Skip to main content

Full text of "Bulletin de l'Herbier Boissier"

See other formats


nn en v z où une u wur { 
L RE 2 E I > 4 2 - te ef ee. Ce 
ré 2 x N > Kr DATES ent 2 et Nutten 
ann dt 2 ce gets nf Mode Na rs en dun s dde “2 dut + . . en “us aire : L 
U Dep et u v Kar 5 Fr r # > « m tern » ! 
x ha - wach . - “ De ” 
N -. 4 u x L r x .. in . 


v- 
pr 22 

TR De he de En ut hoc D Pied À à 
roues es D Be ET in Te ne EN 


- 


mn — 
a pee eee A CE 


- ++ 
y Med 10 


T N 
= 


8 D 
Les 
» 
’ 
ARD r 
d 


L 2 Zu 
Beil: 


= 


NEN YORK B 


/ À TR 
7 3 
2970) sen 


ar) G 
R \v: 


FOL BENENNEN NE rin 


BULLETIN 


DE 


 L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGENE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L’HERBIER. 


(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


No 1: 


Prix de l’Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


A L'HERBIER BOISSIER 
a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). 


GENEVE 
IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOMMAIRE DU N° 4. — JANVIER 


. — Ad. Tonduz. h 
(avec une planche). (A 


IL. Kanon Banner LETTRES DE . \ 
VAN ROYEN | 


III. — Auguste de Coiney. — UN LINARIA 
LA FLORE D’ ESPAGNE, Linaria G 


# 


AMOI, étude botanique … ne he iR | 
V.— J. Freyn. — UEBER NEUE xD ee \ 


PLANCHE 1. — Forêt de Palstuviers à la baie de Salinas. “ 


AE 


BULLETIN 


DE 


_ L'HERBIER BOISSIE 


4 BULLETIN 


Le. DE 


 L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l’Herbier. 


LIBRARY 

IE LA / YORK 

Tome III. Nm Kae 
1895 


(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Prix de l’Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


A L'HERBIER BOISSIER 


CHAMBESY près Genève (Suisse). 


GENEVE 
IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAIMPALAIS 


1895 


De mn Mt de enr des Gi 27,1 CD IN AE EEE ES SER Ba AT ON 


ge année, NL Janvier 1895, 


PPS DT PPS PE TS LL Lt mm 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


HERBORISATIONS AU COSTA-RICA 


PAR 
LIBRARY 
Ad. TONDUZ JE Ww YORK 
BOY ANICAL 
de GAZ DEN 
Planche I. 
I 


A la frontière nord. 


Le 6 juin 1890, une expédition d'ingénieurs et de naturalistes quittait 
la capitale pour la frontière du Nicaragua. Les deux républiques sœurs 
ayant résolu de procéder en commun à la démarcation matérielle de 
leurs limites, la petite, mais progressive république de Costa-Rica, avait 
adjoint à sa mission un zoologiste et un botaniste sous la direction de 
M. le prof. Pittier. Le chef de l'expédition était M. l'ingénieur Matamoros, 
diplômé de la Faculté de Lausanne (Suisse). 

De San-José au port de San-Rafaël, sur le fleuve San-Carlos, le trajet 
n'offre rien de particulièrement remarquable au voyageur emporté par le 
chemin de fer ou trottant sur son cheval. Il traverse d’abord les grandes 
plantations de café au feuillage luisant d’un vert sombre, parsemées de 

cs Musa, d'Inga, de Spondias destinés à donner de l'ombre à ces arbris- 
= seaux. Puis viennent les champs de canne à sucre, fouillis impénétrable 
, de feuillage d’où s’eleveront plus tard les beaux et grands panaches 
= blancs de la précieuse Graminée. Plus haut, ce sont les champs de mais, 
I Jes pâturages, et enfin la forêt avec ces étroits et mauvais sentiers rem- 
< plis de fondrières ou obstrués par les lianes, les arbres tombés et les 


BULL. HERB. BOISS., janvier 1895. 1 


2 
2 
” 
3 
A 
# 
= 


De a De 


"PNR PA a dei 


2 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


racines. La petite colonne expeditionnaire avance lanemen dans le 
grand bois et sa luxuriante végétation tropicale, suivie à distance d’un 
long et pittoresque convoi de mules lourdement chargées de ste de 
tentes et d'instruments de toutes espèces. 

Nos recherches botaniques commencèrent au port de San-Rafaël où 
finissait le voyage par terre. Une courte excursion dans les forêts humides 
du voisinage nous procura vingt-six espèces et variétés de lichens nou- 
veaux pour Costa-Rica et trois espèces nouvelles pour la science ‘. En 
l'absence du matériel à dessécher resté en arrière avec les bagages, 
M. Pittier et moi dûmes nous contenter d’emporter dans nos couvertures 
et manteaux de voyage quelques plantes croissant sur la plage du San- 
Carlos et dont voici la liste : 


Emilia sonchifolia DC. Rhynchospora puberula Böckl. 
Cyperus ligularis L. Scleria melaleuca Rcehb. 
»  sphacelatus Rotth. Paspalum conjugatum Berg. 
»  surinamensis Rotth., var. «  Panicum fuscum Sw. 
viridis Böckl., forma mi- » sanguinale L. 
nor umbella contracta. » » var. digitatum 
Killinga cæspitosa Nees Hack. 
» »  var.elatior Böckl. » zizanioides H. B. K. 
»  vaginata Lam. Arundinella phragmitioides Gris. 
Fimbristylis polymorpha Böckl. Eleusine indica Gaertn. 


Dans l’après-midi du 9 juin, nous nous embarquions sur le rio San- 
Carlos. Comme tous les grands fleuves du Costa-Rica, le San-Carlos a 
encore ses rives presque entièrement recouvertes d'immenses forêts 
connues seulement de quelques rares colons et des chercheurs de caout- 
chouc. A bord d’une embarcation en marche, il est difficile de distinguer 
les espèces qui forment ces puissantes lignes de verdure. Ainsi dans la 
profusion des lianes qui retombent des arbres et baignent leurs rameaux 
dans les ondes du fleuve, nous n’avons reconnu avec certitude que le 
Vitis Caribæa DC. Mais dans quelques îlots et bancs de sable où nous 
nous sommes arrêtés, nous avons pu récolter : 


? Bull. de la Soc. bot. de Belgique, t. XXX, part. 1, et à part Th. Durand et 
H. Pittier. — Primitie Floræ Costaricensis, Fasc. 1. Lichenes. Auctore Dr J 
Müller. 


2 4 a Aie te tua RC EN EPS "Peace LATINE 2 to mr 
PU PT P 
LA 


(3) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 3 
Leptochloa virgata P. B. Fimbristylis polymorpha forma mi- 
Aciotis paludosa Tr. crostachya Böckl. 

Clidemia dentata D. Don Leptochloa scabra Nees 


Fimbristylis polymorpha Böckl. 


Le 10 juin, nous arrivions à l'embouchure du San-Carlos dans le rio 
San-Juan, qui dans la partie inferieure de son cours sert de frontiere au 
Costa-Rica et au Nicaragua. Le 11, nous rejoignons à bord d’un vapeur la 
commission de limites du Nicaragua et nous voyageons en sa compagnie 
jusqu’à San-Juan del Norte (Greytown) sur l’Atlantique. Nous séjournons 
dans ce port une semaine au bout de laquelle les deux commissions 
n'ayant pu se mettre d’accord sur un point litigieux de la frontière, un 
ordre supérieur nous enjoignit de commencer les travaux par les rives 
du Pacifique. Du 18 au 27 juin, nous fimes la traversée de l’isthme. La 
lente et monotone navigation sur le fleuve San-Juan nous permit de faire 
un peu de botanique. Nous eümes l’occasion de rencontrer en immense 
quantité la curieuse Aroidée nageante Pistia stratiotes L. var. obcordata 
Engl. cultivée à San-José dans les bassins des jets d’eau et en Europe 
dans les aquariums des serres chaudes. Nous avons pêché aussi le Sal- 
vinia rotundifolia Willd., espèce également flottante. Sur la berge humide 
du fleuve nous avons apercu une Pontédériacée à fleurs violettes dont 
nous n’avons malheureusement pas pu emporter d'échantillons. Dans 
les nombreux dépôts de bois où notre vapeur renouvelait sa provision 
nous recoltämes : 


Cyperus sphacelatus Rottb. Cenchrus echinatus L. 
Kyllinga odorata Vah] Gynerium saccharoides H. B. K. 


Aux Rapides de Machuca nous avons recueilli : 


Warszewiezia pulcherrima Kl. Setaria glauca P. B. 
Panicum horizontale Mey. Leptochloa fiiformis R. et S. 


Au fort San-Carlos, nous abandonnons le rio San-Juan, pour traverser 
le lac de Grenade (ou de Nicaragua) et débarquons à San-Jorge, port de 
Rivas. Cette ville, surnommée la mère du cacao, est célèbre par ses 
plantations de cacaoyers et rappelle la victoire des Costariciens sur les 
flibustiers de Walker. Nous fimes à cheval le trajet de Rivas à San-Juan 
del Sur, port du Nicaragua sur l'Océan Pacifique. De là, une petite embar- 


> 


VTT RS | 


NORME RSS Re 


tn à dd Es 


DU LR 


sind ère: sl MN SEE à 


ik 


4 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


cation nous conduisit sur les confins supposés de la frontière dans la 
baie de Salinas. Notre premier campement fut établi à l'ombre d’un 
gigantesque Tamarindus indica qui a donné son nom à la localité 
(El Tamarindo). Cette plage, ainsi que les forêts qui l’avoisinent, sont 
infestées de moustiques, de crabes, de serpents, d’alligators, de perro- 
quets, de jaguars et de singes. Dans ce lieu infernal, le pauvre explora- 
teur ne peut jouir, ni jour, ni nuit, d'un instant de tranquillité. Provi- 
sions, vêtements, papiers, tout doit être suspendu en lieu sür, sinon ils 
deviennent la proie des voraces Pagures qui par milliers grouillent sur 
le sable. La baie de Salinas a eu son moment de célébrité alors qu'il était 
question d’y faire aboutir le canal interocéanique. Nombre de voyageurs 
et d'ingénieurs ont exploré ces parages. Aujourd’hui on ne rencontre sur 
ces rivages que quelques pauvres cabanes de colons abritant une popula- 
tion hâve, décharnée, décimée par les fièvres, vivant misérablement sur 
les terrains inaliénables de la mille maritime. Les plantes caractéristi- 
ques de la zone littorale sont l’Ipomæa Pes Capræ L. qui rampe sur le 
sable et le couvre d’une profusion de fleurs roses. Le Caesalpinia Bon- 
ducella Roxb., comme sur toutes les côtes tropicales, forme là d'immenses 
buissons. Enfin le célèbre Mancenilier (Hippomane Mancinella L.), beau- 
coup moins redoutable qu’on ne l’a déerit, car dans notre précipitation à 
bâtir un abri pour la nuit, nous fimes un jour une cabane composée pres- 
que en entier de branches de cet arbre couvertes de fruits semblables 
à de petites pommes vertes. Mon collègue le zoologiste, M. Alfaro 
et moi, avons dormi parfaitement sous cet abri réputé meurtrier. Notre 
planche I représente, d’après une photographie de M. le professeur 
Pittier, un groupe de palétuviers rouges (Avicenmia nitida Jacq.) appelés 
aussi palos de sal en espagnol. Ces arbres impriment un cachet spécial 
à la zone littorale où ils forment la principale essence des forêts. Le 
port de ces arbres, ainsi que leur feuillage rappelle quelque peu les 
paysages d’oliviers du Midi de la France. Les Avicennia se plaisent de 
préférence dans cette zone alluviale et marécageuse recouverte par les 
eaux à la marée haute. Parmi les plantes caractéristiques de la zone 
côtière, il nous reste à citer les pinuelas (Bromelia sp.) qui couvrent de 
vasles espaces infranchissables par suite de l’entrecroisement de leurs 
feuilles ensiformes. Les bancs de sable sont quelquefois convertis en 
véritables prairies par une graminée gigantesque : l'Uniola Pittieri Hack., 
dont les jets s'étendent à 7-8 mètres de distance. Ce sont là les végétaux 
les plus communs au bord de la mer, mais si l’on pénètre plus avant 
dans la forêt, on rencontre beaucoup d’arbres de haute futaie apparte- 


dde 


"rn DEE ER AS 


(5) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 5 


nant aux Bombacées, Legumineuses, Protéacées, etc. Un nombre prodi- 
gieux d’arbrisseaux et de lianes végète à l'ombre de ces géants. Les 
Cactacées, qui sont au nombre des plantes typiques de la région, forment 
parfois de grands et curieux entrelacements. Un des arbres les plus 
répandus dans les bois de Salinas est l’Acacia spadicigera Ch. et Schl., 
qu'il faut récolter avec des précautions infinies, car c’est un de ces arbres 
à fourmis, si redoutes dans le Centre-Amérique. Il n’est pas une épine 
qui ne soit percée d’un trou et ne serve de logement à ces insectes. Le 
moindre ébranlement fait tomber une pluie de fourmis. Le meilleur pour 
le botaniste est de courir lestement avec sa récolte de rameaux au pro- 
chain cours d’eau et d’immerger le tout. 

Le nom de Los Conventillos, qui revient souvent dans les énumérations 
des Primitiæ, se rapporte à un campement établi à l'extrême frontière. 
C’est de cette localité que proviennent la majeure partie des septante et 
une espèces et variétés de lichens nouveaux pour la flore de Costa-Rica 
récoltés à Salinas. M. le Dr J. Müller a publié déjà, en septembre 1891, les 
descriptions des vingt-cinq nouvelles espèces de lichens du dit endroit. 
— Mesdames Bommer et Rousseau ont trouvé dans le matériel recueilli à 
Salinas, trois champignons : 


Phyllocora graminis Fuckl. 
Hymenochte roseo-carneum Lév. 
Polystictus pinsitus Fr. 


De longues séries de pluies ont rendu la dessiccation des plantes supé- 
rieures très difficile et même occasionné la perte d’une partie d’entre 
elles. Et quant au matériel pour le procédé de M. Schweinfurth, il n’a été 
prêt malheureusement qu'au moment où les fièvres nous ont forcé de 
battre en retraite. 

La liste ci-dessous comprend toutes les espèces phanérogames de la 
zone littorale de Salinas déterminées jusqu’à ce jour : 


Cleome sp. Desmodium incanum DC. 

Capparis odoratissima Jacq. Dalbergia sp. 

Bixa orellana L. Platymiscium sp. 

Malvaviscus Sp. Lonchocarpus atropurpureusBenth. 
Hibiscus elatus Sw. Cæsalpinia Bonducella Roxb. 
Gossypium barbadense Sw. Tamarindus indica L. 


Vitis Caribæa DC. Acacia scleroxyla Tuss. 


PE 


6 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Acacia spadicigera Ch. et Schl. 
Elaterium gracile Cogn. 
Lindenia rivalis Benth. 
Hamelia patens Jacq. 
Spermacoce tenuior Gris. 
Eupatorium macrophyllum L. 
Conyza lyrata H. B. K. 
Erechthites carduifolia DC. 
Plumeria acutifolia Poir. 
Ipomæa Pes Capræ L. 
Lantana sp. 
Salria Sp. 
Piper marginatum Jacq. 

» medium Jacq. 

»  Salinasanum C. DC. 
Croton sp. 
Morus celtidifolia ? H. B. K. 
Cyperus corüfolius Böckl. 
var. 8 abreviatus 
»  cymbæformis Lieb. 
»  infusatus Kl. 


» » 


Cyperus Pittieri Böckl. 
Fimbristylis castanea \ahl 
» spadicea Vahl 

Rhynchospora pubera Böckl. var. 

fol. vaginesque pilosis. 
Paspalum conjugatum Berg. 

» paniculatum L. 

» platycaule Pers. 

» setaceum Michx 
Panicum colonum L. 

» datum Kth 
Cenchrus echinatus L. 
Olyra latifolia L. 
Eleusine indica Gærtn. 
Dactyloctenium ægyptiacum Wd. 
Eragrostis ciliaris Link 

» mexicana Link 
Leptochloa filiformis R. et S. 

» virgata P. B. 
Uniola Pittieri Hack. ' 


Appelés par nos affaires à de fréquentes courses au bureau postal et 
télégraphique frontière de la Cruz, M. Pittier et moi fimes plusieurs her- 
borisations dans les savanes des environs. Sur ce petit plateau existaient 
en 1890 quelques maisons d'agriculteurs, les bureaux télégraphiques de 
Costa-Rica et Nicaragua réunis alors sous le même toit et un poste de 
gardes-frontières costariciens. Ce poste occupe un véritable nid d’aigles 
d’où l’on jouit d’un coup d’œil splendide sur les baies de Salinas, Santa- 
Elena et l'Océan. La grande province du Guanacaste est caractérisée par 
l'existence de vastes prairies ou savanes; elle partage du reste ce carac- 
tère avec toute la côte du Pacifique dont les forêts sont en général plus 
ouvertes que sur l'Atlantique où une pluie continuelle et une chaleur 
intense font éclore une végétation touffue formant d’épaisses forêts, 
souvent impénétrables, rarement interrompues par des marais ou des 
broussailles. Les savanes sont des stations privilégiées pour le botaniste, 


! Plusieurs listes de plantes de cet article renferment des espèces inédites dont 
la description paraîtra dans les Primitie Floræ Costaricensis. 


a SALÉE PS St RETRO AU ANNE |; 0 = y EEE Ti u u I 
2 inbhEs 3 Ar 


(7) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 7 


La variété des fleurettes qui composent le gazon naturel est infinie, 
Très peu d'arbres croissent dans les savanes ; ils sont en général de 4 
taille moyenne et à couronne arrondie. Ce sont : Curatella americana L., È 
Byrsonima crassifolia Juss., Miconia argentea DC. Les arbrisseaux se 
composent presque exclusivement de diverses espèces de Psidium el. 
d’Alibertia edulis Rich. Notre exploration des savanes de la Cruz, bien 


que très superficielle, a fourni les espèces que voici : 


Polygala glochidiata H. B. K. 

»  paludosa Saint-Hil. 
Malvastrum spicatum A. Gray 
Tephrosia nicaraguensis Oerst. 
Zornia diphylla Pers. 

Desmodium incanum DC. 
Clitoria guyanensis Benth. 
Eriosema crinitum G. Don 
Cassia flexuosa L. 

Neptunia lutea Benth. 
Calliandra caracasana Benth. 
Hamelia patens Jacq. 
Psychotria sp. 

Declieuxia chioccoides H. B. K. 

» var. mexicana Mull. Arg. 
Borreria verticillata G. F. W. Mey. 
Spilanthes uliginosa Sw. 

Zexmenia longipes Benth. 
Pectis capillipes Benth. 
»  linifolia L. 


Cyperus haspan L. 


» » var. americanus 
Böckl. 
Rhynchospora cyperoides Mart. 
» nervosa Böckl. 
» » var. hirsula 
Böckl. 


Scleria hirtella Sw. 
»  lithosperma Kl. 
»  Pittieri Böckl. 
Paspalum ancyclocarpum Nees 
» Humboldtianum Fluegge 
»  pectinatum Nees 
» platycaule Pers. 
» virgatum L. 
Trachypogon polymorphus Hack. 
var. candicans Hack. 
Setaria flava Kth 
Andropogon leucostachyos Kth 
Sporolobus purpurascens Ham. 


Chaptalia albicans Benth. et Hook. 


Dans son voyage de retour, M. Pittier récolta entre la Cruz et Santa- 
Rosa Polygala variabilis H. B. K. Piper linearifolium C. DC. a été récolté 
à Santa-Rosa par Oersted. De Santa-Rosa au Bolson. M. Pittier cite comme 
plante caractéristique des clairières Gymnolomia costaricensis Benth. Il a 
également constaté que entre le rio de los Ahogados et Libéria, à une 
altitude ne dépassant pas 100 m., les Quercus, entre autres le Q. citri- 
folia Lieb. formaient des forêts assez étendues. Entre Filadelfia et Bolson 
le même botaniste découvrit une rubiacée nouvelle pour la science : 

 Guettarda Costaricensis K. Sch. nommée malacahüite par les indigènes 


8 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


qui l'emploient contre la toux. Des forêts du Bolson, il rapporta égale- 
ment Piper pseudo-fuligineum GC. DC. 

Le Dr C. Hoffmann qui fit en qualité de médecin militaire la campagne 
de 1856 au Nicaragua séjourna sans doute quelque temps à l’Alto de la 
Cruz d’où nous avons de lui : Piper subfuscum C. DC., Monstera pertusa 
Vriese y laniata Engl. 

Oersted qui s’occupa du tracé du canal interocéanique traversa le Gua- 
nacaste et y récolta : 


Crotalaria Guatemlaensis Benth. Pectis multiflosculosa Schz Bip. 
Diphysa humilis Oerst. Ardisia ramiflora Oerst. 
Calopogonium galactoides Benth. Jacquinia angustifolia Verst. 
Mimosa Velloziana Mart. Stemodia durantifolia Sw. 
Pithecolobium cognatum Benth. :  Ruellia campestris Hemsley 
Inga insignis Kunth Piper Guanacastense C. DC. 
Psidium Oerstedianum Berg. Ficus ovalis Mig. 
Lindenia rivalis Benth. Epidendrum atropurpureum Willd. 
Psychotria alba Ruiz et Pav. Brassavola rhopalorrhachis Rchb. 
» » var.mericanaOerst.  Oncidium ampliatum Lindl. 
Melanthera lanceolata Benth. Syngonium Oerstedianum Schott 
Spilanthes parvifolia Benth. Scleria coriacea Liebm. 


Oersted recueillit en outre Jacquinia armillaris Jacq. dans la presqu'île 
de Nicoya et Psychotria longicollis Benth., Agaricus crenulata Fr. dans 
l’île de San-Lucas. 

On doit à l’officier Richard Brinsley Hinds et au D: Sinclair du vaisseau 
de guerre anglais « Sulphur » qui vers 1840 longea le golfe de Nicoya, les 
sept espèces qui suivent : 


Cæsalpinia eriostachys Benth. Barleria discolor Nees 
Macrocnemum glabrescens Wedd. Aphelandra pectinata Willd. 
Eupatorium Sinclairü Benth. Cyperus ligularis L. 


Lycoseris squarrosa Benth. 


A ces seuls renseignements se réduisent aujourd’hui nos connaissances 
sur la flore de la belle province du Guanacaste. La commission scienti- 
fique de 1890 décimée par les démissions et les maladies céda sa place à 
une équipe de géomètres au bout de quelques mois. 


(9) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 9 


Au temps pas très éloigné où Costa-Rica ne possédait pas de port sur 
l'Atlantique, les voyageurs passaient par San-Juan del Norte et gagnaient 
le plateau central par les grands fleuves du nord. Le trajet se faisait 
principalement par le rio Sarapiqui. Les voyageurs et les botanistes qui 
depuis cinquante ans ont parcouru ces contrées, nous ont donné beaucoup 
de relations de voyage, de descriptions de paysages et de généralités sur 
la végétation. Comme nous l'avons fait plus haut, nous laisserons de 
côlé ces données vagues et incertaines et les remplacerons par l’inven- 
taire complet des espèces signalées jusqu'à maintenant dans la region. 
Wagner et Scherzer, en 1852, découvrirent, le long du Sarapiqui, la bro- 
méliacée Guzmania tricolor Ruiz et Pav. En 1856 et 1857, le professeur 
Hermann Wendland, de la célèbre dynastie des Wendland du jardin de 
Herrenhausen près Hanovre, recueillit une foule de renseignements 
exacts el précieux sur la flore du Sarapiqui. I découvrit sur ces rives 
dix-sept nouvelles espèces de Palmiers : 


Malortiea latisecta Wendl. Calyptrogyne Sarapiquensis Wendl. 
Geonoma cuneata Wendl. Pholidostachys pulchra Wendl. 

» ferruginea Wendl. Welfia Georgi Wendl. 

»  flaccida Wendl. Bactris caudata Wendl. 

»  gracilis Wendl. »  longepetiolata Wendl. 

» longevaginata Wendl. »  polystachya Wendl. 

» macrospadix Wendl. »  villosa Wendl. 

»  obovata Wendl. Astrocaryum polystachyum Wendl. 


»  procumbens Wendl. 


Wendland nous fournit encore des données pour les localités suivantes : 


SAN-MIGUEL. Rio Sucro. 


Leandra grandifolia Cogn. Noiylia trisepala Lindl. 
Conostegia puberula Cogn. 
Episcia lilacina Hanst. 
Microstylis tipuloides Lindl. 
Ponera bilineata Rehb. Rio Branco. 
Epidendrum platystigma Rehb. 
Dichæa brachypoda Rchb. 
Anthurium obtusilobum Schott San-Ranon. 

» Wendlandii Schott Epidendrum Ramonense Rchb. 

Xylobium elongatum Hemsl. 


La VIRGEN. 
Oncidium iridifolium H. B. K. 


Episcia lanceolata Hanst. 


TR 


ts mess "Sa Paar hr SE 


HE ut ARS A ie 


SUMGE 


u Bee TRE NE 


10 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LAN CLP TRE "24 
Fe NES AT NS SRE TS 
a 2 MER 


(10) 


Enfin nous citerons encore ses récoltes dans les grandes forêts, bien 
réduites aujourd'hui du Desengaño qui s'étendent entre les volcans du 


Barba et du Poas: 


Triolæna hirsuta Tr. 
Centronia phlomoides Tr. 
Miconia paleacea Cogn. 

»  costaricensis Cogn. 
Solenophora insignis Hanst. 
Alloplectus tetragonus Hanst. 
Pleurothallis phyllocar dia Rchb. 

» ruscifolia R. Br. 
Stelis lancilabris Rehb. 
» leucopogon Rehb. 
» microstigma Rchb. 
»  microtis Rehb. 
»  obscurata Rehb. 
»  pardipes Rehb. 
»  thecoglossa Rchb. 
Lepanthes blepharistes Rehb. 
»  elata Rehb. 
) horrida Rehb. 


Lepanthes tipulifera Rchb. 
Masdevalia cupularis Rchb. 
Microstylis crispifolia Rehb. 

» simillina Rehb. 
Calanthe mexicana Kchb. 
Epidendrum campylostalyx Rehb. 

» pergameneum Rchb. 
Maxillaria vaginalis Rchb. 
Sobralia lepida Rehb. 

»  leucoxantha Rehb. 

»  Lindleyana Kchb. 
Cranichis reticulata Kchb. 
Physurus tridax Rehb. 
Habenaria lactiflora A. Rich. et Gal. 


» > var. buccalis 
Rchb. 
Anthurium pallens Schott 
» porrectum Schott 


M. le professeur P. Biolley de Neuchâtel (Suisse) fit en janvier et fé- 
vrier 4893 un voyage au Sarapiqui, d’où il rapporta d'importantes col- 
lections. Les Cucurbitacées et Mélastomacées sont jusqu'à présent à peu 
près les seules familles étudiées du matériel recueilli. En voici la liste 


des espèces par localités : 


CONFLUENT DU PUERTO VIEJO 
AVEC LE SARAPIQUI. 


Centradenia inæquilaterale D. Don 
Tibouchina longifolia H. Bail. 
Aciotis annua Tr. 

Adelobotrys adscendens Tr. 
Triolena hirsuta Tr. 

Leandra dichotoma Cogn. 
Conostegia montana D. Don 


Miconia pteropoda Benth. 
Clidemia Reitziana Cogn. 
Ossæa tetragona Cogn. 
Melothria fluminensis Gardn. 
Gurania Levyana Cogn. 
Cyclanthera Oerstedi Cogn. 
var. Biolleyi 
Cogn. 

» Pittieri Cogn. 

Hamelia patens Jacq. 


» » 


at 41 
“he 


LE = 2. 5 


(11) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 11 


Eupatorium populifolium H. B. K. Clidemia dentata D. Don 
» macrophyllum L. 


{ ; PONT DU CARIBLANCO. 
Cestrum aurantiacum Lindl. 


5 Monochætum rivulare Naud. 
SAN-MIGUEL. 
Aciotis paludosa Tr. CHILAMATE. 
Leandra grandifolia Cogn. Conostegia suberustulata Tr. 


Dans un voyage exécuté en 1886, M. Biolley avait séjourné à l'entrée 
des plaines du San-Carlos, au point nommé Cuesta de la Vieja. Ce lieu, 
situé à environ 300 m. d'altitude, est celui où les grands palmiers appa- 
raissent pour la première fois dans le trajet de Alajuela au port de San- 
Rafaël. Les espèces déterminées des récoltes de M. Biolley sont les sui- 
vantes : 


Desmodium affine Schlecht. Pteris biaurita L. 

Gurania Makoyana Cogn. »  quadriaurita Retz. 

Isoloma spicatum Humb. et Bonpl. Asplenium auritum SW. 

Dicksonia apüfolia Hook. » rachirhizon Raddi 

Adiantum macrophyllum Sw. Nephrodium eieutarium Baker 
» pulverulentum L. 


M. P. Biolley a traduit de l’allemand en espagnol et enrichi d’annota- 
tions le mémoire du Dr Frantzius (In Petermann’s Mitteilungen, 1862, 
I et II) relatant la découverte par les Costariciens des vastes plaines qui 
s'étendent entre le San-Juan et ses affluents. Cette immense région 
forestière, désignée quelquefois sous le nom de « Hylæa costaricienne », est 
scientifiquement encore inconnue; ce petit aperçu sur sa végétation ne 
devant être considéré que comme une contribution tout à fait insignifiante 
à l'étude de la flore. Mais avant la construction du canal interocéanique 
ou de la voie ferrée du nord, destinée à relier le port de Limon au rio 
Frio, il n'y a pas lieu d'espérer l'exploration complète de cette contrée. 
Or, ces deux grands travaux, si jamais ils se réalisent, ce sera dans le 
siècle prochain. 

Il est possible que l’etude des matériaux appartenant à des familles 
négligées jusqu'à présent augmente notablement l'inventaire que nous 
venons de donner d’une partie de la flore septentrionale du Costa-Rica, 
mais c’est cependant dans de nouveaux voyages qu'il faut fonder le plus 
d’esperances. Nous venons d'apprendre par exemple, que M. W. C. Shan- 


12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


non, chirurgien militaire des États-Unis, attaché à l’une des Commissions 
d'étude de la voie ferrée intercontinentale, avait récueilli en 1892 un assez 
grand nombre d'espèces dans l'Amérique centrale et dans la Guanacaste 
en particulier. Nul doute que M. J. Donnell Smith de Baltimore, chez qui 
ces plantes sont déposées, ne nous fasse bientôt connaître ces nouvelles 
acquisitions. 

C’est enfin à dessein que nous avons omis des listes qui précèdent cer- 
taines espèces dont l’existence dans la localité nous paraissait douteuse. 
M. le Dr H. Polakowsky cite par exemple dans Die Pflanzenwelt von Costa- 
Rica, p. 52, les forêts du Sarapiqui comme patrie de l’élégant Anihurium 
Scherzerianum Schott. Cette assertion est certainement inexacte, car tous 
les auteurs attribuent la découverte de cette belle aroïdée ornementale à 
Scherzer, qui l’a rencontrée au Guatemala. Elle a été, il est vrai, trouvée 
depuis au Costa-Rica par Hoffmann, mais ailleurs qu’au Sarapiqui. 


(A suivre.) 


15 


LETTRES DE LINNÉ 


A 


DAVID: VAN ROYEN 


PUBLIÉES ET ANNOTÉES 


PAR 


Edmond BONNET 


Parmi les savants du XVITIme siècle, Linné est certainement celui qui 
eut la correspondance la plus active et la plus étendue; on peut dire, sans 
exagération, qu'il fut en rapport avec tous les naturalistes de son époque. 

Fee! énumère les noms de 163 correspondants de Linné, tout en re- 
connaissant que cette liste est incomplète et il estime à plus de mille les 
lettres que l’illustre professeur d’Upsal dut échanger pendant une période 
de 45 ans. Telle fut du reste la prodigieuse activité de Linné que lui- 
même écrivait à Jacquin le 16 octobre 1764 : « Si mihi essent tot manus, 
quot idolo isto chinensi, non sufficerent semper respondere omnibus. 
Scribunt innumeri, tantum pro commercio literario continuando, et de 
nulla re seribunt; his nec dies nec noctes sufficerent mihi. Interea hoc 
certum quam certissimum, quod ego quotannis scripserim ad exteros 
plures epistolas, quam omnium facultatum professores n. 25 simul, ad 
exteros indigenasque?.» Dix ans plus tard, dans une lettre adressée le 
6 mai 1774 à l'abbé Duvernoy, on retrouve la même idée sous une forme 
différente : « Certe si decem mihi essent manus, — écrit encore Linné, — 
non sufficerent omnibus qui literas mittunt; et si hic coram me videres, 
crederes me nihil aliud agere quam literas, in quas dilapido et æs et 
tempus meum °.» 

De cette volumineuse correspondance aujourd’hui dispersée aux hasards 


1 Vie de Linne, p. 304. 
? G. Linnæi epistole ad N. J. Jacquin, ed, Schreibers, p. 79. 
3 Epistole ineditæ Linnæi, ed. Van Hall, p. 142. 


14 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


des herilages ou des ventes après décès, plus de la moitié est encore iné- 
dite; il existe cependant plusieurs recueils épistolaires, les uns spéciale- 
ment consacrés à Linné, les autres dans lesquels il occupe, à côté des 
savants de son époque, une place plus ou moins importante; tels sont, 
parmi les plus anciens, ceux de Haller‘, Stoever?, Vandelli?, Smith‘, Af- 
zelius°, Lueders°®, Van Hall”, Schreibers°; des 1832, Fée (op. laud.) avait 
essayé de résumer ce que l’on connaissait alors de la correspondance de 
Linné; neuf ans plus tard, Endlicher (ap. Schreibers op. laud., p. 160) 
dressait la liste chronologique de 300 lettres Linnéennes publiées de 
1792 à 1841. Toutefois, Endlicher ne semble pas avoir tenu suffisamment 
compte des recherches de Fée et de plus, il n’a certainement pas connu 
plusieurs pièces intéressantes imprimées dans le Magazin Encyclopédique”, 
dans la Société Linnéenne de Paris * et dans quelques autres recueils #. 
Postérieurement au travail de Schreibers et Endlicher, la bibliographie 


1 Epistolarum ab eruditis viris ad Alb. Hallerum scriptarum....., tomes I-IIT ; 
Bernæ, 1773-1774. 

2? Collectio epistolarum quas ad viros illustres scripsit C. a Linne ; Hamburgi, 
1792. 

3 Floræ lusitanicæ et brasiliensis specimen et Epistole a G. a Linne ad dom. 
Vandelli scriptæ; Conimbricæ, 1798. Réimprimé dans les Scriptores de plantis 
hispanicis ef brasiliensibus de Reemer ; Norimberg&, 1796. 

* A selection of the correspondance of Linnœus ; London, 1821, 2 vol., avec 
fac-simile (p. 77, n° 4) reproduit par Fée (Vie de Linné, p. 81, n° 1). Smith n’a 
donné que la traduction anglaise des lettres de Linné, sans y joindre le texte 
original, ce qui enlève beaucoup d'intérêt à son recueil. 

5 Egenhändiga af Carl Linneus..... Stockholm, 1823. 

6 Caroli Linnei litteras XI ad Alexandrum Gardenium ; Kiliæ, 1829. 

7 Epistole inedite G. Linnei addita parte commercii literarii Burmanni, 
Dillenii....., ete. ; Groningæ, 1830. 

8 Caroli ie epistolæ ad N. J. Jacquin, ed. eq. a Schreibers, præfatus est 
notasque adjecit Steph. Endlicher; Vindobonæ, 1841. 

® Année 1799, tome III, p. 233, lettre au P. Gabriel, capucin d’Aix en Provence. 

Année 1807, tome V, p. 355 et 359, deux lettres à Louis Gérard de Cotignac, 
auteur du Flora gallo-provincialis. 

10 Mémoires, I [1824], p. 68%, lettre à Gouan, avec fac-simile, tab. XIII. 

11 Isographie des hommes celebres; Paris 1828-1830. Tome II, fac-simile d'une 
lettre à Ant. Nic. Duchesne, auteur de l’Histoire des Fraisiers. 

Annali delle scienze naturali; Bologna, 1831. Tome I, p. 401-406 : une lettre 
à la Société botanique de Florence et une autre à Xavier Manetti, professeur de 
botanique à Florence. 

The Gentleman’s Magazine, janvier 182%; trois lettres à Marmaduke Tunstall, 
zoologiste anglais, reproduites la même année dans le Bulletin de la Societe 
Linnéenne du Calvados, I, p. 296. 


PRET INR QT Da PO A Es à 


(3) ED. BONNET. LETTRES DE LINNE A DAVID VAN ROYEN. 15 


Linnéenne s’est enrichie des collections épistolaires publiées par Adrien 
de Jussieu ', d'Hombres-Firmas*, Plieninger * et Landrin '; il faut y ajouter 
deux lettres isolées insérées, l’une dans les Proceedings de la Société 
Linnéenne de Londres”, l’autre dans le Bulletin de la Société botanique 
de France”. 

De l'inventaire exact des documents ci-dessus énumérés, il résulte di 
que nous connaissons aujourd'hui à peine 400 lettres de Linn&’; mais | 
si quelques parties de cette correspondance ont passé inapercues, 
d’autres au contraire ont été plusieurs fois reproduites, c’est ainsi que les 
lettres de Linné à Haller, d’abord publiées des 1773 par Haller lui-même, 
ont été ensuite réimprimées par Stæver et par Smith; la lettre à l’abbe 
Duvernoy a successivement paru dans le Magazin Encyclopédique (1805, 
IV, p. 75), dans les Annals of Botany (1806, II, p. 387), dans les Mémoires 
du Museum d Histoire naturelle (1827, XIV, p. 111) et en dernier lieu dans 
les Epistolæ ineditæ de Van Hall (p. 142); les lettres à Vandelli, celles à 
Marmaduke Tunstall et quelques autres encore ont eu deux éditions. 

Un heureux hasard m'a permis de retrouver récemment quelques 
fragments de la correspoudance de Linné avec David van Royen et, non 
seulement les trois lettres que j'ai pu recueillir® sont inédites, mais le 


dub se RE EWR EN 


Dans sa Lucubratio de vita et meritis Linnei, Gilibert a donné la trans- 
cription d'une lettre de Linné à Soubris, entomologiste lyonnais. 

1 Epistole C. a Linne ad B. de Jussieu ineditæ ; Cantabrigiæ Nov. Angl., 1854. 

2 Lettres inédites de Linne a Bossier de Sauvages; Alais, 1861 (avec planches). 

3 Joannis Georgii Gmelini Reliquias que supersunt.....; Stuttgartie, 1861, 
avec fac-simile. 

* Correspondance inédite de Linné avec Claude Richard et Antoine Richard ; 
Versailles, 1865, avec fac-simile. 

5 Tome II, p. 35, lettre au rev. John White, chapelain de Gibraltar, zoologiste 
anglais. 

° Tome VII, p. 574, lettre à Joseph Correa da Serra, naturaliste portugais. 

On trouve en outre des lettres de Linné reproduites en fac-simile dans : 

Guillemin : Archives de botanique, I, p. 184. 

Philippar : Catalogue des végétaux cultivés au Jardin des plantes de Versailles, 
p. 67. 

Charavay : Lettres autographes de la collection Bovet, n° 524. 

7 Dans cette énumération n'est pas comprise la correspondance, peu étendue 
du reste, de Linné avec Capdevila, directeur du jardin botanique de Madrid, 
laquelle n’est connue que par une citation incomplète et probablement erronée 
de Stœver (op. laud. X); ce volume n’est pas mentionné par Colmeiro (La bota- 
nica y los botanicos de la Peninsula Hispano-Lusitana) et je l'ai fait vainement 

chercher dans les bibliothèques de Madrid. 

8 L'une de ces lettres a dernièrement été acquise par M. W. Barbey, pour la 


16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


nom de celui auquel elles étaient adressées est absolument inconnu parmi 
les correspondants de Linné: pour cette raison, il est nécessaire de don- 
ner quelques détails biographiques sur ce botaniste à peu près oublié. 

