résultera  du  tra- 
vail que  M.  Bigot  a  commencé  sur  la  faune  des 
calcaires  de  Baubigny. 


PROCÉDÉ  INSTANTANÉ 

D'ANALYSE   DES   LIQUIDES 

Par  M.  GOSSART, 

Maître  de  Conférences  à  la  Faculté  des  Sciences  do  Caen,  professeur  de 
Physique  au  Lycée. 


M.  Emile  Gossart  présente  aux  membres  de  la  So- 
ciété un  appareil  de  son  invention,  qui  a  pour  objet 
spécial  de  reconnaître,  dans  les  spiritueux  du  com- 
merce et  les  boissons  alcooliques,  la  présence  et  la 
quantité  de  substances  autres  que  l'alcool  vinique 
et  même  de  déceler  les  falsifications  ou  altérations 
de  presque  tous  les  corps  liquides  ou  fusibles. 


-  234  — 

La  méthode  repose  sur  les  lois  nouvelles  d'un 
phénomène  de  physique  moléculaire,  le  roulement 
d'un  liquide  sur  lui-même. 

La  goutte  roulante  est  soutenue  au-dessus  du  li- 
quide sous-jacent  par  une  paroi  isolante  de  vapeur, 
semblable  à  celle  qui  soutient,  sur  les  plaques  incan- 
descentes ,  les  gouttes  qu'on  y  laisse  tomber. 
Seulement,  ici  le  ressort  de  vapeur  est  plus  délicat 
et,  c'est  par  cette  délicatesse  même  qu'il  se  prête  à 
l'analyse;  il  reste  plus  ou  moins  tendu,  forçant  la 
goutte  à  rouler,  ou  bien  il  se  déclanche  brusque- 
ment faisant  plonger  la  goutte,  suivant  la  ressem- 
blance ou  la  dissemblance  de  ses  deux  points 
d'appui. 

L'appareil  consiste  tout  simplement  en  un  vase 
dont  la  section  horizontale  est  un  losange,  à  côtés 
un  peu  convexes  en  dedans,  avec  un  angle  aigu  de 
30°.  La  surface  libre  du  liquide  dans  ce  vase  se 
relève  aux  deux  extrémités  en  une  pente  très 
allongée. 

Au  moyen  d'un  compte-gouttes,  installé  dans  un 
support  bien  fixe,  on  laisse  tomber  les  gouttes  sur 
ce  ménisque,  d'une  hauteur  de  lmm. 

Parmi  les  trente-deux  liquides  apportés  à  la 
séance  et  qui  auraient  pu  être,  bien  entendu,  multi- 
pliés encore,  on  a  pris  au  hasard  quelques-uns 
d'entre  eux,  pour  vérifier  les  principes  qui  forment  la 
base  de  cette  méthode  d'analyse. 

Premier  Principe  {Paroi  stable). 

La  pipette  remplie  d'un  alcool  quelconque,  étant 


—  235  — 

amenée  à  la  hauteur  des  bords  du  vase,  on  verse 
15cC  du  même  alcool  dans  le  vase,  et  l'on  voit  toutes 
les  gouttes  qui  tombent  traverser  le  vase  de  part  en 
part,  sur  une  longueur  de  7  à  8  cent. 

La  viscosité  favorise  encore  le  roulement,  conser- 
vant le  matelas  de  vapeur,  comme  elle  conserve  les 
bulles  de  savon.  On  se  sert  par  exemple  d'alcool  à 
100  grammes  d'acide  citrique,  ou  de  glycérine,  par 
litre.  Ainsi  : 

Tout  liquide  peut  être  amené  à  rouler  en  gouttes 
sur  lui-même,  grâce  au  matelas  de  vapeur  qui  sé- 
pare la  goutte  du  support  et  qui  présente  ici  une 
certaine  résistance,  puisque  la  goutte  et  le  support 
sont  saturés  de  la  même  vapeur. 

Deuxième  Principe  {Paroi  instable). 

Au  contraire,  une  goutte  d'alcool  propylique,  par 
exemple,  si  proche  parent  pourtant  de  l'alcool  ordi- 
naire, fait  immédiatement  le  plongeon  dans  l'alcool 
ordinaire.  D'une  manière  générale  : 

Étant  donnés  deux  liquides  purs  différents,  à  la 
température  ordinaire,  les  gouttes  de  l'un  ne  roulent 
jamais  sur  l'autre,  parce  que  le  matelas  de  vapeur, 
protecteur  de  la  goutte,  est  absorbé  instantanément 
par  le  support  vide  de  cette  vapeur. 

Troisième   Principe    {Fondamental),  pour  analyse 
qualificative  sensible. 

Soit  à  reconnaître,  par  exemple,  des  traces  d'acé- 
tone dans  de  l'alcool  ordinaire.    " 


—  236  — 

On  constitue  le  réactif  eif  "ajoutant  à   de  l'alcool 
ordinaire   assez  d'acétone,   soit   30  pour   70  d'al- 
•  cool  ou  pour  100  du  mélange,  pour  que  les  gouttes 
fassent  le  plongeon  dans  l'alcool  pur. 

Gela  fait,  si,  au  lieu  d'alcool  pur,  nous  prenons 
dans  la  cuvette  de  l'alcool  contenant  ^5  d'acétone, 
voilà  nos  gouttes  qui  roulent  merveilleusement 
dessus.  Delà  le  principe  : 

Pour  reconnaître  une  impureté  dans  un  liquide, 
on  fait  un  mélange  de  ce  liquide  principal  et  d'une 
portion  notable  de  l'impureté.  On  a  ainsi  un  réactif  : 

1°  Qui  fait  le  plongeon  dans  le  liquide  principal 
pur; 

2°  Qui  roule  au  contraire  sur  ce  liquide  principal 
souillé  par  des  traces  de  l'impureté. 

Plus  la  dose  d'impureté  est  petite  dans  le  réactif, 
plus  il  est  sensible  ;  mais  il  en  faut,  bien  entendu, 
assez  pour  qu'il  y  ait  plongeon  dans  le  liquide  pur. 

Il  y  a  ainsi,  analyse  par  roulement  du  semblable 
sur  le  semblable,  par  Homéotropie.  Ce  sont  les  im- 
puretés qui  se  décèlent  elles-mêmes. 

Quatrième  Principe  pour  analyse  quantitative  précise. 

Chaque  réactif  déterminé  indique  une  dose  pré- 
cise de  l'impureté  dans  la  liqueur  d'essai,  par  un 
roulement  limité,  c'est-à-dire  par  un  roulement  à 
mi-course  et  d'une  goutte  sur  deux. 

On  a  fait  l'expérience  avec  le  réactif  dosant  l'acé- 
tone au  5^5. 

Sur  une  dilution  de  lcc  d'acétone  dans  90cc  d'alcool 
visqueux,  roulement  général. 


—  237  — 

Sur  une  dilution  de  lcc  d'acétone  dans  100cc  d'alcool 
visqueux,  roulement  limité. 

Sur  une  dilution  de  lcc  d'acétone  dans  110cc  d'alcool 
visqueux,  aucun  roulement. 

Cinquième  Principe  [Mélanges). 

Vis-à-vis  de  son  réactif  (goutte  roulante),  chaque 
impureté  se  comporte  comme  si  elle  était  seule. 

Expérience:  on  met  dans  l'alcool  du  vase  des 
traces  de  trois  ou  quatre  impuretés  :  tous  les  réac- 
tifs qui  contiennent  une  de  ces  impuretés  donnent 
des  gouttes  roulantes,  les  autres  pas. 

Pourtant,  l'influence  de  l'eau  n'est  pas  négligeable  ; 
il  est  bon  de  ramener  au  même  titre  alcoolique,  à 
peu  près,  l'alcool  de  la  goutte  et  celui  du  vase. 

Application. 

Pour  donner  au  moins  une  application  de  la  mé- 
thode, soit  un  alcool  dénaturé  au  \  par  la  Régie, 
c'est-à-dire  composé  de  1  litre  de  mauvais  alcool  de 
queue  et  £  de  litre  de  méthylène;  il  doit  contenir 
4  centièmes  d'acétone. 

En  effet,  si  avec  de  l'alcool  pur  on  dilue  lcc  de  cet 
alcool  : 

1°  Jusqu'à  3  c.  cubes,  on  aura  roulement  général  ; 

2°  Jusqu'à  4  c.  cubes,,  on  aura  roulement  limité  ; 

3°  Jusqu'à  5  c.  cubes,  on  aura  roulement  nul;  — 
avec  le  réactif  de  l'acétone  au  ~. 

Pour  les  alcools  fraudés  ou  mal  rectifiés,  on  a 
ajouté  à  l'appareil  principal  un  petit  appareil  recti- 

10 


—  238   - 

ficateur  en  cuivre,  très  robuste  ,  composé  d'une 
marmite  de  100cc,  d'un  déphlegmateur,  d'un  réfri- 
gérant et  d'une  éprouvette  graduée. 

Ce  rectificateur  permet  de  décupler  la  sensibilité 
de  l'analyse,  en  concentrant  successivement  les  im- 
puretés de  tête  et  celles  de  queue  dans  le  premier  et 
le  dernier  dixième  des  produits  de  distillation. 

M.  Gossart  montre  encore  comment  la  méthode 
s'applique  aux  essences,  en  reconnaissant  des  traces 
de  pétrole  dans  de  la  benzine. 

Cette  méthode  d'analyse,  par  roulement  de  gouttes 
ou  par  homéotropie,  a  donc  deux  avantages  : 

1°  Permettre  aux  personnes,  étrangères  à  la 
chimie,  une  foule  d'analyses  utiles,  par  un  procédé 
commode  et  expéditif  ; 

2°  Permettre  aux  chimistes  de  profession  un  cer- 
tain nombre  d'analyses,  inexécutables  jusqu'à  pré- 
sent, par  d'autres  méthodes. 

La  séance  est  levée  à  10  heures. 


REVUES 
REÇUES  PAR  LA  SOCIÉTÉ  LIMENNE  DE  NORMANDIE 

Pendant  l'année  1891  (1). 


FRANCE 


Aisne.  Mémoires  de  la  Société  académique  de  Saint- 
Quentin  :  4e  s1*,  t.  VIII,  1886-87,  et  t.  IX,  1888-89. 

Allier.  Bulletin  de  la  Société  d'Emulation  de  l'Allier  : 
t.  XVIII,  4. 

—  Statuts  de  la  Société  d'Emulation  et  des  Beaux- 
Arts  du  Bourbonnais. 

Alpes-Maritimes.  Bull,  de  la  Société  des  Sciences 
naturelles,  Lettres  et  Beaux-Arts  des  Alpes  - 
Maritimes  :  t.  XII,  1890. 

Aube.  Mém.  de  la  Société  académique  d'Agriculture, 
Sciences  et  Arts  de  l'Aube  :  3°  sie,  t.  XXVII, 
1890. 

Bouches-du-Rhône.  Bépertoire  de  la  Société  de  sta- 
tistique des  Bouches-du-Rhône  :  t.  XLII,  p.  2. 

Calvados.   Année  médicale  :  janvier  à  mai,  août  1891. 

(1)  Les  Sociétés  correspondantes  sont  priées  de  considérer 
la  mention  de  leurs  publications  dans  cette  liste  comme  un 
accusé  de  réception. 


-  240J- 

—  Bulletin  du  Laboratoire    de   Géologie  :    lrc  année, 

n09  1,  2,  3,  4,  5,  6. 

—  Commission  météorologique.   Bull.  :    1890,    nov.  et 

déc.  ;  1891,  janv.,  avril. 

Constantine.  Comptes-rendus  de  l'Académie  d'Hip- 
pone,  pages  XLV  à  CX. 

Côte-d'Or.  Bull,  de  la  Société  des  Sciences  histo- 
riques et  naturelles  de  Semur  :  2e  sie,  n°  5,  J890. 

Creuse.  Bull,  de  la  Société  des  Sciences  naturelles  et 
archéologiques  de  la  Creuse  :   2e  sie,  t.  II,  1. 

Doubs.  Mém.  de  la  Société  d'Agriculture,  Sciences  et 
Arts  du  Doubs  :  6e  sie,  t.  IV,  1889. 

—  Mém.  de  la  Société  libi*e  d'Emulation  du  Doubs  : 

10e  s,e,  t.  IV. 

—  Bull,  de  la  Société  d'Horticulture,  d' Arboriculture 

et  de  Viticulture  du  Doubs  :  nelIe  sie,  nos  1,  2,  4, 
5,  8,  10,  11  (1891).  —  Nelle  période,  25e  année, 
2e  et  3e  trim. 

Finistère.  Bull,  de  la  Société  académique  de  Brest  : 
2e  sie,  t.  XV,  1889-90. 

Gard.  Bull,  de  la  Société  d'Etude  des  Sciences  natu- 
relles de  Nîmes  :  1890,  nos  2,  3,  4  ;  1891,  nos  1, 
2,  3. 

Garonne  (Haute-).  Mém.  de  l'Académie  des  Sciences, 
Inscriptions  et  Belles-Lettres  de  Toulouse  :  9e  sie, 
t.  II,  1890. 

—  Bull,   de  la   Société   d'Histoire    naturelle   de   Tou- 

louse :  23e  année,  juillet-sept.,  1889  ;  24e  année, 
janv. -juin,  1890. 

—  Bull,   de    la    Société   franco-hispano-portugaise    de 

Toulouse  :  t.  X,  1890,  2,  3,  4. 
Gironde.  Mém.  de  la  Société  des   Sciences  physiques 
et  naturelles  de  Bordeaux  :  t.  V,  1889,  2e  cahier. 


—  241  — 

—  Observations  pluviora.  et  thermom.  de  la  Commis- 

sion météorologique  de  la  Gironde  :  1884  à  1890  ; 
juin  1889  à  mai  1890  (append.  au  t.  V). 

Hérault.  Annales  de  la  Société  d'Horticulture  et  d'His- 
toire naturelle  de  l'Hérault  :  2e  sie,  t.  XXII,  1890, 
nos3  à  6;  t.  XXIII,  1891,  nos  2,  3. 

Isère.  Bull,  de  l'Académie  Delphinale  :  4e  sie,  t.  IV, 
1890. 

—  Bull,  de  la  Société  de  Statistique  des  Sciences  natu- 

relles et  des  Arts  de  l'Isère  :  3e  sie,  t.  XIII,  1,  2  ; 
t.  XIV,  1,  2  ;  t.  XV. 
Loire-Inférieure.  Annales  de  la  Société  académique 
de  Nantes  :   7e  sie,  vol.  I,  2e  sem.  ;  vol.  II,  1891, 
1er  sem. 

—  Bull,  de  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest 

de  la  France  :  t.  I,  nos  1,  2,  3. 
Maine-et-Loire.   Mém.    de   la   Société   d'Agriculture, 
Sciences  et  Arts  d'Angers  :  4e  année,  t.  IV. 

—  Bull,  de  la  Société  d'Études  scientifiques  d'Angers  : 

neiie  sie5  annëe  XIX,  1889. 

Ann.  de  la  Société  d'Horticulture  de  Maine-et- 
Loire  :  1890,  3e  et  4e  trim. 

Manche.  Mém.  de  la  Société  académique  de  Cherbourg  : 
1890-91. 

—  Bull,  de  la   Société  d'Horticulture  de  Cherbourg  : 

22e  année. 
Marne.  Mém.  de  la  Société  d'Agriculture,  Sciences  et 
Arts  de  la  Maxme  :  1890. 

—  Travaux  de  l'Académie  nationale  de  Reims  :  t.  XII, 

1887-88. 
Meurthe-et-Moselle.  Bull,  de  la  Société  des  Sciences 
de  Nancy  :   2e  sie,  t.  X,  fasc.   XIV.  —  Séances  : 
4,5,6,  7. 


^_  ■)/,•> 


Meuse.    Bull,  de  la  Société  Philomatique  de   Verdun  : 

t.  Xîï,  1890. 
TV r> jï i> .   Mém.   de  la   Société   d'Emulation  de  Cambrai  : 

t.  XLVI,  1890. 

—  Mém.    de   la    Société  d'Agriculture  et   Sciences   de 

Douai  :  2«  sie,  t.  XV,  1878-80,  2e  p.;  3°  sle,  t.  IL 
1880-88.  -  Bull.  :  1887  à  1890. 

—  Bévue  biologique  du  Nord  de  la  France  :   3e  année. 

1890,  nos  3  à  9,  11,  12  ;  4e  année,  1891,  nos  1,  2,  3. 

—  Bull,  de  la  Société  borticole  du   Nord  :   22e  année  , 

n°  7. 
Pas-de-Calais.    Mém.    de    l'Académie    des    Sciences  , 

Lettres  et  Arts  d'Arras  :  2e  sie,  t.  XXI,  XXII. 
Puy-de-Dôme.    Mém.    de    l'Académie    des     Sciences, 

Belles-Lettres    et    Arts    de    Clermont-Ferrand  : 

2e  sie,  fasc.  III  et  IV.  —  Bull.:  2e  sie,  1890,  1  à  10. 
Pyrénées  (Hautes-).  Bull,  de  la  Société  Bamond  :  1890, 

4e  trim.  ;  1891,  1er  trim. 
Pyrénées-Orientales.   Bull,  de  la    Société    Agricole, 

Scientifique  et  Littéraire  des  Pyrénées-Orientales  : 

t.  XXXII. 
Saône-et-Loire.  Bull,  de  l'Académie  de  Mâcon  :  2e  sie, 

t.  VII,  1889. 

—  Bull,   de  la   Société   d'Histoire   naturelle  d'Autun  : 

t.  IV. 
Sarthe.  Bull,  de  la  Société  d'Agriculture,  Sciences  et 

Arts  de   la  Sarthe  :  t.  XXXII,  1889-90,   4°  fasc.  ; 

t.  XXXIII,  1891-92,  1er  fasc. 
Seine.    Mém.    de   la    Société    Zoologique    de    France  : 

t.  III,  4  et  5.  —  Bull.  :  t.  XV,  8,  9,   10  ;  t.   XVI, 

1891,  1  à  6. 

—  Bull    de  la  Société  Mycologique   de  France  :  t.  VI, 

fasc.  4;  t.  Vil,  fasc.  1,  3. 


-   243  ~ 

—  Bull,  de  la  Société  Botanique  de  France  :  t.  XXXVII 

(C.-R.  4,  5  ;  R.-bibl.  D  ;  Sess.  extr.)  ;  t.  XXXVIII 
(C.-R.  1  à  5;  R.-bibl.  A,  B,  G). 

—  Bull,  de  la  Société  Géologique  de  France  :  3°  s'e, 

t.  XVII,  1889,  n°  10  ;  t.  XVIII,  1890,  nos  7,  8,  9  ; 
t.  XIX,  1891,  nos  1  à  4,  6,  7.  — G.-R.  somm.  :  1  à 
13,  16  et  17. 

—  Journal  de  l'École  Polytechnique  :  cah.  60,  1890. 

—  Ann.  de  l'École  des  Mines  :  8e  sic,   t.  XVIII,  liv.  5 

et  6;  t.  XIX,  liv.  1  à  4. 

—  Bull,    de    la    Société   Philomatique  :    8*    sie,    t.    II, 

1889-90. 

—  Ministère  de  l'Instruction  publique.  Revue  des  Tra- 

vaux scientifiques  :  t.  X,  5  à  10,  12  ;   t.  XI,  1  à  4. 
Bull,    des   Bibliothèques:   1889,   n°   3;    annuaire 
1891. 
*-■  Bull.   Scientifique    de    France    et    de    Belgique  :   t. 
XXIII,  1  et  2. 

—  Feuille  des  Jeunes  naturalistes  :   21e  année,   243  à 

248,  250  à  254.  —  Catal.  de  la  Bibl.:  fasc.  11. 
Seine-Inférieure.  Bull,  de  la  Société  havraise  d'Etudes 
diverses  :  57e  année,  1890. 

—  Mém.   de    la    Société    Géologique    de    Normandie  : 

t.  XIII,  1887-88-89. 

