Les ()|)ini()ii> ciniscs diiii^ lo |)iil)lic,il i(iii> de I
soiil ('\cliisi\('ni('t)l |)i(i|ii'('> ,1 iciirs .iiitciirs ; I
irciilciid iiiillciiiciil en .isMiiiici' la i'('s|)i iiis.il)ili !('■ (
règleiiicril iiil(''ii{Mii-).
I Snciclc
I Snriéfi'
ni. 2.\ (hi
La Sociéh' l/miK'cnnc de Norniaiid'u^ a\aid de loconimc
(Hablissenienl d'ulUilc i>ubluiu(\ par- (h'-cicl en dah^ du
'l'I a\ril ISIi:!. a inialilc pour acccpici' les dons cl icys dont
elle scr-aii yrat ilii'-i'.
BlILI ETIN
D K ]. A
smm LL^NÉKNiNi^:
DE NORMANDIE
FONDEE EN 1823
Kl iHciiiuiiir l'iilililr |iiililii|iic prii ilccri'l 'In "J"-' ;i\ril I Sfil-I
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6' SÉRIE. - 5^ VOLUME
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E. LANIER. Imprimeur
31, BuLLEVAHU BliKTKA.NL). 31
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6 ^^V V'
COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ
Pour l'unuôe lOild
Président MM. Brasil.
Vice-Président . . . Chemin.
Secrétaire Bigot.
Vice-Secrétaire . . . Tison.
Trésorier Chevrel.
Bibliothécaire . . . Lortet.
Vice-Bif)liothécaire. Mazetier.
Archiviste D'' Catois.
Sont Membres de la Commission d'impression
pour l'année 1912 :
MM. les Membres du Bureau :
SuDRY, D' GiDON, Drouet (softant en
1914) ;
D"" Moutier, Houard, D'' Lebailly fsortant
en 1913).
■"^^^^
30543
''4» -*.-,.
SÉANCE DU g JANVIER 1912
Présidence de M. Drouet, puis de M. Brasil
Présidents.
La séance est ouverte à 8 iieures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois, Cliemiu,
Chevrel, Drouet. D' Gidon, Houard, Lortel, Mazetier,
Su dry, Tison.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et
adopté sans observations.
M. le Maire de Caen lail connaître que le Conseil
municipal a accordé à la Société une subvention de
150 francs i)Our l'année 1912. Le Secrétaire adressera à
M. le Maire de Caen l'expression des remerciements de
la Société.
La Société décide de ne plus accorder sa collabora -
lion financière au Bulletin des Sociétés savantes qui n'a
pas paru depuis deux mois et qui est devenu avant
tout un bulletin Bibliographique sans rapport avec les
études de la Linnéenne.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont
déposés sur le bureau.
M. HouARD, maître de conférences de Botanique à la
Faculté des Sciences, présenté dans la dernière séance,
est élu membre résidant.
11 est procédé à l'élection des membres du Bureau et
de la Commission d'impression.
Sont successivement élus :
Président MM. Brasil,
Vice-Président Chemin.
Secrétaire Bigot.
Vice-Secrétaire Tison.
Trésorier Chevrel.
Bibliolfiécaire Lortet.
Vice Bibliothécaire .... ■ Mazetier.
Archiviste D' Catois.
— TV —
Membi es de la Commissio?? d'Impression, pour 2 ans :
MM. SuDRY, D'GiDON, Dkouet ; — pour 1 an : MM. IIouard
D" Lebailly.
Le Trésorier donne communication de ses comptes et
de la situation financière. Une commission composée
de MAI. Drouet et Mazetier examine ces comptes qui
sont reconnus exacts. La Société adresse ses compli-
ments cl ses remerciements à son dévoué trésorier,
M. Chevrel.
COMMUNICATIONS
M Tison signale qu'en lecherchanl le mode de
nervation des larges feuilles et des pièces foliaires
des cônes chez les Conifères il a trouvé partout la
nervation dichotomique toutes les fois que ces
pièces sont plurinerviées. Ses recherches ont porté
sur les genres suivants : Agafhis, Araucaria, Podo-
carpiis. Cedriis, Abies, Pinus, Pseudofsuga, Tsuga,
Larix. Biota, Crypionieria, Sciadopiiys, Libocedrus.
Thiiiopsis, Fiizroya, Ciipressiis, Janiperiis. Cette
nervation dichotomicjue se rencontrant également
chez les C\ cadées et les Ginkgoacées actuelles ; il
en résulte que ce mode de nervation, qui est le
plus primitif, n'a disparu dune façon définitive
que chez les Angiospermes (Voir 6^ série, /c^ vol-,
p. 30 du Bulletin).
M. Brasil — Présentation d'un spécimen deFregi-
lupus varias appartenant à la collection zoolo-
gique de la Faculté des Sciences. M. Brasil
résume l'histoire (\c cet oiseau éteint de la Réu
V
nion, donl il nexisle dans les musées qu'une
(|iiinzaine dindividus. Il résullc des dcseriplions
difl'érentes données de ceux-ci et de l'élude de
celui de Caen, que le Idcc peut se présenter sous
deux aspects, plus o-rand et plus droit chez cer-
tains sujets, réduit et incurvé chez les autres.
Ce dimorphisme est vraisemhhdjlement en rap-
port avec le sexe, les oiseaux avec hec rohuste
étant les mâles. Le spécimen de la Faculté des
Sciences a été acquis en 1803 à la vente du cabinet
d'histoire naturelle d" Vbel Vautier (Voir G" série,
i' vol., p. K) du Bulletin).
M. Chevukl fait une communication sur le
Troëne à fleurs Jaunâtres découvert en \\)0'2 par
notre (mîu frère, M. Bedel. vétérinaire à Dozulé.
Depuis cette époque, M. Bedel a trouvé, soit à
Putot, soit à Annebîudt. sur la route de Caen à
Rouen, quatre stations de cette variété de Troëne,
à laquelle Corbière a donné le nom de Ligasiniin
vulf/ure var. lutescens.
De 1'J02 à 11)12, soit pendant 10 ans. il n'a été
constaté aucune modification dans la coloration
de la lleur. Cette persistance semblerait indiquer
que l'on se trouve en présence d'un caractère
délinitivement acquis. Cependant comme la nature
du sol intervient parfois comme facteur dans' la
coloration des plantes, M. Bedel aofleit au Jardin
botanique de Caen, un certain nombre de jeunes
jueds fpii oïd ét('' remis à M. Lortet pour être
plantés en sols variés-
VI
M. Cheyrel fait passer une photographie en
couleurs prise par M. Bedel, et dans laquelle la
nuance jaunâtre de la tleur de cette variélé de
Troëne est nettement perceptible.
A dix; heures la séance est levée.
SÉANCE DU 5 FÉVRIER 1912
Pivsideiicc de M. CiIemin. Vice-l'iésideiil.
La séance est ouverte à 8 lieures et demie.
Sont présents : MM. Bifiot, l)^ Calois, Chemin. Clie-
viel. Houard, Mazeticr, D' Moiitier, Sudry, Tison.
Le procès-verbal de la séance du S janvier est lu cl
adopté sans observations.
La Société donne son approbation à la l'orme de la
lettre de convocation qui a été adoptée pour la séance
de ce jour, c'est à-dire avec le procès-verbal de la
séance antérieure. Le Secrétaire explique comment
cette innovation sera peu coûteuse pour les finances de
la Société. Certaines améliorations seront d'ailleurs
apportées à l'avenir.
M. Ghevrel rend comi)tc de la réunion tenue par les
délégués des bureaux des Sociélés savantes pour
examiner les moyens de continuer le Ikilletin des
Sociélés. Le Secrétaire donne aussi des renseignements
à la suite desquels la Société décide de maintenir sa
délibération de janvier.
Le Président fait part du décès de M. Boulillier,
décédé à Roncherollcs (Seine-Inférieure), le 1^'' novembre
lUll. à l'àgc de 05 ans. M. Boutillier était membre cor-
respondant de la Société depuis 1866. Il possédait une
collection géologi(iue célèbre, comprenant de belles
séries provenant tic fouilles (ju'il avait ell'ectuées dans
plusieurs gisements du Bassin de Paiis.
Le Président annonce encore le décès de M. Leniar-
chand, professeur honoraire à l'Ecole de Pharmacie de
Paris, décédé à Thiais (Seine), membre correspondant
de la Société depuis 1868.
La Société décide d'insérer au procès-verbal l'expres-
sion de ses regrets.
Sur la demande de M. Gallier, la Société décide, à
— VIII —
titre d'essai pendant l'année 1912, de tenir ses séances
mensuelles alternativement à 5 heures et à 8 heures et
demie du soir. La séance du 4 mars aura lieu à
5 heures.
COMMUNICATIOAS
M. Bigot fait une comimmicalioii sur lu Géologie
des environs de la Montagne de Beausoleil (\ar). —
Cette région, située auN. deDiaguignan, fait partie
de la nappe de Bessillons, détinie récemment par
M.M. Emile Haug et Léon Bertrand ( ! ).
Elle est formée par des calcaires et des dolomies
jurassiques plissés, avec anticlinauY de Trias et
Infralias. La carte géologique (feuille Draguignan),
figure un de ces anticlinaux d'Infra lias entre
Descoins et Chaudoin : il a été coupé par le grand
travers banc exécuté à la Genestière par la Société
des Mines de Beausoleil : les couches verticales de
l'anticlinal sont bordées par les calcaires juras-
sifjues en contact normal, sans faille. Plusieurs
allleurements nouveaux d Infra-lias ont été
reconnus au N.-E. d'Iliesse et à l'E. du puits du
Vieux-Fourneau. Au sud du puits Chailan, contre
la route d'accession à la mine, des argiles rouges
provenant de la décalcification des calcaires ren-
ferment des Brachiopodes (Rhynchonelles elTéré
hratules), du Bajocien inférieui*. Au sud de lanli
clinal lie Descoins, dans le raAin de Mancscaou.
(1) Sur l'existence dune ijrancle nappe de cliarriage dans
le \ord du département du Yar G. 1{. Acnd. Se. Paris, t. \M,
n" ;t, I."), janvier 1".)I2. pp. liT-KiO. a\ec I carte.
— IX —
calcaires hajocicns renfermant des Sfomrrhiniis
et Rhabdocidaris.
Le gîte dhéniatile e\[)loilé à Beausoleil est
localisé dans les calcaires et doloniies du Juras-
sique inférieur. (Vcsl un gife de subsfUudon compa-
rable à ceu\ de la région dn Canigou. Il est
constitué par an remplissage de fissures avec
élargissements résultant de la corrosion chimique
des calcaires. Cette corrosion est peut-être contem-
poraine de la venue métallifère. Les parties stériles
des tissures sont remplies d'argile rouge, compacte,
appartejiant au type HfdoysUe, qui accompagne
les parois des serrements dans les parties stériles
du gîte. Ces sei'rements correspondent à la ren-
conti'e des parois qui limitent les parties rétrécies
des fissures décalciliées. La venue métallifère s'est
faite à l'état de sulfure: dans les travaux du Vieux
Fourneau, les blocs d'hématite renferment fré-
quemment un noyau de pyrite.
Les plateaux elles croujies calcaires sont séparés
par des dépressions fei'mées ou plans dont les
eaux ne peuvent s'écouler que souterrainement.
Dans le Plan dlliessc. à l'E. du Puits Chailan.
l'écoulement dans ces conditions est en partie
assuré par une cre\ asse située en face du Logis de
BroNCS.
Sur rallleurement de la bande infra liasique de
Descoins-Chaudoin, nue dépression eu entonnoir
borde la loute de Chàteaudouble à l'Avelan. contre
le groupe d'habitations ouvrières. Tu peu |)lus à
l'E. uu elfondrementd'uiie cinquantaine de mètres
de diamètre, sur Li mètres de profondeui", s'est
— X
produit il > a une soixantaine d'années sui\anl
l'axe anticlinal des calcaires infra-liasiques. Ces
eilondrements et les dépressions qui en sont les
conséquences sont dus à la dissolution des
calcaires inlVa-liasiques et des gypses sous-jacents.
Cette communicalion a été accompagnée de
projections d'après des photographies recueillies
au cours de cette excursion.
 '.) h. 3/4 la séance est le\ée.
SÉANCE DU 4 MARS 1912
Présidence de M. Chemin, Vice-Président
l^a séance est ouvcmIc à 5 heures du soir.
Sont présents : MM. Higot. Chemin. Clievrel. D' Do-
ranlo, Drouel. Gallier, D' Gidon, Houard, Mazetier,
Sudry.
Le procès-verjjal de la séance du 5 février est \u et
adopté sans observations.
Les ouvrages re(;us depuis la dernière séance son!
déposés sur le bureau.
Travaux intéressant la Normandie contenus dans les
publications rerues :
Blli-. nE L\ Soc. DES Amis des Se. nvt. de Rouen,
46* année, 1910: Abbé A.-L.Letacq, Note sur la présence
de la Grérnille commune {Acerina cerniia Cuv.^ dans
la Saithe, à 8aint-Ceneri-le-Gérei (Orne), pp. 0T-7(). —
fleuri (iadcau de hervil/e. le Laboratoire de Spéléobio-
logie expérimentale d'Henri Gadeau de Kerville à Saint-
Pair fSeine-Inférieiire), \)\). 73-91, 5 fig. -texte, 4 pi. —
Iliisnol. Gcrbaiit, Abhé Letacq, Notes sur la flore des
roches du Chalelier recueillies par — , p. 415-426.
Buir-. DE LA Soc. DES Sc X \T. DE l'OiEST DE L V FrAXCE
3"^ série, t. 1, 4-^ trim. 1911 : Jules Welscli. La tourbe
littorale du Groisic (Loire-Inférieure) et les dépôts
analogues de l'Ouest de la h'rance. p. 201-221.
La Société décide (ju'eii raison de la date de Pâques il
n'y aura pas de réunion en avril; la prochaine séance
aura lieu le lundi 6 mai. à 8 bévues et demie du soir.
Le Secrétaire propose de tenir la prochaine réunion à
Fiers et environs dans la seconde quin/aine de Juin. Il
est chargé des démarches nécessaires pour l'organisa-
tion de cette réunion.
xn
COMMUMCVTIONS
M. le D' DoRANj.o. — Siir un polissoir jtoi'hdif
Ivoiim'' a Remers (Calvados). — Cet instrument,
malheureusement incomi)let. est en grès rouge,
étranger à la région. Jlafïcctelaforme dun prisme
f|uad l'angulaire, sur chacune des faces duquel a
été piatiquée une cuvette de polissage. Il mesure
23 /m de longueur sur 1 3 de largeui'ct '.) dépaisseur.
Son poids est de 4 k. 350. Bien que ce i)olissoir ne
présente pas de lainures. il est facile de le rappro-
cher d'autres instruments analogues trouvés dans
les départements voisins. L'ahsence à peu près
complète des polissoirs dans le Calvados lui donne
un intérêt spécial.
Ce polissoir provient du lieu dit Caslel, où Tirard
a signalé des vestiges de fortifications antiques.
(Vest d'ailleurs une station néolithique comme
l'étahlissent quek[ues instruments en silex taillé
ou poli présentés par M. Doranlo. Reviers lui-
même est riche en antiquités préhistoriques, et le
D'' Doranlo cite à ce propos diverses stations jus-
qu'alors inédites : le Clos des Monls. le Mornard.
ce dernier endroit présentant des traces de fossés
protégeant la hase d'un promontoire fortifié (Voir
Bull, yf série, t. IV. p. 58).
M. le D' (Jn>oN donne des rcnseigneniciits t'oini)lé-
nienlaires sur le menhir dont M. le D' Doranlo a parlé
dans sa conimunication.
M. Bigot dit qu'il x\v lui parait pas douteux ipic le
bloc présenté par M. Doranlo ait été utilisé à l'époque
néolithique, mais il pense que c est plultM un allVitoir
— XIII —
(lu'uii |)olissoir, i)aice tiu'il no présente pas de raiiuiros.
Ce bloc n'a pas été nécessairement apporlé de loin,
("est un gros galet de grès de May qui a pu rire ramassé
dans les alluvions anciennes de la Mue.
M. Bigot fait connaître que le D' Hommey a recueilli
à Macé (Orne), un petit polissoir à rainures et cuvettes,
également en grès.
Gomme le D' (lidon et le Présidenl, M. Bigot lélicile
M. le D' Doranlo de ses trouvailles. Il dit qu'elles aug-
menteront encore nos connaissances sur l'homme pré-
hislorique en Normandie, d'ailleurs beaucoiq) plus
étendues et plus sérieuses que ne le ferait supposer
l'introduction à l'Histoire de la formation du Duché de
Normandie, n'cemmont publiée par M. îl. Prentout.
M. Bigot annonce que. dans sa dernière réunion, la
commission des Monuments préhistoriques lui a accordé
une 1res importante subvention pour exécuter des
fouilles dans le gisement du Mont-Dol avant que le
terrain de cet intéressant gisement ne soit affecté au
cimetière de la commune.
Dans une lettre adressée à M. Chevrel, M. Delvvigme
annonce qu'il croit avoir vu sur la craie de Rouen des
Ligiislriim à fleurs jaunes comme ceux que M. Chevrel
a signalés ; il pense que ce changement de coloration est
en rapport avec la nature du sol.
M. Delavigne demande si l'on connaît dans le Calva-
dos des exemples de greffe en fente de pommier-reinette
sur aubépine.
M. HouARD. — Galles des environs d Alger. — Les
Cécidies décrites ici onl élé l'écoUées aux environs
d'Alger en janvier et février 1912 par M. René
— \1\ —
Maire- Les sept ])iemières sont onlièremenl nou-
velles : les cinq autres ont déjà été sijRualées dans
le Bassin de la Méditerj-anée.
■\. Ilelianthemum salicifolium Pers. — Galle ter-
minale des rameaux, en l'orme de bourgeon, ren-
foiinani une lar\ e de Cécidomyide-
2. Atraclylis gainriïifrra L. — Segment foliaire
liansformé en une masse cliarnuo. creuse, bourrée
d'Anguillulides.
'.\. (j'iikmrea Seridls L. \ar. marithna Lange. —
Hcidlement charnu mulliloculaiie de la lige :
larves blanches de Gynipiclc.
4. Scahio.sa vuUvfolUt Aahl. — Lol)es foliaires
A élus sous rinlluence d"Erioj)hyides.
o. \erium Oleander L. — Excroissances verru-
(fueuses dues à My:us nerii Fonsc.
0. Lolus cretlcas L. — Rentlements caulinaires
allongés.
7. Pinas Hcdepensis MiWcv. — Aiguilles (ordues
ou contournées en spirale.
8. Gallum saccharatum Ail. — Diptérocécidie
terminale.
\). Sabia ckmdesl'ma h — Boursouflures foliaires
dues à Y Eriophyes salvise Nal.
tu. Laariis nobdis L. — Galles des fleurs engen-
drées par Eriophyes Malpighianus Gass. et Mass.
tt. Clematis flummula L. — Saillies du limbe
engendrées par Epltrimeriis flammalœ Gerber.
12. Erlcaorborea L. — Galle de Perrisia rricina
F. LôAv.
A 7 heures, la séance est levée.
SÉANCE DU 6 MAI 1912
Présidence île M. Bbasii,. PrésidenI
La séance est ouverte à 8 heures et tlemie.
SonI présents : AtM. Bigot. Rrasil, Cliemin. Drouot.
Lignier. Mazetier, D' Moutier. Sudry, Tison.
Le procès-verbal de la séance du i mars est lu et
adopté sans observations.
Le Secrétaire donne lecture dn i)rocés-verbal de la
réunion tenue le l" mai par le groupe d'Alenron (\oii'
p. WTIl).
Le Président annonce le décès de M. Jules TTommcy.
médecin à Sées, Conseiller général de l'Orne, décédé à
Sées le 29 mars, dans sa 83" année. M. J. llommey était,
avec M. Edouard Bureau, l'un des doyens de la Société,
dont il faisait partie depuis 1858. Il se rattachait à celte
pléiade de natiu-alistes (jui ont lait l'Iionneur de la
Linnéenne : les deux Deslongchamps. Morière, de Bré-
bisson. Vieillard, etc. Il était lui-même un botaniste et
un bryologue distingué. Nos confrères (]ui fréquentent
les réunions linnéennes, savent coiubien il y apportait,
tout récemment encore, d'enthousiasme juvénile. La
Société décide que l'expression des i)articulièrement
vifs regrets que lui cause la mort de M. J. llommey,
sera inscrite au procès- verbal.
Le Président fait connaître que deux de nos confrères
ont été compris dans la promotion spéciale de la Légion
d'Honneur, à l'occasion du 50« Congrès des Sociétés
Savantes. AL (î:^hlert, membre honoraire, a été promu
olTicier, et M. Gadeau de Kerville nommé chevalier.
La Société adresse ses plus vives félicitations à nos
confrères.
La Société fixe aux dimanche ITi et lundi 17 juin, la
réunion et l'excursion annuelle à Fiers et aux environs.
— xvr
(:o>nruM(:\Tio\s
MM. A. Bigot el L. Sl duv. — Structure et condi-
tions de dépôt de calcaires cainbriens de Basse-
Normandie.
Les calcaires du niveau de Laize sont localisés
en borduie de l'ancien massif émergé pendant
rOrdovicien; leur développemenl est en relation
avec la proximité des rivages, plutôt qu'avec leur
éloignement. Les résultats fournis par l'étude litho-
logique confirment les données de la stratigra])liie.
Les calcaires du Cambrien inférieur paraissent
s'être déposés sur les rivages dune mer chaude,
dans la région littorale ou paialienne, souvent
même au niveau de la zone inlercolidale. sur une
plage à faible pente. Les calcaires du Cambrien
supérieur(Saint-Rémyet Carteret) sontoolitbiqucs
el rapportés au district côtier. Il n'y a pas de rela-
tion entre la distribution de ces calcaires el celle
des minerais oolithiques de l'Ordovicien (Voir
Mém. Soc- Linn. Norni., vol. XXIV).
LiGNiER. — Analyse critique du mémoire de
Schuster sur les Benettitales. — M. Lignier signale
les ressemblances entre le Weltrichia et le Benêt-
tites Morierei, puis montre comment les étamines
composées du dernier ont donné en se transfor-
mant les étamines simples du premier. Mais ses
explications portent surtout sur le gynécée ; celui
du Weltrichia permet de comprendre celui des
Benettites : sur ce réceptacle femelle s'insèrent des
feuilles ovulifères distribuées en spirale, chacune
— x\u
d'elles comprenant vnie partie postérieure stérile
et renflée au sommet pour la protection, et une
partie antérieure en forme de pédoncule o\ ulifère.
Ce sont ces feuilles ovulifères qui, chez les Magno-
liacées, sont devenues les carpelles et leurs ovules.
Le Benelliies Morierei ne diffère de W'ellrichia que
par la lobation de la partie stérile tubérisée au
sommet.
L. Brash,. — Animaux intéressants pour ta faune
locaie : l^ Ecbouage d'un Grampus griseus à Cour-
seulles au mois de septembre dernier. Ce cétacé
n'avait été observé que deux fois sur les côtes de
>ormandie, et jamais sur les côtes du Calvados.
Il paraît moins rare aujourd'hui qu'autrefois. Les
observations auxquelles a donné lieu l'étude de ce
sujet seront publiées dans le prochain fascicule
des Mémoires (\oir Méni. Soc. Linn. Norni.,
t. WIV).
2"^' Capture d'un Myotis Nattereri, le 12 novembre
dernier, rue Demolombe. Celte chauve-souris,
pcif commune, n'était connue dans le Calvados
que par un spécimen récolté autrefois à Lisieux.
Les chauves-souris de notre région paraissent,
d'ailleurs, avoir été fort peu étudiées jusqu'ici.
M. Brasil serait heureux de recevoir toutes celles
qu'on voudra bien lui adresser, de même que les
indications d'endroits où ces animaux se réfugient
en nombre,carrières, vieux bâtiments, remises, etc.;
3° Un Crave, Graculus graculus. vient d'être tué
à Sallenelles. L'oiseau est extrêmement rare en
Normandie : il aurait niché autrefois et nicherait
B
— XVITT
encore accidentellement dans les falaises de
.Toboum.
' te*
M. le D"" MouTiER. — Présentation de fossiles
rares du Bathonien du Calvados :
\° Diclyolhyris Michaëlis E. Desl., provenant de
la ballastière de la gare de Moult-Argences et
d'une petite carrière de la route de Caen à Bayeux.
près du chemin descendant à la halte de Carpiquet ;
2° Eudesia Niedzwiczkii E. Desl., trouvés dans les
terrassements de la nouvelle caserne d'artillerie :
3° Crania Ponsor/i E. Desl., grands exemplaires
de la pierre blanche des carrières de Banville.
GROUPE DE l'oRXE
Sçance iemw à Alençofi le mercredi il mai
à iO heures du matin
Begrcts causés par la moil de M. llommey père.
M. Tnouix. — Présentation d'une fleur de poi-
lier, de deuxième floraison, double et absolument
blanche ; sur la même branche de ce poirier (Ber-
gamotte Esperen), il existait d'autres boutons à
Heurs dont le calice était représenté par des pro-
ductions foliacées entourant le bouton.
M. Thouiix- — Présentation d'une belle hache
polie en silex gris, trouvée dans les terrassements,
en face de l'usine d'Ozé, à Alençon.
M. l'abbé Letacq. — Oiseaux tués en 19H dans
les environs de Beginalard : Reeurvirosfra avocetla,
Niicifraga raryoealarfer, Loxia recnrviroslra.
— >^ix —
VI. fabhé Letaco. — Détermination de rongeurs
capturés à Alençon, donnés par M. Leboucher
(2 variétés de campagnols, 3 variétés de rats).
M. FocET. — Plantes rares et intéressantes re
cueillies dans l'Orne et l'Eure — Comparaison
de plantes de montagne (Suisse et Alpes) avec
les mêmes espèces de nos régions.
M. Paumentier. — Présentation dune fougère
dont la nervure médiane est bifurquéc ainsi que
les nervures secondaires.
M. Laxglais. — Mode de destruction des char-
dons par arrachage vers le mois d'août, et non lors
de la première végétation. — Demande de rensei-
gnements sur ce procédé.
Séance levée à midi.
SEANCE DU 3 JUIN 1913
Présidence de M. Brasil, Président
La séance est ouverte à 5 heures.
Sont présents : MM. Bigot, Brasil, Chemin, D' Le-
bailly, Lignier, D'^ Moutier, Sudry, Tison.
Le procès-verbal de la séance de mai est lu et adopté
sans observations.
Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont
passés en revue.
La Société arrête le programme de la réunir.n qui
doit se tenir à Fiers les IT) et 17 courant.
COMMUMCATIONS
M. A. Bigot. — Sui' le granité de la Forge près
(le Chàtillon-cn Vendelais (lUe-el-Vi laine).
M, Bigot rectifie une erreur de la feuille Laval.
Trompé par des apparences et des renseignements
erronés, il a figuré sur cette carte géologique un
alïlcurement de granité, de situation tout à lait
anormale ; des circonstances favorables lui ont
))ermis de recueillir sur ce point un nodule conte-
nant une tête de Caly/nene Tristani. Par suite, les
schistes à Calymènes de la dépression située à l'M .
de la crête des Rochers se continuent jusqu'au-delà
du chemin de fer. Ils contournent probablemeni
à lE. le Grès de May de la Haute-Touche pour
rejoindre ralïleurement du chemin de la Haute-
1'ouche aux Cédrécs sur lequel a été recueilli anté-
rieurement le Calymene Trislani.
M. LiGMER. — Présentation des plantes fossiles
— XXI —
du Khélien de Scanie adressées au Jardin des
Plantes par M. Nathorst. membre honoraire.
M- D' MouTiEK. — Présenlalion d'un Nummulile
provenant de la plage soulevée de Saint Aidiin et
de pièces de l'appareil masticateur d'un Oursin
provenant du Bathonien supérieur.
La séance est levée à (> heures.
SÉANCE DU 8 JUILLET 1912
Présidence de M. Brasil, Président
La séance est ouverle à S heures et demie du soir.
Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois. Droiiel.
llouard, Lortet, Sudry, Tison.
Le procès-verljal de la séance du 3 juia est lu el
adopté sans observations.
Il est donné communication de la correspondance el
des ouvrages reçus qui sont déposés sur le bureau.
Réunion à Fiers et aux environs les 16 el 17 Juin
Ont pris part à celte réunion : MM. Barrabé, Bigot,
Chemin, Drouet, Focet. Gavin. Hébert, Houard, Husnot.
Langlois, D' liebailly, f>eboucher, Lemée, Lemercier.
Lenoir, Abbé Letacq. Moisy, D' Moulier, Sudry, Tison,
Vaullegeard.
M. Bigot l'ésume les observalions jyéolo<.^iques
faites au cours de cette réunion.
L'après-midi du 16 a été consacrée à une excur
sion au Mont-Cerisi, formé par une ellipse de
granulite, moins étendue au N.-W. que l'indique
la carte géologique. C.ette granulite a exeicé un
métamorphisme intense sur les grès du Précam-
brien, fortement durcis. C'est dans ces grès cornés
que le Noireau a encaissé sa vallée enlie le Ponl-
de Bienne et Noirée, dans un défilé très pittoresque.
Du sommet du Mont-Cerisi (260'"). on domine un
vaste panorama. L'attention s'est particulièrement
portée au S.-W-, sur les formes topographiques
— XXIH —
de la pénéplaine rajeunie par l'encaissemenl du
Noireau.
Pendant la malinéc du 17, les géologues ont
étudié les environs du Chàtelier. Une carte au §o^^
du massif compris entre Larchamp et Saint-Michel-
des-Andaines, a été donnée par M. Bigot dans
l'ouvrage de M. Cayeux sur Les Minerais de fer
oolilhiqiies de France, fascicule 1. Minerais de fer
primaires, 1909. Pour létude de ce massif on pourra
consulte!" encore : x\. Bigot, Massif ancien de la
BasseAorniandie eL sa bordure (Bull. Soc. Géol.
Fr., 4« série, t. IV, 1904, pp. 923-925). M. Vaulle-
geard, au cours de celte excursion, a recueilli
plusieurs Monograptus dans des grès en plaquettes,
dé[)endant du Grès Culminant, sur le chemin du
Poleau à l'Eglise du Chàtelier.
(^n a visité. ra|)rès-midi, les mines de fer de
flalouze, sous là direction de M. Bicher, ingénieur-
directeur. Un tiamway électrique nous a conduits
aux fours à calcination de la Bocagerie, où le
minerai carhonalé est grillé et transformé en
oxyde, puis au siège du puils n" 2, dont nous
avons visité les inslallatioiis extérieures ; quelques
membres de la Société ont pu faire une visite
rapide des galeries d'exploitation pendant f[ue les
autres, du sommet du Bocher Barnabe, JctaionI
un coup d'œil sur l'ensemble de la région ou cher-
chaient des fossiles dans les Schistes à Cah mènes.
Ka \ isite s'est terminée par l'examen des instal-
lations de chargement de la gare du Chàtelier,
qui n'était, en 1907, qu'une petite halte, et qui est
maintenant, comme tonnage, l'une des gares les
plus importantes de la ligne de Caen à Laval.
— XXIV —
M. Bigot projette un certain nombre de plioto-
grapiiies prises au cours de ces excursions.
MM. HouARD et Tison donnent la liste des prin-
cipales plantes recueillies pendant les excursions
des 16 et 17 juin. 11 faut mentionner surtout Proto-
myces macrosponis Ung., parasite sur plusieurs
Ombellifères, qu'ils signalent pour la première
fois sur (Enanlhe crocata dont il déforme les
diverses parties de l'appareil végétatif, et dont il
attaque plus spécialement les inflorescences
(rayons des ombelles et des ombellules. ovaires),
en les hypertrophiant. Ce champignon a été
remarqué par M. Houard sur YiEnanthc crocata
des bords du Noireau dans l'excursion du l(i juin.
Il a été retrouvé depuis en abondance paiM Tison
sur cette même Ombellifère dans la prairie de
Caen. — L'excursion de lundi matin n'a pas été
très fructueuse. Dans le couiant de l'année, la
végétation des rochers du Chàtelier a été détruite
en partie par un incendie qui n'a pas respecté l'If
séculaire situé aux abords de l'Eglise. Néanmoins
la station de V ilynienophyilam lunbridgense Sm.,
signalée autrefois par Morière, y existe toujours
au fond d'une large excavation humide située à la
base des rochers Malheureusement ceux-ci sont
en ce raomentexploitésavec la plus grande activité
pour l'empierrement et il est à craindre que bien loi
cette intéressante station, située à la limite orien-
tale de l'aire de répartition de la Fougère ne vienne
à disparaître.
La Société adresse ses remerciements à M. Richer,
— XXV —
flirecteui- des Mines dllalouze cl à M. Corbière,
propiiétaire du Monl-Cerisi pour l'accueil qu'ils
nous oui fail au cours des excursions des 1(5 cl
17 juin.
COMMl NICATIOXS
M. Bigot. — Minerais de fer de la région
d' EcoLives. — Une campagne de recherches
s'effectue en ce moment dans celle région. Je crois
utile de reproduire un passage de mon rapport
adressé en janvier 1!IÛ8 au Directeur du Service de
la Carte géologique de France, et inséré dans le
Bulletin de ce Service, n" 1111, l. Wlll, p. 39. Ce
rapport lix.e le niveau occupé par la principale
couche de minerai de Ter sur laquelle portent les
recherches. «' Les grès du Château de Blanche
lande et ceux qui leur font face sur la rive droite
de la Thouanne, appartiennent à l'horizon de
May. Celte rectification est importante ; elle per
met de fixer la position des minerais de fer ordo
viciens autrefois exploités dans cette région. Les
tranchées d'exploitation sont situées au pied de
l'escarpement formé par le grès de May en face du
Château de Blanchelande. A la Lande-de Goult,
les affleurements de minerai oolithique à l'E. de
l'Aumône, les gisements signalés au Tertre et à la
Palhi, avoisinenl aussi la limite des schistes d'An
gers et du grès de May. Le niveau ferrugineux
n'esl donc pas situé à la base des schistes à Caly-
mènes, comme dans le Calvados, la Manche et la
région de Fiers, mais au sommet de l'étage d'An-
— XXVI —
jLters (I), el peut vive à |)liisicurs niveaux dans cet
étage (rive gauche de la vallée de la Cance) ».
M. HouARD. — Galles algériennes. — Les Cécidies
signalées ici ont été recueillies en Vlgérie, de
février à mai 1912. par MM. Maire, Seurat et Du-
cellier. Les cinq premières sont entièrement nou-
velles pour la science ; les autres ont déjà été
trouvées en quelques points de la région méditer
ranéenne :
1. Euphorbia pubeseens Valil. — Bouquet tei-
minal de feuilles décolorées ( i' Perrisia subpatula
Bremi).
2. Convolvulus Durandoi Pomel. — Verrucosités
de la tige, des pétioles et des limbes (."' Eriophx ide .
3. Aslragalus hamosus L — Pétioles en gousse
(i* Diptère)
4. Ilelianlhenium glaucum Pcrs. var. eroceuni. —
Amas terminal de feuilles (!' Conlarinia heliaii-
Uiemi Kietî'.).
o. Urospernuun Daleehainpi Desf. — Kenllement
fusiforme de l'axe d'inflorescence (? Tiniaspis
urospermi Kieff.).
(■> Scrophularia canina L. — (lécidie caidinaiie
fusiforme produite par un Coccide { ? Aslevole-
canium finibrialuni Fonsc.)-
7. Linaria reflexa Desf. — Ucnllemciit caulinaiic
dû au Gymnelrun hlspldum BruUé.
(ij .> 11 en est de même d.iii^ la l'orùl d"Et()iives i^Chcniiii du
Carrefour à la Femme au Carrefour du Rendez- Vous) »
Note de 1!)()8.
— XKVII —
8. Planlago coronopus L. — Renflement fusi-
forme de lépi (!' Meciniis collaris Germar.).
0 Pulicaria odora L. — Petite diptérocécidie
foliaire, sphéricjtie et velue.
10 Viola odorala L- — Enroulement marginal
du limbe, par en haut, sous riniluencede Pervisia
af finis Kielïer.
1 1 . Rosa sempervirens L. — Cécidic foliaire sphé-
rique du RJiodites eglarderi;r Ilartig.
12. Phillyrea média L. — Pustule du limbe en-
gendrée \}Rr Braaeriella phillyreœ F. Low.
13. Rubia peregrinali. — Fleur déformée, demeu-
rant fermée (P Eriophyes riibiœ Cass.).
14 Sisymbriam Irio L — Mycocécidie due au
Cysiopus caiididus Pers.
M. (luEMtEi,. — (iommunicalion, au nom de
M. Bi:del. de Dozulé :
1" de rameaux de 'J'roëne à fleurs jaunes (var,
lutescen.s Bedel . venanl d'Annebaull. M. Bedel
a letrouvé un nouvel individu de cette variété
à Douvillc sur la route de la Forge Moisy à
la Maison-Blanche. Pour M. Bedel. le terrain
naurait aucune intluence sur la coloration de
la fleur: deux i)ieds silués à 20 centimètres Tun
de l'autre et dont les lacines s'entrecroisent ont
lun des fleurs jaunes, l'autre des fleurs blanches.
2'' d'un échantillon de Telragonolobns siliquosus
trouvé à EmiévjUe sur la route f|ui conduit à
Cagny.
