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Full text of "Bulletin de l'Herbier Boissier"

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BULLETIN 


DE 


LHERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l’Herbier. 


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TIVOINY LOG 
Tome I. YUOA MIN 


(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Prix de l’Abonnement 


12 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 15 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


1893 


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à CHAMBÉSY près Genève (Suisse). 

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à GENEVE 

IMPRIMERIE ROMET. 26. BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 


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(Chaque Collaborateur est responsable de ses travanır.) 


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Tome I. 1893. 


N° 1. 


Prix de P’Abonnement 


ANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 15 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. en 


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_ à CHAMBÉSY pres Genève (Suisse). 


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MPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


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: 


IRE DU N° 1. — JANVIER 1893. 


ne Boissi Le 


Le année, N° L Janvier 1893. 


BULLETIN DE L'HERBIER BODSSIER _ 


NEW VOR 
BOTANKAL 


DES GENRES GAREN 
ACHATOCARPUS rrıana ET BOSIA Linne 
1 et de leur place dans le système naturel. 


par MM. H. SCHINZ et E. AUTRAN 


Les affinités excessivement étroites que l’on constate aussi bien dans 

: le diagramme floral que dans la structure anatomique des Amaranta- 

y cées, Chenopodiacées, Phytolaccacées, Portulaccacées, Nyctagynées, 

Aizoacées et Caryophyllacées, et qui ont permis de constituer la série 

des Centrospermées ou Caryophyllinées, rendent extrêmement difficile 

le problème d'établir des limites entre les familles ci-dessus indiquées, 

Spécialement entre les trois premières. C’est la raison pour laquelle il 

existe autant de genres Centrospermes connus depuis longtemps, il est 

vrai, mais dont la place dans l’ordre systématique est encore incertaine. 

Dernièrement, nous eümes l’occasion d'étudier Achatocarpus et 

Bosia, deux genres qui appartiennent à ces formes douteuses et nous 
désirons donner ici le résultat de nos investigations. 

Outre nos propres collections, nous sommes tout spécialement rede- 

 vables du matériel nécessaire à cette étude à M. W. Barbey, puis à MM. 

Alphonse de Candolle et Hieronymus. M. le professeur Peter, à Göttingen, 

a bien voulu mettre à notre disposition les intéressants spécimens de 

PHerbier Grisebach et M. le professeur Engler ceux de l’Herbier de 

Berlin. Nous leur exprimons ici nos remerciements, ainsi qu’à nos amis 

MM. N.-E. Brown et Dr Stapf, à Kew. 


Ÿ 


I. ACHATOCARPUS TRriana 


Le genre Achatocarpus a été établi, en 1858, dans les Annales des 
Se. Nat. Bot. Sie V t. IX p. 45, par J. Triana, de Paris, décédé il y a 
à peine deux ans, investigateur savant et bien connu de la flore des 
États-Unis de Colombie, dans l'Amérique du Sud. 


AUG 7 - 1923 


2 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


Ce genre est représenté par des arbres épineux ou des arbustes à 
feuilles alternes, à fleurs dioïques. Les fleurs disposées en grappes sim- 
ples ou composées sont précédées d’une bractée et possèdent, plus ou 
moins rapprochées sous l’enveloppe florale, deux bractéoles placées 
transversalement. 

Les 5 sépales concaves, persistants après floraison imbriquée, sont 
plus ou moins obovales, obtus, charnus ou coriaces et pour autant irré- 
guliers que les 2 ou 3 sépales sont généralement plus larges à l’inte- 
rieur que ceux qui sont à l’extérieur. 

L’androcée de la fleur mâle consiste en 10 ou 20 étamines, soudées 
à la base par leurs filets. Les anthères sont basifixes et s’ouvrent au 
moyen de fentes latérales et longitudinales. L’ovaire se réduit, dans 
cette fleur, en un corpuscule très petit, arrondi, au centre de la fleur. 
La fleur femelle ne possède aucun indice d’etamines ; l’ovaire, plus ou 
moins ovoide, est évidemment monocarpellaire ; il est uniloculaire et 
entoure, selon Triana, un ovule campylotrope inséré sur un funicule 
central et dressé. 

Le style est ou très court ou il manque, mais toujours les deux bran- 
ches stigmatiferes sont conservées et souvent éloignées Fune de l’autre. 
Après la fructification, le péricarpe prend une apparence plus ou moins 
charnue ; l’ovaire se développe en une baie et renferme une graine 
assez grosse, avec un embryon circulaire à radicule dirigé vers le bas, 
entourant un’périsperme farineux. 

Triana, dont la diagnose générique correspond essentiellement à la 
descriptions ci-dessus, place ce ‘genre parmi les Phytolaccacées, tout en 
faisant remarquer sa proche parenté avec les Chenopodiacées, Amaran- 
tacées et Polygonacées. 

Les Chenopodiacées diffèrent cependant des Phytolaccacées, selon 
Triana, par un nombre moindre d’étamines, les Polygonacées par 
l'existence de l’ochrea et les Amarantacées par les inflorescences non 
disposées en grappes et des bractées scarieuses. 

Triana en conclut que la place systématique d’Achatocarpus est done 
dans le voisinage du genre Rivina. 

Pendant longtemps, ce genre n’eut qu’un seul représentant connu, 
A. nigricans Triana : puis les collections de Lorentz, Hieronymus et 
Balansa lui donnèrent subitement un riche accroissement : Grisebach, 
dans ses Symbolæ ad floram argentinam !, en décrit deux espèces nou- 


1 in Abhandl. K. Gesell. Wiss. z. Göttingen, XXIV (1879). 


SCHINZ ET AUTRAN. DES GENRES ACHATOCARPUS ET BOSIA 3 


velles et en distingue plusieurs inédites. Il conserve Achatocarpus 
parmi les Phytolaccacées et attire Pattention sur un nouveau lien de 
parenté entre Achatocarpus et Rivina, qui avait échappé à Triana, 
en démontrant que la structure du bois de ces deux genres ci-dessus 
nommés est normale et que celle des Nyctagynées et des Mesembrian- 
thémées est par contre anormale. 

Hooker (Benth. et Hook. Gen. PL III 21 et 26) place sans autre 
Achatocarpus parmi les Amarantacees. Baillon (Hist. des Pl. IX 171) 
apporte un nouveau changement, en plaçant notre genre parmi les 
Chenopodiacées ; il le rattache même à la sous-section des Bosiées 
(avec Bosia comme type). 

Examinons maintenant quelle est, parmi ces différentes opinions, 
celle qui repose sur le plus de fondement. 

Le plan de construction de la fleur parle évidemment en faveur des 
Phytolaccacées, chez lesquelles notamment l’androcée est polyandre, 
mais dont par contre les fleurs, de même que chez les Chenopodiacées 
et les Amarantacées, suivant la limite qu'on leur donne aujourd’hui, 
possèdent seulement 5 étamines ou même moins. 

Triana a, comme il est dit plus haut, fort bien constaté sa parenté 
avec les Rivinées et il a, d’après notre avis, trouvé la véritable voie. 

On sait que cette section des Rivinées se distingue des autres tribus 
de la susdite famille par un ovaire supère, formé d’un seul carpelle. 

Triana dit, il est vrai, d’Achatocarpus « ovaire monocarpellaire, » 
mais cette donnée provient, vraisemblablement, de ce que Triana, lors- 
qu'il a fait la diagnose de A. nigricans (1. e.) n’a observé alors qu’un 
style, tandis que Baillon, dans sa diagnose du genre (1 c.) parle de 
2 styles séparés, insérés au sommet de l’ovaire. 

La donnée de Baillon, qui lui aussi paraît peu favorable à l’entrée 
d’Achatocarpus dans la sous-tribu des Rivinées, est en apparence juste, 
mais seulement en apparence, 

Si lon examine des coupes longitudinales, même chez des fruits 
âgés, on peut se convaincre qu’en fait il n'existe qu’un seul style, tou- 
tefois extrêmement court et se partageant en deux Stigmates. 

Chez A. Balanse, l'on peut distinctement remarquer que le style se 
développe sous forme d’un coussinet très visible, caractérisant cette 
espèce ; chez À. precox, au contraire, il est extérieurement invisible, 
mais sur la coupe longitudinale il se montre sous la forme d’un cordon 
central foncé, traversant la partie supérieure du fruit formé par un 
tissu plus ou moins spongieux. 


A BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


Dans le fruit à l’état jeune, les deux branches stigmatifères sont ordi- 
nairement rapprochées de façon à se toucher entièrement ; à la matu- 
rité, le sommet de l’ovaire s'étale tellement que les deux stigmates 
sont éloignés l’un de l’autre et arrivent ainsi à se placer sur les côtés, 
de telle sorte qu’à ce moment on pourrait parler de 2 styles et en tirer 
la conclusion que l'ovaire est formé de deux carpelles. 

Mais les vues de Triana sont encore mieux établies par le résultat 
anatomique. 

Comme de Bary l’avait déjà constaté (vide Vergleichende Anatomie, 
p. 607) et après lui Grisebach (Symbolæ, ete., p. 32) et Solereder 
(Ueber den system. Werth der Holzstructur bei den Dicotyledonen, 
p. 218), les espèces du genre Rivinia possèdent des tiges à structure 
normale. 

Il en est de même pour toutes les autres espèces d’Achatocarpus à 
nous connues et comme la structure anormale des tiges est caractéris- 
tique pour les Amarantacées et les Chenopodiacées !, il résulte jusqu’à 
évidence de la constatation de ce fait qu’Achatocarpus appartient aux 
Phytolaccacées et, selon nous, la question est formellement résolue. 

Par contre nous ne croyons pas que, pour le moment du moins, on 
soit autorisé à placer Achatocarpus dans la section des Rivinees, sec- 
tion qui, en tous cas, demande de nouveaux examens anatomiques et 
morphologiques. 

Le matériel, pour cette étude, se trouve dans le précieux travail de 
Blenk (Ueber die durchsichtigen Punkte in den Blättern. Flora, 1844) 
et dans Solereder (1. e.). L’examen de Blenk donne pour toutes les es- 
pèces étudiées des genres Rivina, Petiveria, Mohlana et Seguieria des 
pointes ou stries transparentes ou diaphanes, qui proviennent d’aiguil- 
les cristallines. 

De longs cristaux isolés aciculaires, souvent développés en mache 
formé par deux cristaux se trouvant soit. isolés ou iei et là deux à deux 
dans des cellules particulières, existent, — soit perpendiculairement à 
la surface de la feuille, atteignant les 2 épidermes et produisant alors 
des points transparents, — soit couchés et formant alors, si la feuille 
est assez mince et eux-mêmes assez gros, des stries transparentes. 

Toutefois, une exception doit être faite en faveur du genre Microtea, 
rattaché d’après Heimerl? aux Rivinées, où ces aiguilles cristallines 


1 Pour autant qu'elles ne sont pas éphémères. Cf. Volkens in Engler et Prantl. Nat. Pf. 
Fam., Chenopodiaceæ. 
2 Cf. Engler et Prantl. Nat. Pf. Fam., Nyctaginaceæ. 


SCHINZ ET AUTRAN. DES GENRES ACHATOCARPUS ET BOSIA 5 


manquent. D’après Solereder (1. e.), ce genre se distingue étrangement 
des autres Rivinées par un prosenchyme à ponctuations aréolées. Pour 
ce motif et par d’autres particularités encore, les autres genres des Ri- 
vinées, aussi bien que toute la famille, doivent être étudiés à nouveau. 

Les feuilles des espèces d’Achatocarpus sont, il est vrai, riches en 
oxalate de calcium ; cependant, il ne se rencontre pas sous forme d’ai- 
guilles, mais comme chez Limeum et Gisekia, sous forme d’oursins ; 
sous ce rapport, Achatocarpus se distingue très fortement des autres 
espèces de Rivinées (exception faite de Microtea cité plus haut). Une 
étude plus approfondie pourra seule déterminer la valeur systématique 
de ce caractère. 

Le genre Achatocarpus paraît comprendre plusieurs espèces, dont 
trois seulement ont été décrites. 

De celles-ci, de même que de celles reconnues déjà en partie par 
Grisebach comme nouvelles, mais non publiées, nous faisons suivre 
plus bas, pour être complet, de courtes diagnoses, suffisantes pour les 
reconnaître. 

Quoique des matériaux relativement riches soient à notre disposition, 
les mêmes numéros, dans les différents herbiers que nous avons entre 
les mains, proviennent presqne sans exception du même collecteur et 
de la même localité et quoique la détermination des espèces soit aisée, 
gräce aux exemplaires que nous avons sous NOS yeux, nous ne vou- 
drions cependant pas prétendre que plus tard, lorsque de nouveaux 
exemplaires d’autres localités pourront être examinés, l’une ou l’autre 
espèce ne devienne une simple variété ou une simple forme. 

Mais, pour le moment, nous avons à nous en tenir aux échantillons 
qui sont à notre disposition. 


7 * 
78 . . 
4. Achatocarpus nigricans TRIANA. 


in Ann. Sc. Nat. Bot., Le ser. IX p. 46. 


Feuilles lancéolées ou lancéolées-ovales, acuminées, atténuées en un 
pétiole, glabres, brunâtres à l’état sec, atteignant 11 em. de longueur 
et 5 cm. de largeur. La nervure principale, à la face inférieure, très 
proéminente et noir-brunâtre. Inflorescences axillaires plus courtes que 
les feuilles, disposées en grappes composées. L’enveloppe florale de la 
fleur © (nous avons devant nous de semblables spécimens de fruits à 
moitié mürs) contractée en cyhndre étroit vers le pédicelle court, deux 
fois moins long que le fruit qui est de forme plus ou moins arrondie. 


6 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


Les stigmates sont éloignés l’un de l’autre, mais reliés visiblement par 
une callosité transversale. 
Nouvelle-Grenade. = 500. 


2. Achatocarpus spinulosus GRISEB. 


in Symbole ad floram argentinam, p. 32. 


Les! feuilles sont, dans cette espèce, oblongues-elliptiques ou ovales- 
elliptiques, terminées en un mucron petit et flexible, pas ou à peine 
acumine, glabres, d’un brun noirätre à l’état sec, atteignant 5 1/, em. 
de longueur et 21/, de largeur. Inflorescences simples, de moitié 
moitié aussi longues que chez A. nigricans. Le fruit arrondi dépasse 
passablement l’enveloppe florale. Ainsi que son nom lindique, cette 
espèce se distingue par des épines qui atteignent une longueur de 
1 em., axillaires et disposées au-dessus des inflorescences. Nous ver- 
rons plus loin que l’existence ‘d’épines n’est toutefois pas limitée à 
cette seule espèce 1. 

République Argentine (Pampas). 

Lorentz et Hieronymus, N° 45. Niederlein, N° 1708. Lorentz, N° 1457. 


3. Achatocarpus præcox GRISEB. 
in Symb. ad floram argent., p. 32. 


Feuilles lancéolées ou obovales, aiguës ou obtuses atteignant 5 1/, 
cm. de longueur et 2 !/, de largeur, mais presque toujours plus courtes 
et plus étroites à la face inférieure, couvertes d’un duvet de poils courts 
et serrés. Inflorescences simples, parfois aussi longues que les feuilles, 
pubescentes comme l’enveloppe florale. 

Le fruit est oblong et surmonté par les stigmates divergents. 

République Argentine. 

Lorentz et Hieronymus, Nos 39, 35 et 489. — Planche 1. 


Guayaquil. Jameson, N° 528. (Nous le tenons pour identique à 
À. præcox ?.) 


4. Achatocarpus Balansæ SCHINZ et AUTRAN. 


Feuilles coriaces, d’un brun sale, atteignant 8 em. de longueur et 
3 1/2 em. de largeur, pointues, aiguës ou obtuses, mucronées ; inflores- 
cences glabres, de moitié aussi longues que les feuilles, simples. Les 


1 Cf. pp. 7, 8. — 2 Cf. Biol. Cent. Amer. Bot. J. Hemsley III 12. 


sdb “br. 5 dog tete dr 


Tome, Planche. 


Schinz et Cuisin del. SE ges imp*®°lemercren,>ans 


Fis. 135 _ ÄCHATOCARPUS BALANSAE, Schinz et Autran. 
Fis.6. .. _ ACHATOCARPUS PRAECOX, Griseb. 
His 7 à 8 ACHATOCARPUS BICORNUTUS, Schinz et Autran. 


sr ES dis: 


SCHINZ ET AUTRAN. DES GENRES ACHATOCARPUS ET BOSIA 7 


fruits sont oblongs et très facilement reconnaissables à leur bourrelet 
brun clair, souvent un peu fendillé, qui les couronne. Le fruit se dis- 
tingue en outre par des cellules pierreuses isolées que l’on trouve dans 
le péricarpe et qui paraissent manquer à cette place chez toutes les 
autres espèces. 

Paraguay. Balansa, No 2282. — Planche I. 


5. Achatocarpus bicornutus SCHINZ et AUTRAN. 


Feuilles se noireissant par la dessication, elliptiques, rarement obo- 
vales, ordinairement terminées en une pointe capillaire, atteignant 
4 cm. de longueur et 2 cm. de largeur, glabres. 

Inflorescences simples, parfois aussi longues que la feuille. Pédicelle 
un peu épaissi à la partie terminale supérieure, de telle façon que la 
fleur se trouve souvent dans une excavation urcéolée peu considérable. 

Fleurs et fruits atténués insensiblement en pointe vers la base, gla- 
bres, ainsi que les axes des inflorescences. 

L’ovaire, dépassant peu le perianthe, est terminé par deux branches 
stigmatiques plumeuses, reliées par la base, divergeant comme les cor- 
nes d’un bœuf. 

Est certainement très voisine de À. spinulosus. 

Paraguay. Balansa, No 2282 a. 

Planche 1. 

Lorentz, Voyage au Paraguay, 29 janvier 1879. 

Dans l’herbier de Grisebach, les Nos 2282 et 2282 a de Balansa (de la 
main de Grisebach) sont désignés sous le nom de À. præcox et en com- 
parant la description de Grisebach de cette espèce avec les exemplaires 
correspondants, on peut se convaincre que la plante de Balansa a mo- 
difié la diagnose qui devait se rapporter aux plantes de Lorentz, de 
même que la donnée de Grisebach « feuilles glabres, » ne correspond 
absolument pas au N°39 de Lorentz. Cette dernière se reconnait immé- 
diatement à la couleur vert sale des feuilles et à ses axes brun clair 
et se distingue de A. Balansæ par le remarquable coussinet stylaire. 
Nous ajouterons même que nous avons remarqué une fois dans le N° 39 
de Lorentz, donc le véritable À. præcox, une épine axillaire, ce qui 
nous laisse supposer/que peut-être, outre spinulosus, plusieurs, sinon 
toutes les autres espèces en sont pourvues !. 


1 Cf. A. spinulosus, p. 6, ainsi que la remarque au sujet de l’exemplaire de la Nou- 
velle-Grenade, p. 8. 


8 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


6. Achatocarpus obovatus SCHINZ et AUTRAN (GRISEB 1.) 


Sous ce nom, dans l’Herbier de Grisebach. 

Les feuilles, du moins à l’état jeune, couvertes d’un court duvet à la 
face inférieure, elliptiques et même obovales, coriaces, atteignant 7 cm. 
de longueur et 3 1/, cm. de largeur. 

Grappes simples, souvent plus courtes que les feuilles, les fleurs 
mâles proportionnellement plus grosses. L’étiquette jointe aux exem- 
plaires porte la mention « fruits charnus, diaphanes, » et il se trouve 
aussi que le péricarpe des jeunes fruits, par suite de la pression, s’est 
etendu en forme d’ailes. A l’état frais, les fruits jeunes sont arrondis. 

Paraguay. Balansa, N° 2283. 


7. Achatocarpus microcarpus SCHINZ et AUTRAN (GRISEB.) 


Nous adoptons aussi cette dénomination de l’herbier de Grisebach. 
Les exemplaires se distinguent par la couleur jaune clair sale de la 
face inférieure des feuilles qui, à l’état jeune, sont aussi légèrement 
pubescentes à la face supérieure. | 

Le limbe est elliptique ou obovale-elliptique, aigu, obtus ou acuminé ; 
il atteint 4 cm. de longueur et 2 cm. de largeur. Le péricarpe (endo- 
carpe ?) des petits fruits arrondis est extraordinairement mince, proba- 
blement à peine succulent ; il semble se dessécher de bonne heure et 
tombe alors par petits lambeaux. Ce caractère rend l'espèce facilement 
reconnaissable et lui a probablement valu le nom de microcarpa de 


- Grisebach. 


Paraguay. Balansa, No 2281. 

Mentionnons encore ici un échantillon que nous avons eu l’occasion 
d'examiner dans P’herbier de Candolle. Il provient de la Nouvelle Gre- 
nade et fut récolté par J.-F. Holton, en 1853. Les fleurs femelles de ce 
numéro, qui est malheureusement à l’état jeune, ressemblent beaucoup 
à celles de A. bicornutus. Cet échantillon se distingue néanmoins de 
cette espèce par une riche formation d’épines. Nous n’osons, vu les ma- 
tériaux restreints, arriver à aucune décision et nous nous en référons 
pour le reste aux notes au bas des pages 6 et 8. 


SCHINZ ET AUTRAN. DES GENRES ACHATOCARPUS ET BOSIA 9 


II. BOSIA Linse 


Le genre Bosia (Bosia L. et Rodetia Moq. réunis) exclusivement 
répandu dans l’ancien monde sous forme de petits arbres ou de buis- 
sons, se distingue par les caractères suivants : 

Les fleurs polygames sont réunies en grappes terminales axillaires, 
simples ou composées, accompagnées de 2 à 4 bractéoles. L’enveloppe 
florale est quinquefide et renferme un androcée pentamère, dont les 
pièces sont soudées par leur base à la face inférieure d’un disque annu- 
laire. Entre les étamines filiformes un peu dilatées vers la base se 
trouve un petit lobe ordinairement obtus du disque. L’ovaire est ovoide, 
uniloculaire et monosperme, le style court et pourvu de 2 ou 3 bran- 
ches stigmatiques. L’ovule campylotrope est supporté par un funicule 
court et dressé ; l'embryon est annulaire et entoure un périsperme fari- 
neux. 

Quels sont maintenant les rapports les plus voisins et les plus natu- 
rels de ce genre? Cest la question que nous allons contribuer à élucider. 

Pour simplifier, nous prendrons Bosia et Rodetia séparément. 

Moquin-Tandon (Prodromus XIII 2 p. 77) place Bosia Yerva-Mora 
L. des Canaries dans la famille des Salsolacées et, guidé probablement 
par la ressemblance résultant de l’existence de 2 bractéoles, signale 
son affinité avec le genre Beta L. Dans le vol. XVII p. 152 du Prodro- 
mus où Planchon expose sa monographie des Ulmacées !, il fait remar- 
quer ses affinités avec les Phytolaccacées, à cause de son albumen fari- 
neux et « de toute son organisation, » sans entrer cependant dans des 
détails. 

Baillon, dans son Dictionnaire de botanique I 458, rappelle sa 
grande ressemblance avec Rivina, mais passe ce genre sous silence 
dans son travail sur les Phytolaccacées (Hist. des pl. IV p. 50) et ne 
le mentionne seulement, comme nous le verrons plus loin, dans son 
vol. IX. du même ouvrage, que lorsqu'il arrive avec Chenopodiacées. 

Outre Baillon, nommons encore Hooker, Bunge et Gheorghieff qui, 
d’une manière ou d’une autre, se sont occupés occasionnellement de 
notre plante. 


! Endlicher, Gen. Pl. 277, avait placé Bosia à la fin de l’ordre des Celtidées, comme 
genus incertæ sedis. 


10 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


Dans le travail de Hooker sur les Amarantacées (Benth. et Hook. Gen. 
PI. III 21 et 26) nous trouvons Bosia dans la sous-famille des Amaran- 
tacées, tout de suite après Rodetia, dont Hooker mentionne tout parti- 
culièrement la très proche parenté. 

Bunge (Pflanzengeogr. Betracht. über die Fam. d. Chenop. in Mem. 
Acad. Se. St-Pétersb. VIlme serie t. XX VII N° 8) dans son introduc- 
tion, conclut, relativement au genre Bosia, à sa radiation de la famille 
des Chenopodiacées et remarque, en note, que Bosia lui paraît se rap- 
procher le plus des Rivinacées. 

Baillon (Hist. des Pl. IX 134 et 172) considère Bosia comme type de 
la petite subdivision des Bosiées, qui renferme les genres Bosia, Oreo- 
bliton et Achatocarpus. Il signale en même temps laffinité qui existe 
entre Bosia et Rodetia et place même ce dernier genre dans la division 
des Amarantacées. 

Si les systématiciens susnommés se sont occupés uniquement de la 
morphologie des plantes, il n’en est pas de même de Gheorghieff et 
Solereder. Leurs travaux : Gheorghieff, Beitrag zur Vergleichenden 
Anatomie der Chenopodiaceen, in Bot. Centralblatt 1887, et Solereder, 
. Ueber den Systematischen Werth der Holzstructur bei den Dicotyle- 
donen, ont un autre caractère purement anatomique et ils élargissent 
considérablement nos connaissances sur le genre en question. 

Il ressort des recherches concordantes de ces deux savants que Bosia 
se distingue par la structure anormale de sa tige qui, d’après Gheor- 
ghieff, présente la plus grande ressemblance avec les monocotylédonées 
arborescentes. 

« D’après la configuration de la coupe, dit Gheorghieff, il est presque 
impossible de distinguer si nous avons vraiment devant nous la tige 
d’une dicotylédonée. » 

La section montre, en effet, des faisceaux disposés en zones concen- 
triques, plongés dans un tissu fondamental parenchymateux (de Bary, 
Vergl. Anatomie, p. 607) entourant de toutes parts les faisceaux libé- 
roligneux. La coupe rappelle, comme le dit Solereder, celle des Phyto- 
laccacées. 

Mais, tandis que Gheorghieff trouve que la structure anatomique de 
Bosia est très différente de celle des Chenopodiacées, comme de celle 
des Amarantacées et des Rivinées, et rappelle plutôt la structure anor- 
male des Nyctagynées et des Phytolaccacées, Solereder montre que la 
structure de la tige dénote une proche parenté avec les genres Celosia 
et Chamissoa des Amarantacées. En effet, Solereder distingue deux 


SCHINZ ET AUTRAN. DES GENRES ACHATOCARPUS ET BOSIA 44 


types de structure anormale chez les Amarantacées. Le premier, com- 
prenant Bosia, Celosia et Chamissoa, caractérisé par le tissu fondamen- 
tal parenchymateux qui entoure les faisceaux, le second, correspondant 
aux Nyctagynées, caractérisé par le tissu fondamental prosenchyma- 
teux et des faisceaux liberoligneux disposés irrégulièrement. 

Contrairement à l’opinion de Solereder, nous n’attacherions que peu 
de valeur systématique au caractère du tissu fondamental, car nous 
trouvons que chez différentes espèces de Chamissoa, par exemple, les 
bandes du tissu fondamental interfasciculaire radial sont, sans contre- 
dit, composées de prosenchyme. 

En tous cas, il serait fort désirable que les trois familles des Cheno- 
podiacées, Amarantacées et Phytolaccacées soient une fois soumises à 
une étude comparative, surtout au point de vue du développement des 
tissus. 

Ce n’est que probablement dans des cas fort rares qu'il est permis de 
distinguer une Chenopodiacée d’une Amarantacée par le seul examen 
de la structure de la tige; mais il se peut que l’on trouvera d’autres 
caractères anatomiques permettant d'établir quelques grands groupes 
à l’intérieur de ces deux familles. 

Si, chez les Chenopodiacées et les Amarantacées nous cherchons les 
genres qui pourraient révéler d’une manière ou d’une autre des rap- 
ports avec Bosia, nous trouvons alors Rodetia et Charpentaria placés 
par Baillon dans la sous-division des Rodetia. 

Bosia et Rodetia, dont Baillon aussi bien que Bentham et Hooker 
(Gen. Pl. III, 21) ne connaissaient qu’une seule espèce, devaient, sui- 
vant Hooker 1. c., se distinguer uniquement par le nombre des bractéo- 
les, Bosia en ayant deux et Rodetia quatre. 

La formation du disque à cinq dents, le mode d'insertion des étami- 
nes, la formation du fruit et, comme nous pouvons l’établir indubita- 
blement aussi, la structure anatomique de la tige, sont exactement les 
mêmes dans les deux genres. 

Enfin, pour ce qui concerne le nombre des bractéoles, la découverte 
d’un second Bosia (B. Cypria Boiss. inéd.) dont nous donnons plus loin 
la description, rend cette démarcation caduque ; en effet, cette seconde 
espèce, de même que Rodetia, possède des fleurs sessiles à 3 et % brac- 
téoles imbriquées ; pour le reste, elle a entièrement le port de la Bosia 
de Linné. 

Nous nous rangeons donc sans hésiter à l’avis de Hooker (Fl. of Bri- 
tish India IV 716) en faisant rentrer Rodetia dans Bosia. 


12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


Enfin, Charpentaria se rattache à Bosia pour ce qui est de la forma- 
tion du disque et le mode d’insertion des filaments, mais s’en distingue 
d’autre part par ses fruits indéhiscents, secs et par l’existence de fais- 
ceaux fibrovasculaires médullaires. 

En résumant tout ce qui a été dit plus haut, on ne peut hésiter à 
reunir les deux genres Bosia (inelud. Rodetia) et Charpentaria en une 
même subdivision ; avec Baillon, nous les appellerons les Rodetiées. 

De même que pour la division des Polyeneme6es, il est en definitive 
peu important de placer les Rodetiées dans la famille des Chenopodia- 
cées ou dans celle des Amarantacées. 

Les Rodetiées appartiennent à ces groupes qui établissent les affini- 
tés avec les deux familles et dont le plan floral, ainsi que Volkens (En- 
gler et Prantl Nat. Pf. Fam. Chenopodiacées, p. 50) le constate pour 
les Polyenémées, peut aussi bien être dérivé des Chenopodiacées que 
des Amarantacées. 

Parmi les Chenopodiacées, Acroglochin, Hablitzia et Oreobliton rap- 
pellent les Rodetiées (Acroglochin rappelle principalement Charpentaria 
par ses faisceaux médullaires) par la présence de bractées, mais s’en 
éloignent entre autres par une piscide. ; 

Dans les Amarantacées, Chamissoa, Celosia et certainement encore 
d’autres genres possèdent des faisceaux médullaires ; la formation des 
bractées est caractéristique pour les Amarantacées et on rencontre sou- 
vent des baies dans cette famille. 

Si nous laissons les Rodetiées parmi les Amarantacées, c’est unique- 
ment à cause des faisceaux médullaires qui, à notre connaissance, 
n'ont pas encore été constatés chez une Chenopodiacée vraie. 

Nous avons déjà eu l’occasion de signaler plus haut que les deux 
genres Bosia et Rodetia ont été réunis par Hooker. La découverte 
d’une plante qui croit dans l’île de Chypre, désignée par Boissier sous 
le nom de B. Cypria et réunissant les caractères diagnostiques impor- 
tants de ces deux genres en est la cause. 

Hooker, dans son livre déjà cité, consacre à cette très intéressante 
plante une courte notice et c’est par elle que notre attention a été atti- 
rée sur l’espèce de Boissier. 

En voici une description complète : 


Bosia Gypria BOISSIER 
in Hooker FI. of British India IV 716. 


Sous arbrisseau glabre, à rameaux un peu anguleux, irrégulièrement 
sillonnés, dont l’&corce est d’un gris argenté foncé, à feuilles alternes, 


TIN DE L'RERBIER BOISSIER ji ae RC 


Schinz et Cuisin del. Se des Impr Lemercier Paris 


BoSIA CYPRIA Boissier 


SCHINZ ET AUTRAN. DES GENRES ACHATOCARPUS ET BOSIA 13 


sessiles ou très courtement pétiolées. Le limbe glabre et entier acu- 
miné aux deux extrémités est elliptique, atteint 4 em. de longueur et 
41 mm. de largeur. Les fleurs sont disposées en épis läches, axillaires, 
ordinairement un peu plus longs que les feuilles courtement pédoncu- 
lées. 

Les fleurs naissent à l’aisselle de bractées ovales, lancéolées aiguës ; 
elles sont entourées à leur base par 3 à 4 bractéoles imbriquées, ova- 
les, obtuses, scarieuses au bord et cachant à leur aisselle des bour- 
geons non développés. Les 5 sépales, également scarieux sur les bords, 
sont obtus ou aigus, del à 2 mm. de longueur ; les 5 filets filiformes, 
au sommet desquels se balancent les authères introrses, sont soudés 
par leur face dorsale à un disque à 5 lobes, à dents obtuses, duquel 
elles alternent. L’ovaire presque ovale est muni d’un gynophore ; il est 
surmonté d’un style court, à 2 stigmates. Le radicule de l'embryon est 
dirigé vers le bas. 

Chypre. 

. Planche IT. 

Ainsi que le Dr Stapf a bien voulu nous le faire savoir, il y a à Kew 
2 échantillons de notre plante, récoltés l’un par Hooker et Hanbury, en 
1860, près de Larnaka, l’autre par Sintenis et Rigo (N° 13), en 1880, 
près de Heptacomi. 

L'origine précise de l'échantillon de l’Herbier Boissier ne ressort pas 
de létiquette qui l’accompagne. Elle porte la date du 12. 9. 1880, 
comme localité le bord de la mer près Larnaka ; en outre, elle porte le 
N° 43, ainsi que l’échantillon de Sintenis déposé à Kew. Nous suppo- 
sons donc que notre échantillon provient également des collections de 
Sintenis et Rigo. 

Le genre Bosia renfermerait donc actuellement trois espèces dis- 
tinetes : Bosia Yerva-Mora L. — B. Amherstiana (Moquin) Hook. f. — 
B. Cypria Boiss. 

Son aire géographique irait du nord-est de l’Inde aux îles Canaries, 
en touchant l’ile de Chypre. 

« Enfin, pour ce qui concerne Bosea trinervia Roxb. (Fl. Ind. II 87) 
et B. cannabina Lour. (Fl. Cochinchinensis I 220), le premier est 
maintenant placé par King (Hook. Fl. Brit. Ind. IV 716) dans le genre 
Celtis; dans le même voisinage, on doit également placer, croyons- 
nous, la plante de Loureiro, sur laquelle de plus amples renseigne- 
ments nous font défaut. » (Communication manuscrite du Dr Stapf.) 


4er novembre 1892. 


1% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 
EXPLICATION DES PLANCHES 
Planche 1. 
Echelle. 
Figure 1. Achatocarpus Balansæ Schinz et Autran . = 
2. Jeune fruit. _ 
3. Tépale inférieur _ 
RR: 6 
4. Tepale extérieur . . = 
5. Section transversale du fruit . — 
6. Achatocarpus præcox Grisebach. Section transversale 7 
_ du fruit. 1 
7. Achatocarpus bicornutus Schinz et Autran . = 
8 
8. Jeune fruit. Un 
Planche 2. 
ere 1 
Figure 1. Bosia Cypria Boissier . CE 
2. Bouton floral. = 
3. Diagramme d’une fleur. 

4. Section verticale d’une fleur . = 
5. Étamines, face extérieure. . = 


PLANTÆ POSTIANÆ 


FASCICULUS V 


auctore 


GEORGE E. POST 


INTRODUCTION 


Les plantes énumérées ci-après ont été pour la plupart récoltées 
dans les deux chaînes de ’Amanus et du Kurd Dagh. La première de 
ces chaines commence au promontoire de Ras-el-Khanzir, à l’entrée de 
la baie d’Iskanderün et se dirige vers le nord-est, jusqu’à la plaine du 
As-Su, près de Marash. 

La première cime que l’on distingue est celle du Jebel-Müsa ; viennent 
ensuite l’el-Jebel-el-Ahmar (en turc Gizil dagh) avec le col de Beilän, 
à travers lequel passe la route d’Alexandrette à Alep, puis le Gesbel 
Dagh, le Tas Dagh, le Kai-Pok-Dagh et enfin les montagnes autour de 
Hassan-Beyley. Les plus hautes cimes n’excèdent pas 1700-1800 mètres ; 
mais, au nord du col de Hassan-Beyley et de Baghtché se trouvent trois 
grandes montagnes, le Durbindagh, le Banderasdagh et le Ziaretdagh, 
dont la hauteur atteint 2500-2600 m. Ces trois grandes cimes ont un 
aspect tout à fait alpestre ; elles ont fourni plusieurs plantes nouvelles, 
très différentes de celles du Liban. 

La chaine de ’Amanus est très boisée et ses forêts renferment la 
plupart des arbres de la Syrie. On y remarque, Entre autres, Cedrus 
Libani, Abies Cilicica, de nombreuses espèces de chênes, Tagus sylva- 
tica, Corylus Avellana, Carpinus Duinensis, Ostrya carpinifolia, Alnus 
Orientalis et de nombreuses espèces de Salix, ainsi que des Terebin- 
thes, et sequent Ceratonia Siliqua, Cereis Siliquastrum, etc. Ces forêts 
véritables, très étendues, abritent de nombreux buissons et plantes qui 
_ne vivent qu’à leur ombre. 


16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (2) 


En conséquence la flore diffère passablement de celle des montagnes 

presque nues du Liban et de la Palestine. 
_ La présence des forêts rend aussi l’Amanus beaucoup plus humide 
que les autres chaînes méridionales. Les ruisseaux ne se dessèchent 
pas aussitôt que la pluie cesse, et beaucoup d’entre eux coulent pen- 
dant tout l’été. 

L'auteur a publié une description détaillée de cette chaine dans les 
Proceedings of the Royal Geographical Society of London, february 1886, 
pages 94 à 98. 

L'auteur a pris aussi l’occasion de décrire dans ce fascicule quelques 
espèces nouvelles d’autres régions de la Syrie et de la Palestine. 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN | 


» 


Pæonia corallina Retz. — P. 97. 

Amanus. En fruit dans le mois de juin. 

Arabis laxa Sibth. et Sm. var. cremocarpa Boiss. — P. 168. 

Amanus, juillet et août 1891. N° 60. 

Les siliques sont 15-plo plus longues que leur pedicelle. M&me cas 
pour mes échantillons du Liban. 

Hesperis pendula DC. — P. 236. 

Aintäb, printemps 1891. 

Alyssum condensatum Boiss. et Haussk. — P. 268. 

Amanus, juillet 1891. N° 61. 

Carpoceras oxyceras Boiss. — P. 332. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
C. Amani Post. — Species nova. 

Bienne, pumile, caulibus 2-3 a collo, foliis radicalibus obovato- 
oblongis repandis petiolatis, caulinis oblongis obtuse amplexicaulibus 
integris, petalis**, silieulis obtriangulari-obcordatis cornubus modice 
divergentibus obtusis, stylo sinu æquilongo, loculis 4-ovulatis, semina 
lævia. 

Habitat in Amano ; fruct. Julio. 

Planta 3-4-pollicaris, folia inferiora 5 lineas longa, 3 lata, superiora 
diminuta, siliculis 3-4 lineas longa, 2 lata. 

Species C. stenocarpo et C. Cilicico affinis, differt siliculæ latitudine. 

Viola Amani Post. — Species nova. 
Stolonifera, fere acaulis, foliis longe petiolatis cordatis grosse cre- 


(3) PLANTE POSTIAN.E 17 


natis, stipulis lanceolatis marginibus sparse stipitato-glandulosis, 
floribus**, peduneulis foliis 5-7-plo brevioribus, sepalis obtusiusculis 
ovatis, capsula glabra. 

Habitat in Amano; floret Julio. N° 64. 

Dianthus polyeladus Boiss. — P. 488. 

Amanus, août 1891. No 65. 

D. floribundus Boiss. var. pruinosus Boiss. — P. 490. 

Amanus, juillet 1891. N° 66. 

Tunica filiformis Post. — Species nova. 

Sect. V. Lieptopleura, Jaub. et Sp. in Boiss. FL Or. I, 521. 

Annuus glabra caule rubello minute albo-punctato a basi subdi- 
varicatim stricte paniculato, foliis auguste linearibus 3-nerviis vel 
5-nerviis et tunc nervis lateralibus contiguis margine scabridulis, 
superioribus subulatis pedicellis strietis filiformibus calyce 1-3-plo 
longioribus, calyces glabri brevissime triangularibus costo in mu- 
erone pengenti excurente, lamina alba oblongata integra, capsula 
calyce sub duplo longiore. 

Habitat in Amano ; floret julio. N° 67. 

Planta pedalis, folia inferiora lineam superiora ‘/, lineam lata, 
calyx lineam longiis. 

Species T. strictæ Bunge affinis, differt pedicellis filiformibus nec 
erassiusculis, calyce ad 3-plo longioribus. 

Gypsophila Libanotica Boiss. — P. 544. 
Amanus, août 1891. N° 68, 
Saponaria nodiflora Boiss. — P. 524. 
Kurd Dagh, juin 1891, 
S. glutinosa M. B. — P. 523. 
Amanus, juillet et aoüt 1891. N° 69. 
Silene commutata Guss. — P. 629. 
Amanus, juillet 1891. N° 70. 
Melandrium pratense Rœhl. — P. 660. 
Amanus, juillet 1891. Nouvelle pour cette région. 
Sagina procumbens L. — P. 662. 
Kurd Dagh, Amanus, août 1891. Nouvelle pour Amanus. 
Arenaria Ledebouriana Fenzl. — P. 696. 

Amanus, juillet 1891. N° 71. Elle diffère de la description dans le 
Flora Orientalis par les sépales rouges et non verts, et les pétales 
ayant une fois et demie la longueur du calyce. 

Tamarix Pallasii Desv. — P. 773. 

Kurd Dagh, juin 1891. 

Hypericum læve Boiss. et Haussk. — P. 796. 

Kurd Dagh, juin 1891. 


BULL. HERB. BOISS., janvier 1893. 2 


18 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (4) 


H. hyssopifolium Vill. var. elongatum Boiss. — P. 799. : 
Kurd Dagh, juin 1891. 
H. hyssopifolium Vill. var. microcalycinum Boiss. — P. 800. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Alcea apterocarpa Fenzl. — P. 830. 
Amanus, juillet 1891. 
Linum Gallicum L. — P. 851. 
Kurd Dagh, juin 1891. 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN Il 


Evonymus latifolius Scop. — P. 10. 
Kurd Dagh, Amanus aoüt et septembre 1891. 
Anagyris fœtida L. — P. 24. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Calycotome villosa Vahl. — P. 36. 
Kurd Dagh, septembre 1891. 
Genista albida Willd. — P. 42. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Gonocytisus pterocladus Boiss. — P. 47. 
Amanus, juillet 1891. 
Trigonella aurantiaca Boiss. — P. 74. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
T. Noëana Boiss. — P. 77. 
Aintab, juin 1891. 
Melilotus alba L. — P. 109. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Trifolium Cassium Boiss. — P. 117. 
Amanus, juillet 1891. 
T. arvense L. — P. 120. 
Amanus, juillet 1891. 
T. angustifolium L. — P. 122. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
T. Meneghinianum Clem. — P. 144. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Doryenium Haussknechtii Boiss. — P. 163. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
D. Kotschyi Boiss. et Reut. — P. 161. 
Amanus, juillet et août 1891. 


(5) PLANTE POSTIANE 19 


Colutea arborescens L. — P. 19. 
Amanus, juillet 1891. 
Astragalus Barbeyanus Post. — Species nova. 
Fruticulosus humilis erinaceus, rami sbrevibus spinis vetustis debili- 
bus patulis nigrescentibus obsitis, stipulis lanceolatis glabris parte 
libera margine ciliatis, spinis debilibus mediocribus pilosis, foliolis 
5-6-pigis lenticularibus longe spinoso-mucronatis dense et adpresse 
pilosis canescentibus, axillis 2-5-floris ad apicem ramorum paucissime 
aggregatis, bracteis orbiculato-ovatis cymbiformibus breviter mucro- 
natis dorso crispe tomentellis, calycis albo-pilosissimi fere ad basin 
partiti laciniis subulatis, vexilli lamina basi non auriculata. 
Habitat in monte Amani (Syriæ borealis); floret julio. N° 72. 
Planta subpedalis, spinæ 1-1 !/, pollicares, foliola 3-4 lineas longa 
1 '/, lata, vexillum 9 lineas longum. 
Species À. Bethlemitico affinis, differt inter alias spinis debilibus, 
foliolis majoribus pilosis, vexilli lamina non auriculata. 
Boiss. Fl. Or. IL. P. 341. Sect. XLIV Rhacophorus, +++ 4. 
Coronilla Cretica L. — P. 182. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Hedysarum pogonocarpum Boiss. — P. 524. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Onobrychys gracilis Bess. — P. 535. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
O. Cadmea Boiss. — P. 536. 
Kurd Dagh, septembre 1891; Jebel Keniseh (Liban), juillet 
1890. 
©. Kotschyana Fenzl. — P. 537. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Vicia Noëana Reut. — P. 572. 
Aintab, printemps 1891; Hems, à Hadidah, avril 1890. 
V. aurantia Stev. — P. 578. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
V. Cassubica L. — P. 579. 
Amanus, juillet 1891. No 73. 
Orobus hirsutus L. var. angustifolius Post. — P. 621. 
Amanus, juillet 1891. N° 74. E 
Cereis Siliquastrum L. — P. 633. 
Amanus, juillet 1891. 
Prunus monticola C. Koch. — P. 651. 
Amanus, juillet 1891. N° 75. 
Sorbus Aria Crantz. — P. 658. 
Kurd Dagh, juin 1891. 


20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (6) 


Cratægus monogyna Willd. — P. 664. 

Amanus, août 1891. 

Cotoneaster nummularia F. et M. — P. 666. 

Kurd Dash, juin 1891. 

Potentilla hirta L. — P. 713. 

Amanus, juillet 1891. 

Agrimonia Eupatoria L. — P. 727. 

Amanus, Juillet 1891. 

Alchemilla vulgaris L. — P. 729. 

Kurd Dagh, juin 1891. 

Epilobium spicatum Lam. — P. 745. 

Amanus, août 1891. 

E. tetragonum L. — P. 748. 

Amanus, aoüt 1891. 

E. roseum Schreb. — P. 749. 

Amanus, aoüt 1891. 

Circæa Lutetiana L. — P. 753. 

Amanus, aoüt 1392. N° 76. Nouvelle pour la Syrie. 

Bryonia Syriaca Boiss. — P. 761. 

Amanus, aoüt 1891. 

Sedum Amani Post. — Species nova. 

Sect. IV. Epeteium, Folia plana. 

Annuum crispe puberulum glandulosum, foliis numerosis planis 
spathulatis obtusis integris, superne verticillatis, caulibus simplieibus 
vel a colle ramosis erectis thyrsoideo-paniculatis pallidis vel rubellis, 
cymis 4-12 floris, calycis laciniis oblongis acutis cuspidatis fulvis, 
petalis albis lanceolatis acuminatis calycem vix superantibus, stami- 
nibus 10-12, carpellis puberulis erectis rostratis. 

Habitat in Amano ; floret julio. No 79. 

Planta 4-8-pollicaris, folia 6-8 lineas longa 1-2 lata superiora dimi- 
nuta, flores vix 2 lineas lata densiuseuli, pedicelli calycem subæqui- 
longi. Species procul a speciebus orientalibus. 

Saxifraga scotophila Boiss. — P. 312. 

Amanus, juillet 189. 

Umbilicus erectus D. C. — P. 767. 

Amanus, août 1892, N° 77. 

U. Libanoticus Labill. ? — P. 772. 
Amanus, juillet 1891. No 78. 
Eryngium falcatum Laroch. — P. 827. 

Amanus, juillet 1891. 

Sanicula Europæa L. — P. 832. 

Amanus, juillet 1891. N° 1. 


(7) PLANTÆ POSTIANÆ 21 


Physospermum aquilegifolium All. Ped. — P. 923. 

Amanus, juillet 1891. 

Smyrnium connatum Boiss. et Ky. — P. 926. 

Kurd Dagh, juin 1891. 

Buplevrum Boissieri Post. — Supplem. F1. Or. P. 251. 

Amanus, juillet 1891. N° 80. 

Carum elegans Fenzl. var. junceum Boiss. — P. 884. 

Amanus, juillet 1891. N° 81. 

Grammosciadium pterocarpum Boiss. — P. 900. 

Kurd Dagh, juin 1891. 

Anthriscus nemorosa M. B. — P. 911. 
Kurd Dagh, juin 1891. 

Cnidium Orientale Boiss. — P. 971. 
Amanus, juillet 1891. 

Angelica sylvestris L. — P. 978. 

Kurd Dagh, septembre 1891. 

Ferulago pauciradiata Boiss. et Held. — P. 998. 

Amanus, juillet 1891. 

F. Oassia Boiss. — P. 999. 
Amanus, juillet 1591. 
Johrenia dichotoma D. C. — P. 1010. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Zozimia absinthifolia Vent. — P. 1037. 

Kurd Dagh, juin 1891. 

Laserpitium glaucum Post. Pl. Post. Fasc. II p. 10. 

Amanus, août 1891, N° 82. 

N'ayant pas eu des échantillons avec feuilles parfaites à l’époque 
de la susdite description, j'ajoute ici une description corrigée des 
feuilles inférieures de cette espèce : 

Foliis inferioribus magnis ambitu ovatis 3 ternatim pinnatipartitis, 
petiolis secundariis et tertiariis remotis foliolis ovatis vel oblongis, 
vel orbiculatis basicordatis vel cuneatis ultra medium grosse den- 
tatis indivisis vel plus minusve trilobatis, 

Cornus australis C. A. M. — P. 109%. 

Amanus, juillet 1891. 


29 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (8) 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN Ill 


Sambucus Ebulus L. — P. 2. 
Amanus, juillet 1891. 
Lonicera nummularifolia Jaub. et Sp. — P. 7. 
Kurd Dagh, juillet 1891. 
Galium leiophyllum Boiss.? — P. 51. 
Amanus, août 1891. N° 83 et 84. 
N'ayant pas des échantillons de C. leiophylium dans mon her- 
bier, je n’en puis pas être sûr. Mais celle-ci me paraît correspondre à 
la description. Si c’est juste, voilà une nouvelle station très distante 
des autres. 
Asperula cymulosa Post in Journ. Linn. Soc. Lond. Bot. XXIV, 
p. 432 (sub Galio). 
Amanus, juillet 1891, N° 87. 
A. stricta Boiss. var. alpina Boiss. — P. 35. 
Amanus, aoüt 1891. N° 88. 
Galium Orientale Boiss. var. elatius Boiss. — P. 57. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
G. aureum Vis. var. oblongifolium Boiss. — P. 61. 
Amanus, juillet 1891. N° 85. 
var. incurvum Boiss. — P. 61. 
Amanus, juillet 1891, No 86. 
G. adhærans Boiss. et Bal. — P. 70. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
G. nigricans Boiss. — P. 74. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Scabiosa ochroleuca, L. var. Webbiana Boiss. — P. 132. 
Amanus, aoüt 1891, N° 90. 
S. prolifera L. — P. 143. 
Kurd Dagh, juin 1891. 
Solidago Virga-aurea L. — P. 156. 
Amanus, juillet 1891. N° 91. Nouvelle pour la Syrie. 
Erigeron Shepardi Post. — Species nova. 
Euerigeron, ** perennia. Boiss. Fl. Or. III. P. 162. 
Perenne, pubescens, caulibus erectis elatis superne corymbosis 
paniculatis, foliis integris acutis radicalibus oblanceolatis in petio” 
lum attenuatis, caulinis inferioribus oblanceolatis basi attenuatis, 


(9) PLANTÆ POSTIANÆ 23 


superioribus oblongo-linearibus sessilibus, involucri pubescentis 
phyllis linearibus acuminatis costo fuscente marginibus stramineo- 
scariosis pappo pallide fulvo quarta parte brevioribus, ligulis pallidis 
anguste linearibus pappo quarta parte longioribus. 
Habitat in Amano; floret julio. 
Planta bipedalis folia inferiora 4-5 pollices longo 5-6 lineas lata, 
flores longe pediculati 6 lineas lati, ligulæ paucæ. N° 92. 
Pulicaria dysenterica L. var. microcephala Boiss. — P. 202. 
Amanus, août 1891. 
Micropus supinus L. — P. 242. 
Amanus, juillet 1891. 
Anthemis flabellata Post. — Species nova. 
Sect. I. Millefoliatæ. $ 2. Filipendulæ D. C. — Boiss. F1. Or. III, 254. 
Perennis adpresse, argyreo-sericea caudiculis prostratis vel ascen- 
dentibus- turiones steriles et caules fertiles edentibus, foliis turionum 
sterilium flabellatim in lacinulas lineares indivisis vel bifidas bipin- 
nati partitis foliis caulium fertilium simplicium vel parce ramosorum 
paucis ambitu ovatis 2-1-pinnatipartitis in lacineas eis turionum ste- 
rilium longioribus, pedunculis longis, capitulis solitariis parvis, 
involucri pubescentes phyllis lanceolatis margine auguste scariosis, 
receptaculo convexo, ligulis flavidis involucro sub duplo longioribus 
oblongis obtusis integris, acheniis basi attenuatis angulati-costatis 
apice corona brevissima integra instructis. 
Habitat in Amano ; floret julio. 
Planta 6-9 pollicaris, folia turionum sterilium 8 lineas longa et lata, 
laciniæ 2-3 lineas longo, '/, lineam lata, capitalis 5-6 lineas lata, 
Species A. montance affinis, differt egregie capitulis minoribus et 
ligulis flavidis. 
Anthemis tinctoria L. var. discoidea Boiss. — P. 281. 
Foliis viridibus nec non canescentibus. N° 93. 
Senecio Othonnæ M. B. — P. 410. 
Amanus, juillet 1891. N° 94. 
Nouvelle pour la Syrie. 
Circium lanceolatum L. — P. 538. 
Amanus, juillet 1891. 
Centaurea Amani Post. — Species nova. 
Sect. VI. Acrolophus, * * Paniculatæ. Boiss. Fl. Or. III, 645. 
Perennis, adpresse et detersile cano-tomentella, caulibus angulatis 
erectis a parte tertia inferiori corymboso paniculatis, foliis obsolete 
dentatis foveolatis inferioribus ambitu oblongis petiolatis integris vel 
in segmenta oblonga terminale majore rhombea ovato pinnalisectis 
caulinis sessilibus segmentis augustatis, supremis oblongis parvis 


* 


24 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (10) 


indivisis capitula parva oblonga bracteantibus, involucri phyllis 
adpresse tomentellis ovatis-pallidis in appendicem triangularem 
stramineam 7-13 pectinatini ciliatam mucrone ciliis multo breviore 
terminatam abeuntibus, flosculis intense roseis radiantibus, pappo 
albo. 

Habitat in Amano ; floret Augusto. N° 9. 

Planta pedalis et sesquipedalis, folia inferiora 3-4 pollices longa, 
laciniæ laterales 5-6 lineas longæ, capitula 4-5 lineas longa 2-2 '/, lata» 

Species C. cuneifoliæ Sibth. et Sm. affinis differt indumento, foliis 
foveolatis, capitulis numerosioribus, minoribus. 

Centaurea lycopifolia Boiss. et Ky. — P. 69. 

Amanus, juillet 1891. No 96. 

Les échantillons me paraissent différer considérablement de la des- 
cription du Flora Orientalis. 

C. cheiracantha Fenzl. — P. 693. 
var. longispina Post. 
Spinulis diametri capituli tertiam partem æquantibus. 
Habitat in sylvaticis montis Cassii. 
C. cheiracantha Fenzl. — P. 69. 
var. latifolia Post. £ 
Foliis superioribus oblongo-lanceolatis 10-3 lineas lata. 
Habitat in Amano ; floret julio. N° 97. 
Lapsana peduncularis Boiss. — P. 720. 
Amanus, juillet 1891. N°° 98 et 99. 
L. communis L. — P. 720. 
Amanus, juillet 1891. N° 100. 
Hieracium præaltum Vill. — P. 862. 
Amanus, juillet 1891. Ne 101. 
H. Pelleterianum D. C. — Pas dans le Flora Orientalis de Boissier. 
J’ai aussi des &chantillons provenant d’Amasia, en Asie mineure. 
Amanus, juillet 1891, N° 102. 
H. vulgatum Koch. — III, 871. 

Ces échantillons diffèrent de la description de Boissier par les tiges 
folieuses, la glandulosité de l’indument. 

Amanus, août 1891, N° 108. 

H. Barbeyi Post. — Species nova. 

Subgen. II. Euhieracium. Sect. I Aurella. A Phyllopoda $ 5. Vulgata. 
Boissier Fl. Or. III, 870. 

Perennis, virens, pilis e tuberculo ortis parce obsitum, caule elato 
superne paniculato, foliis radicalibus * *, caulinis sessilibus ellepticis 
obsolete dentatis basi auriculatis amplexicaulibus mucronatis supe- 
rioribus valde diminutis ovatis acuminatis, pedunculis pilis glandu- 


(11) PLANTE POSTIANE | 25 


losis copiose obsitis capitulis mediocribus, involucri nigricantis phyl- 
lis nigro-punctatis obtusis pilis flavidis glandulosis obsitis. 

Habitat in Amano; floret julio. N° 104. 

Planta 2 pedalis, folia inferiora 2-2 !/, pollices longa 1-1 !/, lata. 

H. Autrani Post. — Species nova. 

$ 5. Vulgata. 

Perennis, caule canescente erecto fere a basi thyrsoideo-paniculato 
praeter pubem brevem crispum pilis longis spareis e tuberculo ortis 
obsito, foliis supra viridibus infra paliidioribus pilis sparsis e tuber- 
culo ortis, inferioribus petiolatis magnis ovato-oblongis acutis irregu- 
lariter repando-dentatis dentibus spinulosis caulinis multo minoribus 
sessilibus ovatis acuminatis semi-amplexicaulibus supremis lanceo- 
latis linearibusque acuminatis, pedunculis nutantibus et involucri 
phyllis sparse glandulosis hisce obtusiusculis, capitulis majusculis. 

Habitat in Amano; floret julio. N° 105. 

Planta sesquipedalis, folia inferiora 3-5 polliceis longa 2-2 !/, lata, 
caulina inferiora pollicem longa. 

H. strigulosum Post. — Species nova. 

$ 3. Andryaloidea. Fl. or. III, 867. 

Perennis, tota pilis longis basi nigris dilatatis ad inflorescentiam 
pube breve intermixtis obsita, foliis caulinis oblongis acutis sparse 
repando dentatis inferioribus basi semi-amplexicaulibus peduneulis 
erectis capitulis mediocribus, involueri phyllis acutis puberulentibus 
costo medio spinulis nigris parce obsito. 

Habitat in Amano; floret julio. N° 106. 

Planta bipedalis, folia caulina inferiora 3-4 pollices longa, 8 lineas 
lata. 

Campanula Shepardi Post. — Species nova. 

$ A. Saxicolæ Boiss. Fl. Or. III, 914. 

Perennis, basi lignea, crispe pubescens canescens caulibus erectis vel 
ascendentibus fragilibus in racemum foliosum laxum abeuntibus, 
foliis radicalibus petiolatis obovatis crenato-dentatis, caulinis et flora- 
libus sessilibus ellipticis obtusis dentatis ad pagum superius pallide 
virentibus ad inferius canescentibus floribus parvis ad axillas solita- 
ris pedicello filiforme patenti calycem subægnante suffultis retrorsum 
puberulentibus calycis sinubus non appendiculatis laciniis lanceo- 
latis acutis tubo turbinato æquilongis, corolla violacea scabriuscula 
calyce triplo longiore infundibuliforme ad ?/, in lobos lanceolatos 
partita. 

Habitat in Amano; floret julio. N° 107. 

Planta 6-8 pollicaris, folia caulina 1-2 pollices longa 6-12 lineas lata, 
corollæ 5 lineas longa 3 !/, lata. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (12) 


Campanula Trachelium L. — P. 922. 


Amanus, juillet 1891. 


C. stricta L. var Libanotiea Boiss. — P. 924. 


Amanus, juillet 1891. 
C. peregrina L. — P. 938. 
Amanus, juillet 1891. 


Erica verticillata Forsk. — P. 970. 


Amanus, juillet 1891. 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN IV 


Anchusa neglecta A. D C. — P. 156. 


Amanus, juillet 4891. 


Paracaryum velutinum Post. — PI. Post. IV, 40. 


Dans la description donnée dans le fascicule IV, le calice et la 
corolle n’etaient pas décrits. Ci-joint la description de la corolle: 

Calycis velutino-hirsuti laciniis linearibus obtusis fructiferis di- 
flexis corollæ cylindrico-infundibuliformis calyce sub duplo longioris 
lobis brevibus patenti-reflexis, fornicibus oblongis rectis obtusis 
quintuplo brevioribus. 

Species P. Aucheri DC. affinis, differt indumento velutino nec 
villoso, corolla calyce duplo longiore nec eo breviore, fornicibus 
corollæ lobis quintuplo longioribus erectis nec eis brevioribus incur- 
vis. N° 108. 


Verbascum Damascenum Boiss. — P. 528. 


Amanus, août 1891. Nouvelle pour l’Amanus. 
V. Palmyrense Post. — Species nova. 

Sect. II. Lychnitis $ 3. Thapsoidea. * * Calyces 2 lineas longi vel 
breviores. F1. Or. IV. 315. 

Bienne, tomento denso superne detersile pannosum flavido-griseum 
caule domum glabrescente erecto pumilo supra medium parce ramoso 
panicula depauperata abeunte foliis inferioribus obovatis obtusis 
prominenter nervosis basi in petiolo attenuatis integris, superioribus 
cordato-ovatis orbiculatisque basi semiamplexicaulibus, floribus ses- 
silibus 1-4 in fasciculos spicam laxam formantibus, bracteis ovatis 
minutis, calyce (1 '/, lineam longo) tomentoso fere ad basin in laci- 
neas triangulari-eblongas fisso, corolla lutea, filamentorum lana pur- 
purea, capsula * *. 

Habitat ad latum collis castelli Palmyræ ; floret aprili. 


(13) PLANTE POSTIANE 27 


Planta vixpedalis, folia inferiora 3-4 pollices longa, 1 {/,-2 lata, 
superiora diminuta, corolla 10 lineas lata. 

L’echantillon unique que je posséde se trouve dans mon herbier à 
Beyrouth. N° 109. 

Verbascum Saltense Post. — Species nova. 

Sect.II.Lychnitis $ 5. Lychnitidea * calyx minutus + Filamentorum 
lana albida vel flavescens X capsula globosa. Boiss. Fi. Or. IV, 322. 

Perenne, griseo-tomentellum, caulibus numerosis striete et parce 
ramosis, ramis virgatis, foliis inferioribus oblongo spathulatis indi- 
visis crenato-dentatis petiolatis; caulinis oblongo-lanceolatis basi 
cordatis apice acutatis, superioribus cordatis acuminatis, floribus 2-5 
nis fasciculatis vel solitariis, pedicellis longioribus calyce longioribus, 
bracteis minutis triangularibus, calyce (lineam longo) puberulente 
ad basin in lacinias oblongas partito, corolla parva lutea, filamento- 
rum lana flavida, capsula globosa mucronata calyce sesquilongiore. 

Habitat in agris prope es-Salt (Galaad); floret aprili. 

Planta 2-3 pedalis, folia inferiora 6 pollices longa, 10-14 lineas lata, 
corolla 3 lineas lata, capsula 1 '/, lineam longa. 

L’echantillon unique se trouve dans mon herbier a Beyrouth. N°110 

Linaria genistifolia L. — IV, 377. 
Amanus, juillet 1891. Nouvelle pour ces montagnes. 
Scrophularia Nusairiensis Post. — Species nova. 

Sect. IV. Scorodonia. * * biennes. Boiss. Fl. Or. 14V, 395. 

Biennis, glabra, caule obtusissime-quadrangulato ramoso, foliis 
ovato-cordatis et oblongis obtusis vel acutis aut serrato lobatis lobu- 
lis dentatis aut acute dentatis, thyrso laxo oblongo, phyllis parvis 
oblongo-linearibus, pedicellis parce glandulosis calyce 2-3 plo longio- 
ribus, calyeis glabri laciniis orbiculatis late albo-marginatis, corolla 
brunneo-purpurea, staminibus longe exsertis, appendice transverse 
latiore, capsula depresse globosa transverse latiore mucronata calyce 
subtriplo longiore. 

Habitat prope Banias montium Nusairiensium. 

Syriæ borealis ; floret aprili. N° 111. 

Planta bi-tri-pedalis foliis inferiora 2 pollices longa 1 '/, lata, flo- 
res ? ‘/,-8 lineas longi, capsulæ pisi magnitudine. 

Species S. Scopolii Hoppe affinis, differt glabritis, corollæ colore, 
sed pr&sertim staminibus filamentis corolla sub duplo longioribus suf- 
fultis, et ab hoc signo cæteris speciebus sectionis statim distinguitur. 

L’unique échantillon est conservé dans mon herbier. 

Scrophularia Antiochia Post. — Species nova. 
Sect. IV. Scorodonia. Boiss. F1. Or. IV, p. 395. 
Biennis ? perennis ? caule quadrangulo non alato, foliis petiolaits 


28 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (14) 


ovatis et oblonge ovatis inferioribus duplo serrato-dentatis basi trun- 
catis vel rotundatis superioribus dentatis basi rotundatis vel cuneatis, 
panicula elongata phyllis subulatis, pedicellis calyce 1 !/, longioribus 
parce glandulosis, calycis laciniis oblongo-ellipticis, late albo-margi- 
natis corolla **, capsula minima depresse-globosa mucronata, calyce 
vix longiore. 

Habitat ad pagum Huseiniyeh prope Antiochiam, floret junio. N° 112. 

Planta 2-3 pedalis, folia caulina 2 '!/,-3 pollices longa, 1 !/, lata, 
capsulis lineam longa. 

Species S. alate Gilib. affinis, differt caule non alato foliis duplo 
serrato-dentatis, capsulis minutis. 

L’unique échantillon est conservé dans mon herbier à Beyrouth. 


S. Peyroni Post. — Species nova. 


Perennis, glabra, caulibus numerosis intricatis rigidis fere a basi 
in paniculam multo floram effusissimam abeuntibus, foliis in lacinias 
lineares 1-2 pinnatipartitis, cymis breviter pedunculatis bifidis, ramis 
valde elongatis rigidis laxe 10-20 floris, braceteis bracteolisque linea- 
ribus hisce pedicellos breves paulo superantibus, floribus parvis, 
calyeis minuti laciniis orbiculatis scarioso-marginatis, corollæ calyce 
triplo majoris lobis superioribus mediocribus basi strangulatis orbi- 
culatis, stammibus vix exsertis, appendice parva ovato-oblonga 
pallide flavida margine integra, capsula parva mucronulata calyce 
duplo longiore. 

Habitat in fissuris rupium prope Beirut; floret maio et junio. 
N° 118. 

Dumus 3-4 pedalis hemisphericus intricatus, foliorum laciniæ 2-4 
lineas longæ, flores vix 2 lineas longi, capsule paucæ vix 2 lineas 
diametro. 

Species S. æanthoglossæ affinis , differt ramulis longissimis, floribus 
numerosis parvis, sed pr&sertim appendice parva ovato-oblonga. 
Forsan forma hybrida S. zanthogloss«. 


Siphonostegia Syriaca Bois. et Reut. — P. 471. 


Amanus, juillet 1891. 


Odontites lutea L. — P. 475. 


Amanus, juillet 1891. 


©. Aucheri Boiss. — P. 475. 


Amanus, juillet 1891. 


Rhynchocoris Boissieri Post. — Species nova. 


Annua, crispe papillosa, sicatate nigrescens, caulibus debilibus 
parce ramosis vel simplicibus, foliis oppositis brevissime petiolatis 
ellipticis basi truncatis vel cordatis crenato dentatis, floribus axilla- 
ribus secundis solitariis racemum foliosum longum formantibus, 


(15) PLANTE POSTIANE 29 


calycis labio superiore latiore et 1 !/,-2 plo longiore apice vix emar- 
Sinato, inferiore biloko, corollæ flavæ galae ad apicem gibboso in 
rostrum subulatum edentulum a basi utrinque lobulo triangulare 
recurvo auctum apice in laminam minimam expansum abeunte, 
labio inferiore amplo transverse latiore obtuse trilobo, capsula glabra 
globosa, seminibus 15-20 minutissime tubereulatis. 

Habitat in Amano ; floret julio. N° 114. 

Planta pedalis ad sesqui pedalis, folia majora 2 pollices longa 
8 lineas lata, galeæ rostrum 3-4 lineas longum. 

Species À. Elephantis L. affinis, differt foliorum forma, calycis 
labio superiore inferiore longiore apice emarginato nec bifido, corollæ 
labio inferiore galea breviore. Genre nouveau pour la Syrie. 

Origanum lævigatum Boiss. — P. 550. 
Amanus, juillet 1891. 
O. Maru L. — P.553. 

Amanus, juillet 1891. 

Calamintha betulifolia Boiss. et Bal. — P. 576. 

Amanus, juillet 1891. N° 115. Nouvelle pour la Syrie. 

C. officinalis L. — P. 577. 
Amanus, juillet 1891. N° 117. Nouvelle pour la Syrie. 
C. Clinopodium Bth. — P. 579. 
Amanus, juillet 1891. N° 116. 
Salvia grandiflora Ettl. — P. 598. 
Amanus, juillet 1891. N° 118. 
Nepeta Amani Post. — Species nova. 

$ 7. Stenostegia Boiss. Fl. Or. IV, p. 652. 

Perennis, ad caules elatos simplices vel parce ramosos glabra 
minute albo-punctata, foliis minute et sparse pruinosis vel glabres- 
centibus, inferioribus petiolatis ovato-oblongis basi cordatis grosse 
serratis superioribus sessilibus diminutis, verticillastis, multifloris 
breve pedunculatis demum remotiusculis bracteis subulatis sparse 
pruinosis calycibus brevioribus, calycis viridis vel purpurei pruinosi 
vix obliqui dentibus lanceolatis acuminatis tubo dimidio brevioribus, 
corollæ puberulentis roseæ calyce duplo-longioris tubo longe exserto, 
nuculis dissite tuberculatis. 

Habitat in Amano; floret julio. N° 119. 

Planta 2-3 pedalis, folia majora 2 !/, pollices longa, 1 '/,-2 lata, 
calyx 6 lineas longa, spica terminali interrupta 6 pollices longa. 

Sideritis Nusairiensis Post. — Species nova. 

S. Libanotica Labill. 8. incana Boiss. ? ? Pl. Postian. II, 19. 

Perennis, basi suffruticosa pluricaulis tota dense et adpresse pau- 
cosa cana, caulibus vix angulatis strictis elongatis simplicibus, verti- 


30 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (46) 


cillastris parvis valde approximatis superioribus conteguis spicatis, 
foliis omnibus obtusis muticis inferioribus petiolatis obovato spathu- 
latis venoso-reticulatis integris, superioribus sessilibus oblongo spa- 
thulatis, floralibus dense canis late orbiculati cordatis abrupte mu- 
cronatis, calycis laciniis minutis triangularibus tubo quadruplo 
brevioribus corollæ luteæ tubo incluso. 

Habitat in saxosis cacuminis supra Qal’at-el-Musyäf montium 
Nusairiensium. 

Planta 2-pedalis, folia inferiora 1-1 '/, pollicem longa, 5 lineas lata, 
verticillastra 4 lineas lata, calyx 3 lineas longus. 

Species S. Libanoticæ affinis, differt indumento toto cano, foliis 
integris, sed præsertim verticillastris valde approximatis spicatis et 
calycis dentibus brevibus. 

Vous avez cette plante dans votre herbier, avec le N° 97 et la date 
August 2. 1890, sous le nom de Sideritis Libanotica Labill. var. 
incana Boiss. Elle diffère bien de cette plante. 

S. glandulifera Post. — Species nova. 

Sect. II. Empedoclea Boiss. FI. Or. 1V, 708. 

Perennis, ad caules simplices vel parce ramosos pilis longis cum 
pube brevi glandulifera intermixtis obsita, foliis venosis caulinis 
sessilibus oblongis basi subcordatis acutis, floralibus cordato-ovatis 
acutis omnibus scabridulis et setulis sparsis obsitis, verticillastris 
approximatis spicam formantibus, calyeis glanduliferi parce pilosi 
dentibus lanceolato-linearibus acutis tubo dimidio sublongioribus 
corollæ stellato hirsutæ tubo brevissime exserto limbo breve. 

Habitat in Amano, floret julio. N° 120. 

Planta pedalis vel procerior, folia caulina 1-2 pollices longa, 6-8 
lineas lata, floralia magna flores occultantia, spica 6 pollices longa, 
pollicem lata, calyx 5-6 lineas longa. 

Species indumento duplice piloso et glandulifero statim distingue- 
tur. 

Stachys pinetorum Boiss. et Bal. — P. 722. 
Amanus, juillet 1891. N° 121. Nouvelle pour la Syrie. 
S. Iberica M. B. — P. 731. 
Amanus, aoüt 1891. N° 122. 
Phlomis viscosa Poir. — P. 788. 
Amanus, juillet 1891. 
P. Herba-Venti L. — P. 791. 

Kurd Dash, juin 1891. 

Eremostachys macrophylla Montb. et Auch. — P. 797. 

Kurd Dagh, juin 1891. Nouvelle pour cette region. 

Trouvée jusqu’ici seulement dans les déserts de la Syrie. 


(17) PLANTE POSTIANE 31 


Plantago lanceolata L. var. capitata Presl. — P. 881. 

Amanus, juillet 1891. No 123. 
Phytolacca pruinosa Fenzl. — P. 895. 

Amanus, aoüt 1891. 
Blitum virgatum L. — P. 905. 

Aınanus, août 1891. N° 124. Nouvelle pour l’Amanus. 
Rumex acetoselloides Bal. — P. 1018. 

Amanus, juillet et aoüt 1891. Nouvelle pour l’Amanus. 
Polygonum dumetorum L. — P. 1032. 

Amanus, aoüt 1891. N° 125. Nouvelle pour la Syrie. 
Parietaria Lusitanica L. — P. 1150. 

Amanus, juillet 1891. N° 126. Nouvelle pour cette région. 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN V 


Juniperus. 

Sibnai (Libani) 6 janvier 1892. No 127. 

C’est un arbre unique qui se trouve dans la forêt qui entoure la 
maison de l’Amir Effendi Schebäb à Sibnai. Sa hauteur est de dix 
mètres environ. Je ne sais pas si c’est introduit ou non. 

Orchis latifolia L. — P. 71. 

Amanus, juillet 1891. N° 129. 

O. pseudosambucina Ten. — P. 72. 

Kurd Dagh, juin 1891. 

Epipactis latifolia All. Ped. — P. 87. 

Amanus, juillet 1891. N° 128. 

Limodorum abortivum L. 8 P. 89. 

Kurd Dagh, juin 1891. 

Allium ampeloprasum L. — P. 232. 

Amanus, juillet 1891. No 131. 

A. sphærocephalum L.? — P. 236. 

Amanus, juillet 1891. N° 132, 

A. paniculatum L. — P. 25°. 

Amanus, juillet 1891. N° 133. 

Polygonatum polyanthemum M. B. — P. 332. 
Kurd Dagh, juin 1891. 

Asparagus acutifolius L. — P. 337. 
Amanus, juillet 1891. N° 130. 

Juncus 
Amanus, juillet 1891. N° 134. 


32 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (18) 


Carex 
Amanus, juillet 1891. N° 135. 

Polypogon Monspeliense L. 
Kurd Dagh, juin 1891. P. 520. 

Agrostis alba L. — P. 514. 
Amanus, août 1891. N° 136. 

Melica ciliata L. — P. 588. 
Amanus, juillet 1891. N° 437. 

Polypodium vulgare L. — P. 723. 
Amanus, juillet 1891. 

Cystopteris fragilis L. — P. 740. 
Amanus, juillet 1891. No 138. 

Asplenium Adiantum-Nigrum L. — P. 734. 
Amanus, juillet 1891. 

A. Trichomanes L. — P. 731. 
Amanus, juillet 1891. 
A. septentrionale L. — P. 734. 

Amanus, juillet 1891. N° 140. Nouvelle pour la Syrie. 

Ceterach officinarum Wild. — P. 722. 
Amanus, juillet 1891. 

Scolopendrium officinale Sm. — P. 729. 
Amanus, juillet 1891. 

Athyrium Filix-femina L.? — P. 735. 
Amanus, juillet 1891. 

Nephrodium rigidum Sw. — P. 738. 
Awanus, juillet 1891. 

Polypodium vulgare L. — P. 723. 
Amanus, aoüt 1891. 

Notochlæna Marantæ L. — P. 725. 
Amanus, août 1891. 

Fontinalis antipyretica L. 
Amanus, juillet 1891. N° 144. 


15 novembre 1892. 


PLANTE POSTIANÆ 


Fasciculus I. 189%. 14 pages. 
» II. Février 1891. 23 pages. 
» III. Fevrier 1892. 19 pages et 1 planche. 
» IV. Mai 1892. 12 pages. 


PLANTÆ SCHLECHTERIAN Æ 


Le soussigné a réussi à engager un jardinier allemand, nommé 
Schlechter, fixé dans la Colonie du Cap, pour récolter des plantes du 
sud de l'Afrique (Phanérogames et Cryptogames). 

… Des centuries de ces plantes seront distribuées à des époques régu- 
lieres; elles seront déterminées par le soussigné avec l’aide de plusieurs 
spécialistes. À 

_ Les 600 numéros parvenus jusquiei atteindront un millier de 
| numéros environ avant la fin de l’année; ils proviennent de la partie 
sud-ouest de la Colonie et sont dans un état irréprochable de conser- 
vation. 

Sur mon conseil, Schlechter s'est rendu actuellement dans les 
districts nord-est de la Colonie: il entreprendra l’année prochaine 
.  lexploration botanique du Transvaal. 

Les prix des six centuries à distribuer avant la fin de cette année, 
de même que celui des suivantes, est fixé à 35 fr. par centurie; il sera 
| perçu à la réception de chaque centurie. 

… Quelques centuries pourront, si on le désire, être échangées contre 
des collections d’autre provenance, de préférence contre des plantes de 
_ l'Afrique tropicale. 
 Adresser tous les renseignements et demandes au soussigné 


D' Hans SCHINZ, 
Professeur de botanique à l'Université. 
CNE i & x 
Zurich (Suisse), Seefeldstrasse. 
15 novembre 1892. 


BULLETIN 


DE 


l'HPRBIFR POISS HE 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome 1. 1893. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il formera chaque année un fort volume in-80 de 400 pages 
environ avec planches. Il parait à époques indéterminées. 


Lesabonnements sont reçus à VHERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à (rente exemplaires en ürage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


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/ SOUS LA DIRECTION DE 


EUGENE AUTRAN 


| CONSERVATEUR DE L’BERBIER. ° 


Tome I. 1893. 12 


Tr 2 es % = 5 


| ULHERBIER eh 
à CHAMBESY pres Geneve (Suisse). 


+ 


— GENÈVE 
=. BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOMMAIRE DU N° 2. — FÉVRIER 1893. 


1. 8. Müller. — LICHENES WILSONIANT, seu Lichenes 


ne a cl. Bev. E:-R.-M. Wilson in Austr alia prov. Victoria lecti : 
Fe H __ For syth-Major et W. une . — MYKALI, fer Sup- x 


plement... 
ee = : SAMOS, de: Sur 
2 ; Sd  plément. 
Il. — M. Schinz. - BEITRÄGE ZUR KENNTNISS DER 
AFRIKANISCHEN FLORA (Neue Folge). in Ze 
1. Composrræ von Dr Otto Hoffmann (Berlin). .:.... Ne 


2. LAMINARLE.von M. Foslie (Trondhjem) mit einem Tafel 2 


I\. — Ernest Olivier. — Le BATTARREA PHALLOÏDES | 


DOES AAN ER a Er ARE STR ERS) ea EEE 
APPENDIX N° I 
NE Société pour l'étude de la flore an ancaise. A891. 1er Bulletin. 


 (Reimpr ession). 


PLANCHE CONTENUE DANS CETTE Ë LIVRAISON : 


PL ANCHE 3 Laninaria Se hinzti he 


l'e année, N°2 Février 1893. 


PRE RER PR RER PPT RESTE P RE" 


AAN RP D SPIP PR PTS TS 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


LICHENES WILSONIANI 


s. Lichenes a cl. Rev F.-R.-M. WILSON 
IN AUSTRALIE rrov. VICTORIA 


LECTI, QUOS EXPONIT 


D: J. MÜLLER 


Tri8. PARMELIE/E Müll. Arg. Lich. Paraguay., p. 3. 


1. Parmelia conspersa v. stenophylloides Müll. Arg. Lich. Austr. occid., 

n. 16 ; saticola secus Erskine River : Wilson, n. 293. 
— — y. hypocleista (Nyl.)f. isidiosa Müll. Arg. L. B., n. 575: supra 

saxa arenacea, ad Kew : Wilson, n. 29%, 338. 

2. Physcia subcrustacea Müll. Arg.; thallus fusco-brunneus, densissime 
erustaceo-microlobinus; lobuli peripherici paullo radiantes, adpressi, 
1/4 mm. tantum lati, crenati, reliqui adscendentes et erecti, in thallum 
suberustaceum crassum compacto-aggregati, omnes brevissimi, læves, 
opaci; gonidia vulgaria; apothecia 1-2 mm. lata, sessilia, plana; margo 
thallinus cum thallo concolor, sat tenuis, integer, demum paullo undu- 
latus; discus fusco-niger, nudus et opacus; epithecium nigro-fuscum, 
lamina cæterum cum hypothecio hyalina; asci 4-8-spori; sporæ fuscæ, 
biscoctiformes, 24-27 » longæ et 13-15 x late. — Species juxta affinem 
Ph. balaninam Th. M. Fries Scand., p. 135 locanda est. — Ad saxa 
muscosa prope Kilmore : Wilson, n. 758. 

3. Candelaria xanthostigmoides (Müll. Arg. L. B.,n. 498 sub Lecanora) ; 
ad corticem Pruni domesticæ, Victoria : Wilson, n. 691. 


Tri. PELTIGEREZÆ Müll. Arg. Lich. Genev., p. 29. 


k. Endocarpiscum Guepini Nyl. in Flora 1864, p. 487; saxicola, ad Little 
River : Wilson sine n. (sterile). 


BULL. HERB. BOIss., février 1893. 3 


34 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Trıe. PANNARIEZÆ Körb. Syst., p. 105. 


5. Parmeliella microphylla (Sw.) Müll. Are. Lich. Yatab., n. 61. 


Tri8. PLACODIEZ Müll. Arg. Lich. Genève,.p. 57. 


6. Placodium chrysoleucum Körb. Par., p. 55; saxicola, in summitate 
montis Hotham, alt. supramar. 5000 ped. : Wilson, n. 1368. 

. Placodium radiosum Mass. Ric., p. 22; ad saxa arenacea, prope Lorne : 
Wilson, n. 524, 525, et basaltica prope Yarra Bend : Wilson, n. 508. 

8. Placodium fulgens v. bracteatum Müll. Arg. Lich. Pers., n. 14: 
supra saxa calcarea prope Warrnambool : Wilson, n. 291. 

9. Placodium grandinosum Müll. Are. ; thallus albus, pulvinularis, pulvi- 
nuli discreti v. hine inde confluentes, 1-1 !/ı mm. lati, hemisphærici v. 
majores convexi, omnes suborbiculares et decorticati, in superficie 
alveoloso-impressi (cristallulis verticalibus demum superne denudatis 
sat numerosis præditi); apothecia solitaria, sessilia, À mm. lata et 
minora; margo albus, albo-pulverulentus, integer; discus planus et 
albido-pruinosus, dein convexus et denudatus, carneo-fuscescens ; sporæ 
8-næ, 9-10 » longæ et cire. 7 x late, late ovoideæ aut late ellipsoideæ. 
— Habitu nonnihil ad Lecanoram cæsio-albam Körb. accedens, sed 
thalli pulvinuli margine hine inde obsolete radiantes Placodir speciem 
indigitant. Species singulari thallo prædita dein prope P. albescens 
(Hoffm.) Mass. Ric., p. 25 locanda est. — Calcicola prope Buchan : 
Wilson, n. 355. 

10. Placodium citrinum (Tayl.) Müll. Arg. L. B., n. 1414; supra saxa 
arenacea prope Kew : Wilson, n. 991. 

11. Amphiloma murorum v. obliteratum Körb. Syst., p. 111; supra 
saxa arenacea maritima, ad Sandringham : Wilson, n. 333, 1387, et 
prope Lorne : Wilson, n. 677. 

— — v. bicolor Müll. Arg.; thalli laciniæ obsoletæ v. exiguæ, vitellino- 
aurantiacæ ; apothecia novella albido-pruinosa, evoluta extus excipulo 
et margine albido-pruinosa, unde discus vitellino-aurantiacus cum 
margine discolor. — Præter colorem marginis omnino quadrat cum 
A. murorum v. lobulato Körb. — Ad saxa calcarea prope Warrnam- 
bool : Wilson, n. 666. 

12. Amphiloma granulosum Müll. Arg. Lich. Genève, p. 40, t. I, fig. 1; 
ad saxa calcarea submaritima prope Warrnambool : Wilson, n. 346, 
672. 


I 


3) J. MULLER. LICHENES WILSONIANI, BB) 


Trıe. PSOREZÆ Müll. Arg. Lich. Paraguay., p. 8. 


13. Psora decipiens Hoffm. Lichenos., t. 43, fig. 1-3; ad terram supra saxa 
calcarea, ad Warrnambool : Wilson, n. 127. 

— — v. albo-marginata Müll. Arg. L. B., n. 247; cum planta nor- 
mali prope Warrnambool : Wilson, n. 127. 

1%. Psora plicatula Müll. Arg.; thallus olivaceo-cervinus, minute squamu- 
losus; squamulæ adnatæ, exiguæ, crenatæ et valde plicato-rugosæ et 
gibbosæ, periphericæ haud radiantes at discretæ, reliquæ in thallum 
suberustaceum subinde reticulatim disruptum congestæ, superficie læves 
et nude; apothecia tantum !/s-1/s mm. lata, tota nigra, planiuscula, 
immarginata et demum paullo undulata; epithecium fusco-fulvum : 
hypothecium fulvescenti-hyalinum; lamina leviter fulvo-rufescens : 
sporæ 8-næ, 9-11 2 longæ, 4-4 1/2 x late, cylindrico-obovoideæ, utrinque 
obtusæ. — Species gracilis, nulli cognitarum arcte affinis. — Ad saxa 
arenacea prope Kew : Wilson, n. 339. 

15. Psora dactylophylla Müll. Arg.; thallus virenti-cervinus; squamulæ 
laxe imbricatæ, ambitu latiusculæ et majusculæ, subtus pallidæ et 
glabræ, varie palmatim digitato-lacinulatæ aut digitatim crenalæ, laci- 
nulæ lineares, simplices aut iterum divisæ et summo apice soredioso- 
albicantes; apothecia ?/3 mm. lata aut minora, jam ab origine nigra aut 
fusco-nigra, opaca et nuda, immarginata, mox convexa; lamina et 
hypothecium subhyalina aut hyalino-obscurata; sporæ 8-næ, 10-13 » 


longæ et 5-6 » late, elongato-obovoideæ. — Thallus fere ut in brasi- 
liensi P. polydactyla Müll. Arg., sed apothecia nigra, intus aliter 
colorata et sporæ subduplo majores et ambitu validiores. — Ad ligna 


emortua, Mt Macedon : Wilson, n. 150. 

16. Thalloidima microlepis Müll. Arg.; thallus minute adnato-squamosus, 
obscure glauco-viridis, nudus; squamæ minute rosulares, irregulariter 
orbiculares, 1 mm. late et minores, ambitu inciso-lobulatæ, planæ et 
tenues, hinc inde subimbricatæ, vulgo centro monocarpicæ; apothecia 
1/2 mm. lata et minora, nigra, adpressa, plana et tenuia, tenuiter nigro- 
marginata, nuda; epithecium et hypothecium nigro-fusca ; sporæ 8-næ, 
hyalinæ, 10-12 x longæ et 6-7 » latæ, late ellipsoideæ, 2-loculares. — 
Prope Th. ceruleo-nigricans Pœtsch locandum, a quo colore et forma 
squamarum et sporis aliisque supra indicatis differt. — Ad saxa arenacea 
prope Kew : Wilson, n. 810. 

17. Thalloidima cæruleo-nigricans (Lightf.) Petsch Aufzähl., p. 212: ad 
saxa calcarea prope Warrnambool : Wilson, n. 714. 

18. Thalloidima (s. Toninia) leucinum Müll. Arg.; thallus albus, subcon- 
fertim squamulosus: squamulæ apotheciis paullo majores, convexæ, 


36 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


pulverulentæ ambitu obsolete lobatæ ; apothecia sessilia, novella extus 
cæsio-pulverulenta, mox nudata et opaco-nigra, plana, 1/2#/: mm. lata, 
anguste et prominenter marginata; discus planus; epithecium virenti- 
nigrum, hypothecium nigro-fuscum ; lamina superne virens; asci 
8-spori; sporæ 18-22  longæ, 3 t/2-4 y late, digitiformes, utrinque 


obtusæ, 4-loculares. — Ad Th. ceruleo-nigricans Auct. accedit, sed 
squamæ albæ et sporæ A-loculares. A simili Th. geoleuco Müll. Arg. 
similiter sporis differt. — Ad saxa calcarea ad Warrnambool : Wilson, 
n. 770. 


19. Thalloidima (s. Toninia) conglomerans Müll. Arg.; thallus pallide 


cervinus, demum expallens, squamulosus: squamulæ adnatæ, circ. 
1 mm. late et minores, lobatæ et subundulatæ, nudæ; apothecia 
1/4-1/; mm. lata, nigra, crassa, obsolete marginata, mox prolificatione 
in glomerulos valde polycarpicos 2-3 mm. latos crassos opaco-nigros 
abeuntia, apothecia partialia glomerulorum arcte connata, alte convexa 
et immarginata; epithecium olivaceo-nigricans; hypothecium nigro- 
fuscum, crassum; sporæ 8-næ, 16-22 » longæ, 6-8 » latæ, late fusi- 
formes, 2-A-loculares. — Prope neocaledonicum Th. botryophorum et 
americanum Th. massatum Müll. Arg. inserendum est. Etiam brasi- 
liensi Th. conferto Müll. Arg. accedit thallo et apotheciis, sed sporæ 
et hypothecium differunt. — Ad saxa calcarea prope Warrnambool : 
Wilson, n. 771. 


Trıs. LECANOREE Müll. Arg. Lich. Socotr., p. 359. 


20. Callopisma cinnabarinum (Ach.) Müll. Arg. L. B., n. 333; saxicola 


prope Litydale : Wilson, n. 997. 


— — v. opacum Müll. Arg. L B., n. 333; supra saxa maritima ad 


Sandringham : Wilson, n. 1030. 


21. Callopisma ochrochroum Müll. Arg.; thallus ochraceo-argillaceus, 


aspero-glebosus, glebulæ confertæ, valde acuto-angulosæ, subpulveru- 
lentæ ; apothecia !/; mm. lata, pallide gilvo-flavicantia, sessilia, e plano 
demum leviter convexa, cito margine tenuissimo integro cum thallo 
concolore cincta, dein immarginata, opaca; sporæ 8-næ, 10-12 » longæ, 
3-5 # late, vulgo anguste fusiformi-ellipsoideæ. — Species modesta ; 
thallus margine effusus, peculiariter scaber, at scabrities pro parte e 
substrato, et e parte tantum ex ipsis glebulis pendet; apothecia exigua, 
inter pallidum et gilvo-aurantiacum quasi medium tenent. — Ad saxa 
arenacea prope Sandringham : Wilson, n. 650. 


22. Callopisma aurantiacum Mass. Syn. Blasten., p. 9: corticola prope 


Sandringham : Wilson, n. 282, ad Marida in ramulis Juglundis : 
Wilson, n. 383 pr. p.; ad Camperdown : Wilson, n. 826; ad Warrnem- 
bool : Wilson, n. 669. 


65) 


24. 


30. 


J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 37 


Callopisma aurantiacum v. dealbatum (Fr.) Müll. Arg. L. B., n. 106: 
corticola, ad Warrnambool : Wilson, n, 669 pr. p. 

— — v. holocarpum Mass. L. Blasten., p. 10; ad ramulos Mali in 
Gippsland : Wilson, n. 664. 

— — v. subgilvum Müll. Arg. ; thallus depauperatus, obscure cineras- 
cens, hinc inde tamen vestigia flava ostendens; apothecia mox obscure 
gilva, margo ex aurantiaco in ferrugineo-fuseum abiens; diseus e gilvo 
fuscescens. — Ad corticem Mimosarum montis Macedon : Wilson, 
n. 390, 716. 

— — v. flavo-virescens Mass. L. Blasten., p. 9; ad saxa calcarea, 
Warrnambool : Wilson, n. 676, et basaltica prope Camperdown : 
Wilson, n. 826 et 668. 


. Callopisma cerinum Mass. Syn. L. Blasten., p. 13; corticola, ad truncos 


Banksie serratæ, prope Warrnambool : Wilson, n. 387, et prope San- 
dringham : Wilson, n. 388, 390. 

— — v. obscuratum (Nyl.) Müll. Arg. L. ægypt. Suppl. L n. 21; ad 
truncos prope Terang : Wilson, n. 389. 

Callopisma pyraceum (Th. M. Fr.) Müll. Arg. L. Ægypt. Suppl. I. 
n. 22; corticola ad Warrnambool : Wilson, n. 665 ; ad Marida : 
Wilson, n. 383 pr. p.; in Mt Macedon : Wilson, n. 574; prope Kew : 
Wilson, n. 686 et ad Terang : Wilson, n. 684; et dein ad saxa cal- 
carea, Buchan caves : Wilson, n. 667, Warrnambool : Wilson. n. 685, 
704, et ad saxa arenacea prope Kew : Wilson, n. 293. 

— — v. pyrithroma (Nyl.) Müll. Arg. L. Ægypt., n. 25; supra saxa 
calcarea prope Warrnambool : Wilson, n. 675. 


). Callopisma fulvum (Schweinitz) Müll. Arg. L. B., n. 1481: ad radices 


denudatus Eucalypti prope Kew : Wilson, 680. 


. Lecania subsquamosa Müll. Arg. L. Sebastianop., n. 7; ad saxa arena- 


cea prope Kew : Wilson, n. 138, et prope Lorne secus Erskine River : 
Wilson, n. 360. 


. Lecania (s. Maronea) constans (Nyl. Classif. 2, p. 199) Müll. Arg.: 


corticola ad Lilydale : Wilson, n. 351. 


28. Lecanora sordida v. glaucoma Th. M. Fr. Scand., p. 246, f. obscu- 


rata Müll. Arg. ; thallus plumbeo-obscuratus ; reliqua non differunt. — 
Ad sava arenacea prope Kew : Wilson, n. 318.: 

— — v. subcarnea Th. M. Fries Scand., p. 246; saxicola, Mt Macedon : 
Wilson, n. 796; in Mt William : Wilson, n. 796 et etiam on conglo- 
merata rock montis Macedon : Wilson. n. 321. 


. Lecanora sphærospora Müll. Arg. L. Austral. oceid., n. 37; supra 


saxa calcarea ad Warrnambool : Wilson, n. 946 pr. p. 

Lecanora subfusca v. bryonta (Ach. Meth., p. 167 sub Parmelia): 
supra cæspites Graminum destructorum prope summitatem montis 
Hotham : Wilson, n. 1050. 


38 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


31. Lecanora c&sio-rubella Ach. Univ., p. 366; corticola, prope Warr- 


nambool : Wilson, n. 365; in Mt Macedon : Wilson, n. 312. 


32. Lecanora lineolata Müll. Arg.; thallus virescenti-albus, tenuissimus, 


creberrime disperso-glebulosus, glebulæ late lineares, cire. 1/10 mm. 
late, suborbiculares et 2-5-plo longiores quam late, rectæ et varie 
curvatæ v. etiam subastroideo-confluentes, vulgo sub lente striolas 
latas intricatas efformantes ; apothecia °/s-1 1/4 mm. lata, sessilia, plana, 
tenuiter albo-marginata; margo albidus, primum crassus et pulveru- 
lentus, demum tenuis et vix prominens; discus fulvo-carneus, planus, 
nudus; lamina tota hyalina; sporæ 8-næ, cire. 18 » longæ et 11-12 y 
latæ, ellipsoideæ. — Juxta L. cæsio-rubellam Ach. locanda est, a qua 
jam apotheciorum disco magis fulvo et dein forma singulari thalli 
diversa est. — Corticola in Mt Macedon : Wilson, n. 374. 


33. Lecanora fibrosa Müll. Arg. L. Afr. or. germ.: truncicola prope Kew : 


Wilson, n. 617. 


3%. Lecanora umbrina Mass. Ric., p. 10: ad saxa basaltica prope Lorne : 


Wilson, n. 361, et arenacea prope Kew : Wilson, n. 1439. 


35. Lecanora lacteola Müll. Arg. : thallus lacteo-albus, tenuissimus, minute 


38. 


39. 


depresso-glebulosus; glebule subconfertæ, in hypothallo albo demum 
evanescentes; apothecia 1/2-1 mm. lata, plana, tenuia, adpressa: margo 
albus, tenuis et integer, demum undulatus et pulverulentus, promi- 
nulus; discus fuscus, dein brunneus, planus et nudus; epithecium 
hyalino-fulvescens v. obscurius, reliqua laminæ hyalina: sporæ 8-næ, 


ellipsoideæ, 7-8 z tantum longæ et 4-5 » late. — Affinis est L. Ha- 
gent Ach. et L. umbrine Mass., a quibus colore thalli et minutie 
sporarum differt. — Ad cortices lævigatos Juglandis prope Camper- 


down : Wilson, n. 353. 


. Lecanora dispersa Nyl. Lapp. or., p. 181; ad saxa calcarea prope Kew : 


Wilson, n. 358, et arenacea prope Sandringham : Wilson, n. 363. 


. Lecanora Flotoviana Körh. Syst., p. 146: supra saxa calcarea ad Warr- 


nambool : Wilson, n. 464. 

— — v. corticola Lahm in Körb. exs., n. 338; corticola prope Maffra 
in Gippsland : Wilson, n. 65%. 

Lecanora cæsio-alba Körb. Par., p. 82: supra saxa calcarea prope 
Warrnambool : Wilson, n. 344, 464. 

Lecanora solenospora Müll. Arg.: thallus albidus, tenuis, lævis et 
tenuiter depresso-granularis, cæterum continuus; gonidia globosa ; 
apothecia 2/3-?/ı mm. lata, ex erumpente sessilia, crassa, margine 
turgido incurvo primum integro dein autem intus crenato et sphinc- 
trino-sulcato albido prædita; margo interior tenuis cireumscissus et 
demum nigro-fuscus; discus paullo depressus, planus, nigro-fuscus et 
leviter glauco-pruinosus, superficie scabridus; epithecium fulvescens, 
lamina cæterum hyalina; paraphyses facile segregandæ: asci 8-spori : 


7) J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 39 


sporæ in ascis modice spiraliter contortæ, cire. 25 z long, 5-0 Ya m. 
late, fusiformes, utrinque obtusæ, lunatim arcuate. — Prope L. rhab- 
dotam Krplh. Lich. Warming., p. 382 inserenda est, sed ab omnibus 
forma singulari sporarum eximie differt. — Corticola prope Warburton : 
Wilson, n. 463. 

40. Lecanora coarctata v. elacista Schær. Enum. p. 76; conglomerate 
rocks in Mt Macedon : Wilson, n. 843 ; ad saxa arenacea prope Lorne : 
Wilson, n. 1047. 

41. Lecanora frustulosa Nyl. Scand. p. 166; supra saxa granitica in Glen- 
maggia : Wilson, n. 393, et in Yongyangs : Wilson, n. 400. 

42. Lecanora Wilsoni Müll. Arg.: thallus tenuiter tartareus, rimoso-v. 
demum disrupto-areolatus, pallide flavus, areolæ planæ, ruguloso- et 
subrimuloso-asperæ ; apothecia 1/:-4/; mm. lata, sessilia, plana, margine 
cum thallo concolore crassiusculo et integro non prominulo eincta; 
discus livido-v. olivaceo-subfuscus, planus et nudus: lamina apice 
pallide fulvescens, cæterum hyalina: sporæ 8-næ, 8-10 » longæ, 4 1/:- 


6 » latæ, ovoideæ. — Juxta proximam L. glaucodeam Nyl. Prodr. 
Nov. Gran. p. 544. inserenda est, ubi thallus granulosus et minus flavi- 
dus. — Ad saxa silacea, Upper Maffra in Victoriæ regione Gippsland : 


Rev. F. R. M. Wilson, n. 362. 

43. Lecanora perminuta Müll. Arg. : thallus obsoletus; apothecia 2/60 mn. 
tantum lata, adpressa, plana, sicca nigra v. fusco-nigra. madefacta 
umbrino-nigricantia, margine obsoleto et obsolete pallidiore cincta: 
discus nudus, demum convexus; epithecium brunnescens, lamina cæ- 
terum cum hypothecio hyalina; asci 8-spori : sporæ solum 6-8 » longæ 


et 4-5 » latæ, ellipsoideæ. Subsimilis L. syminictæ v. sepincole 
Th. M. Fries, sed apothecia et sporæ multo minores et apothecia magis 
nigrala.. — Ad ligna vetusta Eucalypti in Mt Macedon : Wilson, 
n. 1691. 


L4. Lecanora glaucoflavens Müll. Are. : thallus glauco-flavens, tenuissimus. 
e continuo rimulosus et demum granuloso-rimosus, margine effusus : 
apothecia 1/3-1 1/2 mm. lata, plana v. subplana, adpressa, demum mar- 
gine relevata, tenuiuscula; margo tenuis, integer, demum subundulatus, 
disco carneo pallidior ; discus nudus v. plus minusve glauco-pruinosus: 
epithecium fulvo-flavicans, lamina cæterum hyalina: sporæ 8-næ, 
ovoideæ et ellipsoideæ, 18-22 z longæ, 9-11 2 late. — Affinis brasiliensi 
L. flavidulæ Müll. Arg., ubi thallus alius. — Corticola prope Warr- 
nambool : Wilson, n. 457, 711. 

45. Lecanora carneo-lutescens Nyl. in Flora 1858, p. 380; corticola prope 
Cunningham : Wilson, n. 377. 

46. Lecanora (s. Aspicilia) viridescens; Pachyospora viridescens Mass. 
Rie. p. 45; super saxa basaltica, Cobden : Wilson, n. 335, et are- 
nacea prope Lorne : Wilson, n. 527. 


40 


4 


- 


fe 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


Lecanora (s. Aspicilia) calcarea ‚v. cæsio-alba (Körb.) Müll. Are. 


L. Austral. occid. m. 38; ad saxa calcarea prope Warrnambool : 
Wilson, n. 342, 801, 824, 1051, et supra saxa arenacea maritima prope 
Lorne : Wilson, n. 526. 


48. Lecanora (s. Aspicilia) Hoffmanni Müll. Arg. L. Argentin. n. 31: 


ad saxa basaltica, Yarra Bend : Wilson, n. 340, et arenacea prope 
Kew : Wilson, n. 356. 


49. Lecanora (s. Aspicilia) macrosperma Müll. Arg.; thallus albidus, 


b) 


©: 


v. 


erassitie mediocris, continuus, undique creberrime isidio tenuissimo 
subgranuliformi et concolore obtectus; apothecia circ. 1 mm. lata. 
margine thallino crasso leviter tantum prominente et dense isidiosulo 
prædita; discus fusco-niger, planus, paullo depressus et nudus; epithe- 
cium rufo-nigricans; lamina rufescens; hypotheeium pallidius rufes- 
cens; paraphyses conglutinatæ; asci 8-sporæ; sporæ imbricatim 1- 
seriales, magnæ, 38-50 4 longæ et 18-22 » late, elongato-obovoideæ. — 
Quandam analogiam offert cum L. atra Ach., sed thallus fere omnino 
isidiosus, apothecia innata et sporæ magnæ ; minus accedit ad species 
sectionis Ochrolechie, et melius inter species sectionis Aspiciliæ prope 
L. mutabilem Ach. locanda est, sed ab omnibus notis valde distincta 
est. — Corticola, Lakes Entrance: Wilson, n. 366. 


Lecanora (s. Ochrolechia) pallescens Fr. L. Europ., p. 132: supra 


saxa arenacea prope Lorne: Wilson, n. 322. 


. Rinodina metabolica Anzi Cat., p. 53; corticola, ad ramos Pini prope 


Malvern : Wilson, n. 690, Juglandis prope Camperdown : Wilson. 
n. 69%, et Hymenantheræ Banksii circa Maffra : Wilson, n. 698. 


— — v. phæocarpa Müll. Arg. L. Paraguay., n. 84: corticola prope 


Malvern : Wilson, n. 690 pr. p. 


. Rinodina obscura Müll. Arg.: thallus einereo-fuscus, tenuissimus, 


subtiliter depresso-verruculosus v. sublævis; apothecia 5/10 mm. lata et 
minora, sessilia, plana, tenuiter marginata, margo cum thallo concolor. 
dentum cinereo-nigricans; discus niger, semper planus et nudus; epi- 
thecium nigro-fuscum ; hypothecium undique hyalinum; sporæ 8-næ. 
13-16 ». longæ, 6-7 » late, oblongo-ellipsoideæ. — Apothecia evoluta 
similia iis Buellie parasema Auct., sed thallus et hypothecium omnino 
differunt et margo thallinus sub lente semper facile recognoscendus. 
etiamsi apothecia prima fronte lecideina. Juxta R. metabolicam Anzi 
inserenda est. — Corticola, ad Oakleight : Wilson, n. 745. 


53. Rinodina colobinoides (Nyl.) Müll. Arg. Lich. Agypt., n. 83 obs.: ad 


truncos Banksiæ serratæ in maritimis Victoriæ : Wilson, n. 368. 


54. Rinodina pachyspora Müll. Arg.; thallus cinereus, mox fusco-obscu- 


ratus, dense diffraeto-areolatus; areolæ angulosæ, planiscule; apothecia 
2/; mm, lata et minora, in areolis solitaria, primum innata. dein 
adpresso-sessilia. plana, evoluta tota fusco-nigra, sed margo junior 


(9) 


1 


58. 


59. 


J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 4A 


distincte thallinus, tenuis et prominens, semper integer ; epithecium 
fulvo-fuscum; lamina cum hypothecio hyalina; sporæ 8-næ, 2-locu- 
lares, 20-23 » longæ, 13-15 » late, ampliato-ellipsoideæ, utrinque latis- 
sime obtusæ, medio non zonatim obfuscatæ. — Prope R. diffractam 
Müll. Arg. disponi potest. Thalli areolæ nondum obscuratæ similes sunt 
us Lecideæ spilotæ Fr., sed mox obfuscatæ evadunt similiter ac margo 
apotheciorum, quæ demum nigro-lecideina. Interior sporarum et hypo- 
thecium et consistentia mollis partium cæterum sunt omnino rinodi- 
nacea. — Ad saxa arenacea prope australiense Kew. in prov. Victoria : 
Wilson, n. 1385. 


. Rinodina thiomela (Nyl.) Müll. Arg. L. B.. n. 336 obs.; ad saxa basal- 


tica secus Little River : Wilson, n. 462. 

Diploschistes scruposus Norm. Conat., p. 20: Urceolaria scruposa 
v. vulgaris Schær. Enum., p. 89; supra saxa schistosa, in Mt Hotham : 
Wilson, n. 359, et Glenmaggia : Wilson, n. 499. 

— — v. cretaceus Müll. Arg. L. Pers.. n. 42; supra saxa muscosa ad 
Warrnambool : Wilson, n. 343. 

— — v. bryophilus; Urceolaria seruposa v. bryophila Ach. Meth.. 
p- 148; prope Kew in thallo Cladoniarum : Wilson, n. 504. 

— — v. arenarius; Urceolaria seruposa v. arenaria Ach. in Scher. 
Spieil., p. 75; ad terram sabulosam prope Kew : Wilson, n. 497: supra 
saxa arenacea prope Kew : Wilson, n. 498, 500; in vertice saxorum 
e mare emergente ad Cheltenham : Wilson, 503; ad saxa basaltica prope 
Cobden : Wilson, n. 502, 506; et demum ad Bluestone Rocks prope 
Yarra Bend : Wilson, n. 501. 


. Diploschistes actinostoma Zahlbr. in Hedwigia, 1892, p. 3%; Limbo- 


ria actinostoma Schær. Enum., p. 87; ad saxa basaltica, Yarra Bend : 
Wilson, n. 505, et Little River : Wilson, n. 510, 514. nec non ad 
saxa arenacea prope Kew : Wilson, n. 507. 

Pertusaria (s. Lecanorastrum) erythrella Müll. Arg. ; thallus glauco- 
albus, tenuissimus, cartilagineo-firmus et subnitidus, paullo rugulosus 
et demum varie rimosus, in peripheria adplanato-evanescens, zona vix 
distineta cinctus: gonidia globosa, cire. 10-12 » lata; scutellæ spuriæ 
variolosæ 3/; mm. tantum late, planæ, margine thallino tenui promi- 
nente cinctæ et farinulentæ, dein sensim conyexiores et rubescentes 
simulque papilloso-hirtæ, demum alte hemisphæricæ et nudato-læves et 
læte fulvo-rubre. — Juxta P. commutatam Müll. Arg. et P. multi- 
punctatam Nyl. inserenda est, at apothecia hueusque ignota sunt. 
Pseudo-apothecia demum Biatoram alte convexam et læte linctam 
simulant. — Corticola, Lakes Entrance : Wilson, n. 999. 

Pertusaria anarithmetica Müll. Arg. L. Costarie.. n. 77; truncicola. 
Doncester : Wilson. n. 470. 


42 


60. 


64. 


69. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


Pertusaria ($ Pustulatæ) nitidula Müll. Arg.; thallus albus, tenuis- 
simus, continuus et lævis, margine effusus ; verrucæ ?/s-1!/; mm. late, 
hemisphærico-convexæ, eircumeirca sensim in thallum abeuntes, apice 
obtusæ, læves et nitidulæ, cire. 3-5-carpicæ; ostiola nigra, in apice 
verrucarum conferta v. confluentia, haud prominula nec impressa: 
sporæ in ascis 4-8-næ, sæpius tamen 6-næ, Î-seriales, cire. 40-45 y 
longæ, ellipsoideæ, intus non costulatæ. — Cum proxima costaricensi 
P. anarithmetica Müll. Arg. fere congruit, sed thallus lævis est et ver- 
rucæ sunt regulares et nitidæ. — Corticola, Victoria : Wilson, n. 468 
Dr D. 


. Pertusaria pustulata Duby Bot. gall. p. 673, var. trimera Müll. Arg., 


sporæ in ascis 2-4k-næ, sæpissime tamen 3 (nec regulariter 2-næ), cire. 
70-90 » longæ, intus læves. — Corticola, prope Doncester : Wilson, 
n. 474, pr. p., et 483; ad Oakleigh : Wilson, n. 473, ad Sale : Wilson, 
n. 481. 

Pertusaria melaleuca Duby Bot. gall., p. 673, v. trispora Müll. Arg., 
sporæ in ascis 2-3-natæ. Reliqua cum specie congruunt. — Corlicola, 
Kew : Wilson, n. 474, pr. p., 482. 


. Pertusaria leioplana v. octospora Nyl. Scand., p. 182: corticola 


varlis locis prope Kew et alibi in Victoria : Wilson, n. 468, pr. p., et 
146, pr. p- 

Pertusaria ($ Graphic») graphidioides Müll. Arg.; thallus flaves- 
centi-albidus, tenuissimus, lævis (in substrato spurie alveolato-inæ- 
qualis), margine effusus, superficie cartilagineo-firmus; verrucæ /a-1 1/4 
mm. latæ, primum orbiculari-hemisphæricæ et basi subconstrictæ, mox 
autem subparallele oblongatæ et duplo et ultra longiores quam latæ et 
hinc inde confluentes, subgibbos&, polycarpicæ ; ostiola nigra primum 
punctiformia, haud impressa, demum impressa et graphidiformi-linearia, 
simplicia aut ramulosa:; sporæ (2-6) 4-næ, 50-70 » longæ, ellipsoideæ, 
intus non costulatæ. — Prima fronte satis ad P. leioplacam Schær. 
accedit, sed verrucæ demum elongatæ, minus turgidæ, ostiola demum 
impressa et elongata. — Insuper dein japonicam P. melanophthalma et 
ceylonensem P. impressulam Müll. Arg. fere refert, sed ostiolis demum 
graphino-elongatis statim recedit. A proxima neo-zelandica P. graphica 
Knight distinguitur verrucis minus truncato-depressis et ostiolis multo 
gracilioribus. — Ad truncos emortuos Cerasi ad Doncaster : Wilson, 
neu 1 

Pertusaria aberrans Müll. Arg.; thallus albus, mediocris, rugulosus, 
demum rimulosus, superficie firmus; verrucæ 1 mm. latæ, leviter 
emergentes, ambitu paullo irregulares, depresso-convexæ, late truncato- 
obtusæ, monocarpicæ ; ostiolum 1/4-1/> mm. latum, discum Arthoniæ 
polymorphæ Ach. simulans, nigrum et nudum, planum, ex orbiculari 
varie angulosum et oblongatum; epithecium cæruleo-nigricans; lamina 


(11) 


J. MULLER. LICHENES WILSONTANI. 43 


superne cærulescens; asei 1-2-3-spori; sporæ 60-85 » longæ et 30-35 y 
late, intus non costulatæ. — Species valde peculiaris, nulli nisi pata- 
gonicæ P. arthoniariæ Nyl. (Fueg., p. 10), affinis est, attamen ab ea 
thallo et verrucis et sporis abundanter diversa est. — Corticola, Lakes 
Entrance : Wilson, n. 1517. 


66. Pertusaria ($ Irregulares) diffracta Müll. Arg.; thallus flavescenti- 


albus, tenuiter tartareus, margine effusus, e rimuloso demum diffracto- 
areolatus : areolæ acute angulosæ, planæ et leves; verrucæ cire. 2 mm. 
latæ, convexæ, ambitu irregulares; basi sensim in areolam abeuntes, 
superficie læves et sparsim pluri-ostiolat®; ostiola nigra, demum 
ampliora et apicem verrucarum paullo nigrifacientia; lamina superne 
olivacea, cæterum hyalina: sporæ in ascis linearibus apposite uniseria- 
liter 8-næ, ellipsoideæ, cire. 55 z longæ et 30 » latæ, intus haud costu- 
latæ.— Extus affinem neo-zelandicam P. lavatam Müll. Arg. simulat, sed 
thallus magis diffractus et sporæ (similiter 8-næ in ascis) duplo minores 
sunt. — Ad saxa arenacea, prope Lorne, Victoria : Wilson, n. 1055. 


67. Phlyctella Wilsoni Müll. Arg.: thallus cæsio-albus, tenuissimus, lævis: 


gonidia globosa, cire. 10 » lata; apothecia in prominentiis thallinis 
oblongatis sæpe paullo curvulis et pulveraceo-efflorescentibus sita, 
adpresso-subinnata,. orbicularia, 1/2-%/; mm. lata, margine obscuriore 
integro eineta; discus planus, pruina cæsio-alba obteetus, demum denu- 
datus et pallide fuscescens v. aquoso-fuscidulus ; perithecium obscure 
olivaceum; sporæ in ascis 8-næ, 40-60 » longæ, A 1/:-7 » late, anguste 
fusiformes, vulgo sigmoideo-curvatæ et in ascis subeontortæ, 6-8-locu- 


lares. — A proxima Ph. abstersa Krplh. v. pallidula, s. Ph. egentiore 
v. pallidulæ Nyl. L. Nov. Zel., p. 73, paullo distat apotheciis duplo et 
ultra majoribus. — Corticola in umbrosis montis Macedon : Wilson, 
n. 830. 


Tre. GYALECTEZ Müll. Arg. Lich. Paraguay., p. 12. 


68. Secoliga leptospora Müll. Arg.: thallus cinereo-albus, tenuissimus, 


inæqualiter granuli-et glebuliger, granula et glebulæ subglobosa, super- 
ficie lævia: apothecia semiemersa, profunde urceolaria, */s mm. lata et 
minora, cum thallo concolora; margo integerrimus et acutus et levis; 
discus defossus, obscurus; perithecium olivaceo-fuscum, valde tenue, 
basi deficiens, superne perithecio crasso thallino centro late hiante 
superatum: lamina vitreo-hyalina: sporæ in ascis angustis 6-8-næ, 
tenuiter digitiformi-fusiformes, utrinque subacutæ, 11-14  longæ, 
tantum 21/2 » late, more Patellariarum 3-septatæ. — Apothecia illa 
Secolige geoicæ Arn. simulant, sed minora, et sporæ valde tenellæ 
sunt. — Corticola, Beaconsfield : Wilson, n. 922. 


44 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


Tri8. LECIDEEZÆ Müll. Arg. Enum. L. Genève, p. 56. 


69. Lecidea (s. Biatorella) conspersa Fée. Ess., p. 108, t. XXVIL, fig. 4; 
corticola, ad Cunningham : Wilson, n. 271, at the Lakes in Gippssand : 
Wilson, n. 370. 

70. Lecidea (s. Biatora) cinnabarina Sommerf. Suppl., p. 170; corticola, 
in Mt Macedon ad corticem Mali : Wilson, n. 800 ; ad Lakes Tyers in 
cortice Acaciæ : Wilson, n. 760, et prope Askleigh : Wilson, n. 688. 

74. Lecidea (s. Biatora) flexuosa (Fr.) Nyl. L. Paris. n 53; ad ligna 
emortua prope Kew : Wilson, n. 616. 

72. Lecidea (s. Biatora) pruinosula Müll. Arg. L. B., n. 505; ad corticem 
Acaciarum, Mt Macedon : Wilson, n. 613. 

73. Lecidea (s. Biatora) minutula Müll. Arg.; thallus olivaceo-virens, 
tenuissimus, discreto-v. subdiscreto-granularis; granula surborbicularia, 
cire. ®/ıoo mm. lata, hinc inde conglobata ; apothecia #/0 mm. lata, 
sessilia, tenuiter nigro-marginata; discus obscure fuscus et nudus: 
epithecium fuscum; lamina cum hypothecio hyalina; paraphyses facile 
liberæ, apicæ capitatæ; sporæ 8-næ, ellipsoideæ et obovoideæ. 7-10 » 
longæ et 4-5 » late. — Prope L. lividulam Müll. Arg. inserenda est. 
— Ad squamas corticales Platani prope Kew : Wilson, n. 612. 

74. Lecidea (s. Biatora) xylogena Müll. Arg.; thallus flavescenti-cine- 
rascens, tenuissime granuloso-leprosus; granula subglobosa et multi- 
formia, tantum °-*ıoo mm. lata, copiosa, stratum pertenue subfarinu- 
lentum formantia: apothecia %/10 mm. lata, plana, tenuia, tenuissime 
nigro-marginata; discus planus, fuscus, obsolete cæsio-pruinosus, made- 
factus livido-pallescens; epitheeium olivaceum; hypothecium hyali- 
num; paraphyses facile liberæ ; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, tantum 6-7 » 
longæ et 4-5 y late. — Juxta L. tenellam et L. lividulam Müll. Are. 
locanda et minutie sporarum insignita est. — Ad ligna emortua, Vic- 
toria : Wilson, n. 1339. 

75. Lecidea (s. Biatora) tenella Müll. Arg.: thallus maculam griseo- 
fuscam, subrugulosam formans; apothecia 1/5-1/4 mm. lata et minora, 
adpresso-sessilia, plana et tenuia, tenuissime marginata; discus planus. 
madefactus distincte pallens et sublividus; epithecium et pars superior 
laminæ obscure virentia; hypothecium hyalınum ; paraphyses facile 
liberæ, tenues ; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, 8-11 » longæ et 5-6 y late. — 
Affinis est L. leptolomoidi Müll. Arg., sed thallus alius, apothecia 
minora et subnigra, et Lecidea lividula Müll. Arg. differt thallo et 
sporis majoribus. — Corticola, ad truncos Pruni domesticæ, Oakleigh : 
Wilson, n. 628, et Boroondara : Wilson, n. 929. 

76. Lecidea (s. Biatora) leptolomoides Müll. Arg.: thallus albido-cine- 
reus, maculiformi-tenuissimus, mox evanescens; apothecia 1/2-*/4 mm, 


(13) 


“1 
I 


79. 


80. 


81, 


82. 


83. 


84. 


J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 45 


lata, plana, tenuia, nigrescenti-fusca et nuda, tenuissime subnigro-mar- 
ginata, demum leviter convexa ; epithecium fuscidulum v. fuscum, 
lamina cæterum cum hypothecio undique hyalina ; paraphyses liberæ, 
apice capitato-incrassatæ ; sporæ 8-næ, ellipsoideæ et ebovoideæ, 10-12 » 
longæ et 6-7 » latæ. — Apothecia similia 1is L. leptolomatis Müll. Arg., 
sed minora et tota magis nigrescenti-obscurata et sporæ minores. A 
proxima L. lividula Müll. Arg. distat thallo et sporis minoribus, et 
similis L. permutabilis Müll. Arg. differt apothecïis crassioribus, magis 
fusco-rufulis et novellis validius marginatis. — Corticola, ad truncos 
Ailanthi hortorum, ad Sale : Wilson, n. 631. 


. Lecidea (s. Biatora) leptoloma Müll. Arg. L. B., n. 347; corticola, 


ad Warburton : Wilson, n. 602, 457. 


78. Lecidea (s. Biatora) intervertens Nyl. Lich. Nov. Zeland., p. 79; 


eorticola ad Warburton (sporæ quidem haud visæ, sed reliqua extus 
intusque bene quadrant) : Wilson, n. 60%. 

Lecidea (s. Biatora) aspidula Krplh. Beitr. Lich. Flora. Austral., 
n. 115; supra saxa porphyritica ad Beaconsfield : Wilssn, n. 779, et in 
Mt Macedon : Wilson, n. 661; ad saxa granitica Youyango : Wilson, 
n. 458, et prope Kilmore : Wilson, n. 651. 

Lecidea (s. Biatora) aspera Müll. Arg.; thallus virens et dein obscu- 
ratus, aspero-glebulosus; glebulæ confertæ, exiguæ, crassulæ, varie 
inciso-lobulatæ et aspero-angulosæ, demum subtiliter granulares et 
depauperatæ ; apothecia °-*/ıo mm. lata, numerosa, sessilia, obscuro- 
fusca, madefacta hinc inde gilvo-fusca, mox hemisphærico-convexa, 
immarginata, nuda et opaca, hinc inde conglomerata ; epithecium et 
lamina fuscidula ; hypothecium fuscum, crassum ; sporæ 8-næ, oblon- 
gato-obovoidex, 9-13 » longæ et 41/25 » late. — Nulli coguitarum 
arcte affinis est, atlamen ob hypothecium fuscum in vieinitate L. ludi- 
bund® Müll. Arg. et L. multifloræ Tayl. inserari potest. — Corticola 
prope Cheltenham : Wilson, n. 1340. 

Lecidea (s. Lecidella) elabens Fr. Vet. Ak. Handl. 1822, p. 256; 
lignicola, Mt Macedon : Wilson, n. 625. 

Lecidea (s. Lecidella) parasema Ach., Nyl. Scand., p. 216; corticola, 
Eucalyptus prope Kew : Wilson, n. 608, et Pyrus communis ad Sale : 
Wilson, n. 604, nec non ligna vetusta prope Kew : Wilson, n. 1410. 

— — v. enteroleuca Nyl. Scand., p. 217; ad ligna vetusta prope Kew : 
Wilson, n. 6i8. ; 

Lecidea (s. Lecidella) sabuletorum Fr. L. Europ., p. 339; ad saxa 
arenacea prope Kew : Wilson, n. 655, 819, et basaltica ad Little River : 
Wilson, n. 1381, 1432. 

Lecidea (s. Sarcogyne) simplex v. calcifraga Müll. Arg. Lich. 
Ægypt., n. %7; ad saxa calcarea prope Warrnambool : Wilson, n. 817. 


. Lecidea (s. Eulecidea) ferax Müll. Arg. ; thallus albus, tenuis, minute 


46 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


rimoso-areolatus ; areolæ planæ aut convexulæ, læves, contiguæ ; hypo- 
thallus albus; apothecia numerosissima et conferta v. hinc inde sparsa, 
sæpe pressione mutua angulosa, cire. ?/; mm. lata, adpresso-sessilia. 
opaco-nigra, persistenter concava, margine crassiusculo prominente 
cincta; discus concaviusculus, nigro-cæsius: epithecium et hypothe- 
cium nigro-fusca; asci $-spori; sporæ ellipsoideæ ; 10-11 » longæ et 6 z 
late. — Ex affinitatæ L. contiguæ Fr., sed magis microcarpa et apo- 
thecia concava. Proxima esse videtur L. assentienti Nyl. e Kergue- 
lenland et juxta hanc et L. leptocarpam Nyl. (e Nova Zelandia) inse- 
renda est. — Saxicola ad Lorne : Wilson, n. 1026. 


— — v. athallina Müll. Arg.; thallus decorticatus et evanescens, vix nisi 


strato hypothallino albo cum saxo conferruminato maculam albam 
formans, unde apothecia laxius sessilia apparent. Reliqua omnia cum 
specie conveniunt. — Ad saxa arenacea, Lorne : Wilson, n. 1032. 


S6. Lecidea (s. Eulecidea) tristicula Müll. Arg.; thallus siceus nigres- 


88. 


centi-v. fusco-cinereus, madefactus virenti-cinereus, tenuissimus, subti- 
liter granularis; apothecia ?/s mm. lata et minora, sessilia, plana, tenuia 
et-tenuiter marginata, tota nigra et nuda, opaca; margo demum ob 
discum modice convexum minus distinetus; epithecium viridi-nigri- 
cans; lamina superne virens; hypothecium late nigrescenti-fuscum : 
paraphyses facile liberæ:; sporæ 8-næ, cire. 12 » longæ et 6 » late. — 
Præter colorem nigrescenti-obscurum thalli satis accedit ad L. crustu- 
latam Körb., sed ab ea bene distineta est apotheciis non crassiusculis 
et paraphysibus non arcte cohærentibus. — Ad saxa arenacea prope 
Kew : Wilson. 


7. Lecidea (s. Eulecidea) contigua Fr. L. Europ., p. 298; ad saxa 


arenacea prope Kew : Wilson, n. 649, 1378, ad quartzosa prope 
Beaconsfield : Wilson, n. 1029, porphyritica in Mt Macedon : Wilson, 
n. 793 et ad ripas prope Warburton : Wilson, n. 790. 

— v. flavicunda Nyl. Scand., p. 224: saxicola ad ripas prope War- 
burton : Wilson, n. 789. 

— v. leprosa Leight. Lichenfl., p. 300: ad saxa arenacea prope Kew : 
Wilson, n. 641, 658. 1043, 1375, 1413: ad saxa basaltica Yarra Bend : 
Wilson, n. 646. 

— v. hydrophila Leight. Lichenfl.. p. 300 : supra saxa schistosa 
Glenmaggia : Wilson, n. 648. 

— v. umbonifera Müll. Arg.; thallus cæsio-cinereus, tenuissimus, 
rimoso-areolatus, demum disrupto-areolatus et evanescens, superficie 
levis; apothecia 11/2 mm. lata, sessilia, haud adpressa, tota nigra, 
pyramidali-acutata et in centro umbonata. — Saxicola in monte 
Hotham, Victoria, alt. 5000 ped. : Wilson, n. 1403. 


Lecidea (s. Eulecidea) albocoerulescens Ach. Meth., p. 52; ad saxa 


rivuli Yarra prope Warburton : Wilson, n. 786, 788; ad saxa quartzosa, 


- 


(15) J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 47 


Upper Maffra : Wilson, n. 645, et dein ad saxa arenacea prope Lorne : 
Wilson, n. 336. 

89. Lecidea (s. Eulecidea) fuscoatra v. fumosa Nyl. Scand., p. 230; ad 
saxa basaltica, Yarra Bend : Wilson, n. 639. 

90. Lecidea (s. Eulecidea) pallido-atra Nyl. L. Nov. Zoland., p. 106: 
ad saxa arenacea in Mt Hoiham, alt. cire. 5000 ped. : Wilson, 
n. 276. 

91. Lecidea (s. Eulecidea) fumosella Müll. Arg.; thallus fuscescenti- 
cinereus, tenuissimus, diffracto-areolatus: areole vix 1/2 mm. late, 
angulosæ, obsolete concavæ et plane, læves, hine inde hypothallo 
perspicuo atro segregatæ: apothecia 1/5-1/4 mm. tantum lata, immersa, 
quasi marginibus areolæ subcontractæ marginata, ambitu orbicularia 
v. angulosa: discus depressus, niger et nudus; lamina superne violaceo- 
fusca; hypothecium fuscum; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, cire. 8 z longæ 


et 5 » late. — Affinis L. fumose Körb., at exiguitate apotheciorum et 
. sporarum, nec non apotheciis immersis insignita est, sed habitus valde 
modestus. — Ad saxa basaltica, Little River : Wilson, n. 1436. 


92. Nesolechia rufa Müll. Arg.; apothecia (parasitica) 1/5-1/; mm. lata, 
innata, madefacta emergentia, anguloso-orbicularia, immarginata, fusco- 
rufa, madefacta intense rubricoso-rufa, nuda; epithecium fulvum ; hypo- 
thecium et lamina hyalina; paraphyses conglutinatæ ; sporæ 8-næ, cire. 
15 2 longæ et 7 v late, fusiformi-ellipsoideæ, uno latere aut utrinque 


acute cuspidato-acuminatæ. Species colore apotheciorum et cuspi- 
dibus sporarum (non germinantium) insignita. — In thallo Psoromatis 
ut videtur ad Mordiallon, Victoria : Wilson, n. 1003. 

93. Patellaria (s. Biatorina) glauco-nigrans ; Biatora glauco-nigrans 
Tuck. Obs. 4, p. 179: ad corticem vetustum Banksia prope Sandring- 
ham : Wilson, n. 606. 

94. Patellaria (s. Biatorina) cyrtella Müll. Arg. Lich. Genève, p. 57; ad 

corticem Sambuei nigre, Kew : Wilson, n. 630. 

95. Patellaria (s. Biatorina) Banksiæ Müll. Arg.; thallus subcæsio-albus. 
tenuissimus, primum continuus et lævis, dein crebre rugulosus el 
demum crebre subtiliter granularis; apothecia adpresso-sessilia, 1/2 mm. 
lata et minora, plana, crassiuscula; margo junior testaceo-nigricans et 
obtuse prominulus, demum obscurior et vix distinctus, semper integer; 
discus murino-fuscus v. demum nigricans, subpruinosus, madefactus 
carneo-fuscus; epithecium brunneolum, lamina cæterum cum hypo- 
thecio hyalina; sporæ 8-næ, fusiformes, 2-loculares, 10-18  longæ, 
4-5 1/2 p late. — Apothecia novella pallido-subpellucida, mox autem 
obscurius tincta. Colores 3 thalli, marginis et disci vulgo bene distineti. 
Species peculiaris, nulli cognitarum arcte affinis. — Corticola, in 
Banksia serrata prope Cheltenham : Wilson, n. 632, et prope Sand- 
ringham : ej. n. 722. 


18 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 


96. Patellaria (s. Biatorina) polycarpa Müll. Arg.; thallus griseo-albi- 
dus, tenuissimus, vestigialis, lævis et demum evanescens; apothecia 
1/5-?/s mm. lata, juniora plana et obsolete marginata, rufo-fusca, mox 
convexa et immarginata et mox fusco-nigra et nigra, opaca, madefacta 
tamen plus minusve fuscescentia, semper nuda; lamina superne viola- 
ceo-fuscescens, reliqua cum hypothecio hyalina; sporæ 8-næ, oblongo- 
ellipsoideæ, 2-loculares, 11-13 x longæ et % 1/2-5 mm. late. — In 
vicinitate Patellariæ lenticularis Fr. locari potest. — Ad saxa calcarea 
prope Warrnambool : Wilson, n. 640. 

97. Patellaria (s. Biatorina) confluens Müll. Arg. ; thallus einereo-albidus. 
pareissime leprosulus; apothecia cire. ?/; mm. lata, juniora obscure 
gilvo-carnea, mox obscuriora et rufo-fusca, convexa, immarginata, 
gregatim confluentia; lamina tota undique hyalina; sporæ 8-næ, 
oblongo-ellipsoideæ, 2-loculares, 15-17 » longæ et 5-7 y late. — Etiam 
hæc in sectione Béatorina valde distincta est. Thallus fere nullus et 
apothecia inter folia Muscorum fere ocelusa sunt. — Supra -muscos 
prope Warrnambool : Wilson, n. 834. 

98. Patellaria (s. Catillaria) rimosa Müll. Arg.; thallus ochroleuco- 
albidus, crassiusculus, determinatus, erebre et profunde rimosus; 
areolæ ruguloso-inæquales ; apothecia 1/2-1 1/4 mm. lata, sessilia, plana, 
nuda et opaca, nigerrima, persistenter marginata; epithecium cæruleo- 
nigrum; lamina et hypothecium hyalina; paraphyses tenues, apice 
capitatæ; sporæ 8-næ, subfusiformi-ellipsoideæ, 7-10 » longæ et 4-5 » 
late. — Nulli cognitarum arcte affinis, prope japonicam P. rudiuseulam 
Müll. Arg. locanda. — Ad saxa arenacea prope Lorne : Wilson, n. 1402. 

99. Patellaria (s. Catillaria) bryophila Müll. Arg.; thallus albidus, subti- 
liter granulari-leprosus; granula confertim discreta ; apothecia majora 
2/3-1 1/4 mm. lata, sessilia, atra, nuda, nitidula, plana et persistenter 
marginata; margo tenuis, demum undulatus; epithecium et hypothe- 
cium nigro-cerulea; sporæ 8-næ, oblongo-ellipsoideæ, 12-14 » longæ 
et 41/-51/2 » late. — Species bene distincta et colore epithecii et 
hypothecii insignita. — Muscis emortuis instrata prope Lakes Entrance, 
Jandarook et Warburton lecta : Wilson, n. 720. 

100. Patellaria (s. Psorothecium) melanotropa; Lecidea melanotropa Nyl. 
L. Nov. Zeland., p. 86; corticola, Warburton : Wilson, n. 709. 

101. Patellaria (s. Psorothecium) superflua (Nyl.) Müll. Arg. L. B., 
n. 1166; corticola, Mt Macedon : Wilson, n. 1444 ; ad Oakleigh : Wil- 
son, n. 717. 

102. Patellaria (s. Psorothecium) subfuscata; Lecidea subfuscata Nyl. L. 
Exot. Polynes., p. 243; corticola, Maffra : Wilson, n. 701. 

103. Patellaria (s. Psorothecium) melaclina; Lecidea melaclina Nyl. 
Lich. Nov. Zeland., p. 88; corticola, prope Cobden : Wilson, n. 718, 
et etiam supra saxa arenacea propo Lorne : Wilson, n. 809. 


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104. 


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ME 


112: 


J. MULLER. LICHENES WILSONTIANT. 49 


Patellaria (s. Psorothecium) marginiflexa Müll. Are. L. B., n. 1429; 
corticola ad Black Spur : Wilson, n. 699. 

Patellaria (s. Bilimbia) leucoloma Müll. Are. : thallus sulfureo-flavi- 
cans, pulverulentus, tenuissimus et continuus; apothecia ?/; mm. lata, 
sessilia, crassiuscula; discus nigro-fuseus et nudus, planus; margo 
sulphurescenti-albus, thallo ipso albior, integerrimus, haud prominens, 
dein undulatus et crispulus, plicæ demum adeo in disco sensim sen- 
simque penetrantes ut discum in partiunculas distinctas secentur et 
quasi apothecia secundaria 10-15 fasciculatim aggregata constutuant : 
paraphyses haud connexæ: hypothecium profunde rufo-fuscum ; asci 
2-serialim 8-spori; sporæ 9-12 » longæ; 3-3 Y/2 » latæ, cylindrico-ellip- 
soideæ, utrinque obtusæ, rectæ et sæpius incurvæ, 4-loculares. — Prope 
P. thysanotam (Tuck.) locanda, sed valde distineta. Gonidia glomeru- 
losa. — Corticola ad Warburton : Wilson, n. 832 (in sched. Lecanora 
sorenta nominata, evidenter ex statu anormali prolifero). 

Patellaria (s. Bilimbia) pallido-nigrans Müll. Are.:; thallus albidus, 
tenuissimus, maculiformis, lævigatus, demum minute rimulosus et 
evanescens; apothecia 1/4-1/ mm. lata, novella livido-pallida et obso- 
lete marginata v. ab origine nigricanti-livida, dein immarginata et 
livido-nigricantia, cito modice convexa, nuda et opaca ; lamina undique 
ex olivaceo subhyalina v, hyalina; sporæ 8-næ, digitiformes, 4-locu- 
lares, 12  longæ et 3-31/2  latæ. — Juxta P. chloroplacam (Fee) 
Müll. Arg. Revis. Lich. Féean., p. 5, cujus sporæ satis conveniunt, ubi 
autem thallus alius et apothecia multo majora, locanda est. — Corti- 
cola ad Warburton, Victoria : Wilson, n. 769. 


. Patellaria (s. Bilimbia) pallida Müll. Arg. L. Cap Horn, n. 77: 


ad lignum vetustum prope Warburton : Wilson, n. 763. 


. Patellaria (s. Bacidia) luteola v. conspondens ; Lecidea luteola v. 


conspondens Nyl. Syn. L. Nov. Caledon., p. 47; ad ramulos prope 
Sale : Wilson, n. 772 pr. p.; supra Melaleucam ericifoliam prope 
Doncaster : Wilson, n. 77% pr. p. 

Patellaria (s. Bacidia) millegrana (Tayl.) Müll. Arg. L. B., n. 20%; 
corticola, Sale : Wilson, n. 772 pr. p., 774 pr. p. 

Blastenia ferruginea Mass. Syn. L. Blasten., p. 14; corticola, Warr- 
nambool : Wilson, n. 670. < 

Blastenia endochromoides; Lecidea endochromoides Nyl. in Prodr. 
Nov. Gran., p. 588 et L. Nov. Zeland., p. 89; corticola, ad Black 
Spur : Wilson, n. 700. 

Blastenia soredians Müll. Arg.; thallus glauco-albus, tenuis, rugulosus 
et gibboso-inequalis, superficie lævis, dein in prominentiis late sore- 
dioso-efflorescens; apothecia 1-1 ?/; mm. lata et minora, sessilia, cras- 
siuscula, ab origine nigra v. hine inde fusco-v. rufo-nigra, crasse 


BULL. HERB. BOIss., février 1893. " 


50 


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11h. 


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117. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) 


marginata: margo integer, demum undulatus ; discus fusco-niger, obso- 
lete cæsio-pruinosus ; epithecium nigro-fuscum ; hypothecium superne 
late hyalinum, inferne nigro-fuscum; sporæ in ascis 4-næ, hyalinæ, 
orculiformes, late ellipsoideæ, 20-25  longæ et 14-15 y latæ, utrinque 
late rotundato-obtuse. — Nulli nisi Bl. endochromoidi Müll. Arg. 
affinis, sed excipulum apotheciorum non pallidum et thallus peculia- 
riter soredians. — Corticola ad lacum Tyers : Wilson, n. 1380. 

Buellia modesta (Krplh.) Müll. Arg. L. B.. n. 362, obs.: truncicola, 
in Victoria : Wilson, n. 759 pr. p. 

Buellia parasema v. disciformis Th. M. Fries Scand., p. 590; corti- 
cola in Hymenanthera, Ailantho, ad Sale : Wilson, n. 620; ad Maffra : 
Wilson, n. 746, 759 pr. p. 

— — v. vulgata Th. M. Fries Scand., p. 590; corticola, ad truncos 
Banksiæ serratæ, Cheltenham : Wilson, n. 751. 

Buellia myriocarpa Mudd Man., p. 217; corticola, Warrnambool : 
Wilson. n. 669 pr. p., Sandringham : Wilson, n. 1392, Geelong : 
Wilson, n, 1416, et in ligno vetusto prope Kew : Wilson, n. 1389, 
1393. 

Buellia fuliginosa Müll. Arg.; thallus fuliginoso-fuscus, furfuraceus, 
tenuis, demum evanescens; apothecia exigua, Y/s mm. lata, sessilia, 
prominenter marginata, nuda et opaca, semper concava; epithecium 
et hypothecium fuliginoso-nigricantia; sporæ in ascis fugacissimis 
8-næ, fuligineo-fuscæ, 18-20 ». longæ, 10-12 » late, demum obeso- 
biscoctiformes. — A proxima B. myriocarpa Mudd recedit apotheciis 
et sporis. — Lignicola in Mt Macedon : Wilson, n. 1691 pr. p. 

Buellia extenuata Müll. Are. L. Miyosh., n. 103, f. athallina; thallus 
deficiens, reliqua cæterum cum specie bene convenire videntur. Apo- 
thecia verticaliter secta sub ascis late hyalina, inferne autem fusces- 


centia v. fusco-pallida. — Prima fronte B. parasema v. saprophilam 
Körb. simulat, sed apothecia minus marginata et hypothecium subpal- 
lidum. — Lignicola, Warrnambool : Wilson, n. 669 pr. p.. et prope 


Kew : Wilson, n. 705. 


118. Buellia endoleuca Müll. Arg.; thallus albidus, tenuissimus, talcaceo- 


continuus, dein rimulosus et facile pro majore parte evanescens : apo- 
thecia #/10 mm. lata et minora, adpresso-sessilia, tota ab origine nigra 
et nuda, juniora plana et tenuissime marginata, mox convexa et immar- 
ginata; epithecium nigro-fuscum; hypothecium undique hyalinum ; 
sporæ 8-næ, fuscæ, æqualiter 2-loculares, oblongo-ellipsoideæ v. obo- 


voideæ, 11-15 » longæ, cire. 7 y late. — Juxta B. subjunctam (Nyl.) 
Müll. Arg. L. Parag., n. 128 locanda est. — Corticola, Camperdown : 


Wilson, n. 692. 


119. Buellia farinulenta Müll. Arg.: thallus albus, tenuis, continuus et 


lævis, superficie farinulentus; apothecia 1/2-#/; mm. lata, erumpentia 


vr 


(19) 


J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 51 


thalli vestigiis conniventer dentiformibus coronata, mox emergentia et 
adpresso-sessilia, extus obsolete thallino-pulverulenta, demum nuda, 
plana, margine crassiusculo incurvo obtuso cincta: discus planus ; 
epithecium et hypothecium nigro-fusca ; sporæ 8-næ, oblongo-ellipsoi- 


deæ, 2-loculares, 8 » longæ et 4 v latæ. — Ab affinibus B. subalbula 
(Nyl.) Müll. Arg. differt apotheciis magis adpressis et margine, et a 
B. eretacea Müll. Arg. apotheciis et sporis minoribus. — Calcicola, 


Warrnambool : Wilson, n. 1417. 


120. Buellia submaritima Müll. Arg.: thallus cretaceo-albus, tenuis, ambitu 


subeffusus, superficie lævis et æqualis, farinulentus, demum parce 
areolato-rimosus ; apothecia innata, 1/4-*/; mm. lala, juniora albido- 
pruinosa, demum superficiem thalli leviter superantia et nudato-nigra, 
vix perspicue et tenuissime marginata; epithecium fusco-nigrum; hypo- 
theeium late rufo-fuscum; paraphyses rigidæ: sporæ 8-næ, late ellip- 
soideæ, 2-loculares, 13-16 » longæ, 9-10 » late. — Extus fere omnino 
B. maritimam Bagl. simulat, sed thallus non pulviniformis, ambitu 
non bene determinato non lobatus et sporæ demum valde diversæ, 
multo majores et ambitu obesæ. A B. farinulenta Müll. Arg. differt 
apotheciis et sporis. — Ad saxa calcarea, Warrnambool : Wilson, 
n. 732. 


121. Buellia pruinosa Müll. Arg.; thallus cretaceo-albus, crassiusculus, 


continuus, hinc inde demum rimulosus ; apothecia innata, intense 
cæsio-pruinosa v. discus demum nudato-ater, plana et thallum haud 
excedentia, demum convexa et margine tenui subfuscescente emergen- 
ia, evoluta 1 mm. lata; epithecium fuscum; hypothecium fulvo-obscu- 
ratum aut rufo-fuscum, crassum; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, 2-loculares. 
9-11 z longæ et 5-6 » late. — Inter B. cretaceam et B. farinulentam 
Müll. Arg. locanda est. Apothecia evoluta satis similia iis Diplotom- 
matis alboatri Mass. — Calcicola, Warrnambool : Wilson, n. 724. 


122. Buellia Wilsoniana Müll. Arg.; thallus ochroleuco-albus, crassiusculus, 


tartareus, e continuo rimoso-areolatus; areolæ plane v. demum obsolete 
rugulosæ, contiguæ, firm&; apothecia novella omnino immersa, in disco 
plano leviter depresso nigro-cæsia, demum leviter emergentia et nudiora 
magisque convexa, margine nigro concolore tenuissimo cincta, evoluta 
diametro 1 mm. attingentia; epithecium nigro-fuseum; hypothecium 
intense fuscum; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, 2-loculares, 12-14 » longæ el 


cire. 7 Ya » late. — A proxima B. pruinosa Müll. Arg. differt thallo 
non cretaceo-albo, non farinulento, crebre rimoso-areolato, apotheciis 
aliter pruinosis demum cum sporis paullo majoribus. — Ad saxa 


calcarea prope Warrnambool : Wilson, n. 725. 


123. Buellia macrospora Müll. Arg.; thallus olivaceo-einereus, erassiusculus, 


insculpto-rimosus; areolæ contiguæ, sulcatæ et rugulosæ; apothecia 
2/;-1 mm. lata, sessilia, e plano et tenuiter marginato mox alte hemi- 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (20) 


sphærico-convexa, nigra et nuda, nitidula; epithecium et hypothecium 
nigro-fusca; sporæ in ascis 2-b-næ, oblongo-ellipsoideæ, 2-loculares, 
26-30 » longæ, 10-13 » late. — Prima fronte B. saxorum Mass. omnino 
simulans, sed sporæ subduplo majores, in ascis pauciores et apothecia 
cito valde convexa. — Ad saxa granitica ad Youyangs : Wilson, n. 827. 


121. Buellia subarenaria Müll. Arg.; thallus albidus, tenuis, areolato-rimo- 


sus; areole planæ v. dein subconvexæ, ad margines concolores, demum 
ipsæ rimulosæ et rugulosæ: apothecia ‘/2-1 mm. lata, novella innata, 
mox dein adpresso-sessilia, plana v. demum leviter convexa, tenuiter 
marginata, aterrima, nuda et opaca: epithecium et hypothecium nigro- 
fusca ; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, 2-loculares, 11-16 » longæ, 6-8  latæ. 
— Ab affine B. arenaria Müll. Arg. statim recedit apotheciis adpressis, 
thallo bene evoluto, et sporis minoribus et dein a simillima B. tumida 
Bagl. in Mass. Sched. n. 303 distinguitur thallo albiore, areolis acutius 
angulosis, contiguis et mox rimosis et in marginibus non obsolete sore- 
dioso-discoloribus et demum apotheciis novellis omnino innatis. — Ad 
saxa arenosa, Lorne : Wilson, n. 1031, Kew : Wilson, n. 1386, et ad 
saxa basaltica ad Little River : Wilson, n. 1438. 


125. Buellia arenaria Müll. Arg.; thallus albidus, tenuissimus, diffracto- 


riuosus; areolæ vestigiiformes, sulcatæ et rugulos&; apothecia */s mm. 
lata et vulgo minora, sessilia, plana et semper margine tenui promi- 
nente cincta, nigra et nuda, opaca; epithecium et hypothecium crassum 
nigro-fusca ; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, 2 loculares, 18-24 » longæ et 8-10 
» latæ.— B. leptocline Mass. huic similis est, sed recedit thallo melius 
evoluto, apotheciis majoribus et sporis e contra minoribus ; simillima 
B. exsoluta Nyl. (Lich. Nov. Zel., p. 112) dein hypothecio omnino rece- 
dit). — Supra saxa arenacea prope Lorne, Victoria : Wilson, n. 1044. 


126. Buellia halophila Müll. Are. ; thallus albidus, tenuis, ex continuo mox 


rimoso-areolatus, ambitu subeffusus; areolæ planæ, obsolete rugulosæ ; 
apothecia 1/2-1 mm. lata, sessilia, semper plana et margine tenui pro- 
minente cincta, nigra et nuda, opaca ; epithecium nigro-fuscum ; hypo- 
thecium superne late hyalinum, inferne pallescenti-fuscum v. fuscidulo- 
obscuratum ; sporæ 8-næ, ellipsoideæ, 8-12 » longæ et 4-5 » late. — 
Prope B. dispersam Mass. inserenda est, a qua recedit thallo non can- 
dido, apotheciis magis superficiali-sessilibus, sporis minoribus et dein 
hypothecio pallidulo. — Thallus pro maxima parte ochraceo-tinctus est, 
sed decoloratio e substrato similiter tincto orla est. — Supra saxa 
maritima ad Cheltenham : Wilson, n. 734. 


127. Buellia stellulata Mudd Man., p. 216; supra saxa maritima ad Sandrin- 


gham : Wilson, n. 730. 


128. Buellia spuria Körb. Par., p. 183; super saxa arenacea prope Kew : 


Wilson, n. 1388, 1415, et quartzosa, Upper Maffra: Wilson, n. 331, 
731, 733. 


(21) J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 53 


129. Buellia diplotommoides Müll. Arg. L. B., n. 362: ad saxa arenacea 
prope Kew : Wilson, n. 728. 

130. Buellia hypomelæna Müll. Arg. Lich. Sebastianop., n. 26 : ad saxa 
arenacea prope Lorne: Wilson, n. 1028. 

131. Buellia meiosperma (Nyl.) Müll. Arg. Lich. Nouméa, p. 4; ad saxa 
basaltica, Little River : Wilson, n. 1036. 

132. Buellia stigmatea Kürb. Syst.. p. 226; ad saxa arenacea prope Kew: 
Wilson, n. 1033. 

133. Buellia (s. Karschia) talcophila Körb. Syst.. p. 230; supra thallum 
Amphilomatis murorum v. lobulati, Little River : Wilson, n. 1440. 

134. Buellia perexigua Müll. Arg.: apothecia in areolis (albis rimulosis 
thalli alieni) sita, 5-1°/ı00 mm. tantum lata, nigra, ex emergente demum 
sessilia, planiuscula, valide marginata; epithecium nigro-fuscum, lamina 
cæterum cum hypothecio subhyalina ; sporæ 8-næ, elongato ellipsoideæ. 
æqualiter 2-loculares, cire. 7-10 » longæ et 3 1/2-5 » latæ, longitudine 
diametrum sæpius ultra bis æquantes. — Prope B. rimosicolam Müll. 
Arg. disponenda est. — Thallicola, Erskine River : Wilson, n. 1039. 

135. Diplotomma albo-atrum Mass. Ric., p. 98: ad saxa calcarea. Warr- 
nambool : Wilson, n. 767. 

136. Rhizocarpon rivulare Müll. Arg.: thallus fuscus v. in ambitu cinereo- 
dealbatus, continuus, polito-lævigatus et omnino planus, tenuis, demum 
fissuris subareolatim ruptus: apothecia innata, cum superflcie plano- 
æqualia, */s mm. lata et minora, nigra et opaca, nuda. demum a thallo 
eircumeirca nonnihil annuliformi-prominulo cincta, cæterum non dis- 
tincte marginata; epithecium et hypothecium nigro-fusca; asci 8-spori: 
sporæ diu hyalinæ v. ad dissepimenta nigricantes, 15-18 » long«, 
8-9 » latæ, ellipsoideæ et obovoideæ, 4-loculares, loculi intermedii 


semel longitrorsum divisi. — Prope Rhizocarpon subalboatrum, sc. 
Lecideam subalboatram Nyl. e Rangoon locanda est, ubi thallus et 
apothecia differunt. — Ad saxa dura in flumine prope Warburton : 


Wilson, n. 692. 

137. Rhizocarpon atro-album Arn. in Flora 1871, p. 148 : ad saxa porphy- 
ritica in Mt Macedon : Wilson, n. 783, nec non arenacea prope Kew : 
Wilson, n. 1414. 


Tri8. BIATORINOPSIDE Müll. Arg. L. Paraguay., p. 18. 


138.. Biatorinopsis lutea Müll. Arg. L. B., n. 254: ad cortices muscosos 
Prostantheræ lasianthæ in Mt Macedon : Wilson, n. 607. et Notaleæ 
ovatæ ad Black Spur : Wilson, n. 838. 


54 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


Tue. COENOGONIEZÆ Müll. Arg. Lich. Paraguay., p. 18. 


139. Coenogonium interplexum Nyl. Coenog., p. 92: ad arbores, in 
umbrosis prope Warburton : Wilson, n. 833. 


Trıg. THELOTREMEZ Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 3, 5. 


140. Ocellularia Bonplandiæ Spreng. Syst. 4. 1. p. 242, var. obliterata 
Müll. Arg. ; protuberantiæ thallinæ pro maxima parte omnino obsolet 
et discululi tum paulo ampliores et minus impressi apparentes, sc. 
superficiem planam thalli attingentes. — Reliqua optime cum genuina 
O. Bonplandiæw conveniunt, et hine inde in eodem thallo occurrunt 
apothecia quæ transitum manifestum ostendunt. — Corticola, Warbur- 
ton : Wilson, n. 513. 

141. Ocellularia gyrostomoides Müll. Arg. L. B., n. 1263; ad corticem 
Drimydis aromatice, prope Kew : Wilson, n. 949. 

142. Thelotrema decorticans Müll. Arg.; thallus glauco-albicans, tenuis- 
simus, instratus, lævis v. leviter rugulosus; apothecia */4-1 mm. lata, 
adnato-sessilia, hemisphærica, apice deplanato-obtusa, grosse verrucu- 
losa, parte corticali thallina mox subsquamaceo-secedente quasi muti- 
lata et perithecium interius proprium carneum tum denudatum, hemi- 
sphæricum, læve, apice poro latiusculo aut dentibus 4-7 conniventibus 
acutis aperiens ; discus subcarneus, depressus; hypothecium hyalinum ; 
asci Juniores 8-spori, sporæ evolutæ abortu nonnullarum sæpius tamen 
k-næ, hyalinæ, 50-60 » longæ et halone computato 15-20 z latæ, sine 
halone quoad latitudinem loculorum cire. 10 z late, fusiformi-ellipsoi- 
deæ v. etiam acutiores et ellipsoideo-fusiformes, 11-14-loculares, loculi 
2-A-locellati. — Species perithecio interiore carneo mox fere usque ad 
basin denudato et exteriore verrucoso insignita, cæterum ad vulgare 
Th. lepadinum Ach. (ubi sporæ majores et magis divisæ) accedit. — 
Corticola, ad Black Spur : Wilson, n. 514. 

143. Thelotrema lepadinum Ach. Univ., p. 312; corticola, ad Warburton : 
Wilson, n. 516, 519, et ad Lake Elinganute : Wilson, n. 1446. 


Trıs. GRAPHIDEZÆ Müll. Arg. Graph. Feean., p. 4, 15. 


144. Dirinastrum australiense Müll. Arg.; thallus cretaceo-albus, crassus, 
determinatus et contiguus v. hine inde in glebulas parvas hemisphæ- 
ricas dispersas aut confluentes disruptus, superficie farinosus; gonidia 
chroolepoideo-concatenata; apothecia cire. 1 mm. lata, crassa, albo- 


(23) J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. bb] 


marginata: discus irregulariter orbicularis et irregulariter nudatus, 
nigricanti-fuscus, planus; epithecium fuscum ; hypothecium nigro- 
fuscum, erassum, subtus pallide coccineum; paraphyses simplices; ascı 
1-seriatim 8-spori ; sporæ 12-14 » longæ, 7-8 » late, ellipsoideæ, 
utrinque late rotundato-obtusæ, 2-loculares. — Subsimilis Dirine 
repande Fr., sed gracilior et sporæ fuscæ, divisione et ambitu aliæ. — 
Genus Dirinastrum differt a Dirina sporis fuscis (ambitu latis). Reli- 
qui characteres utriusque conveniunt et ambo a Lecanoreis structure 
eonidiorum omnino differunt. — Super saxa calcarea maritima ad 
Waarnambool : Wilson, n. 735 (specimen receptum eximie pauperum, 
at characteres tamen evidentes). 

145. Platygrapha Banksiæ Müll. Arg.; thallus argillaceo-cinereus, lenuis, 
granoso-rugosus; apothecia #/5 mm. lata, ereberrima sæpeque mutua 
pressione subangulosa, crassiuscula, sessilia, valide thallino-marginata ; 
margo junior prominens, dein cum disco apicem apotheciorum leviter 
convexum formans, semper integer; discus nigro-fuscus, grossiuscule 
granuloso-cinereus, demum nudatus: epithecium diu thallino-tectum ; 
hypothecium profunde nigro-fuscum : paraphyses tenellæ et irregulares; 
asci 8-spori; sporæ 20-25 » longæ, absque halone interdum distincto 
4-5 » late, fusiformes, rectæ v. modice incurvæ, 6-8-loculares. — 
Prima fronte optime Dirinam Ceratoniæ Fr. simulat, sed apothecia 


leviter minora et sporæ et paraphyses omnino aliæ. — Prope 
Pl. cineream Müll. Arg., e Manipoor, inserenda est. — Ad corticem 


Banksiæ serratæ, Cheltenham : Wilson, n. 36%. 

146. Opegrapha lacteella Müll. Arg. : thallus lacteo-albus, tenuissimus. con- 
tinuus et lævigatus, demum irregulariter maculoso-evanescens; lirella 
adpresso-sessiles, cire. 1%/100-1%/:00 mm. late, longitudine diametrum 
semel-quater æquantes, atræ et opacæ, semicylindricæ ; labia arcte con- 
niventia; perithecium basi completum; epithecium nigro-fuscum; ascı 
oblongo-obovoidei, apice pachydermei, 8-spori: sporæ 12-14 » longæ, 
3 1/4 ». late, utrinque obtusæ, 4-loculares. — Proxime affinis est 
austro-americanæ Op. atratulæ Müll. Arg.. a qua recedit thallo lacteo, 
lirellis brevioribus, madefactis diseum non denudantibus et dein ascis 
minus eylindrieis, ascis pachydermeis et sporis obtusioribus. — Corti- 
cola ad Warrnambool : Wilson, n. 845, ad Heyfield : Wilson, n. 89%. 

147. Opegrapha Turneri Leight. Brit. Graph., p. 17, €. V, f. 10: ad corticem 
Bursarie spinose prope Grand Warrnambool : Wilson, n. 855 pr. p. 

148. Opegrapha sororiella Müll. Arg. Diagn. L. Socotr., p. 11: ad corticem 
Banksiæ serratæ prope Cunningham : Wilson, n. 862. 

149. Opegrapha varia v. diaphora Nyl. Scand., p. 253: corticola prope 
Sandringham : Wilson, n. 899; ad truncos Banksie serratæ prope 
Cheltenham : Wilson, n. 858 b, et dein ad saxa calcarea prope Warr- 
nambool : Wilson, n. 849, 851. 861. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


Opegrapha varia v. heterocarpa Müll. Arg. Revis. L. Eschweil., II, 
n. 22; corticola, Lakes Entrance : Wilson, n. 1512; in Hymenanthera 
Banksii ad Maffra : Wilson, n. 846; in cortica Pomaderris apetalæ 
prope Cunningham : Wilson, n. 1507; et dein ad saxa arenacea secus 
Erskine River : Wilson, n. 852. 

— — v. glomerulans Müll. Arg.; thallus cinereus, tenuiter rimulosus. 
mox evanescens; lirelle ?/; mm. longæ et minores, simplices et brevis- 
sime 3-furcatæ, ad extremitates oblusæ, clausæ, fere semper dein e 
marginibus tumidis et undulatis glomerulum plus minusve hemisphæ- 
ricum grosse 4-6-gibbosum formantes. — Sporæ observatæ minores 
quam in planta normali speciei, sed juniores tantum visæ. — Ad saxa 
arenacea, Erskine River : Wilson, n. 532. 


0. Opegrapha vulgata Ach. Meth., p. 20; corticola prope Tandarook 


Cobden : Wilson, n. 847; Lakes Entrance : Wilson, n. 1496; ad 
ramulos Hymenantheræ Banksii prope Kew : Wilson, n. 1475; ad 
truncos Pittospori prope Cunningham : Wilson, n. 150%, et dein ligni- 
cola ad Warrnambool : Wilson, n. 85%. 

— — v. parallela Müll. Arg.: apothecia parallela, reliqua cum specie 
(in Victoria vulgari) conveniunt. — Corticola, Camperdown : Wilson, 
n. 897. Ë 

1. Opegrapha Bonplandi Fée Ess., p. 25: corticola, ad Lakes Entrance : 

Wilson, n. 1476. f 

. Opegrapha prosodea Ach. Meth., p. 22: corticola prope Lakes Entrance : 

Wilson, n. 1471, 1472, 1511. 


3. Melaspilea gemella Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 576; corticola prope 


Black Spur : Wilson, n. 892. 


4. Phæographis (s. Solenothecium) cinerascens Müll. Arg. L. Be 


n. 530; corticola ad Oakleigh : Wilson, n. 68%. 
). Phæographis (s. Anisothecium) inscripta Müll. Arg. L. B., n. 532: 
corticola prope Lakes Entrance : Wilson, n. 1519. 


6. Phæographis (s. Anisothecium) australiensis Müll. Arg. L. B., 


<a 


n. 533; ad corticem Pomaderris prope Black Spur : Wilson, n. 917. 
1503; ad Lake Tyers in cortice « Lillipilli » : Wilson, n. 68%; ad 
Lakes Entrance : Wilson, n. 877 b; et in Banksia serrata prope Cun- 
ningham : Wilson, n. 1494. 

. Phæographis (s. Hemithecium) intumescens Müll. Arg.; thallus 
fulvescenti-pallidus, tenuissimus, demum decorticando-albidus et fari- 
nulentus; lirelle sparsæ, nigræ, subastroïideo-ramosæ, 4-2 '/. mm. 
long, ad extremitates acutæ et obtusæ, leviter emergentes et discus 
strato thallino emerso marginum adscendentium quasi intumescentium 
einetus, evolutus et madefactus demum 1/4 mm. latus, planus et niger, 
modice einereo-pulverulentus; perithecium nigro-fuscum, basi late 
defieiens; lamina cum hypothecio hyalina; asci angusti, 8-spori ; sporæ 


(25) 


J. MULLER. LICHENES WILSONIANT. 57 


17-22 » longæ, 8-9  latæ, elongato-ellipsoideæ, 4-loculares. — A 
proxime et eximie affini Ph. extenuata Müll. Arg. recedit colore thalli. 
lirellis aliter brevius ramosis et magis emergentibus, validioribus, labiis 
strato thallino emerso incrassatis el ipsis dein crassioribus. Reliqua 
cæterum cum specie comparata eodem loco crescente, optime quadrant. 
— Corticola, Lakes Entrance : Wilson, n. 877 (specimen alterum). 


158. Phæographis (s. Hemithecium) extenuata Müll. Are. : thallus lacteo- 


albus, tenuis, demum farinulentus ; lirellæ dense spars&, nigræ, 2-3 mi. 
long®, varie curvatæ et longirameæ, $/100-1/100 mm. late, sæpius 
acurninatæ, immersæ, tenuissime nigro-marginatæ, lateraliter haud 
thallino-duplicatæ, aut linea thallina leviter prominente cinetæ: discus 
madefactus apertus, planus, cinerascenti-niger, superficiem thalli subat- 
üingens: perithecium laterale, nigro-fuscum, in sectione basi late 
deficiens; lamina cum hypothecio lato hyalina: asci angusti, 8-spori : 
sporæ 14-18 » longæ, 7-8 » late, elongato-ellipsoideæ, 4-loculares. — 
Ex affinitate Ph. inust@ (Ach.) Müll. Arg., et prope ceylanicam Ph. 
subdividentem (Leight.) Müll. Arg. locanda est. Ab utraque differt 
sporis tantum A-locularibus. Perithecium valde extenuatum est. — 
Corticola, Lakes Entrance : Wilson, n. 877 (specim. alterum). 


159. Graphis (s. Aulacographa) striatula Nyl. Nov. Gran., p. 77, v. sub- 


lævis Müll. Arg.: lirellæ parce sulcatæ et pro parte leaves; corticola. 
ad Lakes Entrance : Wilson, n. 1493. 


160. Graphis (s. Aulacogramma) rimulosa (Montg.) Müll. Arg. L. Costar., 


n. 137; corticola ad ramos Acaciarum secus Lakes Tyers : Wilson, 
n. 1499. 


161. Graphis (s. Solenographa) assimilis Nyl. Prodr. L. Gall. Alger.. 


162. 


169. 


16%. 


p. 150; in regione Victoria videtur species vulgatissima, semper corti- 
cola, in Notalea ad Lake Tyers : Wilson, n. 877, in Drimyde ad Black 
Spur : Wilson, n. 865, et ad cortices varıos non determinatos ad 
Warburton : Wilson, n. 872, 1515. ad Lakes Entrance : Wilson, 
n. 1521, 1522, et demum ad Black Spur : Wilson, n. 868, 873, 874. 
1497, 1513. 


Graphis (s. Solenographa) anfractuosa Eschw. Bras.. p. 86: corti- 


cola, Lake Tyers : Wilson, n. 1492. 


Graphis (s. Eugraphis) scripta v. pulverulenta Ach. Syn., p. 82: 


ad corticem Hymenantheræ Banksii, Maffra : Wilson, n. 871. 


— — v. serpentina Nyl. Scand.. p. 252: corticola, Lakes Entrance : 
à ou! ; 


Wilson, n. 1480 pr. p. 


Graphis (s. Phanerodiscus) Wilsoniana Müll. Arg.; thallus ochro- 


leuco-albus, granuloso-pulveraceus, tenuis; lirelle innatæ, astroideo- 
brevirameæ, cire. 1-2 mm. æquantes. rami evoluti discum 1/2 mm. 
latum, planum, subnigrum, cæsio-pruinosum, haud emergentem osten- 
dentes et margine proprio tenuissimo lineoliformi vix emergente 


38 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26) 


eineti; perithecium nigro-fuscum, tenuissimum, basi deficiens; epithe- 
cum nigrescenti-fuscum; Jamina hyalina, haud spumoso -vesiculosa : 
asci 8-spori; sporæ fusiformes, 10-16-loculares, semper hyalinæ, 
45-50 » longæ. 8-9 » late. — Habitu non male formas quasdam Phwo- 
graphidis inuste (Ach.) Müll. Arg. simulat, sed thallus magis evolutus, 
grosse subfarinosus et sporæ utrinque angustatæ et semper hyalinæ. — 
Sectio Phanerodiscus : perithecium laterale, tenue, nigro-fuseum ; 
discus planus, late apertus, niger; sporarum loculi ultra %. — Corti- 
cola, Lakes Entrance : Wilson, n. 1495. 


165. Graphis (s. Fissurina) nitida Montg. Cab., p. 170: corticola, Warbur- 


166 


167 


ton : Wilson, n. 884. 


. Graphis (s. Fissurina) Dumastii Nyl. Enum. gen., p. 130; corticola, 


ad Black Spur : Wilson, n. 915. 


. Graphis (s. Fissurina) glauca Müll. Arg.; thallus glauco-viridis, statu 


sieco olivaceo-pallidus, tenuissimus, lævigatus et nitidulus: lirellæ 
immersæ et fissuram nigram prominentia thallina subobsoleta margi- 
natam simulantes, lineares, simplices et bifurcatæ, varie curvatæ: 
1/2-1 1/2 mm. longæ, madefactæ magis emergentes et labia tenuia integra 
thallino-duplicata sed summo apice nudo-nigra tum paullo distantes, 
unde discus depressus, fuscus et nudus tum perspicuus: pars thallina 
labiorum madefacta ferrugineo-tingitur ; perithecium superne nigro- 
fuscum, inferne evanescens, subtus deficiens, madefactum 1?/ıoo mm. 
latum; hypothecium crassum, hyalinum: sporæ 8-næ, oblongo-ellipsoi- 
deæ, 4-loculares, 18-25 » longæ et 9-10 » late. — Habitu nonnihil ad 
G. grammitidem Fée accedit, sed lirellæ de supra visæ atræ et sporæ 
multo majores sunt. A proxima et subsimili @. levigata Müll. Arg. 
marginibus acutis nigris et sporis duplo majoribus differt. — Corticola. 
Warburton : Wilson. n. 884. 


168. Graphina (s. Aulacographina) sophistica (Nyl.) Müll. Arg. L. B.. 


n. 148; corticola ad Notaleam ovatam secus Lakes Entrance : Wilson, 
n. 1400 pr. p.. 151%, et ad Hymenantheram Banksii, Maffra : Wilson, 
n. 869 (labia in his specim. sepius lævia, at tota minus bene evoluta). 


169. Graphina (s. Thalloloma) subaggregans Müll. Arg; thallus albus v. 


demum ochroleuco-albus, tenuissimus, primum lævis, dein decorti- 
cando-farinulentus: lirellæ innato-immersæ, parvæ, 1/2 mm. late, sæpe 
2-3-plo longiores quam latæ, simplices et varia subastroideo-brevira- 
meæ, undique valide strato thallino obtectæ, dense sparsæ v. subag- 
gregatæ ; labia erassiuscula, sieca fere elauso-conniventia, madefacta 
latius discreta: discus planus, obscure livido-carneus, leviter cinereo- 
pruinosus; perithecium in sectione undique hyalinum, attamen apice 
juxta ultimum marginem disci anguste et breviter fuscum (ut in multis 
Thelotrematibus), basi lata deficiens; epithecium fuscidulum ; hypo- 
thecium hyalinum ; sporæ 8-næ, 16-20  longæ, 6-8 » late, fusiformi- 


J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 59 


obovoideæ, 6-8-loculares, loculi latiores longitrorsum semel divisi. — 
Prope Graphinam aggregantem (Nyl.) Müll. Arg., e Nova Granata, 
locanda est, a qua differt lirellis multo minoribus et sporis non 
%-locularibus. — Corticola, ad truncos Hymenanthere Banksii prope 
Maffra : Wilson, n. 883 : Lakes Entrance : Wilson, n. 1524. 


170. Phæographina (s. Mesochromatium) Banksiæ Mill. Arg.; thallus 


fulvo-fuscescens, tenuissimus, lævigatus ; lirelle emerso-adpressæ, 
lineares, simplices et hine inde divergenter bifurcatæ, °%/s mm. late, 
1-5 mm. longæ, rectiusculæ, vulgo utrinque obtusæ, extus saltem inferne 
strato thallino duplicatæ: labia statu sicco conniventia et leviter 
hiantia, obtusa, turgidula, madefacta late hiantia et discum planum 
nigrescenti-rufum et nudum denudantia; perithecium laterale, nigrum, 
basi late deficiens: sporæ in ascis 8-næ, 18-98 » longæ et 8-10 z latæ, 
oblongo-ellipsoideæ, 3-5-loculares, loculi intermedii 2-locellati. — Est 
quasi Ph. Montagnei (v. d. Bosch) gracilior, perithecio basi deficiente 
et sporis parvis, et sectionem Pheographine novam, Mesochromatium 
formans sequentibus distinctam : lirellarum perithecium basi deficiens, 
lateraliter undique nigrum, discus planus. coloratus. — Corticola ad 
ramos Hymenantheræ Banksii, Matfra : Wilson, n. 879. 


171. Arthonia gregaria v. adspersa Müll. Arg. L. B., n. 1492: corticola. 


Lakes Entrance : Wilson. n. 1593. 


— — v. purpurea (Egehw.) Müll. Arg. L. Ballend., n. 55: corticola, 


Maffra : Wilson, n. 883. 

— v. nudata Müll. Arg. L. Tonkin., p. 27: corticola in Hymenan- 
thera Banksii ad Maffra : Wilson, n. 887. et ad Lake Tyres : Wilson, 
n. 1591. 


172. Arthonia nigro-rufa Müll. Arg.: thallus albus, tenuis, pulverulentus : 


175 


apothecia sicca nigra, madefacta rufa, eximie multiformia, anguloso- 
orbieularia, cire. Y/2 mm. lata, nunc magis astroideo-lobata v. divisa, 
nunc angustiora et 2-4-plo longiora quam lata, juniora subemergentia, 
pulverulenta, evoluta innato-superficialia et nuda, planiuseula; epithe- 
cium nigro-et rufo-fuscum: hypothecium hyalinum: sporæ 8-næ, 
13-16 » longæ, 5-6 » latæ, late digitiformes, 4-loculares, loculus sum- 
mus major. — Juxta graciliorem A. novellam Krplh. disponenda est. 
— Corticola ad Lakes Entrance : Wilson, n. 1579. 


3. Arthonia microsperma (Fee) Nyl. Enum. gen., p. 133, Müll. Arg. 


L. B., n. 1092: ad corticem Banksiæ serratæ prope Cheltenham : Wil- 
son, n. 885. 


. Arthonia dispersa Nyl. Scand., p. 261 ; corticola, ad Camperdon 


Wilson, n. 903, et ad Gulong : Wilson, n. 1595. 


. Arthonia Banksiæ Müll. Arg.: thallus maculiformi-tenuis, fuscidulo- 


albidus ; apothecia circ. 1/4 mm. lata, lineari-oblonga, rarius et orbi- 
culari-angulosa, longiora quam lata, simplicia v. obsolete bifurcata, 


60 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (28) 


_binc inde 2-4-natim conferta, sieca nigra, madefacta leviter pallidiora, 


convexiuscula ; statu sieco lineis duabus longitrorsis prominulis sub- 
marginata ; epithecium olivaceo-nigrum; hypothecium hyalinum : sporæ 
in ascis globoso-obovoideis 8-næ, hyalinæ, 11-15 z longæ, 5-6 2 latæ, 
biloculares. — A simili A. microspermate Nyl. differt apotheciis magis 
lineari-oblongatis et dein sporis subduplo majoribus. A. dispersa Nyl. 
quoad sporas convenit at apothecia sunt valde gracilia. — Corticola ad 
ramos Banksiæ serratæ, Mordialloc : Wilson, n. 885. Lakes Entrance : 
Wilson, n. 1585, et prope Cheltenham : Wilson, n. 885 pr. p. 


176. Arthonia lecideola Müll. Arg.: thallus haud visus: apothecia nigra, 


180 


®/o mm. lala, orbicularia v. leviter oblongata, ambitu integro-regularia 
et vulgo Buelliam simulantia, sessilia, convexa, nuda et opaca. statu 
sicco sæpe subtiliter spurie marginata, intus obscura: epithecium oliva- 
ceo-nigrum ; hypothecium olivaceum; asci obovoidei, 8-spori: sporæ 
2-loculares, 16-18 » longæ, 7-9 » latæ, obovoideæ, medio modice 
constrictæ. — Habitu A. palmicolam Ach. in mentem revocat, sed 
apothecia subregularia et sporæ aliter divisæ sunt. Prope japonicam 
A, Henonianam Müll. Arg. et A. pandanicolam Nyl. locum habeat. — 
Ad ligna vetusta, Sandringham : Wilson, n. 1584. 


. Arthonia Thozetiana Müll. Are. L. B.. n. 524: in ramulis Berberidis 


vulgaris hortorum, Boroondara : Wilson, n. 91%. 


. Arthonia propinqua Nyl. Nov. Gran., p. 106: corticola, ad Drymidem 


aromaticam, Black Spur : Wilson, n. 93%. 


. Arthonia complanata Fee Ess., p. 54 et Suppl.. t. XL, fig. 10; Müll. 


Arg. Graphid. Feean., p. 58: corticola, Warburton : Wilson. n. 926, 
930: Lakes Entrance : Wilson, n. 1589, in Eleocarpo eyaneo ad Black 
Spur : Wilson, n. 933. 


. Arthothelium pulverulentum Müll. Arg.: thallus quasi maculam 


ochroleuco-albam formans, tenuissimus et continuus, lævis: apothecia 
eire. 1/3-1/2 mm. lata, ex orbiculari oblongata v. irregulariter angulosa. 
raro obsolete bifurcata. erumpentia, pulveraceo-velata et grisea, demum 
nudiora et nigra, madefacta obsolete fuscescentia aut colore non mutata, 
semper plana; epithecium olivaceo-nigrum: lamina cum hypothecio 
hyalina; asci obovoidei, 8-spori; sporæ ellipsoideæ, 14-16 » longæ et 
6-7 !/2 ». late, 4-6-loculares, loculi bilocellati. — Juxta africana A. atro- 
rufum et A. consanguineum inserendum est, a quibus distat apothechis 
magis velatis et magis innatis nec non sporis minoribus. — Corticola. 
Camperdown : Wilson, n. 880. 


181. Arthothelium velatius Müll. Arg.: thallus glauco-albus, tenuissimus, 


continuus et levis; apothecia nigra, thallino-velata et parum perspicua, 
madefacta griseo-nigricantia, suborbicularia et plus minusve lineari- 
oblongata, 1/4 mm. lata, demum 2-4-plo longiora quam lata, leviter 
convexa; epithecium virenti-nigricans; asci oblongo-ellipsoidei et 


(29) J. MULLER. LICHENES WILSONIANT. 61 


obovoidei, 8-spori; sporæ evolutæ 25-33 » longæ, 9-13 » latæ, oblon- 
gatæ, cire. 9-11-loculares et crebre locellosi, locelli in quaque serie 3-5. 
— Apothecia obtecto-velata et sporæ majores et magis divisæ quam in 
affinibus A. albido Müll. Arg. et A. Beccariano Bagl.; a proximo 
A. velato Müll. Arg., quocum sporis bene convenit, recedit apotheciis 
magis velatis, paullo minoribus, non astroideo-subangulosis, ambitu 
demum oblongatis. — Corticola, ad Bloomfield : Wilson, n. 936, ad 
Oakleigh : Wilson, n. 1586, 1705. 

182. Arthothelium interveniens (Nyl.) Müll. Arg. in Bot. of Socotra, 
p. 382 ; corticola prope Warburton : Wilson, n. 935. 

183. Arthothelium ampliatum ; Arthonia ampliata Kn. et Mitt., Nyl. L. 
Nov. Zeland., p. 122; corticola, Lake Tyers : Wilson, n. 1575. 

184. Abrothallus Parmeliarum (Sommerf.) Arnold in Flora 1874, p. 102; 
supra thallum Parmeliarum, Maffra : Wilson, n. 1005. 

185. Mycoporum pycnocarpum Nyl. in Flora 1858, p. 381: corticola, ad 
Lake Tyers : Wilson, n. 925. 

186. Sarcographa labyrinthica Müll. Arg. L. B.. n. 1100; corticola secus 
Lakes Entrance : Wilson, n. 890. 

187. Chiodecton grossum Müll. Arg.; thallus olivaceo-cinerascens, tenuis, 
continuus, submollis, hine inde inæqualitatibus substrati lacero-disjunc- 
tus ibique albo-byssinus; stromata pro genere majuscula, 11/:-2 mm. 
lata, subhemispherica v. ambitu paullo irregularia, convexa, undique 
crebre apotheciigera; apothecia innata, superficiem stromatum attin- 
gentia; disculi demum nudi, nigro-fusci, evoluti !%/100-%/1oo mm. lati, 
juniores multo minores, demum linea albiore thalli eineti; hypothecium 
profunde fusco-nigrum; sporæ 8-næ, valide bacillares, 32-50 » longæ, 
3 1/2-k » late, 4-loculares. — Simile Ch. perplexo Nyl., sed thallus 
minus albidus et diseuli apotheciorum multo minores et multo nume- 
rosiores. A proximo Ch. argillaceo Müll. Arg. differt colore thalli et 
sporis majoribus. — Corticola, Lake Wat-Wat : Wilson, n. 1608. 

188. Chiodecton sphærale Ach. Syn.. p. 108; corticola ad Lake Tyers : 
Wilson. n. 888. 

189. Chiodecton velatum Müll. Arg.; thallus cinereo-albidus, maculiformi- 
tenuis, continuus, demum evanescens, ambitu non byssinus; stromata 
hemisphærico-convexa, sed ambitu irregularia et varie gibbosa, cæte- 
rum simillima iis Ch. hypochnoidis Nyl., sed undique polycarpica, 
interdum varie confluentia v. etiam depauperata et oligo-monocarpica; 
disculi apotheciorum ut in comparata specie, sed impure nigra, dein 
cinerascenti-velata et cinereo-fuscidula, demum nuda; sporæ octonæ, 
circ. 45 y longæ et 31/2 x late, inferne longe attenuatæ, 3-loculares. 
— Disculi majores quam in Ch. spherali Ach. et minores magisque 
numerosi quam in Ch. subdepresso Müll. Arg., quod inter et præcedens 
bene locandum est. Haud vestigium adest ambitus byssini, sed reliqui 


62 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (30) 


characteres cæterum ad Ch. hypochnoides Nyl. bene accedunt, excepto 
margine ipso stromatum similiter disculis ornato. — Corticola, Lakes 
Entrance : Wilson, n. 1609 (et 1607, hoc male evolut.). 

190. Chiodecton subdepressum Müll. Arg.: thallus obscure argillaceo- 
cinereus, tenuissimus, demum rimosus, margine zonula lineari nigro- 
fusca haud byssino-limitatus; stromata 1/-1 mm. lata, irregulariter 
orbicularia, depressula, cire. 2-12-carpica, hine inde confluentia, æqua- 
liter dense sparsa; disculi apotheciorum !%/100-1%/ıoo mm. lati, orbicu- 
lares et elliptici, subinde confluentes, nigri et nudi; hypothecium 
profunde fusco-nigrum: sporæ 8-ne, cire. 45 z longæ et 3 » late, 
h-loculares. — Juxta proximum Ch. depressum Fée locandum est, a 
quo recedit stromatibus majoribus, magis polycarpicis, disculis autem 
minoribus et sporis angustioribus. — Corticola ad Warburton : Wil- 
son, n. 889 (sub Ch. leptosporo). 

191. Chiodecton (s. Enterographa) divergens Müll. Arg.; thallus leviter 
fuscescenti-cinereus, tenuissimus, lævis et leviter rugulosus, superficie 
firmus; stromata creberrima, thallum diffracto-areolatum fere simu- 
lantia, ambitu multiformia, crassiuscula, convexa, vulgo monocarpica. 
rarius oligocarpica, vulgo marginem accessorium thallinum lirellarum 
referentia; apothecia obsolete emergentia, 1/4-1 mm. longa, circ. 
13/100 mm. lata, novella e punctiformi oblongata et linearia, varie cur- 
vata sæpeque divergenter 1-2-ramuligera, nigra v. subnigra et nuda: 
perithecium in sectione intus superne breviter nigro-fuscum, cæterum 
hyalinum, subtus deficiens; lamina hyalina; asci angusti, 8 spori: 
sporæ 24-32 » longæ, 3-4 x late, lineari-fusiformes, subrectæ, utrinque 
subæqualiter et leviter angustatæ, 8-loculares. -— A proximo Ch. stel- 
lulato (Fée) differt stromatibus bene evolutis, lirellis validioribus et 
aliter ramosis et sporis inferne non caudato-acuminatis, — Corticola, 
in Banksia serrata, Cheltenham : Wiison. n. 870. 


Tre. DERMATOCARPEZÆ Müll. Arg. Pyrenoc. Cub., p. 377. 


192. Normandina pulchella (Borr.) Nyl. Nov. Zeland., p. 127; supra 
Frullanias et muscos minores ad truncos arborum, Maffra : Wilson. 


n. 1618. 


Trıs. ENDOPYRENIEZE Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 377. 


195. Endopyrenium hepaticum Körb. Par., p. 302: ad terram, Warrnam- 
bool : Wilson, n. 988. 

194. Endocarpon Victoriæ Müll. Arg.; squamæ thalli ut in Endopyrenio 
hepatico Körb., adpressæ: apothecia et gonidia hymenialia ut in Endo- 


(31) J. MULLER. LICHENES WILSONIANT. 63 


carpo pusillo Hedw., sed sporæ in ascis solitariæ, multo majores, 
75-80 » longæ et 30 » late. — Ad terram argillaceam prope Chel- 
tenham : Wilson, n. 988. 


Trıe. PYRENULEZÆ Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 381. 


195. Parmentaria Ravenelii (Tuck.) Müll. Arge. L. B., n. 828; corticola 
prope Warburton : Wilson, n. 941. 

196. Verrucaria mucosa Wahlbg. in Ach. Meth. Suppl., p. 23: super saxa 
arenacea maritima vulgo submersa, Sandringham : Wilson, n. 959 
(male evoluta). 

197. Verrucaria maura Wahlbg. in Ach. Meth. Suppl., p. 19 : ad saxa mari- 
tima, Sandringham : Wilson, n. 948. 

198. Verrucaria ceuthocarpa Wahlbg. ap. Ach. Meth. Suppl.. p. 22: supra 
saxa calcarea, ad Warrnambool : Wilson, n. 81% (sine apotheeiis). 

199. Verrucaria muralis Nyl. Pyrenoc., p. 32; supra saxa arenacea prope 
Lorne : Wilson, n. 526, et ad saxa calcarea prope Warrnambool : 
Wilson, n. 950. 

200. Limboria sphinctrina Duf. ap. El. Fries L. Europ., p. 456; supra saxa 
calcarea prope Warrnambool : Wilson, n. 953. 

201. Porina (s. Segestrella) elegantula Müll. Arg.: thallus cinerascens, 
tenuissimus, tantum vertigiis visus; apothecia !/ı mm. lata, alte hemis- 
phærica, regularia et lævia, nitidula, rubricose fulva; perithecium sub 
microscopio fulvum; asci angusti, 8-spori: sporæ 40-50 » longæ, 
11/-2 y» late, tota longitudine subæquilatæ, utrinque subobtusæ, 
12-16-loculares. — Est species eximie distincta et pulchella. Apothecia 
superne subinde leviter pallidiora, vertice integra, demum perforato- 
ostiolata. — Corticola prope Warrnambool : mixta cum Porina subar- 
gillacea Müll. Arg. : Wilson, n. 951 pr. p. 

202. Porina (s. Euporina) corrugata Müll. Arg.: thallus albidus, tenuis- 
sime tartareus, rimulosus, mox evanescens : apothecia ?/3 mm. lala. 
alte hemisphærica, strato thallino crassiusculo superne demum nigres- 
cente et irregulariter grosse verrucoso-corrugato obtecta, demum 
1 mm. lata; perithecium globosum, apice nigfatum, cæterum flavo- 
pallidum; sporæ in aseis 8-næ, 15-17 » longæ, 4-41 » latæ, fusi- 
formes, 4-loculares v. raro et 6-loculares. — Species extus inamena, 
macra, sed characteribus ab omnibus eximie distineta. Apothecia extus 
hine inde composita apparent, in sectione transversali autem nucleo 
amplo regulari unico prædita sunt. — Ad saxa calcarea prope Warr- 
nambool ; Wilson, n. 246 pr. p. 

203. Porina (s. Euporina) Wilsoniana Müll. Arg.; thallus nigrescenti- 
einereus, tenuissimus, obsolete leprosulus; apothecia cire. *%/ıo mm. 


= 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) 


lala, globoso-hemisphærica, basi constrieta, thallino-vestita, apice 
latiuscule nigra, parte thallina superne demum obsolete verrucosa ; 
perithecium subglobosum, basi attenuatum, undique flavescenti-palli- 
dum, summo apice in disculum nigrun cire. 1/10 mm. latum nudum 
abiens; sporæ in ascis 8-næ, imbricatim 1-seriales, fusiformes, 14-20 » 
longæ et % » late, 4-loculares. — Species valde distineta, nulli cogni- 
tarum arcte affinis, extus tamen nonnihil ad P. rudiuseulam (Nyl.) 
Müll. Arg. accedit, sed aliter colorata est et sporarum magnitudo et 
divisio omnino recedunt. Sporæ fere ut in P. corrugata Müll. Arg. — 
Corticola in Banksia ad Sandringham : Wilson, n. 947. 


204. Porina (s. Rhaphidopyxis) subargillacea Müll. Arg.; thallus obscure 


argillaceus, tenuissimus, subtiliter rimosus; apothecia cire. */10o mm. 
lata v. leviter majora, alte hemisphærica, basi paullo constrieta, nigra, 
nitidula, apice primum rotundata, dein subirregulariter depresso-umbi- 
licata; perithecium subglobosum, basi tenuius; sporæ in ascis late 
linearibus 8-næ, 35-42 » longæ, 2-21» » late, 8-loculares. — Extus 
americanum P. Cestrensem (Tuck.) Müll. Arg. fere bene refert quoad 
apothecia, sed thallus alius et sporæ 

Warrnambool : Wilson, n. 951. 


valde angustæ. — Corticola prope 


205. Arthopyrenia (s. Euarthopyrenia) atomaria Müll. Arg. Lich. 


Geuève, p. 89; ramulicola, ad Camperdown : Wilson, n. 981. 


206. Arthopyrenia (s. Euarthopyrenia) stenotheca Müll. Arg.; thallus 


macula obscure cinerascente indicatus; melanohyphæ et gonidia hine 
inde evoluta ; apothecia semiimmersa, nigra, nuda, opaca, parte emersa 
hemisphærica: perithecium completum, basi tamen attenuatum et pla- 
niusculum ibique ad angulos rotundatum, paullo latius quam altum, 
infra medium ‘/5-1/; mm. latum; paraphyses capillares, firmæ, laxe 
connexæ; asci lineares, 4-seriatim 8-spori; sporæ 13-19 x long, 
absque membrana late gelatinosa 4-5 x late, 2-loculares: loculus 
uterque panduræformis. — Prima fronte A. atomariam Müll. Arg. 
simulat, sed asci lineares et loculi medio subsinuato-angustati sunt, et 
ab A. analepta Mass. ut simul ab A. atomaria recedit perithecio basi 
completo et paraphysibus bene evolutis. — Corticola ad Bulleen : Wil- 
son, n. 982. 


207. Pyrenula mamillana Trev. Consp. Verruc.. p. 13; corticola, ad War- 


burton : Wilson, n. 943, 962. 


208. Pyrenula Kunthii Fée Suppl., p. 80; corticola, prope Warburton : Wil- 


son, n. 94%, et ad Black Spur : Wilson, n. 955 (hæc minus bene 
evoluta). 


209. Pyrenula porinoides Ach. Syn., p. 128; corticola, prope Warburton : 


Wilson, n. 945. 


210. Pyrenula annulata Müll. Arg.; thallus flavescenti-olivaceus, determi- 


natus, tenuis, continuus et polito-lævigatus, nitidulus; apothecia 


(33) J. MULLER. LICHENES WILSONIANI. 65 


innala, tantum ostiolo emergentia et protuberantia thallina leviuscula 
lata et basi sensim in thallum abeunte indicata, juniora omnino tecta ; 
ostiolum minutum, annulo decolarato-albido cinctum, et annulus cin- 
gens similiter annulo fusco v. nigrescente cinctus et demum apex totus 
nigricans; perithecium subglobosum, *%/6-°/s mm. latum, completum et 
undique nigrum; ascı imbricatim 1-serialiter 8-spori; sporæ 14-16 » 
longæ, 8-9 » latæ, turgide ellipsoideæ, A-loculares ; loculi terminales 
reliquis multo minores. — Thallus ut in P. nitidella Müll. Arg., sed 
apothecia apice haud nudato-emergentia et majora, et juxta hanc et 
P. hypophytam [Ny1.] magis dissimilem locanda est. Situ apotheciorum 
simul etiam a P. nitida Ach. differt. — Corticola, ad Black Spur : 
Wilson, n, 1668. 

211. Pyrenula nitida Ach. Syn.. p. 125; corticola, ad Lake Tyers : Wilson, 
n. 1669, 1670. 


Genève, 18 janvier 4893. 


BULL. HERB. BOIss., février 1893. 5 


NPA EE 
PREMIER SUPPLÉMENT 
PAR LE 
BIETE, EOIRSNERTFIINFANOGAE 
ET 


NIBIETAMIBARBIEM 


En 1890 nous avons publié à Lausanne des études botaniques sur 
Lydie, Lycie Garie et entrautres sur le Mykali auquel nous 
référons le lecteur à la page 69 et suivantes. Nous pouvons aujourd’hui 
compléter ces renseignements par les cotes hypsométriques suivantes : 


Mètres. 
Village Tsangli, café d’Aristide Nizitoglous au plain-pied. .. 26.3 
Source Panaghia-tou-Riga......................... 328 
SOU RR A COLA DILTA NES nu NES ALES ENS EEE 578 
Source tarie Pankapnià, platane gigantesque........ ee 733 
Paroi de rocher calcaire à Campanula Mykalea Barb. et Maj... 817 
SOUL RGO PISE 2. Ba ana een 742 
Source des léopards, figuiers...................... 816 
Forêt d’arbres à feuilles persistantes entremeles de pins et 
DoOnTceRaxelnusca NUSQUIAT PANNE EE RARE ee 926 
Lakka dépression au pied du cône du Haghios Ilias......... 998.7 
Au pied des premiers rochers du cône du Haghios llias....... 1161 
Sommet du Haghios Ilias de Mykali............... 1215 


Voici l'itinéraire que le docteur Forsyth-Major a suivi en 1886 lors de 
son excursion au Mykali : 
20 juin. Arrivée de Samos à Scalanova. 
21 » Scalanova. — Ayasoulouk. — Smyrne. 
22 » Smyrne. — Scalanova. 
23 » De Scalanova en caique à Tsangli. 


2% » Tsangli. — Source Panaghia-Riga. — Source Katokapnia. — 
Source Chodri-Vrisi au pied du Mykali. — Source des 
léopards, bivouac. 

25 » Source des léopards. — Lakka. — Haghios Ilias sommet du 


mont Mykali. — Retour à Tsangli. 
26 » Tsangli. — Scalanova. 
27 »  Scalanova. — Départ par bateau à vapeur pour Kalymnos. 


12 janvier 1893. 


SUNE® > 


PREMIER SUPPLEMENT 


PAR LE 


DE CE SF OBRSYTH-MAJOR 


ET 


WILLIAM BARBEY 


Dans SAMOS, Lausanne 1892, nous avons omis de donner 
V’altitude de différentes localités que nous sommes heureux de pouvoir 


compléter ici : 


Vathy, la capitale de l'ile, Harlovassi et Tigani qui 
occupe l'emplacement de l’ancienne ville Samos, sont situés 
au bord de la mer. 

Village Mytilini, plain-pied du café sur la grande roule..... 

Village Pyrgos, plain-pied du café du Dimarchos........... 

Village Chora, plain-pied du café au bord de la grande route. 

Bi BP TA ER ON en. 

Village Marathokambo, premier étage de la maison du 
DRÉTeRNM a a a MERS PNR RD APN RCE EN RE 


GROUPE DU MONT KIERKI 


Some du. Mont/Kierkr.4..0: 7. ar. Lil. 
La carte de Stieler donne 1440 metres; Guérin, description 
de l’ile de Patmo et de l’ile de Samo 1856, 1570 mètres, 
A Vathy on estime la hauteur à plus de 1700 mètres. De 
même une carte manuscrite qu'on nous a fait voir à 

Vathy lui donne une hauteur de 1700 à 1800 mètres. 
Autre pointe du Mont Kierki couronnée d'une petite pyra- 
TUE a ORNE ER En AUTRE EIER déve 3 7880 
Sommité septentrionale du Mont Kierki sur laquelle 
croissent des pieds rabougris de 40 à 50 centimètres de 
Jumiperus sp. 417 appelé Tleöpove...................... 
Sanctuaire de Haghios Ilias, sur le col au pied du cöne du 
AIG, ATEN GE nn ns 
Source, station de Atraphaxis Billardieri Jaub. et Spach n° 467 
Mandra ou Poudha versant sud-ouest................. 


Mètres. 


1403 .: 


1197. 


1108 


910. 


Qt 


or 


Ge 


Qt 


or 


or 


Si! 


68 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Forêt Phtiria au-dessus de Marathokambo, cupressus, 
DINUS AUNIDeQUS AIUÉLCUSNEIC APE ee environ 
Couvent Haghia Panaghia Kakoperaton, versant 
RON O0 OISE PR MIRE DE ARE LE NE RS NN on RE 
Le Muscari Holzmannı Heldr. a été récolté à................ 
Atraphazxis Billardieri Jaub. et Spach a été observé à partir de 
Podanthum limonifolium Sibth. et Sm. a été observé à partir de 
Rosa glutinosa Sibth. et Sm. a été recueillie à environ......... 
Les forêts de pins montent au Kierki jusqu'à environ... ...... 
La forêt de pins entre Platano et Pyrgos, où ont été récoltés 
Convolvulus Scammonia L., Orchis sancta L., Astragalus Cyl- 
leneus Boiss. et Heldr., Orobus hirsutus L., etc... ... environ 


(2) 


Metres 


990 


939 
1300 
1020 

866 

810 

766 


M. le docteur Forsyth-Major a fait trois séjours a Samos. Voici l’itiné- 


raire de sa première excursion en 1886 : 


14 juillet. Arrivée à Samos d’Astypalæa. — Tigani. — Vathy (Ba6d). 
15 » Vathy. — Mylilini. — Pyrgos. — Platano. — Marathokambo. 
16 »  Marathokambo. — Couvent Haghia Panaghià. — Mandra 


Poudha, Mont Kierki. 


17 >» Mandra Poudha. — Chapelle Haghios Ilias. — Sommet du 


Mont Kierki. — Marathokambo. 


48 »  Marathokambo. — Forêt Phtiria. — Platano. — Pyrgos. — 


Chora. — Mytilini. — Vathy. 


19 »  Vathy. — Tigani. — Le bateau à vapeur étant parti la veille 


retour à Vathy. 
20 » Départ de Vathy pour Scalanova et le Mykali. 


12 janvier 1893. 


Beiträge 


zur 


Kenntnis der Afrikanischen Flora 


(Neue Folge) 


HERAUSGEGEBEN von H. Schinz (Zürich). 


I 


4. COMPOSITÆ von D: Otto Hoffmann (Berlin). 
2. LAMINARIZ von M. Foslie (Trondhjem). 


Notiz. 


Ich beabsichtige unter dem Titel Beiträge zur Kenntnis der Afri- 
kanischen Flora in der Folge eine Reihe von Diagnosen neuer oder 
ungenügend bekannter afrikanischer Pflanzen und zwar vorzugsweise 
südafrikanischer Provenienz aus den Herbarien Boissier und Schinz 
(Plantæ Schlechterianæ, Rehmannianæ, ete.), zu veröffentlichen. Es soll 
diese Publikation gewissermassen die auf grössere Basis übergestellte 
Fortsetzung der von mir in den Abhandlungen des Botanischen Vereins 
der Provinz Brandenburg (Band XXIX, pag. 44-64; XXX, pag. 138-186 
und pag. 229-276; XXXI, pag. 179-230) publicirten Beiträge zur 
Kenntnis der Flora von Deutsch-Südwest-Afrika und der angrenzenden 
Gebiete bilden. 


Zürich, im Dezember 1892. 
Hans SCHINZ, 


COMPOSIT& 


Bearbeitet von Dr Otto HOFFMANN (Berlin). 


Erlangea Schinzii 0. HFFM. 


Herba annua erecla ramosa, molliter pubescens; folia sessilia elliplica 
dentata obtusa, bası obtusa vel leviter cordata; capitula parvula hemi- 
sphærica circiter 50 flora, in panicula laxa foliis reductis bracteala 
disposita peduneulata; bracteæ involueri pluriseriatæ dense molliterque 
pilose apice coloratæ lanceolatæ acuminatæ, interiores vix longiores ; 
corollæ purpureæ, tubo glanduloso, limbo glabro, lobis apice pilosis : 
achænia (immatura) turbinata glabra minutissime glandulosa et obscure 
5 striata ; pappi setæ paucæ (5 ?) caducissimæ, breviter plumosæ, corolla 
breviores. 

Standort : Amboland in Olukonda und in Uukuambi (Schinz). 

Die Art gehört dem Pappus nach sicher zur Gattung Erlangea, von 
welcher nur eine Art aus Gabon bisher bekannt war, die mir nicht zu 
Gesicht gekommen ist. — Die Beschreibung ist nach dem gut entwik- 
kelten Exemplar aus Olukonda entworfen. Dieses ist ohne Wurzel fast 
40 cm. hoch; die grösseren Blätter sind 8 em. lang und fast 2 '/ em. 
breit. Die Köpfchen haben etwa I cm. in Durchmesser. Pappusborsten 
scheinen 5 zu jeder Blüte zu gehören; doch fallen sie so leicht ab, dass 
es mir nicht gelungen ist, sie auf dem Fruchtknoten zu beobachten. Die 
Exemplare von Uukuambi sind sehr jung und wenig entwickelt, nur 
wenige cm. hoch. 


Vernonia (S Cyanopis) Lüderitziana 0. HFFM. 


Fruticosa, ramis lignosis pilis appressis albo-tomentellis, foliatis: folia 
subsessilia spathulata, ad basin ramorum subconferta, superne sparsa; 
integra vel aliquantulum repanda, pilis albis et glandulis sessilibus ve- 


79 


N 


Li 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) 


Slila; capitula parva densiuscule corymhoso-paniculata, 15 flora ; involucri 
bracteæ oblongæ acutæ vel nervo excurrente breviter mucronatæ; achæ- 
nia subcompressa, 6-8 costata, alba, pilosa et glandulosa:; pappus bise- 
rialis, setis interioribus circiter 30, exterioribus totidem brevioribus 
aliquantum complanatis ; corollæ non vis. 

Standort : Hereroland (Lüderitz, Schinz). 

Der von Marloth gesammelten V. obionifolia O0. Hffm. im Habitus 
ähnlich, aber von ihr durch reichköpfigere Blütenstände, mehrrippige 
und stärker behaarte Früchte, den Pappus und die kurze Hülle verschie- 
den. Die grösseren Blätter sind gegen 2 cm. lang und 5 mm. breit, ohne 
deutlichen Blattstiel. Die Zweige der Rispen stehen von der Hauptachse 
stark ab. Die Hülle ist nur etwa 4 mm. lang; die Früchte 3 mm. lang, 
1 mm. dick; die längeren Pappushorsten % Ys mm.. die kürzeren wenig 
über '/s mm. lang. 


Vernonia ($ Cyanopis) Schinzii O0. HFFM. 


Herba perennis elata ramosa puberula, caule ramisque striatis, foliatis ; 
folia sessilia, linearia, margine remote denticulata, apice sieut denticuli 
calloso-mucronata, pagina inferiore glandulis impressis punctata; rami 
in peduneulos longiusculos pauci-bracteatos monocephalos excurrentes : 
Capitula mediocria, 40-50 flora cylindracea; involucri bracteæ multise- 
riatæ angustæ, infra nervo atro striatæ et lana laxa inter se cohærentes, 
supra in aristam squarroso-recurvam stramineam abeuntes; receptaculum 
areolatum: corollæ (ex sicco) purpureæ; achænia callo basilari magno 
donata, sericeo-villosa, costis 6 vix conspicuis, pappo e setis interioribus 
ultra 30 et exterioribus brevissimis vix complanatis numerosis conflato. 

Standort : Herero-und Amboland verbreitet (Schinz, Lüderitz). 

Ein stattliches, ziemlich reich verzweigtes und beblättertes ausdauern- 
des Kraut, aufrecht und mit aufrechten Zweigen. Die Blätter sind durch- 
schnittlich 6 cm. (die grösseren bis 8 cm.) lang und 5 mm. breit. Die 
Köpfchen sind 1,5 bis 2 cm. lang, 1-1,5 em. breit; Frucht # mm. lang, 
1 mm. dick: äussere Pappusborsten ungefähr 1 mm., innere 7 mm. 
lang; einige wenige Pappusborsten von mittlerer Länge kommen vor. 


Pteronia cylindracea DC. Prodr. V, 363, ex deser. 


Standort : Gross-Namaland, | Aus (Schenck 203). Gr. Fischbai (Nachti- 
gal). In collibus arenosis pr. Klein Fontein (Pohle). 


(5) SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 75 


Die Beschreibung De Candoile’s, welchem «ad Cap Bonæ Spei in 
regione cisgariepina » gesammelte Exemplare vorlagen, passt auf unsere 
Pflanze recht gut. Die Blätter, welche bei De Candolle wncinulata subob- 
tusa genannt werden, sind hier meist etwas nach aussen gebogen und 
an der Spitze stumpf; einige Blätter derselben Zweige sind jedoch mit 
einem kurzen, schwachen, rückwärts gebogenen Spitzchen versehen. 
Bei dem von Pohle gesammelten Exemplar, das etwas längere (bis 
15 mm. lange) Blätter besitzt, sind diese meist etwas nach innen gebo- 
gen; aber auch hier finden sich kürzere mit einem schwach rückwärts 
gekrümmiten Spitzchen versehene Blätter. — Zu De Candolle’s Beschrei- 
bung ist noch hinzuzufügen, dass die äusseren und mittleren Hüllblätter 
sehr breit abgestutzt und mit einem schwieligen Spitzchen versehen 
sind, während die innersten stumpf sind und kein solches Spitzchen 
haben. Dazwischen stehen oft einige an der Spitze breit ausgerandete 
Hüllblätter mit oder ohne Spitzehen in der Bucht. Die Blätter vereinigen 
sich am Grunde zu einer schmalen, kaum ‘/2 mm. breiter Scheide. Die 
Köpfchen sind 8-bis I1-, meist 9 blütig. 


Pteronia polygalifolia O0. HFFM. 


Fruticosa valde ramosa, ramis iunioribus pulverulento-scabriuseulis 
striatis: folia sessilia opposita spathulata subundulata obtusa, glandulosa 
et pilis brevibus rigidis albis scabriuseula, margine ciliata, sursum in 
bracteas involueri transeuntia; capitula 10-11 flora oblonga vel anguste 
obconica, ad apices ramorum solitaria sessilia: involueri bracteæ oblongæ 
obtusæ À nerviæ, anguste albo-marginatæ, interiores longiores; corollæ 
luteæ involucrum multo excedentes; achænia (iuvenilia) compressa, 
glandulosa et plus minus pilis albis longis vestita, apice non attenuata ; 
pappi setæ Copiosæ albidæ. 

Standort : Namaland, !Gubub südöstlich von 
(Schenck 147). 

Die Pflanze ist der Pt. undulata DC. der Beschreibung nach etwas 
ähnlich, aber von ihr durch einzeln stehende sitzende Köpfchen mit 
zahlreicheren Blüten verschieden. Die Blätter sind À em. lang und 3 mm. 
breit oder kleiner; am Grunde verschmälern sie sich allmählich, ohne 
dass ein Blattstiel deutlich unterscheidbar wäre. Die Köpfchen sind etwa 
1 ‘2 em. lang und oben 9 mm. breit; bie Hülle ist nur 1 cm. lang. 


Aus. im Juli blühend 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


ni 
fe 


Garuleum Schinzii 0. HFFM. 


Suffrutex caule lignoso valde ramoso, ramis foliisque glanduloso-his- 
pidis; folia sessilia irregulariter bipinnatipartita vel fere tripinnatipartita, 
segmentis brevibus linearibus, superiora redueta simplieiter pinnatifida ; 
capitula mediocria in corymbo laxo oligocephalo disposita, peduneulis 
elongatis bracteatis; involuerum 3 seriale hemisphæricum bracteis pube- 
rulis acuminatis, interioribus paulo longiorifus apice coloratis; corollæ 
rad 2 seriatæ cœruleæ anguste lineares, disei luteæ; flores disci steriles, 
stylo bifido. pilis collectoribus usque infra divisionem munito, papillis 
autem carente; achænia disei subcurvata, 3 gono-obpyramidata, valde 
TULOSA. 

Standort : Gross-Namaland, Tiras, im April blühend (Schinz). 

Von den übrigen Garuleum-Arten durch die drüsig-steifhaarige Beklei- 
dung zu unterscheiden. Ein einziges, aber reich verzweigtes, etwa ?/1 m. 
hohes Exemplar liegt vor. Der Stengel ist am Grunde holzig, die Zweige 
vielstreifig und mit langen und kurzen steifen weissen, an der Spitze 
drüsentragenden Haaren besetzt. An den älteren Teilen (an den Zweigen 
wie an den Blättern) sind dieselnen vielfach an der Spitze abgebrochen 
und verleihen dann diesen Teilen durch den stehen bleibenden Rest 
eine rauhe Oberfläche. Die Blätter sind unregelmässig mehrfach fieder- 
teilig mit breiter Spindel und zahlreichen Fiederblättchen. Die Fiedern 
erster Ordnung sind teils kurz und einfach, teils wiederum ein-bis zwei- 
fach fiederteilig; die untersten bilden ganzrandige oder geteilte neben- 
blattartige Öhrchen. Sie sind, namentlich die jüngeren, dicht mit gestiel- 
ten, auch im trocknen Zustande wasserhellen Drüsen besetzt. Die letzten 
Segmente sind meist nur wenige mm. lang und weniger als 1 mm. 
breit; bei einigen der unteren, grösseren Blätter, welche bis 8 mm. 
lang werden können, sind sie etwas länger und breiter. Die Hülle hat 
ohne die Randblüten etwa 1,5 cm. im Durchmesser; die Randblüten sind 
1,5 em. lang und 1 mm. breit; die Früchte sind %* mm. lang. 


Amellus epaleaceus 0. HFFM. 


Herba annua humilis caule brevissimo e basi ramos numerosos procum- 
bentes emittente; rami scabriusculi; folia sessilia linearia vel lineari- 
oblanceolata obtusa. rugosa et scaberrima: capitula maiuseula ad apicem 
caulis et ramorum solitarıa foliis in bracteas transeuntibus involuerata ; 
involuerum hemispharieum, bracteis mulliseriatis, interioribus (præter 


(7) SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 75 


folia involuerantia) apice foliaceæ obtusæ scabræ, sensim in interiores 
basi subcoriaceas acutas margine seariosas transeuntes; receptaculum 
nudum; corollæ radii cæruleæ, disei flavæ ; achænia sericeo-villosa ; pappus 
e squamis brevibus inæqualibus inter pilos achænii oceultis basi in 
annulum coneretis et in floribus disei præterea e setis paucis caducissimis 
conflatus. 

Standort: Gebiet des unteren Oranje (Steingröver). 

Die vorliegende Pflanze weicht durch den Mangel der Spreublätter 
des Blütenbodens von den übrigen Arten ab. Dieser Mangel spricht aber 
um so weniger gegen die Zugehörigkeit zur Gattung Amellus, als die 
Spreublätter innerhalb derselben sehr variabel sind, und schon bei A. 
nanus nur wenig zahlreich. so kurz und so abweichend geformt (nicht 
wie Spreublätter, sondern keulenförmige Borsten), dass sie hier kaum 
noch den Namen von Spreublättern verdienen. Dagegen stimmt der 
Pappus mit dem der übrigen Amellus-Arten überein; und ein zweites 
Merkmal, welches ich nur bei Amellus, und dort bei allen mir zur Gebote 
stehenden Arten ausser A. nanus gefunden habe, findet sich auch bei 
unserer Art, nämlich kurze Ölschläuche innerhalb der Nerven der 
Blumenkrone, dicht unterhalb der Stelle, wo der Nerv sich gabelt. um in 
die Blumenkronlappen einzutreten, und zwar immer nur unter 3 (den 
> äusseren) der 5 Buchten der Blumenkrone. 

Der eigentliche Stengel ist wenig über I cm. hoch und endigt in ein 
Köpfchen; er sendet aber von seinem Grunde zahlreiche niederliegende 
his 10 em. lange Seitenzweige aus, welche wieder verzweigt sein können. 
Die Blätter sind gegen 2 cm. lang und (etwas oberhalb der Mitte) 2 mm. 
breit, runzelig und dieht mit rauhen Haaren bedeckt, welche weissen 
Knötchen aufsitzen, die auch nach dem Abbrechen der Haare stehen 
bleiben und den Blättern eine rauhe Oberfiäche verleihen. Die Köpfchen 
haben mit den Randblüten fast-3 cm. im Durchmesser und sind von 
einer äusseren Hülle von Laubblättern umgeben. Die eigentlichen Hüll- 
blätter sind am Grunde derb, fast lederartig und mit einem weissen 
Hautrand gesäumt; die äusseren sind in den oberen zwei Dritteln ihrer 
Länge wie die Laubblätter gebildet und an der Spitze stumpf; auf sie 
folgen Hüllblätter, welche spitz sind und nur oben eine grüne, wie die 
Laubblätter rauhe Spitze tragen; die innersten sind an der Spitze häutig, 
lang zugespitzt und nur schwach behaart. Die Früchte sind mit langen 
seidigen Haaren so dicht besetzt, dass der äussere Pappus nur nach ihrer 
Entfernung wahrnehmbar wird. Dieser besteht aus ungleichen, am Grunde 
ringförmig zusammenhängenden sehr kurzen Schüppchen, der innere 


76 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


Pappus aus einigen längeren gewimperten Borsten, welche so leicht 
abfallen, dass man sie nicht auf der Frucht beobachten kann, und dass es 
zumal bei der Härte der Hüllblätter nicht möglich ist, mit voller Sicher- 
heit festzustellen, ob sie beiden Randblüten wirklich fehlen. 


Nolletia arenosa O0. HFFM. 


Suffrutex a basi valde ramosus, ramis inferioribus adscendentibus, 
iunioribus hispidis; folia sparsa erecta linearia crassiuscula sed plana, 
basi lata sessilia, pilis appressis hispida nee ciliata; capitula parvula ad 
apices ramorum solitaria:; involucrum hemisphæricum, bracteis pauci- 
seriatis viridibus albo-marginatis oblongis aculis; corollæ © filiformes 
stylo aliquantum breviores, pilis sparsis longiusculis obsitæ, limbo obliquo 
integro, corollæ & luteæ, ad tubum eodem modo pilosæ., ceterum glabra; 
achænia obovoidea compressa minutissime pilosa. 

Standort : Gross-Namaland, an den Tafelbergen auf Sandboden und 
zwischen Gestein sehr häufig: | Aus; Byzondermeid (Schinz): zwischen 
+ Ausis und + Khüias ( | Huib-Plateau) (Schenck 209). 

Von den bekanten Arten von Nolletia (Leptothamnus) durch unge- 
wimperte Blätter, sowie durch die Randblüten verschieden. Von den 
beiden südafricanischen Arten unterscheidet sie sich : von L. ciliaris DC. 
durch weniger dicht stehende Blätter, von L. rarifolius Turcz. durch den 
vom Grunde an verzweigten Stengel und die fadenförmigen randständigen 
Blumenkronen ohne Zunge. Die Wurzel und der untere Teil des Stengels 
sind holzig: bei den vorliegenden jungen Exemplaren sind die Zweige 
unter 1 dm. lang, die ganze Pflanze also nur einige em. hoch; ältere 
Exemplare erreichen eine Höhe von mehreren dm. Die Zweige und die 
wenig vom Stengel abstehenden, ‘2-2 cm. langen, kaum mehr als 1 mm. 
breiten Blätter sind dicht mit weissen angedrückten steifen Haaren 
besetzt. Die kugeligen Köpfchen haben etwa 6 mm. im Durchmesser. 
Auf Sandhoden, December bis März blühend. 


Laggera stenoptera 0. HFFM. 


Suffrutex valde ramosus glanduloso-puberulus: rami follis decurren- 
tibus anguste alata, alis hine inde denticulatis: folia parva oblonga basi 
lata sessilia, apice acula mucronata, margine sinuato-dentata; capitula 
parvula pedunculata, in panicula laxa foliis reductis bracteata dispo- 
sita; involueri hemisphærici bracteæ exteriores lanceolatæ recurvæ, 


(9) SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. at 


interiores longiores erectæ lineares in aristam excurrentes, post anthesin 
stellato-patentes: flores ©  seriatæ filiformes, 8 numerosæ, antheris 
basi muticis, stylo generis. 

Standort : Gross-Namaland, Naiams. im Dez. mit violetter Farbe blü- 
hend (Schinz). 

Eine einige dm. hohe am Grunde holzige Pflanze, die vom Grunde 
aus reich verzweigt ist. Alle Teile sind mit reichlicher kurz drüsiger 
Behaarung bekleidet. Die Flügel der Zweige sind höchstens 1 mm. 
breit. Die Köpfchen haben ungefähr 1 cm. im Durchmesser und stehen 
auf etwa 1 ‘2 em. langen, mit einigen kleinen Blättchen besetzten 
Stielen. Die Hüllbiätter sind bei der Fruchtreife sternförmig ausgebreitet. 


Caïostephane Schinzii 0. HFFM. 


Herba annua superne parce ramosa puberula; rami erecti; caulis 
ramique foliis decurrentibus anguste alati: folia lanceolata triplinervia 
acuta sinuato-dentata, basi in petiolum longiuseulum alatum attenuata, 
pubescentia et glandulis minutis sessilibus obsita; capitula ad apices 
ramorum pauca, mediocria, radiata; involuerum hemisphæricum subbi- 
seriale bracteis anguste linearibus aculis; corollæ radii late ligulatæ 
3 dentatæ glanduloso-punctatæ, disei glanduloso-pilosæ; achænia pilosa; 
pappi squamæ exteriores apice dilatatæ truncatæ, interiores oblanceolatæ 
in aristam longiusculam excurrentes. 

Standort : Südost-Ondonga, Oshando (Schinz). 

Der vorliegende einzige Stengel ist ungefähr 40 cm. hoch und wie die 
Zweige mit schmalen, '/s-1 mm. breiten Flügeln gesäumt. Die Blätter 
sind ohne den 1, 5 em. langen geflügelten Blattstiel 4 cm. lang und 
unter der Mitte 1, 5 cm. breit, buchtig gezähnt mit nur wenigen Zähnen. 
Die Köpfchen haben mit den Randblüten 4 '/ cm. im Durchmesser. Der 
Griffel ist der normale Inula-Griffel mit an der Spitze zusammen- 
fliessenden Narbenreihen. Die äusseren Papusschuppen sind breit ab- 
gestutzt, oben doppelt so breit als am Grunde, ohne Nerven, die inneren 
sind viel schmäler, verkehrt-lanzettlich, und laufen in eine Granne aus, 
welche nur wenig kürzer als die Schuppe selbst ist; ohne diese Granne 
sind die inneren Schuppen ebensolang wie die äusseren. Die Art ist der 
divaricata Benth. nach der Beschreibung und Abbildung sehr ähnlich, 
aber von ihr durch die nicht gespreizten Zweige und den Pappus 
verschieden. 


78 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) 


Philyrophyllum n. gen. Inulearum-Buphthalminarum. 


(0. HPFM, in Engler u. Prantl. Naturl. Pflanzenfam., IV, 5, p. 208.) 


Capitula parvula vel mediocria, radiata. multiflora. ad apices ramorum 
pauca; involuerum breviter campanulatum pluriseriale. bracteis mem- 
branaceis subæquilongis. Receptaculum breviter conicum paleaceum, in 
centro nudum. Corollæ luteæ. radii ligulate 3 dentatæ., disci 5 dentatæ. 
Antheræ caudatæ, caudis liberis fimbriatis. Stylus (more Inulinarum) 
bifidus,. ramis obtusis, papillarum seriebus marginalibus apice confluen- 
tibus, pilis colleetoribus brevibus. Achænia pilosa A0-cosiata. Pappus 
florum radii minute coroniformis, corona in paleas plurimas inæquales 
lacerata ; fiorum disci duplex, exterior idem atque in radio, interior seto- 
sus. — Frutex ramosus foliosus glanduloso-pubescens. foliis alternis 
petiolatis triplinerviis dentatis vel bidentatis. 

Die Gattung ist durch den Pappus der 8 Blüten ebenso wie durch die 
Gestalt der”Köpfchen mehr mit Pulicaria als mit irgend einer Gattung 
der Buphthalminæ verwandt und bildet so ein Mittelglied zwischen den 
Inuline und Buphthalminæ, zu welchen letzteren sie wegen des spren- 
blättrigen Blütenbodens gestellt werden muss. Ausserdem unterscheidet 
sie sich von Pulicaria durch die Verschiedenheit des Pappus der Rand- 
blüten. 


Philyrophyllum Schinzii 0. HFFM. 


Standort : West-Kalazari, | Noizas, im Juli blühend (Schinz). 

Ein reich verzweigter und beblätterter Strauch mit drüsig weichhaari- 
gen Zweigen und Blättern. Die ausgewachsenen Blätter haben einen 
Blattstiel von 1,5 em. Länge; die Spreite ist 2 ‘/2 cm. lang, 2 em. breit, im 
Umriss herz-eiförmig. spitz: der Blattgrund zuweilen der Nervatur 
entsprechend schwach: spiessförmig vorgezogen. Der Blattrand ist ziem- 
lich tief buchtig gezähnt, die grösseren Zähne wiederum gezähnt. Die 
Nervatur erinnert in den Hauptnerven an die eines Lindenblattes: 3 Ner- 
ven gehen vom Grunde aus, der mittlere ist gleichmässig verzweigt, die 
seitlichen vorwiegend nach aussen. Die Köpfchen haben ohne die Strahl- 
blüten etwa 7 mm., mit denselben durchschnittlich 12 mm. im Durch- 
messer. Die Hüllblätter sind lanzettlich, drüsig behaart und am Rande 
gewimpert. Der Blütenboden ist kurz kegelförmig und trägt vor der 
Mehrzahl der Scheibenblüten schmal linealische an der Spitze federig 
gewimperte Spreublätter, welche ein wenig länger als die Blüten (5 mm. 
lang) sind: im Centrum des Kôpfchens fehlen sie. Strahlbüten sind 


(11) SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 23 


5 bis 8, Scheibenblüten gegen 40 in jedem Köpfchen; bei beiden ist die 
Röhre mit einigen gestielten kopfigen Drüsen besetzt. Die ziemlich 
reifen Früchte sind wenig über À mm. lang, seidenhaarig; sie tragen bei 
den Randblüten ein in zahlreiche ‚ungleiche Schüppchen zerschlitztes 
winziges Krönchen, bei den Scheibenblüten ausserdem innerhalb des 
Krönchens 15 Pappusborsten, welche meist so lang wie die Blumen- 
krone, zum Teil jedoch kürzer sind. 


Geigeria Grress. 


Wegen der verhällnissmässig grossen Anzahl von neuen Arten, welche unten 
beschrieben werden, wird im folgenden ein Schlüssel und eine Aufzählung der 
Arten gegeben. 

A. Stengellose oder nur dicht am Grunde kurze Zweige aussendende Pflanzen. 
a. Pappusschuppen 8-16, sämtlich begrannt....... 1. G. africana. 
b. Innere Pappusschuppen begrannt, äussere unbe- 
grannt, 9 oder seltener 6 in jedem Kreise. 

#. Wollig filzige, stengellose Pflanzen ......... 2. 

£. Kahle oder etwas steifhaarige, meist am Grunde 
ehwassyenziweisierbilanzene a an ee 

B. Verzweigte Pflanzen mit ungeflügelten Zweigen. 
a. Blätter ohne Stachelspitze. 

#. 5 (oder 6) innere begrannte Pappusschuppen, 
und eben so viele äussere, die letzteren eniwe- 
der sämtlich unbegrannt, oder 1-2 von ihnen 
in eine kurze Granne auslaufend. Blätler lang, 
schmal, linealisch. 

I. Stengel niederliegend: innere Hüllblätter 
KEN de A a A Ce mie 4. (1. protensa. 
Ii. Stengel aufrecht. 
1° Kahle oder nur wenig rauhe Pflanzen. 
* Blätter flach, spitz, gezähnt, mehr- 
nervig. 
+ Zweige locker beblättert. Granne der 
inneren Pappusschuppe halb so lang 


m 


1. acaulis. 


= 


. G. passerinordes. 


als die/Schuppe selbst... ........... 5. G. Schinzii. 
++ Zweige dicht beblättert. Granne der 
inneren Pappusschuppe so lang oder 
länger als die Schuppe selbst...... 6. G, Lüderitziana. 
** Blätter flach, ziemlich stumpf, ein- 
nervig. Köpfchen einzeln........... 7. G. Burkei. 


*** Blätter flach oder nur schwach zu- 
rückgerollt, ziemlich spitz, mehrere 
mm. breit. Köpfchen zum Teil einzeln, 
zum grössten Teil aber in dichten 
AR AU NR Sean ae NUE 8. G. ornativa. 


30 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) 


‘“'* Blätter eingerollt, 1 mm. breit. 
Köpichenzeinzeln 2 are: 9. G. Zeyheri. 
29 Stengel und Blätter rauhhaarig....... 10. G. aspera. 
8. Pappusschuppen scharf gesägt, unbegrannt, 
zahlreiche kurze äussere und mehrere längere 
innere. Blätter kurzlinealisch-länglich........ 11. G. brevifolia. 
b. Blätter stachelspitzig. 
#. Blätter sehr schmal, fast nadelförmig, dicht 


gedrängt Bappusswie. ben 13. nn... 12. G. acieularıs. 
£. Blätter breit linealisch oder verkehrt-lanzett- 
lich. 
I. 5 äussere unbegrannte und 5 innere be- 
grannte Pappusschuppen............... 13. @. peetidea. 
Il. 10 äussere unbegrannte und 10 innere 
begrannte Pappusschuppen ............. 1%. G. vigintisguamea. 


C. Verzweigte Pflanzen mit geflügelten Stengeln. 
a. Flügel ganzrandig. 
. Sämtliche Pappusborsten stumpf; Flügel sehr 
schmal, viel schmäler als die dicken Zweige... 15. G. rigida. 
£. à äussere unbegrannte und 5 innere begrannte 
Pappusschuppen; Flügel breit, viel breiter als 
die, dummen Zweier ee 16. @. alata. 
y. à äussere und 5 innere Pappusschuppen, sämt- 
lich begrannt; Flügel etwas breiter als die 


N 


Ders LS PAS RES N En et 17. G. angolensıs. 
b. Flügel ähnlich wie die Blätter gezähnt......... 18. @. odontoptera. 
ec. Flügel ähnlich wie die Blätter buchtig gezähnt, 
nat stacheltzen@ZAhnenpr a ee 19. G. spinosa. 


G. Schinzii 0. HFFM. 


Suffrutex elatus, copiose at laxe ramosus, partibus invenilibus exceptis 
glaberrimus; folia sessilia alterna, bina autem approximata, glanduloso- 
punctata, lineari-oblonga, utrinque altenuata, apice acuta, margine den- 
tieulala, penninervia; capitula mediocria terminalia (primo intuito pseudo- 
lateralia) sessilia, foliis nonnullis involuerata; involucri globosi bracteæ 
(foliis involucrantibus exceptis) basi coriaceæ, exteriores foliaceo-appendi- 
culatæ subaraneosæ, interiores acutæ, intimæ acuminatæ apicem versus 
densissime fimbriatæ; receptaculum dense setosum setis achænia inelu- 
dentibus, fructiferum convexum; pappi paleæ biseriatæ, exteriores 5 ob- 
tusæ, interiores 5 in aristam palea ipsa breviorem excurrentes. 

Standort : Amboland, Olukonda (Schinz). 

Gehört, der Beschreibung in der Flora capensis nach zu urteilen, in 


(43)  SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 81 


die Verwandtschaft von G. protensa Harv. und G. Burkei Harv., ist aber 
von beiden durch die mehrnervigen spitzen gezähnten Blätter, von der 
ersteren ausserdem durch den Wuchs, die nicht zurückgerollten Blätter 
und die stark gewimperten inneren Hüllblätter verschieden. 

So weit sich aus den vorliegenden durch rotbraune Färbung ausge- 
zeichneten, 4 dm. langen Zweigen schliessen lässt, ist diese Art die 
grösste unter den behannten Geigeria-Arten. Ihre Verzweigung und 
Beblätterung ist dadurch auffällig, dass die Blätter zwar abwechseln, aber 
meist zu zweien sehr nahe bei einander stehen, unterwärts auf 1-1 1/2 cm. 
oberwärts noch mehr genähert, so dass sie fast gegenständig erscheinen, 
um so mehr, als diese Blatipaare durch (zuweilen bis zu À dm.) lange 
Internodien von einander getrennt sind, welche nackt sind oder 1, höch- 
stens 2 Blätter tragen. Jedes der Blätter eines solchen Blattpaares trägt 
in seiner Achsel einen Zweig; dicht über dem oberen Blatt schliesst der 
Stengel mit einem endständigen Köpfchen ab, wird aber durch den 
oberen Spross, der das Köpfchen zur Seite drängt, fortgeführt. Dadurch 
entsteht, je mehr die Blätter eines Paares genähert sind, um so mehr 
der Schein, als ob die Pflanze sich dichotom verzweigt und in der Gabe- 
lung ein sitzendes Köpfchen trägt. Die Laubblätter werden 8 em. lang 
und 7 bis 10 mm. breit; die Köpfchen haben 1,5 bis 2 cm. im Durchmes- 
ser. Am Grunde des Köpfchens stehen mehrere allmählich an Länge 
abnehmende und in die eigentlichen Hüllblätter übergehende Laubblät- 
ter. Die äusseren Hüllblätter tragen eine laubblattartige Spitze und sind 
mit locker spinnewebiger Wolle bekleidet, welche sie im Knospenzu- 
stande verbindet; nach innen zu gehen sie allmählich in die lang zuge- 
spitzten innersten Hüllblätter über, welche nicht spinnewebig sind, 
aber am Rande nach der Spitze zu dicht mit braungelben Franzen besetzt 
sind. Die Grannen der inneren Pappusschuppen sind etwa halb so lang 
als die Schuppen selbst. 


Geigeria Luederitziana 0. HFFM. 


Suffrutex ramosus foliosus; folia alterna linearia dentata acula glandu- 
losa, iuniora puberula, adulta glabra, penninervia; capitula solitaria 
sessilia; involucrum hemisphæricum; bracteæ præter folia nonnulla 
involucrantia laxe araneosæ, coriaceæ, exteriores foliaceo-appendiculatæ, 
interiores acutæ et intimæ acuminatæ apicem versus dense fimbriatæ ; 
pappi paleæ exteriores muticæ, interiores aristatæ, arisla paleæ æqui- 
longa vel longiore. 


BULL. HERB. BOIss., février 1893. 6 


82 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14) 


Standort : Hereroland (Lüderitz). 

In Blatt und Hülle der vorigen ähnlich, aber in Wuchs und Pappus 
verschieden. Die Zweige sind reich beblättert, die Internodien kürzer. 
viel kürzer als die Blätter, diese länger und schmäler, bis über 15 em. 
lang und höchstens 6 mm. breit; die Grannen der inneren Pappuschup- 
pen so lang oder länger als die Schuppen selbst. 


G. ornativa 0. HFFM. 


Suffrutex ramosus foliosus; folia sessilia linearia subacuta, integra 
vel vix conspicue calloso-denticulata, paullulum revoluta, utrinque glan- 
duloso-punetala, uninervia vel maiora penninervia ; capitula sessilia, 
pauca solitaria, pleraque in cymam densam foliatam glomerata; invo- 
lucrum globosum foliis involueratum; bracteæ coriaceæ, exteriores in 
appendicem herbaceam subito attenuatæ, interiores mucronatæ, margine 
laxe araneosæ dorso nitidulæ, intimæ mucronatæ sub mucrone villoso- 
fimbriate; receplaculum conicum; pappi paleæ exteriores 5 muticæ, 
interiores 5 aristatæ, arista paleæ ipsi æquilonga. 

Standort : Im Hereroland häufig (Schinz, Lüderitz). 

Von den verwandten Arten durch den geknäuelten Blütenstand, von 
den beiden vorigen ausserdem durch die stachelspitzigen inneren 
Hüllblätter und den ganzrandigen oder nur mit einigen winzigen 
schwieligen Zähnchen besetzten schwach zurückgerollten Blattrand ver- 
schieden. Die Verzweigung beginnt, wie bei den vorhergehenden Arten, 
scheinbar dichotom mit einzeln in den Gabelungen sitzenden Köpfchen; 
bald jedoch verkürzen sich die Zweige dermassen, dass ein dichter, 
vielköpfiger, beblätterter Knäuel entsteht. Die Köpfchen haben etwa 1 ‘2 
cm. im Durchmesser; der Blütenboden ist bei der Fruchtreife hoch 
kegelförmig. Die sehr harten Köpfchen werden (nach Schinz) von den 
Eingeborenen perlschnurartig aufgereiht und zu Schmuckgegenständen 
benutzt. 


G. acicularis 0. HFFM. 


Frutex glaber ramosus; rami graciles; folia dense conferta sessilia 
glandulosa punctata. ceterum glabra vel glanduloso-puberula, subulata 
mucronata; capitula solitaria inter folia ad apices ramorum sessilia 
circiter 20 flora ; involueri eylindracei bracteæ basi coriaceæ mucronatæ, 
exteriores glabræ, interiores dorso et margine pubescentes, intimæ 


(15)  SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 83 


ceterum sub mucrone villosæ; receptaculum planum; pappi paleæ 5 exte- 
riores muticæ, 5 interiores aristalæ, arista quam palea ipsa multo lon- 
giore. 

Standort : Angola (Welwitsch 3986, Newton); das erstere Exemplar 
mit drüsig-weichhaarigen, das letztere mit kahlen Blättern. 

Blätter dicht gedrängt, nadelförmig, 1 bis höchstens 4 ‘2 em. lang, 
7/2 mm. breit, mit kurzer, kaum 1 mm. langer Stachelspitze. Die Hülle ist 
etwa 1 cm. lang und 5 mm. breit. Zungenblüten waren bei dem 
Exemplare nicht vorhanden; da die Köpfchen jedoch schon im Abblühen 
begriffen waren und die randständigen Früchte keine Blumenkronen 
mehr besassen, so waren sie wahrscheinlich schon abgefallen, was 
überhaupt bei Geigeria schnell geschieht. 


G. vigintisquamea 0. HFFM. 


Suffrutex ramosus foliosus, ramis et foliis indumento minuto sca- 
briusculo et glandulis parvis sessilibus vestitis; folia lineari-oblanceolata 
venosa apice acuta mucronala, margine (saltem adulta) denticulata : 
capitula mediocria, secus ramos foliatos inflorescentiæ unilateraliter 
sessilia, foliis reductis involucrata ; involucrum proprium globosum ; 
bracteæ basi coriaceæ apice recurvatæ; exteriores breviter foliaceo- 
appendiculatæ, margine aliquantulum araneosæ, interiores in mucronem 
pungentem sub apice ciliatum longe productæ, receptaculum hemisphæ- 
ricum; pappi squamæ exteriores 10 muticæ, interiores 10 in aristam 
æquilongam excurrentes. 

Standort : Gross Namaland, zwischen dem | Aubflusse und der Komab- 
spitze in alten Bachbetten, im Januar blühend (Schinz), ferner im 
Gebiete des unteren Oranje (Steingröver 1%). 

Der vorigen im Habitus ausserordentlich ähnlich und nur schwer 
durch die eiwas dunkler gefärbten Hüllblätter, die Form der Blätter, 
welche oberalb der Mitte am breitesten sind, und namentlich den 
lockereren Blütenstand zu unterscheiden. Ein sicheres Unterscheidungs- 
merkmal bietet der Pappus, welcher übereinstimmend in allen Exem- 
plaren und abweichend von allen übrigen Arten der Gattung (ausser 
G. spinosa O. Hffm.) aus zwei 10 zähligen Kreisen besteht. 

Ein mehrere dm. hoher, vom Grunde an stark verzweigter Halb- 
strauch mit salbeiähnlichem Geruch. Die grössten Blätter haben eine 
Länge von 7 cm. und sind oberhalb der Mitte 7 mm. breit; die durch- 
schnittliche Länge ist jedoch nur 2 '/ em. Die grösseren Blätter sind 


84 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 


deutlich gezähnt, die kleineren kaum wahrnehmbar gezähnelt. Der Blü- 
tenstand ist weit lockerer als bei der vorigen Art; namentlich nach dem 
Verblühen stehen die Köpfchen eines Zweiges einige cm. von einander 
entfernt. Die Hüllblätter sind ziemlich dunkelfarbig oder doch dunkel 
gerändert. Die Hülle ist 1 em. lang und im unteren kugeligen Teile 
5 mm. breit. Die Köpfchen haben mit den Randblüten 1 ‘/-2 cm. im 
Durchmessser. Der Pappus besteht aus 10 äusseren stumpfen und 
10 inneren ausgerandeten, aus der Bucht lang begrannten Schuppen. 


G. rigida 0. HFFM. 


Frutex valde ramosus, ramis iuvenilibus tomentellis, adultis glaber- 
rimis subnitidis anguste # alatis; folia rigida, invenilia tomentosa, mox 
subglabra, dense glandulis sessilibus vestita, lineari-oblonga, basi lata 
sessilia, apice acula. nervo mediano excurrente rigide mucronata, mar- 
gine remote Spinoso-serrata, nervosa, nervis subtus valde prominen- 
tibus: capitula pauca ramulos breves terminantia, pleraque in cymas 
densas foliatas glomerata, singula foliis in bracteas involueri transeun- 
tibus involucrata; involucri bracteæ basi coriaceæ, exteriores foliaceo- 
appendiculatæ, dorso laxe tomentellæ, interiores longiores in mucronem 
pungentem excurrentes, sub apice fimbriatæ: receptaculum planum; 
pappus biserialis, paleæ exteriores 5 (rarius 6), interiores totidem lon- 
giores, omnes obtusæ muticæ. 

Standort : Hereroland (Lüderitz). 

Ein starrer, etwas zerbrechlicher Strauch, dessen dicke Zweige bald 
kahl werden und dann etwas, fast porzellanartig, mit hell-gelblicher 
Farbe glänzen. Durch den herablaufenden Blattgrund sind sie schmal 
! flügelig; die Flügel überschreiten an den unteren Stengelseiten kaum 
die Breite von 1 mm., während sie an den jungen Zweigen fast nur wie 
erhabene Linien erscheinen. Die Blätter sind starr, stechend; sie errei- 
chen eine Länge von höchstens 3 cm. bei gleichzeitiger Breite von 
6 mm. Die Köpfchen stehen in dichten, dicht beblätterten Trugdolden : 
sie sind etwa 1 cm. lang. Jedes Köpfchen ist von einigen kleinen Laub- 
blättern umgeben, welche allmählich in die Hüllblätter übergehen; die 
äusseren Hüllblätter tragen Anhängsel, welche Spitzen von Laubblättern 
ähnlich sehen und sind mit lockerem Filze bekleidet; die inneren sind 
bräunlich, lang zugespitzt, mit stehender Spitze, unter der Spitze ge- 
wimpert und mit einander ein wenig durch lockere Wolle verbunden. 
Randblüten zeigten die Exemplare nicht, sie waren vermutlich schon 


(17) SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 85 


abgefallen. Der Pappus ist durch das Fehlen der Grannen auf den 
inneren Schuppen abweichend und erinnert an den einer Calostephane. 


G. angolensis 0. HFFM. 


Frutex erectus ramis tenuibus alatis: folia sessilia oblonga acuta inte- 
gerrima, sicut ale glandulis sessilibus dense vestita; capitula radiata 
solitaria ramos breves terminantia, foliis paucis involucrata; involueri 
proprii cylindracei bracteæ erectæ coriaceæ glabrescentes, exteriores 
ovatæ acutæ. interiores sensim longiores lanceolatæ breviter mucronatæ : 
receptaculum setis plurimis tenuibus onustum; pappi paleæ 10 biseriatæ, 
omnes in aristam longam excurrentes. 

Standort: Angola (Welwitsch 3701); Huilla (Newton), im Mai blühend. 

Von den übrigen Arten mit geflügelten Stengeln durch den Pappus, 
die einzeln stehenden Köpfchen und die dünnen Borsten des Blütenbo- 
dens verschieden. Die Flügel laufen nicht immer bis zum nächsten 
darunter stehenden Blatt herab: die Zweige sind dadureh nur 2-bis 3 flü- 
gelig und erinnern an die mancher Baccharisarten. Die Flügel sind höch- 
stens 2 mm. breit, die Blätter an den vorliegenden Exemplaren nicht 
über 2 em. lang und # mm. breit: die Hülle 12 mm. lang, 8 mm. breit. 


G. odontoptera 0. HFFM. 


Suffruticosa glabra parce ramosa; rami foliosi, foliorum basi decurrente 
late alata, alis dentatis: folia elliptica impresse glandulosa sessilia, apice 
obtusa mucronulata, margine calloso-dentata: capitula in cymas densas 
foliis reductis bracteatas glomerata subsessilia; involueri bracteæ coria- 
ceæ, apice mucronatæ, exteriores foliaceo-appendiculatæ, interiores sen- 
sim longiores sub mucrone villoso-fimbriatæ:; receplaculum convexum 
setis rigidis onustum; pappi biserialis paleæ breves obtusæ, interiores 
5 breviter aristal®, exteriores 5 æquilongæ muticæ. 

Standort : Südost-Ondonga, Oshando, im März blühend (Schinz); Here- 
roland (Lüderitz). 

Eine durch die gezähnten Flügel am Stengel und Zweigen ausgezeich- 
nete Art. Die Pflanze ist etwa '/s m. hoch; die grösseren Blätter sind 
6 cm. lang und fast 3 em. breit. Die Zweige sind meist % flügelig, die 
Flügel bis zu 6 mm. breit, ähnlich wie die Blätter gezähnt. Die Köpfchen 
sitzen in dichten Trugdolden an den Enden der Zweige und sind etwa 
7/2 em. lang. 


86 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) 


Eriocephalus Lüderitzianus 0. HFFM. 


Fruticosa ramosa; rami teretes striati cano-sericei, glabrescentes ; folia 
brevia linearia sessilia integerrima, dense sericeo-pilosa; capitula parvula 
ad apices ramorum subterna; involucri bracteæ exteriores 5, interiores 
totidem liberæ, extus more generis densissime villosæ; corollæ florum 
© regulares 5-dentatæ; flores disci steriles. 

Standort : Hereroland (Lüderitz). 

Die Art ist durch die Form der Blumenkronen der © Blüten ausge- 
zeichnet und bildet dadurch eine neue Section der Gattung. — Sie erhält 
dadurch einen characteristischen Habitus, dass in den Achseln der abge- 
fallenen Laubblätter verkürzte Zweige, gleichsam Büschel von Blättern 
stehen. Später strecken sich diese Zweige: dadurch treten die Blätter 
auseinander und führen dann ihrerseits in ihren Achseln wieder ähnliche 
kleinere Blatibüschel. 


Gynura cerulea 0. HFFM. 


Herba annua elata ramosa puberula; folia alterna, acuta, puberula, 
margine ciliata, alia pinnatipartita, alia pinnatifida, alia integra elliptica 
grosse simpliciter vel dupliciter sinuato-dentala, petiolata, petiolo basi 
nudo vel auriculis nune parvis nune amplis foliaceis prædito; capitula 
homogama ad apices ramorum pauca, rarius solitaria, pedunculo plus 
minus elongato insidenlia; involucrum cylindraceum, 12-15 phyllum, 
calyeulatum: receptaculum planum nudum areolatum, corollæ cœruleæ. 

Standort : Südost-Ondonga, Groot-Fontein (Schinz). 

Eine durch die blaue Farbe der Blumenkronen sofort kenntliche Art. 
Der Stengel wird bis zu ‘/2 m. hoch und trägt einige aufrechte Zweige. 
Die Blätter sind, selbst an demselben Stengel. von sehr verschiedener 
Form, zum Teil tief fiederteilig mit 1 bis 2 Seitenpaaren, zum Teil nur 
fiederspaltig mit einem Paar kleiner seitlicher Lappen und einem gros- 
sen Endabschnitt, zum Teil ungeteilt. Die ungeteilten Blätter sowie die 
Abschnitte der geteilten Blätter sind am Rande ungleich einfach oder 
doppelt buchtig gezähnt. Die grössten Blätter erreichen eine Länge von 
10 cm. Der Blattstiel ist teils am Grunde nackt, teils mit kleinen Öhrchen 
versehen, teils, bei den fiederteiligen Blättern, mit so grossen Öhrchen, 
dass dieselben als ein grundständiges Fiederpaar angesehen werden 
könnten. Die Blütenstiele sind sehr lang, fast immer wiederum ver- 


(19)  SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 87 


zweigt und meist 3 kôpfig. Die Hüllblätter sind linealisch, spitz mit 
schmalem Hautrand, ungefähr 1 em. lang, mit einigen derben weissen 
Haaren besetzt. Der Aussenkelch besteht aus zahlreichen, kurzen, schmal 
linealischen Blättchen. Die Blumenkronen sind dunkelblau; sie überra- 
gen die Hülle, die der äusseren Reihe sind etwas nach aussen gekrümmt. 
Griffel, Frucht und Pappus stimmen mit denen der übrigen Arten 
überein. | 


Senecio Piptocoma 0. HFFM. 


Herba annua glabra, caule ramoso angulari; folia subcarnosa, inferiora 
petiolata grosse dentata vel pinnatipartita, caulina sessilia basi in auri- 
culas dentatas dilatata caulem amplectentia, pinnatipartita, segmentis 
linearibus integris; capitula in corymbo ad ramificationes et ad pedi- 
cellos bracteis squamiformibus munito disposita; involuerum eireiter 
15 phyllum, bracteis perpaueis calyeulatum; capitula parvula radiata, 
corollæ radii luteæ circiter 8, involucro longiores: flores disci 20-30, 
lutei; pappi setæ minute barbellatæ caducissimæ:; achænia pilis crassis 
albis dense vestita, obscure 10 costata. 

Standort : Gross-Namaland, sandige Ebenen zwischen | Aus und 
Khukhaos (Schenck 108, 154 a); Wüsten zwischen Angra Pequena und 
Oranje River (Pohle); Bysondermaid (Schinz). — Grosse Fischbai (Nach- 
ugal). 

Dem S. lacus DC. sehr ähnlich, aber durch die schuppenförmigen, 
nicht öhrcehenförmigen Bracteen des Blütenstandes, die tiefer geteilten 
Blätter und den leicht abfallenden Pappus verschieden. Grössenverhält- 
nisse ungefähr wie bei S. larus DC. 


Senecio Schinzii 0. HFFM. 


Herba annua simplex vel parce ramosa glaberrima; folia subglauca 
lanceolata vel suprema linearia, basi lata sepius subcordata sessilia obtu- 
siuscula integerrima vel breviter remote dentata; capitula homogama 
10-12 flora, in paniculis laxis oligocephalis disposita; involucrum cam- 
panulatum 5-phyllum ecalyeulatum, bracteis late linearibus acutis: co- 
rolle exsertæ violaceæ tubo tenui, limbo subito valde ampliato late campa- 
nulato; styli rami {runeati exappendieulati; achænia rubra 10 costata. 
costæ 5 altern pilis brevibus erassis dense obsitæ: pappi capilli molles. 
nivei, caduci. 


88 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (20) 


Standort : Amboland, Olukonda, im Dez. und Jan. blühend (Schinz). 
Hereroland (Lüderitz). 

Gehört nach Habitus, Hülle und Frucht in die Verwandtschaft von 
S. othonncæflorus, S. Bolusii und S. Marlothianus, ist von diesen aber 
durch weniger zahlreiche Blüten und die violette Farbe der Blumenkro- 
nen verschieden. Die grösseren Blätter erreichen eine Länge von 7 cm. 
und nach dem Grunde zu eine Breite von 12 mm.; sie sitzen mit brei- 
tem, oft etwas herzförmigem Grunde und sind zuweilen fast stengelum- 
fassend. Die Hülle wird 8 mm. lang und % bis 5 mm. breit. Die Blüten 
ragen noch um 3 bis 4 mm. hervor und neigen sich auch seitlich über 
die Hülle heraus. Die violettfarbigen Blumenkronen zeichnen sich durch 
die sehr enge Röhre aus, welche sich plötzlich in einen 2 mm. breiten. 
3 mm. langen Saum mit 5 zugespitzten Zähnen ausbreitet. 


Euryops Schenckii 0. HFFM. 


Fruticosa ramosa foliosa: folia carnosa sessilia oblonga obtusa vel 
rarius acutiuscula integerrima; peduneuli foliis pluries longiores; capitula 
mediocria solitaria ; involucri hemisphærici bracteæ oblongæ striatæ albo- 
marginatæ basi connatæ; achænia glahra. 

Standort : Gross-Namaland, bei | Ubib im Sande. zwischen | Aus und 
Oranje, auch am unteren Oranje (Schenck 225). Im Mai blühend. 

Habitus und Köpfchen ungefähr wie bei E. subearnosus, aber die 
Blätter breiter (4 mm. breit und bis über 15 mm. lang), nicht an den 
Enden der Zweige zusammengedrängt und sämtlich ganzrandig. Köpf- 
chen mit den Strahlblüten etwa 1.5 em. breit. 


Othonna (Doria) graveolens 0. HFFM. 


Frutex humilis simplex vel sæpius parce ramossus; folia cum pedun- 
culis axillaribus ad apices ramorum dense conferta, succulenta, ambitu 
spathulato-ovata, dimidio inferiore petioliformi sensim in dimidium supe- 
rius latum transeunte: dimidio superiore nunc apice sinuato, nunc in 
segmenta 3-7 approximata erecta pinnatim dissecto, quasi flabelliformi : 
peduneuli axillares foliis fere æquilongi: involucrum campanulatum 
5-phyllum., bracteis 2-3 exterioribus anguste, interioribus late albo-mar- 
ginatis basi connatis: flores © fertiles corolla brevi tubulosa, & steriles 
corolla regulari, stylo indiviso. 

Standort : Gross-Namaland. | Aus (Schenk 311). Tsau || Khaib 


(21)  SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLOYA. 89 


(Schenck 138): Klein Fontein (Pohle. Schinz). vom März bis Mai blü- 
hend. 

Ein höchstens 2 dm. hoher harzabsondernder und stark riechender 
Strauch mit dicken saftigen Stengeln und Zweigen (von Schenck als 
Rapuisbusch bezeichnet). Die Blätter und die achselständigen Blüten- 
sliele sind zahlreich (bis zu 15) an den Enden der Stengel und Zweige 
dicht zusammengedrängt, so dass die Köpfchen ziemlich gleich hoch 
stehen. Die Blätter erreichen eine Länge von % cm. und eine Breite von 
2 cm. Die Köpfchen sind 10 bis 12 mm., die Hülle 8 mm. lang und etwas 
weniger breit. Die 5 Hütlblätter sind am Grunde verwachsen und einrei- 
hig, nach oben hin bedecken jedoch 2 oder 3 mit ihren Rändern den 
breiten Hautrand der übrigen. 


Berkheyopsis nov. gen. Arctotidearum. 


(0. HEFM. in Engler u. Prartl. Naturl. Pflanzenfam., IV, 5, p. 311.) 


Capitula heterogama radiata, floribus radii uniseriatis neutris, disci & 
fertilibus. Involuerum hemisphæricum sæpius foliis reductis plus minus 
involueratum, bracteis  seriatis basi usque ad "/s-'/s longitudinis con- 
natis, exterioribus structura et indumento folia reducta referentibus, 
interioribus membranaceis vel margine hyalinis. Receplaculum breviter 
conicum alveolatum: alveolæ achæniis breviores. Corollæ radii ligulatæ, 
lamina elongata Snervia minute 4dentata. Antheræ et stylus sieut in 
Berkheya. Achania turbinata 10 costata, pilis longis dense vestita. Pappi 
paleæ hyalinæ liberæ. exteriores 10 achænio subæquilongæ. superne 
margine lacer®, interiores multo minores prioribus alternæ. — Herba: 
annuæ ramosæ, foliis alternis rigide setosis. capitulis mediocribus vel 
majuseulis, corollis luteis. 

Die Gattung ist von den nahe stehenden Berkheya und Gazania durch 
den kegelförmigen Blütenboden und namentlich durch den doppelten 
Pappus verschieden. Die borstige Bekleidung der Blätter, und die breite. 
nicht so hoch hinauf wie bei Gazania verwachsenblättrige Hülle, zum 
Teil auch der Habitus erinnern mehr an Berkheya; der Blütenboden ist 
nicht so tief wabenförmig wie bei Berkheya, aber tiefer als bei Gazania. 
Ausser einer neuen unten beschriebenen Art gehören hierzu drei bereits 
veröffentlichte, nämlich Hirpicium Echinus Less. (Gazania Burchellü DC.). 
Gazania Pechuelii OÖ. Kze, welche ich früher zu Beckheya stellen zu müs- 
sen glaubte und Gazania diffusa Oliv. Alle 3 Arten kommen in der 
vorliegenden Sammlung vor. — Der innere Pappuskreis wird leicht 


90 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


übersehen; vielleicht würde eine erneute Untersuchung von Berkheya 
gazanioides Harv. welche mir nicht zu Gebote steht, ergeben, dass auch 
diese Art hierher gehört. Endlich kommen noch 2 neue Arten in Angola 
vor. 


Berkheyopsis Schinzii 0. HFFM. 


Herba annua erecta ramosa setosa; ramı basales, dum adsint. adscen- 
dentes: folia radicalia et caulina inferiora in petiolum alatum attenuata, 
sinuata, pinnalifida aut pinnatipartita, segmentis oblongis, superiora 
minus divisa, angustiora: suprema integerrima, sessilia, linearia, cito in 
bracteas involueri transeuntia, rarius pleraque vel omnia linearia inte- 
gerrima; folia omnia supra scabro-setosa, infra albido- vel fere glauco- 
tomentosa, margine rigide setoso-ciliala, apice segmentaque aculiuscula 
mueronulata: capilula ad apices ramorum solitaria maiuseula; involuerum 
hemisphæricum: bracteæ interiores rigide ciliatæ, herbaceæ, interiores 
membranaceæ, brevius ciliatæ, acuminatæ: corollæ radii involuero ter 
longiores discique lutesæ. 

Standort: Amboland, Olukonda und innerhalb Uukuambi (Schinz) 

Ein einjähriges, bis '/ m. hohes Kraut. Die ganzrandigen Blätter 
werden bis 9 em. lang und 3 mm. breit; die fiederspaltigen Blätter sind 
meist breiter, mit einem bis höchstens 4% Paaren von seitlichen länglich 
linealischen, höchstens 9 mm. langen Abschnitten. Die Oberseite ist 
durch zahlreiche längere und kürzere am Grunde zwiebelartig verdickte 
Borsten rauh, die Unterseite mit Ausnahme der mit Borsten besetzten 
Mittelrippe weissfilzig. Die Blattfläche geht allmählich in einen bei den 
unteren Blätteren ziemlich langen Blatistiel über, der beiderseits mit 
schmalen, in Consistenz und Behaarung der Blattfiäche durchaus ähnli- 
chen Flügeln versehen ist: er ist mit bis zu # mm. langen Borsten besetzt. 
Die Hülle hat etwa 1 cm. im Durchmesser; die zungenförmigen Strahlblü- 
ten erreichen eine Länge von 15 mm. und darüber und eine Breite von 
4 mm. Die Früchte sind dicht mit langen weissen Haaren besetzt, welche 
den Pappus zum Teil verdecken. Sie sind mit dem Pappus 7 mm. lang. 
Die äusseren Pappusschuppen sind 3 mm. lang, trockenhäutig, an der 
Spitze gesägt, stumpf, unbegrannt, mit dunklerer Mittellinie, die inneren 
1 mm. lang. 


u 


Ueber eine neue Laminaria 
(LAMINARIA SCHINZII) 
aus Westafrika. 
M. FOSLIE 


(Mit 4 Tafel.) 


Herr Professor Dr. Hans Schinz in Zürich hatte die Freundlichkeit, 
mir einige Laminarien von der Südwestküste von Afrika zu übersenden. 
Die Sammlung enthält 8 Exemplare, welche im October 1890 in Wal- 
fisch-Bai gesammelt sind. Laminarien finden sich dort in Menge an Steil- 
küsten von einer Tiefe von 3 m. an. 

Von den erwähnten 8 Exemplaren sind 2 Laminaria digitata (L.) Edm. 
beizurechnen, zunächst mit der f. ensifolia verwandt, oder stehen zwischen 
dieser Form und f. genuina. Sie sind einander sehr ähnlich, beide haben 
eine Stammlänge von 4 em., das Blatt ist bezw. 82 und 88 cm. lang mit 
etwas grossen und zahlreichen Schleimlacunen versehen. Uebrigens 
stimmen sie gut mit Formen überein, die ich an der Südküste Norwe- 
gens gesammelt habe. 

Die übrigen 6 Exemplare gehören, so weit ich zu urleilen vermag, 
einer neuen Art zu, die ich hier näher beschreiben werde. 


je 


Laminaria Schinzii FOSL. 


L. perennis, radice fibrosa; rhizinis ramosis, attenuatis; slipite tereti, 
inferne et superne solido, media parte cavo, diametro usque 2,5 cm., 
utrinque attenuato, in sectione transversali lacunas muciferas in orbem 
intracorticalem plus minus regularem prabente; lamina sape elongata, 


basi cordata vel cuneata, in 5 bis 19 lacinias, 1.5 bis 6,5 em. latas (siccata). 


92 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


plus minusve profunde fissa, coriaceo-membranacea; superioris partis 
laciniarum fasciam vel maculas, forma et magnitudine varias formante. 
62 bis 74 p crasso; zoosporangiis subeylindricis, 36 bis 50 » longis. 
7 bis 10 » crassis; paranematibus elongato-cuneiformibus. 

f. typica Fosl. 

f. stipite longiore, lamina ovata vel cordata. 

f. cuneata Fosl. 

f. stipite breviore, lamina lanceolata, quam in antecedente longiore et 
angustiore. Specimina, qua adsunt, ut videtur, juniora. 

Meines Wissens war früher von der Digitata-Gruppe keine Art mi 
hohlem Stamm bekannt. Laminaria Schinzii ist übrigens gewissen 
Formen der L. digitata im Habitus etwas ähnlich, trennt sich jedoch 
auch in dieser Hinsicht in wesentlichen Punkten von derselben ab. 

Die Rhizinen gehen in mehr oder weniger regelmässige, alternirende 
Kränze aus. sind ziemlich fein und ästig, subdi-oder trichotomisch, rund 
oder ein wenig zusammengedrückt, verdünnt, und haben bei alten 
Exemplaren eine Länge von ungefähr 45 em. 

Der Stamm ist teils länger (f. Zypica) teils kürzer (f. cuneata). Bei 
dem grössten Exemplar der f. cuneata hat derselbe eine Länge von 
25 em., wird aber bei der f. iypica mehr als 1 m. lang. Er ist rund und 
scheint ziemlich biegsam zu sein, dabei glatt oder ein wenig rauh und 
teilweise mit Bryozoen überzogen. Ob der Stamm am Oberende biswei- 
len zusammengedrückt sein dürfte, habe ich an den getrockneten Exem- 
plaren nicht mit Sicherheit beobachten können. Er ist bei älteren Indi- 
viduen oberhalb der Mitte am dicksten. bis 2.5 em. in Diameter, nimmt 
von dort an nach obenhin ziemlich schnell an Umfang ab, verdünnt 
sich aber langsamer nach unten, und ist am Unterende bis 1 em. dick. 
Eine Verdickung an der Basis kommt bei alten Individuen nicht vor, bei 
jüngeren scheint der Stamm jedoch in zwei Drittel seiner Länge von 
unten von ungefähr gleich mässiger Dicke und überhaupt solid zu sein. 
Die Höhlung tritt erst bei einem späteren Alter ein, streckt sich aber 
dann nach der grössten Länge des Stammes, jedoch nie am Unter- und 
Oberende, und wird mit dem Alter sehr gross (Fig. 1). Ein Exemplar 
mit einer Stammlänge von 25 em. und 115 cm. langem Blatt ist nach 
der ganzen Länge des Stammes solid oder vielleicht, so weit es bei 
getrockneten Exemplaren sich erkennen lässt, mit einer Andeutung zur 
Höhlung. 

Sowohl bei alten als jungen Individuen ist der Stamm mit Schleimla- 
cunen versehen. Sie sind meistens gross, aber ziemlich ungleichmässig 


(25) SCHINZ. BEITRAEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 93 


in ihrem Durchmesser, und bilden einen etwas unregelmässigen Kreis 
(Fig. 2). Bei einem älteren, zoosporangientragenden Exemplar mit hohlem 
Stamm (Fig. 4) habe ich jedoch keine Spur von Schleimlacunen im Stamm 
gefunden, obwohl das Exemplar ohne Zweifel derselben Art, wie die 
übrigen, beizuzählen ist und mit diesen übrigens übereinstimmt. Dieses 
Fehlen der Schleimlacunen muss vielleicht bloss als eine Anomalie 
betrachtet werden. 

Das Blatt ist immer länger als der Stamm, bei der f. cuneata sogar 
verhältnissmässig sehr lang, das 4- bis 5- fache der Länge de sStammes. Die 
Breite wie die Form desselben ist sehr variirend, bei der f. iypica meist 
eirund mit herzförmiger Basis, wahrscheinlich selten beträchtlich breiter 
als lang, und bei der f. cuneata meist lancetförmig mit keilförmiger 
Basis. Es ist gewöhnlich vielfach und tief gespalten, und die Breite der 
Zipfel beträgt im Allgemeinen 2 bis 5 em. bei getrockneten Exemplaren. 

Folgende Maasse erläutern die resp. Verhältnisse bei getrockneten 
Exemplaren. 


(srösse des Blattes. 


Totallänge. Stammlänge. Länge. Zipfel-Anzahl. Zipfel-Breite. 
225 cm. 103 cm. 122 cm. 12 1,5 bis cm. 
106 41 65 19 0,7 bis 6,5 
140 25 115 5) 1,7 bis 6,5 

76 20 36 le 2,9 bis A 

63 9 5% 5 2 bis 3,5 

97 10 47 2 3 bis 


Die 4 letzten Exemplare sind jüngere Individuen. Sämmtliche sind 
indessen mit Sori versehen, aber der obere Teil des Blattes wie auch 
teilweise die Sori sind in Auflösung. 

Die Sori kommen nur im oberen Teil der Zipfel vor, sind band-oder 
fleckenförmig von, unregelmässiger Gestalt und treten an beiden Pagi- 
nalseiten auf (Fig. 5). Sie sind 62 bis 7% » dick, mit subcylindrischen, oft 
an beiden Enden verdünnten, 36 bis 50 » langen und 7 bis 10» dicken 
Zoosporangien nebst verlängert-keilförmigen, schmalen Paraphysen 
(Fig. 6). 

Schleimlacunen kommen im Blatt immer vor, sind aber ziemlich klein, 
im Allgemeinen etwas sparsam zerstreut und liegen an der Grenze der 
Cortical- und Zwischenschicht. Die letztere scheint gewöhnlich dünn zu 


9% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26) 


sein, aus kleinen Zellen ohne bestimmte Ordnung zusammengesetzt, 
und geht mehr oder weniger langsam in die Mittelschicht über (Fig. 3). 
Ein Exemplar hatte jedoch grössere Zellen und die Zwischenschicht 
teilweise von der Mittelschicht scharf abgegrenzt. Diese Schicht selbst 
scheint gewöhnlich etwas verdickt und meistens doppelt so mächtig 
als die Zwischenschicht zu sein. 

In Bezug auf die Consistenz und Dicke des Blattes stimmt L. Schinzü 
im wesentlichsten mit der L. digitata überein. 


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BULLETIN DE L'HERBIER- BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE WM 


LAMINARIA SCHINZIT Fosum 


Fig. 1. Querschnitt der Mitte des Stammes eines alten Individuums. 
2. Teil desselben Querschnittes mit Schleimlaeunen ........ 


3. Teil eines Querschnittes des Blattes desselben Individuums 


Deiner SschlemnlaemeiSs). 2er seen. ge = 
4. Querschnitt der Mitte des Stammes eines älteren Indivi- 
auums-ohmeschleimlaeumen TL 22.2202 9.20 2er 
5. Der obere Teil eines Blaties mit Sort (S.).- =... ......-- 
0.7 27005porangıen umd-Paraphysen.. . .. .. LUS Sem 


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LES 


lith. Werner & Winter, Francfort Me 


TAN ANA TI OT ER TT a LOT 


LE 


BATTARREA PHALLOIDES PERS. 


PAR 


M. Ernest OLIVIER 


Le genre Battarrea a été créé par Persoon (Syn. Fung., p. 129, tab. II, 
fig. 1-3) pour un champignon gastéromycète le Lycoperdon phalloides de 
Dickson (Pl. erypt. Brit., fase. I, p. 24) qui lui parut avec juste raison 
devoir être séparé des autres Lycoperdons. en raison de la forme du 
péridium et de la longueur du stipe qui le porte '. 

Depuis, eing nouvelles espèces sont venu enrichir ce genre : B. Guic- 
ciardiana Ces. trouvé à Florence: B. Steveni Libesch, de Sibérie; B. Gau- 
dichaudi Mont., du Pérou; B. Muelleri Kalchb. et B. Tepperiana Ludw., 
tous deux d'Australie. 

Le Battarrea phatloides a pour habitat principal l'Angleterre où Per- 
soon l'indique sur les talus sablonneux : on l'a rencontré également aux 
environs de Naples, aussi en Amérique, en Asie et en Australie dans 
deux localités, à Shark-bay et à Murchison. Cest donc un végétal remar- 
quablement ubiquiste, puisque son aire de dispersion comprend toute la 
surface de la terre, sauf l'Afrique. où il n’a pas encore été reconnu. 

Il est néanmoins peu abondant dans ses stations, et en Europe, il 
n'avait pas été signalé dans d’autres regions que l'Italie et l’Angleteerre. 

Je viens de le découvrir dans le centre de la France, où ce champi- 
gnon intéressant avait jusqu'à present échappé aux recherches des myco- 
logues. 

Le 22 septembre dernier, au cours d’une promenade botanique faite 


1 Persoon écrit Batarrea avec un seul {; mais comme il a soin de dire qu'il 
dédie son genre au botaniste Battarra, dont le nom en comporte deux, il faut 
nécessairement rectifier l'orthographe. 


96 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


en compagnie de M. l’abbe Bourdot, aux Ramillons, près de Moulins 
(Allier), j'en récoltai cinq exemplaires qui végétaient dans une épaisse 
couche de débris d’ecorces et de bois décomposé, à l’intérieur d’un vieux 
chêne creux, où ils étaient complètement à l'abri de la pluie et de l’humi- 
dité extérieure. 

Ces exemplaires commencaient à se dessécher, et ils étaient dans un 
état de fructification un peu avancée : aussi il ne restait aucune trace des 
débris de la volve qui doit recouvrir le péridium quand la plante est 
jeune. Par la même raison, je n'ai pu constater la presence du mucilage 
qui, d’après la description de Persoon, remplit la volve et l'intérieur du 
stipe. 

Leur couleur est d’un brun fauve, sauf le dessous du péridium qui est 
blanchâtre. La volve et le stipe, dans la moitié de sa longueur, sont 
enfouis sous les débris où ils croissent. Ce dernier est cylindrique, creux 
dans toute sa longueur et garni extérieurement de lanières ou d’ecailles 
linéaires qui sont déhiscentes par en bas dans sa moitié inférieure (celle 
qui est enfouie), et par en haut dans sa moitié supérieure qui est à l'air 
libre. La hauteur totale varie chez mes cinq exemplaires de 14 à 19 cen- 
timetres; le péridium relativement petit n'a que 3 ‘2 centimètres de 
diamètre. Les spores adhérentes à la partie supérieure du péridium sont 
excessivement nombreuses, d'un brun jaunätre, spheriques, pointillées- 
verruqueuses, d’un diamètre de six millièmes de millimètres. 

Comme je l’ai déjà dit, le Battarrea phalloïdes est un champignon rare 
et sa découverte dans le centre de la France est un fait important pour 
la flore de ce pays. 


26 décembre 1892. 


ERRATA AU FASCICULE N° 1. 


Page 13, 40me ligne, lisez : 
A D TA RM A Ie LCL Ta les 5 filets filiformes, 
au sommet desquels se balancent les anthères introrses, sont soudés à un disque 
intrastaminal à 5 lobes, à dents obtuses, avec lesquelles elles alternent. 


SN — 


PLANTE SCHLECHTERIANÆ 


Lo soussigné à à réussi à engager un Jardinier allemand, nommé 
Schlechter, fixe dans la Colonie du Cap, pour récolter des plantes du 
e + sud de 1e Afrique (Phanér ogames et Cr yptogames). 


Des centuries de ces plantes. seront distribuées à des époques régu- 
 lières: elles seront en minées par le u avec l aide de plusieurs 
: spécialistes. Se 

Les 600 numéros parvenus jusqu'ici attemdront un millier de 
numéros environ, avant la fin de l’année: ils proviennent de la partie 
 sud-ouest de la Colonie et sont dans un état irréprochable de eonser- 

.  vation.. | ne. 

Sur mon consoil, Schlechter s’est rendu actuellement dans les 

ae nord-est de la Colonie: il entreprendra l'année prochaine 
ru botanique du Transvaal. 

Les prix des SIX centuries à distribuer av . la fin de cette année. 


de meme que celui des suivantes, est fixé à 35 fr. par eenturie; il sera 
© porgu ala réception de chaque eenturie. 

Quelques centuries pourront, si on le desire, étre ha contre 
des collections d'autre pr ovenance, de préférence contre des plantes de 
on tropicale. SR 

. Adrosser tous les renseignements ct ed au SOUSSIENE 

es D' Hans SCHINZ, 

| Professeur de botanique à l'Université. 


Zurich (Suisse), Seefeldstrasse. 
WERTE ; : 15 novembre 1892. 


Li 


BULLETIN 


DE 


BE EP PO TS IE: 


SOUS LA DIRECTION DE 
EUGÈNE AUTRAN 
Conservateur de l'Herbier. 


Tome 1. 1893. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, ete., de botanique systé- 
ınatique générale. Il formera chaque année un fort volume in-80 de 400 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les “abonnements sont reçus à 'HERBIER BOISSIER, à CHANBESY près Genève (Suisse). 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


BOISSIEI 


x 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGENE AUTRAN 


| CONSERVATEUR DE L’HERBIER. 


zue Collaborateur. est responsable de ses travaux. ja 


Tome I 1893. 


N° 3: 


Prix de Abonnement 


AR AN POUR LA SUISSE. — 15 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Ei À R 4 RES 


Les Abonnements sont reçus à 
“s L HERBIER BOISSIER 2 
à CHAMBÉSY près Genéve (Suisse). “ 


* 


SOMMAIRE DU N° 5. — MARS 1893. 


[I — P. Hennings. — FUNGI ÆTHIOPICO - ARABICI. 

l. G. Schweinfurth legit (avec 2 planches)............. 

IL. — €. de Candolle. SUR LES BRACTÉES FLORI- 
HERES avec AL Manches re ne 

IL. — Ph. Paiche. — NOTICE SUR LE ZANNICHELLIA 
TENUIS Reuter: (ayeeichgure) 2... 8.2.2.0... 

IV. — J. Müller. — LICHENES ARABICI a cl. Dr Schwein- 
Kurth am Araba demensinlechi ei. rene NET 

V. — J. Müller. — LI en AMBOINENSES a cl. pe Cam. 
Dietel let NC ee PS LEE ee ER NS 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 


Pranches 4 er D. — Fungi Æthiopico-Arabier. 
PcancHe 6. — Bractges florifères. 


l'e année, N° 3. Mars 1893. 


SLT TS TS PTT TS PPT TT TT TTL ET LS TE TTL TS L LE DT LL LL PTS LL PDT PTT TT TLT Te 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


nn 


FUNGI ÆTHIOPICO- ARABIC 


H 


G. SCHWEINFURTH ıesır 
AUCTORE 


P. HENNINGS 


Tab. IV et V. 


Von Professor D' G. Schweinfurth wurden auf seinen letztjährigen 
Reisen in Arabien, Ægypten und Abyssinien zahlreiche Pilze gesammelt, 
deren Bearbeitung er mir freundlichst übertrug und welche ich hier 
ins’ Gesammt als « Fungi »thiopico-arabici » vorführe. Exemplare dieser 
Pilze sind dem Herb. Boissier einverleibs worden. 

Ausserdem wurden einzelne von Ehrenberg in demselben Gebiete 
gesammelte, bisher noch nicht publizierte Arten aufgenommen. Diese 
Arten befinden sich wie alle übrigen im Kgl. botanischen Museum in 
Berlin. 

Im Winter 1888-89 unternahm Schweinfurth eine botanische 
Forschungsreise nach Yemen, von Januar bis Mai 1891 bereiste er zu 
gleichem Zwecke die Colonie Eritrea, in Abyssiniens 

Von ersterer Reise brachte er nur sehr wenige Pilze mit, dagegen war 
die in der Eritrea gemachte Ausbeute reich an seltenen und z. Thl. 
neuen Arten von Uredineen, Agaricineen, Gasteromyceten, u. S. W. 

Diese wurden von mir bereits in Englers botanischen Jahrbüchern, 
Bd. XIV, Heft 4 (1891) veröffentlicht. 

Auf der zweiten Reise nach der Eritrea, welche von Januar bis Mai 
1892 ausgeführt wurde, sammelte Professor Schweinfurth zahlreiche und 


BULL. HERB. BOISS., mars 1893. 7 


[& 


98 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


sehr interessante Pilze, unter diesen mehrere neue Arten der Peris- 
poriaceen, Dothideaceen, sowie besonders Uredineen. — An lezteren 
scheint dies Gebiet unerschöpflich reich zu sein und eine Menge eigen- 
thümlicher Arten zu besitzen. 

Diese Pilze sind gleichzeitig von mir in Englers botanischen Jahr- 
büchern, Bd. XVII (1893) nebst zahlreichen Arten aus dem tropischen 
Africa, als « Fungi africani » publiziert worden. — Einzelne Hyphomy- 
ceten und Sphæropsideen wurden freundlichst vom Herrn Abbé J. Bresa- 
dola beschrieben und eingehne Perisporiaceen haben Herrn D Rehm 
vorgelegen. 

Mehrere Agaricineen und Gasteromyceten (auf Tab. IV) sind nach Hand- 
zeichnungen des Herrn Professor Schweinfurth, die von ihm an Ort und 
Stelle nach lebenden Exemplaren vortrefilich ausgeführt sind, abgebildet 


worden. 


GASTEROMYCETES 


PODAXINEZÆ 


PODAXON (Desv.) Fries. 


P. carcimonalis (L.) Fr., Syst. Myc., III, p. 62, Sacc., Syll. Fung., VIL 1, 
p. 58, Fisch. in Hedw., 1889, t. I. f. 1-3. — Lycoperdon carcimonalis 
Linn. f., Suppl., p. 453. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saati ad viam ante Ailet, 31, I, 1891. 
Egypt. in arena deserti Iybiei, Abu Raasch prope Cairo, 1, IV, 1890. 

P. Schweinfurthi Pat., Bull. Soc. Myc., 1890, p. 165. Sacc.. Syll. Fung., IX, 
p. 267. 

Arabia, Yemen, in arenosis prope Hodedah., 20, III, 1889. 

P. calyptratus Fr., Syst. Myc., III, p. 63, Sacc., Syll. Fung., VII, p. 59. — 
Lycoperdon axatum Bosc. in Ann. Soc. Hist. Nat., I, p. #7, t. I. — Cio- 
nium senegalense Spreng., Syst. Veg., IV, p. 529. 

Abyssinia, Col. Eritrea, in arenosis prope Sabarguma, 4, II, 1891. 
Nubia, in val. Suigat prope Suakim, 18, IX, 1868. 

P. pistillaris (Linn.) Fr., Syst. Mye.. IH, p. 63, Sacc., Syll. Fung., VII, 
p. 59. — Lycoperdon pistillare Linn., Mant., p. 313. — Mitremyces indicus 
Spreng., Syst. Veg., IV, p. 518. | 

Var. africanus P. Henn. 


(3) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. 99 


Peridio ovato-oblongo, alutaceo, squamis latis tecto, 5-8 cm. longo usque 
3 em. diametro; stipite plerumque longitudinaliter torto, lignoso, squamoso- 
fimbriato, dein nudo, flavo-alutaceo, basi bulboso, sepe rubro tincto usque 
ad 15 cm. longo: capillitio flavo-rubescenti; sporis subglobosis, levibus, 
atrovinosis 9-13 X 9-12 ». 
Abyssinia, Wadi Airari. 11, XII, 1880 (Stecker leg). 


TYLOSTOMA Pers. 


T. Schweinfurthii Bres. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 359, t. VI, f. 5. 
Nubia, in arenis prope Obak inter Suakim et Berber. 1871. 
T. tortuosum Ehrenb. in Fr., Syst. Myc., II, p. 43, Sace., Syll. Fung., VII, 
p. 62, Bresad. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 360, CAN te (De 
Nubia, in arenis prope Ambuscohl (Ehrenberg leg.). 
T. Boissieri Kalchbr. in Rev. Myec., t. XV, f. 2, Sacc., Syll. Fung,, VII, p. 61. 
‚Egypt. in arena deserti « El arish » (W. Barbey leg.). 
T. Jourdani Pat. in Rev. Myc., 1886, p. 143, t. LIX a-c., Sace., Syll. Fung., 
VH, p. 470. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Monte Adeita prope Saati., 24, II, 1892. 

Peridio cire. 1 cm. lato, stipite squamoso, 5 em. alto ; sporis subglobosis 
vel ovoideis, levibus, pallide ochraceis, subrufescentibus, uniguttulatis, 
4-5 X 3 1/2 X L1/: » vel raro 6 X 4-5. 

T. Barbeyanum P. Henn. n, sp. (Tab. IV, fig. 1 eta, b). 

Peridio depresso-globoso, membranaceo, glabro, pallide alutaceo, basi 
applanato undulatoque, apice laciniato-partito dehiscente usque ad 4 cm. 
diametro; stipite subcontorto, siriaio-sulcato, farinoso, medio squamis 
membranaceis sæpe annulatim dispositis, incrassato, basi volvulam lacera- 
tam, mycelio crasso et ramoso oriente usque ad 9 cm. alto, 1 cm. crasso : 
capiliitio carneo-flavescenti: sporis subgiobosis vel elliptieis, carneo-brun- 
neis, levibus, uniguttulatis, 5-6 X 4-5 » 

Arabia in arenosis prope Hodedah., 20, III, 1889. 

Ex affinitate T. volvulati Borsch. et T. Borssieri Kalchbr, sed sine 

osculo. 


LYCOPERDACEZÆ 


GLOBARIA Quél. 
G. furfuracea (Schæff.) Quel., Champ. Jura, p. 370, t. TIL, f. 6, Schröt., Pilze 
Schles., p. 699. — Lycoperdon furfuraceum Sacc., Syll. Fung., VII, p. 110. 
L. pusillum Batsch, El., II, p. 228. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleh., IV, 1891. 


100 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


BOVISTA Pers. 


B. abyssinica Mont., Syll. Crypt., n. 1051, Sacc., Syll. Fung., VII, p. 10%, 
P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 360. 
Abyssinia. Col. Eritrea, in silvis ad viam inter Ginda et Girsa, 7, II, 1891. 
Tab. I, fig. 2et 2a. 
B. argentea Berk., Exot. Fung., p. 400, Sace., Syll. Fung., VII, p. 102; 
P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 361. 
Abyssinia, Col. Eritrea, monte Amba prope Geleb (alt. 2200 m.), 13, IV, 1891. 


SCLERODERMACEZÆ 


SCLERODERMA Pers. 


Sc. (Sterrebeckia) Geaster Fr., Syst. Myc., II, p. 46, Sace., Syll. Fung., 
VII, p. 138. 
Var. socotrana P. Henn. 

Peridio sessili, depresso-globoso, firmo, brunneo, superficie levi, glabro, 
subsericeo, basi rugoso, à em. alto, 10 cm. diametro, apice usque ad basim 
in 8-10 lacineis stellatis dehiscente, lacineis triquetro-lanceolatis, acutis, 
revolutis, papyraceo-coriaceis; capillatio obscure brunneo, floceis brevius- 
culis, ramosis, spinosissimis, carneo-brunneis; sporis globosis, atrofuscis, 
dense verrucosis 10-12 x. — Peridio dehiscente 16-17 em. diametro. 

Ins. Socotra, pr. Erik, Wadi Dilal, inter Euphorbias, IV, 1881. 


PHELLORINA Berk. 


Ph. squamosa Kalchbr. et Mac Ow. in Grev., Sacc., Syll. Fung., VII, p. 145. 
Ægyptus, Wadi Alor., %, IV, 1877; %, II, 1891. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Saati, 20, II, 1892. 
Var. mongolica P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 362. 

Peridio stipite continguo globoso, squamis squarrosis papyraceo-coriaceis 
tecto, usque ad 9 cm. diametro; stipite conico vel bulboso-clavato, intus 
solido, squarroso 15 em. alto, 8 cm. crasso; sporis globosis levibus, pallide 
brunneis, 4-0 y. 

Ægyptus, Wadi Arabah, 22, IV, 1887. 
Arabia in arenosis prope Hodedah inter graminibus, 20, LIT, 1889. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Saati, 1, IT, 1891. 


(5) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. 101 


HYMENOMYCETES 


AGARICACEZÆ 


LEPIOTA Fries. 


L. excoriata (Schæff.) Sace., Syll. Fung., I, p. 31: Agaricus, Schæff., t. XVII, 
XIX, Fries, Hym. eur., p. 30, Wint., Pilze, I, p. 841. 
Abyssinia, Col. Eritrea, in pratis ad pedem mont. Amba prope Geleb (alt. 
2200 m.), 13, IV, 1891. 
L. Zeyheri Berk., Fr. Fung. Nat., p. 2, Sacc., Syll. Hym., I, p. 32. 
Abyssinia, Col. Eritrea, in horto magno prope Saati, 3, II, 1891. 
L. Meleagris (Sow.) Sacc., Syll. Hym., I, p. 36. — Agaricus, Sow., t. CLXXI, 
Berk., Outl., p. 104, Mag. hist., 1865, n. 986, Cooke, p. 15. 
Var. abyssinica P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 357. 
Abyssinia, Col. Eritrea in pratis inter graminibus prope Ginda et Sabarguma, 
4, II, 1891. 
L. Montagnei Kalchbr. in Grev., cfr Ann. d. se. nat., VII, 1847, n. 1, Sacc., 
Syll. Hym., I, p. 55. 
Abyssinia, Col. Eritrea, inter Girsa et Ginda, 7, II, 1891. 
L. saatiensis P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 357. 
Abyssinia, Col. Eritrea in horto prope Saati, II, 1891. — Tab. IV, fig. 3 et 3a. 
L. Schweinfurthii P. Henn. n. sp. (Tab. IV, fig. 4 et ka). 

Pileo submembranaceo, ovato explanato, farinoso vel sparse squamoso, 
dein glabro et levi, albo-flavescenti, sub 5 cm. diametro, umbone carnosulo, 
squarroso, margine vix striato, tenui ; stipite plus minus curvato. basi bul- 
boso-clavato, cavo, farinaceo-pruinoso, glabro, concolori, annulo membra- 
naceo-floceoso secedente, usque ad 10 cm. longo; lamellis liberis, latis 
confertis, albis ; sporis ellipsoideis vel ovoideis, hyalinis, 1-2 guttulatis, 
7-11 X 5-7 p. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saati, 1%, II, 1892. 
Ex affınitate L. cepestipedis Sow., sed distincta. 
L. roseo-alba P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 357. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Ginda, 11, II, 1891. 
L. rubricata Berk. et Br., Journ. Linn. Soc., XI, p. 19%, Sace., Syll. Hym., 
Ip 98. 
Abyssinia, Col. Eritrea in hortis prope Saati, 2, I, 1891. A 
L. varians (Kalchbr. et Mac Owan) Sacc., Syll. Hym., I, p. 56. — L. rubri- 
cata B. et Br. var. Kalchbr. et M. Ow. in Grev., IX, p. 17. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Ginda, 6, II, 1891. 


102 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


VOLVARIA Fries. 


V. gloiocephala (Fr.) Sacc.. Syll. Hym., I, p. 662. — Agaricus gl. Fr., Hym. 
eur., p. 185. 
Var. abyssinica P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 355. 
Abyssinia, Col. Eritrea in horto prope Saati, 2, II, 1891. 
V. speciosa (Fr.) Sace., Syll. Hym., I, p. 661. — Agaricus sp. Fries, Syst. 
Myc., I, p. 278, Hym. eur., p. 183, Fl. Dan., t. 1737. 
Ægyptus, in horto Ins. Rodæ prope Kairo. Jan. 1890. 


PHOLIOTA Fries. 


Ph. socotrana P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 355. 
Ins. Socotra ad ripas fluminis Tamarid ad truncos putridos Palmarum, 13, IV, 
1881. 
Ph. blattaria (Fr.) Sacc., Syll. Hym., I, p. 738. — Agaricus bl. Fries, Syst. 
Myc., Ip. 246. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Ginda ad terram., 7, II, 1891. 


NAUCORIA Fries. 


N. pediades (Fr.) Sace., Syll. Hym., I, p. 844. — Agaricus p. Fries, Syst. 
Mye., I, p. 200. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Sabarguma in pratis, 4, II, 1891. 


PSALLIOTA Fries. 


Ps. campestris (L.) Schröt., Pilz. Schles., I, p. 57%. — Agaricus c. Linn., 
Suec., n. 1205, Fries, Syst. Myc., p. 281, Scheff., t. 33. 
Abyssinia, Col. Eritrea in pratis prope Sabarguma et monte Amba prope Geleb 
(alt. 2200 m.), 13 et 14, IV, 1891. 


STROPHARIA Fries. 


St. melanosperma (Bull.) Sacc., Syll. Hym., I, p. 1015. — Agaricus in Bull., 
t. 540, 8.1. 
Abyssinia, Col. Eritrea ad terram inter Ginda et Digdelta, 5, II, 1891. 


HYPHOLOMA Fries. 


H. appendiculatum (Bull.) Sacc., Syll. Hym., I, p. 1039. — Agaricus a. 
Bull., t. 392, Sow., t. 324, Fries, Hym. eur., p. 296. 


(7) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. …. 405 


Abyssinia, Col. Eritrea in silois inter Girsa et Ginda, 7, II, 4891. 
Ægyptus, porpe Sagasig inter Salix Safsaf Forsk.. 5, I, 1892. 


PSATHYRELLA Fries. 


Ps. disseminata (Pers.) Sacc., Syll., I, p. 113%. — Agaricus d. Pers., Syn., 
p. 403. 
Abyssinia, Col. Eritrea, prope Ginda.. 7, II, 1891. 


PANÆOLUS Fries. 


P. campanulatus (L.) Sacc., Syll. Hym., I, p. 1121. — Agaricus c. Linn., 
Suec., 2, n. 1243, Fries, Hym. eur., p. 311. 
Abyssinia, Col. Eritrea in horto Saati, 3, II, 1891. 


COPRINUS Fries. 


C. saatiensis P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 352. 
Abyssinia, Col. Eritrea in horto prope Saati, 3, II, 1891. — (Tab. IV, fig. 5 
et > a). 
C. micaceus (Bull.) Fries, Ep., p. 247, Hym. eur., p. 335. — Agaricus m. 
Bull., t. 246. 
Ægyptus, in horto Scheich-Sadad prope Kairo., II, 1890. 
C. plicatilis (Curt.) Fries, Epier., p. 252, Hym. eur., p. 331. — Agaricus pl. 
Curt., Lond., t. 200. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Ginda., 7, II, 1892. 


SCHIZOPHYLLUM Fries. 


Sch. alneum (L.) Schröt., Pilze Schles., I, p. 553. — Sch. commune Fr., Syst. 
Mye., I, p. 333, Hym. eur., p. 492, Sacc., Syll. Hym., p. 655. — Agaricus 
alneus Linn., Suec., n. 1242, Bull., t. 346, 581, f. 1. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti ad ramos, IV, 1892. 


LENZITES Fries. 


L. sepiaria Fr., Ep., p. 407, Hym. eur., p. 494, Sacc., Syll. Hym., I., p. 639. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Valle Marfair prope Saati, 17, II, 1892 (ce. Polysticto 
occidentali). 


10% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


POLYPORACEZÆ 


BOLETUS Linn. 


B. subtomentosus Linn. Suec., n. 1251, Fr., Syst. Mye., I, 389, Hym. eur., 
p- 503. 
Ægyptus in horto Giseh prope Kairo, II, 1890. 


POLYSTICTUS Fries. 


P. occidentalis (Klozsch.) Sacc., Syll., Hym., II, p. 274. — Trametes oce. 
Klotsch. in Linn., VIII, p. 486, Fries, Ep., p. 491. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Valle Marfair prope Saati, 17, II, 1892. 
P. sanguineus (Linn.) Mey., Esseq., p. 30%, Fries, Ep., p. 444, Sacc., Syll. 
Hym., II, 292. — Boletus sanguinens Linn., Spec. pl., II, p. 1696. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (2000 m.), IV, 1891. — Prope Ginda 
(900 m.), 11, II, 1892. 


POLYPORUS Mich. 


P. dryadeus Fr., Syst. Myc.. I, p. 374, p. p.. Epier.. p. 460, Hym. eur., 
p. 559, Sacc., Syll. Hym., II, p. 136. 
Abyssinia, Col. Eritrea p. Saganeiti (alt. 2000 m.) ad truncos. Martio 1892. 


FOMES Fries. 


F. igniarius Fr., Syst. Mye., I, p. 375, El., p. 100, Sacc., Syll. Hym., II, 
p. 180. 

Abyssinia, Col . Eritrea prope Geleb (alt. 2000 m.) ad truncos, IV, 1891. 

F. oleicola P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 343. 

Abyssinia, Col. Eritrea, monte Scabber prope Geleb (alt. 2200 m.) ad truncos 
Oleæ chrysophyllæ, IV, 1891. 
F. (Ganoderma) iucidus (Leys.) Fries, Nat. S., p. 61, Syst. Mye., I, p. 353, 
Sacc., Syll. Hym., II, p. 157. — Ganoderma Pat. in Bull. Myc. Fr. V., 2. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti (alt. 2000 m.) ad truncos. Martio 1892: 
prope Saati, 16, II, 1892. 
Ægyptus, prope Kairo ad truncos Citri, 1889. 
Arabia, Yemen, monte Gebel Bura (alt. 1300 m.), 1889. 

F. (Ganoderma) australis Fries. El.. p. 108. Nov. Symb., p. 47, Hym. eur., 
p. 536, Sace., Syll. Hym., II. p. 176. — Ganoderma Pat. in Bull. Soc. 
Myc. Er..\V., 2. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleh (alt. 2200) ad truncos, IV, 1891. 


(9) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. 105 


TRAMETES Fries. 


T. hydnoides (Swartz) Fr.. Ep., p. 490, El., p. 407, Sacc., Syll. Hym., II, 
p. 346, Bres. et Roum. in Rev. Myc. Jan.. 1890. — Boletus hydnoides 
Swartz. — B. hydnotinus Bosc... Caro, u MILE 5 & — Jo Gens 
Spreng. 

Abyssinia, Wadi Milhohina (Gebel Gedem) ad truncos Acaciarum, 11, XII, 
1880 (Stecker leg.). 

Tr. Sycomori P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 347. 

Arabia, Yemen prope Wolledsche Dschebel-Mechan ad putridos truncos, 
1889. 


THELEPHORACEZÆ 


STEREUM Persoon. 


St. hirsutum (W.) Fr.. Epicr., p. 549, Hym. eur. p. 639, Berk.. Outl., t. 47, 
f. 7, Wint., Pilze, I, 345, Sace., Syll. Hym., IL. p. 563. — Thelephora 
hirsuta Willd., Berol., p. 397. 

Abyssinia, Colon. Eritrea, prope Geleb (2000 m.) ad truncos, IV, 1891. 


DACRYOMYCETES 


GUEPINIA Fries. 


G. fissa Berk., Fung. Brit. Mus., p. 383, t. XII, f. 15, Saec., Syll. Hym., II, 
p- 811. 
Var. abyssinica P. Henn. (tab. IV, fig. 6, 6 a). 

Stipite compresso alutaceo-velutino, pileo spathulato inciso vel partito, 
margine sinuoso, lobis rotundatis, raro glossoideo: hymenio flavo-auran- 
tiaco, undulato-costato: sporis oblongis curvatis, uniseptatis, subhyalinis 
6-8 X 45 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea, Vall. Marfair inter Saati et Ailet, 18, II, 1892. 

G. spathulariæ (Schw.) Fries similis sed distincta. Stipite usque ad 6 mm. 

alto: pileo 6 mm. alto et lato. Odore suavi. 


106 BULLETIN DR L'HERBIER BOISSIER, (10) 


UREDINACEÆ 


UROMYCES Link. 


U. Arthraxonis P. Honn,, in Engl. bot, Jaheb,, XEV, p, 370, 
Abyssonza, Col. Erilrea in foltis vivis Arthraxonis sp, 24, IV, 180, 
U. Cyperi P. Henn. an. sp. Tab. V, fe, EL (ete, Engl bat, Jahrb,, XVI, p, 8). 

Sons amphigenis in foliis eaulibusque grogariis ro confluentibus, 
epidermide teetis, elevatis, firmis, pallide brunneis vel flavis: uredosporis 
Subglobosis, ellipsotdeis vel avoideis, levibus vel subtiliter vereucosis, flavis 
24-30 N 21-24 ar teleutosporis kuhglobosis vel ellipsoideis, pallideflavis 
DRIN 20-29 u, pedicello hyalino, constant usque ad 40 N IS a. 

Abyssönia, Col, Erilron, Sagane (all 2200 wm.) in foliis vivis caulibusque 
Eyper sp EL, IV, 1802, 
U, juneinus Thin. Mykoth, univ. a. 1486, Sacc,, Syll. Fung,. VIL à, p. 809, 
Var, egyptiaca P, Henn, (ei, Kugl. hot, Jahrb,, XVI, p. 10). 

Soris subepidemnieis, sparsis, oblongis postremo epidermidem longitudi- 
naliter disrumpentibus sed non vero Iiberis, Havo=-brunneist uredosporis 
subglobosis, ellipsoideis vel ovoideis, brunneis, levibus 24-39 X° 29-27 «, 
episporto & a erasso: telentosporis ovetdeis, ellipsordeis run clavatis, brun- 
neis, levibus II N 19-25 a, episporio Æ& & craso, pedicello hyalino, 
curvato MN 3-6 a 

Æguptus, Alexandria prope lac, Ramleh in culmis James sp 20, V, 1802, 
U. Commelinæ Looke, Trans. Roy. Koe, Edin.. 1887, p. JR: Save, Svil 
Kung, VIE à, p. 978. 
Var, abyssénice, P. Henn, (ei Engl, hot, Jahrb,, XVI p. 10). 

Soris uredosporifents amphigenis, sparsis, Sineularibus, minutis, rotun- 
datis, vix elevalis, ochraceis, maeulis flavis: uredesporis subglobosis vel 
ellipsotdeis, ro ovoideis, ochracels, verrucosis 20-932 XC 18-27 ar soris 
teleutosporiferts amphigenis, sintularibus rare gregantis confluentibusque, 
rotundatis vel elongatis, convexis, fere pulverulentis sed non compaetis, 
epidenmide einolis: teleutosports subglobosis, ellipsoideis vel elavatis, fusco- 
beunneis, levibus, apice valde inerassatis WII N 18-28 ar pedicello 
hyalino, ten, persistente usque ad 70 a longo. 

Abyssenza, Col, Eritven prope Saatı, in foltis vivis, caulibusque Commelin« 
Forskaler, subulatıe et benghalensis. Febr, 18092, 
U. Aloës (Cooke) Magn. in Ber, Deutsch, bot, Ges, 1802, p AR t IV, À 
— U, aloicola P, Henn. in Engl. hot. Jahrb., XIV (1 dee, 1891, p. 370). 
— Urodo Aloös Cooke, Grev., vol, Mn. WB, sept. 189L, 


(11) P, HENNINGS, FUNGI ÆTHMOPICO-ABABICE, 107 


Abyssinia, Col, Kritrea, Ginda prope Geleb, in foliis vivis Alods maculatw, 
April 1891 ; prope Acrur (alt, 1900 m.) in folie vivis Aloés abyasinic, 
26, III, 1892, 
U. Cyathulæ P, Henn. n, sp. Tab. V, fig, 2 (efr, Engl, bot, Jahrb., p. 10). 

Maculis Navis vel fuseis, soris hypophyllis raro epiphyllis sine ordine 
sparsis vel gregarııs, sepe confluentibus, ochraeeo-pulverulentis, et eauliolis 
pustulis duris, magnitudine pisi, diverse efformantibus, evolutis, epidermide 
ruplo cinelis el partim teelis ; uredosporis subglohosis, ellipsoïdeis vel 
ovoideis, minule verrucosis, fusco-brunneis, 24-34 S< 22-30 y; episporio 
alrofusco, 3-5 » crasso: leleutosporis obovoideis, piriformibus vel clavatis, 
flavo-brunnéis, aculealo-verrucosis 26-38 x 18-24 p, pedicello brevi, 
hyalino, 7-10 » longo, 

Abyssinia, Col, Kritrea, monte Bisen (alt, 2400 m.) in foliis vivis eaulibusque 
Cyathule globulifere, 9, IV, 1892, 
U. Pittospori P. Henn,, in Engl, bot, Jahrb., XIV, p, 370, Sace,, in Malpigh., 
VI, p. 12. 
Abyssinia, Col, Kritrea pr, Geleb (alt, 2000 nm) in foliis vivis Pitlospori abys- 
sinmici, 7, IV, 189, 
U. Barbeyanus P, Henn. n, sp, Tab, V, fig, 3 (fr, Engl. bot, Jahrb,, XV, 
p. 11). 

Soris uredosporiferis hypophyllis raro epiphyllis, minutis, singularibus, 
sparsis, rolundato-elevatis, diu tectis, ochraceis; uredosporis clavatis vel 
longe ellipsoideis, dense verrucoso-aculeatis, hyalınis subflavescentibus, 
32-18 SC 18-24 », episporio 3-5 » erasso; soris leleutosporiferis amphigenis, 
sparsis, rotundatis, nigris; teleutosporis sub ovoideis vel obovatis raro 
elongalo-sphæroideis, apiee papilla pallidiori instructis, rufo-brunneis, gra- 
nulalo-verrucosis, 30-42 > 17-25 y, episporio verrucoso 4 y erasso, pedi- 
cello hyalıno, persistent 26-36 x 5-8 p. 

Abyssinia, Col, Eritrea pr. Akrur (alt, 2000 m.) in foliis vivis Hhoiïs fal- 
entw, à, III, 1892, 

Ab Urom. punclato-striato Cooke et Harkn, et U, effuso (Peck) De Toni 
omnino distineta, 

U. Gürkeanus P, Henn. n. sp. Tab, V, fig, 4 (efr, Engl, bot, Jahrb,, X VIE, p. 19). 

Soris uredosporiferis amphigenis, sparsis, rolundalis, ochraceis ; uredos- 
poris globosis, Navo-brunneis, dense verruculosis 21-28 y, episporio usque ad 
hp erasso, caslaneo-brunneis, aculealo; soris leleutosporiferis amphigenis, 
sparsis, rolundalis, pulvinalis, atrobrunneis pulverulentis; teleutosporis glo- 
bosis vel ovoideis 18-25 x 17-23 y, fusco brunneis, dense aculeatis, nec lineo- 
latis nec papillatis, pedicello lenui, hyalino, fragili usque ad 40 y longo, 

Ægyplus, prope Alexandria in foliis vivis Loti wgyptiaci, Majo 1892. 
U. Pazschkeanus P, Henn. n. sp. Tab, V, fig, 5 (cfr, Engl. bot, Jahrh., 
XVII, p. 12. 


Soris amphigenis, #parsis vel greganis sepe confluentibus, diutius tectis, 


108 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


cinnamomeis, dein pulverulentis, atrobrunneis, maculis pallide cinnamo- 
meis; uredosporis subglobosis, ellipsoideis vel ovoideis, pallide flavis, ver- 
rucosis 21-28 X 19-24 »; teleutosporis subglobosis vel ovoideis, rufo-brun- 
neis, levibus, apice incrassatis, papillisque, flavo-brunneo, verruciformi 
ornatis, 25-35 X 21-28 », pedicello hyalino, subelavato 30-50 » longo, 
18-20 x crasso. 
Abyssinia, Col. Eritrea pr. Akrur (alt. 1900 m.) in foliis vivis Vigne sp., 
8, III, 1892. 
U. Schweinfurthii P. Henn. in Malpish, V (1891), p. 89, Magn. in Ber. 
den bot es 18927 pa era MINE SEM 
Arabia, Yemen prope Badjil (alt. 500 m.) in ramulis vivis Acaciæ Ehrenber- 
giane, 8, I, 1889. 
U. Lasiocorydis P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 7 (cfr. Engl. bot. Jabrb., XV, 
Ds 4), 

Soris amphigenis, sparsis, brunneis, rotundatis, pulvinatis, epidermide 
cinctis; uredosporis globosis vel subglobosis, verrucosis, fusco-brunneis, 
21-25 X 19-24 », episporio atro-fusco, aculeato-verrucoso, 1 1/2-2 x crasso: 
teleutosporis globosis vel ovoideis, minute granulatis, flavis 24-26 », pedi- 
cello hyalino, fragili, 5-15 X 3 #. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (2000 m.) in foliis, bracteis calycibusque 
Lasyocorydis abyssinicæ, 7, V, 1891. 
U. Astragali (Opiz) Sace., M. S., p. 208, Schröt., Pilze Schles., p. 308. — 
Uredo Astragali Opiz. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti (alt. 2200 m.) in foliis vivis Astragali 
abyssinici, 7, IV, 1892. 
U. Cluytiæ Kalchbr. et Cooke in Grev., XI, p. 20, Sacc., Syll. Fung., VII, 2, 
p- 996. 
Var. etitræensis P. Henn. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 12). 

Maculis aurantiacis vel purpureis, soris uredosporiferis hypophyllis, 
sparsis vel gregariis, sine ordine dispositis, rotundatis, diutius tectis, ochra- 
ceis, pulverulentis; uredosporis ovoideis, ellipsoideis vel subglobosis, pallide 
ochraceis, granuloso-verrucosis 25-35 X 17-26 »; teleutosporis ellipsoideis, 
sepius vertice pallidiore papillatis, atro-brunneis, dense aculeato verrucosis, 
episporio usque ad 7 » crasso, pedicello elongato, hyalino, persistenti usque 
ad 60 » longo. 

Abyssinia, Col. Eritrea, Saganeiti (alt. 2000 m.) in foliis vivis Cluytiæ abyssi- 
nice, 21, IV, 1892. 
U. Melothriæ P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 6 (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, 
p- 13). 

Maculis nullis vel obsoletis, soris hypophyllis rarius epiphyllis, sparsis 
sepe gregariis confluentibusque, ferrugineis, pulverulaceis, rotundatis vel 
elongatis; uredosporis globosis, ellipsoideis vel ovoideis, flavo-ochraceis, 
verruculosis 28-38 X 25-30 », episporio rufo-brunneo, dense verrucoso ; 


(13) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. 109 


teleutosporis ovoideis vel piriformibus, ochraceis, punctato-verrucosis, 
28-40 X 25 X 30 x, episporio rufo-brunneo, echinato-verrucoso, pedicello 
brevi, fragili, hyalino 3-8  longo. 

Abyssinia, Col. Eritrea, Saganeiti (alt. 2000 m.) in foliis vivis Melothrie 
tomentose, 29, Ill. 1892. 


PUCCINIA Persoon. 