—  Bull,  de  la  Société  des  Sciences  et  Arts  agricoles  et 

horticoles  du  Havre  :  XLIII,  juii.-déc.  1890. 

—  Bull,    de   la    Société    centrale    d'Agriculture   de    la 

Seine-Inférieure  :  1891,  1er  trim. 

—  Bull,  de  la  Société  des  Amis  des  Sciences  naturelles 

de  Rouen  :  3e  sie,  26e  année,  1890. 
Seine-et-Oise.   Bull,   de  la  Société  d'Horticulture  de 
Seine-et-Oise  ;  1890,  7  à  12. 


—  244   — 

Deux-Sèvres.   Maître   Jacques  :   2e  sie,  1889,    n°  12; 

1890,  n°s  1  à  4,  7  à  8„ 
Somme.  Bull,  de  la  Société  Linnéenne   du  Nord  de  la 

France  :  t.  X,  nos  212  à  222. 
Vienne.  Bull,  de  la  Société  Académique  d'Agriculture, 

Belles-Lettres,    Sciences    et   Arts   de    Poitiers   : 

nos  305,  306,  307. 
Vosges.  Annales  de  la  Société  d'Emulation  des  Vosges  : 

XL VIIe   année,    1891  ;    table  alphabétique,    1825- 

1859. 
—    Bull,    de    la   Société   Philomatique   Vosgienne   :    t. 

XVI,  1890-91. 
Yonne.  Bull,  de  la  Société  des   Sciences  historiques  et 

naturelles  de  l'Yonne  :  XLIVe  vol.,  1890,  2e  sera. 

Metz.  Mém.  de  l'Académie  de  Metz  :  2e  pér.,  LXVI110 

année  (3e  sie,  XVIe  année). 

ALLEMAGNE 

Berlin.  Berliner  entomologische  Zeitschrift  :  B.  XXXV, 

1890,  H.  2;  XXXVI,  1891,  IL  1. 
Brème.    Naturwissenschaftlicher  Verein    zu    Bremen  r 

B.  XII,  H.  1. 
Hamrouiîc.    Naturwissenschaftlicher   Verein    zu   Ham- 

burg:  B.  XI,  IL  2,3. 
Munich.   K.  Bayerische  Akademie  der  Wissenschaften 

zu  Mùnchen.   Sitzungsb.  d.   math.-phys.  Classe  : 

1889,  H.  III,  IV;  1890,  H.  I,  II,  III.  — Abhandl. 

d.  math.-phys.  Classe. 


-  245  — 

—  Bayerische  botanische  Gesellschaft  :  B.  XIII. 
Munster.  Westfâlischer  Prôvinzialverein  fur  Wissens- 

chaft  uiul  Kunst.  Jahresb.  :  1888,  1889. 
Offenbach  A. /M.  Offembachtr  Verein  fur  Naturkunde. 

Bericht:  26,  27,  28  (1887). 

AUSTRALIE 

Adélaïde.   Boyal    Society   of  South  Australia.  Trans.: 

Vol.  XIII,  P.  2. 
Sydney.  Department  of  Mines.  Annual  Report  :   1890. 

—  Records   of  the   Geological   Survey  :   Vol.   II, 

1890,  P.  2,  3.  —  Mémoire  of  the  Geol.  Surv.  : 

Paléontologie,  nos  7  et  8. 

AUTRICHE-HOIVGRIE 

Brûnn.  Naturforschender  Verein  in  Brùnn.  Verhandl.  : 
B.  XXVIII,  1890.—  Bericht  d.  meteor.  Commis- 
sion :  VIII. 

Budapesth.  Ungarische  geologische  Anstallt.  Magyar. 
Fôldt.  intez.  :  K.  VII,  F.  4,  6.  —  Fôldt.  Kôzl. 
Zeitschr.  :  K.  XIV,  F.  2  ;  K.  XV,  F.  1,  2  ;  K.  XX, 
F.  5-7,  8-10,  11-12  ;  K.  XXI.-  Mittheil.  :  B.  VII, 
H.  4  ;  B.  VIII,  H.  9;  B.  IX,  H.  2  à  5.  — 
Jahresb. :   1889. 

Vienne.  K.K.  Akademie  der  Wissenschaften.  Sitzungsb. 
math.-naturw.  :  B.  XGVIII  :  A.  I,  H.  4-7,  8-10; 
A.  II  «,  H.  4-5,  6,  7,  8-9,  10;  A.  II  b,  H.  4-5, 
6-7,  8-10.  -  B.  XCIX  :  A,  I,  H.  1-3  ;  A.  II  a, 
H.  1-3;  A.  Il  b,  H.  1-3. 

Vienne.  K.  K.  Naturhistoricher  Hofmuseum.   Annalen  : 


246    - 

B.  II,n08l  à  4;  B.  III,  nosl  à  4  ;  B.  IV,  n°«  1  à  4; 
B.  V,  nos  1  à  4;  B.  VI,  nos  1.  2. 

—  K.  K.  Geologische  Reichsanstalt.  Jahrbuch:  B.XLI, 

1891,  H.   1.  —  Verhandl.  :  1890,  nos  10  à  18. 
Abhandl.  :  B.  XIV  ;  B.  XV,  H.  3. 

—  K.  K.  Zoologisch-botanische  Gesellschaft  in  Wien. 

Verhandl.  :  B.  XL,  Q.  III,  IV  ;  B.  XLI,  Q.  I,  II. 

BELGIQUE 

Bruxelles.  Académie  R.  des  Sciences,  des  Lettres  et 
des  Beaux-Arts  de  Belgique.  Bull.  :  3e  sie,  t.  17  et 
18,  1889  ;  t.  19  et  20,  1890;  t.  21,  1891.  —  An- 
nuaire :  1890-91.  -  Gâtai,  de  la  Bibl.:  3e  fasc,  nos 
10908-15545. 

—  Société  R.  Malacologique  de  Belgique.  Ann.  :  4e  sie, 

t.    IV,    1889.    —    Procès-verbaux   des   séances: 
fasc.  10  à  16,  1889  ;  fasc.  i  à  8,  1890. 

—  Société  Entomologique  de  Belgique.    Ann.  :    t.   34, 

1890. 
Gand.   Dodonea.  Bot.  Jaarb.  :  4e  année,  1891. 
Liège.  Société  Géologique  de  Belgique.   Ann.  :   t.  18, 

liv.  1. 

Halifax.  The  Nova  Scotia  Instituée  of  natural  Sciences 
of  Halifax.  Proceed.  and  Trans.  :  Vol.  VII,  P.  IV. 

ÉTATS-UNIS 

Boston  (Mass.).  Society  of  Natural  History.  Proceed.  : 

Vol.  XXIV,  P.  III-IV  ;  vol.  XXV. 
Cambridge  (Mass.).  Muséum  of  comparative  Zoology  at 


-  247  - 

Harward  Collège.   Animal   Report.  1889-90.    - 

Bull.  Zool.  :    Vol.  XVI,  n"  10;   XVII,  n°  5  ;  XX, 

nos  3  à  8  ;  XXI.  nos  i,  4,  5. 
Chapel-Hill  (North-Carolina).  Elisha  Mitchel  scientific 

Society.  Journ.  :  Vol.  VII,  P.  II. 
New-York.  The  New-York  Academy  of  Sciences.  Ann.  : 

Vol.  IV,  index  ;  Vol.   V,  nos  4   à   8.  —  Transact.  : 

Vol.  IX,  nos  5,  6,  7,  8. 
Rochester  (N.-Y.).  The  Rochester  Academy  of  Scien- 
ces. Proceed.  :  Vol.  I,  1890,  p.  1-100. 
Philadelphie     (  Penn.  ).     The     Academy    of    Natural 

Sciences.  Proceed.  :  1890.  P.  II,  III. 
Saint-Louis  (Miss.).  The  Academy  of  Sciences  of  St- 

Louis.  Proceed.  :  Vol.  1890  et  1891. 
San-Francisco.  California  Academy  of  Sciences.  Occ. 

Papers  :  I,  II. 
Topeka  (Kans.).  Kansas  Academy  of  Sciences.  Trans.  : 

Vol.  XI,  1887-88;  XII,  1889-90. 
Washington.     Smithsonian    Institution.    Sm.    misceil. 

Collect.  :  594,  663,  708,  741,  764,  785.  —  Biblio- 

graphy  of  the  muskhogean  languages  par  G.  Pil- 

ling.  Index  :  1890. 
—  United    States    Geological     Survey.     Ann.     Rep.  : 

1887-88. 

HOIX.AJNIMS 

Amsterdam.  K.  Akademievan  Wetenschappen.  Jaarb.  : 
1890.  Versl.  :  Letterk.,  3e  sie,  D.  7.  — Verhand.  : 
Naturk.,  D.  XVIII;  Letterk.,  D.  XIX.  —  Maria 
virgo  in  Monte  Calvariae. 

Leyde.  Nederlandsche  entomologische  Vereeniging  : 
1889-90. 


-  248  — 

Nimègue.  Nederlandsche  Krindkundîg  Archief.  Bot.  : 
2e  sie,  D.  5,  S.  4. 

ILES  BRITANNIQUES 

Edimbourg.  Royal  physical  Society  of  Edimburgh. 
Proceed.  :  1889-90. 

Glasgow.  Geological  Society  of  Glasgow.  Transact.  : 
Vol.  IX,  P.  1,  1888-89,  1889-90. 

Londres.  Linnean  Society  of  London.  Journ.  :  Bot.  : 
Vol.  XXVI,  n°  175  ;  XXVII,  nos  183  à  189,  191  à 
193.  Zool.  :  Vol,  XX,  n<>s  124, 125  ;  XXIII,  n°s  145 
à  147.  —  List  of  the  members  :  1890-91. 

—  Entomological  Society  of  London.  Transact.  :  1890. 

—  Geological  Society  of  London.  Quat.  Journ.  :  Vol. 

XL VII,  nos  185,  186,  188.  —  Liste  des  membres  : 
1891. 

—  Zoological  Society  of  London.  Proceed.  :  1891,   P. 

2,  3.—  Transact.  :  Vol.  XIII,  P.  3. 
Manchester.   The  Manchester  litterary   and    philoso- 
phical  Society.  Mém.  :  4e  sio,  Vol.  IV,  n08  1  à  3. 

—  Manchester  Muséum  Owens  Collège.  Report  :  1890. 

ITALIE 

Florence.  Societa  Entomologica  Italiana.  Bollet.  : 
1891,  t.  III  à  IV. 

—  Bolletino  délie  publicatione  italiane  :   1890,  nos  118 

à  120  ;  1891,  nos  121  à  130,  134  à  142;  table. 
Gènes.   Museo  Civico  di  Storia  naturale.  Ann.  :  2e  sie, 
Vol.  VII,  VIII,  IX. 

—  Malpigbia.  Anno  IV,  fasc.  IX-X,  XI,  XII  ;    anno  V, 

fasc.  I,  II,  III. 


—  249  — 

Rome.  R.  Istituto  botanico  di  Roraa.   Annuario  :  Ann. 

III,  fasc.  2  ;  ann.  IV,  1889-90. 
-    Rassegna    délie     Scienze     geologische    in    Italia  : 
Ann.  1,  fasc.  1-2. 

LUXEMBOURG 

Luxembourg.  Société  de  Rotanique  du  Grand-Duché  de 
Luxembourg.  Recueil:  n°  XI;  n°  XII,  1887-89.  - 
Iatzg.  :  1891,  H.  1. 

—  Institut  Royal  Gd  Ducal.  Public.  :  t.  XXL— Observ. 

météor.  :  1854,  1884,  1888. 

MEXIQUE 

Mexico.  Sociedad  Antonio  Alzate.  Mem.  :  t.  IV,  G.  3-4, 
5-6,  9  à  12. 

—  Observatorio  meteorologico  central.  Rolet.  mens.  : 

t.  II,  nos  48  à  62;  t.  III,  1890,  n°  1.  —  Gomercio  : 
nos  61  à  68.  —  Tabl.  psycr.  :  1889.  —  Indice 
alfabetico. 

PORTUGAL 

Coïmbra.   Sociedada  Rroteriana.  Rolet.:    VIII,   1890; 

IX,  1891,  p.  là  64. 
Lisbonne.    Commissâo   dos    trabelhas    geologicos    de 

Portugal.  Communie.  :  t.  III,  fasc.  2. 

RUSSIE 

Helsingfors.  Société  des  Sciences  de  Finlande.  Acta  : 
t.  XVII.--  Vol.  XXX,  XXXI,  XXXIL  H.  49,  50. 


—  250 

Moscou.  Société  impériale  des  Naturalistes  de  Moscou. 

Bull.  :  1890,  nos  2,  3,  4.  —  Meteor.  Beob.  :  1890. 
Odessa.  Société  des  Naturalistes  de  la  Nouvelle-Russie. 

Mém.  :   t.  VIII,  fasc.  1,2;   IX,  f.  2  ;  X,   f.  1,  2  ; 

XI,  f.  1.  2;XII,  f.  1,  2;  XIII,  f.  1,2;  XIV,  f.  1,2; 

XV,  f.  1. 
Saint-Pétersbourg.    Académie  impériale  des  Sciences. 

Mém,  :    t.   XXXVI,   nos  1    à   3,   5,  8;  XXXVII, 

nos    8   à    13;    t.    XXXVIII.    nos  1  à  4.        Bull.  : 

t.  XXXII,  nos  2,  3. 

—  Comité    Géologique.    Mém.  :    t..     IV,    n°    2  ;    t.    V, 

n°   1,   5;    t,   VIII,   n°   2;    t.    X,   n°   1.  —   Bull.  : 
t.  IX,  nos  1  à  8,  et  suppl.  (Catal.  Bull.  1889). 

—  Société    Entomologique  Russe.    Horae  :    t.   XXIV, 

1890. 

—  Revue  des  Sciences  naturelles  :  1890,  n°  9. 

SUÈDE  ET   \ORWÈGE 

Lund.  Universitas  Lundensis.  xVcta  :  t.  XXVI,  1889-90. 
Stockholm.    Kœngliga    Svenska  Akademien.    Accès. - 

Katal.  :  5,  1890. 
Upsal.    Societas   Scientiarum  Upsalensis.   Nova  Acta  : 

3e  sie,  vol.  XIV,  fasc.  2. 

SUISSE 

Genève.   Société   de    Physique  et  d'Histoire  naturelle. 

Mém.  ;  t.  XXXI,  lre  partie. 
—  Société  d'Horticulture  de  Genève.  Bull.  :  37e  année, 

8e  liv. 


—  251  — 

Lausanne.   Société  Vaudoise  des  Sciences  naturelles. 

Bull.  :  3e  sie,  vol.  XXVI.  n°  102  ;  XXVII,  n°  104. 
Schaffouse.     Société    Entomologique    Suisse.    Bull.  : 

Vol.  VIII,  nos  6,  7. 


LISTE  DES  SOCIÉTÉS  SAVANTES 

AVEC  LESQUELLES 

LA  SOCIÉTÉ   FAIT  DES  ÉCHANGES   DE   PUBLICATIONS. 


France. 

1.  Aisne.      Sainl-Quentin.  —  Société  Académique  de 

Saint-Quentin. 

2.  Allier.    Moulins.  —  Société  d'Emulation  de   l'Al- 

lier. 

3.  Alpes-Maritimes.  Nice.    —   Société    des    Sciences 

naturelles,   Lettres  et  Beaux-Arts  des 
Alpes-Maritimes. 

4.  Aube.        Troyes.  —  Société  académique  d'Agricul- 

ture, Sciences  et  Arts  de  l'Aube. 

5.  Bouches-du-Rhône.  Marseille. —  Société  de  Statis- 

tique des  Bouches-du-Rhône. 

6.  id.         Aix.  —  Académie  d'Aix. 

7.  Calvados.   Caen.  — Année  Médicale  de  Gaen. 

8.  id.  Caen.  —  Académie  des  Sciences,  Arts  et 

Belles-Lettres. 

9.  id.  Caen.  —  Société  d'Horticulture. 

10.  Côte-d'Or.  Dijon.    -  Académie  des  Sciences,  Bel- 

les-Lettres et  Arts  de  Dijon. 

11.  id.        Semur. — Société  des  Sciences  historiques 

et  naturelles  de  Semur. 


—  253  — 

12.  Creuse.    Guéret.   —    Société    des    Sciences    natu- 

relles et  archéologiques  de  la  Creuse. 

13.  Doubs.      Besançon. —  Société  d'Agriculture,  Scien- 

ces et  Arts  du  Doubs. 

14.  id.         Besançon.  —  Société  libre  d'Émulation  du 

Doubs. 

15.  id.  Besancon.  —  Société  d'Horticulture,  d'Ar- 

boriculture et  de  Viticulture  du  Doubs. 

16.  Eure.       Evreux.  —  Société  d'Agriculture,  Sciences 

et  Arts  de  l'Eure. 

17.  Finistère.  Brest.  —  Société  Académique  de  Brest. 

18.  Gard.       Nimes.  -    Société    d'étude    des    Sciences 

naturelles  de  Nîmes. 

19.  Garonne  (Haute-).     Toulouse.    —   Académie    des 

Sciences,  Inscriptions  et  Belles-Lettres 
de  Toulouse. 

20.  id.  Toulouse.  —  Société  d'Histoire  naturelle 

de  Toulouse. 

21.  id.  Toulouse.   —   Société   des    Sciences   phy- 

siques et  naturelles  de  Toulouse. 

22.  id.  Toulouse.  —   Société  franco-hispano-por- 

tugaise de  Toulouse. 

23.  Gironde.  Bordeaux.   —  Société  Linnéenne  de  Bor- 

deaux. 

24.  id.        Bordeaux.  — Société   des   Sciences   phy- 

siques et  naturelles  de  Bordeaux. 

25.  id.        Bordeaux. —  Commission  météorologique 

de  la  Gironde. 

26.  Hérault.  Montpellier.    —     Société    d'Horticulture 

et  d'Histoire  naturelle  de  l'Hérault. 

27.  id.        Montpellier.  —  Académie  des  Sciences  et 

Lettres  de  Montpellier. 

17 


—  254  — 

28.  Isère.        Grenoble.  —  Académie  Delphinale. 

29.  id.  Grenoble.  —  Société    de    Statistique    des 

Sciences  naturelles  et  des  Arts  de    l'I- 
sère. 

30.  Loire-Inférieure.  Nantes.  —  Société   Académique 

de  Nantes. 

31.  id.        Nantes.    —    Société    des    Sciences    natu- 

relles de  l'Ouest  de  la  France. 

32.  Lot-et-Garonne.  Agen.  —  Société  d'Agriculture, 

Sciences  et  Arts  d'Agen. 

33.  Maine-et-Loire.  Angers.  —  Société  d'Agriculture, 

Sciences  et  Arts  d'Angers. 

34.  id.       Angers.  —  Société  d'Etudes  scientifiques 

d'Angers. 

35.  id.        Angers.  —  Société  Industrielle,  d'Angers. 

36.  id.       Angers.    —     Société     d'Horticulture     de 

Maine-et-Loire. 

37.  Manche.  Cherbourg.      —     Société     nationale     des 

Sciences  Naturelles   et  Mathématiques 
de  Cherbourg. 

38.  Marne.     Chdlons.     -  Société  d'Agriculture,  Scien- 

ces et  Arts  de  la  Marne. 

39.  id.  Vitry-le-Franeois .   —  Société  des  Sciences 

et  Arts  de  Vitry-le-François. 

40.  Meurthe-et-Moselle.    Nancy.    —    Société    des 

Sciences  de  Nancy  (Ancienne   Société 
des  Sciences  naturelles  de  Strasbourg). 

41.  Meuse.      Verdun.     —     Société     Philomatique     de 

Verdun. 

42.  Nord.        Cambrai.  —  Société  d'Emulation  de  Cam- 

brai. 

43.  id.         Douai. —  Société  d'Agriculture  et  Sciences 

de  Douai. 