S- d'un échantillon de }icia lulea; au sujet de
cette plante. M. Chevrel, appelle l'attention sur
sa dispersion géographique plus étendue ffuon ne
— XXVIII —
pensait 11 a sigiiah'' jéccmmenl quelques stations
autour de Gaen : il l'a retrouvée cette année sur la
route de Gourseulles près du Pont du Chemin de
fer de Caen à la mer. M. Bedel l'a trouvée à Dou
ville, lloulgate, Ileuland, Braiiville. Beaufour.
Auvillars, Clarbec, cest-à-dire en plusieurs points
de l'arrondissement de Pont l'Evéque. On i)eut
dire qu'elle existe an moins dans toute la partie
du Calvados située à l'Est de Caen.
M. Chevrel dit enfin que c'est M. le D' F. Cidon
qui a le premier signalé la station cVAIropa bella-
dona entre Thaon et Fontaine-Henry.
M. HouARD- — ZoocécicUeti de Lichens. — Après
avoir exposé les recherches les plus récentes ^-^ur
les Zoocécidies des Cryptog-ames, M. Ilouard attire
l'attention des membres de la Société sur deux
variétés de Hamaliiia, décrites autrefois pqrNylan-
der dans le Bull, de la Soc. ÎJnn. de Normandie
(f8l.)!l, p. l.'iT et 15!)) : la variété incrassata du R.
scopulonini et la variété crassa du H. cuspidahi. I^es
échantillons annotés par Nylander ont |>u être
retrouvés dans l'herbier Lenormand. Ils présentent
un aspect boursouflé caractéristique et il y aurait
peut-être lieu de voir en eux de simples déforma-
mations parasitaires des Ranialina scopuloruin et
inrrds.sdla, ainsi (jue Zopf la proposé en ÎDOil.
L'élude de matériaux frais, recherchés aux îles
Chausey, permettrait sans doute de mettre en
évidence la nature du parasite (Voir Bii/l. Soc
Linn. Norm.. 6'= série, vol. 4, p. 103).
La séance est levée à 10 heures.
SÉANCE DU 4 NOVEMBRE
Présidence de M. Bhasil. Président.
La séance est ouveile à S iieures et demie.
Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois, Clieinin.
Drouet, Houard, Lorlet, Lignier, Mazetier, D' Moutier,
Tison.
Le procès-verbal de la séance du 8 juillet est lu et
adopté sans observations.
Le Président fait part du décès de M. Lacaille, natu-
raliste à Bolbec, où il est décédé le 7 août 1912. à l'âge
de 71 ans. M. Lacaille était presque le doyen de notre
Société dont il faisait partie de[)uis 1869. La Société
décide que l'expression de ses regrets sera consignée au
procès-verbal.
Le Présideul adresse les félicitations de la Société à
M. le D' Moutier, nommé Chevalier de la Légion d'hon-
neur à l'occasion du 14 juillet. Le Secrétaire fait con-
naître qu'il a été heureux de pouvoir associer la Société
Linnéenne aux témoignages de sympathie et aux félici-
tations dont le D' Moutier a été l'objet le 28 octobre à
Cambremer, à l'occasion de la remise des insignes de
cette haute distinction; il a rappelé que notre confrère,
deux fois Président de notre Société, en était un des
membres les plus assidus et les plus actifs.
Le Président félicite aussi M. Houard, qui a été. à
l'occasion du 14 juillet, promu Officier de l'instructioa
publique.
COMM L > IC ATION S
M. le D' DouANLO adresse une note sur les sque-
lettes préhistoriques de Lion-sur-Mer. qu'il a publiée
x\\
dans le Bulletin de la Soriét/- prrliislorique de
Fiance.
M. Vaullegeard adresse un manuscril, intitulé :
Synthèse et méthodes.
M. HouAHD annonce les principaux résultats de
son voyage d'études aux États-Unis, en septembre
et octobre 1012. Il a poursuivi ses recberches sur
les Galles, principalement au A. ) . State Muséum
of Nat. Mis t. d'Albany, et à V American Muséum of
Nat. Hisf. de New-York, oîi il a été très obligeam-
ment reçu par MM. Clarke, directeur, Felt, State
entomologisl, Crampton, conservateur, Young,
Lulz et Grossbeck. assistants, qui ont mis à sa dis-
jjosition les ricliesses cécidologiques renfermées
dans ces établissements. Il a étudié également
quelques collections ])articulièi'es. par exemi)le
celle de M. Davis. En outre, M. Houard a pu assis-
ter à la l'éunion d'octobre de l'American Entomo-
logical Societv , présidée par le professeur R. Os-
burn. Enfin, il a visité le vaste Jardin botanique
de NcAV-York, sous la direction de l'algologue
Marsball IIoAve, venu autrefois à Caen.
M- Houard présente diverses galles qu'il a rap-
portées de ce voyage et des spécimens de dessins
qu'il a faits dans les collections visitées.
M. Re\é Le Roy adresse une note sur une nou-
velle station de Sedum rubens trouvée àlaCarneille
(Orne) dans un endroit très localisé. Il est possible
que cette plante soit bisannuelle: sa présence dans
— XXXT —
celte localité serait due à une réapparition après
une longue période de latence.
M. LiGMER signale le mode de décortication d'un
tronc de Parotia persica du Jardin des Plantes qui
donne au tronc de cet arbre une grande ressem-
blance avec celui des Platanes.
AI. Bir.OT fait une cominunicati(jn .sur la termi-
naison occidentale du synclinal de la Brèche-au-
Diahle, accompagnée de la présentation d'une
carte géologique au ^oooode la région du Cinglais.
Après avoir décrit les diverses bandes de cette par-
tie du synclinal, M. Bigot montre que le petit anti-
clinal du Grès de May d'Urville, récemment signalé
par M. Cayeux, lait partie d'une série de petits
accidents analogues, dont l'un a déjà été décrit
dans les grès feldspatbiques au sud de Bretteville.
La localisation de ces accidents dans le flanc nord
du synclinal accentue la dissymétrie de deux flancs
de ce pli, conforme à la règle en Basse-Norman-
die. La présence dans la vallée du Tourtoux, près
ces ruines du Tbuit, des grès feldsi)atliiques plon-
geant au S. et appartenant par suite au flanc
N. du synclinal, permet de supposer que les
deux bandes de minerai de fer d'Urville Gouvix
et Saint-Germain-le-Yasson-Barbery se sont déjtà
raccordées avant datteindre la vallée du Tour-
toux.
A 9 heures et demie la séance est levée
SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1912
Présidence de M. Brvsil. Piésidenl
La séance est ouverte à 5 heures et demie du soir.
Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois, Chemin,
Ghevrel, D' Doranlo, Drouet. (îallier, D' Lel3ailly,
Lignier, D' Moutier, D' Noury, Tison.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et
adopté
Communication de la circulaire et du programme
concernant le bi" Congrès des Sociétés savantes de
Paris et des départements, qui se réunira à Grenoble,
le mardi i:i mai 1913.
Présentations : M. Hollier-Laroi sse. par MM. Brasil
et l^EBAILLY.
M. le D' Bazin, à Condé-sur-Noireau par MM. \ aule-
GEARD et LeBAILLY.
COMMUNICATIONS
M. le D'' Doranlo. — Découverte d'an polissoir
fixe sur le territoire de la commune de lions-
Tassilly, au pied du MonlJoly, à Penlrée de la
Brèche au Diable, dans la propriété du D' Piq nan-
ti n.
C'est un bloc de grès silurien, vraisembhible-
ment tombé du Mont-Joly, mesurant 1"80 sur
I-^IO et dont la face supérieure porte 4 cuveHes et
8 rainures : la plus grande de ces cuvettes atteint
4î) % de longueur, sur lo de largeur et 2o % de
profondeur, les autres ne dépassent pas 20 % de
longueur. Ces cuvettes ont une forme .ovale et
un fond poli caractéristiques.
— XXXIII —
Les rainures, frustes, préscnlent cependant un
poli sunisamment net pour le faire reconnaître.
On ne l'emarque sur ce polissoir aucun bassin à
eau, sans doute en raison de la [)roximité de la
rivière, à peine éloignée d'une douzaine de mètres.
Il est oj'ienté suivant son grand axe dans la
ligne N. S.
Ce polissoir est le premier polissoir fixe signalé
dans le Calvados. Sa situation au milieu d'une
région riche en vestiges préhistoriques ajoute
encore à son intérêt.
Sur la domande du D' Doranlo, la Société émet le
vœu que ce polissoir soil classé.
M. LiGNiER. — Phlebopteris Woodward'i du Dallio-
nien de la Ferrière-Béchet (Orne). — M. Lignier
présente une petite empreinte trouvée par le
D'' Ilommey. C'est une partie de feuille qui sem-
ble devoir être, avec certitude, rapportée à l'espèce
créée par Leckenby pour un fossile à l'oolilhe de
Scarborough.
MM. LiGNiER et Tisox. — Slriictare intéressanle
d'un tronc de pommier an niveau d'une greffe man-
quée. — M. Lignier présente un morceau de bois
de chauffage assez curieux qui lui a été donné par
M. Desbois son garçon de laboratoire.
C'est un quart de tronc de pommier à l'intérieur
duquel on voit une sorte de tige morte terminée
par une coupure transversale avec fente médiane.
Dan*; cette tige centrale on reconnaît facilement
l'extrémité greffée d'un sauvageon après l'avorte-
G
— XXXIV —
ment de la grcfle. Ce qui caractérise rorigiiialilé
de l'échantillon c'est le fait que sur loale la lon-
gaear de la partie sol-disanl morte il y aurait eu
persistance ininterrompue de la croissance secon-
daire et accroissement normal.
En réalité, après l'échec de la grefPe, le sauva-
geon a conlinué sa croissance normale parce
qu'il était resté hien vivant. Il a en outre formé,
en recouvrement de la coupure de son bois, un
bourrelet circulaii-e terminal. Sur ce bourrelet se
sont probablement développés des bourgeons
adventifs et ce sont les branches qui en sont nées
qui, ayant été ultérieurement greffées, ont fourni
la tête du pommier et permis la continuation de
l'accroissement diamétral du tronc.
Mais alors d'où provient l'aspect de tige morte
du cylindre intérieur;'
Au début et pendant quelques années, le bour-
relet terminal de recouvrement a laissé, au-dessus
de la blessure du sauvageon, un entonnoir béant
dans lequel l'eau a dû se maintenir à peu près en
permanence, probablement en contact direct avec
la blessure soit parce qu'on n'y avait pas mis
d'enduit protecteur, soit plutôt parce que cet
enduit était tombé. C'est cette eau qui a déterminé
la production d'une pourriture circulaire localisée
dans l'une des couches annuelles où elle s'est
étendue pi'ogressivement vers le bas. D'un côté
de la tige la pourriture a gagné sur une longueur
d'au moins 45 y^, de l'autre seulement sur une
longueur de 15 à 20 ^^.
Lorsqu'on a scié et fendu le tronc, la fente s'est
— xxxv —
logiquement établie dans l'anneau de pourriture,
séparant à l'intérieur du tronc un cylindre régu-
lier qui présente l'aspect d'une tige morte.
Ce n'est donc que par une erreur d'observation
que l'on est, à première vue, amené à admettre
que la surface de ce cylindre intérieur est celle du
bois du sauvageon à l'époque de son grefl'age. En
réalité, à celte époque, le sauvageon en possédait
de plus extérieures qu'on peut voir encore assez
facilement, au voisinage de la greffe manquée, et
qui ont une épaisseur de 4 à 5 %.
Pourquoi donc la pourriture en question s'est-
elle étendue dans cette couche annuelle en parti-
culier et seulement dans celle-là P
A ces nouvelles questions je ne vois guère à
répondre que par l'hypothèse de M. Tison.
La couche envahie correspondrait à l'époque de
la toilette du sauvageon, c'est-à-dire à l'année où
l'on a coupé toutes ses branches latérales. Il en
serait résulté la formation d'une véritable roulure
circulaire, ou. au moins, la production d'une cou-
che annuelle de moindre résistance qui, plusieurs
années plus tard, aurait été, dans les conditions
indiquées ci-dessus, envahie par la pourriture.
Cette explication est parfaitement plausible. Elle
l'est d'autant plus que la surface du cylindre
intérieur montre en ctfet les moignons d'un
grand nombre de branches latérales. Cette expli-
cation est, du reste, confirmée par le fait que jus-
tement la couche altérée est celle de l'année où les
cicatrices de ces moignons ont été recouvertes.
L'examen microscopique vient encore à l'appui
— XXXVI
de cette intei-prétation. Il nous montre en elTel, là
où est la ligne de rupture, une couche annuelle
remarquablement réduite surtout dans les régions
altérées. En outre cette couche semble moins
bien lignifiée que les autres et presque exclusive-
menl formée de vaisseaux de printemps plus
petits que la normale.
M. LEMEucifu. — Floraison précoce de Prunula
officlnalis viilgaris dans les l)ois de Grenues, près
Argentan, le l""" décembre.
M. Bigot. — Sur les figures de percussion. — Pré-
sentation dun galet de quartzite provenant de
l'anse d'Ecalgrain, à Jobourg (Manche), couvert
de ligures de percussion que M. Bigot a signalées
en 1!)04 (D.S.F.G. [4], t. IV, 1904, p. 898) et qui sont
produites par le choc de galets projetés par la
vague.
Ces figures de percussion ne sont pas spéciales
aux galets des cordons littoraux ou aux rochers
littoraux : elles peuvent se produire chaque fois
qu'une roche homogène reçoit un choc suffisant
pour ébaucher un conchoïde de percussion, sans
détachement de l'esquille ; les pavés des rues en
sont généralement couverts par suite du choc
des pieds des chevaux et des roues de voitures.
Elles ont été signalées en Suisse sur les galets
des terrasses torrentielles {SclUagfigaren).
M. Bigot en a observé sur une paroi de la rive
gauche de la Brèche-au-Diable; elles y ont été pro-
duites par le choc sur lesparois de grès armoricain
— XXXVII —
de galets charriés par le Laizon. Cette observa-
tion apporte une nouvelle preuve de l'importance
de la phase torrentielle par laquelle ont passé les
cours d'eau de Normandie à la suite du i-ajeunisse-
mentdu cycle déjà éludiédans la vallée de l'Orne.
M- LoKTET. — Rapport annuel pour l'année 1012
sur les collections botaniques de Caen.
MM. 0. LiGiMER et LoRïEï. — Liste des plantes
vasculaires que renferme l'Herbier général de l'Uni-
versité de Caen (suite).
A 10 heures la séance est levée.
TRAVAUX ORIGINAUX
René i^e Koy. — A |»ro|»OJ>4 (fiine nouvelle
station «lu Se«liiiii riihen»
Nous avons l'honneur de vous présenter un
échantillon d'une Crassulacée du genre Sediun
répondant aux caractères suivants :
Cette plante, de 5 à 15 /m, présente des racines
fines, courtes, ramifiées. D'une tige principale
rouge violacée, couverte de cicatrices, partent des
ramifications quelquefois en verticilles de trois,
d'autrefois disposées en deux étages superposés.
Sur ces ramifications apparaissent des feuilles
demi-cylindriques dont la face supérieure est sen-
siblement plane, la face inférieure bombée à sa
partie moyenne. Pas de pétiole, la feuille s'im-
plante directement sur la tige en s'y creusant une
légère dépression. Les inférieures sont courtes
{h à B%), rouges, les moyennes (10 à lo%), vertes,
parsemées de pointes l'ougeâtres, glanduleuses.
Irrégulièrement implantées sur la tige, elles peu-
vent, dans certains cas, présenter une disposition
alterne.
Les fleurs sont portées par des ramifications
secondaires rougeâtres légèrement pubescentes.
Chaque tige florale porte de 10 à 15 fleurs dispo-
sées sur deux rangs ; situées sur la même face de
la tige et toujours à l'aisselle d'une feuille. Les
boutons présentent cinq angles très nets et se
terminent en une pointe très effilée.
Les fleurs, de 4 à 3 % de diamètre, sont consti-
tuées par :
Des sépales courts, épais, formant un calice
rougeâtre, velu et glanduleux.
— 4
Cinq pétales trois ibis plus longs que les sépales,
blancs lancéolés, creusés en gouttière à leur face
supérieure, marqués sur la ligne médiane d'une
raie brun-rougeâtre portant quelques cils.
Cinq étamines longues et souvent recourbées
vers le centre, terminées par des antbères noires.
Cinq carpelles terminés par une pointe raide.
couverts de poils, renflés à la partie inférieure,
surtout au point dattache d'abord situé dans un
plan vertical, s'étalant ensuite dans un plan
horizontal.
Les graines minuscules sont extrêmement nom-
breuses L'examen à la loupe révèle une forme
obovale avec stiiation longitudinale irrégulière-
Cette plante ne semble atteindre son entier
développement que la seconde année. On trouve à
la fois déjeunes plantes et des sujets à évolution
complète aux mois de juin, juillet, août et
septembre. La plante serait donc bisannuelle.
D'après l'analyse que nous en avons faite et les
identifications avec les échantillons du Muséum,
nous tenons cette plante pour le Sedam riibens L.
Toutefois les diverses monographies que nous
avons lues à ce sujet : Grenier et Godron, Coste,
Rony, Bonnier, Corbière, Brébisson, décrivent le
Sedam rubeiis comme annuel.
Brébisson signale une variété bisannuelle, avec
tiges grêles, feuilles menues, 10 étamines, c'est le
Sedam pallidam Bieb. très diflérent de notre type
qui ne possède que o étamines.
Il n'y a pas lieu, croyons-nous, de s'arrêter
longtemps l\ ce caractère qui nous a paru cons-
o —
tant, et nous ne nous serions pas permis de retenir
votre attention sur ces faits si l'étiologie de ce
Sedum ne nous avait pas paru intéressante.
C'est qu'en eflet nous l'avons trouvé à La Car-
neille (Orne), en un endroit très localisé, et vaine-
ment nous l'avons recherché dans les environs.
Corbière le signale aux environs d'Alençon dans
l'Orne, et aux environs de Falaise dans le Calva
dos ; ces deux points sont éloignés de notre
station.
Ces plantes poussent dans un amas de terre de
bruyère destiné à la culture des rhododendrons et
M. Paul Le Roy remarqua ce Sedum pour la
première fois à cet endroit en 1908. Depuis cette
époque, il pousse assez abondamment, nous avons
pu en étudier cette année une quinzaine d'échan-
tillons
Nous nous sommes demandés comment ces
Orpins avaient pu être apportés en cet endroit. Nous
avons rejeté les causes générales : grands vents,
transports de grains par oiseaux, insectes, etc.,
la plante n'existant pas dans le pays et n'étant
signalée qu'aux environs de Falaise, station la
plus proche distante d'environ 30 kilomètres.
La terre de bruyère provenait de la futaie du
Hamel-Saint-Etienne Or, le terrain sur lequel s'est
élevée la futaie est une ancienne carrière d'oii a
été extraite la pierre qui a servi à la construction
du logis du Hamel, datant du xvin" siècle-
Il est fort probable qu'à une époque assez éloi-
gnée, des Sedum poussaient dans la carrière
exposée en plein soleil do midi. Par suite du
- 6
développement considérable de la végétation, en
particulier des pins, sapins, chênes et hêtres, les
graines de TOrpin ne se sont phis trouvées dans
les conditions requises pour leur germination et
les Seduiii ont disparu.
A l'heure actuelle on n'en trouve aucun échan-
tillon el il n'y a pas été trouvé une seule fois
depuis quarante ans; il n'eut certainement pas
échappé à l'œil vigilant des propriélaiies de la
futaie, connus pour leurs aptitudes botaniques :
feu Raymond Le Bey et M. Paul Le Roy
La conservation de ces graines extrêmement
fines doit être très longue, et il a suffi, croyons-
nous, que les graines, transportées dans la terre
destinée à une culture intensive, se trouvassent
dans un milieu favorable pour germer et per-
mettre à l'espèce de réapparaître
Ces faits de longue survivance de graines ne
sont d'ailleurs pas très rares, de nombreux tra-
vaux sur ce sujet ont été rapportés dans les
diverses revues de botaniques.
Nous concluerons donc :
1° A la possibilité d'un Sediim rubens bisan-
nuel;
2° A l'existence du Sedum rubens L- à La Car-
neille (Orne) où. en somme, il réapparaîtrait après
une longue période de latence.
usiner (Oi. — Sur ra<M*rois«<»iii*^iit «lia-
iiiôtral (l''iiii tronc <lc Jiini|>oi*u$4 4*0111-
iiiiiiiiK.
a. Le tronc étudié s"est développé à Léaupartie,
canton de Cambremer (Calvados). Il a été abattu
en 1911 et une bille en a été recueillie par M. le
D'' Moutier de Caen qui en offrit une rondelle à la
Galerie botanique de l'Université (1).
La section de la rondelle en question est à peu
près ovale avec une largeur de 27 à 28 % sur
33 °^ suivant le diamètre, plus 1 °m pour l'écorce.
Le nombre des couches ligneuses annuelles y est
de 54. D'un côté le bois y a été entamé par une
pourriture qui y pénètre jusqu'à la 32" couche
annuelle. Le duramen y est représenté par 32 à
42 couches suivant les rayons et son épaisseur
diamétrale est de 20 à 25 %\ celle de l'aubier
atteint au moins 8 %. La moelle est excessivement
étroite, ponctiforme; elle est un peu excentrique.
Autour d'elle la croissance n'a été régulière que
pendant les premières années; ultérieurement elle
s'est progressivement un peu plus développée
suivant certains rayons de manière à y produire
des anticlinaux que séparent autant de synclinaux.
(1) D'après les explications données par .M. le [y Moutier,
M. Bigot pense que ce (renévrier avait été planté dans un
sol argileux et légèrement tiuniide, beaucoup plus riclie
que celui dans lequel celte espèce se rencontre naturelle-
ment. C'est très probablement à cette particularité qu'il doit
l'extrême puissance de ses couches de croissance.
.^'\n>^
— 8 —
Toutefois cette disposition est beaucoup moins
accentuée que chez le taxas haccala (2).
En l'un des points de la périphérie de ce tronc,
aloi's que celui-ci renfermait déjà 47 couches
annuelles, il s'est produit une blessure large de
26 /i^ environ mais peu profonde, et ne paraissant
pas avoir tout d'abord intéressé le Ijois lui même,
au moins au niveau de la rondelle étudiée. Cette
blessure avait même commencé sa cicatrisation
d'une façon normale de telle sorte que ses bords
ont été progressivement recouverts en stratification
discordante par les couches ligneuses ultérieures.
D'un côté les couches recouvrantes ont gagné 1 ^^
sans former de bourrelet ; de l'autre elles ont
gagné .3 % en faisant un léger Ijourrelet. En
somme, au niveau de la rondelle étudiée, la bles-
sure n'a intéressé que la zone cambiale et la cica-
trisation s'est faite d'une façon normale.
Mais comme c'est au milieu de cette ancienne
blessure que s'est produite la région de pourriture
signalée plus haut, il est vraisemblable d'admet-
tre cependant que c'est la première qui a déter-
miné la deuxième.
L'écorce épaisse de 0 ^ 5 environ (suivant le
rayon) se montre formée de 3 à 5 strates absolu-
ment régulières et continues tout autour du tronc.
b. L'étude détaillée des couches ligneuses
annuelles a été faite surtout suivant trois rayons
choisis : le rayon a qui aboutit à la blessure et ne
(2) LiGSrER (O.), note sur l'accroissement radial des troncs,
(Bull. Soc. Linn. Normandie, 5* sér., 9' vol., Caen 1905).
9
comporte que 47 couches : le rayon b un peu latéral
au précédent, du côté et au-delà du bourrelet de
recouvrement, avec 54 couches; enfin le rayon c
situé dans le prolongement diamétral du rayon
b et qui ne comprend que 53 couches reconnaissa-
bles, même à la loupe. Sur le premier, l'épaisseur
moyenne des couches est de 3 ^40, sur le deuxième
de 3 X -i^, sur le dernier de 3 % 1 .
Autour de la moelle les 3 premières couches
annuelles sont excessivement minces (0 % 66)
comme si la plante avait végété pendant ce temps,
peut être après replantation. Mais, dans la 4<= an-
née, la couche devient brusquement de 3 % et
l'épaisseur s'accroît progressivement chaque an-
née jusqu'à la fin de la 9*^ avec une moyenne de
2% 50. Pendant toute cette période la croissance
se fait assez régulièrement sur toute la périphé-
rie. Mais ensuite de légères irrégularités apparais-
sent qui, en général, constituent le début de la
formation des anticlinaux et des synclinaux. Ainsi,
par exemple, tandis que suivant le rayon c les 4
couches suivantes ne sont épaisses chacune que de
2 %, suivant les rayons a et 6 elles sont de 3% 25.
Avec la 14' année commence une série de cou-
ches plus épaisses aboutissant, pendant la 25* an-
née, à la plus épaisse de tout le tronc. Sur le
rayon c, cette série commence par une couche de
3 % 9 et finit par une couche de 5 % 5 avec une
moyenne générale de 3% 47. Sur le rayon b, la
14- est de 3 % 75 et la 25« de 7 % avec une moyenne
de 4 % 17. Sur le rayon a. leurs mesures sont res-
pectivement de 5 %, 6% et 3 % 70.
— 10 —
Sur les rayons a et />, la 26" année est encore
épaisse de 5%, mais sur le rayon c elle n'est déjà
plus que de 4%.
Ultérieurement, l'épaisseur des couches varie
dans une certaine mesure suivant les années,
cependant, d'une façon générale, on peut dire
que, jusqu'à la 47'= année, elle ne diminue que
lentement quand, même, elle ne se maintient pas
à peu près complètement. C'est ainsi que, suivant
le rayon a, entre la 40" et 47^ année — la dernière
du rayon — elle conserve encore une moyenne
élevée de 3 % 52. Sur le rayon b, la phase de cons-
tance est même plus longue; elle s'étend jusqu'à
la 53^ année avec une moyenne élevée d'ahord de
4% 22. puis de 4% 10. Il est vrai que sur ce rayon
les moyennes sont peut-être un peu augmentées
par le voisinage du petit bourrelet de recouvre-
ment de la blessure. Sur ce rayon la dernière cou-
che, la o4% épaisse encore de 2% environ, pré-
sente la particularité de ne pas s'étendre sur toute
la périphérie du tronc; elle n'en recouvre qu'une
largeur de 18%, c'est-à-dire à peine le cinquième
de la circonférence. Sur le rayon c, la phase de
constance se prolonge jusqu'à la 47"= année avec
une moyenne de 3% 62. Ultérieurement, une
décroissance rapide lui succède brusquement et
pendant les 6 dernières années la moyenne n'y
est plus que de 1 % 66.
— II —
Tableau récapulatif de la croissance du tronc
de Janipenis comnuiiiLs
VC.ES
I il 3
4-lt
10- là
14-25
20-3-4
30-47
48-53
54
moyenne
DATES
EPAISSEUR UESCOLCHES
SUIVANT LKS RAYONS
a
1857-1850 0.66
1860-18n5 2.50
1 866-1 86'J 3.25
1870-1881 3.70
1882-1890
/ 3.52
1891-1903 l Blessure
1904-1909
1910
générale 3.40
0 66
2 . 50
3.25
4.17
4.22
i.lO \
c
0 . 66
2.50
2 »
3.47
( 3 02
2 .)
1 .66
3.02
De ces données diverses nous pouvons, sem-
blc4 il, tirer plusieurs conclusions :
{" Le Genéwier (Janiperus communis) est un ar-
bre à croissance ondulée (avec anticlinaux et syn-
clinaux), mais peu accusée et certainement beau-
coup moins accentuée que celle d'If {Taxas bac-
cata). (Dans le cas étudié la puissance des couches
de croissance qui, suivant les rayons, atteint en
moyenne 3% 40, 3,52 et 3,02 est probablement
anormale et due à des conditions spéciales de
plantation) ;
2" Le tronc étudié ne montre que la période d ac-
célération de la croissance (voir loc. cit., p. 220) et
le début de la période de ralentissement (phase de
constance);
1
12
3° Il a été arrêté en pleine vitalité par l'inter-
Yention d'une large blessure superficielle ;
4° Au moment oij cette blessure s'est produite
l'arbre n'avait encore que 47 ans;
o" La blessure bien qu'en voie de cicatrisation
normale sur ses bords, semble avoir été la porte
d'entrée par laquelle s'est introduite la pourriture
qui a finalement amené la mort de l'arbre;
6" A partir de la formation de la blessure, la
croissance diamétrale du tronc n'a pas seulement
été arrêtée en face d'elle, mais encore considéra-
blement diminuée ailleurs, en particulier du côté
du rayon c. Elle na persisté normalement que
d'un côté (rayon b)\
T Finalement, pendant la dernière année (^J4'),
la croissance ligneuse ne s'est plus faite que sur
cette dernière partie de la péripbérie du tronc.
O. Ligiiier. — Sm* la «*roissaii<*CMlîanié<ralo
«riin OiiiL^-o f>iloi»a.
Le Ginkgo éludié ici appartenait à l'ancien Jar-
din botanique de Caen, celui de l'ancienne Uni-
versité de Normandie (1). Pendant longtemps, il
subsista au bord de la portion de ce Jardin qui
fut réservée lors de l'établissement de la nouvelle
École botanique et qui est actuellement transfor-
mée en potager. Il s'y trouvait en voisinage du
magnifique Sophora, encore bien vivant quoique
malheureusement mutilé dans celles de ses
grosses branches qui avaient le tort de porter de
l'ombre sur le potager. C'était également non loin
de lui que se trouvaient l'autre Sophora japonica
et VU (Taxas baccata) abattus en ItJO;') lors du pro-
longement de la rue du XX' Siècle et dont j'ai
précédemment étudié la croissance (2).
Sa forme générale était pyramidale avec tronc
axial, un peu conique, très droit, et avec branches
latérales à peu près horizontales. C'était un pied
mâle qui. chaque année, donnait de nombreux
chatons.
En iOOii, on remarqua que ce bel arbre, qui
jusque-là avait paru jouir d'une grande vitalité,
commençait à jaunir dans sa flèche terminale,
mais le fait avait |m se produire déjà antérieure-
(1) Voir à ce sujet : Lig.mek, Essai sur l'histoire du Jardin
des Plantes de Caen, Bull Soc. Linn. de Normandie, 5° sér.,
8" vol., Caen, 1904.
(2) Note sur l'accroissement radial des troncs, id , 9° vol.,
1905.
— 14 —
ment sans être constaté. L'année suivante cette
flèche mourait. La décrépitude gagna assez rapi-
dement vers le bas pour qu'à la fin de 1909 l'abat-
tage de l'arbre fut décidé.
Il en fut détaché cinq rondelles pour l'étude,
trois dans le tronc, respectivement à l'^SO du
sol, à 4'"30 et à 7'"30 et deux dans la plus grosse
de ses branches horizontales, située à environ
3 mètres du sol.
A. Épaississcmenl annuel suivant certains rayons
choisis
Les deux rondelles inférieures du tronc se
montrent un peu costulées, surtout celle du bas.
Celle-ci a de (35 à 80 % de diamètre suivant les
directions considérées. La deuxième de 54 à 68 5^,
la troisième de 38 à 50 %. Les rondelles de la
branche horizontale sont au contraire à peu près
circulaires quoique à moelle un peu excentrique;
l'une, prise près de linsertion, a 28 %{ de dia-
mètre, l'autre seulement 15 %.
A tous les niveaux, la moelle se montre perforée
par les canaux résinifères habituels. Elle a 2%5 de
diamètre à la base du tronc et diminue à peine
de taille vers le haut.
Dans le bois du tronc, les premières couches
annuelles sont à peu près circulaires ; les suivantes
deviennent ondulées concenlriquement et pro-
gressivement de façon à constituer des secteurs
synclinaux et des secteurs anticlinaux bien carac-
térisés. C'est à ces svnclinaux et à ses anticlinaux
— lo —
que correspondent les irrégularités des contours
superficiels de chaque rondelle, les anticlinaux
y formant les côtes longitudinales du tronc-
Le bois renferme dans son épaisseur deux zones
distinctes : 1° une zone interne, rouge et d'as-
pect plus compacte, qui paraît y représenter le
duramen ; 2° une zone péi'iphérique jaune et
d'aspect moins dense qui offre l'apparence d'un
aubier. Mais 1 épaisseur relative de ces deux zones
est peu babituelle. En efï'et. sur les trois rondelles
successives du tronc, les diamètres du duramen
ne sont respectivement que de 25 ,%,, 14 % et 8 %,
tandis que ceux de l'aubier sont de 40 à 45 %,
35 à 40 xii et encore 35 à 40 ':ia- Dans la grosse
branche, les deux zones ligneuses en question ne
se retrouvent plus que près de son insertion.
Encore le duramen n'y atteint-il guère que 25,n5
de diamètre, contre 23 % occupés par l'aubier. Sur
la rondelle terminale on ne voit que de l'aubier.
L'épaisseur et l'aspect de l'écorce sont variables
avec les niveaux et. à un même niveau, avec les
rayons. Mais partout on y peut distinguer deux
zones concentriques : une intérieure purement
libérienne et une extérieure péridermique La pre-
mière, qui est jaune clair, paraît homogène: la
deuxième, d'aspect franchement rouge, est nette-
ment constituée pai" des rhytidomes successifs,
peu lai'ges et peu épais, à tranche losangique et
s'imbriquant les uns sur les autres. Ce sont ces
rhytidomes eux-mêmes dont la couleur est rouge;
entre eux la loupe montre l'intercalation de
minces lames libériennes de couleur jaune clair.
— 16 —
Vue de l'extérieui-, celle écorce se montre forte-
ment crevassée, au moins sur la base du Ironc et
rappelle un peu en cela celle du Popiilas nigra,
par exemple. Les crevasses sont de moins en
moins profondes vers le haut du tronc. Sur la
base des grosses branches, l'écorce esl encore un
peu crevassée, mais à leui- extrémité rlle ne l'est
plus qu'à peine
Études des couches ligneuses annuelles. — i. lloii-
delle basilaive du tronc [Tableau I). Sur la rondelle
basilairedu tronc, j'ai compté 94 couches annuelles,
ce qui fait remonter la plantation de l'arbre vers
1815 et la germination à quelques années plus tôt.
Sauf la première de toutes, qui a 3 % de rayon,
les premières couches sont peu épaisses, elles
n'ont que 1 % à 1 % 5 et correspondent probable-
ment à une période de végétation réduite après
replantation.
Ultérieurement, l'épaisseur des couches an-
nuelles s'accroît progressivement de manière à
atteindre 4 % vers la 8' année et à s'y maintenir
pendant quelques années. Ensuite, il se produit
une décroissance presque progressive jusqu'à la
17" année. Puis, brusquement, les couches acquiè-
rent près de 6 % sur toute la périphérie; cette
épaisseur se maintient pendant 5 ans. De nou-
veau, une décroissa^ice lente intervient jusqu'à la
26'' année, pendant laquelle l'épaisseur n'est i)lus
que de 3 à 4 %.
A partir de la 27^^ année, débute une nouvelle
série de couches plus épaisses (5 à 6 %). C'est
alors que commencent à se produire les syncli-
17
naux et les anliclinaux de telle sorte que, désor-
mais, l'épaisseur des couches variera suivant les
rayons considérés.
Sur le rayon qui correspond à l'anticlinal le
plus puissant (498 %) et que je dénommerai
rayon a, I accroissement est progressif et arrive à
fournir, pendant la ki^ année, une couche de 7 %.
Mais, au-delà, commence la décroissance.
Elle est cependant très lente à l'origine et Jus-
qu'à la 08*= année la moyenne des couches est
encore de 5 % 5. De la 58^ à la 72^^ année, cette
moyenne descend à un peu moins de 4 %, pour
se relever, il est vrai, pendant 5 ans, jusqu'à 0% îj.
Pendant les H années qui suivent, elle descend de
nouveau à 4 % puis, pendant les 6 dernières, à
1%7. L'épaisseur de la dernière couche n'est
même plus que d'à peine l %.
Sur un autre rayon b. correspondant à un autre
anticlinal, celui-là long seulement de 246 '%,
l'accroissement, à partir de la 27'^ année, ne reste,
avec une moyenne de 0% 45, que pendant 7 années.
A partir de la 34*= année, cette moyenne tombe à
4% jusqu'à la 49' année. Puis, à partir de cette
époque, elle devient brusquement beaucoup plus
faible et, pendant les 43 dernières années, elle
n'est plus que de 1 % 3:') sans qu'aucune atteigne
plus de 2 % d'épaisseur.
2. HondfUe inlerinédiaire. A ce niveau, le lionc
n'olïre plus f|ue 83 couches annuelles. Les i)re-
mières n'y ont plus la grande minceur f[ui. sur la
rondelle du bas, les distinguait si nettement des
suivantes et qui, vraisemblablemeid, ainsi que Je
— 18 —
l'ai déjà dit, y correspondaient à la période de
reprise après transplantation. La première couche
n'y est, il est vrai, encore que de i%5, mais à
partir d'elle se produit un accroissement progres-
sif qui s'étend sur une période de 6 années et
atteint un maximum de 2 ^ 75 avec moyenne de
plus de 2 % 5.