Deux professeurs du nom de van Royen ont successivement occupé la 
chaire de botanique à l’Université de Leyde; Adrien, auteur d’une Flore 
dans laquelle les plantes sont classées suivant une ingénieuse méthode, 
avait fait la connaissance de Linné lorsque celui-ci dirigeait le jardin du 
banquier Cliffort à Hartecamp; les relations scientifiques de ces deux sa- 
vanis sont du reste connues et mentionnées par tous les biographes; on 
sait aussi que lorsque Linné vint en France, il était porteur d’une lettre 
de recommandation d’Adrien van Royen pour Antoine de Jussieu, conçue 
dans les termes suivants : « En Carolus Linnæus scientiæ botanicæ facile 
princeps...; hic in plerisque historiæ naturalis partibus versatissimus...; 
hunc vere doctum, eruditum et humanissimum tibi tuæque curæ com- 
mendo.....» L’admiration que van Royen professait pour Linné ne l’em- 
pêcha cependant point de critiquer à l’occasion les erreurs de son illustre 
ami; le 10 février 1746 il écrivait à Haller : « Floram suecicam misit Lin- 
næus, una cum dissertationibus de Coralliis Balticis et Peloria, monstro 
sane insolenti, sed quandoque bonus dormitat Homerus ». 

En 1754, Adrien van Royen abandonnait le professorat; humaniste dis- 
tingué, maniant élégamment le vers latin, il fit imprimer à cette occasion 
un poème intitulé : Elegia cum botanices professionem poneret ; il eut pour 
successeur son neveu David et non son fils comme le dit à tort Haller 
(Bibl. bot. II, p. 441); né en 1727, David van Royen professa la botanique 
à l'Université! et dirigea le jardin de Leyde de 1754 à 1786 ; il mourut en 
1799 sans avoir, par lui-même, augmenté l'éclat du nom qu'il portait. 

Le 24 octobre 1756, Linné écrivait à Louis Gérard de Cotignac : « Roye- 
nus reliquit hortum Leydensem, praxi medica mancipatus ; tradidit eum 
successori, fratris filio, quem dicunt nihil omnino valere. Ego eum non 
novi. Certus sis quod senior Royenus nihil dabit a meo discessu. Elabora- 
vimus quidem Ericas africanas, sed nunquam prodiere? ». 

Malgré le jugement peu favorable de Linné, des relations scientifiques 


vaste collection d’autographes de botanistes de l’Herbier Boissier, dont la collec- 
tion du Bon Cesati de Naples forme la base. 

1 Le discours qu'il prononca lors de son installation a pour titre : Oratio de 
hortis publicis prestantissimis scientie admainiculis habita 14 Junii 175%; 
suivant une note que m'a adressée M. G.-C.-W. Bohnensieg, l’erudit bibliothé- 
caire de la Société Teylérienne, Adrien van Royen aurait été nommé professeur 
seulement en 1756. 

2 Cf. Pritzel, Thesaurus, ed. 2, no 7844. 


Sa DUMP, +204 


(5 ED. BONNET. LETTRES DE LINNÉ A DAVID VAN ROYEN. 17 


Rte 


s’etablirent cependant entre l'illustre professeur d’Upsal et son jeune 
collègue de Leyde; j'ai déjà dit que je n'avais pu recueillir que des frag- 
ments de cette correspondance, toutefois, une enquête habilement con- 
duite et quelques notes manuscrites de David van Royen m'ont fourni la 
preuve que le commerce épistolaire des deux savants comprenait primi- 
tivement 21 lettres, échangées de part et d'autre pendant une période de 
dix années, de 1759 à 1769; à partir de cette dernière date les relations 
paraissent cesser pour ne reprendre qu'en 1778 avec Linné fils dont j'ai 
pu également recueillir trois lettres. 

Ecrites dans un latin d’une élégante simplicité, les lettres de Linné 
présentent les deux qualités dominantes qui caractérisent le style de cet 
auteur : concision et précision; l'écriture fine, grêle et irrégulière n'offre 
pas, sauf quelques mots, de sérieuses difficultés de lecture; les abrévia- 
tions, peu nombreuses, sont faciles à compléter ; les 2 et les { manquent 
souvent de point et de barre transversale; certaines lettres affectent des 
formes spéciales, notamment les lettres redoublées dont la première est 
toujours très réduite; le GC initial de Carolus est traversé dans toute sa 


+ 


FR ET . 


I 


EN Dia els Mans anne a > 


A 


4! 

longueur par une ligne verticale. = 
En tête de la premiere page, van Royen a inscrit la date de réception 4 
et un numéro d'ordre indiquant la place que chaque lettre devait occuper \ 
dans la collection, lorsque celle-ci était complète. Rarement Linné se ser- À 
en 


vait d’enveloppe, il écrivait le plus souvent l’adresse sur la quatrième 
page restée blanche et scellail ses lettres au moyen de divers cachets de 
cire rouge dont Afzelius (op. laud.) et d’Hombre-Firmas (op. laud.) ont : 
donné la description et le dessin ; deux de ces cachets se retrouvent sur 
les lettres adressées à van Royen, l’un assez grand (26 mill. sur 23 mill.), 
presque circulaire, porte les armes de Linné ‘ avec la devise : Famam ex- 

tendere factis (Virgile, Eneide lib. X, v. 468); l’autre, plus petit (16 mill. 

sur 16 mill.), octogone, représente, dans un cartouche central, la Linnæa 

borealis dont les rameaux floriferes affectent la forme d'un 2 à la parte 

supérieure, l’œuf anatomisé symbole de la nature, en bas, la croix de 

l'étoile polaire et la devise : Famam extollere factis”. 


a CEE 


1 Fig. 2 d’Afzelius et de d’Hombres-Firmas. La figure de d’Hombre-Firmas 
manque de devise et cet auteur n’a connu que la variante extollere factis; Linné 
a fait aussi usage d’autres devises, telles que : 10 Tantus amor florum, 20 Consi- 
derate lilia, et 30 Nunquam otiosus; cette dernière est celle de l'Académie des 
Curieux de la Nature, elle est accompagnée du cognomen de Linné : Dioscorides 
secundus. 

2 Fig. 5 d’Afzelius et de d’Hombres-Firmas. 


BULL. HERB. BOISS., janvier 1895. 2 


18 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


La vie si courte de Linne fils ne lui a pas permis d’avoir une corres- 
pondance bien étendue, aussi ses lettres sont-elles rares et peu connues ; 
du style paternel il avait adopté la concision, mais un certain nombre de 
mots raturés ou surchargés semble indiquer que le sentiment de la pré- 
cision était moins développé chez lui que chez son père; sous le rapport 
de l'écriture, les differences sont encore plus tranchées, celle de Linné fils 
est ferme, épaisse et assez régulière, les abréviations sont plus nombreuses, 
surtout à la fin des mots, plusieurs lettres ont des contours mal définis, 
quelques-unes affectent une forme nettement germanique ; comme son 
père, il signe indifféremment Carolus a Linné ou Carolus von Linne; en- 
fin, pour sceller ses lettres, il se servait de l’un des cachets de son père, 
notamment du cachet octogone dont j’ai parlé plus haut (fig. 5 d’Afzelius 
et de d’'Hombres-Firmas) '. 


A. Lettres de Linné. 


I 
(En marge : Viro Amplissimo 
de la main de D. DD. DAVID. ROYENO 
van Royen : N. 13 Professori Botanico 


rec(eptæ) d. 23 april. 1765). s. pl. d 


Carol. v. Linne, 


d(ie) 29 Martii accepi recepique Tuas die 16 ejusdem mensis doctissimas 
dulcissimasque literas, una cum inclusis pulcherrimis seminibus pro 
quibus omnibus ac singulis devotissimas reddo. 

Tecum doleo ex animo quod amiseras tam Patrem quam fratrem; Te 
servat D. T.O.in seros annos. 

Video ex Tuis quod plantarum capensium flosculi fatigarunt oculos 
tuos, uli etiam ante hoc tempus meos; sed dulcis labor imo et memoria 
præteritorum. 

Pinifolia tua perplacuit, quam toties tamdiuque frustra efflagitavi a 
D. Burmanno; ex Tua descriptione graphica patet hanc valde affinem esse 
Leucadendro racemoso (en marge de la main de D. van Royen : Vid. spec. 


* Je note ces détails, parce que d’Hombres-Firmas (op. laud. p. XXIV) dit 
n'avoir pu se procurer aucun renseignement sur les cachets de Linné fils. 


(7) ED. BONNET. LETTRES DE LINNÉ A DAVID VAN ROYEN. 19 


pl. 134) cum stamina e medio petali exoriantur; in plerisque flores dipe- 
tali sunt; sed altero petalo 3-fido; in quibusdam hoc petalum fere ad 
basin trifidum; ita vix dubito quin species sit Leucadendri, quamvis dif- 
ferret in paucis; nec novi aliam polypetalam quæ gerit stamina tal modo 
inserta. 

Encaustam Tuam habeo inter meas novas et sic descripsi in meis 
adversarlis: 

Erica fastigiata, antheris subintegris inclusis, corollis hypocraterifor- 
mibus fastigiatis, foliis quaternis linearibus scabris. Fruticulus ramis 
lævibus, quadrifariam stria exaratis. Folia quaterna, linearia, acuminata, 
triquetra, levia, margine scabra, erecta, longitudine internodiorum, at 
summa longiora. Flores fasciculali, fastigiati, terminales. Calyx foliis 
similis. Corolla tubo cylindrico, patulo, foliis paulo breviore. Limbus qua- 
dripartitus, planus, subtus ruber, supra albus : laciniis subcordatis. Sta- 
mina capillaria, corolla breviora. Antheræ vix emarginatæ. 

Phylicæ capitulis 
hanc etiam habeo inter siccata specimina, sed floribus minus maturis. 
Dubium videtur nullum quod sit Phylic® species; totus habitus respondet 
et fructificatio non multum differt. Styli tantum duo dubium movent; 
natura rei tamen conjungit. 

Thymelæa Pluck., t. 225, f. 7. sane mea Passerina lævigata, cujus jam 
numerosa possideo specimina, didiei una cum Passerina sericea debere 
referri ad Gnidii genus. Passerina dodecandra cum alia specie, ame non 
determinata, debere a Passerinis exeludi, novumque genus formare quod 
Struthiolam dixi. 

Asclepias crassifolia, hujus habeo miserum specimen, sed ob fructum 
simillimum Asel. fruticoso, non ausus fui pro distineta specie obtendere, 
veritus esse varielatem. Oplarem scire num flores A. crassifoliæ essent 
albi, quod procul dubio vidisti. 

Rauwolffia colubrina etiam est in meo herbario, sed foliis quaternis, 
nec lamen crederem specie diversam; mea etiam habet unum alterumve 
florem masculum. Est mea Ophioxylum, ab ophioriza mea toto cœlo 
diversa. Horti malab.(arici) tomum sextum non possideo adhuc. 

Lycium europæum studio omisi, cum numquam potui obtinere per- 
fectum ejus specimen, quod vehementer efflagitavi a D. Gouano ; utinam 
Tu V. A. velles mittere. Miror quod non obtinuerim planlam in Europa 
australi minus vulgarem; an vere distincta a Lycio barbaro; dicas mihi 
differentiam. 

Martinia multum negotii mihi falescit. Fateor quod flos superus et 
inferus rarissime in eodem genere admittantur, exempla tamen dantur 


A, Dies. 


20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


in Saxifragiis et nonnulis aliis; sed fructus Martyniæ adeo singularis ut 
vix ausus sum distinguere quas natura conjunxit. 

Ribesium pensylvanicum quidem differt a nostro rubro, sed adeo in 
multis affinis ut crederem nimis affinem pro distincta specie. 

Hedysarum junceum apud nos quotannis perfecte floruit, petalis 
albidis, calyce multo majoribus, nec clandestinos flores nunquam obser- 
vavi ipse, sed filius vidit eos. 

Dodonæa A. G. ut puto floribus simillima Pteleæ demtis staminibus 
duplo pluribus in Dodonæa, quod non unicum exemplum in plantis. 
Novi dicere authores esse duas species distinctas a me conjunctas sub 
nomine Dodoneæ; habeo varia specimina tam ex india quam America; 
sed ego nullam vidi differentiam; indicam habeo cum perfectis fioribus ; 
americamam absque floribus. Tu me doceas vera. 

Doleo tecum magnopere quod Schwenkia perierit; multa Tibi debeo 
qui me ea beare voluisti. 

Tomus 6*“s Ameenitatum est ullimus quem edidi. 

Helleborus nullus nec Crocus, nec Leucojum aut Galanthus etiam 
fioruere; glacies tegit omnia; adeoque etiamnum per 14 dies eos flores 
non videbimus. 

Sripsi, ni fallor, in ultimis quod edideram dissertationem de Opobal- 
samo, quod est Amyris species genuina. 

Gnaphalium saxatile est Conyza saxatilis, quam attentissime exami- 
navi, postquam Conyzam rupestrem videram ex Arabia allatam. 

Astragalos Tragacanthas BRauwolffii multo studio emendasti. Traga- 
canthæ plures species enumerare non ausus fui, quamdiu pauciora hujus 
viderim specimina,. veritus multas in his varietates occurerre; evolvas 
Tournef. cor. 29 et videas integrum hujus exercitum, quem solus OEdip- 
pus enodabit; certe Tragacantha Rauw. p. 281 magis refert Poterium spi- 
nosum, quam tragacantham. 

Elæagni etiam varia specimina a brevi tempore accepi, quæ ita con- 
nectuntur, ut sepe nescierim ad quam speciem e meis sint emendanda. 

Echii planta missa erat mihi nova et distinctissima ; flores ejus sunt 
etiam regulares. Recte omnino docuisti citationem Pluk. 341, f. 7 debere 
referri ad E. frulicosum meum. 

Tanacetum frutescens habes absque omni dubio vivens; quæso dum 
fioret describas attente ejus fructi(fijcationem, quæ constituit novum 
genus, cum nequeam in meis speciminibus rimare omnia. Calyx simplex 
foliis 10 lanceolatis æqualibus : alternis interioribus. Radii flosculi 
fæminei sunt, sed corollula qualis? Flosculi disci omnes masculi, sed 
antheræ videntur mihi distinctæ a se invicem, nec in cylindrum connatæ. 


(9) ED. BONNET. LETTRES DE LINNE A DAVID VAN ROYEN. 21 


Palea tantum inter flosculos foemineos et calycem, decem, tridentatæ, 
longitudine calycis; in disco nullæ. Oro me doceas num Antheræ sunt 
5 distinctæ, nec ne. 

Othonna (Cineraria) sibirica et Cnicus cernuus et Datisca quotannis sub 
dio luxuriant absque cura, ideoque semina earum non collegimus; colli- 
gam hoc æstate. 

Ab eo tempore quo genera edidi nulla a me prodiere; Systema natur, 
cujus exemplar pro nova editione jacet apud me paratum, edam quam pri- 
mum typographus meus hoc vere accipiat Papyrum ; videbis in ejus tomo 
primo duplo plura animalia, quam in decima editione. 

Dabam Upsaliæ, 1765. Aprilis 2. 


(Adresse) : Viro amplissimo 
DD. David van Royen 
Professori Botanico 
Leyden. 


I 


Viro Amplissimo D. D. DAVID van ROYEN 
Professori Botan. Leydensi. 
S. pl. d. 
Car. a Linné 
Cum jam in eo sum, ut edam ultimam editionem Systematis Naturæ et 
primum tomum de Animalibus ad umbilicum ferme perduxi, ut intra 4 
aut à hebdomadas e prelo exeat, dum alter tomus ' de Plantis mox prelum 
subeat, Tuam mihi qua decet observantia expeto gratiam. 
In altero Tomo, qui etiamnum in mss. hæret, fideliter recensui cum 
honorifica mentione nominis Tui, quæcumque mecum doctissime com- 


1 Linné a écrit très distinctement tomer au lieu de tomus : il existe du reste, 
dans les trois lettres que je publie, plusieurs autres lapsus que j'ai corrigés sans 
attirer l'attention du lecteur sur chacun d'eux; ces fautes prouvent que Linné 
écrivait très rapidement et ne prenait pas la peine de relire ses lettres avant de 
les expédier ; Haller avait déjà fait une remarque analogue, mais en publiant les 
lettres qu'il avait recues de Linné il a cru devoir respecter les lapsus qu'elles 
contenaient fa). 


(a) « In epistolis Linnæi immutata reliqui omnia, neque vilia aliqua styli ex properatione 
nata, emendavi, quæ nolim Clari Viri laudibus detrahere quidquam. » (Haller, op. laud.. — 
Cf, supra note 4, p. 2, tome I, prefatio, p. 3.) 


22 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) 


municasti; cum vero intellexerim Te edidisse in dissertatione peculiari ! 
egegias tuas observationes, a Te mihi expeterem illam gratiam et cum 
tabellario absque mora mitteres istam dissertationem ut possem eam om- 
nibus suis locis allegare. Posset hoc fieri minoribus sumtibus, si parvi mar- 
gines abscinderentur, ne gravarent tabellarium. Sed in mora periculum. 

Audivi etiam quod D. Schwenk ediderit suam Schwenkiam cum figura 
et descriptione in aliquo libro?; quæso mihi dicas libri nomen, descrip- 
tionis paginam et tabulæ numerum. 

Si me hac gratia beare velis, oro inscribas epistolam sequenti modo : 

Societati Regiæ Scientiarum 
Upsaliæ 

ipse enim omnes Societatis literas aperio. 

His vale et me prout facis, ama. 


Upsaliæ 1767 d. 3 Februarii. 


(En tête de la première page, van Royen a inscrit la mention suivante: 
« No 14, rec(eptæ) 21 Fehr. 1767, rescript(æ) eod. die atque descriptionem 
Schwenchiæ c. icone et Di de la Roche dissertationem, nolis illustratam 
misi d. 1 mart. 1767, adjectis litteris unaque et altera observatione. ») 


II 


Viro Clarissimo D. D. DAVID v. ROYEN 
S. 
Car. v. Linne. 

Tuas d. 16 calend. Martii datas heri accepi, et pro his Tibi grates reddo 
maximas. 

Schwenkiæ characterem optime correxisti, ubi innatis pro innato. 

Melanophleum, Salviam pamiculatam, Leucadendron pinifolium, Celas- 
irum lucidun, Leeam crispam, Barlerias in Systemate enumeravi, at Roye- 
nam rugosam, Tragacanthas, Echia supersedi cum earum notæ non mihi 
satisfacere. 

Brunsfelsiam Plumieri vidi exsiccalam, at illa forte a Tua specie diversa 
erat, ideoque nihil certi de ea potui pronunciare, nec Adansonii compi- 
lationes mihi suffecere. 

Tanacetum frutescens videtur mihi proprius accedere ad /v& genus, 


! Nove plante Schwenckie dietw deseriptio. Hagæ Comitum, 1766, in-80, 
? Voir la note précédente. 


a u a CR ETS 
RR, A 


(11) ED, BONNET. LETTRES DE LINNÉ A DAVID VAN ROYEN. 23 


quam ad nullam aliam familiam ; utinam haberem florem exsiccatum, cum 
in meo specimine flores perfecte explicati non fuere. 

Non novi singularem istam arborem foliis pertusis; optarem quod apud 
Te proficeret, usque dum ejus absolutam historiam dare posses. 

1. Pedalium longifolium est pulchra species Martyniæ ; glandulæ ejus 
profecto valde singulares sunt. 

2, Codon hirtus pro notitia hujus plantæ plurimum Tibi debeo. Simile 
nunquam vidi. Non novi ullam illi affinem, videas oro in exsiccato speci- 
mine anne antheræ erectæ, apice hiant duplici foramine ; alias non possum 
capere quomodo hæc planta fuerit prognata. Hoc genus lubenter inseruis- 
sem novis generibus, cum vero hæc sudant, Tua pace inseram ipsi syste- 
mali suo in loco characterem et descriptionem. 

3. Hebenstretiam undatam tuam multoties vidi siccatam et possideo, 
sed semper absque floribus. Tu itaque hanc egregie dilucidasti. 

4. Amaryllidem systemati inseram, sed utrum hoc ad Tuum votum 
nescio; video equidem ex Luis speciminibus flores, sed quibus notis distin- 
guam eam ab Amaryllide regia; video inquam optime quod maxime dif- 
ferat; sed quas notas adducam. 

5. Conû royeni synonymon ex tua authoritate adponam. 

6. Cyanus centauroides perplacuit rarissima exempla nobis sicut folio- 
rum oppositorum in generibus foliis alternis syngenesia, media est inter 
Stæhelinas et Pleronias ad posterius genus lubentius hanc referrem, præ- 
primis cum antheræ non sint basi caudatæ ut in Stæhelinis, nec pappus 
ramosus. (En marge van Royen a écrit la note suivante : « Seba pingit 
Mus. I, tab. 10, fig. 3 et 4 duas bellidis species (ut vocat) foliis oppositis : 
fig. 4 est caule quadrangulo; ipse Linnæus folia describit opposita in 
Amello sp. pl. 1276 quod tum constans non est »). 

7. Xeranthemum variegatum et 

8. Xeranthemum stæhelinam inserui suis locis. 

9. Seriphii genus nudi pessimum fuit; vidi specimina vana sub varia 
æstalis ætate lecta, 1. e. sub florescentia et sub fructus maturitate, tum 
diversissima ut vix agnovissem; relinquo has aliis extricandas, quæ mihi 
tædium crearunt. 

X. Elephantopi species, qui sub una specie comprehedat, forte non errat 
varielatem synonyma sunt el semper erunt dubia. 

Arbuscula illa foliis trilobis est vel Carissæ (novi generis) si lactescens, 
vel Gmelinæ generis, licet tua etiamnum tenera. 

Struthia est Struthiola erecta in systemate sudante sub tetrandria 
_ monogyna. 

Cum ipse vidisti plerasque, si non omnes plantas capenses, me doceas 


24 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) 


oro, num numquam vidisti flores in illa planta, quam delineavit Plukenet 
t. 275, f. 5; ego mulloties vidi specimina hujus plantæ, sed numquam 
cum fructificatione, unde neque de genere ejus umquam edoctus fui. 

Si meæ apud te valeant præces vel certo dicas mihi num Codon tuum 
gerat antheras apice duobus foraminibus perforatas vel mittas ad me uni- 
cam ejus antheram, modo fiat extra 5 hebdomadas; an odor hujus plant 
fœtidus et ingratus? Codii tui fructus sine dubio bona evadat, nisi fructum 
vidisti maturum ipse, dum contradicere nequeari. 

Ter vale ;dabam Upsaliæ 1767 d. 4 Martii. 

(En tete de la premiere page, de la main de van Royen: « No 45. 
Recept(æ) 22 Mart. 1767, rescript(æ) 24. ») 


B. Lettres de Linne fils. 


Celeberrimo Viro et Botanico 
David van Royen 
Prof. Botan. in Academ. Lugd. Batav. 
spl. à. 
Carolus à Linné 


Gratissimas Tuas, Vir Celeberrime, ante plures septimanas, quidem rite 
obtinui, ob quas gratias devolissimas nunc primum reddere possum quum 
hucusque continue domesticis occupatus, a debito hoc meo impeditus fui. 

Certissime mihi omnium gratissimum erit habere, pro Horto Academico 
cujus præfecturam gero, semina ex Tuo Horto omnium dilissimo; ego 
tum possum etiam alia reddam, sed vereor me ad hoc nimis pauper 
esse; vere mirum, qui vivo in angulo septentrionali ubi brevitas æstatis 
omnem fere culturam et laborem negat. 

An vivit Boddart!? an adhuc vivit Ultrajecti ? an alteram editionem 
edidit Systematis Parentis ? Quid facit Vormaas, an pergit edendo; certe 
plurima ignoro facta Batavorum ultimis his annis in Histor. naturali. 

Hoc anno edam Supplementum Systematis Naturæ in hocce nolle igno- 
rare splendidores libros zoologicos et botanicos imprimis recentiores. 


1 Boddaert (Pierre), médecin-naturaliste Hollandais, membre de l'Académie 
des Curieux de la Nature, né vers 1730, habitait habituellement Flessingue, mais 
résida pendant deux ans (de 1770 à 1772) à Utrecht; il a publié des travaux 
d'anatomie et de zoologie. 


(13) ED. BONNET. LETTRES DE LINNÉ A DAVID VAN ROYEN. 25 


Vale mihi fave et si aliqua in re credis me Tibi inservire posse mea in 
patria, scias me semper paratissimum esse. 
An commercium litterarium in Botanice babes cum ullis Italis? nun- 
quam habuit Pater meus, eoque ego etiam omnes illos botanicos ignoro. 
Dabam Upsal. d. 12 jul. 1778. 
à Monsieur 
Monsieur David van Royen 
Professeur en Botanige (sic) celebre 
Leyden. 


Il 


Celeberrimo Viro Dr° Adrian.’ van Royen 
S. pl. d. 
Carolus a Linné 

Difficile mihi fuit seligere semina Tibi grata, qui hortum rarissimis In- 
dicis locupletissimum possides. Sed ut tamen persuasus esses, me velle 
communicare aliquid, mitto nune aliqua imprimis sibirica, quæ forte Tibi 
magis grala erunt, quam reliqua calida. 

Au vivit Professor Schwenke ? adhuc et qui molitur ? 

Pulcherrimam et miram hoc anno habui et adhuc habeo in horto 
plantam, quæ motum habet voluntarium quasi foliolorum *, motus nullo 
modo dependens a sensatione ut in cognitis sensilivis; annua est, sed 
nondum floruit, eaque permanet adhuc vegeta, proximo vere dum 
semina fert Tibi eorum mittam. 

Valde cupidus essem scire nova litteraria in Historia naturali ex vestris 
terris e. gr. quinam euriosi et qui scientiam ornant collectionibus vel di- 
tant operibus. Hac nunc quam citissime scripta ignosca rogo. 

Per totum autumnum Holmiæ ut Nobilis Gomitiis adesse debui et nunc 
per duos dies solummodo Upsaliæ esse licet. 

Vale meque favere perge. 

Upsaliæ d. 25 Decemb. 1778. 


1 Erreur ou confusion de Linné fils, cette lettre étant très certainement 
adressée à David et non à Adrien van Royen. 

? Schwencke (Martin, Wilhelm), médecin et botaniste de La Haye, 1707, 
+ 1785 ; cf. Pritzel : Thesaurus, ed. 2, no 8538. 

$ C’est la plante que Linné fils a décrite trois ans plus tard dans le Supple- 
 menlum plantarum (p. 332) sous le nom d’Hedysarum gyrans (Desmodium 
gyrans DC., Prodr., II, p. 326); cette légumineuse est vivace, et non annuelle, 
comme Linné l’a reconnu postérieurement à cette lettre. 


26 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


III 


Celeberrimo Viro Dr° David van Royen 


S. pl. d. 
Carolus von Linné. 


Gratissima Tua mihi etiam hoc anno missa semina fuere et pro quibus 
gratias summas Tibi debeo ; Hyems adhuc apud nos durat, quare nondum 
seri potuerunt. Spero etiam hæc, quæ nunc mitto, non nimis sero pro 
horto Tuo venire. 

An omnino impossibile est obtinere florem Myristicæ ? esset pulcherri- 
mum detectum, si hujus descriptionem procurare nobis posses. 

An vivit adhuc Drus Allamand? an edidit sua Genera nova? reperio 
hæc in Msis (manuscriptis) inter papyra Parentis, cum delineatis figuris ; 
mererentur edi, si auctor mortuus est et ipse non edidit (en marge on lit 
cette note : « vivit Medicus aulicus Petroburgi Russor '. ») 

De scientiis Botanicæ et Zoologiæ nuperrimis satis in vestro Regno 
quam maxime ignotus sum; sine dubio apud vos adhuc florent et pul- 
cherrimi eduntur libri; sed quales et quinam valde desiderarem scire, Tu 
Celeber Vir me in his aliquando sapientiorem. 

Vale et fave Tui addictissimo. 

Dabam Upsaliæ d. 8 apr. 1780. 


1 Cette note n'est pas de la main de David van Royen, l'écriture m'en est 
inconnue et l’auteur anonyme qui l’a rédigée paraît avoir confondu Allamand 
avec Amman (Jean); le personnage auquel Linné fait ici allusion est : Allamand 
(Jean, Nicolas, Sébastien), ministre du Saint Evangile, né à Lausanne en 1713, 
mort à Leyde en 1787 : théologien, philosophe, physicien et naturaliste, il dirigea 
le Cabinet d'Histoire naturelle de Leyde et avait acquis la réputation d’un érudit 
et d’un savant; ses travaux d'histoire naturelle les plus connus sont les traduc- 
tions de l'Histoire du corail d'Ellis et du Règne animal de Brisson. 


Note ajoutée pendant l'impression. — Aux indications bibliographiques sur la cor- 
respondance de Linné données ci-dessus (p. 2, notes 1-11, et p. 3, notes 1-7), il faut ajouter 
les suivantes : une lettre à Cadwal-Lader Colden, publiée par Asa Gray dans le A meri- 
can Journal of Science and Arts, XLIV, 111 [1843], et treize lettres à Scopoli, éditées en 
1889, par MM. Cobelli et Delaiti dans les publications du Musée civique de Rovereto. 


10 
1 


UN 
LINARIA NOUVEAU DE LA FLORE D'ESPAGNE 
LINARIA GOBANTESIANA 


PAR 


Auguste de COINCY 


Vivace ou au moins bisannuel, mais fleurissant la première année: d’un 
vert glauque, très glabre excepté dans la partie supérieure qui porte quel- 
ques rares poils glanduleux peu visibles. Tiges florifères nombreuses, de 
un à deux decim., greles, êtalées, redressées aux extrémités, tardivement 
rameuses. Feuilles espacées sur les tiges fertiles, ramassées sur les tiges 
stériles, verticillées par quatre dans le bas, alternes dans le haut, planes, 
minces, linéaires oblongues, rétrécies aux deux extrémités, mais bien plus 
brusquement au sommet qui est aigu; les feuilles médianes atteignent 
20 mm. de long sur 3 mm. de large; les inférieures et les supérieures 
sont bien moins longues (6 mm. environ). Fleurs de 2 à 5 formant un 
petit bouquet ramassé au sommet des tiges. Pédoncules anguleux, longs 
de 2 mm.; bractées de la forme des feuilles (de 5 mm.). Divisions du calice 
un peu spatulées, brusquement acuminées, inégales, la supérieure ayant 
5 mm., les inférieures 3'/z mm. seulement; elles sont glauques avec la 
base blanchâtre. Corolle de 2 cm. y compris l’éperon qui atteint 9 mm., 
est conique, très aigu et légèrement courbé ; lèvre supérieure bifide à lobes 
étalés ; l’inférieure est à trois lobes, les deux latéraux entiers, contournés; 
l'intermédiaire plus petit, émarginé. La corolle est blanchâtre, plus ou 
moins teintée de violet avec des veines bleuätres, réticulées au sommet 
seulement et rappelant celles du L. Rossmässleri; la gorge est velue; le 
palais porte deux taches d’un pourpre intense qui se prolongent dans 
l'intérieur de l’éperon; ce dernier est jaunätre. Les étamines ont des filets 
légèrement purpurins; les deux plus longs ont quelques poils à leur base; 
anthères réniformes à leur épanouissement ; il n’y a pas de rudiment de 


23 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


staminode. Stigmate entier, en massue. Capsule fauve-clair, glabre, de la 
longueur du calice. Graines d’un gris fauve, concaves, ailées, de 2'/. mm., 
à reflets irisés; la partie séminifère réniforme, manifestement tubercu- 
leuse; la bordure très large, striée, transparente au bord seulement. 

Cette plante récoltée en fleurs et en graines à Gobantes le 5 juin 1893 
n’a pas varié dans mon jardin où je l’ai semée en 1894. 

Un rameau a produit une pélorie assez intéressante : la fleur en masque 
avait quatre éperons sur un même plan, quatre lobes intermédiaires à la 
lèvre inférieure et sept élamines, c’est-à-dire trois éperons, trois lobes 
intermédiaires et trois étamines en plus. 


Le 5 juin 1893 j'ai fait autour de la gare de Gobantès (ligne de Cordoue 
a Malaga) une herborisation qui m'a paru offrir un certain intérêt. Je vais 
donner l’énumération des principales espèces que j’y ai recueillies; je la 
ferai suivre de quelques observations sur les formes litigieuses. 

La ligne de Malaga est bordée sur la gauche, aux environs de la gare 
de Gobantès, par une suite de grands rochers et de collines élevées dont 
les éboulis considérables, souvent cultivés, descendent jusqu’à la voie 
ferrée. On y trouve ca et la à différentes hautenrs : 


Ranunculus arvensis L. Astragalus Bourgæanus Coss. 
Ræmeria hybrida DC. Coronilla Scorpioides Koch. 
Fumaria africana Lam. Anthyllis cytisoides L. 

»  macrosepala Bss. Medicago marginata Benth. 
Alyssum maritimum Lam. Vicia hirta L. 
Sisymbrium erysimoides Desf. Polycarpon tetraphyllum L. 
Eruca orthosepala Lge Sedum micranthum Bast. 
Erucastrum bætium Lge Pimpinella dichotoma L. 

» incanum Koch Daucus erinitus Desf. 
Helianthemum strictum Pers. Ferula communs L. 

» pilosum Pers. Buplevrum verticale Orteg. 

Reseda lutea L. Crucianella angustifolia L. 

»  Gayana Bss. Putoria hispanica DC. 

»  bætica Gay. Onopordon macranthum ? Schousb. 
Dianthus Boissieri W.K. Serratula flavescens Poir. 
Arenaria relusa Bss. Carthamus lanatus (B. R.) 
Rhammus alaternus L. Chrysanthemum segetum L. 
Pistacia terebinthus L. Santolina rosmarinifola L. var. 


Astragalus Chlorocyaneus B. R. canescens Bss. 


(3) A. DE COINCY. UN LINARIA NOUVEAU. 29 


Phagnalon sordidum L. Chænorrhinum villosum Lge 
Crepis virens L. Teuerium aureum Schreb. 
Gichorium divaricatum Schousb. » fruticans L. 
Picridium vulgare Dest. Stachys eircinata Herit. 
Barkhausia fetida DC. Statice echioides L. 
Thrineia Mauritanica Spr. Rumex intermedius DC. 
Campanula mollis L. Chenopodium murale L. 
Cuscuta epithymum L. Theligonum cynocrambe L. 
Echium gaditanum ? L. Brachypodium ramosum R.S. 

»  frulicescens. Dactylis hispanica Roth. 
Ompholodes linifolia Mech. Avena sterilis L. 

» amplexicaulis Lehm. »  bromoides Gou. 

Linaria SalzmanniBss.var.gracilis.  Phalaris paradoxa Lag. 
Linaria Gobantesiana. Pinus halepensis Mill. 


Ranunculus arvensis. Plante velue; feuilles presque toutes à 
divisions linéaires; carpelles très hérissés à bec ensiforme rappelant celui 
du R. muricatus. 

Serratula flavescens. Cette plante des champs cultivés a la 
souche rampante et s'élève moins haut que le type; du reste aucune 
autre différence appréciable. 

Carthamus lanatus. Je l’aurais volontiers rapporté au C. Beti- 
cus (B. R.); mais il a les fleurs jaunes; il se rapproche beaucoup de cer- 
tains exemplaires orientaux qui ont les folioles involucrales très dévelop- 
pées dépassant longuement les capitules pauciflores. A peu près glabre. 

Chrysanthemum segetum. C'est une forme à feuilles presque 
toutes entières; les quelques dents qui existent dans les feuilles infé- 
rieures sont très fortement mucronées; il y a dans l’herbier du Museum 
un exemplaire récolté par Bourgeau exactement semblable. 

Echium fruticescens. Espèce bien distincte que j'ai décrite dans 
le Journal de botanique de M. Morot. 

Linaria Salzmanni var. gracilis. Ce Linaria par son éperon 
très long et grêle doit être distingué du type sur lequel du reste on est 
bien peu d’accord; il forme de petites touffes très rameuses d’un décim. 
environ. Ses fleurs sont violettes. 

Linaria Gobantesiana. Je n'ai pu le rapprocher d'aucune 
espèce décrite ou récoltée jusqu’à présent. Les recherches de mes obli- 
geants correspondants ont été aussi infructueuses. 

Courtoiseau, 8 janvier 1895. 


zz 


30 


AMOI 
ÉTUDE BOTANIQUE 
PAR 


C.-J. FORSYTH MAJOR et William BARBEY 


Amoi est un petit îlot situé tout pres de la côte nord-est de Karpathos 


non loin du détroit qui la sépare des Saria. Le 27 mai 1886 lors de son 
voyage à Karpathos en revenant en bateau à voiles de Saria, le docteur 
Major y fut accalmi pendant quelques heures qui lui permirent de récolter 
les 12 espèces suivantes : 


1. 


Fumana glutinosa L. Boissier, Flora Orientalis, volumen I, 449. 
In rupestribus parvæ insule Amoi ad latus boreale orientale insulæ Kar- 
pathos, 27 maio 1886, leg. Major. No 552. 


. Silene sedoides Jacq. I, 598. No 549. 
. Anagyris fætida L. Flora Orientalis, volumen II, 24. No 554. 


. Inula crithmoides L. Flora Orientalis, volumen III, 195. No 556. 
. Achillea Cretica L. III, 269. No 557. 

. Senecio leucanthemifolius Poir. III, 388. No 550. 

. Echinops spinosus L. III, 429. No 553. 


. Teucrium alpestre Sibth. Flora Orientalis, volumen IV, 819. No 547. 
. Statice Frederici Barbey in Karpathos, p. 127, tabula XII. 


Ad rupes parvæ insule Amoi ad lat. bor. or. insulæ Karpathos, 27 maio 
1886, leg. C.-J. Forsyth Major. No 548. 

Cette nouvelle espèce est caractéristique du groupe Amor, Karpathos et 
Saria. 


. Arthrocnemum glaucum Del. IV, 932. No 551. 
. Sabsola vermiculata L. IV, 962. No 546. 


. Muscari Holzmanni Held. Flora Orientalis, volumen V, 292. No 555. 


10 janvier 1895. 


RE 


31 


Ueber mo1lıo 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 


Von 


J. FREYN. 


Im Winter 1894/95 lagen mir grösstentheils zur Bestimmung, kleineren- 
theils zur Ueberprüfung besonders zahlreiche Sammlungen von Gefäss- 
pflanzen vor, welche verschiedenen Theilen des Orientes entstammen. 
Europäisch sind darunter nur Hieracien aus der Hercegovina, welche 
daselbst in den Jahren 1893 und 189% von Prof. Dr. Karl Vandas, der- 
zeit in Kolin, gesammelt sind und verschiedene Phanerogamen, welche 
Lehrer Luksch aus Saaz in den 80er Jahren um Constantinopel sam- 
melte und an Paul Hora gab, der sie mir zur Bestimmung überliess. Die 
grösste Masse des Materials besteht jedoch aus Pflanzen, welche Paul 
Sintenis 1894 im westlichen Armenien zusammengebracht hat und 
deren weitaus grössere Hälfte ich über Wunsch des Herrn Fried. Tempsky 
in Prag, der das Zustandekommen dieser Reise schliesslich ermöglicht 
hatte, zur Bestimmung übernahm. Fast ebenso umfangreich ist das Mate- 
rial, welches Prof. J. J. Manissadjian in Mersiwan theils selbst, u. z. im 
östlichen Paphlagonien 1892-1894 gesammelt hat, theils im südlichen 
Pontus, dann im südlichen Cappadocien am Nordhange des cilicischen 
Taurus, endlich in Antiochien am Syr-Dagh (dem alten Hæmus) sam- 
meln liess und das ich vollständig bestimmt habe. (Die Vertheilung ge- 
schieht durch J. Förster in Schopfheim). Eine erhebliche Menge von 
Pflanzen verdanke ich ferner Paul Conrath, der sich in den Jahren 1887 
bis 1891 in Somchetien aufhielt und dem dort ein botanisch bis dahin 
völlig undurchforschtes Gebiet aufzuschliessen vergönnt war. Nur ein 
Theil dieser Sammlung war vom Sammler selbst bestimmt!, der andere 
Theil ist also von mir zu bestimmen gewesen. Eine Partie Astragalus-Arten, 
die N. Alboff bei Tifls, also ebenfalls in Trans-Kaukasien aufnahm, 


! Hierüber liegen mir geordnete Notizen Conrath’s vor. 