P. Tecleæ Pass. in N. Giorn. bot. ital., VII, p. 184, t. 4, f. 3, Marselli, Fl. 
Bogos, p. 135, Sacc., Syll. Fung., VIL 2, p. 697. — P. Toddaliæ P. Henn. 
in Engl. bot. Jahrb., XIV, 4, 371. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Ambo pr. Geleb (alt. 2200 m.). 16, IV, 4891, et Acrur, 
valle Arrout (alt. 1900 m.), III-IV, 1892, in foliis vivis Toddaleæ nobilis. 
P. carbonacea Kalchbr. et Cooke, in Grev., XI, p. 24, Sace., Syll. Fung., 
VII, 2, p. 692. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Saati, in foliis vivis Abutilonis mutici Webb., 
20, II, 1892. 
P. eritræensis Pazschke n. sp. Tab. V, fig. 10 (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, 
p- 14). 

Soris hypophyllis linearibus aut ellipticis, diutius tectis, maculas rubeas 
generantibus, uredosporis globosis vel oblongis pallide brunneis, episporio 
aculeis sparsis circ. 1 » altis et crassis ornato præditis, 24-35 » longis, 
24-28 y» latis; teleutosporis oblongis utrinque rotundatis, apice interdum 
incrassatis, medio constrictis, levibus, brunneis 35-42 X 18-24 », stipite 
hyalino, persistenti, 40-80 « longo, interdum laterale suffultis, paraphy- 
sibus elavatis, hyalinis usque ad 32 » longis et in superiori parte usque ad 
17 ». crassis, intermixtis. 

Abyssinia, Col. Eritrea, Haschello-Kokob (alt. 1600 m.) in foliis vivis Andro- 
pogonis sp., 19, III, 1892. 
P. Euphorbiæ P. Henn.n. sp. Tab. V, fig. 8 (efr. Engl. bot. Jahrb., XVII, 
p- 13). 

Soris uredosporiferis amphigenis, flavo-ochraceis, diu tectis, sparsis, 
rotundatis, maculis pallidis; uredosporis ellipsoideis, globosis vel ovoideis, 
granulato-verrucosis, subhyalinis flavescentibus 18-24 X 18-22 2; soris 
teleutosporiferis amphigenis, rotundatis, pulverulentis, nigris; teleutosporis 
ellipsoideis vel ovoideis apice papilloso, rostrato pallidiori, medio vix 
constrictis, dense granulato-verrucosis, atropurpureis, basi annulato-con- 
stricto (Dasysporæ foveolatæ (Schw.) B. et C. simili) 49-62 X 24-32 x; 
pedicello hyalino, clavato, basi discoideo-inflato usque ad 21 » crasso, 
15-20 » longo. 

Abyssinia, Col. Eritrea, valle Baresa in foliis vivis Kuphorbie Eritreæ 
Schweinf., 29, II, 1892. 


110 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


P. Cucumeris P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, 4 (1891), p. 371, Sacc. in 
Malp., VI, p. 3, t. XX, £. 1. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Keren ad flum. Davi (alt. 1400 m.) in foliis 
vivis Cucumeris fieifoli, 1%, IT, 4891. 
P. Menthæ Pers. — Uredo Calaminthe Str. — Puccinia Clinopodii D.C. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Val. Anseba pr. Keren (alt. 1300 m.) in foliis vivis 
Menthæ silvestris, 47, III, 1891. 
P. Aschersoniana P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 9 (cfr. Engl. bot. Jahrb., 
XVI, p. 13. 

Soris amphigenis sparsis, punetiformibus, fusco-ochraceis, primo subepi- 
dermicis; uredosporis subglobosis vel ellipsoideis, late brunneis, levibus 
vel subtiliter echinulatis 23-27 X 20-25 »; teleutosporis late ellipsoideis vel 
subglobosis, brunneis, levibus, medio vix constrictis 28-36 X 22-28 », epi- 
sporio apice non incrassato, 2-3 p crasso, pedicello hyalino, curvato 45-20 » 
longo. 

Arabia, Yemen, Menacha (alt. 2800 m.) in foliis vivis Crepidis Rueppellir, 
22, Il, 1889. 


” 


ROSTRUPIA Lagerh. 


R. Schweïinfurthii P. Henn., in Engl. bot. Jahrb., XIV, 4, p. 37 (sub. Pucci- 
niastro (Rostrupia), Sace. in Malp., VI, p. 12. — Puceinia Schw. Magn., in 
Ber. Deutsch. bot. Ges., 1892, X, 4, p. 43, t. IV, f. 1-10. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (Mensa), alt. 1700 m., 44, III, 4894, et 
pr. Akrur, VI, 1892, in foluis vivis Rhamni sp. 


MELAMPSORA Cast. 


M. Helioscopiæ (Pers.) Gast., Cat. plant. Mars., p. 205, Wint., die Pilze, 
p- 240, Schröt., Pilz. Schles., p. 359, Sace., Syll. Fung., VII, 2, p. 586. 
Abyssinia, Col. Eritrea, monte Bisen (alt. 2000 m.) in foliis vivis Euphorbie 
monticole Hochst., 9, V, 1892. 
Ægyptus prope Damiette in fol. Euphorbiæ Pepli. Aprilo (Ehrenberg lee.). 


/ECIDIUM Persoon. 


A. Garckeanum P. Henn., in Engl. bot. Jahrb., XIV, A, p. 372, Sacc. in 
Malpigh., VI, p. 12. 
Abyssinia, Col. Eritrea, prope Geleh (alt. 4700 et 2000 m.) in foliis vivis 
Hibisci micranthi et AH. crassinervir, 41 et 20, IV. 1891. 
A.Englerianum P. Henn. et Lind. n. sp. (efr. Engl. bot. Jahrb., XVII, 
p. 15 et 43). 
Beidiis amphigenis caulibusque in pustulis magnis, duris, diverse effor- 
matis, evolutis, globosis, lobato-racemosis vel cornuformibus usque ad 


(15) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI 111 


5 cm. diametro, ochraceis; pseudoperidiis primo obtectis dein apertis. 
diseoideo-cupulatis, margine crasso involutis, ochraceo-flavis, usque ad 1 mm. 
dianetro: æcidiosporis ellipsoideis, subglobosis vel ovoideis, polygoniis, 
flavis 20-28 X 16-21 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea pr. Saganeiti (2200 m.) in foliis vivis ramibusque 
Clematidis spec. April 1892. 

Ad Ace. Clematidi distineta. 

A. Rosæ abyssinicæ P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 17). 

Æcidiis hypophyllis, singularibus, valde sparsis, rotundatis usque ad 
3 mm. diametro, maculis luteis violaceo-marginatis, pseudoperidiis confer- 
tis, pallide flavis, paraphysatibus hyalinis usque ad 35 » longis, non invo- 
lutis; æcidiosporis subglobosis, ellipsoideis raro subelavalis, acutangulis, 
hyalino flavescentibus, dense verrucosis 45-35 X 18-24 y. 

Abyssinia, Col. Eritrea, Saganeiti, in foliis vivis Rose abyssinicæ. Majo 1892. 
A. Schweïnfurthii P. Henn., Verh. Bot. Ver. Brandenb.. XXX, p. 299. 
Sacc. Syll. Fung., IX, p. 319. 
Africa, Gallabat, in fructibus Acaciæ fistulantis Schweinf., qui tune gallæ ad 
instar deformantur. Nov. 1865. 
Abyssinia, Gebel-Gedem, Wadi Averru in ramis Acaciæ Seyal. (Stecker les. 
18, XII, 1880). 
A. Acaciæ (P. Henn.) Magnus, in Ber. d. Deutsch. bot. Ges., X, 1, p. #7, 
t. IV, f. 12-16. — Phoma Acaciæ P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, 
p- 368. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Mat Baba et Belta (Mensa), 1800 m., in ramulis 
emortuis Acaci® etbaicæ, 27, IX, 4891. 
A. Cissi Winter in Hedw., 1884, p. 168, Sacc. Syll. Fung., VH, p. 812. 
Var. physaroides P. Henn. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 17). 

Æcidiis amphigenis caulibusque, sparsis, maculis atrosanguineis fusces- 
centibus usque ad 2 cm. diametro; pseudoperidiis sparsis, pulvinatis, eleva- 
tis, diutius clausis, rotundatis, aliis elongatis confluentibusque usque ad 
1 mm. diametro, atrofuscis, cinereis, dein cupuliformibus, margine albo, 
membranaceo, laciniato, reflexo ; æcidiosporis subglobosis vel ellipsoideis 
interdum angulatis, hyalinis flavescentibus, minute granulatis 8-12 X 7-9 y. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saati in foliis vivis caulibusque Cissi quadran- 
gularis, 15, II, 1892. $ 
A. rhytismoideum B. et Br., Fungi of Ceyl., n. 855, Sacc., Syll. Fung., VIT 
2, p- 807. 
Var. Mabe P. Henn. Tab. V, fig. 13 (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVI, p. 16). 

Maculis orbicularibus, rhytismatoideis usque ad 25 mm. diametro, hypo- 
phyllis; pseudoperidiis e crusta nigra oriundis, plerumque orbiculariter 
dispositis vel sparsis, scriptoideis, liniformibus vel punctiformibus elevatis, 
primo nigris, crustaceis, dein longitudinaliter erumpentibus, margine mem- 
branaceo, latiusculo, albo, reflexo, e cellulis globoso-quadrangularibus, raro 


112 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) 


penta-vel hexagonis, hyalinis, constanti, 12-20 X 12-15 y; æcidiosporis 
subglobosis vel ellipsoideis plus minus angulatis, levibus, flavo-aurantiis 
vel hyalino-flavescentibus 11-15 X 8-13 ». 
Abyssinia, Col. Eritrea, Felachot (alt. 1041 m.) et prope Ginda, Donkollo 
(alt. 950 m.) in foliis vivis Mabæ abyssinice, 15. V, 1892. 
A. Vangueriæ Cooke, in Grev., X, p. 124, Sacc., Syll. Fung., VII, 2, p. 795. 
Var. abyssinica P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 372, Sacc., in Malp., 
Vip 42: 
Abyssinia, Col. Eritrea, m. Donkollo pr. Ginda (alt. 1000 m.) in foliis vivis 
Vangueriæ edulis, 7, II, 1891 et 10, II, 1892. 
A. Ocimi P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 16). 

Maculis rotundatis vel nervis sequentibus, flavis vel fuscescentibus; æci- 
diis hypophyllis, sparsis, rotundatis; pseudoperidiis minutis, confertis, 
aureo-ochraceis, cupuliformibus, margine pallidiori, reflexo cellulis, contextu 
polygoniis, hyalinis, granulatis, 18-28 X 15-25 »; æcidiosporis subellipsoi- 
deis vel subglobosis e mutua pressione angulatis, levibus, aureo-ochraceis 
17-24 X 17-20 2. 

Abyssinia, Col. Eritrea, m. Donkollo pr. Ginda (alt. 950 m.) in foliis vivis 
Ocimi suavis, 14, V, 1892. 
A. Dietelianum P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 1% (cfr. Engl. bot. Jahrb., 
XVII, p. 16. 

‚Beidiis folia tota sepeque ramulos et fructus occupantibus, aurantiacis ; 
pseudoperidiis dense gregariis sed non confluentibus, cupulatis dein elongato 
cylindraceis, incarnato-aurantiacis usque ad 2 mm. longis, 1 mm. diametro, 
margine vix laceratis nec reflexis, apice apertis, contextu epithecii cellulis 
ellipsoideo-polygonis usque ad 35 X 25 y. hyalinis, granulatis, margine 
incrassatis ; æcidiosporis ellipsoideis vel subglobosis, e mutua pressione 
sæpe angulatis 15-26 X 15-20 » læte aurantiacis, episporio subhyalino, 
levi 

Abyssinia, Col. Eritrea, monte Bisen (alt. 2200 m.) in foliis vivis, caulibus, 
fructibusque Withanie somnifere, $, V, 1892. 
A. Solani unguiculati P. Henn. n. sp. 

Maculis flavis fuscescentibus, æcidiis amphigenis, sparsis ; pseudoperi- 
diis gregariis, cupulatis, flavescentibus 0,2-0,3 mm. diametro ; æcidio- 
sporis subglobosis vel ellipsoideis, acutangulis, hyalinis flavescentibus, 
18-26 X 15-18 y. 

Abyssinia, Col. Eritrea pr. Belta in foliis vivis Solan? unguiculati, UL, 189. 
A. Wittmackianum P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XV, p. 17). 

Maculis fuscis, æcidiis in foliorum, petiolarum, bractearumque pagina 
inferiori; pseudoperidiis sparsis plerumque concentrice dispositis, cinereis, 
diutius tectis dein erumpentibus, cupuliformibus, contextu e cellulis trian- 
gularibus usque pentagonis, hyalinis, granulosis; æcidiosporis subglobosis 
vel angulatis, hyalinis, granulosis 15-17 X 14-16 ». 


(17) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. 113 


Abyssinia, Col. Eritrea, monte Saganeiti (alt. 2200 m.) in foliis vivis Dielip- 

tere maculate, 29, II, 1892. 
A. Conyzæ P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 17). 
Aceidiis hypophyllis, sparsis vel gregariis, subflavis, vel cinereis, maculis 

fuseis; pseudoperidiis cupuliformibus, pallidis dein fuscescentibus ; æcidio 
sporis subglobosis vel ellipsoideis. acutangulis', verrucosis, subhyalinis 
20-28 X 18-22 v. 

Abyssinia, Col. Eritrea, prope Arrot in foliis vivis Conyzæ Dioscoridis, 2, III, 
1892. 


UREDO Pers. 


EC Gast, Cat pl. Mars, II». 87. Spez. Guaı., I, p. 182, Sacc., Syll. 
Fung., VII, p. 847. 
Var. abyssinica P. Henn. 

Maculis amphigenis, fusco-brunneis, irregulariter sparsis, 2-8 mm. dia- 
metro, soris hypophyllis, rotundatis, minutis, diutius tectis, ochraceis ; 
uredosporis subglobosis, obovatis vel late clavatis, verrucosis, hyalino- 
flavescentibus,. 17-28 x 17-21 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti in foliis vivis Fiei sp., 10, IV, 1892. 
U. Zygophylli P. Henn. n. sp. 

Soris amphigenis et caulicolis, gregariis, rotundatis, pulvinatis, compac- 
tiusculis, fuscis ; uredosporis snbelobosis, ellipsoideis raro ovoideis, levibus, 
ochraceis, brunneis vel subfuscis 20-30 X 17-28 z ; episporio valde incras- 
sato flavo. 

Ægyptus, in foliis caulibusque Zypophylli decumbentis. Majo (Ehrenberg leg,). 

Ab Uromyceti vesiculoso Wint. in Zygoph. ammophilo, uredosporis den- 
sissime verrucosis, episporio tenui, valde diversa. 

U. Schweinfurthii P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 11. 

Soris epiphyllis, singularibus, rotundatis, sæpius gregariis confluenti- 
busque, primo pustulatis epidermide testis, griseis, maculis flavo-brunneis, 
dein erumpentibus, pulverulatis, fusco-ochraceis ; uredosporis globosis vel 
ellipsoideis, ochraceis 28-35 X 24-33 »; episporio atrobrunneo, verrucoso- 
aculeato, 2-3 x crasso. 

Abyssinia, Col. Eritrea, prope Saganeiti in foliis vivis Gärsii sp., 26, IV, 1892. 

A. Pucc. Cirsii-lanceolata Schröt. et P. suaveolenti Pers. distineta (teste 
O. Pazschke.). 


CÆOMA Link. 


C. Clematidis Thüm., Myc. univers., n. 539, Sacc., Syll. Fung., VII, 2, p. 367. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti (alt. 2200 m.) in foliis vivis Clematidis 
sp. 11, IN 1892. 


BULL. HERB. BOISS., mars 1893. 8 


11% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


C. Rhoöis P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 12. 


Soris hypophyllis, gregariis confluentibusque, fuseo-ochraceis in maculis 
magnis flavis irregulariter dispositis; sporis subglobosis, plerumque leviter 
angulatis, verruculosis, flavis vel’ochraceo-aurantiacis 18-28 X 16-26 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Belta (Mensa) alt. 1800 m., in foliis vivis Rhoëis 
abyssinieæ (ec. Cladosporio), 27, III, 1891. 


USTILAGINACEÆ 


USTILAGO Pers. 


U. Sorghi (Link) Pass. in Thüm. Herb. Mye., n. 63, Wint, Pilze, I, p. 90, 


Sacc., Syll. Fung., VII, p. 456. — Sporisorium Sorghi Link, Spec. II, p. 86. 
Abyssinia, Col. Eritrea, monte Donkollo prope Ginda in fruct. Andropogonis 
Sorghi,ctult., 16, IV, 1892. 
Arabia, Yemen prope Gebel Bura in fruct. Andropogonis, 28, XII, 1888. 


U. Tricholenz P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XV, p. 3). 


Soris in germinibus, cornuformibus, atris 2-4 cm. longis usque ad 1 cm. 
crassis, cuticula tenui, levi (non hirsuta); sporis globosis fusco-brunneis, 
punctatis 8-10 ». 

Ægyptus, Wadi Chafura, in germinibus Tricholen® Teneriffæ. Martio 1880. 

Ab. U. trichophore (Link) Kunze in germ. Panici Coloni certe distincta. 


U. Penniseti Rabeub. in Hedw., 1871, p. 18: Fischer de Waldh., Apercu, 


p. 1%, Sacc., Syll. Fung., VIL 2, p. 462. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (alt. 1900 m.) in germinibus Penniseti 
Rüppelliani, 30, IH, 1891. 

Arabia, Yemen, Gebel Bura-Hilieel Menacha in Penniseti Rüppelliani, 2, I et 
26, II, 1889. 


U. Cynodontis P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 369. 


Abyssinia, Col. Eritrea, Amba prope Geleb (alt. 2000 m.) in paniculis Cyno- 
dontis Dactylonis, 13, IV, 1891. 


U. Lepturi (Thüm.) Ust. Carbo Tul. var. Leptura Thüm. in Fisch. Waldh., 


Ann. sc. nat., 1877, IV, p. 200, Grev. VI, p. 102. 


Ægyptus, prope Damiette in ovariis Lepturi incurvati Trin., VI, 1876. 
U. hypodytes (Schlecht.) Fr. Sysi. Myc., HI, p. 548, Fisch. de W., Apere. II, 


Wint., Pilze, I, p. 87, Schröt., Pilze Schles., p. 267, Sacc., Syll. Fung., 
VI, p. 453. — Cæoma hypodytes Schlecht., Fl. Berol, p. 129. 
Form. Diplachnis fuscæ Thüm., Myk. univ., n. 1818. 


Ægyptus, prope Belbes in Nili delta, in cuimis vaginisque vivis Diplachnıs 


luseæ Beauv. (Leptochloæ fusce Kunth.), Majo 1880. 


(19) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. 115 


U. Digitariæ (Kunze) Rabenh. Fungi Eur., n. 1499, Fischer, Aperc., p. 13, 
Wint., Pilze, p. 88, Sacc., Syll. Fung., VII, p. 454. — Uredo Digitariæ 
Kunze in Flora, 1838, p. 369. 

Agyptus, prope Kairo in inflorescentia Digitariæ sanguinalis (Ehrenberg leg.). 

U. Schweinfurthiana Thüm. in Mycoth. univ., n. 726, Sacc., Syll. Fung., 
VI, p. 457. 

Ægyptus pr. Cairo in spicis Imperatæ cylindricæ, 186%. — Talcha prope 
Mansurah, Julio 1876, Uadi Tumilat, Majo 1880. 

U. Tritici (Pers.) Jens. in Kell. et Sw., II, Rep. Agr. Kans., p. 262 et 214, 
t. II et VI, Sacc., Syll. Fung., IV, p. 283. — Uredo segetum b. Tritici 
Pers., Syn., p. 224. 

/Egyptus, Scherwida prope Sagasig in horto Achmed-Bey, in ovarlis Triticı 
Spelte, 5, V. 1888. 

U. Phoenicis Corda, Icones Fung., IV, p. 9, t. III, f. 26, Thüm., Fung. pomi- 
co, p, 70, t. Ef. 19, Sac, Syll. Rung., VII, p. 459. 

Ægyptus, prope Cairo in fruct. maturis Phœnicis dactyliferæ, IX, 1876. 

U. Schumanniana P. Henn. n. sp. 

Soris atrofuscis, pulverulentis; sporis subglobosis, ellipsoideis vel ovoi- 
deis, fuscis, levibus, 5-8 X 4-6 », episporio fusco-brunneo, levi. 
Ægyptus, prope Rosette in ovariis Ægylopsis bicornis. Martio (Ehrenberg leg.). 
Ab Ust. Passerinii Fisch. distincta. 


TILLETIA Tul. 


T° Tritici (Bjerk.) Wint., Pilze, I, p. 277, Schröt., Pilze Schles., I, p. 140, 
Sacc., Syll. Fung., VII, p. 481. — Lycoperdon Tritici Bjerk. in Act. Suec., 
1775, p. 326. — Uredo Caries D.C. Fl. Franc., VI, p. 78. 

Ægyptus prope Sagasig in ovariis Tritici duri, 14, V, 1888. 


SOROSPORIUM Rud. 


S. desertorum Thüm. in Grev., VII, p. 50, Sacc., Syll. Fung., VII, p. 513. 
Ægyptus in Wadi Gundeli, Dar-el-Beda in deserto, IV, 1879. — In Wadi 
Chafura, 19, IV, 1880, in ovariis Cœlorrhachidis hirsutæ. 
S. Ehrenbergii Kühn in Mitt. Ver. Erdkunde, 1877, p. 87, Wint., Pilze, I, 
p- 10%, Sacc., Syll. Fung., VIL p. 512. \ 
Nubia in germinibus Sorghi cernui (Ehrenberg leg.). 
Ægyptus infer. prope Cairo in Sorghi cernui spicis. Junio 1876. 


SCHRÖTERIA Wint. 


Schr. arabica P. Henn. in Malpigh.. V, 1891, p. 89 (sub Schr. Cissi D.C., 
var. arabica P. Henn.). 

Arabia, Yemen prope Uossil (alt. 1400 m.) intra petiolos et ramulos Cissi 
quadrangularis, 1889. 


116 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


GRAPHIOLA Poit. 


Gr. Phoenieis (Moug.) Poir. in Ann. Sc. natur., 1824, p. 473; E. Fischer, 
Bot. Zeit., 1883, p. 751, t. VI, f. 1-21, Sace., Syll. Fung., VI, 522. — 
Phacidium Phœnicis Moug. in Fr., Syst. Myc., IL p. 372. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Arrod in foliis vivis Phenieis reclinatæ, Martio 
1892. 
Ægyptus, prope Alexandria in foliis vivis Phen. daetylifere. Majo 1890. 


PERENOSPORACEÆ 


CYSTOPUS Lev. 


C. candidus (Pers.) Lev. in Ann. Sc. nat., II, 1847, t. VII, p. 371, Sace., 
Syll. Fung., VII, p. 23%. — Ureda candida Pers., Syn. Fung., 233. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Passa Bamba, in foliis vivis Sisymbiri arabici, 29, II, 
10020 
Ægyptus, prope Damiette in foliis Brassicæ Napi (Ehrenberg.). 
Form. Resede. Prope Alexandria, in foliis vivis Resedæ undatæ (Ehren- 
berg legt.). 
Conidiis globosis, hyalinis 9-15 ». 


ASCOMYCETES 


ERYSIPHACEZÆ 


ERYSIPHE Hedw. 


E. communis (Wallr.) Fr., Summ. Veg. Scand., p. 406 p. p., Sace., Syll. 
Fung., I, p. 18. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb. « Meidscherhebit, » 6000 m. (stat. coni- 
diophorus) in foliis vivis Dolichotis uncinati, 11, IV, 1891. ’ 


PERISPORIACEZÆ 


DIMEROSPORIUM Fuckel. 


D. Autranii P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 15 (efr. Engl. bot. Jahrb., XVII, 


p- 4). 
Mycelio epiphyllo, crustaceo nigro, maculis rotundatis sepe confluentibus 


(21) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICI. 117 


e filis ramosis, fuligineis, constanti; peritheciis e mycelio erumpentibus, 
gregariis, globosis, atrofuscis, rugulosis usque ad 90 » diametro; ascis 
obovatis, hyalinis, subsessilibus, ostosporis 30-42 X 24-28 »: sporidiis 
distichis, ellipsoideis vel subelavatis medio uniseptatis, leviter constrictis, 
utrinque obtusis, subfuseis 17-21 X 7-9 ». 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Ginda in foliis vivis Canthii Schimperiani, 
Majo 1892. 
D. Acokantheræ P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVI, p. 4). 
Hyphis repentibus, ramosis, hypophyllis; peritheciis gregariis rotundato- 
pulvinatis sæpe confluentibus, rugulosis, atris, carbonaceis; ascis amplis 
obovoideis interdum subglobosis, sessilibus. hyalinis 5-8 sporis, paraphy- 
satis 70-87 X 36-48 ». paraphysis filiformibus vel longe elavatıs, hyalinis; 
sporidiis ellipsoideis vel fusiformibus, medio valde constrietis, 1 septatis, 
hyalinis interdum flavescentibus, utrinque obtusis vel acutiusculis 20-32 
X 10-14 », episporio sæpe vesiculoso, hyalino usque ad 5 » crasso. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti (alt. 2200 m.) in foliis vivis Acokan- 
there Schimperi. Martio 1892. 


MELIOLA Fries. 


M. polytricha Kalchbr. et Cooke, Natal. Fungi in Grev., Sacc. Syll. Fung., 
I, p. 67. — Var. abyssinica P. Henn. 

Mycelio effuso foliis ramisque ambiente, atro, velutino, fibris ramosis 
fusco-brunneis; peritheciis subglobosis; ascis ellipsoideis vel elongato-cla- 
vatis, 2 sporis, 60-84 X 24-32 v; sporidiis oblongis plerumque % septatis, 
septis constrictis, grosse guttulatis, primo subhyalinis dein fusco-brunneis 
40-60 X 17-22 y; conidiis clavato-fusiformibus, 3-5 septatis, primo subhya- 
linis dein fusco-brunneis, 32-45 X 11-13 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti, 2200 m., in foliis vivis Osyridis 
abyssiniee. Majo 1892. 


ASTERELLA Sace. 


A. Rehmii P. Henn. n. sp. Tab. V, fig. 16. 

Maculis amphigenis, orbicularibus, sæpe confluentibus, atrofuscis : mycelio 
brevi, simpliei, septati, fusco-brunneo; peritheciis gregariis, minutis, punc- 
tiformibus, elevatis, plerumque densissimis ; ascis hyalinis, 6-8 sporis, 
subglobosis, ellipsoideis vel ovoideis, sessilibus 24-36 X 20-32 »; sporidiis 
ellipsoideis vel clavatis uniseptatis medio valde constrictis, hyalinis subfla- 
vescentibus 17-22 X 7-10 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (alt. 1900 m.) in foliis vivis Aloës macu- 
latæ, 11, IV, 1891, et prope Acrur in foliis Aloös abyssinice, IV, 1892. 


118 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (22) 


A. Schweinfurthii P. Henn. n. sp. 

Maculis amphigenis, orbieularibus sæpe confluentibus, pulvinato-elevatis, 
atrosanguineis; mycelio ramoso, septato, fusco-brunneo ; peritheciis sparsis, 
subhemispherieis, atrofuscis : ascis ovoideis octosporis hyalinis 23-33 
X 20-27 »; sporidiis subelavatis, uniseptatis, vix constrictis, hyalinis 
10-15 X 5-7 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea, Alamkale prope Aidereso (alt. 1825 m.) in foliis vivis 
Dracænæ Ombetis, 5. IV, 1892. 
A. Rehmii affinis sed notis micrologicis diversa. 


SPHÆRIACEZÆ 


XYLARIA Hill. 


X. Hypoxylon (L.) Grev., Fl. Ed., p. 356, Nits, Pyr. Germ., p. 5, Sacc., 
Syll. Fung., I, p. 333. — Clavaria Hyp. Linn., Pl. Suec. ed., II, p. 457. — 
Sphæria H. Pers., Obs. myc., p. 20. 

‚Egyptus, in horto botan. prope Kairo. Octob. 1871. 


PORONIA Willd. 


P. Ehrenbergii P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 5, t. 1, f. 1). 
Stromate radicato, simplici vel subramoso, extus ferrugineo-tomentoso, 
usque ad 15 em. longo, 2-6 mm. crasso, intus albo, carnoso-coriaceo, com- 
pacto, apice sepe incrassato, cupula extus ad marginem usque ad medium 
radiato-striato vel rimoso, concolore vel subzonato, disco infundibuliformi 
dein applanato, candido, villoso, 5-15 mm. diametro, ostiolis peritheciorum 
nigro-punctatis; ascis clavato-cylindraceis, hyalinis, octosporis, 160-180 
X 20-25 »; sporidiis longe ellipsoideis. utrinque obtusis, atrofuscis. nigri- 
cantibus, 30-40 X 16-21 »; conidiis globosis, hyalinis, 3-5 #. 
Arabia (Ehrenberg leg.). 
Poroniæ macrorrhizæ Speg. ex Argentina affinis sed notis datis omnino 
diversa. 


PARODIELLA Speg. 


P. perisporioides (Berk. et Curt.) Speg. Fung. Arg. Pug., I, p. 178, Sacc., 
Syll. Fung ‚I, p. 17. — Dothidea p. B. et C., N. Am. Fungi, n. 880. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Baraso in Jndigofera sp. Martio 1892. 
P. Schimperi P. Henn. n. sp. 
Peritheciis epiphyllis, gregariis, plerumque radiato-dendriticis, non eireu- 
laribus, punctiformibus, subhemisphæricis, nigris, nitentibus 100-180 » dia- 
metro : ascis subglobosis, ovoideis vel subelavatis 4-8 sporis : 25-33 X 18-25 v, 


(23) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICO-ARABICE. 119 


sporidiis distichis, longe ovoideis vel ellipsoideis, medio septalis, hyalino 
flavescentibus 8-11 X 4-5 ». 

Abyssinia, in foliis vivis Rhynchosiva elegantis Rich. (Schimper legit.). — 
— Col Eritrea prope Geleb (alt. 1099 m.) in foliis Vignæ sp. (? Rhynchosia). 
22 April 1891. 

A. P. cireinata (Kalchbr. et Cooke sub Dothidea) Sace.. notis datis 


diversa. 


DOTHIDEACEÆ 


PHYLLACHORA Nits. 


Ph. abyssinica P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 8). 

Stromatibus epiphyllis, carbonaceis, nigris, nitidis, confluentibus, undu- 
latis. loculis paucis, rotundatis, nigris; ascis clavatis, hyalinis, pedicellatis, 
octosporis, paraphysatis, 80-120 X 14-22 ».; sporidiis simplieibus, ellipsoi- 
deis vel subglobosis, hyalinis, subgranulatis 10-16 X 7-10 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti in foliis vivis Frei sp., 10, IV, 1892. 

Ex affinitate Ph. Ficuum Niessl, sed distincta. 

Ph. Pittospori P. Henn. n. sp. (Tab. IV, fig. 7 et a, b). 

Stromatibus epiphyllis, duris, nune sparsis nunc gregariis, confluentibus, 
pulvinatis, nigris, nitidis; loculis ovoideis, paucis, carbonaceo-nigris ; ascis 
elongato-clavatis, hyalinis 110-150 X 15-25 »; paraphysis filiformibus; 
sporidiis monostichis, ellipsoideis interdum ovoideis, pluriguttulatis, hyali- 
nis 1448 x 10-13 y. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Acrur (alt. 4509 m.) in foliis Prttospori abyssi- 
nici. Martio 1892. 


DOTHIDELLA Speg. 


D. Salvadoræ (Cooke) Berl. et Vog., Add. Syll., p. 239, Sacc., Syll., IX, 
p. 1037. — Phyllachora Salvadoræ Cooke in Grev., XHI, p. 69. 

Nubia, prope Kosseir et Suakim in foliis vivis Salvadore persice, 14, IV, 

1865. F 
D. Schweinfurthii P. Henn., in Engl. bot. Jahrb.. XIV, 4, p. 364, sub Phyl- 
lachora. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Akrur (1900 m.) in foliis vivis Fici palmate et 
Omarat prope Geleb (alt. 4500 m.) in foliis vivis Fici pseudocaricæ, 18, IV, 
1891. 

Sporidiis lutescentibus, ellipsoideis deinde uniseptatis 15-19 X 9-11 u». 


120 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


DOTHIDEA Fries. 


D. aloicola P. Henn. n. sp. (cfr. Engl. bot. Jahrb., XVII, p. 8). 

Stromatibus amphigenis, applanato-convexis, rotundatis, sparsis vel gre- 
gariis sepe confluentibus usque ad 1 cm. diametro, primo atrosanguineis 
dein nigris, carbonaceis, nitentibus; ascis ovoideis subglobosis vel late 
clavatis, hyalinis 4-8 sporis, sessilibus 35-52 X 24-35 »; sporidiis subdi- 
stichis, ellipsoideis vel oblongis medio valde constrictis, hyalino-fuscescen- 
tibus, uniseptatis, septis 1-2 guttulatis, 17-22 X 7-9 ». 


Abyssinia, Col. Eritrea prope monte Barasso in foliis vivis Aloës sp., 7, IH, 
1892. © 


MONTAGNELLA Speg. 


M. Hanburyana Penz. et Sacc., Fung. Abyssin. in Malpig., VI, p. 6. & XX, 
il (Xe 


Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (alt. 2000 m.) in foliis vivis Aloës abyssi- 
nicæ, 29, III, 1891. 


DISCOMYCETES 


PEZIZACEÆ 


HUMARIA Fries. 


H. Euphorbiæ P. Henn. in Engl. bot. Jahrb., XIV, p. 369. 


Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (alt. 900 m.) ad ramos emortuos Euphor- 
bie Thüi., 4, V, 1891 (Tab. IV, fig. 8 et a, b). 


HYPHOMYCETES 


SEPTONEMA Corda. 


S. Henningsiü Bresad. n. sp. 
Cæspitulis maculoso-aggregatis, fuscis, velutinis, conidiis catenatis, mox 
secedentibus, oblongo-fusoideis, sub micr. luteis, 1-3 septatis, non constric- 
tis, 92-50 X A-4 1/2 p. 
Abyssinia, Col. Eritrea prope Akrur (alt. 1900 m.). in foliis vivis Rhois 
abyssinicæ Hochst., 9, III, 1892. 


(25) P. HENNINGS. FUNGI ÆTHIOPICC-ARABICL 121. 


CERCOSPORA Fres. 


C. Cassiæ P. Henn. n. sp. 

Maculis amphigenis fuscis, primo subrotundatis, dein irregulariter con- 
fluentibus; cæspitulis hypophyllis, dense gregariis, fusco-brunneis, tuber- 
culatis ; hyphis laxe fasciculatis, simplicibus parce septatis fuligineis ; 
sporidiis longe clavatis interdum curvalis, primo subhyalino flavescentibus, 
grosse gultulatis, dein fuscescentibus 3-pluriseptatis, seplis non constriclis, 
21-50 X 8-12 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Akrur (alt. 2000 m.) in foliis vivis Cassiæ 
goratensis Fres., 5, Il, 1892. 

A. Cercosp. simulata Ell. et Ev., C. occidentali Cooke et C. spheroidea 

Speg. distincta, 


FUMAGO Pers. 


F. vagans Pers., Myc. Eur., I, p. 9, Tul. Carp., I, p. 280, t. XXXIV, f. 2-3, 
Sacc., Syll. Hyph., p. 547. — Cladosporium Fumago Link Spec. pl. Fungi, 
Lp. 4. 

Abyssinia, Col. Eritrea, Wadi Omaret prope Geleb (1900 m.) in foliis vivis 
Oleæ chrysophyllæ, 10, IV, 1891: prope Akrur in foliis Tarchonanthi Cam- 
phorati, 4, III, 1891; prope Geleb (alt. 1700 m.) in ramulis Euphorbiæ 
Schimperi, 8. IV, 1891; prope Ginda in foliis Trichiliæ emeticæ. Majo 1892. 


OIDIUM Link. 


O. erysiphoides Fr.. Syst. Mye., IH, p. 432, Sacc., Syll. Hyph., p. M. 
Abyssinia, Col. Eritrea, Maidscherhebit prope Geleb (alt. 600 m.) in foliis 
Cordiæ Gharaf., 11, IV, 1891. 


TUBERCULARIA Tode. 


T. Schweïinfurthii Bres. n. sp. 

Sporodichiis gregariis vel confluentibus, cinnabarinis, globoso depressis, 
vel elongatis, 1-3 mm. longis; sporophoris fasciculatis varie ramosis, sep- 
tatis 3-31 » latis, hyalinis: conideis elongato-elliptieis, biguttulatis, 
9-15 X 6-7 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea. Valle Marfair, in cortice et ramis Juniper’ sp., 18. 
IL, 1892. 

Tubercularie vulgari habitu et coloribus simillima sed notis micrologicis 

abunde diversa. 


122 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) 


SPHÆROPSIDEÆ 


DIPLODIA Fries. 


D. viscicola P. Henn. n. sp. 

Peritheciis dense gregariis in ramulis foliisque, punetiformibus elevalıs, 
sæpe confluentibus, nigris; sporulis elongato-ovatis, ellipsoideis vel pirifor- 
mibus, grosse guttulatis, medio subseptatis. levibus, atrofuscis 16-25 X 7-13 2. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Geleb (alt. 700 m.) in foliis ramulisque Visci 
tuberculati, 15, IV, 1894. 
A. Dipl. Visci (D.C.) Fries valde distincta. 


SEPTORIA Fries. 


S. Crotonis Bres. n. sp. 

Maculis nullis; peritheciis epiphyllis, sparsis vel botryose aggregalis, 
lenticularibus, 300-350 » diametro circa ostiolum atroinquinantibus; sporulis 
clavulatis, hyalinis, 2-3 septatis, rectis vel curvulis 25-40 X 4-6 ». 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Saganeiti (alt. 2200 m.), in foliis Crotonis 
macrostacydis, 21, IV, 1892. 
S. Rosæ Desm., Exs.. n. 935, Sace., Syll. Fung., II, p. 485. 
Abyssinia, Col. Eritrea, monte Bisen (alt. 2100 m.) in foliis vivis Rose 
sanctæ R., 9, V, 1892. 
S. ? acruriana P. Henn. n. sp. 

Maculis epiphyllis, flavescentibus subelevatis, rotundatis sæpe confluenti- 
bus; peritheeiis punctiformibus, pertusis epidermide elevatis, fusco-brun- 
neis; sporulis vermiformibus, subrectis vel curvatis medio uniseptatis, 
hyalino-fuscescentibus, 20-50 X 5-6 2. 

Abyssinia, Col. Eritrea prope Acrur in foliis vivis Rhoëis retinorrhoeæ, 23, 
II, 1892. 


PHYLLOSSICTA Pers. 


Ph. Papayæ Sacc., Fungi Abyssinici in Malpigh., VI, p. 9. 
Abyssinia, Col. Eritrea, prope Keren, Martio 1891, et prope Acrur, Martio 
1892 in epicarpio Caric® Papaye cult. 
Ph. Mimusopidis P. Henn. n. sp. 

Maculis rufo-brunneis, amphigenis, irregulariter confluentibusque ; peri- 
theciis minutis, sparsis, punctiformibus, nigris: sporulis oblongis vix 
curvatis, hyalinis 5-8 X 2 42-3 p. 

Abyssènia, Col. Eritrea prope Geleb (1700 ın.) in foliis Mimusopidis Schimperi 
Hochst., 2, IV, 1891. 


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BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE IV 


1. Tylostoma Barbeyanum P. Henn. n. sp., a. Capillitium, b 


Bovista abyssinica Mont., a. Sporæ. 
Lepiota Saatiensis P. Henn., à. Sporæ. 
Lepiota Schweinfurthii P. Henn. n. sp., a. Sporæ. 


Coprinus Saatiensis P. Henn., a. Sporæ. 


. Guepinia fissa Berk. var. abyssinica P. Henn., a. Sporæ. 


. Sporæ. 


Phyllachora Pittospori P. Henn. n. sp., a. Asci, b. Sporæ. 


Humaria Euphorbiæ P. Henn., a. Ascı, b. Sporæ. 


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Tome [L Planche 4. 


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P Behrend del. E.Laue lith. Berlin. 


PHennings._ FUNGI ÆTIHOPICO_ARABICI 1893. 


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12. 
13. 
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15. 


16. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE V 


Uromyces Cyperi P. Henn. n. sp., a. Uredosporæ, b. Teleutosporæ. 

U. Cyathulæ P. Henn. n. sp.. @. Uredosporæ, b. Teleutosporæ, c. Teleu- 
tospor& sor. caulicolis. 

U. Barbeyanus P. Henn. n. sp., a. Uredosporæ, b. Teleutosporæ. 

U. Gürkeanus P. Henn. n. sp., «. Uredosporæ, b. Teleutosporæ. 

U. Pazschkeanus P. Henn. n. sp., a. Uredosporæ. b. Teleutosporæ. 

U. Melothriæ P. Henn. n. sp.. a. Uredosporæ. b. Teleutosporæ. 

U. Lasiocorvdis P. Henn. n. sp., 4. Uredosporæ. b. Teleutosporæ. 

Puceinia Euphorbiæ P. Henn. n. sp. a. Uredosporæ. b. Teleutosporæ. 

P. Asehersoniana P. Henn. n. sp., a. Uredospor&, b. Teleutospor&. 

P. eritræensis Pazschke n. sp.. @. Uredosporæ, b. Teleutosporæ, €. Para- 
physæ. 

Uredo Schweinfurthii P. Henn. un. sp., Sporæ. 

Cæoma Rhoeis P. Henn., n. sp.. Sporæ. 

Æcidiun rhytismoideum Berk. var. Mabæ P. Henn., a. Sporæ. 

À. Dietelianum P. Henn. n. sp.. a. Pseudoperidium. b. Sporæ. 

Dimerosporium Autranii P. Henn. n. sp., a. Asci, b. Sporidia. 


Asterina Rehmii P. Henn. n. sp.. a. Asei, b. Sporidia. 


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Planche 


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ICO-ARABICI 1893. 


TIHOP 


P Hennings._ FUNGI Æ, 


SUR LES BRACTÉES FLORIFERES 


PAR 


M. €. DE CANDOLLE 


Les bourgeons latéraux des axes végétatifs naissent, d'habitude, assez 
longtemps après leurs feuilles axillantes pour en être tout à fait indé- 
pendants. Toutefois cette règle n’est pas absolue car il existe, comme on 
sait, un certain nombre de plantes dont les feuilles végétatives donnent 
elles-mêmes naissance à des bourgeons qui se développent en inflores- 
cences ou même, dans quelques cas, en axes végétatifs. 

Dans un récent écrit jai envisagé ces inflorescences épiphylles comme 
_ de véritables prolifications de feuilles ayant acquis un haut degré de 
développement. J'aurais déjà pu, à cette occasion, aborder aussi la ques- 
tion de la soudure apparente des fleurs avec leurs bractées. Mais j'atten- 
dais, pour cela, d’avoir poussé plus avant, sinon termine, les recherches 
que je poursuis depuis plusieurs années sur ce sujet et dont je vais 
exposer ici les premiers résultats. 


JUGLANS REGIA 


En se basant sur de simples analogies, les auteurs ont jusqu'ici consi- 
déré les fleurs mâles du noyer comme des fleurs soudées avec la bractée 
qui les porte. C’est ce que j'ai aussi admis en traitant, autrefois, de la 
famille des Juglandees. 

Mais M. W. Russel, dans un travail tout recent ', vient d’annoncer qu'il 


1 Revue générale de botanique de M. Gaston Bonnier, livr. du 15 janvier 1892. 


124 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


n’en est rien et que les organes mâles du noyer résultent, en realité. 
d’un développement secondaire de la face supérieure de la bractée. 

« Leur mode de formation, dit-il, est facile à suivre, car sur une même 
coupe on observe des mamelons gemmaires à des états variables de 
développement. Les plus voisins du sommet vegetalif se montrent sous 
forme d'un épaississement de la face supérieure des feuilles, c’est en 
effet aux dépens des tissus de la feuille que s'effectue le cloisonnement 
qui doit donner naissance au bourgeon floral. » 

Tel est aussi le résultat auquel j'étais déjà parvenu et je suis très 
heureux de voir que mes observations confirment tout à fait celles de 
M. Russel. On se rendra facilement compte de ce mode de développement 
si l’on examine avec attention les figures ci-jointes (Pl. VI, fig. 1,2) qui 
en représentent les premières phases, d’après mes propres préparations. 
Le point végétatif se termine en large voûte très surbaissée et les protu- 
bérances primordiales des Jeunes bractées naissent tout près de son 
sommet. Celles-ei s’allongent d’abord en bractées de forme lancéolée 
dont la portion supérieure se recourbe au-dessus du point végétatif 
qu'elles enveloppent de toutes parts. Bientôt le tissu de la face supé- 
rieure de leur base donne naissance à un nouveau méristème qui s’ac- 
croit rapidement pendant que cette portion de la bractée s’allonge elle- 
même un peu. De cette formation secondaire, à laquelle le point végétatif 
du chaton ne prend manifestement aucune part, résulte un renflement 
de plus en plus accentué qui donne ensuite, lui-même, naissance aux 
diverses pièces du périgone ainsi qu'aux étamines. Parfois il se produit, 
en outre, au milieu du groupe staminal, un rudiment d’ovaire qui demeure 
stérile. Enfin, la portion de la bractée qui confine au chaton s’allonge en 
pétiole. Mais cette dernière phase du développement n’a lieu que beaucoup 
plus tard, au moment de l'épanouissement des fleurs. C’est pourquoi elle 
n'a pas été représentée dans les figures qui accompagnent cette étude. 

On sait que les chatons du noyer commencent à se former au mois de 
mai, à l’aisselle de feuilles déjà bien développées. A la fin de juin les 
fleurs mâles ont acquis tous leurs organes et les chatons entrent alors 
dans une longue période de repos qui dure jusqu’au printemps suivant 
et c’est seulement alors que s'achève l’évolution complète de la bractée. 


CORYLUS AVELLANA 


Les premières phases du développement des fleurs mâles sont ici les 
mêmes que chez le noyer, avec cette différence que le sommet du point 


(3) C. DE CANDOLLE. SUR LES BRACTÉES FLORIFÈRES. 125 


végétatif est plus bombé et plus allongé au-dessus des dernières protu- 
bérances. Les coupes longitudinales pratiquées dans les chatons du noi- 
setier, pendant leur première évolution, montrent facilement que leurs 
organes floraux résultent d’un développement secondaire de la bractée 
dont la base devient, comme chez le noyer, le siège d’une nouvelle for- 
mation de méristème actif, du côté de sa face supérieure. 


BETULA ALBA et ALNUS GLUTINOSA 


Chez ces deux espèces chaque bractée du chaton mâle porte, comme 
on sait, un groupe de trois fleurs dont une médiane et deux latérales. 
Or ces fleurs résultent aussi d’un développement secondaire de la base 
de la bractée. Le renflement de cette base commence après que la 
portion supérieure de la bractée s’est recourbée vers le sommet du point 
végétatif et avant que la base de cette portion recourbee se soit elle- 
même allongée en dessous pour recouvrir le groupe de fleurs de la 
bractée sous-jacente. 


SAURURUS 


J'ai eu, l'été dernier, l’occasion d'étudier sur des plantes vivantes le 
premier développement des fleurs chez les Saururus cernuus L. et Sau- 
rurus Loureiri Decn., deux espèces bien distinctes dont la première croit 
dans les marais de l'Amérique septentrionale et la seconde dans ceux du 
nord de la Chine et du Japon ‘. Elles se ressemblent beaucoup sous le 
rapport de leurs organes vegelalifs, mais leurs fleurs different par d’im- 
portants caractères morphologiques dans le détail desquels je n’ai pas à 
entrer ICI. 

A l’époque de la floraison les entre-nœuds supérieurs de leurs tiges se 
terminent en chatons insérés en regard de chaque feuille successive. 
Chez l’une et l’autre espèce la fieur adulte consiste en une bractée por- 
tant à sa face supérieure un groupe de six étamines entourant quatre 
carpelles. Jusqu'ici les auteurs ont toujours considéré cette structure 
florale comme le résultat de la soudure de la bractée avec la fleur pro- 


1 Je devais ces plantes à l’obligeance de M. le professeur M. Cornu, le savant 
directeur du Jardin des Plantes de Paris. 


126 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) 


prement dite, manière de voir qui semblait confirmée par le fait que lon 
trouve parfois, à la base des chatons, quelques fleurs insérées à l’aisselle 
de bractées libres. Mais ce fait prouve simplement que des bourgeons 
axillaires, d'ordinaire absents, peuvent naître accidentellement sur cer- 
taines inflorescences vigoureuses et se développer en fleurs. Du reste ce 
cas rare ne s’est pas présenté sur les plantes vivantes qui ont servi à mes 
recherches. 

Chez chacune des deux espèces le jeune chaton, en voie d'évolution. 
se termine en un cône dont le sommet nu se prolonge fort au delà des 
dernières protubérances destinées à devenir des bractées. La naissance 
de celles-ci débute par la formation d’une bosselure de la surface du 
cône terminal (PI. VI, fig. 5, 5). Bientôt la face supérieure de cette jeune 
protubérance se renfle, à son tour, par suite de l'accroissement de son 
propre tissu et son profil présente dès lors un renflement arrondi 
(fig. 3, r). Puis la protubérance primitive s’allonge dans son ensemble en 
même temps que le renflement de sa face supérieure s'accentue de plus 
en plus en une protubérance secondaire de forme hémisphérique (Pl. Vi, 
fig. %), sur laquelle naissent ensuite d’autres mamelons destinés à devenir 
les étamines et les carpelles. Enfin, après la naissance de ces organes, la 
base même de la bractée s’allonge en un pétiole (Pl. VI, fig. 6, 8) dont la 
longueur atteint jusqu'à 2 ‘2 millimètres !. 

La structure fibro-vasculaire de ces bractées florifères est, d’ailleurs. 
telle que l’on doit s'attendre à la rencontrer dans un phyllome atteignant 
uu haut degré de développement. En effet la coupe transversale faite au- 
dessous des organes floraux proprement dits (fig. 7, 9) présente un sys- 
tème ligneux unique et fermé. A sa partie supérieure ce système se 
subdivise en faisceaux aboutissant aux étamines ainsi qu'aux carpelles 
tandis qu'à sa base il se réduit au faisceau médian de la bractée qui 
se raccorde avec le ligneux du chaton. 

En résumé, dans tous les cas'qui viennent d'être décrits, la prétendue 
bractée florifère constitue, avec les organes floraux, un tout unique résul- 
tant d’une seule protubérance primitive, née directement sur le point 
végétaiif. On peut en dire autant des cas semblables signalés par M. War- 


1 L’exposé que je viens de faire des premières phases du développement des 
fleurs du Saururus ne s'accorde pas avec la description qu'en donne Payer, dans 
son Traité d’organogenie (p. 426). Mais la forme qu'il attribue au sommet du 
point végétalif est si différente de la réalité que je suis porté à croire qu'il n'a 
pas observé ces premières phases sous un grossissement suffisant. En revanche 


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J'ai, comme lui, trouvé que les trois étamines antérieures naissent les premières. 


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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE \1 


Dans toutes les figures, la lettre r désigne le renflement qui produit la fleur 
proprement dite. 


g.1. Juglans regia, coupe longitudinale du sommet d’un jeune chaton. Gros- 


sissement — env. 3). 

2. » >» au-dessous de la précédente. Grossis- 
sement — env. 39. 

3. Saururus cernunus, » du sommet d'un jeune chaton. Gros- 
sissement — env. 120. 

RER NE) » au-dessous de la précédente. Grossis- 
sement — env. 120. 

5. Saururus Lourerr?. » du sommet d'un jeune chaton. Gros- 
sissement — env. 120. 

6. Saururus cernuus. » de la fleur et du chaton. Grossisse- 


ment — 6. 


1 
S 


coupe transversale de la bractée, en s de la figure 
précédente. 
8. Saururus Loureiri, coupe longitudinale de la fleur et du chaton. Gros- 
sissement = 6. 
Ge » coupe transversale de la bractee, en s de la figure 


précédente. 


€. de Candolle. — BRACTERS RLORIFÈRES. 


5) C. DE CANDOLLE. SUR LES BRACTEES FLORIFÈRES. 127 


ming ! chez certaines Papillonacées et Composées, dont les bourgeons à 
fleur se produisent sur la base des bractées. A mon avis c’est aussi à ce 
mode de développement qu'il conviendrait de rattacher l’evolution florale 
des plantes telles que les Crucifères et autres, dont les fleurs, dépourvues 
de bractées, naissent directement sur le point végétatif. Les auteurs qui 
s’en sont occupés admettent, il est vrai. que ces fleurs sont des bourgeons 
dont les bractées axillantes avortent et si les protubérances originelles 
de ces fleurs produisent plus tard des appendices foliacés à leur face infé- 
rieure, ils considèrent ceux-ci comme représentant des bractées formées 
postérieurement à leurs bourgeons axillaires. Mais il me semble que l’on 
peut fort bien se dispenser d’avoir recours à ces hypothèses compliquées. 

J'ai déjà souvent insisté ailleurs sur le fait que les phyllomes des axes 
. vegetatifs présentent des degrés de développement fort divers se succé- 
dant, selon une marche ascendante, des cotylédons aux feuilles propre- 
ment dites qui atteignent, chez chaque espèce, un certain maximum de 
complication. De même, dirai-je, les protuberances nées directement sur 
le point végétatif des inflorescences peuvent, elles aussi, atteindre divers 
degrés de développement correspondants : aux bractées ordinaires à 
l’aisselle desquelles naissent les fleurs libres, aux bractées florifères et 
plus rarement enfin aux fleurs sans bractées. 


7 
! Recherches sur la ramification des Phanerogames, ete. Resume francais, 
p- XIx et suiv. 


NOTICE 


SUR LE 


LANNICHELLIA TENUIS Reuter 


PAR 


EL MP ASP CIRE 


Cette plante, découverte en 1854 par Reuter, décrite d’abord dans le 
Cat. du Jard. bot. de Genève de la même année, puis publiée dans son 
Catalogue des environs de Genève en 1861, p. 198, fut trouvée par lui 
dans les flaques formées par les eaux du lac entre Genthod et Versoix. 
On put continuer à la récolter dans cette station devenue classiqüe 
jusqu’au moment où elle disparut ainsi que plusieurs autres rares 
espèces, par suite de la transformation opérée il ya quelques années, 
en parc de plaisance, de la grève naturelle de cette partie de notre lac. 

Déjà en 1884, dans une notice intitulée: La grève de Versoix, près 
Genève, M. W. Barbey attirait l'attention des botanistes suisses sur la 
disparition pour notre flore de cette espèce remarquable !. 

Cependant, l’année dernière, c’est-à-dire en octobre 1891, dans mes 
herborisations sur la rive opposée, j'ai été assez heureux de retrouver 
cette plante dans la partie comprise entre la Belotte et Bellerive, à très 
peu de profondeur près de la plage, sur un lit de sable et de galets. 

Jai profité de cette circonstance pour étudier de nouveau ses propres 
caractères, attendu que Rapin, dans son Guide du Bot., Que édit., 1862, 
p. 586, et après lui Gremli, dans sa Flore de la Suisse (Excurs. fl. 
me édit., 1881, p. 383), la considèrent non comme une espèce distincte 
mais comme une variété de Zannichellia dentata Willd. 


1 Vide Bull. Soc. murithienne du Valais, 12me fasc., 188%, p. 39 à 2. 


(2) PH. PAICHE. ZANICHELLIA TENUIS REUTER. 129 


Si l'on examine la conformation de ses carpelles, on observe d’abord 
une différence sensible telle que nous le démentre le croquis suivant : 


a) Carpelle de Zannichellia tenuis Reuter. 
b) » » dentata Willd. 


Chez Z. tenuis, le bec est moins allongé, terminé à la maturité par 
un stigmate en entonnoir, tandis que chez Z. dentata il est ordinai- 
rement arqué et passe insensiblement en un stigmate subaigu. 

Leur dimension ne serait non plus en juste proportion avec celle de la 
plante. si nous avions une simple reduction de Z. dentata, car ils sont à 
peu pres d’egale grosseur chez ces deux espèces. 

Considérons en outre que Z. dentata habite chez nous les eaux cou- 
rantes du Rhône, formant par ses hautes tiges flottantes de larges touffes 
de gazons aquatiques arrivant jusqu’à la surface. Notre plante au contraire 
recherche les eaux tranquilles du lac à une bien moindre profondeur; ses 
tiges s'élèvent à peine sur le fond. Il existe enfin une énorme différence 
entre leurs dimensions respectives : Z: dentata atteint 0m,60 à 0m,70 
tandis que Z. tenuis n'a que 0,05 de hauteur environ. De tout ceci, joint 
à l'extrême ténuité de ses feuilles, la translucidité de ses tiges et de la 
souche, nous pouvons conclure que nous possédons bien pour notre flore 
locale une espèce distincte. 4 

J'ai éprouvé un véritable plaisir en découvrant cette nouvelle station, 
d'autant plus sûre qu'au lieu d’être située dans des flaques sujettes au 
desséchement, cette plante s’est présentée à moi dans le lit même du 
lac, ce qui lui offre une bien plus grande sécurité d'existence. 

(Travail présenté à la séance du 11 janvier 1892 
de la Société botanique de Genève.) 


QI 


BULL. HERB. BoIss., mars 1893. 9 


En 


(en 


QI 


= 


LICHENES ARABICI 


a cl. D' SCHWEINFURTH 


IN ARABIA YEMENSI LECTI QUOS DETERMINAVIT 


D: J. MÜLLER 


. Roccella Montagnei Bél. Voy. Ind. or., p. 17, t. XII, fig. %; ad ramulos. 


Schemsan supra Aden, alt. 1000-1775’ (planta junior, hine inde fertilis. 
tenuis, sed in formam latam abiens). 

Ramalina farinacea Ach. Univ.. p. 606: ramulicola, supra Aden ad 
Schemsan, 1000-1775 (ster.). 


. Ramalina evernioides Nyl. Prodr. L. Gall. et Alger., p. 47: ramulicola 


cum præcedente supra Aden (ster.). 

Theloschistes chrysophthalmus v. subinermis Müll. Are. L. B.. 
n. 180; ad ramulos Acaciæ menachensis. prope Menacha, 7000” (antea 
in Paraguay et in Australia orient. lecta). 

Xanthoria parietina Th. M. Fries Scand., p. 145: ad truncos Acaciæ 
menachensis prope Menacha, Yemen 7000” (planta omnino normalis). 


. Parmelia caperata Ach. Meth., p. 217; supra saxa, El-Ajan supra Mena- 


cha, 8000” (ster, cæterum omnino normalis). 

Amphiloma ochraceo-fulvum Müll. Arg. L. B., n. 940: saxicola, El- 
Hausam in declivitate occident. montium Sehibam ad 6000’ (ster.). 
Hucusque nonnisi in Somaliland lectum. 

Placodium fulgens v. bracteatum Müll. Arg. Lich. Pers., n. 14: ad 
terram montium Schibam prope Menacha, ad 7000”. 

Placodium concrescens Müll. Arg.: thallus ochroleucus. crassus, plagu- 
las 5-6 cm. latas formans, concrescenti-squamosus; squamæ totius pla- 
oulæ lateraliter incomplete connatæ, non v. raro parce leviter imbri- 
catæ, planæ, læves, secus margines aut suturas albido-sorediosæ v. 
lobulis ochroleueis irregulariter globosis demum confluentibus ornatæ : 
apothecia ignota. — Affinis Pl. gypsaceo et Pl. crasso Müll. Arg., præ- 
sertim hujus varietati cetrarioidi (Psoromati crasso v. cetrariondi 
Mass. Sched., n. 75). sed robustius, magis flavicans (ut Parmelia cape- 


CN 
NO 
nr 


15. 


D' J. MULLER. LICHENES ARABICI. 131 


rata Ach.) et squamæ thalli quasi in thallum unicum monocentrieum 
areolato-rimosum connatæ sunt. — Ad terram et supra muscos emor- 
tuos ad Menacha supra Aden, alt. 7000’. 

Thalloidima cæruleo-nigricans (Lightf.) Pœtsch Aufzählung, p. 212: 
ad terram El-Ejan montium Schibam prope Menacha supra Aden, 7000’. 


. Diploschistes scruposus v. cretaceus Müll. Arg. Lich. Pers., n. 42: 


Urceolaria seruposa v. cretacea Schær. Spicil., p. 76: ad saxa supra 
Menacha, 7000”. 

Opegrapha (s. Lecanactis) chloroconia (Tuck.) Müll. Arg. in Bot. of 
Socotra, p. 37%; ramulicola, sub cæspitibus Roccelle Montagnei Bel. 
lecta, prope Schemsan supra Aden. — Hucusque in America septen- 
trionali et in ins. Socotra observata fuit. 

Opegrapha (s. Lecanactis) vestita Müll. Arg. Diagn. Lich. Socotr., 
p. 10: ramulicola, sub cæspitibus Roccelle Montagner Bel. lecta, ad 
Schemsan supra Aden (antea nonnisi ex ins. Socotra nota). 


. Dictyographa Müll. Arg.; thallus crustaceus; gonidia chroolepoidea : 


apothecia lirelliformi-gymnocarpica ; perithecium evolutum ; para- 
physes irregulares et clathratim connexæ: sporæ hyalinæ transversim 
divise demum parenchymaticæ. — Est quasi Opegrapha sporis paren- 
chymaticis. A Graphina recedit sporis primum Opegraphæ et dein 
paraphysibus intrieatim connexis. — Ad hoc novum genus etiam per- 
tinet socotrensis D. varians, s. Graphina varians Müll. Arg. Diagn. 
L. Soeoir., p- 12. 

Dictyographa arabica Müll. Arg.: thallus albus, tenuissim:s, mar- 
gine effusus. lævis, mollis, subpulverulentus; lirelle 1-1 1/2 mm. longæ, 
lineari-fusiformes, simplices et trifurcatæ, sigmoideæ aut varie curvatæ, 
utrinque acuminatæ, ex obtecto erumpentes, prominentes, strato thal- 
lino obtegente demum in vertice irregulariter secedente secus lineam 
tremulam denudatæ, marginibus demum summo apice nudis et conni- 
ventibus subelause: perithecium nigrum, basi incompletum; epithe- 
cium olivaceo-nigricans, lamina cæterum olivaceo-pallida, inferne strato 
obscurato imposita; asci 8-spori, eylindrieo-obovoidei, apice haud 
pachydermei; sporæ 30-33 » longæ, 5-7 » late, fusiformes, 8-10-locu- 
lares, loculi ultimi utriusque extremilatis simplices, reliqui semel v. 
rarius bis longitrorsum divisi. — Ab affini D. variante Müll. Are. 
recedit lirellis obtectis, emergentibus (haud emersis), elongatis, demum 
non late aperto-hiantibus. — Corticola sub cæspitibus Roccellæ Monta- 
gnei Bél., in Schemsan supra Aden. 

Endocarpon pusiilum Hedw. Stirp. Crypt. Il, p. 56, & XX, fig. 8: 
Dermatocarpon Schereri Körb. Syst., p. 326; ad terram prope El- 
Ejan montium Schibam supra Menacha, 7000”. 


LICHENES AMBOINENSES 


LECTI. QUOS EXAMINAVIT 


D: J. MÜLLER 


1. Parmelia tinctorum Nyl. Pyr. or.. p. 16. — Java. 

2. Physcia ægialita Nyl. Expos. Lich. Nov. Caled., p. 43. — Java. 
3 » integrata Nyl. Syn., p. 424. — Amboina. 

Le » obsessa Nyl. Lich. Husn., p. 9. — Amboina. 


>. Patellaria luteola (Nyl.) Müll. Arg. L. B., n. 988. — Amboina. 

6. Arthenia gregaria v. adspersa (Montg.) Müll. Are. L. B.. n. 1492. — 
Amboina. 

. Arthonia Amboinensis Müll. Arg.; thallus subcæsio-albus, tenuissimus, 
lævis: apothecia primum orbicularia, subintegra et albida, dein in 


I 


lobos radiantes graciles accrescentia et 1-11/2 mm. diametro æquantia, 
fuscescentia et demum nigricantia, incomplete cinereo-pruinosa, sicca 
plano-convexa, numerosa; lamina juniorum hyalina, plane evolutorum 
fusca; asei obovoidei, 8-spori; sporæ evolutæ 18 » longæ et 7 x late, 
elongato-obovoideæ, utrinque late obtusæ, æqualiter 6-loculares. — 
Primo. intuitu facile pro A. Antillarum habenda, sed apothecia sub- 
lente gracilius astroideo-ramosa, dein magis fusco-nigricantia et sporæ 
magis divisæ, loculi nec apicales nec intermedii reliquis longiores. 
Juxta A. Loanganam Müll. Arg. L. Afr. oce., n. 36, locanda est. — 
Ad caules Bambusarum (ut videtur) in ins. sundaica Amboina. 

8. Opegrapha trilocularis Müll. Arg.: thallus glauco-virens, tenuissimus, 
lævigatus : apothecia nigra, numerosa, 1 mm. longa et breviora, ?/ıo mm. 
lala, gracilia, simplicia vulgoque parallela, sessilia, basi utrinque sub- 
constrieta; labia arcte conniventia, obtusa, integra; rima angustissima : 
perithecium basi completum; sporæ in ascis oblongato-obovoideis 8-næ, 
cire. 45 y longæ et 3-3 1/2 » late, regulariter 2-septatæ s. 3-loculares, 
obtuse fusiformes et rectæ. — Structura singulari sporarum cum neo- 
caledonica Opegrapha confertula Nyl. convenit et juxta eam locanda 
est, sed differt colore thalli, ambitu gracili lirellarum, rima epitheciali. 
— In ligno Bambusarum (ut videtur), in ins. sundaica Amboina. 

9. Graphis Sayeri Müll. Arg. L. B., n. 1186. — Amboina. 

10. Graphina insulana Müll. Arg. Lich. Gazell., p. 56. — Amboina. 


Ix— 


PLANTÆ SCHLECHTERIANÆ 


x 


_ Le soussigné a réussi à engager un jardinier allemand, nommé 

 Schlechter, fixé dans la Colonie du Cap, pour récolter des plantes du 
sud de l'Afrique (Phanérogames et Cryptogames). 

Des centuries de ces plantes seront distribuées à des époques régu- 


… hières: elles seront déterminées par le soussigné avec l’aide de plusieurs 


spécialistes. 


_ Les 600 numéros parvenus jusqu'ici atteindront un millier de 


numéros environ avant la fin de l’année: ils proviennent de la partie 


sud-ouest de la Colonie et sont dans un état irréprochable de conser- 
vation. 

Sur mon conseil, Schlechter s’est rendu actuellement dans les 
districts nord-est de la Colonie: il entreprendra l’année prochaine 


__ Vexploration botanique du Transvaal. 


Les prix des six centuries à distribuer avant la fin de cette année, 


. de même que celui des suivantes, est fixé à 35 fr. par centurie; il sera 


perçu à la réception de chaque eenturie. 

Quelques centuries pourront, si on le désire, être échangées contre 
des collections d'autre provenance, de préférence contre des plantes de 
l'Afrique tropicale. 

Adresser tous les renseignements et demandes au soussigné 

D' Hans SCHINZ, 
Professeur de botanique à l'Université. 


_ Zurich (Suisse), Seefeldstrasse. 
15 novembre 1892. 


BULLETIN 


DE 


I'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome 1. 1893. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc.. de botanique systé- 
matique générale. Il formera chaque année un fort volume in-8° de 400 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à P'HERBIER BOISSIER, à CHANBESY près Genève (Suisse). 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’'Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part. À 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


BULLETIN 


DE 


L'HBRBIER BOISSIER QE 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


A 


(Chaque Collaborateur est responsable de ses fravaur.) 


Tome I. 18932. 


N° 4. 


Prix de FAbonnement 


12 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 15 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


A L'ÉERPBIER :BOISSIER 
a CHAMBÉSY près Genève (Suisse). 


= a gg ee RT 


Fe GENÈVE 
>  IMPRIMERIE ROMET. 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 
| 2 ; 


SOMMAIRE DU N° %. — AVRIL 1893. 


L— John Briquet. — LES MÉTHODES STATISTIQUES 


Pages 5 


APPLICABLES : AUX RECHERCHES DE FLORISTIQUE 


RN (avec A planche): = 2 DR EU SN EP PS 
= II. — Francois Crépin. — LES. ROSES. RÉCUEILLIES EN 
* ANATOLIE (1890 et 1892) et dans FARMÉNIE TURQUE 
(1890), par MM. Paul Sintenis et J. Bornmüller ......... 


HF. — H. Solereder. — EIN BEITRAG ZUR ANATOMISCHEN 
CHARAKTERISTIK UND ZUR SYSTEMATIK DER RU- 


133° 


159 


je 


NER. Chodat. == UNIVERSITÉ DE. GENÈVE. = LABORA- % 


TOIRE DE BOTANIQUE. 2me série. [er fascicule. 
1. R. Chodat et 0. Malinesco. — SUR LE POLYMORPHISME 
… DU SCENEDESMUS ACUTUS ‚Mey. (avec 4 planche) ..... 
2, R. Chodat el C. Roulet. — LE GENRE HEWITTIA Wight. 
3. R. Chodat ei C: Rodrigue. — LE TEGUMENT SEMINAL 


i DES POLYG ALAC ‘ÉES. RA ER ASCHE AE TRE RE APE RE UNE 


IR rn H. Christ. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE 
SDE-CANBOERET or een 

VI. — 4. Müller. — LICHENES CHINENSES HENRYANI, 
a cl. Dr Aug. Henry. anno 1889, in China media lecti .. 


PLANCHES CONTENUES DANS CEE CE LIV RAISON : 


Panne 7 ee Méthodes ‘statistiques. 
PLANGHE 8. — Scenedesmus acutus Mey. 


184 
191 


197 
203 


. 239 


GR 


l'e année. N° 4, Avril 1898. 


TT TT TT TT TT RTS TE PT TT TT LS DST ST TRE TT RTL LD TTL LT RL TL LT LL LL LT TT TT 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


LES MÉTHODES STATISTIQUES 
APPLICABLES AUX RECHERCHES DE FLORISTIQUE 


PAR 


M. John BRIQUET 


Docteur ès sciences naturelles, 
Privat-docent à | Universite de Genève. 


Planche VII. 


Introduction. — La floristique tend tous les jours à devenir une 
branche distincte de la phytogéographie proprement dite. Tandis que 
cette dernière semble actuellement se confondre avec la systématique et 
former l’apanage des monographes, l’etude des flores, de leur constitu- 
tion, de leur histoire et de leur origine devient peu à peu une science 
particulière méritant vraiment ce titre. La floristique, en effet, ne con- 
siste plus exclusivement dans une accumulation de faits catalogués avec 
plus ou moins de méthode et sans rapports apparents les uns avec les 
autres. On voit de plus en plus les floristes étudier avec soin les asso- 
ciations de végétaux dans leurs rapports avec le milieu extérieur, rap- 
procher les faits de dispersion les uns des autres pour les comparer, tirer 
des conclusions de ces comparaisons et, avec l’aide puissante de la géo- 
logie et de la paléontologie, essayer d’élucider l’histoire des transfor- 
mations subies par le tapis végétal soumis à leur examen. 

Les deux tendances que nous venons de signaler, l’une analytique, 
l’autre synthétique, doivent être intimement unies, si l’on veut faire faire 
à la floristique des progrès réels. Sans doute, « la statistique seule ne 


BULL. HERB. BoIss., avril 1893. 10 


154 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


permet pas de seruter l’histoire du développement des flores ! », mais il 
n’en est pas moins vrai, et cela surtout pour les recherches de détail, que 
sans documents nombreux et précis sur le tapis végétal qui recouvre une 
étendue de terrain quelconque, il est impossible de remonter à l'étude 
des causes des phénomènes de groupement et de dispersion que nous 
voyons se présenter chez lui. 

Or, occupé depuis plusieurs années à des recherches de floristique 
synthétique sur les Alpes occidentales, nous avons été frappé des lacunes 
que présente l'exposé des faits dans les flores et les catalogues que nous 
avions à consulter. À moins qu'il ne s'agisse de plantes rares dont les 
localités sont spécifiées en détail, ces ouvrages ne contiennent que des 
indications vagues soit sur la dispersion des espèces en général, soit sur 
leur degré de fréquence. 

Cependant, plusieurs auteurs se sont livrés à la recherche de méthodes 
exactes applicables à la statistique des faits floristiques. Malheureu- 
sement, ces recherches, égrenées dans la bibliographie, sont tantôt con- 
signées dans des ouvrages coûteux, tantôt perdues dans des publications 
qu'il est difficile de se procurer. C’est sans doute ce qui. a empêché les 
floristes d’en profiter. Nous avions depuis longtemps formé le projet de 
réunir toutes les données utiles à l’étude de la floristique en un livre 
court et complet, mais des occupations multiples nous empêchent pour le 
moment de travailler bien activement à cet ouvrage. Nous croyons donc 
être utile aux floristes en leur donnant dès à présent une étude critique 
sur ce qui a été fait jusqu’à aujourd’hui dans le domaine des méthodes 
statistiques applicaïles à leur branche d'étude. 


Il 


Aire et localité; fréquence et abondance. — Les floristes 
n’ont pas tardé à indiquer dans leurs ouvrages, à la suite des noms ou des 
descriptions d’especes, deux catégories de faits. 

La première, que Linné et les anciens botanistes notaient déjà avec 
plus ou moins de soins, a rapport au mode de distribution générale des 
formes végétales à la surface de la terre; elle distingue les portions de 


1 Engler, Versuch einer Entwicklungsgeschichte der Pflanzenwelt seit der Ter- 
tiärperiode, t. I, p. 1x. Leipzig, 1879. 


(3) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 135 


cette surface où une espèce ne se trouve pas, des portions dans lesquelles 
les individus de cette espèce sont groupés. Le mot consacré pour dési- 
gner la portion de surface dans laquelle les individus d’une espèce sont 
rassemblés est le mot aire, aire géographique d’une espèce. 

Lorsqu'on connaît l’aire d’une espèce dans ses contours, ce n’est pas 
tout, « il reste encore à tenir compte de la fréquence ou de la rareté ? » 
de l'espèce considérée à l’intérieur de son aire. Aussi apporta-t-on très 
vite une exactitude plus grande, on tenta d'arriver à des connaissances 
exactes sur le mode de répartition des espèces à l'intérieur d’une aire 
donnée : on en vint à la notion des localités. 

Il ne faudrait pas croire toutefois que tous les botanistes soient arrivés 
à cette notion d’une facon logique; c’est un point de vue tout autre et 
moins scientifique qui, dans la plupart’des cas, les à amenés à ce nouveau 
perfectionnement. Ils notèrent les localités dans le but de pouvoir aller y 
alimenter leurs collections ou celles d’autrui. Le résultat pratique de ceci 
fut que les espèces recherchées, dites rares, furent rapidement bien con- 
nues quant à leur distribution et les autres négligées. C’est ainsi que les 
« accidents » d’une flore, comme l'ont dit MM. Durand et Pittier ?, furent 
tous catalogués, mais que les autres traits caractéristiques furent 
délaissés. 

Le nombre des localités qui hébergent une espèce, à l’intérieur de 
l'aire, détermine le degré de fréquence de cette espèce. Le degré d’abon- 
dance dans chaque localité est une fonction qui dépend d’un très grand 
nombre de variables. Ces variables sont à chercher non seulement dans 
les circonstances extérieures du milieu, mais encore dans la nature 
même de l’espèce considérée. Une espèce peut, tout en étant fréquente, 
être peu abondante dans chaque localité et vice versà. Si on mesurait le 
degré d’abondance dans ses n différentes localités par les surfaces y? 
qu'elle y recouvre, la densité ou le degré de fréquence absolu a de 
l'espèce considérée serait donné par la relation : 


a (y, +9, +, + SE +4) 


ou, en prenant la valeur moyenne de tous les y?, simplement par : 


2 


ze Ymoy. 


1 Maury, Le trace des cartes de géographie botanique (Journal de botanique, 
1er octobre 1889). 
? Durand et Pittier, Catalogue de la flore vaudoise, p. 3. Lausanne, 1882-87. 


136 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


Mais, de ces deux notions de fréquence et d’abondance, il est clair que 
la seconde ne pourra jamais être soumise à une appréciation exacte. On 
ne peut ni faire la statistique des individus comme on fait celle des 
habitants d’un pays, ni mesurer l’espace recouvert par une espèce dans 
une localité déterminée, encore moins l’espace moyen recouvert dans 
une série de localités. Même si elle était possible, cette statistique 
n'aurait aucun intérêt scientifique, vu qu'elle serait perpétuellement à 
reprendre, l'abondance se modifiant sans cesse dans la même localité. 

Les seules données qu'il soit utile et indispensable d'acquérir sont 
celles qui concernent : 1° la surface totale du territoire étudié, soit S; 
20 Ja partie de cette surface occupée par une espèce, ou son degré de 
fréquence, soit s; 3° la valeur du rapport Sr 

Nous touchons ici du doigt le point faible de notre floristique, dans 
laquelle on est simplement convenu de dire d’une espèce qu'elle est très 
rare, rare, assez rare, assez commune, commune ou très commune. Ces 
termes ne définissent que l'impression personnelle de l’auteur; ils sont 
entièrement subjectifs. Une plante rare pour l’un ne sera qu’assez rare 
pour l’autre; un étranger qui n’a étudié que des districts beaucoup moins 
favorisés, trouvera peut-être cette même plante commune ! 

On pourrait croire, en voyant ces désignations vagues, que nous avons 
à faire ici à une notion impossible à préciser comme celle de l’abon- 
dance. Il n’en est rien cependant : les localités peuvent être comptées et 
pointées sur la carte; il doit donc y avoir des méthodes qui utilisent les 
faits d’une manière plus précise que ne le font les termes ci-dessus. 
Examinons celles de ces méthodes qui ont été proposées. 


IN 


Methode de D’Urville. — L'exposé que l'amiral D’Urville a fait 
de sa méthode est assez peu connu pour qu'il soit intéressant de le 
reproduire in extenso !: À 

« Dans cette phanérogamie, dit l’auteur, outre les signes dont j'ai déjà 
indiqué l'emploi dans la eryptogamie, j'ai fait l'essai de ceux que j'ai pro- 


! Dumont D'Urville, Flore des Malouines (Mémoires de la Soc. linn. de Paris, 
t. IV, p. 598, 1825). 


(5) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 137 


posés dans une note lue à l’Institut le 23 mai 1825, afin d’exprimer 
d'une manière plus positive les degrés de fréquence de chaque espèce. 
Les deux nombres que l’on trouve à la suite du signe de longévité sont 
destinés à cet usage. Le premier a rapport à la quantité d’endroits où 
l’on peut trouver la plante en question dans l’espace que j'ai visité; le 
second au degré d’abondance où on l’observe dans ces mêmes endroits; 
et par conséquent le produit de ces deux nombres donne le degré de 
fréquence absolue de l'espèce sur le terrain dont il s’agit. Le nombre 
100, dans le premier cas, est supposé représenter la somme totale des 
stations, et dans le second, toute l'étendue de terrain de chaque station. 
Ainsi quand je vois une plante, comme l’Aira flexuosa, affecté des nom- 
bres 3 et 15, j'en conclus qu’elle habite sur la trente-troisième partie de 
l'ile de la Solidad, et que dans chaque station, elle y forme le sixième 
environ de la végétation apparente. Pour la Festuca erecta, où je trouve 
20 et 10, elle doit se trouver sur la cinquième partie de l’île, et dans cha- 
que station former le dixième de la végétation. De sorte que la seconde 
plante se trouve environ cinq fois plus répandue que l’autre, mais que 
dans les lieux où elle croît, elle y est moins fréquente, et qu’enfin, elle 
est en masse au moins quatre fois plus abondante que l’autre. Les bota- 
nistes, je l'espère, apprécieront l'avantage de cette méthode sur les 
simples indications de rare, commune, abondante, etc. » 

Comme on voit, D’Urville ne fait qu'une application directe de la for- 
mule théorique vue au chapitre précédent. S'il était possible que les 
chiffres variant de 1 à 100, que l’auteur a choisi pour figurer les valeurs 
n et y”, fussent le nombre absolu des localités et la surface moyenne de 
terrain couverte dans chacune d'elles, le problème serait résolu et nous 
verrions nos désignations vagues remplacées par des formules très pré- 
cises. Malheureusement, nous sommes loin d’un si beau résultat. D'abord 
l'abondance ne peut pas être estimée d’une facon exacte. Que l’on rem- 
place le terme « assez abondant » par le chiffre « 10 », nous n’en sommes 
pas plus avancé pour cela. C’est le cas de se rappeler le sage précepte 
donné par M. Alph. de Candolle !: « Il faut surtout éviter de donner, par 
l'emploi de chiffres, l'apparence d’une précision qui ne serait pas dans 
les documents dont on dispose ». Quant au chiffre qui représente la 
valeur n, il n’est déterminé qu'en apparence. D’Urville dit bien que ce 
chiffre « a rapport » à la quantité d’endroits où l’on peut trouver la 


1 A. de Candolle, Géographie botanique raisonnée, p. 460. Paris et Genève, 
1850. 


138 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


plante en question, mais il ne dit ni que ce soit cette quantité même, ni 
de quelle nature est ce rapport. L’illustre amiral désigne au contraire — 
cela ressort de sa flore entière — le nombre des localités par un chiffre 
qui lui parait indiquer la fréquence relative de l'espèce, et qu'il compare 
au nombre 100, lequel est supposé représenter la somme totale des 
stations. 

De la sorte, ici encore, nous n’apprenons rien de nouveau. Au lieu de 
dire «très commun », nous disons « 40 » ou « 50 », mais nous ne faisons 
qu’echanger des mots contre des chiffres, et le problème ne peut pas être 
considéré comme résolu. 

Plusieurs auteurs, pensant gagner en précision par l'emploi de chiffres, 
ont utilisé la méthode de D’Urville avec de légères variantes. Ainsi Heer ' 
a remplacé les chiffres allant de 1 à 100, par une série de 4 à 10; 
Sendtner * à adopté une série allant de %ı à 8 pour la fréquence, et de 
z1 à #5 pour l'abondance; M. Weiss ® a changé les lettres et a employé 
une série allant de v' à v° et de z! à z’, etc. 

D'une manière générale, la valeur pratique de la méthode de D’Urville 
est nulle. En supposant que le chiffre qui représente n puisse être 
indiqué d’une facon exacte, ou que l’on établisse un système de repré- 
sentation dans lequel on aurait pour chaque chiffre un nombre corres- 
pondant de localités, — même alors, le chiffre varierait perpétuellement 
dans de larges limites, et de ce fait ne serait pas utilisable, parce qu'il 
augmenterait ou diminuerait trop facilement dans une même région 
suivant le nombre des observateurs et leur degré de sagacité. Il faut 
done renoncer à trouver par cette méthode une solution pratique de 
notre problème. 


IV 


Methode de Watson. — Watson ' s'est servi d'une methode 
assez différente pour être renseigné sur le degré de fréquence d’une 


! Heer, dans Fræbel et Heer, Mittheilungen theoret. Erdkunde, p. 423. Zurich, 
1836. 

2 Sendtner, Die Vegetationsverhältnisse des bayerischen Waldes, p. 169. 
Munich, 1860. 

3 Weiss, Betrachtungen über das gegenwärtige Studium der Pflanzengeo- 
graphie (Deutsche botanische Monatsschrift, V, p. 129-137, 1887). 

* Watson, Cybele britannica, t. 1, p. 10-30; t. IV, p. 274. Londres, 1847 et 1859. 


(7) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 139 


espèce dans un pays dont l'exploration de detail est incomplète ou iné- 
gale. S’occupant spécialement de la Grande-Bretagne dont il faisait la 
statistique florale, il divisa ce pays en un certain nombre de territoires, 
non plus de localités déterminées, dans lesquelles on peut constater une 
espèce. Cette méthode est susceptible d’un perfectionnement indéfini, 
car plus on pourra réduire l’étendue des territoires en localités détermi- 
nées, en augmentant leur nombre et en réduisant leurs dimensions, plus 
aussi on se rapprochera du degré de fréquence réel. 

Si les divisions que l’on adopte sont trop grandes, on n’apprend pas 
grand chose sur la distribution à l'intérieur de l'aire; si elles sont trop 
petites, elles donneront des résultats inexacts puisque ce système est 
destiné à rendre compte d’un état de végétation peu exploré. Watson a 
donc choisi une ligne intermédiaire, à son appréciation, en prenant des 
territoires d’une dimension moyenne et offrant une aussi grande somme 
de garanties que possible pour que les indications fausses fussent évitées. 

On peut rendre clairement les faits et faciliter les comparaisons en 
réduisant ces documents en une formule simple qui énumère les divi- 
sions du territoire étudié. Voici par exemple, d'après Watson, la formule 
du Clematis vitalba dans la Grande-Bretagne en 1847 : 


a aa De ie Ken BD ER ein) 


ce qui signifie que le C. vitalba se trouve dans les 12 territoires énumé- 
rés, qu'il manque dans les autres et que l'espèce n'est pas spontanée 
dans les territoires 7, 8, 10, 11, 14 et 15. La formule du Thlaspi perfo- 
liatum était à la même époque : 


ce qui veut dire que la Crucifère en question a été signalée dans les ter- 
ritoires 3, 5, 10 et 12, mais qu’elle est douteuse pour 10 et 12, tandis 
qu’elle fait défaut dans les autres. 

Les territoires considérés par Watson étaient de grandes provinces 
subdivisées en sous-provinces, en « comtés » et en « Vice-comtés. » 

Ce qui frappe au premier abord dans ce système, c’est l'inégalité des 
territoires adoptés. Voici quelques-unes des valeurs de la surface des 
provinces de la Grande-Bretagne, telles que les donne l'auteur anglais : 


140 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


DIVISIONS MILLES CARRES 


A EE GUN PNR 


Grande-Bretagne orientale... ....| L3380 
» occidentale..... | 43823 
» méridionale. .….| 38474 
» moyenne | 26599 
» septentrionale . . | 22974 


Le premier des territoires a presque une surface double du dernier. 
Ces différences de dimensions ‘s'expliquent si on considère que la forme 
des divisions adoptées est entièrement irrégulière. Watson a, en effet, 
voulu non seulement faire des divisions pour des besoins statistiques. 
mais encore il a voulu que ces divisions fussent naturelles. 

C'est là la partie faible de la méthode de Watson. Il est impossible de 
concilier les besoins du calcul avec les exigences de la classification 
rationnelle des flores. Si l’on prend des divisions naturelles, on sera 
exposé à voir leurs contours, et par conséquent leur surface, se modifier 
perpétuellement, à mesure que leur connaissance progressera ; alors 
aussi, le calcul des éléments statistiques sera continuellement à repren- 
dre sur une nouvelle base. Par contre, si l’on fixe des divisions statisti- 
ques d’une facon définitive, elles ne cadreront bientôt plus avec les chan- 
gements de classification nécessités par les progrès de la science. 

Les inconvénients pratiques d'une pareille distribution sont du reste 
considérables. Rien de plus long que le calcul de la fréquence d’une 
espèce donnée, au moyen de son aire. lorsqu'il faut tenir compte de divi- 
sions disparates. Rien de plus inexact que les résultats auxquels on arrive 
lorsqu'on compare la richesse relative de ces divisions inégales, même 
en faisant des proportions !. 

Pour le calcul de la fréquence des espèces ou de leur aire, ce qui est 
notre objectif, les formules de Watson ne peuvent done avoir la signifi- 
cation que certains auteurs ont cru pouvoir leur donner. Cette remarque 
n’enleve rien à la valeur de l’œuvre gigantesque du savant floriste anglais. 
Son système, qui donne une representation approchée et claire de la 


1 Voy. à ce sujet : A. de Candolle, Géographie botanique raisonnée, p. 1172, 
et Watson lui-même : Cybele britannica, t. IV, p. 376-984. 


(9) J. BRIQUET. LES METHODES STATISTIQUES. 441 


distribution des végétaux dans un territoire réparti en subdivisions natu- 
relles, sera toujours utilisé dans ce but. Depuis Watson !, outre l’ouvrage 
analogue de MM. Moore * sur l'Irlande, ce système a été appliqué sur une 
plus petite échelle par MM. Durand et Pittier *; beaucoup d’autres auteurs 
tels que Caflisch, Crépin, Fries. ete.. s’en sont servi avec plus ou moins 
de suite. 


Graphiques de Hoffmann. — L'auteur de ces graphiques avait 
poursuivi pendant des années des recherches comparées sur l'aire des 
espèces dans les contrées qui bordent le Rhin moyen, avant d'inventer 
le procédé ingénieux que nous allons examiner. 

Les premières recherches de Hoffmann sont, en effet, accompagnées 
d’elögantes petites cartes sur lesquelles les localités qui hébergent les 
différentes espèces sont mises en évidence par un point noir ou rouge '. 
Ce procédé. d’une exactitude absolue, permet à l'œil de saisir immedia- 
tement la forme de l’aire dans ses rapports avec la configuration du 
pays. Cependant, il n'est pas pratique pour le calcul des aires et ne se 


A Al - . - 5 . 2 .. 
prête pas à une appréciation du rapport ER signalé au deuxième cha- 


pitre de cette étude. En outre, pour les plantes vulgaires, sa précision 
est exagérée. Pointer exactement, par exemple, toutes les localités de 
l'Europe dans lesquelles croissent les formes du Taraxacum officinale 
serait un travail gigantesque et sans intérêt. 

En 1879, Hoffmann imagina de remplacer, pour les espèces courantes, 


1 Les principaux ouvrages de Watson à consulter sont : Cybele britannica, 
4 vol. in-80, 1847-1859; A compendium of the Cybele britannica, À vol. in-80, 
1868-1870: Topographical botany, becing local and personnal records towards 
shewing the distribution of british plants, ete.. A vol. in-80, 2me éd., 1883. 

? D. and G. Moore, Contributions towards a Gybele hibernica. Dublin, 1886. 

# Durand et Pittier, Catalogue de la flore vaudoise. Lausanne, 1882-1887. 

* Hoffmann, Untersuchungen zur Klima- und Bodenkunde mit Rücksicht auf 
d'e Vegetation (Bot. Zeitg., t. XXII, Beilage, 1865, avec cartes) ; Idem, Pflanzen- 
arealstudien in den Mittelrheingegenden, 1 (Xllter Bericht der oberhess. Ge- 
sellsch. für Natur- und Heilkunde, 1857, p. 51 et suiv. avec 4 carte) et I (l. c., 
XIHI, p. 4 et suiv., 1869, avec nombreuses cartes). | 


142 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


les cartes détaillées par des graphiques quadrillés, très simples, très pra- 
tiques et dont l’auteur a construit une immense quantité !. 

Rien de moins compliqué que l'établissement d’un semblable graphi- 
que. On recouvre la carte du pays à étudier d’un système de carrés de 


Graphique d'orientation pour l'étude de la dispersion des espèces dans les contrées mésorhénanes 
(d'après Hoffmann). 


1 Hoffmann, Nachträge zur Flora des Mittelrheingebietes, 1 vol. in-80 de 
336 pages avec 1 carte et plus de 500 graphiques. — Cet ouvrage, qui a paru par 
fascicules dans les Berichte der oberhess. Gesellschaft für Natur- und Heilkunde 
à Giessen de 1879 à 1887, est très difficile à se procurer au complet, le tirage à 
part n'ayant pas été mis en librairie, du moins à notre connaissance. On ne peut 
que regretter de voir relégué dans une publication aussi peu répandue un travail 
qui, par les méthodes qui ont présidé à sa rédaction, a une importance dépassant 
de beaucoup l'intérêt purement local. 


(11) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 143 


surface égale, que l’on numérote de 1 à n. Cette carte quadrillée sert 
de graphique d'orientation. Puis on reporte ce système de carrés sur une 
feuille blanche et on numérote les carrés à l'intérieur desquels l'espèce 
que l’on veut étudier a été trouvée; les autres carrés restent en blanc. 

De mème que dans la méthode de Watson, ce procédé est susceptible 
d'un perfectionnement indefini, car plus les carrés seront petits, plus la 
forme du graphique se calquera sur celle de l’aire réelle de l'espèce. 

Il n’y a pas de critique à adresser à ce système, qui du reste a été 
appliqué de main de maitre pendant plusieurs années à la flore rhénane 
par son auteur. Non seulement un simple coup d'œil de comparaison 
entre le graphique d'orientation et le graphique de dispersion permet de 
reconnaître immédiatement la forme générale de l'aire dans ses rapports 
avec Ja géographie du pays, mais encore, comme nous le verrons au cha- 
pitre suivant, il nous donne ce qu'aucun des systèmes proposés jusqu'ici 
n'ont pu nous donner, c’est-à-dire une méthode simple pour le calcul de 
la fréquence. 

Voici, à titre d'exemple (fig. 1, 2, 3 et 4), les graphiques de dispersion 
de trois espèces rhénanes avec un graphique d'orientation d'après Hoff- 
mann: 


Graphique de dispersion du Berula angustifolia (d’apres Hoffmann). 


144 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Graphique de dispersion du Görsium eriophorum (d'après Hoffmann). 


Fig. 4. 


Graphique de dispersion de l'Erysimum strictum (d'après Hoffmann). 


(12) 


(13) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 145 


La publication des graphiques de dispersion des très nombreuses 
espèces que renferment certaines flores prendra au gré de beaucoup 
d'auteurs une place trop considérable, et on trouvera peut-être qu’elle 
complique l'impression des mémoires. Il ya un moyen simple de lever 
cette difficulté, c’est de remplacer le graphique par une formule ana- 
logue aux formules de Waison, dans laquelle on énumère les carrés 
dans un ordre linéaire de À à x en laissant en blanc ceux dans lesquels 
l’espace manque. Les graphiques sont alors transformés en formules de 
dispersion au moyen desquelles chacun peut facilement reconstituer le 
graphique s’il veut se rendre compte de la forme de l'aire. 

Ainsi, les formules correspondant aux trois graphiques donnés ci- 
dessus seraient : 


Berula angustifoia : (—5—10 A1 12 15—19 20 21—25 26 

27—33 34—39). 

Cirsium eriophorum : (—6—23—25 26—30 31 32—37 38 39 

—15 16—). 

Erysimum strietum: —8—15—23 24 25 26—30 31 32—34—). 
VI 

Indice de fréquence ; caicul des aires. — En jetant un 


simple coup d'œil sur un graphique ou sur une formule de dispersion, on 
remarque que plus une espèce est fréquente, plus le nombre des carrés 
compris dans son aire est grand; plus elle est rare, plus, au contraire, est 
petit le nombre des carrés dans lesquels elle se rencontre. Autrement dit, 
le degré de fréquence d’une espèce peut étre exprimée par le nombre des 
carrés compris dans son aire (s), comparé à celui des carrés compris dans 
Paire totale du pays considéré (S). 

Si. comme dans les graphiques que Hoffmann a donnés pour les con- 
trées mésorhénanes, nous avons une surface totale de 49 carrés, et que 
l’aire de l’espèce en comprenne 14, comme pour le Berula angustifolia, 

$ 
‘51 
/4. Voici, d’après les graphiques donnés par Hoffmann, les degrés de 
fréquence de quelques espèces dans le territoire qu'il a étudié : 


le rapport , Soit le degré de fréquence, sera exprimé par la fraction 


146 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14) 


ESPÈCES 


Baseutella \zvigatar CEE OPEN | 


IBTECRRUMSDICANEEEE EEE 


: i 21 
Botrychium lunaria............... | ne 
| 49 

NER | 15 
Brachypodium pinnatum. ......... | 38, 


Gentianakcampesiniss ne. EE | 


PAD AUCUN as 


Comme on voit, nous remplacons par des données positives, s’expri- 
mant par des rapports numériques faciles à comparer entre eux, la ter- 
minologie vague dont on se contentait jusqu'ici en floristique. La fré- 
quence est clairement exprimée au moyen de l’aire de l'espèce comparée à 
la surface totale du territoire étudié. Sans doute, il serait utile de pouvoir 
exprimer aussi exactement le degré d’abondance des espèces. Trouvant, 
par exemple, qu'une Orchidee quelconque a la même formule de fréquence 
qu'une céréale cultivée, on aimerait pouvoir rendre d'une facon précise la 
grande différence qu'il y a entre les individus isolés de l’Orchidee et les 
champs de la céréale en question. Malheureusement, comme nous l'avons 
vu, il est impossible dans l’état actuel de nos connaissancæ d'exprimer 
cette différence autrement que par des dénominations plus ou moins vagues. 

Les rapports que nous venons de déterminer, tout exacts qu'ils sont, 
seraient cependant d’un usage peu commode, s'ils devaient être utilisés 
sous cette forme brute. 

Supposons que la fréquence du Berula angustifolia, qui est de “/1 dans 


(15) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 147 


les contrées mésorhénanes, soit exprimée en carrés de même surface par 
la valeur */5: dans le Grand-Duché de Bade, **/e: dans l'Alsace Lorraine. 
1/50 dans le centre de la France et °/so dans le nord de la Suisse, — on 
voit qu'il n'est pas facile de comparer la fréquence de notre Ombellifère 
dans ces cinq territoires. 

Il importe done de rapporter les formules brutes à une unité. 

L'unité la plus commode est 100, parce qu'elle se prête au calcul déci- 
mal et donne pour une série de valeurs des nombres entiers. Le chiffre 
qui est à 400 dans le même rapport que l'aire de l'espèce (s) est a l’aire 
totale (S) du pays étudié, s'appelle l'indice de fréquence (F) de l'espèce 
considérée: c'est tout simplement le rapport — exprimé en pour cent. 

On trouvera donc l'indice de fréquence en caleulant : 


s F aires 1 100 
=. nn = NS ET 
S 100 N 


Faisant l'opération inverse, on pourra, S étant connu et en partant de 


s ne 
F, retrouver le rapport To en Tlalsant: 


Pour les cinq territoires cités ci-dessus, on trouverait les indices de 
fréquence suivants : 


14 
Le | 28,5 
49 ie 
= | 52,8 


148 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 


Avant d'aller plus loin, il se pose une question importante : Quelle est 
la grandeur à donner aux carrés? La réponse variera forcément avec 
chaque cas particulier. Tout dépend de la facon dont le territoire dont 
on s'occupe a été exploré. Plus les carrés seront grands, moins le degré 
de fréquence qui sera évalué par leur intermédiaire sera exact. La seule 
règle que l’on puisse donner à cet égard, c’est que tous les carrés doivent 
avoir été parcourus. Il est clair que si une portion quelconque du terri- 
toire est inconnue, botaniquement parlant, on ne peut pas en tenir compte 
dans une statistique. Cette règle oblige done à ne pas prendre des carrés 
trop petits, lesquels sont du reste beaucoup plus difficiles à explorer éga- 
lement que les grands. 

La quadration de Hoffmann avait pour point de départ des carrés de 
21,4 kil. de base, soit de 457,96 kil. carrés de surface, du moins pour 
autant que les cartes données par Yauteur permettent de le calculer, 
celui-ci ayant négligé d'indiquer leur échelle. 

En ce qui nous concerne, nous deconseillons l'emploi de ces nombres 
impairs, avec fractions. qui compliquent le calcul des aires, et nous 
recommandons vivement l'emploi de chiffres décimaux entiers. Par 
exemple, pour les Alpes Lémaniennes, nous avons adopté, dans un tra- 
vail qui nous occupe depuis fort longtemps, un système de carrés ayant 
10 kil. de base, le territoire étudié comprenant 25 de ces carrés, nous 
rapportons les aires à une surface totale de 2500 kil. carrés. 

Les auteurs qui ont établi jusqu'ici des graphiques de dispersion sont 
encore trop peu nombreux ! pour que l’on ait une expérience bien déci- 
sive sur les dimensions auxquelles il convient de s'arrêter. Mais en tous 
cas, pour les recherches de détail dans les Alpes, des carrés de 100 kil. 
carrés de surface, comme ceux que nous employons dans nos études sur 
les Alpes L&maniennes, nous ont paru très pratiques pour l'exploration, 
fort commodes pour le calcul, et donnant de bons graphiques de l'aire 
des espèces. L'expérience apprendra de quel genre de carrés il faut se 
servir pour les recherches faites sur une grande échelle et appliquées à 
de grandes étendues de pays *. 


1 A notre connaissance, ces auteurs se réduisent à Hoffmann et à nous-même. 
Et encore ne peut-on guère faire entrer Hoffmann en ligne de compte, parce qu'il 
n'a jamais eu l’idée d'appliquer ses graphiques à la détermination de la fréquence, 
ce qui explique qu'il se soit peu occupé de la valeur numérique de ses carrés. Il 
était cependant sur la bonne voie et nous ne doutons pas qu'il n’y fût arrivé, 
si la mort lui avait laissé le temps de continuer ses recherches. 

2 En phytogéographie proprement dite, il serait bon, lorsqu'il s’agit d'établir 


(17) 5. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 149 


Comme les carrés des graphiques n’ont qu'une valeur statistique et ne 
doivent pas être confondus avec des subdivisions naturelles, il importe 
peu que le graphique d'orientation d’une contrée se raccorde avec celui 
des contrées voisines. Il faut seulement toujours indiquer la base de la 
quadration adoptée. Si les bases sont identiques, les comparaisons des 
indices de fréquence des espèces suivant les contrées sont justes; mais 
plus les systèmes de quadration seront différents. moins les comparai- 
sons sont exactes. | 

Nous espérons que ceux de nos confrères en floristique qui auront eu 
la patience de lire notre étude jusqn'ici, auront saisi tout l'avantage que 
notre science peut tirer d’un perfectionnement dans les méthodes dont 
elle se sert. Le courant des idées modernes nous emporte vers une pré- 
cision plus grande, le besoin d’exaectitude est général, nous n'avons pas 
le droit de rester en arrière: les avantages que les autres branches de la 
otanique ont tiré des méthodes précises nous sont un gage des progrès 
que nous en attendons pour la floristique. 

Il ne faudrait pas croire que l'établissement des formules de dispersion 
et le calcul des indices de fréquence pour un territoire donné soit un 
travail bien long. Les méthodes sont si élémentaires que, pour peu qu'on 
les ait comprises et pratiquées une ou deux fois, on les manie avec une 
très grande dextérité. On peut du reste se construire une table des indices 
dont on se sert pendant tout son travail et qui, pour être établie, comporte 
simplement autant de « règles de trois » à faire qu'il ya de carrés dans le 
territoire que l’on étudie !. Pour notre travail sur les Alpes Lémaniennes 
nous en avons 25. et avec 100 pour unité, rien ne marche plus facile- 


Faire d'une espèce, de tenir compte de la proposition faite par M. Rouy en 1889 
(Congrès international de botanique tenu & Paris au mois d'août 1889, 
p. xx et seg. | Bull. Soc. de France, t. XXXVIÏ]). Cette proposition, renouvelée 
de Lecoq, consiste à employer des graphiques dans lesquels les espèces sont poin- 
tées sur des quadrilatères d’un quart de degré carré. Cette méthode, qui permet 
le raccordement des graphiques tracés pour différents pays, ne se prête pas au 
caleul du degré de fréquence et de la surface des aires, parcé que les quadrilateres 
sont de surface inégale: elle sera done appelée à Jouer un rôle moins important 
en floristique qu'en phytogéographie proprement dite. 

1 Lorsque le nombre des carrés est considérable, on peut aussi rapidement 
construire ces tables de la manière suivante. On remarque que les indices sont 
tous compris entre À et 400 et se suivent régulièrement à des intervalles qui 
correspondent au quotient de 100 divisé par le nombre des carrés de la surface 
totale du pays. Il suffira done de prendre le premier indice comme raison d’une 
progression arithmétique dont les différents termes constitueront la série des 

BULL. HERB. BOISS., avril 1853. 14 


150 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


ment que de semblables calculs. A titre d'exemple, nous complétons les 
formules puisées plus haut dans les graphiques d’Hoffmann, par les for- 
mules de dispersion et les indices de fréquence des 15 espèces suivantes 
des Alpes Lémaniennes qui, sans table et avec l'emploi de notes, ont été 
établis en 30 minutes. Le graphique d'orientation ci-joint (Pl. VII) permet- 
tra au lecteur de construire les graphiques des espèces pour se rendre 
compte de la forme de l'aire. 


Arabis coerulea. 


(15 16—920 21 22 3 24 25), F — 32. 


Hutchinsia alpina. 


(a 3-8 9a 14 15 1620 243 22 23 24 25). HE — 56. 


Dianthus cæstus. 


£ ie PES 


Potentilla aurea. 


CP 0 07000 AO US UT EMMA SUOMP OT 
22 23 24 95). F — 88. 


Myrrhis odorata. 


ea, 


Erigeron uniflorus. 


(—3—9—15 1620 21 22 93 24 95). F — 4(. 


indices cherchés. Pour 25 carrés, par exemple, ce quotient est 4, on aura done 
la progression : 


PO TOR On O0 MERE Re Sn née DE 


Pour 50 carrés, le quotient est 2, et on obtient : 
N ONE Bar A OPEL AIR ON ARR Rte a ne nt) 


Toutefois, ce procédé n'est applicable qu'aux nombres qui sont parfaits divi- 
seurs de 100, tels que 2, 5, 10, etc.; pour les autres on obtient des quotients 
fractionnaires qui rendent la méthode impraticable, 


(19) J. BRIQUET. LES METHODES STATISTIQUES. 151 
Senecio cordifolius. 
(2 3—7 8 9-13 1% 15 16—19—). F — 40. 


Mulgedium alpınum. 


(—9—14 15 16—20—22 23 24—). F = 52. 


Campanula latifolia. 


nn 


Gentiana punctata. 


N 16-20 21 2223 22 95) D 00) 


Tozzia alpina. 


(—2 3—9—1%4 15—19 20—22—). F = 32. 


Salvia verticillata. 


| 
ea 


(I oa 8 ge 


Limodorum abortivum. 


Paradisia liliastrum. 


(—2—8 913 14 15 16—20—22 23 24). F. — A4. 


Agrostis alpina. 


CN 80 4 15 016 200 21 22 1230024 5) IPS: 
Le calcul de la surface métrique de l’aire de l'espèce étudiée, que Fon 
pourra avoir besoin de comparer avec l’aire métrique totale du pays 


étudié, est maintenant fort simple. Comme le rapport Es est avec le 


rapport des aires dans la relation d’un diviseur avec son dividende, la 
surface d’un carré fonctionnant comme quotient, il n’y a qu'à multiplier 
le numérateur et le dénominateur de la fraction a par la surface me- 
{rique d’un carré pour obtenir le résultat cherché. 

Ce procédé est évidemment beaucoup plus précis que la méthode de 


152 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20} 


Lecoq usitée jusqu'ici en phytogéographie ‘. Dans la méthode de Lecoq, 
on détermine les points extrêmes d'extension d’une espèce aux quatre 
points cardinaux; ces deux écarts, exprimés en longitude et en latitude 
et multipliés l’un par l’autre, donnent le carré d'expansion de l'espèce. 

Ainsi que Lecoq le reconnaît lui-même, la ligne qui eirconserit l'aire 
de l’espece et qui est inscrite dans le carré d'expansion, ne le touche 
ordinairement qu'en quatre points. Assimiler la surface du carré à la 
surface de l'aire d’après cette seule donnée sera donc extrêmement 
risqué, el souvent même, commettre une erreur grave. De plus, on met, 
dans cette méthode, au compte de la surface de l'aire, bien des valeurs 
qui devraient en être totalement exclues, par exemple les surfaces ma- 
rines submergées qui séparent les aires d’une même espèce dans des 
pays ou des continents différents. Dire, avec Lecoq, que si ces surfaces 
émergeaient l'espèce en question s’y retrouverait, c’est faire une hypo- 
thèse gratuite; en outre, nous cherchons à calculer la surface de l'aire 
réelle ei non pas celle qui serait hypothetiquement formée par l'inter- 
vention de perturbations géologiques. 

Il est vrai que, même avec les graphiques de Hoffmann, on ne peut pas 
évaluer les surfaces des carrés d’une facon absolument exacte; mais il ne 
faudrait pas être pédant, et confondant le but avec le moyen, demander 
plus qu'il n’est réellement possible de savoir. La surface des aires calcu- 
lées n’est que la surface de la projection du relief des aires sur un plan 
horizontal, tel que le représente la carte du pays étudié. Si, dans des 
contrées accidentées comme les Alpes, on voulait calculer les aires des 
innombrables surfaces gauches engendrées sur les flancs des montagnes 
par les courbes de niveau successives, on se heurterait à une impossibi- 
lité matérielle. L'erreur provenant des différences d'altitude ne pouvant 
pas être éliminée, on sera convenu de s’en tenir à la surface de la pro- 
jection horizontale du relief des aires à évaluer. 

Deux mots, en terminant, sur la partie des recherches qui doit s’operer 
sur le terrain. Il faut s’habituer, lorsqu'on herborise, a noter tout ce que 
lon rencontre. Dès qu'on éprouve des doutes sur une plante, ou que la 
mémoire fait défaut à son sujet, il faut la récolter pour la déterminer à 
loisir. En outre, il est indispensable de noter les plantes dans l'ordre où 
on les observe. Ce procédé offre deux avantages. Lorsqu'on travaille dans 
les Alpes, on retrouve dans ses notes prises pendant la montée ou pen- 
dant la descente l’ordre de superposition des régions altitudinaires, indi- 


1 Lecoq, Études sur la géographie botanique de l'Europe, t. IV, p. 395. Paris, 


(21) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 153 


qué par l’apparition successive des espèces caractéristiques, renseigne- 
ments fort précieux. En second lieu, on retrouve ainsi groupés sans peine 
les noms des formes qui constituent les associations végétales (Pflanzen- 
formationen des auteurs allemands). Ces associations, qui donnent aux 
flores leur cachet particulier, peuvent ensuite facilement être mises en 
rapport avec les stations spéciales et les milieux particuliers qui les pro- 
duisent '. 

Ce n’est qu'au prix de notes complètes prises avec régularité sur le 
terrain de la manière qui vient d’être décrite que l’on aura les matériaux 
voulus pour indiquer avec précision l'aire el le degré de fréquence des 
espèces. 


VII 


Formules de Du Colombier. — Les problèmes que nous 
venons de traiter dans les chapitres précédents étaient encore à peine 
agités que Du Colombier se proposait, par l’analyse mathématique pure, 
d'arriver à résoudre diverses questions, dont la dernière est pour nous 
exclusivement du ressort d’une observation longue et patiente ?. 

Nous dirons tout de suite que nous considérons le travail de Du Colom- 
bier comme une sorte de calcul de probabilité mis sous une forme géomé- 
trique élégante et ingénieuse, mais qu'en dehors de l'intérêt purement 
théorique qu'il présente, nous n’en voyons pas l'utilité et le regardons 
comme inapplicable. Ce n’est donc que pour être complet que nous men- 
tionnons ici cette étude ; voici en résumé en quoi elle consiste : 

Se basant sur une phrase de M. A. de Candolle, dans laquelle ce der- 
nier indique que la forme des aires est en général « celle d’une ellipse 
peu allongée * », Du Colombier compare. pour la commodité du calcul, la 
forme de chaque aire à un carré. Les carrés des différentes espèces ne 


1 Voy. pour l'étude des associations l’intéressant mémoire de M. Drude : Ueber 
die Principien in der Unterscheidung von Vegetationsformationen, erläutert an 
der centraleuropäischen Flora (Engler’s bot. Jahrb., XI, 1889). 

? Du Colombier, Botanique arithmétique (Bull. Soc. bot. de France, t. I, 
1855, p. 755-758); Idem, Exposition d’une methode propre à résoudre avec pre- 
cision diverses questions de statistique botanique (VIIIme Bulletin de la Soc. 
d'hist. naturelle du département de la Moselle, 1857. p. 185-210, avec planche). 

® A. de Candolle, Géographie botanique raisonnée, p. 416. 


154 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


coineident jamais mais sont superposés de différentes manières. Chaque 
carré correspondant à une seule espèce, si on se trouvait dans une con- 
trée dans laquelle des étendues égales présenteraient toujours le même 
nombre d'espèces, on en conclurait que les espèces y sont répandues 
régulièrement. Si l’on veut exprimer géométriquement une semblable 
régularité, il faudra dire que toutes les espèces occupent des aires égales, 
de même forme, semblablement placées, et ayant leurs centres de gravité 
(soit le centre des carrés) disposés de manière à être les points d’inter- 
section de lignes parallèles équidistantes. Il est clair que toute autre posi- 
tion entrainerait nécessairement la présence d'espèces en nombres diffé- 
rents sur des surfaces égales prises en divers points de la contrée. 

La distance qui sépare les centres de deux carrés voisins s'appelle 
écartement des aires. 

Étant donnée la grandeur des carrés et la distance d’ecartement de 
leurs centres, l’auteur se pose les deux questions suivantes : 

1° Quel serait le nombre des carrés sur une surface donnée, en suppo- 
sant le système de carrés décrit ci-dessus d’une régularité absolue? 

20 Comment varierait ce nombre avec l'étendue des surfaces considé- 
rees? 

Au premier abord, on ne saisit pas bien la portée de ces deux pro- 
blèmes. Cependant, si on admet comme possible l'existence d’un système 
régulier de dispersion du genre de celui que nous venons de décrire, on 
verra que les questions posées ont théoriquement leur raison d’être. 

Lorsqu'il s’agit de comparer entre elles deux contrées au point de vue 
de la richesse de la flore, on voit souvent faire une proportion dans 
laquelle entrent les surfaces des deux contrées et le nombre des espèces 
qu'elles possèdent. Mais on sait que ce procédé renferme des causes 
d'erreur qui le rendent très inexact. En effet, [lorsque l’on fait un sem- 
blable calcul, on postule à priori que la richesse florale est une fonction 
de l'étendue du pays, telle que le nombre des espèces varie comme les 
surfaces. Or, la loi qui lie ensemble ces deux valeurs est en réalité beau- 
coup plus compliquée. La richesse florale d’une contrée évaluée sur de 
petites surfaces est toujours beaucoup plus grande que sur de fortes 
étendues. Il y a même des cas où on pourrait soutenir que les richesses 
florales varient en raison inverse des surfaces. On voit donc combien il 
est imprudent de se borner à établir des proportions. 

Mais, dans notre hypothèse, qui admet que la végétation d'un pays 
puisse s'exprimer par un systeme régulier, il suffirait de déterminer ce 
systeme (1er problème) dans les deux contrées pour avoir une base de 
comparaison Solide. 


(23) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 155 


Quant au second problème, il est d’un intérêt beaucoup moins grand; 
sa solution donne le moyen d’induire d’un système de dispersion parti- 
eulier à un systeme de dispersion général, et permet, par exemple, étant 
donnés le système de dispersion régulier de la France, la surface de ce 
dernier pays et la surface de la terre, de déterminer, toutes choses égales 
d'ailleurs, le nombre des espèces qui peuplent la terre. 

Il s’agit donc de déterminer le nombre N des espèces (soit des carrés) 
qu'on rencontrerait dans une portion quelconque d'un pays, en suppo- 
sant que ce pays, de forme carrée, ait un système de dispersion régulier. 
Désignant par A la base d’un des carrés, par a l’écartement des aires, et 
enfin par S? la surface carrée qui représente le pays entier, on à : 


(AL sp 


a? 


= 


Représentant la loi dont cette égalité est l'expression par une courbe 
- dont les abscisses sont les surfaces considérées dans un même pays et 
dont les ordonnées sont les nombres correspondants d'espèces, on 
obtient pour équation de la courbe : 


Veut-on maintenant appliquer la première formule, il faut encore 
déterminer les valeurs A et a pour le pays considéré. Ceci entraine la 
connaissance de la surface Sı? du pays, du nombre M des espèces qui 
s'y trouvent et du nombre Ne qui se rencontre sur une surface S2° 
quelconque dudit pays. On aura alors : 


SV N = SVM ; 
= us == e D = —— — 
Venere Vm-Vm 


1 Sin Sn 


Mais, arrivé à ce point, Du Colombier est obligé de reconnaitre que 
dans le cas de fortes anomalies de distribution, « il faudrait commencer 
par diviser la contrée en autant de régions qu'on y observe de modes 
de distribution réellement distincts et déterminer un système régulier 
pour chacune d'elles ». II est à remarquer, en outre, que pour chacune de 
ces « régions », le système régulier ne serait déjà qu’une moyenne 
obtenue par l'intermédiaire d’une aire moyenne et d'un écartement 
moyen des aires. 


156 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (24) 


> 


Cette moyenne consiste a prendre pour la valeur definitive de 


une 


2 


moyenne arithmétique M? entre toutes celles qui correspondent aux 
divers calculs. En tenant donc compte des deux expressions : 


A? ' . (4 --Sı)? 
— = M? el Ne ne ar 
u W 
on obtient les deux équations suivantes : 
DS: 51 


À = —— U — 


Vm_a ne 


Or, en réalité, les cas que Du Colombier signale la comme anormaux 
se présentent constamment. Si petit que soit le territoire considéré, les 
modes de distribution y varieront toujours. 

Une simple considération suffit, selon nous, pour rendre l'usage des 
formules de Du Colombier illusoires. Le sytème de distribution des 
plantes dans une contrée — si même il est permis d'employer ici le mot 
« système » dans son sens géométrique — ne peut en aucune manière 
être comparé au système idéal sur lequel l’auteur spécule. L’aire géné- 
rale d’une espèce est formée par la réunion d’une série de lambeaux 
d’aire. Ces lambeaux d’aire qui sont seuls pris en considération en floris- 
tique, au moins pour les espèces à dispersion un peu vaste, n’ont rien 
qui rappelle la forme géométrique inventée par Du Colombier; la facon 
dont les localités sont distribuees à leur intérieur est elle-même entière- 
ment irrégulière. Les « centres de gravité » de ces fragments d’aire 
incohérents — c’est là un fait facile à vérifier — forment lorsqu'on les 
réunit par des lignes droites un treillis excessivement complexe, dont 
toutes les portions sont différentes et qui ne peut ni de pres, ni de loin. 
être rapproché de l’élégant systeme de « lignes parallèles et équi- 
distantes » de Du Colombier. 

Par conséquent, lorsqu'on essaie de déterminer pour la France la sur- 
face des carrés d’aire et l’équidistance des centres, on fait une construc- 
tion théorique qui n’a aucun rapport avec la réalité. Si dans les équations 
correspondant à cette construction, on remplace les lettres par des chiffres, 
on obtient sans doute un résultat : on voit, par exemple, que le nombre 
réel des espèces contenu dans une fraction du pays est plus grand ou 
plus petit que le nombre calculé, lequel est censé représenter la richesse 
moyenne du pays entier. Mais comme les chiffres introduits dans nos 


(25) J. BRIQUET. LES MÉTHODES STATISTIQUES. 157 


équations sont empruntés à un ordre de faits et à un système de con- 
struetion — si nous osons nous exprimer ainsi — absoluments différents, 
les rapports que nous établissons sont aléatoires et nous n’avons aucune 
preuve certaine que les chiffres obtenus constituent une base solide de 
comparaison. 

Nous croyons que si M. de Candolle eût pu prévoir les applications que 
l’on ferait de ses indications sur la forme des aires, il les eût fait suivre 
d'explications qui auraient fait comprendre linutilite de spéculations 
géométriques basées sur un élément aussi variable. 

Il est à peine besoin de dire, après ce que nous venons de voir, que la 
comparaison des systèmes de dispersion de deux contrées n’a plus qu'un 
intérêt théorique. puisque les formules qui servent de point de départ 
dans cette comparaison sont inapplicables à la réalité. 

Le rapport existant entre les modes de distribution : 


SA: SL 43) 
N1 = nn el No = N es! 


da “2 


de deux contrées sera : 


our = Liv 

2 \° T -- A 
ee 

EE / 2 == lo 


équation que Du Colombier discute avec sagacité et qui présente une 
serie de propriétés théoriquement d'un certain intérêt. 

Doit-on donc renoncer à faire des comparaisons de richesse entre 
contrées de surface inégale ? 

Oui et non. Oui, si l’on veut parler de ces neue numériques 
rigoureuses el directes dans la combinaison desquelles toutes les tenta- 
tives ont échoué. Non, si l’on compare dans chaque contrée des séries de 
surfaces égales en accompagnant la comparaison d’un commentaire des 
circonstances dans lesquelles elle s'opère. Ce n’est qu'à ce titre là qu’elles 
peuvent offrir de l'intérêt et de la valeur. 


158 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26) 


NUIT 


Conclusions. — Renvoyant à notre étude elle-même pour de plus 
amples détails, nous pouvons résumer les résultats acquis comme suit : 

1. Le degré d’abondance des espèces ne peut étre indiqué que par des 
expressions plus ou moins vaques. 

2. Les méthodes de D’Urville et de Watson pour apprécier le degré de 
fréquence des espèces dans un territoire donné sont impraticables ou 
inexactes. 

3. Les graphiques quadrille de Hoffmann constituent le meilleur 
moyen de représenter d'une facon approximative Paire des espèces dans 
une contrée; ces graphiques ont sur tous les autres procédés Favantage 
d'être très faciles à construire et très clairs. 

L. Les formules de dispersion, qui ne sont que la traduction linéaire 
des graphiques de Hoffmann, remplacent avantageusement ces derniers 
dans les livres où on tient à économiser l’espace. 

5. Les graphiques de Hoffmann et les formules de dispersion per- 
mettent de calcuier le degré de fréquence d'une espèce; ce degré de fré- 
quence est représenté par le nombre (s) des carrés du graphique dans 
lesquels l'espèce en question a été signalée, comparé à la somme des carrés 
du pays (S). 

6. Les désignations vaques dont on se sert en floristique pour indiquer 
le degré de fréquence doivent étre remplacées par des indices de fré- 
quence comparables et beaucoup plus précis. Ces indices de fréquence (F) 
ne sont autre chose que le rapport = exprimé en pour cent. 

7. La question de la grandeur à donner aux carrés des graphiques 
pour les grandes étendues est encore à étudier: pour les recherches de 
détail, nous avons adopté et proposons l'emploi de carrés de 100 kilo- 
mètres carrés. 

8. Les formules proposées par Du Colombier pour comparer les degrés 
de richesse des flores ne sont pas applicables en pratique. Il n'existe 
aucun moyen à la fois rigoureux et simple pour établir des comparaisons 
de richesse florale entre contrées de dimensions différentes. 


= 


hbrine: aa Zur Ai al. u 


aan) 86 AS 
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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE VII 


Graphique d'orientation pour l'étude de l'aire et de la fréquence des espèces 
dans les Alpes Lémaniennes. 


Les carrés numérotés de 1 à 25 ont une surface de 100 kilomètres carrés. Se 
reporter pour les détails aux cartes suivantes : 


Feuille 48 (Annecy). 


Al 8 a + 1 
Carte de France au non: 


Carte de la France dressée par ordre du ministre de l'Intérieur (au co). 
Feuille XXV-23 (Thonon). 

Feuille XXV-24 (Bonneville). 

Feuille XX V-25 (Sallanches). 

Feuille XX VI-24 (Vallorcine). 


ba 
sono). 
Feuille 150 (Thonon). 
Feuille 160 bis (Annecy). 


Carte de l'état-major francais (au 


Atlas topographique fédéral suisse : 


at 
D GS il Me 
Feuille 466 ( SEE | Bouveret 

: Das 
Feuille 474 ( Benin )- Vouvry. 


1 
nada 
Feuille 474 bis ( EN Morgins 


25000 
il 
50000 


äh Finhaut. 


Feuille 476 ( ) Bex. 


Feuille 483 ( ). Saint-Maurice. 


Feuille 525 
50000 
L'équidistance des courbes de niveau est de 30 mètres *pour les feuilles au 


1 - : 
et de 10 mètres seulement pour le Sr Get atlas est un vrai chef- 


1 
50000 
d'œuvre d’art et précision. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Tome I. Planche 7. 


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John Briquet. — LES METHODES STATISTIQUES. 


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LES 


ROSES RECUEILLIES EN ANATOLIE 


(1890 Er 1892) 


ET DANS L’ARMENIE TURQUE 
(1890) 


Par MM. Pauz SINTENIS er J. BORNMÜLLER 


PAR 


Francois CREPIN 


M. Paul Sintenis en est à son cinquième voyage en Orient, contrée 
qu'il a visitée en 1883, 1888, 1889, 1890 et 1892. Dans le Bulletin de la 
Société royale de botanique de Belgique, tome XXIX. 2e partie, pp. 6-16, 
j'ai publié une notice sur les roses recueillies par lui en 1889 dans l’Ar- 
ménie turque. Cette fois, je vais m'occuper de ses récoltes de 1890 et 
1892. J'ai à remercier cet excellent botaniste-voyageur d’avoir bien voulu 
me confier toutes ses récoltes de roses, que j'ai distribuées moi-même en 
parts et étiquetées. Il m'a généreusement permis de conserver, pour ma 
propre collection. une série complète des numéros. 

M. Bornmüller, actuellement en Perse depuis plus d’une année, où il 
prépare d'importantes collections de plantes, m'a donné une collection 
complète des roses recueillies par lui dans son voyage de 1890 en Anato- 
lie. Un grand nombre de numéros de cette dernière collection repré- 
sentent des formes variées du À. canina. Je remercie également ce 
voyageur de sa générosité. Grâce aux recherches de MM. Sintenis et 
Bornmüller, la florule rhodologique de l’Anatolie et de l'Arménie s’enri- 
chit et devient beaucoup mieux connue, 


160 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Rosa suiphurea Ait. 


P. Sintenis : Iter orientale 1890, no 2343, Armenia turcica. Egin ad Euphra- 
tem : Altikivei. — No 2785. Egin : Salachlu. 

J. Bornmüller, Plantæ Anatoliæ orientalis 1890. No 2363. Pontus austr. : in 
declivibus montium ad Halgu fluvium prope Sewas, in monte Tschamlii-bel. 
Alt. 143-1609 m. — No 3043. Pontus Galatieus : in monte Dewedschidagh inter 
Zile et Soulousarai. Alt. 1100 m.1. 


Rosa glauca \ill. 


P. Sintenis : Iter orientale 1890. No 3145. Armenıa turcica. Sipikor. — 
No 3146. Prope pagum Sipikor. — No 3146b. Kainik-dere prope Sipikor. — 
No 5147. Kainik-dere prope Sipikor. — No 3156. Sipikordagh : prope pagum 
Sipikor. 

P. Sintenis : Iter orientale 1852. No 188%. Paphlagonia. Wilayet Kastambulr. 
Tossia : prope pagum Ekinschik in declivibus montium. — No 4857. Tossia : 
Giaurdagh. — No 4858. Tossia : Giaurdagh. In subalpin. — No 507%. Kure- 
Nahas : in montos. ad Turbe. — No 5075. Kure-Nahas : in montos. ad Turbe. 


Les nos 3145, 3147, 4858 sont à dents simples, à pedicelles et à sépales 
lisses. Les deux premiers numéros paraissent être absolument identiques 
et l’on pourrait supposer qu'ils ont été recueillis sur le même buisson. 

Les nos 3146 et 3146 paraissent appartenir tous deux à la même varia- 
tion ; leurs dents sont simples; les pédicelles sont lisses; sur les mêmes 
échantillons, il se trouve parfois un réceptacle un peu hispide à côté de 
réceptacles lisses, et des sépales glanduleux sur le dos, alors que tous les 
sépales d’autres réceptacles sont tous lisses. J'ai cru pouvoir rapprocher 
ces deux numéros du AR. glauca forma subcanina Christ, à cause des 
sépales réfléchis ou seulement étalés, mais il pourrait bien se faire qu'ils 
fussent plus voisins du type du À. glauca que de la forma subcanina. On 
verra plus loin, à propos du AR. corüfolia, ce que je dis des variations 
intermédiaires existant entre le R. canina (incl. R. dumetorum Thuill.) 
des plaines et le groupe des formes montagnardes comprenant les 
R. corüfolia et R. glauca. 

Le n° 5075 a les dents simples, les pédicelles et les sépales glanduleux. 


1 J'ai respecté l'orthographe des localités adoplée par MM. Sintenis et Born- 
müller. 


(3) F. CRÉPIN. LES ROSES EN ANATOLIE ET DANS L’ARMENIE TURQUE. 161 


Beaucoup de réceptacles, très avancés dans leur maturation, ont perdu 
leurs sépales. Sur certains réceptacles, il reste des sépales étalés ou 
redressés. Peut-être cette forme touche-t-elle au groupe de variations que 
je désigne sous le nom de R. subcanina (R. glauca Nil. f. subcanina 
Christ). Ses styles sont moins velus que dans les numéros précédents. 

Le no 4854 est à dents composées, à pédicelles et à sépales lisses. Les 
réceplacles sont petits. Les sépales, bien redressés sur certains de ceux- 
ci, sont tombés chez d’autres, quoique la maturation soit peu avancée. 
Cette chute précoce est vraisemblablement due à une circonstance acci- 
dentelle. 

Le n° 3156 a les dents simples dans la plupart des folioles, les pédi- 
celles, les réceptacles et les sépales glanduleux. 

Le n° 4857 a les dents composées-glanduleuses, les pédicelles, récep- 
tacles et sépales glanduleux. 

Le n° 5074 a les dents composées-glanduleuses, les nervures secon- 
dures glanduieuses, les pédicelles également glanduleux. Les réceptacles, 
dans un état de maturation avancée, ont tous perdu leurs sépales. Comme 
aspect général, les échantillons de ce numéro ressemblent beaucoup à 
ceux du n° 5075. Les sépales ayant disparu, on manque ainsi de rensei- 
gnemenis sur leur allure après l’anthèse et un doute peut subsister sur 
l'assimilation spécifique qui est faite de cette forme. 

Jusqu'ici, l'existence du R. glauca dans ces régions orientales était res- 
tée assez douteuse, car les spécimens des À. macrocarpa Boiss., R. djimi- 
lensis Boiss., conservés dans l’herbier Boissier et que M. Christ (Fl. Orient., 
suppl, p. 213) a rapportés au A. glauca, ne permettaient pas de se pro- 
noncer avec certitude sur leur identité spécifique. 


Rosa coriifolin Fries. 


P. Sintenis : Tter orieutale 1890. No 3151. Armenia turcica. Prope pagum 
Sipikor. — No 3152. Prope pagum Sipikor. — No 315%. Sipikor : prope pagum 
Szadash. ù 

P. Sintenis : Iter orientale 1892. No 5069. Paphlagonia. Wilayet Kastambulr. 
Kure-Nahas : in montosis ad Turbe. 


Le n° 3152 a les dents simples, les pédicelles et les sépales lisses. 
Cette forme ressemble d'une facon étonnante aux ns 3145 et 5147 du 
R. alauca de la même localité; elle ne semble en différer que par la 
maigre pubescence des feuilles. Cette extreme ressemblance entre une 


162 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) 


variation glabre et une variation pubescente est un des plus beaux exem- 
ples que l’on puisse citer en faveur de l’idée que les R. glauca et R. corü- 
foliu ne sont basés que sur deux états d’un même type spécifique : état 
glabre et état pubescent. 

Le n° 3151 a les dents simples. les pedicelles, les réceptacles et les 
sepales glanduleux. Ici encore, il y a une grande ressemblance entre ce 
numéro et le À. glauca, n° 3156, de la même localité. 

Le n° 5069 a les dents simples, les pédicelles et les sépales glandu- 
leux. Ce numéro, comme le n° 5075, semble avoir une tendance à s'écar- 
ter un peu du type de l'espèce par ses sépales paraissant se redresser 
moins ou rester étlalés et par ses styles moins velus. I] semblerait donc 
se rapprocher du groupe de variations que je désigne sous le nom du 
R. subcollina (R. corüfolia Fries forma subcollina Christ). Ajoutons que 
ce n° 5069 paraît être l’état pubescent du n° 5075. 

Le n° 315% a les dents glanduleuses, les pédicelles et les sépales lisses. 
Tout en ayant les styles aussi velus que dans le vrai À. corüfolia, les 
sépales paraissent demeurer étalés ou du moins très peu redressés pen- 
dant la maturation. C'est pourquoi j'avais cru pouvoir rapporter cette 
forme à la forme subcollina. Peut-être est-elle un vrai R. corüfolia à 
sépales lents à se redresser. 

J'ai considéré les deux numéros suivants comme une forme du R. corü- 
folia, mais peuvent-ils être rapportés à cette espèce ? 


P. Sintenis : Iter orientale 1890. No 3148. Armenia tureica. Sipikordagh : 
prope pagum Sipikor. — No 3150. Kainik-dere prope Sipikor. 


Je sais, par une longue experience, combien il est scabreux de devoir 
se prononcer sur l'identité spécifique de certaines formes, lorsqu'on n’a, 
pour baser son jugement, que des spécimens d’herbier soit en fleurs. 
soit en fruits, et surtout quand il s’agit d’une contrée dont la florule 
rhodologique est encore fort incomplètement connue. Dans ce cas, il peut 
arriver au plus habile spécialiste de se tromper grossièrement sur l’iden- 
tité spécifique d’une rose à l'étude. C'est pourquoi je fais des réserves 
sur les nos 3148 et 3150. Ceux-ci me paraissent appartenir au groupe 
des R. corüfolia et R. glauca, c'est-à-dire de ces variétés ou espèces 
subordonnées vraisemblablement dérivées du R. canina habitant 
normalement la région basse des montagnes ou les plaines du Nord. 
Ces formes montagnardes, on le sait, sont ordinairement caractérisées 
par un port plus trapu, par des fleurs assez brièvement pédicellées, à 


(5) F. CRÉPIN. LES ROSES EN ANATOLIE ET DANS L'ARMÉNIE TURQUE. 163 


coloration d’un rose assez vif, par des sépales se redressant après l’an- 
thèse, par des styles très velus ou tomenteux et par une maturation plus 
précoce. Mais. chose que l’on sait encore, c'est qu'entre ce groupe de 
formes montagnardes et le À. canina des plaines, il existe un groupe de 
formes intermédiaires qui relie en quelque sorte ce premier groupe à 
celui des plaines. Ce groupe intermédiaire, comprenant les À. glauca 
forma subcanina Christ et R. corüfolia forma subcollina Christ ', embar- 
rasse beaucoup l'observateur qui se trouve en présence d'échantillons 
de R. glauca ou de R. coriifolia n'offrant pas tous les éléments néces- 
saires à une détermination spécifique certaine. À ce propos. je repeterai 
ce que j'ai maintes fois avancé au sujet du jugement à porter sur des 
échantillons d’herbier représentant de simples fragments d'individus. Si 
chaque fois qu'on a apprécier un Rosa, on pouvait examiner un individu 
entier, presque toujours le spécialiste émettrait un jugement correct sur 
la nature de cet individu, mais il en est autrement s'il ne peut baser son 
appréciation que sur un fragment. La difficulté serait sans doute la même 
pour une foule d’autres genres, si leurs espèces ne pouvaient être repré- 
sentées dans les herbiers que par des morceaux soit en fleurs, soit en 
fruits. Ainsi s'explique tout naturellement les obstacles rencontrés par le 
rhodologue et qui rendent ses progrès extrêmement lents et laborieux. Les 
botanistes étrangers à l’étude du genre se sont imaginés que les doutes, 
les hésitations et les erreurs des rhodologues avaient pour cause l'extrême 
polymorphie des espèces. Or je ne cesserai pas de le répéter que la poly- 
morphie des Rosa est une véritable légende propagée par l'ignorance ou 
la routine et aussi, reconnaissons-le, par un grand nombre de travaux 
superficiels ou puérils publiés sur le genre. 

J'en reviens aux deux numéros qui ont donné lieu à cette digression. 

Les nos 3148 et 3150 sont représentés par des spécimens qui paraissent 
avoir été recueillis sur des buissons assez chétifs. Les aiguillons sont 
peu nombreux, délicats et souvent nuls; les dents sont simples ; les pédi- 
celles, les réceptacles et les sépales sont glanduleux. Sur les réceptacles. 
devenus déjà assez gros, les sépales ne paraissent pas s'être redressés 
comme on devrait s’y attendre chez des représentants du AR. corüfolia, 
quoique les styles soient très velus. Malgré cela, j'ai l'impression que 
nous sommes bien là en présence sinon d’un pur À. corüfolia, au moins 


? Remarquons toutefois ici que M. Christ n’a pas eu une idée bien claire des 
formes intermédiaires qu'il a établies, car il y a compris de vrais R. canina et 
de purs R. glauca et R. corrifolia. 


164 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


d'une forme affine du type de Fries. Celui-ci, en avancant vers l'Orient, 
subit des modifications assez remarquables, comme nous le verrons dans 
un travail spécial que je publierai sur les roses du Caucase. Peut-être 
trouvera-t-on que ces modifications sont des formes assez caractérisées 
pour recevoir des noms particuliers, des espèces subordonnées qui vien- 
dront enrichir le groupe du À. glauca (inel. R. corüfolia). Parmi ces der- 
nieres, on peut comprendre le A. Boisseri Crép., que j'avais cru être une 
variété du À. mollis à dents simples. M. Christ (Fl. Orient., suppl., p. 216) 
l'a, à juste raison, rapporté au groupe du R. corüfolia, tout en lui asso- 
clant des formes orientales complètement étrangères à ce groupe. 


Rosa glutinosa Sibth. et Sm. 


P. Sintenis : [ter orientale 1899. No 3155. Armenia tureica. Spikordagh : in 
dechivibus supra pagum Sipikor. — No 3369. Inter Szadagh et Awisshik. 

P. Sintenis : [ter orientale 1892. No 4102. Paphlagonia. Wilayet Kastambuli. 
Tossia : in pratis alpinis montis Kutschuk. Ilkardagı. — No 4602. Tossia : 
Mt Bellowa, in pratis subalpinis. 

J. Bornmüller, Plantæ Anatoliæ orientalis 4890. Pontus australis. No 2858. 
In pratis alpinis montis Sanadagh. 15-1600 m. — Cappadocia. No 3042. In 
summo jugo « Karababa » montis Akdagh. 2600 ın. 


Les nos 3155, 3369 et 3042 appartiennent au groupe des variations 
assez densément sétigères, tandis que les nos 4106, 4602 et 2858 font 
partie du groupe à acicules nulles ou à peu près complètement nulles. 
C’est à une variation de ce dernier groupe que M. Christ a appliqué le non 
de var. leioclada (Fl. orient., suppl., p. 222). L'absence d’acicules enlève 
aux variations du À. glutinosa le cachet si caractéristique de cetype. 

Dans le n° 3369, les réceptacies, arrivés à complète maturité, conser- 
vent leurs sépales redressés-connivents et ne présentant aucune trace de 
désarticulation à leur base. Il semblerait donc, contrairement à ce que 
j'ai avancé, que les sépales, dans cette espèce, sont bien persistants. S'il 
en est réellement ainsi, il y aurait, dans cette persistance des sépales, un 
caractère très important à attribuer à cette espèce. 


Rosa ferox MB. 


P. Sintenis : [ter orientale 1890. No 4229. Paphlagonia, Wilayet Kastambul:. 
Tossia : in valle Su-utschlu-dere. — No 5071. Kure-Nahas : in montosis ad Turbe. 

J. Bornmüller, Plantæ Anatoliæ orientalis 1890. Nos 2367, 2859 et 3074. 
Pontus australis : Amasia, in saxosis. 4-600 m. 


(7) F. CRÉPIN. LES ROSES EN ANATOLIE ET DANS L’ARMENIE TURQUE. 165 


Le n° 5071 représente une variation vigoureuse et trapue de cette 
curieuse espèce. tandis que les plantes d’Amasia constituent des varia- 
tions assez délicates. 

Le R. ferox n'avait, jusqu'à ces derniers temps, été indiqué en Europe 
qu'en Crimée. Au mois de juin 1891, en étudiant les roses dans l’her- 
bier Cosson, j'ai découvert, dans !’herbier de Schur, des spécimens bien 
caractérisés recueillis par ce botaniste à Kronstadt (Siebenbürgen) en 
1844. Dans lEnumeratio plantarum Transstivanie (1885) de cet auteur, 
je ne trouve aucune indication précise ayant trait à ce type. H ya bien 
une var. b. mierephyila Schur du R. rubiginosa, mais c'est vraisembla- 
blement autre chose que le R. fero.r. Celui-ci devra done dorénavant être 
compris dans les Flores de l'empire austro-hongrois. 

Observation. — A la suite de cette rubigineuse, je dois dire quelques 
mots d’une curieuse forme de la sous-section Rubiginosæ recueillie sur 
le Sanadagh ( du austr.) à l’altituae de 1300 à 4409 m. par M. Born- 
müller en 1890. Elle porte. dans la collection de ce voyageur, le n° 2364. 
Si elle avait été ale en Europe, on n’hesiterait peut être pas à la 
considérer comme une variété du R. graveolens Gren. Les folioles sont 
assez largement obovales, fortement atténuées à la base et glandu- 
leuses à la face supérieure: les pédicelles portent d'assez rares glandes; 
les réceptacles sent lisses: les sépales sont allongés, presque toujours 
parfaitement entiers. re sur les bords, lisses sur le dos: les 
styles sont très velus. Ajoutons que les sépales ont bien l’air de se 
redresser après l’anthèse. fai provisoirement donné à cette rose le nom 
de À. anatolice. in nouvelles recherches sont indispensables avant de se 
prononcer définitivement sur l'identité spécifique de cette curieuse forme. 
Peut-être ue ou un représentant asiatique du A. graveolens. 


Rosa moflis Sm 


P. Sintenis : Tier orientale 1892. No 4856. Paphlagonia. Wilayei Kastambulr. 
Bossia : Giaurdagh, in pratis subalpinis. 


Forme naine de 3 à 4 d&cimeires, à aiguillons peu nombreux et sétacés. 
à sépales paraissant tous entiers. 


Rosa pomifera Herrm. 


P. Sintenis : Iter orientale 4890. No 3149. Armenia turcica. Sipikor : Kai- 
nik-dere. — No 3323. Sipikor : versus Orumserai. 
P. Sintenis : Tier on tale 1892. No 28385. Paphlagonia. Wilayet Kastambultr. 
Tossia : Giaurdagh. — No 4869. Tossia : Giaurdagh, in pratis subalpinis. 
BULL. HERB. porss., avril 4833. 12 


166 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


Ces numéros représentent diverses variations semblables à celles qu'on 
observe dans les Alpes centrales de l'Europe. On connaît mon opinion 
sur la nature des À. pomifera et R. mollis. Entre ces deux roses, il 
n'existe pas de limites naturelles: elles passent de l’une à l’autre par des 
transitions insensibles et ne se distinguent l’une de l’autre par aucun 
caractère véritablement spécifique. Si l’on compare le type du R. pomifera, 
si fréquemment cultivé et devenu subspontané ou naturalisé sur une foule 
de points dans les plaines et les vallées de l'Europe, avec ce qu’on pour- 
rait appeler le type du A. mollis, on trouve entre eux une différence 
d'aspect remarquable, mais, je le répète, la différence tient à des carac- 
tères tout à fait secondaires et qui ne peuvent justifier une distinction 
spécifique. Le n° 587 de l’'fter trojanum 1883 de M. Sintenis, distribué 
sous le nom de À. Heldreichii Boiss. et Reut., appartient au même groupe 
de variations du À. pomifera que les numéros précédents. M. Christ a 
rapporté ce n° 587 au À. mollis (Fl. orient., suppl., p. 224). 


Rosa orientalis Dup. 


P. Sintenis : [ter orientale 1899. No 2853. Armenia tureica. Egin : Iokar- 
didagh, in saxosis. 
J. Bornmüller, Plantæ Anatoliæ orientalis 1890. No 2367. Cappadocia : in 


summo mont. Argæo. Alt. 2300 m. 


Les beaux et nombreux spécimens recueillis par M. Sintenis ont les 
acicules des réceptacles pubescents. _ 

Le n° 2367 de la collection de M. Bornmüller peut être, je pense, 
rapporté au À. pulchella Schott et Kv. qui paraît bien être une variété du 
R. orientalis. 


Observation. — Je n’ai pas jugé utile de parler, dans cette note, des 
nombreux numéros du À. canina recueillis par MM. Sintenis et Born- 
müller dans leurs voyages de 1890 et 1892. 


Ein Beitrag 
a 


anatomischen Charakteristik und zur Systematik 


der 


Rubiaceen 


von 


H. SOLEREDER. 


Um eine anatomische Charakteristik der Rubiaceenfamilie anzubahnen, 
teile ich in den folgenden Blättern die Ergebnisse einer Reihe von Un- 
tersuchungen über Gattungen und Arten dieser Familie mit, welche im 
Laufe der letzten Jahre angewachsen sind. Dieselben ergänzen das, was 
wir über die anatomischen Merkmale der Rubiaceen durch Möller ! und 
Vesque ? wissen, in ganz erheblichem Grade. 

Es sind vor allem zwei anatomische Verhältnisse, welche für die Ru- 
biaceen gegenüber den durch Verwandtschaft ihnen nahe kommenden 
Familien der Gamopetalen höchst charakieristisch sind und welche für 
die Erkennung von sterilem Rubiaceen-Material wesentliche Dienste 
leisten können. Das eine derselben besteht darin, dass die Schliesszel- 
len der Spaliöffnungen stets von zwei oder mehreren dem Spalte pa- 
rallelen Nebenzellen begleitet sind, das andere in dem Fehlen von Drü- 
senhaaren an den Rubiaceen-Blättern. Diese beiden Merkmale hat schon 
Vesque in der Familiencharakteristik gebührend hervorgehoben. Es 
wird aber immerhin von grossem Werte sein, darauf hinzuweisen, dass 
durch meine Untersuchungen, die sich auf ein viel ausgedehnteres Ma- 


1 Rindenanatomie, 1882, p. 132 sqq. Sieh auch Solereder, Holzstructur 1885, 
p. 185 u. die dort eitierte Litteratur. 
2 In Ann. sc. nat., Ser. 7, T. I, 1885, p. 192 u. Pl. 9, Fig. 6-13. 


168 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


terial, als Vesque untersucht hat, nämlich auf circa 320 Arten aus 187 
Gattungen, beziehen, die Vesque’sche Angabe keinerlei Einschränkung 
erfährt. Zu diesen zwei wichtigen Kennzeichen kommt noch als drittes, 
dass die Rubiaceen einfach collateral gebaute Gefässbündel in der Axe 
besitzen. 

Mit Hilfe dieser (3) Merkmale ist man, wie schon gesagt wurde, leicht 
im Stande, eine sterile Rubiacee, da, wo die Habitusmerkmale nicht aus- 
reichen, als Familienangehörige zu erkennen. In vielen Fällen reichen 
allerdings schon die Habitusmerkmale dazu aus. Denn die Rubiaceen 
sind auch äusserlich morphologisch durch die gegenständigen und fast 
ausschliesslich ganzrandigen Blätter, sowie durch die fast nie fehlenden 
und durch ihre Stellung und Verwachsung meist eigenartigen (oder bei 
den Stellaten blattartigen) Stipularbildungen sehr gut gekennzeichnet. 
durch Merkmale also, die man auch an dem sterilen Material erkennen 
kann. Am meisten findet man in den Herbarien nach meinen Erfahrungen 
Pflanzen aus anderen Familien mit gegenständigen Blättern, wie Capri- 
foliaceen, Oleaceen, Loganiaceen, Asclepiadaceen und Apocynaceen den 
Rubiaceen beigemengt vor. Von allen diesen besitzen aber nur die Capri- 
foliaceen ' und Loganiaceen zum Teile Nebenblätter, so dass schon der 
Besitz der letzieren in der Regel eine Rubiacee von einer Oleacee oder 
Apocynacee oder Asclepiadacee unterscheiden lehrt. Immerhin wird aber 
in solchen Fällen das Fehlen der schildförmigen Oleaceen-Drüsen, der 
Mangel der für die Apocynaceen und Asclepiadaceen charakteristischen 
ungegliederien Milchsaftröhren und des die beiden letztgenannten Fami- 
lien gleichfalls charakterisirenden inirasxylären Weichbastes das Resul- 
tat dieser Unterscheidung stützen °. Auf die anatomische Unterscheidung 
der Rubiaceen und Caprifoliaceen komme ich später zurück. Dass die 
oben angeführten anatomischen Verhältnisse der Rubiaceen für die Un- 
terscheidung und weiter auch für die Abgrenzung der Familie gegenüber 
den zum Teile gleichfalls durch Stipeln ausgezeichneten Loganiaceen 


1 Die Stipeln sind nach K. Fritsch (Natürl. Pflanzenfam., IV, k, 4851, p. 
157) bei Sambucus-, Viburnum- und Leycestiera-Arten, weiter bei Pentapyxis 
sanz regelmässig entwickelt und finden sich ausnahmsweise auch bei anderen Gat- 
tungen, wie bei Lonicera (s. hierüber Sommier, Della presenza di stipule nella 
Lonicera coerulea L. in Nuov. Giorn. bot. Ttal., Vol. XXI, 41880, p. 207-227). 

2? Der Spaltöffnungstypus der. Rubiaceen kommt, soweit bekannt, auch den 
Apoeynaceen und Asclepiadaceen zu, kann daher höchstens zur Unterscheidung 
einer Rubiacee von einer Oleacee benutzt werden (Sieh hierüber Vesque, in Ann. 
sc. nat., Ser. 7, T. I, 1885, p. 268, 278 u. 288). 


(3) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 169 


von Belang sind, habe ich schon an anderem Orte ' in entsprechender 
‘Weise hervorgehoben. Ich will nur kurz nochmals erwähnen, dass bei 
den eigentlichen Loganiaceen (Loganioideæ) immer intraxyläres Phloëm 
in der Axe vorhanden ist, und dass bei ihnen die Schliesszellen immer 
von mehr als zwei Nachbarzellen umstellt sind, mit alleiniger Ausnahme 
der Strychnos- und Gelsemium-Arten, welche in dieser Hinsicht mit den 
Rubiaceen übereinstimmen. Die übrigen Loganiaceen, die Buddleioideæ. 
welche gleich den Rubiaceen einfach collaterale Gefässbündel besitzen. 
haben einen sehr häufig gezähnelten oder ähnlich beschaffenen Blatt- 
rand ung sind schon dadurch gegenüber den Rubiaceen zu erkennen; 
doch sei noch angeführt, dass bei denselben die Spaltöffnungen immer 
von mehreren Epidermiszellen in unregelmässiger Weise umstellt sind 
und dass bei denselben stets Drüsenhaare von verschiedenem Bau vor- 
handen sind. Mit Hilfe dieser unterscheidenden Merkmale war es mir 
röglich, mehrere systematische Fragen über die Zugehörigkeit von Gat- 
tungen zu einer der beiden Familien, der Rubiaceen oder Loganiaceen 
zu lösen, über welche ich schon an anderer Stelle berichtet habe : so die 
Ueberführung der von Bentham-Hooker zu den Loganiaceen gerechneten 
Gattungen Gaerinera und Pagamea zu den Rubiaceen unter gleichzeiti- 
ger Aufhebung der Loganiaceentribus der Gaertnereen und Versetzung 
der dritten Gaertnereen-Gattung Gardneria zu den Loganiaceen in 
nächste Nachbarschaft von Strychnos und Couthovia?, — weiter die Zurück- 
versetzung der ursprünglich den Rubiaceen zugezählten, neuerdings 
aber in Durand, index (1888, p. 276) zu den Loganiaceen versetzten 
Gattung Hymenocnemis zu den Rubiaceen®, — endlich die Zurück- 
weisung der von Baillon in Histoire des plantes, T. VIE, 1879, p. 329 aus- 
geführten Versetzung der Loganiaceen-Gattung Polypremum zu den Ru- 
biaceen *. 


Im Anschlusse daran will ich gleich eine weitere systematische Frage berühren, 
die sich mit Hilfe der in Rede stehenden anatomischen Charaktere der Rubia- 
ceen lösen lässt. Es ist das die Frage, ob die kleine Gruppe der Henriquezieen, 


1 Studien über die Tribus der Gaertnereen Benth.-Hook.. in Ber. d. deutsch. 
bot. Gesellsch., 1890, Generalvers.-Heft, p. 70 sqq.: sieh auch Loganiaceae in 
Natürl. Pflanzenfam., IV, 2, 1892, p. 22-23 und 26-27. 

2 In Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., 1890, Generalvers.-Heft, p. 70 sqq. 

® Ueber die systematische Stellung der Gattung Hymenocnemis, in Bot. Gen- 
tralblatt, 1891, I, p. 221-222. 

2 In Natürl. Pflanzenfam., IV, 2, 1892, p. 27. 


170 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) 


welche in neuerer Zeit von sämmtlichen Autoren nach Bentham-Hooker’s Vorgang 
in Gen. Plant. II, 1873, p. 44 zu den Rubiaceen gestellt wird und durch ihre 
äusseren morphologischen Verhältnisse (durch die mehr od. minder deutliche 
Zygomorphie der Krone, den mehr oder weniger oberständigen Fruchtknoten, der 
nebenbei bemerkt, auch bei den Rubiaceen, wie bei Gærtnera und Pagamea, vor- 
kommt‘, weiter durch die grossen holzigen, loculiciden, zweiklappigen Kapseln 
mit den geflügelten eiweisslosen Samen) an die Bignoniaceen erinnert, zu welchen 
sie ursprünglich gezählt wurden ?, bei den Rubiaceen ihre bleibende Stellung 
finden soll oder nicht. Die anatomischen Verhältnisse beantworten diese Frage 
dahin, dass die Henriquezieen zu den Rubiaceen und nicht zu den Bignoniaceen 
gehören. Die Blattuntersuchung zweier Henriquezia-Arten (H. nitida Spruce und 
H. verticellata Spruce) aus dem Wienerherbare, welche mir durch die Güte des 
Herrn D' G. Beck Ritter von Managetta ermöglicht war, zeigte nämlich, dass 
die Spaltöffnungen von zwei zum Spalte parallelen Nebenzellen begleitet sind’, 
dass Krystallsand im Mesophylle und Blattstielgewebe vorhanden ist und dass 
Drüsenhaare fehlen. Bei den Bignoniaceen kommt zwar auch zum Teile dieselbe 
Anordnung der Nebenzellen der Spaltöffnungsapparate vor, wie bei den Rubiaceen; 
aber es finden sich immer Drüsenhaare, welche, wie nebenher bemerkt sein mag, 
auch durchsichtige Punkte veranlassen können (so bei der darnach benannten Bigno- 
nia perforata Cham.*) und es ist Krystallsand nirgendwo bei den Bignoniaceen 
zur Beobachtung gelangt°. Ich will schliesslich zu Gunsten des Anschlusses der 
Henriquezieen an die Rubiaceen schon hier hervorheben, wovon später nochmals 
die Rede sein wird, dass ich bei den Henriquezieen eigentümliche, in kleinen 
Gruppen beisammen stehende, weitlumige, langgestreckte und mit braunem 
Inhalte erfüllte Secretschläuche in dem Blattstiele—die Axe stand mir nicht zu 
Gebote—beobachtet habe, ganz dieselben Schläuche, welche auch bei bestimmten 


1 Sieh auch die in dieser Hinsicht in Bentham-Hooker, Gen.Plant. p. 8 unter 
den Formae abnormes citierten Gattungen. 

2 Sieh Bentham in Hooker, Kew. Gard. misc., IV, 1845, p. 338 und Humboldt 
u. Bonpland, Gen. Pl. acquinoct., II, 1809, p. 81, t. 114. 

® Diese Thatsache ist bei den mir vorgelegenen Arten nicht leicht zu consta- 
tieren. Bei H. verticellata werden nämlich die beiden Nebenzellen fast ganz von 
den Schliesszellen verdeckt und daher auf dem Flächenschnitt nicht so leicht 
wahrgenommen. Bei H. nitida sind weiter die Schlisszellen mit ihren Neben- 
zellen tief eingesenkt und können daher nur an geeigneten dicken Flächen- 
schnitten, die man von ihrer Innenseite beobachtet, constatiert werden. 

* Ich hebe dies hervor, um zu weiteren Beobachtungen über durchsichtige 
Punkte bei den Bignoniaceen Anlass zu geben, welche um so wünschenswerter 
sind, als die Bignoniaceen in den bisherigen aus dem Münchener Museum her- 
vorgegangenen Mittheilungen über durchsichtige Punkte nur gelegentlich (Radl- 
kofer in Sitz. Ber. der bayr. Akad., 1886) berücksichtigt werden konnten, da 
die Familie behufs monographischer Bearbeitung zum grössten Teile seit langer 
Zeit aus dem dortigen Herbare ausgeliehen ist. 

5 Vergl. die Angaben von Vesque in Ann. se. nat., Ser. 7, T. I, 1885, 
p. 317. 


- 


a 


(5)  H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 171 


Gattungen aus der Rubiaceen-Tribus der Cinchoneen vorkommen, an welche Tri- 
bus sich die Henriquezieen am nächsten auch nach den exomorphen Verhältniss- 
en anschliessen und in welche sie direkt von Baillon! verbracht worden sind. 


Was nun die anatomischen Unterscheidungsmerkmale der Rubiaceen 
und Caprifoliaceen anlangt, auf die ich jetzt zu sprechen komme, so hel- 
fen diese mit, die Frage ihrer Lösung zuzuführen : ob die den Rubiaceen 
sehr nahe verwandten Caprifoliaceen eine selbständige Stellung als Fa- 
milie behalten sollen oder ob sie in die Familie der Rubiaceen einzutreten 
haben. Es ist in dieser Hinsicht zunächt hervorzuheben, dass eine Ver- 
schmelzung, welche als blosse Aneinanderreihung der beiderseitigen 
Triben erscheint, wie in Baillon, Histoire des plantes, T. VI, nicht ge- 
rade als eine Unzuträglichkeit erscheint. wenn auch dadurch der Charak- 
ter der Rubiaceen wesentlich alteriert und verflacht würde. Zugegeben 
weiter, was K. Fritsch * hervorgehoben hat, dass die Caprifoliaceen , wenn 
auch weit verschieden von den bei uns einheimischen Rubiaceen aus der 
Gruppe der Stellaten, sich im Habitus gewissen Formen der Rubiaceenfa- 
milie anschliessen und dass vielleicht die Hauptursache der Trennung der 
beiden in Rede stehenden Familien in der bedeutenden Differenz der 
in Europa vertretenen Galtungen zu suchen sei, so erscheint doch in 
dem speziellen vorliegenden Falle der Habitus von grösserem syste- 
matischen Werte, als gewöhnlich, da durch ihn eine Trennung geschaf- 
fen wurde. welche durch die Verschiedenheit gewisser anatomischer 
Merkmale gestützt wird und somit als berechtigt erscheint. Bei den Capri- 
follaceen sind nämlich im Gegensatz zu den Rubiaceen mit einziger Aus- 
nahme von Alseuosmia immer Drüsenhaare vorhanden und weiter sind 
bei denselben die Schliesszellen in der Regel von mehreren, unregel- 
mässig angeordneten und nicht besonders gestalteten Epidermiszellen 
umstellt, während der oben beschriebene Spaltöffnungstypus der Rubia- 
ceen nicht vorkommt. 


Die Drüsenhaare sind von Vesque* bei den Gattungen Lonicera, Leycestierä, 
Triosteum, Linnæa, Abelia, Viburnum, Symphoricarpus undDiervilla nachgewie- 
sen worden. Ich kann dem beifügen, dass sie auch bei Sambucus (8. Ebulus L.) 
und ebenso bei Pentapyxis (P. stipulata Hook. fil., Anderson n. 157, Sikkim, in 
Herb. Monac., nach der Etiquette des genannten Herbares ursprünglich als nicht 
näher bestimmte Rubiacee ausgegeben), sowie bei Dipelta floribunda Maxim. 


© In Hist. des plantes, VII, 1879, p- 487. 
? In Bot. Centralblatt, 1892, IT, p. 169. 
> In Ann. sc, nat. Ser. 7, T. I, 1885, p. 185. 


2 BULLETIN DE L'HERBISR BOISSIER. (6) 


(Kansu, China!) vorhanden sind. Hingegen konnte ich sie bei den beiden mir 
zugänglich gewesenen Arten der auch durch das häufige Verkommen alternieren- 
der Blätter etwas anomalen Gattung Alseuosmia (A. linariifolia A. Cunn. und 
A. macrophylla A. Cunn.) nicht auffinden. Rücksichtlich der Form der Drüsen- 
haare sei erwähnt, dass dieselben meistens ein kugeliges oder ellipsoidisches 
wenig-bis vielzelliges Köpfchen besitzen, das von einem einzellreihigen, kürzeren 
oder längeren, 2- bis vielzelligen, meist deutlich, hin und wieder aber auch weniger 
deutlich abgesetzten Stiele getragen wird. In diese Kategorie gehören die Drüsen- 
haare von Sambucus, Viburnum, Triosteum, Dipelta, Abelia, Linnæa, Lonicera, 
Leycestiera, Pentapyxis. Bei Symphoricarpus und Diervilla sind die Drüsenhaare 
schildförmig; dem einzelligen Stiele sitzt bei der erstgenannten Gattung ein 
kleiner armzelliger (aus 3 bis 4 Zellen bestehender) Schild auf, bei Diervilla hinge- 
gen ein reichzelliger, welcher dem der bekannten Oleaceen-Schilddrüsen gleich 
beschaffen ist. 

Bezüglich des Spaltöffnungstypus will ich noch beifügen, dass zuweilen, wie 
schon Vesque erwähnt hat, zufällig und vereinzelt dem Spalte parallele Nachbar- 
zellen bei den Caprifoliaceen (z. B. bei Viburnum) vorkommen; darauf ist selbst- 
verständlich kein Gewicht zu legen. Weiter füge ich bei, dass ich zur Ergänzung 
der Vesque’ schen Angaben auch jene Gattungen, welche Vesque nicht geprüft 
hat, nämlich Dipelta, Linnæa, Leycestiera, Pentapyxis, Alseuosmia, auf das in 
Rede stehende anatomische Verhältniss (Spaltöffnungstypus) untersucht und 
gefunden habe, dass sich dieselben durch die grössere Zahl der um die Schliess- 
zellen unregelmässig angeordneten und nicht besonders gestalteten Epidermis- 
zellen an die übrigen Caprifoliaceen anschliessen. 


Mit der eben berührten Frage, ob die Caprifoliaceen eine für sich hin- 
reichend abgeschlossene, selbständige Familie bilden, steht die Frage 
nach der systematischen Stellung dreier Gattungen im engsten Zusam- 
menhange, nämlich von Miserosplenium, 'Carlemannia und Silvianthus. 

Die erste derselben, Microsplenium wurde bekanntlich von Hooker fil. 
in Gen. Plant. 11. 1873, p. % als monotypisches Caprifoliaceen-Genus auf- 
gestellt. Baillon zieht dasselbe hingegen in Bull. Soc. Bot. Linn., Paris, 
1879, p. 203 und Hist. des pl., T. VI, 1880, p. 421 zu den Rubiaceen 
und zwar zur Gattung Machaonia. Da diese Versetzung in Durand, Index, 
1888, p. 169 nicht näher gewürdigt wurde, K. Schumann in den natür- 
lichen Pflanzenfamilien Microsplenium als Synonym von Machaonia nicht 
anführt und K. Fritsch ebendort, wohl wegen Mangel an Autopsie, ledig- 
lich auf Baillon’s Angabe verweist, erscheint es nicht unwichüg, hier 
hervorzuheben, dass sich die Baillon’sche Ansicht auf Grund einer Unter- 
suchung der äusseren wie inneren Merkmale vollkommen bestätigt hat. 


1 Das Material dieser Gattung verdanke ich der Güte des Herrn Prof. Dr. A. 
Batalin, Director des Petersburger Gartens. 


(7)  H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN.  À73 


Das Untersuchungsmaterial bot sich mir in einer im Herbarium Mona- 
cense unter den unbestimmien Rubiaceen vorgefundenen Pflanze von 
Karwinski aus Mexiko, in welcher ich die Gattung Microsplenium er- 
kannte. Sie gehört, wie ich jetzt nach der Untersuchung von Fragmen- 
ten der Originalpflanzen von Coulter und Galeotti n. 720% aus dem Kew- 
Berbarium ersehen kann, wohl sicher zu M. Coulteri Hook. il. !. 

Die anatomische Untersuchung von Microsplenium zeigte, dass die 
Schliesszellen rechts und links von je einer dem Spalte parallelen Neben- 
zelie begleitet werden, dass Xrystallsand in den Nerven vorhanden ist 
und dass Drüsenhaare fehlen. Dies alles spricht zu Gunsten der Zuge- 
hörigkeit zu den Rubiaceen. Ebenso auch das Vorhandensein interpetio- 
larer Söipeln, welche ich Dei den Karwinski’schen Pflanzen an den obe- 
ren Teilen der Sprosse constatiren konnte, was Baillon nicht möglich 
war; die interpetiolaren Stipeln sind entweder einfach lanzettlich oder 
besitzen zwei grössere mittiere und zwei kleinere seitliche Zähne. Bei 
den Rubiaceen ist Microsplenium, wie sehon Baillon gezeigt hat, in die 
Gattung Machaonia ? einzubeziehen, von der sie durch keine wesentlichen 
Verhältnisse (etwas grössere Corolle und kürzere Staubbeutel) verschie- 
den ist. 

Gerade umgekehrt wie mit der Gattung Microsplenium, welche nach 
Baillon’s Vorgang zu den Rubiaceen versetzt und dort mit Machaonia 
vereinigt werden muss, verhält es sieh mit den beiden andern oben 
angeführten, bisher allgemein den Rubiaceen zugezähiten Gattungen 
Carlemannia und Silvianthus. Dieselben sind nämlich meines Erachtens 
von den Rubiaceen abzutrennen und zu den Gaprifoliaceen zu versetzen. 

Schon aus den Angaben Bentham-Hooker’s in Gen. plant. I, 1873, 
p. 8, weiche die beiden in Rede stehenden, unter sich nahe verwandten 
Gattungen wiederholt unter den Formae abnormes bei den Rubiaceen 
aufführen und anhangsweise an die Tribus der Hedyotideen anschliessen, 
ist zu entnehmen, dass dieselben in den äusseren morphologischen 


1 Allerdings scheinen die Blüthen des Originales, namentlich des von Galeotti 
in der Regel etwas kleiner zu sein, als bei der Karwinski’schen Pflanze. Doch 
zeigte eine mir zugekommene Blüthe des Coulter’schen Materiales ungefähr die 
gleichen Grössenverhältnisse und es ist auch nach den übrigen morphologischen 
Verhältnissen, wie auch nach dem anatomischen Befunde zunächst kein Grund 
vorhanden, das Münchener Material ais selbstständige Art aufzufassen. 

? Ich erwähne hier nebenbei, dass die Samenknospen von Machaonia (incl. 
Microsplenium) apotrop und nicht epitrop sind, wie K. Schumann in Flora bra- 
silensis NI, 6, Tab. 89 für M. acuminata gezeichnet hat. Sie besitzen nämlich 
eine nach innen und oben gerichtete Mikropyle und eine dorsale Rhaphe. 


17% BULLETIN DE L'HERBIÈR BOISSIER. (8) 


Merkmalen beträchtlich von den Rubiaceen abweichen. Sie besitzen 
nämlich nicht ganzrandige, sondern gekerbt-gesägte (Carlemannia), be- 
ziehungsweise unregelmässig-gezähnte (Silvianthus) Blätter ; weiter feh- 
len die Nebenblätter bei ihnen; dazu kommt dann noch das Vorhanden- 
sein von nur zwei Staubgefässen. Aber auch in anatomischer Hinsicht 
sind bei Carlemannia sowohl, von welcher ich zwei Arten, nämlich C. 
congesta Hook. fil. und ©. Griffithi Benth. untersuchen konnte, als auch 
bei der monotypischen Gattung Silvianthus mit S. bracteatus Hook. fil. 
von der mir Blattfragmenie des Originales von De Silva (Silhet) aus dem 
Kew-Herbarium zur Verfügung waren, zwei Verhältnisse vorhanden, 
welche die Losirennung derselben von den Rubiaceen und mit den mor- 
phologischen Eigentümlichkeiten zusammen ihre Versetzung zu den 
Gaprifoliacen verlangen, welche letzteren, wie oben gesagt wurde, durch 
den Mangel des den Rubiaceen eigenen Spaltöffnungsiypus und durch 
den Besitz von Drüsenhaaren ausgezeichnet sind. Bei Garlemannia und 
Silvianthus finden sich nämlich einerseits Drüsenhaare, andererseits 
fehlen die der Schliesszellenspalte parallelen Nebenzellen, welehe für die 
Rubiaceen characteristisch sind. Die anatomischen Merkmale sagen aber 
noch mehr; die Séructur der Drüsen nämlich, die bei beiden Gattungen 
schildförmig sind, einen sehr kurzen einzelligen Stiel. welcher einer 
Epidermiszelle aufsitzt, und ein schildförmiges, meist nur A-zelliges, 
bei den Garlemannia-Arien selten nur 5-bis 7-zellig werdendes Köpfchen 
besitzen, weist auf die nächste Verwandschaft mit der Caprifoliaceen- 
Gattung Diervilla hin, welche letziere durch den Besitz von Oleaceen- 
Schilddrüsen (sieh oben p. 172) gekennzeichnet ist. In der That zeigt 
nun auch die Erwägung der exomorphen Merkmale beider Gattungen (die 
Neigung zur Zygomorphie, der zweifächrige Fruchtknoten, das Vorkom- 
inen von zahlreichen Samenknospen), dass dieselben am besten neben 
Diervilla und zwar zwischen dieser und Leycestiera zu stehen kommen. 


Ich kann an dieser Stelle nicht unerwähnt lassen, dass bei dem Versuche, 
anatomische Charaktere zu Gunsten des Anschlusses von Carlemannia und Sil- 
vianthus an die Caprifoliaceen zu gewinnen, rücksichtlich der Axenstructur ! von 


1 Von Silvianthus lag mir die Axe nicht zur Untersuchung vor. Doch dürfte 
dieselbe nach unseren bisherigen Erfahrungen mit der von Carlemannia rück- 
sichtlich ihrer Structur bei der so nahen Verwandtschaft beider Gattungen 
übereinstimmen, welche sich anatomischerseits auch durch das Vorkommen 
von äusserst zahlreichen kleineren Krystalldrusen oder dieselben seltener ersetz- 
enden Einzelkrystallen documentiert, welche im Blatte so zu sagen in jeder 
Zelle des Pallisadengewebes vorhanden sind. 


(9)  H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 179 


Carlemannia einige bisher bei den Caprifoliaceen noch nicht gekannte anomale 
Verhältnisse (vollkommenes Fehlen der leiterförmigen Perforierungen; einfach 
getüpfeltes, mit wenigen feinen Scheidewänden versehenes Holzprosenchym ; 
Entstehung des Korkes unmittelbar unter der Epidermis) constatiert wurden, 
auf welche ich gleich näher zu sprechen komme. Das veranlasste mich dazu, 
dass ich die bisher als charakteristisch für die Caprifoliaceen befundenen anato- 
mischen Merkmale der Axe einer neuen Erwägung unterzog und dabei die Unter- 
suchung auch auf jene Gattungen ausdehnte, welche bisher in dieser Richtung 
noch nicht geprüft worden sind. Das Ergebnis war, dass dieselben anomalen 
Verhältnisse der Zweiestructur auch bei anderen Caprifoliaceen-Gattungen vor- 
handen sind und dass sohin dieselben nicht gegen die vorhin begründete Ver- 
setzung von Carlemannia und Silvianthus zu den Caprifoliaceen sprechen. 

Auf Grund eigener Untersuchungen und der Angaben von Michael!, welche 
sich auf die Gattungen Sambucus, Viburnum, Symphoricarpus, Abelia, Lonicera, 
Leycestiera und Diervilla erstreckt haben, bin ich in meiner Holzstructur (1885, 
p. 149) zu dem Schlusse gekommen, dass für die Caprifoliaceenfamilie das aller- 
dines zuweilen (Sambucus) sehr seltene, meist aber sehr häufige oder sogar aus- 
schliessliche Vorkommen von leiterförmigen Gefässdurchbrechungen charakte- 
ristisch ist, sowie das die Grundmasse des Holzes bildende hofgetüpfelte Holz- 
prosenchym wit alleiniger Ausnahme der auch in exomorpher Beziehung und 
rücksichtlich anderer anatomischer Verhältnisse (Vorkommen von Krystallsand? 
und eürtelförmigen Strangverbindungen ? in den Stengelknoten) anomalen Gat- 
tung Sambucus *, bei der des Holzprosenchym einfach getüpfelt ist. Nach meinen 


1 Vergl. Untersuchungen über den Bau des Holzes der Compositen, Caprifo- 
hiaceen und Rubiaceen, Diss., Leipzig, 1879. 

? Bei allen andern Caprifoliaceen fand ich stets Drusen, zuweilen neben hendy- 
oedrischen }Einzelkrystallen vor; Dipelta besitzt, neben Drusen im Blatt- und 
Markparenchym, Styloiden im Bast. 

> Hanstein, Ueber gürtelförmige Gefässstrangverbindungen im Stengelknoten 
dicotyler Gewächse, in Abh. der Berliner Akad., 1857. 

* Neuerdings hat K. Fritsch (in Bot. Centralblatt, 1892, I, p. 469) die iso- 
lierte Stellung von Sambucus auch Viburnum gegenüber hervorgehoben und sich 
(dahin ausgesprochen, dass Sambueus den nächsten Anschluss bei den Valeria- 
naceen findet. Die Beweggründe sind für ihn namentlich der Habrtus und dann 
die Gefässstrangverbindungen im Knoten, welche unter den Caprifoliaceen allein 
bei Sambucus, aber nach Hanstein auch bei den Valerianaceen und Dipsaceen 
vorkommen. Auch Höck (Bot. Gentralblatt, 1892, UL, p. 233), gibt verwandtschaft- 
liche Beziehungen zu den Valerianaceen zu. Für dieselben ist noch ein weiteres 
anatomisches Verhältniss günstig, wie ich hier beifügen will. Die langgestreck- 
ten Secretschläuche, welche bekanntlich bestimmten Sambucus-Arten eigen sind, 
finden sich nämlich nach Grignon (Etude comparée des caractères anatomiques 
des Lonicérinées et des Asteroidees, Thèse, Paris, 1884), auch bei Valeriana- 
Arten, wenn schon mit anderem Inhalte; sie kommen aber weiter nach Grig- 
non noch bei Dipsaceen (Dipsacus sylvestris), dann auch bei den Rubiaceen 
vor, wovon später des näheren die Rede sein wird. 


176 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (19) 


erweiterten Untersuchungen kommen die beiden genannten Merkmale (die Leiter- 
perforierungen und das hofgetüpfelte Holzprosenchym) auch bei Triosteum per- 
foliatum L. vor, wo meist wenigspangige Leiterperforationen, sehr selten einfache 
Gefässdurchbrechungen vorhanden sind, weiter bei Linnæa borealis mit nicht 
sehr reichspangigen leiterformigen Perforierungen und bei Pentapyxis stipulata, 
sowie bei Dipelta floribunda, beide mit reichspangigen leiterförmigen Durch- 
brechungen. Alseuosmia mit den beiden untersuchten, schon oben (p. 172) genann- 
ten Arten besitzt auch leiterförmige reichspangige Gefässdurchbrechungen; das 
Holzprosenchym ist aber bei dieser Gattung einfach getüpfelt und sein Lumen 
häufig mit wenigen feinen Scheidewänden versehen. Wenn nun auch bei Carle- 
mannia dasselbe einfach getüpfelte und gefächerte, stärkehaltige Holzprosenchym 
vorhanden ist, so ist dies somit noch kein Grund, um Carlemannia nicht den 
Caprifoliaceen zuzuzählen. Auch bei der Carlemannia in systematischer Bezie- 
hung näher als Alseuosmia stehenden Gattung Leycestiera findet sich übrigens 
nach Michael ein Uebergang zu dieser Beschaffenheit des Holzprosenchyms, in- 
dem neben hofeetüpfeltem auch einfachgetüpfeltes auftritt. Ein wesentlicherer 
Unterschied ist der Hangel der leiterförmigen Durchbrechungen bei Carlemannia, 
welche ich hier auch nicht in der Nähe des primären Holzes, wie bei Sambucus, 
zu finden vermochte. Doch muss zugegeben werden, dass abgesehen von der ano- 
malen Gattung Sambucus auch bei anderen Caprifoliaceen-Gattungen (z. B. Loni- 
cera) wenigstens Übergänge zu dieser Anomalie vorhanden sind, indem neben 
leiterföormig durchbrochenen Gefässzwischenwänden einfach durchbrochene 
vorkommen. 

Rücksichtlich der Beschaftenheit der Grenze zwischen primärer und secundärer 

tinde schliesst sich Carlemannia, welche an dieser Stelle isolierte primäre 

Bastfasergruppen aufweist, an die übrigen Caprifoliaceen an. Dieselben besitzen 
nämlich nie einen gemischten und continuirlichen Sklerenchymring, sondern statt 
dessen verschieden beschaffene, zuweilen sehr weitlumige Bastfasern oder bast- 
faserartige Zellen, welche auf dem Zweigquerschnitt entweder kleinere od. 
grössere isolierte Gruppen bilden oder zu einem Ringe zusammenschliessen. 

Als eine weitere Abnormität erscheint hingegen zunächst wieder die Art und 
Weise der Korkenstehung bei Carlemannia; bei dieser Gattung wird nämlich 
die äusserste Zellschichte der primären Rinde zum Phellogen. Hingegen ist durch 
die Untersuchungen von Möller!, Douliot*, J. E. Weiss”, nachgewiesen, dass 
abgesehen von den beiden Gattungen Sambucus, wo der Kork subepidermal zur 
Entstehung kommt, und Viburnum, wo das Korkcambium gleichfalls oberflächlich 
und zwar entweder in der Epidermis selbst, wie bei Vib. Opulus u. a., oder in 
der äussersten Zellschichte der primären Rinde, wie bei Vib. Lantana u. a. auf- 
tritt, bei all den übrigen bisher untersuchten Gattungen (Symphoricarpus, Abelia, 
Diervilla, Lonicera) ‚welche mit Carlemania und Silvianthus näher verwandt sind, 
als die beiden zuerst genannten, der Kork sich nach innen von dem primären 


! Rindenanatomte, 1882, p. 149. 
Recherches sur le périderme, in Ann. se. nat., Ser. 7, T. X. 1889. 

3 Beiträge zur Kenntniss der Korkbildung, in Denkschr. der k. bayer. bot. 
Gesellsch. zu Regensburg, 1890, Sep. Abdr., p. 58 u. 59. 


tv 


(Ai) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 177 


Hartbaste, also in der äussersten Zelllage des Weichbastes entwickelt. Ebenso 
wie die zuletzt aufgeführten Gattungen (Symphoricarpus, ete.) verhalten sich nach 
eigener neuer Untersuchung Triosteum perfoliatum, Dipelta fioribunda, Linnæa 
borealis und Leycestiera formosa Wall., nicht aber die beiden untersuchten Arten 
von Alseuosmia, bei welchen der Kork subepidermal, in der äussersten Rinden- 
zellage entsteht ! Es steht also Carlemannia auch rücksichtlich der Korkent- 
stehung nicht einzig bei den ihr näher verwandten Caprifoliaceen-Gattungen da. 

Dem über die Spaltöffnungsapparate der beiden Gattungen Carlemannia und 
Silvianthus schon Gesagten ist noch folgendes beizufügen. Bei Carlemannia sind 
die Schliesszellen, wie bei den Caprifoliaceen überhaupt, von mehreren Epidermis- 
zellen der gewöhnlichen Art und Anordnung umstellt. Ganz anders verhält sich 
merkwürdiger Weise die Gattung Silvianthus. Bei derselben kommt rücksichtlich 
der Lagerung der Nebenzellen zu den Schliesszellen der bei den Acanthaceen, 
Labiaten und anderen nächst verwandten Familien? verbreitete Typus, den ich 
kurz als Acanthaceen-Typus bezeichnen will, vor, eine neue Erscheinung inner- 
halb der Caprifoliaceen, die aber nicht so sehr befremdend ist, wenn man 
bedenkt, dass dieselbe auch für die Rubiaceen neu wäre und dass Carlemannia, 
deren nächste Verwandtschaft mit Silvianthus ausser Zweifel ist, sich rücksicht- 
lich der Anordnung der Nachbarzellen an die Schliesszellen, wie die übrigen 
Caprifoliaceen verhält. Die Schliesszellen sind bei Silvianthus von mindestens 
zwei gegenüber gestellten, zum Spalte quer stehenden Nebenzellen umschlossen. 
Die Vorstellung über die vorkommenden Modificationen in der Anordnung der 
Nebenzellen bei Silvianthus wird bedeutend erleichtert, wenn man bei der 
Besprechung derselben die Entstehungsgeschichte der Spaltöffnungen zu Hilfe 
nimmt. Der einfachste Fall ist, dass die Urmutterzelle durch eine U-Wand 
zunächst in zwei annähernd gleich grosse Tochterzellen zerfällt und dass sich 
sodann der (ersten) U-Wand eine zweite kleinere U-Wand gegenüber stellt; die 
in der Mitte so zu sagen herausgeschittene Zelle ist die Mutterzelle der beiden 
Schliesszellen, welche durch eine auf die Mitte der beiden U-Wände auigesetzte 
Teilwand aus ihr hervorgehen. Eine Modification hiervon findet häufig insoferne 
statt, als 3 bis 4, abwechselnd einander gegenüber gestellte U-Wände und dann in 
der vorhin angedeuteten Weise wieder die Schliesszellen gebildet werden, so dass 
sich an die letzteren im ganzen 3 bis 4 quer zum Spalte gestellte Nebenzellen anrei- 
hen. Eine weitere Modification, die man ebenfalls nicht selten wahrnimmt, ist 
die folgende : es entsteht zuerst ein Paar von U-Wänden in der besprochenen 
Weise, dann tritt ein zweites Paar auf, welches das erste kreuzt; die in der Mitte 
erhaltene Schliesszellenmutterzelle teilt sich sodann durch eine auf die Mitte 
der beiden inneren U-Wände aufgesetzte Scheidewand in die beiden Schliesszellen. 
So kommt es, dass in diesem Falle die Schliesszellen zunächst von zwei gegen- 
übergestellten, zum Spalte quer gerichteten Nebenzellen eingeschlossen sind und 
dass dieser aus dem Schliesszellenpaar und den beiden Nebenzellen bestehende 
Zellcomplex seinerseits von zwei weiteren äusseren zum Spalte parallelen Neben- 


1 An den mir vorgelegenen dünnen Herbarzweigen von Pentapyxis war eine 
Korkschichte weder vorhanden, noch in Entwicklung begriffen. 
2 Sieh Vesque in Ann. sc. nat., Ser. 7, T. I, 1885, p. 326. 


178 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) 


zellen umrahmt wird. Schliesslich ist noch zu erwähnen, dass beim erst gedachten 
Fall zuweilen die U-Wände nicht ganz quer, sondern schief zum Spalte gerichtet 
sind; dadurch kommt eine Anordnung zu Stande, die vom Acanthaceentypus 
zum Rubiaceentypus (mit 2 dem Spalte parallelen Nebenzellen) überleitet. 


Ich kehre nun zu einer etwas näheren Besprechung der oben (p. 167 
sqq.) erwähnten anatomischen Merkmale der Rubiaceen zurück. deren 
Bedeutung und Verwertung im Vorausgehenden an einigen Beispielen 
dargelegt worden ist. und zwar zunächst zu den Spaltöffnungen. 

Die Zahl der zum Spaite parallelen Nebenzellen und ihr Anschluss ist 
bei den einzelnen Gattungen und Arten verschieden. In ersterer Hin- 
sicht kommen zwei Hauptiypen vor, die ich kurz besprechen will. Der 
erste derselben besteht darin. dass sich rechts und links vom Sehliess- 
zellenpaar nur je eine Nebenzelle findet. Der zweite ist der, dass sich 
an die Schliesszellen auf der einen oder auf beiden Seiten 2 oder meh- 
rere parallele Nebenzellen anreihen. Die Art des Anschlusses der Neben- 
zellen kann in beiden Fällen auf zweifache Weise geschehen : entweder 
es umschliessen sich die Nebenzellen in der Flächenansicht nicht, son- 
dern lagern sich einfach den Schliesszellen und wenn mehr als 2 Neben- 
zellen vorhanden sind, auch parallel zu einander an, — oder aber sie 
umschliessen sich zum Teile und in diesem Falle werden abwechselnd 
eine rechte oder linke Nebenzelle von einer linken, beziehungsweise 
rechten Nebenzelle in der Flächenansicht umschlossen. Schliesslich will 
ich hier nochmals ' auf das Vorkommen von Spallöffmungsgruppen auf- 
merksam machen, welches auf die Gattung Pagamea beschränkt ist und 
dieselbe vor allen andern von mir untersuchten Rubiaceen in ganz be- 
sonderer Weise kennzeichnet. 

Der Angabe über das Fehlen der Drüsenhaare an den Laubblätiern der 
Rubiaceen habe ich noch die Thatsache anzuschliessen, dass an der In- 
nenseite der Stipeln, welche bei den Rubiaceen die Knospenhülle bilden. 
näufg Drüsenzotten * vorhanden sind, deren Structur ich schon ander- 
wärts ausführlich beschrieben habe und welche die so häufig vorkom- 


1 Sieh in Sitz. Ber. der deuisch. bot. Gesellsch., &en.-Vers.-Heft., 1890, p. 70 
sy. 
2? Sieh K. Schumann, in Naturw. Wochenschrift, Bd. IN, n. 2. Die erste An- 
gabe über diese Drüsenzotten hat wohl Karsten in seiner #lor. Golumb., 1, 
1858-61 gemacht, welcher dieselben für verschiedene Rubiaceen, z. B. für Cin- 
chona pedunculata Karst, Cinch. cordifolia Mut., Tresanthera condamineoides 
Karst. angibt. 


(13) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 179 


menden harzigen und schieimigen Ausscheidungen an den Stipeln be- 
dingen. Diese ellipsoidischen Drüsenzotten. welche auch an den Bracteen 
und an der Innenwand der Kelchblätter auftreten können, sind, wie ich 
nochmals hervorhebe, kurzgestielt: der Kern des Drüsenkörpers besteht 
aus einem Sirang aus mehreren Reihen gesireckter Zellen, die nach 
unten in den mehrzellreihigen kurzen Stiel übergehen, und ist ringsum 
von einer Schichte pallisadenartig gestalteter, auf dem Kerne lotrecht 
stehender Zellen umgeben. Die Harzausscheidung dieser Drüsenorgane 
ist oft sehr beträchtlich, z. B. bei Laugeria resinosa Vahl oder Elaeagia 
Mariae Wedd., von welcher letzteren das Harz gesammelt und zu wohl- 
riechenden Kerzen verarbeitet wird. Nieht selten werden die jungen Blät-- 
ter, wenn sie aus der Stipularhülle heraustreten, ganz von dem Harze 
überzogen, das denselben als Schutzmitiel gegen Vertrocknung dient. 
Auch ältere Blätter sind bei bestimmten Rubiaceen mit einem Harzüber- 
zuge versehen und schauen dann wie lackirt ' aus. Als ein sehr schönes 
Beispiel einer reichlichen Harzausschwitzung möchte ich noch Hilde- 
brandt’s Exemplare der Genipa rutenbergensis Bak. von den dürren 
Bergen von Madagaskar namhaft machen. Die Abscheidung eines harzi- 
gen glasigen. im getrockneten Zustande gelben und durchsichtigen Se- 
cretes ist hier an den Vegetationsspitzen so gross, dass diese wie mit 
einer Bernsteinmasse überzogen erscheinen; auf diese Weise sind die 
Vegetationsspitzen vor Austrocknung sicher. 

Nicht bei allen Rubiaceen, bei welchen Secretion auftritt. sind die 
Drüsenzotten auf der Innenfläche der Nebenblätter vorhanden. Da, wo 
die Nebenblätter borstenförmig zerschlitzt sind, sind die Spitzen der 
Borsten drüsenartig ausgebildet. was schon Gardiner * für Coprosma 
Baueriana hervorgehoben und K. Schumann * für Pentas lanceolata 
(Forsk.) K. Sch. abgebildet hat. Der anatomische Bau dieser drüsenartig 
ausgebildeten Borstenspitzen ist nach meiner Untersuchung für Pentas 
Schimperiana Vatke ganz derselbe, wie bei den oben besprochenen 
Drüsenzotten. 

Zum Schlusse der Besprechung dieser Drüsengrgane erwähne ich 
noch, dass über die Verbreitung derselben bei den Rubiaceen K. Schu- 


1 Sieh Volkens, über Pflanzen mit lackirten Blättern, in Srtz. Ber. der 
deutsch. bot. Gesellsch., 1850, p. 120. 

? On the glands of Coprosma Baueriana, Linn. Society, in Bot. Centralblatt, 
1884, II, p. 31. 

> In natürl. Pflanzenfam., IV, %, 1891, p. 2. Fig. 1, A. u. B. 


180 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (44) 


mann zahlreiche wertvolle Angaben in den natürlichen Pfanzenfa- 
milien und in der Flora brasiliensis gemacht hat, auf welche ich hier 
kurz verweise. 

An die Besprechung der Drüsenhaare schliesst sich naturgemäss einer- 
seits die der übrigen Haarbildungen und andererseits die der innern 
Drüsen an. 

Ueber ‘die Haarformen der Rubiaceen kann ich dem von Vesque in 
Ann. sc. nat., Ser. 7, T. I, 1885, p. 192 Gesagien nur wenig Neues beifü- 
gen. Kine für sämmiliche Rubiaceen charakteristische Haarform existiert 
nicht. Dagegen ist immerhin als negatives Merkmal erwähnenswert, dass 
deutliche Siernhaare, ebenso zweiarmige Haare geradeso, wie die eigent- 
lichen Drüsenhare, mir innerhalb der Familie nirgends begegnet sind: 
nur bei Isertia habe ich Büschelhaare beobachtet. Weiter ist noch her- 
vorzuheben, dass bei den Guettardeen eine für die ganze Tribus 
höchst charakteristische Haarform vorkommt. die ich in meiner Arbeit 
über die Gærtnereen ' ebenfalls schon des näheren beschrieben habe. 
Es finden „sich nämlich bei allen Guettardeen neben gewöhnlichen 
einzelligen oder mehrzelligen einzellreihigen Haaren einzellige dickwan- 
dige und englumige Trichome, in deren Wandung zahlreiche kleine hen- 
dyoedrische Krystalle aus oxalsaurem Kalke eingehettet erscheinen. 
Durch einfaches Abkratzen dieser Haare und Untersuchung der gewon- 
nenen Partikel unter dem Mikroskope ist man schen in den meisten Fäl- 
len in Stand gesetzt, eine Guettardee als solche zu erkennen. Ich habe 
diese Krystallkaare, wie ich sie nunmehr kurz nennen will, seinerzeit 
bei den mir zugänglich gewesenen Gattungen Guettarda, Antirrhoea, Rhy- 
tidotus, Bobea, Timonius, Chomelia Jaeq. (= Anisomeris Presi) und Mala- 
nea nachweisen können. Seither ist es mir aueh möglich gewesen, das 
Genus Laugeria zu untersuchen und die Krystallhaare auch bei ihm zu 
censtatieren, während die von Schumann zu Bobea gezogene Gattung 
Obbea und ebenso Dichilanthe noch der Untersuchung harren. Bei der 
Gattung Machaonia habe ich hingegen wie früher, so auch jetzt troiz 
wiederholt aufgenommener Untersuchung die in Rede stehenden Kry- 
stallhaare nicht finden können; ebenso wenig bei Abbotia, welche von 
F. von Müller zu den Mussaendeen, von Baillon aber zu den Guettardeen 
gestellt wurde. Diese Thatsache verlangt, zu erwägen, welchen Platz 
Machaonia und Abbotia im Systeme der Rubiaceen einzunehmen 
haben. 


ı In Ber. der deutsch. bot. Gesellseh., 4890, Gen.-Vers.-He/t. 


(15) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 181 


Bevor ich aber darauf eingehe, will ich einiges üher die Entwick- 
lunasgeschichte der besprochenen Krysiallhaare und im Anschlusse 
daran einiges über ihre muihmassliche physiologische Bedeutung an- 
schliessen. 

Das Material zur entwicklungsgeschichtlichen Untersuchung bot sich 
mir in einer irrtümlich als Cinchona rosea ' bezeichneten Pfianze des 
Münchenergariens, welehe ich als Guettarda speciosa erkannte. Zum 
Zwecke der Untersuchung fertigt man am besten Schnitte durch die 
jungen Blatianlagen an, welche den Vegetationspunkt umhüllen. Man 
hat dann auf demselben Schnitte häufig die verschiedenen Entwick- 
lungsstadien der Haare neben einander. Aehnliche Entwicklungsstadien 
findet man übrigens zuweilen auch an den bereits erwachsenen Blättern. 

Die vollständige Ausbildung der in Rede stehenden Trichome erfolgt 
zum Teile sehr frühzeitig, zum Teile erst spät, wie aus der letzten An- 
gabe schon hervorgeht. Die Krystallablagerung in den Haaren beginnt 
erst dann. wenn dieselben ihre Länge und Grösse bereits oder nahezu 
erreicht haben. Die ersien hier in Betracht kommenden Entwicklungs- 
stadien der Krystallhaare bestehen sohin aus dünnwandigen, weitlichti- 
gen einzelligen Haaren, welche etwa die Länge der Krystallhaare be- 
sitzen. Das Zelllumen wird von einer grossen Vacuele wässerigen Zell- 
saftes eingenommen, welche von einem dünnen, der Zellwand fest sich 
anschmiegenden Protoplasmaschlauche umgeben ist. In diesem Proto- 
plasmaschlauche treten zunächst direkt der Zellwand angelagert ganz 
kleine Krystallkörnehen auf, die sich bereits nach ihrem optischen Ver- 
halten und durch die bekannten mikrochemischen Reactionen als oxal- 
saurer Kalk zu erkennen geben. Die kleinen in Rede stehenden Krystall- 
körnchen sitzen keineswegs der Zellwandung fest an. Durch plasmoly- 
tische Versuche, welche ich namentlich mit einer 10 °/ Kalisalpeterlö- 
sung, die mit Eosin gefärbt wurde, angestellt habe, liess sich leicht 
nachweisen, dass die Krystalle in diesem Stadium nicht der Zellwand 
angewachsen oder in derselben eingebettet sind und weiter, dass sie in 
dem Protoplasma. nicht in der Zellsaftvacuole zur Entstehung gelangen. 
Die Krystalle liegen frei im Protoplasma und wachsen in demselben all- 
mählich zu der Grösse heran, welche sie im fertigen Krystallhaare haben, 
wie die wiederholt angestellten plasmolytischen Versuche verschiedener 
Entwickelungsstadien zeigten. Mit einem Male beginnt nun die Zellwand 


1 feh erwähne diesen Namen nur deshalb, weil vielleicht auch in anderen 
Gärten Guettarda speciosa unter diesem Namen zu finden ist. 


BULL. HERB. poiss., avril 1893. 13 


192 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 


sich zu verdicken. Diese secundäre Wandverdickung erfolgt aber in dem 
Haare nicht allseitig, sondern sie ist localer Natur; sie beschränkt sich 
auf Längsstreifen der Haarwand. Diese Verdickungs-Längsstreifen, 
welche in Ein- oder Zweizahl auftreten. verlaufen dabei nicht parallel 
der Längsaxe des Haares, sondern bilden ein sehr langsam gebogenes 
Spiralband, das höchstens einen ganzen Spiralumgang macht. Durch das 
Auftreten der Verdickungsstreifen, welche erst gallertartig oder wie ver- 
dicktes Protoplasma aussehen, wird das Zelllumen des Haares beschränkt 
und es erscheinen nun die Krystalle zwischen den Verdickungsstreifen 
in entsprechende Längsreihen angeordnet. Die Verdickungsstreifen ge- 
ben schon frühzeitig Holzreaction, die allmählich immer deutlicher wird. 
Nach und nach wachsen nun die Längsstreifen in die Dicke und Breite, 
nämlich sowohl nach innen zu, das Zelllumen noch mehr beschränkend. 
als auch zwischen die derselben Längsreihe angehörigen Krystalle. Auf 
diese Weise werden die Krystalle allmählich so zu sagen in die Mem- 
brane eingebettet. Man kann dies sehr schön verfolgen, wenn man die 
verschiedenen in geeigneter Lage befindlichen Entwicklungsstadien 
der Krystallhaare erst mit einer wässerigen Lösung von schwefelsaurem 
Anilin behandelt und dadurch die verholzten Verdickungsstreifen gelb 
färbt, sodann Salzsäure während des Beschauens einwirken lässt, wo- 
durch die Krystalle aufgelöst und die mehr oder minder tieferen Höh- 
lungen sichtbar werden, in welche die Krystalle eingesenkt waren. 

Im fertigen Zustande zeigen die Krystallhaare kein Lumen mehr oder 
doch nur ein sehr enges linienförmiges Lumen. Sie scheinen meist nur 
aus einer Membranmasse su bestehen, in welche die Krystalle eingebettet 
sind. Um die Structur dieser Krystallhaare richtig zu erfassen, war es 
auch nötig, Querschnitte durch dieselben anzufertigen und diese bei 
starker Vergrösserung (etwa 900-fach) zu untersuchen. Man sieht auf 
einem solchen Querschnitie meist zwei querdurehschnittene Verdickungs- 
leisten welche sich convex gegen einander zuwölben und fast berühren, 
dabei eine meist deutliche der Convexität entsprechende Schichtung 
zeigen, während die beiden von ihnen frei gelassenen Räume zwischen 
je einer unverdickten Haarwandstelle und den Verdickungsleisten von 
je einem Krystalle ausgefüllt sind, der entsprechend der Form des 
Raumes stets mit einer Krystallkante, nie mit einer Krystallfläche gegen 
die Mittellinie des Haares gekehrt ist. 

Ueber die physiologische Bedeutung der Krystallhaare lassen sich selbst- 
versländlich nur Vermutungen aussprechen. Vielleicht fällt ihnen eine 
biologische Rolle als Schutzmittel gegen Thierfrass zu, ähnlich, wie wir 


(17) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACKEN. 183 


es für die neuerlich durch Rittershausen ' bekannt gewordenen krystall- 
führenden Haare bestimmter Euphorbiaceen-Gattungen und noch mehr 
für die ganz kürzlich durch Herrn Vogelsberger entdeckten, ganz raffi- 
nirt gebauten, 4-zinkigen Ankerhaare der Hedysareen-Gattung Crano- 
carpus, welche in ihren Zinken Krystalle enthalten, anzunehmen geneigt 
sind. Aber noch von einem andern Gesichtspunkte aus lassen sich die 
Krystallhaare der Guettardeen betrachten. Es erscheint bei ihnen trotz 
der Ausbildung diekwandiger und englumiger Haare, welche zu irgend 
welchem nicht näher gekannten Zwecke dienen mögen, unter Verwer- 
tung des im allgemeinen für den Stoffwechsel wohl unnützen oxalsauren 
Kalkes eine Ersparnis an Cellulose und somit auch indirekt an organischem 
Baumaterial erzielt. Ganz ähnliches treffen wir, woran kurz erinnert sein 
soll, nicht selten in der Axe verschiedener Pflanzen in dem gemischten 
Sklerenchymring zwischen der primären und secundären Rinde und 
ebenso in den Sklerenchymbändern des Bastes an, indem dort krystaller- 
füllte Zellen Steinzellen ersetzen. Eine derartige Sparsamkeit der Natur, 
welche wir in diesen Fällen zu erblicken glauben, ist für den Physio- 
logen keine fremdartige Erscheinung; sie tritt demselben nicht selten 
entgegen; ich erinnere hier nur an die Beispiele, welche hierfür die 
mechanischen Bauprinzipien in der Pflanze liefern. 


1 Anatomisch- systemat. Untersuchung von Blatt und Axe der Acalypheen, 
Diss., Erlangen, 1892, p. 7 sqq. 


(Fortseizung folgt.) 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE 


Prof. R. CHODAT 


2me Série. — Ier Fascicule. 


SUR LE 
POLYMORPHISME DU SCENEDESMUS ACUTUS Mer. 


R. CHODAT et O0. MALINESCO 


Planche VIII. 


Le polymorphisme des Protococcoidées a fait souvent l’objet de publi- 
cations très contradictoires. Un mémoire récent de M. Artari ' semble 
dans une certaine mesure limiter beaucoup la faculté qu'on attribuait à 
ces algues inférieures de pouvoir changer de forme et se transformer les 
unes dans les autres. Cet auteur, après avoir énuméré quelques-uns des 
botanistes qui se sont occupés de cette question et mis en doute la plu- 
part des conclusions qu'ils ont tirées de leurs recherches, conclut en 
disant: « La raison principale qui évoque dans notre esprit la notion du 
polymorphisme de toutes les algues citées (Protococcus, Chlamydomonas, 
Gleocystis, Palmella, Scenedesmus, etc.) doit être cherchée tout d’abord 
dans notre connaissance insuffisante des formes des Protococcoidées et 
ensuite dans celle de leur évolution. » 


1 Artari, Untersuchungen ueber Entwicklung und Systematik einiger Proto- 
coccoideen, in Bull. Soc. Imp. des naturalistes de Moscou, no 2, 1892. 


(2) R. CHODAT ET ©. MALINESCO. SCENEDESMUS ACUTUS. 185 


Citant un peu plus haut les recherches récentes de Beyerinck !, qui 
entres autres prétend avoir obtenu dans des cultures de Scenedesmus à 
Vextrait de malt et gélatine, en fin de compte des cellules arrondies vertes 
(Tab. VI, 1. c., fig. 1), il suppose gratuitement que ces cultures ont été 
peut être souillées par des Chlorella Brk. ou d’autres algues. L'auteur 
n’a pas observé en effet la transformation sous le microscope et le doute 
est encore permis. Artari ajoute : « Dans tous les cas, il serait intéressant 
de poursuivre le développement ultérieur de ces cellules sphériques dans 
l'eau pour se convaincre du fait qu’elles peuvent se retransformer en 
colonies scenedesmiques. » 

Nos recherches entreprises dans des conditions de pureté exception- 
nelles comblent, nous semble-t-ıl, une lacune importante dans lhistoire . 
de ces petits organismes. 

L’algue que nous avons prise comme point de départ s'était développée 
à la lumière dans une solution nutritive de Nægeli, conservée dans le 
laboratoire. Elle s’y était formée spontanément et en très grande quan- 
tité. A part ces corpuscules verts arrondis le liquide ne contenait aucun 
autre organisme. 

Par son contenu et sa multiplication elle présentait les caractères d’un 
Pieurococcus Menegh. 

La membrane en est mince; elle possède un noyau et un pyrenoide. 
Le chromatophore est souvent déjeté contre la paroi et en forme de 
cloche ou de cylindre ou d’une plaque courbée ou enfin d’une sphère 
plus ou moins découpée (voy. fig. 1.). 

Nos cultures faites cependant avec des précautions grandes ne nous 
ont pas permis d'établir pour ces formes un aussi grand nombre d’es- 
pèces que M. Artari. Sans vouloir en aucune manière et 4 priori mettre 
en doute la valeur spécifique des espèces nouvelles créés par cet auteur, 
nous préférons ne pas dénommer notre espèce à cause de son polymor- 
phisme. 

Nous ajouterons cependant qu'elle nous semble être très voisine sinon 
identique des Chlorella de Beyerinck (voy. 1. c., Tab. VID. 

Ce Pleurococcus mis dans différents milieux a subi de grandes modi- 
fications, tant en grandeur que dans son mode de vie. Il peut se repro- 
duire par formation d’une membrane qui sépare deux individus primi- 
tivement hémisphériques possédant maintenant chacun un noyau et un 
pyrenoide (voy. fig. 5). Cette subdivision par cloisonnement peut se con- 


1 Culturversuche mit Zoochlorellen, Lichenengonidien und anderen niederen 
Algen, in Bot. Zeit., 1890, XLVII, Pl. VIT. 


186 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


inuer encore dans l’une ou l'autre des deux cellules ou dans les deux 
(voy. fig. 2-7). Elle est toujours précédée par la division du noyau et du 
pyrenoide. A côté de ce cloisonnement peut se produire une multipli- 
cation par bipartitions successives en ceilules filles libres. C’est ainsi 
qu'on obtient des colonies quelquefois pluricellulaires (voy. fig. 6, 9, 10). 
il en résuite des éléments souvent fort petits qui seront mis en liberté 
(voy. fig. 8) par déchirure de la membrane commune. A l'intérieur de 
la membrane commune ils sont disposés soit en série parallèle soit en 
tétraèdre (voy. fig. 3, 9, 7). Libres ils finissent par prendre des appa- 
rences Gleocystis et n’&tait-ce leur évolution on les confondrait absolu- 
ment avec le Gleocystis Nægeliana Artari (voy. fig. 12, 13). Is sont 
toujours dépourvus de cils. mais présentent déjà dans la membrane 
commune, puis en dehors des mouvements très lents de va et vient. Ce 
mouvement dure peu. Nous avons cultivé ce Plewrococens pendant plus 
de trois mois dans divers milieux. 

1° Liquide nutritif de Nægeli. 

Nous n'y avons observé que les formes indiquées. Mis en pleine 
lumière pendant un mois, les individus isolés se groupent en colonies 
ou en grappes plus ou meins compactes. é 

20 Eau distillée. 

Dans ce milieu l’algue se vacuolise et le chromatophore se rejetie vers 
lun des côtés de la membrane. Les colonies sont rares avec ou sans 
membrane. C’est dans ce liquide que nous avons constaté pour la pre- 
mière fois la transformation de la cellule initiale qui devient un crois- 
sant dont le développement est le suivant. On voit tout d’abord se pro- 
duire un prolongement plus ou moins incolore et obtus qui n’est qu'une 
expansion de la membrane remplie par le protoplasma (voy. fig. 1%, 15); 
lorsqu'il a atteint une certaine iongueur on voit se dessiner du côté 
opposé un léger mamelon incolore qui persistera sans grand chan- 
gement pendant une grande partie du développement (voy. fig. 46, 17). 
Le chromatophore au début est limité à la partie initiale puis descend 
le long du prolongement en s’amineissant beaucoup. Le pyrenoide 
devient indistinct. En même temps le prolongement se recourbe et fina- 
lement on obtient toutes les formes intermédiaires entre linitiale et 
celle, définitive, qui est en croissant parfait (voy. fig. 18, 19). Comme le 
prolongement s’est produit tout d’abord d’un côté il s'ensuit que même 
lorsque la tête s’est amincie, cette partie conserve encore longtemps 
une apparence plus obtuse. Enfin elle finit par devenir de plus en plus 
aiguë (voy. fig. 20). Sous cette dernière forme elle est en tout point 
semblable au Raphidièum minutum Næg. (1. e.. 83, Tab. IV c., fig. 2) et 


(Æ) R. CHODAT ET 0. MALINESCO. SCENEDESMUS ACUTUS. 187 


nous ne saurions meconnaitre l’idendité des deux formes. Ceci nous 
amène à la conclusion : Le Raphidium minutum Næg. a une phase Pleu- 
l'OCOCCUS. 

3° Maltose, sel ammoniacal et fer. 

Dans ce milieu liquide les colonies gonflent beaucoup leur membrane. 
Les noyaux et les pyrénoïdes deviennent indistinels. IH n’y a rien de 
particulier à observer. 

7° Eau alcaline (Vichy Célestins). 

Dans ce liquide l’algue prend un fort beau developpement. Les cellules 
y deviennent plus grandes. C’est le milieu qui nous a donné les meilleurs 
résultats On y voit en effet les grosses cellules du Pleurococcus produire 
par subdivision des formes dont l’évolution est celle du genre Dactylo- 
coccus Næg. Tantôt la division se faisant en deux par production d’une 
paroi selon le grand axe de la cellule devenue ovalaire (voy. fig. 29), 
les deux individus nés de cette bipartition deviendront libres: ils consti- 
tuent alors des éléments fusiformes plus ou moins réguliers avec pyré- 
noide (voy. fig. 26-28); tantôt le cloisonnement se continue par des 
parois plus où moins obliques de manière à produire quatre masses 
qui sont tantôt disposées côte à côte, tantôt en tétraëdre (voy. fig. 22-24). 
On les voit quelquefois sortir de la membrane commune devant laquelie 
ils se séparent d’une manière variée (voy. fig. 25). Selon la forme de la 
cellule initiale et sa grandeur ils varieront beaucoup. D’autres fois au 
lieu de s’exuvier ils déchireront la membrane commune ou la gélifieront 
en partie; à leur sortie ils resteront unis par des filets qui sont des 
débris de cette dernière (voy. fig. 31-32). I y aura ainsi les arrange- 
ments les plus divers (voy. fig. 36, 37, 38, 32). Nægeli (1. e., Tab. IV, 
tig. K) a présenté les principales formes que revêt le Daciylococcus infu- 
sionum. Artari en a donné quelques-unes de nouvelles (L €. 33-40). 
La membrane peut rester mince ou devenir épaisse. La subdivision du 
Dactylococcus peut se faire en deux, en quatre et en huit ou même se 
continuer. \ 

Enfin ces Dactylococcus se transforment directement en Scenedesmus. 
11 suffit en effet que les individus nés par cloisonfñement ou bipartition 
du Dactylococcus initial se déchirent longitudinalement. Is resteront alors 
unis par leurs côtés et constitueront des colonies d'individus fusiformes 
primitivement disposés en sphère ou ellipsoide mais qui vont s’elaler en 
un seul plan (voy. fig. 30, 31, 3%, 35, 41). 

Selon le mode de division la forme et la grandeur des individus variera 
beaucoup. Nous avons pu constater plusieurs fois la mise en liberté de la 
colonie seenedesmique aux dépens d’un Dactylococcus. Dans plusieurs 


188 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (5) 


des cas la membrane est déchirée en deux et rejetée (fig 40). On trouve 
aiors des moitiés de cette dernière munies de stries tongitudinales peu 
nombreuses (voy. fig. 40). Déjà alors les individus peuvent posséder le 
prolongement apical incolore. Au moins dans ces cas ce dernier se forme 
donc indépendamment de la membrane extérieure. On trouvera les 
figures, passant les unes dans les autres par toutes sortes de transi- 
tions. Nous avons constaté cette évolution sous le microscope. Tantöt les 
individus en colonies sont arrondis à Yun des bouts et aigus à l’autre, 
tantôt ils sont aigus des deux côtés. Le plus souvent ils sont alternative- 
ment à des hauteurs inégales (voy. fig. 42), ce qui s'explique fort bien 
si on tient compte des figures qui représentent le mode de division du 
Dactytococcus. Chacun des individus ainsi formé peut se subdiviser à son 
tour en quatre et produire des colonies multiples (voy. fig. 39). Enfin par 
subdivision on obtient des colonies parenchymateuses. En general lors- 
qu'il y a alternance des individus, les noyaux des cellules adjacentes 
sont à la même hauteur malgré l'écart considérable dans la position. 
Finalement il peut se former des colonies régulières, c'est-à-dire à 
éléments disposés à ia même hauteur, dont les extérieurs possèdent 
souvent des prolongements plus considérables (voy. fig. 43-46). En 
d'autres termes on peut voir se former toutes les formes connues pour 
le Scenedesmus acutus, en même temps que toutes celles du Dactylo- 
coccus injusionum et les intermédiaires entre les deux. Nous en tirons 
la conclusion : 

Scenedesmus acutus présente une phase Dactytococcus. 

C'est avec raison que Nægeli considère les arrangements différents 
que cette algue présente comme des formes de passage. Plusieurs algo- 
logues ont décrit ces formes comme des espèces ou des variétés. C'est 
ainsi que notre espèce a été subdivisée en 3-4 variétés par Cooke (Br'i- 
tish fresh-waier algæ, vol. 1, PI. XII) qui en fait les: 

Var. z. genuinus, lorsque les cellules sont alternativement disposées en 
colonies de quatre ou de huit (fig. 49). 

Var. 5. obliquus, lorsque ces colonies sont descendantes, c'est-à-dire 
que les individus ont glissé progressivement. 

Var. y. dimorphus, lorsque la colonie est régulière et que les individus 
ont pris une forme différente. 

Lagerheim ! distingue aussi plusieurs variétés qui ne sont d’ailleurs 
que des stades évolutifs ou des lusus natur'æ (2. genwinus, 6. zigzag, elc.). 


1 Lagerheim, Bidrag till kämedomen om Stockholmstackens Pediaster Protc- 
coccacer och Palmellacer. 


(6) R. CHODAT ET 0. MALINESCH. SCENEDESMUS ACUTUS. 139 


Comme on le voit le désir d’Artarı, à savoir la transformation de cel- 
Iules arrondies en Scenedesmus, est chose faite. Hl est singulier que les 
auteurs ne se soient pas aperçus plus tôt du lien qui unit Dactylococcus 
ei Scenedesmus. Il suifit de comparer ies figures /, g, Tab. I F.. dans le 
mémoire de Nægeli, avec figures 1-3, Tab. V, du méme ouvrage pour 
être frappé de cette similitude qui est non seulement apparente mais 
réelle. M. de Wildeman ! a traité du polymorphisme d'une autre espèce, 
e Scenedesmus caudatus. Plusieurs de ses figures rappellent des formes 
de Dactylococcus. À a bien observé une des phases de la formation 
de la colonie aux dépens d’une cellule mère; il n'a cependant pas 
suivi pas à pas cette évolution, de sorte que ses recherches ultérieures 
demontreront si Scenedesmus caudatus peut passer temporairement ou 
plus longtemps par une phase Duactylococeus. Enfin M. Beyerinck dans 
un travali déjà cité a onserve la transformation de notre algue en cellules 
arrondies, vertes. Nous avons pu aussi constater ce passage aux dépens 
d'éléments isolés. Cette observation mise en doute par Artari est done 
confirmée par nos recherches. 

Dans ce même milieu se sont formés des Raphidiem minutum dont 
nous avons déjà donné l'histoire. Leur développement est le même que 
dans l’eau distillee. Ils se forment aussi aux dépens de formes Dactylo- 
coceus. Enfin ces ARaphidium peuvent se résoudre en Zoospores très 
petites. sans cils, en tous points semblables à ceux qui se forment par 
subdivision libre de la forme Pleurococcus. 

Des formations semblables ont été observées dans nos cultures au 
chlorure de sodium. 

Les Pleurococcus-Dactylococcus se groupent souvent dans des gaines 
en forme de cornets ou dans des {ubes allongés dont la nature n’a pas 
élé déterminée. 

En résumé nous arrivons à cette conclusion : 

Scenedesmus acutus est excessivement polymorphe. il présente des 
phases Dactylococcus, Raphidium et Pleurococcus. 

Ceci nous amène à parler de la classification des Protococcoidées exa- 
minées. j 

Beaucoup d'auteurs placent les Scenedesmus parmi les Hydrodictyées 
(van Tieghem, Traité, Mme éd. p. 1235), c'est anssi l'opinion de Lager- 
heim. Ces algues étant cependant dépourvues de phase zoosporée, ciliée. 
il convient de les mettre parmi les Pleurococcées. Gomme les Pactylo- 
coccus observés se transforment en Scenedesmus, il faut réunir les deux 


1 De Wildeman, in Soc. bot. bele.. 1889. 


190 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (7) 


genres en un seul. Le terme de Dactylococeus disparaît devant celui de 
Scenedesmus. Cependant d’autres formes ont reçu ce nom (D. bicaudatus) 
et comme nous n’en connaissons pas l’évolution, il demeure attaché à ces 
formes obscures. Dans tous les cas le Dactylococcus infusionum est iden- 
tique au Scenedesmus acutus Mey. Quant au Scenedesmus caudatus il à 
été en partie étudié par de Wildeman et les dessins qu'il en donne font 
bien supposer que cette espèce aussi a une forme Dactylococcus. 

Enfin dans certaines conditions 11 se produit aux dépens du Dactylo- 
coccus Sphérique un Raphidium qui est l'espèce nommée minutum par 
Nægeli et toutes ces formes peuvent avoir comme origine une phase 
Plewrococens. 

Beyerinck a d’ailleurs aussi constaté la transformation du Scenedesmaus 
en Pleurococcus. 

Artari avait, avec raison, proposé de sortir Daciylococeus de la famille 
des Tétrasporocées dans laquelie Wille l’a placée pour le mettre parmi 
les Plewrococcacées, à côté, dit-il, de Raphidium ei de Scenedesmus (1. €. 
p. 32). À part ce dernier auteur tous les autres ont constamment séparé 
ces deux formes d'une mème espèce pour les mettre dans des familles 
différentes (Cénobiées où Pamellacées, V. T., ou Teirasporacées et Pleuro- 
coccacées Wille, etc.). 

Nous allens plus loin et nous considérons maintenant Scenedesmus el 
Dactylococcus comme un seul et même genre présentant des phases 
Pleurococcus, Gleocystis et Raphidium, ce qui ne veut pas dire que nous 
envisagions ces trois derniers genres comme devant dans tous les cas 
être identifiés avec Scenedesmus. Nous pensons au contraire que beaucoup 
d'autres types protococcoidés ou confervoidés ont des phases semblables. 

De Wildeman, Anderson, Hansgirg, Cienkowski et Borzi ont décrit 
beaucoup d'algues à phases Palmella, Pleurococcus ou Gleocystis et mal- 
gré les cultures d’Artarı qui, non seulement conserve les anciens Pleu- 
r0c0ceus, mais en décrit quatre nouveaux, nous pensons que ce genre 
n'est qu'un état particulier des algues vertes de divers groupes. 

L'étude comparative ne pouvant donner de résultat, il faudra établir 
des cultures pour toutes ces formes. Le fait que dans des cultures les 
formes Pleurococcus se maintiennent dans des conditions variées (Artari) 
ne nous paraît pas suffisant pour en démontrer l’autonomie. I faut encore 
que ces cultures soient poursuivies pendant longtemps, été et hiver, car 
on sait que beaucoup d'algues nécessitent des conditions bien determi- 
nées et souvent un temps de repos. 


REES DS me | Ink Due Genèse 


SONDE SM AUD US Me 0 0 00 


LE GENRE HEWITTIA wicur 


R. CHODAT et €. ROULET 


Ce genre diffère de Calystegia par ses deux braciees plus courtes que 
le calice et par l'hétérophyllie de ce dernier. Baillon indique les bractées 
comme éfant linéaires; Bentham et Hooker font de même (Gen., II, 2. 
873): ceci n'est vrai que pour certaines formes, les autres, comme nous 
le verrons. les ont larges et plus où moins ovales lancéolées. Les trois 
sépales extérieurs sont ordinairement beaucoup plus développés que les . 
intérieurs. C'est ce que montre bien la figure dans les /cones de Wight, 
t. 835. Les autres caractères indiqués par les auteurs se sont trouvés 
conformes. Les semences ressemblent beaucoup à celles d’Ipomoea. Klles 
sont cependant moins triangulaires. plus lenticulaires et ordinairement 
lisses. 

Les différents auteurs s'accordent pour n'attribuer à ce genre qu'une 
seule espèce HM. bicolor (Vahl). (Convolvulus bicolor auct.); seul Peter dans 
Engler. nat. Pflz. Fam. en compie cinq espèces dont il ne donne d’ail- 
leurs pas les noms. L'étude que nous avons faite nous pousse plutôt vers 
cette dernière opinion quoique la variabilité soit très grande dans l'espèce 
citée. Ainsi. tandis que tous les auteurs s'accordent, Peter y compris, pour 
attribuer aux Hewittia des bractées linéaires et étroites, caractère qu'on 
rencontre dans le spécimen récolté par Thwaites à Ceylan (n° 1970) et 
que possède en outre le type de Wighi, la plupart des autres en posse- 
dent au contraire de largement lancéolées et subpetaloides (Zollinger, 
3038). La forme des feuilles et leur indument varient extrêmement; le 
type est glabrescent. ses feuilles minces, à nervures peu ou pas sail- 
lantes, tandis que les échantillons de Zollinger (2898) et Thwaites (1976) 
les ont tomenteuses ou subtomenteuses à nervures fortement indiquées 
et plus poilues. La plupart ont leurs feuilles panduriformes terminées 
par un court mucron, elles sont aiguës alors que d’autres variétés ont 
des feuilles cuspidées (environs de Saharampor. M. Lemann, Herb. Boiss.); 
enfin il en est dont les feuilles sont très obtuses et fortement mucronées 


192 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


(Hildebrand, 4028) (Chine) ou émarginées au sommet à lobes tous arron- 
dis, ménispermoides comme ceux des environs de Natal (Herbier Deles- 
sert); enfin la distance qui sépare les bractées du calice varie excessi- 
vement : courte dans le type, elle est beaucoup plus accusée dans le 
n° 5038 de Zollinger, où les bractées ne dépassent pas la partie infé- 
rieure du calice et sont au moins cinq fois plus grandes que chez ce 
dernier. Comme on le voit, les différents types des régions diverses sont 
loin de revêtir les mêmes caractères. D’une manière générale, leurs tiges 
sont fistuleuses et débiles. Une seule fait exception par la Hignification 
avancée de tiges relativement jeunes. Sans vouloir entrer dans une dis- 
cussion systématique approfondie de ce genre mal connu, nous ne pou- 
vons cependant nous empêcher de considérer l'espèce du Sénégal récoltée 
par Perrottet comme distincte du type par des caractères assez saillants 
pour constituer une espèce distincte. 


Hewittia Barbeyana Sp. nov. 

Foliis subcordatis triangularibus acutis mucronulatis, nervis subtus 
prominentibus conspicuis puberulis nec sericeis. Flores axillares, solar. 
Pedunculus sepissime quam petiolus brevior vel vix longior, sæpe flore 
æquilongus interaum duplo longius. Bracteæ speciosæ a calyce haud 
longe dissitæ et quam internodium duplo vel magis longiores, sepalis 
interioribus sepe æquilatæ et calycem ad dimidium suffultantes. Sepala 
exteriora elliplica acuta interioribus duplo latiora et '/s longiora, in fructu 
nervis strictis conspieuis nervosa. 

Hab. In Senegambia ubı legit Perrottet. 

Obs. Differt a simili Hewittia bicolore peduneulis brevioribus. bracteis 
multo majoribus aique longioribus allisque notis. 

Cette espèce diffère en outre des espèces voisines dont nous avons fait 
également l'anatomie et pour autant que nous en avons pu juger sur nos 
échantillons par des anomalies de structure des plus singulières. 

Une section pratiquée dans une région lignifiée de la tige (1,5 mm.) 
montre les éléments suivants (voy. fig. 1). Au centre une moelle plus 
ou moins déchirée présentant vers son bord extérieur. lorsqu'elle est 
détruite dans presque toute sa masse, des faisceaux de tubes criblés gros 
et nombreux. Ce liber interne a déjà été cité par Vesque, Petersen, Sole- 
reder. Herail, Schlepegrell et tout dernièrement par Schenck * pour un 


1 Schenck, Beitr. z. Biologie und Anatomie der Lianen. 


(10) R. CHODAT EF C. ROULET. LE GENRE HEWITTIA WIGHT. 193 


certain nombre de Convolvulacees. Nous l'avons nous-meme trouvé dans 
les racines et dans les tiges de Dichondra. U est probable que c’est un 
caractère familial. Ici, comme dans tous les autres cas. la différenciation 


en tubes criblés se fait aux dépens de cellules médullaires, le parenchyme 
vasculaire n’y prenant aucune part. En effet, les tubes criblés sont sou- 
vent très éloignés des éléments primaires: leurs plaques sont grandes, 
leurs cellules annexes bien distinctes. La situation de ces faisceaux de 
tubes criblés varie beaucoup; tantôt ils sont superposés aux initiales du 
bois, tantôt dans l'intervalle interfasciculaire à des profondeurs variables. 
Dans une tige très jeune (fig. 5). on voit se développer, aux dépens du 


parenchyme médullaire qui sépare ce liber interne du bois, des arcs 
générateurs de valeur inégale mais qui naissent toujours vis-à-vis des 
masses ligneuses les plus considérables (voy. fig. 1 bs. 3, fig. 2). Cette 
assise fonctionnera presque exciusivement en direction centripete et 


194 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (11) 


produira des îlots de xyleme lignifié et vasculaire qui seront tantôt sous 
forme de bandes allongées si l’are générateur avait une certaine longueur, 


tantôt par deux si ce dernier était fractionné (voy. fig. À bs. 3). IL est 
presque superflu de dire que ce bois tertiaire ne possède pas de trachées. 
Solereder ' a rencontré quelque chose de semblable dans les genres 
Erycybe et Neuropeltis. Schlepegrell au contraire à rencontré chez Pre- 
vostea Soyeauxtü une disposition inverse. Il est probable que d’autres 
anomalies se renconireront chez les Convolvulacees. Par le développe- 
ment du xyleme medullaire, le phloëme de cette même région se trouve 
comprimé et souvent écrasé. On y rencontre des cellules sécrétrices à 
résine et d’autres à oxalate de chaux en oursins. 

Le bois secondaire se développe d’une manière très anormale qui n’est 
pas sans présenter quelque analogie avec ce qu'on rencontre chez les 
Thunbergiees. En deux régions opposées de la tige il prend un develop- 
pement beaucoup plus considérable, sans qu'il y ait néanmoins forma- 
tion de véritables coins libériens. Ceux-ci peuvent cependant se produire 
exceptionnellement. Il en résulte que le pourtour du bois es! à peu près 
arrondi tandis que son bord interne circonscrit une moelle ovalaire. C’est 
une structure évidemment en rapport avec l’état volubile de cette tige. 
On distingue très facilement dans ce bois secondaire un bois axial qui 
constitue la portion interne des masses ligneuses principales et lensem- 
ble des bandes amincies. Les vaisseaux du bois périaxial qui a produit 
l'énorme développement de ces deux zones sont très grands comparati- 


1 Solereder. Anatomie. 


(12) R. CHODAT ET C. ROULET. LE GENRE HEWITTIA WICHT. 193 


vement au diamètre de ceux du bois axial. Cette distinction en deux bois 
a déjà été citée par Schenck dans le genre Ipomoea (vide loc. cit., p. 209). 

Le bois est composé de vaisseaux nombreux à poncluations aréolées 
et de trachéides rares. On trouve dans le bois périaxial des vaisseaux qui 
ne sont autre chose que des fibres trachéidales perforées. Les rayons 
médullaires sont unisériés. 

Cette liane est particulièrement intéressante à cause d’une deuxième 
anomalie qui consiste dans la formation d’ilots ligneux périphériques 
(voy, fig. 4). Ces derniers sont produits par le fait que la zone généra- 


trice cesse en certains points de produire du bois et donne naissance à 
du parenchyme qui peut se différencier en tubes criblés. Ce fonctionne- 
ment anormal étant limité en certains points, les flots sont d'assez petites 
dimensions et très irréguliers. L’are générateur qui fonctionne anorma- 
lement peut dans certains cas produire constamment dans sa partie 
moyenne des éléments ligneux qui réunissent Pilot à la masse ligneuse 
normale. Il est probable que dans des tiges plus âgées l’anomalie devient 
plus compliquée. Le défaut de matériel nous a empêché de vérifier ce 
point particulier. 

Il est très singulier de poursuivre la marche du pheilogène qui n’est 
pas limité à une région déterminée. Il peut par exemple naître dans 
l’epiderme, passer dans l'écorce, traverser l’endoderme et le péricycle et 
continuer dans cette dernière assise et venir toucher l'arc générateur 
au-dessus des ilots ligneux. Il en résulte qu’une partie des fibres péricy- 
cliques se trouvent au-dessus du phellogene, les autres au-dessous (vor. 
fig. 5). 


196 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (15) 

Le liber normal, très développé, possède de gros tubes criblés, des 
cellules sécrétrices (lacticifères ?) à résine et d’autres à oxalate de chaux 
en OUTSINS. 


L'épiderme fortement cutinisé porte des poils capites et d’autres flagel- 
lomes dont la base est subdivisée par quelques cloisons épaisses. 

En résumé, Hewittia Barbeyana est caractérisée anatomiquement par 
des méstomes medullaires à orientation inverse et des ilots ligneux isolés 
du bois normal par du xyième criblé. 

Le pétiole présente trois faisceaux, dont lun médian plus considérable. 
Les tubes criblés sont disposés en petits faisceaux normaux qui se répè- 
tent du côté supérieur aussi bien dans les grands faisceaux que dans les 
petits. En d’autres termes, il y a production de liber interne comme dans 
la tige. Ceci se remarquant aussi dans le petiole de Dichondra, il est 
probable que c'est un caractère général. On trouve également dans le 
pelioie et autour du liber les cellules à oxalate de chaux et les cellules 
sécrétrices citées pour la tige. 

Le liber interne se retrouve chez Hewittia bicolor (Vahl) et ses variétés. 


ep., epiderme; fb. p., fibres perieyeliques; bs?, bois secondaire: bs?, bois 
medullaire anormal; hs*, bois anormal extérieur ; as. g., assise génératrice ; 
ec. sub., écorce subérifiée ; t., trachees initiales ; Ib. i., liber interne: s., cellules 
secrétrices ; tb. c., tubes crébles. 


LE TÉGUMENT SÉMINAL DES POLYGALACÉES 


R. CHODAT et A. RODRIGUE 


ETUDE ANATOMIQUE ET SYSTEMATIQUE 


Dans ses recherches sur les Polygalacées, l’un de nous avait été frappé 
de la grande variété des semences. I] avait tout d’abord pensé que ce 
caractère aurait une valeur considérable pour la systématique. Il s’est 
trouvé au contraire que les groupes les plus naturels peuvent avoir des 
semences variant beaucoup en forme, en grandeur et dans leur arille. 
Les caractères tirés de ces organes n’ont eu qu'une valeur secondaire. 
Les petits groupes, il est vrai, sont assez constants pour ce caractère. Il 
était intéressant de rechercher, si à ces différences extérieures corres- 
pondraient une structure anatomique variée du tégument. 

L’ovule des Polygalées est muni de deux teguments, primine et secon- 
dine. Le développement de la semence à partir de l’ovule non fécondé 
est le suivant (P. butyracea Heck.) : 

La primine et la secondine sont formées chacune par deux assises de 
cellules à allongement radial pour la première, tangentiel pour la seconde. 
En premier lieu, l’assise externe du nucelle cutinise son pourtour, c’est 
seulement plus tard que le même phénomène se produit autour de la 
primine. 

Des deux couches de la primine, la plus interne allonge progressive- 
ment ses cellules dans le sens radial, de manière à constituer une assise 
pallissadique qui deviendra l’assise mécanique. Le noyau dans ces cellules 
se trouve dès le début au bout extérieur; on voit se former un cristal 
d’oxalate de calcium du côté opposé et au même moment où la mem- 
“brane s’épaissit de ce côté; il émigre progressivement vers le noyau et 
finit par l’atteindre avant la mâturité. L’assise palissadique s’est, durant 
ce phénomène, fortement épaissie dans ses parois, mais principalement 
du côté interne; elle s’est aussi fortement inscrustée de substances 
brunes ou noires. 


BULL. HERB. BOISS., avril 1893. 14 


198 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (15) 


Pendant ce temps les cellules de la secondine se detachent ou se désa- 
gregent; elles finissent par être, mais assez tardivement, écrasées ou 
resorbees en partie par le développement de la primine qui repose 
maintenant sur le nucelle cutinisé. Ce dernier persiste souvent un cer- 
tain temps et finit par avoir le sort de la secondine, par le développement 
de l’albumen dans l’ovule fécondé. Finalement l’albumen se trouve séparé 
du tégument (primine) par une bande cutinisée. 

L’arille tout entier se trouve formé aux dépens de la primine. Lors- 
que ce dernier est charnu, l’épiderme ne prend pas part à la formation 
du parenchyme. L’assise interne (palissadique) se dédoublant donne 
naissance à une couche interne qui devient palissadique et se raccorde 
avec l’assise non dédoublée, une externe qui par cloisonnement successif 
produit la masse de l’arille. La raphé a la même origine; elle se poursuit 
tout autour de la semence. La loi donnée par MM. Brandza et Le Mon- 
nier, à savoir que n’appartiennent à la primine que les assises qui sont 
en dessus ou sur le même plan que le faisceau de la raphé ne s’est pas 
trouvée confirmée dans le cas des Polygalées; l’assise pallissadique qui 
appartient à la primine est toujours au-dessous du faisceau et souvent est 
séparé de lui par plusieurs assises. 

En résumé, le tégument séminal est tout entier constitué par la pri- 
mine. L’arille se forme aussi au dépens de cette couche. 

Comme dans ces ovules le tégument externe qui seul est conservé, 
se trouve constamment fermé de deux assises et que la secondine est 
résorbée, on comprend qu'en definitive le test soit constitué par deux 
couches, l’une épidermique, l’autre scléreuse, palissadique. Le dévelop- 
pement que nous venons d’esquisser est général pour tout le groupe 
Orthopolygala. 

Le genre Polygala est divisé par M. Chodat en dix sections qui sont les 
suivantes : 

Phlebotænia. 
Acanthocladus. 
Hebecarpa (incl. Badiera). 
Gymnospora. 

Hebeclada. 
Semeiocardium. 
Brachytropis. 

Ligustrina. 
Chamæbuxus. 
Orthopolygala. 


(16) R. CHODAT ET A. RODRIGUE. TÉGUMENT SÉMINAL DES POLYGALACÉES. 199 


Des espèces de toutes les sous-sections d’Orthopolygala ont été exami- 
nées. Le caractère du tégument s’est trouvé constant. 

Cette grande section comprenant près de 300 espèces groupées 
en 1% sous-sections, il était intéressant de constater cette uniformité 
anatomique alors que la structure extérieure varie tellement (voy. Mono- 
graph. Polygalacear., Chodat). Brachytropis, section monotypique euro- 
péenne, dont l’un de nous a fait le point de départ de la section Ortho- 
polygala (voy. Bull. Soc. bot. de; France, 1892, p. 180) présente la même 
structure anatomique. 

Enfin Semeiocardium section mono ou bitypique de l'Inde qui est très 
voisine d’Orthopolygala de même que Salomonia qui n’en est guère 
qu'une dégradation possèdent cette même structure. 

Chamzbuxus au contraire diverge par son tegument tri- ou plurisérié. 
On trouve bien encore une couche interne pallissadique, mais celle-ci est 
séparée de l’épiderme par une assise intermédiaire ou par plusieurs 
assises. Les Chamæbuxus européens et américains ont trois assises dans 
leur tégument dont l’origine est toujours la même; la primine est primi- 
tivement avant la fécondation constituée par trois assises. P. arillata de 
la même section possède au contraire entre la couche palissadique et 
l’epiderme plusieurs rangées de cellules. Elle semblait donc faire excep- 
tion à la règle du groupe Chamzbuxus auquel elle appartient par ses 
caractères morphologiques. L'étude du développement à partir de l’ovule 
démontre que le tégument extérieur de la primine est aussi formée pri- 
mitivement par trois couches comme chez les Chamæbuxus alpestris 
{P. Chamæbuxus) et que la couche intermédiaire va se subdivisant 
pendant le développement. Elle rentre donc dans la loi générale de ce 
groupe. 

Les espèces de la section Hebeclada (P. Martiana Benn., P. violacea 
Vahl, P. angustifolia HBK.) ont leur tégument dont l’origine est la même 
{primine) formé par quatre couches dont la plus interne est palissadique. 

N en est de même pour Acanthocladus. 

Chez Gymnospora (P. violiodes St-Hil.), cette structure est celle d’Or- 
ihopolygala. Au contraire, dans la section Ligustrina, les assises supra- 
palissadiques sont nombreuses et fortement sclérifiées, ce qui n’est le 
cas pour aucun des groupes précédents (P. ligustroides St-Hil., P. spec- 
tabilis DC.). 

Enfin tous les Hebecarpa ont remplacé les palissades par des cellules 
épaisses, courtes, isodiamétriques et carrées (P. antillensis Chod., P. Bar- 
‚beyana Chod., P. obscura Benth.). 


200 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (17) 


L'ancien genre Badiera que M. Chodat a placé parmi les Hebecarpa 
dans sa Monographie des Polygalacées à cause des caractères internes de 
sa fleur (forme du sligmate, ovaire poilu, etc.) ne fait pas exception 
quant à la structure de son tégument séminal malgré les différences si 
considérables qui existent entre son fruit et celui des autres Hebecarpa. 
Cette concordance est une élégante confirmation des principes établis. 
pour la classification de ce groupe. 

Tandis que le petit genre Salomonia, qui se rapproche excessivement 
de Polygala et dont il ne diffère en réalité que par la réduction du 
nombre des étamines et par le mode de déhiscence de la capsule, pré- 
sente un tégument identique à celui de la section Orthopolygala et 
Semeiocardium (c’est à ce dernier groupe qu’on pourrait le rattacher) 
(P. triphylla Ham.), le genre Comesperma qui à toujours son tégument 
séminal formé de deux assises se rapproche par la plupart de ses espèces. 
de la section Hebecarpa. En effet, Comesperma calymega DC., C. polyga- 
loides F. Muell., ete., ont les cellules épaissies de cette dernière section, 
tandis que la couche interne est constituée par des palissades comme 
dans la section Orthopolygala, chez C. scoparia, etc. On sait que la 
forme du fruit (capsule longuement cunéiforme) et les semences munies 
d’une longue chevelure ont poussé beaucoup d'auteurs à réunir les deux 
genres Comesperma (australien) et Bredemeyera (américain-sud). I est 
intéressant de constater que les palissades manquent à Bredemeyera et 
que le tégument est formé comme celui de Hebecarpa. 

D'autre part, l'apparence générale des Comesperma et le passage qu'ils 
montrent vers Orthopolygala (G. scoparia) les a fait rapprocher de 
Polygala. L’incertitude de leur situation résultant de l'étude morpholo- 
gique est encore confirmée par l’anatomie. C’est un sujet sur lequel nous. 
aurons à revenir SOUS peu. 

Chez Hualania, sous-genre chilien de Bredemeyera, dont l'espèce prin- 
cipale est une curieuse plante excessivement épineuse et aphylle (H. col- 
letioideis Phil.), les palissades sont aussi remplacées par des scléreides 
courtes. Il en est de même pour Hualania microphylla Hieron. 

Muraltia possède un tegument séminal muni de palissades séparées de 
l’epiderme par une ou plusieurs couches de parenchyme. 

Enfin chez les Polygalacées à samares, c'est-à-dire dont la semence 
est enfermée dans un fruit indéhiscent, la différenciation du tégument 
en assise mécanique fait défaut. Chez Securidaca l’epiderme est plus ou 
moins palissadique, tandis qu'il est à peine différencié chez Moninna. 

On voit que l’assise épaissie a une fonction mécanique, puisqu'elle 


(18) R. CHODAT ET A. RODRIGUE. TEGUMENT SÉMINAL DES POLYGALACÉES. 201 


manque à celles des semences qui ont une protection suffisante par les 
carpelles. 

La fonction physiologique n’est cependant pas toute puissante puisque 
Badiera (Hebecarpa pp.) possède encore l’assise mécanique alors que ses 
semences sont enfermées dans une capsule excessivement épaissie et 
subindéhiscente. Ici le caractère philétique est assez puissant pour per- 
sister malgré la fonction disparue. Cette observation a une importance 
pour l’histoire de la famille, car au premier abord il est difficile de dire 
si Badiera est un type primitif de Hebecarpa ou s’il représente au con- 
traire un type dérivé. La présence de cette assise mécanique montre bien 
qu'il n’est qu'une dégradation du type principal dont les capsules sont 
nettement déhiscentes. Cette dégradation est d’ailleurs assez manifeste 
dans tout l'appareil floral qui est plus simple, moins richement coloré, 
et présente des réductions dans les ailes qui sont plus vertes et plus 
sépaloides que dans le reste du groupe. 

L'uniformité de structure indiquée pour la section Orthopolygala est 
excessivement intéressante si on tient compte de l’extrême variabilité 
des semences dans ce groupe. Il suffit de comparer les figures données 
(Chodat, Monogr. Polyg., I, Tab. XII, fig. 11, 12, 13, 14, 19, et Id., Il, 
Tab. XIX-XXXIII) pour saisir la discordance entre les petits groupes 
d'espèces. Elles sont tantôt sphériques et exarillées (P. capillaris, P. sub- 
hlis), lantöt fusiformes et longuement apointies (P. trichosperma, P. irre- 
gularis), tantôt à arille biappendiculé (P. galioides et beaucoup d’espèces 
américaines), tantôt biappendiculées ou à arille carêné, falciformes ou 
piriformes, etc. L’arille constant pour les petits groupes varie aussi extré- 
mement d’une sous-section à l’autre. Malgré ces différences essentielles 
la structure anatomique persiste toujours la même dans ses traits gèné- 
raux. 

Des espèces de tous les sous-groupes ont été examinées. Mlle Rodrigue 
en donnera le détail dans un mémoire plus complet qui comprendra 
aussi la biologie de ces semences. 


En résumé : 

Le tégument séminal chez les Polygalées est entièrement formé par la 
primine; lorsque cette dernière n’a que deux couches dans l’ovule le 
iegument sera aussi à deux assises, lorsqu'elle compte trois couches ou 
plusieurs couches le tégument sera composé de trois couches ou de plu- 
sieurs, l’assise intermédiaire étant capable de dédoublement après la 
fécondation. 


202 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (19) 


L’assise mécanique qui varie dans sa structure d’un groupe naturel à 
un autre groupe n'apparaît que dans ceux dont les capsules sont généra- 
lement dehiscentes; elle persiste dans les espèces de ces groupes qui ont 
modifié le fruit en le rendant indéhiscent. 

La nature de cette couche peut dans ces conditions servir de caractère 
directeur dans la recherche des affinités. 


NOTICE BIOGRAPHIQUE 


ALPHONSE DE CANDOLLE 


H. CHRIST 
de Bäle. 


ALPHONSE DE CANDOLLE 


Professeur émérite de botanique à l'Université de Geneve; 


Dr juris Genevensis, Dr jur. h. c. Cantabricensis et Oxoniensis, Dr med. h. ce. 
Basiliensis, Dr phil. h. c. Heidelbergensis et Bononiensis ; 


Chevalier de la Legion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre de la Rose, Chevalier 
de l’Ordre de l’Etoile polaire, Commandeur de l’Ordre de la Couronne d'Italie, 
Chevalier de l'Ordre pour le Mérite ; 


Associé étranger de l’Académie des sciences de Paris; 


Membre étranger de l'Académie impériale Léopoldo-Caroline des Curieux de la 
Nature, de l’Académie royale de Belgique, de l'Académie royale des sciences à 
Amsterdam, de l’Académie hongroise des sciences à Pesth, de l’Académie 
royale des sciences de Stockholm, de l’Académie royale de’ Lincei à Rome, de 
l’Académie nationale des sciences des États-Unis à Philadelphie ; 


Membre correspondant de l’Académie royale des sciences de Berlin, de l’Acadé- 
mie royale de Munich, de l’Académie impériale des sciences de Saint-Péters- 
bourg, de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, de l’Acadé- 
mie royale des sciences de Turin, de l’Académie pontificale de’ Nuovi Lincei à 
Rome, de l’Académie royale des sciences de Naples, de l’Académie pontanienne 
de Naples, de l’Académie des sciences de l’Institut de Bologne, de l'Académie 
royale des sciences, belles-lettres et arts de Lucques, de l’Académie Gioenia 
des sciences naturelles à Catane, de l’Académie royale des sciences de Madrid, 
de l’Académie royale des sciences naturelles et arts à Barcelone ; 


204 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


Membre honoraire de l'Académie royale de Dublin, de l’Académie royale des 
sciences, belles-lettres et arts de Palerme, de l’Académie américaine des arts 
et sciences à Boston, de l’Académie des sciences naturelles à Davenport (Iowa). 
de l’Académie des sciences de Californie à San-Franeisco ; 


Président d'honneur des Sociétés des arts et d’horticulture de Genève ; 


Membre effectif des Sociétés genevoises de physique et d'histoire naturelle, de 
droit, d'histoire et d'archéologie, pour l'avancement des arts à Genève (Classe 
des Beaux-Arts), de l'Exercice de la Navigation, de statistique; des Sociétés 
helvétiques des sciences naturelles et d’Utilite publique, de la Société d’agricul- 
ture de la Suisse romande, de la Société botanique de France, de la Société 
de géographie de Paris, de la Société de l’histoire du protestantisme français à 
Paris : 


Membre honoraire de la Société royale d'Édimbourg, des Sociétés botaniques 
suisse et de Genève, des Sociétés des sciences naturelles de Vaud et de Neu- 
châtel, de la Société murithienne des sciences naturelles du Valais, de la 
Société cryptogamologique italienne à Milan, de la Société botanique d’Alle- 
magne à Berlin, de la Pollichia (association pour les sciences naturelles dans 
le Palatinat havarois), de la Société silésienne « für vaterländische Cultur » à 
Breslau, de la Société néerlandaise d’hortieulture et de botanique à Amsterdam, 
de la Société d'agriculture et de botanique à Utrecht, des Sociétés de botanique 
d'Édimbourg et de Copenhague, de la Société pro Fauna et Flora Fennica à 
Helsingfors, de la Société ouralienne d'amis des sciences naturelles à Yécate- 
rinebourg (gouvernement de Perm), du Lycée d'histoire naturelle à New-York, 
de la Société des sciences physiques et naturelles de Caracas (Venezuela) ; 


Membre honoraire des Sociétés royales d'horticulture de Londres (South Ken- 
sington), de Liège, d'Anvers, de Florence; de la Société italienne de géographie 
à Florence, de l’Athenee de Brescia, de la Société impériale et royale de géogra- 
phie à Vienne, de la Société helvétique d’horticulture, de l’Association pour 
la protection des plantes, de la Société pour l’amélioration du logement, de la 
Société de Zofingue (ruban d'honneur) et de la Société de philosophie pour 
l'étude des sciences naturelles, toutes à Genève ; de la Société d'agriculture et 
d'horticulture du canton de Zurich, du Club jurassien à Neuchâtel, de la 
Société industrielle d'Angers et du département de Maine-et-Loire, de la 
Société littéraire et philosophique de Manchester; 


Membre étranger de Société royale et de la Société linnéenne (médaille d’or en 
de 1889) Londres, des Sociétés royales des sciences de Copenhague et d'Upsal, 
de la Société royale de botanique de Belgique, de la Société zoologico-botanique 
de Vienne, de la Société d'anthropologie de Paris, de la Société nationale d’agri- 
culture de France, à Paris (section d'histoire naturelle agricole), de la Société 
de médecine publique et d'hygiène professionnelle à Paris, de l'Union des arts 
à Marseille, de l'Académie internationale de géographie botanique au Mans; 


Membre correspondant de la Société royale de botanique à Ratisbonne, de la 
Société senckenbergienne des sciences naturelles à Francfort-s/M., de la 
Société de géographie de Paris, de la Société d'encouragement pour l’industrie 


(3)  H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 205 


nationale à Paris, des Sociétés académique et des sciences naturelles à Cher- 
bourg, de la Société d’emulation de Montbeliard, de la Société d’horticuliure 
pratique du département du Rhône, séant à Lyon, de la Société languedo- 
cienne de géographie à Montpellier, de la Société linnéenne de Maine-et-Loire 
à Angers, de la Société phytologique d'Anvers, de la Société royale d’agricul- 
ture et d’horticulture de Tournay, de la Société botanique néerlandaise de 
Leyde, de la Société des arts et des sciences et de l'Association des sciences 
naturelles pour les Indes néerlandaises, à Batavia, de l’Académie economico- 
agraria di Georgofili à Florence, de l’Institut royal pour l’encouragement des 
sciences naturelles à Naples, de la Société espagnole d'hygiène à Madrid, de la 
Société royale des amis du pays de Valence (Espagne), de la Société impériale 
des naturalistes de Moscou ; 

Président du Congrès botanique (en connexion avec l'exposition internationale 
d’hortieulture) tenu à Londres en 1866, et de celui de Paris en 4867; membre 
de la Commission internationale pour l'étude des questions de nomenclature 
botanique instituée à Gênes en 1892; membre du comité de patronage pour 
l'exposition internationale de géographie botanique, commerciale et indus- 
trielle à Anvers; juré des Expositions d’horticulture de Bruxelles en 1864, 
de Florence en 187%, d'Amsterdam en 1877, de Bruxelles en 1880, de Saint- 
Petersbourg en 1883, de Gand en 1888; expert pour le Concours au profes- 
sorat à l'Académie de Lausanne en 1858. 


Nous n'avons pas la prétention d'écrire une biographie de l’homme 
illustre qui vient d'être enlevé à notre patrie, mais nous tâcherons d’es- 
quisser rapidement l'homme et le savant tel que nous l'avons connu 
pendant pres de quarante ans. C’est dire que les regrets personnels 
autant que l’hommage du a un esprit si éminent nous font prendre la 
plume, et je pense que de Candolle n’était en rapport avec personne 
sans lui témoigner une bienveillance soutenue et sans lui rendre des 
services désintéressés. 

Je me rappelle très vivement ma première entrevue avec cet homme 
dont le nom, pour chaque botaniste, était déjà une Wlusiration. C'était à 
l’occasion d’une de ces réunions annuelles de la Société suisse des 
Sciences naturelles qui ont lieu chaque année dans une différente ville 
de la Suisse et auxquelles de Candolle se faisait un devoir de prendre 
part souvent, pénétré du sentiment que des hommes comme lui, par leur 
présence, augmentaient puissamment la valeur des réunions pour les 
jeunes membres surtout. Le vieux Meissner, de Bâle, collaborateur assidu 


206 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


du Prodrome, avait bien voulu me présenter. Bien vite, de Candolle, voué 
exclusivement, dans ce temps-là, à des monographies pour ce grand 
recueil, me développa ses idées sur la valeur de ce genre de travail qu'il 
recommanda très vivement comme le meilleur apprentissage et la pierre 
de touche du botaniste. 

La monographie ne permet pas de vous égarer dans des spécialités 
stériles, elle vous force de faire un travail d'ensemble, d'envisager et de 
traiter tous les côtés de la science, elle exige un travail consciencieux, 
elle pousse à la recherche complète de tous les faits, de tous les travaux 
antérieurs : elle exerce admirablement toutes les facultés du savant, et — 
Jast not least — elle rend un service marqué. | 

Il insistait surtout sur ce que la monographie doit être complète, 
embrassant toute la terre et non pas seulement un pays plus ou moins 
étendu : Si vous prenez seulement les membres d’un genre ou d’une 
famille qui se trouvent en Suisse ou en Europe, vous ignorerez qu’en 
Asie peut-être il y a des espèces qui éclaircissent des doutes, et qui cor- 
rigent les erreurs inséparables d’un travail partiel. 

Dès lors, combien de fois n’ai-je pas revu ce savant : le plus souvent 
dans sa bibliothèque si richement fournie, ou dans l'étage supérieur de 
sa tranquille maison de la Cour de Saint-Pierre, toute envahie de ses 
immenses herbiers : toujours actif, toujours communicatif, plein de bons 
conseils et de renseignements utiles, souvent racontant, à propos d’un 
échantillon, l’histoire du collecteur tantôt tragique, tantôt plaisante, 
comme celle du voyageur B., qui devait herboriser au Mexique et dont 
les envois cessaient brusquement : pourquoi ? parce qu'il avait suecombé 
aux fièvres, ou parce que les brigands l'avaient achevé ? pas du tout, 
parce qu'il s'était épris des combats de coqs des naturels. 

Alphonse de Candolle appartient à une de ces familles qu'il a étudiées 
lui-même si bien, sur le vif, dans son livre de l'Histoire de la science et 
des savants, à une de ces dynasties de savants, rares partout, mais dont 
notre petite patrie nous offre quelques exemples frappants, les mathéma- 
ticiens Bernoulli, de Bâle, entre autres. 

Son père était Augustin-Pyramus de Candolle, un des tout premiers 
botanistes, qui a laissé son nom au système naturel des plantes, et son 
fils est Casimir de Candolle, son digne collaborateur. Cette famille — déjà 
A. de la Rive l’a fait ressortir dans sa charmante biographie du grand- 
père — était du nombre de ces familles huguenotes du midi de la 
France, qui vinrent s'établir à Genève, fuyant les persécutions reli- 
gieuses, et qui enrichirent cette ville de tant d'hommes puissants par 


(5)  H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 207 


l'intelligence et par l’elevation du caractère. Ajoutons que les de Saus- 
sure et Boissier font aussi partie de cette colonie française qui est deve- 
nue une bénédiction pour la cité de Calvin. 

Si Augustin-Pyramus était un homme de génie, d’une initiative puis- 
sante, entrainante, doué de qualités tout à fait exceptionnelles, jusqu’à la 
mémoire qui lui permettait d'écrire des morceaux de poésie après les 
avoir entendu réciter une ou deux fois, s’il exercait, par sa conversation 
brillante et persuasive, par son entrain plein de gaieté, une véritable 
fascination, et s’il savait gagner pour sa science aimable même le grand 
public de Genève, son fils dont nous venons déplorer la mort était d’une 
nature différente. C'étaient des qualités moins en évidence au prime 
abord et un esprit plus posé qui le distinguaient. Alphonse de Candolle 
était d’un tempérament calme, de manières réservées. Fils de son époque 
où il s'agissait moins de faire des conquêtes et d'ouvrir de grands hori- 
zons nouveaux que d’affermir et d'approfondir, il avait l'esprit tourné 
vers l'exactitude et vers le côté statistique de toutes les questions. Cette 
tournure d'esprit avait sa source dans des qualités qui servent à mer- 
veille une telle disposition : une clarté, une netteté à toute épreuve, un 
esprit d’examen qui ne se contentait jamais du premier résultat et qui 
touchait au scepticisme, tout cela dominé par une intelligence froide, 
inexorable, qui servait à notre savant d'un contrôle presqu’infaillible et 
le préservait des dangers auxquels les statisticiens sont exposés : d’user 
de leurs matériaux pour prouver des idées préconcues et fausses. 

Pour un tel homme, la tentation était assez grande de se poser en 
critique et de juger la besogne des autres au lieu d'entreprendre lui- 
même des travaux utiles. De Candolle a évité cet écueil et nous a donné 
un grand nombre d'excellents ouvrages, car il était fils de Genève, d’une 
ville où l’on travaille, où l’on n’est pas distrait ou gâté par une société qui 
ne cherche que l’amusement, où l’on exige beaucoup de tout homme 
bien placé, où, quoiqu’on en dise. l’ancien esprit austère et solide de la 
Réforme règne toujours encore dans bien des cœurs, et il était fils d’un 
père dont un travail et une application énormes étaient la seconde nature. 

Bien d’autres nous ont dégoûté de la statistique et nous l'ont rendue 
suspecte, comme guide infidèle prêt à conduire ou l’on veut : Alphonse 
de Candolle nous a démontré que c’est un instrument merveilleux entre 
les mains d’un homme d’une conscience et d’une exactitude inaltérables. 

Jeune homme, il eut ses entraînements vers le pittoresque; plus 
tard, de tels aveux ne reviennent guère. Mais dans la préface de son 
œuvre magistrale : La Géographie des plantes, 11 nous dit que lui aussi, à 


208 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


l’âge de 17 ans, lisait les ouvrages d’A. de Humboldt avec délices, et qu'il 
aurait voulu s’elancer sur les traces de l'illustre voyageur et parcourir 
après lui ces régions immenses du Nouveau-Monde qu'il a si bien dé- 
crites. « Je l’aurais fait probablement, si des circonstances particulières 
« de famille ne m’avaient imposé le devoir de rester en Europe. » 

Le père, voyageur, esprit créateur, auteur de la théorie élémentaire, de 
la physiologie des plantes, du perfectionnement du système naturel, du 
prodrome, d’un nombre effrayant d'espèces et de descriptions de plantes, 
d’un herbier à peu près unique; le fils, se servant de tous ces matériaux 
accumulés pour en faire des monographies classiques. pour établir les 
lois de la distribution des plantes, pour aborder, toujours en procédant 
statistiquement, des problèmes plus ardus : la patrie des plantes culti- 
vées, les lois de la nomenclature, et enfin même le développement de 
lesprit scientifique dans la famille humaine : voilà une antithèse remar- 
quable. Pouvait-on mieux compléter, mieux continuer le travail d'un 
père ? Pouvait-on mieux justifier le choix de la carrière du père qu'on 
interdit si souvent à un fils en prétendant qu'il ne fera que copier fai- 
blement un original vigoureux ? Nous ne le pensons pas. 

Alphonse de Candolle naquit le 27 octobre 1806, à Paris, ou ses pa- 
rents résidèrent temporairement. Sa mère était fille d’une famille gene- 
voise, les Torras, fixée à Paris, et qui était, comme nous dit A. de la Rive, 
une femme d’un mérite réel et de qualités aussi brillantes que solides. 

Le jeune de Candolle, après avoir recu, en 1825, le grade de bachelier 
ès sciences à l'auditoire de philosophie de l'Académie de Genève, entra à 
l'auditoire de droit. Son père qui l'y fit entrer, désirait qu'il s’assu- 
rât, pour le cas où cela deviendrait nécessaire, une carrière plus à même 
que la botanique de subvenir aux besoins de la vie matérielle. Il fut 
recu docteur en droit en 1829 après des études très complètes. Sa 
thèse sur le Droit de Grâce passe pour remarquable et on lui a souvent 
demandé de la faire réimprimer, mais il s’y est refusé. — Quel début 
remarquable! Apprendre le métier d’un artisan à côté des études libéra- 
les, tant pour contre-balancer par une activité réglée du corps les efforts 
de l'esprit que pour avoir, en temps d’exil ou de révolution, un gagne- 
pain modeste mais assuré : c'était, depuis la Revolution, une idée assez 
répandue : mais étudier préalablement, en botaniste désigné et pré- 
destiné, toute une science étendue, revêche au premier abord, difficile 
par le détail considérable dont elle charge la mémoire: voilà un effort 
énorme, dont il y a peu d'exemple, et tout cela par obéissance à un père ne 
visant que le bien du fils. mais d’une exigence formidable en même 


(7)  H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 209 


temps. Comment le fils s’en est-il tiré? Nous le savons déjà par le fait que 
sa thèse de doctorat était un travail qui fut remarqué, redemandé même, 
et je puis en donner la confirmation par un passage contenu dans les 
notes manuscrites du fils !, où il dit: « Aucune étude ne m'a été aussi 
agréable, grâce aux admirables cours de Bellot. » 

Nous retrouverons, pendant la longue carrière de de Candolle, les traces 
du juriste à différentes reprises, non seulement dans la part qu'il a prise 
aux affaires publiques, mais dans la manière dont il a traité les questions 
scientifiques. 

En 1831 il fut nommé, après de fortes études achevées sous l'œil de son 
père, professeur honoraire à l’Académie de Genève et chargé d’aider son 
père à l'administration du Jardin botanique, ainsi que des herborisations 
avec les étudiants. En 1835 on le nomma professeur ordinaire, en rem- 
placement de son père qui avait donné sa démission tant à cause de sa 
santé qu'en vue des immenses travaux qu'il se proposait d'accomplir. 
Déjà en 1841, ce père aimé fut enlevé par la mort, et le fils a occupé la 
chaire de botanique et le poste de directeur du Jardin jusqu'au mois de 
mars 1850, jusqu’à cette époque, néfaste dans les annales de Genève, 
où l’on a cru devoir écarter tous les esprits indépendants de cette Aca- 
démie, parce qu'on les prenait, non sans raison, comme un rempart de 
l’ancien Genève et comme un obstacle à la dictature d’un homme nou- 
veau. Dès lors, de Candolle se voua uniquement à ses travaux de savant. 

Il s'est marié le 19 mai 1832 avec Mlle Jeanne-Victoire Kunkler, d’une 
famille d’origine saint-galloise, fixée à Genève depuis le siècle dernier, 
et dont le père, après avoir servi avec distinction dans la marine fran- 
çaise, a joué un rôle important dans l'administration du canton de Ge- 
nève jusqu'en 1846, entre autre comme inspecteur des milices el syndie 
de la garde. 

Voilà la vie simple, peu mouvementée de de Candolle. Il reste 
encore à relever un côté de cette carrière : la part qu'il a prise à la vie 
publique de sa ville. La petite République de Genève a dû compter en 
tout temps, et surtout durant et après la Réforme merveilleuse que le 
génie de Calvin a su lui imposer, sur le concours énergique et le dévoue- 
ment absolu de ses citoyens. Pendant des siècles cette petite cité a eu à 
lutter contre la haine et la cupidité de ses puissants voisins. On sait 
comment elle est sortie victorieuse de ce combat, grâce à la protection 


1 Ce passage des notes manuscrites m'a été communiqué par M. Casimir de 
Candolle. 


210 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


toute particulière de Dieu, qui a voulu la maintenir comme le dernier 
refuge de ses enfants persécutés, et grâce à la vaillance et a l’abnegation 
de ses habitants. De là ce sentiment du devoir inné de tout bon Gene- 
vois, ce sentiment d’appartenir avant tout à la patrie et de lui vouer 
toutes ses forces. De Candolle était animé de cet esprit au plus haut 
degré. Déjà avant l'éloignement des anciens Genevois des Conseils de 
leurs pays, il était membre du Conseil Représentatif. Ce fut lui qui, le 
premier en Suisse, en 1842, proposa que les emprunts de l'État fussent 
soumis à la ratification du peuple, mesure qui aurait préservé, si elle avait 
été adoptée, la dette de Genève de l'agrandissement énorme qu'on 
sait. En 1849, lorsque l’État radical voulait s'emparer des propriétés 
artistiques que la Société des Arts possédait, il Jutta, comme président 
de cette Société — inutilement cela va sans dire — contre ces préten- 
tions injustes. Plus tard, dès que l'esprit public commença à réagir 
contre une oppression brutale, nous e trouvons occupé au travail de 
réorganisation, comme membre de la Constituante de 1862 et du Grand 
Conseil depuis 1862 à 1866. Ce fut encore de Candolle qui proposa le 
referendum en matière politique, mais en vain. On voit que bien loin 
d’être un réactionnaire, il allait au devant de ses concitoyens et défen- 
dait des droits que le parti qui s'appelle progressiste n’a su réaliser 
que 20 et 30 ans plus tard. Le même esprit, vraiment libéral, l’a dirigé 
dans des recherches sur les caisses d'épargne en Suisse, sur la meilleure 
alimentation du peuple et la question, très grave à cet égard, du prix 
du lait; sur les logements insalubres des habitants pauvres des anciens 
quartiers de Genève; dans son initiative pour procurer à son canton des 
timbres-poste, les premiers en Suisse, pour abolir l'assurance obligatoire 
contre l'incendie qui pesait lourdement sur une communauté aussi res- 
treinte. Ce n’est qu'en 1865 qu'il a quitté le Grand Conseil, après avoir 
donné à sa patrie les marques les plus durables de son intérêt puissant 
et de son entier dévouement. On a dit souvent que les vieux Genevois 
ont mérité le sort que James Fazy leur a fait subir en 1849 par leur 
Opposition aux innovations utiles et par leur indolence. L'exemple de 
de Candolle nous dispense de qualifier cette assertion. 

Mais suivons maintenant de Candolle, autant que cela nous est possible 
dans une esquisse rapide et sans préparatifs, dans sa carrière scientifique. 

Rien de plus naturel qu’il ait, en bon fils qu'il était, soigneusement 
administré l'héritage scientifique qui lui a été dévolu. 

Voici en tout premier lieu le Prodromus qu'il s'agissait de continuer. 

Cet ouvrage, concu sur un plan vaste et hardi, a été commencé par le 


(9) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 211 


père par la publication du premier volume, en 4824. Comme on le sait, 
cet ouvrage est un prodrome d’une flore du globe, rédigé par des bota- 
nistes de tous les pays, mais en majeure partie par nos trois de Candolle 
et sous leur direction immédiate. Ce ne sont pas des monographies, car 
chaque genre ne contient que les diagnoses des espèces, devenant de 
plus en plus étendues, il est vrai, à mesure que la nouvelle école s'y 
fait jour. Déjà en 1841, Alphonse de Candolle à pris en main les soins 
de cette publication, classique entre toutes, son père étant déjà bien 
éprouvé dans sa santé; il y avait à cette époque sept volumes; en 1847 
il y en avait onze, et en 1873 l’ouvrage, se bornant aux Dicotylédones, 
était achevé par le dix-septieme volume. Il fallait le crédit absolu, la 
parfaite impartialité, inaccessible aux tentations de l’amour-propre ou 
des préjugés nationaux de de Candolle pour mener à bien une telle 
entreprise qui aurait échoué à coup sûr, et plus d’une fois en d’autres 
mains. 

Citons les paroles sympathiques que de Candolle adresse à ses collabo- 

rateurs à l’occasion du I1me volume (1847) : « Il est dû en majeure partie 
« à deux des savants les plus distingués de l'Allemagne (Nees et Schauer), 
« et l’on reconnaîtra qu'ils se sont montrés dignes de la réputation scien- 
tifique de leur pays. Quant à moi, j'éprouve une véritable satisfaction à 
voir l’ouvrage commencé par mon père être soutenu et continué par 
« des naturalistes de presque toutes les parties d'Europe. De Montpellier 
« au centre de l’Angleterre, de Toulouse a Greifswald, sur les bords de la 
Baltique et à Breslau, je compte des collaborateurs actifs et habiles, et 
« si l’on venait jamais à douter de mon impartialité à l'égard des diverses 
écoles et des diverses nations civilisées, je montrerais que les botanistes 
« suisses, allemands, français et anglais auront contribué, en définitive, 
« pour des parts à peu près égales, aux volumes du Prodromus dont j'aurai 
été l’éditeur ou l’auteur depuis 1841. 
Depuis 1878, Alphonse et Casimir de Candolle ont publié une série de 
sept volumes, intitulée Monographie des Phanérogames qui continue, 
en monographies libres, la tâche du Prodrome, surtout pour les Monoco- 
tylédones. Jamais le concours des hommes les plus qualifiés ne leur a 
fait défaut : cette œuvre magistrale a été presque la seule à propos de 
laquelle, après 1871, les botanistes français et allemands se soient 
retrouvés en bonne entente. 

De Candolle a tiré parti de sa qualité de Suisse, mais il a su honorer 
cette qualité par une distinction personnelle dont nous lui savons gré. Le 
Prodrome doit à Alph. de Candolle des familles très considérables, les 


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212 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) 


Campanulacées, les Myrsinées, les Begoniacées, les Cycadées, et surtout 
les Cupulifères, dont le genre dominant, celui des chênes, compte parmi 
les plus difficiles, ou les formes sont aussi multiples qu’inextricables. La 
suite contient un travail fort réussi de sa plume sur les Smilacées. 

A côté du Prodrome, c'était l'herbier officiel, dit « du Prodrome, » qu'il 
fallait administrer, cet herbier, unique dans son genre, parce qu'il contient 
les spécimens authentiques décrits dans le dit ouvrage. Les de Caudolle 
ont toujours considéré ce trésor comme un bien quasi public; en dehors 
de ce document, il y a l’herbier de Candolle, immense collection augmen- 
tée chaque année par tous les collecteurs possibles de toutes les régions 
du globe. C'est à l'étage supérieur de la maison paternelle, tout en haut 
de la vieille cité (cour de Saint-Pierre, n° 3), non loin de la cathédrale, 
dans un lieu absolument tranquille et tout fait pour le travail assidu d’un 
savant, que cet herbier se trouve; son installation est modeste, loin des 
apparences de quelques herbiers modernes, mais sa richesse confond 
l'imagination. Naturellement, il fallait un aide, un conservateur; d’abord, 
ce fut Reuter, cédé plus tard par de Candolle à son ami Edmond Boissier, 
puis une serie de jeunes botanistes dont l’un, M. le professeur J. Muller 
est devenu le successeur du maître dans la direction du Jardin de Genève. 
Par l’ordre, par la sûreté des déterminations, par le caractère authen- 
tique des spécimens qui tous ont passé par les mains et par l'examen 
serutateur de botanistes compétents, cet herbier est, sans doute, le tout 
premier du monde entier, et l'emporte sur les autres collections, tout 
aussi riches peut-être, réunies à Genève, la ville des herbiers, et l'emporte 
infiniment sur les masses énormes de végétaux non classés, entassés 
aux musées botaniques de plus d’un grand pays. Mais il fallait voir cet 
herbier avec de Candolle comme guide! C'était une jouissance incompa- 
rable, car la mémoire prodigieuse du maître, se rencontrant avec sa 
gaieté aimable, vous comblait de remarques, d’anecdotes, tantôt du plus 
haut intérêt scientifique, tantôt du plus piquant attrait personnel. 

Mais, continuons à nous Gccuper des travaux de la plume de Candolle. 

Fidèle a sa methode dont nous avons déjà parlé, il débuta par une 
Monographie, celle des Campanulacées, publiée en 1830. Comparée à 
ce qu'on avait fait auparavant, le progrès est évident sur toute la ligne. 
Dans son beau livre, Phytographie ou l'art de décrire les végétaux, 
considérés sous différents points de vue (1880), de Candolle, avec son 
objectivité si remarquable, caractérise ce premier travail ainsi: « Dis- 
« tribution géographique, soit générale, soit de chaque espèce, donnée 
« avec plus de soin qu'on ne le faisait alors. Synonymie très complete, 


(11) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 213 


«même pour les auteurs avant Linné. Caractères physiologiques nou- 
« veaux comme la direction des boutons et des capsules, servant à dis- 
« tinguer les espèces. En jetant un coup d’eil sur ce travail de ma 
« jeunesse, je remarque plusieurs défauts de rédaction : 1° quelques 
« variétés sont indiquées par une phrase. Il fallait aussi un nom. 2 Le 
« latin se ressent de la platitude du collège. Peu à peu, la lecture de Linné 
« m'a appris à supprimer les verbes et beaucoup de prépositions. 3° Les 
« réflexions à la suite des descriptions d'espèces sont trop fréquentes. Il 
« aurait mieux valu laisser le lecteur comparer les textes. 40 Dans la syno- 
« nymie, la citation de quelques ouvrages aurait dû être omise, parce 
« qu'ils ne contiennent rien d’original sur l'espèce dont il s’agit. » 

Cette famille de végétaux a gardé pour le maître un intérêt particulier. 
Il y a quelques années seulement, il se plaisait encore à m'expliquer la 
variété si curieuse qui se manifeste dans la déhiscence de la capsule mûre 
des campanules, qui s'ouvre tantôt longitudinalement, tantôt horizontale- 
ment, tantôt par petits couvercles et soupapes, et qui sert si bien à tran- 
cher les genres et les sections. 

Mais l'esprit particulier de de Candolle, le goût pour les questions 
générales et le groupement statistique comme base de conelusions, la 
recherche de la loi, en un mot, se faisait jour bientôt. Il trouva par l'étude 
de Humboldt et de Schouw, que la géographie botanique n'avait pas dit 
son dernier mot; au contraire, qu'au fond on avait tätonne et seulement 
entrevu de loin les causes de la répartition des végétaux sur la terre; que 
Humboldt avait donné des tableaux admirables, des descriptions aussi 
vraies que saisissantes des différentes régions botaniques, mais qu'il 
s'agissait maintenant de l'application de la méthode exacte à cette bran- 
che de la science et de se demander ce qu'une habile coordination des 
chiffres pourrait nous enseigner. Pour arriver à des résultats généraux et 
pour faire un livre lisible pour tout homme cultivé, il fallait avant tout se 
limiter et se servir de quelque faits bien choisis, en évitant la multitude 
des faits de moindre importance. 

« Mon but a été de chercher les lois de la distribution des plantes sur 
« la terre au moyen d’un nombre limité de faits servant de base et de 
« preuves; de montrer ce qui, dans la distribution actuelle des végé- 
« taux, peut s'expliquer par les conditions actuelles des climats et ce qui 
« dépend des conditions antérieures; je me suis abstenu de décrire la 
« végétation de toutes les contrées. » 

Ce but, il l’a atteint admirablement par son livre en deux forts volu- 
mes, paru en 1855. Il a su faire de la géographie botanique une science 


u 


BULL. HERB. BOISS., avril 1893, 15 


21% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) 


basée sur un fond naturel : les conditions physiques. La température, la 
lumière, l'humidité, voilà les éléments qu’il manie pour arriver à la dé- 
termination des limites équatoriales, polaires, supérieures et inférieures 
de quelques plantes connues, importantes, tant cultivées que sauvages, 
et l’article concernant la vigne sera toujours classique, avec la recherche 
de la somme de température nécessaire à cette plante, non de la tempéra- 
ture moyenne, « la plus inutile de toutes, » mais de la température à 
partir du degré où la végétation devient possible. Et de même l’article 
sur la limite orientale du hêtre qui descend si rapidement de la Baltique 
au Caucase. Des articles sur l’origine de la végétation des divers pays, et 
sur celui des plantes cultivées sont tout aussi remarquables. La dernière 
question a été traitée par de Candolle plus tard (1883) avec plus d’elen- 
due, et il convient de faire remarquer que si Victor Hehn, historien esti- 
mé des provinces baltiques et auteur d’un beau livre sur l’ftalie, a traité le 
même sujet, le travail de de Candolle lui est très supérieur à tous égards. 
Lui aussi se sert de toutes les ressources de la linguistique et des docu- 
ments historiques pour tracer les voies d'immigration de nos plantes ali- 
mentaires, mais il le fait sans les idées préconcues de Hehn qui croyait 
que toute plante dont il se trouve quelque mention dans les cultes et les 
documents d'Asie et de la Grêce doit nécessairement son origine à ces 
pays, et qui manque des connaissances botaniques indispensables à ces 
recherches-là. 

Si Humboldt est le créateur de la physique du globe et de la géopraphie 
des plantes, de Candolle est celui qui a fondé cette science sur des lois 
qu'il a su dériver avec une rare sagesse d’uue immensité de faits conden- 
sés, triés, choisis avec un suprème degré de perspicacité. Mais avouons 
que son livre n’est abordable qu’à une étude sérieuse , et que la palme 
du grand artiste, du descripteur enchanteur des paysages et des groupes 
de végétaux reste à l’illustre explorateur de l’Amériqne éqnatoriale. 

Plus tard, on a repris en détail le travail d'ensemble de Humboldt, on 
a décrit avec un grand soin les régions naturelles, les groupements des 
plantes, et on est allé plus loin : on a commencé à expliquer le port et 
l’armaiure des plantes du désert, des tropiques humides, des espèces 
alpestres par les exigences du milieu où ils se trouvent. C’est Grisebach. 
Engler, Drude, Volkens qui ont entrepris ce travail, en y ajoutant des 
essais d'expliquer ces groupements par les mouvements géologiques plus 
ou moins récents. Mais ces travaux ont largement profité du livre de de 
Candolle et ne le remplacent nullement, ils le complètent seulement. 
Tel quel, c’est un livre classique, indispensable à tout botaniste sérieux et 
il ne vieillira guère. 


(13) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 215 


Les questions géologiques ne se trouvent qu'effleurées dans ce livre, 
sage réserve qu’on ne peut assez louer à cette époque (1855). Plus tard, 
de Candolle a émis, dans un travail intitulé : « Causes de l’inégale distri- 
bution des plantes rares dans la chaîne des Alpes» (1875), son opinion 
sur un problème très curieux: celui de la multitude d'espèces variées et 
rares sur quelques points favorisés de nos Alpes. Il démontre qu'une des 
causes de cette richesse des Alpes, de Zermatt surtout, est celle que ces 
parages ont été moins envahis par les glaciers, et ont été dénudés plus 
tôt de leur couche de glace que d’autres moins riches, comme l’Oberland 
bernois, qui ont gardé leur calote de glaciers beaucoup plus longtemps. 

Il y a des botanistes qui plus ils s'occupent des espèces, plus ils s’en- 
sevelissent dans les espèces, sans s'élever à des questions d’un intérêt 
général. C’est juste le contraire de ce qui est arrivé à de Candolle. 

En 1880, il a publié sa phytographie, ou l’art de décrire les végétaux 
considérés sous différents points de vue, livre fort curieux à bien des 
égards. Au premier abord, on dirait une simple collection de recettes pour 
faire un bon livre de botanique descriptive, une bonne monographie, une 
bonne flore par exemple. Mais en le lisant, on s’appercoit que c’est, pour 
une bonne part, ce qu'on pourrait appeler une « philosophie botanique, » 
et en même temps une histoire très originale de la botanique descrip- 
tive et de la marche que cet « art » a suivie. Remarquons que l’auteur 
appelle cela un art, et, en effet, c’est le côté technique qui prédomine, le 
métier dans un certain sens de ce mot, mais partout de Candolle s'élève à 
des idées, à des réflexions, à des critiques qui ne seraient pas de trop à 
l'adresse de bien d’autres écrivains non botanistes encore, et la manière 
naive, objective avec laquelle l’auteur nous les soumet a un charme véri- 
table. Citer des exemples est difficile, il faudrait transcrire le livre. En 
voici seulement un ou deux: 

Rien de plus édifiant d’abord que les considérations de notre auteur 
sur les tendances morales et intellectuelles qu'on doit avoir pour être 
botaniste. De Candolle est loin d’exiger pour cela des qualités extraordi- 
naires, au contraire, il taxe assez bas l'équipement intellectuel — 
indispensable à cette vocation. « Elle ne repose pas’ sur des questions 
« d’un ordre très élevé et n’exige pas des raisonnements difficiles ou 
« d’une rigueur absolue. » Il suffit d’avoir l'esprit de l'observation, de 
l’ordre, de la sagacité et un certain bon sens dans l'appréciation des 
faits. « D’un autre côté, si la botanique ne brille pas par elle-même d'un 
« grand éclat elle a cet avantage que les fautes de ceux qui la cultivent 
« ne nuisent à personne. » 


216 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (1%) 


Voilà de la modestie assurément! Mais de Candolle a sa petite fierté de 
botaniste aussi : 

« Ajoutons cependant que toutes les sciences, et la botanique aussi 
« bien que les autres, élèvent le caractère, en ce qu’elles exigent un ar- 
« dent amour de la vérité et reposent sur l’idée que les auteurs sont d’une 
« véracité complète. Les sciences jouent dans le monde le rôle d’une 
« école pratique de bonne foi. » 

Notre auteur alors se plait à constater que les hotanistes générale- 
ment se conforment bien à ce rôle en ce qu'ils sont plutôt paisibles 
et bons enfants que querelleurs ou enclins à une polémique acerbe. 
Nous ajoutons que les exceptions — il y en a! — confirment cette règle, 
et que de Candolle tout particulièrement a su, toute sa vie, dans ses si 
nombreux écrits, éviter toute polémique proprement dite, comme aussi 
personne, à ce que nous sachions, a jamais osé l’attaquer d’une manière 
trop vive. Il exercait préalablement sur lui-même tout le contrôle que les 
autres auraient pu lui appliquer. 

Plus loin, de Candolle nous dit ceci : 

« A chaque époque, certaines exagérations. Naguere on avait trop de 
« confiance dans le dire des auteurs. A présent on croit devoir dans les 
« écoles montrer tous les faits, c’est à peine si l’on ose dire aux élèves 
« que l’etain se fond à 235 degrés, il faut qu'ils le voient. Ceux qui étu- 
« dient l'histoire sont plus heureux. On leur permet d'admettre que la 
« bataille d’Austerlitz a été livrée, sans qu'on puisse la leur montrer. 

« Voici un point de vue qu'il ne faut pas oublier en faveur du latin: 
« beaucoup de naturalistes sont de médiocres et quelques-uns — comme 
« moi — de mauvais latinistes. Or, moins on sait le latin, plus on est bref 
« dans cette langue, plus aussi on cherche un mot propre jusqu’à ce 
« qu'on l’ait trouvé. C’est une garantie contre soi-même, toute en faveur 
« du public. 

« Lorsqu’une redaction est faite, il convient ordinairement de la publier 
« sans retard. Les changements qu’on y apporte peuvent la gäter. 

« En consultant les livres de botanique, j’ai vu souvent que les secondes 

« ou troisièmes éditions ne valent pas la premiere. On comprend pour- 
quoi. Une édition nouvelle est comme un tableau retouché ». 
Avec un esprit d'ordre aussi parfait, avec une connaissance aussi COM- 
plète de la littérature et avec une expérience aussi grande du travail bo- 
tanique, de Candolle avait le droit et le devoir de s'occuper d’une question 
pendante depuis longtemps, et qui pesait de plus en plus sur tous les bo- 
tanistes : celle de la nomenclature. 


a 


(15) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 217 


On sait que Linné est le grand réformateur en cette matière, et que 
c’est lui qui a substitué à la description (phrase descriptive) de la plante 
la dénomination binominale : par un nom de genre, substantif, accompa- 
gné du nom de l'espèce, adjectif. Mais ce système si simple dès l’origine 
est devenu très complexe et très embarrassant à la longue, dans ce sens 
que la synonymie s'y mélait et que la priorité des dénominations était 
abandonnée plus ou moins au bon vouloir et à la guise de chacun. La con- 
fusion était plus grande encore dans la manière de nommer les groupes 
de végétaux au-dessus des espèces, entre l'espèce et le genre et entre le 
genre et la famille ou l’ordre. C’est de Candolle qui, avec une initiative 
toute originale, rédigea, en 68 articles, des lois de nomenclature tranchant 
toutes ces questions-là, qui les soumit au Congrès international de bota- 
nique tenu à Paris le 16 août 1867 sous sa présidence, et qui eut la satis- 
faction de les voir adoptées, à l’unanimité ou à peu près, par cette assem- 
blée de plus de 150 botanistes appartenant à toutes les nations. Voilà un 
fait rare sinon unique dans l’histoire des sciences. Y a-t-il une gent plus 
récalcitrante, plus difficile, plus entêtée que les savants, et qui générale- 
ment ne quittent à aucun prix leur petite manière d'écrire et de nommer 
leurs sujets? Et pourtant de Candolle a fait ce prodige de plier toutes ces 
volontés à ses propositions, à tout un code à articles nombreux et assez 
compliqués. Jugez de l'excellence du travail, de la raison absolue, incar- 
née qui y règne, mais jugez aussi du crédit immense, inouï de l’auteur. 
De Candolle, en effet, était le seul au monde qui pouvait obtenir ce résul- 
tat d’une utilité durable et toujours croissante. Une nouvelle tour de 
Babel menacait de surgir; de Candolle a su lui soustraire la base. C’est 
là un service exquis rendu à la science de l'avenir, et c’est à juste titre 
qu'on parle, comme du système naturel de de Candolle, des lois de 
nomenclature d’Alphonse de Candolle. 

De Candolle n’était spécialiste que dans la partie systématique de sa 
science et les recherches de physiologie et d'anatomie, surtout en fait de 
Cryptogames, n'étaient pas de son domaine. Mais comment, à côté d’une 
telle activité, aurait-il pu s'étendre encore ? Il n’était que très sage de 
s’en abstenir, et nous lui savons gré d’avoir su se tenir à un niveau plus 
élevé et remonter aux questions générales. Voici son opinion sur ce sujet 
de la division de travail : 

« La concentration exclusive sur une seule branche de la botanique 
« engendre des manières de décrire et de raisonner trop particulières, et 
« il en résulte qu'on ne profite pas des améliorations qui s’introduisent 
« dans d’autres parties de la science. On peut même arriver de cette 


218 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) 


« maniere a mepriser les branches qu’on ne cultive pas, prevention 
« injuste et mal fondée, car tout se tient dans les êtres organisés, et si 
« lon a introduit une division de travail, c’est seulement à cause de la 
« faiblesse des travailleurs et du petit nombre d'années dont chacun 
« d’eux dispose. » 

Les connaissances de de Candolle en micro-botanique étaient fort 
étendues, mais il se bornait à en parler à ses amis. 

Nous n’avons pas encore parlé d’un autre livre de notre auteur, trai- 
tant des questions générales, c’est l'Histoire des sciences et des savants 
depuis deux siècles, publiée en 1873 et dans une seconde édition de 1885, 
un fort volume de 593 pages. Antérieur de cinq années à la phytogra- 
phie, c’est pourtant celui de ses ouvrages où l’auteur donne la quintes- 
sence de ses recherches : ceux qui ont trait, non aux plantes, mais aux 
hommes, à l'esprit humain, à l'esprit de l’homme érudit. 

Les choses humaines avaient toujours un grand attrait pour notre 
savant. Nous avons dit qu'il s’est occupé très tôt de la question du loge- 
ment salubre et de l'alimentation de l’homme. I nous dit lui-même qu'il 
doit cette direction vers les choses sociales, entre autre à la conversa- 
tion du célèbre Rossi, qui a illustré Genève avant d'aller remplir en 
Italie un poste si élevé qui devait lui être funeste. Si Rossi a réellement 
dit de lui-même — ce qui n’est point prouvé du reste — qu'il était à 
Genève l'aigle entre les moineaux, il semble qu'il était doué d’une vue 
basse : autrement il aurait reconnu quelques jeunes aiglons parmi la 
gent plumée qui l’entourait. 

De Candolle était humaniste, donc, rien de bien étrange qu'il ait fini 
par aborder le grand problème : l’hérédité des qualités d’esprit dans 
les familles. De Candolle était Darwiniste; il professe que déjà la 
géographie botanique l'avait conduit à admettre, avant l'ouvrage du 
célèbre naturaliste anglais, l’origine par dérivation d'une partie au 
moins des espèces du règne végétal. Rappelons-nous que le botaniste 
américain qui a eu le plus de ressemblance avee de Candolle, Asa 
Gray, était évolutionniste aussi, ce qui veut dire Darwiniste, et chré- 
tien convaincu en même temps. En cette qualité de Darwiniste, de Can- 
dolle trouve tout naturel de soumettre une question d'esprit, ou une 
question mixte si l’on veut, à la méthode statistique et de la traiter à 
Vinstar de la première question botanique ou zoologique venue, donc 
d'étudier les sociétés humaines comme on étudie celle des abeilles ou 
des fourmis. Voyons un peu comment il procède et quels résultats il 
obtient. 


(17) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 219 


D'abord, il nous promet de faire abstraction de sa personne. En effet, 
il le fait au point de ne pas appliquer, pour l'appréciation des savants, 
son propre jugement, mais de prendre pour mesure le fait, en réalité 
fort « objectif, » que tel savant a été nommé membre étranger des prin- 
cipales sociétés savantes ou académies. Il le fait, en outre, en traitant la 
famille de savants, nommée de Candolle, exactement comme toutes les 
autres, avec une impartialité parfaite. Il motive et justifie cette haute 
neutralité, je dirais cette vivisection, en disant que la naissance ne 
dépend pas de l'individu, que la modestie s'impose par conséquent aux 
hommes qui réussissent dans leur carrière, et qu'il se serait fait un scru- 
pule de citer son nom s'il n'avait eu le sentiment de devoir fort peu de 
chose à lui-même, tandis que l'honneur en revient surtout aux hommes 
qui nous ont précédés. 

Puis, il nous dit qu'il n’a pas la présomption de traiter des grandes 
questions de l’ordre social, qui occupent tant d'hommes éminents, 
historiens, publicistes ou moralistes. Je me borne à des considérations 
sur les effets de « l’hérédité et de la sélection soit sur les individus, 
« soit dans les groupes appelés familles, classes où nations, et à Paction 
« des causes pour développer des savants dans des proportions très 
« variables. » 

Mais ici surgit la grande question, comment il faut définir le savant, et 
comment on s’y prend pour décider si tel et tel individu est digne de ce 
nom et a le droit de figurer dans les listes. Fidèle à son principe, de Can- 
dolle rejette toute prétention à juger lui-même la question et à décerner 
ce titre de son propre chef; réflexion faite, il finit par admettre dans ses 
calculs ceux de ses collègues seulement qui ont pour eux le suffrage des 
grandes sociétés scientifiques et des académies, ceux donc qui ont été 
élus associés étrangers de ces grandes institutions. Immédiatement, je 
pense, le lecteur éprouvera un sentiment profond de répugnance contre 
un tel procédé. N’est-il pas déjà fort risqué d'appliquer la méthode sta- 
tistique à un sujet aussi spirituel, aussi peu matériel pour le moins; faut- 
il pousser le formalisme jusqu'à admettre un eriterium aussi futil que 
les honneurs d’un diplôme décerné à tel homme bien recommandé, 
refusé peut-être à un autre dont le mérite est infiniment plus grand ? 

De Candolle est le premier à soulever ces objections-là, et il sait y 
répondre d'une manière singulièrement judicieuse. Puisqu’il faut absolu- 
ment un criterium objectif, en dehors de l’appréciation personnelle, n’est- 
il pas raisonnable d'admettre l’impartialité. la compétence au moins rela- 
tive de ces grands corps de savants? Donnez-moi une meilleure mesure, 


220 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


et je m'en servirai avec plaisir. Mais avouons franchement, et sans contes- 
ter le mérite de l’auteur — mérite du reste confirmé par la seconde édi- 
tion d’un livre aussi rempli de listes et de considérations abstraites — 
qu'un fond de notre objection reste : il n’est que trop vrai que la méthode 
exacte est un instrument bien imparfait pour sonder les profondeurs in- 
sondables de l'esprit humain, et qu'il faut attribuer à la liberté, à la 
volonté de l'individu, mais surtout et entièrement à la volonté divine la 
part décisive pour la direction dans laquelle se développe la vocation de 
l’homme. 

Aussi, de Candolle est bien loin de donner à ses recherches une valeur 
absolue; au contraire, le peu de prix qu'il leur donne est en quelque sorte 
en contraste avec le travail immense qu'il y a consacré. Il dit : « l’héré- 
« dité ne donne pas aux hommes scientifiques les facultés spéciales ou 
« extraordinaires, mais plutôt un ensemble de qualités morales et intel- 
« lectuelles applicables selon les circonstances et la volonté de chaque 
« individu à l'étude des sciences comme à d’autres objets sérieux ou posi- 
« tifs. » Remarquons l’exirême réserve, l'extrême prudence avec laquelle 
il formule son résultat! II me semble qu'il reste assez de place au libre 
arbitre encore, et nous pouvons nous consoler; même un de Candolle, le 
statisticien le plus qualifié de notre époque, n’ose nous ôter notre liberté 
et nous imposer cette décadence déplorable qu’une nouvelle école qui se 
dit scientifique et n’est que destructive veut nous infliger. 

Dans le livre de notre savant, les détails piquants, charmants, même 
edifiants, sont si nombreux, qu'il est fort difficile d’en donner une idée. 
Voici pourtant quelques-uns. 

Un chapitre traite des dynasties de savants, dont la famille de l’auteur 
est un exemple. L'héritage de science de père en fils et plus loin est un 
phénomène plus général qu’on ne pourrait le croire et, ce qui veut dire 
bien plus, la distinction aussi. L'auteur avoue qu'on a fait l’objection que 
les fils d'hommes connus en sciences seraient nommés bien plus facile- 
ment que les fils d’inconnus, et que la politesse de quelques-uns de ses 
amis ne l’a pas empêché de voir que cette objection existe. Mais il se 
rassure. Il croit que, comme en toutes choses, il y a ici trois opinions, 
dont deux extrêmes et une moyenne. Les uns admettront que le fils d’un 
homme illustre doit être digne des mêmes honneurs à cause de son excel- 
lente instruction et de son vif désir d’être égal au père. Les autres pren- 
dront, au contraire, chaque fils d’un grand homme nécessairement pour 
un imbécile. Mais l'opinion moyenne dira qu'il faut l’envisager en lui- 
même, comme tout le monde, et le juger d’après ses œuvres. Le 


(19) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 221 


moment de l'élection venu, cette dernière opinion prévaudra, parce que 
les deux extrêmes se neutraliseront l’un l'autre. 

Un résultat fort beau de ces discussions est celui que les familles 
immigrées en Suisse, à Genève surtout, lors des persécutions religieuses 
du XYHwe siècle et plus tard, ont donné à leur patrie adoptive une quan- 
tité surprenante d'hommes de science très distingués. 

J'ai déjà dit que les de Candolle aussi sont de ces huguenots immigrés. 
A juste titre, l’auteur attribue cette supériorité éclatante aux bonnes 
traditions des familles qui, au creuset de l’épreuve, ont appris l’abnéga- 
tion, le travail désintéressé, la soif de la vérité, bref, autant de qualités 
qui les rendaient propres aux études sérieuses. Ajouions encore un élé- 
ment essentiel : la bénédiction de Dieu qui repose sur ceux qui sont 
fidèles et qui sacrifient les choses du monde au prix des biens éternels ! 

La statistique de de Candolle réfute victorieusement les bons mots peu 
flatieurs qui courent à l'adresse des fils des pasteurs. Ce sont au contraire 
les familles de pasteurs de campagne qui ont toujours fourni un contin- 
gent considérable aux célébrités de la science. De Candolle dit que parmi 
tous ces hommes célèbres dent le berceau était un presbytère, il n'y à 
pas d'hommes de guerre. Il a oublié probablement un des héros les plus 
renommés dont la gloire a passé presqu’a l'état légendaire : l'amiral 
Nelson qui sortait d’un presbytère anglais. 

Enfin, notons que le livre de notre auteur, partout où il parle de la 
Suisse, tourne au panégyrique, je ne dirais pas malgré lui, mais par la 
force des choses et des chiffres. Examiné au point de vue du nombre des 
savants distingués, comparé au nombre de sa population, notre petit pays 
est le tout premier, surtout pour les sciences exactes. Des dix-neuf 
causes propices à l'avancement des sciences que de Candolle enumere, 
la Suisse les possède toutes, absolument toutes, tandis qu’elle est exempte 
de toutes les causes qui, d’après lui, empêchent les gens de se distinguer 
comme savants. 

Voici ce qu'il nous dit à cet égard : « Lorsqu'on s'occupe d’une science 
« quelconque et qu'on habite un petit pays, il faut savoir être bon citoyen 
« dans les affaires locales, et cosmopolite dans les affaires scientifiques. 
« Le succès tient à cette condition autant peut-être qu'à un mérite per- 
« sonnel. » 

Un résultat important du travail de de Candolle est encore celui-ci : 
c'est que le succès de tout homme de science dépend moins. beaucoup 
moins, de son travail individuel et de son propre mérite que des travaux 
de ses ancêtres et du travail commun de la nation qui l'entoure et dont 


222 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


il n’est qu'un membre insignifiant. Ce sont là de saines lecons que la 
foi et la morale nous dictent mais qu’on aime à voir démontrées une fois 
de plus par la voie statistique aussi. 

Quant aux titres officiels qui ont qualifié de Candolle à être rangé 
parmi les hommes éminents dont s'occupe son livre, il ya un choix 
des plus riches : avant tout celui d’associé étranger de l’Académie des 
sciences de Paris, et de membre étranger des Sociétés royales de Lon- 
dres, d’Edimbourg et de Dublin, ainsi que de l’Académie de Berlin. 
Jamais, à ce que je sache, ces honneurs n'ont été décernés à la fois 
à un Suisse de notre époque, et l’Académie de Paris a donné un prix 
particulier à cette attention parce qu'elle a substitué de Candolle à 
un autre Suisse défunt et illustre, L. Agassiz (1874). 

Impossible de caractériser ici toutes les publications de notre savant, 
si actif, utilisant si bien son temps; parlons encore des biographies 
qu'il nous a données, et en première ligne de celle qu'il a faite de son 
père, Augustin-Pyramus, enrichie de beaucoup de citations de ses lettres 
et même de ses essais poétiques. Cet homme original et entrainant se 
dévoile à nous sous toutes ses faces, et nous apprenons à connaître en 
même temps la vie si curieuse de cette ancienne ville de Genève à l’&po- 
que de l’Empire, vie très remuante, très gaie même, vie d’une société 
spirituelle, active, sobre, assez ambitieuse, mais d’une ambition qui prenait 
pour but le bien de cette pelite patrie tant aimée. Passons à ces vieux 
Genevois cette fierté d’appartenir à cette cité. dont l’histoire politique, 
scientifique et surtout religieuse est plus importante que celle de vastes 
empires, à cet asile des persécutés, dont jaillit la lumière dans les ténè- 
bres que toutes les vicissitudes des siècles ne sauraient jamais étemdre. 

La dernière notice nécrologique qu’ait écrite de Candolle est celle sur 
Edmond Boissier, son ami et compatriote (1885), si riche en faits curieux 
et instructifs et rendant si bien le portrait du grand botaniste-voyageur 
et de l’excellent citoyen. 

La constitution de de Candolle n'était pas très vigoureuse. Bien lui en 
prit de ne pas se lancer sur les traces de Humboldt. C'était un homme de 
taille moyenne, de traits peu remarquables, sinon par un profil saillant 
indiquant l’homme sagace et voué aux études. Sa conversation était, au 
prime abord un peu froide, mais en peu d’instants elle devenait assez vive, 
et le visiteur était bientôt gagné par le désir sérieux du grand savant de lui 
être utile. Si de Candolle questionnait son interlocuteur, c'était unique- 
ment pour découvrir le côté où ce dernier avait besoin de conseils et 
d'aide, et immédiatement cet homme aussi bon qu'éminent s’ingeniail à 


(21) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 223 


le faire avancer et à écarter les obstacles de sa route. De Candolle abor- 
dait tout le monde sur le pied de la plus parfaite égalité, il était inspiré 
d’une intention unique, mais très forte : de rendre service. Ainsi, il était 
moins admiré que la plupart des grands savants de notre temps, mais il 
possédait la sympathie et la reconnaissance d’une infinité de concitoyens, 
de confrères, de disciples de tous les pays. Sa correspondance était pro- 
bablement énorme; toujours à tout le monde, il répondait par des lettres 
claires, réfléchies, bienveillantes, mais absolument et incorruptiblement 
véridiques. Il m'a semblé que cet homme si calme, si peu passionné, avait 
une seule forte passion : la vérité à tout prix. 

En été, de Candolle habitait sa belle campagne du Vallon, avec un 
vaste jardin à groupes de grands arbres, qui avait cette particularité, assez 
répandue dans la campagne de Genève mais assez rare ailleurs, d'offrir 
un coup d'œil vaste jusqu'aux montagnes éloignées, sans que le regard 
se heurtät à des limites artificielles. Là, on était recu avec l'abandon le 
plus aimable, on causait botanique, statistique, institutions sociales, et le 
ton de conversation était bien plus animé qu'on n'aurait jamais attendu 
d’un homme si âgé, si chargé de travaux de longue haleine. 

La santé de de Candolle, quoique médiocre, s’est raffermie avec l’âge, 
de sorte qu'il passa ses dernières années tranquillement, sans souffrir, 
jouissant de ses facultés intellectuelles, entouré du respect et de l'affection 
des siens, souvent consulté, toujours écouté avec reconnaissance. Il s’est 
éteint le 4 avril dernier, dans sa 87m%e année, arrivé à l'extrême limite 
que Dieu accorde à l’homme ici-bas, et notre patrie et le monde savant 
ne sauraient se soustraire, à côté du sentiment douloureux d’une telle 
perte, à un élan de gratitude envers Dieu qui a accordé à un homme si 
utile une vie aussi prolongée parmi nous. 


Publications d’Alphonse de Candolle. 


A. Publications sur l'histoire naturelle (principalement la botanique), 
sur Pagriculture, l’'horticulture ou la vie de divers botanistes. 


1° Ouvrages. 


Monographie des Campanulées, 1 vol. in-40, 384 pages, 20 pl. Paris, 1830. 
Introduction à l’étude de la botanique, 2 vol. in-80, avec planches. Paris, 1835. 
— Une contrefacon en Belgique. et des traductions en allemand et en russe. 


224 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


Prodromus systematis naturalis regni vegetabilis, auctore Augustino Pyramo de 
Candolle et (a vol. VII) editore et pro parte auctore Alph. de Candolle, 
17 vol. in-80. Paris 1824-1873. — Alph. de C. a dirigé la publication des 
vol. VII à XVII, et rédigé, depuis le vol. VII, les monographies de familles 
qui suivent : Lobeliaceæ, Campanulaceæ, Cyphiaceæ, Lentibularieæ, Myrsi- 
neaceæ, Ægiceraceæ, Theophrastaceæ, Sapotaceæ, Ebenaceæ, Styracaceæ, Sal- 
vadoraceæ, Apocynaceæ, Loganiaceæ, Hydrophyllaceæ, Borragineæ (pars), 
Stilbaceæ, Globulariaceæ, Brunoniaceæ, Myristicacex, Penæaceæ, Geissolo- 
maceæ, Grubbiaceæ, Santalaceæ, Begoniaceæ, Datiscaceæ, Papayaceæ, Bati- 
daceæ, Empetraceæ, Cannabineæ, Cupuliferæ, Corylaceæ, Platanaceæ, Cyca- 
daceæ, Lacistemaceæ, Garryaceæ, Gunnereæ, Ancistrocladeæ, Dipterocarpeæ, 
Lophiraceæ, Monimiaceæ, Crypteroniaceæ, Helwingiaceæ, Sarraceniacæ, Salva- 
doraceæ, Cynocrambeæ. — Genera omissa et Prodromi historia. 

Géographie botanique raisonnée, 2 vol. in-80, 1365 pages et 2 cartes géogra- 
phiques. Paris et Genève, 1855. 

Monographiæ Phanerogamarum (suites au Prodromus), editoribus et pro parte 
auctoribus Alphonso et Casimir de Candolle, in-8°, vol. I-IV, vol. V, sous 
presse. — Paris, 1878-1883. — Alphonse de Candolle a rédigé les Smilaceæ, 
dans le vol. 1. 

La Phytogragbie ou l’art de décrire les végétaux considérés sous différents points 
de vue. 1 vol. in-80, 484 pages. Paris, 1880. 

Origine des plantes cultivées, 1 vol. in-80. Paris, 4883. — me édition, 1883; 
traductions en anglais et en italien, actuellement sous presse. 

L'origine delle piante coltivate (Traduction), 1 vol. 80, Milano, 1883. 

Der Ursprung der culturpflanzen (Traduction), 4 vol. 80, Leipsig, 1884. 


2° Mémoires et opuscules !. 


* Note sur l’Agaricus tubæformis de Schæffer. (Annales des sc. nat., 1824, 
serie 4, vol. 1, avec figure.) 

Note sur les Raphides. (Mem. soc. phys. et d’hist. nat. de Genève, in-4o0, vol. 3, 
part. 2, avec planche.) 

* Note sur la conductibilité pour le calorique des différents bois dans le sens de 
leurs fibres et dans le sens contraire, par Auguste de la Rive et Alph. de Can- 
dolle. (Mém. soc. phys. et d’hist. nat. de Genève, in-40, vol. 4.) — Repro- 
duite dans Bobl. univ. sc. et arts, vol. 39, p. 206. 

* De quelques procédés employés en Angleterre pour chauffer les serres. (Bibl. 
univ., 1829.) 

De l’état actuel de la botanique en Angleterre. (Bull. bot. de Seringe in-8°, 1830.) 

* Durée de la germination de plusieurs espèces. (Physiol. veget. d’Aug. Pyr. de 
Candolle, p. 640.) 

Mémoire sur la famille des Anonacées. (Mem. soc. phys. et d’hist. nat. de Genève, 
in-40, vol. 5, 1832, 42 pages et 5 pl.) 

Rapports sur les expositions de fleurs, de mai 1833, 1834, février et mai 1836, 
mars et mai 1837, avril 1838, mai 1841. (Bulletins de la Classe d'agriculture 
de la Société des Arts, in-80.) 


1 Les articles marqués * n'ont pas été tirés à part, 


(23) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 225 


De quelques arbres très anciens mesurés au Mexique. (Bibl. univ. sc. et arts, 
1831, vol. 46.) 

Notices sur les plantes rares cultivées dans le jardin botanique de Genève, in-4o, 
avec planches. Les quatre premières par Aug. Pyr. de Candolle; les 5me et 
6me par le même et Alphonse de Candolle; les 7me et 10me, avec titre général et 
table, par Alph. de Candolle. (Mem. soc. phys. et d’hist. nat. de Genève, in-A0, 
ÿme-[Ome notices, vol. 6-11.) 

Revue de la famille des Myrsinées. (Texte en francais du no 36, dans Ann. se. 
nat., série 2, vol. 2, 1834, in-80.) 

Fragments d’un discours sur la géographie botanique, prononcé à Genève, le 
16 juin 183%, dans une cérémonie académique. In-80. (Bibl. univ., juillet 
1834.) 

Histoire abrégée des végétaux fossiles d’après les travaux les plus récents. (Bibl. 
univ. sc. et arts, juillet 183%.) 