Les quatre couches suivantes ont en moyenne
3 % 0. Puis reparaît une période de 5 années avec
couches plus minces pendant laquelle commence
à se produire l'inégalité de croissance suivant les
rayons. Sur l'un des rayons (anticlinal c) la
moyenne annuelle y est de 2% 05, tandis que sur
un autre (anticlinal d) elle n'est seulement que de
1 % 70. Une autre période de 7 années à croissance
progressive lui succède avec moyenne de 5 % 35
suivant c et de 3 % 05 seulement suivant d.
A partir de ce moment (23*= année), les deux
anticlinaux c et d montrent de, grandes diffé-
rences dans leurs phases de croissance. Sur l'anti-
clinal c une première période de 7 années à
croissance progressive n'a encore que 3 % 57 de
moyenne, mais ensuite une longue période de
46 années se maintient, à quelques ii-régularités
près, à la moyenne élevée de 5 % 43. Puis vient
une dernière période de 7 années pendant laquelle
la moyenne annuelle louil)c presque brusque-
ment à 2% 14.
La croissance de l'anticlinal (/ est beaucoup plus
faible et on ne peut, en réalité, y reconnaître que
deux périodes : une première de 10 années avec
moyenne de 3 % dont la dernière couche est
— 19 —
exceptionnellement de 7%, et une seconde s'éten-
dant de la 33' année à la S^" c'est-à-dire sur 50 ans,
avec moyenne de 1 % 9o seulement.
3. Rondelle terminale. Sur le plus fort anticli-
nal e les couches, nettes et bien distinctes les unes
des autres, sont au nombre de 69. Sur le plus
court /", j'ai cru cependant en compter 73: il est
vrai que les 4 dernières y seraient si serrées les
unes contre les autres qu'elles restent douteuses,
même à la loupe.
Dans ces deux directions, e et f, les trois pre-
mières couches sont également minces et n'ont
qu'à peine plus de 1 % d'épaisseur. A partir de la
4' elles vont en sépaississant un peu jusqu'à la
13' année avec une moyenne de 3 % 6 sur l'anti-
clinal e et de 2 % 6 sur l'anticlinal f.
Une série décroissante intervient alors. Mais
tandis que. sur e, elle est de 7 années avec
moyenne de 3 % .'iO, elle est, sur /", de il années
avec moyenne de 3 %.
Les 7 couches suivantes, sur l'anticlinal e, de-
viennent plus épaisses et acquièrent une moyenne
de 5 % 15: l'une d'elles, la 32% ayantmème 6 %5 et
étant la plus forte de tout l'anticlinal. Sur l'anticli-
nal f, on observe une série analogue mais ne com-
prenant que 5 couches avec une moyenne qui
n'est plus que de 3 % o. On y voit également une
couche de 4% 5, la 34% qui est la plus épaisse de
tout l'anticlinal ou. du moins, à laquelle on ne
peut comparer que les couches 22 et 23.
A partir de la 38' année l'épaisseur des couches
reste assez constante pendant 28 ans avec une
moyenne de 3 % 30 sur e et de 2 % 06 sur f.
— 2(1 —
Les 4 dernièi'cs couches de ritiilicliiuil e ne
sont plus en moyenne que de 1 % 75; les 0 der-
nières, sur /", alteignenl à peine une nioxcnne de
" /m •"'•
Tableau récapitulatif I
Tronc (Rondell
î basilaire)
(H
jndelle inie
méi
o
iaire)
Épaiss'
moyen""
(Rondelle te
rniiii
aie)
Age
là8
Dales
p
ce"
ce
a
Epaifs'
moyen"»
Age
Dates
Age
liâtes
Épaiss'
moyen""
1815-1822
1.50
b
2.50
9-n
1823-182G
a
b
4.»»
2.50
12 17
1827-1832
a
b
3.50
2.60
1 à7
1827-1838
c
d
2.50
2.35
18-22
1833-1837
a
b
6 . w »
5 . » »
8-11
1834-1837
c
d
3.75
3.35
23-25
1S38-1SI1
a
3.»)i
12-16
1838-1842
c
2.05
1Ù3
1830-1839
e
1 . »»
27- J4
1842 1859
5.22
d
1.70
r
l.H»
45:.8
1860-1873
5.50
17-23
1843-1849
c
5.36
4-13
1810-1819
e
3.C0
59-72
1874-1887
3.92
d
3.05
f
2.60
73-77
1888-1892
5.60
24.311
1850-1856
c
3.57
11-15
1850-1N51
e
1 .))»
78-88
1893-1903
4.1.1)
31-76
1857-1902
5.43
f
1...I,
89-94
1901-1909
1.70
77-8:)
1903-1909
2.14
16-23
1852-18:.9
e
4.25
27-33
1842-1848
jb
5.57
2433
18:i0-1859
d
3.....
f
3.5(1
S 4-49
1849-1864
4.»..
34-83
1860-1909
1.95
24-30
1860-1866
e
3.50
50-94
1865-1909
1.35
31-37
1867-1873
5.15
Moyenne g'éïK;-
a
4.20
Moyonne géné-
c
4.43
24-32
1860-1868
f
3."»
ra
e
to
2.58
ra
e
d
2.28
33-37
1869-1873
3.55
38 65
1874-1901
e
f
3.30
2.06
66-69
1902-1905
e
1.75
70-73
1906-1909
f
0.50
Moyenne géné-
\ ^
3.55
ra
e
1 f
2.43
4. Rondelle basilaire de la branche (Tableau H).
Là encore deux directions ont été étudiées. Mais,
en l'absence d'anticlinaux, elles correspondent
- 21 —
simpleraentàrexcentricilé de la moelle. Le nombre
des couches annuelles \ était également de oo.
Sur le rayon g, le i)lus long des dea\(17 Tîn), nne
première période de .") années à croissance pro-
i>ressive et qui part d'une épaisseur de 2'"/„, 5 pour
atteindre 0 '"/„.. est suivie d'une période de U années
à croissance également progressive et qui partant
encore de 2''/,,, 5 atteint finalement 5"7.n3-
Pendant les l") années suivantes la croissance se
maintient au voisinage de 2 '"/..,• Puis il se produit
une période décroissante de 12 années qui d'abord
à 4'"/... •» pendant 3 ans se maintient à peu près à
3"'/,„65 pendant les 9 années suivantes-
Une nouvelle période de 7 années seulement
débute alors avec 6 "/„, de rayon et, par une décrois-
sance progressive, aboutit à I '",,"''0.
Enfin. l)rusquement, une nouvelle période,
également de 7 années, raarcine un arrêt considé-
rable de la croissance. L'épaisseur des couches y
tombe en efTet à 0 "Vm4o.
Sur le rayon h, l'épaisseur du bois n'est que de
On y l'econnaîl tout d'abord une belle période
décroissante de 10 années qui. commençant avec
3 "7,„ par an, finit avec 1 '"/m ^) (moyenne : 2 '"/m 95),
puis une seconde de 19 années commençant de
3"7,.,:3 à 4'"/,,. et finissant à 0 "'/.., 75 (moyenne : 2 '"/,„ 45).
Pendant les 14 années suivantes la croissance se
modifie peu : elle est, chaque année, d'envi-
ron 2 "7,„.
A i)artir de ce moment, pendant 7 ans, il se
produit une légère décroissance avec moyenne
99
d'environ l'Vm. Quant aux o dernières années,
elles ne comportent plus chacune qu'environ
0 'Vn, 75.
5. Rondelle terminale de la (/rosse branche. On
n'y compte rjue 41 couches annuelles qui. sur
l'un des rayons étudiés /, mesurent au total 9 % 5
et, sur l'autre y, 5 % 1.
Sur le rayon i, il est hien dilTicile de distinguer
des périodes nettes. Pendant les 13 pi-emières
années la croissance est à peu près de I "'/... 30 à
2 "'/"< avec moyenne de i "7... 84, puis jusqu'à la
20^ année, elle devient en moyenne de 3 ""/„,. Ulté-
rieurement de la 21* à la 29*' année se trouve une
petite période lég-èrement décroissante qui, par-
tant de 2 "Vn, oO, finit avec 1 "Vm 23. La 30% la 31*^ et
la 32^ années entrent ensuite en croissance rapide,
de telle sorte que la couche de cette dernière
atteint jusqu'à 3 '"/m 30 et est la plus épaisse de
toute la rondelle. Les suivantes marquent une
décroissance régulière qui aboutit à 1 ""/,„ pendant
la 39^ année et 0"/,„ 30 pendant la 40= et la 4I^
Sur le rayon y. la plupart des couches ont à peu
près 2 "'/,„ ou rarement 3 '"/m. sauf cependant dans
deux régions où il s'est produit un assez brusque
arrêt de croissance. La première, de la 8= à la
13" année, n'a d'abord que 1 '"/". puis descend à
0 "Vm 23 avec moyenne de 0 "7- 33 seulement, la
deuxième de la 24* à la 27* avec moyenne de
0"/,„63. Enfin les 7 dernières années marquent une
décroissance progressive 'assez régulière avec une
dernière couche n'ayant pas plus de 0 '"/m 2.
- 23 -
Taiiloail récapîtniatir II
Age
ranclie (l'unde
Datas
Ift ba
iilaire)
Kpaisseur
moyenne
H
anche (rondelle terminale) 1
c
o
ce
.\go
Dates
o
a
Épaisseur
moyenne
là5
1857-1861
é
3.65
là 12
1867-1878
i
1.84
G-14
1862-1870
4.»»
1320
1879-1886
3.»«
15-29
1871-1885
L'.i...
21-29
1887-1895
1.90
30-32
1886-1888
4.50
30-32
1896-1898
5.50
33-41
1889-1897
3.6:,
33 39
1899-1905
2.55
42-48
1898-1904
3.78
40-43
19061909
0.50
49-53
1905-1909
0.45
làlO
1857-1868
h
2.95
1 à 7
1867-1873
J
1.90
11-29
1869-1885
2.45
813
1874-1879
0.55
30-43
1880-1899
2.»..
14-23
1880-1888
2...»
44-50
1900-1906
1.1.»
24-27
1889-1893
0.65
51-53
1907-1909
(1.76
28-34
1894-1900
i.35
g
3.07
35-43
1901-1909
0.30
Moyen
ne générale..
h
1.70
Moyen
ne générale..
i
J
2.27
1.21
B. — Épaississèment annuel calculé
Dans la première partie de cette étude il n'a été
tenu compte que de l'épaississement radial des
couches suivant certains rayons choisis. Mais il
est bien évident que les données fournies par cette
méthode sont assez éloignées de la réalité et que
pour obtenir des renseignements complets il fau-
drait pouvoir obtenir le cube des formations
produites chaque année. Alors seulement les
comparaisons entre les diverses années pour-
raient être faites sur des bases sérieuses, même en
l'absence de données sur la section totale des cavi-
tés vasculaires. Mais si soit la section totale des
cavités vasculaires, soit le cube total des produc-
tions ligneuses annuelles d'un arbre sont impos-
sibles à calculer, du moins il semble possible
d'obtenir des renseignements assez précis en
24
utilisant la connaissance de la surface de section
des couches annuelles à un niveau déterminé.
C'est là le but de cette deuxième partie de l'étude
sur la croissance du Ginkgo biloba.
La surface de section de chaque couche annuelle
ne peut être que calculée. Pour obtenir la plus
grande exactitude dans les calculs, je me suis
tout d'abord adressé aux rondelles presque dépour-
vues d'ondulations de croissance, c'est-à-dire dans
lesquelles la croissance régulièrement produite
sur toute la périphérie du bois, pouvait tout au
plus présenter une légère excentricité. Trois ron-
delles ont été employées : celle du sommet du
tronc et les deux de la grosse branche.
Pour chacune d'elles j'ai mesuré l'épaisseur des
couches suivant l) ou 6 rayons régulièrement
espacés, puis pris la moyenne. C'est cette moyenne
qui m'a servi à calculer la surface occupée par
chaque couche.
Je sais parfaitement que malgré toutes ces
précautions, nombreuses sont les causes d'erreur.
Je pense cependant que, de cette façon, il est
possible d'arriver beaucoup mieux que par la
méthode précédente à apprécier la valeur de la
croissance annuelle de l'arbre-
i . Rondelle terminale du tronc (Tableau IIIetFig. 1)-
La croissance du bois en surface y est d'abord
très rapide et assez régulière. Débutant la T"" année
(1837) par 25 '"/...„ elle arrive en 1848 à lOTri '"/„„,.
Puis elle retombe entre 175 et 275 '"/mq pendant les
3 années suivantes (1849-51). Elle remonte ensuite
progressivement et rapidement jusqu'à 1.800 '"/...i
G-.
Fig. 1. — Graphique de la croissance superficiellt; du Gingko biloba calculée d'après
la rondelle terminalu de son tronc et les deux rondelles de la grosse branche. Les
années se trouvent sur l'axe des abscisses, les surfaces sur celui des ordonnées.
26
en 1839. Alors nouvelle diminution amenant en
1863 un minimum de 1 .200 "V,,,.,. En 1867 la valeur de
croissance est déjà remontée à 2.975 '"/...m, puis, en
1870, elle atteint .3.775 "7„.,.
Yahleau récapitulatif III
11
1
te
(V
c
c
•<
Surface
d'accroisse-
ment en
mill. cariés
en
c
<
Surface
d'accroisse-
ment en
mill. carrés
ai
;_ ^
"S °
39
•11
a
Surface
d'accroisse-
ment en 1
mill. cariés
•5g
1
05
0)
C
a
■<
Surface
d'accroisse-
ment en
mill. carrés
1837
23.03
20
1856
879.81
1875
2201.99
58
1894
3278.05
2
1838
28.46
21
1857
1359.45
40
1876
2309.16
59
1895
3388.23
3
1839
48.55
22
1858
1606.17
41
1877
2968.42
60
1896
3678.89
4
1840
128.05
23
1859
1721.29
42
1878
2502.90
61
1897
3741.21
5
1841
123.50
24.
1860
1793.44
43
1879
2692.60
62
1898
3396.75
6
1842
176.29
25
1861
i 446. 85
44
1880
2019.35
63
1899
3706.96
7
1843
228.10
26
1862
1215.23
45
1881
2909 40
64
1900
3283.64
8
1844
277.78
27
1863
1418.08
46
1882
2785.31
65
1901
4071.86
9
1845
370.96
28
1864
1190.03
47
1883
2574.48
66
1902
2951.52
10
1846
309.43
29
1865
1354.95
48
1884
4053.97
67
1903
271 19.80
11
1847
504.07
30
1866
1485.24
49
1885
3471.51
68
1904
1667.76
1£
1848
693.75
31
1867
2477.3(1
50
1886
3551.99
69
1905
1280.55
13
1849
1073.54
32
1868
2978.23
51
1887
2823.99
70
1906
609.33
14
1850
284.76
33
1869
2734.23
52
1888
3215.89
71
1907
371.55
15
1851
185.02
34
1870
2625.43
53
1889
3372.47
72
1908
385.34
16
1852
249.56
35
1871 .
3772.17
54
1890
3167.16
73
1909
159.61
17
1853
445.53
36
1872
3145.36
55
1891
2761.63
18
1854
588.45
37
1873
3517.87
56
1892
3592.68
19
1855
857.06
38
1874
2979.911
57
1893
3137.07
A ce moment la croissance a presque atteint
son apogée et elle ne fera guère plus que con-
server à peu près la même valeur tout en subis-
sant des hauts et des bas. C'est ainsi que par des
oscillations elle descendra jusqu'à 2.000 %q en
1879-80, remontera à 4.050 en 1884, redescendra de
nouveau à 2.750 en 1891 pour remonter encore à
4.060 en 1901.
C'est à partir de cette année que commence la
— 2/
déchéance du tronc. Elle se produit alors avec une
rapidité et une régularité remarquables et aboutit
dès 1909, à la disparition totale de toute crois-
sance au niveau considéré. La tète de l'arbre était
certainement morte dès avant cette époque.
2. Rondelle basilaire de la grosse branche (Tableau
IV elFig. 1). A partir du moment de sa formation,
en 1856, la base de la grosse branche s'accroît
régulièrement jusqu'à atteindre une surface de
375 '"/nci en 1861. A ce moment, une diminution
ramène progressivement sa croissance à 100"V".'i
en 1864: puis le développement reprend avec
rapidité et la surfaca annuelle atteint 1.275 '"/...q en
1870.
Tahloau récapitulatif IV
10
u
12
13
11
1S57
1858
1859
18611
ISGl
18G2
1853
18lil
18C>5
18GG
18G7
18G8
186'.)
1870
I ^-
^ W3 C >-■
« iîi <u ::;
E- h —
5Ss^
39.»»
IO'J.dG
190. 5G
i91.11
31G.11
219. 7G
176.12
1G7.1IS
511. IG
179. i«
738.91
911.89
1243. U
1270. 7G
tri
u
P -
•p ~
<
1 ■^■
■7) i S d
-3 a
a:
t. 3
-p O
5~
«1
<
Surface
d'accroisse-
ment eu
uiiU. carrés
tr.
13
<
1 'J.
'z-rz ^ P
15
1871
758. G8
29
1885
919.94
1899
1980.29
IG
1872
893.02
30
188G
1638.33
41
1900
1G3.).24
17
1873
984.31
31
1887
1532.09
15
1901
1701.67
18
1874
811.39
32
1888
1358.5(1
4G
1902
1420.37
19
1875
853.48
33
1889
1259.58
47
1903
16G4.41
2n
187^
792.50
31
1890
1412. G9
48
1901
1114.53
21
1877
551.97
35
1891
15-22. Gl
49
1905
90.1. G9
22
1878
73G.62
3G
1892
1468.87
50
19ÛG
618.24
23
1879
75.i.91
37
1893
1222.22
51
1907
361.79
24
1880
713.53
38
1894
15G3.09
52
1908
363.13
23
1S81
853.59
39
1895
3336.29
53
1909
361.43
2G
1882
653.»..
11)
1.S9G
1338. UG
27
1883
953.12
11
1897
16G8.29
1 28
1881
804.18
42
1898
1707.52
Une série d'oscillations ramène alors la valeur
de la croissance à un minimum de 550 '"/".q en 1877,
puis la reporte à 1.1125 en 1886.
A ce moment l'apogée de la croissance semble
2<S
èlre atteinte Elle ne fera plus que présenter des
oscillations avec un minimum (1.225 '"/."m) en 1803
et un maximum (1.1)75 "7".<i) en. 18*.)'-). Celte série
d'oscillations se prolonge jusqu'en 1903. année où
la surface d'accroissement est encore de 1.650 "'/....i.
Mais à partir de cette date la déchéance intervient
rapidement et régulièrement comme, quelques
années plus tôt, pour le sommet du tronc.
3. Ronddlr Irrminale de la grosse branche (Ta-
bleaa V et Fig. i). La marche de la croissance sur
cette rondelle se distingue, au moins au déhut,
des deux précédentes parce quelle est notable-
ment plus lente. Commencée en 1867, cette crois-
sance n'est encore que de 175 '"/...i en 1874 où elle
atteint un premier maximum. Elle reste alors
stationnaire ou mieux redescend un peu jusqu'en
1878 (120 "V,,,.,) pour remonter à 400 en 1886, puis
redescendre encore progressivement jusqu'en
1803 (285 "Vmq). A partir de cette année une progres-
sion très régulière la porte à son maximum
(025n,/"\,)enl898.
Tahloaii récapitulatif ^
o
1- î^ c
s c ï _:
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VI
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ment en
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1
1SC7
10.98
12
1878
118.72
23
1889
432.80
34
1900
764.55
2
181'S
25.911
13
1879
157.51
24
1890
396.96
35
ISOl
752.45
:i
ISû'.i
63.80
14
1880
262.03
25
1891
355.46
30
1902
655.03
4
1870
Gl.»»
15
1881
403.31
26
1892
307.07
37
1903
589.75
5
1871
57.23
16
1882
283.67
27
1893
287.56
38
19Ù4
231.03
G
1872
80.89
17
1883
366.11
28
1894
308.28
39
1905
250.91
7
1873
159. Gl
18
1884
333.91
29
1895
439.50
40
1906
126.31
8
1874
179.21
19
1885
261.61
30
189G
563.96
41
1907
63.36
9
1875
U7.32
20
1886
580.57
31
1897
850.53
42
1908
63.51
10
187t)
158.73
21
1887
171.38
32
1898
928.17
43
1909
63.04
1
11
1877
137.15
22
1888
497.78
33
1899
826.77
— 2'.l —
Jusqu'en li)0(S la croissance diminue de nou-
veau (aSO %,,) mais avec une certaine lenteur et
comme si cette diminution ne représentait qu'une
de ces oscillations desquelles est faite la crois-
sance ordinaire des branches. Mais de 190:) à 1909
la déchéance est brutale et même, dès t'.IOT, la
croissance est presque réduite à 0.
Conclusions
a. Ce qui frappe tout d'abord dans la compa-
raison des 8r"aphic[ues de croissance obtenus pour
les trois dernières rondelles par la méthode du
calcul des surfaces, c'est une sorte de parallélisme
dans leurs oscillations, parallélisme que montre
assez bien la ïi^. \ .
Sommet ilu trur.c
Hase fielii grosse bt;iii-
maxim.
miiiim.
maxim.
miiiim.
maxiiïi.
mi'.im.
ma\im.
1SÛ7-59
1860-61
l.'-GI-fili
1SG3-61
1)
1S7II
1!-G.i 7(1
1)
1S77-W1
1S77
1S7S
1.SS4
ISSiJ
ISSii
1.S91
IS'.Kl
lS'J-1
19111
isy.i
1S9S
lOill
i9ii;i
1903
Sommet de la grosse
Il est cependant à noter :
1° Qu'en général les maxima et les minima sont
un peu plus précoces au sommet du tronc que sur
la branche:
2' Que la déchéance a commencé un peu plus
tôt sur le tronc que sur la branche.
b- La constatation de ce parallélisme des oscil-
lations de la croissance en trois point* dillérenls
du même arbre laisse supposer qu'elles sont dues
— 30 —
à des vaiialious de raelivilé générale de la
plante. De là à admettre qu'elles sont le résultat
de variations de l'ambiance et peut-être dues à des
variations météorologiques il n'y a qu'un pas (1).
Mais peut-être aussi tiennent-elles à la nature
des couches du sol traversées par les racines?
c- La comparaison entre les trois dernières
rondelles permet encore quelques autres consta
talions :
1" Les variations annuelles de la croissance sont
beaucoup plus considérables sur le tronc que sur
la branche et à la base de la liranche qu'à son
sommet.
Comme conséquence, l'augmentation de la crois-
sance au début est beaucoup plus lapide dans le
premier cas que dans le second et dans le second
que dans le troisième.
De même la déchéance y est plus brutale au
sommet du tronc, moins à la base de la grosse
branche, moins encore à son sommet;
2° Les oscillations de la croissance ne sont pas
(I) Sous l'influence de cette idée, j'avais demandé à
M. Angot, directeur du Bureau Météorologique de France,
de bien vouloir me fournir les moyennes annuelles de
pluies pour notre région, ce qu'il fit très aimablement et
ce dont je le remercie vivement.
Malheureusement ces données ne m'ont permis de cons-
tater aucune relation entre les deux séries. Peut-être au
lieu des moyennes annuelles aurait-il fallu employer les
moyennes d'été, c'est-à-dire celles de la période de végéta-
tion P Peut-être môme eut-il fallu combiner ces premiers
renseignements avec les données tirées des variations de la
température.^
— :ii —
couiplèteiiieiiL annuelles mais surtoiil en lappuii
avec des groupements d'années ou périodes;
3" L'inlensité relative des oscillations de la
croissance est beaucou]) plus faillie pendant la
jeunesse des tiges et des lu-anches que plus lai'd.
C'est vers leur quinzième année qu'elle s'accroît
sensiblement.
(I. La décrépitude des organes étudiés s'est pro-
duite avec une telle Ijrutalité et en interrom[)ant
si nettement une série d'années prospères, que la
mort de notre Ginkgo doit être considérée comme
duc à une cause accidentelle.
Et cependant il ne portait aucune blessure
apparente. Il ne rn'a pas paru, non plus, avoir été
la victime d'un champignon, ou du moins je n'en
ai rencontré aucune trace dans les recherches,
malheureusement un peu tardives, que j'ai faites
à cette intention.
Peut-être faut-il admettre simplement que les
racines ont rencontré un sol profond ingrat, le
calcaire tie CaenP
c. Les deux méthodes successivement employées
pour l'étude des- rondelles de notre Ginkgo (étude
de l'épaississement linéaire des couches annuelles
et étude de la surface occupée par elles) donnent
des résultats comparables, mais, ainsi tju'on pou-
vait s'y attendre, la deuxième se montre infini-
ment plus |)récise et partiellement rectificatrice.
Elle est donc de beaucoup i^référable-
f. 1'outcs deux permettent de l'cconnaître une
première période dans le mode d'accroissement
de l'organe, celle qu'ailleurs (loe. cit.. p. 220) j'ai
— :V2 -
appelée 7Je/70t/e d'accélération, puis une deuxième
ou période de ralentissement.
Mais, grâce à la deuxième méthode :
1° La période d'accélération se montre beaucoup
plus active que ne le laisse soupçonner la première
méthode :
2° Ce que, au début de la période de ralentisse-
ment, j'ai appelé phase de constance, ne mérite, en
réalité, pas ce nom. S'il est vrai qu'alors les
couches annuelles deviennent déjà moins épaisses
ou. au plus, conservent leur épaisseur, il est vrai
également que la quantité de bois produite chaque
année est encore progressive. Cette phase est
donc encore une phase d'accélération quoique
déjà notablement ralentie. La phase de constance
n'apparaîtra, en réalité, que plus tard:
S" Les précisions apportées par la mesure de la
surfece de section des couches annuelles substi-
tituée à celle de leur épaississement linéaire tend
donc à distinguer dans la croissance d'une tige ou
d'une branche :
1° Une période d'accéléndion de cette croissance
et sa division en deux phases, lune pendant
laquelle les couches annuelles deviennent progres-
sivement plus épaisses, l'autre pendant laquelle les
couches deviennent moins épcdsses ou au plus
conservent une épaisseui- à peu près constante;
2° Une période de ralentissement pendant laquelle
la diminution de l'épaisseur des couches annuelles
est devenue sulllsanle i)our entraîner la diminu-
tion de leur surface de section.
11. I^oHcl. B8a|»|>o«'t aasiisiel |»o8ii' l*;»iHiB«'e
daeflï.
L'année 11)12 na pas élé heiiruuso ])()ur le.Tardiii
(les Plantes de Caen, dont certaines parties eurent
à sonfl'rir du froid et dont d"autres furent ravagées
par la tempête.
I. - ÉCOLE BOTANIQUE
Dans les Plaies-Bandes de l'Éeole Bolanigue,
beaucoup de plantes ont été détruites })ar les deux.,
gelées successives extiéuicnient fortes des 3 et
4 févriei- : — 11°fi et — 14°2 (1 ).
Citons parmi les plus intéressantes : Pillo-
sporam Tohira: Liipbms arbnreus; complètement
gelés.
Benfhatnia f vagi fera: Erioboirya Japonica: Arbii
lus uiiedo: Latiriis iiohilis; gelés superficiellement
mais qui, jecépés, ont donné de nouvelles pousses
très vigoureuses.
La récolte des Graines a élc très compromise par
l'été et l'automne extrêmement humides et plu-
vieux.
Sur les plantes annuelles notamment, elles n'ont
pu. en grande partie, arriver à maturité- Notre fÀsle
d'Échange de Graines se trouve, de ce fait, considé-
rablement réduite et il est à craindre que cette
pénui-ie de semences n'apporte, l'an prochain, une
1^1) Voir UiiUi-lin C/nitiii. Mrlruroloijuiuf dn (yih'iulos,
Févrior l'.H-l
:li —
certaine pciiiirbalion dans les cultui-es de YÉcole
Botanique.
11. - PARC
Dans le Parc, la Irombe du 4 mars (2) a causé
des dégâts considérables, brisant 14 arbres de
grande taille, parmi lesquels un magnifique
Cedrus Libani dont il ne reste plus qu'une branche
sur le tronc brisé à l'"80 du sol. La section a été
cimentée et on y a insciit la date de la tempête.
III. — HERBIERS
L'empoisonnement de VJIerbier Leiior/nand au
bichlorurc de mercure a été continué Mais, en
raison du temps considérable nécessaire pour
traiter ainsi, après cette grande collection, les
nombreux autres Herbiers de la Galerie Botanique.
nous avons cru devoir reprendre (comme mesure
préventive) le traitement au sulfure de carbone,
tant pour la pai'tie restante de V Herbier Lenorniand
(Amentacées, Monocotylédones, Cryptogames),
que pour les autres Herbiers non encore, empoi-
sonnés au bichlorure.
IV. - PRÊTS
1° Herbieu Lamouroux
L'Herbier Algologique de Lamouroux reste tou-
jours l'une des sources principales auxquelles
viennent puiser les Algologues.
(2) Voir Bulletin Comm. Mi'téorologlque du Calvados.
Mars 1912,
— x\ —
Nous avons communiqué à :
\'I. le D' PiCQUENARD, au Laboratoire Maritime de
Concai-ncau : 3 espèces et 1 variété de Fucus-
M. W. Setchell, Professeur. University of Cali-
fornia. Berkeley (États-Unis) : 4 espèces d'Hypnea.
M"'^ A. Webek Van Bosse, à Eerbeek (Hollande) :
4 espèces de Dictyola.
2° Herbier Vieillard (Nouvelle-Calédonie)
M. VViNCKLER (H.), Professeur, Université de
Breslau (Allemagne) : 11 espèces de Cleistanthus-
3° Herbier Lenormand
M. HouARD, Maître de Conférences de Botanique
à la Faculté des Sciences de Caen, a revu plu-
sieurs espèces de Raimdina, déjà étudiées par
Nylander.
V. — ÉCHANGES
1° Herbier Le.>or(viand
Notre Liste d'Échanges de Piaules d'Herbier, dis-
tribuée en 1912, comprenait 103 numéros, en
plusieurs parts chacun, provenant des Doubles de
VHerbier Lenormand.
Nous avons distribué :
à MM. Chermezon, Préparateur à la Faculté des
Sciences de Paris 7 ii°'
Clavé, Directeur d'École, Oued-
Zévali (Algérie) ;>! —
Flahault, Professeur, Directeur de
l'Institut Botanique de Mont-
pellier 37 —
- 3f) -
GiRAL'DiAs, à Orléans '.) —
JoNGMANs, Conservateur au Musée
Botanique de Leide (Hollande) • 38 —
Hans Schinz, Professeur, Directeur
du Musée Botanique de Zurich
(Suisse) ■ . 23 —
G- FisHEK, à Nai'a-Yisa, ÎNew-Mexico
(États-Unis) , . . 18 —
Maidex, Directeur du Jardin Bota-
nique de Sydney (Australie) . . 15 —
S. A- le Prince Roland Bonaparte, à
Paris 17 —
Total. . . . 215 n-
2° Herbier Vieillard (Nouvelle Calédonie)
Nous avons également envoyé àM. Maiden,
Directeur du Jardin Botanique de Sydney
(Australie), cent numéros en [)arts uni- JOO —
ques, pris parmi les Doubles de riler-
hier Vieillard
Total des sorties. . . . 31o'n°'
En Contre-Échange, nijus avons reçu de :
MM. Clavk (Plantes d Algérie) .... 70 n^^
Hans Schinz ( <( Planta' A fricœ Aas-
//'«//s » de Schlechter). . . . . 113 —
Maidex (Plantes d'Australie) . . . 100 —
Giraudias ( *' Xylotomotheca Ilalica ",
Coupes de bois)' 12 —
Total des entrées. . 2113 n°^
- :^7 -
Les envois de nos autres Corres|3ondants ne
nous sont pas encore parvenus.
VI. — PALÉOBOTAMQUE
En oulrc. M- le Professeur N.vthoust. de l'Uni-
versité de Stockholm, a envoyé à M. le Professeur
0. LiGNIER :
22 échantillons fossiles de. lnomo;a/m7es,. 4 rc/ic'po-
pleris, Dlclyophyllam, Ccunptopteris, Clathropleris,
Nilssonia, Rizoniopleris.
2 exemplaires en douhle du DictyopfiyUum
exile et du I\ilssonia 'polyniorpluL ont été remis à
M. Bigot, Professeur de Géologie à la Faculté des
Sciences de Caen, pour son Musée.
O. I^îj;nîer «'I 11. B-fl»rJel. — 3J.<<«<e de!»* Piaule»
va!>*<*iiial<B*<*f^ figise ■•OEBrcriiie nierl»!*'!»
«•éiiéral «Bc B'i_'iiB*'«'B».i*î<é «le Caeii {.suile) (I).
HERBIER LENORMAND
DICOTYLEDONES
POLVPETAL/E
Ordo LXYI. — ROSACEE (suile)
N" «lu
class'
Tiiliiis VIII. ICosea-
2or,<j. Hosa (2)
253-254-255-257. — acicularis
Lindl. — Suède bor.,
Zetterstedt; Mand-
chou rie, Maack; (ex
Acad. Scient. Petrop.);
(Turcz).
2 (3. acicularis LmcW. [i hy-
p::lcuca Rupr. — St-
Pétersbourg, KtUde-
wein.
N " (lu
(•i;i.ss'
1 : 53- 1 39. agreslis Sa v i . — Ty-
rol, Herb. Sonder;
Chàloii- sur-Saône,
Déséglise.
65-G()-67. alba Lin. — \ ar,
Hanry; culla. Delise.
(iS. alha L\n.\i\v.cymbœfo-
lia. — Jard. d'Avran-
clies, Delise.
24 i -24 5-246-2 'i 7-24 U . al pin a
Tii n . — Salé V e. Lé m a n ;
Cauterels, Forestier;
(Prost); (Huguenin);
(11 Voir le (Irlail de celle [)iibliearn.ii dans les vol. \, l'-»Hl.
p. i:i2; vol. M, VMl, p. 2r.U; vol. Ml, l'Hto, p 138; vol. Mil-
190i, p r.»l; vol. X, p. 10 et 0' série, vol. I, 1907, p. 20;
vol.' 11, I90S, p. :n; vol. lit, 1908-09. p. 103; vol IV. 1910-11.
P- 'Sa.
(2) Le genre Rasa a été revu et classé par NI. F. Crépin en
1892.
M)
2i8
250
148
17-
N" (lu
class'
DoLibs, (Jrenicr; H''"-
Alpcs, Aunier; (llorL
Cadom.)-
251-252. alpina X tomentosa
Suisse, Lagger.
alpina Li ii . var. — C n Ha,
Delise.
. alpina Lin. var. —
-149. arabica Crép. —
Arabie. Schimper.
18-10-20-21. arvensis
lluds. — S'-Pierrc-des-
Ifs, Durand; Nancy,
Godron; Angers, Bu-
reau; Bourges, Bo-
reau; Annecy, Bou-
vier.
Danksiic B. Hr. — Japon,
ex Herb. Lugd. Batav. ;
culta, Dupont.
■238. Beçigeriana Schrenk .
var. anserinœfoHa —
Perse austr., Kotschy ;
Perse bor., Kotschy.
, Dcijgcrlana Schrenk.
var. — Songaria,
Meinshausen.
herberifolia Pall. —
Perse. Buhse; Songa-
ria, ex Herb. Acad.
Petrop..
■2: S. hlanda Ait. — (Mi-
chigan); Hort. Paris.,
Léman.
3S
237
236
1.
227
N" (lu
chiss'
69. Bonvana Bérau d . — An-
gers, Boreau.
282-283. bracteala WendL
— Culta, Huguenin;
(Hort, Paris.); Herl).
Ekarti.
94-95-96-97-98-99-100. c.a-
nina Lin. var. du
groupe R. andegaven-
sis Bast. — Paris,
Léman; Falaise, Lou-
dière ; Lyon, Boreau ;
Annecy, Bouvier; S'-
Pierre-des-Ifs, Du-
rand; Luz, de Fran-
queville; Syrie, Kols-
chy.
'01. canin a Lin. var. du
groupe R. Blondeana
Ripart — Cher, Bo-
reau.
119-120. canina Lin. var. du
groupe R. Deseglisei
Boreau — Perse
austr., Kotschy; Sy-
rie, Kotschy.
85-8G- 87-88- 89- 90-91-92- 93 .
canina Lin. var. du
groupe R. diimalis
Bechst.— Çaen, Chau-
vin; S'-Pierre-des-Ifs,
Durand ;Annccy,Bou-
vier; Paris, Léman;
Vire, Lenormand; Al-
pes, Ravaud; Berry,
iO
y du
class'
Déséglise; Madère,
Mail don.
102-103-104-lOô-lOG 107-108-
10'.)-ll0-lli-112-113-ll4-
115-116-117-118. ca/îma
Lin. var. dn groupe
R. diimetorain Thuill.
— Sceaux, Léman ; An-
necy, Bouvier; Vol-
liynia, Ilerb. Bess. ;
Canigou , Montagne ;
(Mons) ; Yillard de-
Lans, Ravau.d; Cher,
Boreau; Angers, Bo-
reau; Géorgie, Hohe-
nacker.
79-80-81-S2-83-84. caniiia Lin.
var. du groupe /?. lu-
tetiana Lin. — Angers,
Boreau ; Annecy, Bou-
vier; Nancy, Godron;
Zélande, Van den
Bosch ; Paris, Dubois;
S'-Pierre-des-lls, Du-
rand; Madère, Man-
don; Agen, Debeaux.
7t)-77-78. canina X gallica.
— Angers, Boreau;
Podolia, Ilohenacker;
(Guépin).