—  255  — 

44.  Nord.  Lille.  —  Société  Géologique  du  Nord. 

45.  id.     Lille.    —  Revue   biologique   du   Nord   de    la 

France. 

46.  Pas-de-Calais.  Arra's.  —   Académie   des   Sciences, 

Lettres  et  Arts  d'Arras. 

47.  Puy-de-Dôme.  Clermont. — Académie  des  Sciences, 

Belles-Lettres    et   Arts    de    Glermont- 
Ferrand. 

48.  Pyrénées  (Hautes-).   Bagnères-de-Bigorre .  —   So- 

ciété Ramond. 

49.  Pyrénées-Orientales.  Perpignan.   -  Société  Agri- 

cole,    Scientifique    et    Littéraire     des 
Pyrénées-Orientales. 

50.  Rhône.     Lyon.  —  Société  d'Agriculture,   Histoire 

naturelle  et  Arts  utiles  de  Lyon. 

51.  id.         Lyon.  —  Société  Linnéenne  de  Lyon. 

52.  Saône-et-Loire.  Maçon.  — Académie  de  Mâcon. 

53.  id.  Autun.  —    Société     d'histoire     naturelle 

d'Autun. 

54.  Sarthe.   Le  Mans.  —  Société  d'Agriculture,  Scien- 

ces et  Arts  de  la  Sarthe. 

55.  Seine.      Paris.  —  Société   Zoologique  de   France 

(7,  rue  des  Grands-Augustins). 

56.  id.  Paris.  —  Société  Mycologique  de  France 

(84,  rue  de  Grenelle). 

57.  id.  Paris.  —  Société    Botanique    de    France 

(rue  de  Grenelle,  84). 

58.  id.  Paris.  —  Société   Géologique  de  France 

(rue  des  Grands-Augustins,  7). 

59.  id.         Paris.  —  Annuaire    géologique    (  15,    rue 

de  Tournon). 

60.  id.  Paris.  —  Ecole  Polytechnique. 


—  256  — 

61.  Seinb.      Paris.  —  Ecole  des  Mines. 

62.  id.  Paris.  —  Association   française    pour  l'a- 

vancement des  Sciences  (28,   rue   Ser- 
pente). 

63.  id.  Paris.  —  Société   Philomatique  de  Paris 

(7,  rue  des  Grands-Augustins). 

64.  id.  Paris.  —  La  Feuille  des   Jeunes    Natura- 

listes (35,  rue  Pierre-Charron). 

65.  id.         Paris.  —  Ministère   de    l'Instruction  pu- 

blique. —  Revue   des  travaux  scienti- 
fiques. 

66.  id.  Paris.  —  Ministère   de  l'Instruction   pu- 

blique. —  Bulletin    des   Bibliothèques 
et  des  Archives. 

67.  id.  Paris.  —  Bulletin  Scientifique  de  France 

et  de  Belgique  (14,  rue  Stanislas). 

68.  Seine-Inférieure.   Le  Havre.    —  Société  havraise 

d'Etudes  diverses. 

69.  id.         Le  Havre.  —  Société  Géologique  de  Nor- 

mandie. 

70.  id.  Le  Havre.  —  Société  des  Sciences  et  Arts 

agricoles  et  horticoles  du  Havre. 

Rouen.  — Académie  des  Sciences,  Belles- 
Lettres  et  Arts  de  Rouen. 

Rouen.  —  Société  centrale  d'Agriculture 
de  la  Seine-Inférieure. 

Rouen.  —  Société  des  Amis  des  Sciences 
naturelles  de  Rouen. 

74.  Seine-et-Oise.    Versailles.   —   Société  d'Horticul- 

ture de  Seine-et-Oise. 

75.  Sèvres  (Deux-).    Niort.   —   Société   d'Agriculture 

des  Deux-Sèvres. 


71. 

id. 

72. 

id. 

73. 

id. 

—  257  — 

76.  Somme.    Abbeville.  —   Société  d'Emulation  d'Ab- 

beville. 

77.  id.         Amiens.  —   Société   Linnéenne   du   Nord 

de  la  France. 

78.  Vienne.    Poitiers.  —  Société   académique   d'Agri- 

culture ,    Belles-Lettres  ,    Sciences    et 
Arts  de  Poitiers. 

79.  Vosges.    Épinal. —  Société  d'Emulation  des  Vosges. 

80.  id.  St-Dié.    —    Société     Philomatique    Vos- 

gienne. 

81.  Yonne.     Auxerre. —  Société  des    Sciences    histo- 

riques et  naturelles  de  l'Yonne. 

Algérie. 

82.  Alger.     Alger.  —  Société  des  Sciences  physiques, 

naturelles    et   climatologiques  de  l'Al- 
gérie. 

83.  Constantine.  Bône.  —  Académie  d'Hippone. 

Alsace-Lorraine. 

84.  Colmar.  Société  d'Histoire  naturelle  de  Colmar. 

85.  Metz.       Académie  de  Metz. 

Allemagne. 

86.  Berlin.    Berliner  entomologische  Zeitschrift. 

87.  Brème.  Naturwissenschaftlicher  Verein  zuBremen. 

88.  Durkheim  a/h.  Pollichia   (Naturwissenschaftlicher 

Verein  der  Rheinpfalz). 

89.  Giessen.  Oberhessische  Gesellschaft  fur  Natur  und 

Heilkunde. 


-   258  — 

90.  Hambourg.     Naturwissenschaftlicher     Verein     zu 

Hamburg. 

91.  Kœnigsberg.    K.    physikalisch  -  ôkonomische    Ge- 

sellschaft  Kônigsberg. 

92.  Munich.   K.    Bayerische    Akademie   der    Wissen- 

schaften  zu  Mùnchen. 

93.  Munich.  Bayerische  botanische  Gesellschaft. 

94.  Munster.  Westfâlischer  Provinzialverein  fur  Wis 

senschaft  und  Kunsc. 

95.  Offenbach   a/m.    Offenbacher  Verein    fur    Natur- 

kunde. 
9(i.  Batisbonne.    Zoologisch-mineralogischer    Verein 

zu  Begensburg. 
97.   Stuttgart.  Verein  fur  vaterlandische  Naturkunde 

in  Wurtemberg. 

Australie. 

98.  Adélaïde.  Boyal  Society  of  South  Australia. 

99.  Sydney.    Department  of  Mines. 

100.  id.         Linnean  Society  of  New  South  Wales. 

Autriche-Hongrie. 

101.  Brunn.     Naturforschender  Verein  in  Brûnn. 

102.  Budapesth.   Ungarische  geologische  Anstallt. 

103.  Vienne.    K.  K.  Akademie  der  Wissenschaften. 
K.  K.  Naturhistorischer  Hofmuseum. 
K.  K.  Geologische  Beichsanstalt. 
K.  K.  Zoologisch-botanische Gesellschaft 

in  Wien. 


104. 

id. 

105. 

id. 

106. 

id. 

108. 

id. 

109. 

id. 

110. 

id. 

111. 

id. 

112. 

Gand. 

113. 

Liège. 

114. 

id. 

259 


Belgique. 

107.   Bruxelles.    Académie    R.     des     Sciences  ,    des 
Lettres  et  des  Beaux-Arts  de  Belgique. 
Société  R.  de  Botanique  de  Belgique. 
Société  R.  Malacologique  de  Belgique. 
Société  Entomologique  de  Belgique. 
Société  belge  de  Microscopie. 
Dodonea. 

Société  Géologique  de  Belgique. 
Société  R.  des  Sciences  de  Liège. 

Brésil. 

115.  Rio-de-Janeiro.  La    Escola    de  Minas    de  Ouro- 

Preto.    Muséum  nacional  do  Rio-de- 
Janeiro. 

Espagne. 

116.  Madrid.   Sociedad  espanola  de  Historia  natural. 

117.  id.  Real  Academia  de  Giencias  exactas  fisi- 

cas  y  naturales. 

Etats-Unis. 

118.  Boston    (Mass.).  Society  of  natural  History. 

119.  id.         American  Academy  of  Arts  and  Sciences. 

120.  Cambridge    (Mass.).    Muséum    of    comparative 

Zoology  at  Harward  collège. 

121.  id.       American  Academy  of  Arts  and  Sciences. 

122.  Chapel-Hill  (North  Carolina).    Elisha   Mitchel 

scientific  Society. 


—  260   - 

123.  New-Haven.   Connecticut  Academy    of  Arts  and 

Sciences. 

124.  New-York.  The  New-York  Academy  of  Sciences. 

125.  Philadelphie.  The  Academy  of  natural  Sciences 

of  Philadelphia. 

126.  id.        The  Wagner  Free  Institute  of  Sciences. 

127.  St-Louis  du  Missouri.  The  Academy  of  Sciences 

of  St-Louis. 

128.  San-Francisco.  Galifornia  Academy  of  Sciences. 

129.  Topeka  (Kansas).  Kansas  Academy  of  Sciences. 

130.  Trenton.  The  Trenton  natural  History  Society. 

131.  Washington.  Smithsonian  Institution. 

132.  id.       United  States  Geological  Survey. 

Hollande . 

133.  Amsterdam.  Académie  des  Sciences  d'Amsterdam 

(Koninkligde  Akademie  van  Weten- 
schappen). 

134.  Amsterdam.  Société  royale  de  Zoologie  a  Natura 

artis  magistra.  » 

135.  Leyde.      Nederlandsche    entomologische    Veree- 

niging. 

136.  Nimègue.  Nederlandsche  kruidkundig  Archief. 

Iles-Britanniques 

137.  Dublin.    Royal  geological  Society  of  Ireland. 

138.  Edimbourg.  Royal  physical  Society  ofEdinburgh. 

139.  Glascow.  Geological  Society  of  Glascow. 

140.  Londres.  Linnean  Society  of  London. 

141.  id.  Entomological  Society  of  London. 


—  261  — 

142.  Londres.   Geological  Society  of  London. 

143.  id.         Zoological  Society  of  London. 

144.  Manchester.  The  Manchester  litterary  and  philo- 

sophical  Society. 

Indes  anglaises 

145.  Calcutta.  Geological  Survey  of  India. 

Italie 

146.  Florence.  Societa  Entomologica  Italiana. 

147.  id.  Bibliotheca  nazionale  centrale  di  Firenze 

(Bolletino  délie  publicazioni  italiane). 

148.  Gênes.     Museo  civico  di  Storia  naturale  di  Ge- 

nova. 

149.  id.  Malpighia. 

150.  Rome.      R.  Istituto  Botanico  di  Roma. 

151.  id.  R.  Comitato  Geologico  dTtalia. 

152.  id.         Rassegna  délie   Scienze  geologische   in 

Italia. 

Luxembourg 

153.  Luxembourg.    Société  de  Botanique   du    grand- 

duché  de  Luxembourg. 

Mexique 

154.  Mexico.   Sociedad  scientifica  Antonio  Alzate. 

155.  id.  Observatorio  meteorologico  central. 


—  262  — 

Portugal 

156.  Coïmbre.  Sociedada  Broteriana. 

157.  Lisbonne.   Commissâo    dos  trabelhas  geologicos 

de  Portugal. 

Russie 

158.  Helsingfors.  Société   des   Sciences  de  Finlande 

(Finska  Vetenskaps  Societeten). 

159.  Kiew.       Société  des  Naturalistes  de  Kiew. 

160.  Moscou.  Société    impériale   des    Naturalistes   de 

Moscou. 

161.  Odessa.    Société  des  Naturalistes  de  la  Nouvelle- 

Russie. 

162.  Saint-Pétersbourg.    Académie    impériale    des 

Sciences. 

163.  id.  Comité  géologique. 

164.  id.  Société  entomologique  russe. 

Suède  et  Norwège. 

165.  Lund.  Universitas  Lundensis. 

166.  Stockholm.  Kœngliga  Svenska  Akademien. 

167.  Upsal.   Societas  Scientiarum  Upsalensis  (K.  We- 

tenskaps  Societet). 

Suisse. 

168.  Berne.  Schweiz  Naturforschenden  Gesellschaft. 

169.  id.  Naturforschenden  Gesellschaft  in  Bern. 


-   263  -V 

170.  Genève.   Société   de   Physique    et  d'Histoire  na- 

turelle. 

171.  Lausanne.   Société  vaudoise   des   Sciences  natu- 

relles. 

172.  Neufchatel.  Société  des  Sciences  naturelles  de 

Neufchâtel. 

173.  Schaffouse.       Société       Entoraologique     Suisse 

(Schweizerische     Entomologische   Ge- 
sellschaft). 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  MEMBRES  DE  LA  SOCIETE 

Au    1er    Janvier   1892. 

MEMBRES    HONORAIRES. 

Date  de  la  nomination 
MM.  Mériel,  maire  de  Caen,  rue  Jean-Romain,  27   .     1890 

Boreux,  ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaussées, 

Paris 1875 

Capellini,  professeur  de  géologie  à  l'Université 
de  Bologne  (Italie) 1878 

Douvillé,  professeur  de  paléontologie  à  l'École 
des  mines,  boulevard  St-Germain,  207,  à  Paris.     1882 

Gasnier,  à  Vimoutiers  (Orne) 1869 

Guillodard,  professeur  à  la  Faculté  de  Droit  de 

Caen 1890 

Hébert   (l'abbé),    ancien  curé  de   Chausey,    a 

Fécamp , 1891 

Leblanc  (Edouard),  inspecteur  général  des  Ponts 
et  Chaussées,  65,  rue  des  Vignes,  Paris  .    .    .     1873 

Leboucher  ,    professeur  honoraire  à   la  Faculté 

des  Sciences,  rue  de  Bretagne,  à  Caen.  .   .  .      1848 

Le  Jolis  ,  président  de  la  Société  des  Sciences 
naturelles  de  Cherbourg 1860 

Lennier,  président  de  la  Société  Géologique  de 
Normandie,  au  Havre 1880 

Letellier,    ancien  professeur   au    Lycée,    rue 

Desgenettes,  5,  à  Alençon 1869 

Liais  (Emmanuel),  ancien  directeur  de  l'Obser- 
vatoire de  Rio-de-Janeiro  (Brésil),  à  Cher- 
bourg   187 , 

Moeller  (de),  professeur  de  paléontologie  a  l'In- 
stitut des  mines,  à  St-Pétersbourg  (  Russie  ).     1878 

Nvlander,  naturaliste,  61,  passage  des  Thermo- 

pyles,  à  Paris-Plaisance 1801 


—  265  - 

Vate  de  la  nomination 
MM.  Saporta  (le  marquis  Gaston  de),  correspondant 

de  l'Institut,  à  Aix  (Bouches-du-Rhône)   .    .     1878 
Sauvage  (Dr),  directeur  de  la  Station  aquicole,  à 

Boulogne-sur-Mer 1883 

Villers   (Georges  dr),  secrétaire  de  la  Société 
Académique  de  Bayeux 1845 


MEMBRES    RESIDANTS. 


Adel  (Auguste),   préparateur  de  géologie  à   la 

Faculté  des  Sciences,  rue  de  Geôle 1888 

Aue,  professeur  libre,  rue  Caponière,  18.  .   .   .     1867 

Anne,   vétérinaire,   conseiller   général   du   Cal- 
vados, rue  des  Jacobins,  UU 1890 

Barettp.  (Dr),  professeur  à  l'École  de  Médecine, 
rue  Jean-Romain,  22 1890 

Beaujour  (  Sophronyme  ) ,   notaire  '  honoraire  , 

trésorier  honoraire,  rue  des   Chanoines,   10.     1872 

Berjot  ,  secrétaire  de  la  Chambre  de  Commerce, 

rue  des  Carmélites,    10 •     1863 

Bigot  (A.),  chargé  de   cours    à   la  Faculté   des 

Sciences,  rue  de  Geôle,  113 1881 

Bourien.ne  (Dr),  directeur  de  l'École  de  Méde- 
cine, rue  de  Geôle,  76 1854 

Bourienne  (ils,  76,  rue  de  Geôle 1891 

Catois  (Dr)  ,   licencié   es   sciences,    professeur 

à  l'École  de  Médecine,  rue  Écuyère,  15  .   .   .     1879 

Charbonnier,  professeur  à  l'École  de  Médecine, 

rue  Froide,  22 1870 

Chevrel,  docteur  es  sciences  naturelles,  chef  des 
travaux  de  zoologie  à  la  Faculté  des  Sciences, 
bibliothécaire  pour  1892,  rue  de  Bras   ....     1882 
Dams,  licencié  es  sciences  physiques,  prépara- 
teur de  chimie  à  la  Faculté  des  Sciences.   .     1889 


—  266  — 

Diite  de  la  nomination 
MM.  Demellr,  pharmacien   de  lre  classe,  boulevard 

du  Théâtre 1880 

Drouet,  propriétaire,  rue  Jean-Romain,  23  .  .  4891 
Facvel  (Albert),  avocat,  rue  d'Auge,  14.  .  .  1859 
Fayel  (Dr),  professeur  à  l'Ecole  de  Médecine, 

boulevard  du  Théâtre,  6 1859 

Formignï  de  La  Londe  (de),  président  en  1891, 

rue  des   Carmes,  33 1864 

Fresml,  place  St-Sauveur,  34 1891 

Gossart  (Emile),  professeur  au  Lycée,  maître  de 
conférences  à  la   Faculté   des  Sciences,  vice- 
président  pour  1892,  rue  Bosnières,  23   .    .    .     1887 
Gosselin  (Drj,  professeur  à  l'École  de  Médecine, 

rue   de  Lengannerie,  4 1878 

Gramond,  professeur  suppléant  à  l'École  de  Mé- 
decine, rue  Écuyère,  1 1890 

Guillet  (Dr),  professeur  à  l'École  de  Médecine, 

rue  de  Bernières,  10 1891 

Hamon  (Dr)  père,  rue  des  Chanoines,  17.   .    .    .     1891 
Hubt  fDr  Lucien),  maître  de  conférences   à  la 
Faculté  des  Sciences,  professeur  suppléant   à 
l'École  de   Médecine,    archiviste,    rue   de    la 

Chaîne,  8 1885 

Jouapjne,  professeur  au   Lycée,  rue  St-Martin  .     1869 

La  Néele  (Dr),  rue  de  l'Oratoire 1889 

Le  Blanc-Hardel,    ancien    imprimeur-libraire, 

rue  Froide,  4  (et  18,  rue  Demarquay,  Paris).     1869 
Leboeuf,    pharmacien  de  première  classe,     rue 

St-Pierre,  27 1879 

Lecornu  (Léon),  ingénieur  des  Mines,  maître 
de  conférences  à  la  Faculté  des  Sciences,  rue 

Jean-Romain,  14 1879 

Léger  (  L. -Jules  ),  licencié  es  sciences  natu- 
relles, préparateur  de  botanique  à  la  Faculté 
des  Sciences,  vice-secrétaire,  17,  place  de  la 
République 1887 


—   267   — 


Date  de  la  nomination 


MM.  Letellter  (Augustin),  docteur  es  sciences, 
professeur  au  Lycée,  -président  pour  1892, 
rue  Grusse .     1881 

Lignier  (Octave;,  professeur  de  botanique  à  la 
Faculté  des  Sciences  ,  secrétaire,  route  de 
Creully,  10 1887 

Liot,    ancien    juge   de  paix,  bibliothécaire   en 

1891,  2  bis,  chemin  d'Authie 1890 

Marie  (Almyre),  ancien  pharmacien,  vice-biblio- 
thécaire, rue  Calibourg,   4 1882 

Mullois,   pharmacien,  rue  St-Pierre,   41.    .    .     1882 

Neyreneuf,  professeur  à  la  Faculté  des  Sciences, 

rue  St-Martin,  82 1870 

Osmont,  contrôleur  principal  des  douanes,  rue 

de  l'Oratoire 1873 

Rabut,  ingénieur  des  Ponts  et  Chaussées,  rue  des 
Jacobins,  18 1882 

Ravenel  (Jules),  propriétaire,  rue  des  Carmé- 
lites, 18 1875 

Renémesnil  (P.  de),  chef  de  division  à  la 
Mairie,  trésorier,  rue  l'Église-St-Julien,  12.  .      1878 