32 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


hat sich der vorigen Sammlung pflanzengeographisch angeschmiegt, wäh- 
rend die von Alfred Boissier, der den Namen seines grossen Vaters der 
Archäologie dienstbar gemacht hat, im Jahre 189% zusammengebrachten 
Pflanzen dem ganzen Inneren von Kleinasien entstammen. 

Nicht wenige der mir vorgelegenen Pflanzen entstammen Gebieten, die 
bis jetzt theils gar nicht, theils flüchtig, theils nur lückenhaft botanisch 
erforscht waren. Ich behalte mir jedoch die Mittheilung der pflanzen- 
geographisch wichtigeren Ergebnisse für eine besondere Arbeit vor, 
welche das gesammte Material der letzten Jahre zu berücksichtigen haben 
wird. Diesmal beschränke ich mich auf die Beschreibung der für neu be- 
fundenen Formen, um die Namen so bald als möglich zu legitimieren, 
sowie auf das Hervorheben einzelner phytographischer Bemerkungen, die 
von genügendem Interesse sind, um hier Platz zu finden. 

Bezüglich der Schreibung der Namen beziehe ich mich auf dasjenige, 
was ich in der Oester. Bot. Zeitung XLIN (1893), pag. 374 in nota hierüber 
bereits niedergelegt habe. Ich bin stets so vorgegangen, wenn ich über 
die Aussprache nicht im Zweifel war. Uebrigens beabsichtige ich seinerzeit 
eın Verzeichniss sämmtlicher Oertlichkeiten, von denen mir diesmal 
Pflanzen zur Besiimmung vorlagen, zu geben und über die Standortsver- 
hältnisse hiebei so viel mitzutheilen, als ich über dieselben erheben kann. 

In der Anordnung des Stoffes folge ich Boissier”s klassischer Flora 
Orientalis, der gegenüber ich jedoch meine eigenen Anschauungen über 
Umfang der Arten und Nomenklatur aufrecht erhalte. Wie es wohl Jedem 
in ähnlichen Fällen geht, muss ich mich zwar bald durch Trennung dort 
vereinter, bald durch Vereinigung dort getrennter Formen hie und da mit 
dem Werke in Widerspruch setzen; im Grossen und Ganzen brauche ich 
aber vom gebahnten Wege natürlich nicht abzuweichen. Die Merkmale, 
auf welche ich besonders Gewicht legte, sind durch cursiven Druck her- 
vorgehoben. 

Adonis caudata Stev. var. megalantha Freyn et Sint. — Blüthen 
feuerroth, ausgebreitet bis 6 cm. weit. Der Kelch behaart, Blätter in Form 
und Zuschnitt und die Tracht völlig wie bei A. caudata Stev., welche 
von A. flammea Jacq. nur durch etwas grössere Blüthen und Früchte ver- 
schieden ist. Die Blüthen der A. caudata sind nämlich normal etwa 3 cm. 
weit, die Carpellen fast 5 mm. lang, wovon die Hälfte auf den Schnabel 
kommt. 

Armenien; Gümüschkhane: in Getreidesaaten beim Dorfe Godena. 
8. Mai 1894, Sintenis. (Exsic. n° 5564.) 

Ranunculus oxyspermus MB. Diese Art ändert, wie überhaupt 


(3) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 33 


die Arten der Gattung, sehr stark in der Behaarungsweise und im Blattzu- 
sehnitte ab. Die normalen Formen haben stärker getheilte Blätter und 
eine -+- dichte, abstehende Behaarung des Stengels, der Blattstiele und 
Blatt-Unterseiten; die Blattoberseiten sind schwach behaart. — Es giebt 
aber auch Formen (= £. vilosissimus Freyn), bei denen die Haare 
viel reichlicher vorhanden sind, so dass die Pflanzen weisslich erscheinen; 
an solchen Formen sind auch die Blattoberseiten + dicht zottig. Ueber- 
diess kommen auch schwach getheilte Blätter vor, nämlich solche, deren 
Mittellappen vorne dreilappig ist und deren Seitenlappen vorne 3-4lappig 
sind, mit ganzrandigen Läppchen. Diese Formen bilden deutliche Ueber- 
gänge zu À. cuneatus Boiss., welcher von R. oxyspermus MB. eigentlich 
nur durch angedrückte, zottige Behaarung (bei R. oxyspermus : abstehend 
bis zurückgerichtet rauhhaarig) und durch schwach getheilte Blätter (bei 
R. oxyspermus MB. sind die Blattlappen zweiter Ordnung wiederholt ge- 
zähnt gelappt) zu unterscheiden. Denn, was sonst noch zur Unterscheidung 
angeführt wird, nämlich, dass der Fruchtstand des R. oxyspermus schmal 
länglich und jener des R. cuneatus kurz eiförmig ist, ändert am selben 
Individuum ab. Man kann desshalb den R. cuneatus Boiss. unmöglich als 
dem À. oxyspermus systematisch gleichwertig hinstellen. Zudem finden 
sich unter R. cuneatus Formen mit abstehend rauhhaarigem Indument 
— ß. hirsutus Freyn et Sint. in exs.) und unter dieser wieder solche 
mit reichlicher Blattlappung, so dass jede Grenze zwischen beiden Arten 
verwischt ist. 

Der hier erörterte Formenkreis ist demnach in folgender Weise zu 
gruppiren : 

R. oxyspermus MB. sensu latiore. 

«) typicus Freyn : abstehend rauhhaarig, Blätter mehrfach gezähnt- 
gelappt (= AR. oxyspermus MB. sensu strenuo '); 

6) hirsutus Freyn : abstehend rauhhaarig, Blätter minder gelappt [Ar- 
menien, Gümüschkhane : in montosis, majo 1894, Exsice. n° 54865; in 
herbidis pr. Devrenschi Chan, 5. Junio 1894, Exsicc. n° 5783; im Thale 
von Godena, 8. Mai 1894, Exsice. n° 5486, alle von Sintenis gesammelt 
und als À. cuneatus Boiss. var. hirsuta Freyn el Sint. ausgegeben]; 

y) vilosissimus Freyn : dicht abstehend zotlig und seidig glänzend ; 
Blüthen etwas grösser, mit eiförmig-elliptischen (nicht keilig-länglichen) 
Blumenblättern. Blätter entweder wie bei «[Paphlagonien; Mersiwan : 
in Feldern, 30. April 1892, Manissadjian, Exsice. n° 642], oder wie bei à 


1 Exsiccaten dieses weitverbreiteten Typus citire ich nicht. 


BULL. HERB. BOISS., janvier 1895. 3 


34 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


[Paphlagonien; Soghuk-Punar bei Mersiwan, 15. April 1892, Manissad- 
jian, Exsicc. n° 646.]. 

à) cuneatus Freyn : + angedrückt behaart, seidig. Blätter schwach ge- 
lappt [= R. cuneatus Boiss. Armenien, Gümüschkhane : auf Bergen 
beim Kloster Wang, 28. Mai 189%, Exsice. n° 7478; Egin : auf steinigen 
Abhängen am Euphrat, 13. Mai 1890, Exsice. n° 2220; Paphlagonien, 
Tossia : auf steinigen Abhängen von Devrestschai bei Dikme, 10. Mai 1892, 
Exsice. n° 3615, alle von Sintenis], oder die Blätter wie bei 8, auch das 
Indument etwas abstehender [Paphlagonien, bei Tossia 7. Mai 1892, 
Exsicc. n° 3741 leg. Sintenis]. 

Die einzelnen Formen sind also auch nicht geographisch geschieden. 
Ueberdiess ändern sie an derselben Pflanze mit abstehenden und ange- 
drückten (horizontalen!) Kelchblättern ab. Die horizontale Richtung der 
letzteren (nicht die reflexe) ist die häufigste. 

Ranunculus brutius Ten. subsp. R. anatolicus Freyn et Sint. 
Durch die breiten Segmente der fast fussförmigen Blätter von der italieni- 
schen Pflanze unterschieden. Die Blätter sind zwar ebenfalls quer breiter, 
im Umrisse nierenförmig bis niedergedrückt fünfeckig und dreitheilig mit 
+ gestielten Segmenten ; doch ist das mittlere bis über die Mitte einge- 
schnitten, mit verkehrteiförmigen bis elliptischen, scharf doppelt gesägten 
Abschnitten; die seitlichen Hauptsegmente sind bis über die Mitie zwei- 
theilig und entweder beide Lappen oder nur der innere bis zur Mitte ein- 
geschnitten und in zwei keilig verkehrteiförmige oder elliptische, scharf 
doppelt gesägte Lappen getheilt. An den Stengelblättern, welche den 
grundständigen sonst gleich gestaltet sind, sind die Lappen oft mehr rhom- 
bisch eiförmig; an kleinen Exemplaren sind die Hauptsegmente manch- 
mal ungetheilt, nur vorne kurz dreilappig und im Umrisse fast kreisrund. 

So liegt mir die Pflanze von 3 Standarten vor: 

Paphlagonien : Tossia im Kiefernwalde bei Karaberdjik, 15. Juli 
1892 (n° 4628); Türk. Armenien: Gümüschkhane : am Darsos-Dagh in 
Wäldern an Bachufern, 6. Juni 1894 (n° 5794) und in Tannenwäldern 
zwischen Godena und Basbén, 14. Juni 189% (n° 5899) leg. Sintenis. 

Die zuletzt citirte Pflanze ist eine Zwergform der sonst sehr stattlichen 
Form. Die Stengelhöhe beträgt nämlich gewöhnlich bis 80 em., die Grund- 
blätter und das unterste Stengelblatt sind dann bis 16 cm. breit, bei 8 cm. 
Höhe; die Blüthen haben bis 2,6 em. Durchmesser, die noch jungen Car- 
pellen sind 4 mm., ihr Schnabel (gestreckt gedacht) ebenso lang. 

Ich habe die durch Sintenis von Tossia ausgegebene Pflanze als R. bru- 
tius forma latiloba bezeichnet und auf die Breite der Blattsegmente als 
ein bei Ranunculus ausserordentlich variables Merkmal um so weniger 


(5) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 35 


Gewicht gelegt, als es in der Regel zur Formenunterscheidung in dieser 
Gattung meist unbrauchbar ist. Da mir indessen dieselbe Form, die ich 
zuerst von Tossia sah, nun von zwei weiteren Standorten, die sich so viel 
östlicher befinden, ohne der typischen vorliegt, so scheint es, dass es sich 
im gegebenen Falle um eine weitverbreitete anatolische Parallelart des 
R. brutius Ten. handelt, die ich denn auch besonders benannt habe. Sie 
steht zu der letztgenannten Art etwa in demselben Verhältnisse, wie R. 
serbicus Vis. und À. granatensis Boiss. zu R. Steveni Andrz. 
Ranunculus Tempskyanus Freyn et Sint. [Eu Ranunculus, axi 
glabra, calyce deflexo]. Aus kurzem, abgebissenem Wurzelstock reichliche, 
dicke, fleischige Wurzelfasern entsendend, zwischen denen sich auch 
dunkel gefärbte, fadendünne befinden. Wurzelkopf spärlich faserschopfig, 
eine Rosette Grundblätter entwickelnd; diese + lang gestielt, der am 
Grunde häutig-scheidige Blattstiel kahl oder + abstehend borstlich be- 
haart, am Grunde zum Boden herabgebogen, dann aufsteigend. Die Blatt- 
spreite beiderseits kahl und nur am Rande etwas borstlich-wimperig, ober- 
seits kahl und unterwärts zerstreut rauhhaarig, oder beiderseits (oben 
jedoch schwächer) abstehend zerstreut rauhhaarig, aus kurz keilförmigem 
Grunde im Umrisse breit verkehrt-eiförmig, bis zum unteren Drittel drei- 
theilig; Segmente schmal, unter einander ziemlich gleich gross, ausein- 
ander fahrend, durch weit offene dreieckige Buchten von einander getrennt, 
länglich elliptisch, oder länglich rechteckig, ganzrandig bis vorne 2-3- 
zähnig, oder ver'kehrteiförmig, der mittlere drei-, die seitlichen zweispaltig 
mit vorne zweizähnigen Lappen; Blattzipfeln sehr stumpf bis stumpflich. 
Stengel schaftförmig, aufsteigend, schwachbogig, unten kahl bis abstehend 
borstig, obenan gedrückt seidig, ein- oder gabelig-zweiblülhig, in der 
Mitte oder unterhalb derselben mit nur einem lanzettlichen, ungetheilten 
oder dreitheiligen Stengelblatte, dessen Abschnitte lanzettlich-lineal und 
ganzrandig sind, oder deren äussere Abschnitte oberhalb des Grundes 
noch einen kurzen dreieckigen oder linealen Zipfel entwickeln. Blüthen- 
stiele stielrund, paralell, sehr lang, unbeblättert, oder mit einem unge- 
theilten oder dreitheiligen Hochblatte in ihrer untern Hälfte. Blüthe 
gross; die Kelchblätter bald abfällig, in ihrem unteren Theile spreizend, 
von der Mitte an jedoch herabgeschlagen, länglich eiförmig, häutig, 
grünlichgelb, innen kahl, aussen abstehend rauhhaarig; Blumenblätter 
goldgelb, verkehrt eiförmig, etwas ausgerandet oder abgerundet, am 
Grunde mit querlänglichen Honigschuppen ; Torus kahl; Staubfäden zahl- 
reich, endlich 1,5-2 mal so lang als die schmalen, keulig länglichen 
Antheren ; Fruchtknoten kahl: Fruchtboden kurz cylindrisch, kahl; Frücht- 
chen dünn berandet, glatt, flach zusammengedrückt, schief verkehrt-eiför- 


36 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


mig, plötzlich in einen zurückgekrümmten, an der Spitze zirkelförmig 
eingerollten Schnabel zusammengezogen ; der (aufgerollt gedachte)Schnabel 
von halber Länge des Früchtchens. Z Juni, Juli. 

Armenien. Sandschak Gümüschkhane. An Bächen der Alpenwiesen 
des Chromdagh nahe am schmelzenden Schnee, 13. Juni 1894 [Exsice. 
5897], blühend; in den Alpenwiesen Tschadirla des Karagöll-Dagh, 25. Juli 
1894 [Exsice. 7121] mit gut entwickelten Früchten, leg. Sintenis. 

Maasse: Stengel von 8 (zur Blüthezeit) bis 30 em. hoch; unterhalb der 
Mitte bis 3,5 mm. dick. Blattstiele 5-9 cm. lang, Blattspreite (ausgewachsen!) 
bis 4,8 em. hoch bei 6,5 cm. Breite; Blüthe (ausgebreitet!) über 3 cm. 
weit; Früchtchen (ohne Schnabel) fast 4 mm. lang, 3 mm. breit. 

Die neue Art entspricht im Jugendzustande völlig dem Habitus des 
R. elegans C. Koch, von dem sie jedoch sofort durch die langen, einge- 
rollten Fruchtschnäbel zu unterscheiden ist; ausserdem ist der Zuschnitt 
der ausgewachsenen Blätter ganz anders. Auch mit R. constantinopolitanus 
D’Urv. ist R. Tempskyanus Freyn et Sint. verwandt, aber von allen For- 
men durch Blattgestalt und grosse, langschnäbelige Früchte unterschieden. 

Delphinium (Delphinastrum DC.) Freynii Conrath in sched. 
Niedrig. Wurzel ausdauernd, kurzknollig, in lange Fasern auslaufend, 
Stengel unverästelt, stielrund, oben stumpfkantig, hin- und hergebogen, 
in der unteren Hälfte kahl, oben dicht- und abstehend, kurz- und drüsen- 
haarig, im Bereiche der Blüthentraube angedrückt weichhaarig-flaumig ; 
Wurzelblätter und untere Stengelblätter bis zur Mitte herauf unbekannt, 
weil zur Blüthezeit schon vertrocknet; mittlere und obere Stengelblätter 
linealzipfelig-vieltheilig, kurz-flaumig; die unteren derselben gestielt, die 
oberen sitzend, in jedem Falle am Grunde breitscheidig ; die unteren Brac- 
teen (= Hochblätter) des Blüthenstandes gleich den Stengelblättern, nur 
kleiner und in weniger Zipfel getheilt, die obersten lineal, ungetheilt oder 
dreispitzig. Traube endständig, einzeln, gedrungen, länglich; Blüthen- 
stiele halb so lang als die Blüthen, die unteren viel kürzer, die oberen so 
lang als die Bracteen, an der Spitze 1-2 lineale Bracteolen tragend, die etwa 
halb so lang wie der Blüthenstiel sind; Blüthen dunkelblau, Kelch- und 
Blumenblätter gleich hoch; das obere Kelchblatt aussen, die seitlichen längs 
des Mittelnerven zerstreut flaumig, die Sporne aufsteigend, gerade, zur 
Spitze kegelförmig verschmälert, doppelt so lang als die Platte und A'/2 mal 
länger als die länglich-elliptischen, ganz stumpfen Kelchblätter ; die zwei 
oberen Blumenblätter ganz kahl, stumpfwinklig gebogen, aus breitem Knie 
zum Grunde nagelförmig verschmälert, nach aufwärts plötzlich ver- 
schmälert und dann wieder zu einer schiefdreieckigen, Kurz-zweispitzigen 
Platte verbreitert; die zwei seitlichen Blumenblätter aus fast kreisrunder, 


(7) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 37 


tief zweispaltiger Platte plölzlich in einen fast fädlichen Nagel zusammen- 
gezogen, am Grunde der Platte bärtig; Filamente kurz, breit, weiss; die 
Antheren kugelig, blau. Die gedreiten Ovarien und jungen Früchte ganz 
kahl. Samen sah ich nicht. 

Somchetien. Oberste Region des Lok, in etwa 2300 m. (Conrath 1889). 

Maasse (nach drei Individuen): Stengel 25-31 em. hoch, 2-3 mm. stark ; 
Traube bis 8 em. hoch bei 3 cm. Breite. Längster Blattstiel 7 cm. lang, am 
Grunde °/ı Stengel umfassend, 8 mm. breit, die zugehörige Spreite 3 cm. 
hoch, 4 em. breit; Blüthenstiele 5-6 mm. lang; Sporn 13 mm. lang, am 
Grunde fast 3 und kurz vor der Spitze noch 2 mm. dick. Sepala 9,5-10 mm. 
lang, in der Mitte 3 mm. breit; seitliche Blumenblätter: Platte kahl (aus- 
gebreitet) 5 mm. breit und 5-6 mm. hoch, ausserdem noch 1-1'/. mm. 
kurz keilförmig hinabgezogen, mit 5 mm. tiefem Einschnitt, Nagel 5 mm. 
lang, drüsig und Kurzabstehend behaart. 

D. Freyni hat die Grösse, Tracht und Blattform des D. dasystachyum 
Boiss. et Bal., von welchem ich die von Sintenis unter n° 3179 bei Sipikor 
in Armenien im Jahre 1890 gesammelten Exemplare vergleichen kann. 
Allein diese letztere Art hat gelblichweisse, um '/s kleinere Blüthen, mit 
horizontalen, bogig abwärts gekrümmten, dünnen Spornen, deren seitliche 
Petalen eine elliptische, ungetheilte Platte haben, welche nicht nur am 
Grunde, sondern auch am Rande und auf der ganzen Oberseite zerstreut 
gebärtet und an der Ausgangsstelle des Nagels violett gemackelt ist. Die 
Carpellen des D. dasystachyum sind überdiess abstehend steifhaarig und 
die Hochblätter aus häutiger, breit-eiförmiger Basis lang verschmälert. 
Andere Arten als D. dasystachyum sind nach dem mir zugänglichen Mate- 
rial nicht näher verwandt. 

Delphinium (Delphinastrum DC.) somcheticum Conrath et 
Freyn. Hochwüchsig; Wurzel unbekannt (wahrscheinlich kurzknollig, 
ausdauernd); Stengel unverästelt, stielrund, oben stumpfkantig, etwas 
hin und her gebogen, innerhalb des Blüthenstandes (und bis zum vor- 
letzten Stengelblatte herab abnehmend) dicht und abstehend drüsig kurz- 
haarig, sonst kahl. Wurzel- und untere Stengelblälter (sowie der ganze 
untere Theil der Pflanze unbekannt!) zur Blüthenzeit wahrscheinlich 
schon vertrocknet. Mittlere und obere Stengelblätter + lang gestielt, 
dreitheilig und in breitkeilig-lanzettliche Zipfel wiederholt getheilt, der 
Stiel am Grunde in eine breite Scheide verbreitert und mit derselben °/ı 
Stengel umfassend. Blüthenstand traubig, ziemlich dicht, aber lang cylin- 
drisch; die unteren Bracteen länger, die oberen kürzer als die Blüthe, alle 
in drei schmale Zipfel getheilt, die an den unteren lanzett-lineal, an den 
obersten fädlich sind ; Blüthenstiele aufrecht, schwach S-förmig, verhält- 


38 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


nissmässig sehr lang, nämlich so lang, oder wenig kürzer als der Sporn, 
dicht und abstehend drüsig, oberhalb der Mitte mit zwei fädlichen, verboge- 
nen Bracteolen, welche den Grund der Blüthe erreichen ; Blüthen verhält- 
nissmässig gross, hellazurblau ; Kelch aussen überall zerstreut rauhhaarig, 
mit horizontalem, zugespitztem, mit der Spitze leicht nach abwärts ge- 
krümmtem Sporn, der doppelt so lang als seine Platte und die übrigen 
breit-länglichen, plötzlich zugespitzten Kelchblätter ist; die zwei oberen 
Blumenblätter so lang als der Kelch, wie bei D. Freynü gestaltet, kahl; 
die zwei seitlichen länger als der Kelch, beiderseits zerstreut gebärtet, ihre 
kreisförmige, bis fast zum Grunde zweitheilige Platte plötzlich in einen 
kurzborstigen, fädlichen, am Grunde schöpflöffelförmig plötzlich ver- 
breiterten Nagel zusammengezogen ; Filamente gelb, aus weisshäutigem, 
breitem Grunde plötzlich fadenförmig verschmälert ; Antheren eiförmig 
bis kugelig, blau; Ovarien und Früchte ganz kahl; die gut entwickelte, 
wenn auch unreife Kapsel länglich, ?/s so lang als der Stiel, stark netzig- 
aderig, an der Spitze schief gestutzt und daselbst plötzlich in einen kurzen 
Schnabel zusammengezogen. Die jungen (verschrumpften) Samen sehr 
stark runzelig und häutig-lamellat. 

Somchetien. In lichten Wäldern bei Tschatach, 1889 leg. Conrath. 

Maasse (nach 1 Individuum): Stengel (wahrscheinlich nur dessen 
obere Hälfte) 83 cm. hoch, 4,5 mm. dick; Blattstiele 12-2,5 cm. lang, am 
Grunde 10 mm., sonst 2,5-3 mm. breit; Blattspreite bei 20 cm. Breite 
11 cm. hoch. Unterste Blüthenstiele 18, oberste 11 mm. lang, dünn; Sporn 
20 mm. (gestreckt), Kelchblätter 10 mm. lang, bei 3’/s mm. Breite; untere 
Blumenblälter 11 mm. lang (wovon 5'/2 mm. der Nagel), die Platte 
L1/2-5 mm. breit; Kapsel 12 mm. lang, 3 mm. breit. 

Eine merkwürdige Art, die wegen des langen Blüthenstandes und der 
langen Blüthenstiele, ebenso wie wegen der in breite Zipfel getheilten 
Blätter die Tracht der Arten aus der Verwandtschaft des D. elatum Autt. 
nachahmt, aber sicher mit D. hybridum Willd. verwandt ist. Doch steht 
sie unter den spitzspornigen Arten dieser Gattung isolirt da, denn D. dasy- 
stachyum Boiss. et Bal. ist niedrig, kraushaarig-grau, seine Blätter sind 
schmalzipflig (wie in der ganzen Gruppe, mit Ausnahme des D. puniceum 
Pall., welches ebenfalls breitzipflig ist), die Blüthenstiele sehr kurz, an 
der Spitze (nicht in der Mitte) mit Bracteolen versehen, die Blüthen sind 
klein, der Sporn = den Sepalen etc. D. Szowitsianum Boiss. hat ganz 
andere, winzige und gelbe Blüthen, D. hybridum und deren nähere Ver- 
wandte haben aufgerichtete Sporne, kleinere Blüthen, ganz schmalzipf- 
lige Blätter etc. 

Thlaspi (Plerotropis) stenopterum Conrathet Freyn. Ausdauernd, 


(9) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 39 


seegrün, kahl; Wurzelkopf fädlich-mehrköpfig, jeder Kopf in eine arm- 
blättrige Rosette endigend, aus deren Mitte der einfache oder vom Grunde 
an verzweigte, schlaffe Stengel aufsteigt. Blätter meist ganzrandig, seltener 
gezähnelt; die grundständigen elliptisch-verkehrt-eiförmig bis rundlich, 
in den ihnen gleich langen Blattstiel kurz verschmälert; die unteren 
Stengelblätter den grundständigen gleich gestaltet, aber in den kurzen 
Blattstiel allmählig verschmälert ; die mittleren und oberen eiförmig-ellip- 
tisch bis eilanzettförmig, die obersten lineal, alle stumpf bis spitz, mit 
herzpfeilförmigem Grunde sitzend. Blüthenstand anfangs gedrungen, 
schirmförmig, endlich lang traubig, vielbliithig. Blüthen lang gestielt, ihr 
Stiel spreizend, zur Zeit des Oeffnens der Blüthe doppelt, zur Fruchtzeit 
4 mal so lang als der Kelch; Kelchblätter aufrecht, elliptisch, spitzlich, 
grün. gegen den schneeweissen Rand zu purpurn; Blumenblätter weiss, 
dreimal so lang als der Kelch, keilig-verkehrt-eiförmig, Staubgefässe 
anderthalbmal so lang als der Kelch, mit gelben Antheren ; Schötchen (un- 
reif) netzig aderig, länglich-verkehrt-eiförmig, zum Grunde lang, keilig 
verschmälert, vorne dreieckig oder seicht ausgerandet bis gestutzt, am 
Rande fast ungeflügelt, auf doppelt längerem, fast horizontal abstehendem 
Stiele schief aufrecht, in der Ausrandung von dem der Schötchenbreite fast 
gleich langen Griffel bekrönt. Fächer 6-eiig, seltener 3-4-eiig. Samen (reif 
unbekannt). Z. Sommer. 

Somchetien. In der Alpenregion sowohl des Ljalwar als des Lok in 
2200 bis 2600 m. Seehöhe, 1888 und 1891, leg. Conrath. 

Maasse: Stengel 10-30 cm. hoch. Grundblätter (ich sah nur jene der 
schwächeren Exemplare) bei 15 mm. Länge, etwas ober der Mitte 8 mm. 
breit; die mittleren Stengelblätter solcher Individuen bei gleicher Länge 
am Grunde 5 mm. breit; an robusten jedoch bis 35 mm. lang bei 17 mm. 
Breite ober dem Grunde. Fruchtstiele bis 14 mm., Petala 6'/s mm., Schöt- 
chen 7-8 mm. lang bei 2'/.-3 mm. Breite; Griffel 2 mm. 

Obwohl zweifellos ausdauernd, ist T. stenopterum doch mit keiner der 
in der Flora Orientalis unter den perennen angeführten Arten näher ver- 
wandt, wohl aber mit T. lilacinum Boiss. et Huet (welches gleichwie T. 
pr&cox Wulff. — letzteres ist zweifellos perenn — unter die biennen 
eingereiht ist), von dem es nur durch lockeren Fruchtstand, kürzere und 
schmälere Schötchen, die weniger samig und deutlich keilförmig sind und 
weisse Blüthen verschieden ist. Auch T. Kovatsii Heuff. ap. Neilreich, 
Dignosen der in Ungarn und Slavonien beobachteten Gefässpflanzen, p. 
16-17 (= T. cochleariforme Autt. transsylv.), ist unserer Pflanze nahe 
verwandt, jedoch durch fast doppelt grössere Blüthen und Schötchen, 
welch’ letztere auch breiter geflügelt sind, deutlich verschieden. 


40 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


Viola olympica Boiss. £. lutea Freyn. Eine ausgesprochen peren- 
nante Art. Es giebt Formen, die im ersten Jahre blühen (solche gab Born- 
müller als V. Clementiana unter n° 165 aus), als auch solche, die gewiss 
mindestens zweijährig sind und ganz die Tracht der ausdauernden Arten 
haben (solche gab Sintenis unter n° 5101 ebenfalls als V. Clementiana 
aus) — von echter V. olympica unterscheiden sie sich nach der Beschrei- 
bung aber nur durch gelbe oder weisslich-gelbe Petalen. Nur so (und 
nicht violett) kommt die Pflanze in Paphlagonien vor. 

Paphlagonien. Im Vialet Kastambuli: in der Alpenregion bei Küre 
Nahas (Sintenis, Exsice. 5101). Pontus bei Amasia: in der Alpenregion 
des Akdagh (Bornmüller, Exsice. 165), aber auch in Wäldern dieses Berges 
(Manissadjian, Exs. n° 828). 

Viola occulta Lehm. £. perappendiculata Freyn et Sint. 
Ueppig. viel kräftiger als der Typus; die Blätter bis 5 cm. lang bei 7 mm. 
Breite ober der Mitte; Blüthen doppelt so gross, die Kelchblätter bis 
14 mm. lang, ihre Anhängsel bei 6 mm. Länge 5 mm. breit (manchmal also 
noch breiter wie das Sepalum selbst), die Petala sammt dem Sporn zwi- 
schen sich völlig verbergend. 

Armenien. Gümüschkhane: auf Feldern bei Godena, 8. Mai 1894 
leg. Sintenis (Exsice. 5479). 

Viola occulta y. variegata Freyn et Sint. Fast so kräftig wie die 
vorige Abänderung, aber die Kelchanhängsel kleiner (nur 4 mm. lang und 
breit), die Sporen zwar verhüllend, aber die Petala anderthalbmal länger 
als der Kelch, die oberen aufgerichtet, oberhalb violett, gegen die Mitte 
hellblau, die seitlichen vorgestreckt, hellblau, höchstens an der Spitze 
violett, das unterste schief vorgerichtet, gelblichweiss mit dottergelbem 
Grunde, Sporn bläulich. 

Armenien; Gümüschkhane: auf Abhängen bei Stadodopi, 17. Mai 
1894 leg. Sintenis (Exsicc. 5551). 

Die Tracht dieser Pflanze ist ganz jene der robusten Exemplare von 
V. occulta; mit V. modesta Fenzl hat diese Varietät nichts gemein und 
ist von ihr schon durch die kurzen, zwischen den grossen Kelchanhäng- 
seln verborgenen Sporne leicht zu unterscheiden. 

Viola modesta Fenzl £. lutea Freyn. Gelb- und verhältnismässig 
grossblüthig, nämlich die oberen Petala bei 10 mm. Länge doppelt länger 
als der Kelch und hiedurch vom blaublüthigen Typus verschieden. 

Antiochien. Bei Dereköi im Syrdagh, 16. April 1892. Manissadjian 
(Exsicc. 831). (Fortsetzung folgt). 


— DI 


GARDÉ INDEX 


OF 


… GENERA, SPECIES AND VARIETIES 


OF 
PLANTS PUBLISHED SINCE 1885 
BY 
JosepainE A. CLARK 


941 S St. N. W., Washington, D. C., 
URS 


FOR REFERENCE BY PERMISSION : 


Mr. Eug. Aurtran, Herbier Boissier, Chambesy, Switzerland. 

Mr. Frederick V. Covize, National Herbarium, Washington, D. C. 
Dr. B. L. Rogınson, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 

Prof. C. S. SarGenr, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. 

Dr. Wm TreLease, Missouri Botanic Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


Bibliographie des sciences naturelles. 


MM. J.-B. Buzuère et ris, libraires, 19, rue Hautefeuille, à Paris, 
publient, par fascicules mensuels, une Bibliographie des sciences natu- 
_relles, qui rendra de grands services à tous les naturalistes. Le fascicule 
de décembre 1894 contient la bibliographie des ouvrages et brochures 
anciens et modernes sur la Botanique cryptogamique (Fougères, Lyco- 
podinées, Équisétinées, Mousses et Hépatiques, Alques, Diatomées, Bacté- 
riacées, Lichens). Cette brochure de 32 pages, comprenant l'indication de 
- plus de quinze cents titres, sera adressée gratis et franco à tout lecteur 
de ce Bulletin qui en fera la demande a MM. J.-B. Bailliere et fils. 


AREA x PES TN 
ARE UE 


BULLETIN 


DE 


l'HERBIER BOoIssıa 


SOUS LA DIRECTION DE 
EUGENE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome III. 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


BULLETIN 


DE 


 L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L’HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


N° 2. 


Prix de lAbonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


AEMERBIER BOISSIER 
à CHAMBÉSY près Genève (Suisse). 


GENÈVE 
IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOMMAIRE DU N° 2. — FEVRIER 1895. 


I. —- D' J. Müller. GRAPHIDEÆ ECKFELDTIANE in 


‘Pages 


Louisiana et Florida lectæ, additis observationibus in Gra- 


phideas Calkinsianas ejusdem regionis................ 


II. — William Barbey. — BOCHIARDO, botaniste italien 
INMCONDUL 2. D LS Re 


III. — N. Patouillard et G. de Lagerheim. — CHAMPI- 
GNONS DE L’EQUATEUR (Pugillus IV) (planche ID)... 


IV. — 3. Freyn. — UEBER NEUE UND BEMERKENSWERTHE 
ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN (Fortsetzung)... .. 


V.— H. Christ. — UNE PLANTE REMARQUABLE DE LA 
FLORE DE GENEVE: 2 „2.2 40.805 Se ee 


VI. — C.-J. Forsyth Major et William Barbey. — 
SYRA, matériaux pour la Flore de Syra ............... 


PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : 


PLANCHE 2. — Champignons de FEquateur. 


41 


84 


ge année, N° 2. Février 1895. 


Te nn ARR ERA RAR ILE RL RELAIS Anna Re RS EP PP PT 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


GRAPHIDEÆ ECKFELDTIANA 


IN LOUISIANA ET FLORIDA 
LECTE, ADDITIS OBSERVATIONIBUS IN GRAPHIDEAS CALKINSIANAS EJUSDEM REGIONIS 


AUCTORE 


D: J. MÜLLER 


1. Platygrapha subattingens Nyl. Lich. Guin., p. 51; sporæ 1. c. 
dicuntur 3-seplat&, sed in specim. Eckfeldtiano prope Jacksonville in Flo- 
rida lecto eas vidi 3-5-septatas. Species dein valde affinis evadit brasiliensi 
PI. bimarginatæ (Eschw.) Nyl.; hujus apothecia sunt paullo minora, sub- 
nuda et margo fuscus pallidior. Insuper dein eximie accedit ad neograna- 
tensem Pl. leucopsaram Nyl., cujus apothecia niveo-marginata et intra 
marginem nigro-zeorina. Hæc species enim, cui auctor sporas %-loculares 
adscripsit, offert (in specim. citato Lindigiano) sporas 4-6-loculares. — 
Corticola in Florida : Dr Eckf. in Calkins Lich. of North Amer., n. 555. 

2. Sclerophyton inscriptum Müll. Arg.; Stigmatidium inscrip- 
tum Nyl. Guin., p.50; thallus flavo-albidus, tenuissimus, obsolete rugulosus, 
demum rimulosus; apothecia ‘/1-3 mm. longa, °/10-7/10 mm. lata, nigra et 
nuda, immersa, longe dichotomo- et flabellari-ramosa, ad extremitates acu- 
minata, utrinque demum thallo paullo intumescente et albescente spurie 
longitrorsum late duplicata ; discus superficiem thalli subattingens, paullo 
concavus; perithecium ad latera nullum; hypothecium profunde conico- 
descendens, nigro-fuscescens; lamina aquoso-hyalina; sporæ 8-n&, 15-17 x 
longæ, 4'/2-5 y late, cuneato-digitiformes, utrinque obtus&, 4-loculares. 
— Subsimilis Sel. eleganti (Eschw.) Müll. Arg., sed thalius flavo-albidus, 
demum parte apotheciigera dealbescens, non undique integerrime lævis, 
secus lirellas demum intumescens et lirellæ ipsæ validiores et minus longe 


BULL. HERB. BOISS., février 1895. le 


42 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


et aliter ramosæ. — Corticola ad St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckf., 
n. 743, et W. W. Calkins Exs., n. 162. 

3. Opegrapha candida Müll. Arg.; thallus albus, tenuis et lævis, 
farinulentus; lirellæ adpresso-sessiles, nigræ et nudæ, ‘/2-2 mm. longæ, 
15/100 mm. latæ, lineares, simplices et hinc inde bifurcatæ aut breviter 
pauciramulosæ; labia arcte conniventia et lævia ; perithecium valide com- 
pletum, nigrum; sporæ 8-næ, cire. 12 » longæ et 4-5 „. latæ, obovoideo- 
digitiformes, 4-loculares. — Juxta Op. simpliciorem Nyl. inserenda est. — 
Ad cortices vetustos Liriodendri in Florida : W. W. Calkins North Amer. 
Lichens, n. 53 (pro Graphide elegante Ach. distributa). 

4. Opegrapha Bonplandi Fée Ess., p. 25; ad corticem Celtidis 
prope St. Martinsville in Louisiana : Eckf., n. 767 et 871 (ulterior sporis 
minus evolutis). 

5. Opegrapha vulgata Ach. Meth., p. 20, ubi etiam referenda est 
Op. cinereo-virens Krplh. Lich. Glaz., p. 72; ad corticem arboris Liquidam- 
bar, St. Martinsville: Eckf., n. 768, 870 et in Florida : Calkins, n. 49. 

— — v. minor, lirellæ distincte minores, breviores et brevissimæ et 
leviter tenuiores. — Sporæ conveniunt. Thallus albidus et fuscescens ut 
in planta normali speciei. — Ad corticem Caryæ prope St. Martinsville : 
Eckf., n. 769 pr. p. et ad Celtidem ibidem : Eckf., n. 754 (hc thallo albido). 
— E Florida adest in Calkins Exs., n. 48 pr. p., thallo fuscescente, sub 
nomine Op. viridis. 

— — v. subsiderella Nyl. Scand., p. 255; ad corticem Cratægi, prope 
St. Martinsville : Eckf., n. 643. 

6. Opegrapha leucoplaca Müll. Arg.; thallus cretaceo-albus, pro 
genere crassiusculus, bene determinatus, continuus et lævis, superficie 
subfarinulentus; lirellæ adpresso-sessiles, totæ nigræ et nudæ, '/s-1?/s mm. 
long, cire. 17/100 mm. latæ, lineares et simplices, rectæ vel modice cur- 
vulæ; labia conniventia, non arcte clausa, integra vel subintegra; discus 
rimiformis; perithecium valide completum, nigrum ; spor& in ascis oblon- 
gato-obovoideis 8-næ, fusiformes, 16-22 » long& et 3-41/2 » lat, 6-7-locu- 
lares. — Prope Op. vulgatam Ach. locanda est. Thalli crassitie et colore 
ab affinibus bene differi. Lirellæ graciliores et minus superficiales quam 
in accedente Op. subdifficili Nyl. Lich. Nov. Zel., p. 115. — Corticola, ad 
truncos Gleditschie prope St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckfeldt, 
n. 755. 

7. Opegrapha varia Pers. v. pulicaris Nyl. Scand., p. 253; ad 
corlicem Caryæ prope St. Martinsville: Eckf., n. 769 pr. p., et ad trabes 
putrescentes, prope la Hache in Louisiana : Eckf., n. 235. 


(3) J. MÜLLER. GRAPAIDEÆ ECKFELDTIANÆ. 43 


— — v. rimalis Schær. Enum., p. 157; ad corticem Caryæ aquaticæ 
prope St. Martinsville : Eckf., n. 765, 872. Hic etiam pertinent Calkins Exs., 
n. 46 et 51, e Florida, sub Op. varia. 

— — v. heterocarpa Müll. Arg. Rev. L. Eschw. Il, n. 22; ad 
corlicem Xanthoæyli prope St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckf., 
n. 756. 

8. Opegrapha astræa Tuck. Calif., p. 33; prope St. Martinsville 
in Louisiana, ad corlicem Caryæ, Quercus et Magnohiæ : Dr Eckf., n. 745. 
763, 764; et in Florida : Calkins North Amer. Lich., n. 52 (statu morboso, 
epithecio nudo). 