208. canina X juinplncUifo.
lia. — Clier. Ri par t.
lîoreau.
209-210-211-212. — caroUna
Lin. — Delaware, Can-
N" du
chiss'
by; Amérique sepl ,
Bovy ; Hort. Paris. .
Spach, Léman; Hali-
fax, Jardm.
198. caryophyllacca Bess. —
(Herbier Besser).
204. Cliavinil\a\).— Villard-
de-Lans, Ravaud.
222-223-224-22.5-226. cinna-
momea Lin. — S'-Pé-
tersbourg,KuhlcAvein;
Bavière, Sclionger;
Stockholm, Westljerg ;
Suisse, Bonjean; Lap-
ponie, Fries; (Jard.de
Lénaudières).
284. clinophylla Thory —
Bengal orient., Hoo-
kei^f..
193- 194 - L95- 196 . cnriifolia
Frics. — 11'^'' -Savoie,
Bouvier; Yorkshire,
Settle; Suède. Fries;
(Herb. Besser).
61-62-63. daniascena IsWW. —
(Culta) ; (Anderson).
64. daniascena Mill. var. —
Jard. dWvranchos. De-
liso.
229-230. darurica VaU.
— Mandcliourie,
Muencli; Ircutie,
Turc/.
il -
.\" (lu
chiss'
22[. fn/io/(is(i Nuit. — Te\;is,
Lindlieimcr.
7S. francofurtana Moeiicli
— (Hort. Paris)
;3O-40-41-'i2-53-45-46- 47-18- SO-
52. gallica Lin. — Bo-
hème, Sclicra; Cher,
Boreau ; Rennes, dîsi-
gny; Lyon. Chaberl,
Aunier; Bas-Rhin, Bu-
chinger; Var, Hanry;
(culta).
69-70-71-72-73-74. (lalllca >;
arvensis. — Vérone,
Iluguenin ; Clier. Ri-
part, Delastre; Lyon,
Cliabert; Vosges, Bu-
chinger; Angers. Bu-
reau; Maine-et-Loire,
Gènevier.
5.3-.'54-55-56-57. gallica var.
ccntifolia. — Culta,.
Delif;e.
r)8-'9-r>0. gallica var. iniis-
cosa. — Culta, Des-
préaux.
50. gallica\ar. — (d'Isigny).
51. gallica var. — (Léman).
200-201. glaiica Vill. — II"-
Savoie, Bouvier.
197. glaiica Vill. var. — Py-
rénées-Orient., Loret.
198-199. glauca Vill. var. —
cl;iss'
Tcnéril'e, de laPorrau-
dièrc.
201'''\ glauca Vill. var. —
H'^'-Savoie, Bouvier.
147. glulinosa Sihlh. et Sm.
— (Kotschy).
137. graveolens Grcn. — \ il-
lard-de-Lans,Ravaud.
240. gymnocarpa Nutt. —
Amérique du Nord ,
Bolander.
274. hibeviiica Sm. —
213-214-215-210-217-218-219.
laimilis Marsh — Amé-
rique sept. , Bovy ;
Hort. Pans., Spach;
DelaAvare, Canby;
Hambourg, Sondée- ;
(culta).
220. humilis Marsh var. —
Culta, Delise, Léman.
.33-34. inclica Lindl.— Cnlla,
Delise; (Anderson),
35. indica X gallica —
(Cùlla).
31. indica Lindl var. —
(Culta).
32. indica Lindl. var. —
Jard . d'Avranchcs ,
Delise.
36. indica \...} — (ex Herb.
. Delise).
42
,\" du
flass"
]'AS. inodora Kries. — (Lin-
deberg) .
150. Jundzilla Bess. — (llerb.
Bess.).
151. Jimdzilla Bess. var. —
Bouxviller, Ikicliiii-
ger.
152 JundziUii Bess. var. —
Annecy, Puget.
153. JiindziUa Bess. var. —
Bouxviller, Buchin-
ger.
233. Kamtchatica Vent. —
(Culta) ; (Acad. Scient.
Pétrop.).
239. Kotschyaiia Boiss. —
Perse auslr., Rotschy.
285-286-287. lœvigata Miclix.
— Chine, Hance.
234-235. laxa Relz. - Suède,,
Fries.
205-20G. leucantha Bieb. —
Géorgie, IIohenacii.er ;
Iberia caucasica, Ho-
henaclver.
277-218. hitea Mi 11. — Perse
austr.. Kotschy ;
(culta).
241-242. macrophylln Lindl.
— Sikkini, Hooker f. ;
Himalaya bor.-occid.,
Hooker f., Anderson.
129-130-131-132-133-136. —
.N- (lu
l'hiss'
micraiitha Sm. — An-
necy, Bouvier; ïrou-
ville, Durand; Paris,
Léman ; Lépina, Bot-
teri ; Tyrol, Sonder;
Savoie, de Brcbisson;
Rickx; (ex Herb. De-
lise).
134. micrantha Sm. var. —
Cher, Boreau.
135. micrantha Sm. var. —
Cher, Boreau.
288. microphylla Roxb. —
Culta, Huguenin.
173. mollis Sm. — Suède,
Fries.
202. monlana Chaix — H'"-
Alpes,Chabert; Suisse.
Léman; Alpes, Reu-
ter;Yalais,Guebhard;
(Grenier).
203. monlana Chaix. var.;'
— H^'-Savoic, Ravaud.
6-7. mosc/iala Herrm — Hi-
malaya. Anderson;
Chine, Hance; Hort.
Paris., Thuret.
11-12. moschal a llcvvm. var.
abyssinica — Abyssi-
nie, Schimper, Petit.
9. moschala Herrm. var.
Brunonii (Lindl.). —
Culta, Huguenin.
10. moschala Herrm . v. Les-
— 43 -
i\" du
class'
chenaultiana. — Nila-
giri, Hohenacker.
8. moschala Herrm. var.
longicuspis. — Khasia,
Ilookcrf. et Thomson.
37. moschala X indica? —
Culla, Delise.
2. muUiflora Thunb. —
Jai)Oii. Maximo-wicz;
Chine, ex Herb. Acad.
Se. Pélrop..
1 83-18 i. oblusifolia Desv. —
L i s i e 11 X . Durand;
Maine-et-Loire, Ge-
névrier; Céphalonie,
Schimper et Wiest.
18b. oblusifolia Desv. var.?
— Atlas Alger., Salle.
171-172. oinissa Déségl. —
Villard-de-Lans, Ra-
vaud ; (Mus de Stock-
holm).
182. orienlalis Dupont —
Kurdistan, Kotschy,
5. p/icenictaBoiss. — Syrie,
Kotschy.
2.)9-'?60-262 - 2C)3 - 264-265-266 -
?67-269-272. pimpinel-
lifolia Lin . - ( Léman) ;
(Culta); Ecosse, Gré-
ville; Rayonne, Dar-
racq ; (Granville) ; Qui-
beron, de Glermont;
(Hohenacker) ; Jura,
N- (lu
cliiss'
Monnier; Genève, Lé-
man ; Alpes, Chesnon ;
Ingersheim, Kamp-
mann; (Ostendo);
(Yorkshire).
2(Jl pinipinellifolia '.< alpina.
— (Léman).
270-271. pimpinellifolia X
alpina? — Istrie, Son-
der.
2.58. pimpinellifolia Lin. var.
Ripartii. — Asnières,
Borcau.
174-17.5-176-177-178-179. —
pomifera Herrm. —
(Cimetière du Père-
Lachaise); Nassau,
Imhoof; Tyrol, Son-
der; Savoie, de Bré-
l^isson, Bouvier; H"'-
Savoie, Bouvier; (ex
Herb. Brittingcriano);
(Kampmann).
180. pomifera Herrm. var.
micropliyUa. — Suisse,
Meissncr.
181. pomifera Herrm. var.?
— (Culta).
191-192. — Poiizini ïrall. —
Var, Hanry; (Mon-
tagne).
190. Pouzini Tratl. var. —
Espagne, Hohenacker.
121-122-123- 1:4-!25- 126-127-
3
::-<7x.
44
S" ilu
cUs,"
128. rabif/inosa Lin.
— (Durand); Villaid-
de-Lans, Ravaud;
Cher, Ripatl, Désé-
glise; Annecy, Bou-
vier; (Hort. Paris.);
Bouxviller, Buchin-
ger; M'-Valérien, Lé-
man; Aulrichc sup'%
Oberleitmer ; Bourges
Boreau.
207-208. rubrifotia ViU. —
H'^-Savoie, Bouvier;
Vosges, Mougeot.
231-232. riigosa Tunb. — Ja-
pon, ex Herb. Lugd.
Batav.; Hort. Paris.,
Léman.
273. Sahini Woods, var. —
(Babinglon).
275. Sabinl Woods var. —
Nortluimberland. Ba-
bington.
276. Sahini Woods var ? —
Podolia, Herb. Bess .
1 '1-15-16. sempervirens Lin.
— Angers. Boreau ;
Var, Hanry; Taygète.
Despréaux ; Palerme,
de Franqueville; Lé-
pina, Botteri ; Bor-
deaux, Monnier; Nar-
boune, Viala.
13. sempervirens Lin. var.
— Var, Hanry.
N- du
ciass'
139-liO-141-I42-l43. sepiiim
Thuill. — Chàlon-sur-
8 a <') n c , D é s é g 1 i s c ;
Bouxviller, Buchin-
ger ; Falaise, de Brébis-
son ; Rennes, d'Isigny ;
Annecy, Bouvier; Li-
sieux, Durand.
144. sepiuni Thuill. var. —
Cher, Boreau.
146. Serap/iini\\\. — Italie,
ex Herb. Hort. Bot.
Pisani.
281. sericea Lindl. — Sikkim,
Hooker f..
3-4. scligera Michx. — Illi-
nois, Hall ; S'-Louis-M',
Riehl.
2.51. spinulifolia Dematr. —
Fribourg, Lagger.
26. stylosa, Desv. — Paris,
Léman.
22-23, stylosa Desv. var. —
Nantes, Lloyd; An-
gers. Boreau ; Lisieux,
Durand.
24. 5/y/o^a Desv. var. —Cher,
Angers, Boreau; Li-
sieux, Durand; Fa-
laise, Godey.
27. stylosa Desv. var. — (ex
Herb. Delise).
28. stylosa Desv. var. — An-
necy, Bouvier.
4.> —
class'
29. stylotia Dcsv. var. —
S'-Pierre-des-If's, Du-
rand.
W. stylosa, Desv. var. —
Angers, Boreau ; Var,
Hanry; Annecy, Bou-
vier.
25. sfylosa, Desv. var. sys-
lyla. — fex Herb. De-
lise); (Léman).
145. subdola Déségl. — An-
gers, Boreau.
279-280. sulphiirea Ait. —
TransCaucasie, Bu lise ;
(cul ta).
18G-188. tomentella Lcm. —
Annecy, Bouvier;
Cher, Boreau ; Villard-
de-Lans, Kavaud.
187. tomeniella Lém. var. —
Lisieux, Durand.
189. iomcnlella Lém. var. —
Yorkshire, Baker.
165. tomenlosa Sm. — Boux-
villcr, Buctiinger.
155. tomentosa Sm. var. —
Negreville, Lebel.
150. tomentosa Sm. var. —
Meudon, Léman.
157. tomentosa Sm. var. —
Falaise, Loudières;
Deux-Ponls, Scliultz.
158. tomentosa Sm. var, —
N- (lu
clas.s"
Pontivy,Léman;Lyon.
Montagne.
159. tomentosa Sm. var. —
(Meudon); (Vire).
100. tomentosa Sm. var. —
(Durand).
161. tomentosa Sm. var. —
S*-Lo,Despréaiix; An-
jou, G ucpin ; Agen ,
Boreau.
102. tomentosa Sm. var. —
Lisieux, Durand.
.163. tomentosa Sm. var.
— Vallée de Thones,
Bouvier.
164. tomentosa Sm. var —
H''-Savoic, Bouvier.
166. tomentosa Sm. var. —
Manche, Lebel.
167. tomentosa Sm. var. —
(Duret).
168. tomentosa Sm var. —
(Mons).
109. tomentosa Sm. var. —
Villard-de-Lans, Ua-
vaud.
170. tomentosa Sm. var. —
Normandie, Durand.
155. tomentosa Sm. var.? —
(Mus. de Stockholm).
252. vestlta Godet. — Suisse,
Lagger. .
243. Webbiana Wall. - Hi-
4(i
.N- (iii
class'
2.
1.
3.
malava hor.-occid.
Ilooker f. .
Triliiis IX. !%oiira»l*'a'
2070. Neurada
1. procwnbens Lin. — Sy-
rie, Kotschy; Smyrne,
Balansa; Alger, Cos-
son.
2071. Grielum
(laqelliforme E. Mey. —
Le Cap, Drcge.
ohlusifoluiin E. Mey. —
Le Cap. Drcge.
sp. — Sitoha, ex Herb.
Acad. Se. Pétrop.
Tril»us X.
•oiiiea'
2)72 Cydonia
2. sinensis Thow. — Ja-
pon, ex Herb. Lugd
Batav.; (Hort. Paris ).
1. viihjaris Pcrs. — Cana-
ries, Husnot. ; Grasse,
Giraudy.
2074. Pyrus
26. acerha D.C — Sicile,
de Franqueville; Gé-
nevier.
2. Achras Gœrln. — Cher,
Boreau.
49. AmericanaD.C. — Ja-
A- du
class'
pon, ex Herb. Lugd.
Batav.; Caroline, Cur-
tis.
0. amy(j((alifnrm is \\\\. —
Var,Hanry ; Cévenncs,
Salle ; Dalmatie, Mene-
ghini ; Sardaigne. de
Nolaris.
34 angustifolia Ait. — Ca-
roline auslr., Curlis;
M a r y 1 a n d , C a n b y ;
Hort. Paris., Tburet.
52-54. arhiilifolia Lin. f. —
Louisiane, Curlis; De-
laware, Canby; Caro-
line, Curlis; Viscon-
sin, Kumlien.
37-.39-40. Aria Ehrh. — Sy-
rie, Kotschy; Cilicie,
Boissier; Hort. Paris.,
Salle ; Vosges, Buchin-
ger.
40. -4/"/a-/o/?r///"o//a Lindl —
Hort. Paris. , Salle ,
Thuret.
48. Aucuparia Ehrh. —
Suède, Anderson;
Madère. Mandon; Ir-
kutsk, ex Herb. Acad.
Se. Pelrop..
31-32. haccala Lin. — Ircu-
lie, Monin; Hortt
Paris., Salle, Thuret.
25. Boissieriana Boiss. et
47
N"' (lu
class'
Jiulisc. — Perse,
Buhse.
l'\ canescens Spacli —
Ilort. Paris , Salle.
ro. chaniœmespifiis Ehrh.
— H^'-Pyréiiécs, Bor-
dère; Briançon, de
IJrcbisson; Alpes, De-
lise.
I. comnmnis \Ju. — \osges
Bnchinger.
3. cordala Desv. — Cher,
Borean.
coro/Kiria \jn. — S'-
Lonis-M'. Riehl.
curonaria Wangenh ?
— (Léman).
c il n e i fol i a Giiss. ■ — •
Smyrne. de Franciue-
villc; Palermc Bvi-
chioger.,
58. diversifolia Bong. —
Sitcha, ex llerb.Acad.
Se. Petrop .
I I . elœagrifolia Pall . —
Georg. Caiicas., Hohe-
nacker
10. {/Idhra Boiss. — Perse
auslr., Kolschy.
51. (jracUis Sieb et Zucc.
— Jai)on. ex Ilerb.
Lugd. Balav..
HG. helcrophyUa Steiid. —
Hort. Paris. Salle.
33.
35
•JO
i\- .lu
cImss'
17. iiidica Coleb. — Kliasia,
e\ Herb. Ind. Or .
3S-i7. inlcrinediii Elirli. —
Ilort. Paris. , Salle ;
Suède, Anderson.
43. kainowiensis Wall. —
Himalaya, Anderson.
51t''\ lailuf/inosa D. C —
(Léman).
?3 loiigipes, Coss. et Dur.
— Algérie, Balansa.
27. Malus Lin. — Suède,
Anderson; Falaise, de
Brébisson.
55. melanocarpa Willd. —
(Hort. Paris.); culla,
Bonjean.
14. nivalls Jacq. — (Corn pt.
d'éch. de Strasbourg).
15. parviflora Desf. — Mo-
rée. Despréaux.
4(1 pluiiaiifida Ebrh. —
(îoltlandia. Nynian ,
Fries; Lille, Cussac.
5. Pollrerid Lin. — Cul ta,
Léman.
29. prii'cox Pall. — Japon,
exilerb. Lugd Balav..
30. pranifolia Willd. —
Ibirl. Paris , Thuiet.
4. Pyrasler Medic. — Vos-
ffes. Bnchinger.
— 48 —
.N" (lu
class'
42. rotiindifo/ia Mœnch. —
Fontainebleau, Rous-
sel; Hort. Paris., Lé-
man.
S- ri. sulicifolia Lin. — Spa-
lato, Peller; Caucase,
Giraudy, ex Ilerb.
Acad. Se. Petroj).;
Ilort. Paris., Thuret.
6-7. salvifolia D.C. — S'-Lo,
Despréaux; Dalmatie,
Hohenacker.
52'''^ sambiicifolia Cham. et
Schlccht. — Kamt-
schatka, ex Herb.
Acad. Se. Petrop
13. sinaica Duni. Cours. —
Culta, Iluguenin.
50. Sorbiis Gaerln. — S'"-
Hélènc, Huguenin;
Falaise, Le Bailly.
28. spcctahilis Ai t. — Japon ,
exHerb.Lugd. Batav..
24. syriaca Boiss. — Saïda,
G ailla r dot; Syrie,
Kotschy.
44. torin uialis Ehrh. —
Mulhouse, Becker;
Fon la incbleau , >i i -
colle ; Vienne, Kovats ;
Falaise, de Brébisson.
45. trilobata D.C. — Syrie,
Kotschy.
N" (lu
class'
18. variolosa Wall. var. —
Népaul , Babinglon ;
Khasia, ex Herb. Ind.
(3r..
19. sp. — Sikkini, ex Herb.
înd.Or..
2>. sp, — khasia, ex Herb.
Ind. Or.
21. sp. — Khasia, ex Herb.
Ind. Or..
50•''^ sp. — Himalaya, ex
Herb. Anderson.
53. sp. — Hort. Paris , Thu-
ret, Bonjean.
57. sp. — Culta, d'Isigny.
2075. Mespllus
1. (fer manie a Lin. —
' (Culta).
2. lobata Poir. — \'osges.
Buchinger; Hort-
Paris., Thuret.
2070 Cratœgus
53. alnifolia Sieb. et Zucc.
Japon, ex Herb. Lugd.
Batav..
17. apiifolia Michx. — Caro-
line, Curtis; Ohio,
Frank.
43. Aronia Bosc. - Sinaï.
de F r a n q u e V i 1 1 e ;
Perse oustr., Kotschy ;
— 41) —
y du
class'
Saïda, Gaillardot ; Tu-
nis, Kralik.
30-42. ylraro/asLin.— llort.
Paris., Thuiet; Nar-
bonne, de Forestier;
Mont]iellicr. Loret;
Georg. caucas., Ilolie-
nacker.
12-22-23. coccinea Un. —
Ilort. Bot. Cherbourg,
d'Isigny;(Hort. Paris.);
Dclaware, Canby ; Ca-
roline, Curtis; Ohio,
Frank.
25-26. cordala Ait. — Pen-
sylvanie,Canby; Caro-
line, Curtis; Hort. Pa-
ris, Despréaux.
2. creniilata Roxb. — (x\n-
derson).
3-5-6-7. (Irns-çiaUi Lin . — De-
laware, Canby; Hort.
Paris , Salle.
10. eUiptica Ait — Caro-
line, Curtis.
31. /Zaï'aÂit. — Ilort. Paris.,
Salle.
32. fhiva Wl.var.pubescens
G r a y — Caroline,
Canby.
28 floreiiiina Zucc. — Ita-
lie, i^urando.
19. glandulosa Willd. —
46.
51.
11.
N°' du
S"-Pélersbourg, San-
son.
52. (/ ranal cnsis Boiss. —
Sierra-Nevada. Boiss..
41. Iieferophylla Vhiegg. —
Georg. caucas., Hohe-
nacker.
laciiiiain Guss —
Palerme, Todaro.
Lducnaria F i se h . et
Mey. — Perse, Hohe-
nacker.
lalifolia Pers. — Hort.
Par., Salle
melanocarpa Bieb. —
Perse. Bu lise ; Georg.
caucas , Hohenacker;
Modon, Despréaux;
Perse bor., KotscKy.
mcxicaiia Mor. et Sesse
— Hort Paris. .ïhuret.
moiiogyii'i Jac([. —
Suède, Anderson.
//io/jo.vy/Kf Jac(}. var. —
Perse bor., Kotschy.
iiapolUana — Cul ta,
Bonjean.
iii(/ra Waldsl. et Kit.
— Belgrade. Hugue-
nin; Hort. Paris.,
Salle.
40. nlivcrinna Bosc —
Georg. caucas., Hohe-
nacker.
5i.
35.
38.
13.
2'.l.
— 50 -
N ' (lu
class'
44 orientalis Bieb.
Ti-
flis, Monin.
3i. oxyacanlha Lin. —
Suède, Anderson ; 11a-
gueneau, Billot ; Dal-
matie,exHerb Equit.
Pittoui.
33, oxyacaiilhoides Thuill.
— Vosges, Buchinger ;
Angleterre, Babing-
lon ; Calvados, de Bré-
bisson.
10. parvifolia Ait. - Caro-
line, Curtis; New-
Jersey, Canby
50. pectinala Bosc. — (ex
Ilerb. Acad. Se. Pe-
trop).
30. pcntagyiia Waldst et
Kit. — Hongrie,
Ilochstetter.
39. pinnallfida Biinge. —
Mandchourie,e\ Ilerb.
Acad. Se. Petrop .
4. priinlfolia Poire t. —
(Thuret).
8. panctata Ail.
Frank.
Ohio
27. purpiirea Bosc. — Ilort
Paris., Salle, Decaisnc.
55. pycnoloba Boiss. et
ileldr. — Grèce, Hel-
dreich.
N" flu
class'
1. pyracanlha Médic. —
Rome, Leresche ;
Palerme, Iluguenin:
culla, Dcslongrais.
li-!8. pyrifolia ■ — (Culla);
(Bonjean).
40. ribcsius Bertol. — Iva-
cliemir, ex Herb. Ind.
Or..
20. saiiduiiicd Pall. —
M a n d c h o u r i e , ex
Herb. Acad. Se. Pe-
trop. ; Ircutie, Monin ;
Irkutsk, ex Herb.
Acad. Se. Petrop..
37. semilr'ujuia Wierzb. —
Italie, Wierzbick.
45. lanacetlfolia Pers. —
Hort. Paris., Thuret.
0-24. tomenlusa Lin. — De-
laware, Canby ; S'-
Louis-M', Geyer.
15. lomenlosa Michx . —
Hort. Paris., Salle.
48. triloba Poir. — (Pa-
lernne) ; (Buchinger).
21. sp. — Hort. Paris., Thu-
ret.
2077. Cotoneaster
0. acLiiii LiKtla l.indl. —
Amérique du N., Har-
vey; Sikkim, ex Herb.
>'•■ (lu
class'
Ind Or.; Hoit. l'aris.,
Salle.
8. a [finis — \'osges, Bu-
cliiiiger; Nilayiri, IIo-
henackei-; Ilort. l'a-
ris., Salle.
21. bacUlaris Wall. var. —
Sikkim, ex Heib. Ind.
Or.; W. India, Har-
vey.
2. Fontanesil Spach. —
Algérie, B a 1 a n s a ;
Perse avistr., Kotschy;
Hort. Paris., Salle.
18. granatensis Boiss. —
Sierra-Nevada, Hohe-
nacker.
17. laxiflora Jacq. — Al-
taï, Kuhlcwein ; Jard:
dcGand, Kichx ; Hort.
Paris., Salle.
3. média. — Culta, llu-
giienin.
1 1-12. melanocarpa Fisch,—
Suède, A n d c r s o n ;
Russie, Monin, San-
son; Hort Paris.. De-
caisne.
6. microphylla Wall. —
Himalaya. Anderson;
Sikkim, ex Herb. Ind.
Or.; Hort. Par. Salle.
4. inulliflora Bunge. —
.N- (lu
class'
Songaria, ex Herb.
A Cad. Se. Petrop..
1'.). nevadcnsis Boiss. —
Sierra-Nevada, Bois-
sier.
1-13. immmiilaria Fisch. et
Mey. — Syrie, Kots-
chy ; Ivachemir, ex
Herb. Ind. Or.; Ara-
bie. Schimper; Cili-
cie, Balansa; Georg.
cauc, Ilohenacker;
Hort. Par., Salle
20. obtiisa Wall. — Hima-
laya, Anderson.
7. rofiindifolia AVall. —
Sikkim. ex Herb. Ind.
Or..
15. (omentosa Lindl. —
Mende, Prost; Moiil-
pellier, Léman ;Cham-
béry, Iluguenin ;
Vienne. Kovats.
5. iiniflora Bunge — Al-
taï, ex Acad. Se. Pe-
trop..
14-11'. vulgaris l.indl. — Al-
sace, Becker; Suède
Anderson; Alpes, Ra-
vaud; Himalaya, ex
Herb.Ind.Or; Vienne,
Kovats; Irkutsk, es.
Herb. Acad. Se. Pe-
trop..
— 52 -
y
du
class'
10.
sp. -
ret.
Hoil !\ir
2U78
. Photinia
Thu-
10. arbutifolia Lindl. —
(Bolander).
1. a/fif«/a Wall. — khasia.
ex Herb. Ind. Or..
2. Benlhainlana Ilance. —
Chine, Ilance.
15, (//a6/'a Thunb — Culta,
Iluguenin, Delise.
14. intcgrifolia Lindl. —
Khasia, Sikkini, ex
Herb. Ind. Or..
6. Japonica Lindl. — Ja-
pon, ex Ilerb. Hort.
Bot. Petrop.; Java, ex
Herb. Lugd. Batav..
8. lœvis D.C — Japon,
ex Herb. Lugd. Batav..
11. Lindleyana Wight et
Arn. — Nilagiri,Hohe-
nacker.
12. Notoniana Wight et
Arn. — Ceylan, Th^vai-
tes, Hooker; Java, ex
Herb. Lugtl. Batav..
13. serratala Lindl. — Ja-
pon, ex Herb. Lugd.
Batav..
'^. sp. — Sikkiin, ex Herh.
Ind. Or..
.\- du
ilass'
4. sp. — (Japon).
5. sp. — Mercara, Hohe-
nacker.
7. sp. — (Mangalor).
9. sp. — Hort. Paris , Thu-
ret.
20SO — Raphiolepis
'^. indica Lindi. ■ — Chine,
Hance; Java, ex Herb.
Lugd. Batav.; Hort.
Paris., Salle, Decaisne.
1 japonica Lindl — Ja-
pon, Oldham, ex Herb.
Lugd. Batav..
2. salicifolia Lindl. —
Hort. l'aris ,Neuman.
2081. Stranoaesia
1. (liçiyna Sieb. et Zucc. —
Japon, Maximowicz.
2. (jlauccscens Lindl. —
Himalaya, Anderson;
Khasia, ex Herb. Ind.
Or..
2082. Chamaemeles
1. coriaccd LindL — Ma-
dère, Mandon.
208.'^. Amelanchier
2. Botryapiuni D. C. —
Terre-Neuve, Des-
préaux.
:-)3 —
N" du
cIbss'
4-10. canadensis Medic. —
Californie, Bolander;
Japon, ex Herb. Hort.
Bot. Petrop., Herb.
Lugd. Batav..
6. crelica D. C. — Dalma-
tie, Meneghini.
9. grandlfolia? — Hort.
Paris., Salle.
2. integrifolla Boiss. et
Hohen. — M' -Gara,
Kotschy.
5. ovalis Medic. — Hort.
Paris , Decalsne.
7. parviflora Boiss. —
Cadnius, Boissier.
N" du
class'
I. valgaris Mœnch. —
Belgique, Thiélcns ;
Fontainebleau, de
Brébisson; Vosges,
Kampmann.
8. sp. — Hort. Paris.
Salle.
II. sp. — Amérique, Thu-
ret.
2084. Osteomeles
1. ferraglnca H. B. et K,
— Bolivie, Mandon.
2. pernettyoides Dcne. —
Bolivie, Mandon.
Ordo LWII.
S AXIFR A.G AGE^E
Tiil)iis I. — ^axlfrajfoa'
?088-3 Leptarrhena
1. pyrifolia Br. — Sibérie,
ex Herb. Acad. Se,
Petrop..
2089-4. Astilùa
3. chinensis Francli.
et Sav. — Japon, ex
Herb. Hort. Bol. Pe-
trop..
5. Japonica A. Gray. —
.N" du
cl.'iss'
Japon, ex Herb. Lugd.
Balav.; culta, Hugue-
nin.
1. rivularis Buch. llam.
— Amérique du N ,
Harvey; Sikkim, ex
Herb. Ind Or..
2 Tlniinhergii Wiq. — Ja-
pon, ex Herb. Hort.
Bot. Petrop..
4. sp :> — Hhasia, ex Herb.
Ind. Or..
:■)'..
M" (In
class"
2(J01-G. Rodgersia
1. podophylUi A. Gray. —
Japon, exHcib. Acacl.
Se. Petrop..
2092-7. Saxifraga
92. adsceiidens Lin. — Nor-
vège, Nyman, Bois-
sier; Mus. de Stock-
holm, Anderson; Py-
rénées-Or., Fries.
67. adscendens Lin. \ ar —
Véxiasque, Aunier.
133. a'slivalis Fisch. — Sibé-
rie , Bulise; Baïcal,
Monin.
163-104-165. Aizoïdes Lin. —
Alpes, Brongniarl. de
Parseval, Aunier:
Ecosse, l^ahington,
Gréville ; Carinihie,
Buchinger; Norvège,
Nyman , Areschong ;
Grœnland, Chesnel;
Pyrénées, Dafour, Dii-
chartre,Monnier, Mon-
tagne, Aunier; Is-
lande, Jardin; Terre-
Neuve, Despréaux.
ri-15. Aizoo/i J;ic({. — Nor-
vège, Fries; Terre-
Neuve, Despréaux ;
Grœnland , Chesnel ;
Autriche, Thiélens;
.N- (lu
ilass'
Sui.sse, Mouillefarine;
Alpes, I5onjean ; Vos-
ges, Godron, Mou-
geot;M'-d'Or,d'Isigny;
Pyrénées. Monnier,
Huguenin, de Fores-
tiei'; Gorse, Kralik .
ex Ilerb. Delise.
• l'i. ajmjlfolia Lin. — Pyré-
nées, Bordère, Bon-
jean, Duchartre, Du-
four, Monnier.
58. Alllonil ViàxiA — Suisse,
Boujean, ex Herb
Ekarti, Léman; Pié-
mont, Monnier.
43. androsacea Lin. — Au-
triche, Thiélens; Hon-
grie, Streinz; Alpes,
Meissner, Chaberl, de
Brébisson, Bonjean;
Pyrénées, Bordère.
129. apeimina Bertol. —Col
de Tende. Heu ter.
(■>6. aqaalica Lapeyr. — Py-
rénées, de Candolle.
Duchartre, Dulour ;
Carinthie, ex Herb.
Ekarti.
8(>. arachnoldea Stenib. —
Tyrol, exllerl). E(|uil.
Piiloni, Porta, Son-
der.
36. arenarioidcs Ikign. —
(Trévisan).
.).) —
N" du
class'
2'i. arelioides Lapeyr —
Pyrénées. Bordé re
Darracq, de Forestier,
Monnier ;
1(>U. nrundana Boiss. — Es-
pagne, Boissier.
157. aspera Lin. — Alpes,
Bonjean, Léman.
Schimper.
158-159. aspera va.v. bryoides
Lin. — Alpes, Bron-
gniart, Huguenin.
Cliabert, de Parseval,
Gnillemin, Bonjean.
Léman; Cantal, de
Brébisson ; Pyrénées,
Dncliartre, Monnier,
Du four. Montagne.
lOi. ailantlca Boiss. et Reut.
— Rabylie, Billot; Al-
gérie, Debeaux.
62. atropiirpurea Wulf. —
Tyrol, Sonder.
90. Bellardikn. — Valais,
Léman.
173. hifida Hook. — Cap
llorn, Tïooker.
(i. Inflora AU. — \P Cenis,
Huguenin; Tyrol,
Reuter.
170. bitcrna Boiss. — Es-
pagne, Boiss-er.
187. Boryi Boiss. et Heldr.
— Grèce, Despréaux,
Boissier.
N- (lu
class'
161. hroiicllialls Lin. — Si-
bérie, Mandcbourie,
ex Ilcrb. Acad Se.
Petrop. ; Transbaïcal,
Monin.
161 '''\ hronc/uaHs Lin. var.
congesta Willd. —
Mandchou rie, ex
Ilerb. Acad. Se. Pe-
trop..
155. Brunoniana Wall. —
Himalaya, Sikkim. ex
Herb. Ind. Or..
106. huJbifcra Lin. — x\u-
triche, Hochstettor.
Kovals ; Italie, Du-
rando.
102. biilbifera Lin. var. —
Grèce. Boissier; Atli-
que, de Franqueville.
100. bulbosa Hochst. — Cin.
tra, Welwitsch.
.37. Biirseriana Lin. —
Carinthie, ex Herb.
Equit. Pittoni; Ty-
rol, Mcneghini.
29. cpesia Lin. — Alpes,
Meissner, Au nier, Hu-
guenin, Reuter ; Py-
rénées, Monnier.
61. cœspilosa Lin. — Nor-
vège, Boissier et Reu-
ter; Sibérie, ex Herb.
Acad. Petrop..
oG —
N" (lu
class'
6lb'^ cxspitosa Lin. var. ^e-
niiina. - Sibérie, ex
Ilerb. Acad. Pelrop..
80. cœspitosa Lin. var.
sponheinica GmeL —
Palalinat, Schultz, ex
Ilerb. Ekarli; Jura.
Grenier.
168. Ca/?îpo.Çft Boiss.elReut.
Espagne, Boissier, del
Campo.
65. capitata Lapeyr. — Py-
rénées, Bordère, Du-
chartre, de Foroetier.
108. carpathica Keichb. —
(Hongrie).
18. carillagmea Willd. —
Caucase, Hohenacker,
ex Herb. Acad. Se.
Petrop.
99. Cas te l la n a Boiss. et
Reut. — Espagne,
Boissier et Reuter.
105. cernua Lin. — Norvège,
Boissier, Nyman;
Groenland, Chesnel;
Sibérie, ex Ilerb. Acad.
Se. Petrop. ; Russie,
Monin.
68. cervicornis \'iv. —
Corse, Requien, Lé-
man, Kralik, .lordan.
160. cherlcnoides Don. —
Kamtschatka, ex Ilerb.
Acad. Pelrop..
N" ,lu
class'
120. Cliisll Gouaux. — Py-
rénées, Dufour, de Fo-
restier ; Montauban,
Duchartre; Mende,
Prost.
1.3. cochlearis Reichb. —
Alpes-Maritimes, Reu-
ter; Ligurie, Gennais.
79. comlensata Gmel. —
Palatinat, Bucbinger;
Pyrénées, Brongniart ;
Vosges, Perrin.
89. controversa Sternb. —
Alpes, Kovats, Heus-
chel. de Notaris; Ita-
lie, Leresche.
112. cordifolia Harv. —
Ilort. Paris., ïhuret.
186. coriophylla Griseb. —
Dalmatie, Petter.
98. corsica Gren. et Godr.
Corse, De beaux
179. corymbosa Hook et
Thoms. — Sikkim, ex
Ilerb. Ind. Or..
103. Cossoniann Boiss. et
Reut. — Espagne.
Boissier, Léman.
7. Cotylédon Lin , - Suède,
Fries; Norvège, Angs-
trom ; Alpes, Meissner,
Huguenin.
111. crassifolia Lin. — Sibé-
rie, ex Herb Acad.
r>l
IN" du
ciass'
Se i Pctro[) ; Baïcal.
Monin.
19. cr/i5/a/a Vest.— (Tyrol).
71. cuncata Willd. — Es-
pagne, Boissieret Revi-
ter.
127. ciineifolia Lin var. sii-
bintec/ra — Porenlruy,
Lesible.
150. Cymbalaria Lin. — La-
zistan, Balansa; Perse,
Bulise.
09. cyrnosa, VValdst. et Kit.
— Hongrie, Wagner.
116. davLirica Willd. — Si-
bérie, Buhse, exHerb.
Acad. Se. Petrop..
8.3. decipiens Ehrh. — Bo-
hême, Muller; Harz,
Decaisne; Vosges, Bu-
chinger ; Hort. Ca-
dom., Chauvin.
137. dentata Link. — Amé-
rique du N., ex Bot.
Soc. of London.
26. diapensoidcs Bell. — Ty-
rol, ex Ilerb. Equit.
Pittoni; Alpes, Bon-
jean, ex Herb. Ekarli,
Léman, Trévisan;Li-
gurie, Gennais.
UQ'''^ diversifolia var. More-
rofliana Wall. — Né-
paul, de Limminghe.