Vieillard,  directeur  du  Jardin  des  Plantes, 
rue  Saint-Jean,  245 1861 

MEMBRES   CORRESPONDANTS 

MM.  Appert  (  Jules),  membre  de  plusieurs  Sociétés 

savantes,  à  Fiers  ^Orne) 1878 

Aubin  (Paul),  percepteur  des  finances  à  Motte- 
ville  (Seine-Inférieure) 1891 

Balle  (Emile),  3,  rue  de  l'Écluse,  à  Vire  (Calv) .     18  91 
Ransard  des  Bois,  ancien  député,  maire  de  Bel- 

lême  (Orne) 1888 

Barbé  (Charles),  médecin,  à  Alençon  (Orne).    .     1886 
Barré  (  Edmond),  docteur-médecin,  rue  de  St- 
Pétersbourg,  45,  à  Paris -.  .    .     1877 


—  268  — 

Date  de  la  nomination 
MM.  Basserie,  colonel  en  retraite,  boulevard  Négrier, 

26,  au  Mans  (Sarthe) 1873 

Beaumont  (Félix  Élie  de),  ancien  procureur  de 

la  République  ,  Funcha  quinta  da-Peulia,   à 

Madère 1877 

Bertot  ,  inspecteur  des  pharmacies  ,  président 

du  Tribunal  de  commerce,  rue  des  Chanoines, 

16,   à  Bayeux  (Calvados) 1851 

Bizet,  conducteur  des  Ponts  et  Chaussées,  à  Bel- 

lême  (Orne) 1885 

Blier  (Paul),  professeur  au    Lycée  de    Cou- 

tances  (Manche) 1880 

Bonnecbose   (de),   à    Monceaux ,    près   Bayeux 

(Calvados) 1891 

Bottard   (Dr),    boulevard   de   Strasbourg  ,   au 

Havre  (Seine-Inférieure) 1886 

Boudier   (Emile),    pharmacien,    20,    rue    de 

Grétry,  à  Montmorency  (Seine-et-Oise) .  .  .  1876 
Bougon,    docteur-médecin,     rue    du     faubourg 

Montmartre,  45,   à  Paris 1872 

Boutillier,     géologue,    à    Roncherolles ,    par 

Darnétal   (Seine-Inférieure) 1866 

Brongniart  (Charles),  rue  Linné,  9,  à  Paris  .    .     1879 
Bureau  (Ed.),  professeur  au  Muséum,  quai  de 

Béthune,  24,  à  Paris 1858 

Canivët,   conseiller  général  de  l'Orne,    maire 

de  Chambois,  11,  boul.  Magenta,  Paris.  .  .  1872 
Cardine,  pharmacien,  à  Courseulles  (Calvados).  1875 
Chapelle  (de  La),    contrôleur  des  Douanes  en 

retraite,  rue  de  la  Comédie,  /il,  à  Cherbourg 

(Manche) 1883 

Clément  (l'abbé),  chanoine  honoraire,  aumônier 

des   Religieuses  Dominicaines  du  Refuge   de 

Ste-Anne,  à  Châtillon-sur-Bagneux  (Seine) .  .  1878 
Corbière,  professeur  au  Lycée,  rue  Segondat,  10, 

à  Cherbourg   (Manche) 1878 


—  269  — 

Date  de  la  nomination 
MM.  Cotteau,    membre  du   Comité    de    la   paléon- 
tologie française,  à  Auxerre  (Yonne).    .    .    .     1863 
Courtois,  instituteur,  à  St-Vaast  (  Manche  ).    .     1881 
Créances  (J.-B.),  principal  du  Collège  d'Arnay-le- 

Duc  (Haute-Marne) 1886 

Dangeard,   maître  de  conférences  à  la  Faculté 

des  Sciences  de  Poitiers  (Vienne) 1883 

Debon,  négociant,  ancien  maire  d'Isigny  (Cal v.).     1882 
Delaunay  (Ernest),  conseiller  général  de  la  Seine- 
Inférieure,  à  Fécamp 1890 

Delà  vigne,   herboriste   et    pharmacien    de   lre 

classe,  Grande-Rue,  55,  Alençon  (Orne).   .   .     d 88i 
Demagny,  négociant,  maire  d'Isigny  (Calvados).     1882 
Demerliac,  ingénieur  des  arts  et  manufactures, 
directeur  des  usines  de  Fontaineriant,  à  Sées 

(Orne) 1889 

Dewalqoe  (Gustave),  professeur  de  minéralogie, 
géologie  et  paléontologie,   à  l'Uuiversilé  de 

Liège  (Belgique) 1857 

Diavet   (l'abbé  Félix),  curé  de  St-Martin-d'As- 

pres,  par  N.-D.  d'Aspres  (Orne) 1879 

Dollfus  (Gustave),  membre  de  la  Société  géolo- 
gique  de    France,   rue  de  Chabrol,    45,    à 

Paris 1873 

Duchesne-Fournet  (  Paul  ) ,    conseiller  général 

du  Calvados,  à  Lisieux  (Calvados) 1875 

Dupont,  pharmacien,  à   Mézidon  (Calvados)  .     1872 
Duquesne,  pharmacien,  à  Pont-Audemer  (Eure!.     1873 
Duret,  professeur  à  la  Faculté  libre' de   Méde- 
cine de  Lille  (Nord) 1870 

Dutot,  greffier   du   Tribunal  de  commerce,   à 

Cherbourg  (Manche) 1883 

Ficiiet,  juge  de  paix  du  1er  arrondissement  de 

Nantes  (Loire-Inférieure) 1878 

Flburiot  (  DT  ) ,  conseiller  général  du  Calvados, 

à  Lisieux  (Calvados) .-  .    .     1873 

18 


—  270   — 

Date  de  la  nomination 
V1M.   Fontaine,   naturaliste,  à   La  Chapelle-Gauthier 

par  Broglie   (Etire) 1881 

Fortin  (Raoul),  24,  rue  du  Pré,  à  Rouen  (Seine- 
Inférieure)   1884 

Folciirr,   rue  delà  Véga,  17  et  19,  Paris  .    .   .     1871 
Frébet    (l'abbé),  professeur  au    Pelit-Séminaire 

de  La  Ferté-Mucé  «Orne) 1881 

Gadeau  de  Kkrvills  (Henri),  homme  de  sciences, 

7,  rue  Dupont,  à  Roue"n  (Seine-Inférieure).  .  1888 
Gahéry,  receveur  municipal,  à  Lisieux  (Calv.).  1864 
Gautier  (André),  3,  rue  de  l'Air-Haut,  à  Alen- 

çon  (Orne) 1890 

Gervais,  secrétaire  de  l'Inspection  académique, 

à  Évreux  (Eure) 1875 

Gillet  ,   botaniste,   31,  rue  du    Pont-Neuf,    à 

Alençon  (Orne) .    ..... 1867 

Godard,   ingénieur  des   Ponts   et   Chaussées,  à 

Honfleur  (Calvados) 1890 

Goulard,  docteur-médecin,  à  Tinchebray  (Orne).     1880 
Gouverneur,  conseiller  général,  maire  deNogent- 

le-Rolrou   (Eure-et-Loir) 1885 

Guérin,  agent-voyer,  à  Sées  (Orne) 1889 

Guérin  (Charles),   propriétaire  à    Mesnil-Thié- 

bault,  par  Isigny-le-Buat  (Manche) 1890 

Hacqueville    (d'),    propriétaire,  au  château  de 

Launey,  près  Orbec  (Calvados) 1884 

Harcourt  (duc  d')  ancien  député,  au  château  de 

Thury-Harcourt  (Calvados) 1882 

Hommeï,  médecin,  à  Sées  (Orne) 1858 

Hommey  (Joseph),  docteur-médecin,  à  Sées  (Orne).     1 881 
Houel,   ingénieur  des  Arts  et   Manufactures,  à 

Condé-sur-Noireau  (Calvados) 1890 

Hovelacque  (Maurice),  docteur  es  sciences  natu- 
relles, 1,  rue  Castiglione,  à  Paris 1890 

Huet  (Dr),  21,  rue  Jacob,  Paris 1879 

Husnot,  botaniste,  àCahan,  parAthis  (Orne).  .     1864 


—  271   — 

Date  de  la  nominat'oi 
MM.  Jardin  (Edélestan),  inspecteur  de  la  marine  en 
retraite,  51,  rue  de  la  Rampe,  a  Brest  (Finis- 
tère)  1861 

Joseph-Lafosse  ,    naturaliste  ,    à    St-CômeTdu- 

Mont,  par  Carentan  (Manche) 1873 

Joseph-Lafosse  (Dr),  médecin  des  hôpitaux,  rue 

d'Étretal,  au  Havre  (Seine-Inférieure).   .    .   .      1890 

Joua\,  capitaine  de  vaisseau  en   retraite,  18, 

rue  Bondor,  à  Cherbourg  (Manche)  ....     1874 

Jouvin,  pharmacien,  à  Condé-sur-Noireau  (Cal- 
vados)  1875 

Joyeux-Laffuie  (Dr),  professeur  à  la  Faculté 
des  Sciences,  directeur  du  Laboratoire  ma- 
ritime de  Luc-sur-Mer  (Calvados) 1887 

Mme   Joyeux-Laffuie,  à  Luc-sur-Mer  (Calvados).    .    .     1891 
M VI.   Klincksieck  (P.),   libraire,  rue  des  Écoles,  52, 

à  Paris 1886 

Labbey,  conseiller  général,  à  Caumont-rÉvenlé 

(Calvados) 1891 

Lacaille,  naturaliste,  membre  de  plusieurs  So- 
ciétés savantes,  à  Bolbec  (Seine-Inférieure).     1869 

Lange,  docteur-médecin,  à  Fiers  (Orne)  .    .   .     1880 

Langlais,  professeur  départemental  d'Agricul- 
ture, à  Alençon 1883 

Le   Borgne  (Ernest),   propriétaire,    rue  Charles 

Le  Borgne,  à  Fécamp  (Seiue-Inférieure)  .   .    .     1874 

Leboucher,  docteur  en  médecine,  rue  du  Fau- 
bourg-Poissonnière, 12,  à  Paris 1874 

Leboucher,   pharmacien,    91,    Grande-Rue,    à 

Alençon 1886 

Le  Canu,  pharmacien,  à  Carenlan  (Manche).  .     1889 

Leclekc  (Dr),  rue  du  Château,  1,  à  St-Lo  .    .    .     1883 

Lecoeur,  pharmacien,  à  Vimoutiers  (Orne).  .   .     1880 

VI me  Lecoeur,  à  Vimoutiers    ...» 1891 

MM .   Lecointe,  professeur  a  l'École  normale  d'Évreux.     1882 

Le  Covec,   directeur  des  postes  et  télégraphes, 

u  Hennés   (llle-cl-Vilaine, 1873 


—  272  - 

Date  de  la  nomination 
MM.  Lemarchand  (Augustin),    négociant,    rue  des 

Chartreux,  au  Petit-Quevilly  (Seine-Inférieure).     1888 

Lemarchand,  médecin  principal  de  l'armée,  en 
retraite,  à  Amélie-les-Bains  (Pyrénées-Orien- 
tales)  1866 

Lemeray,  professeur  au  Lycée  de  Dieppe  (Seine- 
Inférieure)  1889 

Le  Roux  (Lucien),  licencié  es  sciences  natu- 
relles, boulevard  de  Vaugirard,  96,  Paris  .   .     1888 

Leroy  (Ovide),  négociant,  conseiller  d'arrondis- 
sement, à  Bellême  (Orne) 1888 

Le  Sénéchal,  docteur  en  droit,  licencié  es  scien- 
ces naturelles,  au  Merlerault  (Orne) 1883 

Letaco  (l'abbé  Arthur),  aumônier  des  Petites- 
Sœurs  des  Pauvres,  27,  rue  du  Mans,  à 
Alençon  (Orne) 1877 

Levavassfcr,  pharmacien,  à  Évrecy  (Calvados).     1875 

Lodin,  professeur  à  l'École  des  mines,  4,  avenue 
du  Trocadéro,  à  Paris 1875 

Loisel  (G.),  licencié  es  sciences  naturelles  au 
Laboratoire  d'Histologie  de  la  Faculté  de  Mé- 
decine, 15,  rue  de  l'École  de  Médecine,  à 
Paris 1889 

Loriol(de),  géologue,  à  Frontenex ,  près  Ge- 
nève (Suisse) 1869 

Macé  (Adrien),  négociant,  28,  rue  de  la  Duchée, 

à  Cherbourg  (Manche) 1884 

Malinvaud  (E.),  secrétaire  général  de  la  Société 

botanique  de  France,  rue  Linné,  8,  à  Paris..     1864 

Mantin  (Georges),  54,  quai  de  Billy,  à  Paris  .    .     1891 

Marais,  docteur-médecin,  21,  rue  des  Buttes,  à 

Honfleur  (Calvados) 1877 

MARCHAND(Léon),  professeur  à  l'École  supérieure 
de  pharmacie,  docteur  en  médecine  et  es 
sciences  naturelles,  àThiais,  par  Choisy  (Seine).     1868 

Marchand  (E.),  adjoint  au  maire  d'Alençon 
(Orne) 1878 


—  273  — 

Date  de  la  nomination 
MM.  Marlé,  propriétaire,  166,  rue  Blomet,  à  Paris.     1881 
Martel,  directeur  de  l'École  primaire  supérieure 

d'Elbeuf  (Seine-Inférieure)  . 1891 

Macduit,  pharmacien,  à  Valognes  (Manche) .   .     1891 
Maury   (Paul),    au    musée   de  Tacubaya,  près 

Mexico  (Mexique) 1890 

Mf.llion,  ancien  pharmacien,  à  Vimouliers  (Orne)     1859 
Ménager    (Raphaël),   industriel,   à   Beaufai,  par 

Aube  (Orne) 1889 

Mendt  (Henri),  président  de  la  Société  artistique 
et  industrielle,   rue   Christine,    à    Cherbourg 

(Manche) 1888 

Michel,  agent- voyer,  à  Évrecy  (Calvados).   .   .     1886 
Milne-Edwards  (Alph.),    membre  de  l'Institut, 
professeur  au   Muséum   d'hisloire   naturelle, 

rue  Cuvier,  57,  à  Paris 1864 

Monod,  conseiller  à  la  Cour  de  Cassation,  rue 

Jacques- Dulud,  39,  à  Neuilly  (Seine)  .  .  .  .  1889 
Morand,  étudiant  es   sciences,   à  Paris  (rue  des 

Tisons,  119,  à  Alençon  ) 1889 

Moctier  ,   ancien  notaire,  rue    de   la  Bienfai- 
sance, 2,  à  Paris 1877 

Pellerin    (Albert),    ancien    magistrat,    à   Cin- 

theaux,  par  Brelteville-sur-Laize  (Calvados)  .  1887 
Pelvet,  docteur-médecin,  à  Vire  (Calvados)  .  .  1883 
Perdriel,  ancien  notaire,  à  Rrtlteville-surOdon, 

près  Caen 1877 

Perrier   (  Henri  ),    propriétaire,  à  Champosoult 

(Orne) .  .  .  .     1879 

Pjerrat  ,    ornithologiste  ,    à   Gerbamont ,    près 

Vagney  (Vosges) 1865 

Pillet,  professeur  au   Collège  de  Baveux  (Cal- 
vados)   1887 

Piquot  (Alphonse),   propriétaire,   à  Vimoutiers 

(Orne) 1883 

Poisson    (Octave),    propriétaire  à  Montribourg, 
par  Chàteauvillain  (Haute-Marne)  .....     1888 


—  274   — 

Date'dr  la  nomination 
VtM.  Pontus,  rue  Louis  XVI,  à  Cherbourg  (Manche).     1889 

Quéruel,  pharmacien  honoraire,  place  Nationale, 

12,  à  Vire  (Calvados) 1866 

Réciiin  (l'abbé),  professeur  au  séminaire  de  Ma- 

mers  (Sarlhe) 1888 

Redon-Neyreneuf,  membre  de  la  Société  Lin- 
néenne  de  Lyon,  22,  rue  des  Prêtres,  Lyon 
(Rhône) 1891 

Renault  (Bernard),  aide-naturaliste  au  Muséum, 
professeur  de  Paléontologie  végétale,  rue  de  la 
Collégiale,  1,  à  Paris 1885 

Renault,  professeur  de  Sciences  physiques    et 

naturelles  au  Collège  de  Fiers  (Orne!  ....      1881 

Renémesnil  'G.  de),  professeur  au  Collège  Sta- 
nislas, rue  Notre-Dame-des-Champs,  66,  n 
Paris 1882 

Renou,  avocat,  naturaliste,  quai  de  la  Fosse,  68, 
à  Nantes  (Loire-Inférieure) 1823  Fondateur 

Retout,  professeur  au  Collège  de  Domfront  (Orne;.      1878 

Richek  (l'abbé),  professeur  au  Petit  Séminaire  de 
Sées  (Orne) 1881 

Saussr  (Georges)  ,  aspirant   de    marine  de    lrc 

classe,  à,  rue  Grusse,  à  Caen 1889 

Skrodski,  membre  de  la  Société  géologique  de 

France,  à    Bayeux  (Calvados) 1881 

Ta vigny, propriétaire,  à  Bayeux  (Calvados).    .    .      1879 

Théiuot,  directeur  de  l'École  primaire  supé- 
rieure, 1,  rue  Dicquemare,  au  Havre  (Seine- 
Inférieure)  1890 

Thiré,  ingénieur  des  mines,  à  Conaoulias  le 
Sabara  (Minas-Geraes),  Brésil 1877 

Toussaint  (l'abbé),  curé  de  Bois-Jérôme,  par 
Vernon  (Eure) 1890 

Tranchand,  professeur    au   Collège    de   Lisieu\ 

(Calvados) 1878 

Truelle,  pharmacien  a  Trouville  (Calvados;  .    .      1890 


-  275  — 

Ddle  de  la  nomination 
MM.  Turgis  (Dr),  sénateur,  conseiller  général,   maire 

de  Falaise  (Calvados) 1886 

Vauclin  (Dr),  conseiller  général,    au    Chalange 

par  Courtomer  (Orne) 1891 

Zurcher  ,  ingénieur  des  Ponls  et  Chaussées, 
boulevard  Sainte-Hélène,  85,  au  Mourillon, 
Toulon    (Var) 1883 


ADDENDA 

(au  8  mars  1892). 

MEMBRES    RÉSIDANTS 

MM.  Camena  d'Almeida,  maître  de  conférences  à  la  Faculté  des  Lettres. 
Keriorme,  maître  répétiteur  au  Lycée. 

Lance  (Denis),  étudiant  es  sciences  naturelles,  23,  rue  Ecuyère. 
Vaullejeard,  licencié  es  sciences  physiques. 

MEMBRE    CORRESPONDANT 

M .  Le   Meulais,    licencié  es  sciences  naturelles  ,   à   Mesnil-Auzouf 

(Calvados). 


Nota.— Prière  à  MM.  les  correspondants  de  rectifier,   s'il  y  a  lieu, 
la  date  de  leur  nomination  et  leur  adresse. 


TABLE  DES  COMMUNICATIONS 


PAR     IVON8     D'AUTEURS 


MM. 


Balle. 


Bigot. 


Communication  sur  deux  galles  trouvées 
pendant  l'excursion  de  Granville,  p.  182. 

Communication  à  propos  du  Cidaris  ceno- 
manensis  trouvé  par  M.  Fortin,  p.  54.  -- 
Communication  sur  la  couche  à  Leptœna, 
p.  00.  —  Observations  à  propos  d'une 
communication  de  M.  Lennier,  p.  182.  — 
Communication  sur  la  constitution  géolo- 
gique de  la  forêt  de  Perseigne  (Sarthe), 
p.  220.  —  Observations  à  propos  des  Con- 
sidérations géologiques  et  paléonlologiques 
sur  les  terrains  des  environs  de  Bellême 
et  de  Mamers  de  Bizet,  p.  221.  —  Présen- 
sentation  de  photographies  de  la  Nouvelle- 
Zélande,  p.  231.  —  Note  sur  des  brachio- 
podes  fossiles  de  Normandie,  p.  231.  — 
Communication  sur  la  position  des  cal- 
caires à  Wilsonia  Henrici  de  Baubigny 
(Manche),  p.  231. 