9. Opegrapha (s. Pleurothecium) longissima Müll. Arg.; 
thallus einereo-albidus, maculiformi-tenuis, demum subevanescens; lirellæ 
longissimæ et confertim parallele, 2-6 mm. longæ, '/ı mm. latæ, innatæ, 
demum leviter prominulæ, simplices et subrectæ, nudæ et nigræ; labia 
hiantia, acuta, extus albida, gibboso-inæqualia v. obsolete undulata ; peri- 
thecium dimidiatum, subtus late deficiens, ad latera nigrum; sporæ in 
ascis oblongis 8-næ, circ. 18 » longæ et 4-4'/2 » latæ, fusiformes, 6-locu- 
lares. — Species valde distincta, juxta O. diagraphoidem Nyl. inserenda 
est. — Ad ligna vetusta prope Point de la Hache in Louisiana : Dr Eck- 
feldt, n. 218. 

10. Opegraphella filicina Müll. Arg. Lich. Epiphyll., n. 49; Ope- 
grapha filicina Montg. Cub., p. 18%; ad caules Arundinariæ macrocarpæ 
prope St. Martinsville in Louisiana : Eckf., n. 640 (habitu et analytice op- 
time cum planta phyllogena quadrans). 

11. Melaspilea (s. Holographa) octomera Müll. Arg.; thallus 
albido-virens, tenuissimus, lævis; apothecia '/-1 mm. longa, 25/100-30/100 
mm. lata, sessilia, elliptica et oblonga, vulgo simplicia et recla, obtusa, 
nigra et opaca, superne strato albo mox rarescente tecta, labia conniventia, 
demum late hiantia et pro parte longitrorsum sulcata ; perithecium basi 
completum at interdum attenuatum ; sporæ 8-næ, e hyalino fuscescentes 
et fuscæ, 20-25 z longæ, 5-6 » lat, fusiformes, 8-loculares. — A simili 
et proxima mexicana M. leucinoide Müll. Arg. differt apotheciis minoribus, 
gracilioribus et sporis similiter brevioribus et gracilioribus, et a para- 
guayensi M. epileuca Müll. Arg. recedit jam perithecio basi completo et 
apotheciis demum non elongato-linearibus. — Corticola ad St. Martinsville 
in Louisiana : Eckf., n. 770, et insuper ut videtur, n. 771 ad corticem 
Quercus et n. 772 ad corticem Celtidis (ambæ sine sporis). 

12. Melaspilea (s. Eumelaspilea) maculosa Müll. Arg. Gra- 
phid. Feean., p. 21; Glyphis maculosa El. Fries Vet. Ac. Hand. 1820, p. 44: 


44 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


Melaspilea angulosa Nyl. Enum., p. 134. — Ad corticem Celtidis prope 
St. Martinsville in Louisiana : Eckf. n. 777 et ibidem ad corticem Fraxini : 
Eckf., n. 776. 

13. Melaspilea (s. Melaspileopsis) cupularis Müll. Arg.; 
apothecia in thalloalieno (Pyrenulæ) sita, 20/100-25/100 mm. lata, sessilia, 
orbicularia et elliptico-orbicularia, alte crasso-marginata et cupulari-con- 
cava; margo regularis v. demum leviter obtuse angulosus, cum disco con- 
colore opaco-nigerrimus et nudus; perithecium basi completum ; epithe- 
cium cæruleo-nigrum, crassum; lamina subhyalina ; asci late pyriformes, 
apice pachydermei, 6-8-spori ; sporæ 15-23 » longæ, 5-9 » latæ, obovoideæ, 
e hyalino fuscæ, 2-loculares; loculus superior vulgo distincte latior, ob- 
tusus, inferior obtuse acutatus. — Juxta M. diplasiosporam Müll. Arg. 
Graph. Feean., p. 22 locanda est et apotheciis cupularibus quasi afflatis 
insignita est. — Super thallum Pyrenulæ ad St. Martinsville in Louisiana : 
Eckf., n. 649. 

14. Graphis (s. Aulacographa) duplicata Ach. Syn., p. 81; 
Gr. condaminea (Fée) Mass. Memor., p. 111; corticola, Louisiana : Dr Eckf., 
n. 206. | 

— — v. sublævis Müll. Arg. Graph. Féean., p. 35; corticola, Florida: 
Calkins North Amer. Lich., n. 62 sub Gr. striatula (in meo specim. planta 
nondum bene evoluta est). 

15. Graphis (s. Aulacographa) striatula Nyl. Prodr. Nov. 
Gran., p. 77. v. sublaevis Müll. Arg. Lich. Wils., n. 159; corticola, Flo- 
rida : Calk. N. Amer. Lich., n. 56 pr. p. 

16. Graphis (s. Aulacogramma) rimulosa (Montg.) Müll. 
Arg. L. Costar., n. 137; ad corticem Frasini, St. Martinsville in Louisiana: 
Dr Eckf., n. 749. 

17. Graphis (s. Solenographa) assimilis Nyl. Prodr. Gall. et 
Alger., p. 150; corticola, St. Martinsville in Louisiana: Dr Eckf., n. 746 et 
753 pr. p. (junior, sine sporis) et prope Jacksonville in Florida : Calk. N. 
Amer. Lich., n. 57. 

18. Graphis (s. Eugraphis) scripta v. limitata Ach. Univ., 
p. 265; ad corticem Lagerstræmiæ prope St. Martinsville, Louisiana : Dr 
Eckf., n. 668. 

— — v. varia Ach. Univ., p. 265; ad corlicem Melie Azedarach, in 
Louisiana : Dr Eckf., n. 750, et in corlice Quercus : D' Eckf., n. 752, 753 
pr. p. 

— — v. serpentina Nyl. Scand., p. 252; corticola, St. Martinsville in 
Louisiana, ad corticem Gleditschiæ : D' Eckf., n. 873. 


(5 J. MÜLLER. GRAPHIDEÆ ECKFELDTIANÆ. 45 


19. Graphis (s. Anomothecium) Celtidis Müll. Arg.; thallus 
cinereo-glaucescens, tenuissimus, lavis v. sublævis et opacus, demum 
rimulosus ; lirellöe lineares, subsimplices, rectæ et varie curvatæ, immersæ. 
dein emergentes, valde angustæ, 15/100-20/100 mm. latæ; margines thal- 
lino-obtecti, angusti, conniventes, haud sulcati, demum leviter hiantes, ma- 
defacti magis distantes; discus planus, leviter einereo-pruinosus, cæterum 
nigro-fuscus; perithecium basi deficiens. lateraliter parte circiter dimidia 
superiore aut brevius nigro-fuscum, cæterum hyalino-album ; asci 8-spori; 
sporæ obtuse fusiformes, 25-40 » longæ et 8-10 » lat», 8-10-loculares, — 
Affinis Gr. Mosquetensi Tuck. North Amer. Lich. II, p. 126, sed spora 
majores et e contra minus divisæ. — Ad corticem Celtidis prope St. Mar- 
tinsville in Louisiana : Dr Eckf., n. 742, 744. — Hæc species sectionem 
distinetam : Anomothecium constituit, sequentibus characteribus recog- 
noscenda : Labia sulcata; discus planus; perithecium basi deficiens, 
superne nigro-fuscum, cæterum lateraliter hyalinum ; sporarum loculi 
ultra %. 

20. Graphis (s. Chlorographa) intertexta Müll. Arg.; thallus 
fulvescenti-pallidus, tenuissimus, granuloso-rugulosus, evanescens ; 
apothecia in orbillas cire. 4-5 mm. latas crebre conferta, subiniri- 
calim compacta, emersa, 35/100-40/100 mm. lata ; rami lineares, obtusi : 
labia thallino-turgida, nonnihil depressa, haud sulcata, conniventi-sub- 
clausa, madefacta lalius hiantia; discus planus, glauco-albidus; perithecium 
undique albido-hyalinum; epithecium fusculum ; lamina aquoso-hyalina; 
sporæ in ascis 8-næ et pauciores, obtuse fusiformes, 20-45 » longæ, 7-8 u 


latæ, 10-17-loculares. — Valde affinis Gr. poitzoidi Tuck., sed lirellæ 
compactæ, labia turgidula crassiora et sporæ duplo minores. — Ligni- 


cola, ad trabes vetustas prope Point de la Hache in Louisiana: Dr Eckf., 
n. 231. 

21. Graphis (s. Chlorographa) poitæoides Tuck. North 
Amer. Lich. II, p. 126, juxta proximam brasiliensem. Gr. chlorocarpellam 
Nyl. ap. Krplh. Lich. Glaz., p. 56 et G. Tonkinensem Müll. Arg. inserenda 
est. — Florida : Willey. 

22. Graphis (s. Diplographis) rufula Montg. Guyan., n. 132, 
p. 346; Tuck. North Amer. Lich. II, p. 125; Graphis subcontexta Nyl. Lich. 
Nov. Caledon, p. 79; Graphis subparilis Nyl. Lich. Guin., p. 48 (fide specim. 
Eckf.) ; prope Jacksonville in Florida : Dr Eckf., n. 611. 

23. Graphis (s. Leucographis) Afzelii Ach.Syn., p. 85; Florida: 
Calk. N. Amer. Lich., n. 59. 

24. Graphis (s. Fissurina) Beaumontii Tuck. North Amer. 


46 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


Lich. II, p. 124. — Hæc juxta mauritianam Gr. gomphosporam Müll. Arg. 
locanda est. — Ad corticem Fraxini prope St. Martinsville in Louisiana : 
Dr Eckf., n. 704. 

25. Graphis (s. Anomomorpha)turbulenta Nyl. Guin., p. 50; 
Anomomorpha turbulenta Nyl. in Hue Lich. Exot., n. 2801. — Paraphyses 
in lamina Kali caustico tractata bene perspicuæ, simplices, et sporæ semper 
simplieiter biloculares ut valde juveniles 2-loculares sectionis Fissurinæ. 
Generice a Graphide non separanda. Sectionis Anomomorphæ characteres 
sunt: Labia non sulcata, discus planus; perithecium undique albo-hyalinum ; 
sporæ biloculares. — Corticola prope Jacksonville in Florida : Dr Eckf., 
n. 715. 

26. Graphina (s. Aulacographina) sophistica Müll. Arg. L. 
B., n. 148; Graphis sophistica Nyl. Prodr. N. Gran., p. 74; corticola, ad 
Magnoliam, prope St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckf., n. 747, 748 et 
ibidem ad Quercum : Dr Eckf., n. 874 (hujus lirellæ fere omnes læves). 

27. Graphina (s. Schizographina) acrophæa Müll. Arg.; 
thallus cinereo-albus, tenuissimus, lævis v. subtilissime granuloso-inæ- 
qualis; lirellæ ex innato emersæ, 1-2 mm. longæ, evolutæ extus '/; mm. 
lat, vulgo simplices, nonnihil curvato-flexuosæ, vulgo longe acuminat&; 
labia longitrorsum sulcata, conniventia, extus fere usque ad verticem thal- 
lino-corticata, summo apice nuda et nigra; discus linearis, niger ; peri- 
thecium hyalinum, in sectione utrinque apice breviter nigrum; epithecium 
nigro-fuscum, lamina cæterum aquoso-hyalina ; sporæ 8-næ, 30-36 » long, 
cire. 12» et ultra late, 10-13-loculares, loculi 2-4-locellati. — Nulli nisi 
brasiliensi Gr. parili (Krplh.) Müll. Arg. arcte affinis et ab ea diversa thallo 
magis albo, læviore, lirellis sparsis et imo apice nudis, sporis minoribus 
et minus divisis. — Corticola, ad St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckf., 
n. 751. 

28. Graphina (s. Chlorographina) abaphoides Müll. Arg.; 
Graphis abaphoides Nyl. Lich. Guin., p. 48. In vieinitate Gr. frumentariæ 
(Fée) Müll. Arg. inserenda est. — Corticola, in Florida : Calkins North 
Amer. Lich., n. 61, et major pars numeri 55 (sub Graphide subvirginale), 
ambæ sine sporis. 

29. Graphina (s. Chlorographina) adscribens Müll. Arg. 
L. Exot., n. 30; Graphis adscribens Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 78, et Lich. 
Japon., p. 108. — Valde affinis est Graphinæ rubiginose Müll. Arg. Gra- 
phid. Féean., p. 44, sed thallus glaucus, lirellæ paullo validiores et discus 
madefactus anguste planiusculus. — Corticola ad Jacksonville in Florida : 
Dr Eckfeldt, sine n°. 


(7) J. MÜLLER. GRAPHIDEÆ ECKFELDTIANÆ. 47 


30. Graphina (s. Platygrammina) mendax Müll. Arg. L. 
Nov. Caled., n. 88; Graphis mendax Nyl. Lich. Exot. Polynes., p. 244, et 
Syn. L. Nov. Caledon., p. 75; corticola, St. Martinsville in Louisiana : 
Dr Eckf., n. 741, 875. 

31. Graphina(s. Platygrammina)subvirginalis Müll. Arg.; 
Graphis subvirginalis Nyl. Lich. Guin., p. 49; thallus einereus, tenuissimus, 
lævis vel minute rugulosus; lirellæ cire. 1-1'/s mm. longæ, 23/100-26/100 
mm. lat», sepius astroideo-2-4-partitæ, adpresso-emersæ, cum thallo con- 
colores ; labia sicca fere clausa, madefacta hiantia, turgidula, haud sulcata ; 
discus planus, pulvere glauco-cinereo tectus ; perithecium hyalinum; sporæ 
in ascis 2-6-næ, cire. 40-65 „ longæ, et 10-15 » late, lineari-ellipsoideæ, 
utrinque obtusæ, dense circ. 18-20-loculares, loculi pro parte 2-3-locellati. 
— Habitu medium tenet inter Gr. virgineam (Eschw.) et Gr. virginalem 
(Tuck.). A priore differt colore non cæsio thalli non polito-lævis et lirellis 
junioribus non immersis, a posteriore lirellis validioribus et ambitu et 
magnitudine sporarum. — Corticola, in Florida: Calk. N. Amer. Lich., 
n. 55 pro minore parte (in meo specim.), mixta cum juniore @r. aba- 
phoide. 

— — v. fulvescens; Graphis virginea v. fulvescens Nyl. Lich. Guin., 
p. 49; discus nudatus et aurantio-fulvus. — Corticola, Florida : Willey 
(mixta cum Graphide poitæoide Nyl.). 

32. Graphina (s. Thalloloma) virginalis Müll. Arg.; Fissu- 
rina virginalis Nyl. L. Guin., p. 50; thallus macula fulvo-pallescente indi- 
catus, lævis; lirelle cire. 1 mm. longæ et breviores, cire. 25/100 mm. 
lat, lineares, sımplices aut raro bifurcatæ, novellæ fissurinaceæ, fere im- 
mersæ, dein bene emergentes; labia tenella at turgidula, integra et thal- 
lino-corticata; discus perangustus, planus, livido-pallidus; perithecium 
albido-hyalinum, summo apice livido-nigrescens; lamina aquoso-hyalina, 
in sectione transversali pyramidalis, basi dilatata; sporæ in ascis 4-6-n®, 
24-34 » longæ, locelli in series 6-8 dispositi, in quaque serie 2-3 (quorum 
nonnulli interdum iterum bipartiti). — Prope Gr. incrustantem (Fée) lo- 
canda — Corticola, in Floride (unde commun. el. Willey). 

33. Graphina (s. Thalloloma) Cypressi Müll. Arg.; omnia ut 
in Graphina glaucodermate (Nyl.) Müll. Arg., sed thallus albus (nec glauco- 
flavicans), opacus (nec nitidulus), subpulverulento-scaberulus et granoso- 
rugulosus; labia dein lirellarum paullo crassiora; sporæ utriusque conve- 
niunt. — Ad corticem Cypressi prope St. Martinsville in Louisiana : Dr 
Eckf.. n. 877. 

34. Graphina (s. Thalloloma) glaucoderma Müll. Arg.: Gra- 


48 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


phis glaucoderma Tuck. North Amer. Lich. II, p. 124; corticola, Cuba : Ch. 
Wright, n. 61; ad Mandeville in Louisiana : Dr Eckf., n. 703, et ad cor- 
licem Magnoliæ in Florida : Calk. North Amer. Lich., n. 58. 

39. Graphina (s. Thalloloma) incrustans Müll. Arg. Graph. 
Feean., p. 47; Graphis incrustans Fée Ess., p. 60; Gr. nitidescens Tuck. 
North Amer. Lich. II, p. 123. — Corticola, in Florida : Calk. N. Amer. Lich., 
n. 541, el ibidem ad corticem Hamamelidis : D' Eckf., sine n°, et in Cuba: 
Ch. Wright, n. 68, 257. 

36. Phæographis(s. Platygramma) dendritica (Ach.)Müll. 
Arg. L. B., n. 458; ad ramulos Cratægi prope St. Martinsville in Louisiana : 
Dr Eckfeldt, sine n°, et in Florida : Calk. North Amer. Lich., n. 56 pr. p. 

37. Phæographis (s. Platygramma) erumpens Müll. Arg.; 
Graphis erumpens Nyl. in Hue Lich. Exot., n. 2648; Florida : Calkins N. 
Amer. Lich., n. 67. 

38. Phæographis (s. Hemithecium) inusta (Leight.) Müll. 
Arg. Bot. of Socotra, p. 378; St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckf., n. 663. 

— — v. parallela Müll. Arg. L. Manipur., n. 80; ad ligna vetusta, 
Florida : Calk. N. Amer. Lich., n. 52 (sub Graphide dendritica). 

39. Phæographina (s. Eleutheroloma) cæsiopruinosa 
(Fée) Müll. Arg. Graph. Féean., p. 49; corticola, St. Martinsville in Loui- 
siana : Dr Eckf., n. 762, et ad ramos Caryæ in Florida : Calk. North Amer. 
Lich., n. 60 (sub Graphide scalpturata). — Specimina ambo male evoluta, 
margo proprius minus nudatus et sporæ 8-næ abortivæ. 

40. Arthonia gregaria £ obscura Körb. Syst., p. 291; St. Mar- 
tinsville, ad corlicem Abeliæ : Dr Eckf., n. 782. 

— — v. opegraphina Müll. Arg. L.B., n. 1492; prope St. Marlins- 
ville ad corticem Celtidis : D' Eckf., n. 787. 

41. Arthonia Eckfeldtii Müll. Arg.; thallus albus, submaculari- 
tenuissimus, subfarinulentus, demum fere evanescens; gonidia chroole- 
poidea ; apothecia ‘/2-2 mm. lata, orbicularia, ambitu regularia v. obsolete 
angulosa, leviter prominula, modice convexa, fusco-nigra et nuda, made- 
facta rufo-fusca, eircumeirca pallidiora; lamina superne Kali caustico 
purpureo-violacea ; sporæ 8-næ, hyalinæ, circ. 14 » longæ et 5 » lat, 
4-loculares, loculus summus nec major nec latior. — Species bene 
distinc{a, prima fronte quasi formam macrocarpam A. luridæ Ach. simu- 
lans, sed sporis 4-locularibus valde diversa est et ab A. cinnamomea 
Müll. Arg. recedit apotheciis majoribus et sporis non macrocephalis. — 
Ad corlicem Quercuum prope St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckfeldt, 
n. 778. 


(9) J. MÜLLER. GRAPHIDEÆ ECKFELDTIANÆ. 49 


42. Arthonia rubella Nyl. Arthon., p. 89; St. Martinsville in Loui- 
siana; ad corticem Celtidis : Eckf., n. 785, 786; Caryæ : Eckf., n. 789, 
Quercus : Eckf.. n. 783, 784, et Magnoliæ : Eckf., n. 791, et Perseæ : Eckf., 
n. 693. — Colore ludit, apothecia demum nigrescunt. 

43. Arthonia epipastoides Nyl. in Flora 1873, p. 206; ad corti- 
cem /licis opacæ, in Florida: Calk. N. Amer. Lich., n. 156 (pro Arthonia 
punetiformi Ach. distributa). 

44. Arthonia quintaria Nyl. in Flora 1885, p. 312; in Florida : 
Calkins N. Amer. Lich., n. 160 (pro Arth. dispersa Nyl. distributa). 

45. Arthonia polymorpha Ach. Syn., p. 7: ad corticem vetustum, 
prope St. Martinsville : Dr Eckf., n. 246. 

46. Arthonia asteriscus Müll. Arg.; (hallus cinereo-albidus, fere 
maculari-tenuis, lævigatus, demum evanescens; gonidia chroolepoidea ; 
apothecia nigra, ‘/1-*/2 mm.lata, orbicularia, minora ambitu integra vel an- 
gulosa, majora quasi longius anguloso-radiantia et asteriscos 3-6-radiantes 
simulantia, planiuscula et nuda, intus nigra ; sporæ in ascis elongato-obo- 
voideis 8-n&æ, late digitiformes, 15-17 » longæ, 5 » latæ, 5-6-loculares; 
loculus summus reliquis non major. — Est proxima A. polymorphæ Ach., 
sed multo gracilior et apotheciis minute breviter asterisciformibus dis- 
tincta. Sporæ demum, ut in nonnullis aliis, nigro-fuscæ sunt. — Ad cor- 
ticem Caryæ prope St. Martinsville in Louisiana : Dr Eckfeldt, n. 773. 

47. Arthothelium interveniens Müll. Arg. in Bot. of Socotra, 
p. 382; Arthonia interveniens Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 104. — Ad 
corlicem Quercus aquaticæ el Cypressi, prope St. Martinsville in Louisiana: 
Dr Eckfeldt, n. 774 et 876. 

48. Arthothelium macrotheca Müll. Arg. L. B., n. 818; Ar- 
thonia macrotheca Fee Ess. Suppl., p. 42. — Louisiana, ad cortices : Dr 
Eckf., n. 249, 660, et in Florida: W. W. Calkins N. Amer. Lich., n. 159 
(sub Arthonia spectabili distributum). 

49. Helminthocarpon Le Prevostii Fee Ess. Suppl., p. 156, 
t. 35, fig. 11 ; Müll. Arg. Graph. Feean., p.53 ; ad corticem Celtidis et Berche- 
miæ prope St. Martinsville in Ludoviciana : Dr Eckf., n. 986. 

50. Sarcographa (s. Busarcographa) tricosa Müll. Arg. L. 
B., n. 1100 ; Graphis tricosa Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 567; corticola, St. 
Martinsville in Louisiana : Dr Eckf., n. 760. 

51. Chiodecton heterotropoides Nyl. ap. Fourn. Pl. Mex., p. 5; 
in Florida : Calk. North Amer. Lich., n. 13 sub Chiodecto Montagnei Tuck.. 
sed planta Tuckermanni, sat similis, est Arthothelium lacteum Müll. Arg. 

52. Glyphis favulosa v. confluens Müll. Arg.; Glyphis confluens 


50 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


Zenk. in Goeb. et Kze. Waarenk. I, p. 163, t. 21 ; in Florida : Calk. N. Amer. 
Lich., n. 145, sub Glyphide Achariana Tuck., in qua, sensu Tuck., com- 
prehensa est. 

53. Allarthonia albovirescens Müll. Arg.; Arthonia albovires- 
cens Nyl. Lich. Ins. Guineens., p. 51. — Gonidia sphærica, simplicia, 4-7 y 
lata. Sporæ a cl. Nylander desriptæ nondum bene evolutæ erant, nec paren- 
chymaticæ, locellis vix discretis. Copiosæ coram sunt, 20-35 » longæ, 
10-12 x latæ, 10-16-loculares. Loculi brevissimi, multoties latiores quam 
longi, intermedii reliquis validiores, sæpe nonnihil undulati, at iterum 
longitrorsum divisi desunt. — Ad corticem Ilieis Cassinis in Florida : Cal- 
kins N. Amer. Lich., n. 154, Eckfeldt, et ad Ilicem Dahoon : Eckfeldt, 
n. 791. 


51 


BOCHLIARDO 
BOTANISTE ITALIEN INCONNU 


PAR 


William BARBEY 


Un aimable correspondant nous a offert le 16 février 1894 pour la 
Bibliothèque de l’Herbier Boissier trois ouvrages que nous ne possédions 
heureusement pas et à propos du dernier il ajoutait ce detail très inté- 
ressant : « Ce catalogue des plantes des environs de Pignerol fut trouvé 
dans le sac d’un soldat autrichien blessé à mort à la bataille de Solferino 
et qui vint rendre le dernier soupir dans mon ambulance le soir. Je 
viens de retrouver au fond de ma bibliothèque ce livre qui n'offre qu’un 
intérêt local de curiosité. Si vous ne l’aviez pas ainsi que les deux autres. 
je serais heureux que vous voulussiez bien les accepter. » 

Le 20 février notre généreux docteur ajoutait : « Bochiardo est un 
botaniste inconnu dont l’ouvrage évidemment destiné à être publié 
n'aura pu l'être faute de monnaie. » 

Ce catalogue forme un beau volume de 257 pages in-A°, remarquable- 
ment bien écrites. Il est difficile de s'expliquer comment ce livre est 
arrivé dans le sac de ce malheureux troupier autrichien; quel était son 
but en se chargeant ainsi dans les campagnes brülantes de la Lom- 
bardie ? Peut-être était-ce une cuirasse contre les balles sardes qui 
auraient difficilement percé ce beau papier; malheureusement le volume 
est intact et le pauvre soldat a succombé sur la terre étrangère. Nous 
ignorons son nom, mais il nous a conservé celui de Bonifacio Felice 
_Bochiardo di Pinerolo dont nous n'avons pu retrouver de traces dans les 
bibliothèques suisses ou italiennes. Son manuscrit italien est intitulé : 


52 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


CAMPO BOTANICO PINEROLIESE 


ovvero Descrizione delle Piante Selvatiche vale a dire di quelle, che spon- 
taneamenta nascono senza coltura nel contorno di Pinerolo, tra lo spazio 
d’un miglio circa, compresi à funghi; annessavi pure la descrizione delli 
Animali selvatici, che ritrovansı fra lo stesso distretto, con alcune altre 
notizie non disconvenienti. 
Opera dello speziale 
BONIFACIO FELICE BOCHIARDO 
DI PINEROLO 


a comodo utilità, e curiosità de Speziali, none men, che de Medici, od 
alteri studiosi suoi compatrioti. 
MDCCLXXX. 


L'ouvrage se compose d’une Préface, une Introduction et trois Parties. 
La première partie contient l’énumération des plantes qui se ren- 
contrent dans un rayon de un mille autour de Pignerol; elles depassent 
le chiffre de 600. 

La seconde partie a les chapitres suivants : 


Chapitre I. Noms vulgaires des plantes. 
» II. Noms vulgaires des champignons. 
» III. Époque de floraison de mars à la fin d’aoüt. 
» IV. Plantes employées comme aliments et comme medi- 
camenis. 
» NV. Plantes employées en pharmacie. 
» VI. Espèces cultivées en agriculture. 
» VIT. Végétaux fournissant des couleurs. 


Puis vient une troisième partie renfermant la description ou plutôt 
l’enumeration de tous les animaux sauvages du district de Pignerol. 

S'il n'existe pas une flore des environs de Pignerol, le travail de 
Bochiardo sera intéressant à consulter par le botaniste qui voudra l’en- 
treprendre et c’est à ce titre que nous avons cru bien faire en signalant 
le manuscrit qu'un accident a fait inopinément tomber entre nos mains, 


31 mars 1894. 


33 


CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR 
(PUGILLUS IV) 


N. PATOUILLARD et G. de LAGERHEIM 


Planche II. 
HYMENOMYCETES 
A. — Homobasidiés. é 


HYGROPHORUS Fr. 


H. miniatus Fr. Epieris., p. 330. 
Sur la terre. Milegalli. Juillet. 


LENTINUS Fr. 


L. tener Kl. in Fr. Epicris., p. 389. 
Sur le vieux bois. San Jorge. Juillet. 


POLYPORUS Fr. 


P. floridanus Berk. Fung. Brit. Mus., p. 376. 

Sur les trones d’arbres. Pululahua. Avril. 

P. sericeus Pat. nov. sp. 

Vieux troncs. Pichincha. Juin. 

P. pileo coriaceo, tenui, semi-orbiculari, postice scutato-adfixo, margine 
inflexo, integro vel vix sinuato, acuto, azono, candido, pilis longis, prostra- 
tis, sericeis, albis, undique tecto, 3 cm. lato, 2 cm. longo, 2 mm. crasso; 
hymenio carneo-albido, vibranti; tubulis brevibus; poris angulosis, 1/; mm. 
latis, dissepimentis integris, obtusis, glabris; contextu candido. 

Espece voisine de P. velutinus et de P. conchoides, mais differente par ses 
pores plus grands et son hymenium non gelatineux. 


54 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


P. hemileucus Berk. et Curt. Journ. Linn. Soc., X, p. 312. 

Vieux trones. San Jorge. Juillet. 

P. conchatus Pers. var. Bambuse Pat. 

Tiges pourries de Chusquea. San Jorge. Juillet. 

Entièrement résupiné, séparable, mince, orbiculaire; marge villeuse, 
jaune ; tubes courts, obliques ; cystides rouges ou brunâtres, spiniformes, 
rares; hyphes de la trame jaunes. 

Cette plante a un port analogue à celui des formes résupinées de P. bam- 
businus, mais elle diffère de ce dernier par sa texture moins compacte, sa 
trame plus mince et ses pores bien plus petits. 


PORIA Pers. 


P. rhodella Fr. Syst. Mye., I, p. 380. 

Sur le bois pourri. Pululahua, San Jorge. 
P. vincta Berk. Fung. Doming., n° 26. 

Bois pourri. Pululahua, Canzacoto. 


FAVOLASCHIA Par. 


F. saccharina Pat. n. sp. 

Tiges pourries de Chusquea. San Jorge. Juillet. 

F. pileo albido, carnoso-coriaceo, horizontali, reniformi, postice margınato. 
pruinoso-pulverulento, 1-2 mm. lato, margine involuto; hymenio glauco, 
concavo; poris minutis (200 z latis), distantibus, angulosis, dissepimentis 
crassis, pruinosis, integris; stipite puncto dorsali adfixo, curvato, gracili, 
tereti, 1 mm. longo, vix !/s mm. crasso, albido-pruinoso ; contextu albo vix 
gelatinoso; pellicula pilei, cellulis subhyalinis, ovoideis, verrucosis 25-30X 
20 », composita. 

Espèce voisine de F. auriscalpium. 


TRAMETES Fr. 


Tr. Chusque Pat. n. sp. PI. II, fig. 7. 

Sur tiges mortes de Chusquea. San Jorge. 

Tr. pileo sessili, orbiculari, 2-3 mm. diam. puncto dorsali adfixo, albo, 
villoso, margine acuto, integro, recto vel leviter inflexo ; hymenio pallide 
rufo vel albido, concavo, plano vel convexo; poris minutissimis, nudo oculo 
vix perspicuis, angulosis, dissepimentis tenuibus, mollibus, subintegris ; 
basidiis clavatis, 20 » longis, A-sterigmalieis; cystidiis nullis; sporis hya- 
linis, ovoideis, levibus, 5x3 »; contextu firmo, albo, non gelatinoso. 

Ce petit champignon ressemble aux espèces sessiles de Favolaschia, mais 
s'en éloigne par sa constitution, il est affine à Trametes Sprucei Berk. 


LP ar Z 
en.‘ x 


(3) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 55 


HYDNUM Fr. 


H. ochraceum Pers. Synops., p. 559. 
Sur le bois mort. Jardin botanique de Quito. Juillet. 
H. andinum Pat. n. sp. ; 

Vieux troncs pourris. Canzacoto. Juillet. 

H. pileo levi, membranaceo, tenui, 1/2 mm. erasso, orbiculari, 12-15 mm. 
diam., plano, rufo-ochraceo, pruina alba consperso; stipite brevi, erecto, 
tereli, 5 mm. longo, 1-2 mm. crasso, brunneo-ochraceo, pruinoso, latera- 
liter adfixo; aculeis albis, conferlis, gracilibus, acutis, simplicibus, prui- 
nosis; cystidiis hyalinis, subfusoideis, acutis, 10 » altis, levibus; sporis 
globosis, hyalinis, minute asperulis, 5-6 » diam.; trama albida, firma, 
epelliculosa. 

La pruine qui recouvre toute la plante est causée par des mèches pileuses 
très courtes, émanant des couches périphériques. 

H. citreum Pat. n. sp. 

Sur les vieux troncs pourris à terre. Pululahua. 

H. subiculo latissime effuso, undique adnato, tenuissimo, citreo-aurantiaco ; 
aculeis brevibus, obtusis, concoloribus; trama albida, ceracea, undique hy- 
menio tecta; basidiis clavalis; eystidiis nullis, sporis hyalinis, levibus, mi- 
nutis (3-4X21/2 2), ovoideis. 

Croüte étalée, épaisse de 130 » environ, céracée, non crevassee; aiguillons 
arrondis, glabres, fertiles sur toute leur surface, même à la pointe. Cette 
espèce touche à Grandinia par sa consistance et ses aiguillons obtus, mais 
s’en éloigne par la forme plutôt allongée et hydnoïde de ces organes et doit 
se placer à côté de H. fuscoatrum. 


IRPEX Fe. 


I. brevidens Pat. n. sp. 

Sur le bois mort. Pululahua. Février. 

I. resupinatus, arcte adnatus, tenuis, dilute ochraceus, margine sterili al- 
bido, membranaceo, levi, tenuissimo, glabro vel flocculoso, lato, cinctus; 
hymenio minutissime reticulato-poroso, dentibus integris vel laceratis, pla- 
niusculis vel teretibus, 250 » altis formato; basidiis clavatis; sporis ovoideis, 
hyalinis, levibus, 31/2 X4-5 »; eystidiis nullis. 

Espèce délicate derivant de Poria, remarquable par sa texture presque 
hypochnoïde. Elle forme des plaques longues de 10-15 centimètres. 

I. quisquiliaris Pat. n. sp. 

Sur les brindilles et petits rameaux morts, à terre. Pululahua. 

I. sessilis, resupinatus, orbicularis, 3-20 mm. diam., tenuis, coriaceo-lig- 
nosus, sparsus vel confluens; pileo azono, fusco, levi, breviter sericeo-velu- 
tino, margine libero plus minus reflexo, acuto, tenui, sinuato incisove ; 


56 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


hymenio brunneo-fusco, glabro, primitus levi, dein tuberculoso-aculeato ; 
aculeis teretibus vel compressis, lignosis, obtusis, confertis, radiantibus vel 
inordinatis, 1/2 mm. longis; cystidiis numerosis, longissimis, fusco- brunneis, 
acutis, crasse tunicatis; contextu fulvo. 

Espèce très remarquable par ses cystides analogues à ceux d’I. cinnamo- 
meus et d’Hymenochete. 

I.? lamellosus Pat. n. sp. 

Sur le bois pourri. San Jorge. Juillet. 

T. pileo horizontali, subreniformi vel ovato-spatulato, rufo, pusillo (2-3 mm. 
longo), minute villoso, coriaceo-lignoso, margine acuto, inciso, striatulo; 
hymenio rufo, infero, undique lamellulis radiantibus confertis, lacerato- 
dentatis obsito ; eystidiis nullis; contextu albo; stipite laterali, rufo, tereti, 
2- mm. longo, vix 1 mm. crasso, farcto, villosulo, basi inflatulo, nigri- 
cante. 

Espèce formant dans le genre Irpex un type tout spécial, pour lequel il 
serait facile de créer un genre particulier. 


ODONTIA Fe. 


O. andina Pat. n. sp. 
Bois et écorces pourries. Pululahua. Février. 
0. effusa, indeterminata, rimosa, crustacea, arcte adnata, albido ochracea, 
ambitu similari ; hymenio e papillis conicis, minutis, erectis, dense gregariis, 
1/: mm. altis, acystidiatis, sepe incrustatis, obsito; basidiis 2-4 sterigmaticis ; 
sporis ovoideis, hyalinis, levibus 8-10 6-8 y. 


STEREUM Fr. 


St. pulchrum Cooke in Sacc. Sylloge, VI, p. 561; Massée Monogr. theleph., 
p. 184. 
Sur de petits rameaux morts. Quito. Juillet. 
St. rufo-fulvum (Mtg.) Fl. Chil. VII, p. 381 (Cortieium). 

Bois pourri. Pululahua. Février. 

Plante mince, à trame blanchâtre formée d’hyphes peu serrées, cylindra- 
cées, larges de 3 », pourvues de boucles; hymenium de basides allongées, 
claviformes, à 4 sterigmates (50-60 10-12 »), spores hyalines, cylindracées, 
obtuses aux deux extrémités, droites ou un peu courb6es (8-10 <4-5 x), cys- 
tides mesurant 80-120%x10-20 », allongés fusiformes, aigus, à parois minces, 
lisses ou ruguleuses par des incrustations, à cavité centrale tapissée vers la 
partie supérieure d’une couche de matière refringente. Le duvet brun, qui 
recouvre l'extérieur de la plante, est formé d’hyphes analogues à celles de la 
trame, mais plus rameuses, moins serrées et colorées en brun. 


« 


(5) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 57 


PUNCTULARIA Par. n. gen. 


Receplaculum resupinatum, coriaceo-membranaceum, tubereulis carnosulis, 
marginatis, globosis, confertissimis obsitum; basidiis clavatis, 2-4 sterig- 
maticis ; sporis hyalinis, ovoideis; cystidiis nullis. 

Groupe voisin de Corticium et de Grandinia, mais qui se distingue de l’un 
et de l’autre par l'hymenium, qui est distribué seulement à la surface de 
tubereules : c'est en quelque sorte un Corticium à disposition de Porothelium. 

Une seule espèce : P. tuberculosa (Cort.? tuberculosum Pat. Champ. de 
l’'Equateur. Pug. 2, p. 8). Pl. I, fig. 1, de Puente de Chimbo. 


CORTICIUM Fr. 


C. comedens Fr. Epier., p. 565. 
Sur de petits rameaux morts, qu'il décortique. Pululahua. 
C. lacteum Fr. Epier., p. 560. 

Sur écorces pourries : Playas, Pululahua; sur feuilles mortes d’Acrosti- 
chum : Pichincha. 

C. agglutinans Pat. n. sp. 

Trones pourris. San Jorge. Juillet. 

C. effusum incrustans, tenue, himantioideum, albido-ochraceum, non ri- 
mosum, leve, venosum vel minute rugosum, margine adpresso-sericeo ; con- 
textu tenui, compacto ; basidiis clavatis; eystidiis hyalinis, crassiuscule tuni- 
catis, protoplasmate repletis, levibus vel minute granulosis, teretibus aut 
conicis, rectis, distantibus, 30-45X5-7 4; sporis hyalinis, levibus, ovoideis, 
8x5 4. 

Espèce analogue à C. lacteum, mais différente par ses caractères micros- 
copiques. 

C. stratosum Pat. n. sp. 

Sur les écorces. Pichincha, San Jorge. 

C. omnino resupinatum, arcte adnatum, crassiusculum, suberoso-indu- 
ratum, immarginatum, late effusum, leve aut rugulosum, rimosissimum ; 
hymenio incarnato, sub lente pruinoso; eystidiis subconicis, rugulosis, crasse 
tunicatis, albis, 16-20X10 »; contextu distincte stratoso, roseo-ochraceo ; 
sporis non visis. 

Par son aspect ce Corticium ressemble à C. incarnatum, mais sa trame 
zonée et ses cystides formant des couches superposées, le séparent facilement 
de cette espèce. Il forme des plaques de 3-6 cm. de longueur, épaisses de 1 mm. 
environ. 

C. ochraceo-lividum Pat. n. sp. 
Sur le bois mort. San Jorge. Juillet. 
C. resupinatum, effusum, arcte adnatum, ceraceum, non rimosum, leve, 


BULL. HERB. BOISS., février 1895. b) 


58 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


ochraceo lividum ; margine fugaci, albo-pulverulento; eystidiis nullis; sporis 
ovoideo-curvulis, levibus, hyalinis, 6X1-2 y. 
Plante tres mince formant sur le bois pourri des plaques de 5-8 cm. de 


longueur. 


HYPOCHNUS Fr. 


H. sulfureus (Pers.) Schröt. 

Tiges pourries de Chusquea. San Jorge. 

Mycelium sulfurin ou ocracé, himantioide, émettant des cordons en forme 
des rhizomorphes. Lame fructifère fauve, peu adhérente au support, molle, 
floconneuse, portant des basides claviformes et des cystides en fuseaux al- 
longés, à parois minces souvent incrustées d’une matière jaune ; spores petites, 
ovoides arrondies (3-4 2). 