N" du
class'
149. diversifolia Wall. var.
panvissifolia Don. —
Sikkim, ex llerb. Ind.
Or..
il. elalior Mer t. et Koch. —
Carniole, ex Herb.
Ekarti ; Stirie, ex Herb.
Equit. Pittoni.
130. elcgans Nuit. — (Ba-
bingtoii).
126'"^ erosa Pursh. — Pen-
sylvanie, Porter; Hon-
grie, Trévisan; cul ta,
Huguenin, Bonjean.
5.5. exarata Vill. — Alpes,
Bonjean, Montagne;
Auvergne, Bron-
gniart; Pyrénées, Au-
nier; Espagne, Reu-
ter.
189 Facchinii Koch. — Ty-
rol, Reutcr, ex Herb.
Equit. Pittoni.
3C. Fischeri Ser — S'-Lau-
rent, ex Herb. Acad.
Se. Petrop..
153. flagellaris Willd. —
Thibet, ex Herb. Ind.
Or.; Altaï, ex Herb.
Acad. Se. Petrop..
154. flagellaris Willd. var.
platypeiala Sm. —
Spitzberg, Sonder; Si-
bérie, ex Herb. Acad.
Se. Petrop..
— 58
N- du
class'
23 . Frideric l-A iigiisti Bi a -
solello. — Olympe,
Boissicr, de ^'olal■is;
M o n len egro ,T rév i sa n
05. genimulosa Boiss. —
Grèce, Boissiei-.
72. geranioides Lin. — Py-
rénées, Duchartre,
Irat, Montagne.
135 GeumUn —Pyrénées,
Bordère, Brongniart,
Ducharlre
54. glabella Bertol. — Na-
ples, Leresche.
91. r/Zac/a/fS Ilarv. — Culta,
Huguenin.
15G. glandLilosa\Vàll — Né-
l)aul, de Limminghe.
77. f//o6a/t/"era Desf. — Ka-
' bylie. Billot; Oran,
Boissier ; Espagne,
Boissier.
77^'^ globiillfera Desf. var.
gihrallarica Boi:s. et
lient. — Gibraltar,
Boissier.
16G. granalcnsis Boiss. —
Oran, Bourgeau.
96-97. grarmlata Lin.— Alle-
magrie. Kovats; \er-
sailles, Chesnel; Al-
pes, Bonjean. Ilugue^
nin; Pyrénées, Mon-
N" du
class
nier; Calvados. T^enor-
mand, Chauvin; Var.
6'">. grœnJandica Lapeyr. —
Pyrénées, Bordère. de
Candolle. Duchartre,
Dufour. de Forestier,
Grenier, Ravaud.
167. //«/m'/t'W Boiss. et Reut.
— Espagne, Boissier.
de Franqueville.
140. hcderacea Lin. — Asie
Mineure, Boissier;
Liban, Gaillardot ;
Grèce, Despréaux;
Crète, ex Herb. Ekarti.
14L hcderœfolia Hochst. —
Abyssinie, Schiniper,
de Franqueville.
177. hemisphxrica Hook et
Thoms. — Sikkim,ex
Herb. Ind. Or .
151-152. HirculusUn." La-
ponie, Léman; Suède,
Angstrom; Allema-
gne, Buchinger, Son-
der; Suisse. Bonjean.
UT. hieracifolia Waldst. et
Kil— Sibérie, exikrb.
Acad. Se. Petrop.;
Russie, Monin; Nor-
vège, Fries; Espagne,
Bourgeau.
185. hispanica Coss. — Es-
pagne, Bourgeau
— 39
N" du
class'
132. hirsiifd Lin. — Pyié-
rcnées. Monnier, Au-
nier; Alpes, Bonjcan;
N 6 p a II 1 . T r (> V i s a II ;
ciilla. llugucnin.
12. HostuTaxisch — Suisse,
ex Hcrb. Ekarli.
18i. Huetiana Boiss. — Tré-
bizonde, Bourgean;
Arménie. Boissier.
131'.. hybrlda \ ill. — Culta,
Bonjeau.
78. hypnoiclcs Lin .— Ecosse,
Babinsrion. (îréville;
Belgique, Thiélens;
M'-d'Or, d'Isigny;
Diôme, Chabert ; Al-
pes,Solier; Var,Hanry.
5. imhricala Royle — Ti-
bet; Sikkini, ex Heib.
Iiid. Or .
57. j/î//"ica/a Lapeyr. — Cau-
terels. Monnier ; Va-
lais, Guebliard.
178 Jacquemontiana Desv.
— Sikkim, ex Herb.
Ind.Or..
2. Aor/H/IIomung. — Ty-
rol. Sonder.
180. Kolschyi Boiss. - Cili-
cie, Kolscby.
73. ladanifcni Lapeyr. —
Mcade, l'rosl; Pyré-
.\- du
class'
nées, Bonjean, Mon-
tagne; Corse, Delise.
SI. lepfop/iyl/a? — Culta,
Watson.
59. feiicaniha Thomas. —
Valais. Bonjean, IIu-
guenin, Reuter.
121. leiicanthemifoUa Mich\.
— Caroline, Curtis.
113. liuiilata Wall. — Hi-
malaya, ex Herb. Ind.
Or.; culta, Lenor-
mand.
U». iuigulala Bell. — Alpes,
Heuter, de ^otaris,
Jordan; Italie, Du-
rando, Gennais.
9 . loiiç/ifolia Lapeyr. — Py-
rénées, de Forestier,
(irenier.
25. luleo-purpiirea Waldst.
et kit. — Pyrénées,
Ducharlre.
17. Iiileo-virùlis Schott et
Ivotsch. — Transylva-
nie, ex HerJj. E(iuit.
Pittoni.
17t>. LychnUis Hook. et
Thoms . — Sikkim.
ex Herb. Ind. Or..
183. mac mut ha Vioiss.— \i-
ménie, Boissier.
75. madcrcnsis Don. — Ma-
dère. Mandon.
4
00
,\- du
class'
47. m âge II an ira l^oir. —
Magellan, Lecliler.
2'). març/lnata Sternb. —
Naplcs, ex Hcib. Le-
rcsche.
22. média (Joiian — Pyré-
nées, Duchaiire; ex
Hcrb. Kkaiii, Gueb-
hard;Irat, Montagne.
125. jnelaleucaVlsch. — Si-
bérie, ex Herb Acad.
Se. Petrop. ; Altaï. Mo-
nin.
14"^. Mertenstaiia Brongn. —
Sitcha, ex Herb Acad
Se. Petrop..
42. moschata Wulf. — Au-
tricbe, Kovats, Lé-
man ; Islande, Jardin;
Jura, Buchinger; Al-
pes , de Brébisson ,
Boissier, de Parseval,
Huguenin; Pyrénées,
Brongniart, Annier,
de Forestier. Des-
préaux,Monnier,Mon
tagne, Roussel.
50. miiscoides Wulf. var.
laxa Koch. — Alpes,
Salisburg, Meissner.
51. muscoidesWuU. \av. —
Alpes, Bonjean, Mon-
nier; Pyrénées, Mon-
nier.
.\" (lu
L'iass'
53. miiscoides Wu 1 f. ?— Au-
triche sup", Tbiélens.
21. mutafa Lin. — Munich,
Buchinger; Isère, Cha-
bert.
5G. nervosa Lapeyr. — Py-
rénées, Bordcre, de
Candolle, de Fores-
tier, Grenier. Guille-
min, Monnier.
188. nevadensis Boiss. —
Sierra-Nevada, Bour-
geau.
34 nitida Schreb. — Sibé-
rie, Buhse.
114. nivalislÀn. — Laponie,
Nyman; Sibérie, ex
Herb. Acad. Se. Pe-
trop.; Labrador, Van
den Bosch ; Norvège,
Areschong, Boissier et
Reuter.
117, olympien Boiss. —
Olympe, Boissier.
1. oppositifulia Lin. —
Terre-Neuve, Des-
préaux ; Suède, Fries ;
Sibérie, ex Herb. Acad
Se. Petrop.; Pyrénées,
Bordère.
143. orientalis Jacq. —
Grèce, Chauvin; ïré-
bizonde, d'Urville ;
Gênes, de Notaris.
61
N" du
class'
115. pallida Wall.- S i k L i m ,
ex Herb. Ind. Or..
30. païens Gaiul. — Suisse,
ex Herb. Ekarti, Gueb-
hard, Thomas.
70. pedemontana AU. —
Alpes, de Nolaris,
Renier; Corse, Duby.
101. pendaliflora Bas t. —
M'-Dore, Buchinger.
119. pensylvanica Lin. —
Ohio,Kampman ; Pen-
sylvanie, Buchinger.
74. pentadacfylis Lapeyr. —
Aude, Ii-at; Pyrénées,
de CandoUe, Guille-
min.
87. pctnva Lin — Italie,
Garovaglio, Trévisan,
Zanardini.
41. planlfolia Lapeyr. -
Suisse, Lagger; Ali)es,
Huguenin; Bex, Lé-
man; l^yrénées, Bor-
der e.
88. ponx Sternb. — Italie,
Huguenin.
62. piibescens D. C . — ïerrc-
ÎNeuve, Despréaux;
Alpes, de Brébisson;
Montpellier, Grenier ;
Pyrénées. Montagne;
Espagne, de Notarls,
Boissier, Bourgeau.
y- du
cl;iss'
03.
oi
8.
28
14G
3.
171
110
31.
145
pubescens D.C. var. —
Alende, Prosl; Olympe,
Boissier.
puncfala PalL— Sitcha,
ex Herb. Acad. Se.
Petrop ; Altaï. Pres-
cott; culta, Bonjean.
pyramidalis. — Culta,
Chauvin.
rannilosa Wall. — (An-
derson).
rt'pa/u/aWilld. — Grèce,
Despréaux.
refusa Gouan. — Alpes,
Guillemin, Huguenin,
Jordan Leresche, Ren-
te r.
ReLileriana B o i s s . —
Espagne, Boissier.
riviilaris Lin. — Groen-
land, Nyman ; Labra-
dor, Van den Boscb ;
Laponie, ex Herb.
Ekarti; Norvège, Dic-
kie, Nyman, Zetters-
tedt; Sibérie ex Herb.
Acad. Se. Petrop..
Borheliana Sternb. —
Hongrie, ex Herb.
Ekarti.
rotundlfolia Lin. —
Stirie, ex Herb. Equit.
Pittoni; Lac Majeur,
ex Herb. Hort. Bot.
— 02
cl;iss'
IMsnni; Alpes, de
Brcbissoii ; Corse, Kra-
lik.
■i- nudolp/iidiui Ilornsch.
— Tirol. kickx.
175. sag Liioides Hook. et
Tlioins. — Sikkim, ex
Herb. Ind. Or..
1:19. sar/iie/Llosa Lin. — Ja-
pon, ex Ileib. Lugd
Batav..
Si. Schraderi SternJj. —
Carpalhes. Trévisan.
144. scofophila Boiss. —
Grèce, Boissier.
39. scdoidcs Lin. — Tirol,
Millier, Pichler; Ca-
rinthie, Beuter; Na-
ples, Leresche.
45. Sc[/uicri Spreng. —
Suisse, Buchinger,
Huguenin, Beuter;
Bex, Delise.
1 3S. s c r r a I i fo I i a Mack . —
Amérique du ^ord.
ex Bot. Soc. of Lon-
don
4G. scrpyllifolia \ar.viscosa
Trautv. — Sibérie, ex
Ilerb. Acad. Se. l^c-
trop.
142, Siblhoi-pil Boiss. —
Crète, lleldreich;
Grèce, Ilolienacker.
N- (lu
ci;iss'
107 sibirica Slernb. —
M a n d c h o u r i e , ex
Ilerb. Acad. Se. Pe-
trop.; Sibérie, ex Ilerb.
■ Ekarli; Hongrie, ex
Herb. Lquit. Pittoni.
109. sibirica Lin. var. — Ly-
die, Boissier.
85. spallmlata Desf. — Al-
ger, Durando; Sierra-
Nevada, Bourgeau,
Boissier.
27. sqiiarrosa Sieb. — Ca-
rinlbic, Muller; Alpes
ital.,Zanardini; Tirol.
ex Herb. Equil. Pit,
toni, ex Ilerb. Ekarti,
Buchinger.
16. Stabiaiia Tenore —
Castellamare, Gucb-
lirad.
174. Siella-aurca Hook. et
Thoms. — Sikkim, ex
Herb. Ind. Or..
122. stellarisLin. — Norvège,
Areschoug, Nyman ;
Tirol, ex Herb. Ekarli ;
Alpes, Bonjean, Bron-
gniart, Husnot; Pyré-
nées, Monnier; Corse,
Kralik.
123. slcllaris Lin. var. Bra-
nuniaiia AVall. — Sit-
cba, ex Herb. Acad.
Se. Petrop..
63
,\"' (in
rhiss'
12 i. slc//(iris Un. var. folio-
/<is(i W. ]\i. — Suède,
ZeLtersIcdt : Sibérie,
e\ Herb. Acad. Se.
Pelrop. .
4U. slc/iopclald Caud —
Styrie,exHerb.Ekarti,
Ilugucnin; Suisse,
IIui.''U(;Ilill,lleh^leiucl•.
!S2 Sleriibergii ^^'all. —
Allemagne, Ilugue-
niii ; liobème, Buchin-
ger; Jur.a, Grenier.
12l>. sir'mnm Wall. — Sik-
kini,ex Herb. Ind. Or.
172. SullirantL Tovr. et Gr. ?
— Ohio, Sullivanl.
3ô. tenelln Wulf. — Car-
niole,c.\Herb. Ekarli:
Styrie, Sonder.
isi. Tl/iii(/iana Kegel et Ti-
ling — Sil)érie or.,
l)uhse.
l'.''J. lombra/ieiisis Boiss. —
(Tiroi).
102. Iricuspuldla llollb. —
Grœnland, Sonder.
93. IridaclylUes Lin. — \n
gleterre, Babington;
\ i re , L e n o r m a n d ;
\ endée.Gènevier ; Ita-
lie, Bolleii. de Farse-
val.
.\°' tlii
'Jl. /rit/nc/y/i/cs Lin. var.
exUis Poil. — Savoie,
lionjcan: ^ ire, l.eiior-
iiiand.
i4. Iridcns .lan. — (de No-
fa ris).
7d. li'ifurcala Scbrad. —
Sierra Nevada, Bour-
geau
131. u/iil/rosa Lin. — Angle-
terre. Babington;
Suisse.e.vflerb.Elcarti;
Pyrénées, Ducbartre.
Du four.
1.^2. vaginalis Turcz. — Si-
bérie or., Bubse.
32. r(i/</cnsis D.C. - Al-
lées, Grenier. Ilugue-
nin, Reufer.
38. Van(/cini<,[Qvn\). - Ita-
lie, de Nolaris, IIus-
not, Léman. Mu lier
118. Virr/i/iicnsis iMicbx. —
Améri(|ue du N., ex
Bot. Soc of London ;
Delà w are. Canby ;
Étals-Lnis, Léman;
Obio, Kami)mann.
2093 8. Zalbrucknera
i. paradoxa Bcichb. —
Si y rie, e.\ Herb Lquit.
Pilloni, Léman.
— tl'l.
N°" (lu
dass'
2094-U. Bolandra
i. californica A. Gray. —
Californie, Bolaiider.
2005-10. Boykinia
1. acon illfolia NuU. —
Caroline, Buckley,
Curtis.
20'.)S-13. Vahlia
4. cape n sis Tlninh. —
Afrique anslr., Eck-
lon et Zeyher; LcCap,
Drcge.
5. cordofana Hochsl. —
Nubie, Kotschy.
4. oldenlandloides Roxb.
— Ceylan, Ilooker.
3. tomentosa DC. — Sé-
négal, Perrottet.
N" fin
ckiss'
3.
IFe/c/miiReichb.- Nu-
bie, Kotschy, kralik ;
Maisor elCarnalic, ex
Herb. Ind. Or : Scn-
naar, Hohenacker.
2099-14. Tia relia
biternata\en[.— Caro
line, Curtis.
covdlfolia Lin. — Amé-
rique du N . ex Bot.
Soc. of London ; Pen-
sylvanie, Canby ; Ilort.
Paris., Lesible.
polyphylla Don. — Ja-
pon, ex Herb. Ilort.
lîot. Petrop..
Irifollata Lin. — Sitcha,
ex Kerb. Acad. Se.
Petrop .
{A suivre).
D' F. 4>i(loii. — I^o .>fl€'ji;-ali<liif|iio du
Cal%ai<loM
1. — Etat de nos connaissances sur le mégalithique
ft'u Calvados
Le inégal il hique du Calvados n'a été jusqu'ici
l'objet que d'études sommaires. Actuellement, la
slatislique même des mégalithes existants ne peut
être considérée comme définitivement établie et,
d'autre part, la description exacte des monuments
connus reste à faire.
En ce qui concerne la siatisli<]iie, les indications
fournies jiar les habilanls ont seules servi de base
à rétablissement des listes de mégalithes que
nous possédojis. Personne n'a jusqu'ici procédé à
l'exploration systémati(jue du terrain en auc d en
découvrir de nouveaux. Or, il sulfit de parcourir
les publications spéciales (par exemples les Bulle
tins delà Société Préhistorique française, les tomes
successifs des Congrès préhistoriques de France,
ou de YHomine préhistorique, etc.), ])our constater
que, chaque année, dans des régions qui pouvaient
passer pour bien connues, on trouve encore, à la
condition de les cherchei- de propos délibéré, des
monuments inédits. Il en serait certainement de
même dans notre dépai'tement. Les recherches
commencées par M. le D'' Doranlo dans la plaine
de Caen nous en ont, d'ailleurs, donné la preuve
en nous faisant connaître plusieurs pierres inté-
ressantes jusque-là restées inaperçues. Depuis,
M. Doranlo a découvert à la Brèche au-Diahle,
près Falaise, toujours grâce à une exploration
(ili
systématique du terrain, le ])remiei' polissoir fixe
signalé dans le Calvados.
La description des mégalithes actuellement
connus dans le Calvados demanderait, elle aussi,
à être mise au point- Les données utilisées pour
les statistiques générales sont souvent déjà
anciennes. Tous nos mégalithes ont besoin d'être
revus par des observateurs animés du souci de
recherchei" et de vérifier, en ce qui les concerne,
un certain nombre de faits sur lesquels l'attention
n'a été appelée qu'à une époque assez récente.
Beaucoup de détails ne peuvent en elï'ct être cons-
tatés, ou notés comme absents, que si on les a
intentionnellement cherchés. C'est tout récem-
ment, par exemple, qu'ont été signalées, par
moi-même, les curieuses sculptures cupuliformes
des menhirs du littoral de la plaine de Caen,
connus cependant depuis longtemps. Aucun de
nos mégalithes ne possède encore sa <( monogra-
phie n complète, comprenant sa description exacte
et le commentaire de sa station : topographie du
pays aux temps néolithif|ues, existence dans le
voisinage de voies anciennes, de stations de
surface, d'enceintes défensives, de traces d'occu-
pation ou de sépultures, existence dans les envi-
rons de points d'eau ou de gués, etc.. Signa-
lons, cependant, les deux brèves notices de M. Hue
et la note de M. le D"" Doranlo.
En cet état trop fragmentaire de nos connais-
sances on ne pourra donc trouver ici qu'un
ensemble tout provisoire d'aperçus sur le mégali-
thique du département du Calvados. Ce sera
— ni —
surtout un guide à l'usage des personnes désirant
visiter nos mégalithes. Encore est-il plusieurs
points ffue jai dû laisser de côté provisoirement
pour éviter d'avoir à dilTércr la pidjlication de
cette notice.
11. — Statistiques de A. de IVIorfillet et de L. Coutil
Le travail fondamental à consulter sur le méga-
lithique du Calvados est la statistique publiée en
1804 par Adrien de Mortillet et dans laquelle
figurent toutes les indications de mégalithes
publiées jusqu'à cette époque. Le total auquel
arrive lautcur estde 6^7 indications se décomposant
ainsi :
Dolmens ou sépultures dolméniques. 31
Menhirs .31
Alignement 1
Pierres diverses 4
Polissoirs 0
Allées couvertes 0
Dans cet ensemble figurent beaucoup de monu-
ments détruits, de roches en place prises pour des
monuments élevés de main d'homme, de pierres
à légendes de nature indéterminée, et aussi quel-
ques doubles emplois. Mais, après avoir donné
cette liste générale, A. de Mortillet reprend, com-
mune par commune, chacune de ces 67 indicaiions
en en discutant la valeur, de sorte que tous les élé-
ments de nos connaissances actuelles sur le
mégalilhique du Calvados se trouvent déjà mis
— r.8 —
au point dans la slalistique do de Moiiillet, qui
reste le travail auquel on doit constamment se
l'eporter quand on s'occupe des mégalithes du
Calvados
Plus récemment, M. Léon Coutil a publié plu-
sieurs études statistiques sur les méf^alilhes " des
cinq départements de la Normandie ». La stalis
tique figurant aux comptes rendus du Congrès de
Vannes de 1906, p 358, donne pour le Calvados
les nombres suivants :
Dolmens existants
Tumulus dolméniques —
Menhirs —
Pierres à légendes . • —
Polissoirs —
Allées couvertes ... —
Alignement ... —
Cette statistique est incomplète et ne mentionne
certainement i)as tous les monuments existants.
Elle ne totalise même pas tous les mégalilhes
figurant dans le travail plus détaillé du même
auteur de 1907 et cette seconde liste n'est elle-
même pas complète, M. Coutil faisant expressé-
ment remarquer qu'il s'est borné à signaler « les
monuments les plus intéressants », au moins en
ce qui concerne les menhirs. Un certain nombre
d'indications omises se trouvent, d'ailleurs, repor-
tées dans la notice de 1900, consacrée aux
<( légendes )> relatives aux mégalithes. J'ai rectifié,
dans ma note du Congrès archéologique de Caen
de 1909, la statistique de M Coutil en ce qui con-
1 :
détruits
2
2 :
—
12
Kl;
—
1
l(i:
—
3
0:
0
0;
0
0 ;
—
0
cerne le nomlire paiticulièrcmenl iiiléressant de
tiuinilas existants et détruits.
En réalité le mégalithique du Calvados est nota-
blement plus riche que ne l'indiquent les listes
de M. Coutil, qui, inventoriant d'un seul coup le
fief normand tout entier, s'est probablement
interdit d'entrer dans la discussion de quelques
questious litigieuses-
III. — Statistique actuelle des mégalithes
du Calvados
La statistique des mégalithes actuellement exis-
tants dans le département me paraît pouvoir être
établie de la façon suivante :
Dolmens 2
Tumulus mégalithiques. • 3
Menhirs ....... 15 (1)
Alignement . • 1
Polissoirs ........ 1
Allées couvertes ..... 0
Les mégalithes actuellement connus et encore
existants, soit debout, soit renversés, sont donc
au nombre de 22 (2). Ils sont situés dans les loca-
lités suivantes :
1° Dolmens : \, Beuville(Les Pierres-Tremblantes);
2, Saint-Germain-de-Tallevende (La Loge-
aux-Sarrazins) ;
(1) 19 si on accepte les << Grosses Devises » do Thaon
(2) 2B avec les « Grosses Devises ».
- 70 —
2° Tamiilas mégalithiques : 1, Condé-siir-irs (ou-
A erl ) :
2, Colombiers sur Seulles (ouvcrl);
H, Fonlenay-le-Marmioii (Ibuilhî elrestauré).
3° Aiignemenl : I, Moiilchaiivet:
4° Polissoir : I, La Brèche au-Diable sur Bons-
Tassilly). Voir la noie de M. le clocleur
Doranlo ;
0" Menhirs : 1, Villerville (La Grosse Pieii-e de la
Bergerie) ;
2, Livarot (La Pierre Tournante);
H, Ussy (La Pierre du Posl, renversée);
4, Ussy (La Pierre de la Iloberie);
a, Condé-sur Ifs (La Pierre-Cornue).
(i, Gouvix (La Pierre-Tourniresse):
7, Fresney-le-Puceux (Pierre tournante ou
de Cambero, renversée);
8, Culey-le-Patry (Pierre à la Demoiselle, au
lieu dit : Belle Roche renversée);
9, Thaon (Pierre-Tourniresse ; d'autres mé-
galithes existent aussi dans le voisinage);
10, Bény-sur Mer (La Demoiselle);
11, Reviei-s (ne porte pas de nom);
12, C-olombiers sur-Seulles (La Pierre-
Debout);
l.S, Villy-Bocage (La Pici-rc-Lée) :
14, Lassy (La Pierre Grise, brisée et dépla-
cée) :
13, Montchauvet (La Pierre de Hu);
La Pierre-Coupée de Saint-Sever et la Pierre-
Dialan de Jurques sont des accidents naturels
du sol.
- 71 -
IV. — Caractères particuliers du mégalithique
du Calvados
Le mégalitliique du Calvados oflVc un certain
nombre de caractères particuliers dont les i)rin-
cipaux me paraissent être les suivants : a. absence
des allées couvertes; b. fréquence exceptionnelle
d'un genre assez rare de sépultures mégalithi-
ques : les tumulus à galeries avec chambres circu-
laires voûtées en pseudo-coupoles; c. fréquence
des menhirs sur le parcours d'anciens chemins
datant de l'époque de la pierre polie et qui devin-
rent plus tard des voies romaines; d. situation
particulière de deux au moins de ces menhirs par
rapport aux sépultures dolméniques voisines;
e. abondance spéciale des petits menhirs ou des
lieux dits mégalithiques indiquant leur ancienne
existence dans la région comprise entre Caen et
la mer: f. fréquence des sculptures cupuliformes
rituelles sur les menhirs de cette même région.
-■b'
a) Absence des allées couvertes
Les allées couvertes manquent absolument dans
le Calvados. Ce sont pourtant, de tous les monu-
ments mégalithiques, ceux auxquels leur impor-
tance et leur mode de construction assurent les
plus grandes chances de durée II est donc certain
que notre département a toujouis été très pauvre
en allées couvertes, à supposer même qu'il n'en ait
pas été de tout temps absolument dépourvu. Cette
absence des allées couvertes n'est pas sans intérêt.
72
Il est des régions où, tout au contraire de ce qui
se passe chez nous, les allées constituent le type
normal de la sépulture néolithique. Dans la région
du Morhihan, elles appartiennent à une époque
du mégalithique plus récente que celle corres-
pondant à la construction des dolmens simples.
Leur absence cliez nous apparaît donc comme
pouvant signifier l'absence ou le faible développe-
ment d'une certaine forme ou dune certaine
phase, probablement relativement tardive mais, en
général, assez importante, des civilisations néoli-
thiques. Le Calvados paraît avoir été occupé à celte
période ultime des temps néolithiques, empiétant
sur l'âge du bronze, non pas par des constructeurs
d'allées couvertes, mais par des constructeurs de
tumulus, et c'est là un fait assez curieux de géogra-
phie préhistorique.
b) Fréquence des tumulus à coupoles
Le Calvados possède, à Fontenay-le-Marmion,
le type même, restauré par Coutil, et très facile à
étudier, de ce genre de constructions. Les sépul-
tures dont il s'agit sont caractérisées par l'existence,
sous un tumulus général, de chambres circulaires,
limitées par des murets, couvertes en pseudo-
coupoles et s'ouvrant séparément vers l'extérieur,
chacune par une galerie. Au contraire, dans le
genre de tombellcs auquel appartient le Mont-
Saint-Michel de Carnac, les sépultures comprises
sous le tumulus général sont des dolmens en
table.
- 73 —
La colline artificieUe de Fonlenay-le-Marmion
recouvrait une douzaine de chambres. Le tumulus
deCondé-sur-Ifs, encore subsislanl, n'en possédait
qu'une : celui, subsistant aussi, de Colombiers-
sur-Seulles en avait tiois. Mais il a existé dans le
Calvados plusieurs autres représentants de ces
tumulus à coupoles. Il y en avait un second à
Condé-sur-Ifs ; et neuf autres ont été détruits pour
empierrer les routes sur les communes de Belien-
greville et de Chicheboville. La difTérence entre
celte statistique et celle de M. Coutil vient de ce
que M. Coutil compte détruit celui subsistant de
Condé-sur-Ifs et en compte un de trop sur Ernes,
où il n'y en pas eu.
Ces tumulus à chambi'es circulaires et galeries
constituent un genre de constructions très peu
répandu. Dans notre département même, ces
tumulus sont exactement localisés dans le péri-
mètre de la campagne jurassique de Caen, dont
leur succession de Condé-sur Ifs à Colombiers-
sur-Seulles par Bellengreville, semble même tracer
l'axe. Les constructeurs de ces tumulus semblent
donc avoir été des populations différentes de celles
du reste du département et avoir occupé seule-
ment la région calcaire, très bien individualisée
géographiquement, dont il s'agit.
Il faudrait, pour déterminer l'âge probable des
tumulus à galeries, un travail critique assez déve-
loppé qui semble jusqu'ici n'avoir tenté personne.
Le mobilier funéraire qu'on y a trouvé était très
pauvre et a, depuis, été presqu'entièrement perdu.
Il était purement néolithique. Mais nous savons, par
— /4 -
des constalalions faites ailleurs, ffue des sépultures
à mobilier purement néolithique peuvent être
post-néolithiques, parce que ce mobilier était alors
rituel et non plus asiiel. L'un des vases de Fontenay
(Caen, musée de la Soc- des Antiquaires) est de
forme exceptionnelle (trous de suspension inté-
rieurs) et ne semble pas avoir été usuel. Mon
impression est que ces tumulus datent des derniers
temps du néolithique et peut-être même du bronze-
Leur forme générale rappelle celle de tom belles
mycéniennes, méditerranéennes ou atlantiques
relativement récentes. Sur la côte du Morbihan,
l'apparition de la forme circulaire dans les sépul-
tures (sépultures, il est vrai, d'un autre type),
marfjue la fin des temps préhistoriques. Deux de
nos tumulus (Condé et Colombiers) ont pour
menhirs signaux, dans la position rituelle indi-
quée par Marcel Baudouin, des pierres demi-tra-
vaillées que leur forme permet d'assimiler aux
lec/i, qui sont les plus récents des menhirs de la
région de Carnac. Enfin, ces menhirs associés à
nos tumulus portent des sculptures cupuliformes
qui indiquent, à mon avis, une phase récente de
l'évolution de la cupule rituelle- J'ignore dans
quelle mesure il faudrait faire état des trouvailles
d'époque gauloise faites dans certains tumulus
du même genre étrangers au département-
c) Menhirs et voies romaines
Plusieurs menhirs du Calvados sont situés en
bordure de chemins anciens ayant succédé à des
voies romaines. Ce sont bien d'ailleurs des menhirs
t.)
et non des milliaires brutes ou dégradées : plu-
sieurs sont de grands menhirs dont la taille exclut
ridée de niilliaire et deux sont incontestablement
datés des temps mégalithiques par ce fait que ce
sont des menhirs satellites de sépultures mégali-
thiques. La situation fréquente des menhirs du
Calvados en bordure des voies romaines prouve
que, dans notre région, les menhirs étaient élevés
avec une certaine prédilection au bord des sen-
tiers néolithiques et que ces sentiers ont été, dans
bien des cas, remplacés plus tard par des voies
romaines. Souvent, d'ailleurs, le parcours des
voies de communication dans les régions dont il
s'agit a été déterminé nécessairement par des
circonstances d'ordre topographiq-ue : situation
des gués, disposition des lignes de crêtes. Les
voies anciennes suivaient volontiers les crêtes
parce que ce sont aussi les lignes de pentes douces.
En constatant l'existence de sentiers néolithiques
sous la plupart des grandes voies romaines de
notre région, les menhirs nous apportent un ren-
seignement intéressant sur la permanence des
conditions d'occupation du sol depuis le mégali-
thique jusqu'à nos jours. Il est à noter que c'est
aussi sur ces mêmes parcours que se succèdent
les principaux points d'occupation ou d'exploi-
tation (ferrières) de l'époque romaine et de l'épo-
que gauloise ou néolithique. La fréquence des
menhirs sur le parcours des sentiers néolithiques
n'est d'ailleurs pas un fait spécial à noire région-
On a signalé en divers pays la distribution des
menhirs en séries recMlignes qui se continuent
76
sur (le longues étendues de territoires et on a
cherché à ce fail des explications compliquées-
En réalité, ces séries de menhirs marquent tout
simplement le parcours ancien de voies néolithi-
ques qui ont disparu dans le cours des temps.
Parmi les menhirs juxta-itinéraires de notre
département, Je peux citer actuellement les sui-
vants (pour le tracé des voies romaines, je me
suis servi de la petite carte de M. l'ahhé Mas-
selin) :
Villerville : (La Bergerie) sur le chemin ancien
allant du gué de Touques à Cricquehœuf, par
le Mont-Poulain et les crêtes, embranchement
de la voie littorale allant de Baveux à Pont-
Audemer.
Livarot : Sur la voie de Lisieux à Sées par Noire-
mare, Livarot et Le Chêne-au-Loup.
Lassy : Sur la voie de Lisieux à Avranches par
• Jort, Pont-d'Ouilly, Les Forges d'Orbigny,
Montchauvet.
Condé-sur-lfs : Sur la voie ancienne passant par
le gué de Condé et reliant les établissements
romains de la plaine de Saint-Sylvain à ceux
de Magny.
Colombiers-sur-SeuUes : Sur la grande voie litto-
rale de Bayeux à Pont-Audemer par Reviers,
Bénouville, Varaville, La Croix-d'Heuland,
Touques, et au croisement d'une autre voie
ancienne reliant les établissements romains
de Sainte-Croix au gué des Planches.
Reviers : Également sur la voie littorale.
77
d) Relalioiis de position des meiifiirs el des lunnilus
M le D' iMarcel Baudouin a démontré, il y a
plusieurs années, que les menhiis (ou au moins
une certaine catégorie de menhirs) sont des monu-
ments sulelliles des sépultures mégalithiques, et
sont distrihués autour de ces sépultures suivant
un certain plan ayant un caractère rituel. Le plus
souvent, les menhirs occupent, par rapport aux
sépultures, une position cardinale (nord, sud, est,
ouest) : eltoujoai's le menhir, quand il est plus ou
moins plat, tourne vers la sépulture une de ces
grandes laces. La direction des grandes faces
indique donc celle des sépultures dont les menhirs
dépendent : c'est ce qui a permis à M le D' Bau-
douin de vérifier l'exactitude de cette loi en cher-
chant et découvrant des dolmens ou des cistes
inconnus, précisément à l'endroit indiqué par les
lignes de direction de menhirs connus.
Dans le Calvados, les lois de position de Marcel
Baudouin se vérifient, ainsi que je l'ai montré,
en ce. qui concerne les menhirs de Coudé-sur-Ifs
et de Colomhiers-sur-Seulles. Le premier est un
menhir satellite nord du tumulus suhsistant de
Condé, et tourne vers le sud, dans la direction du
tumulus, une de ses grandes faces. Le second est
un menhir satellite ouest du tumulus voisin et
tourne vers lui, vers lest, une de ses giandes
faces. Mais ce qui est très spécial dans le cas de
ces menhirs du Calvados, c'est la distance inusitée
qui sépare les menhirs des tumulus, et qui est de
plus d'un kilomètre. Dans les groupes niégalithi-
78
ques étudiés par M. Baudouin, les menhi[S sont
situés à quelques centaines de mètres, tout au
plus, des dolmens et forment en quelque sorte
une sorte d'enclos discontinu Les nôtres, tout
en conservant vis-à-vis d'eux la situation rituelle,
sont au contraire situés assez loin de là, au l)ord
de chemins néolithiques passant dans le voisinas"e.
Ce n'est donc pas seulement dans la proximité
immédiate des menhirs que nous devons, dans le
Calvados, chercher les sépultures mégalithiques
dont les menhirs dépendaient et dont les seules
connues sont jusqu'ici celles de Condé et de
Colombiers, mais peut-être assez loin sur la ligne
de direction. Pourquoi, d'ailleurs, les menhirs
font-ils face à ces sépultures? Parce que c'est la
situation naturelle de stèles, lieu de cérémonies
se rapportant à la sépulture.
e) Le mégalithique de la région littorale
La statistique que j'ai donnée indique quatre
menhirs très rapprochés les uns des autres dans
la région littorale de la plaine de Caen. Trois de
ces menhirs (Colombiers, Reviers, Bény) sont
anciens ; Thaon est nouveau. Si on consulte la
statistique de A. de Mortillet, on constate que
presque toutes les communes de cette région sont
portées comme ayant possédé un ou plusieurs
menhirs. La tradition est très affirmative à cet
égard et en signale en particulier à Courseulles,
Bernières, Bény, Basly, Plumetot, Cairon, Reviers.
Le mégalithique offrait donc encore assez récemment,
— 79 —
dans la région littorale de l'i plaine, de Caen, un
développement exceptionnel. Il avait aussi dans cette
région un faciès spécial. Celait un iné^alilhiquc à
petits menhirs. Les menhirs de Colombiers, Bény
et Reviei's, connus depuis longtemps et non con-
testables, sont de petites pierres. Il en était proba-
blement de même des pierres qui ont disparu,
car, si la tradition est très affirmative quant à leur
existence, elle n'en mentionne aucune dont les
proportions aient laissé un souvenir vivace, elles
lieux dits mégalithiques du cadastre, assez nom-
breux, ont un caractère banal.