Corbière  (L.).  Excursions  botaniques  aux  environs  de 
Carentan  (Manche),  p.  85. — Compte-rendu 
des  excursions  botaniques  faites  par  la 
Société  aux  environs  de  Granville  et  aux 
Iles  Chausey,  p.  184. 

Fayel  (D').      .  Sur  la  conservation  des  pièces  anatomiques, 


—  277  — 

p.  67.  —  Communication  sur  la  micro- 
photographie, p.  225. 

Formigny  (de).  Toast  porté  au  banquet  de  Granville,  p.  94. 

—  Allocution  à  la  séance  de  Granville, 
p.  98. 

Gossart.  Procédé  instantané  d'analyse  des  licpiides, 

p.  233. 

Huet.  Note  sur  la  Phalena  hyemata,  parasite  du 

pommier,  p.  15.  —  Communication  sur 
le  Mylilataspis  pomorum,  p.  217. 

Joseph-Lafosse  (P.).  Le  palmier  de  la  Société  Linnéenne 
de  Normandie  et  le  Bambusa  viridi- 
glaucescens,  p.  164. —  Le  lézard  vivipare 
et  le  lézard  des  murailles  en  Normandie, 
p.  169. 

Jouan  (H.).  Apparition  des  Cétacés  sur  les  côtes  de 
France,  p.  137. 

Joyeux-Laffuie  (Dr).  Sur  la  présence  et  l'action  destructive 
de  la  Polydora  ciliata  sur  les  côtes  du 
Calvados,  p.  173.  —  Compte-rendu  de 
l'excursion  zoologique  de  Gramdlle,p.  196. 

—  Sur  un  cas  intéressant  d'atavisme  chez 
le  cheval,  p.  210. 

Kruch  (O.).  J  fasgi  midollari  délie  Cicoriacee  (Les  fais- 
ceaux médullaires  des  Chicoracées),  ana- 
lyse de  M.  Lignier,  p.  34. 

Lecoeur  (E.).  L'Anthonome  du  Pommier  (Anthonomus 
pomorum)  (pi.  IV),  p.  108. —  De  l'emploi 
des  bandes  goudronnées  contre  les  che- 
nilles de  la  Chématobie,  p.  121. 

Lecornu  (L.)  Sur  le  massif  silurien  de  Falaise  et  ses 
prolongements  (pi.  III),  p.  57.  —  Sur  le 
minerai  de  fer  de  Saint-André,  p.  224. 


278  — 


Léger  (L.-J.).  Les  laticifères  des  Glaucium  et  de  quelques 
autres  Papavéraeées,  p.  124. 

Lennier  (G.)-  Recherches  sur  le  littoral  du  département 
de  la  Manche,  p.  180.  —  Excursion  géolo- 
gique à  Gran ville,  p.  203. 

Letacq  (l'abbé).  Notice  sur  les  travaux  scientifiques  de 
Guettard  aux  environs  d'Alençon  et  de 
Laigle  (Orne),  p.  67.  —  Troisième  note 
sur  les  spores  des  Sphaignes,  p.  229. 

Letellikr.  Sur  la  fonction  urinaire  de  l'organe  de  Keber 
chez  les  Mollusques  acéphales,  p.  8.  — 
Communication  sur  des  passages  d'oi- 
seaux, p.  34. 

Lignier  (O.).  La  graine  et  le  fruit  des  Calycanthées  (pi.  I), 
p.  19.  —  Analyse  du  mémoire  :  J  fasci 
midollari  délie  Cicon'acee,  par  O.  Kruch, 
p.  34.  —  Remarques  à  propos  du  précè- 
dent mémoire,  p.  30.  —  Analyse  du  tra- 
vail :  Ueber  die  fructification  von  Be- 
nettites  Gibsonianus  Carr.  par  H.  de 
Solms-Laubach,  p.  39.  —  Observations 
relativement  au  Benettites  (Williamsonia) 
Morierei,  Sap.  et  Mar.,  p.  42.  —  De  la 
mise  au  point  en  microphotographie 
(pi.  II),  p.  46.  —  Exposé  de  l'état  de  la 
Société,  p.  105.  —  Communication  sur  le 
cours  souterrain  de  l'Iton,  p.  225. 

Louise.  Note  sur  la  Phalena  hyemata,  parasite  du 

pommier,  p.  15. 

Rabut.  Présentation    d'un   morceau   de   stalactite, 

p.  218. 

Solms-Laubach  (H.  de).  Ueber  die  Fructification  von  Be- 
nettites Gibsonianus  Carr.  (sur  le  fruit  du  B. 
Gibsonianus) ,  analyse  de  M.  Lignier.  p.  39. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Pages, 

Composition  du  Bureau  pour  l'année  1891 5 

SÉANCE    DU   5   JANVIER. 

Sur  la  fonction  urinaire  de  l'organe  de  Keber  chez  les 
Mollusques  acéphales,  par  M.  Letellier 8 

SÉANCE    DU   2   FÉVRIER. 

Note  sur  la  Phalena  hyemata,  parasite  du  Pommier, 
par  MM.  Huet  et  Louise 15 

La  graine  et  le  fruit  des  Calycanthées  (pi.  I)  ,  par 
O.  Lignier 19 

Communication  de  M.  Letellier  sur  des  passages 
d'oiseaux 34 

J  fasci  midollari  délie  Cicoracee  (Les  faisceaux  mé- 
dullaires des  Chicoracées),  par  O.  Krach  (Analyse 
de  M.  Lignier) 34 

Remarques  de  M.  Lignier  à  propos  du  précédent 
mémoire 36 

SÉANCE   DU    2   MARS. 

Ueber  die  Fructification  von  Beneltites  Gibsonianus 
Carr.  (Sur  le  fruit  du  B.  Gibsonianus),  par  H.  de 
Solms-Laubach  (Analyse  de  M.  Lignier)    ....       39 


—  280  — 

Observations  de  M.  Lignier  relativement  au  Benetlites 
(Williamsonia)  Morierei,  Sap.  et  Mar 42 


SEANCE  DU  6  AVRIL. 

Circulaire  relative  au  Congrès  des  Sociétés  savantes .  .  45 
De  la  mise  au  point  en  microphotographie  (pi.  II),  par 

O.  Lignier 46 

Communication  de  M.  Bigot,  à  propos  du  Cidaris  ce- 

nomanensis  trouvé  par  M.  Fortin 54 


SÉANCE  DU  4  MAI.   . 

Sur  le  massif  silurien  de  Falaise  et  ses  prolongements 
(pi.  III),  par  M.  Lecornu 57 

Communication  de  M.  Bigot  sur  la  couche  à  Lœptena.      66 

Sur  la  conservation  des  pièces  anatomiques,  par  le 
D1'  Fayel 67 

Notice  sur  les  travaux  scientifiques  de  Guettard  aux 
environs  d'Alençon  et  de  Laigle  (Orne),  par  l'abbé 
A.-L.  Letacq 67 

Excursions  botaniques  aux  environs  de  Çarentan 
(Manche),  par  L.  Corbière 85 


EXCURSION  ANNUELLE  A  GRANVILLE  ET  CHAUSEY. 

Compte-rendu  sommaire  de  l'excursion,  par  le  Secré- 
taire       92 

Toast  porté  par  M.  de  Formigny,  président,  au  ban- 
quet de  Granville 94 


281  — 


SÉANCE  PUBLIQUE  A  GRANVILLE,  LE  7  JUIN. 

Allocution  de  M .  de  Formigny 98 

Exposé  de  l'état  de  la  Société,  par  le  Secrétaire  .     .     .     105 

L'Anthonoine  du  Pommier  (Anthonomus  pomorum) 
(pi.  IV),  par  E.  Lecœur 108 

De  l'emploi  des  bandes  goudronnées  contre  la  chenille 
de  la  Ghématobie,  par  E.  Lecœur 121 

Les  laticifères  des  Glaucium  et  de  quelques  autres  Pa- 
pavéracées,  par  L.-J.  Léger 124 

Apparition  des  cétacés  sur  les  côtes  de  France,  par  H. 
Jouan , 137 

Le  Palmier  de  la  Société  Linnéenne  de  Normandie  et  le 
Bambusa  viridi-glaucescens,  par  P.  Joseph-Lafosse.    164 

Le  lézard  vivipare  et  le  lézard  des  murailles  en  Nor- 
mandie, par  P.  Joseph-Lafosse 169 

Sur  la  présence  et  l'action  destructive  de  la  Polydora 
cilidla  sur  les  côtes  du  Calvados,  par  le  Dr  J. 
Joyeux-Laffuie 173 

Recherches  sur  le  littoral  du  département  de  la 
Manche,  par  G.  Lennier 180 

Observations  de  M.  Bigot  à  propos  de  la  communica- 
tion précédente 182 

Communication  de  M.  Balle  sur  deux  galles  trouvées 
pendant  l'excursion 182 

Compte-rendu  des  excursions  botaniques  faites  par  la 
Société  aux  environs  de  Granville  et  aux  Iles  Chau- 
sey,  les  5,  6  et  7  juin  1891,  par  L.  Corbière.   .     .     .    184 

Compte-rendu  de  l'excursion  zoologique ,  par  le  D' 
Joyeux- Lafîuie 196 

Excursion  géologique  à  Granville,  par  G.  Lennier.    .     203 


282  — 


SEANCE  DU  6  JUILLET. 

A  propos  du  legs  de  Caumont 208 

Sur  uu  cas  intéressant  d'atavisme  chez  le  cheval,  par 

le  Dr  Joyeux- Lafîuie 210 

Communication  de  M.Huet  sur  le  Mytilalaspis  pomorum  217 

Présentation  d'un  morceau  de  stalactite,  par  M.  Rabut.  218 


SÉANCE  UU  9  NOVEMBRE. 

Communication  de  M.  Bigot  sur  la  constitution  géolo- 
gique de  la  forêt  de  Perseignes  (Sarthe) 220 

Observations  de  M.  Bigot  à  propos  des  Considérations 
géologiques  et  palèontologiques  sur  les  terrains  des 
environs  de  Bellême  et  de  Mamers,  de  Bizet.  .     .     .     221 

Sur  le  Minerai  de  fer  de  Saint- André,  par  L.  Lecornu.     224 

Communication  de  M.  le  Dr  Fayel  sur  la  microphoto- 
graphie  225 

Communication  de  M.  Lignier  sur  le  cours  souterrain 
de  l'Iton 225 


SÉANCE   DU   7    DÉCEMBRE. 

A  propos  du  legs  de  Caumont 228 

Troisième  note  sur  les  spores  des  Sphaignes  ,  par 
l'abbé  Letacq 229 

Présentation  de  photographies  de  la  Nouvelle-Zélande 
par  M.  Bigot 231 

Communication  de  M.  Bigot  sur  des  Brachiopodes 
fossiles  de  Normandie 231 

Communication  de  M.  Bigot  sur  la  position  des  cal- 
caires à  Wilsonia  Henrici  de  Baubigny  (Manche).  .     231 


-   283  - 

Procédé  instantané  d'analyse  des  liquides,  par  M.Gossart  233 
Revues  reçues  par  la  Société  Linnéenne  de  Normandie 

pendant  l'année  1891 239 

Sociétés  savantes  avec  lesquelles  la  Société  échange 

ses  publications 252 

Liste  des  membres   honoraires,    résidants  et  corres- 
pondants    ^"4 

Table  des  communications  par  noms  d'auteurs  .     .     .  27(3 

Table  des  matières 279 

Bulletin  mensuel  de  la  Commission  météorologique  du 
Calvados  (année  1891). 


Lï Imprimeur-Gérant,  H.  DELESQUES. 


Pi  I. 


12. 

Ligmer  dël.    &•  hlh 


14-. 

Caen,   Imp.  Lanàuehard. 


FRUIT    ET    GRAINE    DES    CALYCANTHEES. 


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Massif    de     ralaise 

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Fia.  I. 


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Imp  Languehard  PBelhvet.  Caen 


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MICROPHOTOGRAPHIE. 


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PI.  IV. 


1. 
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le  cœur,   del  Caen,  Jmp.Lanfiuehdrd. 

ANTHONOME  DU  POMMIER. 


BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 


Janvier  18Q1 


i  -  Gelée  blanche  (R).  —  Verglas  (A,  M,  S. H).  —  Brouillard  le  mutin  (Cl   - 

Couchant  rouge  (V). 
2-3  —  Brouillard  (A). 
4  -  Brouillard  (Ln,  R,  S.O,  S.S,  V). 

!i  _  Neige  (Br).  —  Grésil  (S. H,  T).  —Gelée  blanche  (A).  -  Brouillard  (A,  R). 
li  —  Chutes  de  neige  à  peu  près  générales   (40  centimètres  à  Trévières).  — 

Couchant  rouge  (Br). 

7  —  Tonnerre  (C,  R).  —  Chutes  de  neige  générales  (AU  centimètres  à  Isigny). 

8  —  Chutes  de  neige  presque  générales  (10  centimètres  à  Montpincont  ° 

9  -  Neige  (A).  —  Givre  (Br).  ' 

10  —  Brouillard  le  matin  (C).  —  Givre  (Br). 

11  —  Brouillard  le  matin  (C).    -  Couchant  rouge  (V).  —  Passage  d'oiseaux 

de  mer  (M). 
13  -  Brouillard  (C,  I,  Pf,  R,  S.H,  S.O,  S.S,  V). 
U  —  Tonnerre  (M).  —  Brouillard  (A,  Pf,  S.S). 
15  -  Neige  (A,  Ln,  Pf).  —  Grésil  (Br,  C,  Pf,  R).  —  Brouillard  (M). 
10  —  Chutes  de  neige  générales.  —  Grésil  (S.H).  —  Couchant  rouge  (Br). 
17  —  Chutes  de  neige  presque  générales.— Verglas  (M).  — Passage  d"oiseaucc 

de  mer  (M). 
ls  —  Chutes  de  neige  générales  (7  centimètres  à  Isigny).  —  Verglas  (M). 

19  —  Chutes  de  neige  générales.  —  Brouillard  (M).   —  Couchant  rouge  (Br). 

—  Passage  d'oiseaux  de  mer  (A,  M). 

20  -  Neige  (A,  Br,  S.O,  S.S,  Ts).  —  Grésil  (A).  —  Passage  d'un  bolide  (Ln). 

21  —  Grésil  (T).  —  Brouillard  (A,  Br).  —Deux  outardes  tuées  par  des  chas- 

seurs à  Colleville-sur-Mer. 

22  -  Tonnerre  (M).  -  Grésil  (S.O).  —  Verglas  (T).  —  Neige  (Br).  —  Gelée 

blanche  (Ts).  —  Apparition  de  chauves-souris  (S.H). 
•23  -  Brouillard  (I,  Pf). 

24  -  Brouillard  le  matin  (A).  —  Brouillard  le  soir  (I).  —  Rafales  de  vent  (Y). 

25  —  Brouillard  le  matin  (A). 

20  -     Gelée  blanche  (A,  Br,  C,  S.H,  S.S,  Ts,  V).  -    Brouillard  le  soir  (Br).  — 

Couchant  rouge  (Br,  V). 
27  —  Gelée  blanche  (A).  —  Brouillard  (Pf). 
28-29  -  Brouillard  le  matin  (A). 

ABRÉVIATIONS.    —    A.    Annebaull .  —   Bn ,    Bény-Bocage  —   Br ,    Brémojn  —    C,    I 
Cm,   Caumont-l'Eventé    —    H,    Honfleur    —    I,    Isigny    —    Ln ,    Lénault    —  '  Lx ,    Lisieuz    — 
M.  Montpinçon  —  O,    Ovestreham  —  Pf ,    PierrefiUe  —  Pv,    Pont-1'Evêque  —  R,    Roucamps  — 
S.H,   Ste-Honorine  —  S.'O,    Si-Ouen-le-Piii  —    S.S,    St-Sever  —  T,  Trouville  —  Ts,   'I V 
-  * ,  Phare  de  Ver. 

Le  régime  de  temps  froid  avec  vents  d"Est  qui  dominait  depuis  le  25  novembre  1890 
persiste  jusqu'au  20  janvier.  Il  est  accompagné  à  deux  reprises,  du  (i  au  9  et  du  15  au  -O, 
par  des  chutes  de  neiges  dues  à  des  dépressions  qui  circulent  du  Nord  ;m  Sud  à  travers 
I Europe  centrale.  Le  16,  une  forte  dépression  secondaire,  formée  sur  plan1,  a  son  centre 
près  de  Charlëville.  A  partir  du  20  la  trajectoire  des  bourrasques  se  transporte  vers  la  mer 
ou  Nord;  aussitôt  on  voit  les  vents  tourner  au  Sud-Ouest  et  la  température  s'adoucir  no- 
tablement. 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 


ce      5 

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Févi'iei'  1891 


Brouillard  (A,  I).  —  Mer  houleuse  (V). 

Gelée  blanche  générale.—  Brouillard  (A,  G,  Pf,  S. H).  -Couchant  rouge 
(Br,  Pf,  S.O). 

Gelée  blanche  (Pf).  —  Brouillard  le  matin  (A,  C,  M).  —Couchant  rouge 

(Br,  V). 
-  Gelée  blanche  (M).  —  Brouillard  (A,  Br.  Pf.  V,  M). 

Brouillard  (A,  Br,  Pf,  S. S). —  Bourgeonnement  du  sycomore  (B). 

Brouillard  )A,  Pf,  V.  M).  —  Couchant  rouge  (M). 

Gelée  blanche  (Pf,  S.S,  Ts,  V).  —  Brouillard  (A,  Br,  V). 

Gelée  blanche  (V)  —Brouillard  (A,  Br,  V).— Couchant  rouge  (S.O). 

'  telée  blanche  (A,  I,  Pf,  R,  S. H,  V).— Brouillard  (A,  Br,  G,  S. H,  S.O,  V). 

Gelée  blanche  (A,  Ts,  V)  —Brouillard  (A.,  Br,  V). 

Gelée  blanche  (Ts).— Brouillard  (A,  Lx,  R,  T).— Couchant  rouge  (S.O). 
— Floraison  du  perce  neige  (A). 

Gelée  blanche  générale.  —  Brouillard  (A,  Lx,  S.O,  Ts,  T).  —  Couchant 
rouge  (S.O). 

Gelée  blanche  (A,  Pf,  S. H,  S.S,  V).  —  Brouillard  (A).  —  Couchant  rouge 
(Br). 

Gelée  blanche  (A,  S.S,  Ta.  V).  -  Brouillard  (A,  M).  —  Papillons  (A, 
S. H).  -  Floraison  de  la  violette  des  bois  (V).  -  Bourgeonnement 
du  groseiller  épineux  et  du  lilas  (Br). 

«idée  blanche  (S.S,  Ts).  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Couchant  rouge 
(S.O).  —  Chant  de  la  grive  (S.O,  V).  —  Levage  du  lis  (Br). 

Gelée  blanche  (C,  S.H,  Ts,  V).  —  Brouillard  (A,  Br,  Lx,  S.H,  .S,  Ts). 
—  Couchant  rouge  (Br,  S.O). 

Gelée  blanche  générale.  —  Brouillard  (Br,  C,  I,  V).  —  Mer  houleuse  (V). 

Gelée  blanche  (A,  R,  V).  —  Brouillard  (Br,  Lx,  V).  -  Couchant  rouge 
(Br,  S.O).  —  Chant  de  la  mésange  et  du  pinson  (S.O).  —  Arricé<-  du 
hochequeue  gris  et  du  bruant  jaune  (V). 