Sur la végétation antédiluvienne des régions polaires. (L'Institut, 1835, p. 271, 
extrait du précédent.) 

Le thé découvert dans une province de l'Inde anglaise, in-80. (Bibl. univ., 1835; 
Ann. sc. nat., serie 2, vol. XI.) 

Note sur une assertion publiee par M. Vallot au sujet d’une maladie de la vigne 
observée à Genève en 183%. (Bibl. univ. sc. et arts, 1835, publiée en juin 
1836.) 

* Note additionnelle sur les maladies de la vigne. In-40. (Mém. soc. phys. et 
d’hist. nat. de Geneve, vol. 7, 1836.) 

Note communiquee sur un article de Marcel de Serres au sujet des houilles du 
Canada et d’un changement de l’ecliptique. (Bibl. univ. sc. et arts, 1835, 
vol. 58, p. 388, traduite dans Edinb. phil. jowrn.. 1836, p. 24.) 

Notice sur les arbres indigènes et exotiques de la Suisse. (Bibl. univ. sc. et arts, 
1835, publiée en 1836.) 

Subdivisions de la géographie botanique. Une feuille petit folio, autographiée, à 
l’occasion d’un cours. Genève, 1836. 

Distribution géographique des plantes alimentaires. (Bébl. univ. se. et arts, avril 
et mai 1836; traduit dans Froriep, Notizen, vol. 49, 1836.) 

Histoire naturelle, agricole et économique du Mais par Bonafous. (Bibl. univ. 
se. et arts, août 1836.) 

* Sur l’origine des pieds de Gingko femelles qui existent en Europe. (Bibl. univ. 
se. et arts, 1836.) 

* Nouveaux végétaux fossiles trouvés dans l'Amérique septentrionale. (Bibl. 
univ, sc. et arts, 1856.) 

* Végetaux phanérogames naturalises près de Montpellier. (Bibl. univ. se. et 
arts, nov. 1836.) ; 

Trait remarquable d'intelligence d'un chien. (Bibl. univ. se. .et arts, 1836, 
traduit dans Froriep, Notizen, 1837.) 

Histoire naturelle des îles Canaries, par Webb et Berthelot. (Ibid., janvier 1837.) 

Vegetation de la Sierra Nevada et des montagnes du Maroc. (Ibid., avril 1837.) 

A review of the natural order Myrsineæ, read March 1833. (Trans. of the Linn. 
soc. of London, in-4o0, vol. 17, 5 pl., publié en 1837.) 

Flore de Sardaigne par Moris. (Bibl. univ., janvier 1838.) 


226 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


Notice abrégée sur la session de 1838 de la Société helvétique des sc. nat., 
réunie à Bâle, les 12, 13 et 1% sept. 1838. (Ibid., octobre 1838.) 

Sur les effets du froid rigoureux du mois de janvier 1838 dans les environs de 
Genève, in-80. (Bulletin de la classe d’agrie., n. 120, et Bibl. univ., 1838, 
vol. 18.) 

Note sur le genre Weigela. (Bibl. univ., janvier 1839.) 

Mémoire sur les Lobéliacées et sur la nouvelle famille des Cyphiacées, in-80, 
(Ann. sc. nat., septembre 1839.) 

* Essais de culture du thé au Brésil et en France. (Bibl. univ., 1840, vol. 26.) 

Rapport sur les variétés de vignes cultivées au jardin botanique, in-80. (Bull. 
classe d’agrie., mars 1841.) 

Monstruosités végétales. Fasc. unique, in-40 avec planches, par Aug. Pyr. et 
Alph. de Candolle. (Mem. soc. helv. et sc. nat., 1841.) 

Second et troisième mémoires sur la famille des Myrsinéacées, avec 5 pl. (Ann. 
sc. nat., série 2, vol. 16, 1841. 

Sur deux nouveaux genres confondus avec les Myrsinéacées. (Ann. sc. nat., 
serie 2, vol. 18, 1842.) 

Observations générales sur la famille des Apocynees, in-80. (Actes de la soc. 
helvet., 1843, p. 287.) 

Mémoire sur la famille des Apocynacées. (Ann. sciences nat., avril 1844, serie 3, 
vol. 1.) 

Musée botanique de M. B. Delessert par Lasègue. (Bibl. univ., mai 1845. — 
Article réimprimé à Paris.) 

* Sul gruppo delle Cordiacei, in-80. (Ati seienz. ital., 1844, p. 522.) 

Notice sur le jardin botanique de Genève, in-80. Genève, 1845. 

Sur la durée relative de la faculté de germer dans des graines appartenant à 
diverses familles. (Ann. des sc. nat., série 3, 1846, vol. 6.) 

Article sur : Hooker’s, the botany of antarctic voyage. (Bibl. univ., Archives des 
sc., 1846, vol. 1.) 

Observations sur un mémoire de M. Brunner sur l’inflorescence du Tilleul. (Ann. 
sc. nat., 1846, série 3, vol. 5.) 

Notice sur Benjamin Delessert. (Bibl. univ., septembre 1847.) 

Articles sur le Prodromus systematis, etc. Bibl. univ., février 1848 et juillet 1849.) 

Sur les causes qui limitent les espèces végétales du côté du nord, etc. (Compt. 
rendus de l’Acad. sc. Paris, in-40, et Bibl. univ., in-80, janvier 1848 ; traduit 
en allemand dans Froriep Notizen, dans Berghaus, Phys. Atlas, 1850, p. 55, 
et en anglais dans Henfrey, Bot. gazette, 1849.) 

Sur la direction prise par les plantes, d’après Macaire. (Bibl. univ., Archives 
des sc., décembre 1849). 

Du mode d’action de la chaleur sur les plantes, ete. (Bibl. univ., Archives, mars 
1850; traduit en anglais dans Henfrey, Bot. gazette, 1850, et Hortic. soc. 
journal, 1850.) 

Biographie d’Alex. Moritzi (Bibl. univ., Arch., septembre 1850.) 

Sur les naturalisations d'espèces végétales. (Compt. rendus de l’Acad. des sc., 
1850, vol. 30, p. 598.) 

Sur le nom et l'origine du Cran, Cochlearia rusticana Lam. (Bibl. univ. Archives., 
1851; reproduit dans Belgique hortic., 2, p. 260; traduit en anglais dans 
Henfrey, Gazette, 1850.) 


L 


(25) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 227 


Articles sur H. Hoffmann, le sommeil des plantes. (Bibl. univ., Archives, 1851.) 

Analyse raisonnée de divers opuseules concernant la maladie de la vigne. (Bibl. 
univ., Archives, 1852.) 

De quelques noms de genres et de sections formant double emploi et de la nomen- 
clature des sections. (Ann. sc. nat., 1852, vol. 17.) 

Note sur une pomme de terre du Mexique. (Compt. rendus de l Acad. des sc., 3 
mai 1852, in-40, et Revue horticole, 1er juin, 1852, in-80.) 

Plantæ quædam itinerantium, etc., in-8°. (Linnea, 4852, vol. 25, p. 570-579.) 

Origine et patrie des céréales en général et du blé ou froment en particulier, in-80. 
(Cultivateur genevois, 13 janvier 1853.) 

Association pour le perfectionnement de la culture des arbres fruitiers, in-80. 
(Cultivateur genevois, 15 février 1853.) 

Sur l’origine des Datura Stramonium et espèces voisines. (Bibl. univ., Archives, 
novembre 185%.) 

Des caractères qui distinguent la végétation d'une contrée. (Ibid., décembre 
1854.) 

Communication faite à l’Académie des sciences de Paris sur la Géographie bota- 
nique raisonnée. ( Compt. rend., 25 juin 1855.) 

Notice sur la vie et les ouvrages de M. de Martius. (Bibl. univ., Archives, jan- 
vier 1856.) 

Note sur la famille des Myristicacées, in-80. (Ann. sc. nat., série 4, vol. 4, 1856.) 

* Note sur l'identité des genres Espadæa et Armeniastrum. et leur rapport avec 
un genre nommé antérieurement Gœtzea par Wydler. (Bull. soc. bot. de France, 
1856, vol. 3.) 

Espèces nouvelles du genre Thesium, in-8. Genève, 6 juin 1857. 

Notes sur la famille des Santalacées. (Bibl. univ., Archives, septembre 1857.) 

Rapport final sur l'association pour la culture des arbres fruitiers, in-80. (Culti- 
vateur genevois, 17 février 1858.) 

* Moyen d'arrêter la maladie des Ormes. (Cultivateur, du 20 juillet 1859.) 

Cybele britannica by Watson. (Article dans la Bibl. univ., Archives, juillet 
1859.) 

Mémoire sur la famille des Bégoniacées, in-80. (Ann. sc. nat., série %, vol. XI, 
publié en novembre 1859.) 

Santalaceæ Myristicaceæ et Begoniaceæ, in-folio, cum 48 tabulis. (Flora Brasil., 
fasc. 25, 26 et 27, anno 1860.) 

Notice biographique sur J.-D. Choisy, in-80. (Dans le volume Conférences et 
sermons de Choisy, Genève, 1860.) 

Lettre du Dr Welwitstch sur la végétation du plateau de Huilla dans le Benguela 
et observations à ce sujet. (Bibl. univ., Archives, juillet 1861.) 

De la flore européenne et de la configuration des continents à l’époque tertiaire 
d’après l’ensemble des travaux de M. Heer. (Ibid., XIV, mai 1862.) 

Lettre à M. Morren sur les noms de variétés. (Bull. de la fédération des soc. 
d’hort. de Belgig., 1862, in-80.) 

Note sur un nouveau caractère du genre Quercus, in-80. (Bibl. univ., Archives, 
XIV, octobre 1862, Ann. sc. nat., 1862, vol. 18, traduit en anglais dans 
Edinb. bot. soc. trans., vol. 7, 1863, dans Edinb. new philos. journal, vol.17, 
1865, et dans Seemann, journ. of bot., 1, 1863.) 


228 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, (26) 


Etude sur l'espèce à l’occasion d’une revision de la famille des Cupulifères, in-80. 
(Bibl. univ., Archives des sc., XV, novembre 1862; Ann. sc. nat., 1862, 
vol. 18; traduite en anglais dans Natural history review, 1863, vol. 3; en 
espagnol dans Revista de los progresos de las ciencias, vol. 14, Madrid, 
1864.) — Cet opuscule et le précédent ont été réimprimés à part, in-80. Paris, 
1863. 

Sur une particularité de la nervation des feuilles du genre Fagus, in-80. Zurich, 
1864. (Actes de la soc. helvet. des sc. nat., 22 août 1864.) 

De la germination sous des degrés divers de température constante. (Bibl. univ., 
Archives, XXIV, novembre 1865.) 

La vie et les écrits de sir William Hooker. (Ibid., janvier 1866.) 

The Ginkgo. (Lettre dans Gardener’s chronicle, XXV, 5 mai 1866.) 

Congrès international de botanique. Discours d'ouverture, in-80. Londres, 1866; 
le même en anglais et en allemand, Londres, 1866. (Reproduit en français 
dans Report of the international exhibition, etc. 1 vol. in-80, London, 1866.) 

Sur une mesure récente et exacte du diamètre de l’un des plus grands Sequoia 
de Californie, prise par E. de la Rue. (Report of the intern. exhib. London, 
1866.) 

Heyland. Notice nécrologique, in-80. (Actes de la soc. helvét. se. nat. Neuchâtel, 
1866.) 

Campanulacées du pays d’Angola, recueillies par le Dr Welwitsch. (Ann. se. nat., 
série 9, vol. 6, daté de 1866, publié en 1867.) 

Lois de la nomenclature botanique rédigées et commentées par A. de Candolle ; 
texte pour servir de base aux discussions du congrès international de bota- 
nique siégeant à Paris, in-80. Paris, 1867. Le texte adopté et la discussion se 
trouvent dans les Actes du Congrès, 1 vol. in-80. Paris, 1867. 

Lois de la nomenclature botanique adoptées par le Congrès international, suivies 
d’une deuxième édition de l'introduction historique et du commentaire qui 
accompagnaient la rédaction préparatoire présentée au Congrès, in-80, Genève, 
Bâle et Paris, 1867. — Traduit en anglais, par Weddell, London, 1868, in-8°, 
et en allemand, par J. Müller, Basel und Genf, in-80, 1868. 

L’herbier Delessert. (Journal de Genève, 21 mars 1869.) 

Réponse à diverses questions et critiques sur le recueil des lois de la nomen- 
clature botanique, in-80. (Bull. soc. bot. de France, 1869, vol. 16.) 

D. Moore et A.-G. Moore, contributions towards a Cybele hibernica. (Archives 
des sc. phys. et nat., 1869, vol. 36.) 

Lettre à M. Caruel sur une question de nomenclature. (Nuovo giorn. bot. ital., 
1870, vol. 2.) 

* Note sur les Sarracéniacées. (Bull. soc. bot. de France, 1870, vol. 17.) 

Recherches nouvelles sur les Alpes proposées au club alpin suisse, in-80. (Echo 
des Alpes, avril 1870.) 

Prix proposé par la Société hollandaise des sciences de Harlem pour la meilleure 
étude sur quelques espèces. Texte rédigé par A. de C. et publié par la Société. 
(Programme de 1871, in-80.) 

* Note sur le Phytolacca decandra. (Belgiq. hortic., décembre 1871.) 

Article sur Statistica botanica, ete., de Caruel. (Archiv. se. phys. et nat., VL, 
avrıl 1871.) 


(27) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 229 


Article sur Delphino, fécondation dans les Conifères et descendance anémophile 
des Composées. (Archiv. sc., XLIIT, février 1872), et sur Grisebach, Vege- 
tation der Erde. (Ibid.) 

Tentatives d'expériences sur la question des modifications dans les espèces végé- 
tales, etc. (Archiv. sc. phys. et nat., XLIV, juin 1872.) — Un extrait publié 
auparavant dans le Bull. soc. bot. de France, à la suite d’une communication 
verbale. 

Expériences faites sur des graines dans de l’eau de mer par G. Thuret, avec 
préambule par A. de C. (Archives des sc., XLVII, juillet 1873.) 

Sur le Prodromus, terminé au vol. 17. (Comptes rendus de l'Académie des se., 
20 octobre 1873.) 

Prodromi historia, numeri et conclusio, in-80. (Prodr., vol. 17, 1873.) 

Réflexions sur les ouvrages généraux de botanique descriptive. (Arch. sc., 
XLVIIT, novembre 1873.) 

Lettre sur une critique de M. Hance relative à la nomenclature. (Journal of 
botany. mai 1874.) 

Constitution dans le règne végétal de groupes physiologiques applicables à la 
géographie botanique ancienne et moderne. (Archives des sc., L, mai 1874. — 
Édition 2me, modifiée, dans Revue scientifique, in-40, 1875.) 

Begonia Frebelii. (Gardener’s chronicle, 31 octobre 187%.) 

Notice biographique sur C. Fr. Meissner. (Bull. soc. bot. de France, séance du 
13 novembre 1874.) 

Des effets différents d'une même température sur une même espèce au nord et au 
midi. (Comptes rendus de l’Acad. des se., 7 juin 1875.) 

Lettre sur la publication des Monographie Phanerogamarum, par Alph. et 
C. de C., 4 juillet 1875, in-4o. 

Sur la méthode des sommes de température appliquée aux phénomènes de végéta- 
tion. (Archives des sc., LIL, août, et LIV, sept., 1875.) 

Existe-t-il dans la végétation actuelle des caractères généraux qui permettraient 
de la reconnaitre en tous pays si elle devenait fossile? (Archives des se., LIV, 
décembre 1875. — Traduit en russe par Clerc.) 

Sur les causes de l’inégale distribution des plantes rares dans la chaîne des Alpes, 
in-80, Florence, 1875. (Actes du congrès bot. de Florence, en 1874, publiés en 
1876.) 

* Recherches de M. Francis Galton sur les jumeaux dans l'espèce humaine. 
(Archiv. se., LVI, mai 1876.) 

* Influence de l’âge d’un arbre sur l’époque moyenne de l’&panouissement de ses 
bourgeons. (Comptes rendus de l’Acad. des sc., 5 juin 1876.) 

* L'âge d'un arbre a-t-il une influence sur l'époque moyenne de sa feuillaison ? 
(Archives des sc., LVT, juin 1876.) 

Sur la désignation de la direction des spires dans les plantes, in-80. (Bull. soc. 
bot. de France, LVI, 9 juin 1876.) 

Lettres de Cogniaux et A. de Candolle sur quelques points de nomenclature bota- 
nique, in-80, Gand, 1877. (Bull. soc. bot. de Belgique.) 

Sur l'existence de races physiologiques dans les espèces végétales à l’état spon- 
tané. (Archives des sc., LXI, janvier 1878.) 

Sur le jardin expérimental de M. Jordan. (Archives des sc., XLI, février 1878.) 


BULL. HERB. BoIss., avril 1893. 16 


230 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) 


Feuillaison, défeuillaison, effeuillaison. (Archives des sciences, XLIl, mai 1878.) 

Lettre au Cultivateur de la Suisse romande sur l’insecte de l’Orme, in-80. (Gulti- 
vateur, 12 sept. 1878.) 

Lettre à M. Caruel servant d'introduction au mémoire de S. E. le cardinal de 
Haynald sur les stations du Châtaignier. (Nuovo giorn. bot. ital., juillet 
1878.) 

Sur un exemple de conservation remarquable de feuilles et de fruits verts dans de 
l'eau salée. (Archives des sc., LXIV, oct. 1878.) 

Articles sur Clos, théorie des soudures, et sur Vetter, Capsella. (Archives des se., 
3me part., II, déc. 1879.) 

* Fragments de la Phytographie publiés dans les Archives des sc., 3me part., II, 
1880 et dans Engler, bot. Jahrbuch. Heft 1, 1880. 

* Réclamation sur un fragment de lettre publié sans l’autorisation de l'écrivain 
dans le Journal of botany. (Belgique hortie., 1880, p. 316.) 

* Swiss flowers in May. (Gardeners’ chronicle, 19 avril 1881.) 

Darwin considéré au point de vue des causes de son succès et de l'importance de 
ses travaux. (Archives des se, 3me partie, VII, mai 1882.) — Édition Qme, revue 
et augmentée, in-12, Genève 1882; traduite en grec moderne par de Heldreich, 
Athènes, 1882. 

Sur un caractère de la Batate dont la singularité dans la famille n’a pas été suffi- 
samment remarquée. (Archives des sc., 3me part., VII, juin 1882.) 

Remarques sur une observation de Meehan d'une variabilité du Chêne Rouvre. 
(Archives des se., 3me part. VII, juin 1882.) 

* Développement du règne végétal dans diverses régions depuis l’époque tertiaire, 
d’après l'ouvrage de Engler. (Archives des se., 3me part., VIII, décembre 
1882). 

* Sur le nombre des plantes Phanérogames en Europe et dans le nord de l’Amé- 
rique. (Archives des sc., 3me part., V. janvier 1883.) 

* Articles sur Winter, Les champignons, et sur de Saporta, A propos des Algues 
fossiles. (Archives des se., 3me part., X, février 1883.) 

Nouvelles remarques sur la nomenclature botanique, in-8°, Genève, 1883 (sous 
presse.) 

* De la notation des températures au point de vue de la végétation, soit : les 
sommes de températures dans les observatoires anglais. (Archives des se. phys. 
et nat., XI, p. 320, 1884.) 

Dr H. Christ. La flore de la Suisse et ses origines. Analyse. (Ibid., p. 534, 188.) 

L'évolution des plantes phanérogames d’après MM. de Saporta et Marion (Ibid., 
XIV, p. 172-183, 1885.) 

Notice biographique sur Edmond Boissier. (Ibid., XIV, p. 368-385, 1885.) 

Sur l’Anabasis ou Haloxylon Ammodendron. (Ibid., XIE, p. 254, 1885.) 

* Sur la conclusion de l’ouvrage de M. Ferdinand de Müller sur les Eucalyptus. 
(Ibid., XIII, p. 449, 1885.) 

Quelles sont les meilleures méthodes à employer pour traiter les monographies de 
genres à espèces nombreuses. (Congrès international de botanique et d’horti- 
culture d'Anvers (1885.) 

Production par sélection aux États-Unis d’une race de sourds-muets d'après 
M. A. Gr. Ball. (Ibid., XV, p. 50-63, 1886.) 


(29) H. CHRIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 231 


* Pays d'origine du blé. (Ibid., XV, p. 411, 1886.) 

Sur la Flore pittoresque de la France par MM. Heuze et Bouquet de la Grye 
(Ibid., XV, p. 404.) 

Sur le type sauvage de la pomme de terre Solanum tuberosum. (Ibid., XV, 
p. 425-437, 1886.) 

* Valeur des sommes de température en géographie botanique et en agriculture. 
(Ibid., XVI, p. 325, 1886.) 

* Des croisements dans le règne végétal. (Ibid., XVI, p. 587.) 

Lettre à M. H. Taine. (F. Alcan, 1887.) 

Ursprung des Weitzens, lettres à M. Wittmack. (Gartenflora, 1887). 

Les types bruns et blonds au point de vue de la santé. (Revue d'anthropologie, 
P. Topinard, Paris, mai 1887.) 

* Sur l'origine botanique de quelques plantes cultivées et les causes probables de 
l'extinction des espèces. (Archives, XVII, p. 5-18, 1887.) 

Origine géographique des espèces cultivées du genre cucurbita (Ibid., XVI, p. 75.) 

* Les expériences de M. Mattei sur la nature pathologique des excroissances des 

. racines de plusieurs Légumineuses et autres plantes. (/bid., XIX, p. 93, 1888.) 

* Notice biographique sur Asa Gray. (Ibrd., XIX, p. 389.) 

* Mémoire de M. Schaler sur le Taxodium distichum (Ibrd., p. 39%.) 

* La botanique de Socotra d'après l'ouvrage du Dr Bayley Balfour. (Ibid., 
p. 484.) 

* Grosseur de la tête et capacité pour les études d’après le Dr Venn. (Ibid., XX, 
p. 186.) 

Faut-il donner aux lois actuellement admises sur la nomenclature un effet rétro- 
actif ? (Ibid., p. 585.) 

* Carrière scientifigne de Ch. Martius. (Ibid., XXI, p. 460, 1889.) 

* Algues d'eau douce publiées par MM. Wittrock et Nordstedt. (Ibid., XXII, 
p. 599, 1889.) 

* Echantillons des feuilles de Fagus sylvatica envoyés par M. Krasan. (Ib:d., 
XXV,p. 478, 1891.) 

* Echantillons de bois fossiles envoyés par M. Williamson. (Ibid., XX VI, p. 530.) 

* Jardin botanique de Stockholm. (/bid., XXVI, p. 353, 1892.) 

Lettres à M. Malinvaud. (Bull. Soc. bot. de France, juillet 1892.) 

A note on Nomenclature. (Journal of botany, XXX, p. 138, 1892.) 

Quatre propositions relatives à la nomenclature ete. Lettre d'approbation. (Bull. 
de la Soc. bot. de France, XXXIX, juillet 1892.) 


janvier 1893.) 


B. Publications sur la géographie physique, la statistique 
ou les sciences sociales. 


1° Ouvrages. 


Les caisses d'épargne de la Suisse, in-80, Genève 1838, 138 pages et 4 tableaux. 
Hypsométrie des environs de Genève, in-40, 112 pages ou tableaux. (Mém. de la 
Soc. de phys. et d’hist. nat., XII, partie 2, 1839.) 


232 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (30) 


Histoire des sciences et des savants depuis deux siècles, suivies d’autres études 
sur des sujets scientifiques, en particulier sur la sélection dans l'espèce 
humaine. 1 vol. in-80, 482 pages. Genève, Bâle et Lyon, 1873. 


2° Mémoires et opuscules. 


Dissertation sur le droit de grâce, in-80, 75 pages et tableaux. Thèse pour obte- 
nir le grade de docteur en droit. Genève, 1829. 

Considérations sur la statistique des délits, in-80. (Bibl. univ., février 1830.) 

Du commerce de la Chine. (Bibl. univ., octobre 1830.) 

De la statistique criminelle. (Bibl. univ., janvier 1831.) 

Recherches historiques sur la production et la consommation des mélaux précieux 
par Jacob. (Bibl. univ., août 1832.) 

Statistique de l’île de Cuba par R. de la Sagra. (Bibl. univ., novembre 1832.) 

De la proportion des sexes dans les naissances légitimes et illegitimes calculée à 
La Havane. (Bibl. univ., janvier 1833.) 

Des épidémies sous le rapport de la statistique médicale, ete., par Villermé. (Bebl. 
univ., janvier 1833.) 

Revue des progrès de la statistique. (Bibl. univ., 1833.) 

Rapport sur l'exposition industrielle de 1883, in-80. Genève, 1833. 

Analyse critique du rapport officiel sur le choléra morbus dans Paris, ete., in-80. 
(Bibl. univ., septembre 1834.) 

Recherches sur l'origine de l’institulion des caisses d'épargne. (HUE univ., Sep- 
tembre 1836.) 

Vice et vertu, album moral par J. David. (Bibl. univ., donne 1836.) 

Rapport sur le choléra morbus asiatique dans le midi de la France. (Bebl. univ., 
mars 1837.) 

Recherches sur la population de Genève, par E. Mallet. (Brbl. univ., juillet et 
août 1837.) 

Lettre à un de MM. les Conseillers d'État sur la question des étrangers, etc., in-80, 
Genève, 1837. 

Emigrations de la Grande-Bretagne et de l'Irlande. (Bibl. univ., août 1840.) 

Note sur les degrés d'altitude exprimant les hauteurs relatives indépendamment 
de toutes les mesures linéaires. (Bulletin de la Société de geogr. de Paris, 
1840 ; reproduite dans la Géographie botanique raisonnée, et extraite de la 
dite sous forme d'une feuille in-40.) 

Rapports du Comité de la Société de lecture, pour les années 1840, 1841, 1856, 
in-80, Genève. 

Résumé des travaux du Comité d'utilité cantonale, fondé par Henri Boissier, 
in-80, Genève, 1848. 

Lettre adressée à la commission du Grand Conseil sur le projet de loi concernant 
les fortifications (et le jardin botanique), in-80, Genève, 1849. 

Préface du Document sur l’origine de la caisse d'épargne de Genève (2me édit. de 
la proposition faite au Conseil Représentatif, le 10 décembre 181%, par de Can- 
dolle-Boissier). In-89, Genève, 1849. 

Mémoire communiqué aux membres de la Société des Arts et de ses Classes, etc. 
in-40, 31 mai 1851 (sur l'expulsion de la Société, du Musée Rath, le 20 mai, 


(31) H. CHSIST. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR ALPHONSE DE CANDOLLE. 233 


dont le récit détaillé et non signé, par Alph. de Candolle, se trouve dans le 
Journal de Genève du 21 mai 1851.) 

Lettre adressée aux membres de la Société des Arts et des Classes. le 21 mai 
1851, reproduite dans le Journal de Genève du 23 mai. 

A MM. les membres de la Classe d'agriculture, in-40, Genève, 3 juin 1851. 

Discours prononcé le 11 août 1851, dans la séance générale de la Société des 
Arts, in-8°, Genève, 1851. 

Renseignements sur les recettes et les dépenses de la Société des Arts, depuis la 
date de son entrée au Musée Rath jusqu'à celle de son expulsion, le 20 mai 
1851. in-40, Genève, 1851. 

Lettre à M. le Président et MM. les Membres du Grand Conseil (signée par les 
Membres du Bureau de la Société des Arts, in-40, Genève, 1852). 

Discours prononcés (comme Président de la Société des Arts) les 30 juin 1852, 
11 mai 1853, 26 avril 185%, 24 mai 1855, 15 mai 1856, 28 mai 1857, 20 mai 
1858, 19 mai 1859, 2% mai 1860, 23 mai 1861, 15 mai 1862, 21 mai 1863, 
> janvier et 2 juin 1864, 1er juin 1865, 23 mai 1867, 23 mai 1868, 29 mai 
1869, 28 mai 1870, 25 mai 1871. (Procès-verbaux de la Société des Arts, 
in-8°.) 

Renseignements sur le prix du lait et du beurre à Genève. (Bull. de la Classe 
d’agr., 1852.) 

Moyens de concilier les intérêts du vendeur et de l’acheteur de lait, in-80. (Culti- 
vateur genevois, 1er février 1854.) 

Sur les observations météorologiques simplifiées qu'il conviendrait d'introduire 
en Algérie, etc., in-80. (Bibl. univ., février 1856.) 

Rapport sur les travaux de la Société de physique et d'histoire naturelle de 
Genève, de juillet 1861 à juin 1862, in-4o, Genève, 1862. (Mem. Soc. de phys. 
et d’hist. nat.); et pour l’année 1873-74. (Ibid., vol. XXIII, part. 2.) 

A MM. les Membres de la commission de l'Assemblée constituante chargée de 
préparer la revision de la Constitution de 1847, autographie in-40, Genève, 
1862. 

Comparaison des valeurs soumises aux droits de succession dans le Canton de 
Genève de 1819 à 1862, in-80, Genève. 1863. 

Rapport de la commission nommée sur la proposition faite le 23 décembre 1863. 
par Alph. de Candolle, de changer le mode actuel d'assurance immobilière 
dans le Canton, in-80, Genève, 1864. (Memorial des séances du Grand Conseil, 
1er juin 186%.) 

Documents sur la question de l'assurance immobilière contre l'incendie, telle 
qu'elle a été traitée dans le Grand Conseil du Canton de Genève, in-80. Neu- 
châtel, 1865 (avec un carton à la p. 80). 

Amélioration des anciens quartiers de Genève. (Journal de Genève 11 et 12 mars 
1865, et réimpression in-80, Genève, 1865.) 

* Sur un voyage en Angleterre. (Extrait d’une conférence, Démocratie suisse du 
10 avril 1867.) 

Éloge de B. Bossi. Extrait du discours à la Société des Arts, in-89, 1870. 

Règlement de la Société des Arts adopté en premier débat, et définitivement, 
in-80, Genève, 1870. 

On the advantage of a dominant language for science, in-80. (Traduction d'un 


234 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (32) 


article de l'Histoire des sciences et des savants, dans Annals and Magazine of 
natural history, June 1873.) 

* Note sur l'emploi de la bibliothèque de la Société de lecture, in-8° (à la fin du 
rapport du Comité pour l’année 1873). 

Adresse au public genevois à l’occasion du 100me anniversaire de la Société des 
Arts, in-80 (non signée). Genève, 1876. 

Lettre à MM. les Membres de la commission sur les finances et du Comité de la 
Société de lecture, autographie in-40, 11 pages, Genève, 30 septembre 1878. 

Lettre à M. Quintino Sella (Opinione, 3 juin 1879.) 

Une exposition américaine en Europe. (Journal de Genève du 6 mars 1885.) 

L'État et les chemins de fer en Australie. (Journal de Genève du 31 mai 1891.) 


©: 


1 


LICHENES CHINENSES HENRYANI 


a cl. D' Aug. HENRY, anno 1889, in China media lecti, 
QUOS IN HERBARIO KEWENSI DETERMINAVIT 


Dr 3. MÜLLER 


. Leptogium Menziesii Mont. f. fuliginosum Müll. Arg. Lich. Sandw., 


n. 2. — Dr Henry, n. 6441 et 7633 in hb. Kew. 


. Cladonia rangiferina Web. in Wigg. Primit. Flor. Hols., p. 90 (ex Wain.). 


— H. n. 6947. 


. Cladonia gracilis Hoffm. v. squamosissima Müll. Arg. Lich. Beitr., 


n. 1612. — H.n. 6959. 


. Cladonia ochrochlora FIk. v. phyllostrata Flk. Cladon., p. 79. — H. 


n. 6943. 


. Cladonia Floerkeana Fr. v. carcata Wainio Monogr., p. 80; Cl. maci- 


lenta v. carcata Nyl. Scand., p. 62. — H. n. 6973. 


. Cladonia coccifera Willd. Flor. berol., p. 361; Wain. Clad., p. 150. — 


lame (0772 


. Cladonia pyxidata Fr. L. Europ., p. 216. — H. n. 6971. 


» » v. chlorophæa FIk. Clad., p. 70. — H. n. 6962. 


. Stereocaulon paschale Ach. Meth., p. 315. — H. n. 6810, pr. p. 
. Stereocaulon coralloides Fr. Sched. crit. IV, p. 24. — H. n. 6940, 


6810, pr. p. 


. Pilophorus acicularis Tuck. L. N. Amer., p. #7. — H. n. 6965. 

1. Thamnolia vermicularis Schær. Enum., p. 243. — H. n. 6964. 

. Usnea trichodea Ach. Meth., p. 312. — H. n. 7070. 

. Gyrophora spodochroa Th. M. Fries Scand., p. #51. — H. n. 6184. 

. Peltidea aphthosa Ach. Meth., p. 287. — H. n. 6920. 

. Peltigera canina Hoffm. v. membranacea Nyl.Syn. p. 324. — H. n. 6801, 


7927. 


. Peltigera rufescens Hoffm. v. prætextata (Flk.) Nyl. Syn. p. 325. — 


H. n. 6582. 


236 J. MULLER. LICHENES CHINENSES HENRYANI. (2) 


17. Peltigera polydactyla Hoffm. v. dissecta Müll. Arg. L. B., n. 1624. — 
H. n. 6472. 

18. Nephromium tropicum Müll. Arg. L. B., n. 559. — H. n. 6916. 

19. Stictina retigera Müll. Are. f. isidiosa ejusd. L. B., n. 393. — H. 
n. 6635, 7928. 

20. Sticta pulmonacea Ach. v. papillaris Del. Stict., p. 144. —H. n. 6799. 

21. Sticta Henryana Müll. Arg. L. B., n. 1630. — H. n. 6932. 

22. Sticta platyphylla Müll. Arg. L. Manipur., n. 15. — H. n. 6635. A. 

23. Anaptychia speciosa Mass. f. sorediosa Müll. Arg. L. B., n. 852. — 
H. n. 6718, pr. p. 

Anaptychia speciosa v. hypoleuca f. isidiifera Müll. Arg. L. Costar.. 

n. 42. — H.n. 6718, pr. p. 

24. Parmelia hypotrypa Nyl. Syn.. p. 40; Müll. Arg. L. B., n. 1659. — 
H. n. 6939, 6975. 


i à engager ‚un. jardinier allemand, nommé 
ns Ia Colonie au a récolter des a du 


Schlechter Ss st rendu actnellement dans 


lese 


conne. 


ne Hans SCHINZ, 


| Professeur de bolanique à FUniversité. 


a D per 
novembre 1892. De 


HERBIER BC o1S 


_ SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de 1 "Herbier.. 


Fe 


Tome 1.1893. 


Ê Ce Bulletin renferme des travaux originaux, A Be ie 
matique générale. Il formera chaque année un fort volume 
environ avec planches. Il a époques indeterwindes. 


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Les ent sont regus à à l'HERBIER BIS, à 


Kg 
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OBSERVATION. 


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BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome I. 1893. 


N° 5. 


Prix de lAbonnement 


12 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 15 FRANCS PAR AN POUR L' ETRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


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GENÈVE 
IMPRIMERIE ROMET. 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


de a Alboff. — CONTRIBUTIONS. A LU FLORE DE. 


TRANSCAUCASIE (avec 4 planches). RE 
I LE -H. Solereder. 2 RIN BEITRAG. Z UR ANATOMISCHEN | | 
‘. _ CHARAKTERISTIK UND a SYSTEMATIK. DER RU 
 BIACEEN u x REN EU 


. ee B. Daydan Wackson, — U BIBLIOGRAPHICAL N NOTE 
_V.— N. Patouillard. — QUELQUES CHAMPIGNONS 4 ASIA- > 
| :TIQUES NOUVEAUX OU PEU CONNUS... 0 
À Sn, — SJ. Müller. — LICHENES SCOTTIANT, in Sierra Leone 

RE se Aricæ OGGHeRANS, a LE Scott-Elliot Jeeti et missi . Rs 


iR ne 9 ER Crocus Autrani N. Abo. 
Le Fe | Jurinea pumila N. Alboff. 
a 10. — Geum speciosum N. Alboff. 
ax  PLANGHE U Rhamphiearpa Medwedewi N. Alboft., 
PLANCHE 12. _ Roumains) Helena N Alboft. 


NB. ei 4 ea an BE ee fascicules suivants. 


l'e année, No: Mai 1893. 


TT TT TT TT TT TT PT DDR PP ANA RP PS DR D TR SSSR LT TL LL LP LT PS PDT N IT 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


CONTRIBUTIONS 


FLORE DE LA TRANSCAUCASIE 


N. ALBOFF 


Plantes nouvelles, rares où peu connues, trouvées en Abkhasie 
de 1889 à 1892. 


INTRODUCTION 


La présente publication contient la description de nouvelles espèces 
de plantes trouvées par nous en Abkhasie pendant nos voyages de 
1889-1892, ainsi que la liste des plantes rares ou peu connues que 
nous avons rencontrées dans ce pays. 

La description de quelques-unes de ces plantes a déjà été publiée, il 
y a trois ans, en russe, dans les Travaux de la Société d'horticulture 
d'Odessa et il y a quelques mois dans les Acta Horti Petropolitani. La 
langue russe étant très peu connue en Europe, nous avons considéré 
comme utile de publier à nouveau ces descriptions en français avec 
quelques changements et notes supplémentaires, provoquées par nos 


BULL. HERB. BOISS., mai 1853. 17 


233 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


dernières recherches. La description d’autres nouveautés paraît ici 
pour la première fois. 

Dans notre article, les lecteurs trouveront aussi des renseignements 
sur quelques plantes, qui ont été précédemment (pendant la première 
étude de mes collections à Odessa et à Kieff) décrites par nous, par 
erreur, comme espèces nouvelles. Les recherches récentes que nous 
avons faites l’année dernière à l’Herbier du Jardin impérial botanique 
de Saint-Petersbourg, et cette année à l’Herbier Boissier, nous ont 
amené à des vues exactes sur la nature véritable de ces plantes. Nous 
les avons placées, dans ce travail, parmi les plantes constatées pour la 
première fois au Caucase. 

La liste des nouveautés du Caucase que nous donnons iei nous amène 
involontairement à l’idée que la flore de la Transcaucasie est bien loin 
d'être explorée d’une manière complète. Peut être il serait même plus 
correct de dire qu'on a à peine commencé à le faire. En effet, il est 
impossible de considérer comme suffisamment explorée, la flore d’un 
pays où chaque investigation fait surgir des genres nouveaux, voire 
même des genres tout à fait imprévus, tels que Dioscorea, Rhamphi- 
carpa *. Ces découvertes, dans les endroits les plus accessibles (Rham- 
phicarpa par exemple, près de grandes routes, où les passants circulent 
journellement), nous montrent que l’Abkhasie et les contrées adjacentes, 
où de nombreuses découvertes d’une grande importance ont de même 
été faites récemment, représentent un vaste champ d'exploration pour 
les botanistes. Ces pays doivent être d'autant plus intéressants pour 
nous que jusqu'à présent la littérature botanique ne fournit que des 
renseignements très restreints, tant au point de vue systématique, 
que pour la distribution des plantes de ces pays. Pour quelques-uns 
même rien n’est connu jusqu'ici de leur flore (comme le district Tscher- 
nomorsky). 

Peut-être est-il convenable de donner ici, pour les personnes qui 
ont peu de connaissance de la géographie du Caucase, quelques courts 
renseignements sur le pays dont il s’agit dans eet article, aussi bien 
que sur les pays limitrophes. 

L’Abkhasie est une des huit provinces naturelles de la Transcau- 
casie occidentale, désignation sous laquelle on entend généralement la 
partie du Caucase située entre le bord de la Mer Noire et la chaîne 


1 Voir notre article : Deux genres nouveaux pour la flore du Caucase : Rham- 
phicarpa et Dioscorea (Act. Hort. Petrop., XII, no 9, 1893). 


{3) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 239 


générale du Caucase, ainsi que ses prolongations vers le sud, nom- 
mées chaînes Meskhienne et Adjarienne. Ces huit provinces sont dis- 
posées le long de la côte dans l’ordre suivant : 

| 1) Le district de Tschernomorsky (province de la Mer Noire) est la 
plus septentrionale d’entre elles. Ce vaste territoire, qui s'étend du 45° 
au 43° 20’ lat. nord, avait jadis appartenu aux Circassiens: il fût aban- 
‚done par ceux-ci après la conquête de la Cireassie par les Russes. Ces 
terres sont maintenant presque inhabitées dans toute leur étendue, sauf 
quelques endroits près de la côte de la mer, où se sont installés divers 
colons, russes et étrangers (surtout grecs). 

Presque rien encore n’est connu de la flore de cette province, sauf 
quelques indications isolées fournies par MM. Lipsky, Kouznetzoff et par 
nous-mêmes, qui en avons visité quelques endroits les plus accessibles. 
Cette absence totale de renseignements provient de ce que, jusqu'en 
1864, le pays était occupé par les Cireassiens qui en rendaient l’acees 
impossible; maintenant, le manque de guides connaissant les montagnes 
rend encore son exploration extrêmement difficile. L'été prochain, nous 
avons l'intention d'entreprendre l'exploration en grand de cette « terra 
incognita » sous tous les rapports. 

2) D’Abkhasie est la province qui suit immédiatement après le dis- 
triet de Tschernomorsky. Cette province et 3) celle de Samourzakagne, 
qui est située plus au sud, constitue, administrativement, le district de 
Soukhoum qui rentre dans le gouvernement de Koutaïs, ainsi que les 
provinces qui suivent, savoir : 4) Mingrelie, 5) Imeretie, 6) Adjarie, 
7) Gourie et 8) le Lazistan russe. L’Abkasie est habitée par les Abkha- 
siens, peuple voisin des Cireassiens, et par divers colons qui s’etablirent 
dans cette contrée après la guerre de 1877-78. 

3) La Samourzakagne constitue la continuation directe de ’Abkha- 
sie, s'étendant de la rivière Galizga (42° 35’ lat. nord), jusqu’à la rivière 
Ingour (42° 20’ lat. nord). Elle est habitée en partie par des Abkha- 
siens, en partie par une peuplade spéciale, réprésentant un mélange 
.d’Abkhasiens et de Mingreliens. 

Ces deux contrées, l’Abkhasie et la Samourzakagne, ont été le but de 
nos explorations des 1888 jusqu’en 1892. Avant nous, ces contrées n’ont 
été visitées que par deux botanistes russes : Nordmann, en 1836, et le 
D* Radde, en 1864. Mais ces deux naturalistes se sont borné à explorer 
quelques localités seulement (Radde, par exemple, n’a visité que la loca- 
lité nommée Tzebelda et la haute vallée du Kodor, et Nordmann n’a 
fait que de petites excursions aux environs de Soukhoum-Kaleh et dans 


240 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


les montagnes de l’Abkhasie du Nord). Les autres botanistes, qui ont 
communiqué quelques notes isolées sur la flore de l’Abkhasie (Dumont- 
D’Urville, Ruprecht, ete.), ne connaissaient que les alentours de 
Soukhoum. Quant à la Samourzakagne, elle n'avait vu aucun botaniste 
avant nous. 

La rivière Ingour (Hippos des anciens) sépare la Samourzakagne de 
la Mingrélie. Cette dernière province, habitée par une branche de la 
race géorgienne dite mingrelienne, s'étend jusqu'à la rivière Tzkhenis- 
tzkali, qui forme sa frontière naturelle avec l'Imérétie. Quoique étant 
très accessible, la Mingrélie est très mal connue quant à sa flore. 

Jusqu'ici peu de botanistes l’ont visitée et toujours en passant. 
Parmi eux nous pouvons nommer Ruprecht, Radde, Sredinsky, Kouz- 
netzoff, Krasnoff, ete. Aucune exploration sérieuse n’a encore été entre- 
prise dans ce pays jusqu’à ce jour, sauf l'expédition de Sredinsky, en 
1870, dont nous ignorons les résultats. Les découvertes importantes, 
faites récemment par MM. Kouznetzoff et Krasnoff, nous démontrent 
que sa flore présente un profond intérêt. 

La province qui suit la Mingrélie, l’Zmérétie, est l’ancienne Colchide, 
arrosée par la célèbre rivière Phasis, appelée maintenant Rion. De 
même que la province suivante, la Gourte, elle est habitée par des 
Georgiens. L’Imeretie, avec sa capitale Koutais, forme le centre du gou- 
vernement de Koutaïs. L’Imeretie et la Gourie sont peut-être les plus 
accessibles de toutes les provinces de la Transcaucasie. C’est pourquoi 
elles ont été visitées par de nombreux botanistes; leur flore est done 
beaucoup plus connue que celle des provinces voisines. Parmi les bota- 
nistes qui ont parcouru ces pays, citons Ruprecht, Nordmann, Owerin, 
Sredinsky, etc. 

Après l’Imérétie et la Gourie viennent l’Adjarie et le Lazistan russe, 
qui forment ensemble le district de Batoum. La population de ces pro- 
vinces consiste en géorgiens musulmans et en lazes, peuplade de race 
mingrélienne (la plupart de ceux-ci ont émigré en Turquie, après 
la conquête de leur pays par les Russes). Ces deux pays sont très 
mal connus quant à leur flore. D’importantes découvertes y sont 
faites constamment. Il y a quelques années seulement deux superbes 
espèces de Rhododendron et une espèce remarquable de Betula y ont 
été découvertes par MM. Swirnoft et Medwedeff. On peut supposer qu’à 
l’avenir ces découvertes se multiplieront. Parmi les explorateurs-pion- 
niers de ce territoire inconnu, nommons : Medwedeff, Smirnoff, Mos- 
salsky, Sommier et Levier. Il est regrettable que jusqu'ici toutes les 


5) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 241 


explorations aient eu un caractère restreint. Au Caucase, on ne peut 
obtenir des résultats importants que par des explorations systématiques 
du même pays, pendant plusieurs années. 

Aux huit provinces énumérées ci-dessus, toutes situées le long de la 
côte de la Mer Noire et formant la Transcaucasie occidentale propre- 
ment dite, on peut joindre la Svanetie. Cette province, située dans les 
montagnes, près de la chaîne générale du Caucase, et occupant la haute 
vallée de l’Ingour, est séparée de l’Abkhasie, de la Mingrélie et de 
l'Imérétie par des chaînes de montagnes très élevées. Elle est habitée 
par les Svanets, une branche de la race géorgienne. Quoique très sau- 
vage et d’un accès difficile, elle a néanmoins été visitée par plusieurs 
voyageurs scientifiques, attirés par le pittoresque et la majesté excep- 
tionnelle de ses montagnes; citons : Radde, Ruprecht, Krasnoff, Kouz- 
netzoff, Akinfieff, Sommier et Levier. On ne peut cependant considérer 
la Svanétie comme entièrement explorée, car les expéditions ont été 
rapidement faites, généralement au milieu de l'été, et suivaient toujours 
la même route, savoir : la vallée de l’Ingour. 

Ces renseignements, quoique courts et incomplets, peuvent cependant 
être utiles aux personnes qui liront notre article. Dans un prochain 
travail sur la flore de l’Abkhasie, nous avons l'intention de développer 
ces notes géographiques et historiques d’une manière plus exacte et 

"plus complete. 

Nous considérons enfin comme nécessaire de faire quelques remar- 
ques sur l’orthographe des noms propres en lettres latines que nous 
adoptons dans notre travail. Par la combinaison des lettres cz nous répré- 
sentons toujours le son correspondant au tsch français et ch anglais; par 
sh nous représentons les sons ch francais et sh anglais; par la com- 
binaison de kÆh le son très guttural, qui a son correspondant dans 
la lettre grecque y: à notre combinaison zh correspond le 7 français. 
Du reste, il est impossible de reproduire en lettres latines, d’une manière 
exacte, les sons de la langue abkhasienne, la plus difficile de toutes les 
langues du Caucase, quant à sa prononciation. 


Herbier Boissier (Chambésy, près Genève), 28 avril 1893. 


242 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Espèces nouvelles. 
Crocus Autrani N. ALBOFF 


Tab. IX. 


Cormus parvus altitudine latitudine subaquante; tunicà tenui mem- 
branaceâ apice in lacinias longe cuspidatas lacerâ. Vaginæ spatham 
propriam subæquantes vel superantes. Folia Hysteranthia floratione 
dormantia insigniter parva breviaque (8-10 mm. longa, 1 mm. lata) 
glaberrima. Spatha propria diphylla in vaginis celata. Flores speciosis- 
simi intense violacei stigmate splendide aurantiaco. Perianthium tubo 
longe e vaginis et spathä exserto limbo 2-2 '/.-plo longiore, fauce haud 
barbatä albä vel pallide lilaeinä, segmentis intense violaceis acutis vel 
acutatis. Antheræ albidæ vel sulphureæ filamentis albis subæquilongæ. 
Stylus supra apicem antherarum in lacinias lineares fissus. Stigmata 
breviter ramosa fimbriata intense aurantiaca. 

Hab. in pratis alpinis montium ealeareorum Abchasiæ (mons Czip- 
shira, alt. 7000 ped.). FI. Septembro. 

C. zonato S. Gay maxime affinis, differt : cormo sphærico vel ovoideo, 
tunicä membranaceä fibris paucioribus, forum colore, perigonii fauce 
glabrä et maculis flavis destitutä, laciniis acutis vel abrupte et breviter 
acuminatis, Hlamentis albis antheras sub æquantibus, stigmatibus inten- 
sius coloratis profundius fissis ramosioribus. 

C. Kardouchorum Kotschy a nosträ specie imprimis spathä propriä 
1-phyllä, stigmatibus lacteis in lacinias capillares multifidis, florum 
colore ete. longe difiert. 

Très jolie plante d’un violet foncé, propre exclusivement à la crête 
calcaire Bzybienne. Vers la fin de l'automne, quand toutes les autres 
plantes sont détruites par les gelées, elle seule orne encore les pâtu- 
rages alpins tristes et désolés. Elle y remplace le €. Sharojani, plante 
toute aussi belle mais de couleur orangée, qui pousse en abondance vers 
la même époque dans les autres montagnes de l’Abkhasie. 

Notre plante est bien caractérisée comme nouvelle espèce. Comme 
espèce voisine nous ne pouvons citer que €. Zonatus S. Gay, qui a éga- 
lement une spathe basale et deux spathes propres. C. Zonatus en diffère 
pourtant très considérablement par la forme de ses bulbes, par la cou- 
leur de sa corolle (surtout par la présence d’une tache jaune dans la 


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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE IX 


1. CROGUS: A UTRANION:Airome vaauns.anlatan. Ke oTeS:Spetions: + 
2 Stromate,ei-elamınes. ehr Dinar. N ech SA + 
3 „JURIN.EA PUMILA.N; Aroeraeinias-Jinearos: faste. Stiemata + 
LS SO EME AR eo RE MU LE - 
S.tEtaminesea.): Ki. 08 EN a EEE +. 


N.B. — Cette planche IX a été dessinée d'après des échantillons déposés dans 
l'Herbier Boissier. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Tome [. Planche 9. 


Ubgff et Cuisin del. Imp. Becquet fr. Paris. 


LANCER CIC Ù SA An NAME 
II. JURINEA PuMmiILA N. Alboff 


de, 


(7) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 243 


gorge de la corolle, tache qui manque dans notre espèce), ainsi que par 
les proportions relatives des anthères avec les filets, ete. ©. specio- 
sus MB., qui vers la même époque se rencontre fréquemment au Cau- 
case, et avec lequel notre Crocus peut être confondu à première vue, 
est Cependant une plante très différente, appartenant à la série des 
Croci nudiflori, c’est-à-dire, des Crocus dépourvus de la spathe basale. 

Notre découverte comble un vide dans la liste trop pauvre des Cro- 
eus propres au Caucase, où Jusqu'ici sept espèces avaient été reconnues, 
savoir : C. Sharojanı, Souwarowianus, speciosus, variegatus, biflorus, 
CAspius, susianus. 

Notre plante est digne, par sa beauté, d'attirer l’attention des horti- 
culteurs. 

Nous avons un grand plaisir à dédier cette belle espèce à M. E. Au- 
tran, conservateur de l’Herbier Boissier, à l’obligeance duquel nous 
devons la publication de ce travail. 


Jurinea pumila N. ALBOFF 
Tab. IX. 


Subacaulis rhizomate indurato longo obliquo; collo inerassato dense 
foliis vetustis vestito; foliis omnibus radicalibus integerrimis anguste 
linearibus uninerviis imä basi abrupte dilatatis 3-nerviis, margine sub- 
revolutis supra fusco-virentibus subtus eano-tomentosis; scapis graci- 
libus monocephalis folia 1 ‘2-plo excedentibus foliolis 2-3 minutissimis 
setaceis bracteiformibus instructis paree araneosis apice incrassato 
dense tomentoso-canis: capitulis parvis hæmisphæricis elegantibus ; 
involueri phyllis anguste lanceolatis longissime acuminatis arachnoideis 
externis valde reflexis internis suberectis; acheniis prismatieis trigonis 
lævibus apice marginatis; pappi rufeseenti-albi scabri achenio quadruplo 
longioris setis valde inæqualibus ab extimis ad intimas increscentibus. 

Seapus 12 em.; folia 7 em. long., 2 mm. lata; capitula 2 em. diametro. 

Hab. in Abchasia ad rupes m. Achaliboch (8260 ped.). Fl. Junio. 
Ex affinibus J. bellidioides Boiss. et J. Carthalinianæ Boiss. 

Cette plante fort élégante n’a été rencontrée par moi que dans un 
seul endroit, notamment au sommet de l’Akhalibokh (une des eimes de 
la crête calcaire Bzybienne), où elle eroit sur les rochers en compagnie 
des Dryas octopetala, Potentilla Oweriniana, Gypsophila tenuifolia, etc. 
Elle se distingue très facilement de toutes les autres espèces du groupe 
Subacaules Boiss. par ses feuille allongées, étroitement linéaires, toutes 
entières. 


244 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


Geum speciosum N. ALBOFF 
Tab. X. 


SIEVERSIA SPECIOSA N. Alboff. Description des nouvelles espèces de plantes 
trouvées en Abkhasie en 1889-90. Odessa, 1891. — S. SREDINSKIANUM A. Kras- 
noff. Plantes nouvelles de Svanetie in Bull. Soc. des Natur. de Kharkoff, 1892. 


Tota glanduloso-pilosa rhizomate horizontali valido erasso, caulibus 
erectis elatis dichotome ramosis rosuläam foliorum radicalium duplo 
triplove superantibus 3-plurifloris, foliis radicalibus lyratis lobis latera- 
libus minutis valde inæqualibus ovatis dentatis paucis vel sæpe sub 
nullis, lobo terminali amplo orbieulato-reniformi sublobato lobis rotun- 
datis cireumcirca duplicato-crenato-dentatis, superne parce adpresse 
pilosis vel subglabris inferne velutinis: foliis caulinis parvis sessilibus 
cuneatis trifidis vel pinnatifidis; inflorescentiis eymosis; floribus majus- 
culis aurantiacis vel aureis; calyeis turbinati laeiniis erectis externis 
parvis linearibus, internis triangulari-lanceolatis; petalis calycem duplo 
superantibus orbieulatis basi breviter unguiculatis; carpellis numerosis 
ovato-oblongis adpresse hirtis, stylis glabris carpella multoties superan- 
tibus infra medium geniculato-articulatis artieulo inferiore apice non 
uncinato. 

Caulis 1-2 pedalis; folia caulina 10-23 em. longa, lobus terminalis 
5-10 em. longus, 8-13 em. latus; flores ad 2 '/ em. diam.; petala 1 cm. 
longa; carpella cum artieulo styli inferiore 6 mm. longa. 

Hab. ix Abchasia : in jugo calcareo Bzybico dicto nee non in monti- 
bus calcareis adjacentibus (Mamdzysheha, Arbika, ete.), ubi in pratis 
alpinis, ad 6500-7500 ped., frequentissima. I» Mingrelia : in pratis 
alpinis montium caleareorum (Krasnoff, Kuznetzoff). 

Planta speciosa, quoad magnitudinem valde varians. Nune humilis 
(pedalis vel minor) facie @. montani, nune elata foliis amplis facie 
omnino G. Bulgarici. Caules nune subsimplices eymose 3-flori, nune 
valde diehotome et divaricatim ramosi pluri-flori. Flores magni auran- 
tiaci vel aurei. Carpella numerosa. Prater carpella in stipite inserta, 
4-5 carpella sub stipite intra calycem sessilia et ab hae oceultata adsunt. 
Styli artieulus inferior superiore multo brevior. 

G. heterocarpo Boiss. valde affınis (eadem foliorum forma, iidem styli, 
eadem carpellorum dispositio), differt : forum magnitudine et colore, 
calycis formä. carpellorum sub stipite sessilium numero, styli artieulis 
inæqualibus, ete. 


29h al 8 Z 


+ 


A 


TR Sen AT a LA 


Geum speciosum N. ALBOFF | 


- Tab. 


Al hoff. Description des: nouvelles espèces. dé plantes | 


A Ab <hasie on | 1849-90. Odessa, Re SREDINSKIANUM. A. Kras- 


jöff. Plant tes tonestti LEGENDE DE LA P de: ANCHE X harkojf, 1892, 

1 ‚Tata älnnduloso-pil ilosa rhizomate horizontali i valido erasso, enulibus : 

eine dichotome ramosis rssulam-foliorum radicalium duplo 
superantibus 3-plurifiorts, fobis radiealibus lyratis lobis latera- 


mit raide: in Eee ovatis den BE ses el sæ re sub: 


a ipresse 
SE ue is ar PvE rn 


à pinnadifid y C4 'mosis: Hort 


{ 


de iS u aureis; ealyeis ur bina fi laeiniis erectis. en nis 
rad kéReS ne i-lanceolatis; ‚petalis N ‚calycem. duplo = 
revifer N: carpehis numerosis 

tar rro Ionen 


artier ul o'inferiore 


ts 13 pedalis: folia eaulina 10-23 em. longa, lobus terminalis 
0: CH. nn I em. latı u ic 2 VE em. ‚die im. a i cm, 


, Arbika, € dns. ubi in pr atis 

| pod., RE In: Mingrelia : in: pratis 

s mo in ewleateorun: (Krasnof, Kuznetof), = = 
| linem. valde varians. Nune humilis 
i ;, une ‚elata: foliis amplis fade 
_ ommino G; Bulgarici. Caules nune sul impliees eymose. 3-flori,. nune 
Hit dichotoine et divaricatim_ramosi nluri-flori, Flores magni auran- 
urei.Carpella numerosa. Præter varpella in stipite inserta, 
Ha Kap stipite intra Ber ia ‚et ab bac occultata adsunt, 
BG ee ER valdéafents (eadem foliorum forma, tidern stvli, 
»adem' carpellorum dispositio), differt : forum. magnitudine et coloré, 


1ëic 


: form. earpellorum $ sub stipite sessillum. numero, styii artieulis = = 


Int quahbus, ei 


| 
| 


| BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Alboff et Cuisin del. 


GEUM SPECeIOSUM N. Alboff. 


meet 


Imp ‚Becguet fr. Paris. 


7 


(9) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 245 


Plante extrêmement caractéristique. De toutes les espèces de Geum ce 
n'est que de @. heterocarpum Boiss. dont elle se rapproche. Ces deux 
plantes forment la section ou sous-genre très naturel « Orthopus », qui 
se distingue des autres sections des Geum par la construction partieu- 
lière de son style, celui-ci étant formé de deux articulations, dont l’infé- 
rieure est toute droite, c’est-à-dire sans le crochet qui caractérise les 
Eugeum. Les différences entre notre plante et @. heterocarpum sont très 
saillantes. En effet, nous pouvons distinguer un autre port, une autre 
forme des feuilles, un autre calyce. Les proportions des fleurs différent 
aussi, les pétales étant deux fois plus grands que les sépaies. La couleur 
de la corolle est orange ou jaune d’or, tandis que celle du @. heterocar- 
pum est jaune de soufre. L’artieulation du style se trouve au-dessous du 
milieu de sa longueur, tandis qu’elle se fait au-dessus chez @. hetero- 
carpum. La disposition des carpelles rappelle celle du @. heterocarpum. 
On sait que chez celui-ci, outre les carpelles, situés sur un support, il 
existe un carpelle disposé au-dessous de ce support et caché dans le 
tube du calice. Notre plante s’en éloigne par le nombre considérable 
(3-4) de ces earpelles isolés. Le port de la plante rappelle beaucoup 
celui de Sieversia, surtout d’une des espèces de ce groupe, provenant de 
Bulgarie : Geum (Sieversia) bulgaricum Paneie. C’est pourquoi nous 
avions d'abord référé notre plante à ce sous-genre '. Puis, ayant recueilli 
des échantillons bien fructifiés, nous avons pu constater notre erreur. 

Cette même plante a aussi été trouvée dans les montagnes de Min- 
grélie par deux botanistes, MM. Krasnoff et Kouznetzoff : eile a été 
décrite par ie premier d’entre eux sous le nom de Geum Sredinskia- 
run. Notre description (quoique référée au sous-genre Sieversia) ayant 
été auparavant publiée, le nom que nous avons donné a la priorité. 

Notre plante est exclusivement propre à la chaîne calcaire Bzybienne 
et aux montagnes qui en sont voisines, où elle eroît à une élévation de 
6500-7500 pieds. C’est la plante la plus commune des pâturages alpins 
de cette crête. 


Ranunculus Sommieri N. ALBOFF 


Molliter patule villosus rhizomati horizontal vel ascendente ramoso 
valde inerassato ad collum dense fibrilloso subtus fibras longas nume- 


1 N. Alboff, Description des nouvelles espèces de plantes trouvées en Abkhasie 
en 1889-90. [Travaux de la Societe d’horticulture d’Odessa, 1891.) 

2 Krasnoff, Plantes nouvelles de Svanétie. (Bull. de la Soc. des Natur. de 
Kharkoff, 1892.) 


246 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


rosas edente; eaulibus ereetis bifureis 2-Horis (interdum unilateraliter 
bis bifureis, 3-Horis): foliis radicalibus longe petiolatis petiolis basi dila- 
tatis vaginantibus laminis ambitu ovatis pinnatim 3-partitis partitione 
media longe petiolata 3-secta a lateralibus longe distante, lateralibus 
sessilibus, omnibus in laeinias lineari-oblongas apice tridentatas partitis; 
foliis eaulinis inferioribus sessilibus vel brevissime petiolatis ceterum 
radiealibus simillimis; superioribus in laeinias lineares integerrimas 
biternatim sectis: sepalis villosis; receptaculo inferne glabro, apice hir- 
suto; earpellis glabris suborbieulato-ovatis nervis 2-3 in utroque latere 
pereursis, rostro eireinnato eis 3-plo breviore abrupte terminatis. 

Planta ereeta ‘/2-°/, pedalis bifureatim ramosa, ubique sed parte infe- 
riore præsertim pilis patulis mollibus obsita. Folia radiealia erecta 
cum petiolis 8-14 em. longa. Fiores magni speciosi (2 ‘/2 em. diam.). 
Fruetus 4 mm. long., 3 mm. latus. 

AR. caucasico MB. differt caulibus patule villosis, rhizomate robus- 
tiore longiore, carpellis longius rostratis rostro eireinnato nee unei- 
nato. A À. Raddeano Rel. (Boiss., Suppl. Fl. Or., p. 11), cui magis 
affinis, fructubus glabris (nee strigoso-pilosis) distat. Quoad habitum 
et pubescentiam, AR. Lazico Boiss. similis, sed fructubus ab eo longe 
discedit. 

Hab in Abchasia : in pratis alpinis Bzybiei jugi, alt. 7000-7500 ped.; 
in paseuis montis Pœv, 7009 ped. Floret Junio, fruetifieat Augusto. 

Cette plante est très caractéristique et facile à distinguer de toutes 
les espèces voisines : À. Raddeanus, Caucasicus, Huetu, ete. Elle a 
été déterminée par moi d’abord comme Ze. dissectus‘. Mais, l'ayant 
comparée avec les échantillons du À. dissectus MB. de l’Herbier dn 
Jardin Imperial de St-Pétersbourg, je suis arrivé à la conelusion que 
ce sont deux plantes tout à fait différentes : AR. dissectus diffère de notre 
plante surtout par son rhizome très court et tres fibreux, de même que 
par son port particulier qui ne rappelle presque en rien celui de notre 
renoneule. À. Raddeanus Bel. et R. caucasicus MB. (surtout sa variété 
alpine décrite par Trauvetter) S'en rapprochent davantage. Quant à 
R. Raddeanus, malheureusement, il n’en existe qu'une description fort 
obseure due à Regel et établie d’après un échantillon très incomplet, 
provenant de Mingrélie. C’est pourquoi il est très difficile de se former 
une idée assez exacte de ce type pour pouvoir juger de son degré d’affi- 
nité avee notre espèce. Toutefois, il en diffère suffisamment par ses fruits 


1 N. Alboff, Enumération des plantes rares et moins connues d’Ahkhasie, 1. e. 


(14) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 247 


couverts de poils roides, et l'échantillon authentique de Regel que nous 
avons vu à Saint-Petersbourg a peu de ressemblance avec notre plante 
quant à son port. À. caucasicus var. alpicola Trautv. ressemble beau- 
coup à notre espèce par son port, mais s’en distingue par l’absence de 
la pubescence, par son rhizome moins gros, par la forme de ses car- 
pelles qui se terminent er rostre plus court, ete ‘. 

La plante que nous décrivons iei appartient aux réprésentants les 
plus caractéristiques de la flore alpine de montagnes calcaires de l’Ab- 
khasie septentrionale. 

Nous dédions cette plante à M. Stephen Sommier, botaniste et voya- 
geur distingué au Caucase. 


Psepheilus Barbeyi N. ALBOFF 


Caule extrarosulari elato simpliei vel 1 ramo prope basin aucto, plus 
minus dense tomentoso-Hoecoso; foliis radicalibus amplis longe petio- 
latis supra parce araneosis virentibus subtus dense cano-tomentosis, 
margine obsolete distanter dentieulatis, aliis indivisis ovato-oblongis acu- 
tis cordatis (sinu aperto vel elauso) aliis Iyratis segmentis lateralibus 
1-2 parvis ovatis petiolatis terminali maximo profunde eordato foliis 
indivisis simillimo; foliis eaulinis numerosis parvis ovatis acutis infe- 
rioribus petiolatis superioribus subsessilibus; capitulà majuseulä hæmis- 
phæricà 1-2-bracteata vel nuda; involueri phyllis appendice fuscescente 
oblongo-lanceolato profunde fimbriato superatis fimbriis latitudine 
areæ longioribus, terminali ceteris non longiore; floseulis roseis 
radiantibus. 

Caules pedales; foliorum radiealium petioli 2 ‘2-4 ‘2 poll. long. 
laminæ (vel lobi terminales) 3-5 poll. long., 1 '/s-2 poll. lat. Capitula 
diametro 1 ‘2 poll. 

Hab. in promontoriis ealeareis Abchasiæ prope Psyrtskha, 1000-2000 
ped. Fl. Maio. Affinis P. hypoleuco DC., differt : statura robustiore, 
rhizomate validiore, foliis brevius petiolatis supra araneosis virentibus 
subtus dense cano-tomentosis, lobo terminali 1 ‘/ majore præsertim 
latiore (ad 2 poll. lato) ovato-oblongo acuto basi profunde cordato. 

Plante superbe, digne d’orner les plus beaux jardins fleuristes. Elle 
est tellement caractéristique que nous n’avons pas hésité à la considérer 


1 Comparez la description du À. caucasicus v. alpicola Trautv. in Act. Hort. 
Petrop., ii, 2, p. 492 et VIE, 2, p. 403. 


248 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


comme une espèce distincte. Les échantillons du P. hypoleucus DC. 
(Herb. Boissier et de Candolle), avee lequel elle a le plus d’affinité, s’en 
eloignent considérablement par leur port et surtout par la forme et la 
dimension des feuilles. 

Cette plante est abondante en Abkhasie, dans les defiles des monta- 
gnes calcaires situées pres de la côte de la Mer Noire. Il paraît qu’elle 
ne remonte pas à plus de 2000 pieds. 

NB. Dans l’«Herbarium Rossicum » du Jardin Botanique de Saint-Pe- 
tersbourg, il y a des échantillons de Wilhelms (provenant de Grousie) 
parfaitement identiques à notre plante. Ils y sont placés sous le nom 
erroné de Centaurea (Psephellus) decumbens DC. 

Nous avons l’honneur de dédier cette superbe espèce à M. William 
Barbey-Boissier. 


Rhamphicarpa Medwedewi N. ALBOFF 
Tab. XI. 


N. Ausorr, Deux genres nouveaux pour la flore du Caucase : Rhamphicarpa et 
Dioscorea in Acta Horti Petropolitani, 1893, v. XIII, N. 9, Januarius. 


Annua erecta glabra ramosissima siceitate nigrieans; caule spitha- 
mæo vel altiore erassiuseulo; foliis pinnatis pinnis lineari-setaceis 
canaliculatis margine minutissime verrucosis; peduneulis axillaribus 
1-floris folio plus duplo brevioribus medio bibracteatis bracteis oppo- 
sitis filiformibus; calyeis campanulati eorollä multoties brevioris laciniis 
a base late ovata abrupte in acumen longum subulatum produetis; 
corollä magnä speeiosä suaveolente albâ ad faucem subtus purpuras- 
cente (siccitate nigricante vel eœrulescente) valde venosä tubo recto 
longissimo tenui gracili apice inflato, limbo patente lobis subæqualibus 
late ovato-orbieulatis integris vel subemarginatis; antheris elliptico- 
linearibus obtusiuseulis unilocularibus mediofixis, capsulä ovato-oblongä 
nervo marginali plerumque parum prominente, interdum ad margi- 
nem auguste alatä, rostro longo recto. 

Hab. in Caucaso : Imeretia, prope lacum Paleostom (J. Medwedeff) ; 
Abchasia, prope oppidum Oezemeziri (N. Alboff); Samurzakan, inter 
pagos Apsadzych et Ilori (N. Alboff). Floret Septembro. 

R. fistulosæ DC. (Macrosiphon fistulosus Hochst.) proxima, sed 
habitu, florum colore, corollæ magnitudine ab ea distinetissima. Nostra 
species quam planta afrieana multo robustior est, folia habet parum 
latiora rigidiora, ealyeis lacinias latiores, corollam multo majorem 


(13) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 249 


albam vel purpurascentem nec sulfuream *. Capsula in nostra planta 
paullo longior, ceterum 2. fistulose simillima. Antheræ fere eædem. 

Cette plante intéressante, appartenant au groupe tropical des Buch- 
neracées, a été découverte au Caucase par M. Medwedeff. Il l’a trouvée 
en Imérétie, dans les environs de Poti. Plus tard, en 1892, nous avons 
réussi à la retrouver en Abkhasie et en Samourzakhagne. 

Elle habite les fossés et les mares desséchées près des routes, comme 
toutes les autres espèces du genre Rhamphicarpa. Elle commence à 
fleurir dès les premiers jours de septembre et fructifie aux premiers 
jours d'octobre. 

Le fait de l’existence de ce genre tropical dans la Transcaucasie occi- 
dentale est très remarquable. Il a besoin d’être expliqué. On sait que le 
genre Rhamphicarpa est très pauvre en espèces. Bentham, dans son 
Genera Plantarum, en énumère six espèces; d’après Hooker, il faut en 
compter sept espèces (la plante d'Australie incluse, réunie par Bentham 
à À. longiflora, mais que Hooker considère comme espèce distinete). 
L’aire géographique de ces six ou sept espèces, dans les deux hémis- 
phères, est la suivante : Indes orientales, Australie septentrionale, 
Nubie, Abyssinie, Madagascar, Afrique centrale (Karaguë), Afrique 
méridionale. L'Afrique est la plus riche en espèces, car on en ren- 
contre cinq vivaces ou annuelles, à feuilles simples ou pinnées. Ce pays 
est évidemment le centre d'origine et de développement du genre 
Rhamphicarpa. Les Indes n’en possèdent qu'une espèce, de même 
que l'Australie. Or, la découverte que nous deerivons iei établit un 
nouvel habitat pour ce genre, savoir : le Caucase. Il est invraisemblable 
de supposer que notre plante se soit établie au Caucase, transportée 
de quelqu’une des régions énumérées ci-dessus, comme les Indes ou 
l'Égypte. D'abord, une plante parasite comme Rhamphicarpa ne peut 
s’acclimater facilement. Puis, notre plante n’a été rencontrée dans 
aucune station intermédiaire. Elle n’a été signalée ni sur la côte méri- 
dionale de la Mer Noire ni sur les côtes de la Méditerranée. Elle ne se 
trouve ni en Perse, ni en Afghanistan, ni dans les autres contrées qui 
séparent le Caucase des Indes. Or il a été reconnu que les espèces. 
communes au Caucase et à l’Afrique sont toujours reliées entre elles 
par des stations intermédiaires ; nommons par exemple Pancratium 
maritimum, Abutilon Avicennæ, ete. Les espèces communes au Caucase 


1 A. Schimpero in planta Abyssinica flores albi indicantur, quos sulphureos 
in planta Nubica Koschy asserit; ceterum plane non differunt (Schimper Iter 
Abyssinicum, Plant. exsicc., in schedulis). 


250 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


et aux Indes se comportent de la même manière (par exemple : Dichro- 
cephala latifolia, Carpesium abrotanoides). Au contraire, l'habitat isolé 
d’un Rhamphicarpa au Caucase nous laisse supposer qu’elle y existe là 
comme plante indigène. Il est très possible que cette plante, de même 
que la Dioscorea récemment découverte au Caucase, représente un des 
restes de la flore des époques géologiques reculées, conservée en Trans- 
caucasie grâce à son chmat exceptionnel, fort semblable à celui de 
l’époque tertiaire, quant aux conditions d'humidité et de chaleur. Les 
considérations suivantes parlent en faveur de cette hypothèse. Le fait 
que le genre Rhamphicarpa possède un nombre d'espèces très restreint 
et elair-seme dans des contrées maintenant totalement isolées, mais qui 
étaient jadis entre elles en communication directe, ce fait seul, disons- 
nous, nous amène à la conelusion que cette plante devait exister pendant 
l’époque géologique précédente et que maintenant elle est à sa période 
d'extinction. Son type peu variable sous des elimats différents parle en 
faveur de son antiquité; les espèces du genre Rhamphicarpa, elaire- 
semées dans des régions aussi différentes quant à leur climat, comme 
les Indes, l’Abyssinie, l'Australie, le Caucase, sont néanmoins très sem- 
blables quant à la structure de leurs fleurs et à leur aspect général et 
ne différencient que par des caractères insignifiants ! Une plante d’un 
âge géologique plus récent, susceptible d'un large développement, 
varierait fortement au contraire, surtout dans les régions dont le elimat 
est si différent. 

Nous considérons cette plante comme espèce nouvelle et nous la rap- 
prochons de R. fistulosa DC. (Macrosiphon fistulosus Hochst.) qui eroit 
en Nubie et en Abyssinie. Elle se sépare de R. fistulosa par les mêmes 
raisons qui séparent celle-ei de R. longiflora, et cette dernière de la 
plante d'Australie. Notre plante a beaucoup d’analogie avec R. fistu- 
losa quant à ses caractères spéciaux. Iei, de même que chez R. fistulosa, 
la capsule est pourvue d’un rostre long et droit (R. longiflora l’a court 
et courbé en crochet), ayant sur le côté une nervure saillante qui est 
parfois tellement développée que la capsule semble être légèrement 
ailée. La forme des anthères est absolument identique dans les deux 
espèces. Par contre, les deux plantes se distinguent très fortement par 
leur port : notre plante est beaucoup plus robuste que la plante afri- 
eaine; ses feuilles sont un peu plus grandes et plus rigides; les parti- 


! Bentham range même sous le nom de R. longiflora les trois espèces à feuilles 
pinnées, des Indes, d’Abyssinie et d'Australie, à laquelle, en ce cas, il faudrait 
aussi joindre notre espèce. 


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BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE XI 


RHAMPHICARPA MEDWEDEWI N. Aısorr 


Bio, 1 \-Rhamplicarpa Medwedewi. .. 20)... een. 4 
2: Talyee jeune PHZUNOR QUE COLEE T) ante, GEVAIT CRISE DER + 

3. „Fleur, coupée, lonsitudinalement +... 4 jé à. . 

AS) LOrONertres jeume-etalee N. ee Ir N EN + 

5} Ristil.deicetteifleur:yudelfacenranen -sont-négnmada. tpèx ge -- 

6 SRlamines vues de dos... nn N ce OLA - 

7. Calyce adulte vu de dos. ......... AU. argo..developnFm + 

D HU LA PR RES LR Ur LES ORE Re A A À 

9. Coupe transversale du fruit. ....... vo BAMYEUC- CE HOUS JA RE ae 

10. Graine — coupe longitudinale — embryon...:...........,... 


N.B. — Cette planche XT a été exécutée d’après un échantillon déposé dans 
l’Herbier Boissier. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Tomel.Planchell. 


sin del. et lith. 


RHAMPHICARPA MEDWEDEWI No 


(15) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 251 


tions du calice plus larges; les corolles, beaucoup plus grandes, sont de 
couleur blanche ou légèrement rosätre en dessous (chez À. Jistulosa ils 
sont blanchâtres ou jaune de soufre). En outre, les fleurs de notre plante 
ont une odeur très agréable: or, tel n’est pas le cas pour la plante 
d'Afrique. 

Nous avons dédié cette belle espèce à M. Medwedeff, botaniste distin- 
gué du Caucase. 


Alopecurus sericeus N. ALBOFF 


N. Ausorr, Description des nouvelles espèces de plantes trouvées en Abkhasie 
en 4889-90, dans Travaux de la Societé d'horticulture d’Odessa, 1891. 


Perennis culmis erectis elongatis graeiliimis usque ad apicem foliosis, 
foliorum vaginis glabris sulcato-striatis supremä valde elongata (folio 
suo duplo triplove longiore) non vel vix tumescente ; foliis eulmeis 
linearibus planis aeutis striatis brevibus; panieulä oblongä vel oblongo- 
eylindrieä viridi-canescente serieeo-villosä ramulis 1-2-spieulatis; glumis 
liberis ad carinam et margines longe villosis 3-nerviis tenuiter striatis 
lanceolatis oblique attenuato-acuminatis glumellam superantibus; glu- 
mellä superne villosä oblique truncatä obtusa infra medium aristà rectà 
vel apice subineurvä eä paullo longiore vel subæquante obsitä; paleä 
linearı. 

Culmi 1 ‘2-2 ‘2 pedales. Vaginæ superiores 7-8 em.: folia superiora 
3-4 em. longa 2 mm. lata. Panicula 1 ‘2-3 em. longa. 

Species panicula sericea eulmisque gracilibus elegantissima, A. gla- 
cialis Koch maxime affınis, vaginis glabris et arista multo breviore 
reetiuseula (nec genieulata) infra medium glumeilæ inserta ab eo 
discedit. 

Hab. in Caucaso : Abchasia, in paseuis et loeis rupestribus montium : 
Czedym (9000 ped.) Gluchor et Nachar (7000-9000 ped.), ad fontes fi. 
Seken (7500-9000 ped.). Svanetia in jugo Latpari inter flumina Hippum 
et Ingur (Sommier et Levier. Iter. Caucasicum, exsiccata); Osetia-Ala- 
gir (Ruprecht Exsiee. in Herb. Boiss.); Zmeretia-Ratscha, Mamisson, 
9000 ped. (Ruprecht ibid.); Grousia ad Borzhom (Radde Exsice. in 
Heb. Petrop. Ross. et Herb. Trautv.) /n Ponto Eazico : in regione 
superiore alpina, ad 2700 metr. (Balansa Exsice. in Herb. Boiss. et Herb. 
Petropol. Gener.). 

Notre plante d’Abkhasie est absolument identique aux échantillons 
recueillis en Lazistan par Balansa, conservés dans l’Herbier Boissier 
et ’Herbarium Petropolitanum Generale, déterminés par E. Boissier 


252 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 


comme A. pontieus C. Koch. avee un point d’interrogation. Elle res- 
semble également aux exemplaires récoltés au Caucase! par Ruprecht 
(Herbier Boissier) et par Radde (Herb. Petropol. Gener. et Herb. 
Trautvett.). Boissier détermine sous le nom d’A. glacialis C. Koch la 
plante de Ruprecht et sous le nom de I’A. ponticus C. Koch la plante de 
Radde. Tous ces exemplaires, de même que le nôtre, ont l’arête des 
glumelles très courte, presque inaperçue au delà des grandes glumes 
qui la couvrent. Ils ne répondent exactement ni à la description de 
Koch’, ni à celle de Boissier qui réunit les deux espèces de C. Koch 
en une seule sous le nom d’A. glacialis *. Parmi tous les exemplaires 
de l'A. glacialis conservés à l’Herbier Boissier, la description de Bois- 
sier ne répond qu'à ceux de Ruprecht, provenant de Touchetie, qui 
sont en effet pourvus des longues arêtes comme le véritable A. glacia- 
lis C. Koch. Les formes transitoires entre ces échantillons de Ruprecht 
et les autres n'existent ni à l’Herbier Boissier, ni à l’Herbier du 
Jardin botanique de Saint-Petersbourg. Il paraît que la longueur des 
arêtes réprésente un caractère très constant et assez sûr pour qu'on 
puisse se baser sur lui pour distinguer cette nouvelle espèce, d'autant 
plus que ce caractère donne un autre port à la plante (celui-ci dépend 
également de la grandeur des épis et des fleurs qui sont beaucoup plus_ 
grandes chez A. glacialis Koch). Malheureusement, ni à l’Herbier 
Boissier, ni à l’Herbier du Jardin botanique de Saint-Petersbourg ne 
se trouvent des échantillons authentiques de C. Koch, qui seuls pour- 
raient élucider les rapports existants entre les deux espèces de C. Koch 
et la nôtre. 

Néanmoins, il est hors de doute qu'il existe au Caucase deux espèces 
ou variétés bien distinctes d’Alopecurus, dont l’une est A. glacialis 
Koch (= À. ponticus C. Koch, selon E. Boissier) à arêtes longues et 
saillantes, et l’autre, notre A. sericeus, caractérisé par ses arêtes courtes 
et cachées au delà des bractées. Quant à l’espece décrite par Traut- 
vetter sous le nom de l’A. gracilis, elle ne peut être considérée que 
comme une forme plus grande de l’A. glacialis Koch *. 

NB. MM. Stephen Sommier et Emile Levier ont eu l’amabilité de 
me communiquer un échantillon de l’Alopecurus recueilli par eux 


1 La plante de Ruprecht provient de Rutscha et celle de Radde provient de 
Borjom. 

2 Linnæa, XXI, p. 382. 

3 Boissier, Flora Orientalis, NV, p. 489. 

4 Boissier, Fl. Or., V, p. 489, et Herb. in Schedul.! 


(17) N. ALBONF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 253 


pendant leur voyage en Svanétie. Cet échantillon provenant de la 
crête Latpari, est parfaitement identique à notre À. sericeus. 


Ranunculus Helenæ N. ALBOFF 
Tab. XII. 


N. Arsorr, Description des nouvelles espèces de plantes trouvées en Abkhasie 
en 4889-90, dans Travaux de la Societé d'Horticulture d’Odessa, 1894. 


Planta pumila (1 ‘/2-4-pollicearis) glaberrima rhizomate tortuoso obli- 
quo subtus fibras elongatas grumosas edente supra vaginis fuseis vestustis 
vestito. Caules solitari vel duo ex eadem foliorum rosula, erecti vel as- 
cendentes graciles simplices scapiformes uniflori, post fructificationem 
elongati bifurcatim ramosi foliosi bi-flori. Folia radicalia numero 4-7, 
in rosulam caulem amplectantem congesta, longe pedicellata, sub 
anthesi convoluta parva tenera carnosula ovata apice tridentata, fructi- 
ficatione effecta valde expansa chartacea late-ovata vel orbiculata apice 
3-pluridentata dentibus obtusis vel apiculatis terminalibus majoribus, 
Folia caulina interdum (in planta juniore) nulla, sed sæpius 1 vel 2 
minuta ovato-lanceolata vel linearia, contigua vel inter se remota; in 
caulibus ramosis ad bifureationem folium uniecum radicalibus simile sed 
brevius pedicellatum præterea adest. Peduneuli glabri. Calyx adpressus 
glaber. Sepala oblonga membranacea lustescentia. Petala obovato-ellip- 
tica basi in unguem brevem angustissimum subito constricta sepalis 
parum longiora. Carpella paueissima (5-6) majuscula irregulariter 
ovata ventricoso-inflata glabra vel parce et minutissime glandulosa 
utroque latere nervis ramosis valde prominentibus percursa rostro 
brevi tenui rectiuseulo vel subineurvo terminata. 

Folia cum petiolis 2 ‘/2-6 em. longa. Laminæ foliorum 1 ‘/3-1 t/2-9 "a 
em. longa, */1-2 '/ı-2 ®/ı em. lata. Sepala 5-6 mm. longa, 2 mm. lata. 
Petala 6-8 mm. longa, 2-3 mm. lata. Carpella 4 mm. longa, 3 mm lata. 

Hab. in rupestribus ad nives deliquescentes montium calcareorum 
Abchasiæ (jugum Bzybicum omne, alt. 7500-8000 ped.; montes Arbika 
et Kutushera, 8000 ped.) Fl. Junio; fruet. Augusto. 

Inter 2. hybridum Biria et À. Brevifolium Ten. naturalissime collo- 
canda est. A À. hybrido, cui valde affinis, foliis radiealibus pluribus 
nec solitariis, dentatis nee inciso-dentatis, Horibus multo minoribus etc. 
ditfert. À. brevifolius Ten. a nostra specie foliis profunde ineisis erenatis, 
tioribus 3-plo majoribus, fructubus lævibus ete. longe discedit. 

Planta evidenter inter R. hybridum et R. brevifolium transitoria. 


BULL. HERB. BOISS., mai 4893. 18 


254 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


Quoad habitum mirum variat. Planta junior habitu omnine Oxygra- 
phidis (caules scapiformes, folia revoluta). Specimina adultiora junio- 
ribus valde dissimilia, A. hybridum multum referentia (caules ramosi 
ascendentes nec erecti; folia transverse valde expansa, orbiculata, firma, 
fere pergamea, pluri-dentata). Flores multo minores quam in speciebus 
altınibus. Carpella insigniter magna et pauca (4-6). 

Cette plante, fort interessante, est facile à distinguer de toutes les 
autres espèces de Renoncules par son port singulier, aussi bien que par 
la grandeur extraordinaire et le nombre tres restreint de ses carpelles. 
Nous avons déjà donné la description de cette plante en 1891!. Cette 
description a été établie sur deux jeunes échantillons, les seuls que nous 
possédions alors. Nous avons, depuis, réussi à récolter une foule de bons 
exemplaires de cette plante, à tous les degrés de développement. Ce sont 
eux qui nous ont permis d'établir une nouvelle description, qui diffère 
essentiellement de la précédente. Cette différence s'explique par le fait 
que les échantillons adultes, avee fruits mûrs, diffèrent considérablement 
des jeunes. La différence est si frappante qu'à première vue il est même 
difficile de supposer que les échantillons adultes soient identiques à ceux 
que nous connaissions à l’état jeune. Quant à son port, la jeune plante 
simule admirablement un Oxygraphis : elle a les mêmes racines char- 
nues et nbreuses, les mêmes feuilles charnues et révolutées, formant 
une rosette à la base de la tige, les mêmes tiges en forme de scapes, ne 
portant qu'une ou deux petites feuilles bractéiformes. Au contraire, la 
plante adulte a la tige rameuse, portant outre des folioles florales une 
grande feuille située au point de ramification et parfaitement semblable 
aux feuilles radicales. La forme et la consistance de la feuille à l’âge 
adulte change également. Les feuilles deviennent plus fermes, de con- 
sistance presque parcheminée, et s’aceroissent considérablement, surtout 
en largeur; en outre, leur dentelure augmente et devient plus profonde. 
Sous cet aspect, la plante rappelle beaucoup quelques échantillons du 
R. hybridus Biria. 

Nous étions longtemps dans l’ineertitude au sujet de la section à 
laquelle notre plante devait être rapportée. La jeune plante que nous 
possédions en premier lieu ne nous fournissait à ce sujet aucune indi- 
cation; d'autre part, ses fruits sont si singuliers qu'il était très difficile 
d'indiquer la section à laquelle elle pouvait appartenir. Longtemps, 
nous avions hésité entre les sections Thora et Hecatonia. Elle corres- 


© N. Alboff, Description des nouvelles espèces de plantes trouvées en Abkha- 
sie en 1889-90. Odessa, 1891. 


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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER Tome. Planche 19. 


Alboff et Cuisin del. Imp. Becquet fr. Paris. 


Ranuncuius HeLen#& N Alboff. 


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(19) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 255 


pond à la première section par ses racines charnues et, en partie, 
par son port; à la seconde, par la construction de ses nectaires. Nous 
essayâmes ensuite d'en faire une section nouvelle Oligocarpea, ainsi 
caractérisée : « habitus Oxygraphidis, sed caules adulti ramosi foliosi 
et sepala decidua nec persistentia; carpella insigniter pauca majus- 
cula valde venosa ! ». Les recherches faites récemment par nous à l’Her- 
bier Boissier ont enfin résolu nos doutes. Dans la vaste collection des 
Renoncules qui existe dans cet herbier, nous avons réussi à trouver 
les échantillons des R. hybridus Biria et 2. brevifolius Ten., très sem- 
blables aux nôtres par la structure de leurs carpelles de même que par 
leur port. En effet, notre plante paraît être une espèce intermédiaire 
entre ces deux espèces, dont l’une est propre à l'Autriche (Carinthie, 
Tyrol, Transylvanie), et l’autre à l'Italie méridionale, à la Grèce, 
à l’Archipel (Crête) et à l’Asie-Mineure. Elle établit pour ainsi dire 
un passage entre l’espèce d'Autriche et celle d'Orient. Elle se dis- 
tingue facilement de R. brevifolius Ten. par la forme de ses feuilles 
(qui sont incisées et en même temps obtusément crénelées chez 
R. brevifotius Ten., tandis qu'elles sont simplement dentées chez notre 
plante), par la grandeur de ses fleurs (celles-ci étant trois fois plus 
grandes chez À. brevifolius), et par ses fruits à nervures très sail- 
lantes. R. hybridus Biria est beaucoup plus voisin de notre espèce. 
Dans l’Herbier Boissier il se trouve les exemplaires de cette espèce 
(provenant du Tyrol et de l'Engadine) très semblabies à notre plante. 
Is s’en distinguent cependant par la forme un peu différente des 
feuilles (ineisees-dentees), par le nombre de ces dernières (une seule 
feuille radicale) et par leurs fleurs beaucoup plus grandes. 

M. Freyn, l’'éminent botaniste de Prague, qui s'occupe spécialement 
des Renoncules, et auquel nous avons soumis un échantillon de notre 
espèce, nous informe qu'il est convaincu que notre plante représente 
une espèce nouvelle très distincte de À. hybridus Biria. 

Notre espèce est très commune dans les rocailles de la crête Bzy- 
bienne et des montagnes calcaires qui en sont voisines, où elle croît en 
abondance près des neiges fondantes, à une altitude d'environ 7500-8000 
pieds. Sauf sur ces montagnes calcaires, nous n'avons pu réussir à la 
retrouver en Abkhasie. 

Elle fleurit en juin et fructifie en septembre. 


1 Voir notre rapport sur nos explorations botanico-géographiques en Abkhasie, 
en 1888-1892, lu dans la.session de la Société botanique de St-Pétersbourg (sous 
presse). 


256 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (20) 


Plantes rares, peu connues où rencontrées pour la première fois 
au Caucase. 


Ranunculus vitifolius Boiss. et Bal. in Bal. Exsice. 1866 non Royle. 
Boiss. Fl. Orient. Suppl., p. 9. Synon. : À. macrophyllus Ledeb. FI: 
Ross., I, p. 72, non Desv.! 

Descriptio nostra : Rhizomate longo crasso fibras elongatas tenues 
edente, caule graeili elato apice dichotome ramoso 4-5 vel plurifloro 
usque ad ramificationem aphyllo adpresse vel subpatule hirto vel 
glabrescente; foliis adpresse hirtis subtus pallidioribus radicalibus 
longissime petiolatis amplis cordato-suborbieulatis pentagonisve ad 
medium tripartitis partitionibus lateralibus subbifidis eireumeirca inei- 
sis, serratis vel dentatis, foliis eaulinis inferioribus (ad primam bifur- 
cationem insertis) breviter petiolatis ceterum radiealibus simillimis ; 
superioribus sessilibus 3-5-vel 7-fidis, supremis profunde 3-fidis parti- 
tionibus anguste oblongis parce ineisis vel dentatis aut subintegris ; 
ultimis simplieibus lanceolatis minutis; calyce corollæ adpresso, sepalis 
cito deciduis patule villosis; corollä magnä speciosä petalis obovatis 
obtusis aureis; spieä globosä, axı hirsutä; carpellis minimis ovatis sub- 
compressis levibus carinatis junioribus uneinatis demum in rostrum 
breve rectiusculum abeuntibus. 

Hab. in Caucaso : Abchasia, in regione sylvatica subalpina (4500- 
6000 ped.) montium Aczkha, Zhipishkha, Gwandra et alibi (Nordmann, 
N. Alboff); in Ponto Lazico : in sylvis Piceæ Orientalis prope Djimil 
5200 ped. (Balansa in Boiss. Suppl. Fl. Or., p. 9). 

Var. 8. minor Boiss. Folia triplo minora, caules abbreviati. 

Hab. in Caucaso : Abchasia, in sylvis regionis inferioris (2000-4000 
ped.) jugi Azhjumhue (prope Psyrtskha) et montium Aezavezara et 
Dou; in Ponto Lazico : in sylvis humidis prope Rhize (Balansa I. c.). 

Planta speciosa gracilis propter pedicellos longissimos et foliorum 
formam inter omnes Ranuneuli species distinetissima, À. Cappadocico 
proxima (fide el. E. Boissier). Rhizoma horizontale vel obliquum valde 
elongatum (ad 7 em.) crassum (6-8 mm. diam.). Caules elati, bis bifurei, 
bifurcatione alterä 2-Horä, alterâ 3-florä (interdum abortu 2 vel 1-florä) 
quoad pubescentiam valde variabiles : tune pilis patulis, tune adpressis 
(quod sæpissime) obsiti, tune fere glabrescentes. Folia semper adpresse 


(21) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 257 


hirsuta, radiealia longissime petiolata (petiolis ad 20-24 em.) varie 
divisa : tune profunde incisa vel partita, tune lobata, lobis vel partitio- 
nibus paucis (3-5-7) latis margine inæqualiter serratis, dentatis vel 
incisis. Folia caulina radicalibus simillima sed multo brevius petiolata. 
Folia suprema minus profonde divisa vel subsimplieia. Maenitudo 
foliorum mirum variat. In Herbario meo specimina À. macrophyllo 
Ledeb. et utrique varietati ZA. vitifolis Boiss. simillima et inter ea 
transitoria adsunt. Specimina e locis exscelsioribus (supra 4500 pedes) 
folia majora habent quam speeimina estationibus inferioribus. In sylvis 
coniferis regionis subalpinæ (5500-6500) varietas typica crescit ; in sylvis 
regionis inferioris (2000-4500 ped.), var. 5. minor dominatur. Flores 
magni speciosi, diametro 2-3 em. Spica fructifera magnitudine pisi ; 
carpella minima (lineæ ‘/: tantum longa) juniora stigmate subuneinato 
sed matura rostro brevi recto superata, qua nota a AR. Cappodocico 
differt (conf. Boissier, F1. Or., Suppl., p. 9). 

Notre plante d’Abkhasie est parfaitement identique à celle du Lazis- 
tan qui se trouve dans l’Herbier Boissier sous le nom de R. witifolius 
Boiss. et Bal. L’Abkhasie nous fournit également une variété de cette 
plante, correspondant à la variété minor Boiss. du Lazistan. D’autre 
part, nos échantillons sont très semblables à la plante rapportée du 
Caucase par Nordmann (Herbar. Petropol. Rossie.), qui a servi à Lede- 
bour pour établir son R. macrophyllus. N’en possédant qu'un seul 
échantillon encore jeune, Ledebour n’a pas pu indiquer ses affinités. 
Boissier n'avait pas sous ses yeux l'échantillon authentique de Nord- 
mann et ne connaissait la plante que d’après la description incomplète 
de Ledebour. C'est pourquoi il l’a référée par erreur au À. grandifo- 
lus L. Ayant eu l’occasion d'examiner les échantillons authentiques 
des À. macrophyllus et R. vitifolius, nous n’hesitons pas à affirmer 
qu'il n'existe qu'une seule espèce sous ces deux noms. Seulement, 
R. macrophyllus a été établi sur un échantillon plus robuste, plus 
rameux, plus grand dans toutes ses parties. Nos échantillons d’Abkha- 
sie nous fournissent toutes les transitions du type de À. macrophyllus 
Ledeb. (dont l'habitat au Caucase n’est pas indiqué par Nordmann: 
cest probablement l’Abkhasie ou la Gourie) au type de R. vitifolius 
Boiss. et Bal. et à sa variété minor Boiss. 

La variété à dimensions plus grandes se rencontre le plus fréquem- 
ment dans la région supérieure subalpine (5500-6500 pieds), tandis que 
la variété minor Boiss. predomine dans la région supérieure (2000-4500 
pieds). 


258 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


La plante commence à fleurir déjà dès le mois d’ayril (dans la région 
plus basse); dans les régions plus élevées, elle est en pleine floraison 
aux mois de mai et de juin. 


Genista humifusa L. (@. commixta Spach. Ill. Fl. Or., tab. 150). 

Hab. in Ponto (Tournefort); in Abchasia : in pratis alpinis montium 
Sanezara. Czipshira et Mamdzyshkha (N. Alboft). 

Fl. Junio. Fruet. Augusto. 

Notre plante constitue une découverte fort interessante. @. humi- 
‚Jusa L. a été recueilli pour la premiere fois par Tournefort il y a deux 
siècles dans la localité qu’il désigne sous le nom assez vague de « Pon- 
tus. » Depuis ce temps-là, aueun botaniste n’a réussi à retrouver cette 
plante en Orient. Notre découverte donne done l'habitat précis de cette 
plante rare. Elle paraît être fort répandue en Abkhasie, dans la région 
alpine. Je l’ai trouvée dans la chaîne générale du Caucase, près du col 
Santschara, sur la crête calcaire bzybienne (Mont Tsetipchira) et sur le 
Mont Mandzychkha. Elle habite exclusivement les régions élevées à une 
altitude de 6000-7500 pieds. 

Les échantillons authentiques du @. humifusa ne se trouvent que 
dans l’Herbier de Linne et !’Herbier de Tournefort. Les auteurs des 
Illustrat. Flor. Orient., Jaubert et Spach nous ont donné d’excel- 
lents dessins de cette plante. La comparaison de nos échantillons avec 
ces dessins serait déjà parfaitement suffisante pour se convainere de 
son identité avec G. humifusa. Néanmoins, pour obtenir de plus sûres 
garanties, nous avons eru nécessaire d'envoyer notre plante à Paris, 
pour la comparer avec le type de Tournefort. Nous devons à l’obli- 
geance de M. Franchet, du Musée botanique de Paris, les renseigne- 
ments Suivants : 

« J'ai comparé le Genista, que vous m'avez communiqué avec le 
S. humifusa L. type de Tournefort. Je trouve que dans votre échan- 
tillon les feuilles sont plus aiguës que dans celui de Tournefort, bien 
que dans ce dernier on en observe quelques-unes également aiguës ; 
mais presque toutes sont sensiblement obtuses. 

« En outre, dans la plante de Tournefort, le calice est d’une consis- 
tance presque membraneuse, pâle et divisé jusqu'aux deux tiers en 
lobes étroitement lancéolés, subulés. 

« Dans votre plante le calice est herbacé, à lobes un peu plus larges. 

« Teut ce qui précède s'applique à votre rameau florifere. 

« Le rameau portant les jeunes fruits a plus d’analogie avee la 


(23) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 259 


variété parvifolia Spach., mais les feuilles sont plus aiguës dans votre 
plante qui d’autre part presente les calices membraneux du type de 
Tournefort. » 

Il est done évident que, à part quelques différences insignifiantes, 
notre plante est identique à celle de Tournefort. La différence dans la 
forme des feuilles et du calice est sans importance, ear ces caractères 
varient beaucoup dans notre plante aussi bien que dans celle de Tour- 
nefort. Sans cela, nous serions obligés de considérer nos échantillons de 
Santschara comme différents de ceux de la crête Bzybienne et du mont 
Mamdzychkha. Toutefois l’un et l’autre type sont reliés entre eux par 
de nombreuses transitions. La même tendance de variation dans le 
même sens s’observe dans les exemplaires de Tournefort‘. En somme, 
les feuilles de la plante abchasienne sont plus grandes, plus étroites 
et plus aiguës que celles de la plante de Tournefort. 

Dans la première élaboration de notre collection au laboratoire bota- 
nique de l’Université de Kieff, en 1890, nous avions d’abord déterminé 
cette plante sous le nom de @. depressa MB. La comparaison faite 
récemment au Jardin botanique impérial de St-Pétersbourg avec les 
véritables exemplaires de @. depressa a établi notre erreur. 


Quercus pontica C. Koch. 

Hab. in Ponto Lazico in regione montanä ad fontes fluvii Asperos 
(C. Koch), in mediä viä inter Ardon et Djimil et in parte superiore 
vallis Of (Balansa); in Abchasia, in regione sub alpina montium 
Sanczara, Aczavczara, Dou, Lachta, Kulambo, et probabiliter alibi, alt. 
4500-7000 ped. (N. Alboff); in Samurzakanı ad montes Onara et 
Aezirasera in regione superiore 5500-7000 ped. (N. Alboft); ad limites 
Abchasiæ et Svanetiæ in regione sylvatica superiore (Krasnof). 

Arbrisseau de 3 ‘2-4 mètres, très répandu en Abkhasie et en Sa- 
mourzakagne dans la région subalpine des forêts (4500-7000 pieds). Très 
souvent cet arbrisseau, en compagnie du laurier-cerise, noisetier, bou- 
leau, ete., marque la limite supérieure de la végétation forestière (par 
exemple, sur la chaine générale du Caucase pres du col Santschara ou 
bien sur le mont Koulambo et le mont Onara). C’est un chêne très 
caractéristique. Il rappelle énormément le chätaignier par ses feuilles. 
Celles-ci varient beaucoup quant à leur grandeur et à leur forme. 


1 Comparez les deux variétés faites par Spach : buxifolia et parvifolia Jauh. 
et Spach. dans les Annales des Sciences naturelles, 3me série, v. HI, p. 132). 


260 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


Elles sont tantôt ovales, tantôt ovato-lancéolées, tantôt obtuses, tantôt 
plus ou moins aiguës, ete. La grandeur varie, approximativement, 
dans les limites de : 13-34 cm. en longueur, 6-13 em. en largeur. La 
grandeur ordinaire est de 20-25 7-10. Dans les montagnes voisines de 
la chaîne générale du Caucase, c’est la forme avec les feuilles les plus 
étroites qui prédomine, tandis que sur les crêtes chaudes et humides de 
la côte de la mer, la forme à feuilles très larges a la prépondérance. 
Les échantillons de l’Abkhasie sont absolument identiques à ceux du 
Lazistan, recueillis par Balansa et conservés dans l'Herbier Boissier. 

Nous avons découvert ce chêne au Caucase, dans les montagnes de 
l’Abkhasie, en 1889, et nous l’avions déterminé Q. castaneifolia C.-A. 
Mey. Plus tard, en 1890, M. Krasnoff l’a trouvé sur la frontière de la 
Svanetie et de ’Abkhasie et l’a décrit sous le nom de Q. Hamrekelowi 
Krasnoff (n. sp.). Quelques mois après, il découvrit son erreur; il con- 
tinue néanmoins à regarder son chêne comme variété nouvelle du 
Q. pontica C. Koch (var. Hamrekelowi Krasnofi'‘). Nous ignorons les 
raisons sur lesquelles il base cette opinion nouvelle, car, comme nous 
l'avons déjà démontré, il n’y a aucune distinction entre les plantes de 
l’Abkhasie et du Lazistan. 


Ornitholagum Balansæ Boiss., fl. Or., V, p. 222. Syn. : O. Aucheri 
Boiss. in Bal. PI. Ponti et Bourg. Arm. non Diagn. — ©. Schmalhau- 
sent N. Alboft, Deser. de nouy. esp. de plant. trouvées en Abkhasie en 
1889-90, 1. e. | 

Hab. in Ponto Lazico supra Djimil, 8600 ped. (Balansa); monte 
Kolak-dagh Armenize, 8000 p. (Huet.); ad nives m. Tecelem supra 
Gumuschkhane, Armenize (Bourg.); in Abchasia in pascuis alpinis 
montium Aczkha et Czedym, alt. 8000-9000 ped., in Samurzakant in 
regione alpine m. Apshira. 

Fl. Junio et Julio. 

Nos échantillons d’Apchira et d’Atschkha ayant une ou deux fleurs, 
sont identiques à la plante recueillie en Arménie par Huet du Pavillon, 
que nous avons vue dans l’Herbier Boissier sous le nom de l’Ornitho- 
galum Balansæ Boiss. Is répondent aussi très bien à la description de 
Boissier, leurs pédicelles restant tous aresses et non allongés après la 
fructification. Quant aux exemplaires de M. Tschedym, d’après lesquels 


1 Krasnofi, Plantes nouvelles de la Svanétie, dans les Bull. de la Soc. des Nat. 
de Kharkojf, 1892. F 


(25) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 261 


nous avons primitivement etabli notre ©. Schmalhauseni, ils ont, comme 
aspect général, une grande ressemblance avec l'O. Balansæ et n’en 
different que par leurs feuilles plus étroites. Ce caractère ne nous 
semble pas suffisant pour établir une espèce nouvelle; la plante de 
Tschedym peut néanmoins être considérée comme une variété steno- 
phylla de VO. Balansæ correspondante à la variété analogue chez O. 
oligophyllum Clark. 

Dans l'Herbier général du Jardin botanique de St-Pétersbourg, il y 
a des échantillons récoltés au Caucase par Bayern et déterminés par 
Boissier comme ©. oligophyllum; ils sont également identiques à nos 
exemplaires de Tschedym. De même, nos échantillons d’Atschkha et 
d’Apshira ont une grande ressemblance avec les plantes de l’Herbar. 
Petropol. General., provenant de l’Asie-Mineure et déterminées par 
Boissier comme ©. Aucheri. Il semble que cette contradiction apparente 
puisse être expliquée par le fait que la détermination des plantes nom- 
mées ci-dessus avait été faite par Boissier avant qu'il eut établi sa nou- 
velle espèce ©. Balansæ, laquelle il avait primitivement confondue avec 
©. oligophyllum sous le rom d’O. Aucheri (comp. Flor. Orient., V, 
p. 220-222). 


Scutellaria pontica C. Koch. 5. abchasica N. Alboft. (Syn.: S. Helen 
N. Alboti, 1. c.) 

Magis pubescens, ad folia adpresse hirta, spicà plurifiora, foliis flora- 
libus augustioribus lanceolato-elliptieis et lanceotalis obtusis corollä 
dense patule villosä tubo augustiore. 

Hab. in pascuis montium ealeareorum Abchasiæ, alt. 7000-7500 ped. : 
mont Czipshira, m. Mamdzyshkha et probabiliter alibi in jugo Bzy- 
bico. Floret Junio. 

La plante d’Abkhasie difiere de celle du Lazistan par la pubescence 
plus forte de toutes ses parties, surtout de la tige. Ses feuilles sont tou- 
jours plus ou moins velues, tandis qu’elles sont tout à fait glabres chez 
le type de Koch. Ses épis sont aussi plus denses, plus riches en fleurs 
et ses corolles plus velues que dans la forme typique. 

Elle paraît être une bonne variété, car nous n’avons pas réussi à 
trouver des transitions entre notre plante et la plante du Lazistan, 
l’une et l’autre ne variant que dans des limites très restreintes. 

Nous avions tout d’abord considéré cette plante comme espèce dis- 
tinete; mais en la comparant aux échantillons de Balansa et au type de 
Koch, nous sommes convaineu qu'il ne s’agit que d’une simple variété 
de $. pontica C. Koch. 


262 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26) 


Psephelius heterophyllus Boiss. 5. abchasicus N. Alboff (an sp.?) 
(Syn. : P. abchasicus N. Alboff, ]. c.). 

Elatior (6-8 poll.), foliis duplo majoribus supra araneosis vel tomen- 
tellis partitionibus acutioribus, capitulis interdum bibracteatis. 

Hab. in pratis alpinis montium caleareorum Abchasiæ : mons Mamd- 
zyshkha, m. Achaliboch, m. Czipshira, jugum Rjukha, 6500-7500 ped. 

Floret Junio. Fruet. Augusto. 

Nous avions d’abord considéré cette plante comme nouvelle et 
l’avions décrite sous le nom de P. abchasicus. Après l’avoir étudiée atten- 
tivement à l’Herbier Boissier et à l’Herbier du Jardin Impérial de 
St-Pétersbourg, nous sommes arrivé à la conclusion qu'il faut la référer 
au P. heterophyllus Boiss. Les échantillons authentiques qui ont servi à 
Boissier pour sa description (Exsiecata de Huet du Pavillon et de 
Tschikhatseheif) se distinguent suffisamment des nôtres, quoique la 
différence ne soit pas assez sensible pour considérer notre plante comme 
espèce distincte. Cette dernière diffère des échantillons de l’Herbier 
Boissier premièrement par ses dimensions deux fois plus grandes que 
celles du P.h eterophyllus typique, puis par un autre port et par la pubes- 
cence plus prononcée des feuilles, qui sont divisées en lobes plus aigus 
et plus étroits. Toutefois, la forme des feuilles reste toujours la même, 
c’est-à-dire que des feuilles simples, Iyrees et pinnées, s’y rencontrent 
simultanément. Par les caractères ci-dessus, notre plante se rapproche 
du P. leucophyllus, qui a cependant toutes ses feuilles disséquées. En 
tout eas, cette dernière espèce a les affinités les plus intimes avec 
P. heterophyllus de notre variété. Or on peut se demander si P. hete- 
rophyllus Boiss. lui-même, aussi bien que notre plante, ne présentent 
peut-être qu'une des variétés à feuilles hétéromorphes de l’espèce 
polymorphe P. leucophyllus MB.? E. Boissier lui-même se range à 
cette opinion, comme on peut en juger par la note qui suit la deserip- 
tion du P. heterophyllus, Fl. Or., TE, p. 609. 


Rhynchocorys stricta C. Koch in Linnæa XXIH, p. 684. Syn. : 
R. Elephas 5. stricta Boiss. Fl. Or., IV, p. 478. — R. intermedia N. 
Alboft, ]. ce. 

Hab. in Ponto Lazico supra Djimil, 6000-9000 ped.(C. Koch, Balansa); 
in Guria (Szovitz); in Abchasia in pratis alpinis m. Czedym (N. 
Alboff). 

Floret Junio-Julio. Fruct. Augusto. 

Cette plante, dont nous avions précédemment fait une espèce 


(27) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 263 


nouvelle, À. intermedia, paraît être identique aux échantillons de 
Balansa et de C. Koch provenant du Lazistan, qui se trouvent dans 
l’Herbier Boissier sous le nom de À. Elephas B stricta Boiss. (l’un 
d’eux, échantillon authentique de Koch, est pourvu de l'inscription de 
la main de Koch « À. strictus »). Chez ces plantes, de même que chez 
la nôtre, les feuiles sont petites, triangulaires ou ovales, la tige est 
dressée, et le nombre des semences peu considérable (chez la plante du 
Lazistan, ce nombre est de 10, chez la nôtre de 6-8). Ces caractères 
éloignent considérablement cette plante du type de R. Elephas, auquel 
Boissier l’a réunie !. En conséquence, il nous semble préférable de 
reconstituer l’espece de Koch, en y joignant notre espèce. L'espèce de 
Koch sera done ainsi caractérisée : caulibus strictis erectis subsimpli- 
cibus, foliis parvis triangularibus vel triangulari-ovatis, seminibus paucis 
(6-10) lineato-striatis lineis anastomosantibus (N. Alboft). Nous omet- 
tons dans notre description la pubescenee de la plante, car ce caractère 
n'est pas constant. Quant à la description de C. Koch, on ne peut s'en 
servir, car elle est très courte et obscure: elle manque de précision et ne 
répond pas exactement aux échantillons du Lazistan. 


Dioscorea caucasica Lipsky et N. Alboff (N. Alboff, Deux genres 
nouveaux pour la flore du Caucase : Rhamphicarpa et Dioscorea, in 
Acta Hort. Petropol. 1893, XIL n° 9. — W. Lipsky, Dioscorea cauca- 
sica, in Bull. de la Soc. des Natur. de Kieff, 1893). 

Descr. nostra: Planta volubilis, rhizomatibus horizontalibus longis 
valıdis erassis; caulibus glabris; foliis sparsis et suboppositis, inferiori- 
bus verticillatis : verticillastris ternis, quaternis quinisque, forma 
variæ ; nune omnino integris cordato-ovatis longe acuminatis, nune 
basi sinuato-sublobatis, 9-nerviis nervo utroque extimo bifido, interdum 
10 sub-13-nerviis, subtus plus minus pubescentibus interdum subgla- 
bris; petiolis basi glanduloso-hirtis; infloreseentiis spieatis axillaribus; 
spicis mascul:s, in unicä axillä vel 3-4 in vertieillastro, folio multo lon- 
gioribus laxe ramosis ; ramis 1-3 vel subnullis; rachi glanduloso-puke- 
rulä; foribus masculis sessilibus solitariis vel per 2 in rachi remote 
glomeratis 1-2 bracteolatis bracteis lanceolatis 1-nerviis; perigonio 


U R. Elephas a un nombre double de graines, dont la structure de l’&corce est 
bien différente de celle de R. stricta la surface de ces graines y est luisante, silon- 
née-réticulée et creusée de très petites fossettes, tandis que celle de graines de 
R. stricta est marquée de stries et rayures linéaires, qui s’anastomosent entre 
elles; le port de R. Elephas est aussi très différent de celui de R. strieta. 


264 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) 


exsfido campanulato lobis erecto-patentibus elliptico lanceolatis uniner- 
viis; staminibus imo perigonii tubo insertis tubum æquantibus perigonii 
lobis oppositis; antheris filamento multo brevioribus; pistilli rudimento 
centrali Conico; spicis femineis simplieibus 1-5-sub-6-floris: capsulis 
orbiculatis triquetris trialatis plerumaue apice vel etiam basi retusis 
coriaceis pergameis nitentibus glabris; seminibus 2 in quolibet loculo 
eireumeirea late alatis. alä basi abrupte truncatä, nucleo elliptieo. 

Hab. in Caucaso : Abchasia in fissuris montium calcareorum regio- 
nis ealidioris, ad 800-1000 ped. alt. : prope Psyrtskha (W. Lipsky, N. 
Alboff); Bzybicum jugum prope pagos Otkhary et Aczandary (N. Al- 
boft); jugum Grykhtzy prope f. Gumista (N. Alboff); fissura fl. Madz- 
harka inter pagos Merchaul et Olginskoe (N. Alboff). Provincia Maris 
Nigri : in fissurà fi. Mzymta (Kuznetzoff). 

Floret fine Aprilis et Maio ineunte. 

D. deltoideæ Wall. florum strueturä et dispositione affınis, ab eä foliis 
pubescentibus inferioribus verticillatis, infloreseentiä ramosiore, etc. 
ditfert. Habjtu mirum D. villosam Jaeg. refert (idem rhizoma, eadem 
foliorum forma, pubescentia et dispositio ', ceterum ab eä distinetis- 
sima (flores in D. villosa rotati nec campanulati, ut in nosträ specie ; 
stamina Centro perigonii inserta, apice ramosa: pistilloides tres (in 
nostra speeie unieus); inflorescentiæ racemosæ nee spicatæ). 

Le fait de l’existenee d’une Dioscorea au Caucase a été constatée 
pour la première fois par M. W. Lipsky, qui l’a trouvée, par hasard, 
dans l’été de 1891, en Abkhasie dans une localité connue sous le nom 
de Psyrtskha (où est situé le couvent dit Nouveau Athon). Plus tard, en 
1892, nous avons recueilli de nouveau cette plante à Psyrtskha pendant 
sa floraison et j'ai recherché d’une manière exacte sa distribution géo- 
graphique en Abkhasie. Nos propres explorations ont démontré que 
cette Dioscorea appartient au nombre des plantes très ordinaires dans 
ce pays. Outre la localité indiqué ci-dessus, où elle se trouve en abon- 
dance, elle se rencontre aussi, en quantité plus ou moins considérable, 
sur le versant méridional de la crête Bzybienne, dans la chaîne de 
Grykhtzy et dans le défilé de la rivière Madjarka. Probablement elle 
se retrouvera dans d’autres localités de ’Abkhasie. Selon M. Kouzne- 
troft, elle n’est pas rare dans le bassin de la Mzymta (province de la 
mer Noire). 

La Dioscorea que nous décrivons ici est propre exclusivement aux 


1 Confer. tab. 626! in Jacq. Icon. Plant. Rar. 


(29) N. ALCOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 265 


régions plus chaudes de l’Abkhasie; elle ne monte pas au-dessus de 
1000 pieds. Elle forme une sorte de liane dans les forêts vierges des 
défilés calcaires près du côté de la mer, où elle se trouve avec le lau- 
rier, la khourma (Diospyros Lotus), le figuier (Fieus Carica), le buis, 
lAndrachne Colchica, ete. Comme elle y croît toujours en compagnie 
de Tamus communis, il est très facile de la confondre avec celui-ci, 
cette dernière plante lui ressemblant énormément. C’est pourquoi elle 
n'avait pas Jusqu'ici attiré notre attention. 

Le fait de l'existence d’une Dioscorea dans la Transcaucasie oceiden- 
tale peut recevoir une explication identique à celle donnée pour notre 
Rrhamphicarpa * et une foule d’autres plantes (Rhododendron ponticum, 
Diospyros Lotus, Buxus sempervirens, Fieus Carica, Erica arborea, 
Arbutus Andrachne, Zelcowa crenata, Pterocarya caucasica, Phillyrea, 
Vaeeinium, Arctostaphylos, ete.); c'est-à-dire qu'elle représente les 
restes de la flore tertiaire, conservée en Transcaueasie occidentale, grâce 
à son climat particulier, qui doit ressembler à celui de cette époque?. La 
supposition qu'elle y a été transportée par voie de culture doit être 
rejetée, en considérant qu’elle représente une espèce absolument nou- 
velle, qui se distingue fortement de toutes les espèces cultivées jus- 
aurien. 

Ayant étudié la Dioscorea du Caucase au Jardin botanique imperial 
de Saint-Petersbourg, où se trouve une collection de Dioscorées 
très complète, j'ai pu en indiquer les affinités d’une manière précise. 
La plante qui s’en rapproche le plus est D. deltoidea Wall, qui se 
rencontre dans les régions tempérées de l’'Hymalaya et des montagnes 
voisines de l’Afghanistan. Cette dernière plante, sous ses traits généraux, 
ressemble beaucoup à la nôtre. Elle a les mêmes rhizomes horizontaux 
noueux, très longs. La forme de ses feuilles rappelle également la 
plante de Transcaucasie, mais elle en diffère par la disposition de ses 
feuilles: celles-ei sont disposées en spirale et non en verticilles et en 
paires, comme chez notre plante (d’ailleurs, les feuilles de la partie 
supérieure de la tige sont également disposées en spirale chez la plante 
de Transcaucasie). En outre, les feuilles de 2. deltoidea ont le nombre 
des nervures plus restreint (7-9), et pour la plupart, elles sont tout-à-fait 


! Voir plus haut, p. 249. 

2 Ihid. 

3 Voir F. v. Mueller, l’énumération des Dioscorées cultivées in Select Extra- 
tropical Plants, édit. 1888, p. 133-136. 


266 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (30) 


glabres ou légèrement velues le long des nervures. Les fruits et les 
graines ont le même aspect que chez notre plante. Les inflorescences 
mâles sont très semblables à celles de D. caucasica, seulement moins 
rameuses; les fleurs mâles de D. deltoida ont le même aspect que celles 
de notre plante, c’est-à-dire qu’elles sont campanulées et non rotacées, 
comme Kunth les décrit‘. Elles sont fixées sur l’axe de l’inflorescence 
assez loin l’une de l’autre, seules ou par paires, ce qui se rencontre éga- 
lement dans notre plante. 

Les échantillons de D. deltoidea, qui sont surtout semblables aux 
nôtres, sont eeux recueillis par Aïtschinson à Kuram-Valley, en Afgha- 
nistan (je les ai vues dans l’Herbier du Jardin botanique impérial 
de Saint-Pétersbourg). 

Néanmoins, malgré la ressemblance entre la plante de Transcau- 
casie et D. deltoidea, les caractères ci-dessus qui les distinguent, sont 
si importants, que nous avons cru devoir établir une espèce nouvelle, 
voisine de D. deltoidea. 

A premiere vue, notre plante paraît ressembler beaucoup à D. vil- 
losa Jacq., de l'Amérique septentrionale?. Celle-ei a les mêmes rhizomes 
horizontaux et les mêmes feuilles velues disposées en verticilles, mais 
la construction de sa fleur l’éloigne considérablement de la plante de 
Transcaucasie 


Gentiana verna £. alata Gries., floribus luteis N. Alboft. 

Hab. in paseuis alpinis montium calcareorum Abchasiæ et Samurza 
kant, alt. 7000-7500 ped. (N. Alboff); in Provincia Maris Nigri ad- 
mont. Osehten (Kuznetzoff). Floret Junio. 

Nouvelle variété (ou forme) à fleurs jaunes pâles. Elle est très répan- 
due en Abkhasie, dans les pâturages alpins des montagnes de la côte. 
Sur la chaîne générale du Caucase et sur les montagnes qui en sont 
voisines, je n’ai pas rencontré cette forme : elle y est remplacée par la 
forme bleue ordinaire. Cette nouvelle forme est très constante quant à 
sa couleur. Outre l’Abkhasie, elle a été constatée au Caucase, sur la 
cime d’Oschten, par M. Kouznetzoff. 


Thalictrum triternatum Rupr. Montagnes calcaires de l’Abkhasie 
sur les rochers, 7500 pieds (crête Bzybienne : Mont Akhalibokh, col 


1 Kunth, Enum. Plant., V, p. 340. 
? Comparez surtout le dessin de Jacq. Icon. Plant. Rar. 


(31) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 267 


Dzina). Jusqu’a présent un seul habitat en était connu, le Mont Oschten, 
dans la province de la Mer Noire. L'espèce endémique du Caucase est 
très caractéristique par ses grandes fleurs blanches et par ses feuilles, 
qui rappellent un peu l’Adiantum Capillus Veneris. 


Daphne sericea Vahl. Arbuste nain fort élégant à petites feuilles 
persistantes et à bouquets superbes de fieurs d’un beau rose. Il est 
propre aux pâturages alpins de la erête Bzybienne et des montagnes 
voisines (Arbika, Mamdzychkha). Cette plante est très répandue en 
Orient (comparez Boiss.. Fl. Or., IV, p. 1048). Au Caucase, elle n’a 
été constatée jusau’iei que dans quelques localités voisines de la fron- 
tiere turque (Nordm.). Outre l’Abkhasie, où nous l’avons trouvée en 
1889, elle a été découverte récemment par M. Kouznetzoff sur le Mont 
Oschten, dans la province de la Mer Noire (district Tschenomorsky). 

La plante de l’Abkhasie diffère de celle de l’Asie-Mineure et de la 
Grèce par les dimensions fort réduites de ses feuilles. 


Ranunculus subtilis Trautv. Cette plante n’est connue que de la 
haute vallée du Klytsch (sources du Kodor), en Abkhasie où elle a été 
découverte par M. Radde. Nous n’avons pas réussi à la retrouver dans 
d’autres endroits. 

Les affinités de cette plante sont très mal connues. Son habitat entiè- 
rement isolé fait supposer qu'elle représente un reste de la flore des 
époques géologiques reculées. Son port très étrange confirme cette opi- 
nion. Quoique ressemblant passablement au R. Thora par ses feuilles, 
elle en est néanmoins bien distincte, car elle appartient à un groupe 
tout à fait different. Il faut chercher ses affinités dans le groupe des 
Renoncules vivaces! à racines fibreuses — soit parmi À. Cappadoci- 
cus, vitifolius, ete., desquels, du reste, elle s'éloigne considérablement. 


Veronica monticola Trautv. Plante largement répandue en Abk- 
hasie dans la région alpine. Elle y a été découverte par Radde, dans la 
haute vallée du Kodor. Nous l’avons rencontrée en abondance sur le 
Mont Dzukhwa (7000-8000 pieds), sur la crête Bzybienne (Mont Tschip- 
chira), sur la crête Atschirasséra (8500 pieds) et dans la haute vallée 
de la Mzymta (province Tschernomorsky). 


1 La plante a été décrite par Trautvetter, par erreur, comme annuelle. Il est 
hors de doute pour nous, qu'elle est vivace, car nous avons réussi à la cultiver 
en pleine terre pendant deux années. L’aspeet de la plante parle aussi plutôt en 
faveur de sa vivacité. 


268 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) 


Andrachne colchica C.-A. Mey. Espèce endémique du Caucase qui 
n'était connue jusqu'à ces jours qu'en Mingrélie et Imeretie. Nous 
l'avons trouvée en Abkhasie (défilé d’Apsta près du village Atschan- 
dary, à 800 pieds, ainsi qu'en Samourzakagne (défilé d’Okoum), à 800- 
1000 pieds. 


Viburnum orientale Pall. Région basse d’Ahkhasie et de Samour- 
zakagne (2009-4509 pieds) (N. Alboff). Arbuste propre à la Transeau- 
casie occidentale (Imeretie) et au Lazistan. Il se trouve aussi en Grousie 
et en Arménie. 


Ranunculus Brutius Ten. Abkhasie, région subalpine de la crête 
Bzybienne, du Mont Arbika, défilé du Klytsch (6000-7000 pieds) 
(N. Alboff). 

Distr. geogr. : Italie méridionale, Péloponèse, Macédoine, Asie- 
Mineure, (Anatolie boréale, Olympe Bythine, Phrygie, Arménie). 


a 


Viola calcarata v. acaulis Gaudin. à. abchasica N. Albof : gra- 
cilior, glaberrima, flore dichroo : petalo imparti pallidiore basi luteo, 
caleare luteo (n. f.). Abkhasie, Mont Koutyeh sur les rochers (8009 p.) 
(N. Alboft). 

Distr. geogr. : Montagnes de l'Europe centrale et méridionale. 


Cardamine Lazica Boiss. Abkhasie, dans la région subalpine des 
torets jusau’ä 6500 pieds (défilé de la rivière Psitza, crête Bzybienne) 
(N. Albof). 

Distr. geogr. : Lazistan. 


Bupleurum heterophyllum Rochel. — B. diversifolium Rochel. 
Banat. Pl. Rar. p. 68, tab. XXVIH, f. 57. Montagnes calcaires de 
l’Abkhasie (eröte Bzybienne), dans la région alpine, 7000 p. (N. Alboft). 

Distr. geogr. : Banatus. 


Œnanthe pimpinelloides L. forma foliis superioribus longissimis ; 
vaginà et limbo latiore; radiis perpaucis. Forêts de la région infe- 
rieure de l’Abkhasie, près Psyrtskha (N. Alboff). 

Distr. geogr. : Europa centralis et meridionalis. 


Ein Beitrag 
ZUr 


anatomischen Charakteristik und zur Systematik 


der 


Rubiaceen 


von 


H. SOLEREDER. 


(Fortsetzung !.) 


Nach dieser ausführlichen Besprechung der Krystallhaare bei den 
Guettardeen kehre ich nun zu den durch das Fehlen dieser Trichome 
ausgezeichneten, bald den Guettardeen, bald einer anderen Tribus 
zugezählten Gattungen Abbotia und Machaonia zurück, um durch die fol- 
gende Darlegung ihre Stellung in der Tribus der Guettardeen zu be- 
festigen. 

Die erste derselben, die monotypische australische Gattung Abbotia 
F. v. Müll. wurde von ihrem Autor (in Fragm. Phytogr. Austral., II, 
1875, p. 181) zu den Mussaendeen gestellt. Baillon (in Bullet. Soc. Linn., 
Paris, I, 1879, p. 200 und Hist. des PI., T. VII, 1879, p. 425, Anm.) ist 
dieser Ansicht, wohl deshalb, weil ihm die Beschreibung der Frucht von 
Abbotia als « bacca unilocularis polysperma » etwas bedenklich erschien, 
entgegengetreten und hat mit grossem Scharfsinn, wie es scheint ohne 
Autopsie des Materiales, die Vermutung ausgesprochen, dass die zahl- 
reichen, von F. von Müller als Samen gedeuteten Teile der Frucht nicht 
Samen, sondern einsamige Steinkerne seien ; auf dieser Annahme fussend 
hält Baillon die Gattung Abbotia unter Berücksichtigung der übrigen 


1 S. Bull. Herb. Boiss., 1893, p. 167. 


BULL. HERB. BOISS., mai 1893. 19 


270 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


Merkmale für eine Angehôrige der Tribus der Guettardeen und zwar 
nächst verwandt mit der Gattung Timonius. 

Durch die Güte des Herrn Baron F. v. Müller sind mir nun vor ganz 
kurzer Zeit Fragmente des Originales der in Rede stehenden Pflanze 
zugekommen, welche von Dallachy in der Gegend der Rockingham’s Bay 
gesammelt wurde und seither, wie F. v. Müller mir schreibt, nicht wieder 
gefunden worden ist. An diesem Materiale konnnte ich die vollständige 
Richtigkeit der Anschauung Baillon’s bestätigen und hoffe davon auch 
den Leser im folgenden zu überzeugen. 

Abbotia singularis F. v. Müll. ist eine ganz kahle Pflanze; weder die 
Guettardeen-Haare, noch andere Trichome liessen sich an den jungen 
wie erwachsenen Zweigen und Blättern, und ebenso wenig an den Stipeln 
und Blüthenteilen nachweisen. Es stand sohin fest, dass auf diese Weise 
die Zugehörigkeit der Gattung zu den Guettardeen nicht entschieden 
werden konnte. Dagegen zeigte die mikroskopische Untersuchung der 
von F. v. Müller für Samen gehaltenen, länglichen, mit einer knorpeligen 
Schale umgebenen Fruchtteile, dass Baillon in der Auffassung derselben 
als Steinkerne vollkommen Recht hat. Der innere Teil der knorpeligen 
Schale besteht aus ziemlich weitlichtigen, faserartigen, sklerenchy- 
matischen Zellen, die in Richtung des Samenquerschnittes gestreckt sind, 
nach aussen dünnwandiger werden und in das Fruchtfleisch übergehen ; 
letzteres enthält, wie beigefügt sein mag, grosse isodiametrische, mit 
braunem Inhalte erfüllte Zellen, welche beim Trocknen der Frucht sich 
loslösen und auf welche der Ausdruck « pulpæ granula » in der Diagnose 
F. v. Müller’s zu beziehen ist. Eine Abgrenzung der knorpeligen Schale 
gegen das Fruchtfleisch durch eine deutliche Epidermis, welche die Auf- 
fassung der knorpeligen Schale als Samentesta und nicht als Putamen 
zur Folge hätte, fehlt vollständig. Dagegen weist der innerhalb jeder knor- 
peligen Schale gelegene zusammengeschrumpfte Teil eine deutliche 
Epidermis auf und ist als Same anzusprechen. Die Frucht von Abbotia 
ist nach dem Vorausgehenden als eine Drupa mit zahlreichen, je einen 
eiweisslosen Samen einschliessenden Steinkernen zu bezeichnen und 
entspricht sohin ganz und gar der Frucht von Timonius und anderen 
Guettardeen. Es lag nahe, auch die Blüthen von Abbotia rücksichtlich der 
Fruchtknotenbeschaffenheit zu untersuchen und das hierdurch zu erzie- 
lende Ergebnis mit dem der Fruchtuntersuchung in Einklang zu bringen. 
Dies war aber leider nicht möglich, da die sämtlichen Blüthen, die ich 
erhielt, männliche waren und nur ein Fruchtknotenrudiment enthielten ; 
nicht anders scheint es auch bei den dem Autor des Genus selbst vorge- 


(19) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 271 


legenen Blüthen bestellt gewesen zu sein, worauf die Worte « germen 
statu bono non visum » in der Diagnose schliessen lassen. Hingegen ist 
es noch ein anderer Umstand, ein anatomisches Merkmal, welches fast 
zum Ueberflusse die aus der Fruchtuntersuchung gewonnene Anschauung, 
dass Abbotia eine Guettardee ist, bestätigt. Die Untersuchung des Puta- 
mens ergab nämlich die interessante Thatsache, dass in dem Lumen 
der oben beschriebenen Sklerenchymfaserzellen zahlreiche kleine Kry- 
stalle aus oxalsaurem Kalke enthalten sind, ganz von derselben Form, 
wie die in den Krystallhaaren der Guettardeen. Diese Krystalle liegen im 
Lumen der Sklerenchymfasern ; denkt man sich aber, dass die Ver- 
dickung der Zellwand stärker gewesen wäre, so würde ebenfalls eine Art 
Einbettung der Krystalle in die Wand, wie in den Krystallhaaren, erfolgt 
sein. Dass man es hier in den Sklerenchymfasern des Putamens that- 
sächlich mit einem analogen Vorkommnis wie in den Krystallhaaren zu 
thun hat, beweist auch ganz deutlich die oben (p. 181-182) ausführlichst 
dargestellte entwicklungsgeschichtliche Untersuchung der Krystallhaare, 
welche gezeigt hat, dass die Krystalle auch in den Haaren ursprünglich 
im Zelllumen zur Ausscheidung kommen und erst secundär in die Wand 
eingelagert werden. Wenn schon hierdurch der Schluss gerechtfertigt 
erscheint, dass das in Rede stehende anatomische Merkmal des Puta- 
mens die Zurechnung der Gattung Abbotia zu den Guettardeen stützt, so 
wird diese Stütze noch eine kräftigere, wenn man berücksichtigt, dass 
auch bei den mir zur Untersuchung verfügbar gewesenen Früchten der 
anderen Guettardeen die gleiche charakteristische Struetur des Skleren- 
chyms vorhanden ist und bei diesen zum Teile in vorgeschrittenerem 
Grade, als bei Abbotia und viel näher kommend dem Krystallvorkommnis 
in den Krystallhaaren, indem die Wandungen der Sklerenchymzellen 
nicht selten secundär derart in die Dicke gewachsen sind, dass die 
Krystalle in die Membrane eingebettet erscheinen (Guettarda scabra L.. 
Laugeria resinosa Vahl', Timonius Rumphii DC., Chomelia fasciculata 
Thw.). 

Es frägt sich noch, welchen Platz Abbotia bei den Guettardeen feinzu- 
nehmen hat. Die klappige Aestivation der Corolle und die zahlreichen Stein- 
kerne deuten auf die schon von Baillon ausgesprochene nächste Verwandt- 
schaft mit Timonius hin. Erwägt man die Charaktere der beiden Gattun- 
gen Abbotia und Timonius, so findet man nur Uebereinstimmungen 
{rücksichtlich der eingeschlechtigen Blüthen, der wenigblüthigen axillä- 


1 Bei Laugeria resinosa sind die Krystalle relativ gross. 


272 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


ren Cymen, der Gestalt und Insertion der Staubgefässe ', der Kelch-, 
Kronen- und Fruchtbeschaffenheit) und keinen einzigen Gattungsunter- 
schied. Die Angabe eines « stylus cum stigmate indiviso pertenui » für 
Abbotia, während Timonius einen an der Spitze mehrteiligen Griffel be- 
sitzt, ist nicht von Belang, da dieselbe, wie oben gesagt wurde, sich nur 
auf männliche Blüthen bezieht und in diesen sich eine Reduction des 
Griffels leicht denken lässt. Ebenso wenig erheben sich anatomische 
Bedenken sowohl rücksichtlich der Blatt- und Zweigstructur, als auch 
der Pollenbeschaffenheit gegen die Vereinigung von Abbotia mit Timo- 
nius; bei beiden gehen die kleineren Blattnerven nach oben mit eigen- 
tümlichen weisswandigen Sklerenchymfasern durch; bei beiden ist in 
der Axe ein gemischter und continuirlicher Sklerenchymring vorhanden; 
bei beiden findet sich derselbe kugelige Pollen mit netzartig verdickter 
Exine. Es hat nach all dem die einzige Art der Gattung Abbotia den 
Namen Timonius singularis zu erhalten. 

Die zweite bei den Guettardeen bisher unsicher stehende Gattung, von 
der oben die Rede war und bei welcher die für die genannte Tribus cha- 
rakteristischen Krystallhaare gleichfalls nicht beobachtet werden konnten, 
ist Machaonia, welche in Bentham-Hooker, Gen. Plant. 1, p. 21 und 
ebenso von K. Schumann in den natürl. Pflanzenfam. als anomales 
Genus bei den Guettardeen aufgeführt wird. Der Mangel der Krystall- 
haare in Verbindung mit den die anomale Stellung der Gattung begrün- 
denden exomorphen Verhältnissen hat mich an einer anderen Stelle (in 
Ber. der deutsch. bot. Gesellsch., 4890, p. 89) veranlasst, darauf hinzu- 
weisen, dass Machaonia von anderer Seite (sieh Müller Arg. in Martius 
Flor. brasil., NI, 6, 1888, p. 99 sqq.) zu den Spermacoceen gerechnet 
wird. Eine nähere Verwandtschaft von Machaonia mit den dieser Tribus 
zugezählten Gattungen ist aber nicht vorhanden. Die Spermacoceen ge- 
hören bekanntlich zu den Rubiaceen mit « micropyle supera » und die- 
sem Verhältnis kommt bei den Rubiaceen bekannter Massen, ähnlich 
wie in der Familie der Oleaceen, ein grosser Wert bei der Beurteilung 
des Verwandtschaftsgrades zu. Weiter besitzen die Spermacoceen, wie 
ich an dieser Stelle schon hervorheben will, durchweg Rhaphiden, Ma- 
chaonia aber Krystallsand. Berücksichtigt man nun die morphologischen 
Verhältnisse von Machaonia, insbesondere die Insertion der Staubgefässe 


! Die Antheren von Abbotia, welche F. v, Müller «in tubum cohaerentes, 
demum liberae » bezeichnet, finde ich in den Blüthenknospen frei, nicht ver- 
wachsen. | 


{21) MH. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 273 


im Schlunde der Kronröhre, die imbricierte Knospenlage der Kronlappen 
und den geringen Eiweissgehalt des Samens, so kommt bei der Frage 
nach der Verwandtschaft von Machaonia ausser den Guettardeen höch- 
stens noch die Tribus der Knoxieen in Betracht, bei welchen die Früchte 
zwar gleichwie bei Machaonia in zwei Goccen zerfallen, aber im Gegen- 
salz zu Machaonia Rhaphiden vorkommen. Zu dem Krystallsande, der 
für die Zugehörigkeit zu den Guettardeen spricht, kommt noch ein zwei- 
tes anatomisches Verhältnis : wie bei Abbotia und den anderen Guettar- 
deen enthalten die schizocarpischen Steinfrüchte von Machaonia in den 
Faserzellen ihres Endocarps kleine Krystalle aus oxalsaurem Kalk, was 
bei den Knoxieen (Knoxia corymbosa W.) nicht der Fall ist. 

An die oben (p. 180 sqq.) besprochenen Krystallhaare und die Kry- 
stalle führenden Zellen des Endocarps der Guettardeen will ich noch 
ein anderes eigenartiges Vorkommen von Einlagerung von Krystallen 
aus oxalsaurem Kalke in die Zellmembrane anreihen, das zunächst bei 
der Gattung Pavetta und weiter bei der monotypischen Gattung Strum- 
pfia aus derselben Tribus der Ixoreen vorkommt. Bei Pavetta finden sich 
in der Axe und zwar häufig im Marke, Bast und in der primären Rinde, 
bisweilen auch in der Fruchtknotenwandung Steinzellen oder gestreckte 
gelbwandige Sklerenchymzellen, in deren Wandung Krystalle einge- 
lagert sind; eben solche Sklerenchymzellen sind auch bei Strumpfia im 
Bast vorhanden. Nach Lösung der Krystalle sieht die Wandung der Skle- 
renchymzellen wie angefressen aus. Entwicklungsgeschichtlich liess sich 
hier unschwer im Mark einer lebenden, zu Pavetta Caffra Thunb. gehö- 
rigen Pflanze des Münchenergartens eruieren, dass die Krystalle im Zell- 
lumen zur Entstehung kommen und frühzeitig schon mit einer Cel- 
lulosehülle umgeben erscheinen. Später wächst die Wandung dieser 
Zellen auf einer oder mehreren Seiten, nicht aber allseitig in die Dicke; 
ebenso verdicken sich die Gellulosehüllen der Krystalle. Schliesslich ist 
das ganze Protoplasma der Zellen zur Wandbildung aufgebraucht und 
die Krystalle erscheinen in eine Membranmasse, aus der die ganze Skle- 
renchymzelle besteht, eingebettet. Dieses eigentümliche Krystallskleren- 
chym, wie ich es kurz den Krystallhaaren entsprechend nennen will, 
habe ich bei den sämmtlichen unten ' angeführten Arten von Pavetta (an 


1 Pavetta abyssinica Fres., Schimper n. 353, Abyssinia; P. Caffra L. fil., Eck- 
lon et Zeyher n. 2302, Cap.b. sp.; P. gardeniæfolia Hochst., Schimper n. 1144, 
Abyssinia; P. genipæfolia Sch., Schweinfurth n. 3757, Africa centralis; P. 
hispidula W. et A., Hohenacker n. 806, Ind. or.; P. indica L., Wallich n. 6173 


274 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22} 


Zahl 13) nachweisen können. Es darf dasselbe somit für die Gattung 
Pavetta als charakteristisch angesehen werden. Diese Thatsache ist um 
so wertvoller, als bei der nächst verwandten Gattung Ixora, von welcher 
ich ebenfalls eine beträchtliche Anzahl (20)! auf ihre Gattungszugehörig- 
keit sicher bestimmter Arten untersuchte, das Krystallsklerenchym voll- 
kommen fehlt. Es finden sich zwar häufig Steinzellen bei verchiedenen 
Ixora-Spezies im Mark und in der primären Rinde; dieselben enthalten 
aber in ihren Wandungen keine Krystalle. Wir haben somit ein Mittel 
gewonnen, das die beiden sehr nahe verwandten Gattungen Pavetta und 
Ixora leicht unterscheiden lehrt. Es sind aber noch andere anatomische: 
Unterscheidungsmerkmale zwischen Pavetta und Ixora vorhanden, die 
hier gleich genannt werden sollen. Für Ixora ist nämlich das Auftreten 
von brockigen Krystalldrusen im Mark und in der primären Rinde und 
daneben von Styloiden im Bast charakteristisch; für Pavetta dagegen die 
Ausscheidung des oxalsauren Kalkes in Form von Krystallsand, dem man 
in der Rinde, wie im Mark begegnet. Dazu kommt noch bei Pavelta 
allein ein sogenannter Lamellenkork, welchen ich für einige Loganiaceen- 
Gattungen in den natürlichen Pflanzenfamilien als charakteristisch be- 
schrieben habe. Diese analomischen Unterschiede sind einer Zusammen- 
ziehung von Ixora und Pavetta in ein Genus, was von Baillon in Hist. des: 
plantes, T. VIT geschieht, nicht günstig und unterstützen wesentlich die: 
exomorphen Unterscheidungsmerkmale der beiden Gattungen, welche 
abgesehen vom Habitus hauptsächlich nur in der Verschiedenheit der 
Stipeln, ob nämlich interpetiolar (Ixora) oder intrapetiolar (Pavetta), und 


B.; P. lanceolata Eckl., Ecklon et Zeyher n. 2303, Cap. b. sp.; P. naueliflora 
Wall.,Wallich n. 6171, Penang; P. opulina DC., Forster, Nov. Caled.; P. par- 
vifolia Vid., Cuming n. 139%, Philippin®; P. sp., Cuming n. 1323, Philippinæ; 
P. sp., Mechow n. 316, Africa oce.; P. sp., Hildebrandt n. 3282, Madagascar. 

1 Ixora acuminata Roxb., Wallich n. 6126. Hort Calcutt.; Ix. bahiensis. 
Benth., Martii Herb. Flor. brasil. n. 612; Ix. Benthamiana Müll. Arg., Pohl, 
Brasilia; Ix. Brunonis Wall., Wallich n. 6136, Penang; Ix. coccinea L., Hort. 
Calcutt. ; Ix. congesta Roxb., Wallich n. 6318, Penang; Ix. densiflora Müll. Arg., 
Martii Herb. Flor. Brasil. n. 619; Ix. ferrea Benth., Sintenis n. 1051, Porto- 
rico; Ix. Gardneriana Benth., Martius, Brasilia; Ix. grandifolia Müll. Arg., 
Martius, Brasilia: Ix. lanceolaria Colebr., Wight n. 1465, Ind. or.; Ix. nigri- 
cans Br., Wallich n. 615% c, Penang; Ix. pubescens Willd. var. glabrifolia. 
Müll. Arg., Spruce, Brasilia; Ix. rufa Müll. Arg., Martius, Brasilia ; Ix. salici- 
folia DC., Kurz, Java; Ix. Schottiana Müll. Arg.; Ix. strieta Roxb., Wallich 
n. 6123 a, Silhet; Ix. subsessilis Wall., Wallich n. 6139, Silhet; Ix. timorensis 
Decne, F. v. Müller, Australia ; Ix, undulata Roxb., Griffith n. 2999, East Hima- 
laya. 


(23) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 279 


in der Beschaffenheit der Griffelendigung, ob zweischenkelig (Ixora) oder 
ungeteilt, höchstens zweizähnig (Pavetta), bestehen. 

Dasselbe Krystallsklerenchym ist auch bei den uni- und pluriovula- 
ten Arten der Gattung Webera Schreb. ! vorhanden. Dies gibt mir dio 
Veranlassung, eine Frage vom systematisch- anatomischen Standpunkte 
aus zu beleuchten, welche von Baillon angeregt wurde. Baillon hat in 
seiner Hist. des plantes die uniovulaten Genera Myonyma, Rutidea, Pa- 
vetta, Stylocoryne und Ixora mit den pluriovulaten Enterospermum und 
Chomelia (L., non Jacq.) in ein einziges Genus Ixora vereinigt. Dass hei 
der Neigung der neueren Systematiker, grössere Gattungsdistricte zu 
gewinnen, hier zu viel des Guten geschehen ist, ist in Hinblick auf die 
oben erwähnten endomorphen und exomorphen Unterschiede zwischen 
Pavetta und Ixora deutlich erwiesen. Es handelt sich nun aber nicht 
darum, sondern um die Frage, ob es angezeigt ist, die in Rede stehenden 
pluriovulaten Gattungen wenigstens in dieselbe Tribus mit den uniovu- 
laten zu bringen, obwohl bekannter Massen die Zahl der Samenknospen 
bei den Rubiaceen im allgemeinen als Tribuscharakter gilt. Die Verwandt- 
schaft der angeführten, einerseits uni-, anderseits pluriovulaten Gattun- 
gen bestreitet auch Schumann nicht ?, wenn er auch, ähnlich wie Bent- 
ham-Hooker in den Gen. Plant. II, entsprechend der Zahl der Samen- 
knospen, die pluriovulaten Gattungen, Chomelia L. und Enterospermum, 
in die Tribus der Gardenieen, die uniovulaten zu den Ixoreen rechnet, 
und wenn er hierbei noch consequenter verfährt, als Bentham und Hoo- | 
ker, indem letztere die die Genera Chomelia L. und Stylocoryne in sich 
einschliessende Gattung Webera mit 1 oder zahlreichen Samenknospen 
in den Fruchtknotenfächern bei den vieleiigen Gardenieen belassen, 
während K. Schumann nur die Webera-Arten, welche mehr als eine 
Samenknospe in den Fruchtknotenfächern aufweisen, zu den Gardenieen 
zählt (Chomelia L., non Jacq.), die mit einer Samenknospe in jedem 
Fache (Stylocoryne W. et A.) zu den Ixoreen in unmittelbare Nachbar- 
schaft von Ixora und Pavetta versetzt. Das oben erwähnte anatomische 
Merkmal, das Krystallsklerenchym, welches den Arten von Stylocoryne 
und Chomelia L. zukennt, spricht aber neben den’ äusseren Merkmalen 


1 Untersucht wurden : Webera corymbosa W., Hohenacker n. 123a, Ind. or., 
mit mehreren Samenknospen ; W. lucens Hook. fil, Hohenacker n. 137%, 
Ind. or.. uniovulat; W. sp., Beccari n. 193, Borneo, pluriovulat; W. sp., 
Hildebrandt n. 3227, Madagascar, pauciovulat; W. sp., Mechow n. 383, 
Africa oce., pauciovulat. 

2? Natürl. Pflanzenfam., IV, k, 1891, p. 108. 


276 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


nicht nur zu Gunsten der Zusammengehörigkeit dieser Arten, sondern 
auch für die nächste Verwandtschaft mit Pavetta, so dass Webera mit 
seinen uni- und pluriovulaten Spezies nach Vorgang Baillon’s zu den Ixoreen 
zu verbringen ist '. Damit ist aber das Prinzip, die Rubiaceen stricte nach 
der Zahl der Samenknospen einteilen zu wollen, durchbrochen. 

Uebrigens ist dies nicht der erste Fall dieser Art, indem der Stand- 
punkt, bei der Unterbringung von Rubiaceen-Gattungen im Systeme 
dieser Familie aufs strengste auf die Samenknospenzahl Rücksicht zu 
nehmen, nicht allein von Baillon, sondern auch schon von anderen Au- 
toren mit Recht nicht immer in ganz consequenter Weise befolgt wor- 
den ist. Ich weise hier nur hin auf die systematische Stellung von Gepha- 
lanthus, welche nach Bentham-Hooker und ebenso nach K. Schumaun 
zu den Naucleen gehört, obwohl bei den Arten von Cephalanthus in 
der Regel nur eine einzige Samenknospe in jedem Fruchtknotenfache, 
bei den übrigen Naucleen zahlreiche vorhanden sind. Dass Gephalan- 
thus in der That den Naucleen zuzurechnen ist und diesen viel 
näher verwandt ist, als den Guettardeen, zu welchen Cephalanthus 
gleichfalls systematische Beziehungen nach Bentham-Hooker und K. 
Schumann besitzt, dafür hat Schumann eine beachtenswerte Stütze 
erbracht, indem er eine neue Gephalanthus-Art, C. coriaceus K. Sch. 
aus Niederguinea gefunden hat, welche mehr als 1 Samenknospe, 
nämlich 3 Samenknospen in jedem Fruchtkotenfache enthält und so- 
mit zu den vieleiigen Naucleen überleitet. Ich füge dem noch bei, 
dass auch ein anatomisches Verhältnis, das Fehlen der für die Guettar- 
deen charakteristischen Krystallhaare und ebenso das Fehlen von Kry- 
stallen in den Faserzellen des Fruchtendocarpes für die nähere Verwandt- 
schaft von Cephalanthus mit den Naucleen spricht. Die anderen Krystall- 
vorkommnisse liefern dafür keine weitere Stütze, da sich Krystallsand. 
bei Cephalanthus, wie bei den beiden in Frage kommenden Triben 
findet. 

Ich möchte gelegentlich der Besprechung der Gattung Cephalanthus nun 
auch das Augenmerk lenken auf eine andere neue Zugehörige zur Tribus 
der Naucleen, nämlich die Pflanze von Hildebrandt n. 3309 aus Madagas- 
kar (Herb. Monac.), die sich im Habitus und durch die eineiigen Frucht- 
knotenfächer aufs engste an Cephalanthus anschliesst,aber durch die unter 
einander verwachsenen Fruchtknoten der ein Köpfchen bildenden Blü- 


1 Die Gattung Enterospermum, von der oben (p. 275) auch die Rede war, 
fehlte mir zur Untersuchung. 


(25)  H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 277 


then und durch die klappige Aestivation der Corolle wesentlich von 
Cephalanthus ! abweicht. Wenn ich der Verwertung solcher Merkmale, 
wie der eben genannten zur Unterscheidung von Gattungen beipflichte, 
wie dies von Bentham-Hooker und ebenso von K. Schumann in der Tri- 
bus der Naucleen geschehen ist. und wenn ich es nicht vorziehe, den 
Gattungsbegriff so weit zu nehmen, wie Baillon in Hist. des pl., T. VI, 
1880, p. 496 ihut, welcher gleich mehrere Naucleen-Gattungen (Breonia, 
Anthocephalus, Sarcocephalus, Cephalidium) in das Genus Sarcocephalus 
zusammenzieht, so muss ich in der in Rede stehenden Pflanze von 
Hildebrandt eine neue Gattung erblicken, für welche ich den Namen 
Elattospermum vorschlage. Dieselbe zeigt, wie ich beifüge, nahe Bezie- 
hungen zu dem dunkeln Genus Cephalidium A. Rich. ?, deren Klärung ich 
-denen überlassen muss, welche Gelegenheit haben. das Original der 
Richard’schen Gattung zu untersuchen. 

Durch die verwachsenen Fruchtknoten schliesst sich das neue Genus 
unter den Naucleen an Sarcocephalus und Anthocephalus an, durch den 
‚oben und wie unten zweifächerigen Fruchtknoten näher an Sarcocepha- 
lus, als an Anthocephalus, dessen Fruchtknoten im unteren Teile 4-fäche- 
rig ist. Sie unterscheidet sich aber von den beiden durch eine imbricierte 
Aestivation der Corolle, wie durch den Besitz zahlreicher Samenknospen 
‚ausgezeichneten Gattungen. Anthocephalus und Sarcocephalus, sowohl 
durch die klappige Knospendeckung der Krone, als auch durch die ein- 
zelnen Samenknospen in den Fruchtknotenfächern. Von den Beziehungen 
‚zu Cephalanthus war schon oben die Rede. Im System kommt Elattosper- 
mum nach den hervorgehobenen Merkmalen am besten zwischen Cepha- 
lanthus und Sarcocephalus zu stehen. 

Ich lasse nun die Diagnose der neuen Gattung folgen. 

Elattospermum Solered. Gen. nov. 

Flores in capitulum globosum parvum compact. ebracteolati, germini- 


1 Ich möchte an dieser Stelle auf die Unrichtigkeit der gelegentlich der Gat- 
tungsübersicht der Rubiaceen gemachten Angaben in Bentham-Hooker, Gen. 
Plant. II, p. 9 und 10, bezüglich Cephalanthus hinweisen, nach welchen die 
Fruchtknoten wie die Früchte dieser Gattung mit einander verwachsen sind. In 
der Gattungsdiagnose von Cephalanthus, p. 30, ist über das Verwachsensein 
oder Nichtverwachsensein der Fruchtknoten und Früchte überhaupt nichts ge- 
sagt. Dass bei Cephalanthus die Blüthen und Früchte frei sind, haben übrigens 
‚schon andere Autoren, wie Baillon in Hist. des plantes, T. VII, p. 349 und 
K. Schumann in den natürl. Pflanzenfam., IN, %&, p. 55 sqq. richtig dargestellt. 

2 In Mem. de la Societé d’Hist. nat. de Paris, T. IV, 185%, p. 2%. 


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bus arcte concretis. Flores 8. Calycis limbus carnosiusculus, 4-denticu- 
latus, dense pilosus. Corolla infundibulari-tubulosa, gracillima, fauce gla- 
berrima lobis 4 oblongis extus puberulis æstivatione valvatıs. Stamina A 
exserta, fauce inserla, filamentis brevissimis, antheris oblongis, dorso 
affixis, basi sagittatis. Discus epigynus fere inconspicuus, sub lente annu- 
laris. Germen biloculare; stylus longissimus stigmate subclavellato ; ovula 
in loculis solitaria, anatropa, ab apice pendula, micropyle intus supera. 
Fructus ignotus. — Arbor subglaber, ramulis teretibus junioribus pubes- 
centibus, cellulis pulvere calcii oxalici foventibus, ligno insigni radiis 
medullaribus angustis, vasorum lumine medioeri, prosenchymate areo- 
lato-punctato, corticis annulo sclerenchymatico deficienti, phloëmate 
fibris selerenchymaticis numerosis irregulariter percurso. Folia opposita, 
subobovato-oblonga, adulta basi inæquilatera, apice acuta, subcoriacea, 
supra fusca et.nitentia, infra pallidiora et subglaberrima, nervis laterali- 
bus 6-7 alternantibus supra ac infra perspieuis, venulis insigniter reticu- 
latis, Supra vix perspicuis, mesophyllo bifaciali, longe petiolata. linea 
transversa sonjuncta. Stipulæ interpetiolares mediocres, triangulares, præ- 
cocissime deciduæ. Capitula terminalia, pedunculala, ebracteata. 

Floret mense Febr. Folia petiolo supra sulcato puberulo 1.5-2 cm 
longo adjecto 9-10 em longa, ad vel supra 4 em lata. Capitula diametro 
Î cm, pedunculo puberulo ad 2 em longo. Corolla 4 mm longa. lobis 
12 mm longis. Stylus stigmate adjecto 6,5 mm longus. Antheræ ad 
2 mm longæ. 

Species unica : Elattospermum longepetiolatum Solered., in Madagas- 
caria septentrionali-oceidentali. « Vavatobe, Belinsagebirge, » Hildebrandt 
n. 3508! (Herb. Monac.) 


Observ. Hoc genus novum a Cephalantho imprimis differt et germinibus concre- 
tis et æstivatione valvata, a Sarcocephalo ac Anthocephalo imprimis germinis 
loculis uniovulatis et corollæ æstivatione valvata, a ceteris Nauclearum generibus 
loculis uniovulatis et germinibus concretis. 


Schliesslich komme ich noch mit ein paar Worten auf Cephalidium 
A. Rich. und seine Beziehungen zu dem neu beschriebenen Genus zurück. 
Was wir über Cephalidium A. Rich. mit Ceph. citrifolium A. R.. wissen, 
ist sehr wenig. Die kurze Originaldiagnose dieser Pflanze lautet folgen- 
der Massen : « Flores capitati, densi. Fructus coriacei, in capitulum dense 
congesti, biloculares loculis 2-spermis indehiscentibus seminibus sub- 
compressis pendulinis. Arbuscula madagascariensis glaberrima, foliis 
oblongo-obovalibus coriaceis, brevi-acuminatis, capitulis longe peduncu- 


(27) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 279 


latis solitariis axillaribus. » Aus derselben entnehmen wir vor allem, dass 
die Fruchtknotenfächer je zwei Samenknospen enthalten. Darnach kann 
die nach ihren sonstigen Merkmalen den Naucleen sich anschliessende 
Pflanze zu Cephalanthus, aber vielleicht auch zu Elattospermum gehören. 
Es kommt eben darauf an, was die Worte « fructus coriacei in capitulum 
dense congesti » zu bedeuten haben. Sind die Früchte, beziehungsweise 
Fruchtknoten verwachsen, wie bei Elattospermum oder sind dieselben 
nur dicht zusammengedrängt, wie bei Gephalanthus? Das kann nur die 
Untersuchung des Originales entscheiden *. 

Was die inneren Drüsen der Rubiaceen anlangt, so finden sich unter 
denselben sowohl intercellulare Secretbehälter, als auch secretführende 
Zellen von verschiedener Gestalt und mit verschiedenem Inhalte, endlich 
eigenthümliche Drüsen, welche aus einer Gruppe secrethaltiger Zellen 
bestehen. 

Intercellulare Secreträume in Form von schizogenen mil harzigem 
Secrete erfüllten Secretlücken, welche von einem dünnwandigen Epithele 
ausgekleidet sind, kommen nur bei den Gattungen Rustia (incl. Henlea) 
und Tresanthera, welche von Bentham und Hooker mit einander in ein 
Genus (Rustia) vereinigt werden, im Blatte vor, wie ich schon in meiner 
Mitteilung über Hymenocnemis im botanischen Centralblatte, 1891, kurz 
angedeutet habe. Diese Secretlücken bedingen bei den Arten von Ru- 
stia und Tresanthera in den Blättern grosse, meist deutliche durchsich- 
tige Punkte. welche letztere schon von Karsten ? für Rustia im allgemei- 
nen. sowie für Tresanthera condamineoides Karst. und Henlea splendens 
Karst. *, ebenso von Bentham * für die von Hemsley mit Recht zu Rustia 
gezogene Exostemma oceidentale Benth. und von K. Schumann für Ru- 


1 [ch füge hier noch bei, dass A. Richard (l. e.) als Synonym von Cephali- 
dum eitrifolium « Nauclea citrifolia Poir.in Lamarck. Encycl. method., IV, 1757 
(Fan IV) » angibt. Ob dies richtig ist, steht dahin. Jedenfalls verdient Hervor- 
hebung, dass Richard für Cephalidium eitrifolium Madagaskar als Heimat er- 
wähnt, während Poiret (l. e., p. 436) bezüglich der Nauclea citrifolia sagt : 
« Cet arbre croit naturellement au Malabar et dans plusieurs autres contrees de 
l'Inde. » 

2 Flor. Columb., Vol. I, 1858-61, p. 37 und 158. 

# Henlea splendens hat infolge der Einbeziehung zu Rustia den Namen Rustia 
splendens zu erhalten. Schumann spricht in den natürlichen Pflanzenfam. IV, 
4, 4891, p. 18, irrtümlich von einer R. rosea (Karst.) K. Sch., welche der 
Typus der früheren Gattung Henlea sein soll; eine Henlea rosea Karst. existiert. 
nämlich nicht. 

# The botany of the Voyage of H. M. S. Sulphur, 1845, p. 104. 


280 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) 


stia im allgemeinen in den natürlichen Pflanzenfamilien ' und in der 
Flora brasiliensis angegeben werden. Ich habe die Secretlücken bei 
sämmtlichen mir zugänglich gewesenen Arten nachweisen können, 
nämlich bei Tresanthera condamineoides Karst., bei Rustia angustifolia K. 
Sch., R. formosa Kl., R. gracilis K. Sch., R. oceidentalis Hemsl., R. secun- 
diflora K. Sch., Rustia Warczewicziana Kl., sowie bei der von mir aufge- 
stellten Rustia pauciflora m., welche K. Schumann, der im Gegensatz zu 
Bentham-Hooker Tresanthera Karst. als selbständiges Genus aufrecht 
erhält, in Tres. pauciflora (Solered.) K. Sch. umgetauft hat. Ich will hier 
die Beschreibung der neuen in Westindien heimischen Art, von der ich 
seinerzeit nur Namen, Standori und Sammler publiciert habe, mitteilen 
und bemerke noch dazu, dass zuvor eine Rustia- oder Tresanthera-Art 
aus Westindien nicht bekannt war. 

Tresanthera pauciflora (Solered.) K. Sch. in natürl. Pflanzenfam. IN, 
4, 4891, p. 19 (Rustia pauciflora Solered. in Sitz. Ber. der deutsch. bot. 
Gesellsch., 1890, Generalvers.-Heft, p. 99, Anm. 1.) 

Arbor. Kolia ampla, perspicue petiolata, obovato-oblonga, breviter 
acuminata, basi sensim cuneato-attenuata, utrinque glaberrima, membra- 
nacea, cavitatibus intercellularibus secretoriis densissime pellucide-punc- 
tata, cellulis pulvere calcii oxalici foventibus, epidermide superiore sim- 
pliei ?, nervis ac venis supra ac infra perspicuis, nervis lateralibus utrinque 
18 alternantibus versus marginem arcuato-conjunetis, venis primarlis 
subtransversis inprimis medio reticulato-anostomasantibus ; stipule ex 
ovato lanceolatæ, basi intus longissimis villis glandulosis instructæ, pel- 
lucide-punctatæ vel-lineolatæ. Inflorescentia terminalis, folium subæ- 
quans, determinata, plus minusve unilateraliter racemiformis, pauciflora, 
longissime peduncalata. Flores longe pedicellati bracteolis duobus alter- 
nantibus; bracteæ bracteolæque lanceolatæ. Calyx tubo obconico cum 
germine infero connato, limbo libero cupulari truncato vel obscure 5-cre- 
nato, submembranaceo, pellueide-punctato. Corolla (ex alabastro) campa- 
nulata, coriacea, æstivatione valvata, supra '/s divisa, tubo recto amplo, 
intus ac extus glabro. Discus carnosus pyramidalis leviter 5-lobus. Stamina 
infra tubum medium inserta filamentis brevibus erassiusculis glabris, an- 


! Die Angabe K. Schumann’s in den natürlichen Pflanzenfam. IN, 4, 1891, 
p.3, wonach die «durchscheinenden » Punkte von Rustia durch « eigentümliche 
Fettkörper » bedingt werden, ist unrichtig. 

? Hypoderm findet sich bei Rustia formosa; bei den übrigen 6 von mir unter- 
suchten und schon genannten Arten fehlt dasselbe, wie bei Tresanthera pau- 
ciflora. 


(29) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 281 


theris basifixis, quadrilocularibus, versus apicem incurvis et pallulum 
dilatatis, thecis fere '/s infra antheræ apicem valvula triangulari communi 
recurvata dehiscentibus. Germen longum obconicum, in parte suprema 
summas loculorum partes continenti a calyce liberum, biloculare, pla- 
centis reniformibus, vix sulcatis, gemmulis maxime numerosis, stylo: 
crassiuseulo subtetragono apice bilolo instructum. 

« Arbor, ad 15’ altus, floribus luteo-albis; floret mense Novembr. » 
(ex schedula Eggersiana). Folia petiolo 3-5 em longo adjecto 31-40,5 cm 
longa, 10,5-14 cm lata, sicca viridia. Inflorescentia pedunculo 15 cm 
adjecto 31-40,5 em longa ; bracteæ 5-12 mm longæ: pedicelli 1,5-3 cm 
longi. Calyeis pars libera vix 1 mm altus. Corolla ad 2 cm longa et 8 mm 
lata, lobis 7 mm longis. Stamina filamentis 2-3 mm et antheris 1-1, 2 cm 
longis. Germen 1 cm longum; stylus lobis 2 mm longis adjectis 4,2 em 
longus. 5 

Habitat in Indiæ occidentalis insula Tobago : « Morue d'Or, 1500’, zum 
Cremorne River », Eggers n. 5812! (Herb. Monac.) 


Anm. 1. Ich schliesse mich in der Bezeichnung der in Rede stehenden Pflanze 
als Tresanthera pauciflora der Trennung von Rustia und Tresanthera an. Diese 
beiden Genera lassen sich nämlich durch die verschiedene Dehiscenz der Staub- 
beutel, welche sich bei Rustia an der Spitze durch zwei Poren, bei Tresanthera. 
durch eine Klappe unterhalb der Spitze öffnen, sowie durch die Form der 
Corolle, welche bei Tresanthera glockig, bei Rustia präsentiertellerförmig oder 
trichterig ist, recht gut unterscheiden !. Nach diesen Merkmalen gehört Rustia 
pauciflora zu Tresanthera, welche bisher nur durch eine einzige mexikanische 
Art, Tres. condamineoides Karst. repräsentiert war. Sie unterscheidet sich von 
der letztgenannten wesentlich durch die einfach gebaute Inflorescenz und eine 
andere Blüthenfarbe (« corolla e rubro aurantiaca » bei Tres. condamineoides),. 


! Uebrigens mag noch hervorgehoben sein, dass Rustia und Tresanthera so 
nahe verwandt sind, dass man darüber verschiedener Meinung sein kann, ob 
sie Genera, wie bei Karsten und Schumann, oder Subgenera, wie bei Bentham- 
Hooker, bilden sollen. Die nahe Verwandtschaft äussert sich darin, dass bei bei- 
den die Secretlücken vorhanden sind, welche keiner anderen Condaminee und 
nach dem bisherigen Wissen überhaupt keiner anderen Rubiacee zukommen, 
und auch darin, dass beide durch eine eigenartige Dehiscenz der Antheren aus- 
gezeichnet sind, während die Staubbeutel sämmtlicher übriger Condamineen 
sich durch Längsspalten öffnen. Dazu kommt, dass die Dehiscenz der Antheren 
von Rustia und Tresanthera im Grunde genommen dieselbe ist, indem sich bei 
näherer Betrachtung des Aufspringens nur ein gradueller Unterschied ergibt. 
Letzterer besteht darin, dass bei Rustia die Klappe klein und an die Spitze der: 
Anthere gerückt ist. (S. über diese Frage auch K. Schumann in Engler bot. 
Jahrb., 1889, p. 339-343.) 


282 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (30) 


ferner durch die auf dem Fruchtknotenquerschnitte mehr eiförmigen, nicht deut- 
lich zweihörnigen Placenten, sowie durch die Heimat.. 

Anm. 2. Um für die Besitzer der Eggers’schen Sammlung die Auffindung der 
btr. Pflanze zu erleichtern, bemerke ich, dass dieselbe irrtümlich unter dem Na- 
men « Macrocnemum » ausgegeben wurde. Wenigstens ist das Exemplar des 
Münchenerherbars mit diesem Namen versehen. 


Etwas häufiger als die Secretlücken, aber auch nicht besonders ver- 
breitet sind bei den Rubiaceen die Secretzellen. Dieselben sind bereits 
für einige Rubia-Arten von Radlkofer ' angegeben worden. Rubia inde- 
cora Cham. et Schlecht, valantioides Cham. et Schlecht. und Relbun 
Cham. et Schlecht., welche insgesammt der Section Relbunium ange- 
hören, besitzen durchsichtig punktirte Blätter. Die durchsichtigen 
Punkte werden von grossen Epidermiszellen der unteren Blattseite 
hervorgebracht, welche Harzmassen enthalten. An diese Secretzellen 
schliessen sich die der Gattung Anthospermum an, welche aber keine 
durchsichtigen Punkte in den Blättern veranlassen. Bei allen mir zugän- 
glich gewesenen Arten dieser Gaitung habe ich in der unteren Blatt- 
epidermis, insbesondere in der der Nerven, Secretzellen wahrgenom- 
men, welche durch ihren harzigen Inhalt, wie durch ihre etwas abge- 
rundete Form von den übrigen Epidermiszellen verschieden sind. Bei 
Nenax acerosa Gaertn. enthält weiter die Epidermis der Blattoberseite 
Secretzellen. Ferner sind zu erwähnen die mit braunem Inhalte erfüllten 
Secretzellen im Mesophyll der monotypischen Gattung Phyllis. Dieselben 
sind meist verzweigt und häufig in Gruppen oder Zellenzügen ange- 
ordnet; sie geben sich am trocknen Blatte als unregelmässig verästelte, 
oft durchscheinende oder als sog. undurchsichtige Stellen bei durchfal- 
lendem Lichte zu erkennen. Wieder andere secretorische Zellen sind bei 
Randia aculeata vorhanden; man beobachtet in der Mitte des Mesophylls 
im trockenen Blatte eine Mittelschichte aus Zellen mit braunem Inhalte, 
ähnlich der, welche bei vielen Leguminosen vorkommt, und weiter im 
Pallisadengewebe grössere mit demselben Inhalte erfüllte Zellen. Im 
lebenden Blatte scheint an Stelle dieses braunen Inhaltes ein milchsaft- 
ähnlicher gelblicher, welcher sich durch Javelle’sche Lauge sofort bräunt, 
vorhanden zu sein; wenigstens fand sich dieser gelbliche Inhalt in den 


1 Neue Beobachtungen über Pflanzen mit durchsichtig punktirten Blättern 
und systematische Uebersicht solcher, in Sitz. Ber. der bayr. Akad. der Wiss., 
Bd. XVI, 1886, p. 319. — Die Angabe von K. Schumann in den nat. Pflan- 
zenfam. IV, 4, 1891, p. 3, wonach « eigentümliche Fettkörper » die durch- 
scheinenden Punkte bei Relbunium veranlassen, ist mindestens ungenau. 


(31) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 283 


Zellen der Mittelschichte sowohl, als auch in den erweiterten Pallisaden- 
gewebezellen bei einer lebenden, sicher zu Randia gehörigen Pflanze 
des Münchenergartens '. Dieselben mit braunen Inhalte erfüllten, erwei- 
terten Pallisadengewebezellen habe ich auch in den getrockneten Blät- 
tern von Plectronia ventosa L. und Vangueria edulis Vahl angetroffen. 
Es mag hieran noch angeschlossen werden, dass ich auch in den Frucht- 
knoten zahlreicher Rubiaceen, welche ich behufs ihrer Bestimmung unter- 
suchte, und ebenso in den Früchten von Abbotia (s. oben p. 270) weiter- 
- lumige mit braunem Inhalte erfüllte Zellen wahrgenommen habe, welche 
in die Kategorie der Secretzellen gehören. und dass ähnliche solche 
Zellen sich zuweilen auch im Bast der Axe finden, wie bei Cascarilla 
magnifolia Ruiz et Pav., Vangueria edulis Vahl, Fadogia ancylantha 
Schweinf. Den gerbstoffhaltigen Inhalt dieser Zellen habe ich im all- 
gemeinen nicht näher untersucht; für denselben erscheint aber be- 
merkenswert, dass er durch die Einwirkung von Javelle’scher Lauge ent- 
färbt wird und dann oft, bevor er sich löst, ein schleimiges oder gum- 
möses Aussehen hat; in der That zeigte es sich auch bei näherer Unter- 
suchung der braunen Zellen im Fruchtknoten von Abbotia, dass das durch 
Javelle’sche Lauge entfärbte Secret schleimiger Natur ist, indem es mit 
Alkohol behandelt sich zusammenzieht und sodann mit Wasser wieder 
aufquillt. 

Ganz eigenartige Secretschläuche finden sich in dem Blatte und in der 
Axe der Mussaenda-Arten. Bei den Arten der Gattung Mussaenda, z. B. 
bei M. heinsioides Hiern beobachtet man durchsichtige Nerven. Dieselben 
werden dadurch hervorgebracht, dass die Gefässbündel der Nerven von 
langgestreckten Secretschläuchen begleitet werden, welche einen gelb- 
lichen brüchigen, in Alkohol unlöslichen Inhalt führen. Diese langge- 
streckten Secretschläuche habe ich auch in den Blättern von Mussaenda 
arcuata Lam. und M. Roxburghii Hook. fil. beobachtet. Sie sind weiter 
auch im Fruchtknoten und in den Blumenblättern (M. heinsioides) vor- 
handen und finden sich schliesslich bei den 3 genannten Arten auch in 
der Axe, hier in ganz besonderer Form. Auf dem Zweigquerschnitt beo- 
bachtet man nämlich an der Aussengrenze des Ba$tes einen Kranz iso- 
lierter ziemlich dickwandiger, wie Harthast aussehender Zellen, die in 


! Durch das Trocknen von Blättern dieser lebenden Randia-Art konnte ich 
merkwürdiger Weise nicht die Bräunung der Secretzellen erzielen, welche man 
am Herbarmaterial antrifft. Um diese zu erhalten, scheint ein längerer Zeitraum, 
vielleicht auch zeitweiliges Feuchtwerden der Herbarpflanze nötig zu sein. 


284 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) 


ihrem Lumen ein nach der Einwirkung von Javelle’scher Lauge milch- 
saftähnlich aussehendes Secret führen. Diese eigentümlichen Zellen sind 
ihrer Form nach, wie die Maceration zeigt, echte Bastfasern mit spitzen 
Enden, und zugleich Secretorgane; sie erreichen eine Länge von 3 mm. 
und darüber bis 1 cm. 

Dieselbe Lage, wie bei Mussaenda, nämlich an der Innengrenze der 
primären Rinde, haben auch die in axiler Richtung langgestreckten 
Secretschläuche, welche in der Axe von Isertia, Cinchona, Cascarilla, 
Remija und Ladenbergia vorkommen. Seltener sind dieselben in der 
primären Rinde zerstreut. Ferner kommen sie bei Cinchona, Cascarilla 
und Ladenbergia auch am Markrande vor. Koch ! hat endlich dieselben 
auch im Blattstiele und in den Blattnerven von Cinchona nachgewiesen. 
Die in Rede stehenden Secretschläuche der meisten der genannten Ge- 
nera sind schon wiederholt von den Forschern, welche die echten und 
falschen Chinarinden zum Gegenstande ihrer Untersuchungen machten, 
beschrieben und in verschiedener Weise, bald als Zellen, bald als Milch- 
saftgefässe_bezeichnet worden. Nur für Isertia waren sie bisher nicht 
bekannt. Was ihre Qualität anlangt, so sind dieselben sicher nur lang- 
gestreckte Secretschläuche von bedeutender Länge und oft auch von 
beträchtlicher Weite. Koch hat für die von Cinchona nachgewiesen, dass 
sie dort ein ganzes Internodium lang sind und in den Knoten meist pro- 
senchymatisch endigen; diese spitzen Enden hat auch schon De Bary ? 
gesehen. Was den Inhalt der Secretschläuche anlangt, so ist derselbe bei 
den Chinarinden nach den übereinstimmenden Angaben verschiedener 
Beobachter in der lebenden Pflanze von milchsaftartiger Beschaffenheit. 
In den trockenen Rinden erscheint er als eine glasige oder hröckelige, 
gelbliche (wie bei Cascarilla magnifolia Ruiz et Pav.) oder bräunliche 
oder sogar rothraune (wie bei Isertia parviflora Vahl) Substanz, welche 
mehr oder minder deutlich Gerbstoffreaction gibt. Koch hat die chemi- 
sche Natur des Secretes bei Cinchona näher untersucht und bezeichnet 
den Inhalt als einen Gerbstoffe und Harzmehle enthaltenden Milchsaft. 
In systematischer Beziehung ist die Angabe von Karsten * bemerkens- 
wert, dass die Secretschläuche, von Karsten nicht unzutreffend Saft- 
fasern genannt, allen Arten der Linne’schen Gattung Cinchona (viel- 
leicht mit Ausnahme von ©. hirsuta R. et P.) zukommen, sodann die 


1 Beiträge zur Anatomie der Gattung Cinchona, Diss., Freiburg, 1884. 
ZA. A AIST TN po TE 
3 Die medizinischen Chinarinden Neu-Granada’s, Berlin, 1858. 


(33) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 285 


Aufzählung der Cinchona-Arten, bei welchen sie von Vogl ' beobachtet 
wurden und schliesslich die Bemerkung Planchon’s*, dass Charro- 
pin die Secretschläuche bei zahlreichen (also nicht bei allen?) Remijia- 
Arten * constatiert hat. Ich will zum Schlusse der Besprechung der 
Secretelemente bei den Cinchoneen noch erwähnen, dass die Milchsaft- 
zellen von Cinchona nach Vogl { zuweilen nach Art der Thyllenbildung 
in den Holzgefässen durch parenchymatische Zellen. die zum Teile stein- 
zellenartig ausgebildet sind, ausgefüllt werden. 

An die Secretschläuche von Isertia schliessen sich noch die mit brau- 
nem Inhalte erfüllten von Henriquezia an, von welchen schon an frühe- 
rer Stelle (p. 170) kurz die Rede war. Meine Untersuchung beschränkte 
sich hier auf den Blattstiel, da mir Zweigmaterial fehlte. In demselben sind 
die Secretschläuche gruppenweise und zwar nach aussen vom primæren 
Hartbast vorhanden. 


1 Die Chinarinden des Wiener Grosshandels und der Wiener Sammlungen, 
-Wien, 1867 : Vogl konnte die Secretschläuche, die er « Milchsaftgefässe » 
nennt, nach seiner Zusammenstellung auf p. 44 nicht finden in jungen und älte- 
ren Rinden von C. Chahuarguera. nitida, coceinea, micrantha, lanceolata, subcor- 
data, Pitayensis, cordifolia, microphylla, slupea, lucumaefolia, lancifolia var.; sehr 
enge mit Durchm. von 0,05 bzw. 0.06 mm gibt er an für C. amygdalifolia, Condami- 
nea, heterophylla, Uritusinga, obtusifolia, villosa, macrocalvx, Palton, Tucujensis, 
0,125 0,0625 
0,25 0,125 
mm sind bei C. australis, scrobiculata, Calisaya, succirubra, Condaminea var., 
umbellulifera, suberosa, purpurea, Pelletiereana vorhanden ; sehr weite mit Quer- 

0.1875 { 
durchmessern — > mm. haben : C. scrobiculata, glandulifera, conglome- 
0,3125 he É = 
rata, ovata, lancıfolia var. ? 

? Sur le genre Remijia, in Jowrn. de Pharm. et de Chim., Ser. 5. T. X, 1884, 
p. 329 sqq. und 417 sqq. 

® Es sind dies R. peduneulata, Hilarii, tenuiflora, ferruginea und Vellozii 
nach Planchon’s Aufzählung. Im Widerspruche mit der Planchon’schen Angahe 
über das Vorhandensein von Secretschläuchen bei Remijia Vellozii steht übri- 
gens die Untersuchung der von Vogl (in Festschr. der sk. k. zoolog.-bot. Ge- 
sellsch. in Wien, 1876) auf Remijia Vellozii bezogenen « China Brasiliensis de 
Minas », für welche derselbe den Mangel der « Milchsaftgefässe » hervorhebt. 
Sind die Beobachtungen von Planchon und Vogl über das Vorkommen, bezie- 
hungsweise Fehlen der Secretelemente richtig und ist das Material von Planchon 
richtig bestimmt, so kann die « China brasiliensis Minas » nicht zu R. Vellozii 
gehören. 

* Beiträge zur Pflanzenanatomie in Verh. der zoolog.-bot. Gesellsch. in 
Wien, Bd. XIX, 1869, p. 455 und Taf. XI, 


BULL. HERB. BOIss., mai 1893, 20 


corymbosa, lutea, lancifolia var.. weite mit Querdurchmessern — 


286 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (34) 


Zu erwähnen ist weiter noch das Vorkommen schleimführender 
Zellen im Mesophylle von Pentanisia variabilis Harv. (hier im Pallisaden- 
gewebe) und von Holocarpa veronicoides Bak. Schleim tritt, wie später 
noch hervorgehoben wird, häufig in den Rhaphidenschläuchen auf, die 
bei sehr vielen Rubiaceen vorhanden sind. Da auch Pentanisia und Holo- 
carpa Rhaphiden enthalten, so kann man die erwähnten Vorkommnisse 
von Schleimzellen mit jenen in Verbindung bringen und sie als rückge- 
bildete oder unentwickelte Rhaphidenschläuche auffassen, in welchen 
keine Rhaphiden-, wohl aber Schleimbildung stattgefunden hat '. 

Die letzte Kategorie von inneren Secretorganen sind die eigentim- 
lichen inneren Drüsen, welche bei der monotypischen Gattung Hetero- 
phyllaea mit H. pustulata Hook. fil. vorkommen und welche, worauf der 
Artname schon hinweist, pustelförmige oder fast warzige Erhebungen 
an den Zweigen, auf der Blattfläche und in den Winkeln der hier aus- 
nahmsweise vorhandenen Kerbzähne des Blattrandes bedingen. Diesel- 
ben sind, wie mir die Untersuchung von Blattbruchstücken des Origina- 
les von Pearce aus dem Kew-Herbarium zeigte, kugelige Complexe 
dünnwandiger mit einem braunen, durch Javelle’sche Lauge oder Kali- 
lauge unter carminroter Färbung sich allmählich lösenden Inhalte erfüll- 
ter Zeilen, welche gegen das übrige Blattgewebe durch epithelartig aus- 
gebildete Zelllagen abgegrenzt sind. 


1 Auch in den Salepknollen findet man bekanntlich einerseits Zellen, die nur 
Schleim und solche, die Schleim und Rhaphiden führen (s. Hartwich, über die 
Schleimzellen in den Salepknollen, in Archiv» der Pharmazie, Bd. XXVIN, 
1890, Hefi 10, p. 563, sqq.. mit i Taf.) 


(Schluss folgt.) 


NOTICE BIOGRAPHIQUE 


SUR 


RO UT. LAN ma 


DE LAUSANNE 


De tous nos cantons celui qui a produit le plus d'hommes éminents 
s'étant occupés avec succès de la flore suisse, c’est incontestablement 
le canton de Vaud. A lui appartiennent les Thomas, les Schleicher, ces 
ouvriers de la première heure, puis Gaudin, dont le Flora Helvetica a 
peu vieilli et est encore de nos jours indispensable à tout travailleur. 
et plus récemment, ce cerele d'hommes distingués qui furent les Char- 
pentier, les Muret, les Leresche, les Rambert, les Rapin, les Favrat. Ces 
hommes marquent une époque dans l’étude de la flore suisse; ils ont 
cela de commun que, sans être du métier et se recrutant dans toutes les 
professions libérales. ils menaient l'étude et les recherches d’une manière 
simultanée; et que l'exploration de la flore de la patrie était leur but 
exclusif, comme pour Muret et Rapin, ou principal, comme pour Leresche: 
leurs vastes herbiers, presque tous réunis aujourd’hui en collections 
publiques, ont ainsi fourni la base matérielle du travail de spécialisation 
qui caractérise l’époque actuelle. Avec Louis Favrat qui vient de mourir, 
nous perdons le dernier représentant de cette glorieuse génération, au 
moins pour le canton de Vaud. 

Louis Favrat naquit à Lausanne, le 23 juillet 1827. Il descendait d’une 
famille originaire du Chablais, de l’alpestre vallon des Habères, derrière 
les Voirons, famille qui avait suivi les Bernois sur la rive droite du Léman. 
après la restitution du Chablais et du Faucigny à la Maison de Savoie. Se 
destinant à l’enseignement, le jeune Favrat fit ses études au collège et à 
l’Académie de Lausanne et les acheva en Allemagne, aux universités de 
Munich, d’Erlangen et de Leipzig. De retour au pays.il enseigna successive- 


288 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


ment aux collèges d’Orbe et de la Chaux-de-Fonds (1852-1862) et passa en 
1862 à Lausanne, comme maître de français à l’École moyenne transfor- 
mée quelques années plus tard en École industrielle cantonale. Pendant 
un long quart de siècle il occupa cette place difficile dont il se retira, en 
1887, épuisé par les fatigues de l’enseignement. Auparavant déjà, il avait 
commencé à suppléer M. le professeur Schnetzler dans les courses bota- 
niques de l’Académie et avait participé, dans la qualité semi-officielle de 
sous-conservateur, aux travaux du musée de botanique de Lausanne. Sa 
retraite prise, il fut nommé conservateur de ce musée et garda jusqu’à 
sa mort ces deux fonctions, les excursions et l’herbier, qui correspondaient 
si bien à ses préférences. Lors de la dernière épidémie d’influenza, il fut 
sérieusement éprouvé par cette maladie fantasque. En 1891, dans une 
course botanique entreprise dans le Haut-Valais, il fut surpris dans une 
des vallées latérales au-dessus d’Ulrichen et à une altitude considérable, 
par un violent orage qui le forca de passer la nuit, entièrement mouillé, 
sur les bancs incommodes d’une chapelle ouverte à tous les vents. Ce 
coup lui fut fatal; il dut s’aliter et il ne s’en remit pas complètement: ses 
forces étaient brisées. Il s’en rendait compte lui-même, aussi bien que 
ceux qui l’entouraient et qui le voyaient. C’est avec un serrement de 
cœur que nous recümes la dernière note sortie de sa plume, cette tou- 
chante notice sur Mie Rosine Masson et qui portait, tracée d’une main 
tremblotante, la mélancolique inscription : « A mon cher Buser, proba- 
blement dernier souvenir de son L. F. Pâques 1892 ». Hélas! nous ne 
savions que trop combien il disait vrai. L'été de 1892 se passa dans un 
état de grande faiblesse générale et de dépression d'esprit; un séjour à 
la campagne n’eut pas l'effet salutaire qu'on espérait et Louis Favrat 
s’eteignit doucement, le 27 janvier 1895, à peine âgé de 66 ans. 

Tel est le cadre étroit d’une vie honnête entre toutes, faite entière- 
ment de travail et de devoir, de desinteressement et d’ideal. Nous n’en- 
treprendrons pas de dire ici ce que fut Louis Favrat comme philologue 
romand, lui qui était un si fin connaisseur de lidiome populaire, ni 
comme littérateur, -- on ne peut que regretter qu'il n'ait pas écrit davan- 
tage, — ni comme citoyen. Les journaux vaudois ! ont déjà apprécié briè- 
vement ce côté général de son activité multiple. Ceux qui connaissaient 
Louis Favrat — et le connaître c'était l'aimer — apprendront avec plai- 
sir que son fils, M. Victor Favrat, à Lausanne, s'occupe en ce moment de 


1 La Revue, XXV, n0 24, 30 janvier 1893; Gazette de Lausanne, 94e année, 
n° 2%, 30 Janvier 1893; Nouvelliste vaudois, LXX, no 2%, 30 janvier 1893. 


3) R. BUSER. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR LOUIS FAVRAT. 289 


réunir en un volume tous les morceaux épars de son père, tâche plus 
difficile qu'il ne le paraît à première vue, car cet homme modeste ne 
conservait le plus souvent pas même un exemplaire pour lui-même de 
ses travaux et n'avait guère l'habitude d’en entretenir sa famille. Nous 
nous bornerons à un court aperçu de son activité botanique. 

Louis Favrat était membre de la Société suisse des sciences naturelles, 
de la Société suisse de botanique et membre correspondant de la Société 
‘de botanique de Genève. Mais c’est surtout dans les rangs de la Société 
vaudoise des sciences naturelles et dans la Société murithienne de bota- 
nique du Valais qu'il déployait son activité. Il fit partie de ces deux sociétés 
depuis son retour à Lausanne en 1862; il présida la Société vaudoise 
pendant l’année 1884 et la Murithienne de 1883-1885. Lorsqu'il voulut se 
retirer, la Société vaudoise, par une revision de son règlement, créa des 
associés étrangers et le retint comme tel. Pendant de lengues années il 
fut la cheville ouvrière de la Société murithienne, soit comme rapporteur 
des herborisations qu'il suivait très régulièrement, soit comme rédacteur 
du Bulletin. 

C’est presque exclusivement dans les bulletins de ces deux dernières 
sociétés qu'il publiait ses nombreux articles, soit sur des plantes nou- 
velles ou critiques, soit sur des courses, soit sur des collègues et amis 
décédés. On en trouvera une énumération à la fin de ces pages. Ce 
furent, le plus souvent, de petites notes d’une fine observation, rédigées 
dans un style personnel trahissant à chaque ligne le gracieux écrivain 
qu'il était. La technologie maigre et dénuée de tout charme qui con- 
stitue le langage botanique depuis Linné, répugnait instinctivement à 
son tact de littérateur; son exposé gardait les allures d'une causerie et 
rappelait souvent la manière naïve d'écrire des Pères, des Bauhin, des 
Clusius. Ses fonctions surchargées de professeur, ses nombreuses lecons 
ne lui permirent pas d'entreprendre quelque travail de longue baleine; 
mais il eut la satisfaction de voir son fils Auguste. le seul de ses quatre 
fils qui ait hérité de son goùt pour la botanique, entreprendre et 
accomplir d'une manière distinguée l'étude d’un des genres les plus 
difficiles et sans métaphore le plus épineux de la flore phanérogamique 
de la Suisse, la monographie des Ronces de la Suisse sud-occidentale '. 


! Auguste Favrat, Les Ronces du canton de Vaud, essai monographique (Bul= 
letin de la soc. vaudoise des se. nat., XVII, no 86, 1881, p. 485-546). 

Id. Catalogue des Ronces du S.-0. de la Suisse (Ibid., XXI, no 92, 1885, 
p. 129-158). 

L. et Aug. Favrat, Rubi Helvetiæ austro-occidentalis, præsertim pagi vau- 
densis. Lausanne, 1883. 


290 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) 


Mais ces travaux monographiques, Louis Favrat les exécuta d’une 
autre manière. Quand un genre commencait à l’attirer, l’interet devenait 
rapidement passion et il donnait à ce genre une chasse si intense, qu'en 
peu d'années, par ses propres récoltes et par ses échanges avec ses cor- 
respondants, il réunissait de véritables collections spéciales, des mono- 
graphies en matériaux. Dans son vaste herbier qui se montait à 360 fas- 
cicules, le genre Rosa, auquel il s’affectionnait particulièrement, ne 
comptait pas moins de 60 gros fascicules, la sixième partie du tout, une 
respectable collection à part. La collection des Ronces qui contient tous 
les matériaux de la monographie de son fils, pour être moins étendue, 
n'est pas moins importante. Quand le genre Euphrasia fut envoyé par le 
Musée botanique de Zurich, dont la collection Favrat fait partie aujour- 
d’hui, au monographe de ces plantes à Prague, celui-ci écrivit en retour: 
« Vos matériaux appartiennent parmi les plus précieux que j'aie vus 
jusqu'à aujourd'hui, quoique, à l'heure présente, j'aie devant moi les 
Euphrasia de 42, en toutes lettres quarante-deux herbiers; » à quoi 
le conservateur, M. Jäggi, ajouta la remarque : « Et nous devons cela 
pour la majeure partie à l’herbier Favrat! » D’autres genres critiques, 
Potentilla, Hieracium, Carex, puis les Graminées, les Fougères n'étaient 
pas moins bien représentés dans sa collection. Aussi la reconnaissance 
des contemporains a-t-elle souvent attaché le nom de Favral’ à quelque 
nouveauté remarquable dans ces genres. Et notre ami Henri Feer, lui 
aussi aujourd’hui parmi les morts, a profité de ses travaux sur les Cam- 
panules pour dédier à Louis Favrat le gracieux genre Favratia *, campa- 
nule des Alpes autrichiennes et des plus singulières, genre du reste 
aujourd’hui parfaitement admis par les hommes compétents. 

L. Favrat avait commencé son herbier quand il était encore étudiant à 
l'Académie de Lausanne et qu'il faisait des courses avec son ami Eugène 
Rambert; mais il ne lui donna son extension principale que lorsque, après 
son retour dans sa ville natale, il eut fait la connaissance de Jean Muret. 
Depuis lors, il fut l'ami fidèle et l’assidu compagnon de courses de 
cet homme exceptionnel. La puissante originalité de Muret a un peu 
deteint sur Favral; c’est à l'influence et à l'exemple de Muret, je crois; 


1 Rosa abietina f. Favrati Christ, Rubus Favrati Schmidely, Potentilla 
Favrati Zimmeter, Erigeron Favrati (acris X Villarsi) Gremli, Centaurea 
Favrati (orientalis X Sadleriana) Vetter, Hieracium Favrati Muret, Gentiana 
Favrati Rittener, Menta Favrati Des. et Dur., Carex Favrati (grypos X panicü- 
jata ?) Christ. 

2 H. Feer dans Enngler’s botanische Jahrbücher XI, 1890, p. 608-640, t. VI. 


(5) R. BUSER. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR LOUIS FAVRAT. 291 


qu'on peut attribuer ce mépris du temps et de la distance qui distinguait 
les deux hommes : quand une plante les intéressait et qu’elle était 
suisse, aucune distance n'était assez grande pour les empêcher d'aller 
mettre la main dessus. Tout comme Muret, Louis Favrat a souvent 
entrepris de petits voyages qui avaient pour but principal une seule 
plante qu'il convoitait. Des deux amis on pouvait dire qu'il n'y avait 
aucune contrée suisse qui n’eût reçu leur visite. Mais les deux cantons 
qu'ils aimaient le plus à parcourir, après leur pays natal, c'était le 
Valais et le Tessin. Du Valais, Louis Favrat connaissait tous les coins et 
recoins, toutes les localités, les sentiers, les auberges où on est'hien et 
celles où on est écorché, et avant de partir on aimait à prendre son 
avis et à s’enquérir chez lui de la route à suivre. Et quand il croyait qu’on 
aurait quelque difficulté à trouver, vite il partait avec vous. Après la mort 
du Dr Lagger de Fribourg, il s'était donné comme tâche l'exploration 
méthodique des vallées latérales du Haut-Valais, de Brigue au glacier du 
Rhône. et il y consacra plusieurs des grandes vacances d'été. Ce qu'il avait 
ainsi amassé pendant la bonne saison, dans ces courses laborieuses, tout 
cela était étudié, classé et rangé pendant l'hiver, et souvent il n'avait pas 
encore fini quand tes premières violettes — encore un de ses genres 
favoris — sonnaient la mobilisation et l’attiraient impérieusement au 
dehors. Il avait hérité de son ami Muret les doubles et la partie extra- 
suisse de son herbier, et à sa mort, son ami le pasteur Leresche lui avait 
légué 2000 plantes à choisir librement dans sa collection. Avec cela Louis 
Favral entretenait une large correspondance et un échange très suivi 
avec de nombreux confrères, ce qui enrichissait considérablement son 
herbier; ainsi il fut membre de la Société vogéso-rhénane qui, interrom- 
pue par la guerre franco-allemande, donna naissance à la Société suisse 
pour l'échange des plantes, à Neuchâtel. Par Mlle Rosine Masson, qui était 
membre de la Société botanique de Copenhague, il participait à l'échange 
important, surtout de plantes boréales et arctiques. opéré par cette société, 
et à la mort de Mile Masson il lui succéda comme sociétaire effectif. Ce fut 
pour lui une grande douleur et un grand désespoir quand l’état précaire 
de sa santé et la diminution continuelle de ses forces ne lui permirent 
plus de s'occuper de ses collections. Il s’appliqua dès lors à les placer le 
mieux possible encore de son vivant. La collection carpologique, renfer- 
mée dans de petits tubes de verre, fut acquise par l'Ecole agricole du 
Champ-de-l’Air près Lausanne; du bijou de sa collection, de ses Roses, 
embrassant soixante fascicules, Louis Favrat fit cadeau à l’État et au 
Musée botanique de Lausanne, et le gros de sa collection — environ trois. 


292 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


cents paquets — fut heureusement acquis par la Confédération pour le 
Musée botanique de l’École polytechnique à Zurich, où elle est destinée 
à combler une lacune très sensible dans la partie indigène de l’herbier, 
connue sous le nom de Herbarium Helveticum. C’est dans son herbier 
que reside la veritable importance de Louis Favrat comme botaniste, 
beaucoup plus que dans ses petites publications &parses; son herbier sera 
son monument et perpétuera son nom tant qu'on s’occupera de la flore 
de notre belle patrie. 

Il existe encore en quelque sorte et dans un autre lieu une autre col- 
lection Favrat, dans les grandes collections anglaises à Kew près Londres. 
Quand, grâce aux efforts de M. Barbey, l’herbier Gaudin revint à Lau- 
sanne en novembre 1878, MM. Barbey et Favrat offrirent en échange à 
l’herbier de Kew un herbarium helveticum complet, que Louis Favrat 
composa avec le concours pécuniaire de M. Barbey, pendant les années 
1878-1880 et qui, non compris un supplément ultérieur, se monta à 3515 
numéros. C’est à juste titre que M. Favrat a toujours été un peu fier des 
éloges et de-l'appréciation flatteuse que cette collection modèle recut de 
sir Joseph Hooker. 

Louis Favrat avait passé sa jeunesse à la campagne, chez ses grands 
parents, dans le Jorat au-dessus de Lausanne. C’est là qu’il apprit et d’une 
manière si merveilleuse le patois romand, qui, dans ses mains, devint le 
docile instrument de ces histoires en patois qui enlevaient, qui enthou- 
siasmaient les assemblées. politiques, botaniques ou autres. Et 1l s’est 
ressenti de ce séjour toute sa vie, il est resté un campagnard dans la 
plus noble acception du mot. La vie citadine l’attirait peu. Taciturne et 
rêveur en ville, à moins qu'on ne parlät botanique, il ne redevenait 
lui-même qu'à la campagne, en course, dans la montagne. Mais alors quel 
gracieux conteur! quei joyeux compagnon! quelle bienveillance quand il 
nous faisait les honneurs de ses localités et de ses plantes favorites! La 
malicieuse charge qu'il fit, un jour de course, contre les miss anglaises 
qui, plus drues que les gentianes jaunes, &maillent nos prairies subal- 
pines! Et tous ces grands hôtels carrés, ces caravansérails interna- 
tonaux, comme il les aurait volontiers troqués contre une petite 
auberge du pays! Un jour, jallai avec lui à Aigle: il s’anima déjà 
tellement dans le train que nous brülämes la station. Avec lui on 
descendait du Grand-Saint-Bernard à Martigny, de Zermatt à Viège sans 
s’apercevoir un instant de la longueur de la route. Vivre dehors, faire 
des courses. ce fut pour lui un besoin physique et intellectuel, et la 
botanique donnait un but précis à cette nécessité. Il aurait été malheu- 


(7) R. BUSER. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR LOUIS FAVRAT. 293 


reux S'il avait dù rester chez lui pendant les longues vacances d'été, 
quoiqu'il n’eût pas manqué d'occasion de s'occuper de botanique. 
Dehors, tout devenait matière à observation, les plantes, les gens, les 
légendes, le langage. Il saisissait au vol les particularités de tel idiome 
et il m'a souvent étonné par ses remarques rapides et judicieuses sur 
nos patois suisses allemands. L’étymologie l’attirait beaucoup. Et avec 
tout cela l’homme le plus modeste, le plus désintéressé du monde. Il 
se dépouillait du dernier exemplaire qui pouvait lui rester d’une plante 
dès qu'il voyait qu'un autre s’interessait à elle. Je recus de lui un jour 
une Alchimille avec la note : « unicum... à garder; s’il en vaut la peine, 
j'irai la chercher à premiére occasion. » Et la plante provenait de l’Ober- 
land bernois! Il était toujours prêt à rendre service, et l’on a quelquefois 
abusé de cette belle qualité jusqu'à l'exploitation. Toute pensée de lucre, 
de profit, lui était étrangère; une réclamation à faire l'effrayait. On lui aurait 
vraiment souhaité quelquefois un peu plus de combativité. Et la Gazette 
de Lausanne a raison de dire qu'il avait la conscience délicate et qu'il 
croyait n'avoir jamais assez fait pour l’accomplissement de son devoir. Je 
m'en suis bien aperçu. un soir de dimanche, à la descente des Plans 
sur Bex, où nous pensions manquer le train et où papa Favrat parlait 
déjà de la nécessité de faire à pied pendant la nuit le trajet jusqu’à Lau- 
sanne, pour ne pas manquer sa première lecon du lundi. Louis Favrat 
avait des idées très arrêtées, libérales en fait de religion et de politique. 
Mais quel témoignage plus touchant de la droiture de son caractère et de 
l'estime générale dont il jouissait : le dernier adieu que lui adressèrent 
ses adversaires ne fut pas moins cordial que celui de ses amis. Louis 
Favrat pouvait avoir des adversaires, mais point d’ennemis. 

Et, pour finir. je voudrais me faire l'avocat d’une idée de L. Favrat, 
idée que je crois bonne et parfaitement exécutable. C'était un jour de 
juillet sur la pente herbeuse de Bovonnaz au-dessus des Plans sur Bex. 
La journée avait été chaude, le. butin riche et nous mangions nos pro- 
visions à l'ombre d’un érable gigantesque, qui avait poussé librement 
au milieu du pâturage et s’etendait de tous côtés en une magnifique cou- 
ronne. « Pourquoi ne fait-on pas, disait Louis Favrat, pour ces arbres 
vénérables ce qu'on fait pour bien des choses qui le valent moins, pour 
les blocs erratiques par exemple? Chaque année on peut lire dans les 
journaux qu'on a abattu quelque part quelque arbre géant qui avait telle 
hauteur, mesurait tant à hauteur d'homme et avait fourni tant de 
moules de bois. Je ne nie point que ces arbres aient leur valeur mar- 
chande et que le propriétaire puisse les abattre quand bon lui semble, 


29% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


tout comme il peut exploiter en carrière un bloc erratique qui est sur 
son terrain. Mais si on photographie les blocs, pourquoi n’en ferait-on pas 
autant pour ces arbres? Pourquoi les laisse-t-on disparaître sans laisser 
une trace de leur idéale existence? Dans les musées botaniques, qui s’ap- 
pellent aussi des conservatoires botaniques, le carton où l’on conserverait 
ces photographies prendrait-il donc tant de place? Et ce serait des 
images très curieuses, des images d'hiver, des images de pleine frondai- 
son et qui feraient plaisir à bien du monde, à des peintres par exemple. 
Ce qui, de ces végétaux, entre dans nos herbiers, n’est qu'une infime 
part de leur ensemble et qui ne permet aucune conclusion sur le reste. 
Le magnifique album dendrologique qu’on composerait de la sorte! » — 
Depuis que Louis Favrat a prononcé ces paroles, la photographie s’est 
énormément répandue, les amateurs pullulent. et si dans ce monde on 
savait que quelque part, dans les conservatoires botaniques, il existe 
tel carton prêt à recevoir les images dendrologiques, je crois que, avec 
un peu de propagande, il ne resterait pas longtemps vide. 


> 


R. Buser. 


Publications de M. Louis Favrat. 


A. Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles. 


Note sur les Achillea hybrides (XV, 1877, p. 14-15). 

Note sur les Herbiers Gaudin et Hooker (X VIE, 4880, p. 1-6). 

Deux excursions botaniques dans le nord de l'Espagne et le Portugal, en 1878 et 
1879, par L. Leresche et E. Levier (article bibliographique; XVII, 1881, 
p. 995-596). 

Catalogue de la Flore vaudoise, par Th. Durand et Henri Pittier (article biblio- 
graphique; XVII, 1882, p. 151-152). 

Deux contributions à la flore cryptogamique de la Suisse, d’après les communi- 
cations de MM. Mari, à Lugano, et Ammann, à Lausanne (XXI, 1885, p. 27- 
32). 

Note sur quatre hybrides nouveaux et d’autres plantes hybrides, rares ou nou- 
velles (XX V, 1889, p. 50-55 et correction, p. 218). 

Note sur la floraison d'un certain nombre de plantes, en décembre 1888 et jan- 
vier 1889 (XXV, 1889, p. 75-78). 

Note sur quelques plantes trouvées en 1889 et sur l'étang de Sauvabelin (XXV, 
1890, p. 216-218). 

Notice sur Philippe-Jacques Muller (XXV, 1820, p. 224-298). 


(9) R. BUSER. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR LOUIS FAVRAT. 295 


Notice sur Mlle Rosine Masson (XX VIII, 1892, p. 37-42). 

Communications et présentations de plantes : Deux plantes présentant un cas de 
végétation avancée (Potentilla micrantha) et retardée (Colchicum autumnale 
(XV, 1877, 213); Maladie des Peupliers (XIX, 1883, p. xxx); Hybrides végé- 
taux, surtout sur le Primula Auricula X hirsuta et le Rubus cæsius X ulmi- 
folius (XX, 1885, p. xvu-xvin); sur l’Ulex europæus et le Primula vulgaris 
(XXIE, 1887, p. 1); présentation du Botrychium virginianum (XXII, 1888, 
p. vu); de l’Arum Dracunculus (ibid., p. xx1); de l’Euphrasia Christii Favrat 
(XXIV, 1888, p. ı1); sur la présence du Stevia ovata Willd., Composée de la 
République Argentine, à Sébellion (XXVI, 1891, p. xıv). 


B. Bulletin de la Société murithienne des sciences naturelles du Valais. 


Note sur l’Alsine aretioides M. K. (II, 1873, p. 5 et 33-34). 

Notes sur quelques plantes récoltées dans le Haut-Valais en juillet et août 1873 
(III, 1876, p. 34 et 56-59). 

Note sur les Euphrasia maialis Jord. et E. montana Jord. (IV, 1876, p. 4 et 40- 
41). 

Excursions dans le Haut-Valais, de Brigue au glacier du Rhône (VI, p. 9, 66 et 
90-95). 

Notice biographique sur le Dr Jean Muret de Lausanne (VII-VIIT, p. 18-27). 

Excursion botanique de Morcles, après la réunion de Lavey, 16 et 17 août 1877 
(ibid., p. 42-48). 

Herborisations Viege-Zermatt, 21-26 juillet 1878 (rapport fait avec M. le Dr Mor- 
thier, ebid., p. 49-57). 

Excursion botanique de Sierre dans la Vallée d’Anniviers, les 24-26 août 1879 
(IX, 1880, p. 65-68). 

Note sur l'Isatis Villarsii Gaud. Helv. (ibid., p. 68-69). 

Note sur le Viola collina Bess., flore albo (X, 1881, p. 42). 

Herborisations aux Alpes de Bex (XI, 1883, p. 11-13). 

Herborisations dans la Vallée de Binn (Haut-Valais), les 2 et 3 août 1882 (XI, 
1883, p. 44-47). 

Nouvelles indications pour les environs d’Aigle et la Plaine du Rhöne (XI, 1883, 
p- 5%). 

Herborisations de la Société murithienne, durant la session de Chäteau-d’OEx, 
31 juillet-Ler août 1883 (XII, 1884, p. 43-48). 

Herborisation dans le Loœætschenthal lors de la réunion de 188% (XTII-XV, 1887, 
p. 23). Ÿ 

Herborisation dans le Haut-Valais, après la réunion de Saint-Maurice, en 1885 
(ibid., p. 24-25). 

Herborisation au Saint-Bernard après la réunion de 1886 (ibid., p. 26-27). 

Note sur quelques plantes rares, critiques ou nouvelles (ibid., p. 8 et 59-63). 

Note sur les Potentilla du Valais (XVI-XVIIT, 1890, p. 3-8). 

Note sur quelques plantes du Valais et de la Suisse (zbrd., p. 8-10). 


296 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


C. Dans differentes publications; exsiccata. 


Rubi Helvetiæ austro-occidentalis, præsertim pagi vaudensis (Lausanne, 1883; 
en collaboration avec son fils Auguste Favrat). 

Notes sur quelques plantes rares ou nouvelles pour la Suisse (Bull. de la Soc. 
bot. de Genève, V, 1889, p. 6-11). 

Le Piante Fanerogame della Svizzera Insubrica, opera postuma di Alberto Fran- 
zoni ordinata e annotata del Dre Lenticchia. — Con note ed aggiunte di 
L. Favrat (Memoir. Soc. suisse des sc. nat., XXX, part. II, 1890). 

Rubus Aegæus L. Favrat (in Stefani, Forsyth Major et Barbey, Samos, 1892, 
p. 4, t. 3). 

De nombreuses notes éparses dans les Neue Beiträge zur Flora der Schweiz et 
dans les éditions successives de l'Excursionsflora der Schweiz, par M. Gremli. 


BIBLIOGRAPHICAL NOTES 


BY 


B. DAYDON JACKSON 


In consequence of an enquiry made to me by M. Eugène Autran, I have 
referred to Wendland’s « Collectio plantarum tam exoticarum quam 
indigenarum, » etc. which is given by Pritzel as issued in 1808-19. 
Fortunately the copy of that work in the library of the herbarium at Kew 
possesses the first, and the last two of the original coloured wrappers, by 
which the dates of the critical periods can be ascertained. Each part (Heft) 
consisted of six plates and the corresponding letterpress, and at starting, 
it was intended that one or two of these parts should be brought out in 
each year. This appears to have been done with some regularity till the 
beginning of the third and last volume, when an interval of seven years 
separated the only two parts of that volume. On the inside of the last 
cover is a notice that the whole had been ready for publication since 
1812, but political events had interfered to prevent earlier issue. It also 
ineidentally mentions that the 25 Heft of his « Ericarum Icones » would 
be published in the same year. I append a full statement of the whole 
issue so far as F can ascertain it. 


J 


1. Bandes, 1 Heft, pp. 1-27, tt 4-6, 1805 \ No title page to the 
2 » » 23-44, » 7-12, Kew copy which moreo- 
3 y»  » 45-59, » 13-18. 1806 | ver has only one leaf of 


a. Glen, D ES the « Vorbericht » en- 
D » » 73-84, » 25-30, 1807 ding with the words « Na- 
6 » » 85-98, » 31-36, | men ver- » 


298 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


IT. Bandes, 1 Heft, pp. 1-15, tt. 37-42, 1810 \ 

9 » » 16-34, » 43-48, | 

3 ».» 35-46, » A954, 1809 3 

ten Title page dated 1810. 
D »  » 59-70, » 61-66, 1810 
BD NAS 0 207-728 


II. Bandes, 1 Heft, pp. 1-12, tt. 73-78, 1811 


a, 1308, , 7984. 1819 Volume not completed. 


NO MORE PUBLISHED 


T also take this opportunity of putting on record the dates of publi- 
calion of the following works, as the parts themselves were not dated, 
nor even indicated, when the volumes were finished. 


HOOKER (Sim Wiczam). Flora boreali-americana. 


This work came out in parts, but as was usual at that time no official 
statement was published as to the dates of publication. Consequent upon 
this, doubts as to the actual publication of many species therein con- 
tained have been rife. The following details may help to settle these 
questions. 


Vol. I. Part 1. Consisting of six sheets, pp. 1-48, came out in 1829 (cf. Lin- : 
næa, V 1830, Litt. 102) ; and Seringe, Bull. Bot., I (mars 1830), 49. 
Parts 2 et 3, p. 49-144 in 1830 (cf. Linnæa, VI (1831), Litt. 15%). 
Parts 4 to 6, end of vol. I in 1834 (cf. Ann. sc. nat. Ser. II, tome HIT 
(1835), 109, « Livr. 3-7. » 


Vol. Il. Part 7 in 183%. See last note. 


The following dates are taken from the copy in the Library of 
the British Museum, as those when the respective parts were received 
by the Principal Librarian, and denoted by stamping. 


Part. 8, pp. 49- 96 in July 1838. 
) 9, » 97-144 (same date). 
» 410, » 145-192 Jan. 1 1839. 
» : 11, » 193-241 Nov. 15 1839. 
» 412, » 241 to end. July 8 1840. 


(3) 


BIBLIOGRAPHICAL NOTES BY B. DAYDON JACKSON. 


HOOKER, 


Sır Josepx Darron. Flora Novæ Zelandiæ. 


PP- 


( 
(» 
(» 
(» 
(» 
( 


« 


et8 (» 


1- 40) issued June 10 1852. 


14- 80) 
81-120) 
121-160) 
161-200) 
201-240) 
241-319) 


Sept. 6 1852. 
Jan. 13 1853. 
Dec. 5 1853 
April 27 1854. 
July 11 1854. 
Feb. 9 1855. 


299 


These dates are taken from manuseript memoranda in the copy in the 
Library of the Herbarium, Kew. 


LO + 


Æ Co 


Flora Tasmaniæ. 


me 
Z 


pp. 


1- 40) 
L1- 80) 
81-120) 
121-160) 
161-200) 
201-240) 
241-280) 
281-320) 
321-360) 
360-120) 


issued Oct. 24 1855. 


May 13 1856. 
Oct. 17 1856. 


July 28 1857. 


Dec. 1 1857. 
May 3 1858. 
Sept. 3 1856. 


Feb. 15 1859. 
Aug. 16 1859. 


Dec. 29 1859 


QUELQUES 


CHAMPIGNONS ASIATIQUES NOUVEAUX 


DOME CON NES 


PAR 


N. PATOUILLARD 


1. Polyporus Euphoriæ Pat. — P. pileo rigido, plano, suberoso- 
lignoso, crassiusculo, suborbieulari, suleis concentricis rugosis, postice 
crebris, antice paucioribus, nonnullis plicis elevatis, radiantibus ornatis. 
notato, crustula tenui, fragili, atra vel brunneo-atra, glabra, pruina ferru- 
ginea irregulariter conspersa, tecto; margine acuto, rigido, integro aut 
sinuoso, pallidiore; stipite laterali, tuberculiformi aut elongato, crasso, 
brunneo-atro, ferruginoso pulverulento, tenuiter corticato, rugoso ; hyme- 
nio ochraceo-olivaceo, dein brunneo aut brunneo-rufo, convexo-plano. 
postice obtuse marginato, antice sterili; poris minutis, angulosis, dissepi- 
mentis tenuibus, integris; tubulis umbrino-cinnamomeis; eystidiis nullis; 
sporis globoso-ovatis, levibus, brunneo-ferruginosis (4 X 5 2); contextu 
ferrugineo, sericeo, radiante. 

Hab. ad truncos Euphorie longanæ in nemore Bai Thon, prov. Thanh 
Hoa, Tonkini, leg. el. Bon, 1% Juni 1892 (no 5451). 

Chapeau large de 8-15 cm., long de 6-10, épais de 8 mm. ; tubes longs 
de # mm. environ; stipe de 1-3 cm. de long sur 1 ‘2-3 cm. d’Epaisseur. 

Espece voisine de Pol. triqueter. 


2. Physalacria Orinocensis Pat. et Gail., Bull. Soc. Myc. Fr., 
1888, p. 41, Pl. XIII, fig. 2. Sur du vieux bois à Ke So, prov. de Ha Noi, 
Tonkin; Bon, n° 4694. 


(2) N. PATOUILLARD. CHAMPIGNONS ASIATIQUES NOUVEAUX. 301 


Cette petite plante n'a pas été signalée jusqu'ici hors de l'Amérique : 
chapeau globuleux, blanc, parsemé de cystides obtuses, qui mesurent 
30-40 X 20 ». très abondantes au voisinage du pied: spores ovoides, 
incolores, lisses (3-4 X 2 '/s-3 »); stipe pubérulent par des touffes de 
cellules saillantes, cystidiformes. 


3. Heterochæte Tonkiniana Pat. — H.albida, unicolor, tenuis- 
sima, resupinata, arcte adnala, undique aspera, primitus sparsa, orbicu- 
laris, 1-2 mm. lata, dein confluens. plagas effusas, 2-5 em. longas, À cm. 
latas efformans; hymenio subfloccoso, basidiis sparsis, ovalis, 2-4 crucia- 
tim septalis (43 X 6-7 y), hyalinis, intus guttulalis; sporis non visis; 
setulis brevibus (70-100 X 25 y), integris, rectis, albido-fuseis, acutis, 
sparsis aut glomeratis; contextu albo, filamentoso, 50-80 » crasso. 

Hab. ad ramos corticatos Dilleniacee cujusdam; Ngoc Au, prov. Thanh 
Hoa, Tonkini; leg. cl. Bon, 29 Januarii 4892 (n° 5062). 

Espèce voisine de Het. Andina, mais plus petite dans toutes ses parties. 


k. Graphida disticha Lev.; Sphæria disticha Ehremb.; Gra- 
phiola 2 disticha Ed. Fischer. 

Sur les feuilles d’un palmier! indéterminé (Cày Ke des Annamites), 
Dong Thuong, prov. de Thanh Hoa, Tonkin (Bon, n° 5789). 

Fries, Syst. Myc., II, p. 43% et après lui Leveillé, Ann. Sc. Nat., 1848, 
p. 139, indiquent cette plante comme parasite des feuilles du Dracæna 
draco; M. Ed. Fischer, Bot. Zeit., 1883, ns 45-48, en se basant sur lexa- 
men anatomique du fragment qui se trouve dans l’herbier du Museum 
de Paris, montre que ie support est bien un palmier, opinion qui est 
confirmée par l'observation de M. Bon. Les tubercules sont placés sur 
une petite tache brune orbiculaire, ayant 4-5 mm. de diamètre; ils sont 
d'abord sous-épidermiques puis font saillie au dehors tout en restant 
couverts dans leur partie moyenne par une bande d’£piderme; les loges 
fructifères sont au nombre de 6-8 par tubercules, elles sont placées sur 
deux lignes séparées par cette bande épidermique ou sont éparses sans 
ordre apparent: leur contenu est jaunâtre. Ces tubercules noirs ou bruns 
ont un tissu serré, formé d’hyphes greles, brunes, assez semblables à 
celles des tubercules de Graphiola Phænicis. Les loges, qui sont large- 
ment ouvertes au sommet, communiquent entre elles par une couche 
profonde, hyaline, en relation avec le tissu foliaire ; leur contenu forme 
une masse jaunâtre, pellucide, tendre, composée d’un nombre considé- 
rable de tubes triängulaires accolés, larges de 6-7 », émanant de la zone 


BULL. HERB. BOISS., mai 4893. 21 


302 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


inférieure hyaline. Les spores ont la forme de petits disques à trois 
angles, incolores, wniseptés, larges de 5 », aplatis et empilés les uns au- 
dessus des autres dans toute la longueur des tubes: vers le sommet ces 
disques se disjoignent, deviennent libres et peuvent s'échapper au dehors. 

Bien que présentant des différences notables d'organisation avec 
G. Phænicis, notre plante ne saurait en être séparée generiquement, 
tant à cause de la simititude de constitution des tubercules que de la 
bipartition des spores et de leur formation endogène. 


5. Æcidium Litseæ Pat. — Maculis nullis: tuberculis hypophyllis, 
sparsis, globosis, lignosis, 4-2 mm. latis, ex 6-10 verrucis conoideis, 
aggregalis, rufo-brunneis, compositis; pseudoperidis tectis dein erum- 
pentibus, vix exertis, pallide fulvis, tenuibus, contextu parenchymatico e 
cellulis tabulari-polygontis, 20-50 x 25-35 2, crasse tenucalis, levibus, 
hyalino-flavis, composito; accidiosporis elongato-angulosis, 60-70 X 15- 
20 „, granulosis, episporio crasso, hyalino, protoplasmate luteolo nubi- 
losis, à 

Hab. in foliis vivis Litseæ glaucæ Sieb., Yokosko, insul. Nippon (Herb. 
Mus. Par.). 

Espèce remarquable par ses tubercules ligneux, formés de verrues 
contenant chacune un faux péridium. 


6. Phyliachora Symploci Pat. — P. maculis nullis vel vix pal- 
lescentibus, indeterminatis, stromatibus epiphyllis, hemisphæricis, minu- 
tis, atris, nitentibus, '/s mm. diam., densiuscule aggregatis, raro liberis, 
sæpius confluentibus, orbiculariter dispositis, soros 3-4 mm. latos effor- 
mantibus; loculis solitariis in quoque stromate, osliolo minute papillato, 
nucleo albo donatis: aseis cylindraceo-clavatis, antice obtuse rotundatis, 
crassiuscule tunicatis, postice breviter pedicellatis, paraphysatis, 8-sporis 
80-99 x 20 2); sporis monostichis vel oblique subdistichis, elliptieis, 
hyalinis, protoplasmate dense granuloso faretis (46-19 X 8 v). 

Hab. in pagina superiore foliorum Symploci cujusdam, Triuh Nga in 
monte Den, prov. Thanh Hoa, Tonkini; leg. el. Bon, 17 Martii 1892 
(no 5251). 


7. Isaria arborea Pat. — I. solitaria, erecta, 12 cm. alta; stipite 
simpliei, atro, glabro, corneo, 3 mm. crasso, sursum ramoso-diviso, ramis 
ramulisque cinereis, tenuibus, parum intricatis, ultimis acutis, undique 
conidiferis, ex hyphis fuliginosis, levibus, septatis, 3-4 » crassis, valde 


(4) N. PATOUILLARD. CHAMPIGNONS ASIATIQUES NOUVEAUX. 303 


intricatis compositis, capitulum laxum, elongatum, 3-4 cm. latum, effi- 
cientibus; conidiis subglobosis, 3-5 » diam., hyalinis; basidiis subulatis, 
hyalinis (12 X 3-5 2), monosporis, sparsis vel 2-3 congregatis. 
Hab. ad terram humosam, in nemore Muou Lang prope Ninh Thai et 
in regione Lac Tho, Tonkini; cl. Bon legit ineunte anno 1892 (n° 5300). 
Espèce gigantesque croissant sur la terre et ressemblant à un Pferula. 


NO = 


en 
So 


Le. 


© 


1 


10. 


 LICHENES SCOTTIANI 


IN SIERRA LEONE AFRICÆ OCCIDENTALIS 
a cl. SCOTT-ELLIOT 


LECTI ET MISSI, QUOS ENUMERAT 


D: 3. MÜLLER 


. Parmelia tinctorum Nyl. Obs. Pyr., p. 16 (ster.). 
. Anaptychia speciosa v. hypoleuca Müll. Arg. L. Cathar., n. 48 (ster.). 
. Physcia picta Nyl. Syn., p. 430 (ster.). 


» » _ v. sorediata Müll. Arg. L. Afric. occid., n. 12 (ster.). 
» »  v. erythrocardia (Tuck. N. Amer. L., p. 79, ster.). 


Lecanora subfusca v. suberenulata Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 542, 
hæc saxicola, omnes reliqui corticolæ. 
Lecanora granifera Ach. Syn., p. 163. 


. Glyphis confluens Zenk. in Geb. et Kze. Waarenk., I, p. 163, t. XXI, 


TD (5 (0) 
Arthonia gregaria v. adspersa (Montg.) Müll. Arg. L. B., n. 149. 


. Opegrapha (s. Pleurothecium) humilis Müll. Arg.; thallus albido- 


virens, tenuissimus, lævigato-leprosulus ; lirellæ 1-1 !/ mm. latæ, 
1/5-1/1 mm. latæ, simplices et divergenter bi-trifurcatæ, varie curvatæ, 
arcte adpressæ, nanæ, sparsæ, ex obtecto mox nudæ, nigræ et opacæ, 
scabridulæ; perithecium dimidiatum; labia arcte conniventia, ima basi 
patentia; hypothecium undique hyalinum; asci elongato-ovoidei, apice 
pachydermeo leviter angustiores, 8-spori; sporæ cire. 22 x longæ et 
6-7 ». late, late dactyloideæ, 6-loculares, loculus superior duorum 


intermediorum reliquis major. — Affinis Op. semiatre Müll. Arg. ex 
Transwaal, sed thallus alius, lirellæ discretæ, et forma ascorum et 
structura sporarum differunt. — Corticola. 

9. Graphis (s. Eugraphis) Lineola Ach. Univ., p. 264 (excel. syn.). 
» » tenella Ach. Syn., p. 81. 
» » » v. flavicans Müll. Arg., L. B., 
n. 449. 


» (s. Aulacographa) duplicata Ach. Syn., p. 81. 


12. Graphina (s. Platygraphopsis) pervarians; Graphis pervarians Nyl. 


L. ins. Guineens., p. 31. 


13. Pyrenula Kunthii Fée Suppl., p. 80. 


» pinguis Fée Ess., p. 75; Verrucaria punctella Nyl. Prodr. 
Nov. Granat., p. 119. 


x 


I os nn seront “disibnées à : des “ons réa 


ae ii Colonie et sont dans à un ét irréprochable de conser- = 


a 


I Dr Hans | SCHINZ. 


BE | Professeur de € botanique a l Université. 


(Snisse), : ne Re EE 
15 noyembre 1892. REN ee 7 


La abamenuls st rs à HERDER BOSSER, à € 


+4 EERRS NT 
k 


itement à fout “exemplaires 


SOMMAIRE DU N° 6. — JUIN 1893 


Pages 
IL — F. Prévost-Ritter. — ANEMONE ALPINA L. x. 
A. SULPHUREA KOCH. Expériences sur leur culture 
(avecrplanche ar an DE REN. 3b 
1. — H. Solereder. — EIN BEITRAG ZUR ANATOMISCHEN 
CHARAKTERISTIK UND ZUR SYSTEMATIK DER RU- 


BIACEEN (Fortsetzung und Ende). .. TR 309 
II. — E. Huth. NEUE ARTEN DER GATTUNG DELPHINIUM 


(avec 4 planches)..... N EN EE RER 397 


APPENDIX No II 
IV. — Société pour létude de la flore francaise. 1892. 2me Bulletin. 133 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 


PrancHe 13. — Anemone alpina L. et A. sulphurea Koch. 
PLANCHE 14. — Delphinium Potanini E. Huth. 

Pranche 15. — Delphinium tanguticum (Max.) E. Huth. 
PrancHe 16. — Delphinium Penardi E. Huth. 


» » Dunberghi E. Huth. 

» » saccatum E. Huth. 
PrancHhe 17. — Delphinium Barbeyi E. Huth. 

» »  Ehrenbergi E. Huth. 


N.B. — Les planches 14 à 17 seront jointes à un des fascicules suivants. 


l'° année, N° 6. Juin 18993. 


AARAU nn 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


ANEMOME ALPINA L. er A. SULPHUREA Koch 


EXPERIENCES SUR LEUR CULTURE 


PAR 


EF, PREVOST-RITTER 


Planche XIII. 


En 1892, j'ai publié dans le Bulletin de la Société murithienne une 
note relative aux expériences que j'ai entreprises sur la culture des 
Anemone alpina et sulphurea. 

Ayant poursuivi ces expériences, je désire donner ici un exposé com- 
plet de mes observations. 

M’interessant depuis près de vingt ans à la culture des plantes alpines, 
j'ai souvent parcouru à cet effet les Alpes vaudoises et valaisannes, de 
même que le Jura. Ces excursions m'ont, à plusieurs reprises, fourni 
l’occasion de rencontrer des stations plus ou moins peuplées d’Anemones, 
soit alpina, soit sulplurea. J’observai que parmi les A. alpina, très répan- 
dues par exemple dans toute l'étendue du Jura et ailleurs, la présence de 
l’A. sulphurea n'était jamais constatée, tandis que le cas inverse se pré- 
sentait constamment, l’A. alpina à fleur blanche se trouvant toujours en 
société de l’A. sulphurea, quoique en nombre beaucoup moins considé- 
rable. 

Les localités telles que Morcles et l'étendue des pâturages jusqu'à la 
croix de Javerne, une grande partie de la haute plaine partant du som- 
met des gorges du Durnand jusqu’au lac Champey, la Forclaz sur Marti- 
gny, etc., tous terrains siliceux, ont régulièrement présenté ce qu'on 
pourrait presque nommer une anomalie, par le fait de la présence de 


BULL. HERB. BOISS., Juin 4893. 22 


306 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


l'A. alpina avec l’A. sulphurea et de l'absence complete de l’A. sulphurea 
parmi la premiere. Dans nos flores, il est généralement admis que l'A. 
sulphurea n'est qu'une simple variété de VA. alpina, la différence de 
couleurs n'étant attribuée qu’à l'influence des terrains de nature diffe- 
rente, soit granitique d’une part et calcaire de l’autre. 

Pareille observation a déjà été faite par plusieurs de mes amis bota- 
nistes et plus particulièrement par M. le Dr Christ dans la Flore de la 
Suisse et ses origines (1883) p. 317 et 485. 

Préoccupé de ce fait et désireux d’en connaître la cause, je me livrais 
à une série d'observations commencées dès 1886 et que je vais énumérer 
1CI. 


Première expérience. 1886. 


Levée de 8 à 10 tous jeunes plants d'A. alpina, provenant de semis 
de l’année précédente, dans un terrain calcaire. 

Ces plants ont régulièrement donné chaque année des fleurs d’A. al- 
pina (fleurs blanches) et non d’A. sulphurea ; l'influence du terrain gra- 
nitique ou siliceux à donc été, dans cette circonstance, absolument nulle 
quant à la coloration jaune. 

J'avais en effet préparé pour recevoir ces plants deux grands vases 
remplis l’un d’un mélange égal de terre siliceuse et calcaire, l’autre de 
terre entièrement siliceuse. Les jeunes plants placés dans ces deux vases 
ont prospéré et végété normalement. 


Deuxième expérience. 1886 et 1887. 


Dans deux vases de 35 cent. de diam., j'ai semé en automne 1886 
l'A. sulphurea en terre calcaire. 

Au printemps suivant, la germination s’est effectuée, quoique un peu 
tardivement, mais convenablement; les cotylédons n’ont cependant pas 
tardé à jaunir, puis à disparaître à la fin de la saison, sans avoir émis 
une seule des bonnes feuilles ordinaires. 

L'année suivante (1887) au printemps tout avait disparu. 


Troisième expérience. 1887 et 1888. 


J'ai semé de nouveau en 1887, en terre calcaire, dans deux vases de 
mêmes dimensions, des graines d’A. sulphurea. Au printemps suivant 


(3) PRÉVOST-RITTER. ANEMONE ALPINA L. ET A. SULPHUREA KOCH. 307 


(1888), germination modérée, développement normal et convenable des 
cotylédons. Mais, aussitôt que les jeunes racines ont pénétré plus avant 
dans la terre, les cotylédons ont commencé à jaunir, à se rouiller, puis 
finalement à disparaître complètement, sauf deux petits plants qui ont 
donné chacun deux bonnes feuilles. 

Ces deux plantes ont seules reparu en 1889; ce que voyant à la fin de 
l'année, et n’en espérant rien, je les ai arrachées. Elles sont représen- 
tées PI. XII, fig. 7. 


Quatrième expérience. 1888 et 1889. 


J'ai semé des À. alpina dans deux vases de même dimension en terre 
siliceuse pure. 

Levée magnifique au printemps de 1889. Les plantules se développent 
bien et produisent jusqu'à quatre bonnes feuilles. Elles passent l'hiver 
et les plantes reparaissent au printemps de 1890. Elles prospèrent toute 
l’année et sont de force à fleurir au printemps suivant. 


Cinquième expérience. 1890 et 1891. 


Quatorze vases employés, savoir : 

1° Six vases, terre calcaire, semis d’A. sulphurea. Levée des graines 
au printemps de 1891; elles ont eu jusqu'au 15 juillet (voir Pl. XII, 
fig. 7) le même sort que les précédentes. 

20 Deux vases, terre siliceuse, semis d’A. sulphurea. Magnifique levée 
au printemps. Végétation normale et soutenue, PI. XIII, fig. 8. 

3° Six vases, terre siliceuse, semis d’A. alpina. Levée magistrale au 
printemps de 1891 et même végétation. Planté à demeure, Pl. XII, fig. 9. 


Sixième expérience. 1892. ï 
L'expérience attendue pour le printemps 1892 s’est effectuée de tous 
points comme je l’avais prévue pour la quatrième expérience. 
Les graines d’alpina, semées, repiquees, transplantées et mises en 
place dans un terrain absolument siliceux ont donné des fleurs d’A. 
alpina (blanches) et non d’A. sulphurea (jaunes). 


308 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


CONCLUSION 


Il est probable (pour moi du moins) que ce qui a fait considérer l'A. 
sulphurea comme simple variété de l'A. alpina est l'étude des carac- 
tères de ces deux plantes seulement à l’état adulte. Comparées l’une à 
l’autre, on leur trouvait en effet une parfaite similitude, sauf la colora- 
tion de leurs fleurs, blanches pour l’À. alpina et jaunes pour l'A. sulphu- 
rea, la première adoptant de préférence des terrains calcaires, la seconde 
n’acceptant pour unique habitat que des terrains siliceux. 

Mais, il se trouve dans les caractères des cotylédons des deux plantes, 
comparés les uns aux autres, des différences sensibles qui ont cependant 
échappé aux investigations des botanistes qui n’ont eu à leur disposition 
que des plantes adultes. 

Ainsi, il est démontré dans les figures 5 et 6 que les cotylédons de 
PA. sulphurea sont plus larges, plus courts et obtus à leur extrémité, 
tandis que ceux de VA. alpina sont plus étroits, oblongs et pointus. Ces 
caractères m'ont persuadé que l’À. sulphurea mérite d’être classée comme 
espèce et non comme variété seulement. 

Il me semble que si les deux plantes appartiennent à la même espèce, 
elles doivent se comporter de la même facon dans l’un comme dans 
l’autre des deux terrains. Mais il n’en est absolument rien : l'A. alpina 
accepte franchement et aussi favorablement les deux terres, tandis que 
l’A. sulphurea refuse complètement la terre calcaire. 


Chambésy, le 17 mai 1893. 


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BULLETIN DE: L’HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE XII 


Fig. 1. Anemone sulphurea ; terrain calcaire, semée le... 14 septembre 1890. 


aa a en à nine ce REN 18 mai 1891. 

2. Anemone sulphurea, terrain siliceux, semée le.... 1% septembre 1890. 
ala N ne ee ee. 18 mai 1891. 

3. Anemone alpina, terrain siliceux, semée le....... 14 septembre 1890. 
ES ee 18 mai 1891. 

4. Anemone alpina, terrain calcaire, semée le....... 14 septembre 1890. 
aa Rae eos nu er 18 mai 1891. 

5. Cotyledon d’A. sulphurea, terrain szliceux,semeele. 1% septembre 1890. 
PALAU ee ea er Re or te 15 juin 1891. 

6. Cotylédons d’A. alpina, terrain calcaire, semée le. 1% septembre 1890. 
AUS EEE N N. 15 juin 1891. 


7. Anemone sulphurea, terrain calcaire, semée le.... 14 septembre 1890. 
Cet échantillon faisant partie d’un vase ayant 
produit 41 sujets semblables, ont tous avor- 


. les; ils ont été semés JO SE RS 1% septembre 1890. 
Etat des'41 spécimens au... 15 juillet 1891. 
8. Anemone sulphurea, terrain siliceux, semée le... ” 1% septembre 1890. 
Eilaf’audl3S1.14YOLAaBIEERL 303 GCHR GIE 30 juin 1891. 
9. Anemone alpina, terrain séliceux, semée le...... . 14 septembre 1890. 


Eat at et Pet nee ti Ur SRa 15 juillet 1891. _ 


_ BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Tome I. Planche 13. 


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Prévost-Ritter. — ANEMONE ALPINA et À. SULPHUREA Koch. 


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Ein Beitrag 
zur 


anatomischen Charakteristik und zur Systematik 


der 


Rubiaceen 


von 


H. SOLEREDER. 


(Fortsetzung und Ende !.) 


Von ganz besonderem Werte für die Charakteristik der Rubiaceen- 
Gattungen und Triben ist weiter die Ausscheidungsweise ‘des oxalsauren 
Kalkes, für welche Vesque schon a. a. O. eine Reihe wertvoller Angaben 
gemacht hat. Es ist in dieser Beziehung vor allem hervorzuheben, dass 
grosse hendyoedrische Einzelkrystalle, welche bekanntlich bei sehr vie- 
len dicotylen Gewächsen in Blatt und Axe vorhanden sind, bei den 
Rubiaceen nur sehr selten vorkommen. Möller hebt in seiner Rinden- 
anatomie das Fehlen solcher Krystalle in den von ihm untersuchten 
Rubiaceen-Rinden hervor. Ich habe grosse hendyoedrische Einzelkrystalle 
bei Basanacantha spinosa K. Schum., bei welcher sich ein gemischter und 
continuirlicher Sklerenchymring zwischen Bast und primärer Rinde fin- 
det, in Nähe des Sklerenchymringes, sowie in der primären Rinde, in letz- 
terer neben Drusen, wahrgenommen; ebenso auch im Bastparenchym 
einiger Pavetta-Arten und in den Blattnerven von Gardenia Thunbergii 


1 S. Bull. Herb. Boiss., 1893, pp. 167, 269. 


310 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (35) 


L. fil. An dieser Stelle sind dann auch die etwas kleineren Hendyoeder 
zu erwähnen, welche nach Flückiger ' und Vogl”? in der unter dem 
Namen « China blanca Payta » bezeichneten, bisher noch nicht näher 
eruierten Rubiaceen-Rinde dickes an den Enden spitzes hastfaserähn- 
liches Sklerenchym des Bastes begleiten: die Krystalle finden sich in 
Zellreihen, welche die Sklerenchymzellen derart umlagern, dass die 
Krystalle auf einem Rindenquerschnitte der Sklerenchymwandung 
scheinbar eingewachsen sind *. Kleine hendyoedrische Krystalle sind 
weiter auch in den oben (p. 180 sqq.) erwähnten Krystallhaaren der 
Guettardeen und in dem Krystallsklerenchym von Pavetta, Strumpfia 
und Webera (s. oben, p. 273 sqq.) vorhanden. 

Die Ausscheidungsweise des oxalsauren Kalkes ist ausserdem eine 
sehr mannigfache.Derselbe findet sich nämlich in Form von Rhaphiden, 
Styloiden, Krystallsand, Krystalldrusen und Krystallnädelchen. 

Was zunächst die Rhaphiden betrifft, so sind es häufig, insbesondere 
im Diachym, sehr langgestreckte wurstförmige Zellen, in welchen die- 
selben enthalten sind. Nicht selten findet sich in den Rhaphidenschläu- 
chen auch Schleim, besonders in den sehr langen, welche die Länge des 
in ihnen gelagerten Rhaphidenbündels zuweilen um das mehrfache 
übertreffen (z. B. bei Knoxia corymbosa Willd.). Sehr kurze Rhaphiden 
kommen zuweilen vor, wie die in der Epidermis von Ophiorrhiza 
eriantha Wight. Bemerkenswert ist, dass die Rhaphiden öfters eine 
beträchtliche Dicke besitzen, wodurch ein Uebergang zu den sogleich 
zu besprechenden Styloiden hergestellt wird. Die Rhaphidenbündel 
bedingen bei den Rubiaceen verhältnismässig selten durchsichtige 
Punkte oder Strichelchen; solche werden bereits von Radlkofer * für 
Dirichletia insignis Vatke angegeben und kommen auch bei Manettia 
Lygistum und Arten von Otomeria, wie Otomeria dilatata Hiern, 0. 
guineensis Benth. und O. oculata Moore, vor. Auf Längsschnitten durch 
den Fruchtknoten oder die Frucht oder an den Samen und Blumen- 
blättern sind die Rhaphidenschläuche bisweilen schon mit freiem Auge 


! Jahresbericht der Pharmazie, 1872, p. 132. 

? Festschrift der k. k. zoolog.-bot. Gesellsch., 1876, p. 104. 

$ Es erinnert diese Beschreibung an das Krystallsklerenchym von Pavetta, 
Webera und Strumpfia. Es ist aber keine Einlagerung der Krystalle in der 
Sklerenchymwand vorhanden, wie ich mich an einer kürzlich durch Herrn 
Prof. Flückiger gütigst erhaltenen Probe überzeugen konnte. Die Beobachtungen 
der genannten Autoren sind vollkommen richtig. 

* In Sitz. Ber. der bayr. Akad. d. Wiss., 1886. p. 319. 


(36) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 314 


als silberglänzende Strichelchen zu erkennen, worauf schon K. Schu- 
mann ! aufmerksam gemacht hat. 

An Stelle der Rhaphiden oder neben denselben treten Siyloiden bei 
zahlreichen Gattungen auf, so bei Adenosacme, Nonatelia, Paederia, Pa- 
licourea, Patabea, Psychotria. Selten finden sie sich ohne Rhaphiden, wie 
im Bast von Ixora, Myonyma und Crossopteryx; bei diesen kommen 
neben den Styloiden auch Drusen vor. Die Styloiden sind bisweilen (Pali- 
courea)im Blatte in Richtung der Pallisadengewebezellen gestellt und 
veranlassen, wenn das Blatt dünn genug ist, sehr feine durchsichtige 
Punkte und Rauhigkeiten der Blattoberfläche, welche letztere sich schon 
bei dem Befühlen des Blattes bemerkbar machen. 

Bezüglich des Krystallsandes, dessen Schläuche mitunter mit freiem 
Auge auf der Blattfläche als helle Punkte oder auf dem Zweigquerschnitte 
durch ihr weisses Pulver in der Rinde zu erkennen sind, ist hervorzu- 
heben, dass derselbe in sehr seltenen Fällen (Chione glabra DC.) in der 
Blattepidermis vorkommen kann, weiter, dass er zuweilen bei derselben 
Art im Blatie nicht nachgewiesen werden konnte, wohl aber dann in 
der Axe zu finden war. Besonders bemerkenswert sind schliesslich die 
verzweigten Krystallsandschläuche, welche ich bei Amaralia und Bertiera 
im Blatte beobachtete. 

Die Krystalldrusen der Rubiaceen sind von verschiedener Grösse und 
Form. Zuweilen findet sich in denselben Krystallschläuchen neben einer 
Druse noch Sand, z. B. bei Sarcocephalus Russeggeri Kotschy. Sphäro- 
krystallinische Structur besitzen die Drusen von Stephegyne. 

Das Auftreten der Krystallnädelchen neben der einen oder anderen 
Ausscheidungsweise des oxalsauren Kalkes im Blatigewebe ist nicht 
selten. Als gelegentlich gewonnene Belege hierfür seien die Gattungen 
Mussaenda, Plectronia, Randia genannt. 

Was das Vorkommen der genannten Krystallformen betrifft, so finden 
sich dieselben sowohl im Parenchym des Blattes als auch in den paren- 
chymatischen Geweben und im Bast der Zweige. Mitunter kommt bei 
derselben Art nur eine einzige Ausscheidungsweise des oxalsauren 
Kalkes vor. Nicht selten sind aber auch deren zwei’ neben einander vor- 
handen. Ich will hierfür gleich einige Beispiele anführen. Drusen und 
Krystallsand fand ich z. B. im Blatte von Sarcocephalus und Nauclea, die 
Drusen im Mesophyll. den Sand in den Nerven. Drusen und Rhaphi- 
den kommen neben einander bei Bouvardia, Crusea, Diodia und He- 


1 In natürl. Pflanzenfam. IV, &, 1894, p. 3. 


312 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (37) 


midiodia vor; Drusen und Styloiden bei Ixora, Krystallnädelchen und 
Rhaphiden bei Chazalia. Dass Rhaphiden und Styloiden bisweilen in 
derselben Pflanze zu finden sind, ist schon oben gesagt worden. 
Rhaphiden und echten Krystalisand habe ich bei keiner Rubiacee neben 
einander beobachtet: ein solches Nebeneinandervorkommen ist mir über- 
haupt im ganzen Pflanzenreiche nicht bekannt. 

Ich gebe nun im folgenden, auf Grund der Untersuchung des am 
Schlusse dieser Arbeit aufgeführten Materiales, zunächst eine Uebersicht 
über das Vorkommen der Ausscheidungsweise des oxalsauren Kalkes in 
den verschiedenen Triben der Rubiaceen und schliesse mich hierbei an 
das System von Bentham-Hooker, Gen. Plani. Il, an. 


TRIBUS I. Nauczez. Bei allen Naucleen ist Krystallsand vorhanden; 
neben demselben können noch Drusen vorkommen. 


TRIBUS II. Cincroxex. Bei den meisten Cinchoneen-Gattungen ist 
Krystalisand vorhanden. Doch findet sich auch eine nicht unerheblichs 
Anzahl von Genera, welche Rhaphidenbündel enthalten. Es sind dies die 
im System von K. Schumann unmittelbar neben einander stehenden 
Gattungen Bouvardia, Heterophyllaea, Hindsia, Hymenopogon, Manettia, 
Danais, weiter noch Hiliia und Coptosapelta. Diese Thatsache ist von Be- 
deutung, da die Cinchoneen durch äussere morphologische Verhältnisse 
von den Hedyotideen, welchen nach den bisherigen Beobachtungen Rha- 
phidenschläuche ausschliesslich zukommen, nicht vollkommen abgegrenzt 
sind. Es frägt sich daher, ob die angeführten, Rhaphiden besitzenden Ga- 
ttungen, nicht besser zu den Hedyotiden versetzt werden sollen, eine Frage, 
dieich hier nur anregen will. Zur Anbahnung ihrer Lösung führe ich fol- 
gendes an. Das einzige die Cinchoneen und Hedyotideen streng scheidende 
Kriterium ist das Vorkommen von geflügeiten Samen bei fast allen Cincho- 
neen und das Fehlen derselben bei fast allen Hedyotideen. Samenfiügel 
fehlen nämlich unter den bisher zu den Cinchoneen gerechneten Ga- 
ttungen bei Manettia und Hindsia und finden sich bekanntlich bei eini- 
gen Arten von Hedyotis und Kadua unter den Hedyotiden. Ein weiteres 
die Hedyotideen gegenüber den Ginchoneen auszeichnendes, aber Keines- 
wegs allgemein bei ihnen verbreitetes Merkmal sind die zerschlitzten 
Nebenblätter, die aber auch bei Arten von Bouvardia und Hindsia 
unter den Cinchoneen angegeben sind; es veranlasst dieser letztere 
Umstand schon Bentham und Hooker zu der Aeusserung, dass Bouvardia 
rielleicht besser den Hedyotideen zuzuzählen sei und dass Hindsia sich 
den Hedyotideen nähere. Wir ersehen aus dem vorstehenden, dass die 


(33) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 313 


Gattungen Bouvardia, Hindsia und Manettia sich nicht allein durch das 
Vorkommen der Rhaphiden, sondern auch durch exomorphe Verhältnisse 
mehr den Hedyotideen, als den Cinchoneen nähern. Ob mit ihnen zu- 
sammen auch die übrigen oben angeführten Gattungen zu den Hedyo- 
tideen überzutreten haben, wird nur von dem entschieden werden 
können, der sich eingehender mit dem Studium der beiden Triben be- 
fasst hat. Rücksichtlich der Krystallverhältnisse verdient schliesslich 
noch die Thatsache Hervorhebung. dass bei der Cinchoneen-Gattung 
Crossopteryx weder Rhaphiden- noch Krystallsandschläuche vorhanden 
sind; dafür aber im Mesophyll und im Mark, sowie in der primären 
Rinde der Axe Arystalldrusen und im Bast Styloiden. 


TRIBUS Ill. Hexriqueziex. Die Gattung Henriquezia besitzt Krystall- 
sand. 


TRIBUS IV. Conpaninee. Das charakteristische Krystallelement ist der 
Krystallsand, neben welchem zuweilen Drusen vorhanden sind. 


TRIBUS V. RoxDELETIEE. Bei denselben besitzt ebenfalls der Arystall- 
sand die grösste Verbreitung. Doch treten an dessen Stelle bei Greenea 
ausschliesslich Drusen auf, während ich bei Limnosipanea und auch bei 
Sipanea pratensis Aubl. weder in Blatt noch Axe irgend welche Kry- 
stallelemente auffinden konnte. Höchst bemerkenswert ist die Gattung 
Deppea durch den Besitz von Rhaphiden. 


TRIBUS VI. HEpyoTipe.e. Hier finden sich mit Ausnahme der beiden 
von mir zu den Caprifoliaceen versetzten Gattungen Carlemannia und 
Silvianthus nur Rhaphiden, daneben bisweilen auch Drusen. 


TRIBUS VII. Mussexpee. In dieser Tribus kommen bei dem einen 
Teil der Gattungen (Mussænda, Gonzalea, Sabicea) Ärystallsandschläuche, 
bei einem zweiten Teil (Schradera, Adenosacme, Myrioneuron, Urophyl- 
lum, Coccocypselum und Lecananthus) Rhaphiden, bei Isertia Drusen vor. 


TRIBUS VII. Hameueæ. Auch hier treffen wir sowohl Ahaphiden, 
nämlich bei Hamelia und Hoffmannia, als auch Ärystallsand, letzteren 
bei Bertiera, Bothryospora und Heinsia an. 


TRIBUS IX. Carespæeex. Bei Pentagonia und Sommera findet sich 
Krystallsand, bei Catesbaea sind nur Drusen im Blatt, wie in der Axe 
vorhanden. 


TRIBUS X. Garpexæz. Bei sämmtlichen untersuchten Gatlungen und 


314 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (39) 


Arten ist der oxalsaure Kalk in Form von Sand oder Sand und Dru- 
sen, selten (wie bei Morelia oder Sphinetanthus) in Form von Drusen 
allein ausgebildet. Einzelkrystalle wurden in Begleitung der Nerven im 
Blatt von Gardenia Thunbergii L. fil. neben Drusen, in der Rinde von 
Basanacantha spinosa K. Schum. neben Drusen und Sand und schliesslich 
in dem Krystallsklerenchym der Gattung Webera, welche ich übrigens 
oben von den Gardenieen weg zu den Ixoreen versetzte, hier neben 
Krystallsand beobachtet. 


TRIBUS XI. CRUGKSHANSKIEE. Die Gattung Cruckshanskia besitzt Rha- 
phideuschläuche. 


TRIBUS XI. RernmipnyLLee. Bei Jackia habe ich Arysstallsand, bei 
Retiniphyllum keinerlei Krystallelemente wahrgenommen. 


TRIBUS XII. Guerrarpex. Abgesehen von den kleinen Einzelkrystal- 
len in den Ärystallhaaren und in den Sklerenchymfasern des Fruchten- 
docarpes ist für dieselben der Arystallsand charakteristisch, neben 
welchem bisweilen Drusen vorkommen. 


TRIBUS XIV. Knoxie.e. Knoxia, wie Pentanisia besitzen Rhaphiden. 


TRIBUS XV. Cniococceæ. Die 4 untersuchten Gattungen (Chiococca, 
Erithalis, Chione und Scolosanthus) enthalten Ærystallsand. 

TRIBUS XVI. AiBertTeæ. Alberta und Nematostylis sind durch den 
Besitz von Ärystallsand ausgezeichnet. 


TRIBUS XVII. Vaxouer&æ. Bei den drei mir zugänglichen Gattungen 
(Plectronia, Vangueria und Fadogia) habe ich Drusen und Krystallnä- 
delchen vorgefunden. 


TRIBUS XVII. Ixorse. Arystallsand findet sich bei Pavetta und Coffea, 
Drusen und Sand bei Strumpfia, Drusen und Styloiden bei Myonyma 
und Ixora. Ausserdem kommen Einzelkrystalle in den Sklerenchymwan- 
dungen bei Pavetta und Strumpfia vor. (Ueber Webera siehe oben p. 314 
in Trib. X Gardenieæ.) 


TRIBUS XIX. Morımpee. Bei Damnacanthus und Morinda kommen 
Rhaphidenchläuche vor. 

TRIBUS XX. CoussarE&. Die beiden Gattungen Coussarea und Fara- 
mea, aus denen die Tribus besteht, enthalten Rhaphidenbündel. 


TRIBUS XXI. Psycnorriex. Bei den untersuchten Psychotrieen-Gattun- 
gen sind immer Rhaphiden, daneben zum Teile Siyloiden vorhanden. 


(40) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 915 


TRIBUS XXI. Pæperieæ. Pæderia, Hamiltonia und Leptodermis be- 
sitzen Rhaphiden, Pæderia ausserdem noch Styloïden. 


TRIBUS XXIII. Antuospermer. Bei den Gattungen dieser Tribus beo- 
bachtete ich immer nur Rhaphiden. 


TRIBUS XXIV. Spermacoceæ. Auch hier kommen Rhaphiden, daneben 
zuweilen auch Drusen vor. 


TRIBUS XXV. Gauez. Der oxalsaure Kalk ist auch bei den Galieen in 
Form von Rhaphidenbündeln ausgeschieden. 


An diese erste Uebersicht schliesse ich nun noch eine zweite an, 
welche darüber Aufschluss geben soll, bei welchen Gattungen die verschie- 
denen Krystallausscheidungsformen des oxalsauren Kalkes vorhanden 
sind. Die Gattungen werden bei dem jeweiligen Vorkomnisse in alpha- 
betischer Reihenfolge aufgezählt. Weiter bemerke ich nach meinen Er- 
fahrungen, dass für die unter « Sand und Drusen » und ebenso unter 
« Rhaphiden und Drusen » aufgeführten Gattungen der Krystallsand, 
beziehungsweise die Rhaphiden das Charakteristische sind und dass es » 
vorkommen kann, dass bei der einen oder anderen Art der unter « Sand 
und Drusen », beziehungsweise « Rhaphiden und Drusen » aufgeführten 
Gattungen die Krystalldrusen fehlen können, und umgekehrt, dass auch 
Drusen bei Arten der einfach unter Sand, beziehungsweise Rhaphiden 
aufgezählten Gattungen vorhanden sein können. 


I. Krystallsand' findet sich bei folgenden Gallungen : Adina, Alberta, 
Alibertia, Alseis, Amajoua, Amaralia, Anthocephalus, Antirrhoea, Basana- 
cantha, Bathysa, Bertiera, Bikkia, Bobea, Bothryospora, Burchellia, Caly- 
cophyllum, Cascarilla, Cephalanthus, Chazalia, Chimarrhis, Chiococca, 
Chione, Chomelia, Cinchona, Coffea, Condaminea, Coutarea, Diplospora, 
Dolicholobium, Duroia, Erithalis, Elattospermum, Exostemma, Ferdinan- 
dusa, Feretia, Fernelia, Galiniera, Genipa, Gonzalea, Guetlarda, Heinsia, 
Henriquezia, Hymenodietyon, Hyptianthera, Jackia, Ladenbergia, Laugeria, 
Lueulia, Machaonia, Macrocnemum, Malanea, Mitriostigma, Molopanthera, 
Mussænda, Mussændopsis, Nauclea, Nematostylis, Pavetta, Pentagonia, 
Petunga, Pinkneya, Pogonopus, Portlandia, Posoqueria, Remijia, Rhyti- 
dotus, Rondeletia, Rustia, Sabicea, Sarcocephalus, Scolosanthus, Sickingia, 
Sipanea, Sommera, Stephegyne, Strumpfia, Timonius, Tocoyena, Trica- 
Iysia, Uncaria, Villaria, Warscewiczia, Webera, Wendlandia, Zuccarinia. 


1 D. h. Krystallsand allein oder neben Drusen. 


316 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (41) 


Neben dem Ærystallsand wurden auch Drusen beobachtet bei : Aliber- 
tia, Amajoua, Basanacantha, Bobea, Chimarrhis, Duroia, Genipa, Hymeno- 
dictyon, Nauclea, Pogonopus, Portlandia, Rhytidotus, Sabicea, Sarcoce- 
phalus, Stephegyne, Strumpfia, Uncaria. 


IT. Rhaphiden' finden sich bei den folgenden Gattungen : Adenosacme, 
Anthospermum, Argostemma, Asperula, Bouvardia, Callipeltis, Carpa- 
coce, Chazalia, Coccocypselum, Coptosapelta, Coussarea, Crucianella, Cruck- 
shanskia, Crusea, Damnacanthus, Danais, Declieuxia, Dentella, Deppea, Dio- 
don, Dirichletia, Emmeorhiza, Ernodea, Faramea, Gærtnera, Gaillonia, 
Galium, Galopina, Hamelia, Hamiltonia, Hedyotis, Hemidiodia, Hetero- 
phyllæe. Hillia, Hindsia, Hoffmannia, Holocarpa, Houstonia, Hydrophylax, 
Hymenopogon, Karamischewia, Kellogia, Knoxia, Lasianthus. Lecanan- 
thus, Leptodermis, Manettia, Mapouria, Mericarpæa, Mitchella, Mitra- 
carpum, Morinda, Myrioneuron, Nenax, Nertera, Octodon, Oldenlandia, 
Cphiorhiza, Otiophora, Otomeria, Pæderia, Pagamea, Palicourea, Penta- 
nisia, Pentas, Pentodon, Perama, Phyllis, Plocama, Polyura, Pomax, Psy- 
chotria, Psyllocarpus, Putoria, Relbunium, Richardsonia, Rubia, Rudgea, 
Saprosma, Schradera, Serissa, Sherardia, Spermacoce, Spiradiclis, Stælia, 
Triodon, Urophyllum, Vaillantia. 

Neben den Rhaphiden kommen Drusen vor bei : Bouvardia, Crusea, 
Diodia, Emmeorhiza, Ernodea, Hemidiodia, Lecananthus, Oldenlandia, 
Schradera, Spermacoce, Triodon. 

Neben den Rhaphiden sind Styloiden vorhanden bei : Adenosacme, 
Mapouria, Pæderia, Palicourea, Psychotria. 


Il. Drusen allein, od. neben Krystailnädelchen oder Styloiden, nicht 
aber neben Rhaphiden (siehe unter IN) oder Krystallsand (siehe unter D), 
finden sich bei : Cateshæa, Crossopteryx, Fadogia, Gardenia, Greenea, Iser- 
Ua, Ixora, Morelia, Myonyma, Plectronia, Randia, Sphinctanthus, Vangue- 
ria. 

Drusen und Styloiden finden sich bei Crossopteryx, Ixora, Myonyma. 

IV. Krystallnädelchen sind mir nach gelegentlichen Beobachtungen 
neben einer anderen Krystallausscheidungsform (Sand, Rhaphiden oder 


Drusen) bekannt geworden bei : Chazalia, Fadogia, Gærtnera, Lecanan- 
thus, Mussænda, Plectronia, Randia, Schradera, Vangueria. 


V. Ueber das Vorkommen von Einzelkrystallen ist das Nähere bereits 
oben (p. 308-309) angegeben worden. 


1 D. h. Rhaphiden allein oder neben Drusen oder Styloiden. 


(42) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 917 


VI. Keine Krystallelemente habe ich bei Limnosipanea und Retini- 
phyllum beobachten können. 

Zum Schlusse meiner Abhandlung will ich noch zwei besondere Vor- 
kommnisse der Blatistructur, welche aber nur einige wenige Rubiaceen 
in ausgezeichnetster Weise charakterisieren, berühren, erstens das Auf- 
treten eigentümlicher spiralig verdickter Tracheiden im Blattgewebe, zwei- 
tens das Vorkommen von Höhlungen oder Grübchen im Blatt (Domatien) 
und daran endlich noch eine Berichtigung der irrtümlichen Angabe He- 
ckel’s' über das Vorkommen von Cystolithen bei der Rubiaceen-Gattung 
Exosiemma anschliessen. 

Die zuerst erwähnte Ausbildung besonderer Tracheiden im Blattgewebe 
wurde bei Arten von Sommera, Chomelia, Macrocnemum und Pentagonia 
beobachtet. Die betreffenden Vorkommnisse sind verschieden und müs- 
sen daher einzeln in der gegebenen Reihenfolge besprochen werden. 

Das Blatt von Sommera sabiceoides K. Schum. besitzt zunächst eine 
eigentümliche Nervatur, welche von Bentham-Hooker mit den Worten 
« folia venulis creberrime lineolata » hervorgehoben und von K. Schumann ? 
mit dem Namen « Moiréestructur » belegt worden ist. Die Venenmaschen 
sind hier durch parallele Linien (Transversallinien), die in den verschie- 
denen Maschen verschieden orientiert sind, schraffiert. Diese Transvers- 
linien bestehen aus feinen Nerven, über deren Holzteile, aber nicht 
selbst zu demselben gehörig, sich eine Gruppe ziemlich weitlumiger 
tracheidenartiger, jedenfalls an der Wasserversorgung sich beteiligender 
prosenchymaticher Zellen befindet. Diese Tracheiden sind dem Skleren- 
chym homolog, welches sonst bekanntlich sehr häufig den Leitbündeln 
der Blattnerven nach oben und unten angelagert ist. Das Spiralband 
dieser Tracheiden ist nicht einfach, sondern im Gegensatz zu dem der 
Spiralgefässe des Holzteiles zusammengesetzt; es besteht nämlich aus 
mehreren parallel neben einander verlaufenden Verdickungstreifen. 
Bricht man ein Stückchen aus dem Blatte von Sommera sabiceoides 
heraus, so beobachtet man am Rande desselben hervortretende spinnfaden- 
artige Gebilde, welche aus den herausgerissenen Spiralbändern der 
besprochenen Tracheiden bestehen. { 

An das Vorkommnis von Sommera sabiceoides schliesst sich das von | 
Chomelia Pohliana Müll. Arg. an, deren Blätter eine noch ziemlich deut- 
liche Moiréestreifung aufweisen. Die Transversalvenen werden hier nach 


1 In Bull. Soc. bot. de France, T. XXXV, 1889, p. 400. 
2 In Engler-Prantl., natürl. Pflanzenfam., V, 4, 1891, p. 68, Fig. 26, J. 


318 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (43) 


oben vom Holzteile von dickwandigen und englumigen Sklerenchym- 
fasern begleitet. welche nur durch eine deutliche spiralige Streifung an 
das « Tracheidensklerenchym » von Sommera erinnern. Die in Rede ste- 
henden Sklerenchymfasern zweigen hier zuweilen von den Leitbündeln 
ab und dringen in das Mesophyll ein. Sie sind nicht bei allen Chomelia- 
Arten vorhanden. Bei Ch. Martiana Müll. Arg. finden sich über dem 
Holzteile in den Nerven nur gewöhnliche Sklerenchymfasern (ohne spi- 
ralige Streifung), welche weit von den Gefässbündeln abzweigen und 
unregelmässig im Mesophyll, besonders im Pallisadengewebe verlaufen. 

Im Anschlusse an die bisher besprochenen Fälle soll hervorgehoben 
werden, dass die Moiréennervatur nicht mit dem Vorhandensein beson- 
derer tracheidenartiger Elemente zusammenzuhängen braucht. So hatz. B. 
die Gattung Timonius eine ganz charakteristiche Moiréenervatur, besitzt 
aber keine besonderen Tracheiden. 

Dagegen ist wieder die Gattung Macroenemum durch besondere Tra- 
cheiden des Blattgewebes ausgezeichnet, welche mitunter auch durch 
scheinende Linien am getrockneten Blatte bewirken können. Es sind 
hier die Venen durch parallel zu einander verlaufende lange. an den 
Enden spitze und hier keine Durchbrechung zeigende, sehr weitlumige 
und dünnwandige, mit einem einfachen, sehr eng gewundenen Spiral- 
bande ausgesteiften Tracheiden verbunden. An die lezteren schliesst sich 
zuweilen eine kleine Weichbastgruppe oder etwas Sklerenchym gegen 
die Blattunterseite zu an. Mitunter sind sie auch von einer Scheide dünn- 
wandigen kleinzelligen Parenchyms umgeben. Ausser bei Macroenemum 
jamaicenseSw. habe ich diese Tracheiden noch bei M. glabrescensK.Schum.. 
roseum Wedd. und ecinchonoides Wedd. angetroffen. 

Eine ganz eigentümliche Zeichnung zeigt sich endlich bei Besich- 
tigung der unteren Blattfläche von Pentagenia spathicalyx K. Schym. 
Die Seitennerven erster Ordnung sind durch zahlreiche schwächere 
und stärkere Transversaladern, die in senkrechter Richtung zu ersteren 
verlaufen, in Verbindung. Diese Transversaladern werden nun von einem 
Streifensysteme unter spitzen Winkel gekreuzt. Das letztere besteht aber 
nicht, wie man vermuten möchte, aus Gefässbündeln, sondern aus Bün- 
deln von Spiraltracheiden, welche dieselbe Structur wie bei Sommera 
besitzen; die Wand derselben ist nämlich dünn, das Lumen nicht be- 
sonders weit und das Spiralband zusammengezetzt. Sie liegen unmittelbar 
über der unteren Epidermis, weshalb auch das Streifensystem, das durch 
sie bedingt wird, bei entsprechender Blattdicke nur auf der unteren 
Blattseite, nicht aber auch auf der oberen wahrgenommen wird. Diesel- 


(44) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 319 


ben Tracheiden kommen auch in den Nerven über dem Holzteile der 
Gefässbündel gelagert vor, also in gleicher Lage, wie bei Sommera. 

Die besprochenen Nervaturverhältnisse, welche zum Teile mit dem 
Auftreten besonderer Tracheiden stehen, sind, wie schon angedeutet 
wurde, von den Autoren (Bentham-Hooker, Baillon, K. Schumann u. a.) 
in der Gattungscharakteristik gebührend hervorgehoben worden. Auch 
für eine Reihe anderer Gattungen, als die bereits genannten, wird ähn- 
liches angegeben; ich lasse, da dieselben mir nicht zu Gebote standen, 
hier wenigstens die Namen derselben folgen, um ihre Untersuchung 
anzubahnen. Es sind dies : Stilpnophyllum, Tammsia, Hippolis und Pau- 
ridiantha. 

Das zweite Vorkommis, von dem oben die Rede war, ist das Vorhan- 
densein von Grübchen auf der Blattunterseite bestimmter Rubiaceen. 
Solche Grübchen finden sich zunächst bei Bothryospora corymbosa Hook. 
fil. in ganz ausgezeichneter Weise längs der Mittelnerven und der Sei- 
tennerven und zwar da, wo die Seitenerven erster, beziehungsweise 
zweiter Ordnung entspringen, also in den Axeln der Seitennerven. Sie 
veranlassen grosse durchsichtige Punkte, welche aussehen, als wenn 
sie (wie die bei Rustia) durch Secretlücken bedingt wären. Die Grüb- 
chen sind etwa die halbe Blattdicke tief, von der Epidermis, welche 
stellenweise parallel der Oberfläche des Grübchens geteilt ist, ausge- 
kleidet und an ihrer Mündung durch einzellige Haare mehr oder 
weniger überdeckt. In den Grübchen liessen sich thierische Reste 
nachweisen, so dass sie wohl als Domatien aufgefasst werden dürfen. 
Diese Domatien sind charakteristisch für die genannte Art. Sie fanden 
sich nämlich nicht nur bei den sämmtlichen reichlichen von Martius ge- 
sammelten und im hiesigen Herbare befindlichen Exemplaren, sondern 
auch bei den Spruce’schen Materialien derselben Art in dem Berliner- 
herbare vor. Aehnliche Grübchen kommen, ohne durchsichtige Punkte zu 
verursachen, nach meiner Beobachtung auch bei Bobea timonioides 
Hillebr. und B. elatior Gaudich. vor, weiter auch bei Coffea-Arten nach 
Hiern und Radlkofer * und endlich bei bestimmten Cinchona-Arten nach 
älteren Beobachtungen. 3 

Es erübrigt zum Schlusse noch, auf die Angabe Heckel’s über das 
Vorkommen von Cystolithen bei der Rubiaceen-Gattung Exostemma mit 
einigen Worten einzugehen. Radlkofer ? hat bereits gelegentlich einer 


! In Abh. des naturw. Ver. zu Bremen, Bd. VIII, 1883, p. 392. 
2 in Sitz. Ber. der München. Akad., Bd. XX, 1890, p. 123. 


320 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (45) 


Zusammenstellung über das Vorkommen von Cystolithen und cystoli- 
thenähnlichen Bildungen auf die Abhandlung Heckel’s, die ihm nur 
dem Titel nach, nicht aber nach ihrem näheren Inhalte bekannt war, 
Rücksicht genommen und sagt über dieselbe: « Ebenso lasse ich die 
Mitteilung von Ed. Heckel über das Vorkommen von Gystolithen bei der 
Rubiaceen-Gattung Exostemma, da an den wenigen, im Augenblicke 
hier zu Verfügung stehenden Arten solche nicht zu finden waren, bis zu 
weiterer Bestätigung auf sich beruhen. » Aus der Abhandlung Heckels, 
welche mir durch das liebenswürdige Entgegenkommen des Autors zur 
Kenntnis gekommen ist und aus einer gleichzeitigen brieflichen Mit- 
teilung ersehe ich, dass Heckel die Cystolithen nur bei einer ihm unter 
den Namen Exostemma floribundum Rœm. et Schult. durch einen Herrn 
Sambue (oder Sambue ?) aus Guadeloupe zugekommenen Pflanze, nicht 
aber bei Exostemma caribæum Don und bei der erstgenannten nur in 
der Rinde der Herbarzweige, nicht aber im Blatte angetroffen hat. Eine 
genaue Prüfung der zahlreichen im Münchenerherbare befindlichen 
Exemplare des in Westindien nicht seltenen Ex. floribundum ergab bei 
allen im Widerspruch mit Heckel’s Angabe das Fehlen von Cystolithen 
im Zweige und daraus muss ich, da auch bei Exostemma caribæum die 
Gystolithen nach eigener Untersuchung nicht vorhanden sind, und sohin 
eine Verwechslung von Ex. caribæum und floribundum durch Heckel 
selbst ausgeschlossen ist, den Schluss ziehen, dass die Cystolithen füh- 
renden Materialien Heckel’s weder zu Exostemma fioribundum. noch zu 
Ex. caribæum gehören '. Ich glaube sogar mit Grund noch weiter gehen 
und meinen Zweifel darüber zum Ausdruck bringen zu dürfen, ob die in 
Rede stehenden Materialien überhaupt einer Rubiacee angehören. Es 
wäre, um dies zu entscheiden, sehr wünschenswert gewesen, das Origi- 
nalmaterial Heckel’s zu untersuchen; allein das war nicht möglich, da 
dasselbe bei der Untersuchung vollkommen aufgebraucht worden ist. 
So wird nun die Möglichkeit, das Gystolithen enthaltende Material Heckel’s 
richtig zu interpretieren, davon abhängen, ob dasselbe Material aus der 
ursprünglichen Bezugsquelle noch erhältlich ist. Zu meiner Befriedigung 
kann ich mitteilen, dass hierzu von Herrn Prof. Heckel bereits Schritte 
unternommen worden sind. 


1 Es mag hier die interessante Thatsache erwähnt werden, dass bei Exo- 
stemma floribundum in der primären Rinde Krystallsandzellen, bei Ex. cari- 
bæum im Marke und in der primären Rinde Drusen, im Baste Styloiden vor- 
handen sind. Ô 


(46) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 324 


Uebersicht des Untersuchungsmaterials. 


Dasselbe stammt, wie ich kurz vorausschicken will, vorzugsweise dem 
Münchenerherbare, wenn nicht anderes bemerkt ist. In der Anordnung desselben 
folge ich dem System der Rubiaceen in Bentham-Hooker, Gen. Plant. II. 

Trıgos I. Naucleæ : Sarcocephalus Russeggeri Kotschy, Schweinfurth n. 1289, 
Djurland. — Anthocephalus Cadamba Miq., Wallich n. 1088, Ind. or. — Cepha- 
lanthus occidentalis L.; C. glabratus K. Schum., Sello, Brasilia; C. salicifolius 
H. B. K., Karwinski, Mexico. — Elattospermum longepetiolatum Solered. (conf. 
p. 277). — Adina cordifolia Hook. f., Wallich n. 1092, Ind. or. — Stephegyne afri- 
cana Walp., Sieber n. 20, Senegal. — Nauclea missionis Wall., Hohenacker 
n. 717, Ind. or. — Uncaria lanosa Wall., Wallich n. 6110, Ind. or.; U. macro- 
phylla Wall., Wallich n. 6107, Ind. or.; Uncaria sp., Hildebrandt n. 3440, Mada- 


gascar. 
Trısus II. Cinchoneæ : Cinchona Calisaya Wedd., Hasskarl, Peru. — Casca- 

rilla magnifolia Ruiz et Pav., Hasskarl, Peru; C. Moritziana Karst., Hasskarl, 

Peru. — Remijia amazonica K. Schum., Spruce n. 992, Brasilia; R. ferruginea 


DC., Martius, Brasilia. — Sickingia japurensis K. Schum., Martius, Brasilia. — 
Hymenopogon parasiticus Wall., Griffith n. 27721,1, Ind. or. — Ladenbergia 
hexandra Kl., Pohl, Brasilia. — Macrocnemum jamaicense L., Swartz, Jamaica ; 
M. glabrescens Wedd., Wagner, Panama; M. roseum Wedd., Ruiz, Herb. Berol. ; 
M. cinchonoides Wedd., Weddell, Peru, Herb. Berol. — Coptosapelta flavescens 
Korth., Griffith n. 2788, Birma et Malacca. — Hymenodictyon Kurria Hochst., 
Schimper n. II, 277, Abyssinia. — Danais fœtida Boj. MS., Bojer, Madagascar; 
D. madagascariensis Boj. MS., Bojer, Madagascar. — Bouvardia scabra Hook. et 
Arn., Pringle n. 1724, Mexico. — Heterophyllæa pustulata Hook. fil., Pearce, 
La Plata borealis, Kew-Herbar. — Manettia Lygistum Sw., Eggers n. 3637, 
Jamaica; M. racemosa Ruiz et Pav., Martius, Brasilia; M. sp., Eggers n. 2178, 
Domingo. — Hindsia longiflora Benth. — Alseis involuta K. Schum., Pohl, 
Brasilia. — Calycophyllum Spruceanum Hook. fil., Martius, Brasilia. — Hillia 
longiflora Sw., Sintenis n. 1516, Portorico; H. parasitica Jacq., Martius, Brasi- 
lia. — Ferdinandusa rudgeoides Hook. fil., Spruce n. 1707 (1951), Brasilia. — 
Dolicholobium longissimum Seem., Weber n. 24, Viti Ins. — Mussaendopsis 
Beccariana Baill., Beccari n. 2651, Borneo. — Crossopteryx Kotschyana Fenzl, 
Schweinfurth n. 1904, Djurland. — Molopanthera paniculata Turez., Martius, 
Brasilia. — Coutarea hexandra K. Schum. — Exostemma floribundum K. et Sch. 
Eggers n. 542, Domingo. — Luculia gratissima Sweet, Wallich n. 6117 a, 
Ind. or. ù 

Trısus III. Henriquezieæ : Henriquezia verticellata Spruce, Spruce n. 1957, 
Brasilia, Herb. Vindob.; H. nitida Spruce, Spruce n. 3690, Brasilia, Herb. 
Vindob. 

Trısus IV. Condamineæ : Condaminea corymbosa DC. Ruiz, Peru, Herb. 
Berol.; C. macrophylla Pepp. et Endl., Peppig, Peru, Herb. Berol. — Chima- 
rrhis cymosa Jacq., Sieber Flor. Martinic. Suppl. n. 80. — Rustiæ (incl. Tresan- 
theræ) species, confer supra, p. 279 sqq. — Portlandia grandiflora L., Eggers 


BULL. HERB. BOISS., juin 1893. 23 


322 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (47) 


n. 585, St-Thomas. — Bikkia australis DC., Lindley, Savage Island. — Pinck- 


neya pubens Michx., Curtiss n. 1131, Georgia. — Pogonopus tubulosus 
K. Schum., Wagner, Panama. 
Trisus V. Rondeletieæ : Warscewiczia coccinea Kl. — Rondeletia pilosa Sw., 


Eggers n. 90, St-Thomas. — Bathysa gymnocarpa K. Schum., Martius, Bra- 
silia. — Wendlandia coriacea DC., Wallich n. 6279, Ind. or.; W. puberula DC., 
Wallich n. 6270, Ind. or. — Greenia Jackii W. et A., Wallich n. 6276, Ind. 
or. — Deppea umbellata Hemsley, Bourgeau n. 3428, Mexico. — Sipanea 
biflora L. fil., Martii Herb. Flor. Brasil. n. 594. — Limnosipanea erythræoides 
K. Schum., Martius, Brasilia; L. Schomburgkii Hook. fil., Martius, Brasilia. 

Trieus VI. Hedyotideæ : Dentella repens Forst., Forster, Nova Caledonia. — 
Argostemma sarmentosum Wall., Hooker fil. et Thomson, Ind. or. — Pentas par- 
viflora Benth.?, Schweinfurth n. 3745, Wituland; Pentas sp., Mechow n. 357, 
Africa occ. — Otomeria dilatata Hiern, Mechow n. 273, Africa occ. — Dirichle- 
tia insignis Vatke, Hildebrandt n. 3325, Madagascar. — Hedyotis glomerata 
Ell., Sintenis n. 6788, Portorico; H. lineata Roxb., Wallich n. 862, Ind. or.; 
H. uniflora DC., Freembling, Chili. — Pentodon decumbens Hochst., Krauss, 
Cap. b. sp. — Oldenlandia corymbosa L., Martius, Brasilia; O. Halei Chapm., 
Curtiss n. 1135, Florida; ©. japonica Miq., Bürger, Japonia. — Karamischewia 
hedyotoides Fisch. et Mey., Schweinfurth n. 3734, Niam-Niamland. — Hou- 
stonia longifolia Willd., Hooker, Kentucky. — Spiradiclis bifida Wall., Hooker 
fil. et Thomson, Ind. or. — Polyura geminata Hook. fil., Hooker fil. et Thom- 
son, Ind. or. — Ophiorhiza eriantha Wight, Wight n. 1342, Ind. or.; ©. japo- 
nica Bl., Oldham n. 515, Nagasaki. — Üarlemannia Griffithii Benth., Hooker 
fil. et Thoms., Ind. or.; C.tetragona Hook. fil., Griffith n. 2841, East Bengal, Herb. 
Berol. — Silvianthus bracteatus Hook. fil., De Silva, Silhet, Kew-Herbar. 

Trisus VII. Mussaendeæ : Mussaenda arcuata Lam., Hildebrandt n. 2911, 
Madagascar; M. heinsioides Hiern, Mechow n. 513, Africa oceid.; M. Roxbur- 
ghii Hook. fil., Cult. Hort. Caleutt. — Isertia coccinea Vahl, Martius, Brasi- 
lia; Is. parviflora Vahl. — Gonzalagunia hirsuta K. Schum. — Schradera cepha- 
lotes Vahl, Swartz, Jamaica. — Adenosacme longifolia Wall., Hook. fil. et 
Thomson, Sikkim. — Myrioneuron nutans Wall., Hooker fil. et Thomson, Khasia. 
— Urophyllum Griffithianum Wight, Griffith n. 2945, Birma et Malacca; Ur. 
memecyloides Vidal, Cuming n. 1678, Philippinæ. — Sabicea hirta Sw., Eggers 
n. 1065, Portorico; S. umbellata Pers. var., Martius, Brasilia. — Coccocypselum 
repens Sw., Sintenis n. 281, Portorico. — Lipostoma protractum K. Schum., 
Martius, Brasilia. — Lecananthus erubescens Jack, Griffith n. 2784, Malacca. 

Trıgvs VIII. Hameliæ : Hamelia patens Jacq., Bourgeau n. 1607, Mexico; 
H. lutea Rohr. — Hoffmannia Peckii K. Schum., Martius, Brasilia. — Bothryo- 
spora corymbosa Hook. fil, Martius, Brasilia. — Heinsia jasminiflora DC. 
Mechow n. 354, Soyaux, n. 176, Loango, Africa occ. — Bertiera guianensis 
Aubl., Spruce n. 1788, Brasilia. 

Trıgus IX. Catesbæeæ : Catesbæa parviflora Sw., Sintenis n. 3362, Guanica. — 
Pentagonia spathicalyx K. Schum., Martius, Brasilia. — Sommera sabiceoides 
K. Schum., Martius, Brasilia. 

Trisus X. Gardenieæ : Alibertia berteriifolia, Spruce n. 1881, Brasilia; Thie- 
leodoxa lanceolata Cham., Martius, Brasilia ; Melanopsidium nigrum Cels., Mar- 


(48) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 323 


tius, Brasilia. — Amajoua guianensis Aubl. var., Mikan, Brasilia, Herb. Vin- 
dob. — Duroia hirsuta K. Schum., Martius, Brasilia. — Basanacantha spinosa 
K. Schum. — Posogueria latifolia Reem. et Schult., Kappler n. 1723, Surinam. 
— Tocoyena feetida Peepp. et Endl., Martius, Brasilia; Ucriana longifolia Spreng., 
Martius, Brasilia. — Sphinctanthus rupestris Benth., Martius, Brasilia. — Bur- 
chellia capensis R. Br., Ecklon et Zeyher n. 2285, Cap. b. sp. — Webers spe- 
cies, confer supra p. 275. — Randia Beccariana Baill., Beccarin. 3594, Borneo; R. 
dilleniacea Baill., Beccari n. 398; R. formosa K. Schum. var., Sonntag n. 13, 
Columbia; R. malleifera Benth. et Hook. fil., Schweinfurth n. 2706, Bongoland. — 
Morelia senegalensis A. Rich., Schweinfurth n. 2660, Bongoland. — Gardenia 
globosa Hochst., Krauss, Cap. b. sp.; G. Thunbergia L. fil., Brehm., Cap. b. sp. — 
Villaria Rolfei Vidal, Cuming n. 1271, Philippinæ. — Genipa americana L., 
Spruce n. 1735, Brasilia. — Mitriostigma axillare Hochst., Krauss. Cap. b. sp., 
— Amaralia bignoniæflora Welw., F. v. Braun, Kamerun. — Galiniera 
coffeoides Del., Schimper n. 1586, Abyssinia. — Fernelia buxifolia Lam., Bojer, 
Mauritius. — Petunga venulosa Hook. fil., Griffith n. 2829, Birma et Malacca. — 
Hyptianthera stricta W. et A., Hooker fil. et Thomson, Ind. or. — Feretia apo- 
danthera Del., Schimper n. 906, Abyssinia. — Tricalysia djurensis Schweinf., 
Schweinfurth n. Il, 12, Africa centr.; Tr. sp., Mechow n. 513, Africa occ.; Tr. 
sp., Hildebrandt n. 3464, Madagascar. — Diplospora Kurzii Hook. fil., Kurz 
n. 1401, Birma; D. singularis Korth., Kurz n. 1402, Birma. — Zuccarinia macro- 
phylla Bl., Blume, Java. 

Trœus XI. Cruckshanksieæ : Cruckshanksia hymenodon Hook. et Arn., Phi- 
lippi, Chili, Herb. Berol; Cr. glacialis Peepp. et Endl., Peppig n. II, 59, Chili. 

Trœus XII. Retiniphylleæ : Retiniphyllum Martianum Müll. Arg., Martius, 
Brasilia; R. pallidum Müll. Arg., Martius, Brasilia. — Jackia ornata Wall., 
Griffith, Malacca et Beccari, n. 2706, Borneo. 

Trıevs XIII. Guettardeæ : Guettarda crispiflora Vahl!, Sieber n. 57, Martinica; 
G. parvifolia Sw., Eggers n. 60, St-Thomas; G. Pohliana Müll. Arg., Pohl, 
Brasilia; G. scabra Lam., Eggers n. 243, St-Thomas; G. speciosa L., Wight 
n. 1395, Ind. or.; G. Spruceana Müll. Arg., Spruce, Brasilia. — Antirrhea ver- 
ticellata DC., Sieber n. 128, Mauritius; Stenostomum viscosum Griseb.!, Sintenis 
n. 616, Portorico. — Laugeria resinosa Vahl.!, Sintenis n. 239, Portorico. — 
Rhytidotus sandwicensis Hook fil!., Hillebrand, Hawaii Ins., Herb. Berol. — 
Bobea timonioides Hillebr.', Hillebrand, Hawaii Ins.; B. elatior Gaudich.!, 
Hillebrand, Oahu Ins., Herb. Berol.; B. sandwicensis Hillebr.!, Hillebrand, 
Sandwich Ins., Herb. Berol. — Machaonia acuminata Humb. et Bonpl., Lehmann, 
Guatemala, Herb. Berol.; M. brasiliensis Cham. et Schlecht.!, Martius, Brasilia. 
— Timonius Rumphii DC.!, Wallich n. 6217, Ind. or.; T* sericeus K. Schum.!, 
Hollrung n. 542, Neu-Guinea, Herb. Berol.; T. sp., Borneo, Beccari n. 649, 
n. 751, n. 847. — Chomelia bracteata Griseb. MS., Wagner, Panama; Ch. Poh- 
liana Müll. Arg.', Pohl, Brasilia; Ch. ribesioides Benth., Spruce n. 324, Bra- 
silia; Ch. stenandra Müll. Arg. MS., Wagner, Panama. — Malanea bahiensis 


! Nur bei den mit! bezeichneten Arten wurde die gesammte Blattstructur 
untersucht; bei den übrigen beschränkte sich die Untersuchung auf den Nach- 
weis der Krystallhaare. 


324 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (49) 


Müll. Arg., Sello, Brasilia, Herb. Berol.; M. macrophylla Bartl.!, R. Schom- 
burgk, Herb. Berol. et Eggers n. 1156, Trinidad; Malanea Martiana Müll. Arg., 
Martii Herb. Flor. brasil. n. 394; M. rugosa Bartl., Schomburgk n. 924, Herb. 
Berol.; M. sarmentosa Aubl., Eggers n. 1132, Trinidad; M. spicata, Müll. Arg., 
Glaziou n. 8166, Herb. Berol. 

Trısus XIV. Knoxieæ : Knoxia corymbosa Willd., Hohenacker n. 991, Ind. or. 
— Pentanisia variabilis Harv. 

Trisus XV. Chiococceæ : Chiococca racemosa Jacq. — Erithalis fruticosa L., 
Sintenis n. 566, Portorico. — Chione glabra DC., Sintenis n. 1459, Portorico. — 
Scolosanthus versicolor Vahl, Sintenis n. 3745, Portorico. 

Trıeus XVI. Alberteæ. Alberta minor Baill., Hildebrandt n. 3670, Mada- 
gascar. — Nematostylis anthophylla Baill., Hildebrandt n. 3921, Madagascar. — 

Trisus XVII. Vanguerieæ : Plectronia ventosa L., Ecklon et Zeyher n. 2297, 
Cap. b. sp.; PL sp., Hildebrandt n. 3967, Madagascar. — Vangueria edulis 
Vahl, Hildebrandt n. 3268, Madagascar. — Fadogia ancylantha Schweinf., 
Schweinfurth n. 1791, Djurland. 

Trıeus XVII. Ixoreæ : Ixoræ species, confer supra p. 274, Anm. — Pavettæ 


species, confer supra p. 273, Anm. — Coffea arabica L. — Myonima multiflora 
A. Rich., Bojer, Mauritius. — Strumpfia maritima Jacq., Eggers n. 3957, Ins. 
Baham. L 

Trısus XIX. Morindeæ : Morinda citrifolia L. — Damnacanthus indicus 
Gærtn. f. 


Trieus XX. Coussareæ : Coussarea triflora Müll. Arg., Martius, Brasilia. — 
Faramea amazonica Müll. Arg., Martius, Brasilia ; F. calyciflora A. Rich., Mar- 
tius, Brasilia; F. longifolia Benth., Spruce n. 2085, Brasilia. 

Trıgus XXI. Psychotrieæ : Psychotria egensis Müll. Arg., Martius, Brasilia; 
Ps. jambosioides Schlecht., Martius, Brasilia; Ps. lupulina Benth. var. x genuina 
Müll. Arg., Spruce n. 1696, Brasilia; Ps. racemosa Willd., Martius, Brasilia; 
Ps. rhytidocarpa Müll. Arg., Martius, Brasilia; Ps. subscandens Müll. Arg., Mar- 
tius, Brasilia. — Mapouria : Patabea tenuiflora DC., Hostmann n. 784 b. — Pali- 
courea barbinervia DC., Sintenis n. 279, Portorico; P. sp., Eggers n. 1049, Tri- 
nidad; Nonatelia violacea Aubl., Kappler n. 1041, Surinam. — Rudgea erythro- 
carpa Müll. Arg., Martius, Brasilia. — Chazalia Boryana DC., Sieber n. II, 273, 
Mauritius, Herb. Berol.; Ch. capitata DC., Sieber n. II, 56, ana Ch. cur- 
viflora Thw., Thwaites, on. Herb. Beet Ch. divaricata DC., en Suppl. : 
ul, ae Ch. expansa Mig. var., Blume, Java, Herb. Bere, ; Ch. grandi- 
folia DC., Sieber II, n. 55, Mauritius. — Declieuxia rubioides Zu Martius, 
Brasilia. — Lasianthus venulosus W. et A., Wight n. 1397, Ind. or. — Saprosma 
indicum Dalz., Hooker fil. et Thomson, Malabar et Concan. 

Trisus XXIL Pæderieæ : Pæderia fœtida L., Wallich n. 6247 c, Ind. or. — 
Hamiltonia suaveolens Roxb., Wallich n. 6240, Ind. or. — Leptodermis lanceo- 
lata Wall., Wallich n. 6241 a, Ind. or. 

TRIBUS XXI. Anthospermeæ : Plocama ala Ait., Bourgeau, Teneriffa. — 
Otiophora scabra Zucc., Bojer, Madagascar; Otiophora sp., Hildebrandt n. 3846, 
Madagascar. — Holocarpa veronicoides Baker, Hildebrandt n. 3848, Mada- 
gascar. — Mitchella undulata Sieb. et Zucc., Siebold, Japonia. — Kelloggia 
galioides Torr., Parish n. 967, California. — Serissa fœtida Comm., Bürger, 


(50) H. SOLEREDER. ANATOMISCHE CHARAKTERISTIK DER RUBIACEEN. 325 


Japan. — Nertera depressa Banks, Leyboldt, Chili; Leptostigma Arnottia- 
num Walp., Leybodt, Chili. — Coprosma Billardieri Hook. fil, Gunn, Tas- 
mannia. — Galopina circzoides Thunb., Ecklon et Zeyher n. 2304, Cap. b. 
sp. — Anthospermum æthiopicum L.; A. Bergianum Cruse, Ecklon et Zey- 
her n. 2306, Cap. b. sp.; A. ciliare L., Ecklon et Zeyher n. 2308, Cap. b. sp.; 
A. hirtum Cruse, Ecklon et Zeyher n. 2311, Cap. b. sp.; A. lanceolatum Thunb. 
var. latifolia Sond., Ecklon et Zeyher n. 2309, Cap. b. sp.; A. Lichtenstein 
Cruse, Ecklon et Zeyher n. 2316, Cap. b. sp.; A. paniculatum Cruse, Ecklon et 
Zeyher n. 2314, Cap. b. sp. — Phyllis Nobla L. — Nenax acerosa Eckl. et 
Zeyh. (Ambraria acerosa Sond.), Ecklon et Zeyher n. 2319, Cap. b. sp. — Car- 
pacoce spermacocea Sond., Ecklon et Zeyher n. 2312, Cap. b. sp. — Pomax 
umbellata Soland., F. v. Müller, Australia. 

Trıeus XXIV. Spermacoceæ : Hydrophylax madagascariensis Willd. Herb., 
Bojer, Madagascar; H. maritima L. fil., Wight n. 1507, Ind. or. — Ernodea lito- 
ralis Sw., Eggers n. 839, Portorico. — Triodon angulatum Benth., Türckheim et 
D. Smith n. 1361, Guatemala. — Diodia gymnocephala K. Schum., Regnell n. I, 176, 
Brasilia. — Hemidiodia ocimifolia K. Schum., Hostmann et Kappler n. 957, Suri- 
nam. — Crusea coccinea DC., Karwinski, Mexico. — Gaillonia eriantha Jaub. et 
Spach, Griffith n. 3061, Affghanistan. — Spermacoce assurgens R. et P., Kerber 
n. 45; Sp. Phyteuma Schweinf., Schweinfurth n. 2295, Africa centr.; Sp. Prin- 
glei Wats., Pringle n. 2464, Mexico. — Octodon gramineus Schweinf., Schwein- 
furth n. 2417, Djurland. — Psyllocarpus laricoides Mart. et Zucc., Martius, 
Brasilia. — Emmeorhiza : Endlichera umbellata K. Schum., Blanchet, Brasilia. 
— Mitracarpum frigidum K. Schum., var. Humboldtiana K. Sch., Martii Herb. 
Flor. Brasil. n. 1057. — Richardsonia grandiflora Cham. et Schlecht., Pohl, 
Brasilia. — Perama hirsuta Aubl., Martius, Brasilia. — Stælia vestita K. Schum., 
Martius, Brasilia. 

Trisus XXV. Galieæ : Callipeltis Cucullaria DC. — Vaillantia hispida L. — 
Rubia tinctorum L. — Relbunium asperum K. Schum; R. bigeminum, K. Schum.; 
R. diffusum K. Schum. — Galium Mollugo L.; G. ruboides L. — Mericarpæa 
vaillantioides Boiss. — Asperula Aparine Bieb. — Crucianella maritima L. — 
Sherardia arvensis L. 


INHALTSVERZEICHNISS. 


Einleitung, p. 167 (1). 

Die für die Rubiaceen charakteristischen anatomischen Verhältnisse zur Unter- 
scheidung von anderen Familien, p. 167 (1) — 168 (2). 

Lösung verschiedener, auch die Loganiaceen berührender Fragen mit Hilfe 
dieser anatomischer Verhältnisse, p. 168 (2) — 174 (8). 

Ueber die Zugehörigkeit der Henriquezieæ zu den Rubiaceen, p. 469 (3) — 171 (5). 

Ueber die Selbständigkeit der Familie der Caprifoliaceen, p. 171 (5) — 172 (6). 

Die Drüsenhaare der Caprifoliaceen, p. 1741 (3) — 172 (6). Der Spaltöffnungstypus der Capri- 
foliaceen, p. 172 (6). 

Ueber die Versetzung der früher zu den Caprifoliaceen gerechneten Gattung 
Microsplenium zum Rubiaceen-Genus Machaonia, p. 172 (6) — 173 (7). 


326 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (51) 


Ueber die Versetzung der bisherigen Rubiaceen-Gattungen Carlemannia und 
Silvianthus zu den Caprifoliaceen, p. 173 (7) — 174 (8). 


Weitere Beiträge zur anatomischen Charakteristik der Caprifoliaceen, p. 174 (8)— 178 (12) 
über Prosenchymtüpfelung und Gefässperforation, p. 175 (9) — 176 (10); Korkentstehung, 
p- 176 (40) — 177 (41); Spaltöffnungstypus von Carlemannia und Silvianthus, p. 177 (44). 


Die Spaltöffnungsapparate bei den Rubiaceen, p. 178 (12). 

Ueber das Fehlen der Drüsenhaare an den Rubiaceen-Blättern und über das 
Vorkommen der Drüsenzotten, p. 178 (12) — 180 (14). 

Ueber sonstige Haarformen der Rubiaceen, insbesondere über die Krystall- 
haare der Guettardeen, ihre Entwicklungsgeschichte und ihre physiologische 
Bedeutung, p. 180 (14) — 183 (17). 

Ueber die Zugehörigkeit der Gattungen Abbotia und Machaonia zu den Guet- 
tardeen, p. 269 (17) — 273 (21). 

Ueber die Einlagerung von Krystallen in die Membrane von Sklerenchymzellen 
bei bestimmten Rubiaceen und systematische Verwertung dieses Krystallskleren- 
schyms zur Unterscheidung der Gattungen Ixora und Pavetta, sowie zur Versetzung 
der Gattung Webera von den Gardenieen zu den Ixoreen, p. 273 (21) — 276 (24). 

Ueber die Gattung Cephalanthus, p. 276 (24). 

Das neue Rubiaceen-Genus Elattospermum und seine Beziehung zu Cephali- 
dium A. Rich., p. 276 (24) — 279 (27). 

Innere Drüsen bei den Rubiaceen, p. 279 (27) — 286 (34). 

Schizogene Secretlücken, p. 279 (27) — 280 (28), im Anschluss daran Beschrei- 
bung der Tresanthera pauciflora (Solered.) K. Schum., p. 280 (28) — 282 (30); 
Harzzellen, p. 282 (30); Secretzellen mit braunem Inhalte, p. 283 (31); Secret- 
schläuche von Mussænda, p. 283 (31); Secretschläuche der Cinchoneen, p. 284- 
285 (32-33); Secretschläuche der Henriquezieen, p. 285 (33); Schleimzellen, p. 
286 (34); eigentümliche innere Drüsen von Heterophyllæa, p. 286 (34). 

Ueber die verschiedene Ausscheidungsweise des oxalsauren Kalkes, p. 309 
(34) — 317 (42). Gewöhnliche Einzelkrystalle, p. 309 (34) — 310 (35); Rhaphi- 
den, p. 310 (35); Styloiden, p. 311 (36); Krystallsand, p. 311 (36); Krystalldru- 
sen, p. 311 (36); Krystallnädelchen, p. 311 (36); Ort des Vorkommens der 
Krystallausscheidungen, p. 311 (36) — 312 (37); Uebersicht über das Vorkom- 
men der verschiedenen Ausscheidungsweisen des oxalsauren Kalkes in den 
verschiedenen Triben, p. 312 (37) — 315 (40); Gruppierung und Aufzählung 
der Gattungen nach den Krystallvorkommnissen, p. 315 (40) — 317 (42). 

Ueber eigentümliche Nervatur des Blattes und das damit bisweilen in Verbin- 
dung stehende Vorkommen besonderer Tracheiden im Blattgewebe bestimmter 
Rubiaceen, p. 317 (42) — 319 (44). 

Domatien an Rubiaceenblättern, p. 319 (44). 

Berichtigung der Angabe Heckel’s über das Vorkommen von Cystolithen bei 
der Rubiaceen-Gattung Exostemma p. 319 (44) — 320 (45). 

Uebersicht des Untersuchungsmateriales, p. 324 (46) — 325 (50). 

Inhaltsangabe, p. 325 (50) — 326 (51). 


K. botanisches Museum zu München, März 1893. 


NEUE ARTEN 


GATTUNG DELPHINIUM 


Planches XIV, XV, XVI, XVII. 


VOGRWORT 

Bei der monographischen Bearbeitung der so formenreichen Gattung 
Delphinium fand ich in dem mir zur Verfügung stehenden Materiale 
verschiedene Arten, die entweder noch gar nicht beschrieben oder bisher 
mit anderen Arten verwechselt waren. Von den 13 Arten, die ich hier 
vorläufig publiciere, habe ich zwei, D. Penardi und Barbeyi, schon vor 
einem Jahre, die erstere als neue Art, die zweite als Varietät von D. exal- 
tatum Ait. beschrieben !. Die Eintheilung nach Sectionen und Tribus, die 
in folgender Arbeit gegeben ist, ist dieselbe, die ich meiner demnächst 
erscheinenden Monographie zu Grunde lege. 

Bei der Ausarbeitung habe ich eine Anzahl grösserer Herbarien 
benutzt, die ich im Texte unter folgenden Abkürzungen citiere : 

H G B = Herbarium generale berolinense. 

H I V = Herbarium imperiale vindobonense. 
HEB — Herbarium Edmundi Boissier. 
HWB = Herbarium Williami Barbey. 

HE H = Herbarium Ernesti Huth. 

Den Herrn Proff. Dr. Engler und Dr. Urban in Berlin, Herrn Dr. Beck 
von Mannagetta in Wien und Herrn William Barbey, die mir das ihnen 
unterstellte Material freundlich zur Verfügung überliessen, sage ich hier 
nochmals bestens Dank. 

Frankfurt an der Oder, im Mai 1893. 


! Huth, Die Delphinium-Arten der Vereinigten Staaten von Nord-America. 
Berlin, 1892, R. Friedländer et Sohn. 


328 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


Seer. I. CONSOLIDA. Carpella solitaria, petala in unum coalita. 
4 Tribus : Involuta. Calcar apice involutum vel uncinato-saccatum. 


1. Delphinium saccatum E. HUTH 


Caule rigido ramosissimo, ramis divaricatis, patule hirtis, glandulosis, 
foliis glabriusculis palmatim multipartitis, laciniis oblongis vel linearibus, 
foliis rameis bracteisque 5-vel 3-partitis, laciniis linearibus acutis, pedun- 
culis elongatis flores multum superantibus, bracteolis indivisis parvis a 
flore remotis, calcari galeato sursum flexo, apice saccato, uncinato, ex 
sicco pallide flavido, puberulo, sepalis lanceolatis, margine albidis, medio 
ca. septem lineis flavido-viridibus notatis, hirtulis, petalo quinque-lobato 
pallido, lobo superiore bilobulato apice coeruleo, mediis acutis parvis 
denticulatis, inferioribus multo maioribus acutis tenuissime membrana- 
ceis, carpellis subcompressis, glabris, rugulosis. Floret Junio. 

Synonymon : D. anthoroïdeum Stapf in Sintenis exsicc. 1888, n. 1186. 

Icon : Tab. nostra XVI. 

Area : Kurdistan, Mardin in campis lapidosis ad Rischemil (Sintenis 
legit, 1888 ; HGB, H E H). 

Anmerk. Schon Dr. Stapf, welcher die Pflanze für Herrn Sintenis 
bestimmte, machte letzteren auf die eigenthümliche Form des Petalums 
aufmerksam und vermuthete, dass es sich um eine besondere Species 
handle; mich selbst machte die constant von allen Verwandten abwei- 
chende Form des an der Spitze nicht ganz eingerollten, sondern nur 
hakig-gekrümmten und sackförmig verdickten Spornes aufmerksam ; 
auch sind die Blüthen etwas grösser als bei den verwandten Arten. 


4. Tribus : Longibracteolata. Calcar apice rectum vel vix curvatum, peduneuli 
flores æquantes vel superantes, bracteolæ elongatæ basin floris multo 
superantes. 


2. Delphinium paphlagonicum E. HUTH 


Adpresse pubescens, caule simplici vel supra ramoso, 20-30 cm. alto, 
foliis multipartitis, laciniis linearibus, bracteis inferioribus tripartitis, su- 
perioribus integris linearibus, racemis elongatis, pedunculis florem æquan- 


(3) E. HUTH. GATTUNG DELPHINIUM. 329 


tibus rarius superantibus, bracteolis binis elongatis linearibus a flore 
paulum remotis, floribus cœruleis, calcari sepalis longiore, 15-17 mm. 
longo, sepalis extus dense pubescentibus ca. 13 mm. longis, petalo 
obscure trilobo cœruleo, lobis lateralibus deorsum curvatis, carpellis 
junioribus dense strigosis. Floret Julio. 