H. Euphorbiæ Pat. n. sp. 

Troncs secs d’Euphorbia. Pululahua. 

H. effusus, tenuis, arachnoideus vel submembranaceus, albido-ochraceus ; 
hyphis primariis hyalinis, enodosis, 1,5-2,5 4 crassis ; hyphis fertilibus ra- 
mosis, fasciculatis; cystidiis cylindraceis, hyalinis, crassiuscule tunicatis, 
subtorulosis, simplicibus, 33-40 4-5 »; sporis ovoideo-globosis, hyalinis, 
levibus. 

H. andinus Pat. n. sp. 

Sur la terre. Pichincha. Mars. 

H. terrestris, latissime effusus, tenuis, mucedineus, albidus, contextu sub- 
nullo; basidiis glomeratis, claviformibus, hyalinis, 25x10», 4 sterigm. cys- 
tidiis sparsis, hyalinis, teretibus, apice obtusis vel acuminatis, tenuiter tuni- 
catis (55-60 8-10 x); sporis hyalinis, levibus, globosis, 6-7 x diam. 

Espèce voisine de Gortieium epigeum Ellis. 


HYMENOCHATE Lev. 


H. corticolor Berk. et Ravenel in Rav., III, 30. 
Sur les écorces. Pululahua. 

H. leonina Berk. et Curt. Cuban Fungi, n° 423, 
Sur les vieux troncs. San Jorge. 

H. corrugata (Fr). Lev. Ann. sc. nat., 1846, p. 152. 
Bois pourri. Canzacoto. Juillet. 


PTERULA Fr. 


P. multifida Fr. Hym. Eur., p. 682. 
Forme typique. Sur le bois mort ä Canzacoto; forme peu rameuse, non 
cespiteuse, sur Chusquea à San Jorge. 
P. incarnata Pat. n. sp. 
Sur brindilles pourries à terre. Canzacoto. 
P. pusilla, 3-5 mm. alta, sparsa vel cespitosa, rigida, tenaci, erecta, pal- 


(7) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 59 


lide incarnata, ramosa ; ramis patentibus, simplicibus, pallidioribus, undique 
basidiferis ; sporis non visis. 
Cette espèce est une sorte de Cératelle rameuse et tenace. 


B. — Hétérobasidiés. 


SEPTOBASIDIUM Par. 


S. frustulosum (B. et C.) Pat. Bull. Soc. Myc.. Fr. 1894. Aymenochete frustu- 
losa Berk. et Curt. Cuban Fungi, n° 428. 
Sur le bois mort. Balao. Décembre. 


TREMELLA Fr. 


T. viscosa Berk. Outl., p. 258. 
Sur rameaux morts de Coriaria thymifolia. Pululahua. 
T. ochracea Pat. n. sp. 
Sur Chusquea pourri. San Jorge. Juillet. 
T. effusa, corticioidea, 3-5 cm. longa, tenuissima, ochracea, subgelati- 
nosa, vix pellucida; basidiis subglobosis, cruciatim 4-septatis, 10-12 
diam. ; sporis non visis, 
Plante d’une très faible épaisseur, à peine visible sur le bois à l'état sec. 


HETEROCHÆTE Par. 


H.? Solenia Pat. n. sp. 

Sur de petits rameaux morts. San Jorge. 

H.? resupinata, irregulariter effusa, orbicularis vel repanda, 2-6 mm. 
lata, albido ochracea ; subiculo tenuissimo, pulverulento, albido; setulis 
pseudoparenchymaticis numerosissimis, albido ochraceis, nudo oculo vix 
conspicuis, 100-200 X 30-50 x, densissime stipatis, erectis, teretibus, undi- 
que cystidiis hyalinis acutis, crasse tunicatis, rugosis, 20 X 4 », ciliolatis ; 
basidiis sporisque non visis. 

Cette plante a le port de tous les Heterochæte et ne semble pas être un 
Odontia. Les soies cylindriques et dressées lui donnent l'aspect de Solenia 
fasciculata dont les tubes seraient fermés. 


SEBACINA Tu. 


S. reticulata Pat. n. sp. 

Sur bois dénudé pourri. San Jorge. Juillet. 

S. resupinata, irregulariter effusa, tenuis, fibrilloso-membranacea, non 
gelatinosa, margine fibrilloso-radiante, albo-alutacea, sub lente tenuissime 
reticulata ; basidiis globosis vel ovoideis, stipitatis, hyalinis, 10-15 X 8-12 »; 
sporis non visis. 


60 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


La surface de cette espèce ressemble à celle d’un poria à tubes extrême- 

ment courts et à pores petits et anguleux. Specimens immatures. 
S. mucedinea Pat. n. sp. 

Bois et brindilles à terre. Pululahua. 

S. resupinata, effusa, tenuissima, mucedinea, maculas albidas 1-3 cm. 
longas efficiens; contextu albo, ex hyphis ramosis, hyalinis, laxe contextis, 
3 « erassis, composito; basidiis ovoideis, 2-4 cruciatim septatis, hyalinis, 
15-18 X 10-12; sporis hyalinis, cylindraceo curvulis, guttulatis, 10 X 5x. 

Plante épaisse de 40-60 », non gélatineuse et ressemblant à une pruine 
blanche à la face inférieure des brindilles pourissant sur le sol. Voisine de 
S. Letendreana. 


DITIOLA Fr. 


D. radicata? Fr. Syst. Mycol., I, p. 170. 
Sur le vieux bois. San Jorge. 
Specimens jeunes, immatures, paraissant se rapporter à l’espece d'Europe, 
mais insuffisamment caractérisés. 


GASTÉROMYCÈTES 


LYCOPERDON Tourn. 


L. umbrino-fuscum Pat. n. sp. 

La Magdalena pres Quito. Juin. 

L. subglobosum, sessile, peridio membranaceo, deorsum fusco-plumbeo- 
nitenti, glabro, sursum umbrino, verrucis umbrinis, minutissimis, acutis 
dense consperso, osculo angusto dehiscenti; gleba lanosa, fusco-umbrina ; 
sporis globosis, levibus, brunneis, 4-5 » diam., hilo minuto suffultis; capil- 
litio ex hyphis brunneis, ramosis, 5-6 x crassis composito; basi sterili 
umbrina, gossypina, bene evoluta. 

Plante de 2- cm. de diamètre, voisine de L. hirtum et de L. atropur- 


pureum. 


GEASTER Mich. 


G. saccatus Fr. Syst. Myc., IL, p. 16. 
Sur la terre. Pululahua, Gualea. 

G. Spegazzinianus de Toni Rev. Geast., p. 19. 
Sur la terre. Pululahua. 


(9) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 61 


MYXOMYCÈTES 


CHONDRIODERMA Rosr, 


Ch. frustulosum Pat. n. sp. PI. II, fig. 6. 

Sur tiges herbacées pourries. San Jorge. Juillet. 

C. peridiis sessilibus, globosis, 1 mm. diam., stipatis, calceo albis, in 
frustulas ‘numerosas, minutas, orbiculares secedentibus, hypothallo albo 
insidentibus, tunica interna tenuissima, iridescente; columella globosa, alba, 
caleigera; capillitio nitide violaceo, floceis fasciculatis, gracilibus, subsim- 
plicibus, 180-200 X 2 ». hinc inde nodosis, pluries anastomosantibus com- 
posito ; sporis globosis, 10-11 » diam., atro violaceis, verruculosis. 


CLATHROPTYCHIUM Rost. 


C. rugulosum (Wallr.) Rost. Monogr., p. 225, fig. 25, 28, 29, 50. 
Sur le bois pourri. Canzacoto. Juillet. 
Nos spécimens appartiennent à la forme ochracée. 


PHYCOMYCÈTES 


PERONOSPORA Corpa 


P. leptosperma de Bary. 

var. ß Siegesbeckiæ Lagerh. 

Sous les feuilles d’un Szegesbeckra. Pichincha. 

Strato albo, laxo. Conidiophoris arborum modo divisis, 200-300  altis, 
40 2 crassis, corona ramis plerumque tribus, cylindricis, rectis, erecto- 
patentibus, ramulis ultimis 6-12 » longis, rectis, "subulatis, angulo recto 
patentibus. Conidiis ovali-globosis, 27-30 » diam., membrana achroa. 
Oosporis ignotis. 


SYNCHYTRIUM Bar. et Wor. 


S. œcidioides (Peck.) Lagerh. Champ. de l’Equat., Pug. I, p. 13. 
ß citrinum Lagerh. n. var. 
Sporangiis contentu citrino (nec aurantiaco ut in forma x). 
Sur les tiges et les feuilles de Desmodium à Quito et à Banos. 
S. andinum Lagerh. n. sp. 
Sur les feuilles d'un Ranunculus à Chillogallo près Quito. 
Verrucis multicellularibus rubro-brunneis, sæpe confluentibus; soris glo- 
bosis vel ellipsoideis, 60-110 » in diam., sporangiis numerosis, irregularibus, 


62 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


e mutua pressione angulatis, 40-60 » diam., contentu aurantiaco, sporangiis 
perdurantibus solitariis, globosis, diam. 80-120 », membrana crassa, fusco 
brunnea, levi cinctis. 

Espèce voisine de S. Taraxaci. 


CLADOCHYTRIUM Nowak. 


C. Arfarfæ Lagerh. Zeitschr. f. Pflanzenkr., 1895. 
Dans les racines de Medicago sativa près de Latacunga (leg. Riofrio). 


USTILAGINÉS 


USTILAGO Pers. 


U. Cenchri Lagerh. n. sp. 

Dans l’épi d’un Cenchrus à Riobamba. 

Soris aterrimis, pulverulentis, spicam inelusam destruentibus; sporis 
angulato-ovalibus vel angulato rotundatis, diam. 8-12 x, episporio atro- 
brunneo, levi, pellucido. 

U. quitensis Lagerh. n. sp, 

Dans la panicule de Gynerium argenteum. Quito et Ambato. Commun. 

Soris atro-olivaceis, pulverulentis, paniculam evolutam destruentibus ; 
sporis ovalibus vel rotundatis, diam. 6-10 x, episporio atro-olivaceo, dis- 
tincte subtiliter echinulato, pellucido. 

Cette espèce détruit la panicule du Gynerium de la même manière que 
l’Ustilago segetum détruit son support. 

U. Parlatorei Fisch. Wald. 

Dans les feuilles d’un Rumex à Rumipamba près de Cotopaxi; janvier. 
U. olivacea (DC.) Tul. 

Dans les ovaires d’un Rhyncospora a Torneado. Decembre. 


CINTRACTIA Cornt. 


C. axicola (Berk.) Cornu. 
Dans la région florale d’une cypéracée (Rhynchospora?), à San Nicolas, 
Octobre. 


UROCYSTIS RABEnH. 


U. occulta (Wallr.) Rabenh. 
Dans les feuilles d’une graminée à Chillogallo près Quito. 


(11) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 63 


UREDINES 


UROMYCES Lk. 
U. Euphorbiæ (Schwein.). 
Sous les feuilles d’un Euphorbia à Balao. 
U. Hedysari paniculati (Schw.) Farl. 
Sous les feuilles d’un Desmodium à Pallatanga. 


U. Phaseoli Pers. 
Sous les feuilles de Phaseolus dans un jardin à Riobamba. 


PUCCINIA Pers. 


P. Agropyri Ell. et Ev. 
Sur l’Agropyrum glaucum dans les environs de Quito et d’Ambato; sur 


Clematis sericea; commun dans la region tempérée. 
P. Hydrocotyles (Lk.) Cooke. 
Sur plusieurs espèces d’Hydrocotyle ; commun dans la région tempérée. 
P. Lagerheimiana Diet. in Hedw. 1892, p. 288. 
Sur les feuilles, rameaux et fruits d'un Ægiphila à Toldo, pres de Rio- 
bamba. Août. 
P. Arechaveletæ Speg. 
Sous les feuilles de Cardiospermum à Pesqueria et Pelileo. 
P. Dichondræ Montagne. 
Sous les feuilles d’un Dichondra, aux environs de Quito. 
P. Ipomææ Cooke. 
Sous les feuilles d’un Ipomea, à Pallatanga. 
P. pallidissima Speg. 
Sous les feuilles des Stachys, à Quito et entre Yerbas buenas et Pallatanga. 
P. appendiculata Wint. 
Sous les feuilles de Tecoma Gaudichaudi, à Guyaquil. 
P. Lantanæ Farl. 
Sous les feuilles d’nn Lantana, à Banos. 
P. tuberculata Speg. 
Sous les feuilles d’un Lantana, à Puente de Chimbo. 
P. Synedrellæ Lagerh. in Sydow. Uredin. 
Sous les feuilles d’un Synedrella à Puente de Chimbo. 
P. Spegazzinii de Toni. 
Sous les feuilles de Mikania à Puente de Chimbo et Banos. 


PHRAGMIDIUM Link. 


P. deglubens (B. et C.) Toni. 
Sous les feuiles d’un Coursetia à Banos, entre Mocha et Ambato, entre 
Riobamba et Cajabamba, à Pomaski, ete. 


64 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


RAVENELIA Berk. 


R. appendiculata Lagerh. et Diet. in Hedw., 1894, p. 65. 
Sur les feuilles d’un Phyllanthus à Puente de Chimbo, août et à San Ni- 
colas. Octobre. | 
R. Lagerheimiana Diet. in Hedw., 189%, p. 65. 
Sur les feuilles d'un Calliandra à Pallatanga. Août. 
R. echinata Lagerh. et Diet., loc. cit., p. 69. 
Sur les feuilles d’un Calliandra à Guamampata. Août. 
_R. pygmæa Lagerh. et Diet., loc. cit., p. 67. 
- Sur les feuilles d’un Phyllanthus. Puna pres Guayaquil. Decembre. 


CRONARTIUM Fries. 
C. prælongum Wint. 
Sous les feuilles d’un Eupatorium à Puente de Chimbo. 


COLEOSPORIUM Lev. 
C. Viburni Arth. 
Sous les feuilles d’un Viburnum entre Quito et San Jorge. 
C. Elephantopodis (Schwein.) Thüm. 
Sur un Elephantopus à Playas. Septembre. 


ÆCIDIUM Pers. 
A. Cissi Wint. 


Sous les feuilles de Cissus à Puente de Chimbo, Pesqueria et Guamam- 
pata 


UREDO Pers. 


U. Ficus Cast. 

Sous les feuilles de Ficus Garica à San Nicolas et Pallatanga. 
U. maculans Pat. et Gail. Champ. du Venezuela. 

Sous les feuilles d’une Amaranthacée à Balao. 
U. Cornui Har. Not. crit. s. quelg. Ured., p. 9. 

Sous les feuilles d’un Euphorbia arborescent & Quito. 


DISCOMYCETES 


HELOTIUM Fr. 


H. epiphyllum Pers. 
Sur feuilles mortes, à terre. Pululahua. Février. 


ati 


(13) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 65 


ERINELLA Quez. 
E. bicolor Pat. n. sp. 

Sous les feuilles languissantes d’un arbre indetermine. San Jorge. Juillet. 

E. sparsa, sessilis, minuta (1/3 mm. diam.), ceracea, urceolata, extus 
alba, sub lente tomentosa, granulis calcareis, angulosis obsita; hymenio 
concavo, auranliaco; ascis eylindraceis, apice capitatis, 100-120 X 5-6 », 
8-sporis, ope iodii non cærulescentibus, filiformi-paraphysatis ; sporidiis 
linearibus, ascis æquilongis, À 1/2-2 » crassis, multiseptatis, artieulis circiter 
10 z longis. 

Espèce très élégante, ressemblant à une miniature de Dasys. bicolor. 
L'extrémité supérieure des thèques est capitée comme dans les Cordyceps. 


SCHIZOXYLON Pers. 
S. Bambusicolum Speg. 
Tiges morles de Chusquea. San Jorge. Juillet. 


EXOASCUS Fuck. 
E. Cerasi (Fuck.) Sadeb. 


Sur les feuilles de Prunus salicifolia H. B. K., très commun à Quito et à 
Ambato (déterminée par M. Sadebeck), 


MAGNUSIELLA Sapee. 


M. fasciculata Sadeb. et Lagerh. ined. 


Sous les feuilles d’une fougère à Rio Machangara pres Quito. 


DIPODASCUS LAGERH. 


D. albidus Lagerh. in Pringsh. Jahrb. Bd. XXIV. 
Dans le suc d'un Puya à Pululahua. 


PYRÉNOMYCÈTES 


ASTERINA Lev. 
A. melastomatis Lev. 
Sur les feuilles d’un Melastoma. Pululahua. Février. 
A. vagans Speg. 
Sur les feuilles de divers Solanum. San Jorge, Pululahua 


DIMEROSPORIUM Fuck 


D. filamentosum Pat. et Gail. Ch. du Venezuela (Asterina). 
Parasite de Meliola Durante sur tiges de Duranta à Rio Machangara. Avril, 


66 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


D. labiatarum Pat. n. sp. 

Sur les feuilles de Bystropogon et de différentes labiées à San Jorge et à 
Pululahua. 

D mycelio epiphyllo, plagas atras, parvulas (4-2 mm.), suborbiculares 
sparsas aut confluentes efficiente, ex hyphis brunneis, ramosis, septatis, 
rigidis, 9-6 # latis, intricatis, hyphopodiis alternis, sessilibus, unicellula- 
ribus subglobosis vel dimidiatis, levibus integris, 6-7 x altis, 8-10 x latis 
ornatis, composito; setulis nullis ; peritheciis globosis, brunneis, astomis, 
150-180 „. diam., contextu anguloso-celluloso; ascis aparaphysatis, nume- 
rosis, claviformibus, 50 X 12-15 a, 8-sporis; sporis elongatis, fuliginosis, 
utrinque obtuse rotundatis, medio uniseptatis constrictisque, 12-13 X 3-4 y. 

Les périthèces naissent des hyphopodies latérales à la manière des Meliola 
et non des Asferina. 

D. minutum Pat. n. sp. 

Parasite de Microthyrium reptans (B. et C.) à Milegalli. Octobre. 

D. peritheciis sparsis, atris, globulosis, 130 x» diam., apice perforatis, con- 
textu parenchymatico, non radiante, glabris, inferne 4-6 filamentis brevibus 
brunneis, 3-4 » latis, simplicibus aut ramosis suffultis; ascis claviformibus 
33-40 X 7 », 8-sporis, aparaphysatis; sporidiis brunneis, elongatis, utrin- 
que obtusis, medio 1-septatis vix constrictis (10 X 3 2). 


MICROPHYMA Spec. 


M. Fuchsiæ Pat. n. sp. 

A la face supérieure des feuilles d’un Fuchsia. San Jorge. 

M. epiphyllum, sparsum, hemisphæricum, sicco depressum, 500 » latum, 
atrum, area rubra cinctum, pellicula tenui, anhysta, fuliginea tectum, inde- 
hiscens, intus nucleo albo, gelatinoso repletum ; paraphysibus cylindraceis, 
gelatinosis, tortuosis, hyalinis, numerosissimis, apice fuliginosis; ascis 
cylindraceo clavatis, 110-130 X 25-30 x, 8-sporis; sporidiis subdistichiis, 
hyalinis, ellipsoideis, grosse verrucosis, medio 1-septatis, non vel vix con- 
strictis (22-25 X 12 p). 

Sur le sec la plante est affaissée, ridée, elle se gonfle par l'humidité et 
devient hémisphérique ou lenticulaire ; la paroi est anhyste à la face supé- 
rieure comme à la face inférieure ; la cavité est entièrement gorgée de para- 
physes gélatineuses, dressées, entre lesquelles s'élèvent les thèques. 


MELIOLA Fr. 


M. Rimbachii Pat. n. sp. 
Sur une feuille indéterminée à Gualaquiza (Leg. A. Rimbach). 
M. maculis epiphyllis sterilibus, exaridis, rufis, orbicularibus, 10-15 mm. 
diam.; maculis hypophyllis fertilibus, orbicularibus, 8-10 mm. latis, atris, 
non radiantibus; mycelio crustaceo, ex hyphis brunneis, repentibus, ramo- 


(15) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 67 


sis, septatis, 8-10 x latis composito ; hyphopodiis capitatis, sparsis, nume- 
rosis, brunneis, stipitatis, rotundatis, vel ovalo-angulosis, sæpe curvalis, 
25-30 X 15 »; hyphopodiis mucronatis, suboppositis vel alternantibus, 
brunneis, ampulliformibus, in collum elongatis (15 X 8 x); peritheciis 
centro macularum congestis, globosis, atris, 200-250 » diam., grosse verru- 
cosis, astomis, versus basin setulis larviformibus numerosis, hyalino-fuscis, 
apice curvulis, transverse plicatis, 80-150 X 20-25 » ornatis; sporidiis 
ovato-elongatis 40-45 X 16-18 », utrinque obtusis, brunneis, 4-septatis, ad 
sepla constrictis; setis propriis nullis. 
Espèce intermédiaire entre M. inermis et M. sororcula. 


ZUKALIA Sacc. 


Z. Buddleiæ Pat. n. sp. 

Sous les feuilles d’un Buddleia. Pululahua. 

Z. mycelio nullo; peritheciis sparsis, globosis, brunneo-fuseis, astomis, 
250 4 latis, celluloso-parenchymaticis, mollibus, undique pilis sparsis, gra- 
cilibus (100 X % x), simplieibus, decumbentibus, fuscis, vertitis; ascis 
longe clavatis, apice obtusis, 160-200 X 20-25 », 8-sporis, filiformi-para- 
physatis; sporidiis distichis, hyalinls, elongato-subelavalis (45-50 X 8 p), 
medio constrictis, 7-8 septalis, sursum obtusis, deorsum sensim attenuatis. 


ASTERIDIUM Sacc. 


A. punctum Pat. n. sp. 

Sous les feuilles d’un Tessaria. Pululahua. Février. 

A. maculis nullis; mycelio hypophyllo, parcissimo, fusco-olivaceo, ex 
hyphis brevibus, 3-4 y crassis, hyphopodiis destitutis, e basi peritheciorum 
radiantibus composito ; peritheciis globosis, sparsis, 130-150 x diam., poro 
pertusis, contextu parenchymatico, olivaceo; ascis clavulatis, 60 X 12 x, 
8-sporis, aparaphysatis; sporidiis pallide fuscis; elliptico-elongatis, una fine 
attenuatis, 3-septatis, 20-22 X 7 ». 


PARODIELLA Spec. 


P. pseudopeziza Pat. n. sp. 

Sous les feuilles d'un Vacciniée. San Jorge. Juillet. 

P. maculis amphigenis, orbicularibus, aridis, fuscis vel pallide tabacinis, 
sparsis aut confluentibus; peritheciis hypophyllis, gregariis, atris, basi in- 
sculptis, e globoso subeylindraceo-turbinatis, inferne attenuatis, superne 
truncatis, planis vel depressis, 200-300 x circiter altis, sublente rugulosis, 
pilosiuseulis, coriaceo-carbonaceis, poro (ostiolo) clauso dein late aperto lace- 
ratoque notatis; mycelio epiphyllo nullo; pilis peritheciorum sparsis, brevi- 
bus, brunneis, rectis, septatis, 20-306 »; ascis numerosis, cylindraceis, 


68 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 


stipitellatis, crasse tunicatis, aparaphysatis, éetrasporis, 80-100 8-10 x ; 
sporis monostichis, diu hyalinis dein brunneis, subeylindraceis, utrinque ob- 
tusis, valde inæqualiter 1-septatis, non constrictis 16-186 x. 


VALSA Fr. 


V. lunulæspora Pat. n. sp. 

Sur petits rameaux de Cissus. San Jorge. 

V. stromate conico-truncato, per peridermii rimas erumpente, 4-2 mm cr. ; 
disco rotundato vel elliptico, cinereo ; peritheciis 3-8 in singulo stromate, 
subglobosis, collis breviusculis instructis ; ostiolis altis, conieis; ascis cla- 
vatis, longe stipitatis (35X6-7 x), aparaphysatis, 8-sporis; sporidiis cylin- 
draceis, ferri equini ad instar curvatis, 8-10X<2-3 », dilute fuliginosis. 


HYPOXYLON Buzz. 


H. rubiginosum Fr. 
Sur le bois mort. Canzacoto. Juillet. 


BOMBARDIA Fr. 


B. fasciculata Fr. S. Y. S., p. 389. 
Sur le vieux bois. San Jorge. 


XYLARIA Fr. 


X. trachelina Lev. 
Sur troncs pourris. Cratère de Pululahua. Mars. 
X. xanthorhiza Pat. n. sp. 
Sur la terre brûlée, attachée aux brindilles. Pululahua. 
X. mycelio floccoso, vel fibrilloso-rhizomorpheo, flavo-crocato ; clava brun- 
nea simplici, solitaria, tereti, apice acuto sterili, 10-15 mm. alta, 1-2 mm. 
crassa, glabra, parte media ostiolis prominentibus exasperata, peritheciis im- 
maturis visis; clavula conidifera apice cinerea ; conidiis ovoideis, 3x1 Um; 
contextu fibroso, albo. 
Espèce voisine de X. myosurus, facile à distinguer par son mycelium 
safrané. 


NUMMULARIA Tu. 


N. cinerea Pat. n. sp. 

Sur le bois mort. Pululahua. 

N. stromate orbiculari, determinato, applanato, 5-8 mm. diam., sæpe con- 
fluente, tunc plagas 1-2 cm. longas, ambitu sinuato efficiente, peridermio 
cincto ; superne plano vel leviter undulato, minutissime punctulato ; contextu 
alro-carbonaceo ; peritheciis immersis, ovoideis, vix ostiolatis, 300-350 
lalis; ascis leretibus, stipatis, 7-sporis, 80X5 », aparaphysatis; sporidiis 
monostichis, ovoideis, fusco-brunneis 8-A0X3-4 1. 


Re El 
ER 


(17) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 69 


XYLOBOTRYUM Par. n. gen. 


Stroma erectum, subteres, simplex vel ramosum, atrum, carbonaceo-coria- 
ceum; perithecia libera, apice stromalis botryoso-aggregata; asci octospori, 
paraphysati; sporidia ovoidea, uniseplala, fusco-brunnea. 

X. andinum Pat. n. sp. Pl. II, fig. 2. 

Sur le bois décortiqué et pourri. San Jorge. Juillet. 

X. stromatibus ereclis, gregariis, atris, 4-8 mm. altis, simplicibus vel ra- 
mosis, eylindraceis, plus minus sulcatis, 1-2 mm. crassis; peritheciis liberis, 
substipitatis, ovoideis, apice perforatis, coriaceo-carbonaceis, 1/3-1/2 mm. 
longis, apicibus ramorum stromatis dense botryoso-gregariis ; ascis oblongis, 
apice obtusis, inferne longe stipitatis, 90-1000 » paraphysibus hyalinis, 
linearibus, 150  longis, obvallatis; sporidiis ovoideis, rectis, fusco-brunneis, 
medio uniseptatis, non vel leniter constrictis, 2-guttulatis, 10-13X3-4 y. 

Xylobotryum a le port de Xylaria ou de Kretschmaria, mais en diffère 
par ses spores uniseptées. 


SPORORMIA pe Nor. 


S. minima Auersw. var. lignicola. (Sp. Roumequeri Zimm.) 

Sur bois décortiqué pourri. Jardin botanique de Quito. Avril. 
S. gigaspora Fckl. var. nov. lignicola. 

Sur bois pourri. Quito. Juillet. 


MELOGRAMMA Tur. 


M. biparasitica Pat. n. sp. 

Sur les excroissances causées par un Puccinia sur les tiges d’un Bystro- 
pogon. Rio Machangara. Avril. 

M. stromate late effuso, incrustante, atro, 1-2 mm. crasso, rugoso, con- 
textu coriaceo, celluloso; peritheciis immersis, confertis, subglobosis, 250- 
300 » diam., nucleo albo, ostiolo minuto prominente; ascis clavatis 13-15 XX 
110-130 x, 8-sporis, filiformi-paraphysatis ; sporidiis distichis, pallide brun- 
neis, fusoideis, medio constrictis, utrinque subapiculatis, triseptatis, 23-26 X 
5-6 u. 


PROTOVENTURIA Bert. 


P. Chusqueæ Pat. n. sp. Pl. II, fig. 5. 

Sur tiges mortes de Chusquea. San Jorge. 

P. perilheciis sparsis vel gregariis, superficialibus, basi insculptis, atris, 
subglobosis, astomis, ?/3-1 mm. diam., setulis erectis, divergentibus, ex 
hyphis rigidis, simplieibus, gracilibus, brunneis, septatis, longissimis, 6-8 x 
erassis, fasciculatis, compositis, undique tectis; ascis clavatis 150-200X 


70 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


30-40 », 8-sporis, indistinete paraphysatis; sporidiis brunneis, rectis vel 
eurvulis, fusoideo-lanceolatis, utrinque acutis, medio septatis constrictisque, 
grosse 10-guttulatis, majusculis (70-75 X12 »). 


CERATOSPHÆRIA Niesst. 


C. microspora Pat. Champ. de l'Eq. Pug. II (tirage à part), p. 21. var. 
Rameaux morts. San Jorge. 
Variété remarquable par ses ostioles filiformes, longues de 5-8 mm. 


SPHÆRELLA Ces. et DE Nor. 


S. Baccharidis Pat. n. sp. 

A la face supérieure des feuilles d’un Baccharis. San Jorge. 

S. peritheciis epiphyllis, atris, globosis dein cupulatis, 250 x latis, coria- 
ceis, apice poro pertusis, in soros minutos (1 mm.) dense gregariis ; ascis 
ventricosis, subsessilibus, 100-120 <40-50 », aparaphysatis ; sporidiis ovato- 
oblongis, utrinque obtuse rotundatis, medio 1-septatis, leniter constrictis, 
hyalinis, 30-35 X13-10 y. 

S. Begoniæ Pat. n. sp. 

A la face inférieure des feuilles de Begonia. San Jorge. 

S. maculis amphigenis, sparsis, concoloribus, dein exaridis albicantibusque, 
suborbicularibus, 8-20 mm. latis ; peritheciis hypophyllis, atris, subglobosis, 
levibus, basi insculptis, apice poro pertusis, 100-130 z latis, dense gregariis; 
contextu anguloso-celluloso, coriaceo, fusco-fuligineo; ascis aparaphysatis, 
clavatis, 50-70x10 », 8-sporis ; sporidiis hyalinis, distichis, rectis curvu- 
lisve, subeylindraceis, medio 1-septatis, non constrictis, 21-23Xx3-31/2 u. 


PHYSALOSPORA Nissst. 


P. inanis (Schwein.) Sacc. Sylloge I, p. 447. 

Sur feuilles d’Anthurium. San Jorge. 

Macules de 5-10 cm. de largeur ; perithèces immergés, ovoides ou subglobu- 
leux, 250x250 », surmontés d’un col long de 300 , large de 200 x, qui 
atteint l’epiderme de la face supérieure de la feuille; cet épiderme le recouvre 
longtemps, puis se perce d’un pore au centre; noyau du perithèce blanc ; 
thèques mesurant 150X413 y, sans paraphyses, à 8 spores incolores, fusi- 
formes, droites ou un peu courbées, mesurant 26X6-7 # et contenant 6-8 
gouttelettes brillantes. 

P. Araliæ Pat. n. sp. 

A la face supérieure des feuilles d’un Aralia. Pichincha. 

P. maculis epiphyllis, circularibus aut angulosis, flavis, 1/2-1 cm. latis; 
peritheciis gregariis, epidermide nigrefacto velatis, atris, 1/3 mm. latis, minu- 


(19) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 71 


tissime ostiolatis; ascis cylindraceo-clavatis, 130%X15 y, stipitatis, 8-sporis, 
paraphysibus obvallatis; sporidiis subdistichis, oblongo-fusoideis, 23-26%X6 y, 


hyalinis. 
CALONECTRIA pe Nor. 


C. Lagerheimiana Pat. n. sp. 
Parasite du mycelium de Meliola, sur rameaux de Mimosa Quitensis. Pulu- 


lahua. 

C. mycelio tenuissimo, albido, maculas mucedineas, 4-6 mm. latas for- 
mante, ex hyphis repentibus, ramosis, septatis, hyalinis, à » crassis compo- 
sito; peritheciis superficialibus, gregariis, 160X130 », albido succineis, 
ovatis, hyphis hyalinis, repentibus, vestitis, contextu indistincto; ascis sub- 
fusoideis, 56-80%Xx10 z, 8-sporis, aparaphysatis ; sporidiis subdistichis, elon- 
gato-fusoideis, utrinque aculis, 3-7 septatis, medio constrictis, 30-33x3-% y, 
chlorino-hyalinis. 


HYPOCREA Fr. 


H. rufa Pers. var. lutea. 
Sur le bois mort. Pululahua. Fevrier. 
Strome couvert dans le jeune âge d’une pruine citrine, puis dénudé et 
semblable au type. 
H. xylarioides Pat. n. sp. PI. II, fig. 3. 
Sur les vieux troncs. San Jorge. Juillet. 
H. stromate subclavato, superne convexo, inferne attenuato, 1-3 cm. alto, 
1-11/2 cm. crasso, brunneo-atro, villosulo, contextu carnoso-coriaceo, strato 
corticali superiori pyrenophoro, 4 mm. crasso, cinereo, ostiolis atro-punctu- 
lato; peritheciis globosis, ostiolatis, nucleo albo; ascis linearibus 35 » longis 
(pars sporif. 20 =) aparaphysatis, 8-sporis ; sporidiis globosis hyalinis, levibus, 
4-guttulatis, 2-3 diam. 
Espèce remarquable appartenant à la section Battarrina. 


PHYLLACHORA Nirs. 


P. Acaciæ Henn. in Hedw., 1894, p. 233. 
Sur les feuilles d’Acacıa Farnesiana à Balao (Leg. Eggers). 
P. Engleri Speg. var. Anthurii Pat. 
Sur la feuille d’un Anthurium. Cratère de Pululahua. Février. 
Spores ovoides, obtuses, 16-18 X 6-7 », à une seule gouttelette centrale. 
P. Begoniæ Pat. n. sp. 
A la face supérieure, rarement sur les deux faces des feuilles d’un Begonia. 
San Jorge. 
P. maculis nullis; stromatibus sparsis, minutis, !/2-1 mm. latis, orbicula- 
ribus, atris, nitidulis, convexis ; loculis paucis (2-4), ovoideis; ascis cylin- 


CRE pe: "65 


1 
LL 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


draceo-clavatis, evanescentibus, subdistiche 8-sporis, mucoso-paraphysatis 
(120-130 X 15-20 »); sporidiis hyalinis, fusiformibus, utrinque acutis, 
chlorino-hyalinis, 22-25 X 5 x, limbo hyalino persistenti, 5 » crasso, 
cinctis. Pa 


AUERSWALDIA Sacc. 


A. Baccharidis Pat. n. sp. 

Sur rameaux languissants de Baccharis oblongifolia. Pichincha. Juin. 

A. stromate elliptico, fusco-brunneo, 2-4 mm. longo, matrice immerso 
dein erumpente, primitus levi, sulco longitudinali notato, dein per ostiola 
conica, 4-5 sulcata prominula tuberculoso; contextu coriaceo, celluloso, 
brunneo; loculis profunde immersis, 2-6 in quoque stromate, ovoideis, 
nucleo flavo farctis, 400-500 x diam. ; ascis longe fusoideis, apice rotundatis, 
crassiuscule tunicatis, 140 X 25 x, 8-sporis, filiformi paraphysatis ; spori- 
diis flavis, elliptieis, 2 guttulatis, 20 X 10 ». 

Ce champignon provoque l’hypertrophie de l'écorce des rameaux. 


MICROTHYRIUM Des. 


M. reptans Berk. et Curt. (Asterina). 

Sur les feuilles d’une Cucurbitacée. Milegalli. Octobre. 

Perithèces dimidiés, aplatis, orbiculaires, confluents et fusionnés de 
manière à former sur les feuilles des trainees dendritiques, longues de 
1-2 cm., étroites, brunes-verdâtres, à tissu rayonnant autour de chaque 
ostiole; spores ovoides, hyalines, 1-septées. Souvent on observe des péri- 
thèces indépendants, non fusionnés, répondant exactement aux caractères de 
Microthyrium. 

Dans les spécimens de Cuba de la collection Wright que nous avons eu entre 
les mains, on trouve deux champignons distincts sous le nom d’Asferina 
reptans B. et C., l’un toujours parasite du mycelium de quelque Meliola ou 
Asterina est notre Microthyrium meliolarum ; l'autre toujours indépendant, 
est la plante que nous indiquons ici. Trichopeltis Speg. bien que créé pour 
la plante de Wright est dit posséder des spores à deux cloisons; an recte? 

M. confluens Pat. n. sp. 

Sur les feuilles de divers Solanum. Cotocollao, Pichincha, San Jorge; sur 
feuilles de Cestrum à Guamampata (prov. du Chimborazo). 

M maeulis exaridis, minutis, orbicularibus aut nullis ; peritheciis epiphyl- 
lis, dense gregariis, omnino confluentibus, plagulas atras, 1/2-1 mm. latas, 
orbiculares rugulosas, facillime secedentes efficientibus, seutato-dimidiatis, 
100-200 z latis, orbicularibus, centro pertusis, contextu radiante, margine 
sinuato; ascis clavatis, 45 X 16 , 8-sporis, aparaphysatis; sporidiis hyali- 
nis, clavulatis, 1-septatis, loculo superiori inflato subgloboso, inferiori atte- 
nuato, 15 X 5-6 »; mycelio vel hypothallo nullo. 


cé 


(21) N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 73 


Dans cette espèce les périthèces sont tous soudés entre eux et forment une 
membrane unique à bords sinueux, qui est perforée par les ostioles; elle est 
voisine de M. reptans mais n’est pas dendritique. Asterina confluens K. et. 
a un port analogue, mais semble avoir des spores rousses et biseptées. 


HYSTEROSTOMELLA SPec. 


H. andina Pat. n. sp. PI. II, fig. 4. 

Sur les feuilles d’une fougère. Milegalli. Juillet. 

H. maculis nullis; stromatibus epiphyllis, sparsis raro confluentibus, sub- 
orbicularibus, vix À mm. diam., atris, dimidiato-scutatis, centro adfixis, 
margine liberis; parte centrali sterili convexa, lenticulari, sat crassa, 260 
x 150 », contextu atro, subcarbonaceo, parenchymatico, membrana epider- 
midis tenui orbiculari vel elongata, sæpe rimosa, tecta; parte marginali, orbi- 
eulari, concentrice rugosa, perithecigera, contextu coriaceo-radiante; peri- 
theciis hianlibus, elongatis, 1-2 concentris, rimam ceircularem formantibus ; 
ascis cylindraceis, subsessilibus, 50 X 20 », aparaphysatis; sporidiis diu 
hyalinis, dein brunneis, elliptieis, valde inæqualiter 2-loculatis, 15 X 5 ». 


CHAMPIGNONS IMPARFAITS 


SPHÆRONÆMELLA Kasr. 


S. Coriariæ Pat. n. sp. 

Sur rameaux de Corraria thymifolia. Pululahua. Février. 

S. peritheciis sparsis vel gregariis, erumpentibus, pyriformibus, mollibus, 
in collum elongatis, 3-4 mm. longis, aurantiacis deorsum nigricantibus ; 
basidiis hyalinis, filiformibus, ramosis, septatis, 20-30 y altis; sporulis acro- 
pleurogenis, hyalinis, ovoideis, rectis vel leviter curvulis. minutissime 
2-guttulatis (3 X 1 u). 

La masse des spores s'échappe au dehors en formant un globule ou une 
cirre. 


MONILIA Pers. 


M. carbonaria Cooke. 
Sur des troncs brûlés à Playas, Babahoyo et Pesqueria. Septembre. 


TRICHOSPORIUM Fr. 


T. tomentosum (B. et C.) Pat. Bull. Soc. Myc. Fr., X, p. 79. Hymeno- 
chete B. et C. 


Sur branches pourries à terre. Pululahua. Février. 


BULL. HERB. BOIss., février 1805. 


(er) 


74 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) - 


CERCOSPORELLA Sacc. 


C. Salviæ Pat. n. sp. 

Sous feuilles de Salvia. San Jorge. Juillet. 