Gelée  blanche  "(A,  C,  R,  S.H,  V).  —  Brouillard  (Br,  Ts,  V).  —  Couchant 
rouge  (Br,  S.O).  —  Réveil  de  la  grenouille  (A).  —  Chant  du  ma" ris 
(Br). 

Gelée  blanche  générale.  —  Brouillard  (Br,  C,  Lx,  S.H.  Ts,  V). 

Gelée  blanche  générale.  -  Levant  rouge  (Br).  —  Floraison  de  la  pri- 
mevère jaune  (A).  —  Semailles  de  l'avoine  d'été  (V).—  Bourgeonne- 
ment du  noisetier  (S.O). 

Gelée  blanche  générale.  —  Papillons  jaunes  (S.H).  —  Grosses  mouches 
(V).  —Réveil  de  la  chauve-souris  (Br).  —  Arrivée  du  pigeon  ramier 
(V). 

Gelée  blanche  générale.  —  Brouillard  (Br).  —  Couchant  rouge  (Br).  — 
Arrivée  du  vanneau  huppé  et  du  corbeau  noir  (V).  —  Bourgeonne- 
ment des  arbres  fruitiers  (V). 

Gelée  blanche  générale.  —  Couchant  rouge  (Br).  —  Floraison  du  cou- 
drier (Br).  , 

Gelée  blanche  générale.  —  Brouillard  (C,  V).  —  Couchant  rouge  (Br;.— 
Chant  du  merle  (Br).  „.,-,,,         .-    ,.,       „      1      . 

Gelée  blanche  (C,  Pf,  R,  Ts,  V).  -  Brouillard  le  matin  (A).  —  Couchant 
rouge  (Br).  —  Arrivée  du  rossignol  (SA)). 

Gelée  blanche  (C,  Pf,  S.H,  V).  -  Brouillard  (A,  Br).  -  Couchant  rouge 
(gr).  _  Passage  de  vanneaux  (Br). 

ABRÉVIATIONS.  —  A,  Annebaull  —  Bn ,  Bény-Booage  —  Br ,  Brémoy  —  C,  Gain  - 
Cm  Ccumion.-rKv.nlé  -  II,  Honflenr  -  I ,  Isigny  -  lu .  Lénault  -  Lx  Us. ,..*  - 
M ,  Montpmr.on  -  0.  OyestrebW  -  PI.  PierrefUte  -  Pv,  Pont-1'Evéque  -  R,  Rouoamçg  - 
S.H ,  sTe-Honorine  -  S.'O,  St-Ouea-le-Pin  -  S.S,  St-Sever  -  T,  Trouville  -  Ts,  [ïéviere» 
—  V,  Phare  de  Ver. 

Le  mois  de  février  présente  une  sécheresse  exceptionnelle,  due  à  la  permanen 
hautes  pressions  sur  l'Europe  occidentale.  Des  bourrasques  assez  nombreuses  passentsur 
les  côtes  septentrionales  de  l'Europe;  l'une  d'elles,  très  v.oleule  a  son  centre,  le    2,  près  I 
Stockholm.  Du  6  au  15,  la  pression  est  relativement  basse  sur  la  Méditerranée.  !..  I  I. 

26,  les  basses  pressions  océaniennes  se  rapprochent  de  notre  littoral,  mais  sont  aussitôt  re- 
foulées vers  le  lar;;e. 


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"DATES. 

BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  METEOROLOGIE  lll  CALVADOS 


Mars    1891 


1  —  Gelée  blanche  iR,   Ts).  —  Brouillard   le   malin   (À).—  Gouchanl  i 

(Br). —  Bourgeonnement  du  poirier  (Br). 
S  —  Brouillard  le  matin  (À,  Br).  —  Mer  agitée  ;'V).  Floraison  de  la  pomme- 

rois  (S.O). 
4  _  Gelée  blanche  (Ts).  —  Brouillard  le  malin  (A,  Br,  T)  -  Chant  du  merle 

(S.O).  —  Floraison  de  l'abricotier  (A). 
(j  _  Tonnerr?  (Ln,  Pf).  —  Brouillard  le  matin  (A,  Br). 
t;  _  Brouillard  le  matin  (A,  Br).  — Nidification  du  grai    '  -    rbeau 

Floraison  de  la  violet  te  blanche  (S.O). 
7_  Brouillard   (A,    Br).  —  Retour  'Voies  sauvages  vers  le   nord   S.O). — 

Feuillaison  de  la  primevère  jaune  (S.O). 
il  -  Neige  fondante  (A,  Br,  G,  H,  B,  T).— Grésil  (A).— Giboulées  (S,  H.Y  . 

—  Brouillard  (Pf). 

|0  _  Coup  de  tonnerre  isolé  (C,  Lx,  Y).  —  Deux    oi  ps  de  tonnerre  (M), 

—  Grélk  (Br,  I,  M,  R).  —  Arc  en  ciel  (M). 

\\  _  Neige  générale.  —  Giboulées  (S.H,  V).  —  Couchant  rouge    Br). 
1-2  _  Xeige  générale.  —  Gelée  blanche  (A). 

13  —  Gelée  blanche  (M).  —  Brouillard  (A,  Br). 

14  _  Brouillard  (A.  Br,  M,  Pf,  S. S).  —  Couchant  rouge  (Br).  —  Floraiso 

l'abricotier  (R). 

t:;  -  Flocons  de  neige  (Pf,  S. S).  —Grésil  (S.O).  -  Gelée  blanche  (Pf,  !!;.  — 
Brouillard  (À).  —  Levant  rouge  (Br). 

10  -  Grêle   (S.S,  Ts).  -  Giboulées  (Ts,  V).  —  Gelée  blanche  (C).  --  Brouil- 
lard (A).  —  Arc  en  ciel  (V). 

\l  —  Brouillard  (A).  —  Couchant  rouge  (Br).  —  Arc  en  ciel  (M). 

|8  -  Gelée  blanche  (R,  S.H).—  Brouillard  (A,   Pf,  S.H).  —  Nidificatic 
merle  et  de  la  pie  (V).  —  Feuillaison  du  groseiller  (A). 

19  —  Gelée  blanche  (Pf).  —  Brouillard   (A).—  Cri  du  crapaud  (environs  de 

Falaise). 

20  -  Neige  (Br).  —  Gelée  blanche  (A,  C,  Pf,  R,  S.H,  Ts).  -  Brouillard   (M). 

—  Floraison  du  crocus  et  de  la  pervenche  (Ai. 

21  —  Giboulées  neigeuses.  —  Gelée  blanche  (A,  M).  —  Passage  d'oiseai 

mer  (A). 
2-2  -  Grêle  (S.S,  T)  -  Neige  (Ln).  -  Gelée  blanche  (A,  B). 

23  —  Giboulées   neigeuses.  —  Gelée  blanche  (A,  C,  Ts).    —  Couchant  rouge 

(Br).  —  Semailles  de  l'orge  et  du  foin  (V). 

24  -  Grêle  (A,  M,  T).  —  Neige  (Pv,  R).—  Gelée  blanche  (A,  Ln).—  Couchant 

ronge  (Br). 
2o  —  Giboulées  (C).  —  Neige  (Ln,  Pv,  R).  —  Brouillard  (A).  -  Arc  en  ciel  le 

soir  (Pf).  —  Feuillaison  du  lis  (S.O). 
SB  —  Giboulées.-  Grêle   (I,  S.H,  S.S).—  Brouillard  le  matin  (A).  —  Ave  en 

ciel  le  soir  (C). 

27  -  Giboulées  neigeuses.  —  Grêle  (C,  T,  M,   R,  S.H,  Ts).  —  Gelée  blanche 

(S.O).  -  Brouillard  le  matin  (A)- 

28  -  Grêle  (M,  Pf,  S.O).  —  Neige  (Pv,  S.S).  —  Gelée  blanche  (G,  li).  -Brouil- 

lard le  matin  (A). 

29  —  Grêle    (S.S).  —  Neige   (Pv,  S.S).  -Gelée  blanche  (C,  Pf,  S.O,  Ts).  — 

Brouillard  le  matin  (A).  —  Semailles  de  V avoine  (R). 

30  —  (irêle  (C,  M,  S.O).  —  Neige  (H,  M,  R,  T).  -  Gelée  blanche  (C).  —  Brouil- 

lard le  matin  (A). 

31  —  Gelée  blanche  (C,  M,  Ts).  —Arrivée  des  premières   hirond 

—  Semailles  du  trèfle  commun  (R). 

ABRÉVIATIONS.    —   A,    Annebault  —   Bn ,    Bénv-Boca^  -    Br,    Brémor  —    C    Caen  — 
Cm.    Caumont-l'Evemé    —    H,    Honfleur    —    I,    I&igny    —    Ln ,    Lénaul!    —    Lx,    I 
M.  Montpin<-on  —  O,    Oyestreham  —  Pf .    Pierrefitte  —  Pv,    Pont-1'Evèquc  —  R,    Roucamps     - 
S.H.   Ste-Honorine  —  S.O,    St-Ouen-le-Pin  —    S.S,    St-Sever  —  T,  Trouville  -  Ts,    L 
—  V,  Phare  de  Ver. 

Durant  la  première  décade,  les  faibles  pressions  se  tiennent  sur  l'Europe  septentrionale 
et,  le  4,  un  minimum  secondaire  se  f'inne  sur  le  golfe  de  Liènes.  Ne  10,  !«•  lu  et  le  23,  des 
bourrasques  importantes  abordent  les  côtes  de  Bretagne  ou  d'Angleterre  pour  étendre 
ensuite  leur  action  sur  toute  l'Europe  centrale.  L'ensemble  du  mm-;  a  ete  mauvais. 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  METEOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 
A.vril   1891 

1  —  Gelée  blanche  (A,  G,  R,  S.O,  Ts,  V).  -  Brouillard  (À,  C).  —  Nidification 

de  la  pie  (Br).  —  Réveil  de  la  grenouille  (V). 

2  —  Gelée  blanche  (A,  R).  —  Brouillard  (A).  —  Arrivée  des  hirondelles  (V). 

—  Feuillaison  du  cassis  et  du  framboisier  (Br). 

3  —  Gelée  blanche  (R).  -  Brouillard  (A).  —  Réveil  de  la  chauve-souris  (V). 

—  Arrivée  des  hirondelles  (M). 

6  _  Tonnerre,  éclairs  et  grêle  (Ts).  -  Chute  de    la    foudre  sur  deux 

arbres  (Ts).  -   Brouillard  (A,  Pf).  Feuillaison  du  sureau  (S.O). 

7  -  Grêle  (A).  —Brouillard  (A).  —  Floraison  du  poirier  en  espalier  (A). 

8  —  Grêle  (A).  —  Brouillard   (A,   M).  —  Arrivée  des  hirondelles   (Pf).  — 

Chant  du  coucou  «Pf).  —  Floraison  de  la  primevère  blanche  (S.O). 

10  —  Gelée  blanche  (C,  Ts).  —Brouillard   (A,  Br,  C,   S.H).  —Arrivée  des 

hirondelles  (S.H).  —  Floraison  de  la  jonquille  (A). 

11  —  Grêle  (C,  T,  Ts).  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Feuillaison  du   Mas 

(Br).  —  Chant  du  coucou  (M). 

12  -  Grêle  (Br,  C,  T).  —  Gelée  blanche  (S.O).  —  Brouillard  le  matin  (A).  — 

Feuillaison  du  groseiller  à  grappes  (S.O). 

13  -  Gelée  blanche  (A.  G,  R,  S.H,  S.O).  -    Brouillard  (Br,  C).   -    Chant  du 

coucou  (A,  S.H).  —  Arrivée  du  rossignol  des  murailles  (Br). 
U  —  Gelée  blanche  (A,C,R,S.H,S.O).  —  Grésil  (T).- Brouillard  (Br,C,M,S.H). 

15  —  Geiée  blanche  (A,  R).  —  Brouillard  (A,  Br,  C,  Ts,  V).  —  Couchant  rouge 

(Br).  —  Arrivée  de  l'hirondelle   de  cheminée  (A).—  Chant  du  cou- 
cou (Br). 

16  _  Gelée  blanche  (A,  R,   Ts).   —  Brouillard  le  matin  (A).  —  x  rrivee  des 

hirondelles  (S.O,  S. S).--  Chant  du  coucou  (S.O).  —  Feuillaison  de 
V  épi  ne  blanche  (Br). 

17  _  Gelée  blanche  (A,  R).— Brouillard  le  matin  (A). —Couchant  rouge  (S.O). 

Arrivée  des  hirondelles  (Br).  —  Feuillaison  du  marronnier  (A). 

18  --  Gelée  blanche  (A,  C,  R,  S.O).  —  Brouillard   (A,  C).  —  Couchant  rouge 

(Br,  S.O).  —  Feuillaison  du  saule  (A). 

19  _  Gelée  blanche  (A   C,  R,  S.O).  —  Brouillard  (A,  C).  —  Couchant  rouge 

(S.O).  —  Arrivée  de  la  huppe  (A).  —  Bourgeonnement  du  merisier 
iBr).  —  Floraison  du  prunier  (A). 

20  —  Gelée  blanche  (A,  R,  S.O).  —  Brouillard  (A,  Br).  -  Floraison  de    l'é- 

t)i')Zô  ?ioiv&  (A.). 

21  —  Brouillard  (A,  C,  S.H).  —  Halo  lunaire  (S.H).  —  Floraison  du  groseil- 

ler épineux  et  à  grappes  (S.O). 

22  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Feuillaison  du  saule  (Br).  —  Floraison  de 

l'épine  noire  (S.O). 

24  -  Gelée  blanche  (R).  Couchant  rouge  (Br).  —  Floraison  du  bouton  cl  or  et 

du  groseiller  (h).  —  Feuillaison  du  lilas  (A),  du  bouleau  (Br),  et  du 
muguet  (S.O). 

25  -  Gelée  blanche  (R,  S.O).  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Couchant  rouge 

(Br).  —  Feuillaison  du  mélèze  (S.O). 

26  —  Tonnerre  (M).  —  Gelée  blanche  (R,  S.O).   —   Couchant  rouge  (Br).  — 

Feuillaison  de  V acacia  (k).— Floraison  ducerisier  etdu  merisier  (A). 

27  _  Gelée  blanche  (S.O).  —  Nombreux  passages  de  courlis  (C).  —  Feuillai- 

son de  l'aubépine  et  du  bouleau  (S.O).  —  Semailles  de   l'orge  de 
printemps  (R). 

28  —  Brouillard  (A,  Br).  —  Arrivée  de  la  caille  (V).  —  Arrivée  du  raie  (M). 

29  —  Gelée  blanche  (S.O).  —  Brouillard  le.matin  (A).  —  Floraison  du  noise- 

tier franc  et  du  coudrier  (S.O). 

30  _  Gelée  blanche  (Ts).  —  Brouillard  le  matin  (A).  —    Couchant  rouge  (Br). 

Feuillaison  du  tilleul  (k),  du  pommier  (Br),  de   Vaulne,  du  cytise 
.    et  dupécher  en  plein  vent  (S.O). 

ABRÉVIATIONS.  —  A,  Annebault  —  Bn ,  Bény-Bocage  —  Br ,  Brémoy  —  C,  Caen — 
Cm,  Caumont-l'Eventé  -  H,  Honfleur  -  I,  Isigny  -  Ln,  Lénault  -  Lx  Lisieux  - 
M  ,  Mont  pinçon  -  0  ,  OyesUekam  -  Pf ,  Pierrefitte  -  Pv,  Pont- .Eveque  -  R  ,  Roucanips  - 
S.H,  Ste-Honorine  -  S.'O,  St-Ouen-le-Pin  -  S.S,  St-Sever  -  T,  Trouville  -  Ts,  Trévieies 
—  V,  Phare  de  Ver. 

Pendant  la  première  semaine  et  pendant  les  quatre  derniers  jours,  la  pression,  à  Paris, 
ramenée  au  niveau  de  la  mer,  est  inférieure  à  760.  Le  reste  du  mois,  elle  se  hent  au-dessus 
de  cette  limite  et  la  situation  est  assez  belle.  Le  tonnerre,  entendu,  le  6,  a  Trevieres,  1  est 
également  à  Paris  :  il  accompagne  une  dépression  qui  s'avance  de  1  Océan  sur  la  Belgique. 
Les  grains  du  11  et  du  12  sont  dus  à  une  dépression  secondaire  formée  sur  le  golfe  de 
Gênes.  D 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGUE  DU  CALVADOS 


Mai    1SQ1 


i  _  Brouillard  (A).  —  Sortie  de  la  limace  rouge  (S.O).  —  Chant  delà  tour- 
terelle (A). 

■  _  Grêle  (A).  —  Gelée  blanche  (R).  —  Brouillard  le  matin  (Br).  —  Arri- 
vée du  martinet  (M.  S.O).  —  Feuillaison  du  hêtre  (S.O).  —  Epiage 

du  seigle  (A). 

3  —  (idée  blanche  (A,  Br,  C,  S.O).  —  Arrivée  du  martinet  (Br).  —  Arri- 
vée de  la  huppe  (M,  S. H).  —  Feuillaison  du  tilleul  (S.Oj.  —  Florai- 
son il"  merisier  (Br). 

.{  _  Courbant  rouge  (Br).  —  Feuillaison  du  noisetier  (Br).  —  Arrivée  du 
râle  (Br). 

!i  —  Brouillard  (A,  ïs,  V).  Feuillaison  du  muguet  (S.O).  —  Floraison  de 
l'aubépine  (A,  M). 

g  __  Tonnerre  (Ln).—  Brouillard  le  malin  cA,  S.O,  Ts).  —  Arc  en  ciel  le 
soir  (S  0). 

7  —  Brouillant  (A).  —  Couchant  rouge  (S.O). — Nidification  de  l'alouette  (A). 

—  Chant  de  la  caille  (Br). 
g  -  Feuillaison  de  l'orme  (Br). 

\)  —  Tonnerre  (M).  —  Brouillard  le  soir  (Br,  Pf,  T).  —Passage  de  gibier  de 
me)'  (V). 

10  —  Brouillard  épais  (A,  Pf,  R,   T,   Br).   -   Feuillaison  de  l'orme  (A),  du 

frêne  (S.O).  et  du  faux  platane  (Br). 

11  -  Tonnerre  et  Eclairs  (Ln).  —  Brouillard  (A,  Br,  C,  M,  Pf,  S.O,  Ts  T). 

—  Arrivée  du  martinet  (S. H). 

1-2  -  Brouillard  (A,  M,  S. H,  S.O,  Ts).  —Feuillaison  du  peuplier   (A),  et  du 

chêne  (Br). 
13  —  Tonnerhe  (Ln.  —Brouillard    le  matin  (A,  S.O,  Ts).  —  Apparition  des 

mouches  ii  viande  (S. H).  —Sortie  des  hannetons  (Br).  —Floraison 

du  lilas  (Br). 
!'.  -  Brouillard  le  matin  (A,  C).  —  Feuillaison  du  chêne  (S.O).  —  Floraison 

du  fraisier  (A)  et  du  lilas  (S.O).  —  Semailles  du  sarrasin  (V). 
lo  -  Tonnebre  (A,  Lx,  S.O).  -  Eclairs  (A,  S.O).  —  Grêle  (Br,  G,  M,  Pf, 

R,  S.O,  T).  -  Halo  solaire  (S.H). 
10  -  Tonnerre  (A,  ï,  S.O,  Ts).  —  Grêle  (A,  Br,  C,  I,  Ln,  Pf,R:  S.O,  Ts).— 

N'eige  (R)'.  —  Giboulées  'Ln,  V).  —  Floraison  du  trèfle  rouge  et  du 

lilas  (A). 

17  -  Grêle  (Br,  Pf,  R,  S.O,  S. S).  —  Neige  (S.O,  S.S): 

18  -  Tonnerre  (A,  Br,  Lu,  Lx.  M,  Pf,  B,  S.O,  S.S.  T).  -  Giêle  (A,  I,  .\i,R, 

S.O,  Ts).       Eclairs  (M.  Pf).  —  Arc-en-ciel  (I). 
10  —  Eclairs  (Pf).  —  Grêle  (I).  —  Arc-en-ciel  le  soir  (Pf). 