Synonymon : D. olopetalum Freyn in Sintenis exsicc. 1892, n. 4547. 

Area : Asia minor, Paphlagonia : Wilajet Kastambuli, in montosis pr. 
Tossia (Sintenis, 1892, H E H). 

Anmerk. D. olopetalum Boiss., dem diese Art nahe steht, unterscheidet 
sich durch das völlig ungelappte, gelbe Petalum, durch einen 20 mm. 
langen die Sepala um das doppelte überragenden Sporn, viel kleinere 
10 mm. lange Sepala, durch die der Blüthe eng anliegenden Bracteo- 
lee, etc. — D. armeniacum Stapf unterscheidet sich durch den schon 
von der Basis an viel verzweigien Stengel, durch den längeren, die 
Sepala um das doppelte überragenden Sporn, das viel deutlicher drei- 
lappige Petalum. 


6. Tribus : Parviflora. Calcar apice reclum, pedunculi flores superantes, brac- 
teolæ parvæ a flore remotæ, flores parvi, calcar sepala æquans. 


3. Delphinium Schlagintweiti E. HUTH 


Glabrescens, caule gracili ramoso, foliis multipartitis, laciniis linearibus, 
bracteis inferioribus pluripartitis, superioribus integris subulatis, racemis 
multifloris densiusculis, peduneulis flores superantibus, bracteolis parvis 
a flore remotis, calcari rectiusculo ca. 6 mm. longo sepala æquante, sepalis 
intense violaceis, petalo trilobo, lobo medio bifido lateralia multum supe- 
rante, carpellis solitariis oblongis subcomplanatis, junioribus dense hir- 
sutis. Floret Augusto, Septembre. 

Area : Kashmir, provineia Balti. Environs of Skardo 2300-2500 m. alt. 
(Schlagintweit, 1856, n. 821, H W B). 

Anmerk. D. flavum DC. und D. deserti Boiss. unterscheiden sich durch 
die gelben Blüthen; das nur aus Syrien bekannte D. rigidum DC., dem es 
am nächsten verwandt ist, durch die drüsig-rauhe’Behaarung, die lockere 
Inflorescens, durch hell violette oder rosenrothe Blüthen und durch die 
Form des Petalums, dessen Mittellappen kürzer als die seitlichen ist. 
Auch ist die Blüthezeit, Mai bis Juli, viel früher. 


330 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


Secr. IL ELATOPSIS. Carpella plura, petala libera, atroviolaceæ vel 
atrofusca, inferiora fere semper bifida, barbata. 


7. Tribus : Brevicalcarata. Calcar sepalis !/s vel !/; brevius, sepala in fructu 
persistentia, lato ovata, densius pubescentia. (Species Himalayanæ.) 


%. Delphinium trilobatum E. HUTH 


Caule breviter pubescente, simplici, mono-vel paucifloro, petiolis longis 
basi vaginato-dilatatis, foliis rotundatis, 3-5-partitis, parlibus subcuneatis 
crenato-incisis, superne glabris, inferne subpubescentibus, bractea in 
pedicello multifida pubescente, bracteolis maximis flori arte approxi- 
matis, trilobatis, dense pubescentibus, 20 mm. longis, calcari recto conico 
15 mm. longo, sepalis dense aureopubescentibus, 30 em. longis, petalis 
atroviolaceis, superioribus apice pilosis, recto-calcaratis, inferioribus aureo- 
barbatis, bifidis, lobis lanceolatis apice longe productis, carpellis juniori- 
bus glabris. Floret Octobre (?). 

Area : Himalaya, Sikkim 4000-5000 m. alt. (Anderson, 1863, H G B). 

Anmerk. Diese Art ist von allen Arten ihrer Section verschieden und 
somit leicht kenntlich durch die auffallend grossen, blattartigen, tief 
dreilappigen Bracteolæ; geographisch und morphologisch am nächsten 
steht ihr D. glaciale Hook. f. et Thoms. 


10. Tribus : Holobracteata. Calcar sepala æquans vel superans, semina lævia 
vel subrugosa nec squamata, bracteæ omnes integræ. 


5. Delphinium Duhmbergi E. HUTH 


Caule erecto, inferiore parte hirsuto, superiore glabrescente, ca. 60 em. 
alto, petiolis basi subdilatatis, longe pilosis, foliis superne glabris, inferne 
in nervis et margine longe pilosis, 5-7-partitis, partibus cuneatis, lacinia- 
tis, Jaciniis inciso serratis, racemo strieto multifloro, simplici vel basi 
ramoso, bracteis lanceolatis, bracteolis ovato-lanceolatis breviter ciliatis 
plerunque cœruleo suffusis, fioribus ceeruleis vel albidis, calcari rectius- 
culo sepala subæquante, 10-12 mm. longo, sepalis ovatis vel elliptieis 
glabris, petalis fuscis, superioribus apice parce pilosis glabrisve, in calcari 
subpubescentibus, inferioribus bifidis, aureo-barbatis, carpellis ternis gla- 
bris subreticulatis, ad 10 mm. longis, seminibus margine breviter alatis. 

Var. 6. retropilosum E. Huth. Foliis profundius et acutius incisis, caule 
pedunculisque pilis longis retrorsis vel patentibus hirsutissimis. 


(5) E. HUTH. GATTUNG DELPHINIUM. 391 


Icon : Tabula nostra XVI. 

Area : Rossia merid., Gouv.Saratow prope Kusnetzk (Neumann, H G B); 
Sibiria, Mts. Altai (Ehrenberg, 1829, H & B; Duhmberg, 1881, H G B); 
Turkestan (Kusckowicz, ex herb. Adolf Engler HGB). Var. $.: Sibiria 
(ex herb. Pallasii, H & B). 

Anmerk. Die Gruppe des D. elatum L. und seiner nächsten Verwandten 
bereiten dem Systematiker grosse Schwierigkeit. Linne hat nach seinen 
geographischen Angaben in den Species plantarum « Sibiria, Helvetia, 
Silesia » jedenfalls ganz verschiedene Arien unter diesem Namen verei- 
nigt; dasselbe that Willdenow, wie ich mich aus seinem im k. Bot. 
Museum zu Berlin befindlichen Herbar überzeugte. Um nun eine feste 
Norm zu haben, beschränke ich D. elatum auf diejenigen Formen, welche 
kahle Germina und subulate Bracteæ und Bracteol® besitzen. Ich halte 
mich hierzu für um so mehr berechtigt, weil nicht nur die meisten 
Exemplare des in hundert Formen cultivierten und unter fast ebenso- 
vielen Namen verbreiteten D. elatum diesen Character tragen, sondern 
die Linné’schen Originale, die ich leider selbst nicht gesehen habe, doch 
hiermit übereinzustimmen scheinen. Wenigstens giebt Edwards, der das 
Linnéische Herbar kannte, an, seine, in Bot. Register als tab. 1963 abge- 
bildete, von ihm als D. intermedium Aït. bezeichnete Art, die der obigen 
Diagnose vollkomme entspricht, sei das D. elatum der meisten Autoren. 

Von diesem D. elatum unterscheidet sich unsere Art nun durch die 
lanzettlichen, nicht schmal-linealen, Bracteen und die breitlanzeit#chen, 
oft sogar eiförmigen Bracteolæ, die meist auch dadurch, dass sie blau- 
violett überlaufen sind der Pflanze ein characteristisches Gepräge geben. 


11. Tribus : Schizobracteata. Calcar sepala æquans vel superans, semina lævia 
vel subrugosa, bracteæ inferiores lobatæ vel varie divisæ. 


6. Delphinium tanguticum (Max.) E. HUTH 


Pumilum, caule simpliei 10-15 em. alto, foliis subradicalibus, pubescen- 
tibus, 5-5 partitis, partibus palmatim fissis et incisis, laciniis acutiusculis, 
inflorescentia 2-4-flora corymbosa bracteis pluripartitis suffulta, floribus 
magnis cæruleis longiuscule peduneulatis, bracteolis ovatis vel lanceolatis 
flori approximatis, rarius ab eo remotis, calcari hamato-incurvo, 20-25 mm. 
longo, sepalis subrotundis extus puberulis, intus glabris, 20-25 mm. lon- 
gis, petalis atro-fuscis, superioribus glaberrimis, inferiorum lamina subin- 
tegra, margine crenato albido membranaceo cincta, carpellis ternis junio- 
ribus hirsutis, 


392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Synonymon : D. caucasicum var. tangutica Max. 

Icon : Tabula nostra XV. 

Area : China borealis, prov. Szetchuan septentr. (G. N. Potanin, 1885, 
HGB). 

Anmerk. D. tanguticum ist eine durch die nicht zweispaltigen, sondern 
nur am Rande kerbigen, schwärzlichen am Rande aber häutig- weissli- 
chen Staminodien von allen mir bekannten Delphinien, also auch von 
D. caucasicum C. A. Meyer, verschieden und daher sofort leicht zu 
unterscheiden; von letzgenannter Art, mit der sie im Habitus ziemlich 
übereinstimmt, unterscheidet sie sich ferner durch viel grössere, innen 
kahle Sepala. 


7. Delphinium Potanini E. HUTH 


Radice crassa caules plures edente, caulibus crassis maxime elatis, 
foliis inferioribus 5-7 partitis, longe petiolatis, superioribus 3-5 partitis 
brevius petiolatis, partibus pinnatim lobatis, lobis incisis, acutis, bracteis 
inferioribus folüs subsimilibus, mediis trifidis vel integris lato-lanceolatis, 
summis linearibus, racemo simplici laxo, pedunculis longis arcuatim ab 
axi distantibus, supra medium bibracteolatis, bracteolis linearibus, flori- 
bus satis magnis cœruleis, calcari hamato vel incurvo sepala duplo supe- 
rante, ad 25-30 mm. longo, sepalis ovatis glabriusculis, petalis superio- 
ribus dilute fuscis glabris, inferioribus atro-coeruleis profunde bifidis, 
barbatis et ciliatis, carpellis ternis junioribus glaberrimis. 

Icon : Tab. nostra XIV. 

Area : China borealis prov. Kansu orient. (G. N. Potanin, 1885, HIV, 
HGB). 

Anmerk. Diese von Potanin in China entdeckte, zweifellos gute Art, 
wurde unter dem ebenso zweifellos irrigen Namen « D. cheilanthum 
folliculis glabris » verbreitet. Abgesehen von den kahlen Fruchtknoten 
unterscheidet es sich von D. cheilanthum durch die tief zweispaltigen, 
dunkelblauen Staminodien, gehört also überhaupt nicht zu der Gruppe 
der mit D. cheilanthum verwandten Arten, sondern in unsere Section 
Elatopsis. Innerhalb der Tribus der Schizobracteaten steht es in seinem 
ganzen Habitns, sowie wegen der kahlen Germina dem D. alpinum W. 
et K. am nächsten, von dem es sich jedoch durch die höchst merkwür- 
digen, den oberen Stengelblätter gleichenden unteren Bracteen (siehe d. 
Fig.) und den viel längeren, die ziemlich grossen Blüthen noch um das 
doppelte übertreffenden Sporn unterscheidet. 


(7) E. HUTH. GATTUNG DELPHINIUM. 393 


SECT. II. SCHIZOPETALA. Carpella plura, petala libera, pallida, sordide 
flava vel sepalis concoloria, inferiorum limbus bifidus. 


1%. Tribus : Lasiocarpa. Calcar sensim attenuatum apice haud gibberulum, 
carpella pubescentia, semina squamata, petioli basi plerumque vaginantes. 


8. Delphinium kamaonense E. HUTH 


Radice crassa subverticali, caule ramoso 30-50 cm. alto, glabrescente, 
petiolis basi dilatatis, foliis inferioribus 5-partitis, partibus trifidis laci- 
niatis, laciniis oblongis, superiorum laciniis linearibus, inflorescentia 
divaricatim ramosa, bracteis inferioribus tripartitis, superioribus integris 
linearibus, peuunculis flores multo superantibus, supra medium bibrac- 
teolalis, floribus cœruleis, calcari recto vel subeurvato ca. 15 mm. longo, 
sepalis parce pilosis ad 20 mm. longis prope apicem macula fusca notatis, 
petalis superioribus dilute fuscis, inferioribus coeruleis bifidis, aureo- 
barbatis, carpellis tribus junioribus dense pilosis. Floret Augusto. 

Synonymen : D. ceeruleum Duthie (nec. Cambess.) 

Area : India boreali-occident., Kamaon : Nipshany Valley in Darma 
4300-4600 m. alt. (Duthie, 1884, H W B). 

Anmerk. Duthie, welcher diese Art fand und vertheilte, muss von 
D. coeruleum Cambessèdes keine Kenntniss gehabt haben, denn letztere 
unterscheidet sich « toto cœlo » von der seinigen, indem bei D. ceru- 
leum der Sporn viel länger als die Sepala ist; die Staminodien sind nicht 
zweispallig, die Carpellen stehen meist zu fünf, etc. — Unsere Art 
gehört zu der grossen Gruppe der mit D. hybridum Willd. verwandten 
Pflanzen; von diesen besitzt ausser unserer Art nur noch das bisher nur 
von Abessinien und von der Malabarküste her bekannte D. dasycaulon 
Fresenius einen Sporn, der bedeutend kürzer als die Sepala ist; dieses 
unterscheidet sich von D. kamaonense durch den lang behaarten Stengel, 
durch die unteren linearen Bracteen, durch viel kürzere Blüthenstiele, 
und durch einen nur 6-7 mm. langen Sporn, der nur halb so lang als 
die Sepala ist. Auch sind die Carpella viel dichter-+ behaart. 


15. Tribus : Leiocarpa. Calcar sensim attenuatum, carpella jam juniora glabra, 
semina squamata, petioli basi plerumque vaginantes. 


9. Delphinium narbonense E. HUTH 


Caule simplici, 50-80 cm. alto, foliato, petiolis dilatato-vaginantibus, 
foliis palmatim multifidis glabriusculis, laciniis oblongis vel linearibus, 


334 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


bracteis inferioribus multifidis pedunculum plerumque multo superan- 
tibus, racemo simplici elongato, densiuseulo, pedunculis brevibus carpella 
æquantibus, bracteohs binis elongalis subulatis ad basin pedunculi inser- 
tis, floribus cœruleis, calcari rectiusculo sepala paulum superante, sepalis 
ovatis glabriuseulis, petalis pallidis, inferioribus bifidis barbatis, carpellis 
tribus glabris. Floret Julio. 

Area : Gallia australis : Basses-Alpes (Reverchon, 1874; H E B); Alpes- 
Maritimes, Bezaudun-le-Chier (Burnat, 1871, H I V), entre St-Dalmas de 
Tende et la Briga (Burnat, 1879, H E B); Gard, Mt Bouget, pres Uzes 
(Jordan, H E B); Dauphine, pres Gap (Leresche, 1876, H E B, Reuter 
H I V), Charouse, pres Gap (Huguenin, H I V). 

Anmerk. Diese in ihrer geographischen Verbreitung auf ein ganz 
bestimmtes Gebiet begrenzte, bisher meist zu D. hybridum Willd. oder 
D. fissum W. et K. gezogene Art unterscheidet sich von ihnen durch 
die schon im Jugendzustande völlig kahlen Früchte. In Bezug auf die 
Ausbildung der Bracteen steht.sie zwischen D. hybridum W. und D. da- 
systachyum Boiss. et Bal. etwa in der Mitte; bei ersterem sind alle Brac- 
teen ungetheilt, bei letzterem sind die meisten derselben vieltheilig, bei 
unserer Art sind nur die untersten Bracteen mehr-, oft nur dreitheilig. 


10. Delphinium leiocarpum E. HUTH 


Glanduloso-pubescens, caule simplici, 50-80 em. alto, petiolis dilatato- 
vaginantibus, foliis palmatim multifidis, laciniis oblongis vel linearibus, 
bracteis omnibus linearibus pedunculum vix æquantibus, racemo simplici, 
densiusculo, multifloro, pedunculis carpella superantibus, bracteolis elon- 
gatis medio pedunculo insertis, floribus laele cœruleis, caleari recto sepalis 
sesquilongiore, sepalis anguste-ovatis glaberrimis, petalis dilute coeruleis, 
inferioribus profunde bifidis, albo-barbatis, carpellis ternis glabris. Floret 
Julio. 

Area : Asia minor in Mte Ida prope Kareikos (P. Sintenis, 1883, 
H W B); Caucasus (Radde, 1880, H G B); Armenia rossica (Szovits, 
HGB); Transsylvania, pr. Torda (G. Wolff, 1888, HGB, H E H); Bana- 
tus, pr. Thermas Herculis (Heuffelen, 1832, H I V). 

Anmerk. Diese der vorigen wegen der schon in der Jugend kahlen 
Früchte nahestehende Art tritt gewissermassen vicarirend für D. narbo- 
nense im Osten auf. Sie unterscheidet sich von ihr durch das Indument, 
durch die nicht getheilten Bracteen, die Insertion der Bracteolen, und 
durch die ganz kahlen und daher leuchtend blauen Sepala. — G. Wolff 
hat unter derselben Etiquette zwei ganz verschiedene Pflanzen desselben 


(9) E. HUTH. GATTUNG DELPHINIUM. 339 


Standortes (Torda in Siebenbürgen) als D. fissum W. et K. verbreitet. Ein 
Theil der Specimina ist unsere Pflanze, die übrigen haben hellblaue 
Biüthen und behaarte Sepala und Germina; nur letztere können als 
D. fissum bezeichnet werden. 


18. Tribus : Erectopedunculata. Semina lævia vel rugulosa, nec squamata, 
radix haud carnoso-grumosa, folia 3-5-partita partibus varie divisis et 
incisis, pedunculi erecti arte ad axim adpressi. 


11. Delphinium Penardi E. HUTH 


In Delph. Vereinigt. Staat. Nord-Amer., p. 40 (1892). 


Caule recto simplici, inferne patentim et glanduloso-, superne adpresse 
et albo-piloso, ca. 50 cm. alto, f. profunde 3-5 partitis, partibus multifidis, 
inferiorum laciniis oblongis, superiorum anguste linearibus, petiolis basi 
dilatatis, bracteis subulatis pedunculo brevioribus, racemo multifloro, 
pedunculis axi contiguis, bracteolis binis opposilis basin floris haud supe- 
rantibus, floribus niveis, calcari falcato, sursum curvato 20-25 mm. 
longo sepalis duplo longiore, sepalis glabris apice macula fusca verruci- 
formi notatis, petalis superioribus quadridentatis, dentibus lateralibus 
rotundatis flavis, mediis acutis albo-barbatis, petalis inferioribus profunde 
bifidis longissime albo-barbatis, carpellis ternis junioribus albo-sericeis. 
Floret Julio. 

Icon : Tabula nostra XVI. 

Area : America borealis, Colorado, Flagsiaff Hill et Boulder, 2000 m. 
alt. (E. Penard, 1891, H W B). 

Anmerk. Diese mit azureum Mchx. verwandte Art ist jedoch von allen 
mir bekannten amerikanischen Delphinien verschieden durch die schnee- 
weissen (nicht wie bei D. virescens Nutt. gelblich-oder grünlich-weissen) 
Blüthen und durch den langen, sichelförmig gekrümmten Sporn. 


19. Tribus : Patentipedunculata. Pedunculi arcuatim ab axi remoti, cetera 
tribus præcedentis. 


T 


12. Delphinium Barbeyi E. HUTH. 


Caule simpliei, foliis superne breviter pilosis, inferne glabris, inferio- 
ribus profunde 5 partitis, partibus lobatis, lobis incisis, superioribus brac- 
teisque inferioribus ad basin fere tripartilis, segmentis lato-lanceolatis 
integris, racemo simplici, bracteolis binis subulatis flori arte approxima- 
tis, floribus intense coeruleis, calcari rectiusculo 20 mm. longo, sepalis 


+ 


330 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


glabriusculis apice longe acuminatis vel flagellatim productis, petalis 
superioribus sordide albidis apice coeruleis, inferioribus cœruleis, bifidis, 
barbatis, ovarüs glabris. | 

Synonymon : D. exaltatum =. Barbeyi Huth, Amer. Delph., p. 11 (1892). 

Icon : Tabula nostra XVII. 

Area : America borealis : Colorado, Rocky Mts., Massif de l’Arapahoe, 
3300 m. alt. et Caribou, 3500 m. alt. (Penard, 1891, H W B). 

Anmerk. In einer früheren Arbeit habe ich diese Art als eine Varietät 
von D. exaltatum Ait., mit dem es viele habituelle Ahnlichkeit hat aufge- 
stellt, doch unterscheidet sich letzteres durch die regelmässig verzweigte 
Inflorescens, den viel kürzeren (nur 10-15 mm. langen) Sporn, dicht 
behaarte an der Spitze nicht verlängerte Sepala und dicht behaarte Ger- 
mina, dass die Abtrennung unserer Pflanze als besondere Art als geboten 
erschien. Die lang ausgezogene oft peitschenförmig verlängerte Spitze der 
Sepala, die sehr an das in den Karpathen heimische D. oxysepalum Pax. et 
Borb. erinnert, macht unsere Art unter allen amerikanischen Delphinien 
kenntlich. 


13. Delphinium Ehrenbergi E. HUTH 


Caule simplici tenero subscaposo, 40-50 cm. alto, petiolis longis basi 
dilatatis subvaginantibus, foliis fere omnibus subradicalibus, 3-5 partitis, 
partibus trifidis laciniatis, laciniis oblongis vel linearibus, racemis pauci- 
floris, pedunculis suberectis, elongatis, 3-5 cm. longıs, floribus ceeruleis, 
calcari recto, 10 mm. longo, sepala æquante, sepalis ovalibus, petalis 
superioribus flavidis, apice coeruleo-suffusis, inferioribus profunde bifidis 
parce barbatis, carpellis erectis, breviter pilosis, brevibus ca. 7 mm. longis. 

Icon : Tabula nostra XVII. 

Area : Mexico, prope El Cerro de los nabajos (C. Ehrenberg, n. 574, 
HGB). 

Anmerk. Unsere Art steht dem auch in Mexico vorkommenden D. sco- 
pulorum Gray am nächsten, doch unterscheidet sich letzteres durch viel 
kräftigeren, bis zu den Bracteen beblätterten Stengel, durch viel kürzere 
Blüthenstiele und vielblüthige, meist einfache Inflorescenz, sowie durch 
vie] grössere, 12-18 mm. lange Früchte. 


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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Tome I. Planche 14. 


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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE XV 


DELPHINIUM TANGUTICUM Hurx. - 


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b. Ein Theil der Blüthe; den Sporn, den oberen Theil des Nektariums, 


ein Staubblatt und die Germina zeigend .................... — 
c. Das nicht gespaltene, am Rande gekerbte Staminodium. ........ - 

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N.B. — Cette planche XV a été dessinée d'après un échantillon déposé dans 
l’Herbier Boissier, à Chambésy près Genève (Suisse). 


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BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE XVI 


Fig. 1. DELPHINIUM DUHMBERGI Hurn. 


a. Blüthenstiel mit der Bractee, den zwei Bracteolen und den 


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CH Umsespornies-Kelchblait. en ne 
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PS LARA OOHAIIN Te en Cent Me AS ee trac | = - 


Fig. 2. DELPHINIUM PENARDI Hurn. 
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b. NE SAMIR OUEN seen ie: -- 
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Fig. 3. DELPHINIUM SACCATUM Hurn. 
a. Seitenätschen der Pflanze...... ER eee — 


b. Unterer Theil des Petalums von hinten aufgeschnitten (nach 


(4 Obere, 2 Mittlere, 3 Untere Zipfel.) 


N.B. — L’exemplaire du Delphinium Penardi Huth est déposé dans l’Herbier 
Boissier, à Chambesy près Genève (Suisse). 


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Fig. 3", 


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I DELPHINIUM DUHMBERCI Huth. 
ll. DELPHINTUM PENARDI Huth. 
III. DELPHINIUM SACCATUM Huth. 


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BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII 
Fig. 1. DELPHINIUM BARBEYI Hum. 
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Fig. 2. DELPHINIUM EHRENBERGI Hum. 


a. Blüthenstiel mit zwei Bracteolen, den Kelchsporn, das Nekta- 


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N.B. — L’exemplaire du Delphinium Barbey Huth est déposé dans l'Herbier 


Boissier, à Chambésy pres Genève (Suisse). 


JULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. , Tome L. Planche 17. 


Fig. 8 


Imp. Becquet ir. Parıs 


li. Derpammom Basen Inland. 
II. DeELPHINIUM EHRENBERGI Huth 


cu à la à réception de chaque ee 
ques centuries pourront, si on le désire, être échangées contre 
leetions d’autre provenance, de preference contre des plantes de 


ssser tous les renseignements et demandes au soussigné 


D" Hans SCHINZ, 


Professeur de botanique à l'Université. 


ch (Suisse), Seefeldstrasse. 
- 145 novembre 1892. 


dt sous TA DIRBETION De 


M 1 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l ‘Herbier. Ur 


Tome 1. 1893. 


RAR 


fer Bulletin venlerme de travaux originaux, des notes, etc, de bot ques Sy te 


environ avec 5 planches. ni parait à À époques indéterminées. | 


à; * 1 n IE = nr fe Ai 
\ BEN GRR ET ET ARS ETES SE fi 


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Let sut rs à à net hs, à CHANT ps Genève (Suisse), 


ont doi gratuitement a trente exemplaires e en à rage à part 


& À 
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à é séparément | 


en LA DIRECTION DE 


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SENE AUTRAN 


| CONSERVATEUR DE. L’HERBIER. 


Kr 2. 


Tome L 1893. 


à ang pr Genève So. 


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GENÈVE 


SOMMAIRE DU N° 7. — JUILLET 1893. 


I. — E. de Wildeman. — NOTE SUR LE GENRE PLEURO- 

COCCUS Menegh. ET SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE 

PL. NIMBATUS nob. (avec 1 planche). .... N de 

II. -- R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENÈVE. — LABORA- 
TOIRE DE BOTANIQUE. 2we série. IIme fascicule. 

1. R. Chodat et G. Balicka. — REMARQUES SUR LA STRUC- 

TURE-DES-EREMANDRACEES = 0 RCE 

2. R. Chodat. — POLYGALACEE novæ vel parum cognite.. 

3. R. Chodat et G. Hochreutiner. — CONTRIBUTION A 

L'ÉTUDE DU GENRE COMESPERMA (à suivre). .....:.. 

k. €. Roulet. — RÉSUMÉ D'UN TRAVAIL D’ANATOMIE 

COMPARÉE, nn DU GENRE THUNBER- 


II. — John Briquet. — ADDITIONS ET CORRECTIONS À LA 
MONOGRAPHIE DU GENRE GALEOPSIS............. 


APPENDIX No Ill. 


IV. — Jacob Weyland. — Beiträge zur anatomischen Charac- 
terisinle.der Golefeen.2: RE NES. en en 


PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : 


PrLAncHeE 18. — Pleurococcus nimbatus De Wildeman. 


Pages 


337 


370 


387 


pr: 2 y 


dre année, N° 7, Juillet 1898, 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


VOLE 


SUR LE 


GENRE PLEUROCOCCUS MENEGH. 


ET SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE 


PL. NIMBATUS NoëB. 


PAR 


E. DE WILDEMAN 


Planche XVIII. 


Parmi les algues les moins connues de la grande serie des Chlorophy- 
cées, il faut citer celles qui appartiennent à la famille des Pleurococcacees. 
Quoique l'étude des formes qui composent ces genres ait été entreprise 
par plusieurs auteurs, nous pouvons, en comparant les résultats de leurs 
travaux, nous assurer que presque tous comprennent leur diagnose diffé- 
remment. 

Pour le genre Pleurococcus par exemple, l’on ne trouve guère deux 
auteurs qui donnent des descriptions tout à fait identiques. 

Il est probable que parmi les Pleurococcus il y ait encore actuellement 
des espèces qui ne sont que des états de développement d’autres algues 
plus élevées en structure. Il faut néanmoins, comme l'ont fait plusieurs 
auteurs, conserver l’autonomie du genre, car certaines espèces ne peu- 
vent, du moins dans l’état actuel de nos connaissances, se rattacher à des 
algues d’un groupe supérieur. 

Wille a publié dans les Nafürlichen Pflanzenfamilien une description 


BULL. HERB. BOISS., Juillet 1893. 24 


398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


que nous considérons comme la meilleure, tout en étant incomplète en 
certains points. 

Voici cette diagnose : Die Zellen sind rund oder, infolge gegenseitigen 
Druckes, polyedrisch und haben dünne Wände; Gallerte fehlt; mehrere 
Chlorophylikörner, die jedoch zuweilen zu einer einzigen schalenförmi- 
gen und parietalen Chlorophyliplatte verschmelzen können; dieselben 
können mit Hämatochrom überdeckt sein. Ein Pyrenoid kann fehlen 
oder auch vorhanden sein. Die Teilungen finden abwechselnd in allen 
3 Richtungen des Raumes statt und die Zellen hängen nach denselben 
bis zu 32 (oder mehreren) zusammen. Ruhende Akineten entstehen aus 
den vegetativen Zellen dadurch, dass die Teilungen aufhören, die Zell- 
wände sich verdicken und reichliches Oel im Zellinhalt auftritt !. 

A. Artari a dans ses Untersuchungen über Entwicklung und systematik 
einiger Protococcoideen, repris l’&tude des algues de ce groupe et dans la 
diagnose générique il dit ? : 

« Die Tochterzellen trennen sich von einander oder, was für die 
meisten Arten der gewöhnliche Fall ist, sie bleiben zusammen. Dann 
bilden sie mehr oder weniger lockere, in verschiedener Weise angeord- 
nete Zellfamilien, welche keine zusammenfliessenden Membranen oder 
irgend welche Gallertmassen erzeugen. » 

Gay décrit à peu près le genre Pleurococcus de la même manière; 
pour lui le genre est autonome à condition qu'il soit privé des formes 
qui émettent des zoospores et « réduit aux espèces qui n’offrent que la 
multiplication végétative ou par fragments propagateurs et caractérisé 
par son mode de cloisonnement, selon deux directions opposées, sa 
membrane ferme, la structure interne qui contient un noyau et un 
chloroleucite en plaque pariétale généralement concave et dépourvu de 
pyrenoide *. » 

La gaine gélatineuse est donc pour tous ces auteurs un caractère néga- 
üf important. 

Dans le Sylloge Algarum *, rien de très spécial sur les caractères géné- 
riques des Pleurococcus. De Toni comprend cependant encore dans ce 
genre les espèces pour lesquelles Klebs a créé le genre Chlorosphæra. 


1 Wille in Engler et Prantl, Natürlichen Pflanzenfamilien (Plewrococcacees), 
p- 56. | 

? Bulletin de la Soc. Imp. des Naturalistes de Moscou, 1892. Tiré à part, p. 24. 

® Recherches sur le développement et la classification de quelques alques vertes. 
Paris, 1891, p. 90. 

* De Toni, Sylloge Algarum, p. 687. 


(3) E. DE WILDEMAN. GENRE PLEUROCOCOUS MENEGH. 339 


Ces dernières sont très différentes puisqu'elles se reproduisent par la 
naissance de zoospores. 

Kirchner, Cooke, Hansgirg ' reprennent des diagnoses analogues, tous 
attirent l'attention sur les caractères fournis par l’absence d’une enve- . 
loppe gélatineuse. Cette absence ne peut être élevée comme nous le ver- 
rons au rang de caractère générique; dès lors, la clef analytique telle que 
la donne Wille en tête de son étude sur les Pleurococcacées ne peut plus 
servir à déterminer les genres de cette famille. 

J'ai eu l’occasion de récolter et d'étudier une algue qui appartient par 
tous ses caractères au genre Pleurococcus Menegh., et qui possède en 
outre une gaine gélatineuse très considérable. Cette enveloppe n’est pas 
aisément visible; il faut employer un artifice pour s'assurer de sa pré- 
sence. Il n’est pas impossible que certaines autres espèces du genre, qui 
vivent dans des conditions analogues à celles où j’ai observées cette algue 
nouvelle, ne présentent elles aussi une enveloppe pareille. Des observa- 
teurs non prévenus peuvent très bien avoir laissé échapper ce caractère. 

Notre espèce a été récoltée dans le bassin de la Victoria regia, au 
Jardin botanique de Bruxelles. Elle y était si abondante que l’eau était 
trouble et verte. L’algue se trouvait donc en suspension dans le liquide. 
La température de l’eau du bassin était de 20° environ. Transportée dans 
le laboratoire à une température beaucoup moindre et dans une eau tran- 
quille, les algues gagnerent bien vite le fond du vase. Celui-ci se montra 
ainsi recouvert d’une couche assez épaisse, colorée en beau vert. La cause 
de la suspension de ces petites algues dans le bassin est probablement 
le mouvement qu’impriment à l’eau les poissons rouges qui y vivent. 

Examiné au microscope, ce Pleurococcus se présente sous l’aspect de 
cellules globuleuses disposées généralement en tétrade. Suivant la ma- 
nière dont la tétrade se trouve disposée devant l'œil, la forme de l’en- 
semble variera. On verra tantôt quatre cellules disposées en croix (fig. 1), 
tantôt trois cellules dans un plan, la quatrième étant située au-dessus ou 
au-dessous (fig. 12, 17, 21), tantôt enfin les quatre cellules apparaîtront 
sous l’aspect que nous avons dessiné dans les fig. 22 et 24. On peut ren-. 
contrer aussi des cellules réunies par trois ou par deux (fig. 5), plus rare- 
ment des cellules isolées (fig. 7). 

A l’intérieur de la cellule nous trouvons une plaque de chlorophylle, 
elle est concave, et appliquée contre la paroi. Dans le chromatophore se 


1 Kryptogamen Flora von Schlesien, p. 114; Cooke, British freskwater alge, 
p- 3; Hansgirg, Prodromus der Algenflora von Böhmen, p. 132. 


340 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


voit nettement un pyrénoide arrondi, celui-ci ne paraît pas être entouré 
de grains d’amidon. Traitée par l’iodure de potassium iode, la cellule 
prend une teinte brune assez foncée. La partie incolore de la cellule ren- 
ferme quelques granules assez réfringents. 

La structure de cette espèce ne diffère donc en rien de très spécial de 
celle des formes du même genre qui ont été bien étudiées. 

Mais la caractéristique de notre nouvelle espèce réside dans la pré- 
sence d’une auréole plus cu moins fibrillaire qui entoure l’algue, qu'elle 
soit constituée par une cellule isolée ou par l’association de plusieurs 
cellules. Cette zone ne paraît pas se trouver en contact immédiat avec les 
cellules du Plewrococcus, elle semble ne commencer qu'à une certaine 
distance. Le diamètre du cercle auréolaire, dont les fibrilles sont dispo- 
sées radialement, est fort peu constant. Dans certains cas, l’auréole est 
très developpée et elle s’observe facilement, dans d’autres cas au con- 
traire elle demande un peu d'attention pour être apercue. Le froid semble 
influencer le plus ou moins grand développement de cette zone. Peut 
être cette gaine est-elle en rapport avec la multiplication cellulaire qui 
doit être ralentie sous l’action des basses températures. Le froid n’est 
cependant pas nuisible, et l’on peut très bien faire agir sur cette algue 
des températures inférieures à zéro sans qu'elle en souffre. Si l’on place 
à 4°-6° sous zéro un flacon contenant de ces algues, on les voit très 
vite gagner le fond, toute l’eau se prend en glace sauf au fond où se 
trouvent les Pleurococcus. Ce cas n’est pas spécial aux Pleurococcus, 
beaucoup d’autres algues uni-cellulaires possèdent la même propriété ; 
les Desmidiées sont pour la plupart dans ce cas, et beaucoup d'espèces 
filamenteuses du groupe des Conjuguées, les Spirogyra par exemple. 

Les cellules de notre algue mesurent de 8 à 15 „ de diamètre suivant 
leur état de développement. Munis de leur auréole, nos Pleurococcus 
offrent au microscope un aspect des plus élégants. 

La reproduction de notre espèce se fait uniquement par voie asexuée. 
Chaque cellule forme à l’intérieur de sa membrane d’enveloppe quatre 
cellules filles qui se disposent comme dans les formes pour lesquelles. 
Nägeli avait proposé le nom générique de Tetrachococcus '. Les cellules 
solitaires ou réunies par deux proviennent probablement de tétrades dont 
les autres cellules ont déjà donné naissance*à une tétrade fille. 

Chacune des cellules de la tétrade donnant, lorsqu'elle a acquis une 
certaine grandeur, une nouvelle tétrade, les quatre tétrades peuvent 


1 Nägeli, Neuern Algensgst., p. 127, Pl. 1, fig. 8-13. 


(5) E. DE WILDEMAN. GENRE PLEUROCOCCUS MENEGH. 341 


rester réunies pendant un certain temps. Elles forment ainsi une famille 
dont la forme générale rappelle celle de la tétrade primitive, c’est-à-dire 
une tétraèdre. Mais en général cette association ne dure pas longtemps, 
les tétrades se séparent assez vite les unes des autres. Quand elles sont 
encore réunies, l’auréole fibrillaire est nette et englobe l’ensemble; en 
coupe optique elle se présentera sous la forme d’un triangle à coins 
arrondis. Une fois séparées les tétrades possèdent chacune leur zone 
propre. Lorsque les tétrades filles s’eloignent les unes des autres, on 
trouve au centre de la masse les débris des membranes des quatre cel- 
lules primitives (fig. 2, 8, 22). On voit en ce moment chaque tétrade 
emporter avec elle une portion de l'anneau fibrillaire. Celui-ci est alors 
pendant un certain temps incomplet, mais il se reconstitue assez vite. 
Les figures 3, 8, 9, 12 montrent nettement la prépondérance unilatérale 
de la zone fibrillaire vers la périphérie de la famille. 

Il arrive parfois comme je l’ai dit plus haut qu’une cellule unique se 
trouve dans le liquide; quand elle donne naissance à une tétrade fille, on 
reconnait à l'extérieur des quatre cellules l'enveloppe cellulaire primitive 
brisée, comme le fait voir la figure 17. La multiplication cellulaire se fait 
donc à peu pres comme chez le PI. miniatus Näg. ?. 

Là ne se bornent pas les particularités de notre espèce. A première 
vue, et si on examine les algues dans l’eau, on pourrait croire que l’au- 
réole qui entoure le Pleurococcus est la zone la plus externe comme cela 
s’observe dans certaines algues. Mais si on l’observe dans un liquide qui 
tient en suspension des particules d’encre de Chine pulvérisée, on trouve 
les globules verts plongés dans une masse incolore, dont la limite externe 
est assez éloignée de la zone fibrillaire. On remarque ainsi souvent des 
cellules isolées réunies en petits thalles qui contiennent encore par-ci 
par-là une tétrade, dans ces cas on s'assure facilement que les cellules 
isolées proviennent de tétrades dont les autres éléments ont déjà donné 
naissance à des tétrades filles. On retrouve alors par exemple trois 
tetrades développées et une cellule solitaire (fig. 14), deux tétrades et 
deux cellules encore réunies (fig. 20, 22), ou enfin une tétrade et trois 
cellules réunies. à 

Il ne m’a pas été possible d'obtenir d’enkystement cellulaire, du moins 
jusqu’à ce jour. Le froid et même la dessication ne m'ont rien présenté 
de particulier. 

Les caractères que je viens d’exposer suffisent me semble-t-il pour pou- 


2 Artari, loc. cit., p. 27, Pl. VII, fig. 10-11. 


342 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


voir elever au rang d’espece cette forme d’algue. Je propose de la denom- 
mer Pleurococcus nimbatus ‘. Si donc cette espèce fait partie du genre 
Pleurococcus nous devons changer un peu sa diagnose générique, il fau- 
drait dès lors les comprendre de la facon suivante : 


PLEUROCOCCUS Menegh. emend. 


Cellules arrondies ou polyedriques par suite de pressions réciproques, à 
membrane mince. La cellule peut être entourée d'un mucilage ou étre privée 
de cette gaine. Corps chlorophylliens nombreux, souvent remplacés par un 
chromotophore unique formant dans ce cas une plaque concave appliquée 
contre la paroi cellulaire. Parfois la chlorophylle est masquée par de P’he- 
matochrome. Le chromatophore peut présenter en son intérieur un pyré- 
noide arrondi, qui parait absent dans certaines espèces. Les divisions se 
font successivement en 2, 4 ou un multiple, ou bien simultanément en 
quatre, c'est-à-dire en formant une tétrade. Dans ce dernier cas, la 
membrane” de la cellule mère est déchirée et l’on en retrouve les débris 
dans le voisinage des cellules filles. 

Les cellules issues de ces différents modes de division peuvent s’isoler 
ou rester unies en donnant naissance à des amas composés d'un plus ou 
moins grand nombre de cellules. 

Les acinètes se constituent au détriment d'une cellule qui ne se divise 
plus, Epaissit ses parois, et accumule de l'huile dans son contenu. 


Nous pouvons résumer la diagnose de notre espèce de la facon sui- 
vante : 


PL. NIMBATUS nob. 


Alque aquatique, d'eau douce, constituée par des cellules globuleuses ou 
anguleuses par pression laterale, de 8-15 „ de diamètre. Ordinairement 
réunies en tétrades. Tétrades en général solitaires à l’état adulte. Chroma- 
tophore en plaque, concave et pariétal. Un pyrenoide arrondi. Multiplica- 
tion cellulaire par division libre. Enveloppe de la cellule mère se déchirant 
au moment de la mise en liberté des cellules filles. 

Cellules ou associations de cellules entourées d'une aureole fibrillaire, à 
stries radiales. Toute l’alque est plongée dans une masse gélatineuse sou- 


1 de nimbus, auréole. 


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BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE XVIII 


PLEUROCOCCUS NIMBATUS DE WiLp 


{ 250 500 
Fig. 1-24 env. a fig. 25 env. 


{Le fond noir granulé représente le liquide inerte tenant en suspension des particules 
d’encre de Chine.) 


Fig. 1. Tétrade cellulaire vue latéralement. 

Fig. 2. Tétrades filles issues d'une tétrade mère; elles sont eneore réunies 
dans la même enveloppe gélatineuse. Au centre les débris des membranes des 
cellules mères. Auréole fibrillaire nettement accusée. 

Fig. 3. Trois tétrades dont une a fourni déjà une nouvelle série de quatre 
tétrades. Chaque groupe primitif est entouré d’une auréole fibrillaire propre. 
L'ensemble dans la même gaine gelatineuse. 


Fig. 4. Deux tétrades dans la même gaine. 

Fig. 9. Deux cellules accolées, gaine unique. 

Fig. 6. Quatre tétrades nées d’une tétrade mère. 

Fig. 7. Cellule unique entourée par son auréole fibrillaire et par la gaine géla- 
tineuse. 


Fig..8. Quatre tétrades filles; au centre les débris des membranes externes des 
cellules mères. 

Fig. 9. Une gaine gélatineuse contenant : deux cellules encore accolees, une 
tétrade et un ensemble de quatre tétrades encore réunies. Chaque groupe possède 
son auréole propre. 

Fig. 10. Plusieurs tétrades serrées les unes contre les autres. 

Fig. 11. Tétrade vue latéralement: un jeune parasite (Rhiz. simplex) s'est 
développé dans la gaine. 

Fig. 12. Deux tötrades issues de deux cellules mères: vers le centre de figure, 
les restes des membranes externes des cellules mères: auréole fibrillaire inégale- 
ment développée. 

Fig. 13. Tétrade vue par sa partie supérieure; contre l’auréole se trouve appli- 
quée un zoospore en germination. 

Fig. 14. Une tétrade dont trois cellules ont donné chacune une tétrade fille, 
la quatrième est encore indivise. 

Fig. 15. Trois tétrades dans une même gaine; dans le voisinage de deux de 
ces tétrades on observe la membrane d’ ‘enveloppe de la cellule mère. 

Fig. 16. Quatre tétrades filles en voie de séparation, 

Fig. 17. Tétrade; on voit nettement la membrane de la cellule mère. 

Fig. 18. Deux tétrades entourée d'une auréole fibrillaire unique. 

Fig. 19. Quatre tétrades, auréole fibrillaire commune. 

Fig. 20. Tétrade dont deux cellules ont donné naissance à des tétrades, filles. 

Fig. 21. Tétrade attaquée par le Rhiz. simplex à l’état de zoosporange vide. 

Fig. 22. Tétrade dont deux cellules ont formé une tétrade fille; au centre les 
débris de l'enveloppe des cellules mères. 

Fig. 23. Deux cellules, dont une a donné une tétrade, l’autre est restée indi- 
vise. Le tout entouré d’une auréole fibrillaire commune. 

Fig. 24. Tétrade vue latéralement, attaquée par le Rhiz. simplex (Dang.) 
Fisch. 

Fig. 25. Grossissement plus considérable de deux cellules, montrant la plaque 
chlorophyllienne latérale appliquée contre la paroi et le pyrénoïde arrondi, 
unique dans chaque cellule. Le groupe cellulaire est attaqué par quatre zoospo- 
ranges de Rhiz. simplex, dont un émet ses zoospores. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER | | à  Tomel Planche 18. 


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PLEUROCOCCUS NIMBATUS DE WILDEMAN 


(7) É. DE WILLEMAN. GENRE PLEUROCOCCUS MENECH. 343 


vent quatre à cinq fois plus considérable en diamètre que l’alque elle- 
méme. Cette dernière enveloppe n’est pas visible dans l'eau. 

En janvier 1893, dans le bassin de la Victoria regia au Jardin bota- 
nique de Bruxelles, communiquant à l’eau une teinte verte prononcée. 


Notre algue était attaquée par un parasite appartenant au groupe des 
Chytridiacées et au genre Rhizophidium. Il est voisin du Rhizophidium 
appendiculatum Zopf et de la forme que Dangeard a décrite sous le nom 
de Chytridium simplex. Ces deux espéces sont fort voisines, la dernière 
ne possède pas la petite cellule annexe que Zopf a remarquée frequem- 
ment. Les formes que j'ai trouvées n'avaient guère au delà de 11 u. de 
long. Elles étaient comme les deux espèces citées munies à leur base 
d'un rhizoide unique, nettement différencié. La base du zoosporange est 
appliquée contre la zone fibrillaire, et celui-ci en général plonge dans la 
gaine gélatineuse. Les zoospores sont fort petites et se meuvent parfois 
pendant très longtemps, à l’intérieur du zoosporange déjà ouvert. Ils 
attaquent souvent au nombre de quatre à cinq une seule tétrade, dont ils 
détruisent le contenu. Je rapporte cette espèce au Rhizophidium simplex 
(Dang.) Fischer. 

Les fig. 11, 15, 21, 24, 25 nous représentent l’aspect de quelques cel- 
Jules du Pleurococcus attaquées par le Rhizophidium. 


Bruxelles, février 1893. 


UNIVERSITÉ DE GENÈVE 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE 


Prof. R. CHODAT 


2me Série. — IIme Fascicule. 


REMARQUES SUR LA STRUCTURE DES TREMANDRACÉES 


PAR 


R. CHODAT et G. BALICKA 


La famille australe dont nous nous occupons dans cet article a déjà fait 
l’objet d’une dissertation très savante de la part de Payer ' et plus tard 
de la part de Baillon ?. Leur fleur est donc bien connue au point de vue 
organogénique, aussi renvoyons-nous le lecteur à ces deux auteurs pour 
cette partie de leur histoire. 

On a distingué trois genres : Tremandra, Tetratheca et Platytheca en 
se basant sur la disposition des étamines et le fruit. Ce dernier est cepen- 
dant encore actuellement imparfaitement connu. Il vaut mieux ne pas en 
tenir compte pour le moment. Ce sont de petits arbrisseaux, ericoides 
chez la plupart des Tetratheca et des Platytheca. Les feuilles sont le plus 
souvent linéaires et éricoïdes, rarement à limbe large et étalé (Tetratheca 
cihata Steetz, T. viminea Lindl, T. Preissiana Steetz) ou plus rarement 
encore grandes et opposées (Tremandra). A part certaines particularités 
dans l’épiderme, ces feuilles n’ont rien de remarquable dans leur struc- 


1 Payer, Organogenie, 13%, t. 29. 
2 H. Baillon in Payer, Fam. nat., 308 et Hist. des Pl., V, 67. 


(21) R. CHODAT ET G. BALICKA. STRUCTURE DES TREMANDRACEES. 349 


ture. Les faisceaux sont accompagnés de quelques fibres péricycliques 
entourant le liber; chez les Platytheca, les paquets de fibres sont plus 
considérables et pour la nervure moyenne au moins, se répètent au- 
dessus des trachées initiales. Nous n’y avons jamais rencontré d’hypo- 
derme. Selon leur forme et leur position, le parenchyme palissadique est 
plus ou moins bien développé. Il manque à Tetratheca epilobioides Steetz, 
où il est remplacé par du parenchyme court. Les oxaligènes contiennent 
dans la règle des macles en oursins, rarement des cristaux bien formés. 
Dans la plupart des cas, ce sont des cellules du mésophylle immédia- 
tement au-dessous des palissades qui fonctionnent comme telles. Chez 
Tetratheca epilobioides Steetz, ce sont au contraire des cellules de l’as- 
sise sous-épidermique qui sont les réservoirs à oxalate. Quelques espèces 
ont pris des apparences particulières en réduisant leurs feuilles; c’est 
ainsi que Tetratheca juncea Smith a des tiges ancipitées étroites sur les- 
quelles se delachent quelques feuilles réduites à de petites écailles. Chez 
Tetratheca affinis Endl., cet applatissement de la tige est beaucoup plus 
marqué; elle est devenue rubanée avec une nervure médiane. Cette 
structure est produite par un développement excessif de l’écorce en deux 
ailes, dont le sommet est occupé par un cordon fibreux, tandis que le 
cylindre central non déformé ne prend aucune part à cette formation 
(voy. fig. 1). L’anneau ligneux entoure une moëlle peu considérable; tout 
autour de la zone libérienne étroite, on apercoit un stéréome péricycli- 


que étroit et peu développé du côté des ailes, tandis qu’il forme entre les 
deux faces et le cylindre central deux paquets fibreux qui occupent toute 
la zone corticale et péricyclique correspondante. 

Un caractère assez général et fort intéressant chez les Tremandracées 
est la présence d’un épiderme à mucilage. La plupart des espèces glabres 
ou peu poilues en sont pourvues. Tremandra, dont les feuilles sont cou- 
vertes et hérissées de poils étoilés nombreux, en est dépourvu. 

Si on examine sur le sec des feuilles qui ont été probablement bouil- 


346 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (22) 


lies et dont on a fait la section, après les avoir décolorées à l’eau de 
javelle et colorées au réactif genevois, on remarque que ces cellules épi- 
dermiques sont très considérables et qu’elles sont comme subdivisées 
par une cloison qui paraît trop longue pour le diamètre de la cellule. Tan- 
tôt cette cloison est pendante, tantôt elle est comme refoulée vers le haut 
en sac. On s’apercoit aussi que l'épaisseur de la paroi épidermique est 


assez considérable sur les côtés, tandis que cette péricline lâche est ordi- 
nairement mince. Son épaisseur peut d’ailleurs varier beaucoup. En 
outre, la seconde cavité est limitée par une membrane, mince aussi, qui 
s'appuie directement contre le parenchyme palissadique (fig. 5). 

Toutes ces membranes se colorent en rouge par le réactif genevois, 
sauf la péricline extérieure, qui est souvent cutinisée. Quelquefois, 
parmi ces cellules subdivisées s’en trouvent qui sont simples. On remar- 
que alors que l’épaississement de la membrane est maintenant uniforme 
et subcollenchymateux sur tout le pourtour (voy. fig. 5 cel.), tandis que la 


cel , cé . 


péricline interne des cellules adjacentes est beaucoup plus mince. On 
trouve aussi quelquefois la membrane suspendue, elle-même, divisée en 
deux feuillets, comme il est indiqué dans la fig. 3. 

En règle générale, l’espace située au-dessus de la membrane suspen- 
due est deux fois plus petit que celui d’en-dessous. 

I n'était pas facile d'expliquer cette singulière structure en partant de 


(23) R. CHODAT ET G. BALICKA. STRUCTURE DES TREMANDRACÉES. 347 


matériaux secs. M. Thys. Dyer, l’éminent directeur du jardin de Kew, 
nous a obligeamment envoyé des branches feuillées fraiches de Tetra- 
theca pilosa Labill., de Platytheca galioides Steetz. Nous l’en remercions 
bien vivement. Des sections pratiquées dans les feuilles fraiches nous 
ont mis immédiatement sur la voie. Comme noyées dans un mucilage, il 
était difficile de les détacher du rasoir. Ces feuilles fixées à l'alcool, sec- 
tionnées et examinées dans l'alcool, présentaient les caractères suivanis : 

Au lieu d’une grande lacune intérieure, on apercevait dans l’épiderme 
un épaississement considérable composé de couches superposées équiva- 
lent en épaisseur le lumen de la cellule épidermique (fig. 6 m). 


En laissant arriver sous le couvre-objet de l’eau qui deplacait progres- 
sivement l’alcool, il était facile d'observer la gelification de cette couche 
épaissie qui, d’opaque qu'elle était, devenait transparente en se soulevant 
beaucoup et ceci très rapidement, refoulant devant elle la couche la plus 
externe non gélifiée qui maintenant semblait diviser en deux une cellule 
épidermique, comme il a été indiqué plus haut. 

Il en résulte que l'apparence si singulière que prend l’épiderme des 
Tremandracees, examiné dans l’eau, provient d’epaississements loca- 
lisés dans la péricline intérieure et qui, sous l’action de l’eau, ont le 
pouvoir de gonfler énormément. En même temps que le gonflement 
a lieu, les différences optiques des diverses couches disparaissent et 
toute la masse devient optiquement homogène. Dans la règle, comme 
nous l’avons dit, la cellule épidermique examinée dans l’eau n’est appa- 
remment divisée que par une seule cloison mince ; mais nous avons aussi 
indiqué que cette cloison peut elle-même être subdivisée en partie ou 
sur toute sa longueur. Dans ce dernier cas, il est facile de constater par 
le même procédé que les lames accessoires sont primitivement séparées 
par de la matière gélifiable. 

Cette dernière a constamment été décrite pour les autres cas connus 
comme se produisant par apposilion sur une membrane cellulosique, en 
d’autres termes. 


348 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


La zone gélifiable de la membrane chez l’épiderme des semences de 
Linum, des Crucifères, les péricarpes de Salvia, les cellules à mucilage 
des Malvacées, eic., est toujours contiguë au lumen de la cellule (.) '. 

Ici au contraire et c’est, à notre connaissance du moins, le seul cas 
connu, cette portion gélifiable ne communique pas directement avec le 
lumen, mais en est séparée par le cadre externe de la membrane, cadre 
non gélifiable. Comme, d’autre part, la zone gélifiée n’aboutit pas direc- 
tement aux cellules palissadiques, mais en est séparée par un cadre sem- 
blable ordinairement accole contre cette couche. Il en résulte qu’au 
moins ici la théorie de l’apposition ne peut trouver son emploi. Il est 
évidemment hors de doute que c’est par différenciation de la membrane 
uniformément épaissie en zones ou couches alternativement plus denses 
et moins denses dont les dernières sont les plus gélifiables que se pro- 
duit cette substance. Si des couches de plus grande densité arrêtent leur 
gélification, on obtiendra avec l’eau les fig. 3, 9. Au contraire, si ces 


dernières sont aussi gélifiables, il en résulte avec l’eau une masse opti- 
quement uniforme. Ce n’est qu'avec l'emploi de l'alcool qu'on peut 
démontrer que même alors il y a des couches alternativement plus den- 
ses et moins denses. Le mucilage ne se colore pas en bleu par l'iode. Il 
ne donne pas de réaction avec la plupart des réactifs. 

Les cadres dans lesquels il est renfermé sont cellulosiques, ainsi que 
le démontre l'emploi du réactif genevois. C’est cependant une cellulose 
molle et extensible ainsi qu'il apert de son refoulement vers la péricline 
supérieure lors de la gélification. La membrane latérale n’est jamais geli- 
fiée et mucilagineuse. On remarque quelquefois que la zone externe de 
la membrane se détache aussi facilement de la péricline supérieure, en 


1 Van Tieghem cite comme présentant un épiderme gélifiable les feuilles de 
certaines Salvia, Diosmées et Ericees. Traité I, p. 575. 


(25) R. CHODAT ET G. BALICKA. STRUCTURE DES TREMANDRACÉES. 349 


même temps que de la péricline inférieure. Cependant, la zone gélifiable 
vers l'extérieur est si faible que dans l’eau on remarque un simple 
décollement (voy. fig. 5). Dans des épidermes jeunes (nous avons fait 
l'étude des épaississements à tout âge), la gélification n'existe pas; elle 
apparaît assez tardivement et alors se fait excessivement rapidement par 
intussusception sans doute, car on ne s’expliquerait pas la théorie de l’ap- 
position compatible avec les deux cadres cellulosiques. C’est, en somme, 
un phénomène analogue à celui de la pectinisation de la lamelle moyenne 
telle qu’elle a été décrite par Mangin ‘. Au lieu de pectose, on obtient ici 
une gélose. 

Ordinairement, cette différenciation se borne à l’épiderme supérieur. 
Il est cependant des cas où l’épiderme inférieur est aussi intéressé à 
cette formation. (Tetratheca Preissiana Steetz). lei et là l’épiderme de la 
nervure moyenne présente en quelques points ce même phénomène ; 
ordinairement, ce dernier se borne à devenir dans cette région subcollen- 
chymateux. 

Les tiges en sont ordinairement dépourvues. 

Quelle peut être la fonction de cette singulière formation? Dans les 
semences et les péricarpes, Tschirsch a démontré que cette matière cre- 
vant l’épiderme en sort abondamment et permet à ces organes de repro- 
duction de se fixer au sol. Il a même démontré d’une manière ingénieuse 
que ce mucilage est nécessaire à la fixation de ces semences sur le sol et 
par la à leur germination. 

Il est évident qu'ici rien de semblable ne peut se passer. Tout d’abord, 
signalons une différence essentielle dans la localisation du mucilage. 
Chez les genres cités, ce dernier se trouve principalement à la surface 
de la péricline extérieure; ici, c’est l’intérieure qui est modifiée. En 
outre, dans notre cas, le mucilage est comme enfermé dans une poche 
cellulosique entre les deux cadres formés par les lamelles externes. Dans 
l’epiderme de la semence du lin, les épaississements mucilagineux se 
forment aux dépens de l’amidon qui s'était accumulé dans l’épiderme 
jeune (voy. Franck 1. c.). On le voit progressivement disparaître au fur et 
à mesure que les couches se déposent. Ici rien de sémblable. I n’y a à 
aucun âge dépôt d’amidon dans l’épiderme. Les palissades en forment, il 
est vrai, beaucoup dans leur chlorophylle. On rencontre aussi pour 
de tannin dans les cellules assimilatrices. 

La localisation exclusive de cette formation dans l’épiderme supérieur, 


1 Mangin, Composés pectiques in Morot, Journ. bot., 1892. 


390 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26) 


le fait que Tremandra, dont les feuilles sont abondamment pourvues de 
poils et ainsi suffisamment protégées contre la sécheresse en est comple- 
tement dépourvu, tandis que les types aussi différents que Tetratheca 
ciliata, ei Platytheca verticillata, avec leurs feuilles étalées le possèdent 
bien manifestement, semble indiquer une adaptation à un climat sec. 
L’epiderme supérieur fonctionne évidemment comme tissu aquifere, il en 
a du moins tous les caractères. Grâce à la zone mucilagineuse, une grande 
quantité d’eau peut être emmagasinée, cette couche pouvant doubler 
ou tripler son volume en l’absorbant. Intimément réunie aux palissades, 
la couche gélifiable peut lui abandonner facilement par exosmose l’eau 
qu'elle tient en réserve lorsque la sécheresse se fait sentir. A mesure 
que cet abandon à lieu, cette couche se contracte et constitue, en se des- 
séchant, un revêtement protecteur au-dessus des palissades dont la trans- 
piration se trouve ainsi diminuée. Il est hors de conteste que la présence 
du mucilage diminue la faculté de transpiration. Il en résulte que cette 
adaptation fonctionne doublement, en premier lieu pour enmagasiner 
l’eau de réserve, en second lieu comme protection pour le tissu palissa- 
dique. C'est la première fois, pensons-nous, qu'une structure de ce genre 
a été citée dans des feuilles. 


Les poils sont toujours unicellulaires à parois fort épaissies et presque 
toujours, sinon constamment lisses et droits. Leur lumen est ordinaire- 
ment presque oblitéré. 

Les stomates sont limités à la face inférieure de la feuille et au pour- 
tour de la tige. Examinés de face, ils ont l'apparence d’un anneau ellipti- 
que épais circonscrivant une cavité au fond de laquelle on découvre la 
fente (fig. 10). Cet anneau est produit par l’arête supérieure qui, sur la 


section transversale, proémine sous forme d’un bec cutinisé ordinairement 
très considérable (voy. fig. 2). A l’état adulte, leur lumen est excessivement 


(27) R. CHODAT ET G. BALICKA. STRUCTURE DES TREMANDRACÉES. 391 


réduit. I] n'apparaît plus que sous forme d’une fente étroite. La péricline 
interne est excessivement épaissie, cellulosique. La charnière supérieure 
n'étant, dans la grande majorité des cas, pas indiquée, le mouvement ne 
peut évidemment se faire que par l'intermédiaire des cellules annexes 
qui, par leur retrait, feraient basculer les stomates passifs. Chez Tetr. epi- 
lobioides, et Tremandra, le lumen est plus développé et la forme du sto- 
mate se rapproche plus de la forme générale et classique. Il est à remar- 
quer que ces deux espèces sont dépourvues du mucilage épidermique. 
Leurs stomates montrent donc bien aussi une xérophilie peu avancée, 
Les stomates ne sont jamais enfoncés dans l’épiderme, mais toujours à 
fleur, sauf peut-être chez Platytheca, où ils sont surmontés de beaucoup 
par les papilles dont il sera question plus loin. 

Les émergences sont moins nombreuses que les poils; il y a deux types 
à considérer. Le premier, qui a l'apparence d’un poil capité, est constitué 
à sa base par une colonne à cellules dont les parois sont fortement épais- 
sies et par une tête terminale dont les cellules rayonnent en tous sens 
autour d’un lumen central, sans cependant se détacher. La surface de 
cette terminaison se trouve done comme aréolée (voy. fig. 8). Nous ne 


connaissons que T. glandulosa qui en soit pourvu. Chez Tremandra oppo- 
sitifolia la colonne est encore terminée par des cellules rayonnantes. 
mais ces dernières se libèrent rapidement et proéminent sous forme de 
poils à lumen fortement oblitéré. La base en est à paroi ponctuée (voy. 
fig. 7). 

Les feuilles sont le plus souvent linéaires et éricoïdes, rarement larges 


392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) 


et étalées (Tetratheca ciliata) ou grandes el opposées (Tremandra opposi- 
lifolia). Selon leur position et leurs fonctions, le parenchyme palissadique 
est plus ou moins développé. Les feuilles portent des poils ordinairement 
plus nombreux à la face inférieure (T. pulosa). Ils sont unicellulaires et 
aciculés. Chez Pl. galioides, dont les feuilles sont éricoïdes, les rainures 
sont occupées par des papilles coniques nombreuses et perlées, entremé- 
lées de poils aciculaires. Les stomates sont exclusivement à la face infé- 
rieure. 

Les anthères sont très curieuses chez les Tremandracées. Elles ne sont 
articulées avec le filet que chez Tremandra et un peu encore chez Tetra- 
theca Gunnii Hook f. Ordinairement, elles sont coniques et de couleur fon- 
cée, confluentes avec le filet; ce dernier, souvent, est excessivement réduit 
et les antheres semblent sessiles. Chez Tremandra, elles s'ouvrent par 
une lèvre apicale; chez les autres, on trouve au sommet de l’anthere 
une cheminée courte (Tetratheca) ou très longue (Tetratheca, Platytheca), 
qui s’ouvre à son sommet par un pore. Les cellules fibreuses ' sont rem- 
placées chez toutes par des scléréides, peu épaissies chez Tremandra, etc., 
très épaissies chez T. ciliata (voy. fig. 11). Chez cette dernière, il ya un 


manteau de scléréides quasi-continu autour de l’anthere. Platytheca dif- 
fère en ce sens que, du côté dorsal, l’&piderme est devenu papilleux. C’est 
aussi de ce côté que les scléréides forment le revêtement le plus consi- 
dérable; du côté intérieur, l’épiderme est à parois minces muni de poils; 
les scléréides y sont beaucoup moins développées. Les anthères sont à 


1 Chatin a cité déjà l'absence des cellules fibreuses dans ces anthères. Comptes 
rendus de l’Académie des sciences, t. LXXVIIT. 


(29) R. CHODAT ET G. BALICKA. STRUCTURE DES TREMANDRACÉES. 399 


quatre logettes en situation normale chez la plupart; chez Platytheca, 
ces logettes sont disposées sur un seul plan. Elles finissent par confluer 
en deux, puis dans leur partie supérieure en une seule. Il est facile de 
saisir dans les différents types l’évolution progressive. Grâce au déve- 
loppement d’un manteau sclereux, la déhiscence est devenue apicale. 
Dans .Tremandra et Platytheca, ces scléréides diminuent d’épaisseur 
devant les deux sillons ventraux, probablement les deux lignes de 
déhiscence anciennes. La cheminée est aussi munie de ces cellules 
Epaissies; elles le sont cependant moins que dans l'anthère même. Il 
n’est pas facile de saisir le pourquoi de cette transformation. Il faudrait 
étudier les conditions biologiques sur le vivant. 


En résumé : 10 La tige des Tremandracées possède un bois normal 
composé de vaisseaux ponctués, de trachéides areolées et de fibres- 
trachéides ; les rayons médullaires secondaires sont étroits, ordinairement 
uniseriés. 

2° Les poils sont toujours unicellulaires; ils terminent quelquefois les 
émergences en rayonnant (Tremandra). 

30 Les stomates sont localisés à la face inférieure des feuilles; ils sont 
bordés par une arête en anneau épaissi et ne sont jamais enfoncés, leur 
lumière est excessivement petite (exception Tremandra). 

4° L’epiderme supérieur de leurs feuilles est le plus souvent gélifiable, 
mucilagineux par transformation de la lamelle moyenne de leur péricline 
intérieure, rarement extérieure; le mucilage a sans doute pour fonction 
de servir de réservoir d’eau et pendant la sécheresse de manteau protec- 
teur. 

5o Les anthères possédent toujours à la place des cellules fibreuses 
des scléréides plus ou moins épaissies. Elles sont poricides. 

6° Le genre Tremandra est bien caractérisé au point de vue anatomi- 
que par ses émergences étoilées sur les deux faces de ses feuilles. Le 
genre Platytheca par les papilles de la face inférieure de ses feuilles, 
papilles qui se retrouvent sur la face correspondante de l’anthère. 


BULL. HERB. BOISS., juillet 1893. 25 


POLYGALACEZÆ 


NOVÆ VEL PARUM COGNITÆ 


AUCTORE 


R. CHODAT 


Nous nous proposons de donner ici, au fur et à mesure de leur appari- 
tion, la diagnose des espèces nouvelles ou mal connues qui n’ont pas été 
étudiées d’une manière spéciale dans notre monographie . 


P. apopetala Brandegee, Fl. Baj. Calif., p. 131. 

Frutex vel arbor, ramis virgatis strictis striatis, glabrescentibus. Folia 
subcoriacea, juniora elliptica alia ovato-lanceolata late obtusa et apice 
leviter emarginata, basi cuneata et in petiolum sensim attenuata, nitida, 
79/48, 50/30, “5/2 mm. superficie. Racemi laxiflori elongati. Bractea foliacea 
obovata vel lanceolata. Flores speciosi ad 12-15 mm. longi. Pedicelli 
decurvi 10-12 mm. longi glabri. Sepala exteriora elliptica margine dense 
ciliata, duo inferiora connata. Alæ suborbiculari-rhomboidales glabræ 
nervis flabellate ramosis anastomosantibus, persistentes. Carina exappen- 
diculata breviter unguiculata. Petala superiora a carina dissita basi tan- 
tum cum tubo staminali connata linguiformia obtusa quam carina 
breviora, nervo medio nervos multos simplices vel bifidos edente. Petala 
lateralia minima basi tubi staminalis affixa, lanceolata acuta unguiculo 
carinæ breviora. Tubus staminalis parte media in filamenta glabra solu- 


1 Chodat, Monogr. Polygal., IIme part., in Mem. Soc. phys. el d’hist. nat. 
Genève, vol. XXXI, 2me partie. 


(31) R. CHODAT. POLYGALACEÆ. 359 


tus; antheræ filamentis multo breviores glabræ. Stylus geniculatus, apice 
in stigma recurvus glochidiatus, sub stigmate pilosus. 

Habitat in Baja California, Comondu; leg. Brandegee. Fehr. 1889. 
(Herb. Boiss.). 


Cette espèce, qui m’a été très obligeamment envoyée par M. Brandegee. 
était incertaine jusqu’à présent quant à sa place dans le système. L’ana- 
lyse florale montre qu'elle entre dans notre section HEBECLADA et 
qu'elle est très voisine de P. floribunda Benth. Elle diffère de cette der- 
nière par son port, car, selon M. Brandegee, elle atteint la dimension 
d'un petit arbre, ce qui, d’ailleurs, se rencontre aussi chez certaines 
espèces africaines (P. myrtifolia Th., P. virgata); par ses feuilles très 
obtuses et émarginées, par sa carène non Lriplissee, ses pétales supé- 
rieurs non tronqués. Les détails de l’androcée et du gynécée sont les 
mêmes. 

P. floribunda Benth., tout en rentrant parfaitement dans la section 
HEBECLADA, par ses sépales connés, ses ailes persistantes, sa carène nue 
et la forme de son style et de son stigmate constitue néanmoins un type à 
part ne montrant aucune affinité étroite avec les autres espèces. II était 
intéressant de constater une espèce qui appartient à la même tendance. 
I est probable que de nouvelles investigations viendront enrichir ce 
groupe si restreint. 


P. desertorum Brandegee, Fl. Baj. Calif., p. 130. 

Perennis, caulibus rigidis, ramis ereclis fastigiatis ad 3 dem. longis, 
subnudis vel parce foliosis. Folia linearia acuta ad 12 mm. longa pilis 
adpressis juniora canescentia demum glabrescentia, caduca. Racemi ter- 
minales pauci et laxiflori. Flores ad 10 mm. longi. Pedicelli erecti canes- 
centes. Sepala exteriora inæqualia, superius majus ovato-acutum, nervis 
pulchre areolatis, inferiora fere duplo minora. Alæ obovato-oblonga: 
subacutæ nervis anastomosantibus. Carina longe unguiculata, limbo 
cucullato, appendiculato; crista cornuta curvata integra vel sinuata. 
obtusa. Petala superiora linearia apice irregulariter emarginata, incisa. 
Capsula elliptica vix marginata. Semina oblonga; arillus trilobus, lobis 
anterioribus longioribus leviter extrorsum curvatis pendentibus dentifor- 
mibus semine triplo brevioribus. 

Hab. Baja California; leg. Brandegee in San Fernando, F1. maj. 1889. 
(Herbier Boiss.). 

M. Brandegee m’a envoyé quelques bons morceaux du type lui-même, 


356 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) 


ce qui m’a permis d’en faire une étude : en somme, cette espèce nouvelle, 
qu'il est très facile de reconnaître par le port, appartient à la section 
Chamæbuxus, sous section américaine, dans laquelle rentrent les P. cali- 
fornica Nutt., P. Nutkana DC., P. Rusbyi Greene, P. acanthoclada Gray, 
P. Lindheimeri Torr. et Gr., P. subspinosa Wats., et se trouve excessive- 
ment voisine de P. Rusbyi et de P. californica. I diffère du premier par 
le port, par le receptacle et le disque non fortement oblique, du second 
par les feuilles non larges et ses ailes non obtuses et sa semence à arille 
simplement trilobé et par toute son apparence. 


P. croatica Chodat. 

Dans l’Herbier de Copenhague se trouve un très bel échantillon d’un 
polygala qui, à première vue, m'a paru nouveau. Il est désigné sous le 
nom de P. alpestris par Borbas qui l’a récolté lui-même en Croatie près 
d’Ogulin. Elle n’a cependant aucun rapport avec cette dernière espèce 
dont elle diffère par tous les caractères principaux. 

Diagnosis : Caules tenues flexuosi; folia inferiora non rosulantia; 
superiora glabra lanceolato-linearia; racemi graciles; ale corollam supe- 
rantes ovatæ, nervis anastomosantibus vel vix conjunctis; tubus corollæ 
brevis cum limbo distincte articulatus; eapsula angustissime alata ; semina 
ovoidea breviter arillata. 

Cette charmante espèce est voisine de P. amara Jacq. (non auctor), 
comme aussi de P. carniolica Kern.; elle diffère de la première par ses 
feuilles inférieures non disposées en rosettes, par son apparence générale 
filiforme, par l’incision profonde qui sépare le limbe de l'onglet dans la 
carène, de la seconde par la forme des ailes, par la corolle courte et les. 
semences. 

Les fleurs atteignent 6,5 mm. et les ailes sont d’un beau bleu d’azur 
sur le sec. Les ailes finissent par verdir (6,5 mm. superf.). La nervure 
moyenne est presque simple, s’anastomosant avec les latérales par une. 
nervure ou ne s’anastomosant pas; les latérales donnent extérieurement 
quelques nervilles bifides ou rameuses ordinairement libres. Le tube de 
la corolle est enflé. La capsule est un peu plus large que les ailes mais 
un tiers plus courte, largement elliptique, bordée d’une aile excessive- 
ment étroite. L’arille est court et ses appendices sont cinq fois plus courts 
que la semence ovoide. . 

Elle présente aussi des affinités avec le P. multiceps Borbas (Koch, 
Syn. Ill ed. Hallier, p. 252) mais en diffère par son inflorescence lâche et 
ses feuilles minces, par ses ailes moins innervées. Si ce n’est qu’une: 


(33) R. CHODAT. POLYGALACEÆ. 397 


forme de cette dernière, elle n’en conserve pas moins son nom, vu le 
P. multiceps Nees. et Mart., espèce brésilienne qui a la priorité. 

Son extension limitée (selon Borbas, Istrie, Carinthie, Carniole) rappelle 
les espèces curieuses de cette région qui parait être le centre végétatif ' 
de ce groupe (P Forojulensis Kern., P. carniolica Kern., P. amara Jacq., 
P. major Jacq. (type), etc.). On peut d’ailleurs espérer trouver encore 
plusieurs formes intéressantes dans cette région. 


1 Voy. Chodat, in Bull. Soc. bot. franc., 1892. 


(A suivre.) 


CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE COMESPERMA 


PAR 


R. CHODAT et G. HOCHREUTINER 


Dans cette étude, nous nous proposons de traiter un genre australien 
à tous les points de vue, et tirer de la morphologie et de l'anatomie 
comparée ainsi que de la distribution géographique quelques résultats 
généraux. Nous avons eu en main des matériaux considérables provenant 
des principaux herbiers d'Europe. Ce n’est pas un travail monogra- 
phique qué nous présentons. Celui-ci doit paraître dans le mémoire que 
l’un de nous publie actuellement sur les Polygalacées. Nous avons sim- 
plement cherché à montrer quelles sont les tendances manifestées dans 
un groupe naturel, en rechercher quelques fois les causes ou tout au 
moins les liens qui les unissent. Tout limité que soit ce travail et quoique 
tous les organes aient été examinés à des points de vue bien différents 
nous n’osons pas nous flatter d’avoir élucidé toutes les questions qui S'y 
rattachent. Le pourquoi échappe le plus souvent à notre investigation et 
les causes qui influent sur la formation des groupes sont si multiples et 
souvent si cachées que le chercheur arrive à peine à soulever un coin du 
voile. 

Les Comesperma sont représentés par 30 espèces environ, exclusive- 
ment australiennes ou de Tasmanie. Ils remplacent dans ce continent le 
genre Polygala qui ne fait que toucher la côte septentrionale par les 
espèces suivantes : P. orbicularis Benth., P. rhinanthoides Benth., P. erio- 
cephala F. Muell. et une variété de P. chinensis L., qui ressemble à 
s’y méprendre à la première des espèces citées. 

De ces quatre espèces trois sont exclusivement australiennes; elles se 
rattachent à un groupe d’Orthopolygala dont l'aire est la suivante : 
Afrique austro-orientale (Cap, Natal), Ceylan, l'Inde, la Chine, les iles de 
la Sonde, et qui comprend de nombreuses espèces. Par leur structure 
elles se rapprochent de P. chinensis dont une variété est australienne. 
Elles s’en détachent, il est vrai, subitement par l'apparition de caractères 


(35) R. CHODAT ET G. HOCHREUTINER. DU GENRE COMESPERMA. .399 


nouveaux qui n’ont pas leur analogue dans le reste du groupe. Nous 
avons constaté souvent dans les Polygalacées la formation de types nou- 
veaux sur les confins de l’aire d’une espèce polymorphe. — Un second 
groupe de Polygala est représenté dans cette région, c’est celui qui a 
pour type P. japonica Houtt. et que les auteurs ont démembré en deux ou 
trois espèces (P. Khasiana, etc.) et dont l'une P. veronicæfolia F. Muell. 
n’est connue que du littoral septentrional australien. La distribution de 
ce groupe est la suivante : Japon méridional, Formose, Philippines, 
Celèbes, Australie du Nord et une espèce disjointe en Khasie. P. veroni- 
cæfolia se trouve donc encore en relation étroite avec l’aire d’extension 
générale du groupe et ne peut passer pour type exclusivement australien. 
— Le troisième groupe ne fait aussi que toucher notre circonscription 
avec P. longifolia Poir. répandu du nord de I’Inde jusqu’au nord de l’Aus- 
tralie. 

On le voit, le genre Polygala vient mourir sur ce rivage et n’y est plus 
représenté que par des espèces extrêmes ne constituant en aucun cas 
des types nouveaux, mais qui se rattachent étroitement à des groupes 
Polygaléens dont le centre d’extension se trouve beaucoup plus au nord. 
Le fait que nous signalions dans deux mémoires précédents : à savoir 
que sur les deux extrémités de l’aire d’un groupe naturel les espèces 
sont le plus disparates se vérifie encore ici. P. rhinanthoides et P. erioce- 
phala ont diminué leur crête qui n’est plus représentée que par quelques 
replis ou deux lobes plus ou moins indivis, alors que les espèces de 
l’autre terminus (africain) ont cette dernière excessivement découpée est 
considérable. Si nous avons insisté sur celte distribution des Polygala 
australiens, c'est pour bien montrer qu'ils n’ont nullement leur centre 
végétatif dans ce continent et qu’ils viennent au contraire s’y arrêter. 

Il en est tout autrement des Comesperma. Le plus grand nombre de 
leurs espèces occupe la côte méridionale occidentale et australe et nous 
pouvons déjà dire que leur groupe nodal est surtout répandu dans la 
région orientale. À partir de cette région les types divergent vers l’occi- 
dent pour se différencier de plus en plus, vers le nord pour se rappro- 
cher de Polygala. Le caractère Comesperma va donc s’effacant à mesure 
que ses espèces se rapprochent de l’aire d'extension de Polygala. Cette 
tendance n'est cependant pas de nature à nous faire supposer que ces 
types atténués seraient affines aux groupes de Polygala qui touchent la 
côte septentrionale. Ils en sont parfaitement distincts et ne manifestent 
aucune parenté étroite avec eux, même beaucoup moins qu'avec des 
groupes beaucoup plus éloignés (américains). Il en résulte que nous ne 


360 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (36) 


devons pas rechercher dans la distribution actuelle du genre Polygala 
l'explication de leur origine. 

Par leur port les espèces de ce genre ressemblent beaucoup aux espèces 
du sous-genre Orthopolygala et on serait tenté au premier abord de cher- 
cher chez ces dernières l’origine du groupe en question. Cependant à une 
exceplion près (exception qui confirme la règle), jamais les Orthopolygala 
n’ont les ailes caduques à la maturité. Plusieurs sections de ce genre cepen- 
dant ont ceci de commun avec Comesperma, ce sont Chamæbuxus, Hebe- 
carpa, Semeiocardium, Acanthocladus. — D'autre part la capsule qui est 
ici cunéiforme ne se retrouve sous la même apparence que chez Brede- 
meyera et Hualania, groupes américains, qui ont en outre en commun 
avec Comesperma des semences fusiformes à longue chevelure. Ces deux 
derniers caractères ont poussé quelques auteurs à réunir sous le même 
chef Comesperma, Bredemeyera et Hualania. — Dans la section Chamæ- 
buxus le sous-genre formé par P. Wattersi et P. Mariesii possède aussi 
des capsules cunéiformes et des semences à chevelure plus ou moins 
développées; ce qui pourrait constituer une parenté avec le groupe dont 
nous nous OCCUPONns. 

Comme on le voit l’affinité de Comesperma avec les autres groupes 
polygalacéens est loin d’être élucidée. Si nous examinons d’une manière 
comparative les stigmates de ces différents groupes nous nous heurterons 
aux mêmes difficultés. Deux des formes de stigmates (voy. fig. 1 et 
fig. 2) chez Comesperma ne se retrouvent pas autre part, la troisième 


est celle qui est la plus répandue chez les Polygalacées inférieures et 
notamment chez Chamæbuxus, chez plusieurs Securidaca, etc.; elle est 
en effet peu différenciée et témoigne d’une adaptation peu avancée. Enfin 
la quatrième est encore plus simple (voy. fig. 18-19), le style géniculé et les 
stigmates peu distincts rappelleraient un peu ce qui se passe chez Brede- 


(37) R. CHODAT ET G. HOCHREUTINER. DU GENRE COMESPERMA. 361 


meyera. Les especes qui possedent cet appareil sont d’ailleurs les plus 
simples de ce groupe au point de vue de leur fleur. On pourrait donc 
supposer qu'elles constituent un type primitif et comme un passage vers 
le groupe Bredemeyera. 

D'autre part, il résulte des recherches que nous avons entreprises avec 
Mile Rodrigue, recherches qui ont été résumées dans ce journal ', qu'au 
point de vue du tégument séminal Comesperma rappelle aussi bien Ortho- 
polygala que Bredemeyera, certaines espèces possédant le caractère des 
palissades scléreuses du premier, d’autres celui des scléréides courtes du 
second. Seul Hebecarpa parmi les Polygala est aussi muni de scléréides 
courtes et il est intéressant de constater que là aussi les ailes sont cadu- 
ques à la maturité et que la carêne est dépourvue de crête. 

Enfin nous avons déjà cité le stigmate de Chamæbuxus comme présen- 
tant des affinités incontestables avec celui qu’on rencontre chez beaucoup 
de Comesperma. Chamæbuxus en outre laisse tomber les ailes à la matu- 
rité. Sa crête est rarement bien développée (P. arillata, P. tricholopha 
nob.), plusieurs de ces espèces ne l'ont que rudimentaire (P. Mannü, 
P. acanthoclada, P. Mariesü). Or il se trouve que parmi les espèces de la 
section Disepalum il en est qui montre des rudiments de crête tandis que 
d’autres en sont totalement dépourvues. 

L’apparence végétative, les feuilles dans tout le groupe rappellent 
beaucoup plus Polygala que Bredemeyera. 

Ces affinités multiples qui ne se manifestent en aucune direction avec 
une allure prépondérante nous semblent parler en faveur d’une assez 
grande ancienneté de ce groupe. 

Tout en ayant conservé dans la section Eucomesperma les caractères 
primitifs et généraux à tous les groupes Polygalacéens autres que Mou- 
tabea et Xanthophyllum, à tel point que, à défaut du fruit, il serait difficile 
de l’attribuer à tel ou à tel genre, il a détaché de ce tronc quelques bran- 
ches qui se sont adaptées étroitement à certaines conditions et se sont 
ainsi compliquées. A côté de cette souche principale se trouvent quelques 
types isolés qui tout en montrant dans leur caractère fondamental une 
parenté indiscutable avec elle (fruit, semence, absence de crête, etc.) ne 
prennent pas l’allure generale du groupe principal, mais constituent tout 
autant de bourgeons adventifs et indépendants (C. secundum, C. præcel- 
sum, Volubiles-Scopariæ). 

La distribution géographique des groupes est encore une confirmation 


1 Chodat et Rodrigue, Tégument séminal des Polygalacées, p. 197. 


362 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (38) 


de notre opinion. Les sections Comespermastrum et Isocalyx qui sont les 
plus évoluées sont limitées à la côte occidentale et méridionale; Disepalum 
qui est un type intermédiaire a la même distribution. Les vrais Eucomes- 
perma occupent au contraire la région orientale de préférence et remon- 
tent assez haut vers le nord. C’est ainsi que C. secundum qui a des 
caractères polygaléens extrêmement prononcés est de la côte septentrio- 
nale. Il en est de même de C. aphyllum. Les types donc les plus évolués, 
les plus éloignés de Polygala, hantent les régions qui ont le moins de 
facilité d'échange avec l'aire d'extension de Polygala, ceux qui au con- 
traire ont conservé le caractère primitif et fondamental occupent la côte 
orientale dont l’end&misme est comme on le sait beaucoup moins mar- 
qué que celui de la côte occidentale. Les plus voisins de Polygala se rap- 
prochent de la côte septentrionale. 

Quant à savoir s’il faut réunir Comesperma et Bredemeyera, c’est une 
question qui mérite toute notre attention et que nous étudierons à la fin 
de ce mémoire après avoir passé en revue les caractères de ces deux 
groupes. La systématique d'aujourd'hui doit grouper non pas selon les 
similitudes seulement, mais selon les origines et même des types de 
convergence doivent être séparés s'ils ne se sont pas confondus dans 
leurs types ultimes. 

L'étude des groupements fera mieux comprendre notre manière de 
voir et revelera quelques faits nouveaux qui nous semblent intéressants. 

Steetz, dans son mémoire sur les Comesperma (Pt. Preissianæ), 
n'ayant pas tenu compte des organes internes, n’a pu saisir les affinités 
réelles des sections de Comesperma. Néanmoins les caractères dont il 
s'est servi: soudure des sépales, etc., peuvent encore servir et nous 
emploierons encore sa méthode dans une certaine mesure. Nous discute- 
rons cette dernière à la fin de cet article ainsi que celle de Bentham qui 
n’a fait faire aucun progrès réel à cette question. 

A. EucoMEspERMA : Stigma haud barbatum. 

B. IsocaLyx : Stigma superius ligulare apice et subapice barbatum (fig. 1). 

C. COMESPERMASTRUM : Stigma superius dentiforme acutum, nexus inter 
stigmata hirsutus (fig. 2). 


A. EUCOMESPERMA. 
«.. trisepala : sepala exteriora libera. 
I. Scopariæ : caulis nudus aphyllus vel subaphyllus. Capsula fere Polygalæ 
et semen subnudum (fig. 3). C. scoparia, C. aphylla (fig. 3). 
II. Volubiles : caules scandentes, sulcati, subnudi, subaphylli. C. scandens, 
C. integerrima, C. mierophylla. 


(39) R. CHODAT ET G. HOCHREUTINER. DU GENRE COMESPERMA. 363 


III. Confertæ : caules erecti folia acicularia, linearia conferta. 
+ Flavæ (flores lutei) C. flava, C. xanthocarpa. 
+1 Ericoideæ. 
IV. Abnormales : C. præcelsa, C. secunda (fig. 4). 
8. Disepala : sepala exteriora duo connata. 


Les fleurs sont disposées en grappes plus ou moins denses, terminales. 
Les bractées sont comme chez Polygala, tantôt exertes, tantôt courtes. Les 
sépales extérieurs sont uniformes dans le premier groupe A., comme chez 
Polygala le supérieur est un peu plus grand. Ils sont largement ovales et 
innerviés par quelques faisceaux (3) ordinairement anastomosés. Toujours 
glabres, ils sont beaucoup plus courts que les ailes, entiers et très uni- 
formes. Dans la série Disepalum les deux inférieurs sont soudés sur une 
longueur assez considérable (fig. 5) pour que chez certaines espèces les 


deux n’en forment plus qu'un, C. laxiuscula Steud. Le sépale impair 
(fig. 5) est encore plus largement sessile que dans la série précédente. 
Ils sont ordinairement denticulés sur les bords. Leurs nervures sont 
un peu plus nombreuses, ramifiées mais ordinairement non anasto- 
mosées. Il n’y a pas de nervure dans la ligne de suture. 

Les sépales de la souche Volubiles sont suborbiculaires obtus et à ner- 


304 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (40) 


vures libres (3-5) et rameuses (fig. 6). Ils sont chez C. integerrima Steud. 
ciliés sur les bords. 

Chez Isocalyx les sépales extérieurs non soudés atteignent une dimen- 
sion considérable. Ils sont à peine plus courts que les ailes dans C. sub- 
herbacea, autrement dit ils égalent la corolle en longueur; leur forme est 
lancéolée ou linéaire; leurs nervures subparallèles non anastomosées, la 
moyenne dépassant beaucoup les latérales graduellement plus courtes et 
dressées. Ils sont proportionnellement moins longs chez C. calymega 
(fig. 8a et b). 


\ 
NX 


On pourrait presque dire que, au point de vue des sépales, le groupe 
Comespermastrum constitue l'intermédiaire entre Disepalum et Isocalyx. 
La forme est intermédiaire. Tandis que le sépale impair dans ce premier 
groupe est largement triangulaire, il est ici plus long que large (fig. 7b), 
sans atteindre cependant l’élongation d’Isocalyx. En outre, les deux 
inférieurs sont soudés sur les */;, mais présentent une échancrure 
aiguë ; leurs nervures sont aussi parallèles non anastomosée (fig, 7a), mais 


han 


souvent plus ramifiées que chez Isocalyx. Ges sépales étant colorés, il est 
hors de doute que c’est une adaptation en vue de la fecondation croisee. 
D’ailleurs la fleur petile est peu apparente et ce grand développement 


(41) R. CHODAT ET G. HOCHREUTINER. DU GENRE COMESPERMA. 365 


proportionnel des söpales contribue a augmenter la visibilite, les fleurs 
sont assez condensées. 

Les aILEs. — Dans le groupe Eucomesperma et ses sous-groupes, elles 
sont obovales, arrondies au sommet, jamais mucronées, ordinairement 
un peu enroulées au bord et vers l’intérieur, exunguiculées, glabres. 
Leurs nervures sont toujours anastomosées, c’est-à-dire la nervure mé- 
diane produit une ou plusieurs branches dressées rejoignant les deux 
latérales qui sont le plus souvent très ramifiées et forment un réseau 
complexe. Ces deux dernières sont le plus souvent ramifiées dès la base. 
Il y à à ce sujet une très grande uniformité. Les ailes y sont libres d’ad- 
hérence avec la corolle et un peu plus longue qu’elle (fig. 9). 


Les Volubiles font exception en ce sens qu'ils ont les ailes pourvues 
d’un onglet et que comme chez C. volubile les nervures peuvent étre 
libres, tandis qu'elles manifestent des adhérences chez C. microphylla. Ces 
deux espèces diffèrent d’ailleurs par d’autres caractères assez importants. 

Isocalyx a des ailes de forme variable, tantôt lancéolées (C. subherbacea 
Steud.), tantôt lancéolées elliptiques, dans ces deux cas aiguës, tantôt 
obovales ou suborbiculaires et alors obtuses : C. varians Steud., C. parvi- 
flora Steud., mais chez toutes, les nervures qui sont des ramifications 
dressées de la nervure moyenne et simplement ou doublement bifides, 
ne sont jamais anastomosées. Elles possèdent un onglet plus ou moins 
marqué (fig. 10). 

Les ailes de Comespermastrum sont de la même catégorie, mais leur 
onglet est beaucoup plus développé. La nervure moyenne est ramifiée 
comme chez les précédentes. Dans celle-ci cependant l’onglet est soudé 
sur une longueur considérable avec le tube staminal (voy. fig. 11). A part 
Carpolobia, genre africain, c’est le seul cas connu dans cette famille 


366 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (42) 


d’une concrescence partielle du calyce avec l’androcée. Moutabea a un 
calyce gamosépale. Les ailes encore ici dépassent la corolle. 

Les PETALES. — Au nombre de trois ils sont concrescents (comme chez 
la majeure partie des Polygalacées) avec le tube staminal. 

La carène n’a rien de particulier dans le groupe Eucomesperma (excel. 
Disepalum). Elle est en capuchon présentant des deux côtés du sommet 
deux plis peu visibles comme chez la plupart des Polygala sans crête. Le 
limbe est insensiblement atténué en onglet et ce dernier indistinet 
soudé au tube staminal. La crête fait complètement défaut. 

Chez Disepalum il est facile de constater pas à pas le développement 
de cet appendice dans la série. 

Elle fait défaut chez C. polygalacea F. Muell. et chez C. longibracteata ; 
quelquefois cependant cette dernière montre un léger épaississement 
dorsal sur sa carêne; il est plus marqué chez C. æmulea Steud. (fig. 12b) 
et apparaît chez C. contracta Steud. comme un petit cône à peine distinct 
de la carêne (fig. 12a) (C. rosea Steud.). Enfin chez Comesperma corni- 
culata Steud. il a pris l'apparence d’une petite corne dressée et bien dis- 
üncte (fig. 12c). Nous examinerons plus loin s’il faut considérer ce déve- 
loppement de l'émergence carinale comme progressif ou regressif. 


n 
Aa) 12 


y 
dv 


Les plis latéraux de la carêne sont plus marqués chez Isocalyx, moins 
chez Comespermastrum. Dans ce dernier groupe le limbe est articulé 
avec l'onglet par une échancrure dorsale. En outre, le dernier présente 
extérieurement de grosses papilles (C. megapterygia). 

C. volubilis diffère encore par son limbe carinal arrondi muni à la base 


(43) R. CHODAT ET G. HOCHREUTINER. DU GENRE COMESPERMA. 307 


de deux appendices longs qui ne sont que l’exagération des plis. En 
outre l’onglet est plus nettement distinct. 

LES PÉTALES SUPÉRIEURS. — Les caractères donnés par les pétales supé- 
rieurs ne sont pas moins précis que ceux qui résultent de l’examen des 
sepales. Ainsi Isocalyx si bien caractérisé précédemment l’est encore ici ; 
les pétales sont droits et leurs nervures non anastomosées (fig. 13); 
leur forme est lancéolée linéaire, très aiguë chez C. subherbacea Steud., 
très allongés, ils dépassent la corolle, et sont symétriques. 

Disepalum les a nettement coudés et asymétriques, peu innerviés 
(fig. 14); chez C. polygalea F. Muell., C. laxiuscula, C. contracta ils sont 
plus ou moins dentés sur le bord de leur limbe. C. virgata, C. rosea 
ont des pétales entiers. Seul C. polygalea ferait exception par ses pétales 
moins asymétriques. 

Cette asymetrie se retrouve dans les autres Eucomesperma, à l’excep- 
tion des Volubiles, C. retusa, C. ericina, C. conferta qui ont des pétales 
spathulés mais non pas aigus comme /socalyx. 


C. præcelsa, C. flava (fig. 15) les ont très aigus, tandis qu'ils ont un 
limbe obovale chez C. xanthocarpa. C. longifolia et C. hirtula les ont de la 
forme de C. flava mais leur sommet est obtus. 

Plus ou moins droits chez les Volubiles, ils varient comme terminaison 
d’une espèce à l’autre. 

Enfin Comespermastrum les a excessivement aigus comme Isocaly«, 
mais leur asymétrie sans être toutefois aussi prononcée que celle de 
Disepalum ou de certains Encomesperma empêche l'assimilation complete. 
Les nervures sont ici comme chez Isocalyx non anastomosées ou à peine 
anastomosées (fig. 16). Le limbe est plus ou moins large. Par ce nou- 


308 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (44) 


veau caractère, Comespermastrum se trouve encore intermédiaire entre 
Isocalyx et Disepalum. 

Les ÉTAMINES. — Le tube staminal se divise vers le milieu en deux 
phalanges terminées par des anthères sessiles chez toutes les espèces de 
Disepalum. L’androcee est semblable chez Eucomesperma à part quelques 
espèces qui ayant conservé les deux phalanges, mais dont les anthères 
sont plus ou moins pédicellées ou sessiles (C. longifolia, C. conferta). Les 
filets sont beaucoup plus marqués chez les Volubiles. On peut cependant 
reconnaître les deux phalanges (C. integerrimum). Les filets sont exces- 
sivement longs chez Isocalyx, tandis que chez Comespermastrum cer- 
taines anthères (quelquefois les moyennes) peuvent être sessiles. Encore 
un caractère intermédiaire entre Disepalum ou Eucomesperma et Isocalyx. 

LE pisriz. — Nous ne nous occupons dans cette étude que du style et 
du stigmate. 

Chez Eucomesperma le style présente à sa base une légère courbure, 
puis se relève verticalement en s’épaisissant beaucoup. Les deux stig- 
mates sont peu proéminents, l’inferieur un peu pendant, le supérieur à 
peine distinet (fig. 17). 

C. conferta Labillard., C. retusa, C. longifolia Steud., C. hirtula 
Steud., etc. 

Chez C. xanthocarpa et C. flava, au lieu d’être coudé à la base, il est 
incurvé vers le sommet et ressemble alors beaucoup à la forme de celui 
de Chamæbuxus. 


Les Volubiles encore ici présentent deux formes, l’une représentée 
par C. volubilis, dont le style est brusquement recourbé au-dessus du 
milieu et qui ne présente aucun épaisissement basilaire (fig. 18), l’autre 
par C. scandens et C. integerrima (microphylla) à style entouré à sa 
base par un mamelon charnu (voy. fig. 19). 

Par le fait de cette courbure, les Volubiles se distinguent de tous les 
autres Eucomesperma. 


(45) R. CHODAT ET G. HOCHREUTINER. DU GENRE COMESPERMA. 369 


‚Chez Isocalyx le style rappelle encore Eucomesperma, mais l'appareil 
stigmatique est tout différent. 

L’inferieur est labié, muni de papilles et assez long (fig. 1), le supé- 
rieur se continue en languette fortement poilue sur ses bords et son 
sommet obtus. Il y a pour ainsi dire équivalence entre les deux lèvres. 
Cette forme ne se retrouve pas chez Polygala, elle est donc bien propre à 
Comesperma. 

Tout autre est celui de Comespermastrum ; le style a conservé la dispo- 
sition générale de Eucomesperma, mais au-dessous du sommet il est 
subitement élargi en un disque surmonté par la zone terminale hippo- 
campiforme avec les deux stigmates (forme Chamæbuzxus). Le supérieur 
est aigu et court, l’inferieur pendant, charnu, court aussi. Entre les deux 
s'étend une zone poilue qui remonte jusqu'à la base du stigmate supé- 
rieur (fig. 2). Il me semble que dans cette structure il y a interférence 
entre Disepalum et Isocalyx. Voici la raison : Dans Isocalyx le renflement 
discoïde du style se retrouve très nettement indiqué dans C. parviflora 
Steud. Le stigmate supérieur est moins allongé, il est vrai, que dans ce 
dernier groupe, mais il est plus accusé que dans Disepalum ou Eucomes- 
perma. Les poils sont disposés autrement, il est vrai; ceci ne constitue 
cependant pas une difficulté d'interprétation de premier ordre. 

C'est à dessein que nous avons exclu de cet exposé C. scoparia et 
C. aphylla. Ces deux espèces ont une structure anatomique semblable et 
quoique ne possédant pas de fleurs dans nos échantillons, nous pensons 
que la structure de cette dernière ne s’écartera pas beaucoup de celle de 
C. scoparia. 

Les ailes suborbiculaires, les sépales libres, les pétales supérieurs 
légèrement asymétriquement lancéolés et la forme du style et du stig- 
mate comme les étamines à filet longuement libres ne rappellent Euco- 
mesperma que de loin. Cependant la forme du style est la même. Il 
diffère d’Isocalyx par tous ses caractères comme aussi de Comesper- 
masirum. 

Par ses étamines longuement libres, il se rattache à Isocalyx et aux 
Volubiles, mais s’écarte des deux par son style et son stigmate. Sa cap- 
sule est celle d’un Polygala et sa semence à arille chalazien allongé est 
dépourvue de ces longs poils si caractéristiques pour Comesperma. En 
somme il rentrerait parfaitement dans le genre Polygala à la suite des 
sections dépourvues de crêtes et cependant son affinité avec Comesperma 
est indubitable à cause de la chalaze et la forme du style. 

(A suivre.) 


BULL. HERB. BOISS., juillet 1893. 26 


TRAVAIL D’ANATOMIE COMPARÉE SYSTÉMATIQUE 
DU GENRE THUNBERGIA 


PAR 


C. ROULET 


Assistant au laboratoire de botanique. 


La structure anatomique des différentes espèces de ce genre présente 
diverses anomalies; il nous a semblé intéressant de voir quelle pouvait 
être son importance dans le classement de ce genre et nous résumons 
ici les principaux résultats auxquels nous sommes arrivés. 


1. Structure de la tige. 


Les stomates ne sont jamais très enfoncés ' et peuvent même, au con- 
traire, être un peu proéminents. Toutes les espèces du genre Thunbergia 
possèdent un tissu fibreux très développé dans les assises hypodermi- 
ques. Ce tissu est composé de stéréides qui peuvent être groupées de 
deux manières différentes, ou bien en longues bandes étroites formant 
une assise continue autour de la tige ou bien en paquets s’avancant vers 
l’intérieur de l'écorce et séparés les uns des autres par des zones de cel- 
lules subcollenchymateuses. Les stéréides sont remplacées par des scle- 
réides dans le Thunbergia angolensis S. le Moore (5062). Dans ce dernier 
cas, on peut trouver que certaines cellules épidermiques elles-mêmes 
sont transformées en scléréides. L’écorce n’est jamais très considérable ; 
dans une tige adulte, elle ne dépasse pas en épaisseur l’anneau ligneux; 


1 Voir aussi Radlkofer, 1. e., qui a décrit plusieurs de ces structures. 


(47) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA. 371 


elle peut contenir des éléments épaissis qui apparaissent dans le Thun- 
bergia angolensis sous forme de gros paquets de sclereides. Dans les 
autres espèces, lorsque les scléréides apparaissent dans l'écorce, elles 
ne sont Jamais groupées, mais isolées et beaucoup moins différenciées: 
La dernière assise de l’ecorce est toujours nettement distincte des 
autres et caractérisée comme endoderme par les plissements cutinisés 
qu’elle présente sur les parois radiales de ses cellules. Les assises de 
l'écorce superposées directement à cet endoderme sont généralement 
remplies d’oxalate de chaux qui n'apparaît jamais sous forme d’oursins 
chez les Thunbergia, mais toujours sous forme de petites aiguilles ou de 
petits cristaux ordinaires. 

C'est dans le cylindre central que se rencontrent les curieuses anoma- 
lies qui ont à plusieurs reprises attiré l’attention des botanistes. Elles 
permettent de disposer les Thunbergia en un certain nombre de groupes 
qui correspondent en partie aux sections morphologiques établies par 
Nees dans le Prodrome. Disons d’abord que, dans toutes les espèces, on 
distingue à la périphérie du cylindre central un pericycle qui se compose 
d'une ou deux assises de cellules dont quelques-unes sont transformées 


Fig. 1. — Section d’un entre-nœud de Hexac. scoccinea. 


en fibres. Ces fibres ne manquent, dans le péricycle, que chez les espe- 
ces Thunbergia gentianoides Radl., Th. cyanea Boj. et Thunbergia capen- 
sis Thunb. 

Les anomalies de structure consistent dans la disposition réciproque 
du tissu mou et du tissu lignifié. Dans un premier type (Hexacentris), le 


372 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (48) 


plus anciennement connu et décrit par Vesque ! pour la premiere fois, on 
rencontre dans le bois des ilots de tissu mou, parenchymateux et criblé, 
îlots qui alternent régulièrement dans les zones interfasciculaires avec 
des bandes ligneuses pauvres en vaisseaux (fig. 1). Cette anomalie a été 
expliquée de différentes manières. Je me suis convaincu, en examinant 
sa formation chez toutes les espèces qui la présentent, qu’elle se forme 
bien de la manière que M. Chodat et moi avons démontrée pour le 
Hexacentris coccinea Nees ?. Cette anomalie, limitée d’abord à deux 
endroits opposés de la tige, se poursuit ensuite sur tout son pour- 
tour et d’une facon indéfinie; elle alterne, dans les tiges jeunes, d’un 
entre-nœud à l’autre de même que les sillons de la tige. Suivant les dif- 
férentes espèces de ce groupe, on remarque de petites différences dans 
cette formation. Présentent cette anomalie : toutes les espèces groupées 
morphologiquement dans la section Hexacentris. Nous rangeons dans ce 
groupe, dans une position à part, l’espece Thunbergia annua Hochst., qui 
appartient morphologiquement à la section Euthunbergia et qui présente 
une réduction considérable de l’anomalie citée; on ne découvre plus, 


Fig. 2. — Section d’un entre-nœud jeune de H. parva Roulet. 


dans la masse ligneuse qui forme un anneau d’egale épaisseur sur tout 
le pourtour de la tige, que deux ou trois petits îlots de tissu mou &yleme 
criblé. L’anomalie de ce groupe se présente comme la plus parfaite dans 
les espèces Hexacentris coccinea Nees et H. grandiflora Roxb. 

Dans un deuxième type, il y a aussi formation, à un moment donné, 


1 Vesque, Ann. sc. nat., Anat. comp. de l'écorce, 1875, 6me série, t. II. 
2 Chodat et Roulet, Arch. se. phys. et nat., 3me période, t. XXVII, p. 362. 


(49) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA. 373 


diilots de xyleme criblé, mais le phénomène se passe d’une autre 
maniere. Deja, dans une tige peu ägee, on voit le bois de quatre fais- 
ceaux primaires s’accroitre fortement, tandis que, dans les zones inter- 
fasciculaires, le bois ne s’accroit que très peu. En deux points opposés de 
la tige, correspondant aux deux sillons de celle-ci et alternant d’un entre- 
nœud à l’autre, la production de bois est remplacée par une production 


tba= = 


Fig. 3. — Section d’un entre-neud de Th. fragrans. 


de parenchyme et de tissu criblé qui se fait à la face interne du cambium. 
Dans une tige plus âgée, on a alors en deux points opposés des coins de 
tissu mou analogues à ceux des Bignoniacées, mais totalement différents, 
on le voit, par leur mode de formation (fig. 3). Plus tard, il se peut que 
les coins ainsi formés se ferment par du bois, mais ceci ne se produit 
pas chez toutes les espèces du groupe avec la même rapidité. C’est ainsi 
qu'ils se ferment assez rapidement chez le Thunbergia alata Boj., qui se 
rapproche ainsi des espéces du groupe Hexacentris, tandis que chez le 
Thunbergia fragrans Roxb., il ne se produit que peu d’ilots de xyleme 
parenchymateux et criblé; la tige âgée paraît comme entamée par de 
larges coins de ce tissu mou. Il y a, du reste, des types de passage entre 
les deux extrêmes. C’est ainsi qu'une nouvelle espèce d’Hexacentris, qui 
sera publiée prochainement, se rapproche d'abord des Thunbergia du 
deuxième groupe, mais s’en distingue par la rapidité avec laquelle se 
ferme le coin de xylème criblé, ainsi que par la régularité du phéno- 


37% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (50) 


mène (fig. 2 et 4). En effet, même lorsqu'il y a dans ce deuxième groupe 
formation d’ilots, ceux-ci ne sont jamais groupés régulièrement comme 
dans le type précédent. Présentent cette anomalie la plus grande partie 
des Thunbergia groupés morphologiquement dans la section Euthunber- 


v 


Fig. 4. — Section d'un entre-nœud plus âgé de H. parva Roulet. 


gia, Thunbergia alata Boj., Th’ tomentosa Nees ab Es., Th. fragrans 
Roxb., Th. chrypsops Hook., Th. convolvulifolia Baker., Th. angulata 
Bormeie. 

Autour d’un troisieme type se rangent un certain nombre d’especes 
qui se distinguent immédiatement des précédentes par leur nombre 
plus considérable de trachées. Le bois n’est pas alors groupé nécessaire- 
ment en quatre points de la tige, quoiqu’on remarque un peu cette dis- 
position chez le Th. atriplicifolia E. Meyer. Dans les autres espèces, qui 
représentent plutôt les types non grimpants du genre (Th. hyalina 
Moore, Th. gentianoides Radl.), on voit alors sur tout le pourtour de la 
tige des coins de tissu mou qui sont plus accentués en deux endroits de la 
tige correspondant à deux sillons très profonds qui se trouvent dans les 
tiges jeunes (fig. 5). Ces coins ne se ferment jamais et jamais, par consé- 
quent, dans ce groupe, il n’y a de formation d’ilots de xyleme criblé. 
Si l’on examine quelle est la valeur du tissu mou qui remplit les coins 
interfasciculaires des espèces de ce groupe, on voit qu'elle est un peu 
différente de celle du xylème criblé des autres types. En effet, dans des 
coins peu accentués, on voit le cambium en suivre parfaitement le fond, 
tandis que, dans des coins plus marqués, il s'éloigne du bois en produi- 


(51) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA, 379 


sant des éléments parenchymateux vers sa face interne. Lorsque le coin 
devient profond, le cambium allonge fortement ses cellules radialement, 
puis les subdivise par des cloisons tangentielles un peu au-dessus du 
bois et à des hauteurs variables suivant les coins considérés en produi- 
sant de tous côtés des éléments parenchymateux et libériens. Le cambium 


Fig. 5. — Section d’un entre-nœud de Th. gentianoides Rad. 


semble se promener, si je puis employer cette expression, à l’intérieur 
du coin pour compenser, par son activité, l'accroissement du bois fasci- 
culaire. 

Un quatrième groupe comprend les espèces qui n’ont aucune irrégula- 
rité dans la structure de leur tige, comme les Th. adenocalyx Radl., 
Meyenia erecta Benth., Th. Vogeliana Benth. 

Quelques espèces semblent s’eloigner de tous les types décrits jusqu’à 
present pour se rapprocher au contraire des Mendoncia, quoiqu’elles 
soient nettement caractérisées comme appartenant au genre Thunbergia 
par leur organisation florale et leurs autres caractères. Ce sont les 
Th. armipotens S. le Moore et Th. huillensis S. le Moore. Dans une tige 
jeune, ils présentent une irrégularité qui les rangerait dans le groupe 
Euthunbergia, mais ils s’en distinguent facilement par l'apparition dans 
leur moelle de quatre petits faisceaux libéro-ligneux (fig. 5 bs?) d’orien- 
tation inverse aux faisceaux normaux et produits comme chez les Men- 
doncia par une assise génératrice médullaire qu'on retrouve à la partie 
interne du bois de ces faisceaux. Dans une tige âgée, on voit que, comme 
chez Mendoncia et Pseudocalyx, tout le bois s’est séparé en quatre masses 


370 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (52) 


distinctes (fig. 6). Ces deux espèces rentreraient ainsi dans un cinquième 
groupe. 


Fer LL ITR me X à: N 
Sm 


Fig. 5. — Section d’un entre-nœud âgé de Th. armipotens Moore. 


Quant aux éléments qui composent respectivement les différentes par- 
ties de ce cylindre central, ils sont les suivants. Le bois se compose, 
outre les vaisseaux spiralés primaires, de gros vaisseaux ponctués qui 


Fig. 6. Section d’une tige âgée de Th. armipotens Moore. 


(53) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA. 377 


sont surtout localisés aux zones fasciculaires. Les zones interfasciculaires 
et en particulier dans les Hexacentris, les bandes ligneuses contiennent 
cependant aussi quelques vaisseaux. Autour des vaisseaux se trouvent 
quelques trachéides, mais l'élément dominant dans les zones interfasci- 
culaires et surtout dans les ponts ligneux sont des fibres ponctués 
(Ersatzfasern). En section tangentielle, les rayons médullaires apparais- 
sent avec un contour elliptique, ils sont unis ou plurisériés et composés, 
dans le bois, par des éléments épaissis et ponctués qui passent dans 
le liber directement en parenchyme. Ces rayons médullaires sont en 
relation avec les fibres ponctuées citées plus haut; ils sont remplis d’oxa- 
late de chaux et traversent, chez les Hexacentris, toutes les bandes 
ligneuses et libériennes, jusqu’au bois le plus interne. Le liber normal, 
aussi bien que le xylème criblé sont composés d'éléments parenchyma- 
teux et d'éléments criblés bien différenciés. Le liber contient toujours les 
éléments particuliers mentionnés déjà par Russow !, Vesque ?, Radlkofer °, 
M. le professeur Chodat et moi, sous le nom de raphidines. Ces raphidi- 
nes, qui sont dérivées des véritables fibres, se rencontrent dans certaines 
espèces aussi dans l’intérieur des îlots de xylème criblé; elles apparais- 
sent colorées en orange par le réactif genevois; nous reviendrons du 
reste ailleurs sur leur formation et leur nature chimique. Le liber peut 
aussi contenir de véritables fibres scléréides et stéréides (Th. angolensis 
Moore). 


2. Structure de la racine. 


De même que nous avons constaté dans la tige des anomalies qui sont 
plus ou moins indépendantes avec le genre de vie de la plante, de même 
nous avons dans la racine une tendance à la formation d'anomalies sem- 
blables. C’est ainsi qu'une racine d’Hexacentris coccinea Nees est parfai- 
tement irrégulière à l’état âgé. Toute la masse du bois est partagée en 
quatre par de grands sillons parenchymateux et libériens et chacune de 
ces quatre masses est elle-même profondément déchiquetée par des 
bandes de tissu mou dont quelques-unes ont été enfermées de facon à 
constituer des îlots analogues à ceux que l’on rencontre dans la tige. 
Nous avons examiné tout le développement de cette anomalie dans la 


1 Russow, Sitzb. d. Dorpater naturforsch. Ges., 1880, 308-316. 
2 Vesque, Ann. sc. nat., ser. VI, XI, p. 181, tab. 9, fig. 1-4. 
3 Radlkofer, Beiträge zur afrik. Flora in Abhandl. Bremen, 1883. 


378 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (54) 


racine principale et nous avons vu qu'elle se formait à peu près de la 
même facon que dans la tige de la même espèce, quoique d’une facon 
beaucoup moins régulière. C’est par production d'éléments parenchyma- 
teux et criblés à la face interne du cambium que se produisent ces ban- 
des et ces ilots de xylème criblé. Les racines latérales présentent aussi 
leur irrégularité, mais le bois n’y est pas complètement partagé. Tandis 
qu'une racine principale primaire est tétrarche, les racines latérales de 
premier ordre sont triarches et celles de deuxième ordre diarches. Le 
point végétatif de la racine montre des initiales différentes pour le plé- 
rome et le périblème, il n’y a qu'une rangée d’iniliales pour le derma- 
togène et la coiffe. 

La racine du Th. reticulata Hochst. présente aussi de petits ilots dans 
la masse ligneuse, mais l’anomalie n’est pas aussi développée que chez 
l’'Hexacentris coccinea. La racine du Th. alata Boj. présente aussi un 
assez grand nombre d’ilots de xylème criblé et parenchymateux. Par 
contre, la racine du Th. annua Hochst. est parfaitement régulière, ce qui 
n'est pas étonnant vu l’anomalie peu marquée de la tige. 

La racine possède toujours un endoderme qui se différencie de bonne 
heure, avant les premières trachées; le péricycle se différencie aussi 
rapidement, il n’est pas fibreux. Par contre, le liber contient toujours un 
grand nombre de raphidines. L’écorce, assez épaisse, a ses cellules rem- 
plies d’oxalate de chaux et de matières oléo-résineuses. 


3. Passage de la tige à la racine. 


Nous avons étudié ce passage dans deux espèces dont nous avons pu 
obtenir des germinations : Th. alata Bojer et Hexacentris coccinea Nees; 
il est absolument identique pour ces deux types. Dans une section trans- 
versale pratiquée au collet d’une racine jeune, on voit que les quatre 
faisceaux primaires qui sont complètement séparés montrent un com- 
mencement de division. Plus haut, ils apparaissent complètement sépa- 
res et chaque moitié de faisceau se dirige alors vers la partie interfasci- 
culaire pour venir se fusionner avec la moitié du faisceau voisin en se 
superposant au liber. C’est au moment où le dedoublement des faisceaux 
a lieu dans la racine que prennent naissance quatre racines latérales 
dans le Th. alata. Chez Hexacentris coccinea, le phénomène se passe de 
la même manière, sauf que la réunion des faisceaux est déjà achevée 
lorsque prennent naissance les racines latérales qui peuvent dès lors 
être considérées comme adventives. 


(55) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA. 379 


L. Structure du pétiole. 


Le péliole de Thunbergia se laisse facilement ramener à un type géné- 
ral comme apparence extérieure. En effet, dans la plupart des espèces, 
il présente à sa face ventrale un sillon plus ou moins profond qui est en 
relation, de même que le sillon de la tige, avec la naissance des bour- 
geons axillaires. Une section transversale de ce pétiole subeylindrique à 
la partie médiane présentera ainsi une émargination bordée de chaque 
côté par une proéminence. Chacune de ces proéminences renferme un 
petit faisceau bien distinct qui peut même se séparer de bonne heure 
en deux faisceaux, ce qui porte à quatre le nombre des faisceaux mar- 
ginaux. Il y a quelques espèces chez lesquelles le sillon central est peu 
marqué; ce sont les espèces à pétiole fort court, presque nul. Du reste, 
aucun pétiole de Thunbergia ne présente ce sillon d’une façon distincte 
à la partie inférieure (initiale du pétiole). Mais toujours, même lorsque 
le sillon n'apparaît pas, on distingue les petits faisceaux latéraux distincis 
de ceux du centre. L’épiderme, à la coupe médiane, est en tous points 
semblable à celui de la tige; il peut, comme ce dernier, présenter des 
cloisons tangentielles dans ses cellules. Il y a également une zone hypo- 
dermique nettement différenciée et composée soit de cellules collenchy- 
mateuses, soit de stéréides englobées dans des cellules subcollenchyma- 
teuses et pouvant présenter les deux dispositions décrites pour la tige. 
Lorsque la zone hypodermique est fibreuse dans le pétiole, ce n’est 
jamais à l’initiale ni à la caractéristique (partie terminale du pétiole), 
où les fibres sont remplacées par du collenchyme. 

Les faisceaux disposés au centre du pétiole et qui sont au nombre de 
cinq à sept peuvent former un arc ouvert ou fermé, d’où deux types 
principaux. On reconnaît que l'arc est fermé lorsqu'on retrouve tout 
autour un endoderme parfaitement bien différencié. Cette disposition en 
arc fermé ne se rencontre jamais à la partie inférieure et à la partie 
supérieure du pétiole. Cette disposition en arc fermé se rencontre chez 
les Hexacentris coccinea Nees., H. Harrisi, H. Mysorensis Anders. 
Th. fragrans Roxb., Th. Vogeliana Benth., etc. Dans ce cas, les faisceaux 
peuvent être ou non réunis en arc ligneux continu. C’est ainsi que, chez 
H. coccinea, l'arc ligneux n’est pas continu, alors que l’endoderme l’est 
parfaitement. Daus tous ces cas, à l’initiale comme à la caractéristique, 
le liber est aussi bien interfasciculaire que fasciculaire. Chez l'H. Myso- 
rensis Anders., l’arc ligneux continu peut atteindre une épaisseur assez 


380 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (56) 


considérable. Dans le pétiole de !’H. Harrisi, on remarque que ce cercle 
ligneux continu est loin d’avoir sur tout son pourtour la même épaisseur, 
mais que, par accroissement inégal des zones fasciculaires et des zones 
interfasciculaires, il s’est produit des coins libériens bien caractérisés. Ce 
type nous mène directement à celui du Th. grandiflora, qui est un des 
plus curieux (fig. 7). L’anneau de bois continu et assez épais présente, 
dans une section pratiquée dans la partie supérieure dans toutes les zones 
interfasciculaires, des îlots de tissu parenchymateux et criblé alternant 
avec des bandes de bois sans vaisseaux, de facon que le pétiole ressemble 
absolument à la tige pour sa structure. Dans un pétiole de 48 mm. de 
long, nous avons constaté que l’anomalie était parfaite sur une longueur 
de 32 mm.; elle commence à se manifester à une hauteur de 5 mm. pour 
se terminer à une hauteur de 43 mm. On peut, entre 5 et 10 mm. 
comme entre 32 et 38 mm., voir tout le passage depuis le pétiole à fais- 
ceaux séparés et le pétiole à arc ligneux continu. Avant d’être réunis, les 
faisceaux pétiolaires sont déjà assez développés. Bientôt, à gauche et à 
droite de ces faisceaux se produit aux dépens des zones interfasciculai- 
res du bois qui viendra peu à peu réunir les faisceaux. En certains 
endroits de ces zones, les éléments parenchymateux qui les composent 
peuvent se différencier sur une certaine hauteur non en bois, mais en 
éléments criblés, tandis qu'un peu plus haut, ils se différencieront de 
nouveau en bois en formant des ponts ligneux qui viendront fermer les 


Fig. 7. — Section du pétiole de Th. grandiflora. 


(57) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA. 381 


coins liberiens. Le phénomène est donc identique a celui qui se produit 
dans la tige, avec cette différence qu'ici on ne distingue pas une assise 
génératrice bien différenciée. Dans le pétiole comme dans la tige, le 
péricycle peut différencier quelques-unes de ses cellules en stéréides. 

Chez les autres espèces examinées, les faisceaux ne sont pas entourés 
par un endoderme continu. Dans ce cas, ils forment un arc plus ou moins 
ouvert, arc dont les faisceaux peuvent être ou non réunis par du bois 
interfasciculaire. On y trouve également du liber interfasciculaire et des 
raphidines en très grand nombre. Les petits faisceaux des proéminences 
sont composés de tous les éléments des faisceaux centraux : bois, liber, 
fibres (fig. 8). Ces dernières, représentées par des raphidines souvent de 
grande dimensions, forment parfois la majeure partie de ces faisceaux et 
alors bois et liber se trouvent réduits et écrasés par ces éléments curieux. 
Il arrive chez quelques espèces Th. adenocalyx Radl., Th. grandiflora 
Roxb., Th. Vogeliana Benth., H. Harrisi que les petits faisceaux se divi- 
sent en deux. Ils ont chacun une gaine de cellules souvent différenciée 
en endoderme. 

Dans le pétiole du Th. alata Bojer, on remarque que les deux 
proéminences qui bordaient le sillon central se sont fort allongées et 
se sont dirigées horizontalement, de facon à constituer deux appendices 
aliformes; il en est de même pour le pétiole du Th. reticulata Hochst. 
Ces appendices possèdent la structure d’une feuille, étant munis à la par- 
tie supérieure d’un tissu palissadique court suivi d’un tissu lacuneux bien 
différencié et rempli d’amidon. Les petits faisceaux marginaux qui occu- 
paient les proéminences dans les autres espèces se sont subdivisés 
plusieurs fois pour se disperser dans l’appendice aliforme. Il est probable 
que c’est un type primitif et que les proéminences des autres espèces 
ne sont que des restes d’un appendice semblable. 


5. Structure de la feuille. 


L’epiderme de la feuille ne présente aucune particülarité; il ressemble 
beaucoup à celui de la tige ou du pétiole. Il peut avoir des cellules à 
parois externes très épaissies, mais jamais fortement cutinisées, par 
exemple dans le Th. capensis Thunb. Dans cette espèce comme dans le 
Th. Cycnium S. le Moore (5009), on trouve un hypoderme de fibres collen- 
chymateuses caractéristiques. La nervure médiane de la feuille est munie 
chez toutes les espèces d’un hypoderme collenchymateux ou fibreux, ce 


382 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (58) 


dernier cas étant le plus fréquent. Ces fibres sont alors en longues ban- 
des étroites qui bordent toute la partie externe de la nervure. Les fais- 
ceaux, dans cette nervure, sont disposés le plus souvent en arc ouvert, à 
la partie supérieure duquel on trouve un endoderme nettement différen- 


Fig. 8. — Section d’une nerville pétiolaire. 


clé par les épaississements cutinisés de ses parois radiales. Mais dans les 
Th. huillensis le Moore, Th. hyalina (5161) Anders, H. Mysorensis Anders, 
H. Harrisi, Th. lancifolia Moore, Th. grandiflora Roxb., Th. Vogeliana 
Benth., Parc de la nervure principale est fermé et entourée par l’endo- 


Fig. 9. — Section de la feuille de Th. lancifolia Moore. 


derme à la partie inférieure de la feuille. C’est dans l’H. Mysorensis que 
l’arc fermé est le plus caractéristique. Chez les autres, on remarque en 


(59) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA. 303 


opposition à l'arc fasciculaire un petit faisceau qui tourne son liber vers 
lextérieur et dont l’endoderme est continu avec celui des faisceaux nor- 
maux. On distingue toujours dans la nervure médiane de la feuille des 
Thunbergia, immédiatement sous l’endoderme, une assise péricyclique 
qui peut différencier quelques-unes de ses cellules en fibres. Chez cer- 
taines espèces, le Th. fragrans Roxb., par exemple, ces fibres peuvent 
prendre des dimensions considérables et protéger toute la partie supra- 
liberienne du faisceau. Le liber contient aussi des éléments fibreux repré- 
sentés par des raphidines qui sont peu nombreuses dans les nervures 
médianes. 

Lorsque les feuilles sont palmatinerviées, les deux grosses nervures 
latérales présentent à peu de chose près la structure de la nervure 
médiane; on peut remarquer que les raphidines deviennent plus nom- 
breuses à mesure que l’ordre des nervures decroit (fig. 10). Dans les 
nervures encore très petites, chez les espèces qui ont à la partie supra- 
libérienne supérieure du faisceau un péricyele à cellules fibreuses, on 
retrouve ce caractère. 

Le tissu palissadique est différent en développement chez les différen- 
tes espèces. Il peut être excessivement marqué et occuper plus de la 
moitié de la feuille: Th. capensis Thunb., Th. cyanea, Th. atriplicifolia 

- ou même être développé des deux côtés de la feuille et consti- 


À RS 


<< À = > 
rn 
zus “---fs. 


Fig. 10. — Section d’une nervure secondaire (Th. fragrans). 


304 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (60) 


tuer à lui seul tout le mésophylle : Th. Cycnium S. le Moore. Mais dans 
les autres espèces, dans le cas le plus général, il est peu évolué et 
composé de palissades courtes. Le tissu lacuneux est alors toujours bien 
développé à la partie inférieure de la feuille. Notons que, dans plusieurs 
espèces, entre autres Th. gentianoides Radl., Th. armipotens S. le Moore, 
les couches cellulosiques de l’épiderme et le mésophylle ont la propriété 
de se gonfler beaucoup au contact de l’eau, ce qui fait qu’une section de 
ces feuilles mise dans ce milieu est bientôt méconnaissable. Le cuticule se 
soulève et se détache de l’épiderme alors que toutes les cellules du 
mésophylle se séparent. Autant que les observations peuvent être faites 
sur de pareils tissus, les palissades ne semblent pas être bien différen- 
ciees dans ce cas. 


6. Structure du pedoncule floral. 


La zone hypodermique est toujours fibreuse; les stéréides qui la com- 
posent sont plus ou moins nettement lignifiées. Elles peuvent être encore 
à l’état de fibres subcollenchymateuses. La region qui suit et qu’on peut- 
appeler corticale est le plus souvent lacuneuse et ressemble alors au tissu 
d’une plante aquatique. Ce tissu lacuneux est terminé par une assise 
continue bien différenciée en endoderme, assise qui entoure un arc 
ligneux ordinairement très épais et très régulier : Th. adenocalyx Radl., 
alors qu'il est d'épaisseur variable sur son pourtour et présente des 
coins de liber analogues à ceux d’un pétiole dont l'irrégularité commen- 
cerait à se montrer chez Th. grandiflora Roxb. Le liber contient aussi des 
raphidines, mais en beaucoup moins grand nombre que la feuille; je n’ai 
pu les retrouver que dans deux ou trois espèces (Th. grandiflora, 
Th. adenocalyx). 


7. Structure de la graine. — Germination. 


La semence est presque exalbuminée. L’albumen n’est plus représenté 
que par un tissu très peu considérable et peu distinct de l'embryon, qui 
est appliqué sur la face convexe de la graine. Les deux cotylédons de 
l'embryon se recouvrent mutuellement. Tl n’y a pas d’amidon, mais des 
matières grasses, huileuses, et albuminoïdes répandues dans toute la 
masse des cellules de l'embryon. 

Lorsque la graine du Th. alata Boj. germe, elle commence par s’enfon- 


(61) €. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA. 385 


cer profondément en terre, puis on voit apparaître à la surface les deux 
cotylédons surmontés par le tégument de la graine qui les recouvre 
comme d’une coiffe et les tient réunis en les empêchant de s’étaler. 
Le tégument de la graine peut persister longtemps dans cette posi- 
tion et nous avons observé des individus chez lesquels les premières 
feuilles étaient déjà complètement développées et les cotylédons encore 
coiffés par ce tégument. Dès que la radicule est sortie de la graine, on la 
voit produire les quatre racines latérales dont il a été parlé plus haut. 
La structure des cotylédons est parfaitement bilatérale. La moitié supé- 
rieure est composée d’un tissu palissadique bien développé qui s'arrête 
aux faisceaux composés de quelques trachées et de quelques tubes cri- 
blés. À mesure que le cotylédon avance en âge, le tissu palissadique se 
réduit et, en même temps, on voit apparaître les raphidines. 

La germination d’une graine d’Hexacentris coccinea est un peu diffe- 
rente. Le tégument de la graine n’est pas soulevé par les cotylédons. 
Ceux-ci y restent enfermés et c’est aux dépens de l’axe hypocotylé qui 
est resté en terre que se développent des tiges adventives. L’axe princi- 
pal reste donc en arrière. Il en est de même de la racine principale, alors 
que les racines latérales seules se développent rapidement. 


On peut se demander si la présence des anomalies curieuses de la tige 
des Thunbergia est en rapport avec le fait que ces plantes sont volubi- 
les. On peut objecter à cette manière de voir que les racines et les pétio- 
les de quelques espèces présentent des anomalies semblables à celles de 
la tige et, qu'en outre, plusieurs espèces non grimpantes ont des anoma- 
lies dans la structure de leur tige. D’un autre côté, les espèces qui pré- 
sentent les anomalies les plus curieuses de la façon la plus marquée sont 
toutes grimpantes et plusieurs espèces qui ne le sont pas possèdent une 
structure de tige régulière (Th. adenocalyx Radl.). Chez les espèces non 
volubiles qui présentent des irrégularités de structure, ces anomalies 
sont parfois très réduites (Th. annua Hochst.). En présence de ces faits, il 
semble difficile d'admettre que la volubilité n’a pas influé sur la consti- 
tution anatomique de ce groupe. Nous admettons que cette cause a joué 
un rôle puissant dans la formation de ces anomalies, rôle qui a consisté à 
developpper dans ce genre la tendance à protéger le liber mou en l’en- 
tourant de tissu plus résistant. Le type primitif aurait été volubile, tandis 
que certains types adaptés de bonne heure à vivre sans soutien auraient 
progressivement réduit leur anomalie jusqu’à ce qu’on n'en trouve plus 
trace. 


BULL. HERB. BOISS., Juillet 4893. 27 


386 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (62) 


Il est curieux de remarquer aussi l’influence que la structure de la tige 
exerce sur celle des autres organes. C’est ainsi que chez le Th. grandi- 
flora nous voyons l’irrégularité très développée de la tige se manifester 
aussi dans le pétiole; la feuille même présente une disposition anormale 
et le pédoncule floral montre une tendance à la formation de coins ana- 
logues à ceux qui inaugurent l’anomalie dans le pétiole. De même dans 
l’H. coccinea Nees, l’anomalie de la tige influe sur la constitution anato- 
mique de la racine. Ceci nous montre que la structure de la tige semble 
ici plus importante pour la classification que celle des autres organes. 


Ce travail, qui sera publié un peu plus tard en entier, a été fait sous la 
direction de M. le prof. Chodat. Qu'il me soit permis de lui en exprimer 
déjà ici ma profonde reconnaissance. Nous avons eu à notre disposition 
les matériaux de l’Herbier Delessert, l’Herbier Boissier, l’Herbier 
De Candolle, l’Herbier du Museum de Paris et enfin ceux de Cöimbra et 
plusieurs types de celui de Munich et de Berlin. Nous saisissons l’occasion 
de remercier MM. prof. J. Mueller, W. Barbey, E. Autran, Alph. et C. De 
Candolle, prof. Ed. Bureau, Bonnet, Henriquez, prof. Radlkofer, Solereder, - 
De Vilmorin et Lindau pour leur concours bienveillant. 


ADDITIONS ET CORRECTIONS 


A LA 


MONOGRAPHIE DU GENRE GALEOPSIS 


PAR 


John BRIQUET 


Pendant l’espace de temps assez long qui s’est écoulé entre la 
publication de notre Monographie du genre Galeopsis' et l’époque où 
nous terminions notre manuscrit, nous avons reçu divers documents 
nouveaux que nous désirons passer rapidement en revue. 

Pour ce qui est des documents de nature anatomique, nous renvoyons 
le lecteur à un travail présenté au Congrès botanique de Gênes en 1892, 
dans lequel nous avons abordé diverses questions concernant les rayons 
« médullaires » et le parenchyme endoxylaire (intraxylaire), questions 
que nous avions laissées pendantes dans notre Monographie*. Nous 
ajouterons seulement ici que parmi les auteurs qui, comme nous, ont 
considéré les rayons « médullaires » secondaires ou situés dans les 
faisceaux, comme représentant simplement des rayons de parenchyme 
ligneux, il faut ajouter M. C.-Eg. Bertrand. Les indications de ce savant 
anatomiste nous avaient échappé lors de la rédaction de nos deux 
mémoires. Par une coincidence singulière, nous nous sommes rencon- 
{rés jusque dans les termes choisis pour désigner le tissu en question. 


1 Briquet, Monographie du genre Galeopsis, un vol. in-40. Paris, 1893 
(P. Klincksieck éditeur). Extrait du tome LILI des Mémoires couronnes et 
mémoires des savants étrangers, publiés par l'Académie royale de Belgique. 

2 Briquet, Sur quelques po’nts de l’analomie des Crucifères et des Dicotylees en 
général (Atti del Congresso Botanico Internazionale, 1892). 


388 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


M. Bertrand a proposé le nom de « rayon de faisceau » !, et nous celui de 
« rayon fasciculaire. » 

Au point de vue systématique nous avons à mentionner quelques 
nouveaux numéros d’exsiccata parus depuis 1891 ou que nous n’avons pu 
nous procurer avant cette époque ?. 


Société Rochelaise. 


No 15432. Galeopsis glaucescens Reut. — C'est le G. Reuteri Reichb. fil.; 
Monogr., p. 243. 

No 2915. Galeopsis bifida v. Boenn. — Cette plante récoltée à Bellevue près 
Bambervillers (Vosges), par M. Ch. Claire, est bien en effet une forme du 
G. Tetrahit var. bifida Lej. et Court. ; Monogr., p. 301. 

No 2695. Galeopsis Reichenbachii Reut. — Cette plante récoltée par M. Jordan 
de Puyfol au-dessus de la station de Livran (Cantal), appartient, comme tous les 
autres échantillons du centre de la France que l’on attribue au G. Reichenbachii, 
non point à cette variété, mais à des formes de passage entre les var. arvensis 
Schlecht. et Reichenbachii Rap. Voy. Monogr., p. 301. 

No ? Galeopsis nepetaefolia Timb. — Les échantillons que nous avons sous les 
yeux sont bien différents du G. dubia var. nepetaefolia Brig., que Timbal-Lagrave 
avait cru devoir élever au rang d’espece. Cette dernière plante est facilement 
reconnaissable à ses petites fleurs jaunes, ses calices et ses feuilles supérieures 
couverts d’un indument velouté et soyeux. La plante récoltée par M. Marcais 
appartient au G. Ladanum var. Kerneri Briq.; Monogr., p. 250. — Elle se 
rapproche, par la dentelure robuste des feuilles inférieures, de la var. odontata. 


Flora exsiccata austro-hungarica. 


No 213%. Galeopsis speciosa Mill. — C'est le G. speciosa var. speciosa Briq. ; 
Monogr., p. 286. 

No 2135. Galeopsis Tetrahit L. — Ces échantillons, récoltés par M. Pernhofer 
près du monastère de Seckau (Styrie supér.), appartiennent à des formes de pas- 
sage entre les var. sélvestris Schlecht. et Verloti Brig. Les échantillons douteux 
comme ceux-ci, que nous avons dans notre monographie rapportés à la var. 
Verloti, sont communs dans les régions montagneuses de l’Europe centrale. 


1 C.-Eg. Bertrand, Théorie du Faisceau, p. 36 (Bull. scient. du Nord, 
2me série, ann. 1880). 

2 Ces numéros ont été étudiés dans les collections Barbey-Boissier (Herbier 
général postérieur à Boissier). 


(3) J. BRIQUET. MONOGRAPHIE DU GENRE GALEOPSIS. 389 


No 2136. Galeopsis Murriana Borb. et Wettst. — Plante extrêmement remar- 
quable, dont M. de Wettstein donne en note une bonne description. L'auteur, . 
de même que M. Murr!, fait du G. Murriana un hybride des G. Tetrahit et 
speciosa. Nous ne pouvons pas nous expliquer, dans cette hypothèse, d’où pro- 
viendrait l’indument mou qui orne les feuilles et les pétioles. Si les caractères 
qui rattachent cette plante au G. speciosa sont faciles à reconnaître par les belles 
corolles d’un jaune soufre, il nous semble non moins aisé de retrouver le 
G. pubescens dans les feuilles larges, arrondies-subtronquées à la base, molles et 
dans le port général. Nous serions donc enclin à voir dans les beaux échantillons 
publiés par M. de Wettstein un G. pubescens X speciosa. La fécondité très déve- 
loppée du G. Murriana sera à examiner avec soin. Si les indications données à 
ce sujet par l’auteur autrichien se vérifient, il sera peut-être plus exact de consi- 
dérer la plante en question comme une espèce à classer entre les G. pubescens et 
speciosa, différant du premier par ses fleurs et du second par ses feuilles. Relevons 
dans la description de M. de Wettstein un détail qui serait assez nouveau, s’il 
était certain, c’est l'indication de formes gynodynames chez le G. speciosa. Nous 
ne connaissons que des cas très rares de fleurs vraiment gynodynames dans le 
genre Galeopsis, ce sont ceux cités par M. Moewes ?. Par un rapprochement bien 
compréhensible, le savant viennois a assimilé les formes à petites fleurs des 
Galeopsis avec celles des Thyms et des Menthes. Mais les deux catégories de 
fleurs sont dissemblables ; il ne faut confondre l’heteranthie avec la gynodioecre. 
La première est caractérisée par des fleurs de tailles différentes mais hermaphro- 
dites ; la seconde est définie par des formes parviflores femelles à androcée réduit. 

No 2137. Galeopsis bifida v. Benn. — M. de Weltstein fait remarquer un 
caractère différentiel que nous avons omis dans notre description de cette 
variété, c’est l’absence de glandes stipitées sous les nœuds caulinaires. L'obser- 
vation est exacte, mais ne saurait changer la valeur hiérarchique que nous avons 
attribuée au G. bifida, pour la raison que le caractère indiqué s’efface comme les 
autres dans les formes de transition, et que beaucoup d'échantillons appartenant 
au subsp. Tetrahit le présentent aussi. 

No 2138. Galeopsis Pernhofferi Wettst. — Ces exemplaires récoltés par 
M. Pernhoffer au pied du Ralvarienberg près de Seckau (Styrie supér.), appar- 
tiennent exactement au G. speciosa var. pallens Brig. ; Monogr., p. 289. L’inter- 
prétation de cette plante, sur laquelle nous manquions totalement de renseigne- 
ments, comme un hybride de la formule speciosa X Tetrahit var. bifida nous 
paraît fort plausible. 

Nous ferons seulement remarquer que cette plante ayant été décrite déjà en 
1818 par Fries sous le nom de G. Tetrahit var. pallens, le @. Pernhofferi doit, 
aux termes des Lois de la nomencl. art. 58, porter le nom de @. pallens. 


1 Murr in Oesterr. bot. Zeitschr., t. XXXVII, p. 238 (ann. 1888) et ın 
Progr. der Innsbr. Oberrealschule, 1890-91. 
2 Voy. Briquet, Monographie du genre Galeopsis, p. 160. 


390 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


No 2139. Galeopsis pubescens Bess. — Les échantillons distribués appartiennent 
à la var. Carthusianorum Briq.; Monogr., p. 281. Un ou deux d’entre eux, 
comme cela arrive souvent, passent à la var. genuina Metsch. 


Flora of Alaska. 


N° 1556. Galeopsis Tetrahit L. — Cet échantillon récolté au voisinage de 
Sitka est nne forme velue que nous rapportons à la var. Verloti, à cause de son 
port maigre, de ses feuilles étroites, en coin à la base, et de son labiole corol- 
laire arrondi. Les renseignements faisant défaut, nous ne savons pas si cette 
plante est naturalisée ou indigène. 


West Szechuen and Tibetan Frontier. 


No 113. Galeopsis Tetrahit L. — Les beaux échantillons récoltés par M. Pratt 
appartiennent à la var. arvensis Schlecht. Les verticillastres hérissés et à gros 
calices tiennent un peu de la var. Reichenbachir Rap. et les feuilles à serrature 
très robustes de la var. lazistanica Brig. La trouvaille du botaniste anglais 
étend considérablement vers l’orient l’aire du G. Tetrahit, et rend moins invrai- 
semblable la spontanéité de cette espèce dans l'Alaska. 


Varia. 


D'obligeants renseignements fournis par M. de Borbas nous permettent de 
compléter ce que nous avons dit des G. flavescens, leiotricha et Frehi de cet 
auteur. Les G. flavescens et lerotricha sont des formes parviflores du G. speciosa ; 
la corolle du premier est concolore, celle du second est lavée de violet. Le 
G. Frehi est une forme parviflore du @. dubia. M. de Borbas insiste sur ce que 
ces formes représentent de bonnes variétés. 

Il est très difficile de discuter la valeur de formes que l’on ne connaît pas de 
visu, et nous ne voyons pas d’inconvenient à suivre, sur ces points, notre 
confrère hongrois qui a sur nous l’avantage d’avoir sous les yeux les plantes en 
litige. Toutefois nous ne pouvons nous empêcher d'attirer encore une fois 
l'attention sur les faits d’heteranthie qui sont particuliers au genre Galeopsis. 
Le G. Ladanum, dont nous avons suivi de près les différentes variétés sous ce 
rapport, présente très souvent dans un même lieu des échantillons grandiflores 
et parviflores, sans que les différences de dimension dans la corolle soient fixées 
ou héréditaires; ce sont de simples états en rapport avec la pollination croisée 
qu'opèrent des insectes de tailles différentes. Dans certaines contrées, on ne 
trouve que des pieds parviflores ou des pieds grandiflores. On concoit qu'il soit 
alors bien facile, si on borne ses observations à cette contrée, de se laisser illu- 


(5) J. BRIQUET. MONOGRAPHIE DU GENRE GALEOPSIS. 391 


sionner sur la valeur et la signification du caractère morphologique que l’on 
interprète. Il serait done prudent, avant de trancher la question, de soumettre 
les formes en litige à une étude sérieuse, et surtout de se familiariser avec l’hete- 
ranthie des races typiques dans toute l’étendue de leur aire. Nous avons observé 
des échantillons parviflores, soit du G. speciosa, soit du G. dubia, mélangés 
parmi les grandiflores, et sans aucune apparence d'indépendance, sur plusieurs 
points de l’aire de ces deux espèces. Il nous paraît par conséquent très probable 
que les formes décrites par M. de Borbas se comportent aux variétés typiques, 
comme les échantillons parviflores du @. Ladanum à l'endroit de leurs variétés 
respectives. Quant aux différences de couleur que présente la corolle, nous ne 
pouvons leur concéder qu'un intérêt biologique vu leur grande variabilité. 


Errata. 


Enfin, notre errata ayant été établi un peu rapidement, nous profitons de 
l'occasion pour le compléter 1. 
Pages III, note, dernière ligne. Ajouter : Romieux (Genève). 
» A2, ligne 25. Après avec, ajouter les. 
» 20%, ligne 15. Au lieu de est, lire et. 
» 248, ligne 9. Au lieu de Boréges, lire Barëéges. 
» 249, ligne 3. Au lieu de Iris, lire insula. 
» 293, ligne 8. Au lieu de raririssima, lire rarissima. 
» 295, ligne 10. Au lieu de bonam, lire bona. 
» 256, ligne 12. Au lieu de Tübendorf, lire Dübendorf. 
» 257, ligne 4. Au lieu de provins, lire Provins. 
» 257, ligne 11. Au lieu de Hebier, lire Hétier. 
» 257, ligne 20. Au lieu de Geerslisberg, lire Geerlisberg. 
» 261, ligne 14. Au lieu de Alvenen, lire Alveneu. 
» 261, ligne 15. Au lieu de Triniz, lire Trimmiz. 
» 261, lignes 21 et 22. Au lieu de Andur, lire Andeer. 
» 266, ligne 9 avant la fin. Au lieu de «.Ludwig », lire « Ludwig ». 
» 267, ligne 15. Apres siccas, biffer semper. 
» 269, ligne 12 avant la fin. Au lieu de extenuatis, lire extenuata. 
» 270, ligne 15 avant la fin. Au lieu de Kegel, lire Regel. 


1 Nous ne pouvons, à l’occasion de ce complément, qu’insister encore une fois 
sur notre remarque concernant les noms de localités (p. 304). Rien ne choquant 
davantage les botanistes locaux que de voir les noms locaux estropiés, nous 
n'avons pas hésité à donner de l'extension à cette liste, pour une partie de 
laquelle nous sommes redevable aux indications de M. le professeur Jäggi, de 
Zurich. A côté de cela, nous nous apercevons qu'il n’est pas facile de mener à 
bien une impression de longue haleine à distance. 


392 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Pages 270, ligne 16 avant la fin. Au lieu de Schmidt, lire Schmitz. 


270, ligne 2 avant la fin, et 272, dernière ligne. Au lieu de Moench, lire 
Münch. 

271, ligne 3. Au lieu de Bomingen, lire Boningen. 

271, ligne 15. Au lieu de Kaller, lire Haller. 

275, ligne 2 avant la fin. Au lieu de geminam, lire genuinam. 

277, ligne 9 avant la fin. Au lieu de parvis sparsa, lire parvis conspersa. 

279, ligne 3. Au lieu de Sckern, lire Sekera. 

270, ligne 2 avant la fin, et 281, ligne 14 avant la fin. Au lieu de 
Duckelsscherben, lire Dinkelscherben. 

280, ligne 15 avant la fin. Au lieu de laco, lire lacu. 

283. Numéro d'ordre du G. speciosa. Au lieu de 8, lire 6. 

287, ligne 12 avant la fin. Au lieu de Admant, lire Admont. 

287, ligne 8 avant la fin, et 302, ligne 10. Au lieu de Kitzbübel, lire 
Kitzbühel. 

287, ligne 6 avant la fin. Au lieu de Patznau, lire Patznaun. 

288, ligne 18 avant la fin. Au lieu de Schomdorf, lire Schorndorf. 

288, ligne 10 avant la fin. Au lieu de Gatzwiller, lire Gutzwiller. 

288, ligne 9 avant la fin. Au lieu de Sus et Schnolz, lire Süs et Schuolz. 

288, ligne 3 avant la fin. Au lieu de prope Krüttli (Graubünd.) : leg 5 
Muret, lire prope Tarasp : leg. Krättli, Muret in h. Tur. helv. 

288, dernière ligne. Au lieu de Turgioni-Tozetti, lire Targioni-Tozetti. 

289, ligne 1. Au lieu de Betuz, lire Betaz. 

294, ligne 8. Au lieu de Valeyres, lire Valleyres. 

294, ligne 12. Au lieu de Sacconex, lire Saconneæ. 

295, ligne 6 avant la fin. Au lieu de Gongdon, lire Congdon. 

296, lignes 7 et 8 avant la fin. Au lieu de rie et attenuatıs, 
lire cuneiformia et attenuata. 

297, ligne 9 avant la fin. Au lieu de Mortier, lire Morthier. 

300, ligne 5. Au lieu de Müfenen, lire Nufenen. 

30%, lignes 1 et 4. Au lieu de stendel, lire Steudel. 

304, ligne 14. Au lieu de Operi finem faciens, lire Opere perfecto. 

321, lignes 10, 15 et 16. Au lieu de fanin, lire tannin. 

323, ligne 9. Au lieu de fin, lire fin. 


= Le soussigné a réussi à engager un jardinier allemand, nommé 
Schlechter, fixe dans la Colonie du Cap, pour recolter des plantes du 
; sud de l'Afrique (Phanérogames et Cryptogames). 

= Des centuries de ces plantes seront distribuées à des époques régu- 
: | Jières: elles seront déterminées par le De avec l'aide de plusieurs 


“spécialistes. 
Les 600 numéros parvenus jusqu'ici atteindront un millier de 


R numeros environ avant la fin de l’année; ils proviennent de la partie 
sud-ouest de la Colonie et sont dans un état irréprochable de conser- 
 vation. 

_ Sur mon conseil, Schlechter s’est rendu actuellement dans les 
districts nord-est de la Colonie; il entreprendra l’année prochaine 
Er l'exploration botanique du Transvaal. 

Les prix des six centuries à distribuer avant la fin de cette année, 
de même que celui des suivantes, est fixé à 35 fr. par centurie; il sera 


: x perçu à à la réception de chaque centurie. 

Quelques centuries pourront, si on le désire, être échangées contre 
des collections d’autre provenance, de préférence contre des plantes de 
l'Afrique tropicale. 

__ Adresser tous les renseignements et demandes au soussigné 

Ni. | D: Hans SCHINZ, 


2 Professeur de botanique à l’Université. 


BZ 


Zurich (Suisse), Seefeldstrasse. ; 
15 novembre 1892. 


OBSERVATION 


’ 


Les auteurs des tr avaux insérés dans le Bulletin de r i 
ont droit gratuitement à trente exemplaires € en a age] 


ir 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


| CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 


Tome L 1893. 


à CHAMBÉSY près Genève (Suisse). 


à. 


SOMMAIRE DU N° 8. — AOÛT 1893. 


L — &@--E. Post ei E. Autran. — PLANTE POSTIANÆ. 
SHASCIBIESSNT Ne PPT EE ee iin. 

IL — É. de Wildeman. — QUELQUES MOTS SUR LE PE- 
DIASTRUM SIMPLEX Meyen (avec une planche)... .... 

III. — John Briquet. — TROIS PLANTES NOUVELLES POUR 
LA FLORE FRANÇAISE... ae 


N ae: Cogniaux. — NOTES BIBLIOGRA PHIQUES 
= SUR LES OUVRAGES DE BOTANIQUE DE M. BARBOSA 


RADARS 
NV. — Francois Crepin. — QUELQUES MOTS SUR LES ROSES 
DE L'HERBIER DE BESSER. u... Dee 
PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : 


PrancHe 19. — Pediastrum simplex Meyen. 


l'e année. NON: Août 1898. 


TT TT TT ST PR RL TD DT LT DT TT ST LT RTS LT L SLT LL LL LT DT LL LL LL TT TTL 


BULLETIN DE L'HERBILR BOISSIER 


PLANTÆ POSTIANÆ 


quas enumerant 


GEB POS .E. AIUMRE EN 


NOVAS SPECIES DESCRIPSIT G.-E. POST 


FASCICULUS VI 


INTRODUCTION 


Nous avons commencé notre voyage de Damas le 22 juillet 1892. 

Le premier jour, nous suivimes le plateau au pied des Qalabât de 
Mezzi, plateau presque dénudé de toute végétation, pendant lété, sauf 
dans les parties irriguées. Après l’avoir suivi pendant environ cinq heures, 
nous nous dirigeämes vers le pied de l’Hermon, qui dresse sa grande 
sommite chauve au-dessus des collines. 

Passant par Ain-esh-Sha’arah, nous traversämes la pittoresque gorge 
d’Irni, pour faire ensuite l’ascension de la partie australe de l’Hermon, 
d’une hauteur de 2400 metres. Dans les rochers et les alpages de cette 
région, nous avons rencontré une flore alpestre, moins riche que celle 
des parties correspondantes du Liban, vu la sécherésse du climat, mais 
néanmoins intéressante. Après avoir parcouru cette sommité en dos de 
baleine, du nord au sud, nous descendimes à Mejdel-Shems, village à 
deux heures de distance de Baniäs, à 1300 mètres d'altitude. 

Descendant ensuite jusqu'au château de Baniäs et au Tel-el-Qädi, nous 
remontämes vers le lac de Phiala, ancien cratère d’un volcan qui a vomi 
une épaisse couche de lave sur les collines au pied austro-oriental de 


BULL. HERB. BOISS., aotıt 1893. 28 


394 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


l’Hermon. Dans le lac nous avons trouvé quelques intéressantes plantes 
aquatiques. 

Nous traversons alors le plateau élevé du Jaulän (Gaulonitis), qui 
s'étend entre l’'Hermon au nord, jusqu'au Jebel ’Ajlün (Gilead) au sud et 
dont la surface est recouverte d’une terre d’un brun foncé, très fertile, 
formée par la décomposition des laves rejetées par de nombreux 
cratères qui dominent la plaine. 

Dans sa partie orientale, ce plateau se nomme Haurân (Auranitis), 
borné à l’est par le Jebel-ed-Durüz (Alsadami Mons). Les torrents qui 
descendent de ces montagnes ont tracé, vers le côté occidental, de pro- 
fondes gorges, dans lesquelles coulent, vers la vallée du Jourdain, les 
eaux des fleuves Yarmüq (Hieroma) et Wadi-el- Arab. 

Les murailles presque perpendiculaires de ces grandes tranchées 
laissent voir, comme structure géologique, une épaisseur de 800 mètres 
environ de rochers, au-dessous de la plaine. Il parait que les couches les 
plus inférieures sont du crètacé syrien. 

Les volcans vomirent sur ces roches calcaires une couche de lave qui a 
rempli les ravins. Les torrents tranchèrent cette couche et lui surimpo- _ 
sèrent une autre couche de calcaire. Une autre éruption a rempli ensuite 
la vallée de laves; le fleuve a tranché toutes ces couches, montrant d’une 
maniére très saisissante les perturbations géologiques de cette région. 

Des fontaines chaudes à Ard-el-Hammch, au fond de la profonde tran- 
chée du Yarmüq, à 120 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée, 
témoignent de la chaleur des rochers, dans la profondeur du sol. 

La couche de lave se termine subitement, à mi-chemin entre el-Mezeirib 
et et-Turrah; les rochers calcaires du plateau d’Ajlün émergent alors à 
la surface. 

Nous avions l'intention de traverser Giléad et Moab en zigzag, pour 
en étudier la flore estivale, puis de compléter notre voyage par une excur- 
sion autour de la mer Morte. Mais nous fümes contraints de rebrousser 
chemin vers Damas, vu l’état de demi-guerre entre le gouvernement et 
les arabes; nous nous dirigeämes par mer sur Jaffa et recommencämes 
notre voyage botanique de Jérusalem. 

Descendus à Mar Saba, nous remontons alors vers Bethléem et nous 
nous rendons en voiture à Hébron. 

D'Hébron, nous descendons obliquement vers Zuweiral-el-foga, puis 
traversons la grande gorge du Wadi-Zuweirah au Ras-Hish, qui forme 
le delta des torrents Zuweirah et Muhawwrat et qui est un terrain fort 
riche pour le botaniste. 


(3) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTÆ POSTIANE. 395 


Nous nous sommes alors dirigés vers le bas-fond de la mer Morte, en 
passant par un étroit chemin entre le rivage et le Jebel-Usdum. Puis, 
revenus à Räs-Hish, nous passons auprès de la côte, à M.-Baghik. 

A une distance d'environ deux kilomètres, se trouve dans cette gorge 
une source d’eau pure et douce. Un ruisseau en provient, qui coule 
pendant un kilomètre environ, entre les roseaux et les buissons, pour se 
perdre dans le sable. 

De M.-Baghik, nous longeämes la côte, en passant par Sebbeh (Masada) 
et Ain-Jidi (Engaddi ou Hazezon-Famar). Après avoir passé une journée 
auprès de cette charmante fontaine, au milieu du désert sauvage, pour y 
étudier sa belle flore de l’été, nous montämes, par un affreux chemin, 
Sur le premier plateau de la vallée de la mer Morte. Puis, par un chemin 
assez facile, nous gagnämes Bethléem et Jérusalem. 

Le samedi 27 août, nous vimes le premier train qui arrivait sur la 
ligne ferrée française de Jaffa à Jérusalem. 

Nous donnons ici une liste de nos récoltes pendant ces deux voyages, 
en y ajoutant quelques plantes recueillies dans quelques autres endroits 
de la Syrie et de la Palestine, depuis l'apparition de notre cinquième 
fascicule. 


396 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN I 


Glaucium luteum Scop. P. 122. 
Tel-el-Hesi, le 15 avril 1892. No 185. 
Mathiola oxyceras DC. P. 155. 
Tel-el-Hesi, le 15 avril 1892. No 186. 
Fibigia obovata Boiss. P. 258. 
Au sommet du Hermon, au-dessus de ’Irni. No 187. 
Lepidium latifolium L. P. 359. 
Entre Medjel-Shems et Birkat-er-Räm, le 26 juillet 1892. No 188. 
Zilla myagroides Forsk. P. 408. 
Räs-Hish [Wadi Zuweirah], le 23 août 1892. No 189. 
Raphanus raphanistrum L. P. 401. 
Entre Medjel-Shems et Birkat-er-Râm, le 28 juillet 1892. No 190. 
Ochradenus baccatus DC. P. 422. 
Entre Zuweirat-el-foqa et Zuweirat-el-Tahta, le 23 août 1892. No 191. 
Reseda muricata Presl. P. 431. 
M-Baghik, le 24 août 1892. No 191 12. 
Gypsophila Rokejeka Del. P. 543. 
Katanah, le 23 juillet 1892. No 192. 
Silene Astartes Bl. Fl. Or., Suppl. P. 102. 
Entre ’Ain esh-Sha’arah et ‘Irni, le 26 juillet 1892. No 19%. 
Nouvelle pour l’Anti-Liban. 
Glinus dictamnoides L. P. 756. 
Sur le bord du réservoir à Irza’ [el-Leja], le 28 juillet 1892. No 199. 
Nouvelle pour cette région. 
Tamarix mannifera Ehr. P. 779. 
Räs-Hish | Wadi-Zuweirah], le 23 août 1892. No 195. 
Reaumuria Palæstina Boiss. P. 760. 
Dans les vallées et les marais salins autour de la mer Morte, le 23 juillet 
1892. 
Räs-Hish | Wadi-Zuweirah], le 23 juillet 1892. Nos 196 et 197. 
Alcea lavateræflora DC. P. 828. 
"Ain-esh-Sha’arah, le 25 juillet 1892. 


(5) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTÆ POSTIANÆ. 


Malvella Sherardiana L. P. 834. 
Abutilon muticum Del. P. 856. 
"Ain-Jidi, le 26 août 1892. No 198. 
Zygophyllum dumosum Boiss. P. 911. 
Wadi-Jerräh, le 23 août 1892. No 200. 
Fagonia Bruguieri DC. P. 905. 
M-Baghik, le 24 août 1892. No 201. 
Haplophyllum tuberculatum Forsk. P. 939. 
M-Baghik à Masada, le 24 août 1892. Nos 202 et 203. 
Ruta Chalepensis L. var. £. bracteosa Boiss. P. 922. 
Château de Banias, le 26 juillet 1892. No 204. 


397 


398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN Il 


Zizyphus Lotus L. P. 12 
Ard-el-Hammeh [M-Kös], le 31 juillet 1892. No 205. 
Zizyphus Spina-Christi L. P. 13. 

"Ain-Jidi, le 26 août 1892; plaine de Banias, le 28 juillet 1892. Nos 206 
et 207. 

Rhamus Palæstina Boiss. P. 16. 

Château de Banias, le 26 juillet 1892. 

Pistacia Terebinthus L. P. 6. 
Plaine de Banias, le 26 juillet 1892. 
Moringa aptera Gærtn. P. 23. 
Ard-el-Hammeh [M-Kes], le 31 juillet 1892. No 208. ’Ain-Jidi, le 25 août 
1892. 
Moringa pterygosperma Gærtn. P. 23. No 20812. 
Collège américain, Beyrouth, le 20 septembre 1892. Cultivée. 
Retama Roetam Forsk. P. 37. 
Ard-el-Hammeh [M-Kès], le 31 juillet 1892. No 210. 
Ononis vaginalis Vahl. P. 59. 

Wadi-en-När, le 21 août 1892. No 209. 

Nouvelle pour cette region. Tres commune, mais toujours sur les pentes 
orientales des montagnes de la Palestine occidentale et du Liban. Commune 
dans l’Anti-Liban et le Jaulän. 

Trifolium modestum Boiss. P. 137. 

Mejdel-Shems, le 25 juillet 1892. 

Nouvelle pour l’Anti-Liban. 

Trifolium repens L. var. macrorhizum Boiss. P. 145. 

Region alpestre de la partie méridionale du Hermon, le 25 juillet 1892. 
No 211. 

Nouvelle pour la Syrie. 

Dorycnium rectum L. P. 161. 

Tel-el-Qädi, le 26 juillet 1892. 

Nouvelle pour cette region. 

Glycyrrhiza glabra L. P. 202. Var. glandulifera Reg. et Herd. 

M-Kès, le 31 juillet 1892. 


(7) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANE. 


Alhagi Maurorum DC. P. 558. 
M-Baghik, le 24 août 1892. No 212. 
Cassia obovata Collad. P. 632. 
"Ain-Jidi, le 25 août 1892. No 213. 
Nouvelle pour la Palestine. 
Prosopis Stephaniana Willd. P. 633. 
Ard-el-Hammeh [M-Kes], le 31 juillet 1892. 
Acacia tortilis Hayne. P. 636. 
Wadi-Jerräh, le 23 août 1892. Nos 214 et 215. 


399 


Je pense que c’est une variété d’Acacia Seyal Del. Les Arabes partout 


l’appellent Seyyäl. 
Rosa dumetorum Thuill. Fl. Or., Suppl. P. 214-215. 
Entre "Ain-esh-Sha’arah et ’Irni, le 25 juillet 1892. No 216. 
Myriophyllum spicatum L. P. 755. 
Birket-er-Räm, le 26 juillet 1892. No 217. 
Hydrocotyle natans Cyr. P. P. 820. 
Dans l’eau, entre el-Quneiterah et Nawa, le 28 juillet 1892. No 218. 
Nouvelle pour la region transjordanique. 
Scaligeria Hermonis Post. — Species nova. 


Radice avellanæ magnitudine, globosa, subtus fibrillifera; caule gracili 
tereti elato, alternatim paniculatim ramoso; foliis***; umbellis æqualiter et 


longiuscule 2-3-radiatis, involueri phyllis 1-2 lanceolato-subulatis radiis 
multoties brevioribus, involucelli phyllis 4-8 lanceolatis acuminatis inæqua- 
libus pedicellis subduplo brevioribus; pedicellis longioribus fructu lon- 
gioribus ; fructu subgloboso ; stylo depresso-mamillari stylis recurvis bre- 
viori @) vel @). 

Habitat ad vias et in agris prope ’Ain-esh-Sha’arah [Hermonis, 4200 pedes]; 
floret Junio. No 219. 

Species aspectu S. capillifoliæ Post, et ei affinis, differt umbellis longius- 
cule 2-3-radiatis, pedicellis involucelli phyllis et fructubus longioribus. 

Planta 3-pedalis, radii 6-15 lineas longi, umbellula ad 12-floræ, fructûs 
lineam longi. 


Falcaria Rivini Host. P. 8992. 


Nawa [Jaulän], le 28 juillet 1892. 


Exoacontha heterophylla Lab. P. 1069. 


Mejdel-Shems [Hermon], le 25 juillet 1892. 


Daucus Blanchei Reut. P. 1077. 


Château de Baniäs, le 26 juillet 1892. No 220. 


400 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN Ill 


Lonicera Etrusca Santi. P. 5. 
"Ain-esh-Sha’arah [ Antilebanon], le 23 juillet 1892. 
Pterocephalus pulverulentus Boiss. et Bl. P. 152. 

Irbid [Jaulân], le 29 juillet 1892. No 221. 

Conyza Dioscoridis Rauw. var. obtusifolia Post. 

Foliis oblongo-ellipticis, obtusis, obsolete repando-dentatis. Inflorescentia 
valde prolifera. Capitulis eis typi duplo minoribus. 

Ad rivulæ ripam apud Engaddi, 23 août 1892 No 222. 

Evax Anatolica Boiss. et Held. P. 245. 
Sur les flancs de l’Hermon méridional, le 25 juillet 1892. No 225. 
Francoeuria crispa Forsk. P. 206. 
M-Baghik ; "Ain-Jidi; le 23 et le 25 août 1892. No 223. 
Carlina corymbosa L. var. involucrata Boiss. P. 449. 
Chäteau de Banias, le 26 juillet 1892. Commune. 
Nouvelle pour cette région. 
— — var. libanotica Boiss. 
Au-dessus de Gergesa [Gaulonitis], le 31 juillet 1892. 
Nouvelle pour le Jaulän. 
— — var. microcephala Post. 

Capitula parva avellanæ magnitudine vel majora sed nuce minora, invo- 
lucri phyllæ densæ breves capituli diametrum dimidium æquantes. 

Izra’ [Leja], le 28 juillet 1892. 

Habitat in terris transjordanicis, communis. 

Cynara Auranitica Post. — Species nova. 

Perennis ; caulibus crassis elatis araneoso-canis, corymbose 2-5 cephalis : 
foliis radicalibus ** ; caulinis sessilibus decurrentibus, ambitu ovato-lanceo- 
latis longissimis amplissimis, supra glabratis, infra araneoso-canis, in seg- 
menta magna longe lanceolata late decurrentia integra vel parce et breviter 
lobata pinnatisectis lobis breviter triangularibus in spinam validam abeun- 
tibus; foliis superioribus diminutis; capitulis magnis pedunculatis, a basi 
truncato umbilicato ovato-turbinatis; involucri apice constricti glabri phyllis 
imbricatis coriaceis rubellis, inferioribus reflexis vel patulis in appendicem 


(9) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTÆ POSTIANE. 40 


triangulari-lanceolatam longe acuminatam spinosam, superioribus adpressis 
in appendicem ovatam breviter acuminatam spinosam vel spinulo-mucro- 
natam abeuntibus; flosculis intense purpureis ; acheniis subtetragonis basi 
modice attenuatis. 

Habitat in agris Gaulonitis et Auranitis; floret julio et augusto. No 224. 

Planta 2-3-pedalis, folia caulina inferiora 2 pedes longa, 20 pollices lata, 
segmenta majora 10-pollices longa basi 2 lata, capitula % pollices longa 3 
lata, involueri phyllæ longiores 3 pollices longæ. 

Species pulcherrima €. syriacæ affinis, differt foliorum magnitudine cum 
rachide latius alato, capitulorum magnitudine, et præsertim phyllorum forma 
et magnitudine. 

Carthamnus flavescens Wilid. P. 709. | 
Entre Qatanah et ’Aïn-esh-Sha’arah [Plaine de Damas], le 23 juillet 1892. 
Helminthia echioides L. P. 742. 
Entre Mejdel-Shems et Birket-er-Râm, le 26 juillet 1892. No 226. 
Lactuca viminea L. P. 818. 
Entre Mejdel-Shems et Birket-er-Räm, le 26 juillet 1892. 
Nouvelle pour l’Anti-Liban. 


m 
=) 
19 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN IV 


Cordia Gharafe Forsk. — C. subopposita DC. [Non cite dans le Flora 
orsentalis]. 
Floribus eis De Candolleo descriptis duplo minoribus. 
Ad fruticetas apud Engaddi, le 23 août 1892. No 296. 
Nouvelle pour la Palestine. 
Statice pruinosa Boiss. P. 885. 
Zuweirat-el-Foga, le 22 août 1892. No 227. 
Salvadora Persica Garein. P. 43. 
"Ain-Jidi, le 25 août 1892. No 228. 
Dans le Flora Orientalis de Boissier, au genre Salvadora, il dit « bacca 
parce carnosa. » En effet les fruits sont très succulents, et difficiles à 
dessécher. 
Leptadenia pyrotechnica Forsk. P. 63. 
Habitat ad Räs-Hish [ Wadi-Zuweirah], in glareosis ad ostium torrentis; 
floret augusto et septembro. No 273. 
Nouvelle pour la Palestine. 
Calotropis procera Willd. P. 57. 
"Ain-Jidi, le 25 août 1892. 
Cynanchum acutnm L. P. 60. 
M-Baghik, le 24 août 1892. No 229. 
Heliotropium supinum L. P. 127. 
Izra’, [Leja|, le 28 juillet 1892. No 230. 
Nouvelle pour cette région. 
Heliotropium Europæum L. P. 130. 
Ard-el-Hammeh [M-Kes], le 31 juillet 1892. No 331. 
Heliotropium Bovei Boiss. P. 136. 
Dans les fissures des rochers, pres d’Irbid [Jaulän], le 29 juillet 1892. 
No 232. 
Nouvelle pour cette region. 
Heliotropium luteum Poir. P. 141. 
M-Baghik, le 24 juillet 1893. 
Heliotropium Persicum Lam. P. 147. 
Dans la plaine au-dessous de ’Ain-Jidi, le 25 Août 1892. No 233. 


(41) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTÆ POSTIANÆ. 403 


Convolvulus glomeratus Choisy var. sericeus Post. 

Foliis utrinque sericeis canis, basi obtuse cordato-sagittatis nec hastatis. 
Dans la plaine, sous Engaddi, le 23 août 1893. 

M. Kersten a trouvé cette espèce près du pont de Damieh, sur le Jourdain. 

Solanum coagulans Forsk. P. 286. 

"Ain-Jidi, le 25 août 1892. 

Hyoscyamus albus L. var. desertorum Boiss. P. 296. 
Dans le wadi au pied de Sebbeh [Masada], le 24 août 1892. 
Nouvelle pour cette localité. 

Verbascum ptychophyllum Boiss. P. 313. 
"Ain-esh-Sha-arah, le 25 juillet 1892. 

Verbascum Sinaiticum Bth. P. 318. 

Izra’ [Leja], le 28 juillet 1892. No 235. 

Nouvelle pour cette région. 

Verbascum Gadarense Post. — Species nova. 

Bienne; caule elato rubello, pube stellato adpresse et deterse tomentoso, 
foliis longe decurrentibus fere bialato; foliis rosularum flavidis, pube 
stellato dense et adpresse tomentosis, oblongis, plus minusve lobatis, crenatis, 
imprimis undulatis tandem planis, caulinis adpresse stellato-tomentellis, 
inferioribus oblongis longe decurrentibus plus minusve lobatis crenatis, 
floralibus cordato-triangularibus acuminatis brevius decurrentibus, margine 
obsolete crenatis vel integris; floribus mediocribus 1-8 in glomerulis dissi- 
tis; bracteis superne diminutis; pedicellis calyce subæquilongis vel brevio- 
ribus; calyce adpresse stellato-puberulo [sesquilineam vix longiore] ad 
basin in lacinias ovato-lanceolatas fisso; corolla flava extus glanduloso- 
puncta pube stellata hirtula ; filamentis purpureo-lanatis. 

Habitat ad pagum M-Kès [Gadara] ; floret julio et augusto. No 236. 

Planta 4-6-pedalis, folia rosularum 5-10 pollices longa, caulina 3-5 pol- 
lices longa, 1 lata, superiora valde diminuta, flores 10 lineas lati. 

Species ad gregem V. Tripolitani et V. sinuati accedens, sed differt egre- 
gie foliis omnibus plus minusve longe decurrentibus : V. Gileadensi Post, 
similis, differt foliis crenatis nec dentatis. 

Verbascum fruticulosum Post. — Species nova. 

Perenne; caule basi ligneo, modice elato, toto pube stellata dense pannoso ; 
foliis crassis crenatis, inferioribus oblongis obtusis margine undulatis, supe- 
rioribus ovato-lanceolatis basi cordatis amplexicaulibus acutis, floralibus 
ovato-cordatis breviter acuminatis; floribus solitariis breviuscule peduneu- 
latis mediocribus; bracteis lanceolatis acuminatis calyce paullo brevioribus; 
calyce [3 lineas longo] fere ad basin in lacinias acutas lanceolatas partito;; 
corolla flava extus dense stellato-tomentosa; filamentis purpureo-lanatis, 
antheris reniformibus; capsula tomentosa cito glabrescente sphærica mucro- 
nata calyce breviore. 


40% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


Habitat in Wadi-en-När inter Jerusalem et Mar-Saba; floret julio et 
augusto. No 237. 

Planta fruticulosa 1 1/2-3 pedes alta et lata, basi lignea cortice albo longi- 
tudinaliter fisso, folia inferiora 1-4 pollices longa, 6-12 lineas lata, supe- 
riora diminuta, flores 6-8 lineas lata. 

Species V. rotundifolia affinis, sed folia rotunda deficiunt. Specimen in 
meo herbario a Madeba [Moab] huc spectat. Floribus solitariis et antheris 
liberis ad Blaitariordea accedit. | 

Verbascum macranthum Post. — Species nova. 

Perenne, basi ligneum ; caule flavido crasso elato adpresse tomentoso cano, 
inferne alato alis grosse serrato-lobatis, simplice vel superne parce ramoso, 
ramis longis virgatis; foliis dense tomentosis, inferioribus et eis turionum 
sterilium oblongis breviter. petiolatis grosse rotundato-lobatis et crenatis 
obtusissimis, eaulinis sessilibus, inferioribus ovatis decurrentibus, superio- 
ribus cordato-ovatis acuminatis amplexicaulibus crenato-serratis ; floribus 
maximis solitariis sessilibus spicas interruptas formantibus ; bracteis foliis 
superioribus conformibus calyce subæquilongis ; calyce dense tomentoso 
[6-7 lineas longo] in lacinias lanceolatas fere ad basin fisso ; corolla flava 
magn&-extus glabra parcissime glanduloso-punetata; filamentis purpureis, 
antheris reniformibus; capsula piso majore sphærica tomentella calyce duplo 
breviore. 

Habitat in valle inter M-Kes et Ard-el-Hammeh ; floret julio et augusto. 
No 238. 

Species ad Blattarioidea accedens, sed florum omnibus partibus magnis 
facile distinguitur. 

Celsia heterophylla Desf. P. 359. 

Mejdel-Shems, le 25 juillet 1892. Izra’ |Leja], le 28 juillet 1892. No 239. 
Linaria lanigera Desf. P. 366. 

Mejdel-Shems, le 25 juillet 1892. 
— — var. villosissima Post. M-Baghik, le 24 août 1892. 

Dense villosa canescens, ramis rigidulis, foliis etiam superioribus breviter 
petiolatis flores superantibus. 

Specimen unicum parvum in herbario Postiano apud Berythum conserva- 
tum est. 

Scrophularia Peyroni Post [Pl.-Postian. Fase. V, p. 28]. 
Près du château de Banias, le 28 juillet 1892. No 240. 
Blepharis edulis Forsk. P. 520. 
Räs-Hish [Wadi-Zuweirah], le 23 août 1892. 
Nouvelle pour cette région. Je l’ai trouvée aussi près de Callirrhoë. 
Lippia nodiflora L. P. 532. 
Sur la rive du fleuve Yarmügq [Hieromax], le 31 juillet 1892. No 241. 
Nouvelle pour cette region. 


G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANE. 405 


Verbena supina L. P. 534. 


Irza’ [Léjà|, le 28 juillet 1892. 
Nouvelle pour cette région. 


Vitex Agnus-Castus L. P. 535. 


Dans un wadi au pied de Sebbeh [Masada], le 2% août 1892. No 243. 
Nouvelle pour la mer Morte. 


Lavandula coronopifolia Poir. P. 542. 


Entre M-Baghik et Sebbeh [Masada], le 24 août 1892. No 242. 
Nouvelle pour la mer Morte. 


Origanum Dayi Post. — Species nova. 


Omnino glandulis sessilibus glutinosum, sparse pilosum, inferne fruticu- 
losum; caulibus elatis numerosis simplicibus vel inferne parce ramosis 
virgatis fragilibus; foliis cordato-ovatis patulis demum defiexis prominenter 
venosis; spicastris breviter peduneulatis ad apicem tantum parce floriferis, 
ad axillas oppositas approximatis, longis laxis, secus ramos a medio vel tertia 
parte ad apicem racemosis; bracteis prominenter venosis ovato-orbiculatis 
basi cordatis vel cuneatis mucronatis calyce fere duplo brevioribus; calyeis 
viridis æquidentati sparse pilosi tubo dentibus lanceolatis sesquilongiore ; 
corollæ albe calyce subduplo longioris tubo in limbum sensim ampliato ; 
staminibus longe exsertis corolla fere duplo longioribus. 

Habitat in collibus aprieis inter Hebron et declivitatis margine supra 
Zuweirat-el Foqa; floret augusto. No 244. 

Planta 4-2 pedalis intricate ramosa, folia inferiora 5 lineas longa et lata, 
spicæ 5-14 lineas longæ 3 latæ, calyx 2 1/4 lineas longus, corolla 4 lineas 
longa. 

Species in sectionem Eu-Origanum Benth. militans, ad gregem O. lœvigati 
et O. Ehrenbergii corollæ tubo exserto accedens, differt glandulis omnino 
dispersis, foliorum forma, spieis longis apices versus paucifloris, bracteis 
foliis conformibus, calyce longe exserto, et præsertim staminibus longe 
exsertis. 

Une des plantes les plus répandues et les plus caractéristiques de cette 
région. Je l’ai dédiée à M. Alfred Day, M. A., jeune professeur de sciences 
naturelles au Collège Syrien Protestant de Beyrouth, qui m'a accompagné 
dans trois de mes voyages botaniques et qui est un naturaliste très enthou- 
siaste. 


Micromeria Shepardi Post (Journ. Linn. Soc. Lond. Bot. XXIV, p. 439, 


sub Nepeta). 

Perennis, basi suffruticans, adpressissime velutina cinereo-cana ; caulibus 
numerosis simplicibus vel basi ramosis rigidis; foliis breviter petiolatis 
orbiculatis vel triangulari-vel rhombeo-ovatis obtusis integris floralibus 
conformibus diminutis; eymulis breviter pedunculatis distantibus ; calycis 
dentibus triangulari-ovatis apice abrupte callosis tubo triplo vel quadruplo 


406 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (AM) 


brevioribus; corollæ pallidæ dense tomentellæ tubo calyce duplo longiore, 
labio inferiore purpureo maculato. 
Habitat in desertis prope Qaryetein et in montosis prope el-Weshen (Deserti 
Palmyrensis); Aintäb. 
Planta 6-pollicaris ad pedalis, folia 5-6 lineas longa, calyx 2-2 1/2 lineas 
longus. 
Species M. molli Bth. affinis, statura, ramis non intricatis, et pedunculis 
brevibus differere videtur. | 
Calamintha incana Boiss. P. 578. 
Sur les rochers pres d’Irbid, le 29 juillet 1892. No 245. 
Nouvelle pour la region transjordanique. 
Salvia graveolens Vahl. P. 615. 
M-Kes [Gadara], entre les ruines et dans la vallée vers Ard-el-Hammeh, le 
31 juillet 1892. Aussi dans les parties supérieures du désert de la Judée, 
jusqu’au niveau de la mer Méditerranée. No 246. 
Salvia Nusairiensis Post. — Species nova. 
Perennis, basi indurata, caulibus erectis elatis adpresse-puberulentis, fere 
a basi in paniculam inferne foliosam abeuntibus; foliis trifoliolatis, foliolis 
ovato-oblongis rugulosis crenulatis basi rotundatis vel subcordatis, subtus 
dense supra parcius stellato-tomentellis, lateralibus sessilibus obtusiusculis 
parvis, terminalibus multoties majoribus acuminatis; bracteis minutis ovatis 
acuminatis deciduis ; floribus breviter pedunculatis; calycis campanulati tubo 
viridi-rubelli valde costati glandulosi et ad costas parce papillari-pubestentis 
dentibus triangulari-ovatis spinuloso-mucronatis, inferioribus superioribus 
paullo longioribus tubo duplo brevioribus; corolla cærulea calyce subduplo 
longioribus. 
Habitat in sylva prope el-Juweikhät [montium Nusairiensium]; floret 
augusto. 
Planta tripedalis, foliola lateralia majora 10 lineas longa 7 lata, terminalia 
majora 3 pollices longa 2 lata, calyx 7-8 lineas longus. 
Species $. trifolie affinis, differt bracteis mınutis et calycis characteribus. 
Differt a S. grandiflora foliis trifoliolatis. 
In Plant. Post. fasc. II, p. 19, false denoni : Salvia grandiflora Ettling. 
Sideritis perfoliata L. P. 714. 
Dans la vallée au-dessous de M-Kes [Gadara], le 31 juillet 1892. No 247. 
Nouvelle pour la region transjordanique. 
Stachys Palestina L. P. 740. 
"Ain-esh-Sha’arah, le 28 juillet 1892. No 248. 
Ballota saxatilis Sieb. P. 775. 
Chäteau de Banias, le 26 juillet 1892, et pres d’Irbid, le 29 juillet 1892. 
Phlomis ferruginea Ten. Fl. Or. P. 787. 
Bitias [Amanus] ; août. 
Nouvelle pour la Syrie. 


(15) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANT.E POSTIANE. 407 


Phlomis platystegia Post. — Species nova. 

Fruticosa, cano-tomentosa, ad caules et foliorum paginam superiorem gla- 
brata; foliis oblongis, inferioribus petiolatis basi cuneatis vel rotundatis 
subtruncatis, floralibus sessilibus verticillastris plus duplo longioribus; ver- 
tieillastris 3 nuce majoribus 6-8-floris; bracteis obovato-oblongis basi rotun- 
datis vel cuneatis, apice abrupte cuspidatis, margine stellato-ciliato excepto 
glabratis oblique pinnatinervis, calyce subæquilongis ; calyeis secus nervos 
stellato-pubescentis ad sulcos glabrati apice truncati dentibus obsoletis, costis 
primariis 5 in mucrones valide spinulosos excurrentibus, secundariis in 
sinubus aureo-barbatis abeuntibus; corollà lutea calyce 1 ?/: longiore, galeä 
emarginata ; nuculis glabris nitidis. 

Habitat inter Ma’in et Callirrhoë, prope Mare Mortuum ; floret aprili et maio. 

Planta 3-pedalis, folia 2-4 pollices longa 10-20 lineas lata, bracteæ infra 
apicem 4 lineas late, calyx 7-8 lineas longus. | 

Species gregis Dendrophlomides foliis floralibus verticillastris duplo lon- 
gioribus et præsertim bracteis latis pinnatinervis inter affines facile distin- 
guetur. 

Specimen unum in Herbario Postiano apud Berythum, alterum in Museo 
Britannico conservantur sunt. 

Phlomis chrysophylla Boiss. P. 788. 

Entre Hébron et Zuweirat-el-Foqa, le 22 août 1892. 
Plantago lanceolata L. var. © capitata Presl. P. 881. 

Region alpestre du Hermon, le 25 juillet 1892. No 250. 
Plantago albicans L. P. 882. 

Tel-el-Hesi [Lachish], le 20 avril 1892. No 249. 
Boerhaavia plumbaginea Cav. P. 1044. 

Sous ’Ain-Jidi, le 25 août 1892. No 251. 

Je l'ai trouvée aussi près des sources chaudes d’Ard-el-Hammeh, au-dessous 
de Gadara. 

Nouvelle pour la vallée supérieure du Jourdain. 

Atriplex leucocladum Boiss. P. 915. 
Dans les déserts de la Judée, de la mer Morte et de Arabah. No 252 
Suæda monoica, Forsk P. 940. 
Räs-Hish [Wadi-Zuweirah], le 25 août 1892. No 253. 
Nouvelle pour la mer Morte. 
Suæda fruticosa L. P. 939. 
Mar Saba, le 20 août 1892. No 254. 
Nouvelle pour cette région. 
Suæda altissima L. P. 940. 
M-Baghik et ’Ain-Jidi, le 24 août 1892. No 255. 
Nouvelle pour la mer Morte. 
Haloxylon articulatum Cav. var. P. 949. 
Plaine de Damas, le 23 juillet 1892. No 256. 


408 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) 


Salsola. 
M-Baghik, le 24 août 1892. No 257. 
Salsola crassa M. B.? P. 956. 
Zuweirat-el-Foga, le 23 août 1892. No 258. 
Salsola. 
Räs-Hish [ Wadi-Zuweirah], le 23 août 1892. No 259. 
Salsola tetrandra Del. P. 957. 
Sur la rive de la mer Morte, au-dessous de ’Ain-Jidi, le 25 août 1892. 
No 260. 
Salsola rigida Pall. var. tenuifolia Boiss.? P. 963. 
Ard-el-Hammeh [M-Kes], le 31 juillet 1892. No 261. 
Salsola. 
Zuweirat-el Foga, le 23 août 1892. No 262. 
ZÆrva Javanica Juss. P. 972. 
M-Baghik, le 23 août 1893. No 266. 
Loranthus Acaciæ Zucc. P. 1070. 
"Ain-Jidi, le 25 août 1892. No 267. 
Euphorbia Gaillardoti Boiss. et Bl. P. 1097. 
"Ain-esh-Sha’arah, le 25 juillet 1892. No 268. 
Euphorbia Cybirensis Boiss. P. 1098. 
Nawa [Haurän], le 27 juin 1892. No 269. 
Euphorbia Terracina L. P. 1123. 
Beirüt, le 4 juin 1892 No 270. 
Andrachne telephioides L. P. 1158. 
M-Baghik, le 24 août 1892. No 271. 
Nouvelle pour la mer Morte. 
Quercus Ægilops L. var. Ungeri Boiss. P. 1171. 
Chäteau de Banias, le 26 juillet 1892. No 272. 


(17) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANE. 409 


FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN V 


Zannichellia pallustris L. P. 15. 
Birket-er-Räm, le 26 juillet 1892. No 294. 
Nouvelle pour la Syrie intérieure. 

Potamogeton Phialæ Post, sp. nov. 

Caule filiformi ramosissimo; foliis omnibus submersis membranaceis, 
pellueidis, sessilibus, lineari-capillaceis, trinerviis, breviter mucronatis ; 
peduneulis foliis longioribus ; spica brevi 2-4-flora ; sepalis **; nuculis vix 
compressis, obliquis, sine: orbiculatis, dorso grosse tuberculatis, in 
rostrum breve mucroniforme apice capitatum abrupte terminatis, margine 
interno basin versus processu obtuse-conico rostro simili aucto. 

Habitat in Laco Phialæ prope Baniäs [Birket-er-Räm]; fructifert julio. 
No 277. 

Planta 1-2-pedalis, folia 10-18 lineas longa 1/3-/2-lineam lata, fructus 
lineam longus et latus. 

Species P. pusillo L. affinis, differt nuculis dorso tuberculatis, et margi- 
nis interioris processu. 

Potamogeton crispus L., var. Phialensis Post. 

Folia vix vel non serrulata, spicæ globosæ vel oblongæ 7-20 floræ. 

Habitat in Laco Phialæ prope Baniäs [Birket-er-Râm]; fructifert julio. 
No 297. 

Naias minor All. Ped. P. 28. 

Birket-er-Räm, le 26 juillet 1892. No 295. 

Nouvelle pour cette region. 

Romulea nivalis Boiss. et Ky. P. 115. 

Region alpestre du Hermon, le 25 juillet 4892. No 276. 

Allium ampeloprasum L. P. 232. 

Entre ’Ain-esh-Sha’arah et ’Irni, le 25 juillet 1892. No 274. 

Allium paniculatum L. var. pallens Boiss. P. 260. 

Entre Mejdel-Shems et Birket-er-Räm, le 26 juillet 1892. No 275. 

Juncus maritimus L. P. 354. 

M-Baghik, le 2% août 1892. No 278. 

Juncus bufonius L. P. 361. 

Region alpestre du Hermon, le 25 juilllet 1892. 


BULL. HERB. BoIss., août 1893. 29 


410 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) 


Cyperus longus L. P. 375. 

Mejdel-Shems, le 26 juillet 1892. 
Cyperus distachyus All. Ped. P. 367. 

Tel-el-Hesi, le 15 avril 1892. No 280. 
Scirpus maritimus L. P. 384. 

Mejdel-Shems, le 26 juillet 1892. No 281. 
Heleocharis palustris L. P. 386. 

Region alpestre dn Hermon, le 25 juillet 1892. No 279. 
Fimbristylis dichotoma Rottb. P. 389. 

Sur la rive du Yarmüq, le 31 juillet 1892. No 282. 
Panicum Teneriffæ L. P. 435. 

Entre M-Baghik et Masada, le 24 août 1892. No 284. 
Panicum turgidum Forsk. P. 441. 

Ras-Hish [Wadi Zuweirah], le 23 août 1892. No 283. 
Alopecurus arundinaceus Poir. P. 487. 

Region alpestre du Hermon, le 25 juillet 1892. No 285. 
Gaudinia fragilis L. P. 549. 

Château de Banias, le 26 juillet 1892. No 286. 
Boissiera bromoides Hochst. P. 560. [E. Hackel det.] 

Qatanah [Planitiei Damasci] et "Ain-esh-Sha’arah, le 24 juillet 1892. - 

No 292. 

Arundo Donax L. P. 564. 

Marais sur le bord de la mer Morte, le 23 août 1892. No 987. 
Dactylis glomerata L. var. Hispanica Boiss. P. 596. 

Region alpestre du Hermon, le 25 juillet 1892. 
Poa bulbosa L. P. 605. 

Région alpestre du Hermon, le 25 juillet 1892. No 289. 
Poa trivialis L. P. 605. 

Région alpestre du Hermon, le 25 juillet 1892. 
Lolium rigidum L. P. 680. 

Entre Jaffa et Ramleh, le 1% avril 1892. 
Hordeum bulbosum L. P. 688. var. brevispicatum Post. 

Spicis eis typi triplo brevioribus. 

Habitat in valle inter "Ain-esh-Sha’arah et ’Irni; floret julio. No 291. 

Typi spicis 4-6 pollices longis, varietatis spicis 4 1/2-2 tantum sunt. 
Adiantum Capillus-Veneris L. P. 730. 

"Ain-Jidi, le 25 août 1892. 
Chara fœtida A. Br. var. 

Birket-er-Räm, le 26 juillet 1892. No 293. 


(19) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANÆ. AA 


APPENDIX AU FASCICULE V DES PLANTÆ POSTIANÆ 


Après la publication du susdit fascicule, j'ai recu de nouveaux échantillons 
de quelques-unes de mes plantes en meilleur état que les précédents. C’est sur ces 
nouveaux échantillons que j'ai fait les observations suivantes, me référant aux 
numéros du fascicule V. 

64. Viola Amani Post. Post capsula glabra adde depresse globosa sepalis 
conniventibus occulta. 

67. Tunica filiformis Post. Post foliis adde radicalibus lineari-spathulatis 
basi paullulo attenuatis. 

79. Sedum Amani Post. Post Planta adde 4-15-pollicaris ; et post julio 
adde ef augusio. 

104. Hieracium Barbeyi Post. Post radicalibus adde et caulinis inferio- 
ribus magnis obovato-spathulatis basi cordato-semiamplexicaulibus repando-den- 
tatis ; et post caulinis adde superioribus valde diminutis ; et post folia inferiora 
adde 6-7 pollices longa 2-2 1/2 lata, superiora 2-2 1/2 etc. 

119. Nepeta Amani Post. Loco folia majora 2 1/2 pollices longa pone 
folia majora 3 pollices longa. 

120. Sideritis glandulifera Post. Post foliis venosis adde radicalibus 
adpresse lanatis canis basi longe attenuatis ; et loco pedalis vel procerior pone 
1-2 1/2 pedalis ; et loco folia caulina 1-2 pollices longa 6-8 lineas lata pone 
folia caulina 1-3 pollices longa 6-12 lineas lata. 


“le 


QUELQUES MOTS 


SUR LE 


PEDIASTRUM SIMPLEX MEYEN 


PAR 


E. DE WILDEMAN 


Planche XIX. 


Le Pediastrum simplex Mey. a été créé en 1829 dans les Nova Acta de 
l’Académie des curieux de la nature '. J’ai trouvé cette espèce abondam- 
ment représentée dans une récolte d’Algues faite en avril dernier au bois 
de la Cambre (environs de Bruxelles); sa détermination ayant présenté 
certaines difficultés, il m'a été possible de faire quelques observations 
que je me propose de résumer ici. 

Si l’on compare les descriptions, et si l’on examine les figures que les 
auteurs ont publiées, on constate une grande variabilité dans les carac- 
tères de l’espece et de ses variétés. En ouvrant par exemple le Sylloge 
de De Toni, nous trouvons que ce Pediastrum est formé par un cœno- 
bium de 8 à 16, rarement de 5 à 32 cellules. Quelques lignes plus bas, 
dans la diagnose de l’une des variétés, il est constitué par 3 à 16 cellules; 
dans une autre encore il peut y avoir 47 cellules. La description spéci- 
fique ne s’appliquerait donc pas à toutes les variétés. 

De Toni relève les quatre variétés suivantes : var. Sturmii (Reinsch) 
Wolle, var. duodenarium (Bail) Reinsch, var. Cordanum Hansg., var. 
echinulatum Wittr. 

Un grand nombre de formes s’observent en effet chez cette espèce 


1 Beobachtungen über einige niedere Algenformen in Nov. Acta Acad. Leop. 
Carol. nat. cur., Il, 1829, p. 772. 


(2) É. DE WILDEMAN. SUR LE PEDIASTRUM SIMPLEX MEYEN. 415 


quand on étudie beaucoup d’echantillons; on est ainsi tout naturel- 
lement amené à se demander si toutes ces variétés ne sont pas sim- 
plement des variations. Le mode de reproduction de ce Pediastrum n’a 
pas encore été suivi; il est cependant probable que le P. simplex Mey. 
ne constitue pas une exception sous ce rapport; son développement s’ef- 
fectue sans doute de la même manière que celui des espèces dont tout le 
cycle d'évolution est connu. C’est dans la division de la cellule mère, 
lorsque doit se former un cœnobium fille, qu'il faudrait chercher la cause 
des variations de la forme chez cette espèce. 

Le P. simplex Mey. est composé d’un nombre plus ou moins grand de 
cellules; il oscille entre 3 et 47. Hansgirg ' a compté 47 cellules dans la 
var. Cordanum Hansg. Cette forme est très voisine d’une variété que l’on 
trouve signalée par Wolle dans ses Desmids of the United States *. 

Si les descriptions ne sont guère d’accord quant au nombre de cellules 
et à leur disposition, les figures sont encore bien moins comparables. Elles 
sont en outre souvent très sommaires, et l’on a même parfois assez de 
peine à admettre que les auteurs aient eu en vue la même espèce, tant 
leurs dessins sont différents. 

Meyen a accompagné la description de son Algue de cinq figures; les 
quatre premières sont seules utiles, la cinquième est tout à fait négli- 
geable. Reinsch * a également figuré cette espèce, mais ses dessins tout 
en représentant l’Algue sous un très fort grossissement manquent de 
détails. Quant aux dessins de Wolle, ils paraissent un peu fantaisistes *. 
Les figures 19 et 20 de la PI. LIT de son travail nous montrent les cellules 
réunies par des espèces de ponts qui ne se rencontrent pas dans la 
nature. L'auteur paraît ne pas avoir saisi la manière dont se forment les 
méats intercellulaires. Ils se constituent par suite d’une croissance péri- 
phérique plus considérable, qui force les cellules internes à se séparer les 
unes des autres et à laisser des vides entre elles. 

Dans la planche ci-jointe, j'ai reproduit l'aspect sous lequel se pré- 
sentent quelques formes du P. simplex Mey. 

Le cœnobium composé de trois cellules (fig. 1) est relativement rare, 
il me paraît être une forme anomale due à l’avortement d’une cellule. 


1 Prodromus der Algenflora von Böhmen, p. 110. 

2 Desmids of the United States and list of American Pediastrums, p. 153. 

3 Die Algenflora des mittl. theiles Franken, Pl. IV (par erreur P. simplex 
A. Br.). 

* Wolle, loc. eit., Pl. LI, fig. 17-20. 


MA BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


I rentre dans ce que Reinsch avait dénommé P. Sturmii, ce dernier a 
été rapporté comme var. au P. simplex Mey. 

La forme a quatre cellules réunies étroitement ou séparées au centre 
par un méat arrondi se rapporte aussi à la même variété; elle est moins 
rare. Comme la forme précédente elle est d’un petit diamètre. Reinsch 
dessine dans le Pediastrum tricellulaire un méat central, j'ai toujours 
trouvé les trois cellules étroitement juxtaposées. 

Nos figures 2, 3 et 4 représentent des coenobiums à 4 cellules; com- 
parées aux dessins de Reinsch (loc. cit., Pl. VII, fig. 1 b) elles paraissent 
en différer assez bien, mais la rotondité externe donnée par cet auteur 
aux cellules de cette Algue me paraît un peu exagérée. 

Un détail assez curieux de la structure des cellules, se remarque dans 
les fig. 2 et 3, c’est un petit renflement latéral qui siège pres de la 
jonction de deux cellules. Ce renflement donne un aspect des plus élé- 
gants au cœnobium ; il n’est pas toujours présent et la figure 4 montre 
un Pediastrum où cette particularité n'existe pas. 

Lorsque J’Algue est composée d’un plus grand nombre de cellules, 
6 à 8 par exemple, elles peuvent être réunies de manière à présenter en 
leur centre un méat polygonal (fig. 5, 6, 10). La réunion de cellules par 
cinq comme l’a dessiné Reinsch (loc. cit., Pl. VII, fig. 4 b), nous paraît 
être en contradiction complète avec les principes de la mécanique cellu- 
laire. 

Le vide central peut être comblé par une cellule, le tout formant alors 
un thalle continu. Mais il peut aussi se faire que la cellule centrale 
unique ne remplisse pas toute la cavité et laisse entre elle et la cou- 
ronne de cellules externes des méats plus ou moins nombreux (fig. 7, 8). 

Deux ou plusieurs cellules peuvent aussi occuper le centre de l’Algue. 
La fig. 9 montre à l’intérieur de la couronne externe quatre cellules plus 
ou moins pyriformes, disposées en croix, présentant entre elles, au 
centre, et entre elles et les cellules périphériques, des méats. Les cellules 
centrales peuvent occuper toute la partie centrale (fig. 11-14) ou laisser 
entre elles quelques vides (fig. 15-17). 

Des aspects très différents de ceux que nous venons de passer rapide- 
ment en revue s’observent encore. Il faut les considérer comme des 
anomalies, mais elles peuvent peut être jeter un certain jour sur la valeur 
spécifique et les affinités des formes du genre. La fig. 18 reproduit une 
de ces anomalies, le Pediastrum peu modifié encore a perdu sa forme 
arrondie, et les cellules sont agencées un peu différemment. La fig. 10 
est plus interessante, le cœnobium est composé de six cellules avec méat 


(4) É. DE WILDEMAN. SUR LE PEDIASTRUM SIMPLEX MEYEN. 415 


central; cinq de ces cellules sont terminées en pointe, comme c’est le 
cas ordinaire pour notre Pediastrum; quant à la sixième au lieu d’être 
pyriforme, elle est hexagonale et ses deux extrémités supérieures sont 
munies chacune d’un prolongement. Elle rappelle ainsi dans son aspect 
général le P. Napoleonis Ralfs ' et certaines formes du P. simplex Ralfs ?. 

Le P. Napoleonis Ralfs (loc. eit., Pl. XXXI, fig. 7 a, 7 c) se rencontrait 
d’ailleurs en mélange avec le P. simplex Mey. dans notre récolte, les 
figures de Ralfs ne mentionnent pas de granulations sur la paroi externe 
des cellules, cependant nos échantillons étaient assez fortement gra- 
nuleux. [ls se rapprochaient done du P. granulatum Ralfs (loc. cit. 
PI. XXXI, fig. 8); ce dernier est rapporté par Cooke * au P. Boryanum, 
comme var. granulatum. 

Il n’est d’ailleurs pas impossible que le P. gracile (P. simplex Ralfs) et 
le P. simplex Mey. n’appartiennent à une même espèce, celle-ci aurait en 
outre de grandes affinités avec le P. Boryanum (Turp.) Menegh. Les 
figures de Reinsch (loc. cit.) me semblent établir une certaine analogie 
entre les deux premières espèces. La cellule du P. gracile Br. serait 
munie de deux cornes parce que la division complète ne se serait pas 
produite. La figure de Reinsch (loc. eit., Pl. VII, fig. 2) ne diffère en effet 
que par ce seul point des figures A a et 4 b de la même planche. 

La figure 20 de la planche ci-jointe représente une forme voisine des 
P. Napoleonis Ralfs et P. simplex Ralfs, et pourrait être considérée 
comme intermédiaire entre le P. simplex Mey. et ces deux autres espèces. 

La figure 19 est la reproduction d’une autre anomalie plus curieuse 
encore. L’Algue n’est plus composée que de deux cellules; l’une possède 
encore l'aspect des cellules du P. simplex Mey.; l’autre s’en écarte totale- 
ment. Au lieu d’être terminée par une épine, la cellule plus ou moins 
arrondie fait songer au P. rotula tel qu'il a été figuré par Cooke (loc. cit. 
PI. XVII, fig. 2 a). 

Quant à la var. echinulatum Wittr. *, elle me paraît une variation due 
à l’âge du cœnobium considéré. Parmi les figures que j'ai reproduites 
on peut voir les parois de certains Pediastrum garnies de granulations 
assez fortes. Elles se remarquent surtout chez les ‘espèces dont la mem- 


1 The british Desmidiæ, p. 184; Hassall a également décrit un P. simplex 
Hass. 

2 Loc. cit., p. 185, PI. XXXIV, fig. 15. 

® British Freshwater algæ, p. 42, Pl. XVL fig. 12. 

* In Wittr. et Nordstedt, Alg. aquæ dulcis exc., n. 235; Bot. Notiser, 1883, 
p. 183, en note à la suite de P. simplex. 


4A6 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) 


brane est épaisse, dont le contenu compact paraît avoir acquis tout son 
développement. Au contraire, sur les cellules jeunes à membrane peu 
épaissie on observe un faible pointillé qui paraît augmenter avec l’âge. 

Des associations de quatre cellules relativement petites peuvent être 
munies de granulalions assez fortes. La taille du cœnobium n'est d’ail- 
leurs nullement en rapport avec l’âge. 

De ce que nous venons de voir, on pourrait déduire que les espèces 
du genre Pediastrum sont très polymorphes, que plusieurs d’entre elles 
sont des variations d’autres espèces. Mais avant de pouvoir affirmer que 
telle et telle de nos espèces est une forme d’une espèce type, il faudrait 
avoir eu l’occasion d'étudier en détail chacune des espèces comprises 
dans ce genre. 

Pour l'espèce qui nous occupe nous pourrions établir la diagnose sui- 
vante : 


Pediastrum simplex Meyen (1829) in Nova Acta Acad. Leop. 
Carol., vol. XIV, 2, p. 772, t. 43, fig. 1-5; De Toni, Sylloge Alg., p. 574; 
Wolle, Desm. of the me States, p. 152, PI. LIL, fig. 17-20. 


Cenobium formé par 3 à 47 cellules, très variables Gar leur grandeur et leur 

disposition. 

Cenobium de 7 x de diamètre (Reinsch); variant ordinairement de 39 à 100 ». 

Cellules périphériques en général entières, polygonales ou plus ou moins 
ovoïdes, terminées en pointe allongée. Au centre une ou plusieurs cellules, lais- 
sant entre elles des méats ; les cellules centrales peuvent être absentes. Membrane 
cellulaire plus ou moins verruqueuse. 

Cette espèce se présente sous différentes formes. 

Coenobium privé de cellules centrales, trois ou quatre cellules juxtaposées (var. 
Sturmit (Reinsch) Wolle (fig. 1, 2, A). 

Cœnobium avec un vide central, composé de % à 8 cellules (var. Sturmiz 
(Reinsch) Wolle) (fig. 3, 5, 6, 10). 

Cœnobium avec une cellule centrale, mais formant un thalle continu (fig. 11). 

Mème disposition sauf que la cellule centrale ne remplit pas la cavité (fig. 7, 8). 

Cœnobium avec 5 à 6 cellules centrales, thalle continu (fig. 13, 14). 

Même disposition générale mais avec méats (fig. 15, 16, 17). 

Cœnobium formé par une couronne de cellules externes; au centre quatre cel- 
lules disposées en croix (fig. 9). 

Cœnobium constitué par plusieurs cercles concentriques de cellules. laissant 
entre elles des méats plus ou moins régulièrement disposés (var. duodenarium 

(Bail) Rabenh.). 


Bruxelles, mai 1893. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE XIX 


PEDIASTRUM SIMPLEX Meysx 


1-2. Formes tri- et quadricellulaires. 
3. Forme quadricellulaire avec méat central. 
4. Même forme sans méat. 
ï 5-6. Pediastrum en roue avec meat. 
7-8. Une cellule centrale et meats intercellulaires. 
9. Formeä quatre cellules centrales en croix. Hardt 
10. Anomalie, une des cellules est terminée par dm: un 
11-1%. Coenobium continu sans méat. va 
15-17. Thalle à u cellules centrales avec méats. 
18. Anomalie. 


Tome I. Planche 19. 


E. de Wildeman ad nat. del. Phototypie Bellotti, St-Étienne. 


PEDIASTRUM SIMPLEX MEYEN. 


Contributions à l'histoire phytogéogranhique des Alpes occidentales. 


TROIS PLANTES NOUVELLES 


POUR LA ELORE FRANÇAISE 


2 


PAR 


John BRIQUET 


Lorsque, en 4889, nous eümes publié les prémices de nos trouvailles 
dans les chaînes septentrionales extérieures des Alpes lémaniennes !, 
nous pensions abandonner définitivement cette contrée, pour concentrer 
notre attention sur la chaîne méridionale, qui est l’axe de faite. 

Une circonstance fortuite nous ramena contre toute prévision, après 
quatre ans d’absence, le 24 juin 1895, dans la vallée d’Abondance. Nous 
ne nous doutions guère, en contemplant ces gracieuses montagnes autre- 
fois si souvent parcourues, que l’une d’entre elles allait nous livrer deux 
charmants arbrisseaux, non seulement nouveaux pour les Alpes léma- 
niennes, mais encore pour la flore française. 

A Abondance, on nous annonça, en effet, qu'un observateur aussi 
sagace que modeste, M. Mercier, brigadier-forestier, avait découvert au 
Mont Chauffé un Rhododendron à feuilles ciliées. Assez intrigué par cette 
indication, et plutôt sceptique que confiant, nous demandâmes à parler à 
l’auteur de cette trouvaille. Celui-ci ne se fit pas attendre et se présenta 
tenant à la main une jolie branche de Rhododendron hirsutum L. 

M. Mercier nous offrit obligeamment de nous conduire sur les lieux et 
de nous montrer in situ l'hybride entre les R. ferrugineum et hirsutum. 
L'occasion étant unique, nous acceptämes avec empressement et l’apres- 


1 Briquet, Notes floristiques sur les Alpes lemaniennes (Bulletin soc. bot. de 
Genève, V, p. 191-229). 


448 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


midi nous trouva escaladant les assises de la face meridionale du Mont 
Chauffe. 

Pour gagner la localité des Rhododendrons, on ne suit pas la voie que 
nous avons décrite récemment dans le guide de MM. Schaub et M. Bri- 
quet ‘. Après avoir dépassé le hameau de Le Mont, on laisse de côté le 
couloir d’éboulis que nous avons signalé (1. c.), et on continue à traverser 
en biais la partie inférieure de la montagne sur un sentier bien tracé. Le 
Mont Chauffé est coupé sur sa face sud par deux grands plateaux inelinés 
et plus ou moins herbeux. On arrive bientôt au bas du plus inférieur de 
ces plateaux, qui, par une pente assez rapide, conduit au pied des escar- 
pements de l’arête orientale. C’est avec un plaisir toujours le même que 
nous contemplons la flore printanière qui orne à profusion les rochers 
autour de nous; les espèces les plus abondantes sont: Anemone alpina et 
narcissifiora, Biscutella lævigata, Viola calcarata, Senecio Doronicum, 
Gentiana Clusi, Kochiana, bavarica et verna, Linaria alpina, Erinus 
alpinus, Pedicularis verticillata et Barrelieri, Primula auricula, Paradisia 
liliastrum,-ete., etc. 

Cependant, la grimpée ne laisse pas que d’être un peu pénible, surtout 
pour l’auteur de cette note qui, par son équipement, n’était préparé à 
rien moins qu'à une escalade de rochers. Pour comble de malheur, un 
vent glacé s'élève accompagné de violentes averses. Malgré le brouillard 
qui nous environne, notre guide, qui connaît bien la montagne, nous 
amène rapidement sur l’arete, et quelques minutes plus tard, nous fou- 
lions des pieds les buissons nains de Rhododendron. 

Ces buissons n'étaient malheureusement pas encore en fieurs; seuls 
quelques rameaux portaient des boutons un peu développés. Il y avait la 
le Ahododendron ferrugineum typique, avec les feuilles allongées et d'un 
brun ferrugineux en-dessous; puis le R. hirsutum à feuilles plus larges, 
plus minces, vertes et à glandes espacées en dessous, à marges ciliées de 
nombreux poils raides. Entre les deux espèces, nous avons constaté, 
comme nous l'avait prédit M. Mercier, la série de formes de passage con- 
nue sous le nom de AR. intermedium Tausch. D'abord, c'était des exem- 
plaires ayant absolument le facies du AR. ferrugineum, mais à feuilles 
moins brunâtres, puis vertes en dessous. Sur d’autres pieds, certaines 
feuilles présentaient quelques cils à la base. Enfin, insensiblement, on 
retrouvait les caractères du R. hirsutum. 


1 Schaub et M. Briquet, Guide pratique de l’ascensionniste sur les montagnes 
qui entourent le lac de Genève, ed. 3, p. 81. Genève, 1893 (J. Jullien, éditeur). 


(3) J. BRIQUET. TROIS PLANTES NOUVELLES. 419 


Inutile d’ajouter que le froid et le mauvais temps ne nous permettaient 
pas de séjourner longtemps sur l’arête. Aussi, notre récolte achevée, 
nous hâtames-nous de quitter ces hauteurs inhospitalières pour regagner 
la vallée. La course, faite très rapidement il est vrai, n'avait duré que 
cinq heures; trois pour monter et deux pour descendre. 

Pour spécifier exactement l’endroit où se trouvent les Rhododendron, 
nous ajouterons qu'il ne faut pas les chercher sur l’arête même, ou ils 
sont peu abondants ou nuls. Il faut, de l’arête, descendre ou se laisser 
glisser sur les petites vires ' qui dominent les grands précipices d’Ubine; 
c’est là que croissent nos arbustes. Les vires n’étant pas aisées à attein- 
dre, ne mesurant souvent que deux ou trois pieds de largeur, et l’a pic 
qui descend sur le plateau d’Ubine ayant de 1000 à 1200 pieds de pro- 
fondeur, il convient d’être à l’abri du vertige et de surveiller ses mouve- 
ments pendant la récolte. 

Nous avons dit que les R. hirsutum et intermedium étaient nouveaux 
pour la flore française. Nous croyons en effet que ces deux plantes n’ont 
jamais été constatées d’une façon authentique sur territoire francais, 
quoique le R. hirsutum y ait été plusieurs fois indiqué. 

L’indication la plus ancienne remonte à Haller ?, qui renseigne les 
R. hirsutum dans le Jura : « Inter Juræ montis juga, solus mons Thuiri 
hanc stirpem alit. » Il s’agit ici du Reculet. Or, depuis un siècle que les 
botanistes genevois étudient ce sommet sous toutes les faces, ils n’ont 
jamais pu y voir trace de R. hirsutum. En revanche, le R. ferrugineum y 
est relativement abondant. 

L'existence du AR. hirsutum à la Dôle a été affirmée par Babey, qui 
attribue cette découverte à Reuter *. Mais cette affirmation est due à 
une erreur ; Reuter n'a jamais trouvé à la Döle que le A. ferrugineum. 

Enfin Reuter a encore donné sur le R. hirsutum dans le Jura francais 
la note suivante: « M. Guyétan m'a affirmé l’avoir recueilli au-dessus des 
chalets de Lélex sur Chézery » *. Les clubistes et les botanistes genevois 
passent fort souvent dans cette localité en montant ou en redescendant 
du massif du Crédoz par la vallée de la Valserine; jamais l’un d’eux n’a 
confirmé cette indication. | 


1 On donne le nom de vires aux sortes de sentiers horizontaux créés par les 
bestiaux sur les pentes herbeuses rapides. Par extension, on applique ce terme à 
tous les replats de terrain qui coupent une pente abrupte ou un à pic. 

2 Haller, Historia stirpium indigenarum Helvetiæ inchoata, p. 433 (1768). 

3 Babey, Flore jurassienne, t. III, p. 29 (1846). 

* Reuter, Catalogue des plantes vasculaires qui croissent naturellement aux 
environs de Geneve, ed. 2, p. 142 (1861). 


420 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


Dans les Alpes, Villars a signalé le R. hirsutum au fond du Valgaude- 
mar, mais d’une manière douteuse !. Aucun botaniste francais n’a jamais 
vu notre espèce en Dauphiné; l'indication est donc controuvée. 

Enfin, Lapeyrouse dit avoir vu le R. hirsutum dans les Pyrénées, sur 
le « Mont de Sissoy, à la Passade de Bassiouhe » *. Cette trouvaille, 
comme tant d’autres de Lapeyrouse, est fictive; la plante n’a pas été 
apercue dans la localité indiquée. 

La découverte d’une espèce nouvelle pour la France peut n'avoir d’in- 
teret que pour ceux qui font des statistiques en suivant les frontières 
politiques; ou bien encore, elle peut avoir une réelle importance phyto- 
géographique. Tel est le cas du R. hirsutum dans les Alpes lémaniennes. 

Tout d’abord, au point de vue de la floristique systématique, la pré- 
sence du À. hirsutum au Mont Chauffé montre une fois de plus les rela- 
tions étroites qui existent entre les Alpes vaudoises et les Alpes léma- 
niennes, relations que nous avions exprimées en classant ces deux divi- 
sions dans le même district *. Si, comme M. Magnin, on classe les Alpes 
vaudoises.dans le district de la Suisse occidentale , il faudrait modifier la 
diagnose différentielle de ce dernier et en exclure le R. hirsutum. 

En second lieu, la position géographique du Mont Chauffé soulève un 
point intéressant de la théorie des initiales et des terminus. 

La clarté nous oblige à revenir en quelques mots sur la signification 
de ces termes. Nous avons montré ailleurs ° comment, à la fin de la 
période glaciaire, les plantes alpines refoulées en aval des glaciers ont 
peu à peu regagné les sommets, en suivant les vallées qui donnent 
accès aux massifs montagneux (votes valleculaires). L'étude des phéno- 
mènes de dispersion locale doit donc toujours procéder du bas des val- 
lées vers les parties supérieures. On est ainsi amené à distinguer dans 
les localités des énitiales, ce sont les premières stations que l’on rencon- 
tre, et des terminus qui sont les points extrêmes atteints par une espèce 
dans un bassin d'immigration. 

Lorsqu'il s’agit de terminus et d’initiales placés vers l'entrée ou dans 
la partie moyenne d’un bassin d'immigration, il est facile de reconnaître 


1 Villars, Histoire des plantes du Dauphiné, t. HA, p. 592 (1789). 

2 Lapeyrouse, Hrstoire abrégée des plantes des Pyrénées, p. 224 (1813). 

3 Briquet, Recherches sur la flore du district savoisien et du district jurassique 
franco-suisse, p. 58. Leipzig, 1890. (Extrait de Engler's Botanische Jahroücher, 
t. XI). 

* Magnin, dans Falsan, Les Alpes francaises, t. I, p. 113 (1833). 

5 Briquet, Recherches, ete., p. 31-35. 


(5) J. BRIQUET. TROIS PLANTES NOUVELLES. 421 


leur signification. Mais il en est tout autrement, quand, comme dans le 
cas particulier, une localité peut être attribuée comme terminus à un 
bassin d'immigration ou comme initiale à une autre. Ce cas est, par 
exemple, réalisé si deux voies valléculaires viennent à se rencontrer. 
Il est alors évident que la végétation des massifs situés au voisinage 
de ce point de jonction proviendra à la fois de l’une et de l’autre des 
voies. 

Nous avons constaté que ce phénomène s'était effectué en grand dans 
les Alpes vaudoises dont les éléments de flore proviennent, pour une 
partie du bassin rhodanien, pour une partie du bassin d'immigration du 
plateau suisse (Thiele-Broye, Sarine, etc.) '. On retrouve des faits ana- 
logues, quoique à un moindre degré, dans la partie occidentale des 
Alpes lémaniennes : preuve en est le R. hirsutum. Faut-il considérer 
cette espèce comme ayant au Mont Chauffé son terminus du bassin du 
plateau suisse, ou son initiale du bassin rhodamien? Au point de vue 
purement floristique, les deux cas sont possibles. 

On appliquera avec avantage à des questions comme celle-ci la 
méthode préconisée dans une autre occasion par M. Engler, laquelle 
consiste à faire intervenir un examen de l'aire de dispersion générale de 
l'espèce °. On arrivera ainsi presque toujours à une solution. 

Ainsi, le R. hirsutum apparaît dans les Carpathes (Hongrie et Galicie) ; 
on le trouve en Croatie, Styrie, Carinthie, dans les Alpes du Tyrol, de la 
Bavière, du nord de l'Italie, de même que dans les parties orientales de la 
Suisse. Ses dernières stations sont situées dans les Alpes vaudoises, en 
face du Mont Chauffé, de l’autre côté de la vallée du Léman. 

En revanche, les Alpes occidentales avec les bassins du Rhône, de 
l'Isère, de la Durance, etc. sont complètement dépourvus de l’espèce en 
question, ainsi que l’Europe occidentale en général. 

Toutes les localités comprises dans l’aire suisse du À. hirsutum appar- 
tiennent aux voies valléculaires situées au nord des Alpes, ou en dépen- 
dent étroitement. Au voisinage des Alpes lémaniennes, par exemple, 
notre espèce est assez répandue dans le sous-district sarinien de la 
Suisse occidentale. Dans les Alpes vaudoises, elle est plus rare; on l’a 


1 C'est la raison pour laquelle nous ne considérons pas du tout l'indication 
de R. hirsutum au Chasseral (Jura Bernois) comme invraisemblable. Nous 
recommanderions même vivement à nos confrères jurassiens et neuchâtelois une 
enquête sérieuse sur cétte localité. 

2 Engler, Versuch einer Entwicklungsgeschichte der Pflanzenwelt seit der 
Tertiärperiode, t. I, p. 183 et suiv. Leipzig, 1879. 


422 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


signalée à La Larze, à la Varraz, à Bovonnaz et dans la chaine d’Ai'. Le 
R. hirsutum manque au Valais, car la stalion de la Gemmi se rattache à 
l'aire de notre espèce dans l’Oberland bernois, et celles du Simplon et de 
la vallée d’Annivier données vaguement par Rion ? n’ont jamais été 
confirmées. | 

On peut être certain, dans ces conditions, que le Mont Chauffé repré- 
sente le terminus du À. hirsutum dans la voie valléculaire du plateau 
suisse et que cette localité, la plus occidentale de l’aire de l'espèce, se 
rattache à l’aire locale des Alpes vaudoises. 

Ajoutons, pour terminer, qu’au Mont Chauffé, comme partout ailleurs, 
le R. hirsutum croit sur le calcaire, et que le calcifuge R. ferrugineum *, 
du reste très rabougri, recherche les creux où l’humus a pu s’accumuler 
et pauvres en carbonate de chaux *. 


I 


Tout en désirant réserver pour notre ouvrage complet les nombreux 
faits intéressants relevés dans les Alpes lémaniennes, nous ne résistons 
pas à la tentation de communiquer quelques trouvailles faites par 
M. Mercier dans la partie de notre territoire voisine du lac Léman. Ces 
trouvailles prouvent combien il restera encore à glaner après la publica- 
tion que nous espérons achever l’an prochain, et encourageront peut-être 
quelques-uns de nos confrères à reprendre l'exploration de cette 
contrée. 

Eryngium alpinum L. — Päturages de Chevène, au pied de la Cernette 
de Bise, sur La Chapelle. 

Cyclamen europeum L. — Dans la forêt de Cercle. 

Orchis sambucina L. — Montagne d’Ubine, près des chalets. 


1 Voy. Durand et Pittier, Catalogue de la flore vaudoise, p. 223 (1882). Les 
habitations d’Enzeindaz, de Jorogne et d’Ensex ne sont pas à l’abri du soupcon 
d’être artificielles. 

2 Rion, Guide du botaniste en Valais, publié par Ritz et Wolf, p. 141. 
Sion, 1872. 

> Voy. Briquet, Recherches, etc., p. 4% et 45. 

# Voy. sur la question de l’humus : Saint-Lager, in Ann. Soc. bot. de Lyon, 
t. II, p. 141; Magnin, Recherches sur la géographie botanique du Lyonnais, 
p. 81 (1879); Idem, La végétation de la region lyonnaise et de la partie moyenne 
du bassin du Rhône, p. 419 et suiv. (1889). 


(7) J. BRIQUET. TROIS PLANTES NOUVELLES. 423 


Cypripedium Calceolus L. — Bois de Vallorne, près de la carrière de 
tuf, non loin de Lugrin. 

Ruscus aculeatus L. — Meillerie, sous la Balme, entre la Carrière de 
la Tallette et la sortie du tunnel (nouveau pour les Alpes lémaniennes). 

Larix europæa DC. — Cet arbre silicicole si rare dans les Alpes léma- 
niennes a été constaté par M. Mercier dans les localités suivantes (Maci- 
2n0, grès) : Rochers au-dessous des cimes de Taveneuse et d’Entre-Deux- 
Pertuis; versant nord du Mont Chauffe. 

Pinus Cembra L. — Contreforts du Mont-de-Grange, face à la vallée de 
l’Essert; sommet de la forêt de Preterre, à gauche en montant à Tave- 
neuse (nouveau pour les Alpes lémaniennes). 

Juniperus Sabina L. — Rochers du Mont-Jorat au-dessus d’Abondance 
(seule autre localité connue : Rochers de la Garde au Mont-Laouet, dans 
la vallée de Bellevaux, leg. Puget). 


I 


En 1881, M. William Barbey communiqua a la Societe botanique de 
France un intéressant article sur la découverte du Linnæa borealis qui 
avait été faite au Creux de Novel par feu Ph. Privat. 

Cette localité, située sur territoire suisse, est à une portée de pistolet 
de la frontière francaise; mais un habitant de Novel affirma à M. Barbey 
que le Linnza abondait plus haut sur sol francais et lui promit de lui en 
envoyer des échantillons. Cette promesse n’ayant jamais été tenue, l’au- 
teur conclut, avec vraisemblance, que l'habitant de Novel s'était trompé. 

Nous sommes aujourd’hui en mesure d’indiquer une deuxième localité 
de Linnæa borealis dans les Alpes lémaniennes, laquelle fait sans 
conteste de cette plante une espèce française. 

En 1889, M. Lendner, pharmacien à Genève, se rendait par le col de 
Vésine, de la vallée du Giffre dans celle de Bellevaux. Ce col, situé entre 
les Pointes de Vésine (2018 mètres) et de Chalune (2419 mètres), est 
un passage élevé par lequel les bergers du haut bassin de Roy communi- 
quent avec la partie supérieure de la vallée de Bellevaux. La descente 
sur cette dernière vallée s'effectue par un sentier bien tracé, qui prend 
en écharpe un avant-mont de la Pointe de Chalune appelé Mont-Pétetau, 


1 W. Barbey, Le Linnea borealis (Linn.) appartient-il a la flore française ? 
(Bull. soc. bot. de France, t. XX VII). 


42% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


sur lequel Puget avait jadis déjà herborisé. Arrivé aux Granges de Péte- 
tau, à une forte heure au-dessous du col, M. Lendner eut l’idée de passer 
par la montagne de Pétetau pour rejoindre au pied du Roc d’Enfer le 
sentier qui conduit au Passage de Graidon (ou col du Grand Souvre). 
C’est en effectuant ce trajet, dans une forêt de sapins humide et moussue, 
située au-dessus des chalets de Pétetau, que notre confrère eut le bonheur 
de rencontrer une jolie colonie du Linnæa borealis. 

Nous avons dans cette trouvaille la confirmation du fait que le Linnæa 
borealis a pénétré en Valais, lors du retrait des glaciers, par la voie vallé- 
culaire rhodanienne. En effet, cette espèce manque soit dans le Jura, 
soit dans la partie suisse des Alpes septentrionales extérieures. En revan- 
che, elle existait autrefois pres d’Argentieres (vallée de Chamounix) et 
aux Voirons. Les localités aujourd’hui existantes dans les Alpes lémanien- 
nes doivent être envisagées comme des reliques que la flore valaisanne 
a laissées sur son passage lors de son immigration postglaciaire !. Les 
indications que nous donnons ici sont sans préjudice de la question des 
origines préglaciaires de cette plante. Celles-ci se rattachent au problème 
éminemment complexe de l’origine des végétaux arctico-alpins. L’habitat 
spécial du Linnæa (forêts moussues et humides) autorise dans le cas 
particulier hypothèse de migrations à travers les plaines de l’Europe 
pendant la période glaciaire; et, de fait, la vérité de l'hypothèse est 
péremptoirement démontrée, par les îlots de cette plante répandus ca et 
là dans les plaines de l'Allemagne, de la Pologne et de la Russie, entre 
les Alpes et la Scandinavie. Il resterait sans doute la question de savoir si 
ce sont les Alpes ou les contrées circompolaires qui sont le lieu d’origine 
de l'espèce, ou peut-être toutes les deux à la fois. En général, la solution 
de cette question peut être donnée avec beaucoup plus de certitude 
en combinant l'étude de la position systématique et des affinités du 
genre avec les données géographiques, que, comme on l’a fait, par l’exa- 
men de l’aire pur et simple. Ici, tout est moins compliqué, la systématique 
et la distribution géographique tendent à la fois à placer dans les forêts 
circompolaires le berceau du Linnæa borealis. 


1 Voy. Briquet, Recherches, ete., p. 45 et 46. 


NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 


OUVRAGES DE BOTANIQUE DE M. BARBOSA RODRIGUES 


PAR 


Alfred COGNIAUX 


Les travaux botaniques de M. Barbosa Rodrigues, actuellement direc- 
teur du Jardin botanique de Rio de Janeiro, étant à peu près inconnus en 
Europe, et diverses personnes nous ayant demandé des renseignements 
à leur sujet, nous croyons utile de dire ici quelques mots de ceux de ces 
ouvrages que nous possédons : 


1° Enumeratio Palmarum novarum quas valle flu- 
minis Amazonum inventas et ad Sertum Palmarum 
collectas, descripsit et iconibus illustravit J. Barbosa Rodrigues. — 
Broch. in-8° de 45 pages; Rio de Janeiro, 1875. 

Comme nous avons autrefois donné un compte rendu de cel ouvrage, 
dans le Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique, XIV, 
p. 94-95 (1875), nous nous bornerons à dire que l’auteur donne la 
description, généralement concise, de 60 espèces et 5 variétés nouvelles, 
appartenant aux genres : Geonoma, Euterpe, Iriartea, Mauritia, Lepido- 
caryum, Astrocaryum, Guilielma, Desmoncus, Bactris, Cocos, Cyagrus, 
Maximiliana et Attalea. Il se proposait de publier plus tard un grand 
ouvrage in-folio intitulé Sertum Palmarum, dans lequel chaque espèce 
serait représentée sur une planche coloriee; mais celui-ci n’a encore pu 
paraître. 


2 Protesto-appendice ao Enumeratio Palmarum 
novarum por J. Barbosa Rodrigues. — Broch. in-8° de 50-IT pages, 
avec une gravure dans le texte et deux planches; Rio de Janeiro, 1879. 


BULL. HERB. BOISS., aoüt 1893. 30 


426 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Ce travail est surtout une revendication de priorité en faveur de cer- 
taines espèces décrites dans l’ouvrage précédent, à l’occasion des des- 
criptions d'espèces nouvelles publiées par M. Trail dans les n° de 
novembre 1876 a mai 1877 du Journal of Botany. Il est divisé en trois 
chapitres : 

Le premier est un exposé historique des explorations faites par les 
deux botanistes dans le bassin de l’Amazone et des relations qu'ils eurent 
entre eux à cette occasion ; 

Dans le second, l’auteur s'attache à démontrer que diverses espèces 
décrites par M. Trail en 1876 et 1877 sont identiques à celles qu'il avait 
lui-même créées en 1875; 

Dans le troisième, il décrit les espèces nouvelles suivantes : Geonoma 
aricanga, G. erythrospadice, G. brevispatha, Bactris vulgaris, Cocos 
geriba, C. leiospatha (avec fig.), C. rupestris, Syagrus picrophylla et 
S. macrocarpa. I termine par quelques rectifications à son premier 
travail. 

Les deux planches représentent les Geonoma trijugata, Bactris simpl- 
cifrons, B. xhantocarpa, B. interrupte-pinnata, B. ericetina, B. arenaria, - 
B. Maraja-y, Iriartea setigera et I. Spruceana. 

Les deux ouvrages précédents ont aussi été publiés, réunis en un seul 
volume, sous le titre de : Enumeratio Palmarum novarum, sequido de um 
protesto e de Novas Palmeiras descriptas, por J. Barbosa Rodrigues; Rio 
de Janeiro, 1879. 


3° Genera et Species Orchidearum novarum quas 
collegit, descripsit et iconibus illustravit J. Barbosa Rodrigues ; Rio de 
Janeiro; 2 vol. in-8° : vol. I, 1877, de VII-209-XI pages et une planche: 
— vol. II, 1881, de 301-XVI pages (quoique ce second volume soit daté 
de 1881, l’année de l’impression, inscrite par l’imprimeur au verso du 
titre, est 1882). 

Dans le premier volume de cet ouvrage, l’auteur décrit comme nou- 
velles 231 espèces d’Orchidees, et il crée les genres suivants : Pleurobo- 
tryum, Anathallis, Gigliolia, Cheiropterocephalus, Orleanesia, Isabelia 
(figuré dans la planche du frontispice), Constantia, Regnellia, Baptistonia, 
Petronia, Cyanæorchis, Capanemia, Parlatorea, Theodorea, Palmorchis, 
Calorchis et Cystochilum. 

Dans le second volume, il décrit 310 espèces nouvelles; mais comme il 
en supprime trois de celles décrites antérieurement, le total des espèces 
nouvelles décrites dans les deux volumes est de 538. Les genres nou- 


(3) A. COGNIAUX. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES. 427 


veaux décrits dans ce volume sont : Chætocephala, Cryptophoranthus, 
Reichembachanthus, Adeneleuterophora, Ornithophora, Platyrhiza, Dipte- 
ranthus, Centroglossa, Macroclinium, Capanemia et Psilochilus. Les gen- 
res Gigliola et Cheiropterocephalus, établis dans le premier volume, sont 
supprimés : le premier devient un synonyme d’Octomeria et le second est 
réuni aux Microstylis. 


4° Les Palmiers, observations sur la monographie 
de cette famille dans la Flora Brasiliensis. — Broch. in-8°, 
de III-53 pages et 4 planches; Rio de Janeiro, 1882. 

Ce mémoire, rédigé à l’occasion de la publication des fascicules 75 el 
76 de la Flora Brasiliensis, dans lesquels M. Oscar Drude a décrit les 
Palmiers, est analogue à celui qui est signalé plus haut au sujet du 
travail de M. Trail. Il comprend quatre chapitres : 

Dans le premier, l’auteur reprend l'historique de ses explorations et de 
ses relations avec M. Trail; 

Le second et le troisième sont consacrés chacun à l’un des fascicules 
de la Flora et spécialement à des rectifications de la synonymie qui y est 
admise ; 

Dans le quatrième, il décrit les espèces nouvelles suivantes : Geonoma 
Rodeisensis, G. pilosa, @. tomentosa, G. barbigera, G. trigonostyla, G. rupes- 
tris et G. calophyta. 

L’une des planches représente le Cocos Geriba Barb. Rodr. à l’état sau- 
vage (C. acrocomioides Drude) et à l’état cultivé (C. Martiana Drude); les 
autres sont consacrées à des détails d'analyse des principales espèces en 
litige. 


5° Structure des Orchidées. Notes d’une étude. — 
Broch. in-8° de 36 pages, avec 14 planches; Rio de Janeiro, 1883. 

La conclusion de l’auteur est que le type primitif d’une fleur d’Orchi- 
dee est composé de 24 organes : « Un calice à six sépales, dont trois sont 
« avortés; une corolle à six pétales, dont trois ont été réunis; douze 
« organes reproducteurs plus ou moins modifiés et soudés, disposés en 
« trois cercles concentriques, dont six sont les étamines, et les six autres 
« réunis en trois faisceaux, forment les styles... L’ovaire est composé de 
« douze carpelles, dont six toujours avortent en se soudant et se stérili- 
« sant, et six se soudent par un bord tandis que l’autre reste sous les 
« carpelles stériles, se touchant légèrement. Les six carpelles fertiles 
« donnent naissance à six stigmates, qui ne paraissent être qu'au nombre 
« de trois, par la soudure qu'ils souffrent. » 


428 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


6° Vellosia, CGontribuicöes do Museu Botanico do 
Amazonas. — 1885-1888 (segunda edicäo). Rio de Janeiro, 4 vol. 
in-40 : vol. I: Botanica; XIX-133-6 pages, 1891. — Vol. II: Archeologia, 
Paleontologia; 125 pages, 1892. — Vol III : Estampas. Botanica; 41 
planches dont 7 doubles, réparties en 3 séries numérotées I-XII, XIlla, 
XIE, XIe, XXI, I-IT; 1891. — Vol. IN : Estampas. Archeologia, Paleon- 
tologia; 27 planches, 1891. 

Nous n'avons pas à parler ici des matières contenues dans les volumes 
IT et IV, qui ne concernent pas la botanique. 

Les planches du volume III représentent des espèces nouvelles décrites 
dans le volume I. 

Le volume [er contient les trois mémoires suivants par J. Barbosa 
Rodrigues : 

A. EGLOGÆ PLANTARUM NOVARUM. — Plantes nouvelles décrites : Cymbo- 
petalum odoratissimum, tab. I; Capparis urens, tab. II; Corynostylis palus- 
tris, tab. II; Bredemeyera Isabeliana, tab. IN, B; Securidaca rosea, 
tab. IV, A; Garaipa palustris, tab. V, A; C. silvatica, tab. V, B; C. spuria, 
lab. V, C; G. Lacerdæi; GC. insidiosa ; Caryocar toxiferum, tab. NT: 
Lasianthera Amazonica, tab. VII, A; Salacia polyanthomaniaca, tab. VII; 
Entada Paranaguana, tab. VII, B; Swartzia chrysantha, tab. VII, C; 
Claytonia odorata; Dilkea Johannesi, tab. X; Tacsonia coccinea, tab. XI: 
Passiflora hexagonocarpa, tab. IX; P. amalocarpa, tab. XII; P. hydro- 
phila, tab. XIII; P. Barbosæ, tab. XII a; P. muralis, tab. XIII b; P. Cabe- 
delensis, tab. XIII c; Myrcia atramentifera, tab. I, A (seconde serie); 
Couma macrocarpa, lab. I, B; Strychnos macrophylla, tab. II, A; S. erice- 
lina, tab. II, B; S. rivularia, tab. U, B, IV, CG; S. papillosa, tab. IV, B: 
S. Manaoensis, tab. V; S. Kauichana; S. gigantea, tab. III, A; S. Urban, 
tab. IV, A; S. lethalis; S. Tonantinensis; Elcomarhiza (nov. gen. Ascle- 
piad.) amylacea, tab. VI; Leucocalantha (nov. gen. Bignon.) aromatica, 
tab. VII et XII, 3; Osmhydrophora (nov. gen. Bignon.) nocturna, tab. VII, 
IX; Tynanthus igneus, tab. X; Bignonia platidactyla, tab. XI et XII, 2; 
B. vespertilia, tab. XII et XII, 1: Maripa paniculata, tab. XVI, A; Oper- 
culina violacen, tab. XVI, 3; Ipomæa superstitiosa, tab. XVII; Datura 
insignis ; Nectandra elaiophora, tab. XVII; Roupala Yauaperyensis, 
tab. XIX, A; R. arvensis, tab. XIX, B; Linostoma albifolium, tab. XX : 
Siparuna fœtida, tab. XXI; Aristolochia silvatica, tab. XXII et XXIII, B; 
A. chrysochlora, tab. XXIII, A. A signaler aussi dans cette partie, deux 
dissertations importantes : l’une sur les Sirychnos; l’autre qui a pour 
titre O Phycostoma ou o disco das Bignoniaceas (avec les tab. XIV et XV, 
qui représentent le Lundia densiflora DC.). 


(5) A. COGNIAUX. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES. 429 


B. PALME AMAZONENSIS NOVÆ. — Espèces nouvelles décrites : Geonoma 
Beccariana ;.Desmonchus macrocarpus, D. nemerosus, D. cæspitosus, 
D. Philippiana, D. macrodon; Guilielma speciosa var. ochracea; Bactris 
Gastoniana, B. Krichana, B. penicillata, B. formosa, B. Tarumanensis; 
Astrocaryum Yauaperyense, A. sociale, A. horridum, A. Manaoense tab. I, 
A. princeps var. aurantiacum, var. flavum, var. vitellinum et var. sulphu- 
reum,; Acrocomia microcarpa; Syagrus Chavesiana ; Orbignya sabulosa ; 
Maximiliana longirostrata tab. II. 


C. GENERA ET SPECIES ORCHIDEARUM NOVARUM. — Nouveautés décrites : 
Pleurothallis longisepala, P. albiflora, P. Yauaperyensis, P. Josephensis ; 
Lepanthes Yauaperyensis, L. Blumenawü, L. funerea, L. plurifolia, L. 
quartzicola, L. densiflora, L. cryptantha; Stelis plurispicata, S. Yauape- 
ryensis; Masdevallia Yauaperyensis; Octomeria xauthina, O. Yauape- 
ryensis; Epidendrum Yauaperyense, E. Randü, E. Yatapuense, E. myr- 
mecophorum ; Orleanesia Yauaperyensis; Jansenia (gen. nov.) cultrifolia ; 
Monachantus discolor ; Cyrtopodium Josephense, C. Yauaperyense; Bur- 
lingtonia Negrensis; Maxillaria monantha, M. Yauaperyensis, M. xan- 
thosia ; Quekettia chrysantha; Notylia Yanaperyensis; Batemanma 
Yauaperyensis, B. Petronia (Petronia regia Barb. Rodr. olim); So- 
braha Yauaperyensis ; nov. trib. GEOBLASTEZÆ ; Geoblasta (gen. nov.) 
Teixeirana. 


7° Plantas novas cultivadas no Jardim kotanico do 
Rio de Janeiro, descriptas, classificadas e desenhadas por J. Bar- 
bosa Rodrigues. I. Broch. in-4° de 11-37 pages et 9 pl.; Rio de Janeiro, 
1891. — II. Broch. in-4° de 20 p. et 2 pl.; Rio de Janeiro, 1893. 

Les plantes nouvelles suivantes sont décrites et figurées dans le fase. I: 
Passiflora picroderma; P. iodocarpa; Arikuriroba (nov. gen. Palm.) Capa- 
nemcæ ; Cocos odorata, C. pulposa ; Scheelea amylacea, S. Leandroana ; 
Caitleya Aquinti; Scheelea excelsa. 

Dans le second fascicule, on trouve la description et la figure du pied 
femelle du Caryodendron Janeirense Muell. Arg., connu seulement par le 
pied mâle, et d’une espèce nouvelle, le Sesbania Paulensis. 


430 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


La Bibliothèque de l’Herbier Boissier. qui contient tous les ouvrages 
précédents, possède en outre le suivant, dont nous devons la connais- 
sance à la bienveillante communication de M. Autran : 


9 O Tamakoare, especies novas da ordem das Tern- 
stroemiaceas, por J. Barboza ' Rodrigues. Broch. in-4° de 28 pages 
et une pl. double ; Manaos, 1887. 

Dans la région de l’Amazone, on donne le nom de Tamakoare a diverses 
espèces inédites de Caraipa, genre de la famille des Ternstrémiacées. 
L’auteur donne la description de ces espèces qu'il nomme : Caraipa 
palustris, G. silvatica, GC. spuria, C. Lacerdæi et C. insidiosa; la planche 
représente les trois premières. Son mémoire contient en outre plusieurs 
chapitres intéressants concernant ces plantes, spécialement sur leur His- 
toire, leur origine botanique et leur classification, et sur leur produit et 
ses applications. 


Parmi les travaux non publiés du même auteur, nous devons signaler 
tout spécialement son lconographie des Orchidées du Brésil, ouvrage 
dans lequel il se proposait de décrire toutes les Orchidées brésiliennes et 
de les figurer en grandeur naturelle et coloriées, avec tous les détails 
d'analyse utiles pour bien faire ressortir les caractères distinctifs de 
chaque espèce. Nous avons fait l'historique de cette belle œuvre dans le 
Journal des Orchidées, 3e année, p. 308-311, et nous avons raconté 
alors comment nous avons pu obtenir la communication des planches les 
plus importantes de l'ouvrage, celles qui représentent les nouveautés, 
avec l’autorisation de les publier dans notre monographie des Orchidées 
pour la Flora Brasiliensis * : les planches que nous avons en mains 
représentent 24 genres nouveaux (sur 25 décrits en tout), 534 des nou- 
velles espèces (sur 573) et 8 variétés nouvelles. 


1 Le titre de cet ouvrage porte le nom de l’auteur, Barboza, écrit avec un z ; 
partout ailleurs, sauf sur la couverture du livre Structure des Orchidées, le 
méme nom est écrit avec un s. 

? C’est ainsi que dans la première partie de notre travail, qui a paru recem- 
ment (fascicule 114 de la Flora), nous avons emprunté à ces dessins nos plan- 
ches 4-I, 2-II, 3, 5 à 14, 16 à 18, 22 à 26, 27-II, 29 et 33. 


QUELQUES MOTS 


SUR LES 


ROSES DE LHERBIER DE BESSER 


PAR 


Francois CREPIN 


Les espèces de roses établies par Besser dans le premier quart de ce 
siècle ont souvent été l’objet de controverses. Si, sur plusieurs d’entre 
elles. les rhodologues avaient fini par tomber d'accord, il en restait 
d’autres sur l'identité desquelles il plane encore des doutes. En 1880, 
dans mes Primitiæ, pages 487-522, j'ai longuement parlé de ces roses 
d'après des échantillons authentiques conservés dans l’herbier de Mars- 
chall von Bieberstein, et d’après des spécimens authentiques conservés 
dans divers herbiers. Depuis cette époque, j’ai encore eu l’occasion d’exa- 
miner d’autres échantillons. Mais ce qu'il me fallait, pour élucider cer- 
taines espèces restées obscures, c'était de pouvoir consulter l’herbier 
même de Besser '. Vers la fin de l’an dernier, j'ai pu obtenir la commu- 
nication de la collection de Rosa de cet herbier, qui forment six gros 
paquets, dont l’arrangement et le classement ont été faits avec soin par 
mon ami, M. Heinrich Braun, de Vienne. 

Mon intention n’est point de résumer ici les très longues notes que 
j'ai prises dans cette précieuse collection : cela m’entrainerait dans des 
développements trop longs. Je me bornerai à exposer très brièvement 
mon opinion sur les espèces créées par Besser dont l'identité spécifique 
était restée plus ou moins douteuse. 


Rosa gorinkensis Bess. ei R. Fischeriana Bess. 


Variations du R. cinnamomea L. 


1 L'herbier de Besser appartient à l'Université de Saint-Vladimir de Kieff 
(Russie). 


432 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


Rosa pseudo-lucida Bess. 


Variation du AR. humilis Marsh. 


Rosa Wolfgangiana Bess. 


Variations du À. gallica L. 


Rosa Friedlænderiana Bess. 


Parait être un produit hybride provenant du croisement du AR. gallica 
avec une canine. On observe la même forme aux environs de Lyon. 


Rosa Klukii Bess. 


Les mauvais matériaux conservés dans l’herbier Besser ne permettent 
pas de reconnaître à quelle espèce précise cette forme appartient, forme 
qui, du reste, semble avoir été établie par Besser sur des éléments en 
apparence dissemblables et seulement vus à l’état sec. Ce que l’on peut 
affirmer, c’est que le vrai R. Klukü est étranger aux variations du AR. gra- 
veolens, dans lesquelles on a voulu retrouver le type de Besser. 


Rosa caryophyllacea Bess. 


Parait être réellement constitué par un groupe de variations rappro- 
chées du À. glauca Vill. Besser avait confondu le véritable A. glauca Nul. 
parmi les variétés de son R. canina. C’est une confusion qu'avait égale- 
ment faite en Suède Elias Fries. 


Rosa Kosinseciana Bess. 


Les matériaux conservés dans l’herbier ne permettent pas de se 
prononcer avec certitude sur cette rose, qui pourrait bien être un 
R. canina X gallica. 


Rosa Andrzeiovii Stev. 


Cette espèce établie par Besser est un hybride du groupe du R. Sabini 
Woods et nullement, comme l’ont pensé beaucoup d’auteurs, une variété 
du À. tomentosa Sm. 


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D Hin SCHINZ, 


Professeur de botanique à l'Université. 


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sous EN Binzonion DE. 


EUGENE A TRAN 


“Conservateur del Herbier. 


Tome 1.1893. 


“à Ce Bulletin ad des travanıx. originaux, de ne et d 
matique generale. Il formera chaque année un fort volume i 
environ < avec see in parait 4 pou indéterminées. 


La cents sut ve à à TER BSR, à à pis le Suis) 


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BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L’HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome I. 1393. 


N° 9. 


Prix de lAbonnement 


12 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 15 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


A L'HERBIER BOISSIER 
à CHAMBÉSY pres Genève (Suisse). 


GENÈVE 
IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOMMAIRE DU N° 9. — SEPTEMBRE 1893. 


I. — G. Schweinfurth und P. Ascherson. — PRIMITIE 

FLORÆ MARMARICE, mit Beiträgen von P. Taubert 

(avec une planche '). (Fortsetzung folgt.).............. 

I. -- R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENÈVE. — LABORA- 
TOIRE DE BOTANIQUE. 2we série. IIIme fascicule. 

1. Alice Rodrigue. — RECHERCHES SUR LA STRUCTURE 

DU TEGUMENT SÉMINAL DES POLYGALACEES (avec 

trois planches TE CA STORE) EE TRE TR ee 

III. — L. Radlkofer. — DREI NEUE SERJANIA-ARTEN...... 

IV. — Adolf Sertorius. — BEITRÆGE ZUR KENNTNISS DER 

ANATOMIE DER CORNACEE (Fortsetzung folgt.) ..... 


1 Les planches seront données à la fin du travail. 


Pages 


L33 


450 


464 


469 


1° année, N°:9. Septembre 1895, 


EP EE ANAAHAAAAAAAHAAHAHA HI TER 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


Primitiæ Floræ Marmaricæ 


G. SCHWEINFURTH und P. ASCHERSOR. 


MIT BEITRAGEN 
yon 
PF. TAUBERT. 


Planche XX. 


I. Einige allgemeine Bemerkungen zur Geographie und zur Flora 
von Marmarica. 


(Von G. Schweinfurth.) 


Der Landstrich, den die allen Geographen seit Piolemæus mit dem 
Namen Marmarica bezeichnet haben, lässt sich am besten als das Küsten- 
land auffassen, das zu Libyen im engeren Sinne gehörte. Als Westgrenze 
von Marmarica giebt Ptolemæus die Stadt Darnis, das heutige Derna an 
Scylax, Strabo und Diodor, auch noch Plinius, scheinen den Namen. 
Marmarica als den einem bestimmten Landstrich zukommenden noch 
nicht gekannt zu haben, sie erwähnen nur der Marmariden, der alten 
Bewohner dieser Gegend und beschreiben sie als einen rohen libyschen 
Volkstamm. der seine Sitze zwischen Ægypten und Cyrenaica hatte. 
Nachdem unter der Herrschaft der Ptolemäer Cyrenaica mit Ægypten 
vereinigt, und noch mehr, seit Ægypten eine römische Provinz gewor- 
den war und so der direkte Verkehr mit Italien eine beträchtliche 
Steigerung erfahren haben musste, gewann dieser Küstenstrich an 
Bedeutung; denn zur Zeit als die Schiffahrt noch das hohe Meer zu 
scheuen hatte, führte der grosse Kurs hier entlang. Nicht nur die vielen 


BULL. HERB. BOISS., septembre 1893. 31 


43% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Niederlassungen oder besuchten Landungsplätze, welche in den geogra- 
phischen Urkunden des Alterthums an dieser Küste namhaft gemacht 
werden '!, auch die heute noch sichtbaren Trümmer und Ueberbleibsel 
von Signalthürmen, Häusern, Cisternen und Bewässerungsanlagen bezeu- 
gen die damalige Belebtheit eines Striches, der heute doch nur eine 
weite menchenleere Einöde genannt werden kann. Wenn auch der 
Ackerbau für die heutigen Bewohner, Dank den Winterregen und der 
streckenweisen Fruchtbarkeit des Bodens nicht unergiebig ist, da sowohl 
Gerste als auch Weizen, namentlich die frühen Sorten, gedeihen, so wäre 
doch das Vorhandensein einer sesshaften Bevölkerung in alter Zeit, wie 
überhaupt eine grössere Kopfzahl von Menschen und Vieh hier ohne die 
Annahme einer künstlichen Wasserversorgung schwer zu erklären. In 
der That stösst man noch heute im marmarischen Küstenlande überall 
auf die Ueberreste unzähliger kleiner Steinwälle und Dämme, die 
ursprünglich offenbar die Bestimmung hatten, das Regenwasser nach 
bestimmten Punkten hin zusammenfliessen zu lassen, um es alsdann 
in Cisternen, natürlichen Wasserlöchern und namentlich in den sehr 
häufig anzutreffenden zu grossen Behältern hergerichteten Hohlräumen 
des Kalkgesteins für den Rest des Jahres aufzuspeichern. Andererseits 
wäre es ein durchaus müssiges Beginnen, wollte man aus diesen Anlagen 
eine im Laufe der lezten 20 Jahrhunderte stattgehabte durchgrei- 
fende Veränderung des Klimas nachzuweisen versuchen; auch die 
meteorologischen Verhältnisse der Jetztzeit (mindestens 300 mm jähr- 
licher Niederschläge) würden vollständig dazu ausreichen, um eine der- 
artige künstliche Wasserversorgung wieder ins Leben zu rufen. 

Für unseren Zweck und da es sich um ein so selten genanntes und 
noch seltener von Reisenden besuchtes Gebiet handelt, erheischt die 
geographische Begrenzung von Marmarica einige Ausführlichkeit. Sie ist 
am besten durch die zwei Buchten, den Golf der Araber (sinus Plinthi- 
nites) im Osten und durch den Golf von Bomba (Paliurus) im Westen 
gegeben. Die Ausdehung beträgt zwischen beiden vom 23 ten his zum 
29 ten Grad östl. Länge von Greenwich nahezu 600 Kilometer. 

Der Golf von Bomba bildet den natürlichen östlichen Abschluss des 
als Halbinsel hervorstehenden höheren Theils des cyrenaisch-marma- 
rischen Plateaus, des Gebiets von Cyrene (Pentapolis), heute Barka 


! Der von einem unbekannten Verfasser herrührende Stadiasmus oder Peri- 
plus des grossen Meeres führt zwischen Alexandria und Derna nicht weniger 
als A7 Plätze auf; Ptolemaeus sogar 50. 


LS 


Er 


>, 


(3) G. SCHWEINFURTH. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 435 


genannt, und auch historisch ist hier eher als bei dem 50 Kilom. weiter 
nach Westen gelegenen Derna die Grenze von Marmarica (vergl. Scylax, 
Periplus 108) zu suchen, denn am Paliurus, dem in den Golf einmün- 
denden heutigen Uadi Temim befand sich in älterer Zeit die am meisten 
nach Osten zu gegen das Gebiet der Marmariden vorgeschobene 
griechische Ansiedelung; dort war überhaupt der älteste Schauplatz 
hellenischen Lebens auf dem libyschen Festlande. Was nun die genaue 
Feststellung der östlichen Abgrenzung von Marmarica gegen den Mareo- 
tischen Gau anlangt, so muss zunächst darauf hingewiesen werden, das 
Ptolemæus im Eingange des 5 ten Capitels seines Aten Buchs Marmarica 
als von Ägypten und Cyrenaica im Osten und Westen und vom inneren 
Libyen im Süden begrenzt darstellt, in der darauf folgenden Aufzählung 
der Oertlichkeiten und Positionen aber die westliche Hälfte des Gebiets 
als Nomos von Marmarica und die östliche als Nomos von Libyen unter- 
scheidet. Die Grenzlinie zwischen beiden Gauen führt Ptolemæus 
zwischen den Häfen von Petras magnus (Petræ magni portus) dem heu- 
tigen Badia und dem von Panormus, heute Solum genannt, hindurch, 
also fast genau an der Stelle, wo gegenwärtig die Gebiete von Ægypten 
und die des unmittelbaren türkischen Besitzes, des Willayet von Barka, 
ihre Grenzscheide haben. Auch die heutigen Bewohner finden an dieser 
Stelle ihre Gemarkung, denn der grosse Stamm der Aulad Ali greift 
westlich nicht über den Golf von Solum hinaus. Ptolemæus unterschied 
also wahrscheinlich zwischen einem Marmarica im weiteren Sinne, als 
dem Gebiet der Marmariden, und einem Marmarica im engeren Sinne, 
als dem Nomos dieses Namens, der mit demjenigen von Libyen zusam- 
men während der römischen Kaiserzeit einen gemeinsamen zur Provinz 
Ægypten gehörigen Verwaltungsbezirk darstellte. 

Der Mareotische Nomos war jedenfalls von zu grosser Bedeutung als 
dass er mit den beiden anderen von Marmarica zusammengeworfen 
werden konnte. Wir haben daher auch die aus diesem mit der nächsten 
Umgebung von Alexandria eng verknüpften Distrikt stammende reiche 
Pflanzenausbeute der letzten 15 Jahre bei unserer Aufzählung unberück- 
sichtigt gelassen. 

Die westliche Grenze des Mareotischen Gaus ist sicher festzusiellen. 
Ptolemæus giebt dieselbe bei Glaucus (Glaucum promontorium) an. Diese 
Oertlichkeit entspricht dem heutigen Leuchtthurm von Almaida (auch 
Lamaïd, richtiger el awämyd, die Säulen (Plural von àmüd) genannt nach 
den gleichnamigen Ruinen einesalten sarracenischen Forts. Dieser Leucht- 
thurm, 70 Kilom. in West von Alexandria gelegen, ist der einzige, den die 
gesammte Küstenstrecke bis Derna aufzuweisen hat. 


436 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


Die Küste von Marmarica verläuft in ziemlich geradlinigen von 
Ost nach West gerichteten Strichen zwischen vier scharf abgesetzten 
rechtwinkligen Zacken. Zunächst haben wir gegen 50 Kilom. in Ost 
von Derna das Räs-et-Tin (Feigen-Cap '), den Chersonesus magna der 
Alten, welcher die Ostecke von Barka darstellt und den Golf von Bomba 
auf der Westseite begrenzt. Ostwärts folgt alsdann das Räs-el-Melh (Salz- 
Cap), das Cardamis-oder Ardanis-Vorgebirge der Alten. Halbwegs zwischen 
diesen beiden grossen Küstenzacken gelegen, 565 Kilom. in der Luftlinie 
von Alexandria entfernt, befindet sich die geräumige Hafenbucht von 
Tobruk (Antipyrgos). 15 Kilom. südlich von Räs-el-Melh ist die kleine 
aber tiefeingeschnittene Bucht Badia (Petras magnus) 455 Kilom. von 
Alexandria entfernt. Die grosse Ecke von Räs-el-Melh schliesst südlich 
den Golf von Solûm (von « salum, » Rhede, Ankerplatz, Stadiasmus 30 : 
über sic 04Aoy) ein, von den Alten Catabathmus magnus ge nannt, heute 
die allerdings gänzlich unbewachte türkisch- egyptische Grenze. Sehr 
geradlinig verläuft weiter gen Osten die Küste nahezu 200 Kilom. bis zur 
dritten Ecke, dem Räs-Alam-Rüm (Cap des griechischen Signals), welches 
den alten, aber jetzt unbrauchbar gewordenen Hafenplatz Parætonium 
nordwärts umschliesst. Von hier aus führte ein häufig besuchter Weg zu 
der 300 Kilom. entfernten Oase des Jupiter Ammon (Siuah). In der Nähe, 
wenige Kilometer im West vom Cap, liegt die nur kleinen Schiffen zugän- 
gliche Hafenbucht von Matrüq (Apis), 250 Kilom. von Alexandria entfernt. 

Die vierle Ecke ist von der dritten 50 Kilom. entfernt, das Räs-el- 
Kenä’is (das Cap der Kirchen), das Hermæum-Vorgebirge der Alten, auch 
Jatabathmus parvus genannt. Von hier bis zum Golf der Araber verflacht 
sich der Küstenrand und schliesst keine bemerkenswerthe Bucht in sich 
ein. 

Bei Räs-el-Kenä’is tritt das im Meridianabstande nahezu 900 Kilom. 
lange und zwischen 100 und 400 Kilom. breite Kalkplateau von Marma- 
rica-Cyrenaica von Südwesten her an das Meer heran und folgt mit seinen 
steilen Abstürzen der Küstenlinie gen Westen bis Benghasi. Die Steil- 
abstürze, welche sich stets in geringem Abstande vom Seestrande halten, 
betragen im Durchschnitt 100 bis 150». Eine höhere Anschwellung 
verräth das Plateau westlich vom grossen Catabathmus am Golf von 


! Derselbe Name wiederholt sich am Cap von Alexandria, das den heutigen 
Leuchtthurm trägt. Auch die Alten hatten gleiche Namengebung für manche 
Oertlichkeit so Z. B. nach dem Stadiasmus (30) 30 Stadien in Nord vom grossen 


; ; D SR Ft RE ARE BA ra Le 
Catabathmus : Eger 0: d0Gp UNO Th cuxGv, Ou xml 0 ToTtos Eux zadeirzı. 


(5) G. SCHWEINFURTH. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 437 


Sölum, wo angeblich (nach den englischen Admiralitäts-Karten) Höhen 
von 255 gegen das Meer abstürzen sollen. Die bedeutendste Erhebung 
erreicht das Plateau in Gyrenaica selbst, wo die italienischen Reisenden 
in einem Abstande von 60 bis 70 Kilom. von der Küste Höhen von nahezu 
700m nachgewiesen haben. An seinem Ostende läuft das Plateau in 
einen spitzen Winkel aus, der sich bei dem Brunnen Lebach, ein Drittel 
des Wegs von Alexandria nach Siuah, und im Süden, ungefähr 80 Kilom. 
vom Golf der Araber befindet. Der Südabhang des Plateaus, im Durchschnitt 
100 m tief abfallend, begrenzt in vielfach ausgebuchteter Linie den 
Nordrand des weit von Ost nach West hingezogenen Oasen-und Depres- 
sionssystems von Siuah, während derselbe weiter nach Westen zu sich 
allmälig nach den die Vasen von Djalo und Augila umgebenden niederen 
Wüstenflächen abzudachen scheint. Das marmarisch-cyrenaische Plateau 
ist also nach allen Seiten scharf abgegrenzt und dieser seiner isolirten 
Lage entsprechend ist es auch durch abweichende meteorologische und 
geologische Verhältnisse von den angrenzenden Strichen verschieden. 
Regenmenge und Pflanzenreichthum nehmen nach Westen in starkem 
Verhältniss zu, entsprechend der wachsenden Meereshöhe; aber schon 
bei 20 Kilom. vor den westlichen Thoren von Alexandria, bei Mariût, 
erkennt man diesen Unterschied an der dichteren Vegetation und grös- 
seren Artenzahl. 

In seiner Schichtengesammtheit gehört das Plateau den jüngeren 
Miocänbildungen an, während die untersten Bänke, die am Fusse des 
Nordabfalls ummittelbar am Meeresgestade zu Tage treten, von neuerer, 
wahrscheinlich posttertiärer Entstehung sind. In seinen Keisen durch 
die Küstenländer des Mittelmeers schildert Heinrich Barth (Wan- 
derungen u. s. w. S. 508) beim Eintritt in das Landgebiet der Marma- 
riden am Golf von Bomba den Unterschied im allgemeinen Charakter 
zwischen diesem und dem Gebiet von Cyrene, wie folgt: « Im ganzen 
Hochplateau von Barka walten die Linien von S. nach N. mit meist 
westlicher, zuweilen auch östlicher Abweichung vor, während die 
Eigenthümlichkeit von Marmarika darin besteht, dass ein Unterhoch- 
land von wol 700-800 Fuss Erhebung von breiten Thalsenkungen durch- 
rissen wird, die sich von Westen nach Osten, mit Abweichung von 
Norden nach Süden meist parallel mit der Küste hinziehen und dem 
Lande einen in seiner Art besonderen Charakter geben, der auch den 
Alten wohlbekannt war... — Es ist ein wüstes, aber nicht ganz von der 
Natur verlassenes, mit Gras und Kraut, und hier und dort ein wenig 
liffliem Gebüsch bedecktes Land. » 


438 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Die erwähnten Längsthäler welche sich zwischen den in bestimm- 
ten Abständen staffelartig angeordneten Abfallslinien und Terrainstufen 
einschalten, sind in der That sehr charakteristisch für diesen Küstenland. 
Barth’s Schilderung fand ich durchaus bestätigt auch bei Tobruk, 100 
Kilom. weiter im Osten. 

Die Ursache der Erscheinung ist wahrscheinlich in dem Mangel an 
bedeutenden Höhen landeinwärts zu suchen, da der Nordrand der östlichen 
zwei Drittel des marmarisch-cyrenaischen Plateaus wahrscheinlich zugleich 
die Culminationslinie desselben darstellt, während die Barka-Halbinsel 
ein angeschwollenes Binnenland hat, welches letztere wahrscheinlich wie 
eine Kuppe sich über den mehr geradlinig abgesenkten Flächen des 
übrigen Plateaus erhebt und infolgedessen radial zum Meere hinab aus- 
strahlende Thalbildungen beherbergen kann. 

In nicht minder entschiedener Weise wird die Natürlichkeit der 
von uns gewählten westlichen Abgrenzung von Marmarica durch die 
unten mitgetheilten botanischen Beobachtungen Taubert’s bestätigt. 

Ich will.nunmehr die aus eigner Anschauung mir bekannt gewor- 
denen und botanisch erforschten drei Oertlichkeiten der Marmarischen 
Küste, Tobruk, Badia und Matrüq etwas eingehender charakterisieren. 

Mirsa Tobruk oder Tabraka, wie der Ort von den umwohnenden Bedui- 
nen genannt wird, bildet eine den grössten Schiffen zugängliche nach 
Ostsüdost gekehrte Hafenbucht vom 38 Kilom. Länge und 1,35 Kilom. 
Breite. Die Lage ist 32° 4’ 30'’ nördl. Br. und 23° 59’ 30’’ östl. L. von 
Greenw. Die Bucht liegt in einer muldenförmigen Senkung, rings umgeben 
zunächst von sanft ansteigendem Terrain fester Kalkfelsen. Die Halb- 
insel auf der Nordseite wird von flach ausgezogenen Hügelwellen 
eingenommen, die kaum 50m Höhe erreichen. In der Tiefe der Bucht tre- 
ten in geringem Umfange einige Sanddünen auf und diese umgeben eine 
von Binsen umstandene, brackige Lagune von nur 1m Tiefe. Auf der 
Südseite ist das Felsufer unten am Wasser zu einer kleinen Steilwand 
geformt, die nach Osten zu, gegen den Ausgang der Bucht an Höhe 
zunimmt. 

Die Hauptabfallslinie, die grosse Uferstufe des marmarisch-cyre- 
naischen Plateaus folgt hier der Küstencontur in einem Abstande 
von 1,5 Kilom. Dieselbe hat eine durchschnittliche Erhebung von 180. 
Ausserhalb der Bucht nähert sich der Abfall dem Seestrande und tritt 
weiter im Osten mit sehr hohen, z. Th. senkrechten Steilwänden hart an 
denselben heran. Von einer derartigen Beschaffenheit erschien, soweit 
man es vom Meere aus beurtheilen Konnte, die ganze zwischen Räs-el- 


(7) G. SCHWEINFURTH. PRIMITLE FLORE MARMARICE. 139 


Melh und Tobruk gelegene Küstenstrecke. Es war immer derselbe gleich 
hohe Plateauabsturz von gegen 180» mit zahlreichen Thalfurchen, die 
in Abständen von je einem halben Kilometer angebracht erschienen. 
Die zerklüftete Felswand glich an gewissen Stellen einem grossen 
Steinbruche. Die zahlreichen kleinen Parallelthäler, welche bei Tobruk 
von der oberen 150m hohen Plateaukante sich zum Meere herabsenken, 
verschwinden zunächst ihrem Ursprung in tiefen Felskesseln und bilden, 
wenn es regnet, hier prächtige Wasserfälle von 50" Höhe. An diesen 
Stellen ist die Vegetation von besonderer Ueppigkeit und Anhäufung der 
Arten. Der steilste Theil der Abfallslinie befindet sich weiter unten bei 
etwa 100m Meereshöhe und etwa 0,75 Kilom. vom Gestade. Diese untere 
Bergwand verdeckt, vom Hafen aus gesehen, die obere mehr abgeflachte 
Kante des Plateaus, und die nur wenig gewundenen Rinnsale, auf der 
Südseite der Bucht gegen 15 an Zahl, erreichen das Meer und die unter- 
ste Felswand am Wasser nach einem Laufe durch ziemlich flaches und 
etwas gewellles Terrain. Diese letzterwähnte Gestadebildung ist aber 
wahrscheinlich keineswegs neueren Ursprungs oder etwa einer jener 
recenten Quaternärbildungen von verhärtetem Kalk und Conchyliensan- 
den, die den Baustein von Alexandria liefern und die uns in den alten 
Latomien von Mariüt (Marea) oder in den modernen Steinbrüchen von 
Meks auf der Westseite der grossen Stadt so deutlich zu Tage treten. 

Das Gestein unten am Wasser ist ein stellenweise an Nagelfluhe 
erinnernder Kalk voller Kieselconcretionen; mit diesem wechseln Schich- 
ten ab, die aus lauter Muschelconglomeraten und schlecht erhalte- 
nen Ausfüllungen und Abdrücken bestehen. Am Grunde der vorhin 
erwähnten Thalkessel dagegen findet sich eine reiche Petrefakten- 
schicht mit besonders schön erhaltenen Scutella, Clypeaster und anderen 
grossen Seeigeln, die wie eine Breccie mit einem festen weissen Kalk 
zusammengebacken sind. 

Die Uferconfiguration hat indess, wie die englischen Seekarten 
beweisen, im Laufe der letzten 70 Jahre nicht unwesentliche Verände- 
rungen erlitten, ein Umstand welcher bei Erörterung der Frage nach der 
Lage des alten Antipyrgos und des Pyrgos, der‘ auf einer Insel oder 
Halbinsel der Niederlassung gegenüberstand, nicht ausser Acht gelassen 
werden darf. 

es der Einwirkung von durchsickernden Regenfluthen ist der 
Kalkstein überall voller Löcher und Hohlräume und letztere sind von allen 
Dimensionen vorhanden. Grosse Höhlen, wie solche den Beduinen zur 
Winterszeit als Zufluchtsstätte für ihre Heerden dienen, rauchgeschwärzte 
Grotten, finden sich an vielen Stellen. 


440 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


In einem Abstande von ungefähr 3,5 Kilom. vom Gestade zieht sich 
hinter und parallel zur bereits geschilderten Hauptabfallslinie eine höhere 
Stufe hin, die etwa 30m betragen mag, so dass die eigentliche Plateauhöhe 
bei Tobruk 200 bis 220m betragen muss. Der Raum zwischen den beiden 
Abfallslinien wird bei Tobruk von einer völlig ebenen Fläche eingenom- 
men, die gänzlich von Strauchwuchs entblösst zwischen den losen Steinen 
nur spärlichen, nicht polsterartigen Krautwuchs, von vorherrschend 
desertischen Habitus (Artemisia herba alba, Gymnocarpus, etc.) auf- 
zuweisen hat. Anderwärts mögen diese breiten Zwischenstufen zur 
Entstehung der von H. Barth erwähnten Längsthäler Veranlassung geben. 

Steigt man in Tobruk beim alten Sarracenen-Fort aufder Nordseite in 
der Tiefe der Bucht ans Land, so überrascht der Anblick, den die Vege- 
tation gewährt den von Osten Herangereisten keineswegs. Im grossen 
und ganzen zeigt hier der Krautwuchs den nämlichen Charakter wie an 
der Küste bei Alexandria, indess besteht auch hier ein Bruchttheil aus 
Arten, die dort theils fehlen, theils nur selten angetroffen werden. 
Allein in den tiefen Schluchten, die sich von der Höhe des Plateaus 
herabsenken, treten solcherlei Arten, namentlich Sträucher in grösserer 
Zahl auf, die einen Uebergang zu der Flora von Cyrenaica andeuten, 
d. h. die einen mehr ausgeprägt südeuropäischen Charakter an sich 
tragen. Kreta, das Tobruk gegenüberliegende nächstgelegene europäische 
Land, liegt mit seiner Südspitze am Cap Littinos oder Theodio nur 
173 Seemeilen oder 320 Kilom. entfernt. 

Die grösseren Gebüsche, welche den etwas sandigen Anhöhen der 
Halbinsel von weiten ein so deutlich schwarz geflecktes Aussehen geben. 
dass sie als Landmarke zur Orientirung des Schiffers, ja zur Ausfin- 
digmachung der Ansegelungsstelle von Tobruk unentbehrlich erschei- 
nen (sichtbar auf 8 Seemeilen Distanz), sind vornehmlich folgende 
Arten : Anabasis articulata, Suæda fruticosa, Atriplex portulacoides, 
Lycium europæum, eltwas Retama und Thymelea hirsuta, letztere in 
ganz erstaunlicher Grösse bis über À ‘/ Meter hoch. Die grosse Ver- 
breitung dieses Gewächses, dessen Rinde eine der festesten Bastfasern 
enthält, die man kennt, und die namentlich für die Papierfabrika- 
tion von grösstem Werthe erscheint, dürfte in manchen Gebieten des 
Mittelmeers zu industriellen Unternehmungen im Grossen Veranlassung 
geben können. 

Von den kleineren holzigen Halbsträuchern, die die Kalkfelsen mit 
dichten Polstern überziehen und diese wie betüpfelt erscheinen lassen, 
sind manche bei Alexandria nur vereinzelt auftretende Arten hier 


EM 
Bet 


(9) G. SCHWEINFURTH. PRIMITLE FLORE MARMARICE. HA 


ungemein häufig, und namentlich werden die mit hübschen himmelblauen 
Blüthenkugeln besetzte Globularia und die prachtvollen rosenrothen 
Sträusse der Statice tubiflora jeden Besucher überraschen. Auch ist hier 
die essbare Scorzonera alescandrina mit hellrosa Blüthen sehr ver- 
breitet. 

Zwei unscheinbare, aber pflanzengeographisch und biologisch interes- 
sante Pflanzen wachsen auf den Felsen der Südseite zunächst am Meer 
und fristen dort zwischen Steinen versteckt ihr räthselhaftes Dasein : 
die echte historische Rose von Jericho (Odontospermum pygmæum) und 
Bucerosia Gussoneana. Beide werden sehr leicht übersehen. 

Die häufigsten Gewächse der Kalkfelsen zunächst am Gestade sind 
ausser den vorhin erwähnten Sträuchern Limoniastrnm monopetalum, 
Atriplex alecandrinum, Noæa mucronata, Gymnocarpus decander, Fran- 
kenia hirsuta, Artemisia herba alba, Varthemia arabica, Carlina invo- 
hıcrata und Phlomis floccosa. Die vom Plateau herabsteigenden Rinnsale, 
die sich in ihrem unteren Theil verbreitern, bieten hier krautreiche 
Flächen dar, über welche man im März wie auf dichten Blüthenteppichen 
einherschreitet. Hier steht der schöne meist goldgelb, seltener rothbraun 
blühende Ranunculus asiaticus Kopf an Kopf. Es finden sich an solchen 
Stellen auch vereinzelte kleine Gerstenfelder, während in den höher- 
gelegenen, besser bewässerten Terrainmulden des Plateaus gewiss gele- 
gentlich ebenso weite Strecken beackert werden mögen wie bei Mariut. 

Die reichste Vegetation findet sich, wie erwähnt, in den von hohen 
Felsabstürzen eingeschlossenen Thalkesseln; sie ist an diesen Stellen 
pittoresk und erinnert weit mehr an die Thäler Griechenlands als an die 
der ægyptischen Wüsten. Grosse Gebüsche der in Ägypten fehlenden 
Euphorbia dendroides besetzen in Gestalt kleiner Bäumchen die Abhänge 
und langästiges Gestrüpp hängt von oben weit herab. Rhamnus oleoides 
var. lybica Aschers. et Schweinf. und Capparis, letztere von der typischen 
etwas ovalblättrigen südeuropæischen Form, bilden groleske Gehänge. 
Hier wächst auch Feniculum wild, Eryngium campestre, und die cretische 
Scaligeria in Menge, während die gelbblühende, stark veilchenduftende 
Viola scorpiuroides sich zwischen Moosen und kleinen Farnen, der 
Gymnogramme leptophylla, ausbreitet. 

Die b&Tobruk im Jahre 1883 gemachte Ausbeute betrug 220 Species. 

Mirsa Badia ist eine nach Nord-Osten offene, an der breitesten Stelle 
kaum 1 Kilom. weite und etwa 1,5 Kilom. tiefe Bucht. die, von 50» hohen 
Steilwänden eingeschlossen, ganz den Eindruck eines Uadikessels der 
œstlichen ægyptischen Wüste macht, dessen Sohle mit Wasser bedeckt 


442 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (40) 


ist. Wie bei Tobruk ist die Einfahrt weder durch Inseln, noch Riffe oder 
Sandbänke behindert, aber nur 6 Faden tief. Diese Bucht bildet einen 
Einschnitt in die die Westseite des Golfs von Solüm begrenzende, von 
Süd nach Nord gerichtete Felswand, die sich direct aus dem Meere 
erhebt. Die durch sehr regelmässige Horizontalschichtung ausgezeichnete 
Formation ist dieselbe wie bei Tobruk und ebenso reich an Petrefacten. 

Diese kleine Bucht theilt sich in ihrer Tiefe am Südende in zwei etwas 
gespreizte Lappen, indem eine Felsecke bis ans Wasser herantritt und die 
zwei Thäler von einander scheidet, welche in die beiden secundär- 
Buchten auslaufen. Lagunen voller Fische und von kleinen wiesenartigen 
Gras- und Binsenansammlungen, auch von etwas Schilfwuchs umgeben, 
bezeichnen diese Austrittstellen der vom Plateau herabkommenden Regen- 
wasser. Die die beiden Thäler einschliessenden Gehänge stellten eine 
ebenso mannigfaltige wie reichhaltige Vegetation von kleinem Gesträuch 
und perennirenden Gewächsen zur Schau. Das nördliche von den zwei 
Thälern tritt in einem Bogen von Nordwest heran und verläuftim Nordost 
zur Bucht. Die Vegetation der Nordseite verräth gewisse auffällige Unter- 
schiede von derjenigen der Felsgehänge auf der Südseite. Die erstere 
ist vor allen ausgezeichnet, dank einer Menge von nur hier auftretender 
Periploca lævigata, sowie durch das Vorhandensein von Bucerosia 
(russoneana. Die Gehänge der Südseite enthielten manches Neue : Vicia 
Pseudocracca, Rhamnus oleoides L. var. lybica Aschers. et Schweinf., Bal- 
lote Pseudodictamnus, Ebenus Armitagei Schweinf. et Taub., n. sp., Pra- 
sium, Ferula marmarica Aschers. et Taub. n. sp., Euphorbia Bivone mit 
diekrübenförmiger Wurzel, ebenso auch hier noch die E. dendroides, 
ferner Convolvulus oleifolius, Campanula Erinus, Teuerium brevifolium, 
Silene cf. italica, Helianthemum niloticum. An den höchsten Felsen wuchs 
in grosser Menge, fast polsterartig die überhängenden Felswände beklei- 
dend, die duftende Viola scorpiuroides, die hier wahrscheinlich ihre Ost- 
grenze findet. 

Die Thalsohle selbst glich an vielen Stellen (am 9ten und 10ten März) einer 
üppigen Wiese von Futlerkräutern mit Medicago, Melilotus und An- 
thyllis tetraphylla, wo namentlich prachtvolles Trifolium formosum 
mit dem gewöhnlichen Ackermohn (Papaver Rheas) an Farbenpracht wett- 
eiferte. Hier fand sich auch Crepis vesicaria, Rubia Olivieri und auf eine 
geraume Strecke hin verbreitet, aber mehr sporadisch als in dichteren 
Gruppen auftretend, das der Flora des Orients und der Cyrenaica angehö- 
rende Hordeum spontaneum Koch (die wilde Urform unserer ältesten 
Getreideart). 


(41) G. SCHWEINFURTH. PRIMITLE FLOR.E MARMARICE. 443 


Die Felsgehänge unmittelbar über dem Wasser waren durch das 
häufige Vorkommen der Meerzwiebel (Urginea maritima) ausgezeichnet, 
die sich namentlich an den Abstürzen der die beiden Thalmündungen 
trennenden Felswand vorfand. Die an Grösse einer Doppelfaust gleich 
kommenden Zwiebeln stecken zur Hälfte, oft sogar gänzlich entblösst in 
den Fugen der Kalksteinblöcke. Die hiesige Meerzwiebel hat dunkel 
braunrothe, fast purpurne Hüllen und mag derjenigen Form entsprechen, 
die man « Urginea Pancration » genannt hat, und die als besonders 
geschätzte Sorte von Malta aus in den Handel gebracht wird. Wo sich 
Sand am Gestade vorfindet ist auch das Pancratium maritimum unver- 
meidlich. 

In dem südlichen Thale ist der Krautwuchs bei der Lagune durchaus 
wiesenarlig. Hier finden sich namentlich eine Menge interessanter Gräser, 
in erster Linie die weite Strecken wie ein Zwerggetreide bedeckende 
Vulpia brevis, ferner Trisetum Lefflingianum, Melica minuta, Briza 
mazima, ete. 

An Ueppigkeit der Vegetation ist Badia Tobruk weit überlegen. Was 
dort nur ausnahmsweise anzutreffen war, ein dichter Vegetationsteppich, 
war hier die Regel. Die Farbenpracht der Blüthen, namentlich von 
Chrysanthemum, Mohn, Malven und Anthemis, war oft eine verblüffende. 
An den Gehängen eine prachtvoll entwickelte Spalt- und Schattenflora 
neben dichtem, wenn auch nicht hohem Strauchwerk. Ueberall gab es 
eine verwirrende Reichhaltigkeit der Formen, und wenn man sich auf 
den Bauch legte, konnte man sicher sein, irgend ein neues bisher über- 
sehendes Pflänzchen zu entdecken. Ranunculus asiaticus war hier 
spärlich und nur in gelber Blüthe. Lycium schien hier unter allen Strauch- 
formen den höchsten Wuchs zu erreichen. 

Ich habe bei Badia 168 Arten gesammelt, resp. notirt. 

Mirsa Matrüq, auch Matrüga genannt, verdient eher den Namen einer 
Lagune als den eines Hafens. Auf den englischen Seekarten führt die 
Bucht auch den Namen Mirsa Labeit. 

Die Lage ist 31° 23’ 47’’ nördl. Br. und 24° 46’ 18’’ östl. Länge von 
Greenw. 

Die 160m breite Einfahrt öffnet sich direct nordwärts gegen das grosse 
Meer; sie hat nur 4 Faden Fahrwasser und ist ausserdem durch eine 
Reihe merkwürdiger Felsklippen und kleiner Inseln erschwert. Zwei 
aufrechte zinnenartige Klippensäulen, die s. g. « pinnacles » der Karten, 
bieten auf der Westseite der Einfahrt eine gute Landmarke zum Anse- 
geln. Ebenso ungenügend wie der Raum bei der Einfahrt ist für grössere 


44% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) 


Fahrzeuge auch der 5 Faden tiefe Binnenraum des Hafens; er gestattet 
nicht einmal eine bequeme Umdrehung. Die fast 2 Kilom. in der Richtung 
der Küste breite Bucht ist dreimal breiter als tief und steht zu beiden Sei- 
ten, in Ost und in West, mit Lagunen in unregelmässiger Verbindung. Sand- 
gestade umgürten zunächst die Südseite der Bucht, und im Abstande von 
ungefähr einem Kilometer zieht sich ein 50 bis 60m hoher Höhenrücken 
parallel zur Küstenlinie des Meeres hin. Am Südabfall dieser Höhenlinie, 
etwa 1 '/» Kilom. vom Gestade der Bucht entfernt, betritt man eine ausge- 
dehnte Niederung, eine weidereiche Fläche. die erst im weitem Abstande 
südwärts durch eine höhere Abfallslinie oder Parallelstufe begrenzt wird. 
Dieser Abfall mag 100 Meter Meereshöhe betragen. Ein 10m hoher Scher- 
benhügei, der ganz aus Ampnorentrümmern besteht, erhebt sich vor dem 
Südabfall des ersten Höhenrückens; dabei gewahrt man einige in den 
Fels gehauene Gräber ; die Oertlichkeit entspricht dem alten Apis. 

Bei dem durch keine Baulichkeit gekennzeichneten Grabe eines Hei- 
ligen aufder Südwestseite der Bucht ist das sandige Gestade mit einem klei- 
nen Allium bedeckt, dessen silberglänzende trockenhäutige Perianthien 
kugelrunde Köpfe darstellen und einen durchaus eigentümlichen, bei 
keiner anderen Art der Gattung zur Geltung kommenden Charakter kund- 
thun. Es ist das Allium Blomfieldianum, das wir dem verehrlichen Manne 
widmen, dessen liebenswürdiger Begleitung ich den Besuch von Matrûq 
sowie die Entdeckung der merkwürdigen Pflanze zu verdanken habe. 
Auch hier war Lycium das hauptsächlichste Strauchwerk. aber viel 
kleiner Krautwuchs zeigte sich zu oasenartigen Gruppen gehäuft; strecken- 
weise war alles gelb von Ranunculus asiaticus. Moricandia suffruticosa 
wächst hier allverbreitet; sie scheint nebst Hypecoum æquilobum und 
Valerianella Petrovichü bei Matrüq die Ostgrenze ihres Verbreitungsbe- 
zirks zu finden. 

Einige Salsolaceen, die zugleich der Flora der inneren ægyptisch-ara- 
bischen Wüste angehören, wie manche andere für diese Küstenstrecke 
charakteristische Pflanzenarten sind hier in der Fläche neben der Mori- 
candia sehr häufig : Chenolea arabica und Salsola tetrandra. Das auch 
hier häufige Haloxylum articulatum fehlt der inneren Wüste. 

Auf der südöstlichen Seite der Bucht, in der Nähe eines Brunnens, 
aber nur hier und auf Sand, findet sich Convolvulus oleifolius und Ver- 
bascum Letourneuxi. Paneratium ist verbreitet; es wuchert geradezu im 
lockeren Sande, dessen Verwehungen es dank der Langschüssigkeit 
seines Halses zu überholen bestrebt ist. 

Sobald man bei 1 Kilom. vom Gestade die ersten Kalkfelsen erreicht 


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DUETIN DE L'HERBIER BOISSIER. do Tome T. Planche20. 


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Imp becquet fr. Paris. 


ATIUM BLOMFIELDIANUM Aschersen et Schweinturth. 


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(43) P. TAUBERT. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE, 445 


hat, gewahrt man in den Spalten überall aufs engste zusammengepfercht 
eine durch die sehr alten Verdickungen ihres Zwiebelmantels merk wür- 
dige, im Januar blühende Colchicacee, Erythrostictus punctatus Schl. 
Nicht minder häufig ist auf diesen Felsen das goldgelbe Helichrysum. 
Bei den vorhin erwähnten alten Grabstätten wächst auch Trigonella 
monspeliaca. 

Die Zahl der bei Matrüq von mir gesammelten Arten beträgt 90. 

Die Flora von Marmarica ist durch die Abwesenheit oder verhältniss- 
mässige Seltenheit der gewöhnlichen Gulturunkräutern ausgezeichnet, 
von denen doch viele ebensogut da sein könnten wie die selten fehlen- 
den Gerstenfelder. Sogar Chenopodium murale und Sisymbrium Trio 
sind nur selten zu finden. 


Anhang. 


Herr Dr. P. Taubert hal uns über seinen Ausflug nach dem west- 
lichsten Grenzpunkte Marmaricas Folgendes mitgetheilt: 

« Nach mehrtägigen, resultatlosen Unterhandlungen mit dem Bey von 
Derna, dem vom Pascha von Benghasi trotz oder vielleicht infolge der 
ausserordentlichen Empfehlungen, welche ich dem freundlichen Entgegen- 
kommen des Auswärtigen Amtes zu Berlin und des Kaiserlichen deut- 
schen Botschafters zu Constantinopel verdankle, eine strenge Ueber- 
wachung meiner Person und Unternehmungen vorgeschrieben war, 
gelang es mir endlich mit Hilfe des Befehlshabers der Besatzung von 
Derna und eines einflussreichen Araberschechs den Bey zur Einwilligung 
zu einem Ausflug durch das S. 0. von Derna gelegene Gebiet bis zum 
Golfe von Bomba zu bestimmen. Allerdings war ich genötigt eine Mili- 
tairescorte von 3 Mann anzunehmen, die der Bey zu meiner persön- 
lichen Sicherheit, in Wahrheit jedoch gesandt hatte, um mich unterwegs 
zu controliren und ein etwaiges weiteres Vordringen zu verhindern. 
Immerhin muss ich dem damaligen Bey, der für meine Bestrebungen 
mehrfach Interesse zeigte, vielen Dank wissen für mannigfache Er- 


446 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


leichterungen und Unterstützungen, ohne welche ich aus dem mir gezo- 
genen Bannkreis von '/ı Stunde von Derna, den ich den Befehlen des 
misstrauischen Paschas von Benghasi gemäss nicht verlassen durfte, 
wohl kaum weitere Ausflüge hätte machen können. 

Nach kurzen Vorbereitungen konnte ich mit meinem Diener Fangai und 
der Escorte am 3. Juni 1887 Morgens 2 Uhr Derna verlassen. Nachdem wir 
ziemlich weit östlich der Stadt die drei Terrassen des Abfalls des Hoch- 
plateaus erstiegen, gelangten wir auf die grosse Karawanenstrasse, die 
uns gegen 11 Uhr Vorm. bei glühendem Sonnenschein nach Mertuba führte. 
Nach kurzer Frühstücksrast wandten wir uns direkt östlich, kamen zu 
einer Sauia [religiöse Niederlassung], wo unsere Pferde gute Gelegenheit 
hatten, sich am lang entbehrten Nass für die Weiterreise zu stärken. Ein 
etwa Sstündiger Ritt brachte uns an den östlichen Abfall des Plateau’s, 
von wo wir einen prächtigen Ausblick auf den mondbestrahlten Golf von 
Bomba mit seinen 2Inselchen genossen. Bis hierher begleitete uns die für 
das Plateau charakteristische Artemisia herba alba in grosser Menge, 
während wir sie bei dem beschwerlichen Abstieg, der durch ein- 
zelne völlig wasserlose kleine Uadis führte. nur sehr vereinzelt an- 
trafen. 

Am 4. Juni Mg. 1 Uhr kamen wir endlich bei dem Castell von Bomba an 
und wurden anfangs recht misstrauisch, nach Vorzeigung eines Geleit- 
schreibens des Commandeurs der Truppen von Derna dagegen mit echt 
türkischer Liebenswürdigkeit von der kleinen Besatzung aufgenommen. 
Nach kurzer Ruhe ging ich dann an die Besichtigung der nächsten Umge- 
bungen unseres Nachtquartiers. 

Das Castell von Bomba liegt am Golfe gleichen Namens in einer teils 
sandigen, teils steinigen Ebene, die durch das Zurücktreten des Gebirges 
um ca. 3-4 Km. zu Stande kommt. Oestlich dehnt sich dieselbe längs des 
Golfes aus soweit das bewaffnete Auge blicken kann, westlich und nörd- 
lich begleitet sie die Küste bis zum Räs-et-Tin. Hier und da wird sie 
durch mehr oder minder ausgedehnte Sebchabildungen [Salzsümpfe] 
unterbrochen. so besonders in der Nähe des Castells und westlich resp. 
nordwestlich desselben. Trinkwasser ist nirgends vorhanden, sondern 
muss aus einer ca. °/ı Stunde entfernten Quelle geholt werden, die sich 
in einem der zahlreichen kleinen, meist von W. S. W. nach 0. N. 0. 
streichenden Uadis findet. 

Die Vegetation war zu dieser Jahreszeit infolge langer Dürre schon 
grösstentheils abgestorben. Nur der sandige Strandsaum zeigte eine 
Anzahl üppiger Halophyten, die ihm weithin eine grau- bis blaugrüne 


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(15) P. TAUBERT. PRIMITLE FLOR.E MARMARICÆE. ART 


Färbung verliehen. Vorherrschend waren Salicornia fruticosa, Arthro- 
enemum glaucum, Halocnemum strobilaceum, Atriplex portulacoides, die 
hier und da durch Inula crithnoides, die lilablütigen Statice globu- 
larüfolia und pruinosa, Juncus maritimus und Triticum junceum unter- 
brochene Teppiche bildeten. Seltener traten Ononis vaginalis, Silene 
succulenta, Aegialophila pumila, Lotus argenteus und die blaugrüne Mori- 
candia suffruticosa auf. Die steinigen Stellen boten Frankenia hirsuta, 
Zollikoferia mucronata, Statice pruinosa, Fagonia cretica, Reseda decur- 
siva, Lygeum Spartum, Sphenopus divaricatus und Aeluropus repens; sehr 
spärlich wurden Peganum Harmala und Reaumuria mucronata bemerkt. 
Die charakteristischste Pflanze dieser steinigen Strandebene ist jedoch 
Ferula eine später als unterscheiden (F. marmarica Aschers. et Taub.) 
erkannte, von der ich am sandigen Strande bereits kuglige Ballen bemerkt 
hatte, die nach Art der « Steppenhexen » vom Winde weithin gerollt 
wurden. Nur nach längerem Suchen konnte ich noch einige feststehende 
Individuen mit vertrockneten Blättern und jungen Früchten finden, 
die habituell ungemein an die Drias (Thapsia garganica) erinnerten. 

Woher kamen nun die am Strande gefundenen zahlreichen Exemplare 
dieser Pflanze, die doch nur so sehr vereinzelt wachsend angetroffen 
wurde? Die Aufklärung hierüber gab mir ein Soldat, den ich emsig 
ein Harz einsammelnd antraf. Letzteres quillt aus einer dicken, dicht 
über dem Boden abgeschnittenen Wurzel, die einen sehr starken Umbel- 
liferengeruch aufwies. Meine Vermutung, dass dieselbe die jener Ferula 
sei, wurde mir von dem Manne bestätigt, und ich erfuhr, dass die Solda- 
ten vom Bomba sowohl als auch die wenigen dort hausenden Beduinen die 
Pflanze, die übrigens nach Osten hin weiter verbreitet sein soll, kurz 
nach der Blüte am Wurzelkopfe abschneiden, die Schnittfläche mit 
zusammengestellten, flachen Steinchen überdachen und nach einiger 
Zeit zurückkehren, um das massenhaft ausgetretene, frisch goldgelbe. 
später schmutzig gelbliche Harz einzuheimsen. Dasselbe brennt leicht 
und hinterlässt dabei einen nicht unangenehmen Geruch; es dient zum 
Feueranmachen und in eine Art Kerzenform gebracht auch zur spärlichen 
Beleuchtung; auch als Heilmittel ist es geschätzt, doch konnte ich leider 
nicht erfahren, wogegen es angewandt wird, denn einem fremden hak- 
kim -als solcher galt ich- wollte man offenbar die medicinische Nutz- 
anwendung desselben verheimlichen. Unter dem Namen fassüch' wird es 
weıthin z. B. auch nach Derna verhandelt. 


! Unter dem Namen fashoy wurde früher aus Marokko sogenanntes afrika- 
nisches Ammoniaeum exportirt, das nach Lindley von Ferula tingitana-L. 


148 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 


Um 2 Uhr Nm. brachen wir von Bomba auf und schlugen die Richtung 
nach dem Räs-et-Tin ein. Nach Passirung mehrerer, ziemlich ausgedehn- 
ter Sehchas, die dieselbe Vegetalion zeigten wie der Sandstrand bei Bomba, 
durchquerten wir ein breites, völlig ausgtrocknetes Uadi (wohl das Uadi 
Temmimeh) und gelangten zu einer ziemlich tief gelegenen, schwach 
grünlich schimmernden Ebene, die von hohen Dünen gegen das Meer 
abgeschlossen wurde. Man bezeichnete mir diese Stelle als Kös Rhasälah. 
Die grünliche Färbung dieser Lokalität— ein Anblick, den ich lange ent- 
bebrt hatte— veranlasste mich zu einer längeren Rast behufs Unter- 
suchung der Vegetation. Die grünen Stellen verdankten ihre Färbung 
zahlreichen Exemplaren von Thymelæa hirsuta, Reaumuria mucronata, 
Arthrocnemum glaucum. Peganum Harmala, ete., zwischen denen sich 
als Raritäten Verbascum Letourneuxiü, Carthamus mareotieus und Atrac- 
iylis flava fanden. Die jene grünen Flächen hier und da trennenden 
Sandstreifen beherbergten Marrubium vulgare, M. Alysson, Herniaria 
hemistemon und wie die hohen Dünen an einzelnen Stellen Paneratium 
maritimum, Cyperus capitatus, Pityranthus tortuosus, Diplotaxis sim- 
plex, Polygonum equisetiforme. 

Vom Kos Rhasäla ritten wir nach Uebersteigung der Dünen wieder 
östlich dem Meere zu, dessen Sandstrand hier bis gegen die südlich vom 
Räs-et-Tin gelegene Sebcha nicht selten eine üppige Strauchvegetation 
aufwies, die sich aus Retama Raetam, Lycium europæum, Nitraria retusa 
und Zimoniastrum monopetalum zusammensetzte; hier und da fand sich 
auch noch ein vereinzeltes Exemplar von Thymelaea hirsuta, Pityranthus 
tortuosus und im Sande Fagonia cretica, Silene succulenta, Pancratium 
maritimum, Reaumuria mucronata, Echium setosum und selten Anchusa 
undulata. 

Nach kurzem Ritt hinderte die obengenannte tiefe und wasserhaltige 
Sebcha das weitere Vordringen am Strande. Wir waren daher genöligt, 
uns westlich dem hier sehr nah an das Meer herantretenden Gebirge 
zuzuwenden, dessen Fuss wir nach 10 Min. langem Ritt erreichten. Die 
Sebcha trat dicht an die Berge heran, und wir mussten uns daher zum 
Aufstieg auf das Plateau bequemen, der sich hier bei weitem nicht so 


herrühren soll; auch F. longipes, vesceritensis, tunetana und besonders À. com- 
munis L. liefern Gummiharze, von dem das der letzteren dem Ammoniacum 
sehr ähnlieh ist und in Marokko mehrfache Verwendung findet (vgl. darüber 
Simmonds in Amer. Journ. of Pharm., 1891, p. 76). Ebenso wird das auf 
gleiche Weise aus Thapsia garganica L. gewonnene Harz zu verteilenden 
Pflastern häufig benutzt und seiner Wirkungen wegen sehr geschätzt. 


(17) P. TAUBERT. PRIMITLE FLOR.E MARMARICE. 449 


schwierig gestaltet und auch über keinerlei Terrassen führt wie jener 
weiter westlich bei Derna. Kurz vor Sonnenuntergang war die Höhe des 
Plateau’s erreicht, und der weite Golf dehnte sich weithin glänzend zu 
unseren Füssen aus. Weit drüben an seiner Südküste gewahrte das Auge 
einige Segel, offenbar von Schwammfischern, während wenig nördlich 
das felsige Räs-et-Tin sich in das Meer erstreckte. Wir machten kurze 
Rast, die ich zur Aufnahme der wenigen auftretenden Pflanzen benutzte; 
zu meiner Ueberraschung fand sich keine der kaum 250 M. tiefer vor- 
kommenden Arten, dagegen trat die für das Plateau typische Artemisia 
herba alba, untermischt mit Haloxylon articulatum, in Menge auf. Schon 
war ich auf dem Wege, um zur Spitze des Räs-et-Tin zu gelangen,als ein 
Warnungspfiff meines Dieners mich zurückrief : ein paar bewaffnete 
Araber ritten in kurzer Entfernung auf unser Lager zu. Die Vorsicht liess 
es geboten erscheinen sich nicht zu entfernen. Nachdem sie sich genä- 
hert und uns gut bewaffnet sahen, boten sie Seläm und baten um Trink- 
wasser, das ihnen bereitwilligst verabreicht wurde. Nach ihrer Entfer- 
nung war die Nacht hereingebrochen; wieder lag der weite Golf im 
Silberglanze vor uns, und die hellaufblitzenden Wellen mahnten mit dem 
Getüse der Brandung zur Ruhe, doch vergebens; die eisige Temperatur 
(5° C.) vereitelte dieselbe. Nach kurzer Erholung bestiegen wir wiederum 
die Pferde und ritten auf der Plateauhöhe längs des Meeres unter Durch- 
querung mehrerer an den Abhängen mit dichtem Gebüsch (Zizyphus 
Lotus, spärliche strauchige Olea europæa) bekleideter Uadis im Mond- 
schein auf Derna zu. Die Kälte der Nacht und die Rücksicht auf unsere 
5 hungrigen Tiere waren die Veranlassung zu einem möglischt schnellen 
Fortkommen; dennoch erreichten wir Derna erst nach beschwerlichem, 
zwölfstündigem Ritt am Mittag des 5. Juni. 

Die auffälligste Erscheinung, die ich auf der ganzen Excursion 
bemerkte, war der plötzliche Wechsel der Vegetation in der Nähe des 
Räs-et-Tin. Zeigt noch die Küste am Kös Rhasäla die typische Vegetation 
von Marmarica, so beginnt hier auf dem Plateau die charakteristische 
Flora des Hochlandes von Cyrenaica mit Artemisia herba alba, Haloxylon 
articulatum, Varthemia candicans, Triadenia egyptiaca und der eigen- 
artigen Krautvegetation. Nirgends zeigt das Küstengebiet der Cyrenaica 
eine schärfere Veränderung der Flora als es hier amRäs-et-Tin innerhalb 


2-3 Km. der Fall ist. 
(Fortsetzung folgt.) 


BULL. HERB. BOISS., septembre 1893. 32 


UNIVERSITÉ DE GENÈVE 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE 


Prof. R. CHODAT 


2me Série. — IIime Fascicule. 


RECHERCHES 
STRUCTURE DU TÉGUMENT SEMINAL DES POLYGALACÉES 


Alice RODRIGUE 


De Genève. 


Planches XXI, XXII, XXIII. 


INTRODUCTION 


Je me suis proposé dans ce travail d'étudier la constitution du tégu- 
ment séminal dans la famille des Polygalacées et, en outre, d'examiner si 
elle est en rapport avec les autres caractères des genres et des espèces, 
en d’autres termes, sa valeur systématique. 

J'ai aussi recherché si la structure varie selon les milieux dans les- 
quels les plantules sont appelées à germer, selon que le fruit est 
déhiscent ou indéhiscent, enfin, si elle porte la trace de caractères ances- 
traux de facon à nous montrer des passages et des traits communs 
entre deux espèces et deux genres voisins. En outre, comme le tégument 


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(66) A. RODRIGUE. DES POLYGALACUES. RDA 


séminal à pour fonction de protéger la semence, il est intéressant de 
constater si la structure qui semble le mieux appropriée à la fonction de 
protection se rencontre chez les semences qui manquent d’autres moyens 
de défense. 

J'ai examiné le tégument chez plusieurs représentants de chaque genre, 
puis, après m'être rendu compte de sa constitution générale dans toute 
la famille, je l’ai étudiée plus particulièrement dans toutes les sections 
et un grand nombre d’especes du genre Polygala. 

Un autre travail s’imposait, l'étude de la formation des graines. C’est 
pourquoi j'ai recherché l’origine des diverses parties de la semence, en 
particulier du tégument séminal. 

J'ai fait aussi quelques observations sur la germination et en termi- 
nant j'ai étudié sommairement l’anatomie de la plantule au moment où 
elle est devenue libre après s’etre débarrassée du test et de l’albumen. 


En résumé, je divise mon travail comme suit : 


I. Étude du développement de la semence depuis l’ovule jusqu’à la 
maturité. 

II. Étude comparative du test chez les différents genres des Polygala- 
cées et surtout chez le genre Polygala. 

IT. Structure chimique de la semence mûre et phénomènes de la ger- 
mination (disparition du test, digestion de l’albumen, organes embryon- 
naires d'absorption). 

IN. Étude anatomique de la plantule complètement libérée de son 
enveloppe séminale et de son albumen. 


Jattribuerai à l’étude comparative du test la majeure partie de mon 
travail et j’adopterai comme base systématique la classification proposée 
par M. Chodat dans sa Monographie des Polygalacées. 


152 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (67) 


BIBLIOGRAPHIE 


L’anatomie des semences des Polygalacées n'a jamais fait l’objet d’une 
étude spéciale et à part les travaux de MM. Chodat et Guignard je n’ai pas 
trouvé dans la littérature de données à leur sujet. 

Parmi les ouvrages si nombreux qui ont été publiés sur les semences, 
très peu ont eu pour but l'étude du test au point de vue systématique. 
Je citerai ceux qui m'ont paru avoir une portée generale ou qui m'ont 
servi de terme de comparaison et auxquels j'aurai l’occasion de renvoyer 
le lecteur au cours de mon travail : 


CHopar : Monographia Polygalacearum. Mémoires de la Soc. de phys. et d’his- 
“toire natur. de Genève. Volume suppl., 1890-1893, IIme vol. 

CHopaT : Sur la distribution et l’origine de l’espèce et des groupes chez les Poly- 

galacées. Arch. des sc. phys. et nat., 3me pér., t. XXV. 

GUIGNARD : Développement du sac embryonnaire. Ann. des sc. nat., vol. XIII, 
p. 169, 6me série. 

BAILLON : Sur l’origine des arilles en général. Adansonia. Rec. d’obs. botaniques 
de Baillon, t. XI. 

Becr : Die Samenschale einiger Leguminosen. Sıtzgs. ber. d. k. k. Acad. 3. 
Wien, 1878, Band 79, 1. 

Branpza : Samenintegumente bei den Geraniaceen, Lythrarieen, etc. Bull. Soc. 
bot. de France, t. XXXVI, 1889. 

Cuarin : Études sur le développement de l’ovule et de la graine. Ann. des sc. 
nat., série D, t. XIX, 1874. 

Franck : Lehrbuch der Botanik. 1er volume, p. 155. 

Franck : Ueber die anatomische Bedeutung der vegetabilischen Schleime, Pringsh. 
Jahrb. f. wiss. Bot., Band 5, 1886. 