La petite dimension de ces menhirs de la région
littorale a certainement facilité beaucoup la des-
truction de la plupart de ces piei'res, car les grands
menhirs, comme ceux que nous connaissons dans
le Calvados même à Ussy ou à Livarot, sont très
ditïiciles à renverser par les moyens dont peuvent
disposer les i)opulations rurales. La plupart des
quinze à vingt pierres dont la tradition indique la
présence ancienne sur le lilloral auraient sans
doute subsisté jusqu'à nous si elles avaient été
d'aussi grande taille. Mais je crois qu'en outre
plusieurs pierres, encore subsistantes dans cette
région, ont été méconnues, en tant ({uc menhirs,
par les archéologues qui ont établi les premières
statisticjues et ([ui n'avaient |)as iemai([ué que le
« microlitliisme », s'il est permis de s'expiimer
ainsi, est une particularité générale et caractéris-
tique du mégalithique de notre littoral. C'est pro-
bablement pour cette même raison que M. le doc-
teur Doranio a hésité à rccoiinaîli'e jiour un
- 80 —
menhir aullientique la Pierre- Tourniresse de
Tliaon qu'il a découverte et décrite, mais que
malgré les résultais positifs de ses propres fouilles,
il n'a donnée que comme pierre à légendes A
mon avis, la (( Tourniresse » est un menhir incon-
testable, ayant tous les caractères qu'on peut
s'attendre à rencontrer chez un menhir de notre
littoral. J'en dirai autant de quatre autres pierres
que M. le docteur Doranlo a également signalées
dans les mêmes parages et qui sont probablement,
elles aussi, des survivants authentiques des nom-
]3reux menhirs anciens de la région. Actuelle-
ment le mégalithique du littoral de la plaine de
Caen comprend donc les éléments suivants qui
constituent tous ensemble une série remarqua-
blement homogène comme dimension des pierres,
nature de la roche, fréquence des cupules rituelles
et aussi gémination des pierres, car les quatre
grosses devises sont géminées deux à deux et il y
avait une seconde (( Demoiselle » à Bény formant
un couple avec celle suhsistante.
1 Pierre-Dehout, Colombiers, 2"'o0, cupulifère.
2. Menhir de Reviers, O'"8o, cupulifère.
3. La Demoiselle, Bény-s-Mer, l'"40, cupulifère.
4. La Tourniresse, Thaon, 0"'90, non.
5. Grosse-Devise L Thaon (P), l'"40, cupulifère.
6. id. n, id., I""i0, non.
7. id. in, id., « »>), non.
8. id. IV, id, 1-60, non.
f) Les Cupides rituelles dans le Calvados
Les cupules sont des gravures rituelles de petite
dimension, en forme de fond de verre de montre,
81
(le houl de coquille d'œuf, de petite écuellc ou de
godet II y en a aussi de franchement coniques.
Elles dilï'èrent parleur taille des bassins que Ton
rencontre |)arfois avec elles sur les mêmes sup-
ports. On réserve en général le nom de pierres à
cupules à des roches porte-cupules restées en place.
Assez souvent, des pierres à cupules datant du
déhut des temps néolithiques ont été ultérieure-
ment employées dans la construction de dolmens,
tel est le cas de la dalle servant de toit au dolmen
de Kerveresse (Morhihan). Les cupules sont ici
sous le toit du dolmen et plusieurs sont compiises
entre la lahle de pierre et les supports, de sorte
(ju'elles existaient nécessairement déjà quand
cette tahle a été mise en place. Les cupules de
Kerran sont prohahlement aussi antérieures à la
construction du dolmen mais se trouvent sur la
l'ace de la pierre (jui a été laissée en dessus. Les
cupules des pierres à cui)ules sont en général très
nomhreuses sur les mêmes pierres et souvent
reliées ])ar des sillons.
Mais les cupules rituelles sont hien loin d'être
spéciales à l'époque néolithique ; elles sont au
contraire de tous les temps : encore actuellement
on creuse des cupules sur certaines croix de carre-
Ibur, sur certaines pierres tomhales, comme pra-
ti<]ue sui)erslitieuse para-chrétienne. 11 s'agit donc
ici d'une pratique rituelle d'origine très ancienne
mais (|ui a été successivement adoptée par tous
les cultes de l'Europe occidentale. Il y en a de
gallo romaines païennes, entre autres celles que
j'ai décrites sur certains sarcophages des Alys-
— S2 —
camps d'Arles, et que les i^allo-romains chrétiens
ont souvent mutilées en les recoupant de leurs
croix lorsqu'il ont réutilisé les sarcophages païens
pour des sépultures nouvelles. Certaines de ces
cupules d'Arles étaient certainement un appareil
effeclivemenf récepteur, comme le sont actuelle-
ment les cavités existant sur les tomhes arahes
d'Alger, comme le sont aussi les cavités qu'on
voit sur certains autels romains du musée de
Mayence- Ce qui le prouve aussi c'est que, sur
certains sarcophages d'Arles de la même époque,
la cupule est remplacée par un plateau-support,
destiné à recevoir un récipient amovible, aux lieu
et place du récipient inamovible qu'est la cupule.
Les cupules juxtaposées qui constituaient le très
ancien bénitier des peuples Scandinaves étaient
probablement aussi une survivance de la cupide
néolithique réccplnce. Sur des blocs erratiques,
surmontant des sépultures suisses de l'âge des
métaux, on trouve des cupules d'où partent des
sillons conduisant jusque dans la sépulture et qui
étaient probablement le lieu de libations rituelles.
On connaît en Bretagne des cupules du même
genre, creusées elles aussi sur des roches voisines
de sépultures, mais sans les sillons. Je pense qu'il
faut assimiler à ces cupules réceptrices, les cupules
du sommet de nos /nenhirs de Colombiers, Reviers et
Bény-sur-Mer.
Au contiaire. les cupules des parois verticales
sont probablement votives. Elles avaient pour
mission de renforcer l'efficacité d'une prière,
comme le fait de nos jours la combustion d'un
— 83 —
cierge, comme le fait dans certains cas le rite
d'enfoncer secrètement un clou dans une statue
supposée miraculeuse. Notons que le menhir de
Colomi)iers porte, avec ses cupules de parois ver
ticales, quelques clous. Le cas du menhir de
Gongénies, dans le Gard, est, à cet égard, très
significatif, en ce qu'il associe le rite préhistoiique
aux hahitudes chrétiennes : les filles le visitent
pour ohtcuii" de se marier et tracent dans la pierre
des croix terminées par des cupules au hout des
quatre hranches.
Je renvoie, pour de plus amples détails sur les
cupules, aux diverses notes indiquées à l'index
bihliographique A^ctuellement les cupules ne sont
connues, dans notre département, que sur des
mégalithes, c'est-à-dire qu'on ne connaît pas de
pierre à cupules en place et je crois que ces cupules
sont toutes de l'âge des métaux. Tous nos mégali-
thes à cupules se trouvent sur le littoral de la plaine
de Gaen- Ge sont les pierres suivantes :
Golombiers : une cupule supérieure et un grand
nombre de cupules de parois verticales.
Reviei's : quatre grandes cupules horizontales
avec rigoles et deux cupules de parois ver-
ticales
Bény-sur Mer : une cupule supéiieure avec déver-
soir en tudinel aboutissant au fond.
Thaon : Grosse devise I : une cupule supérieure
(D^ Doranlo).
Beuville : dolmen : nombreuses cupules (d'après
M. le D"^ Doranlo. qui a restauïé ce dolmen)
u
J"ai constaté récemment l'existence sur la Pierre-
Tourniï'esse de Gouvix, de cavités ponctiformes
rappelant les petites cupules de Congénies et qui
sont peut-être aussi une variété de la cupule
rituelle.
Y. - Descriptions et Itinéraires
Yillerville : La Grosse- Pierre de la Bergerie,
menliir Hauteur 2'"o0 (Coutil). Le lieu dit <' La
Bergerie » se trouve sur la l'oute de Touques à
Cricquebœuf par le Mont Poulain, à 5 kilomètres
de Touques, 4 de Trouville et 2 de Yillerville.
Livarot : La Pierre-Toarnante, menliir. Hau-
teur l'"!J(l, largeur 2 mètres, épaisseur 0"'G0 à 0"'80.
Grand axe dirigé de N. 10° 0. à S. 10° E. Face régu-
lière; sens probable de la ligne de direction : vers
l'ouest.
Se trouve à 2 kilomètres nord est de Livarot,
sur la route de Livarot à Fervacques, au lieu dit
(I Les Monts-Jean » Icarte au stto'ôo)- ^-^ menbir
est sous bois, mais à 7 ou 8 mètres seulement du
bord gauclie de la route et visible de la route
quand le fourré n'est pas trop épais. H se trouve à
une centaine de mètres au-delà du chemin, venant
du nord, (|ui croise la l'oute sur le J initial de
(( Monts-Jean )>. On peut se renseigner sni- la
situation exacte de la pierre, dilïicile à trouver en
certaines années, en s'adressant à une maison
située à gauche de la route, un peu avant d'arriver
au |ioinl indiqué. Je n'ai |iu découvrir les piei les
— 85 —
(( couchées » signalées par de Cauoiont au voisi-
nage du menhir et qui pourraient être la sépulture
dolménique qui doit exister ou avoir existé sur la
ligne de direction du menhir-
Le chemin venant du nord, dont il vient dètre
fait mention, est l'ancienne voie de Lisieux au
pont de Livarot. La route actuelle de Lisieux à
Livarot n'est certainement pas très ancienne ; hien
que portée déjà sur la caite de Cassini), dans sa
partie terminale qui atteint Livarot par la vallée;
Le chemin gallo-romain (et néolithique) se conti-
nuait certainement par les hauteurs le plus long-
temps possihle à partir de Noiremare, et suivait
probahlement le trajet actuellement interrompu
qui passe aux lieux dits La Rogerie (so'imX ^-("
Carrefour (Cassini), puis tombait directement
dans le chemin h direction nord-sud passant
près du menhir. De là descendait un embran-
chement vers le gué de Livarot (et de là
sur Trun), tandis que le chemin continuait sur
Bellou et le Ilautde-Lisore, suivant un trajel
d'allures caractéristiques que l'on peut suivre sur
la carte. Là on letrouvait le chemin de Lisieux
à Exmes (Voir Masselin, note 19).
Condé-sup-Ifs. (accès : par la gare de Mézidon,
ligne de Paris à Cherbourg, à ;> kilom 1/2). Il y a
à Condé-sur-lfs : 1° un menhir dit La Pierre-
Cornue; 2° un tumulus à galeries et à coupoles,
fouillé mais encore existant.
La Pierre-Cornue èioii autrefois, d'après la tra
dition, une pierre bicorne. Le petit dessin porté
8fi
sur la carte de Cassiiii et qui figure le menhir par
deu\ triangles éganx juxtaposés confirmela réalité
de cette disposition ancienne. Du reste, il s'agit
en réalité non pas de cornes, mais d'ailes, c'est-
à-dire de parties rocheuses larges et minces. L'axe
général du monument (axe aussi de l'aile subsis-
tante) est exactement est-ouest. La ligne de direc-
tion est donc nord-sud et conduit exactement au
lumulus. Hauteur de l'aile nord subsistante :
4 mètres. Largeur moyenne : 2 mètres. Epaisseur
moyenne : 0"'60. Hauteur du reste tronqué de
l'aile sud : 2 mètres- Hauteur du socle prismatique
formant la partie indivise du monument : foO.
L'échancrure qui sé])are les deux ailes de la Pierre-
Cornue est coupée carrément, surtout du côté de
l'ouest, suivant un profil indiquant un travail
liumain. Il n'y a pas lieu de sétonner de cette dis-
position, car c'est tout à fait par erreur qu'on a
longtemps considéré les mégalithes comme étant
nécessairement formée de pierres brutes. En réalité,
les populations néolithiques pouvaient parfaite-
ment travailler les pierres, comme en témoignent
les dalles perforées qui ferment beaucoup de
dolmens. Dans la région du Alorbihan, en parti-
culier, un très grand nombre de monuments de
la belle époque présentent des traces certaines de
taille ou de [)olissage des pierres.
Silaalioii du inenliir : à 200 mètres ù l'ouest de
léglise de Gondé-sur-H's, auprès des carrières de
sablon, tout près et au nord du chemin qui con-
tinue dans sa direction initiale la route venant de
Saint-Sylvain, actuellement déviée plus au ^^^^v^]
— 87 —
vers le hameau de Glaligny. Prolongé au delà du
gué de la rivière du Laison, ce chemin aboutit au
chemin creux très ancien qui forme la limite des
communes de Magny cl d'Escurcs et qui traverse
précisément, en ces parages, un terroir très riche
en tuiles romaines. Prolongé vers l'ouest, au-delà
de Saint-Sylvain, où on tiouve également beau-
coup de gallo-romain, ce chemin vient s'embran-
cher à Cintheaux avec la voie romaine bien
connue dite « chemin haussé ou du Duc Guil-
laume » ;
2° Tumulus de Condé-sur Ifs. Il existait autrefois
à Coudé deux tumulus, l'un et l'autre situés en
position rituelle sur la ligne de direction du
menhir de Condé. Tous les deux ont été fouillés,
l'un en 183(1, l'autre en 1847. Celui qui reste est
encore très important et pourrait probablement
livrer encore quelque chose. Il est malheureuse-
ment utilisé comme carrière par les riverains.
Siluation : à 1600 mètres directement au sud de
la Pierre Cornue, à très peu de distance des limites
de la commune d'Ernes (ce qui l'a fait noter par
plusieurs auteurs comme étant situé sur Ernes);
accessible par un chemin que l'on trouve à droite
de la route allant de Condé à Ernes, avant de tra-
verser la rivière.
UssY (accès : station des trains-tramways de
Caen à Falaise). Deux menhirs : la Pierre du Pot
(renversée) et la Pierre de la Hoberie (en place).
La Pierre du Pôt se trouve au bord de la route
d'Ussy à Saint-Germain-Langot. à environ 1 kil.
N
— 8H —
d'Ussy, en haut de la pente qui conduit au hameau
du Pot, du côté gauche de la route. Elle est ren-
versée. Hauteur : 2'"5() environ.
La Pierre de la Hobcrie est un menhir de vallée,
situation rare dans le Calvados, où presque tous
les menhirs sont des menhirs de coteau.
Hauteur : 8 mètres. Largeur : 2 mètres. Epais-
seur : i mètre. La section est losangique- La face
nord présente un épaulement assez accusé à une
certaine hauteur au-desssus du sol. Grand axe
exactement est-ouest.
Silaation : au fond d'un vallon tributaire de la
vallée de la Laize et parcouru par un ruisseau,
dans un sol très humide. Il y a autour du menhir
un ensemble assez pittoresque de rochers, d'eaux
courantes et de sources. La mention portée sur la
carte au jôim (La Roche, monument celtique),
n'indique pas l'emplacement véritable. Le menhir
se trouve à 4 %. à gauche de la lettre m de moim-
ment, au pied du groupe de maisons figuré en cet
endroit. Accès : soit en traversant la ferme du Pot:
soit, plus facilement par la route d'Ussy à Saint-
Germain Langot, que l'on quitte près de la borne
de G kil. o pour suivre le sentier sinueux (parfois
très humide), marqué sur la carte au-dessous du
chitfi-e de cote 182.
Gouvix (accès : station des trains-tramAvays de
Caen à Falaise). Ld Pierre Toarnircsse, menhir. La
pierre de Gouvix est un bloc polyédrique d'en-
viron l""oO de hauteur, dont lauthenticité, en tant
que menhir, ne me paraît pas évidente II existe
- sy -
sur le sol eiivironiiaiil un cerlaiu nombre d'autres
blocs de même nature: la Tourniresse est peut-
être, elle aussi, un bloc en place. J'ai remarqué,
en haut de la facette de la pierre toprnée vers
l'est, un assez grand nombre de très petites dépres-
sions paraissant avoir été obtenues par percus-
sion sur un clou et qui pouiraient être une
variété de la cupule rUiielle. Il en existe de plus
grandes (comparables à celles photographiées par
M. le D' Doranlo, à Beuville.^) en bas de la pierre
du même côté. Situation : sous bois, dans le parc
d'Outrelaize (ouvert au public), assez dilïïcile à
trouver, mais connue des enfants qui peuvent y
conduire. Entrer dans le parc en face de la station.
Se rendre à l'étoile de chemins indiqués (mais
inexactement) sur la carte au soirrô- Suivre la
voie se dirigeant directement à louest. Arrivé à
l'endroit où s'accuse la pente vers la vallée du
ruisseau de Barbery et ori on aperçoit la limite du
bois, prendre à droite un chemin se dirigeant di-
rectement au nord (non marqué sur la carte) et
aboutissant au conlluent du ruisseau de Barbery et
de la Laize. Lorsqu'on a parcouru environ 400 mè-
tresdans ce chemin, on constate l'existence sur le sol
d'un certain nombre de grosses pierres, en parti-
culier au bord d'un chemin se dirigeant à gauche.
La Tourniresse est à gauche et un peu au-delà, à
environ 20 mètres de la lisière du bois du côté du
ruisseau, à peu près sous les lettres //• de Outre-
Laize (carte au gô-oxo)-
FresneY-le-Puceux (accès . station de Cail-
- 90 —
louet des trains-tramways de Caen à Falaise). La
Pierre Tournante ou de Cambero. menhir renversé.
La partie visible sur le sol mesure 2'"80 de long
avec 1 mètre de hauteur à l'extiémité la plus haute.
Situation : à 800 mètres sud-est de l'église de
Fresney, à droite du chemin venant de la chapelle
du Thuis. dans le champ planté qu'on trouve
à gauche de l'entrée de la forêt quand on vient
par le chemin qui passe près de l'étang. Se trouve,
sur la carte au sôi'oô) directement sous la lettre a
de Blancs et au niveau du mot Puceiix. Accès de
la route de l'étang : en traversant la ferme du
château derrière le chevet de l'église.
FontenaY-le-Marmion faccès : trains-tramways
de Caen à Falaise ou route de Caen à Harcouit,en
prenant à May le chemin de Fontenay; il y a un
poteau indicateur du chemin du tumulus au car-
refour de May). Tumulus à galeries et coupoles,
en partie restauré. Pour la description, voir plus
haut. Situation : sous la touffe de sapins qui se
trouve à gauche du chemin venant de May, près
de Fontenay, derrière les constructions de la mine
de fer.
Culey-le-Patry (accès : station de Saint-Rémy,
sur la ligne de Caen à Fiers, à 5 kilomètres de la
station, par le Pont à la Mousse). La Pierre à
la Demoiselle, au lieu d'il Belle-Roche, à 1 kilomètre
sud-ouest de l'église de Culey, au fond du vallon.
Très grand menhirbrisédont plusieurs fragments
sont restés sur place.
— 91 —
Beu ville (accès : roule de Caen à Lioti-sur-Mer.
à8kilomètresdeCaen,outramAvaysdeOuistreham,
station de Blainvilleà 3 kilomètres). Dolmen ruiné
dit Les Pierres-Tremblantes. Dans son état ancien,
le monument comprenait une pierre de champ
dirigée de Test à l'ouest (280°), longue de 3 mètres,
haute de 1 mètre au-dessus du sol, épaisse d'en-
viron O'"o0, et une seconde pierre couchée sur le
sol en avant et à droite de la première (en regar-
dant le dolmen du côté de l'ouest). Cette seconde
pierre a été relevée sous la direction de M. le doc-
teur Doranlo qui a constaté à cette occasion l'exis-
tence de sculptures cupuliformes qu'il décrira
ultérieurement."^
SlUiallon du dolmen : à l'extrémité est de l'ave-
nue située à l'est du château, et du côté du nord.
Thaon (accès : à partir de Villons-les-Buissons
sur la route de Caen à Courseulles, à 8 kilomètres
de Caen).
1° La Pierre-Toarniresse, se trouve sur le chemin
d'exploitation allant directement d'Anisy à Thaon
et ahoutissant, sur la carte au sootô dans Ve final
de Barbière, à 500 mètres environ avant le croise-
ment du chemin venant de Cairon :
2° Les quatre (( Grosses-Devises ». Les deux pre-
mières se trouvent à 230 mètres de la ïourniresse,
dans la direction du bourg de Colomby, visible au
nord-nord-est, et à l'endroit où s'arrête sur la carte
le tracé d'un chemin venant de l'église d'Anisy.
Les deux autres se trouvent sur le versant nord
d'un pli do terrain, dans le triangle formé par le
6
— 02 -
chemin d'Anisy à Barbièrc, le chemin de Barbière
à Colomby et le chemin, allant de Cairon à La
Mare, qui recoupe les deux premiers.
J'ai donné précédemment les dimensions de ces
pierres d'après M. le D"^ Doranlo qui les a décou-
vertes et les a décrites comme pierres à légendes.
BénY-sur-Mer (accès : par la route de Caen à
Courseulles, à 15 kilomètres de Caen). La Demoi-
selle ou L'Epinette, menhir. Hauteur : l'"40. Lar-
geur : 0"'70. Epaisseur : 0"'40. Les grandes faces
regardent à lest et à l'ouest. Le bord nord du
menhir est presque vertical : le bord sud est
oblique à partir de la moitié de la hauteur de la
pierre, de sorte que la pierre est appointic aux
dépens de ce bord sud. Sur le sommet de la pierre,
tout près du bord de la face ouest, se trouve une
cavité réceptrice pourvue d'un déversoir de fond
aboutissant à un sillon vertical en haut de la face
ouest.
Silaalion : Dans les champs à environ 400 mètres
au sud-ouest du hameau de Bracqueville. Se rendre
à la ferme de Bracqueville par le chemin qui
s'embranche sur la grande route au calvaire, et
dépasser la ferme en suivant le chemin allant à
l'ouest, vers Moulineaux. A 200 mètres de la ferme,
pénétrer à gauche dans les champs en suivant un
chemin non marqué sur la carte. Le menhir se
trouve au bord de ce chemin à l'angle d'un autre
chemin descendant vers la vallée.
Reviers ("accès : par la gare de Courseulles, à
i)3
H kilomètres, ou par la roule de Caen à Coui'-
seulles, à 17 kilomètres de Caen). Menhir. Hauteur:
(»'"85. Laro-eur : 0™70. Epaisseur : (r30. Direction du
grand axe : à peu près est-ouest (8")"). Sur le som-
met se trouvent des cavités cupulitbrmes accom-
pagnées de sillons de déversement, dont j"ai
j'ai donné le plan dans ma note de 1911 (la figure
donnée par M. Edm. Hue est inexacte). Sur le bord
ouest se trouve une cupule verticale très évasée ;
une autre, plus profonde, se trouve en haut de la
face sud, près du bord ouest. Il est tout à fait
impossible que les cavités supérieures soient la
trace d'un essai infructueux d'implantation d'une
croix sur le haut du menhir, comme l'a supposé
M. Edm. Hue. M. Edm. Hue est, d'ailleurs, revenu
sur cette opinion en ce qui concerne le menhir de
Bény ; elle ne me paraît pas plus fondée en ce qui
concerne Reviers.
Situation : A quelques mètres du bord gauche
de la route de Tailleville à Reviers (ancienne voie
romaine), à 1 kilomètre environ avant Reviers.
vers le commencement de la descente qui conduit
dans la vallée. A l'endroit où se trouve le menhir,
la route est déjà un peu encaissée, de sorte que, si
on est à pied, il faut monter sur le bord du chemin
pour apercevoir le menhir
Colombiers-sur-SeulIes (accès : par la gare de
Courseulles, à .o kilomètres). Il existe à Colom-
biers : 1° un tumulus à galeries et coupole autre-
fois fouillé par de Caumont mais encore existant,
et 2° un menhir dit " La Pierre-Debout »
i)4
l*" Tuinulus. Situé dans un petit l)ois à gauche
de la route de Reviers à Colombiers, directement
en face du bourg- d'Amblie- C'est une éminence
haute de 4 mètres, allongée de l'est à l'ouest et
ollVant plusieurs dépressions, traces des fouilles
(certainement incomplètes au sens actuel du mot)
qui ont ouvert les deux ou trois chambres circu-
laires et voûtées en coupoles qui existaient dans
le lumulus ;
2° Menhir. Situé au bord et à gauche de la route
de Colombiers, à l'entrée du bourg, à l'angle d'un
petit chemin venant directement de Banville,
dans un enclos de haies enfermant le terrain
acquis par la Société Française d'Archéologie.
C'est un monolithe calcaire de 2'"o0 de hauteur,
régulièrement équarri, de manière à offrir quatre
faces régulières. Largeur des grandes faces : 0'"60.
Largeur des petites faces : 0'"40. (J'ai discuté, dans
une note précédemment publiée, les questions qui
se posent à propos de celte lorme manifestement
artificielle de la pierre. Voir aussi ce que j'en ai
dit ici même à propos du menhir de Condé-sur-
Ifs). La situation du menhir, par rapport au tumu-
lus dont il vient d'être question, est exactement
celle d'un menhir signal cardinal ouest. L'orien-
tation actuelle du menhir, qui tourne vers le
tumulus une de ses grandes faces, est aussi con-
forme à la règle. Mais le menhir a été autrefois
relevé parles soins de de Caurnont et, bien que la
remise en place de la pierre ait été très certaine-
ment faite avec la préoccupation de la replacer
dans sa position primitive, il est possible que
— Uo —
l'orientation actuelle ne soit pas rigoureusement
conforme à l'orientation primitive.
Le mcnhii- de Colombiers esicupulifcrc. Il existe
au milieu de la sui'face régulièrement concave qui
constitue le sommet du menhir une cupule
récepirice unique de 0"M)4 de diamèti'e sur 0'"08 de
profondeur, de forme à peu près hémisphérique
Il suffit de tracer sur du papier le profil de cette
cavité pour se convaincre que ce n'est certaine-
ment pas, comme le croit M. Coutil, la trace
d'une transformation ancienne du menhir en
calvaire- Cette cupule supérieure a d'ailleurs con-
sei'vé jusqu'à nos jours un reste de sa valeur
rituelle ancienue : les filles qui désirent se marier
doivent y déposer un sou en sautant par dessus le
menhir, montant d'un côté et descendant de
l'autre. La même pratique superstitieuse est
signalée en ce (|ui concerne le menhir de Con^é-
nies-du-Gard, dont j'ai signalé précédemment les
cupules votives. Sur la face est du menhir de
Colombiers existent plusieurs dépressions péd\~
formes dont la valeur rituelle ancienne est dou-
teuse parce que leui" forme ancienne a pu être
altérée par les sabots des candidates au mariage
qui montent sur la pierre, mais notons qu'elles ont
cependant assez exactement la forme des sculp-
tures pédiformes rituelles existantes sur certaines
roches à cupules. Sur les autres faces du menhir
existent de vraies cupules de parois verticales.
Sur la face sud : une cupule à mi hauteur de la
pierre et à peu près au milieu de la face. Sur la
face nord : une cu|)ule pareillement située mais
— Of) —
un peu plus bas. Sur la face ouest : un certain
nombre de cupules irrégulièrement distribuées
ayant de 0'"02 à 0'"():] de profondeur.
VillY-Boeage (accès par la station de Villers-
Bocage cà 20 kil, de Caen). Menhir de Pierrelée.
au hameau de Pierrelieu. Hauteur : 3 mètres. Lar-
geur : 2 mètres. Épaisseur 0'"80. Grand axe est-
ouest. C'est, comme la pierre d'Ussy et celle de
Guley, un menhir de fond de vallée. Il se trouve
au bord du ruisseau qui descend du bourg de
Villy vers la vallée de la Seulinc, allluent de la
Sculles. Pour s'y rendre de Villers, suivre la route
de Saint-Louct jusqu'au pont. Prendre avant le
pont, à droite, un chemin d'exploitation bordé de
carrières qui suit la vallée. On dépasse des maisons
situées à gauche de l'autre côté de la vallée. Après
la première maison de Pierrelieu, on trouve à
droite une barrière qui donne accès dans les prés
où coule le ruisseau de Villy. On passe dans ces
prés et on les remonte pendant 400 mètres en
traversant une ligne de haies. On trouve alors le
menhir, obliquement implanté dans le sol près
d'un groupe de rochers.
Lassy (accès : parla station d'Aunay sui- Odon
et la route de Vassy à 12 kilomètres, ou ])ar la
station de Condé-sur-Noireau et la vallée de la
Drouance à 12 kilomètres). Menhir dit La Pierre-
Grise. Hauteur ancienne, environ 2 mètres La
pierre a été renversée et déplacée. Elle se trouve
actuellement dans le fossé de gauche du chemin
— 07 —
(jiii pari de Lassy vers le nord i)Our rejoindre
directement la grande route d'Aunay, au lieu dit
Au Cornu et exactement sur Tangle de la lettre u
de Au (carte au sTottô)- La pierre était primitive-
ment située au milieu du champ carré situé à
gauche de la route au point indiqué. Le chemin
actuel occupe l'emplacement dune ancienne voie
romaine et néolithique (Voir plus haut.)
Montehauvet (accès : par la station d' Aunay-sur-
Odon sur la ligne de Caen à Vire, à 10 kilomètresV
Les mégalithes se trouvent assez loin du bourg de
Montehauvet, au hameau de la Plumaudière, au
bord de la grande route d'Aunay à Vassy.
Il existe à la Plumaudière : 1° un menhir dit
La Pierre-du-Hu (hauteur : .3 mètres ; largeur et
épaisseur : 2'"20 ; section triangulaire) ; et 2° un
ensemble jusqu'ici incomplètement étudié de
blocs rocheux distribués sur une surface considé-
rable à la Plumaudière, dans les bas-fonds du
Hamel-Auvray, et dans la direction de Lassy, de
l'autre côté de la route. Il me parait tout à fait
prématuré d'affirmer que les blocs dont il s'agit
ne sont que l'alïleurement d'un fdon de quartz,
ainsi que paraissent l'avoir admis les auteurs des
statistiques récentes. L'aspect actuel de cet en-
semble n'est pas celui des grands alignements
bien conservés du Morbihan, mais il ne s'éloigne
pas excessivement de celui que peuvent présenter
des alignements en grande partie dérangés, et de
moindre importance (du genre de l'alignement
du Champ de-la- Justice, près d'Autun. par exem-
— 98 —
pie) Le voisinage immédiat du menhir du IJu et
des blocs alignés de la Plumaudière est tout au
moins une circonstance qui plaide en faveur de
la valeur mégalithique de cet alignement et qui ne
pourrait être infirmée que par un examen sérieux
du sous-sol; lequel n'a pas été fait jusqu'ici. En
ce qui me concerne, je considère comme probable
que la disposition actuelle des blocs de la Plu-
maudière et des pseudo-cromlechs des bas-fonds
du Ilamel-Auvray résulte d'un arrangement arti-
ficiel et sont d'ordre mégalithique. Mais il existe,
en outre, dans tout ce tei-roir. une infinité de
blocs de la même roche qui n'ont jamais fait
partie d'aucun alignement l)ien que les habitants
les considèrent aussi comme c tombés dans la
poche du diable » à une époque indéterminée.
Direction : S'arrêter, si on vient d'yVunay, un
peu au-delà de la borne kilométrique de 12 kilo-
mètres 5, et s'adressera une maison située à droite
de la route. Dans les prés plantés de pommiers,
situés en arrière de cette maison et accessibles
par des barrières ouvrant dans un chemin à droite
de la route, se trouvent les pierres de la Plumau-
dière dont les éléments, émergeant au-dessus du
sol, forment actuellement quatre lignes espacées
de .3 à 4 mètres et dont la plus complète compte
quatre pierres sur une longueur de 23 mètres
environ. Certaines pierres ne s'élèvent que de
quelques dizaines de centimètres au-dessus du
niveau de l'herbe, d'autres ont l"'")(l à 2 mètres et
2'"50 de haut. Presque toutes sont assez larges pour
leur hauteur, de sorte que l'ensemble ne donne
pas l'impression habituelle d'un alignement de
pierres debout. La direction générale des lignes va
du nord-nord-oucst au sud-sud-est. Il paraît qu'il
existe beaucoup d'autres pierres enterrées et que
c'est pour cette raison que l'on a renoncé à cultiver
cette pièce de terre en labour. Ceci rappelle ce qui
s'est passé à l'alignement authentique du Champ-
de-la-Justice.
Pour trouver la Pierre-du-Hu, il faut traverser
la haie au voisinage de laquelle vient s'arrêter
l'alignement au nord-ouest. Le Hu se trouve à
quelques mètres au-delà, dans la direction pro-
longée de la rangée de pierres principale, tout
près d'une maison d'où on peut, par un sentier,
gagner les prés du Hamel-Auvray.
Plus commodt'ment, on peut se rendre aux
pierres du Hamel-Auvray par un chemin qui se
détache de la roule, à droite, à 400 mètres environ
avant la Plumaudière, eous le mot Le Hamel de la
carte au s-oÔ-qô Dans les haies bordant ce chemin,
on trouve beaucoup de grosses pierres déplacées.
On tourne ensuite à droite au pignon d'une maison,
pour gagner, par un chemin humide, le fond de
la vallée. Dans les prés situés à droite et à gauche
du point où ce chemin traverse le ruisseau, on
voit émerger de l'herbe un certain nombre de
pierres qui paraissent dessiner de grands crom-
lechs enterrés. On trouve encore des pierres, mais
dont la distribution est indécise, de l'autre côté de
la grande route sur un terroir de Lassy qui porte
le nom très classique de Champ Dolent.
— 100 —
Saint-Germain-de-Tallevend ( accès : o kilo
mètres sud de Vire et station). Dolmen dit La
Loge-aax-Sarrazins, près du hameau de la Chau-
dronnière. Le dolmen, en partie ruiné, possède
encore cinq supports de deux mètres de haut, en
partie seulement recouverts par une tahle unique
de .3 ""33 sur 2'"G6 (de Mortillet).
- ICI
INDEX DES OUVRAGES GITES
DE Caumont. — Statistique monumentale du Calvados.
DE MoaxiLLET (A.) — Lcs Monuments mégalithiques du
Calvados. (Association française pour l'avancc-
nient des Sciences. Congrès deCacn ISUi).
Masselin (Abbé). — Un Voyage chez nous au II I" siècle.
(Avec carte des voies romaines. Bulletin de la
Société des Antiquaires de Normandie, t. XXI,
Caenl901.
Coutil (Léon). — Exploration et restauration du tumulus
de Fontenay-le-Marmion. (Congrès préhistorique
de France. Session de Vannes 1906, p. 428).
Coutil (Léon). — Les Monuments mégalithiques de la
Normandie et leurs légendes. (Ibid, p. 355).
Coutil (Léon). — Les Monuments még(dithiques de la
Normandie. (Congrès préhistorique de France.
Session d'Autun 1907, p 482).
GiDON (F.). — Le mégalithe bifurqué de Condé-sur-Ifs
était-il le menhir signal des deux tumulus voisins?
(Mémoires de l'Académie des Sciences, Arts et
Belles-Lettres de Caen. Année 1907).
GiDON (F.). — Menhir de Condé-sur-lfs. (Congrès préhis-
torique de France. Autun 1907, p 462, 3 fig.).
GiDôN (F.). — Les enceintes préhistoriques et les méga-
lithes du Calvados. Statistique et rcmarijues parti-
culières. Les Pierres à cupules du Calvados. Les
Mégalithes du Calvados et les idées nouvelles sur
la signification des menhirs. (Comptes rendus du
LXXV" Congrès archéologique de France, tenu à
Caen en 1908).
GiDON (F.). — Sur la ligne de direction des menhirs dans
deux groupes mégalithiques (Condé-Colombiers),
— i02 —
du Calvados. (Congrès préliistorique de France.
Chambéry 1908, ji. 387).
GiDON (F.). — Menhirs signaux pcridolnicni(jucs cl men-
hirs signaux juxla- itinéraires. (Congrès prchislo-
rique de France. Beauvais 1UÛ9. p. 408).
GiDON (F ). — Quelques varialions du culte des cupules :
les cupures gallo-romaines d'Arles. (Congrès pré-
historique de France. Beauvais 1909, p. 422).
GiDON (F.). — Une survivance des rites néolithiques : les
sarcophages cupulifères des Alyscamps d'Arles.
(Mémoires de l'Acadéniie des Sciences, Arls et
Belles-Lettres de Caen. Année 1909).
Crû VA (M""^ B.). — Une pierre à cupules de notre époque.
Survivance de superstition. (Chapelle Saint-Sau-
veur, près Cherbourg). Congrès préhistorique de
France. Tours 1910, p. 502).
RiviÈBE (Emile). — Ibid , p. .070. (Discussion relative à
la communication précédente, avec faits person-
nels).
Baudouin (D' Marcel). — Pierre à bassins et rigoles des
Amporelles (lie d'Yeu). (Congrès préhistorique de
France. Tours 1910, p. 553, et nombreuses autres
notes).
x\tgier. — Mégalithes funéraires et mégalithes cultuels.
Roche à bassins et rigoles de Cholet. (Ibid , ]>. 551).
ScHAUDEL (Louis). — Les blocs à gravures de la Savoie.
(Chambéry 1908, avec bibliographie).
ScHAUDEL (Louis). — Lcs blocs à gravures des Alpes.
(Congrès préhistorique de V rance. Chambéry 1908,
p. 423).
Hue (Edm.). — Deux menhirs du Calvados [Bény et
Reviers) ; l Homme préhistorique (août-septembre
1911, p. 242).
DoRANLO (D""). — Une pierre à légende du Calvados.