Brouillard  (M).  —  Floraison  du  marronnier  d'Inde  (A,  S.O). 
21  —  Grêle   A).  —  Brouillard  (R,  T).  —Floraison  du  seigle  (A). 
23  —  Grêle  (Ts).  -  FI  maison  du  cresson    (A).   —   Feuillaison  et  //oraison 

moyennes  du  pommier  (S.O). 
•21  -  Grêle  (Br). 

Grêle  (G,  S. H).  —  Feuillaison  du  peuplier  et  du  noyer  (S.O). 
26  -  Grêle  (S. H.  S.S,  T).  —Arc-en-ciel  (Pf).  -  Le  27,  Grêle  (S.S,  T). 
J8  —  Tonnerhe  (Br,  R,  S. H,  T).   —  Grosse  grêle  (S.S).  -    Arc-en-ciel   le 

soir  (S. 11). 
21)  -  Tonnerre  (Ln,  R).  —  Grêle  (Ln). 
30  —  Brouillard  (T).  —  Feuillaison  et  //oraison  des  pommiers  tardifs  (S.O). 

ABRÉVIATIONS.    —   A,    Annebault  —   Bn ,    Bény-Bccage  —    Br .    Brémoj   -    C,    ' 
■tu.    Caumont-l'Evenlé    —    II,    Honfleur    —    I,    Isigny    —    Lu,    Lénault    —     Lx,    Lisieux    — 
M.  Montpinçon  —  O ,   Oyestveham  —  Pf ,    Pierrelïite  —  Pv,    Ponl-1'Evêque  —  R,    Roucamps — 
5.H.  Ste-Honorine  —  S.'O,  |St-Ouen-le-Pin  —   S.S,    St-Sever  —  T,  Trouville  —  Ts,   Trévières 
—  \ ,  Phare  de  Ver. 

Au  débat  du  mois,  une  aire  de  hautes  pressions  s'avance  progressivement  de  L'Espagne 
sur  la  Fr 
secondai 
seconde 
et  le  temps  devient  franchement  mauvais. 


Au  début  du  mois,  une  aire  de  hautes  pressions  s'avance  progressivement  de  l'Espagne 
Br  la  France  et  l'Europe  centrale.  Du  6  au  11,  elle  est  entamée  par  quelques  dépressions 
ecomlaircs;  néanmoins,  les  liantes  pressions  persistent  en  France  jusqu'au  15.  Pendant  la 
econde  quinzaine,  les  trajectoires  des  bourrasques  se  trouvent  rapprochées  de  notre  paya 
t  le  temiw  ilxvin.it  fi i. «,.,..,. i  ™«, ..,.,:„ 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  METEOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 


Juin    1891 


5  _  Tonnerr?  général.   -  Eclairs  (A,  H,  Pf,  R,  S.O).  -Grêle  (A.V).  — 

Arc-ên-ciel  (I). 

2  _  Tonnerre  (Ln   S.S).  —  Eclairs  (Ln).  —  Couchant  rouge  (Br).-  Appa- 
rition du  taon  (S.O). 

4  _  Tonnerre  (T).  — Eclairs  le  soir  (A,  Pf).—  Semailles  du  sarrazxn  (Br). 

►i  -  Ghèle  (A).  —  Brouillard  (Br). 

6  -  Tonnerre  (G.  I,  Ln,  !.x,   M,   Pf.  R.   S.H,  S.O,  S.S,  Ts,  V).  -  Eclairs 

(C    M,  Pf-  R,  S.H,  Ts,  V.  —  Ghèle  (A,  Ln). 

7  -  Tonnerre  et  Eclairs  (A.  S.O).  —  Grêle  (A).  —  Brouillard  (Pf,  R). 
g  _  Tonnerre  (G,  Pf,  R,  Sn).  Grêliî  (A).  —  Brouillard  (A,  Br,  Pf). 

9  _  Tonnfrke  et  Eclairs  (G).  —  Brouillard  (A,  Br,  Pf,  S.S). 

10  _  Tonnerre  (M).  Brouillard  le  matin  (A).  —  Epiage  du  Me  (A). 

11  -  Brouillard  le  matin  (A,  C,  M).  ■    .  , 

12  -  Gelée  blanche  (C,  S.O).  -  Brouillard  le  matin  (A).  —  Epiage  du  blé 

et  de  l'avoine  d'hiver  (A).  —  Floraison  du  sureau  (B). 

13  —  Brouillard  (A,  G).  — Couchant  rouge  (Br).— Semailles  du  sarrazin  (II). 

14  —  Brouillard  (A,  Br,  Ln,  S.O). 

[5-16  -  Brouillard   (A,   Br).  —  Couchant   rouge  (Br).    —   Fauchage   de   la 

luzerne  et  du  petit  foin  (V). 
17  —  Tonnerre  (M).  —  Brouillard  (A,  Br). 
19  -  Tonnerre  (M).  —  Brouillard  (A.C). 
21  -  Brouillard  (Br,  R).  —  Couchant  rouge  (Br).  -  Floraison  du  sureau  et 

maturité  du  fraisier  (A).  .     ; 

2-2  -  Tonnerre  (Pf,  S.H).  Eclairs  (A,  M).  -  Brouillard  (Ln,  R).  -  F  loraison 

du  blé  et  du  robinier  (A). 

23  -  Tonnerre  général.  -  Eclairs  (A,   G,  S.H,  S.O).  -Grêle  (L,  SS). — 

Chute  de  la  foudre  sur  un  bœuf  (Troarn)  -  sur  des  maisons  (Ouis- 
treham,  Moyaux)  —  sur  des  peupliers  (Pre  d  Auge  ,  St-Desir)  — 
Fauchage  du  sainfoin  (V). 

24  -  Tonnerre  (C,  Lx,  Pf,  R,  S.H,  S.O,  Ts.  T).  -  Eclairs   (R.V,  S.O).  - 

Grêle  (C,  S.O)    —  Floraison  du  Ole  (Br).  . 

2a  -  Tonnerre  (Ln,  Pf.  R,  S.H,  S.O,  Ts).  -  Eclairs   (R).    --  Epiage     de 
l'orne  (A).  Récolte  du  sainfoin  (A). 

26  -  Tonnerre  et  Eclairs  (ln).  -  Ciel  rouge  le  soir  vers  le  Nord  (Bi). 

27  -  Brouillard  (Br,  l.n,  M).  —  Récolte  du  trèfle  commun  {A). 

28  —  Tonnerre  lointain  (R).  ne  xt    q.it   <  n   T 

29  -  Tonnerre  partout,  sauf  à  I  et  Ts.  Eclairs  (G,  Ln,  H,  R,  S.H.  S.O,  1, 

V)    -  Chute  de  la  foudre    sur  un   pommier  (A)  sur  des  ai  bu  s  (L.)   et 
sur  le  téléphone  (O).  -  9  bœufs  foudroyés  près  la  gare  de   '  ■'1;»«e-  - 
Vache  foudroyée  (Genneville).    -  Cheval   foudroyé   (roule  d  Oui, 
treham).  . 

30  -  Tonnerre  (M).  —Brouillard  le  matin  (A). 

^ABRÉVIATIONS.    -    A.    Annebaulr.  -   Bn ,    Bény-Bocaee  -   Ifc.Br  êmoy  -   C,    gaa - 

Cm,    Caumom-l'Evenié    -    H,    Honneur    -    I ,    Isigny    -    Ln      L  •  ;"  ■   -R 

M.   Montpiuçon  -  O.    Oyestreham  -  Pf     Pierrehtle  -  r  v      Pont  '  ^ue        L'Ts,    Trêv'ières 

S.H.   Ste-HÔnorine  -  S.O,  iSi-Ouen-le-Piu  -   S.S,    St-Sever         i, 

-  V,  Phare  de  Ver. 


On  peut  distinguer  deux  périodes    pluvieuses,  et  °r<W™**<       Kh,  n-né  lusqîÏJ  B    sur 
une  période  de  beau    temps.    Les   basses  pressions,  .après  a m m jou  ni    u.    u 
rjrlande,  s'acheminent  a  travers  la  France  et  la  Belgique    pour  -1  "  V  *  î  vJ.VIlVur  la 
en  Russie.  Des  le  18.  une  nouvelle  baisse    se  dessme  en  g-  ;  .^  ^    „ 

Méditerranée  el  remonte    le  ±'i  par  le  golle  de  Las.  oKn.  .    Uan>  i.      cinq 
situation  barométrique  est  analogue  à  celle  «le:   cinq  preinieis.  y 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 


JUILL ET        I 89 I 


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\  _  Tonnerre  (Lx).  —  Couchant  rouge  (Br.  V). 

2  —  Levant  rouge  (Br).  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Arc-en-ciel  le  soir  (V). 

3  _  Tonnerre  (V).  —  Brouillard  le  matin  (A). 
•5—  Brouillard  le  matin  (A). 

6  _  Brouillard  le  matin  (A).  —  Cessation  du  chant  du  coucou  (S.O). 

7  —  Floraison  de  l'orge  (A). 
9  —  Eclairs  le  soir  (A). 

10  —  Brouillard  (A.  C.  M).  —  Couchant  rouge  (Br). 

U  _  Tonnerre  (M).    —    Brouillard  le  matin  (A).   —    Rosée  blanche  (C).   — 
Couchant  rouge  (Br). 

12  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Rosée  blanche  (C).  —  Couchant  rouge  (Br). 

13  —  Gelée  blanche  (C).  —  Brouillard  (A.  C.  M.  S.O).   —  Fauchaison  des  prè$ 
hauts  (Al. 

14  —  Brouillard  (A.  C.  R). 

1E>  —  Brouillard  (A.  M.  R).  —  Floraison  du  lis  des  jardins  (S.O). 

16  —  Tqnnerre  lointain  (Br.  R.  S. H).  —  Tonnerre  le  soir  (S. S).—  Couchan' 

rouge  (M). 

17  —  Tonnerre  (T).   —   Tonnerre  lointain  (S.O,  S.H,  Ts).  —   Brouillard  le 

matin  (A). 

18  —  Fauchaison  des  près  bas  {A). 

19  —  Arc-en-ciel  (V).  —  Couchant  rouge  (Br).  —  Fauchaison  du  seigle  (A). 

20  —  Maturité  de  framboisier  et  du  groseiller  (A).  —  Fauchaison  du  colza  (V). 
22  —  Passage  d'oiseaux  de  mer  (A). 

24  —  Tonnerre  (Lx). 

26  —  Eclairs  le  soir  (A.  Br.  R.  S.H). 

27  _  Tonnerre  (A.  I,  Lx.  V).  —  Eclairs  (V).  —  Grêle  (Ts). 

28  —  Brouillard  (A.  M).  —  Couchant  rouge  (Br). 

29  —  Brouillard  (A).  -  Rosée  blanche  (C). 

30  —  Brouillard  (A).    -  Arc-en-ciel  le  soir  (S.O). 

31  —  Brouillard  (A). 

AHRÉVlATlOlfS.  —  A,  Annebault   —   Bn,  Bény-Bocago   —   Br,  Brémoy  —  G,  Gaen 
Cm,    Caumont-l'Eventé   —   H,   Honfleur   —    I,   Isigny    —    Ln,    Lénault    —    Lx,  Lisieux   - 
M,  Montpinçon  —  0,  Oyestreham  —  Pf,  Pierrefltte  —  Pv,  Pont-1'Evêque  —  R,  Roucamps  — 
S.H,  Ste-Honorine   —   S.O,  St-Ouen-le-Pin  —   S.S,  St-Sever   —  T,  Trouville  —   Ts,  Tréviéres 
—  V,  Phare  de  Ver. 

Trois  dépressions  peu  importantes  ont  circulé  du  1  au  4,  du  5  au  12  et  du 
20  au  31  entre  l'Irlande  et  la  mer  Blanche.  En  France,  la  pression  est  restée 
relativement  haute  et  l'ensemble  du  mois  a  été  assez  beau 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 
AOUT        1891 


1  —  Brouillard  (A).  —  Halo  solaire  (Pf.)  —  Arc-en-ciel  le  soir  (M).  —   Flo 

raison  du  sarrazin  (R).  —  Récolte  de  l'avoine  d'hiver  (V). 

2  —  Grêle  (A). 

3  —  Tonnerre  (A.  S.Oj.  —  Eclairs  (A.  Pf).   —  Grêle  (A).    -   Battage  du 

colza  (V. 

4  —  Tonnerre  (Lx.  M.  S.O).  —  Eclairs  (Pf).  —  Grêle  (A.  M).  —  Récolle  du 

seigle  (R)  et  des  regains  de  sainfoin  (V). 

5  —  Tonnerre  (Lx.  Pf.  S.O).  —  Arc-en-ciel  le  soir  (Pf.  V). 

6  —  Semailles  du  trèfle  incarnat  (V). 

7  —  Tonnerre  (M).    —  Couchant  rouge  (Y). 

8  —  Tonnerre  (A).  —  Eclairs  (A).  —  Récoltes  de  l'avoine  d'été  (V). 

9  —  Cessation  du  chant  du  rossignol  (S.O). 

,0  —  Grêle  (A).    —    Chute  d'an  bolide  à  8  h.  35  du  soir  (A).   —   Récolte 

l'orge  (V) 
\  —  Récolte  du  blé  (V). 

2  —  Brouillard  (A.  Pf.  ï).  —  Giboulées  (Ln).  —  Récolle  du  blé  d'hiver  (A). 
.3  —  Tonnerre  (Ln). —  Brouillard  le  matin  (A.  Pf). —  Couchant  rouge  (M.  V). 
.4  —  Brouillard  le  matin  (A).   —  Couchant  rouge  (M).   —  Récolte  du  blé  barbu 

de  printemps  (A). 

17  —  Eclairs  le  soir  (A).  —  Halo  solaire  (S. H).  —  Récolte  du  blé  (R). 

18  —  Tonnerre  (Br.  R).  —  Eclairs  le  soir  (A).  —  Arc-en-ciel  (V).  —  Passage 
d'oies  sauvages  (Lx). 

9  —  Tonnerre  (Br.  C.  M.  Pf.  R.  S. H.  S.O.  S.S).  —  Grêle  (S.S)  —  Eclairs 

le  soir  (A).  —  Arc- en-ciel  le  soir  (M.  S. H). 
Î0  —  Eclairs  le  soir  (A).  —  Récolte  de  l'avoine  (A). 

11  —  Tonnerre  (Br.  S.S).  —  Eclairs  le  soir  (A).  — Arc-en-ciel  le  soir  (S. H). 
i>2  —  Eclairs  le  soir  (A).  —  Arc-en-ciel  (M).  —  Récolte  du  sarrazin  (V). 
23  —  Eclairs  le  soir  (A).  —  Couchant  rouge  (V).   —   Brouillard  (Pf.  S.O)  — 
Rosée  blanche  (C).  —  Récolte  de  l'orge  (A)  et  de  l'avoine  d'hiver  (R). 

27  —  Tonnerre  (Ver,  Saint-Aubin).  —  Levant  rouge  (V).  —  Rassemblement  des 
hirondelles  (Ta). 

28  —  Tonnerre  (A.  C.  H.  Pf.  S.H.  S.O.  S.S.  Ts.  T.  V.  —  Eclairs  (A.  C.  H. 
S.O.  T.  V).  —  Grêle  (A).  —  Arc-en-ciel  (A.  Pf.  V).  —  Récolte  du 
sarrazin  (A). 

29  —  Brouillard  le  matin  (M). 

30  —  Gelée  blanche  (C). 

31  —  Brouillard  (M).  —  Passage  d'hirondelles  (V).  —  Maturité  de  l'orge  (R). 

unti  lin  ions.   —   A,  Annebault   —   Bn,  Bény-Bocage   —   Br,  Brémoy  —  C,  Caeu 
Cm,    Caumont-l'Eventé    —   H,   Honfleur   —    I,   Isigny    —    Ln,    Lénault    —    Lx,  Lisieux   — 
M,  Montpinçon  —  0,  Oyestreham  —  Pf,  Pierrefitte  —  Pv,  Pont-1'Evèque  —  R,  Roucamps  — 
S.H,  Ste-Honorine   —   S.O,  St-Ouen-le-Pin  —   S.S,  St-Sever   —  ï,  ïrouville  —   Ts,  Trévières 
—  V,  Phare  de  Ver. 

Le  mois  d'août  a  été  fort  mauvais  sur  les  côtes  de  la  Manche  et  de  la  mer  du 
Nord.  Les  bourrasques  d'équinoxe  semblent  être  arrivées  en  avance  de  plus  d'un 
mois:  on  n'en  compte  pas  moins  de  huit,  qui  ont  circulé  successivement  entre 
l'Angleterre  et  la  Norwege.  en  étendant  leur  action  jusqu'à  nos  parages.  La  plus 
violente  est  celle  qui,  le  26,  faisait  baisser  en  Ecosse  le  baromètre  jusqu'à  732  mil- 
limètres. 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 


SEPTEMBRE       189 


\  _  Arrivée  du  pluvier  doré  (V). 

2  _  Levant  rouge  (V).  —  Brouillard  (M.  T). 

3  _  Tonnerre  (A.  S.O).  —  Eclairs  et  grêle  (A).  —  Levant  rouge  (Pf.)  — 

Couchant  rouge  (Br).  —  Rosée  blanche  (M). 

4  _  Tonnerre  (R.  S.O).  —  Rosée  blanche  (C.  V).  —  Brouillard  (R.  Pf).  — 

Rassemblement  des  hirondelles  (V). 

5  _  To.nnerre  iS.O).  —  Gelée  blanche  (C).  —Couchant  rouge  (A).  -  Rentrée 

du  ble  (Y). 

6  —  Gelée  blanche  (S.O).  —  Rosée  blanche  (C).  —  Couchant  rouge  (A). 

7  —  Gelée  blanche  (C.  S.O)   —  Rosée  (V).  —Couchant  rouge  (A). 

8  —  Gelée  blanche  (A.  C.  S.O).  -  Rosée  (V).  —  Brouillard  (G). 

9  _  Gelée  blanche  (A).  —Rosée  blanche  iS.O  V.)  —  Brouillard  le  matin  (C). 

Couchant  rouge  (V) 
10  —  Gelée  blanche  (A).  —  Rosée  blanche  (S.O).  —  Brouillard  le  matin  (C) 

—  Maturité  de  la  poire  en  espalier  |A). 
H  —  Gelée  blanche  (Ai.  —  Brouillard  le  matin  (C).  —  Couchant  rouge  (M). 

12  —  Brouillard  le  matin  (C).  —  Rosée  (SH.  V). 

13  _  Tonnerre  iA.  Ts).  —  Eclairs  le  soir  (A.  C.  R.  S.O.  Ts).  —  Grêle  (A). 

Rosée  (S.Hi. 

15  _  Gelée  b  anche  (C.  M)  —Arc-en-ciel  le  soir (S.H). —Maturitedu marronnier 

16  —  Brouillard  le  matin  (S.O)  —  Récolte  du  sarrazin{Br).  —Semailles  de  l'avoine 

d'hiver  (R).  .    ,      , 

17  _  Rassemblement  des  htrond/'lles  (A).  —  Première  recolle  des  pommes  (A). 

18  —  Arrivée  de  l'alouette  d'hiver  (\  ). 
•19  —  Eclairs  et  grêle  (A). 

oq  _  Tonnerre  (S.O).    -  Eclairs  et  grêle  (A).  —  Rosée  (Y) 

21  _  tonnerre  S.O).  —  Grêle  (V).  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Arc-en-ciel 

(V)    —  Semailles  du  seigle  (R). 
2<>  _  Tonnerre  (C.  I.  R.  S.H.  S.O  Ts.  V).  -  Eclairs  le  soir  (A.  I.  C.  Pf). — 

Grêle  (C.  R).  —  Un  poulain  foudroyé  (Monceaux). 