FickeL : Ueber die Anatomie und Entwickelungsgeschichte der Samenschale: 
einiger Cucurbitaceen. Bot. Zeitg., 1876. p. 738. 

Fischer : Zur Kenntniss der Embryosackentwicklung einiger Angiospermen. 

GUIGNARD : Étude des teguments séminaux. Jowrnal de botanique de Morot, 
1893. 

Goprrix : Étude histologique sur les téguments séminaux des Angiospermes. 

Hörner : Beitrag zur Kenntniss der Bedeutung der Kieselsaure für die Pflanzen. 
Band 2. 


(68) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 453 


Hörner : Die Samenschale der Cucurbitaceen. Sitzgs. ber. der k. k. Acad. zu 
Wien, 1876, Band 73, 1. 

HABERLANDT : Ueber die Entwickelungsgeschichte und den Bau der Samenschale 
von Phaseolus. Sıtzgs. ber. der k. k. Acad. zu Wien, 1877, Band 75, 1. 

HEGELMAIER : Ueber Bau und Entwickelung einiger Cuticulargebilde. Pringsh. 
Jahrb. für wiss. Bot., Band IX. 

HiLDEBRANDT : Die Verbreitungsmittel der Pflanzen. Leipzig, 1873. 

Junowicz : Die Lichtlinie in den Prismenzellen der Samenschalen Sep. Abdr. aus 
den Sitzgs. ber. der k. k. Acad. zu Wien, 1877. 

Kock : Untersuchungen über die Entwickelung des Samens der Orobranchen. 
Pringsh. Jahrb. f. wiss. Bot., Band XI. 

Loupe : Ueber die Entwickelungsgeschichte und den Bau einiger Samenschalen. 
Dissert. Naumburg, 1874. 

JuMmELLE : Les graines à deux téguments. Bull. Soc. bot. de France, t. XXXV. 

Le Monster : Recherches sur la nervation de la graine. Ann. se. nat., 5me série, 
t. XVI. 

Marcota : Ueber mechanische Schutzmittel der Samen gegen schädliche Einflüsse 
von Aussen. Engler’s Bot. Jahrb., IV, 1883. 

NossE : Handbuch der Samenkunde. Berlin, 1876. 

PrancHon : Mémoire sur le développement et les caractères des vrais et des faux 
arilles. Ann. sc. nat., 3me serie, 1845, t. II. 

Porsson : Du siège des matières colorées dans la graine. 

Schacht : Physiologie der Gewächse. Band 2. 

Semporowskı : Beiträge zur Kenntniss des Baues der Samenschale. Inaugural 
Dissert., Leipzig, 1874. 

Treeus et MELLINK : Notice sur le développement du sac embryonnaire dans 

_ quelques Angiospermes. 

Turasne : Étude d’embryogenie végétale. 

Urora : Ueber Pflanzenschleime und seine Entstehung in der Samenepidermis 
von Plantago maritima. Flora, 1875. 

Van Trecxen : Notes sur les divers modes de nervation de l’ovule et de la 

graine. Ann. sc. nat., Vme serie, t. XVI. 

RAUNKIAER : Organisation et histoire du développement du spermoderme des 

Geraniacées. Botanisk. Tidsskrift de Copenhague, XNI, 1888. 


PREMIÈRE PARTIE 


Le développement de la semence depuis l'ovule jusqu'à la maturité. 


$1. Formation de l’ovule et de ses deux téguments 
chez P. vulgaris. 


Les ovules qui semblent être, d’après M. Chodat, des dépendances 
directes de l’axe de la fleur et non des feuilles carpellaires naissent de 
chaque côté de l’axe central sous forme d’un petit mamelon alors que 
l'ovaire n’est encore représenté que par une sorte de cupule béante à 
son sommet. 

Lorsque les deux mamelons ovulaires légèrement ascendants se sont 
formés, apparaît, près du sommet du nucelle, un bourrelet circulaire : la 
secondine. Puis, le funicule se différencie et devient distinct de l’axe qui 
le porte; ensuite, un second bourrelet circulaire placé au-dessous du pre- 
mier est l’ebauche de la primine. Les deux téguments : primine et 
secondine, ne se distinguent d’abord que par la différence de hauteur de 
leur insertion. La secondine s’allonge au-dessus du nucelle de facon à 
constituer le tube micropylaire, la primine en fait autant et grâce à son 
plus grand développement recouvre la secondine '. 


S 2. Formation du sac embryonnaire chez P. myrtifolia’. 


Le sac embryonnaire est formé aux dépens d’une cellule-mère sous- 
epidermique qui se divise en trois cellules; deux des cellules-filles cons- 
tituent la calotte, l’inférieure ou sac embryonnaire divise son noyau et 
grandit. La division de ce noyau a lieu avant la destruction de la calotte. 
Le sac embryonnaire s'agrandit peu avant l'achèvement des divisions 


1 Chodat, Monographia Polygalacearum, Pl. VI. 
2 Guignard, Ann. sc. nat., 13, 169. Vol. XI. 


(70) A. RODRIGUE. DES POLYGALACEES. 459 


internes, mais il atteint plus tard une grande longueur. A l’intérieur du 
sac, au sommet, c'est-à-dire du côté de l’arille, se trouvent l'œuf très 
grand et deux synergides; les deux noyaux polaires ont constitué un gros 
noyau situé à peu près vers le milieu du sac. Les antipodes constituent 
des cellules nettes. D’après mes propres observations j'ai pu constater 
que l’œuf avec un noyau très visible est accompagné de deux synergides 
placées d’un seul côté. Le noyau central, l'élément le plus net de tout le 
sac embryonnaire, est entouré de protoplasma d’où partent de longs fila- 
ments très ténus qui rayonnent vers la périphérie du sac. 

J'ai essayé d'observer le développement du sac embryonnaire chez 
P. Chamæbuxus et j'ai pu constater que la division du noyau primitif, La 
formation de l'œuf, des synergides, des antipodes et du noyau central ne 
présentent rien de particulier. Il m’a été impossible de constater la pré- 
sence des cellules de la calotte décrites par Guignard chez le P. myrtifolia, 
je ne les ai non plus jamais vues chez ce dernier Polygala. Cela tient 
peut-être à ce que mes recherches ont porté sur des exemplaires con- 
servés dans l’alcool et qui se pretaient peut-être mal à de telles obser- 
vations. 

En revanche, chez le P. Chamæbuxus j'ai pu obtenir d'assez jolies 
figures lors de la division des noyaux. 

Le sac embryonnaire de P. Chamzbuxus, P. arillata, P. liqustroïdes, 
P. oleacea, est très grand; il reproduit assez fidèlement le contour de la 
semence, c'est-à-dire qu'il est plus large du côté arillaire que du côté de 
la chalaze. Si grand qu'il soit dans les espèces citées plus haut il n’arrive 
jamais à refouler complètement le nucelle, de sorte que l'œuf avant la 
fécondation est toujours séparé du canal micropylaire par quelques cel- 
lules du nucelle. Celui-ci, dans cette région, se désagrège au moment de 
la fécondation; ses cellules émigrent passivement dans le canal et l'œuf 
peut être en contact avec le tube pollinique *. 


$ 3. Développement du test chez P. oleacea. Heck. 


A. DÉVELOPPEMENT GÉNÉRAL DU TÉGUMENT. 


Nous partons de l’ovule entouré de ses deux téguments. Une coupe 
transversale pratiquée dans sa partie moyenne nous montre la primine 


IV. Chodat, TI. e., p. 96. 


456 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (74) 


el la secondine formées chacune de deux couches de cellules, le nucelle 
formé d’un nombre variable d'assises, enfin une cavité centrale, le sac 
embryonnaire. 

A un stade très jeune la primine se distingue du second tegument par 
ses cellules étirées radialement, tandis que celles de la secondine sont 
plus larges que longues (PI. XXI, fig. 1, pr et sc). Ces dernières à leur 
tour se laissent facilement distinguer des couches du nucelle dont les 
parois radiales sont plus longues que les parois tangentielles (PI. XXI, 
fig. 1, nu). Les deux couches qui composent chaque tégument sont d’egale 
puissance. 

Plus tard, le nucelle cutinise ses parois en contact avec la secondine 
(Pl. XXI, fig. 2), puis le même phénomène se produit pour le bord externe 
de la primine (Pl. XXI, fig. 3), de sorte que le nucelle est séparé du tégu- 
ment par une enveloppe de cutine et la primine est protégée également 
par une cutinisation. Son assise la plus externe prend dès ce moment le 
caractère d’un épiderme dont elle ne remplit les fonctions que plus tard. 

Tandis que ces deux cutinisations s’operent, les cellules grandissent 
en augmentant leur étirement primitif, radial pour la primine et l’assise 
externe du nucelle, tangentiel pour la secondine. Puis cette croissance se 
localise. d’une part, sur la couche interne de la primine dont les cellules 
finissent par constituer une assise palissadique (Pl. XXI, fig. 4), d’autre 
part sur la couche externe de la secondine qui est de moins en moins en 
contact avec les assises sus-jacentes et qui finit par s’en detacher com- 
pletement (Pl. XXI, fig. 5). 

Quand le test a atteint un cerlain maximum de developpement, il 
arrête sa croissance et nous voyons l’assise palissadique devenir le siège 
de phénomènes particuliers. A l'extrémité inférieure de chaque palissade 
se forme un gros cristal qui émigre progressivement vers le milieu de la 
cellule et vient en définitive s'appliquer contre la paroi tangentielle de 
celle-ci, paroi qui le sépare de la cellule épidermique sus-jacente. Quel- 
quefois cette paroi primitivement droite est déformée, bosselée par suite 
de la pression que le cristal exerce sur elle (PI. XXI, fig. 6). Si on colore 
par les réactifs appropriés le protoplasma et le noyau de la cellule palis- 
sadique, on peut voir que ce dernier est placé aussi à la partie supérieure 
de la cellule où il coexiste assez longtemps à côté du cristal. Il occupe 
cetie position dès l’origine, de sorte qu'au début le cristal est à son anti- 
pode. 

Dans la semence müre le protoplasma et le noyau ont disparu tandis 
que le cristal persiste. Les recherches que j’ai faites dans le but de con- 


(72) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 457 


naître comment ces modifications s’operent ont échoué devant une diffi- 
culté insurmontable : la eutinisation de la cellule palissadique et les 
matières colorantes foncées qu'elle possède masquent complètement le 
contenu cellulaire. 

Dès que les cristaux se sont formés et qu’ils commencent à quitter 
leur position primitive, le bord inférieur des palissades se cutinise. Nous 
insistons sur la corrélation qu'il paraît y avoir entre la cutinisation et la 
formation des cristaux. Ce dernier phénomène précède toujours le dépôt 
de cutine; peut-être la cristallisation favorise-t-elle dans une certaine 
mesure la cutinisation? Celle-ci après s'être eflectuée à la base de la 
palissade augmente petit à petit, de sorte que les parois de cette dernière 
à la maturité sont presque complètement cutinisés (Pl. XXI, fig. 6). 

Revenons maintenant à la secondine. Comprise entre deux cutinisa- 
tions, celle des cellules palissadiques et celle du nucelle, dépourvue 
d'éléments conducteurs, elle se trouve presque complétement isolée des 
autres tissus vivants (excepté dans la region chalazienne). Qu’arrive-t-il 
alors? Ses cellules meurent mais ne paraissent pas être complètement 
resorbées du moins chez P. oleacea. Dans la semence müre on en trouve 
quelquefois des traces près de la chalaze et du micropyle; en général elle 
disparaît complètement. 

Par suite de l’évolution que nous venons de décrire, le téqument 
séminal du P. oleacea est formé à la maturité de deux couches : 1° une 
assise épidermique à parois radiales plus longues que les parois tangen- 
tielles et à bord externe renforcé par de la cutine; 2° d'une assise palis- 
sadique dont chaque cellule est pourvue à son bord supérieur d'un cristal 
d’oxalate de chaux tandis que le bord inférieur libre est cutinisé. 

Ici, comme c’est le cas chez la plupart des enveloppes séminales, et le 
fait à notre connaissance est général pour toutes les Polygalacées, la 
primine seule persiste chez la semence müre dont elle constitue le test. 
tandis que la secondine disparait, résorbée ou détruite, 

Cette opinion est contraire à celle émise par M. Brandza' qui admet que 
généralement la secondine persiste et qu’elle prend part avec la primine 
à la formation du test de la semence müre. En revanche, nous sommes 
d’accord avec les récentes recherches de M. Guignard et la majorité des 
travaux publiés sur le tégument séminal. Quelques auteurs, en particulier 
Hôhnel?, admettent que le tégument séminal peut être formé non seule- 


1 Brandza, Recherches sur les téguments séminaux. Annales des sc. natur. 
2 Höhnel, Morphologische Untersuchungen über die Samenschale der Cueurbi- 
taceen. 


158 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (73) 


ment par la primine et la secondine, mais encore par l’endosperme et 
le périsperme. Chez les Polygalacées, comme nous le verrons plus loin, 
on retrouve toujours des traces du nucelle et presque partout il existe un 
albumen; nous ne les décrivons pas comme faisant partie de l'enveloppe 
séminale parce qu'il nous paraissent ne pas faire partie du test par leur 
origine. Il est vrai qu'ils peuvent concourir avec lui à la protection de 
l'embryon. 


B. DÉVELOPPEMENT DU RAPHE. 


La semence du P. oleacea est pourvue d’un raphé (PI. XXII, fig. 10-11). 
Celui-ci toujours bien développé consiste en un seul faisceau formé de 
liber, de vaisseaux spiralés et de parenchyme. Ce faisceau vient du funi- 
cule et descend le long de la semence entre la couche palissadique et 
l’epiderme. Prés de la chalaze, les éléments libériens se raccourcissent 
peu à peu et se transforment insensiblement en parenchyme conducteur 
albuminoide. D'autre part les vaisseaux spiralés s’ecartent pour con- 
stituer plusieurs petits faisceaux; cet épanouissement du raphé est carac- 
téristique pour la région chalazienne. La plupart des faisceaux sont loca- 
lisés dans cette region ; quelques-uns seulement remontent de l’autre 
côté du tégument séminal et courent de la chalaze à l’arille. Is y consti- 
tuent ce que nous appellerons le pseudo-raphé qui est uniquement formé 
de vaisseaux spiralés et de parenchyme; il est toujours dépourvu d’élé- 
ments libériens. Le fait que le raphé s’epanouit dans la région chala- 
zienne pour envoyer des prolongements dans le tégument séminal n’est 
pas particulier aux Polygalacées; Van Tieghem : cite la marche du raphé 
telle nous l’avons décrite chez P. oleacea comme un des nombreux cas 
réalisés chez les ovules anatropes. 

Nous donnons le nom de pseudo-raphé à la partie du raphé qui va 
dans le tégument séminal de la chalaze à l’arille du côté opposé au funi- 
cule; par conséquent ce que nous décrivons sous le nom de pseudo-raphé 
n’est pas l’analogue de ce que Le Monnier décrit sous ce nom °. 

Le développement du raphé et du pseudo-raphé chez P. oleacea est le 
suivant : Au moment où le nucelle et l’épiderme se sont cutinises, des 
coupes transversales nous montrent en deux points opposés l’assise 
interne de la primine (qui n’est pas encore devenue l’assise palissadique) 


1 Note sur les divers modes de nervation de l’ovule et de la graine. 
? Le Monnier, Recherches sur la nervation de la graine. 


(74) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. k59 


se cloisonnant en une région déterminée par la formation de parois 
radiales, puis tangentielles. Les cellules-filles nées de ce cloisonnement 
se subdivisent à leur tour et de la sorte naît un méristème à plusieurs 
couches. Les cellules de ce meristeme sont à parois minces et en coupe 
transversale isodiamétriques. C’est à leurs dépens que vont se diffé- 
rencier les éléments du faisceau libero-ligneux du raphé ainsi que les 
trachées spiralées du pseudo-raphé (Pl. XXI, fig. 8-9). 

Le raphé se forme toujours un peu plus tôt que le pseudo-raphé; le 
premier comprend déjà des vaisseaux différenciés alors que le second 
n’est encore formé que de méristème. La différenciation des éléments 
semble se faire progressivement du funicule vers la chalaze, puis de la 
chalaze vers le micropyle. Le raphé se distingue toujours du pseudo- 
raphé par le caractère suivant : il west constitué que par un seul fais- 
ceau qui s’épanonit en éventail dans le pseudo-raphé. 


C. LA CHALAZE. 


La chalaze est caractérisée par l’épanouissement du raphé au sein d’un 
parenchyme à assises nombreuses. Les cellules de son bord externe sont 
cutinisées et donnent naissance à des touffes de poils également cutinisés. 
Cette assise externe peut aussi s’etirer et prendre l’aspect de palissades 
dont les parois radiales et la paroi tangentielle interne sont minces et 
complètement cellulosiques. Nous insistons sur le fait qu'il y a identité 
entre les moyens de protection employés pour la chalaze et pour l’arille. 
Dans ces deux régions, les cellules épidermiques sont à parois externes 
cutinisées, s’etirent en palissades et produisent de nombreux poils. 


D. L’ARiLLE (Pl. XXI, fig. 12). 


L’arille chez P. oleacea comme chez toutes les autres Polygalacées, où 
il existe, est un faux arille ' ou arille micropylaire ?. En effet, il est 
indépendant du funicule et n’est qu’une expansion du test dans la région 
micropylaire. Il présente deux stades dans son développement : l’un avant 
la fécondation consiste dans la différenciation du parenchyme arillaire; 
l’autre, après la fécondation, comprend la différenciation extérieure qui 
passe de la forme d’un simple capuchon à une forme plus compliquée 
et définitive. 


1 Planchon, Développement et caractères des vrais et des faux arilles. 
2 Baillon, Sur l’origine des arilles en général. 


460 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. ND) 


Chez toutes les Polygalacées quand il y a un arille, celui-ci est formé 
par un parenchyme intercalé entre l’épiderme du test et l’assise palissa- 
dique. 

Si on tient compte du redressement normal du tegument séminal dans 
la region micropylaire, on s'explique facilement l'aspect de l’arille en 
coupe longitudinale. Une telle coupe nous montrera, en allant de l’exté- 
rieur vers l’intérieur : 1° l’épiderme (Pl. XXII ep), prolongement de l’épi- 
derme du test, mais qui, vers le sommet de l’arille, s’etire radialement 
et devient palissadique. Cet épiderme cutinise forme des poils nombreux 
monocellulaires (Pl. XXII ps); 2° le parenchyme arillaire qui chez P.oleacea 
nait de la même facon que le parenchyme du raphé, c’est-à-dire par divi- 
sions tangentielles répétées de l’assise interne de la primine (Pl. XXIT par'); 
30 les palissades qui proviennent des deux côtés de la semence, se rejoi- 
gnent et se touchent par leur bord inférieur. Il en résulte un angle obtus 
occupé par un parenchyme issu de la secondine qui a persisté dans cette 
région, mais qui, à vrai dire, y pénètre fort peu ainsi que le nucelle 
(Pl. XXI pal, pn). 

Le canal micropylaire traverse au début l’arille en ligne droite; après 
la fécondation par suite des modifications dans la forme de l’arille ce 
canal est très sinueux. 

Vu à la loupe, l’arille présente tout d’abord l'aspect d’un petit capu- 
chon qui recouvre le micropyle, puis la forme change et varie selon les 
espèces. 

Chez les semences du P. oleacea nous avons remarqué que souvent 
l’œuf n’est pas fécondé; néanmoins le test et l’arille se différencient 
comme si la fécondation avait eu lieu. Ce fait écarte l'hypothèse que la 
différenciation extérieure de l’arille est le résultat d’une sensibilité spé- 
ciale produite dans la région micropylaire par le passage du tube polli- 
nique. 

Si la différenciation ne s'effectue que tardivement, c’est probablement 
parce qu'il est nécessaire que le test et surtout le pseudo-raphé soient 
complètement constitués; ce dernier étant destiné à conduire au paren- 
chyme arillaire les éléments dont il a besoin. La formation du pseudo- 
raphé et de l’arille nous paraît fixé par hérédité et être indépendante 
actuellement de la fonction. 

Au moment où la primine et la secondine évoluent pour constituer le 
tégument séminal, le sac embryonnaire est encore petit et le nucelle 
formé par un grand nombre d'assises. Nous avons vu que son bord 
externe se cutinise et que l’assise extérieure est formée de cellules plus 


(76) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 461 


longues que larges, tandis que la masse du nucelle est formée par un pa- 
renchyme à cellules isodiamétriques (Pl. XXD). L’assise la plus interne qui 
limite le sac embryonnaire est composée de cellules plus petites et plus ou 
moins écrasées. À mesure que le sac embryonnaire grandit, les cellules 
du nucelle sont refoulées, écrasées, et celui-ci au moment de la feconda- 
tion ne comprend plus qu'un très petit nombre d'assises qui entourent 
encore complètement le sac embryonnaire, même dans la région micro- 
pylaire. Au moment de la fécondation le nucelle se désagrège dans cette 
région et ses cellules émigrent passivement dans le canal. Le tube polli- 
nique après avoir traversé l’arille pourra être mis en contact avec l'œuf 
et le féconder. Le tube pollinique reste assez longtemps visible dans le 
canal micropylaire après la fécondation. Ainsi, nous avons obtenu des 
coupes où l'embryon et son suspenseur étaient très distincts, tandis que 
dans le canal micropylaire le tube pollinique avait persisté. 


$ 4. Développement de l’embryon et de l’albumen. 


Après que la fécondation a eu lieu, l’embryon et l’albumen se consti- 
tuent; le nucelle disparaît de plus en plus d’abord dans le voisinage de 
l'embryon, puis sa destruction s’achemine vers la chalaze. Nous avons eu 
des stades où il n’est plus représenté du côté de l’arille que par son bord 
externe cutinisé, lequel persiste toujours et constitue une sorte de sac 
qui enveloppe l’albumen, tandis que près de la chalaze il y a encore deux 
ou trois assises de cellules appuyées contre cette cutinisation. Dans les 
semences tout à fait müres ces dernières assises ont disparu. 

L’embryon ne présente dans son développement aux dépens de l'œuf 
aucune particularité '. 

L'œuf donne tout d’abord naissance a un embryon complètement 
sphérique pourvu d’un suspenseur formé de trois étages de cellules. 
Puis de nouvelles subdivisions effectuées surtout vers le bord libre de 
l'embryon transforment l’aspect sphérique de ce dernier en celui d’un 
cône tronqué. Enfin, à un stade plus avancé, on voit se former en deux 
points de la partie inférieure de ce cône deux éminences qui se dévelop- 
pent de plus en plus et deviennent les deux cotylédons. Entre ces deux 
cotylédons se trouve la plumule. La radicule est formée par la partie 
supérieure de Pembryon. Dans la semence müre l'embryon est entouré 


1 Nobbe, Handbuch der Samenkunde et Tulasne, Étude d’embryogénie végétale. 


462 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (77) 


de toute part par l’albumen. Ce dernier semble se former tout d’abord 
du côté de la chalaze, puis il s’avance de plus en plus du côté arillaire. 
Son développement se fait donc en sens inverse de celui de l'embryon, 
celui-ci descend de l’arille vers la chalaze, tandis que l’albumen se forme 
de la chalaze vers l’arille. 

A la complète maturité l’albumen occupe l’espace compris entre le bord 
externe cutinisé du nucelle (qui a été résorbé) et l'embryon. Les cellules 
chez P. oleacea sont à parois minces et complètement cellulosiques. 

En résumé, une semence de P. oleacea est, à la maturité, composée de 
trois parties. Le test provient uniquement de la primine, il est formé de 
deux assises. L’albumen est enveloppé par un sac de cutine provenant du 
nucelle. L’embryon est composé d’une courte radicule tournée du côté du 
micropyle et de deux longs cotylédons qui regardent la chalaze. 

Si nous comparons cette structure definitive avec celle de l’ovule nous 
constatons que la secondine disparaît complètement et que le nucelle est 
résorbé sauf son enveloppe de cutine. 

Le développement de la semence tel que nous venons de l’etudier 
chez P. oleacea peut servir de type à celui de toutes les autres Polygalacées 
dont le test est formé de deux assises de cellules. Comme nous le ver- 
rons ultérieurement ce n’est pas toujours le cas et il nous reste à exposer 
le développement du test possédant un parenchyme intercalé entre l’épi- 
derme et les palissades. 


$S 5. Développement du test chez P. Chamæbuxus. 


Le tégument séminal à la maturité possède : 1° un épiderme, 2° une 
assise de cellules parenchymateuses, 3° une couche de palissades!. 

Ici encore comme chez P. oleacea la primine seule prend part à sa 
formation. Nous nous sommes adressé à des ovules très jeunes, mais il 
nous a toujours été impossible de voir cette primine formée de deux 
couches, à partir de la formation de l’archespore. Nous l'avons vue 
constituée près de la chalaze de trois couches, tandis qu’elle n’en com- 
prenait que deux pres de l’arille et une cellule terminale (Pl. XXI, 
fig. 1%). Dans la portion moyenne on voyait distinctement que c’est 
la couche interne, c’est-à-dire la future assise palissadique, qui se sub- 
divise pour former la couche moyenne. Nous pensons par conséquent 


1 Chodat, Monographia Polygalacearum. 


(78) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 463 


que la primine est formée au début par deux assises, mais que de très 
bonne heure il y a subdivision de l’assise interne. La division se fait de 
la chalaze vers le micropyle. Une fois la couche intermédiaire formée, le 
développement du tegument seminal est identique à celui du P. oleacea. 
L’assise interne de la primine devient l’assise palissadique typique pour- 
vue de cristaux et cutinisee; la couche moyenne reste à parois minces et 
cellulosiques ; l’assise externe devient l’épiderme. Les poils, toujours 
dépendances de l’épiderme, dont ils ne sont pas séparés par une cloison, 
sont monocellulaires et non cutinisés si ce n’est à leur base. Leur cellu- 
lose n’est pas colorable par le congo. 

L’arille du P. Chamzbuxus diffère un peu par son origine de celle du 
P. oleacea. C'est l’assise moyenne, parenchymateuse qui se subdivise pour 
former le parenchyme arillaire (Pl. XXII, fig. 13). 

Le phénomène est cependant le même que celui que nous avons con- 
state chez P. oleacea, puisque c’est l’assise palissadique qui a donné nais- 
sance à l’assise parenchymateuse du test. 


(A suivre.) 


Drei neue 


Serjania-Arten 


von 


L. RADLKOFER. 


LT 
Serjania aluligera RADLK. 


Scandens, fruticosa, pube canescente induta; rami subteretes, vix 
striati; corpus lignosum duriuseulum, simplex; folia superiora ternata 
vel 5-foliolato-pinnata, inferiora biternata; foliola ovalia, supra medium 
serrato-dentala, mucronulata, terminalia in petiolulum attenuata, late- 
ralia sessilia, supra puberula, subtus molliter cano-pubescentia, impunc- 
tata, epidermide mucigera; thyrsi breviter et late (inde subcorymboso-) 
racemiformes, cincinnis longe stipitatis; flores pro genere majusculi; 
fructus junior elliptieus, cano-pubescens, apice rufidulo-villosus, loculis 
a lateribus compressis sat latis in utroque latere prope cristam dorsa- 
lem in processum callosum aluliformem sub villis occultum longitudina- 
liter productis, endocarpio glabro nec nisi in angulis parcissime piloso. 

Rami thyrsigeri internodiis eirc. 4 cm. longis, diametro 3 mm. Folia 
ramorum thyrsigerorum majora 10-13 em. longa, 9-10 em. lata; foliola 
terminalia petiolulo 5-8 mm. longo adjecto 4-6 cm. longa, 2-3,5 cm. lata, 
lateralia decrescentim minora, omnia pinnatinervia, subchartacea, fusces- 
centi-viridia, opaca, præter pilos glandulis microscopicis obsita; petiolus 
communis 3-4 cm. longus, intermedius 2 cm. longus, laterales 6 mm. 
longi, omnes cano-pubescentes; stipulæ minutæ, ovatæ. Thyrsi solitarii, 
divaricati, Canescentes, superiores folia superantes, parte cincinnifera 
pedunculo communi dimidio breviore; cincinni divaricati, inferiores 
stipite Î-centimetrali suffulti; bracteæ bracteoleque parvæ, subulatæ, 
glandulis longioribus obsitæ; pedicelli alabastra ellipsoidea # mm. longa 
æquantes vel superantes, fructiferi 6-7 mm. longi, ad tertiam inferiorem 


(2) L. RADLKOFER. SERJANIA-ARTEN. 165 


partem articulati. Flores majusculi; masculi : Sepala interiora 5 mm. 
longa, exteriora dimidio minora, omnia pube brevi densa canescente 
tecta. Petala ex oblongo spathulata, 6 mm. longa, 2 mm. lata, flabellato- 
nervosa, intus glanduligera : squamæ (cristis exclusis) petala dimidia 
superantes, margine villosæ, superiores crista altiore obcordato-bifida 
appendiceque deflexa sat longa barbata, inferiores crista aliformi angus- 
tiore oblique emarginata instructæ. Tori glandulæ suborbiculares, gla- 
bræ. Stamina pilosula, antheræ glabræ. Germinis rudimentum puberu- 
lum. Fructus— (vix semimaturus tantum suppetebat). 

In Peruvia : Const. de Jelski n. 409! ed. Dr. Ign. de Szyszylowicz 
(Callacate, m. Maj. 1879, flor. et fruct. junior.). 

Zusatz. Die Pflanze ist im Habitus der Serj. eucardia ähnlich und 
lässt sich, abgesehen von den stielrunden Zweigen mit einfachem Holz- 
körper auch mit der Serj. clematidea vergleichen. Die eigenthümlichen 
Auswüchse an den Fruchtfächern lassen in ihr eine nächste Verwandte 
der Serj. cornigera und Serj. mollis erblicken und verweisen sie in die 
IT. Section. Ob diese Auswüchse später vielleicht auch hornartig werden, 
bleibt dahin gestellt. An der vorliegenden jungen Frucht stellen sie 
kleine, leisten- oder kammartig an den Fächern herablaufende Seitenflü- 
gelchen dar, welche neben ihrem Rande selbst wieder faltenartige 
Vorsprünge tragen und so dicht mit einem hell rostfarbenen Haarüber- 
zuge bedeckt sind, dass sie leicht übersehen werden können und nur auf 
Querschnitien der Frucht deutlich hervortreten. 

Was die Blattstructur betrifft, to theill die Pflanze das Fehlen des 
Harthastes an den Seitennerven mit den beiden anderen Arten der II. Sec- 
tion und das Fehlen der Secretzellen mit Serj. cornigera. Spaltöffnun- 
gen finden sich gelegentlich auch an der oberen Blattseite in der Nähe 
der grösseren Nerven. Die Milchsaftschläuche sind kräftig ausgebildet, 
dann und wann die Gefässbündel auch an der oberen Blattseite beglei- 
tend, wie gelegentlich auch bei den anderen Arten der Section. Krys- 
talle finden sich wie bei diesen in Form von Drusen reichlich in Beglei- 
tung der Gefässbündel auf beiden Blattseiten. 


Serjania lateritia RADLK. 


Scandens, suffruticosa, subtomentosa; rami graciles, 5-angulares, angu- 
lis prominentibus, lateribus concavis canalieulato-sulcatis, glabri; corpus 
lignosum simplex, 5-angulare, cavitate medullari parva; folia 5-foliolato- 
pinnata, subsessilia; foliola terminalia lanceolata, mucronata, lateralia 


BULL. HERB. BOISS., septembre 1893. 33 


466 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


superiora oblonga, acuta, inferiora superioribus dimidio breviora, ovata, 
apiculata, basi lata utrinque 1-dentata, ceterum omnia integerrima, ses- 
silia, supra pulverulento-puberula, opaca, subtus sordide subtomentosa, 
insuper glandulis microscopicis utrinque adspersa, fuscescentia, char- 
tacea, impunctata, epidermide mucigera (paginæ superioris lineolis undu- 
latis exsculpta, juxta nervos stomatibus instructa); thyrsi solitarii, sat 
laxiflori, glaberrimi, cincinnis stipitatis; alabastra subglabra; flores rubri 
(« lateritii » t. Lehmann in scheda), mediocres, longe pedicellati. petalis 
eglandulosis, tori glandulis breviter ovatis; fructus —. 

Rami thyrsigeri diametro 1,5 mm., internodus cire. 4 cm. longis. Folia 
cire. 6 cm. longa, 4 lata; foliola terminalia 4 cm. longa, 1,6 cm. lata, 
lateralia superiora 2,5 cm. longa, 1,2 cm. lata, lateralia inferiora 1,7 cm. 
longa, 1 cm. lata; petiolus communis vix 2 mm. longus, intermedius 
(rhachis) 4,4 cm. longus; stipulæ breviter triangulares. Thyr'si folia supe- 
rantes, rhachi quam pedunculus communis breviore; cincinni stipite 
2-3 mm. longo suffulti, pauci- (3-5-) flori; bracteæ bracteolæque parvæ, 
subulat&; pedicelli 3-4 mm. longi, supra basin articulati; alabastra sub- 
globosa, 2-millimetralia. Flores masculi : Sepala rubra, duo exteriora _ 
paullulo breviora, glabra, interiora præsertim basi pulverulento-puberula. 
Petala rubra, ex elliptico attenuata, 3 cm. longa, 2 mm. lata, præter mar- 
ginem ciliolatam glaberrima, nec extus nec intus glandulosa; squamæ 
margine villosulæ, superiores crista leviter obcordata appendiceque 
deflexa longiuscula margine breviter villosula, inferiores crista aliformi 
oblique emarginata instructæ. Tori glandulæ superiores late ovotæ, late- 
rales minores. Stamina hirtella, antheræ glabræ. Germinis rudimentum 
trigonum, glandulis obsitum, stylo rudimentario trifido coronatum. 

In Guatemala : Lehmann n. 1448! (prope Santa Rosa, Baja Verapaz, 
altitud. 1600 m., rara, sarmentis 3 m. longis, m. Maj. 1882, flor.; Hb. 
Boissier-Barbey). | 

Zusaiz. Die Pflanze steht der Serj. depauperata aus Guatemala ausser- 
ordentlich nahe und theilt mit ihr namentlich auch das Vorkommen von 
Spaltöffnungen auf der Oberseite des Blattes in der Nähe der grösseren 
Nerven, das Fehlen von Secretzellen, während die Secretschläuche 
(Milchsaftschläuche) an der unteren Blattseite verhältnissmässig kräftig 
ausgebildet sind, und die schwache, selbst sehr schwache Entwicklung 
des Hartbastes an den Seitennerven. Man würde sie als eine blosse Varietät 
derselben auffassen können, wenn Uebergänge in der Behaarung, Rand- 
beschaffenheit und Zusammensetzung der Blätter vorhanden wären. 


(4) L. RADLKOFER. SERJANIA-ARTEN. 467 


Serjania didymadenia RADLK. 


« Serjania clematidifolia ? », non Camb., Britton in Bull. Torr. Bot. Club, XVI 
(1889), p. 190; coll. Rusby, n. 517! 


Scandens, fruticosa, crispato-puberula, lurida; rami teretes, leviter 
striati, præsertim apice petiolique sordide puberuli; corpus lignosum 
simplex, durum; folia biternata ; foliola ovata, subsessilia nec nisi termi- 
nalia in petiolulum attenuata, obtuse remote dentata, supra in nervis, 
subtus undique puberula nec non supra subtusque glandulis microsco- 
picis fere semper insigni modo geminatim contiguis majusculis e cellu- 
larum serie unica subclavata curvata exstructis ornata, membranacea, 
punctis pellueidis erebris subæquidistantibus notata, epidermide parum 
mucigera; petioli omnes nudi; thyrsi solitarii et in ramulis parvis ex 
eadem axilla enascentibus paniculatim congesti, rhachi brevi; cincinni 
stipitati; flores conferti, minuti; sepala exteriora subglabra, interiora 
tomentella; fructus —. 

Rami thyrsigeri diametro 3 mm. Folia cire. 13 cm. longa, 10 em. lata; 
foliola terminalia petiolulo circ. 8 millimetrali adjecto 6-7 cm. longa, 
3 cm. lata, reliqua decrescentim minora, infima interiora 1,5 cm. vix 
excedentia; petiolus communis % cm., partialium intermedius 25 cm., 
laterales 0,5 cm. longi; stipulæ parvæ, ovatæ. Thyrsi folia subæquantes, 
pedunculo quam rhachis duplo longiore, superiores breviores, vix 3 cm. 
longi, peduneulo 1-centimetrali; cincinni stipite 2-3 cm. longo suffulti; 
pedicelli 2 mm. longi, basi articulati. Flores masculi : Sepala duo exte- 
riora breviora, interiora 2,5 mm. longa. Petala ex obovato cuneata, 
2,5 mm. longa, latitudine 1 mm. vix superantia, intus glandulis adspersa; 
squamæ margine crispato-puberulæ, superiores crista brevi concava 
appendiceque deflexa longiuscula barbata, inferiores crista dentiformi 
instructæ. Tori glandulæ superiores late ovatæ, glabræ, laterales minores, 
annulares. Stamina breviter puberula. Germinis rudimentum glabrum. 

In Bolivia : Rusby n. 517! (Mapiri, altit. 2500 ped., m. Maj. 1886, 
flor.). 

Zusatz. Die Pflanze, welche Britton fragweise auf Serj. clematidifolia 
Camb. bezog, mit der zutreffenden Bemerkung « Agreeing in foliage, 
but with much smaller flowers, » unterscheidet sich auch von den klein- 
blüthigen Arten aus der Verwandtschaft der Serj. clematidifolia, wie 
S. fuscifolia und S. tenuifolia, durch den einfachen Holzkörper. Nimmt 


468 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (5) 


man diesen und die fein durchsichtig punktirten Blätter zusammen, so 
sieht man sich einigermassen an Serj. velutina Camb. erinnert, welche 
aber durch die Grösse ihrer Blüthen wieder weit absteht. So lässt sich 
über die Verwandschaft keine bestimmte Ansicht gewinnen und wird 
dazu das Bekanntwerden der Früchte abgewartet werden müssen. 

Ausgezeichnet ist die Pflanze durch die fast immer (wie bei Paullinia 
obovata Pers.) paarweise aneinander gerückten Aussendrüsen, deren 
oberste Zellen mitunter Längstheilung zeigen. 

Die Secretzellen sind von der Länge der sie zwischen sich fassenden 
Pallisadenzellen, an ihrem oberen Ende nicht breiter als diese, nur nach 
unten kolbenförmig etwas verbreitert. Die Gefässbündel sind hartbastlos, 
von Zellen mit Krystalldrusen begleitet. 


Beiträge 


zur 


Kenntnis der Anatomie 


der 


Cornaceæ 


von 


Adolf SERTORIUS 


Einleitung. 


Die Zahl der im letzten Dezennium nach der anatomischen Methode durchge- 
führten Bearbeitungen von Familien oder kleineren Abteilungen des Systemes 
ist eine so stattliche, die Fülle der auf diesem Wege zu Tage geförderten interes- 
santen Thatsachen eine so gewaltige, dass es unnöthig erscheint, den hohen 
Wert dieser durch Radlkofer in die Wissenschaft eingeführten Methode noch 
besonders hervorzuheben. 

Auch vorliegende Arbeit, die im Auftrage und im Laboratorium des Herrn 
Professors Radlkofer ausgeführt wurde, hat die Untersuchung der anatomischen 
Verhältnisse einer kleinen Familie zum Zweck. 

Es ist die Familie der Cornaceen, deren Untersuchung auch deshalb wün- 
schenswert erschien, weil ihre Grenzen nicht fest gezogen sind, und sich inner- 
halb derselben Gattungen befinden, deren Zugehörigkeit zur Familie von mehr 
als einer Seite stark bezweifelt wurde, sodass die Erwartung gehegt werden 
durfte, es werde die Untersuchung des inneren Baues der Glieder dieser Familie 
Verhältnisse ergeben, die gestatten würden, über die Zugehörigkeit oder Nicht- 
zugehörigkeit ein sicheres Urteil, oder wenigstens neue Belege dafür, zu gewin- 


470 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2} 


nen. Diese Erwartung hat sich auch in der That bestätigt : Das Zusammentreffen 
einer Reihe von Merkmalen kennzeichnet die Familie, und innerhalb der Fami- 
lie wieder sind die einzelnen Gattungen durch anatomische Unterschiede meist 
scharf gegen einander abgegrenzt. Auch die einzelnen Arten der Gattungen sind 
in vielen Fällen von einander anatomisch verschieden, sodass die Resultate 
dieser Untersuchung als ein wesentliches Hilfsmittel bei der Bestimmung von 
sterilem Cornaceenmaterial Verwendung finden können. 

Der grösste Teil des untersuchten Materiales entstammt dem Herbarium 
Regium Monacense, dessen Benützung mir Herr Professor Radlkofer gütigst 
gestattete, ein Teil auch dem Herbier Boissier in Chambesy bei Genf, aus wel- 
chem mir Herr Barbey in liebenswürdigster Weise seine Cornaceensammlung 
zur Verfügung stellte, einige Pflanzen endlich erhielt ich durch freundliche 
Vermittlung des Herrn Professors Baillon in Paris aus dem dortigen Herbare. 

Von den in Durand’s Index Generum Phanerogamorum aufgeführten 16 Gat- 
tungen wurden alle untersucht mit Ausnahme von Awcubaphyllum Ahlburg, 
Melanophylla Bak. und Kaliphora Hook. f. Diese drei Gattungen, die im Mün- 
chener Herbar fehlen, konnte ich mir leider nicht verschaffen. Ausserdem wur- 
den noch die Gattungen Helwingia Willd, welche von Baillon (Histoire des 
Plantes, VII, p. 69) und Artrophyllum Blume, die von Seemann (Journal of 
Botany, II, p. 206) zu den Cornaceen gerechnet wird, zur Untersuchung heran- 
gezogen. 

Die Untersuchung erstreckte sich hauptsächlich auf den Bau von Blatt und 
Axe, doch konnten, wie es bei der Untersuchung von Herbarmateriel ja natür- 
lich ist, nur Axen aus der Blütenregion Berücksichtigung finden, weshalb die 
dabei gewonnenen Resultate zunächst auch nur auf solche zu beziehen sind. 
Ausserdem wurde noch, soweit das zu Gebote stehende Material es gestattete, 
die Beschaffenheit des Pollens und der anatomische Bau von Frucht und Samen 
in den Bereich der Untersuchung gezogen. 


Hauptresultate. — Die Hauptresultate der anatomischen Untersuchung der 
Cornaceen sind in kurzen Worten folgende : Die Blätter sind ausgezeichnet 
durch das Fehlen von charakteristisch gestellten und gestalteten Nebenzellen der 
Spaltöffnungen !; die Axen durch den Besitz leiterförmiger Durchbrechung der 
Gefässzwischenwände mindestens im primären Holze. Bei den Gattungen Alan- 
gium, Marlea und Toricellia findet sich im sekundären Holze einfache Durchbre- 
chung, die aber mehr oder minder in die Länge gezogen ist, und da und dort 
wohl auch einzelne Spangen aufweist; bei den übrigen Gattungen ist auch im 
sekundären Holze ausschliesslich leiterförmige Perforation ausgebildet. Ferner 
ist die Axe der Cornaceen dadurch ausgezeichnet, dass die Gefässe fast immer 
isolirt stehen, auf dem Querschnitt im Umriss etwas viereckig erscheinen und 


1 Nur in einem einzigen Falle wurden Spaltöffuungen auch auf der Oberseite 
des Blattes beobachtet, nämlich bei Marlea begoniefolia Roxb. 


(3) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 471 


einen meist geringen Querdurchmesser haben. Stets ist nur primären Hartbast 
ausgebildet, eine Eigenschaft, welche schon De Bary bei der Gattung Cornus 
beobachtet hat (Vergleichende Anatomie der Vegetationsorgane, p. 542). Nur bei 
Mastixia finden sich auch Gruppen von sekundärem Hartbast, welche regellos 
zerstreut im Weichbast auftreten, und nicht jene Anordnung zeigen, wie wir sie 
z. B. bei der Linde kennen!. Die Gefässe sind hofgetüpfelt, und besitzen die 
gleiche Beschaffenheit der Wand auch da, wo Markstrahlparenchym angrenzt. 
Die Blätter weisen niemals Haare auf, welche von einer Zellreihe gebildet wären 
und auch die vorkommenden Drüsen sind stets einzellig, nur Toricellia hat 
mehrzellige Drüsen. Die Seitennerven erster Ordnung sind nur bei Mastixia von 
einem vollkommen geschlossenen, allseitig gleich stark ausgebildeten Skleren- 
chymring umgeben, bei den übrigen Gattungen ist Skerenchym nur oberseits 
und unterseits der Gefässbündel, oder nur auf einer dieser zwei Seiten, oder 
auch gar nicht ausgebildet. Ferner kommen, mit einziger Ausnahme der Gattung 
Mastiria, keine Sekretgänge vor. Diese Ausnahme hat manche Autoren veran- 
lasst, die Zugehörigkeit dieser Gattung zur Familie in Zweifel zu ziehen. Ich 
werde dieser Frage ein eigenes Kapitel widmen und bemerke einstweilen nur, 
dass die exomorphen Verhältnisse eine Versetzung der Mastixia aus der Familie 
der Cornaceen nicht berechtigt erscheinen lassen, und dass sich in diesem verein- 
zelten Vorkommen von Sekretgängen die Verwandtschaft der Cornaceen zu den 
Umbelliferen und Araliaceen, für welche dieselben ja typisch sind, auszudrücken 
scheint. Fast stets findet sich oxalsaurer Kalk im Blattgewebe, und zwar meist 
in Form von Drusen, welche manchmal (Alangium- und Marlea-Arten) so gross 
werden, dass sie durchsichtige Punkte bedingen. Ueberhaupt ist die Form der 
Drusen, auch in der Axe, die weitaus häufigste Art der Ausscheidung des oxal- 
sauren Kalkes. Bei den Gattungen Aucuba, Garrya und Toricellia dagegen ist er 
ausschliesslich in Form von Krystallsand abgelagert. Die Blätter von Marlea 
ebenacea, Curtisia, Davidia und Camptotheca führen Einzelkrystalle. Eigentüm- 
liche sack- oder blasenartige Drüsen zeichnen die Gattungen Alangium, Marlea 
(teilweise), Nyssa und Camptotheca aus. Die Verwandtschaftsgruppe Cornus, 
Corokia und Mastixia besitzt zweiarmige Haare, welche bei Cornus mit kohlen- 
saurem Kalk inkrustirt sind. 

Der Kork entsteht stets unmittelbar unter der Epidermis. 

Die Untersuchung des Pollens ergab, dass derselbe in seiner Gestalt von dem 
Typus des Dikotylenpollens nicht abweicht : wir finden annähernd kugelige 
Körner, dann schwach eiförmige mit 3 Furchen, oder solche, deren Gestalt der 
eines Kugeltetraöders sehr nahe kommt. Bei den meisten ist die Exine mit feinen 
punktförmigen Verdickungen besetzt, die Galtungen Alangium und Marlea 
jedoch besitzen Pollen, bei welchem die Exine anders gezeichnet ist. 

Von den Ergebnissen der Untersuchung der Frucht und des Samens sei hier 


! Einige wenige Glieder der Familie zeigen keinen Hartbast, nämlich Marlea 
begoniefolia Roxb., Helwingia und Aucuba japonica Thunb. 


472 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


hervorgehoben, dass in keinem reifen Samen Reservenahrung in Form von 
Stärke abgelagert war, wodurch also der von Bentham und Hooker in der Dia- 
gnose der Cornaceæ gebrauchte Ausdruck « albumen carnosum » gestützt und 
bestätigt wird, und dass sich manche anatomische Verschiedenheiten zeigten 
— so z. B. in der Beschaffenheit der Sklerenchymzellen der Steinschale, — 
welche bei der Unterscheidung der Gattungen Verwertung finden können. 
Vorliegende Arbeit gliedert sich in einem allgemeinen Teil, in welchem ein 
Ueberblick gegeben werden soll über die Gesamtheit der gefundenen anatomischen 
Verhältnisse, und einen speziellen Teil, der einerseits die anatomische Charakte- 
ristik der Gattungen und andrerseits die Aufzählung der bei den einzelnen Arten 
gefundenen wichtigsten und unterscheidenden anatomischen Thatsachen enthal- 
ten soll. Zwischen diese beiden Hauptteile eingeschoben sind einige kleinere : 
über die Beschaffenheit des Pollens, den anatomischen Bau von Frucht und 
Samen und über die Stellung der Gattungen Mastixia und Artrophyllum. 


Es ist mir Bedürfnis, an dieser Stelle meinem hochverehrten Lehrer, Herrn 
Professor Dr. L. Radlkofer für die Uebertragung und Leitung dieser Arbeit, und 
für das gütige Interesse, das er mir stets gezeigt, sowie Herrn Privatdozenten 
Dr. H. Solereder für die zahlreichen Ratschläge und Unterstützungen bei der 
Ausführung vorliegender Untersuchung, meinen innigsten, tieigefühlten Dank 
auszusprechen. 


Allgemeiner Teil. 


Bau des Biattes. 


Ueberblick. — Der eingehenden Schilderung der einzelnen Verhältnisse der 
Blattstructur sei eine kurze Zusammenfassung der für die Systematik wichtigen 
gewonnenen Resultate vorausgeschickt. 

Es sind in der überwiegenden Mehrzahl der Fälle dünne zarte Blätter und 
dadurch wird der Bau derselben in bestimmte Grenzen gewiesen : Es sind meist 
Blätter mit dünner oberer Epidermis, kurzzelligem Pallisadengewebe, einer mäs- 
sig starken Schicht lockeren Schwammgewebes, zarter unterer Epidermis und 
sehr häufig ohne Sklerenchymscheide in der Umgebung der Gefässbündel. Doch 
finden sich bei einigen Gattungen (Garrya und Griselinia) auch sehr dicke, 
lederige Blätter, bei welchen uns dann die erwähnten Verhältnisse entsprechend 
modifizirt entgegentreten. Die untere Epidermis zeigt vielfach Neigung zu Papil- 
lenbildung, welche sich von schwacher, convex nach aussen gerichteter Wölbung 
der Zellen steigert bis zu echten, grossen Papillen, wie sie viele Arten der Gat- 
tung Cornus aufweisen. An den Spaltöffnungen fällt besonders auf, dass ihre 
Grössenverhältnisse an demselben Blatte oft sehr bedeutenden Schwankungen 
unterworfen erscheinen. Die verschiedene Gestalt der Schliesszellen und Neben- 
zellen lässt sich für bestimmte Arten systematisch verwerten. Die obere Epider- 
mis bietet im Allgemeinen nichts besonderes, nur fallen die Zellen manchmal 
durch geringen Flächendurchmesser auf. Hypodermbildung findet sich bei 
Marlea ebenacea Clarke, Garrya und Griselinia. Im Mesophyll ist fast immer 
reichlich oxalsaurer Kalk abgelagert und zwar meist in Form von Drusen, die 
oft so gross werden, dass sie durchsichtige Punkte bedingen (Alangium und 
Marlea-Arten): in Form von Krystallsand findet er sich bei Aucuba, Garrya 
und Toricellia; bei Curtisia, Camptotheca, Davidia und bei Marlea ebenacea 
Clarke kommen Einzelkrystalle vor. Sekretelemente finden sich in Form von 
Sekretgängen bei Mastixia (im Markteil der Nerven oder doch in deren Beglei- 
tung) und als kleine Zellen bei Nyssa (im Begleitgewebe der Gefässbündel). Bei 
einigen kommen im Blattgewebe Sklerenchymzellen vor, die zuweilen verästelt 
sind (Garrya-, Nyssa- und Griselinra-Arten). Trichomgebilde irgend welcher Art 
finden sich mit wenigen Ausnahmen (Mastixia, Griselinia, Helwingia) bei allen 


474 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Gattungen der Familie. Von besonderen Formen seien erwähnt die kurzen, 
angelhackenförmig gebogenen Haare von Marlea ebenacea Clarke und M. nobilis, 
und die 2 armigen Haare von Cornus, Corokia und Mastixia. Drüsen sind selten 
und meist einzellig (Alangium, Marlea-Arten, Nyssa, Camptotheca), nur bei 
Toricellia sind sie mehrzellig. 


HAUTGEWEBE. 


OBERE EPIDERNMIS. 


Der grösste Teil der Cornaceen besitzt dünne Blätter, und damit steht es 
im Einklang, dass das Hautgewebe meist einschichtig und nur bei einer geringen 
Zahl von besonderer Stärke ist. Zu diesen letzteren gehören die Gattungen 
Marlea (zum Teil), Garrya und Griselinia, in welchen bei vielen der unter- 
suchten Arten die Epidermis der Oberseite noch durch Hypoderm verstärkt 
ist, bei welchen also, mit anderen Worten, das Hautgewebe oberseits in mehr- 
facher Schicht ausgebildet ist. Der Zweck dieser Einrichtung ist leicht zu 
erkennen : ungünstige Existenzbedingungen zwingen die Pflanzen, sich gegen zu 
grossen, ihr Leben bedrohenden Wasserverlust zu schützen und wir werden 
weiter unten, in dem Kapitel über die Spaltöffnungen, sehen, dass dieselben 
Pflanzen in einer bestimmten Art des Baues dieser Organe ein weiteres Mittel 
finden, die Transpiration möglichst zu beschränken. 


Stärke der Aussenmembran. — Bei einer nicht unbedeutenden Zahl von 
Arten ist nur die Aussenmembran der oberen Epidermiszellen stark verdickt, 
und es- wird dadurch ein gleicher Zweck erreicht, wie in dem eben erwähnten 
Falle : Die Pflanzen bedürfen, unter ähnlichen, nur minder extremen Existenz- 
bedingungen lebend, eines ähnlichen Schutzen gegen grossen Wasserverlust, den 
sie sich auf diese Weise schaffen. Derartige stark verdickte Aussenmembran der 
oberen Epidermiszellen besitzen : Corokia, Curtisia faginea Aiton, Garrya 
Fadyenii Hook., G. laurifolia Hartweg, @. Lindheimeri Torr., G. ovata Benth., 
G. Wrightiı Torr., Griselinia racemosa Taub., G. scandens Taub. Und wie bei 
den Hypoderm besitzenden Pflanzen das Hypoderm als Wasser speicherndes 
Gewebe dient, so scheinen hier die Zellen der Epidermis selbst diesem Zwecke 
zu dienen, und wir sehen deshalb an den Seitenwandungen zahlreiche Tüpfel 
und Tüpfelkanäle ausgebildet, die wohl so zu deuten sind, dass dadurch ein 
leichter Austausch des Wassers von Zelle zu Zelle ermöglicht werden soll. 


Zeichnung der Cuticula. — In einer sehr grossen Zahl von Fällen beobachtet 
man eine bestimmte Zeichnung der Cuticula. Es sind feine, in mannigfacher 
Weise gebogene Verdiekungsstreifen von verschiedener Länge und Stärke, die 
in ihrem Verlauf nicht abhängen von der Ausdehnung der einzelnen Zellen, 
sondern bald scheinhar regellos über die Oberhaut hinziehen, bald von der 
Einsatzstelle eines Haares oder der Narbe eines solchen ausstrahlend über die 
Cutieula sich verbreiten. In ihrer Stärke unterliegen sie bedentenden graduellen 


(7) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACE.E. 475 


Schwankungen bei den verschiedenen Arten: bald sind sie so stark, dass man sie 
schon auf dem Querschnitt der Zellen ohne Schwierigkeit sehen kann, wie bei 
Cornus circinnata L’Herit. und C. diseiflora DC., bald so fein, dass sie auch bei 
sorgfältiger Beobachtung sich dem Blicke leicht entziehen, wie bei Camptotheca 
acuminata Decaisne und Davidia involucrata H. Baillon. Eine andere Art der 
Zeichnung der Cuticula, durch feine punktförmige Verdickungen derselben, 
wurde nur bei Mastixia tetrandra Clarke gefunden. 

Ein grosser systematischer Wert ist diesem Verhältniss wohl kaum beizu- 
messen, ausser in extremen Fällen, immerhin aber dürfte der Umstand, dass in 
einer Reihe von Gattungen eine Zeichnung der Membran nicht nachgewiesen 
werden konnte, während bei anderen wieder fast jede Species diese eigentümliche 
Beschaffenheit der Cuticula aufweist, in zweifelhaften Fällen bei der Bestim- 
mung unvollkommenen Materiales mit in Betracht zu ziehen sein. 


Diese sekundären Verdickungsformen der Cuticula finden sich bei den Gattun- 
gen Cornus, Nyssa, Camptotheca Davidia, Marlea, Mastixia. 

Die jeder Zeichnung der Cuticula entbehrenden Gattungen sind : Alangium, 
Curtisia, Corokia, Aucuba, Garrya, Helwingia, Toricellia. 


Gestalt der oberen Epidermiszellen. — Die Gestalt der oberen Epidermis- 
zellen ist eine wechselnde, nicht nur innerhalb der Familie, sondern vielfach 
auch innerhalb der Gattungen. In sehr vielen Fällen sind die Zellen in der 
Flächenansicht polygonal mit oft recht scharfen Ecken, in anderen wieder sind 
die Umrisslinien wellenförmig hin und her gebogen, undulirt, oder sie nehmen 
zickzackförmigen Verlauf, und zwischen diesen Extremen giebt es die mannig- 
fachsten Abstufungen und Uebergänge. Auf eine solche Uebergangsform möchte 
ich hier besonders hinweisen, da sie mir ziemlich oft begegnete und deshalb 
einige Beachtung verdient. Es ist der Fall, wo eine, freilich recht schwache 
Undulation der Seitenwandungen im oberen Teil der Zellen bemerkbar ist, wäh- 
rend im unteren Teil die Wände vollkommen eben sind, so dass also unter dem 
Mikroskope dieselbe Zelle bei höherer Einstellung undulierten, bei tieferer Ein- 
stellung eckigen Umriss zeigt. 

Einen weiteren Fall auffallender Gestaltung der oberen Epidermiszellen möchte 
ich hier nicht unerwähnt lassen, weil eine Gattung dadurch scharf charakterisirt 
ist. Es ist die Gattung Helwingia, deren obere Epidermiszellen dadurch ausge- 
zeichnet sind, dass die zur Blattfläche senkrechten Wandungen an vielen Stellen 
des Umfanges in Form von Buckeln in das Zellinnere vorspringen. Diese Vor- 
sprünge sehen in der Fläche wie knotige Verdickungen aus. 

Meist sind die oberen Epidermiszellen der Cornaceen tafelförmig d. h. der 
Höhendurchmesser ist kleiner als die Breitendurchmesser. Doch ist dies Ver- 
hältnis kein durchgehendes; gar nicht selten ist der Höhendurchmesser ebenso- 
gross oder grösser als die Breitendurchmesser und zwar nimmt im Allgemeinen 
ganz regelmässig mit der Abnahme des Querdurchmessers der Höhendurchmesser 
an Grösse zu. 


476 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


Grösse der oberen Epidermiszellen. — Im Grossen und Ganzen erreichen 
die Epidermiszellen der Oberseite keine beträchtliche Grösse, ja einige Gattungen 
sind gerade durch die geringe Grösse dieser Zellen (in der Flächenansicht) aus- 
gezeichnet. 


Es mögen einige Zahlen das Gesagte illustriren und zu deren Erläuterung sei 
gesagt, dass die Messungen an allen Arten der verschiedenen Gattungen vorge- 
nommen wurden und dass deshalb die für die Gattungen angeführten Zahlen 
sich auf alle untersuchten Arten beziehen. Natürlich kommen Schwankungen 
von einigen Mikrometern (0,001 mm.) auch bei jenen Gattungen vor, für welche 
nur eine Zahl angegeben ist — solche finden sich ja auch am gleichen Indivi- 
duum — und insofern können diese Zahlen nur als Durchschnittsmasse gelten ; 
immerhin aber geben sie ein Bild von den Grössenverhältnissen und tragen zur 
Characteristik der Gattungen bei. Bei in der Fläche gestreckten Zellen ist der 
grösste und kleinste Durchmesser angegeben. 

Alangium 0,02 mm., Marlea (schwankend) 0,02-0,0% mm., Curtisia 0,02 mm., 
Corokia 0,045 mm., Cornus (schwankend) 0 ‚025-0, 045 mm. ‚ Mastixia 0,025 mm., 
Aucuba 0,045 mm. (bei gestreckten Zellen ‘0.045 : 0,06 mm. ), Garrya (schwan- 
kend) 0,015-0,0% mm., Griselinia 0,05 mm., Nyssa (schwankend) 0,015-0,025 
mm., Camptotheca 0,035 mm., Davidia (gestreckte Zellen) 0,015 : 0,025 nm., 
Toricellia 0,0% mm., Helwingia 0,045 mm. (einige Exemplare mit gestreckten 
Zellen zeigen die auffallenden Zahlen 0,06 : 0,12; siehe im speziellen Teil.). 


Papillen -auf der Blattoberseite. — In manchen Fällen finden sich an den 
Zellen der oberen Epidermis papillöse Ausstülpungen, so namentlich in der 
Gattung Garrya, die schon oben wegen der starken Entwicklung der Aussen- 
membran der Oberhautzellen erwähnt wurde. Das Vorkommen oder Fehlen und 
der verschiedene Grad der Ausbildung dieser Papillen liefern ein gutes Merkmal 
zur Unterscheidung einzelner Arten. So fehlen dieselben vollständig bei Garrya 
buxifolia Gray und @. Fadyeni Hook., während sie sich mehr oder minder 
deutlich ausgeprägt bei den übrigen untersuchten Arten (G. ellıptica Douglas, 
flavescens Watson, laurifolia Hartweg, Lindheimeri Torr., ovata Benth., Wrightir 
Torr.) fanden. Am stärksten sind dieselben bei @. Wrigtii Torr. Hier sind sie 
am ausgewachsenen Blatte kaum mehr als Papillen zu hezeichnen, sondern eher 
als starke zapfenförmige Verdickungen der Aussenmembran, die über der Mitte 
jeder Zelle sich befinden. Das Lumen beteiligt sich hier sogut wie gar nicht an 
der Papillenbildung, es zeigt auf dem Querschnitt unter diesen Zapfen nur eine 
ganz schwache convexe nach aussen gerichtete Wölbung. Aber die entwick- 
klungsgeschichtliche Untersuchung zeigt, dass hier echte Papillenbildung vor- 
liegt, denn bei sehr jungen Blättchen, an welchen die Verdickung der Aussen- 
membran der oberen Epidermiszellen noch nicht oder sehr schwach ausgebildet 
ist, werden die Papillen vom Lumen der Zellen mitgebildet, während an älteren 
Blättern mehr und mehr Cellulose von innen her angesetzt und dabei die Papille 
allmählich ausgefüllt wird. Bei Garrya flavescens Watson sind Papillen nur 
angedeutet durch schwache Wölbung der Aussenmembran, bei den übrigen oben 
erwähnten Arten sind sie etwas stärker, aber doch eher als papillöse Wölbungen 
denn als eigentliche Papillen zu bezeichnen. Diese Wölbungen der Epidermis- 
zellen werden gewöhnlich über den Seitennerven bedeutend stärker. 


(9) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 477 


Auch in 2 anderen Gattungen zeigen einzelne Arten derartige Gestaltung der 
oberen Epidermiszellen ; in der Gattung Marlea sind es M. begoniefolia Roxb., 
macrophylla Sieb. et Zucc., und platanifolia Sieb. et Zuce. (doch zeigen nicht 
alle Exemplare von begoniæfolia dieses Verhältnis in gleicher Stärke) ; in der 
Gattung Cornus ist es C. Canadensis L., bei welchem die Epidermiszellen der 
Oberseite papillöse Ausstülpungen besitzen. Von den Papillen auf der Blattunter- 
seite wird später die Rede sein. 


Hypodermbildung. — Es war oben schon davon die Rede, dass bei verschie- 
denen Arten der Gattungen Garrya, Griselinia und Marlea die obere Epidermis 
durch Hypoderm verstärkt sei, und es wurde auch auf die physiologische Bedeu- 
tung dieser Einrichtunghingewiesen. Die betreffenden Arten sind Garrya buxifolia 
Gray, ellıptica Douglas, flavescens Watson, Griselinia jodinifolia Taub., littoralis 
Raoul, lucida Forster und Marlea nobilis Clarke. Bei Garrya und Griselinia sind 
die Zellen des Hypoderms viel grösser als die der Epidermis (wenn wir mit 
diesem Ausdruck nur die äusserste Schichte bezeichnen), haben mit letzteren 
aber die Art des Umrisses in der Flächenansicht gemein. Die Ausbildung ist 
übrigens bei beiden Gattungen recht verschieden. Bei Garrya flavescens sind es 
dünnwandige Zellen, die sich nur durch ihre Gestalt und ihren Mangel an Chlo- 
rophyll von den darunter liegenden Pallisadenzellen unterscheiden. 


Gestalt und Grösse der Hypodermzellen ist bei G. buxifolia und elliptica 
ziemlich gleich : Sie zeigen bei buxifolia einen Breitendurchmesser von 0,0% 
und einen Höhendurchmesser von 0,05 mm., bei elliptica 0,045 Breitdurchm. 
0,04 Höhendurchm. Flavescens hat mehr pallisadenähnliche Hypodermzellen. 
Breite 0.033 mm., Höhe 0,065 mm. 


Anders ist das Hypoderm in der Gattung Griselinia. Hier wird es von Zellen 
mit auffallend starken Wandungen gebildet, die von zahlreichen Tüpfeln durch- 
setzt sind. 


Die einzelnen Arten zeigen auch hier wieder Unterschiede : Bei @. jodinifolia 
haben die Hypodermzellen einen ungefähr allseitig gleichen Durchmesser von 
0.07 mm.; bei littoralis sind sie höher als breit (ca 0,04 : 0,05 mm.). Bei 
beiden Arten ist das Hypoderm einschichtig. @. lucida hat eine 4 fache in allen 
Lagen gleichmässige Schicht grosser, in der Richtung der Blattfläche gestreckter 
Hypodermzellen. Die Dimensionen der Zellen wechseln, der Höhendurchmesser 
beträgt meist gegen 0,04 mm., der Breitendurchmesser schwankt zwischen 
0,05 mm., 0,1 mm. 


Das Hypoderm von Marlea nobilis Clarke ist einschichtig, die Zellen besitzen, 
im Gegensatz zu den beiden eben betrachteten Gattungen, dieselbe Grösse wie 
die Zellen der eigentlichen Epidermis, sind ebenfalls tafelförmig und unterschei- 
den sich nur insofern von ihnen, als sie in der Fläche rein polygonalen Umriss 
zeigen, während die Epidermiszellen schwach undulirt sind. 

Eine Neigung zu Hypodermbildung zeigt auch Marlea ebenacea Clarke, doch 
tritt dasselbe hier nicht als selbstständiges Gewebe auf, sondern kommt dadurch 


478 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) 


zu Stande, dass in den meisten der fast stabförmigen Epidermiszellen Querwände 
gebildet werden, die zur Blattfläche mehr oder minder parallel sind. 


Verschleimung der oberen Epidermiszellen. — In einigen Fällen zeigte 
sich die Membran der oberen Epidermiszellen durch Verschleimung verändert. 
Diese Veränderung der Membran war, soweit sie sich nicht schon durch das 
optische Verhalten zu erkennen gab, leicht nachzuweisen durch die Radlkofersche 
Tuschreaction (Zufügen von Tuschwasser zu einem in Wasser liegenden Schnitt 
und Beobachtung der Einwirkung unter dem Mikroskope; der quellende Schleim 
schiebt die Tuschteilchen vor sich her !). Solche Verschleimung zeigten Cornus 
excelsa H. B. et K., C. ignorata Koch, C. stricta Lam., alle Arten der Gattung 
Nyssa mit Ausnahme von N. grandidentata Michx., und Camptotheca acuminata 
Decaisne. 


UNTERE EPIDERMIS. 


Ich gehe nun über zur Beschreibung der Verhältnisse der unteren Epidermis. 
Es zeigt sich, dass im Grossen und Ganzen die Grössen- und Gestaltungsverhält- 
nisse der unteren Epidermiszellen gleichen Schritt halten mit den entsprechen- 
den Verhältnissen, die wir auf der Blattoberseite gefunden haben : Wo die 
Blattoberseite sehr kleine Epidermiszellen besitzt, sind auch die Zellen der 
Unterseite von geringer Grösse, und es ist selten, dass die unteren Epidermis- 
zellen rein polygonalen Umriss zeigen, wenn die oberen stark undulirt sind, 
oder umgekehrt. Immerhin aber finden sich solche Ausnahmen. die gerade 
wegen ihrer Seltenheit systematischen Wert haben, und sie werden an den 
unmittelbar folgenden Stellen aufgeführt werden. 


Zeichnung der Guticula. — Zeichnung der Cuticula findet sich auf der Blatt- 
unterseite weit häufiger als oberseits und zwar ist es stets Streifung; Punktirung 
wurde in keinem Falle beobachtet. Die Streifen nehmen oft beträchtliche Stärke 
an, so dass sie schon auf dem Querschnitte als kammförmige Verdickungen der 
Cuticula sich zu erkennen geben. Hier auf der Blattunterseite sind es neben den 
Einsatzstellen etwa vorhandener Haare oder deren Narben ganz regelmässig die 
Spaltöffnungsapparate, von welchen ausstrahlend die Streifen sich verbreiten. 
Durch sehr starke Streifung sind ausgezeichnet Cornus florida L., C. alterni- 
folia L., Nyssa capitata Walt., N. uniflora Wang.. 


Gestalt der unteren Epidermiszellen. — Es wurde oben gesagt, dass im 
Allgemeinen die Gestalt der unteren Epidermiszellen nicht wesentlich abweicht 
von der der oberen Epidermiszellen. Doch ist eine grössere Neigung zu wellen- 


1 Dabei muss man sich jedoch vor einer Verwechslung dieser Reaction mit 
einer etwaigen Wechselwirkung zwischen dem Leim, welcher als Bindemittel des 
Tusch dient, und allenfalsigem Gerbstoff des Blattes hüten. Auch hier entstehen 
kleine Blasen, welche jedoch mit Iodlösung sich färben, was die Schleimblasen 
nicht thun. 


(11) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 479 


förmiger Gestaltung des Umrisses vorhanden als oberseits, so dass häufig, wenn 
oberseits polygonale Zellen ausgebildet sind, unterseits schwache Undulation der 
Zellwände zu bemerken ist; doch sind, wie erwähnt, extreme Fälle selten. Auch 
hier kommt es häufig vor, dass die Undulation sich nur auf die äussersten Par- 
tieen der Seitenwandungen erstreckt. 


Da das Verhältnis, dass die Epidermiszellen der Unterseite undulirt sind, 
während die der Oberseite rein polygonalen Umriss besitzen, zur Charakterisir- 
ung der Arten Verwendung finden kann, so folgt hier eine Aufzählung der 
betreffenden Arten : Alangium hexapetalum Lam., Marlea begoniefolia Roxb. 
(nicht alle untersuchten Exemplare, s. darüber im speziellen Teile), M. macro- 
phylla Sieb. et Zuce., M. platanifolia Sieb. et Zuce., Corokia buddleoides 
A. Cunningh., G. cotoneaster Raoul, Garrya elliptica Douglas, Griselinia 
scandens Taub., Nyssa villosa Michx., Toricellia tiliefolia DC. (Die durch 
den Druck hervorgehobenen Arten zeigen sehr starke Undulation). 


In anderen Fällen, wo die Zellen der Oberseite schwach undulirt sind, sind es 
die der Unterseite viel stärker, so namentlich bei Helwingia rusciflora Sieb. et 
Zuce. und Camptotheca acuminata Decaisne. 


Grösse der unteren Epidermiszellen. — Bezüglich der Grösse der Epider- 
miszellen gelten bei weitaus den meisten Cornaceen die für die Blattoberseite 
angegebenen Zahlen auch für die Unterseite; nur wenige sind es, welche beträcht- 
liche Differenzen zeigen. 


Beträchtlich kleiner sind die Zellen bei : Cornus Drummondii C. A. Meyer, 
C. sericea L., Garrya buxifolia Gray, G. laurifolia Hartweg, G. Lindheimeri 
Torr., @. Fadyeni Hook., G. ovata Benth., Helwingia rusciflora Sieb. et Zuce. 

Beträchtich grösser sind sie bei : Cornus officinalis Sieb. et Zuce., Toricellia 
tiliefolia DC., Helwingra japonica Dietr., Aucuba japonica Thunb. 


Papillenbildung. — Wie auf der Oberseite, so sind auch auf der Unterseite 
bei Garrya die Aussenwandungen der Epidermiszellen convex nach aussen 
gewölbt und zwar auch bei jenen Arten, welche oberseits keine derartige Nei- 
gung zu Papillenbildung zeigen. Bei Garrya Wrightii Torr. sind die gleichen 
zapfenförmigen Papillen ausgebildet wie auf der Oberseite. Schwach papillöse 
Wölbung der unteren Epidermiszellen zeigen auch Aucuba japonica Thunb. und 
A. hımalarca Thunb., Nyssa capitata Walt., N. uniflora Wang., Toricellia 
tiliæfolia DC., Cornus alternifolia L., C. florida L., C. stolonifera Michx. Die 
Papillen sehr vieler Cornusarten sind ausgezeichnet durch ihre bedeutende 
Grösse und besonders dadurch, dass sie sehr starke Längsstreifen besitzen und 
mit einem Krönchen versehen sind, dessen Zacken durch die Endigungen der 
Verdickungsleisten gebildet werden. Es entsteht dadurch ein ganz eigentümli- 
ches Bild in der Flächenansicht, das noch dadurch komplizirt wird, dass 
starke Cutieularleisten von Papille zu Papille ziehen und diese untereinander 
verbinden, so dass es meist ganz unmöglich ist, die Umrisse der Zelien selbst 
ohne weiteres zu sehen. Es erscheinen die Papillen in der Fläche als kleine, 
vielzackige Sternchen, welche mit den nächstliegenden durch Streifen in Ver- 


480 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) 


bindung stehen und in Abständen von einander angeordnet sind, die ungefähr 
dem Querdurchmesser der Zellen entsprechen. In der Nähe der Spaltöffnungen 
sind diese Papillen besonders gross und neigen sich etwas über die Schliesszellen. 
Die Gattung Cornus lässt sich nach dem Vorkommen oder Fehlen dieser Papillen 
in 2 Gruppen teilen, zu welchen als dritte, zwischen diesen in der Mitte stehende 
Gruppe jene drei oben erwähnten Arten kämen, bei welchen die Zellen nur 
schwach papillös gewölbt sind. Uebrigens zeigt auch bei diesen 3 Arten die 
Cuticula leistenförmige Streifen. 


Starke Papillen besitzen : C. alba L., brachypoda C. A. Meyer, Californica 
C. A. Meyer, capitata Wall., cércinnata L'Hérit., disciflora DC., ignorata Koch, 
nie Wall., oblonga Wall., panteulata L'Hérit., pubescens Nutt., sibirica 
04. 

Keine Papillen haben : C. Canadensis L.!, Drummondii C. A. Meyer, excelsa 
H. B.etK.. glabrata Benth., Kousa Bürg., mas L., Nuttallit Audubon, officina- 
= ne 2 Zuce., sanguinea L., sericea L., strieta Lam., suecica L., tolucensis 

Del, ke 


Spaltöffnungen. — Schon in der Einleitung wurde darauf hingewiesen, dass 
sich in der Familie der Cornaceen keine durch besondere Form oder Stellung 
ausgezeichnete Nebenzellen der Spaltöffnungsapparate finden. Wir wissen ja 
von vielen Familien, dass sie z. B. durch zwei mit dem Spalte parallele 
Nebenzellen ausgezeichnet sind. Es sei nur auf dieses Verhältnis in der 
im System nicht allzufern stehenden Familie der Rubiaceen hingewiesen. Hier 
bei den Cornaceen unterscheiden sich in der Regel die zunächst an die beiden 
Schliesszellen angrenzenden Epidermiszellen weder durch Gestalt noch Grösse 
von den übrigen. In einigen Fällen jedoch sind Nebenzellen in wechselnder 
Zahl ausgebildet, dann aber nicht oder nicht gleichviele bei allen Spaltöffnun- 
gen desselben Individuums, sodass ihr Auftreten ein mehr zufälliges genannt 
werden muss. So finden sich bei Marlea vitiensis Benth., deren untere Epider- 
miszellen undulirt sind, in der Umgebung der Spaltöffnungen kleinere, nicht 
undulirte Zellen und bei Garrya Fadyenti Hook, Lindheimert Torr., und ovata 
Benth. finden sich, an die Schliesszellen angrenzend, schmale, oft zu 2 hin- 
tereinander liegende Zellen. Auch die Arten der Gattung Griselinia zeigen das 
gleiche Verhältnis ziemlich allgemein. In den allermeisten Fällen sind die 
Spaltöfinungsapparate der Cornaceen so gebaut, dass die Nachbarzellen etwas 
unter die Schliesszellen hineinragen, sodass an gebleichten Stücken in der 
Fläche die Umrisse dieser Nachbarzellen auch durch die Schliesszellen hindurch 
verfolgt werden können. 


Grösse der Spaltöffnungen. — Die Grösse der Spaltöffnungsapparate ist 
meist keine beträchtliche, auffallend aber ist, dass sehr häufig am selben Indivi- 
duum ganz erhebliche Schwankungen in den Dimensionen vorkommen. Dies ist 
besonders frappant bei Helwingia rusciflora Sieb. et Zuce., wo sich grosse, im 


1 Doch kommen, wie Seite 9 erwähnt, bei C. Canadensis auf der Blattober- 
seite papillöse Ausstülpungen der Epidermiszellen vor. 


(13) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACER. 4S1 


Umriss ovale stomata finden mit den Durchmessern 0,025 : 0,035 mm., und 
dazwischen kleine, im Unriss runde, von nur 0,018 mm. Durchmesser !. Und 
ähnliche, wenn auch minder grosse Schwankungen finden sich auch in den 
Gattungen Marlea und Cornus. Cornus officinalis Sieb. et Zucc. fand schon 
oben Erwähnung bei der Schilderung des Verhältnisses der Grösse der unteren 
Epidermiszellen zu der der oberen. Dieselbe Art ist nun auch dadurch ausge- 
zeichnet, dass die Spaltöffnungen bei ihr eine in der Gattung Cornus einzig 
dastehende Grösse erreichen. Es ist auch hier die Grösse nicht für alle Spaltöff- 
nungen die gleiche, aber die Masse 0,026 : 0,0% mm. (die Spaltöffnungen haben 
ovalen Umriss) sind die häufigsten. Bei den meisten anderen Arten (so Cornus 
sanguinea L.) betragen die Durchmesser ca 0,016 : 0,026 mm. Diese für Cornus 
sanguinea L. angegebene Grösse ist auch die gewöhnliche bei den meisten 
übrigen Gattungen. Bedeutenderen Umfang zeigen die Spaltöffnungen in der 
Gattung Aucuba (0,025 : 0,035 mm.), bei einigen Arten der Gattung Garrya, 
von welchen weiter unter die Rede sein wird, in der Gattung Griselinia, wo sie 
im Umriss kreisrund sind mit einem Durchmesser von 0,045 mm., und endlich 
bei Helwingia japonica Dietr. (0,033 : 0,0% mm.). 


Die Spaltöffnungen von Garrya. — Wir haben schon gesehen, dass die 
Gattung Garrya durch den Besitz lederartiger Blätter ausgezeichnet ist, dass 
bei allen Arten die Aussenmembran der oberen Epidermiszellen besonders stark 
ausgebildet und bei einigen Arten noch eine Verstärkung des Hautgewebes durch 
Hypodermbildung eingetreten ist; und wir erblickten darin eine Einrichtung, 
durch welche die Pflanze sich gegen zu grosse Transpiration schützt. Es kann 
uns deshalb nicht wundern, wenn wir sehen, dass auch die eigentlichen 
Vermittler der Transpiration, die Spaltöffnungen eine diesem Zwecke 
entsprechende Gestaltung zeigen. Und zwar wird dieser Zweck bei verschiedenen 
Arten in verschiedener Weise erreicht. In dem einen Falle sind die beiden 
Schliesszellen mit starken Vorragungen versehen, welche sich über die Spalte 
gegen einander neigen und gewöhnlich ziemlich weit über das Niveau der angren- 
zenden Epidermiszellen sich erheben, wodurch der sog. Vorhofeine beträchtliche 
Grösse bei verhältnismässig schmalem Eingang erhält. An der Stelle, wo die 
Schliesszellen an die Nachbarzellen grenzen, befindet sich eine mehr oder 
weniger starke Furche. Solche Spaltöffnungen haben Garrya Fadyeni Hook, 
laurifolia Hartweg, Lindheimeri Torr., ovata Benth., und Wrightit Torr. 

Im anderen Falle sind es die Nebenzellen der Spaltöffnungen, welche stark 
über die Blattfläche vorragen und so einen Wall um den Spaltöffnungsapparat 
bilden. Diese Umwallungen sind so stark, dass sie schon mit der Lupe an nicht 
‚zu stark beharten Exemplaren als kleine Erhabenheiten wahrgenommen werden 


1 Dass diese verschiedene Grösse etwa der Ausdruck einer verschiedenen 
Funktion sei, lässt sich bei der ganz gleichmässigen Verteilung von grossen und 
kleinen Spaltöffnungen über die Blattfläche hin kaum annehmen ; doch könnte 
darüber wohl nur die Untersuchung lebenden Materiales Aufschluss geben. 


€ 


BULL. BERB. BOISS., septembre 1893. 33 


482 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


können. Die Schliesszellen liegen hier in gleicher Höhe mit den übrigen Epider- 
miszellen und sind von ungefähr gleicher Grösse wie diese, während die Neben- 
zellen in Folge jener Vorwölbungen, an welchen auch das Lumen Teil nimmt, 
die übrigen Epidermiszellen an Grösse weit übertreffen. Auch hier befindet sich 
an der Stelle, wo die Nebenzelle an die Schliesszelle angrenzt, also innerhalb 
des Walles, eine oft tiefe Furche. Die Eisodialleisten sind verhältnissmässig 
schwach entwickelt, der Vorhof demgemäss klein. Solche Spaltöffnungsapparate 
besitzen Garrya elliptica Douglas, buxifolia Gray und flavescens Watson. Eine 
ähnliche Gestalt zeigen sie auch bei Nyssa capitata Walt. und N. uniflora Wang. 

Es ist klar, dass diese beiden Einrichtungen in gleicher Weise wirken : Die 
aus dem Innern des Blattes in Form von Wasserdampf austretende Feuchtigkeit 
wird in dem grossen Vorhof oder in der durch die Umwallung gebildeten 
Vertiefung längere Zeit zurückgehalten (was durch die starke Behaarung dieser 
Blätter noch gefördert wird), und verhindert so das Nachdringen weiteren Wasser- 
dampfes, der auf diese Weise nur sehr langsam in die Atmosphäre austreten kann. 

Bei der Gattung Griselinia, die an gleicher Stelle wie Garrya, und aus 
gleichem Grunde schon Erwähnung fand, deren Arten aber ganz unbehaarte 
Blätter haben, sind die Spaltôffnungszellen etwas eingesenkt und der Vorhof 
ebenfalls durch starke Ausbildung der Eisodialleisten vergrössert. 


Haare. — Wir kommen nun zu den Trichomgebilden und wollen zunächst 
die eigentlichen Haare betrachten. Es giebt in der Familie nur wenige Pflanzen, 
deren Blätter keine Haare aufweisen. Zu diesen haarlosen gehören die Arten der 
Gattung Griselinia und Mastixia, deren Blätter vollständig kahl sind (es finden 
sich aber Haare in der Blütenregion), die Gattung Toricellia und die beiden 
Alangium-Arten decapetalum Lam. und hexapetalum Lam., deren Blätter nur 
Drüsen besitzen, endlich die Gattung Helwingia, bei der die Blätter vollständig 
kahl sind und auch in der Blütenregion keinerlei Trichombildung beobachtet 
werden konnte. Die Haarformen sind sehr einfache : Die Mehrzahl der Gattun- 
gen hat einfache, einzellige Haare, die Gattungen Cornus, Corokia und Mastixia 
sind durch zweiarmige Haare ausgezeichnet, welche bei Cornus und Mastiria 
einzellig, bei Corokia zweizellig, nach Weiss (s. unten) sogar mehrzellig sind. 
Doch zeigen sich innerhalb der durch diese Verhältnisse gegebenen Grenzen 
manigfache Variationen. 


Einfache Haare. — Bei Alangium glandulosum Thwaites finden sich neben 
den Drüsen, die später beschrieben werden sollen, kurze, spitze, dickwandige 
Haare in sehr geringer Zahl. In der Gattung Marlea finden sich zunächst 
dickwandige, lange und spitze Haare, deren in das Blatt eingesenkter Basalteil 
etwas angeschwollen und dicht an der Blattfläche etwas eingeschnürt ist, so 
dass er als zwiebelförmig bezeichnet werden kann, wie sie Marlea begoniefolra 
Roxb., macrophylla Sieb. et Zucc. und vitiensis Benth. aufweisen; daneben 
finden sich dünnwandige. stumpfe Haare bei M. platanifolia Sieb. et Zuce. und 


(15) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEEÆ. 483 


eigentümliche, kurze, dickwandige, angelhackenförmig gebogene Haare, welche 
bei M. ebenacea Clarke in tiefe Grübchen eingesenkt sind, bei M. nobslis 
Clarke in gleicher Höhe mit den Epidermiszellen entspringen. M. nobilis ist 
ausserdem dadurch ausgezeichnet, dass die neben diesen eben geschilderten | 
sich findenden einfachen langen und schlanken Haare fast stets, und beson- 
ders immer über den kleineren Nerven, in Paaren stehen. Auch bei M. ebena- 
cea beobachtet man hin und wieder in einer Eisenkung 2 angelhackenförmige 
Haare, so dass hierin eine Übereinstimmung dieser beiden auch sonst sich nahe 
stehenden Arten erblickt werden darf. : 

Die Gattung Curtisia besitzt mässig dickwandige, lange, aber vielfach hin und 
her gewundene Haare, welche, sich mit einander verflechtend, besonders bei den 
jüngeren Blättern einen dichten, filzigen Ueberzug der Blattunterseite bilden. 
Aehnliche Haare zeigen die Arten der Gattung Garrya, die sich nur dadurch 
unterscheiden, dass sie sehr viel länger und stärker gebaut sind und ihr Lumen 
ein sehr geringes ist. Auch diese bilden eine dichte, filzige Decke der Blattun- 
terseite. Bei Garrya Lindheimeri Torr. zeigen diese Haare sehr feine punktför- 
mige Verdickungen der Cuticula, während die Haare von Curtisia und den übri- 
gen Garrya-Arten glatt sind. Die Haare beider Gattungen haben das gemein, dass 
der kurze Basalteil, welcher zwischen den Epidermiszellen sich befindet im 
Verhältnis zur Dicke des Haares sehr dünn ist, was besonders bei den sehr 
dicken Haaren von Garrya auffallend wird. Die Haare besitzen unmittelbar über 
der Blattfläche ihren grössten Durchmesser, und indem sie oft zunächst eine 
Strecke weit der Blattfläche sich anschmiegen, wobei der convexe Teil des 
Haares an der scharfen Biegung etwas stärker verdickt ist als der concave, 
gleichen sie schwach zweiarmigen Haaren. Die Gattung Aucuba zeigt 
einfache, gerade Haare, deren Cuticula bei Aucuba japonica Thunb. durch 
feine Verdickungen in Form feiner Strichelehen gezeichnet ist. Wie 
erwähnt, finden sich an den Blättern der Gattung Griselinia keine Haare, 
wohl aber in der Blütenregion. Sie sind bei Griselinia racemosa Taub. 
und scandens Taub. sehr kurz mit sehr grossem Querdurchmesser, und vollkom- 
ınen stumpf (der Durchmesser ist am Ende fast ebensogross wie an der Basis). Die 
Cuticula ist dicht besetzt mit starken warzigen Verdickungen, so dass das 
ganze Gebilde traubiges Aüssere besitzt. Bei Griselinia jodinifolia Taub. und 
lucida Forster sind die Haare ebenfalls noch ziemlich stumpf, aber doch in 
weniger auffallendem Grade, und zeigen keine Verdiekungen; bei @. littoralis 
Raoul endlich sind sie verhältnismässig dünn und spitz. 

Bei allen Arten der Gattung Nyssa finden sich Haare, welche dadurch ausge- 
zeichnet sind, dass sie knotige Verdickungen besitzen, welche dem Haare ein 
knorriges Aussehen geben. Bei Nyssa capitata Walt., und wuniflora Wang. sind 
diese Haare lang, machen meist eine Biegung von fast einem halben Kreisum- 
fang und haben ziemlich dicke Wandungen. Die Knoten werden nur von der 
Membran gebildet, das Lumen ist vollständig gleichmässig. Bei Nyssa Caroli- 
niana Poiret (bei der sich auch noch einzelne kurze, stachelartige, glatte Haare 


18% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) 


finden), und »illosa Michx. sind die Haare weniger lang, gerade oder wenig 
gebogen und dünnwandig; das Lumen nimmt an der Knotenbildung Teil. Bei 
Nyssa grandidentata Michx. und multiflora Wang. endlich finden sich Haare, 
welche ebenfalls dünnwandig sind, deren Lumen in gleicher Weise an der 
Bildung der Buckel sich beteiligt, die aber weit kürzer sind als bei den vorge- 
nannten Arten und ausserdem dadurch von jenen abweichen, dass sie bedeutend 
grösseren Querdurchmesser an der Basis haben und, unmittelbar nach ihrem 
Austritt aus dem Blatt scharf umgebogen, sich der Blattfläche dicht anlegen. 
Der in das Blattgewebe eingesenkte Fussteil ist sehr dünn, so dass die Haare, 
ähnlich den bei Garrya beschriebenen, schwach zweiarmig erscheinen. Durch 
gleiche Beschaffenheit der Haare schliessen sich hier die Gattungen Camptotheca 
und Davidia an. Bei Camptotheca sind sie kurz, dickwandig, der Blattfläche 
dicht anliegend, das Lumen ist nicht an der Bildung der Buckel beteiligt, und 
ihre Zahl ist eine sehr geringe; bei Davidia sind sie dünnwandig, sehr lang, das 
Lumen beteiligt sich an der Bildung der Buckel und die ganze Blattunterseite 
ist von den Haaren dicht bedeckt. Bei diesen beiden Gattungen finden sich 
neben diesen Haaren noch glatte, dickwandige über den Nerven, welche bei 
Davidia, wo sie sich auch auf der Blattoberseite finden, sehr dünn und mehrere 
mm. lang sind, bei Camptotheca ganz den knorrigen gleichen. 

Bei den in der Blütenregion von Toricellia beobachteten, mässig langen 
Haaren, wurde hin und wieder Querwandbildung gefunden. 


(Fortsetzung folgt.) 


sadien : PLANTÆ ORIENTALES 


_ Centuria 1. 100 spec. determ. 


Prix: Fr. 3. 


S’adresser à l'éditeur : M. F. FORSTER 
Schopfheim i. W., BADEN (Allemagne). 


5 sous LA DIRFEON De 


EUGÈNE AUTRAN 


{Conservateur de l'Herbier. 


; environ avec planches. Il parait à À époques indetermindes. 


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oi im hmm st nnd à OBRBIER BSR, ans! près Eve (se). 


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SOUS LA DIRECTION DE 


; DRE SE Sin + 
EUGÈNE AUTRAN À 


CONSERVATRUR DE L "HERBIER. HAE \ 


BER EEE]: > RE HET ; 
aque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


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Tome 1. 1893. 


SU UNE 10 


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Prix de FAbonnement 


Les Abonnements sont regus. Ei el 


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+ 


‘ GENÈVE 


IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


7 


SOMMAIRE DU N° 10. — OCTOBRE 1893. 


Pages 

Il. — C. de Candolle. — CONTRIBUTION A LETUDE DU 
GENRE ALCHIMILLA (avec deux-planches). 2.2.2.0. 485 

Y, — Adolf Sertorius. — BEITRÆGE ZUR KENNTNISS DER 
ANATOMIE DER CORNACEZÆ (Fortsetzung folgt)... ..- 496 

III. -- R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENÈVE. — LABORA- 

TOIRE DE BOTANIQUE. Que série. Ilme fascicule. 

1. Alice Rodrigue, — RECHERCHES SUR LA STRUCTURE 

DU TÉGUMENT SÉMINAL DES POLYGALACÉES (avec 
HO planenes) A (AS T D C er LEE tes 913 

IN. — 3. Freyn. — NEUE PFLANZENARTEN DER PYRENAI- 


SCHENSHAUBENSEE En PER ep tee 342 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 


PrancHE 24. — Etude du genre Alchimilla. 
PrancHE 25. — Étude du genre Alchimilla. 


l'e année, 210: Octobre 1898, 


TT, 


RP RER PTT PPS DT LTD TS DL DT LT DLLD LL TT 


BULLETIN DE L'HLRBIER BOISSIER 


CONTRIBUTION A L’ETUDE 


DU 


GENRE ALCHEIMILTA 


PAR 


€. DE CANDOLLE 


Planches XXIV, XXV. 


En étudiant la structure des feuilles des RosacéES Je me suis aperçu, 
il y a déjà longtemps, que le genre Alchimilla offre, sous ce rap- 
port, une exception fort intéressante. Chez plusieurs espèces de ce 
genre, en effet, les faisceaux ligneux du pétiole et des grosses nervures 
du limbe ont la structure concentrique, tandis que les feuilles de toutes 
les autres Rosacées ont des faisceaux à structure collatérale. Ces recher- 
ches m'ont aussi amené à constater, chez les Alchimilla, une autre par- 
ticularité digne d'attention, à savoir que leurs bourgeons axillaires 
sont, anatomiquement du moins, épiphylles, attendu que leur corps 
ligneux se confond, à la base, avec celui de la nervure médiane de la 
feuille, au-dessus du niveau auquel cette nervure se raccorde au sys- 
teme ligneux de la tige. Je me propose d'entrer ici dans quelques 
détails sur ces deux points d'anatomie, mais il convient d'exposer 
d’abord brièvement le mode de développement de la feuille chez les 
Alchimilla. 


BULL. HERB. BOIss., Octobre 1893. 35 


486 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


DÉVELOPPEMENT DE LA FEUILLE. 


Il y a lieu de distinguer entre deux sortes de feuilles, à savoir celles 
qui naissent directement sur le rhizome et celles des rameaux axillaires 
terminés en inflorescences. Les premières sont toujours de beaucoup les 
plus développées et ce sont celles dont j'ai suivi l’évolution. 

En isolant le bourgeon terminal du rhizome j'ai pu, sans difficulté, 
observer les phases successives du développement des feuilles chez les 
Alchimilla vulgaris L. et pastoralis Buser, deux des espèces chez les- 
quelles elles atteignent les plus grandes dimensions. 

Le bourgeon terminal porte, a son sommet, une serie de feuilles dont 
chacune est ineluse dans l’etui formé par les stipules d’une autre plus 
âgée qui la précède sur le rhizome. Le point végétatif se termine 
par une calotte sphérique au-dessous de laquelle la plus jeune feuille 
apparaît d’abord comme un simple repli entourant d’un côté la base 
de cette calotte (PI. XXIV, fig. 1 b). Puis la formation du repli s'étend 
tout autour de cette base et c’est là l’origine de la gaine foliaire. En 
même temps la portion la plus ancienne du repli primitif s’allonge 
et s’epaissit en forme de protuberance à sommet arrondi constituant la 
feuille proprement dite et que je designerai par le terme de feuille pri- 
mitive. A un âge un peu plus avancé le sommet de celle-ci se trouve 
flanqué à droite et à gauche de deux saillies, ébauches des premiers 
lobes latéraux. De nouvelles saillies semblables naissent ensuite à côté 
des premières au-dessous du sommet de la feuille primitive et elles 
apparaissent successivement d'avant en arrière. Cette formation secon- 
daire s’etend ainsi vers la face tournée du côté du rhizome et s’y termine 
par un rebord échancré au milieu (Pl. XXIV, fig. 2r). A ce moment 
tous les lobes sont formés et la jeune feuille se termine en une sorte de 
cupule très peu profonde à bord lacinié. C’est cette partie déprimée, 
soit le tissu situé entre la base des lobes et le rebord échancré qui, chez 
la plupart des espèces, s’allonge ensuite pour former le limbe de la feuille, 
limbe dont la formation est par conséquent postérieure à celle des lobes 
et qui reste rudimentaire chez plusieurs espèces. Plus tard, les lobes 
s’'agrandissent plus ou moins et leurs bords donnent aussi naissance à 
des dents dont la forme et les dimensions varient selon les espèces. Pen- 
dant la formation des lobes et du rebord échancré de la feuille primi- 
tive la gaine éprouve aussi de notables changements. On a vu qu’elle 


(3) C. DE CANDOLLE. ÉTUDE SUR LE GENRE ALCHIMILLA. 487 


debute par un repli forme graduellement tout autour du point vege- 
tatif. Le bord supérieur de ce repli s’epaissit ensuite et s’allonge en 
une expansion membraneuse dont la formation se continue jusque 
sur les côtés de la face supérieure de la fewlle primitive, où elle forme 
les deux ailes que les auteurs décrivent sous le nom d’oreillettes (aur- 
culæ). Celles-ci sont done, en réalité, la continuation de l’expansion 
membraneuse de la gaîne soit des stipules. 

Enfin, après la formation des lobes et de leur dentelure, la portion 
inférieure de la feuille primitive, celle comprise entre la base des lobes 
et les oreillettes, s’allonge considérablement pour former le pétiole 
définitif. 


INSERTION DES BOURGEONS AXILLAIRES. 


Si l’on coupe transversalement la gaîne d’une feuille d’A. vulgaris ou 
pastoralis, on voit facilement que le bourgeon axillaire fait corps avec 
elle. Ainsi une section pratiquée un peu au-dessus de l'insertion de la 
feuille sur le rhizome montre à la fois (PI. XXIV, fig. 8) un anneau 
ligneux appartenant au bourgeon et un are ligneux qui est la base du 
faisceau médian du petiole. Dans une seconde coupe faite un peu au- 
dessous de l'insertion, ces deux masses ligneuses sont réunies en un 
seul anneau dont la portion supérieure correspond au bourgeon et 
l’inférieure au faisceau médian du pétiole (Pl. XXIV, fig. 7). Enfin une 
troisième coupe, pratiquée plus bas, montre que l’anneau s’ouvre du 
côté supérieur pour se raccorder au corps ligneux du rhizome 
(Pl. XXIV, fig. 6). 

On voit done que le système ligneux du bourgeon s’insere directe- 
ment sur le faisceau médian de la gaîne au-dessus du raccord de celui- 
ci avec le ligneux du rhizome. Ce faisceau médian est donc intimément 
lié au système ligneux du bourgeon tandis que les faisceaux latéraux, 
dont il sera question plus loin, en sont tout à fait indépendants. Ceci 
constitue un mode d'insertion assez singulier, d’après lequel le bour- 
geon axillaire est anatomiquement épiphylle. Ce caractère s’est retrouvé 
chez toutes les espèces des Alpes que j'ai pu étudier sur le vivant ainsi 
que sur des échantillons d’herbier de l'A. nivalis des Andes, et tout 
me porte à croire qu'il est commun à toutes les Alchimilla. D'autre 
part, n'ayant pas réussi à observer les toutes premières phases de 
l’évolution du bourgeon, j'ignore s’il naît entièrement sur la base de 


488 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (#) 


la feuille primitive et je crois plutôt qu’il se forme en partie sur elle et 
en partie sur le rhizome. En effet, dans les coupes longitudinales, la 
position epiphylle du bourgeon ne se manifeste que par une tres 
légère différence de niveau entre le côté par lequel il adhère à la gaine 
et celui par lequel il confine au rhizome (PI. XXIV, fig. 5). 

Un autre point mérite encore d’être signalé à ce propos. Comme les 
tissus du rhizome s’accroissent moins dans la région située en face du 
bourgeon axillaire que dans les autres directions, celui-ci se trouve 
enchassé dans une dépression que les coupes transversales montrent net- 
tement et que j’ai aussi retrouvée chez toutes les espèces que j’ai exami- 
nées (PI. XXIV, fig. 8). 


DISPOSITION ET STRUCTURE DES FAISCEAUX. 


La structure des faisceaux n'étant pas la même pour toutes les 
espèces, je commencerai par la décrire telle qu’elle se présente chez les 
A. vulgaris et pastoralis. 

Les coupes transversales faites un peu au-dessous des insertions 
montrent que le tube ligneux du rhizome émet, de distance en distance, 
à peu près à un même niveau, trois faisceaux destinés à chaque feuille, 
dont le plus gros traverse la partie dorsale de la gaîne tandis que les 
deux autres la parcourent obliquement, en convergeant vers le premier 
sans s’anastomoser avec lui. De ces faisceaux latéraux partent aussi 
quelques veinules parcourant la partie supérieure de la gaîne ainsi que 
les stipules, mais le trone principal de chacun des deux faisceaux laté- 
raux pénétre avec le faisceau dorsal dans le pétiole. Celui-ci est done 
traversé dans toute sa longueur par trois faisceaux distincts, dont un 
dorsal est relié inférieurement, comme on l’a vu, au système ligneux du 
bourgeon axillaire. Vers le sommet du pétiole ces trois faisceaux en 
émettent latéralement d’autres présentant, comme eux, la structure 
concentrique. En coupe transversale tous ces faisceaux du haut du 
pétiole sont groupés en un are ouvert du côté du rhizome (Pl. XXIV, 
fig, 10). Ceux qui avoisinent la face supérieure sont les plus petits et se 
terminent dans le rebord échancré qui reste lui-même rudimentaire, 
tandis que chacun des autres pénètre seul dans un lobe dont il forme la 
nervure médiane. 

Lorsqu'on voit pour la première fois ces faisceaux du pétiole et des 
nervures dans une feuille adulte, on est tenté de les prendre pour 


ei 


(5) C. DE CANDOLLE. ÉTUDE SUR LE GENRE ALCHIMILLA. 489 


autant de systemes ligneux distinets et, par suite, de considerer le 
petiole comme ypolystélique et chaque nervure comme pourvue d’un 
tube ligneux fermé. 

A ce moment, en effet, le tissu occupant le milieu de chaque faisceau 
se compose de fibres entourant un petit nombre de cellules parenchy- 
mateuses simulant une moëlle centrale. Mais si l’on suit le développe- 
ment des faisceaux, une conclusion tout autre s'impose. En examinant 
des feuilles suffisamment jeunes on voit que chacun des faisceaux de 
leur pétiole et de leurs nervures débute sous forme d’un cordon de tissu 
cambiforme homogène, à section transversale elliptique ou presque cir- 
eulaire (Pl. XXV, fig. 18). 

Les coupes transversales de feuilles plus âgées montrent que les pre- 
mieres trachées naissent successivement pres du milieu de ce cordon. I 
s’en forme d’abord une opposée à la face dorsale, puis d’autres de 
chaque côté de celle-ci et groupées en un are ouvert du côté supérieur 
de la feuille. Ensuite leur nombre augmentant par l’adjonction de nou- 
velles trachées de plus en plus rapprochees de cette face, l’arc ouvert 
devient un cercle continu entourant la portion centrale du cambiforme 
primitif. Ce cercle, que j’appellerai dorénavant l'anneau ligneux du 
faisceau, s’épaissit de plus en plus par suite de la formation d’autres 
trachées ainsi que de vaisseaux et de fibres ligneuses produites par le 
cambiforme qui l'entoure. Enfin, on distingue plus tard dans ce der- 
nier deux zones dont l’une interne fonctionne comme le cambium du 
faisceau tandis que la zone externe en constitue la portion libérienne 
composée, chez la plupart des espèces, de fibres à parois peu épaisses. 
Chez l'A. vulgaris, cependant, quelques-unes des fibres libériennes 
situées sur le bord dorsal du faisceau s’épaisissent considérablement, et 
on verra plus loin que ce caractère s’accentue bien davantage chez 
PA. acutiloba (Pl. XXV, fig. 14). 

En résumé, chez les A. vulgaris, pastoralis et d’autres, dont il sera 
question ci-après, les faisceaux des feuilles nées sur le rhizome adulte 
ont, depuis une certaine hauteur dans la gaîne jusque dans les nervures, 
une structure concentrique à ligneux fermé. D’autre part le ligneux 
de ces faisceaux n’acquiert que graduellement la forme d’anneau fermé 
et on a vu qu'il débute, au sein du cambiforme primitif, sous la forme 
d'arc ouvert du côté de la face supérieure. 

D'après cela, il était à présumer que, même chez les espèces de cette 
catégorie, les premières feuilles nées sur le rhizome encore jeune auraient 
encore à l’état adulte des faisceaux à are ligneux ouvert. 


490 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6} 


Or, c’est ce que j'ai, en effet, constaté chez l’A. alpestris dont le 
rhizome adulte produit des feuilles à anneau ligneux fermé dans les 
nervures aussi bien que dans le pétiole. En effet les six premières 
feuilles d’une jeune plante de cette espèce, provenant d’un semis de 
première année, n’avaient pas encore de ligneux complètement fermé 
dans leurs nervures et la toute première de ces feuilles avait même 
encore du ligneux ouvert dans son pétiole. Je reviendrai plus loin 
sur ce fait qui a une certaine importance sous le point de vue taxino- 
mique. 

Mes premières observations n'avaient porté que sur les espèces les 
plus communes qui sont aussi celles dont les feuilles ont le ligneux le 
plus développé. Ensuite, il m’a paru intéressant de rechercher jusqu’à 
quel point la même structure des faisceaux se retrouvait chez les autres 
espèces du genre et voici ce que j’ai été amené à constater à cet égard, 
en commençant par ce qui concerne les types européens. 


Espèces D'EUROPE. 


Jusqu'à ces derniers temps les auteurs ne distinguaient qu'un tout 
petit nombre d’espèces parmi les Alchimilla d'Europe. Nyman !, 
par exemple, n’en énumère que huit, y compris celles de la section 
Aphanes, autrefois considérée comme un genre distinct. Il est vrai qu’il 
mentionne, à propos de chacune d'elles, plusieurs sous-espèces et 
variétés dont quelques-unes avaient été antérieurement élevées au rang 
d'espèces. Telle est la manière de voir adoptée dans toutes les flores 
locales. Mais la question vient d'entrer dans une phase nouvelle depuis 
les patientes et judicieuses recherches de M. Buser ?. 

Se fondant sur un ensemble de caractères morphologiques il arrive, 
non seulement à reprendre plusieurs des espèces abandonnées par ses 
devanciers, mais aussi à distinguer comme espèces bien des formes qui 
avaient été Jusqu'ici confondues sous les anciennes dénominations. 

Cela étant, il m’a semblé opportun d'étendre mes recherches au plus 


! Conspectus Floræ Europææ, p. 238. 

2 Notes sur quelques Alchimilles critiques ou nouvelles, dans : Bull. Soc. 
Dauph., 1892. — Notes sur plusieurs Alchimilles critiques ou nouvelles, dans : 
Scrinia Flore selectæ, fascis. XI, 1892, p. 250-257 et fase. XII, 1893, p. 277- 
286. — Alchimilles nouvelles françaises dans : Bull. Herb. Boiss., I, 1893. 
Appendix 2, p. 18-35. 


(7) C. DE CANDOLLE. ÉTUDE SUR LE GENRE ALCHIMILLA. 191 


grand nombre possible de ces formes afin de voir de quelle manière la 
structure des faisceaux foliaires varie entre elles et jusqu’à quel point 
elle peut aider à les distinguer. Mon travail à été, je me plais à le 
reconnaître, grandement facilité par l’obligeance avec laquelle M. Buser 
a pris la peine de me fournir lui-même des échantillons bien deter- 
mines de la plupart des espèces qu’il a déjà publiées ainsi que de plu- 
sieurs encore inédites. 

Cette étude comparative m'a bientôt amené à reconnaître que la 
structure concentrique des faisceaux foliaires, telle qu’elle se présente 
chez les deux espèces dont il a été question ci-dessus, est loin d’être 
générale. Ils débutent bien, dans tous les cas, sous forme de cordons de 
cambiforme homogène, en dedans desquels naissent les premières tra- 
chées. Mais, chez un grand nombre d’espèces, le corps ligneux des fais- 
ceaux n'arrive pas à constituer un anneau fermé et sa structure transver- 
‚sale, à l’état adulte, a la forme d’un are plus ou moins ouvert du côté 
supérieur de la feuille. Cet arc est entouré extérieurement d’une couche 
cambiale-liberienne également en forme d’are, dont les extrémités sont 
reliées par le reste du cambiforme transformé qui occupe aussi l’inté- 
rieur du corps ligneux (PI. XXV, fig. 12). 

Ces faisceaux à ligneux ouvert ne sont plus des faisceaux concentri- 
ques, malgré la formation endogène de leurs premières trachées et, 
selon le degré d'ouverture de leur arc ligneux, ils se rapprochent plus 
ou moins, à l’état adulte, de la catégorie des faisceaux collateraux. 
Chez plusieurs espèces on les rencontre à la fois dans les nervures 
et dans le pétiole, tandis que d’autres espèces ont des faisceaux con- 
centriques dans le pétiole et des faisceaux à ligneux ouvert dans les 
nervures. 


Le tableau suivant montre comment se répartissent ces deux sortes 
de faisceaux entre les diverses espèces européennes : 


pentaphylla L. 

subsericea Reut, 

grossidens Buser /f. intermedia (cu- 
\ neata Gaud). 

ff. superpentaphylla 

\ (Gemmia Bus.) 

intermedia Haller fil. (kelvetica Bruegg. 

glabra Poiret (fissa Guenth. et Schum.). 

frigida Buser, ined. 


Faisceaux du petiole (aul., . s 
‚\Faisceaux des nervures à 


moins le médian) à z x 
ligneux ouvert et sans \grossidens X pentaphylla 


ligneux ouvert et sans = pe 
en STAR fibres liberiennes exter- 
fibres libériennes exter- 5 SER: 

nes à parois épaisses. 


nes à parois épaisses. 


192. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


| /saxatilis Buser 
| 'alpina L. 
| EX Tausch 
| conjuncta Bab. 
| pubescens Willd. 


ut: minor Huds. (hybrida L. 
Faisceaux des nervures à (Ay ) 


a colorata Buser 
ligneux owert et sans, ne Christ 

RATE splendens Chris 
fibres libériennes exter- "7 


à ALTER Schmidelyana Buser 
nes à parois épaisses. : 
incisa Buser 


Faisceaux du petiole à 
ligneux fermé et sans 
RN Ç 

fibres libériennes exter- 


nes à parois épaisses. 


(f. aprica nana 
If. vegeta 
suberenata Buser 

erinita Buser 

\obtusa Buser, ined. 


pastoralis Buser 


Schmidelyana Buser 
firma Buser 
flexicaulis Buser 
connivens Buser, ined, 
(filicaulis Buser 
strigosula Buser 
pastoralis Buser 
alpestris Schmidt 
\inconcinna Buser 


Faisceaux des nervures à 
ligneux fermé et sans 
fibres libériennes exter- 
nes à parois épaisses. 


Faisceaux des nervures ou-| 
verts et à fibres libe-\yeciosa Buser 
riennes externes à pa-/ 
rois epaisses. 


—_ 


Faisceaux du pétiole à 
ligneux ferme et 


fibres libériennes ne : af 
Pe des nervures à/ 


ligneux fermé et à\outgaris L. (seulement quelques fibres) 
fibres libériennes exter-Jacutiloba Stev. 
nes à parois épaisses. 


nes à parois épaisses. 


Le premier groupe des espèces mentionnées dans le tableau qui pré- 
cède comprend celles dont les faisceaux foliaires atteignent le moindre 
développement. Ce sont aussi celles qui ont les plus petites feuilles. Le 
second renferme des espèces dont les faisceaux déjà très développés 
dans le pétiole le sont encore peu dans les nervures. Chez les espèces 
du troisième groupe le ligneux est complètement fermé à la fois dans le 
pétiole et dans les nervures. Enfin les faisceaux atteignent leur plus 
grand développement chez les espèces des deux derniers groupes, dont 
les feuilles renferment des fibres liberiennes à parois épaisses. Celles-ci 
sont, il est vrai, très peu abondantes chez l’A. vulgaris, dont les ner- 
vures ne renferment qu'un petit nombre de ces fibres, éparses sur un 
seul rang, à la face inférieure du faisceau. Mais chez A. acutiloba 
chaque faisceau, soit du pétiole, soit des nervures est enveloppé d’une 


(9) C. DE CANDOLLE. ÉTUDE SUR LE GENRE ALCHIMILLA. 493 


épaisse couche de ces fibres (Pl. XXV, fig. 14). Ainsi que l’on devait s’y 
attendre, ce tissu mécanique manque du reste complètement dans le 
rhizome où sa présence serait inutile. 

On remarquera qu'une espèce, l'A. Schmidelyana, fait à la fois par- 
tie de deux groupes différents. La raison en est que les plantes de cette 
espèce que J'ai examinées n'étaient pas toutes d’une égale vigueur. 
Celles dont la végétation était la plus faible n'avaient de faisceaux à 
ligneux fermé que dans le pétiole de leurs feuilles qui étaient elles- 
mêmes plus petites que les feuilles des autres plantes plus vigoureuses. 
D'après tout ce qui précéde, et sans parler des variations de leurs 
caractères morphologiques, les diverses Alchimilla d'Europe different 
les unes des autres par le degré de développement de leurs faisceaux 
foliaires qui est lui-même en rapport avec celui de la feuille. 

On a vu, d'autre part, que les faisceaux à ligneux fermé commencent 
par avoir un ligneux ouvert comme ceux des feuilles les moins dévelop- 
pées. En outre, l'étude de feuilles prises, chez la même espèce, sur des 
rhizomes d’äges différents, a montré que les plantes dont les feuilles 
définitives ont des faisceaux à ligneux fermé débutent par la production 
de feuilles à ligneux ouvert, sur leurs rhizomes encore jeunes. Ainsi 
sous ce point de vue purement anatomique, les espèces en question ne 
diffèrent que par leur degré de développement. Au surplus n’en est-il 
pas de même de toutes les différences spécifiques en général? Lorsque, 
par exemple, deux espèces voisines diffèrent par leur degré de pubes- 
cence, c’est que l’épiderme n’est pas également développé chez toutes 
les deux. Les différences dans le nombre des organes homologues ne 
sont aussi, après tout, que des inégalités de développement de l’axe qui 
produit ces organes et dont l'intensité végétative n’est pas égale chez 
les deux espèces considérées. Les différences dans les dimensions ou la 
forme des organes servant de terme de comparaison reviennent aussi 
toujours, en dernière analyse, à des inégalités d’aceroissement de ces 
organes dans certaines directions déterminées. Il y a plus, dans tous 
les cas où l’on peut suivre le développement des organes, il se trouve 
toujours que l’ordre de formation de leurs diverses parties est tel que 
chaque organe plus compliqué chez une espèce passe successivement 
par les états de moindre complication auxquels son développement s’ar- 
rête chez les espèces voisines. Cette loi se vérifie, comme on l’a vu, dans 
le cas du développement des faisceaux foliaires des Alchimilla et elle 
se retrouve aussi dans l’évolution de leurs feuilles. Il est évident, par 
exemple, que les espèces dont les feuilles se terminent par des folioles 


19% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


complètement distinctes insérées directement sur le petiole, sont simple- 
ment celles chez lesquelles la eupule terminale de la feuille primitive 
conserve cette forme rudimentaire au lieu de s’etaler en limbe, comme 
cela se passe chez d’autres espèces. 


ESPÈCES EXOTIQUES. 


Voici maintenant ce que J'ai observé quant à la structure des fais- 
ceaux foliaires chez quelques espèces exotiques. 

A. indica Gardn. Chez cette espèce, le pétiole renferme aussi trois 
faisceaux distincts. Mais la section transversale de ces faisceaux, à l’état 
adulte, présente un corps ligneux étalé en éventail revêtu sur sa face 
dorsale et latéralement d’une couche cambiale-libérienne, tandis que 
les trachées confinent, du côté supérieur, à un reste du cambiforme pri- 
mitif transformé en fibres de petit diamètre (Pl. XXV, fig. 15). Ces 
faisceaux représentent done le terme extrême de la catégorie de ceux à 
ligneux ouvert. Ils peuvent être considérés comme ayant la structure 
collatérale et ressemblent presque complètement à ceux que l’on trouve 
dans les pétioles des Fraises et des Potentilles chez lesquelles les pre- 
mieres trachées naissent aussi un peu en dedans du cambiforme primi- 
tif des faisceaux. 

4. capensis Thunb. Les feuilles de cette espèce sont très petites et les 
trois faisceaux de leur pétiole ont une structure semblable à celle de 
l’espece précédente (Pl. XXV, fig. 16). 

A. nivalis H. B. K. Cette Alchimilla des Andes offrait un intérêt par- 
ticulier, à cause de son port spécial qui la fait, à première vue, distin- 
guer de toutes les autres espèces du genre. Ses tiges sont, en effet, 
revêtues de petites feuilles, dont la gaîne, également développée en tous 
sens, porte une rangée de courtes lanières pointues simulant les verti- 
eilles d’un Zgwisetum. A son insertion la gaîne reçoit trois faisceaux, 
comme chez les autres espèces. Mais, au lieu de rester indépendants les 
uns des autres, ces faisceaux se ramifient et s’anastomosent entre eux 
au-dessous de la rangée de lanières qui constitue la portion supérieure 
de la feuille. Chacune de ces lanières est parcourue longitudinalement 
par trois faisceaux à structure concentrique, dont un médian et deux 
latéraux. Ils sont, il est vrai, très peu développés et leur milieu occupé 
par un cordon de trachées, est dépourvu de cambiforme central. 

En résumé la structure concentrique des faisceaux foliaires n'existe 


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+ 


un 29b zueeit #91 „AR 3% LL JT sou ue a 54 “sat en Holm sb Ÿ 


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17 = 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Fa LEGENDE DE LA PLANCHE XXIV 


ALCHIMILLA VULGARIS 


(Dans toutes les figures, à l'exception des nos 44, 47 et 48, les tissus des faisceaux 
sont représentés schématiquement.) 


Fig. 1. Bourgeon terminal avec ses trois dernières feuilles, b la plus jeune 
feuille naissante, y gaine de la feuille la plus âgée, s raccord de la gaine avec la 
face supérieure de la feuille primitive. Grossissement = env. 80. 

Fi 


ue 


. 2. Jeune feuille sur laquelle le bourrelet échancré vient de naître. 


Fig. 3.-Bourgeon terminal un peu plus jeune que celui de la figure # et vu par 
dessus, b repli naissant qui formera la feuille primitive. 


Fig. 4. — Feuille plus âgée que celle des figures précédentes et dont les lobes 
sont déjà dentelés, » bourrelet échancré. 

Fig. 5. Coupe longitudinale du rhizome et d’un bourgeon axillaire. La coupe 
passe par le faisceau médian de la feuille. Grossissement = env. 12. 


Fig. 6. — Coupe transversale du rhizome au-dessousset au voisinage d'une 
insertion de feuille. 


Fig. 7. Coupe transversale du rhizome au niveau de l'insertion apparente de 
la feuille. 


Fig. 8. Coupe transversale du rhizome et de la gaine foliaire un peu au-dessus 
de linsertion. 


Fig. 9. Coupe transversale du milieu du pétiole. Grossissement — env. 45. 
Fig. 40. Coupe du même pétiole un pen au-dessous de son sommet. 


Fig. 11. Coupe transversale de la nervure médiane. Grossissement — env. 70. 


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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


- LEGENDE DE LA PLANCHE XXY 


ALCHIMILLA SUBSERICEA < 


Fig. 12. Coupe transversale du milieu du pétiole. Grossissement — env. 45. 
Fig. 13. Coupe transversale de la nervure médiane. Grossissement — env. 100. 


ALCHIMILLA ACUTILOBA 


Fig. 1%. Coupe transversale du faisceau médian du pétiole, segment représenté 
histologiquement, s fibres libériennes à parois épaisses, ce cambium du faisceau, 
I corps ligneux, ef cambiforme interne transformé en fibres. Grossissement — 
env. 120. 


> 


ALCHIMILLA INDICA 


Fig. 15. Coupe transversale du milieu du petiole. Grossissement — env. 60. 


ALCHIMILLA CAPENSIS 


Fig. 16. Coupe transversale du milieu du pétiole. Grossissement — env. 60. 


ALCHIMILLA PASTORALIS 
Grossissement — env. 120. 

Fig. 17. Coupe longitudinale du faisceau médian du pétiole adulte, p cellules 
parenchymateuses allongées, ef cambiforme transformé en fibres, I tissu ligneux, 
c couche cambiale-libérienne. 

Fig. 18. Portion de coupe transversale d’un petiole encore jeune, cf cambi- 
forme primitif d’un faisceau latéral. Quelques trachées se sont déjà formées 
dans le faisceau médian qui occupe la gauche de la coupe. 


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5. Balichi, ad. nat. del. 


Bulletin de L'Herbier Boissier. Tome I. PI 95. 


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S. Balicki, ad nat. del. > F Thevoz & C Genève. 


€. de Candolle, — ÉTUDE DU GENRE ALCHIMILLA, 


(11) €. DE CANDOLLE. ETUDE SUR LE GENRE ALCHIMILLA. 495 


que chez un petit nombre d’Alchimilla, mais la tendance à ce genre de 
structure se retrouve chez toutes les espèces du genre. Même chez 
celles dont les feuilles ne renferment que des faisceaux à ligneux 
ouvert, elle se manifeste encore clairement par la manière dont les 
premières trachées naissent en dedans du cambiforme primitif. Ce 
caractère se retrouve, il est vrai à un beaucoup moindre degré, dans 
les feuilles de beaucoup d’autres Rosacées. Cependant je n’ai jamais 
rencontré chez aucune d’elles de faisceaux concentriques semblables à 
ceux des Alchünilla, bien que j'aie examiné les feuilles d’un très grand 
nombre d'espèces appartenant à tous les genres de la famille. 


Beiträge 


zur 


Kenntnis der Anatomie 


der 


CornaceÆæ 


von 


Adolf SERTORIUS 


(Forisetzung) 


Zweiarmige Haare. — Die zweiarmigen Haare sind am einfachsten bei Mas- 
tixia, bei welcher sich dieselben nur an den Kelch-und Kronblättern finden. Sie 
sind einzellig, sehr dickwandig, der Fussteil sehr kurz und relativ schwach, ganz 
in das Blattgewebe eingesenkt, sodass die Haare der Blattfläche dicht anliegen, 
die beiden Arme bald gleich, bald ungleich lang, gerade oder gebogen, die Cuti- 
cula immer glatt. 

Die zweiarmigen Haare von Cornus, welche sich bei allen Arten dieser 
grössten Gattung der Familie finden, sind gleichfalls einzellig und durch Inerus- 
tation mit kohlensaurem Kalk ausgezeichnet. Es finden sich zwar bei einigen 
Arten Haare, an welchen diese Incrustation fehlt, aber stets kommen neben 
diesen auch noch incrustirte vor. 


H. Schenk hat in seiner Abhandlung « Ueber die Bildung von zentrifugalen 
Wandverdickungen an Pflanzenhaaren und Epidermen », Bonn, 1884, die 
Haare von Cornus mas L. und sibirica Loddig. eingehend untersucht und ich 
gebe hier in kurzen Worten die Hauptresultate seiner Arbeit wieder, indem ich 
nur bemerke, dass ich, abgesehen von der Gestalt der Haare, alle von ihm 
angegebenen Verhältnisse auch in den übrigen Fällen bestätigt fand. « Die 
Höcker werden gebildet durch Vorwölbungen der Cuticula und Einlagerung von 
schleim-oder harzähnlicher, das Licht schwach doppelt brechender Substanz in 
den so entstandenen Hohlraum, deren Natur nicht ermittelt werden konnte. Der 
kohlensaure Kalk ist gleichmässig im ganzen Haare eingebettet. Das Lumen der 
Zelle ist durch nachträgliche Verdickung auf einen sehr kleinen Raum 
beschränkt. » 


(17) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 497 


Was die Gestalt dieser Haare betrifft, so haben sie in der weit überwiegenden 
Mehrzahl der Fälle einen kurzen, aber starken Fussteil, welcher in einer Ein- 
senkung des Blattes befestigt ist, sodass das Haar der Blattfläche dicht anliegt. 
In der Mitte, gerade über dem Fussteil, sind die Haare am dicksten und verjün- 
gen sich nach beiden Enden hin. Sie sind gewöhnlich gleicharmig, manchmal 
jedoch auch mehr oder weniger ungleicharmig. Sie sind gross und schon mit 
blossem Auge sichtbar. In einigen Fällen ist der Fussteil sehr gross und das 
Haar teilt sich erst in einiger Entfernung von der Blattfläche in zwei Arme, 
welche entweder in einem Bogen lyrafürmig sich ausbreiten, oder in einem 
Winkel gegeneinander stehen und dadurch mit dem Fussteil zusammen dem 
Haare eine Y förmige Gestalt geben. Solche lyra- oder Y förmige Haare kommen 
auch mit kurzem Fussteil vor, ein Verhältnis, das oft am gleichen Individuum 
wechselt. Auch unter den Y förmigen Haaren finden sich solche, bei welchen 
ein Arm bedeutend reduzirt ist, oft so stark, dass er nur mehr in Form eines 
Sporns erscheint, der in einzelnen Fällen dicht am Grunde des Haares angesetzt 
ist, so dass das Haar kaum mehr als zweiarmiges bezeichnet werden kann. Aber 
nur in drei Fällen : bei Cornus alternifoha L., Galifornica C., A. Meyer und 
disciflora DC. wurden Haare beobachtet, welche überhaupt keinen Ansatz zur 
Bildung von 2 Armen erkennen liessen. Diese Haare sind auch nicht incrustirt. 
Aber an den genannten Arten finden sich neben diesen einarmigen Haaren auch 
noch normale, 2 armige, incrustirte. Die Haare finden sich gewöhnlich auf 
beiden Blattseiten, aber unten immer in grösserer Menge, nur bei C. alternifo- 
Ira L. wurden oberseits keine 2 armigen Haare beobachtet. 


Nach der Beschaffenheit der Haare gruppiren sich die Cornus-Arten in folgen- 
der Weise : 

2 armige Haare vom gewöhnlichen Typus, gleicharmig oder schwach unglei- 
charmig, haben : alba L., alternifolia * L. 1, brachypoda C., A. Meyer, Califor- 
nica C., A. Meyer*, Canadensis L., capitata Wall., circinnata L'Hérit *, dısei- 
flora DC. *, Drummondi: C., A. Meyer *, excelsaH. B. et K., florida L., glabrata 
Benth., ignorata Koch, Kousa Bürg., macrophylla Wall., mas L., Nuttallir 
Audubon *, oblonga Wall., officinalis Sieb. et Zucc., panzeulata L'Hérit., pubes- 
cens Nutt.*, sanguinea L., sericea L., sibirica Loddig., stolonifera Michx., 
strieta Lam., suecica L.*, tolucensis H. B. et K. *. 

2 armige, stark ungleich arınige Haare haben : alternifolia *, cireinnata *, 
suecica *. 

Haare, bei welchen ein Arm nur als kurzer Sporn ausgebildet ist, haben Cali- 
fornica *, circinnata *, disciflora *, pubescens *. 

Die 2 Arme der Haare sind Lyra- förmig gebogen bei Californica *, circin- 
nata *, discıflora*, Drummondii *, Nuttallii *. : 

Die 2 armigen Haare sind Y förmig bei diseiflora *, Nuttallii *, officinalis (nur 
in den Achseln der Nerven). ! 

2 armige Haare sind nicht incrustirt bei : Californica *, disciflora *, offici- 
nalis *. 

A armige Haare haben : alternifolia *, Californica *, disciflora *. 


1 Bei den mit* bezeichneten Arten finden sich neben diesen noch andere 
Haarformen. 


498 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


Haare von Corokia. — Bei beiden Corokia-Arten (buddleoides A. Cunningh. 
und Cotoneaster Raoul) ist die Blattunterseite vollkommen bedeckt von einem 
glänzenden Filz, der von zweiarmigen, zweizelligen Haaren gebildet wird. Diese 
Haare besitzen folgenden Bau : Der Fuss wird von einer ziemlich hohen, dünnen 
Zelle gebildet, welche meist einen grünlich gefärbten Inhalt zeigt, und sich 
gewöhnlich oben, unmittelbar unter der Stelle, an welcher die Querzelle befes- 
tigt ist, stark verbreitert. Auf dieser Fusszelle sitzt eine sehr lange, meist dünn- 
wandige Querzelle, deren Wand an der Stelle, wo sie dem Fussteil aufgesetzt 
ist, eine Anzahl breiter, elliptischer Tüpfel zeigt. Diese Tüpfel sind mit ihrer 
Längsaxe parallel zu einander gestellt, so dass sie in ihrer Gesamtheit an eine 
leiterförmige,, wenigspangige Gefässdurchbrechung erinnern. Bei einzelnen 
Haaren ist die Membran stark verdickt und das Lumen dadurch bedeutend 
verringert. Die beiden Arme sind ungefähr gleich lang, doch kommen auch 
nennenswerte Grössenunterschiede vor. Gewöhnlich liegen diese beiden Arme 
in einer geraden Linie, wenigstens in dem grössten Teil ihrer Länge; nur die 
Enden sind häufig eingebogen, wohl um die Haare in Stand zu setzen, sich 
untereinander zu verankern und so eine dichte Verfilzung zu ermöglichen. Die 
zweiarmigen Haare von Corokia buddleoides hat A. Weiss (in Sitzungs- Ber. 
der K. Akademie der Wissensch., Wien, Mathem.-Naturw. Classe 99, I, IH. 
1890, p. 268) einem sehr eingehenden Studium unterzogen. A. Weiss benützte 
zu seiner Untersuchung Gartenmaterial und mit seinen Augaben über die übri- 
gen anatomischen Verhältnisse des Blattes decken sich meine Befunde vollkom- 
men. Er beobachtete die Haare in allen Altersstadien, während mir nur einige 
ausgewachsene Blättchen, die ich aus dem Pariser Herbare erhalten hatte, zur 
Verfügung standen, meine Untersuchung sich also auf voll entwickelte Haare 
beschränken musste. Dies mag es erklären, weshalb ich einige seiner Beo- 
bachtungen nicht machen konnte, so z. B. Incrustation mit kohlensaurem 
Kalk an jugendlichen Haaren. Auffallend war mir, dass ich stets nur eine 
einzige Stielzelle fand, während nach A. Weiss’ Angabe eine Reihe von 4-5 
Zellen den Stiel bilden. Es kann sich dies aber wohl als eine Culturveränderung 
erklären lassen. 


Drüsen. — Drüsen spielen nur eine sehr untergerordnete Rolle in der Familie 
und sind in ihrem Vorkommen auf wenige Gattungen beschränkt und bei diesen 
wenigen (Alangium, Marlea, Nyssa, Camptotheca und Toricellia) sind sie mit 
einziger Ausnahme der letztgenannten Gattung stets einzellig, nur bei Torzcellia 
finden wir jene aus 3-4 Zellen gebildeten, schwach gebogenen Drüsen, wie sie 
so vielfach vorkommen und unter anderen auch den nahestehenden Caprifoliaceen 
zum Teil eigen sind. 

Bei den übrigen Gattungen sind die Drüsen einzellig, dünnwandig, sackartig 
oder blasig angeschwollen und über ihrer Ursprungsstelle rechtwinklig umgebo- 
gen, so dass sie der Blattfläche anliegen. In ihrem feineren Bau zeigen sie bei 
den verschiedenen Gattungen kleine Verschiedenheiten. Bei Alangium haben die 


(19) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 499 


Drüsen in der Mitte einen etwas grösseren Durchmesser als oben und unten und 
erscheinen ganz schwach zugespitzt. In der Gattung Marlea (wo sie den Arten 
ebenacea Clarke und nobilis Clarke fehlen), haben sie ihren grössten Durchmes- 
ser nahe am Ende, so dass sie keulenförmigen Umriss zeigen. Nyssa hat Drüsen 
verschiedener Form : bei multiflora Wang. und grandidentata Mchx. sind sie 
mit feinen Strichelchen besetzt — wir haben oben gesehen, dass auch die einfa- 
chen einzelligen Haare beider Arten in gleicher Weise gezeichnet sind, — bei 
capitata Walt. sind sie in der Mitte stark blasig aufgetrieben, so dass ihr Quer- 
durchmesser fast ihrem Längsdurchmesser gleichkommt, bei den übrigen Arten 
Caroliniana Poiret, uniflora Wang., villosa Michx.) sackartig und glatt. Auch- 
hier laufen die Drüsen etwas spitz zu. Bei Camptotheca endlich sind die Drüsen 
stark blasig angeschwollen und zwar auf der Oberseite des Blattes nahezu kuge- 
lig, auf der Unterseite gegen das Ende zu etwas schmaler und spitziger werdend. 


MESOPHYLL. 


Pallisadengewebe. — Das Mesophyll bietet bei weitem weniger characteri- 
stische Merkmale als das Hautgewebe, so dass seine Beschaffenheit nur in weni- 
gen Fällen systematischen Wert gewinnt. Wir haben schon erfahren, dass die 
Mehrzahl der Cornaceen dünne Blätter besitzen und dem entsprechend ist auch 
fast stets das Pallisadengewebe nur in einer Schicht ausgebildet. So kommt in 
der Gattung Cornus nur bei 2 Arten ein zweischichtiges Pallisadengewebe vor, 
nämlich bei macrophylla Wall. und oblonga Wall. In den dicken Blättern von 
Garrya und Griselinia dagegen ist eine mehrfache Schicht von Pallisadenzellen 
ausgebildet und zwar bei Griselinia zwei, bei Garrya sogar meist drei Schichten. 
Es ist eine ganz selbstverständliche Folge der oft sehr geringen Dickenentwick- 
lung der Cornaceenblätter, dass die Pallisadenzellen häufig sehr kleinen Längs- 
durchmesser haben und dann nicht selten nichts weniger als pallisadenähnliche 
Gestalt zeigen. 

Dies findet man bei vielen Arten von Cornus und besonders auffallend in der 
Gattung Aucuba, wo zwei sehr niedrige Schichten ausgebildet sind. Bei Aucuba 
japonica Thunb. ist sogar der Querdurchmesser der Pallisadenzellen beträchlich 
grösser als der Höhendurchmesser. Bei Toricellia sind die Pallisadenzellen sehr 
klein und im Längschnitt quadratisch. In der Gattung Griselinia sind die Zellen 
durch grossen Querdurchmesser ausgezeichnet, der bei racemosa Taub. gleich 
dem Längsdurchmesser, bei scandens Taub. sogar grösser als dieser ist. Am 
weitesten weichen die Zellen von der Gestalt typischer Pallisadenzellen ab bei 
Helwingia, besonders japonica Dietr. Hier sind die Zellen nicht nur ungefähr 
ebenso hoch als breit, sondern die Wandungen derselben sind ausserdem noch 
vielfach hin und her gebogen, so dass der Umriss der Zellen ein ganz verzerrter 
wird. Aehnliche Biegungen der Zellwände, nur in regelmässigerer Form und 
gewöhnlich nur an den Längswänden, beobachtet man überhaupt sehr häufig in 


500 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (20) 


der Familie. Es bilden die Längswände sehr viele kleine Wellen, die sich im 
Durchschnitt als feine Schlangenlinien präsentiren, die Zelle bekommt dadurch 
einige Aehnlichkeit, mit einer Ziehharmonika, wir bezeichnen die Wände als 
« gerillt. » Durch auffallend schlanken Bau— sehr grossen Längsdurchmesser bei 
sehr geringem Querdurchmesser — sind die Pallisadenzellen von Marlea ebenacea 
Clarke ausgezeichnet. Querwandbildung in den Zellen tritt sehr häufig auf, beson- 
ders in der Gattung Alangium. 


Schwammgewebe. — Das Schwammgewebe ist meist locker und schwach 
sternförmig d. h. die einzelnen Zellen stehen mit kürzeren oder längeren Aus- 
stülpungen mit einander in Verbindung, zwischen sich weite Intercellularraüme 
lassend. In der Gattung Griselinia ist das Schwammgewebe stets mehr oder 
minder stark verdickt uud die Zellen werden in der Nähe der unteren Epidermis 
kleiner, legen sich dichter zusammen und bilden so eine Art Hypoderm. 


Sklerenchymzellen. — Bei den drei Gattungen Garrya, Griselinia und Nyssa 
finden sich im Mesophyll Sklerenchymzellen. Am einfachsten sind dieselben 
gebaut bei Griselinia, wo sie sich nur im Schwammgewebe finden. Es sind hier 
nur rundliche Zellen mit grossem Lumen und stark verdickten gelben Wandungen, 
welche deütliche Schichtung erkennen lassen. Sie unterscheiden sich weder 
in ihrer Grösse noch in ihrer Gestalt von den ebenfalls rundlichen Schwamm- 
gewebezellen uud kommen nur bei Griselinia lucida Forst. vor. Mit echten 
Spieularfasern haben wir es bei mehreren Arten der Gattung Garrya zu thun. 
Besonders characteristisch sind dieselben hei G. buxifolia Gray und elliptica 
Dougl., wo sie sehr gross, vielfach hin und her gebogen und verästelt sind und 
in grosser Menge vorkommen. Fast immer sind sie so gestellt, dass ihr Längs- 
durchmesser senkrecht zur Fläche des Blattes steht und oft durchsetzen sie das 
Blatt in seiner ganzen Höhe, oben und unten an die Epidermiszellen anstossend 
und das Hypoderm durchdringend. Bei anderen Arten (s. die unten folgende 
Zusammenstellung) sind sie kleiner, weniger verzweigt und in ihrem Vorkom- 
men auf das Pallisadengewebe beschränkt, bei wieder anderen finden sich Skle- 
renchymzellen nur als ins Mesophyll vorspringende Auszweigungen der Skleren- 
chymscheide der Gefässbündel und höchstens noch vereinzelte, wenig verdickte 
Zellen im Pallisaden- oder Schwammgewebe. 


Nach Form und Vorkommen der Sklerenchymzellen gruppiren sich die Garrya 
Arten folgendermessen : Sehr viele, reich verzweigte, grosse, das ganze Blatt 
durchsetzende Spicularfasern haben : buxifolia und elliptica. à 

Weniger zahlreiche, kurze, weniger verzweigte, nur in der obersten Schichte 
des Pallisadengewebes vorkommende Spicularfasern haben : Fadyeni Hook., 
flavescens Watson, laurifolia Hartweg. : ; 

Nur unverästelte Sklerenchymzellen vom Gefässbündel abzweigend und verein- 
zelte, wenig verdickte Zellen im Pallisadengewebe kommen vor bei ovata Benth. 

Wenige, schwach verdickte rundliche Zellen im Schwammgewebe hat @. Lind- 
heimeri Torr. 

Sklerenchymzellen fehlen vollständig bei Wrightzi Torr. 


(21) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. sol 


Auch in der Gattung Nyssa finden sich bei einigen Arten Spicularfasern, 
nämlich bei Caroliniana Poiret, multiflora Wang., und villosa Michx., während 
sie grandidentata Michx., capitata Walt. und wniflora Wang. fehlen. Auch 
diese stehen mit ihrer Längsrichtung senkrecht zur Blattfläche, sind aber nicht 
verzweigt sondern zeigen nur da und dort kurze Aussackungen. Sie durchsetzen 
fast stets das ganze Blatt, indem sie nicht nur bis an die Epidermiszellen reichen, 
sondern oft sich noch zwischen diese einschieben ; ja bei N. Caroliniana heben 
viele Fasern noch die Cuticula mit empor, ragen etwas über die Blattfläche 
hinaus und bedingen durchsichtige Punkte im Blatt, welche schon von Blenk in 
seiner Dissertation Ueber die durchsichtigen Punkte der Blätter 188%, unter- 
sucht und auf diese Spicularfasern zurückgeführt wurden (p. 89). Dieselben 
zeigen grosse Aehnlichkeit mit den bei manchen Capparis-Arten, so Capparis 
jamaicensis, vorkommenden (s. Radlkofer « Ueber einige Capparis-Arten » in 
Sitzungsber. der k. bayer. Akad. d. Wissch., XVII, 3, 1887, p. 403) so dass die 
Annahme gerechtfertigt erscheint, sie stimmten bezüglich ihrer Entstehung mit 
diesen überein und seien demnach als umgebildete Epidermiszellen aufzufassen 
(zu entwicklungsgeschichtlicher Untersuchung fehlte es an Material). 


LEITGEWEBE. 


Es wurde schon in dem kurzen Referate der Resultate angeführt, dass die 
Seitennerven nur bei Mastiscia von einem vollkommen geschlossenen, allseitig 
gleich stark entwickelten Sklerenchymring umgeben sind, und dass im Uebrigen 
nur oberseits und unterseits oder nur auf einer der beiden Seiten oder endlich 
überhaupt kein Sklerenchym entwickelt sei. Typische Sklerenchymfasern, also 
solche, bei welchen der Querschnitt ein geringer und das Lumen auf ein Mini- 
mum reduzirt ist, sind dabei nur in der Minderzahl der Fälle vorhanden : 
Gewöhnlich sind es ziemlich weitlumige und nur mässig dickwandige Elemente, 
welche diese oberhalb und unterhalb des Gefässbündels verlaufende schützende 
Gewebepartie bilden. 


Kein Sklerenchym ist ausgebildet bei den Gattungen Aucuba, Camptotheca, 
Davidia, Toricellia, Helwingia. Cornns (mit Ausnahme von disciflora DC., 
florida L., stricta Lam. und tolusensis H. B. et K.) und bei den Arten Griselinia 
racemosa und scandens, Nyssa grandidentata und multiflora und Corokia 
Cotoneaster Raoul. ‘ : 

Typische Sklerenchymfasern sind ausgebildet bei Alangium (oberseits wenig, 
unterseits starke Gruppen) bei Marlea ebenacea und nobilis und Corokia 
buddleoides (oberseits grosse Gruppen, unterseits vereinzelte kleine), und bei 
Garrya (oben und unten gleich starke oder oberseits stärkere Gruppen). 

Bei den übrigen Gattungen (resp. Arten) sind gewöhnlich oberseits schwächere, 
unterseits stärkere Gruppen von mehr oder weniger weitlumigen Fasern 
ausgebildet. 


Meist sind die Gefässbündel von Collenchym oder collenchymähnlichem 


BULL. HERB. BOIss., Octobre 1853. 36 


902 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


Gewebe begleitet und die Seitennerven treten unterseits stark hervor !. Nur bei 
der Gattung Griselinia fehlt Collenchym über den Gefässbündeln und es setzt 
sich hier das Pallisadengewebe ununterbrochen fort. Ein gleiches findet bei 
Alangium glandulosum Thwaites und hexapetalum Lam. statt. Aber bei Griseli- 
nia ist auch unterhalb der Gefässbündel kein Collenchym entwickelt und ein 
Vortreten der Nerven demgemäss nicht zu beobachten, während bei den beiden 
Alangium-Arten unterseits Collenchym ausgebildet ist und der Nerv nach unten 
vorragt. | 

Was die Zusammensetzung des Gefässbündels, die Art der Gruppirung der 
Gefässe, die Frage, ob ein oder mehrere Bündel den Seitennerv zusammensetzen, 
überhaupt die beim Querschnitt des Nervs sich darbietende Figur betrifft, so 
hat die Erfahrung gezeigt, dass diese Verhältnisse viel zu variable sind, als dass 
sie grosses Interesse beanspruchen könnten. Erwähnenswert ist jedoch, dass bei 
den Arten der Gattung Garrya der Weichbast sehr englumig ist und seine Ele- 
mente stark collenchymatisch verdickte Wandungen zeigen. 


Durchgehende Nerven. — Sog. durchgehende Nerven, dh. Seitennerven 
höherer Ordnung, welche mit meist dünnwandigem, weitlumigem Gewebe mit 
der oberen und unteren Epidermis in Verbindung stehen, also nicht « eingebet- 
tet » sind, finden sich nicht selten in verschiedenen Gattungen, doch ist die- 
Gattung Nyssa die einzige, in welcher alle untersuchten Arten dieses Verhältnis 
zeigten. 


KRYSTALLE. 


Einzelkrystalle. — Die weitaus häufigste Form der Ausscheidung oxalsauren 
Kalkes — denn nur solche Krystalle finden sich in den Blättern der Cornaceen 
— ist die Form der Krystalldrusen. Sehen wir zunächst von den Krystallen, 
welche sich in unmittelbarer Nähe der Gefässbündel finden, ab, so müssen wir 
das Vorkommen von Einzelkrystallen im Blattgewebe als ein äusserst seltenes 
bezeichnen. Es sind nur die monotypischen Gattungen Curtisia, Gamptotheca, 
Davidia und die Art Marlea ebeuacea Clarke, bei welchen sie sich finden. In 
Bezug auf ihre Grösse und Verteilung im Blatte machen sich dabei wesentliche 
Unterschiede geltend : Bei Curtisia ist diese Form der Krystalle die einzige im 
Mesophyll und es kommen Einzelkrystalle in grosser Zahl und von den verschie- 
densten Dimensionen vor, von solchen, welche mit ihrer Spitze an die obere 
Epidermis anstossend die beiden Schichten des Pallisadengewebes durchsetzen 
und noch bis ins Schwammgewebe hereinragen, bis herab zu ganz kleinen, 


1 Es sei hier bemerkt, dass, um möglichst gleichwertige Untersuchungs- 
objecte zu haben, stets ein Seitennerv erster Ordnung zum Durchschnitt gewählt 
wurde, und dass nur bei sehr kleinen Blättern statt dessen der Mittelnerv zur 
Uutersuchung Verwendung fand. 


de 


(23) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 503 


welche sich in normalen Zellen des Schwammgewebes finden. Bei Camptotheca 
finden sich neben Einzelkrystallen auch sehr viele Drusen, und zwar in über- 


-wiegender Menge und die Einzelkrystalle sind fast ausschliesslich auf das 


Pallisadengewebe beschränkt. Gemeinsam aber ist beiden Gattungen, dass die 
Einzelkrystalle enorme Dimensionen annehmen und sehr reine Flächen zeigen. 
Bei Davidia sind sie klein und kommen nur im Schwammgewebe vor. Auch 
hier finden sich nur solche Krystalle, keine Drusen. Bei Marlea ebenacea wurden 
ebenfalls nur Einzelkrystalle beobachtet und zwar nur in geringer Menge und 


-nur ünmittelbar unter dem Pallisadengewebe. 


Krystallsand. — Es wurde schon in der Einleitung erwähnt, dass drei Gat- 
tungen der Familie : Aucuba, Garrya und Griselinia durch das Vorkommen von 
Krystallsand ausgezeichnet sind, und wir finden, dass hier der oxalsaure Kalk 
ausschliesslich in dieser Form abgeschieden ist. Auch Axe und Frucht haben 
nur Krystallsand, so dass man sich der Annahme nich verschliessen kann, dass 
gewisse, diesen Pflanzen eigene, und unserer Wahrnehmung sich entziehende 
feine Structurverhältnisse des Protoplasmas es bedingen, dass gerade und 
ausschliesslich diese Form der Krystallausscheidung zu stande kommt. Bei diesen 


‚drei Gattungen sehen wir im Mesophyll nur wenig Krystallsand, dagegen sehr 


viel in der Umgebung der Gefässbündel. Allein dies scheint nur bei den ausge- 
wachsenen Blättern so zu sein, denn als zum Zweck entwicklungsgeschichtlicher 
Beobachtung der Papillen von Garrya Wrightii (s. unter Papillen der Blattober- 
seite) sehr junge Blättchen untersucht wurden, zeigten sich zahlreiche Zellen 
des Pallisadengewebes fast ganz mit Krystallsand erfüllt, während ältere Blätter 
desselben Individuums weniger, völlig entwickelte meist gar keine Spur von 
Krystallsand im Pallisadengewebe erkennen liessen. Es ist deshalb wohl anzu- 
nehmen, dass im Verlauf der Entwicklung des Blattes der oxalsaure Kalk wieder 


gelöst wird, um vielleicht wieder in den Stoffwechsel einzutreten, oder doch 


sekundär an anderer Stelle wieder abgelagert zu werden. 


Fehlen von Krystallen. — Bei allen übrigen Pflanzen der Familie, soweit 


sie im Mesophyll nicht ganz krystallfrei sind, finden wir Drusen, die oft bedeu- 


tende Grösse erreichen und manchmal besonderen Bau zeigen. 


Krystallfrei ist das Mesophyll bei den Gattungen Torzcellia, Helwingra, 
Corokia und bei den Arten Marlea nobilis, Cornus, Galifornica, Canadensis, 
excelsa, sibirica, stolonifera, suecica, Nyssa capitata, Caroliniana, uniflora, 
villosa. 


Drusen. — So hat die Gattung Alangium sehr grosse Drusen, gewöhnlich 
dicht unter dem Pallisadengewebe, seltener in diesem selbst und bis an die 
Epidermis reichend. Alangium ist überhaupt sehr reich an Krystalien, denn 
neben den erwähnten grossen finden sich sehr zahlreiche kleine Drusen, oft zu 
mehreren in den Pallisadenzellen, und solche verschiedener Grösse im Schwamm- 


504 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


gewebe zerstreut, und auch die Gefässbündel sind begleitet von grossen 
Krystallmengen, in welchen jedoch oft die Einzelkrystalle vorherrschen. Geradezu 
enorme Dimensionen erreichen die Drusen in der Gattung Marlea, allerdings nur 
bei begoniefolia Roxb., wo sie zum Teil von einer Epidermis zur anderen 
reichen und durchsichtige Punkte im Blatte bedingen, die auch Bokorny in 
seiner Abhandlung « Die durchsichtigen Punkte der Blätter », Flora 1882, 
p. 380 erwähnt. Auch bei M. platanifolia sind sie sehr gross. Sie finden sich 
hier teils im Pallisadengewebe und stossen an die obere Epidermis an, oder 
vielmehr, sie liegen in sackartigen Zellen, welche aus veränderten Pallisaden- 
zellen hervorgegangen sind, teils gehören sie dem Schwammgewebe an, schieben 
sich aber immer weit in das Pallisadengewebe herein. Sie bedingen auch hier 
durchsichtige Punkte. Die Drusen aller Marlea-Arten haben das gemein, dass 
sie aus sehr derben Teilkrystallen zusammengesetzt sind, die nach aussen nicht 
immer zugespitzt sind. 

Alle Cornus-Arten, mit Ausnahme der erwähnteu krystallfreien, besitzen 
Krystalldrusen von mässiger Grösse und gewöhnlich in reichlicher Menge. Eine 
Reihe von Arten ist dadurch besonders characterisirt, dass die Drusen, die fast 
immer dicht unter dem Pallisadengewebe liegen, in Gruppen von drei bis fünf 
angeordnet sind, eine Anordnung, die bei Musterung eines gebleichten Blatt- 
stückchens bei ungefähr 60 facher Vergrösserung sofort auffällt. 5 


Es sind die Arten : alba, alternifolia, hund, circinnata, Drummondii, 
glabrata, ignorata, macrophylla, mas, officinalis, sanguinea, sericea (weniger 
deutlich bei capitata, disciflora, oblonga). 


Krystalle in Umgebung der Gefässbündel. — In der Umgebung der Nerven 
findet sich fast stets oxalsaurer Kalk und besonders bei den Krystallsand 
führenden Gattungen sind hier grosse Mengen abgelagert. Nur bei Davidia, 
Corokia, und bei Cornus Canadensis und C. suecica (welche überhaupt ganz 
krystallfreie Blätter haben), und Helwingia (bei welcher jedoch kleine 
Krystalle im Weichbast vorkommen), wurden keine Krystalle beobachtet. Meist 
sind es Drusen, manchmal Einzelkrystalle und Drusen, aber in keinem Falle 
wurden ausschliesslich Einzelkrystalle in der Umgebung der Gefässbündel 
gefunden. 


Einzelkrystalle finden sich neben Drusen in ungefähr gleicher oder überwie- 
gender Menge in den Gattungen Alangium, Gurtisia, Camptotheca und bei Marlea 
ebenacea und vitiensis, Nyssa capitata, Caroliniana und multiflora. Sehr wenig 
Drusen (und keine Einzelkrystalle) finden sich bei Marlea nobilis und Nyssa 
villosa. 


Krystalle in Epidermiszeilen. — In nur drei Fällen wurde das Vorkommen 
von Krystallen, und zwar von kleinen Drusen, in den unteren Epidermiszellen 
beobachtet. Es sind die Arten Alangium hexapetalum Lam., Marlea nobilis 
Clarke und Griselinia lueida Forst. 


(25) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 505 


SEKRETELEMENTE. 


An Sekretelementen finden sich sowohl Sekretgänge als Sekretzellen, aber 
erstere nur in der Gattung Mastixia, letztere nur in der Gattung Nyssa. Die 
Sekretgänge der Mastixia werden in dem Markteil der grösseren Nerven 
(Hauptnerv und Seitennerv erster Ordnung) und bei den kleineren Gefässbün- 
deln (Seitennerven höherer Ordnung) in dem Gewebe angetroffen, das die 
Verbindung der Gefässbündel mit der oberen Epidermis herstellt. Es sind dies 
dieselben Sekretgänge, welche auch in der Axe und zwar nur an der Markperi- 
pherie (nicht aber im Holz und in der Rinde) vorhanden sind und von welchen 
später noch die Rede sein wird. Der Inhalt dieser Gänge ist braungelb, stark 
licehtbrechend, in Alcohol wenig, in Aether teilweise, in Kalilauge erst bei fort- 
gesetztem Kochen völlig löslich. 

In der Gattung Nyssa beobachtet man Sekret in Zellen, welche von den 
benachbarten meist weder in Grösse, noch Gestalt, noch Beschaffenheit der 
Zellwand verschieden sind und deshalb nicht als Idioblasten bezeichnet werden 
können. Diese Zellen finden sich in dem zartwandigen Gewebe, durch welches die 
kleineren Nerven mit der oberen und unteren Epidermis in Verbindung stehen. 
Auch im Weichbast kommen sie zuweilen vor und bei Nyssa grandidentata 
Michx. enthalten auch viele Zellen des Schwammgewebes kleine Sekrettröpfchen. 
Wirkliche typische Sekretzellen aber wurden nur an einem Fruchtexemplare 
von N. multiflora Wang. gefunden. 

Das Sekret gleicht in seinem Verhalten gegen Lösungsmittel dem von 
Mastixia (von dem es sich durch hellere Farbe unterscheidet), lösst sich aber 
rascher in Kalilauge. Ich möchte gleich hier darauf hinweisen, dass in anderen 
Gattungen Sekreträume im Perikarp der Früchte gefunden wurden, nämlich bei 
Marlea begoniæfolia und Cornus mas, was jedenfalls ein Beweis dafür ist, dass 
das Vorkommen von Sekret in der Familie zwar selten ist, aber nichts auffal- 
lendes an sich hat. 


BESONDERER INHALT VON MESOPHYLLZELLEN. 


Einige Cornaceen sind dadurch ausgezeichnet, dass sich im trockenen Blatt 
geformte, zum Teil doppelbrechende Fettmassen vorfinden und zwar oft in sehr 
grossen Mengen. Solche wurden bei einzelnen Arten der Gattungen Alangium 
und Cornus (A. decapetalum Lam. und glandulosum Thwaites, G. officinalis 
Sieb. et Zucc. uud séolonifera Michx) beobachtet, finden sich bei allen Arten 
der Gattung Garrya mit Ausnahme von buæifolia Gray und in besonders reich- 
licher Menge bei den beiden Corokia-Arten. Bezüglich des Aussehens dieser 
Fettkörper unterscheiden sich die beiden Arten von einander. Bei C. buddleordes 


506 - BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26) 


A. Cunningh. erscheinen sie in Form grosser Kugeln oder Tropfen, bei C. Coto- 
neaster Raoul als formlose Massen. Bei letzterer ist besonders die zweite 
Schicht des Pallisadengewebes reich daran, bei ersterer, die nur eine einzige 
Schicht von Pallisadenzellen zeigt, erscheinen fast alle Zellen des Schwammge- 
webes davon erfüllt. Bei beiden findet man diese Fettkörper auch im Weichbast 
der Gefässbündel. Dieselben sind nicht doppelbrechend, erscheinen am frischen 
Schnitt homogen, werden aber nach längerem Liegen in Glycerin (mehrere 
Monate) trübe und körnig, indem sich in ihnen kleine Vacuolen bilden. 

In der Gattung Garrya sind es namentlich die Zellen des Pallisadengewebes in 
allen drei Schichten welche diese Fettmassen enthalten, auch das Schwamm- 
gewebe ist reich daran, oft findet man sie sogar in den Zellen der Epidermis. 
Sie haben hier stets die Form von Kugeln, sind bei frischen Schnitten doppel- 
brechend, nehmen aber ebenfalls bei langem Liegen in Glycerin körnige 
Beschaffenheit an, wie bei Corokia. 

In allen beobachteten Fällen löst sich dieser fettartige Inhalt der Zellen leicht 
in Aeher und beim Verdunsten der Lösung auf dem Objectglase bleibt das 
Fett als weisse Masse auf dem Objectglas zurück. Solche Fettmassen hat Radlko- 
fer (in seiner « Gliederung der Sapindaceen » Sitzungsber. der math. phys. 
Classe derb. Akademie der Wissensch. 1890, XX, 1, pag. 12%) bei den Cordia- 
ceen, Combretaceen, Cinchonaceen, Sapotaceen, Solereder (in « Studien über die 
Tribus der Gärtnereen Ber. d. D. bot. Gesellsch., 1890, pag. 71) bei vielen 
Rubiaceen, und nach einer Notiz Zimmermanns in « Bot. Mikrotechnik, » 
pag. 205, Monteverde bei Gramineen beobachtet. 


Bau der Axe. 


Es seien auch hier wieder zuerst die Hauptresultate der Untersuchung voraus- 
geschickt. 

Die Axe weist keinerlei abnorme Verhältnisse auf. Der Kork entsteht immer 
unmittelbar unter der Epidermis und bietet in seinem Bau nichts Besonderes, 
die primäre Rinde ist meist kollenchymatisch und in diesem Kollenchym zeigen 
sich bei Cornus, Garrya und Aueuba lange Risse in tangentialer Richtung, die 
durch Verschleimung der Primärlamellen an diesen Stellen verursacht sind. Fast 
überall ist nur primärer Hartbast ausgebildet, nur Mastixia besitzt auch secun- 
däre Bastfasern. Der Hartbast ist in isolirten Gruppen angeordnet, welche 
manchmal durch Sklerenchym verstärkt, manchmal durch solches unter einan- 


(27) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 907 


der verbunden und zu einem gemischten Sklerenchymring vereinigt sind. Die 
Gefässe zeigen meist ausschliesslich leiterförmige Durchbrechung, mit Ausnahme 
von Alangium, Marlea und Toricellia, wo sich im sekundären Holze nur einfache 
Durchbrechung findet und die leiterförmige auf das primäre Holz beschränkt ist. 
Doch zeigen merkwürdigerweise zwei Marlea-Arten, ebenacea und nobilis, wie 
die übrigen Cornaceen ausschliesslich leiterförmige Durchbrechung. Die Gefässe 
sind gewöhnlich englumig, manchmal sogar auffallend eng (Corokia 0,013 mm.), 
nur bei Alangium, Marlea und besonders Toricellia erreicht der Querdurchmes- 
ser beträchtliche Grösse (bis 0,065 mm.), Meist sind die Gefässe isolirt gestellt 
und sehr häufig auf dem Querschnitt mehr viereckig als rund. Sie sind hofge- 
tüpfelt, auch an den Stellen, wo Markstrahlparenchym angrenzt. Die Zahl der 
Spangen bei der leiterförmigen Durchbrechung ist sehr verschieden, bald sehr 
gering (Garrya), bald ungemein gross (Davidia, Nyssa-Arten). Die Markstrahten 
sind in wechselnder Zahl und Stärke ausgebildet. Das Prosenchym ist meist nur 
hofgetüpfelt (Cornus, Garrya, Camptotheca, Curtisia, Davidia, Mastixia), zuwei- 
len findet sich daneben auch einfach getüpfeltes (Aucuba, Corokia, Griselinia, 
Nyssa), in einigen Fällen ist nur einfach getüpfeltes vorhanden (Alangium, 
Marlea, Toricellia, Helwingia). Das Mark besteht meist aus unverholzten oder 
schwach verholzten, seltener aus sklerosirten Zellen (Griselinia, Marlea ebena- 
cea und nobilis). Eine besondere Art der Verdickung der Wandungen, bezw. 
der Tüpfelbildung seigen die Markzellen bei Nyssa. Krystalle finden sich häufig 
in primärer und sekundärer Rinde, in den Markstrahlen und im Mark. Die drei 
Gattungen Aucuba, Garrya und Toricellia führen Krystallsand. Bei Corokia 
finden sich in der Rinde und im Marke zahlreiche geformte Fettmassen. 


Kork. — Es gehört, wie schon früher hervorgehoben wurde, zu den characte- 
ristischen Merkmalen der Cornaceen, dass der Kork stets in der primären Rinde, 
und zwar unmittelbar unter der Epidermis oder doch sehr nahe an derselben 
entsteht. Bei der Mehrzahl der Gattungen besteht der Kork aus dünnwandigen, 
weitlumigen Zellen, doch zeigen sich bezüglich der Dicke der Wandungen und 
der Weite des Lumens kleine Verschiedenheiten, die aber ohne Belang sind. 


Primäre Rinde. Kollenchym. — Die primäre Rinde ist fast immer kollen- 
chymatisch. Mastixia ist die einzige Gattung, bei der von einem kollenehymähn- 
lichen Gewebe nicht gesprochen werden kann, da hier unmittelbar auf die 
Epidermis weitlumiges Gewebe folgt, dessen äussere Partieen kaum verdickte 
Wandungen zeigen, während die inneren, an den Hartbast angrenzenden sogar 
sehr dünnwandig sind. Dagegen finden sich hier sehr viele Sklerenchymzelien in 
der primären Rinde, stellenweise sind sogar sämtliche Zellen sklerosirt. Typische 
Kollenchymzellen, solche also, bei welchen die Membran nur in den Ecken 
verdickt ist, zeigt nur Toricellia, während bei allen übrigen Gattungen nur ein 
kollenchymähnliches Gewebe ausgebildet ist, in welchem die Verdiekung der 
Zellwände allseitig ziemlich gleichmässig auftritt. Bezüglich der Ausdehnung 


508 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) 


und Verteilung dieses Gewebes auf dem Querschnitt der Axe machen sich zwei 
verschiedene Verhältnisse geltend. Bei einer Reihe von Gattungen (Curtisia, 
Corokia, Cornus, Aucuba, Garrya, Griselinia, Davidia, Helwingia) sehen wir die 
primäre Rinde nur von kollenchymatischem Gewebe gebildet, welches vom Kork 
resp. der Epidermis bis zum Hartbast reicht, und dessen Zellen unmittelbar vor 
dem Hartbast ungefähr dieselbe Grösse und Dicke der Wandungen zeigen wie an 
der Peripherie. Bei einer zweiten Reihe aber (Alangium, Marlea, Mastixia, 
Nyssa, Camptotheca, Toricellia) geht dieses dickwandige Gewebe, plötzlich 
abbrechend, oder mit allmähligen Abstufungen, in zartwandigeres Gewebe von 
meist beträchtlich weiterem Lumen über. Es soll auf dieses Verhältnis kein 
allzugrosses Gewicht gelegt werden; aber der Umstand, dass es immer für ganze 
Gattungen zutrifft, dass sich z. B. in der grossen Gattung Cornus die beiden 
Verhältnisse nicht gemischt finden, scheint demselben doch einen nicht zu 
unterschätzenden Wert zu sichern. 

In dem Kollenchym von Aucuba, vielen Cornns- und mehreren Garrya-Arten 
bemerkt man das Auftreten auf weite Strecken ausgedehnter Risse in tangentialer 
Richtung und nähere Untersuchung zeigt, dass dieselben dadurch entstanden 
sind, dass die Primärlamelle zwischen den am Riss beteiligten Zellen verschleimt 
ist. Diese Verschleimung tritt schon an sehr jungen Axen auf und es wurden 
bei Aucuba derartige Risse auch in dem Kollenchym an der Unterseite der Blatt- - 
nerven beobachtet. 


Krystalle in der primären Rinde. — In der primären Rinde finden sich sehr 
häufig massenhafte Ausscheidungen von oxalsaurem Kalk, welche in jenen Fällen, 
wo die primäre Rinde zum Teil aus dünnwandigem Gewebe besteht, haupt- 
sächlich auf diese Partie sich erstrecken. Es ist gewöhnlich die Form der Drusen, 
welche ja überhaupt in der Familie die vorherrschende ist, doch kommen auch 
Einzelkrystalle nicht selten vor. So finden wir bei Curtisia nur diese letztere 
Krystallform, die wir auch im Blattgewebe dieser Gattung schon getroffen haben, 
bei Alangium weisen einzelne Arten Einzelkrystalle neben Drusen auf, bei 
Marlea-Arten führt das Kollenchym meist Einzelkrystalle, das diesem folgende 
dünnwändige Gewebe vorwiegend Drusen. Die drei Gattungen Aucuba, Garrya 
und Toricellia führen Krystallsand. Corokia zeigt auch im Kollenchym keine 
Krystalle (wie im Blatt), wohl aber (wie dort) grosse Mengen von Fettkörpern. 
Auch bei Mastixia konnten keine Krystalle im Kollenchym beobachtet werden. 


Korrodirte Krystalle. — Es sei hier auf ein Verhältnis hingewiesen, dem 
man in der Familie der Cornaceen ungemein häufig begegnet, der Erscheinung 
nämlich, dass sich die Krystalle in der Axe stark korrodirt zeigen. Es geht dies 
soweit, dass sich in manchen Fällen kaum mehr feststellen lässt, ob ursprüng- 
lich ein Einzelkrystall oder eine Druse vorlag, so vollständig zerfressen und in 
Trümmer zerfallen sind die Krystalle. Bald ist kaum ein Krystall in der primä- 
ren Rinde zu finden, der nicht korrodirt wäre, bald zeigt nur da und dort ein 


(29) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 509 


Krystall Korrosionserscheinungen, und es wechselt dies oft an derselben Art. 
Solche Veränderungen der Krystalle sind ja auch schon in vielen anderen Fami- 
lien constatirt und beschrieben worden und es sei hier nochmals auf das Seite 
23 erwähnte Verschwinden von Krystallsand bei Garrya Wrightii hingewiesen, 
das ursächlich wohl in engem Zusammenhang mit diesen Korrosionserscheinungen 
steht. 


Sklerenchymzellen. — Zuweilen findet man im Kollenchym vereinzelte oder 
zu Gruppen vereinigte Sklerenchymzellen, welche besonders bei Mastixia in 
grosser Menge auftreten, bei Marlea ebenacea und nobilis, Cornus capitata Wall. 
und Nyssa uniflora Wang. mehr vereinzelt vorkommen Diese Sklerenchymzellen 
sind gewöhnlich grösser als die Kollenchymzellen und zeigen zahlreiche Tüpfel. 


Hartbast. — Es wurde schon in der Einleitung als eines der Familiencha- 
ractere hervorgehoben, dass, wo Harthast auftritt, nur primärer Hartbast ausge- 
bildet ist, und darauf hingewiesen, dass von dieser Regel Mastixia eine Ausnahme 
macht. Bei dieser finden sich auch im Weichbast zahlreiche isolirte oder zu 
kleinen Gruppen vereinigte Hartbastfasern. Auch in der Gestalt des Umrisses der 
primären Hartbastgruppen auf dem (Querschnitt weicht Mastixia ab. Bei den 
meisten übrigen Gattungen sind diese Gruppen, soweit sie überhaupt beträchtli- 
chere Grösse besitzen, deutlich tangential gestreckt, während sie bei Mastixia 
radiale Streckung erkennen lassen. Noch eine zweite Gattung weicht, nicht in 
der Gestalt des Umrisses, aber in der Anordnung und Grösse der Gruppen, von 
allen anderen Gattungen ab, nämlich Toricellia. Bei der Mehrzahl der Cornaceen 
erreichen die Hartbastfasergruppen nur mässige Grösse und treten meist in sehr 
geringen Abständen von einander auf. Bei Toricellia dagegen finden wir sehr 
grosse Gruppen (und zwar nur solche), die sehr weit von einander entfernt sind, 
sodass dadurch ein ganz anderes Bild auf dem Querschnitt entsteht, als bei den 
übrigen Gattungen !. Ich betone diesen an sich geringfügigen Unterschied 
deshalb, weil wir schon in der Beschreibung der Blattstruetur gesehen haben, 
dass Toricellia durch den Besitz mehrzelliger Drüsen eine isolirte Stellung in der 
Familie einnimmt. 

Fast überall finden wir die Hartbastfasern in typischer Form ausgebildet. Bei 
Marlea begoniefolia Roxbg. (Axe von % mm. Durchmesser), Helwingia (3 mm.) 
und Aucuba japonica Thunb. (5 mm.) fehlen sie vollständig. 

In der Mehrzahl der Fälle sind die Fasern weisswandig, bei einer geringeren 
Zahl gelbwandig. Man ist schon längst darauf aufmerksam geworden, dass die 
Farbe der Hartbastfasern in vielen Fällen systematisch verwertbar ist, und dies 
bewährt sich auch hier. Es besitzt dieses Verhältnis hier sogar Gattungswert, 


1 Es sei hier nochmals daran erinnert, dass nur relativ junge Axen untersucht 
wurden, diese Angaben sich also nur auf solche beziehen. Im speziellen Teile ist 
bei den einzelnen Arten der Durchmesser der untersuchten Axen angegeben. 


510 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (30) 


denn für alle Gattungen erwies es sich constant, nur bei Garrya kommt sowohl 
weiss- als gelbwandiger Hartbast vor. 


Weisswandig ist der Hartbast bei Marlea, Curtisia, Cornus, Aucuba, Garrya, 
ellipéica Dougl. und Fadyeni Hook., Camptotheca und Davidia. 

Gelbwandig bei Alangium, Corokia, Mastixia, Garrya laurifolia Hartweg, 
Lindheimeri Torr. und ovata Benth., Griselinia, Nyssa und Toricellia. 


Nicht selten ist es, dass die Bastfasergruppen durch Sklerenchymzellen verstärkt 
sind, die entweder stabförmig, d. h. in der Richtung der Axe gestreckt, oder 
seltener isodiametrisch sind. Die Masse dieser Sklerenchymzellen wird manchmal 
so gross, dass dadurch eine Verbindung zwischen den isolirten Hartbastfaser- 
gruppen hergestellt und so ein geschlossener sog. gemischter Sklerenchym-Ring 
gebildet wird. 


Durch Sklerenchymzellen verstärkte Hartbastfasergruppen finden sich bei 
Marlea ebenacea und nobi'is, Cornus alba, capitata, offieinalis, Mastixia, Garrya 
elliptica, laurifolia und Lindheimeri (Bei letzterer fast geschlossner Ring). 

Gemischten, continuirlichen Sklerenchymring besitzen Gurtisia, Griselinia, 
Nyssa, Davidia. 


Bei Nyssa erscheinen die Sklerenchymzellen umgeben und gewissermassen 
gepflastert mit Einzelkrystallen. 


Weichbast. — Ausdehnung und Beschaffenheit des Weichbastes hängt allzu- 
sehr von dem Alter der betr. Axe ab, als dass diesen Verhältnissen etwas syste- 
matisch Verwertbares eninommen verden könnte. Es sei deshalb nur auf einige 
Merkinale hingewiesen, welche gelegentlich auftreten. Sehr häufig sieht man im 
Weichbast grosse Mengen von Krystallen, gewöhnlich Drusen, bei Aucuba, 
Garrya, Toricellia Krystallsand, in selteneren Fällen Einzelkrystalle. So führt 
Davidia im Weichbast zahlreiche Einzelkrystalle, die dadurch auffallen, dass sie 
schwach säulenförmig gestaltet sind und sehr häufig Zwillingskrystalle bilden, 
indem sich zwei solcher Krystalle mit ihren Enden aneinander setzen, gewöhnlich 
unter einem stumpfen Winkel. Diese Krystallansammlungen finden sich meist in 
jenen Zellen des Weichbastes, welche den Markstrahlen angehören. Wenn nun, 
wie es oft der Fall ist, die Markstrahlen nur aus ein bis zwei Zellreihen 
bestehen und in grosser Menge und gleichmässigem Abstand von einander auf- 
treten, so entstehen dadurch im Weichbast zahlreiche radiale Linien, welche von 
den krystallführenden Zellen herrühren. Auch an den Elementen des eigentli- 
chen Weichbasts ist, wenn sehr zahlreiche Markstrahten in geringen Abständen 
von einander verlaufen, eine radiale Anordnung nicht zu verkennen. 

In einzelnen Fällen, so bei Curtisia, Garrya, ist der Weichbast kollenchyma- 
tisch, d. h. die ihn zusammensetzenden Zellen besitzen mehr oder minder stark 
verdickte Wandungen. 

Auch im Weichbast trifft man nicht selten Sklerenchymzellen, so z. B. bei 
Corokia buddleoides A. Cunningh., wo dieselben noch dadurch ausgezeichnet 


(34) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 511 


sind, dass ihr Lumen von vielen kleinen Einzelkrystallen fast ganz erfüllt ist. 
Ferner kommen Sklerenchymzellen im Weichbast vor bei Marlea nobilis, Cornus 
brachypoda, Nyssa multifiora. Die Zellen sind auch hier meist stabförmig. 


Gefässe. — Characteristisch für die Cornaceen ist die leiterförmige Durch- 
brechung der Gefässe und wir haben schon erfahren, dass für die Mehrzahl der 
Gattungen dies die ausschliessliche Form der Durchbrechung ist, während bei 
einigen wenigen (Alangium, Marlea und Toricellia) die einfache Durchbrechung 
weitaus vorherrsht, und die leiterförmige sich nur im primären Holze findet. 
Die Gattung Marlea ist noch dadurch merkwürdig, dass, während die Mehrzahl 
der Arten das eben angeführte Verhältnis zeigt, die beiden Arten ebenacea 
Clarke und nobilis Clarke, auf welche schon wiederholt wegen ihres besonderen 
anatomischen Verhaltens und ihrer grossen Verwandtschaft untereinander auf- 
merksam gemacht wurde, ausschliesslich leiterförmige Durchbrechung besitzen !. 
Es ist jedenfalls auffallend, dass innerhalb der Gattung die Art der Durchbre- 
chung wechselt, doch steht dieser Fall nicht vereinzelt da. Radlkofer macht in 
seiner « Gliederung der Sapindaceen » (in Srtzungsber. d. b. Akademie d. Wis- 
seusch., 1890, XX, p. 182) auf ein ähnliches Verhältnis bei einer Vrolariee, der 
Gattung Alsodeia, aufmerksam. Dort findet sich bei einigen Arten nur leiterför- 
mige Durchbrechung, bei anderen neben leiterförmiger auch einfache. Ein Glei- 
ches hat Michæl in seiner Dissertation Ueber den Bau des Holzes der Gompositen 
und Rubiaceen (Leipzig, 1885), für die Gattung Lonzcera nachgewiesen. 

Die Gefässe sind stets hoigetüpfelt, auch da, wo sie an Markstrahlparenchym 
angrenzen, und in einigen wenigen Fällen zeigen sie ausserdem noch feine spira- 
lige Verdickungen, nämlich bei Cornus oblonga Wall., Aucuba himalaica Thunb., 
sämtlichen Garrya-Arten und Toricellia (nur an wenigen Gefässen). 

Thyllenbildung wurde an einem Exemplare von Marlea begoniæfolia Roxb. 
beobachtet. Auf eine Eigentümlichkeit der Gefässe wurde schon in der Einlei- 
tung hingewiesen, darauf nämlich, dass der Umriss derselben im Querschnitt 
meist mehr oder minder rein viereckig ist. Nur bei Alangium, Marlea, Curtisia, 
Garrya und Toricellia ist er rund. 


Gefässdurchbrechung. — Die leiterförmige Gefässdurchbrechung ist nicht 
bei allen Gattungen, welche sie aufweisen, in derselben Weise ausgebildet und 
die Unterschiede, welche in dieser Beziehung auftreten, besitzen systematischen 
Wert. Je nachdem nämlich die Durchbrechung mehr eder weniger gestreckt 
erscheint, je nachdem also der Winkel, welchen die Ebene der Durchbrechung 
mit der Längsaxe des Gefässes bildet, mehr oder weniger von einem rechten 
Winkel abweicht, steigt und fällt die Zahl der Spangen. So sind alle untersuchten 
Garrya-Arten durch eine sehr geringe Zahl von Spangen (fast stets 3 bis 5, 


1 Näheres über die Stellung beider Arten innerhalb der Gattung siehe im 
speziellen Teile. 


512 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) 


seltener mehr, und nie über 10) ausgezeichnet, so dass ein radialer Schnitt durch 
die Axe sofort über die Zugehörigkeit zur Gattung Aufschluss geben kann. 
Andere Gattungen sind durch eine sehr grosse Zahl von Spangen ausgezeichnet, 
so besonders Aucuba, Nyssa, wo an manchen Gefässen gegen 100 feine, nahe 
zusammenstehende Spangen gezählt wurden, und in ganz auffallendem Masse 
Davidia, wo die Zahl der Spangen wohl stets 100 überschreitet, und die Gefäss- 
durchbrechung ausserordentlich lang gestreckt ist. (Uebrigens verhalten sich 
nicht alle Nyssa-Arten gleich : Nyssa uniflora Wang., multiflora Wang. und 
villosa Michx. zeigen die erwähnten grossen Zahlen, capitata Walt. und Caro- 
liniana Poiret haben nur 15-20 Spangen.) Auch Griselinia racemosa Taub. hat 
viele Spangen (gegen 50) während die übrigen untersuchten Arten nur 20 bis 30 
aufweisen. Beträchtliche Zahl von Spangen finden wir noch bei Cornus alterni- 
folia L., Kousa Bürg., paniculata L’Herit. und pubescens Nutt. (gegen 50) und 
bei Mastixia (40-50). Die übrigen Gattungen zeigen folgende Zahlen : Curtisia 
30-40, Corokia 10-20, Cornus (mit Ausnahme der genannten Arten) 20-40, Gri- 
selinia (mit Ausnahme der genannten Arten) ca 20, Camptotheca 15-20, Helwin- 
gia 30-50. 


(Fortsetzung folgt) 


UNIVERSITÉ DE GENÈVE 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE 


Prof. R. CHODAT 


2me Série. — IIIne Fascicule. 


RECHERCHES 


SUR LA 


STRUCTURE pu TEGUMENT SEMINAL DES POLYGALACÉES 


PAR 


Alice RODRIGUE 
De Genève. 


(Suite) 


$ 6. Développement du test chez P. arillata. 


Le tégument définitif est formé d’un épiderme, d’un parenchyme à 
plusieurs assises (4-7), et d’une couche de palissades (Pl. XXI, fig. 18). 
Les coupesles plus jeunes que nous avons pu obtenir montrent la primine 
formée vers l’arille de trois assises, puis, en allant vers la chalaze, de 
quatre et enfin de cinq assises. Ces dernières sont formées par subdivi- 
sion de la couche moyenne primitive (Pl. XXII, fig. 15, 16 et 17). Puisque 
sur une même coupe le nombre des assises peut varier de 3-5, nous en 
concluons que les divisions s'effectuent très rapidement et alors que 
l’ovule est très jeune. Par analogie avec P. Chamæbuxus nous pensons 
que la primine est formée au début de deux couches, que la couche 


514 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (79) 


interne se subdivise pour former une assise moyenne et que cette assise, 
à son tour, comme nous l'avons constaté, forme par divisions successives 
un parenchyme à plusieurs couches. 

Comme chez P. Chamzbuxus, le parenchyme arillaire n’est que 
l’expansion du parenchyme du test. 


S 7. Développement du test chez P. ligustroides. 


Le test ressemble à celui de P. arillata, mais les cellules du paren- 
chyme au lieu d’être minces sont à parois lignifiées et ponctuées. Le 
développement est identique chez les deux espèces. C’est surtout chez 
P. ligustroides que des coupes transversales faites près de l’arille, au 
moment où ce dernier se forme, nous ont montré que l’assise interne 
de la primine fonctionne en quelque sorte comme zone génératrice. 
Dans cette région il existe une douzaine de couches méristématiques 
bordées du côtê externe par l’épiderme. 


S 8. Développement du test chez P. myrtifolia. 


Chez P. myrtifolia, même phénomène que chez l'espèce précédente. 
La primine très jeune est formée de trois couches. La secondine est aussi 
formée de trois couches au lieu de deux comme c'était le cas chez P. Cha- 
mæbuxus. Seulement, comme la secondine ne joue aucun rôle à la matu- 
rité, nous n'avons pas recherché si ces trois couches de la secondine 
sont primordiales ou si elles proviennent d’une subdivision subséquente *. 


RÉSUMÉ 


En nous basant sur les observations que nous avons faites à propos du 
développement de la semence, nous pouvons tirer les conclusions sui- 
vantes : 

I. La primine seule prend part à la formation du téqument séminal. 


1 P. myrtifolia, qui possède plusieurs assises de parenchyme chez la primine, 
est plus tard pourvu d’un test à deux assises : épiderme et palissades. Nous nous 
proposons de revenir ultérieurement sur cette question. 


(80) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 515 


If. La secondine disparait toujours à la maturité. 

III. Le parenchyme du tegument, le parenchyme arillaire, le raphé et le 
pseudo-raphé naissent aux dépens de l'assise interne de la primime. 

IV. Quand la semence possède un albumen, les cellules du mucelle sont 
toujours résorbées. 

Parmi les téguments séminaux étudiés par M. Brandza ' quelques-uns 
se rapprochent assez de ceux des Polygalacées : ce sont les test des 
Malvacées, Tiliacées et Sterculiacées. Nous voyons en effet que chez les 
Malvacées l'enveloppe séminale d’Hibiscum Trionum se rapproche de 
celle de P. Chamæbuxus, tandis que les téguments des semences de 
Gossypium herbaceum, des Sterculiacées et des Tiliacees trouvent leur 
analogue chez toutes les Polygalées qui possèdent un parenchyme à plu- 
sieurs couches intercalé entre les palissades et l’épiderme. Pour que 
l'identité soit parfaite, il suffit de comparer avec les dessins de 
M. Brandza ceux que nous avons obtenus chez les Polygalacées avant 
que la semence soit tout à fait müre, c’est-à-dire alors que l'enveloppe 
définitive est constituée, mais que la secondine persiste encore. En effet, 
chez les Malvacées, Tiliacées et Sterculiacées il existe au-dessous des 
cellules palissadiques plusieurs couches de parenchyme appartenant à la 
secondine et qui sont l’équivalent des deux assises de la secondine de 
P. oleacea, de P. Chamæbuxus et des trois assises de celle de P. myrti- 
folia. 

Quant à l’origine des diverses parties de l'enveloppe séminale, celle 
donnée par M. Brandza diffère sensiblement de ce que nous avons 
constaté chez nos Polygalacées. Tandis que pour celles-ci les palissades 
appartiennent à la primine, d’après M. Brandza les palissades des trois 
familles que nous avons comparées avec les Polygalées sont issues de la 
secondine. 

La comparaison que nous avons établie nous conduit à insister sur les 
faits suivants : 

4o La primine formant seule le tégument séminal, tandis que la secon- 
dine disparaît, le développement de ce tégument séminal concorde avec 
la majorité des faits observés dans d’autres famillès (la minorité pour 
M. Brandza). 

2° L’assise palissadique du tégument appartient à la primine lors 
même qu'elle est placée en arrière du plan vasculaire du raphé. Si on 
considère comme juste, ce que nous contestons, la théorie qui admet que 


1 Brandza, Etude des téguments seminaux. Ann. se. nat. 


916 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (81) 


toutes les assises de l’enveloppe séminale extérieures au raphé, appar- 
tiennent à la primine, tandis que les assises intérieures appartiennent à 
la secondine, nos Polygalacées constituent une exception !. 

30 La structure du tégument séminal et en particulier les cellules 
palissadiques n’est pas particulière aux Polygalacées. La présence des 
palissades est liée à la fonction protectrice du test. 

S'il ne caractérise pas la famille dans son ensemble, le test présente 
des variations anatomiques de première valeur pour la détermination des 
sections et des genres. 


1 Le Monnier, Recherches sur la nervation de la graine, et Brandza, Etude des 
téguments séminaux. Ann. des sc. nat. 


DEUXIEME PARTIE 


Structure chimique de la semence müre et phénomènes 
de la germination. 


CHAPITRE I 


S 1. Constitution chimique des semences mures chez P. oleacea. 


Les poils qui sont à la surface du test et qui proviennent des cellules 
épidermiques sont à parois très épaisses. Ils contiennent chacun du pro- 
toplasma et un gros noyau très distinct. 

L’epaisseur de l’épiderme est plus considérable pres de l’arille que par- 
tout ailleurs; dans l’arille elle diminue progressivement, mais à mesure 
que les parois épidermiques deviennent plus minces, les cellules s’étirent 
radialement et se transforment en palissades comparables à celles issues 
de l’assise interne de la primine. C’est au sommet de l’arille que l’etire- 
ment des cellules est le plus considérable et que leurs parois sont moins 
épaisses. À part ces variations dans l'épaisseur des parois, les cellules 
épidermiques ne présentent rien de spécial. Chacune est pourvue de pro- 
toplasma et d'un noyau. 

Dans les cellules palissadiques du test, nous avons vu que le proto- 
plasma abandonne au cours du développement le bord libre de la palis- 
sade pour se localiser à la partie supérieure avec le noyau et le cristal. 
L’epaississement palissadique donne les réactions de la cutine. 

Les cellules palissadiques ne renferment aucune substance de réserve 
et, comme nous n'en trouvons pas non plus dans les autres parties de 
l'enveloppe séminale, nous en concluons que celle-ci joue uniquement 
un rôle protecteur, ce qui nous explique aussi pourquoi le test devenu 
inutile est rejeté au moment de la germination. Les semences de 
P. oleacea, comme celles de toutes les Polygalacées que nous avons étu- 


BULL. HERB. BOISS., octobre 1893. 37 


518 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (83) 


diees, sont de couleur plus ou moins foncée. Cette coloration est due à 
des substances brunes qui impregnent les parois ou qui remplissent les 
cellules palissadiques. 

Quant a l’albumen les cellules sont a parois tres minces, colorables en 
beau rose par le rouge congo chrysoidine, tandis que le bord externe du 
nucelle qui est cutinisé ne se colore pas par ce réactif. Déjà avant la ger- 
mination les couches externes de l’albumen semblent contenir plus de 
substances de réserve que les couches internes qui avoisinent l'embryon. 
Ces substances de réserve sont, chez P. oleacea, de l'huile et de l’aleurone. 
L'huile est en si grande quantité qu'on avait proposé d’acclimater et de 
cultiver en France le P. oleacea comme plante oléagineuse; c’est du reste 
cette huile qui lui a valu son nom. Nous avons employé plusieurs réactifs 
pour la mettre en évidence tels que l'acide sulfurique, l'acide osmique, 
l'acide picrique et cyanine, la teinture d’alcanna, ete., et nous n’avons pas 
réussi. Comme nos exemplaires de P. oleacea avaient été conservés à 
l'alcool nous en concluons que l'huile contenue dans l’albumen est soluble 
dans l'alcool à froid. Quant à l’aleurone il se présente sous la forme de 
magnifiques grains avec globoïdes '. 

Nous n'avons pas trouvé trace d’amidon. 


S 2. P. Chamæbuxus. 


Le P. Chamæbuxus ne se distingue de P. oleacea que par les réserves 
de cellulose contenues dans l’albumen. Les parois cellulaires, au lieu 
d’être minces, sont épaissies et pourvues de ponctuations; elles ne sont 
pas colorables par le rouge congo. Les épaississements sont donc une 
modification de cellulose semblable à celle qu'on observe chez les 
semences de dattier par exemple. Ces épaississements constituent une 
réserve de nourriture pour l'embryon, car nous verrons qu'ils sont 
complètement digérés pendant la germination. Les autres substances en 
réserve sont encore : un peu d'huile insoluble dans l'alcool. Par l’action 
de l'acide sulfurique, les gouttelettes d'huile s’amassent facilement sur 
les bords de la préparation. 

L’aleurone se présente sous forme de petites granulations amorphes. 

M. Chodat a trouvé en outre de l’amidon; ce dernier disparaît proba- 


! Il est incompréhensible que M. le prof. Heckel de Marseille n’ait pas trouvé 
d’aleurone dans ces semences (V. 1. c.). 


(84) A. RODRIGUE. DES POLYGALACEES. 519 


blement au debut de la germination; il est toujours en petite quantite et 
ne joue en tout cas qu'un rôle secondaire'. 


$ 3. Badiera diversifolia. 


Ici, l’albumen renferme des grains d’aleurone extraordinairement 
£Tos; quoique peu nombreux, ils remplissent presque complètement le 
lumen des cellules. Chaque granulation est munie d’un globoïde. 

Outre l’aleurone, les cellules de l’albumen renferment aussi de lhuile; 
mais il n'y a ni épaississements cellulosiques, ni amidon. L’albumen est 
donc identique pour son contenu à celui de P. oleacea. 


S 4. Hualania collettioides. — P. acicularis. 


Chez Hualania collettioides les granulations d’aleurone sont tres 
petites et peu nombreuses. 

Chez P. acicularis l'huile sort des cellules de l’albumen sous l’action 
de l'acide sulfurique; avec l'acide osmique elle se colore intensivement 
en brun. Des coupes traitées par la cyanine montrent l'huile vaguement 
colorée en bleu. L’aleurone ainsi que l'huile est très abondant; les gra- 
nulations se colorent en jaune par l’iode, en bleu par la cyanine, et 
en beau rouge par l’action successive de l’acide picrique et de l’éosine. 
C’est cette dernière réaction qui nous a du reste toujours le mieux réussi 
toutes les fois qu'il s’est agi de mettre l’aleurone en évidence. 


$5. Coloration du test. 


Lorsque l'enveloppe de la semence possède une teinte brune très 
intense, cette dernière peut résister à l’action du chlore et de l’eau de 
Javelle pendant plusieurs jours. Nous avons fait quelques réactions à ce 
sujet chez P. tenuifolia. Les coupes du tégument examinées directement 
dans la glycérine montrent en particulier pour les cellules palissadiques 
une couleur jaune brun foncée. Si on les traite par le chlorure de zine 
iodé la coloration devient plus intense, ce qui tendrait à démontrer l’exis- 


1 Chodat, Monographra Polygalacearum, I, p. 123. 


520 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (85) 


tence du tannin. Mais, d’autre part, le bichromate de potasse et le chlo- 
rure ferrique ne changent pas la coloration naturelle. En tout cas, si 
nous n’avons pu determiner la nature chimique des substances qui 
donnent au tegument séminal sa coloration, nous pouvons du moins 
affirmer qu’elles ont seulement pour but d’aider à la protection de la 
semence et qu'elles ne constituent en aucune facon des substances de 
réserve utilisées pendant la germination. 


$ 6. Structure chimique de l'embryon. 


L’embryon est toujours constitué par des cellules à parois très minces 
et très délicates, pourvues de matières albuminoïdes en très grande abon- 
dance. 

Les cellules qui constituent les cotylédons renferment des leucites 
incolores, lesquels, à mesure que l’albumen est digéré et devient par 
conséquent moins épais, verdissent sous l’action de la lumière et se 
transforment en grains de chlorophylle typiques. 

Les cotylédons en effet verdissent et peut-être assimilent longtemps 
avant d’arriver à l’air Libre. 

Les substances de réserve contenues dans l’albumen sont essentielle- 
ment de deux sortes : 1° huile, 2° aleurone; on trouve quelquefois, mais 
non généralement : 3° cellulose, 4° amidon. 

L'huile peut être soluble dans l'alcool à froid comme c’est le cas chez 
P. oleacea, tandis qu’elle est insoluble chez P. Chamebuxus et dans la 
plupart des albumens des Polygalacées. Elle est généralement en grande 
quantité. 

Les granulations d’aleurone sont de grosseur variable : quand elles sont 
très grosses, elles sont en petit nombre dans chaque cellule; quand elles 
sont petites, elles sont aussi beaucoup plus nombreuses. 

Les réserves de cellulose sous forme d’épaisissement des parois de l’al- 
bumen chez P. Chamæbuxus constituent à notre connaissance un fait 
isolé dans la famille des Polygalacées. L’amidon, qui se trouve dans l’al- 
bumen de la même plante, quoiqu’en très petite quantité et ne jouant 
qu'un rôle infime pendant la germination, mérite d’être mentionné puis- 
qu'il ne se trouve pas en général quand la réserve nutritive de l’albumen 
consiste en huile et en aleurone. 

Des trois parties qui composent la semence on peut conclure en se 
basant sur leur constitution chimique que : 

1° Le test ne jouera aucun rôle au cours de la germination puisqu'il ne 


(86) A. RODRIGUE. DES POLYGALACEES. 521 


contient aucune substance de réserve, tandis qu'il parait étre approprié 
à la protection de la semence. 

20 Par contre l’albumen contient les substances de réserve utilisées pour 
le développement ultérieur de l'embryon. 


CHAPITRE II 


Structure de l’embryon avant la germination. 


Chez P. Chamæbuzxus, l'embryon est complètement entouré par l’albu- 
men. Il est composé d’une radicule relativement courte tournée du côté 
du micropyle et de deux cotylédons, longs par rapport à la radicule et qui 
dirigent leur extrémité libre vers la chalaze. Chez les autres Polygalacées, 
les parties constituantes de l'embryon peuvent varier d'aspect; ainsi chez 
Hualania collettioides, la radicule est longue et mince, les cotyledons sont 
longs également de sorte que l'embryon dans son ensemble paraît étiré 
en longueur. Par contre chez P. irreqularis la radicule est courte. large 
de même que les cotyledons et l'embryon a un aspect beaucoup plus 
massif que dans l’espèce précédente. La forme de l'embryon paraît être 
déterminée par la forme de la semence. 

Quelles que soient la forme et l'apparence générale de l'embryon. dans 
tous ceux que nous avons observés, la radicule est constamment tournée 
du côté du micropyle et les cotylédons du côté de la chalaze. 

Une coupe transversale pratiquée à travers la radicule de l'embryon 
chez P. Chamæbuxus, la semence n’ayant pas encore commencé à germer, 
nous a montré que les éléments vasculaires et liberiens ne sont pas 
encore constitués. Le centre de la radicule est occupé par un cordon 
axial de procambium, c’est-à-dire formé de cellules à lumen relativement 
étroit, à parois minces et cellulosiques. A la périphérie du cylindre cen- 
tral les cellules du procambium montrent beaucoup plus nettement que 
celles du centre les parois transversales étagées qui caractérisent une 
division récente. 

Autour du procambium se trouve une zône représentant les cellules de 
l'écorce; ces dernières sont superposées en files radiales, elles augmentent 
de grosseur à mesure qu'on s’avance de l'extérieur vers l’intérieur. Elles 


522 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (87) 


sont isodiametriques, à parois très minces, cellulosiques et laissent entre 
elles des méats de forme régulière. L'aspect de l'écorce à ce moment, est 
tout à fait caractéristique. Les cellules qui constituent la couche la plus 
externe, issues du dermatogène de la radicule, sont étirées radialement et 
ont l’aspect de cellules épidermiques. Le péricycle et l’endoderme ne 
sont pas encore différenciés. 

Une coupe transversale du cotylédon nous montre les futures nervures 
constituées uniquement par du procambium sans différenciation de vais- 
seaux et de liber. Cette structure correspond à celle du cylindre central 
de la radicule. 

Les deux épidermes du cotylédon se distinguent des autres assises du 
parenchyme par leurs parois étirées radialement. II n’y a encore ni sto- 
mates, ni poils, ni épaisissement des parois des cellules épidermiques. 
Celles-ci sont très minces et très délicates. Le parenchyme cotylédonaire 
est formé de cellules isodiametriques à parois minces; il a l’apparence du 
tissu cortical de la radicule, c’est-à-dire que ses cellules sont étagées en 
files radiales de six à sept cellules allant d’un épiderme à l’autre, inter- 
rompues de place en place par le procambium des nervures. Ces files 
laissent entre elles des méats particuliers typiques. 

Toutes les cellules de l'embryon sont gorgées de protoplasma. Leurs 
parois quoique minces se laissent difficilement colorer par le rouge congo 
et les coupes montées dans la glycérine perdent cette coloration au bout 
de très peu de temps. 

Nous avons aussi étudié l'embryon de Mundtia et la encore nous 
n'avons trouvé ni dans la radieule, ni dans les cotylédons des traces 
d'éléments vasculaires et libériens différenciés. La radicule de Mundtia 
en coupe transversale est identique à celle du P. Chamæbuæxus. Le cor- 
don central est constitué par du procambium. Outre ce procambium 
central, la radicule comprend un tissu cortical dont les assises les plus 
internes ne laissent pas de méats entre elles. Dans les cotylédons les 
traces des nervures, plus nombreuses que chez P. Chamebuxus, sont 
aussi constituées uniquement par un tissu procambial. Une coupe de la 
radicule de Mundtia comparée à celle de P. Chamæbuzxus est absolument 
identique; il en est de même pour les cotylédons. Les deux embryons 
examinés sont donc dans la semence, avant la germination, au même 
degré de développement : ils ne présentent aucune trace d'éléments vas- 
culaires et libériens différenciés. 

En résumé, leur structure est la suivante : 

Radicule : cordon axile procambial, tissu cortical, épiderme. 


(88) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 323 


Cotylédons : nervures constituées par du procambium, deux épidermes, 
parenchyme rappelant le tissu cortical de la radicule. 

Nous avons aussi pratiqué des coupes longitudinales de la radicule, 
de facon à étudier son point végétalif. Nous avons constaté que chez 
Badiera diversifolia le dermatogène et la coiffe ont des initiales com- 
munes tandis que le plérome et le périblème ont des initiales propres. 
Le fait avait été déjà observé par M. Chodat pour les racines du P. Cha- 
mæbuxus ; il est probablement général pour toutes les Polygalacées. De 
même que les coupes transversales de l'embryon montraient, comme 
nous l’avons vu précédemment, une identité parfaite dans la structure de 
deux embryons, non seulement d’espèces différentes, mais de genres dif- 
férents, les coupes longitudinales de la radicule de deux espèces très 
éloignées sont parfaitement identiques. La description du point vegetatif 
donnée par M. Chodat pour la radicule du P. Chamæbuxus convient par- 
faitement à Badiera diversifolia. Le plerome naît, comme nous l'avons 
déjà dit, de quelques cellules initiales propres. Au-dessous des imitiales 
du plérome se trouve une seule couche de cellules initiales (3-4 cellules) 
qui, par division, donnent naissance au périblème dont le nombre des 
assises va rapidement en augmentant à partir du point végétatif. Enfin 
le dermatogene est formé d’une seule assise de cellules, mais ses ini- 
tiales sont communes avec celles de la coiffe, ce qui, du reste, est très 
commun chez les Dicotylées. Les cellules les plus extérieures de la coiffe 
sont plus grandes que les cellules internes et ont un aspect moins méris- 
tématique. Cependant on ne voit pas encore d’exfoliation, vu que la 
radicule est protégée de toute part par l’albumen. 

Il était intéressant de constater que, bien avant la germination, la 
radieule est pourvue d’une coiffe u'ès complètement constituée tandis que 
ses éléments conducteurs ne sont pas encore différenciés. Ceci se com- 
prend aisément; la pointe de la radicule étant la partie de l'embryon qui 
sort la première de l’albumen, aura besoin d’être protégée longtemps 
avant que la radicule ait à conduire des substances. 

Des coupes longitudinales de la plumule chez P. Chamæbuxus, Badiera 
diversifolia, Hualania collettioides, etc,, nous l'ont totjours montrée sous 
forme d’un petit mamelon placé entre les deux cotylédons. La masse 
même du mamelon est constitué par un lissu jeune qui ne présente rien 
de particulier. La couche la plus externe a l'aspect d’un épiderme qui 
se raccorde avec l’épiderme des deux cotyledons. 

Connaissant maintenant la structure des diverses parties de la 
semence, en particulier celle de l’albumen et de l'embryon, nous pouvons 


D24 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (89) 


exposer les phénomènes de la germination, nous rendre facilement 
compte des changements que ces phénomènes apportent dans la struc- 
ture de l'embryon et comment celui-ci passe d’une organisation très 
simple à celle beaucoup plus compliquée de la plantule. 


CHAPITRE II 


Germination des semences de P. Chamæbuxus. 


Dès le début de la germination les semences se débarrassent de leur 
test. Entre celui-ci et l’albumen se trouve un petit espace occupé à 
l’origine par la secondine, resté vide après la destruction de celle-ci, en 
sorte que le test n’adhere réellement à la semence que dans la région 
chalazienne. Il se détache en deux valves que l’on retrouve sur le sol près- 
de la semence qui germe. Cette dernière, quand le tégument séminal s’est 
détaché, a la forme d’un œuf dont un des pôles porte les rudiments du 
test resté adhérent à l’albumen dans la region chalazienne. 

Une fois qu’elle s’est débarrassée de son enveloppe. la semence ne 
change pas son aspect extérieur pendant quelque temps, mais il se pro- 
duit des differenciations à lintérieur de l'embryon. La radicule sort 
enfin. Elle est filiforme, douée de géotropisme positif. Elle commence à 
s’allonger dans la mousse qui se trouve à la base de la plante mère, ou 
dans la boue et ne se ramifie dans le sol que lorsqu'elle rencontre un 
obstacle sur sa route, une pierre par exemple. La longueur que peut 
atteindre la radicule avant de former des radicelles est, par conséquent, 
excessivement variable puisqu'elle dépend de causes extérieures. La 
racine est blanche tandis que son extrémité et les ramifications sont bru- 
nâtres. Tandis que la radicule s’allonge, l'axe hypocotylé sort de l’albu- 
men, mais ce dernier entoure longtemps encore les deux cotyledons. De 
couleur, jaunâtre par suite des épaississements de ses parois cellulaires 
et formé d’un grand nombre d'assises, l’albumen, au moment où la 
semence s’est débarrassée de son test, devient de plus en plus flasque. 
change de couleur et lorsque la germination est près d’être achevée, il 
laisse voir par transparence la couleur verte des cotylédons. Enfin les 
deux ou trois couches qui ont persisté jusqu'à la fin de la germination, 


> 


16% 


(90) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 525 


débarrassées des substances de réserve qu’elles contenaient, sont rejetées 
et les cotylédons deviennent libres. 

La germination comprend done deux sortes de phénomènes : 

1° Digestion de l’albumen par l'embryon: 

20 Transformation de l'embryon en plantule. Cette transformation se 
fait : a) à l’intérieur de l’albumen ; à) les cotylédons et l’axe hypocotylé 
sont encore entourés par l’albumen. 

Nous avons vu que chez P. Chamzbuxus la réserve nutritive consiste 
en huile, aleurone et cellulose. 

Tandis qu'avant la germination toutes les assises de l’albumen ont 
leurs parois ponctuées et non colorables par le rouge congo, des coupes 
effectuées après que la radicule est sortie montrent que les couches 
internes de l’albumen sont écrasées, que les parois de leurs cellules ont 
perdu leurs épaississements et sont complètement cellulosiques. Les cou- 
ches externes ont conservè leur aspect primitif et ne se sont pas modi- 
fiées. A un stade plus avancé, alors que l’albumen est plus complètement 
digéré, les assises qui possèdent encore des réserves de cellulose sont de 
moins en moins nombreuses et, à la fin de la germination, il ne reste 
plus autour des cotylédons que deux à trois couches de cellules à parois 
minces et cellulosiques qui sont rejetées. Les épaississements des parois 
cellulaires de l’albumen consütuent bien une substance de réserve puis- 
qu'ils disparaissent au fur et à mesure que la germination avance et que 
la plantule se développe. 

En même temps qu'elles perdent leurs épaississements de cellulose, 
les cellules de l’albumen perdent aussi l’aleurone et l'huile. I paraît y 
avoir une sorte de transformation progressive de l'huile : les goutte- 
lettes d'huile sont plus petites dans les cellules internes que dans les 
cellules externes. 

L’&crasement et la destruction des cellules de l’albumen résultent sim- 
plement d’une pression mécanique exercée par la plantule qui grossit et 
occupe par conséquent un espace de plus en plus grand. 

C’est un phénomène analogue à celui de la destruction du nucelle lors 
du développement du sac embryonnaire. L’amidon ténu en réserve dans 
l’albumen disparait de très bonne heure, car nous ne l'avons jamais 
trouvé dans les semences dont le tégument séminal était tombé, mais 
dont la radicule n’était pas encore libre. 

Exposons maintenant quelles sont les transformations dont l'embryon 
est le siège grâce aux substances nutritives que lui fournit l’albumen. 

Dès que la semence s’est débarrassée de son test. le plantule com-- 


QE 


26 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (91) 


mence à différencier ses divers tissus conducteurs, représentés jus- 
qu’alors par du procambium. Les premiers éléments qui apparaissent 
sont ceux du bois, puis du liber. A un stade de différenciation donné de 
la radicule correspond la même différenciation, soit dans le cylindre cen- 
tral de l’axe hypocotylé, soit dans les nervures des cotylédons. 

Une coupe transversale pratiquée un peu au-dessus de la coiffe de la 
radicule, au moment où cette dernière va sortir de l’albumen, nous montre 
de l’intérieur vers l'extérieur : 19 une assise pilifère et la première ébau- 
che des poils absorbants; ces derniers n’existaient pas avant la germina- 
tion. 2° Le tissu cortical dont les cellules ne sont plus superposées, mais 
alternent entre elles, du moins dans les assises extérieures. En effet, par 
suite de l'augmentation du diamètre de la radicule, elles ont dû se subdi- 
viser par des parois radiales et l'augmentation en nombre des cellules 
corticales a changé l’arrangement primitif. L’endoderme n’est pas encore 
pourvu des épaisissements qui le caractérisent, cependant ses cellules 
sont arrangées en un cercle dépourvu de méats intercellulaires. 

Le cylindre central constitué au début par du procambium, est occupé 
par les éléments conducteurs du bois (trachées spiralées). On ne trouve 
pas encore d'éléments libériens. 

Une coupe transversale de l'axe hypocotyle, pratiquée sur le même 
embryon dont nous venons de décrire la radicule nous montre : l’epi- 
derme à parois minces, sans aucune trace de cutinisation. Les cellules 
épidermiques alternent avec les cellules sous-jacentes de l’écorce. L’en- 
doderme et le péricycle ont la même constitution que dans la radicule. 
Le procambium et les vaisseaux n’occupent pas l’axe de la tige; ils 
constituent un cercle limité vers l'extérieur par l'écorce, vers l’intérieur 
par le tissu médullaire. Le faisceau axial et unique de la racine s’est 
subdivisé dans le collet en deux faisceaux placés en deux points opposés 
du cylindre central de la tige et qui courent ainsi parallélement dans tout 
l'axe hypocotylé pour se rendre ensuite chacun dans un des coty- 
lédons. Comme la racine, l’axe hypocotylé est dépourvu de liber. La 
moelle est formée de cellules plus ou moins isodiamétriques, plus 
grandes au centre qu’à la périphérie et laissant entre elles des méats 
intercellulaires. 

Chacun des cotylédons recoit un des faisceaux vasculaires de l'axe 
hypecotylé ainsi que du procambium. Ces deux éléments : procambium 
et vaisseaux, constituent les nervures. L'épiderme extérieur du cotylé- 
don, c'est-à-dire celui qui touche à Falbumen, est plus différencié que 
l’épiderme intérieur. Les cellules épidermiques ne présentent encore 


(92) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 327 


aucune trace d’epaisissement et sont complètement cellulosiques. La 
masse de la feuille est constituee par un parenchyme lacuneux, sans 
différenciation de tissu assimilateur. En général les cellules sont dispo- 
sées en alternance. 

En résumé, le premier effet de la germination est que : l'embryon 
entouré encore complètement par l’albumen différencie des éléments 
vasculaires aux dépens du procambium. Ces éléments constituent un fais- 
ceau unique et axial dans la radicule; faisceau qui se divise en deux par- 
ties dans le collet lesquelles courent parallélement en regard l’une de 
l’autre dans tout l’axe hypocotyle. En outre, le procambium et les élé- 
ments conducteurs au lieu d'occuper l’axe de la tige, comme c'était le cas 
dans la radicule, occupent la périphérie du cylindre, tandis que le 
centre est rempli par du tissu médullaire. Chaque faisceau vasculaire et 
une partie du procambium se rendent dans un des cotylédons. 

Un fait remarquable, c’est qu’au moment où la radicule va sortir et 
fonctionner elle ne possède que du bois, mais pas encore de liber. Ce 
dernier n'apparaît qu'au moment où la radicule va sortir de l’albumen. 
De chaque côté du faisceau ligneux central se forme un faisceau libérien 
qui s’'appuye immédiatement au péricyele tandis que le bois en est tou- 
jours séparé par des cellules procambiales. Le liber constitue donc de 
chaque côté du bois deux ares; il est formé d'éléments à parois minces. 
La racine du P. Chamæbuxzus a donc une structure binaire (Pl. XXI, 
fig. 31). 

Dans le collet chacun des faisceaux libériens se subdivise en plusieurs 
faisceaux (Pl. XXI, fig. 32) secondaires dissemines dans le tissu procam- 
bial compris entre les deux faisceaux ligneux. Dans lPaxe hypocotylé la 
répartition du liber et du bois est la même que dans le collet, mais il y à 
tendance à ce que les faisceaux libériens se rapprochent des faisceaux 
ligneux, particulièrement près des cotylédons (Pl. XXII, fig. 33). Dans 
chaque cotyledon la nervure principale est composée d'éléments ligneux, 
continuation d’un des faisceaux vasculaires de la tige, de plusieurs petits 
faisceaux libériens placés à côté ou un peu au-dessus du bois, enfin de 
procambium (Pl. XXIH, fig. 34). A l'extrémité du cotylédon, la nervure 
devenant plus étroite, les éléments qui la constituent se trouvent res- 
serrés. Les petits faisceaux libériens viennent, sans se confondre en un 
seul faisceau, se placer plus ou moins au-dessus des éléments vaseulaires, 
dont ils sont du reste toujours séparés par des cellules procambiales. 
Avec l'apparition du liber on voit l’épiderme supérieur du cotylédon 
prendre son aspect définitif et les cellules sous-épidermiques commen- 
cent à s’etirer pour constituer les palissades. 


328 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (93) 


Les cotyledons restent encore quelque temps enfermés dans l’albumen 
aux dépens duquel ils finissent par constituer leur structure foliaire. 
La surface d’absorption étant excessivement diminuée par le fait que 
la radicule et l’axe hypocotylé sont sortis de l’albumen et ne sont pas 
encore au début aptes à prendre assez de nourriture au sol pour sub- 
venir aux besoins de toute la plantule, c’est probablement pourquoi les 
cotylédons possèdent à ce moment des organes spéciaux d'absorption. 
Ces organes embryonnaires disparaîtront plus tard et n’existent jamais 
sur les autres feuilles. Ce sont des sortes de poils capités, nés chacun 
par division d’une cellule épidermique. Vus de face ils ressemblent 
assez aux anthéridies des prothalles de fougère, mais en coupe longi- 
tudinale on peut les voir constitués à leur complet développement par 
une ou deux cellules basilaires et par une sorte de tête formée de quatre 
cellules. 

Pour les former, une celluie épidermique forme une proéminence qui 
se sépare par une paroi tangentielle de la cellule mère et se subdivise 
en deux cellules, l’une basilaire, l’autre supérieure qui constituera la tête 
du poil. Cette tête, qui au début est unicellulaire, se divise en deux, puis 
en quatre par une seconde cloison perpendiculaire à la première. Ces 
poils capités sont surtout caractéristiques et abondants vers la pointe 
du cotylédon. 

Le nombre des cellules basilaires des poils capités est variable, mais 
celui de quatre paraît être fixé pour la tête des poils. Plusieurs de ces 
derniers étaient colorés en brun et avaient la même apparence que les 
poils absorbants flétris de la racine; probablement que les uns et les 
autres ne fonctionnent que pendant un temps limité et que les poils 
usagés sont incessamment remplacés par de nouvelles formations. A 
notre connaissance il n'existe jamais de poils capités à l’état adulte chez 
les Polygalacées ; ces poils doivent donc bien être considérés comme des 
organes d'absorption particuliers. Ils sécrètent peut-être des ferments 
digestifs et seraient alors analogues physiologiquement aux cellules épi- 
théliales du scutellum des Graminées. 

Tant que les cotylédons sont entourés par l’albumen ils sont dépourvus 
de cellules stomatiques. En revanche, ils possèdent déjà des cellules 
pallisadiques et de la chlorophylle, ce qui semblerait prouver que le 
cotylédon assimile, grâce à sa chlorophylle et à la lumière plus ou moins 
diffuse qui passe à travers les couches de l’albumen, bien avant que le 
parenchyme soit constitué en appareil respiratoire. 

En résumé, toute la germination s'effectue aux dépens de l’albumen 


(9%) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 529 


(mi est progressivement absorbé par la plantule de l’intérieur vers l’exté- 
rieur. Cette dernière commence à différencier les éléments vasculaires 
avant de sortir de l’albumen, de façon à ce que dès que la radicule sera 
en contact avec le sol elle puisse fonctionner comme organe absorbant. 
La conduction de l’eau à l’intérieur de l'embryon se fait par des éléments 
différenciés avant que les éléments conducteurs des substances albumi- 
noïdes soient distincts. Ces derniers apparaissent des que la radicule et 
l’axe hypocotylé cessent d’être entourés par l’albumen. 

En même temps que les éléments libériens se sont constitués, les 
assises cellulaires placées au-dessous de l’épiderme du cotylédon s’allon- 
gent en cellules palissadiques, les leucites qu’elles contiennent verdissent 
et le cotylédon peut assimiler. 

Il ya un moment critique pour l'embryon, c’est celui où la radicule 
n’a pas encore pénétré dans le sol, mais est déjà sortie de l’albumen, 
de sorte que la surface par laquelle se fait l'absorption des réserves 
nutritives de la semence est diminuée. Cette surface est ramenée plus ou 
moins à sa valeur primitive par le développemént de poils capités aux 
dépens de l’épiderme du cotylédon. 

Nous insistons particulièrement sur la succession qui s'établit dans la 
différenciation des tissus d’où découle naturellement la succession dans 
l'établissement des fonctions; la plante a des éléments ligneux avant 
d'avoir des éléments libériens et ces deux éléments conducteurs pré- 
cedent l'apparition de la chlorophylle et des cellules palissadiques dans 
les feuilles cotylédonaires. Les stomates sont les derniers formés. 


TROISIÈME PARTIE 


Étude anatomique de la plantule complètement libérée 
de son albumen. 


La structure anatomique de la jeune plante complètement dégagée des 
parties séminales qui l’entouraient au début résulte des transformations 
que nous avons exposées. 

Le point vegetatif de la racine conserve la même structure, c’est-à-dire 
que la coiffe et le dermatogène ont des initiales communes, tandis que 
le périblème et le plérome ont chacun leurs initiales propres. 

Une coupe transversale de la racine nous montre l’assise pilifere peu 
distincte du parenchyme corlical, l’écorce formée seulement de quelques 
assises de cellules. Les couches externes sont plutôt étirées radialement 
tandis que les couches internes sont à cellules isodiamétriques. L’endo- 
derme à parois subérifiées, non colorables par le rouge congo, est muni 
d’epaississements caractéristiques qui, comme nous l’avons vu, apparais- 
sent assez tardivement. Les cellules du péricyele alternent avec celles de 
l’endoderme, elles sont à parois cellulosiques. Le cylindre central de la 
racine est constitué par un faisceau diarche dont le bois occupe la partie 
centrale, c’est-à-dire que de chaque côté du faisceau ligneux se trouve un 
faisceau libérien. Le reste est constitué par du procambium. 

Une coupe transversale du collet nous montre le bois se séparant 
en deux parties isolées par du parenchyme médullaire. A la base du 
collet le faisceau diarche de la racine devient un faisceau radiaire typique 
comprenant deux faisceaux de liber alternant avec deux faisceaux 
ligneux. Un peu plus haut, les faisceaux liberiens se subdivisent à leur 
tour chacun en deux faisceaux qui s’ecartent l’un de l’autre pour se 
rapprocher d’un des faisceaux ligneux, de sorte que ces derniers sont 
accompagnés à droite et à gauche d’un faisceau libérien. Ce qui nous a 
paru caractérisque, &’est que jamais dans le collet le bois et le liber ne 


(96) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 531 


sont superposés. En d’autres termes, il y a division des faisceaux exis- 
tants, mais la transformation ne va pas plus loin; de là naît naturelle- 
ment une structure toute spéciale de l’axe hypocotylé. Dans ce dernier il 
y à toujours de chaque côté des éléments ligneux deux petils faisceaux 
de liber, l’un à droite, l’autre à gauche. Ces deux petits faisceaux ne se 
réunissent jamais en un seul et ne se placent pas au-dessus du bois. Le 
centre de l’axe hypocotylé est occupé par une moelle typique. 

Le cotylédon est devenu une feuille assimilatrice, il est pourvu de 
stomates et de palissades. 

Le caractère particulier de la plantule est donc que le passage de la 
tige à la racine qui, chez beaucoup d’autres Dicotylées, s'effectue dans le 
collet, est ici réparti sur un beaucoup plus long espace : la transforma- 
tion s’effectue dans le collet, l'axe hypocotyle et les cotyledons. 


QUATRIÈME PARTIE 


Etude comparative du tégument séminal des Polygalacées 
au point de vue systématique. 


Les fruits des Polygalacées sont très divers. Le plus généralement 
c'est une capsule, par exemple chez Polygala, Comesperma, Salomonia, 
Muraltia, Mundtia, Securidaca. 

C'est une noix sphérique uniloculaire, avec une seule semence chez 
Xantophyllum et chez Moutabea; c'est une samare chez Monnina et une 
drupe chez Carpolobia. Le fruit peut être déhiscent ou indéhiscent et ce 
caractère influe sur la structure du tégument séminal. 

Les semences sont extérieurement beaucoup plus variables encore que 
les fruits. Elles sont pourvues d’un arille ou en sont dépourvues. Il n’y a 
pas d’arille par exemple chez Securidaca, Salomonia, Mundtia, Monnina 
tandis qu'il existe presque toujours dans le genre Polygala de même 
que chez plusieurs Muraltia. 

Chez Bredemeyera et chez Comesperma il est ordinairement remplacé 
par de longs poils disposés en deux faisceaux et qui remplissent tout 
l’espace compris entre la semence et la paroi de l'ovaire. Quand l’arille 
existe il est excessivement varié par sa forme mais il ne varie pas par sa 
structure; il peut être composé d’un capuchon central et de deux longues 
ailes membraneuses, ou bien les trois parties sont d’égale longueur. Dans 
d’autres cas les appendices sont étroits, ils peuvent aussi être courts ou 
manquer complètement, etc. Ces diverses formes de l’arille ont une 
grande valeur systématique !. 

La semence peut être pourvue de poils, de papilles, d’une sorte d’arille 
chalazien, ou bien être lisse, glabre, etc. Elle est aussi de dimension 
variable; assez grosse, par exemple chez Bredemeyera, Xanthophyllum, 
elle est presque microscopique chez P. brizoides. Elle est généralement 
pourvue d’un albumen. Chez P. dichotoma l'embryon est très grand, 


1 Chodat, Monographia Polygalacearum, Let IX. 


(98) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 533 


tandis que l’albumen est peu développé. C’est le cas également chez Bre- 
demeyera. Chez P. arillata V'albumen manque complètement de même 
que chez Securidaca, Monnina, Xanthophyllum, Moutabea. 

A ces différences dans le développement des parties de la semence 
s'ajoutent encore de très grandes variations dans la structure anatomique 
du tégument séminal. 


CHAPITRE I 


Anatomie comparée du test dans les dix genres 
des Polygaiacées. 


Les Polygalacées ont été subdivisées en dix genres  : 

10 Polygala, 2° Bredemeyera, 3° Securidaca, 4° Monnina, 5° Salomonia, 
6° Muraltia, 7° Mundtia, 89 Carpolobia, 9° XKanthophyllum, 10° Moutabea. 

Nous allons exposer la structure de quelques téguments séminaux 
appartenant à ces différents genres. 


S 1. Bredemeyera. 


Ce genre comprend trois sous-sections : 

10 Bredemeyera, 2° Comesperma, 3° Hualania. 

Bredemeyera microphylla (Pl. XXI, fig. 19). La semence est allongée, 
couverle de poils. L’arille comprend une sorte de capuchon brun foncé, à 
la base duquel partent de longs poils rubanés, aussi longs ou plus longs 
que la semence et disposés en deux faisceaux. En outre du côté de la 
chalaze il y a une sorte de prolongement pointu qui constitue par sa 
structure un arille chalazien, La présence de deux arilles, l’un micropy- 
laire, l’autre chalazien, est tout à fait caractéristique pour Bredemeyera. 
Le développement des ailes de l’arille micropylaire sous forme de poils 
rubanés est commun à Bredemeyera et à Comesperma. La semence est 
fortement colorée en brun. 

Les poils courts du test recouvrent toute la surface de la graine à 
l'exception de l’arille. Les poils rubanés, longs et soyeux, d’un blanc jau- 
nâtre, se colorent légèrement en jaune par le réactif genevois, en jaune 


1 Chodat, Monographia Polygalacearum, 1, p. 143. 


BULL. HERB. BOISS., octobre 1893. 38 


934 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (99) 


brun par le chlorure de zinc iodé et en rose par l’éosine. Ils sont apla- 
tis, fréquemment enroulés sur eux-mêmes quand ils sont secs, mais placés 
dans de l’eau ils se déroulent. Leur membrane présente des stries. Les 
poils longs comme les poils courts sont toujours monocellulaires, et ne 
sont pas séparés par une cloison des cellules épidermiques qui leur ont 
donné naissance. 

Le test est constitué par trois parties : 1° l’épiderme dont les cellules 
sont à parois très minces, les latérales souvent plissées (ce qui fait que la 
hauteur des cellules épidermiques est variable). La paroi tangentielle 
externe, quoique mince, ne se colore pas par le réactif genevois, tandis 
que les parois radiales et la paroi tangentielle interne donnent toutes les 
réactions de la cellulose. 2° Au-dessous de l’épiderme se trouve une ran- 
gée de cellules à parois minces, cellulosiques, ne laissant pas entre elles 
de méats. 3° Une couche de cellules de forme particulière, à parois très 
fortement cutinisées et munies chacune d’un gros cristal qui remplit 
complètement leur lumen à la maturité. Ces cellules sont l'équivalent 
de l’assise palissadique que nous avons décrite chez P. oleacea, P. Cha- 
mæbuxus, P. arillata, etc. Elles ont de commun avec les palissades : le 
cristal, les parois très cutinisées et leur position comme assise la plus 
interne du tégument. 

Au-dessous du test, dans le voisinage de l’arille et de la chalaze, se 
trouvent des restes de la secondine; la couche la plus externe est très 
écrasée tandis que la couche interne est encore distincte. Ses parois sont 
minces, les latérales sont plissées. La secondine est séparée de l’albumen 
par une membrane mince et cutinisée qui représente le bord externe du 
nucelle. Les cellules de l’albumen sont à parois uniformément minces et 
cellulosiques. Si on colore par la fuchsine une coupe comprenant les 
diverses parties que nous venons de décrire, les parois des poils et la 
membrane intercalée entre la primine et la secondine se colorent seuls. 

La coupe longitudinale de l’arille micropylaire est identique à celle 
que nous avons décrite pour le P. oleacea. Le raphé n’envoie pas de pro- 
longement dans l’arille, ce qui explique peut-être pourquoi celui-ci est 
plus développé du côté du pseudo-raphé que du côté du raphé. Comme 
chez P. oleacea, le pseudo-raphé ne possède pas d'éléments libériens. Le 
parenchyme arillaire n’est que le développement de l’assise parenchy- 
mateuse du test. L’arille est dépourvu de poils; les cellules épidermi- 
ques sont plus fortement cutinisées que celles du test, surtout au sommet 
du capuchon arillaire. Dans cette région également, le parenchyme, au 
lieu d'être à parois minces et cellulosiques comme à la base, est formé 
de cellules à lumen petit et à parois épaisses. 


(100) A. RODRIGUE. DES POLYGALACEES. 539 


La partie basilaire de la semence que nous considérons comme un 
arille chalazien est composée de parenchyme et de vaisseaux spiralés, 
Elle se distingue de l’arille micropylaire par le fait que les cellules 
à cristaux ne s’y prolongent pas. Ceci s'explique puisque nous avons vu 
à propos de P. oleacea que si les palissades se rejoignent dans l’arille 
micropylaire, cette structure provient du redressement normal du 
test dans cette région, redressement qui ne peut pas exister dans la 
region chalazienne, A mesure qu'elles s’approchent de la chalaze les 
cellules à cristaux perdent leurs épaississements et leur cristal pour se 
confondre avec le parenchyme. Ce dernier est formé de cellules plus lon- 
gues que larges, à parois cellulosiques excessivement minces, difficile- 
ment distinctes dans la plupart des coupes. L’épiderme est loin d'être 
aussi net que dans le reste du tégument séminal; ses parois ne sont ni 
épaissies ni cutinisées, mais un grand nombre de cellules épidermiques 
se prolongent en poils. Les vaisseaux qui courent dans le parenchyme 
ne sont autre chose que l'épanouissement des vaisseaux du raphé, épa- 
nouissement qui caractérise la région chalazienne. En d’autres termes, 
l’arille basilaire n’est autre chose que le prolongement de la chalaze, et 
si nous l'avons appelé arille, c’est par suite de son grand développement, 
de même que nous avons appelé arille micropylaire le développement du 
test près du micropyle. 

L’embryon de Bredemeyera est à cotylédons très longs et à radicule 
courte. 

Chez Hualania coliettioïdes (Pl. XXII, fig. 20) le fegument seminal 
est constitué seulement par deux assises de cellules : 1° épiderme sem- 
blable à celui de Bredemeyera microphylla, 2 au-dessous de l’épiderme 
une seule assise de cellules à parois cutinisées pourvues chacune d’un 
cristal. Elles rappellent les cellules à cristaux de Bredemeyera, c’est-a- 
dire qu'elles sont isodiamétriques et non palissadiques, seulement leur 
bord interne est droit tandis que chez Bredemeyera chaque palissade 
forme une espèce de dent. 

Chez Comesperma Polygaloïdes (Pl. XXII, fig. 21) comme chez tous 
les Comesperma et chez Bredemeyera les ailes de l’arille sont remplacées 
par des poils longs et soyeux. Le tégument porte des poils un peu renflés 
à la base et qui se coloreni en rouge vif par le réactif genevois. 

Le test comprend trois assises de cellules : 4° des cellules épidermi- 
ques à parois externes très épaissies et cutinisées, à parois latérales et 
internes minces et cellulosiques; 2° des cellules à cristaux cutinisées à 
leur bord interne libre; les cristaux sont souvent petits et sans forme 


536 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (101) 


determinee. Dans d’autres exemplaires de cette espece nous avons 
remarqué que si la cutinisation des cellules était plus forte les cristaux 
étaient aussi beaucoup plus gros; 3° entre l’épiderme et les palissades 
une assise de cellules souvent peu distinctes. 

Chez Comesperma volubilis (Pl. XXIII, fig. 22), la semence porte peu 
de poils. Elle est très aplatie et le tégument vu à la loupe a un aspect 
tout particulier; on y remarque des stries et des saillies très fortes cor- 
respondant à des hauteurs diflérentes des cellules épidermiques. 

Le test est formé d’un épiderme et d’une couche de palissades longues, 
ce qui le distingue de celui de Comesperma polygaloïdes. En outre, les 
épaississements, au lieu d’être uniformes, laissent dans la moitié supé- 
rieure des cellules palissadiques des ponctuations qui font défaut à la 
moitié inférieure. 

Il n’y a pas de cristaux, les ponctuations des parois permettant des 
échanges osmotiques entre les cellules. C’est un fait de plus qui témoi- 
gne que la cutinisation des cellules et la formation des cristaux sont en 
corrélation. 

Quant au nucelle nous avons remarqué que les couches les plus 
externes sont à parois plus épaisses que les autres. quoique cellulosiques. 
C’est peut-être un terme de passage entre les albumens à parois minces 
et l’albumen à parois épaissies et ponctuées de P. Chamæbuxus. 

Comesperma scoparium (Pl. XXIT, fig. 23) se distingue des semences 
des autres Comesperma par le developpement de l’arille et l’absence de 
poils longs et soyeux. 

Quant au test il a exactement la même structure que chez C. volu- 
bilis, c’est-à-dire que l’assise interne est formée de cellules palissadiques 
à parois ponctuées dans leur moitié antérieure et dépourvues de cristaux, 
Elles sont surmontées d’un épiderme à bord externe cutinisé. L’arille 
chalazien est ici encore formé exclusivemement de parenchyme et de 
Vaisseaux spiralés. 

Enfin, Comesperma retusum possède un tégument séminal dont 
l’epiderme est très cutinisé et les cellules palissadiques peu distinctes les 
unes des autres. On n’y apercoit pas de cristaux. 

Des descriptions qui précèdent nous tirons les conclusions suivantes : 

Le genre Bredemeyera est caractérisé dans deux de ses sections par 
l'absence de cellules palissadiques vraies dans le téqument séminal. Ces 
palissades sont remplacées par des cellules isodiamétriques, cutinisées et 
pourvues de cristaux. La section Comesperma participe, comme elle le 
fait d'ailleurs pour ses caractères morphologiques, à la structure de Bre- 
demeyera ei de Polygala. 


(102) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 537 


$ 2. Polygala. 


Chez P. Yemenica (Pl. XXII, fig. 24) les semences sont couvertes de 
poils et arillées. L’arille se compose d’un capuchon et de deux longues 
ailes membraneuses et descendantes. Les poils relativement rares sont 
renflés dans leur partie moyenne; ils se colorent en jaune par le chlorure 
de zinc iodé, mais l’&osine et la fuchsine ne donnent pas de coloration, de 
méme le réactif genevois n’agit pas. Un long séjour des poils dans l'acide 
sulfurique, si le poil est entier, n’a aucune espèce d'action. 

Le téqument est à deux assises : 1° un épiderme cutinisé extérieure- 
ment et qui donne naissance aux poils de la semence; 2° des cellules 
palissadiques franchement cutinisées à leur bord interne et munies 
chacune d’un cristal. Sur tout le parcours de l’albumen, au-dessous des 
cellules palissadiques du test, dont elles sont séparées par un petit espace 
vide, se trouvent des cellules dont la paroi extérieure mince qui regarde 
les palissades est fréquemment déchirée, tandis que les parois intérieures 
et les parois latérales fortement cutinisées persistent intactes. Il est plus 
que probable que ces cellules représentent la couche la plus interne de la 
secondine. Comme la secondine est toujours en contact immédiat avec le 
nucelle, il est assez difficile de dire, quand on n’a pas suivi le développe- 
ment, si la cutinisation appartient à la secondine ou au nucelle. 

Au sommet de l’arille les cellules de l’épiderme deviennent palissa- 
diques; elles atteignent trois à quatre fois leur longueur primitive et 
elles diminuent en même temps de largeur. 

Les ailes membraneuses de l’arille sont constituées par un parenchyme 
à parois très minces, elles paraissent dépourvues de protoplasma et être 
remplies d'air. 

Chez P. spectabilis le test parait rugueux; la semence courte et large 
a un aspect massif. 

Le iegument (Pl. XXIIT, fig. 25) est dépourvu d’epiderme proprement 
dit; il est constitué par un parenchyme formé d’un très grand nombre 
d'assises et de cellules palissadiques. Les cellules dw parenchyme sont 
plus petites vers le bord externe du test, l’assise la plus extérieure fonc- 
tionne comme épiderme; elle est caractérisée comme telle parce qu’elle 
forme des poils. Ces cellules sont à parois épaissies et munies de ponc- 
tuations. Les palissades sont peu distinctes les unes des autres; elles 
sont cutinisées et portent à leur bord libre des prolongements de cutine 
très caractéristiques. 


D38 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (103} 


Quant à l’arille, l’epiderme est à parois très épaisses et le lumen des 
cellules est très petit, du moins à la base de l’arille. Le parenchyme 
qui, chez le test, est à parois épaissies et ponctuées se transforme petit 
à petit en un parenchyme à parois minces avec méats intercellulaires. 
Les poils se distinguent de ceux du tégument en ce qu'ils ne sont pas 
formés par une cellule épidermique mais par un simple prolongement 
du revêtement de cutine de l’épiderme. 

Chez P. violacea, le fegument (PI. XXII, fig. 26) est formé : 4° d’un 
épiderme à parois extérieures et latérales très épaissies; 2° d’un paren- 
chyme à deux rangées de cellules placées en alternance et, 3° d’une 
assise de palissades typiques pourvues chacune d’un cristal. 

Le parenchyme arillaire est à parois épaisses et cutinisées; au som- 
met de l’arille ses cellules sont étirées ou deviennent palissadiques. 

Chez Acanthoclados (Pl. XXII, fig. 27) le tégument est identique à 
celui de P. violacea, à l'exception près que l’épiderme n’est pas cuti- 
nisé. 

Enfin chez Badiera diversifolia (Pl. XXIII, fig. 28) le test comprend 
trois assises : 1° un épiderme dont les cellules sont si longues qu’elles 
paraissent être palissadiques; leur bord externe est très épaissi, les 
parois latérales et internes sont minces; 2° une couche de cellules paren- 
chymateuses à parois latérales ondulées; 3° des cellules isodiamétriques 
rappelant celles du tégument séminal du genre Bredemeyera; ces cellules 
sont très cutinisées et leurs cristaux sont très gros. 

Chez les espèces que nous venons de décrire, le tégument séminal 
paraît varier d’une espèce à l’autre; mais, de même que nous avons 
caractérisé le genre Bredemeyera par l'absence de cellules palissadiques, 
le genre Polygala est caractérisé par la présence des palissades qui 
existent partout excepté chez Hebecarpa. 

Les trois genres : Polygala, Acanthoclados et Badiera autrefois distincts 
ont été réunis par M. Chodat ' en un seul genre car ils possèdent la 
même structure florale. L'étude du tegument séminal justifie cette réu- 
nion. Acanthoclados possède la structure générale de toutes les Polyga- 
lées. Badiera qui paraît s’en distinguer par ses palissades courtes a été 
réuni à la section Hebecarpa, section qui est caractérisée parmi les 
Polygala par l'absence de longues palissades, ce qui confirme le rappro- 
chement basé sur la morphologie. 


1 Chodat, Monographia Polygalacearum, 1, p. 131; IL, fig. 2. 


(104) A. RODRIGUE. DES POLYGALACEES. 339 


S 3. Salomonia. 


Chez Salomonia la semence presque sphérique et arillée présente 
pour son test la structure suivante : l’épiderme papilliforme surmonte 
une couche de cellules palissadiques très longues complètement colo- 
rables en roses par le congo et dépourvues de cristaux. Quelquefois, tout 
à fait à leur sommet, et immédiatement appliqués contre la paroi interne 
de l’épiderme, il paraît pourtant y avoir quelques cristaux, excessivement 
petits et mal formés. 

Chez Salomonia le test dans son ensemble a la même structure que chez 
Polygala ; il s’en distingue cependant par l'absence de cutinisation et par 
la petitesse des deux éléments qui le constituent. 


$ 4. Xanthopyllum. 


Ici le fruit est indéhiscent et à parois très épaisses; comme il protège 
suffisamment la semence, le legument séminal disparait entièrement. 

La semence est exalbuminée et les cotylédons sont charnus. Une coupe 
de ces derniers montre qu'ils ne sont pas même pourvus d’un véritable 
épiderme. Les cellules du parenchyme cotylédonaire diminuent progres- 
sivement de volume à mesure qu'on se rapproche de la périphérie; l’as- 
sise externe à cellules très petites remplace les cellules épidermiques. 


$5. Moutabea, Securidaca, Monnina. 


Chez Moutabea comme chez Xanthophyllum le fruit est indéhiscent et 
protège la semence. 

Par conséquent, le tégument séminal disparait. L’assise externe du 
parenchyme cotylédonaire fonctionne comme épiderme du cotylédon. 

Il en est de même chez Securidaca. 

Chez Monnina le fest se développe peu et à la maturité du moins ne 
laisse pas reconnaître la structure. 


S 6. Muraltia. 


Chez Muraltia il y a des palissades, une assise de cellules parenchyma- 
teuses et un épiderme (Pl. XXI, fig. 29). L’epiderme et le parenchyme 


540 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (105) 


sont à parois cellulosiques, les palissades sont longues et pourvues cha- 
cune d’un cristal. Leur bord interne libre est un peu cutinise. Entre les 
palissades et l’albumen est intercalé un tissu peu net et papilleux qui 
représente probablement les débris de la secondine. L’albumen est bordé 
de cutine. 

L’epiderme de l’arille est palissadique, le parenchyme arillaire est à 
cellules petites dont les parois sont cellulosiques. 

Les deux espêces de ce genre que nous avons étudiées : Muraltia 
Burchelli et Muraltia juniperifolia montrent exactement la même struc- 
ture du tégument séminal. 


$ 7. Mundtia. 


La semence est très grande, arillée. Le tégument porte peu de poils; à 
la surface on voit à l'œil nu des stries parallèles qui courent longitudina- 
lement. 

Le tegument est formé d'un épiderme, d'un parenchyme à plusieurs 
couches"et de palissades munies de cristaux. Les cellules palissadiques 
sont à parois épaissies et ponctuées (Pl. XXIII, fig. 30). 

L’albumen, très développé, renferme une très grande quantité d'huile 
et d’aleurone; il présente une curieuse particularité : son assise la plus 
interne qui touche à l'embryon est bordée d’un épaisissement cellulo- 
sique qui constitue une sorte de feston. Nous n'avons trouvé cet épaisis- 
sement interne de l’albumen chez aucune autre Polygalacée. 


RÉSUMÉ 


En nous basant sur les descriptions précédentes, nous tirons les 
conclusions qui suivent : 
Le tégument séminal peut présenter trois cas : 


10 Il est pourvu de cellules palissadiques typiques; 

20 Les cellules palissadiques sont remplacées par des cellules isodiamé- 
triques pourvues comme elles de cristaux et cutinisées ; 

3° Le test disparait quand le fruit est indéhiscent. 

La longueur des palissades a done une très grande importance systé- 
matique; les autres modifications du tégument telles que la présence 
ou l'absence d’un parenchyme ont moins de valeur et servent à caracté- 
riser les sections. 


(106) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. DA 


D’après la structure du tégument séminal, on peut grouper les dix 
genres des Polygalacées de la facon suivante : 
A. Test à palissades longues : 
Polygala pp., 
Salomonia, 
Muraltia, 
Mundtia. 


B. Test a palissades courtes : 
Bredemeyera pp. 

C. Test non différencié : 
Xanthophyllum, 
Moutabea, 

Monnina, 
Securidaca. 

Le genre Carpolobia n’a pas été étudié. 

Ces trois subdivisions sont loin toutefois d’être absolues et on trouve 
des passages de l’une à l’autre, ainsi chez Polygala toute la section Hebe- 
carpa ne possède que des palissades courtes, de même que certaines 
espèces isolées comme le P. rarıfolia de la section Orthopolygala. 

Chez Comesperma, qui, par tous ses caractères floraux, peut être placé 
entre Bredemeyera et Polygala, le tégument séminal d’une partie des 
espèces est identique à celui de Bredemeyera. chez les autres espèces 
identique à celui de Polygala. 

Tl existe aussi des transitions entre un test bien développé et la dispa- 
rition du tégument par suite de l’indehiscence du fruit. Chez Monnina le 
fruit est indéhiscent, cependant le test existe; il ne s’est pas spécialisé 
chez Xanthophyllum et Moutabea. Ces deux derniers genres sont proba- 
blement les plus anciens de la famille et naturellement les moins évo- 
lués, tandis que Monnina n’a pas encore adapté complètement son tégu- 
ment séminal à l’indéhiscence du fruit. 


(A suivre) 


NEUE 


Pflanzenarten der pyrenäischen Halbinsel 


VON 


J. FREYN 


Unter denjenigen Pfianzen, welche mir im Winter 1892-1893 zur 
Bestimmung vorlagen, befanden sich auch solche die 0. Buchtien 1890- 
1891 um Oporto in Nord-Portugal und Elisee Reverchon 1892 im südlichen 
Arragonien gesammelt hatten. Insofern dieselben neu sind, sollen die 
Beschreibungen im folgenden weröffentlicht werden. Ich benütze diese 
Gelegenheit um auch die vollständige Beschriebung einer der von Porta 
und Rigo 1890 in Murcia gesammelten und von mir für neu befundenen 
Arten hier anzufügen, da die von Porta gegebene sehr ergänzungs- 
bedürftig ist. Die Namen der Porta-Rigo’schen und Reverchon’schen 
Pflanzen sind mit den Pflanzen schon veröffentlicht. 

Prag im September 1893. 


1. Arabis (Turitella) Reverchoni FREYN in litt. 1892. 


Annua (vel biennis?) pilis furcatis patule pubescens, caule erecto a hasi 
longe ramoso, elato; foliis membranaceis dentatis, basilaribus subrosula- 
tis spathulatis petiolatis; caulinis et ramealibus senso sensim minoribus, 
ovato oblongis acutiusculis, auriculato-amplexicaulibus; floribus parvis, 
sepalis coloratis basi subgibhosis; petalis spathulato oblongis (pallide 
roseis?), antheris luteis; pedicellis fructiferis patentissimis, fere horizon- 
talibus cum siliqua anguste liueari, compressa (et immatura saltim) haud 
torulosa angulum obtusissimum ferentibus; seminibus (immaturis) fuscis, 
ovato-ellipticis apteris margine carinatis, fl. Majo. 

Arragonia austr. In Sierra de Espadan prope Segorbiam Majo 1892 
leg. Reverchon. 


(2) J. FREYN. PFLANZENARTEN DER PYREN EISCHEN HALBINSEL. 543 


Caulis (ex unico specimine) cire. 70 cm. altus et 0,4 cm. crassus; rami 
inferiores 35-40 cm. longi; folia basilaria usque 7 cm. longa et infra 
apicem 2-2 lata; pedicelli cireiter centimetrum, siliquæ %-5 cm. longi, 
millimetrum lati; petala 5 mm. longa; calyx 2-3 mm. longus; semina 
0,5 mm. longa et '/s mm. lata. 

Species habitu et foliorum forma fere A. alpina L. sed caracteribus 
A. saxatilis All. affinis a qua nostra differt caule valde ramoso (non sim- 
plici) multo elatiore, foliis grosse dentatis (nec denticulatis), seminibus 
duplo fere minoribus. 


2. Genista angiica L. ? pilosa FREYN 


A {ypo glabro differt ramulis hornotinis adpresse pubescentibus subse- 
riceis et pedicello minutissime bibracteolato. 
Lusitania bor. prope Oporto leg. Buchtien ! 


3. Trifolium (Lagopus) Hervieri FREYN in schedis 1892. 


Annuum subsimplex molliter villosum, radice tenui, caulibus erectis, 
internodiis brevibus; folıs ommibus alternis petiolatis, foliolis brevis- 
sime petiolulatis obovatis usque obovato-cuneatis obtusis vel subemar- 
ginalis et præsertim antice repando denticulatis; stipulis latissimis 
viridibus et viride nervatis centro diaphano membranaceis, late ovatis 
margine ob nervorum apicibus excurrentibus obsolete denticulatis; flo- 
ribus in genere e minimis in spicam ellipsoideam usque ovato-conicam 
pedunculatam subsolitariam dense aggregalis; calycis decemnervi villosi 
fauce intus callis binis oppositis albis clausi tubo albo demum ovato- 
urceolato, dentibus anguste subulatis inequalibus tubo longioribus, corolla 
rubella valde superantibus (vel in apice spicæ brevioribus); vexillo 
lanceolato obtuso; legumine uni-ovulato (?) semine obovato-compresso, 
lævi. ©) Junio. 

Arragonia austr. Provincia Teruel, in Sierra de Camarena 1892. leg. 
Reverchon ! 

Dimensiones : Caulis (sine capitulo) 1-5-7 em. altus; foliola 1’1 cm. longa 
0,75 sub apicem lata vel minora; stipula usque 1°1 longa et supra basin 
-0,75 lata; pedicelli foliorum inferiorum 1°2 cm., summarum 1-05 longi; 
peduuculi centimetrum æquantes vel breviores; spica 16-22 cm. alta, 
13-15 diametro; calyx cum dentibus % millimetralibus 7°5 mm. longus. 


4% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


Foliis alternis et calyce decemnervi species nostra inter affines 
T. incarnati L. militat sed diversa ab hoc ultimo fauce bicallosa (nee 
aperta), floribus minimis, spica ovata vel ovato-conica (nec cylindrica); a 
T. stellato L. quoque latifolio capitulis elongatis (nec hemisphæricis 
demum globosis), floribus minoribus fauce bicallosa (nec villosa) et den- 
tibus calyeinis subulatis patulis (nec lanceolatis, stellatim expansis): a 
T. angustifolio L. et T. intermedio Guss. quorum maxime affine, foliolis 
latis (nec lineari lanceolatis vel ovato-oblongis), stipulis latissimis (nec 
liceari-subulatis) et spica brevi (nec cylindrica). 

Dicavi in honorem abbatis Josephi Hervier, scrutatori floræ Loirensi. 


L, Astragalus (Malacothrix) arragonensis FREYN in schedis 1892. 


Acaulis vel subacaulis pluriceps dense patenteque hirsutus, stipulis 
villosis caule usque ad quartam suam partem adnatis et breviter connatis, 
parte libera triangulari-lanceolata trinervi; folüs 12-15 jugis, foliolis 
ellipticis vel oblongis obtusissimis utrinque hirsutis; scapis (depressis vel 
adscendentibus?) folio brevioribus vel longioribus undique albo- et ad 
apicem insuper dense nigro-hirsutis, racemis ovatis nuce magnitudine 
dein subelongatis sed semper densissimis; bracteis triangulari-lanceo- 
latis calyce subæquilongis viridibus; floribus sessilibus; calycis hirsuti 
oblongo-tubulosi dentibus anguste linearibus acutis fere subulatis, ?/s tubr 
longitudine æquantibus; corolla lutescente vel (sicco saltim) violacea; 
vexilli lamina oblongo-obovata apice breviter biloba, margine reflexa alas 
longe excedente ; ovario lanceolato dense adpresseque hirsuto, stylo bre- 
viter curvato inferne patule hirsuto, a medio glaberrimo; legumine..... £. 

Distr. Arragoniæ australi provincia Teruelensis. In montibus Sierra 
de Javalambra junio 4892 leg. Reverchon ! 

Dimensiones. Folia 4-8 em. longa, foliola %-7°5-11 mm. longa et 3-5- 
4 mm. lata; scapus 2-10 cm. altus; spica initio 2:5 em. longa 17 cm. 
diameiro, demum % longa et 2 lata; vexillum 17 mm. longum, carina 
11 mm. longa, calyx (cum dentibus) 11 mm. longus. 

Syn. An huc A. depressus Asso? et A. Turolensis Pau, Notas botanicas 
ala Flora Espanola, fasc. I (1887), p. 20. 

Affinis A. eriocarpo DC. Astragalogia, p. 237-238 tab. 47! (patriæ igno- 
tæ) eui habitu oplime fere congruit, sed diversus stipulis antice connatis 
(nec liberis), villosis (nec glabratis), spica densissima ovata valde hirsuta, 
calyceis laciniis ?/s tubo (nec eam tertiam partem) æquantibus, angustis 


(4) J. FREYN. PFLANZENARTEN DER PYREN.EISCHEN HALBINSEL. D49 


fere subulatis, florum colore minime purpurea, vexillo apice bilobo (nec 
acutato) et ovario lanceolato (nec ovato). Ab A. molli Willd., specie cauca- 
sica qua nostro congruit præsertim florum colore, À. eriocarpus differt 
vexilli forma et indumento, stipulis liberis, foliis 12-15 (nec 6-7-) jugis, 
racemis demum non elongato-cylindrieis, bracteis lanceolatis (nec subula- 
tis), calycis laciniis longis (nec tubo duplo brevioribus) ete. 

A. arragonensis ist bisher das einzige europäische Glied der sonst 
orientalichen Sektion Malacothrix der Gattung Astragalus. Ich glaubte 
die spanische Pflanze zuerst mit A. eriocarpus DC. identifizieren zu 
können, dessen Vaterland unbekannt ist und dessen Abbildung als 
beiläufiges Habitusbild des A. arragonensis dienen könnte. Allein die 
genaue Prüfung erwies dies als unrichtig. A. mollis Willd., mit dem 
À. eriocarpus in Boissier’s Flora orientalis vereinigt ist, scheint mir von 
beiden Arten (eriocarpus und arragonensis) sicher verschieden. Aus 
Nordafrika sind mir keine Verwandte des A. arragonensis bekannt 
geworden, ob aber letzterer nicht mit A. depressus Asso zu identifiziren 
ist, vermag ich vorläufig nicht aufzuklären. 


5. Vicia (Euvicia Vis.) lusitanica FREYN 


Gracilis pubescens sæpe glabrescens caule scandente angulato; foliis 
omnibus cirrho longo ramoso terminatis subtus densius pilosis sæpe 
subsericeis; foliolis 4-5 (-6) jugis longe mucronatis oblongis sublanceo- 
latis apice rotundatis vel plus minusve emarginatis vel cuneatis et emar- 
ginatis; söipulis reticulatis maculatis vel immaeulatis semisagittatis, lobo 
majore profunde deniato, dentibus aristulatis; floribus 2-4 in racemum 
sessilem pedicellatis horizontalibus; calycis nervosi parce adpresseque 
pilosi dentibus porrectis angustissime linearibus subulatis, acutissimis 
tubo subæquilongis ; corolla (sieco saltim) violacea inferne pallida glaber- 
rima; vexillo rotundato-ovalo ad medium abrupte angustato; ovario hirto; 
stylo ad latus inferius sub apice barbato ; leguminibus (immaturis) stipi- 
tatis deflexis 10-13-ovulatis compressis parce pilosis glabrescentibus, 
angustis apice obliquæ truncatis; seminibus..... ©) 

Lusitania borealis. In fruticetis et ericetis ad Oporto vere 1891 leg. 
Buchtien. 

Dimensiones : Caulis 30-50 cm. altus; folia caulina media (sine cirrhum) 
3-6 em. longa, 18-3 lata; foliola parva 0‘9-4-5 longa (basilaria multo 
minora); flores 1:7 cm. longi; calyx cum dentibus 7-8 mm. longus, ad 


946 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 5) 


apicem fere 3 mm. latus; legumen (immaturum) % cm. longum, 3°5 mm. 
latum. 

Species habitu V. purpurascentis DC. vel V. sepium L. A priori differt 
foliis sepissime 4-5 jugis, foliolis emarginatis, vexillo glaberrimo (nec 
piloso), leguminibus longioribus et multo angustioribus (nec oblongo- 
rhombeis) glabrescentibus (nec hirsutis); a V. sepium L. differt statura 
gracili humiliore, duratione annua (nec perenni), dentibus calycinis sub- 
æqualibus latioribus, corollæ colore (nec livido nec cærulescente purpureo- 
venoso), leguminibus deflexis (nec erectis). Aliæ species multo magis 
differunt. 


6. Valerianella (Sect. Syncælæ Pomel) Willkommii FREYN in schedis 1892. 


Humilis, caule a basi vel superne tantum subfastigiato-ramoso sricto 
subangulato seriatim scabrido, foliato; foliis basilaribus.…., caulinis 
parum diminutis lingulatis vel ovato-oblongis subintegerrimis, glabris, 
margine tantum subscabridis; floribus.....; acheniis uniformiüs transverse 
parce plicatis a latere compressis, glabris pericarpio postice spongioso 
sulcato, loculis sterilibus fertili majoribus, approximatis, septo tenui 
sejunctis; limbo calycino tridentato, nempe dente uno loculo fertili cor- 
respondente cornuto fructum dimidiam æquante subrecurvo, et duabus 
alteris brevissimis umbonatis. @) 

Arragomæ centr., inter segetes prope Camarena, junio (fructif.) leg. 
Reverchon ! 

Plantula 6-10 cm. alta; achenia cum rostro mm. longa fere 3 mm. 
lata et millimetrum crassa. 

Species distinctissima V. olitariæ Poll. et V. gibbosæ Guss. et Anst. 
algeriensem pericarpio permagno et loculorum structura tantum affinis, 
sed ab utroque acheniis transverse plicatis et calyeis limbo unirostrato 
perdistincta. An V. Martini Losc. mihi ignota? 


7. Sabiosa tomentosa Cav. var. cinerea FREYN in sched. 1892. 


A typo differt statura elatiore (usque sesquipedali), corollis (siecatione 
saltim) læte lilacinis et indumento foliorum (nec argenteo sed) griseo- 
tomentoso. Capitula fructifera globosa 11 mm. diametro. 

Arragonia austr., in Sierra de Camarena, julio 1892 leg. Reverchon! 


(6) J. FREYN. PFLANZENARTEN DER PYRENÆISCHEN HALBINSEL. 547 


Syn. an huc S. Turolensis Pau, Notas Botanicas a la Flora Española, 
fasc. I (1887), p. 20. 


8. Leontodon (Deus Leonis Koch) Reverchoni FREYN in schedis 1892. n. subsp. 


Radice truncata, scapo monocephalo plus minusve bracteato, capitu- 
lis ante anthesin nutantibus et alveolarum marginibus nudis affinis 
L. pyrenaico Goüan a quo differt habitu, foliis profunde runcinato-pin- 
natifidis, capitulis albo villosis (nec tomentellis et nigro villosis), acheniis 
longius rostratis et pappo uniseriali. Ligulæ extus rubro striatæ. Duæ 
exstant formeæ : 

«. subglaber m. Planta sæpe pedalis, foliis et scapis glabris vel subgla- 
bris; habitu Leontodonte autumnalis L. 

Arragomie australis provincia Teruel : in locis humidis montium 
Sierra de Camarena. E. Reverchon ! (sub L. carpetano). 

ß. hispidus m. Planta humilis habitu formarum alpinarum L. hispidi L., 
scapis ad basin et folii præsertim subtus ad nervos molliter hispidis. 

Arragoniæ australis, provincia de Teruei in Sierra de Javalambra raro 
provenit. E. Reverchon ! 


9. Linaria supina Desf. var. glaberrima FREYN 


Forma etiam infiorescentia glabra; flores flavi pallato aurantiaco vel 
pallido, lineis violaceis striato vel totidem pallida. Semina late marginata 
concolora, nigra disco lævi. 

Arragonia austr. In Sierra de Camarena, junio leg. Reverchon ! 


10. Thymus (Pseudothymbra) Portæ FREYN in schedis 1891. 


Fruticulus erectus ramosissimus canescens, ramulis erectis cinereis 
breviter lomentellis dense foliosis; folüs fasciculatis sessilibus parvis 
linearibus acutiusculis valde cinereo-tomentellis glanduloso-punctatis 
basi parce ciliatis vel nudis; floralibus conformibus vix latioribus mar- 
gine valde revolutis superioribus uti calyces purpurascentibus; verticil- 
lastris pauci (-bi-) floris in spicas laxas terminales approximatis; floribus 
pro ratione longe pedicellatis; calycibus folia floralia longe superanti- 


948 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (7) 


bus extus hirtulis, labii superioris ad tertiam partem fissi lacinüs sub- 
æqualibus triangulare-lanceolatis acutissimis subrecurvis, labii inferioris 
dentibus anguste subulatis dense ciliatis; corollæ purpureæ extus tomen- 
tosæ tubo basin versus attenuato porrecto valde elongato gracili e calyce 
longe exserto, labiis minutissimis. % Junio. 

Hispania, regnum Murcicum : Albasete in pascuis aridis ad radices 
montis Mugron prope Almasa 300-400 m. supra mare. (Porta et Rigo ! 
No 243). 

Dimensiones : fruticulus 12-23 cm. altus; folia 4-5 mm. longa vel bre- 
viora, '/; mm. tantum lata, floralia vix latiora; pedunculus 3, calyx 5 mm. 
longus; corolla bene evoluta 11-12 mm. longa cum tubo 8-9 millimetrali. 

Ab affiini Thymo Funkii Coss. noster differt verticellastris in spicam 
laxam (nec in capitulum) congestis, bracteis foliis conformibus angustis 
margine valde revolutis, floribus longe pedicellatis, corollæ tubo porrecto 
(mec arcuato) etc. 


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in HERBIER BOIS SIER 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. ö 


Tome 1. 1893. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, ete., de botanique systé 
matique générale. Il formera chaque année un fort volume in-80 de 400 pages 
environ avec planches. Il parait à époatés indéterminées. 


Les abomements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHANBESY près Genève (Suisse), 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de, l'Herbier Boissier. 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n'est vendue séparément. 


© SOUS LA n DE 


ee EUGEN E AU TRAN 
h _ CONSERVATEUR DE L’HERBIER. ee 


(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome I. 1895. 


NA. ee 


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Prix de Abonnement 


Les Abonnements SE reçus 


es L HERBIER BOISSIER : 
3 a CHAMBESY Des Genève (Suisse). 


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5 A 44 A: 
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IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOMMAIRE DU N° 11. — NOVEMBRE 1893. 


I — J.-A. Battandier. — NOTE SUR UNE SAXIFRAGE 
NOUVELLE DE LA SECTION CYMBALARIA GRISE- 
BACH, trouvée dans les massifs des Babors (Algérie) 
(AVÉCUPE Blanche). 2, NI SR Er 


I. — Adolf Sertorius. — BEITRÆGE ZUR KENNTNISS DER 

ANATOMIE DER CORNACEE (Fortseizung)..........- 

III. -- R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENÈVE. — LABORA- 
TOIRE DE BOTANIQUE. 2e série. IIIme fascicule. 

1. Alice Rodrigue. — RECHERCHES SUR LA STRUCTURE 

= DU TÉGUMENT SEMINAL DES POLYGALACÉES en 

trois planches). (Suite et fin)........... De EEE 

IV. — G. Schweinfurth und P. Ascherson. — PRIMITLE 

FLORE MARMARICÆ, mit Beiträgen von P. Taubert 

EROFLSELZUBN = ET RS een ee Re 

V. — Arthur de Jaczewski. — NOTE SUR LE LASIOBO- 

TRYSEONICHRAFRZEF een RE = 


PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : 


PLaxcHe 26. — Suxifraga baborensis J.-A. Battandier. 


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l'* année, w nl Novembre 1893. 


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BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


INA IR 2e 


SUR 


UNE SAXIFRAGE NOUVELLE 


DE LA SECTION CYMBALARIA GRisEBAcH 


TROUVER DANS LE MASSIF DES BABORS (ALGÉRIE) 


PAR 


J.-A. BATTANDIER 


Planche XXVI. 


Le vaste massif des Babors, qui joint à une grande altitude le voisinage 
des immenses plateaux Sétifiens, dont le niveau ne s’abaisse guère au- 
dessous de 1000 mètres, constitue une station botanique exceptionnelle 
où se sont réfugiées bien des espèces qui ne trouvent nulle part ailleurs 
en Algérie les conditions climatériques qui leur conviennent. 

Ces espèces, vraisemblablement bien loin d’etre toutes connues, 
offrent, pour la géographie botanique, une importance considérable. Je 
me bornerai à citer les principales : Abies numidica, Populus Tremula, 
Acer campestre, Rhamnus cathartica, Viburnun Opulus, V. Lantana, 
Cyclamen vernum, Digitalis atlantica, Epimedium Perralderianum, Tus- 
silago Farfara, Vicia baborensis, Calamintha baborensis, Delphinium 
syloaticuin, Mehringia stellarioides, Stellaria holosted, Ajuga reptans, 
Lysimachia Cousiniana, Mercurialis perennis, Rubus atlanticus, etc., etc. 
Nous y avons récemment trouvé, M. Trabut et moi, le Pferis cretica et 
une belle espèce nouvelle du genre Thlaspi, le Thlaspi atlanticum. L'an 
dernier, un botaniste aussi heureux que zélé, M. Julien, ancien vétéri- 
naire militaire, y a trouvé un Sazifraga du type Cymbalaria absolument 
nouveau pour la Flore atlantique, qui fait l’objet de cette note. 


BULL. HERB. Boiss., novembre 1893. 39 


350 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Saxifraga baborensis J.-A. Batiandier. Stirps nova floræ Alge- 
ricæ e grege S. Cymbalariæ Marsh. Bieb. 

Planta annua vel biennis, pilis glandulosis paucis brevissimisque sub 
lente acriore conspersa. Caules elongati, graciles, flaccidi, decumbentes, 
ramosi. Folia tenera, eleganter vittis rubellis striata; infima minuta, 
cordato-reniformia, transverse latiora, quinquelobata lobis obtusissimis 
nunc æqualibus nunc medio latiore ; intermedia majora, basi subcordata, 
truncata vel cuneata, 5-9 loba lobis acutiusculis; superiora cuneato-triloba 
vel lanceolata, dein in bracteas subulatas plerumque oppositas, mutata. 
Peduneuli capillares, elongati, divaricati, foliis alternis oppositi. Calyx in 
lacinias triangulari-ovatas, subacutas, usque ad medium fissus, paulum 
accrescens et semper erectus. Petala lutea, calyce subtriplo longiora, 
elliptica, obtusa, basi subauriculata brevissime unguiculata. Styli distan- 
tes, divergentes, longiusculi. Capsula ovato-truneata. Semina ovata, tuber- 
culata, ventre carinata. 

In speciminibus e locis umbrossimis enatis, folia etiam infima cuneata, 
pauciloka, mox lanceolata, majora. 

Habitat in montibus Babors et ibi in Sylva Djmila ditionis Tababort, 
loco dicto Roche coupée. Floret Maio et junio. 

Le Saxifraga baborensis que j'avais d’abord rapporté ' comme variété 
au S. Cymbalaria Marsh. Bieb. est en effet bien voisin de cette espèce, 
mais toutes les espèces de ce groupe sont fort voisines et il faut ou réu- 
nir la plupart d’entre elles, ou admettre la plante des Babors au rang 
d'espèce. Cette plante établit un lien de plus entre la Flore atlantique et 
les flores de la Sicile, de la Grèce et de l'Orient. 

Elle diffère du Saxifraga Cymbalaria par ses feuilles à lobes moins 
profonds et moins aigus, par son calice plus accrescent, ses styles plus 
écartés, ses graines plus fortement tuberculées. Le S. Huetiana S'en 
écarte par ses styles courts et divariqués, ses fleurs plus petites, son 
calice étalé subréfléchi. Le S. scotophylla, par ses feuilles à peine lobées 
et ses pétales courts. Le S. hederacea, par ses fleurs blanches, ses feuilles 
à lobes larges et peu nombreux et ses graines brusquement contractées 
au sommet. Toutes les autres espèces sont bien plus éloignées. 


1 Bull. Soc. bot. Fr. Vol. XXXIX, p. xxu. 


EME 


! 


Licorne 


N 


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Fig. 


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(er) 


10. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


* 


LEGENDE DE LA PLANCHE XXVI 


TES OC PR a NA AA ee CAE SES FRS a je 
CAE SORTE TOSSIE. aan EE Ce eee ae > DU 
. SAXIFRAGA CYMBALARIA Borssiwe. Fleur... 1.222 !Le 
CPE IE" COMREE.EIOTOL MAD BAINS a ee. 
PUAISUTE ME AT en RAS NS ne Se IQ a 


. SAXIFRAGA HUETIANA Borssær. Pötale................. 


LENS UE er cu LA PA TR FR NRA à ER AE 


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MLETIN DE L'HÉRBIER BOISSIER. 


Beiträge 


zur 


Kenntnis der Anatomie 


der 


Cornaceæ 


von 


Adolf SERTORIUS 


(Fortsetzung) 


Weite der Gefässe. — Auch die Grösse des Querdurchmessers der Gefässe ist 
bei den verschiedenen Gattungen sehr verschieden, während innerhalb derselben 
die Schwankungen nur geringe sind, so dass auch die Weite der Gefässe für die 
Unterscheidung der Gattungen verwertet werden kann. 

In der folgenden Zusammenstellung sind die Gattungen nach der Grösse des 
Querdurchmessers geordnet, indem mit dem kleinsten Werte desselben begonnen 
wird. 


ca 0,043-0,016 mm. Corokia. 

» 0,015 »  Griselinia. 

» 0,015-0,02 »  Garrya. 

» 0,015-0,025 »  Nyssa. 

» 0,02-0,025 »  Aucuba, Camptotheca. 

» 0,025 »  Curtisia, Helwingia, Cornus. 

» 0,035 »  Davidia. 

» 0.04-0,05 »  Alangium, Mastixia. 

» 0,05-0,06 » Marlea (nur M. vitiensis Benth. hat 0,035 mm.). 
‘ » 0,065 »  Toricellia. 

Es sind die sämtlichen vorhandenen Arten der Gattungen untersucht und stets 

die grüssten Gefässe gemessen worden. 


Characteristisch für die Cornaceen ist auch, dass die Gefässe meist isolirt 
stehen, seltener zu zweien oder mehreren radial oder auch tangential neben 
einander liegen, was gewöhnlich dann auftritt, wenn die Zahl der Gefässe eine 
sehr grosse ist. Nur bei Toricellia bestehen diese Gruppen von Gefässen aus 
solchen sehr verschiedener Grösse, indem gewöhnlich an ein sehr weitlumiges 
Gefäss sich radial nach innen und aussen einige engere ansetzen. Nicht isoliri 
‚sind die Gefässe, ausser bei Toricellia, noch bei Alangium, Marlea, Nyssa, Davi- 


392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (33) 


dia und Helwingia. Bei beiden letzt genannten Gattungen ist jedoch nur die 
Minderzahl der Gefässe in Gruppen vereinigt. 


Holzprosenchym. — Das Holzprosenchym ist meist hofgetüpfelt, doch kommt 
bei verschiedenen Gattungen daneben auch einfach getiipfeltes vor, bei einigen 
findet sich sogar nur einfach getüpfeltes. 


Nur hofgetüpfeltes Prosenchym haben Cornus, Garrya, Camptotheca, Curtisia, 
Davidia, Mastixia. 

Nur einfach getüpfeltes haben Alanginm, Marlea, Toricellia und Helwingia. 

Hofgetüpfeltes und einfach getüpfeltes Prosenchym ist gemischt hei Aucuba, 
Corokia, Griselinia, Nyssa. 


Nicht immer besteht das Prosenchym aus typischen Prosenchimfasern, also 
solchen von sehr engem Lumen und sehr dicken Wandungen, sondern bei einer 
grossen Zahl von Gattungen sind die Fasern ziemlich weitlumig und demgemäss 
relativ dünnwandig. 

Typische oder fast typische Prosenchymfasern finden sich bei Alangium, 
Marlea nobilis und ebenacea, Curtisia, Gorokia, Garrya, Griselinia, Helwingia. 


Weitlumige Fasern weisen auf : Marlea (mit Ausnahme der genannten Arten), 
Cornus, Mastixia, Aucuba, Nyssa, Camptotheca, Davidia, Toricellia. 


Bei den meisten Marlea-Arten ist Fächerung im Prosenchym zu beobachten, 
d.h. in dem Lumen der Fasern bemerkt man wenige, zur Längsrichtung der 
Fasern senkrechte, feine Wände. Bei den Gattungen Aucuba, und Garrya und 
hei Cornus oblonga zeigen auch die Prosenchymzellen, gleich den Gefässen, 
feine spiralige Verdickungen. 


Markstrahlen. — Die primären Markstrahlen werden bald von sehr grossen, 
bald von kleinen Zellen gebildet, setzen sich bei einer Reihe von Gattungen aus 
3-5 Zellreihen, bei anderen aber nur aus 1-2 Zellreihen zusammen, treten bald 
in grosser Zahl, bald in nur untergeordneter Menge auf und beeinflussen so sehr 
wesentlich das Gesamtbild, welches ein Querschnitt durch die Axe bietet. 

Die primären Markstrahlen werden von grossen Zellen gebildet bei : Harlea 
(4-5 Zellreihen), Corokia (2 Zr.), Cornus (3-% Zr.), Mastixia (3-% Zr.), Aucuba, 
(3-5 Zr.), Garrya, (2-5 Zr.), Nyssa (1-2 Zr.), Camptotheca (1-2 Zr.), Toriceltia 
(4-5 Zr.). 

Aus kleinen Zellen bestehen die primären Markstrahlen bei: Alangium 
(1-2 Zellreihen), Curtisia (2-4 Zr.), Griselinia (2 Zx.), Davidia (4-2 Zr.), Helwin- 
gra (1 Tr.). 


Die sekundären Markstrahlen sind fast immer kleinzellig, grosszellig sind sie 
nur bei Marlea, Mastixia, Nyssa und Camptotheca. Besonders ausgezeichnet ist 
die Gattung Garrya dadurch, dass die Zellen der Markstrahlen, welche im 


Weichbast liegen, fast alle von Krystallsand erfüllt sind. 


Gesamtbild des Holzes. — Es ist augenfällig, dass der Querschnitt durch 
eine Axe, bei der die Gefässe grosses Lumen besitzen und in grosser Zahl, oft 


De 


(3%) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. D53 


zu Gruppen vereinigt, auftreten, bei der das Prosenchym nicht in typischer 
Form ausgebildet ist, und wo die Markstrahlen zahlreich und von mehreren 
Zellreihen gebildet sind, ein ganz anderes Bild gewähren muss, als wenn der 
Querschnitt der Gefässe klein und ihre Zahl gering ist, wenn typische Prosen- 
chymfasern vorhanden sind, und wenige Reihen kleiner Zellen die Markstrahlen 
zusammensetzen. Es macht das Holz, wenn die Mehrzahl der erstgenannten 
Verhältnisse zusammentreffen, den Eindruck lockeren, wenn die letztgenannten 
vorherrschen, den Eindruck festen Gefüges, und es seien im Folgenden unter 
diesen Gesichtspuneten die Gattungen der Familie zusammengestellt, wobei 
aber nochmals daran erinnert sei, dass das Angeführte nur für die jugendlichen 
Axen des Herbarmateriales gilt. 


Locker erscheint der Holzkörper gebaut bei : 

Marlea : Meist Mangel an typisch. Prosenchym, nicht isolirte, weite Gefässe, 
zahlreiche grosszellige Markstrahlen ; 

Cornus : Kein typisch. Prosenchym, isolirte, mässig weite, aber sehr zahl- 
reiche Gefässe, grosszellige, jedoch spärliche Markstrahlen ; 

Mastixia: W eitlumiges Prosenchym, isolirte mässig weite, aber sehr zahl- 
reiche Gefässe, grosszellige, jedoch spärliche Markstrahlen ; 

Aucuba : W eitlumig. Prosenchym, isolirte, mässig weite Gefässe, sehr gross- 
zellige Markstrahlen ; 

Nyssa : Weitlumig. Prosenchym, nicht isolirte, ziemlich enge, aber sehr 
zahlreiche Gefässe, zahlreiche grosszell. Markstrahlen ; 

Camptotheca : Weitlumig. Prosenchym, isolirte, zahlreiche, mässig weite 
Gefässe, zahlreiche, grosszellige 1 Markstrahlen ; 

Davidia : Weitlumig. Prosenchym, nicht immer isolirte, zahlreiche, ziemlich 
weitlumige Gefässe, kleinzellige, aber zahlreiche Markstrahlen ; 

Toricellia : Nicht typisch. Prosenchym, nich isolirte, sehr weite Gefässe, sehr 
zahlreiche, grosszellige Markstrahlen ; 

Fest gebaut erscheint der Holzkörper bei : 

Alangium : Typisch. Prosenchym, zwar weite, ziemlich zahlreiche, nicht 
isolirte Gefässe, aber sehr kleinzellige Markstrahlen ; 

Gurtisia : Typich. Prosenchym, mässig weite, aber spärliche, isolirte Gefässe, 
zahlreiche, aber kleinzellige Markstrahlen : 

Corokia : Typisch. Prosenchym, sehr enge und spärliche, isolirte Gefässe, 
spärliche grosszellige primäre, zallreiche kleinzellige sekundäre Markstrahlen : 

Garrya : Meist typisch. Prosenchym, enge, “solirte Gefässe, grosszellige 
Markstrahlen ; 

Griselinia : Typisch. Prosenchym, enge, isolirte Gefässe, kleinzellige Mark- 
strahlen ; 

Helwingia : Fast typisch. Prosenchym, sehr wenige, mässig weite, nicht 
immer isolirte Gefässe, sehr wenige, kleinzellige Markstrahlen. 


Dem oben über die Markstrahlen Gesagten sei noch nachgetragen, dass in den 
Zellen der Markstrahlen sehr häufig Einzelkrystalle vorkommen, so bei Alan- 
gtum, Marlea, Curtisia, Cornus und Mastixia. Bei Camptotheca finden sich 
zahlreiche Krystalldrusen. 


Mark. — Es erübrigt nun noch, auf die Beschaffenheit des Markes etwas ein- 
zugehen. Meist besteht das Mark aus Zellen mit etwas verholzten, zuweilen 
sogar stark sklerosirten Wandungen. Dünnwandig, schwach verholzt sind die 
Zellen des Markes bei Marlea (ausgenommen ebenacea und nobilis, bei welchen 


594 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (35) 


die Zellen sklerosirt sind), Aucuba (auf dessen Markkörper wir noch zu sprechen 
kommen werden) Camptotheca, Davidia (wo vereinzelte sklerosirte Zellen vor- 
kommen) und Helwingia. Die dünnwandigen Zellen des Markes der Gattungen 
Marlea und Hehvingia sind dadurch ausgezeichnet, dass sie radial etwas gestreckt 
sind und auf dem radialen Längsschnitt deutlich sechseckigen Umriss zeigen. 
Ein aus Zellen mit einfach verdickten oder schwach verholzten Wandungen 
bestehendes Mark haben : Alangium, Curtisia, Cornus (zuweilen vereinzelte 
Sklerenchymzellen), Mastixia (kollenchymatischen Mark), Garrya und Toricel- 
lia. Aus sklerosirten Zellen besteht das Mark bei Marlea ebenacea und nobilis 
und Griselinia 

Bei Mastixia finden sich im Mark, an der Grenze des primären Holzes, 
Sekretgänge, gleich denen, die im Blatte beobachtet wurden. 


Mark von Nyssa. — Die Arten der Gattung Nyssa sind dadurch ausgezeich- 
net, dass die Wandungen der Zellen des Markes bei ihnen eine besondere 
Beschaffenheit zeigen. Es sind nämlich an den Verticalwandungen sehr zahl- 
reiche Tüpfel ausgebildet, die verdickten Membranpartieen zwischen ihnen 
ragen weit vorspringend in das Lumen der Zellen herein und verbreitern sich 
oft pfeilerartig gegen die Horizontalwände der Zellen zu. Diese letzteren Wände 
sind wenig oder nicht verdickt und zeigen nur vereinzelte kleine Tüpfel. Die _ 
Verticalwände bekommen dadurch, dass nach beiden Seiten hin die Membran in 
gleicher Weise gestaltet ist, auf dem Querschnitt ein perlschnurartiges Aussehen. 


Mark von Aucuba. — Die Gattung Aucuba ist ebenfalls durch ein eigen- 
tümliches Verhalten ihres Markkörpers gekennzeichnet. Am trocknen Material 
erscheint nämlich das Mark gefächert oder vielmehr von einer Menge in sehr 
kleinen Abständen von einander auftretender Risse gespalten. Ich habe frisches 
Material aus dem hiesigen botanischen Garten untersucht, bei welchem das 
Mark, das in diesem Zustande vollkommen weiss erscheint, keine Spur von 
Zerklüftung zeigt, sondern eine ganz homogene Masse darstellt. Aber an starken 
Zweigen kann man schon beim Scheiden mit dem Messer beobachten, dass an 
zahlreichen Stellen Querrisse auftreten, und wenn man ein abgeschnittenes 
Zweigstück längere Zeit, etwa 24 Stunden, bei höherer Temperatur liegen lässt, 
so zeigt dann das Mark, das sich während dieser Zeit auch dunkelbraun gefärbt 
hat, genau dieselbe Zerklüftung die man auch an Herbarmaterial beobachtet, 
jedenfalls ein Beweis dafür, dass diese Erscheinung durch das Austrocknen 
hervorgerufen wird. Die Querrisse durchsetzen nicht den ganzen Markkörper, 
sondern verlieren sich gegen die Mitte hin, es treten mitten im Mark Risse auf, 
welche den Holzkörper nich erreichen, kurz, wir haben es hier mit dem Auf- 
treten einer Unzahl von Rissen zu thun, welche nur insofern Regelmässigkeit 
zeigen, als sie in ungefähr gleichen, aüsserst kleinen Abständen von einander 
auftreten und stets rechtwinklig zur Längsrichtung der Axe verlaufen, sodass 
dadurch der Längsschnitt durch das Mark ein characteristisches Aussehen 
bekommt. 


(36) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 399 


Einer ähnlichen Beschaffenheit des Markes begegnen wir auch bei anderen 
Pflanzen. Solereder berichtet in seiner « Holzstructur » pag. 38 über von ihm 
beobachtete Fälle von Fächerung. Ich zitire wörtlich die Stelle : « Bemerkens- 
« wert ist die Fächerung des Markzylinders ohne Sklerose, sie tritt schon sehr 
« frühzeitig bei Péerocarya auf, erst an älteren Zweigen bei Jasminium officinale. 
« Die Constanz derselben für das Genus habe ich bei Inglans (5 Arten) und 
« Pterocarya (4 Arten) nachgewiesen. Auch in anderen Familien habe ich 
« vereinzelt dieses Verhältnis angetroffen, so bei Halesıa tetraptera L. (Styra- 
« cea), Fouquiera splendens Englm. (Tamariscinea), Jasminium tetraphis Wight. 
< und officinalis L., aber keineswegs bei allen Arten von Jasminium. » 

Freilich liegen bei Péerocarya, wie ich mich zu überzeugen Gelegenheit 
hatte, die Verhältnisse etwas anders. Hier tritt die Fächerung schon am leben- 
den Spross ein und zwar dicht hinter dem Vegetationspunkt, und es bleibt noch 
auszuführenden Untersuchungen vorbehalten, die Gründe aufzudecken, welche 
hier diese Erscheinung veranlassen. Auch ist der Character der Fächerung ein 
anderer : Die Lamellen sind durch bedeutend grössere Zwischenraüme getrennt 
und überspannen den ganzen, vom Holz gebildeten Hohleylinder. Hier haben wir 
es also mit einer echten Fächerung zu thun, während wir bei Aucuba, streng 
genommen, nur von (Juerrissen im Mark sprechen können. 


Krystalle im Marke. — Wenn wir schliesslich die Verteilung der Krystalle 
im Mark betrachten, so ist im Allgemeinen festzustellen, dass solche, in der 
einen oder ander Form, sich fast bei allen Gattungen finden. Gewöhnlich kom- 
men Einzelkrysialle und Drusen neben einander vor. Gorokia fällt dadurch auf, 
dass bei ihr im Marke, gleichwie in der Rinde und im Blatie, keine Krystalle 
dagegen viele Fettkörper vorkommen. Auch bei Griselinia wurden keine Krystalle 
beobachtet und bei Camptotheca sind sie sehr selten. Schöne Rosanoffsche 
Drusen, Krystalle also, die im Lumen der Zellen an Membranbändern aufge- 
hängt sind, führen Marlea (besonders M. vitiensis Benth.) und Curtisia. 


Tupelo Holz. — Es sei hier noch über ein Cornaceen Holz berichtet, welches 
medizinische Verwendung findet. 

In der Chirurgie werden nämlich aus dem Holze von Nyssa-Arten bereitete 
sog. Tupelostifte in gleicher Weise gebraucht wie die Laminariastifte. Tupelo 
ist der in der Heimat dieser Pflanzen (Michigan, Florida, Texas, Carolinia, etc.) 
für sie gebräuchliche Name. Sie haben wie die erwähnten Laminariastifte, die 
Fähigkeit, bedeutende Mengen Feuchtigkeit aufzunehmen, wobei sie ihr Volu- 
men beträchtlich vergrössern. 

Die anatomische Untersuchung des Stiftes zeigt, dass man es mit einem eigen- 
tümlich gebauten Holze zu thun hat. Alle Elemente sind sehr weitlumig und 
dünnwandig (Durchmesser der Prosenchymfasern 0,105 mm., der Gefässe unge- 
fähr ebensoviel). Die Prosenchymzellen sind ausschliesslich hofgetüpfelt, 
während in allen von mir untersuchten (jungen) Sprossaxen von Nyssa-Arten 


996 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (37) 


neben hofsetüpfelten auch Fasern mit einfuchen Tüpfeln zu beobachten waren. 
Solche Tüpfelfelder, wie sie z. B. bei Æschynomene und Herminiera an den 
Enden der Prosenchymfasern sich finden, sind hier nicht ausgebildet. Es 
gelang mir, ein etwa armdickes Stück des Rohmateriales zu bekommen, das 
sich durch das vollkommene Fehlen des Markes als. Wurzelholz zu erkennen 
gab. Deutlich sind mit der Lupe auf dem Querschnitt die Lumina der Gefässe 
und Prosenchymfasern warzunehmen (die auf dem Qnerschnitt nicht von einan- 
der unterschieden werden können), feine Markstrahlen, aus einer Zellreihe 
bestehend, und die konzentrischen Linien der Jahresringe gehen dem 
Querschnitt eine hübsche Zeichnung. Gefässe und Prosenchymzellen sind hier 
radial meist stark gestreckt und fast vollkommen rechteckig (der radiale Durch- 
messer bei den grösseren Elementen ca. 0,1 mm., dertangentiale etwa 0,96 mm. 
doch kommen auch kleinere Masse vor). Es findetk ein allmähliger Uebergang zu 
engerlumigen Elementen an der Grenze der Jahresringe statt (was auch mit der 
Lupe schon zu erkennen ist), sondern plötzlich treten 2-3 radial hinter einander 
stehende englumige Zellen bei ganz gleicher Dicke der Membran auf, wodurch 
die feinen konzentrischen Linien auf dem Querschnitt entstehen. 

Legt man ein kleines Stückchen des Holzes in Wasser, so nimmt es unter 
schwacher, Quellung beträchtliche Mengen desselben auf und lässt sich dann wie 
ein Schwamm ausdrücken. In diesem noch halbfeuchten Zustande ist es sehr 
weich und plastisch und lässt sich in beliebige Formen bringen. Presst man es 
stark zusammen, und lässt es so trocknen, so wird sein Volumen bedeutend 
verringert und es quillt nun, neuerdings befeuchtet, sehr stark auf. In dieser 
Weise sind die im Handel vorkommenden Tupelostifte präparirt. 

Die Frage, welches der physiologische Zweck dieser eigentümlichen Structur 
des Holzes sei, dürfte sich nicht leicht ohne Untersuchungen in der Heimat der 
Pflanze entscheiden lassen. Den Angaben in der Litteratur über die Standorte 
der Nyssa-Arten ist zu entnehmen, dass dieselben meist eine grosse Menge von 
Wasser zur Verfügung haben. Sie stehen meist in Sümpfen oder an den Ufern 
von solchen oder von Flüssen. Die Annahme einer ursächlichen Beziehung 
zwischen diesen localen Verhältnissen und dem Bau des Holzes liegt deshalb 
sehr nahe. Es wäre ja wohl möglich, dass bei grossem Ueberschuss von Wasser 
und anorganischer Nahrung unter geeigneten Bedingungen ein bedeutenderes 
Flächenwachstum der Zellwände stattfindet, als wenn Gleichgewicht zwischen 
der Zufuhr organischer und anorganischer Nahrung besteht. 

Uebrigens scheint nicht das Wurzelholz allein eine derartige Veränderung zu 
erfahren, sondern gelegentlich auch die Sprossaxe, wie einer Bemerkung in 
« Tenth Census of the United States, 1880, vol. IX Forest Trees of North- 
America, pag. 92 » zu entnehmen ist. Es heisst dort in dem Artikel über Nyssa 
sylvatica Marshall (Nyssa villosa Michse.) über das Vorkommen des Baumes : 
Ce borders of swamps, or on rather high, rich hillsides and pine uplands, 
at the south often in pine barren ponds and deep swamps* the base of the trunk 
then greatly enlarged and swollen. » 


es 


(38) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 997 


Fur Stellung der Gattung Mastixia. 


Im Verlauf der im Vorstehenden gegebenen Schilderung der anatomischen 
Blatt- und Axenverhältnisse der Cornaceen, war es wiederholt notwendig, auf 
das abweichende Verhalten der Gattung Mastiria hinzuweisen. Es sind haupt- 
sächlich folgende Punkte, welche Mastixia von den übrigen Gattungen unter: 
scheiden : 1. Im Gefässbündel des Blattes und im Marke der Axe finden sich 
grosse Sekretgänge; 2. es ist reichlicher sekundärer Hartbast ausgebildet; 3. die 
Geiässbündel des Blatinerven (Seitennerv erster Ordnung) sind von einem voll- 
kommen geschlossenen, allseilig gleich stark entwickelten Sklerenchymring 
umgeben, endlich, %. sehen wir die Blattspurstränge auf eine weite Strecke hin 
in der primären Rinde verlaufen, bevor sie mit einem anderen Gefässbündel 
verschmelzen. Dagegen besitzt Mastixia leiterförmige Gefässdurchbrechung, wie 
die übrigen Cornaceen und zweiarmige Haare wie Cornus und Corokia. Bentham 
und Hooker, und nach ihrem Vorgange Durand, führen die Gattung Mastixia 
unier den Cornaceen auf. Auch Endlicher hat sie denselben schon angereiht als 
genus dubium. Baillon rechnet sie zu den Araliaceæ als nächste Verwandte von 
Artrophyllum, mit welcher Gattung er sie sogar vereinigen zu sollen glaubte 
(Adansonia HI, pag. 83, 1865), was er jedoch später wieder zurücknahm (His- 
toire des plantes VII, pag. 168, 1880). Van Tieghem (In Annales des sciences 
naturelles, VI Série, 1, 1885, pag. 27) kommt in seiner Arbeit « Canaux secré- 
teurs des plantes, » zu der Ansicht, dass Mastixia weder den Araliaceen, noch 
den Cornaceen angehöre, und dass sie vielleicht den Dipterocarpeen zuzurechnen 
sei, eine Frage, deren Lösung er erst nach gründlicher Untersuchung der letzte- 
ren für möglich hält. Burck (in Annales du Jardin botanique de Buitenzorg vol. 
VI, pag. 15%) ist ebenfalls der Ansicht, dass sie den Dipterocarpeen sehr nahe 
stehe, dass aber auch die Simarubeen und Liquidambareen in Frage kommen 
könnten, worüber nach seiner Meinung nur eine Untersuchung der Wurzel Auf- 
schluss geben kann. 

Wie aus dieser Zusammenstellung der Litteratur zu ersehen, ist die Stellung 
der Gattung eine vielumstrittene. Es sind fast stets die Sekretgänge, welche die 
verschiedenen Autoren veranlasst haben, Mastiria einen Platz in einer anderen 
Familie anzuweisen, denn die Morphologie der Blüte und speziell des Frucht- 
knotens ergiebt nichts, was ein derartiges Vorgehen rechtfertigte (sie stimmt 
vollkommen mit der von Bentham und Hooker gegebenen Diagnose). 

Halten wir nun einerseits fest, dass das wesentlichste anatomische Merkmal, 
welches die übrigen Cornaceen auszeichnet, die leiterförmige Durchbrechung der 


558 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (39) 


Gefässe, auch bei Mastixra sich findet, dass zweiarmige Haare wie bei Cornus 
und Corokia vorkommen, und berücksichtigen wir anderseits, dass Sekret auch 
bei anderen Gattungen der Familie vorkommt (freilich nicht in Gängen), so bei 
Nyssa im Blatt, bei Marlea- und Cornus-Arten im Perikarp der Frucht, so kom- 
men wir zu der Ueberzeugung, dass das, was gegen die Zugehörigkeit zur Familie 
zu sprechen scheint, nicht so beweiskräfüig ist als das, was dafür spricht, und 
dass die Gattung Mastixia deshalb bei den Cornaceen zu belassen, ihr innerhalb 
derselben aber auf Grund der oben angeführten Verhältnisse eine Sonderstellung 
als genus anomalum einzuräumen sei. Wie an anderer Stelle schon erwähnt 
wurde, kann man Mastixia sehr wohl als Uebergangsglied zu den Araliaceen 
betrachten. 


Die Gattung Artropkyilum. 


ist, wie in der Einleitung erwähnt wurde, zur Untersuchung herangezogen 
worden, da sie von Seemann (Journal of Botany, Il, p. 206) als Cornacee auf- 
gezählt wird; das Resultat der Untersuchung wurde aber in der vorstehenden 
Schilderung nicht berücksichtigt, da die Gattung zweifellos nicht zu den Corna- 
ceen gehört. Bentham und Hooker und die meisten anderen Autoren stellen sie 
zu den Araliaceen und ihre anatomischen Verhältnisse verweisen sie in der That 
dorthin. Dafür sprechen vor allem die markständigen Gefässbündel, welche nach 
Solereder (Holzstructur pag. 145) bei den Araliaceen häufig sind, während sie 
bei Cornaceen nie gefunden wurden. Die Gefässdurchbrechung, ist wie immer 
bei den Araliaceen, ringförmig und in die Länge gezogen, an einigen Gefässen 
treten in der Perforation eine oder zwei Spangen auf, ein Verhältniss, das Sole- 
reder bei Fatsia beobachtete und als eine Uebergangsform zu leiterförmiger 
Durchbrechung deutete. In der Rinde finden sich zahlreiche Sekretgänge, ein 
Verhältniss, das ebenfalls bei keiner einzigen Cornacee vorkommt, wohl aber bei 
den Araliaceen. 


(40) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 533 


Ber Pollen einiger Cornaceen. 


Alangium (Untersucht wurden hexapetalum Lam. und decapetalum Lam). Die 
Pollenkörner sind ausgezeichnet durch ihre Grösse und die Structur der Exine. 
Letztere zeigt sich dicht besetzt mit ziemlich hohen, halbkugelförmigen Warzen. 
Durchmesser bei hexapetalum (rundes Korn) 0,05 mm., bei decapetalum (ellip- 
tisches Korn) 0,053 : 0,073 mm. 


Marlea (macrophylla Sieb. et Zuce., platanifolia Sieb. et Zuce., nobilis Clarke). 
Kugeltetrædrische Gestalt. Die Exine ist furchig gestreift, so dass sie von feinen 
Strickelchen bedeckt erscheint. Durchmesser schwankt zwischen 0,06 und 0,08 
min. 


Gurtisia (faginea Aiton). Auffallend klein, Durchmesser 0,016 mm., Exine 
glatt, Gestalt eines Kugeltetræders. 


Cornus (ignorata Koch, panieulata L’Herit., sanguinea L., sericea L., strieta 
Lam.). Ungefähr eiförmig mit meist 3-5 Furchen. Warzig verdickte oder glatte 
Exine. Die Grösse ist sehr verschieden : paniculata 0,026 : 0,029 mm. (kugelig), 
stricta und ignorata ca 0,037-0,05 mm. (eiförmig), sanguinea 0,06 (kugelig), 
sericea 0,053 : 0,066 mm. 


Aucuba (japonica Thunb. und himalaica Thunb.) Ungefähr kugelig, 3 tiefe 
Kerben, feine, warzige Verdickung der Exine. Durchmesser ca 0,0% mm. 


Garrya (laurifolia Hartung) Kugeltetræder. Feine warzige Verdickung der 
Exine, Durchmesser 0,026 mm. 


Griselinia (littoralis Raoul, racemosa Taub.) Kugelig oder eilörmig, fein war- 
zig verdickte Exine, 3 Kerben, sehr klein, Durchmesser, 0,016 bzw., 0,018 : 
0, 026 mm. 


Nyssa (multiflora Wang). Kugeltetræder oder eiförmig mit 3 Kerben, Exine 
glatt, Durchmesser 0,033 : 0,0% mm. 

Es zeigt also auch die Untersuchung des Pollens, dass die beiden Gattungen 
Alangium und Marlea von allen anderen Gattungen der Familie abweichen, wie 
dies besonders auch aus der Beschaffenheit der Axe hervorging. Es ist dies umso 


560 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (41) 


interessanter, als Endlicher auf Grund morphologischer Merkmale die beiden 
Gattungen als eigene Familie der Alangieæ behandelte und neben die Cornaceen 
stellte. Seine Ansicht wäre also auch nach den anatomischen Verhältnissen 
wohl zu verteidigen. 


Bbie Früchte einiger Cornaceen. 


Alangium (hexapetalum Lam.) Bentham und Hooker sagen von der Frucht : 
« Bacca calycis limbo coronata. Semen oblongum, testa tenuis, albumine rumi- 
nalo, friabili ; cotyledones foliacex, contortuplicatæ, radicula elongata, cylin- 
drica, crassa. » Mit dieser Diagnose deckt sich der Befund der Untersuchung 
nicht ganz. Die Frucht ist, wenigstens hier, wohl richtiger als « bacca drupa- 
cea » zu ‚bezeichnen, denn das Perikarp schliesst nach innen mit einer starken 
Schicht von Sklerenchymzellen ab, die tangenzial etwas verbreitert sind. Die 
testa kann, wenigstens mit Rücksicht auf die Ausdehenung des Endosperms, 
kaum als «tennis » bezeichnet werden, denn sie besteht aus einer starken Schicht 
dünnwandiger Zellen und ist gegen das Albumen scharf abgegrenzt durch eine 
deutliche Cuticula. Auch der Ausdruck « ruminatum. » der für das Albumen 
gebraucht wird, ist nicht ganz korrekt. Allerdings sieht man da und dort 
schwache Einbuchtungen, doch fehlen dieselben auf dem grössten Teile des 
Umfanges. Vollkommen unrichtig ist die Angabe, die Cotyledonen seien « con- 
tortuplicatæ. » Sie sind in Wirklichkeit flach und lassen schon mit freiem Auge 
deutlich die 3 Nerven erkennen, die auch an den Laubblättern hervortreten. 

Besser stimmt mit den Thatsachen überein die Diagnose in Endlicher « Genera 
piantarum, » « Drupa ovalis, costata, calycis limbo coronata, putamine osseo, 
monospermo... Embryo intra albumen carnosum friabile orthotropus, cotyledo- 
nibus foliaceis, planis... » 

Im Endosperm, (das hier, da nur unreife Früchte vorlagen, viel Stärke 
enthielt, die sonst nicht vorkommt), zeigt sich in der Mitte, die Masse in der 
Richtung des längeren Durchmessers durchsetzend, eine Verschleimung der Zel- 
len, sodass das Endosperm in gleicher Weise wie dies bei den Samen von 
Strychmos nux vomica vorkommt, sich leicht in zwei Teile spalten lässt. 

Der Embryo misst 3 mm. (die radicula 4 mm.) 


Marlea (begoniefolia Roxb.) Der äussere Teil des Pericarps ist schwach kol- 
lenchymatisch und enthält zahlreiche Krystalldrusen. Dann folgt eine Gewebe- 
partie, welche ungemein viele, teils in Gruppen beisammen liegende, teils iso- 


\ 


(42) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEZÆ. 961 


lirie, sehr grosse Sekretzellen enthält, deren Durchmesser oft 0,2 mm. über- 
steigt. Das Sekret wird von Javelle’scher Lauge fast vollständig gelöst, nicht 
aber von Alcohol, Æther, Toluol, oder Kalilauge. Nach innen folgt dann eine 
starke Schicht isodiametrischer Steinzellen mit zahlreichen, oft verzweigten 
Tüpfelkanäien, welche dadurch besonders auffallen, dass jede Zelle einen Einzel- 
krystall von oxalsaurem Kalk enthält, welcher das ganze Lumen ausfüllt. Den 
Uebergang vom sekretzellenführenden Gewebe zum Sklerenchym vermittelt 
eine 4-5 fache Schicht sehr regelmässig tafelförmiger, dünnwandiger Zellen. Die 
testa ist dünn und dadurch ausgezeichnet, dass die äusserste Zellschicht eine 
besondere Structur besitzt. Es sind nämlich an den tafelförmigen Zellen die 
tangentialen Innenwandungen sowie die radialen Seitenwandungen stark ver- 
dickt und verholzt und von zahlreichen Tüpfeln durchsetzt, sodass netzförmige 
Strustur entsteht. Das Endosperm enthält viel fettes Oel und Protein- ähnliche 
Stoffe. In der Mitte des Samens tritt Auflösung der Zellen ein. Der Embryo ist 
etwa 6 mm. lang. Die Cotyledonen, welche gegen 5 mm. breit sind, nehmen fast 
die ganze Breite des Samens ein, sind flach und sehr dünn. Deutlich kann man 
schon an ihnen die Form des Blattes erkennen, welche der Pflanze den Namen 
gegeben hat, sodass in diesem Punkt die in allen übrigen Angaben vollkommen 
zutreffende Diagnose von Bentham und Hooker, welche die Cotyledonen als 
« orbiculatæ » bezeichnet, etwas abweicht. 


Curtisia (fayinea Aiton). Die Zellen des Perikarps sind dünnwandig und 
bilden nur wenige Schichten. Schon hier finden sich vereinzelte Sklerenchym- 
zellen mit sehr zahlreichen Tüpfeln, die oft verzweigt sind. Dann folgt die eigent- 
liche Steinschale, aus (auf dem Querschnitt) radial gestreckten Zellen bestehend, 
die nach innen zu in mehr isodiamelrische übergehen. Diese letzteren Zellen, 
seltener die gestreckten enthalten fast immer Einschlüsse von Einzelkrystallen. 
In der Umgebung der Samenfächer sind die Sklerenchymzellen tangential 
gestreckt. Die testa besteht nur aus wenigen Schichten dünnwandiger Zellen. 
Das Endosperm enthält viel Protein-ähnliche Stoffe. Die Cotyledonen sind dünn 
und klein. 


Cornus. C. mas L. Das Perikarp besteht aus grossen Zellen mit schwach ver- 
diekten Wandungen, dann folgt mit plötzlichem Uebergang eine starke Schicht 
von Steinzellen. Diese Sklerenchymzellen sind in der Nähe des dünnwandigen 
Perikarps isodiametrisch, in der Umgebung der Samenfächer und der gleich zu 
erwähnenden Sekretlücken stark tangential gestreckt. 

In der Steinschale finden sich sehr grosse, zum Teil schon mit blossem Auge 
sichtbare, Sekretlücken, von oft nahezu 1 mm. Durchmesser, angefüllt mit einem 
braunen, harzähnlichen Sekret, welches sich in Wasser teilweise löst, dabei in 
eine Menge kleiner und kleinster Fetttrôpfchen zerfallend, und das in Alcohol 
beim Erwärmen vollständig löslich ist. Die testa ist sehr dünn und besteht nur 
aus sehr wenigen Schichten sehr dünnwandiger Zellen. Das Endosperin enthält 


562 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (43) 


viel Eiweis-artiger Stoffe. Der Embryo ist sehr lang (9 mm.), die Cotyledonen 
sind dünn und schmal, 5 mm. lang, das Würzelchen rund. C. sanguinea L. Die 
Frucht weicht nur in Folgendem von voriger Art ab. Die Sklerenchymzellen 
enthalten fast sämtlich Einschlüsse von oxalsaurem Kalk in Form von Einzel- 
krystallen, der Embryo ist sehr klein (2 mm. lang), die Cotyledonen dünn, fast 
kreisrund, und flach. 


Aucuba (japonica Thunb.) Die Frucht ist eine 20 mm. lange Beere mit einem 
Durchmesser von ca 10 mm. Sie enthält einen Samen von 14 mm. Länge. Der 
Embryo ist # mm. lang und ziemlich dick. Das Perikarp besteht aus kollen- 
chymatischen Zellen mit Tüpfeln welche oft zu einem Kreis angeordnet sind. In 
diesen Zellen findet sich häufig Krystallsand. Nach innen folgt, mit allmähligem 
Uebergang, ein Gewebe, welches aus zartwandigen, grosslumigen Zellen besteht, 
von denen wieder viele Krystallsand führen. In der Nähe der testa finden sich 
zahlreiche sklerosirte Zellen, welche klein und stabförmig sind. In diesem Ver- 
hältnis darf man vielleicht eine Neigung zur Steinfruchtbildung erblicken. Die 
Zellen des Endosperms sind sehr dickwandig, zeigen dunkelbraune Farbe und 
enthalten viel Krystallsand und Protein- artige Stoffe. 

Garrya (ovata Benth.) Die Frucht ist eine Beere. Der Epidermis ist eine dünne - 
Wachsschicht aufgelagert. Die Epidermiszellen besitzen nach aussen sehr starke 
Wandungen, die unmittelbar darunter liegenden Zellen sind klein, kollenchyma- 
tisch und vollgepfropft mit Krystallsand. Das Perikarp enthält sehr viele grosse, 
isolirte, isodiametrische Sklerenchymzellen, die zahlreiche Tüpfelkanäle und 
beträchtliches Lumen besitzen. Die Hauptmasse des Perikarps besteht aus 
annähernd sternförmigen Zellen, welche häufig Krystallsand enthalten. Zuweilen 
sind auch die Sternzellen etwas sternfürmig (wie Schwammgewebezellen). Die 
testa ist sehr dünn und besteht nur aus wenigen Zellschichten. Der Embryo ist 
sehr klein, 2-5 mm. lang. Das Endosperm ist dunkelbraun’gefärbt, der Embryo 
etwas heller. Bei der reifen Frucht ist der Same hornartig hart, da die Zellwände 
stark verdickt werden. Bentham und Hooker geben an «albumen carnosum, » 
was also nicht völlig zutrifft. Das Endosperm enthält viel fettes Oel und Pro- 
teinähnliche Stoite. 


. Nyssa. Steinfrüchte. N. capitata Walt. Die Frucht ist ca 30 mm. lang mit 
einem miltleren Durchmesser von 12-15 mm. An dem Stein sitzen Längslamellen. 
welche aus luftführenden, radial gestreckten, mit Tüpfeln versehenen Zellen 
bestehen, eine Einrichtung, welche jedenfalls die Erleichterung der Verbreitung 
des Samens zum Zwecke hat. Das Perikarp besteht aus regelmässigen, runden 
Parenchymzellen, zwischen welchen sich vereinzelt oder in Gruppen zahlreiche 
Sklerenchymzellen von unregelmässiger Gestalt mit vielfachen Ausstülpungen 
und vielen Tüpfelkanälen finden. Die Steinschale besteht aus faserartigen, kraus 
durcheinander geflochtenen und gleichsam mit einander verfilzten Sklerenchym- 


(44) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 563 


zellen. Der Stein besitzt starke, scharfe Rippen, an welchen die erwähnten 
Längslamellen sitzen. In den Furchen zwischen den Rippen verlaufen Gefäss- 
bündel, welche man leicht loslösen kann. Diese Gefässbündel sind begleitet von 
lang gestreckten, verdickten Zellen, die mit zahlreichen Tüpfeln versehen sind, 
sowie von isodiametrischen, schwach verdickten, Krystalldrusen führenden Zel- 
len. Die Tüpfel der lang gestreckten Zellen sind in die Breite gezogen und annäh- 
ernd parallel gestellt. Gleiche Form und Anordnung der Tüpfel finden sich auch 
in den benachbarten Parenchymzellen des Grundgewebes. Der Embryo ist lang, 
besonders die Cotyledonen (12 mm.) Das Endosperm enthält Protein- ähnliche 
Stoffe. 