103
Thaon (renferme une carte préhistorique de la
région avec indications inédites) ; l'Homme pré-
historique, mars 1912. p. 74.
GiDON (F.). — Ihies cavécs et camps c/ircs du littoral de
la campagne de Caen (Congrès préliistorique de
France. Session de Nîmes 1911, p. 401).
GiDON (F.). — Sur trois menhirs cupulifères du Calvados
{Reviers, Colombiers, Bény). (Ibid , |). 317. 12 fig).
DoRANLO (D'). — Polissoir de Bons-Tassilly. (Bull, de la-
Soc, préhistorique française, 25 décembre 1912).
U' C LehaMIy. — Los Clicvaiix pensants
cl'Elbei-feltl.
Denkende Tiere par Kaiii- Rkall, Leipzig 1912. 1 vol. in-S*.
532 pages avoc figures, S planches.
J'ai lu avec surprise en rentrant de vacances, au
mois de novembre, un article du docteur Paul
Sarasin, de Bâle, intitulé : Une Visite à M. Karl
Krallet à ses Chevaux pensants (1). Cet article, paru
dans un périodique zoologique allemand des plus
sérieux, m'a donné l'idée de connaître plus à fond
cette question et je me suis procuré aussitôt le
livre de K. Krall. Le but de cet article est den
donner une analyse et de discuter ensuite les faits
annoncés qui ne manqueront pas certainement,
quand ils seront plus connus, de passionner
l'opinion publique.
Préface
Les animaux pensent-ils ? Nous n'en savons
rien, car toute communication entre eux et nous
était impossible, et Montaigne l'avait déjà signalé
avec mélancolie en faisant remarquer que cette
imperfectîon provenait tout autant des animaux
que de l'bomme. VVillielm von Osten a montré le
premier comment nous, bommes, pourrions
francbir cet obstacle, il a vaincu cette difficulté et
l'auteur du livre a repris et poursuivi des recber-
ches dans le même sens en confirmant les données
(1) Ein Besuch bci ITerrn Karl Krall und seinen dcnken-
den Pfcrden von D' Paul Sarasin. — Zoologischer Anzeiger,
Bd. 40, p. 138-234.
- 105 —
de son prédécesseur. Il ne se dissimule pas que
son livre va éveiller la controverse, il ne doiite
pas non plus que ses vues soient confirmées quand
d'autres se seront engagés dans la voie nouvelle-
ment tracée.
I--^ Partie. — H ANS-LE SAGE (der Kluge Hans)
I. — Inlroductlon
ITans le Sage, le cheval de von Oston qui lit el calcule ;
SCS partisans et ses adversaires. — La Commission de
Septembre. — La Commission scientifique et l'opinion
de Stumpf. — Expériences à l'aide d'œillères avec la
collaboration de l'auteur. -- L'insulTisance de l'hypothèse
des signaux. — Séries d'épreuves plus étendues à la suite
de la publication du livre de Pfungst sur Hans. — Fluide
inconnu ou intelligence. — Recherches de l'auteur sur
ses propres chevaux.
On se souvient sans doute de l'émotion que
causa, en 1904, l'annonce des résultats prodigieux
obtenus par von Osten. Le vieux Maître, profes-
seur de mathématiques en retraite, avait-il, comme
l'alfirmaient des témoins, réussi après de longues
années de travail à apprendre à son cheval à lire
et à calculer, mettant ainsi en évidence la faculté
de penser des animaux P
Deux camps se formèrent aussitôt, des parti-
sans convaincus se révélèrent et, à côté, des adver-
saires irréductibles invoquant l'idée d'un secours
étranger renseignant le cheval, en un mot d'un
truc.
Mais comme on obtenait une forte proportion
— 106 —
de réponses exactes en l'absence du maître, il
fallut bien se rendre à l'évidence.
C'est alors qu'intervint la Commission de Sep-
tembre, réunion de savants et de connaisseurs
en chevaux. Convaincue de la réalité des faits
observés elle rejeta rhyi)othèse d'une supercherie.
Mais pendant loiiff-tcmps encore on put lire dans
toute la presse des explications plus ou moins
vraisemblables. Les organes des sens, et c'était
logique, furent envisagés comme susceptibles
d'intervenir dans la communication de l'homme
avec l'animal. Divers signaux possibles, percepti
blés par l'ouïe, la vue et le toucher, furent incri-
minés ; on parla aussi de transmission électrique
et de transmission de pensée à distance. Une com-
mission scientifique fut désignée pour assister aux
expériences. Elle se composait du professeur
Stumpf, directeur de l'Institut de psychologie de
Berlin et de ses assistants 0. Pfungst et von Horn-
bostel. Elle arriva à cette conclusion que des si-
gnaux visuels seuls pouvaient intervenir, puisque
les réponses devenaient fausses lorsqu'on masquait
au cheval la vue des assistants. Â ce moment
Krall vit le cheval et s'aperçut que l'exercice
était mal présenté, le cheval d'humeur incons-
tante n'était pas toujours disposé à travailler, il
aurait fallu aussi l'habituer aux larges œillères
pendant plusieurs semaines, car cette innovation
ne manquait pas de le troubler.
Krall refit toutes les expériences de von Osten
en éliminant les causes d'erreur, il expérimenta
avec deux chevaux à lui, Muhamed et Zarif et
— 107 —
arriva à cette conviction que le cas de Hans
n'était pas du tout une exception. Il lui parut très
facile, avec un peu de patience, de se convaincre
que les chevaux étaient susceptibles de penser
et possédaient des facultés intellectuelles voisines
dans certains cas de celles de l'homme.
II. — Résultats des leçons
Wilhem von Osten. — Comment il en arriva à éduquer
les chevaux. — Débuts et résultats. — EtTorts de von
Osten ; il reste ignoré. — Général major Zobel, G. -G.
Schillings. — Le « Ijlufl' de Hans », appréciations diver-
ses. — La Commission de contrôle. — Le professeur
Stumpf et son assistant Pfungst. — Emilio Rendish et
sa chienne Noia. — Rapport de la Commission scientifi-
que à l'Université- de Berlin.
Von Osten naquit à Schônsee auprès de Thorn
en 18.38, dans cette région de la Prusse Occiden-
tale qui vit naître aussi Kopernik. Après ses étu-
des il devint professeur de mathématiques et de
dessin dans plusieurs écoles, puis il prit hâtive-
ment sa retraite pour vivre de ses rentes à Berlin
et s'adonna librement à sa passion pour les
chevaux.
C'est à la mise en évidence des facultés intellec-
tuelles du cheval qu'il consacra ses eflbrts, loin
duJDruit des foules. Il acheta un cheval Hans I dont
il se servait pour ses promenades. Il observa l'ani-
mal et remarqua en kii des signes évidents d'in-
telligence. Durant ses excursions Hans se lais-
sait conduire uniquement par la parole de son
7
108
maître. Il commença son éducation en 1890, lui
apprenant à distinguer, à l'aide de friandises, la
droite et la gauche, à trotter ou s'arrêter à la
parole, etc.. Mais ce premier élève mourut et ce
n'est qu'en l'JOO que von Ostcn lacheta en Russie
un étalon âgé de 5 ans. C'était un pur sang anglais,
d'extérieur pas tout à fait irréprochable, nerveux,
irritable et parfois emporté. Il reçut le nom de
Hans II. Von Osten recommença son éducation
comme il avait fait pour son prédécesseur, puis
aborda rapidement le calcul, faisant marquer les
chiffres en frappant du pied au commandement
de un, deux, etc., le nombre correspondant lui
étant indiqué par des quilles.
Mais l'important n'était pas de faire exécuter à
Hans des exercices de cirque, il fallait par exemple
lui apprendre à lever le pied gauche et lui faire
concevoir le sens du mot gauche avec l'idée de
direction. Une fois cette étape franchie, l'animal
devait se trouver dans l'état d'un rustre qui
apprend quelques mots d'une langue étrangère.
En résumé la méthode d'instruction appliquée
au cheval relevait de la pédagogie et non du dres-
sage. A l'aide de quilles von Osten lui apprit à
compter. Au bout d'un an il savait compter jus-
qu'à 13. On le mettait en présence d'une table sur
laquelle étaient disposés deux lots de quilles
recouverts chacun par une boîte On soulevait la
première boîte qui masquait 4 quilles, puis la
seconde qui en renfermait 2 et on lui disait 4 et
2 font six, etc.. Au bout de deux ans, Hans possé-
dait une instruction telle, qu'aucun cheval n'en
— 109 —
avait jamais eue de pareille. Par des moyens sim-
ples il avait appiis à ellectuer les opérations fon-
damentales de l'arithmétique, il distinguait les
sons, reconnaissait les cartes, les pièces de mon-
naie, savait voir llieure à une montre. En un mot
il exécutait beaucoup d'exercices que Ton voit
faire dans les cirques, mais uniquement par ses
propres moyens et sans aide d'aucune sorte. Lors-
que son cheval eut atteint ce degré d'instruction,
von Osten voulut le faire connaître. Comme il ne
reacontrait de toute part qu'indifférence, il eut
l'idée de mettre l'annonce suivante dans un jour-
nal militaire :
« Je désire vendre mon bel étalon âgé de 7 ans,
avec lequel j'ai poursuivi des recherches sur l'in-
telligence des chevaux. Il sait discerner 10 cou-
leurs, lire, eiïectuer les 4 opérations fondamenta-
les de l'arithmétique, etc.. »
Cette annonce n'eut pas de succès, il fallut en
mettre une autre poui- inviter les amateurs à
assister gratuitement à des expériences. Le major
Schœnbeck et le général Zobel répondirent à
l'invitation, et ce dernier, par des articles de
journaux, fit connaître Hans et ses merveilleuses
capacités (lecture, calcul, reconnaissance d'objets
et de personnes d'après la photographie).
Le professeur G.-C. Schillings rapporta ces
faits au sixième Congrès international de Berlin
en 1906, mais les membres présents se conten-
tèrent de rire et, pensant qu'il ne s'agissait dans
tout cela que d'un dressage perfectionné, ne
cherchèrent même pas à contrôler les faits avancés.
— 11(1 —
Auparavant, en 1904, le professeur Stumpf,
directeur de l'Institut psychologique de Berlin,
avec la collaboration de son assistant Pfungst
s'oflVit pour contrôler les dires de von Ostcn. Il
déclara nellleinent. toni d'abord, qu a priori, il ne
croyait pas à la possibilité d'actes semblables de
la part d'un cheval, mais il ne demandait qu'à
être convaincu par des preuves. Un peintre, qui
assistait aussi aux expériences, E. Rendhis, crut
s'apercevoir que von (3sten faisait à son cheval
des signaux de la tète. Il baissait très légèrement
la tête et l'animal commençait à compter. Il lui
suffisait ensuite de la relever de quelques milli
mètres pour que le cheval s'arrêtât. Et, parfaite-
ment convaincu de la justesse de son observation,
il dressa sa chienne Nora à répondre de la sorte.
Il la présenta au professeur Stumpf qui admettait
déjà que Hans pouvait compter. C'est alors que
fut décidée la réunion de la Commission scienti-
fique qui commença ses travaux le 18 octobre
1904. Elle rendit un arrêt défavorable, et rassurant
pour le père Wasmann, membre de la Confrérie
de Jésus qui écrivait : d Ainsi, par sa faculté de
savoir lire et calculer, le cheval de von Osten, der
Kluge Hans, nous obligerait à modifier notre
conception de l'âme! Il n'y aurait plus de démar-
cation entre l'homme et les animaux! »
Mais von Osten ne se laissa pas abattre par cette
sentence, au contraire, à dater de ce jour, il
habitua Hans à travailler avec de larges œillères.
HT. — Epreuve des Sens
Mes nouvelles expériences avec Htins (1907). — Résistance
de von Ostcn. — Epreuve des sens : acuité visuelle. —
Vision au loin et astigmatisme. — Limites de l'intelli-
gence et de l'attention. — Sens de la couleur et de la
forme. — illusions d'optique. — Epreuve de l'ouïe, de
l'odorat, du goût et du toucher. — Participation crois-
sante de von Osten.
Krall a l'idée d'éprouver l'acuilé visuelle du
cheval, il se sert de l'échelle de Snellen et emploie
la lettre E. Mais il s'agit d'iudiquer à Hans que
cette lettre constitue une sorte d'enclos dont un
côté est ouvert. Et aussitôt von Osten réussit à
faire comprendre cette chose difficile à son che-
val : il prend sa casquette de fourrui-e et introduit
dedans la main comme dans un sac, en disant :
u Regarde Hans, en haut c'est ouvert, Je puis met-
tre la main dedans ; en bas au contraire, c est fer-
mé. C'est la même chose pour cet E ; il y a un côté
où je puis pénétrer, ailleurs c'est impossible )>. Et
Hans a compris, on lui montre de loin la lettre E
en la posant de diverses manières : on lui demande
dans quelle diiection se trouve le côté ouvert, il
l'indique d'un geste de la tête. .\idé de ce précieux
indicateur Krall arrive à cette conclusion que les
chevaux ont une vision excellente, correspondant
à 2 1/2 de l'échelle de Snellen. c'est-à-dire à l'acuité
visuelle des hommes les mieux doués : les marins
et les paysans.
L'épreuve de l'astigmatisme ne décèle pas l'exis-
tence de cette anomalie. L'étendue du champ
— 112 —
visuel est la même que celle de l'homme normal,
et le cheval prend aussi vite connaissance que
nous des objets environnants, de leur nombre et
de leur forme, ainsi qu'on peut s'en convaincre à
l'aide de cartons troués. Hans distingue en 1 à 2
secondes 9 à 12 perforations.
Hans distingue très bien les couleurs et saisit la
dilïerence entre des nuances voisines : le bleu ver-
dâtre et le bleu. L'épreuve est faite dans l'obscurité
en passant des verres colorés devant la flamme
d'une lanterne
Mais voici qui est phis curieux : le cheval ne
serait pas sensible aux illusions d'optique qui
prennent si facilement notre œil en défaut.
Le sens de l'ouïe s'est révélé d'une finesse
extrême, les épreuves étaient faites à l'aide d'un
appareil électrique ou bien en laissant tomber
des gouttes d'eau d'une hauteur variable sur une
plaque de verre inclinée.
Les épreuves du goût consistèrent à faire deman-
der à Hans ses friandises favorites qu'il devait
désigner par le numéro placé en regard de leur
nom allemand : de la paille (1), des carottes (2),
de l'herbe (.3), des cerises (4), du sucre (5) et de
l'avoine (6). L'épreuve donna à plusieurs reprises
un classement concordant 2, 4, 1, 5, 6. On lui fit
comprendre à l'aide de solutions diluées le sens
des mots sucré, salé, acide, amer.
La sensibilité cutanée se montra d'une finesse
extrême. L'épreuve était faite à l'aide du compas
et le cheval devait indiquer en frappant du pied
s'il sentait une ou deux pointes, on doubla le
— IIS -
nombre des pointes et à chaque application les 4
contacts étaients sentis quoique distants seule-
ment de. deux ou trois millimètres ! L'auteur
fait remarquer que cette seule constatation suffirait
à condamner la pratique barbare qui consiste à
couper la queue des chevaux. On leur enlève ainsi
le moyen de se débarrasser des parasites qui les
tourmentent, surtout des mouches contre lesquel-
les ils réagissent, même à l'état de demi-somno-
lence. Yon Osten a subi ces expériences dont il
n'était guère partisan plutôt qu'il ne les a accep^
tées. Il a ensuite reconnu leur bien-fondé et
remercié krall.
lY. —Épreuve de l'Intelligence
Recherches sur la compréhension du langage parlé. — Re-
connaissances d'images lumineuses. — Les concepts du
laid et du beau. — Le moi. — Exercices de géométrie et
de physique. — Premières recherches sur le sens de
l'orientation. — Suggestion.
On écrit au tableau « Je vois, je suis vu », et on
pose au cheval cette question à haute voix : « Le
banc peut-il dire on me voit i* je suis vu !' » llans
répond u oui » de la tele. « Le banc peut-il dire
qu'il te voit :')) — c Non ». On écrit au tableau
((j'entends » et d on m'entend », et on commente
ce verbe. On dit à Hans (( fais quelque chose qui
permette de dire que tu es entendu ». — Et Hans
frappe avec force du pied. La nuit on lui fait
reconnaître des images sur un transparent lumi
neux; l'épreuve réussit facilement.
- 114 —
Pour éprouver son sens du beau et du laid, Krall
aurait voulu lui faire dire ce qu'il trouvait le plus
beau d'un homme ou d'un cheval... l'épreuve n'a
pas réussi et c'est dommage. Mais celte éducation
ne peut se faire paraîtil qu'à l'aide de fi'iandises.
Le sens du beau pénètre par l'estomac et cela
serait vrai même pour l'homme. Ne diton pas de
quelqu'un qui a le sens de l'esthétique très déve-
loppé qu'il a du d goût » P
Le concept du (( moi » a été inculqué en se
regardant à trois dans un miroir, moi, toi, lui :
Hans et les deux expérimentateurs. Ilans a com-
pris les notions élémentaires de géométrie, il l'a
bien fait voir en distinguant un angle droit d'un
angle aigu et en faisant comprendre à ses exami-
nateurs qu'un cercle n'avait pas de côtés (1).
Mêmes progrès en physique, Hans arrive à com-
prendre ce que nous appelons une foice. L'épreuve
du sens de l'orientation a donné lieu à une série
de recherches compliquées. Krall s'est demandé
si au cours de toutes ces recherches des phéno-
mènes de suggestion n'intervenaient pas, mais
l'attitude dégagée de l'étalon, indépendant et un
peu sauvage, toute différente de ce que nous expri-
mons par le mot (( suggestionné » lui ont fait
adopter une réponse négative.
(I) Un humoriste a fait remarquer à ce propos que tout
cela s'expliquait par une l^ien vieille théorie... celle de la
métempsycose. L'âme d'un vieux mathématicien serait
cachée dans la bête. C'est Krall lui-même qui met en note
cette boutade, sans acrimonie; il a dû en subir bien d'autres.
V. — L'Enlétemmt
DifTérentes conceptions de rentctenieiil. — Mentalité de
von Oslen. — Ses erreurs dans le mode d'éducation des
chevaux. — Mauvaises conditions matérielles dans les-
quelles Ilans s'est trovivé. — Humeur. — Réponses mer-
veilleuses. — Le travail durant les périodes de bonne
humeur.
Esl ce le résultat de raulorité qui s'attachait à la
Commission scientifique ? on a méconnu totale-
ment les etlbrts de von Osten. Tous les dresseurs
sont convaincus qu'il y a un tiuc. d'ailleurs un
dresseur répond toujours ainsi, de parti pris,
quand on lui parle d expériences de ce genre.
Pourtant, des officiers et des pédag-ogues témoins
ont été d un avis différent I^es méthodes sont
d'ailleurs tout à fait opposées dans l'un et l'autre
cas. Le dressage de cirque aboutit à la domination
de l'animal qui obéit comme une machine. L'édu-
cation, comme la pratiquée von Osten, développe
l'indépendance de l'élève et lutte contre l'entête-
ment.
D'ailleurs von Osten n'avait peut-être pas toutes
les qualités requises pour mener à bien son entre-
prise. Ancien professeur de mathématiques de
collège, chasseur et cavalier passionné, il man-
quait de patience et de sang-froid. Les mauvaises
réponses de Hans le mettaient en colère pour un
moment, seules, sa persévérance et sa ténacité font
éloigné du découragement.
Il excellait à se faire comprendre de son cheval
dans le« cas difficiles, il enseignait admirablement
— mi-
mais manquait de qualités comme éducateur. Les
séances d'étude étaient trop longues, non coupées
de pauses, si bien que l'élève manifestait par des
signes évidents sa fatigue, mais le maître ne s'en
apercevait pas.
Von Osten s'est souvent plaint de l'irrégularité
de l'effort de son élève, qui un jour comptait faci-
lement jusqu'à 50, et le lendemain ne voulait plus
rien dire, peut-être aurait il mieux valu ne pas
persister dans la méthode qui consistait à faire
répéter jusqu'à 30 fois de suite l'exercice manqué.
Hans avait une bonne mémoire et un sens d'ob-
servation remarquables, son maître lui reprochait
sa paresse intellectuelle et sa lâcheté devant l'ef-
fort. Mais il est arrivé souvent à Krall d'obtenir
beaucoup plus par la douceur que von Osten
n'était susceptible de le faire avec ses méthodes
fatigantes de répétition.
Les bruits de la rue, l'impatience de son maître
énervaient Hans qui vivait sordidement dans une
cour étroite, sans jamais sortir, sans recevoir les
soins de propreté indispensables pour se mainte-
nir en bonne santé. On lui mettait par exemple
sur le dos, au début de l'hiver, une couverture de
laine... qui restait en place jusqu'au printemps.
On peut dire aussi de lui qu'il était lunatique,
elTectuant parfois des calculs difficiles et se trom-
pant dans des opérations très simples, comme s'il
avait voulu se moquer de ses éducateurs. Mais
qui donc pourrait lire dans l'âme des animaux ?
11 suffisait de lui promettre une friandise pour le
voir modifier sa réponse qui de mauvaise deve-
— 117 -^
nait bonne. Enfin, au cours d'expériences nom-
breuses, on a pu constater que Hans répondait
mieux à von Osten qu'aux étrangers; cela na rien
de bien surprenant, un cheval obéit mieux à son
cavalier habituel qu'à un inconnu avec qui il croit
pouvoir se permettre des incartades. Ceux qui ont
contrôlé et critiqué les expériences en question
n'ont pas toujours été très avisés. Us auraient dû
comprendre que l'humeur du moment était un
facteur dont il fallait tenir compte dans une large
mesure.
W Partie. - MUHÂMED Eï ZARIF
VI. — Commencement de Cédacation
Mes étalons arabes Muliamed et Zarif. — Essai d'une bonne
manière de s'exprimer. — Perfectionnement de la
méthode de calcul, les unités sont indiquées par le pied
droit, les dizaines par le pied gauche. — Premiers
résultats au bout de 14 jours — Méthode de travail. —
Expériences avec les œillères. — (caractère des Chevaux.
— Attention et mémoire. — Autres résultats.
Krall ayant ainsi fait l'exposé et la critique des
expériences de son prédécesseur et initiateur, va
nous indiquer la marche qu'il a suivie au cours
de ses recherches personnelles. D'abord, comme
il n'était pas du tout connaisseur en chevaux,
il demande conseil à deux officiers. Puis il
achète deux étalons arabes, bien constitués, mais
dont les facultés intellectuelles lui sont natu-
rellement inconnues. Muhamedestagédedeux ans
1S
et Zarif de deux ans et demi. Il les installe conve-
nablement et aménage dans un endroit isolé une
salle d'études. Les premiers essais eurent lieu le
l*' novemdre t908. Krall leur apprend d'abord à
connaître la droite et la gauclie et à lever le pied
correspondant au commandement. Ce résultat fut
obtenu en quatre Jours, à raison de deux séances
par jour de une hevue de durée chacune. Après
quinze jours de docilité, les deux chevaux se
révoltent un peu contre ce genre de travail, puis
se calment. Ils auront d'ailleurs dans la suite, à
plusieurs reprises, de ces mouvements d'humeur.
La manière de s'exprimer de ces chevaux consis-
tera en un frappement du pied sur une sorte de
pupitre et, pour éviter la fatigue des trop grands
nombres, le pied droit marquera les unités, le
gauche les dizaines, le droit de nouveau les cen-
taines, etc. Ainsi 120 sera décomposé de la manière
suivante : 6 coups du pied droit. 2 du pied gauche,
1 du pied droit. Le chilï're zéro s'exprime par un
mouvement de tête de droite à gauche indiquant
la négation. Au bout de lo jours, les chevaux
savaient compter jusqu'à 10. Les mêmes exercices
ne sont pas toujours répétés, il y en a qu'on
abandonne sans les reprendre pour éprouver dans
la suite la mémoire. En moins d'un mois, Muha-
med et Zarif répondent à une série de questions
orales ou écrites dans plusieui's langues. Rapide-
ment ils arrivent à indiquer l'heure et la minute,
soit sur une grande horloge, soit simplement en
regardant une montre. En cinq mois, ces chevaux
avaient un bagagre de connaissances équivalent à
Il)
celui que le (( Ivluge Hans » avait mis plusieurs
années à acquérir. Pour combattre l'argument des
signaux involontaires. Krall veut habituer ses che-
vaux à travailler avec des œillères énormes qui leur
mas(fucnt la vue du public, mais cette innovation
les trouble tellement qu'il est obligé de l'aban-
donner complètement et il ne lui a été possible de
la reprendre que huit mois plus tard.
Le docteur A. Schœller d'Elberfeld a souvent
assisté Krall dans ses expériences et expérimenté
lui-même, pendant les absences du maître. En
outre jusqu'en 1910, toutes les semaines, une ou
deux séances avaient lieu en présence de visiteurs.
YII, — Compter et calculer
Marche do la leçon. — Aptitude de Muhamed pour les nom-
bres et le calcul. — Les quatre opérations fondamentales.
— Fautes de calcul. — Méthodes de calcul. — Méthodes
de calcul particulières aux chevaux : fractions, puissan-
ces, racines carrées. — Calculs à une inconnue. — Expé-
riences avec des chiffres de couleur.
Nous savons déjà que les chevaux marquent les
chiffres en frappant du pied, la méthode suivie
pour l'instruction a consisté à ranger devant eux
les chiffres \, 2, 3, etc., qu'on leur faisait mar-
quer du pied, et, à l'aide de friandises à rattacher
à cet exercice un souvenir agréable. On a aussi
utilisé des boules enfilées sur une tringle, chaque
addition d'une nouvelle boule était précédée du
signe -f dont Muhamed comprit vite le sens.
Le signe — lui devint aussi très vite familier.
120
Voici par exemple comment était disposée une
expérience : les chiffres et les bou-
• • 4" • • • les voisinant sur le même tableau,
2 + 'À le cheval comprenait facilement
ce qu'on lui demandait.
L'auteur donne alors de longues listes d'opéra-
tions effectuées avec succès. Muhamed et Zarif
apprirent assez facilement la multiplication et
son signe; on leur montra l'analogie avec l'addi-
tion dont elle n'est en somme qu'une simplifica-
tion .
La difficulté fut plus grande avec la division.
Krall inscrivit trois groupes de trois points,
espacés les uns des autres, et promenant trois de
ses doigts devant chaque groupe, il posait cette
question : 9 divisé par trois font combien.^ Après
une série de mauvaises réponses le cheval finit
par comprendre et se familiarisa avec cet exercice.
Parfois à une série de bonnes réponses succé-
dait une série noire, Krall s'est aper(,'u que cela
tenait aux changements d'humeur de ses élèves.
Le chiffre 1 tout seul est souvent mal exprimé
comme s'il répugnait aux chevaux de se déranger
pour si peu, par contre il, 21, 31, sont indiqués
très nettement. Notons aussi qu'il y a souvent
confusion des signes + et X. Les longues listes
d'opérations effectuées et qui sont rapportées
dans ce chapitre, méritent d'être étudiées et nous
réservent des surprises. Les chevaux arrivent à
comprendre parfaitement l'opération de la divi-
sion, ils indiquent le quotient et le reste. Voici
quelques exemples.
- 121 —
Zarif : 5813 : 13 = r. 4, 4 1". 5, 9, H r. 7 « Rest ? » r. 2
4 567 U)3 : 7 = r. 6, 5, 2, 4, 5, f. 5, 5, r. 6 « Resl •> 1
Il est à remarquer que le chiffre répondu n'est
pas toujours exact (r. signifie réponse juste, f.,
réponse fausse); quand le cheval se trompe il suf-
fit de lui crier u faux », pour que de lui-même il
donne une nouvelle solution et souvent arrive au
chiffre exact après quelques incertitudes.
Dès que les chevaux ont compris le sens d'une
opération, ils font des progrès très rapides.
Ainsi, le 5 avril 1909 Krall écrit au tableau:
(2 + 4) X (2 + 2) = et explique à haute voix à son
cheval : d Yoici des parenthèses, on doit d'abord
calculer ce qui est indiqué entre parenthèses. Qu'y
a-t-il dans la 1'"'' parenthèse.^ » r. 6 (( Et dans la 2*» r. 4.
Après quelques exercices on pose au cheval cette
question (2 X 2) X (3 + 4). Voici les réponses
obtenues 4, 70, 4, 70, 7, 40, 7, 40. Le cheval effec-
tuait les opérations séparément, se trompait en
indiquant les dizaines au lieu des unités et oubliait
de multiplier, puis il finit par comprendre par-
faitement ce qu'on attendait de lui.
Mais ce n'est pas tout et nous ne sommes pas
arrivés au bout de nos étonnements. Krall fait
comprendre ce qu'est une fraction, à l'aide de
carrés de papier qu'il déchire, il obtient les répon-
ses suivantes dans lesquelles le cheval décompose
les opérations.
12 r. 4
18 r. 6 12 X 3 .36 r. 4
2X6
3
12 + G
— 122 —
Krall explique par une lonjuue phrase la puis-
sance 2' 2\ les chevaux comprennent avec une
rapidité surprenante, de même pour la racine
carrée et son symbole Pour donner une idée des
progrès que font les chevaux, voici une opération
elïectuée sans hésitation par Muhamed.
\/ 144 X \/~^
= = r. 32.
V
9
Krall introduit dans son enseignement la notion
d'une inconnue ; il écrit au tableau le chiffre 4 et
dit à Zarif : •' A ce chiffre 4 ajoute 3, combien
cela fait il ? » R 7. Il écrit au tableau œ + 3 = 7 et
demande u Que vaut a? P » R 4.
Muhamed montre des aptitudes remarquables,
voici quelques-uns de ses exercices :
a? X 4 = 128 r. x = 32
X X 28 = 1792 a; = 64
a; X 18 = 1330 x = Tô
V 49 + £P = Ki X = 9
V a? + 12 = 18 X = 36
L'épreuve des cartons coloriés consiste à faire
effectuer les opérations non plus en désignant le
chiffre mais la couleur du carton. C'est là une
difficulté de plus dont les chevaux viennent à
bout. L'essai l'éussit également lorsqu'on inscrit
les chiffres sur des cartons d'une même nuance ne
différant enti'e eux que par l'intensité de la cou-
leur. Les réponses sont rapides et justes-
— 123
Y III. — ÉpeUalion et Lecture
L'alphabot. - Commencement de l'instruction avec l'épel-
lation correcte. — Orthographe propre des chevaux
d'ai)r(''s le son. — l'^autos d'inaltenlion et erreurs. —
Écriture correcte de mots allemands et français.
Pour apprendre les lettres à ses chevaux, Krall
a imaginé un alphabet disposé en damier dont les
petits carrés renferment chacun une lettre. La
rangée supéi'ieure de carrés est occupée par les
chifï'res de \ à 6, la rangée latérale gauche par les
nombres de 10 à 60. Chaque lettre est désignée
par le nombre obtenu à l'intersection de la ligne
horizontale et de la ligne verticale.
1
2
n
h
a
4
5
6
10
c
r
s
t
m
c
20
a
1
â
ch
30
i
d
te
\V
j
sch
40
50
o
b
f
k
ô
y
u
V
z
P
û
60
ei
au
eu
X
q
Chaque carré renferme deux lettres, une majus-
cule et une minuscule en caractères allemands.
Si l'on présente à l'élève le dessin d'un cheval en
8
— 124 —
écrivant au lableau « Pferd », il répète ce mot à
l'aide de son alphabet,
Feld devient pld
Kreide — kei
Sand — ant
Kappe - abe
Représentant la prononciation phonétique alle-
mande de ces mots. Au bout de peu de temps, il
devient inutile do lui épeler le mot, il le décom
pose ainsi en ses lettres formatrices d'après la pro-
nonciation. Les chevaux arrivent à répéter le nom
des personnes présentes, à l'aide de leur alphabet,
quand on les a désignées devant eux à haute voix.
Krall suppose qu'il doit y avoir chez les chevaux
un raisonnement très compliqué- 11 parvient à
leur apprendre des mots dans les langues étran-
gères (français) et à comprendre le sens du mot
ûbersetzen (traduire)-
IX. — Extériorisations de la pensée
DifTiculté de les reconnaître et de les déchifFrer. — Tentati-
ves faites par les chevaux pour se faire comprendre. —
Construction de phrases pour la demande et la réponse
— Manifestations spontanées de la pensée.
Le titre de ce chapitre sert à Krall à désigner
l'expression d'un désir émis spontanément par le
cheval ou la réponse à une question précise. Il
interdisait au début à ses chevaux de frapper du
pied en dehors des exercices, ensuite il les laissa
faire, supposant qu'ils arriveraient à exprimer
leurs pensées; c'est ce qui advint. Krall pense que
— 12h —
son cheval a purl'ailement compris que ralphabet
était un moyen pour lui d'entrer en communica-
tion avec son maître Ces expériences ont été sur-
tout conduites par le docteur Schœller, et le lecteur
doit s'attendre en lisant ce chapitre à bien des
surprises. Exemples : le maître frappe sur un
poêle à gaz et la conversation s'engage. Muhamed
répond ofen (fourneau)- — S : comment est le
fourneau? M : kcdt (froid). — S. écrit au tableau
Ofen ist kcdt et fait comprendre à Muhamed que
cela constitue une phrase (Satz) et il demande au
cheval s'il a compris. M. répond sa: (phrase).
Le docteur Schœller continuant sa conversation
avec le cheval s'attire cette demande : Pao (c est
ainsi que Muhamed désigne son maître intéri-
maire) Pao or hcb (Pao dresse les oreilles !) qui est
interprétée comme une malice de l'animal deman-
dant l'impossible.
Mis en présence d'une montre le cheval écrit
(( Ig iir sen >> (moi voir l'heure). Devant un piano
on lui demande de faire une phrase, il orthogra-
phie (( Orgl Ion geben ». (Le i)iano rend des sons).
Pressé de questions il ajoute Ig ion hrn (moi en-
tendre son).
S'exprimant en français Muhamed écrit ktr
(quatre), dô (deux). Il résume ses impressions sur
le sucre ainsi :
Zucker ist weiss (le sucre est blanc).
Z schukt gud (le sucre bon).
Z. ht. ^ ek (le sucre à 4 angles).
La conclusion de l'observateur est que, quand
120
on les interroge un moment propice et dans de
bonnes dispositions, les chevaux peuvent s'expri
mer à laide de phrases.
\^ — Recherches avec Inconnue
Explication de celte expression. — Difficulté de ces expé-
riences. - l\cclicrchcs dn docteur Grabow avec le Ivluge
Hans. — Mes propres recherches dans le même sens, et
mes essais avec Muhanied et Zarif. — Une expérience
surprenante, le « bureaucratisme » des chevaux. — Expé-
riences avec l'aide du téléphone
Dans ce chapitre l'auteur traite des recherches
qui ont été faites sans que celui qui pose la ques-
tion connaisse la réi)onse correspondante. Elles
ont pour but d'éliminer complètement tout
ce qui même involontairement dans l'attitude de
l'expérimentateur pourrait renseigner l'élève. Les
résultats ont été concluants, mais il faut tenir
compte de ce fait que quand on change les condi-
tions des expériences on se heurte parfois de la
part du cheval à un refus invincible de répondre.
Ainsi lorsqu'on propose à Muhamed ou Zarif des
chi lires inscrits sur un très petit tableau ils ne veoi-
lent pas effectuer les opérations, même si l'on ap-
pli(|ue ces cartons au devant du tableau noir ser-
vant habituellement aux essais. Il se serait établi
dans le cerveau du cheval une sorte de liaison en-
tre l'opération à effectuer et la nécessité de la voir
figurer sur le tableau. C'est ce que le docteur
Schœlleraappeléle ((bureaucratisme» du cheval!
Il a donc fallu que Krall habitue ses chevaux à
- 127 —
reconnaîlre les chifl'res et à leur attribuer toujours
leur valeur quel que soit le support sur lequel ils
étaient présentés. D après lui cela n'a lien de bien
surprenant . Plutarque n'avaitil pas déjà observé
que les enfants qui apprennent leur ABC sur leur
ardoise ne reconnaissent plus les lettres quand
elles sont figurées ailleurs ? Cette modification de
la faculté de comprébension du cbeval, quand
on change les conditions, serait une preuve de
l'inexistence d'une aide quelconque acoustique
ou optique venue de l'extérieur.
Les expériences à l'aide du téléphone, en faisant
poser les questions de loin et en appliquant le
récepteur contre l'oreille du cbeval réussissent
bien mais pas longtemps, car il est indispensable
de forcer l'animal à rectifier de lui-même quand
il se trompe sous peine de le voir prendre l'babi-
tude de répondre à tort et à travers.
La conclusion indiscutable de toutes ces expé-
riences est pour l'auteur l'existence d'une faculté
propre de pensée.
IIP Partie. - EXPÉRIENCES El' RÉFLEXIONS
XL — Pratique des expériences dans
nnsfraclion des animaux
L'âge et le sexe des chevaux à édaquer. — L'allure indé-
peudante du pur sang. - Les bons et les mauvais mo-
ments - I^ifficulté de distinguer l'ignorance du mau-
vais vouloir. — L'entêtement et la manière de le vaincre.
- 128 —
— Influence du gardien. — Tentatives dans le but de
faire dire aux chevaux la cause de leur mauvais vouloir.