C maculæ hypophyllæ nullæ, epiphyllæ fusco-brunneæ, latissimæ, irre- 
gulares; pulvinuli hypophylli, pulverulenti, albi, congesti, maculas albidas, 
latas, irregulares formanti (5 mm. ad 2-3 cm.); hyphis fertilibus erectis, 
cæspitosis, hyalinis, simplieibus, subeylindrieis, inferne inflatulis, superne 
denticulatis, 30-45 X 4-5 a; conidiis hyalinis, simplicibus, linearibus, 
utrinque attenuatis, 20-40 X 3 », non concatenatis. 


SPEIRA Copa. 
S. minor Sacc. 
Parasite sur de vieux spécimens de Xylaria. Pululahua. 


SPORODESMIUM Lx. 


S. Durantæ Pat. n. sp. 

Sous les feuilles d’un Duranta. Pululahua. 

S. cœspilulis nigris, punctiformibus, minutissimis, gregariis, hypophyllis ; 
conidiis ovoideis, supra truncatis, infra conoideo-attenuatis, medio horizon- 
taliter constrictis, dein longitudinaliter 1-2 sulcatis, brunneis 23-28 X 20-26, 
multicellularibus; stiptibus hyalinis, longissimis (50-110 X 3 x), inferne 
acutis. 


HELMINTHOSPORIUM Lx. 


H. caudatum Berk. et Br. 
Sur petits rameaux morts à terre. Pululahua. Février. 
H. podosporiopsis Pat. n. sp. 

Parasite de Meliola Rimbachii. Gualaquiza (Leg. A. Rimbach). 

H. maculis orbicularibus, 8-10 mm. diam. atris, velutinis, hypophyllis; 
hyphis erectis, gracilibus, 5 » crassis, 250 x longis, simplicibus, transverse 
septalis, versus apicem torulosis, vinoso-fuliginosis, liberis sed dense gre- 
gariis; conidiis pleuro-acrogenis, fusoideo-clavulatis, utrinque obtusiuscule 
attenuatis, 3-4 septatis, levibus, vinoso-fuliginosis, 40-60 X 10 ». 


SELENOTILA LaGErH. 


S. nivalis Lagerh. Ber. d. Deutsch. bot. Ges., 1892, p. 531. 
Dans la neige rouge de Pichincha. Aoüt. 


Weber mec 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 


Von 
J. FREYN. 


(Fortsetzung.) 


Dianthus ($ 4. Dentati Boiss.) pusillus Freyn et Sint. Dense 
cæspitosus multicaulis, caulibus pumilis tenuibus unifloris, lævibus vel re- 
trorsum scabridis; folüs rigidulis planis, caudiculorum lanceolato-lineari- 
bus acutis, caulinis jam a basi in acumen acutissimum angustatis basi in 
vaginam caulis diametr. subduplo longiorem connatis, — omnibus 3ner- 
viis, margine tantum vel subtus undique retrorsum scabris; squamis senis, 
oblongo-obovatis, coriaceis pallidis, in aristam adpressam rigidam calyce 
dimidio vix attingentem abrupte attenuatis; calycis viridi apice atro- 
purpurei et tota longitudine purpureo-multistriati eylindrici dentibus 
tringulare-lanceolatis acutis pallidis membranaceis; lamina purpurea 
laxe et breviter barbulata, cuneato-obovata dentata, calyce triplo fere 
breviori; capsula ignota. Z Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkhane, in pascuis subalpinis ad Tempede 
d. 9. aug. 1894 detexil Sintenis (exs. 7292). 

Caulis (flore excepto) 7-9 (-2) em. altus; folia basilaria vix centimetrum 
longa et */1 mm. lata; calyx 8 mm. longus, 3 diametro. 

Diese Nelke hat völlig die Tracht des D. humilis Willd., mit dem sie 
auch verwandt ist; doch unterscheidet sie sich von letzterem reichlich 
durch die flachen (nicht borstlichen) Blätter, deren Scheide doppelt so 
lang (nicht kürzer) als die Stengelstärke ist, breitere, lederige (nicht grüne, 
am Rande häutige) Schuppen, die ganz stumpf (nicht spitz) und in die 
Granne plötzlich (nicht allmählig) verschmälert sind; durch den purpur- 
_nen (nicht bleichen) Kelch und dunkelpurpurne (nicht rosenfarbene) Pe- 
tala, die nicht so spitzzähnig sind. — Exemplare des D. humilis von Niko- 


76 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


lajew in Süd-Russland, die ich besitze, sind ausserdem meist 3blüthig — 
oflenbar ein auf den Standort in der Tiefebene zurückzuführendes Ver- 
halten der Pflanze. 

Dianthus ($ 5. Carthusiani Boiss.) subulosus Conrath et 
Freyn. Grün (nicht seegrün); Stengel einzeln, steif aufrecht, kahl, unver- 
ästelt, un der Spitze in den fast kugelig-kopfigen Blüthenstand endigend. 
Grundständige Blätter ziemlich lang, schmal lineal-pfriemlich ; die stengel- 
ständigen 8-10nervig, lineal, lang und fein zugespitzt, kahl, die untersten 
länger, die oberen kürzer als das Internodium; Scheiden 4-5 mal länger 
als die Stengeldicke beträgt, jene der obersten Blattpaare kaum bauchig 
erweitert; Blüthen dicht gedrängt, zahlreich; Hüllblätter eiförmig-läng- 
lich, das Köpfchen weit überragend und allmählig in die lange, feine, 
glatte Spitze verschmälert, krautig, grün, nervig und + weisshäutig be- 
randet; Kelchschuppen lederig, eiförmig-länglich bis länglich und meist 
allmählig, seltener plötzlich in die lange, dünnpfriemliche Spitze ausge- 
zogen; letztere */s bis die ganze Kelchlänge erreichend — am Grunde 
schmutzig weiss, oben dunkelroth berandet, die Spitze kraulig, grün; 
Kelch fein nervig, bleichgrün, der unverdeckte Theil dunkelroth, die Kelch- 
zähne lineal-lanzettlich in eine lange, dünne, pfriemliche Spitze verschmü- 
lert; Platte des Petalums purpurroth, länglich-keilig, am Grunde kahl 
oder spärlich gebartet, 2,5-3 (-4) mal länger als der Nagel; Kapsel kürzer 
als der Kelch. %. 

Somchetien, bei Achtala leg. Conrath. 

Stengel 60-70 cm. hoch; grundständige Blätter 4-12 cm. lang, nur 
1/2 mm. breit; untere Stengelblätter 9-10 cm. lang, 2,5-3 mm. breit; 
Blüthenstand in der Mitte oder oben 3-4 cm. weit, 2,5 cm. hoch, die Hüll- 
blätter 1-1,5 cm. länger; ihre Spreite 1,7 cm., die Spitze 2-2,5 cm. lang; 
Kelch 1,6 cm. lang, und etwas unterhalb seiner Mitte 4 mm. breit; die 
Zähne 6 mm. lang. 

Die neue Art hat die Tracht des D. capitatus DC., welchem sie auch am 
nächsten verwandt ist; doch ist sie grün (nicht glauk), die Blätter sind 
vielnervig, die Hüllblätter am Grunde kaum (nicht ausgesprochen) bauchig 
erweitert, zwar breit- aber nicht rundlich-eiförmig, und ausgesprochen 
länger, als das Köpfehen hoch ist; die Kelchblätter sind lang und fein- 
spitzig (nicht kurz und stumpf bespitzt); die Platte ist meist kleiner (bei 
D. capitatus 2 mal kürzer als der Nagel). Hierin variirt die Pflanze übri- 
gens, indem sich unter der Normalform auch einzelne Stücke finden, 
deren Platte nur '/ı so lang als der Nagel ist (= var. micranthus 
Conrath). An dieser Form sind die Grannen der Kelchschuppen alle von 
der Länge des Kelches. 


4 


(13) _J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 77 


Saponaria (Bootia Boiss.) intricata Freyn n. sp. Monocarpica, 
(biennis), pubescenti-viscosissima, pluricaulis; caulibus adscendentibus, 
rigidis a basi vel a medio repelite divaricato-dichotomis, ramosissimis, 
multifloris, corymbum intricatum, densum formantibus; foliis inferioribus 
oblongo spathulatis obtusis subapiculatis 3-nerviis, caulinis nune accres- 
centibus basilarium conformibus, nunc abbreviatis et angustioribus, flo- 
ralibus late lanceolatis obtusis; floribus breviter pedicellatis, arcuato- 
erectis; calycis obscure viridi herbacei (haud diaphani) ad commisuras 
albidas glabri ceteris glanduloso-hispidissimi dentibus lanceolatis acutis 
vix marginatis; petalorum lamina intense rosea obovata subretusa vel 
obtusa, calyce dimidio subbreviori in unguem glabrum exsertum angus- 
tata, basi appendicibus binis setaceis coronata; staminibus exsertis gla- 
bris; ovario cylindrico, diaphano sub 8-ovulato; capsula ignota. © Junio. 

Cappadocia australis; Hadschin, in planitie Kala sekisi die 9. junio 
(exs. 863) et prope urbem d. 26. junio 1893 (exs. 873) leg. pr. Manissad- 
Jan. 

Caulis subpedalis vel multo humilius; folia basilaria et sepe etiam cau- 
lina infima cire. 4,5 em. longa, lamina sub apicem fere sesquicentimetralia ; 
calyx florendi tempore 11-12 mm. longus, 2,5 mm. latus; lamina peta- 
lorum ec. 5 mm. longa et sub apicem 4 mm. lata. 

Eine schöne, zwar der S. mesogitana Boiss. nächst verwandte, aber der 
Tracht nach der S. prostrata Willd. ähnlichere Art, die durch den viel- 
blüthigen, dichten Corymbus sehr auffällig ist. Sie unterscheidet sich von 
S. mesogitana ausser diesem Merkmale durch den Kelch, dessen Zähne 
lanzettlich, spitz (nicht eiförmig stumpf) und dessen Commissuralleisten 
weisslich, also chlorophylllos, während sie bei der letztgenannten Art 
unmerklich sind; ferner ist die Platte am Grunde jederseits mit einem 
gekrümmtborstlichen Anhängsel versehen (bei S. mesogitana ohne An- 
hängsel). Die habituell ähnliche S. prostrata gehört zur Sect. Spanizium 
und kommt schon deshalb nicht in näheren Vergleich. 

Gypsophila elegans MB. Der Beschreibung in der Flora Orien- 
talis zufolge kommen dieser Art aufrechte Pedizelli zu, die Blüthengrösse 
ist dort als sehr veränderlich angegeben (Petala calyce 2-5 plo longiores). 
Ich finde nun, dass alle mir vorgelegenen armenischen Exemplare, die 
ich als G. elegans MB. ansehe, nämlich Sintenis Exsicc. n° 1172 (als @. 
polyclada ausgegeben), 5720 et 6104 grossblüthig sind und zwar aufrechte 
Blüthen — aber weit abgebogene Fruchtstiele haben. Dagegen sind die 
 daghestanischen und somchetischen Exemplare meines Herbars klein- 
blüthig, besitzen aber auch abgebogene, theilweise sogar reflexe Frucht- 


78 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14) 


stiele. Demnach ist es nicht ausgeschlossen, dass nicht nur eine veränder- 
liche Art vorliegt, sondern dass sich unter dem Namen @. elegans MB. 
mindestens zwei nahe Verwandte bergen. Doch reicht mein Material nicht 
zu, die Frage endgültig zu beantworten, so dass ich sie der Zukunft offen 
halten muss. 

Silene ($S 8. Lasiocalycinæ Boiss.) antiochica Freyn. Annua 
pubescenti-scabrida viridis, caulibus dichotomis ramisque rigidis, foliis in- 
ferioribus spathulatis cæteris late oblongis acutis, summis lanceolatis flo- 
ralibus calyces sæpius æquantibus vel brevioribus, floribus brevissime 
pedicellatis alaribus et terminalibus, calyce e basi umbilicata cylindrico 
pallido purpurascente subvenuloso undique sed præsertim ad nervos viri- 
des papillis brevibus conicis scaberrimo, dentibus ovatis obtusis late mem- 
branaceis, fructifero clavato (videtur haud constricto), lamina late rosea 
calyce dimidio æquante obovata breviter biloba, coronæ laciniis roseis 
linearibus apice 3-dentatis ; capsula (nimis juvenilis!) carpophoro breviore, 
seminibus ignotis. © Aprili, Majo. 

Antiochia. In montibus Taschly gel Amani d. 22. aprili 1892 leg. pr. 
Manissadjian (exs. 875). 

Maasse. Stengel 25-40 cm. hoch, die unteren Aeste 10, die obersten 
2 bis 6 cm. lang, einseitig. Die grössten der unteren Stengelblätter 3,7 cm. 
lang, 1 cm. im oberen Drittel breit; Kelch 14-15 mm. hoch, zur Blüthe- 
zeit oberhalb der Verengerungsstelle 3,5, unter derselben 2 mm. breit. 

Eine mit S. crassipes Fenzl, S. gonocalyx Boiss. und S. papillosa Boiss., 
besonders aber mit ersteren beiden verwandie Art, die mir leider nur in 
jungem Zustande vorliegt. Mit S. crassipes stimmt sie im Indument, den 
kurzen Blüthenstielen und langen Hochblättern überein, doch unter- 
scheidet sie sich durch die grossen Petalen, die nicht bloss ausgerandet, 
sondern ausgesprochen 2lappig sind, und die breit linealen 3zähnigen 
(nicht spitzen) Krönchen-Lappen. Auch ist sie nicht gespreitzt — sondern 
aufrecht gabelig und darin mit S. gonocalyx übereinstimmend, mit der 
sie auch die Blattgestalt und die grossen Petalen gemein hat. Aber die 
Platte ist verkehrt-eiförmig, deutlich 2lappig (nicht länglich, ungetheilt) 
und die Krönchen sind wie oben beschrieben (nicht spitz), der Kelch 14 
bis 15, nicht 10 mm. lang etc. Von 8. papillosa endlich, der sie in der 
Gestalt der Petalen gleicht, weicht sie durch die Bekleidung, Krönchen- 
gestalt etc. viel mehr ab. 

Silene cappadocica Boiss. et Heldr. 8. glandulosa Freyn. Folis 
latioribus, panicula sæpe lata, calyce glanduloso 9-12 mm. longo typo di- 
versa. }}. Majo, Junio. 


(15) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 79 


Paphlagonia, Kastemuni: in collibus ad Tossia 13. Junio 1892 Sin- 
tenis (exs. 422% als S. supina MB. var.); Pontus Galaticus, Amasia: 
in vineis lapidosis 15. Majo 1889 Bornmüller (exs. 71); Cappadocia 
australis, Hadschin : auf der kleinen Hochebene Kala sekisi 27. Mai 1893 
Manissadjian (exs. 866). 

Zwischen S. cappadocica Boiss. et Heldr., S. spergulifolia (Desf.) Boiss., 
S. pruinosa Boiss., S. brachycarpa Boiss. und S. supina MB. sind die Un- 
terschiede äusserst schwer festzuhalten, trotzdem die Endformen recht 
ausgesprochen sind und trotzdem Boissier die erstgenannte Art seiner Ab- 
theilung Otiteæ, die übrigen Genannten unter die Spergulifoliæ einreiht. 
So giebt es vor Allem unter S. cappadocica Boiss. et Heldr. nach zahl- 
reichem von mir gesehenen Material vorherrschend Formen mit + drüsi- 
gem Kelch, während die Flora Orientalis in dem Vorhandensein oder 
Fehlen dieser Drüsenbekleidung gerade ein untrügliches Merkmal zur 
Unterscheidung der S. spergulifolia von S. cappadocica sieht. Auch das von 
der Art der Bekleidung der Blumenblatt-Nägel hergenommene Unter- 
scheidungsmerkmal ist mir bezüglich seiner Verlässlichkeit (wenigstens in 
dieser eminent schwierigen Gruppe) äusserst verdächtig. So giebt es For- 
men ganz von dem Aussehen Lypischer S. spergulifolia und S. pruinosa, 
die aber kahle Nägel haben und deshalb nirgends sonst, als bei S. cappa- 
docica unterzubringen wären, wohin sie doch entschieden nicht gehören. 

Deshalb hielt ich mich bei der Sonderung des mir neuerdings vorlie- 
genden Bestimmungs-Materials in erster Linie an die Kelchgrösse, wobei 
ich fand, dass beispielsweise S. cappadocica g' grössere Kelche hat, als 
die © Form (9 gegen 7 mm.) und daraufhin habe ich die oben beschrie- 
bene var. glandulosa zu S. cappadocica und nicht zu S. pruinosa gestellt 
(die mir, nebenbei bemerkt, ebenfalls zweihäusig vorzukommen scheint), 
zumal deren Kelchgrösse sonst zwischen 9 und 13 mm. wechselt. Ander- 
seits bestehen Formen, die zwischen S. pruinosa und S. supina zweifel- 
haft sind, so dass man sich bei deren Benennung schliesslich auf die geo- 
graphische Verbreitung angewiesen sieht : die Formen aus der Krim und 
vom Westufer des schwarzen Meeres, welche bis 15,5 mm. lange Kelche 
haben, entsprechen dann der echten S. supina MB. (der ich S. pontica 
Brandza als Synonym zugeselle), während die zweifelhaften Formen aus 
Kleinasien und Armenien der S. pruinosa zuzuweisen sind, trotzdem die 
kahlen Nägel der Petalen eigentlich das Entgegengesetzte heischen 
würden, nämlich die Zutheilung zu S. supina. 

S. spergulifolia, typisch, hat nadelförmige, bogig zurückgekrümmte 
untere Blätter, 9-10 mm. lange Kelche und ist hermaphrodit. Es giebt aber 


80 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) 


Formen der S. cappadocica, die genau so aussehen — aber sie sind zwei- 
häusig und haben nur 7 mm. lange Kelche, sowie kahle Petalen-Nägel. 
Anderseits sind blühende Exemplare der S. brachycarpa von manchen 
Formen der S. cappadocica kaum zu unterscheiden. Mir erscheint daher 
eine andere Gruppirung und Umschreibung der in den Abtheilungen 
Otiteæ, Spergulifolie und theilweise auch Brachypodæ untergebrachten 
Formen räthlich ; so scheint S. gigantea D’Urv. doch besser bei den Otiteæ 
untergebracht, als bei den Brachypodæ; S. dianthoides Pers., S. olympica 
Boiss. und S. capitellata Boiss. bilden zusammen wiederum eine ganz 
natürliche Gruppe, während sie jetzt unter echten Otitex zerstreut sind. 
Ebenso ist S. cappadocica und S. argentea Ledeb. aus der letztgenannten 
Reihe zu entfernen und mit den Spergulifoliæ zu vereinen, unter denen 
sich anderseits S. Montbretiana Boiss. ziemlich fremdartig ausnimmt. 

Hiernach erscheint mir folgende Gruppirung der in Betracht kommen- 
den Arten natürlicher zu sein: 

1) S. Otites L., S. parviflora Ehrh., S. wolgensis Spreng., S. densiflora 
D’Urv. 

2) S. Sendtneri Boiss., S. gigantea L., S. Remeri Friv. 

3) S. capitellata Boiss., S. olympica Boiss., S. dianthoides Pers., S. phar- 
naceifolia Fenzl (letztere nach der Beschreibung). 

4) S. cappadocica Boiss. et Heldr.. S. argentea Led. (nach der Beschrei- 
bung), S. brachycarpa Boiss. et Bal., S. stenobotrys Boiss. et Hausskn., 
S. spergulifolia Boiss., S. pruinosa Boiss., S. supina MB. — (S. cephalantha 
gehört nach der Beschreibung vielleicht zwischen die zweite und dritte 
Reihe). 

5) S. repens Patrin, S. sibirica Pers., etc. 

Diese Gruppirung wäre allerdings nicht nur im Widerspruche mit der 
Flora Orientalis, sondern noch viel mehr mit dem Monographen Rohrbach; 
denn dieser letztere vertheilt die oben benannten Arten gar unter seine 
Suffruticosæ, Capitellatæ (letztere so ziemlich mit meiner Reihe 3 über- 
einstimmend), Otitee und Spergulifolie, während ich entweder alle in 
eine einzige Hauptgruppe vereinen möchte, oder in drei Hauptgruppen. 
Von diesen würden die obigen Reihen 1 und 2 eine Gruppe bilden, Reıhe 
3 die zweite, endlich Reihe 4 und 5 die dritte Gruppe ausmachen. Es be- 
weisst diese Differenz eben nur die grosse Schwierigkeit, welche einer 
natürlichen Gruppirung dieser Arten innewohnt. 

Silene Bornmülleri Freyn in Oest. bot. Zeitschr. XL (1890), pag. 
363-364. Diese Art hatte ich seinerzeit wegen ihrer Aehnlichkeit mit $. 
Montbretiana Boiss. und den Alpenformen der S. pruinosa Boiss. der 


14 


(17) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 81 


Gruppe der Spergulifoliæ Fl. Orient. angereiht, indem ich mich in der 
Umgrenzung dieser Gruppe ganz Boissier anschloss. Ich muss nun nach 
obigen Ausführungen über diese und die verwandten Gruppen S. Born- 
mülleri ebenfalls davon ausnehmen und finde sie am besten in der Gruppe 
der Auriculate neben S. caucasica Boiss., S. depressa MB. und S. brevi- 
caulis Boiss., welche alle verhältnissmässig kleinblüthig sind, am besten 
untergebracht. Dagegen dürfte 5. Montbretiana Boiss. wohl am ehesten 
neben S. Aucheriana Boiss. einzureihen sein. 

Silene bupleuroides L. Wenn man eine mit S. longiflora Ehrh. 
verwandte Silene mit lang gezogenem, schmalem Blüthenstand, die in 
Armenien verbreiteter zu sein sein scheint, nach der Flora Orientalis be- 
stimmen will, so bleibt man im Zweifel, ob 8. longiflora 8. juncea Otth 
oder S. bupleuroides L. vorliegt. In der That wurde die Pflanze früher von 
Haussknecht (Sintenis n° 3107) und mir selbst (Sintenis 1718, von Stapf 
unbestimmt gelassen) für S. longiflora 8. juncea Otth bestimmt. Erst eine 
neuerliche Prüfung unter Beihülfe der Monographie Rohrbach’s klärte die 
Sache auf. 

Hiernach sind für S. bupleuroides L. charakteristisch : Die aus eiförmi- 
gem Grunde lang verschmälerten, geschwänzten, oberseits punktirtrauhen 
oberen Stengelblätter, welche die kurzen Zweige der traubenförmigen 
Rispe einhüllen; die kürzeren (an meinen Exemplaren aber nie nur 15-16, 
sondern immer 20-21 mm. langen) Kelche, deren sämmtliche Zipfel 
spitz und nur vom Grunde bis zur Mitte breit häutig berandet sind (bei 
S. longiflora 8. juncea sind die Zipfel abwechselnd nicht nur kürzer, son- 
dern auch durchaus breit weisshäutig berandet, wodurch sie dann völlig 
stumpf aussehen, während das krautige Mittelfeld eigentlich auch spitz 
dreieckig ist und das vordere Ende desZahnes erreicht. Die nebenstehende 
Skizze der Kelchzähne veranschaulicht dies deutlicher als es die Beschrei- 
bung vermag. 


S. longiflora 3. juncea Otth. S. bupleuroides L. 


Zum Vergleiche dienten mir folgende Exsiccaten : 
S. longiflora Ehrh. ß. juncea Otth: aus Palästina; in vineis collium 


82 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) 


cretac. eirca Bethlehem 3. jun. 1889 leg. Pichler (ohne Namen ausge- 
geben). 

S. bupleuroides aus Türk. Armenien: Gümüschkane, prope Istavros, 
in herbidis d. 9. aug. 1889 Sintenis (exs. 1718); Karagölldagh, in valle 
Bejükdere prope Artabir, 5. aug. 1894 Sintenis (exs. 7287), endlich : Sipi- 
kor, in declivibus vallis Kainik-dere, 3. aug. 1890 Sintenis (exs. 3107). 
Die erst- und die letztangeführten Exsiccaten sind als S. longiflora ß. 
Juncea bezeichnet. 

Samen konnte ich nicht vergleichen, doch ist noch hervorzuheben, dass 
die kleinblüthigere S. bupleuroides L. dennoch robuster, höherwüchsig, 
breit- und namentlich auch langblättriger ist, als S. longifolia B. juncea. 
Ob letztere nicht ebenfalls besser als eigene Art hinzustellen ist, kann 
ich nach dem nur dürftigen Material, das ich davon besitze, nicht ent- 
scheiden. Ich bin jedoch geneigt, einer Trennung zuzustimmen. 

Silene ($ 23. Sclerocalycinæ Boiss.) megalocalyx Freyn. E 
basi suffruticosa elata; caule pluries dichotomo a medio ad apicem viscoso, 
ramis unifloris; foliis subglaucis, parce pruinosis, caudieulorum spathu- 
lato-lanceolatis apiculalis in petiolum lamina longiorem senso sensim an- 
gustatis, vagina pallida subciliatis: folis caulinis lanceolatis erebrius prui- 
nosis, summis sensim diminutis, linearibus, acutissimis; floribus longe 
pedunculatis maximis, calyce basi eximie umbilicato, cylindrico, fructifero 
valde clavato, coriaceo, glaberrimo, nervis 10 apicem versus attenuatis 
evanescentibus percurso, dentibus subæqualibus triangularibus, acutis, 
margine haud ciliatis; petalis magnis, ungue glabris, apice dilatatis. 
lamina in lacinias obovato-oblongas ad ?/s bifidis, coronæ lacinüs elongatis, 
linearibus apice truncatis biaristulatis; capsula magna ellipsoidea, car- 
pophoro subæquilonga; seminibus magnis, compressis, acute angulatis, 
dorso canaliculatis, latere radiato, dorso tuberculato-rugulosis. £ Junio, 
Julio. 

Armenia turcica, Egin, in lapidosis montis Kyl-Magharadagh die 
9. Julio 1890 florentem et fructiferam leg. Sintenis (exs. 2895). 

Caulis bipedalis et altior, anthela 40 cm. alta, pedem lata. Folia caudi- 
culorum 10-45 em. longa, infra apicem 6-13 mm. lata; caulina infima et 
media 7,5 em. longa et paulo supra medium 6 mm. lala; calyx 30-33 mm. 
longus! florendi tempore cire. 5 mm. latus, tandem 8-9 mm. diametro ; 
lamina petalorum 15 mm. longa; capsula 15-16 min. longa, 6 lata; semina 
(immatura sed bene evoluta) 2 mm. longa, sesquimillimetrum lata. 

Ab affini S. swertisefolia Boiss. differt foliis multo longioribus et angu- 
stioribus, floribus majoribus, corona fabrica (nec bigibbosa !), capsula 


(19) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 83 


carpophorum subæquante; a S. caramanica Boiss. calyce lævi, dentibus 
calycinis 3angularibus ciliatis, seminibus etiam dorso rugulosis (nec tuber- 
culosis), etc. 

Silene ($ 23. Sclerocalycinæ Boiss.) Manissadjiani Freyn. 
Subcæsia basi (suffrutescens ?) caudiculosa, foliorum vetustorum reliquiis 
comosa, folüis planis uninervis aculis glabris, infimis lanceolato-spathu- 
latis in petiolum augustum æquilonqum basi dilatatum sensim angustalis, 
margine -+- scabridis sub lente serrulatis; caulinis sensim diminutis, lan- 
ceolatis subsessilibus, summis lanceolato-linearibus parvis; caulibus diffuse 
paniculatis, præter basi tomentella glabris, superne viscidis, ramis 1-3- 
floris, fragilibus tenuissimis bracteatis, pedicellis divaricatis ; floribus nu- 
tantibus parvis ; calyce glaberrimo, lævi conico-cylindrico, coriaceo superne 
venuloso, dentibus æqualibus ovatis obtusis, membranaceo-marginatis bre- 
vissime ciliatis; lamina calyce dimidio vix æquante, virescente usque ad 
unguem latum in lacinias 2 oblongas bifida, corona nulla; filamentis ex- 
sertis glabris ; capsula (juvenili) calycem æquante, ellipsoidea, carpophoro 
pubescente triplo longiore ; seminibus ignotis. Z Septembri! 

Pontus Galaticus, Amasia : in pascuis montis Akdagh d. 10. Sept. 
1892 leg. Manissadjian (exs. 942). 

Maasse: Stengel 30-60 cm. hoch, die unteren Aeste 18 cm. lang oder 
kürzer, an kleinen Exemplaren (die dann überhaupt nur 2-3blüthig sind !) 
jedoch nur 3,5-4 cm. Basilarblätter bis 5,5 em. lang, wovon kaum die 
Hälfte auf die Spreite kommt; letztere in der Mitte 1 cm. breit oder 
schmäler. Kelch zur Blüthezeit 16 mm. lang, an der Mündung 4,5 breit 
von da zum Grunde gleichmässig verschmälert; zur Fruchtzeit in der 
Mitte so breit wie an der Mündung. 

Die Pflanze ist mit S. armena Boiss., S. serrulata Boiss. und den anderen 
kleinblüthigen Arten dieser Gruppe verwandt, aber von allen durch die 
weitschweifige und doch armblüthige Rispe, niedrige Kelche, nickende 
Blumen und fehlendes Krönchen auffallend unterschieden. Die habituell 
ähnlichen Arten der Lasiostemones haben behaarte Filamente. 

(Fortsetzung folgt.) 


UNE 


PLANTE REMARQUABLE DE LA FLORE DE GENÈVE 


PAR 


H. CHRIST 


Note communiquée le 44 janvier 1895 à la Société botanique de Genève. 


Il ne s’agit pas ici d’un enrichissement de la flore, déjà assez riche, de 
Genève par une espèce ou variété nouvelle, mais d’une plante bien 
connue, même commune et pourtant des plus remarquables. Il s’agit 
d'un cas tératologique qu’on peut appeler classique, attendu qu'il a été 
déjà constaté et admirablement figuré il y a plus d’un demi-siècle (1837, 
1838) par Ludwig Reichenbach dans son second volume des /cones floræ 
Germ. et Helv., tab. G, 4446. Il consiste en une série de proliferations du 
Reseda lutea L. 

J'ai eu le plaisir de trouver cette plante anormale chez M. Casimir 
de Candolle sur la pelouse de sa propriété du Mailly ', à Versoix, le 
4 août 1894, pendant le séjour que j’y fis à cette époque. 

Il y avait là tout un groupe de ces plantes au port allongé et quelque 
peu étiolé, à tiges un peu couchées provenant sans doute d’un même 
semis. Elles étaient entourées et en partie couvertes de graminées touf- 
fues. On sait que ce sont des plantes dans de telles conditions qui pré- 
sentent volontiers des organisations anormales. Preuve ces proliférations 
multiples signalées par moi dans le Geranium Robertianum très om- 
bragé et à demi étouffé. L’inflorescence de la majeure partie de ces 
pieds de Reseda était déformée et se trouvait en un état de chloranthie 
(Vergrünung des botanistes allemands) plus ou moins prononcée. 


! Où se trouvent aussi quelques toufles d’Asperula galiordes. 


(2) H. CHRIST, PLANTE REMARQUABLE DE LA FLORE DE GENÉVE. 85 


Les calices étaient démesurément grands, leurs lobes très nombreux, 
allongés, dilatés, avec tendance à devenir foliacés. Les pétales aussi 
étaient foliacés, verts, irrégulièrement laciniés. Quelques inflorescences 
ne portaient que des fleurs à étamines très nombreuses et à ovaire 
avorté ; les élamines étaient plus ou moins déformées et se confondaient 
avec les lobes irréguliers des pétales. Mais d’autres montraient une proli- 
fération et en même temps une antholyse très curieuse : 

Ces fleurs, chloranthiques et défigurées comme je viens de le dire, 
portent dans leur centre un ovaire monté sur un pédoncule allongé jus- 
qu'à un centimètre et un peu plus, et cet ovaire n’est pas ovoide, arrondi 
à la base et tronqué au sommet comme dans le cas normal, mais pyri- 
forme, atténué vers la base, renflé vers le sommet, et se terminant en 
trois stigmates bien rapprochés l’un de l’autre. 

C’est exactement et identiquement le cas figuré par L. Rb. (loc. cit.), 
cas que l’illustre auteur appelle : « Monstruositas anticipatio Cappari- 
dearum. » En effet, rien n’est plus juste : c’est l'ovaire stipité des Cappa- 
RIDÉES dans une fleur de Reseda, et si l’on admet, comme Rb. semble le 
faire, que les CAPPARIDÉES sont, dans l'échelle naturelle des êtres, supé- 
rieures aux RESEDACEES, on peut appeler aussi ce fruit stipilé une anti- 
cipation, c'est-à-dire un organe d’un genre supérieur apparaissant préma- 
turément et par exception dans un genre inférieur. 

Mais il y a plus : nos échantillons nous présentent aussi le commence- 
ment de ce que Rb. appelle : « Monstruositas anticipatio Euphorbia- 
cearum. » La figure des Icones montre un état très avancé de ce cas: 
du centre de la fleur s’eleve un pédoncule. Ce pédoncule porte un calice, 
d’où sort une ombelle à deux ou six rayons, dont chacun porte une 
fleur ou un groupe de fleurs, toutes considérablement avortées et défi- 
gurées par la chloranthie progressive. 

Il est évident que l’ingenieux botaniste de Dresde a appelé cet état de 
choses un rapprochement vers les Euphorbes uniquement parce que dans 
ces plantes nous avons une fleur principale, inférieure, émettant une 
ombelle de fleurs secondaires, supérieures et ainsi de suite. 

Je me garde de me lancer dans la discussion de l’inflorescence des 
Euphorbes; ce serait un peu long; je me place seulement au point de 
vue de Reichenbach. Or, nos plantes de Versoix n’atteignent pas ce 
haut degré de triple prolifération, mais il y a pourtant quelques pieds 
où les ovaires, anormalement stipités, se dilatent à la base en organes 
foliacés libres correspondant aux carpelles dont se compose la capsule 
des Reseda. 


86 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


Dans un pied, du centre de l'ovaire ainsi dilaté en feuilles libres, 
lancéolées obtuses, s'élève une petite tige qui se termine en bouton 
avorté, équivalant à une nouvelle fleur; c’est vraiment une double pro- 
liféralion. 

Je ne sais si cette monstruosit& de Reseda a été observée ailleurs 
depuis 1838. En tout cas, le fait qu’elle se produit après un temps si long 
et d’une manière aussi identique me paraît digne d'intérêt. Supposons 
qu'un pareil cas d’ovaire stipité devienne fixe et régulier dans une cer- 
taine partie de l’aire de Reseda lutea : un botaniste futur serait probable- 
ment tenté de créer un genre nouveau, ou même une toute petite famille 
nouvelle entre les RésépacéEs et les CAPPARIDEES. Espérons qu'il résistera 
à cette tentation. 

Bâle, novembre 1894. 


> Yes 


MATERIAUX POUR LA FLORE DE SYRA 
PAR 


C.-J. FORSYTH MAJOR et William BARBEY 


Parmi les iles de l’archipel grec, Syra est la plus fréquentée par les 
nombreux voyageurs en Orient: elle a été choisie comme point de re- 
läches des nombreux steamers qui sillonnent le Méditerranée. Elle joue 
dans l’Archipel le rôle de Saint-Thomas aux Antilles. Orphanides, Elwes, 
Maw et plusieurs autres botanistes en faisant escale à Syra ont trouvé le 
temps d’y herboriser, parmi eux M. le docteur Major en a rapporté 32 
espèces récoltées le 31 mars 1887 et dont nous donnons ici la liste : 


1. Ranunculus chærophyllus L. Boissier, Flora Orientalis, vol. I, p. 31. 
In monte Pyrgos 13 martio 1887. No 14. 
2. Hypecoum grandiflorum Benth. I, p. 125. No 15. 
3. Arabis verna L. I, p. 168. No 16. 
4. Malcolmia flexuosa Libth. I, p. 227. No 17. 
5. Capsella Bursa pastoris L. I, p. 340. 
In monte Pyrgos. No 18. 
. Helianthemum salicifolium L. I, p. 441. 
In schistosis montis Pyrgos. No 19. 
7. Silene colorata Poir. Suppl., p. 163. No 20. 
8. Cerastium Illyricum Ard. I, p. 721. No 21. 
9. Erodium gruinum L. I, p. 892. No 22. 
10. Erodium malacoides L. I, p. 893. No 23. 


(en 


11. Vicia microphylla Urv. Boissier, Flora Orientalis, volumen II, p. 592. 
No 24. 

12. Bryonia dioica Jacq. II, p. 760. No 25. 

13. Scandix Pecten Veneris L. II, p. 914. No 26, 


44. Vaillantia muralis L. Boissier, Flora Orientalis, vol. III, p. 12. No 27. 
15. Knautia hybrida Al. III, p. 126. 
16. Anthemis Cretica L. III, p. 299. 


jen 


RO 19 19 
C9 no 


1O X) 
Gt & 


39. 
34. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


. Cuscuta sp. N° 30. Boissier, Flora Orientalis, volumen IV, p. 115. 
. Anchusa variegata L. IV, p. 161. 


In saxosis calcareis prope cacumen montis Pyrgos 31 martio 1887. No 31. 


. Onosma echioides L. IV, p. 181. 


In schistosis montis Pyrgos. No 32. 


. Alkanna tinctoria L. IV, p. 227. 


In schistosis montis Pyrgos. No 33. 


. Myosotis Idæa Boiss. et Heldr. IV, p. 236. No 34. 
. Phlomis fruticosa L.? IV, p. 784. No 43. 
. Euphorbia peploides Gouan. [V, p. 1112. No 12. 


. Ophrys fusca Link. Boissier, Flora Orientalis, volumen V, p. 75. No 6. 
. Ophrys arachnites Scop. V, p. 77. 


In calcareis montis Pyrgos. No 5. 


. Crocus sativus L. V, p. 100. 


In calcareis montis Pyrgos 31 martio 1887. No 8. 


. Fritillaria Ehrharti Boiss. et Orph. V, p. 186. 


In saxosis calcareis prope cacumen montis Pyrgos. No 8. 
A ce jour c’est l'unique localité connue de cette charmante espèce. 


. Lloydia Græca L. V, p. 202. 


In monte Pyrgos. No 11. 


. Gagea reticulata Pall. V, p. 208. 


In saxosis calcareis montıs Pyrgos prope cacumen. No 10. 


. Ornithogalum nanum Sibth. et Sm.? V, p. 220. 


In monte Pyrgos. No 9. 


. Muscari Weissii Freyn. V, p. 29. 


Pyrgos. No 7. 


. Juniperus excelsa M. B. V, p. 708. 


In calcareis Pyrgo 31 martio. No A. 


LICHENES 
AUCTORE 


J. Muller Arg. 


Collema crispatum Hoffm. 
Diploschistes ocellatus Norm. 
15 Janvier 1895. 


CARD INDEX 


OF 


GENERA, SPEGIES AND VARIETIES 


or 
PLANTS PUBLISHED SINCE 1885 
BY 


Josepaine A. CLARK 


941 S St. N. W., Washington, D. C., 
USA 


FOR REFERENCE BY PERMISSION : 


Mr. Eug. AurRaAN, Herbier Boissier, Chambésy, Switzerland. 

Mr. Frederick V. Covize, National Herbarium, Washington, D. €. 
Dr. B. L. Rogınson, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 

Prof. C. S. SarGenr, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. 

Dr. Wm TRELEASE, Missouri Botanic Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


FUNGI ROSSIÆ EXSICCATI 


Le premier fascicule des Fungi Rossie Exsiccati cura 
Jaczewski, Komarow et Transzel vient de paraître. Nous y 
signalerons, comme nouvelles, les espèces suivantes : Micro- 
sphera Umbilic W. Komarow, Puccinia Eremuri W. Kom., 
Puccimia plicata W. Kom. et Diaporthe Caragane Jacz. 
D’autres espèces méritent également d’être mentionnées, 
par exemple Chrysomyxa Cassandræ Transzel, Cordiceps ophio- 
glossoides, Cucurbitaria Caraganæ Karsten, Phragmidium 
devastator Sorokine, Melampsora Pirolæ et Tuburcinia trien- 
talis. Le second fascicule est en préparation. Les personnes 
désireuses de s’abonner peuvent s'inscrire chez A. de Jac- 
zewski, a Montreux, Suisse. 


"x — 


ru en 


Sk ud 
A Ta U «T2 


” 
ur. À 


- 4 
Pe} 


a a 
=. = Der 


VE EIER ENTRE TOP TE ENE 


BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier 


Tome III. 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ avec planches. II paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


l 
Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


. CONSERVATEUR DE L’HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


N° 3. 