N. Caroliniana Poiret. 10-12 mm. lang, mit 6-8 mm. Querdurchmesser. Im 
Perikarp findet sich unter der Epidermis eine Schicht kollenschymatischen 
Gewebes allmälig übergehend in dünnwandiges Gewebe. In dieser letzteren 
Schicht zahlreiche, einzelne Sklerenchymzellen mit vielen Tüpfelkanälen, sowie 
Krystalldrusen. Die Sklerenchymzellen sind tangential etwas gestreckt. Der 
Stein zeigt deutliche Rippen. Der Bau der Steinschale stimmt mit dem der vori- 
gen Art überein. Auch hier verlaufen in den Furchen Gefässbündel. Die testa 
ist sehr dünn. Der Embryo 3,5 mm. lang (die Wurzel 1.5 mm.). Die Cotyledonen 
sind kreisrund, die Wurzel ist stielrund. 


Helwingia (rusciflora Sieb. et Zuce.) Die Frucht ist klein, rundlich, mit 
einem Durchmesser von ca 7 mm. Die Zellen des Perikarps sind sehr weitlumig, 
die äussersten etwas verdickt, die inneren nicht. Nach innen folgt eine Stein- 
zellenschicht von besonderem Bau. Zuerst nämlich kommen 2 oder mehr 
Schichten ganz regelmässig stäbchen- oder pallisadenförmig gestalteter Skleren- 
chymzellen ; dann weiter nach innen gegen die testa zu Zellen, welche bedeu- 
tend gestreckt sind und deren Richtung senkrecht steht auf der der stäbchenför- 
migen. Das Endosperm enthält Protein- ähnliche Stoffe. In der Mitte ist eine 
Ansammlung grosser Fettmassen, die sich leicht in Aether lösen. Auch in den 
äusseren Partien finden sich vereinzelte Fettkürper und fettes Oel in Tropfen. 


Tabelle zur Bestimmung der Gattungen nach anatomischen 
Merkmalen. 


I. Gefässdurchbrechung im sekundären Holze einfach : 
1. Am Blatt einzellige, sackartige Drüsen : 
a) Haare fehlend oder äusserst selten : Alangium. 
b) Haare, besonders über den Nerven, zahlreich : Marlea. 
(mit Ausnahme von ebenacea und nobilis). 
2. Am Blatt mehrzellige Drüsen : Torıcellia. 


904 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (45 


IT. Gelässdurchbrechung im sekundären Holze leiterförmig : 


ge 
1. Am Blatt (oder in der Blütenregion) 2-armige Haare : 
a) 2-armige Haare mit kohlensaurem Kalk inerustirt : Cornus. 
b) 2-armige Haare nicht inkrustirt : 
aa) einzellig (in Blatt und Axe Sekretgänge) : Mastixia. 
bb) Zweizellig (in Blatt und Axe Fettkörper) : Corokia. 


2. 2-armige Haare fehlen : 
a) Am Blatt einzellige Drüsen : 
aa) Im Blatt Sekretzellen, nur Drusen : Nyssa. 
bb) Im Blatt kein Sekret, Einzelkrystalle und Drusen :  Camptotheca. 
b) Am Blatt keine Drüsen : 
aa) In Blatt und Axe Krystallsand : 
«) Epidermiszellen oberseits und unterseits stark zickzackförmig 
undulirt, in Umgebung der Nerven kein Sklerenchyin : Aucuba, 
£) Epidermiszellen oberseits und unterseits scharf polygonal oder 
sehr schwach undulirt, in Umgebung der Nerven Gruppen von 
Sklerenchymfasern : Garrya. 
bb) In Blatt und Axe kein Krystallsand : 
- «) Blatt vollständig kahl : 
ux) Blatt sehr dünn, auch in der Blülenregion keine Haare, - 


in Mesophyll kein oxalsaurer Kalk : Helwingia. 
BE) Blatt sehr dick, lederig, in der Blütenregion Haare, im 
Mesophyll zahlreiche Drusen : Griselinia. 


£) Am Blatt Angelhacken-Haare : Marlea nobilis und ebenacea. 
cc) Im Mesophyll nur Einzelkrystalle : 
«) Einzelkrystalle zum Teil sehr gross und an die obere Epidermis 
anstossend, durchgehende Nerven : Curtisia. 
8) Einzellkrystalle alle mässig gross, nur im Schwammgewebe, 
Nerven nicht durchgehend : Davidia. 


Spezieller Teil. 


ALANGIUM. 


Das Blatt zeigt Neigung zu zentrischem Bau, die bei decapetalum am deut- 
lichsten ausgeprägt, bei hexapetalum schwach und bei glandulosum gar nicht 
vorhanden ist. Die oberen Epidermiszellen sind klein, Durchmesser ca 0,02 mm., 
rein polygonal oder nur nach aussen schwach undulirt. Untere Epidermiszellen 
etwa ebenso gross wie die oberen, bei glandulosnm deutlich undulirt, bei hexa- 
petalum nur nach aussen, bei decapetalum rein polygonal. Cuticula hier manch- 
mal gestreift, oberseits nicht. Im Mesophyll zahlreiche Drusen, zum Teil durch- 
sichtige Punkte bedingend. Bei hexapetalum finden sich kleine Drusen in den 
unteren Epidermiszellen. In der Umgebung der Gefässbündel finden sich mehr Ein- 
zelkrystalle als Drusen, ebenso im Weichbast der Gefässbündel. Neigung zu Hypo- 
derm-Bildung bei decapetalum. Bei derselben Art finden sich durchgehende Ner- 
ven. In der Umgebung der Seitennerven 1. Ordnung (ober-und unterhalb) reich- 
liches Sklerenchym, aus typischen Fasern gebildet. Spaltöffnungen im Umriss 
oval, mittelgross. Die Blätter besitzen eigentümliche Drüsen. Dieselben sind ein- 
zellig, scharf rechtwinklig umgebogen und der Blattfläche angedrückt, etwa 
0,06 mm. lang und haben in der Mitte etwas grösseren Durchmesser als an der 
Basis und Spitze, sind also schwach keulenförmig. Haare finden sich nur hei 
glandulosum. Diese sind einzellig, einfach und diekwandig. 


Axe. — Der Kork ist vielschichtig und besteht aus grosslumigen, dünnwan- 
digen Zellen. Nach innen folgt wenig kollenchymatisches Gewebe, das bald in 
dünnwandiges, weitlumiges Gewebe übergeht, in welchem sich zahlreiche 
Krystalle finden, die auch im Kollenchym schon vorkommen. Es zeigen sich 
bezüglich der Art der Krystalle Unterscheide zwischen den beiden Arten hexa- 
petalum und decapetalum, insofern als bei hexapetalum im Kollenchym nur 
Drusen vorkommen, bei decapetalum fast nur Einzelkrystalle in sehr schöner 
Ausbildung: in dem dünnwandigen Gewebe kommen bei decapetalum auch 
Drusen vor, aber neben diesen noch zahlreiche Einzelkrystalle. Der Hrtb. ist in 
isolirte Gruppen gestellt und aus typischen, gelbwandigen Prosenchymfasern 
zusammengesetzt. Der Weichbast nimmt einen sehr grossen Teil des Quer- 
schnittes ein und lässt deutlich radiale Anordnung erkennen, die dadurch noch 
mehr gehoben wird, dass zahlreiche Drusen in dem im Weichbast verlaufenden 


BULL. HERB. Boiss., novembre 1893. 40 


566 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (47) 


Teil der schmalen Markstrahlen (sie bestehen aus 1-2 Reihen kleiner Zellen) sich 
finden. Das Holz besitzt festen Bau, da die der Masse nach vorherrschenden Pro- 
senchymfasern englumig und diekwandig sind. Die Gefässe stehen meist nicht 
isolirt, sind im Querschnitt rundlich und haben einen Querdurchmesser von 0,04- 
0,05 mm. Die Durchbrechung ist einfach, stark oval; im primären Holze findet 
man leiterförmige Durchbrechung mit 5-10 Spangen. Die Prosenchymfasern sind 
einfach getüpfelt. Das Mark besteht aus weitlumigen, mehr oder weniger stark 
verdickten Zellen, welche viele grosse Krystalle enthalten. Auch hier zeigen sich 
Verschiedenheiten zwischen hexapetalum und decapetalum : Bei hexapetalum 
sind die Zellen des Markes stark verdickt und enthalten fast nur Drusen. die 
meist in starke Membranhüllen eingebettet sind, und nur sehr wenig Einzel- 
Krystalle (beide Krystallarten oft korrodirt) ; bei decapetalum sind die Zellen des 
Markes nur sehr wenig verdickt und die Krystalle fast ausschliesslich als Einzel- 
krystalle vorhanden, Drusen finden sich nur sehr selten. 


A. decapetalum Lam. Ind. or. Hb. Wight, n. 1256; Ind. or. Hb. Hook fil. et 
Thoms.; Ind. Wallich n. 688% (Axe 4 mm.) Blattbau zentrisch. Obere Epidermis- 
zellen polygonal. Drüsen auch oberseits. In den oberen Epidermiszellen vielfach 
Querwände ausgebildet (Anlage zu Hypodermbildung). Pallisadengewebe 2 
schichtig. Häufig Querwände in der oberen Schicht. An der Blattunterseite kurze, 
pallisadenähnl. Zellen. Untere Epidermiszellen polygonal. Cuticula gestreift. 
Viele Drüsen. Zahlreiche Drusen; grosse an die obere Epidermiszellen anstossend, 
ganz kleine in der obersten Schichte des Pallisadengewebes, grosse auch in der 2. 
Schicht des Pallisadengewebes und kleinere in den Pallisadenzellen der Unter- 
seite. Typische Sklerenchymzellen ober- und unterhalb der Gefässbündel. Nerven 
von Collenchym begleitet. Seitennerven oft durchgehend mit weitlumigem 
Gewebe, an die obere Epidermiszellen mit einer einzigen, grossen, rundlichen 
Zelle anstossend. Fettähnlicher Inhalt in den Mesophyllzellen. 


A. hexapetalum Lam. (A. latifolium Miq.) Ind. or. Hb. Wight n. 1255 : Ind. 
or. Hohenacker, n. 719 (Axe 2,5 mm.). Blattbau sehr schwach zentrisch (kurze, 
dicht zusammenschliessende Zellen an der Unterseite). Obere Epidermiszellen 
rein polygonal. Pallisadengewebe in 1 Schicht. Untere Epidermiszellen nach 
aussen undulirt. Enthalten kleine Krystalldrusen. Cuticula nicht gestreift. Fast 
geschlossener Sklerenchymring, in der Umgebung der Gefässbündel aus typischen 
Fasern bestehend. Ober- und unterhalb der Gefässbundel nur sehr wenig Kollen- 
chym, oberseits ist zwischen Sklerenchym und Kollenchym chlorophyllführendes 
Gewebe, unterseits dünnwandiges Gewebe, aus Zellen mit verzerrten Umrissen 
bestehend. Fettähnlicher Inhalt in den Mesophyllzellen. Die Krystalldrusen im 
Mesophyll bedingen zum Teil durchsichtge Punkte. 


A. glandulosum Thwaites. Ceylon. Thwaites n. 381 (Hb. Boissier). — Blatt- 
bau bifazial. — Epidermiszellen obere nach aussen undulirt. — Pallisadenge- 
webe 1. schichtig, die Zellen zeigen häufig Querwandungen. — Untere Epider- 


(48) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 5067 


miszellen undulirt, Cuticula in der Nähe der Spaltöffnungen gestreift. — Drüsen 
sehr zahlreich. Ueber den Nerven einfache Haare. — Krystalldrusen in sehr 
grosser Menge im Mesophyll. — Gefässbündel zeigen nur unterseits typisches 


Sklerenchym. oberseits nur sehr wenige, meist weitlumige Fasern. Oberseits setzt 
sich über den Gefässbündel das Pallisadengewebe fort, unterseits ist Kollenchym. 
— Fettartiger Inhalt in Mesophyllzellen. 


Clarke vereinigt in Hooker Flor. Brit. Ind. I, p. 741 decapetalum und hexa- 
petalum unter dem Namen A. Lamarckii Thbaite, indem er dabei dem 


Beispiel Thwaites’ in Enumerat. Plant. Zeyl. p. 133 folgt. Die anatomischen 


Merkmale scheinen mir aber für ein Auseinanderhalten beider Arten zu spre- 
chen, wobei ich besonderes Gewicht auf das Vorkommen von Krystallen in den 
unteren Epidermiszellen von A. hexapetalum lege, das ja in zahlreichen Fällen 
sich als gutes Artmerkmal bewährt hat. Auch das Vorkommen durchgehender 
Nerven hat fast stets Artwert (finden sich nur bei decapetalum). Clarke betrachtet 
auch A. glandulsum nur als Varietät von A. Lamarckii, während Thwaites sie 
noch als besondere Art aufführt. Anatomisch scheint sie hexapetalum näher zu 
stehen als decapetalum. 


MARLEA. 


Der Blattbau ist bifazial, nur M. vitiensis zeigt schwache Neigung zu zen- 
trischem Bau. Die oberen Epidermiszellen zeigen verschiedene Grösse (0,02- 
0,0% mm.) und sind rein polygonal oder undulirt. Schwach papillöse Austülpun- 
gen zeigen die oberen Epidermiszellen bei begoniæfolia (zum Teil), macrophylla 
und platanifolia. Auch die Zellen der unteren Epidermis zeigen verschiedene 
Dimensionen und sind fast immer undulirt (nur ein Exemplar von begoniejolia, 


aus Java, macht eine Ausnahme). Die Cuticula ist ober- und unterseits zuweilen 
‚gestreift. Krystalldrusen in den unteren Epidermiszellen zeigt nobilis. Hypo- 


dermbildung findet sich bei ebenacea und nobilis. Im Mesophyll finden sich bei 


‚allen Arten mit Ausnahme von nobilis starke Krystallausscheidungen, gewöhnlich 


in Form von grossen Drusen, welche bei einigen sogar durchsichtige Punkte 
bedingen, während bei ebenacea grosse, wohl ausgebildete Einzelkrystalle auf- 
treten. In der Umgebung der Gefässbündel finden sich teils Drusen und Einzel- 
krystalle, teils nur Drusen. Die Spaltöffnungen sind von verschiedener Grösse, 
bald etwas eingesenkt, bald erhaben gebaut und oft zeigen sich am selben Indi- 
viduum beträchtliche Grössenschwankungen. Sie haben meist ovalen Umriss, 
bei nobilıs und vitiensis ist er kreisrund. In der Umgebung der Gefässbündel 
sind meist nur weitlumige Sklerenchymfasern ausgebildet. Der Seitennerv 
4. Ordnung ist oberseits meist durch Kollenchym verstärkt, bei »itiens:s und 


ebenacea jedoch setzt sich über dem Gefässbündel das Pallisadengewebe fort. 


Die schwächeren Seitennerven sind bei einigen durchgehend mit weitlumigem 
Gewebe, und zuweilen ist der Durchmesser der Blattspreite an den Stellen, wo 
die kleineren Nerven sich befinden, etwas verengert, indem oberseits und unter- 


seits sich Einsenkung zeigt. Das Blatt besitzt ähnliche Drüsen wie Alangium, doch 


568 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (49) 


sind dieselben weniger oder nicht keulenförmig, sondern zeigen überall gleichen 
Durchmesser. Bei ebenacea und nobilis fehlen diese Drüsen, es finden sich aber 
bei ihnen eigentümliche, sehr kurze, angelhackenförmig gebogene Haare mit, 
besonders an der Biegungsstelle, stark verdickten Wandungen. Bei ebenacea sind 
dieselben in tiefen Einsenkungen versteckt, in welchen sie hin und wieder zu 
zweien sitzen. 

Nach den anatomischen Merkmalen des Blattes stehen sich innerhalb der Gat- 
tung am nächsten begoniefolia, platanifolia und macrophylla mit sehr grossen 
Krystalldrusen im Blattgewebe, die meist durchsichtige Punkte bedingen, gerin- 
gem Durchmesser der Spreite und sackartigen Drüsen. Diesen schliesst sich durch 
den Besitz der gleichen Drüsen vifiensis an, doch kommen nur relativ kleine 
Drusen im Blattgewebe vor. Nahe stehen sich auch ebenacea und nobilis durch 
das bei beiden vorhande Hypoderm und die angelhackenförmigen Haare [sowie 
die Bescaffenheit der Axe (leiterförmige Durchbrechung) (s, unten)]. 


Axe. — Der Kork besteht aus mässig dünnwandigen Zellen, nur bei M. nobr- 
lis ist die innere Tangentialwandung verdickt. Das dem Kork folgende Kollen- 
chym ist nicht sehr ausgedehnt und geht über in dünnwandiges Gewebe. Bei 
nobilis und ebenacea finden sich im Kollenchym zahlreiche Sklerenchymzellen teils 
einzeln, teils in mächtigen Partieen, mit auffallend vielen Tüpfelkanälen. Das Lumen 
dieser grossen Zellen (sie sind oft bedeutend grösser als die Kollenchymzellen) ist 
oft auf ein Minimum beschränkt. Der Hartbast besteht meist aus typischen, stets 
weisswandigen Fasern, welche in isolirten Gruppen angeordnet sind. Bei nobilis 
und ebenacea sind diese Gruppen zuweilen durch einige Sklerenchymzellen ver- 
stärkt. Der Weichbast ist kollenchymatisch, das Lumen der Zellen bedeutend 
kleiner als das Lnmen der Zellen, welche den im Weichbast verlaufenden Mark- 

strahlen angehören. Auch im Weichbast finden sich bei ebenacea und nobilis 
(und bei einem Exemplar von begoniefolia) Gruppen von Sklerenchymzellen 
gleich jenen im Kollenchym. Kollenchym und Weichbast führen meist sehr 
reichliche Krystalldrusen. Der Bau des Holzes ist ein sehr lockerer, was haupt- 
sächlich darauf beruht, dass die primären Markstrahlen aus 4-5 Reihen grosser 
Zellen bestehen und in sehr grosser Zahl auftreten. Auch die sekundären Mark- 
strahlen bestehen aus grossen Zellen in meist mehr als einer Reihe. Gewöhnlich 
führen sie zahlreiche Einzelkrystalle. Die Gefässe sind in Gruppen zusammen 
gestellt und meist sehr weitlumig, 0,05-0,06 mm. im Durchmesser ; nur vitien- 
sis hat weniger (ca 0,035 mm.) Bei begoniefolia finden sich Thyllen. Das Pro- 
senchym ist ausschliesslich einfach getüpfelt und meist gefächert. Das Mark, 
welches einen grossen Teil des Querschnittes einnimmt, besteht bei der Mehr- 
zahl der Arten aus dünnwandigen Zellen und führt zum Teil schöne Rosa- 
noffsche Krystalle. Die Zellen sind ausserdem dadurch besonders ausgezeichnet, 
dass sie radial gestreckt sind und auf dem radialen Längschnitt deutlich 6 
eckige Gestalt zeigen. Bei M. nobilis und ebenacea dagegen sind alle Zellen des 
Markes sklerosirt, ein Teil bis zum Verschwinden des Lumens, andere weniger, 


(50) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEX. 569 


und diese führen dann Krystalle. Doch sind auch bei den dünnwandiges Mark 
besitzenden Arten die Zellen in der Nähe des primären Holzes etwas sklerosirt. 

Bei M. begonrefolia sind keine typischen Hartbastfasern vorhanden, die Fasern 
zeigen stark in die Breite gezogenes Lumen, doch sind sie auch hier weisswan- 
dıg. Die Elemente des Holzes sind bei dieser Art relativ dünnwandig, die Pro- 
senchymfasern weitlumig und gefächert, im Mark sehr grosse Drusen. Bei 
M. platanifolia sind typische Hartbastfasern vorhanden, die Prosenchymfasern 
des Holzes bedeutend dickwandiger als bei voriger Art, aber auch hier noch 
ziemlich weitlumig. Im Mark finden sich Drusen und Einzelkrystalle. 

Bei M. macrophylla tritt die Menge der Markstrahlen elwas zurück, doch sind 
hier wieder ziemlich dünnwandige Prosenchymfasern vorhanden. Im Mark Dru- 
sen und Einzelkrystalle. Auch bei vitiensis ist die Menge der Markstrahlen weni- 
ger gross, und die Prosenchymfasern sind nur mässig dickwandig. Im Mark sind 
sehr viele Drusen, welche im Vergleich zum Durchmesser der Zellen sehr klein 
und an langen Membranbändern aufgehängt sind. 

Besonders auffallend ist die Menge der Markstrahlen bei ebenacea und nobilis. 
Hier sind auch typische Prosenchymfasern mit sehr engem Lumen ausgebildet. 
Im Mark grosse, meist korrodirie Einzelkrystalle. Bemerkenswert ist das Verhal- 
ten der Gefässe bezüglich der Durchbrechung : begonzefolia, platanifolia, macro- 
phylla und vitiensis besitzen einfache Durchbrechung : ebenacea und nobilis 
leiterförmige. Die einfache Durchbrechung ist bei den genannten Arten in die 
Länge gezogen und bei vétiensis finden sich da und dort einzelne Spangen. Im 
primären Holze kommt auch bei diesen Arten leiterförmige Durchbrechung vor 
mit etwa 10 Spangen. Man wird zu dem Gedanken geführt, es hier mindestens 
mit einer gut anatomisch charakterisirten Section zu thun zu haben, worin man 
zunächst auch dadurch bestärkt wird, dass die beiden Arten schon durch ihren 
ganzen Habitus von den übrigen sich stark abheben und sie von Clarke in sei- 
ner Bearbeitung der Cornaceen (in Hooker, Flor. of Brit. Ind., II, p. 742) in 
die Section Pseudalangium gestellt werden, während begoniæfolia mit den ihr 
nahe stehenden Arten macrophylla und platanifolia in die Section Eu-Marlea 
gehören. 

Es ist mir nicht unwahrscheinlich, dass in der Gattung Marlea 3 Gattungen 
vereinigt sind, denn es lassen sich auch morphologisch 3 Typen unterscheiden : 
Marlea nobilis und ebenacea mit ihren starken, ledrigen, fiedernervigen Blät- 
tern, anatomisch durch die angeführten Merkmale von den anderen unter- 
schieden; sie werden von Clarke in Hooker Flora oft ‘Brit. Ind., II, p. 742 
als Section Pseudalangium umgrenzt; dann vitiensis mit ebenfalls fieder- 
nervigen, aber dünnen Blättern, welche anatomisch den übrigen Arten nahe 
stehen, und mit einfacher Gefässdurchbrechung; sie wäre vielleicht unter dem 
ursprünglichen Namen Rhytitranda A. Gray abzutrennen; und endlich 
der dritte Typus, dem Marlea begoniefolia, platanifelia und macrophylla, die 
als Seetion En-Marlea zusammengefasst sind, angehören, die alle handnervige 
Blätter haben. Eine Entscheidung dieser Frage, die hier nur angeregt sein soll, 


570 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. | (51) 


könnte natürlich nur auf Untersuchung reichlicheren und vollständigeren Mate- 
riales gegründet werden, als es mir zu Gebote stand. 


M. begoniefolia Roxb. Sikkim, Hooker fil. et Thomson; Sillet, Wallich 
n. 3719 b; Himalaya, Brandis n. 2342; Sikkim, Thomson; China, Henry 
n. 7976 (Hb. Boissier), Java, Hb. Schultes; Hong-Kong, Hb. Zuccarini (Axe 
 mm.). Die Blätter zeigen stets mit der Lupe deutlich warnehmbare durchsich- 
tige Punkte, herrührend von grossen, unregelmässig zusammengesetzten Krystall- 
drusen im Mesophyll, die weit in das Pallisadengewebe hineinragen, aber nur bei 
dem Exemplare aus Hong-Kong bis an die obere Epidermis reichen. Die oberen 
Epidermiszellen sind polygonal, die unteren meist schwach undulirt. Die Nerven 
durchgehend mit schwacher Einschnürung der Spreite über den Gefässbündeln. 
Stets finden sich auch einfache Haare mit zwiebelförmiger Basis. In den übrigen 
Verhältnissen zeigen sich bei den untersuchten Exemplaren zum Teil beträcht- 
liche Verschiedenheiten. 


(Fortsetzung folgt) 


I — 


UNIVERSITÉ DE GENÈVE 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE 


Prof. R. CHODAT 


2me Série. — IIIme Fascicule. 


RECHERCHES 


STRUCTURE DU TEGUMENT SEMINAL DES POLYGALACÉES 


Alice RODRIGUE 


De Genève. 


(Suite et fin) 


CHAPITRE II 


Etude comparée du test dans les dix sections 
du genre Polygala. 


Si de l’étude des genres nous passons à celle des diverses sections des 
Polygalacées, nous constatons que le tégument séminal a encore plus 
que pour les genres une valeur systématique. Chez toutes (excepté Hebe- 
car pa) les palissades sont longues et les modifications du test portent sur 
d’autres caractères. Le genre Polygala se subdivise, comme suit en dix 
sections : : 

1. Acanthoclados; 2. Phleboiænia; 3. Hebecarpa; 4. Brachytropis; 
5. Hebeclada ; 6. Ligqustrina ; 7. Gymnospora; 8. Chamæbuæus ; 9. Semeio- 
car dium ; 10. Orthopolygala. 


1 Chodat, Distribution et origine des espèces et des groupes chez les Polyga- 
lacées. 


572 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (108) 


$1. Acanthoclados. 


Nous avons déjà décrit cette section dans le chapitre précédent. Nous 
nous contenterons donc de rappeler ici que le tégument séminal com- 
prend un épiderme à parois minces, un parenchyme formé de deux assises 
de cellules et une couche de palissades longues, munies d'un gros cristal 
el cutinisées. 


S 2. Hebecarpa. 


P. antillensis. La semence est pourvue d’un arille micropylaire et 
d’un léger prolongement de la chalaze, prolongement qui est peut-être 
l’ebauche d’un arille chalazien. 

Quant au tégument, il est constitué par un épiderme papilleux qui ne 
se distingue de la couche sous-jacente parenchymaleuse que par lirregu- 
larité dans les dimensions de ses cellules et la formation de poils épider- _ 
miques. Le parenchyme comprend une seule assise de cellules à parois 
minces, les parois latérales sont souvent plissées. Au-dessous du paren- 
chyme on trouve une assise de cellules remplacant les cellules palissadi- 
ques du test des autres Polygalées. Elles ne sont pas plus longues que 
larges, mais elles sont très fortement cutinisées et pourvues de cristaux. 

Le nucelle dans la semence mûre est représenté par une bande de 
cutine intercalée entre les cellules à cristaux et l’albumen. 

P. Barbeyana. Comme dans l'espèce précédente, la chalaze est carac- 
térisée par un léger prolongement. 

Le tégqument rappelle en tous points celui de P. antillensis ; il est par 
conséquent formé d’un épiderme papilliforme et par des cellules courtes 
tenant la place des cellules palissadiques. La différence entre cette espèce 
et la précédente consiste en ce que le test est dépourvu de l’assise paren- 
chymateuse intercalée chez P. antillensis entre l’épiderme et les cellules 
à cristaux. 

Dans l’arille, l'épiderme n’est plus papilliforme, ses cellules sont toutes 
d’egale longueur. L’arille chalazien est formé d’un parenchyme dans 
lequel courent les vaisseaux spiralés du raphé. Les cellules à cristaux n’y 
pénètrent pas. 

P. Jamaicensis (Badiera diversifolia), a déjà été décrit précédemment. 
Nous rappellerons seulement que le test est formé d’un épiderme à bord 


(109) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 573 


externe épaissi et cutinisé, d’une assise de cellules a parois latérales très 
plissées et de cellules à cristaux fortement cutinisées. 

Des trois espèces que nous venons de décrire, nous pouvons caracté- 
riser le tégqument séminal par l’absence de palissades longues, l’epiderme 
papilleux chez P. Barbeyana et P. antillensis, tandis qu’il est palissadique 
chez Badiera. 


S 3. Brachytropis. 


Le tégument séminal ne comprend que deux assises de cellules : 1° un 
épiderme à paroi externe épaissie, tandis que les parois latérales et 
internes sont minces; 2° des cellules palissadiques excessivement lon- 
gues, culinisees seulement dans leur partie inférieure; elles sont cha- 
cunes munies d’un cristal. 

PBrachytropis serait caractérisé, non par son tégument séminal à 
deux assises, puisque c'est le cas chez la plupart des Polygalées, mais 
plutôt par l’excessive longueur des cellules palissadiques (huit à dix fois 
plus longues que les cellules épidermiques) par leur cutinisation, localisée 
à la partie inférieure, et enfin, par leurs parois latérales minces et plissées 
d’ou la longueur des palissades peut encore augmenter. 

Nous rappelons que dans une communication à la Société botanique de 
France, M. Chodat a émis l'opinion que la section Orthopolygala dérivait 
de ce type hellénique. Cette opinion est confirmée par la structure du 
tegument séminal, car Brachytropis est identique à Orthopolygala. 


S 4. Hebeclada. 


P. brizoides. Le test est formé par quatre assises de cellules. L’assise 
la plus externe ou assise épidermique est cutinisée; les parois internes 
des cellules sont toutefois cellulosiques. Au-dessous de cet épiderme se 
trouvent deux rangées de cellules parenchymateuses alternant entre elles 
et cellulosiques. Enfin, l’assise la pius interne du test est constituée par 
des palissades dont la longueur est à peu près égale à la hauteur de l’épi- 
derme et du parenchyme réunis. Ces cellules palissadiques sont, comme 
toujours, cutinisées et pourvues de cristaux. 

Entre les palissades du test et l’albumen, on trouve par place un tissu 
sans structure appréciable qui représente probablement la secondine. 

L’embryon est remarquable par la longueur de sa radicule. 


37% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (110) : 


Chez P. violacea, nous relrouvons comme chez P. brizoides la meme 
structure du fegument séminal : 1° un épiderme à bord externe cutinisé; 
2° un parenchyme formé de deux assises de cellules à parois minces 
colorables par le réactif genevois; 3° des palissades longues cutinisées à 
leur bord inférieur et pourvues chacune d’un cristal. 

La section Hebeclada est caractérisée par la présence dans le tégument 
séminal d'un parenchyme formé de deux assises de cellules intercalées 
entre l’épiderme et les palissades. 


S 5. Ligustrina. 


P. ligustroides. Le {est est formé par un épiderme à parois excessi- 
vement épaissies; les parois externes et latérales sont sans ponctuations, 
mais les parois internes sont ponctuées, ce qui permet des échanges 
entre les cellules épidermiques et le parenchyme sous-jacent. Ce 
dernier est formé par un plus ou moins grand nombre d'assises, en 
moyenné cinq chez les exemplaires que nous avons examinés. Les cel- 
lules de ce tissu sont polyédriques, à parois très épaisses et cutinisées, 
mais ces parois sont aussi ponctuées et c’est là surtout ce qui les carac- 
térise. Au-dessous du parenchyme que nous venons de décrire se trouve 
une assise de cellules palissadiques très épaissies. La cutinisation s'étend 
du bord inférieur de ces cellules presque jusqu’au bord supérieur. Il ya 
probablement un rapport entre le grand développement de la cutinisation 
des cellules palissadiques et les épaississements du parenchyme. 

Chez P. spectabilis nous rappelons que le test comprend aussi un 
parenchyme à plusieurs assises de cellules dont les parois épaissies 
sont pourvues de ponctuations. En outre, les cellules palissadiques 
longues et cutinisées possèdent à leur bord interne libre des prolon- 
gements de cutine; nous n'avons pas retrouvé ces prolongements chez 
P. ligustroides. 

En nous basant sur la constitution du tegument séminal de P. specta- 
bilis et de P. ligustroides nous caractérisons la section Ligustrina par le 
puissant parenchyme à parois épaissies et ponctuees placées entre l’épi- 
derme et les palissades. Elle se distingue de la section Hebeclada par le 
plus grand nombre d'assises et surtout par les ponctuations des parois 
cellulaires. 


(111) A. RODRISUE. DES POLYGALACÉES. 375 


S 6. Gymnospora. 


Chez P. Violoïdes nous avons trouvé le test constitué par un épi- 
derme cutinisé vers l'extérieur et par une assise de palissades. Ces der- 
nières sont intermédiaires par leur longueur entre les cellules palissa- 
diques typiques et les cellules isodiamétriques à cristaux de Badiera. En 
effet, leur longueur équivaut une fois et demie à deux fois la longueur 
des cellules épidermiques. Leur bord interne présente des particularités 
qui rappellent celles que nous avons signalées en parlant de Brede- 
meyera, c'est-à-dire qu'elles sont plus ou moins isolées les unes des 
autres à leur partie inférieure, ce qui donne au bord interne du test 
l'aspect d’une dentelle. 

Nous avons trouvé la secondine conservée à la maturité et formée de 
deux couches; elle est séparée de l’albumen par la couche de cutine 
habituelle. 

Nous pouvons caractériser cette section par les palissades intermé- 
aires entre les cellules palissadiques typiques et les cellules à cristaux 
isodiamétriques. Elles partagent avec ces dernières le caractère d'être un 
peu indépendantes les unes des autres à leur bord interne. 


Ss 7. Semeiocardium. 


Chez P. triphylla le test est également formé de deux couches de 
cellules : 1° un épiderme, 2° des palissades. L’épiderme est formé de 
petites cellules et n’est pas du tout cutinisé; il peut se prolonger en 
poils courts assez abondants à la surface de la semence. Les cellules 
palissadiques sont typiques, c’est-à-dire sont étroites et longues (à peu 
près quatre fois la hauteur des cellules épidermiques). Examinées sur 
des coupes non décolorées, elles présentent une coloration brune très 
intense; mais décolorées par l’eau de Javelle, les parois se colorent en 
rose par le réactif genevois. Elles sont donc cellulosiques. 

Les cristaux qui se trouvent dans chaque cellule palissadique sont gros 
par rapport au diamètre transversal de la cellule. 

Nous avons quelque peine à caractériser, cette section, car elle ne pré- 
sente dans son tégument séminal aucune particularité. L’anatomie de ce 
tegument est identique à celle de la section Orthopolygala et par consé- 
quent à celle de Brachytropis. 


576 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (112) 


$ 8. Chamæbuxus. 


P. Chamæbuxus qui est typique pour cette section possède un test 
à trois couches’, c’est-à-dire un épiderme épaissi du côté externe, une 
couche de cellules à parois minces et cellulosiques en alternance avec les 
cellules de l’épiderme, des cellules palissadiques très longues cutinisées 
à leur extrémité inférieure et munies chacune d'un gros cristal d’oxalate 
de chaux. 

Chez P. Mariesii le tégument n’est formé que de deux assises : un 
épiderme cellulosique mais cutinise vers l'extérieur et de longues 
cellules palissadiques, cellulosiques également, cutinisées à leur bord 
interne. Elles renferment chacune un cristal de forme assez parlicu- 
liere : il est toujours beaucoup plus long que haut el placé dans chaque 
cellule dans le sens de sa plus grande longueur, de sorte que les cellules 
palissadiques étant étroites, il occupe presque complètement le bord 
supérieur de la cellule. 

Chez P. arillata nous trouvons un épiderme à paroi extérieure 
épaissie, mais très peu cutinisée, un parenchyme formé de cellules à 
parois minces disposées en un nombre variable d'assises (de trois à 
cinq), enfin des cellules palissadiques excessivement peu cutinisées et 
à parois latérales flexueuses. Ces cellules très longues occupent à elles 
seules à peu près la moitié de l'épaisseur du test; elles paraissent être 
dépourvues de cristaux. C’est encore une preuve de plus que quand la 
cutinisation est faible les cellules sont dépourvues de cristaux ou ceux-ci 
sont petits et peu visibles. 

Chez P. desertorum le bord externe des cellules épidermiques du 
test sont très fortement épaissies tandis que leurs parois latérales sont 
minces et souvent plissées. Au-dessous de cet épiderme on trouve une 
assise de cellules écrasées et peu visibles. Chez un second exemplaire 
appartenant à cette même espèce elle était si écrasée qu’on pouvait con- 
sidérer l’épiderme comme reposant directement sur les cellules palissa- 
diques. 

La section Chamæbuxus nous parait pouvoir être caractérisée par son 
téqument séminal tri- ou pluriserié. Nous l'avons vu formé de trois 
couches chez P. Chamæbuxus qui est le type de la section. Chez 
P. Mariesü, espèce chinoise, il n’est plus composé que de deux assises. 


1 Chodat, Monographia Polygalacearum, vol. I, pl. VI, fig. 8. 


(115) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 577 


La position de cette espèce est d’ailleurs douteuse. Cette variabilité dans 
la structure du test était intéressante à constater dans cette section parce 
que Chamæbuxus est probablement un type plus ancien qu’Orthopo- 
Iygala. Son évolution est considérée comme terminée, aussi les espèces 
sont-elles très distinctes les unes des autres. 


$ 9. Orthopolygala. 


Nous exposerons la constitution du test chez quelques especes seule- 
ment et cela à titre de comparaison avec les sections précédentes. Nous 
reprendrons ensuite la section Orthopolygala dans ses quatorze sous- 
sections. 

P. irregularis. Malgré son nom, le fegument séminal de cette espèce 
présente la constitution typique du test dans la section Orthopolygala. 
Le test n’est formé que de deux assises de cellules : un épiderme cuti- 
nisé à son bord externe et une assise de cellules palissadiques consti- 
tuant à peu près les deux tiers de l'épaisseur du test. 

La semence présente la particularité suivante : tandis que le côté 
micropylaire est protégé par un arille, le côté chalazien présente des 
papilles blanchâtres. Ces papilles ne sont que des poils transformés. Tan- 
dis que les poils du test sont courts et monocellulaires les papilles se 
cloisonnent et sont formées de deux à quatre cellules; si elles restent 
monocellulaires elles sont toujours séparées de la cellule épidermique qui 
les a produites par une paroi transversale. 

Il existe une série de passages entre les poils vrais et les papilles: ces 
dernières sont plus larges à leur sommet qu'à leur base; elles peuvent 
prendre l’aspect d’un poil capité dont la tête sphérique ou ovoide est 
portée par une base plus mince. 

Leurs parois sont cutinisées; ce sont des cellules vivantes car elles 
sont munies de protoplasma et d’un noyau. 

Chez P. lancifolia le test comprend comme dans l'espèce précédente, 
seulement deux couches de cellules : une assise épidermique et une 
- assise de palissades. Ces dernières sont complètement cellulosiques. Ce 
qui constitue la particularité de ce test c’est que les palissades sont de 
longueurs inégales. Cette inégalité ne se manifeste pas au bord interne 
libre mais seulement du côté qui borde l’épiderme, de sorte que les 
cellules épidermiques sont alternativement deux ou trois cellules isodia- 
métriques puis, une cellule plus grande qui semble empiéter sur l’assise 


D78 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (11%) 


palissadique. En d’autres termes, la où la cellule épidermique est grande, 
les cellules palissadiques sous-jacentes sont plus courtes et vice versa. 

Chez P. major le test est formé d’une assise de cellules épidermiques 
et d’une assise de palissades. 

Chez P. africana le {est est constitué comme dans toutes les espèces 
précédentes : un épiderme et des celluies palissadiques. 

Les poils peu nombreux qui sont à la surface du test sont très longs et 
enroules en crosse à leur extrémité libre. Comme tous les autres poils des 
téguments séminaux ils sont monocellulaires, leurs parois sont striées. 

Comme chez P. lancifolia, mais à un plus faible degré les palissades 
et les cellules épidermiques sont alternativement longues et courtes. Nous 
trouvons ce même caractère chez 

P. Vogtii. 

Chez P. Monspeliaca les cellules épidermiques sont très petites, très 
écrasées; leur bord externe étant fortement cutinisé, cette bordure de 
cutine paraît reposer directement sur les cellules palissadiques. Les palis- 
sades constituent donc à elles seules la majeure partie du tégument et pour- 
tant, comparativement aux espèces précédentes, elles sont très courtes. 
Elles constituent en quelque sorte un type de passage des palissades 
vraies aux cellules à cristaux isodiamétriques que nous trouvons chez 

P. rarifolia. Cette espèce par son test fait exception à la structure que 
nous avons constatée dans toute la section Orthopolygala, Les palissades 
y sont remplacées par des cellules à cristaux isodiamétriques ou même 
plus larges que hautes de sorte qu’elles sont tabulaires. 

P. Huillensis présente l’autre extrême. Les palissades sont si longues 
qu'elles représentent huit à dix fois la hauteur de l'épiderme. Entre les 
cellules palissadiques et l’&piderme il y a un parenchyme généralement 
à deux assises. 

En faisant abstraction de P. rarifolia et de P. Huillensis nous caracté- 
risons la section Orthopolygala par un téqument séminal toujours à deux 
assises : un epiderme à bord externe cutinisé et des palissades longues et 
typiques. 


RÉSUMÉ | 


Selon la structure du test les dix sections du genre Polygala peuvent 
étre caractérisées comme suit : 

Acanthoclados, Orthopolygala et Semeïocardium ont deux assises 
de cellules : un épiderme et des palissades typiques. 


(115) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 579 


Hebecarpa n’a jamais de palissades longues, celles-ci sont remplacées 
par des cellules à cristaux isodiamétriques identiques à celles de la sec- 
tion Bredemeyera. 

Hebeclada a le test formé de quatre assises de cellules : la plus externe 
constitue l’épiderme, les deux sous-jacentes forment un parenchyme enfin, 
l'interne est franchement palissadique. 

Ligustrina à un parenchyme à plusieurs couches, en moyenne cinq, 
intercalé entre l’épiderme et les longues palissades. Les cellules de ce 
parenchyme sont épaisses et ponctuées. 

Gymnospora. Les cellules à cristaux tiennent le milieu entre les 
palissades typiques et les cellules isodiamétriques. Le test n’est formé 
que de deux assises. 

Chamæbuxus. Le test oscille entre trois à sept couches de cellules. 
Les deux bords sont occupés par l’épiderme et les palissades. Les couches : 
intermédiaires sont parenchymateuses ei en nombre variable selon les 
espèces. 

Brachytropis est caractérisé par la longueur des palissades huit à dix 
fois plus longues que les cellules épidermiques sus-jacentes. Leurs parois 
latérales sont souvent plissées, de sorte que leur longueur peut encore 
être augmentée. 

Nous n'avons pas eu de semences appartenant à la section Phlebotænia. 


CHAPITRE I 


Étude comparée du test dans les quatorze 
sous-sections d’Orthopolygala. 


La section Orthopolygala a été subdivisée en quatorze sous-sections ! 
caractérisées par la présence ou l’absence d’ailes à la capsule, la forme 
de cette dernière, celle du stigmate, l'apparence de la semence, etc. 

Ces sous-sections ont chacune une répartition géographique différente. 
Chez toutes le tégument séminal a la même constitution : une épiderme 
et des cellules palissadiques typiques (excepté chez P. rarifolia). En effet, 


1 Chodat, Distribution et origine des espèces et des groupes chez les Polygala- 
cées, p. 666- 


580 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (116) 


si nous considérons par exemple le test de P. Timoulou ou de P. glo- 
chidiata dont les capsules sont sans ailes (caractère de premiere impor- 
tance) et que nous le comparions avec celui de P. oleacea, dont les 
capsules sont ailées, nous trouvons une identité parfaite. De méme si 
nous comparons le test de P. oleacea et de P. Sianleyana avec celui de 
P. Petitiana ou de P. acicularis qui appartiennent à deux sous-sections 
différentes nous constatons la même structure. 

Le test ayant la même constitution dans toutes les sous-sections, des 
espèces appartenant à des continents différents ont le même tégument 
seminal, ex.: P. major (Italie et Asie-Mineure), P. lancifolia (Brésil), 
P. buxiformis (Asie méridionale), P. Stanleyana, P. capillaris, P. afri- 
cana (Afrique), etc. 

La longueur des cellules palissadiques peut varier, mais toujours dans 
des limites reslreinles. 

Le tégument séminal n'indique pas une analogie entre deux espèces, 
ainsi : P. capillaris (Afrique) considéré comme l’analogue de P. tenwis 
(Brésil) ont bien la même structure; c’est le cas aussi pour P. africana 
(Angola) qui est l’analogue de P. glochidiata (Paraguay et Mexique). 
mais comme le test est partout le même. cette identité de structure n'a, 
à ce point de vue, aucune valeur. 

Nous en concluons que la structure du téqument séminal est identique 
dans toutes les espèces d'une même section; elle caractérise le genre et 
même la section mais non les espèces. Elle ne caractérise pas la famille 
puisque nous trouvons des palissades chez d'autres familles que les Poly- 
galacées *, mais elle caractérise le genre tout en indiquant des passages 
entre ceux-ci. Elle a une plus grande valeur quand il s’agit de déter- 
miner les sections. 

Nous basons ces conclusions sur l'étude de tous les genres de la famille 
et de toutes les sections du genre Polygala. Enfin nous avons étudié dans 
la section Orthopolygala les espèces suivantes : 

P. Monspeliaca, P. major, P. Timoutou, P. glochidiata, P. capillaris, 
P. africana, P. oleacea, P. tenuifolia, P. Huillensis, P. acicularıs, P. rarı- 
folia, P. Petitiana, P. Stanleyana, P. lancifolia, P. tenuis, P. buxiformis, 
P. irregularis, P. Vogtü, P. Garcini, P. myrtifolia, P. variabilis, P. hygro- 
phylla, P. cuspidata, P. liniflora, P. exilis, P. virgata, etc. 

Avant de terminer nous citerons à propos des sous-sections d’Ortho- 


1 Guignard, Etude des téguments séminaux Brandza, Etude des leguments 
seminaux. 


(117) A. RODRIGUE.- DES POLYGALACÉES. 981 


polygala que chez deux espèces, P. glochidiata et P. variabilis, les palis- 
sades sont ponctuées et dépourvues de cristaux; ce caractère ne paraît 
pas avoir ici de l’importance systématique. En outre, chez P. glochidiata, 
P. major, P. lancifolia, P. africana, les cellules de l’épiderme et les 
palissades sont alternativement longues et courtes. 

Ceci nous paraît constituer deux exceptions dans la structure typique 
du tégument séminal de la section Orthopolygala. 


Classification basée sur la structure du 
tegument séminal. 


Famille des Polygalacées. Test possédant des palissades scléreuses, 
longues ou courtes pourvues chacune d’un cristal. Ces palissades sont 
surmontées d’un épiderme ou un parenchyme est intercalé entre les 
cellules épidermiques et l’assise palissadique. Quand le fruit est inde- 
hiscent le test disparaît ou reste rudimentaire. 

Genres : 1. Polygala, 2. Salomonia, 3. Muraltia et %. Mundtia ont le 
test pourvu de palissades longues. 5. Bredemeyera a des palissades 
courtes. 6. Xanthophyllum, 7. Moutabea, 8. Monnina, 9. Securidaca n'ont 
pas de test ou un test rudimentaire. 

Sections du genre Polygala : 1. Orthopolygala, 2. Acanthoclados, 3. Se- 
meiocardium ont deux assises : un épiderme et des palissades longues. 
%. Hebecarpa a toujours des palissades courtes. 5. Hebeclada a un épi- 
derme, deux assises de parenchyme et des palissades longues. 6. Ligus- 
trina a un épiderme, un parenchyme formé en moyenne de cinq couches 
à parois cellulaires épaissies et ponctuées et des palissades longues. 
7. Gymnospora. Les palissades sont intermédiaires entre les cellules à 
cristaux et les palissades typiques. 8. Cham&buxus a un épiderme, une à 
{rois assises de parenchyme et des palissades longues (pas de parenchyme 
chez P. Mariesü). 9. Brachytropis a des palissades huit à dix fois plus 
longues que l’épiderme sus-jacent et à parois latérales flexueuses. 

Sous-sections de la section Orthopolygala. 

Toutes les espèces sont semblables. 


BULL. HERB. BOIss., novembre 1893. LA 


582 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (118) 


CHAPITRE IV 


Rapports du fruit et du tégument séminal. 


Le développement du test est dans d’etroits rapports avec la structure 
du fruit. Nous avons déjà constaté que quand le fruit est indéhiscent il 
protège assez la semence pour que le test disparaisse à la maturité (Xan- 
thophyllum, Moutabea, Monnina, Securidaca). 

IL y a toujours pour la semence une enveloppe protectrice, seulement 
les éléments protecteurs peuvent se trouver dans les parois de l’ovaire 
ou dans le tégument séminal. Par exemple, chez Polygala, où le test 
possède des éléments protecteurs caractéristiques (palissades) les parois 
de l'ovaire ne renferment pas d'éléments mécaniques. Le fruit est comme 
suit chez P. arillata : 1° un épiderme à grandes cellules, cutinisé vers 
l'extérieur ; 2° des cellules parenchymateuses lächement réunies laissant- 
entre elles de grandes espaces intercellulaires ; 3° un épiderme interne 
non cutinisé et à cellules isodiamétriques. Le fruit est donc essentielle- 
ment formé par un tissu lacuneux, par conséquent peu résistant. 

Il en est tout autrement chez Xanthophyllum par exemple. La masse 
du tissu est constituée par des cellules parenchymateuses à parois minces 
et par des cellules scléreuses disposées en bandes ou en ilots isolés au 
sein du parenchyme. Les cellules scléreuses représentent le tissu méca- 
nique protecteur et le fruit étant indéhiscent, le tégument séminal dis- 
parait. 

Il en est de même pour le fruit de Mundtia. On peut y distinguer 
deux parties distinctes : l’une extérieure comprenant un épiderme à bord 
externe culinise et un parenchyme formé de cellules isodiametriques à 
parois cellulosiques. L’autre partie plus interne est un tissu protecteur 
par excellence. Il est formé d’un entrecroisement de cellules scléreuses 
et de fibres tellement serrées les unes contre les autres que ces éléments 
sont difficiles à distinguer, si ce n’est dans la partie tout à fait inférieure 
où ils sont moins feutrés. Naturellement avec un tel fruit le test serait 
inutile. 

Enfin, chez Securidaca nous avons de l’extérieur vers l’intérieur un 
épiderme formé de cellules palissadiques, il est très épaissi et coloré en 
brun foncé. Au-dessous, on trouve une assise de cellules également plus 


{149) A. RODRIGUE. DES POLYGALACÉES. 583 


longues que larges mais à parois minces et flexueuses, enfin un paren- 
chyme cellulosique. 

Chez les différents genres que nous avons étudiés, seul le genre Brede- 
meyera a des palissades courtes; or chez Bredemeyera le fruit est une 
capsule complètement dépourvue d'ailes, tandis que chez Polygala, où les 
palissades sont longues, les ailes sont plus ou moins développées et que 
chez Salomonia où les ailes sont lobées, les palissades sont tout particu- 
lièrement longues. Il paraît y avoir là un rapport inexpliqué entre le 
développement des ailes du fruit (quand ce dernier est déhiscent) et le 
développement du test. 

Parmi les sections du genre Polygala, la section Hebecarpa est la seule 
qui ait des palissades courtes, or chez Hebecarpa les capsules sont pubes- 
centes tandis que chez Hebeclada par exemple, où les capsules sont tout 
a fait glabres, les palissades sont longues et il y a en outre un paren- 
chyme entre l’épiderme et les cellules palissadiques. Chez Badiera qui 
appartient à la section Hebecarpa on remarque que les capsules sont 
cornées. 

Donc, en comparant la structure du fruit avec celle du tégument sémi- 
nal, on arrive aux conclusions suivantes : la protection de la semence est 
exercée soit par le fruit, soit par le test. Quand ce sont les parois de 
l'ovaire qui renferment les éléments protecteurs, le test reste rudimentaire 
ou disparait complètement à la maturité. Dans ce cas, le fruit est inde- 
hiscent. 

Quand le fruit est déhiscent, mas qu'il renferme toutefois des éléments 
protecteurs, le test est moins développé; ainsi, chez Bredemeyera, Hebe- 
carpa et tout particulièrement chez Badiera. 

Il y a donc relation évidente entre la structure du fruit et celle du 
tegument séminal. 


Primitiæ Floræ Marmaricæ 


G. SCHWEINFURTH und P. ASCHERSON. 


MIT BEITRAGEN 
von 


P. TAUBERT. 


(Fortsetzung) 


II. Die botanische Erforschung von Marmarica. 


- 


(Von P. Ascherson.) 


Von einer botanischen Erforschung Marmaricas im eigentlichen Sinne 
kann erst seit anderthalb Jahrzehnten gesprochen werden. Erst seit 1879 
wurden an einigen Punkten des Gebiets umfangreichere Sammlungen 
und Aufzeichnungen gemacht und zwar während der wenigen Wochen 
des Jahres, in denen dort die krautartige Vegetation sich in voller 
Entwicklung befindet. 

Allerdings sind schon vorher von einzelnen wissenschaftlichen Rei- 
senden und Touristen wenige Pflanzen gesammelt und Notizen über die 
Vegetation geliefert worden. Allein über den Sammlungen scheint ein 
ähnlicher Unstern geschwebt zu haben wie über denen, welche früher in 
den westlich angrenzenden Landschaften Cyrenaica und Tripolitanien 
gemacht wurden‘, und die Reisen wurden fast ausnahmslos in ungün- 
stiger Jahreszeit ausgeführt. Nur zwei Reisende, Pacho und Barth, 
haben die ganze marmarische Küste, ersterer von Ägypten nach Cyrene 
ziehend, der letztere in umgekehrter Richtung, durchwandert. Die übri- 
gen haben nur die ægyptische Marmarica ganz oder theilweise bereist. 

Dass die marmarische Küste schon vor Anfang des gegenwärtigen 
Jahrhunderts von wissenschaftlichen Reisenden erforscht worden ist, 


1 Vgl. Ascherson in Rohlfs’ Kufra, 1881 S. 386, 387. 


(19) P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 585 


lässt sich wenigstens nicht sicher nachweisen. Zwar besuchte Paul Lucas 
(1667-1737) nach Bonnet ' mehrere Punkte der afrikanischen Küste 
zwischen Alexandria uud Tunis. Dass er indess Marmarica und Cyre- 
naica selbst betreten habe, ist nicht anzunehmen, da er die in seinem 
noch heute im Pariser Museum aufbewahrten Herbar befindliche Charak- 
terpflanze dieser Lanschaften, Phlomis floccosa Don, von dem damaligen 
Consul Frankreich’s in Tripoli, Lemaire erhalten hat?. (S. unter dieser 
Art) 

Nicht unwahrscheinlich ist es dagegen dass Lucas’ jüngerer, in demsel- 
ben Jahre gestorbener Zeitgenosse Granger, dessen ungleich werthvol- 
lere botanische Sammlungen sich gleichfalls in Paris befinden, unser 
Gebiet durchzogen hat. Sein längerer Aufenthalt in Cyrenaica wird von 
Larenaudière (Pacho, Voyage, p. II) erwähnt, und dass auch ein Theil 
seiner Pflanzensammlungen von dort stammt, lässt sich an folgendem inte- 
ressanten Beispiel nachweisen. Dass dieser Reisende in Ægypten gesammelt 
hat, ist allgemein bekannt, weshalb man früher annahm, dass die nach 
von ihm aufgenommenen Exemplaren beschriebene Sideritis rosea Desf. 
(Cor. Tournef. in Ann. Mus., XVI, p. 302, tab. XXIV = Stachys rosea 
Boiss. Fl. or., IV, p. 725) gleichfalls aus diesem Lande stamme, in dem 
sie aber von keinem späteren Botaniker gefunden worden ist. Der wirk- 
liche Fundort hat sich nun nicht wie Boissier (l. e.) noch 1879 vermuthete, 
weiter im Osten, sondern weiter westlich gelegen herausgestellt, näm- 
lich im Uadi Derna in Cyrenaica, wo diese Pflanze 1875 von Daveau- 
und 1887 von Taubert wieder gesammelt worden ist. Es ist nicht unwahr- 
scheinlich, dass Granger die unter dem Schutze eines «Chef de voleurs » 
ausgeführte Reise nach Cyrenaica von Ägypten auszu Lande gemacht hat. 

Abgesehen von diesen zweifelhaften Vorgängern bleibt die erste wis- 
senschaftliche Erforschung von Marmarica die von der grossen preus- 
sischen Expedition unter Führung des Generals von Minutoli im October 
und November 1820 ausgeführte, an der als Naturforscher Dr. W. F. Hem- 
prich und der später so berühmt gewordene Dr. C. G. Ehrenberg 
Antheil nahmen *. Der von dem Letztgenannten verfasste Reisebericht, 
leider die einzige historische über die auch für die Botanik so äusserst 
ergiebigen Reisen der genannten Forscher veröffentliche Mittheilung, 


! Un explorateur inconnu de la flore orientale. Paul Lucas, botaniste, Le 
Naturaliste, Paris, 1886. S. A.. p. 2. 

2 Bonnet, a. a. O., p. 9. 

® C. G. Ehrenberg, Reisen in Ægypten, Libyen, Nubien und Dongala. Erster 
Band. Erste Abtheilung. Berlin, Posen und Bromberg, 1828. 


586 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


enthält an verschiedenen Stellen botanische Angaben, bei denen aber he- 
dauerlicher Weise das im Berliner botanischen Museum aufbewahrte Her- 
barium nicht immer zu Rath gezogen wurde (Vgl. Capparis spinosa, 
Dactylus officinalis). Von den Sammlungen dürfte ein Theil auf der 
unheilvollen, durch schlechtes Wetter und dadurch veranlasste schwere 
Krankheit mehrerer Mitreisenden erschwerten Rückreise zu Grunde 
gegangen sein. Die noch vorhandenen Arten aus unserem Gebiet sind 
in der folgenden Liste registrirt. 

Noch geringeren Gewinn hat die botanische Kenntniss unseres Gebiets 
bisher von der Reise vom Jean Raymond Pacho gezogen, der von dem 
Orientalisten Frédéric Müller begleitet. im November 182% die 
gesammte marmarische Landschaft durchzog. Der Reisende giebt, abge- 
sehen von einzelnen im Verlauf der Erzählung vorkommenden Angaben 
S. 59 bis 61 seines Reisewerkes'. eine Uebersicht über die Vegetation 
von Marmarica. Diese äusserst dürftige und fehlerhafte Liste, deren Nomen- 
clatur sich an Viviani’s 182% erschienenes Floræ Libycæ Specimen 
anschliesst, welches er S. 62 Anm. ausdrücklich eitirt?, ist bisher noch 
keiner kritischen Revision auf Grund der mit dem Herbarium Deles- 
sert in den Besitz des botanischen Gartens zu Genf übergegangenen 
Sammlungen unterworfen worden, eine Arbeit die noch mehr für die 
botanischen Angaben Pacho’s aus Cyrenaica, welches er in weit günsti- 
gerer Jahreszeit durchreiste, zu wünschen bleibt *. 

Einzelne Angaben über die Vegetation der durchzogenen Strecken 
finden sich in den Berichten folgender Reisenden, welche nicht Bota- 
niker waren und meines Wissens auch keine Pflanzen gesammelt haben: 


! Relation d'un voyage dans la Marmarique, la Cyrénaïque et les Oasis 
d’Audjelah et de Maradeh. Paris, 1827 (Erschien in Wirklichkeit aber 2 Jahre 
später, da der am 26 Januar 1829 erfolgte Tod des Verfassers in der Vorrede 
erwähnt ist). 

? Mit Unrecht bestreitet daher Bonnet (l. ec. p. 7) dass Pacho, als er in 
seinem Reisewerke die in Cyrenaica weit verbreitete (die Grenze von Marma- 
rica aber nicht erreichende) Umbellifere Drias (Thapsia garganica L.) für das 
im Alterthum so berühmte Silphium erklärte, die gleichlautende Ansicht Della 
Cella’s bez. Viviani’s gekannt habe. 

* Ueber die botanischen Tafeln des genannten Reisewerks vgl. Ascherson in 
Rohlfs Kufra S. 391. Wie dort schon gesagt wurde, stammen die von Cosson 
(Plantæ in Cyrenaica et agro Tripolitano uotæ; Bull. Soc. bot. de France. XXI, 
1875, p.45-51) als von Pacho in Cyrenaica (bez. Marmarica) gesammelt angegebe- 
nen Pflanzen wohl grösstentheils oder alle aus der ægyptischen Wüste, woher 
auch das Berliner botanische Museum eine Anzahl Pacho’scher Exemplare 
besitzt, die dieser in Paris an Kunth mitgetheilt hatte. 


(21) P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 987 


Heinr. Barth : (Juni 1846), Bayle St. John’? (Sept., Oct. 1847), James 
Hamilton * (April 1853) und Max Müller‘ (März, Apr. 1878). 

Die erste wirkliche botanische Erforschung von Marmarica verdanken 
wir, wie gesagt, unserem verewigten, um die Naturgeschichte Nord- 
Afrika’s so hoch verdienten Freunde Aristides Letourneux, welcher 
Mitte April 1879 auf einem Fahrzeuge der Alexandriner Hafenbehörden 
vier Punkte der marmarischen Küste besucht hat’. Es sind dies : Umm 
Rakum und Matrüq (14 Apr.), beide westlich von dem S. 436 erwähnten Cap 
Alam Rüm gelegen, ferner Ras-el-Kenä’is und die unfern westlich davon 
einschneidende Mirsa Dakalla (11 Apr.). Der längste Aufenthalt wurde 
jedenfalls in Matrüq genommen, wo die meisten Pflanzen gesammelt 
oder notirt wurden. Seine Aufzeichnungen und zahlreiche Belegexem- 
plare theilte mir der Reisende ein halbes Jahr später bei meinem 
Aufenthalte in Alexandria und Ramle im December desselben Jahres 
mit; sie sind bereits in der von beiden Verfassern dieses Aufsatzes 
1887 veröffentlichen Illustration de la Flore d'Égypte * verwerthet; auch 
die Angaben, welche Gosson über das Vorkommen einiger atlantischer 
Pflanzen in Marmarica im II. Bande seines Compendium Floræ Atianti- 
cæ macht, beruhen wohl gänzlich auf Letourneux’s Mittheilungen. 

Im December 1880 unternahm ein junger Schweizer, Gottfried Roth, 
eine Reise nach der Oase Siua, auf der er die Küste bis Matrügqg entlang 
zog, wo er einen etwas längeren Aufenthalt nahm und einige Pflanzen 
sammelte. Auf der Rückreise erreichte er dieselbe erst in der Gegend 
des Golfs der Araber, weshalb die weit zahlreicheren in dieser günsti- 
geren Jahreszeit aufgenommenen Exemplare hier nicht berücksichtigt 
worden sind. Diese Pflanzen sind von dem um die Naturgeschichte 
Ægyptens so hoch verdienten Professor E. Sickenberger bestimmt und 
die wichtigeren mir mitgetheilt. Herr Roth hatte einen ausführlichen 
zur Veröffentlichung bestimmten Reisebericht abgefasst, der auch auf 
die Vegetalionsverhältnisse eingeht und der mir durch seinen damals in 


1 Wanderungen durch das Punische und Kyrenäische Küstenland oder 
Mäg’reb, Afrikia und Barka. Berlin 1849. Neunter Abschnitt. Marmarica. S. 499- 
296. 

? Adventures in the Libyan Desert and the Oasis of Jupiter Ammon. London 
1349. 

® Wanderings in North Africa. London 1856, p. 307-314. 

* In ægyptischen Diensten. Leipzig 1888. Ein Karawanenzug nach Westen. 
S. 197-235. 

> Cosson, Comp. Flor. Atl., Vol. I. Paris, 1881, p. 6%. 

5 Mémoires de l’Institut Égyptien. Tome II. 


388 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


Berlin wohnhaften Bruder mitgetheilt wurde. Der Reisende begab sich 
später nach Där Für, wo er bald dem Tropenklima erlag. Dass seine Reise 
nach Siua veröffentlicht wurde, ist mir nicht bekannt geworden. 

Im April 1883 besuchte Georg Schweinfurth auf dem deutschen 
Kriegsschiffe Cyclop, Capt. Kelch, den Hafen von Tohruk und erforschte 
dessen Umgebungen, welche die reichste bisher an der Marmarica 
bekannt gewordene Florula geliefert haben, in naturhistorischer Bezie- 
hung‘. (Vgl. S. 438 ff.). 

Im Spätsommer 1886 (27 Juli bis 6 Oet.) machte der (neuerdings durch 
eine sehr erfolgreiche Expedition durch das Somal-Land berühmt gewor- 
dene) Ingenieur L. Robecchi-Briechetti eine Reise nach Siua, unge- 
fähr auf derselben Route wie G. Roth. Sein prachtvoll ausgestattetes, 
mit 16% grösstentheils nach Photographien ausgeführten Holzschnitten 
geschmücktes Reisewerk enthält neben einzelnen zerstreuten bola- 
nischen und landwirthschaftlichen Notizen den Versuch einer Charak- 
terskizze der Flora Marmarica’s (S. 102-104). Dieselbe besteht zu einem 
erheblichen Theile aus einer Wiedergabe der oben charakterisirten Liste 
und anderer Angaben Pacho’s, die 1890 diese Ehre wahrlich nicht ver- 
dient hätten, einer Liste, der Verfasser eine Anzahl zum Theil gleich 
fragwürdiger und unsicherer Angaben hinzufügt. Der interessanteste 
Bestandtheil dieses Abschnittes ist jedenfalls das S. 104 mitgetheilte 
Verzeichniss von 23 in Madar aufgezeichneten arabischen Pflanzenna- 
men; die zugehörigen Pflanzenproben sind leider nicht zur Identifica- 
tion derselben verwerthet worden und so blieben uns eine Anzahl zwei- 
felhaft oder völlig unbekannt. 

Im folgenden Jahre gelang es dem damaligen Stud. rer. nat., jetzigem 
Hilfsarbeiter am Botanischen Museum in Berlin, Dr. Paul Taubert, von 
Derna aus, wo er im Auftrage des Herrn W. Barbey einen mehrmonat- 
lichen Aufenthalt zu einer erfolgreichen Erforschung der Flora ver- 
wendete, das Ufer des Golfs von Bomba zu erreichen, an welchem er 
am 4 Juni 1887 eine Anzahl Pflanzen sammelte und notirte, die in das 
nachfolgende Verzeichniss aufgenommen sind. (Vel. S. 445 ff.) 

Einen zweiten Ausflug nach der marmarischen Küste machte 
G. Schweinfurth im März 1890 auf dem Dampfer Noor-el-bahr in 


! Una visita al porto di Tobruc (Cirenaica). L’Esploratore, VII, fase. VI, 
Milano, giugno 1883, p. 207-222. Mit 2 Holzschnitten und einer Karte. Weitere 
Mittheilungen im Beiheft zum Marine-Verordnungsblatt, no 47, Berlin, 1885, 
S. 14-29; Rivista maritima, XVI, fasc. 6, Roma, giugno 1883, p. 425-445, mit 
Karte und Bulletin de l’Institut Égyptien. 1883, p. 1-27 mit Karte. 

? All’ Oasi di Giove Ammone. Milano 1890. 


(23) P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 589 


Begleitung des Hafencommandanten von Alexandria, Rear Admiral R. 
M. Blomfield, eines Mannes der, selbst ein Freund und Kenner der 
Botanik, die ihm zu Gebot stehenden Mittel zur Bereisung dieser so 
schwer zugänglichen Küste in den Dienst unserer Wissenschaft stellte. 
Als Dritter nahm der bekannte englische Botaniker Mr. Edw. Armitage 
an diesem Ausfluge Theil, auf welchem am 7 und 8 März Matrüq, am 9 
und 40 Badia besucht wurden. (Vgl. S. 441 n. 445 ff.) 

Am 19 Sept. 1893 endlich hat der schon genannte Prof. E. Siekenber- 
ger von der Medieinischen Schule in Cairo einen kurzen Besuch von 
Räs-el-Kenäi’s ausgeführt. Die Ausbeute an Phanerogamen war begreifli- 
cher Weise in dieser Jahreszeit gering; dagegen hat der Reisende den 
Kryptogamen und besonders den dort so reichlich vertretenen Stein- 
flechten seine Aufmerksamkeit zugewendet. 

Hiermit schliesst vorläufig die Reihe der botanischen Erforschungen 
eines Küstenstrichs, der bisher wohl von allen das Mittelmeer umge- 
benden als der in botanischer Hinsicht am wenigsten bekannte gelten 
durfte. Wenn auch die Flora desselben nicht artenreich genannt werden 
kann, so ist sie doch nicht arm an interessanten und wenig verbreiteten 
Typen. Die beträchtliche Zahl von Arten die bisher nur an je einer Loca- 
lität gefunden sind, machtes wahrscheinlich, dass bei späteren Besuchen 
der zahllosen Buchten und Vorgebirge, welche die auf den meist nur zu 
Gebot stehenden Karten kleinen Massstabes so einförmig erscheinende 
Küstenlinie unterbrechen, die Zahl der aus Marmarica bekannten Arten 
noch erheblich vermehrt werden wird. 

Von hohen Interesse ist schon jetzt die nicht unbeträchtliche Anzahl 
von Arten, welche in unserem Gebiet ihre Begrenzung nach Osten oder 
Westen finden. Folgende Arten des westlicheren Nord-Afrika erreichen 
Ægypten und die weiter östlich gelegenen Länder des Orients nicht 
mehr, sondern finden in Marmarica ihre Ostgrenze, reichen auch, soweit 
sie zugleich die Nordseite des Mittelmeeres bewohnen, nicht östlicher 
als zur griechischen Halbinsel oder höchstens zur Westküste Klein- 
asiens !. Einige derselben finden sich, z. Th. in abweichenden Formen 
in Europa nicht östlicher als in Spanien, oder höchstens Sicilien ?. 

Hypecoum æquilobum Niv. 

Moricandia suffruticosa (Desf.) Coss. et Dur. var. nitens (Viv.) Uoss. 
[Steht übrigens der M. dumosa Boiss. von der Sinai-Halbinsel und Ost- 
Ægypten sehr nahe!] 


1 Diese Arten sind mit * bezeichnet. 
2 Diese mit + bezeichnet. 


590 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


Diplotaxis simplex (Viv.) Aschers. 

Didesmus bipinnatus (Desf.) DC. 

Viola scorpiuroides Coss. 

# Rhammus oleoides L. 

Valerianella Petrovichi Aschers. 

® Crepis vesicaria L. 

# Scrophularia canina L. 

# Ballote Pseudodictamnus (L.) Benth. 

= Teucrium brevifolium Schreb. 

*® Euphorbia dendroides L. 

+ E. Bivonæ Steud. var. papillaris Boiss. 

Erythrostictus punctatus (Cav.) Schldl. [E. palæstinus Boiss. am Todten 
Meere und E. europæus Lge. Süd-Ost Spaniens stehen sehr nahe!] 

+ Trisetum Leflingianum (L.) P. B. 

# Catapodium tuberculosum Moris. 

Die folgenden Arten /Egyptiens ' bez. der östlicheren Länder finden in 
Marmarica ihre Westgrenze. Von ihnen erreicht nur eine geringe Anzahl” 
die nördlichen Gestade des grossen Binnenmeeres, und zwar berühren 
Bupleurum und Daucus sie nur gerade eben, da beide zuerst auf Cypern 
beobachtet wurden; Rubia und Pterocephalus finden sind auch auf euro- 
päischem Boden, die erstere noch an der Westküste des Peloponnes, der 
letztere auf Kreta. 

Malcolmia pygmæa (Del.) Boiss. 

Koniga arabica Boiss. 

Helianthemum Ehrenbergü Willk. 

Silene obtusifolia Willd. 

S. canopica Del. 

Lathyrus hierosolymitanus Boiss. 

= bupleurum nodiflorum Sibth. et Sm. 

# Daucus litoralis Sibth. var. Forskalü Boiss. 

# Rubia Olivieri A. Rich. 

= Pterocephalus involucratus (Sibth. et Sm.) Boiss. 

Evax contracta Boiss. 

Chenolea arabica Boiss. 

Noæa mucronata (Forsk.) Aschers. et Schweinf. 

Rumex pictus Forsk. 


1 Nur die einzige Rubia Oliviert A. Rich. fehlt an diesem Lande. 
2 Diese Arten sind mit * hezeichnet. 


(25) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLOR.E MARMARICÆ. D91 


Euphorbia punctata Del. 

Muscari bicolor Boiss. 

Zwei Arten können insofern als charakteristisch für Marmarica gelten, 
als sie, auffällig und leicht kenntlich, gerade an dessen Westgrenze auf- 
treten und ausserhalb derselben in der eigentlichen Cyrenaica vermisst 
werden : Carthamus mareoticus Del. und Verbascum Letourneuxu 
Aschers.; beide sind ausserhalb der Ostgrenze nur in der näheren 
Umgebung von Alexandria gefunden, deren Flora naturgemäss einen 
Bestandtheil der marmarischen bildet und hier nur ausgeschlossen ist, 
weil wir über einim Wesentlichen bisher unerforschtes Gebiet berichten 
wollten. 

Umgekehrt verhält sich das bisher noch unbeschriebene Allium Bar- 
thianum Aschers. et Schweinf., welches (abgesehen von einer bisher noch 
nicht genau ermittkelten vielleicht weit landeinwärts gelegenen Fund- 
stelle) ausser an den drei von Schweinfurth besuchten Orten Marmaricas 
nur an einer Stelle im östlichsten Gyrenaica gefunden ist. 

Als diesem Gebiet eigenthümlich müssen folgende drei gleichfalls bis- 
her unbeschriebene Arten gelten : Ebenus Armitagei Schweinf. et Taub. 
(vgl. S. 442), Ferula marmarica Aschers. et Taub. (vgl. S. 442, 447) und 
Allium Blomfieldianum Aschers. et Schweinf. (vel. S. KA), 


III. Verzeichniss der bis jetzt aus Marmarica bekannt 
gewordenen Pflanzen. 


(Von G. Schweinfurth und P. Ascherson.) ; 


ABKÜRZUNGEN : 
a. Litteratur. 


A. et S. P. Ascherson et G. Schweinfurth. Illustration de la flore d'Égypte. 
Mémoires de l’Institut Egyptien, Tome II, p. 25-260. Le Caire, 10 février 
1887. Supplement I. c. p. 745-821. 5 mars 1889. 
B. E. Boissier, Flora Orientalis, vol. I-V. Genevæ et Basileæ, 1867- 188%. 
Coss. E. Cosson, Compendium Floræ Atlanticæ, vol. II. Paris, 1883-1887. 


592 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) 


b. Beobachter : 


L. Letourneux. 
S. Schweinfurth. 
Si. Sickenberger. 
T. Taubert. 


e. Oertlichkeiten : 


Bad. Badia. 

Marm. bedeutet hier ausschliesslich die von Letourneux besuchten Punkte der 
ægyptischen Marmarica. 

Matr. Matrüq. 

Tobr. Tobruk. 


A am Schluss der Zeile bedeutet, dass die betreffende Art auch in Ægypten 
(mit Anschluss von Marmarica) vorkommt, und A* das sie dort auschliess- 
lich im westlichen Theile der Mittelmeerküste (M. ma. bei A. et S.) gefun- 


den ist. 
C am Schluss der Zeile bedeutet, das die Pflanze auch für Cyrenaica nachgewiesen 
ist. 


ar. : bedeutet : Arabischer Name der Pflanze : 


I. RANUNCULACEZÆ 


> 


1. Anemone coronaria L. A. et S. 35. B. I. 11. Coss. 9. 
Matr. Blumen safrangelb. ar. : seghbil (G. Roth). A* 
2. Adonis microcarpus DC. A. et S. 35 B. I. 18. Coss. 12 (excel. var. £). 
Tohr. untere Region unter Gras 3. Apr. Blüthen hell-oder dunkelgelb, klei- 
ner oder grösser (S. n° 2); Marm. sehr. häufig (L.) C A 
3. Ranunculus asiaticus L. A. et S. 35. B. 1. 31. 
Tobr. Südseite zwischen Steinen 4. Apr.; Blüthen gelb oder braunroth 
(S. no 1); Bad. spärlich; gelb blühend (S.); Matr. (G. Roth!) ganze Strec- 
ken gelb färbend (S.) Vgl. oben S. 441, 443, Alk. C A 
4. Nigella arvensis L. 
Var. divaricata (Beaupr.) Boiss. A. et S. 35. B. I. 66. Coss. 40. 
Bomba : Kös Rhasäla (T.) C A 


II. PAPAVERCEZE 


>. Papaver Rhoeas L. A. et S. 36. B. I. 413. Coss. 63. 
Tobr. Südseite einzeln 4. Apr. (S. n0 A); Bad. Thalsohle, ar.: esleeaahmar 
(S.) Umm Rakum; Matr. (L.); Räs-el-Kenä’is (Si.) Vgl. oben S. 442, 


LAS . CA 
6. P. hybridum L. A. et S. 37. B. I. 117, Coss. 69. 
Tobr. untere Region (S. no 3); Dakalla (L.) C A* 


7. Roœmeria dodecandra (Forsk.) Stapf. A. et S. 186. R. orientalis Boiss. A. 
et S. 37. B. 1. 118. R. hybrida B orientalis Coss. 67. 
Bad. (S. n° 1); Matr.? (S n° 6, unvollkommenes Expl.) C A 


(27) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 593 


IH. FUMARIACEZÆ 


- 


8. Hypecoum æquilobum Viv. H. procumbens 8 grandiflorum Coss. 73. 


Matr. (S. no 9). Neu für Ägypten. Vgl. oben S. 444, 589. C 
9. Fumaria parviflora Lam. A. et S. 37. B. I. 135. Coss. 84. 
Umm Rakum (L.) C A 


IV. CRUCIFERÆ 


10. Matthiola acaulis (Balb.) DC. A. et S. 38. M. humilis DC. B. 1. 154. 
Tobr. untere Region überall (S. no 6); Bad. ar. : schegära (S.); Marm. 


sehr häufig (L.) C A* 
11. M. oxyceras DC. B. I. 155, Coss. 103. 
Marm. (Coss. 104); Matr. (L.) Neu für Ægypten. C 


12. Sisymbrium Irio L., A. et S. 38. B. I. 217. 
Tobr. untere Region (S. n°07); Bad. ar. : bü ‘afine d.h. Vater des Gestanks 


(S. n° 4) Matr. (S.) Vgl. oben S. 445. C A 
13. Malcolmia pygmæa (Del.) Boiss. A. et S. 38, B. 1. 222. 
Matr. (L.) Vgl. oben S. 550. A 


14. Koniga arabica Boiss. A. et S. 39. B. I. 290. 
Matr. (L., S. n° 18). Vgl. oben S. 590. 


Mit der von Pacho (Voyage dans la Marmarique, etc., p. 60) aufgeführten 
« Clypeola » dürfte diese Art gemeint sein. 


15. Biscutella apula L. 
Var. depressa (Willd.) Aschers. et Schweinf. A. et S. 39 B. Columne 
£ depressa Boiss. B. I. 321. B. didyma £ apula Coss. Coss. 287. 


Tobr. überall 3 Apr. (S. n° 9); Marm. sehr häufig (L.) C A 
16. Capsella procumbens (L.) Fr. A. et S. 39. B. I. 340. Coss. 260. 

Tobr. Nordseite einzeln. (S. n° 8). C A 
17. Cakile maritima Scop. C. et S. 40. B. I. 365. Coss. 305. 

Bad. ar. : gongesch (S.); Marm. sehr häufig (L.) C À 


Var. egyptia (L.) Aschers. et Schweinf. A. et S. 40. C. m. £ integri- 
folia Boiss. B. I. 365. C. m. var. Ægyptiaca Coss. Coss. 305. 

Tobr. Nordseite häufig 3 Apr. (S. no 10). C A 
18. Moricandia suffruticosa (Desf.) Coss. el Dur. var. nitens (Viv.) Coss. 

A. et S. 41 M. arvensis £ suffruticosa Coss. z. Th. Coss. 157. 
Bomba : sandiger Strand (T. no 698): Tobr. steinige Abhänge, 1-2 Fuss 
hohe Büsche % Apr. (S. n° 5); Bad. ar. : achinim oder srega-el-gemäl (S. 
n° 5); Matr. (L., A. et S.); am Strande nicht sehr häufig (S. n° 20); Räs-el- 


Kenä’is (L., A. et S. Si.) Vgl. oben S. 444, 447, 589. C 
19. Diplotaxis Harra (Forsk.) Boiss. A. et S. 44. B. I. 388. Coss. 168. 
Bad. (S. n° 2). A 


Die vorliegenden Exemplare sind durch fast völlige Kahlheit von der 


20. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (28) 


rauhhaarigen Wüstenpflanze auffällig verschieden ; ohne eingehendes Studium 
eines grösseren Materials würde es “aber voreilig sein, hierauf eine Varietät 
zu gr ünden, worauf auch Cosson a. a. 0. verzichtet hat. 


D. simplex (Viv.) Aschers. in Rohlfs Kufra, 1881 S. 410. Aschers. et 
Barbey, Fl. Lib., Prodr. tab. I. ined. 
Bomba : sandiger Strand bei Kös Rhasäla (T. no 67%) ; Tobr. (S.) Bad. (S. 
n° 3). Vergl. oben S. 448, 590. 


. Brassica Tournefortii Gouan. A. et S. 41. B. I. 393. Coss. 192. 


Bad. ar. : cherimba (S.). C A 

Eruca sativa Lam. A. et S., 42, B. I. 396. Coss. 208 

Pacho (1. ec.) giebt in Marmarica eine Eruca an, womit vermuthlich diese 
in Ægypten und den Mittelmeerländern häufig cultivirte Gemüsepflanze 
gemeint ist. 


2. Carrichtera annua (L.) Aschers. A. et S. 42. C. Vellæ DC. B. I. 397. 


Coss. 278. 
Tobr. Südseite, untere Region 4 Apr. (S. no 11); Matr. (S. no 12). C A 


. Enarthrocarpus strangulatus Boiss. A. et S. 42. B. I. 399. 


Tobr. Nordseite 3 Apr. (S. n° 12); Bad. ar. : scholtäm (S. n° 6). C A 


. E. pterocarpus (Pers.) DC. S. 42. B. I. 399. 


Bad. (S. n0 7). C A* 


). Didesmus bipinnatus (Desf.) DC. Rapistrum b. Coss. et Kral. Coss. 315. 


Tobr. einzeln, 3 Apr. (S. n° 13). Vgl. oben S. 590. C 


V. CAPPARIDACEZÆ 


Cleome arabica L. A. et S. 43. B. I. 411. 

Mit der von Pacho(l. e.) für Marmarica angegebenen Cleome kann wohl 
nur diese Art gemeint sein, die einzige dieser Gattung, die auch an der 
Ostgrenze Ägyptens und bei Tripolis die Mittelmeerküste erreicht. A 


. Capparis spinosa L. 


Var. rupestris (Sibth.) Boiss. A. et S. 43. B. I. 421. Ficus Sycomorus 
Ehrenb. Reisen 82. nec L. 

Tobr. obere Thalkessel an der Südseite 4. Apr. (S. no 19); Bad. ar. : 
gabar (S.); El-Mahari, zwei Tagereisen südlich vom grossen Katabath- 
mus ar. : gabar (Ehrenberg! Reisen S. 117). Matr. (L.!); Bir-el-Kadua 
unweit des kleinen Katabathmus (Ehren. ! Reisen S. 82). Vergl. oben S. 
LA, 586. C A* 


Mit dem im Madar (also ungefähr in der Gegend des zuletzt aufgeführten 
Fundortes von Robecchi (l. c. 104) aufgezeichneten Namen ghabara ist 
wohl diese Art gemeint. 


VI. RESEDACEZÆ 


27. Reseda decursiva Forsk. A. et S. 44. R. propinqua R. Br. B. I. 495. 


Bomba (T. n° 695); Tobr. Felsabhänge unter dem alten Leuchtthurm und 


(29) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORA MARMARICÆ. 995 


33. 


Kessel bei der Scutella-Schlucht 4, 6 Apr. (S. no 16); Bad. (S. n° 8); Marm. 
sehr häufig (L ). z. B. Matr. (L.! S. n° 21). Vgl. oben S. 447. C A 


Wir möchsten jetzt doch mit Boissier (Fl. or.) dessen R. eremophila 
nicht als Art sondern nur als für die binnenländlische Wüste charakte- 
ristische Varietät, deren auffälligstes Merkmal die fast sitzenden Plüthen 
darstellen, von der an der Mittelmeerküste, westlich bis Süd-Tunesien ver- 
breiteten Art trennen. Unter unseren zahlreichen »gyptischen Exemplaren 
scheinen mehrere nicht nur in der Länge der Blüthenstiele sondern auch in 
den übrigen von Müller Arg. (Monour. Réséd. (1887) p. 110 sq.) angeführ- 
ten Merkmalen eine Mittelstellung einzunehmen. Forskal, der seine Art 
von Alexandria beschrieb (Fl. Æg. Arab. p. LXVI) hat wohl in erster Linie 
die Küstenform mit deutlich gestielten Blüthen gemeint. 


. R. arabica Boiss. A. et S. 44. B. I. 496. 


Bad. Südabhang, S. ar. : machbüs charüf d. h. Lämmerschwanz (S. n0 9): 
Mair. (L.) A 


VI. CISTACEZÆ 


. Helianthemum niloticum (L.) Pers. A. et S. 44. B. I. 441. 


Bad. Gehänge der Südseite (S. no 13). Vgl. oben S. 442. C A 


. H. salicifolium (L.) Pers. A. et S. 45. B. I. 441. 


Bad. (S. no 14). C A 


1. H. kahiricum Del. A. et S. 45. B. I. 442. 


Tobr. Nordseite 3 Apr. (S. no 155); Bad. (S. ne 16) Matr. (S. n° 24). € A 


. H. Ehrenbergii Willk. A. et S. 45. H. Lippri B Ehrenbergii Boiss. B. 1. 


his. - 
Tobr. 3 Apr. (S. no 17); Bad. (S. no 11); Marm. (L.), z. B. Matr. (L., 
S. no 23); Ràs-el-Kenâ’is, 19 Sept. blühend (Si.) Vgl. oben S. 590. A 


H. virgatum (Desf.) Pers. 

Tobr. 3 Apr. (S. no 18); Bad. (S. nos 10, 12); Marm. überall (L.), nehm- 
lich Umm Rakum (L.); Matr. (L.! Roth! S. nos 25, 27); Dakalla (L); Räs- 
el-Kenä’is (L., Si.) C A* 

Der Monograph der mediterranen Cistaceen, Willkomm, hat bereits 
(Icon. et descript. plant. nov. crit. et rar. Europ. austro-occ. præc. Hispa- 
nie I (1856) p. 107) eine grosse Veränderlichkeit dieser Art in Bezug auf 
Bekleidung und. hinsichtlich der Form der Laubblätter constatirt. Dieselbe 
erstreckt sich aber auch auf die drei inneren grossen Kelchblätter, aut 
deren Beschaffenheit der genannte Forscher die Eintheilung der Art in die 
beiden Varietäten setosum mit spitzen papillösen Kelchblätter n, deren rothe 
Rippen spärlich oder reichlich borstig behaart sind, und pulverulentum mit 
stumpfen Kelchblättern die zwischen den borstigen oder kahlen Rippen 
fein-kurzhaarig (pulverulenta) sein sollen, gründet. Wir haben indess ein 
constantes Zusammentreffen der Form dieser Kelchblätter mit einer 
bestimmten Bekleidung an unserem Material aus Tripolitanien, Cyrenaica 
und Marmarica nicht feststellen können. Von den marmarischen Exempla- 
ren sind die Kelchblätter stumpf an denen von Matr., zugespitzt bei denen 
von den übrigen Fundorten. Bei beiden Formen finden sich aber völlig kahle 
Kelche (Matr. no 25, Bad. n 12) neben solchen, deren Rippen starke Beklei- 
dung mit Borsten, die Interstitien aber spärliche Sternhaare zeigen (Matr. 
no 27, Bad. no 10, Tobr. n° 18) 


596 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (30) 


Die genannten Exemplare von Matr. sind im Uebrigen unter sich nicht 
verschieden ; wohl aber zeigen die beiden Formen von Bad. auch in der 
Tracht erhebliche Unterschiede. No 12 besitzt schmale, am Rande stark 
zurückgerollte Blätter (die Umrollung steht überhaupt stets mit der 
Schmalheit in Correlation), deren Paare durch kurze Internodien getrennt 
sind, und in ihren Achseln Kurztriebe mit verhältnissmässig ansehnlichen 
« blattartigen » Blättern (Stipeln der Autoren) tragen; ebenso isi die arm- 
blüthige Wickel nur durch kurze Internodien von © dem beblätterten Theile 
der Stimmchen getrennt. No 42 ist dagegen gross und langschüssig, hat 
breite, flache Blätter welche die der Kurztriee um das Mehrfache über- 
treffen und lang gestielte reichblüthige Inflorescenzen. No 12 zeigt mithin die 
Mehrzahl der Merkmale, durch welche Willkomm (l. e. p. 106) H. vesica- 
rium Boiss. (A. et S. 45. B. 1.445) von H. virgatum unterscheidet; als ein- 
ziger Unterschied bleibt nur die geringere Behaarung der grün erschei- 
nenden Blätter übrig. Allein auch auf dies Merkmal ist kein Verlass, 
da das Rothsche Exemplar von Matr. einen deutlichen Uebergang zu der 
reichlicheren Bekleidung der graublättrig erscheinenden Exemplare von 
Alexandria und aus Syrien darstellt. Uebrigens zeigen auch umgekehrt 
einzelne Alexandriner Exemplare des Schweinfurthschen Herbars (leg. 
Pfund! Letourneux! lang und schaftähnlich gestielte Inflorescenzen ; 
ebenso verhält sich die von Barbey (vgl. Herbor. au Levant 1882 p. 119, 
no 135) bei Bir-es-Sseba’ in südwestlichen Palæstina gesammelte Pflanze, 
deren Blätter übrigens so grün erscheinen wie an der grossen Mehrzahl der 
marmarischen Exemplare. Ob diese verschiedenen Wuchsverhältnisse etwa 
auf verschiedene Bedingungen des Substrats, die langschüssigen, breitblät- 
{rigen auf dessen Lockerheit, die gedrängten schmalblättrigen auf steinige 
oder felsige Unterlage zurückzuführen sind, ist an Ort und Stelle zu 
untersuchen. Jedenfalls scheint uns aber H. vesicarium Boiss. nicht mehr 
als Art, sondern als östliche, dicht bekleidete und in der Regel gedrungen- 
wüchsige Form des H. virgatum aufzufassen, welche in fast typischer 
Ausbildung westwärts bis Matr. gefunden wird dort aber schon der typi- 
schen Art "begegnet, deren libysche Formen sich nicht nach dem Will- 
kommschen Schema gliedern lassen. Die von Boissier zu H. vesicarium gezo- 
gene Kraliksche Pflanze aus Süd-Tunesien steht uns nicht zu Gebot. 

Der von Robecchi (l. c. 10%) in Madar aufgezeichnete Namen ragheikal 
erinnert einigermaassen an regiga, die in Cyrenaica gebräuchliche arabische 
Benennung dieser Pflanze. 


34. Fumana glutinosa (L.) Boiss. A. et S. 45. B. I. 449. 
Matr. (L.!) C A* 


VII. VIOLACEZ 


35. Viola scorpiuroides Coss. Bull. Soc. Bot. Fr. XIX, p. 80. Aschers. et 
Barbey Fl. Lib. Prodr. tab. II. ined. 

Fobr. Felswände der Thalkessel an der Südseite, 100 m., 6 Apr. (S. no 25); 

3ad. Nordseite, ar. : djöchr-el-ber (S. no 15). Vgl. oben S. 441, 442, 590. C 


IX. SILENACEÆ 


36. Silene cerastioides L. A. et S. 46. B. I. 591. 
Bad. (S. no 16); Matr. (S. no 29). A* 
Zu dieser Art (oder zu S. tridentata (Desf.) gehört das in Genua aufbe- 
wahrte Originalexemplar von 8. articulata V iv. "FI. Lib. Spec. 23 tab. XII, 


fig. {., aber schwerlich, wie Cosson (Bull. Soc. Bot. Fr. XII, 277 annimmt, 
zu S. gallica 1. 


(31) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 597 


37. S. obtusifolia Willd. A. et S. 46. B. I. 593. 


Bad. (S. no 17); Räs-el-Kenä’iis (Si.) Vgl. oben S. 590. A* 

S. seiacea Viv. A. et S. 46. B. I. 594. 

Zu dieser Art gehört nach Cosson (Bull. Soe. Bot. Fr. XXII, 1875, 277) 
zum Theil die von Pacho (l. e. 60) für Marmarica angegebene « S. lin- 
quata » (soll heissen S. ligulata Viv.). Andere Exemplare gehören zu 
S. colorata Poir., A. et S. 46, B.I. 597. Welche von beiden Pacho 
gemeint hat, ergiebt sich vielleicht aus seiner Sammlung; ebenso, was unter 
der von ihm gleichfalls (l. e.) angegebenen « $. pigmæa» zu verstehn ist. 


38. S. canopica Del. A. et S. 46 B. I. 596. 


Matr. (S. n9 32) Vgl. oben S. 590. A 


39. S. apetala Willd. A. et S. 46 B. I. 596. 


Tobr. Nordseite unter niedrigen Kräutern 3 Apr. (S. no 21); Bad. (S. no 19); 


Matr. (S. no 34). C A 
Var. alexandrina (Ehrenb.) Aschers. A. et S. 46. 
Matr. (L., S.n0 31). A* 


40. S. italica (L.) Pers. B. I. 631. (?) 


41. 


Tobr. Ursprung der Thäler an der Südseite, etwa 150 m., von den Felsen 
lang herabhängend. 6 Apr. (S. no 22); Bad. Gehänge der Südseite, ar. : 
rurhl täga (S. no 19). Vgl. S. 442. 


Eine sichere Bestimmung dieser Pflanze ist unmöglich, weil von Tobr. 
nur junge Blattsprosse und überjährige Fruchtstengel, von Bad. sogar nur 
die ersteren vorliegen. Tracht und Wuchsverhältnisse, Form und Grösse der 
Laubblätter und der noch von Resten der Kelche umhüllten Kapseln, end- 
lich die Samen lassen keinen Unterschied von der im ganzen Mittelmeer- 
gebiet verbreiteteten, aber allerdings weder aus Cyrenaica noch aus Ægyp- 
ten bisher nachgewiesenen S. ’talica erkennen, von der die marmarische 
Pflanze indess durch kahle, nur etwas papillöse Stengel und fast kahle 
Blätter abweicht (dieselben zeigen nur am Grunde der Blattstiele und an den 
Scheiden wimperige Behaarung und an den Rändern die bei den Caryophyl- 
laceen so allgemein vorkommenden zähnchenartigen Trichome, durch die sie 
« margine scabra» erscheinen) Merkmale die bei S. italica, unerachtet ihrer 
bekannten grossen Veränderlichkeit auch in der Bekleidung, bisher noch 
nicht beobachtet wurden (vgl. z. B. Rohrbach, Monogr. SileneS. 219). Da 
von den Blüthenorganen, die auch in dieser Gattung die wichtigsten Merk- 
male der Arten liefern, nur unkenntliche Reste vorliegen, so ist die Möglich- 
keit vorhanden, dass diese an in besserem Zustande gesammelten Beispielen 
genügenden Grund zu einer specifischen Trennung ergeben könnten. 


S. succulenta Forsk. A. et S. 47. B. I. 648. 

Bomba: von Räs-et-Tin bis Kös-Rhasäla (T); Tobr. Sandstrand, 3 Apr. 
(S. no 20) ; Marm. sehr gemein (L.): Matr. (G. Roth! S. no 28). Vgl. oben 
S. 447, 48. C A 


X. ALSINACEÆ 


42. Alsine procumbens (Vahl) Fenzl. A. et S. 47. B. I. 671. 


Tobr. Felsen die Nordseite, 3 Apr. (S. no 23); Matr. (S. n 36); Dakalla 


(L.!) C A 
Stellaria media (L.) Cir. A. et S. 47. B. I. 707. 
Marmarica (Pacho I. c.) C A 


BULL. HERB. BoIss., novembre 1893. 12 


598 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (32) 


43. Spergula flaccida (Roxb.) Aschers. Verh. Bot. Verein Brandenb. XXX 
für 1888 (1889) S. XLIH. 8. pentandra B. 1. 731, ex p. nec L. Spergula- 
ria fallax Lowe. A. et S. 47. 


Matr. (L.) CA 
4h. Spergularia diandra (Guss.) Heldr. et Sart. A. et S. 47. B. I. 733. 
Bad. (S. no 20); Matr. (L., S. n° 38). C A 


XI. PARONYCHIACEZE 


15. Polycarpon alsinifolium (Biv.) DC. A. et S. 49. B. I. 736. 


Bad. (S. no 21, 22) : Umm Rakum (L.); Matr. (L.! S. no 41). C A+ 
46. Herniaria cinerea DC. A. et S. 49. B. 1. 739. 
Bad. (S. n° 23) ; Matr. (L.) C A 


47. H. hemistemon Gay. A. et S. 49. B. I. 742. 
Bomba : Kös Rhasäla (T. n° 677); Tobr. Felsen der Nordseite 3 Apr. (S. 
no 26); Matr. (L.); Räs-el-Kenä’is (L.) Vgl. oben S. 448. A 
48. Paronychia capitata (L.) Lam. A. et S. 49. P. nivea DC. 
Tobr. an Felsen der Nordseite selten, 3 Apr. (S. no 28); Bad. (S. 
no 25); Matr. (L.) C A* 
19. P. arabica (L.) DC. B. I. 746. 
Var. P. longiseta (Bert.) Webb. A. et S. 49. 
Tobr. Nordseite 3 Apr. (S. no 27); Bad. (S. no 24); Matr. (L.!S. 
no 43). C A 
50. Gymnocarpus decander Forsk. A. et S. 49. Gymnocarpum fruticosum 
Pers. B. 1. 748. 
Tobr. Felsen der Nordseite, 3 Apr. (S. no 2%) auch auf der Südseite von 
den Uferfelsen bis auf die Hochebene (S.); Bad. ar. faschesch (S.); Marm. 
sehr gemein (L.), z. B. Matr. (S. no 39). Vgl. oben S. 440, 441. CA 


XII. TAMARISCACEÆ 


d1. Reaumuria mucronata Jaub. et Spach. A. et S. 50. B. I. 760. 
Bomba : von Kös Rhasäla bis Räs-et-Tin (T.); Tobr. 3 Ap. (S. no 29); 
Marm. z. B. Matr. (L.); Räs-el-Kenä’is (Si.) C A 
. Mit dem von Robeechi (1. e. 104) in Madar aufgezeichneien Namen amnada 
ist wohl diese Art gemeint, die in Cyrenaica umm-nedä d. h. Mutter des 
Thau’s heisst, ein Name der auf die neuerlich von Volkens (Fl. Æg. Arab. 
Wüste (1887) S. 27 ff.) in so lehrreicher Weise bei Reaumuria nachgewie- 
sene Wasserversorgung mittelst zerfliessender Salze sich bezieht. 
Tamarix sp. 


Tamarisken werden aus dem Gebiete erwähnt von Uädi Temmime am 
Meerbusen von Bomba (Pacho p. 53, Barth Wanderungen S. 507) und vom 
Grossen Katabathmus (Ehrenberg Reisen S. 114). Herbarexemplare haben 
10) vorgelegen, auch nicht von der « Tamarix gallica» Robecchi (1. c. 


(33) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 599 


or 
IND 


56. 


XII. FRANKENIACEZÆ 


. Frankenia pulverulenta L. A. et S. 51. B. I. 779. 


Marm., seltener als die folgende (L.) C A 


. F. hirsuta L. A. et S. 51. B. I. 780. 


Bomba (T.); Tobr. 3 Apr. (S. n° 30); Marm. häufig (L.) Vergl. oben S. 
AA7, 448. C 


> 


XIV. MALVACEZE 


. M. ægyptia L. A. et S. 51. B. I. 818. 


Tobr. Nordseite sehr häufig, 3 Apr. (S. n° 31); Marm. sehr gemein 
(L.!) z. B. Matr. (S. no 44). GA? 


). M. silvestris L. A. et S. 51. B. I, 819. 


Var. M. ambigua Guss. 
Tobr. an grasigen Stellen der Nordseite, 3 Apr. (S. n°0 32); Bad. (S. 


n° 26); Matr. (L.!) Vgl. oben S. 443. C A 
M. parviflora L. A. et S. 51. B. I. 820. 
Umm Rakum ; Matr. (L.) C A 


Abelmoschus esculentus (L.) Mnch. A. et S. 52 B. I. 840. 

Diese in Ægypten allgemein cultivirte Gemüsepflanze (ar. : bam:jd) wird 
von Robecchi (l. e. 75) als bei den Senagra-Beduinen in Madar gebräuch- 
liches «condimento» erwähnt. Wahrscheinlich wird sie dort auch gebaut, 
ebenso wie die folgende Art, von der 1. c. dieselbe Angabe gemacht ist. 


TILIACEÆ 


Corchorns olitorius L. A. et S. 53. B. I. 845 (ar. : meluchija). 


XV. LINACEÆ 


. Linum strictum L. fil. 


Var. spicatum Rchb. B. I. 852. 
Tobr. an grasigen Stellen überall, 3 Apr. (S. no 33); Bad. (S. ne 27). C 


XVI GERANIACEÆ 


. Geranium molle L. A. et S. 54 B. I. 882. 


Tobr. Südseite unter Gesträuch 4 Apr. (S. no 35)' C A* 


9. Erodium ciconium (L.) Willd. A. et S. 54. B. I. 891. 


Matr. (L.) C A* 


. E. gruinum (L.) Willd. A. et S. 54. B. I. 892. 


Tobr. an grasigen Stellen, Südseite 150 m., 6 Apr. (S. n° 38). C A 


. E. laciniatum (Cav.) Willd. A. et S. 54. B. I. 893. 


Tobr. häufig, 3 Apr. (S. n° 36); Bad. ar. : ragma (S. n° 29); Marm. (L.), 
z. B. Mair. (S. n° 53). CA 


600 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (34) 


62. E. malacoides (L.) Willd. A. et S. 55. B. I. 893. 
Bad. (S. no 30). C A 

63. E. hirtum (Forsk.) Willd. A. et S. 55. B. 1. 89%. 
Tobr. an Felsen des Südseite häufig 150 m., 6 Apr. (S. n0 37); ar. timmer 
d. h. kleine Dattel (S.); Matr. (L. G. Roth, S: no 54). CA 


Der von Robecchi (l. c. 10%) in Madar aufgezeichnete S. 116 wiederholte 
Pflanzennamen tameër, tamehr scheint hieher zu gehören. 


XVIL ZYGOPHYLLACEZ 


Tribulus sp. ? 


Unter den von Robecchi (l. c. 10%) in Madar aufgezeichneten Pflanzen- 
namen befindet sich auch «ghatah». Nach Forskal heisst der jetzige T. ala- 
tus in Ægypten ar. : gatha. 


64. Fagonia cretica L. A. et S. 56. B. I. 905. 
Bomba: Kôs Rhasäla (T); Tobr. an Felsen, 3 Apr. (S. no 34); Ægvypt. 
Marmarica (Robecchi, 103 als F. scabra), 2 B. Umm Rakum (L.!); Matr. 
L.! Roth), Bir-el-qacaba « Ekkessubba » unweit des kleinen Katabathmus 
(Ehrenb.!) Vergl. oben S. 447, 448. CA* 
65. Zygophyllum album L. A. etS. 56. B. I. 915. 
Ægyptisches Marmarica (Robecchi 103), z. B. Matr. (L); Räs-el-Kenä’is- 
(Si.) C A 
66. Peganum Harmala L. A. et S. 57. B. I. 917. 
Bomba : Beim Castell und Kôs Rhasäla (T.) Vgl. oben S. 447, 448. C A 
67. Tetradiclis salsa Stev. A. et S. 57. B. I. 918. 


Tobr. 150 m. 6 Apr. (S. no 154); Bad. (S. n° 31). A* 
68. Nitraria retusa (Forsk.) Aschers. A. et S. 57. N. tridentata Desf. B. 1. 
919. 


Bomba : Sandstrand von Kös-Rhasäla bis Räs-et-Tin (T.no 745); Marm. 
sehr häufig (L.), z. B. Räs-el-Kenä’is (Si.) auch von Robecchi (1. e. 103) als 
« N. Scoberi » erwähnt. A 


Derselbe hat in Madar (1. c. 10%) einen Pflanzennamen «hanbdıb » aufge- 
zeichnet, der offenbar dem ar. : ’aneb-ed-dib d. h. Schakaltraube entspricht, 
und am wahrscheinlichsten hier, wie stellenweise in Ægypten, die Frucht 
der Nitraria bedeutet. Häufiger wird der Name allerdings für das aus Marma- 
rica sonst noch nicht nachgewiesene kosmopolitische Unkraut Solanum 
nigrum L. gebraucht; in Tripolitanien auch für eine Asparagus-Art, die 
jedenfalls dem in Marmarica vorkommenden A. stipularis Forsk. nahe steht 
(vgl. Rohlfs Kufra 453). 


XVII. RUTACEÆ 


69. Haplophyllum tuberculatum (Forsk.) A. Juss. A. et S. 57. B. I. 939. 
Bir Djibebet (Ehrenb.!); Matr. (L.); Djemeime (Ehrenb. Reisen 73 Anm., 

wo der Name (Schumeime) « voll Wohlgeruch, » durch das Vorkommen die- 

ser Pflanze [und der Artemisia Herba alba] erklärt wird]. C A 


(35) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 601 


ANACARDIACEÆ 


Pistacia Lentiseus L. B. IL. 8 
Am grossen Katabathmus (Pacho I. e. 41). C 


XIX. RHAMNACEZ 


70. Zizyphus Lotus (L.) Lam. B. II. 12. 
Tobr. Bildet dichtes niederes Gebüsch an der Südseite z. B. Rhassam Cove, 
6 Apr. (S. no 41). Vgl. oben S. 449. C 
71. Rhamnus oleoides L. B. il. 15. 
Var. libyca Aschers. et Schweinf. var. n. 
A specie differt disco parce puberulo (nec dense villoso-tomentoso, ut in 
R. greca Boiss. et Reut. 
Tobr. Grosser Strauch, Dickichte an den Thalkesseln bei 100 m. bildend, 
6 Apr. (S. no 40); Bad. ar. ssallüf (S. no 28). Vel. oben S. 441, 442, 590. C 


Diese Pflanze gleicht nach Tracht und Merkmalen, abgesehn von der 
schwachen Behaarung des Discus, vollkommen der R. oleoides L; dagegen 
unterscheidet sich R. græca Boiss. et Reut. ausser durch die dichte Behaarung 
des Discus noch durch stachelspitzige Blätter. Trotzdem fragt es sich, ob 
nicht, bei Untersuchung reicheren Materials, als uns zu Gehote steht, nicht 
auch in anderen Merkmalen, als in Betreff der von Boissier für so charak- 
teristisch erklärten Discus- Behaarung, Mittelglieder sich finden würden und 
demnach R. graeca Boiss. et Reut. “besser als Varietät der R. oleoides L. 
unterzuordnen sein würde. 

Unter den von Rohecchi (l. c. 10%) in Madar aufgezeichneten Pflanzen- 
namen befindet sich auch salif, der um so wahrscheinlicher auf dieselbe 
Pflanze zu beziehn ist, als diese auch bei Derna (T. no 383) denselben 
Namen führt. 


XX. PAPILIONATÆ 


72. Retama Rætam (Forsk.) Webb. A. et S. 60. B. IL. 37. 

Bomba : Sandstrand (T. no 680); Tobr. Südseite, einzelne grosse Sträu- 
cher 6 Apr. (S. no 42); Grosser Katabathmus (Pacho I. ce. 11 « genêts »); 
Dünen der östlichen Marmarica (Bayle Saint-John Adventures 49. « Spanish 
Broom »), z. B. Köm Schamäm (Müller, In eg. Diensten, 20%, « Ginster- 
büsche »). Vgl. oben S. 440, 448. C A 

73. Ononis vaginalis Vahl. A. et S. 61. B. II. 59. 

Bomba : Sandstrand (T. no 692); Tobr. Sandfelder im Hintergrunde der 

Bucht 3 Apr. (S. no 43); Marm. sehr häufig (L.); z. B. Räs-el-Kenäis, 19 


Sept. bl. (Si.) Vgl. oben S. 447. C A 
7%. O. sicula Guss. A. et S. 61. B. II. 60. 
Tobr. (S: n° 45); Bad. (S. no 32). A* 


75. O. reclinata L. 
Var. minor Moris. A. et S. 61. B. II. 61. 
Tobr. 3 Apr. (S. no 44): Bad. (S. no 33). C A 


602 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (36) 


76 


77. 


78. 


713). 


80. 


81. 


82. 


90. 


. O. serrata Forsk. A. et S. 61. B. II. 63. 

Bad. (S. no 3%) ; Matr. (L.) A 
Trigonella monspeliaca L. A. et S. 61. B. IL. 76. 

Bad. (S. no 41); Matr. (L., S. no 45). Vgl. oben S. 445. C A* 
T. maritima Del. A. et S. 61. B. IL. 85. 

Tobr. (S. no 46); Bad. (S. no 42); Marm. sehr häufig (L.), z. B. Matr. 
(S. n0 63). C À 
T. stellata Forsk. A. etS. 61. B. II. 85. 

Bad. ar. qurt (S. n° 43). A 
Medicago marina L. A. et S. 62. B. IL. 96. 

Matr. (L.) C A 
M. litoralis Rohde. A. et S. 62. B. IL. 98. 

Tobr. (S. no 213); Matr.; Dakalla; Räs-el-Kenä’is (L. !) CA 
M. truncatula Gærin. A. et S. 62. M. tribuloides Desr. B. Il. 99. 

Tobr. 3 Apr. (S. n0 48); Matr. (S. no 71). CA 


Var. breviaculeata Moris Fl. Sard. I, 441. Urban Abh. Bot. Ver. 
Brandenb. XV (1873) S. 67. 
Bad. (S. no 45). 


3. M. Coronata (L.) Desr. A. et S. 62. B. I. 101. 


Tobr. (S. n°0 10%); Matr. (S. no 66). C A* 


. M. minima (L.) Bartal. A. et S. 62. B. II. 105. 


Tobr. 3 Apr. (S. no 47): Matr. (L., S. no 68). C A 


. M. laciniata (L.) All. M. laciniata Boiss. B. II. 10% ex p. 


Bad. (S. no 44); Matr. (S. no 67). 


. Melilotus sulcatus Desf. A. et S. 62. B. II. 196. 


Bad. ar. hendagügq (S. no 48); Matr. (S. no 75). Vergl. oben 5. 442. C A 


. M. indicus (L.) All. A. et S. 63. M. parviflora Desf. B. II. 108. 


Matr. (L.) CHA 


. Trifolium stellatum L. A. et S. 63. B. II. 121. 


Tobr. Südseite (S. no 50). C A* 


. T. purpureum Loisl. A. et S. Suppl. 75%. B. II. 123. 


Tobr. Südseite, auf grasigen Boden stellenweise, 3 Apr. (S. no 49); Bad. 
(S. no 51); Matr. (S. no 76 b). C A 
T. formosum D’Urv. A. et S. 63. B. II. 124. 

Tobr. (S. ne 59); Bad. Thalsohle (S. no 51): Umm Rakum (L.!): 
Matr. (S. n° 76). Vgl. oben S. 442. C A* 


1. T. scabrum L. B. IL. 130. 


Tobr. vereinzelt, 3 Apr. (S. no 53). C 


92. T. tomentosum L..A. et S. 63. B. II. 138. 


Tobr. überall 6 Apr. (S. no 52); Matr. (L.) C A 
. T. procumbens L. herb.! Koch Syn., Aschers. Fl. v. Brand. T. agra- 

rium L. herb. ex p.! B. II. 153. 

Tobr. Südseite, 6 Apr. (S. no 51). C 


(37) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 603 


9%: 


=) 
(by 


96. 


99. 


Physanthyllis tetraphylla (L.) Boiss. B. II. 159. 
Tobr. (S. n° 54); Bad. Thalsohle (S. n° 39). Vergl. oben S. 442. C 


). Lotus argenteus (Del.) Webb. A. et S. 63. B. II. 164. 


Bomba : Sandstrand (T. n° 69%): Tobr. Sandfelder im Hintergrunde der 
Bucht 3 Apr. (S. n9 55). Marm. z. B. Mair. (L.!); Räs-el-Kenä’is (Si.) Vergl. 
oben S. 447. C A* 
L. creticus L. 

Var. genuinus Boiss. A. et S. 63 B. II. 165. 

Tohr. (S. no 56); Bad. ar. qurt (S. n® 50); Matr. (L.); Räs-el-Kenä’is 


(Si.) C A 
. L. villosus Forsk. A. et S. 64. L. pusillus Viv. B. IL. 173. 
Tobr. 3 Apr. (S. n° 58); Matr. (L.) C A 
. L. edulis L. A. et S. 64. B. II. 173. 
Tobr. 3 Apr. (S. n0 57). C A* 
Tetragonolobus palæstinus Boiss. A. et S. 64. B. I. 175. 
Matr. (L.) C A* 


100. Scorpiurus subvillosus L. B. 11. 179? 


Tobr. selten, 3 Apr. (S. n° 60). C 


101. Hippocrepis multisiliquosa L. A. et S. 65. B. II. 185. 


Tobr. selten, 6 Apr. (S. n° 61); Bad. (S. n° 47). C A* 


102. H. bicontorta Loisl. A. et S. 65. H. cornigera Boiss. B. IL. 185. 


Bad. (S. no 46): Matr. (L.!) A 


(Fortsetzung folgt) 


sis 


NOTE 


SUR LE 


LASIOBOTRYS LONICERÆ  KzE 


PAR 


Arthur de JACZEWSKI 


Le champignon connu actuellement sous ce nom a été distribué pour 
la première fois par Schleicher dans ses Exsiccatas sous la dénomination 
de Xyloma Loniceræ. Plus tard la structure vraiment bizarre de cette- 
espèce a atüré sur elle l'attention de la plupart des mycologues et donna 
lieu à des descriptions fantaisistes très excusables d’ailleurs si l’on réflé- 
chit que la micrographie était encore dans l’enfance et que par consé- 
quent l’organisation d’un champignon ne pouvait être connue à fond. De 
même que pour la plupart des champignons, le nombre des synonymes 
de l'espèce qui nous occupe est assez grand. Dans le Synopsis floræ Gal- 
licæ, De Candolle lui donna le nom de Xyloma Xylostei; plus tard Fries 
lui donna successivement les noms de Xyloma Loniceræ et Sphæria 
ruboidea. Le professeur Sprengel lui donna enfin le nom de Lasiobotrys 
Loniceræ adopté par Kunze et consacré ensuite par l’usage. Dans les 
Mykologische Hefte de Kunze et Schmidt, 1823, I, p. 88, le premier de 
ces auteurs donne une description détaillée du Lasiobotrys et émet l’opi- 
nion que ce champignon se rapproche des Erisyphe. La description est 
très exacte, matériellement parlant, mais les déductions sont fausses; 
nous la donnons ici textuellement : 

« Die meist runden bis 1 Linie im Durchmesser haltende Häufchen, 
bestehen aus 20-30 tiefschwarzen, schalenförmigen Perithecien. Die 
Scheibe ist eben oder etwas eingesenkt, der Rand derselben stumpf; 
immer vom runden Umfange. Die verengerte Basis wurzelt durch starre 
einfache, an den Enden stumpfe schwarzbraune Fasern die bald mehr 
kreis, bald mehr büschelförmig zu stehen scheinen, in der Blattsubstanz, 


(2) A. DE JACZEWSKI. LASIOBOTRYS LONICERÆ KZE. 605 


und zwar so fest, dass nach Entfernung der Perrithecien die Stelle wo ein 
Haufen sich befand, mit runden braunen Punkten versehen erscheint. Die 
Perithecien stehen bald dichter, bald entfernter; im ersteren Falle sind 
manche vorzugsweise entwickelt hervorstehend, andere mehr verküm- 
mert, besonders die nach der Mitte zu, in welchem Falle die Häufchen 
ein ringförmiges Ansehen erhalten. Die Substanz des Blattes ist wenn 
sie weicher war und, bei Lonicera Xylosteum, meist in den Umfang 
erbleicht. Entfernt man an ein Perithecium, was nicht ohne einige 
Gewalt geschehen kann und bringt einen geglückten Durchschnitt der- 
selben unter das zusammengesetzte Mikroskop, so bemerkt man die 
Structur des Peritheciums und die ansitzenden Wurzeln deutlicher. 
Aeusserlich ist jenes von einer festen lederartigen Haut ringsum umge- 
ben, aus der sich nach unten die erwähnten dichten Fasern, ähnlich den 
radicalis der Erisyphen (Capillitium Wallr., hypomochlia Bern.) entwic- 
keln. Sie sind einfach, etwa von der Länge des Peritheciums, ohne Schei- 
dewände, nach den Enden kaum verschmälert, aber hier durchsichtig, 
sonst braun. Unter der schwarzen Haut des Peritheciums bemerkt man 
nun eine zweite, gallertartige, gelblich durchscheinende (Ascus). Be- 
drückt man diese, so erscheinen in einer schleimig kôrnigen Masse 
mehrere dunklere vollkommen kugelige Körper (Thecæ), die durch 
den Druck länglich-eiförmige, leere, durchsichtige Körper in Menge 
entleeren. » 

Cette description. très exacte au point de vue descriplif, attribue cepen- 
dant aux différents organes une valeur morphologique absolument fausse 
comme nous le verrons plus loin. Dans la Micographie suisse de Secrétan 
(1833) on ne trouve qu'une description très incomplète et superficielle. 
C’est seulement en 1850 que Montagne donne une nouvelle étude de ce 
champignon dans la Flore d’ Algérie de Cosson et Durieu. Après avoir 
avoué ne pas comprendre clairement l’organisation du Lasiobotrys, il fait 
remarquer que les thèques brunes de Kunze qu'il appelle sporidies se 
forment en dehors et au-dessous du perithèce, entre les fibres rayon- 
nantes de la base, lesquelles, d’après lui, sont cloisonnées et non conti- 
nues comme le dit Kunze. Cette disposition des thèques avait déjà été 
observée et l’on avait même rapporté pour cette raison le champignon 
au groupe des Hyphomycètes-Tuberculariés, dans le genre Exosporium. 
Montagne dit très catégoriquement que les thèques ressemblent à des 
périthèces et que les spores (?) oblongues qu'elles renferment donnent 
tout à fait l'impression de véritables thèques pas encore parvenues à la 
maturité. Après avoir ainsi constaté des analogies morphologiques qu'il 


606 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


n'osa cependant pousser trop loin, Montagne fait part de l’opinion de 
Desmazières sur ce singulier champignon. D’après ce savant, le perithèce 
chevelu de Kunze est un stroma sclerotioide à la base duquel entre les 
filaments s’inserent les véritables périthèces que Kunze considérait 
comme des thèques et d’autres auteurs comme des spores d’Exosporium. 
Enfin les corps oblongs contenus dans ces périthèces seraient les asques. 
Il suffit d'examiner un échantillon de Lasiobotrys pour se rendre compte 
de l'exactitude de cette opinion; Desmazières ne put constater la pré- 
sence des spores dans les asques, mais l’aspect de ces corps oblongs 
s’elevant en buisson d’un placenta basilaire ne pouvait donner aucun 
doute sur les fonctions de ces organes. 

Montagne, tout en consignant les observations de Desmazières, ne se 
rangeait pas encore à son avis, et employait encore dans sa description 
les dénominations de Kunze. Berkeley et Broome (Notices on British 
Fungi in Annals and Magazine of Natural History, 2 ser., vol. XX; 
année 1852, p. 386-387) sont plus affirmatifs. Se basant sur les observa- 
tions de Montagne et les leurs, ils admettent sans restriction que les 
thèques de Kunze sont les périthèces et les spores des asques parfaite- 
ment caractérisés. Montagne se range ensuite également à cette opinion 
dans son Sylloge (1856). Cependant la présence des spores restait encore 
à constater. A ma connaissance, c’est Saccardo qui, le premier, les décri- 
vit et les mesura. Il les representa comme unicellulaires, fusiformes, 
hyalines de 8-10/4-5 » (Voir Michelia, Sylloge Fungorum, 1, p. 31). 
Winter, dans Robenhorsts Kryptogamen Flora, Il, p. 70, donne une 
reproduction d’un dessin de Saccardo représentant les spores telles que 
je viens de les décrire. Il semblait done que toutes les questions relatives 
à ce champignon fussent épuisées, et qu’il ne put surgir rien de bien 
intéressant. J'avais déjà essayé plusieurs fois d'observer ses spores sur 
des échantillons d’Exsiccatas, mais toujours sans succès, les asques 
n'étant jamais en parfaite maturité et tous les Exsiccatas énumérés étant 
incomplets sous ce rapport. Cette année, pendant l'ascension de la 
Société botanique suisse au Saint-Bernard, je trouvai au Val Ferret un 
certain nombre de Lonicera complètement envahis par le Lasiobotrys. 
Ayant constaté que les amas de stroma se désagrégaient très facilement 
par la simple pression du doigt, j'en conclus que ces échantillons pour- 
raient bien être mürs et j'en recueillis un certain nombre. Ma peine ne 
fut pas perdue comme on va le voir, puisque revenu à la maison et ayant 
placé quelques perithèces sous le microscope, après une légère pression 
je distinguai parfaitement les asques qui, à mon grand étonnement 


(4) A. DE JACZEWSKI. LASIOBOTRYS LONICERÆ KZE. 607 


avaient une teinte olivätre très prononcée; un examen plus approfondi 
me permit de constater que les spores à l'intérieur des asques ne sont ni 
hyalines, ni continues, mais bicellulaires et olivätres; leur forme est 
ovoide-oblongue, sans étranglement à la cloison qui est reportée vers le 
sommet de la spore. parlageant ainsi celle-ci en deux moitiés inégales. 
Les spores sont sur deux rangs obliques dans l'axe et mesurent de 
12,5/5-6 x. Les asques fascicules, en massue, ont de 55-60/12,5 2. I n°y 
a pas de paraphyses comme l’a déjà fait remarquer Saccardo. 

Le contenu des asques est d’abord granuleux; à des stades plus par- 
faits de développement, on apercoit les spores sous la forme de corps 
pyriformes-fusiformes hyalins, chez lesquels la cloison se manifeste déjà. 
bien quelle soit difficile à apercevoir. C'est sans doute ce stade que 
Saccardo a observé et que j'ai retrouvé aussi dans un certain nombre 
d'Exsiccatas. Dans mes échantillons on observe toutes les transitions 
mais les spores müres dominent. 

D’après la classification adoptée dans l'ouvrage de Saccardo, le Lasio- 
botrys doit donc être retiré du groupe des Hyalosporæ et placé dans celui 
du Didymosporæ. 

Je terminerai cette petite étude par des considérations sur la place que 
doit occuper ce genre dans une classification naturelle. Jusqu'ici on 
l'avait considéré comme faisant partie de la famille des Périsporiées dont 
il était le seul représentant muni d'un stroma. Cette famille se composait 
d'éléments hétérogènes dont le seul caractère distinctif, très discutable, 
était l'absence d’ostiolum. Dans un mémoire présenté cet automne, à la 
Société mycologique de France, j'ai essayé de prouver que cette famille 
ne pouvait exister plus longtemps et que les genres qui la composent 
doivent être répartis suivant leurs affinités naturelles dans les autres 
groupes. 

Quelle est donc la place definitive que devra occuper notre Lasiobotrys 
dans ce remaniement? La presence du stroma le classe tout d’abord dans 
l'ordre des Pyrénomycètes composés. Dans ce groupe il ne peut être ques- 
tion de le rapprocher ni des Valsées, ni des Xylariées, mais on saisit 
immédiatement la connexion entre les Cucurbitariées et notre champi- 
gnon. Dans cette famille le stroma est plus ou moins développé. Les 
périthèces se forment toujours à la surface du stroma et finissent par 
devenir tout à fait indépendants du stroma comme c'est le cas pour 
Lasiobotrys. U est vrai que la consistance sclérotioiäe du stroma est très 
différente de la substance stromateuse des Cucurbitariées, mais dans 
l’état actuel cette considération n'est que secondaire, attendu que le 


608 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) 


stroma en général est encore fort peu connu el les autres caractères plus 
constants doivent être préférés dans une classification. 

C'est ainsi que l’on voit faire partie d’un même genre (Diaporthe) des 
espèces très rapprochées par tous les caractères mais très différentes par 
leur stroma. Si l’on considère que la position des périthèces par rapport 
au substratum ou au stroma est un caractère constant, la place du Lasio- 
botrys parmi les Cucurbitariées est tout indiquée. 


LASIOBOTRYS LONICER/E Kunze. Syn. Xyloma Loniceræ Fries, Obs. 
Miye., 1, p. 198, tab. IV, hie. 7. 

Xyloma Loniceræ Fries, Syst. Myc., 2, p. 997. 

Xyloma Loniceræ Schleicher, Catalogue. 

Dothidea Lonicere Kunze, Mye., Heft. II, p. 35. 

Spheria ruboidea DC., Fl. fr., U, p. 599. 

Xyloma Xylostei DC., Fl. fr., VI, p. 154. 

Xyloma Loniceræ Secretan, Myc. s., III, p. 469. 

Lasiobotrys Secretan, Mye. s., III, p. 651. 


Le Xyloma betulinum Fr. que Fries a cru devoir identifier à cette 
espèce est actuellement le Dothidella betulina Sacc. de la famille des 
Dothideacées. 

Liste des Exsiccatas les plus connus de Lasiobotrys Loniceræ : 


Wartmann et Schenk, Schw. Krypt., 726. 
Thümen, Mycotheca Universalis, 957. 
Kunze, Fungi selecti, 573. 

Auerswald (Herbier Ducommun, Lausanne). 
Fuckel, Fungi rhenani, 1749. 

Rabenhorst, Herb. Myc., 668. 

Rabenhorst Fungi Europ., 143%. 

Rehm, Ascomyceten, 132. 

Thümen, Fungi austriaci, 1045. 


Montreux, 31 octobre 1893. 


DE. 


1 HERBIER B OISSIE 


RADUe LA DIRECTION D À 


ee EUGENE AUTRAN 


(Conservateur de VHerbier. 


he 
Ce Bulletin ones des travaux. originaux, "nn notes, etc, de botanigue, D 


matique générale. Il formera chaque année un fort volume ing de 400 ag! 
environ avec planches. Il pe à | époques indéterminées. 


_ OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de PHerbier B issies 
ont droit gralliVement à one exemplaires en tirage à par 


} 12% 


Aucune hé “es vendue séparément. =! 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGENE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 


! x = 


* 


(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome I. 1893. 
No 12. : 
Prix de PAbonnement _ l A 
(2 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 15 FRANCS PAR AN POUR L’ETRANGER 5 
Les re sont regus 1e 
a L’HERBIER BOISSIER ” 
a CHAMBESY pres Geneve Be, En 


É GENÈVE 
PRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOMMAIRE DU N° 12. — DÉCEMBRE 1893. 


I. — Alfred Cogniaux. — LE GENRE SIOLMATRA H. Baill. 
ET LA TRIBU DES ZANONIÉES (avec une planche) ..... 


TL. — Adolf Sertorius. — BEITRÆGE ZUR KENNTNISS DER. 


ANATOMIE DER CORNACEÆ (Fortsetzung und Ende)... 
lil. — R. Chodat et ©. Malinesco. — SUR LE POLYMOR- 
PHISME DU RAPHIDIUM BRAUNII ET DU SCENE- 


DESMUS CAUDATUS Corda (avec une planche) . .. 


IV. — @. Schweinfurth und P. Ascherson. — PRIMITIÆ 
FLORÆ MARMARICE, mit Beiträgen von P. Taubert 


(Fortsetzung und Ende).....................- ER 


Table des travaux par noms d’auteurs contenus dans ce volume... 
Table des planches contenues dans ce volume. ................. 
Index des noms de planches cités daus ce volume............... 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 


PLancHE 20. — Allium Blomfieldianum Ascherson et Schweinfurth. 
PrancHE 27. — Siolmatra Paraguayensis Cogniaux. 
PLancHe 28. — Raphidium Braunii Nægeli. 


Pages  ‘ 


609 70 
GI 
640 
Gun = 
1200 
. 
4 
685, "4 
686 R 
687 


l'e année, N° 12. Décembre 1898. 


PT TT I I IT TT D ST RTS ET ET TL ET PTIT TITLE ITR TL STI DT DT TS pr 


BULLETIN DE L'HERBILR BOISSIER 


LE 


GENRE SIOLMATRA H. BAILL. 
Trızu pes ZANONIEES 


PAR 


Alfred COGNIAUX 


Planche XXVII. 


Dans le n° 58 du Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Paris, 
p. 457 (1885). M. H. Baillon a proposé de séparer du genre Alsomitra 
l'espèce que nous avions décrite précédemment sous le nom d’A. Brasi- 
liensis, et d’en faire un genre nouveau auquel il a donné le nom de 
Siolmatra, anagramme d’Alsomitra. Il se basait, pour faire cette distinc- 
tion, sur quelques différences dans la forme des styles; mais surtout sur 
ce que, dans cette espèce, chaque loge de l'ovaire, au lieu de contenir de 
nombreux ovules, n’en renferme que deux. Toutefois, il émettait un 
doute sur la valeur de son nouveau genre et il se demandait si celui-ci 
ne devait pas plutôt constituer une simple section des Alsomitra. 

Plus tard, en 1886, dans son Histoire des Plantes (VII, p. 418, note 12 
de la p. 417), le même savant auteur a lui-même presque abandonné son 
nouveau genre en le reléguant parmi ceux qui sont insuffisamment 
connus. 

Parmi les plantes de l'Herbier Boissier qui nous avaient été envoyées 
à l'étude il y a déjà quelque temps, nous avons trouvé, sous le n° 3184 
de la collection de Balansa, de beaux échantillons d’une espèce inédite 


BULL. HERB. BOISS., décembre 1893. 43 


610 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


récollée au Paraguay en 1880, et évidemment congénère de l’Alsomitra 
Brasiliensis. Plus tard. nous avons retrouvé le même n° 3184 dans 
l'Herbier de M. Hieronymus, de Breslau. Nous avons pu ainsi nous 
rendre bien compte des caractères du genre Siolmatra et reconnaitre 
qu'il est des plus distincts. Il a des rapports à la fois avec les Alsomitra 
et les Zanonia, entre lesquels il doit être placé; mais il nous paraît bien 
plus voisin du dernier de ces genres que du premier. 

S'il se rapproche des Alsomitra par son port, ses feuilles trifoliees, 
l'aspect et la dimension de ses fleurs et de ses fruits, il en diffère par 
son calice à trois sépales et non à cinq sépales, par la forme assez diffé- 
rente de ses stigmates, par son ovaire à loges biovulees et non multiovu- 
lées, et surtout par la forme tout autre de ses graines : au lieu que celles- 
ci soient simplement surmontées d'une longue aile très mince, elles sont 
complètement entourées d'une membrane ailée assez épaisse et consistante, 
dilatée au sommet et à la base, comme dans les Euzanonia. 

En le comparant aux Zanonia, nous lui trouvons, comme chez ceux-ci, 
un calice à trois sépales, l'ovaire, le fruit et les graines d'organisation 
presque identique: mais les fleurs sont en panicule et non en grappe, les 
pétales profondément bilobes et non entiers, les feuilles trifoliées el non 
simples. 

Voici quels sont ses caractères : 


SIOLMATRA IH. Ball. loc. cit. 


Flores dioici, omnes paniculati. Flores masculi : Sepala 3, ovala, tenuiter 
membranacea, concava. Petala 5, unguiculata, tenuiter membranacea subpellu- 
cida, inflexa vel erecta, ambitu late obovata, plus minusve profunde emarginalo- 
biloba. Stamina 5, libera, filamentis gracillimis, brevibus, basi contiguis: 
antheræ transverse ovato-oblongæ, dorso affixæ, uniloculares, sulco longitudi- 
nali dehiscentes. Pollen leve, ovoideum, trisulcum. Pistillodium nullum.— Flores 
feminei : Calyx et corolla maris. Ovarium clavatum, subtrigonum, triloculare ; 
styli 3, remoti, elaviformes, incurvati, stigmatibus bilobatis, lobis reflexis; ovula 
in loculis geminata, collateralia, ab apice pendula. Fructus cylindrico-clavatus. 
obscure trigonus, siccus, 6-spermus, septis 3 demum retraclis unilocularis. 
apice truncato late trivalvi. Semina majuscula, pendula, ovata, compressa, 
imbricata, ala ampla crassiuscula basi apiceque dilatato cineta, testa membra- 
nacea. 

Frutices scandentes, glabrali. Folia peliolala, trifoliolata, foliolis petiolulatis, 
submembranaceis, integerrnnis, lateralibus asymmetricis. Cirrhi apice bilidı. 
Flores parvi, albi, numerosi, pedicellati. 


(3 A. COGNIAUX. LE GENRE SIOLMATRA H. BAILL. 611 


Ce genre comprend les deux espèces suivantes : 
ME 


1. Siolmatra Brasiliensis H. Baill. in Bull. Soc. Lin. Paris. n° 58, 
p. 498 (1885). — Alsomitra Brasiliensis Cogn. in Mart. Fl. Bras., fase. 78, 


p. 115 (1878) et in DC. Monogr. Phaner. 11, 930. — In Brasilia australi. 

£. pubescens Griseb. Symb. ad Fl. Argent. 136 (1879): Cogn. in DC. L e. 
931. — In Argentinæ prov. Jujuv. 

2. S. Paraguayensis Cogn. sp. nov.: petiolo gracili; foliolis satis parvis, 
ovato-cordatis, acutis vel breviter acuminatis, utrinque glaberrimis, nervulis 
paulo reticulatis : floribus maseulis breviter pedicellatis: bracteolis subnullis; 
sepalis late ovatis, vix acutıs; petalis profunde bilobatis, lobis acutiuseulis. 

Caulis robustus, ramosus, striatus, glaber, ramis gracilibus. elongatis. Petio- 
lus striatus, glaber, 4-6 cm. longus: petioluli 4-1 1/2 cm. longi. Foliola pallide 
viridia: intermedium 6-10 em. longum et 5-7 em. latum; lateralia 7-10 em. 
longa et 4-5 cm. lata, basi valde inæqualia : nervi tenues, subtus paulo promi- 
nentes. Cirrhi longissimi, graciles, vix sulcali, glabri. Paniculæ masculæ latera- 
les, laxæ, pyramidatæ, submultifloræ, circiter 4 1/2 dm. long® ; pedunculus 
communis gracillimus, flexuosus, striatus. glaber : ramı filiformes, patuli. Sepala 
erecto-palula, glaberrima, 2 4/2 mm. longa, unum uninervium 1! mm. latum, 
cætera binervia 2 min. lata. Petala erecta, pellucida. intus tenuissime papillosa, 
basi distincte unguiculata. 2 mm. longa. Staminum filamenta capillaria, 2/3 mm. 
longa; antheræ 1/2 mm. longæ. Paniculæ femineæ paulo ramosæ, paucifloræ, 
1-1 1/2 dm. longæ. Flores perfecti ignoti. Fructus cinereo-fulvus, tenuiter gra- 
nulosus, bası obtusus vel subrotundatus, 6 em. longus, 2 em. crassus. Semina 
cinereo-canescentia, basi acutiuscula, apice obtusa vel rotundata, tenuissime gra- 
nulosa, 9-10 mın. longa, 5 mm. lata; ala pallida, basi subtruncata, apice rotun- 
data, & 1/5 cm. longa, 8-9 mm. lata. 

Habitat in Paraguay sylvis ad Guarapi : Balansa n. 318% in herb. Boissier et 
Hieronym. 


A l’époque où nous avons publié notre monographie des Cucurbita- 
cées (1881), la tribu des Zanoniées se composait des trois genres Zanonia, 
Alsomitra et Gerrardanthus. 

Depuis lors, deux autres genres y ont été ajoutés : le Siolmatra, dont 
nous venons de parler, et le genre Hemsleya, que nous avons décrit en 
1889, sous la planche 1822 des Icones Plantarum,de Hooker. 

A l’occasion de l'étude de ces deux nouveaux genres, notre attention 
s'est reportée sur l’ancien genre Zanonia, constitué par deux espèces 
(Z. Indica Linn. et Z. macrocarpa Bl.) si différentes entre elles, que 
nous nous sommes toujours demandé si elles sont bien congénères. 
Cependant en rédigeant notre ancien travail, nous n'avions pas osé les 
séparer complètement, d'abord dans la crainte d'augmenter le nombre 


612 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


déjà assez considérable de genres monolypes, puis parce que, de la 
seconde espèce, nous ne connaissions ni les fleurs mâles ni les fleurs 
femelles; toutefois nous les avons rangées alors dans deux sections 
distinctes : la première celle des Euzanonia, et la seconde celle des 
Macrozanonia. Aujourd'hui, quoique les fleurs du Zanonia macrocarpa 
soient encore inconnues, nous n’hesitons pas à faire de cette espèce un 
genre distinct, auquel nous conservons le nom Macrozanonia de la 
section; nous réduisons ainsi le genre Zanonia à notre ancienne section 
Euzanonia. 

Les caractères distinctifs du nouveau genre sont suffisamment consi- 
gnés dans notre monographie, page 927; nous pouvons done nous borner 
à rappeler ici sa synonymie, ainsi que celle de l’unique espèce qui le 
constitue : 


Macrozanonia Cogn. — Zanonia, sect. Maerozanonia Cogn. in DC. Monogr. 
Phan., IE, 927 (1881). 


M. macrocarpa Cogn. — Zanonia macrocarpa Blume, Bijdr. 937 (1825); 
Cogn. 1. e., 927. — Alsomitra maerocarpa Rœm. Syn., fase. 2, p. 117 (1846). 


Il résulte de ce qui précéde que, pour nous, la tribu des Zanoniées 
comprend maintenant six genres; le tableau de ceux-ci, que nous avons 
donné à la page 347 de notre monographie, ne peut plus convenir, et on 
pourrait le remplacer par le conspectus suivant : 


TriBus VII. — ZANONIEÆ 


I. Stamına 5, libera. 
A. Ovarii loculi biovulati; sepala 3. 
1. Flores racemosi ; petala apice angustata integra; 


Tola Sumplichaene 0 ee RES 1. ZANONIA. 
2. Flores paniculati; petala apice dilatata et distincte 
bilobatastfoliantrıtollolatar a naar 2. SIOLMATRA. 


B. Ovarii loculi multiovulati: sepala 5 (in Maeroza- 
nonia ignota). 
1. Semina ala ampla cincta. 
a. Fructus parvus, late clavatus: seminæ ala basi 


apicequerdilatatane ae 3. HEMSLEYA. 
b. Fructus maximus, late hemisphæricus; seminæ i 
ala lateraliter valde dilatata .............. 4. MACROZANONIA. 
2. Semina apice tantum longe alata.............. D. ALSOMITRA. 


Il. Stamina perfecta % ; antheræ per paria cohærentes .. 6. GERRARDANTHUS. 


X Z ala da 


: DT PRE 5 ; 


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+ 
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5 Pélale ..................... 


dd ma Lai genres: ie Liblontsde Ceux-cH qu 


7. Fruite 4, 2, 


8. Graine... ... 


D. ErERRA RDA NTI 


Tome I. Planche 27 


en 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


M elle J.Nison 
et Ch. Cuisin del. 


Imp Becquet fr. Paris. 


SIOLMATRA PARAGUAYENSIS COGNIAUX. 


6) A. COGNIAUX. LE GENRE SIOLMATRA H. BAILL. 615 


Puisque nous nous occupons en ce moment des Zanoniées, nous profi- 
tons de cette occasion pour ajouter ici la description d’une nouvelle 
espèce de cette tribu, qui nous paraît être un Hemsleya, du moins d’après 
l’aspect et l’organisation des fleurs mâles; mais comme nous n’en avons 
vu ni les fleurs femelles ni les fruits, nous conservons quelque doute sur 
le genre auquel elle appartient réellement. En tous cas, elle diffère beau- 
coup du Hemsleya Chinensis Cogn. in Hook. Ie. PI., tab. 1822, spéciale- 
ment par ses feuilles simples et non à sept folioles, par ses vrilles simples 
et non bifides au sommet , par ses fleurs en grappes et non en panicules. 
Voici les caractères du pied mâle, le seul que nous ayons vu : 

en 

$ Hemsleya? Tonkinensis Cogn. sp. nov.; foliis breviter petiolatis, simpli- 
cibus, anguste ovato-cordatis, longiuscule acuteque acuminatis, margine undu- 
latis et minute remoteque denticulatis, prope apicem subtiliter eiliatis, supra 
sparse albo-callosis scabrisque, subtus glabratis et sublævibus; cirrhis simpliei- 
bus ; floribus masculis racemosis; calycis segmentis lanceolato-linearibus, obtu- 
siusculis; petalis obovato-oblongis, acutiusculis, 5-nerviis. 

Rami subsimplices, gracillimi, angulato-sulcati, glabri. Petiolus gracilis, vix 
puberulus, sulcatus, 2-3 1/2 em. longus. Folia tenuiter membranacea, supra laete 
viridia, subtus satis pallidiora, 10-11 1/2 cm. longa, 5-6 cm. lata; sinus basilaris 
subrectangularis, 4-1 !/s cm. profundus, 11/2-2 cm. latus. Cirrhi longissimi, 
gracillimi, sulcati, glabrati. Flores dioici, masculi flavi. Pedunculus communis 
subfiliformis, glabratus, 3-5 cm. longus, usque ad basim 15-20-florus; pedicelli 
capillares, erecto-patuli, 1-1 Y/» cm. longi. Calycis segmenta trinervulosa, 
5-6 mm. longa, basi 41/2 mm. lala. Petala tenuiter membranacea, superne 
tenuissime glanduloso-punctata, 12-13 mm. longa, 6 mm. lata. Staminum 
filamenta capillaria, 3-4 mm. longa; antheræ divergentes, oblongæ, 1 1/2 mm, 
longæ. Flores feminei et fructus ignoti. 

Habitat in Tonkin prope Tu-Phap : Balansa, Pl. du Tonkin, n. 4011 in herb. 
Boiss. 


Ve 


1 Les vrilles du H. Chinensis sont bifides au sommet, comme on le voit dans 
Ja planche 1822 des Icones Plantarum, et non simples, comme le dit le texte de 
cette planche. 


Beiträge 


zur 


Kenntnis der Anatomie 


(ler 


Cornaceæ 


von 


Adolf SERTORIUS 


(Fortsetzung und Ende) 


Am besten stimmen überein die drei zuerst citirten Pflanzen : Die oberen Epi- 
dermiszellen sind hier schwach gewölbt, mittelgross (ca 0,0% mm.) Etwa ebenso- 
gross sind die Zellen der unteren Epidermis. Die Cutzeula ist unterseits schwach 
gestreift. Neben den grosseu, die durchsichtigen Punkte bedingenden Drusen 
finden sich kleine an der unteren Epidermis. Die Drüsenhaare sind nicht keu- 
lenförmig, sondern zeigen überall gleichen Durchmesser und sind hier sehr zart- 
wandig (Aber Schwankungen zeigen auch diese 3 : bei dem Exemplar aus Sillet, 
Wallich n. 3719 b) sind die oberen Epidermiszellen stärker gewölbt, als bei den 
iibrigen Arten, bei dem Exemplar vom Hymalaya, Brandis n. 2343 ist die Zahl 
der Drusen im Umgebung der Gefässbündel eine viel bedeutendere als bei den 
anderen). Das Exemplar aus dem Hb. Boissier hat sehr starke Behaarung, die 
grossen Drusen sind ungemein zahlreich, die oberen Epidermiszellen sind nicht 
gewölbt, kleiner (ca 0,02 mm.), und sehr hoch. Die Pallisadenzellen sind stark 
gerillt (bei den vorgenannten nicht). Die unteren Epidermiszellen sind gar nicht 
undulirt. Auch hier finden sich im Schwammgewebe nahe der unteren Epider- 
mis kleinere Drusen. Das Exemplar aus Java Hb. Schultes ist ebenfalls sehr 
stark behaart und wird von Endlicher als eigene Art, Marlea tomentosa bezeichnet, 
von Clarke aber (a. a. ©.) mit begoniæfolia vereinigt, was auch nach den anato- 
mischen Merkmalen berechtigt erscheint. Immerhin aber sind einige Abweichun- 
gen da : so sind die unteren Epidermiszellen polygonal, die Cutieula ist sehr 
stark gestreift, die Drüsen sind keulenförmig. Spaltöffnungen in auffallender 
Menge. Es finden sich nur grosse Drusen. Das Schwammgewebe besteht aus klei- 
nen, etwas gerillten Zellen, die dicht zusammen liegen. Bei dem Exemplar aus 
Hong-Kong, Hb. Zuccarini, reichen die Drusen bis an die obere Epidermis. Hier 
kommen auch auf der Blattoberseite in der Nähe der Nerven Spaltöffnungen vor. 
Die Gestalt der Drüsen ist auch hier keulenförmig und oberseits finden sich 
einzelne sehr starkwandige Haare, die durch ihre Dimensionen auftallen. 


(92) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 615 


Marlea platanifolia Sieb. et Zuce. Japan, Hb. Zuecarini : Japan, Maximowicz 1869 
(Axe 3 mın.). Blatthau bifazial. — Obere Epidermis gewölbt oder mit papillösen 
Ausstülpungen. — Pallisadengewebe in 2 Schichten. -— Untere Epidermiszellen 
stark undulirt, Nerven durchgehend. — Im Schwammgewebe sehr zahlreiche 
Krystalldrusen, grosse, welche durehsichtige Punkte bedingen, und kleine. — In 
Umgebung der Nerven nur Drusen. — Unterseits zahlreiche, einzellige, dünn- 
wandige, stumpfe Haare. — Sackarligen Drüsen, nicht oder nur schwach keu- 
lenförmig, in geringer Zahl. 


M. macrophylla Sieb. et Zucc. Japan, Hakodate, Maximowiez 1861; Japan 
(Nippon), Maximowicz 186% ; Japan, Bürger. Japan, Siebold (Axe 3 mm.). Blattbau 


bifazial. — Dicken- Durchmesser des Blattes schr gering. — Zellen der obe- 
ren Epidermis polygonal, gewölbt. — Cuticula gestreift. — Im Mesophyll zahl- 


reiche Drusen, meist dicht unter der oberen Epidermis, seltener unter dem Pal- 
lisadengewebe, meist von sehr unregelmässiger Zusammensetzung, bedingen 
(durchsichtige Punkte. — Untere Epidermiszellen undulirt. — Die sackartigen 
Drüsen meist schwach keulenförmig. Daneben einfache Haare mit ziemlich dün- 
nen Wandungen und zwiebelfürmigem Grunde. An einem jungen Blatte des 
Exemplars aus Japan, Siebold, finden sich neben den Drüsen auch Haare, die 
ebenso dünnwandig sind wie die Drüsen, und stumpf endigen, sich nur durch 
ihre Länge von ihnen unterscheiden. — Fast geschlossener Sklerenchymring aus 
weitlumigen Fasern. — In Umgebung der Gefässbündel zahlreiche Drusen. — 
Seiten- Nerven (durchgehend. — In 2 Fällen wurden kurze Ausläufer von Skle- 
renchymfasern in das Blattgewebe beobachtet. 


M. vitiensis Benth. Australien (Axe 2 mm.). Blattbau schwach zentrisch. — 
Obere Epidermiszellen mittelgross (ca 0,025 mm.), stark undulirt. — Pallisaden- 
zellen kurz, in 2 Schichten. — Schwammgewebe an der unteren Epidermis pal- 
lisadenähnlich. — Im Mesophyli sehr zahlreiche, mässig grosse Drusen (viel 
kleiner als bei den vorgenannten Arten) auch dicht an der oberen und unteren 
Epidermis. — Untere Epidermiszellen ebensogross wie die oberen, nur nach aus- 
sem undulirt. — Sehr wenige Drüsen, nicht oder schwach keulenförmig. — 
Ueber den Nerven unterseits einfache Haare mit zwiebelförmigem Basalteil. 
In Umgebung des Hauptnervs nur sehr wenig Drusen und gelegentlich Einzel- 
krystalle. Fast geschlossener Sklerenchymring, aus weitlumigen Fasern. Ueber 
dem Seitennerv 1. Ordnung setzt sich das Pallisadengewebe fort. 


M. ebenacea Clarke. Ind. or., Griffith n. 3383 (Axe 7 mm.). Blattbau bifazial. 
— Cuticula sehr stark. — Obere Epidermiszellen sehr hoch. In vielen Quer- 
wandbildung, wodurch eine Art Hypoderin entsteht. Nach aussen stark undu- 
lirt, klein, 0,02 mm. — Pallisadenzellen auffallend lang und schlank, 1-schichtig. 
— Untere Epidermiszellen so gross wie die oberen, nach aussen schwach undu- 
lirt. Spaltöffnungen etwas eingesenkt, zeigen starke Schnäbel. — Oben und unten 
in tiefen Einsenkungen angelhackenförmige Haare, zuweilen zu 2. — Krystalle 


616 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (55) 


vorwiegend in Form von Einzellkrystallen, sehr grosse dicht unter dem Pallisa- 
dengewebe, kleinere in Umgebung der Nerven, wo zuweilen auch Drusen vor- 
kommen. — Oberhalb der Nerven halbmondförmige Gruppe von typischen Skle- 
renchymfasern; unterhalb nur gretrennte kleinere Gruppen ; über den Nerven 
verkürzte Pallisadenzellen. 


M. nobilis Clarke, Birma, Kew n. 3385 (Hb. Boissier) (Axe 6 mm.). — Obere 
Epidermiszellen niedrig, klein, schwach undulirt. — Cuticula gestreift. Hypo- 
derm. — Pallisadengewebes 2-schichtig, untere Epidermiszellen schwach undu- 
lirt, enthalten Krystalldrusen. — Spaltöffnungen im Umriss kreisrund, von 
wechselnder Grösse, schwach erhaben. — Blatt sehr stark behaart : Unterseits 
sehr zahlreiche angelhackenförmige Haare (nicht eingesenkt), unter den Nerven 
sehr viele einfache, starkwandige Haare, oft zu 2 beisammen. Auch oberseits, 
aber spärlich, Haare beiderlei Art, die Angelhacken-Haare hier eingesenkt. — 
Fast gänzlicher Mangel an Krystallen, nur in Umgebung der Nerven sehr wenig 
Drusen und Einzelkrystalle. 


GURTISIA. 

Monotypische Gattung. C. faginea Aïton. Cap. b. sp. Brehm. (Axe 3 mm.). 
Obere Epidermiszellen klein ca 0,02 mm. meist höher als breit mit zahlreichen 
Randtüpfeln, starkwandig. — Pallisadengewebe in 1 Schicht (2. Schicht undeut- 
lich). — Schwammgewebe sehr dicht, enthält sehr viele grosse Einzelkrystalle. 
Solche auch dicht unter der oberen Epidermis. Einzelkrystalle auch in Umge- 
bung der Nerven und im Weichbast, Drusen hier nur sehr selten. — Unterhalh 
der Gefässbündel halbmondförmige Gruppe von Sklerenchymfasern, oberhalb nur 
an einer schmalen Stelle etwas Collenchym. — Untere Epidermiszellen ebenso- 
klein oder kleiner als die oberen. — Spaltüffnungen klein, im Umriss oval. 
schwach erhaben. — Unterseits zahlreiche, grosse, dickwandige, einfache Haare. 


Axe. — Kork weitlumig, diekwandig. — Primäre Rinde besteht aus mäs- 
sig weitlumigen, stark kollenchymatischen Zellen. In vielen Zellen Einzel- 
krystalle, alle stark korrodirt. — Hartbast aus typischen weisswandigen Fasern. 
Die isolirten Gruppen durch Sklerenchymzellen zu einem gemischten Skleren- 
chymring verbunden. — Weichbast kollenchymatisch. Auch hier korrodirte 
Einzelkrystalle. — Holz zeigt festen Bau. Die /englumigen, nur hofgetüpfelten 
Prosenchymfasern sind starkwandig, Gefässe spärlich, alle isolirt, Durchmesser 
ca 0,025 mm., Querschnitt kreisrund oder oval. Durchbrechung leiterförmig, 
30-40 Spangen. — Mark besteht aus grossen dickwandigen Zellen. In vielen schöne 
Rosanoff’sche Krystalle. Es sind meist Einlelkrystalle, oft korrodirt. 


(54) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 617 


COROKIA. 


Die oberen Epidermiszellen sind polygonal, von annähernd allseitig gleichem 
Flächendurchmesser von ca 0,045 mm., die Aussenmembran ist auffallend stark 
entwickelt. Die Pallisadenzellen sind regelmässig. in 1 oder mehreren Schichten 
vorhanden. Im Mesophyli viel Fett. Krystalle finden sich nicht. Die unteren Epi- 
dermiszellen sind kleiner als die oberen, etwas gestreckt, schwach undulirt. Die 
Spaltöffnungen im Umriss oval (0,02-0,025 mm.), erhaben gebaut. Die Blatt- 
unterseite ist dicht besetzt mit den charakteristischen 2 armigen Haaren. Bei 
C. Cotoneaster findet sich kein Sklerenchym in Umgebung der Nerven, das Pal- 
lisadengewebe setzt sich über den Nerven fort; bei buddleoides ist über den 
Nerven eine Grupppe von typischen Sklerenchymfasern ausgebildet, darüber 
Kollenchym: 


Axe. — In primärer und sekundärer Rinde findet sich viel Fett. Die primäre 
Rinde ist kollenchymatisch. Der Hartbast, in spärlichen, isolirten Gruppen 
angeordnet, besteht aus gelbwandigen Fasern. Bei C. buddleordes finden sich in 
der sekundären Rinde Sklerenchymfasern mit zahlreichen Tüpfeln, deren Lumen 
fast ganz ausgefüllt ist mit kleinen Einzellkrystallen. Das Holz ist sehr fest 
gebaut. Die Prosenchymfasern sind meist hofgetüpfelt, zuweilen auch einfach 
getüpfelt, sehr englumig und diekwandig, in grosser Menge ausgebildet, Gefässe 
isolirt, im Umriss etwas % eckig, sehr eng. 0,013-0,016 mm. Durchmesser. Die 
Durchbrechung ist leiterförmig mit 10-20 sehr feinen Spangen. Das Mark 
nimmt einen geringen Teil des Querschnittes ein, die Zellen sind weitlumig, haben 
stark verdickte Membran. Auch hier kommt Fett vor. 


C. buddleoides A. Cunningh. N.-Seeland (Hb. Paris) (Axe 2,5 mm). Aussen- 
membran der oberen Epidermiszellen sehr stark, gegen das Lumen zu gewölbt. 
— Unterhalb der Nerven typischen Sklerenchymfasern, darunter Kollenchym. 
Pallisadengewebe in 1 Schicht. — Fett in Kugeln. 


C. Cotoneaster Raoul. N.-Seeland (Hb. Paris). Aussenmembran der oberen 
Epidermiszellen ebenfalls sehr stark, nicht nach dem Lumen hin gewölbt. Pal- 
lisadengewebe in 2 Schichten. Unterhalb des Nerven nur schwach kollenchy- 
matisches Gewebe. Fett in gestaltlosen Massen. 


CORNUS. 


Die Blätter sind mit sehr wenigen Ausnahmen stets bifazial und sehr dünn. 
Die oberen Epidermiszellen sind meist undulirt, die Cuticula ist meist deutlich 
gestreift. In einigen Fällen wurde Verschleimung der oberen Epidermiszellen 
beobachtet. Auch die unteren Epidermiszellen sind fast immer undulirt und 
sehr häufig zu starken charakteristischen Papillen ausgebildet. Das Pallisaden- 


618 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (59 


gewebe besteht meist aus 1 Schicht kurzer Zellen, nur maerophylla und oblonga 
zeigen 2 Schicht. Das Schwammgewebe enthält meist Drusen, die oft in Gruppen 
stehen. Die Drusen befinden sich fast immer unmittelbar unter dem Pallisaden- 
gewebe, nur bei florida, Kousa, mas und Nuttallii unter der oberen Epidermis. 
Auch in Umgebung der Nerven finden sich nur Drusen, die Blätter von Cana- 
densis und sueciea sind ganz krystallfrei. Sklerenehym fehlt in Umgebung der 
Nerven gewöhnlich ganz, nur bei désciflora, floride, strieta und tolucencis finden 
sich weitlumige Prosenchymfasern. Spaltöffnungen sind immer in grosser Zahl 
vorhanden; die Grösse «derselben schwankt stark am gleichen Individuum. Im 
Allgemeinen sind sie mittelgross, die von offieinalis übertreffen alle andern weit 
an Grösse. Bei allen Arten finden sich charakteristische 2 armige, mit kohlen- 
saurem Kalk inkrustirte Haare von oft sehr wechselnden Formen (s. im allge- 
meinen Teile). 

Hochblätter besitzen Canadensis, capitata, florida, Kousa, N uttallii und suecica. 
Die oberen Epidermiszellen dieser Hochblätter sind mässig gross, nicht undulirt 
und mit stark gestreiften Papillen versehen. Diese Papillen geben aber (in der 
Flächenansicht) ein ganz anderes Bild als die der Blattunterseite vieler Laub- 
blätter, was daher rührt, dass sie hier kürzer und bedeutend breiter sind. Das 
Mesophyll wird von sternförmigem Schwammgewebe gebildet, in welchem sich 
hei Kousa zahlreiche Drusen finden. Die Zellen der Unterseite sind gewöhnlich 
nicht papillös, bei einigen ist die Cuticula gestreift, Haare finden sich unterseits 
sehr reichlich, oberseits in geringerer Menge. Sie sind kleiner als an den Laub- 
blättern, ein Arın ist oft schwächer ausgebildet oder fast ganz unterdrückt, die 
Inerustation fehlt oft. 


Axe. — Der Kork ist dünnwandig, die Zellen zeigen mässig grosses Lumen. 
Dem Kork folgt Kollenchym, das bis an den Hartbast reicht. Im Kollenchyın 
von capitata Sklerenchymzellen. Der Hartbast ist weisswandig und stets in iso- 
lirten Gruppen angeordnet, welche, in einigen Fällen (capitata, alba, offleinalis) 
durch Sklerenchymzellen verstärkt sind. Der Weichbast ist meist kollenchyma- 
tisch. Das Holz ist ziemlich locker gebaut, da sehr zahlreiche Gefässe vorhanden 
sind und die Prosenchymfasern meist weites Lumen haben. Die Gefässe sind im 
Querschnitt etwas A-eckig, isolirt, und von mässiger Weite (meist gegen 
0,026 ınm.). Die Markstrahlen sind schmal, die primären bestehen aus 3-4 Rei- 
hen grosser Zellen. Die Gefässdurchbrechung ist leiterförmig, die Zahl der 
Spangen meist beträchtlich, aber ziemlich grossen Schwankungen unterworfen, 
gewöhnlich 20-40, seltener gegen 60. Die Prosenchymfasern sind hofgetüpfelt. 
Bei C. oblonga wurden feine spiralige Verdickungen der Prosenchymfasern beo- 
bachtet. Die gleiche Zeichnung findet sich bei dieser Art an den Gefässen. Das 
Markt nimmt einen mässig grossen Teil des Querschnitts ein und besteht meist 
seiner Hauptmasse nach aus dünnwandigen Zellen, die nur in der Nähe der 
Markkrone verdickt sind. Da und dort finden sich Sklerenchymzellen. In primärer 
und sekundärer Rinde, ebenso wie im Marke, sind zahlreiche Krystalldrusen, die 


2 


(6) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 619 


meist mehr oder weniger korrodirt sind. Hervorzuheben ist noch, dass im Kol- 
lenchym der primären Rinde sehr oft Lostrennung in tangentialer Richtung 
erfolgt, welche auf Verschleimung der Primärlamelle beruht. 


C. alba L. Hort. bot. Paris. (Axe 12 nun.). Obere Epidermiszellen schwach 
nndulirt, etwas gestreckt (0.026-0,0% mm.), niedrig. — Haare der Oberseite zum 
Teil schwach ungleicharmig, meist etwas gebogen. Krystalldrusen in Gruppen. 
— Untere Epidermiszellen schwach undulirt, kleiner als die oberen. — Spaltüft- 
nungen mässig gross, Umriss oval. — Starke Papillen. 


C. alternifolia L. Nov. Angl. (Axe 3 mm.) Obere Epidermiszellen zickzackför- 
mig, etwas gestreckt (0,026-0.0% mm.), niedrig, Cuticula schwach gestreift. — 


Oberseits sehr zartwandige 1-armige Haare. — Krystalldrusen meist dicht unter 
den oberen Epidermiszellen, in Gruppen. — Haare unterseits sehr lang und 
schlank, oft (aber nicht immer) stark ungleicharmig. — Untere Epidermiszellen 
schwach undulirt, gewölbt, Cuticula stark furchig gestreift. — Spaltöffnungen 
kreisrund. | 

C. brachypoda C. A. Meyer, Japan, Siebold. — (Axe 3 mm.). Obere Epider- 
miszellen sehr schwach undulirt, mässig gross, annähernd gleicher Flächendurch- 
messer (0,025 mm.). — Pallisadengewebe etwas gerillt. — Drusen in Grup- 
pen. — Untere Epidermiszellen papillös. — Spaltöffnungen oval. 


C. Californiea C. A. Meyer, California, Palmer n. 98 (Hb. Boissier). — 


Obere Epidermiszellen gross, gestreckt, stark undulirt. — Cuticula schwach 
gestreift. — Im Mesophyll keine Krystalle. — Untere Epidermiszellen kleiner als 
obere, schwächer undulirt, stark papillös. — Spaltöffnungen oval, Haare von ver- 


schiedenen Formen : normale, sehr lange und schlanke, Iyraförmige und solche, 
bei denen ein Arm nur als Sporn am Grunde des Haares sitzt. Letztere schwächer 
inerustirt. Sehr selten einarmige, nicht incrustirte. — (Oberseits nur normale 
Haare). 


C. Canadensis M. Massachussetts, Oakes. Obere Epidermiszellen sehr stark 
undulirt, gross, elwas zickzackförmig, nach aussen gewölbt. — Pallisadenzellen 


kurz, gedrungen. — Im Mesophyll keine Krystalle, auch nicht in Umgebung der 
Nerven. — Untere Epidermiszellen gleich den oberen, nicht gewülbt. — Spalt- 


öffnungen gross, mehr oder weniger kreisrund. 


C. capitata Wall. Napal, Wallich n. 467; East Hymalaya, Hb. Griffith 
n. 3393; Ind. or. Hügel, Hb. Zuccarini. — (Axe % mm.). — Obere Epidermis- 
zellen mässig gross, nur nach aussen undulirt. — Cuticula gestreift. — Auch 
Oberseite dicht besetzt mit Haaren, die etwas derber als unten. — Drusen im 
Mesophyll meist einzeln. — Untere Epidermiszellen stark papillüs. — Spaltöff- 
nungen kreisrund. — Pallisadengewebe setzt sich über dem Seitennerv fort. — 


G. eireinnata L’Heritier, Hort. Paris. — (Axe 3 mm.). — Obere Epidermis- 
zellen gross, stark undulirt, etwas ziekzackförmig. nach aussen gewölbt. — Cuti- 


620 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (57) 


eula stark gestreift. — Oberseits gleicharmige Haare. — Pallisadenzellen kurz. — 
Drusen in Gruppen. — Untere Epidermiszellen stark papillös. — Unterseits 


verschiedene Haarformen wie bei G. Californiea, die meisten enorm lang. — 
Spaltöffnungen oval. 


G. disciflora DC. Mexico, Bourgeau n. 998. Obere Epidermiszellen mässig 


gross, nach aussen undulirt, hoch. — Cuticula stark gestreift. — Oberseits spär- 
liche, gleicharmige, lange schlanke Haare. — Drusen meist einzeln. — Untere 
Epidermiszellen stark papillös. — Unterseite dicht besetzt mit verschiedenen 


Haarformen, von welchen manche weder Incrustation, noch die Anlage Zweier . 
Arme zeigen. Die incrustirte 2-armigen Haare sind lang, schlank, die Arme etwas 
gebogen, die anderen Haare gleichen teils jenen von Californiea und erreinnata, 


teils sind sie Y-förmig. — Dickendurchmesser des Blattes beträchtlich. — In 
der Umgebung der Nerven weitlumige Sklerenchymzellen. — Schwächere Nerven 


zuweilen durchgehend. 


G. Drummondii C. A. Meyer, Texas, Curtiss n. 1053. — (Axe 2 mm.) — 
Obere Epidermiszellen mässig gross, nur nach aussen undulirt, niedrig, schwach 
nach aussen gewölbt. Haare oberseils bald gerade, bald gebogen, gleicharmig 
oder ungl&icharmig, von wechselnder Länge. — Drusen in Gruppen. — ‚Untere 
Epidermiszellen beträchtlich kleiner als obere, schwach undulirt, nicht papillös. 
— Spaltöffnungen oval. — Unterseite dicht besetzt mit gleicharmigen oder 
schwach ungleicharmigen, meist Iyraförmigen Haaren. 


C. excelsa H. B. et K. Mexico, Hartweg n. 465 (Hb. Boissier). — Obere Epi- 
dermiszellen mässig gross, schwach nach aussen undulirt, einzelne verschleimt. 
— Im Mesophyll keine Krystalle. — Untere Epidermiszellen schwach undulirt. 
— Spaltöffnungen sehr zahlreich, klein, kreisrund. — Haare unterseits länger 
als oben, spärlich. — Kleinere Nerven oft durchgehend. — Keine Papillen. — 


C. florida L. Hort. Paris. — (Axe 3 mm.). — Obere Epidermiszellen gross. 
hoch, undulirt, etwas gestreckt. — Drusen auch dicht unter der Epidermis, 
einzeln. — Untere Epidermiszellen stark undulirt. schwach gewölbt. — Cuti- 
cula stark gestreift. — Haare sehr zahlreich, länger als oben. — Spaltöffnungen 
gross, kreisrund. — Unterhalb des Nerven weitlumige Sklerenchymzellen. 


G. glabrata Benth. California, Hartweg n. 1762 (Hb. Boissier). — Obere Epi- 


dermiszellen mässig gross, schwach undulirt, hoch. — Cuticula gestreift. — Pal- 
lisadenzellen lang oder in 2 Schichten. — Drusen in Gruppen. — Untere Epi- 
dermiszellen so gross wie obere, stark undulirt, nicht papillôs. — Cuticula 
schwach gestreift. — Spaltöffnungen oval. 


C. agnorata Koch (sanguinea Thunbg.), Japan, Oldham, Kew n. 476: Japan, 


Siebold, — Obere Epidermiszellen mässig gross, polygonal, viele verschleimt. — 
Drusen in Gruppen. — Untere Epidermiszellen nicht undulirt, papillös. — Spalt- 


üffnungen oval. 


(58) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 621 


€. Kousa Bürg. Japan, Siebold. — (Axe 6 mm.). — Obere Epidermiszellen 
mässig gross, undulirt. — Cuticula gestreift. — Drusen nahe der oberen Epider- 
mis, einzeln. — Untere Epidermiszellen stark undulirt. Spaltöffnungen gross, 
oval. — Haare sehr zahlreich. 


C. macrophylla Wall. Gurwhal (Ind. or.) Falconer n. 506. Simla, Schlagint- 
weit. — (Axe 5 mm.). — Obere Epidermiszellen mässig gross, nicht undulirt. 
— Cuticula gestreift. — Oberseits sehr kurze Haare. — Pallisadengewebe in 2 
Schichten. — Drusen in Gruppen, in der 2. Schicht des Pallisadengewebes. — 
Untere Epidermiszellen nicht undulirt. — Spaltöffnungen kreisrund. 


C. mas L. — (Axe 10 mm.). — Obere Epidermiszellen mässig gross, nach aussen 
schwach undulirt, sehr hoch. — Drusen in Gruppen unter der oberen Epidermis. 
Auch dicht an der unteren Epidermis Gruppen. — Nerven zuweilen durch- 
gehend. — Untere Epidermiszellen nicht undulirt. — Spaltöffnungen zahlreich, 
kreisrund. — Keine Papillen. 


C. Nuttallii Audubon, California, Parish n. 173. — (Axe 3 mm.). — Obere 
Epidermiszellen gross, stark (etwas eckig) undulirt, die Seitenwände häufig 
getüpfelt. — Cuticula gestreift. — Oberseits 2 armige Haare von wechselnder 
Länge, meist kurz, bald gleicharmig, bald ungleicharmig, gerade oder etwas 
gebogen. — Ziemlich grosse Drusen in Gruppen dicht unter der oberen Epider- 
mis. — Untere Epidermiszellen so gross wie obere, stark ziekzackförmig undu- 
lirt. — Cuticula gestreift. — Unterseits verschiedene Haarformen : normale, 
Iyra- und Y-förmige. — Keine Papillen. 


G. oblonga Wall. Himalaya, Griffith n. 3391. — (Axe 3 mm,). — Obere Epi- 


dermiszellen mässig gross, sehr schwach nach aussen undulirt. — Cuticula 
schwach gestreift. — Oberseits sehr viele kurze Haare. — Pallisadengewebe in 
2 Schichten. — Drusen spärlich, zuweilen in Gruppen. — Untere Epidermiszel- 
len schwach undulirt, papillös. — Spaltöffnungen oval. — Viele Haare, länger 


als oben. 


C. offieinalis Sieb. et Zuee., China, Siebold. — Obere Epideriniszellen schwach 
undulirt, mässig gross. — Drusen in Gruppen. — Pallisadenzellen lang. — 
Durchmesser des Blattes relativ gross. — Untere Epidermiszellen gross, stark 
undulirt. — Spaltöffnungen auffallend gross, sehr zahlreich. — Haare spärlich. 
— In den Achseln der Nerven Polster von nicht incrustirten Y-förmigen 
Haaren. — Keine Papillen. — Fettkörper im Mesophyll. 


C. paniculata L'Hérit. Hort. Paris. — (Axe 4 mm.). — Obere Epidermiszellen 
mässig gross, undulirt, niedrig. — Arme der Haare oberseits fast immer in 
stumpfem Winkel zu einander. — Drusen nicht in Gruppen. — Nerven zuweilen 
durchgehend. — Untere Epidermiszellen stark papillös. — Haare unterseits 
gerade. 


622 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER. (59) 


m 


2. pubescens Nutt. Oregon, Howell. -— (Axe % ınm.). — Obere Epidermiszel- 
len mässig gross, undulirt. — Haare oberseils wie bei paniculata. — Drusen in 
Gruppen. — Untere Epidermiszellen stark papillös. — Unterseite dicht besetzt 
mit sehr langen, stark wandigen, nicht ineruslirten, gespornten oder schwach 


Y-förmigen Haaren. 


©. sanguinea L. — (Axe 6 mm.). — Obere Epidermiszellen gross, stark (etwas 
eckig) undulirt. — Cuticula schwach gestreift. — Haare oberseits stark ungleich- 
armig. — Drusen in Gruppen. — Untere Epidermiszellen kleiner als obere, stark 
undulirt. — Haare wie oben. — Keine Papillen. 


C. sericea L. Hort. Paris. — (Axe 3.5 mm.). — Obere Epidermiszellen mässig 
gross. undulirt. — Cuticula gestreift. — Haare oberseits gleicharmig, sehr spär- 
lich. — Drusen in Gruppen. — Untere Epidermiszellen klein, sehr schwach oder 
nicht undulirt. — Cuticula schwach gestreift. — Spaltöffnungen von wechseln- 
der Grösse. — Unterseits 2 Haarformen : normale, mässig grosse, und sehr 
lange, mit wellig gebogenen Armen. — Keine Papillen. 


C. sibériea Loddig. Sibiria. — (Axe % mm.). — Obere Epidermiszellen gross, 
etwas gestreckt, stark (etwas eckig) undulirt, niedrig. — Gutieula wenig 
gestreift. — Keine Drusen im Mesophyll. — Untere Epidermiszellen schwach 
undulirt, schwach papillös. 


C. stolonifera Michaux, California, Jones n. 2453. — (Axe 2, 5 mm.). — 
Obere Epidermiszellen mässig gross, etwas gestreckt, undulirt, Randtüpfel. — 
Haare oberseits schwach stumpfwinklig, oft sehr Klein und verkrüppelt, 
zuweilen stark ungleicharmig. — Pallisadenzellen lang oder in 2 Schichten. — 
Durchmesser des Blattes beträchtlich. — Keine Drusen im Mesophyll. — 
Untere Epidermiszellen mässig gross, etwas gestreckt, schwach undulirt, zeigen 


nur Wölbung nach aussen. — Cuticula gestreift. — Haare unterseits schwach 
stumpfwinklig. — Fettkörper im Mesophyll. 


G. stricla Lam., Florida, Curliss n. 1058. — (Axe 2,5 mm.). — Obere Epi- 
dermiszellen mässig gross, nach aussen undulirt, einzelne verschleimt. — Cuti- 
cula gestreift. — Drusen in Gruppen. — Unter dem Nerv einige Sklerenchym- 


zellen. — Untere Epidermiszellen mässig gross, gestreckt, undulirt. — Cutieula 
gestreift. — Spaltöffnungen sehr zahlreich. — Keine Papillen. 


C. suecica L. — Obere Epidermiszellen gross, sehr stark zickzackfürmig, undu- 
lirt. — Keine Drusen im Mesophyll. — Untere Epidermiszellen wie obere. — 
Haare unterseits spärlicher als oben. — Auch in Umgebung der Nerven keine 
Krystalle. 


G. tolucensis H. B. et K. Mexico, Karwinsky. — (Axe 2 mm.). — Obere Epi- 


dermiszellen mässig gross, nach aussen undulirt. — Cuticula gestreift. — Haare 


oberseits kurz, stark, oft etwas ungleicharmig. — Drusen einzeln. — Nerven 


(60) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 623 


zuweilen durchgehend. — Unterhalb der Nerven Sklerenchymzellen. — Untere 
Epidermiszellen mässig gross. stark undulirt. — Gleicharmige, oft sehr lange 
Haare. 


AUCUBA. 


Die oberen Epidermiszellen sind gross. stark ziekzackförmig undulirt, von 
annähernd allseitig gleichem Durchmesser, oder etwas gestreckt (0,045 bzw. 
0,045-0,06 mm.). Die Undulation der Zellwände setzt sich auch über den Nerven 
fort. Pallisadenzellen in 2 Schichten, sehr kurz (bei himalarca ist der Quer- 
durchmesser grösser als der Längsdurchmesser). Die unteren Epidermiszellen 
sind ebenfalls zickzackfürmig undulirt, kleiner als die oberen, papillüs nach aus- 
sen gewölbt. Die Spaltöffnungen sind gross, oval (0,025-0.035 mm.). Häufig sind 
kleine, nicht undulirte Nebenzellen ausgebildet. Auf der Blattunterseite zahl- 
reiche, starkwandige, einzellige Haare (besonders über den Nerven). welche bei 
japonica schwach punktförmige Verdickungen zeigen. Der oxalsaure Kalk ist 
in Form von Krystallsand vorhanden, der besonders in Umgebung der Nerven 
in grosser Menge auftritt. Auch einige Zellen des Schwammgewebes zeigen sich 
davon erfüllt. Die Nerven sind nicht durch Sklerenehymzellen verstärkt, das 
Pallisadengewebe setzt sich bei himalarca über den Nerven fort. Im Kollenchym 
unterhalb des Nerven bei japoniea wurden tangentiale Risse beobachtet. 


Axe. — Die primäre Rinde ist sehr stark entwickelt, und besteht aus kollen- 
chymatischen Zellen. In diesem Kollenchym sind sehr häufig tangentiale Risse 
zu beobachten, weiche in Verschleimung der Primärlamellen an den betr. Stellen 
ihren Grund haben. In vielen Zellen Krystallsand. Der Hartbast ist bei japonica 
nicht in typischer Form ausgebildet, sondern ersetzt durch isolirte Gruppen von 
zusammengepressien, weisswandigen Zellen, bei himalaica dagegen sind wenn 
auch sehr spärliche, isolirte Gruppen typischer Hartbastfasern vorhanden. Im 
Weichbast ist sehr viel Krystallsand abgelagert. Das Holz zeigt ziemlich locke- 
ren Bau, die Prosenchymfasern sind ziemlich weitlumig und nicht sehr starkwan- 
dig. Die primären Markstrahlen sind sehr breit und bestehen aus 3-5 Reihen 
grosser Zellen. Die Gefässe, welche einen Querdurchmesser von 0.02-0,025 mm. 
haben, sind im Querschnitt etwas % eckig und zeigen leiterförmige Durchbrechung 
mit vielen feinen Spangen (40-60). Sie zeigen sehr feine spiralige Verdiekung, 
Die gleiche Zeichnung der Membran beobachtet man auch an vielen Prosenchym- 
fasern, die teils einfach, teils hofgetüpfelt sind. Bei japonvea ist die spiralige Ver- 
dickung der Gefässwände nicht zu beobachten. doch zeigen einzelne Prosenchyn- 
fasern dieselbe. Kinige Prosenchymfasern zeigen Fächerung. Der Markkörper 
nimmt den grössten Teil des Querschnitts ein. Er ist braun gefärbt, besteht aus 
dünnwandigen Zellen, von denen viele Krystallsand enthalten, und zeigt Zer- 
klüftung. 


624 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (61) 


A. himalaica Thunb., Sikkim, Hook. f. et Thoms. — (Axe 5 ınm.). — 
Untere Epidermiszellen bedeutend kleiner als obere, über den Nerven nicht 
undulirt. — Haare unterseits über den Nerven zahlreich, etwas stumpf endi- 
gend. 

A. japonica Thunb., Japan, Siebold. — (Axe 5 mm.). — Untere Epidermis- 
zellen grösser als obere, noch stärker zickzackfürmig. — Auch über den Nerven 
sind die unteren Epidermiszellen zickzackförmig. — Haare fehlen am Blatt, die 


an der Blütenaxe gefundenen sind kürzer als jene vom Blatt der A. himalarca, 
endigen etwas spitz, und zeigen schwach punktförmige Verdickungen. 


MASTIXIA. 


Die Blätter sind ziemlich dick und ledrig. Die oberen Epidermiszellen sind 
mittelgross, von annähernd gleichem Durchmesser oder etwas gestreckt (ca 
0,025 mm), hoch, die zur Blattfläche senkrechten Wandungen etwas gebogen, 
Umriss polygonal oder nach aussen schwach undulirt. Das Pallisadengewebe ist 
1 schichtig, die Zellen schlank, zuweilen etwas gerillt. Das Schwammgewebe ist 
ziemlich starkwandig. Im Schwammgewebe finden sich ziemlich grosse Drusen. 
Die unteren Epidermiszellen sind an Gestalt und Grösse ungefähr den oberen 
gleich. Die Spaltöffnungen sind im Umriss kreisrund oder oval (Durchmesser 
0.03, bzw. 0,025-0,0% mm.). Die Schliesszellen zeigen Schnäbel, welche horizon- 
tal gegen einander stehen. Zwischen Schlies- und Nebenzellen ist eine Einsen- 
kung. Der Seitennerv 1. Ordnung wird von vielen Gefässbündeln gebildet, wel- 
che mehrere Markkörper umschliessen. In diesem Marke finden sich grosse 
Sekretgänge. Das Sekret ist hellgelb, stark lichtbrechend. Bei den kleineren 
Nerven befinden sichdie Sekretgänge oberhalb des Holzteiles. Die Nerven sind von 
einem geschlossenen Sklerenchymring umgeben, der aus typischen Fasern und 
weitlumigen Elementen zusammengesetzt ist. Die kleineren Nerven sind oft mit 
weitlumigen. aber dickwandigem Gewebe durchgehend. Im Weischbast finden 
sich zahlreiche kleine Drusen. Haare konnten an den Laubblättern nicht beo- 
bachtet werden, wohl aber finden sich solche an den Kelchblättern der Blüten, 
die davon dicht besetzt sind. Diese Haare sind einzellig, 2-armig, sehr dickwan- 
dig, der Fussteil ist sehr kurz, in das Blattgewebe eingesenkt und verhältnis- 
mässig schwach. Die Cuticula dieser Haare ist vollkommen glatt. 


Axe. — Der Kork ist grosszellig und dünnwandig. Die primäre Rinde ist 
kollenchymatisch, aber weitlumig, nach innen zu rasch in weiterlumiges, dünn- 
wandiges Gewebe übergehend. Sie enthält zahlreiche grosse, mit vielen Tüpfel- 
kanälen versehene Sklerenchymzellen und zahlreiche Drusen und Einzelkrystalle. 
Hartbast in isolirten Gruppen. Es tritt auch sekundärer Hartbast auf. Im Weich- 
hast viele Einzelkrystalle und Drusen. Das Holz besitzt sehr lockeren Bau, die 
Zahl der Gefässe ist sehr gross, das Prosenchym weitlumig, die primären Mark- 


(62) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 625 


strahlen aus 3-4 Reihen grosser Zellen gebildet. Die Gefässdurchbrechung ist 
eiterförmig mit vielen Spangen (40-50), der Querdurchmesser der Gefässe 
beträgt 0,04-0,05 mm. Das Prosenchym ist hofgetüpfelt. Das Mark ist kollenchy- 
matisch und enthält sehr viele Drusen und Einzelkrystalle. In der Nähe des 
primären Holzes finden sich grosse Sekretgänge. Die Drusen sind oft von auffal- 
lender Grösse. 


M. arborea Clarke, Ceylon, Thwaites n. 2440 (Hb. Boissier); Ceylon (Hb. 
Paris). — (Axe # mm.). — Obere Epidermiszellen schwach undul., bei dem 
Pariser Exemplar auffallend hoch, bei dem andern niedrig, die Cuticula glatt. — 
Pallisadenzellen gerillt. — Unter dem Pallisadengewebe und oft weit in dieses 
vorgeschoben grosse Drusen. — Untere Epidermiszellen starkwandig von 
wechselnder Grösse, polygonal. Die Nebenzellen der Spaltöffnungen weniger 
diekwandig. — Der Markteil des Nerven fast vollständig von 3 grossen Sekret- 
sängen ausgefült. 


M. tetrandra Clarke, Ceylon, Thwaites n. 2441 (Hb. Boissier). — Obere Epi- 
dermiszellen starkwandig, schwach undulirt. — Cuticula schwach punktirt. — 
Drusen ebenso wie bei arborea und auch im Schwammgewebe, nahe der unteren 
Epidermis, in grosser Zahl. — Untere Epidermiszellen wie die oberen, polygonal. 


GARRYA. 


Fast alle untersuchten Arten haben dicke, ledrige Blätter (die zum Teil ober- 
seits glänzend sind); nur 2 als laurifolia bezeichnete Pringle’sche Pflanzen 
haben relativ dünne Blätter (auch am Fruchtexemplar); doch kommen an den- 
selben Individuen auch dickere, etwas ledrige Blätter vor. Einige zeigen zen- 
irischen Blatthau : bei allen ist das Hautgewebe der ober-und Unterseite stark 
entwickelt. Die untere Epidermis ist immer, die obere meistens - papillös. In 
einigen Fällen (buxifolia, elliptica, flavescens) ist Hypoderm ausgebildet. Die 
oberen Epidermiszellen sind stets polygonal, von annähernd allseitig gleichem 
Flächendurchmesser, mässig gross oder klein (0,015-0,0% mm.), meist mit Rand- 
tüpfeln. Das Pallisadengewebe ist immer mehrschichtig, das Schwammgewebe 
dicht und nicht sternförmig. Die unteren Epidermiszellen sind kleiner als die 
oberen, ebenfalls polygonal mit Ausnahme von elliptiea. Die Spaltöffnungen sind 
gross, im Umriss kreisrund (0,033 mm.), bei buxifoliu, elliptica, flavescens bil- 
den die Nebenzellen Umwallungen und Furchen, bei den übrigen haben die 
Schliesszellen starke Schnäbel. Der Nerv (Seitennerv 1. Ordnung) hat oberhalb 
und unterhalb starke Gruppen typischer Sklerenchymfasern, nur bei den oben 
erwähnten Pringle’schen Exemplaren fehlt es in einigen Blättern vollständig. 
Der oxalsaure Kalk ist in Form von Krystallsand abgeschieden, der sich meist 
in grossen Massen in Umgebung der Nerven findet. Besonders charakteristisch 
für die meisten Arten sind Sklerenchymzellen im Mesophyll, die nur bei Lind- 


BULL. HERB. BOISS.. décembre 1893. LA 


626 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (63 


heimeri und Wrightii nicht gefunden wurden. Doch stimmen dieselben weder 
bezüglich ihrer Zahl, noch Gestalt bei allen Arten überein. Die Mehrzahl der 
Arten zeigt auf der Blattunterseite einen dichten Filz sehr langer Wollhaare von 
charakteristischer Art des Einsatzes, die sich nur bei wenigen in geringerer 
Menge finden. Alle Arten zeigen im Mesophyll und oft auch in den Zellen der 
Epidermis geformte Fettmassen. 


Axe. — Der Kork besitzt wechselnde Ausbildung, sowohl in Bezug auf die 
Grösse der Zellen, als auf die Dicke der Wandungen. Das Kollenchym reicht 
stets bis an den Hartbast. Dieser besteht aus isolirten Gruppen weiss-oder gelb- 
wandiger typischer Fasern, welche bei den meisten durch Sklerenchymzellen 
verstärkt oder zu einem gemischten Sklerenchymring verbunden sind. Der 
Weichbast ist kollenchymatisch und meist etwas zusammengepresst. In primärer 
und sekundärer Rinde Krystallsand. Das Holz besitzt festen Bau, da die isolirten 
Gefässe alle sehr englumig sind (0,015-0,02 mm.) und das Holzprosenchym in 
typischer Ausbildung vorhanden ist. Die primären Markstrahlen bestehen aus 4- 
5 Reihen grosser Zellen. Die sekundären Strahlen werden von einer Reihe klei- 
ner Zellen gebildet. Das Prosenchym ist hofgetüpfelt. Die Gefässe haben leiter- 
förmige Durchbrechung und die ganze Gattung ist sehr scharf dadurch 
charakterisirt, dass die Zahl der Spangen eine äusserst niedrige ist. Es sind_ 
gewöhnlich 3-5 Spangen, selten mehr (bis 10). Weiter zeichnen sich die Gefässe 
dadurch aus, dass sie feine spiralige Verdickungen besitzen. Auch an Prosen- 
chymfasern sind solche in einigen Fällen zu beobachten. Das Mark besteht stets 
aus dickwandigen Zellen, die oft Krystallsand enthalten. Besonders charakteris- 
tisch ist, dass in den Markstrahlzellen welche dem Weichbast angehören, meist 
grosse Mengen Krystallsand enthalten sind. 


G. buxifolia Gray, California, Kellog et Harford n. 928 (Hb. Boissier). — 
Blatt oberseits glänzend. — Obere Epidermiszellen nicht oder sehr schwach nach 
aussen gewölbt, scharf polygonal. — Einfache Schicht von Hypoderm aus sehr 
grossen, dickwandigen Zellen bestehend, die in der Fläche polygonal und 


0,04 mm. breit und 0,05 mm. hoch sind. — Blattbau stark zentrisch. — Pal- 
lisadengewebe in 3 Schichten. — Oberhalb der Nerven starke Sklerenchym- 
masse, unterhalb halbmondförmige Gruppe. — Wenig Krystallsand. — Im 


Mesophyll sehr zahlreiche Sklerenchymzellen von mancherlei Gestalt, meist nach 
allen Richtungen hin und hergebogen und verästelt, zuweilen an die obere Epi- 
dermis anstossend. — Untere Epidermiszellen kleiner als obere, nicht undulirt. 
papillös nach aussen gewölbt. — Blattunterseite dicht bedeckt mit fein punk- 
tirten Haaren. 


G. elliptica Douglas, Hort. bot. Monacens. — (Axe 4 mm.). — Blatt oberseils 
matt. — Obere Epidermiszellen scharf polygonal, schwach papillös, nach aussen 
gewölbt. — Hypoderm wie bei buxifolia, Zellen 0,045 mm. breit, 0,04 mm. hoch. 
— Pallisadengewebe in 3 Schichten. — Blattbau bifazial. — Untere Epiderinis- 


(64) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 627 


zellen schwach papillös gewölbt, etwas undulirt und gestreckt. — Spaltüffnun- 
gen sehr zahlreich und Umwallung durch die Nebenzellen sehr stark. — In 
Umgebung der Nerven viel Krystallsand. — Sehr viele Sklerenchymzellen im 
Mesophyll an Gestalt denen von buxifolia sehr ähnlich, aber fast sets unmittel- 
bar an die obere Epidermis mit verbreiterter Fläche anstossend. — Wenige 
Haare. — [Axe: Hartbast weisswandig. Fast geschlossener gemischter Skleren- 
chywring]. 


G. Fadyeni Hook., Jamaica, Eggers n. 3373. — (Axe 3 ınm.). — Blatt ober- 
seits glänzend. — Obere Epidermiszellen nicht gewölbt, Aussenmembran stark. 
— Pallisadengewebe in 3 Schichten. — Einige Zellen der obersten Schicht zu 
weitlumigen Hypodermzellen, andere zu kurzen. wenig oder nicht verzweigten, 
an die obere Epidermis mit breiter Fläche anstossenden weisswandigen Skleren- 
chymzellen umgebildet. — In Umgebung der Nerven, besonders unterseits nur 
wenig Sklerenchym, viel Krystallsand. — Untere Epidermiszellen scharf polygo- 
nal, etwas gestreckt, kleiner als obere. — Nebenzellen der Spaltöffnungen nicht 
wallbildend. — Dichter Filz von Haaren. — |Axe. Hartbast weisswandig, kein 
Sklerenchym zur Verstärkung der Gruppen. — Prosenchymfasern spiralig ver- 
dickt. 


G. flavescens Watson var. Palmerı Watson, California, Palmer n..117 (Hb. 
Boissier). — Blatt oberseits matt. — Obere Epidermiszellen scharf polygonal, 
‚gestreckt, ganz schwach gewölbt. — Pallisadenähnliches Hypoderm Z. 0,033 mm. 
breit, 0,065 hoch. — Im Pallisadengewebe mässig grosse wenig verzweigte Skle- 
renchymzellen. — Blattbau stark zentrisch, das ganze Mesophyli pallisaden- 
ähnlich. — Ober-und unterhalb der Nerven starke Sklerenchymgruppen. — Viel 
Krystallsand. — Spaltöffnungen von starkem Wall umgeben. — Sehr viele 
Haare. 


G. laurifolia Harlweg, Mexico, Schaffner n. 291; Mexico, Pringle n. 3989. — 
(Axe 4 mm.). — Blatt oberseits matt. — Obere Epidermiszellen scharf polygo- 
nal, gewölbt. Aussenmembran stark. — Pallisadengewebe in 3 Schichten. In der 
obersten Schieht, meist weit in die zweite hereinreichend, Sklerenchymzellen 
nit sehr breiter Fläche an die obere Epidermis anstossend, meist verzweigt. — 
Oberhalb und unterhalb des Nerven starke Sklerenchymgruppen. — Mässig viel 
Krystallsand. — Untere Epidermiszellen kleiner als obere. scharf polygonal. — 
Unterseite dicht bedeckt mit Haaren. 


Dies gilt für das Schaffner’sche Exemplar. Das Pringle’sche weicht beträchtlich 
ab : Die Blätter uk dünn, Sklerenchym fehlt in Umgebung der Nerven und im 
Mesophyll. Aber an 2 blühenden Exemplaren: sind neben solchen auch dickere 
Blätter vorhanden, bei welchem wenigstens in Umgebung der Nerven Skleren- 
chym sich findet. Auch der ganze Habitus des Pringle’schen Exemplars ist ein 
anderer. Die Pringle’sche Pflanze n. 2395, welche als fragliche Varietät von 
G. ovata bezeichnet ist, gehört ihrem anatomischen Verhalten nach wahrschein- 
lich zu laurifolia, wofür auch das häufige Vorkommen der Sklerenehymzellen in 
«ler obersten Schicht des Pallisaden gewebes spricht. 


628 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (65) 


@. Lindheimeri Torr., Texas, Lindheimer n. 536. — (Axe % mm.), — Blatt 
oberseits matt. — Obere Epidermiszellen scharf polygonal, gewölbt. Aussenmem- 
bran stark. — Pallisadengewebe in 3 Schichten. — Blattbau schwach zentrisch. 
— Nerven begleitet von starken Sklerenchymgruppen, viel Krystallsand. — 
Untere Epidermiszellen kleiner als obere, Spaltöffnungen nicht umwallt. Meist 
mehrere kleine Nebenzellen ausgebildet. — Im Schwammgewebe schwach sklero- 


sirte grosse Zellen. — Blattunterseite dicht besetzt mit fein punktirten Haaren. 
— [Axe : gemischter Sklerenchymring, Hartbast gelbwandig. — Prosenchym- 


fasern spiralig verdickt]. 


G. ovata Benth., Mexico, Schaffner n. 290; Mexico, Schumann n. 80%; 
Mexico, Hartweg n. 80 (Hb. Boissier). — (Axe % mm.). — Blatt oberseits matt. 
— Obere Epidermis etwas gewölbt. Aussenmembran stark. — Blattbau zentrich. 
— Sehr grosse Sklerenchymmasssen in Begleitung der Nerven, sehr viel Krystall- 
sand. Nur sehr selten einige Sklerenchymzellen aus der Umgebung der Nerven 
in das Mesophyll abzweigend, noch seltener frei (in der Nähe der Nerven). In 
der ersten Schicht des Pallisadengewebes einzelne grosse, schwach verdickte Zel- 
len. — Untere Epidermiszellen kleiner als obere, gewölbt. — Spaltöffnungen 
nicht umwallt. Nebenzellen ausgebildet. — Zahlreiche nicht punktirte Haare. 


G. Wrightii Torr., Arizona, Pringle (Hb. Boissier). — Blatt oberseits matt. 
— Obere Epidermiszellen stark papillös. — Blattbau stark zentrisch. — Nur 2 
Schichten von Pallisadenzellen oberseits. — Gruppen von Sklerenchymfasern 
und Krystallsand in Umgebung des Nerven. — Keine Sklerenchymzellen im 
Mesophyll. — Untere Epidermis noch stärker papillös als obere. — Spaltöffnun- 
gen nicht umwallt, nur von Papillen umgeben. — Haare sehr selten. 


GRISELINIA. 


Die untersuchten Arten haben dicke, ledrige Blätter und stark entwickeltes 
Hautgewebe, das bei jodinifolia, littoralis und lucida oberseits durch Hypoderm 
verstärkt ist. Die oberen Epidermiszellen sind stets polygonal, gross, von annäh- 
ernd allseitig gleichem Flächendurchmesser (ca 0,05 mm.), und zeigen sehr 
zahlreiche Randtüpfel. Das Hypoderm besteht aus sehr grossen Zellen mit stark 
verdickten weissen Wandungen und ebenfalls zahlreichen Randtüpfeln. (Die Zel- 
len sind mehrmals grösser als die oberen Epidermiszellen). Das Pallisadengewebe 
besteht bei allen untersuchten Arten aus 2 Schichten grosser, bei einigen sehr 
kurzer Zellen. Das Schwammgewebe wird von grossen, meist dickwandigen und 
nach unten allmälich in eine Art Hypoderm übergehenden Zellen gebildet, die 
gewöhnlich ausgeprägt sternförmige Gestalt besitzen. Die unteren Epidermiszel- 
len sind bei racemosa und scandens undulirt, bei den übrigen polygonal, etwas 
kleiner als die oberen und, wenn sie polygonal sind, in Umgebung der Spaltöfl- 
nungen kleiner als sonst. Die Spaltöffnungen sind gross, im Umriss kreisrund 


(66) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 629 


(Durchm. ca 0,045 mm.) und immer etwas tief liegend, da die Aussenmembran 
sehr stark ist und die Schliesszellen nicht vorragen. Am stärksten ist dies bei 
lucida der Fall, wo die Spaltöffnungs-apparate von einem doppelten, ringförmi- 
gen Hof umgeben erscheinen, der dadurch entsteht, dass sowohl vor den Neben- 
zellen als vor den Schliesszellen starke Furchen ausgebildet sind. Aehnlich ist 
der Bau der Spaltöffnungen bei scandens. Der oxalsaure Kalk ist stets in Form 
von Drusen ausgeschieden und findet sich häufig im Schwammgewebe, in beson- 
ders grosser Menge bei racemosa und scandens, wo ausserdem die Drusen in der 
Nähe der unteren Epidermis deutlich in Gruppen beisammen stehen. In den 
unteren Epidermiszellen finden sich Krystalldrusen bei lucida und sind hier 
zuweilen ganz in Membran eingewachsen. Die peripherischen Teilkrystalle der 
Drusen sind meist sehr fein und spitz. Die Nerven sind stets eingebettet, das Pal- 
lisadengewebe setzt sich über ihnen fort. Sklerenchym findet sich bei jodinifolia 
und littoralis in halbmondförmigen Gruppen ober-und unterhalb des Nerven, 
bei lucida bildet es einen fast geschlossenen Ring, bei racemosa und scandens fehlt 
es. Das Sklerenchym besteht immer aus ziemlich weitlumigen Fasern. Der 
Weichbast ist immer kollenchymatisch. Isolirte grosse runde Sklerenchymzellen 
finden sich im Schwammgewebe von lucida. Haare wurden am Blatt in keinem 
Falle beobachtet, wohl aber an den Inflorescenzaxen. Sie sind dort kurz, meist 
stumpf und bei racemosa und scandens mit charakteristischen Verdickungen ver- 
sehen, bei littoralis etwas spitz. 


Axe. — Der Kork besteht aus dünnwandigen, ziemlich grosslumigen Zellen. 
Das Kollenchym reicht in gleichmässiger Ausbildung bis zum Hartbast. Dieser 
letztere besteht aus gelbwandigen typischen Fasern in Gruppen, welche meist 
durch Sklerenchymfasern zu einem gemischten Sklerenchymring verbunden sind. 
Der Weichbast ist bald kollenchymatisch, bald dünnwandig. In der primären 
Rinde finden sich häufig Drusen, im Weichbast meist Einzelkrystalle, doch neben 
diesen immer auch Drusen in geringer Menge. Das Holz zeigt festen Bau. Die 
Gefässe sind sehr englumig (Weite ca 0,015 mm., bei lucida 0,025 mm.) und 
stehen isolirt; die primären Markstrahlen bestehen aus 2 (bei lucida und race- 
mosa mehr) Reihen kleiner Zellen; das Prosenchym besteht aus typischen 
Fasern. Es ist teils hof-, teils einfach getüpfelt. Die Gefässdurchbrechung ist 
leiterförmig, die Zahl der Spangen meist nicht beträchtlich (ca 20 s. bei racemosa 
aber 40-50). Das Mark ist immer dunkel gefärbt und besteht aus Zellen mit ver- 
dickten, sklerosirten Wandungen. 

Bei jodinifolia finden sich im Kork vereinzelte Sklerenchymzellen. Weichbast 
kollenchymatisch. Bei littoralis Weichbast dünnwandig, ebenso bei lucida. Bei 
letzterer Markstrahlen schon mit blossem Auge sichtbar. In den Markstrahlzellen 
aufgehängte Krystalle. Bei racemosa ist der Weichbast kollenehymatisch, die 
Markstrahlen sehr breit, ihr im Weichbast verlaufender Teil sehr grosszellig. Im 
Weichbast vereinzelte Sklerenchymzellen. Zahl der Spangen grösser als bei den 
übeigen. Bei scandens finden sich in keinem Teil der Axe Krystalle und die Hart- 


630 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (67) 


bast-Gruppen sind durch Sklerenchymzellen verstärkt, aber nicht zu einem 
gemischten Sklerenchymring verbunden. 


G. jodinifolia Taub., Chili, Leyboldt. — (Axe 6 mm.) — Cuticula hat Wachs- 
überzug. — Hypoderm einschichtig. — Pallisadenzellen von beträchtlicher 
Länge. — In Umgebung der Nerven einzelne Drusen. — Die Schwammgewebe- 
zellen zeigen Tüpfel, welche meist in kreis-oder eiförmigen Figuren gruppirt. — 
Auch untere Epidermis von Wachs überzogen. — Haare kurz, dick, mässig stark- 
wandig, stumpf. 


G. littoralis Raoul, Neu Seeland, Helms. — (Axe % mm.).— Hypoderm über 
den Nerven 2 schichtig. — Pallisadenzellen kurz. — Im Schwammgewebe sehr 
zahlreiche Drusen. — Haare dünner und spitzer als bei jodinifolia und mit fei- 
nen Punkten versehen. 


G. lueida Forst., Neu-Seeland, Travers (Hb. Boissier). — (Axe 5 mm). — 
Hypoderm 4 schichtig. — Pallisadenzellen sehr kurz, gerillt. — Im Schwamm- 
gewebe Sklerenchymzellen mit vielen Tüpfeln. — Viele Krystalldrusen. Solche 


auch in unteren Epidermiszellen. (Keine Haare beobachtet, da keine Inflorescenz- 
axe vorhanden war). 


G. racemosa Taub., Chili, Leyboldt. — (Axe 5 mm.). — Kein Hypoderm. — 
Epidermiszellen sehr hoch (bei den anderen Arten sehr niedrig). — Aussenmem- 
bran der oberen Epidermiszellen stark. — In Umgebung der Nerven kein Skle- 
renchym. — Untere Epidermiszellen ebenfalls hoch. — Im Mesophyll sehr viele 
Drusen. — Haare vorn abgerundet, sehr kurz, mit starken Verdickungen der 
Cuticula besetzt. 


G. scandens Taub., Chili, Hohenacker n. 865 (Lechler). — (Axe 3 mm.). — 
Kein Hypoderm. — Obere Epidermiszellen hoch, Aussenmembran stark. — 
Pallisadenzellen gerillt. — Kein Sklerenchym in Umgebung der Nerven. — 
Untere Epidermiszellen sehr stark undulirt. — Im Mesophyll sehr viele Drusen. 


NYSSA. 


Die Blätter besitzen mässigen Durchmesser. Die oberen Epidermiszellen sind 
polygonal oder ganz schwach undulirt. Die Cuticula ist meist gestreift. Die obe- 
ren Epidermiszellen sind fast stets verschleimt (nur grandidentata ist ausgenom- 
men), mässig gross oder klein (0,016-0,026 mm. Durchmesser). Pallisadengewebe 
meist 4-schichtig. Bei grandidentata und multiflora sind im Schwammgewebe 
Drusen. Untere Epidermiszellen gleich den oberen nicht oder sehr wenig undulirt, 
zuweilen schwach papillös. Cuticula gestreift. Spaltöffnungen von mässiger Grösse, 
im Umriss oval (Durchmesser 0,02-0,036 mm.), bei capitata und wniflora 
schwach umwallt. In Umgebung der Nerven weitlumiges Sklerenchym (nur die 
sehr jungen Blätter von grandidenta zeigen keines). Die schwächeren Nerven 


63 


(68) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. » 


meist durchgehend mit zartwandigem Gewebe. In Umgebung der Nerven kom- 
men immer Einzelkrystalle und Drusen vor. Bei Caroliniana, multiflora und vil- 
losa finden sich im Mesophyll Spicularfasern. Bei multiflora reichen sie oft bis 
an die obere Cuticula, bei Caroliniana heben sie diese noch mit empor. Bei allen 
Arten beobachtet man sackartige Drüsen, gleich den bei Alangium und Marlea 
gefundenen. Feine Zeichnungen durch Punkte und Strichelchen zeigen dieselben 
bei grandidentata und multiflora ; gleichen Durchmesser an allen Stellen haben 
sie bei villosa, sonst sind sie vorn etwas verbreitert, bei capitata fast kugelig. 
Ausserdem kommen verschiedene Arten von einfachen Haaren vor: kurze, dickwan- 
dige, glatte, stachelförmige bei Caroliniana ; sehr lange, glatte, dickwandige bei 
grandidentata ; lange, dickwandige, mit kleinen Buckeln versehene bei capitata, 
Caroliniana, multıflora, uniflora; und endlich sehr zartwandige, mit auch vom 
Lumen mitgebildeten Buckeln versehene, bei grandidentata und villosa. Am 
wichtigsten ist wohl für die Charakteristik der Gattung, dass sich im Blatt- 
gewebe sekretführende Zellen finden, die meist in dem zartwandigen Gewebe vor- 
kommen, durch welches die kleineren Nerven mit der oberen und unteren Epi- 
dermis in Verbindung stehen. Auch im Weichbast finden sie sich zuweilen und 
hei grandidentata enthalten auch viele Zellen des Schwammgewebes kleine 
Sekrettröpfehen. Wirkliche, typische Sekretzellen, also echte Idioblasten, wur- 
den jedoch nur bei einem Fruchtexemplar von multiflora gefunden. 


Axe. — Der Kork besteht meist aus dickwandigen, englumigen Zellen. Nach 
innen folgt stark kollenchymatisches Gewebe, das jedoch bald übergeht in weni- 
ger dickwandiges Gewebe. Meist finden sich in dieser letzteren Zone grosse Mas- 
sen von oxalsaurem Kalk, gewöhnlich in Form von Drusen. Der Hartbast ist 
gelbwandig, die Gruppen sind durch Sklerenchymzellen zu einem gemischten 
Sklerenchymring verbunden. Die Sklerenchymzellen führen meist Einzelkry- 
stalle. Der Weichbast ist mässig dickwandig. Das Holz zeigt lockeres Gefüge, die 
Gefässe sind nicht sehr weitlumig (0,015-0,025 mm. Weite) aber in sehr grosser 
Zahl vorhanden und stehen in radialen Gruppen beisammen, und die Prosen- 
chymfasern sind relativ dünnwandig und weitlumig, die primären Markstrahlen 
bestehen aus 1-2 Reihen grosser Zellen. Die Gefässe sind im Querschnitt A-eckig, 
die Durchbrechung ist leiterförmig, die Zahl der Spangen beträgt entweder 20- 
90, oder sie ist bedeutend grösser, 60-100. Die Spangen sind stets sehr fein nnd 
nahe bei einander. Das Prosenchym ist einfach und hofgetüpfelt. Das Mark ist 
weiss und nimmt einen grossen Teil des Querschnittes ein. Die Zellen sind meist 
verdickt und zwar in charakteristischer Weise. Es springen nämlich von den mit 
der Längsaxe parallelen Wänden Verdickungsleisten von verschiedener Stärke in 
das Lumen vor. Es finden sich im Mark Krystalle, aber in geringer Menge. Die 
Krystalle, auch die in der Rinde, sind meist korrodirt. 


Bei N. capitata 20-30 Spangen, viele Drusen in der primären Rinde. Bei 
N. Caroliniana 20-30 Spangen, grosse Mengen von Drusen in der primären 
Rinde. Zahl der Gefässe auffallend gross. Prosenchym fast typisch. Bei multiflora 


632 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (69) 


60-100 Spangen, in der primären Rinde meist Einzelkrystalle, ebenso im Weich- 
hast, in letzterem vereinzelte Sklerenchyinzellen. N. uniflora hat sehr wechelnde 
Zahl von Spangen (15-60). Im Kollenchym vereinzelte Sklerenchymzellen. Im 
dünnwandigen Gewebe der primären Rinde sehr viele Drusen, die zum Teil sehr 
gross sind. Prosenchymzellen sehr weitlumig. Zahl der Gefässe gering. Auch im 
Mark vereinzelte Sklerenchymzellen oder Gruppen von solchen. Bei N. villosa 60- 
100 Spangen. In der primären Rinde Drusen und Einzelkrystalle. 


N. capitata Walt., Georgia, Curtiss n. 106%. — (Axe 3,5 mm.). — Obere Epi- 
dermiszellen nach aussen schwach undulirt, mässig gross. — Cuticula sehr 
schwach gestreift. — Pallisadengewebe in 2 Schichten. — Untere Epidermiszellen 
etwa so gross wie obere, papillös nach aussen gewölbt, besonders stark in Umge- 
bung der Cuticula, stark gestreifi. Haare unterseits, besonders über den Nerven 


zahlreich, sehr gross, mässig starkwandig, mit feinen Buckeln versehen. — In 
Umgebung der Nerven Drusen und Einzelkrystalle. — An einem sehr jungen 


Blatte wurden oberseits zahlreiche, fast kugelig aufgeblasene Drüsen beobachtet, 
unterseits keine. 


N. Caroliniana Poiret (N. aquatica Curliss), Georgia, Curtiss n. 1062. — 
(Axe 2 mmi.). — Obere Epidermiszellen polygonal, klein. — Cuticula gestreift. 
— Pallisadengewebe in 1 Schicht. — Untere Epidermiszellen schwach undulirt. 
so gross wie obere. — Kurze und längere, ziemlich diekwandige, sehr spitze 
Haare, besonders zahlreich über den Nerven, und zahlreiche kleine Drüsen. — 
Im Mesophyll sehr zahlreiche, starkwandige, wenig verzweigte Sklerenchymzellen 
mit wenigen Tüpfeln, meist nach oben und unten sich zwischen die Epidermis- 
zellen einschiebend, bisweilen die Cuticula mit emporhebend. Bedingen durch- 
sichtge Punkte. In Umgebung der Nerven herrschen Einzelkrystalle weil- 
aus vor. 


N. grandidentata Michx.. Tennessee, Rugel (Hb. Boissier). — Sehr junges 
Exemplar! — Obere Epidermiszellen polygonal, klein, die zur Blattfläche sen- 
krechten Wandungen etwas gebogen. — Pallisadengewebe in 1 Schicht. — 
Schwammgewebe dicht. — Untere Epidermiszellen wie obere. — Unterseits über 
den stärkeren Nerven, sehr zahlreiche, ungemein lange, dünne, aber zartwan- 
dige Haare. Ueber den schwächeren Nerven und auf der Blattfläche sehr zartwan- 
dige, kürzere Haare mit feinen Buckeln, an deren Bildung sich das Lumen betei- 
ligt. Sehr viele schwach gestreifte Drüsen. Auf der Blattoberseite nur zarlwandige 
Haare in geringer Zahl, und Drüsen, die hier etwas grössere Dimensionen an- 
nehmen. 


N. multiflora Wang., Florida. Curtiss n. 1061. Ohio, Sullivant (Hb. Boissier). 


— (Axe A mm.). — Obere Epidermiszellen mässig gross, polygonal. — Pallisa- 
dengewebe in einer Schicht. — Im Schwammgewebe bei jüngeren Blättern Dru- 


sen. — Im Umgehung der Nerven Einzelkrystalle und wenig Drusen. — Untere 


(70) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEE. 653 


Epidermiszellen wie obere, Cuticula stark gestreift. An jüngeren Blättern unter- 
seits viele starkwandige mit kleinen Buckeln versehene Haare, die an die Blatt- 
fläche angedrückt sind, und Drüsen, die oft stark aufgeblasen erscheinen und 
schwache Punkte und Strichelchen zeigen. An älteren Blättern sehr zartwandige 
Haare in verschiedener Grösse, darunter sehr lange mit feinen Buckeln, die vom 
Lumen mitgemacht werden. Viele sackartige Drüsen. Im Mesophyll des Cur- 
tiss'schen Exemplares sehr dünnwandige Sklerenchvmzellen mit vielen Tüpfeln : 
im andern fehlen sie. 


N. uniflora Wang.. Walt.. Georgia, Curtiss n. 1063. — (Axe À mm.). — 
Obere Epidermiszellen mässig gross, polygonal. — Cuticula schwach gestreift. — 
Pallisadengewebe in 1 Schicht. — Untere Epidermiszellen papillös nach aussen 
gewölbt. — Cuticula stark gestreift. — Auf der Blattunterseite über den Nerven 
grosse, meist gebogene, starkwandige Haare mit feinen Punkten. — Viele Drusen. 
— In Umgebung der Nerven sehr viele Einzelkrystalle (selten Drusen). 


N. villosa Michx., Pennsylvania, Schweinitz. — (Axe 3 ımm.). — Obere Epi- 
dermiszellen mässig gross, polygonal. — Cuticula gestreift. — Pallisadengewebe 
in 1 Schicht. — Untere Epidermiszellen so gross wie obere, schwach ündulirt. 
— Cuticula gestreift. — Auf der Blattunterseite sehr viele sackartige Drüsen, 
von überall gleichem Durchmesser und lange. sehr zartwandige Haare mit feinen 
auch vom Lumen mitgemachten Punkten. — In Umgebung der Nerven nur sehr 
vereinzelte Drusen. — Iın Mesophylil starkwandige, wenig verzweigte, mit 
äusserst zahlreichen Tüpfeln versehene Sklerenchymfasern, die meist bis an die 
Epidermiszellen reichen. 


CAMPTOTHECA. 
Monotypische Gattung. 


C. acuminata Decaisne, China (Hb. Paris). — (Axe 2,5 mim.). 

Das Blatt ist dünn und zeigt bei Untersuchung mit der Lupe sehr zahlreiche 
feine durchsichtige Punkte, welche von dem im Mesophyll vorkommenden gros- 
sen Krystallen herrühren. 

Die obere Epidermiszellen sind polygonal mit abgestumpften Ecken und annä- 
hernd gleichem Durchmesser (ca 0,035 mm.), oder schwach gestreckt. Die Cuti- 
cula ist ganz schwach gestreift. Einzelne Zellen der oberen Epidermis sind 
verschleimt. Ueber den Nerven finden sich mässig lange, glatte, dickwandige, 
spitze Haare, auf der Blattfläche ähnliche, welche schwache Verdiekungen der 
Cutieula zeigen. Sie liegen meist der Blattfläche an. Ausserdem finden sich auf 
der Blattoberseite stark aufgeblasene, nahezu kugelige Drüsen. Das Pallisaden- 
gewebe ist 1 -schichtig. — In demselben kommen sehr zahlreiche Krystalle vor, 
in ihrer Mehrzahl sehr schöne, wohlausgebildete Einzelkrystalle, welche die 
durchsichtigen Punkte des Blattes bedingen: daneben auch grössere und kleinere 


63 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (71) 


Drusen, die kleineren oft zu mehreren in einer Zelte. Im Schwammgewebe finden 
sich nur vereinzelte Drusen. In Umgebung der Nerven, die nicht durch Skleren- 
ehym geschützt sind, finden sich Drusen und Einzelkrystalle. Die kleineren Ner- 
ven sind oft durchgehend. Die unteren Epidermiszellen sind ungefähr ebenso 
grosss wie die oberen, ziekzackförmig undulirt. Die Spaltöffnungen zeigen 
wechselnde Grösse und sind im Umriss oval (Durchmesser 0,015-0,025 bis 0,02- 
0,035 mm.). Auf der Blattunterseite finden sich sehr zahlreiche. sackartige Drü- 
sen, die weniger stark aufgeblasen sind wie die der Oberseite und vorn spitz 
zulaufen. Ausserdem finden sich die gleichen Haare wie oben. 


Axe. — Der Kork besteht aus sehr weitlumigen, dünnwandigen Zellen. Die 
primäre Rinde ist in ihrem äusseren Teil stark kollenchymatisch, dieses Gewebe 
geht aber nach innen plötzlich in dünnwandiges, weiterlumiges über. In diesem 
dünnwandigen Gewebe finden sich zahlreiche sehr grosse Drusen. Hartbast weis- 
wandig. Die Fasern sind noch ziemlich weitlumig, nur in radialer Richtung 
zusammengepresst. Da und dort finden sich auch vereinzelte Sklerenchymzellen 
an der Grenze von primärer und sekundärer Rinde. Im Weichbast, der ziemlich 
dickwandig ist, finden sich zahlreiche Drusen, seltener Einzelkrystalle, die Dru- 
sen vielfach korrodirt. Das Holz ist locker gebaut, die Prosenchymfasern weit- 
lumig, die Gefässe zahlreich, etwas "-eckig im Querchnitt, mit einem Durchmes- 
ser von 0,02-0.025 mm. Die primären Markstrahlen bestehen aus 1-2 Reihen 
grosser Zellen. Die Gefässdurchbrechung ist leiterförmig mit 15-20 Spangen. Die 
Prosenchymfasern sind nur hofgetüpfelt. Der Markkörper nimmt einen sehr 
grossen Teil des Querschnittes ein und besteht aus grosslumigen, dünnwandigen 
Zellen. 


DAVIDIA. 


Monotypische Gattung. 


D. involuerata H. Baillon, China (Hb. Paris). — (Axe 2 mın.). 

Das Blatt ist dünn. Die oberen Epidermiszellen sind polygonal mit scharfen 
Ecken, gestreckt, Durchmesser ca 0,015-0,025 mm., etwas nach aussen gebogen. 
— Die Cuticula ist sehr schwach gestreift. — Das Pallisadengewebe ist 1- 
schichtig. Das Schwammgewebe nicht sternförmig, führt zahlreiche mässig 
grosse Einzelkrystalle. — Die schwächeren Nerven sind mit dünnwandigem 
Gewebe durchgehend. — Die unteren Epidermiszellen sind klein, kaum 1/2 so 
gross als die oberen, ebenfalls scharf polygonal. — Die Spaltöffnungen im Umriss 
kreisrund (Durchmesser ca 0,026 mm.). Es sind zweierlei Haare vorhanden. Die 
ganze Blattunterseite ist gelbbraun filzig von langen, dünnwandigen Haaren, wel- 
che zahlreiche feine Buckel aufweisen. Bei den ganz zartwandigen beteiligt 
sich das Lumen an der Buckelbildung, bei den etwas dickeren werden die Buckel 
nur von der Membran gebildet. Ausserdem finden sich auf der Unterseite 
über den Nerven und besonders auf der Blattoberseite ungeheuer lange, dick- 


(72) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ. 635 


wandige Haare. Dieselben sind mehrere mm. lang und verleihen den Nerven 
auf der Blattunterseite ein seidenglänzendes Aussehen. 


Axe. — Die primäre Rinde ist kollenchymatisch und enthält vereinzelte Skle- 
renchymzellen. In vielen Zellen stark korrodirte Krystalle oder vielmehr Trüm- 
mer von Drusen. Die weisswandigen Hartbastgruppen sind durch Sklerenchym 
zu einem gemischten Sklerenchymring vereinigt. Die Sklerenchymzellen sind im 
Querschnitt rechteckig, nur wenig in der Richtung der Axe gestreckt. In vielen 
dieser Sklerenchymzellen sind grosse Einzelkrystalle eingeschlossen. Der Weich- 
bast ist stark kollenchymatisch und führt zahlreiche Einzelkrystalle und Zwil- 
lingskrystalle. Das Holz ist locker gebaut. Das Prosenchym ist weitlumig, nur 
hofgetüpfelt, die Gefässe meist, aber nicht immer, isolirt, haben eine Weite von 
ungefähr 0,035 mm. und sind im Querschnitt etwas 4-eckig. Die Gefässdurch- 
brechung ist leiterförmig, die Zahl der Spangen ausserordentlich gross, (meist 
gegen oder über 100), die Spangen sind sehr fein. Das Mark nimmt einen sehr 
grossen Teil des Querschnittes ein und besteht aus weitlumigen, dünnwandigen 
Zellen. Nur in der Nähe des primären Holzes sind die Zellen kleiner und stark 
verdickt und vereinzelt finden sich auch im übrigen Markkörper sklerosirte Zel- 
len. 


TORICELLIA. 


Monotypische Gattung. 


T. tiliefolia DC., East Himalaya, Hb. Griffith n. 269æ. — (Axe 6 im.) 

Das ganze Blatt ist sehr zart gebaut, die Aussenmembran der Epidermiszellen 
sehr dünn, Sklerenchym fehlt in Umgebung der Nerven, der Durchmesser des 
Blattes ist sehr gering. Die oberen Epidermiszellen sind mittelgross, polygonal von 
annähernd gleichem Durchmesser (ca 0,0% mm.), nach aussen stark gewölbt. — 
Pallisadengewebe 2-schichtig, Zellen sehr kurz, im Längschnitt fast quadratisch. 
— Untere Epidermiszellen sehr gross, etwas gestreckt, stark und etwas zickzack- 
förmig undulirt, papillös nach aussen gewölbt, Durchmesser 0,04-0,095 mın. — 
Die Spaltöffnungen sind relativ klein. — Auf der Blattoberseite finden sich über 
den Nerven kurze, dünnwandige, spitze Haare, auf der Blattunterseite mehrzel- 
lige Drüsen. Der oxalsaure Kalk ist in Form von Krystallsand abgelagert. 


Axe. — Es ist eine mächtige Korkschicht entwickelt, die aussehr weitlumigen 
dünnwandigen Zellen besteht. Die primäre Rinde besteht aus typischem Kollen- 
chym, das nach innen in weiterlumiges, dünnerwandiges Gewebe übergeht. In 
beiden Gewebearten viel Krystallsand. Der Hartbast zeigt hier andere Anordnung 
als bei den übrigen Gattungen : Die Gruppen stehen sehr weit aus einander, 
setzen sich aus einer sehr grossen Zahl von Fasern zusammen und zeigen auf 
dem Querschnitt halbkreisförmige, mit der Rundung nach aussen gewendete 
Gestalt. Die Fasern sind gelbwandig. Das Holz zeigt lockeren Bau. Die Gefässe 


656 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (73) 


sind sehr weitlumig, der Durchmesser erreicht 0,065 mun., das Prosenchym ist 
nicht typisch, die primären Markstrahlen bestehen aus 4-5 Reihen weitlumiger 
Zellen. Die Gefässe stehen in Gruppen, die aus grösseren und kleineren Gefässen 
bestehen, beisammen, und sind im Querschnitt rund. Die Durchbrechung ist 
einfach. Im primären Holze findet sich leiterförmige Durchbrechung. An einigen 
der jüngeren Gefässe nahe der Rinde wurden feine spiralige Verdickungen beo- 
bachtet. Das Prosenchym zeigt nur einfache Tüpfelung. Der Markkörper nimnit 
einen grossen Teil des Querschnittes ein, erscheint rein weiss und besteht aus 
mässig dickwandigen, mit sehr zahlreichen Tüpfeln versehenen Zellen, von wel- 
chen viele Krystallsand enthalten. 


HELWINGIA. 


H. rusciflora Sieb. et Zucc., Sinchul. Anderson, Hb. Sikkimense n. 933; 
Japan, Siebold; Japan, Mayr; Japan, Nagasaki, Maximowiez 1863: Japan, Yoko- 
hama, Maximowiez 1862. — (Axe 3 mm.). 

Das Blatt besitzt nur geringen Durchmesser und ist sehr zart gebaut. Die obe- 
ven Epidermiszellen sind sehr gross, polygonal, von annähernd gleichem Durch- 
messer (ca 0,045 mm.), niedrig, und zeigen in der Flächenansicht eigentümlich 
Konturen, welche dadurch bedingt sind, dass die zur Blattfläche senkrechten 
Wandungen in Form von Buckeln an zahlreichen Stellen des Umfanges in das 
Lumen vorspringen. — Das Pallisadengewebe besteht aus 1-2 Schichten sehr 
kurzer, im Längschnitt fast quadratischer Zellen mit stark verzerrten Umrissen. 
— Die unteren Epidermiszeilen sind ziekzackförmig undulirt. Die sehr zahlrei- 
chen Spaltöffnungen zeigen verschiedene Grösse : die einen sind gross, oval (ca 
0,025-0,035 ınm.), die anderen bedeutend kleiner und im Umriss kreisrund (ca 
0,018 mm.) In Umgebung der Nerven findet sich kein Sklerenchym und selten 
Drusen. Im Blattgewebe wurden Krystalle nicht beobachtet. Haare wurden weder 
am Blatt, noch an den Blütenteilen gefunden. 

De Candolle bildet aus der Gattung eine eigene Familie, die er zwischen Cor- 
naceen und Araliaceen stellt (Prodromus, XVI, sect. post., pag. 680. 1868). 
Bentham und Hooker rechnen diese Gattung zu den Araliaceen, und Durand 
folgt darin ihrem Beispiele. Baillon (in Histoire des plantes, VUl, pag. 69, 1880) 
rechnet sie zu den Cornaceen und Van Tieghem (in Annales des sciences nat., 
VII Serie, Botanique 1, 1885) hat sich auf Grund von anatomischen Merkmalen, 
die er nicht näher angiebt, und hauptsächlich wegen des Fehlens von Sekretele- 
menten, dieser Ansicht angeschlossen. Meine Untersuchumg bestätigt das Urteil 
des letztgenannten Autors. Nach Clarke (in Bentham Flor. Brit. Ind. p. 726) 
ist H. himalaica Hook. fil. et Thoms. kaum verschieden von H. ruseiflora Willd. 
(H. japonica Dietr.). Unter den von mir untersuchten Exemplaren befindet sich 
eines aus Sikkim, das wohl auf die von Clarke beschriebene Art himalaica bezo- 
gen werden muss, und diese zeigt nicht unwesentliche Unterschiede in ihrem 


(74) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACEÆ, 637 


anatomischen Verhalten. Ob diese freilich geeignet sind, als Artmerkmale zu 
dienen, bleibt dahin gestellt; es müssten jedenfalls zahlreiche Exemplare unter- 
sucht werden, wollte man zu einem sicheren Urteil hierüber kommen. 

Bei dem Exemplar aus Sinchul und dem damit vollkommen übereinstimmen- 
den Mayr’schen aus Japan zeigen die oberen Epidermiszellen die oben angege- 
bene Gestalt und Grösse, die unteren Epidermiszellen sind etwas gestreckt 
(Durchmesser 0,033-0,046 mm.) und schwach ziekzackförmig undulirt. Die Spalt- 
öffnungen zeigen die angegebenen Verhältnisse. Ueber den Nerven finden sich 
auf der Blattunterseite lang gestreckte Zellen, die nicht undulirt sind. Die beiden 
Maximowicz’schen Exemplare haben obere Epidermiszellen von bedeutend grös- 
seren Dimensionen, die meist etwas gestreckt sind, die Durchmesser betragen 
oft 0,06-0,12 mm. Auffallende Grösse zeigen auch die unteren Epidermis- 
zellen (zum Teil 0,09-0,11 mm.) und diese sind sehr stark ziekzackförmig undu- 
lirt. Auch über den Nerven sind die Zellen undulirt. Die Spaltöffnungen zeigen 
alle einerlei Grösse und sind im Umriss oval (0,033-0,0% mm.) Zwischen diesen 
beiden Typen in der Mitte steht das Siebold’sche Exemplar aus Japan, das Spalt- 
öffnungen von 2 verschiedenen Grössen besitzt, auf der Blattunterseite Zellen, 
welche bezüglich ihrer Grösse und Gestalt mit dem Mayr’schen Exemplare über- 
einstimmen, dagegen über den Nerven undulirte Zellen zeigt. 

Auch morphologisch lassen sich nach der Gestalt der Blätter die mir vorlie- 
genden Exemplare in 2 beträchtlich verschiedene Gruppen teilen, zwischen wel- 
chen das Siebold’sche Exemplar in der Mitte steht. 


Axe. — Die primäre Rinde besteht aus weitlumigen, kollenehymatischen Zel- 
len, die nach innen zu englumig werden und allmählig in den ebenfalls kollen- 
chymatischen Weichbast übergehen. Hartbast fehlt. Im Kollenchym kommen 
grosse Drusen vor. Das Holz zeigt sehr festen Bau. Die mässig englumigen und 
sehr dickwandigen Prosenchymzellen bilden die Hauptmasse. Gefässe sind nur 
in geringer Zahl vorhanden. Sie sind auf dem Querschnitt etwas A-eckig, ca 
0.025 mm. weit, die Durchbrechung ist leiterförmig mit 25-45 Spangen. Das 
Prosenchym ist ausschiesslich einfach getüpfelt. Das Mark nimmt einen sehr 
grossen Teil des Querschnittes ein und besteht aus dünnwandigen, weitlumigen 
Zellen, die radial etwas gestreckt sind und meist auf dem Radialschnitt deutlich 
6-eckige Gestalt zeigen. Auch hier finden sich Drusen. 


Inhalt. 


Allsemeiner Teil. 


BEINDEIRUNGAE REN ee 
Hauptresultate.=........... 
I. BAU DES BLATTES, Ueber- 


I) HBAUSGEWERLL. CEE TEE 
a) Obere Epidermis..... 
Stärke der Aussenmem- 
DEAN ERS A 
Zeichnung der Cuticula. 
Gestalt der Zellen ..... 
Grösse der Zellen..... 
Papillenasrere 
Eypoderme 2.02 
Verschleimung ....... 
b) Untere Epidermis. ... 
Zeichnung der Cuticula. 
Gestalt der Zellen .... 
Grösse der Zellen..... 
Bapillen. ae ana, 
Spaltöffnungen ....... 
Grösse der Spaltöffnun- 


Ollbuichomen 
Einfache Haare....... 
2-armige Haare....... 
Corokia Haare........ 
Drüsen an le Sete 

D) ENTES OP LL NAN LI 
Pallisadengewebe. .... 
Schwammgewebe ..... 
Sklerenchymzellen . ... 


S)LITDNGEWEBR. Eee Ce 
Durchgehende Nerven. 

A) KRYSTATDEN. 3 AR 
| Einzelkrystalle....... 
Kuystallsandaea ner. 
Fehlen von Krystallen . 
Krystalldrusen ....... 
Krystalle in Umbebung 

der Gefässbündel ... 
Krystalle m Epidermis- 
zellenn 2 a: 

5) SEKRETELEMENTE. ....... 
6) BESONDERE INHALISTOFFE 
voN MESOPHYLLZELLEN . ... 
II. BAU DER AXE Ueberblick. 


Primäre Rinde....... 
Krystalle in der primä- 

rensRindere a 
Korrodirte Krystalle... 
Sklerenchymzellen in 

der primären Rinde. 
Hartbaste ae re 
\MVeichbaste 20. ee. 
Crefasser nr ae 
Gefässdurchbrechung. . 
Weite der Gefässe .... 
Holzprosenchym...... 
Markstrahlen ........ 
Gesamtbild des Holzes 

auf dem Querschnitt. 
Mark ren: 
Mark von Nyssa. ..... 


N 


D N 
www 


IN 
He 


+ 


COMCOMCOMOMEOS ETC) 
ND 


0 


C9 C0 Co 
rw 


(SL 


(76) A. SERTORIUS. ANATOMIE DER CORNACE E. 


Seile | 
Mark von Aucuba .... 35 | IV. STELLUNG VON ARTRO- 
Krystalle im Marke... 36 ISHIVESIEIHME APE CE 
Iumelo-Holz......... 30 9V BODEN RE ae: 
WI. STELLUNG VON MAS- NE BRUCH eier 
TA NE MAR ee 38 | Bestimmungstabelle . 


Spezieller Teil. 


AMansium... 22... 46 GAY ARR een 
Marlearr 2. re 48 Griselmas ee non 
Burtisin 2232202. 22020: 53 IN yasar ee 
Voroklan. en ee 54 Camptotheca......... 
Corus ne le 54 Davadın. za. 
AUCUDA SMART 60 Toricelha "ere 
ENS RES CORRE AOreS 61 Helwingiar.. er. 0: 


639 
Seile 


39 
40 
41 
44 


III D © 
1 © ND 


C0 ND = © 


SUR LE 
POLYMORPHISME DU RAPHIDIUM Braun 
Er Du 
SCENEDESMUS CAUDATUS Corpa 


PAR 


R. CHODAT et © MALINESCO 


Planche XXVIII. 


> 


Dans un article paru dans le Bulletin de l'Herbier Boissier ', nous 
avons montré combien grands sont les changements que peut subir une 
algue pleurococcacée dans le cours de son évolution. Nous avions laissé 


de côté l'espèce voisine, le Scenedesmus caudatus, faute d'observations 
suffisantes. Aujourd’hui il nous est possible d'affirmer que le polymor- 


1 Sur le polymorphisme du Seenedesmus acutus Mey.. p. 184. 


(2) R. CHODAT ET 0. MALINESCO. POLYMORPHISME DU RAPHIDIUM BRAUNIL 641 


phisme de cette espèce ne le cède en rien à l’autre. La phase Dactylococ- 
cus ne S'y montre cependant pas d’une manière aussi eurieuse, mais l’ar- 
rangement definitif de la colonie aux dépens de la cellule mère Dacty- 
lococcus peut aussi excessivement varier (fig. 6). Les individus, au lieu 
de s’étaler sur un plan, peuvent se grouper en croix (fig. 2) el dans le 
premier cas présenter les prolongements tantôt sur les individus limite 


(fig. 7 et 8), tantôt sur les deux du centre (fig. 1), enfin seulement d’un 
côté. On peut aussi, lorsque l'individu primitif reste indivis, trouver ce 
dernier muni des deux armatures (fig. 5). Nos figures le montrent en voie 


de division et produisant les cellules arrondies vertes que Beyerinck 
avait déjà observées. 

Outre le corps central, qui paraît être un pyrénoïde, on peut colorer le 
noyau après fixation à l’alcool chaud avec le bleu de méthylène, le picro- 
carmin, après fixation avec l’eau iodée avec l’hématoxyline !. 

Outre ces Scenedesmus, nous avons mis en culture depuis plus d’une 
année le Raphidium Braunü Næg. Deux cultures ont particulièrement 
bien marché. La première dans un flacon Erlenmeyer avec une solution 
nutritive de Nægeli. La seconde dans une assiette évasée recouverte 


1 Notre note étant déjà composée, lorsque nous eûmes connaissance d’un tra- 
vail de M. de Wildeman sur les Scenedesmus, Notarisia. Août 1893. Nous revien- 
drons plus tard, dans une note spéciale, sur ce sujet. 


o 


BULL. HERB. BOïss., décembre 1893. 45 


642 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


d'une cloche. Cette dernière était d’une pureté absolue. On ne lui donnait 
de l’eau que ce qu'il en faut pour être légèrement humide. 

Dans ces conditions nous avons pu observer un polymorphisme des 
plus remarquables. 

Le Raphidium initial était fusiforme comme ceux qui sont représentés 
par Nægeli, Artari, etc. 

Ce dernier auteur prétend et même il élève cette prétention à une 
généralité, que lorsque cette algue se cloisonne, elle le fait constamment 
par des sectionnements transversaux et que l’obliquité n’est que le 
résultat d’une torsion ou d’un accroissement inégal !. Nous avons souvent 
vu des individus en voie de division présentant la disposition figurée par 
Artari, mais il faut ajouter que nous avons constaté encore bien plus sou- 
vent un mode différent. Au lieu d’être transversal (fig. 9, 10, 6 de la plan- 
che) le cloisonnement peut se faire en long (fig. 7,8, 4 de la planche) à la 
manière d’un Dactylococcus qui produit la forme scenedesmus (V. Pl. VIE, 
fig. 22). Mais comme ici la forme initiale est plus allongée, il en résulte 
des individus très minces en faucille qui pendant quelque temps sont 
encore côte à côte, mais qui bientôt se détachant sont disposés en faisceau 
lâche s’entrecroisant. S'ils viennent maintenant à tourner les uns sur les 
autres, on pourra obtenir de ces formes en étoile comme on les rencontre 
dans la nature assez souvent et qui n’ont très probablement pas d’autre 
origine (v. in Næg. 1. c., fig. C ', a,b, c). Quelquefois aussi ils viennent se 
grouper côte à côte à la facon du Scenedesmus acutus et alors il serait assez 
difficile de les en distinguer n'était leur contenu bien caractéristique. 

La fragmentation est d’ailleurs absolument irrégulière et il en résulte 
les formes les plus bizarres. Par un accroissement subséquent les formes 
se compliquent, elles poussent des prolongements, elles renflent leur 
partie moyenne ou se courbent en faucilles irrégulières. Un regard jeté 
sur la planche fera mieux comprendre qu’une longue description. 

Nous avons parlé d’une culture sur une assiette humide. En mainte- 
nant pendant dix mois nos Raphidium dans ces mêmes conditions nous 
avons obtenu un grand nombre de formes amincies, comme si le danger 
de dessication les poussait à augmenter leur surface d'absorption. C’est 
dans ce milieu que se sont développées les formes bacillaires, filiformes 
représentées par les figures 26, 28. Arrivées à une certaine longueur ces 
filaments se fractionnaient en produisant de nouveaux filaments. 

La figure 27 montre le mode de formation de ces éléments. (Ils ne 


! Idée de Nægeli renouvelée, Gatt. einzell. Aly., 82-83. 


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(4) R. CHODAT ET 0. MALINESCO. POLYMORPHISME DU RAPHIDIUM BRAUNIL. 643 


sont pas sans analogie avec ceux publiés par Nægeli, 1. c., Pl. IV, fig. C, 
gm.) 

Dans toutes ces formes nous n'avons jamais trouvé de pyrénoïde dans 
le chromatophore qui est le plus souvent en bande allongée. Il est sou- 
vent découpé sur le bord. On remarque dans l’intérieur de l’algue un 
assez grand nombre de granulations, mais il n’est pas possible d’y 
déceler avec certitude un noyau délimité. La membrane est mince, ce que 
Klebs a déjà démontré; ce dernier a aussi, par le réactif iode, prouvé le 
caractère cellulosique de cette dernière. On peut aussi la colorer par le 
réactif genevois en rose après avoir décoloré l’algue par l'alcool chaud. 
Cependant cette coloration n’est que faible. 

Nous n’avons pas fait d'expériences sur la formation des spores laten- 
tes citées par Klebs et qui doivent, selon cet auteur, prendre une colora- 
tion rouge et se remplir d'huile. 

Outre ces productions diverses par bipartition, on peut rencontrer la 
production d’aplanospores par quatre, spores qui ressemblent à tout 
autant de Dactylococcus. Sans pouvoir déjà maintenant affirmer que ce 
Raphidium dérive lui aussi d’une forme semblable à celle qui est à la 
base des Scenedesmus, nous pouvons cependant entrevoir cette possibi- 
lite grâce à la production de ses spores, ce qu'avait déjà supposé Borzi. 
En effet, dans sa subdivision Raphidium Braunii Nægeli est tellement 
semblable aux Scenedesmus acutus qu'il nous semble impossible que 
ces deux formes ne soient excessivement voisines. 

Ce polymorphisme met en question l’indépendace des espèces de ce 
genre (Raphidium fasciculatum Kg., R. Braunü Næg., R. polymorphum 
Fresen, etc.). 


Primitiæ Floræ Marmaricæ 


&. SCHWEINFURTH und P. ASCHERSON. 


MIT BEITRAGEN 
von 


P. TAUBERT. 


(Fortsetzung und Ende) 


103. Astragalus tribuloides Del. A. et S. 66. B. IL. 224. 

Tobr. Untere Region, 6 Apr. (S. ne 65); Bad. (S. no 37). C A 
104. A. radiatus Ehrenb. A. et S. 66, B. II. 226. 

A. Stella Viv. Fl. Lib. Spec. p. 45! nec Gouan. A. cruciatus Coss. Bull. 

Soc. Bot. Fr. XI. p. 277 nec Lk. 

Bad. (S. no 38); Matr. (L.! S. no 101). GRAN 
105. A. hispidulus DC. A. et S. 66. B. II. 235. 

Tobr. Südseite, untere Region, 6 Apr. (S. n° 62); Bad. (S. no 36) ; Matr. 


(L.! S. no 99). C A 

106. A. annularis Forsk. A. et S. 66. B. II. 256. 

Bad. (S. n° 36); Matr. (L.) A 
107. A. bæticus L. A. et S. 66. B. IL. 236. 

Bad. ar. koresch (S.); Matr. (L.!) ; Dakalla (L.) C A 
108. A. hamosus L. A. et S. 66. B. II. 258. 

Tobr. Untere Region (S. no 64); Matr. (L.! S. no 256). C A 
109. A. peregrinus Vahl. A. et S. 67. B. IL. 241. 

Tobr. Untere Region (S. n° 216); Matr. (L.) C A 
110. A. alexandrinus Boiss. A. et S. 67. B. II. 28%. 

Marm ‚z. B. Matr. (L.!) C A 


111. Onobrychis Crista galli (L.) Lam. A. et S. 67. B. I1. 528. 
Tobr. Nordseite selten, 3 Apr. (S. no 65); Matr. (L.!) C A 


(38) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 645 


112. Ebenus ($ Euebenus Boiss.) Armitagei Schweinf. et Taub. n. sp. 


Fruticulus a basi parce ramosus, ramis innovationibus pedunculis 
adpresse sericeo-tomentosis vel subvillosis; stipulæ e basi amplexicauli 
late ovatæ, apice emarginatæ, rarius subtruncatæ, bidentalæ, interdum tri- 
dentatæ, demum scariosæ; folia inferne plus minusve conferta, breviter 
petiolata, digitatim 3 foliolata; foliola brevissime petiolulata, obovato- vel 
oblanceolato-oblonga, apice abrupte mucronata, basin versus plus minusve 
cuneata, supra leviter pubescentia, subtus tenuiter adpresse sericea; inflo- 
rescentia spicata pedunculo axillari subangulato tenuiter adpresse sericeo, 
folium 2-4-plo superante suffulta, demum laxiuscula: bracteæ concavæ, 
late ovatæ, cuspidatæ, densiuscule sericeæ, primum herbaceæ, demum 
scariosæ ; flores sessiles ; cal yx pilis longis sericeis subhirto-villosus, den- 
tibus subulatis tubum fere triplo superantibus; corolla glabra calyce plus 
quam tertio brevior; vexillum late orbiculatum: alæ subsecuriformes 
carinæ ungues parum superantes; carinæ petala falcato-ovata, margine inte- 
riore supra unguem fere angulo recto curvato; ovarıum globosum villosum 
in stylum circa 5 plo longiorem glabrum abiens: legumina non sup- 
petunt. f. 

Differt ab affini E. cretica L. B. IL. 55% primo intuitu foliis semper 
3 foliolatis, floribus minoribus, calycis dentibus tubum 3-plo superantibus ; 
E. cretica L. var. microphylla Boiss. calyce et præcipue carinæ petalis supra 
unguem auriculato-productis facile distinguenda. 

Bad. Gehänge der Südseite, ar : "üd (S. n° 40). Vgl. oben S. 442, 591. 


Niedriger, oft kaum 4 dm. hoher Strauch, vom Grunde an spärlich ver- 
zweigt. Zweige kurz, später von den bleibenden Nebenblattresten hier und 
da bedeckt, von angedrückten, seltener etwas abstehenden Haaren silber- 
weissfilzig, mit längsrissiger, schliesslich sich ablösender Rinde. Neben- 
blätter aus stengelumfassendem Grunde breit-eiförmig, von unten nach oben 
an Länge zunehmend, die unteren 3-5 mm, die obersten bis 8 mm lang, an 
der Spitze ausgerandet oder schwach gestutzt und in 2 seitliche, pfriemför- 
mige, etwa 1,5-2 mm lange Zähnchen ausgehend (bisweilen noch ein Mit- 
telzähnchen entwickelt, das meist kürzer als die seitlichen ist) anfangs 
krautig, grünlich, bald aber trockenhäutig, hellbraun, mit schwachen Längs- 
nerven, von denen die in die Zähnchen ausgehenden sich stärker markiren, 
aussen, besonders am Grunde von Silberhaaren dünnzottig, am Rande lang 
gewimpert. Blätter auf bis 8 mm langen, oberseits rinnigen, unterseits 
schwach gekielten, leicht seidig-zottigen, an der Spitze diehter behaarten 
Stielen; Blättchen 3, fast sitzend, länglich-verkehrt-eiförmig oder ver- 
kehrt-lanzettlich mit kurzer plötzlich vorgezogener, zurückgebogener Dorn- 
spitze, am Grunde mehr oder weniger keilförmig verschmälert, “bis 18 mm 
lang, 5 mm breit, das Endblättchen meist etwas grösser als die seitlichen, 
oberseits mit spärlichen, angedrückten Silberhärchen, drüsig-punktirt, mit 
nicht hervortretenden Mittelnerven und jederseits 3-5 schwach markirten 
Primärnerven, unterseits dichter behaart, mit deutlichem Mittelnerv und 
kaum bemerkbaren Seitennerven. Blütenstand ährig, auf achselständigem 
bis 5 cm an schwach kantigem, mehr oder minder silberw eisszottigen 
Stielen, mit 2-3 cm langer lang-zottiger, nach der Blüte etwas verlängerter 
Spindel, etwas lockerblütig. Hochblätter concav, breit-eiför mig, lang 
zugespitzt, vor der Blüte sehr genähert, krautig, dunkelgrün, mit purpur- 
nen Rändern. zur Blütezeit locker stehend, später häutig, hellbraun, die 


646 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (39) 


unteren 8 mm lang, 5 mm breit, nach oben kleiner werdend, längsnervig, 
aussen ziemlich dicht und lang-zottig; Blüten sitzend; Kelch gefärbt, 
aussen mit langen Seidenhaaren bedeckt, mit # mm langem Tubus; Zähne 
pfriemförmig, 11-12 mm lang, die 2 oberen höher mit einander verwachsen 
und am Grunde breiter (bis 2 mm) als die unteren. Krone über 1/3 kürzer 
als der Kelch, 11 mm lang, rosenroth, kahl; Fahne breit-kreisförmig, mit 
sehr kurzem, vorgezogenem Spitzchen, nach dem Grunde allmählich in einen 
kurzen Nagel verschmälert, 41 mm lang, über der Mitte 7 mm breit, 
getrocknet rosenroth ; Flügel keilförmig, 5 mm lang, in der Mitte 1,75 mm 
breit, getrocknet weisslich; Schiffchen ei-sichelförmig, 10,5 mm lang, 
%,5 mm breit; innerer Rand der Blättchen von dem etwa 3,5 mm langem 
Nagel unter 90-100° abgehend, getrocknet weisslich, an der stumpfen Spitze 
tief purpurnviolett gefleckt; Fruchtknoten kuglig, 2 mm im Durchmes- 
ser, langzottig, mit 1 Samenanlage. Griffel fadenförmig, 11 mm lang, 
kahl. Hülsen liegen nicht vor. (P. TAUBERT.) 


113. Alhagi manniferum Desv. A. et S. 67. A. Maurorum DC. B. II. 558. 
Marm. häufig (L.) [Von Pacho (l. e. 273), in Marmarica nicht angetrof- 
fen]. A 
114. Vicia lutea L. A. et S. 68. B. IL. 570. 
Tobr. Südseite, untere Region, 6 Apr. (S. no 66); Bad. (S. n0 53). CA 
115. V. sativa L. A. et S. 68. 
Var. angustifolia (All.) Alef. A. et S. 68. V. angustifolia All. B. I. 


D74. 
Tobr. Untere Region (S. n° 215). C A 
116. V. peregrina L. A. et S. Suppl. 756. B. II. 576. 
Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. no 67). CA 


* V. Faba L. A. et S. 68. B. IT. 578. 
Madar, von den Senagra-Beduinen cultivirt (Robecchi 1. c. 68). 


117. V. calcarata Desf. A. et S. 68. B. II. 590. 

Tobr. untere Region (S. no 214). C A 

Var.? marmarica Aschers. et Schweinf. var. n. V.Pseudoeracea Aschers. 
et Schweinf. oben S. 442 nec Bert. 

Foliola ovali-oblonga ad lineari-oblonga ; racemi ad 8-flori, folium non- 
nunquam superantes; flores roseo-lilacini, apicem petalorum versus albi; 
ovarium sub 6-ovulatum. 

Bad. Südseite (S. no 49). 


Diese Form weicht auf den ersten Blick von der typischen, in Ægypten 
weit verbreiteten Form durch die ins Rosenrothe spielende Blüthenfarbe ab ; 
ferner durch die stets ziemlich beträchtliche Zahl der Blüthen, die die 
Laubblätter öfter erheblich überragenden Trauben und die ziemlich breiten 
Blätichen. Sie erinnert in der Tracht einigermassen an die in Cyrenaica vor- 
kommende V. microphylla d’Urv. welche sich aber, ausser durch die Kelche 
auch durch etwas behaarte Früchte unterscheidet, ein Merkmal, das auch 
die ebenfalls einigermasssen ähnliche, in Mariut beobachtete V. Salaminia 
Heldr. et Sart. besitzt. Da die Blüthen, abgesehn von ihrer Farbe, keinen 
Unterschied von der bekanntlich (vgl. z. B. Boissier |. c.) in ihrer Tracht 
sehr veränderlichen V. calcarata zeigen und die Samen, die wohl die 
sichersten Unterscheidungsmerkmale der Arten liefern, fehlen, scheint es 
geboten, diese noch genauer zu beobachtende Pflanze verläufig als Varietät 
der genannten Art zu betrachten. 


(40) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLOR.E MARMARICÆ. 647 


118. 


140 


120. 


121, 


122 


* Lens esculenta Mnch, A. et S. 68. Ervum Lens L. B. II. 598. 

Madar, von den Senagra cultivirt (Robecchi 1. c. 68). 
Lathyrus Aphaca L. A. et S. 68. B. II. 602. 

Tobr. Thäler der Südseite, 6 Apr. (S. n° 69). C A 
L. hierosolymitanus Boiss. A. et S. Suppl. 757. B. IL. 60%. 

Bad. Blüthe blass lachsroth (S. no 65). Vel. oben S. 590. A* 
L. Cicera L. A. et S. 69. B. II. 605. 

Tobr. Fahne hellziegelroth oder blau (S. n° 68); Bad. (S. n0 5%); Dakalla 


(L.) CA 
L. marmoratus Boiss. et Blanche. A. et S. 69. B. II. 606. 
Matr. (L.!) A 


CÆSALPINIACEÆ 


Ceratonia Siliqua L. A. et S. 71. B. II. 632. 

Johannisbrodbäume werden erwähnt : in Steinbrüchen Marmarica’s 
(Pacho I. e. 61); Qacr Sarga el Rharbija (v. Minutoli, nach Ehrenb. Reisen 
80); Djemeime (Bayle St. John, Adventures 172). 

Ob mit dem von Robecchi (l. c. 104) in Madar, also unfern von dem Minu- 
tolischen Fundorte, aufgezeichneten Pflanzennamen kharubb diese Art 
gemeint ist, ist sehr zweifelhaft. 


XXI. ROSACEÆ 


. Rubus sanctus Schreh. A. et S. 73. R. discolor Boiss. B. II. 695. nec 


Weihe et Nees. 
Bir-el-qacaba unweit des Kleinen Katabathmus (Ehrenb. !) A 


Pacho (l. c. 50) erwähnt einen grossen Baum von « Crategus mora » bei 
den Grotten Merharet-el-Heabes zwischen Bomba und Tobruk ; was er damit 
meint, ist um so zweifelhafter, als das Vorkommen einer Cratæqus-Art für 
den ganzen östlichen Theil der afrikanischen Mittelmeerküste nicht nach- 
gewiesen ist. Die Angaben von « Weissdorn, » « hawthorn, » « albaspina » 
bei verschiedenen Reisenden beziehen sich offenbar auf Rhus Oxyacantha Cav. 
(A. et S. 59, R. oxyacanthoides Dum. Cours. B. Il. 5), einen Strauch, der 
aber niemals zu einem hohen Baume heranwächst und aus Marmarica bisher 
nicht erwähnt ist. 


XXI. CUCURBITACEZÆ 


* Cucumis sativus L. A. et S. 76. B. IL. 759. 


Nach Robecchi (l. c. 68) werden von der Senagra bei Madar «eitrioli » 
eultivirt. Ob dieselben zu dieser Art oder zu dem in Ægypten eben so häufig 
gezogenen C. Melo L. var. Chate (L.). Naud. A. et S. 77. B. I. 759 gehö- 
ren, ist noch festzustellen. 

* Citrullus vulgaris Schrad. A. et S. 77. B. II. 759. 

Bei Madar cultivirt (Bayle St. John Adv. 42. Robecchi (l. c. 68) ebenso 
am Râs-el-Kenä’is, wo man 2 Sorten unterscheidet : battich-en-nims d. h. 
Ichneumon-Melone, länglich, wohlschmeckend und battich-hegäsi d.h. Melone 
aus Arabien, rund, oft mit dunkelgrünen gezackten Streifen und gelbem 
Fleisch, weniger gut (Si.). i | 


648 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (41) 


123 


12% 


125 


128. 


130. 


131. 


132. 


133. 


. Bryonia cretica L. A. etS. 77. B. II. 760. 
Tobr. Ursprung der Thäler 150 m., 6 Apr. (S. n° 72); Bad. (S n0 56); 
Matr. ; Räs-el-Kenä’is (L.) C A* 
XXII. FICOIDEÆ 


. Mesembrianthemum crystallinum L. A. et S. 78. B. Il, 764. 


Marm. sehr häufig (L.) CA 
. M. nodifiorum L. A. et S. 78. B. II. 764. | 
Bad. ar. : rhassül (S.); Matr. (L.) C A 


XXIV. CRASSULACEZ 


. Tillæa alata Viv. A.etS. 78. T. trichopoda Fenzl. B. Il. 767. 

Matr. ; Räs-el-Kenä’is (L.) CA“ 
. Umbilicus horizontalis (Guss.) DC. A. et S. 79. B. Il. 770. 

Tobr. Thalkessel der Südseite, 150 m., 6 April (S. n° 73); Bad. (8. 


n° 57); Mair. (L., A. et S. 1. c., S. no 248). | C A* 
Sedum laconicum Boiss. et Heldr. B. II. 784. 
Tobr. Plateau auf der Südseite 180 m., 6 Apr. (S. no 74.) C 


XXV. UMBELLIFERÆ 


. Eryngium campestre L. A. et S. 79. B. II. 824. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite 150 m., 6 Apr. (S’ no 77); Matr. (L.) 
Vgl. oben S. 441. C A* 
Bupleurum protractum Lk. et Hofmg. 
Var. hetercphyllum (Lk.) Boiss. A. et S. 79. B. IT. 836. 


Umm Rakum ; Matr. (L.) CA“ 
B. nodiflorum Sibth. et Sm. A. et S. 79. B. II. 840. 

Matr. (L.!) Vgl. oben S. 590. A 
B. glaucum Rob. et Cast. A. et S. 79. B. II. 842. 

Matr. (L.!) CA 


Pityranthus tortuosus (Desf.) Benth. et Hook. A. et S. 80. Deverra t. 

DC. B. IL. 860. 

Bomba : Sandstrand bei Kös Rhasäla (T. n° 673); Tobr. überall (S. 
n° 75); Marm. sehr häufig (L.), z. B. Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blühend (Si.) 
Vol. oben S. 448. C A 

Mit dem von Robecchi (1. c. 10%) in Madar aufgezeichneten Pflanzennamen 
ghazah ist wohl diese Art (ar. : gesah) gemeint. 


.. Scaligeria cretica (D’Urv.) Vis. B. II. 875. 


Tobr. Thalursprünge auf der Südseite 150 m., 6 Apr. (S. ne 78); Bad. 
Abhänge der Nordseite, ar. : zallarhädi (S. n 60). Neu für ganz Afrika ! 
Vgl. oben S. 441. C 


(42) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARIC.E. 649 


135. Scandix Pecten Veneris L. A. et S. 81. B. II. 91%. 
Tobr. Thalursprünge an der Südseite 150 m., 6 Apr. (S. n0 80): Bad. ar.: 
qingisch-es-sambür (S. n°9 59). C A* 
136. Foeniculum capillaceum Gil. A. et S. 81. F. offieinale All. B. II. 975. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite 150 m., 6 Apr. (S. no 79): Bir-el- 
gacaba (Ehrenberg !) Vgl. oben S. 441. 


Ehrenberg zweifelt an dem Indigenat seiner im Fruchtzustande gesam- 
_melten Pflanze. Bei dem Fenchel von Tobruk kann dasselbe nicht in F rage 
gestellt werden: eine sichere Bestimmung dieser Pflanze ist indess nicht 
möglich, weil sie ohne Blüthen und Früchte vorliegt. 


137. Crithmum maritimum L. A. et S. 81. B. Il. 977 

Matr., an Felsen häufig (L.. A. et S. I. €.) 

138. Ferula (Euferula Boiss.} marmarica Aschers. et Taub. sp. n. 

Planta glaberrima. Radix crassa collo foliorum emortuorum residuis 
demum parum in fibras solutis onusta : caulis crassiusculus tenuiter striatus : 
folia basilaria ampla vel amplissima ambitu ovata breviter petiolata eximie 
decomposito-quadripinnatisecta, segmentis membranaceis virentibus subtus 
pallidioribus elevato-nervatis pinnatifidis, laciniis breviter ad lineari-oblon- 
gis integris vel trifidis, cum lacinulis obiongis obtusiusculis mucronatis ; 
folium caulinum (singulum vel bina) multo minora; inflorescentia eximie 
racemosa ex umbella terminali et 8-10 lateralibus passim oppositis constans; 
bracteæ ad vaginas turgidulas lamina rudimentaria præditas reductæ: rami 
inflorescentiæ (ut umbellæ terminalis pedunculus) mediocriter elongati, 
paullo infra apicem bracteolas bracteis conformes etsi minores, binas opposi- 
tas, umbellam hermaphroditam breviter pedunculatam 14-15-radiatam, 
ex bracteolarum alterius axilla umbellam masculam minutam brevissime 
pedunculatam gerens; involucrum nullum : radii mediocres; involucellum 
rudimentarium vel sæpius nullum: pedicelli flores pluries superantes fruc- 
tibus breviores; petala flava : fructus complanati mediocres rotundato-obovati 
margine quadruplo angustiore cincti, jugis tenuibus prominulis, valleculis 
3-(rarius 4-) vittatis, commissura sub 6- vittata. fi. 

Bomba : Küstenebene beim Castell, £ Juni mit reifen Früchten (T. no 699); 
Bad. Gehänge der Südseite 10 März im Beginn der Blüthe, ar. : kalch (S. 
no 58). Vgl. oben S. 442 und 447 (dort auch über die Anwendung des aus 
der Wurzel gewonnenen Harzes fassüch) und 591. 


Der einen Durchmesser von 0,008 m erreichende Stengel ist am Anfang 
der Blüthezeit nur 0,6 m hoch, verlängert sich aber sicher bis zu minde- 
stens Meterhöhe. Die ziemlich dünnhäutigen und wohl früh absterben- 
den Grundblätter erreichen eine Länge von "0.5 m, wovon nur 0,0% m auf 
die Scheide, 0,05 auf den Stiel bis zur ersten Theilung kommen. Die grösste 
Breite beträgt 0,4 m. Die Theilung derselben zeigt die mit dem Ausdrucke 
« decompositus » bezeichnete Ungleichmässigkeit im höchsten Grade. Nicht 
nur nehmen die Abschnitte gegen die Blattspitze an Grösse und Theilung ab, 
sondern es zeigt sich besonders an den untersten Abschnitten zweiter “und 
dritter Ordnung eine auffällige Ungleichheit der paarweise einander gegen- 
über stehenden Segmente, indem das nach dem nächst oberen Abschnitte bez. 


650 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (43) 


erster und zweiter Ordnung sehende mitunter um das mehrfacne kleiner und 
weniger getheilt ist als das nach unten sehende. Die letzten, ungetheilten 
oder 3 spaltigen Blattzipfel werden gegen die Spitze grosser Grundblätter bis 
0,00% m lang und 0,001 m breit, an den unteren Abschnitten und an dem 
einzelnen (incl. Scheide 0.02 m langen) Stengelblatt (des einen Exemplars) 
sind sie viel kürzer (0,002) aber ziemlich “ebenso breit. Die die etwa 
0,1 m langen Verzweigungen des Blüthenstandes stützenden Hochblätter 
nehmen nach oben an Länge (die untersten messen 0,05 m) und an Umfang 
des sie krönenden Lamina-Rudiments ab (an einem Exemplare steht der 
unterste Ast in der Achsel (eines incl. Scheide) noch 0,06 m langen 
Laubblattes, dem sicher noch ein Stengelblatt vorausging). Wenigstens die 
obersten Aeste sind gegensländig ; mitunter findet sich zwischen den gepaar- 
ten ein einzeln stehender. An den Aesten pflegt höchstens die eine der bei- 
den nahe unter der sie abschliessenden Zwitterdolde opponirt stehenden schei- 
denartigen Bracteolen (die gleichfalls stets ein deutliches Lamina-Rudiment 
besitzen) in der Achse] eine männliche, sich später entwickelnde Dolde zu 
tragen ; das gegenüber stehende oder bei manchen auch beide Achselpro- 
ducte vorkümmern; beide männliche Seitendolden sind meist nuran der Gip- 
feldolde entwickelt. Die Strahlen der Zwitterdolden messen zur Zeit der vol- 
len Blüthe 0,015, zur Fruchtzeit 0,02-0,03 m. Von einem Involucellum findet 
sich mitunter ein Rudiment in Gestalt eines 0,001-0,002 m langen oder noch 
kleineren Blättchens; häufiger fehlt dasselbe ganz. Die Früchte erreichen 
eine Länge von 0,01 m und eine Breite von 0, 007-0,008 m. In der Ver- 
theilung der Oelcanäle zeigen die vorliegenden, nicht sehr zahlreichen Pro- 
ben manche Unregelmässigkeiten. Einmal besitzt eins der mittleren Thälchen 4 
statt 3 Canäle. In drei Fällen versteckt sich einer der 3 Canäle derart unter 
einer Rippe, dass er bei flüchtiger Betrachtung übersehen werden könnte. 
In 2 Fällen besitzt die Fugenfläche auf einer Seite 3 9. auf der anderen nur 
2 Canäle. In mehreren Fällen durchziehen einzelne Canäle nicht die ganze 
Länge des Pericarps sondern hören etwa in der Mitte derselben auf. 

F. marmarica scheint uns eine besonders durch den regelmässig traubigen 
Blüthenstand ausgezeichnete Art, die mit keiner der uns aus der Litteratur 
und dem vorliegenden Herbar -Material bekannten Species eine besonders 
nahe Verwandtschaft besitzt. Nach der B. I. 983 gegebenen Specierum 
Orientalium dispositio gehört sie in die sect. II Euferula und in die Unter- 
abtheilung *Mericarpii margo semine multo angustior. In dieser Abtheilung 
wäre sie zunächst mit der im Mittelmeergebiet weit verbreiteten F. Linge 
tana L. zu vergleichen, welche indess viel längere, wohl eher als lineal zu 
bezeichnende Blattzipfel (noch länger sind dieselben nach Battandier und 
Trabut, Flore de l’Algerie, II, p. "368 bei der in Berlin nicht vorhandenen 
F. Vesceritensis Coss. h einen unregelmässig corymbosen Blüthenstand, 
beträchtlich grössere Dolden und grössere elliptische, bläulich bereifte Fr üchte 
besitzt. Aehnlicher ist der Blaltzuschnitt bei F. Persica Willd., die sich 
aber abgesehen von ihrer schmächtigeren Tracht, durch die Behaarung und 
die steifere Textur der Blätter sofort unterscheidet. Aehnliche Blattformen 
zeigen in andern Gruppen der Gattung z. B. F. Szovitsiana DC. (die einzige 
Art die die Unterabtheilung** mericarpii margo semine latior vertritt), F. rigi- 
dula DC., F. galbaniflua Boiss., F. caspica M. B., F. nuda Spr. (sämmtlich 
zur Sect. I Peucedanoides, valleculis univittatis gehörig, die aber alle ausser 
den Gruppen-Merkmalen noch manche andere Unterschiede zeigen, z. T. 
auch viel weniger robuste Pflanzen sind. In der Blattform gleicht auch 
die im westlichen Nordafrika verbreitete F. suleata Desf. unserer Pflanze; 
dieselbe gehört aber in die von W. Koch und Boissier als Gattung 
abgetrennte Gruppe Fer ulago und unterscheidet sich ausserdem sofort durch 
sefurchte Stengel und die mit dicken Rippen und vertieften Thälchen verse- 
henen Früchte. 


139. Malabaila pumila (Viv.) Boiss. A. etS. 81. B. IL. 1058. 
Matr. (L.!); Räs-el-Kenä’is (L.) C A 


(44) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 651 


140. Orlaya maritima (Gouan) Koch. A. et S. SE. B. IE. 1071. 
Marm. (L.), z. B. Matr. (S. no 115). CA 
141. Daucus litoralis Sibth. et Sm. 
Var. Forskalii Boiss. A. et S. 81. B. II. 1074. 
Matr. (Let.); Räs-el-Kenä’is (Si.) 
142. D. setulosus Guss. (DC.) A. et S. 81. B. II. 1075. 
Dakalla (Let. !) CA 


Cuminum Cyminum L. A. et S. 82. B. I. 1080. 

Auf Æckern von Marmarica (Pacho 1. c. 60). Diese in AEgypten so häufig 
gebaute Würzpflanze wird vielleicht aue Br zuweilen von den Nomaden unse- 
res Gebiets gezogen oder kommt zufällig PRES vor. Die Senagra bei 
Madar beziehn allerdings nach Robecchi (L c. 77) dieses Gewürz aus "Eeyp- 


A 


ten. 
143. Torilis nodosa (L.) Gærtn. A. et S. 82. B. IT. 1083. 
Tobr. überall, 6 Apr. (S. n° 76) ; Matr. (L.!) C A 
14%. Caucalis tenella Del. A. et S. 82. B. IE. 1084. 
Matr. : Räs-el-Kenä’is (L.) CA 


XXVI. RUBIACEZ 


145. Rubia Olivieri A. Rich. B. II. 17. 
Bad. Thalsohle (S. n° 68). Vgl. oben S. 442, 590. 


Ohne Zweifel gehört hieher die von Pacho (l. e. 5%) für Marmarica ange- 
gebene «espèce de Rubra dont la tige est peu rameuse, mais très frutescente. » 


116. Crucianella herbacea Forsk. A. et S. 83. B. III. 22. 
Tobr. Südseite 150 m., 6 Apr. (S. no 82); Bad. (S. no 65); Matr. (L .! 
S. n0 123); Dakalla (L.); Räs-el-Kenäis (Si.) CA 
147. C. maritima L. A. et S. 83. B. II. 24. 
Var. rupestris Cs spec.) Aschers. et Schweinf. 
Tobr. Sandstrand, 3 Apr. (S. no 81): Bad. (S. no 6%, 66): Marm. z. B. 
Matr. sehr. häufig (L.) ; Räs-el-Kenäis (Si.) CA 
Diese Form scheint uns immerhin, 
durch weniger robuste Tracht von der 
meergebiets verschieden. 
148. Galium saccharatum All. B. III. 67. 
Bad. ar. : scheböke (S. n° 63). C 


Mit dem von Robecchi (1. c. 104) in Madar (im Hochsommer) aufgezeichne- 
ten Pflanzennamen sciabeka kann schwerlich diese Art gemeint sein. 


149. G. setaceum Lam. B. IN. 77 
Bad. (S. n° 67). C 
150. G. murale (L.) All. A. etS. 83. B. III. 78. 
Tobr., untere Region, 6 Apr. (S. n° 83): Bad. (S. no 62): Matr. (S. 
no 126). CA“ 
151. G. Columella Ehrenb. A. et S. 83. B. Il. 81. 
Tobr. untere Region selten 3 Apr. (S. no 84): Bad. (S. no 61 b): Matr. 
(L., S. no 125). C A* 


regen die Ansicht Boissier's (1. c.), 


( 
iv vpischen Art des westlichen Mittel- 


= 
es 

QE 
= 


15%. 


159. 


156. 


158. 


159. 


160. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (45) 


2. Vaillantia hispida L. A. et S. 83. B. III. 82. 


Tobr. untere Region, 6 Apr. (S. n° 85); Bad. (S. n° 61); Matr.: Räs-el- 
Kenä’is (L.) C A* 


XXVI. VALERIANACEÆ 


). Valerianella Petrovichii Aschers. in Rohlfs Kufra (1881) S. 526. 


Aschers. et Barbey. Fl. Lib. Prodr. tab. VIE. ined. Fedia coronata 
Viv. Fl. Lib. Spec. p. 2! nec Vahl. V. coronata Coss. Bull. Soc. Bot. 
France XU. (1865) p. 278! und I. c. XXII. (1875) p. 48 nee DC. V. dis- 
cordea Coss. 1. e. XXIT. p. 48! nec Loisl. 

Tobr. untere Region überall (S. no 86); Bad. (S. n0 70); Matr. (S. no 127). 
Vel. oben S. 445, 590. C 


XXVIIL DIPSACACEÆ 


Scabiosa arenaria Forsk. A. et S. 84. B. II. 135. 
Matr. (L.) C A* 
Pterocephalus involucratus (Sibth. et Sm.) Boiss. A. et S. 84. B. II. 
148. 
Tobr. untere Region (S. no 211). Vgl. oben S. 590. A 


XXIX. COMPOSITÆ 
Odontospermum pygmæum (DC.) Benth. et Hook A. et S: Suppl. 
760. Asteriscus p. Coss. et Dur. A. et S. 85. B. III. 179. 
Tobr. Spalten der Uferfelsen auf der Südseite, neben Ducerosia Gusso- 
neana (Jacq.) Benth. et Hook. 6 Apr. (S. no 145). Vel. oben S. #41. A 


. Pallenis spinosa (L.) Cass. A. et S. 85. B. II. 180. 


Tobr. untere Region überall, 3 Apr. (S. 88); Matr. (L.. S. n° 13%); 
Dakalla (L.) C A* 
Inula crithmoides L. A. et S. 85. B. III. 195. 

Bomba : Sandstrand beim Castell (TV. ne 743): Marm. (L.), z. B. Räs-el- 

Kenä’is (Si.) Vel. oben S. #47. A 
Varthemia candicans (Del.) Boiss. A. et S. 86. B. III. 212. 

Tobr. Südseite, vom Ufer an, besonders aber am oberen Theile der 
Abhänge bis 150 m. häufig, 6 Apr. (S. no 111); Bad. ar. : ssa’atar-homär 
4. h. Esels-Thymian (S. n° 75); Bir-el-gacaba, ar.: ssaatar-el-homär (Eh- 
renb.!) Vel. oben S. 441, 449. C A° 


Der von Robecchi (1. e. 10%) in Madar aufgezeichnete Pflanzennamen 
« zahrtar-hamar » wird sich wohl auf diese Art beziehen. 


Phagnalon rupestre (L.) DC. A. et S. 87. B. III. 220. 

Tobr. untere Region überall, 3 Apr. (S. n0 89) ; Bad. ar. to’äm-arneb d. 
h. Hasenfutter (S.); Marm. sehr häufig (L.), z. B. Matr. (S. no 153); Räs-el- 
Kenäis (Si.). C A 

Der von Robecchi (l. e.) in Madar aufgezeichnete Pflanzennamen taha- 
mernab bezieht sich wohl auf diese Art. 


(46) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 653 


161. Helichrysum conglobatum (Viv.) Steud. Gnaphalium conglobatum 
Viv. Fl. Lib. Spee. p. 5% tab. IH. fig. 5! Pacho I. c. 60. @. Stechas Viv. 
l. €. p. 55! Pacho I. c. nec L. Helichrysum sieulum Boiss. var. brachy- 
phyilum Boiss. A. et S. 88. B. LIL. 230. H. Fontanesii Coss. Bull. Soc. 
Bot. France XII. 278 XXII. 48! nec Camb. 
Marmarica (Pacho 1. c.) Tobr. Südseite 60-100 m., 6 Apr. (S. no 90); 
Matr. (L.! S. no 128); Räs-el-Kenä’is (L.! Si.). Vgl. oben S. 445. CC A* 
Diese an den südöstlichen Küsten des Mittelmeeres vom afrikanischen Tri- 
polis bis Syrien verbreitete (im eigentlichen Ægypten allerdings höchst sel- 
tene, bisher nur von Samaritani gesammelte) auch auf Kreta vorkom- 
mende Form ist mit Gnaphalium conglobatum Viv. nach der von Viviani 
gegebenen Beschreibung und Abbildung und dem uns aus dem Herbar des 
Istituto botanico Hanbury an der Universität in Genua durch Prof. Penzig 
gütigst zur Ansicht übersandten Originalexemplar identisch, wie dies schon 
Steudel (Nomenclator I, p. 738) und Boissier früher annahmen. Der von 
Cosson (l. c.) vorgenommenen Identification mit dem in Algerien ver- 
breiteten H. Fontanesir Camb., einer viel robusteren, aufrechten Pflanze 
mit schmäleren, oberseits grünen Blättern und beträchtlich grösseren Küpfen 
können wir nicht beistimmen. @ Setchas Viv. ist eine etwas grössere, 
sich mehr dem Typus des Æ. siculum (Spr.) Boiss. nähernde Form. 
162. Evax contracta Boiss. A. et S. 88. B. IN. 243. 
Bad. (S. no 77); Matr. (S. no 129). Vgl. oben S. 590. A” 
163. Filago spathulata Presl. 
Var. prostrata (Parl.) Boiss. et S. 88. B. III. 226. 
Tobr. untere Region (S. no 91); Bad. (S. no 78) ;.Matr. (L.) C A 
164. F. mareotica Del. A. et S. 88. B. III. 246. 
Dakalla (L.): Räs-el-Kenä’is (Si.) C A° 
165. Ifloga spicata (Forsk.) Schultz Bip. A. et S. 88. B. III. 248. 
Mair. ;. Räs-el-Kenä’is (L.) C A 
166. Diotis maritima (L.) Sm. A. ets. 89. B. III. 253. 
Matr. (L.) A 
167. Achillea Santolina L. A. et S. 89. B. HE 266. 
Matr. (L., ar. : bischrin G. Roth); Dakalla (L.): Räs-el-Kenä’is (Si.); 
Bir Hamam (Ehrenb. !) CA 
168. Anthemis indurata Del. A. et S. 90. B. II. 302. 
Matr. (L.!) A* 
169. A. rotata Boiss. A. et S. 90. B. II. 318. A.tuberculata Cosson Bull. Soc. 


Bot. Fr. XXI. p. 48 nec Boiss. A. arvensis var. inerassata Aschers. et 
Schweinf. A. et S. 99 nec Lois]. . 

Tobr. untere Region (S. no 92); Bad. ar.: rubran (S. n° 82); Matr. (S. n° 
137). Vgl. oben S. 443. C A 

Diese, wie es scheint, an der ægyptischen, marmarischen und cyrenai- 
schen Küste verbreitete Form ist mit der durch keulenfürmig verdickte 
Köpfschenstiele gekennzeichneten typischen A. rotata Boiss. von der uns 
das Originalexemplar gütigst zur Ansicht gesandt wurde, identisch. Zu dieser 
Form gehört, wie oben bemerkt, die Alexandriner Pflanze, die wir in unse- 
rer Illustration de la flore d'Egypte (n° 560) irrthümlich als A. arvensis var. 
incrassata aufgeführt haben; vielleicht auch die von uns nicht gesehene 


65% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (47) 


Form, die Samaritani gleichfalls bei Alexandria sammelte und die Bois- 
sier (B. III. 317) fraglich zu seiner A. Pseudocotula gezogen hat. In diesem 
Falle wären zwei Anthemis-Arten der Illustration zu streichen. 

Dagegen unterscheidet sich die von uns a. a. O. als A. rotata aufgeführte 
Form von der Küstenpflanze, mit der sie allerdings durch die so charakte- 
ristische radial gefurchte Gipfelfläche der Früchte übereinstimmt, durch ihre 
oft weit robustere Tracht, die mıt der von A. retusa Del. (A. kahirica Vis. 
B. III. 316) übereinstimmt, und durch wie bei der letzteren Art, auch zur 
Fruchtzeit nicht verdickte Köpfschenstiele. Diese Form. die wir vorläufig 
als A. rotata Boiss. var. leptopus Aschers. et Schweinf. bezeichnen wollen, 
dürfte sich vielleicht später als ein Bindeglied zwischen der typischen 
A. rotata und der A. retusa herausstellen. Hinsichtlich ihrer Verbreitung 
innerhalb Ægyptens stimmen A. rofata var. leptopus und A. retusa ziem- 
lich überein; am östlichen Nilufer bei Assiut sammelte Schweinfurth 
1893 neben einander wachsend Exemplare beider Formen, die nur durch 
das Verhalten der Spreublätter und die Beschaffenheit der Früchte zu tren- 
nen, sonst aber ununterscheidbar sind. 

Sollte sich somit die Vereinigung von A. rotata Boiss. und A. retusa Del. 
als nothwendig herausstellen. so würde sich auch A. Pseudocotula Boiss. 
schwerlich als Art aufrecht erhalten lassen. 

Ob mit A. maritima, die Pacho (l. e. 60) in Marmarica angiebt, etwa eine 
der beiden angeführten Arten man ist, lässt sich vielleicht aus sei- 
ner Sammlung feststellen. 

Di von ihm gleichfalls (a. a. O.) angegebene A. arabica — Cladanthus a. 
(L.). Cass. wächst schwerlich in Marmarica. Sie ist uns nicht östlicher als 
aus Tripolitanien bekannt. 


170. Anacyclus alexandrinus Willd. A. et S. 90. B. III. 322. - 
Tobr. überall am Meere, 3 Apr. (S. no 93); Bad. ar. : surret-el-kebsch 


d.h. Nabel des Widders (S.); Matr. (L.!); Räs-el-Kenä’is (L.) C A° 
171. Matricaria aurea (L.) Boiss. A. et S. 90. B. III. 324. 
Bad. ar. : qumeila (S.); Matr. (G. Roth); Dakalla (L.!) C A 


172. Chrysanthemum coronarium L. A. et S. 90. B. IH. 336. 
Tobr. untere Region überall, 3 Apr. (S. no 94); Bad. ar.: gehaudn (S.); 


Marm. sehr häufig, z. B. Matr.; Dakalla (L.) Vgl. oben S. 443. C A 
Var. discolor Aschers. et Schweinf. A. et S. Suppl. 760. 
Tobr. (S. n° SA b.) A° 


173. Chlamydophora tridentata (Del.) Ehrenb. A. et S. 91. B. III. 359. 
Tobr. untere Region überall, 3 Apr. (S. no 112): Bad. (S. ne 76); Matr. 
(S. no 139). CA“ 
174. Artemisia Herba alba Asso. A. et S. 91. B. IM. 365. A. inculta Del. 
Ehrenb. Reisen S. 73. Anm. 
Bomba : auf der Hochebne überall, an der Küste beim Castell und Kôs- 
Rhasäla spärlich (T.); Tobr. von der Hochebne bis zum Meere herabsteigend 
6 Apr. (S. no 95); Bad. Hochebne (S.) Matr. (L.): Madar, arab. schih (Ro- 
becchi 1. e. 10%); Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blühend (Si.); zwischen dem Klei- 
nen Katabathmus und dem Golf der Araber (« wormwood » Bayle St. 
John Adv. 49); Djemeime, ar. schih (Ehrenb. a. a. O.); Bir Hamam 
(Ehrenb.!); südlich vom Leuchtthurm von Lamaid (Junker!) Vgl. auch oben 
S. 600 unter no 69); Schekeik (Robecchi 1. ce. 44). Vel. oben S. 440, 441, 
446, 449. C A 


(48) G. SCHWEINFURTH UMD P. ASCHERSON. PRIMITLE FLOR.E MARMARIC.E. 659 


Robecchi, der diese Pflanze allerdings I. e. p. 75 als A. judaica, p. 102 
als A. arborescens, p. 103 als A. maritima aufführt, berichtet zwei eigen- 
thümliche Verwendungen derselben Seitens der Beduinen; ein Pflock davon, 
in die Nasenlöcher gestopft, soll vor Miasmen und ansteckenden Krankheiten 
schützen; das Kraut wird ferner (auch von den Bewohnern der Oase Siua) 
in Cigarretten geraucht, ein Genuss den der Reisende empfehlenswerth fin- 
det. Die von Della Cella an der Grossen Syrte berichtete auch in Syrien 
nach Wetzstein stattfindende Anwendung der an dieser Pilanze vorkom- 
menden dicht behaarten Gallen als Zunder (daher A. pyromacha Viv. Fl. 
Lib. Spec. p. 5%) ist aus Marmarica nicht erwähnt. 

175. Senecio gallicus Chaix. 

Var. laxiflorus (Viv.) DC. 

Marmarica (Pacho 1. c. 60), z. B. Tobr. untere Region. 6 Apr. (S. n 96). C 

Die « couronne de senecons, » die Pacho (l. e. 142) am Grossen Kata- 
bathmus als Brautkranz verwendet sah. bestand vermuthlich aus dieser 
Form, welche möglicher Weise doch von der folgenden Art nicht specifisch 
zu trennen ist. 

176. S. coronopifolius Desf. A. et S, 91 B. III. 590. 

Matr. (L.) C A 

Mit dem von Pacho (1. c. 60) in Marmarica angegebenen S. glaucus 
(S. glaucus L. ist eine Art Marokko’s) ist vielleicht diese Art gemeint. 

177. Calendula arvensis L. B. II. 418. 

Tobr. untere Region, 6 Apr. (S. no 97). C 
178. C. persica C. A. Mey. 

Var. gracilis (DC.) Boiss. A. et S. 92. B. III. 418. 

Matr. (L.) 
179. Echinopus spinosus L. A. et S. 92. B. Ill. 429. 

Tobr. untere Region (S. no 212); Marm. auf Sandboden häufig (L.), 
z. B. Räs-el-Kenälis (Si.). C A 

180. Carlina involucrata Poir. A. etS. 93. C. corymbosa 8. involucrata Boiss. 

B. III. 449. 

Tobr. überall an Kalkfelsen vom Ufer an, mit überjährigen Köpfen 
3 Apr. (S. n° 110); Bad. ar. : grinse (S.) Vgl. oben S. 441. A* 

Der von Robecchi (1. c. 10%) in Madar aufgezeichnete Pflanzennamen ghrin- 
zeh wird wohl zu dieser Art gehören. 


181. Atractylis flava Desf. A. et S. 93. B. III. 452. 
Bomba : Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T. n° 671); Räs-el-Kenä’is 19 Sept. 
blühend (Si.) Vgl. oben S. 448. C A 


182. A. cancellata L. A. et S. 94. B. III. 452. 
Tobr. am Meere, 6 Apr. (S. no 98); Bad. S. no 74): Umm Rakum; Matr. 
(L.) C A 
185. Carduus pycnocephalus Jacq. A. et S. 94. B. II. 520. 
Tobr. untere Region, meist sehr kleine Exempl.. 3 Apr. (S. n® 99): Bad. 
(S. no 144). 
184. Notobasis syriaca (L.) Coss. A. et S. 95. B. III. 553. 
Bad. ar. : schök-hanasch d. h. Schlangendorn (S.) C À 


656 


185. 


- 


186. 


188. 


189. 


190. 


A 


193. 


194. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (49) 


Möglicherweise gehört der in Madar von Robeechi (1. e. 10%) aufgezeich- 
nete Pfianzennamen « Seiaukanasc » hieher. 

Cynara Sibthorpiana Boiss. et Heldr. A. et S. 95. B. III. 557. 

Tobr. im oberen Theile der Thäler 120-150 ın. nicht häufig, 6 Apr. nicht 
blühend (S. no 113); Bad. (S. n° 79). CA* 
Onopordon Sikthorpianum Boiss. et Heldr. 

Var. alexandrinum Boiss. A. et S. 95. B. II. 562. 

Marm. ziemlich häufig (L.), z. B. Räs-el-Kenä’is häufig (Si.) A* 


. Amberkoa crupinoides (Desf.) DC. A. et S. 95. B. IH. 606. 


Tobr. untere Region an vielen Stellen, aber einzeln, 3 Apr. (S. n° 100); 
Bad. ar. : merar (S. no 72). C A 
Centaurea glomerata Vahl. A. et S. 95. B. III. 679. 

Var. glabriceps Aschers. et Schweinf. var. n. 

Involuerum subglaberrimum. 

Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. n° 102). Marm. sehr häufig (L.!). z. B. 
Matr. (S. no 145). 

Diese Form, die durch kürzere Wimpern der Hüllschuppen mit der C. glo- 
merata Vahl Unteregyptens, durch «deren Kahlheit aber mit der GC. con- 
tracta Niv. Cyrenaicas und Tripolitaniens übereinstimmt, bildet in dem 
geographisch vermittelnden Marmarica ein Verbindungsglied zwischen 
diesen beiden Formen, die sich wohl schwerlich als Arten werden trennen _ 
lassen. Ein ähnliches Ineinanderfliessen zweier auf getrennten Wohngebie- 
ten bisher für verschieden gehaltener Arten glauben wir in Betreff des 
Helianihemum virgatum (Desf.) Pers. und des HM. vesicarium Boiss. (Vgl. 
S. 595, 596) nachgewiesen zu haben. 

C. alexandrina Del. A. et S. 96. B. III. 689. 
Tobr. 3 Apr., noch kaum blühend (S. n° 101); Bad. ar. : murrer (S.); 


Marm. zieml. häufig (L.) C A* 
C. dimorpha Viv. A. et S. 96. B. Ill. 692. 
Dakalla (L.) CA“ 


Ægialophila pumila (L.) Boiss. A. et S. 96. B. III. 703. 
Bomba : Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T.); Marm. am Strande ziemlich 
häufig (L.) AcC“ 


. A. cretica Boiss. et Heldr. B. IH. 70%? 


Matr. (S. no 144). 

Die Bestimmung dieser Pflanze bleibt unsicher, weil nur die ersten Roset- 
tenblätter vorliegen ; immerhin ist, da dieselben theils völlig ungetheilt, 
länglich-eiförmig, am Grunde herzförmig, theils mit einigen kleinen Seiten- 
abschnitten versehen sind, die Zugehörigkeit zu der bisher nur auf Kreta, 
Cypern und Chios beobachteten Art wahrscheinlich. 

Carthamus lanatus L. A. et S. 96. B. II. 706. 

Bad. ar. : gös (S. no 73); Matr. (L.); Räs-el-Kenä’is (Si.) CA 
©. mareoticus Del. A. et S. 97. B. IH. 710. 

Bomba : Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T. n° 68%); Marın. sehr häufig z. 
B. Räs-el-Kenä’is (Si.) Vgl. oben S. 448, 591. A* 


(50) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆE MARMARICEÆ. 697 


195. Cichorium Endivia L. A. et S. 98. B. III. 716. 

Dakalla (L.) A 
196. Hyoseris lucida L. A. et S. 98. B. III. 718. 

Bad. (S. no 71); Marm. Sandstrand nicht selten, z. B. Matr. (S. no 


145). C A* 

197. Hedypnois rhagadioloides (L.) Willd. A. et S. 98. H. cretica Willd. 
BI: 719. 

Tobr. Nordseite, 3 Apr. (S. no 103); Matr. (L., S. no 146). C A 


198. Thrincia tripolitana Schultz Bip. A. et S. 98. B. Suppl. 319. Aschers. 
et Barbey Fl. Lib. Prodr. tab. XI ined. 
Matr. (S. no 150). C A* 
199. Leontodon hispidulus (Del.) Boiss. A. et S. 98. B. III. 727. 
Tobr. Südseite, in der unteren Region weite Strecken überziehend, 6 Apr. 


(S. no 114). C A 
200. Picris coronopifolia (Desf.) DC. A. et S. 99. P. radicata Less. B. II. 740. 
Dakalla (L.) C A 


Var. pilosa (Del.) Aschers. et Schweinf. A. et S. 99. Picris p. Del. 
B. III. 740. 


Tobr. Nordseite, 3 Apr. (S. no 109). C A 
201. Urospermum picroides (L.) Desf. A. et S. 99. B. III. 743. 
Tobr. untere Region (S. no 210). CA 


202. Scorzonera alexandrina Boiss. A. et S. 99. B. III. 760. 
Tobr. Nordseite sehr häufig, 3 Apr. (S. n° 105); Bad. ar. : debbäch (S. 
n° 83) ; Matr. (L., S. no 154). CA 
203. Sonchus oleraceus L. A. etS. 99. B. II. 795. 
Tobr. untere Region spärlich (S. n° 106); Umm Rakum (L.); Matr. (S. 
no 155). C A 
204. Zollikoferia mucronata Boiss. A. et S. 100. B. III. 822. 
Bomba : Sandstrand (T. n° 696); Tobr. Sandstrand, 3 Apr. (S. no 117); 


Bad. (S. no 81). CA 
205. Z. nudicaulis (L.) Boiss. A. et S. 100. B. IH. 824. 
Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. no 116); Räs-el-Kenäis (Si.) A 


206. Reichardia tingitana (L.) Rih. A. etS. 100. Pieridium t. Desf. B. IIl. 827. 
Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. n° 107) ; Marm. ziemlich häufig (L.) C A 
207. Crepis bulbosa (L.) Tausch. A. et S. 101. B. III. 832. 


Marm. Sandstrand ziemlich häufig (L.) CA 
208. C. radicata Forsk. A. et S. 101. C. senecioides Del. B. III. 852. 
Tobr. Nordseite, 3 Apr. (S. no 108) ; Matr. (S. no 158). C A 


Vielleicht ist mit C. fiiformis, welche Pacho (1. e. 60) für Marmarica 
angiebt, diese Art gemeint. 


209. C. vesicaria L. B. IV. 855. 
Bad. Thalsohle, ar. : omm-el-liban, d. h. Mutter der Milch (S. n° 80). 
Vgl. oben S. 442, 590. C 
BULL. HERB. BOISs., décembre 1893. 46 


658 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (51) 


XXX. CAMPANULACEZÆ 


210. Campanula Erinus L. A. et S. 102. B. IN. 932. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite, 6 Apr. (S. n° 127); Bad. Gehänge der 
Südseite, 6 Apr. (S. no 69). G:A*F 
XXXI. PRIMULACEE 
211. Samolus Valerandi L. A. et S. 102. B. IV. 5. 


Umm Rakum (L.) C A 
212. Anagallis arvensis L. A. et 5. 105. B. IV. 6. C A 

Var. phoenicea (Lam.) B. IV. 6. 

Marm. (L.) 


Var. coerulea (Schreb.) B. IV. 6. 
Tobr. unt. Reg. (S. n° 118). Marm. (L.) z. B. Matr. ar.: ‘ain djemel (G. Roth). 
213. Asterolinum Linum stellatum (L.) Lk. et Hfmg. B. IV. 10. 
Tobr. Südseite 100 m., 6 Apr. (S. no 87); Bad. (S. no 85); Matr. (S. 
no 160). Neu für Ægypten. 


Q 


APOCYNACEÆ 

Nerium Oleander L. A. et S. 104. B. IV. 47. 

Wird von Pacho (1. e. 53) im Uadi Dafne, westl. vom Grossen Katabath- 
mus, angegeben. 

Robecchi (l. c. 344) erwähnt bei dem Beduinenlager Ma’äsa 1/2 Tagereise 
südöstlich von Bir Hamam «una specie di leandro (Oleander nerium) detto 
sciafsciaf dai beduini.» Da diese Localität nicht gar zu weit von Alexandria 
entfernt ist, wird sich wohl ermitteln lassen, welche Pflanze gemeint ist. 
Auch für Aegypten wären neuere Beobachtungen über das indigene Vor- 
kommen des Oleanders sehr erwünscht. 


XXXU. ASCLEPIADACEZÆ 


214. Periploca lævigata Ait. A. et S. 104. B. IV. 50. 

Tobr. in Thälern der Südseite häufig, nicht bl. 6 Apr. (S. no 217) ; Bad. 
Nordseite ar. : halläb (S. no 87); Qacr-el-Adjedabije (« Eschtæbi»), erste 
Tagereise gegen Siua; ar.: halläb, wurde von den Beduinen für nicht giftig 
gehalten (Ehrenb.! A. et S. 1. c.) Vgl. oben S. AA2. C 

). Bucerosia Gussoneana (Jacq.) Benth. et Hook. 

Tobr. Spalten der Uferfelsen auf der Südseite neben Odontospermum 
Pygmaeum (DC.) Benth. et Hook. (S. no 119); Bad. Nordseite ar. : damüs 
(S. no 95); beim Brunnen Bir Abu Kadwa unweit des Kleinen Katabathmus 
(« vierseitige Stapelie » Ehrenb. Reisen 82). Vgl. oben S. 441, 442. C A* 


Auf seltsame Art gelangte Prof. Sickenberger zu der Kenntniss, dass 
diese Pflanze an der Westgrenze der Mareotischen Landschaft, bei Abusir, 
vorkommt. Er ertappte seine arabische, von dort gebürtige Dienstmagd, als 
sie im Botanischen Garten zu Cairo Stücke dieser von ihm mit Mühe in 


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(52) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLOR.E MARMARICH. 659 


Cultur erhaltenen Pflanze sierig verzehrte. Befragt wie sie zu dem Ge- 
schmack gerade an dieser seltenen und wenig auffallenden Pflanze gekommen 
sei, erzählte sie. dass ihr dieselbe von ihrer Heimat her als schmackhaft 
bekannt sei. Während seines Aufenthaltes in der Gegend im Sept. 1893 hat 
Herr Sickenberger die Pflanze übrigens vergeblich gesucht. 


XXX. CONVOLVULACEZ 


216. Convolvulus lanatus Vahl. A. et S. 107. B. IV. 89. 
Räs-el-Kenä’is (Si.!) A 
Robecchi (1. c. 344) erwähnt an der oben bezeichneten Oertlichkeit Ma’äsa 
« soldanella ». Selbstverständlich kann es sich nicht um die so benannte 
Alpenblume handeln ; vielleicht um die vorstehende Convoloulus-Art ? 


217. C. oleifolius Desr. A. et S. 107. B. IV. 9. 
Bad. Gehänge der Südseite, noch nicht völlig in Blüthe (S. n° 97); Matr. 
am sandigen Südost-Ufer (L.! A. et S. I. e., S. n° 161). 
218. C. alihæoides L. A. et S. 107. B. IV. 106. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite, 6 Apr. (S. no 121); Marm. häufig, z. B. 


Matr. (L.) CA 
219. C. siculus L. A. et S. 107. B. IV. 109. 
Tobr. untere Region (S. n° 120); Bad. (S. no 96). C A 
220. Cressa cretica L. A. et S. 108. B. IV. 114. 
Dakalla (L.) C A 


221. Cuscuta planiflora Ten. A. et S. 108. B. IV. 116. 
Bad. auf Helianthemum kahiricum Del. (S. ne 95); Matr. (L.! A. ets. 
l. c.). Das vorliegende Herbar-Exemplar ist nach Angabe des Zettels bei 
Umm Rakum aufgenommen. C A° 


XXXIV. BORRAGINACEZÆ 


Robecchi (l. ec. 344) erwähnt bei Ma’äsa «elitropia. » Das Vorkommen 
einer Heliotropium-Art, etwa H. undulatum Vahl ın dieser Gegend ist gar 
nicht unwahrscheinlich. 

222. Anchusa undulata L. A. et S. 109. B. IV. 152. 


Bomba : Sandstrand zwischen Kös-Rhasäla und Râs-et-Tin (T. no 679); 


Matr. (L., S. no 164). Vel. oben S. 148. CA“ 
223. A. ægyptiaca (L.) DC. A. et S. 109. B. IV. 159. 
Tobr. untere Region (S. no 123); Matr. L., S. no 163). CA 


92%. Echium sericeum Vahl. A. et S. 110. B. IV. 207. 
Tobr. untere Region (S. n°0 125): Marm. sehr häufig (L.). z. B. Räs-el- 
Kenä’is, 19 Sept. blühend (Si.) C A 
225. E. setosum Vahl. A. et S. 110. B. IV. 209. 
Bomba : Kös-Rhasäla, einzeln bis Räs-et-Tin (T.); Tobr. untere Region 
(S. no 122); Marm. sehr häufig (L.). z. B. Matr. (S. n° 167). Vgl. oben S. 
LA. 


660 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (53) 


296. Echiochilon fruticosum Desf. A. et S. 110. B. IV. 211. 


Bad. ar. : jedme oder jedne (S. n° 88); Matr. (L., S. n° 169). C A 
227. Lithospermum callosum Vahl. A. et S. 110. B. IV. 219. 
Marmarica auf Sand (Pacho 1. c. 60); Matr.; Räs-el-Kenä’is (L.) A 


Mit « Lithospermum angustifolium L. » meint Robecchi (l. c. 103) 
wohl dieselbe Pflanze, welche er allerdings einige Zeilen vorher schon nach 
Pacho als L. callosum aufgeführt hat. 


228. Alkanna tinctoria (L.) Tausch. A. et S. 110. B. IV. 227. Anchusa 
bracteolata Viv. Fl. Lib. Spec. p. 10 tab. IV fig. 2, 3. Pacho 1. c. 60. 
Marmarica auf Sand (Pacho I. c.) ; z. B. Matr. (L.) C A* 

229. Lappula spinocarpos (Forsk.) Aschers. A. et S. 111. Echinospermum 

spinocarpos Boiss. B. IV. 249. 
Tobr. untere Region (S. n° 124). A 


XXXV. SOLANACEZÆ 


* Lycopersicum esculentum Mill. A. et S. 111. 

Am Räs-el-Kenä’is cultivirt (Si.) 

Solanum nigrum L. A. etS. 111. B. IV. 284. C A 

Vgl. oben S. 600 unter n° 68. 

* Capsicum annuum L. A. et S. 112. 

Bei Madar von den Beduinen cultivirt, ar. : filfil (Bayle St. John Adv. 42). 
230. Lycium europæum L.! A. et S. 112. B. IV. 288. 

Bomba: Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T. n° 678); Tobr. auf der Nord-und 
Südseite grosse Gebüsche bildend (S. ne 126); Bad. (S.); Marm. gemein 
(L.), z. B. Matr. (S.); Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blühend (Si.); nord-westl. 
vom Bir-Hamam unweit des Araber-Golfes (Ehrenb. Reisen 68). Vgl. oben 
S. AA0, 443, 4hh, LAS. CA 


Die Vermuthung dass sich unter dem von Robecchi (l. c. 104) aus Madar 
angeführten Namen « hrausel» (p. 116 noch einmal als hausel wiederholt, 
der arabische Namen dieses Strauches ’ausedj verbergen könnte, kann sich 
ausser auf die Aehnlichkeit des Klanges auch darauf stützen, dass diese dort 
verbreitete Pflanze sonst unerwähnt geblieben wäre. 


231. Datura Stramonium L. A. et S. 113. B. IV. 292. 
Dakalla (L.) A 
Hyoscyamus muticus L. A. et S. 113. B. IV. 293. H. Datora Forsk. 
Robecchi (l. c. 103). 
Soll nach Robecchi (l. e.) in Marmarica vorkommen A 


XXXVI. SCROPHULARIACEZÆ 
232. Verbascum Letourneuxii Aschers. A. et S. 189. V. Tourneuxit 


Aschers. 1. e. 114. 


? Die Bestimmung wurde von dem hervorragenden Dendrologen Prof. 
E. Koehne bestätigt. 


{5%) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLÆ FLORÆ MARMARICÆ. 661 


Bomba : Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T. no 669); Umm Rakum (L!) 
Matr. sandiger Südoststrand (L.! S. ne 183); Dakalla (L.); Bir-el-gacaba 


(Ehrenb.!) Vgl. oben S. 444, 448, 591. A* 
233. Linaria ægyptiaca (L.) Dum. Cours. A. et S. 115. B. IV. 369. 
Matr. (L.!) C A 


234. L. Hælava (Forsk.) Del. A. et S. 116. B. IV. 381. 
Bad. ar.: fäm-el-kelb d. h. Hundemaul (S. n° 91); Umm Rakum (L.!) ; 


Matr. (L.) C A 
235. L. albifrons (Sibth. et Sm.) Spr. A. et S. 116. B. IV. 382. 
Umm Rakum (L.) C A 
236. Antirrhinum Orontium L. A. et S. 116 B. IV. 385. 
Tobr. Südseite 150 m. 6 Apr. (S. no 128); Bad. (S. no 90). C A 


237. Scrophularia canina L. B. IV. 419. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite, 150 m., 6 Apr. (S. n° 218). Vgl. oben 
S. 590. C 


XXXVII OROBANCHACEZ 


238. Phelipæa ramosa (L.) C. A. Mey. 
Var. Muteli (F. Schultz) Boiss. A. et S. 118. B. IV. 499. 
Bad. (S. no 89). A 
239. P. lutea Desf. A. et S. 118. B. IV. 500. 
Tobr. Südseite untere Region vereinzelt, 6 Apr. (S. no 129); Bad. ar. : 
tartüth (S.) 


XXXVII. GLOBULARIACEZÆ 


240. G. arabica Jaub. et Sp. A. et S. 119. B. IV. 530. 

Tobr. Nordseite häufig, 3 Apr. (S. n° 130); Thalursprünge der Südseite, 
hochwüchsigere Form, 6 Apr. (S. no 131) ;Matr. Kalkfelsen (L., S. no 195); 
Charakterpflanze an Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blühend (L., Si.) Vgl. oben 
S. AU. c?A 


XXXIX. VERBENACEZ 


244. Verbena supina L. A. et S. 119. B. IV. 554. 
Umm Rakum (L.!) C A 


XL. LABIATÆ 


242. Thymus capitatus (L.) Lk. et Hfmg. A. et S. 121. B. IV. 560. 
Matr. (L.) C A 


Robecchi (1. c. 104) erwähnt dass mit dem schih (vgl. S. 655 unter n° 
174) auch zathar von den Beduinen der Küste geraucht werde. Hierunter 
ist wohl diese oder die folgende Art zu verstehen, da der arabische Name 
ssa’atar für Thymian und ähnliche Pflanzen gebraucht wird; schwerlich ist 
no 159 ar. : ssa’atar-el-homär gemeint. 


662 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (55) 


243. Micromeria nervosa (Desf.) Benth. A. et S. 121. B. IV. 569. 
Tobr. Thäler der Südseite, 6 Apr. (S. n. 132); Umm Rakum (L.): Matr. 
(L.!S. no 189). C A° 
244. Salvia lanigera Poir. A. et S. 121 S, controversa Ten. B. IV. 630. 
Tobr. verbreitet, aber nicht gesellig, 3 Apr. (S. no 13%); Räs-el-Kenä’is 
(Si.) C A 
245. Marrubium Alysson L. A. etS. 122. B. IV. 700. 
Bomba : Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T. no 675); Matr. (L.!) Vgl. oben 
S. A48. C A 
246. M. vulgare L. A. et S. Suppl. 770. B. IV. 703. 
Bomba : Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T. no 670). Vgl. oben S. 448. C A* 
247. Lamium amplexicaule L. A. et S. 122. B. IV. 760. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite, 150 m. 6 Apr. (S. no 139). C A 
218. Ballote Pseudodictamnus (L.) Benth. B. IV. 772. 
Tobr. in den Thälern der Südseite, 1,3 m. hober Strauch mit überjährigen 
Fruchtstengeln 6 Apr. (S. no 135) ; Bad. Gehänge der Südseite ar. : nemeila 
(S. n° 92). Vgl. oben S. 442, 590. C 
249. Phlomis floccosa Don. A. et S. 122. B. IV. 786. P. samia (nec L.) « 
bicolor Viv. Fl. Lib. Spec. p. 30, Pacho (1. ec. 60). 
Marmarica Pacho (1. c.); Tobr. Kalkfelsen vom Ufer bis zur Hochebne 
überall, 3 Apr. (S. no 136); Bad. ar. : sehera (S.); Marm. ziemlich häufig, 
z. B. Matr. (S. no 190); Madar ar. : « zaheira » (Robecchil. c. 104); Räs- 
el-Kenä’is (Si.); zw. dem Kleinen Katabathmus und dem Golf der Araber 
(« wild sage » Bayle St. John Adv. 49). z. B. bei Bir Gesambul (Bayle 
l. e. 3%). Vgl. oben S. "41. CA“ 


Bonnet (l. ce. p. 5) führt an, dass diese Pflanze sich unter dem Namen 
Selfion im Herbarıum von Paul Lucas (s. oben S. 585) befindet. Ohne 
Zweifel stammt die irrige Identification mit der berühmten Arznei- und 
Würz-Pflanze des Alterthums, ebenso wie das Exemplar und die von 
dem Reisenden in seinem Bericht mitgetheilte Beschreibung, in der auch 
der mit dem heutigen identische arabische Name zerra erwähnt wird, von 
dem Consul Lemaire. 

250. Prasium majus L. B. IV. 798. 


Tobr. untere Region (S. no 137); Bad. Gehänge der Südseite (S. n0 93). 