L'âge le plus propice au dressage doit être
recherché avec soin, des connaisseurs ont dressé
des listes de parallélisme des années de l'enfant et
de celles du cheval. L'expérimentation sur les sin-
ges ne donnerait pas daussi hons résultats, car ils
sont bien plus inattentifs. L'influence du sexe
n'est pas négligeable, les femelles sont beaucoup
plus entêtées. Krall interprète les jeux de physio^
nomie de son cheval, il tient compte aussi dans
ses exercices des états de malaise, tels que les trou-
bles de la dentition, et de la digestion, les mala-
dies vermineuses, le changement de poil, etc ..
L'humeur de l'homme retentit sur l'humeur du
cheval et l'influence. Suivant les animaux les dis-
positions individuelles varient, comme cela se
voit d'ailleurs chez les enfants (aptitude aux lan
gués, aux mathématiques). Toutes les fautes ne
viennent pas de l'élève, l'éducateur a aussi sa part.
Le cheval Zarif avait essayé à un certain mo-
ment de ne plus travailler intellectuellement Un
dressage énergique parvint à le dompter, depuis
il n'a plus recommencé. Il a renoncé aussi à ses
mouvements d'humeur et à ses incartades au
cours desquelles il se refusait à répondre le chilïVe
exact en frappant du pied. Essayait-on de l'arrêter
au bon moment ? 11 frappait précipitamment un
ou deux coups supplémentaires comme pour dire
qu'il n'en faisait qu'à sa tête. Une des punitions
qui réussissent bien consiste à mettre le cheval à
l'écart, au coin, comme un écolier indocile. Les
120
punitions corporelles ne sont pas sans inconvé-
nient, surtout pour qui sait comment les pur
sang réagissent.
La présence d'étrangers aux expériences est par-
fois un bon stimulant. Il est arrivé à Zarif de
répondre aux questions posées par une dame qu'il
voyait pour la première fois, alors qu'il s'entêtait
à ne pas répondre à la même demande formulée
par Krall. Une interruption un peu longue dans
le cours des leçons est suivie d'un retour à l'état
sauvage. Il faut toute une rééducation pour que le
calme et l'attention renaissent. Ce chapitre ren-
ferme quelques considérations intéressantes sur
le dressage. Krall y ajoute les notes du docteur
Schœller dont les conversations avec Muhamed
reprennent leur caractère tro]) humain. Le dialo-
gue suivant s'engage :
Docteur Schœller. — Pourquoi Zarif n'était il
pas docile ?
Muhamed. — Parce f[u'il est paresseux.
S. — Comment faire pour rendre Zarif i)lus
docile P
M. — Être bon.
S. — Pourquoi Zarif n'était-il pas aimable ce
matin ?
M. — Parce qu'il était inattentif.
S. — Pourquoi étaitil inattentif?
M. — Parce qu'il était capiicieux.
S. — Pourquoi Zarif est-il capricieux !*
M. — Parce qu'il dit : « Non. je ne veux pas »^
S. — Que faire pour le rendre attentif?
M. — Le corriger !!!
— \-M) —
XII. — Langage articulé
Les animaux qui peuvent s'exprimer avec des sons hu-
mains en particulier les perroquets, les cliiens, les sin-
ges — Les animaux comprennent-ils ce qu'ils disent ?
— Essais de langage parlé avec Hans Muhamed et Zarif.
L'auteur rappelle des observations faites sur les
perroquets et qui laisseraient croire que ces ani-
maux comprennent parfois ce qu'ils disent. Les
perroquets associent certaines phrases à certains
actes. A côté d'observations justes et judicieuses,
on lit des récits extraordinaires, cités d'après d'au-
tres auteurs et que le lecteur, si |)réparé soit il aux
surprises par les prouesses des chevaux d'Elber-
feld, se refusera à croire.
Conclusions
Krall a entrepris ses recherches pour tirer de
l'oubli les expériences de von Osten, et les résul-
tats qu'il a obtenus confirment ceux de son prédé-
cesseur. Krall ne se dissimule pas qu'il faudra
beaucoup de temps avant que l'exactitude des faits
qu'il avance soit universellement reconnue. Il en
résultera une modification profonde de nos idées
actuelles sur l'âme des animaux, qui soulèvera
l'étude de questions dordre plus général. Quels
égards devons-nous avoir envers les animaux ?
Le,s animaux ont-ils une religion ? Quelle influence
pourra avoir sur la religion des hommes la cons-
tatation d'opérations intellectuelles aussi com-
plexes de la part du cheval P
— 131 —
IV^ Partie
Suivent (les a|)i)eiKlices en peliLs earactères où
sont rassemblées des notes sur la physiologie de
la vue, de Touïe, des notes relatives aux chevaux,
au développement du calcul chez les sauvages :
des documents concernant le langage de quelques
animaux : perroquets, chiens, singes, éléphants.
Lauteur rapporte ensuite l'histoire chronologi-
que des expériences faites par von Osten sur son
cheval, der Kluge Hans, avec le résumé des polé-
miques auxquelles elle a donné lieu. On a voulu
comparer à Hans des chevaux de cirque dressés.
Mais la Commission du 12 septembre 1004, com-
posée de directeurs de cirques, de psychologues,
d'officiers, a conclu à l'absence d'une aide quel-
conque et à la possibilité pour le cheval de répon-
dre par ses propres moyens. Or. le 0 décembre
1904, le professeur Stumpf est d'un tout autre avis,
il conclut à l'existence de signaux visuels, invo-
lontaires de la part de von Osten, mais indispen-
sables pour la réussite des essais. La bonne foi de
von Osten n'a d'égale que sa patience, mais ses
recherches n'ont pas été inutiles. Son erreur ser-
vira la science, car. si après une instruction jour-
nalière de quatre années, aucune trace de travail
intellectuel indépendant ne s'est manifestée, com-
bien se trouve fortiiiée l'assertion des philosophes
qui considèrent les animaux comme bien voisins
des machines. Stumpf a donc conclu que le che-
val répondait selon les indications que lui four-
nissent des mouvements de tète minuscules de
— 132 -
l'evpérimciiluleur. Dès qu'on lui met de larges
œillères sa science s'évanouit. Et il faut remarquer
et admirer l'acuité du sens visuel chez le cheval
qui perçoit ces petits mouvements qui échappent
à la sagacité d'observation d'un public qui devrait
être méfiant.
Et Krall revient à nouveau dans cette partie
chronologique de l'histoire des chevaux savants
sur son expérience cruciale, qui a consisté à habi-
tuer les animaux à travaillei* avec des œillères,
coupant ainsi toute communication entre le che-
val et les assistants. Il a établi que les exercices
réussissaient aussi bien dans l'obscurité qu'au
grand jour et après avoir éliminé toutes les autres
explications possibles il ne relient que celle ci :
l'existence de facultés inlellectuelles propres à
l'animal
Tous ces résultats, toutes ces expériences il les
a exposées dans cet ouvrage après avoir essayé en
vain de les publier dans les périodiques consacrés
à la psychologie Les éditeurs de ce genre de publi-
cations lui ayant répondu qu'ils ne s'occuj)aient
que des manuscrits strictement scientiliques
L'hypothèse des signaux est duc à F. Rendish.
Il est à remarquer que durant la première moitié
de 1904, le professeur Stumpf était convaincu tle
la puissance intellectuelle de Hans. Au d(''but
d'octobre de la même année, Pfungst a connais
sance du dressage du chien par Rendish à l'aide
de signes conventionnels et ce n'est que postérieu-
rement à cette date qu'il a publié le résultat de ses
observations
133
Krall a voulu vérifier expériineutalemcnt ce
qu'il pouvait y avoir de vrai dans cette hypothèse.
Il a reproduit, à l'aide d'une silhouette en papier,
les mouvements incriminés qui étaient de l'ordre
de dimension du cinquième de millimètre. Il est
arrivé à cette conclusion que le cheval ne pourrait
pas les percevoir, ou tout au moins les distinguer
de la multitude de mouvements, d'amplitude plus
ou moins grande, qu'eflectue constamment chacun
de nous.
V« Partie
Le livre se continue i)ar l'exposé de quelques
expériences et par la l'écapitulation par ordre
clironologique de tous les essais ellectués avec
Hans, Muhamed et Zarif.
A la fin, dans des appendices en petit texte, sont
réunies les citations et les explications complé-
mentaires qui n'ont pu être mises en note au bas
des pages, quoique cette disposition typographi-
que ait été très copieusement utilisée au cours des
532 pages dont se compose le volume
Discussion
L'analyse du livre (|ue nous venons d'examiner,
ou sa lecture dans le texte in-exlenso ne manqueia
pas de provoquer de la part du lecteur les mou-
vements les plus divers. Mais surtout la révolte et
l'incrédulité. De même que les expériences de von
Osten avaient donné lieu à de très vives polémi"
\u
ques, de même l'apparilion du livre de Krall a
amené dans la grande presse allemande les com-
mentaires les plus ironiques et parfois les plus
malveillants. 11 fallait s'y attendre, les démonstra-
tions ne sont pas péremptoires et les faits annon-
cés sont de l'ordre de ceux que l'on désire avoir
vus pour y croii'e. Peu connu en France, ce livre
n'a guère été commenté; est-il condamné à tom-
ber dans l'oubli le [dus complet après avoir fait
un peu de bruit : voilà ce ([u'il convient d'exami-
ner. Passons donc en revue les arguments qui
militent en faveur de la réalité des faits annoncés
et ceux qui sont contie
Nous n'avons pas le droit do suspecter la bonne
foi des expérimentateurs. Le beau portrait de v^n
Osten qui figure en première page nous montre
un liomme âgé, à l'expression obstinée, au regard
quelque peu illuminé. Il a une idée fixe, il la
poursuit, mais sans autre but que celui de faire
partager sa conviction à ses contemporains. Krall,
lui, est un riche marchand d'Elberfcld, qui pour-
suit par amour de la recherche des expériences
sur un sujet qui lui paraît fécond en espoirs illimi-
tés. Ses expériences sont parfaitement désintéres-
sées ; il ne donne pas de séances publiques dans
un but de lucre, il convie à ses expériences des
amis, des savants auprès desquels il plaide avec
chaleur une cause qu'il croit juste. 11 cherche à
faire partager aux autres ses convictions et, comme
tout le monde ne peut jias aller à Elberfeld. il a
songé à répandre partout par ses écrits la bonne
parole.
l3o
Son ouvrage iinporlaut. luxueusenienlet magni-
fiquement édité est une revanche éclatante du
froissement d'amour-propre qu'il a dû ressentir,
quand dans les périodiques psychologiques on lui
refusait d'insérer sa prose. Ce livre a toutes les
apparences d'un livre honnête, il a d'ailleurs pour
but de provoquer la controverse et de susciter des
expériences du même genre.
Mais il y a plus, Krall n'a pas prêché en vain,
il a fait des adeptes, les témoins oculaires affir-
mant la véracité des faits avancés abondent, ils
ont produit des attestations publiques dont la
netteté jointe à l'autorité qui s'attache à leur nom
et à leur personnalité, mérite la plus sérieuse
attention.
L'article du <( Zoologlscher Anzelger r), auquel je
faisais allusion au début, signé du docteur Paul
Sarasin, de Bàle, est en somme le procès-verbal
d'une série d'expériences auxquelles il a assisté.
Observateur averti, conscient de la responsabilité
qu'il prenait en attestant des faits qui sont une
révolution dans nos idées sur la psychologie des
chevaux, il commence par nous donner des extraits
d'articles favorables à la cause et signés des pro-
fesseurs L. Edinger, Hteckel, OstAA^ald et Ziegler.
Le docteur Sarasin avait lu sans trop y croire
l'ouvrage de Krall, il avait assisté, au congrès
zoologique de Halle, à un exposé du docteur
Hempelmann sur la question, il avait entendu le
professeur Ziegler de Stuttgart, s'élever contre
l'injustice qu'il y avait à méconnaître l'œuvre de
Krall, plus importante disait-il pour la psychologie
— i:ui -
animale que tout ce (|ui a été écrit sur ce sujet
depuis des centaines d'années. Le professeur Zie-
gler protestait vivement dans son exposé contre la
tentative d'explication de Stumpf et Pfungst invo-
quant les signaux imperceptibles et involontaires,
et il ajoutait que seule l'extraction' des racines
carrées lui paraissant inexplicable, il en était
réduit à supposer que les chevaux (( voyaient » le
carré des nombres.
Le professeur de Stuttgart ne réussit qu'à dé-
chaîner une explosion de rires, il faut dire que
les bancs des congressistes étaient occupés aussi
par de nombreux étudiants. Encore sous l'empire
de ces diverses impressions le docteur Sarasin
arrive à Elberfeld, où Krall répète devant lui ses
plus célèbres expériences. On présenta Hans, le
cheval de von Osten devenu vieux et méchant,
Muhamed et Zarif dont nous connaissons les ta-
lents et un petit poney des Iles Shetland, Hâns-
chen, âgé de 4 ans. Et avant tout le docteur Sarasin
affirme qu'il n'y a aucune espèce de supercherie
possible, il a eu le loisir d'observer à son aise les
chevaux. Les réponses étaient données même en
l'absence du maître et du gardien. Avant d'arriver
à la solution juste le cheval indiquait souvent des
chitlres faux, en insistant il recommençait et se
corrigeait Et comme on va pouvoir en juger les
problèmes résolus sont parfois de ceux qui embar-
rasseraiejit la majorité des personnes instruites si
elles n'avaient le secours de l'écriture, de la table
de logarithmes ou de la règle à calcul.
Remarquons aussi que les chevaux se trompent
— 137 —
souvent, s'ils obéissaient macliiualeinent à un truc
de dressage cela n'arriverait probablement pas,
enfin qu'ils ont souvent l'intuition du nombre
demandé mais répondent en intervertissant la
place des chifTres Voici quelques exemples : (r.
signifie réponse exacte, f- réponse fausse). Zarif :
6 X 4 = f. 46, f. 46, f. 6. r. 21.
On écrit au tableau : additionner vingt-deux et
trente-et-un, r. 53.
/Vddiere zweiundzwanzig zu vàngt tioa + diis, f.
10, r. T:'). f. 67, r. 57.
Mullipliziere dreiundreiszig mit dô, f .'^5 (Zarif
a additionné), r. 66.
(Je donne ces exemples tels qu'ils sont dans le
texte pour montrer l'inscription au tableau d'un
cbilï're allemand et d'un cliiffre français repré-
senté par son orthographe phonétique).
V 676 = f. 56. Commandement « Attention ! »
le cheval fait une grimace et répond, r. 26-
Le poney Hânschen : 7 X 6 = f. 24, r. 42 ; 3 X 33,
f. f. f. 78, r. 99.
Muhamed :
V 20449. f. 147, r. 143.
:i
\/34l880i, f. 53, r. 43. (Krall est absent).
Après avoir assisté à la répétition de la plupart
des exercices annoncés dans le livre de Krall, le
docteur Sarasin est témoin de la réponse suivante :
5
Vl47008443, f. 23. f. 24. f. 32, f. 22, f. 63 Krall
demande la cravache à son palefrenier, aussitôt
r. 43!
- 138 —
Enlhousiasmé par ces résulluts merveilleux, le
docteur Sarasin a signé avec les professeurs Krœ-
meretZiegler une attestation dont voici la teneur :
1. — (1 est certain (jne les chevaux comprennent les
nombres écrits sur l'ardoise et les paroles exprimant ces
nombres en langage phonétique, allemand ou français
et qu'ils exécutent avec ces nombres les opérations de
calcul qui leur sont indiquées verbalement ou par écrit.
2. — Il est certain que les chevaux instruits pendant
quelques mois exécutent des calculs relativement sim-
ples, mais ne peuvent pas en exécuter de compliqués.
3. — Il est certain que les chevaux éduqués depuis
longtemps : MuhamedetZarif donnent la solution juste
de calculs plus difficiles. Ils refusent parfois de résou-
dre les problèmes plus simples — Humeur variable —
Ditîérences individuelles
4. — II est certain qu'au moyen de leur tableau spé-
cial, les chevaux peuvent exprimer des noms, des nom-
bres et d'autres paroles qu'ils n'ont jamais entendues
avant l'expérience. L'orthographe est phonétique et inat-
tendue.
5. — Il est certain que les chevaux donnent spontané-
ment des manifestations d'intelligence.
6. — Il est certain que dans tout cela il n'y a pas de
communication possible par signaux. Les chevaux ré-
pondent aux questions les plus difficiles même en l'ab-
sence de leur maître, et même en l'absence de tous les
spectateurs.
Elberfeld._2;j aoi^it 1912.
A ces trois noms sont venus s'ajouter ceux des
professeurs Glaparède (Genève), von Buttel-Ree-
pen (Oldenbourg). Assagioli (Florence), Macken-
zie (Genève), Besredka de l'Instilut Pasteur de
- 139 —
Paris, certifiant que dans ces expériences tout se
passe comme si le cheval comprenait parfaite-
ment ce qu'on lui demande et y lépondait avec
intelligence.
Ce sont surtout des biologistes qui envisagent
ces expériences comme possibles et leurs résultats
comme véridiques. Mais peu à peu, des philoso-
phes et des psychologues imitent cet exemple.
Qu'avons-nous à opposer à ce faisceau d'attes-
tations qui fortifie très sérieusement les dires de
Krall, quels arguments invoquerons-nous pour
réfuter ces conclusions, qu'allons-iious répondre
à ceux qui ont vu P
Lorsque la conversation est mise sur les proues-
ses d'Elbeifeld chacun s'écrie ; c'est impossible: si
l'argument du consentement universel était invo-
qué, la cause de Krall serait vite jugée. L'opinion
des dresseurs, des directeurs de cirque est utile à
recueillir, car ils ont essayé d'obtenir des chevaux
des réponses propres à frapper l'imagination du
public, et ils sont unanimes à soutenir que pour
réussir, le cheval doit épier de l'œil le signal im-
perceptible fourni par son dresseur. Nous l'avons
déjà dit, ce genre de travail n'a rien de commun
avec celui dont nous nous occupons, mais il est
étrange que ceux qui ont une grande habitude des
chevaux n'aient jamais remarqué une aptitude de
leurs bétes favorites à être éduquées à la manière
des enfants.
Il nous paraît invraisemblable que les chevaux
réussissent des opérations très compliquées et en
manquent d'autres plus simples. L'aptitude au
— 140 -
calcul nous surprend, bien que clans l'espèce
humaine il ne soit pas rare de rencontrer des cal-
culateurs prodiges. Et il arrive souvent de voir des
cerveaux aptes à ces exercices, fermés à toutes les
autres manifestations de l'intelligence.
Notons encore que les calculateurs prodiges ne
se trompent pas dans leurs opérations, tandis que
les chevaux d'Elberfeld ne donnent presque
jamais la réponse exacte du premier coup.
Enfin les expériences du docteur Schœller ren-
contrent de notre part une instinctive incrédulité,
le langage des chevaux est trop humain, leurs
préoccupations sont trop calquées sur les nôtres
pour que nous consentions à accepter comme
vrais les faits avancés avant qu'ils nous aient été
prouvés surabondamment.
On dit que M. Krall est tout disposé à se sou-
mettre aux épreuves que des incrédules qui ne
demandent qu'à être convaincus voudront lui im-
poser. Cette décision prouve en sa faveur et ceux
que la question intéresse et qui ont l'occasion de
se rendre àhElberfeld feront bien de profiter de
ces bonnes dispositions. Nous n'avons pas le droit
de suspecter la bonne foi de l'expérimentateur,
mais il comprendra parfaitement combien la nou-
velle des faits qu'il annonce est de nature à heur-
ter toutes nos croyances et toutes nos connaissan-
ces. Il a dû lui-même, au cours de ses expériences,
éprouver l'une des plus fortes émotions et l'une
des plus grandes surprises qu'il soit donné à un
homme de ressentir. Sans doute, croyant être le
jouet de quelque illusion, il aura voulu recom-
141
mencer 10 fois, 20 fois ses essais, pour éliminer
toutes les causes d'erreur, et maintenant, après
s'être assuré de l'exactitude des faits avancés, con-
signés dans son ouvrage important, il voudra faire
converger tous ses efforts vers la manifestation de
la vérité.
Il n'y a donc qu'une ressource avantageuse à
tout point de vue, pour l'auteur, le public et la
science, c'est de faire pleinement la lumière, et de
se prêtera toutes les vérifications. La question est
en effet d'une importance primordiale, mais je ne
crois pas me tromper de beaucou]) en disant que
la plupart des lecteurs refermeront le livre en
disant : c'est impossible I J'avoue que je suis de
ceux-là, les opérations complexes que j'ai rappor-
tées, la compréhension par le cheval de phrases
longues, pour lui expliquer ce qu'on attend de lui
dépassent tellement tout ce qu'on est habitué à
considérer comme possible de la part d'un animal,
que la plus élémentaire prudence recommande le
doute en pareille matière.
Pour ceux qui croient comme von Osten et
Krall, et pour les témoins ocvdaires que les séan-
ces publiques ont convaincu, il n'y a qu'une
explication plausible : la possibilité pour les
chevaux d'eftectuer des opérations intellectuelles
considérée jusqu'alors comme l'apanage de
l'homme.
Mais s'il n'en est pas ainsi, quelle explication
peut-on invoquer P
Nous avons vu celle de la Commission scienti-
fique qui a examiné- le cheval de von Osten. Elle a
— 142 -
conclu- à l'existence de signaux involontaires et
presque imperceptibles de l'homme au cheval.
Mais depuis que Krall a eu l'idée de masquer la
vue des personnes présentes à l'aide de grandes
œillères, celte explication me paraît définitive-
ment ruinée ; il faut chercher autre chose. On a
parlé de transmission de pensée à distance, d'ex-
tériorisation d'un fluide agissant d'un cerveau sur
l'autre. Je m'arrête là dans cette voie au seuil de
l'inconnu, car si rien n'est plus facile que de réa-
liser la suggestion verbale en état d'hypnose, tou-
tes les expériences de suggestion par la pensée
seule, sans paroles et sans gestes sont entachées
d'erreur et ne résistent pas à une critique expéri-
mentale sévère.
Il nous reste à envisager les trucs possibles de
dressage. Deux sens peuvent nous permettre
d établir une communication entre l'homme et
l'animal : l'ouïe et le toucher, l'hypothèse d'une
transmission visuelle étant écartée.
L'ouïe du cheval est d'une finesse extrême. Tout
le monde a pu observer comment dans la campa-
gne il dépiste de loin la présence d'une machine
à battre dont il a peur, alors que nous n'enten-
dons absolument rien et qu'il nous faudra nous
rapprocher beaucoup pour percevoir le bruit du
moteur.
On pourrait évidemment mettre à profit cette
sensibilité. Supposons qu'un directeur de cirque
installe sous terre au milieu de la piste, au voisi-
nage de l'endroit oli se tiendra le cheval devant
son tableau, une sonnerie électrique modifiée en
ë
14:^
vue de lui faire rendre un bruit étouffé et imper-
ceptible à l'oreille humaine. Un aide placé dans la
coulisse examinera le tableau, au besoin à l'aide
d'une jumelle et pourra actionner l'interrupteur
au moment voulu. Si le cheval a été dressé à frap-
per du pied autant de fois qu'il percevra de sons.
tout se passera pour le spectateur comme si l'ani-
mal voyait le chiffre et le marquait du pied ; veut-
on lui faire marquer des nombres de plusieurs
chiffres? il suffira de faire rendre à la sonnerie des
longues et des brèves, comme cela se fait pour le
télégraphe Morse, l'éducation du cheval aura con-
sisté par exemple à lui faire indiquer les brèves du
pied droit, pour marquer les unités et les longues
du pied gauche, pour les dizaines.
Le cheval bien dressé et bien entraîné répondra
à chaque appel et tout se passera comme s'il com-
prenait.
Veuton mettre à profit la sensibilité tactile du
cheval P On pourra alors utiliser dans ce but l'élec-
tricité sous une autre forme, et avec une mise en
scène moins compliquée. Supposons que le dres-
seur dissimule dans ses vêtements une petite
bobine d'induction, actionnée par des piles
sèches ou de petits accumulateurs et que ce sys-
tème soit en communication avec le sol par l'in-
termédiaire de la chaussure par exemple.
Il i)Ourra, en ouvrant ou fermant le courant,
envoyer des secousses dans le sol, bon conduc
leur s'il est légèrementhumide. Le cheval percevra
encore comme dans le cas précédent, par exem-
ple, des longues et des bi'èves. sous forme de
— I4i -
décliarges électriques très légères, auxquelles il
répondra. Je rappelle en passant que les chevaux
sont extrêmement sensibles aux secousses électri-
ques que leurs fers métalliques constituent un bon
contact, et, chose importante, qu'un dispositif de
ce genre bien étudié, peut permettre au dresseur
de correspondre îivec son cheval, même à une
distance assez considérable en dépit de tous les
obstacles qui les séparent. Il n'est donc pas
invraisemblable de supposer que ces propriétés
avantageuses puissent être utilisées. Quoi qu'il en
soit, je ne veux pas chercher à imaginer d'autres
« trucs '> possibles, c'est l'affaire des émules de
Robert Houdin, et nous les avons tous vus suffi-
samment à l'œuvre pour nous dire qu'il n'est
point besoin de leur souffler des solutions.
Dans toutes les expériences que nous avons rap-
portées, où les chevaux paraissent se comporter
comme des calculateurs prodiges, ils n'ont à
exprimer la plupart du temps que des nombres
formés de peu de chiftVes (deux dans presque tous
les cas). Ce qui est surtout impressionnant, c'est
l'énoncé des problèmes à résoudre ou leur ins-
cription au tableau qui se couvre de chiffres et de
symboles. Il nous paraît merveilleux de les voir
compris par des chevaux.
En réalité nous savons depuis longtemps qu'il
existe des méthodes simplifiées permettant de
résoudre mentalement beaucoup d'opérations
d'apparence complexe.
Envisageons le cas de l'extraction d'une racine
cubique. Je puis dire par exemple que la racine
lia
cubique de 6;)8503 est 87, et cela instantanément
et sans hésitation. Que le lecteur ne se laisse aller
à aucune manifestation admirative, je ne suis
qu'un piètre calculateur et je vais lui communi-
quer immédiatement la marche à suivre (1).
Ecrivons d'abord la racine cubique des nombres
de l à 9, de 10 à 00, etc..
Racines
Cubes.
Racines
Cubes.
1
1
10
1.000
2
8
20
8.000
3
27
30
27.000
4
64
40
64.000
5
125
50
125.000
6
216
60
216.000
7
343
70
343.000
8 •
512
80
512.000
0
721)
110
729.000
Le dernier chifïVc du premier tableau permet
déjà de reconnaître l'ordre de la racine. A remar-
quer que pour 2, 3. 7, 8, ce dernier chifl're est 8, 7,
3, 2. Soit à extraire maintenant la racine cubique
de 658.503. Ce nombre est compris entre 512.000 et
729.000. Sa racine est comprise entre 80 et 90. Le
dernier chiffre du cube, 3, répond à la racine 7.
La racine cubique cherchée sera 87. Autre exem-
ple : \/"-^^t25 = 45.
Les chevaux emploient-ils. s'ils sont vraiment
calculateurs, de semblables tables de réduction ?
(1) Voir à ce sujet G. C. Ferrari, Rivisla di Psirologin. nov.
doc lfll2. — nivi^ln d' Astronomia, :V année, n* U.
— iifi —
L'homme en tous cas peut en tirer parti. Si c'est
un mathématicien de force moyenne qui les pos-
sède, il pourra paraître très brillanl. Ce que je
veux démontrer c'est la possibilité, à l'aide de
tables de rappel apprises par creur, de résoudre
des calculs que l'on pourrait croire très embarras-
sants sans le secours du papier.
Poursuivons l'hypothèse que je voudrais voir
réduite à néant. Le dresseur devra maintenant
communiquer le résultat au cheval. Or, je remar-
que précisément dans les réponses des chevaux
des hésitations troublantes. Lorsque la réponse à
donner est par exemple le chiflVe 4.3, le cheval
répond 23, 34, 32, 34, 63, 34, 43 ! 11 a l'intuition
que le nombre qui résout le problème est composé
de deux chiffres seulement. Il connaît '^ presque
exactement ces chiffres, très souvent même, chose
remarquable, il les désigne mais en les interver-
tissant. Cela tient dit-on à la langue allemande qui
exprime le chiffre des unités avant celui des dizai-
nes dans le langage et l'écriture : 43 = drei und
vierzig, c'est-à-dire 3 et 40. Mais remarquons que
si le dresseur communique avec son élève par
un signal, ce signal pour ne pas être perçu du
public sera forcément très faible et l'erreur de
perception possible et même excusable. Il est
aisé de confondre des longues et des brèves.
Le cheval donne presque toujours une série de
réponses fausses avant la bonne, et cela est très
suiprenant, car les calculateurs prodiges ne se
trompent pas. Ne peut-on voir là un effet voulu
ou une manœuvre destinée à gagner du temps et
— 147 — •
à impressionner les spectateurs pendant que le
dresseur effectue mentalement les opérations
nécessaires, il fait alors répondre au hasard des
chiffres quelconques en cherchant la solution
juste.
Dans les expériences sur le langage, je remar-
que aussi que les lettres s'expriment par un nom-
])re de deux cliiffres et qu'en somme le cheval
accomplit presque toujours son exercice le plus
familier.
J'arrête là mes objections, on me fera remarquer
que n'ayant pas vu à l'œuvre les chevaux d'EIber-
feld, je suis mal venu à les critiquer. On me dira
que de nombreux savants, habitués à l'expéri-
mentation ont vu et sont revenus convaincus. On
me dira f[ue les conséquences d'une pareille décou-
verte sont immenses. Je suis de cet avis, mais
avant toute chose je demande que l'on établisse
d'une manière irréfutable la véracité des faits
avancés, et que par des contnMes sérieux on nous
débarrasse à jamais de l'hypothèse obsédante du
<( truc ». 11 serait à souhaiter pour obtenir ce résul-
tat qu'une commission composée de représentants
des sciences biologiques, de philosophes, de con-
naisseurs en chevaux, de dresseurs et d'illusion-
nistes en renom fût admise à opérer toutes les
vérifications possibles. Nous n'avons malheureu-
sement aucun moyen de provoquer cette expertise.
11 me reste à souhaiter que ces lignes tombent sous
les yeux d'un amateur de chevaux ayant de la
patience et des loisirs, et la Société Linnéenne de
Normandie en possède certainement. S'il veut
• - 118 -
bien reprendre ces passionnantes recherches sur
les facultés mentales du cheval, il sera en mesui'e
au bout de peu de temps de nous fixer définitive-
ment sur la valeur des faits que nous venons de
rapporter.
l
LISTE DES COMMUNICATIONS
|»ai* iioni« d'Aiiteiii*»»
Bigot (A.), Sur la géologie des environs de la
montagne de Beausoleil(Var), p. vni. — Obser-
vations à propos du polissoir de M. Doranlo
et dun polissoir de l'Orne trouvé par M. le
D' Hommcy. p. xn. — Communication à
propos des fouilles du Mont-Dol, p. xni. —
Sur le granité de la Forge, près de Chàtillon-
en-Vendelais (Ille-et-Vilaine). p. xx. — Obser-
vations géologiques faites à la réunion de
Fiers, p. xxn. — Minerais de fer de la région
d'Ecouves, p. xxv. — Communication sur la
terminaison occidentale du synclinal de la
Brèche-au-Diable, p. xxxi. — Sur les figures
de percussion, p. xxxvi.
Bigot (A.) et Sudry (L.), Structure et conditions
de dépôt de calcaires cambriens de la Basse-
Normandie, p. XVI.
Brasil (L.), Présentation d'un spécimen de Fregi-
lupus varius appartenant ià la Collection zoolo-
gique de la Faculté des Sciences, p. iv. —
Animaux intéressants pour la faune locale
(Grampus griseus, Myotis Nattereri, Graculus
Graculus), p. xvii.
Chevrel (B.), Sur le Troëne à fleurs jaunes (Ligus-
Iruin vulgare var. lulescens), p. o. — Commu-
nication, au nom de M. Bedel, de rameaux de
Troëne à fleurs jaunes, d'un Tetragonolobus
silicjuosus et d'un Vicia kifra, p. xxvii. — A
propos de VAfropa Belladona. p. xxviii.
— ino -
Delavigne, a propos du Troënc à fleurs jaunes
sur la craie de Rouen, p. xiii. — Question
relative à la grefle en fente du pommier-
reinette sur aubépine, p. xni.
DoRANLO (D'), Sur un polissoir portatif trouvé à
Reviers (Calvados), p. \2. — Sur les Squelettes
préhistoriques de Lion-sur-Mer, p xxix. —
Découverte d'un polissoir au pied du Mont-
Joly, p. XXXII.
Foret, Plantes rares et intéiessantes, p. xix.
GiDON (D' F ), Renseignements complémentaires
sur le menhir cité par M. Doranlo, p. xn. —
Le mégalithique du Calvados, p. 65.
HouARD, Galles des environs d'Alger, p. xiii. —
Galles algéi'iennes, p. xxvi. — Zoocécidies de
Lichens, p. xxvin. — Voyage d'étude aux
Etats-Unis et présentation de Galles de ce
pays, p. XXX.
HouARD et Tison (A.), Plantes recueillies dans la
réunion de Fiers, p. xxiv.
Langlats, Destruction des chardons, p. xix.
Lebailly (D"^), Les Chevaux pensants d'Elberfeld,
p. 104.
Lemercier, Floraison précoce du Prima/a offici-
nalis, p. xxxvi.
Le Roy (D' R.), Sur une nouvelle station de Sedum
riibens à La Garneille, p. xxx. — A propos
d'une nouvelle station de Sedam rubens,
p. 3.
— loi —
Letacq (l'abbé), Oiseaux tués aux environs de
Regmalai'd, p. xvui. — Rongeurs captivés à
Alençon, p. xtx.
LiGMER (0.). Analyse critique du Mémoire de
Shustersur lesBennettitales, p. xvi. — Plantes
fossiles offertes à la Galerie botanique par
. M. Nathorst, p. xxi. — Sur la décortication
d'un tronc de Parrotia pevsica, p. xxxi. —
Phlebopteris Woodwardl du Bathonien de la
Ferrière-Béchet (Orne), p. xxxni. — Sur l'ac-
croissement diamétral d'un tronc de Juniperus
commiinis, p. 7. — Sur l'accroissement diamé-
tral d'un Ginkgo biloba, avec fig., p. 13.
LiGMER (0.) et LoRTET (M.), Listc des plantes vas-
culaires que renferme l'Herbier général de
l'Université et de la Ville de Caen : Herbier
Lenormand (Rosaceae, Saxifrage»), p. xxxvn
et p. 38.
LiGMER (0.) et Tiso\ (A.), Structure intéressante
d'un tronc de pommier au niveau d'une
greffe manquée. p. xxxm.
LoRTET (M.), Rapport annuel (1912) sur les Collec-
tions botaniques de Caen, p. xxxvii et p. 33.
MouTiER (DO, 'Présentation de Fossiles rares du
Bathonien du Calvados (Dictyolhyris Michaelis,
Eudesia Nledzwiczkii, Cranta Ponsorti), p. xviii.
— Présentation de Nummulite et de pièce
masticatrices d'Oursin, p. xxi.
Parmemier, Fougère à nervures bifurquées,
p. XIX.
52
Thouin, Présentation de fleurs anormales de
poirier, p. xvni. — Présentation d'une hache
polie en silex, p. xviii.
Tison (h..), Sur la nervation dichotomique dans
les pièces foliaires des Conifères, p. iv.
Vaullegeard, Présentation d'un manuscrit inti-
tulé : Synlhèse et Méthodes, p. xxx.
TABLE DES MATIERES
Pages
Composition du Bureau de la Société
pour l'année 1912 i
Séance du 8 janvier 1012. ...... m
— du o février — . vu
— du 4 mars — xi
— du () mai — .....*. xv
— du Groupe de l'Orne (11 mai) . . xvni
— du 3 juin 191 2 xx
— du 8 juillet 1912 xvn
Réunion annuelle à Fiers, les 16 et
17 juin 1912 . xvii
Séance du 4 novembre 1912 xxix
— du 2 décembre — xxxii
TRAVAUX ORIGINAUX
René Leroy, A propos d'une nouvelle sta-
tion de Sediim rabens ....... 3
0. LiGNiER. Sur l'accroissement diamétral
d'un tronc de Juniperiis commiinis . . 7
0. LiGMER, Sur l'accroissem^ent diamétral
d'un Ginkgo biloba, avec fig 13
M. LoRTET, Rapport annuel, pour l'année
1912, sur les Collections botaniques de
Caen 33
0. LiGiNiER et M. LoRTET. Listc des plantes
vasculaires que renferme l'Herbier
général de l'Université et de la Ville
— 154 --
Pages
de Caen (suite) ; Herbier Lenormand
(Rosacesp, Saxifragacea^) 38
D' F. GiDON. Le Mégalithicjue du Calvados . 65
D"^ C. Lebailly, Les Chevaux pensants d'El-
berfeld 104
Liste des communieations par noms d'au-
teurs 149
Caen. - Imprimerie Ë. LA.NIER, 31, boulevard Bertrand.
. 1. 1 •
Les opinions émises dans les publications de la Société
sont exclusivement propres à leurs auteurs : la Société
n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 23 du
règlement intérieur).
La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue
élablissemenl d'ulUilt- publique, par décret en date du
22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et Icys dont
elle serait gratifiée.
MBL WHOI LIBRARY
lilH lôNY T
«1
in