Prix de PAbonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont regus 


A L’HERBIER BOISSIER 
à CHAMBESY pres Genève (Suisse). 


GENÈVE 
IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


SOMMAIRE DU N° 3. — MARS 1895. 


Pages 


I. — N. Alboff. — NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE 
DE LA-TRANSCAUCASIB. a a 89 
Il. — J. Freyn. — UEBER NEUE UND BEMERKENSWERTHE 
ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN (Fortsetzung) ..... 97 


III. — R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENÈVE. — LABORA- 
TOIRE DE BOTANIQUE. 3ne serie. IIme fascicule. 


1. R. Chodat. — MATERIAUX POUR SERVIR A L'ÉTUDE 
DES PROTOCOCCOIDEES (avec gravures). ..........,.... 109 
2. A.-M. Boubier. — REMARQUE SUR L’ANATOMIE SYSTÉ- 
-MATIQUE DES RAPATEACEES ET DES FAMILLES 
VOISINES U nu ms Re ERP 115 


3. R. Chodat. — POLYGALACEÆ novæ vel parum ares 
(avec gravure) ta au a Rees ESS PRES e 121 


4. R. Chodat. — SUR LA PLACE A ATTRIBUER AU GENRE 
'TRIGONIASTRUM (TRIGONIASTRUM HYPOLEOCUM 
Mid) ne ae 136 


5. R. Chodat. — SUR LA STRUCTURE ANORMALE DE LA 


LIANE PACHYRHIZUS MONTANUS’DC.............. 139 


IV. — F. Kränzlin. — ZWEI NEUE ORCHIDEEN AUS KUR- 
DISTANZ TEN DR in Au 


gme année, N° 8. Mars 1895. 


DD 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


NOUVELLES CONTRIBUTIONS 


FLORE DE LA TRANSCAUCASIE 


PAR 


N. ALBOFF 


I. Quelques plantes nouvelles du Caucase. 


(Suite) 


Aster Colchicus n. sp. 


Perennis, ad caules et ad folia undique breviter papilloso-hirtulus 
scaber, radice verticali longissima lignosa, apice (ad collum) valde 
incrassata, collo ramosissimo caules numerosissimos densissime con- 
gestos simplieissimos monocephalos edente; caulibus pumilis ad apicem 
usque foliosis; foliis sessilibus vel brevissime petiolatis elliptieis, ellip- 
tico-lanceolatis oblongo-lanceolatisve a medio ad apicem et basin caulis 
decrescentibus infimis obtusis superioribus acutis omnibus glandula 
nigra apiculiforme terminatis integris vel a medio parce et distanter 
dentatis dentibus acutis glanduliferis, foliis summis (si adsunt) minutis 
linearibus bracteiformibus ; eapitulis medioeribus; involueri 2-3-seriati 
glabri phyllis lineari-lanceolatis acutis subæqualibus vel exterioribus 
ceteris paullo brevioribus; ligulis albis vel dilutissime roseis discum 
subæquantibus ; achæniis hirsutis; pappo dupliei: interiore e setis 
numerosis inæqualibus achænio duplo-triplove longioribus, exteriore e 
setis paueis irregulariter abbreviatis achænio 2 ‘2-3 ‘/2-plo brevioribus 
constante. 


BULL. HERB. BOISS., mars 1895. 7 


90 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Planta humilis (4-8-pollicaris). Radix (rhizoma) lignosa, ad collum 
valde inerassata. Collum caudices hypogæos numerosos strictissime 
ramosissimos in caules simplices monocephalos abeuntes edens. Folia 
formæ variæ, sed forma elliptico-lanceolata predominat. Folia inferiora 
ceteris multo minora prætereaque obtusiora. Capitula albiflora magni- 
tudine Belledis perennis vel paullo majora. 

Species A. Tuganiano N. Alboff proxima, pubescentia, habitu, 
foliorum forma, involueri phyllis plerumque subæqualibus ab ea distin- 
guitur. 

Forma nonnullæ elatiores A. Caucasicum Willd. referunt, sed hæc 
species a nostra diversissima, habitu, foliis latioribus, capitulis multo 
majoribus, floribus roseis ab ea longe distans. 

Plantam in statu vivo observavi. Capitula semper parva et solitaria. 
Flores albi, rarissime dilutissime rosei. Cum A. Caucasico, qui iisdem 
loeis ereseit, nullo modo commutanda. 

Formæ floribus deficientes, quas in monte Dzhwari, in Mingrelia et 
in fissura fl. Okum, in Samurzakañ anno 1893 legi, hue quoque spectare 
videntur. 

Planta montibus caleareis Colchidis propria, ubi una cum Campanula 
Dzaaku N. Alboff, Amphoricarpus elegans N. Alboft, Scutellaria Pon- 
tica C. Koch. ß Abchasica N. Alboff et ceteris plantis caleareis ereseit. 

Hab. in prov. Samurzakan : ad rupes calcareas jugi Okhäczkue, 
alt. 2200-2300 m. (N. Alboff, 1894. Exs. N. 202); in fissura fl. Okum, 
alt. 600 m. (N. A. 1893. Exs. N. 461) (forma folis oblongis integer- 
rimis). In Mingreha : in regione alpina montis Kwira (N. A. 1894. 
Exs. N. 202); ad rupes calcareas m. Dzhwari supra pagum Kurdzu, 
alt. 2000 m. (N. A. 1893) (forma folüs latioribus obtusissimis integer- 
rimis). Floret julio. Fruet. augusto. 

Très jolie petite plante à fleurs blanches rappelant celles du Bellis 
perennis. 

Tout en ressemblant, par la forme de ses feuilles et sa pubescence, à 
l’Aster Caucasicus Willd., notre espèce rentre dans le groupe des 
espèces à racine renflée et ligneuse et à souches souterraines très 
rameuses, émettant des tiges très nombreuses et très serrées, chaque 
tige à une seule capitule. Outre l’espèce que nous décrivons ici, les 
espèces suivantes appartiennent à ce groupe : Aster roseus Stev. et 
A. Tuganianus N. Alboft. 

Chose remarquable, toutes les especes de ce groupe sont exelusive- 
ment propres aux calcaires (Aster roseus Stev. aux caleaires du Dagh- 


(3) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 91 


estan et de l’Abkhasie, A. Tuganianus N. Alboff aux calcaires de l’Ab- 
khasie, A. Colchicus aux calcaires de la Samourzakagne et de la 
Mingrelie), tandis que les autres especes d’Aster, qui habitent la 
Transcaucasie Occidentale, se rencontrent indifféremment sur les cal- 
eaires et les terrains primitifs ou schisteux. 


Senecio Correvonianus n. Sp. 


Cæspitosus, rhizomate fibras numerosas edente ramoso pluricauli; 
eaulibus gracilibus tenuiter linearibus aphyllis scapiformibus bracteis 
paueis linearibus obsitis, rarius ima basi foliosis; foliis coriaceis longe 
petiolatis reniformibus vel reniformi-cordatis transverse latioribus sinu 
late aperto vel sæpissime clauso apice depressis vel late emarginatis 
eireumeirca late et obtusissime dentatis, dentibus sæpe obsoletis apicu- 
latis; capitulis majuseulis; peduneulis superne pubeseentibus; involueri 
glabri phyllis lineari-oblongis late membranaceo marginatis demum 
induratis obtuse et late bicarinatis; squamulis paueis linearibus invo- 
luero 2-plo-3 ‘2-plove brevioribus, achæniis glabris linearibus profunde 
suleatis coronula brevi terminatis; pappo e setis tenuibus flexuosis sca- 
bridis constante achenium subæquante vel eum '/s vel ‘2 parte supe- 
rante. 

Species $. Caucasico DC. valde affinis, ab eo rhizomate ramoso, cau- 
libus subaphyllis vel omnino aphyllis scapiformibus gracilibus tenuiter 
lineatis, foliis obtusissime sæpe obsolete dentatis interdum integris sed 
semper margine eircumeirca apiculatis facile distinguitur. Caules nun- 
quam ramosi. Planta caleareis tantum propria. 

Hab. in Abchasia : in monte Czipshira, alt. 8000 ped.; in m. Arbika, 
6000 p.: in m. Mamdzyshkha, 2100 m.; in loco Ashempydzh dicto, 
2100 metr. (N. Alboff, 1892, 1894). In Circassia (Provincia Maris 
Nigri) : in m. Khag, alt. 2825 m.; ad fontes fl. Lasha, 2140 m. (N. Al- 
boff 1894. Exs. N. 210). 

Espèce très bien caractérisée par ses feuilles coriaces reniformes et 
par ses tiges aphylles. Ces deux caractères la distinguent, au premier 
coup d'œil, de l’espèce voisine, S. Caucasicus DC., qui en outre habite 
les terrains primitifs (granits ou schistes), tandis que notre espèce ne 
se rencontre que sur les calcaires. 


Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. Henry Correvon, 
président de l’Association pour la Protection des plantes. 


i aa u zZ Pen 


un 


92 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


Anthemis Saportana n. sp. 


Tota pubescens interdum subtomentosa, ad folia adpresse villosa, 
rhizomatibus induratis squamulosis valde ramosis caules fertiles rosu- 
lasque steriles edentibus; caulibus inferne tantum foliosis monoce- 
phalis; foliis rosularum et radicalibus ovato-cuneatis in petiolum longe 
attenuatis in lacinias late lineares obtusiuseulas apice interdum 2-3-den- 
tatas subpalmatim pinnato ineisis; foliis caulinis breviter petiolatis 
cuneato-oblongis in lacinias paucas lineares vel lineari-triangulares 
mucronulatas interdum bidentatas inter se distantes sursum porrectas 
pinnatim-ineisis; superioribus angustioribus minus incisis vel subin- 
tegris; capitulis majuseulis; involueri parce albo-hirsuti phyllis nigro- 
marginatis ab externis triangulari-lanceolatis ad intima obovato-lan- 
ceolata margine late scariosa minute incisa sublacera sensim auctis; 
paleis lineari spathulatis apice nigrescente laceris mueronulatis; ligulis 
albis oblongo-elliptieis elliptieisve diseum æquantibus; achæniis sulcatis 
basi attenuatis corona eis sub 5-plo breviore erenulata terminatis. _ 

Planta humilis (*/2 pedalis). Folia parum profunde ineisa (laciniis 
aream centralem subæquantibus vel etiam ea brevioribus). Capitula 
elegantissima floribus splendide albis involucris nigrescentibus. Species 
insignis, A. Zbericæ MB. (Boiss. F1. or., III, 289) proxima, ab ea foliis 
parum profunde ineisis distinguenda. 

Hab. ad limites Abchasiæ et Circassiæ, ad rupes excelsas jugi Adzi- 
tuko, alt. 2900-3000 m. (N. A. 1894. Exs. N. 227). 

Belle plante à fleurs d’un blanc de neige et à phylles de l’involucre 
bordés d’un noir d’ébène. Quoique très étroitement liée à À. Iberica 
MB. elle se distingue de ses congénères par ses feuilles à découpures 
peu profondes. 


Je désire dédier cette espèce à la mémoire du regretté M. Gaston de 
Saporta, l’illustre paléontologiste, décédé le 26 janvier 1895. 


Pyrethrum Marioni n. sp. 


Perenne glabrum superne minutissime puberulum, caulibus elatis sul- 
catis 1-2-cephalis, foliis caulinis inferioribus petiolatis ambitu oblongis 
pinnatipartitis rachide lata segmentis sursum porrectis cuneato-ovatis 
oblongisve irregularites plus-minus profunde ineisis dentatisque laeiniis 


(5) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 93 


dentibusque mueronulatis; superioribus sessilibus segmentis angustiori- 
bus lineari-oblongis subintegris; summis diminutis simplieibus integris 
vel dentato ineisis; capitulis magnis longe peduneulatis peduneulis apice 
incrassatis; involueri hirtuli phyllis nigro-marginatis ab extimis trian- 
gulari-lanceolatis ad intima oblonga apice late scariosa lacera sensim 
auctis; ligulis albis disco longioribus; achæniis costatis; corona brevi 
erenato-lacera. 

Planta pedalis vel paullo altior. Caules simplices vel apice bifureati. 
Peduneuli 6-13 em. longi. Capitula albiflora involueris nigrescentibus. 
Flores achæniaque glandulosi valde aromatici. 

Species prope P. carneum MB. vel P. corymbosum W. eollocanda. A 
speciebus affinibus notis indieatis facile distinguenda. 

Hab. in Abchasia : ad rupes excelsiores jJugi Aossakwashera prope 
montem Kutysh, alt. 2500-2600 m. (N. A., 1894. Exs. N. 224). 

Belle espèce, exclusivement propre aux calcaires, se distinguant nette- 
ment des espèces voisines : P. carneum, P. cassium, P. corymbosum, ete. 


Je me fais un plaisir de la dédier à M. A.-F. Marion, savant paléonto- 
logiste, professeur à la Faculté des sciences à Marseille. 


Carex Pontica n. sp. 


(Syn. : C. tristis MB. £. Lazica Boiss. Fl. Or., V, 12%. — C. Lazica Boiss. et 
Bal. in sched. exs. Bal. 1866 in Herb. Boiss.) 


Cæspitosa rhizomate vaginis in fibras dissolutis vestito stolonifero; 
foliis longissimis late-linearibus rigidis glauco-viridibus; culmis elatis 
paniculam longam laxam tandem nutantem formantibus; spieulis ter- 
minalibus 1-3-5-6-maseulis (interdum floribus nonnullis basalibus femi- 
neis) sessilibus dense congregatis breviter lineari-oblongis oblongisve : 
ceteris androgynis (basi femineis superne maseculis) lineari-oblongis su- 
premis 1-2-3 masculis approximatis subeontiguis sessilibus vel breviter 
peduneulatis, inferioribus distantibus longissime peduneulatis, pedun- 
eulis gracilibus valde inæqualibus e vaginis foliaceis basi biaurieulatis 
longe exsertis, 1-4-6 ex eadem vagina, spiculam solitariam, duas vel tres 
sessiles inter se contiguas gerentibus; glumis utrieulis parum brevioribus 
florum © orbieulato-ovatis, ovatis vel ovato-oblongis muticis mucrona- 
tisve fuseis late albo-marginatis; florum 4 pallidioribus angustioribus 
obovato-oblongis lanceolatisve muticis vel mucronatis; utriculis ovatis 
vel ovato-oblongis trigonis nervosis superne scabris in rostrum breve vel 


94 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


longiuseulum apice hyalinum retusum vel breviter bifidum plus minus 
abrupte attenuatis; achæniis ovato-trigonis breviter stipitatis rostro 
longiuseulo abrupte terminalis, stigmatibus tribus. 

Caules 1'/.-3 pedales. Folia maxim. 40 em. longa, 4-7 mm. lata. Pe- 
duneuli 3-10-20 em. Spiculæ 1,5-3 em. longæ, inferne 4 mm., superne 
2 mm. latæ. Utrieuli 4-5 mm. longi, 11/2 mm. lati. Rostrum */:-1'/2 mm. 
longum. 

Planta elegantissima, spieulis inferne fuseis superne pallidis sericeis 
nitidis, peduneulis longissimis gracillimis pluribus ex eaden vagina in- 
signis. Spiculæ interdum omnes, etiam terminales, androgynæ. Pars in- 
ferior (feminea) spiculæ superiore (mascula) demum multo latior inten- 
sius eolorata. Longitudo rostri valde variabilis. 

Species inter Carices Indicas (C. nobilis, ©. composita, C. Daltoni, C. 
Walkeri, ete.— conf. Hook. Fl. Ind. v. VI, pp. 724-727 et Boot. Ill. Gen. 
Car. I, pp. 3-5) collocanda, inflorescentias enim easdem panieulatas sub- 
decompositas, peduneulos elongatos graciles fasciculatos e vaginis ex- 
sertos, spieulas fere omnes androgynas habet. Tamen inter Carices a el. 
Hooker in Flora Indica enumeratas nulli sat proxima. C. tristi MB. 
(= C. sempervirens Vill., fide Ind. Kew.) affınitas nulla, nisi forma utri- 
euli, que vero mirum variabilis. 

Hab. in Ponto Lazico (Balansa 1866) et in Colchide : in Abchasia in 
Jugo Bzybico toto, alt. 1800-2300 m. (N. Alboft, 1889-1892, 1893. Exs. NN. 
200, 216, 372, 373, 391, 392), in regione alpina montium Kutysh, Arbika 
et Kopeimye (N. Alboff, 1892, 1894. Exs. N. 353); in Samurzakan — in 
pratis alpinis jugi Okhäezkue (N. Alboff, 1894. Exs. N. 353) ; in Circassia 
— in declivitate austro-orientale montis Khag et in jugis Arashkha et 
Atezherta (N. Alboft, 1894. Exs. N. 353); in Mingrelia — in montibus 
Kernakhoni, Dzhwari et Kwira (N. Alboft, 1893. Exs. N. 91; 1894. Exs. 
N. 353); in Guria — in pratis alpinis montis Khino-Sagbieli, alt. 2300- 
2400 m. (N. Alboff, 1893. Exs. NN. A, B, C, D, E, F). 

NB. Specimina Gurielica ceteris parum distineta: peduneulos habent 
pauciores (1-4 ex eadem axilla) brevius exsertos (1'/.-10 em. longos) spi- 
culam solitariam vel 2-3 approximatas breviter pedunculatas gerentes, 
glumas florum masculorum angustiores margine laceras, utrieulos obo- 
vato-oblongos subeompressos in rostrum longiusculum profonde bifidum 
sensim attenuatos, achænia in rostrum longissimum abrupte abeuntia. 
Spiculæ paullo longiores (20-35 mm. long.) et latiores (4-5 mm.) tota 
longitudine concolores. Utrieuli majores (5-5*/2 mm. longi X 1'/e-2 mm. 
lati). Rostrum longius (1'/. mm. long.). Ceteri caracteres (. Ponticæ 
typicæ. 


(7) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 95 


Cette plante intéressante a été découverte par Balansa dans les Alpes 
du Lazistan. Elle fut tout d’abord distinguée par E. Boissier comme 
espèce nouvelle (restée d’ailleurs sans description); ensuite, lillustre 
savant changea d'opinion et la rangea comme variété du €. tristis MB. 

E. Boissier, n'ayant entre ses mains qu'un seul échantillon, qui n’était 
pas en outre typique, ne pouvait pas naturellement se former une idée 
exacte de la nature de cette plante — telle qu'elle se représente sous 
toutes ses diverses formes et variations. Autrement, il ne l'aurait jamais 
référé au C. tristis MB. (= C. sempervirens Vill.), avec laquelle elle n’a 
de commun que la forme identique des fruits et les épis également an- 
drogynes. Mais on sait combien la forme des fruits du Carex varie, sou- 
vent même dans les limites de l’espèce, tandis que les espèces très diffé- 
rentes ont souvent par contre des fruits identiques. D’un autre côté, 
plusieurs Carexz (C. maxima, glauca, echinata, ete.) présentent quelque- 
fois, par hasard, des épis androgynes. Or, ces deux caractères n'étant 
pas constants, il n’est pas pas possible de s’en servi: pour rapprocher 
les espèces. 

Ayant ramassé pendant mes six années de voyages une quantité 
d'exemplaires de la plante en question, provenant de divers endroits 
de la Transcaucasie Occidentale, je suis en état, il me semble, de 
m’exprimer définitivement sur sa nature et ses affinités. 

Ce qui frappe tout d’abord les yeux dans notre plante, c’est son port 
singulier, qui n’a rien de semblable avec les Carex de l'Europe et de 
l'Orient. Notamment, les pedoneules sortent ici par faisceaux, plusieurs 
(2-6) de chaque gaine. Lis sont ici très longs et déliés, et portent chacun 
1-2-3 épis sessiles ou pourvus de pédicelles. Or, l’inflorescence repré- 
sente un panicule composé de rameaux disposés en verticilles. Aucun 
Carex du groupe Legitimæ, propre à l’Europe et à l'Orient, ne possède 
une inflorescence semblable. Par contre, cette sorte d’inflorescence 
caractérise les Carex des Indes, tels que C. nobilis, composita, Walkeri, 
Daltoni, ete. Ces Carex ont, en outre, tous leurs épis androgynes, ce 
qui précisément a lieu dans notre plante. La forme de leurs fruits et le 
nombre de leurs stigmates coïncident parfaitement à ceux de notre 
©. Pontica. Il est done indiscutable que le Carex que nous deerivons 
ici appartient au type des Carices Indicæ, dont E. Boissier a fait une 
section spéciale dans le genre Carex. Parmi ces derniers, il tient 
d’ailleurs une place à part, car il ne se rapproche pas beaucoup 
d'aucun d’entre eux. 

Les échantillons du ©. Pontica, provenant de la Gourie, diffèrent un 


Fo 


96 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


peu de ceux du Lazistan et des autres provinces, principalement par la 
forme de leurs fruits, qui sont un peu comprimés et en général plus 
grands. Du reste, sous tous les autres rapports, ils représentent le 
©. Pontica typique. Probablement, ce n’est qu’une déviation spéciale. 

En Mingrélie, Abkhasie, Samourzakagne et Circassie, C. Pontica ne 
vit que sur les terrains calcaires. Je n’en ai pas rencontré un seul 
échantillon sur les granites ou les schistes. Mais en Gourie (sur la 
chaîne Adjaro-Imeretienne) il se rencontre sur les terrains non cal- 
caires; la même chose, paraît-il, a lieu en Lazistan. 

Prenant en considération, d’un côté, le caractère tropical de notre 
plante et sa position isolée parmi les autres Carex, et de l’autre, le fait 
qu'elle ne s’avance pas dans la Transcaucasie Occidentale plus loin que 
les calcaires qui donnent le refuge à une foule de plantes anciennes, 
ailleurs éteintes depuis longtemps, il faut supposer que le ©. Pontica 
est un reste de la flore de l’époque géologique précédente. 

Le C. Pontica, grâce à la beauté de ses élégants panicules à pédon- 
cules longs et grêles, portant de nombreux épillets soyeux et luisants 
d’un beau brun ou gris, mérite d’être introduit dans la culture. 


N.B.— J’ai dû, avec regret, abandonner le nom spécifique de Lazica, 
donné par M. Boissier a l’exsiecata de Balansa, parce que les lois de la 
nomenclature s’y opposent (once a synonyme — always a synonyme). 


Chambésy, 1er mars 1895. 


Ueber neo1lle 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 
Von 
J. FREYN. 


(Fortsetzung.) 


Silene ($ 23. Sclerocalycinæ) asperifolia Freyn. Pluriceps; 
caudiculis aggregatis, basi vaginis foliorum emarcidorum subcomosis, aliis 
rosula foliorum, alis insuper caule virgato simplici scapiformi superne 
glabro terminatis; folüs caudiculorum tomento brevissimo reverso canis 
et asperis spathulato-lanceolatis acutis, in petiolum angustum lamina 
subæquilongum sensim angustatis et vagina coriacea pallida glabra mar- 
gine subeiliatula caulem amplectentibus; foliis caulinis paucis, internodio 
multo brevioribus nunce basilarium conformibus et sensim diminutis, nune 
abrupte minoribus, linearibus brevibus, omnibus in vaginam sessilibus; 
panicula racemiformi terminalis, ramis strictis oppositis unifloris vel in- 
fimis 3-floris ; pedunculis strictis ad medium bibracteolatis, bracteolis ovato- 
lanceolatis albo-scariosis, nervo medio viridibus, basi margine ciliolatis ; 
floribus parvis, porrectis, subinclinatis, calyce subvenoso, pedicello sub- 
æquilongo glaberrimo pallido, e basi umbillicata breviter cylindrico sub- 
conico, dentibus ovato-rotundatis obtusissimis, margine hyalinis; ungwibus 
pilosis inclusis, lamina petalorum (virescenti?) bipartita, lobis oblongis 
(corona videtur nulla); staminibus pilosis, florum androdynamorum ex- 
sertis, fertilium inclusis; capsula (in statu juvenili tantum observata) ob- 
longa carpophoro triplo longiore; seminibus ignolis. Z. Junio. 

Cappadociæ, in rupestribus montis Argæi d. 16. Junio 1890 detexit 
Bornmüller ! (exs. 2024 sub S. olympica 8 pubescens). 


98 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (20) 


Caulis 30-50 cm. altus, incluso racemo 10-15 cm. longo, basi sæpe 
interrupto; foliis (maximis a me visis) caudiculorum 6-7 cm. longis et 
infra apicem 4 mm. latis sed etiam dimidio angustioribus; folia caulina 
media 2 cm. X À mm. usque 5 mm. X 1 mm. Calyx vix centimetrum 
longus, apice fere 3 mm. diametro. 

Die Verwandtschaft dieser Art ist schwierig zu beurtheilen; einerseits 
hat sie Beziehungen zu den um 8. olympica Boiss. gruppirten Otiteæ, 
insbesondere mit der genannten Art selbst (die Einhäusigkeit der nur 
kleinen Blüthen, die nach oben erweiterten Kelche), anderseits steht sie 
aber der S. chlorantha Ehrb. nahe, von der sie jedoch durch kurz 
gestielte, vorgestreckte (nicht fädlich gestielte, nickende) Blüthen, 
eilanzettliche (nicht eiförmige) Bracteolæ, kleinere ungekrönte Petalen, 
deren Nägel eingeschlossen sind (also nicht aus dem Kelche heraus- 
ragen) und durch das Indument handgreiflich verschieden ist. Durch das 
Indument steht S. asperifolia den Otiteæ ebenfalls nahe; allein 
während sie nach der Grösse ihrer Blüthen in dieser Gruppe die gross- 
blüthigste Art sein würde, ist sie, unter die Selerocalycinæ gestellt, 
die kleinblüthigste. Ihrer Verwandtschaft mit S. chlorantha wegen, 
welche Bosssier den Sclerocalycinæ beizählt, reihe auch ich sie in die 
letzigenannte Gruppe, zumal sie sich in vieler Hinsicht auch an 
S. Balansæ Boiss. anschliesst, der sie habituell jedenfalls am ähnlichsten 
ist. 

Silene ($ 26. Stenophyllæ)filipes Freyn et Sint. Dense cæspitosa, 
glabra vel inferne brevissime retrorsum scabridula, superne haud viscida, 
caudiculis basi foliorum vetustorum reliquiis squamatis erectis vel adscen- 
dentibus, caulibus tenuibus erectis vel e basi arcuata geniculate-adscen- 
dentibus, foliosis alternatim ramosis, ramis tenuissimis erectis bracteatis 
1-foris, pedunculis calyce longioribus vel subæquantibus filifornubus ; 
folüs elevatim punctatis, lanceolato linearibus acutis, rigidis planiusculis, 
caulinis sensim minoribus, infimis vagina pallida coriacea dilatata sessi- 
libus margine ciliato-asperis ; calyce glabro pallido purpurascente cylin- 
drico-clavato basi attenuato et ibi umbillicato, nervis parce ramulosis 
percurso, dentibus alternatim ovatis aculis et rotundatis obtusissimis, 
scarioso-marginatis eiliolatis; unguibus glabris apicem versus dilatatis, 
lamina luteo-virescente ultra medium in lacinias lineari-oblongas bipar- 
tita coronæ laciniis parvis oblique triangularibus; capsula (juvenili) 
ellipsoidea inclusa carpophoro glaberrimo sublongiore; seminibus igno- 
tis. 2. Junio, Julio. 

Armenia Turcica, Gümüschkhane : supra urbem, in apricis saxosıs 


OR SL 4 


(21) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 0) 


Karahissartasch d. 26. Junio (exs. 5943) et in lapidosis montis Aktasch 
die 10. Julio 189% (exs. 5943» ) leg. Sintenis. Sec. Sintenis (in litt.) etiam 
in declivibus lapidosis mont. Argyridagh (exs. 5943 ° ). 

Maasse: Stengel 20-40 em. hoch, nur I mm. stark, Aeste 8-1 em. lang, 
Grundblätter bis 4,5 em. lang, nur 2 mm, breit, aber auch viel kürzer ; 
Kelch 18-19 mm. (= 9’’’) lang, oben # mm. breit, zur Fruchtzeit keulen- 
förmig und unterhalb der Mitte nur 1-5 mm. weit; Platte des Petalums 
etwa 6 mm. lang. 

S. filipes ist mit S. dianthifolia J. Gay und S. macropoda Velenovsky 
verwandt und zwischen beiden eigentlich ein Mittelding. Blattform und 
Kelchnervatur sind wie bei der ersteren, Blüthengrösse, Kelchzähne und 
Rispenbau wie bei der zweitgenannten Art. S. filipes unterscheidet sich 
ausserdem von S. dianthifolia J. Gay durch höheren Wuchs, mehr- 
blüthige (nicht 1-2blüthige) Stengel, fast doppelt längere Kelche ab- 
wechselnd stumpfe und spitze Kelchzähne und das Indument; von 8. ma- 
cropoda Velen. noch durch steife, verhältnissmässig breite (nicht fädliche, 
verkrümmte) Blätter und die tief (nicht nur bis zu '/s) getheilte Platte, 
deren Zipfel länglich (nicht eiförmig) sind. 

Subspec. S. amassiensis Freyn. Humilis uniflora, habitu S. dian- 
thifolia Gay, foliis basilaribus brevibus complicatis glabris, calyci 25 mm. 
longi dentibus obtusis, lamina typi. &£. Julio. 

Pontus Galaticus, Amasia : in fissuris rupium summis monlis Sana- 
dagh 1660 m. s. mare d. 16. Julio 1889 leg. Bornmüller (exc. 993 sub 
S. dianthifolia). 

Diese Pflanze unterscheidet sich von S. dianthifolia sofort durch die 
mehr als doppelt grösseren Blüthen, von S. filipes ebenfalls durch 
grössere Blüthen, durchaus stumpfe Kelchzähne und das fast fehlende 
Indument. Von 1-blüthigen Formen der S. macropoda ist S. amassiensis 
durch die Gestalt der Platte mit Sicherheit zu unterscheiden. 

Es ist anzumerken, dass auch die Gruppe der Stenophyllæ ziemlich 
heterogene Elemente enthält; ein guter Theil der ihr in der Flora Orien- 
talis zugewiesenen Arten hat nahe Verwandte in der Gruppe der Sclero- 
calcinæ, so dass beide Gruppen eigentlich nur durch die Blattbreiten 
unterschieden sind : die letztgenannte Gruppe enthält breitblättrigere, 
die erstgenannte schmälerblättrige (grasblättrige) Arten. Meine S. fenui- 
caulis (Vest. Bot. Zeitschr. XL, 1890, p. 12) hat beispielsweise nahe 
Beziehungen zu S. macropoda, S. filipes, S. dianthifolia, ete. — Kelch 
und Rispenbau sind ganz ähnlich, aber diese Art hat verhältnissmässig 
zu breite Blätter, wesshalb ich sie den Sclerocalycinis zuweisen 
musste. 


100 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


Silene ($S 26. Stenophyllæ) xylobasis Freyn. Glabra, dense 
pulvinaris, rhizomate crasso lignoso, caudicaulis foliis vetustis vestitis, 
caulibus terminalibus tenuibus, erectis pumilis unifloris (au semper ?) api- 
cem versus viscidulis ; foliis (sieco saltim) falcatis basi dilatata pallida 
coriacea ciliatulis, lanceolatis, infimis congestis, reliquis paucis distantibus 
basilarium conformibus, summis albo marginatis purpureo suffusis; floribus 
hermaphroditis; calyce membranaceo glabro pallido, nervis rubellis apice 
parce anostomosantibus percurso, cylindrico-clavato basi umbilicato, den- 
tibus ovatis late scarioso marginatis margine ciliatulis, alternatim acu- 
tiuseulis et retusis; petalis longe unguiculatis, unguibus pallidis glabris 
apice utrinque auriculatis, lamina (sicco saltim) livida, ultra medium in 
lacinias lineari-oblongas bipartita, basi umbonata hyalinis et lacinulis 
binis trapezoideo-ovatis coronatis; capsula (juvenili) ellipsoidea coriacea, 
carpophoro plus duplo longiore suffulta apice breviter exserta; seminibus 
ignotis. Z. Julio, Augusto. 

Pontus galaticus. In summo m. Akdagh prope Amasia d. 30. Julio 
1891 leg. Manissadjian (exc. 428). 

Rasen fausigross, so dicht wie jene der S. acaulis L., Blätter etwa 
10 mm. lang und wenig ober der Mitte etwas über 1 mm. breit, Stengel 
4-10 em. hoch, Kelch 21-23 mm. lang, an der Mündung fast 3 mm., der 
fruchttragende unterhalb der Mitte 5 mm. weit; Petalen (ausgebleicht) im 
frischen Zustande möglicherweise roth; ihre Platte 6 mm. lang, deren 
Segmente wenig über 1 mm. breit; der Nagel oben 2 mm. breit; die 
unreife Kapsel 7 mm., der Kapselträger 17 mm. lang. 

Wegen der Kahlheit der ganzen Pflanze und insbesondere des 
Kelches, sowie wegen der so schmalen Btätter reihe ich $. xylobasis in 
die Gruppe der Stenophyllæ Fl. Or., wo sie wegen des geöhrten Nagels 
neben S. Orphanidis Boiss. zu stellen ist, mit der sie freilich sonst nicht 
viel gemein hat. Sie unterscheidet sich von der letztgenannten durch den 
Wuchs, Stämmchen und Stengel sind nicht gebrechlich, kahl (nicht weich- 
haarig), die Blätter sind kurz (nicht 25-36 mm. lang), gewimpert (nicht 
entfernt gesägt) die oberen sind nicht pfriemlich; der Kelch ist etwas 
kürzer, bleich, oben schwach netzaderig, am Grunde genabelt; die 
Kelchzähne sind eiförmig (nicht länglich), die Kapsel ragt kaum hervor 
und das Carpophor ist kürzer (nicht 3 mal so lang) als die Kapsel. 

Cerastium argenteum MB. ß minor Freyn et Conrath. In fast 
allen Theilen nur halb so gross, wie die typische Form. 

Trans-Kaukasien. Auf Hügeln südlich von Tiflis am 5. Mai 1888 
leg. Conrath (mit der typischen Form). 


(23) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 101 


Die Stengel der lockerrasigen Pflanze 4-7 cm. hoch, die fast horizon- 
talen unteren sowie die fast aufrechten oberen Stengelblätter 13-15 mm. 
lang, 1.25 mm. breit, stumpf, weisswollig-filzig. Bracteen länglich-eiförmig 
bis eiförmig, die obersten fast ganz skarios; Kelch nur 5,5, Petala 
9-10 mm. lang (die typische Pflanze hat 10 mm. lange Kelche und 15 mm. 
lange Petala). 

Ohne Kenntnis des damit paralellen kleinblüthigen Formenkreises des 
C. arvense L., das in Mitteleuropa (z. B. bei Prag) ebenfalls unter der nor- 
malen grossblüthigen Form vorkommt, könnte man sich versucht fühlen, 
diese auffallende Form als eigene Art aufzufassen. Sie fügt sich aber ganz 
gut unter €. argenteum MB. ein, einer Rasse, die von der Krim bis Trans- 
kaukasien verbreitet ist und, nach dem mir vorliegenden wiewohl spär- 
lichen Material, eine Mittelform zwischen €. grandiflorum WK. und 
C. tomentosum L. zu sein scheint. 

Linum Balansæ Boiss. Diese von Boissier im südlichen Cappa- 
docien angegebene Art gehört in die Kritische Verwandtschaft des L. fla- 
vum L. und wird vom Autor durch goldgelbe am Grunde purpurn-livide 
Petalen und breitere, 5-7-nervige Blätter von dem letztgenannten und Z£. 
mucronatum Bert. (= L. orientale Boiss.) unterschieden. Nach dem reich- 
lichen Material gelbblühender Lein-Arten, das mir besonders aus Klein- 
Asien vorliegt, habe ich meine Ansicht über die einschlägigen Formen 
gegen früher ändern müssen. Ich finde nämlich, dass die Blüthenfarbe 
entweder nicht durchgreift oder beim Trocknen stark ändert. — Dagegen 
kann ich zwei Formen unterscheiden, eine breitblättrigere (3-5nervige) 
und hochwüchsigere, welche durch Paphlagonien, den galatischen Pontus, 
Mittel- und Süd-Cappadocien bis West-Armenien verbreitet ist und von 
mir nun als L. Balansæ Boiss. (mit kleiner Erweiterung der Originalbe- 
schreibung) angesehen wird (früher nahm ich sie für L. orientale). — 
Dann eine andere niedrige, vielstenglige Form, mit schmalen Blättern 
(sie sind I-nervig) und öfter fast kopfförmigem Blüthenstand : diese 
halte ich für L. mucronatum Bertol. (= L. orientale Boiss.) und kenne 
sie bisher nur vom Südrande des oben umschriebenen Verbreitungs- 
bezirks des L. Balansæ : aus dem cilicischen Taurus, Nord-Syrien und 
Mesopotamien. 

Wenn diese Auffassung richtig ist, so dürfte ein guter Theil der in der 
Flora orientalis zu L. orientale gebrachten Standorte besser zu L. Ba- 
lansæ zu stellen sein, das in der Regel 3-5-nervige Blätter hat (5-7-ner- 
vige sind selten), die aber immer viel breiter sind, als jene des L. orien- 
tale, wie ich es jetzt auffasse. 


102 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


Hypericum (Eu-Hypericum $5. Triadenioidea) Temp- 
skyanum Freyn et Sint. Habitu Triadeniæ vel Reaumuriæ. 
glabrum glaucum, basi suffrutescens, ramıs humilibus procumbentibus 
vel breviter adscendentibus tenuibus initio articulatis (carnosis?) tetra- 
gonis rubris tandem lignescentibus, apice unifloris vel paniculatim 
3-4 floris, foliis erassiusculis (carnosis ?) infimis caulinis minoribus pro- 
phylliformibus adpressis planis rubris triangularibus acutis, medüs majo- 
ribus subpatulis planis ovatis pellucide-punctatis rubris apice virentibus, 
cæteris glaucis impunctatis oblongis obtusissimis margine valde revolutis, 
axillis undique ramulos steriles brevissimos fois dense imbricatis mininus 
oblongis obsitos amentiformes edentibus ; panicula terminali racemiformi 
1-5 flora laxa, floribus longe pedunculatis, pedunculis infra medium arti- 
culatis et bibracteolatis calyce 4-plo longioribus; sepalis (e statu fructi- 
fero permaturo dijudicendum) carinato 5-7-nervüs late ovatis obtusis- 
simis integerrimis, corolla duplo saltim brevioribus, petalis....., capsula 
ovato-conica calyce longiore longitudinaliter striata, seminibus..... f. 

Armenia turcica. In regione alpina montis Ciganadagh d. 23. majo 
1894 leg. Sintenis (exs. 5624). 

Maasse : Der holzige Wurzelkopf bis 2 em. dick ; Stengel bis 12 cm. 
lang, Blätter der jungen Triebe 4-5 mm. lang, ober dem Grunde 3,5 mm. 
breit, die oberen schmäler, jene der Achselzweiglein nur 3-4 mm. lang 
und wegen starker Einrollung wenig über 1 mm. dick; Kelchblätter 
3,5 mm. lang und fast ebenso breit. 

Eine leider nur in überreifem Zustande bekannte, aber höchst auf- 
fallende, merkwürdige Pflanze, die trotz Fehlen frischer Blüthen von 
allen Arten der Gruppe sicher unterschieden werden kann. Am nächsten 
verwandt und nach der Beschreibung auch habituell ähnlich ist sie dem 
persischen FH. heterophyllum Vent., von dem sie jedoch durch schmälere, 
nicht punktirte untere und obere Stengelblätier, locker-traubige (nicht 
schirmförmige) Rispe, lang gestielte (nicht fast sitzende) Blüthen, 
stumpfe (nicht spitze) Kelchblätter und eikegelförmige (nicht länglich- 
cylindrische) Kapsel abweicht. Auch sind die Stengelblätter des H. hetero- 
phyllum lineal-lanzettlich (nicht eiförmig) und die Kelchblätter dreieckig- 
länglich{nicht breit eiförmig). Die anderen Arten der Gruppe sind noch 
weit mehr verschieden. 

H. Tempskyanım wächst in der Alpenregion des Ciganadagh gegen den 
Kolatdagh hin in 2200-2500 m. Seehöhe zwischen einem krummholzartig 
alle Hänge und Triften bedeckenden Juniperus und erinnert in der Art 
seines Auftretens ganz an Calluna. Zur Sammelzeit deckte die Kämme 
noch tiefer Schnee und die Pflanze blühte noch nicht (Sintenis in litt.). 