Vgl. oben S. 422. C 
251. Ajuga Iva (L.) Schreb. A. et S. 122. B. IV. 802. 
Tobr. (S. ne 133); Matr. (L.) C A 


252. Teucrium brevifolium Schreb. B. IV. 807. 
Tobr.. Nordseite, Blüthen hell lila 3 Apr. (S. no 138): Bad. Südseite, 
ar. : jerdäje (S. no 94). Vel. oben S. 442, 590. C 
253. T. Polium L. A. et S. 122. B. IV. 821. 
Tobr. (S. no 14); Bad. {S. no 84): Matr. (L.): Räs-el-Kenà'rs, 19 Sept. 
blühend (Si.) C A 


(56) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 663 


XLI. PLUMBAGINACEZÆ 


254. Statice Thouini Viv. A. et S. 123. B. IV. 858. 
Tobr. Südseite, untere Region, 6 Apr. (S. n° 120); Bad. (S. no 98) ; Matr. 
(L.) C A* 
259. S. globulariifolia Desf. A. et S. 123. B. IV. 860. 
Bomba : beim Castell (T. no 690); Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blühend 
(Si.) C A 
256. S. pruinosa L. A. et S. 123. B. IV. 865. S. aphylla Forsk. Ehrenb. Rei- 
sen 69. Robeechi 1. ce. 103. 
Marmarica auf Sand und beackertem Boden (Pacho I. ce. 61, 62; Robecchi 
I. c.); Bomba : beim Castell (T. ne 691); Tobr. (S. no 141); Bad. ar. : 
rhoréra (S.); Marm. sehr häufig (L.); z. B. Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blühend 
(Si.); nord-westl. vom Brunnen Bir Hamam (Ehrenb. a. a. O.). Vgl. oben 
S. 447. C A 
257. S. tubiflora Del. A. et S. 123. B. IV. 871. 
Marmarica, wie vorige ar. : haschisch-el-rhasäl (Pacho 1. c.); Tobr. 
Strand (S. no 142); Marm. sehr hänfig (L.) z. B. Matr. (S. no 171). Vgl. oben 
S. 441. C A* 
258. Limoniastrum monopetalum (L:) Boiss. A. et S. 123. B. IV. 874. 
Bomba : zw. Kös-Rhasäla nnd Räs-et-Tin (T.); Tobr. Uferfelsen der Süd- 
seite (S. n° 143); Bad. ar : seta (S.); Marm. sehr häufig (L.); z. B. Räs-el- 
Kenä’is (Si.); nordwestl. von Bir-Hamam (Ehrenb. Reisen 69). Vgl. oben 
S. Au, ABS. CA 


Pacho (l. e. 62) identifieirt irrthümlicher Weise no 256 und n° 257: «le 
statice tubifera » wird erläutert durch das Citat «statice pruinosa Vivia, 
Flor. Liby. specim. p. 17.» Vgl. oben S.586. Auch Bayle St. John (Adv. 
49) erwähnt das Vorkommen von Statice (« sea-lavender ») im östlichen 
Marmarica. 


XLII. PLANTAGINACEÆ 


259. Plantago albicans L. A. et S. 123. B. IV. 882. 
Tobr. untere Region (S. no 14%); Marm. sehr häufig (L.), z. B. Räs-el- 
Kenä’is (Si.) C A 
P. amplexicaulis Cav. A. et S. 123. B. IV. 883. P. lagopoides Desf. Viv. 
El. Lib. Spec. p. 7. 
Wird von Pacho (l. e. 61) in Marmarica angegeben; (derselbe schreibt 
mit offenbarem Missverständniss von Viviani’s Text, während dieser den 


letzteren Namen als Synonym des ersteren aufführt : « les plantains laga- 
poides et amplezicanlis ». A 


250. P. ovata Forsk. A. et S. 124. B. IV. 885. 

Tobr. untere Region (S. no 220). C A 
261. P. notata Lag. A. et S. 124. B, IV. 885. 

Tobr. untere Region (S. no 145). C A* 


664 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (57) 


262. P. Lagopus L. A. et S. 124. B. IV. 886. 
Tobr. untere Region (S. no 146); Matr.; Dakalla; Räs-el-Kenä’is 


(L.) C A 
263. P. Coronopus L. A. et S. 124. B. IV. 888. 
Marm. (L.), z. B. Räs-el-Kenä’is (Si.) C A 
264. P. crypsoides Boiss. A. et S. 124. B. IV. 888. 
Tobr. untere Region (S. no 147). C A 
265. P. crassifolia Forsk. A. et S. 12%. P. maritima L. B. IV. 889 ex p. 
Räs-el-Kenä’is (Si.) C A 


266. P. phæostoma Boiss. et Heldr. A. et S. 124. B. IV. 892. P. eriocarpa 
Viv. herb.! P. Psyllium Coss. Bull. Soc. Bot. Fr., XII, p. 279, XXII, 

p. 50! nec L. 
Tobr. untere Region (S. no 219): Bad. (S. no 99); Matr. (L., A. et S. 
1€) CA“ 


XLII. SALSOLACEÆ 


267. Beta vulgaris L. 
Var. foliosa (Ehrenb.) Aschers. et Schweinf. A. et S. 195. B. v. x 
typica Boiss. B. IV. 898. 


Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. n° 148); Matr. (L.) C A 
268. Chenopodium album L. A. et S. 125. B. IV. 901. 
Umm Rakum (L.) A 


269. C. murale L. A. et S. 125. B. IV. 902. 

Tobr. spärlich, bei ehemals bewohnten Höhlen unweit des Forts (S. n° 

149); Matr. spärlich (S.) Vgl. oben S. 445. C A 
270. Atriplex portulacoïides L. A. et S. 126. B. IV. 945. 

Bomba : Sandstrand (T. no 693); Tobr. am Strande der Nordseite dichtes 
Gesträuch bildend, 3 Apr. (S. no 150). Bad. ar : maqtéfa (S.); Räs-el-Ke- 
nais 19 Sept. blühend (Si.) Vgl. oben S. 440, 447. A 

271. A. alexandrinum Boiss. A. et S. 126. B. IV. 914. A. albicans Viv. Fl 

Lib. Spec. p. 62! nec Willd.; A. rosea Coss. Bull. Soc. Bot. Fr. XII 
p- 279 nec L. 

Bomba (T. ne 741); Tobr. Uferfelsen der Südseite (S. n9 151); Marm. 
sehr häufig, z. B. Matr. (L.!) Vgl. oben S. 441. C A 

Wir benutzen diese Gelegenheit, um über das verschollene A. albicans 
Willd., mit welcher Viviani die libysche Pflanze verwechselte, Aufschluss 
zu geben. Viviani macht mit Recht darauf aufmerksam, dass in Willdenow’s 
Spec. Plantarum Vol. IV Pars II zwei Arten unter dem gleichen Namen 
vorkommen, p. 958 die südafrikanische A. albicans Aït. (Exomis a. Moq. 
Tand., und p. 962 die fragliche, aus Spanien stammende Pflanze, welche 
daher F. G. Dietrich (Vollst. Lexicon d. Gärtnerei Nachtr. I S. 418) in 
A. incana umgetauft hat; eine Namensänderung die freilich auch wenn die 
Willdenow’sche Pflanze keinen älteren Namen” hätte, gegenstandslos wird, 
sobald man die Gattung Exomis annimmt. Dasim Herb. Willd. no 18923, fol. 1. 


aufbewahrte, von S chousbocæ bei Puerto de Sta. Maria auf sandigem Strande 
gesammelte Exemplar. auf dassich offenbar Willdenow’ sBeschreibung bezieht, 


(58) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 665 


ist allerdings noch recht jung und sonst unvollkommen ; doch glauben wir uns 
nicht zu täuschen, wenn wir es zu der an der Westküste Europa’s weit verbrei- 
tetenArt rechnen, welche P. Ascherson seit 1872 (Ind. sem. hort. Berol. 
App. p. 2) auf Grund des Befundes im Linneschen Herbar für das wahre A. la- 
ciniatum erklärt,wogegen die bis dahin allgemein dafür gehaltene Pflanze 
Osteuropa’s vielmehr A. fataricum L. darstellt. Dieser Anschauungsweise 
sind bekanntlich so hervorragende Kenner der europäischen Flora wieCrepin, 
Gelakovsky, Kerner und Boissier beigetreten, während Du Mortier 
sie leidenschaftlich bekämpfte und auch der kürzlich verstorbene Nyman 
ihr die Anerkennung versagte. Was freilich der Letztere noch 1889 (Consp Fl. 
Europ. Suppl. I, p. 372) gegen diese Nomenclatur vorbringt, ist für einen 
unbefangenen Beurtheiler eher geeignet, sie zu bestätigen als sie zu wider- 
legen. Wir wollen hier nur noch hinzufügen, dass A. tatarica Hb. Willd. 
n° 18918 gleichfalls die Pflanze darstellt, die Ascherson mit diesem Namen 
belegt, nicht das wohl seit Schkuhr bis 1872 allgemein dafür gehaltene 
A. oblongifolium W.K. A. laciniatumL., Aschers. hat das Schicksal gehabt, 
später mit Ausnahme von A. incana Dietr. (1815?) und A. marıtimum 
Hallier (1863) stets mit Namen belegt zu werden, die entweder unrichtig, 
oder bereits vergeben waren: A albicans Willd. (1805) nec Aït: A. fa- 
rinosa Du Mort. (1828) nec Forsk.; A. arenaria Woods (1851) nec 
Humb. et Kth.; A. crassifolia Godr. et Gren. (1855) nec C. A. Meyer. 
272. A. coriaceum Forsk. A. et S. 126. B. IV. 915. 
Marm. (L.) A* 
273. A. Halimus L. A. et S. 126. B. IV. 916. 

Bad. ar. : gatüf (S.); Hochebene südlich von Qacr-el-Adjedabije (Ehrenb. 
Reisen 115); Marm. häufig, z. B. Matr. (L.); Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blü- 
hend (Si.) AC 

274. Chenolea arabica Boiss. A. et S. 126. B. IV. 922. 
Bad. ar. : cufan (S. ne 101); Matr. (S. ne 179). Vgl. oben S. 444, 590. A 
275. Arthrocnemum glaucum (Del.) Ungern-Sternb. A. et S. 127. B. IV. 932. 

Bomba : beim Castell und Kös-Rhasäla (T. 742); Marm. ziemlich häufig 

(L.) Vgl. oben S. 447, AA8. C? À 
276. Salicornia fruticosa L. A. et S. 127. B. IV. 932. 

Bomba : Küstenebene beim Castell (T. n° 744); Tobr. Strand (S. no 152); 

Bad. ar. : rhathäm (S.); Marm. häufig zB: 


(L.) Räs-el-Kenä’is (Si.) Vgl. 
oben S. 447. CA 
277. S. herbacea L. A. et S. 127. B. IV. 933. 
Marm. ziemlich häufig (L.) A 
278. Halocnemum strobilaceum (Pall.) Marsch. Bieb. A. et S. 127. B. IV. 
936. 
Bomba : beim Castell (T. no 749); Räs-el-Kenä’is (Si.) C A 


Auch Bayle St. John (Adv. 49) erwähnt das Vorkommmen von Sali- 
cornieen (« saltwort ») im östlichen Marmarica. 


279. Suæda fruticosa (L.) Del. A. et S. 127. B. IV. 959. 
Tobr. Nordseite viel 3 Apr. (S. no 153); Bad. ar : schefschäf (S.): 
Marm. häufig (L.), z. B. Räs-el-Kenä’is (Si.) Vgl. oben S. 440. C A 


Robecchi erwähnt mehrere Male (1. c. 44, 10% und 116) bei Schekeik und 
in Madar eine Pflanze sciaffsciaff, sciafseiaf oder schafschaf, welche 
jedenfalls eine Sweda-Art ist. Die S. 34% bei Ma’äsa unter demselben 


666 


280. 


281. 


282. 


286. 


287. 


288. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (59) 


Namen erwähnte « specie di leandro » (vgl. oben S. 658) muss davon 
natürlich verschieden sein. Ob die I. ec. p. 103 von ihm aus Marmarica als 
Suæda vera, ar. : suhed genannte Pflanze von n°0 278 zu trennen ist, ist 
wohl sehr fraglich. Jedenfalls gehört zu letzterer die von Pacho 1. e. 59 für 
Marmarica angegebene «Salsola vermiculata, qui s'élève en arbrisseau; » wohl 
auch der von demselben (l. e. 47) in der Küstenebene von Där Fajäl (nach 
Barth Wand. 515 richtiger Fajäd) östlich von Tobr. erwähnten « Soudes » und 
die von Bayle St. John (Adv. 15) in der Nähe des jetzigen Leuchtthurms von 
Lamaid (also nicht weit von Robecchi’s Schekeik) mit folgenden Worten tref- 
fend bezeichnete Pflanze : «a giant plant, resembling in {he distance a small 
fir. » 
Haloxylon articulatum (Cav.) Bunge. A. et S. 128. B. IV. 949. 
Hochebene über dem Golf von Bomba (T. no 683) ; Tobr. auf der Südseite 
ausgedehntes Gesträuch bildend (S. n° 158); Qacr-el-Adjedabije, ar. : belbel 
(Ehrenb.! A. et S. I. c.); Mair. Südseite der Bucht (S. no 180); Bir-el-qa- 
caba (Ehrenb.! A. et S. 1. c.): Lamaid (Junker! A. et S. 1. e.) Vgl. oben S. 
hal, 4A9. CA 


Unter dem ar. Namen rwimeth, unter dem Robecchi (l. e. 116) eine 
Pilanze im Süden von Madar erwähnt, ist entweder diese Art gemeint, 
die in Cyrenaica und Tripolitanien römmith heisst (s. Rohlfs Kufra 416, 538) 
oder no 288, da in Ægypten das sehr ähnliche Haloxylon Schwernfurthir 
Aschers. so genannt wird. 


Salsola Kali L. A. etS. 129. B. IV. 95%. 
Räs-el-Kenä’is (Si.) A 
S. tetrandra Forsk. s. lat. A. et S. 129. S. tetragona Del. B. IV. 957. 
Bad. ar. : djell, djill-el-fär (S. no 102); in Süden von Madar, ar.: « gell » 
(Robecchi 1. e. 116); Matr. (L.. S. ne 181); Ràs-el-Kenà is (S1.) CA 
S. Pachoi Volkens et Aschers. A. et S. 130. C A 
Räs-el-Kenäis häufig (Si.) A 
. S. longifolia Forsk. A. et S. 130. B. IV. 957. 
Bomba (T. n° 748); Matr. (L.) C A 
S. sp.? 


Bad. (S. no 100). 


Die vorliegende, vermuthlich noch unbeschriebene Pflanze stellt einen bis 
meterhohen Strauch mit ziemlich genau gegenständigen cylindrisch-fadenför- 
migen stachelspitzigen nicht schwarz werdenden Blättern dar. Von Blüthen 
oder Früchten ist keine Spur vorhanden. 


S. vermiculata L. 

Var. villosa (Del.) Moq. Tand. A. et S. 130. S. rigida Boiss. B. IV 962 
ex p, nec Pall. 

Qacr-el-Adjedabije, ar. : thrith (Ehrenb.!) CA 
Noæa mucronata (Forsk.) Aschers. et Schweinf. A. et S. 131. S. spino- 
sissima Mog. Tand. B. IV. 965. 

Tobr. Uferfelsen der Südseite (S. no 156): Marm. sehr häufig (L.), z. B. 
Räs-el-Kenäis (Si.) Vgl. oben S. 441. CA 
Anabasis articulata (Forsk.) Moq. Tand. A. et S. 131. B. IV. 970. 

Tobr. Nordseite, 3 Apr. (S. no 157). Vel. oben S. 440. C A 


(60) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORA MARMARICÆ. 667 


XLIV. POLYGONACEZÆ 


289. Emex spinosus (L.) Campd. A. et S. 133. B. IV. 1005. 
Tobr. untere Region (S. no 159): Bad. ar. : hansab (S.) Matr.: Dakalla 
(L.) C A 
290. Rumex bucephalophorus L. A. et S. Suppl. 772. B. IV. 101%. 
Tobr. untere Region überall, 3 Apr. (S. n° 160); Bad. (S. no 104). C A 
291. R. pictus Forsk. A. et S. 134. R. lacerus Balb. B. IV. 1017. 


Marm. auf Sand häufig (L.) Vgl. oben S. 590. A 
292. R. vesicarius L. A. et S. 134. B. IV. 1047. 
Tobr. untere Region (S. no 221); Bad. (S. no 105). C A 


293. Polygonum aviculare L. 
Var. litorale (Lk.) Boiss. A. et S. 135. B. IV. 1036. 
Marm. (L.) A* 
294. P. equisetiforme Sibth. et Sm. A. et S. 135. B. IV. 1036. 
Bomba : Sandstrand bei Kös-Rhasäla (T. no 672); Tobr. im oberen Theile 
der Thalkessel an Wasser-Sammelplätzen 150 m., 6 Apr. (S. no 161); Bad. 
ar. : gordäb (S.) Vgl. oben S. 448. CA 


XLV. THYMELÆACEZÆ 


295. Thymelæa hirsuta (L.) Endl. A. et S. 136. B. IV. 1054. 

Marmarica (Pacho I}. e. 61); Bomba : Kös-Rhasäla (T. no 717), einzeln 
bis Räs-et-Tin (T.); Tobr. massenhaft, bis 2 m hohe Sträucher auf der 
Nordseite, 3 Apr. (S. no 162); Bad. ar. : mathnin (S. n° 106); Marm. sehr 
häufig (L.), z. B. Räs-el-Kenä’is, 19 Sept. blühend (Si.); nordwestl. von 
Bir Hamam (Ehrenb. Reisen 68). Vgl. oben S. 440, 448. CA 


Hieher gehört jedenfalls das von Barth (Wander. 518) beim Brunnen 
Insenära östlich von Tobr. erwähnte « Heidekraut. » 


XLVI. SANTALACEZÆ 


296. Thesium humile Vahl. A. S. 136. B. IV. 106%. 
Bad. (S. n° 103) ; Matr. (L.) C A 


XLVI. EUPHORBIACEÆ 


297. Euphorbia dendroides L.B. IV. 1095. 
Tobr. Kalkfelsen der Thäler an der Südseite, 1,3-1,6 m. hohe Sträucher 
(S. no 164): Bad. Südseite ar. : halabläb (S. no 119). Vgl. oben S. 44, 
442, 590. C 
298. E. Bivonæ Steud. 
Var. papillaris Boiss. DC. Prod. XV. IL. 131. 
Bad. Südseite, ar. : bellékse (S. no 108). Vgl. oben S. 442, 590. C 
299. E. helioscopia L. A. et S. 137. B. IV. 1107. 
Tobr. Südseite sehr spärlich (S. n° 165); Bad. (S. no 112). C A 


668 
300. 


301. 


302. 


303. 


306. 


307. 


308. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (61) 


E. parvula Del. A. et S. 137. B. IV. 1109. 
Bad. Südabhänge (S. ne 109); Matr. (S. no 197) C A 
Mit E. minima, welche Pacho (1. c. 61) für Marmarica angiebt, ist wohl 
diese Art gemeint. 
E. peploides Gouan. A. et S. 138. B. IV. 1112. 
Tobr. Südseite, unter niedrigen Kräutern in den Thälern, 6 Apr. (S. no 


166); Umm Rakum (L.!) Matr. (L., S. no 198). C A* 
E. punciata Del. A. et S. 138. B. IV. 1114. 
Matr.; Dakalla (L.) Vgl. oben S. 591. A* 


E. terracina L. 

Var. prostrata Boiss. A. etS. 138. B. IV. 1125. E. helerophylla Pacho 
l. c. p. 61 (an Desf.?) 

Marmarica (Pacho 1. c.): Tobr. untere Region (S. no 222); Bad. (S. 


n° 113); Matr. (S. n° 196). C A 
E. Paralias L. A. et S. 138. B. IV. 1130. 
Matr.:; Dakalla (L.) C A 


). Mercurialis annua L. A. et S. 139. B. IV. 1142. 


Tobr. Südseite untere Region: 6 Apr. (S. no 167): Bad. (S. no 111). C A* 


> 


XLVII. URTICACEÆ 


Urtica urens L. A. et S. 139. B. IV. 1146. 


Umm Rakum (L.) C A 
Parietaria lusitanica L. B. IV. 1150. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite, 6 Apr. (S. no 163). C 


* Cannabis sativa L. A. et S. 139. B. IV. 1152. 


Hanfsamen als Nahrungsmittel für Menschen wird von Barth (Wand. 536) 
bei den Stämmen östlich vom Grossen Katabathmus erwähnt. 

+ Ficus Carica L. A. et S. 140. B. IV. 115%. 

Feigen- Sträucher-und Bäume als Ueberbleibsel alter Cultur werden von den 
Reisenden mehrfach in unserem Gebiete erwähnt; so im Allgemeinen von 
Barth (Wand. 502) in Thälern: von Pacho (l. c. 61) in verlassenen Stein- 
brüchen, eine Standorts-Angabe, die z. B. für das Vorkommen in Mariut 
bei Alexandria zutrifft. Bestimmte Oertlichkeiten nennen Pacho : « Bün- 
Adjüba » (zw. Mirsa Berek und Matrüg), wo nach seiner Angabe damals 
sogar Cultur von Feigenbäumen und Dattelpalmen bestand (l. €. p. 32) und 
Ehrenberg : Qacr Schäma (Reisen S. 90) ; Uädi Merret (ein grosser Baum, 
S. 86) und Qacr Medjed in Mirsa Berek, Ruinen des altberühmten Paræto- 
nium (S. 84). Das unser Gebiet im Westen begrenzende Räs-et-Tin (vgl. 
oben S. 456) und der a. a. OÖ. Anm. erwähnte Hafen 23 sind sprachliche 
Zeugnisse für wenigstens in vergangenen Zeiten vorhanden gewesene Feigen- 
bäume. C A 


XLIX. POTAMEÆ 


Posidonia oceanica (L.) Del. A. et S. 144. B. V. 26. 
Bomba, ausgeworfen (T.): Tobr. auf dem Meeresgrunde des Hafens (S. 
no 169). C A* 


(62) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 669 


309. 


310. 


311. 


L. ARACEZ 
Arisarum vulgare Targ. Tozz. A. et S. 146. B. V. 44. 
Tobr. (S. n° 168). C A* 
PALME 


* Phenis dactylifera L. A. et S. 147. B. V. 47. 


Die Cultur der Dattelpalme beschränkt sich im Gebiet jedenfalls auf 
wenige Oertlichkeiten: so erwähnt Ehrenberg (Reisen 106), dass ihm bei 
Qacr-el-Adjedabije Datteln als Geschenk gebracht wurden und die von 
Müller (S. 216) bei Madar erwähnten Palmen scheinen angepflanzte und 
fruchttragende zu sein. Auch Robecchi spricht dort (l. c.) von dem 
reichlichen Genuss frischer Datteln. Ferner traf Pacho (l. c. 32) bei Bün- 
Adjüba (S. oben S. 668) angepflanzte Palmen. Die meisten Angaben beziehen 
sich aber offenbar, ähnlich wie die des Feigenbaums und öfter in seiner 
Gesellschaft auf (meist nur buschartige) Relicten alter Cultur; Qacr-Schäma 
(Ehrenb. 90); Qacr Medjed (Parætonium) (Ehrenb. 84, Pacho 30; wenn 
Robecchi, der übrigens diesen Ort nicht selbst besucht hat, sagt dass man 
dort jetzt vergeblich nach Spuren von Palmen suchen werde (l. c. 63) so 
meint er wohl dass dort keine Palmencultur mehr stattfindet); Djemeime 
(Müller 210). CA 


TYPHACEZÆ 


Typha latifolia L. B. V. 49. 
Soll nach Robecchi (1. ec. 103) in Marmarica vorkommen. 


LI IRIDACEÆ 
Romulea sp. 
Tobr. (S. no 171). 


Eine nähere Bestimmung war unmöglich. weil das einzige Exemplar ver- 
loren ging. 


Iris Sisyrrhynchium L. 
Var. monophylia (Boiss. et Heldr. A. et S. 149. B. V. 120. 
Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. n0 172); Umm Rakum (L.): Matr. (L., 
S. no 225). ; CA 
LI. AMARYLLIDACEZÆ 
. Pancratium maritimum L. A. et S. 149. B. V. 152. 


Bomba: beim Castell; Kös-Rhasäla bis Räs-et-Tin (@.); Tobr. Sandstrand 
(S. no 170); Bad. ar. : ssef-el-rhorab d. h. Rabenschwert (S.); Marm. 


Sandstrand häufig z. B. Matr. Sandhügel am Süd-Ufer (S. no 220); 
Räs-el-Kenä’is (Si.). Vgl. oben S. 443, 444, 448. 

Die Formen dieser Gattung, welche an der marmarischen und ægyp- 
tischen Küste vorkommen, bedürfen noch eingehenderen Studiums. Prof. Si- 
ckenberger zieht die Pflanze zu einer neuen Art, die er im Sept. 1892 bei El- 
"Arisch unterschied, und über welche wir noch weitere Mittheilungen von 
ihm erwarten. 


670 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (63) 


LIT. COLCHICACEE 


313. Erythrostictus punctatus (Cav.) Schlechtend. A. et S. 150. 
Matr. in Spalten der Kalkfelsen häufig ar. (nach Roth): kerschüt (L., 
Dec. 1880 G. Roth! A. et S. I. c., S. no 219). Vel. oben S. 590. C 


LIV. LILIACEÆ 


514. Gagea reticulata (Pall.) Schult. 
var. fibrosa Boiss. A. et S. 151. B. V. 208. 


Matr. (L., S. no 240). C A* 
315. Urginea maritima (L.) Baker A. et S. 151. B. V. 224. 
Küste von Marmarica (Pacho 1. e. 59). Tobr. (S. no 173.) C A 


Var. Pancratium (Steinh. spec.). Bak. 
Bad. Felsgehänge am Ufer ar. : fara’ün (S. n° 115). Vgl. oben $S. 443. 
* Allium Cepa L. A. et S. 151. B. V. 249. 


Bei Madar von den Senagra-Beduinen cultivirt (Bayle St. John Adv. 42, 
Robecchi 1. c. 68, 71). 


316. A. (Porrum) Barthianum Aschers. et Schweinf. sp. n. 

' Planta circiter semipedalis, glabra; bulbi mediocris oblongo-ovati bulbil- 
liferi tunicae superne in fibras subtiles pallide e fusco flavescentes reticula- 
tim solulae, in collum bulbo saepe longius productæ : scapus usque ad me- 
dium foliorum (2—3 norum) fistulosorum e subulato subfiliformium apice 
attenuato obtusiusculorum scapum subequantium vaginistectus ; inflorescentia 
capsulifera mediocris 20—40 flora, conferta: spatha bivalvis, valvis ovatis 
breviter acuminatis demum inflorescentia bene brevioribus reflexis: pedi- 
celli inæquales longiores demum flore e cylindrico campanulato duplo lon- 
giores; perigonii albi phylla conformia, oblongo-lanceolata, acuta, extus 
fascia olivacea vel atrovirente parum scabriuscula percursa: stamina 
phyllis dodrante breviora, filamentis glabris basi haud dilatatis, interiori- 
bus duplo latioribus, apice tricuspidatis, euspidibus lateralibus filamento sub 
duplo brevioribus antheram oblongam purpurascentem haud superantibus; 
ovarium (in sieco castaneum) oblongum; stylus antheras subaequans ova- 
rio sesquilongior. 

Tobr. im Geröll, 3 Apr. meist noch nicht aufgeblüht : (S. no 176): Bad. 
9. u. 10. März im Aufblühen (S. no 14%); Matr. 7. u. 8. März noch nicht 
aufgeblüht (S. no 232). Vgl. oben S. 591. C 


Wir besitzen diese Art ausser von den genannten Fundorten in Marmarica 
noch aus Cyrenaica (Uadi Derna sehr selten, 5. Mai 1887 in voller Blüthe 
T. n 592) und von G. Roth gesammelt mit dersehr unbestimmten Fundorts- 

. bezeichnung «10 Tagereisen von Alexandria»; jedenfalls ist sie ausserhalb 
des eigentlichen Aegyptens aufgenommen. Diese Art dürfte sich mithin als 
für das ganze libysche Küstengebiet charakteristisch herausstellen und wir 
widmen sie daher dem Andenken unseres unvergesslichen Gönners und 
väterlichen Freundes Heinrich Barth, der in diesem Gebiete, auf einer 


(64) G.SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 671 


an Entbehrungen und Mühen reichen Forschungsreise sich die Sporen ver- 
diente and wenige Kilometer von Badia, einem der Fundorte dieser Pflanze 
hei einem heimtückischen Angriff schwer verwundet wurde. Es ist bemer- 
kenswerth dass noch keine Pflanze den Namen des gefeierten Afrika- 
reisenden trägt, der doch, wenn auch nicht vom Standpunkte des Fach- 
mannes. so von dem des Geographen. das lebhafteste Interesse für die 
Vegetation der von ihm erforschten Länder zeigte. 

Nach der in B. V. 229 ff. gegebenen Specierum Orientalium distributio 
gehört A. Barthianum in die Abtheilung ** Bulbi tunicæ externe vel apice 
vel omnino in fibras demum solutæ ++ Folia fistulosa. In dieser Abtheilung 
stehen nur zwei Arten mit spitzlichen Perigonblättern: das blaublühende 
A. Hierochuntinum Boiss. und A. armerioides Boiss. . das sich sofort durch 
seine ausgefressen gezähnten Perigonblätter unterscheidet. Die übrigen 
drei Arten, A. Dictyoprasum C. A. Mey.. A. sinaiticum Boiss. und A. cur- 
tum Boiss. et Gaill. haben stumpfe oder doch stumpfliche Perigonblätter : 
bei dem bei Alexandria von Letourneux gesammelten A. eurtum giebt 
Boissier (1. v. 245) überdies tunicæ membranaceæ an, und da auch wir an 
dem einzigen von uns gesehenen Exemplare aus Cypern kein Fasernetz be- 
merken, scheint diese Art durch ein Versehen in diese Gruppe gestellt. 
A. sinaiticum ist durch das auf der ganzen Aussenfläche etwas rauhe Perigon 
ausgezeichnet und A. Dietyoprasum ist eine grosse um das Mehrfache ro- 
bustere Pflanze. Von Arten der benachbarten Gruppe + folia non fistulosa 
ist das von Spanien und Algerien bis Südrussland verbreitete A. margari- 
taceum Sibth. et Sm. durch viel kleinere und zahlreichere, einen meist vo- 
luminöseren Blüthenstand bildende Blüthen sofort zu unterscheiden. In der 
Tracht nicht unähnlich ist unserer Art das auf Cypern beschränkte A. junceum 
Sibth. et Sm., das indess durch die oben 5-spitzigen Filamente sehr aus- 
gezeichnet ist; es hat überdies entschieden purpurne Perigone und seine 
Zwiebelhüllen spalten sich nur unvollkommen in dicke Stränge, nicht in 
deutliche Fasern; Boissier stellt es mit Recht in die Gruppe tunicæ... in 
fibras non solutæ, sagt aber in Widerspruch damit in der Diagnose (1. c. 238) 
tunicis in fibras demum solutis. Von den uns bekannten Arten des west- 
lichen Mittelmeergebiets steht keine dem A. Barthianum besonders nahe. 


. A. (Molium) Blomfieldianum Aschers. et Schweinf. sp. n. (Taf. 20). 


Planta humilis, glabra; bulbi (parce bulbilliferi) ovati tunicæ coriaceo- 
pergamaceæ, subsquamosæ: folia sepe 3—% na, novella complicata, demum 
explanata, late linearia, margine serrulato-scabra, novella ciliata, superne 
spiraliter torta, supra basin conferta scapum vix superantia: inflorescentia 
capsulifera 20—30 flora conferta : spatha semi A-fida pedunculis flore parum 
longioribus subbrevior ; perigonii argenteo-scariosi phylla conformia, rotun- 
dato-ovata, san, nervo mediano indistincto, exteriora horizontaliter 
patentia, interiora erecto-conniventia: stamina æqualia phyllis dodrante 
breviora, in capsulum recurvata, filamentis elongato-triangularibus, anthe- 
ras oblongas flavas 21/2 plo superantibus: ovarium turbinato-obovatum su- 
perne depressum, stylo subaequilongum. 2 

Matr. Sandstrand an der Südwestseite der Bucht (S. ne 238). Vel. oben 
S. 144, 591. 


Diese Art steht wohl dem A. eircinatum Sieb. (B. V. 269) der Küsten- 
Region Kreta’s und des südlichen Peloponnes am nächsten, welche gleich- 
falls spiralig gedrehte Blätter besitzt. Sie unterscheidet sich aber "Teicht 
durch den verlängerten (nicht in der Erde verborgenen) Schaft, die Kahl- 
heit der ausgewachsenen Blätter und den reichblüthigen Blüthenstand. Von 
allen uns bekannten Arten weicht sie indess durch die verschiedene Rich- 


672 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (65) 


tung der Perigonblätter ab, indem die 3 äusseren horizontal abstehen, die 
3 inneren dagegen zusammenneigen ; hierdurch sowie durch das silberglän- 
zende, scariöse Aussehen des Perigons machen die in voller Anthese befind- 
lichen Blüthen den Eindruck, als ob sie längst verblüht wären. 


Messungen (in Metermaass) von 


Allium Barthianum Allium Biomfieldianum 
Aschers. ei Schweinf, Aschers, et Schweinf, 


HöbeydesiSchaftesa nn we 0,2 0,05 —0,07 
Baängerder Zwiebel 200. 0000.00 0, 025—9,03 0,015—0,015 
Breite » NT N BR TE RR ya 0, 008—0,01 0,008—0,013 
Köngeden Blättern nn. 0 0, 142—0,116 0,1 

Breite » DRM a 0,0005—0,0015 0,003—0,005 
Durchmesser des Blüthenstandes (im Herbar) 0. 018 0,02 —0,0% 
Bängendes’Sspathan re 0, 007—0,01 0,005—0,008 
Länge der längsten Blüthenstiele........ 0, 01 0,008—0,01 
Länge der Perigonblätter............... 0, 006 0,007—0,008 
Breite » Da DAR Ne 0, 003 


318. A. Erdelii Zucc. A. et S. 152 B. V. 269. 
Tobr. untere Region (S. n° 175); Bad. ar.: sösa (S. no 117); Matr. Dec. 
1880 nicht blühend (G. Roth! A. et S.1. ce. als A. roseum aufgeführt). C A* 
319. A. Aschersonianum Barbey. A. et S. 152. B. V. 283; A. paniculatum 
Viv. Fl. Lib. Spec. p. 19! nec L.: A. nigrum Coss. Bull. Soc. Bot. Fr. " 
XI p. 280. XXII p. 50! nec L. 


Tobr. Südseite 150 m. (S. no 174). C A* 
320. Muscari bicolor Boiss. A. et S. 152. B. V. 294. 
Matr. (S. no 243). Vgl. oben S. 591. A* 


321. Asphodelus microcarpus Viv. A. et S. 153. B. V. 313. 
Tobr. nicht sehr häufig (S. no 177); Bad. ar.: ‘onssél (S.): Marm. sehr 
häufig (L.), z. B. Räs-el-Kenä’is (Si.) C A 
322. A. tenuifolius Cav. 
Var. micranthus Boiss. A. et S. 153. B. V. 315. 
Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. no 178); Bad. ar. : 'onssel-el-rhasäl (S. 
no 145) ; Matr. (L.,S. no 231); Dakalla (L.) C A 


LV. ASPARAGACEZ 


323. Asparagus stipularis Forsk. A. et S. 15%. B. V. 338. 
Tobr. Thalursprünge der Südseite, bis 150 m. aufsteigend, 6 Apr. S. n° 179, 
180). 


LVI. JUNCACEZ 


324. Juncus acutus L. ex p., Lam. A. et S. 154. B. V. 355. 
Matr.; Dukalla (L.) C A 


(66) 


329. 


326. 


327. 
328. 


329. 


330. 


391. 


392. 


399. 


G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 673 


J. maritimus Lam. A. et S. 155. B. V. 354. 

Bomba: Sandstrand beim Castell und bei Kös-Rhasäla (T. no 714); Tobr. 
(S. no 181) ; Bad. ar.: dis (S.) Vgl. oben S. 447. CA 

Da keine Exemplare mit gut entwickelten Blüthen vorliegen, bleibt zu 
prüfen, ob die Pflanze des Gebiets zu der aus Aegypten allein nachgewiesenen 
var. arabicus Aschers. et Buchenau gehört. Die Pflanze von Tobr. liefert 
das Material zu einer für dortige Verhältnisse bemerkenswerthen Industrie ; 
M. Camperio sah in Derna eine in Tobruk gefertigte Binsenmatte von so 
vorzüglicher Qualität, dass er sie mit 40 fr. bezahlte. (L’Esploratore V. 
(1881) p. 341). 

Ob mit dem von Robecchi (1. e.103) für Marmarica angegebenen J. spino- 
sus diese oder die vorhergehende Art gemeint ist bleibt ebenso zweifelhaft wie 
das bei der gleichnamigen Art Forskal’s der Fall ist. 

J. bufonius L. A. et S. 155. B. V. 361. 


Bad. (S. no 120). CA 


LVII CYPERACEÆ 


Cyperus capitatus Vand. A. et S. 156. C. schoenoides Gris. B. V. 368. 
Bomba : Sandstrand zwischen Kôs-Rhasâla und Räs-et-Tin (T.) C A 
Scirpus litoralis Schrad. A. et S. 158. B. V. 383. 


Marm. (L.) C A 
Carex divisa Huds. A. et S. 159. B. V. 401. 
Matr. (S. no 227). CA 


LVIII. GRAMINEZE 


Panicum verticillatum L. A. et S. 160. Setaria v. P.B.B. V. 443. 
Matr. (L.) C A 
Pennisetum ciliare (L.) Lk. A. et S. 161. B. V. 445. 
Tobr. Südseite, 6 Apr. (S. n° 206); Bad. (S. no 129). A 


Lygeum Spartum L. A. et S. 162. B. V. 452. 

Bomba: beim Castell (T.); Tobr. stellenweise zahlreich bis 130 m. 3 Apr. 
(S. no 183); Bad. (S. no 125); Matr. (L.!); Dakalla (L.) Räs-el-Kenä’is (Si.), 
Ma’äsa bei Bir Hamam (Robecchi I. c. 344). Vgl. oben S. 447. C A* 


Imperata eylindrica (L.) P. B. A. et S. 162. B. V. 452. Saccharum c. L. 
Robecchi 1. c. 344. 

Wird von Robecchi (l. c.) bei Ma’äsa, eine halbe Tagreise südlich von 
Bir Hamam angegeben; ein nicht unwahrscheinliches Vorkommen. 
Andropogon hirtus L. 

Var: pubescens (Vis.) Boiss. A. et S. 166. B. V. 465. 

Tobr. Thäler der Südseite, 100 m. 6 Apr. (S. no 207). C A 

* Zea Mays L. A. et S. 166. 

Wird von den Beduinen, besonders bei Madar cultivirt; ar. dhurd (Bayle 
St. John Adv. 25, 42, 48, Robecchi 1. c. 68, der jedenfalls irrthümlich |. e. 
75 diese dura durch «Holcus Sorghum? » erläutert; auch in dem östlichen 
Mediterrangebiet Aegyptens, bei El-’Arisch, wird wohl Mais, aber kein 
Sorghum cultivirt.) 


BULL. HERB. BOISs., décembre 1893. 47 


674 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (02 


334. Phalaris minor Retz. A. et S. 167. B. V. 472. 
Tobr. überall, 3 Apr. (S. n° 182). C A 
335. Stupa parviflora Desf. A. et S. 169. B. V. 499. 
Tobr. Südseite häufig. 6 Apr. (S. no. 184); Räs-el-Kenä’is (Si.). C A 
336. S. tortilis Desf. A. et S. 169. B. V. 500. 
Tobr. Hochebene 6 Apr. (S. n0 185); Bad. ar.: behma (S. no 130); Matr. 
(L.) C A 
337. Oryzopsis miliacea (L.) Benth. et Hook. A. et S. 169. Piptatherum m. 
Coss. B. V. 506. 
Tobr. Thäler der Südseite, 6 Apr. (S. n° 205); Bad. (S.n2 138.) CA 
338. Lagurus ovatus L. A. et S. 169. B. V. 521. 
Matr. (L.) EE AG C A* 
339. Calamagrostis arenaria (L.) Roth. 
Var. australis (Mabille) Aschers. et Schweinf. A. et S. 169. Ammophila 
arenaria Lk. ex p. B. V. 526. 
Tobr. Sandfelder im Hintergrunde der Bucht 3. Apr. (S. no 202); Matr. 


Sandhügel der Südseite (S. no 199.) C A* 

340. Weingærtneria articulata (Desf.) F. Schultz. A. et S. 170. Corynephorus 
a.P. B. B. 530. 

Matr. (L., A. et S. L. c.) C A 


341. Trisetum Loeflingianum (L.) P. B. 
Tobr. Südseite untere Region 6 Apr. (S. no 205); Bad. bei der Lagune im 
südlichen Thale in ausgedehnten Beständen (S. n° 136.) Vgl. oben S. 


443, 590. C 
342. Avena sterilis L. A. et S. 170. B. V. 542. 
Marmarica (Pacho 1. c. 60.) Bad. (S. n° 126); Matr. (L.) C A 
343. A. barbata Brot. A. et S. 170. B. V. 545. 
Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. no 187.) C A 
344. A. Wiestii Steud. A. et S. 170. B. V. 543. 
Bad. (S. no 127); Matr. (S. no 218). C A 


345. Dactylus officinalis Vill. A. et S. 170. Cynodon Dactylon Rich. V. 553 
Panicum sanguinale Ehrenb. Reisen 69 nec L. 
Dakalla (L.); Räs-el-Kenä’is (Si.) nordwestl. von Bir-Hamam (Ehrenb. 
136») C A 
Der von Robecchi (1. ce. 104) in Madar aufgezeichnete Pflanzennamen 
«nahgel » dürfte sich wohl auf dies Gras beziehen, dessen allgemein ge- 
bräuchlicher ar. Namen nedjil lautet. 
346. Tetrapogon villosus Desf. A. et S. 170. B. V. 555. 
Bad. (S. no 122). A 
347. Phragmites communis Trin. A. et S. 171. B. V. 563. 
Tobr. Südseite, 6 Apr. (S. n° 189); Bad. ar. : haschina, hadjina (S.) C A 


Hieher gehört jedenfalls die von Robecchi (1. c. 103) für Marmarica ange- 
gebene « Arundo maxima. » 


(68) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 675 


348. Ammochloa palæstina Boiss. A. et S. 171. A. subacaulis Coss. et Dur. 
B. V: 566. 
Bad. (S. no 141); Matr. (S. no 201). CA 
349. Lamarckia aurea (L.) Mnch. A. et S. 171. B. V. 570. 
Tobr. überall in der unteren Region, 3 Apr. (S. no 195); Bad. ar. : 
geschisch rich (S.) Matr. (L.) C A* 
350. Cynosurus coloratus Lehm. A. et S. 172. B. V. 571. C. echinatus 
Viv. Fl. Lib. Spec. p. 4! Coss. Bull. Soc. Bot. Fr., XII, p. 280; XXII, 
p. 51 nec L. 
Tobr. Südseite, 6 Apr. (S. no 208). C A* 
Hieher gehört jedenfalls die von Pacho (1. ce. 80) für Marmarica angege- 
bene «très petite espèce d’osurus [sic!] Robecchi, der wohl bemerkt hat, dass 
dieser Name nicht in Ordnung ist, hilft sich (l. ce. 103) mit der kühnen 
Conjectur : Dioscurus ! 
391. Koeleria phleoides (Vill.) Pers. A. et S. 172. B. V. 572. 
Tobr. überall (S. no 190). C À 
392. Sphenopus divaricatus (Gouan) Rchb. A. et S. 172. B. V. 575. 
Bomba : Sandstrand beim Castell (T. n° 697); Tobr. Südseite, untere 
Region, 6 Apr. (S. no 214); Bad. ar. : büsch-el-fatir (S. no 121); Räs-el- 
Kenä’is (Si.) Vgl. oben S. 447. C A 
353. Melica minuta L. M. ramosa Vill. B. V. 585. 
Bad. bei der Lagune im südlichen Thale in ausgedehnten Beständen (S. 
no 124) Vgl. oben S. 443. C 
394. Briza maxima L. B. V. 593. 
Tobr. Thäler der Südseite, 130 m., 6 Apr. (S. no 191); Bad. bei der 
Lagune im südlichen Thale in ausgedehnten Beständen (S. no 123). Vgl. oben 


| S. 443. C 
355. Æluropus repens (Desf.) Parl. A. et S. 173. A. hitoralis 8 repens Coss. 
B. V. 594. 


Bomba : Sandstrand beim Castell (T. no 689) Vgl. oben S. 447. CA 


Zu dieser Art gehört wohl die von Robecchi (l. c. 344) bei Ma’äsa unweit 
Bir Hamam angegebene Agrostis pungens. Die richtige Pflanze dieses Namens 
(Sporobolus p. (Schreb.) Kth. A. et S. 169. B. V. 512) kommt in Ægypten 
nur am Meeresstrande vor. 
356. Dactylis glomerata L. 
Var. hispanica (Rth.) Koch. A. et S. 173. B. V. 596. 
Tobr. untere Region überall, 3 Apr. (S. no 192); Räs-el-Kenä’is (Si.) © A 
357. Schismus calycinus (L.) Coss. et Dur. A. et S. 173. B. V. 597. 


Tobr. (S. n° 188). C? A 
358. S. arabicus Nees. A. et S. 173. B. V. 597. 
Bad. (S. no 13%). C A 


359. Vulpia Myuros (L.) Gnel. B. V. 628. 
Bad. (S. n° 137). C 


676 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (69) 


360. Vulpia brevis Boiss. et Kotschy. A. et S. 173. V. inops Hackel B. V. 630. 
Var. spiralis Aschers. et Hackel. A. et S. 174. 
Bad. bei der Lagune im südlichen Thale weite Strecken wie ein Zwerg- 


getreide bedeckend (S. n° 138) Vgl. oben S. 443. C A 
Var. subdisticha Aschers. et Hackel. A. et S. 174. 
Matr. (S. no 234). C A 
361. Catapodium tuberculosum Moris. B. V. 634. 
Bad. (S. no 140). Vgl. oben S. 590. C 


362. Scleropoa philistæa Boiss. B. V. 636. 

Var. Rohlfsiana (Coss., spec.) Aschers. et Schweinf. v. n. Festuca 
Rohlfsiana Coss. Bull. Soc. Bot. France XIX (1872) p. 83. Aschers. et Bar- 
bey Fl. Lib. Prodr. tab. XIX. ined. 

Tobr. untere Region (S. no 194). C A* 


Die an sich geringen Unterschiede, welche Cosson a. a. O. zwischen 
F. Rohlfsiana und seiner F. Philistea angiebt, scheinen uns um so weniger 
zu einer specifischen Trennung zu genügen, als die weite Lücke, welche die 
Wohngebiete beider Formen bisher trennte, durch den Nachweis der west- 
lichen Form in Marmarica und Unter-Ægypten (Meks bei Alexandria, 
Pfund!) einigermaassen ausgefüllt wird. 


363. S. maritima (L.) Parl. A. et S. 174. B. V. 637. 


Matr. (L.) C A* 
364. S. memphitica (Spr.) Parl. A. et S. 17%. B. V. 639. 

Matr. (S. no 21%). C A 
369. S. dichotoma (Forsk.) Parl. A. et S. 174. B. V. 639. 

Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. no 193); Matr. (S. no 21% b). CA 


366. Bromus rubens L. A. et S. 17%. B. V. 650. 

Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. n°0 201 u. 192, letztere mit behaarten 
Aehrchen) ; Bad. ar. : büsch-el-felläh (S. no 131); Marm. sehr häufig, z. B. 
Matr. (L.!); Räs-el-Kenä’is (Si.) C A* 

367. B. fasciculatus Presl. A. et S. 174. B. V. 650. B. tenuiflorus Viv. Fl. 

Lib. Spec. p. à, tab. II, fig. 1 (spiculis pubescentibus). Pacho 1. c. 60. 

Marmarica (Pacho I. c.) Tobr. untere Region 3 Apr. (S. n° 196); Bad. 
(S. n° 132). C A 

368. Brachypodium distachyum (L.) Rem. et Schult. A. et S. 175. B. V. 697. 

Tobr. untere Region, 3 Apr. (S. n° 219); Marm. sehr häuflg (L.) z. B. 

Matr. (L.! S. no 204) CA 
369. Agropyrum junceum (L.)P. B. A. etS. 175. B. V. 665. 

Bomba : Sandstrand beim Castell (T.); Marm. sehr häufig (L),z. B. Matr. 
Sandhügel auf der Südseite (B. no 213). Vgl. oben B. 447. C A* 

* Triticum vulgare Vill. s. lat., Körnicke. A. et S. 176. 


Von den Beduinen. namentlich den Senagra in Madar angebaut (Robecchi 
l. c. 33, 68). 


370. Ægilops triuncialis L. A. et S. 178. B. V. 67%. 
Tobr. Südseite, untere Region 3 Apr. (S. no 199); Bad. ar. . medädath 
rd (S. n9 139). C A* 


(70) G. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 677 


371. Aegilops bicornis (Forsk.) Jaub. et Spach. A. et S.178. B. V. 677. 


Bad. (S. no 143); Matr. (L.!); Dakalla (L.) C A 
‚372. Lolium rigidum Gaud. A. et S. 178. B. V. 680. 
Tobr. untere Region (S. n° 198). C A 


373. Lepturus incurvatus (L. fil.) Trin. A. et S. 178. B. V. 684. 
Tobr. untere Region (S. no 186) ; Bad. (S. no 142); Matr. (S. n° 200). C A 
374. Hordeum vulgare L. s. lat., Körnicke. A. et S. 178. 
Subsp. H. distichum L. 
Var. spontaneum (C. Koch). Körnicke. H. Ithaburense Boiss. B. V. 
686. 
Bad. Thalsohle (S. no 135). Vgl. oben S. 422. C 


Die Auffindung der in Vorder-Asien verbreiteten wilden Stammform,-aus 
der die angebaute, und zwar zunächst die zweizeilige Gerste hervor- 
gegangen, in unserem Gebiet konnte nicht befremden, nachdem dieselbe von 
Taubert (1887) in Cyrenaica entdeckt worden war. Gerste ist die am mei- 
sten verbreitete Culturpflanze der marmarischen Beduinen, die von nahezu 
allen Reisenden angetroffen wurde. Schweinfurth fand 1882 bei Tobruk nur 
zwei kleine Gerstenfelder, deren niedriger Wuchs ihn an gleich dürftige 
Haferfelder, die er in seiner nordischen Heimat auf dem Kalkstein von 
Esthland gesehen, erinnerte. (Esplor. 1883. p. 221.) Auch Müller (In æg. 
Diensten 208, 209) sah östlich vom Leuchtihurm Lamaïd diese Getreideart 
nur 20-25 cm. hoch wachsen. Am häufigsten erwähnt sie Bayle St. John 
(Adv. 25, 38, 42, 48, 62). Ob die an letzterer Stelle, im Uadi-ed-Delma 
zwischen Bir Selem und Bir Halde, fast 2 Tagereisen von der Küste angeb- 
lich angetroffenen Gerstenstoppeln wirklich vom Anbau dieser Getreideart 
herrührten und nicht vielleicht von einem wilden Grase, bleibt noch festzu- 
stellen. Hamilton (Wanderings 312) erwähnt östlich vom Kleinen Katabath- 
mus zwischen Bir Djeraba und Turbiat «a short wiry grass, called by the 
Arabs wild barley » welches als Pferdefutter geschätzt wurde. Die Feststel- 
lung dieser « wilden Gerste» muss gleichfalls späteren Reisenden überlassen 
bleiben. 


375. H. murinum L. A. et S. 179. B. V. 686. 


Tobr. untere Region (S. n° 200). C A 
376. H. maritimum With. A. et S. 179. B. V. 687. 
Marm. sehr häufig (L.) C À 


LIX. GNETACEZ 


377. Ephedra Alte C. A. Mey. A. et S. 180. B. V. 715. 
Bad. ar : schedid (S. no 107); Matr. (L.) C A 


Auch die von Pacho (1. e. 59) im Allgemeinen für Marmarica, dann (1. c. 
53) im Uadi Temmime mit Suæda-Sträuchern (s. oben S. 666) vorkommend 
erwähnte Ephedra gehört sicher zu dieser Art, von der der neueste Mono- 
graph der Gattung, Stapf (die Arten der Gattung Ephedra S. A. aus Denk- 
schr. der math. naturw. Classe der kaiserl. Akad. der Wiss. LVI Band. 
Wien 1889 S. 52) Exemplare aus beiden Nachbarländern, Ægypten und 
Cyrenaica (Derna T. n° 320! 711!) gesehen hat. 


678 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (71} 


LX. FILICES 


378. Gymnogramme leptophylla (L.) Desv. B. V. 721 
Tobr. Thalursprünge der Südseite, 6 Apr. (S. n° 209). Vgl. oben S. 44f 
und M. Kulın in Ber. D. Bot. Ges. I. (1883) S. 241. 


LXI. MUSCI 


Die bei Tobr. gesammelten Arten sind von Dr. K. Müller—Halle be- 
stimmt. 

379. Entosthodon subpallescens K. Müll. sp. n. ined. 

Tobr. Thäler der Südseite, 7. Apr. (S.) 

380. E. curvisetus K. Müll. 
Tobr. wie no 379. (S.) 
381. Barbula membranifolia Hook. 

Bir Hamam, «in terra siccissima eamque pluvia madidam tenui aliquo 
virore obducens» Oct.-Dec. 1820 (Ehrenb., P. G. Lorentz, Ueber die Moose 
die Hr. Ehrenberg in den Jahren 1820-1826 in Aegypten, der Sinai-Halb- 
insel und Syrien gesammelt. Aus den Abhandlungen der kgl. Akad. der 
Wiss. in Berlin 1867 S. 32). 

382. B. marginata Schw. 

Tobr., wie no 379 (S.) 

383. B. nitida Lindb. B. alexandrina Lorentz a. a. O. nach K. Müller briefl. 

Tobr. wie no 379. (S.) A* 

384. B. muralis (L.) Hedw. 

Var. incana Lorentz a. a. 0. 

Tobr. wie n° 379 (S.) 

385. Trichostomum Barbula Schw. 

Tobr. wie n° 379. (S.) 

386. T. convolutum Brid. 

Tobr. wie no 379. (S ) 

387. Fissidens cyprius Juratzka. 

Tobr. wie no 379. (S.) 


LXIT. LICHENES 


Vgl. Nylander Lichenes Ehrenbergiani (Actes Soc. Linn. Bord. XXV. 
(18) p. 59—66 und J. Müller-Argov. Les Lichens d'Egypte (Roumegu£re, 
Revue Mycologique II (1880) p. 6—21.) 
388. Collema pulposulum Nyl. I. c, p. 59. 
Var. pulvinatulum Nyl. 1. e. J. Müller-Arg. 1. c. 8. 
Bir Hamam (Ehrenb. nach Müll.-Arg. a. a. ©.) A 


(72) 6. SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICE. 679 


389. Amphiloma murorum (Hoffm. En. p. 63). Koerb. Syst. 11. 3. Müller- 
Are. 1.c. 9. ; 
Qacr-el-Adjedabije auf Wüstensteinen (Ehrenb. nach Müll.-Arg.) 
390. A. Ehrenbergii Müll.-Arg. I. c. 
Qacr-el-Adjedabije gegen Siua, auf Wüstensteinen («calce quartziformi » ) 
(Ehrenb. nach Müller-Arg.) 
391. Placodium fulgens (Sw. N. Act. Ups. IV, p. 246) DC. Müller-Arg. 
15 CRUE 
Bir Hamam (Ehrenb. nach Müll.-Arg.) A 
392. P. lentigerum Müll.-Arg. 
F. deserti (Nyl.) Müll.-Arg. |. c. Squamaria lentigera deserti Nyl. 
1661. 
Bir Hamam (Ehrenb. nach Müller-Arg.) 
393. P. Schleicheri (Ach. L. U. p. 332). 
F. radicans (Nyl.) Müll.-Arg. 1. c. 11. Lecanora Schleicher‘ * dealbata 
f. radicans Nyl. 1. e. 63. 
Bir Hamam und anderwärts in der Wüste auf Sandboden (Ehrenb. nach 
Müller-Arg.) 
394. Psora decipiens (Hedw. St. cr. II. p. 7) Hoffm. F1. G. IL, p. 163. Müll.- 
Arg. 1. ©. 11. Lecidea d. Ach. Nyl. I. c 64. 
Qacr-el-Adjedabije und anderwärts in der Wüste auf Erde (Ehrenb. nach 
Müll.-Arg.) 
395. Callopisma ægyptiacum Müll.-Arg. 1. e. 12. 
y. depauperatum Müll. Arg. I. c. 13. 
Bir Hamam auf Kalkfelsen (Ehrenb. nach Müll.-Arg.) 
396. Lecanora (Aspicilia) calcarea (L. Spec. p. 1140) Sommerf. Lapp. 
p. 102. 
f. farinosa Ngl. I. c. 63. Müll.-Arg. 1. ce. 1. 
Qacr-el-Adjedabije auf Kalk (Ehrenb. nach Müller-Arg.) 
397. Rinodina exigua Mass. Ric. 15. Müll.-Arg. 1. ec. 16. Lecanora sophodes 
v. exigua Nyl. Lich. Scand 150 et I. e. 
Bir-el-gacaba auf Lycium (Ehrenb. nach Müll.-Arg.) 
398. Urceolaria scruposa (L. Mant. p. 131) Ach. Meth. p. 141. 
Var. gypsacea (Ach. L. U. p. 338) Nyl. Lich. Scand. 177 et 1. c. 62. 
Müll.-Arg. 16. 
Bir Hamam auf Kalksteinen (Ehrenb. nach Müll.-Arg.) 
339. Diplotomma albo-atrum (Hoffm. En. p. 30). 
Var. epipolium (Ach. Prodr. p. 58). Maas. Sched. erit. Müll.-Arg. 1. e. 
16. Lecidea albo-atra v. epipolia Nyl. Lich. Scand. 235 et L. e. 65. 
Qacr-el-Adjedabije und anderwärts auf Oolithsteinen (Ehrenb. und Müll.- 
Arg.) A 
400. Opegrapha ægyptiaca Müll.-Are. |. e. 19. 
Qacr-el-Adjedabije auf Quarzsteinen (Ehrenb. auch Müll.-Arg.) 


680 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (73) 


401. Arthonia adhaerens Müller-Arg. 1. c. 19. 
Madar (Ehrenb. nach Müll.-Arg.) A 


Die von Prof. Sickenberger am Räs-el-Kenä’is gesammelten Flechten wer- 
den von dem hochgeschätzten Lichenologen Dr Stizenberger bearbeitet, 
der dieselben in sein Supplementum Lichenaceæ African (Bericht der 
St. Gallischen Naturforsch. Ges., 1892-1893) aufzunehmen gedenkt. 

Das häufige Vorkommen von Steinflechten in unserem Küstengebiet wird 
von Bayle St. John (Adv. 18, 66) an mehreren Stellen erwähnt. Pacho, der 
gleichfalls treffend die Häufigkeit dieser Kryptogamen im Gegensatz zu Ae- 
gypten (wo sogar der Lichenolog Larbalestier dieselben auf der Nilfahrt 
von Cairo an völlig vermisste) hervorhebt, giebt in Marmarica 1. c. 60) 
Roccella (die bei Mariut vorkommende R. Phycopsis Ach. wurde von 
Sickenberger am Räs-el-Kenä’is vergeblich gesucht) und «pulmonaire 
de terre» an. 


Von den von Robecchi (1. c. 10%) in Madar aufgezeichneten ar. Pflanzen- 
namen sind uns folgende 4 völlig räthselhaft geblieben: 

Tsamah. 

Karase. Nach Consul Wetzstein, diesem vorzüglichen Kenner desalten 
und heutigen Arabisch und der orientalischen Volkssitte, ist karsch der 
schriftarabische Name einer botanisch noch nicht festgestellten Futterpflanze 
der Arabischen Halbinsel. Ein etymologischer Zusammenhang des aber für 
n°0 312 mitgetheilten Namen kerschüt mit diesem karsch ist wohl anzu- 
nehmen’ (vgl. Rohlfs Kufra S. 542.); indess kann diese Pflanze, ein in der 
Mitte des Winters blühendes Zwiebelgewächs, von dem im August keine 
Spur zu finden ist, unmöglich gemeint sein, noch weniger Allium Ruhme- 
rıanıum Aschers. sp. n. ined, Aschers et Barbey Fl. Lib. Prodr. tab. XVIII 
ined, eine zarte, um dieselbe Zeit blühende Art, die bei Benghäsi, wo sie 
bisher ausschliesslich beobachtet wurde, denselben Namen führt. 

Kareiscmah. 

Masemau. 


Berichtigungen und Nachträge. 


Zu S. 587. Prof. Sickenberger, durch den wir die Angaben über die von 
G. Roth gesammelten Pflanzen erhalten haben, ist der Ansicht dass derselbe die 
Rückreise von Siua nach Alexandria, nicht wie wir annahmen, auf der von 
Ehrenberg und Robecchi zurückgelesten Strasse am Südfusse des Libyschen 
Küstenplateau’s, sondern wesentlich auf derselben Route wie die Hinreise, also 
von Siua nach dem Kleinen Katabathmus und von da an längs der Küste ausge- 
führt habe. In diesem Falle würde der grösste Theil der von den Reisenden auf 
der Rückreise aufgenommenen Pflanzen unserem Gebiete angehören. Die Bezeich- 
nung derselben ist leider eine sehr ungenaue; sie sind nämlich als auf dem 
«ersten (I), zweiten (II), dritten (HI) und vierten (IV) Viertel der Reise gesam- 
melt etikettirt!. Hiernach würde Il ganz, II grösstentheils, IV ebenfalls wohl 


1 Die Berechnung nach Tagereisen, die bei einigen der uns übersandten Proben 
angewendet ist, steht nicht immer mit der obigen in Einklang. Ein sehr befrie- 
digendes Resultat ergiebt sich aber bei dieser Auffassung für Allzum Barthia- 
num Aschers. et Schweinf. Die 10 Tagereisen von Alexandria (S. oben S. 670) 
führen genau nach Matrûq. 


(74) G.SCHWEINFURTH UND P. ASCHERSON. PRIMITLE FLORÆ MARMARICÆ. 681 


zur grösseren Hälfte in das marmarische Küstengebiet, innerhalb der von uns 
gezogenen Grenzen fallen. Der Umstand, dass schon in der Liste von II Medi- 
terranpflanzen in ansehnlicher Zahl vorkommen, spricht sicher nicht gegen die 
Richtigkeit der jetzigen Annahme. Die grössere Zahl der in Roth’s Sammlung 
enthaltenen Pflanzen sind schon in unserem Verzeichniss aufgeführt ; für diese 
hätte die Aufzählung derartiger immerhin sehr unbestimmter Angaben keinen 
Zweck. Dagegen wollen wir diejenigen Arten, welche in unserem Verzeichniss 
fehlen, sowie auch zwei, die wir nur auf der Autorität von Pacho oder Robecchi 
aufgenommen, hier anführen, um künftige Reisende auf dieselben aufmerksam 
zu machen!: 


Matthiola livida (Del.) DC. A. et S. 38. B. I. 156 (IL, IV). A 
Reboudia microcarpa (Boiss.) Coss. A. et S. 40. Erucaria m. Boiss. B. 1. 366 
(IV.) CA 


Savignya parviflora (Del.) Webb. A. et S. 42. S. ægyptiaca D. C. B. I. 397 
(II). A 
Zilla myagroides Forsk. A. et S. 42. B. I. 408 (II). A 
Reseda kahirina Müll. Arg. A. et S. A%. B. I. 4307? (I). A 
Oligomeris subulata (Del.) Webb. A. et S. 44. B. I. 435 (I, IH). A 
Srlene villosa Forsk. A. et S. 46. B. I. 592 (MM). A 
Pteranthus dichotomus Forsk. A. et S. 49. P. echinatus Desf. B. I. 752 (IV). A 
Althea Ludwigii L. A. et S. 51. B. I. 824 (IV). A 
Erodium arborescens (Desf.) Willd. A. et S. 55 B. Suppl. 144 E. Hussont Boiss. 
B. 1.8855 (I). A 
E. glaucophyllum (L.) Aït. A. et S. 55. B. 1. 895 (I). A 
Astragalus trigonus DC. A. etS. 67. B. IL. 302 (Il). A° 
Neurada procumbens L. A. et S. 74. B. II. 735 (I). A 
* Ammodaucus leucotrichus Coss. et Dur. A. et S. 81 (IN). 
* Anvillea Garcini (Burm.) DC. A. et S. 85. B. IL. 181 (IN). 
Francœuria crispa (Forsk.) Cass. A. et S. 86. B. IH. 206 (IN). | A 
Lasiopogon muscoides (Desf.) DC. A. et S. 88. B. II. 224 (IH). A 
* Centaurea furfuracea Coss. et Dur. A. et S. 96. 


Arnebia linearifo:ia DC. A. et S. 110. B. IV. 21% (II, IM). A 
Hyoscyamus mutieus L. Vgl. oben S. 660. (IV). 
Orobanche cernua Lefl. A et S. 118. B. IV. 514 (II). A 


Plantago amplexicaulis Cav. Vgl. oben S. 663 (N). 


P. ciliata Desf. A. et S. 124. B. IV. 887 (I). A 
Bassia muricata L. A. et S. 127. Kochia m. Schrad. B. IV. 926 (I). A 
Euphorbia cornuta Pers. A. et S. 137. B. IV. 1093 (II). A 


Drpcadi erythreum Webb. A. et S. 152. Uropotalum e., Boiss. B. V. 286 (I). A 
Stupa gigantea Lug. var. pellita Rupr. A. et S. 169. S. Lagasce R. et S. B. V. 
500 (IL). CA 


Zu S. 590. Aus der Liste der in Marmarica ihre Westgrenze erreichenden Arten 


1 Für die 3 mit * bezeichneten Artem sind die Roth’schen Fundorte die einzi- 
gen in der Flora Aegyptens. 


682 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (75) 


sind zu streichen Helianthemum Ehrenbergei Willk.? und Nowa mucronata 
(Forsk.) Aschers. et Schweinf., die beide in Cyrenaiea bei Derna (vgl. Cosson 
in Bull. Soc. Bot. Franee XXXVI 1889 p. 100, 102) und Daucus litoralıs 
Sibth. et Sm., der bei Tripolis (vgl. Letou rneux L. €. p. 95) gefunden wurde. 
Dagegen ist hinzuzufügen Convolvulus lanatus Vahl (vgl. oben S. 659, no 216). 

S. 992 no 1. Anemone coronaria L. ist zu streichen, da eine Verwechselung 
mit n° 3 Ranunculus asiatieus L. der Angabe zu Grunde lag. Der angeführte ar. 
Namen sserhbil (so richtig zu schreiben) gehört mithin zu letzterer Art. 


S. 59%, nach n9 21 ist zu setzen: 
Eruca sativa Lam. 
Matr. ar.: schiltäm (G. Roth). 


. 600 n° 63. Erodium hirtum (Forsk.) Willd. 
Der von G. Roth bei Matr. aufgezeichnete ar. Namen bissliss ist nachzutragen. 
Da von den numerirten Arten eine zu streichen, eine dagegen hinzuzufügen 
ist, bleibt die Gesammtzahl unverändert. 


Bei einigen Arten ist das Fehlen der die Verbreitung in den Nachbarländern 
audeutenden Buchstaben bei der Correctur übersehen worden. Dies sind : 


S. 593 n0 1% Koniga arabica Boiss. A 
— 655 — 178 Calendula persica C. A. Mey. C A 
— — — 183 Carduus pycnocephalus Jacq. C A 
— 659 — 217 Convolvulus oleifolius Desr. C 
— — — 225 Echium setosum Vahl. C A 
— 661 — 239 Phelipea lutea Desf. A 
— 669 — 312 Paneratium maritimum L. C A 
— 672 — 323 Asparagus stipularis Forsk. C A 


Dagegen sind S. 666 bei no 283, Salsola Pachoi Aschers. et Vollcens, am 
Schluss der Zeile die Buchstaben C A zu streichen. 


S. 661 Zeile 5 v. unten lies 655 statt 65%. 
— 666 — 1 — oben — 658 — 697. 
= Welle — 08 — WW 


1 Wenigstens gehört «H. Lippii Pers.» welches Cosson 1. e. 100 von dort auf- 
führt, wohl sicher zu der in unserem Gebiete allein vertretenen Küstenform. 
S. 593 ist daher am Schluss der Zeile ein © hinzuzufügen. 


ole 


TABLE 


DES 


TRAVAUX PAR NOMS D'AUTEURS CONTENUS DANS CE VOLUME 


Pages 
ALBOFF (N.). — Contributions à la flore de la Transcaucasie (Pl. 9, 10, 
Li, N RE A CU ne à 237 
ASCHERSON (P.) voir SCHWEINFURTH (G.). — Primitiæ Flore Marmaricæ 
(EI. SO ee N CAR AE 433, 584, 644 
AvTRAN (E.) voir Schisz (H.). — Des genres Achatocarpus et Bosia..... 1 
Avrran (E.) voir Post (G.). — Plantæ Postianz, fasciculus VI.......... 393 
Bazicxa (G.) voir Caopar (R.). — Remarques sur la structure des Treman- 
EEE RES ee A a RR RE ES 344 
Bargey (W.) voir Forsyru-MAJor. — Mykali, 1° supplément............ 66 
» » Samos, ler supplément............. 67 
BATTANDIER (J.-A.). — Note sur une saxifrage nouvelle de la section Cym- 
balaria Grisebach, trouvée dans les massifs des Babors (Algérie) 
CP RE Lt ner 73 Br Ne de ds 0: 549 
Briquer (J.). — Les méthodes statistiques applicables aux recherches de 
BIS TONCR A EE RE Cm PR RE NE EEE. 133 
Briquer (J.). — Additions et corrections à la monographie du genre 
CODES TERRE N re A ES RE CIE IS 387 
Briquer (J.). — Trois plantes nouvelles pour la flore française .......... 417 
Buser (R.). — Notice biographique sur Louis Favrat, de Lausanne ...... 287 
Caxpoze (A. de). — Notice biographique par H. Christ................ 203 
CANDoLLE (C. de). — Sur les bractees floriferes (Pl. 6).................. 123 
Canpozre (C. de). — Contribution à l’étude du genre Alchimilla (Pl. 24,25) 485 
Copar (R.). — Polygalaceæ novæ vel parum cognitæ.................. 354 
Cuopar (R.) et BazrcxA (G.). — Remarques sur la structure des Treman- 
BIC RN ER are ER SE VE Sr Ach 344 
Caopar (R.) et HoCHREUTINER (G.). — Contribution à l’étude du genre 
COLE DONNE Ie Re Rte ee ee (é NOT RTE LP Le 358 
Copar (R.) et Marmesco (O.). — Sur le polymorphisme du Scenedesmus 
FERN NS EEE ARRET ANR nn de 184 


Cnopar (R.) et Marmesco (O.). — Sur le polymorphisme du Raphidium 
Braunii et du Scenedesmus caudatus (Pl. 28). ..................... 640 


684 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Caopar (R.) et Roprique (A.). — Le tegument seminal des Polygalacées. . 
Cuopar (R.) et Rover (C.). — Le genre Hewittia Wight (avec 5 figures). 
Carisr (H.). — Notice biographique sur Alphonse de Candolle.......... 
Co@nraux (A.). — Notes bibliographiques sur les ouvrages de botanique de 

IM Barbosa IR OUTIPUES IEEE ER a ee en 


Cocxraux (A.). — Le genre Siolmatra H. Baill. et la tribu des Zanoniées 
(DE PA RS A ARE A ER ee A RE LR su AU es 
Crépin (F.). — Les roses recueillies en Anatolie (1890 et 1892) et dans 
l'Arménie turque (1890), par MM. Paul Sintenis et J. Bornmüller..... 


Crépin (F.). — Quelques mots sur les Roses de l’Herbier de Besser....... 
Havear (L.). — Notice biographique par R°Buser. 
Fostıe. — Beiträge zur Kenntniss der Afrikanischen Flora. — Laminariæ 

(ESS) N N MANDEL es Re 
FREyN (J.). — Neue Pflanzenarten der Pyrenäischen Halbinsel........... 
Hexsisgs (P.). — Fungi Æthiopico-Arabici. I. G. Schweinfurth legit 

(Gl A ee VRP ES U AR ER a a ER Gus 


HOoCHREUTINER (G.) voir CHopAr (R.). — Contribution à l’étude du genre 
COMESP PME AE ARE Fe ee DR A Are FES 
Horrmanx (0.). — Beiträge zur Kenntniss der Afrikanischen flora. — Com- 
DOS ROSE AA EEE CE PR A AC CL Le NA A Re RE 
Hurx (E.). — Neue Arten der Gattung Delphinium (Pl. 14, 15, 16, 17)... 
Jackson (B. Daydon). — Bibliographical notes........................ 
JAaczEwsKI (A. de). — Note sur le Lasiobotrys Loniceræ Kze............ 
Forsyra-Magor et BarBey (W.). — Mykali, 17 supplement.............. 
» > Samos, Izsupplementr ......2.... 
Mauiesco (O.) voir Cuopar (R.). — Sur le polymorphisme du Scenedesmus 
@acutus!Mey.: (PS) hr... 2 es en ee sel ne 
Marrnesco (O.) voir CuopAr (R.). — Sur le polymorphisme du Raphidium 
Braumii et du Scenedesmus caudatus (Pl. 28)...................... 
Mürrer (J.). — Lichenes Wilsoniani, seu Lichenes a cl. Rev. F.-R.-M. 
Wilson in Australia prov. Victoria lecti............... SE En 


Mürter (J.). — Lichenes Arabiei a cl. D: Schweinfurth in Arabia Yemensi 


Müzzer (J.). — Lichenes Amboinenses a cl. D' Cam. Pictet lecti......... 
Mütter (J.). — Lichenes Chinenses Henryani, a el. D' Aug. Henry, anno 
1889 1n2Ohinamedia let en ee ea een 
Müzzer (J.). — Lichenes Scottiani, in Sierra Leone Africæ occidentalis a 
el Seott-Blliotleetiet missn.. an na ee Nr 


OLivier (E.). — Le Battarea Phalloides Pers. ........................ 
Parcue (Ph.). — Notice sur le Zannichellia tenuis Reuter (avec 1 figure) . 
Parourzzarp (N.). — Quelques champignons asiatiques nouveaux ou peu 


COPIES Sono on a der oo ali Co tb bois DS ee ehe ee EB 0 01061610 016 0,0 0 0 000 


Pages 
197 
191 
203 


TABLE DES TRAVAUX PAR NOMS D'AUTEURS. 685 


Pages 

Bos®(G-B.)..—- Blante Poshanz, fasciculas NE 2000 PR ne 15 

Post (G.-E.) et Aurrax (E.). — Plantæ Postianæ, fasciculus VI......... 395 
Prévosr-Rrrrer (F.). — Anemone alpina L. et A. sulphurea Koch. Expé- 

reucesssurileutroulture (PI TS)S 0.2 20 ea: 305 

BADDROEER (L.)-— Drei neue Serjania-Arten. ....... a2... 71... 464 


RopriGuE (A.) voir Cuovar (R.). — Le tegument séminal des Polygalacées. 197 
Roprisve (A.). — Recherches sur la structure du tégument séminal des 


Bolyoalacees (PIE 01 IINIS) TE N re Mere 450, 513, 571 
Router (C.) voir Caopar (R.). — Le genre Hewittia (avec 5 figures)...... 191 
Rover (C.). — Résumé d’un travail d’anatomie comparée systématique du 

DT TER PERS RARE ER er ER EAST ne 370 
Schinz (H.) et Aurrax (E.). — Des genres Achatocarpus Triana et Bosia 

Linné et de leur place dans le système naturel (PI. 1, 2)............. 1 
Scawnz (H.). — Beiträge zur Kenntniss der Afrikanischen Flora (Neue 

NEO re a RER ER STE 69 
SCHWEINFURTH (G.) und AscHErson (P.). — Primitie Floræ Marmaricæ, 

mi Beiträgen yon: BR. TAUBERT (PL20) 2 ER VE Er Ur 433, 584, 644 
SerToRIUS (A.). — Beiträge zur Kenntniss der anatomie der Cornaceæ.... 469, 


496, 551, 614 
SOLEREDER (H.). — Ein Beitrag zur anatomischen Charakteristik und zur 


SNS Tel PA UDC NE ee ae 167, 269, 309 
TAUEERT (P.) voir SCHWEINFURTH (G.) et AscHErsox (P.). — Primitiæ Floræ 
Marmaricæ (Pl. 0) RS MR ee er ect 445 
Weyran (J.). — Beiträge zur anatomischen Characteristik der Galegeen 
ÉIDBER ES DO ID) er a ee a ee HE 1 
Wicpeman (E. de). — Note sur le genre Pleurococcus Menegh. et sur une 
espece-nouvelle Pl. numbatus Nob. (Pl. 18)... .2.... 2..............: 337 


Wrcpewan (E. de). — Quelques mots sur le Pediastrum simplex (Pl. 19).. 412 


Appendix n° I. — Société pour Vetude de la flore française, 1891, 1°” Bul- 


OT EN SR EEE RE EEE ER SET T 
Appendix n° II. — Société pour l'étude de la flore française, 1892, 2me Bul- 

ROGERS ARR ee er ds N Ce QE = 1 
Appendix n° III. — Weyranp (J.). — Beiträge zur anatomischen Characte- 

zastikgder Galegeen.. a Se re ee nee nahe ae ee 1 


PrLAncHE 1. — Achatocarpus Balansæ et bicornutus Schinz et Autran. 
Achatocarpus præcox Griseb. 
PLANCHE 2. — Bosia Cypria Boissier. 
PLANCHE 3. Laminaria Schinzii Foslie. 
PLAncHE 4. Fungi Æthiopico-Arabici. 
PLANCHE 5. Fungi ZEthiopieo- Arabiei. 
PLANCHE 6. Bractées florifères. 
PLANCHE 7. Méthodes statistiques. 
PLANCHE 8. Scenedesmus acutus Mey. 
PLANCHE 9. Crocus Autrani N. Alboft. 
a) Jurinea pumila N. Alboft. 
PLancne 10. Geum speciosum N. Alboff. 
PLaxcHE 11. Rhamphicarpa Medwedewi N. Alboff. 
PLANCHE 12. Ranunculus Helenæ N. Alboff. 
PLANCHE 13. Anemone alpina L. et A. sulphurea Koch. 
PLANCHE 14. Delphinium Potanini E. Huth. 
PLANCHE 15. Delphinium tanguticum (Max.) E. Huth. 
PLAncHE 16. Delphinium Penardi E. Huth. 
> » Dumberghi E. Huth. 
» » saccatum E. Huth. 
PLancHE 17. Delphinium Barbeyi E. Huth. 

» » Ehrenbergi E. Huth. 
PLANCHE 18. Pleurococcus nimbatus De Wildeman. 
PLANCHE 19. Pediastrum simplex Mey. 

PLANCHE 20. Allium Blomfieldianum Ascherson et Schweinfurth. 
PLANCHE 21. Tegument seminal des Polygalacées. 

PLANCHE 22. Tegument séminal des Polygalacées. 

PLANCHE 23. Tegument séminal des Polygalacées. 

PLANCHE 24. Étude du genre Alchimilla. 

PLANCHE 25. Étude du genre Alchimilla. 

PLANCHE 26. Saxifraga baborensis J.-A. Battandier. 

PLANCHE 27. Siolmatra Paraguayensis Cogniaux. 

PLANCHE 28. Raphidium Braun Nægeli. 


TABLE 


DES 


PLANCHES CONTENUES DANS CE VOLUME 


INDEX DES NOMS DE PLANTES 
CITÉS DANS CE VOLUME 


Les noms des espèces nouvelles sont imprimés en ‘falique. 


Ko. 188, 269, 270, 271, 272, 283; singularis 270. — Abelia 171, 
172, 176. — Abelmoschus esculentus 599. — Abies numidica 549. — Abro- 
thallus Parmeliarum 61. — Abutilon Avicennæ 249; muticus 109, 397. — 
Acacia Ehrenbergiana 108; etbaica 111; fistulantis 111; menachensis 130; 
Seyal 411; tortilis 399. — Acanthocladus 198, 199, 360, 571, 572, 578, 581. 
— Acer campestre 549. — Achatocarpus 1; Balanse 3, 6; bicornutus 7, 8; 
microcarpus 8; nigricans 2, 6; obovatus 8 ; præcox 3, 6, 7; spinulosus 6, 7. — 
Achillea pannonica app. I, 7; Santolina 653; setacea app. I, 7. — Acokanthera 
Schimperi 117. — Acrocomia microcarpa 429. — Acroglochin 12. — Adene- 
leuterophora 427.— Adenocarpus complicatus app. Il, 5. — Adenosacme 311, 
313, 316; longifolia 322. — Adiantum Capillus-veneris 410. — Adina 315; 
cordifolia 321. — Adonis microcarpus 592.— Æcidium Acaciæ 111 ; Cissi var. 
physaroides 111; Dietelianum 112; Englerianum 110; Garckeanum 110; Litisee 
302; Ocimi 112; rhytismoideum var. Mabæ 111 ; Rose abyssinicæ 111 ; Schwein- 
furthii 111; Solani unguiculati 112; Vangueriæ var. abyssinica 112; Wittmac- 
kianum 112. — Ægialophila cretica 656; pumila 656. — Ægylops bicornis 115, 
677; triuncialis 676. — Æluropus litoralis v. repens 675; repens 675. — Ærva 
javanica 408. — Æschynomene 556. — Æthionema pyrenaicum app. I, 5. — 
Agropyrum campestre app. Il, 8; junceum 676; obtusiusculum app. II, 8. — 
Agrostis alba 32; alpina 191; pungens 675. — Agrimonia Eupatoria 20. — 
Aira flexuosa 137. — Ajuga Iva 661 ; reptans 549. — Alangium 470, 471, 473, 
47%, 475, 476, 498, 502, 503, 504, 507, 508, 510, 511, 551, 552, 593, 85%, 559, 
563, 865, 631 ; decapetalum 482, 505, 559, 565, 566; glandulosum 482, 502, 
505, 565, 566; hexapetalum 479, 482, 502, 50%, 559, 560, 565; Lamarckii 567; 
latifolium 566. — Alberta 314, 315; minor 32%. — Alcea apterocarpa 18; lava- 
teræflora 396. — Alchimilla 485; acutiloba 489, 492 ; ‘alpestris 490, 492, app. 
II, 3%; alpina 492; asterophylla 492; colorata 499, app. II, 2%; conjuncta 
492, app. Il, 6; connivens 492; crinita 492; cuneata 491 ; filicaulis 492, app. IE, 
6, 19, 22, 25; filicaulis f. vestita app. II, 23; flabellata app. II, 20, 24; 
flexicaulis 492, app. II, 6, 32, 3%; firma 492, app. H, 34; fissa 491, app. II, 
28; frigida 491; gemmia A91; glabra 491, app. II, 26, 28, 34; glabrata 
app. II, 3%; glomerulans app. U, 6, 30; grossidens 491; grossidensxXpenta- 
phylla 491, f intermedia 491, f. superpentaphylla 491; helvetica 491; 


688 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


hybrida 492, app. II, 18, 19; incisa 492 ; énconcinna 492, app. IT, 6, 3%; incon- 
cinna f. acutiloba app. II, 3%, f. aprica app. IL, 35 ; intermedia 491, app. II, 6; 
Lapeyrousci app. Il, 18; micans app. II, 6, 28; Milleri app. II, 18; minor 492, 
app. II, 18, 20, 21; montana app. II, 19; multidens app. II, 6, 27; nivalis 487 ; 
obtusa 492; pastoralis 488, 489, 492, app. II, 29; pastoralis f. aprica nana 
492, f. vegeta 492; pentaphylla 491, app. II, 23; plicata app. II, 6, 19, 20; 
procumbens app. II, 20; pubescens 492, app. II, 18, 19, 20; pusilla app. II, 6, 
19, 23; racemulosa app. IL, 6, 31; saxatilis 492; Schmidelyana 492, 493, app. II, 
6; speciosa 492 ; splendens 492; strigulosa 492, app. II. 6, 24; subcrenata 492, 
app. II, 35; subsericea 491; undulata app. II, 6, 26; vulgaris 20, 487, 488, 
"92, app. Il, 6, 31, v. hybrida, app. II, 18, v. subsericea app. II, 48. — Alhagi 
manniferum 646; Maurorum 399, 646. — Alibertia 315, 316; berteriifolia 322. 
— Alisma arcuatum app. I, 9.— Alkanna tinctoria 660. — Allium ampelopra- 
sum 31, 409; armerioides 671; Aschersonianum 672; Barthianum 591, 670, 
671, 680; Blomfieldianum 591, 671; Cepa 670; circinatum 671 ; curtum 671; 
Dictyoprasum 671 ; Erdelii 672; Hierochontinum 671; junceum 671; margari- 
taceum 671; nigrum 672; paniculatum 31, 672; paniculatum var. pallens 409; 
Ruhmerianum 680; roseum 672; Sinaiticum 671; sphærocephalum 31. — Allo- 
pisma ægyptiacum v. depauperatum 679. — Alnus glutinosa 125. — Aloës 
abyssinica 107, 417, 120; maculata 107, 117. — Alopecurus arundinaceus 410; 
glacialis 251, 252; ponticus 252; sericeus 251. — Alseis 315; involuta 321. — 
Alseuosmia 171, 172, 176; linariifolia 172; macrophylla 172. — Alsine con- 
ferta app. I, 12; hybrida app. I, 13; laxa app. I, 13; mediterranea app. I, 6, 
12; procumbens 597 ; tenuifolia app. I, 13, v. confertiflora app. I, 12; viscidula 
app. I, 13. — Alsodeia 511. — Alsomitra 609, 610, 612; Brasiliensis 609, 
610, 611; macrocarpa 612. — Althæa Ludwigii 681. — Alyssum condensatum 
16; halimifolium app. II, 5. — Amajoua 315, 316; guianensis var. 323. — 


Amaralia 315; bignoniæflora 323. — Amberboa crupinoides 656. — Ambraria 
acerosa 325. — Amellus epaleaceus 7%; nanus 75. — Ammochloa palæstina 675. 
— Ammodaucus leucotrichus 681. — Ammophila arenaria 674. — Amorpha 


app. III, 11, 20, 23, 25, 26, 27, 32, 33, 38, 39; fruticosa app. III, 39; 
herbacea app. III, 39. — Amphiloma Ehrenbergii 679; granulosum 34; muro- 
rum 679; murorum v. lobulatum 34, v. obliteratum 34; ochraceo-fulvum 130. 
— Amphilomatis murorum v. lobulatum 53. — Anabasis articulata 666. — 
Anacyclus alexandrinus 65%. — Anagallis arvensis v. phenicea 658, v. coerulea 
658. — Anagyris fœtida 18. — Anaptychia speciosa v. hypoleuca 304; spe- 
ciosa v. hypoleuca f. isidiifera 236; speciosa f. serediosa 236. — Anathallis 
426. — Anchusa ægyptiaca 659; bracteolata 660; neglecta 26; officinalis app. 
I, 7; undulata 659. — Andrachne Colchica 265, 268 ; telephioides 408. — An- 
dropogon hirtus v. pubescens 673; Sorghi 11%. — Anemone alpina 305, 418; 
coronaria 592, 682; montana app. II, 10; narcissiflora 418; præcox app. II, 5, 
10; Pulsatilla app. II, 10; rubra app. II, 10; serotina app. I, 5, 10, 11 ; sulphu- 
rea 306. — Angelica Sylvestris 21. — Anisomeris 180. — Anisothecium 56. 


INDEX. 689 


— Anthemis arabica 654; arvensis v. incrassata 699; flabellata 23; indurata 
653; kahirica 65%; maritima 654; Pseudocotula 654; retusa 654; rotata 653, 


v. leptopus 65%; tinetoria v. discoidea 23; tuberculata 653. — Anthriscus 
nemorosa 21. — Anthocephalus 277, 315; Cadamba 321. — Anthospermum 
282, 316; æthiopicum 325; Bergianum 925; ciliare 325 ; hirtum 325; lanceo- 
latum v. latifolia 325; Lichtensteinii 325; paniculatum 325. — Antirrhinum 
Orontium 661. — Antirrhaa 180, 315; vertieillata 323. — Anthyllis Vulne- 
raria v. maritima app. Il, 6. — Anvillea Garcini 681. — Aquilegia alpina 
app. I, 5. — Arabis alpina 543; cœrula 150; laxa v. cremocarpa 16; Rever- 
chont 542; saxatilis 543. — Arbustus Andrachne 265. — Arenaria ciliata 


app. II, 17; conimbricensis app. I, 16; controversa app. II, 5, 15; Gouffeia 
app. II. 16; hispida app. II, 5, 15; Ledebouriana 17; lesurina app. II, 5, 15; 
ligericina app. Il, 17; massiliensis app. II, 16; mediterranea app. I, 12. — 
Argostemma 316; sarmentosum 322. — Arikuriroba Capanemæ 429. — Arisa- 
rum vulgare 669. — Aristolochia chrysochlora 428; silvatica 428. — Arnebia 
linearifolia 681. — Arnica montana v. soloniensis app. IL 6, 40, v. alternifolia 
app. II, 40. — Artemisia arborescens 655 ; Herba alba 654; inculta 654; judaica 
655; maritima 655; pyromacha 655. — Arthonia adherens 679, 680; Amboinen- 
sis 132; ampliata 61; Antillarum 132; Banksiæ 59; dispersa 59, 60; gregaria 
v. adspersa 59, 132, 304, v. nudata 59, v. purpurea 59 ; Henoniana 60; lecideola 
60; Loangana 132; microsperma 59; microspermata 60; nigro-rufa 59 ; novella 
59; pamicola 69 ; pandanicola 60; propinqua 60 ; polymorpha 42; Thozetiana 60. 
— Arthopyrenia atomaria 6%; stenotheca 6%. — Arthothelium albidum 61; 
ampliatum 61 ; atro-rufum 60; Beccarianum 61; consanguineum 60; interveniens 
61; pulverulentum 60; velatius 60, 61. — Arthrocnemum glaucum 665. — Ar- 
trophyllum 470, 472, 557, 558. — Arundo Donax 410; maxima 674. — Aspa- 
ragus acutifolius 31; stipularis 600, 672,682. — Asperula 316; Aparine 325; cy- 
mulosa 22 ; pyrenaica app. I. 7: strieta v. alpina 22.— Asphodelus microcarpus 
672; tenuifolius v. micranthus 672. — Aspicilia 39, 40. — Asplenium Adian- 
tum-nigrum 32; Halleri app. II, 8; septentrionale 32; Trichomanes 32. — Aste- 
rella Rehmii 117 ; Schweinfurthii 118. — Asteriscus pygmæus 652. — Astero- 
linum Linum stellatum 658. — Astragalus app. Ill, 13, 18, 25, 27, 32, 33, 
34, 4, 68; Alexandrinus 64%; annularis 644; arabicus app. IL, 13, 69, 71; 
aristatus app. II, 69, 71; arragonensis 544, 545; bæticus 644; barbatus app. 
TIL, 69, 71; Barbeyanus 19; Bethlemeticus 19; brachycalyx app. Ill, 32, 68, 
69, 70, 71; campylanthus app. III, 69, 71; cruciatus QUE Cylleneus 68; deina- 
canthus app. II, 32, 69, 71 ; depressus 544, 545: eriocarpus 544, 545; Glaux 
app. I, 5; gummifer app. II, 70; hamosus 644; hispidulus 64% ; Kurdicus app. 
IT, 70; mollis 545, app. II. 69, 71; multiceps app. HI, 68, 69, 71; nivalis 
app. HE, 69, 71: odoratus app. III, 69, 71 ; peregrinus 64%; radiatus 64%; stella 
64%; tribuloides 64%; trigonus 681; Turolensis 544. — Astrocaryum 425; 
horridum 429; Manaœnse 429; princeps v. aurantiacum 429, v. flavum 429, v. 


BULL. HERB. BOISS., décembre 1883. 48 


690 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


vitellinum 429, v. sulphureum 429 ; sociale 429; Yauaperyense 429. — Athyrium 
Filix-femina 32. — Atractylis cancellata 655 ; flava 655. — Atraphaxis Billar- 
dieri 67, 68. — Atriplex albicans 664, 665; Alexandrinum 66%; arenaria 669; 
coriaceum 669 ; crassifolia 665 ; farinosa 665; Halimus 665 ; incana 664; laci- 
niatum 665; leucocladum 407; maritima 665; oblongifolium 665; portulacoides 
665; rosea 66%; tataricum 665; Valericum 665. — Attalea 425. — Aucuba 
471, 473, 475, 476, 481, 483, 499, 501, 503, 506, 507, 508, 510, 512, 551, 552, 
553, 554, 564, 623; japonica 471, 479, 483, 509, 559, 623, 624; himalaica 
479, 511, 599, 623, 624. — Aucubaphyllum 470. — Aulacogramma 57. — 
Aulacographa 57. — Aulacographina 58. — Avena barbata 67%; sterilis 67%: 
Wiestii 67%. 


Bi 49. — Bactris 425; arenaria 426 ; formosa 429; Gastoniana 499: 
interrupte-pinnata #26; Krichana 429; Maraja-y 426; penicillata 429; simpli- 
cifrons 426; Tarumanensis 429; vulgaris 426; xhantocarpa 426. — Badiera 
198, 201, 583; diversifolia 519, 523, 538, 572. — Ballota Pseudodictamnus 
990, 660; saxatilis 406. — Banksia serrata 37, 40, 47, 50, 55, 56, 59, 60, 62. 
— Baptistonia 426. — Barbiera app. III, 7, 10, 14, 27. 28, 32, 33; polyphylla 
app. III, 48. — Bassia muricata 681. — Basanacantha 315, 316; spinosa 390, 
314, 323. — Barbula alexandrina 678; marginata 678; membranifolia 678; 
muralis v. incana 678; nitida 678. — Batemannia Yauaperyensis 429. — 
Bathysa 315; gymnocarpa 322. — Battarea Gaudichaudi 95; Giucciardiana 
95; Muelleri 95; phalloides 95; Steveni 95; Tepperiana 95. — Berberis vul- 
garis 60. — Berkheya gazanioides 90. — Berkheyopsis Schinzii 90. — Ber- 
tiera 313, 315; guianensis 322. — Berula angustifolia 143, 145, 146. — Beta 
vulgaris v. typica 662, v. foliosa 662. — Betula alba 125. — Biatora 41; 
glauco-nigrans 47. — Biatorella 44. — Biatorina 47. — Biatorinopsis lutea 
53. — Bignonia platidactyla 428; vespertilia 428. — Bikkia 315; australis 
322. — Bilimbia 49. — Biscutella apula var. depressa 593; Columnæ var. 
depressa 593 ; didyma var. apula 593; lævigata 146, 418; Lamottei app. I, 5. 
— Biserrula app. III, 10, 16, 32, 33, 34; lejocarpa app. III, 72: Pelecinus app. 
II, 6. — Blastenia endocrhromoides 49 ; ferruginea A9; soredians 49. — Blech- 
num spicant 146. -— Blepharis edulis 404. — Blitum virgatum 31. — Bobea 
180, 315, 316 ; elatior 319, 323 ; sandwicensis 323 ; tiruonioïdes 319, 323. — Boer- 
haavia plumbaginea 407. — Boissiera bromoides #10. — Boletus crinitus 105; 
hydnotinus 105; sanguinens 104; subtomentosus 10%. — Bosea cannabina 15; 
trinervia 13. — Bosia 1, 9; Amherstiana 13; Cypria 11, 12; Yerva-Mora 9, 13. 
— Bothryospora 313, 315; corymbosa 319, 322. — Botrychium lunaria 146. 
— Bouvardia 311, 312, 313, 316; scabra 321. — Bovista abyssinica 100; 
argentea 100. — Brachytropis 198, 199, 571, 573, 575, 579, 581. — Brachy- 
podium distachyum 674; pinnatum 146. — Brassica Napi 116; nigra 146: 
Tournefortii 594. — Bredemeyra 200, 360, 361, 362, 532, 533, 535, 536, 541, 


INDEX. 691 


581, 583; Isabeliana #28; microphylla 533. — Breonia 277. — Briza maxima 
675. — Bromus fasciculatus 676; rubens 676; tenuiflorus 676; usper 146. — 
Brongniartia app. III, 10, 11, 1%, 17, 25, 32, 33, 3%, 47; canescens app. III, 
48; glandulosa app. UI, 47, 48 ; Pseudo-Acacia app. III, 48. — Bryonia cretica 
648; Syriaca 20. — Bucerosia Gussoniana 652, 658. — Buellia arenaria 52; 
diplotommoides 53 ; dispersa 52 ; endoleuca 50 ; exsoluta 52 ; extenuata f. athal- 
lina 50; farinulenta 50, 51; fuliginosa 50, halophila 52; hypomelæna 53 ; lepto- 
cline 52; macrospora 51; maritima 51; meiosperma 53; modesta 50; myrio- 
carpa 50; parasema 40, v. disciformis 50, v. saprophila 50, v. vulgata 50; 
perexigua 53; pruinosa Sl; rimosicula 53; saxorum 52; spuria 52; stellulata 
92; stigmatea 53; subalbula 51 ; subarenaria 52; subjuncta 50 ; submaritima 51 ; 
talcophila 93; Welsoniana 51. — Bupleurum diversifolium 268 ; glaucum 618; 
heterophyllum 268; nodiflorum 590, 648 ; protractum v. heterophyllum 648. — 
Buplevrum Boissieri 21. — Burchellia 315; capensis 323. — Burlingtonia 
Negrensis 429. — Bursaria spinosa 59. — Buxus sempervirens 269. 


E.. clematidis 113; hypodytes 114; Rhoëis 114. — Cakile maritima 
993; maritima var. Ægyptia 593, var. Ægyptiaca 593, var. integrifolia 593. — 
Galamagrostis arenaria v. australis 674. — Calamintha baborensis 549; betu- 
lifolia 29; Clinopodium 29; incana 406; officinalis 29. — Galendula arven- 
sis 696; persica v. gracilis 655, 682. — Gallipeltis 316; Cucullaria 325. — Callo- 
pisma aurantiacum 36, v. dealbatum 37, v. flavavirescens 37, v. holocarpum 
37, v. subgiloum 37; cerinum 37, v. obscuratum 37; cinnabarinum 36, v. opa- 
cum 90; fulvum 37; ochrochroum 36; pyraceum 37, v. pyrithroma 37. — 
Galophaca app. Ill, 13, 19, 27, 33, 67; Hovenii app. II, 67; wolgarica 
app. III, 21, 67. — Galorchis 426. — Calostephane Schinzi 77. — Galotropis 
procera 402. — Calycophyllum 315; Spruceanum 321. — Calycotome villosa 
18. — Calystegia 191. — Campanula aggregata app. I, 7; Erinus 658 ; lati- 
folia 151; Mykalea 66; patula 146; peregrina 26; Shepardi 25; stricta v. Liba- 
notica 26; Trachelium 26. — Camptotheca 471, 473, A7h, 475, 476, 484, 498, 
499, 502, 503, 504, 507, 508, 510, 512, 551, 592, 553, 95%, 859, 96%, 633; acu- 


minata 475, 478, 479, 633. — Candelaria xanthostigmoides 33. — Cannalis 
sativa 668. — Canthium Schimperianun 117. — Capanemia 426, 427. — Cap- 
paris jamaicensis 501; spinosa 586, var. rupestris 59%; urens 428. — Cap- 


sella Bursa-pastoris app. II, 11; X gracilis app. II, 5, 11; pauciflora app. 
II, 13; procumbens 593; rubella app. II, 11. — Gapsicum annuum 660. — 
Caragana app. III, 19, 27, 32, 33, 3%, 66; arborescens app. III, 66; brevispina 
app. III, 66, 67; incana app. 66, 67. — Garaipa insidiosa 428, 430; Lacerdæi 
128, 430: palustris 428, 430; silvatica 428, 430; spuria 428, 430. — Garda- 
mine Lazica 268. — Garduus pycnocephalus 655, 682. — Carex 32; divisa 673; 
Favrati 290 ; nitida app. I, 9; Papaya 122. — Carlemannia 172, 173, 174, 175, 
176, 177, 313; congesta 17%; Griffithii 47%, 322; tetragona 322. — Garlina 


692 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


corymbosa var. involucrata 400, 655, var. libanotica 400, var. microcephala 400 : 
Cynara app. Il, 7; involucrata 655. — Carmichælia australis app. [IL 61. — 
Carpacoce 316; spermacocea 325. — Carpesium ahrolanoides 250. — Garpo- 
ceras Amani 16; Cilicicus 16; oxyceras 16; stenocarpus 16. — Carpolobia 
365, 532, 533. — Garrichtera annua 59%. — Carthamnus flavescens 401. — 
Carthamus lunatus 656: mareoticus 591, 656. — Garum elegans v. junceum 21. 
— Caryocar toxiferum 428. — Garyodendron Janeirense 429. — Cascarilla 
284, 315; magnifolia 283, 28%, 321; Moritziana 321. — Cassia goratensis 121; 
obovata 399. — Catapodium tuberculosum 590, 676. — Catesbæa 313, 316; 
parviflora 322. — Catillaria 48. — Cattleya Aquinii 429. — Gaucallis tenella 
691. — Celosia 10. — Celsia heterophylla 40%. — Gentaurea alexandrina 
656; Amani 23; cuneifolia 24; cheiracantha v. latifolia 24, v. longispina 24; 
contracta 696; decumbens 248; dimorpha 656; Favrati 290; furfuracea 681: 
glomerata 656, v. glabriceps 696; Iycopifolia 24. — Gentranthus Lecogii 
app. I, 7. — Centroglossa 427. — Cephalidium 278, 279; citrifolium 278, 
279. — Cephalanthus 276, 277, 279, 315; coriaceus 276; glabrus 321; occi- 
dentalis 321 ; salicifolius 321. — Geratonia Siliqua 647. — Geratophyllum 
demersum v. notacanthum app. I, 6, 37; notacanthum app. Il, 37; pentacan- 
thum app. Il, 37; platyacanthum app. IL, 37. — Cereis siliquastrum 19. — 
Gercospora Cassiæ 121; occidentalis 124; simulata 121; sphæroïidea 121. — 
Ceterach officinarum 32. — Chætocephala 427. — Chazalia 315, 316: Bo- 
ryana 324; capitata 32%; curviflora 324; divaricala 324; expansa 324 ; grandi- 
folia 32%. — Chamæbuxus 198, 199, 360, 361, 368, 369, 571, 576, 579, 581; 
alpestris 199. — Chamissoa 10. — Chara fetida var. 410 ; fragifera app. 1, 9. 
— Charpentaria 11. — Cheiropterocephalus 426, 427. — Chenolea arabica 
590, 665. — Chenopodium album 664; ficifolium app. I, 8; murale 664. — 
Chimarrhis 315, 316; cymosa 321. — Chiococca 31%, 315; racemosa 32%. — 
Chiodecton argillaceum 61; depressum 62; divergens 62; grossum 61; hypo- 
chnoidis 61, 62; sphæralis 61 ; stellulatum 62; subdepressum 61, 62; velatum 61. 
— Chione 31%, 315; glabra 311, 32%. — Ghlamydomonas 184. — Chlamydo- 
phora tridentata 65%. — Chlorella 185. — Chlorosphæra 339, 438. — Cho- 
melia 180, 275, 315, 317 ; bracteata 323; fasciculata 271; Martiana 318: Poh- 
liana 317, 323; ribesioides 323; stenandra 323. — Chrysanthemum coronarıum 
654; coronarium v. discolor 654. — Chytridium simplex 343. — Cichorium 
Endivia 657. — Cinchona 284, 285, 315; amygdalifolia 285; australis 285; 
Calisaya 285, 321; Chahuarguera 285 ; coccinea 285; Condaminea 285; conglo- 
merata 285; cordifolia 178, 285; corymbosa 285; glanduliflora 285; hetero- 
phylla 285; hirsuta 284; lanceolata 285 ; lancifolia var. 285 ; lucumæfolia 285; 
lutea 285 ; macrocalyx 285; micrantha 285; microphylla 285 : nitida 285; obtu- 
sifolia 285; ovata 285; Palton 285; pedunculata 178; Pelletiereana 285; Pital- 
jensis 285; purpurea 285; rosea 181 ; stupea 285; subcordala 285; suberosa 285; 
suceirubra 285; Tucujensis 285; umbellulifera 285; Uritusinga285; villosa 285. 
— Cionium senegalense 98. — Circæa Lutetiana 20. — <XCirsium acauli- 


INDEX. 693 


oleraceum app. I. 16; atrebatense app. 1, 7, 17; Xdecoloratum app. I, 7, 17; 
eriophorum 145; Jouffroyi app. II, 7, 41: XLamottei app. II, 6; lanceolatum 
23; monspessulano-palustro app. II, +1 ; monspessulanum app. II, 41: montanum 
app. IL 6; XNeyre app. II, 7, 1; oleraceo><acaule app. I, 16; palustrixxmons- 
pessulanum app. II, 41: Xrigens app. I, 7, 16, 17: rivulari Kpalustre app. IE. 
%0; subalpinum app. Il, 40. — Gissus quadrangularis 111, 115. — XCistus 
Costii app. I, 5. — Citrullus vulgaris 647. — Cladanthus arabica 654. — Cla- 
donia coceifera 235; Fleerkeana v. carcata 235; gracilis v. squamosissima 255; 
ochrochlora v. phyllostrata 235; pyxidata 235, v. chlorophæa 235 ; rangiferina 
235. — Claytonia odorata 428. — Clematis vitalba 139. — Gleome arabica 59%. 
— Clianthus app. HI, 25, 32, 33, 3%, 62; Dampieri app. IH, 62; puniceus app. 
II, 62. — Cluytia abyssinica 108. — Cnidium orientale 21. — Goccocypselum 
313, 316; repens 322. — Cocos 425; acrocomioides 427 ; geriba 425, 427; leios- 
patha 425; Martiana 427 ; odorata 429; pulposa 429; rupestris 226. — Coelorrha- 
chis hirsuta 115. — Genogonium interplexum 54. — Coffea 314, 315; arabica 
324.— Coleanthus subtilis app. I, 9.— Collema pulposulum v. pulvinatulum 678. 
— Colutea app. III, 15, 27, 32, 33, 3%, 65; aleppica app. III, 65; arborescens 
19, app. III, 65; triphylla app. UE, 65. — Comesperastrum 362. — Comes- 
perma 200, 358, 532, 533, 541; æmula 366; aphylla 362, 369; calymega 200, 
304; conferta 367, 368; contracta 366, 367; corniculata 366; ericina 367; flava 
363, 367, 368; hirtula 367, 368; integerrima 362, 364, 368; laxiuscula 369, 
367 ; longibracteata 366; longifolia 367, 368; megapterygia 366; microyhylla 
362, 365; parviflora 365, 369; polygalacea 366, 367; polygaloides 200, 535; 
præcelsa 361, 363, 367; retusa 367, 368, 536; rosea 366, 367; scandens 362, 
368; scoparia 200, 362, 369, 536; secunda 361, 362, 363; subherbacea 364, 
369; varians 369; virgata 367; volubilis 365, 368, 536 ; xanthocarpa 363, 367, 
368. — Comespermeastrum 362, 364, 365, 366, 367, 368, 369. — Commelina 
benghalensis 106; Forskalei 106; subulata 106. — Gondaminea 315 ; corymbosa 
921; macrophylla 321. — Constancia 426. — Convolvulus alth&oides 659; 
bicolor 191; glomeratus var. sericeus 403; lanatus 659, 682; oleifolius 659; 
Scammonia 68; siculus 659. — Coprosma Baueriana 179; Billardieri 325. — 
Coptosapelta 312, 316; flavescens 321. — Conyza Dioscoridis 113, var. 
obtusifolia 400. — Coprinus micaceus 103; plicatilis 103; saatiensis 103. 
— Corchorus olitorius 599. — Cordia Gharaf 121, 402; subopposita 405. — 
Cornus A71, 473, 474, 475, 481, 482, 196, 499, 501, 506, 507, 508, 510, 512, 
991, 592, 593, 994, 557, 998, 559, 564, 617 ; alba 480, 497, 50%, 510, 618, 619; 
alternifolia 478, 479, 497, 504, 512, 619; australis 21; brachypoda 480, 497, 
90%, 511, 619; Californica 480, 497, 503, 619, 620; Canadensis 477, 480, 497, 
903, 50%, 618, 619; capitata 480, 497, 50%, 509, 510, 618, 619; circinnata 475, 
480, 497, 50%, 619, 620; disciflora 475, 489, 497, 501, 50%, 618, 620; Drum- 
mondii 479, 480, 497, 504, 620; excelsa 478, 480, 497, 503, 620; florida 478, 
479, 497, 501, 618, 620; glabrata 480, 497, 504, 620; ignorata 478, 480, 497, 
00%, 559, 620; Kousa 480, 497, 512, 618, 621 ; macrophylla 480, 497, 499, 504, 


69% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


618, 621 ; mas 480, 496, 497, 504, 505, 561, 618. 621; Nultallı 480, 497, 618, 
621; oblonga 460, 497. 499, 50%, 511, 618, 621 : officinalis 479, 480, 481, 197, 
904, 505, 510, 618, 621; paniculata 480, 497, 512, 559, 621; pubescens 480, 
497, 512, 622; sanguinea 480, 481, 497, 50%, 559, 562, 620, 622; sericea 479 ; 
480, 497, 504, 559, 622; sibirica 480, 496, 497, 503, 622 ; stolonifera 479, 497, 
03, 505, 622 ; stricta 478, 480, 497, 501, 559, 618, 622; suecica 480, 497, 503, 
504, 618, 622; tolucensis 480, 497, 501, 618, 622. — Corokia 471, 474, 475, 
L76, 482, 498, 503. 505, 506, 507, 508, 510, 512, 551, 552, 553, 555, 557, 558, 
564, 617; buddleoides 479, 498, 504, 505, 510, 617 ; Cotoneaster 479, 498, 501, 
906, 647. — Coronilla Cretica 19. — Corylus avellana 12%. — Corynella app. 
I, 19, 20, 25, 32, 33, 34: pauciflora app. III, 57. — Corynephorus articulatus 
67%. — Corynostylis palustris 428. — Cotoneaster nummularia 20. — Couma 
macrocarpa 428. — Coursetia app. Ill, 9, 17, 20, 25, 26, 32, 33, 34, 59. ; ros- 
trata app. III, 59, 60; tomentosa app. III, 59, 60. — Coussarea 31%, 316; tri- 
flora 32%. — Goutarea 315; hexandra 321. — Couthovia 169. — Cracca app. 
III, 9, 17, 32, 3%; caribæa app. III, 60. — Cratægus monogyna 20; mora 647. 
— Crepis bulbosa 657; filiformis 657 ; radicata 657 ; Rueppellii 110; senecioides 
657; vesicaria 590, 657. — Cressa cretica 659. — Crithmum maritimum 649. 
— Crocus Autrani 242; biflorus 243; caspius 243 ; Kardouchorum 242; Sha- 
rojani 242, 243; Souwarowianus 243; speciosus 243; susianus 243; variegatus 
243; zonalus 242. — Crossopteryx 311, 313, 316; Kotschyana 321. — Croton 
macrostachys 122. — Crucianella 316; herbacea 651; maritima 325, v. rupes- 
iris 651. — Cruckshanksia 314, 316; glacialis 323; hymenodon 323. — 
Crusea 311, 316; coccinea 325. — Cryptophoranthus 427. — Cucumeris 
ficifolius 110. — Gucumis Melo v. Chate 647 ; sativus 647. — Cuminum Cymi- 
num 691. — Gurtisia 471, 473, 475, 476, 483, 502, 50%, 507, 508, 510, 511, 
512, 551, 592, 599, 55%, 555, 564, 616; faginea 559, 561, 616. — Cuscuta pla- 
nıllora 659. — Cyagrus 425. — Cyamopsis app. III, 13, 14, 32, 33, 34, 43; 
psoralioides app. III, 43, 44; Senegalensis app. III, 43, 46. — Cyanæorchis 26. 
— Cyanopsis Lüderitziana 71. — Cyathula globulifera 107. — Cyclamen 
europæum 422; vernum 549. — Cymbopetalum odoratissimum 428. — Cynara 
Auranitica 409; Sibthorpiana 656. — Cynanchum acutum 402. — Cynodon 
Dactylon 114, 67%. — Cynosurus coloratus 675. — Cyperus capitalus 673 ; 
chœnoides 673; distachyus 410; longus 440. — Cypripedium calceolus 423. 
— Cyrtopodium Josephense 429; Yauaperyense 429. — Cystochilum 426. — 
Gystopteris fragilis 32. — Cystopus candidus 116; candidus f. Resedæ 116. — 
Cytisus prostratus app. I, 6. 


Lactylococcus 187, 188, 189, 190, 640, 642; bicaudatus 190; infusionum 
187, 190; glomerata var. Hispanica 410, 675. — Dactylus officinalis 586, 674. 
— Dalea app. III, 11, 20, 23, 25, 32, 33, 39; Hallii app. IH, 4; alopecuroides 
app. II, 40; domingensis app. IH, 12, 40, 41: Emoryi app. UI, 40; Mutisii 


INDEX. 695 


app. III, 13, 40, 41 ; polyadenia app. III, 17, 27, 40 ; phymatodes app. II, 41: 
ramosissima app. IH, 40; spinosa app. III, 40; trifoliata app. III, 41 ; versicolor 
app. III, 40, 41. — Damnacanthus 314, 316; indicus 32%. — Danais 312, 316: 
fœtida 321; madagascariensis 321. — Daphne sericea 267. — Datura insignis 
4928; Stramonium 660. — Daucus Blanchei 399; litoralis 682, var. Forskalii 
520, 651 ; setulosus 651. — Davidia 471,473, 475, 484, 502, 503, 50%, 507, 508, 
510, 512, 551, 552, 353, 55%, 56%, 63%; involucrata 475, 63%. — Declieuxia 
316; ubioides 324. — Delphinium alpinum 332; anthoroideum 328; armenia- 
cum 329; azureum 335; Barbeyi 327, 335; caucasicum 332, var. tangutica 332; 
cheïlanthum 332; cærulenm 333; dasycaulon 333; dasystachyum 33% ; deserti 
329; Duhmbergi 330, var. retropilosum 330; Ehrenbergi 336; elatum 331; 
exaltatum 327, 336; fissum 334, 335; fiavum 329; glaciale 330; hybridum 333, 
334; intermedium 331; Kamaonense 333; leiocarpam 33%; narbonense 333, 33%: 
olopetalum 329; oxysepalum 336 ; paphlagonicum 328; Penardi 327, 335; Pota- 
nini 332; rigidum 329 : saccatum 328; Schlaginweiii 329; scopulorum 336; syl- 
vaticum 549; tanguticum 331: trilobatum 330; virescens 335. — Dentella 
316; repens 322. — Deppea 313, 316; umbellata 322. — Derris app. III, 22. 
— Dermatocarpon Schereri 131. — Desmoncus 425; cæspitosus 429; macro- 
carpus 429: macrodon 429: numerosus 429: Philippiana 428. — Deverra tor- 
tuosa 648. — Dianthus cæsius 150 : florıbundus v. pruinosus 17; furcatus app. I, 
6; Girardini app. I, 6: polycladus 17. — Diaporthe 608. — Dichilanthe 180. 
— Dichondra 193, 196. — Dichrocephala lalifolia 250. — Dicliptera macu- 
lata 113. — Dictyographa n. gen. 131; varians 131. — Dictyophora arabica 
131. — Didesmus bipinnatus 590, 59%. — Diervilla 171, 172, 17%, 176. — 
Digitalis atlantica 549. — Digitaria sanguinalis 115. — Dilkea Johannesii 428. 
— Dimerosporium Acokanthera 117 : Autranii 116. — Diodia 311, 316; gym- 
nocephala 325. — Diodon 316. — Dioscorea 238; caucasica 263; deltoidea 26%, 


265, 266; villosa 26%, 266. — Diospyros Lotus 265. — Diotis maritima 653. 
— Dipcadi erythreum 681. — Dipelta 172, 175: floribunda 171, 176, 177. — 


Diphysa app. III, 10, il, 32, 33, 3%, 58; carthagenensis app. IE, 58; robinioides 
app. III, 58, 59; suberosa app. III, 58, 59. — Diplachnus fuscæ 114. — Diplo- 


dia Visci 122; viscicola 122. — Diplospora 315: Kurzii 323; singularis 323 : 
actinostoma 41. — Diploschistes scruposus 41, v. arenarius #1, v. bryophilus 
41, v. cretaceus 44, 151. — Diplotaxis Harra 593; simplex 590, 59%. — Diplo- 
tommatis alboatri 51. — Diplotomma albo-atrum 53, v. epipolium 679. — 
Dipsacus sylvesiris 175. — Dipteranthus 427. — Dirichletia 316; insignis 
310, 322. — Dirina Ceratoniæ 55; repanda 55. — Dirinastrum ausiraliense 
5%. — Disepalum 361, 363, 364, 366, 367, 368, 369. — Dolicholobium 315; 
longissimum 321. — Dolichos uncinatum 116. — Doria 88. — Dorycnium 


Haussknechtii 18; Kotschyi 48: rectum 398. — Dothidea aloëcola 120; Loni- 
ceræ 608; perisporioides 418. — Dothidella betulina 608: Salvadoræ 119; 
Schweinfurthii 419. — Dracæna draco 301; Ombetis 118. — Drimydis aroma- 
tica 5%. — Drymis aromatica 60. — Duroia 315, 316: hirsuta 323. 


696 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


É. Armilagei 591, 645; eretica 645, v. microphylla 645. — Echi- 
nopus spinosus 659. — Echinospermum spinocarpos 660. — Echiochilon 
fructicosum 660. — Echium sericeum 659; setosum 659, 682. — Elæagia Maria 
179. — Elattospermum n. g. 277, 315; longepetiolatum 278. 321. — Elcomar- 


hiza amylacea 428. — Emex spinosus 667. — Emmeorhiza 316. — Enarthro- 
carpus pterocarpus 59%; strangulatus 59%. — Endlichera umbellata 325. — 
Endocarpiscum Guepini 33. — Endocarpon pusillum 131; Victoriæ 62. — 
Elæocarpus cyaneus 60. — Endopyrenium hepaticum 62; pusillum 63. — 
Entada Paranaguana 428. — Enterographa 62. — Enterospermum 275. — 
Enthostodon curvisetus 678; subpallescens 678. — Ephedra Alte 677. — 
Epidendrum myrmecophorum 429; Randii 429: Yatapuense 429; Yauaperyense 
429. — Epilobium ambiguum app. II, 37; chordorrhizum app. II, 36, 37 ; obs- 


curum app. II, 6, 36, 37; obseurum f. aprica simplex app. II, 37, f. simplex app. 
11, 36, v. chordorrhizum app. II, 36, v. genuinum app. II, 36, v. virgatum app. 
II, 35; obscurum X parviflorum app. Il, 37; palustre app. II, 6, v. pubescens 
app. Il, 6; palustri-obseurum app. I, 36: roseum 20 : spicatum 20 ; strictifolia 
app. II, 37; tetragonum 20; virgatum app. I, 35, 36, 37. — Epimedium Per- 
ralderianum 549. — Epipactis latifolia 31. — Equisetum 49%; X littorale 
app. I, 9; ramosissimum v. fastigiatum app. I, 9. — Eremostachys macrophylla 
30. — Erica arborea 265; Tetralix app. I, 7; verticillata 26. — Erigeron 
Favrati 290 ; Shepardi 22; uniflorus 150. — Erinus alpinus 418. — Eriocepha- 
lus Lüderitzianus 86. — Erisiphe 60%; Capillitium 605 ; communis 116; hypo- 
mochlia 605 ; radicalis 605. — Erithalis 31%, 315; fruticosa 324. — Erlangea 
Schinzii 71. — Ernodea 316; litoralis 325. — Erodium arborescens 681 ; cico- 
nium 599; glaucophyllum 681 ; gruinum 599; hirtum 609, 682; Hussoni 681; 
laciniatum 599; malacoides 600. — Eruca sativa 59%. — Erucaria microcarpa 
681. — Ervum Lens 647. — Erycibe 19%. — Eryngium alpinum 422; campestre 
648; falcatum 20. — Erysimum strictum 144, 145. — Erythræa capitata app. I, 
7; diffusa app. II, 7. — Erythrostictus europæus 590; palæstinus 590; punctatus 
590, 670. — Eucomesperma 361, 362, 365, 366. 367, 368, 369. — Euartho- 
pyrenia 64. — Eugraphis 57. — Eulecidea 45. — Euphorbia Bivonæ var. 
papillaris 590, 667 ; Characias X amygdaloides app. I, 20; cornuta 681 ; Cybi- 
rensis 408; dendroides 590, 667; dulcis f. Deseglisei app. I, 8; Eritreæ 109; 
Gaillardoti 408: helioscopia 667; heterophylla 668; longana 300 ; minima 668; 
monticola 110; Paralias 668; parvula 668; Peplis 110; peploides 668; punctata 
561, 668; Schimperi 121; Terracina 408, v. prostrata 668; Thi 120. — Eupo- 
rina 63. — Euryops Schenckii 88; subcarnosus 88. — Euterpe 425. — Euthun- 
bergia 37%. — Euzanonia 610, 612. — Evax Anatolica 400; contracta 590, 653. 


— Evonymus latifolius 18. — Exoacantha heterophylla 399. — Exonis 664. 
— Exosporium 605, 606. — Exostemma 315, 317, 319, 320; caribæum 320 : 


floribundum 320, 321; occidentale 279. — Eysenhardtia app. III, 20, 23, 25, 
27, 33, 37; amorphoides app. III. 37, 38; orthocarpa app. III, 37, 38. 


INDEX. 697 


Ex ancylantha 283, 324. — Fagodia 314, 316. — Fagonia Bruguieri 
397; cretica 600; scabra 600. — Falcaria Rivini 399. — Faramea 314, 316; 
amazonica 32%; calyciflora 324; longifolia 324. — Favratia 290. — Ferdinan- 
dusa 315; rudgeoides 321. — Feretia 315; apodanthera 323. — Fernelia 315; 
buxifolia 323. — Ferula caspica 650; galbaniflua 649; marmarica 591, 649; 
nuda 650; Persica 650 ; rigidula 650; sulcata 650; Szovitsiana 650; tingitana 
659 ; Vesceritensis 650. — Ferulago 650 ; Cassia 21; pauciradiata 21. — Fes- 
tuca erecta 137; loliacea app. I. 9; Philistæa 676; Rohlfsiana 676. — Fibigia 
obovata 396. — Ficus Carica 265, 668; palmata 149; pseudocarica 119; Syco- 


morus 594. — Filago mareotica 653; spathulata v. prostrata 653. — Fimbris- 
tylis dichotoma 410. — Fissidens cyprius 678. — Fissurina 58. — Fenicu- 
lum capillaceum 649; officinale 649. — Fomes australis 10%; igniarius 104; 
lucidus 10%; oleicola 104. — Fontinalis antipyretica 32. — Fouquiera splen- 
dens 555. — Frankenia hirsuta 599; pulverulenta 599. — Francauria crispa 
681, 400. — Fraxinus argentea app. II, 7, 41; Ornus app. II, 42, v. argentea 
app. Il, 7. — Fumago vagans 121. — Fumana glutinosa 526. — Fumaria 


parviflora 593. 


Bi: 170, 316. — Gagea reticulata v. fibrosa 670. — Gaillonia 316; 
eriantha 325. — Galega app. Ill, 27, 32, 33, 3%, 49; offieinalis app. III, 50; 
orientalis app. III, 50. — Galegeæ app. III, 1. — Galeopsis 387; bifida 388, 
389; dubia 390, 391, v. nepetæfolia 388 ; flavescens 390 ; Frehi 390 ; glaucescens 
388, app. II, 7; Ladanum 390, 391, v. Kerneri 388, v. odontata 388 ; leiotricha 
390 ; Murriana 389; nepetæfolia 388; pallens 389; Pernhofferi 389 ; pubescens 
389, 390, v. Carthusianorum 390, v. genuina 390; pubescensXspeciosa 389 ; 
Reichenbachii 388 ; Reuteri 388; speciosa 388, 389, 390, 391, v. speciosa 388, 
v. pallens 389; speciosaXTetrahit v. bifida 389; Tetrahit 388, 389, 390, v. ar- 
vensis 390, v. bifida 388, v. lazistanica 390, v. pallens 389, v. Reichenbachii 
390, v. silvestris 388, v. Verloti 388, 390. — Galiniera 315; coffeoides 323. 
— Galium 316; adhærans 22; Xapproximatum app. I, 7; aureum v. incurvum 
22, v. oblongifolium 22; columella 651; Xdecolorans app. I, 7, II, 39; dume- 
toro-verum app. II, 39, 40 ; dumetorum app. II, 39 ; elatum app. I, 7; Xeminens 
app. I, 7; erectum v. dunense app. Il, 6, 39; leiophyllum 22; Mollugo 325; 
murale 651; nigricans 22; Orientale v. elatius 22; rubioides 325, app. II, 39; 
saccharatum 651; setaceum 651; X Timbali app. IL 6, 39; vernum app. IL 6; 
vero-dumetorum app. II, 39, 40; verum app. II, 39, v. littorale app. II, 39. — 
Galopina 316; circæoides 325. — Gardenia 316; globosa 323; Thunbergia 309, 
314, 323. — Gardneria 169. — Garrya 471, 473, 475, 476, 477, 181, 482, 485, 
499, 500, 501, 502, 503, 505, 506, 507, 508, 510, 511, 551, 552, 553, 35%, 564, 
695 ; buxifolia 476, 477, 479, 482, 500, 625, 626; elliptica 476, 477, 479, 482, 


BULL. HERB. BOIss., décembre 1893. 49 


698 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


500, 510, 625, 626 ; Fadyeni 474, 476, 479, 480, 481, 500, 510, 627; flavescens 
476, 477, 482, 500, 625, v. Palmeri 627; laurifolia 474, 476, 479, 481, 500, 
510, 559, 625, 627 ; Lindheimeri 474, 476, 479, 481, 483, 500, 510, 626, 628; 
ovata 474, 476, 479, 500, 510, 562, 627, 628 ; Wrightii 474, 476, 479, 481, 500, 
503, 509, 626, 628. — Garuleum Schinzii 7%. — Gaudinia fragilis 410. — 
Gazania Burchellii 89; diffusa 89; Pechuelii 89. — Geigeria acaulis 79; acieu- 
laris 80, 82; africana 79; alata 80; angolensis 80, 8%; aspera 80; brevifolia 80 ; 
Burkei 79, 81; Lüderitziana 79, 81; odontoptera 80, 85; ornativa 79, 82; pec- 
tidea 80 ; passerinoides 79; protensa 79, 81; rigida 80, 84; Schinzei 79, 80; spi- 
nosa 80, 83; vigintisquamea 80, 83; Zeyheri 80. — Genipa 315, 316; americana 
323; rutenbergensis 179. — Genista albida 18; anglica var. pilosa 543 ; com- 
mixta 258; depressa 259; humifusa 258, v. parvifolia 259, v. buxifolia 259. — 
Gentiana bavarica 418; campestris 146; Clusii 418; Favrati 290; Kochiana 418; 
punctata 151; verna 418, v. alata floribus luteis 266. — Geoblasta Teixeirana 
429. — Geonoma 425; aricanga 426; barbigera 427; Beccariana 429; brevis- 
patha 426: calophyta 427; erythrospadice 426 ; pilosa 427 ; Rodeisensis 427 ; 
rupestris 427; tomentosa 427; trigonostyla 427; trijugata 426. — Geranium 
molle 599. — Gerrardanthus 611, 612. — Geum aleppicum app. I, 14; Bulga- 
ricum 244, 245; heterocarpum 244, 245; intermedium app. I, 14, 15; monta- 
num 244; rivale app. 1,15; Xrubifolium app. 1, 6, 14; speciosum 24%, Sredin- 
skianum 245; urbanum app. I, 15. — Gigliola 426, 427. — Gisekia 5. — Glau- 
cium luteum 396. — Glechoma hederacea v. micrantha app. II, 7. — Gleo- 
cystis 184, 186, 190 ; Nægeliana 186. — Glinus dietamnoides 396. — Globaria 
furfuracea 99. — Globularia arabica 661, XGalissieri app. I, 8. — Giycyr- 
rhiza app. III, 10, 1%, 19, 20, 25, 26, 27, 32, 33, 34, 72; asperrima app. II, 
73; echinata app. III, 21, 73; glabra app. III, 7%, var. glandulifera 398 ; glandu- 
losa app. ILE, 73, 74. — Glyphis confluens 30%. — Gnaphalium conglobatum 
653; Stocchas 653. — Gonocytisus pterocladus 18. — Gonzalagunia hirsuta 
322. — Gonzalea 313, 315. — Gossypium herbaceum 515. — Gouffeia arena- 
rioides app. II, 16. — Greenea 313, 316; Jackii 322. — Grammosciadium 
pterocarpum 21. — Graphida disticha 301. — Graphina aggregans 59; insu- 
lana 132; pervariuns 304; sophistica 58; subaggregans 58. — Graphiola disti- 
cha 301; Phenicis 116, 301, 302. — Graphis anfractuosa 57 ; assimilis 57; Du- 
mastii 58; duplicata 30% ; glauca 58; grammitida 58; lævigata 58: Lineola 304 ; 
nitida 58; pervarians 30%; rimulosa 57; Sayeri 132; scripta v. pulverulenta 57, 
v. serpentina 57; striatula 57 ; tenella 304, v. flavicans 304; Wilsoniana 57. — 
Griselinia 473, 476, 477, 480, 481, 482, 499, 500, 502, 503, 507, 508, 510, 
512, 591, 592, 599, 854, 555, 96%, 628; jodinifolia 477, 483, 628, 629, 630; 
littoralis 477, 483, 559, 628. 629, 630; lucida 477, 483, 500, 504, 628, 629, 
630 ; racemosa 474, 483, 499, 501, 512, 559, 628, 629, 630; scandens 474, 479, 
483, 499, 501, 628, 629, 630. — Gueldenstædtia app. III, 13, 16, 32, 33, 34, 
67; monophylla app. IH, 13, 67, 68; multiflora app. III, 68; stenophylla app. 
II, 13, 68.— Guepinia fissa var. abyssinica 105 ; spathularia 105. — Guettarda 


INDEX. 699 


180, 315; crispiflora 323; parvifolia 323; Pohliana 323; scabra 271, 323; spe- 
ciosa 181, 323; Spruceana 323. — Guilielma 425; speciosa v. ochracea 429. — 
Gymnadenia comigera app. I, 9; odoratissima app. I, 9. — Gymnocarpus 
decander 598; fruticosus 598. — Gymnogramme leptophylla 678. — Gymno- 
spora 198, 199, 571, 579, 581. — Gynura cerulea 86. — Gypsophila Libano- 
tica 17; Rokejeka 396. — Gyrophora spodochroa 235. 


ARR 


Habitzia 12. — Halesia teiraptera 555. — Halimodendron app. III, 9, 
19, 32, 33, 34; argenteum app. Ill, 65. — Halocnemum strobilaceum 665. — 
Haloxylon articulatum 407, 666; Schweinfurthii 666. — Hamelia 313, 316; 
patens 322. — Hamiltonia 315, 316; suaveolens 324. — Haplophyllum tuber- 
culatum 397, 600. — Harpalyce app. II, 10, 14, 17, 20, 25, 26, 32, 33, 34, 47; 
brasiliana app. III, 15, 46, 47. — Hebecarpa 198, 199, 200, 201, 360, 361, 541, 
371, 572, 579, 581, 583. — Hebeclada 198, 571, 573, 579, 581, 583. — He- 
dyotis 316; glomerata 322; lineata 322; uniflora 322. — Hedypnois cretica 
657; rhagadioloides 657. — Hedysarum pogonocarpum 19. — Heinsia 313, 
315; jasminiflora 322. — Heleocharis palustris 410. — Helianthemum Ehren- 
bergii 590, 595, 682; kahiricum 595, 659; Lippii 682, v. Ehrenbergii 595; 
niloticum 595; salicifolium 595; undulatum 659; vesicarium 596, 656; vir- 
gatum 595, 596, 656, v. pulverulentum 595, var. setosum 595. — Heli- 
chrysum conglobatum 653; Fontanesii 653; siculum v. brachyphyllum 653. 
— Heliotropium Bovei 402; Europæum 402; luteum 402; Persicum 402; 
supinum 402. — Heiminthia echioides 401. — Helwingia 470, A71, 473, 
479, 476, 499, 501, 503, 504, 507, 508, 509, 512, 551, 552, 599, 594, 964, 
636; himalaica 636; japonica 479, 481, 499, 636; rusciflora 479, 563, 636. 
— Hemidiodia 311, 312, 316; ocimifolia 325. — Hemithecium 56. — Hems- 
leya 611, 612, 613; chinensis 613; Tonkinensis 613. — Henlea 279; rosea 
279; splendens 279. — Henriquezia 285, 313, 315; nitida 170, 321; verticellata 
321. — Herminiera 556. — Herminium Monorchis app. II, 8. — Herniaria 
hemistemon 598. — Hesperis pendula 16. — Heterochæte Andina 301 ; Tonki- 
niana 301. — Heterophyliza 312, 316; pustulata 286, 321. — Hewittia 191; 
Barbeyana 192 ; bicolor 191, 196. — Hexacentris 371; coccinea 371, 372, 377, 
378, 379, 385; grandiflora 372; Harrisi 379, 380, 382; Mysorensis 379, 382; 
parva 372, 37%. — Hibiscus crassinervus 110; micranthus 110 ; Trionum 515. 
— Hieracium Autranı 25; Barbeyi 24, 411; Favrati 290; floccosum app. I, 7; 
leiopogon app. I, 7; Pelletierianum 24, f. subniveum app. I, 7, 17; plantagi- 
neum app. I, 7; præaltum 2%; pseudo-lanatum app. I, 7; pyrenaicum app. II, 7; 
strigulosum 25; subnivale app. I, 7; vulgatum 2%. — Hillia 312, 316; longi- 
flora 321 ; parasitica 321. — Hindsia 312, 313, 316; longiflora 321. — Hippo- 
crepis bicontorta 603 ; cornigera 603; multisiliquosa 603. — Hippotis 319. — 
Hirpicium Echinus 89. — Hoffmannia 313, 316; Peckii 322. — Holchus 
Sorghum 673. — Holocarpa 316; variabilis 286; veronicoides 324. — Hor- 


700 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


deum bulbosum var. brevispicatum 410 ; distichum v. spontaneum 677 ; Ithabu- 


rense 677; maritimum 677; murinum 677; vulgare 677. — Houstonia 316; 
longifolia 322. — Hualania 200, 360; colletioides 200, 519, 521, 523, 535; 
microphylla 200. — Humaria Euphorbiæ 420. — Hutchinsia alpina 150; dif- 


fusa app. II, 5, 11; Loreti app. II, 13; maritima app. II, 5, 11; pauciflora app. 
I, 15: petræa app. I, 10; proeumbens app. I, 10, Il, 12, v. crassifolia app. I, 5, 
10; Prostii app. If, 5, 11. — Hydrocotyle natans 399. — Hydrophylax 316 ; 
madagascariensis 325; maritima 325. — Hymenanthera Banksii 40, 56, 57, 59. 
— Hymenocnemis 169, 279. — Hymenodictyon 315, 316; Kurria 321. — 


Hymenopogon 312, 316; parasiticus 321. — Hyoscyamus albus var. deserto- 
rum 403; Datura 660; muticus 660, 681. — Hyoseris lucida 657. — Hype- 
coum æquilobum 589, 593; procumbens 8 grandiflorum 593. — Hypericum 


Desetangsii app. I, 6; hyssopifolium v. elongatum 18, v. microcalycinum 18; 
læve 17. — Hypholoma appendiculatum 102. — Hyptianthera 315; stricta 323. 


In: spicata 653. — Imperata cylindrica 115, 673. — Indigofera app. 
III, 9, 13, 19, 20, 25, 27, 32, 33, 3%, 44; Astragalina app. III, 14; Berteriana 
app. III, 7, 28, 44; cordifolia app. III, 15, 4%, 46; denudata app. III, 45; domin- 
gensis app. III, 46; echinata app. III, 15, 46; enneaphylla app. IH, 15, 46; 
fructescens app. III, 13, 44, 45 ; glandulosa app. III, 1%, 44; lespedezioides app. 
III, 17, 4%, %5, 46; linifolia app. III, 45; melanotricha app. III, 44; microcarpa 
app. II, 1%; patens app. III, 46; pedicellata app. III, 1%; trifoliata app. III, 13, 
1%, 4%, 45, AG; venulosa app. III, 44; viscosa app. III, 44. — Inula crithmoides 
652. — Ipomaa 191, 195; superstitiosa 428. — Iriartea 425; setigera 426 ; 
Spruceana 426. — Iris Sisyrhynchium v. monophylla 669. — Isabelia 426. — 
Isaria arborea 302. — Isertia 284, 285, 313, 316; coccinea 322; parviflora 284. 
— Isocalyx 362, 364, 365, 366, 367, 368, 369. — Isoëtes tenuissima app. II, 8. 
— Ixora 274, 275, 311, 312, 31%, 316; acuminata 274; bahiensis 274; Bentha- 
miana 274; Brunonis 27%; coccinea 27%; congesta 274; densiflora 274; ferra 
274; Gardneriana 274; grandifolia 274; lanceolaria 274; nigricans 274; pubes- 
cens v. glabrifolia 274; rufa 274; salicifolia 274; Schottiana 274; stricta 274 ; 
subsessilis 274; timorensis 274; undulata 274. 


LL. 31%, 315; ornata 323. — Jansenia cultrifolia 429. — Jasminium 
officinalis 555 ; tetraphis 555. — Johrenia dichotoma 21. — Juglans Regia 123. 
— Juncus 31; acutus 672; anceps app. Il, 8; bufonius 409; maritimus 409, 
673, v. arabicus 673; silvaticus app. Il, 8; spinosus 673. — Juniperus 31; 
Sabina 423. — Jurinea bellidioides 243 ; Carthalinianæ 243 ; pumila 243. 


INDEX. 701 


Ne. 470. — Karamischewia 316; hedyotoides 322. — Karschia 
53. — Kellogia 316; galioides 324. — Knoxia 314, 316; corymbosa 273, 310, 
324. — Kochia muricata 681. — Kosleria phleoides 675. — Koniga arabica 
590, 593. 


É viminea 401. — Ladenbergia 284, 315; hexandra 321. — Lag- 
gera stenoptera 76. — Lagurus ovatus 674. — Lamarckia aurea 675. — Lami- 
naria digitata f. ensifolia et f. genuina 91, 9%; Schinzit 90. — Lamium am- 
plexicaule 662. — Lappula spinocarpos 660. — Lapsana communis 24; pedun- 
eularis 24. — Larix europæa 423. — Laserpitium glaucum 21. — Lasianthera 
amazonica 428. — Lasianthus 316; venulosus 324. — Lasiobotrys Loniceræ 
604, 608. — Lasiopogon muscoides 681. — Lasyocorydis abyssinica 108. — 
Lathyrus Aphaca 647; Cicera 647; hierosolymitanus 590, 647; marmoratus 
647. — Laugeria 180, 315; resinosa 179, 271, 323. — Lavandula coronopi- 
folia 405. — Lecananthus 313, 316; erubescens 322. — Lecania constans 37; 
subsquamosa 37. — Lecanora atra 40 ; cæsio-alba 34, 38; cæsio-rubella 38 ; cal- 
carea v. Cæsio-alba 40; calcarea f. farinosa 679; carneo-lutescens 39; coarctata 
v. elacista 39 ; dispersa 38; fibrosa 38; flavidula 39 ; Flotoviana 38, v. corticola 
38; frustulosa 39; glaucodea 39; glaucoflavens 39; granifera 304; Hageni 38; 
Hoffmanni 40; lacteola 38; lineolata 38; macrosperma 40 ; mutabilis 40; pal- 
lescens 40; perminuta 39; rhabdota 39; saphodes v. exigua 679; Schleicheri 
dealbata f, radicans 679 ; solenospora 38; sordida v. glaucoma f. obscurata 37 ; 
sorenta 49; sphærospora 37; subcarnea 37; subfusca v. bryonta 37, v. subcre- 
nulata 30% ; symmicta v. sepincola 39; umbrina 38; viridescens 39 ; Wilsoni 39. 
— Lecanorastrum 41. — Lecidea albo-atra v. epipolia 679; albocoerulescens 
46; aspera 45 ; aspidula 45; assentientis 46; cinnabarina 44; conspersa 44; con- 
tigua 46, v. flavicunda 46, v. hydrophila 46, v. leprosa 46, v. umbonifera 46 ; 
crustulata 46 ; decipiens 679 ; elabens 45; endochromoides 49 ; ferax 45, v. athal- 
lina 46 ; flexuosa 44; fumosa 47; fumosella 47 ; fuscoatra v. fumosa 47; inter- 
vertens 45; leptocarpa 46; leptoloma 45; leptolomatis 45; leptolomoides AA; 
lividula 4%; ludibunda 45; melanotropa 48; minutula 4%; multiflora 45; pal- 
lido-atra 47; parasema 45, v. enteroleuca 45; permutabilis 45; pruinosula 44 ; 
sabuletorum 45; simplex v. calcifraga 45 ; spilota #1 ; subalboatra 53; subfuscata 
48; tenella 44; tristieula 46; ylogena %%. — Lecidella 45. — Lemeum 5. — 
Lemna arrhiza app. I, 9. — Lens esculenta 647. — Lenzites sepiaria 103. — 
Leontodon autumnalis 547; carpetanus 547; hispidulus 657; hispidus 547; 
pyrenaicus 547; Reverchoni 547. — Lepanthes Blumenawii 429; cryptantha 
429 ; densiflora 429; funerea 429; plurifolia 429; quartzicola 429 ; Yauaperyensis 
429. — Lepidium latifolium 396. — Lepidocaryum 425. — Lepiota cepæsti- 
pedis 101 ; excoriata 101; Meleagris var. abyssinica 101 ; Montagnei 101 ; roseo- 
alba 101 ; rubricata 101 ; saatiensis 101 ; Schweinfurthii 101 ; varians 101 ; Zeyheri 


702 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


101. — Leptadenia pyrotechnica 402. — Leptochloa fusca 114. — Leptodermis 
315, 316; lanceolata 32%. — Leptogium Menziezii f. fuliginosum 235. — Lep- 
tostigma Arnottianum 325. — Leptothamnus ciliaris 76; rarifolius 76. — 
Lepturus incurvalus 114, 677. — Lessertia app. III, 13, 20, 25, 27, 32, 33, 34, 
63; faleiformis app. IH, 63; physodes app. III, 63; pulchra app. III, 63. — 
Leucanthemum fissum app. I, 7. — Leucocalantha aromatica 428. — Leyces- 
tiera 168, 171, 172, 17%, 176; formosa 177. — Ligustrina 198, 199, 571, 574, 
979, 581. — Limodorum abortivum 151. — Limboria actinostoma 41 ; sphinc- 
trina 63. — Limnosipanea 313, 317; erythræoides 322 ; Schomburgkii 322. — 
Limodorum abortivum 31. — Limoniastrum monopetalum 663. — XLinaria 
app. 1, 8: ægyptiaca 661; albifrons 661 ; alpina 418, v. pilosa app. II, 7, 42; 
arvensis app. II, 43; genistifolia 27; XHeribaudi (vulgarisXarvensis ?) app. I, 
42; Halava 661 ; lanigera 40%, var. villosissima 404: Xochroleuca app. I, 8, 19; 
Xochroleuca f. striato-vulgaris app. I, 7, 42, f. vulgari-striata 43 ; Xochroleuca 
forma app. I. 8; striata app. I, 19, II, 43 ; supina var. glaberrima 547; vulgaris 
app. II, 23; X vulgaris? app. II, 7, 42; vulgarisxstriata app. I, 19. — Linnæa 
171, 172; borealis 176, 177, 423. — Linostoma albifolium 428. — Linum gal- 
licum 18 ; limanense app. II, 5; strictum var. spicatum 599. — Lipostoma pro- 
tractum 322. — Lippia nodiflora 40%. — Lithospermum angustifolium 660 ; 
callosum 660. — Litsea glauca 302. — Lolium rigidum 410, 677. — Loncho- 
carpus app. III, 22, 30, 31. — Lonicera 168, 171, 172, 176, 511; cœrulea 168; 
Etrusca 66. 400; nummularifolia 22. — Loranthus Acaciæ 408. — Lotus 
ægyptiacus 107; argenteus 603; creticus var. genuinus 603; edulis 603; pusillus 
603; villosus 603. — Lourea app. III, 28. — Luculia 315; gratissima 321. — 
Lundia densiflora 428. — Luzula pedemontana app. II, 8. — Lycium 443, 444; 
europæum 660. — Lycoperdon axatum 98; carcimonalis 98; furfuraceum 99; 
phalloides 95, 96; pistillare 98; pusillum 99; Tritiei 115. — Lycopersicum 
esculentum 660. — Lygeum spartum 673. — Lysimachia Cousiniana 549. 


We. abyssinica 112. — Machaonia 172, 173, 180, 268, 272, 273, 315; 
acuminata 173, 323; brasiliensis 323. — Macroclinium 427. — Macrocnemum 
315, 317; einchonoides 318, 321; glabrescens 318, 321; jamaicense 321 ; roseum 
318, 321. — Macrosiphon fistulosus 248, 250. — Macrozanonia 612; macro- 
carpa 612. — Malabaila pumila 650. — Malanea 180, 315; bahiensis 323; 
macrophylla 324; Martiana 32%; rugosa 32%; sarmentosa 32%; spicata 324. — 
Malcolmia pygmæa 590, 593. — Malva ægyptia 599 ; althæoides app. I, 6; par- 
viflora 599 ; silvestris var. ambigua 599. — Malvella Sherardiana 397. — Ma- 
nettia 312, 313, 316; Lygistum 310, 321 ; racemosa 321. — Mapouria 316. — 
Maripa paniculata 428. — Marlea 470, 471, 473, 474, 475, 476, 477, 481, 482, 
498, 499, 507, 508, 510, 511, 551, 552, 553, 554, 555, 598, 909, 063, 568, 631 ; 
begoniæfolia 470, 471, 477, 479, 482, 504, 505, 509, 560, 567, 570, 614 ; ebe- 
nacea 71, 473, 474, 477, 483, 499, 500, 501, 502, 503, 50%, 507, 509, 510, 511, 


INDEX. 703 


554, 563, 564, 567, 615; macrophylla 477, 479, 482, 559, 567, 615; nobilis 474, 
477, 483, 499, 501, 503, 50%. 507, 509, 510, 511, 559, 563, 56%, 567, 616; 
platanifolia 477, 479, 482, 504, 559, 567, 615; tomentosa 61%; vitiensis 480, 
482, 50%, 556, 567, 615. — Maronea 37. — Marrubium Alysson 662: vulgare 
662. — Marsilia pubescens app. I, 9. — Masdevallia Yauaperyensis 429. — 
Mastixia 471, 479, 473. 474, 475, 476, 482, 505, 506, 507, 508, 509, 510, 554, 
552, 553. 557, 558, 564, 624; arborea 625; tetrandra 475, 625. — Matthiola 
acaulis 593; humilis 593; livida 681; oxyceras 396, 593. — Matricaria aurea 
65%. — Mauritia 425. — Maximiliana 425; longirostrata 429. — Maxillaria 
monantha 429; xanthosia 429; Yauaperyensis 429. — Medicago coronata 602; 
denticulata app. I, 13, v. discoidea app. I, 14; laciniata 602; lappacea app. 1, 13, 
1%, v. tricycla app. I, 1%; litoralis 602; Loreti app. I, 6, 13; marina 602; 
minima 602; parviflora 602; pentacyela app. I, 1%; polycarpa app. I, 14; Rey- 
nieri app. 1, 6, 1%; Terebellum app. I, 1%; tribuloides 602; truncatula 602, var. 
breviaculeata 602. — Melaleuca ericifolia 49. — Melampsora Helioscopiæ 110. 
— Melandrium pratense 17. — Melanophylla 470. — Melanopsidium nigrum 
322. — Melaspilea gemella 56. — Melica ciliata 32; minuta 675. — Melilotus 
alba 18; indicus 602; sulcatus 602. — Meliola polytricha var. abyssinica 117. 
— Melothria tomentosa 109. — Mendoncia 375. — Mentha arvensis forma 
app. II, 7; arvensis v. micrantha app. I, 19; balsamea app. II, 47; cinerea app. 
Il, 46; cordifolia app. II, #7; crispa app. II, 46, 47: crispata app. II, 45, 46; 
erispo-silvestris app. II, 47; Favrati 290 ; gentilis app. II, 46, v. acutifolia app. 
II, 46; germanica app. Il, 45; X hortensis app. II, 7, 4%, 46; X Lamarckii app. 
II, 7, 46; X Lamyi app. Il, 7, 43; X Malinvaldi app. I, 8, 19; X Muelleriana 
f. Harioti app. I, 8, f. minor app. I, 8; remorosa app. II, 43, 44, v. undulata 
app. II, 47; piperita app. II, 43, 4%; rotundifolia app. II, 43, 4%, v. angustifolia 
app. I, 8, v. serrata app. I, 8; rotundifolia f. gemina app. I, 8; Schultzü app. I, 
19; silvestris 110, app. II, 43, fol. angustior app. II, 7; subspicata app. II, 46: 
undulata app. U, 46, 47; viridis app. Il, 43, 4%, 45. — Mercurialis annua 668, 
app. I. 20; X Bichei app. I, 8, 19; perennis 549; tomentosa app. I, 20, tomen- 
toso X ambigua app. 1, 20, tomentoso X annua app. I, 19. — Mericarpæa 316; 
vaillantioides 325. — Mesembrianthemum crystallinum 648; nodiflorum 648. 
— Mesochromatium 5). — Meyenia erecta 375. — Micromeria nervosa 662; 
Shepardi 405. — Micropus supinus 23. — Microsplenium 172, 173; Coulteri 
173. — Microstylis 427. — Microtea 4, 5. — Milletia app. III, 6, 11, 12, 14, 
16, 20, 22, 24, 25, 27, 28, 32, 33, 52; auriculata app. Ill, 52, 53, 54; cinerea 
app. III, 5%; pachycarpa app. III, 53, 5%; Piscidia app. II, 52, 54; splendens 


app. III. 53, 5%. — Mimusops Schimperi 122. — Minuta ramosa 675. — Mit- 
chella 316; undulata 324. — Mitracarpum 316; frigidum v. Humboldtiana 
329. — Mitremyces indicus 98. — Mitriostigma 315; axillare 323. — Mœh- 


ringia stellarioides 549. — Molopanthera 315; paniculata 321. — Monachantus 
discolor 429. — Moninna 200, 532, 533, 539, 541, 581, 582. — Montagnella 
Hanburyana 120. — Morelia 314, 316; senegalensis 323. — Moricandia arven- 


704 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


sis var. suffruticosa 593; dumosa 589; suffruticosa 593, var. nitens 589. — 
Morinda 31%, 316; citrifolia 324. — Moringa aptera 398; pterygosperma 398. 
Moutabea 361, 366, 532, 533, 539, 541, 581, 582. — Mulgedium alpinum 151. 
— Mundtia 522, 532, 533, 540, 541, 581, 582. — Mundulea app. III, 6, 9, 1%, 
20, 22, 24, 25, 30, 32, 33; suberosa app. III, 51. — Muraltia 200, 532, 539, 
541, 581; Burchelli 540 ; juniperifolia 540. — Muscari bicolor 591, 672; Holz- 
manni 68. — Mussænda 283, 28%, 311, 313, 315, 316; arcuta 283, 322; hein- 
sioides 283, 322; Roxburghii 283, 322. — Mussændopsis 315; Beccariana 321. 
Mycoporum pycnocarpum 61. — Myonyma 275, 311, 31%, 316; multiflora 
323. — Myosotis bracteata app. I, 8, 17, 19; Godeti app. I, 8, 17; hispida 
app. I, 18, v. bracteata app. I, 8, 17; Mareilliana app. I, 17; ramosissima app. I, 
19; strieta app. I, 19. — Myrcia atramentifera 428. — Myrioneuron 313, 316; 
nutans 322. — Myriophyllum alterniflorum app. II, 6; spicatum 399. — 
Myrrhis odorata 150. 


Na minor 409. — Nauclea 311, 315, 316; citrifolia 279; missionis 
321. — Naucoria pediades 102. — Nectandra elaiophora 428. — Nematos- 
tylis 31%, 315; antophylla 324. — Nenax 316; acerosa 282, 325. —- Nepeta 
Amani 29, 411. — Nephrodium rigidum 32. — Nephromium tropicum 236. — 
Nerium Oleander 658. — Nertera 316; depressa 325. — Nesolechia rufa A7. 
— Neureda procumbens 681. — Neuropeltis 194. — Nigella arvensis var. di- 
varicata 592. — Nitella batrachosperma app. I, 22; Chevallieri app. I, 9, 21; 
gracilis app. I, 21; ornithopoda app. IE, 8; stelligera app. II, 8; tenuissima app. 
II, 8. — Nitraria retusa 600 ; Scoberi 600; tridentata 600. — Noæa mucronata 
590, 666. — Nolletia arenosa 76. — Nonatelia 341; violacea 324. — Norman- 
dina pulchella 62. — Notobasis syriaca 655. — Notochl&na Marantæ 32. — 
Notolea ovata 53, 58. — Notylia Yauaperyensis 429. — Nyssa 471, 473, 474, 
475, 483, 498, 500, 501, 507, 508, 510, 512, 551, 552, 593, 594, 599, 856, 96%, 
630 ; aquatica 632; capitata 478, 479, 482, 483, 499, 501, 503, 50%, 512, 562, 
630, 631, 632; Caroliniana 483, 499, 501, 503, 504, 512, 563, 631, 632; gran- 
didentata 478, 484, 499, 501, 505, 630, 631, 632; multiflora 48%, 499, 501, 50%, 
505, 511, 512, 559, 630, 631, 632; sylvatica 559; uniflora 478, 479, 482, 483, 
499, 501, 503, 509, 512, 630, 631, 632, 633; villosa 479, 484, 499, 501, 503, 
50%, 512, 556, 631, 632, 633. 


Os. 180. — Ocellularia Bonplandiæ 54, v. obliterata 5%; gyrosto- 
moides 5%. — Ochradenus baccatus 396. — Ochrolechia 40. — Ocimus suavis 
112. — Octodon 316; gramineus 325. — Octomeria 427; xanthina 429: 
Yauaperyensis 429. — Odontites Aucheri 28; Jaubertiana app. I, 8; lutea 28. 
— Odontospermum pygmæum 652, 658. — Œnanthe Foucaudi app. II, 6; La- 
chenalii app. 38; media app. II, 38; peucedanifolia app. II, 38; pimpinelloides 


INDEX. 705 


268; silaifolia app. II, 6, 38. — Oidium erysiphoides 121. — Oldenlandia 316: 
corymbosa 322 ; Halei 322 : japonica 322.— Olea chrysophylla 10%. — Oleander 
nerium 658. — Oligomeris subulata 681. — Olneya app. III, 14, 19, 20, 25, 27, 
32, 33, 34; Tesota app. III, 57. — Onobrychis app. III, 23; Cadmea 19; Crista- 
Galli 644; gracilis 19; Kotschyana 19. — Ononis reclinata var. minor 601; ser- 
rata 602; sicula 601; vaginalis 398, 601.— Onopordon Sibthorpianum v. alexan- 
drinum 656. — Opegrapha ægyptiaca 679; atratula 55; Bonplandi 56 ; chloro- 
conia 131; confertula 132; humilıs 30%; lacteella 55: prosodea 56; semiatra 
30%; sororiella 55; trilocularis 132; Turneri 55; varia v. diaphora 55, v. glo- 
merulans 56, v. heterocarpa 56; vestita 131; vulgata 56, v. parallela 56. — 
Operculina violacea 428. — Ophiorhiza 316; eriantha 310, 322; japonica 322. 
— Orbignya sabulosa 429. — Orchis Boudieri app. I, 9; latifolia 31; pseudo- 
sambucina 31 ; sambucina 422 ; sancta 68. — Oreobliton 10, 12. — Origanum 
Dayi 405; lævigatum 29; Maru 29. — Orlaya maritima 651. — Orleanesia 426; 
Yauaperyensis 429. — Ornithogalum Aucheri 260, 261 ; Balansæ 260, v. steno- 
phylla 261; oligophyllum 261; Schmalhauseni 260, 261. — Ornitophora 427. 
— Orobanche cernua 681. — Orobus hirsutus 68, v. angustifolius 19. — 
Orthopolygala 198, 199, 200, 201, 360, 361, 541, 571, 573, 575, 577, 578, 579, 
581. — Oryzopsis miliacea 67%. — Osmhydrophora nocturna 428. — Osyris 
abyssinica 117. — Othonna graveolens 88. — Otiophora 316; scabra 324. — 
Otomeria 316; dilatata 310, 322; guineensis 310; oculata 310. — Oxytropis 
app. III, 10, 16, 32, 33, 34, 71; alpina app. III, 72; ampullata app. III, 71, 72; 
cæspitosa app. III, 72: pilosa app. Ill, 72; pyrenaica app. III, 72. 


Pe viridescens 39. — Pæderia 311, 315, 316; fœtida 32%. — 


Pæonia corralina 16. — Pagamea 170, 316. — Palæstina app. III, 23. — 
Palicourea 311, 316; barbinervia 324. — Pallenis spinosa 652. — Palmella 
184, 190. — Palmorchis 426. — Pancratium maritimum 249, 669. — Pani- 


cum Colonum 114: sanguinale 674; Teneriffæ 410; turgidum 410; verticillatum 
673. — Papaver hybridum 592; Rhœas 146. — Paracaryum velutinum 26. — 
Paradisia liliastrum 151, 418. — Parietaria Lusitanica 31, 668. — Parlatorea 


426. — Parmelia caperata 130; conspersa f. isidiosa 33; hypotrypa 236, var. 
stenophylloides 33; tinctorum 132, 304. — Parmeliella microphylla 3%. — 
Parmentaria Ravenelii 63. — Parodieila circinata 149; perisporioides 118; 
Schimperi 118. — Paronychia arabica var. longiseta 598; capitata 598 ; nivea 
398. — Passiflora amalocarpa 498; Barbosæ 428: Cabedelensis 428; hexa- 


sonocarpa 428; hydrophila 428; iodocarpa 429; muralis 428; picroderma 429. 
— Patabea 311; tenuiflora 324. — Patellaria Banksiæ A7; bryophila 48: chlo- 
roplaca 49; confluens A8; glauco-nigrans 47; lenticularis 48: leucoloma 49 : 
luteola 132, v. conspondens 49; marginiflexa 49; melachina 48; melanotropa 48 ; 
millegrana 49: pallida 49; pallido-nigrans 49; polycarpa 48: rimosa 48 : rudius- 


BULL. HERB. BOISS., décembre 1893. 30 


706 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


cula 48; subfuscata 48; superflua 48; thysanota 49. — Paullinia obovata 468. 
— Pauridiantha 319. — Pavetta 273, 27%, 275, 276, 309, 310, 31%, 315; abys- 
sinica 273; Caffra 273; gardeniæfolia 273; genipæfolia 273; hispidula 273; 
indica 273; lanceolata 274; naucliflora 275; opulina 274; parvifolia 27%. — 
Pediastrum Boryanum 415; gracile 445; Napoleonis 415; rotula 415; simplex 
442, v. Cordanum 412, 413, v. duodenarium 412, v. echinulatum 412, 415, v. 


Sturmii 412; Sturmii 414. — Pedicularis Barrelieri 418; verticillata 418. — 
Peganum Harmala 600. — Peltidea aphthosa 235. — Peltigera canina 235; 
polydactyla v. dissecta 256 ; rufescens v. prætextata 235. — Pennisetum ciliare 


673; Rüppellianum 11%. — Pentagonia 313, 315, 317 ; spathicalyx 318, 322. — 
Pentanisia 314, 316; variabilis 286, 324. — Pentapyxis 168, 172, 177 ; stipulata 
171, 176. — Pentas 316 ; lanceolata 179 ; parviflora 322 ; Schimperiana 179. — 
Pentodon 316; decumbens 322. — Perama 316; hirsuta 325. — Periploca lævi- 
gata 698. — Pertusaria aberrans 42; anarithmetica 41, 42; arthoniaria 43: com- 
mutatum 4; erythrella 41; diffracta 43; graphica 42; graphidioides 42; im- 
pressula 42; lavata 43; leioplaca 42 ; leioplana v. octospora 42; melaleuca v. 
trispora 42 ; melanophthalma 42; multipunetatum 44 ; nitidula 42; pustulata v. 
trimera "2. — Petalostemon app. III, 11, 18, 19, 20, 23, 25, 27, 32, 33, Al; 
candidum app. III, 42, 43 ; corymbosum app. III, 43; gracile app. III, 43; villo- 
sum app. III, 43; violaceum app. III, 42. — Peteria app. III, 9, 14, 32, 33, 3%; 
scoparia app. III, 48, v. glandulosa app. III, 48. — Petronia 426. — Petunga 
315; venulosa 323. — Peucedanum alsaticum app. Il, 6. — Phacidium Phenicis 
116. — Phæographina Banksie 59; Montagnei 59. — Phæographis australien- 
sis 56; cinerascens 56; extenuata 57; incripta 96; intumescens 56; inusita 97, 


58; subdividens 57. — Phagnalon rupestris 692. — Phalaris minor 67%. — 
Phanerodiscus 57, 58. — Phelipæa lutea 661 ; ramosa v. Muteli 661. — Phel- 
lorina squamosa 100, var. mongolica 100. — Philyrophyllum Schinzii 78. — 
Phlebotænia 198, 571. — Phlomis chrysophylla 407; ferruginea 406; floccosa 


585, 662; Herba-Venti 30; platystegia 407 ; samia v. bicolor 662; viscosa 30. 
— Phlyctella abstersa v. pallidula 43; egentiore v. pallidula 43; Wilsoni 43. 
— Phœnix dactylifera 115, 116, 669; reclinata 116. — Pholiota blattaria 102; 
socotrana 102. — Phragmites communis 674. — Physalacria Orinocensis 300. 
— Phyliachora abyssinica 119; Fieuum 119; Pittospori 119; Salvador 119; 
Symploci 302. — Phyllis 282, 316; Nobla 325. — Phyllodoce cærulea app. II, 
7.— Phyllossicta Mimusopidis 122; Papayæ 122. — Physanthyllis tetraphylla 
603. — Physcia ægialita 132; balanina 33; integrata 132; obsessa 152; picta 
30%, v. erythrocardia 30%, v. sorediata 30%; suberustacea 33. — Physospermum 
aquilegifolium 21. — Phyteuma nigrum app. II, 20. — Phytolacca pruinosa 
31. — Picridium tingitana 657. — Picris coronopifolia 697, v. pilosa 657; 
pilosa 657; radicata 657. — Pilophorus acicularis 235. — Pinckneya 315; 
pubens 322. — Pinus Cembra 423. — Piptatherum miliaceum 674. — Pirola 
umbellata app. I, 7. — Pistacia Lentiscus 601; Terebinthus 398. — Pittos- 
porum abyssinicum 107, 119. — Pityranthus tortuosus 648. — Placodium 


INDEX. 707 


albescens 3%; chrysoleucum 3%; citrinum 34; concrescens 130: crassum 130; 
fulgens 679, var. bracteatum 3%, 130; grandinosum 3%; gypsacum 130; len- 
tigerum f. deserti 679; radiosum 34; Schleicheri f. radicans 679. — Plagius 
Allionii app. IL, 7. — Plantago albicans 407, 663 ; alpina v. incana app. II, 7; 
amplexicaulis 663, 681 ; ciliata 681 ; Coronopus 66%; crassifolia 66% ; erypsoides 
66%; eriocarpa 66%; lagopoides 663; Lagopus 664: lanceolata v. capitata 31, 
407 ; maritima 66%; notata 663; ovata 663: phæostoma 664: Psyllium 664. — 
Platygrapha Banksie 55; cinerea 55. — Platyrhiza 427. — Platytheca 341: 
galioides 347, 352; verticillata 350. — Plectronia 311, 31%, 316; ventosa 283, 
324. — Pleurobotryum 426. — Pleurococcus 337; miniatus 341; nrmbatus 
342. — Pleurothallis albiflora 429: Josephensis 429: longisepala 429; Yauape- 
ryensis 429. — Plocama 316; pendula 324. — Poa bulbosa 410 ; serotina app. 
IT, 8; trivialis 410. — Podanthum limonifolium 68. — Podaxon calyptratus 
98; carcimonalis 98; pistillaris 98, var. africanus 98: Schweinfurthii 98. — 
Pogonopus 319, 316; tubulosus 322. — Poitea app. III, 10, 19, 32, 33; gale- 
gioides app. III, 56. — Polycarpon alsinifolium 598. — Polygala 198, 200, 
361, 532, 533, 537, 541, 581, 582; acanthoclada 356, 361; acicularis 519, 580; 
africana 578, 580; alpestris 356; amara 356, 357; angustifolia 199; antillensis 
199, 572; apopetala 35%; arillata 199, 361, 455, 513, 51%, 533, 53%, 576, 582; 
Barbeyana 199, 572; brizoides 532, 573, 574; butyracea 197; buxiformis 580 ; 
calcarea v. floribus roseis app. I, 5; californica 356 ; capillaris 201, 580 ; carnio- 
lica 356, 357 ; Chamæbuxus 199, 455, 456, 462, 463, 513, 514, 515, 518, 520, 
D21, 922, 523, 524, 525, 534, 536, 576; chinensis 358; comosa f. intermedia 
app. I, 5; croatica 356; desertorum 395, 576; dichotoma 533 ; dunensis v. ciliata 
app. IL, 5; eriocephala 358, 359; floribunda 355; Forojulensis 357; galioides 
201 ; Gareini 580; glochidiata 580 ; Huillensis 578, 580 ; irregularis 201, 521, 
977; Jamaicensis 572; japonica 359; Khasiana 359; lancifolia 577, 578, 580 ; 
Lensei app. I, 5; ligustroides 199, 455, 514, 574; Lindheimeri 356 ; longifolia 
399; major 357, 578, 580; Mannii 361; Mariesii 360, 361, 576, 581; Martiana 
199; Monspeliaca 578, 580; multiceps 356, 357; myrtifolia 355, 454, 514, 
515; Nutkana 356; obscura 199; oleacea 455, 457, 458, 459, 460, 462, 463, 
515, 517, 518, 519, 53%, 535, 580; orbicularis 358; Petitiana 580; rarifolia 544, 
978, 579, 580; rhinanthoides 358, 359; Rusbyi 356; serpyllacea app. I, 5, f. 
alpestris app. I, 5; spectabilis 199, 537, 574; Stanleyana 580; subspinosa 356; 
subtilis 201; tenuifolia 580 ; tenuis 580; Timoutou 580; tricholopha 361 ; tri- 
chosperma 201 ; triphylla 200, 575; veronicæfolia 359; violacea 199, 538, 57%; 
Violoides 575; virgata 355; Vogtii 578; vulgaris f. alpestris app. I, 5; Wattersii 
360; Yemenica 537. — Polygonatum polyanthemum 31. — Polygonum avicu- 
lare v. litorale 667; X bitense app. II, 7; dubio-persicaria app. II, 7; dumeto- 
rum 31; equisetiforme 667 ; hydropiperi-nodosum app. Il, 7; X laxum app. II, 
7; minori-Persicaria app. II, 7; Monspeliense 32; X strietum app. II, 7. — 
Polypodium vulgare 32. — Polyporus dryadeus 10%; Euphorie 300; triqueter 
300. — Polypremum 169. — Polystictus occidentalis 103, 10%; sanguineus 


708 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


10%. — Polyura 316; geminata 322. — Pomaderris apetala 56. — Pomax 316; 
umbellata 325. — Populus Tremula 549, app. Il, 48, v. villosa app. I, 7, 48; 
villosa app. II, 48. — Porina corrugata 63, 6%; elegantula 63; rudiuscula 64 ; 
subargillacea 6%; Wilsoniana 63. — Poronia Ehrenbergii 118; macrorrhiza 118. 
— Portlandia 315, 316; grandifiora 321. — Posidonia oceanica 668. — Poso- 
queria 315; latifolia 323. — Potamogeton aculifolius app. II, 8; crispus var. 
Phialensis 409 ; Phialæ 409; polygonifolius v. rivularis app. I, 9; pusillus 409 ; 
Zizii app. I, 9. — Potentilla aurea 150 ; Favrati 290; hirta 20; X mixta app. I, 
6; nemoralis app. I, 6, 15; reptans app. I, 15; supina app. II, 6; Tormentilla 
app. I, 15, v. umbrosa app. I, 15; X umbrosa app. I, 6, 15. — Prasium majus 
662. — Prevostea Soyeauxii 19%.— Primula Allionii app. II, 7; auricula 418 ; 
X digenea (vulgaris X elatior) app. U, 7; X variabilis (officinalis X vulgaris) 
app. Il, 7. — Prosopis Stephaniana 399. — Prostanthera lesiantha 53. — 
Protococcus 184, 185, 186, 187, 189, 190. — Prunus monticola 19; domesticus 
33. — Psalliota campestris 102. — Psathyrella disseminata 103. — Psephel- 
lus abchasicus 262; Barbeyr 247; heterophyllus 262, v. abchasicus 262; hypo- 
leucus 247, 248 ; leucophyllus 262. — Pseudarthria app. III, 28, 29. — Pseu- 
docalyx 375. — Psilochilus 427. — Psora dactylophylla 35 ; decipiens 35, 679, 
v. albo-marginata 33 ; plicatula 35; polydactyla 35. — Psoralea app. III, 6, 14, 
20, 23, 24, 25, 27, 32, 33, 34, 35; Caffra app. II, 37; candicans app. III, 36, 
37 ; canescens app. III, 23, 35, 37; hirta app. III, 36, 37; Onobrychis app. II, 
39, 97; pinnata app. III, 23, 35, v. latifolia app. III, 37. — Psoromatum cras- 
sum var. cetrarioidum 130. — Psorothecium 48. — Psychotria 311, 316; 
egensis 324; jambosioides 32%; lupulina v. genuina 32%; racemosa 324; rhytido- 
carpa 324; subscandens 324. — Psyllocarpus 316; laricoides 325. — Pteran- 
thus dichotomus 681 ; echinatus 681. — Pteris cretica 549. — Pterocarya 555; 
caucasica 265. — Pterocephalus involucratus 590, 652 ; pulverulentus 400. — 
Pteronia cylindracea 72; polygalifolia 73 ; undulata 73. — Puccinia Ascherso- 
niana A0; carbonacea 109; Cirsii-lanceolata 113; Clinopodii 410; Cucumeris 
110; eritreensis 109; Euphorbiæ 109; Menthæ 110; suaveolens 113; Tecleæ 
109 ; Toddaliæ 109. — Pulicaria dysenterica v. microcephala 23. — Pulsatilla 
vulgaris app. II, 10. — Putoria 316. — Pycnospora app. III, 28, 29. — Pyre- 
nula analepta 64; annulata 6%; hypophyta 65; Kunthii 64, 304; mamillana 6%; 
nitida 65; nitidella 65; porinoides 6%; pinguis 30%. — Pyrus communis 45. 


uekettia chrysantha 429. — Quercus /Egilops var Ungeri 408; casta- 
neifolia 260; Hamrekelowi 260; pontica 259. 


anne evernioides 130; farinacea 130. — Randia 283, 311, 316; acu- 
leata 282: Beccariana 323; dilleniacea 323; formosa var, 323; malleifera 323. 


INDEX. 709 


— Ranunculus asiaticus 592, 682 ; brevifolius 253, 25%, 255; Brutius 268; Ca- 
nuti app. 1,5; Cappadocicus 256, 267; caucasicus 246, var. alpicola 247; dis- 
sectus 246 ; globosus app. IE, 9; Helene 253; Huetii 246; hybridus 253, 25%, 
255; macrophyllus 256, 257; Raddeanus 246; sceleratus app. II, $, v. Anfraye 
app. II, 5, 9, f. pubescens app. II, 9; Sommieri 245; subtilis 267 ; Thora 267 ; 
trichophyllus app. IE, 5; vitifolius 256, 267, v. minor 256, 257.— Raphanus rapha- 
nistrum 396. — Raphidium 189, 190; Braunii 641; fasciculatum 643; minu- 
tum 186, 187, 189; polymorphum 643. — Rapistrum bipinnatum 59%. — Reau- 
muria mucronata 598; Palæstina 396. — Reboudia microcarpa 681. — Regnel- 
lia 426. — Reichardia tingitana 657. — Reichenbachanthus 427. — Relbu- 
nium 316; asperum 325; bigeminum 325; diffusum 325. — Remijia 284, 315; 
amazonica 321; ferruginea 285, 321; Hilarii 285; pendunculata 285; tenuiflora 


285; Vellozii 285. — Reseda arabica 595; decursiva 59%; eremophila 595; 
kahirina 681; muricata 396; propinqua 59%; undulata 116. — Retama Rœtam 


398, 601. — Retiniphyllum 314, 317; Martianum 323; pallidum 323. — 
Rhamnus cathartica 549; græca 601; oleoides 590, var. libyca 601 ; Palæstina 
398. — Rhamphicarpa 238; fistulosa 248, 249, 250, 251 ; longiflora 249, 250 ; 
Medwedewi 248. — Rhaphidopyxis 64. — Rhizocarpon atro-album 53; rivu- 
lare 53 ; subalboatrum 53. — Rhoa abyssinica 120; falcata 107; retinorrhoæ 
122. — Rhus oxyacantha 647; oxyacantheidis 647. — Rhynchocoris Boissierr 
28; Elephantis 29; Elephas 263, v. stricta 262, 263; intermedia 262, 263 ; 
stricta 262. — Rhynchosia elegans 119. — Rhizophidium appendiculatum 343 ; 
simplex 343. — Rhododendron ferrugineum 417; hirsutum 416, 417; interme- 
dium 418; ponticum 265. — Rhytidotus 180, 315, 316; sandwicensis 323. — 
Rhytitranda 569. — Richardsonia 316; grandiflora 325. — Rinodina colobi- 
noides 40 ; diffractum 40; exigua 679 ; metabolica 40, v. phæocarpa 40; obscura 
40 ; pachyspora 40: thiomela 41. — Rivina 2, 9. — Robinia app. III, 10, 19, 
20, 25, 27, 32, 33, 55; hispida app. II, 20, 56; Pseudocacia app. IH, 21; viscosa 
app. III, 55, 56. — Roccella Montagnei 130, 131; Phycopsis 680. — Rodetia 9. 
— Rœmeria dodecandra 592; hybrida £. orientalis 592; orientalis 592. — Ro- 
mulea 669; nivalis 409. — Rondeletia 315; pilosa 322. — Rosa abietina 
f. Favrati 290; abyssinica 111 ; anatolica 165; Andrzeiovii 432; arvensis v. cons- 
picua app. II, 18; XBoræana app. II, 6; canina 159, 432, app. I, 16; caninaX 
gallica 432; caryophyllacea 432; cinnamomea A31; Xcollina app. I, 6 16; corii- 
folia 160, 161; djimilensis 161 ; dumetorum 399; ferox 16%; Fischeriana 431 ; 
Friedlænderiana 432; gallica 432; gallico-canina app. I, 16; glauca 160, 432; 
glutinosa 68, 16%, var. leioclada 16%; gorinkensis A31; graveolens 165, 432; 
Heldreichii 166; humilis 432; Xhybrida app. I, 6; Klukii 432; Kosinsciana 
432: macrocarpa 161; mollis 165, 166; orientalis 166; pomifera 165, 166 ; 
pseudo-lucida 232; Xpsilophylla app. I, 6, 16; pulchella 166; rubiginosa var. 
microphylla 165 ; Sabini 432; sancta 122; subcanina 161; subcollina 162; sul- 
phurea 160; tomentosa 432; Wolfgangiana 432. — Rostrupia Schweinfurthii 
110. — Roupala arvensis 428; Yauaperyensis 428. — Rubia 316, 651 ; indecora 


710 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


282; Olivieri 590, 651 ; Relbum 282; tinctorum 325; valantioides 282. — Rubus 
atlanticus 549; Blondæanus app. I, 6; discolor 647; Favrati 290 ; hirtellus app. 
1, 6; sanctus 647; Sauli app. I, 6; Thuillieri app. I, 6.— Rudgea 316; erythro- 


carpa 324. — Rumex aquaticus app. II, 48: bucephalophorus 667; Hydrolapa- 
thum app. I, 48: lacerus 667 ; Xmaximus app. II, 7, 48; nemorivagus app. L 8; 
- pietus 590, 667; vesicarius 667. — Ruscus aculeatus 423. — Rustia 279, 280, 


281, 315, 319; angustifolia 280; formosa 280; gracilis 280; occidentalis 280 ; 
pauciflora 280 ; secundiflora 280; Warczewicziana 280. — Ruta Chalepensis var. 
bracteosa 397. — Rutidea 275. 


S 313, 315, 316; hirta 322; umbellata 322. — Sabinea app. IL, 19, 
26, 32, 33, 34; florida app. IH, 59. — Sabulina mucronata app. I, 12. — Sac- 
charum cylindricum 673. — Sagina fasciculata app. I, 5, 14, v. glandulosa 
app. 1, 5, 15; procumbens 17. — Salacia polyanthomaniaca 428. — Salicornia 
fruticosa 665; herbacea 665. — Salix acuminata app. II, 50: X Q affinis app. II, 
7, 48; alopecuroides app. If, 51; aurita app. Il, 51; aurito X purpurea app. I, 
8, 49, 50; auritoides app. Il, 49; bifurcata app. II, 49: Caprea app. II, 48, 50, 
51; capreo-purpurea app. II, 8, 50, 51; cinerea app. II, 48, 50, 51; cinereo-pur- 
purea app. II, 50; concolor app. I, 49; X dichroa app. I, 8, 49; X discolor 
app. II, 50; elæagnifolia app. II, 49; X QForbyana app. II, 8; fragilis f. furcata 
app. 11, 7; Helix app. I, 8; X hippophæfolia app. I, 8, II, 51; Mauternensis app. 
II, 50; membranacea app. II, 49, 50; mollissima app. IT, 49; Kg mutabilis 
app. II, 8; oleifolia app, Il, 50; olivacea app. II, 49, 50; Pontederana app. II, 
50, 51; purpurea app. II, 49, 50; purpurea-Caprea app. II. 50; purpurea-vimina- 
lis app. II, 8; Xrubra app. II, 49, 50; © rubra = viminaloides app. II, 8, 49: 
X d'rubra « viminaloides app. IL, 8, 49; X QSmithiana app. II, 7, 48: 
X © speciosa app. II, 8, 51; triandra-fragilis app. II, 8,51; X undulata app. 1, 8, 
I, 7; viminalis app. II, 48, 50: viminalis XCaprea app. II, 7; viminalis X eine- 
rea app. 11, 7; viminali-purpurea app. IE, 8, 49: viminaloides app. il, 49; © Wim- 
meriana app. II, 8, 50.— Salomonia 199, 200, 532, 533, 539, 541, 581. — Sal- 
sola crassa 408; Kali 666; longifolia 666; Pachoi 666; rigida 666, var. tenuifolia 
298 ; spinosissima 666; tetragona 666; tetrandra 408, 666; vermiculata 666, v. vil- 


losa 666. — Salvadora Persica 402. — Salvia controversa 662: grandiflora 29, 
406; graveolens 406; lanigera 662; Nusairiensis 406; verticillata 151. — Sam- 


bucus 168, 172, 175, 176; Ebulus 22, 171 ; nigra 47. — Samolus Valerandi 658. 
— Sanicula Europæa 29. — Saporaria glutinosa 17; nodiflora 17. — Saprosma 
316; indicum 324. — Sarcocephalus 277, 311, 315, 316: Russeggeri 311, 321. 
— Sarcographa labyrinthica 61. — Sarcogyne 45. — Saururus cernuus 125: 
Loureiri 125. — Savignya ægyptiaca 681 ; parviflora 397. — Saxifraga babe- 
rensis 550; Cymbalaria 550; hederacea 550: Huetiana 550; leucanthemifolia 
app. Il, 6; scotophila 20, 550. — Scabiosa arenaria 652; prolifera 22 ; ochro- 
leuca v. Webbiana 22; tomentosa var. cinerea 546: Turolensis 547. — Scali 


INDEX: 741 


gera cretica 648; Hermonis 399. — Scandix Pecten Veneris 649. — Scenedes- 
mus 184, 185, 187, 189, 190: acutus 18%, 642 ; caudatus 189, 640. — Scheelea 
amylacea 429; excelsa 429; Leandroana 429. — Schismus arabicus 675; calyei- 
nus 675. — Schizophyllum alneum 103: commune 103. — Schradera 313, 
316; cephalotes 322. — Schröteria arabica 115; Cissi var. arabica 145. — 
Scirpus litoralis 673; maritimus 440. — Scleoroderma Geaster var. Socotrana 
100. — Scleranthus hamosus app. II, 37 ; uncinatus app. Il, 6, 37. — Sclero- 
poa dichotoma 676; maritima 676; memphitica 676; philistea v. Rohljsiana 
676. — Scolopendrium oflicinale 32. — Scolosanthus 314. 315; versicolor 
324. — Scorpiurus subvillosus 603. — Scorzonera alexandrina 657 ; purpurea 
app. II, 7. — Scrophularia alata 28: Antiochia 27; canina 590, 661 ; Nusar- 
riensis 27: Peyroni 28, 40%; Scopoli 27. — Scutellaria Columnæ app. |, 8; 
Helene 261; pontica 261, v. abchasica 261. — Secoliga leptospora A3. — 
Securidaca 200, 360, 532, 533, 539, 541, 581, 582; rosea 428. — Sedum 
Amani 20, 411; laconicum 648. — Segestrella 63. — Semeiocardium 198, 
199, 200. 360, 571, 575, 578, 581. — Senecio Balbisianus app. I. 7; Bolusii 
88; cordifolius 151 ; coronopifolius 695; Doronicum 418; gallicus v. laxiflorus 
655 ; glaucus 655; laxus 87; Marlothianus 88; Othonnæ 23; othonnæflorus 88 ; 


Piptocoma 87; Schinzii 87. — Septonema Henningsii 120. — Septoria acru- 
riana 122; Crotonis 122; Rose 122. — Serissa 316; fœtida 324. — Serjania 


app. III, 14; aluligera 46% ; clematidifolia 467 ; cornigera 465 ; depauperata 466: 
didymadenia 467 ; eucardia 465 ; fuscifolia 467 ; lateritia 465 ; mollis 465; tenui- 
folia 467 ; velutina 468. — Serrafalcus squarrosus app. I, 9.— Sesbania app. II, 
32, 61; aculeata app. III, 61; pachycarpa app. II, 61; Paulensis 429; tetraptera 
app. ILE, 61. — Seseli nanum app. II, 6. — Setoria verticillata 673. — Sherar- 


dia 316; arvensis 325. — Sickingia 315; japurensis 321. — Sideritis glandu- 
lifera 30, 411; Libanotica 30, v. incana 30: Nusairiensis 29; perfoliata 406: 
rosea 585. — Sieversia speciosa 244: Sredinskianum 244. — Silene apetala 


997, v. alexandrina 597; articulata 596; Astartes 396; Campanula app. I, 5; 
canopica 590, 597; cerastioides 556; colorata 597; commutata 17; cordifolia 
app. IL. 5; crassicaulis app. I, 6, 10, II, 51, 52; gallica 596, italica 597, app. 1, 
6, 10, 11, 42, II, 52; nemoralis app. I, 6, 10, II, 51. 52; nemoralis v. crassicau- 
lis app. II, 52; obtusifolia 590, 597; pedemontana app. I. 11, 12, II, 51, 52; 
pigmæa 597; Pommaretiana app. I, 10; rosulata var. crassicaulis app. II, 52; 
setacea 597; succulenta 597; tridentata 596; villosa 681. — Silvianthus 172, 
173, 174, 175, 176, 177, 313; bracteatus 17%, 32%. — Siolmatra 609; Brasi- 
liensis 611, v. pubeseens 641. — Sipanea 315; biflora 322; pratensis 313. — 
Siparuna fetida 428. — Siphonostegia Syriaca 28. — Sisymbrium arabicum 
416; Irio 593; officinale v. leiocarpum app. II, 15. — Smyrnium connatum 21. 
— Solanum coagulans 403; nigrum 600, 660; unguiculatum 112. — Soleno- 
grapha 57. — Solenothecium 56. — Solidago Virga-aurea 22. — Sommera 
315, 317, 318, 319; sabiceoides 317, 322. — Sonchus oleraceus 657. — Sorkus 
Aria 19. — Sorghum 673; cernuum 115. — Sorosporium desertorum 145; 


712 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Ehrenbergii 115. — Sphærophysa salsula app. HI, 15, 6%. — Spartium jun- 
ceum app. II, 5. — Spergula flaccida 598; pentandra 598; saginoides app. II, 
1%; subulata app. I, 15. — Spergularia atheniensis app. I, 6; fallax 598. — 
Spermacoce 316; assurgens 325; Phyteuma 325; Pringlei 325. — Sphæria 
disticha 301 ; ruboïdea 60%, 608. — Spheerophysa app. III, 13, 16, 32, 33, 34. 
— Sphenopus divaricatus 675. — Sphinctanthus 31%, 316; rupestris 323. — 
Spiradiclis 316; bifida 322. — Spirogyra 340, app. III, 24. — Sporisorium 
Sorghi 114. — Sporobatus 675. — Squamaria lentigera deserti 679. — X Sta- 
chys ambigua app. I, 8; Iberica 30; Palestina 406; pinetorum 30; rosea 585. — 
Stælia 316; vestita 325. — Statice aphylla 663; globulariifolia 663; pruinosa 
402, 663; Thouini 663; tubifera 663 ; tubiflora 663. — Stelis plurispicata 429 ; 
Yauaperyensis 429. — Stellaria holostea 549; media 597. — Stenostomum 
viscosum 323. — Stephegyne 315, 316; africana 321. — Stereocaulon corral- 
loides 235: paschale 235. — Stereum hirsutum 105. — Sticta Henryana 236; 
platyphylla 236; pulmonacea v. papillaris 236. — Stictina retigera f. isidiosa 
236. — Stilpnophyllum 319. — Stipa gigantea v. pellita 681; Lagascæ 681 ; 
parviflora 674; tortilis 674. — Stropharia melanosperma 102. — Strumpfia 
273, 310, 314, 315, 316; maritima 324. — Strychnos 169; ericetina 428; 
gigantea 498; Kauichana 428; lethalis 428; macrophylla 428; Manaœnsis 428; 
nux vomica 560; papillosa 428; rivularia 428; Tonantinensis 428; Urbanii 428. 
— Stylocoryne 275. — Suæda 677; altissima 407; fruticosa 407, 665; monoica 
407 ; vera 666. — Subularia aquatica app. Il, 5. — Sutherlandia app. III, 25, 
32, 33, 34; frutescens app. III, 62. — Swainsonia app. III, 13, 32, 33, 34, 63; 
australis app. III, 13, 6%; galegifolia app. III, 64; Macullochiana app. I, 6%; 
microphylla app. IL, 6%; procumbens app. Ill, 13, 6%. — Swartzia chrysantha 
128. — Syagrus Chavesiana 429; macrocarpa 426; picrophylla 426. — Sym- 
phoricarpus 171, 172, 176, 177. 


Ti coccinea 428. — Tamarix gallica 598; mannifera 396: Pallasii 
17. — Tammsia 319. — Tamus communis 265. — Taraxacum officinale 141. 
— Tarchonanthus Camphoratus 121. — Tephrosia app. III, 6, 11, 1%, 16, 19, 
22, 2%, 30, 32, 33, 50; candida app. III, 50, 51; capensis app. III, 51; cinerea 
app. III, 7, 28, 31, 51; dichroocarpa app. IH, 25, 51; grandiflora app. III, 51; 
nubica app. IH, 51; tinctoria app. III, 51. — Tetradiclis salsa 600. — Tetra- 
gonolobus palæstinus 603. — Tetrapogon villosus 674. — Tetratheca 344; 
affinis 345; ciliata 344, 350, 352; epilobioides 345, 351 ; glandulosa 351; Gunnii 
392; juncea 345; pilosa 347; Preissiana 344, 349; viminea 344. — Teucrium 
brevifolium 590, 662; Polium 662. — Thesium humile 667. — Thalictrum 
angustifolium v. galioides app. I, 5; triternatum 266. — Thalloidima botryo- 
phorum 36; cæruleo-nigricans 35, 36, 131; confertum 36; conglomerans 36; 
geoleucum 36; leucinum 35; massatum 36 ; microlepis 35. — Thalloloma 58. — 
Thamnolia vermicularis 235. — Thapsia garganica 586. — Theloschistes 


INDEX. 713 


chrysophthalmus var. subinermis 130. — Thelotrema decorticans 54; lepadi- 
num 54. — Theodorea 426. — Thieleodoxa lanceolata 322. — Thlaspi atlan- 
ticum 549 ; perfoliatum 139. — Thrincia tripolitana 657. — Thunbergia 370; 
alata 373, 371, 378, 384; adenocalyx 375, 381, 384, 385; angolensis 370, 371, 
377; angulata 37%; annua 372, 378, 385; armipotens 379, 376, 384; atriplici- 
folia 374, 383; capensis 371, 381, 383; chrysops 37%; convolvulifolia 374 ; 
cyanea 371, 383; Cycnium 381, 384; fragrans 373, 37%, 379, 383; gentianoides 
371, 374, 375, 38%; grandiflora 380, 381, 382, 384, 386; huillensis 375, 382; 
hyalina 374, 382; lancifolia 382; reticulata 378, 381; tomentosa 374; Vogeliana 
379, 379, 381, 382. — Thymelæa hirsuta 667; — Thymus capitatus 661; 
Funkii 548; Porte 547. — Tillæa alata 648; trichopoda 648. — Tilletia Tri- 
tiei 115. — Timonius 270, 271, 272, 315, 318; Rumphii 323; sericeus 323. — 
Tocoyena 315; fœtida 323. — Toddalea nobilis 109. — Toninia 35, 36. — 
Toricellia 470, 471, 473, 474, 475, 476, 482, 484, 498, 499, 501, 503, 907, 
308, 509, 510, 511, 551, 552, 553, 55%, 563, 635; tiliæfolia 479, 635.— Torilis 
nodosa 651. — Tozzia alpina 151. — Trametes hydnoides 105; Sycomori 105. 
— Tremandra 344; oppositifolia 351, 352. — Tresanthera 279, 280, 281; 
condamineoides 279, 280, 281 ; pauciflora 280. — Tribulus alatus 600. — Tri- 
calysia 315; djurensis 323. — Trichilia emetica 121. — Tricholænæ Teneriffæ 
11%. — Trichostomum Barbula 678; convolutum 678. — Trientalis europæa 
app. II, 7. — Trifolium agrarium 602; angustifolium 18, 544; arvense 18; 
arvernense app. I, 6; Cassium 18; dalmaticum app. I, 6; formosum 602; Her- 
viert 543; incarnatum 544; intermedium 544 ; Meneghianum 18; modestum 398; 
procumbens 602; purpureum 602; repens var. macrorhizum 398 ; scabrum 602 ; 
stellatum 54%, 602; tomentosum 602. — Trigonella aurantiaca 18; maritima 
602 ; monspeliaca 602; Noëana 18; stellata 602. — Triodon 316. — Triosteum 
171, 172; perfoliatum 176, 177. — Trisetum Leflingianum 990, 67%. — Triti- 
cum durum 115; Speltæ 115; vulgare 676.— Tubercularia Schweinfurthii 121; 
vulgaris 121. — Tunica filiformis 17, 411 ; stricta 17. — Tussilago Farfara 549. 
— Tylostoma Barbeyanum 99; Boissieri 98, 99; Jourdani 99; Schweinfur- 
thu 99; tortuosum 99; volvulatum 99. — Tynanthus igneus 428. — Typha 
latifolia 669. 


en. erectus 20 ; horizontalis 648; Libanoticus 20. — Ucriana lon- 


gifolia 323. — Uncaria 315, 316; lanosa 321; macrophylla 321. — Uraria 
app. III, 28, 29. — Urceolaria scruposa v. arenaria 41, v. bryophila 41, var. 
cretacea 131, v. gypsacea 679, v. vulgaris 41. — Uredo Aloës 106; Calamin- 


the 110; candida 116; Caries 115; Digitariæ 115; Fici var. abyssinica 113; 
Schweinfurthii 113; segetum 115; Zygophylii 113. — Urginea maritima 670. 
— Uromyces Aloës 106; aloicola 106; Arthraxomis 106; Astragali 108; Bar- 
beyanus 107; Cluytiæ var. eritreensis 108; Commelinæ var. abyssinica 106 ; 
Cyathulæ 107 ; Cyperi 106; effusus 107; Gürkeanus 107; juncinus var. ægyptiaca 


714 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


106; Lasiocorydis 108; Melothricæ 108 ; Pazschkeanus 107; Pittospori 107 ; punc- 
tato-striatus 407; Schweinfurthii 108; vesiculosum 113. — Uropetalum ery- 
thræum 681. — Urophyllum 313, 316; Griffithianum 322; memecyloides 322. 
— Urospermum picroides 697. — Urtica atrovirens app. Il, 7; urens 668. — 
Usnea trichodea 235. — Ustilago Cynodontis 41%; Digitariæ 145; hypodytes 
114; Lepturi var. Leptura 114; Passerini 115; Penniseti 114; Phœnicis 115; 
Schumanniana 115; Schweinfurthiana 115; Sorghi 11%; Tricholænæ 11%; tricho- 
phoræ 11%; Tritici 115. — Utricularia minor app. II, 7. 


Ma. 316; hispida 325, 692. — Valerianella gibhosa 546; Martini 
546; olitaria 546; Petrovichii 590, 652; Wallkommii 546. — NVangueria 314, 
316; edulis 112, 283, 32%. — Varthemia caudicans 652. — Verbena supina 
105, 661. — Verbascum Damascenum 26; fruticulosum 403 ; Gadarense 403 ; 
Letourneuxii 591, 660 ; macranthum 404; Palmyrense 26; ptychophyllum 403 ; 
Saltense 27: Sinaiticum 403 ; Tourneuxii 660. — Vernonia Lüderitziana 71: 
obionifolia 72; Schinzii 72. — Veronica anagalliformis app. Il, 7; monticola 
267. — Verrucaria ceuthocarpa 63; maura 63; muralis 63; muscosa 63; punc- 
tella 30%. — Viburnum 168, 171, 172, 175, 176; Lantana 176, 549; Opulus 
176, 549; orientale 268. — Vicia angustifolia 646; aurantia 19; baborensis 949; 
calcarata 646, v.? marmarica 646; Cassubica 19; coronata 652; discoidea 692; 
Faba 646; lusitanica 545; lutea 646; melanops.app. I, 6; microphylla 646 : 
Noëana 19; peregrina 646 ; Pseudocracca 646 ; purpurascens 546; Salamina 646 ; 
sativa v. angustifolia 646; sepium 546. — Victoria Regia 339, 343. — Villaria 
315; Rolfei 323. — Viola Amant 16, 411 ; calcarata 418, v. acaulis © abehasica 
268 ; Foucaudi app. I, 5; nana app. I, 5; nemausensis app. II, 5; Paillouxii 
app. II, 5; vivariensis app. I, 5; scorpiuroides 590, 596. — Viscum tubercula- 
tum 122. — Vitex Agnus-Castus 405. — Volvaria gloiocephala var. abyssinica 
102; speciosa 102. — Vulpia brevis v. spiralis 676, v. subdisticha 676; inops 
676; Myuros 675. 


Wert hederacea app. II, 20. — Warscewiczia 315; coccinea 
322. — Webera 275, 310, 314, 315; corymbosa 275; lucens 275, — Wein- 
gærtneria articulata 67%. — Wendlandia 315; coriacea 322; puberula 322. — 
Wistaria app. III, 19, 26, 27, 30, 32, 5%; chinensis app. III, 18, 54, 55; japo- 
nica app. III, 5%, 55. — Withania somnifera 112. 


No 361, 532, 533, 539, 541, 581, 582. — Xanthoria parietina 
130. — Xylaria Hypoxylon 118. — Xyloma betulinum 608; Loniceræ 60%, 608; 
Xylostei 60%, 608. 


ÎNDEX. 715 


Bonn cyclostigma app. I, 9, 20; dentata 128; lingulata app. I, 20: 
macrostemon app. I, 20; maritima app. 1, 21; palustris 409; pedicellata app. 1, 
21, v. dimorphanthera app. I, 21, v. homæanthera app. I, 21; pedunculata app. I, 
21; repens app. 1, 21, v. ærea app. I, 21, v. viridis app. I, 21; tenuis 128. — 


Zanonia 610, 611, 612; Indica 641; macrocarpa 611, 612. — Zelcowa crenata 
265. — Zilla myagroides 396, 681. — Zizyphus Lotus 398, 601; Spina-Christi 
398. — Zollikoferia mucronata 657; nudicaulis 657. —- Zozimia absinthifolia 
21. — Zuccarinia 315; macrophylla 323. — Zygophyllum album 600; ammo- 


philum 113; decumbens 113; dumosum 397. 


8 SPACE 


_Fabonnement au 


i = 5 k V5 3% 
I 


f u à 


ix est justifiée par 


Pa = 


hes offerts aux 


abonnés 


nombre. 


do er 


oe HERBIER BOISSIER 


: sous LA DIRECTION DE 


EUGENE AUTRAN 


Hp de l'Herbier. 


Tome 1. 1893. ss 


4 Ce Bulletin nee des travaux originaux, des notes, na de botanique. syste- 
matique générale. Il formera chaque année un fort volume in-80 de 100 hages 
ein environ avec planches. Il parait à pote indéterminées. A 


er abmemet st regis à VHERBIER BOISSIER, à tie pr Genève (Suisse. 


ns 


Y 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de PHerbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en jraee à. Dan: 


Aucune livraison n’est vendue separement. 


——— [21 € 


l'° année. Appendix N° I. Janvier 1898. 


PR RP PPT LL TP PPT RS PPS PPS PPS RP PR PT TS D DT LE LT LD D PDP TP TT PL PP RS PDT PTS GTR 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SOGLERE 


POUR 


L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANÇAISE 


1891 


PREMIER BULLETIN : 


RÉGLEMENT 


ARTICLE 4er. — La Société a pour but de publier un exsiccata de 
plantes francaises (Phanérogames, Cryptogames vasculaires et Cha- 
racées). 


ART. 2. — Le nombre des sociétaires sera au plus de quinze. 


ART. 3. — Le nombre des parts à fournir sera de vingt. Les cinq parts 
complémentaires et une cotisation de 5 francs serviront au Comité pour 
subvenir aux frais d'impression des étiquettes, du bulletin, classement 
et répartition des plantes. 


ART. 4. — Les sociétaires devront fournir chaque année cinq plantes 
{res rares (espèces litigieuses ou nouvelles, rarissimes, variétés ou 
formes remarquables, hybrides). Chaque espece devra être accompagnée 
de trois étiquettes bien détaillées; les descriptiôns ou notices seront 
envoyées, en même temps que les plantes, à M. Cu. MAGNiER, 15, rue de 
Bagatelle, à Saint-Quentin (Aisne), qui se charge de la répartition. 


1 D'accord avec le Comité de la Société, nous reproduisons ici son premier 
Bulletin, qui a paru autographié, en 1892, et tiré seulement à 40 exemplaires. — 
Le deuxième Bulletin paraîtra prochainement. E. AUTRAN. 


INS 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Art. 5. — Les étiquettes seront imprimées et numérotées. Les 
diagnoses ou observations seront, après décision du Comité, consi- 
gnées sur les étiquettes ou sur un Bulletin spécial. 


ART. 6. — Le Comité devra être informé par les sociétaires de la liste 
des plantes que l’on se propose de publier. La liste sera arrêtée pour le 
15 février. 

Arr. 7. — Les plantes seront expédiées franco à domicile, pour le 


1er décembre au plus tard. Elles seront placées entre deux cartons qui 
seront retournés aux sociétaires lors de la distribution. 


Arr. 8. — Le Comité est composé de trois membres dont le mandat 
devra être renouvelé chaque année par vote à la majorité relative. Les 
membres démissionnaires ne seront pas remplacés dans l’année cou- 
rante. 


Arr. 9. — Le scrutin pour la formation du Comité aura lieu chaque 
année par lettre envoyée lors de la confection de la liste des plantes 
offertes et’du versement de la cotisation. Adresser les oblata et les coti- 
sations à M. E.-G. Camus, 58, boulevard Saint-Marcel, Paris. 


ART. 10. — Les notes seront toujours publiées sous la responsabilité 
personnelle des auteurs qui les auront signées. 


COMITÉ D'INITIATIVE : 
MM. G. Camus, Ch. Magnier. 
COMITÉ POUR 1891 : 
MM. Camus, Magnier, Malinvaud. 


MEMBRES FONDATEURS : 


MM. Burnat, Camus, Chevallier, Corbière, Coste, Foucaud, Giraudias, 
Heribaud, Hervier, Hy, Jeanpert, Luizet, Malinvaud, Magnier, Neyra. 


APPENDIX I. 3 


PLANTES PUBLIEES 


M. Burnat. — Ranunculus Canuti, Dianthus furcatus, Spergularia 
atheniensis, Senecio Balbisianus, Plagius Allionii. 


M. Camus. — Polygala Lensei, P. comosa f. intermedia, Gymnadenia 
odoratissima, X Orchis Boudieri, Salix Helix, X S. undulata, Carex 
nitida. 


M. CHEVALLIER. — X Linaria ochroleuca, Coleanthus subtilis, X Equi- 
setum littorale, Chara fragifera, Nitella Chevallieri. 


M. CoRBIERE. — Hutchinsia procumbens v. crassifolia, X Cirsium deco- 
loratum, Erythræa capitata, Mentha rotundifolia v. angustifolia, Potamo- 
geton Zizii. 


M. Cosre. — Cistus Costi, Silene italica, S. crassicaulis, S. nemoralis, 
Myosotis hispida v. bracteata (2 formes), Marsilia pubescens. 


M. Foucaup. — Viola Foucaudi, Y. nana, Alsine mediterranea, Zanni- 
chellia cyclostigma, Equisetum raw»sıssimum v. fastigiatum. 


M. Giraupras. — Aethionema psrenaicum, Asperula pyrenaica, Leucan- 
themum fissum, X Globularia Galissieri, Gymnadenia comigera. 


M. HériBaup. — Biscutella Lamottei, Dianthus Girardini, Trifolium 
arvernense, Campanula aggregata, X Linaria...... X Stachys ambigua, 
Lemna arrhiza, Serrafalcus squarrosus. 


M. HERVIER. — Cytisus prostratus, Achillea setacea, A. pannonica, 
Hieracium Peleterianum f. subniveum, Rumex nenrorivagus. 


M. Hy. — X Potentilla nemoralis, X P. mixta, x P. umbrosa, X Li- 
naria ochroleuca, X Rosa hybrida, X R. psilophylla, R. collina. 


M. JEANPERT. — X Potentilla mixta, X Galium approximatum (A, B), 
Pirola umbellata, Odontites Jaubertiana, Chenopodium ficifolium, X 
Salix hippophaefolia. X Festuca loliacea (A, B). 


4 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, 


M. Lurzer. — Hypericum Desetangsi, X Geum rubifolium, Galium 
elatum, X G. decolorans, X G. eminens, X Cirsium rigens, Erica 
Tetralix v. anandra, Anchusa officinalis. 


M. Mauımvaup. — Mentha rotundifolia et v. serrata, X M. Muelleriana 
f. Harioti et f. minor, X M. Malinvaldi, Scutellaria Columnæ. 


M. Masnıer. — Polygala calcarea v. floribus roseis, Malva althxoides, 
Medicago Loreti, M. Reynieri, Trifolium dalmaticum, Vicia melanops, 
x Mercurialis Bichei. 


M. Neyra. — Hieracium subnivale, H. pseudo-lanatum, H. plantagi- 
neum v. crispulifolium, H. leiopogon, H. floccosum. 


Le Comité, au nom de la Société, remercie MM. Gave, Gillot, Le Grand, 
qui ont bien voulu faire don des plantes suivantes : 


M. Gizcor. — Polygala vulgaris v. alpestris, P. serpyllacea f. genuina et 
f. alpestris, Centranthus Lecoqii. Euphorbia dulcis f. Deseglisei, Potamo- 
geton polygonifolius v. rivularis. 


M. LE Grann. — Rubus Sauli, R. hirtellus, R. Thuillieri, R. Blond&anus. 


M. Gave. — Aquilegia alpina. 


Sm Le 


CATALOGUE 


DES 


PLANTES DISTRIBUEES EN 1892 


RENONCULACÉES 
Ranunculus Canuti Cosson (Alpes-Maritimes). 
Aquilegia alpina L. (Haute-Savoie). 
CRUCIFÈRES 


Biscutella Lamottei Jord. (Puy-de-Dôme). 
Aethionema pyrenaicum Boutigny (Ariège). 
Hutchinsia procumbens v. crassifolia Corbiere (Manche). 


CISTINÉES 
x Cistus Costii G. Cam. (Aveyron). 


VIOLARIÉES 


Viola Foucaudi A. Sav. (Charente-Inferieure). 
V. nana DC. (Charente-Inferieure). 


POLYGALEES 


Polygala calcarea v. floribus roseis (Aisne). 

P. vulgaris f. alpestris (Cantal). 

P. comosa f. intermedia (Seine-et-Oise). 

P. Lensei Boreau (Seine-et-Oise). 

P. serpyllacea Weihe f. genuina (Cantal). 

P. serpyllacea f. alpestris [P. Liorani] (Cantal). 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


CARYOPHYLLÉES 


15. Silene italica Pers. (Aveyron). 

16. S. crassicaulis Willk. et Costa (Pyrénées-Orientales). 
17. S. nemoralis Waldst. et Kit. (Aveyron). 

48. Dianthus Girardini Lamt. (Cantal). 

19. D. furcatus Balbis (Alpes d'Italie). 

20. Alsine mediterranea Gren. (Charente-Inferieure). 
21. Spergularia atheniensis Burnat (Alpes-Maritimes). 


MALVACEES 


22. Malva althæoïides Cav. (Var). 


HYPERICINEES 


23. Hypericum Desetangsii Lamt. (Seine-et-Oise). 


CISTINEES 
24. Cylisus prostratus Scop. (Alpes-Maritimes). 


PAPILIONACEES 


25. Medicago Loreti Albert (Var). 

26. Medicago Reynieri Albert (Var). 

27. Trifolium dalmaticum Vis. (Var). 

28. T. arvernense Lamt. (Puy-de-Döme). 
29. Vicia melanops Sibth. (Var). 


ROSACEES 


30. X Geum rubifolium Lejeune (Oise). 

31. X Potentilla nemoralis Nestler (Maine-et-Loire). 
32 A. X P. mixta Nolte (Seine-et-Oise). 

32B. x P. mixta Nolte (Maine-et-Loire). 

33. XP. umbrosa Hy (Maine-et-Loire). 

34. Rubus Sauli Rip. (Cher). 

35. R. hirtellus Rip. (Cher). 

36. R. Thuillieri Poir. (Cher). 

37. R. Blondæanus Rip. (Cher). 

38. Rosa hybrida Schleich. (Maine-et-Loire). 
39. XR. psilophylla Rau (Maine-et-Loire). 

40. CR. collina Jacq. (Maine-et-Loire). 


APPENDIX I. 


RUBIACÉES 


41. Asperula pyrenaica L. (Ariège). 

42. Galium elatum Thuill. (Seine). 

43 A. X Galium approximatum Gren. et Godr. (Seine-et-Oise). 
%3B. X G. approximatum Gren. et. Godr. (Seine-et-Oise). 

4%. CG. eminens Gren. et Godr. (Seine-et-Marne). 

45, x G. decolorans Gren. et Godr. (Seine-et-Marne). 


VALÉRIANÉES 


46.  Centranthus Lecoqii Jord. (Côte-d'Or). 


COMPOSÉES 


47. Senecio Balbisianus DC. (Alpes-Maritimes). 

48. Plagius Allionii L’Herit. (Alpes-Maritimes). 

49. Leucanthemum fissum Timb.-Lagr. (Ariège). 

50. Achillea setacea Lamk. (Loire). 

51. A. pannonica Scheele (Loire). 

52. X Cirsium rigens Wallr. (Oise). 

59. XX CG. decoloratum Koch [C. atrebatense Mélicoq]. Cultivé. 
54. Hieracium Peleterianum f. subniveum (Loire). 

99. H. subnivale Gren. et Godr. (Savoie). 

56. H. pseudo-lanatum Arv.-Touv. (Hautes-Alpes). 

57. H. plantagineum Arv.-Touv. var. crispulifolium (Hautes-Alpes). 
58. H. leiopogon Gren. (Hautes-Alpes). 

99. H. floccosum Arv.-Touv. (Hautes-Alpes). 


CAMPANULACÉES 
60. Campanula aggregata Nocca et Balb. (Puy-de-Dôme). 


ÉRICACÉES 
61. Erica Tetralix L. var. anandra Rich. (Seine-et-Oise). 
62. Pirola umbellata L. (Seine-et-Marne). 


GENTIANÉES 
63. Erythræa capitata Willd. (Manche). 


BORRAGINEES 


64. Anchusa offieinalis L. (Loire-Inferieure). 


SUN 
en 


OU NI NI I 
en Æ 


SU 
COX 


80. 


81. 


82. 
83. 


84. 
85. 
86. 


Fo 


Gt à 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


SCROFULARIACÉES 


Myosotis hispida Schlecht. var. bracteata, forme à fl. bleues 


[M. Godeti Coste] (Pyrénées-Orientales). 


M. hispida Schlecht. var. bracteata, forme à fl. blanches [M. brac- 


teata Rouy] (Pyrénées-Orientales). 
X Linaria (hybride) (Puy-de-Dôme). 
X Linaria ochroleuca Bréb. (Sarthe). 


X L. ochroleuca Bréb. forme (Maine-et-Loire). 
Odontites Jaubertiana Boreau (Seine-et-Marne). 


LABIÉES 


Mentha rotundifolia var. angustifolia F. Schultz (Manche). 


M. rotundifolia var. serrata (Seine-et-Marne). 
M. rotundifolia forma genuina (Seine). 


X M. Muelleriana F. Schultz forma Harioti Malvd. (Seine-et-Marne). 
X M. Muelleriana F. Schultz forma minor (Seine-et-Marne). 


X M. Malinvaldi G. Cam. (Seine-et-Marne). 
X Stachys ambigua Smith (Puy-de-Dôme). 
Scutellaria Columnæ All. (Seine-et-Oise). 
SELAGINEES 
X Globularia Galissieri Giraudias (Ariège). 
SALSOLACEES 


Chenopodium fieifolium Sm. (Seine). 


POLYGONEES 


Rumex nemorivagus Timb.-Lagr. (Loire). 


EUPHORBIACEES 
Euphorbia dulcis f. Deseglisei (Côte-d'Or). 
> Mercurialis Bichei Magnier (Cultivé). 
SALICINEES 


X Salix undulata Ehrh. (Seine). 
> S. hippophaefolia Thuill. (Seine). 
S. Helix L. (Seine). 


APPENDIX I. 9 


ALISMACÉES 


87. Alisma arcuatum Michalet (Seine-et-Oise). 


ORCHIDÉES 
88. X Orchis Boudieri G. Camus (Seine-et-Oise). 
89. Gymnadenia odoratissima Rich. (Seine-et-Oise). 
90. G. comigera Reichh. (Ariège). 
NAIADEES 
91. Potamogeton polygonifolius Pourr. var. rivularis Gillot (Nievre). 
92. Polamogeton Zizii Mert. et Koch (Manche). 
93. Zannichellia cyclostigma Clavaud (Charente-Inferieure). 
LEMNACEES 


94. Lemna arrhiza L. (Puy-de-Döme). 


GRAMINEES 
95. Coleanthus subtilis Seid. (Maine-et-Loire). 
97 A. Festuca loliacea Huds. (Eure-et-Loir). 
97B, Festuca loliacea Huds. (Seine-et-Oise). 
98. Serrafalcus squarrosus Bab. (Puy-de-Dôme). 
CYPÉRACÉES 


96. Carex nitida Host (Seine-et-Marne). 


EQUISÉTACÉES 
99. Equisetum ramosissimum Desf. var. fastigiatum Hy (Charente- 
Inférieure). 
100. X E. littorale Kuhl. (Maine-et-Loire). 
MARSILEACEES 


101. Marsilia pubescens Ten. (Hérault). 


CHARACEES 


102. Chara fragifera Durieu (Sarthe). 
103. Nitella Chevallieri Hy (Sarthe). 


NOIR 


sur les plantes distribuées, et diagnoses des espèces 
nouvelles ou peu connues. 


5. — Hutchinsia procumbens Desv. var. crassifolia L. Cor- 
biere. — Se distingue surtout des formes ordinaires de l’espece par ses 
feuilles inférieures très charnues, généralement rougeätres, à segments 
très obtus, cylindracés, aussi épais (1 mm.) que larges. De plus la tige est 
nettement dressée, de 2 à 5 cent., ordinairement simple; quand elle se 
ramifie, les rameaux s’etalent sur le sol, mais l’axe primitif reste droit. 
Les loges du fruit renferment chacune 6-10 graines. Station : Vases 
salées à la limite des dunes. Floraison et fructification en juin. 

La carnosité si remarquable des feuilles, qui disparaît malheureuse- 
ment par la dessiccation, est sans nul doute le résultat de l’action saline 
de la mer; il est toutefois à remarquer que rien de semblable ne se 
produit dans l'espèce congénère, H. petræa, commune dans nos dunes. 
Des semis successifs, faits dans une terre ordinaire, m’apprendront par 
la suite le degré de stabilité que présente cette curieuse modification 
dans le tissu des feuilles. 

L’Hutchinsia procumbens n'avait pas encore été signalé en Normandie. 
Notre station de Portbail marque sa limite septentrionale en France et 


peut-être aussi en Europe. L. CORBIÈRE. 
16 et 17. — Silene crassicaulis et S. nemoralis. — Trois 


Silene de haute taille, voisins du S. italica Pers., ont été signalés en 
France ou non loin de la frontière française dans ces dernières années. 
Le premier fut découvert en 1852, dans les Albères orientales, par 
Timbal-Lagrave qui la dédia à son ami Pommaret et le distribua, sans le 
décrire, à quelques correspondants sous le nom de S. Pommaretiana. 
Retrouvé quelques temps après dans la Catalogne espagnole, il fut enfin 
décrit en 1859, in Linnæa XXX, p. 91, par Willkomm et Costa, dans 
leur Pugillus plantar. nov. penins. pyr., sous le nom de S. crasstcaulis, 
que nous lui donnons encore aujourd’hui. A une époque plus récente, un 


APPENDIX I. 11 


Silene à peu près semblable ayant été rencontré au val Pesio, dans le 
Piémont méridional, non loin de la frontière francaise, a été nommé. 
par MM. Burnat et Barbey, S. pedemontana, dans leurs Notes voy. bot. 
Baléares et Esp. (1882). p. 53. Enfin, en 1889, j'ai moi-même découvert 
dans l'Aveyron, sur le flanc occidental du Larzac, un troisième Silene que 
M. Rouy a reconnu pour le type du S. nemoralis Waldst. et Kit., espèce 
d'Allemagne, d’Autriche-Hongrie et de Serbie. 

J'ai étudié avec soin ces trois plantes, la première avec la Société 
botanique de France à N.-D. de Consolation près de Collioure, la dernière 
dans toutes ses phases sur notre Larzac, l’autre sur des échantillons des- 
séchés et distribués en 1890 par le Flora selecta exsicc. de M. Ch. Ma- 
gnier, sous le n° 2412. De leur examen comparatif est résultée pour moi la 
conviction qu'il y avait là non trois espèces distinctes, mais un seul type 
spécifique, tant sont inconstants ou de faible importance les caractères 
qu’on a invoques pour les séparer. Le S. nemoralis étant regardé comme 
le type de l’espèce, c’est celui qu'il importe tout d'abord de bien con- 
naître. Dans la description détaillée que j'en ai donnée dans le Bulletin de 
la Société botanique de France (séance du 13 février 1891), je lui ai 
attribué, comme au S. italica Pers., une souche vivace, ligneuse, émettant 
de nombreux rameaux stériles gazonnants. C'était une erreur. De récentes 
et nombreuses observations m'ont démontré que le Silene du Larzac est 
en réalité bisannuel et périt irrévocablement après la fructification. Voici 
du reste sa diagnose rectifiée et abrégée : Plante bisannuelle unicaule, à 
racine dure, épaisse, dépérissant après la floraison; lige de 5 à 8 decim., 
robuste, dressée, roide, fistuleuse, pubescente ou presque velue, munie 
inferieurement de nombreux rameaux foliiferes, très visqueuse dans le 
haut et à rameaux florifères nombreux, allongés, étalés-dressés ; feuilles 
pubescentes et rudes sur les deux faces, ciliées surtout à la base, les 
radicales grandes, ovales ou spatulées. longuement pétiolées, plus ou 
moins obtuses et mucronulées, les caulinaires moyennes lancéolées, 
aiguës, atténuées à la base, les supérieures linéaires-lancéolées ; panicule 
pyramidale, grande, régulièrement trichotome, à fleurs dressées, pédi- 
cellées, réunies 3-10 au sommet des rameaux ; bractées et bractéoles 
cillées-laineuses dépassant les pédicelles; calice très allongé (18 à 
22 mm.), claviforme, ombiliqué à la base, presque glabre, strié de rouge. 
à dents courtes, scarieuses, arrondies; pétales blancs, enroulés pendant 
le jour, non couronnes, bifides, à onglet auriculé, non cilié, dépassant le 
calice; étamines longuement saillantes; thécaphore pubescent, plus long 
que la capsule et que la moitié du calice; capsule ovoide-conique, à dents 


12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


recourbees; graines réniformes, anguleuses. concaves sur les faces, cana- 
liculées sur le dos, d’un gris noirätre. — Juin, juillet. 

Le S. crassicaulis du Roussillon et de la Catalogne se distingue seule- 
ment du Silene de l'Aveyron : 1° par sa taille plus élevée, son port ordi- 
nairement plus robuste, sa tige plus grosse et plus rameuse ; 2° par ses 
feuilles radicales et caulinaires inférieures plus larges-et plus obtuses: 
30 par ses bractées et bractéoles dépassant un peu plus longuement les 
pedicelles; 4° par son calice parfois plus court, manifestement pubescent : 
5° par sa floraison plus précoce d’un mois, à cause sans doute de son 
habitat méditerranéen. — Le S. pedemontana du val Pesio s’en éloigne à 
peine lui aussi : 1° Par sa taille généralement plus élevée, sa panicule 
encore plus étalée et plus large à la base; 20 par ses fleurs un peu plus 
grandes, plus rapprochées à l'extrémité des rameaux: 3° par ses bractées 
et bractéoles deux ou trois fois plus longues que les pédicelles ; 4° par sa 
capsule un peu plus grosse. Mais tous ces caractères, vérifiés sur de nom- 
breux exemplaires, sont souvent peu apparents ou en défaut et per- 
mettent à peine de considérer les S. cr'assicaulis et pedemontana comme 
deux simples variétés du S. nemoralis. 

Le S. nemoralis ainsi compris est pour moi une espèce de bon aloi, qui 
se distingue nettement, ainsi que ses variétés, du S. italica Pers. : 1° par 
sa souche bisannuelle, unicaule, périssant après la floraison; 20 par sa 
tige plus élevée, bien plus robuste, fistuleuse, très feuillée dans sa moitié 
inférieure, très visqueuse dans le haut; 3° par ses feuilles radicales du 
double plus grandes, largement ovales, plus ou moins arrondies au som- 
met; 4° par sa panicule pyramidale, grande, plus étalée et plus rameuse : 
50 par ses fleurs plus nombreuses, réunies 3-10 à l'extrémité de ses 
grands rameaux ; 6° par ses bractées et bractéoles dépassant les pédi- 
celles ; 7° par son calice presque glabre, plus long (18 à 22 mm. au lieu 
de 15 à 18); 8° par son thécaphore sensiblement plus long que la cap- 
sule et non d’égale longueur; 9 par ses pétales non ciliés à l'onglet: 
10° enfin par sa floraison d’un mois plus tardive à la même altitude et 
dans la même localité. Abbe H. Cosre. 


20. — Alsine mediterranea Foucaud; Arenaria mediterranea 
Ledeb. apud Link, Enum. 1, p. 431: Sabulina mucronata Rehb. Icon. fl. 
germ. V, p. 27, t. 4918 (excel. caps. qua ad præced. sp. spectat); Alsine 
tenuifolia var. confertiflora J. Gay ap. Bourg. exsice. Toulon 1848; Cosson, 
Not. À, p. 4. 

Obs. — Cette plante est très voisine de l’Alsine conferta, ainsi que le 


APPENDIX 1. 15 


fait observer M. Jordan. Elle en diffère surtout par une hispidité glandu- 
leuse plus grande et par la capsule presque aussi saillante hors du calice 
que celle de l'A. tenuifolia. L’inflorescence est encore plus compacte que 
celle de l'A. conferta, et elle est très bien représentée par la fig. 7918 de 
Reichenbach, abstraction faite de la capsule qui est celle de l'espèce 
précédente. C’est encore une plante à ajouter à la flore de France (Gre- 
nier, Herb. du Muséum, 4 octobre 1859). 

Cet Alsine est très répandu dans nos sables maritimes. Dans les mêmes 
endroits croissent aussi les A. hybrida Jord.. et laxa Jord. qui, comme le 
précédent, ont été méconnus et rapportés à l'A. viscidula Thuil. 

J. FoucauD. 


25. — Medicago Loreti Albert. — Cette plante est intermé- 
diaire entre les M. denticulata Willd. et lappacea Lamk. Des carac- 
teres intimes la rapprochent néanmoins davantage de la première. 
Quoique je l’aie trouvée. dès 1883, sur les pentes du Fenouillet près 
d’Hyeres, je l'avais laissée sans nom n'ayant pas eu l’occasion de la 
récolter de nouveau pour en faire une étude plus approfondie. En 1889, 
j'en découvris une nouvelle station au pied des collines de Maraval. 
commune de Sollies-Pont, dans des champs sablonneux. Là se trouvent, 
dans le voisinage, M. denticulata et lappacea; il m'était facile alors 
d'établir une comparaison qui me confirma dans l’idée que j'avais affaire 
réellement à une espèce distincte. Voici, d'ailleurs, la diagnose compa- 
ralive des deux plantes : 


Medicago denticulata Willl. 


Pédoncules portant 3-8 fleurs : gousse 
à 2-3 tours très lâches dont le bord est 
garni d’epines distiques dépassant en 
longueur le demi-diamètre du fruit : 
graines oblongues, courbées et échan- 
crées à l’ombilie; feuilles ordinaire- 
ment aussi larges que longues, en 
cœur, dentelées au sommet: tiges as- 
cendantes. Plante verte, précoce (avril). 


Medicago Loreti Albert. 
Pédoncules ordinairement plus courts 
portant 1-3 fl.; gousse ordinairement à 
% tours de spire, très läches dans la jeu- 


nesse, se resserrant un peu à la matu- 


rité, ce qui lui donne quelque ressem- 
blance avec le M. lappacea, épines 
distiques dont la longueur n’atteint pas 
le demi-diamètre du fruit; graines 
oblongues, moins courbees et peu échan- 
crées; feuilles petites, ordinairement en 
cœur renversé, plus longues que larges : 
tiges étalées-appliquées sur le sol. 
Plante glaucescente, plus tardive (mai). 


ALBERT, communiqué par Ch. MAGNIER. 


14 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


26. — Medicago Reynieri Albert. — Ces dernières années j'ai 
distribué cette luzerne à quelques correspondants sous le nom de Medi- 
cago denticulata Willd. var. discoidea Albert, et c’est ainsi qu'elle figure 
dans le Coup d'œil sur la flore de Toulon et d’Hyeres, que je viens de 
publier en collaboration de mon ami M. Reynier, botanophile aussi 
instruit et zel& que modeste. 

Mais après une étude plus sérieuse de cette plante, j'ai reconnu qu'elle 
n'appartenait pas au groupe du M. polycarpa Willd., mais bien à celui du 
M. lappacea Lamk. dont elle à la graine ovale, non courbée et à peine 
échancrée. Le fruit et le facies la font néanmoins distinguer à première 
vue, ce qui m'a engagé à la distribuer en la dédiant à mon ami Reynier. 

Le M. lappacea Lamk. est très commun dans nos contrées: aussi ai-je 
pu létudier depuis longtemps sur un grand nombre d'échantillons. Selon 
moi, il comprend : 40 la variété, qui a la gousse à 6 tours, rarement 2-%, 
graduellement plus petits, à épines plus ou moins longues, M. lappacea 
var. tricycla Gren. et Godr.; M. lappacea DC. — 2° celle dont le fruit pré- 
sente 5 tours (et mème davantage) presque égaux. Dans cette variété les 
épines sont généralement moins longues (M. pentacycla DC.) ou très 
courtes (M. Terebellum Willd.). 


DIAGNOSE COMPARÉE DES DEUX ESPÈCES. 


Medicago lappacea Lamk. 

3-9 fleurs, sur un pédoncule assez 
long: gousse 3 à à lours assez rappro- 
chés, même dans la Jeunesse, les supé- 
rieurs graduellement plus petits, bordés 
d'épines plus ou moins longues: feuilles 
les unes presque en cœur renversé, les 
autres obovales ou subrhomboïdales : 
tiges fortement anguleuses, ascendantes 
ou diffuses. Plante d’un vert foncé, 
lardive (mai-juin). 


Medicago Reynieri Albert. 


1, 2, rarement 3 fl. sur un pédoncule 
ordinairement plus court que la feuille : 
gousse à 2 tours de spire égaux et min- 
ces, rapprochés même dans la jeunesse, 
ce qui donne au fruit la forme discoïde, 
épines droites très longues et minces, 
dépassant le demi-diamètre: feuilles à 
pétiole plus court, à folioles en cœur 
renversé; tiges dressées. Plante un peu 
plus précoce. 


ALBERT, Communiqué par Ch. MAGNIER. 


30.— X Geum rubifolium Lej. Rev. fl. Spa (182%), p. 105. — 
G. intermedium Auct. mult. pro parte; Coss. et Germ.. Fl. Paris, éd. 2. 
p. 211, p. p.: G. aleppicum Bonnet, Fl. Paris., p. 156, an Jacq.? — Nous 
croyons être utile à nos confrères en donnant le texte de Lejeune : Foliis 


APPENDIX T. 15 


radicalibus caulinisque inferioribus interrupti-pinnatisectis, caulinis supe- 
rioribus ternato-palmatisectis. segmentis cuneatis apice inciso-dentatis, 
stipulis oblongis incisis, floribus erectis; petalis obcordatis obovatis lon- 
gitudine calycis colorati demum reflexi: ovaris pilosis; stylis glabris. 
appendicibus deciduis pilosiuseulis. — Lejeune et Courtois, Choix de 
plantes, no 419. — Geum intermedium Lej. Fl. de Spa, non Ehrh., nec 
Besser. — Petala sordide lutea, venis purpurascentibus ut in @. rivali, 
caulis dimidio humilior quam in @. urbano et intermedio. Luizer. 


31. — X Potentilla nemoralis Nestler. — Tige plus courte et 
non radicante (ou seulement très tardivement) ; représente bien la forme 
intermédiaire entre les parents P. reptans et P. Tormentilla. Abbe Hy. 


32 B. — X Potentilla mixta Nolte. Tiges très longues et très 
radicantes. Forme substérile se rapprochant du P. reptans. Abbe Hy. 


[Nous avons collationné les échantillons de nos confrères MM. Hy et 
Jeanpert avec les types du X P. nemoralis de Nestler, qui sont au 
Muséum. Is sont aussi conformes qu'il est possible de le désirer. Il ne 
faut pas oublier que si en France les botanistes reconnaissent presque 
tous l’hybridité de cette plante, en Allemagne au contraire beaucoup 
d'auteurs la considèrent comme une espèce, se basant pour formuler 
cette opinion sur la fréquence relative des individus et sur la présence 
de carpelles normalement développés. Nous ferons observer que la pré- 
sence de carpelles développés n'existe qu’accidentellement, même dans 
les échantillons provenant d'Allemagne, et que la fréquence des stations 
ne suffit pas pour justifier l'opinion des botanistes allemands. G. Can.] 


33. — X Potentilla umbrosa Hy. — P. Tormentilla var. um- 
brosa Coss. et Germ. de S!-P., FT. Par., ed. 1, p.,175. — Se sépare du 
type et se rapproche des hybrides précédentes par ses feuilles caulinaires 
brièvement mais nettement pétiolées. C’est pour moi le dernier degré 
d’hybridation en se rapprochant du P. Tormentilla. Fertile. Abbe Hy. 


[Nous avons récolté cette forme dans le bois de Meudon, les fleurs 
étaient 4-mères et 5-mères. Comme M. Hy nous croyons à l’hybridité de 
cette plante. G. Cam.| 


16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


39. — Rosa psilophylla Rau. Grenier — R. gallica X R. canina 
— R. gallico-canina Reuter. Abbe Hy. 


40. — Rosa collina Jacq. = À. gallica X R. canina forma. — 
Comme la précédente dont elle est très voisine. Cependant les rhodolo- 
gistes pulvérisateurs placent ces deux Roses en des sections différentes, 
par la raison que le R. psilophylla a les feuilles glabres et le R. collina 
les feuilles velues en dessous au moins le long des nervures. Tous ces 
caractères sont insignifiants et très variables. De fait l’ancien groupe des 
Collinæ ne renferme que des hybrides dont les parents, eux aussi 
variables. appartiennent aux series du R. gallica et du R. canina. 

Abbé Hy. 


50.— Achillea setacea Lamk. — Espece nouvelle pour la Loire. 
Citée par Lamt. in Prodr. fl. pl. cent. I. p. 410, dans le Gard en deux 
stations comme {res rare. Abbé HERVIER. 


51. — Achillea pannonica Scheele. — Nouvelle espèce pour la 
Loire. Je ne sais si elle a été retrouvée ailleurs en France, où sans doute 
elle a été méconnue. M. Willkomm qui a revisé la plante de la Loire 
écrit : « La plante de la Loire ne se distingue de celle de l’Autriche- 
Hongrie qui est assez commune dans les environs de Prague, qu'en ce 
qu'elle est moins velue. » In sched. 1891. Abbé HERVIER. 


52. — C'est le X Circium rigens Wallr. véritable; la plante est 
spontanée! C’est le C. oleraceo-acaule Nægeli apud Koch, Synop. ed. 2 
(1843), p. 1040. G. Camus. 


53. — X Cirsium acauli-oleraceum Nægeli apud Koch, Syn. fl. 
Germ. et Helv., ed. 2 (1843), p. 1010. — La description de Nægeli (loc. 
cit.) s'applique aussi exactement que possible à nos échantillons. et l’iden- 
üfication ne me paraît pas douteuse. Je renvoie done à l'ouvrage cité: 
mais je crois devoir mentionner, en outre, les quelques caractères suivants 
offerts par notre plante : Souche vivace, tracante, à fibres radicales, ayant 
un diamètre de 1 à 2 mm.; tige dressée, très rameuse, sillonnée, haute de 
10-12 deeim. (La culture à dû développer la taille primitive. (Capitules 


APPENDIX 1. 17 


accompagnés de bractées linéaires ou linéaires-lancéolées, tantôt plus 
longues qu'eux, tantôt plus courtes ou subégales. Corolles d’un blanc 
jaunâtre, ordinairement lavées de pourpre vers le sommet; stigmates 
purpurins, ainsi que la partie supérieure des styles, ce qui donne aux 
capitules une belle couleur purpurine. Fleurs à odeur de vanille. 

L. CORBIÈRE. 


Il résulte des recherches que nous avons faites dans l'important 
herbier du Muséum de Paris, que la synonymie de cette plante peut être 
ainsi établie : X Cirsium decoloratum Koch, Synop., ed. 1 (1839), p. 398 
— X C. atrebatense de La Fons Mélicoq in Ann. Sc. nat., 2 ser., XIV 
(1840), p. 255. Ce dernier nom, quoique postérieur à celui de Koch, a 
l'avantage de spécifier exactement la forme distribuée par M. Corbière : 
nous avons fait la comparaison, la plante de de La Fons existant dans 
l’herbier du Museum. = X C. rigens Wallr., Sched., p. 446, pro parte: 
Gren. et Godr. pro parte = C. acauli-oleraceum Nægeli apud Koch Synop. 
ed. 2 et 3. G. Camus. 


Le n° 87 bis du Flora selecta exsiccata de M. Ch. Magnier est le 
X C. decoloratum. G. C. 


94. — Hieracium Peleterianum form. subniveum, à été vu 
par les auteurs MM. Arvet-Touvet et Hervier. Abbé HERVIER. 


65. — Myosotis hispida Schlecht. var. bracteata Hochstt. — 
La forme à fleurs blanches du Myosotis distribué sous cette dénomina- 
tion fut découverte dans les sables d’Argelès-sur-Mer, le 20 mai 1891. 
par M. Godet, au retour d'une herborisation faite en commun avec 
MM. Bazot et Boullu, pendant la session extraordinaire de la Société 
botanique de France dans les Albères. M. Rouy en ayant eu communica- 
tion la rapporta d’abord au M. Marcilliana Burnat, puis s'étant apercu 
qu'il avait affaire avec une espèce nouvelle, s'empressa, dans la séance 
du 12 juin, de la faire connaître à la même Société sous le nom de 
M. bracteata Rouy (Voir Bull. Soc. bot. Fr., XXXNIIT, p. 265). M'étant 
rendu moi-même, d’après les indications de M. Godet, sur la plage 
d’Argeles, le 25 mai, je retrouvai en abondance le même Myosotis et de 
plus une seconde forme à fleurs bleues, pour laquelle le nom de M. Go- 
deti Coste a été proposé dans le même recueil (loc. eit., p. 267). Cepen- 
dant, ne pouvant rapporter cette plante à aucune des espèces décrites 


18 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


dans les Flores francaises, j’eus la pensée d’en adresser les deux formes 
à M. Malinvaud, avec prière de faire des recherches dans les grandes 
collections de la capitale. Avec la sagacité qui le distingue, le sympa- 
thique secrétaire général de la Société botanique n’eut pas de peine à 
découvrir les affinités de notre Myosotis avec une espèce bien connue, le 
M. hispida Schlecht. Celui-c1, en effet, par quatre caractères essentiels, 
« corolle à tube plus court que le calice et à limbe concave, calice hérissé 
de poils oncinés et ouvert à la maturité, » se distingue suffisamment de 
tous ses congénères de France. Or le Myosotis d'Argelès présente ces 
quatre caractères. La conclusion était logique. Peu de temps après la 
publication de ces observations dans le Bulletin de la Société botanique 
(loc. cit., p. 268), un botaniste de haute compétence, M. Franchet, décou- 
vrait dans le riche herbier du Muséum un Myosotis parfaitement iden- 
tique avec mes échantillons de la plage d’Argeles. Ce Myosotis, récolté en 
Abyssinie par Schimper, avait été distribué en 1844 par l'Unio itineraria 
et par une coïncidence singulière portait le nom de M. hispida Schlecht. 
var. bracteata Hochstt. Je n’ai pas hésité à adopter cette nomenclature 
pour notre plante des Pyrénées-Orientales. 

Les deux formes du curieux Myosotis que j'ai l'honneur de distribuer 
le premier à notre Société appartiennent évidemment à la même variété. 
Même station, même port, mêmes caractères. Il n’y a d’autres différences 
que la couleur du feuillage et des fleurs, différences de faible impor- 
tance qui s’effacent presque complètement après la dessiccation. L'un, en 
effet, offre sur le vif des tiges et des feuilles d’un violet bleuâtre et des 
fleurs d’un bleu pâle; l’autre un feuillage d’un vert clair et des fleurs 
blanches. J'ai donné, de ce Myosotis, dans le Bull. Soc. bot. Fr., XXXNI, 
p. 267, une description détaillée et suffisante. J’ajouterai seulement ici 
que, pour moi comme pour M. Malinvaud, il se rattache sûrement au 
M. hispida Schlecht., dont on ne peut le considérer que comme une sous- 
espèce ou variété remarquable produite par le milieu. La présence du 
M. hispida dans les dunes d’Argeles à côté de la variété à bractées et la 
diversité de ses formes ne sauraient laisser de doute. Il s’y rencontre, en 
effet, avec des tiges tantöl basses et rameuses, tantôt élevées et presque 
simples, avec des rameaux parfois allongés et dressés, ou bien courts, 
étalés et divariqués, avec des axes tantôt dépourvus de bractées, tantôt à 
bractées courtes ou très développées. Tous les intermédiaires possibles 
semblent relier le type à sa variété. Telle est aussi l'opinion du Dr Gillot, 
d’Autun, qui a fait de cette plante une étude approfondie. « Pour appré- 
cier les variations d’une espèce, » m'écrivait naguère ce savant confrère, 


APPENDIX 1. 19 


« il faut non seulement considérer l'espèce en elle-même mais aussi 
dans ses rapports avec les espèces voisines. Un fait bien établi ce sont 
les variations parallèles des espèces, la tendance d’une espèce, d’un 
même genre, d'un même groupe, à présenter les mêmes variations que 
les autres espèces du même genre, du même groupe. » Or Schur, Enum. 
pl. Transylv., p.476, a décrit un M. stricta Link var. multicaulis, qui, par sa 
petite taille, son port très rameux, ses fleurs très petites est au M. stricta 
ce que le M. bracteata est au M. hispida. D'autre part, je trouve dans 
Steudel, Nomencl. bot. et dans Nyman, Consp. fl. Eur. la simple indication 
d'un M. ramosissima Koch, rapporté au M. hispida Schlecht., dont j'ignore 
la description, mais qui pourrait bien avoir quelque affinité avec les nom- 
breuses formes du M. bracteata. » Quoi qu'il en soit, dirons-nous en 
terminant avec M. Franchet, considérée seulement comme une variété 
notable d’une espèce déjà connue, la plante d’Argelès n’en demeure pas 
moins une intéressante découverte, puisqu'elle représente sur le littoral 
méditerranéen une forme ou variété remarquable dont la présence 
n'avait été jusqu'ici constatée que dans les montagnes de lAbyssinie. 
Abbé Cosre. 


68.— X Linaria ochroleuca Brébisson, L. vulgaris X striata. 
— La plante distribuée n'est pas la forme intermédiaire, elle se rap- 
proche beaucoup plus du L. striata. Elle est fertile. Abbé Hy. 


76. — x Mentha Malinvaldi G. Cam. — Ce Mentha, assurément 
très voisin du M. arvensis var. micrantha Schultz, ne lui est cependant 
pas absolument semblable et méritera peut-être d’en être distingué, au 
moins à titre de forme. D'autre part, son hybridite, qui nous paraît incon- 
testable, avait élé méconnue par Schultz et a été mise en lumière par 
M. Malinvaud, auquel on doit la découverte de ce curieux type qui n’était 
connu auparavant qu'à Wissembourg. Ces considérations nous semblent 
justifier la dénomination nouvelle que nous proposons. Nous ferons de 
plus remarquer qu'il existe depuis longtemps un M. Schultzi. 

G. Camus. 


83. — X Mercurialis Bichei Magn., M. tomentoso X annuu. 
— La famille des Euphorbiacées ne paraît pas renfermer beaucoup 


20 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


d’hybrides, du moins bien peu ont été mentionnées jusqu’à present. 
(Voir Nyman, Conspectus et Suppl. IL). M. Camus cite dans son Cata- 
logue (p. 247) un Euphorbia Characias X amygdaloides Martin, du depar- 
tement du Gard. 

M. le Dr Bonnet a signalé, en 1880, sous le nom de Mercurialis tomen- 
toso X ambigua une plante apparue spontanément dans l'École de bota- 
nique du Museum « où elle a persisté plusieurs années. » (Bull. Soc. 
bot. Fr., XXVII, session extraordinaire à Bayonne.) , 

Nous avons fait connaître in Scrinia floræ selectæ, VI (1887). p. 118. et 
Bull. Soc. Dauph., 2me série, Bull. n° 3 (1892), la plante que nous distri- 
buons à nouveau aujourd’hui. Comme la précédente, elle s’est deve- 
loppée dans un jardin botanique, entre les parents (M. tomentosa L. et 
M. annua L.), à Pézénas (Hérault). Nous l’avons dédiée à M. Biche, le zélé 
botaniste qui nous l’a communiquée. Elle est citée dans le deuxième 
supplément de M. Nyman (p. 274). Ch. MAGNiER. 


> 


93. — M. Clavaud, le savant auteur de la Flore de la Gironde, a envoyé 
pour le Bulletin de la Société Rochelaise le travail suivant que nous avons 
cru utile d'insérer ici : 


Zannichellia du Sud-Ouest de la France observés jusqu'ici. 
(Stirpe unique. — Quatre espèces.) 
Stirpe Z. palustris L. (Caractères du genre.) Variations nombreuses. 


k 81. — Moxopus. 
Deux sections 3 
( $2. — DEUTEROPUS. 


Ss 4. — Monopus. 


Un pedoneule commun mais pas de pédicelles ! (étamines 4-loculaires, 
grandes, filet atteignant jusqu’à 7 centimètres). 

Spec. 1. — Z. cyclostigma Clavd. — Style épais et court! Stigmate 
largement clypéolé! (et papilleux). — Z. macrostemon quorundam auc- 
torum. 

Se présente : major ou minor, longipes ou brevipes, viridis ou æreu. 

Spec. 2. — Z. lingulata Clavd. — Style ordinairement plus ou 
moins grêle et allongé. Stigmate franchement ligulé ! (peu ou point 
papilleux). — Z. macrostemon quorundam auctorum. 

Je ne l’ai que d’une seule localité. Talais (Gironde). Il paraît très rare. 


APPENDIX I. 21 


S 2. — Deuteropus. 


Un pédoneule commun (long et court) surmonté des pédicelles parti- 
euliers à chaque fruit ! (étamines ordinairement 2-loculaires, petites). 

Spec. 3. — Z. pedicellata Fries. — Style grêle et long! Stigmate 
nettement ligulé ! (peu ou point papilleux). — Z. pedunculata Reichb. 
— Z. maritima Nolte. 

2. — homeanthera. — Toutes les étamines à deux loges. 

3. — dimorphanthera. — Les élamines supérieures et tardives à 
quatre loges (mais restant courtes et petites). 

Se présente major el minor, mais sans trop d'écart entre les deux 
formes. 

Spec. 4. — Z. repens Boenningh. (Boreau). — Styles épais et courts! 
Stigmates clypéolés ! (et papilleux). — Z. dentata Willd. (Lloyd). 

2. — viridıs (eaux douces). 

5. — ærea (eaux saumâtres). 

Se présente major et minor. La variété viridis est ordinairement major; 
la var. ærea, de couleur bronzée particulière aux eaux saumâtres, m'a 
paru plus petite et plus grêle. 


Nora. — On trouvera d’autres formes, car les variations sont innom- 
hrables; mais les quatre espèces sont toujours faciles à reconnaître mal- 
gré leur protéisme. [Abbe CLavaup.] 


Les Zannichellia cyclostigma Clavaud et pedicellata Fries sont très 
communs dans les fossés et marais de la région maritime de la Charente- 
Inférieure. La var. longipes Clavd. que j'ai découverte à Chaille-les- 
Marais est devenue brevipes par la culture. J. Foucaup. 


103. — Nitella Chevallieri Hy, sp. nov. — Malgré son aspect 
général qui rappelle le N. gracilis, cette nouvelle espèce s’en éloigne 
absolument par plusieurs caractères. Ainsi les sporocarpes sont noirs, et 
non pâles, à stries très saillantes, prolongées même en aile brune et 
portés seulement au premier nœud des feuilles. La dernière phalange de 
ces feuilles n’a jamais d’autre cloison que celle qui limite le mucron 
terminal. La plante doit donc trouver place dans la série des espèces 
strictement diarthrées, et très près notamment du N. batrachosperma 


22 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


dont elle diffère d’ailleurs par : sa tige plus grosse et élancée; ses feuilles 
plus longues et inégalement divisées; le mucron terminal plus développé, 
parfois si allongé que son nœud basilaire produit une foliole et que ce 
mucron lui-même devient alors une véritable phalange holodactyle; sa 


station dans les eaux tourbeuses profondes; sa fructification tardive. 
Abbé Hy. 


l'e année. Appendix N° II. 


ee 


Juin 1893, 


naar 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SOC ERMRR 


POUR 


L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANÇAISE 


1892 


DEUXIEME BULLETIN 


COMITE D’INITIATIVE : 


MM. Camus et Magnier. 


COMITÉ POUR 189 : 


MM. Camus, Magnier, Malinvaud. 


SOCIÉTAIRES : 


MM. Burnat, Camus, Chevallier, Corbiere, Coste, Foucaud, Fr. Heribaud, 
Hervier, Hy, Jeanpert, Luizet, Malinvaud, Magnier, Neyra. 


Par suite de la démission de M. Giraudias, il existait une place vacante 
dans la Société. M. Hariot, qui a fourni le nombre réglementaire de 
plantes. a été autorisé à remplacer M. Giraudias pour un an seulement, 
en attendant la nomination du membre nouveau. Le Comité, après l’exa- 
men des candidatures, a fixé son choix sur celle de M. Gillot, qui avait fait 
sa demande des la première année et, depuis cette époque, a témoigné 
son intérêt pour la Société en lui faisant don de plantes intéressantes. 


Le Comité est heureux de faire connaître qu'il a pu s'assurer le con- 
cours de deux collègues de Genève, MM. Autran et Buser. Par suite d’un 
arrangement, M. Autran se chargera de l'impression du Bulletin et 


2 j BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


recevra en retour une des parts disponibles de l’Exsiccata, de même 
que M. Buser. Nos confrères de Genève, en outre, fourniront, comme les 
sociétaires, chacun un contingent de cinq plantes. Les membres de la 
Société n'auront donc à supporter aucune charge nouvelle: ils recevront 
dix plantes supplémentaires, et le Bulletin sera imprimé. 


Il nous a paru utile, vu le petit nombre d'exemplaires de l’Exsiccata, 
de faire connaître par le Bulletin les endroits où les botanistes seront à 
même de les consulter. 


Pour l’année 1892, les exemplaires sont ainsi répartis : 
15 aux sociétaires, 
1 Muséum de Paris, 
1 Herbier Boissier, 
1 Herbier Buser, 
1 Herbier Gillot, 
À Herbier Gérard. 
Sur cing exemplaires disponibles, quatre ont donc été placés dans des 
herbiers importants où les botanistes pourront les consulter. 


Le Comité est heureux de constater les importants résultats obtenus 
par la Société. 220 plantes ont été publiées, et un certain nombre d'entre 
elles n'auraient probablement jamais été récoltées en quantité suffisante 
pour être distribuées dans une Société à membres plus nombreux. 


Le Comité rappelle aux sociétaires les points suivants : 
Les plantes sont envoyées très tardivement par quelques membres, el 
la distribution en souffre. 


Deux sociétaires ne se sont pas conformés à l’article du règlement qui 
prescrit d'envoyer la liste des plantes qu'ils se proposent de donner. Le 
Comité a jugé leur envoi trop faible et les prie de bien vouloir désormais 
se conformer au règlement et ajouter pour 1893 une ou deux plantes 
supplémentaires en compensation. 


Le Comité ne peut considérer comme rareté une plante qui, abondante 
dans plusieurs régions, est rare dans une autre. Lorsqu'une espèce vient 
ainsi à être donnée à titre de document de géographie botanique, elle ne 
peut être acceptée qu’à titre de supplément. 


APPENDIX IL. 3 


PLANTES PUBLIEES EN 1292 


M. Burnar. — Alyssum halimifolium; Silene Campanula; 8. cordifo- 
la; Cirsium montanum; Primula Allionii.; Luzula pedemontana. 


M. Burnar (contingent de 1895, donné par avance). — Alchimilia 
plicata; A. filicaulis; A. pusilla; A. multidens; A. racemulosa. 


M. Camus. — Arnica montana var. soloniensis [3 formes]; X Primula 
digenea (P. vulgari-elatior); Glechoma hederacea var. micrantha; Salix 
fragilis var. furcata; X QS. speciosa (S. triandra-fragilis); X 9 S. affinis 
(S. viminalis-Caprea); XS. mutabilis (S. aurito-purpurea); S. undulata 
[complément]. 


M. CHEvALLIiER. — Ranunculus trichophyllus; Utrieularia minor ; X Po- 
lygonum bitense (P. dubio-Persicaria); Nitella stelligera; N. tenuissima. 


M. CoRBièRe. — Ranunculus sceleratus var. Anfrayi; Polygala dunensis 
var. ciliata; Anthyllis vulneraria var. maritima; Galium erectum var. 
dunense; Erythræa diffusa. 


M. Cosre. — Anemone præcox; A. serotina; Hutchinsia Prostii; H. dif- 
fusa; H. maritima; Arenaria hispida; A. lesurina:; A. controversa ; Scor- 
zonera purpurea ; Hieracium pyrenaicum. 


M. Foucaup. — Sagina fasciculata ; S. fasciculata var. glandulosa; Cerato- 
phyllum demersum var. notacanthum; OEnanthe Foucaudi; CE. silaifolia ; 
Linaria alpina var. pilosa. 


Fr. HéRiBauD. — Viola vivariensis; Linum limanense; Adenocarpus 
complicatus; Alchemilla Lapeyrousii; Scleranthus uncinatus; Peuceda- 
num alsaticum; Carlina Cynara; X Linaria ...... ; Agropyrum obtusius- 
culum. 


M. Hervier. — Spartium junceum; Potentilla supina; Galeopsis glau- 
cescens; Mentha silvestris f. angustifolia; M. arvensis (forma); Urtiea 
atrovirens; Luzula pedemontana. 

M. Hy. — X Capsella gracilis (G. Bursa-pastoris X rubella); Rosa 
Boræana (R. arvensis var.? conspicua X R..... sect. gallica); Primula 


% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


variabilis (P. officinali-acaulis); X Polygonum bitense; X P. laxum 
Reichb. (Hydropiperi-nodosum); X P. strietum (P. minori-Persicaria). 


M. JEANPERT. — Sisymbrium officinale var. leiocarpum; Epilobium pa- 
lustre; E. palustre var. pubescens; Myriophyllum alterniflorum; Galium 
vernum; X Linaria ochroleuca (L. striato-vulgaris) [forme]; Veronica 
anagalliformis; X? Rumex maximus; X © Salix Smithiana (S. viminalis 
— cinerea); XS. © Forbyana (S. purpureo-viminalis); X g' S. rubra v. 
viminaloides (S. viminalis-purpurea); X S. speciosa (S. triandra-fragilis); 
Potamogeton acutifolius; Juneus silvaticus; J. anceps; J. forme intermé- 
diaire X ?; Poa serotina; Agropyrum campestre. 


M. Lurzer. — Thalietrum galioides; Saxifraga leucanthemifolia; Seseli 
nanum; Phyllodoce cærulea; Plantago incana. 


M. Marımvaun. — Fraxinus Ornus £. argentea; Linaria spartea; X Men- 
tha Lamarckii; X M. hortensis; X M. Lamyi. 


M. Macnier. — Subularia aquatica; Viola Paillouxii; V. nemausensis; 
Biserrula Pelecinus; X Centaurea Pouzini (C. Caleitrapo-aspera). 

M. Neyra. — Astragalus Glaux; X Cirsium Neyræ (C. palustri-monspes- 
sulanum); X €. Jouffroyi (GC. monspessulano-palustre); X C. Lamottei 
(€. rivulari-palustre); Herminium Monorchis. 


MEMBRE TEMPORAIRE : 


M. P. Harıor. — X Galium Timbali (G. vero-dumetorum); X Salix 
rubra v. viminaloides (S. viminalis-purpurea); X S. Wimmeriana (S. 
capreo-purpurea); Asplenium Halleri; Isoetes tenuissima. 


DONATEURS : 


La Société adresse ses remerciements à MM. Autran, Buser, Franchet 
et Gillot qui ont fait don des plantes suivantes : 


M. Aurran. — Alchimilla strigosula; A. undulata; A. glomerulans; 
A. flexicaulis; A. inconeinna. 
M. Buser. — Alchimilla conjuncta; A. colorata; A. intermedia; A. 


Schmidelyana; A. vulgaris; A. micans. 
M. FrancHer. — Nitella ornithepoda. 
M. Gizzor. — Epilobium obscurum; Populus Tremula var. villosa. 


104. 
105. 
106. 
107. 
108. 
109. 
110. 
111. 
112. 
113. 
114. 
115. 
116. 
117. 
118. 
119. 
120. 
121. 
192. 
193. 
124. 
125. 
126. 
197. 
198. 
129. 
130. 


CATALOGUE 


DES 


PLANTES DISTRIBUÉES EN 1892 


Ranunculus trichophyllus Chaix (Seine-et-Marne). 

R. sceleratus var. Anfrayi Corb. (Manche). 

Thalictrum angustifolium var. galioides Gren. et God. (Savoie). 
Anemone præcox Coste (Aveyron). 

A. serotina Coste (Aveyron). 

Sisymbrium officinale var. leiocarpum Guss. (Ille-et-Vilaine). 
Alyssum halimifolium L. (Alpes-Maritimes). 

Subularia aquatica L. (Ariège). 

Capsella gracilis Grenier (Maine-et-Loire). 

Hutchinsia Prostii Gay (Aveyron). 

H. maritima Jordan (Hérault). 

H. diffusa Jordan (Aveyron). 

Viola Paillouxii Jordan (Corrèze). 

V. nemausensis Jord. (Hérault). 

V. vivariensis Jord. (Puy-de-Dôme). 

Polygala dunensis Dum. var. ciliata (Lebel) (Manche). 


Silene Campanula Pers. (Alpes italiennes). 


S. cordifolia All. (Alpes italiennes). 

Sagina fasciculata Boiss. (Hautes-Pyrénées). 

S. fasciculata var. glandulosa Foucaud (Hautes-Pyrénées). 
Arenaria lesurina Loret (Aveyron). 

A. hispida L. (Aveyron). 

A. controversa Boiss. (Aveyron). 

Linum limanense Lamt. (Puy-de-Döme). 

Spartium junceum L. (Loire). 

Adenocarpus complieatus Gay (Cantal). 

Astragalus Glaux L. (Herault). 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Anthyllis Vulneraria var. maritima Koch (Seine-Inferieure). 

Biserrula Pelecinus L. (Var). 

Potentilla supina L. (Loire). 

X Rosa Boræana Béraud (Maine-et-Loire). 

Alchimilla conjuneta Babingt. (Ain, Jura). 

. colorata Buser (Haute-Savoie). 

.intermedia Haller f. [Alpes anne (Suisse). 

. Schmidelyana Buser (Haute-Savoie). 

. Lapeyrousii Buser (Puy-de-Dôme). 

. plicata Buser (Haute-Savoie). 

. filicaulis Buser (Haute-Savoie). 

. pusilla Buser (Haute-Savoie). 

. strigosula Buser (Haute-Savoie). 

. vulgaris L. s. stricto (Haute-Savoie). 

. undulata Buser (Haute-Savoie). 

. multidens Buser (Haute-Savoie). 

. micans Buser (Haute-Savoie). 

. glomerulans Buser (Haute-Savoie). 

. racemulosa Buser (Haute-Savoie). 

. flexicaulis Buser (Haute-Savoie). 

. inconcinna Buser (Haute-Savoie). 

Epilobium palusire L. (Oise). 

E. palustre var. pubescens Coss. et Germ. (Seine-et-Oise). 

E. obscurum Schreb. (Nièvre). 

Myriophyllum alterniflorum DC. (Seine-et-Oise). 

Ceratophyllum demersum var. notacanthum Foucaud (Charente- 
Inferieure). 

Scleranthus uncinatus Schur (Puy-de-Dôme). 

Saxifraga leucanthemifolia Lap. (Haute-Garonne). 

Peucedanum alsaticum L. (Puy-de-Dôme). 

Seseli nanum L. Dufour (Haute-Garonne). 

OEnanthe silaifolia M. Bieb. (Charente-Inferieure). 

OE. Foucaudi Tess. (Charente-Inferieure). 

Galium vernum Scop. (Naturalisé Seine-et-Oise). 

G. erectum Huds. var. dunense Corb. (Manche). 

x G. Timbali P. Hariot (G. vero-dumetorum) (Aube). 

Arnica montana L. var. soloniensis G. Cam., 3 formes (Cher). 

Cirsium montanum Sprengel (Alpes-Maritimes). 

X €. Lamottei Neyra et G. Cam. (C. rivulari-palustre) (Isere). 


ee 


169. 


170. 
174 
172. 
173. 
174. 
175. 
176. 
171. 
178. 
179. 
180. 
181. 
182. 
183. 
184. 


APPENDIX II. 7 


x C. Jouffroyi Neyra et G. Cam. (C. monspessulano-palustre) 
(Isère) 

x C. Neyræ G. Cam. (C. palustri-monspessulanum) (Isère). 

X Centaurea Pouzini DC. (©. calcitrapo-aspera ?) (Hérault). 

Carlina Cynara Pourr. (Puy-de-Dôme). 

Scorzonera purpurea L. (Aveyron). 

Hieracium pyrenaicum Jord. (Aveyron). 

Phyllodoce cærulea Gren. et God. (Haute-Garonne). 

Utricularia minor L. (Sarthe). 

Primula Allionii Lois. (Alpes-Maritimes). 

X P. digenea Kerner (P. vulgaris X elatior) (Seine-et-Oise). 

X P. variabilis Goupil (P. offieinalis X vulgaris) (Maine-et-Loire). 

Trientalis europæa L. (Ardennes). 

Erythræa diffusa Woods (Manche). 

Fraxinus Ornus £. argentea Gren. et Godr. (Corse). 

Linaria spartea Hoffm. et Link (Dordogne). 

L. alpina var. pilosa Foucaud (Hautes-Pyrenees). 


69bis. X L. ochroleuca Breb. (L. striato-vulgaris) (Seine). 


185. 
186. 
187. 
188. 
139. 
190. 
191. 
192. 
193. 
19%: 
195. 
196. 


SCIE (L. vulgaris X ?) (Puy-de-Dôme). 

Veronica anagalliformis Boreau (Eure). 

Mentha silvestris L. fol. angustior. (Loire). 

M. arvensis L. form. (Loire). 

X M. Lamyi Malvd (Cult.). 

x M. hortensis Morren (Gult.). 

> M. Lamarckii Ten. (Cult.). 

Glechoma hederacea var. micrantha Bréb. (Seine-et-Oise). 
Galeopsis glaucescens Reut. (Alpes-Maritimes). 

Plantago alpina z. incana Ram. (Haute-Garonne). 

> Rumex maximus Schreb. (Seine-et-Oise). 

X Polygonum bitense Al. Braun (P. dubio-Persicaria) (Sarthe). 


196 bis. X P. bitense Al. Braun (Maine-et-Loire). 


AO 
198. 


XP. strictum All. (P. minori-Persicaria) (Maine-et-Loire). 

X P. laxum Reichb. (P. Hydropiperi-nodosum) (Maine-et-Loire). 
Urtica atrovirens Req. (Corse). 

Populus Tremula var. villosa [Lang] (Nièvre). 

Salix fragilis form. furcata (Seine-et-Oise). 

X S. undulata Ehrh. Complément (feuilles adultes). 

X @S. Smithiana Willd. (S. viminalis X cinerea) (Seine-et-Oise). 
XQS. affinis Gren. et Godr. (S. viminalis X Caprea) (Seine-et-Oise). 


8 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


204 X g' S. mutabilis Schleich. ou dichroa Deell. (S. aurito-purpurea) 
(Seine-et-Oise). 

205. x d'S. rubra «. viminaloides Gren. et Godr. (S. viminali-purpu- 
rea) (Seine). 

205 bis. X Q2S. rubra «. viminaloides Gren. et Godr. (S. viminali-purpu- 
rea) (Aube). 

206. OS. Forbyana Sm. (S. purpurea-viminalis) (Seine). 

207. X 2S. Wimmeriana Gren. et Godr. (S. capreo-purpurea) (Aube). 

208. xXOQS. speciosa Host. (S. triandra-fragilis) (Seine-et-Oise). 

208 bis. X QS. speciosa Host. (S. triandra-fragilis) Seine-et-Dise). 

209. Herminium Monorchis R. Br. (Isere). 

210. Potamogeton acutifolius Link (Seine-et-Oise). 

211. Juncus silvaticus Reichb. (Seine-et-Marne). 

212. J. anceps Lah. (Seine-et-Marne). 

213. J. silvaticus. Forme douteuse (X?) (Seine-et-Marne). 

21%. Luzula pedemontana Boiss. (Alpes-Maritimes). 

215. Poa serotina Ehrh. (Seine-et-Oise). 

216. Agropyrum campestre Gren. et Godr. (Seine-et-Marne). 

217. A. obtusiusculum Lange (Puy-de-Dôme). 

218. Asplenium Halleri DC. (Jura). 

219. Isoetes tenuissima Boreau (Haute-Vienne). 

220. Nitella stelligera Coss. et Germ. (Sarthe). 

221. N. tenuissima Coss. et Germ. (Sarthe). 

222. N. ornithopoda Al. Braun (Charente-Inférieure). 


NOM 


sur les plantes distribuées, et diagnoses des espèces 
nouvelles ou peu connues. 


105. — Ranunculus sceleratus L. var. Anfrayi Corb. (var. 
nov.). — Tous les auteurs que nous avons consultés — notamment 
Grenier et Godron, Boreau, Cosson et Germain, Mérat, Mutel, Clavaud, 
Babington, Battandier et Trabut, Asa Gray, etc. — sont unanimes à 
décrire le R. sceleratus L. comme une plante glabre ou très légèrement 
pubescente, avec des carpelles réunis en tête oblongue ou cylindrique. Or, 
nous avons observé dans le nord du département de la Manche. sur 
l'emplacement marécageux d'anciennes mares littorales, à Vrasville, Cos- 
queville et Fermanville, une forme remarquable que nous publions 
aujourd'hui et qui nous paraît devoir constituer une variété nouvelle. 
Nous la dedions à M. l’abbe Anfray, botaniste normand, qui le premier 
nous l’a communiquée. 

Elle se distingue du type, dont elle a la taille variable : 4° par ses fruits 
formant une tête globuleuse ou subsphérique; par une pubescence étalée 
qui s’observe sur les diverses parties de la plante : abondante sur toute 
l’inflorescence (bractées, pédoncules, sépales et réceptacles), plus rare 
inferieurement, mais encore bien visible sur la tige, les rameaux et les 
feuilles. 

Le premier de ces caractères rapproche singuliérement notre variété 
du À. globosus Freyn (in Battand. et Trab., Fl. de ? Alg., p. 8), plante 
orientale et algérienne, dont le réceptacle est également globuleux, mais 
très gros. 

Nous devons ajouter que noire var. Anfrayi estreliée au type, c'est-à- 
dire aux formes glabres ou glabrescentes à capitule de fruit oblong ou 
subeylindrique, par une autre forme qui croît aussi sur notre littoral 
(R. sceleratus L. forma pubescens Corb. in Magnier, Serinia, 1893, 
laquelle est encore assez fortemeut pubescente, bien qu'à un moindre 
degré, mais possède un réceptacle oblong. L. CORBIÈRE. 


10 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


107.— Anemone præcox et serotina. — Les deux Anémones 
du Larzac ainsi nommées vegetent abondamment dans la même station, 
sur le même terrain, à la même altitude et presque côte à côte. Elles 
offrent néanmoins tant de différences dans leurs caractères, et un tel 
écart dans l’époque de leur floraison, que je ne puis me résoudre à les 
considérer comme de simples variétés. D’un autre côté, comme la vaieur 
spécifique de ces caractères est contestable, et qu’on trouve parfois des 
individus récalcitrants, difficiles à déterminer, il serait téméraire d’en 
faire deux types de premier ordre. Je préfère donc les rattacher à un 
type bien connu et admis par tout le monde, à l’A. Pulsatilla L., et les 
considérer comme des races régionales ou espèces de second ordre. 

Sur la pelouse rocailleuse de nos causses, le botaniste n’éprouve 
aucune peine à les distinguer. L’Anemone præcox, voisin du Pulsatilla 
vulgaris ou A. Pulsatilla des auteurs, se fait surtout remarquer par sa 
précocité, sa souche très épaisse, ses feuilles à segments étroits, rappro- 
ches, ne se développant qu'après la floraison; par sa fleur très grande, 
d'un violet clair, se décolorant toujours par la dessiccation; par ses 
hampes courtes, épaisses, couvertes, ainsi que toute la plante, d’un duvet 
soyeux très abondant. L’A. serotina se rapproche beaucoup des A. mon- 
tana et rubra de nos phytographes et diffère de l’A. pr@cox par sa flo- 
raison tardive, sa souche bien moins épaisse, ses feuilles à segments un 
peu élargis, plus écartés, se développant en même temps que la fieur; 
par sa fleur notablement plus petite, d’un violet assez foncé, conservant 
sa couleur après la dessiccation; par ses hampes florifères plus allongées, 
plus greles. plus vertes, bien moins soyeuses, ainsi que toute la plante. 
Voici du reste la diagnose comparative que j'ai donnée, dans le Bulletin 
de la Société botanique de France, de l’une et de l’autre espèce. 

NEMONE PRECOX Coste. — Plante très précoce, ouvrant ses fleurs au 
premier printemps, du 15 mars au 1% mai, et ne développant ses feuilles 
qu'après la chüte des fleurs, en mai, en même temps que les fruits; fleur 
très grande (7-9 centimètres étalée), d’un violet clair, devenant très pâle 
et se decolorant par la dessiccation, toujours dressée au soleil, à la fin 
ouverte en étoile; sepales elliptiques-oblongs, aigus ou subobtus, abon- 
damment velus-soyeux extérieurement; styles droits ou à peine arqués 
au sommet, violacés, dépassant assez longuement les étamines:; hampes 
florifères épaisses, basses, courtes (3-10 centimètres), presque complète- 
ment cachées dans un duvet soyeux d'un blanc argenté, les fructifères 
longues de 2-3 decimetres, velues-soyeuses jusqu à la maturité; feuilles 
adultes nombreuses, dressées-étalées, velues, à limbe ovale, plus court que 


APPENDIX H. 14 


le petiole, tripennatiséqué, à lanières très nombreuses, rapprochees, 
étalées-dressées, se crispant très rapidement, étroitement linéaires et insen- 
siblement atténuées au'sommet; souche très épaisse, émettant des le com- 
mencement de l'automne de gros bourgeons soyeux d'un blanc argenté. 
— Pelouses rocailleuses et rochers dolomitiques du Larzac et du causse 
Noir, entre 800 et 900 mètres d'altitude : Devezes du Viala, de Lapa- 
nouse, de Sainte-Eulalie; grands rochers de Montpellier-le-Vieux, Mey- 
rueis, etc. ! 

ANEMONE SEROTINA Coste. — Plante tardive, ouvrant ses fleurs en mai- 
juin, en même temps que les feuilles, et ne mürissant ses fruits qu'en 
juillet; fleur moyenne (5-7 centimètres étalée), d'un beau violet un peu 
foncé, ne se decolorant pas par la dessiccation, plus ou moins penchée et 
ouverte en cloche au soleil; sépales ovales-elliptiques, ordinairement 
obtus, velus extérieurement; styles violacés, droits, ou presque droits, 
dépassant un peu les étamines ; hampes floriferes gréles, élancées, 
longues de 8-20 centimètres, couvertes d’uu duvet soyeux peu serré, les 
fructifères longues de 2-4 décimètres, à la fin presque glabres; feuilles 
adultes peu nombreuses, couchées-étalées, glabrescentes, à limbe ovale- 
oblong, bien plus court que le petiole, tripennatiséqué, à lanières moins 
nombreuses, écartées, divariquées et étalées presque à angle droit, restant 
planes, linéaires, mais un peu elargies, assez brusquement atténuées au 
sommet; souche peu épaisse, n’emeltant des bourgeons apparents qu'à la 
fin de l'hiver. — Pelouses rocailieuses découvertes de tous les grands 
causses, entre 600 et 1000 mètres d'altitude : le Larzac, le causse Noir, 
le causse Central depuis les environs de Rodez jusqu'aux confins de la 
Lozère! H. Cosre. 


112. — X Capsella gracilis Grenier, Fl. Massil. 17; De Lacroix, 
Bull. Soc. bot. Fr., t. VI, p. 259. — Plante méconnue et certainement 
hybride des C. Bursa-pastoris et rubella, avec lesquels elle croît toujours. 
On a souvent pris pour elle des formes abortives des deux espèces 
parentes, ce qui explique la divergence d'opinion des auteurs sur son 
comple. * Abbé Hr. 


113 à 115. — Hutchinsia maritima, diffusa et Prostii. — 
Ces trois petites Siliculeuses ont entre elles beaucoup de ressemblance, 
et présentent de grandes différences d'aspect selon qu'elles vegetent au 
soleil ou à l'ombre. Quand elles croissent au soleil, les tiges sont dressées 


19 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


ou ascendantes, les feuilles étroites, assez fermes, ordinairement lobees 
ou pennatifides, les fleurs nombreuses et très précoces, les grappes fruc- 
tiferes plus fournies et très allongées. A l'ombre, les tiges sont faibles 
et étalées-diffuses, les feuilles larges, mais minces et molles, plus vertes, 
presque toujours entières, les fleurs peu nombreuses et plus tardives, les 
grappes fructiferes courtes et n’occupant que le sommet des rameaux. 
Longtemps confondues sous le nom d’H. procumbens Desv., elles ont été 
distinguées par M. Jordan et décrites avec soin dans ses Diagnoses. 
Malgré leurs affinités, le botaniste observateur les distingue aisément à 
leur pori particulier et à l’ensemble de leurs caractères. 

Voici la diagnose de l’H. maritima Jord.: Tiges dressées ou étalées, 
atteignant jusqu’à 2-3 décim., glabres ou très finement et brièvement 
pubérulentes à la loupe; feuilles profondément pennatifides, à 3-7 lobes 
ovales-lancéolés, inégaux, ascendants, les supérieures et parfois toutes 
entières, lancéolées; fleurs nombreuses, à pétales dépassant un peu le 
calice; grappes fructifères läches, allongées, occupant souvent plus de la 
moitié des tiges, à pédoncules étalés-dressés; silicules elliptiques-oblon- 
gues, rétrécies à la base, obtuses au sommet, à 6-8 graines dans chaque 
loge. C’est, comme son nom l'indique, une espèce maritime, ayant sa 
station sur les bords de l'Océan et de la Méditerranée. Quelquefois 
cependant elle s’aventure dans les montagnes, et je l'ai rencontrée cette 
année, avec tous ses caractères, dans la vallée de la Sorgue, non loin de 
Saint-Affrique, sur de vieux murs enduits de chaux. Très précoce, elle 
ouvre ses fleurs dès le mois de mars et mürit ses fruits en mai. 

L'H. difjusa Jord. se distingue du précédent par ses tiges ordinai- 
rement rameuses, à rameaux étalés, diffus, complètement glabres, ainsi 
que toute la plante: par ses feuilles entières ou à peine lobées, à lobes 
élargis et peu profonds, légèrement charnues; par ses fleurs plus petites, 
à pétales plus étroits, égalant à peu près le calice; par ses grappes fructi- 
fères plus serrées, moins allongées, n’occupant en général que la moitié 
supérieure des rameaux; par ses silicules plus grandes et plus courtes, 
moins elliptiques, moins rétrécies à la base, presque toujours nettement 
tronquées au sommet, à bords latéraux presque droits. Cette espèce 
semble marquer la transition entre l'A. maritima de la plage et 
lH. Prosti des grands rochers des causses. Elle diffère cependant de ce 
dernier, qui croît presque dans la même région, par ses tiges plus allon- 
gées, plus diffuses, moins greles, par ses fleurs plus nombreuses et plus 
apparentes; par ses grappes fructifères plus fournies, à silicules plus 
nombreuses, à pédicelles plus allongés et moins étalés; surtout par ses 


APPENDIX IL. 13 


silicules ovales-elliptiques ou oblongues, atténuées à la base, tronquées 
au sommet, plus grandes, à 6-8 graines dans chaque loge. J'ai observé 
cette espèce, dans l'Aveyron, dans les fentes de vieux murs à Saint- 
Rome-de-Tarn, et sur les ruines du château de Montpaon, dans la vallée 
de la Sorgue. Les exemplaires de ces deux localités, distantes d'environ 
30 kilomètres, sont identiques. La floraison et la fructification ont lieu 
d'avril à juin, un mois plus tard que U’H. maritima des environs de Saint- 
Affrique, mais dans le même temps que l'A. Prostü du Larzac et du 
causse Noir. A l'A. diffusa Jord. je rattache avec doute l'Hutchinsia que 
Loret, dans la Flore de Montpellier, a signalé dans la vallée de l’Orb, sur 
nos limites, sous le nom d’H. Loreti Jord. in herb. et me parait 
n'avoir jamais été décrit. 

L’H. Prost Jord. est ainsi caractérisé : Tiges de 3-15 centimètres, très 
greles, glabres, simples ou rameuses, ascendantes ou étalées-diffuses, 
souvent en touffes serrees; feuilles toutes entières ou parfois, au soleil, 
pennatifides et munies de chaque côté de 1-3 lobes très inégaux, obovales 
ou oblongs; fleurs très petites, ordinairement peu nombreuses, à pétales 
égalant le calice: grappes fructifères tantôt courtes et n’occupant que les 
sommets des rameaux, tantôt läches et assez allongées, portant de 3 à 
15 silicules; pédoncules courts, étalés à angle droit, à peine une fois plus 
longs que la silicule: celle-ci presque ronde, non atténuée à la base, 
obtuse et non tronquée au sommet, petite, à 4-6 graines dans chaque 
loge. Loret mit au jour le nom d’H. Prostii, sans vouloir l’adopter, parce 
que, à son avis, la Siliculeuse des Cévennes ne diffère pas de celle du 
Tyrol, que Koch avait longtemps auparavant nommée Capsella pauciflora 
et dont Nyman a fait, dans le Conspectus, son H. pauciflora; Jordan et 
Lamotte furent d’un avis contraire. D'après l’auteur du Prodrome, « Le 
Caps. pauciflora Koch est plus diffus, plus rameux, ses grappes fructifères 
sont moins allongées, ses fleurs toujours en petit nombre, ses pédicelles 
plus longs, moins étalés, sa capsule est au moins un tiers plus grande, 
tronquée-subémarginée au sommet. » Ce qui paraît certain, m'écrivait 
naguère à ce sujet M. le Dr Gillot, c'est que « à part la taille et la grappe 
plus courte, pauciflore (3-4 silicules), à pédicelles plus allongés, il serait 
difficile de trouver un bon caractère distinctif entre les H. pauciflora 
Nym. et H. Prostu Gay. Car, si l’on consulte les auteurs, on voit Jordan 
attribuer à la plante du Tyroi une silicule plus arrondie, peu ou pas 
tronquée au sommet, tandis que Lamotte dit, au contraire, que les sili- 
cules sont tronquées-subémarginées, et, si on se rapporte au texte même 
de Koch, on est tout aussi embarrassé, car il lui attribue des silicules 


1% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


subarrondies obtuses ou subtronquées, ce qui suppose une certaine varia- 
bilité dans ce caractère. En somme l'A. pauciflora du Tyrol ne me paraît 
qu’une forme appauvrie, pauciflore, alpine, de notre H. Prosti et ne peut 
en être spécifiquement séparée. » Je souseris volontiers à cette conelu- 
sion de notre savant confrère, car on rencontre, il faut bien l'avouer, des 
intermédiaires fort embarrassants, non seulement entre l'Hutchinsia du 
Tyrol et celui des Cévennes, mais encore entre toutes les espèces que je 
viens de mentionner; et on peut dire avec vérité que presque tous les 
passages s’observent entre la forme la plus rapetissée des hautes mon- 
tagnes et la forme la plus luxuriante des salins de la Méditerranée. 
Toutes ces formes, remarquables assurément, doivent, à mon avis, être 
distinguées, porter un nom, mais à condition d'être rattachées comme 
sous-espèces ou races stationnelles à un seul type spécifique, qui est 
l'H. procumbens Desv. H. Cosre. 


122 et 123. — Sagina fasciculata Boiss. — J’ai recueilli ce Sagina 
l’an passé pres de l'hôtellerie du lac de Gaube et, en août dernier, à peu 
de distance du lac Bleu de Cauterets et dans la prairie du pie de Lheris, pres 
de Bagnères-de-Bigorre. M. Richter, de Saint-Jean-Pied-de-Port, l’a égale- 
ment observé (20 juin 1892) aux monts Orisson et dans la plaine d’Aphanice. 
pres du mont Béhorléguy (Basses-Pyrénées). Ferat a recueilli la même 
plante, sous le nom de Spergula saginoides, dans l’une de ces localités et 
dans les environs: sur l'étiquette de l’echantillon de Férat, qui a servi à 
créer l’espece, on lit en effet : « Très commun sur les montagnes d’Oris- 
son, du Château-Piquai et voisines, il juin 1828, » et plus bas : « Mon- 
tagnes voisines du mont Oli en face le pic de la forêt d’Yrati, 23 juillet. » 
Willk. et Lange (Prodr. Fl. Hisp. 3, p. 603) citent cette plante: « In 
regione montana Navarræ (in silva Irati, Ferat), » et dans Boissier 
(Diagn. pl. orient. novar., série II, vol. III, 1854, fasc. 1, p. 83) on Hit: 
« Hab. in montibus Navarræ Gallicæ in monte Oli dicto et in silva Irati 
(Férat in Herb. Fauché nune meo sub nom. Sp. saginoides). » 

L’echantillon authentique de Sagina fasciculata, dont je viens de 
parler, m'a été obligeamment communiqué par le conservateur de 
l’herbier Boissier, M. Autran, à qui je suis heureux d'exprimer tous mes 
remerciements. 

Le Sagina fasciculata, et M. Richter (in litt.) le pense aussi, doit être 
assez répandu dans les prairies élevées des Pyrénées. Dans les environs 
de Saint-Jean-Pied-de-Port, il croît à une altitude de 1200 à 1400 mètres 
et, dans les Pyrénées centrales, jusqu’à celle de près de 2000 mètres. 


APPENDIX H. 15 


Cette plante forme, dans les localités où je l'ai observée, des touffes 
läches en partie cachées par les autres plantes, et ce n’est que lorsque 
ses petites fleurs, à pétales d’un beau blanc et rappelant celles du Sper- 
gula subulata, sont bien ouvertes, qu'elle est facile à apercevoir. 

Sa présence à Gaube, localité si fréquentée pendant la saison thermale 
de Cauterets, et à Pène de Lheris, où, depuis Tournefort, tant de bota- 
nistes ont herborisé, porte à penser que ce Sagina a été confondu avec 
le S. Linnæi dont il est cependant bien distinct. il en diffère surtout 
par sa {aille moins robuste, par ses tiges radicantes, à mérithalies plus 
courts, à rameaux axillaires courts, munis de feuilles nombreuses, courtes 
et falquées, par ses feuilles plus fines, par ses pédoncules grêles et moins 
ailongés, par ses capsules plus petites, plus courtes, égalant ou dépassant 
peu le calice. De plus, il croît dans les pelouses. tandis que le S. Linnæi 
se trouve tout particulièrement au bord des sentiers, dans les endroits 
peu herbeux et où la terre est un peu meuble. 

Dans les trois localités des Pyrénées centrales que je viens d'indiquer. 
j'ai découvert une forme du Sagina fasciculata dont la base des calices, 
ainsi que les pédicelles, surtout au sommet, sont pubérulents-glan- 
duleux. Elle croît mêlée au type et constitue une variété qui mérite 
d’être notée. Je la désigne sous le nom de var. glandulosa. 

Quelques pieds de cette variété, rapportés de Gaube l'an passé, 
forment aujourd'hui, au jardin botanique de Rochefort, une large touffe 
qui s'étend de plus en plus. 

La variété glandulosa Lange du Sagina Linnæi croit également à peu 
de distance du lac de Gaube. Cette variété, que Willk. et Lange indiquent 
en Espagne, n'avait pas encore été signalée en France. 


Jardin botanique de Rochefort, le 25 décembre 1892. 
J. Foucaup. 


124 à 126. — Arenaria controversa, hispida et lesurina. 
— Ces trois plantes ont entre elles une grandé ressemblance. Aussi 
quelques auteurs, contestant la valeur des caractères qui leur sont attri- 
bués, proposent-ils de les distinguer seulement comme variétés. Sans 
rien préjuger de leur valeur spécifique, je vais indiquer les différences 
que j'ai observées entre elles après une étude attentive dans leur lieu 
natal et sur de nombreux exemplaires desséchés. 

Voici les caractères qui distinguent de ses voisines l’Arenaria contro- 
versa Boiss. : Plante annuelle, rarement bisannuelle; racine gréle, s’arra- 


16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


chant facilement; tiges et pédoncules peu allongés, couverts d’une pubes- 
cence très courte, à peine glanduleuse, réfléche; feuilles épaisses, presque 
glabres, ciliées à la base, linéaires-aiqués, les moyennes non atténuées à 
la base ; sépales glabres, courts, ovales-aigus, à 3 nervures peu marquees; 
capsule égalant ou dépassant à peine le calice; graines ridees en travers, à 
tubercules très peu saillants. — Cette espèce pousse dans les champs 
pierreux, les endroits rocailleux et dénudés des plateaux calcaires, jamais 
dans les fentes des grands rochers. Aux mêmes lieux et à la même alti- 
tude, sa floraison est en avant de 15 à 20 jours sur celle de l'A. hispida 
et l'A. lesurina. 

Peu de plantes, dit l'abbé Revel, ont éprouvé plus de vicissitudes que 
cette petite Alsinée avant de recevoir le nom qu’elle porte aujourd'hui. 
Il en fut fait mention pour la première fois, en 1821, dans la Flore age- 
naise, sous le nom d’A. hispida L. En 1835, J. Gay crut voir en elle un 
Arenaria du Portugal que Brotero avait nommé À. conimbricensis, et 
Boreau s’empressa, l’année suivante, de la faire connaître sous ce nom. 
Ch. des Moulins ne manqua pas non plus, en 1840, de la signaler, sous 
ce même nom, dans le département de la Dordogne. Cependant l'année 
précédente, Boissier, le célèbre botaniste genevois, s’elant apercu de 
l'erreur commise par les botanistes francais, avait commencé à troubler 
l'accord qui s'était fait parmi eux, et proposé, dans son Voyage bota- 
nique, le nom de À. controversa. De son côté, Chaubard, après des études 
approfondies et des recherches faites dans l’herbier de Delessert, à Paris, 
partageait la manière de voir de Boissier; seulement il voulait que la 
plante francaise fut la même que celle qu'il avait appelée en 1838, dans 
la Flore du Péloponèse, A. Gouffeia, à laquelle il réunissait le Gouffeia 
arenarioides Rob. et Cast. En 1846, Puel, dans la Revue botanique publiée 
par M. Duchartre, et l’année suivante, Lagreze-Fossat, dans la Flore du 
Tarn-et-Garonne, voulurent adopter pour notre plante le nom de 
A. Goufjeia, au détriment de celui qu'avait proposé Boissier. On ne tarda 
pas à s’apercevoir que Chaubard s'était trompé. L’A. Gouffeia, aujourd’hui 
A. massiliensis Fenzl, fut reconnu comme une plante tout à fait distincte 
de celle qui était en litige. Enfin, le nom proposé par Boissier est resté à 
l’Arenaria de nos contrées et lui est définitivement acquis. 

L’A. hispida et l'A. lesurina s’eloignent de l’A. controversa par un 
faciès différent, une souche vivace, sous-frutescente, fortement fixée au 
sol; les tiges sont plus greles, très nombreuses, diffuses, plusieurs fois 
bi-trichotomes, couvertes, ainsi que les longs pédoncules, de poils glan- 
duleux étalés; les feuilles assez minces, hispides, subulées ou ovales- 


APPENDIX H. 47 


lanceolees; les sépales hispides, lancéolés, plus longuement acumines, uni- 
nerves; la capsule dépasse un peu le calice: les graines sont couvertes de 
tubercules plus saillants. Elles vegetent l’une et l’autre dans les fentes 
ou les débris des rochers calcaires, où leurs fleurs s’épanouissent un peu 
plus tard. 

Ces deux plantes offrent de grandes affinités : elles ont mème port, 
mème mode de végétation, même station. Elles croissent à peu près à la 
même altitude et fleurissent en même temps. On ne saurait néanmoins 
les confondre. L’A. hispida L. a les feuilles linéaires-subulées, fortement 
hispides, arquées-recourbées, les moyennes non atténuées à la base; les 
tiges et les pédoncules couverts d’une pubescence plus longue et plus 
abondante; les graines hérissées de tubercules allongés et saillants. Au 
contraire, l'A. lesurina Loret a les feuilles ovales-lancéolées, longuement 
altenuees à la base, brièvement acuminees, non subulées, moins hispides, 
les caulinaires dressées ou elalees, les inférieures souvent rapprochées et 
comme imbriquees ; les tiges et les pédoncules couverts d’une pubescence 
manifestement plus courte; les graines simplement chagrinées-tubercu- 
leuses. — Malgré leurs affinités, ces deux plantes ne croissent point 
ensemble pele-mele, mais elles occupent chacune une région distincte. 
L’A. hispida L., plus méridional, vient sur les rochers des Cévennes, de 
l'Hérault, du Gard et de l’Aveyron, et ne s'éloigne guère du versant 
méditerranéen. Depuis longtemps connu des botanistes, il a recu de 
Linne le nom que nous lui donnons aujourd’hui. Quant à l’A. lesurina 
Loret, il n’a été encore observé que dans le Lozère et l'Aveyron, sur le 
pourtour du causse Méjean et du causse Noir et les hauts escarpements 
des vallées du Tarn et de la Fonte. Prost, le botaniste de Mende, le décou- 
vrit, au commencement de ce siècle, dans les gorges du Tarn, près de la 
Malène. Il ne s’apercut pas qu'il avait entre les mains une espèce innom- 
mée : il l’appela À. ciliata L. En 1848, Lecoq et Lamotte, l'ayant reconnue 
comme espèce nouvelle, lui donnèrent, en souvenir du département où 
elle avait été découverte, le nom d’A. ligericina. Mais ce nom, emprunté 
au Dictionnaire francais-latin de Noël, reposait sur une erreur manifeste, 
Liger signifiant Loire et non pas Lozère. En 1862, dans sa revision de 
l’herbier Prost, Loret proposa de lui substituer celui de lesurina, qui 
vient de Lesura, Lozère, montagne mentionnée pour la première fois par 
Pline l'Ancien. Lamotte, dans son Prodrome de la flore du plateau cen- 
tral, s'empressa d'accepter cette rectification, et tous les botanistes ont 
depuis suivi son exemple. H. Cosre. 


BULL. HERB. Boss. Appendix Il, juin 4895. à 2 


18 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


134.— X Rosa Boræana Béraud, Mem. Soc. d’agr. d’ Angers, 
t. V, p. 533; Bor. Fl. centre, 3me éd., p. 216. — D’après la situation du 
buisson unique qui a fourni tous les échantilions de la plante, on peut 
juger qu’elle provient du R. arvensis var. R conspieua Bor. qui abonde 
dans les rues voisines, fécondé par le pollen d’un A. de la section gallica 
cultivé dans les jardins. Abbé Hr. 


139. — Alchimilla Lapeyrousii Buser, sp. nova. 


Syn. A. pubescens Lapeyr.. Hist. abreg. Pyr. (1845) p. 74, exclus. syn. Milleri; 
non alior. 
A. hybrida Boreau, Fl. Centre, ed. 3, II, 241 (1857) saltem ex p.; Lamotte, 
Prodr. fi. plat. centr. I (1879) p. 276; non alior. 
A. vulgaris B. hybrida Lec. et Lamot., Cat. 160 (non vidi). 
A. vulgaris B. subsericea Gustave et Héribaud, Fl. d’Auv. (1883) 38%. 


Plante petite, grêle, prenant une teinte jaunätre dans l’herbier. Rhi- 
zome vigoureux, très chevelu. Feuilles petites, de la grandeur de celles 
des Pubescentes (larges de 2-5 cm., longues de 1,8-4 cm... atteignant sur des 
pieds cultivés jusqu’à 8 cm. de largeur et 6,2 de longueur); réniformes, 7- 
ou imparfaitement 9-lobées, à sinus assez large, rectangulaire, échancré à 
l'insertion du pétiole. Lobes assez peu profonds, égalant '/s, plus rarement 
?/; rayon du limbe; en segment de cercle, semi-obovés ou déprimés-para- 
boliques ; nettement séparés, un peu rétrécis à la base; dentés à l’entour 
ou délimités par une dent plus longue arquée ou cunéiforme ; lobes exté- 
rieurs très réduits. Dents 5-7 de chaque côté, peu profondes, un peu larges. 
aiguës, pénicillées (plus petites, plus aiguës et plus conniventes que celles 
du minor Huds.). Face supérieure d’un vert glauque foncé, sur le sec plutôt 
grisâtre chscur, parsemée de poils couchés, soyeuse-velue vers le bord, 
soyeuse dans la jeunesse; face inférieure entière plus ou moins soyeuse- 
velüe et grise-blanchâtre de poils longs et läches, brillante dans les 
jeunes feuilles; nervures secondaires linéaires et un peu saillantes sur 
les grands individus. Pétioles (5-29 cm.) assez robustes relativement au 
limbe. Stipules assez larges, läches, brunissant vite (brun clair), ainsi que 
les stipules caulinaires inférieures, se terminant par des oreillettes 
larges, oblongues ou ovées, obtuses, veinées de vert, longuement poilues 
en dehors. Tiges deux à quatre fois plus longues que les touffes de 
feuilles radicales (8-15 cm., sur des pieds cultivés jusqu’à 34 cm.); à base 
arquée, ascendantes ou dressées, se ramifiant dès le milieu ou en des- 
sous; ainsi que les pétioles, assez greles et sèches, droites ou sub- 


APPENDIX IL. 19 


flexueuses; jaunes-verdâtres el ne se colorant que peu de rouge-brun et 
jamais de violet comme les Pubescentes; velues de poils longs (1 mm.). 
fins, grisätres sur le sec, d'abord érigés-écartés, ensuite horizontaux. 
d'apparence plumeuse. Feuilles caulinaires peu développées, à l’egal des 
Pubescentes. Rameaux très greles, dichotomes, le plus souvent divariqués. 
Scorpioides et pédicelles très courts, donnant aux infiorescences partielles 
la forme de petits glomérules denses, distincts mais se touchant sur les 
grands individus de culture, confluents en un seul glomérule au sommet 
des rameaux sur les plantes spontanées. Fleurs semblables à celles des 
Pubescentes, mais de moitié moins velues. Urcéoles jeunes obconiques, 
égalant les sépales, à pubescence formée de poils lächement appliqués, de 
couleur jaune creme; les adultes ovés ou ovés-sphériques, faiblement velus à 
poils plutôt écartés, nettement bicolores; nervures vertes, bien marquées, 
champ entre les nervures blanc. Sépales un peu courts, tronqués-cordifor- 
mes ou ovés, aigus, à pubescence faible, composée de poils couchés, dres- 
ses en couronne après l’anthèse et masquant le style plus ou moins sail- 
lant; à nervures bien anastomosées. Calicule normal. Pédicelles très courts. 
de demi-longueur ou égalant l’urcéole, peu poilus ou presque glabres. 

L’A. Lapeyrousü a les dimensions et le port des Pubescentes, surtout 
du minor Huds. (hybrida L.) avec lequel il a été confondu et dont il 
se distingue aisément : par l’indument sensiblement moins dense de 
toutes les parties, surtout de la fleur; par des feuilles moins rondes, des 
lobes moins profonds, la dentelure plus petite et aiguë, les rameaux non 
bifurqués, les pédicelles presque glabres ou glabres, l'absence du coloris 
estival violacé des axes. il devra former probablement, avec quelques 
espèces affines (A. plicata, filicaulis, pusilla, etc.), un petit groupe à part, 
dans lequel le plicata s’en approche le plus, et cependant s’en dis- 
tingue par une végétation plus robuste, par l’indument presque de moitié 
plus faible (face inférieure des feuilles adultes sans reflet brillant), par 
une teinte plutôt verte que verle-grisätre des feuilles et tiges ; des fleurs 
plus grandes, plus longuement pédicellées et plus allongées dans toutes 
leurs parties; par des stipules basilaires encore plus larges, grossiere- 
ment pluridentées, restant vertes et ne brunissant pas. 

Si en général il est difficile d’assigner à une forme précise le « hybride, » 
« montana » ou « pubescens » de ceux des auteurs dans la circonscrip- 
tion desquels il se trouve plusieurs Pubescentes et d’autres Alchimilles 
petites à indument semblable, il y a deux bonnes raisons qui militent en 
faveur de l'identification de la plante distribuée cette année avec le 
pubescens Lapeyrouse. D’un côté, parmi les espèces qui peuvent entrer 


20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


en ligne, le Lapeyrousu est de beaucoup la plus fréquente dans les Pyré- 
nées (ainsi que dans le Plateau central); le minor y semble bien plus 
rare et jusqu'ici je n’en ai vu aucun exemplaire de provenance pyré- 
néenne et tout dernièrement seulement un échantillon d'Auvergne 
(Plomb du Cantal, Frère Héribaud) et deux des Cévennes (Mont Aigoual, 
Martin, Coste; Mont Saint-Guiral, Coste). Le flabellata (pubescens Koch) 
est également peu répandu dans les deux circonscriptions. De l'autre 
côté, Lapeyrouse attribue à son pubescens folia argute dentata, ce qui ne 
saurait s’appliquer qu’à notre plante et point du tout au minor ou au 
flabellata. Bentham aussi, d’après un échantillon dans l’herbier Boissier, 
a identifié la même plante avec le pubescens Lapeyr. Nous ne voulons 
cependant point prétendre que Lapeyrouse ait voulu désigner de son 
nom exclusivement notre plante el il se pourrait fort bien qu’une partie 
des localités qu'il indique aille à d’autres plantes, mais seulement qu'en 
écrivant sa phrase diagnostique il l’a eue devant lui. Car, comme le 
démontre le synonyme de Miller et la discussion sur le nom d’hybrida, 
le pubescens de Lapeyrouse n’est au fond qu'un rebapteme de l'hybrida L. 
et une réédition masquée du pubescens Lamarck que Lapeyrouse feint 
d'ignorer. 

Hab. Région alpestre et alpine du versant atlantique (!) de la France : 
Pyrénées, Cévennes, Auvergne. — Pyrénées centrales (Bentham, 1839, 
in Herb. Boiss. s. n. À. pubescens Lapeyr.). Hautes-Pyrénées : Gavarnie 
et Pic d’Aguilous (Bordère); Cauterets (ex herb. Charpentier). Cévennes : 
sommet du Mont Saint-Guiral, 4360 m., pâturages sur le granit (Coste). 
Monts d'Auvergne : assez commun dans le plateau central, ne descendant 
pas au-dessous de 1000 m. (Heribaud); Puy-de-Dôme (Des Étangs. Gré- 
vin, Héribaud), Mont Aubrac, 1400 m., pâturages basaltiques (Coste). 
— Pour les autres stations voir Lapeyr. et Lamotte, Il. cc. 

J'ai recu, par M. le professeur Peter, des échantillons de la même 
plante cultivée dans le jardin botanique de Gœttingue où elle existait déjà 
du temps de Sprengel. II ne serait pas impossible qu'elle y eût été intro-- 
duite des environs de Gættingue et dans ce cas, nous aurions affaire, dans 
VA. Lapeyrousü, à une de ces espèces atlantiques dans le sens large du 
mot, telles par exemple le Potentilla procumbens Sibth., Phyteuma nigrum 
Schmidt. Wahlenbergia hederacea L. etc. 


140. — A. plicata Buser, sp. nova. — Plante de taille petite, quoique 
assez vigoureuse, peu gracieuse, pubescente dans toutes ses parties, 


APPENDIX If. 21 


d’une teinte obscure, uniforme, grisätre et rappelant ainsi les Pubes- 
centes. — Rhizome vigoureux, long et dur, chevelu, tracant à la superficie 
du sol. Feuilles petites ou moyennes (larges de 2,5-10 centim., longues 
de 1,5-8), non ondulées, mais pliées en carène sur le vif (les plus grandes 
sont planes), coriaces, réniformes, avec un sinus ouvert jusqu'à angle 
droit au-dessus du pétiole, 7-9-lobées. Lobes égalant !/s rayon du limbe, 
ceux des feuilles printanieres semi-orbiculaires, ceux des feuilles esti- 
vales semi-oboves, garnis de chaque côté de 4-6 dents grosses, peu 
profondes, arrondies, presque mammiformes, terminées par un pinceau 
de poils (dentelure semblable à celle du minor Huds. f. vegeta); lobes 
séparés par une incision arquée, longue de 2 dents, souvent masquée 
par un pli. Feuilles d’un glauque sombre, poilues ou subpubescentes 
en dessus; d’un blanc verdâtre, réticulées-veinées, subpubescentes ou 
pubescentes en dessous; un peu brillantes et soyeuses sur les nervures 
et dans leur jeunesse. Stipules à gaines longues et lâches, poilues ou 
pubescentes, incolores en bas, verdätres vers le haut et se terminant par 
des oreillettes fort larges et irrégulièrement dentées. Tiges (6-28 cm.) 
arquées-ascendantes, droites et écartées au soleil, dans la règle ne 
dépassant pas les feuilles, velues (ainsi que les pétioles) dans toute leur 
longueur de poils longs, doux, dressés-écartés, se colorant au soleil vers 
la maturité d’un brun rouge, dichotomes dès le milieu ou en dessous. 
Feuilles caulinaires peu développées, assez profondément ("/s-'/2) divi- 
sées, à stipules grandes, garnies de dents nombreuses et grosses. Inflo- 
rescence assez petite. Fleurs assez grandes (longues de 2,5-3,5 mm. et 
larges de 3,5-4), glomérulées; glomérules confluents en un seul dans les 
petits individus. Urcéoles jeunes obconiques et de la longueur des sépales, 
en fruits d’un jaune verdätre, turbinés ou piriformes, de '/s plus courts 
que les sépales, légèrement velus de poils läches ou un peu dressés. Sépales 
dressés après l’anthese et masquant les styles passablement saillants. 
Folioles du calicule normales. Pédicelles allongés, dressés, égalant pres- 
que les fleurs, glabrescents ou glabres. 

Hab. Endroits secs, ensoleillés, buissonneux. Consocié presque cons- 
tamment avec les Pubescentes, parmi lesquels il ressemble le plus au 
minor Hudson. Espèce rare, mais certainement très répandue, consta- 
tee, absolument identique, jusqu'ici dans les trois localités suivan- 
tes : France, Haute-Savoie : Mont Salève près Genève, dans les pâturages 
maigres depuis les Treize-Arbres jusqu'à la Croisette, fréquente surtout 
sur le terrain sidérolithique ; Bohême : St-Annabad (Opiz in H. Prag.); 
Suède : Upsal (F. Ahlberg, « Pl. Scandin. »). 


22 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


141.— À. filicaulis Buser, sp. nova. — Espèce de dimensions moyen- 
nes, d'une teinte claire et glauque qui change peu vers la maturation, remar- 
quable par la gracilité des tiges et la grandeur relative des fieurs. — Rhi- 
zome faible, couvert des restes de tiges et pétioles longtemps persistants. 
Feuilles moyennes (larges de 3-9 centim. et longues de 2,5-8), assez dures, 
planes et sans plis, réniformes ou arrondies-reniformes, 7-9-lohées, à 
lobes extérieurs fortement diminues et s’atteignant à peine ou formant 
un sinus étroit au-dessus du pétiole excentrique. Lobes de largeur et 
profondeur moyennes, égalant ‘/; rayon du limbe, ceux des feuilles. 
inférieures semi-oboves, ceux des feuilles supérieures triangulaires 
écartés, formant un angle obtus, dentés à l’entour. Dents un peu 
plus longues que larges, porrigées, souvent inégales, terminées par 
un pinceau de poils. Feuilles d’un glauque clair en dessus, plus pâles en 
dessous, opaques quand on les regarde par transparence, parsemées ou 
légèrement velues des deux côtés de poils longs et läches. Pubescence de 
la face supérieure plus abondante, mésophylle de la face inférieure gla- 
brescent, à nervures principales peu saillantes, linéaires et chargées de 
poils hérissés. Feuilles printanieres, une fois mortes, d'un brun foncé. 
Stipules médiocrement larges, couleur de vin ou violettes, à oreillettes 
allongées, étroites, triangulaires, garnies de dents petites, terminées 
en pinceaux. Tiges peu nombreuses (pour la plupart 4-3), (8-35 centim.) 
ascendantes ou presque dressées, droites ou un peu flexueuses, greles, 
filiformes, sèches et dures, couleur de paille et se colorant peu vers la 
maturité (ainsi que les pétioles), poilues ou faiblement velues de 
poils un peu raides et horizontaux jusqu’au point de départ des premiers 
rameaux (caulis semipilosus). Feuilles caulinaires diminuant vite de 
grandeur, les supérieures à divisions profondes et écartées. Inflorescence 
maigre, pauciflore, non corymbiforme. Rameaux et ramilles raccourcis, 
droits et raides, partant à angle aigu, à stipuliums très petits. Inflores- 
cences partielles pseudo-ombellées, fort rapprochées les unes des autres, 
les fleurs grandes (larges de 3,5-4 mm. et longues de 2,5-3,5) et jaunätres 
ainsi plus ou moins glomérulées. Pédicelles allongés, en moyenne égalant 
les fleurs. Les jeunes urcéoles obconiques, les adultes ovés-piriformes, 
s’elargissant sans étranglement dans le calice, tantôt glabres, tantôt (sur- 
tout les inférieurs) poilus ou un peu velus de poils longs, doux et hori- 
zontaux. Sépales relativement grands, largement ovés ou ovés-triangu- 
laires, aigus, ondulés, après l’anthese dressés obliquement et masquant 
le style très saillant. Folioles du calicule presque aussi longues que les 
sépales. 


APPENDIX I. 23 


Hab. Espèce xérophile, affectant les pelouses sèches, les pâturages 
maigres et chauds, à sous-sol peu profond, les lisieres de bois ensoleil- 
lées des collines et de la région montagneuse, presque constamment 
consociée avec les Pubescentes. Suisse (répandu !), Autriche (Salzbourg 
et Tyrol septentrional), France : Haute-Savoie, aux Monts Vuache et 
Salève, pres de Genève. — Une f. vestita (la plante entière plus cu 
moins veiue) a été constaté en outre dans les Cévennes, en Normandie, 
au Jura (Beculet). Dans ces localités la forme semble se présenter 
comme une race indépendante, à l'exclusion du type, tandis qu’au 
Salève on ne la rencontre qu’en individus égrenés et rares parmi la 
forme normale fréquente. 