23  Brouillard  (A.  C).  —  Départ  des  hirondelles  (S.O).  ■ 

24  _  Rosée  blanche  (C.  V).   —   Brouillard  le  matin  (C).    —   Maturité  du  noise- 

25  _  Tonnerre  (S.O).  —  Brouillard  le  matin  (A).  —  Rosée  (V).  —   Levant 

rouge  (V).  —  Maturité  du  raisin  (A). 

26  -  Levant  rouge  (V).  -  Couchant  rouge  (A). 

28  -  Gelée  blanche  (M.  S.O).-  Rosée  blanche  (C.  V).-  Brouillard  le  matin 

(A)    —  Maturité  du  pêcher  de  haut-vent  (A). 

29  —  Gelée  blanche  (M.  S.O).  —  Rosée  blanche  (C).  —  Brouillard  (A.  Cl. 

30  _  Brouillard  (A.  C.  M). 

ABRÉVIATIONS.   —   A.  Annebault   -    Bn,  Bèliy-Bocage  ~u—   Br,  Brémoy  —  C,  Caen 
Cm     ràumont-lEventé    -    H,   Honneur    -    I.    Isigny    -    Ln,    Lenault    -    Lx,   Lisieux    - 
M    kontZ^n  - -  0   ùvestreham  -  Pf,  Pierrefme°-  Pv,  Pont-1'Evèque  -  R,  Roucam™  - 
SH   Steflonorine   -   S.O,  St-Ouen-le-Pin  -   S.S,  St-Sever  £-  T,  Trouville  -   Ts,  Trevières 
—  V,  Phare  de  Ver. 

Un  certain  nombre  de  bourrasques  ont  ciiculé  entre  l'Ecosse  et  la  Russie  sep- 
tentrionale, sans  occasionner  en  France  de  troubles  bieD  marques.  L  ensemble  du 
mois  a  été  assez  beau. 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGIQUE  DU  CALVADOS 

OCTOBRE       1891 


\  _  Tonnerre  et  éclairs  (Ln).  —  Semailles  de  l'avoine  ;Br.  V). 

2  _  G«lce  blanche  'Br)     —   Rosée  blanche  (C.  M;.    —    Arc  eu-ciel  (A).    — 

Semailles  du  seiyle  iV). 

3  _  Gol.  e  blanche  (Br.  Rj«—  Rosée  blanche  iC).—  Brouillard  (A.  Pf.  Ts).  — 

Passage  de  la  bécasse  (M).  —  Semailles  du  blé  d'hiver  (A.  V). 

4  —  Gelée  blanche  (C.  R.  S.O.  V).  —  Brouillard  (A.  G.  Ts).  —Départ  définitif 

d> s  hirondi  lies  (SH). 

5  —  Brouillard  (A.  M.  S. H).  —  Passage  d'oies  sauvages  (Br).  —  Récolte  des  2"'cs 

pommes   (M  . 

7  _  Tonnerre  (Br.  G  S. H.  S. S.  T   Ts.  V).  —  Grêle  (A.  Br.  S. Si.    —    Arc- 

en-ciel  (Br.  V).  —  Semailles  de  l'orge  d'hiver  (A). 

8  —  Eclairs  le  soir  (A).    —   Plantation  du  colza  (V)     —   Récolte  des  pommes  de 

terre  (V). 

9  _  Tonnerre  (A).   —  Eclairs  le  soir  (A).    -    Brouillard  (A.  Lu.  Pf.  V).  — 

Arc  on-ciel  (M.  V). 
[il  —  Grêle  (Ai.—  Levant  rouge  (V).— Arc-en-ciel  (R.  S. H).— Brouillard  (T). 
i  —  Tonnerre  (R).  —  Grêle  (A).  —  Passage  de  hérons  (Br). 
1,2  — ■  Grêle  (S.O).—  Couchant  rouge  (A).—  Départ  des  dernières  hirondelles  (Br). 

13  _  Gelée  blanche  (V)   -  Couchant  rouge  (A).-    Dé  feuillaison  du  merisier  (Bri. 

14  —  Grêle  (A).  —  Brouillard  (A.  Br). 

[f>  —  Grêle  \i\).   —  Arc-en-ciel  (Br.   S. H'.  —  Arrivée  de  la  corneille  grise  (Y). 

—  Défeuillaison  du  groseiller  (S.O). 

16  —  Eclairs  (Pf.  S  II).  —  Grêle  (Ai.  —  Arc-en-ciel  (Pf.  V). 

17  _  Tonnerre  (R.  Tj.  —  Grêle  (S.  H  T).  -  Arc  en -ciel  (R.  V). 

Ig  _  Gelée  blanche  (S.O  V).  —  Rosée  blanche  (C).  —  Dèfeuillaîson  du  marron 

nier  d'Inde  (A). 

19  —  Grêle  (A).  —  Arc-en-ciel  (S.O).  —  Couchant  rouge    (Br). 
0  _  Tonnerre  (Ts).  —  Eclairs  le  soir  (A).  —  Arc  en  ciel  (V).  —  Arrivée 

de  la  bécassine  (V). 
l\  _  Grêle  (A).  —  Eclairs  le  soir  (A).  —  Maturité  du  cognassier  (A). 

22  —  Grêle  (A).  —  Eclairs  le  soir  (A).—  Levant  rouge  V)  —  Arc-en-ciel  (Pf). 

—  Défeuillaison  du  frêne  et  du  tilleul  (A). 

23  —  Levant  rouge  (V).  —  Couchant  rouge  (Br.  M.  V).  —  Arc-én-ciel  iPf). 

4  -   Brouillard    1-   matin   (A).    —   Couchant   rouge   (A).    -   Dèfeuillaîson  du 
«hâtaignier  (Br). 

25  _  Rosée  blanche.  (C).  —  Brouillard  (A.  Br)  —  Couchant  rouge  (A). 

26  —   Brouillard  (A.  Br.  R.  T).  -  Couchant  rouge  (V). 

27  —  Gelée  blanche  (A).    -   Brouillard  (Pf.    R.  S. II).  —   Passage  de  hérons  (Brl. 

—  Passage  d'oies  sauvages  (M).  —  Dé  feu  Maison  du  tilleul  et  du  hêtre  .S.O). 

28  —  Gelée  blanche  (A.  Ln.  R).  —  Brouillard  (Br.  Pf.)  —  Passage  de    vanneaux 

(Br).  —  Maturité  du  châtaignier  (A). 

29  —  Gelée  blanche  (A.  Br.  Ln.  M.  Pf.  R.  S. II    S.Ol  —Couchant  rouge  (M). 

Passage  d'oies  sauvages  (A)    —  Dèfeuillaison  du  coudrier  iBr). 

30  —  Gelée  blanche  (A.  Br.  Pf.  R.  S. II.  S.O.   Ts.   V).  —  Levant  et  couchant 

rouge  (Br).  —  Passage  d'oies  sauvages  {A.  M).—  Destruction  du  dahlia  (S.O). 

31  —  Gelée  b  anche  (A.  Br.  Pf.  R.  S. 11.  S.O.  Ts.  V).    —   Dèfeuillaison  du  peu- 

plier (Al  et  du  cerisier  (S.O).  —  Fin  de  la  récolte  des  pommes  (A). 

Jusqu'au  24,  on  observe  un  régime  doux  et  pluvieux,  avec  vents  dominants  du 
S.  et  du  S.-O.,  les  basses  pressions  se  maintiennent  vers  l'Irlande,  et  elles  sont 
accompagnées  le  3,  le  8,  le  i3,  le  22  de  mouvements  secondaires  sur  le  golfe  de 
Gènes.  Dans  la  dernière  semaine,  les  basses  pressions  se  transportent  sur  la 
Méditerranée  et  nous  procuient  une  bise  de  N.-E.,  avec  abaissement  de  la 
température. 


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BULLHT1N  ME\St£L  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOItOLOGlIJl'E  DU  CALVADOS 


N  OVEM  BR  E       I  89  I 


—  Gelée  blanche  (A.  Br.  Pf.  R.  S. II.  Ts).  —  Dèfeuillaison  de   l'acacia  ;Br)  et 

du  marronnier  (S.O). 
2  —  Gelée  blanche  'A.  Pf.  R.  Ts).  —  Couchant  rouge  (A.  V). 
'à  —  Gelée  blanche  (A.  Pf.  R.  S. H.  Ts).   —   Dèfeuillaison  du  frêne,  du  lilas,  du 

sureau  (Br). 

4  —  Gelée  blanche  (A.  C.  Ln.  Pf.  R.  S. H).  —  Brouillard  (A.  Br.  Vf.  R.  S. II). 

-  Passage  d'oies  de  mer  (M). 

5  —  Gelée  blanche  (A.  Br.  Ln.  Pf.  Ts).  —  Passage  de  canards  sauvages  (Br).  — 

Dèfeuillaison  du  peuplier  (S.O). 
(S  —  Gelée  (A.  C.  Lu.  Pf.  R.  S. H  Ts.  V).  —  Couchant  rouge  (Br.  M). 

7  —  Grêle  (A.  C.  R).    —   Gelée  blanche   (Ln.    Pf.   S. H.  Ts).   —   Couchant 

rouge  (Br.  V). 

8  -  Gelée  blanche  (Br.  C.  Pf.  R.  S.H.  Ts.  V).  —  Brouillard  (A.  C.   M.   Pf. 

.     S.H  S.O.  T.  V).  —  Dèfeuillaison  du  châtaignier  (A). 

9  —  Grêle  (A).  —  Neige  (A).  —  Couchant  rouge  (Br.  M». 

1(1  —  Brouillard  (A.  Br).—  Halo  solaire  (V). —  Levant  et  couchant  rouges  (Br). 

-  Arc-en-ciel  (V). 

11  —  Grêle  i'A.  Br).  —  Arc-en-ciel  (V). 

12  —  Gelée  blanche  (A.  Br.  C.  R.  Ts). 

14  —  Brouillard  (A).  —  Levant  rouge  (Br).  —  Couchant  rouge  (A).  —  Passage 
de  canai'ds  (M). 

17  —  Brouillard  (A.  Br.  Pf).  —  Levant  rouge  (Br.  V). 

18  —  Brouillard  (A.  R).  —  Dèfeuillaison  du  pommier  (A)  et  du  chêne  (Br). 

19  —  Brouillard  (A.  Pf).  —  Levant  et  couchant  rouges  (Br).  —  Dèfeuillaison  du 

néflier  (A). 
_0  —  Grêle  (M).  —  Brouillard  épais  (A.  Br.  C.  Pf.  R.  S.O.  S. S.  Ts.  V). 

22  —  Tonnerre  le  soir  (R).  —  Grêle  (A.  R.  T).  —  Gelée  blanche  (Br.  Ln).— 

Brouillard  (A.  PI.  S. S). 

23  —  Grêle  (A.  Pf.  R).    —    Gelée  blanche  (Br.  Ln).    —   Levant   et  couchant 

rouges  (V). 

24  —  Gelée  blanche  (A.  Br.  Ln.  R,  S.H.  V).  —  Brouillard  (A.  Br.  M.  S.S). 

25  —  Gelée  b  anche  (A.  Br.  C.  Ln.  R.  S.H.  Ts.  V).    —    Brouillard  (A.  Br.  C. 

M.  Pf.  R.  S.S).  -  Couchant  rouge  (V).—  Passage  d'oies  sauvages  (A  C.  M). 

26  —  Eclairs  le  soir  (Ts).  -  Gelée  blanche  (A.  Br.  R.  Ts).  —  Brouillard  (A. 

Pf.  Ts).  —  Arc  en-ciel  le  soir  (S.Ol  —  Passage  d'oies  sauvages  (M i. 

27  —  Gelée  blanche  (A.  R).  —  Brouillard  (A.  S.S). 

28  —  Gelée  blanche  (A.  C.  R.  V).  —  Levant  rouge  IVL 

29  —  Gelée  blanche  (A.  R).  —  Brouillard  (Br.  C.  Pf.  T). 

30  —  Grêle  (A).  —  Brouillard  (A.  Br.  R). 

ABRÉVIATIONS.  —   A.  Annebault   —   Bn,  Bény-Bocago   —   Br,  Brémoy  —  C,  Caeu 
Cm,    Caumont-l'Eventé    —    H,   Honfleur   —    I,   Isigriy    —    Ln,   Lénault    —  "  Lx,  Lisieux    - 
M,  Montpmçon  — •  0,  Ovestreliam  —  Pf,  Pierrefitte  —  Pv,  Pont-1'Evêque  —  R,  Boucamps  — 
S.H,  Ste-Honoiïnc    —    S.O,  St-Ouen-le-Pin  —   S.S,  St-Sevcr   —   T,  Trouville  —   Ts,  Trévières 
V,  Phare  de  Ver. 

Après  une  semaine  de  temps  sec,  la  trajectoire  des  bourrasques  se  rapproche  de 
la  France  et,  le  11,  une  très  violente  tempête  sévit  sur  les  eûtes  de  la  Manche  ; 
la  vitesse  du  vent  dépasse  35  mètres  à  la  tour  Eiffel,  Le  15,  une  mitre  tempête  a 
son  centre  près  de  Cherbourg.  Dans  la  seconde  quinzaine,  les  bourrasques 
remontent  vers  le  Nord  et  la  situation  s'améliore  un  peu.  Du  24  au  20  des  dépres- 
sions secondaires  se  manifestent  entre  la  France  et  rAlgèrie. 


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BULLETIN  MENSUEL  DE  LA  COMMISSION  MÉTÉOROLOGIE  DU  CALVADOS 


DECEIV  BRE       !  89 


I  —  Grêle  et  brouillard  (Ai. 

■2  —  Grêle  (A).  —  Arc-en-ciel  (V). 

4  —  Levant  rouge  (Br).  —  Brouillard  (A.  T). 

f.  —  Levant  rouge  (V).  —  Couchant  rouge  (A). 

6  —  Arc-en-ciel  le  matin  (S.O).    —    Couchant  rouge  (A).   —    Passage  d'oies  de 

mer  (Al. 

7  _  Grêle  (A).  —  Arc-en-ciel  (V).  —  Arrivée  des  bécassines  (Br). 
9  —  Grêle  (A).  —  Brouillard  le  matin  (A). 

jn  _  Tonnerre  (I.  Ln.  Lx.  Ts).  —  Eclairs  (I).  —  Grêle  (A). 

\*  _  Tonnerre  (A.  C.  IL  Ln.  R.  S.O.  Ts.  T.  V).  —  Eclairs  (A.  II.  Ts.  V).- 

Grêle  (A.  C.  H.  S.O.  T.  V).  —  Arc  en-ciel  (V). 
r2  --  Grêle  (Ts).  —  Gelée  blanche  (C.  Ts).  —  Arc-en-ciel  le  matin  (A). 
1j  —  Tonnerre  (I.  S.O).  —   Lclairs  (A.  I.  S. H).  —    Grêle  (A).    —    Levant 

rouge  (V). 

14  _  Tonnerre  il).  —  Eclairs  (I).  —  Grêle  (A).  —  Brouillard  (Br). 

15  —  Grêle  (A).  —  Brouillard  (T). 

1(;  _  Grêle  (A).  —  Brouillard  (A.  Br).—  Levant  rouge  (Bri.  —  Bourgeonnement 

des  ribès  iV). 
17  _  Grêle  [A).  —  Gelée  blanche.  (Pf.  R.  S. S).  —  Brouillard  (A). 
\S  —  Gelée  blanche  (C.  S. IL  S. S).—  Halo  lunaire  (S. H).—  Levant  rouge  (V). 

—  Brouillard  (Biv 
19  _  Gelée  blanche  (S. IL  S. S.  V).  —  Couchant  rouge  (V).  —  Feu  folltt  dans 

le  vallon  d'Evrecy.    —  Destruction  des  feuilles  d'artichauts  (Br) 
îju.21 — Gelée  b  anche  (S.H.  S. S  V).  —  Couchant  rouge  (Br.  V). 
12  —  Gelée  blanche  (S.H.  S. S  Vi.  —  Brouillard  iBr).   —   Couchant  rouge  (A. 

Br.  V).  —  Passage  d'oiseaux  de  mer  (br). 
23  —  Gelée  blanche  (S.H.  S. S.  V).—  Brouillard  (Br).-  Couchant  rouge  (A.  V». 
-24  _  Gelée  blanche  (S.H.  S. S).  —  Levant  rouge  (Br).       Passage  de  courlis  (V). 
oj  _  Gelée  blanche  (S. S).  —  Verglas  (S.O).  —  Brouillard  (Br.  Pf).  —  Passage 

de  courlis  (Br). 
27  —  Halo  solaire  iV). 

29  _  Brouillard  le  matin  (A).  —  Bourgeonnement  du  lilas  (Vi. 
30-31-  Brouillard  (A.  Pf). 

Aititi  vi  vi  ko**.   —   A,  Annebault   —   Bn,  Bény-Bocagi!   —   Br,  Brémoy  —  C,  Caen   - 
Cm,    Gaumont-l'Eventé    —    H,   Honneur   —    I,   Isigny    —    Ln,   Lénault    —    Lx,  Lisieux 
M,  Montpinçon  —  0,  Oyestreham  —  Pf,  Pierrefitte  —  Pv,  Pont-1'Evêque  —  R,  Roucamps  — 
S.H,  Ste-Honorine   -   S.O,  St-Ouen-le-Pin  —   S.S,  St-Sever   —  T,  Trouville  —   Ts,  Trévières 
—  V,  Phare  de  Ver. 

Le  mois  de  décembre  1891,  contrairement  à  celui  de  1890,  a  été  chaud  et  humide, 
sous  l'influence  de  basses  pressions  régnant  vers  l'Angleterre  et  la  mer  du  Nord. 

II  y  a  eu  seulement  sept  jours  de  froid,  qui  ont  occupé  la  pério.le  du  17  au  :24. 


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Caeu.  —  Imp.  Henri  Delesques. 


BULLETIN 


DE    I 


SOCIÉTÉ  LINNÉENNE 

DE  NORMANDIE 

FONDÉE  EN  1823 

Et  reconnue  d'utilité  publique  par  décret  du  22  avril  1863 

4-e    SÉRIE.  —  5«    VOLUME 

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ANNÉE    1891 


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GAEN 
HENRI  DELESQUES,    IMPRIMEUR-LIBRAIRE 

Rue  Froiuk  ,  2  et^4 

1892 


Paru  le  10  Mars  1892. 


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Afin  de  permettre  à  ses  membres  de  compléter  leur  collection,  la 
Société  Linnéenne  leur  donnera,  à  prix  réduits,  les  volumes  suivants 
des  Mémoires  : 

Tome  I. 5  fr.  au  lieu  de    8  fr. 

Tome  VI.  .     .     .     t 8  —  10 

Tome  VIII 15  —  20 

Icine  Ia 12  —  15 

Tome  X.    . 15  —  20 

Tome  XI 15  -  20 

Tome  XII 12  —  15 

Tome  XIII. 15  —  20 

Tome  XIV '  20  fr. 

Tome  XV m 20  fr. 

Tome  XVI 40 

Le  prix  de  chaque  volume  du  Bulletin  est  porté  à.  .     .     .     10  fr. 

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Pour  obtenir  ces  volumes,  s'adressera  M.  Chevbel,  bibliothécaire 
de  la  Société,  rue  de. Bras,  à  Caen. 


Par  décision  prise  à  la  Séance  du  3  décembre  1888, 
la  Société  a  décidé  que  dorénavant  le  Bulletin  parai- 
trait  par  fascicules  trimestriels. 

Toutefois,  ces  fascicules  ne  seront  adressés  trimes- 
triellement qu'à  MM.  les  Membres  correspondants  ou 
résidants  qui  erV  auront  feit  la  demande.  Il  en  sera  de 
même  pour  les  Sotitëfcés  correspondantes. 

Tous  les  autres  Socié^pras  et  toutes  les  autres  So- 
ciétés  recevront  le   Bulletin  seul   volume,  qui 

paraîtra  dans  le  courant, de  janvier  dp  chaque  année. 


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