142.— A. pusilla Buser, sp. nova. — Espèce naine et grêle, plus petite 
que les Pubescentes et probablement la plus petite de nos espèces après 
le pertaphylla. — Rhizome relativement fort, chevelu. Feuilles petites 
(larges de 1,5-% centim. et longues de 1-3.3 centim.). assez minces, peu ondu- 
lées sur le vif et complètement planes sur le sec, réniformes, 7-lohées 
cu imparfaitement 8-lobées, les lobes extérieurs ne s’atteignant pas, mais 
formant un sinus étroit au-dessus du pétiole très excentrique. Lobes 
assez larges, égalant ‘/:, rarement presque ‘/2 rayon du timbe; ceux des 
feuilles printanières quadrangulaires et tronqués, ceux des feuilles esti- 
vales semi-ohovés et arrondis; dentes à l’entour ou séparés par une inci- 
sion cunéiforme petite et souvent masquée par un petit ph. Dents 4-5 de 
chaque côté du lobe, courtes, étroites, aiguës, le plus souvent conniventes 
(dentelure très différente de celle des Pubescentes). Feuilles d’un vert 
sombre sur le vif, grisätre sur le sec en dessus, plus päles en dessous, 
couvertes des deux côtés (pubescentes en dessus, velues en dessous) de 
poils longs, raides, lâches ou hérissés sur les nervures. Stipules lâches, 
incolores ou verdâtres, se terminant par de larges oreiliettes. Tiges 
(3-14 centim.), arquées-ascendantes, dépassant 2 ou 3 fois les feuilles 
radicales, assez droites, greies et filiformes, d’abord couleur de paille, 
mais se colorant vite en rouge brun (ainsi que les pétioles), poilues 
ou velues dans presque toute leur longueur de poils raides, horizontaux. 
Inflorescence contractée (à la manière des Pubescentes), faiblement 
poilue ou, à quelques poils près, glabres. Rameaux courts, raides, presque 
capillaires. Inflorescences partielles pauciflores, pseudo-ombellées, rap- 
prechees, confluentes sur les petits échantillons en un seul glomérule 
au sommet des rameaux. Fleurs moyennes (larges de 3-35 mm. el 


2% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


longues de 2,5-3), glabres ou pourvues de quelques poils extérieurement. 
Pédicelles dressés en avant, les inférieurs égalant la longueur des 
fleurs, les supérieurs atteignant la moitié de leur longueur. Urcéoles allon- 
gés et étroits, dépassant les sépales, étroitement piriformes, un peu étran- 
glés sous le calice. Sépales relativement courts et larges, ovés, dressés 
après l’anthèse et masquant le style passablement saillant. Folioles du 
calicule de grandeur normale. Stigmate remarquablement petit. 

Par son port et son indument, le pusilla rappelle les Pubescentes, sur- 
tout les colorata et flabellata (pubescens Koch), avec lesquels il est 
généralement confondu, mais dont il se distingue aisément par la dente- 
lure des feuilles, la glabréité de la région florale, la forme des fruits, etc. 

Hab. Päturages maigres et terreux (in grumosis) des régions monta- 
gneuse et alpine. Consocié souvent avec les Pubescentes. Il a été constaté 
jusqu'ici dans les Alpes du Tyrol, de la Bavière, de la Lombardie (Bormio, 
leg. Bruegger, Levier), des cantons de Saint-Gall et d’Appenzell (assez 
répandu!) en Suisse, puis au Mont Salève, dans la Haute-Savoie. Cette 
dernière station est jusqu'ici l'unique francaise. 


145. — A. strigosula Buser, sp. nova. — Espèce de taille 
moyenne, d’un coloris clair (feuilles d’un glauque clair ; axes et fleurs d’un 
jaune gai), couverte jusqu'à l’inflorescence d’une villosité dressée et 
sensiblement rude au toucher sur le vif. — Rhizome assez vigoureux, 
bien enraciné et se cassant facilement. Feuilles moyennes (longues de 
3-10 cm. et larges de 3-10 cm.), ondulées, avec des plis dans les angles sur 
le sec; suborbiculaires, à lobes extérieurs du limbe étalé se touchant au- 
dessus du pétiole assez central ou se superposant au point de former une 
feuille pseudopeltée; plusrarementarrondies-réniformes à lobes extérieurs 
laissant libre un sinus étroit; 7-9 lobées. Lobes larges et peu profonds; 
ceux des feuilles printanières presque périsphériques et délimités seu- 
lement par des dents plus profondes; ceux des feuilles supérieures 
arqués, tronqués ou semi-circulaires, '/ı rayon du limbe; seules les feuilles 
estivales de grands individus ombragés (comme extrême) paraboliques ; 
'/s rayon; dentes à l’entour. Dents 6-10 de chaque côté, très égales, 
courtes et étroites, ovées où mammiformes, aigues-penicillees. Feuilles 
jeunes un peu jaunätres; adultes d’un glauque clair et se colorant au 
soleil, souvent par demi-lobes, d’un rouge brun sale en dessus; plus 
piles, à nervation étroitement réticulée non saillante en dessous; subhir- 
sutes-velues des deux côtés de poils abondants, longs, raides et dressés 


APPENDIX IL 35 


(herisses en dessous); les feuilles printanieres restant longtemps vertes, 
velouiées au toucher. Pétioles (5-26 cm.) grêles, tous velus à légal 
de la base de la tige. Stipules blanchätres ou un peu verdâtres. se 
desséchant vite, minces, brunes päles; se terminant par des oreillettes 
oblongues, obtuses, glabres. Tiges de grosseur moyenne, à courte base 
arquée, raides et dressées, droites ou subflexueuses dans l’inflorescence ; 
deux fois plus longues que les feuilles (2-5 dm.): jaunes päles, dans 
l’inflorescence jaunes gai, se colorant d’un beau rouge au soleil en août ; 
les entre-nœuds inférieurs plus ou moins velus de poils longs, un peu 
raides, rèches sur le vif, blancs, d’abord horizontaux, ensuite distincte- 
ment un peu réfléchis; les entre-nœuds supérieurs, dans la règle, glabres 
à parür du premier rameau, diminuant rapidement de grosseur. Feuilles 
caulinaires mediocrement développées, se réduisant brusquement. inflo- 
rescence moyenne, assez étroite, non flaccide: les rameaux inférieurs 
dressés à angle aigu, ies supérieurs corymbiformes; bifurcalions 
courtes; inflorescences partielles le plus souvent raccourcies, subombel- 
lées, formant à cause des pedicelles divergents dans toutes les directions, 
des glomérules läches, hémisphériques. Fleurs assez grandes (larges de 
45-5 mm. quand elles sont étalées), un peu trapues, jaunätres, siriées de 
rouge brun vers la maturité. Urcéoles (1,5 mm.) jeunes médiocrement lar- 
ges-obconiques, égalant les sépales, en fruits obconiques-turbinés, turbinés 
cu eyathiformes: ordinairement glabres, plusrarement pourvusde quelques 
poils longs divergents. Sépales (1.5 mm.) larges-linguiformes ou larges- 
ovés. acumines, parsemés sur le dos de longs poils et terminés en petit 
pinceau blanc; ou presque glabres: jamais complétement étalés, se 
recourbant en haut après l’anthèse et masquant le style passablemeni 
saillant. Folioles du calicule assez larges, lancéolées ou étroitement 
elliptiques, aiguës, bien trinerviées. Pédicelles glabres, égalant 4-1 ‘2 fois 
en longueur les urcéoles (2-2,5 mm.). 

Hab. Espèce xérophile, consociée presque constamment avec les 
Pubescentes et le filicaulis, préférant les endroits ensoleillés soit her- 
beux soit couverts de buissons espacés, évitant le pâturage ouvert, 
croissant plutôt égrenée qu'en troupes nombreuses. — Haute-Savoie : 
par-dessus tout le dos du Mont Salève près de Genève, le plus abondam- 
ment entre les Treize-Arbres et la Croisette. Alpes-Maritimes : sine loco 
(Giaume in Herb. Burnat), pentes dominant le Gias Colombo vers la 
partie supérieure de la Vallée-Grande (Burnat). Pas encore constaté en 
Suisse. 


26 BULLETIN DE L'HERBEIR BOISSIER. 


145. — A. undulata Buser, spec. nova. — Plante de taille 
moyenne, d’une teinte sombre, se colorant difficilement, peu poilue. 
heteropode, montrant par les lobes et la dentelure assez profonds des 
feuilles une certaine ressemblance avec le glabra Poir. — Rhizome assez 
gros et chevelu. Feuilles moyennes (larges de 3-12 cm., longues de 
3-10,5), herbacées, se fanant vite, assez minces sur le sec, fortement ondu- 
lées, assez arrondies, profondément 9-lobées ({/2 rayon), à lobes extérieurs 
du limbe étalé se superposant largement au-dessus du pétiole assez 
central. Lobes assez larges: ceux des feuilles inférieures semi-obovés, 
arrondis, bien séparés (sans s’écarter); ceux des feuilles supérieures 
paraboliques ou coniques, formant des plis dans les angles même sur le 
limbe étalé; dentes à l’entour. Dents 7-93 de chaque côté, bien dévelop- 
pées, assez larges et profondes, brièvement aiguës, écartées, sur les 
feuilles inférieures un peu pectiniformes à la manière du glabra (Poiret). 
Feuilles d’un vert sombre, non glauques, un peu grisätres sur le sec en 
dessus; plus päles en dessous, à nervation finement réticulée mais non 
saillante et assez transparente quand on la regarde contre la lumière; 
parsemées des deux côtés de poils longs et läches (hérissés sur les 
nervures de dessous), à l'exception des premières feuilles printanieres 
qui ont le mésophylle de dessous glabre. Pétioles (2-27 cm.) assez 
flexueux, le ou les deux premiers glabres, les suivants faiblement velus 
de poils longs, un peu raides, horizontaux (espèce hétéropode). Sti- 
pules de développement moyen, blanchälres ou verdâtres. rougissant 
souvent un peu au soleil. Tiges (6-43 em.) médiocrement grosses, diver- 
gentes, raides et droites sur les grands echantillons, mais le plus souvent, 
ainsi que les rameaux, fortement flexueuses, décombantes de chaque côté 
et ne dépassant pas le niveau des feuilles radicales quoique plusieurs 
(3 à 6) fois plus longues que celles-ci; verdâtres ou d'un jaune paille 
pale. se colorant assez difficilement en brun rouge au soleil; poilues d’une 
manière particulière : le premier entre-nœud court (ou encore le second 
pour partie ou entièrement) glabre, le suivant faiblement ou très faible- 
ment garni de polls longs, le resie glabre. Feuilles caulinaires médiocre- 
ment développées, profondément incisées, à incisions non écartées, se 
touchant latéralement. Stipuliums peu développés. Inflorescence un peu 
trapue; les rameaux inférieurs se dressant à angle aigu, les supérieurs 
divariqués en corymbe et dichotomes sur la f. vegeta; les scorpioides des 
dichotomies longuement pédonculés, ceux des inflorescences partielles 
arques, médiocrement déroulés, scaliformes (à fleurs inférieures forle- 
ment divariquées) sur les grandes plantes; mais ramassés, à fleurs ser- 


APPENDIX I. 2 


rées, fasciculées (vu la brièveté des pédicelles) sur les petits individus. 
Fleurs assez petites (longues et larges de 2,5-3 mm.). vertes grisâtres, 
glabres ou ayant quelques rares poils sur les sépales. Urcéoles relative- 
ment allongés, plus longs que les sépales et assez étroits; d’abord allon- 
ges-obconiques, en fruits cylindriques-turbinés ou fusiformes. Sépales 
érigés après l’anthèse et masquant les styles passablement saillants. Cali- 
cule normal. Pédicelles courts. en moyenne plus courts que l’urcéole (ceux 
des fleurs alaires de la longüeur de la fleur, ceux des dernières fleurs des 
scorpioides — '/s ureéole à peine). 

Les caractères les plus saillants de la plante sont : la teinte et la distri- 
bution de l’indument par-dessus la plante entière (hétéropodie des 
petioles); la configuration et l’ondulation du limbe; la profondeur des 
lobes et de la dentelure; les fieurs étroites ; les pédicelles très courts. 

Hab. Haute-Savoie : Mont Salève près Genève; pâturages herbeux 
alpestres depuis les Pitons jusqu'aux prés montagneux au-dessus de 
Saint-Blaise. Pas encore constaté ailleurs. 


146. — À. muitidens Buser, sp. nova. — Espèce grele et gracieuse, 
plutôt petite, glabre a part les pétioles, d’une teinte claire et gaie, jaunä- 
ire, se colorant peu à maturité. — Rhizome mince. Feuilles moyennes 
(longues et larges de 3-12 centim.), d'une consistance tendre et vite 
fanées, planes et sans plis sur le sec, ÿ-lobées, à lobes peu profonds (éga- 
lant ‘/1-°/r rayon du limbe); feuilles printanières arrondies, a sinus étroit au- 
dessus du pétiole, à lobes en arc de cercle; feuilles estivales arrondies- 
réniformes, à sinus plus ouvert, à lobes semi-obovés, arrondis ou plus ou 
moins triangulaires: tous dentés à l’entour, à dents nombreuses (6-8 de 
chaque côté), assez petites, aiguës et bien ciliées; les lobes séparés par 
une dent plus grande, arquée. Feuilles d’un vert moyen un peu bleuâtre 
et terne en dessus, plus päles, mais sans glaucescence en dessous, opa- 
ques quand on les regarde contre la lumière, planes et à l'exception des 
nervures de dessous glabres des deux côtés. Pétioles poilus cu faiblement 
velus de poils longs et doux qui sont moins fréquents et appliqués sur 
les premiers pétioles et plus abondants et écartés-horizontaux sur les 
derniers. Stipules incolores, appliquées, se terminant par des oreillettes 
oblongues, dressées. Tiges souvent nombreuses, très greles, dressées, à 
partir d’une courte base arquée, peu longues (10-40 centim.), souvent 
rameuses des la base et dépassant l'herbe seulement du sommet de l’in- 
fiorescence ; l'entre-nœud inférieur ou les deux inférieurs garnis de poils 


23 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


un peu raides et horizontaux, le reste glabre. Feuilles caulinaires supé- 
rieures à divisions profondes et écartées, passant vite en stipuliums en 
forme de collerettes étoilées à dents profondes et aiguës. Inflorescence 
multiflore, très gracieuse, commencant souvent des le bas de la tige, le 
plus souvent diffuse et large: scorpioides non déroulés en grappe, pedi- 
celles assez divergents et les fleurs sont ainsi rapprochées en glomérules 
läches. Fleurs de grandeur moyenne (larges de 4-5 mm. et longues de 3-4), 
assez grosses, d'un jaune clair ou verdätre, glabres à part quelques poils 
au bout des sépales. Urcéoles courts (1,5 mm.), largement turbinés ou 
tronqués-ovoides, passant subitement en pédicelle. souvent distinctement 
bicolores (urcéole blanchâtre, nervures vertes). Sépales égalant lurcéole. 
assez forts et raides, aigus, dressés après l’anthèse et masquant le style 
passablement saillant. Folioles du calicule bien développées, presque 
aussi larges que les sépales. 

Plante d’un port particulier qui rappelle vaguement le glabra Poiret 
(fissa Guenth. et Schum.) par les feuilles et stipules caulinaires profon- 
dément divisées el incisées-dentées. L’indument des pétioles est très 
caractéristique, quoique variable quantitativement. 

Hab. Päturages herbeux, buissonneux, ensoleillés de la région monta- 
gneuse. La plante ne s’apercoit que difficilement à cause de sa couleur 
de gazon et de ses tiges ne dépassant pas l'herbe: à l’état de fructifi- 
cation elle est devenue introuvable. 

Unique station jusqu'ici connue : Mont Salève (Haute-Savoie) près 
Genève, dans les pâturages depuis les Pitons jusqu’au-dessus de Saint- 
Blaise. 


147. — À. micans Buser, sp. nova !. — Plante moyenne, assez 
grele, d’une teinte obscure et sombre, brunissant facilement sous 
presse, prenant de bonne heure un coloris estival d’un rouge vineux 
obscur sur feuilles, tiges et fruits, couverte dans le jeune âge d’un indu- 
ment soyeux et un peu brillant (inde nomen). — Rhizome très ramifié, ra- 
meaux assez minces, à racines nombreuses et s’attachant à la terre, formant 
ainsi de grosses mottes difficiles à arracher. Feuilles moyennes (larges de 
3.5-12 cm. et longues de 5-14), obliques-arrondies. 9-lobées, les plus 
grandes imparfaitement 41-lobees, adultes planes. à lobes extérieurs se 


1 Sera distribué simultanément dans le Flora selecta, no 2993, de M. Ch. 
Magnier. 


APPENDIX I. 29 


rejoignant sur un espace court au-dessus du pétiole. Lobes un peu étroits, 
1/:-?/; rayon du limbe. ceux des feuilles inférieures semi-elliptiques, 
retrecis-incises dans l’angle, ceux des feuilles supérieures paraboliques 
ou triangulaires, écartés; tous dentés à l’entour. Dents 6-10 de chaque 
côté, petites ou moyennes, sensiblement inégales, étroites, aiguës, porri- 
gées. Feuilles d’un vert sombre et obscur, presque noirätre, en &l& sou- 
vent tachetées de brun noirätre (plus foncé que chez le pastoralis) en 
dessus; plus pâles et très finement et étroitement réticulées en dessotis; 
à réseau transparent quand on les regarde contre la lumière. Indument 
très caractéristique : les feuilles printanières faiblement velues et 
soyeuses des deux côtés de poils lächement appliqués (subsericeo-villosa), 
les feuilles adultes poilues des deux côtés; les dernières feuilles autom- 
nales poilues en dessus seulement le long des plis et sur les bords, en 
dessous glabres sur le mésophylle et blanches-soyeuses sur les nervures. 
Stipules médiocrement longues et larges, d’un violet pâle jusqu'au rouge 
de sang foncé surtout sur les parties cachées, se terminant par des oreil- 
lettes oblongues ou ovées-obtuses assez courtes. Tiges nombreuses (-8), 
(longues de 1-4,5 dm.).égalant 1 ‘2-3 fois les feuilles, décombantes et ascen- 
dantes seulement dans l'inflorescence, ou arquées-ascendantes, plus ou 
moins velues de poils moyens, d'abord un peu érigés, finalement hori- 
zontaux jusqu'aux stipuliums des rameaux supérieurs et quelquefois 
jusque sur les premiers pédicelles. Feuilles caulinaires assez réduites, à 
lobes étroits et écartés, ainsi que les stipuliums à dents aiguës et pro- 
fondes, en formes d'étoiles. Rameaux plusieurs fois dichotomes, diver- 
genis ou arqués: scorpioides déroulés en petites grappes, ceux des 
fourches pédicellés, ceux des inflorescences partielles inférieures distants 
(sur de bons échantillons); les pedicelles fins, dressés droit en avant ou 
peu divariqués ; ce qui rend l'inflorescence totale diffuse, grêle et ajou- 
rée. Fleurs étroites etallongées (larges de 3-3,5 mm. et longues de 3.5-4) 
vertes ou vert sombre, glabres à l'exception de quelques poils aux extré- 
mités des sépales. Urcéoles (2-2 '/ı mm.) en entonnoir étroit, dépassant 
le calice déjà pendant l’anthese, fusiformes-ovoides en fruits. Sépales 
(1 '/2-1 ?/ı mm.) ovés-triangulaires ou triangulaires, aigus, dressés après 
l’anthèse et masquant le style passablement saillant. Calicule d’un déve- 
loppement moyen. Pédicelles grêles, glabres, les inférieurs égalant les 
fleurs, les supérieurs égalant les urcéoles. 

Par la forme des feuilles et sa facilité à se colorer l’A. micans rappelle 
en quelque sorte le pastoralis. Il se caractérise surtout par sa teinte 
sombre, par l'indument des feuilles, les stipules pourprées, le mode 


30 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


de ramification, la direction et la longueur des pédicelles, les fleurs 
étroites. 

Hab. Pâturages ouverts, herbeux ou buissonneux de la région sub- 
alpine. Haute-Savoie : alpe Sommier-Dessous dans la vallée du Reposoir; 
Mont Salève près Genève, abondant dans un endroit unique au delà des 
Pitons. Ain : Montagne-de-Saint-Jean et Reculet dans le Haut-Jura, ce. 
(n’a pas été observé plus à l'Est). Suisse : dans toute la chaîne calcaire 
antérieure depuis le Bas-Valais jusque dans le canton de Saint-Gall. 


148. — A. glomerulans Buser, sp. nova. — Plante moyenne, 
décombante sur le sol quand elle peut se développer librement, d’une 
teinte jaune pâle terne, comme chlorotique, d’un indument appliqué peu 
abondant quoique s'étendant sur toutes les parties à l'exception des 
fleurs. Rhizome robuste, grossi par de grands restes stipulaires. Feuilles 
moyennes (larges de 3-13 cm. etlongues de 2,5-11);9-11-lobées; très forte- 
ment ondulées, avec des plis dans les angles sur le sec; quand elles sont 
étalées : suborbiculaires et les petits lobes extérieurs se couvrant au-des- 
sus du pétiole. Lobes diminuant insensiblement depuis le médian, peu 
profonds, ceux des feuilles printanieres arqués ou tronqués, '/; rayon; 
ceux des feuilles moyennes semi-circulaires, "/ı-"/s rayon; ceux des feuilles 
estivales subquadrangulaires, à bords plutôt rectilignes et à extrémité 
largement tronquée, */; rayon; tous dentés à l’entour. Dents 5-8 de cha- 
que côté, assez grandes, ovées ou mammiformes, pénicillées. Feuilles un 
peu épaisses, très flexibles, même après la dessiccation; dans leur jeu- 
nesse d’un vert pâle tirant sur le jaune. les adultes d’un glauque pâle 
(grisätres en dessous); se bordant vers l’automne. le plus souvent seule- 
ment sur l'extrême bordure des dents, d’un rouge-brun sale; planes des 
deux côtés, à nervures comme aplaties en dessous sur les grands indi- 
vidus (à l'exception des premières feuilles qui sont glabres ou presque 
glabres); poilues des deux côtés de poils longs appliqués qui quand ils 
sont plus abondants ainsi que dans l’état jeune conférent aux faces un 
reflet soyeux. Pétioles (45-25 cm.) le plus souvent robustes et assez 
gros; les premiers glabres ou peu poilus, les suivants soyeux, les der- 
niers fortement brillants. Stipules larges et läches, d’un brun puce clair, 
se terminant par de grandes oreillettes larges et oblongues. Tiges 
assez grosses, le plus souvent décombantes, arquees, non flexueuses, 
ascendentes seulement dans les hautes herbes, dans la région nivale 
comme apprimées au sol; 2 à % fois plus longues que les feuilles; 


D) 


APPENDIX IL 31 


longues de 0,5-4 dm.; d’un jaune pâle et verdätre, se colorant au-dessus au 
soleil d’un brun rouge sale; (à l'exception du premier entre-nœud très 
court presque glabre) pubescentes de poils longs, fins, appliqués ou 
légèrement divergents dans toute leur longueur jusqu'aux derniers stipu- 
liums ou jusque sur les scorpioides. Inflorescence commençant souvent 
dès le premier '/s de la tige; inflorescences partielles serrées et formant 
des glomérules arrondis à cause des scorpioides raccourcis et des pédi- 
celles divergents de tous côtés (semblable sous ce rapport au pastoralis). 
Fleurs assez courtes et assez larges (longues de 3-3,5 mm. larges de 3,5-4), 
d’un jaune pâle, à pédicelles glabres ou garnis de quelques poils épars. 
Urcéoles (4-4 ‘/2 mm.) d'abord en entonnoir large, assez brusquement 
terminés en bas, égalant les sépales: en fruits turbines, à nervures sail- 
lantes. Sépales presque aussi larges que longs, larges-linguiformes ou 
tronqués-cordés, faiblement acuminés, restant ouverts. Calicule nor- 
mal. Styles très exserts. Pédicelles assez courts, les inférieurs égalant, 
les supérieurs plus courts que les urcéoles. 

Hab. L’A. glomerulans est une des Alchimilles fréquentes de la region 
alpine supérieure et surtout de la région glaciale de la Suisse et de la 
Savoie (Vallée d’Abondance, Mont Vergy, etc.), sans cependant appartenir 
exclusivement à cetie zone, car il descend égrené jusque dans la région 
alpestre dans la zone des sapins. Les échantillons que nous distribuons 
proviennent de deux stations les moins élevées (Haute-Savoie: Mont Salève : 
Ain : Faucille) où l'espèce se rencontre chez nous. Dans le Haut-Jura, où 
elle se trouve de préférence dans les creux à neige, la plante a été con- 
statée depuis la Montagne-de-Saint-Jean (Aïn) jusqu'au Mont Vuarne 
(canton de Vaud), mais s'étend probablement plus loin. La distribution 
suisse de l’espece est aujourd’hui déjà telle qu'il est très probable qu’on 
constatera le glomerulans dans la chaîne alpine depuis la Basse-Autriche 
jusqu'aux Alpes-Maritimes. 

La distribution ultérieure est fort intéressante. Bordère a trouvé la 
plante près de Gedre, dans les Hautes-Pyrénées. Elle se retrouve énormé- 
ment répandue et complètement identique dans la région arctique : 
Laponie, Islande, Groënland, Labrador (tout ce que les Frères Moraves 
en ont apporté sous le nom de À. vulgaris appartient à notre espèce). 


149. — A. racemulosa Buser.sp. nova. — Espèce de dimensions 
moyennes, d’une teinte sombre, ne prenant qu’une faible coloration esti- 
vale, à feuilles robustes contrastant avec une inflorescence faible, grêle 


32 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


et diffuse. — Rhizome gros, vigoureux. Pétioles assez robustes, un peu 
flexueux, le premier glabre ou faiblement poilu, les suivants à légal des 
tiges subsoyeux-pubescents. Feuilles moyennes (larges de 3,5-10,5 em. et 
longues de 3-8,5), assez épaisses et coriaces, les grandes feuilles estivales 
un peu ondulées et formant sur le sec de petits plis dans les angles, 
arrondies-réniformes ou arrondies, avec un sinus étroit ou nul au-dessus 
du pétiole peu excentrique, 9-L1-lobees. Lobes assez larges, égalant ‘/1-1/: 
rayon du limbe, ceux des feuilles inférieures semi-orbiculaires, ceux des 
supérieures semi-oboves, triangulaires ou subironqués; tous dentés à l’en- 
tour. Dents 6-8 de chaque côté du lobe, de grandeur moyenne, obliques- 
ovées, brièvement aiguës. Face supérieure des feuilles d’un vert sombre 
saturé, un peu brillant sur le vif, glabre dans les premières et légère- 
ment soyeuse le long des plis et fortement ciliée sur les bords dans les 
dernières feuilles; face inférieure plus pâle, légèrement blanchâtre et 
soyeuse sur les nervures dans les grandes feuilles estivales. Stipules 
médiocrement larges, glabres, se terminant par des oreillettes oblon- 
gues. Feuïiles caulinaires petites, incisées à demi, à lobes aigus, pas- 
sant rapidement en stipuliums très petits, à dents aiguës. Tiges greles, 
longues de 7-39 centim., fortement flexueuses, égalant 2-3 fois les feuilles, 
mais ne les dépassant pas in situ, décombantes à la base et ascen- 
dantes seulement à la moitié supérieure, verdâtres, se colorant peu 
à maturité, pubescentes dans la moitié inférieure (jusqu'aux pre- 
miers rameaux ou aux premiers stipuliums) de poils lächement appli- 
qués. Inflorescence maigre, lâche et diffuse. Rameaux inférieurs forte- 
ment allongés. Inflorescences partielles distantes, scorpioides, déroulés 
en grappes droites, porrigées, portant de nombreuses fieurs distantes, 
presque biseriees et très brièvement pédicellées. Fleurs petites (larges de 
3,5 mm. et longues de 3), d'un vert grisätre, complètement glabres. 
Urcéoles (1,5-2 mm.) turbinés, dépassant d’un ‘3-1 les sépales courts 
et larges, obtus, érigés après l’anthese et masquant les styles; du double 
plus longs que les pédicelles courts et divariqués. Folioles du calicule de 
grandeur normale. 

Hab. Päturages herbeux de la région montagneuse. Haute-Savoie : 
Mont Salève près Genève, depuis la Croisette jusqu au delà des Pitons. 
Pas encore constaté ailleurs. 


150. — A. flexicaulis Buser, sp. nova. — Grande espèce assez 
elegante, à indument couché plutôt faible, d'une teinte gaie jaunätre au 


Û 


APPENDIX II. 33 


soleil. — Rhizome relativement mince. Feuilles grandes (larges de 4-15,5 
cm., longues de 4-14); les adultes planes et desséchées sans plis: celles 
des petits individus 9-lobées, celles des grands individus distinctement 11- 
lobées; les inférieures arrondies-réniformes à sinus assez large et ouvert; 
les supérieures suborbiculaires, à lobes diminuant insensiblement depuis le 
médian, à lobes extérieurs se touchant ou se superposant au-dessus du 
pétiole très central. Lobes peu profonds, '/ı rayon du limbe, arrondis, 
dentés à l’entour ; ceux des feuilles inférieures semi-circulaires; ceux des 
supérieures paraboliques ou larges-triangulaires subarrondis. Dents nom- 
breuses et égales, 6-10 de chaque côté, petites, courtes et aiguës, en scie, 
aiguës-pénicillées sur les feuilles supérieures. Feuilles résistantes, flexi- 
bles, subconcolores, d’un vert jaunâtre à l’état jeune (et alors brunissant 
facilement pendant la dessiccation), les adultes d’un vert bleuâtre, sombre 
et mat en dessus, plus pâles mais sans glaucescence en dessous, se colorant 
peu au soleil et surtout sur les bords d’un rouge brique; en dessus com- 
plètement glabres; en dessous les inférieures glabres, les supérieures poi- 
lues le long des bords (profondeur des lobes) et surtout sur les lobes avoi- 
sinant le pétiole, de poils läches et jaunätres; à nervures principales 
subsoyeuses-pubescentes, à nervation étroitement et finement réticulée, 
mais non saillante, subtranslucide quand on la regarde contre la lumière. 
Pétioles (3-36 cm.) greles, subflexueux, tous poilus à légal des tiges. Stipu- 
les médiocrement larges, glabres ou peu poilues, se terminant par des oreil- 
lettes oblongues, à dents petites. Tiges 1-6 dm., couchées ou ascendantes, 
le plus souvent (avec l’inflorescence) flexueuses, dans les hautes herbes 
seulement plus raides et dressées, 2 à 3 fois plus longues que les feuilles, 
greles (comparées avec d’autres Vulgares), dures et sèches à la fin, 
d’abord d’un jaune paille un peu luisant, ne se colorant que lentement 
et difficilement et alors d’un brun rouge sale; pubescentes de poils longs, 
raides, lächement appliqués à ‘/2 ou ?/s, jusqu’au point de départ du pre- 
mier ou second rameau (et le plus abondamment en dessous des manchet- 
tes stipulaires glabres). Feuilles caulinaires d’un développement moyen, 
à incisions assez nombreuses (7), relativement profondes ('/s rayon), 
écartées; diminuant vite et passant en stipuliums inégalement et profon- 
dément incisés-dentés. Inflorescences des grands individus commencant 
dès le milieu de la tige et formant un corymbe diffus mais assez raide, à 
rameaux inférieurs divergents jusqu'à l’angle droit, à rameaux supé- 
rieurs dépassant souvent l'axe, tous flexueux et dichotomes; inflores- 
cences partielles distantes; scorpioides médiocrement pédonculés et 
déroulés; pédicelles écartés. Fleurs assez grandes, un peu grosses (lon- 


BULL. HERB. BOISS. Appendix II, juin 1893. 3 


34 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


gues de 2,5-3 mm. larges de 4-4,5), complètement glabres, jaunâtres. Urcéo- 
les (1-1 */: mm.) allongés, plus longs que les sépales, d'abord obconiques, 
en fruits bombes-fusiformes. Sépales aussi longs que larges (1-1,5 mm.). 
triangulaires-cordés, très aigus, après l’anthese un peu dressés ou ondu- 
lés-ouverts. Folioles du calicule lancéolées, aiguës. Styles ne dépassant 
pas les étamines et ainsi facilement masqués par les sépales. Pédicelles 
(1,5-3 mm.) égalant les urcéoles ou les dépassant de moitié. 

L’A. flexicaulis se distingue de l’alpestris Schmidt (glabra Neygen- 
find, Dumortier; glabrata Tausch) qui a un indument semblable, par 
une teinte sombre et mate, son peu de coloris estival, l’indument des 
tiges et feuilles deux fois plus abondant, les tiges flexueuses (et non 
raides et droites ou arquées d’une courbe égale), les feuilles et lobes 
plus arrondis à dentelure plus petite et aiguë, les feuilles caulinaires 
fortement incisées, l’inflorescence divariquée, les fleurs plus grandes, 
écartées. Sous plusieurs rapports (gracilité, consistance des feuilles, 
feuilles caulinaires, inflorescence, calice et calicule) le flexicaulis rap- 
pelle les Calicinæ, surtout le firma nob. et forme en quelque sorte une 
transition vers ce groupe, avec prédominance des Vulgares. 

Hab. Une des plantes caractéristiques de la zone des pâturages du 
Haut-Jura (depuis le Reculet au Vuarne, mais allant probablement plus 
loin; en outre sur le Mont Salève, autour des Pitons) et des Alpes Lé- 
maniennes : Haute-Savoie (Vallée du Reposoir, Vallée d’Abondance) et 
Bas-Valais (Vallée de Morgins). Pâturages buissonneux, sapinières peu 


denses, les hautes herbes des pentes. — Distribution ultérieure encore 
inconnue. 
151. — A. inconcinna Buser, sp. nova. — Espèce de grande 


taille, robuste, presque glabre, un peu ramassée et trapue dans toutes 
ses parties, peu élégante (inconcinna), plutôt caractérisée par l’absence 
de caractères saillants. — Rhizome moyen. Feuilles grandes (larges de 
45-11 cm., longues de 4-10); plus ou moins arrondies-réniformes; les 
adultes planes ou sur le sec avec de très petits plis dans les angles, 9: ou 
imparfaitement 11-loh6es, à lobes extérieurs se touchant et se superposant 
légèrement au-dessus du pétiole, ne laissant libre un sinus étroit que 
dans la /. acutiloba de l'espèce. Lobes larges et peu profonds, en général 
déprimés-triangulaires et dentés à l’entour; à côtés un peu arqués ne 
consistant souvent sur les feuilles inférieures qu’en une ondulation du 
bord, ‘/s rayon, à côtés plus rectilignes enfermant des angles obtus sur 


APPENDIX IL. 35 


les feuilles supérieures, '/ı rayon; ces feuilles typiques comme composées 
de deux carrés tourné l’un autour de l’autre de 90°; ceux des dernières 
feuilles estivales allongés-triangulaires, ?/: rayon. Dents larges et grosses, 
peu profondes, en scie grossière, obliques-ovées ou mammiformes, aiguës 
ou pénicillées-mucronées (semblables à celles du subcrenata). Feuilles 
médiocrement épaisses, celles de la f. aprica plus ou moins coriaces; d’un 
vert bleu sombre en dessus, se marbrant d’une teinte plus claire, mais à 
peine se colorant au soleil, d’un vert blanchätre en dessous, planes et gla- 
bres des deux côtés, subopaques quand on les regarde contre la lumière. 
Pétioles (8-30 em.) arqués ou flexueux, couleur de paille; tous glabres 
sur les petits individus; sur les grands individus les premiers glabres, 
les derniers (1-2, plus rarement 3), c’est-à-dire ceux de fin d'été garnis 
le long du sillon de poils peu abondants, plus où moins écartés, rare- 
ment subvelus. Stipules de largeur moyenne, glabres, incolores ou vei- 
nées de vert, se terminant par des oreillettes assez longues. Tiges assez 
robustes, ne s’aplatissant pas par la dessiccation, dressées ou ascendantes, 
4 !/e-2 fois plus longues que les feuilles, 12-45 cm., assez flexueuses, 
couleur de paille, au soleil se colorant d’un brun rougeâtre obscur ou 
noirätre, glabres (chez les individus à pétioles subvelus l’entre-noeud basi- 
laire garni de poils dressés-écartés). Feuilles caulinaires moyennes, réni- 
formes, ainsi que les stipuliums à lobes larges et peu profonds, à dente- 
lure irrégulière, grossière, comme crénelée. Inflorescence moyenne, 
diffuse-corymbiforme divariquée; les rameaux supérieurs écartés ou 
arqués-ascendants ; scorpioides assez bien déroulés, écartés; pédicelles 
longs et divergents en tous sens. Fleurs assez grandes et grosses (4- 
4,5 mm.), ramassées, trapues, verdâtres, glabres. Urc&oles (1-1,5 mm.) 
courts, ventrus-obconiques ou en godet, brusquement terminés en bas, 
égalant ou un peu plus courts que les sépales. Calice et calicule grands et 
larges; sépales aussi larges que longs, tronqués-cordés, brièvement aigus, 
à nervures bien anastomosées. Style médiocrement exsert. Pédicelles 
(1,5 mm.) assez robustes, égalant 1 '/ ou 2 fois la longueur de l’urcéole. 

Hab. Dans les pâturages herbeux, dans les rhododendreta de la région 
alpestre et alpine des Alpes (Haute-Savoie, Bas-Valais) et du Haut-Jura 
(depuis le Mont Reculet jusqu’au Mont Vuarne). — Distribution generale 
encore à fixer. 


154. — Epilobium obscurum Schreb. var. virgatum (E. vir- 
gatum Fr.).— On peut encore répéter ce qu’ecrivait, il ya un quart de 


36 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


siecle, E. Michalet (Observ. sur la vegetation des Epilobes et description 
de quelques espèces nouvelles, critiques ou hybrides de ce genre in Bull. 
Soc. bot. de France, II (1855), p. 726, et Hist. nat. du Jura, Botanique, 
p. 349), c'est qu’il existe, dans les Flores et dans les herbiers, la plus 
grande confusion entre les Epilobium obscurum Schreb. et E. virga- 
tum Fr., tantôt séparés, tantôt réunis. D’après mes propres observations, 
et l’examen d’un grand nombre d'échantillons d’herbiers, principale- 
ment dans les exsiccatas de Wirtgen, F. Schultz, Billot, Michalet, Ch. Ma- 
gnier, etc, j'ai acquis la certitude que les caractères spécifiques qu'on a 
cherché à tirer de l’aspect des stolons, de la forme des feuilles, de la 
graine, etc. sont très variables, et qu’il s’agit d’une seule espèce poly- 
morphe, à races régionales ou stationnelles nombreuses. Il faut done 
revenir au nom d’E. obscurum Schreb., Spicil. Fl. Lips., p. 147, n° 1166 
(1771), qui est le premier en date, et lui subordonner, à titre de races ou 
variétés, un certain nombre de formes, dont trois principales peuvent 
être considérées comme des sous-espèces. 

. genuinum — E. obscurum Schreb. et Auct. plur.!; à tiges ascen- 
dantes, diffuses, rameuses, à stolons allongés, feuillés, persistants, à 
feuilles molles, élargies, plus ou moins denticulées, etc.; forme répandue 
dans tout le Morvan granitique, au bord des eaux, dans les rigolles des 
prés, etc. 

3. virgatum = E. virgatum Fr. p. p., Auct. plur.!, à tiges raides, dres- 
sees, simples ou peu rameuses, a stolons plus courts, promptement radi- 
cants, à feuilles fermes, lancéolées, finement denticulees, sessiles et 
dressées, à inflorescence étroitement spiciforme, à fleurs et capsules 
dressees, etc.; plus rare que le précédent, dans le Morvan, où il habite 
les marais et les bords des ruisseaux à fonds sablonneux du sol grani- 
tique. Cette forme paraît bien être l'E. virgatum Fr., herb. norm.! non 
Summ. veget.; G. G. Fl. de Fr., I, p. 578; c'est l'E. obscurum Michalet, 
PI. du Jura, ne 19; E. obscurum, forma simplex Wirtgen, Herb. pl. select. 
Fl. rhen., fase. IX, n° 475! 

7. chordorrhizum — E. chordorrhizum Fr., Summa veget. scand.,p.177; 
à tiges allongées, surtout dans sa partie souterraine, greles; à stolons 
filiformes, garnis de folioles très réduites, arrondies et espacées, à 
feuilles très étroites, linéaires, presque entières, à fleurs dressées, peu 
nombreuses, etc.; forme boréale, à fleurs blanchätres, dont il faut rappro- 
cher !’E. palustri-obscurum Michalet, Pl. du Jura, n° 18. 

Ces races ou variétés sont reliées entre elles par de nombreuses 
formes, variations ou métis, qui en rendent les limites impossibles à 


APPENDIX IH. 37 


préciser et justifient le nom d’E. ambiguum donné à un certain moment 
par Fries à V’E. obscurum (Cf. Fries, loc. cit.; Michalet, loc. cit., p. 355, 
en note). Dr GILLoT. 


Dans la question traitée par M'le Dr Gillot on consultera avec fruit la 
consciencieuse Monographie du genre Epilobium de M. Haussknecht qui 
accorde encore moins d'importance aux formes dénommées par Fries. 
Selon Haussknecht, 1. c., p. 115 et 117, VE. virgatum Fr., Fl. Scan., 
1835, Nov. Mant., III, 1842, Sum. Veg., 1846 — E. chordorrhizum Fr. 
serius (Sum. Veg., 177) est la f. aprica ramosa (strictifolia Haussk.); 
VE. ambiguum Fr., la f. aprica simplex de VE. obscurum Schreber. 
L’original E. virgatum Fr., Nov. Fl. Suec., 1828, paraît avoir été, avec la 
plus grande probabilité, un E. obscurum X parviflorum (1. c., 123); VE. 
chordorrhizum Michalet non Fr. est, comme Michalet l’indiquait,; un E. 
obscurum X palustre (1. c., 122). R. Busen. 


156. — Geratophyllum demersum var. notacanthum 
Foucaud. — Cette variété diffère du type par son fruit muni sur le dos, 
vers le sommet, de gibbosites cunéiformes ou d’epines de longueur 
variable et, a la base, d’epines plus ou moins longues, comprimees et 
réfléchies. Ce fruit, dont j'ai observé de nombreuses formes, porte le 
plus souvent, sur les côtés, quelques dents avec une ou plusieurs épines 
largement comprimees, ce qui le fait paraître aile. Les C. platyacanthum 
Cham. et pentacanthum Hayn. ne sont, comme je l’ai démontré (Bull. Soc. 
Roch., 9, p. 26), que des variations d’un même type et rentrent dans la 
variété notacanthum. Cette plante abonde dans les environs de Roche- 
fort et se trouve également ca et la dans la région. J. Foucaup. 


157. — Scleranthus uncinatus Schur. — M. le D' Martin d’Au- 
messas (Gard), ayant trouvé cette plante à l'Espérou. la remit à de 
Pouzolz en lui disant qu'il la croyait nouvelle et qu’il lui donnait le nom 
de S. uncinatus Martin. De Pouzolz eut l’indélicatesse de lui donner dans 
sa Flore le nom de S. hamosus de Pouz. Plus tard on a su que la plante 
avait recu antérieurement le nom de S. uncinatus Schur, en Autriche, nom 
que M. Martin lui destinait également sans savoir qu'elle l'avait recue 
déjà. Moralité : Une indélicatesse est rarement impunie. 

F. HÉRIBAUD. 


38 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


461. — CEnanthe silaifolia M. Bieb. — Cet OEnanthe, dont j'ai 
étudié des spécimens authentiques, diffère de l’'OE. peucedanifolia Poll., 
avec lequel il a été confondu par plusieurs auteurs, par sa glaucescence, 
par les rayons de l’ombelle très épais à la maturité, par ses fruits non 
contractés sous le limbe du calice, non atténués à la base, mais comme 
tronqués et munis d’un anneau calleux. Par suite de cette forme les 
ombelles sont compactes, ce qui les éloigne beaucoup de celles de 
l'O. peucedanifolia qui sont läches, les fruits étant atténués aux deux 
extrémités. Les autres caractères de l’OE. silaifolia sont peu constants : 
ainsi les segments des feuilles offrent différentes formes qui les relient 
à ceux des feuilles de l’OE. peucedanifolia, les fibres radicales ne pré- 
sentent, le plus souvent, aucune différence avec celles de ce dernier 
et les rayons de l’ombelle sont plus ou moins nombreux (5-10), plus ou 
moins allongés et plus ou moins épais à la maturité; lorsqu'ils sont nom- 
breux ils sont moins épais, mais ils le sont toujours plus, même à l'état 
jeune, que ceux de l’OE. peucedanifolia. 

Cette plante, qui n'avait été signalée que dans un très petit nombre de 
localités, m'a été envoyée de dix-neuf départements par divers corres- 
pondants à qui je suis heureux d'exprimer toute ma gratitude, et, dans 
les herbiers, que j'ai consultés, je l’ai vue sous différents noms de plus 
de vingt autres départements. Comme on le voit, l'OE. silaifolia est très 
répandu en France et c’est à cette espèce qu'il faut rapporter l’OE. peuce- 
danifolia de la plupart de nos Flores et de nos Catalogues de l’ouest, du 
centre et du nord de la France. 

A l'OE. peucedanifolia doit être rapporté l’OE. media Boreau (Fl. centr. 
ed. 3, p. 277 (non Gris.). Boreau, ayant confondu l’OE. silaifolia avec 
l'OE, peucedanifolia, prit ce dernier pour une espèce inédite lorsqu'il le 
découvrit au bois de Marmagne, près de Bourges. Plus tard, il le rapporta, 
mais avec doute, à l'OE. media Gris. plante que je n’ai pu suffisamment 
étudier, mais qui, d’après des échantillons publiés de Smyrne, en 1854, 
par Balansa, et de Grèce, en 1880, par M. de Heldreich, n'offre aucune 
différence avec l’'OE. silaifolia. En 1853, l'OEnanthe du bois de Marmagne 
a été publié par Déséglise dans les centuries de Billot (exsic. n° 1205) et 
dans l'herbier Boreau il existe de nombreuses parts de cet OEnanthe 
provenant du bois de Marmagne, des prés secs des environs de la forêt 
d’Allogny, etc. 

Dans le cours de mes recherches, j'ai constaté aussi que l’'OE. Lache- 
nalii a été quelquefois confondu avec F'OE. peucedanifolia. Les fruits de 
ces plantes n’offrent parfois aucune difference entre eux, mais les carac- 


APPENDIX II. 39 


tères des fibres radicales, des tiges, des feuilles et des ombelles per- 
mettent presque toujours de les distinguer facilement. (Voir aussi 
« Recherches sur quelques OEnanthe in Bull. Soc. bot. Fr., 1893. ») 

J. Foucaup. 


164. — Galium erectum Huds. var. dunense Corb. (ined.).— Plante 
gazonnante, couchée étalée dans les dunes fixées, non ou à peine ascen- 
dante à l'extrémité supérieure, pourvue de longs rhizômes rougeûtres ; 
tige courte, glabrescente ou velue-hérissée de poils blanchätres dans la 
partie inférieure. Feuilles non transparentes, uninerviées, toujours gla- 
bres en dessus, glabres ou velues-hérissées en dessous dans la partie 
inférieure des tiges, plus ou moins larges, subobtuses ou atténuées au 
sommet. Fleurs d’un beau blanc, en panicule étroite, assez compacte. Port 
du @. neglectum Le Gall. 

Notre var. dunense est au G. erectum ce que la var. littorale Bréb. est 
au @. verum L. L. CORBIERE. 


165. — X G. Timbali P. Hariot. — @. rubioides Lapeyrouse Hist. 
abrégée des pl. des Pyrénées, p. 62 (1815); Noulet, Fl. du bass. sous-pyren., 
p. 501 (1837). — G. decolorans Timb.-Lagr., Congrès scient. de Fr., 19me 
session. V,I, p. 279; Arrondeau, Flore toulous., p. 235 (1856); Noulet, 
Fl. anal. des env. de Toulouse, ed. 2, p. 76 (1861) non Gren. et Godr. 

G. vero-dumetorum Baillet et Timb.-Lagr., Mém. Acad. imp. des sciences, 
inscript. et belles-lettres de Toulouse, série V, t. VI, p. 250 (1862). 

Sur les pentes crayeuses du canal de la Haute-Seine, a Mery-sur-Seine, 
en société des G. verum L. et dumetorum Jord. — Juin 1891 et 1892. 

Je reproduis ici la description donnée par les créateurs de cette hybride 
et inseree dans un recueil qu’on ne rencontre pas souvent. 

« Tiges très nombreuses, couchées à la base, haute de 4 à 5 décim. 
environ, un peu renflées aux nœuds, un peu hérissées à la base, glau- 
cescentes. Feuilles verticillées par 6-8, courtes, obovales-lancéolées, 
obtuses-mucronées, renversées comme dans le G. dumetorum Jord. Fleurs 
disposées en une panicule large à rameaux longs, inegaux. Fleurs grandes 
d’un jaune pâle. Corolles à lobes apieulés. Anthères d’un jaune soufré, 
brunes après l’anthese. Styles libres. » 

M. Timbal-Lagrave pense que, dans cette plante, le @. dumetorum Jord. 
a joué le rôle de mère, tandis que, dans le G. dumetoro-verum Baïllet et 


40 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Timb.-Lagr., ce serait le G. verum qui aurait rempli cette fonction. La 
plante aurait emprunté la forme des organes de végétation à la mère, el 
au père la forme de ceux de la reproduction. 

Aux environs de Méry comme autour de Toulouse, le G. dumetoro- 
verum se rencontre dans les mêmes lieux que l’hybride inverse, mais il 
est toujours beaucoup plus rare. Je ne l’ai trouvé qu'une fois, en 1881, et 
ne l’ai jamais revu depuis cette époque. 

Nous proposons pour le G. vero X dumetorum le nom de G. Timbali. 

P. Harıor. 


166. — Arnica montana L. var. soloniensis G. Cam. (incl. var. 
alternifolia Cariot). 

Differe du type par les caractères suivants : plante beaucoup plus deve- 
loppée, ayant ordinairement 3-5-7 plus rarement 9 capitules; les individus 
n'ayant qu'un seul capitule sont une exception, mais ils sont robustes et 
atteignent ordinairement le double de la hauteur de l’Arnica des hautes 
altitudes. * 

Les feuilles et les rameaux sont aussi souvent alternes qu’opposés. 

Nous avons compris dans la synonymie la var. alternifolia Cariot qui 
s'applique aux individus à feuilles et à rameaux alternes. 

La variété soloniensis est pour nous la forme de l’A. montana des ter- 
rains peu élevés, arides ou non, secs ou très humides. En Sologne 1’Ar- 
nica croit sur tous ces terrains. G. Camus. 


168. — X Cirsium Lamottei Neyra et G. Camus. — C. subal- 
pinum Gaud. Fl. Helv., N, p. p. — C. rivulari-palustre Næg. in Koch, 
II, p. 998. — €. rivulari-palustre Koch, III, p. 750; Lamt., Prodr. fl. pl. 
cent. Fl., Il, p. 426. — Neyra in lit. 

Plante assez robuste, de 6 à 10 dm. Tige dressée fortement sillonnée, 
anguleuse, rameuse au sommet, non foliacée et aranéeuse à la partie 
supérieure. Feuilles à bords fortement épineux, les supérieures sessiles, 
incisées-dentées, décurrentes, à décurrence interrompue; les inférieures 
petiolees, un peu decurrentes. incisées-pinnatifides à lobes imcisés-den- 
tés. Capitules 6-12, solitaires, au sommet des rameaux de la tige, assez 
gros, un peu ombiliques. Involucre à écailles brunätres au sommet et 
oblongues-triangulaires, subaiguës terminées en pointe molle. Corolle 
purpurine. Akènes de 6 mm. long environ, de 2 à 3 mm. de diamètre 
environ, brillants, de couleur fauve pâle. Neyra et G. CAMUS. 


APPENDIX IL 44 


169. — X C. Jouffroyi Neyra et G. Camus. — C. palustri-monspes- 
sulanum Gren. et Godr. F'r., II, p. 213, p. p. — C. monspessulano-palustre 
Philippe et Jouffr. in Schultz Arch. fl. Fr. et All., p. 279 (1853); Loret, 
Bull. Soc. bot. Fr., VI, p. 791 (1859). — Soc. Dauph. exsicc., n° 461. 

Plante de 2 à 4 dm. se rapprochant beaucoup du C. monspessulanum 
par ses feuilles supérieures sessiles, décurrentes, sinuées-dentées, les 
inférieures non incisees-dentees mais simplement sinuées-dentées, à 
décurrence plus faible que dans les supérieures. Les épines des écailles 
de l'involucre sont plus longues et plus étalées que dans le C. monspessu- 
lanum. Le reste comme dans l'hybride suivante. 

(La plante de la vallée d’Eynes est décrite par les auteurs de la FT. de 
Fr. comme ayant les feuilles sinuées-dentées, elle répond donc à la forme 
que nous decrivons sous le nom de €. Jouffroyn). 

Neyra et G. Camus. 


170. — X CG. Neyræ G. Camus. — C. palustri-monspessulanum 
Gren. et Godr. Fl. Fr., II, p. 215, p. p. — Verlot, Cat. raison. pl. Dauph., 
p. 186. 

Plante de 2 à 4 dm. Tige dressée, grêle, sillonnée, anguleuse, aranéeuse 
surtout au sommet et garnie par les ailes foliacées fortement épineuses, 
formées par les décurrences des feuilles. Feuilles pubescentes, vertes sur 
les deux faces, décurrentes, les supérieures sinuées-dentées, les infé- 
rieures plus ou moins incisées-lobées, à bords fortement épineux. Capi- 
tules petits, sessiles ou brièvement pédunculés, rapprochés au sommet 
de la tige. Involucre ovoide, un peu araneeux; écailles appliquées, à 
bords lisses, munies au sommet et sur le dos d’une callosité noirätre 
oblongue, les extérieures oblongues obtuses, munies au sommet d’une 
épine saillante étalée, les intérieures terminées par une pointe molle 
scarieuse et purpurine. Corolle purpurine. Akènes peu développés, de 
couleur fauve. G. Camus. 


182. — Fraxinus argentea Deslong. Fl. gall. — Les échantillons 
distribués proviennent d’un lot des exsiccatas corses de Soleirol trouvé 
dans l’herbier du Dr T. Puel '. L'espèce a été établie d'après les carac- 
tères du feuillage « foliolis petiolatis lanceolatis acuminatis serratis 


1 L'étiquette imprimée est ainsi libellée : « Fraxinus argentea Deslong. Fl. 
gall. — H. in montibus Corsicæ. — Soleirol. » 


49 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


cineraceo-argenteis, » l’auteur ajoutant à cette diagnose : « Nec flores 
nec fructus observare mihi datum est. » (Loiseleur-Deslong. Fl. gall. 
ed. 1, p. 697). Grenier, dans la Flore de France (t. II, p. 479), rapporte 
cette plante comme variété argentea au Fraxinus Ornus. 

E. Maumvaun. 


184. — Linaria alpina var. pilosa Foucaud. — Cette variété 
differe du type, avec lequel elle croit, par le haut de la tige, les feuilles 
supérieures ainsi que les calices munis de poils pluricellulés violets circu- 
lairement à l'extrémité de chaque cellule. Ces poils sont quelquefois assez 
abondants pour donner une teinte grisätre aux parties qu'ils recouvrent. 
Cette plante n’est pas rare sur le Monné de Cauterets (Hautes-Pyrénées), 
de la prairie des Cinquets jusqu'au sommet, dont l'altitude est de 272% m. 

J. Foucaup. 


185. — XL... . . . . .? — Sous ce n°, nous publions une 
Linaire hybride, encore à l'étude. Nous espérons pouvoir donner des ren- 
seignements précis lorsque nous aurons suivi cette plante intéressante 


une année de plus. F. HERIBAUD. 
67.— X L. Heribaudi G. Cam. [X L.. . . . . . .Soe. étud. fl. 


fr., ne 70 (1891)]. — Linaria vulgaris! X arvensis? Plante de 3 à 10, 
quelquefois 12 decim., glabre, glaucescente, non pubérulente au sommet. 
Souche souvent terminée en racine pivotante à rhizome oblique. Tige 
dressée, rameuse dans la partie supérieure, à rameaux dressés. Feuilles 
toutes éparses, non rapprochées, embrassantes à la base, linéaires, fran- 
chement et longuement acuminées, à une nervure très visible pour les 
feuilles supérieures et trois nervures dans les feuilles inférieures des 
échantillons robustes. Fleurs en grappes spiciformes, très läches à la 
maturité, ayant environ 12 à 15 millim. y compris la longueur de l’épe- 
ron qui est conique, aigu et dont la longueur égale presque celle de la 
corolle. Corolle d'un jaune soufre, veinée de violet; calice à divisions 
linéaires, lancéolées aiguës, égalant ou dépassant la capsule. Les capsules 
bien développées sont peu nombreuses, de forme subglobuleuse, et con- 
tiennent des graines marginées, subtrigones, ridées tuberculeuses. 

Le X L. ochroleuca Bréb. renferme deux formes principales distinetes : 

1° L. striato-vulgaris, qui diffère de la plante d'Auvergne par ses 


APPENDIX H. 43 


fleurs beaucoup plus grandes (20 millim. env.), à corolle large et de 
coloration pâle, par ses feuilles brusquement acuminées au sommet et 
franchement atténuées à la base. 

Cette forme est très bien représentée par le n° 68, Soc. étud. fl. fr., 
et le n° 625, Fl. select. Ch. Magnier. 

20 L. vulgari-siriata. Plante se rapprochant plus de la forme d’Au- 
vergne par la grandeur et la coloration des fleurs. Elle en diffère par 
les dents du calice fructifère plus courtes que les capsules, par les 
feuilles inférieures subverticillées, beaucoup moins longuement acumi- 
nées et toutes franchement atténuées à la base. 

Les formes hybrides provenant du croisement du L. striata et du 
L. vulgaris ont les feuilles atténuées aux deux extrémités. 

L'hybride d'Auvergne, au contraire, et ce caractère est surtout visible 
dans la partie inférieure, a des feuilles un peu canaliculées, longuement 
atténuées au sommet et embrassantes à la base. 

L'examen attentif de tous les échantillons indique l'intervention du 
L. arvensis, fait qui explique la petitesse de la corolle, les stries violettes 
peu nombreuses dont elle est ornée et enfin la forme singulière des 
feuilles. 

Notre conclusion est que la plante que nous dédions à notre savant 
confrère le F. Héribaud a pour parents le L. arvensis et le L. vulgaris, 
sans vouloir en rien préjuger le rôle des parents. G. Camus. 


189. — X Mentha Lamyi Malinvaud, in Bull. Soc. bot. de Fr., 
t. XXVIT (1880), p. 335 et t. XXX (1883), p. 481; Menth. exsice. præs. 
gallicæ, n° 118. M. nemorosa Bor. (teste Boreau) non Willd. — Haute- 
Vienne : très localisé, quelques pieds seulement sur un coteau, le long 
d’un mur à Aixe près de Limoges. Le M. rotundifolia est commun dans 
le pays, le M. silvestris y fait défaut; les M. viridis et piperita, cultivés 
à Aixe, se rencontrent ca et là échappés des jardins. 

Cette plante, découverte par Ed. Lamy vers 1874 et cultivée au 
Muséum de Paris jusqu’en 1886 de souche provenant des environs de 
Limoges, est une hybride des M. rotundifolia et viridis. Elle offrait, lors 
de sa découverte, les caractères suivants : 

Tige dressée de 6 à 12 centimètres, robuste, rameuse, couverte de 
poils blancs et crispés formant parfois un indumentum épais et laineux 
à la partie supérieure. Feuilles subsessiles, les inférieures et les raméales 
brièvement pétiolées, nombreuses et rapprochées sur la tige et les 
rameaux, larges, épaisses, subcordiformes, et presque arrondies en 187%, 


AN BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


oblongues elliptiques aiguës en 1876, à sommet subobtus ou acuminé, 
dentées en scie presque dès la base, à dents nombreuses, aiguës et assez 
régulières; leur face supérieure est d’un vert foncé, souvent rugueuse. 
parsemée d’une villosité courte, celle-ci plus abondante et blanchâtre 
avec de longs poils sur les nervures à la face inférieure. Épis de lon- 
gueur variable, souvent uniques au sommet des rameaux, compacts ou 
plus rarement à glomérules un peu écartés. Bractées lancéolées acumi- 
nées, bractéoles linéaires sétacées. Pedoncules pubescents. Calices 
hérissés, campanulés, à dents roides, sétacées, un peu élargies à la base. 
Corolle d’un blanc rosé, assez grande, velue extérieurement, glabre à 
l'intérieur du tube, à lobes plus ou moins émarginés. Étamines longue- 
ment saillantes, à filet blanc et anthères d’un pourpre foncé. Style blanc, 
de même longueur que les étamines. Fructification incomplète ou nulle; 
1 ou 2 akènes glabres et blanchâtres, rarement 3 ou A. Odeur sensible 
quand on froisse les feuilles et rappelant celle des M. viridis el piperita. 

En résumé, cette plante s'éloigne du Mentha viridis surtout par la 
pubescente, et du M. rotundifolia par les feuilles, le calice, l'odeur, etc. 
Indépendamment des données fournies par l'examen de ses caractères, 
on est averti de son hybridité par sa localisation sur un espace peu 
étendu et le développement excessif des organes végétatifs coincidant 
avec l’absence ou l'avortement ordinaire des akènes. 

Boreau, consulté sur cette plante, la rattachait à son Mentha nemorosa 
(Fl. centr., ed. 3. n° 1916), type élastique où il réunissait des formes dis- 
semblables qui l’embarrassaient. Ern. MAaLInvAUD. 


190. — M. hortensis (teste Ed. Morren) an Opiz? — Un mono- 
graphe désireux de connaître les travaux antérieurs publiés sur le sujet 
dont il s'occupe, afin d’en extraire des renseignements utiles et de ne 
point s’attribuer indüment le mérite d'observations déjà faites, doit, s'il 
s’agit de l'étude d'un genre critique, chercher à déterminer d’une facon 
précise dans ce groupe les espèces et les variétés distinguées par les 
anciens auteurs. Malheureusement l'insuffisance des documents qu’on 
peut consulter rend souvent la reconstitution des types difficile et incer- 
taine. 

Ayant recu naguère, du regretté professeur Édouard Morren, des 
graines d'une Menthe cultivée à cette époque au jardin botanique de 
Liège ' sous le nom de M. hortensis, je les fis semer sur un terrain qui 


1 M. Gravis, aujourd'hui professeur de botanique à l’Université de Liège, 


APPENDIX II. 45 


était alors a ma disposition au Muséum, et les échantillons distribués 
aujourd'hui proviennent de ce semis; ils ont un peu la physionomie des 
individus du groupe virtidi-silvestris. Je ne puis garantir l'exactitude de 
leur attribution au M. hortensis Opiz; car les données qu'on trouve dans 
les auteurs sur ce type Opizien sont confuses et contradictoires, ainsi 
qu’on pourra en juger par le résumé suivant. 

D’après Fresenius ', le A. hortensis serait un « M. erispata aliquantum 
hirsuta. » Ce rapprochement est confirmé par Mutel ? et Nyman ;, et il 
est presque admis par Steudel *, qui rapporte l'espèce Opizienne au 
groupe du Meniha viridis. A. Déséglise, dont on connait les laborieuses 
recherches et les abondants commentaires sur les plantes d’Opiz, avait 
fini par découvrir le nom de celle-ci dans un Catalogue publié par le 
botaniste de Prague sous le nom de Seznam”, qualifié de « non valeur 
« comme livre de botanique et qu'il est impossible de citer comme 
« preuve à l’appui de n'importe quelle espèce établie par Opiz °. » Dans 
une de ses Notes sur les Menthæ Opizianæ *, Déséglise se borne à men- 
tionner le M. hortensis comme appartenant au groupe aquatica, mais 
presque en même temps, dans un autre opuscule, il revient sur ce type 
que cette fois il classe parmi les Gentiles Malvd ; il en avait recu de 
Prague un échantillon authentique accompagné d’une étiquette descrip- 
tive d’Opiz ainsi rédigée : « Mentha hortensis Opiz (Seznam, p. 64, sine 
« descript.), M. germanica Tausch (hort. bot. prag.), — Spicis capitatis ?, 


répondant à une question que je lui avais adressée, m'écrit à la date du 28 jan- 
vier dernier : « J'ai le regret de vous annoncer que le Mentha hortensis n'existe 
« plus au jardin botanique de Liège. » 

1 G. Fresenius, Enumeratio Mentharum publié en 1828 in Sylloge plantar. 
novar. a Soc. reg. botan. Ratisbonensi edita, p. 227. 

2 Mutel, Flore francaise, t. MI (1836), p. 7. 

3 Nyman, Consp. flor. europ., p. 596 (1878). 

* Steudel, Nomenclat. botan., ed. 2 (1841), t. II, p. 126. 

> Seznam rostlin Kveteny ceské ; Prague, 1852. D’après Déséglise, auquel nous 
empruntons les indications relatives à ce rare opuscule, on trouverait dans ce Cata- 
logue une liste de 105 espèces du genre Mentha, dont 87 de:la fabrication d’Opiz. 

5 Déséglise, Observations sur quelques Menthes, Angers, 1880. 

7 Déséglise, Menthæ Opizianæ, espèces citées dans le Seznam sans descriptions 
(extr. du Bull. de la Soc. d’et. scientifique de Paris). Ce Mémoire, non daté, doit 
être de la fin de 1881. 

8 Déséglise, Menthæ Opiziane, Observ. sur 51 types authent. d’Opiz, accom- 
pagnées de descriptions avec extr. du Lotos (Bull. Soc. d’et. scientif. d'Angers, 
1882), p. 23. 

9 Les Menthes du groupe des Gentiles rentrent dans les Verticillatæ de Linné, 
par suite ne sauraient avoir l’inflorescence « spieis capitatis. » Ce caractère est 
donc en contradiction avec la place assignée par Déséglise au M. hortenses. 


46 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


« basi interruptis; caule villosiuseulo, folis cordatis undulatis rugosis 
« acuminatis glabriusculis, petiolis dilatatis ciliatis; bracteis lanceolato- 
« subulatis, pedunculis glabris; calycibus resinosis 10-striatis, dentibus 
« calycinis bracteisque hirsulis; staminibus corolla longioribus. Opiz. » 
Ce texte descriptif, le seul que j’aie pu trouver sur le type dont il s’agit, 
est loin d'être parfaitement applicable à la plante issue des graines 
envoyées par Ed. Morren. Les caractères que celle-ci présentait primiti- 
vement avaient dû se modifier sous l'influence de la culture, peut-être 
aussi par suite de croisement avec des Menthes voisines. J'ai observé 
plus d’une fois, dans mes anciennes cultures, que des semis de graines ré- 
coltées sur des Menthes glabres ou glabrescentes, appartenant notamment 
au groupe du M. viridis, donnaient un mélange de pieds glabres et velus. 
Par surcroit d'incertitude, on voit cité dans quelques auteurs un autre 
Mentha hortensis attribué à Tausch, Pl. boh. selectæ, et classé dans le 
groupe du M. gentilis. Ge serait pour Jos. Koch ' un synonyme de son 
M. gentilis 8. acutifolia, et pour Nyman * un synonyme, également dans 
le groupe gentilis, de M. cinerea Op. Déséglise, dans son troisième 
Mémoire sur les Menthæ Opizianæ (p. 10), décrit, dans la section des 
Sativæ à côté du M. subspicata Weihe, le M. cinerea Opiz (Sezn.. p. 64, 
sine descript.) et lui donne comme synonyme le « M. hortensis Tausch 
non Opiz.» Tausch, habitant de Prague comme Opiz et son contemporain, 
aurait donc publié un Mentha hortensis différent de celui de son compa- 
triote, dont il a dû cependant avoir connaissance. Il y a là une difficulté 
que je n’essaierai pas de résoudre. Ern. MaLinvauD. 


191. — M. Lamarckii Ten. — Beaucoup de Menthes présentent, 
dans leur feuillage, des particularités tératologiques qui leur ont valu les 
noms de M. crispa, crispata, undulata, etc. Les auteurs ne s'accordent 
pas sur l'emploi de ces expressions, notamment celle de M. crispa succes- 
sivement attribuée à des plantes très diverses. Linné appelait ainsi une 
forme qu'il placait dans ses Capitatæ *, par suite bien différente du 
M. Lamarckü, dont l’inflorescence est nettement spiciforme. Ce dernier 
type a été judicieusement distingué par Tenore qui en a tracé la diagnose 
suivante * : 


1 Syn., ed. 3, p. 478. 

2? Conspect., p. 997. 

3 Species, 805. 

* Sylloge plantar. vascul. Flor. neapol., pp. 282-283. 


APPENDIX Ii. 47 


Mentha Lamarckii, spicis oblongis, verticillis approximatis, foliis cordatis, 
serratis undulatis, subsessilibus, dentibus divergentibus cuspidatis, supra viridi 
pubescentibus subtus incanis, calycibus pedunculisque hirtis, staminibus corollam 
æquantibus, bracteis linearibus integerrimis. 


Tenore enumere ensuite de nombreux synonymes dont je retiens un 
seul : « M. crispa H. Paris. (fide speciminis quod in eodem horto ipse, 
anno 1824, legi). » Or cette Menthe, cultivée au Muséum dès le temps de 
Lamarck sous le nom de M. crispa, s'y retrouvait en 1886 avec la même 
dénomination. Tenore ajoute : « Obs. Sub eodem M. crispæ nomine duas 
« latuisse species satis distinclas, quarum differentias primus recte adum- 
« bravit cl. Lamarck, in Fl. neap. Prodr. manifestavi. Veram M. crispam L. 
« Germaniæ, Daniæ et Angliæ paludum hospitem..... a M. Lamarckü 
« semper diversam comperi..... » 

Le M. Lamarckü est longuement décrit par Lamarck dans l’Encyclo- 
pédie méthodique (t. IV, p. 106) sous le nom de M. crispa var. «., Ja 
variété 3. (foliis nudiusculis, floribus subcapitatis) paraissant corres- 
pondre au M. cordifolia Opiz (in herb. Lejeune), sur lequel je reviendrai. 

L’herbier de Martius, actuellement à Bruxelles, renferme une Menthe 
nommée M. crispo-silvestris Spenn. que je ne puis séparer du M. La- 
marckü; j'en dirai autant d'échantillons déterminés M. undulata Schur 
et M. balsamea Schur dans lherbier Cosson, ainsi que de la plante 
publiée naguère par Schultz sous le nom de M. nemorosa var. undulata '. 

De ces observations résulte la synonymie suivante : 


Mentha Lamarckii Ten., Syll. fl. neap., p. 282; Malinvaud, Menth. exsicc. 
pres. gall., no 120. 

M. crispa var. «. Lamk, Eneyel., t. IV, p. 106 (non L.). 

M. undulata Schur et M. balsamea Schur in herb. Cosson (specim. auth.) ?. 

M. crispo-silvestris Spenn. (e collect. v. Martii in herb. Hort. Bruxell.). 

M. nemorosa var. undulata F. Sch., in Sch. et Winter, Herb. norm. (Pha- 
nerog.), n° 123. 


Cette synonymie dûment établie nous aidera à fixer plus tard celle des 
autres Menthes à feuilles crépues. 


1 La plante de Schultz est peut-être un peu plus velue blanchätre. 

? Dans le M. balsamea Schur les feuilles sont presque ovales et un peu moins 
crépues que dans le M. undulata Schur; on observe ces différences d’une 
année à l’autre sur le M. Lamarckii du Muséum. Schur a signalé dans son 
« Enumeratio plantar. Transilvaniæ » un Mentha balsamea Willd, et un 
M. undulata Willd. auxquels correspondent probablement les exemplaires ainsi 
étiquetés dans son herbier, mais l’assimilation qu'il avait cru devoir en faire 
avec les espèces de Willdenow paraît très contestable. 


48 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


On trouvera de plus amples details sur le Mentha Lamarckii dans le 
Bulletin de la Société botanique de France, t. XXX (1883), pp. 482-484. 
Ernest MALINVAUD. 


195. — Rumex maximus — Note de Schultz in Gren. et Godr. Fl. 
Fr., II, p.40 « Cette plante n’est point une hybride; elle croît souvent là 
où les R. Hydrolapathum et aquaticus n’existent pas. » — Il est permis 
de se demander, malgré l'autorité de la parole de Schultz, si l’on n’a pas 
confondu sous le nom de À. maximus les produits de croisements de 
plusieurs espèces voisines. Une étude plus complète de la plante de Saint- 
Léger nous permettra ultérieurement peut-être de nous prononcer à cet 
égard. ; JEANPERT. 


200. — Populus villosa Lang. — C’est une variété du Populus Tre- 
mula L. que Reichenbach, Fl. excurs., p. 173, et après lui, Boreau, Fl. du 
cent. de la Fr., 3we édit., p. 586, ont élevée au rang d’espece, mais que la 
plupart des auteurs, Grenier et Godron, Koch, ete., ont signalée comme 
une simple forme. Néanmoins elle paraît aussi bien en France qu'en 
Allemagne. Si le P. Tremula a dans sa jeunesse des feuilles plus ou moins 
couvertes de poils soyeux, cet indumentum tombe rapidement; les 
feuilles deviennent absolument glabres, et c’est à titre exceptionnel que 
leur villosité persiste jusque dans l’äge adulte. La localité du Morvan où 
j'ai rencontré cette variété, en pleine végétation estivale, vient done 
s'ajouter à celles que Boreau surtout a déjà signalées en France. 

Dr GILLOT. 


202 et 203. — Salix Smithiana et S. affinis. — MM. Cos- 
son et Germ. dans leur Flore des env. Par., Suivant l'exemple d’An- 
derson, ont réuni les formes hybrides du S. viminalıs croisé par les 
S. cinerea et Caprea, « S. Smithiana et S. affinis qui ne peuvent être 
séparés par aucun caractère certain » loc. cit. — En principe, nous 
sommes d’avis qu'il faut séparer les produits ayant des origines diffé- 
rentes, lors même qu'il y a grande difficulté à les distinguer. Dans le cas 
présent, la séparation s'impose d'autant plus qu'il existe un caractère 
Stable pour établir la diagnose. Ce caractère est la presence ou l'absence 
sous l’épiderme de lignes saillantes plus ou moins prononcées. Ces lignes 
saillantes doivent être recherchées sur le bois d’au moins un an ou à la 
base des rameaux de l’année près des faisceaux de feuilles. 


APPENDIX IL. 49 


Le S. affinis Gren. et Godr., qui a pour parents le S. Caprea et le 
S. viminalis est dépourvu de saillies sous l’eEpiderme, ce qui se comprend 
facilement, ces saillies faisant défaut chez les deux espèces à qui il doit 
son origine. 

Le S. Smithiäna (Willd. ap. Auct.; Forbes) est muni de ces saillies, soit 
sur les rameaux de plus d’un an, soit à la base des rameaux de l’année 
près des faisceaux de feuilles. G. Camus et JEANPERT. 


204 — X S. dichroa Doll.; S. auritoides Kerner; S. aurita X 
S. purpurea. — Ce Salix se distingue du S. cinerea et du S. aurila par 
ses feuilles petites, moins pubescentes, par les étamines dont les filets 
sont soudés environ jusqu'à la hauteur du sommet des écailles (caractère 
emprunté au S. purpurea). Nous donnons des échantillons provenant de 
trois individus vivant dans l’eau ef issus probablement d’une même 
souche. Les trois individus n'étant pas au même degré d'avancement, 
leurs chatons donnent les états différents des étamines suivant l’âge. En 
premier lieu, la soudure occupe environ la moitié de la longueur des 
filets, puis la partie soudée s’accroissant peu en comparaison des parties 
libres atteint au plus la longueur des écailles, tandis que les parties 
libres les dépassent longuement. Les anthères sont d’un jaune rougeätre. 

Wimmer dit de ce Salix : « Minus facile formæ Salicis cinereæ-pur- 
pureæ distinguuntur : huic folia latiora supra medium latissima, minus 
rugulosa; iuli maiores, crassioresque sunt. La plante que nous publions 
répond à celle figurée par Reichb. in Deutsch. Fl. in Alb. 2050 (sub 
nomine S. mollissima). G. Camus. 


205 et 205 bis. — X S. rubra Huds. Flora anglica, p. 423 (1762). — 
S. viminali-purpurea Wimm. in Fl. v. Schles. (1845). — S. fissa Hoffmann, 
Hist. Salic., I, p. 61 (1785). — S. membranacea Thuill., Fl. env. Par., 
p. 515 (1790). — S. olivacea Thuill., loc. eit., p. 514. — 8. bifurcata 
Chevall., Fl. gen. env. Par., p. 537 (1827). — S. mollissima Wahlenberg, 
Fl. Carpat., n° 1013 (1844). — S. concolor Host, Salic., p. 10 (1828). — 
S. rubra et viminaloides Gren. et God. Fl. Fr., II, p. 129 (1856). — 
S. viminali-purpurea Contejean in Mem. Soc. émul. du Doubs, p. 189 
(1853). — 8. eleagnifolia Tausch (Plant selectæ bohemicæ). 

© Bords de la rivière du Melda près de Méry-sur-Seine (Aube), avril 
1892. Tous les échantillons ont été recueillis sur le même pied. Aux 
environs de Méry, où le S. rubra abonde, les pieds & sont très rares. 

BULL. HERB. Boiss. Appendix II, juin 1893. Le 


50 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Le S. rubra est le plus frequent des Saules hybrides, c’est aussi un de 
ceux dont l’hybridité a été depuis le plus longtemps reconnue. Wimmer 
en fait mention d’après Schummel en 1829. La démonstration a été 
fournie par Wichura au cours de ses remarquables expériences qui ont 
fixé les botanistes sur la valeur d’un certain nombre de Salix, tels que 
S. acuminata Koch issu des S. viminalis et Caprea; S. Pontederana Koch 
auquel donnent naissance les S. cinerea et purpurea, etc. 

Avec Koch et Grenier, j'ai rapporté les S. membranacea et olivacea 
Thuillier au S. rubra, mais Gaudin a fait observer (Synopsis Floræ helve- 
ticæ, p. 259 (1836), que le Salix membranacea, d’après des échantillons 
femelles reçus de l’auteur lui-même, diffère du S. rubra par des feuilles 
trois à quatre fois plus courtes, souvent dilatées dans leur partie supé- 
rieure, d'un vert jaunâtre, assez fréquemment subopposées, très glabres 
et recouvertes seulement dans leur jeunesse, sur leur face inférieure, d’un 
duvet soyeux très court et apprimé. Wimmer pense que les deux Saules 
de Thuillier pourraient s'appliquer aux S. aurito-purpurea ou cinereo- 
purpured (cfr. Wimmer, Salices europe&, p. 176). 

Il serait intéressant d’être fixé sur les plantes de Thuillier, principale- 
ment sur le Salix olivacea, espèce des lieux secs indiquée « in monti- 
bus » au mont Valérien. P. HARIOT. 


207.— X S. discolor Host, Salic. p. 18 (1828). — S. oleifolia Host (ex 
specim. in herb. Vindobonensi) ex cl. Wimmer. — S. Wimmeriana Gren. et 
Godr., Fl. Fr., p. 130 (1856). — S. mauternensis Kerner, N. OE. W.,p. 139. 
— S. Pontederana Auct. p. p.; Briard, Catal. raison. pl. départ. de l Aube, 
p. 209 (1881). — S. purpurea-Caprea Wimm. in Flora (1849) p. 41. 

Icon.-Host, Salic, t. 60 5 et ©. 

Exsice. Wimm. et Kr. Herb. Sal. 16, 53; Coll. Sal. europ. à 159; Kerner, 
Herb. Sal. OEst. Weid., 8, 23. 

© Mery-sur-Seine (Aube), avril, septembre 1892. Tous les échantillons 
ont été recueillis sur le même pied. 

Ce Salix paraît ne se rencontrer que rarement à l’état spontane. Wim- 
mer ne cile, pour cette plante, que quatre localités de Silésie, deux autres 
en Autriche et une sur les bords du Doubs, celle qui a été signalée par 
M. Contejean. Quoique le Salix Wimmeriana Gren. ne soit rapporté par 
Wimmer qu'avec doute au S. Caprea-purpurea, l'identification peut être 
maintenant considérée comme certaine grâce à un fragment de la plante 
française que M. le professeur Contejean a eu l’amabilit& de me confier. 


APPENDIX II. 51 


Dans le département de l’Aube, le S. Caprea-purpurea a été fréquem- 
ment planté sur les friches caleaires et arides de la région connue sous 
le nom de Champagne pouilleuse. Je n’ai pas pu constater son origine, ni 
savoir depuis quelle époque il a été introduit. On le rencontre générale- 
ment en compagnie du S. Caprea et, beaucoup plus rarement, du 
S. aurita qui ne s’y trouve guère dans des conditions favorables à son 
bon développement. Je n’ai encore rencontré que des pieds femelles. Des 
Etangs a distribué cette plante à ses correspondants sous le nom de 
Pontederana et l’a considérée comme issue du croisement des S. purpu- 
rea et cinerea. Ce dernier hybride qui est le S. Pontederana Koch parait 
plus répandu et n’est pas toujours facile à distinguer du précédent. Dans 
le S. Caprea-purpurea on ne trouve à aucune époque, même sur les échan- 
üllons les plus âgés, les arêtes sous-corticales si remarquables dans le 
S. cinerea et aurita et dans les hybrides issus de ces Saules. Il est donc de 
toute importance de s'assurer de la présence ou de l’absence de ce carac- 
tere dans les Salix dont on a des raisons pour rechercher l’hybridité. On 
pourra ainsi et sans trop de peines s'assurer de certaines parentés qu'il 
ne serait pas facile de discerner autrement. P. HARIOT. 


208 et 208 bis. — X S. speciosa Host; S. alopecuroides Tausch; 
S. triandra X fragilis. — Ce Salix a le port du S. fragilis, dont il 
s’eloigne par ses chatons plus läches, à écailles persistantes, velues, rou- 
geûtres au sommet comme dans le S. hippophaefolia. Les rameaux sont 
fragiles. G. Camus et JEANPERT. 


NOTE 


sur une espèce distribuée dans le premier Bulletin. 


16 et 17. — Au sujet de la très consciencieuse étude de M. Coste sur 
les Silene nemoralis et crassicaulis (Bull. Herb. Boissier, I, app. I, p. 10), 
je dois présenter quelques courtes observations. — M. Coste nous attri- 
bue, à M. Barbey et à moi, un Silene pedemontana trouvé dans la vallée de 


DA BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Pesio (Alpes maritimes piémontaises) qui s'éloigne à peine, dit-il, du 
S. crassicaulis Willk. et Costa du Roussillon et de la Catalogne, et à 
peine aussi du S. nemoralis W. K. de l'Aveyron, de l’Allemagne, Autri- 
che-Hongrie et Serbie '. M. Coste conclut qu'il y a lieu de réunir les 
S. pedemontana et S. crassicaulis au S. nemoralis W. K. 

Or le Silene de la vallée de Pesio a été découvert en 1862 par MM. Thu- 
rei et Bornet qui dès cette époque l’ont rapproché du 8. nemoralis et l'ont 
même identifié avec ce dernier, car c’est sous ce nom qu'il figure dans 
l’herbier de ces savants; c’est sous ce nom encore que nous l’avons depuis 
1872 distribué à nos correspondants. En 1882 (Voy. Notes Voy. bot. Ba- 
léares, p. 52), mon ami Leresche qui avait récolté avec moi le S. nemoralis 
dans la vallée de Pesio en 1880, puis le S. crassicaulis au mont Serrat de 
Catalogne en 4881, Leresche découvrit le premier l’analogie très grande 
qui existait entre ces deux plantes et me signala la grosse erreur qu'avait 
commise Rohrbach dans sa Monographie des Silene (ann. 1868) en faisant 
du 8. crassicaulis un S. rosulata Soy. Will. et Godron var. crassicaulis. 
Par suite”et après une élude serrée qui nous a confirmés dans les avis 
émis par MM. Thuret, Bornet et Leresche, nous avons les premiers, mon 
ami, M. Barbey et moi, réuni le S. crassicaulis et la plante de la vallée de 
Pesio au S. nemoralis W. K. sous les noms de S. nemoralis var. crassi- 
caulis et S. nemoralis var. pedemontana. Nous n’avons point établi l’es- 
pèce S. pedemontana que ncus attribuent M. Coste et avant lui M. Vetter 
(in Magnier, Fl. sel. exsice., n° 2412). Nos descriptions de 1882 montrent 
que ces variétés sont d’ailleurs peu distinctes et j’ajouterai bien voisines 
du S. italica. Plusieurs bons auteurs réunissent les S. nemoralis et italica, 
notamment Rohrbach (Monogr. Silene, p. 220). Les différences signalées. 
par M. Coste entre les S. ilalica et nemoralis ont du reste déjà été rele- 
vées par M. Barbey et moi en 1882 et confirmées dans le vol. [ de ma 
Flore des Alpes maritimes, p. 21% (ann. 4892). 

30 octobre 1852. ; 
Emile BURNAT. 


1 Cette espèce n’est pas mentionnée dans le Flora serbica de Pancic, année 
187%, ni dans le Flora agri nyssani de Petrovic, année 4882, et addit., ann. 1885. 


l'° année, Appendix N° II. 1898. 


RRPRPRpPRrRRrenrRnrrS 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


Beiträge 


zur 


Anatomischen Characteristik 


der 


Galegeen. 


>< 


Inaugural-Dissertation 
Zur ; 
Erlangung der Doctorwürde 
bei der | 
Hohen philosophischen Facultät 
der 
Kgl. bayer. Ludwig-Maximilians-Universität 
zu 
Munchen 
vorgelegt von 


Jacob WEYLAND 
aus St. Ingbert. 


— ae — 


GENEVE 
IMPRIMERIE ROMET, BOULEVARD DE PLAINPALAIS, 26 
1893 


Die vorliegende Arbeit wurde auf Anregung von Herrn Prof. Dr Radlkofer 
in dessen Laboratorium ausgeführt. 

Meinem hoch verehrten Lehrer sage ich an dieser Stelle für die gütige Ueber- 
lassung des Untersuchungsmateriales, sowie für die mir stets zu Teil gewordene 
Unterstützung aufrichtigen Dank. In gleicher Weise bin ich Herrn Privatdozenten 
Dr Solereder, Custos am botanischen Museum, für die vielfache Belehrung und 


Anregung zu innigstem Danke verpflichtet. 


Einleitung. 


Im Laufe der letzten Jahre sind aus dem Laboratorium des Herrn Prof. Radl- 
kofer eine Reihe von Dissertationen hervorgegangen, welche die anatomische 
Durchforschung der Leguminosen zum Gegenstande hatten. Von diesen sind 
bereits die Bearbeitungen der Cæsalpiniaceen durch Dellien, der Dalbergieen, 
Sophoreen und Swartzien durch Köpff, und der Phaseolen durch Debold 
erschienen. 

Mir wurde von Herrn Prof. Radlkofer der Auftrag zu Teil, die Tribus der 
Galegeen einer anatomischen Untersuchung zu unterziehen. 

Das hierzu benötigte Material entstammt dem Herb. reg. monac. und wurde mir 
von Herrn Prof. Radlkofer gütigst zur Benutzung überlassen. Häufig wurde auch 
lebendes Material aus dem Münchner Garten nntersucht. 

Die Bezeichnung der Pflanzen in vorstehender Abhandlung ist die des genann- 
ten Herbars, die Aneinanderreihung und Umgrenzung der Gattungen diejenige 
von Bentham und Hooker, Genera plantarum. 

Ich bringe im Folgenden eine kurze Darstellung der bei der Bearbeitung der 
Galegeen erhaltenen Resultate. 

Aus den Ergebnissen meiner Untersuchungen lässt sich als durchgehendes 
Merkmal für die Galegeen aufstellen, dass die Spaltöffnungen fast ausnahmslos 
von mehreren ungeordnet um die Schliesszellen gelagerten Nachbarzellen umstellt 
sind. Dadurch unterscheiden sie sich von den Triben der Phaseoleen!, Dalber- 
gieen, Sophoreen, Swartzieen? wo meistens zwei dem Spalte parallele Nachbar- 
zellen anzutreffen sind. 

Ein zweites Charakteristikum bildet die Einförmigkeit der Behaarung. Die- 
selbe besteht nähmlich aus wenigzelligen, einzellreihigen, einfachen Haaren mit 
kurzen Basalzellen und langer Endzelle, aus sogenannten zweiarmigen Haaren, 
deren Stiel 2 bis 3 zellig ist und deren balkenförmige Endzelle häufig mit 
kohlensaurem Kalk incrustiert ist, endlich aus Drüsenhaaren von verschiedener 
Form (keulenförmige Drüsenhaare ohne deutliches Köpfchen, Drüsenhaare mit 
deutlich abgesetztem, kugeligem oder schildförmigem Köpfchen). 

Von diesen Haarformen ist die erstgenannte weit verbreitet und kann sozu- 


1 Debold., Beitr. z. anat. Charakt. d. Phaseoleen. München 1892. 
? Kôpff.. Ueb. d. anat. Gharakt. d. Dalbergieen, Sophoreen und Swartzieen. 
München 1892. 


6 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


sagen als Tribuscharakter hingestellt werden. Die zweiarmigen Haare sind auf 
bestimmte Gattungen beschränkt, die Drüsenhaare auf bestimmte Spezies weniger 
Gattungen. 

Die in den andern Triben der Papilionaceen beobachteten Gerbstoffschläuche 
sind auch bei den Galegeen sehr verbreitet, dasselbe gilt für die im Begleitgewebe 
der Nerven und im Pallisadengewebe eingelagerten Einzelkrystalle, während 
Drusen, Rhaphiden und Krystallsand niemals vorkommen. 

Ferner gibt es eine Reihe interessanter anatomischer Verhältnisse, welche ohne 
eine durchgehende Verbreitung zu besitzen, zur Charakterisierung von Gattungen 
herangezogen werden können. 

Hierher gehören die in mannigfacher Form im Gewebe des Blattes auftreten- 
den Secretelemente mit Harzinhalt, wie schizogene kugelige Secreträume mit oder 
ohne Epithel, aber niemals ohne derbe Schutzhülle; ferner sogenannte Zwischen- 
wanddrüsen, die entweder aus der Epidermis hervorgegangen sind (Psoralea) 
oder aus dem Schwammgewebe (Milletia). Endlich finden sich bei zwei Gattun- 
gen (Tephrosia und Mundulea) auch Harzzellen. 

Alle hier aufgeführten Secretelemente finden sich bisweilen in der Axe wieder, 
wobei ich besonders die bei Milletia auriculata in der Axe vorkommenden schi- 
zogenen Harzgänge erwähnen möchte, welche, soviel mir bekannt ist, bisher bei 
keiner Leguminose beobachtet wurden. 

Verschiedene Verhältnisse der Epidermiszellen rücksichtlich Form und 
Inhalt geben zur Charakteristik gute leicht festzustellende Merkmale ab, so die 
papillöse Ausbildung der Epidermiszellen, die Einlagerung stäbchenförmiger 
Einzelkrystalle in isolierten oder in Gruppen vereinigten Zellen, weiterhin die 
Verschleimung der Membran. 

Verhältnismässig wenige neue Resultate förderte die Untersuchung der Axe 
zu Tage. Zunächst konnte ich hier die von Solereder! für die Holzstruktur der 
Leguminosen aufgestellte Charakteristik für die Galegeen vollkommen bestätigen. 
Die Hauptmasse des Holzes setzt sich nämlich aus einfach getüpfelten Holz- 
prosenchymzellen und aus Gefässen mit einfacher Durchbrechung zusammen. 

Seltener beteiligt sich auch Holzparenchym in grösserer Menge am Aufbau 
des Holzkörpers. 

Von den Holzprosenchymzellen mag noch erwähnt sein, dass man bei einer 
Reihe von Gattungen eine eigentümliche gallertige Verquellung der innersten 
Wandschicht antrifft. 

Der Kork entsteht bei weitem am meisten in der primären Rinde, entweder 
oberflächlich oder am Innenrand der primären Bastbündel. Viel seltener geht er 
aus der Epidermis hervor. 

Abgesehen von den Ergebnissen meiner Arbeit, welche sich in der Folge bei 
der Bestimmung von sterilem Material aus der Tribus der Galegeen und wohl 
auch zu systematischen Fragen verwerthen lassen werden, hat die Untersuchung 


1 Solereder, Holzstruct. und Dicotyled., München 1885. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 7 


der Galegeen noch einige andere interessante Resultate zu Tage gefördet, die ich 
kurz anführen will. 

Hierher gehört vor allem eine ‘weitere Aufklärung über die Natur des Inhaltes 
der in dieser Abhandlung schlechthin als Gerbstoffschläuche bezeichneten Sekret- 
elemente. Dieselben enthalten nämlich nach meinen Untersuchungen und in 
Uebereinstimmung mit der später noch näher zu würdigenden Bearbeitung der 
Sekretelemente bei den Leguminosen durch Baccarini vermutlich abgesehen von 
Gerbstoff noch Eiweisskörper, welche vielleicht sogar den wichtigeren Bestandteil 
der Gerbstoffschläuche bilden. 

Die Untersuchung der Traganth liefernden Astragalus-Arten hat weiterhin bei 
einer Art, A. brachycalyx Fischer einen neuen Inhaltskörper in dem Grund- 
gewebe der getrockneten Axe kennen gelehrt, welcher nach seiner Reaktion als 
Amyloid angesprochen werden muss. 

Endlich will ich noch erwähnen, dass ich auch Gelegenheit hatte, die gefun- 
denen anatomischen Resultate praktisch zu verwerten; ein eigener Abschnitt 
enthält nämlich die Versetzung der Gattung Barbiera von den Galegeen zu den 
Hedysareen, der Gattung Milletia von den Galegeen zu den Dalbergieen und die 
Zugehörigkeit von Indigofera Berteriana Spgl. zu Tephrosia cinerea Pers. 

Die vorliegende Arbeit gliedert sich in einen « allgemeinen Teil, » in welchem 
die verschiedenen anatomischen Verhältnisse des Blattes und der Axe zur 
Sprache kommen‘ werden und in einen « speziellen Teil, » welcher die Auf- 
zählung und anatomische Charakteristik der untersuchten Gattungen und Arten 
enthalten wird. 

Zur Orientierung des Lesers lasse ich hier am Schlusse meiner einleitenden 
Worte ein kurzes Inhaltsverzeichnis der Abschnitte des allgemeinen Teiles und 
im Anschluss daran die Aufzählung der Gattungen der Galegeen nach dem 
System von Bentham und Hooker folgen. 


Inhaltsverzeichnis des allgemeinen Teils. 


BESBENNATOMIE. ................ - 9 Gerbstoffschläuche . ......... 18 
MESCUN IR RENE 9 Secretelemente mit Harzinhalt. 22 
Bains re Rene 10 | AXENANATOMIE ............ 24 
Bidermse TR crue 10 Mark, Er D ee Re 25 
ae ee.» 12 HO RER ee 26 
DeuSenhaare 7 Au... 1% RUE ESP ARR CASE rate 26 
Spaltöffnungen TPE TÉDINVERSETZUNGENS EP EE 2er 28 
ATEN RRRS RER 15 BarDieras Ar 2 er 28 

KRYSTALLE und SECRETE ... 16 Millebianes aan 2 ae 30 
MONS TATIC SE Mer 16 Indigofera Berteriana Spgl.... 31 
Seprele nn ns ee 17 | UEBERSICHTS-TABELLE...... 32 


8 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


TRIBUS 


SugrriB. 1. PSORALIEÆ. 


Psoralea. 
Apoplanesia *. 
Marina *. 
Eysenhardtia. 
Amorpha. 
Dalea. 
Petalostemon. 


Suprrie. 2. INDIGOFEREZÆ. 


Cyamopsis. 
Indigofera. 


SuTri8. 3. BRONGNIARTIEÆ. 


Harpalyce. 
Brongniartia. 
Lamprolobium *. 


SUBTRIB. 4. TEPHROSIEÆ. 


Peteria. 
Barbiera. 
Galega. 
Ptychosema *. 
Sylitra *. 
Tephrosia. 
Chadsia*. 
Mundulea. 
Sarcodum *. 
Milletia. 
Wistaria. 


SUBTRIB. 5. ROBINIEA. 


Robinia. 


GALEGEZE'‘. 


Glirieidia *. 
Vilmorina *. 
Poitea. 
Lennea *. 
Olneya. 
Corynella. 
Diphysa. 
Sabinea. 
Coursetia. 
Cracca. 
Microcharis *. 
Sesbania. 
Carmichælia. 
Notospartium *. 
Streblorhiza *. 


SUBTRIB. 0. COLUTE 47. 


Clianthus. 
Sutherlandia. 
Lessertia. 
Eremosparton *. 
Swainsona. 
Sphærophysa. 
Colutea. 


SUBTRIB. 7. ASTRAGALE A2. 


Halimodendron. 
Caragana. 
Calophaca. 
Gueldenstædtia. 
Astragalus. 
Oxytropis. 
Biserrula. 
Glyeyrrhiza. 


! Die mit * bezeichneten Gattungen waren mir nicht zugänglich. 


Allgemeiner Teil. 


BLATTANATOMIE. 


Naeh diesen einleitenden Worten gehe ich zur eingehenden Beschreibung des 
Blattes und der Axe über und behandle mit ersterem beginnend zunächst das 
Grundgewebe. 


MESOPHYLL. 


Dasselbe besteht in den Laubblättern gewöhnlich aus Pailisadengewebe und 
Schwammparenchym. Ersteres ist meistens 2 bis 3 schichtig, seltener einschich- 
tig. Es kann sehr kurzgliederig sein z. B. bei vielen Indigofera- und Psoralea- 
Arten oder die einzelnen Elemente sind schlank : Peteria. 

Die Form der einzelnen Schwammgewebezellen lässt erkennen, dass ihre 
Hauptfunktion in der Assimilation besteht. Typische vielarmige Schwammge- 
webezellen sieht man fast nie. In der Regel sind die einzelnen Zellen sehr eng 
verbunden, sodass die Intercellularräume zurücktreten. Oft besteht aber auch das 
ganze Grundgewebe nur aus kurzgliederigen Pallisadenzellen, sodass der Blatt- 
bau als ein centrischer bezeichnet werden kann. Diese Erscheinung ist häufig in 
der Subtribus der Psoralieen, sie findet sich auch bei allen untersuchten Astra- 
galus-Arten. 

In einigen Gattungen, nämlich bei Indigofera, Tephrosia, Mundulea, Coursetia, 
Halimodendron, Cracca, sieht man zwischen Pallisaden- und Schwammgewebe 
ein aus einer oder mehreren Lagen bestehendes lockres schwammiges Gewebe 
ohne Chlorophyllgehalt. Die einzelnen Zellen sind sehr weitlumig und in ihrer 
Form den typischen Schwammgewebezellen ähnlich. Sie sind nämlich mit arm- 
förmigen Auszweigungen versehen, wodurch grössere Lufträume zu Stande kom_ 
men. Die in Rede stehende Gewebeschicht bezeichne ich in Uebereinstimmung 
mit andern Bearbeitern der Papilionaceen als « Mittelschicht. » Ihr Vorhanden- 
sein habe ich immer für die Gattung constant gefunden. 

Im Umfang der Gattung Indigofera ist diese Mittelschicht bald farblos, bald 
braunrot gefärbt. Da die farblose Mittelschicht durch Oxydation (z. B. mit 
Javelle’scher Lauge) gleichfalls eine rotbraune Farbe annimmt, so ist es wahr- 


10 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


scheinlich, dass der Inhalt der farblosen und der braunroten Mittelschicht 
ursprünglich der nämliche ist und dass letzterer aus ersterem durch langsame 
Oxydation hervorgegangen ist. 

Auf diese Mittelschicht und ihren Inhalt, sowie auf die gerbstoffhaltigen 
Schläuche des Mesophylis werde ich im Zusammenhang mit den Sekreten in 
einem besonderen Kapitel zurückkommen. 


BLATTBAU. 


Was den Blattbau anlangt, so kann demselben insofern ein systematischer 
Wert zuerkannt werden, als die bifaciale oder die centriche Anordnung des 
Mesophylls, die Form der einzelnen Pallisaden- oder Schwammgewebezellen, ob 
dieselben in einer oder mehreren Lagen entwickelt sind und ähnliche Verhält- 
nisse zur Artumgrenzung dienen können. 

Wichtiger für die systematische Gruppierung nach anatomischen Grundsätzen 
ist schon die Epidermis und ihre Anhangsgebilde. 


EPIDERMIS. 


> 


Die Epidermiszellen werden gewöhnlich charakterisirt nach Form und Be- 
schaffenheit ihrer Aussen- und Seitenwände. 

Die Form der Seitenwände auf dem Flächenschnitt liefert jedenfalls für Arten 
ein gutes, leicht zu constatierendes Charakteristikum und ist bisweilen für ganze 
Gattungen constant. Ich konnte drei Hauptformen beobachten : 

1. völlig geradelinige Seitenränder, wobei der Umriss polygonal erscheint. 

2. wellenförmig gebogene Seitenränder. 

3. eine seltenere Form stellen die wellig gezähnten Seitenränder dar; hier 
findet sich an Stelle der weichen Bogen ein mehr oder weniger spitzer 
Winkel. 

Bei weitem am häufigsten werden geradelinige Seitenränder angetroffen. 

Wellenförmige oder undulierte Ränder kommen bei manchen Gattungen auf 
der Unterseite vor und nur im Umfang einer grösseren Gattung, Glycyrrhiza, 
fand ich bei allen untersuchten Arten auf beiden Seiten der Blattspreite ziemlich 
stark undulirte Seitenränder. 

Wellig gezähnte Seitenränder endlich trifft man bei den Epidermiszellen ein- 
zelner Species der Gattungen Oxytropis und Biserrula. 

Die Aussenwände der Epidermiszellen sind nicht immer eben, sondern häufig 
kommt es zur Ausbildung von Papillen. 

In diesem Fall wird zur Papillenbildung immer nur der centrale Teil der 
Epidermisaussenwand herangezogen, welche sich mehr oder weniger stark zu 
einem stumpfen Kegel oder küpfchenartig heraustülpt. Solche Papillen sind 
häufig anzutreffen bei den Gattungen : Robinia, Diphysa, Harpalyce, Brongniar- 
tia, Barbiera, Poitea. 

In den Subtriben der Coluteen und Astragaleen ist eine Tendenz zur Papillen- 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 11 


bildung dadurch ausgedrückt, dass die Aussenwände der Epidermiszellen con- 
vex nach aussen ausgestülpt sind. 

Weiter ist von systematischer Bedeutung für die Art und eventuell für die 
Gattung eine chemische Veränderung der inneren Epidermiszellmembran, näm- 
lich die Verschleimung !, welche bisweilen an demselben Blatte neben der Papil- 
lenbildung auftreten kann, wobei jedoch bemerkt werden muss, dass Zellen, 
welche Papillen bilden, von der Verschleimung ausgeschlossen sind. 

Bei der Gattung Diphysa unterscheiden sich die verschleimten Zellen von den 
übrigen noch dadurch, dass sie mit einer kleineren Fläche an der Bildung der 
Blattfläche teilnehmen; ausserdem wachsen sie unter bedeutender Vergrösserung 
ihres Umfanges tief in das Pallisadengewebe hinein. 

In den von mir beobachteten Fällen war es immer der dem Blattinnern zuge- 
wendete Teil der Membran, welcher die Umwandlung in eine mit Wasser stark 
aufquellende Substanz erfahren hatte. Dieselbe macht sich bei der Untersuchung 
leicht dadurch kenntlich, dass die betreffende Epidermiszelle an ihrer Innenseite 
kugelig angeschwollen ist, wobei sich die gequollene Schleimmasse gegen die 
Aussenseite zu von einer feinen Linie begrenzt oft bis nahe dem Aussenrand 
erstreckt, bisweilen sogar das Lumen der Zelle völlig ausfüllt. Es sei auch 
noch erwähnt, dass in solchen Fällen, in welchen in der später folgenden spe- 
ziellen anatomischen Beschreibung der Gattungen eine Verschleimung der Epi- 
dermiszellen bemerkt ist, dieselbe nur für einen Teil der Oberhautzellen 
zutrifft. 

Bekanntlich ist die Verschleimung der Epidermiszellen als ein Schutzmittel 
gegen Transpiration aufzufassen. Trotzdem ist dieser Erscheinung ein systema- 
tischer Wert nicht abzusprechen, insofern nach den bisher gewonnenen Erfahr- 
ungen z. B. im Umkreis einer Gattung als Schutzvorrichtung gegen Trauspira- 
tion diese verschleimten Epidermiszellen angetroffen werden, während eine 
andere Gattung sich nach dieser Richtung durch ein dichtes Haarkleid oder durch 
eine starke Cuticula oder dadurch hilft, dass sie ihre Spaltöffnungen tiefer in die 
Epidermis versenkt. 

Verschleimte Epidermiszellen fand ich häufig in den Gattungen : Amorpha. 
Dalea, Petalostemon und bei den meisten Species der Gattungen Tephrosia, 
Diphysa, Brongniartia. Nie beobachtet wurde sie bei den Subtriben der Indigo- 
fereen, Coluteen, Astragaleen. 

Ausser der Papillenbildung und Membranverschleimung war es die Einla- 
gerung kurzer stäbchenförmiger Krystalle, welche einzelne oder in Gruppen 
zusammenliegende oft durch ihre geringe Grösse differenzierte Epidermiszellen 
bei einigen Gattungen der Psoralieen 'aufzuweisen hatten. Weiterhin finden sich 
nur noch bei einer einzigen Gattung, Milletia, Krystalle in der Epidermis. 

Diein Rede stehenden krystallführenden Epidermis-Zellen finden sich bei der Gat- 


1 Radikofer, Monographie der Sapindaceen-Gattung Serjania. München, 1875, 
pag. 100—105. 


12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


tung Petalostemon in Gruppen von 2 bis 7 von den übrigen Epidermiszellen 
durch ihre geringe Grösse differenzierten Zellen. 

Ueber ihre Entstehung lassen sich theoretisch zwei Möglichkeiten denken : 

1. Die Gruppen von krystallführenden Zellen sind durch Teilung aus einer 
Epidermiszelle entstanden, worauf die Abscheidung der Krystalle in den einzel- 
nen Tochterzellen erfolgte. 

2. Die Krystalle haben sich schon im jugendlichen Stadium des Blattes in 
Epidermiszellen abgeschieden, welche dann im ‚Wachstum hinter den übrigen 
zurückgeblieben sind. 

Eine entwicklungsgeschichtliche Untersuchung lieferte das Ergebnis, dass die 
zweite Annahme die richtige ist. Denn man findet auch schon in jugendlichen 
Blättern einzelne oder in Gruppen zusammenliegende durch die Einlagerung 
eines Einzelkrystalles ausgezeichnete Epidermiszellen, welche aber von den 
übrigen bezüglich ihrer Grössenverhältnisse nicht abweichen. 

Aber nicht immer geht die Krystallausscheidung schon im jugendlichen Blatte 
vor sich. Vielmehr zeigt das Studium der im System nahe stehenden Gattung 
Dalea, dass die Abscheidung des oxalsauren Kalkes auch erst im ausgewachsenen 
Blatte stattfinden kann. 

Bei Dalea domingensis Dec., bei welcher die Epidermis jugendlicher Blätter 


krystallfrei ist, beobachtet man nämlich in zahlreichen Epidermiszellen des 
erwachsenen Blattes sehr kleine, kugeliche bei starker Vergrösserung strahlig 
krystallinisch erscheinende Körperchen, welche nichts weiter als das Anfangs- 
stadium der säulenförmigen Krystalle darstellen. 

Die Richtigkeit dieser Annahme wurde gelegentlich der entwicklungsge- 
schichtlichen Untersuchungen, welche die Sekretelemente verschiedener Gat- 
tungen aus der Subtribus der Psoralieen betrafen, ausser Zweifel gestellt. Das 
früheste Stadium der in der Epidermis, im Pallisadengewebe und dem Paren- 
chymgewebe der Nerven enstehenden Krystalle sind die erwähnten kugeligen 
krystallinischen Körperchen ; ihre Unlöslichkeit in Essigsäure, ihre Löslichkeit 
in Salzsäure und das Erscheinen von Gypsnadeln bei Zusatz von Schwefelsäure 
beweist uns, dass sie aus Calciumoxalat bestehen. 


HAARE. 


Die Haare treten bei den Galegeen nur in zwei Formen auf, nämlich als ein- 
fache, einzellreihige und als zweiarmige Haare. In solchen Verwandtschafts- 
kreisen, in denen zweiarmige Haare häufig sind, gibt es sodann auch Uebergänge 
zwischen beiden Formen. 

Für die einfachen Haare ist es charakteristich, dass sie aus einer oder mehre- 
ren, oft durch gelb gefärbte Wände ausgezeichneten und mit einem besonderen 
Inhalte versehenen kurzen Fusszellen und aus einer langen schlauchförmigen, 
zugespitzten Endzelle bestehen. 

In der Regel ist die Wand der Endzelle stark verdickt, während dünnwandige 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 15 


Endzellen sehr selten sind; ich beobachtete sie bei einigen Milletia-Arten und bei 
der Gattung Colutea. 

Bezüglich der Stellung der Endzelle zur Blattfläche begegnet man wechselnden 
Verhältnissen; der Fall, dass das Haar gleich über der Einsatzstelle in die Epi- 
dermis eine rechtwinkelige Biegung macht, ist der häufigste; dann giebt es auch 
abstehende, ferner schief zur Blattfläche gestellte Haare. Oft ist auch die End- 
_zelle weilig (Calophaca) oder ganz unregelmässig hin und her gebogen. 

Als von dem oben beschriebenen Haupttypus abweichend sind die Haare von 
Dalea Mutisii zu bezeichnen; der über die Epidermis hervorragende Teil des 
Haares ist hier in drei Zellen geteilt, wovon die mittlere äussert dünnwandig 
ist, während die beiden anderen eine starke Verdickung aufweisen. 

Die zweiarmigen Haare sind in den Gattungen Indigofera und Cyamopsis stets 
beobachtet worden, in den Gattungen Astragalus, Gueldenstædtia, Swainsona, 
Lessertia und Sphærophysa finden sich zweiarmige Haare, einfache Haare und 
Uebergänge zwischen beiden. 

Das typische zweiarmige Haar der Galegeen besteht aus einer weitlumigen 
Fusszelle; darüber folgt manchmal eine kurze Mittelzelle; die weitlumige, mei- 
stens dickwandige Balkenzelle hat 2 gleich lange Arme und ist fast ausnahmslos 
mit kohlensaurem Kalk incrustiert. 

Von dieser typischen Form lassen sich die übrigen viel seltener auftretenden 
ableiten. Wenn ein Arm in der Länge zurückbleibt, so ensteht das ungleichar- 
mige Haar von Indigofera trifoliata L. Astragalus arabicus Ehrb. Swainsona pro- 
cumbens F. v. Müll. 

Ist nur ein Arm zugespitzt, der Andere völlig abgerundet, so entstehen die für 
Sphærophysa salsula, Swainsona australis charakteristischen bügelstahlförmigen 
Haare. 

Endlich finden sich noch sogenannte einarmige Haare, welche abgesehen 
von der Basalzelle nur einen entwickelten Arm nach der einen Seite und eine 
kropfartige Anschwellung nach der anderen Seite besitzen. Als bezeichnendes 
Beispiel! möchte ich hier die Haare von Gueldenstædtia stenophylla Bunge an- 
führen. 

Ebenso, wie die äussere Form der Balkenzelle variiert, ist auch die Art ihrer 
Wandverdickung Schwankungen unterworfen. 

Es gibt zweiarmige Haare mit feinwarziger Oberfläche (Indigofera fructescens 
L.), weiterhin kann sich die centrifugale Verdickung der Membran zu förm- 
lichen zapfenartigen Erhebungen steigern z. B. bei Gueldenstædtia monophylla 
Fisch. 

Eine Eigenschaft, die fast allen zweiarmigen Haaren der Galegeen zukommt, 
ist die Incrustation mit kohlensaurem Kalk. Letzterer scheint in der ganzen 
Membran der Endzelle verteilt zu sein, in besonderem Maasse ist er aber in den 
zugespitzten Enden der Balkenzelle und in den höckerigen Verdickungen der- 
selben abgelagert; an diesen Stellen findet beim Einwirken von Essigsäure die 
stärkste und am längsten andauernde Gasentwickelung statt. 


1% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


In zwei vereinzelten Fällen, bei Cyamopsis psoralioides und Indigofera lespe- 
dezioides konnte ich im Lumen der Balkenzelle einen cystolithenartigen Kern 
nachweisen. Nach dem Entfernen des Kalkes mit Essigsäure wird durch Jod 
und Schwefelsäure eine dunkelgelbe Färbung der Kernsubstanz, wie das in ähn- 
licher Weise auch bei Cystolithenskeletten von Cordiaceen und Urticaceen nicht 
selten ist, hervorgerufen. 


DRUESENHAARE. 


Im Eingange der Abhandlung wurde schon angedeutet, dass das Vorkommen 
von Drüsenhaaren bei den Galegeen nur für Arten von Wert ist. Ihre syste- 
matische Bedeutung ist aber insofern grösser, als bestimmten Gattungen immer 
bestimmte Formen von Drüsenhaaren zukommen. 

Es sind drei Haupttypen zu unterscheiden : 

1. Sackförmige bis keulenförmige Drüsenhaare ohne deutlichen Stielteil. Sie 
ruhen meistens auf einer weitlumigen Fusszelle, welche im Niveau der Epider- 
miszellen liegt. Gewöhnlich sind sie nur durch Querwände gegliedert : Tephro- 
sia, Barbiera, Milletia; oder es finden sich auch Scheidewände, welche der 
Längsachse des Haares parallel liegen : Psoralea, Olneya, Mundulea. 

In der Regel ist die Scheitelzelle abgerundet, nur bei einigen Psoraleaspecies 
ist sie etwas zugespitzt. 

2. Ungestielte Drüsenhaare mit vielzelligem kugeligem Köpfchen, welches in 
der Mitte einen Intercellularraum enthält, der von einem grüngelben Harze 
erfüllt ist. Die Drüsenköpfchen sitzen mehreren Epidermiszellen auf, welche von 
den übrigen durch ihre geringe Grösse unterschieden sind. 

Diese Drüsenhaare sind nur der Gattung Indigofera eigentümlich und wur- 
den bei J. trifoliata, J. microcarpa, J. glandulosa, J. pedicellata und J. astraga- 
lina vorgefunden. | 

3. Die letzte Form bilden die Drüsenhare mit einreihigem Stiel und flachge- 
drücktem Köpfchen; das Sekret erscheint hier zwischen Epidermis und Cuticula. 
Diese Drüsenhaare finden sich bei Arten der Gattungen : Harpalyce, Peteria, 
Brogniartia und Glycyrrhiza. 

Die Drüsenhaare der letztgenannten Gattung sind so stark abgeflacht, dass sie 
von der Fläche beobachtet ein schildförmiges Aussehen gewinnen. 

Sämmtliche hier aufgeführten Drüsenhaare sind mehr oder weniger in die 
Epidermis eingesenkt. 

Die keulenförmigen Drüsenhaare sind an ihrer Einsatzstelle umgebogen und 
dadurch der Epidermis anliegend. 


SPALTOEFFNUNGEN. 


Als allgemeines Merkmal für die Struktur der Spaltöffnungsapparate lässt sich 
hervorheben, dass sie mehrere ungeordnet um die Schliesszellen gelagerte Nach- 
barzellen besitzen. 


Hiervon machen nur die beiden Gattungen Psoralea und Milletia eine Aus- 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 15 


nahme, welche in der Regel zwei dem Spalte parallele Nachbarzellen auf- 
weisen. 

Der Umriss des Schliesszellenpaares ist fast ausnahmslos elliptisch (Ausnahme : 
Psoralea, wo die beiden Schliesszellen eine Kreisfigur bilden.) 

Die Grösse der Schliesszellen entspricht den normalen Verhältnissen; nur bei 
einigen Indigofera-Arten (enneaphylla, cordifolia, echinata) ist die Kleinheit der 
Schliesszellen auffallend. 

Auf einem Blattquerschnitt zeigen sich die Schliesszellen entweder mit den 
benachbarten Epidermiszellen in gleicher Höhe oder tiefer liegend und die Nach- 
barzellen neigen etwas über dem Schliesszellenpaar zusammen. 

Letzteres Strukturverhältniss, in welchem man ein wirksames Schutzmittel 
gegen allzu starke Transpiration erblicken darf, ist bei den Galegeen fast eben 
so häufig anzutreffen, wie die normalen in gleicher Höhe mit den Epidermis- 
zellen gelegenen Spaltöffnungen. 

Man kann sich von dem Vorhandensein dieser von anderer Seite als unter- 
ständig bezeichneten Spaltöffnungen schon an einem gebleichten Blattstückchen 
durch Betrachten von der Fläche überzeugen, indem nämlich bei hoher Ein- 
stellung nur der von den vorgewölbten Epidermiszellen gebildete enge Spalt, 
bei tiefer Einstellung dann die Schliesszellen selbst sichtbar werden. 

Bei den meisten Galegeen sind die Spaltöffnungen auf beiden Blattflächen vor- 
handen, nämlich bei 30 von 40 untersuchten Gattungen. Nur bei 10 Gattungen 
sind sie auf die Unterseite beschränkt; diese Gattungen gehören hauptsächlich der 
Subtribus der Robinien an. 

Eine höchst interessante Anordnung der Spaltöffnungen hat Harpalyce brasi- 
lıana aufzuweisen. Hier kommen die Spaltöffnungen fast nur in der nächsten 
Umgebung der Drüsenhaare vor, welche einer Vertiefung der Epidermis einge- 
setzt sind. 

Ist schon die Situierung der Spaltöffnungen in der eingesenkten Epidermis 
geeignet, dieselben zu einer weniger energischen Tätigkeit gelangen zu lassen, 
so wird weiterhin durch die Drüsenhaare eine Herabsetzung der Transpiration 
bewirkt werden. Bekanntlich lässt eine Luftschicht, welche mit den Dämpfen 
eines ätherischen Oeles geschwängert ist, die strahlende Wärme in viel gerin- 
gerem Grade durch, als reine Luft, was im vorliegenden Fall auf die Wasserab- 
gabe der Spaltöffnungen zurückwirken muss. 


BLATTNERVEN. 


Die Struktur der Blattnerven ist eine sehr wechselnde. 

Zunächst kommen bei den Galegeen sowohl dem Mesophyll eingebettete, als 
auch durchgehende Nerven vor. Unter letzteren verstehe ich solche, bei denen 
das Begleitgewebe, sei es dünnwandiger oder sklerosierter Natur, so stark ent- 
wickelt ist, dass durch dasselbe eine Verbindung zwischen der Epidermis und 
dem Gefässbündel hergestellt wird. 


16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Bei eingebetteten Nerven können dann verschiedene Strukturverhältnisse 
dadurch zu Stande kommen, dass entweder beiderseits oder nur unterseits Skle- 
renchymelemente entwickelt sind. Weiterhin führen bei einer Reihe von Gat- 
tungen die Blattnerven überhaupt keine sklerosierten Elemente. 

In Berücksichtigung der hier aufgeführten Verhältnisse bezeichne ich in der 
später folgenden anatomischen Beschreibung der Gattungen die Blattnerven 
als : 

1. eingebettet oder nicht durchgehend ; 

2. eingebettet, ohne Sklerenchym; 

3. durchgehend mit dünnwandigem Gewebe ; 

4. durchgehend mit Sklerenchym. 

Meistens konnte ich beobachten, dass die Struktur der Nerven eine für die 
Gattung gemeinsame war, wenn die oben genannten anatomischen Verhältnisse 
in Betracht gezogen wurden. 

So fand ich z. B. bei allen untersuchten Tephrosia- und Milletia-Arten mit 
Sklerenchym durchgehende Nerven. 

Eingebettete Nerven ohne Sklerenchym sind, soweit ich nach dem untersuch- 
ten Material urteilen kann, einer Reihe von Gattungen eigentümlich (Biserrula, 
Oxytropis, Gueldenstædtia, Spherophysa u. a.) 

Ich will nicht unerwähnt lassen, dass das Begleitgewebe der im Blatte verlau- 
fenden Gefässbündel oft eine Ablagerungstätte ist für harzige und gerbstoffhal- 
tige Sekrete, ferner für die in der Familie der Leguminosen so verbreiteten Ein- 
zelkrystalle des oxalsauren Kalkes. Ich werde diese Einlagerungen aber in 
speziellen Kapiteln über « Sekrete» und «Krystalle » besprechen. 


KRYSTALLE und SECRETE, 


KRYSTALLE. 


Bei den Galegeen kommen, wie bei anderen Triben der Papilionaceen ! (Pha- 
seoleen, Dalbergieen, Sophoreen, Swartzieen, Hedysareen) nur Einzelkrystalle 
des oxalsauren Kalkes vor. Meistens findet sich nur ein Krystall in einer Zelle 
abgelagert; der Fall, dass mehrere Krystalle in derselben Zelle abgeschieden 
werden, ist verhältnissmässig selten und ist hauptsächlich in Markzellen beo- 
bachtet worden. 

Die bei den Galegeen auftretenden Krystalle lassen sich nach ihrer äusseren 
Erscheinung sehr gut in zwei Formen unterscheiden, nämlich in 


1 Borodin, Sur la répartition des cristaux d’oxalate de chaux dans les feuilles 
des Légumineuses et des Rosacées, in Bullet. du Congrès international et d’hor- 
ticulture à St-Pétersbourg, 188%. — Debold, Köpff., s. p. 2. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN, 17 


1. kurze annähernd säulenförmige nach den beiden Enden zu etwas ver- 
jüngte Krystalle, welche ich auch schlechthin « kurze Krystalle » nenne; 
dieselben stellen Säulen dar, welche nur doppelt so lang als breit sind; sie 
sind im Begleitgewebe der Blattnerven, in der primären und seeundären Rinde 
sehr verbreitet und werden in weniger häufigen Fällen auch im Mark der Axe 
angetroffen. 

2. schlanke stäbchenförmige Krystalle; diese sind um ein vielfaches länger, 
als breit und erfahren oftmals eine ein- bis mehrfache Knikung. Derartige Kry- 
stalle kommen sehr häufig in Pallisadenzellen vor, weiterhin zuweilen in der 
Epidermis. 

In dem Begleitgewebe der Nerven sind sie geradezu eine Seltenheit uud wur- 
den nur bei zwei Gattungen (Coursetia und Cracca) angetroffen. 

Die ersten Anfänge zu beiden Krystallformen bilden, wie ich des öfteren an 
Jugendlichen Blättern nachweisen konnte, äusserst kleine kugeliche krystalli- 
nische Körperchen. 

Eine öfters beobachtete Erscheinung ist, dass die Krystalle von einer mehr 
oder weniger dicken Membran umschlossen sind, welche letztere dann meist an 
zwei Stellen mit der Zellwand verwachsen ist. 

Solche in Cellulosesäcke eingebettete Krystalle führt z. B. das Blattgewebe der 
Gattungen : Harpalyce, Brongniartia, Cracca. 

Eine besondere Anordnung der Krystalle beobachtete ich in der Rinde von 
Dalea polyadenia Torr. und im Blatte von Indigofera lespedezioides H. B. K. 

Bei Dalea polyadenia Torr. fand ich an der Grenze zwischen primärer und 
secundärer Rinde in Gruppen vereinigte Krystallzellen, welche die Stelle der feh- 
lenden Bastbündel einnehmen. Diese Krystallzellen bilden auf dem radialen 
Längsschnitt verschieden geformte, in meist axiler Richtung gestreckte Zell- 
complexe. 

Die eigentümliche Anordnung dieser Zellen und der Ort ihres Vorkommens 
zeigt deutlich, dass sie die physiologische Rolle der fehlenden Bastfasern über- 
nommen haben. 

Eine ähnliche mechanische Bedeutung scheinen mir auch die oben erwähnten 
Krystallzellen des Mesophylls von Indigofera lespedezioides H. B. K. zu 
haben. 

Dort finden sich nähmlich unter dem Fusse der zweiarmigen Haare pallisaden- 
artige von je einem das ganze Zellumen der Länge nach dürchsetzenden prisma- 
tischen Krystalle erfüllte Zellen, welche augenscheinlich als Stützen für die 
grossen diekwandigen reich mit kohlensaurem Kalke incrustierten zweiarmigen 
Haare dienen. 


SEKRETE. 


Das reichliche Vorkommen von Sekretelementen verschiedener Art liess es 
angezeigt erscheinen, dieselben nicht bei den einzelnen Gewebeformen, in denen 


BULL. HERB. BoIss. Appendix III, 1893. 2 


18 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


sie auftreten, sondern in einem besonderen Abschnitt im Zusammenhang zu 
beschreihen. Hinsichtlich ihres Inhaltes lassen sich die Sekretelemente der Gale- 
seen hauptsächlich unterscheiden in solche mit gerbstoffhaltigem und solche mit 
harzigem Sekret. 

Von untergeordneterer Bedeutung rücksichtlich seiner Verbreitung ist weiter 
ein Sekret, welches zu den Farbstoffen gehört, nähmlich ein indigoartiger Kör- 
per, welcher sich im Pallisadengewebe und in Epidermiszellen verschiedener 
Petalostemon-Arten vorlindet; in gleicher Weise ein nur in den Axenorganen 
einiger Astragalus-Arten auftretendes durch Metamorphose des Markes und der 
Markstrahlen entstandenes gummöses Produkt, der Traganth. 

Das Nähere über diese beiden Sekrete teile ich bei der Besprechung der betref- 
fenden Gattungen mit. 

Die Gerbstoff führenden Sekretelemente sind nahezu in der ganzen Tribus 
verbreitet und erscheinen immer in ähnlicher Form, nämlich als weitlumige 
Schläuche, sei es, dass sie als langgestreckte Schläuche im Marke und der Rinde 
verlaufen, sei es, dass sie im Blattfleisch als erweiterte Zellen desselben auf- 
treten. 

Die Sekretelemente mit Harzinhalt sind dagegen auf wenige Gattungen be- 
schränkt, bieten aber bezüglich ihrer Struktur mannigfache bisweilen sehr inte- 
ressante Verhältnisse, und sind in den meisten Fällen mit Sekret erfüllte Lücken 
oder vereinzelt Sekretzellen. 

Ich wende mich zunächst zu den Sekretelementen mit gerbstoffhaltigem Inhalt. 
Diese eigentümlichen auch bei andern Triben der Leguminosen verbreiteten 
Sekretorgane wurden schon von verschiedenen Seiten untersucht, unter andern 
von Trecul!, Hartig?, Sachs®, Radlkofer*, und in neuester Zeit rücksichtlich 
ihrer systematischen Verwertung bei den Phaseolen und Dalbergieen von Debold 
bzw. von Köpfl. (s. p. 2.) 

Besonders ist noch eine von Baccarini 5 in der Malpighia erschienene 
Abhandlung über die Sekretelemente von Wistaria chinesis, sowie eine spätere 
auf dieselben Sekretelemente anderer Leguminosen bezugnehmende Arbeit dessel- 
ben Forschers, welche übrigens noch nicht ganz abgeschlossen ist, geeignet, 
neues Licht über diese eigenartigen Sekretorgane zu verbreiten. Ich teile im 
folgenden zunächst die wichtigsten Resultate Baccarinis mit, um denselben 
sodann meine eigenen Beobachtungen folgen zu lassen. 


! Trecul, Du Tannin dans les Legimineuses. Comptes rendus, 1855. 

h ‘a Hartig, Vollständ. Naturgeschicht. der Forstil. Culturpfl. Berlin, 1851, 
p. 492. 

> Sachs, Physiol. Unters. üb. d. Keim. d. Schminkbohne, in Srtzungsber. d. 
Wien. Akad. Band XXXVII, 1859. 

* Radlkofer, Ergänz. z. Monogr. d. Sapindaceen-Gatt. Serjan. München, 
1886, p. 31 u. 32. 

> Baccarini, Intorno aglı elementi speciali della Glycine sinens. in « Malpi- 
ghia » III (1890), p. A51 sqq. 

Baccarini, Contributio alla conosenza dell’ apparechio albuminoso-tannico 
delle Leguminose in « Malpighia » VI (1892), p. 255 sqq. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 19 


Baccarini unterscheidet die in Rede stehenden Sekretelemente nach ihrer 
Form in isodiametrische (worunter er auch die pallisadenähnlichen Formen 
begreift) und in langgestreckte Schläuche; erstere sind aus einer Zelle hervorge- 
gangen, letztere stellen Zellfusionen dar. 

Von beiden gibt es nach Baccarini wieder bleibende uud vorübergehende Rle- 
mente, wobei die ersteren tote Zellen darstellen sollen. Bezüglich der letzteren, 
der vorübergehenden Elemente füge ich gleich bei, dass diese Bezeichnungs- 
weise sich nur auf den Inhalt der betreffenden Schläuche bezieht. 

Weiterhin unterscheidet Baccarini die in Rede stehenden Sekretelemente rück- 
sichtlich des Ortes ihres Vorkommens in 

1. extrafasciculare (im Grundgewebe gelegene) Schläuche. 

2. parafasciculare Schläuche (d. h. solche, welche die Gefässbündel be- 

gleiten). 

Eine eingehende Berücksichtigung erfährt sodann in seiner Arbeit auch der 
Inhalt der in Rede stehenden Sekretschläuche, den er an lebendem, wie trocke- 
nem Materiale mit Hülfe verschiedener Reagentien untersuchte. 

Das Ergebnis seiner Unterfuchungen ist, dass der fragliche Inhalt im wesent- 
lichen aus 'Proteinkörpern, Zucker und Gerbstoff besteht und gewissermassen 
einen Reservestoff für die Pflanzen darstellt. Dem entsprechend bezeichnet er in 
der zweiten oben erwähnten Abhandlung die Sekretelemente als « elementi albu- 
minoso-tannici ». 

Nach diesen einleitenden Bemerkungen über die in der Litteratur vorhande- 
nen Angaben gehe ich zur Darstellung meiner eigenen Beobachtungen über. 

Zunächst mag hier hervorgehoben sein, dass ich rücksichtlich des Vorkommens 
und der Beschaffenheit der Gerbstoff führenden Sekretelemente bei den Galegeen 
die von Baccarini gemachten Beobachtungen im Allgemeinen bestätigen konnte. 
Auch bezüglich des Inhaltes bin ich zu ähnlichen Resultaten, wie Baccarini 
gelangt. Da jedoch die betreffenden Reaktionen, welche später des Näheren 
angeführt werden, nicht ganz einwurfsfrei sind, der fragliche Inhalt aber stets 
gerbstoffhaltig ist, so ziehe ich es vor, an Stelle der von Baccarini benützten 
Bezeichnung in meiner Abhandlung den Namen « Gerbstofischläuche » zu 
gebrauchen. 

Die Gerbstoffschläuche stellen zum Teil isodiametrische Zellen dar, so in der 
Mittelschicht des Blattes von Petalostemon, Indigofera, Tephrosia; im Schwamm- 
gewebe der Gattungen Wistaria, Olneya, Robinia, Corynella, Sabinea, Poitea. 
Treten die Gerbstoffschläuche, was sehr häufig vorkommt, im Pallisadenge- 
webe auf, so haben sie die Form erweiterter Pallisadenzellen (Wistaria, Olneya, 
Robinia, Corynella, Poitea, Halimodendron, Calophaca, Glyeyrrhiza, ferner Indi- 
gofera, Caragana, Tephrosia z. T. 

Bisweilen stehen diese Gerbstoffschläuche in einer bestimmten Anordnung 
zum Gefässbündelverlauf im Blatte, indem sie die feinen Nerven begleiten, so 
2. B. bei Robinia. 

Eine andere Form stellen die langgestreckten Schläuche dar, welche in näch- 


20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


ster Nähe der Gefässbündel, in der Axe gewöhnlich direkt an der Aussen- oder 
Innenseite der primären Hartbastbündel verlaufen (Psoralea, Eysenhardtia, 
Amorpha, Petalostemon, Lessertia, Glycyrrhiza; Indigofera, Milletia z. T.) 

Im Marke treten die Gerbstoffschläuche meistens an der Peripherie auf und 
sind derart gelagert, dass man im Zweifel sein kann, ob dieselben zum Markge- 
webe oder zum primären Holze zu rechnen sind. 

Gewöhnlich sind langgestreckte Gerbstoffschläuche, wenn sie in der Axe auf- 
treten, auch an der entsprechenden Stelle der Blattmittelrippe und stärkerer Ner- 
ven anzutreffen. 

Ich erinnere hier nochmals an die bereits angeführte Angabe Baccarinis, 
nach welcher die Schläuche Zellfusionen darstellen. 

Nach meinen Beobachtungen scheint dies zuweilen in der That zuzutreffen ; 
so glaube ich rücksichtlich der im Mark vorhanden Gerbstoffschläuche bei 
Robinia hispida L. Beobachtungen gemacht zu haben, die auf eine derartige 
Entstehung schliessen lassen. Dass alle langgestreckten Gerbstoffschläuche Zell- 
fusionen darstellen, glaube ich nicht, halte sie vielmehr zum grössten Teile ana- 
log mit den bekannten langgestreckten gerbstoffhaltigen eine Zelle darstellenden 
Sekretelementen, welche im Marke des Hollunders, im Marke und der primären 
Rinde bei bestimmten Menispermaceen und Rubiaceen beobachtet sind. 

Was den systematischen Wert der markständigen Gerbstoffschläuche bei den 
Galegeen betrifft, so scheint sich derselbe meistens auf die Gattung auszudehnen. 

So fand ich Gerbstofischläuche im Mark bei den untersuchten Arten der Gat- 
tungen : Amorpha, Dalea, Petalostemon, Harpalyce, Mundulea, Olneya, Robi- 
nia, Corynella, Coursetia, Glyeyrrhiza; ferner bei den meisten untersuchten 
Indigofera-und Milletia-Arten. 

Hinsichtlich des Inhaltes der Gerbstoffschläuche möchte ich zunächst her- 
vorheben, dass derselbe im getrcokneten Matriale meistens rotbraun gefärbt 
ist. 

Im lebenden Blatte besitzen die Gerbstoffschläuche einen farblosen Inhalt; 
das Chlorophyll fehlt vollständig. Wendet man Oxydationsmittel an, so tritt 
eme rothraune Färbung auf, wie im getrockneten Materiale. Die rotbraune Farbe 
der Gerbstoffschläuche in getrockneten Pflanzen ist demnach wohl auf eine Oxy- 
dation durch den Sauerstoff der Luft zurückzuführen und tritt erst nach längerer 
Zeit auf. Mit Robinienblättern angestellte Versuche zeigten, dass bei sorgfälti- 
gem Trocknen auch nach mehreren Wochen noch keine nennenswerte Färbung 
der Gerbstoffschläuche zu erkennen war. 

Was die chemische Beschaffenheit des fraglichen Inhaltes anbelangt, so ist zu 
wiederholen, was bereits oben betont wurde, dass nämlich ein nie fehlender: 
Bestandteil der in Rede stehenden Sekretschläuche der Gerbstoff ist; derselbe 
lässt sich stets mittelst der üblichen Reagentien, wieEisenchlorid, Kaliumdi- 
chromat nachweisen. 

Damit soll jedoch nicht ausgesprochen sein, dass derselbe den wesentlichen 
Bestandteil der Gerbstofischläuche darstellt. Die im Folgenden anzuführenden 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 21 


Reaktionen werden vielmehr zeigen, dass noch andere Körper die wahrschein- 
lich eiweissartiger Natur sind, an der Zusammsenetzung des Schlauchinhaltes 
teilnhmen. 

So werden z. B. die Gerbstoffschläuche lebender Blätter durch Jodlösung inten- 
siv gelb gefärbt, was die Gegenwart von Eiweisskörpern andeutet. 

Die Anwendung spezieller Eiweissreagentien bei der Untersuchung der Gerb- 
stoffschläuche lebender Blätter von Robinia Pseudacacia, Glycyrrhiza echinata, 
Calophaca wolgarica, rief zwar Erscheinungen hervor, welche mitunter zu Gun- 
sten der Anwesenheit von Eiweisskörpern gedeutet werden konnten; immerhin 
wirkt aber der anwesende Gerbstoff sehr störend und möchte ich diesen Reak- 
tionen nicht die Bedeutung zumessen, wie es von Baccarini geschehen ist. 

Vielleicht ist aber eine Reaktion anderer Art, nämlich das Hervorrufen von 
sogenannten Aggregationen in den Gerbstoffschläuchen geeignet zur Charakteri- 
sierung ihres Inhaltes beizutragen. 

Das Erscheinen von Aggregationen in Pflanzenzellen bei Einwirkung bestimm- 
ter Reagentien (z. B. Coffeinlösung, 3 °/oo Antipyrinlösung) wird von Löw und 
Bokorny ! bekanntlich der Gegenwart von aufgespeichertem sogenanntem « acti- 
vem Eiweiss » zugeschrieben. 

Es ist nun bemerkenswert, dass in den Gerbstoffschläuchen lebender Blätter 
des oben genannten Materiales mit Coffeinlüsung oder 3 °/ Antipyrinlösung 
Asgregationen in der That eintreten, während die übrigen Zellen des Battflei- 
sches ganz unverändert bleiben. 

Die Aggregationen erscheinen bei jugendlichen Blätter sofort in Gestalt winzig 
kleiner Tröpfchen, um sehr bald zu grösseren Kugeln zusammenzufliessen. Nach 
längerer Zeit bilden sich im Innern dieser Kugeln Vakuolen; lässt man sehr 
verdünntes Ammoniak einwirken, so erhärten diese Kugeln. 

Man bekommt also beim Hervorrufen der Aggregationen dieselben Erschein- 
ungen, wie sie von Löw und Bokorny z. B. bei Spirogyra beobachtet wurden. 

Verwendet man ausgewachsene Blätter, so tritt auch hier in den Gerbstoff- 
schläuchen Aggregation ein; dieselbe ist jedoch von denjenigen junger Blätter 
etwas verschieden. Die Aggregationen in den Gerbstoffschläuchen älterer Blätter 
sind nämlich mehr körniger Natur, vereinigen sich nicht zu grösseren Kugeln 
und werden von verdünntem Ammoniak zum Teil gelöst. 

Nimmt man die besprochene Reaktion von Löw und Bokorny als ein Nach- 
weismittel für aufgespeichertes Eiweiss, so kann ich aus, den erhaltenen Resul- 
taten nur den Schluss folgern, dass in den Gerbstoffschläuchen der jungen Blät- 
ter hervorragende Mengen von Eiweiss aufgespeichert sind, welche während des 
Wachstums in den Stoffwechsel eintreten, da sie in älteren Blättern nur in gerin- 
gem Masse vorhanden sind. Damit stünde auch der relativ grosse Gehalt der 
Gerbstoffschläuche erwachsener Blätter an Gerbstoff im Einklang. 

Einen vollkommenen einwurfsfreien Nachweis über den Eiweissgehalt der in 


1 Bokorny, Ueber Aggregation in Prinhsch. Jahrb. B. XX, p. 427. 


22 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Rede stehenden Gerbstoffschläuche zu erbringen, wird nur dann möglich sein, 
wenn es gelingt, ein Mittel ausfindig zu machen, welches den störenden Gerb- 
stoff entfernt, ohne dabei die Eiweissstoffe zu zersetzen. In dieser Richtung 
unternommene Versuche mittelst Wasserstoffsuperoxyd oder Javellscher Lauge 
haben zu keinem Resultate geführt. 

Uebrigens mag im Anschluss an die chemischen Reaktionen des Inhaltes der 
Gerbstoffschläuche erwähnt sein, dass Debold in der Axe einer Spatholobus- 
Art (Phaseoleæ) ein Sekret gefunden hat, welches kinoartiger Natur war. 

Das Auftreten von Sekretelementen mit Harzinhalt bildet bekanntlich nicht 
nur für die Gattungen, sondern bisweilen auch für grössere Verwandtschafis- 
gruppen ein Charakteristikum. Deshalb wurde bei der Bearbeitung der Galegeen 
auf diese Elemente ein besonderes Augenmerk gerichtet und ich konnte auch 
nachweisen, dass z. B. bei der Subtribus der Psoralieen, welche von Bentham 
und Hooker als « drüsig punktiert » beschrieben werden, im Blattgewebe stets 
kugelige Sekretlücken vorkommen, welche abgesehen von ihrer äusseren Form 
und ihrer Situirung auch in ihrem Aufbau und teilweise auch in ihrer Entsteh- 
ung Analogieen aufweisen. 

Andererseits liess das unvermittelte Auftreten von eigentümlichen Zwischen- 
wanddrüsen bei der Gattung Milletia Zweifel über deren Stellung im System 
aufkommen : 

Sekretelemente von ähnlichem Bau hat nämlich Köffp! bei zwei Gattungen 
der Dalbergieen (Derris und Lonchocarpus) gefunden und schon au jener Stelle 
darauf hingewiesen, dass nach den Untersuchungen von Herrn Prof. Radlkofer 
bei der Gattung Milletia auch derartige Sekretorgane « Harzlücken mit Klammer- 
zellen », wie er sie genannt hat, vorkommen. 

Ich werde auf diese Frage in einem besonderen Kapitel, welches die Nutzan- 
wendung der bei meinen Untersuchungen gewonnenen Resultate zusammenfassen 
soll, näher eingehen. 

In Zellen eingeschlossen findet sich harziges Sekret nur bei zwei Gattungen, 
Tephrosia und Mundulea. 

Die Harzzellen kommen hier reichlich im Pallisadengewebe und der Mittel- 
schicht des Blattes vor. Sie sind nahezu isodiametrisch, von rundlicher Form 
und überteffen die benachbarten Assimilationszellen oft um das doppelte an 
Grösse. Ihr Inhalt besteht aus einem gelblichgrünen Balsam, der mit Alkohol 
leicht in Lösung geht. 

Häufiger sind intercellulare Harzbehälter. Für die Subtribus der Psoralieen 
bilden, wie oben erwähnt, kugelige intercellulare Sekretbehälter ein Charakte- 
ristikum. 

Sie finden sich hauptsächlich im Schwammgewebe dicht über der Epidermis 
und haben im ausgebildeten Zustande bei den verschiedenen Gattungen ein ähn- 
liches Aussehen; allen Formen ist eine Schutzhülle aus derbwandigen dicht an 


1 Köpff, Ueder die anat. Charakt. d. Dalbergieen, Sophoreen und Swartzieen. 
München, 1892, p. 15. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 23 


einander schliessenden Zellen gemeinsam. Der Inhalt ist meistens ein festes hell- 
oder dunkelgelbes Harz, das sich bisweilen bei den einzelnen Gattungen gegen 
Lösungsmittel verschieden verhält, in der Regel aber mit Alkohol zum grössten 
Teil in Lösung geht. 

Innerhalb der derbwandigen Schutzhülle findet sich nur bei der Gattung Peta- 
lostemon eine Epithel. Dasselbe besteht hier aus einer Schicht äusserst zartwan- 
diger nach innen vorgewölbter mit einem eigentümlichen lichthraunen Inhalt 
erfüllter Zellen. 

Bei den Gattungen Eysenhardtia und Dalea zeigt die Untersuchung der Blätter 
im Jugendstadium, dass auch hier ursprünglich ein Epithel, das auf eine schizo- 
gene Entstehung des Sekretbehälters schliessen lässt, vorhanden ist. Dasselbe 
wird später aufgelöst und es resultiert dann ein sogenannter schizogener-lysige- 
ner Sekretbehälter. 

Die Sekretlücken von Amorpha haben eine ähnliche Entstehungsweise, nur 
wird hier nicht eine Epithelschicht, sondern ein kugeliger Zellencomplex von 
innen nach aussen aufgelöst, bis die erwähnte Schutzhülle den Sekretraum gegen 
das benachbarte Gewebe abgrenzt. 

Höhnel hat gefunden, dass bei Amorpha das ganze Sekretorgan einschliesslich 
der Schutzhülle aus mehreren Epidermiszellen durch anfangs radicale, später 
tangentiale Teilungen entstanden ist. 

Dadurch würden sich die Sekretlücken von Amorpha an die höchst merkwür- 
dig gebauten Zwischenwanddrüsen von Psoralea anschliessen, deren Ursprung 
an der ausgebildeten Drüse noch ersichtlich ist. 

Diese Zwischenwanddrüsen entstehen nach De Bary ! dadurch, dass durch 
radiale Teilungen einer Epidermiszelle ein kugeliger Zellencomplex entsteht, 
welcher tief in das unterliegende Gewebe einspringt. 

Zwischen den senkrecht auf der Blattoberfläche stehenden Scheidewänden 
dieses Zellencomplexes zeigt sich zunächst in der Mitte eine Spaltung und Aus- 
scheidung eines harzigen Sekretes. 

Auf diesem Stadium bleiben die Zwischenwanddrüsen von Psoralea Onobry- 
 chis und Palæstina stehen. 

In der Mehrzahl der Arten schreitet aber die Sekretausscheidung so weit fort, 
dass die langgestreckten Drüsenzellen von einander getrennt in der Sekretmasse 
zu liegen scheinen. Hat man das Sekret durchAlkohol entfernt, so kann man 
die Zellen in peripherische, welche der Schutzhülle anliegen und in centrale 
unterscheiden. 

Bei Psoralea pinnata und P. canescens konnte ich eine veränderte Form der 
Zwischenwanddrüsen derart constatieren, dass hier die Zahl der Drüsenzellen 
eine sehr geringe ist, wogegen der Querdurchmesser derselben wohl vier 
mal so stark ist als gewöhnlich ; ferner schliessen diese der Schutzhülle dicht 
anliegenden Drüsenzellen eng zu einer Hohlkugel zusammen, in deren Centrum 
das Harz zur Abscheidung gelangt. 


! De Bary, V. A. Leipzig, 1877, p. 103. 


2% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


In dieser Form bilden die Zwischenwanddrüsen den Uebergang zu den echten 
schizogenen Sekretlücken der benachbarten Gattungen. 

Andererseits dürfte in den Zwischenwanddrüsen mit centralen und periphe- 
rischen Drüsenzellen, wie sie die Mehrzahl der Psoralea-Arten aufzuweisen hat, 
eine Brücke gefunden sein, welche zu den eigentümlichen Sekretelementen der 
Gattung Milletia hinführt. 

Die Sekretlücken der letztgenannten Gattung bilden im Bereich des Schwamm- 
parenchyms liegende meist sehr fiach gedrückte, mehr oder weniger mit Harz- 
masse erfüllte Hohlräume. Die Drüsenzellen, viel kürzer und plumper geformt 
als diejenigen von Psoralea, haben gewöhnlich die Form eines Trägers () und 
sind, je nachdem sie central oder peripherisch in dem Sekretraum zu stehen kom- 
men, entweder gerade oder schwach bogenförmig gekrümmt. Das ausgeschiedene 
Harz wird dann von den Drüsenzellen selbst gewissermassen umklammert. Eine 
besondere Schutzhülle, wie sie bei den Psoralieen vorkommt, ist hier nicht vor- 
handen. 

Ich will gleich an dieser Stelle erwähnen, dass die in den Laubblättern ange- 
troffenen Harzlücken und Harzzellen sich bisweilen iu gleicher oder wenig 
veränderter Form in der primären Rinde und dem Marke, seltener in der secun- 
dären Rinde der Axenteile wieder finden. 

So zeigen z. B. die jugendlichen Zweige mancher Dalea-Species zahlreiche gelb- 
liche oder bräunliche Höcker, welche durch die gleichen Harzlücken hervorge- 
rufen werden, wie sie bereits für das Blatt beschrieben wurden. 

Dasselbe gilt für manche Psoralea-Arten. 

Die bei den Gattungen Tephrosia und Mundulea im Blatte auftretenden Harz- 
zellen sind auch sehr reichlich im Marke und in der primären Rinde vorhanden. 
Manchmal kommen sie auch im Weichbast vor; dann erfahren die sonst kuge- 
ligen Zellen eine bedeutende Streckung in der Längsrichtung der Axe. 

Dass die eigentümlichen Zwischenwanddrüsen des Blattes von Milletia auricu- 
lata Baker in der Axe durch schizogene Harzgänge vertreten sind, spricht für 
die nahe Beziehung dieser Zwischenwanddrüsen zu schizogenen Behältern. 


AXENANATOMIE. 


Die Axenanatomie der Leguminosen war schon wiederholt Gegenstand einge- 
hender Untersuchungen. 
Von Solereder!, Saupe ?, Jaensch 3 liegen Mitteilungen über den Holzkörper vor. 


1 Solereder, Holzstrukt. d. Dicotyled. München, 1885. / 
2 Saupe, Der anat. Bau. d. Holz. bei d. Legumin. u. s. system. Wert in Flora, 
1887, p. 259 sqq. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 25 


Möller ! untersuchte weiter zahlreiche Leguminosen hinsichtlich der Rinden- 
struktur. 

Ich berücksichtigte rücksichtlich der Axenstruktur der Galegeen nur die 
baum- und strauchartigen Gattungen und Arten und untersuchte von denselben 
sowohl Holz als auch Rinde. 

Es wurde schon im Eingang der Abhandlung hervorgehoben, dass die Struktur 
der Axe für die Charakterisierung der Tribus der Galegeen und kleinerer Ver- 
wandschafts-Kreise derselben von geringerer Bedeutung ist, als die Blatt- 
struktur. 

Das Ergebnis meiner Untersuchung war das folgende. 

Es finden sich in der Axenstruktur der Galegeen einerseits solche anatomische 
Merkmale, welche für die gesammten Leguminosen eigentümlich sind, also auch- 
für die untersuchte Tribus Geltung haben. Andererseits ergaben sich solche anato 
mische Verhältnisse, die für Gattungen charakteristisch sind und endlich solche, 
welche von Art zu Art wechseln. 

Während ich zu den erstgenannten die Holzstruktur in ihren Hauptzügen 
rechne, zählen zu der zweiten und dritten Kategorie z. B. die Anordnung der 
Bastfasern, das Vorkommen oder Fehlen von Steinzellen, die Korkbildung, wei- 
terhin das Vorkommen von Krystallen und Sekreten und die feineren Verhält- 
nisse der Holzstruktur. 

Ich lasse eine kurze Uebersicht der bei den Axen der Galegeen auftretenden 
anatomischen Verhältnisse unter Berücksichtigung ihres systematischen Wertes 
hier folgen und gehe hierbei zuerst zur Besprechung des Markes,dann des Holzes 
und schliesslich der Rinde über. 


MARK. 


Die Zellen des Markes können sehr zartwandig sein (Lessertia, Clianthus, 
Sutherlandia) oder auch stärker verdickt (Mundulea, Tephrosia dichroocarpa 
Steud., manche Astragalus-Arten); nicht selten führen dieselben Krystalle von 
kurzer Form (z. B. Psoralea, Eysenhardia, Amorpha, Brongniartia, Glycyr- 
rhiza.) 

Von Gattungswert ist das Vorkommen von meist sehr langgestreckten Gerb- 
stoffschläuchen, welche, wie schon früher erwähnt, nach Baccarıni Zellfusionen 
(ob immer?) darstellen sollen. 

Dieselben sind meistens in dem peripherischen Teil des Markes, weniger häufig 
auch an anderen Stellen desselben anzutreffen. Ich fand Gerbstoffschläuche im 
Marke bei den untersuchten Arten der Gattungen : Amorpha, Dalea, Petaloste- 
mon, Harpalyce, Mundulea, Olneya, Robinia, Corynella, Coursetia. Glycyrrhiza, 
ferner Indigofera, Milletia z. T. 

Bei den Traganth liefernden Astragalus-Arten findet man, wovon gleichfalls 


1 Möller, Rindenanatom. Berlin, 1882, p. 374 sqq. 


26 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


schon die Rede war, eine gummöse Veränderung der Markzellen, welche nach 
und nach den ganzen Markkörper und auch die Markstrahlen ergreift. 


HOLZ. 


Der Holzkörper wird von dickwandigen und englumigen Holzprosenchymzel- 
len, die einfach getüpfelt sind, von hofgetüpfelten Gefässen mit einfacher Durch- 
brechung, von schmalen Markstrahlen und von meist wenig, selten reichlich 
entwickeltem Holzparenchym gebildet. 

Im besonderen ‚ist noch folgendes über die einzelnen Elemente des Holzkör- 
pers zu erwähnen. 

Bemerkenswert ist die bei zahlreichen Arten beobachtete gallertige Verquel- 
lung der Innenwand der Holzprosenchymzellen. Diese Verquellung hat oft zur 
Foige, dass die Innenlamelle mehrfach faltig nach innen abgelöst wird. 

Bei einigen Gattungen (z. B. Sabinea, Coursetia) findet man auch durch meh- 
rere (Juerwände gefächerte Holzprosenchymzellen. 

Eine systematische Bedeutung, die sich auf kleinere Verwandschafstkreise 
erstreckt, scheint den mit spiraliger Verdickung und Hoftüpfeln versehenen 
englumigen Gefässen zuzukommen. Dieses Strukturverhältnis ist sehr schön 
ausgebildet bei Wistaria; ferner wurde dasselbe beobachtet bei den verwandten 
Gattungen Robinia, Colutea, Caragana, Halimodendron. 

Eine reiche Entwicklung des Holzparenchyms fand ich unter anderm bei 
Astragalus, Clianthus, Caragana, Carmichaelia; der Grad der Entwicklung 
wechselt aber doch mit den Arten. 

Die Markstrahlen erscheinen auf dem Querschnitt meistens 1 bis 3 reihig; 
nach Aussen sich verbreitende Markstrahlen fand ich bei Carmichælia australis. 

Saupe legt grossen Wert auf das Aussehen des Markstrahlenbildes auf dem 
Tangentialschnitt. 

Hier sieht man nach Saupe in demselben Marksthrahl kleine isodiametrische 
Zeilen neben schmalen hohen Markstrahlzellen hei Psoralea, Amorpha, Indi- 
gofera. 

Bei Wistaria Robinia, Sabinea finden sich nach den Beobachtungen von Saupe 
lauter gleichgestaltete Markstrahlzellen. 

In einer dritten Gruppe, wozu die Gattungen Carmichælia, Clianthus, Colutea, 
Halimodendron, Caragana zählen, sind die Markstrahlen, wie Saupe angibt, auf 
dem tangentialen Schnitt sämmtlich in der Richtung der Axe gestreckt. 

Die einzelnen Gattungen dieser Gruppen sind auch in ihrem sonstigen anato- 
mischen Bau und morphologisch nahe verwandt. 


RINDE. 


Rücksichtlich der anatomischen Beschaffenheit der Rinde ist hauptsächlich 
die Anordnung des Skierenchyms an der Aussengrenze des Bastes von Wert zur 
Charakterisierung der Gattung. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. Zu 


An dieser Stelle beobachtete ich einen einfachen Sklerenchymring d. h. einen 
ausschliesslich aus primären Bastfasern bestehenden Ring bei den untersuchten 
Arten der Gattungen : Glyeyrrhiza, Galega, Harpalyce. 

Einen sogenannten gemischten und continwierlichen d. h. aus primären Bast- 
fasergruppen und Steinzellen bestehenden Sklerenchymring besitzen die Gattun- 
gen : Amorpha, Barbiera, Milletia, Wistaria, Olneya, Calophaca, Colutea, Robi- 
nia. 

Bei einer dritten Reihe von Gattungen finden sich an der Aussengrenze des 
Bastes zsolierte primäre Bastbündel, in deren Nähe oder zwischen welchen 
zuweilen Steinzellen vorkommen, ohne dass ein continuirlicher Ring zu Stande 
käme. 

Die primären Bastfasergruppen fehlen endlich von den untersuchten Arten nur 
in der Axe von Dalea polyadenia Torr., bei welcher, wie schon oben (S. 17) 
gesagt ist, die bei den übrigen Arten derselben Gattung vorhandenen Bastfasern 
durch eigentümliche krystallführende Zellcomplexe ersetzt sind. 

In engem Zusammenhang mit den primären Bastbündeln stehen sogenannte 
Krystallkammerfasern, welche bei zahlreichen Gattungen den Hartbast scheiden- 
artig umhüllen. 

Die in der secundären Rinde vorkommenden Bastfasern sind entweder zer- 
streut (z. B. bei Amorpha) oder sie sind zu tangentialen Platten vereinigt,so dass 
die secundäre Rinde eine deutliche Schichtung zeigt (z. B. bei Wistaria). 

Sowohl an der Aussenseite (Petalostemon, Lessertia, Glycyrrhiza, Indigofera 
und Milletia z. T.), als auch nach innen von den primären Bastbündeln (Psora- 
lea, Eysenhardtia, Amorpha, Glyeyrrhiza; Milletia z. T.) kommen weitlumige 
langgestreckte Gerbstoffschläuche vor, ein für die Gattung oftmals charakteris- 
tisches Merkmal. In dem primären Rindengewebe, dessen äussere Schichten bis- 
weilen als collenchymatisches Hypoderm (z. B. bei manchen Astragalus-Arten) 
ausgebildet sind, finden sich sehr häufig krystallführende Zellen, welche oft in 
Reihen angeordnet sind. 

Was endlich die Korkbildung betrifft, so möchte ich hervorheben, dass in 
den meisten Fällen die zweite oder dritte Zelllage unter der Epidermis, öfter 
auch eine tiefer liegende Zellschichte zum Phellogen wird. 

Eine Entstehung des Korkes aus der Epidermis beobachtete ich bei Mundulea 
und Coursetia, eine solche in der äussersten Zellschichte des Weichbastes, unmit- 
telbar nach innen von den primären Bastbündeln bei Colutea und Caragana. 

Die Korkzellen sind meistens zartwandig, seltener dickwandig. 

Schliesslich sei über das Vorkommen der harzigen Secrete erwähnt, dass 
dieselben zuweilen dann auch in den Geweben der Axe vorhanden sind, wenn 
sie im Blatte vorkommen. Das Nähere hierüber ist bereits bei der Besprechung 
der betreffenden Sekretorgane gesagt worden. 


28 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Leber die Verwertung der anatomischen Merkmale rücksichtlich 
der systematischen Stellung der Gattungen BARBIERA und 
MILLETIA und rücksichtlich INDIGOFERA BERTERIANA 
Spgl. | 


Ich komme in diesem Abschnitt, wie der Titel besagt, auf die Versetzung der 
Gattung Barbiera von den Galegeen zu den Hedysareen, der Gattung Milletia von 
den Galegeen zu den Dalbergieen und schliesslich auf die Zugehörigkeit von 
Indigofera Berteriana Spgl. zu Tephrosia cinerea Pers. zu sprechen. Dabei waren 
es, wie hervorgehoben sein mag, anatomische Verhältnisse, welche die Veranlas- 
sung zu diesen Anschauungen gegeben haben. 

Das Vorkommen von Hakenhaaren bei der Gattung Barbiera veranlasste mich, 
an der Richtigkeit ihrer bisherigen Stellung im System, nämlich bei den Gale- 
geen zu zweifeln, da ich bei keiner anderen Gattung der Galegeen derartige 
Haargebilde angetroffen hatte. 

Unterstützt wurden diese Zweifel zunächst noch dadurch, dass nur wenige 
Gattungen der Galegeen durch eine mit Scheidewänden versehene Hülse und 
durch den Besitz von Stipellen ausgezeichnet sind, wie sie die vorliegende Gat- 
tung aufzuweisen hat. 

Die beiden letztgenannten Verhältnisse kommen bei den Galegeen sehr selten, 
spezieli bei der Subtribus der Tephrosieen, wohin Barbiera von Bentham und 
Hooker gestellt wird, gar nicht vor. 

Hingegen scheinen mir eben diese Verhältnisse, die Fruchtbeschaffenheit und 
die Stipellen von Barbiera, in Verbindung mit dem Vorkommen von Haken- 
haaren eine nähere Verwandtschaft dieser Gattung mit den Hedysareen als mit 
den Galegeen anzudeuten. Auch bei gewissen Hedysareen (aus der Subtribus der 
Desmodieen) kommen dieselben Hakenhaare wie bei Barbiera vor, nämlich bei 
den Gattungen : Pseudarthria, Pycnospora, Uraria und Lourea. 

Die nähere Untersuchung ergab nun in der That, dass die Gattung Barbiera 
aus der Tribus der Galegeen auszuscheiden und in die Tribus der Hedysareen und 
zwar in die Subtribus der Desmodieen einzutreten hat. 

Für diese Anschauung sind nämlich eine Reihe exomorpher Verhältnisse 
günstig, auf deren Besprechung ich im Folgenden übergehe. 

Mit Stipellen versehen sind unter den Hedysareen namentlich die Desmodieen, 
und zwar wie bei Barbiera so, dass das Endblättchen des gefiederten Blattes 
zwei derselben besitzt, während die Seitenblättchen nur je eine Stipelle an ihrer 
Aussenseite aufweisen. 

Auch die Blüthenmorphologie (Beschaffenheit der Blüthenstände und der 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 29 


Einzelbiüthe) von Barbiera weist eine Reise von Analogien mit derjenigen der 
Desmodieen auf. Die Blüthenstände sind bei Barbiera, wie bei den Desmodieen 
racemös, axillär oder endständig; die Blüthen stehen paarweise beisammen. Die 
Fahne ist bei Barbiera und den Desmodieen an der Basis verschmälert, bei Bar- 
biera sogar pfriemlich. Die Flügel übertreffen hier und dort das Schiffchen 
etwas an Länge und das hintere Staubgefäss ist bei Barbiera, wie bei den Desmo- 
dieen vollkommen frei. 

Was endlich die Fruchtbeschaffenheit betrifft, so ist die Frucht von Barbiera 
allerdings nicht so vollständig quergegliedert, dass sie in Teilfrüchte zerfiele, 
wie dies bei den meisten Hedysareen der Fall ist. Aber auch bei diesen kommen 
Früchte, wie bei Barbiera vor, nämlich bei den Gattungen Pseudarthria und 
Pycnospora (aus der Subtribus der Desmodieen), welche zwar Querscheidewände 
besitzen, aber nicht in Glieder zerfallen. 

Eine Verschiedenheit gegenüber den Desmodieen bilden nun allerdings die 
zahlreichen Fiederblättchen von Barbiera. Während nämlich bei den Desmo- 
dieen die Blätter meist trifoliolat, zuweilen auch unifoliolat sind, kommen bei 
Barbiera zahlreiche Fiederpaare, nämlich bis 10 vor. 

Diese Verschiedenheit steht aber keineswegs der Aufnahme der Gattung Bar- 
biera in die Subtribus der Desmodieen entgegegen, da auch bei bestimmten Arten 
der Gattung Uraria aus derselben Subtribus wenigstens 5 bis 7 Paare von Fieder- 
blättchen vorhanden sind, wodurch der Uebergang zu Barbiera gegeben ist. 

Zum Schlusse erübrigt noch, der Gattung Barbiera den ihr zukommenden 
näheren Platz bei der Subtribus der Desmodieen anzuweisen. 

Auch hierbei gab, wie schon oben angedeutet ist, die anatomische Methode 
den ersten Fingerzeig, indem unter den Desmodieen nur bei der kleinen aus 
den nächstverwandten Gattungen Pseudarthria, Pyenospora, Uraria und Lourea 
bestehenden Gruppe Hakenhaare, wie bei Barbiera vorkommen. 

Und wenn mann schliesslich die exomorphen Charaktere von Barbiera berück- 
sichtigt, so ergibt sich auf Grund derselben, Beschaffenheit von Fruchtknoten 
(zahlreiche Samenknospen) und Frucht (unvollständig gegliedertes legumen), 
dass Barbiera in die bezeichnete Gattungsgruppe einzutreten hat. 

Dieser Stellung ist auch die Tatsache, das bei einer der Gatiungen dieser 
kleinen Verwandtschaftsgruppe, wie schon erwähnt, zahlreiche Fiederblättchen 
an dem Blatte vorkommen, günstig. 

Als nächste Verwandte von Barbiera möchte ich aber nicht die bisweilen 
zahlreiche Fiederblättchen aufweisende Gattung Uraria, sondern auf Grund der 
Beschaffenheit des Legumens die Gattung Pseudarthria bezeichnen, an welche 
ich sie somit anschliesse. 


Es mag noch erwähnt sein, dass Barbiera auch eine gewisse Aehnlichkeit mit 
manchen Phaseoleen, bei welchen auch Hakenhaare vorkommen, aufweist (An- 
sehnlichkeit der Blüte, Beschaffenheit des Funiculus.) 

Einer Erörterung der Frage, ob Barbiera vielleicht mit den verwandien Gat- 
tungen Pseudarthria, Pycnospora, Uraria und Lourea zu den Phaseoleen zu 


30 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


stellen oder zu einer besonderen Gruppe zu vereinigen sei, müssten jedoch ein- 
gehende morphologische Untersuchungen vorausgehen, auf welche ich mich 
nicht einlassen konnte. 


Die eigentümlichen Sekretorgane der Gattung Milletia (von besonders geform- 
ten Epithelzellen umklamimerte Harzmassen, s. oben p. 22), welche zuerst 
von Herrn Prof. Radlkofer beobachtet wurden und das Vorhandensein von 
Sekretelementen derselben Beschafienheit bei den Dalbergieen-Gattungen Loncho- 
carpus und Derris haben bereits Köpff bei der anatomischen Bearbeitung der 
Dalbergieen veranlassi, die Frage aufzuwerfen, ob die genannten Gattungen 
nicht alle in nächster Verwandtschaft miteinander stehen. 

Derselbe ist aber der Lösung dieser Frage nicht näher getreten, da erst eine 
ausgedehnte anatomische Untersuchung der übrigen Galegeen rücksichtlich des 
Vorkommens der in Rede stehenden eigentümlichen Sekretbehälter notwendig 
war, auf welche er nicht eingehen konnte. 

Die anatomische Durchforschung der Galegeen meinerseits hat nun ergeben, das 
bei keiner anderen Galegeen-Gattung, als bei der bisher den Galegeen zugezählten 
Gattung Milletia solche Sekretlücken vorhanden sind, auch nicht, wie ich beson- 
ders hervorheben will. bei den Gattungen Tephrosia, Mundulea, Wistaria. 
welche von Bentham uud Hooker für besonders nahe verwandt mit Milletia 
gehalten werden. 

Diese von mir gewonnene Tatsache spricht der Versetzung von Milletia aus 
der Tribus der Galegeen zur Tribus der Hedysareen das Wort. Die nahe Ver- 
wandtschaft von Milletia mit Lonchocarpus äussert sich aber nicht nur in dem 
anatomischen Befunde, wozu auch die gleiche Beschaffenheit der Spaltöffnungs- 
apparate (2 dem Spalte parallele Nebenzellen) gerechnet werden kann, sondern 
auch in äusseren, morphologischen Verhältnissen. 

Eine solche Verwandschaft deuten auch Bentham und Hooker schon an, indem 
sie bei der Besprechung von Milletia die grosse Aehnlichkeit mit Lonchocarpus 
und umgekehrt bei Lonchocarpus die Aehnlichkeit mit Milletia berühren. 

In der That zeigen die beiden Gattungen, abgesehen von ihrer habituellen 
Aehnlichkeit, grosse Uebereinstimmung in der Organisation ihrer Blüte (Be- 
schaffenheit des Kelches, der Fahne, der Flügel, der Staubgefässe u. s. w.) Nur 
eine scheinbar wesentliche Verschiedenheit tritt vorerst entgegen, nämlich die 
abweichende Beschaffenheit der Frucht, welche allein Bentham und Hooker und 
nach diesen auch Baillon veranlasst haben mag, der Gattung Milletia einen 
Platz bei den Galegeen, der Gattung Lonchocarpus bei den Dalbergieen anzu wei- 
sen. Die Gattung Milletia besitzt nähmlich gleich den Galegeen eine zweiklappige 
Hülse, während die Frucht von Lonchocarpus wie die der andern Dalbergieen 
nicht aufspringt. 

Berücksichtigt man aber die nähere Beschreibung der Hülse von Milletia bei 
Bentham und Hooker : «legumen...... bivalve sed sæpius tarde vel ægre 
dehiscens », so erscheint der angegebene Unterschied von nicht so grossem 


.J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 31 


Werte, dass er gegen die Zugehôrigkeit von Milletia zu den Dalbergieen und ihre 
nächste Verwandtschaft mit Lonchocarpus, eine Annahme, welche durch die 
anatomischen Merkmale sozusagen aufgedrängt wird, sprechen könnte. 


Köpff bemerkt in seiner Abhandlung (p. 15) bei Besprechung der Sekretele- 
mente von Derris und Lonchocarpus und der nahen Verwandtschaft der letzi- 
genannten Gattung zu Milletia, dass diese beiden Gattungen im System von End- 
licher, Gener. plantar., neben einander gestellt sind. Es ist dies ein Irrtum von 
Kôpff; von Endlicher werden die beiden Gattungen in verschiedene Triben 
gestellt und zwar merwürdiger Weise die von Bentham und Hooker den Dalber- 
gieen zugezählte Gattung Lonchocarpus zu den Galegeen (p. 1273) und die von 
Bentham und Hooker den Galegeen zugerechnete Milletia zu den Daibergieen. 

Der Grund, weshalb Endlicher Milletia zu den Dalbergieen rechnet, ist wohl 
darin zu suchen, dass ihm reife Früchte nicht bekannt waren. 


Die im Herb. reg. monac. als Indigofera Berteriana Spgl. bezeichnete, von 
Bertero gesammelte und von Balbis mitgeteilte Pflanze aus Guadeloupe, welche 
mit der in Sprengel Syst. veget. III, p. 277 gegebenen Diagnose von Indigofera 
Berteriana Spgl. vollständig übereinstimmt, erwies sich durch die anatomische 
Untersuchung als nicht zu Indigofera gehörig. Es fehlen ihr nämlich die für die 
Gattung Indigofera charakteristischen zweiarmigen Haare. 

Hingegen besitzt die Pflanze rundliche mit harzigem Sekret erfüllte Zellen im 
Mesophyll, welche keiner Indigofera zukommen. Derartige Sekretzellen finden 
sich aber bei der Gattung Tephrosia und es war somit durch die anatomische 
Untersuchung ein Anhaltspunkt gegeben, wohin die Pflanze zu stellen sei. 

Die nähere anatomische Vergleichung ergab sodann im Verein mit der morpho- 
logischen Untersuchung, dass die in Rede stehende Pflanze nichts anderes ist als 
eine Form von Tephrosia cinera Pers. var. littoralis Per. 

Es hat sohin Indigofera Berteriana Spgl., deren Identität mit der Münchner 
Pflanze mir ausser Zweifel, steht in die Synonymie der genannten Tephrosia-Art 
einzutreten. 


In den beiden folgenden Tabellen, welche als Hülfsmittel zur Bestimmung 
unvollständigen Materiales aus der Tribus der Galegeen dienen können, habe ich 
die untersuchten Gattungen nach den hervorstechenden anatomischen Merkmalen 
angeordnet. Eine Vergleichung dieser Tabellen mit dem System von Bentham 
und Hooker zeigt, dass diejenigen Gattungen, welche in ihrer anatomischen 
Struktur übereinstimmende Züge erkennen lassen. meistens auch morphologisch 
nahe verwandt sind. 


32 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Zusammenstellung der Gattungen nach den wichtigeren 
anatomischen Verhältnissen. 


I. Spaltöffnungen. 
A. Vorkommen derselben. 

a. Nur auf der Blattunterseite : Amorpha, Harpalyce, Brongniartia, Mille- 
tia, Wistaria, Robinia, Diphysa, Corynella, Sabinea. Poitea, Barbiera, 
Coursetia, Cracca, Caragana. 

b. Auf beiden Blattseiten : Bei den übrigen Gattungen. 

B. Nachbarzellen derselben. 

a. Es finden sich meist zwei dem Spalte parallele Nebenzellen : Psoralea, 
Milletia. 

b. Mehrere ungeordenet um die Schliesszellen gelagerte Nachbarzellen : 
Uebrige Gattungen. 


li. Verschleimte Epidermiszellen : 
Tephrosia, Diphysa, ferner Amorpha, Dalea, Petalostemon, Brongniartia z. T. 


III. Besondere Haarformen. 
A. Drüsenhaare : 

Bei bestimmten Arten der Gattungen Psoralea, Indigofera, Harpalyce, 
Brongniartia, Peteria, Barbiera, Tephrosia, Mundulea, Milletia, Olneya. 
Glyeyrrhiza. 

B. 2 armıge Haare : 

Cyamopsis, Indigofera, ferner bei bestimmten Arten der Gattungen Sphæro- 

physa, Lessertia, Swainsona, Gueldenstædtia, Astragalus. 


IV. Blattnerven. 
A. Eingebeitet. 

a. Mit Sklerenchym : Dalea, Petalostemon, Cyamopsis, Indigofera, Peteria, 
Olneya, Diphysa, Astragalus brachycalyx Fisch., Astragalus deinacanthus 

. Boiss., ferner Caragana z. T. 

b. Ohne Sklerenchym : Sesbania, Sutherlandia, Clianthus, Gueldenstædtia, 
Sphærophysa, Lessertia, Swainsona, Colutea, Halimodendron, Oxytropis, 
Biserrula, Glyeyrrhiza, ferner Astragalus, Caragana z. grössten Teil. 

B. Durchgehend. 

a. Mit dünnwandigen Gewebe : Psoralea, Eysenhardtia, Amorpha, Harpa- 
lyce, Brongniartia, Galega, Robinia, Sabinea, Poitea, Coursetia, Cracca, 
Calophaca. 

b. Beiderseits mit Sklerenchym : Barbiera, Tephrosia, Mundulea, Milletia, 
Wistaria, Corynella. 


V. Harzige Secrete 1m Blatte. 
A. In Zwischenwanddrüsen : Psoralea. 
B. In Secretzellen : Tephrosia, Mundulea. 
C. Secretlücken. 
a. Von unregelmässigem Umfang ohne besondere Schutzhülle : Milletia. 
b. Von rundlichem Umfang mit derber, einschichtiger Schutzhülle : Peta- 
lostemon, Eysenhardsia, Amorpha, Dalea. 


VI. Gerbstoffschläuche. 
A. Im Blatte. 
a. Im Pallisaden-und Schwammgewebe : Robinia, Wistaria, Sesbania, Poi- 
tea, Calophaca, Corynella, Halimodendron, Olneya. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 33 


b. Nur im Pallisadengewebe : Caragana, Glyeyrrhiza. 
c. Nur im Schwammgewebe : Sabinea. 
B. In der Axe. 

a. Im Marke : Amorpha, Dalea, Petalostemon, Harpalyce, Mundulea, 
Olneya, Robinia, Corynella, Coursetia, Glycyrrhiza, ferner Indigofera, 
Milletia z. T. 

b. In Begleitung der primären Bastbündel : Psoralea, Eysenhardtia, Amor- 
pha, Petalostemon, Lessertia, Glycyrrhiza, ferner Indigofera, Milletiaz. T. 


VIE. Krystalle im Blatte. 

A. In Begleitung der Nerven. 

a. Sind vorhanden : Bei den meisten Gattungen. 

b. Fehlen : Dalea, Petalostemon, Cyamopsis. Clianthus, Sutherlandia, Sphæ- 
rophysa, Lessertia, Swainsona, Colutea, Gueldenstædtia, Astragalus, Oxy- 
tropis, Biserrula, ferner Indigofera z. grösst. Teil. 

B. Im Pallisadengewebe : Eysenhardtia, Harpalyce, Brongniartia, Peteria, 
Milletia, Olneya, Robinia, Poitea, Coursetia, Halimodendron, ferner Psora- 
lea, Dalea, Petalostemon, Indigofera, Diphysa, Tephrosia z. T. 

©. In Epidermiszellen : Bei bestimmten Arten der Gattungen, Psoralea, Dalea, 
Petalostemon, Milletia. 


VIH. In der Axe ein continuierlicher Sklerenchymring an der Aussengrenze 
des Bastes. 


A. Aus den primären Bastbündeln gebildet : Harpalyce, Galega, Glycyrrhiza, 
ferner Robinia, Colutea z. T. 

C. Aus primären Bastbündeln und Steinzellen gebildet : Amorpha, Barbiera, 
Milletia, Wistaria, Olneya, Calophaca, ferner Robinia, Colutea z. T. 


Schlüsselartige Uebersicht der Gattungen nach den 
anatomischen Merkmalen. 


I. Sekretelemente mit Harzinhalt im Blatte : 
A. Intercellulare Sekretbehälter : 


Paimaschenwanddrüsen.........=.---.-.-Juoesssene Psoralea. 
2. Kugelige Sekretlücken : 
a Niizeinschichtigem Bipithel....... er... 2.202. Petalostemon. 
b. Ohne Epithel : 
Haare mit stark erweiterter Endzelle. ............. Eysenhardtia. 
Keystallesumrdie Dlatinervene. are. Amorpha. 
Bei bestimmten Arten Krystalle in der Epidermis... Dalea. 
B. Sekretzellen : 
In den Sekretzellen ein protoplasmatisches Netzwerk... Mundulea. 
Die meisten Arten mit verschleimten Epidermiszellen.. Tephrosia. 


II. Ohne Sekretelemente mit Harzinhalt : 
A. Krystalle im Begleitgewebe der Nerven vorhanden : 
1. Gerbstoffschläuche im Blatte : 
a. Gerbstoffschläuche im Pallisaden- und Schwamm- 


DEMELE RE ee a ee ee Robinia. 
Wistaria. 
Sesbania. 
weile sebngene Haare 2. vermag ee Poitea. 
; Calophaca. 


BULL. HERB. BoIss. Appendix III, 1893. 3 


34 AULLETIN DE L’HERAIER AOISSIER. 


Blätter unbehaart mann ERP ee - Corynella. 
Blätter unbehaart und papillöse Epidermis......... Halimodendron. 
Keulentosmise Drüsenhaare. ERP re Olneya. 
b. Gerbstoffschläuche nur im Pallisadengewebe...... Caragana. 
ScheibenformigetDrüsenhaarerre. nr nen Glyeyrrhiza. 
e. Gerbstoffschläuche nur im Schwammgewebe........ Sabinea. 
2. Gerbstoffischläuche im Blatte nicht vorhanden. ...... Galega. 
Brongniartia. 
Harpalyce. 
Schlanke säulenförmige Krystalle um die Nerven ... Coursetia. 
Cracca. 
BapillosesEpidermise near ee Diphysa. 
Drüsenhaaresvorhandenenn aan ee Peteria. 
B. Krystalle im Begleitgewebe der Nerven fehlen; Nerven eingebettet : 
1. Zweiarmige Haare constant vorkommend ........... Indigofera. 
Cyamopsis. 
2. Zweiarmige Haare kommen bei bestimmten Arten vor. Astragalus. 
Gueldenstedtia. 
Swainsona. 
Lessertia. 
Spherophysa. 
3. Es finden sich einfache Haare oder Uebergänge zwischen 
einfachen und zweiarmigen Haaren ................. Colutea. 
Sutherlandia. 
€ Clianthus. 
Oxytropis. 
Biserrula. 
ferneräber bestimmten Arten vona ne Astragalus. 
Gueldenstedtia. 
Swarnsona. 
Lessertia. 


Spherophysa. 


Spezieller Teil. 


PSORALEA. 


Das Hauptkennzeichen für die vorliegende Gattung bilden die bei Besprechung 
der Sekretelemente schon erwähnten Zwischenwanddrüsen, welche sich in den 
Blättern aller Psoralea-Arten reichlich vorfinden und sich am getrockneten 
Material durch gelbe oder rötliche durchsichtige, bisweilen auch durch undurch- 
sichtige Punkte kenntlich machen, wie dies schon von Bentham und Hooker 
hervorgehoben wird. Bei den meisten Arten finden sich solche Elemente, wie 
sie De Bary ! für Psoralea hirta beschrieben hat, bei welchen nämlich die zahl- 
reichen Drüsenzellen einen sehr geringen Querdurchmesser haben und sich in 
peripherische und centrale unterscheiden lassen. 

Dagegen besitzen die Elemente von P. pinnata und P. canescens einen etwas 
abweichenden Bau, indem hier die Zahl der Drüsenzellen nur etwa 8 bis 10 
beträcht. Dieselben haben entsprechend ihrer geringeren Anzahl einen stärkeren 
Querdurchmesser und legen sich sämmtlichzu einer Hohlkugel zusammenschlies- 
send der Innenwand der Schutzhülle an. 

Ein Sekretorgan, welches gewissermassen auf dem Wege seiner Entwicklung 
stehen geblieben ist, sieht man bei Psoralea Onobrychis. Die durch senkrechte 
Teilung zur Blattfläche entstandenen Drüsenzellen bewahren nach oben und un- 
ten ihren festen Zusammenhang und scheiden nur in der Mitte ein hellgelbes Harz 
ab; zudem ist hier die ganze Drüse nicht kugelig, sondern flach zusammen- 
gedrückt. 

De Bary erwähnt nicht eine Schicht lückenlos verbundener abgeplatteter 
Zellen, durch welche ich bei allen untersuchten Arten den Drüsenraum von dem 
umgebenden chlorophyllführenden Gewebe abgegrenzt fand; dieselbe hat jeden- 
falls die Bedeutung einer Schutzhülle und es ist bei dem Aufbau derselben dem 
mechanischen Princip insofern Rechnung getragen, als die Seitenränder der 
einzelnen Zellen buchtig in einandergreifen, wodurch ihr fester Zusammenhang 
natürlich verstärkt wird. 

Noch etwas ist es, was bei einem Querschnitt durch eine Zwischenwanddrüse 
ins Auge fällt: die namhaft verdickten Aussenwände der Drüsenzellen. Man 
kann diese Verdickung vielleicht damit erklären, dass die Aussenwände der 
Drüsenzellen dem Blatte an dieser Stelle die Epidermis ersetzen müssen; es hat 


1 De Bary, Vergl. Anat., Leipzig, 1877, p. 103. 


36 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


dann eine solche verdickte Aussenwand den mechanischen Wert einer vollstän- 
digen Epidermiszelle. 

Ueber die Natur des Sekretes selbst konnte ich feststellen, dass sich dasselbe 
zum Teil in Alkohol, zum Teil in Aether löst; eine dann noch zurückbleibende 
zerklüftete farblose Substanz wird durch Jodlösung gelb gefärbt. 

Die Epidermiszellen haben auf beiden Blattflächen geradlinige Seitenwände; 
in einzelnen durch ihre geringe Grösse unterschiedenen Zellen sind stäbchenför- 
mige Einzelkrystalle eingelagert. 

Von Anhangsgebilden der Epidermis finden sich Haare und Drüsenhaare, 
letztere nur bei einzelnen Arten. 

Die auf den ausgewachsenen Blättern nur spärlich vorkommenden Haare 
setzen sich aus 1 bis 2 kurzen Fusszellen und einer längeren Endzelle zusammen. 
Die letztere ist zugespitzt und besitzt eine feinhöckerige Oberfläche. Meistens ist die 
Endzelle der Blattfläche parallel gestellt, abstehende Haare fand ich bei P. hirta 
und P. candicans. 

Drüsenhaare finden sich vorzüglich bei denjenigen Arten, welche im übrigen 
eine spärliche Behaarung zeigen; sie sind 5 bis 10 zellig von sackförmigem Aus- 
sehen und gewöhnlich in einer Einsenkung der Epidermis eingesetzt. Sie sind 
sowohl durch Quer- als durch Längswände gefächert ; bisweilen ist die Scheitel- 
zelle etwas zugespitzt. 

Auf beiden Seiten der Blattspreite finden sich Spaltöffnungen, die fast stets 
von zwei dem Spalte parallelen Nachbarzellen umstellt sind ; seltener kommen 
drei begleitende Zellen vor, indem eine der parallelen Zellen eine Querteilung 
erleidet. Von der Fläche gesehen bildet das Schliesszellenpaar nahezu eine 
Kreisfigur. 

Der Blattbau ist entweder centrisch oder fast centrisch. 

Einheitliche Verhältnisse zeigen auch die Blattnerven. Dieselben haben in 
der Regel einen doppelten Sklerenchymbelag und gehen dann mit dünwandigem 
Gewebe bis zu den beiden Epidermisplatten durch. 

Im Begleitgewebe der Nerven findet man immer kurze Krystalle eingelagert. 
Solche von schlanker oft geknickter Form kommen häufig in Pallisadenzellen 
vor, ohne dass dieses Verhältnis für alle Arten zutreffend wäre. 

Bezüglich der Axenstruktur ist das Auftreten von weitlumigen Schläuchen 
mit Gerbstoffgehalt am Innenrand der primären Bastbündel und von Einzelkry- 
stallen im Mark zu betonen. 

Der Kork ensteht in der Mitte der primären Rinde und besteht aus ziemlich 
weitlumigen und dünuwandigen Korkzellen. 

An den Zweigstücken mancher Psoraleaarten sieht man schon mit blossem 
Auge höckerige Erhebungen, welche auf dem Querschnitt als dieselben Zwi- 
schenwanddrüsen erkannt werden, wie sie für die Blätter charakteristisch sind. 


P, bracteata L. var. algoensis Harv. et Sond. Cap. Eckl. und Zeyh. No 1544. 
Blattbau : fast bifacial. Krystalle: in der Epidermis und im Pallisadengewebe. 
Zwischenwanddrüsen : centrale Drüsenzellen vorhanden. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 37 


P. pinnata L. var. latifolia Harv. et Sond. Cap. Krauss. 

Blattbau : centrisch. Krystalle : im Pallisandengewebe. Zwischenwanddrüsen : 
Nur peripherische Drüsenzellen. Drüsenhaare : beiderseits mit zugespitzter End- 
zelle. 

P. hirta L. Cap. Eckl. et Zeyh. No 1539. 

Blattbau : bifacial. Krystalle : im Pallisadengewebe. Zwischenwanddrüsen : 
centrale Drüsenzellen vorhanden. Haare : abstehend, reichlich vorhanden. 

P. Caffra. Eckl et Zeyh. Kafferland. Eckl. et Zeyh, No 1550. 

Blattbau : fast centrisch. Krystalle : fehlen. Zwischenwanddrüsen : centrale 
Drüsenzellen vorhanden. Drüsenhaare : kugelig, beiderseits. 

P. candicans, Eckl. et Zeyh. Cap. Eckl. et Zeyh. No 1540. 

Blattbau : centrisch. Krystalle : im Pallisadengewebe. Zwischenwanddrüsen : 
centrale Drüsenzellen vorhanden. 

P. canenescens Mich. Carolina. Bosc. 

Blattblau : centrisch. Krystalle : fehlen. Zwischenwanddrüsen : nur periphe- 
rische Drüsenzellen. Haare : ziemlich weitlumig. Drüsenhaare : spärlich vor- 
handen. 

P. Onobrychis Nutt. Illinois. Torr. et Gray. 

Blattbau : bifacial. Krystalle : in der Epidermis und im Pallisadengewebe. 
Zwischenwanddrüsen : Harzausscheidung nur in der Mitte. Drüsenhaare : beiderseits. 


EYSENHARDTIA. 


Von dieser Gattung gelangten zwei Arten zur Untersuchung : amorphoides H. 
B. K. und orthocarpa Watson. | 

Beim Betrachten eines Querschnittes fallen sofort kugeliche etwas flach ge- 
drückte Sekreträume auf, welche im Schwammgewebe dicht über der Epidermis 
auftreten. Man kann dieselben schon makroscopisch als dunkle Punkte auf der 
unteren Blattfläche wahrnehmen. 

Wenn man in einem Querschnitt durch Alkohol und Aether die nahezu voll- 
ständige Lösung des gelben festen harzigen Inhaltes bewirkt hat, sieht man nur 
eine Schicht lückenlos verbundener, flacher starkwandiger Zellen, die den 
Sekretraum gegen das Mesophyil und die Epidermis, die hier etwas nach aussen 
gewölbt ist, abgrenzen. Untersucht man aber ein sehr junges Blatt, so sieht man 
innerhalb der Schutzhülle noch ein einschichtiges Epithel: diese Epithelschicht 
wird dann aufgelöst. 

Die Epidermiszellen haben auf beiden Blattflächen geradlinige Seitenränder. 
Die Spaltöffnungen meistens mit mehreren, seltener mit zwei dem Spalte paralle- 
len Nachbarzellen finden sich hauptsächlich auf der Unterseite. 

Besonderes Interesse beanspruchen die Haare; dieselben bestehen aus zwei 
kurzen starkwandigen Basalzellen und einer sehr dünnwandigen blasig aufgetrie- 
benen Endzelle. Manche Haare endigen in eine feine Spitze, andere wieder 
zeigen sich gerade an dieser Stelle stark erweitert und laufen in ein stumpfes 
Ende aus. 

Von dem Blattbau ist zu sagen, dass die centrische Anordnung deutlich her- 
vortritt. 

Bei E. orthocarpa kann man sogar von einem typisch centrischen Blattbau 
sprechen, weil auch die obere Blattfläche Spaltöffnungen aufzuweisen hat. 


38 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Die Gefässbündel sind oben und unten von wenigen Sklerenchymelementen und 
von dünnwandigem Gewebe begleitet, das bis zu den beiderseitigen Epidermis- 
platten reicht. In diesem Begleitgewebe sind in reichlicher Menge kurze Kry- 
stalle eingelagert. 

Schlanke stäbchenförmige Krystalle finden sich bei E. amorphoides im Palli- 
sadengewebe. 

Die Axenstruktur schliesst sich derjenigen von Psoralea sehr nahe an. 

Im Marke finden sich zahlreich Einzelkrystalle. Gerbstoffschläuche bilden in 
der Peripherie des Markes einen geschlossenen Ring und setzen sich bisweilen 
durch die Markstrahlen fort ; man trifft sie ferner im Siebteil und an dem Innen- 
rand der primären Bastbündel. 

Zwischen den Bastbündeln erkennt man einzelne und zu Gruppen vereinigte 
Steinzellen, ohne dass ein vollständiger Sklerenchymring erreicht würde. 

Das Phellogen entsteht aus der zweiten Zelllage unter der Epidermis und 
erzeugt weitlumige zartwandige Korkzellen. 


E. amorphoides H. B. K. Inter Mexicum et Tolucam. Andrieux No 429. 

Spaltöffnungen : nur unterseits. Krystalle: im Begleitgewebe der Nerven, 
selten in Pallisadenzellen. Blatthau : fast centrisch. 

E. orthocarpa Watson. San Louis Potosi. Vigener No 583. 

Spaltöffnungen : auf der Blattoberseite vorkommend. Krystalle : in der Umge- 
bung der Nerven und häufig im Pallisadengewebe. Blattbau : typisch cen- 
trisch. 


AMORPHA. 


“Die Wand der Epidermiszellen ist bisweilen verschleimt; namentlich trifft 
dies für die Zellen der Biattoberseite zu. 

Die Seitenränder der Epidermiszellen fand ich entweder geradlinig oder an 
der Blattunterseite buchtig geformt. 

Die meist von vier Zellen umgebenen Spaltöffnungen sind auf die untere Blatt- 
fläche beschränkt. Uebereinstimmend damit trägt auch der Blattbau einen aus- 
gesprochen bifacialen Charakter; über einem ziemlich lockeren Schwammgewebe 
sieht man eine einzige Schicht schlauchförmiger Pallisadenzellen. 

Ueber die Nerven ist zu bemerken, dass das Begleitgewebe stets oben und 
unten an die Epidermis grenzt. Der Sklerenchymbelag istentweder auf einzelne 
Elemente beschränkt oder er fehlt überhaupt. 

In der Umgebung der Gefässbündel fand ich stets reichliche Krystallienla- 
gerung. 

Sämmtliche im Herb. reg. monac. vorhandenen Arten liessen beim Betrachten 
der Blätter durchsichtige Punkte erkennen. 

Dieselben werden verursacht durch kugelige Sekretlücken, welche im Schwamm- 
gewebe eingebettet bis zur unteren Epidermis sich erstrecken. Die Wand dieser 
von einem Tropfen hellgelben lichtbrechenden Harzes erfüllten Behälter besteht 
aus einer einzigen Schicht dicht an einander schliessender Zellen; die Wände 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 39 


dieser Zellen sind stark verdickt und sogar deutlich verkorkt, woraus geschlossen 
werden kann, dass diese Wandschicht, wenigstens in diesem Zustand keineswegs 
den Charakter eines Epithels haben kann. 

An einer ruhenden Knospe konnte ich noch keinerlei Anfänge zur Bildung 
eines Sekretraumes wahrnehmen. Dagegen gab ein Querschnitt durch ein sehr 
junges Blatt über diese Frage Aufschluss. Hier sieht man an vielen Stellen eine 
die untere Epidermis kugelig hervorwölbende Zellgruppe, in deren Centrum 
die Auflösung bereits begonnen hat. 

Diese Auflösung schreitet weiter fort, bis eine einzige Schicht eng verbunde- 
ner Zellen zurückbleibt, welche den Sekretraum gegen das Mesophyll und die 
Epidermis abgrenzt. 

Höhnel hat auch beobachtet, dass der kugelige Zellenkomplex aus mehreren 
Epidermiszellen hervorgegangen ist, welche anfangs radiale später tangentiale 
Teilungen eingehen. 

Die Haare der Amorphaarten sind einheitlich gebaut, 2 bis 3 zellig mit dick- 
wandigen Basalzellen; die lange Endzelle ist entweder gerade und der Epidermis 
anliegend oder sie ist unregelmässig hin und her gebogen. 

Bezüglich des Axenbaues muss der stets beobachtete gemischt continuierliche 
Slerenchymring an der Aussenseite des Bastes hervorgehoben werden. 

An der Innenseite der Bastbündel und zerstreut im Siebteil kommen weitlu- 
mige Gerbstoffschläuche vor, welche auch in der Peripherie des Markes anzu- 
treffen sind. 

Wo Kork auftritt, lässt sich dessen Entstehung aus der dritten Zelllage 
unter der Epidermis nachweisen und zwar sind die fertigen Korkzellen weitlu- 
mig und dünnwandig. 


A. canescens Nutt. Beardstown. Ch. A. Geyer. 

Epidermiszellen : beiderseits geradlinige Seitenränder, oberseits häufig ver- 
schleimt. Nerven: im Weichbast Gerbstoffschläuche. Haar e : beiderseits, 3 zellig, 
Endzelle englumig, unregelmässig gebogen. 

A. fruticosa L. Louisiana. Torr. et Gray. 

Epidermiszellen : oben geradlinige, unten undulierte Seitenränder. Haare : 2 
bis 3 zellig, unregelmässig gebogen, auf Ober- und Unterseite. 

A. herbacea Walt. Florida. Torr. et Gray. 

Epidermiszellen : Seitenränder oberseits geradlinig, unterseits unduliert; Ver- 
schleimung beiderseits vorkommend. Haare : beiderseits, zweizellig, ziemlich 
diekwandig, gerade oder kaum gebogen. 


DALEA. 


Auch für diese Gattung bilden kugeliche Sekretlücken ein Charakteristikum. 
Dieselben liegen dicht unter der Epidermis der Blattunterseite und sind durch 
eine Schutzhülle aus derbwandigen Zellen von dem umgebenden Gewebe abge- 
schlossen. 

An sehr jugendlichen Blättern sieht man innerhalb der Schutzhülle noch ein 
einschichtiges zartwandiges Epithel, welches für eine schizogene Entstehung des 
Sekretraumes spricht. 


40 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Den Inhalt der Sekretlücken bildet bei trockenem Material ein hellgelbes sprö- 
des in Alkohol leicht lösliches Harz. 

Die Seitenränder der Epidermiszellen fand ich bei den einzelnen Arten ver- 
schieden gestaltet, bisweilen völlig geradelinig, bisweilen aber auch stark undu- 
liert. Eine papillöse Epidermis sah ich nur bei Dalea domingensis Dec. Ziemlich 
verbreitet sind dagegen verschleimte Epidermiszellen. Ich konnte dieselben mit 
Sicherheit nachweisen bei D. Mutisii H.B. K., D. versicolor Zuce. 

Die Spaltüffnungen fand ich meistens auf beiden Seiten der Blattspreite vor- 
kommend; oft sind dieselben etwas unterständig. Bei denjenigen Dalea-Arten, 
welche eine behaarte Blattfläche aufweisen, bestehen die Haare in der Regel aus 
einer oder zwei kurzen Fusszellen und einer langen englumigen zugespitzten 
Endzelle. 

Den Blattbau fand ich bifacial; die Nerven sind stets dem Mesophyll einge- 
bettet. 

Stäbchenförmige Krystalle sind im Pallisadengewebe immer, in der Epidermis 
häufig anzutreffen. 

Bei Dalea domingensis Dec. beobachtete ich in der Epidermis neben verein- 
zelt vorkommenden stäbchenförmigen Krystallen eigentümliche kugeliche strah- 
lig krystallinische Körperchen, welche einzeln meist im Centrum der Zelle 
situiert waren. 

Durch geeignete Reactionen kann man nachweisen, dass diese kugeligen 
Körperchen aus Calciumoxalat bestehen, welches hier sehr spät ausgeschieden 
wird. Die in Rede stehenden krystallinischen Körperchen stellen nämlich, wie 
das Studium entsprechenden jugendlichen Materials lehrt, das Anfangsstadium 
der später in Epidermis- Pallisaden- oder sonstigen Parenchymzellen erscheinen- 
pen Krystalle dar. 

Ueber die Struktur der Axe führe ich Folgendes an. 

Gerbstoffschläuche kommen im Mark und der primären Rinde vor. 

Das aus dünnwandigen Zellen bestehende Korkgewebe entsteht aus der zwei- 
ten Zelllage unter der Epidermis. 

Bei Dalea polyadenia Torr. sind die mechanichen Elemente der Rinde durch 
Gruppen von krystallführenden Zellen ersetzt. Näheres darüber habe ich im allge- 
meinen Teil bei Besprechung der Krystalle angeführt. 

Bei einigen Species (D. ramosissima, D. polyadenia Torr., D. Emorgi Gray, 
D. spinosa Gray) findet man die jugendlichen Axenteile mehr oder weniger zahl- 
reich mit rundlichen von gelbem Harze erfüllten Höckern bedeckt. 

Bei genauerer Untersuchung erweisen sich diese Höcker als dieselben Sekret- 
lücken, wie sie auch in den Blättern vorkommen, von denen sie nur durch ihre 
grösseren Dimensionnen und die Hervorwölbung über die Oberfläche der Axen- 
teile unterschieden sind. 


D. alopecurioides Willd. Mexico. J. G. Schaffner Nr. 791. ' 
Epidermiszellen : beiderseits undulierte Seitenränder. Spaltöffnungen : bei- 
derseits. Haare : fehlen. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 41 


D. domingenis Dec. St-Domingo. Bertero. 

Epidermiszellen : papillös; geradelinige Seitenränder. Spaltöffnungen : bei- 
derseits. Haare : vorhanden. Krystalle : kugeliche krystallinische Körperchen in 
den meisten Epidermiszellen. 

D. Hallii Gray. Nord-Amerika. Curtis Nr. 564. 

Epidermiszellen : Seitenränder polygonal; Innenwand verschleimt. Spaltöff- 
nungen : beiderseits. Haare : vorhanden. 

D. Mutisii H. B. K. Peru. Mus. cos. Vindob. 

Epidermis : papillös und verschleimt; Seitenränder oberseits geradelinig, 
unterseits unduliert. Spaltöffnungen : auf der Blattunterseite. Haare : mit stark 
verdickter Fuss- und Endzelle und dünnwandiger Mittelzelle. 

D. phymatodes Willd. Westindien. Eggers Nr. 3038. 

Epidermiszellen : beiderseits undulierte Seitenwänder. Spaltöffnungen : bei- 
derseits spärlich vorhandan. Haare : sehr lang. 

D. trifoliata Zuce. Hort. bot. monac. 

Epidermiszellen : Seitenränder beiderseits unduliert. Spaltöffnungen : beider- 
seits. Haare : fehlen. 

D. versicolor Zucc. Hort. bot. monac. 

Epidermiszellen : verschleimt. Seitenränder oben polygonal, unten unduliert. 
Spaltöffnungen : beiderseits. Krystalle : spärlich auch in der Epidermis. 


PETALOSTEMON. 


Während die vorausgegangenen Gattungen sich durch Sekretiücken kennzeich- 
neten, deren Epithel schon sehr frühzeitig der Auflösung anheimfällt, sieht man 
bei den Sekretiücken der vorliegenden Gattung auch im ausgewachsenen Blatte ein 
wohlerhaltenes Epithel. 

Die kugelichen eiwas flach gedrückten Sekreträume liegen auch hier dicht über 
der Epidermis der Blattunterseite; von der Epidermis und dem umliegenden 
Schwammgewebe sind sie durch eine einzige Schicht dicht an einander schliessen- 
der durch dickere Wandungen gekennzeichneter Zellen getrennt. Innerhalb die- 
ser Schutzscheide findet sich eine Lage äusserst zartwandiger, weitlumiger Epi- 
thelzellen, welche im Centrum des Sekretraumes einen Tropfen dickflüssigen 
hellgeben Harzes abgeschieden haben. Den Inhalt der Epithelzellen findet man 
stets lichtbraun gefärbt und dürften sich dadurch diese Sekretlücken leicht von 
denjenigen nahestehender Gattungen unterscheiden. 

Der harzige Inhalt der Sekretlücken widersteht den gewöhnlichen Lösungs- 
mitteln : Alkohol, Aether, verschwindet aber sofort auf Zusatz von Chloro- 
form. 

Der lichtbraune Inhalt der Epithelzellen darf nicht verwechselt werden mit 
demjenigen der braunen Gerbstoffschläuche, wie sie sich bei zahlreichen Peta- 
lostemonarten in Begleitung der Blattnerven und in der Mittelschichte des Blat- 
tes vorfinden. 

Neben den Sekreten sind bei der vorliegenden Gattung besonders jene Ein- 
richtungen beachtenswert, welche der Transpiration entgegenzuwirken bestimmt 
sind. 

Hierher gehört z. B. die oft sehr stark entwickelte Cuticula und die unter dem 
Niveau der Epidermiszelle liegenden Spaltöffnungen. 


42 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Die Aufgabe der Wasserspeicherung erfüllen verschleimte Epidermiszellen, 
welche ich meistens constatieren konnte. Bei candidum, wo sie fehlen, beobach- 
tet man statt dessen weitlumige Zellen im Mesophyll, bei welchen sich gleich- 
falls eine Verschleimung der Membran nachweisen lässt. 

In den beiderseits durch geradelinige Seitenränder ausgezeichneten und beider- 
seits von Spaltöffnungen unterbrochenen Epidermiszellen beobachtet man stellen- 
weise reichliche Krystalleinlagerung. Die krystallführenden Zellen sind derart 
situiert, dass Gruppen von 2 bis 6, bisweilen noch mehr sehr kleiner Epidermis- 
zellen vereinigt sind, von denen je eine einen stäbchenförmigen Krystall eingela- 
gert enthält. Ueber die Entstehung dieser Zellgruppen habe ich schon im all- 
gemeinen Teil bei Besprechung der Epidermis eine Erklärung angeführt. 

Krystalleinlagerung findet sich ausser in der Epidermis auch bei einzelnen 
Species im Pallisadengewebe; dagegen fehlt sie im Begleitgewebe der Nerven. 

Die letzteren fand ich bei den von mir untersuchten Arten stets dem Mesophyll 
eingebettet. 

Ehe ich die Betrachtung des Blattes abschliesse, möchte ich noch einen eigen- 
tümlichen Zelleninhalt hervorheben, auf welchen schon das Aussehen des 
getrockneten Herbarmaterials hinwies. 

Die Blätter zahlreicher Exemplare liessen nämlich auf der Oberseite eine 
intensiv blaugrüne Färbung erkennen, was besonders schön an einem aus dem 
Münchner Garten stammenden Exemplar von P. candidum Michx. zu sehen war. 
Bei der anatomischen Untersuchung nahm ich im Pallisadengewebe und in den 
oberseitigen Epidermiszellen körnige bläuliche Massen wahr; gleichzeitig erschie- 
nen die Wände der betreffenden Zellen von einer blauen Farbe imbibiert. Salz- 
säure, Alkohol liessen die Farbe völlig intakt; Javellsche Lauge wirkte entfär- 
bend. Da weiterhin mit einem Reduktionsmittel, alkalischer Traubenzuckerlösung, 
gleichfalls eine Entfärbung erreicht wurde und die blaue Farbe nach dem Aus- 
waschen mit Wasser und Liegen an der Luft wieder zurückkehrte, so wurde 
dieser blaue Farbstoff mit Recht für Indigo erklärt. 

Nur bei einer der untersuchten Arten konnte ich auf der Blattspreite Behaar- 
ung entdecken und zwar war dieselbe hier sehr reichlich beiderseits vorhanden, 
aus sehr langen, einfachen dreizelligen Haaren bestehend. 

Die Axe schliesst sich rücksichtlich ihrer Struktur den bisher untersuchten 
Gattungen an. 

Gerbstoffschläuche fand ich im Mark und an der Aussenseite der Bastbündel. 
Die ziemlich englumigen Gefässe fand ich mit Streifung versehen. 

Ein continuierlicher Sklerenchymring an der Aussenseite des Bastes kommt 
nicht zu Stande; jedoch finden sich zwischen den Bastbündeln Gruppen von 
krystallführenden Zellen, welche gleichfalls mechanischen Zwecken dienen 
(dürften. 


P. violaceum Var. Texas. Torr. et Gray. 

Epidermiszellen : mit starker Cuticula. Blattbau : centrisch. Verschleimte Zellen 
in der Mittelschicht des Blattes. Nerven : In Begleitung derselben Gerbstoff- 
schläuche. Krystalle : in der Epidermis und Pallisadengewebe. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 43 


P. villosum Nutt.. Saskatchawan. E. Bourgeau. 

Epidermiszellen : mit starker Cuticula. Spaltöffnungen : eingesenkt. Blattbau : 
centrisch. Nerven : In Begleitung derselben Gerbstofischläuche. Krystalle : in 
den Pallisadenzellen. Haare : beiderseits reichlich, einfach, dreizellig, sehr lang. 
_ P. gracile Nuit. Mexico. Fendler. 

Epidermiszellen : stark cuticularisiert und verschleimt. Blattbau: bifacial. Im 
Pallisadengewebe verschleimte Zellen. Krystalle : in Epidermiszellen der Unterseite 
und im Pallisadengewebe. 

P. corymbosum Michx. Florida. Torr. et Gray. 

Epidermiszellen : stark cuticularisiert; verschleimte Zellen selten. Blattbau : 
centrisch. Nerven : In Begleitung derselben Gerbstoffschläuche. Krystalle: in 
der Epidermis. 

P. candidum Michx. Sascatchawan. E. Bourgeau. 

Epidermis: unterseits schwach undulierte Seitenränder. Blaitbau: bifacial. Ver- 
schleimte Zelle im Pallisaden- und Schwammgewebe. Gerbstoffschläuche in 
Begleitung der Nerven. Krystalle: in der Epidermis, hauptsächlich unterseits. 


CYAMOPSIS. 


Es lagen mir beide Arten zur Untersuchung vor, psoralioides Dec. und senega- 
lensis Guill. et Perr. 

Die Epidermiszellen fand ich mehr oder weniger unduliert. Die Spaltöffnungen 
iegen etwas tiefer, als die sie umstellenden Epidermiszellen und sind auf beiden 
Seiten der Blattspreite gleich zahlreich vertreten. Im Einklang damit sieht man 
auch keine scharfe Trennung zwischen Pallisaden -und Schwammparenchym. Das 
Pallisadengewebe ist nämlich ziemlich kurzgliederig und das Gefüge der pallisa- 
denähnlichen Schwammgewebezellen ziemlich dicht. 

Am auffälligsten sind bei einem Flächen- oder Querschnitt die Haare ; diesel- 
ben tragen wesentlich zur Charakterisierung der Gattung bei. Cyamopsis psora- 
lioides Dee. ist auf Ober- und Unterseite von 2 armigen scharf zugespitzten 
Haaren bekleidet, deren eine Spitze stets der Basis des Blattes zugewendet ist. 
Das Haar besteht aus einer Fusszelle und einer Balkenzelle. 

Die Festigkeit des Haares wird zunächst dadurch erhöht, dass die höckerig 

verdickte Membran der Endzelle stark mit kohlensaurem Kalk incrustiert ist, 
ferner durch die Einlagerung eines cystolithenähnlichen Körpers in das Lumen 
der Balkenzelle. 
‘ Wenn man auf ein querdurehschnittenes Haar Essigsäure einwirken lässt, so 
erfolgt eine reichliche Kohlensäureentwicklung an der Membranwucherung im 
Innern der Balkenzelle; es bleibt alsdann eine häutige Masse zurück, die mit Jod 
und Schwefelsäure Gelbfärbung erleidet. 

C. senegalensis zeigt nur unterseitige Behaarung. Die Strucktur der Haare 
stimmt im Wesentlichen mit derjenigen von C. psoralioides überein; nur sucht 
man vergebens nach der cystolithenartigen Einlagerung. 


C. psoralioides. Dec. Ind. bor. occ. Hook. fil. et Thms. 

Epidermiszellen : Seitenränder fast geradelinig. Haare : beiderseits mit cysto- 
lithenartigem Kern im Lumen der Balkenzelle. 

C. senegalenis Guill. et Perr. Cordofan. Kotschy. Epidermiszellen : 
Seitenränder undulirt. Haare : unterseits, mit hohler Balkenzelle. 


LL BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


INDIGOFERA. 


Während bei anderen Gattungen der Galegeen, z. B. Astragalus das Vorkom- 
men von 2% armigen Haaren nur als Artcharakteristikum gelten darf, kann ich 
dieses Verhältnis für die Gattung Indigofera, nachdem sämmtliche im Herb. 
reg. monacens. vertretenen Species nach dieser Richtung hin von mir untersucht 
worden sind, als constant vorkommend bezeichnen. 

Diese beiderseits oder nur auf der Unterseite der Blätter vorkommenden zwei- 
armigen Haare lassen sich bei einiger Uebung schon mit der Lupe deutlich 
wahrnehmen. 

Bisweilen kann man allerdings durch die scheinbare Kahlheit der Blätter irre 
geführt werden wie dies z. B. bei Indigofera venulosa Champ. der Fall ist; aber 
auch hier heobachtet man bei aufmerksamer Betrachtung auf der Unterseite 
junger Blätter und zwar am Blattrande vereinzelte 2 armige Haare. 

Die bisher als Indigofera Berteriana Spreng. bezeichnete Pflanze, welche der 
zweiarmigen Haare vollkommen entbehrt, erwies sich bei genauerer anatomi- 
scher Untersuchung als nicht zu Indigofera gehörig. Näheres hierüber habe ich 
im allgemeinen Teil schon mitgeteilt (s. p. 31.) 

Die der Gattung Indigofera eigentümlichen zweiarmigen Haare bestehen ähn- 
lich denen von Cyamopsis aus einer mehr oder weniger blasig erweiterten Fuss- 
zelle und aus einer beiderseits zugespitzten Balkenzelle; gewöhnlich sind die 
beiden Arme der letzteren gleichlang und der Blattoberfläche parallel gestellt. 
Bisweilen sieht man aber auch Arme von ungleicher Länge (J. trifoliata L.), ein 
anderes Mal gebogene Arme (J. cordifolia Roth). Auch die höckerige Oberfläche 
der Balkenzelle wechselt von einer fein warzigen Beschaffenheit (J. frutescens L.) 
bis zu förmlichen zapfenartigen Verdickungen (J. lespedezioides H. B. K.) Die 
bereits durch starke Wandverdickung bedingte Steifheit der Haare wird noch 
erhöht durch Incrustierung der Membran mit Caleiumearbonat. 

Bei J. lespedezioides H. B. K., konnte ich einen mit kohlensaurem Kalk incru- 
stierten Kern im Innern der Balkenzelle nachweisen, wie bei Cyamopsis psora- 
lioides. 

Nur in wenigen Fällen (J. glandulosa Roxb., J. viscosa Lamk., J. trifoliata L.) 
konnte ich an den Laubblättern neben den zweiarmigen Haaren auch Drüsen- 
haare beobachten, diese von einer Form, wie sie sonst bei den Galegeen nicht 
vorkommen. 

Dieselben stellen kugelige vielzellige, der eingesenkten Blattfläche ohne deut- 
lichen Stielteil aufsitzende Gewebekörper dar, welche in einem central situierten 
Interzellularraum einen grünlich gelben harzigen Inhalt bergen, der von Alkohol 
leicht gelöst wird. Makroscopisch präsentieren sich diese Drüsenhaare als braune 
bis schwarze Punkte auf der Unterseite der Blattspreite. 

Bisweilen (Ind. viscosa Lamk., I. melanotricha Steud.) trifft man an jugend- 
lichen Axenteilen lang gestielte Drüsenhaare mit kugelichem Köpfchen, 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 45 


welche anatomisch dadurch interessant sind, dass die centralen Zellen des lan- 
gen mehrreihigen Stieles und des Köpfchens stäbchenfürmige Einzelkrystalle 
führen. 

Rücksichtlich der Epidermisstruktur lässt sich für die untersuchten Arten 
namhaft machen, dass die Seitenränder der Epidermiszellen fast ausnahmslos 
geradelinig sind und dass Spaltöffnungen auf beiden Seiten der Blattspreite vor- 
handen sind. 

Sehr verbreitet ist die Erscheinung, dass die Schliesszellen unter dem Niveau 
der benachbarten Epidermiszellen liegen und die Seitenränder der letzteren über 
den Spaltöffnungen einen kurzen Kamin bilden. 

Endlich ist auch in einigen Fällen die papillöse Ausbildung der Epidermis zu 
erwähnen (I. trifoliata L., I. frutescens L., I. lespedezioides H. B. K.) 

Die Anordnung des Blattgewebes ist bifacial oder centrisch. Das Pallisaden- 
gewebe ist in der Regel kurzgliederig, das Schwammgewebe sehr dicht. 

Bei den meisten untersuchten Arten fand ich zwischen Pallisaden- und 
Schwammparenchym eine 1 bis 3fache Schicht dünnwandiger weitlumiger einen 
braunen, seltener farblosen Inhalt führender Zellen, die sogenannte Mittel- 
schicht. 

Ferner kommen auch bei manchen Arten im Pallisadengewebe isolierte oder 
in Reihen angeordnete dem Verlauf der Gefässbundel folgende weitlumige Gerb- 
stoffschläuche vor. 

Die Nerven haben gewöhnlich nur einen dünnen Sklerenchymbelag und sind 
je nach der Struktur des Blattgewebe von den Zellen der Mittelschicht, von dem 
chlorophyllführenden Parenchym, eventuell auch von den Gerbstoffschläuchen 
des Pallisadengewebes umgeben. 

Krystalle kommen sehr häufig in Pallisadenzellen, seltener in der Umgebung der 
Nerven vor; doch finden sich auch Arten, deren Blätter vollständich krystallfrei sind. 

Bei I. lespedezioides H. B. K. konnte ich beobachten, dass Krystalle auch 
eine mechanische Funktion übernehmen können, wie dies im allgemeinen Teil 
schon erörtert wurde. (p. 17.) 

Ueber die Anatomie der Axe führe ich folgendes an. 

Die Wände der Bastzellen sind äusserst stark verdickt und zeigen eine deut- 
liche Schichtung. Bei den Holzprosenchymzellen ist die innere Wandschicht 
häufig gallertig verändert, Gerbstoffschläuche finden sich im Mark, seltener an 
der Aussenseite der Bastbündel. Nur bei I. denudata Thunb. fand ich Steinzellen 
und zwar zwischen den primären Bastbündeln. Der Kork geht in der Regel aus der 
Epidermis hervor. Bei I. denudata Thunb. entsteht er jedoch tief in der primä- 
ren Rinde. 

I. denudata Thunb. Cap. Eckl. et Zeyh. Nr. 1563. 


Epidermiszellen : Beiderseits stark cuticularisiert. Krystalle : fehlen. Mittel- 
schicht vorhanden. 

I. frutescens L. Cap. Eckl. et Zeyh. Nr. 1597. 

Epidermis : oberseits stark papillös. Mittelschicht : vorhanden. Krystalle : 
im Pallisadengewebe und um die Nerven. 

I. linifolia Roxb. Ind. or. M. C. Vindob. 


26 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Blattbau : centrisch. Mittelschicht : vorhanden. Krystalle : im Pallisaden- 
ewebe. 

; I. patens Eckl. et Zeyh. Cap. Eckl. et Zeyh. Nr. 1580. 

Mittelschicht : nicht entwickelt. Krystalle : im Pallisadengewebe. 

I. senegalensis Dec. Arabien. Schimper Nr, 769. 

Mittelschicht : nicht entwickelt. Gerbstoffschläuche : im Pallisadengewebe. 
Krystalle : nicht vorhanden. 

I. enneaphylla L, Pondichery. Perrottet. 

Epidermis : Schliesszellen sehr klein. Mittelschicht vorhanden. Krystalle : im 
Pallisadengewebe. 

I. cordifolia Roth. ind. or. Wight Nr. 641. 

Epidermis : Schliesszellen der Spaltöffnungen sehr klein. Mittelschicht : vor- 
handen. Krystalle : spärlich in Pallisadenzellen. 2 armige Haare : Arme ge- 
bogen. 

I. echinata Willd. Zeylon. Burmann. 

Spaltöffnungen : Schliesszellen sehr klein. Mittelschicht : vorhanden. Kry- 
stalle : fehlen. 

I. domingensis Bert. Brasilien. Martius. 

Blattbau : fast centrisch. Mittelschicht : vorhanden. Krystalle : im Pallisa- 
dengewebe und der Umgebung der Nerven. Drüsenhaare : vorhanden. 

I. lespedezioides H. B. K. Brasilien. Martius. 

Epidermis : beiderseits papillös. Mittelschicht : vorhanden. Krystalle: im 
Pallisadengewebe an der Einsatzstelle der Haare. 

I. trifoliata L. Ind. or. Hook. fil. et Thoms. 

Epidermiszellen : Seitenränder wellig gezähnt. 2 armige Haare : Arme ungleich 
lang. Drüsenhaare vorhanden. 


Harpalyce brasiliana Benth. Brasilien. Martius. 

Es lag nur die obige Species zur Untersuchung vor. 

Die Blätter weisen beiderseits eine sammetartige Behaarung auf, welche von 
einfachen, 2 bis 3 zelligen, mässig diekwandigen und zugespitzten Trichomen 
herrührt. 

Unter diesem Haarkleide verborgen findet man kopfige der Epidermis tief ein- 
gesenkte Drüsenhaare. 

Dieselben sitzen ohne Stielteil mit mehreren Fusszellen der Epidermis auf 
und bestehen aus einem kugeligen Gewebekörper, dessen gemeinsame Cuticula 
durch ausgeschiedenes gelbgrünes Harz faltig emporgehoben ist. Die Epidermis 
hat auf beiden Seiten der Blattspreite, hervorragend auf der Unterseite eine 
papillöse Beschaffenheit. 

Die Seitenränder der Epidermiszellen sind stets geradelinig. 

Auf der Oberseite kommen Spaltöffnungen überhaupt nicht vor und auf der 
Unterseite entgehen sie der Beobachtung, wenn man nur einen Flächenschnitt 
betrachtet. 

Die Spaltöffnungen sind nämlich nur auf die Umgebung der Drüsenhaare 
beschränkt, an deren Einsatzstelle die Epidermis eine Einsenkung erleidet. Hier 
kommen sie aber, wie man sich an einem Blattquerschnitt überzeugen kann, sehr 
reichlich vor und kann man in dieser Einrichtung ein wirksames Schutzmit- 
tel gegen Verdunstung erblicken, wie im allgemeinen Teil schon näher dargelegt 
wurde. 

Das bifacial gebaute Blattgewebe wird von Nerven durchzogen, deren beglei- 
tendes Parenchymgewebe oben und unten an die Epidermis angrenzt. 


u 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 47 


In diese dünnwandigen Parenchymzellen sind sehr häufig grosse annähernd 
säulenförmige Arystalle eingelagert, die den Umfang der sonst beobachteten 
Krystalle um ein mehrfaches übertreffen. 

Dieselben sind überdies von einer ziemlich dicken der Zellwand an zwei Stel- 
len angehefteten Membranhülle umschlossen, sodass nach Einwirkung von Salz- 
säure ein Hohlraum von der Form des eingelagerten Krystalles sichtbar bleibt. 

Bei der Betrachtung eines Axenguerschnittes fällt sofort der continuirliche 
nur aus Bastfasern sich zusammensetzende Sklerenchymring ins Auge. 

Krystalleinlagerung in derselben Weise, wie sie für das Blatt charakteristisch ist, 
findet sich auch im Weichbast und an der Aussenseite der primären Bastbündel. 

Im Mark treten Gerbstofischläuche in langgestreckten Formen auf. Ferner führt 
auch eine der Epidermis benachbarte Schichte von Collenchymzellen einen 
gerbstoffhaltigen Inhalt. 


BRONGNIARTIA. 


Die anatomischen Charaktere dieser Gattung erinnern in mancher Beziehung 
an diejenigen von Harpalyce. 

Es finden sich auch hier Krystalle in der Parenchymscheide der Nerven, 
welche durch enorme Dimensionen auffallen und von einer Membranhülle um- 
schlossen sind, welche der Zellhaut angeheîtet ist. 

Uebereinstimmend sind ferner die mit dünnwandigen Gewebe durchgehenden 
Nerven und die papillöse Beschaffenheit der unterseitigen Epidermis. 

Bei B. glandulosa Zucc. fand ich Drüsenhaare von ähnlichem Bau, wie dieje- 
nigen von Harpalyce brasiliana Benth. Ein kugeliger, etwas flach gedrückter 
Gewebekörper erhebt sich auf einem nur eine Zelllage hohen Stielchen etwas 
über die eingesenkte Epidermis; an der Stelle, an welcher das Drüsenhaar auf- 
sitzt, sind die Epidermiszellen nicht flach, sondern mehr pallisadenartig. 
Die Cuticula des gesammten Köpfchens wird durch ausgeschiedenes Harz empor- 
gehoben. 

Allgemein bei den untersuchten Arten verbreitet sind einfache 3 zellige der Blatt- 
fläche anliegende Haare. Die lange Endzelle derselben besitzt eine höckerige 
Oberfläche. Bei B. glandulosa Zuce. hat die Endzelle an der ihrer Wachstums- 
richtung entgegengesetzten Seite eine abgerundete Aussackung, welche das Haar 
wie eine ungleicharmiges zweiarmiges erscheinen lässt. 

Die mit geradelinigen Seitenrändern versehenen Epzdermiszellen fand ich 
häufig verschleimt. 

Spaltöffnungen finden sich nur auf der unteren Blattseite entsprechend dem 
bifacialen Blattbau. 

Die Markzellen der Axenteile führen häufig Krystalle, die in gleicher Weise 
wie die im Blatte vorkommenden Krystalle in eine Membranhülle eingeschlossen 
sind. 

Bei den meist weitlumigen Holzprosenchymzellen beobachtet man eine galler- 
tige Verquellung der Innenlamelle. 


48 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Die Bastfasern sind sehr stark bis zum Verschwinden des Lumens verdickt. 
B. glandulosa hat zwischen den primären Bastbündeln auch Gruppen von Stein- 
zellen aufzuweisen; ein continuirlicher Sklerenchymring kommt aber nicht zu 
Stande. 


B. Pseudo-Acacia Zucc. Mexico, Karwinsky. 

Epidermiszellen : Oberseits häufig verschleimt, unterseits in spitze Papillen 
ausgezogen. Haare : abgefallen. 

B. glandulosa Zucc. Mexico. Karwinsky. 

Epidermis : unterseits etwas papillös, Haare : beiderseits. Drüsenhaare : un- 
terseits. 

B. canescens Zuce. Mexico. Karwinsky. 

Epidermiszellen : bisweilen verschleimt. Haare : beiderseits, sehr lang 


Peteria scoparia Gray. Var. glandulosa Gray. Mexico. Vigener Nr. 622. 

Von dieser nur in einer Spezies vertretenen Gattung lag eine aus dem Herb. 
Vigener stammende Varietät : glandulosa Gray zur Untersuchung vor. 

Drüsenhaare, worauf der Varietät-Name deutet, finden sich an den Laubblät- 
tern nur vereinzelt vor. Sehr reichlich bedecken sie dagegen die Kelchblätter; 
sie erscheinen hier als mehrzellige einem 1 bis 2 reihigen Stiele aufsitzende 
Köpfchen unter dessen Cuticula man ein gelbliches Sekret wahrnimmt. 

Einfache, 4 zellige, weitlumige und anliegende d. h. kurz über der Ansatz- 
stelle rechtwinkelig umgebogene Haare finden sich an beiden Seiten der Blatt- 
spreite nicht gerade reichlich vor, hauptsächlich am Blattrand und über dem 
Hauptnerv des Blattes; die Aussenseite der langen Endzelle ist nicht ganz glatt, 
ohne dass man jedoch von Höckern sprechen könnte; das Ende ist etwas abge- 
stumpft und die ganze Form des Haares kann als säbelartig bezeichnet werden. 

Die Epidermis ist auf beiden Seiten der Blattspreite gleichartig ausgebildet ; 
ziemlich weitlumige Zellen, mit schwach undulierten Seitenrändern werden von 
etwas eingesenkten Spaltöffnungen unterbrochen. 

Das Mesophyll besteht nur aus Pallisadenzellen, die an der Oberseite sehr 
schlank ausgebildet sind. In einzelnen oberseitigen Pallisadenzellen sind ein bis 
zwei stäbchenförmige Krystalle eingelagert und solche Zellen unterscheiden sich 
dann vor den übrigen durch ihre kürzere Form. 

Auch in dem Begleitgewebe der Nerven finden sich Krystalle von kurzer 
Gestalt. 

An den Nerven fällt der vollständige Mangel eines Sklerenchymbelags auf, 
selbst der Hauptnerv entbehrt eines solchen; letzterer wird auf der Unterseite 
von weitlumigen Gerbstoffschläuchen begleitet. 


Barbiera'! polyphylla Dec. Portorico. Sintenis Nr. 151. 
Bei der Untersuchung dieser monotypischen Gattung begegnete ich insofern 
einem neuen anatomischen Verhältnis, als ich zum ersten Mal eine deutliche 


1 Diese Gattung ist auf Grund anatomischer und morphologischer Merkmale 
zu den Hedysareen zu versetzen (s. p. 28.) 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 49 


Verschiedenheit in der Behaarung der Blattober- und Unterseite konstatieren 
konnte. 

Auf der Unterseite sind die Haare einfach vierzellig mit langer zugespitzter 
durch höckerige Cuticularverdickung ausgezeichneter Endzelle; durch eine recht- 
winkelige Biegung stellt sich das Haar parallel zur Blattfläche. Diese Haare 
entsprechen also dem bei den Galegeen am häufigsten vorkommenden Haar- 
typus. 

Die Haare der Blattoberseite haben Aehnlichkeit mit den Hakenborsten der 
Galiumarten. Das mit einer Fusszelle in der Epidermis sitzende Haar ist drei- 
zellig und von der Blattfläche abstehend ; nur die zugeschärfte Spitze ist haken- 
förmig umgebogen und der Blattfläche zugewendet. 

Ausser den einfachen anliegenden Haaren und den Hakenhaaren finden sich 
am Blattrand der Unterseite in spärlicher Anzahl noch keulenförmige mehrzel- 
lige Drüsenhaare, welche nur quergestellte Zellwände aufweisen. 

Die Epidermiszellen sind beiderseits papillös ausgebildet und haben stets 
mässig undulierte Seitenränder. 

Spaltöffnungen kommen blos auf der Unterseite vor. Dem entspricht der typisch 
bifaciale Blattbau : über dem lockeren Schwammgewebe sieht man eine einzige 
Schicht schlanker Pallisadenzellen. 

Das Begleitgewebe der mit Sklerenchym durchgehenden Nerven führt reich- 
lich kurze säulenförmige Krystalle. 

Aus der Axenstruktur hebe ich den aus primären Bastbündeln und Steinzellen 
zusammengesetzten continuierlichen Sklerenchymring hervor. Erwähnenswert ist 
ferner noch, dass die Innenlamelle der ziemlich weitlumigen Holzprosenchym- 
zellen gallertig verändert und faltig nach innen abgelöst ist. 


GALEGA. 


Die Epidermiszellen besitzen oberseits geradlinige, unterseits mehr oder weni- 
ger undulierte Seitenränder. 

Spaltöffnungen finden sich auf beiden Seiten der Blattspreite gleich zahlreich 
vor. 

Die Behaarung ist eine spärliche und beschränkt sich bei ausgewachsenen 
Blättern auf den Blattrand und die Nähe der Blattnerven. Die Haare sind 3 zel- 
lig, mässig dickwandig und spitz zulaufend. 

Das Mesophyll ist deutlich bifacial angeordnet; man sieht ein 1 bis 2 schichtiges 
Pallisadengewebe und ein dichtes Schwammgewebe. 

Die Nerven haben einen beiderseitigen Sklerenchymbelag aufzuweisen und 
gehen dann mit dünnwandigem Gewebe bis zu der beiderseitigen Epidermis 
durch. In die den Sklerenchymfasern benachbarten Parenchymzellen sind 
reichlich Einzelkrystalle eingelagert, sodass die Gefässbündel von einem förm- 
lichen Mantel krystallführender Zellen umgeben sind. 

Bei der Untersuchung der jugendlichen Axenteile fand ich in ähnlicher Weise 


BULL. HERB. BoIss. Appendix III, 1893. % 


50 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


eine Schichte krystallführender Zellen an der Aussenseite des continuierhichen 
Sklerenchymringes. 


G. offieinalis L. 

Haare : dreizellig. 

G. orientalis Lam. Hort. Bot. mon. 
Haare : 2 zellig. 


TEPHROSIA. 


Für diese Gattung bilden rundliche mit harzigem Sekret erfüllte Zellen ein 
Charakteristikum. 

Dieselben liegen entweder im Pallisadengewebe oder zwichen diesem und dem 
Schwammgewebe, wo eine sogenannte Mittelschicht zur Entwicklung gekom- 
men ist. 

Letztere fand ich in der Regel farblos, bei den Species grandiflora und tine- 
toria aber durch gerbstoffhaltigen Inhalt braun gefärbt. 

Die beiden genannten Arten führen auch in weitlumigen Zellen des Pallısa- 
dengewebes diesen braunen Inhalt. 

Von den Zellen der Mittelschicht difierieren die oben genannten Harzzel- 
len kaum in der Verdickung der Wand, sind aber wohl doppelt so gross und _ 
stets von rundlicher isodiametrischer Gestalt. 

Neben diesen Harzzellen, die ich bei allen untersuchten Arten beobachtet 
habe, sind die mit Sklerenchym durchgehenden Blattnerven für die Gattung 
Tephrosia eigentümlich. 

Auch im Bau der Epidermis und ihrer Anhangsgebilde finden sich Merkmale, 
welche zur Charakterisierung der Gattung benutzt werden können. 

Von der Fläche beobachtet erscheinen die Epidermiszellen auf beiden Blatt- 
flächen polygonal; die beiderseits vorhandenen Spaltöffnungen sind unter- 
ständig. 

Mit Ausnahme von T. candida konnte ich bei allen untersuchten Arten ver- 
schleimte Epidermiszellen beobachten. Die Verschleimung tritt hauptsächlich an 
der oberseitigen Epidermis und zwar an der dem Blattinnern zugewendeten Stelle 
der Zellmembran in Erscheinung. 

Von Anhangsgebiiden der Epidermis finden sich neben allgemein ver- 
breiteten einfachen 2 bis 3 zelligen anliegenden scharf zugespitzten Haaren 
vereinzelt auch mehrzellige keulenförmige nur durch Querwände gegliederte Drü- 
senhaare. 

Den Blattbau fand ich stets deutlich bifacial. 

Bezüglich der Krystalleinlagerung führe ich folgendes an : 

Bei manchen Arten kommen Krystalle nur in Begleitung der Nerven vor, bei 
anderen sind sie ausserdem in schlanker geknickter Form in den Pallisaden- 
zellen anzutrefien. 

In der Axe beobachtet man bei den meisten Arten Harzzellen von der gleichen 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. , 51 


Form, wie sie für die Blätter eigentümlich sind; sie sind hier reichlich im Mark 
und in der primären Rinde verbreitet. 

Bei T. dichroocarpa fand ich sie auch im Weichbast und zwar waren sie dort 
in der Richtung der Axe gestreckt. 


T. capensis Pers. Cap. Eckl. et Zeyh. Nr. 1633. 

Drüsenhaare : an den Nerven. Krystalle : im Pallisadengewebe und um die 
Nerven. 

T. dichroocarpa Steud. Abessynia. Schimper N. 102. 

Haare : unterseits kurz und zahlreich, oberseits sehr lang, spärlich. Krystalle : 
nur in Begleitung der Nerven. 

T. tinctoria Pers. Ind. or. Hohenacker Nr. 618 a. 

Spaltöffnungen : oberseits spärlich. Gerbstoffschläuche : reichlich im Meso- 
pyil. Krystalle : im Pallisadengewebe und um die Nerven. Harzzellen : sehr 
zurücktretend. 

T. grandiflora Pers. Cap. Eckl. Nr. 1629. 

Gerbstoffschläuche : im Mesophyll. Krystalle : nur in Begleitung der Nerven. 

T. nubica Baker. Nubia. Kotschy Nr. 44. 

Krystalle : im Pallisadengewebe und um die Nerven. 

T. candida Dec. Java. Herb. Zuccarin. 

Krystalle : im Pallisadengewebe und um die Nerven. Haare : nur unterseits. 

T. cinerea Pers. var. littoralis Pers.! Antigua. Wullschlägel Nr. 133. 

Krystalle : im Pallisadengewebe und in Begleitung der Nerven. 


Mundulea suberosa Benth. Ind. or. Hook. fil. et Thoms. 

Von der 3 Arten umfassenden Gattung Mundulea war nur die obige der 
Untersuchung zugänglich, Dieselbe. schliesst sich in anatomischer Hinsicht an 
Tephrosia an, mit der sie die cellularen Harzbehälter gemeinsam hat. Dieselben 
sind in gleicher Weise entweder von den mit farblosen Inhalt erfüllten Zellen 
der Mittelschicht umgeben oder dem Pallisadengewebe eingebettet. In ihren 
Grössenverhältnissen übertreffen die Sekretzellen von Mundulea diejenigen von 
Tephrosia um das doppelte. Ausserdem macht sich auch bezüglich des Inhaltes 
ein Unterschied bemerkbar. 

Wenn man nämlich bei den Harzzellen von Mundulea den gelben Harzinhalt 
durch Alkohol entfernt hat, so bleibt im Lumen der Zelle ein Maschennetz 
zurück, dessen einzelne Kammern polygonale Umrisse zeigen. 

Nachdem eine eingehende Untersuchung der Blätter im Jugendstadium gezeigt 
hatte, dass das beobachtete Maschennetz nicht die Reste eines der Auflösung 
anheimfallenden Zellencomplexes darstellen kann, da dasselbe gerade an ausge- 
wachsenen Blättern deutlicher wahrgenommen wird. als an jugendlichen, so 
bleibt die Annahme übrig, dass das Lumen der Zelle von einem protoplasma- 
tischen Netzwerk erfüllt ist, in dessen einzelnen Abteilungen das Harz zur 
Ablagerung gelangt. Gestützt wird die Annahme dadurch, dass sich das Maschen- 
netz mit Jod und Schwefelsäure gelb färbt und auch Anilinfarben speichert. 

Die Epidermiszellen finden sich fast nur auf der Unterseite, oberseits sehr 
spärlich in der Umgebung stärkerer Nervenverzweigungen. 


1 Indigofera Berteriana Spgl., s. p. 31. 


52 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Die Behaarung ist ausschliesslich auf die Unterseite beschränkt. 

Hier trifft man sowohl einfache Haare, als Drüsenhaare. 

Die einfachen 3 zelligen Haare haben eine lange zugespitzte Endzelle mit 
feinhöckeriger Oberfläche. 

Fast eben so zahlreich wie die einfachen Haare kommen mehrzellige keulen- 
förmige der Epidermis anliegende Drüsenhaare vor. Der untere cylindrische Teil 
derselben ist blos in Querfächer geteilt, während das angeschwollene Ende auch 
Längsteilungen erfährt. Drüsenhaare von derselben Form finden sich bei einer 
Tephrosia-Art. 

Die Anordnung des Blattgewebes ist ausgesprochen bifacial. 

Die Nerven sind wie bei Tephrosia beiderseits mit Sklerenchym durchgehend. 

Krystalle finden sich nur in Begleitung der Nerven und zwar in nächster Nähe 
der Sklerenchymfasern. 

Bei der Betrachtung de Axe fällt hauptsächlich zweierlei ins Auge : 

1. die bereits im Blatte beobachteten Harzzellen, im Mark und in der primä- 
ren Rinde von isodiametrischer, im Weichbast von länglich elliptischer Form. 

2. das stark entwickelte Korkgewebe; dasselbe entsteht aus der Epidermis und 
setzt sich „aus flachen Zellen mit mässig verdickten gelb gefärbten Wänden 
zusammen. 


MILLETIA !. 


Man kann diese Gattung an eigentümlichen zwischen dem Pallisaden- und 
Schwammparenchym situierten Sekretelementen erkennen, welche sich am besten 
mit schizogenen Harzlücken vergleichen lassen, sich von diesen jedoch wesent- 
lich dadurch unterscheiden lassen, dass ihre Epithelzellen nicht aneinander 
schliessen, sondern in ihrem Verband vollständig gelockert das ausgeschiedene 
Harz nur umklammern. Die meist stark abgeplatteten Sekreträume sind bisweilen 
z. B. bei auriculata so mächtig ausgebildet, dass sie nur von den Nerven und 
dem Begleitgewebe derselben unterbrochen im übrigen nahezu die ganze Mittel- 
schichte des Blattes ausfüllen. Andere Species weisen sie dagegen nur sehr spär- 
lich auf z. B. M. Piscidia. Die Epithelzellen der in Rede stehenden Sekretele- 
mente beanspruchen durch ihre eigenartige Gestalt das grösste Interesse. 

Gewöhnlich haben sie eine Träger-Form und sind dabei gerade oder gekrümmt 
je nach ihrer Lage im Centrum oder in der Peripherie des Sekretraumes. 

In dieser eigentümlichen Form findet wahrscheinlich eine doppelte Funktion 
ihren Ausdruck. Zunächst kann man auf einem Querschnitt beobachten, dass 
sich an die verbreiterten Enden der Epithelzellen eine grössere Anzahl Palli- 
sadenzellen büschelförmig aufsetzen. 

Haberlandt? hat Zellen von ähnlicher Form, aber mit dem gewöhnlichen 


1 Diese Gattung ist auf Grund anatomischer und morphologischer Charaktere 
zu den Dalbergieen zu versetzen. S. p. 30. 

? Haberlandt, Vergl. Anat. d. assim. Gewebesyst. in Pringsh. Jahrb. XII, 
1882, p. 74 sqq. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. D3 


Chlorophyllinhalte unter anderem im Schwammgewebe der Laubblätter von 
Ficus elastica beobachtet und dieselben als Aufnahmezellen bezeichnet, weil sie 
offenbar die Funktion haben, aus einer grösseren Anzahl von Pallisadenzellen, 
an welche sie sich anschliessen, die assimilierten Stoffe aufzunehmen und dem 
Gefässbündelsystem zuzuleiten. 

In gleicher Weise lässt wohl dieselbe Gestalt der bei Milletia vorkommenden die 
Sekreträume umschliessenden charakteristischen Zellen und ihre Verbindung mit 
dem chlorophyllführenden Pallisadengewebe darauf schliessen, dass das letztere 
an die ersteren Nährstoffe abgibt, welche ihnen zur Erhaltung andauernder 
Sekretion nötig sind. 

Die eigentümlich gestalteten Epithelzellen haben aber auch eine mechanische 
Bedeutung. Ihre Trägerform ist nämlich geeignet, dem Sekretraum, der jeder 
Absrenzung gegen das angrenzende Gewebe entbehrt, eine feste Stütze zu 
gewähren. 

Der Inhalt der Sekretlücken, ein gelbes im getrockneten Blatte festes Harz, 
wird entweder sehr reichlich in Form isolierter von den Epithelzellen umklam- 
merter Massen angetroffen (M. splendens) oder er tritt zurück (M. auriculata). 
Alkohol löst nicht alles und selbst nach Einwirkung von Aether, Chloroform, 
Ammoniak bleibt ein geringer ungelöster Rückstand. 

Von weiteren Gattungsmerkmalen sind die mit Sklerenchym durchgehenden 
Blatinerven zu erwähnen; bisweilen ist das Sklerenchym so stark entwickelt, 
dass an der Mittelrippe ein continuirlicher Ring zu Stande kommt. 

Das Blaitgewebe ist immer deutlich bifacial gebaut. 

Schlanke stäbchenfürmige Krystalle sind in den Pallisadenzellen häufig, solche 
von kürzerer Form in dem Begleitgewebe der Nerven stets anzutreffen. 

Die Seitenränder der Epidermiszellen sind unterseits stets, oberseits meistens 
schwach unduliert. 

Bei M. splendens sieht man den merkwürdigen Fall, dass die oberseitigen Epi- 
dermiszellen in ihrem dem Blattinnern zugewendeten Teile geradelinige Seiten- 
ränder aufweisen, die nach aussen in die undulierte Form übergehen. 

Spaltöffnungen treten nur auf der Unterseite der Blätter auf und sind bei 
einzelnen Arten constant von zwei dem Spalte parallelen Nachbarzellen um- 
stellt. 

Von Epidermoidalgebilden kommen einfache Haare und Drüsenhaare vor. 

Die Haare sind dreizellig mit langer Endzelle. ziemlich weitlumig von säbel- 
artiger Form, meistens nahe über der Einsatzstelle schief oder rechtwinkelig 
umgebogen ; doch findet man auch abstehende Haare z. B. bei M. pachycarpa. 

Eine eigentümliche Form haben die bei M. splendens gesehenen Drüsen- 
haare. 

Dieselben bestehen aus einem langen, oben keulenförmig erweiterten Schlauche; 
derselbe ist durch sehr nah an einander gerückte Querwände in zahlreiche 
Fächer geteilt, sodass das ganze Haar gewissermassen ein geldrollenartiges Aus- 
sehen gewinnt. 


D BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Rücksichtlich der Axenstruktur fand ich, soweit ich nach dem untersuchten 
Materiale urteilen kann, ein für die Gattung charakteristisches anatomisches 
Verhältnis in dem aus primären Bastbündeln und Steinzellengruppen zusammen- 
gesetzten Sklerenchymring. 

Ferner sind auch Gerbstoffschläuche im Mark und in der Rinde der Gattung 
eigentümlich. Dagegen wurden Sekretelemente mit Harzinhalt nur bei einer Spe- 
cies (M. auriculata) angetroffen und zwar in ganz anderer Form, wie im Blatte, 
nämlich als langgestreckte mit einem einschichtigen Epithel ausgekleidete Harz- 
gänge. 

Ich habe schon im allgemeinen Teil diese bei auriculata vorkommenden Harz- 
gänge als bei Leguminosen bisher nicht beobachtet hervorgehoben. 


M. Piscidia W. et A. Ind. or. Hook. fil. et Thoms. 

Epidermiszellen : Tendeuz zur Papillenbildung. Spaltöffnungen : mit mehreren 
Nachbarzellen. Krystalle : in Pallisadenzellen und in Begleitung der Nerven. 
Sekretlücken : selten vorkommend. 

M. pachycarpa Benth. Ind. or. Hook. fil. et. Thoms. 

Spaltöffnungen : mit 2 dem Spalte parallelen Nachbarzellen. Krystalle : in 
Pallisadenzellen, um die Nerven und vereinzelt in Epidermiszellen. 

M. splendens W. et A. Ind. or. Wight Nr. 807. 

Spaltöffaungen : mit 2 dem Spalte parallelen Nachbarzellen. Krystalle : im 
Pallisadengewebe und um die Nerven. Drüsenhaare : keulenförmig, sehr lang, 
durch zahlreiche Querwände gegliedert. 

M. auriculata Baker. Ind. or. Hook. fil. et Thoms. 

Epidermiszellen : unterseits papillös. Spaltöffnungen : mit mehreren Nachbar- 
zellen. Krystalle : im Pallisadengewebe und um die Nerven. 

M. cinerea Benth. Ind. or. Hook fil. et Thoms. 

Spaltöffnungen : meist mit 2 dem Spalte parallelen Nachbarzellen. Krystalle : 
um die Nerven und in Epidermiszellen. Sekretlücken : spärlich vorhanden. 


WISTARIA. 


Die Seitenränder der oberseitigen Epidermiszellen sind vollkommen gerade- 
linig, die der unterseitigen bisweilen schwach unduliert. 

Die Spaltöffnungen sind auf die Blattunterseite beschränkt. 

Haare kommen nur spärlich über den Blattnerven vor; dieselben sind 2 
zellig, bei W. japonica Sieb. et Zucc. weitlumig und ziemlich kurz, bei W. 
chinensis Dec. englumig und länger. 

In dem typisch bifacial gebauten Blattgewebe sieht man zahlreiche Gerbstoff- 
schläuche ; einerseits in dem einschichtigen Pallisadengewebe, auderseits an der 
äussersten Grenze des lockeren Schwammgewebes. 

Während sie an letzterer Stelle fast isodiametrisch sind, bewahren sie an der 
Oberseite die Form der Pallisadenzellen. Man kann sie aber in beiden Fällen auch 
nach dem Bleichen des Blattquerschnittes an ihrem beträchlich grösseren Lumen 
von den Nachbarzellen, welche Chlorophyll führen, unterscheiden. 

Die Nerven reichen mit ihren beiderseitigen Sklerenchymbelegen bis an das 
Oberhautgewebe. In dem parenchymatischen Begleitgewebe der Gefässbündel 
finden sich Krystalle von kurzer Form eingelagert. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 55 


Die Axenstruktur weist einige für die Gattung charakteristische Merkmale 
auf. 

So tritt z. B. an einigen Gefässwänden die bei den Galegeen nur selten beo- 
bachtete spiralige Verdickung auf. 

Das Holzparenchym ist bedeutend stärker, wie bei den meisten Galegeen ent- 
wickelt. An der Aussengrenze des Bastes kommt durch Steinzellen, die zwischen 
die primären Bastbündel eingeschaltet sind, ein continuierlicher Sklerenchym- 
ring zu Stande. 

In der secundären Rinde sieht man auf dem Querschnitt in tangentiale Bänder 
angeordnete Bastfasern, wodurch gewissermassen eine Schichtung des secundären 
Rindenkörpers entsteht. 

Langgestreckte Gerbstoffschläuche finden sich im Marke und in der secundä- 
ren Rinde; weiterhin führt auch die Epidermis und eine dieser angrenzende 
Schichte von Collenchymzellen einen gerbstoff haltigen Inhalt. 


W. chinensis Dec. Hort. bot. monac. 

Haare : lang, englumig. 

W. japonica Sieb. et Zucc. Japan. Bürger. 

Haare : weitlumig, ziemlich kurz; äusserst spärlich vorhanden. 


ROBINIA. 


Die Seitenränder der Epidermiszellen sind auf der Blattoberseite geradelinig, 
unterseits mehr oder wenig unduliert. 

Bei R. viscosa L. fand ich die Epidermis stark papillös ausgebildet ; die Papil- 
len sind hier spitz kegelförmig, wie bei Blumenblättern. Spaltöffnungen sind 
nur auf der Blattunterseite anzutreffen. 

Die Haare sind an ausgewachsenen Blättern meistens abgefallen ; bei R. vis- 
cosa L. kommen einfache, dreizellige, ziemlich dünnwandige von der Blattfläche 
abstehende Haare vor. Jüngere Axenteile der letztgenannten Spezies weisen viel- 
zellige rundliche Höcker oder gestielte köpfige Drüsen auf, deren einzelne Zellen 
von einem dunkelbraunen Inhalt erfüllt sind und an deren Aufbau ausser der 
Epidermis auch das darunter liegende Parenchymgewebe teilgenommen hat; 
man dürfte dieselben demnach als drüsige Emergenzen bezeichenn. 

Im Mesophyll, welches bifaciale Anordnung zeigt, sieht man zahlreiche Gerb- 
stoffschläuche. Dieselben sind stets der Epidermis angrenzend und haben im Be- 
reich des Pallisadengewebes eine länglich-runde, in der Schwammgewebezone 
eine isodiametrische Form. Bisweilen liegen die Gerbstoffschläuche zerstreut im 
Blattfleisch; ein grösserer Teil derselben lässt aber durch die Anordnung in 
Reihen über den feineren Nervenverzweigungen eine Beziehung zum Leitungs- 
system erkennen. 

Krystalle kommen sehr reichlich im Begleitgewebe der Nerven, ferner auch 
in Pallisadenzellen vor. Die an erster Stelle abgelagerten Krystalle sind von 
einer Membranhülle umgeben, welche der Zellwand angeheftet ist. Die den Pal- 


56 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


lisadenzellen eingelagerten Krystalle zeigen diese eigentümliche Einbettung 
nicht. 

Die Nerven fand ich bei den beiden untersuchten Arten mit dünnwandigem 
Gewebe durchgehend. 

Aus der Axenstruktur hebe ich den continuierlichen Sklerenchymring hervor, 
welcher einfach oder mit Steinzellen untermischt sein kann. 

Bei R. viscosa L. ist das Holzparenchym sehr stark entwickelt. 

Langgestreckte Gerbstoffschläuche finden sich im Mark und in der secundären 
Rinde. 

Das aus dünnwandigen Zellen bestehende Korkgewebe geht aus der Epidermis 
hervor. 


R. hispida L. America septr. Ex. herb. Schwoegrich. 

Haare : nicht wahrgenommen. Axe : Sklerenchymring aus Bastfasern und 
Steinzellen. 

R. viscosa L. Hort. bot. monac. 

Epidermiszellen : papillös. Haare : unterseits. Axe : Sklerenchymring nur aus 
Bastfasern. 


Poitea galegioides Vent. St. Domingo. Bertero. 

Von der zwei Species umfassenden Gattung Poitea lag nur die obige zur Unter- 
suchung vor. Man findet beiderseits polygonale Umrisse der Epidermiszellen. 

Spaltöffnungen kommen nur auf der unteren Blattfläche vor, wo gleichzeitig 
eine starke Papillenbildung auftritt. Oberseits ist eine Tendenz zur Papillenbil- 
dung vorhanden, indem sich stellenweise die Aussenwand der Epidermiszellen 
convex herausstülpt. 

In der Umgebung der mit dünnwandigem Gewebe durchgehenden Nerven sieht 
man reichliche Einlagerungen von Ärystallen, welche der im allgemeinen Teile als 
kurz, annähernd säulenförmig bezeichneten Form angehören. Sie sind aber durch 
sehr starke Dimensionen ausgezeichnet und in eine Membranhülle eingeschlossen, 
welche mit der Zellmembran stellenweise verwachsen ist. 

Krystalle finden sich ferner noch in einzelnen Pallisadenzellen, wo sie die 
gewöhnliche schlanke Stäbchen-Form haben. 

Im Blattgewebe kommen sehr häufig Gerbstoffschläuche vor, sowohl im Palli- 
sadengewebe, als in der äussersten Schwammgewebezone, wo sie eine nur selten 
durch chlorophyllhaltige Zellen unterbrochene Schicht bilden. 

Ein anatomisches Merkmal, welches geeignet ist, die vorliegende Species von 
Gattungen zu unterscheiden, welche gleichfalls durch Einlagerung grosser Kry- 
stalle im Begleitgewebe der Nerven, durch Gerbstoffschläuche und durch papil- 
löse Epidermiszellen ausgezeichnet sind, bilden die Haare. Dieselben kommen auf 
beiden Blattflächen vor und bestehen aus zwei kurzen Basalzellen und einer lan- 
gen sehr scharf zugespitzten schief zur Blattfläche gerichteten Endzelle; dieselbe 
ist stets wellig hin und her gebogen. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN, 37 


Olneya Tesota. Californien. O. Löw. 

Uebereinstimmend mit einem vollkommen centrischen Blattbau (das Meso- 
phyll besteht nur aus Pallisadenzellen) findet man die Epidermis auf beiden 
Blattflächen gleichartig gestaltet. 

Die einzelnen Epidermiszellen besitzen geradlinige Seitenränder und etwas 
vorgewölbte Aussenränder mit mässig siarker Cuticula. 

Die beiderseits auftretenden Spaltöffnungen sind meistens von vier Epidermis- 
zellen umstellt, welche sich über die tiefer liegenden Schliesszellen etwas zusam- 
menneigen. 

Auf beiden Blattflächen sieht man einfache dickwandige der Blattfläche parallel 
gestellte Haare. 

Viel seltener finden sich keulenförmige mehrzellige Drüsenhaare ohne deut- 
lichen Stielteil, bei denen namentlich die stark verdickten Aussenwände der 
einzelnen Zellen auffällig sind. 

In dem vielgliederigen Pallisadengewebe beobachtet man zahlreiche Gerbstoff- 
schläuche, einzeln und in Gruppen angeordnet; in oberen Teile des Mesophylls 
haben sie Pallisadenform, unten sind sie oft isodiametrisch. 

Ferner bemerkt man in zahlreichen Pallisadenzellen schlanke stäbchenförmige 
oft geknickte Einzelkrystalle. 

Um die Nerven, welche beiderseits einen starken Sklerenschymbelag aufwei- 
sen, der sich bei den stärkeren Nerven zu einem Ringe zusammenschliesst, 
bilden englumige Parenchymzellen mit eingelagerten kurzen Krystallen einen 
förmlichen Mantel. 

In der Axe kommt ein continuierlicher Sklerenchymring an der Aussengrenze 
des Bastes durch eingeschaltete Steinzellen zu Stande. Langgestreckte Gerbstoff- 
schläuche finden sich in der Peripherie des Markes. 

Hervorzuheben ist das stark entwickelte Holzparenchym; dasselbe gewinnt 
eine solche Ausdehnung, dass die in Gruppen vereinigten Holzprosenchymzellen 
durch breite Bänder von Holzparenchymzellen getrennt sind. 


Corynella pauciflora Dec. St Domingo. Bertero. 

Von zwei Arten lag mir die obige zur Untersuchung vor. 

Die Seitenränder der Epidermiszellen sind auf beiden Seiten der Blattspreite 
gleichmässig unduliert. Spaltöffnungen sind nur auf der Unterseite anzutreffen. 

Das Blatt entbehrt jeglicher Behaarung. 

Im bifacial gebauten Mesophyll sieht man zahlreiche Gerbstoffschläuche in 
nächster Nähe der beiderseitigen Epidermis. 

Die der unteren Epidermis angrenzenden Schläuche sind isodiametrich, die 
im Pallisadengewebe gelegenen haben die Form eines die Spitze dem Blattinnern 
zuwendenden Keiles. 

Die Nerven gehen mit Sklerenchym bis zu den beiderseitigen Epidermisplatten 
durch und führen in ihrer Umgebung reichlich Krystalle. 


58 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Aus der Anatomie der Axe hebe ich die in der Peripherie des Markes ange- 
ordneten langgestreckten Gerbstoffschläuche hervor. 

In dem äusseren Teile der primären Rinde treten reichlich Steinzellen auf, 
isoliert und in Gruppen vereinigt. 


DIPHYSA. 


Es zeigen sich namentlich im Bau des Oberhautgewehbes bei den einzelnen 
Arten gleichartige Verhältnisse. 

Die auf der Unterseite stets, auf der Oberseite häufig papillös ausgebildeten 
Eprdermiszellen haben durchweg geradlinige Seitenränder. 

Eine bei den einzelnen Arten in grösserem oder geringerem Umfange auftre- 
tende, niemals aber fehlende Erscheinung ist die Verschleimung der inneren 
Wand solcher Epidermiszellen, die sich auch anderweitig vor den übrigen Epider- 
miszellen kenntlich machen. 

Die verschleimten Epidermiszellen nehmen nämlich mit einer kleineren 
Fläche an der Bildung der Blattoberfläche teil, als die übrigen Epidermiszellen 
und sind niemals papillös ausgebildet. 

Durch Aufquellen der verschleimten Wand nimmt das Volnmen der genann- 
ten Zelle sehr erheblich zu und gewinnt z. B. bei D. carthagenensis eine die 
Spitze dem Blattinnern zuwendende keilartige Form, während die verschleim- 
ten Epidermiszellen von D. robinioides und D. suberosa auf einem Blattquer- 
schnitt einen ellipsoidischen Umriss zeigen. 

Haare fand ich nur bei D. robinioides. Dieselben sind 4 bis 5 zellig. Während 
die Basalzelle und die Mittelzellen einen gelben Inhalt führen, erscheint die 
rechtwinkelig zur Blattfläche gestellte abgestumpfte Endzelle farblos. 

Die der Epidermis etwas eingesenkten Spaltöffnungen kommen hauptsächlich 
auf der Blattunterseite vor; bei centrischem Blattbau (D. suberosa) kann man 
oberseits vereinzelte Spaltöffnungen antreffen. 

Die Blatinerven sind dem Mesophyll eingebettet und haben ein wenig ent- 
wickeltes Sklerenchym. 

In ihrem Begleitgewebe finden sich kurze Krystalle eingelagert. 

Schlanke stäbchenförmige Krystalle finden sich in Pallisadenzellen von D. 
suberosa. 

Von den anatomischen Verhältnissen der Axe ist hauptsächlich die Entstehung 
des Korkes aus der dritten Zelllage unter der Epidermis zu betonen ; die fertigen 
Korkzellen erscheinen auf dem Querschnitt flach und sind äusserst dünnwandig. 

Langgestreckte Gerbstoffschläuche an der Grenze zwischen Mark und Holz 
scheinen hier durch Auflösung der Querwände ursprünglich isolierter Zellen zu 
Stande zukommen. 


D. carthagenensis Jaq. Isthm. von Panama. Sutton Hayes Nr. 483. 
Epidermis : Verschleimte Zellen bei dem Aufquellen auf dem Querschnitt keil- 
förmig. Haare : fehlen. Spaltöffnungen : nur unterseits. Blattbau : bifacial. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 59 


D. suberosa Watson. Mexico. Pringle Nr. 2496. 

Epidermis : Verschleimte Zellen bei dem Aufquellen auf dem Querschnitt von 
ellipsoidischem Umriss. Haare : fehlen. Spaltöffnungen : auch oberseits. Blatt- 
bau : centrisch. 

D. robinioides Benth. Guatemala. John Donnel Smith. Epidermis : Ver- 
schleimte Zellen bei dem Aufquellen auf dem Querschnitt von ellipsoidischem 
Umriss. Haare beiderseits, & bis 5 zellig. Spaltöffnungen : nur unterseits. Blatt- 
bau : bifacial. 


Sabinea florida Dec. St. Thomas. Eggers Nr. 388. 

Von zwei Species konnte nur die vorstehende zur Untersuchung gelangen. 

Charakteristisch- sind bei derselben die nur zwischen Schwammgewebe und 
unterer Epidermis auftretenden Gerbstoffschläucke, welche äusserst weitlumig 
sind und die Form typischer Schwammparenchymzellen zeigen. Während diese 
Schichte von Gerbstoffschläuchen von grossen Lufträumen durchzogen ist, sind 
die darüber gelegenen chlorophyliführenden Schwammgewebezellen eng unter 
einander verbunden. 

Das Pallisadengewebe besteht aus zwei Reihen schmaler schlauchförmiger 
Zellen. 

Die Epidermis setzt sich auf beiden Seiten der Blattspreite aus Zellen mit 
undulierten Seitenrändern zusammen und hat nur auf der Unterseite Spaltöff- 
nungen aufzuweisen. 

Auch die Haare kommen nur auf der Unterseite vor. Es sind einfache Haare, 
bestehend aus einer Basalzelle, einer kurzen Mittelzelle und einer langen, dick- 
wandigen, zugespitzten Endzelle. Bei der Mittelzelle ist das Haar umgebogen 
und stellt sich schiefwinkelig zur Blattfläche. 

Den mit dünnwandigem Gewebe durchgehenden Nerven fehlen Sklerenchym- 
elemente. 

In dem Begleitgewebe sind reichlich Arystalle eingelagert, welche durch ihre 
gigantischen Dimensioneu auffallen, wie bei Harpalyce und Brongniartia. 

In der Axe fand ich ein reichlich entwickeltes Holzparenchym. 

Im äusseren Teil der primären Rinde sieht man einen nahezu continuierlichen 
Ring von Steinzellen. Auch zwischen den Bastbündeln finden sich Steinzellen, 
ohne dass hier ein Ring zu Stande käme. Der Kork entsteht aus der zweiten 
Zelllage unter der Epidermis und besteht aus ziemlich dickwandigen Zellen. 


COURSETIA. 


Bei den zur Untersuchung gelangten Species rostrata Benth. und tomentosa 
Dec. fand ich mannigfache übereinstimmende anatomische Eigentümlichkeiten. 

Das Oberhautgewebe setzt sich auf beiden Seiten der Blattspreite aus Zellen mit 
mehr oder weniger stark undulierten Seitenrändern zusammen und wird nur 
auf der Unterseite von Spaltöffnungen unterbrochen. Die Schliesszellen der letzte- 
ren liegen in gleicher Höhe mit mehreren sie umstellenden Epidermiszellen. 

Auf beiden Blattflächen sieht man sehr lange 3 bis 4 zellige einfache Haare; 


60 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


2 bis 3 Basalzellen derselben weisen stärkere Wände auf; dann endigt das 
Haar in einen langen dünnwandigen zugespitzten unregelmässig gebogenen 
Schlauch. 

Der Blattbau kann als centrisch bezeichnet werden, indem das Blattfleisch nur 
aus Pallisadenzellen und einer besonders bei C. tomentosa. Dec. stark hervortre- 
tenden farblosen Mittelschicht besteht. 

Die Blattneren, deren Sklerenchymelemente sehr schwach entwickelt sind, 
gehen mit dünnwandigem Parenchymgewebe durch. 

In dieses parenchymatische Begleitgewebe sind sehr reichlich stäbchenför- 
mige Einzelkrystalle eingelagert, wie sie in ähnlicher Form häufig in Pallisaden- 
zellen angetroffen werden. 

Stäbchenförmige Krystalle fand ich auch in der secundären Rinde der Axe und 
im Mark kommt sowohl die genannte Form als auch der kurze säulenförmige 
Typus ver. 

Das dünnwandige Holzprosenchym ist dadurch ausgezeichnet, dass einzelne 
Elemente desselben Querfächerung zeigen. 

Das Korkgewebe entsteht aus der Epidermis und zeigt auf dem Querschnitt 
dünnwandige fast quadratische Zellen. 


©. rostrata Benth. Brasilien, Martius. = 

Epidermiszellen : beiderseits mit undulierten Seitenrändern. Spaltüffnungen : 
mit mehreren Nachbarzellen. Mittelschicht : stark ausgebildet. 

C. tomentosa Dec. Ex hort. Parisii. 

Epidermiszellen : oberseits mit geradlinigen, unterseits mit undulierten 
Seitenrändern. Spaltöffnungen : meist mit zahlreichen, das Schliesszellenpaar 
strahlig umstellenden Nachbarzellen. Mittelschicht : wenig hervortretend. 


Cracca caribaea Benth. Saint-Thomas. Eggers no 290. 

Von der sieben Spezies umfassenden Gattung Cracca lag mir nur die obige zur 
Untersuchung vor. 

Ich beobachtete hier den sonst nur selten gesehenen Fall, dass in dem Begleit- 
gewebe der Nerven schlanke stäbchenförmige Krystalle eingelagert sind. Das 
übrige Blattgewebe, welches sich aus einer doppelten Schichte von Pallisaden- 
zellen, einer einfachen Lage von Schwammgewebezellen und einer farblosen 
Mittelschicht zusammensetzt, ist krystallfrei. 

Die Seitenränder der Epidermiszellen sind beiderseits deutlich unduliert. 
Spaltöffnungen kommen nur auf der Unterseite vor. Hier ist die Blattfläche mit 
sehr langen wellenförmig gebogenen Haaren bedeckt. Auf der oberen Blattseite 
sind die Haare spärlich vertreten, von kurzer Form und von der Blattfläche 
abstehend. 

Die Blattnerven weisen oben und unten einige Sklerenchymfasern auf und 
gehen dann mit dünnwandigem Gewebe, in welches die oben erwähnten schlanken 
stäbchenfürmigen Krystalle eingelagert sind, bis zu den beiderseitigen Epidermis- 
platten durch. 


À J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 61 
‘ 


SESBANIA. 
5 
; Die Epidermiszellen erscheinen von der Flächenansicht oben und unten 
gleichmässig polygonal ; auch die Spaltöffnnugen sind beiderseits gleich zahlreich 


_ vertreten. 

Haargebilde fehlen fast gänzlich; nur bei S. pachycarpa Dec. sah ich an den 
Blattrippen in spärlicher Anzahl einfache anliegende Haare. 

Die genannte Spezies ist auch die einzige von 3 untersuchten, welche im 
Mesophyll keine Gerbstoffschläuche aufweist. Bei den übrigen Arten fand ich 
stets im Pallisadengewebe und der äussersten Schwammgewebezone weitlumige 
einen gerbstoffhaltigen Inhalt führende Zellen. 

Der Blattbau ist bifacial ; das Schwammgewebe ist ziemlich dicht. 

Bei den vollständig dem Mesophyll eingebetteten Nerven sind die Skleren- 
chymelemente kaum entwickelt. 

Krystalle sind nur sehr spärlich in der Umgebung der Gefässbündel anzu- 
treffen. 


S. pachycarpa Dec. Nubien. Kotschy. 

Haare : spärlich über den grösseren Nerven. Gerbstoffschläuche : nicht vor- 
handen. 

S. tetraptera Hochstett. Cordofan. Kotschy. 

Haare : fehlen. Gerbstoffschläuche : vorhanden. 

S. aculeata Pers. Ind. or. Hook fil. et Thoms. 

Haare : fehlen. Gerbstoffschläuche : vorhanden. 


Carmichælia australis R. Brn. Nov. Zeyland. Forster. 

Es lag mur nur die vorstehende Spezies zur Untersuchung vor, deren Laub- 
blätter so sehr reduziert sind, dass man abgesehen von dem polygonalen Umriss 
der Epidermiszellen allenfalls nur noch feststellen kann, dass die Spaltöffnungen 
sehr spärlich vorhanden und die Gefässbündel dem Assimilationsgewebe ein- 
gebettet sind. 

An Stelle der Blätter übernehmen die jugendlichen Axenteile die Assimilation 
und sind zu diesem Zwecke die fast bandartig entwickelten Sprosse reichlich mit 
chlorophyllführendem Parenchym erfüllt. 

Die Zellen des lezteren sind isodiametrich und enthalten meistens Einzel- 
krystalle eingelagert. 

Die Gefässbündel sind dem Querschnitt des Phyllocladiums entsprechend in 
zwei flachen Bogen angeordnet und haben einen doppelten Hartbastbeleg auf- 
zuweisen. 

Zwischen den beiden bogenförmigen Gefässbündelreihen sieht man mark- 
ähnliches Parenchymgewebe. 

Die Bastfasern stellen nicht die einzigen mechanischen Elemente der Phyllocla- 
dien dar. Es verlaufen nähmlich in der dritten Zelllage unter der Epidermis 
beginnend in der Richtung der Axe aus mehreren bastfaserähnlichen Zellen 


62 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


bestehende Stränge, ähnlich wie sie bei manchen Monocotyledonen-Blättern 
angetroffen werden. 

Bemerkenswert ist sodann die Lage der Spaltöffnungen und der ihnen benach- 
barten Zellen. Die Spaltöffnungen stehen nähmlich unter sich parallel und 
senkrecht zum Verlauf der subepidermalen Sklerenchymstränge. 

Sie sind umgeben von mehreren durch ihre mehr isodiametrische Form von 
den übrigen Epidermiszellen, welche in der Längsrichtung des Phyllocladiums 
gestreckt sind, abweichenden Zellen. Von diesen begleitenden Zellen sind je 
2 bis 3 den Schliesszellen parallel gestellt. 

In den Azxenteilen beobachtet man dieselben subepidermalen Sklerenchym- 
stränge, wie in den Phyllocladien. Später werden sie durch das in der primären 
Rinde entstehende Korkgewebe abgeworfen. 

Hervorzuheben ist noch das ziemlich stark entwickelte Holzparenchym und die 
nach aussen sich verbreiternden Markstrahlen. 


CLIANTHUS 


Man findet die Seitenränder der Epidermiszellen auf beiden Seiten der Blatt- 
spreite gerädelinig. 

Die nur auf der Blattunterseite vorkommenden Spaltöffnungen sind unter- 
ständig. 

In der Behaarung sind die beiden untersuchten Arten etwas verschieden. 

Die Haare von C. puniceus Soland. sind kurz, sehr scharf zugespitzt, von der 
Fläche gesehen dolchartig und haben eine hökerige Oberfläche; meistens sind sie 
durch eine Biegung über der Einsatzstelle der Blättfläche fast parallel gestellt. 

C. Dampieri Gunn. besitzt dagegen sehr lange von der Blattfläche abstehende 
Haare, bei welchen die Aussenmembran der Endzelle durch in bestimmten 
Abständen sich wiederholende Verdickungen eine gezähnte Randlinie aufweist. 
Dem bifacial angeordneten Mesophyll sind die ohne Sklerenchym verlaufenden 
Nerven völlig eingebettet. 

Krystalle fehlen im Blattgewebe gänzlich. 


C. Dampieri Gunn. Australien. Andrae. 

Haare : lang, abstehend. 

C. puniceus Soland. Hort. bot. monac. 

Haare : kurz anliegend. Epidermis : unterseits papillös. 


Sutherlandia frutescens Dec. Cap. Ecklon et Zeyh. No 1658. 

Diese monotypische Gattung schliesst sich in anatomischer Hinsicht eng an die 
vorausgegangene Gattung Clianthus an. 

Die aus Zellen mit polygonalen Seitenrändern zusammengesetzte Epidermis 
wird beiderseits von eingesenkten Spaltöffnungen unterbrochen. 

Haare finden sich nur auf der Blattunterseite. Dieselben sind 3 zellig, mit 
langer Endzelle. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 63 


Die Oberfläche der lezteren zeigt ein höckeriges Aussehen. 

Im bifacial angeordneten Mesophyll sind die Nerven vollkommen eingebettet. 
Sklerenchymelemente sind bei denselben nicht entwickelt. 

Krystalle wurden an keiner Stelle wahrgenommen. 


LESSERTIA. 


Die weitlumigen Eprdermiszellen haben polygonale oder wellenförmige 
Umrisse und zwar zeigen sie meistens auf Ober- und Unterseite ein gleichartiges 
Aussehen. 

Auch die eingesenkten Spaltöffnungen finden sich beiderseits. 

Bisweilen macht sich bei den Epidermiszellen eine Tendenz zur Papillen- 
bildung bemerkbar. 

Die Haare sind einfach, von der Fläche betrachtet säbelförmig, und bestehen 
aus zwei kurzen Fusszellen und einer langen, dünnwandigen, zugespitzten End- 
zelle; dieselbe besitzt eine höckerige Oberfläche und ist mit Calciumcarbonat 
incrustiert. 

Das Blattgewebe zeigt Neigung zum centrischen Bau, denn das Pallisaden- 
gewebe ist kurzgliederig und das Schwammgewebe sehr dicht. 

Die Nerven führen selten Sklerenchymfasern und sind stets dem Mesophyll 
eingebettet. 

Krystalle konnte ich an keiner Stelle im Blattgewebe wahrnehmen. 

Bei der Untersuchung der Axe fand ich reichlich Stärke aufgespeichert im 
Marke, den Markstrahlen und dem wenig entwickelten Holzparenchym. 

Während dem Marke Gerbstoffschläuche fehlen, finden sich solche reichlich in 
den inneren Rindenparenchymschichten. 

L. falciformis Dec. Cap. Eckl. et Zeyh. No 1637. 

Epidermiszellen : beiderseits mit geradlinigen Seitenrändern : Tendenz zur 
Papillenbildung. Blattbau : centrisch. 

L. physodes Eckl. et Zeyh. Cap. Eckl. et Zeyh. No 1644. 

Epidermiszellen : Seitenränder beiderseits schwach unduliert. Blattbau : fast 
centrisch. 


L. pulchra Sims. Cap. Eckl. et Zeyh. No 1640. 
Epidermiszellen : Seitenränder schwach unduliert. Blattbau : fast bifacia.. 


SWAINSONA. 


Mit Ausnahme der Haare, auf deren wechselnden Bau ich noch zurückkomme, 
traf ich ziemlich übereinstimmende Verhältnisse. 

Die Eprdermiszellen haben stets geradlinige Seitenränder. Unterständige 
Spaltöffnungen finden sich auf beiden Seiten der Blattspreite. 

Im bifacial gebauten Blattgewebe sind die Nerven vollständig eingebettet. 

Bemerkenswert ist das Fehlen der Krystalle, was obige Gattung mit zahlreichen 
im System nahe stehenden Gattungen gemeinsam hat. 

Zur Unterscheidung der Arten kann die Form der Haare herangezogen 


6% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIBR. 


werden. Ich beobachtete von diesen 2 Typen, einfache, einzellreihige und 
zweiarmige Haare. 

Die ersteren haben eine lange, diekwandige meist höckerig verdickte End- 
zelle. 

Zweiarmige Haare fand ich bei S. australis und S. procumbens. Diese setzen 
sich zusammen aus einer Fusszelle, einer kurzen Mittelzelle und einer weitlumigen 
ziemlich dünnwandigen, gleichfalls mit Höckern versehenen Balkenzelle. Letztere 
besitzt bei S. australis ungleich lange Arme, von denen der kürzere abgerundet 
ist, bei $. proeumbens meistens gleich lange Arme, welche in ein stumpfes Ende 
auslaufen. 


S. australis Dec. Tasmania. Gunn. 

Haare : zweiarmig mit ungleich langen Armen, wovon der kürzere abgerundet 
ziste 

S. procumbens F. v. Müll. Australien. Becker. 

Haare : zweiarmig mit meist gleich langen Armen, die in ein stumpfes Ende 
auslaufen. 

S. Macullochiana F. v. Müller. Australien. F. v. Müller. 

Haare : einfach, einzellreihig mit dickwandiger Endzelle, deren Membran 
durch wechselnd stärkere Verdickung eine gezähnte Randlinie aufweist. 

S. microphylla Gray. Australien. Andrae. 

Haare :"Einfach einzellreihig mit höckerigen Verdickungen. 

S. galegifolia R. Br. Australien. Becker. 

Haare : fehlen. 


Sphærophysa salsula Dec. Songoria, Karelin et Kiriloff. 

Von der 3 Species umfassenden Gattung Sphærophysa stand mir nur die 
obige zur Verfügung. 

Ich sah hier charakteristische zweiarmige Haare, bestehend aus zwei Fuss- 
zellen und einer weitlumigen Balkenzelle. Ein Arm dieser Balkenzelle übertrifft 
den anderen gewöhnlich um das doppelte an Länge und ist zugespitzt, während 
der kürzere Arm eine abgerundete sackförmige Gestalt zeigt. 

In einzelnen Fällen ist der längere Arm noch weiter ausgewachsen und über- 
ragt den kürzeren um das 4 bis 10 fache. 

Die Wände der Balkenzelle sind nur mässig verdickt; dieselbe ist mit Calcium- 
carbonat incrustiert und besitzt eine höckerige Oberfläche. 

Die hier beschriebenen Haare finden sich nur auf der Unterseite. 

Im Uebrigen unterscheidet sich die Epidermis der letzteren nicht von der der 
Oberseite. 

Man sieht beiderseits Epidermiszellen mit schwach undulierten Seitenrändern 
und eingesenkte Spaltöffnungen. 

Zwischen dem kurzgliederigen Pallisadengewebe und dem dichten Schwamm- 
gewebe sind die Nerven eingebettet. 

Krystalleinlagerung ist in keiner Gewebeform wahrzunehmen. 

Ueber die Struktur der Axe ist anzuführen, dass sich in der secundären Rinde 
radial angeordnete Gruppen von Bastfasern vorfinden. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHEN CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 65 


Die primären Bastbündel werden durch den tief in der Rinde entstehendeu 
Kork abgeworfen. 


COLUTEA. 


Der Bau der Epidermis ist bei den untersuchten Arten insofern ein gemein- 
samer, als dieselbe auf beiden Seiten der Blattspreite von mehreren Nachbarzellen 
umstellte Spaltöffnungen, welche als « unterständig » zu bezeichnen sind, 
aufzuweisen hat. Dagegen können die Seitenränder polygonal sein (triphylla, 
arborescens) oder deutlich unduliert (aleppica). Bei arborescens beobachtete ich 
auch Papillenbildung. 

Einen einheitlichen Bau zeigen die Haare, welche gewöhnlich auf die Blatt- 
unterseite beschränkt sind. Sie sind zusammengesetzt aus zwei kurzen Basal- 
zellen und einer dünnwandigen dolch-oder säbelförmig gestalteten Endzelle; 
letztere ist mitunter mit höckerigen Verdickungen versehen. Den Bllattbau fand 
ich stets centrisch und die Nerven eingebettet. 

Den Mangel der Krystalle im Blattgewebe hat die Gattung Colutea, wie ich 
schon im allgemeinen Teil hervorgehoben habe, mit anderen ihr nahe stehenden 
Gattungen gemein. 

Nicht allgemein verbreitet, sondern nur lokal auftretend fand ich bei C. tri- 
phylla flach gedrückte Sekretbehalter mit einem festen gelben anscheinend 
gummiartigen Inhalt; letzterem waren reichlich kugelige oder ovale Körner 
von hellerer Farbe und von deutlich strahligem Gefüge eingebettet. Ein Epithel 
war nicht vorhanden; jedoch war der Sekretraum scharf gegen das umliegende 
Pallisadengewebe abgegrenzt. 

Diese Sekretbehälter fanden sich so selten, dass ich von einer eingehenden 
Untersuchung Abstand nehmen musste und mich auf das oben Gesagte beschränke. 

Aus der Axenstruktur möchte ich nur den nahezu geschlossenen Sklerenchym- 
ring hervorheben. 

Entweder besteht derselbe nur aus den primären Bastbündeln (arborescens) 
oder es kommen auch Steinzellen vor (triphylla). 


C. alepieca Lam. Abyssinien. Schimper. 

Epidermiszellen : Beiderseits undulierte Seitenränder. 

GC. arborescens L. 

Epidermiszellen : Papillös; Seitenränder beiderseits geradelinig. 

C. triphylla Bge. Persia borealis. Kotschy. 

Epidermiszellen : Beiderseits geradelinige Seitenränder. Haare: mit höckeriger 
Oberfläche. 


Halimodendron argenteum Dec. Desert. Songoro-Kirghis. Karelin et 
Kiriloff. No 173. 

Entsprechend dem deutlich centrischen Blattbau ist die Epidermis auf beiden 
Seiten der Blattfläche gleichartig ausgebildet, sowohl rücksichtlich der Seiten- 


BULL. HERB. Boiss. Appendix Ill, 1893. b) 


66 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


ränder der Epidermiszellen, welche völlig geradlinig sind, als auch der Ver- 
teilung der Spaltöffnungen. Die letzteren sind etwas unterständig. 

Die beiderseits anzutreffenden Haare sind sehr einfach gebaut; sie bestehen 
aus einer dickwandigen Fusszelle und aus einer langen häufig um ihre Axe 
gedrehten und unregelmässig hin und her gewundenen scharf zugespitzten End- 
zelle. Im Blattgewebe finden sich neben kurzgliederigen Pallisadenzellen reichlich 
weitlumige Gerbstoffschläuche; die der oberen Epidermis angrenzenden haben 
Pallisadenform ; der unteren Epidermis benachbart finden sich solche von iso- 
diametrischer Gestalt; beide sind auch noch durch eine stärkere Wandverdickung 
ausgezeichnet. 

Zwischen dem dreischichtigen Pallisadengewebe und dem pallisadenartig 
ausgebildeten Schwammgewebe liegen die mit einem doppelten Sklerenchym- 
belag versehenen Nerven und eine aus chlorophylllosem Parenchymgewebe 
bestehende Mittelschicht. 

Sowohl im Assimilationsgewebe und zwar meistens in der obersten Zellschicht 
als auch in der Nähe der Gefässbündel kommen Krystalle vor; sie sind aber 
nicht gerade häufig. 

Viel reichlicher finden sie sich in der Axe und hier namentlich im Mark, wo 
ganze Zellen von Einzelkrystallen erfüllt sind. 

Der Kork entsteht tief in der primären Rinde, sodass dadurch die primären 
Bastbündel abgeworfen werden. 


CARAGANA. 


Die Epidermiszellen fand ich auf beiden Seiten der Blattspreite geradlinig ; bei 
Caragana brevispina Boyle sind dieselben papillös ausgebildet. 

Die Spaltöffnungen sind dem bifacialen Blattbau entsprechend in der Regel 
nur auf der Unterseite anzutreffen. C. incana Bge., dessen Blätter einen nahezu 
centrischen Bau besitzen, hat auch auf der Oberseite Spaltöffnungen aufzuweisen. 

Diese Spezies unterscheidet sich von Caragana arborescens und C. brevispina 
auch durch die eingebetteten Nerven, welche bei den letztgenannten Arten mit 
Sklerenchym und dünnwandigem Gewebe durchgehen. 

In das dünnwandige Begleitgewebe der Nerven in nächster Nähe des Skleren- 
chyms sind reichlich Krystalle eingelagert. 

Die Haare sind an ausgewachsenen Blättern meistens abgefallen. Bei C. incana 
Bge. traf ich beiderseits einfache unregelmässig gebogene Haare; die lange End- 
zelle derselben ist sehr dickwandig und spitz zulaufend. 

Aus der Axenstruktur ist das reichlich entwickelte Holzparenchym hervorzu- 
heben; dasselbe bildet im Verein mit den Gefässen tangentiale Reihen in der 
Masse des Holzprosenchyms. 


C. arborescens Lam. Altai. Bunge. 
Spaltöffnungen : nur unterseits. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 67 


C. brevispina Boyle. Ind. Hook fil. et Thoms. 
Spaltöffnungen : nur unterseits. Epidermiszellen : papillös. 
C. incana Bunge. Altai. Bunge. 

Spaltöffnungen : beiderseits, 


CALOPHACA. 


Die Epidermiszellen besitzen auf beiden Seiten der Blattspreite geradlinige 
Seitenränder. Auch hinsichtlich der Verteilung der Spaltöffnungen ist das 
Aussehen der Epidermis beiderseits ein gleichartiges. 

Dem entspricht ein nahezu centrischer Blattbau. 

Zwischem dem kurzgliederigen Pallisadengewebe sieht man an die Epidermis 
angrenzend isolierte oder zu kleineren Gruppen vereinigte weitlumige Gerbstojf- 
schläuche, welche oberseits Pallisadenform haben, unterseits fast isodiametrisch 
gestaltet sind. 

Die Nerven weisen einen beiderseitigen Sklerenchymbeleg auf und gehen dann 
mit dünnwandigem Gewebe bis zu den Epidermisplatten durch. 

In dem Begleitgewebe der Nerven findet man spärliche Einlagerung kurzer 
Krystalle. 

Charakteristisch sind die auf beiden Blattflächen auftretenden 2 bis 3 zelligen 
Haare; die lange Endzelle derselben ist in regelmässigen Windungen wellig hin 
und her gebogen. 

Aus der Axenstruktur hebe ich folgendes hervor : An der Aussengrenze des 
Bastes kommt durch eingeschaltete Steinzellengruppen ein continuierlicher 
Sklerenchymring zu Stande. Weiterhin finden sich in der secundären Rinde auf 
dem Querschnitt bandförmig angeordenete Hartbastelemente. 

In den meisten Holzprosenchymzellen bemerkt man eine gallertige Verquellung 
der innersten Wandschicht. 


G. Hovenii Schrenk. Desert. Song. Kirghis. Karelin et Kiriloff. 
C. wolgarica Fisch. Russia merid. Herb. norm. Schultz. No 1071. 


GUELDENST ÆDTIA. 


Bei den untersuchten Arten fand ich nahezu übereinstimmende anatomische 
Verhältnisse. 

Die Epidermis ist auf beiden Seiten der Blattfläche gleiehartig ausgebildet; sie 
besteht aus Zellen mit polygonalen Umrissen und wird beiderseits von unter- 
ständigen Spaltöffnungen durchbrochen. 

Die bei Gueldenstædtia vorkommenden Haare sind entweder zweiarmig (mit 
ungleich langen Armen) oder sie gehören zu den im allgemeinen Teil als ein- 
armig bezeichneten Haaren. 

Sie bestehen nämlich aus einer rundlichen oder ovalen Fusszelle, einer 
würfelförmigen Mittelzelle und einer Endzelle. 

Die Endzelle hat bei G. monophylla Fisch. die Gestalt eines der Mittelzelle 


68 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


aufsitzenden Balkens, dessen einer Arm lang und zuspitzt ist, während der 
andere: Arm kurz und abgerundet ist. 

G. multiflora Bge. und G. stenophylla Bge. haben nur einen langen zugespitz- 
ten Arm nach der einen Seite und eine kropfartige Anschwellung nach der 
andern Seite. 

Die Membran der Endzelle ist immer stark verdickt und zeigt höckerige 
Erhebungen, die bei G. monophylla Bg. zapfenartige Hervorragungen bilden. 
Ausserdem ist die Zellwand auch mit kohlensaurem Kalk incrustiert. 

Der Blattbau ist bifacial. 

Die wenig Sklerenchymelemente führenden Nerven sind dem Mesophyll voll- 
ständig eingebettet. 

Hervorzuheben ist auch der Mangel jeglicher Krystalle im Blatte. 


G. multiflora Bunge. China. ex herb. Petropolit. 
Haare : einarmig. 

G. monophylla Fisch. Altai. Bunge. 

Haare : zweiarmig. 

G. stenophylla Bunge. China. Bunge. 

Haare : einarmig. 


7 


ASTRAGALUS. 


Der bedeutende Umfang dieser Gattung gestattete nur, eine orientierende 
Untersuchung derselben vorzunehmen. 

Bei der Auswahl des Materials berücksichtigte ich die Einteilung der Astra- 
galus- Arten nach Bunge! und wählte von jeder der von letzterem aufgestellten 
Subgenera 1 bis 2 Vertreter zur anatomischen Untersuchung aus. 

Dabei ergab sich eine ziemliche Uebereinstimmung im anatomischen Bau 
sowohl des Blattes, als der Axe. 

Die Epidermiszellen zeigen auf beiden Seiten der Blattspreite meistens völlig 
geradlinige Umrisse; seltener sieht man schwach wellenförmig gezeichnete 
Seitenränder. 

Die Verteilung der Spaltöffnungen ist auf beiden Blattflächen eine gleich- 
mässige ; häufig liegen dieselben tiefer, als die sie umstellenden Epidermiszellen. 

Eine weniger häufig beobachtete Einrichtung, welche, wie die unterständigen 
Spaltöffnungen der Wassererhaltung dienen dürfte, besteht in den stark verdickten 
Aussenvänden der Epidermiszellen. Dabei ist nur eine äusserste dünne Schichte 
cuticularisiert ; im übrigen besteht die bis nahe zum Schwinden des Zelllumens 
verdickte Membran aus reiner Cellulose. Derartig verdickte Aussenwände der 
Epidermiszeilen fand ich bei A. brachycalyx Fischer und A. multiceps Wall. 

Die Haare treten in zwei Formen auf, als einfache, einzellreihige und als 
zweiarmige Haare. 

Die einfachen Haare, von denen es gerade, wellige und unregelmässig gebogene 


! Bunge, Generis Astragali Species gerontogeæ. 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 69 


Formen giebt, bestehen gewöhnlich aus 1 bis 2 kurzen Fusszellen und einer 
langen Endzelle. Die letztere besitzt entweder eine glatie oder eine höckerige 
Oberfläche; bei A. mollis M. Bt. fand ich die Membran mit Calciumcarbonat 
incrustiert. 

Die zweiarmigen Haare haben eine flache oder kugelige Fusszelle, eine fast 
quadratische Mittelzelle und eine Balkenzelle, deren Wände stets höckerige 
Verdickung zeigen und mehr oder weniger mit kohlensaurem Kalk inerustiert 
sind. 

Die beiden Arme der Balkenzelle sind stets zugespitzt und können entweder 
gleich lang sein (z. B. A. odoratus Lam., A. nivalis Kar. et Kir.) oder es 
kann ein längerer und ein kürzerer Arm vorhanden sein (z. B. A. arabicus 
Ehrb.) Einen von der gewöhnlichen Form abweichenden Aufbau des Haares sah 
ich bei A. barbatus Vahl. Hier ist nämlich die Fusszelle nicht in dem Niveau 
der übrigen Epidermiszellen eingesetzt, sondern dieselbe erhebt sich mit einem 
Kranz von circa 7 bis 9 sie umstellenden Epidermiszellen postamentartig über 
die Blattfläche empor und trägt auf ihrem Scheitel die lange englumige Endzelle. 

Eine sehr einheitliche Struktur weist das Assimilationsgewebe auf. Sämmtliche 
Zellen desselben sind nämlich pallisadenartig, sodass der Blattbau in Berück- 
sichtigung der auf beiden Seiten des Blattes auftretenden Spaltöffnungen als ein 
typisch centrischer bezeichnet werden kann. 

Die Nerven sind stets dem Mesophyll eingebettet. Bezüglich des Vorhanden- 
seins oder Fehlens von Sklerenchym fand ich bei den untersuchten Arten 
hauptsächlich zwei extreme Verhältnisse ausgebildet. 

So haben z. B. die Spezies aristatus l’Herit, deinacanthus Boiss., campylanthus 
Boiss. einen sehr stark entwickelten Beleg von Sklerenchymfasern, während bei 
den Spezies arabicus Ehrb., barbatus Vahl, mollis M. Bt., multiceps Wall. 
überhaupt kein Sklerenchym entwickelt ist. Bei weiteren untersuchten Arten 
tritt dasselbe zum mindesten sehr zurück. 

Gewöhnlich sind die im Blatte verlaufenden Gefässbündel von einer einfachen 
Schieht dünnwandiger Parenchymzellen umschlossen und zwar sieht man dies in 
typischer Ausbildung bei A. brachycalyx Fisch. 

Eine eigentümliche Erscheinung bieten in dieser Hinsicht die Blattnerven von 
A. campylanthus Boiss. Die mit einem starken Sklerenchymbeleg ausgestatteten 
Gefässbündel sind nämlich umgeben von einer einfachen Schicht beinahe iso- 
diametrischer den sogenannten Endtracheiden ähnlicher Zellen. Dieselben zeigen 
bald eine netzartige Verdickung, bald ist dieselbe mehr spiralförmig. Man 
dürfte in dieser Einrichtung wohl ein Mittel zur Wasserspeicherung erblicken. 

Krystalle habe ich im Blatte an keiner Stelle beobachtet : 

Die Untersuchung der Axen einiger strauchartiger Astragalus- Arten ergab die 
folgenden Resultate : 

Wie im Blatte so fehlen auch in der Axe Krystalle und Gerbstoffschläuche. 

Das Holzprosenchym ist sehr englumig und in der Nachbarschaft der Gefässe 
häufig von Holzparenchym unterbrochen. 


70 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Die Breite der Markstrahlen wechselt : man sieht häufig einreihige, bisweilen 
aber selbst 4 reihige Markstrahlen. 

Ein continuierlicher Sklerenchymring kommt nicht zu Stande. Häufig ist das 
Rindenparenchym collenchymatisch ausgebildet. 

Zum Schlusse komme ich mit einigen Worten auf die Traganthbildung 
verschiedener Astragalus- Arten (nach Flückiger! sind es etwa 12 Species, 
welche Traganth liefern) zu sprechen. 

Es wurden nach dieser Richtung hin von mir drei Arten untersucht : A. gum- 
mifer Lab., A. kurdicus Boiss., A. brachycalyx Fisch. 

Bei der Traganthbildung sind nach Mohl? in erster Linie das Mark, weiterhin 
auch die Markstrahlen beteiligt. 

Die gummöse Metamorphose der Zellmembranen beginnt im Centrum des 
Markes; die dünnwandigen Zellwände desselben verdicken sich allmählig und 
verquellen gleichzeitig, wobei eine deutliche Schichtung der Membran bemerkbar 
wird. 

Bei weiter vorgeschrittener Metamorphose verschwindet die Schichtung und 
die Membran verwandelt sich in eine homogene Gallerte. 

Diese Angaben von Mohl konnte ich bei der Untersuchung der obengenannten 
Arten bestätigen. 

Daneben bot sich bei A. brachycalyx Fisch., wo die Traganthbildung eben im 
Centrum des Markes begonnen hatte, eine neue Erscheinung. In den peri- 
pherischen Zellen des Markes, wo noch keinerlei Veränderung der Zellmem- 
branen sichtbar war, ferner in den Markstrahlen und in einem Teil der primären 
Rinde beobachtete ich nämlich einen festen durchscheinenden, nahezu farblosen 
vom Protoplasmaschlauch noch umschlossenen Inhalt, der sich mit Jodjodkalium 
intensiv blau färbte und demgemäss einen amyloidartigen Körper darstellte, der 
vielleicht durch Metamorphose der Stärkekörner, die sich noch stellenweise in 
einzelnen Zellen demselben angelagert finden, entstanden sein mag. Die zur 
Untersuchung benützten Querschnitte waren dem trockenen Material entnom- 
men, welches nicht gekocht war, sodass die Blaufärbung des eigentümlichen 
Zellinhaltes keineswegs durch Verkleisterung der Stärkekörner, die sich über- 
dies nur in vereinzelten Zellen vorfanden, erklärt werden kann. 

Der Umstand, dass in dem centralen Teile des Markes, wo die Traganthbildung 
schon begonnen hatte, dieser amyloidartiger Körper nicht vorhanden ist, was 
sich dadurch zu erkennen gibt, dass die Blaufärbung mit Jod hier ausbleibt, legt 
den Gedanken nahe, dass der in Rede stehende Körper mit der Traganthbildung 
in Beziehung steht, vielleicht zur Ernährung der verquellenden Membran bei- 
trägt. 

Bei A. gummifer Lab. und A. kurdicus Boiss. suchte ich vergeblich nach 


1 Flückiger, Pharmcognosie. Berlin 1891, p. 17 und 18. 
2 Mohl, Untersuch. üb. d. Entstehungsw. d. Traganthgummi. Bot. Zeit. 1857, 
p. 33. 


Lit 


J. WEYLAND. ANATOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 71 


einem amyloidartigen Inhalt. Allerdings hatte hier die Traganthmetamorphose 
schon nahezu den ganzen Markkörper ergriffen. 

Ob der fragliche Amyloid-Körper nur einen für die Spezies brachycalyx Fisch. 
charakteristischen Zellinhaltstoff darstellt, oder ob derselbe bei allen Traganth 
liefernden Arten vor Beginn der gummösen Metamorphose auftritt, könnte 
nur durch Untersuchung eines reichlichen Materiales von Traganth liefernden 
Astragalus-Arten in verschiedenen Entwicklungsstadien aufgeklärt werden. 

Da mir ein solches Material nicht zur Verfügung stand, war es mir nicht 
möglich dieser Frage näher zu treten und begnüge ich mich, dieselbe hiermit 
angeregt zu haben. 


A. arabieus Ehrb. Prope Meccam. Schimper. 

Haare : zweiarmig mit ungleich langen Armen. Nerven : ohne Sklerenchym. 

A. aristatus ÜHerit. Arragonia. Desvaux. 

Haare : einfach. Nerven : starker Sklerenchymbeleg unterseits. 

A. barbatus Vahl. Armenia. Tournefort. 

Haare: einfach mit postamenartigem Untersatz. Nerven : Sklerenchymfasern 
wenig verdickt. 

A. brachycalyx Fisch. Kurdistan. Kotschy. No 363. 

Epidermiszellen : mit stark verdickten Aussenwänden. Haare : einfach. 
Nerven : Sklerenchym unterseits stark entwickelt. 

A. campylanthus Boiss. Persien. Kotschy. No 455. 

Haare : einfach. Nerven : Sklerenchym unterseits stark entwickelt. 

A. deinacanthus Boiss. Syrien. Dingler. 

Haare : einfach, wellenförmig gebogen. Nerven : Sklerenchymbelege unterseits 
sehr stark. 

A. odoratus Lam. Prope Tatuni. Hohenacker. 

Haare : zweiarmig mit gleichlangen Armen. Nerven : ohne Sklerenchym. 

A. mollis M. Btm. Armenia turcica. D. M. Wagner. 

Haare : einfach. Nerven : Sklerenchym nicht entwickelt. 

A. multiceps Wall. Himalaya. Hook. fil. et Thoms. 

Epidermiszellen : Aussenwände stark verdickt. Haare : einfach. Nerven : 
Sklerenchym nicht entwickelt. 

A.nivalis Kar. et Kir. In summis alpibus Alatau. Karel. et Kiriloff. 

Haare : zweiarmig mit gleichlangen Armen. Nerven : ohne Sklerenchym. 


OXYTROPIS. 


Gewöhnlich haben die Epidermiszellen geradlinige Seitenränder, seltener sieht 
man, dass dieselben zahnartig in einander greifen. 

Eine erhebliche Verdickung der Aussenwand der Epidermiszellen beobachtete 
ich bei O. ampullata Dec. ; dabei war wie bei Astragalus-Arten nur ein sehr 
geringer Teil der verdickten Wandschicht cuticularisiert. 

Die Spaltöffnungen kommen auf beiden Seiten der Blattspreite gleich zahlreich 
vor. 

Die Haare sind stets einfach, 2 oder 3 zellig, sehr englumig und besitzen 
meistens eine etwas höckerige Oberfläche; in einigen Fällen konnte ich Kalk- 
inerustierung nachweisen. Allen untersuchten Oxytropis-Arten ist ein centrischer 
Blattbau eigentümlich. Das Assimilationsgewebe besteht nämlich nur aus 


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723 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Pallisadenzellen, die bisweilen sehr schlanke Formen (0. ampullata Dec.) zeigen 
können. 

Die Nerven sind eingebettet und führen keine Sklerenchymelemente. 

Den Mangel der Krystalle hat Oxytropis mit den vorausgegangenen Gattungen 


gemein. 


O. alpina Bunge. Altai. Bunge. 

Epidermiszellen : mit gezähnten Seitenrändern. 

O. ampullata Dec. Songaria. Schrenk. 

Epidermiszellen : mit stark verdickten Aussenwänden. 

O. cϾspitosa Pers. Regio transbaical. Turez. 

Epidermiszellen : oberseits mit geradlinigen, unterseits mit gezähnten Seiten- 
rändern. 

O. pilosa Dec. Ex herb. norm. Schultz. No 36. 

O. pyrenaica G. G. Pyrenæen. Ex herb. norm. Schultz. No 1052. 

Epidermiszellen : unterseits schwach unduliert. 


Biserrula lejocarpa. Abessynien. Schimper. 

Auf beiden Seiten der Blattspreite findet man einen eigentümlich wellig 
gezähnten Rand der Epidermiszellen, wobei noch die Membran an den vor- 
springendef- Winkeln eine stärkere Verdickung erfährt. 

Die Spaltöffnungen sind beiderseits vorhanden und erscheinen etwas ein- 
gesenkt. 

Bezüglich der Insertion der Haare liegt ein ähnlicher Fall vor, wie bei Astra- 
galus barbatus Vahl. Wie dort erhebt sich die weitlumige Fusszelle des Haares 
mit einigen sie umstellenden Nachbarzellen, wenn auch nicht so bedeutend, 
sockelartig über die Epidermis. 

Das Haar selbst ist sehr einfach gebaut ; es besteht aus einer blasig erweiterten 
Fusszelie und einer stark mit Kalk incrustierten, ziemlich dickwandigen, zuge- 
spitzten Endzelle. Das Assimilationsgewebe setzt sich nur aus wenigen Zelllagen 
zusammen. 

Zwischen dem 2 schichtigen kurzgliederigen Pallisadengewebe und dem dichten 
Schwammgewebe sind die jeglicher Sklerenchymelemente entbehrenden Nerven 
eingebettet. 

Krystalle wurden nirgends wahrgenommen. 


GLYCYRRHIZA. 


Von den vorausgehenden Gattungen unterscheidet sich Glyeyrrhiza deutlich 
durch das Auftreten von Gerbstoffschläuchen im Mesophyll und von Krystallen 
im Begleitgewebe der Blattnerven. 

Diese Verhältnisse und weitere allgemein verbreitete Struktureigentümlich- 
keiten sind geeignet die Gattung Glycyrrhiza anatomisch sehr gut zu umgrenzen. 

So ist z. B. von den Galegeen Glycyrrhiza die einzige umfangreichere Gattung, 
deren sämmtliche Spezies Drüsenhaare aufzuweisen haben. Der Aufbau derselben 
ist bei den verschiedenen Arten ein nahezu übereinstimmender. 


3 FE 


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J. WEVLAND. ANANTOMISCHE CHARACTERISTIK DER GALEGEEN. 73 


Es sind von der Fläche betrachtet nahezu schildförmige Drüsenhaare, welche 
sich aus 2 bis 3 Zelletagen zusammensetzen. Die Seitenränder der obersten 
Zellschichte weisen eine eigentümliche Verdickung in der Mitte auf, die sich am 
besten mit derjenigen der Schliesshaut bei den Hoftüpfeln vergleichen lässt. 

Im Querschnitt erscheint das in einer flach trichterförmigen Vertiefung der 
Epidermis sitzende Drüsenhaar wie ein scheibenförmig zusammengedrücktes 
Köpfchen aus mehreren Fusszellen und 2 oder 3 Zelletagen bestehend. Die unteren 
Zellen sind nahezu isodiametrisch, während die oberste Schicht fast pallisaden- 
artig erscheint und die bereits erwähnte Verdickung der Seitenränder zeigt. 

Für die Haare lässt sich gleichfalls manches einheitliche im Aufbau nach- 
weisen. 

Charakteristich ist namentlich, dass zwischen der Fusszelle und der englu- 
imigen Endzelle zwei oder mehrere kurze Mittelzellen liegen, deren Wandung 
stark verdickt und gelb gefärbt ist. 

Die Behaarung beschränkt sich meistens auf die Gegend der Nerven und auf 
den Blattrand; häufig findet man die Haare von der Blattfläche abstehend 
(G. glandulosa Kit., G. asperrima L.). 

Die Epidermis setzt sich auf beiden Seiten der Blattfläche aus Zellen mit mehr 
oder weniger undulierten Seitenrändern zusammen. 

Spaltöffnungen sind beiderseits gleich zahlreich vertreten. 

Der Blattbau ist bifacial; bisweilen isteine Annährung an den centrischen Bau 
bemerkbar. Das kurzgliederige Pallisadengewebe ist von zahlreichen an die 
Epidermis angrenzenden weitlumigen Gerbstoffschläuchen durchsetzt. Auch in 
manchen Epidermiszellen beobachtet man einen gerbstoffhaltigen Inhalt. 

In den durchgehenden Nerven bemerkte ich niemals Sklerenchymelemente. In 
dem dünnwandigen Begleitgewebe finden sich bei den einzelnen Arten mehr oder 
weniger reichlich Krystalle von kurzer Form eingelagert. 

Krystalle habe ich auch, allerdings nur vereinzelt, in den Drüsenhaaren ange- 
troffen. 

Zwei strauchartige Glycyrrhiza-Arten habe ich auf ihre Axenstruktur unter- 
sucht und erhielt folgende Resultate. 

Das Mark, die primäre und secundäre Rinde sind reichlich von lang gestreckten 
Gerbstoffschläuchen durchzogen. Im Marke finden sich auch in spärlicher Anzahl 
Krystalle. 

Die Holzstruktur entspricht dem allgemeinen Leguminosen-Typus. 

Hervorzuheben ist der nur aus den primären Bastbündeln zusammengesetzte 
continuierliche Sklerenchymring. 


G. asperrima L. Songaria. Schrenk. 

Blattbau : fast centrisch. Krystalle : spärlich in der Umgebung der Nerven. 
Drüsenhaare : beiderseits. 

G. echinata L. Ungarn. Haynald. 

Blattbau : bifacial. Krystalle : spärlich um die Nerven. Drüsenhaare : auf der 
Unterseite. 


74 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


G. glabra L. 

Blattbau : fast centrisch. Krystalle : reichlich um die Nerven. Drüsenhaare : 
beiderseits. 

G. glandulosa Kit. Songaria. Karelin et Kiriloff. 

Blattbau : bifacial. Krystalle : reichlich in der Umgebung der Nerven. Drüsen- 
haare : auf der Unterseite. 


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