(25) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 103 


Hypericum (Eu-Hypericum $ ÿ. Tæniocarpia ?) galioi- 
des Freyn et Sint. Erectum, subarcuatum rubricaule glabrum, caulibus 
glanduloso-scabris ad axillas ramulosis, foliis sessilibus oblongis obtusis 
grosse pellueido-punctatis, axillaribus multo minoribus angustioribus; 
cymis in paniculam racemiformam + elongalam dispositis, bracteis 
linearibus herbaceis integris vel fimbriatis nigroglandulosis, calyeis 
corolla 2,5-plo brevioris ad vel ultra dimidiam partem fissi laciniis 
3-Snervüs herbaceis oblongis fimbriatis nigroglandulosis, petalis obovatis 
pallide vesiculosis crebre fimbriatis nigroglandulosis, ovarii loculis pluri- 
ovulatis, capsula..... 2. Julio. 

Armenia turcica. Gümüschkhane, Karagöllldagh, in valle alpino 
Bejükdere supra Artabir d. 20. julio 189% leg. Sıntenis (exs. 7089). 

Maasse: Stengel 45 cm. hoch, Rispe 7-14 cm. lang, 4,5 cm. breit: 
Stengelblätter bis 2 cm. lang bei 5 mm. Breite in der Mitte; Blättchen 
der Achselzweige '/-1 mm. breit, 2-10 mm. lang; Kelch 4 mm. hoch, 
Petala 10 mm. lang und im oberen Viertel 5-6 mm. breit. 

In der Belaubung dem Galium boreale L., die oberen Theile der nicht 
blühenden Stengel dem @. purpureum All. nicht unähnlich, durch den 
rispigen Blüthenstand, doppelt grössere Blüthen, 3-5-nervige, schwarz- 
drüsig gewimperte Kelchabschnitte und die blasigen, fransigen Petalen 
von dem sonst übereinstimmenden H. scabrum L. verschieden. Gleichsam 
eine Mittelform zwischen H. scabrum L. und H. hyssopifolium Fl. Orient. 
Da jedoch die Früchte unbekannt sind, so ist es nicht ausgeschlossen, 
dass H. galioides nicht unter die Teniocarpia, sondern unter die Dro- 
socarpia einzureihen ist. Der Tracht nach also stelle ich sie einstweilen 
unler die erstgenannten. 

H. galioides kommt an den kräuterreichen Hängen des Bejükdere in 
etwa 2200 m. Seehöhe mit Veratrum, Aconitum, Geum coccineum, Doro- 
nicum und anderen Stauden vor, ist aber selten. Häufiger tritt daselbst 
H. hyssopifolium ». latifolium auf. (Sintenis in litt.). 

Hypericum (Eu-Hypericum, T&niocarpia) macro- 
calyx Freyn. Glabrum glaucum, radice....., caulibus elatis lævibus ele- 
vatim bilineatis simplicibus rufescentibus, folüs firmis sessilibus non 
connatis, crebre pellucido punctatis oblongis obtusis, summis haud dimi- 
nutis basi læviter cordatis, omnibus margine integerrimis lævibus; axillis 
nudis; cyma subracemosa oligantha terminali subsimplici; bracteis ner- 
vosis lanceolatis flore magno breviter pedunculato approximatis integer- 
rimis, calycis ad basin fere divisi corolla dimidiam superante lacinüs 
maimis ovatis acutis mucronatis, firmis sub 15-nerviis venosis margine 


N 


104 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (26) 


lævissimis ; pelalis oblongis obtusis eglandulosis integerrimis; capsula 
(immatura) calyce breviore ovata breviter acuminata; semimibus cylin- 
drieis crebre foveolatis. Z. Junio. 

Cappadocia australis, Hadschin : in pascuis Aitschukuru d. 30. jun. 
1893 leg. prost. Manissadjian (exs. 825). 

Masse: Stengel ohne den unbekannten unteren Theil 25-40 cm... also 
wohl ‘2 m. hoch ; die mittleren Stengelblätter 26 mm. lang, 12 mm. etwas 
unter ihrer Mitte breit — gewöhnlich jedoch etwas kleiner; die beiden 
Aeste der Cyme bis 6 cm. lang; Kelchblätter fast 2 cm. lang und im 
unteren Viertel 1 cm. breit; jene der obersten Blüthen kleiner; Petala 
27 mm. lang, 10 ober der Mitie breit; Kapsel nur 4 cm. hoch, ober dem 
Grunde 7-8 mm. weit; Samen etwa 1,5 mm. lang, kaum 0,5 mm. dick. 

Eine ganz ausgezeichnete, mit H. amanum Boiss. und H. spectabile Jaub. 
et Spach verwandte Art, die dem Habitusbilde der letztgenannten nicht 
unähnlich, von beiden Arten aber schon durch die gewaltigen Kelche weit 
verschieden ist. Ueberdiess unterscheidet sie sich von H. amanum Boiss. 
durch die dicht (nicht sparsam) durchscheinend punktirten, länglichen 
(nicht lanzettlichen), nach aufwärts nicht kleiner werdenden, stumpfen 
(nicht spitzen) Blätter, nackte (keine Seitenzweige entwickelnde) Blatt- 
achseln, traubig-cymöse Anordnung der Blüthen, ganzrandige Bracteen, 
spitze (nicht verkehrt-eiförmige stumpfe) Kelchblätter, die überdiess ganz- 
randig (nicht drüsig gezähnelt) sind; von H. spectabile dagegen ist H. ma- 
crocalyæ noch unterschieden durch die am Grunde freien (nicht etwas 
verwachsenen), länglichen (nicht eiförmigen), ganzrandigen (nicht gezäh- 
nelten) Blätter, deren oberste seicht herzförmig und nicht zugespitzt sind, 
cymosen (nicht rispigen) Blüthenstand, stumpfe ganzrandige (nicht drüsig 
reichzähnige) Kelchblätter, grössere Blüthen, deren Petala nicht drüsig 
berandet sind, etc. 

Geranium ($ 5. Batrachioidea Boiss.) Sintenisii Freyn. 
Undique patule glanduloso-hispidissimum; radice descendente abrupte fusi- 
formi ramosa, haud præmorsa fibras crassas cylindricas edenti; caule 
multifloro erecto a basi repetite dichotomo infra dichotomium nudo; 
foliis reniformibus 7-9-fidis, lobis cuneiformi-obovalis, lobulis incisis et 
crenato-dentatis, infimis longe petiolatis majoribus, superioribus diminutis 
breviter petiolatis, floralibus diminutis sessilibus divisionibus magis acu- 
tatis; peduneulis axillaribus bifloris, pedicellis fructiferis deflexis apice 
sursum arcualis, sepalis lanceolatis aristatis, elevatim Inervüs purpuras- 
cenlibus margine purpureo-hyalinis patentissime glanduloso-hispidis ; pe- 
talis rufo-purpureis elliphicis brevissime unguiculatis apice truncatis sub- 


(27) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 105 


denticulatis, Supra basin albo-barbatis, calyce paulo longioribus, valvulis 
(juvenilibus) levibus patentissime glanduloso-hispidis, seminibus....... = 
Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkhane, Karagölldagh : in valle Schadach- 
lar ad rivulum d. 3. aug. 1894 leg. Sintenis (exs. 7050). 

Masse: Stengel 30-50 cm. hoch. Grund- und Stengelblätter etwa 6,5 cm. 
breit, 4,5 cm. hoch oder etwas kleiner; unterste Blattstiele bis 18, oberste 
2,5 cm. lang; gemeinsame Blüthenstiele nach dem Abblühen 3,5-4,5 cm., 
spezielle Blüthenstiele 1,5 cm. lang, die 4 Stipulæ an deren Auszweigungs- 
stelle purpurn dreieckig-lanzettlich, spitz, 6 mm. lang, am Grunde wenig 
über ‘/ mm. breit; Kelchblätter 10 mm. lang, im unteren Drittel 2,5 mm. 
breit; Petala 11 mm. lang, in der Mitte fast 5 mm. breit. 

Eine ganz ausgezeichnete, auf den ersten Blick an @. pyrenaicum L. 
erinnernde, aber davon weit verschiedene Art. Nur die Tracht und Blatt- 
form sind eben ähnlich; dagegen sind Indument, Kelche und Petala Stück 
für Stück so total verschieden, dass ein näherer Vergleich ganz über- 
flüssig ist. 

G. Siutenisii wächst an den steinigen, kräuterreichen Rändern und 
Matten des Giesbaches im Thale Schadachlar über Artabir bis aufwärts 
zur Alpe Manator zwischen 2200 und 2500 m. Seehöhe in Gesellschaft 
von Myosotis silvatica, Betonica grandiflora, Alchemilla magna, etc. etc. 
(Sintenis in litt.). 

Erodium absinthoides Willd. ß hirtum Freyn et Sint. Indu- 
mento copiosissimo patente hirto superne pilis glanduliferis immixto a 
typo diversum. Flores (sicco sallim) violacei. Æ. Junio. 

Armenia turcica, Gömüschkhane : In lapidosis montis Aktasch die 
28. junio 1894 leg. Sintenis (exs. 6053). 

Stengel schaftförmig oder beblättert. Die Pflanze entspricht sehr gut 
dem von Jaubert et Spach in ihren Illustrationes, tab. 203 gegebenen 
Habitusbilde von E. absinthoides Willd., doch ist die Behaarung nicht 
zerstreut und angedrückt, sondern kurz, ausserordentlich dicht und fast 
horizontal abstehend. Die Drüsenbekleidung geht nebenher an den Sten- 
geln ziemlich tief herab. 

Haplophyllum Bourgæi Boiss. ß trichostylum Freyn. A 
planta typica diversum foliis paulo majoribus, indumento crispulo densiore 
apice canescente, calycis laciniis lana suboceultatis, ovario manifeste his- 
pidulo et stylo sparsim sed manifeste villosulo. 

Pontus galaticus. Amasia, in monte Sanadagh 1300-1500 m. supra 
mare die 14. majo 1890 leg. Bornmüller (exs. 2009). 


BULL. HERB. BOIss., mars 1895. 8 


106 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) 


Caulis adscendens vix 20 cm. altus, corymbus 3-7 cm. latus, folia usque 
3 cm. longe 6 mm. ad medium lata; petala 8-9 mm. longa stria viridi 
nunc pallida, nunc obseura in eadem specimine. 

Ich stelle diese Pflanze, welche ich früher als Varietät zu H. Born- 
mülleri m. gezogen hatte, nun zu H. Bourgæi, weil ich nach Vergleich 
reichlicheren Materials gefunden habe, dass die Haplophyllum-Arten 
Inner-Anatoliens im Indumente ziemlich varliren, dass dagegen ihre 
Blüthengrösse constanter zu sein scheint. H. Bornmäülleri m. hat beispiels- 
weise typisch dicht kurzhaarige Ovula und Kapseln. Manissadjian sandte 
aber Exemplare mit schwindender Ovarienbehaarung (exs. 8505) eben- 
falls aus Amasia (woher ich H. Bornmülleri beschrieben habe), die sich 
vom letztgenannten sonst gar nicht unterscheiden und namentlich auch 
dessen verhältnissmässig kleine Blüthen besitzen (die Petala sind nur 
etwa 5,5 mm. lang). Da nun die Pfianzen vom Sanadagh grossblüthig sind, 
so stelle ich sie nun um so mehr zu H. Bourgæi Boiss. (mit 9-10,5 mm. 
langen Blüthen), als dieses nach der Originalbeschreibung mit kahlen 
und zerstreut behaarten Ovarien ohnehin variirt. Zu dieser Art gehört 
auch H. Bornmüllerı Bornm. (non Freyn), welches Bornmüller neuer- 
dings (exs. 3309) vom Delidagh ausgab. 

Auch H. cilicicum Boiss. varjirt im Indument; die Petalen kommen 
am selben Individuum kahl und entlang der Mitte zerstreut wollig vor; 
ebenso wechseln dessen Ovarien behaart und kahl. Die Blüthen sind aber 
7 mm. lang, die Pflanze ist robust und hat daher eine andere Tracht als 
die sonst ähnlichen H. Bornmülleri und H. Bourgæi. Alle diese Haplo- 
phylla kommen nun in der Regel mit Blüthen vor, die, wenigstens 
trocken, am Rücken stark grünstreifig sind. Hiedurch ist der Eindruck, 
den diese Pflanzen hervorbringen, ein gleichartiger und man muss scharf 
zusehen, um sie zu unterscheiden. H. cilicicum, dessen Blüthen gewöhn- 
lich schön goldgelb sind, ist manchmal (u. z. im selben Blüthenstande !) 
breit grünstreifig und sieht dann ganz anders aus. Solche discolore Exem- 
plare des H. cilicicum habe ich früher als H. Bornmülleri var. polyanthum 
in Oest. Bot. Zeitschr. XLI, pag. 366 beschrieben (mir liegt jetzt nur mehr 
die Nummer 2011 vor; 2012 kann ich diesmal nicht vergleichen). 

Leider fehlen den meisten dieser Exsiccaten die Früchte, und müssen 
daher die andern Charaktere vorläufig trotz ihrer offenbaren Minderwer- 
tigkeit zur Unterscheidung der einzelnen Formen allein herangezogen 
werden. 

Haplophyllum eriocarpum Freyn. Patule velutinum sub lente 
glandulis parvis punctiformibus obsitum, basi suffruticosum, caulibus ads- 


(29) J. FREYN, ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 107 


cendentibus strictis simplicibus, folüs indivisis, basi attenuata subpetio- 
latis obovatis vel elliptieis oblusis, corymbis multifloris densis tandem 
laxis, calycis albo-hirsutissimi profunde partiti laciniis oblongis obtusis, 
pelalis sicco ochroleueis (vivo sulfureis ?) oblongis obtusis glabris, basi 
altenuatis, filamentis liberis basi barbatis corolla vix trientem brevioribus, 
ovarii biovulati dense villosi corniculis rectis conicis acutis vıllis basilari- 
bus oceultatis. }ı. Julio. 

Cappadocia australis, Hadschin : in monte Kasbel d. 15. julio 1893 
leg. pr. Manissadjian (exs. 851). 

Maasse: Ein 20-25 cm. hohes dichtes, reichblättriges Sträuchlein, 
dessen untere Stengelblätier kaum # mm. lang und 3,5 mm. in ihrer 
Mitte breit sind, nach aufwärts allmählig grösser werden, so dass sie auf 
?/s Stengellänge ziemlich gleich sind und bis 11 mm. Länge und 7 mm. 
etwas oberhalb ihrer Mitte erreichen. Der anfangs sehr dichte Schirm hat 
nur 2-3,5 cm. Durchmesser, wird aber später ganz locker, weil die Früchte 
vereinzelt stehen und er ist dann etwa 5 cm. weit. Kelchzipfel etwa 3 mm. 
lang und kaum 1 mm. breit; Petala etwa 6, Filamente etwa 4 mm. lang, 
Kapsel (jung, aber anscheinend ausgewachsen) etwa 3 mm. im Durch- 
messer und 2,5 mm. hoch. 

H. eriocarpum hat ganz die Tracht gewisser Aethionema-Arten; es ist 
dem H. sulphureum Boiss. und #. villosum A. Juss. nächst verwandt. Mit 
ersterem stimmt es in der Blattgestalt überein, doch ist es kurzhaarig- 
sammtig (nicht filzig), die Kelchzipfel sind länglich (nicht eiförmig), die 
Filamente sind länger, die Hörnchen der Kapsel viel kürzer und von der 
Behaarung verborgen (nicht gleich lang der Kapsel und vortretend). 
Hierin stimmt es mit H. villosum, von dem es durch niedrigeren Wuchs, 
unverzweigte Stengel, kurze (nicht längliche bis lineal-lanzettliche) Blätter, 
längere Blüthenstiele (sie sind so lang oder etwas kürzer als die Kapsel), 
längliche (nicht eiförmige) Kelchzipfel verschieden ist. Das Habitusbild 
von H. tuberculatum A. Juss. in Jaub. et Spach Illustr. tab. 269 ist frucht- 
tragendem H. eriocarpum ziemlich ähnlich. 

Haplophyllum villosum A. Juss. subsp. H. leiocarpum 
Freyn. Petalis elliptieis breviter unguiculatis (ex sicco saltim), pallide- 
luteis stria viridi destitutis, calyce hirsutissimo, filamentis basi sub- 
lingulatis valde barbatis, habitu et indumento totius plante omnino 
iconem (Jaub. et Spach Illustr., tab. 264) respondens, sed ovarium gla- 
berrimum vel setulis sparsissimis obsitum, verruculosum nec villosum. 
h. Junio. 

Cappadocia australis, Hadschin. In planitie parva elata Kala sekisi 


108 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (30) 


die 27. junio (exs. 852) et in monte Kasbel d. 11. junio 1893 (exs. 853) 
leg. prost. Manissadjian. 

Gut entwickelte Früchte fehlen mir; es frägt sich also, ob die Pflanze 
nicht besser als eigene Art hinzustellen ist. Doch ist es nicht unwahr- 
scheinlich, dass H. villosum Jaub. et Spach überhaupt aus zwei Arten 
besteht (wenigstens sieht das kaukasische A. villosum mit seinen schmalen 
linealen und zum Grunde lang verschmälerten Petalen und den steif auf- 
rechten, mit dem Stengel fast paralellen spitzen Blättern ganz anders aus, 
als die von Jaubert et Spach gegebene Abbildung), nämlich einer kau- 
kasischen und einer armenischen, die beide behaartfrüchtig sind und von 
denen letztere der citirten Abbildung entspricht. Zu dieser armenischen 
Art wäre dann A. leiocarpum näher verwandt und als Unterart derselben 
zu betrachten. 


(Fortsetzung folgt). 


109 


UNIVERSITÉ DE GENÈVE 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE 


Prof. R. CHODAT 


3me Série. — IIme Fascicule. 


MATÉRIAUX 


L'HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES 


PAR 


R. CHODAT 


IE 
Raphidium Braunii. 


J'ai fait connaître précedemment le singulier mode de reproduction de 
cette espèce par autospores pouvant se grouper en arbuscules comparables 
à ceux de Sciadium ou d’Actidesmium. J'ai établi que dans les Protococcoi- 
dees il peut y avoir passage insensible des zoospores aux spores et finale- 
ment aux autospores. Dans le genre Lagerheimia Chod. (De Toni)? cette 
transformation est facile à observer. Raphidium pouvait au besoin paraître 
anormal, puisqu'on n’avait pas obtenu jusqu’à présent des spores arrondis 
et se comportant finalement comme un Protococcus. 


1 Voir dans cette même publication, Tome II, n° 9. Septembre 1894, p. 585. 
2 Chodat, Lagerheimia, in De Toni, Nuova Notarisia. Aprile 1895. 


110 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (34) 


J'ai réussi en cultivant dans une chambre humide spacieuse les Raphi- 
dium Brauni pendant plusieurs semaines, à leur faire produire des 
organes reproducteurs finalement arrondis. Un bon nombre des individus 
ont péri, tandis que ceux qui survivaient se sont comportés comme il 


7 
Sporulation du Rhaphidium braumii. 


Fig. 1. Contraction du contenu avec globule huileux; fig. 2, phénomène semblable; fig. 3, cellule 
renflee; fig. 4, mise en liberté de la spore de la fig. 5; fig. 6 et 7, division du contenu en 
deux; fig. 8, montre l'inégalité des spores; fig. 9, la première enveloppe a été rejetée et 
l'enveloppe interne contient deux spores; fig. 40, production intermédiaire entre les spores et 
les autospores; fig. 11, l'enveloppe externe a été brisée et l'interne entoure encore les spores; 
fig. 12 et 13, montre l'inégalité des spores; fig. 14, on voit à la base un débris de la pre- 
mière membrane, deux autospores ont maintenant produit dans leur intérieur deux spores; 
fig. 16, 15, aplanospore en voie de division; fig. 17a et 18, 20, 21, divers états des spores 
encore en contact avec des débris de cellule mère; fig, 19 et 17b, spores; fig. 22, a et b, 
exuviation des spores qui rejettent leur membrane propre épaissie à la façon de schizochla- 
mys; fig. 22-26, divers états de division des spores, 


(35) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES, 111 


ressort des figures intercalées dans le texte. En même temps que pre- 
naient naissance les spores, se manifestait une production huileuse qui 
dans les figures se reconnait au manque de granulations dans les globules. 

La tendance à produire des autospores est encore manifeste chez beau- 
coup d'individus. Après division dans la cellule mère les protoplastes 
cherchent à s’allonger (fig. 10, 225). Les nouveaux individus mis en li- 
berté se comportent de même ou produisent maintenant des spores arron- 
dies. Enfin ces dernières, qui se forment par deux, par quatre dans les 
les cellules renflées du Raphidium recommencent au bout d’un temps 
plus ou moins long à passer à la division sporangiale qui sera tantôt par- 
faite, tantôt avec tendance à la production de spores allongées ou plus ou 
moins fusiformes. L'absence du pyrénoïde est caractéristique pendant 
toute l’évolution. 

J'ai obtenu depuis ma dernière publication concernant cette espèce 
un très grand nombre de Raphidium fixés sur les Vaucheria. Les auto- 
spores résultant des arbuscules que j'ai décrits se sont comportées de 
la même manière que les Raphidium qui ont fait l’objet de mon premier 
mémoire sur ce genre’. Leur polymorphisme n’a pas été moins grand et 
l’accroisement de certains individus a été énorme. 


Actinastrum Hantschii De LAGH. 


Ce genre intéressant est décrit comme suit dans « De Toni, Sylloge 
algarum. » 

Cellulæ fusiformes, rarius fere obclavatæ vel cylindricæ a centro com- 
muni radialim exeuntes, familias quadricellulares vel octocellulares, 
rarius 16 cellulares, libere natantes formantes; contentus cellularum ut 
videtur, dilute viridis ad cellularum apices subhyalinus. 

Propagatio divisione succedanea plasmatis cellularum fit et familia 
filialis eo modo formata ruplura membranæ cellulæ matriculis libera 
evadit. 

La plante a été figurée par Lagerheim?, Hansgirg et Kirchner. Ni les 
uns ni les autres n'ont fait mention du pyrénoïde. Lagerheim a vu des 
individus disposés en étoile et a constaté leur division en quatre comme 


1 Chodat et Malinesco, Sur le polymorphisme de Raphidium Braunii, Bulletin 
de l’Herbier Boissier, 1893. 
_ ? De Lagerheim, Om Stockholmstraktens Pediasteer, Protococcacer och Pal- 
mellaceer, 1882, taf. III, fig. 26, 25. 


112 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (36) 


on peut le voir par la figure 25. Il ne semble pas résulter de ces quelques 
données comment naissent ces étoiles qui ont valu le nom au genre. 
Ayant eu l’occasion d'étudier cette algue dont j'avais un matériel abon- 
dant, il m’a été possible de compléter sur plusieurs points ce qui était 
connu et déterminer avec plus de certitude ses affinités et enfin établir 
un nombre considérable de formes nouvelles. L’algue à l’état isolé est en 
forme de bâton. Un chromatophore en plaque en recouvre presque toute 
la paroi. On y remarque un pyrenoide, qui, quoique constant, n’est pas 
toujours facilement visible. Le chromatophore laisse en général libre une 


partie du protoplasme et paraît alors comme s’il était obliquement coupé. 
On voit alors une tache claire à l’un des sommets. Il semble que dans ces 
conditions il est faiblement spiralé. Par une première division, la plante 
se segmente transversalement. Par diffluence de la membrane, les deux 
nouveaux individus deviennent en partie libres et ne sont adhérents que 
par un reste de membrane gélifié. À cette division transversale suit une 
division longitudinale, tantôt dans les deux moitiés à la fois (fig. 4), 
tantôt tout d’abord dans l’un, l’autre restant indivis (fig. 9 p. p.). Il en ré- 
sulte quatre individus allongés qui pourront se séparer de manière dif- 
férente. Le plus souvent ils restent unis par leur base et divergent par 


(37) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES. 113 


leurs sommets, formant un système en X (fig. 7). S'ils divergent plus 
considérablement leur disposition sera en croix (fig. 11 p. p.). La division 
peut se faire dans les deux individus dans le même plan, alors la croix 
sera régulière ; dans la fig. 6, on voit la division se faire dans deux plans 
différents, ce qui donne naissance à une étoile. Cette division se répétant 
longitudinalement, il en résulte des familles de 6, 8, 12, 16, selon que 
tous le font en même temps ou que les uns restent indivis (fig. 1, 1%). La 
forme des individus formant colonie varie comme on peut le voir d’après 
les figures 15 et 16. Si au lieu de se séparer par leurs sommets les 
quatre individus résultant des deux premières divisions s’accroissent en 
se décollant sur toute leur longueur, sauf au sommet, il y a production 
d'états Staurogenia (fig. 4. et en partie 9 et 10). Souvent les cellules de la 
colonie étoile renflent leur sommet en massue ou en boule (fig. 16), 
et lorsqu'il y a subdivision, celle-ci peut se faire immédiatement au-des- 
sous du bouton, ce qui donne naissance à des articles d’inégale longueur 
et de forme différente (fig. 17). Comme ces divers modes peuvent se 
répéter à tous les stades, on peut s’imaginer les formes variées qui 
peuvent en résulter (fig. 8, 9, 10, 11, 12, 13). 


Quelle est la position de cette algue dans le système? Il est évident, 
d’après ce que je viens de dire, que le type le plus voisin serait Stauro- 
genia A. Br. et notamment St. quadrata Morren ‘et St. rectangularis (Tur- 
ner, Alg. aq. duleis ind. orientalis?.) (Il est bien entendu que je ne com- 
prends pas sous le nom de Séaurogenia l'espèce nommée S. heteracantha* 
par M. Nordstedt, espèce qui, selon moi, constitue un type à part, paral- 
lèle aux Pediastrées et Scenedesmées et pour lequel je propose le nom de 
Tetrastrum). Les Staurogenia ainsi compris doivent sortir des Tetraspo- 
racées où les a mis De Toni pour rentrer dans les Protococcacées (nob. 
emend.). 


1 Morren, Ann. Sc. nat., 1830, t. XX ; Cooke, Brit. freshwater Alge, tab. 18, 
fig. 3. 

Le mode de division est éminemment semblable. Comparez les fig. 4, 9 et 10 
de nos dessins avec ceux donnés par les auteurs pour Staurogenia rectangularis 
et notamment celles données par Cooke (1. c., fig. 3). 

2 Turner, Alg. aq. duleis Indiæ orientalis, in Kongl. Svensk. Vetenskap. Akad. 
Verhandl., 25, no 5, t. XXI, fig. 17. 

3 Nordstedt et Wittrock, Alg. aq. dulc. exsice., no 451 et in Botanıska 
Notiser, 1882. p. 55 cum icone. 


+ 


NPPETT | TER 


a SE Ed dent à I CES os LL à 


à sn és an dei < 


V M FPT 


114 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (38) 


Tetrastrum CHOD. 


Staurogenia Nordstedt p. p. haud Al. Br. 


Genus Pediastro et Lagerheimiæ affinis, cellulis coenobii 4-rotundato 
v. late ovato-obcordatis, angulis rotundatis spina ornatis, spinis inter se 
disparibus. Propagatio fit macrogonidiis £ in cellula matriculi ortis, in 
coenobium filale connexis. 


Cerasterias REINSCH 


Dans sa monographie des Polyèdres, M. Reinsch ! a décrit un organisme 
singulier qu'il a pris pour une algue. De Wildeman? a insisté d’autre 
part à deux reprises sur la ressemblance extraordinaire qui existe entre 
son Tetracladium et Cerasterias. | a pu bien mettre en évidence la 
nature mycélienne de cette plante. J'ai eu depuis longtemps l’occasion 
d'étudier ces formes et tout en confirmant ce qu’en a dit M. de Wilde- 
man, je vais plus loin et j’affirme que Tetracladium et Cerasterias sont 
une seule et même chose. J’ai en effet observé ces deux formes, l’état inco- 
lore et coloré. Mais la coloration verte ne provient pas de chromatophores 
mais de granulations huileuses d’un jaune verdätre. J'ai vu les uns et les 
autres en relation avec des filaments mycéliens cloisonés, extrêmement 
variés de forme et d'apparence. Ces filaments peuvent passer par un état 
oidium, tubuleux et se désagréger en cellules isolées. Les détails circon- 
stancies qui ont été donnés par M. de Wildeman me dispensent d’insister. 

Cerasterias Reinsch est à supprimer de la liste déjà assez longue des 
algues d’eau douce. 


1 Reinsch, Monograph. Polyedriarum in Notarisia 1888, p. 551; De Toni, 
Sylloge Algarum, vol. I, sect. II, p. 614. 

? E. de Wildeman, Notes mycologiques, Mémoires de la Société belge de 
microscopie, t. XVII, p. 35, pl. IV, fig. 1-43; t. XVII (1894), p. 137, pl. IV, 
fig. 1-23. 


115 


REMARQUES 
L'ANATOMIE SYSTÉMATIQUE DES RAPATEACÉES 
ET DES FAMILLES VOISINES 


PAR 


A.-M. BOUBIER 


Rapatea. 


A. FEUILLE 


Forme de la section transversale de la feuille. — La section de la feuille 
du genre Rapatea diffère notablement suivant les différentes espèces, à tel 
point qu'il serait possible de déterminer l'espèce à l’aide de ce seul ca- 
ractère. 

Chez R. squarrosa et R. gracilis la face inférieure de la nervure mé- 
diane est fortement proéminente en une arête, évagination accompagnée 
d’un inflechissement de la face supérieure. 

Chez R. longipes la section du limbe est linéaire ; la nervure médiane 
est très peu distincte. 

Chez R. angustifolia la nervure médiane prend une forme ovalaire, 
également bombée sur les deux faces. 

R. unilateralis a un aspect tout autre, par le fait de l'énorme épaissis- 
sement de la nervure médiane, qui se renfle de chaque côté. 

Il en est de même pour AR. paludosa, chez qui, à la face supérieure, la 
nervure médiane prend un plus grand développement que l’inferieure et 
forme un cordon dont la section présente la forme d’une vessie attachée 
au limbe par sa partie étranglée. 

Chez une espèce non déterminée de Rapatea la même structure se re- 
produit sur les deux faces. 


116 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (40) 


Chez toutes les espèces, sauf R. angustifolia, la marge se recourbe 
brusquement vers la face inférieure. Ce caractère n’est qu'indiqué chez 
R. squarrosa et R. gracilis. 

EpiperMe. — L’épiderme est formé soit de cellules également consti- 
tuées sur les deux faces (R. squarrosa, R. gracilis, etc.), soit de grandeur 
différente selon les faces. R. longipes possède à la face supérieure de 
grandes cellules formant un système aquifère. 

Cet épiderme est complètement dépourvu de stomates, qui sont situés 
à la face inférieure de la feuille. 

Cette même structure se retrouve chez R. paludosa. Les cellules stoma- 
tiques ne dépassent pas la surface extérieure de l’epiderme. R. longipes et 
R. paludosa possèdent de grandes chambres sous-stomatiques. 

PARENCHYME. — R. squarrosa, R. gracilis et R. longipes dont la ner- 
vure médiane n’a pas pris un grand développement, possèdent des cellules 
palissadiques. Les autres espèces n’en ont pas et ont un parenchyme 
homogène. 

Le parenchyme est lacuneux, composé de cellules sinueuses, irrégulières, 
arrondies ou allongées selon les faces du limbe et dont les membranes, 
formées d’une cellulose transformée, ne se colorent pas par le réactif 
genevois. 

Chez R. longipes quelques-unes de ces cellules de parenchyme épaissis- 
sent leurs parois et se transforment en scléréides. 

Chez R. angustifolia, dans la partie inférieure de la feuille, Dreh 
ment submergee, et seulement dans la nervure mediane, le parenchyme 
prend une structure particulière. Il est alors formé de cellules cylin- 
driques, régulières, accolées bout à bout et laissant entre elles de grandes 
lacunes. 

STÉRÉOME. — Les Rapatéacées sont caractérisées par des cordons de 
fibres hypodermiques plus ou moins rapprochés les uns des autres. 

Aux nervures médianes ces îlots s’agrandissent à la face supérieure, et 
à la face inférieure se soudent en une bande continue de fibres lignifiées. 

On retrouve de grands îlots de ces fibres hypodermiques à la marge 
de À. squarrosa et R. gracilis. 

Chez R. longipes il n’y a de ces flots qu’au niveau des grands faisceaux, 
les autres n'existent pas et sont remplacés par des scléréides formées par 
les cellules du parenchyme qui ont épaissi leurs membranes. 

Faisceaux. — Le liber est entouré par une gaine de stéréides fortement 
lignifiées, ce qu'il est facile de reconnaître à l’aide du réactif genevois. 
Ce sont ces stéréides en contact avec les faisceaux qui sont le plus ligni- 


AG" 


(41)  A.-M. BOUBIER. ANATOMIE SYSTÉMATIQUE DES RAPATEACÉES, 117 


fiées de toutes celles que renferme la plante, fait que M. R. Chodat et 
Mme G. Balicka-Iwanowska ont déjà observé chez les Iridees'. 

Dans la région du bois on trouve deux grands vaisseaux et une lacune 
à la place des initiales. Cette structure des faisceaux libero-ligneux n'est 
pas spéciale aux Rapatéacées. On retrouve la lacune du bois chez beaucoup 
de Monocotylédones et en particulier chez les Xyridacées et Mayacacées 
qui ont été indiquées comme étant des familles voisines. Ce qui est plus 
particulier aux Rapatéacées, c'est la constance du grand développement de 
la gaine de stéréome libérien. 


B. RACINE 


Il n’a été étudié jusqu'ici que la racine de Rapatea paludosa. L’assise 
pilifère a ses membranes épaissies et se distingue peu d’une assise de 
cellules sous-jacentes, lesquelles ont épaissi leurs parois et forment un 
anneau sclérenchymateux de 3 à 4 rangs de cellules. 

L’ecorce externe est formée de files radiales de cellules formant comme 
les rayons d’une roue et laissant entre elles de grandes chambres aérifères. 
L’&corce interne est constituée d’une forte assise de cellules ovales, régu- 
lières, placées en files radiales et concentriques, et à membranes cellulo- 
siques épaissies. 

L’endoderme a ses cellules également épaissies sur toutes leurs faces 
et lignifiées. Le péricycle est bien développé. C'est contre lui que s’accolent 
les initiales du bois. Quelquefois même les initiales touchent directement 
à l’endoderme. 

Vers l’intérieur, contre la moelle, se trouve un cercle de grands vais- 
seaux. 

Le liber est très bien développé. 

La moelle est fortement sclérifiée et lignifiée, ce qui forme avec l’an- 
neau sclérenchymateux périphérique et l’endoderme un stéréome puis- 
sant. 

Cette structure a beaucoup de points de ressemblance avec la racine de 
certaines espèces de Carex (Carex maxima, etc.)*, chez lesquelles on re- 
trouve l’anneau de sclerenchyme périphérique, l'écorce externe en rayons, 
l'écorce interne à cellules ovales, l’endoderme épaissi et la moelle scléri- 
fiée. 


1 La Feuille des Iridees in Morot, Journal de Botanique, 1893. 

Voir Travaux du Laboratoire de Bot. de l’Université de Genève, Are série. 

? Voir Etude d'anatomie comparée sur les organes de végétation dans le genre 
Carex, par A. Mazel. Thèse. Genève, 1891. 


A 0 u CUS …'RN a aa DES 


4 
1 
B 
à 
< 
L 
7 


N ER De NR ET 


118 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (42) 


Schoenocephalum. 


Chez ce deuxième genre des Rapatéacées, la feuille a une section 
linéaire. Les faisceaux libéro-ligneux ont la même structure que chez 
Rapatea. Dans les petits faisceaux il n’y a qu’un grand vaisseau, qui est 
à la place de la lacune et qui fait vis-à-vis au liber. 

Les îlots de fibres hypodermiques ne sont bien développés qu’au 
niveau des grands faisceaux qu'ils rattachent de chaque côté à l’épiderme. 

La marge possède aussi une bande de ces fibres. Le long de l’épiderme 
les îlots de ster&ome sont très rares et formés d’une ou deux fibres seu- 
lement. 


Spathantus. 


Ce genre, qui comprend la seule espèce Spathantus unilateralis Desv., 
est anatomiquement à ranger avec le genre Rapatea, dont il ne diffère 
par aucun caractère. Il semble former un passage entre R. angustifolia 
et R. unilateralis. 


Stegolepis. 


Ce genre est, au contraire, nettement distinct des précédents, auquel il 
se rattache cependant par les caractères principaux. 

La section de la feuille est linéaire, la marge légèrement recourbée 
vers la face inférieure, comme chez Rapatea. 

L’epiderme est fortement épaissi, mais plus particulièrement à la face 
supérieure, au-dessous de laquelle s'étend un rang de fibres hypoder- 
miques, laissant ca et là une cellule non épaissie, pour que le contact 
entre l’épiderme et l'écorce puisse avoir lieu. 

Entre cette bande fibreuse et le parenchyme assimilateur se trouvent 
trois rangs de grandes cellules, formant un système aquifère, et qui cor- 
respond peut-être au tissu de la face supérieure de la feuille du genre 
Abolboda chez les Xyridacées, issu qui, contrairement à l'opinion de 
Alb. Nilsson ', nous semble être un épiderme composé, tant que l'étude 
du développement de ce tissu n’aura pas démontré le contraire. 

Ce système aquifère se retrouve, mais un peu moins développé à la 
face inférieure. 


1 Studien über die Xyrideen. Stockholm, 1892. 


(43) A.-M. BOUBIER. ANATOMIE SYSTÉMATIQUE DES RAPATEACÉES. 119 


Les faisceaux sont les mêmes que chez Rapatea. 

Le ster&ome est bien développé. De nombreux ilots de fibres hypoder- 
miques sont attachés d’une part à la face inférieure, d'autre part aux cel- 
lules du système aquifère, et sont surtout bien développés au niveau des 
grands faisceaux. 

La marge possède sous l’épiderme une forte bande de ces fibres. 

Considérations systématiques. — D'après les recherches faites jusqu'ici, 
il semble que les Rapatéacées forment un groupe assez distinct des 
familles voisines, en particulier des Xyridées, Mayacées et Phylidrées que 
Van Tieghem réunit avec les Rapatéacées en une seule grande famille, 
celle des Xyridacées. 

Les Xyridées et Mayacées peuvent anatomiquement être rapprochées 
des Centrolépidées et Eriocaulées, auxquelles elles se rattachent par de 
nombreux points. Ce résultat confirme la classification d’Engler dans les 
Natürlichen Pflanzenfamilien. 

D'un autre côté les Rapatéacées different de ces familles par la pré- 
sence constante de fibres hypodermiques, fibres que l’on retrouve chez 
certaines Cypéracées, ainsi que chez quelques Palmiers. 

Un autre point de ressemblance avec les Cypéracées a été indiqué à 
propos de l'anatomie de la racine. 

Il a été fait aussi une étude anatomique des différentes espèces de 
Mayacacées, famille comprenant le seul genre Mayaca. 

Il existe un travail de V.-A. Poulsen ‘ sur deux espèces de cette famille: 
M. lagensis et M. Vandeli. 

Les autres espèces qui ont été étudiées reproduisent toutes les mêmes 
caractères anatomiques avec de faibles différences, provenant du plus ou 
moins fort épaississement de l’épiderme, ainsi que de la structure du 
cylindre central de la tige. 

Chez certaines espèces, l’endoderme, à cellules épaissies en U, forme 
une ligne à peu près circulaire ou elliptique (M. Sellowiana Kunth, etc.). 
Chez d’autres (M. longipes Mart.), il forme une ligne sinueuse à trois 
divisions nettement distinctes, renfermant chacune un faisceau libéro- 
ligneux. 

Chez quelques espèces le cylindre central est diarque, chez d’autres il 
est triarque ou même polyarque. 

Il se forme une lacune au contact des initiales du bois, comme cela 
existe chez les Xyridacées et Rapatéacées. 


1 Anatomiske Studier over Mayaca Aubl. Copenhague, 1886. 


. À 
MES u Le des. ed 


An Mi dir cie 


“ 


hé sé di à lé a 


120 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (44) 


Très souvent le péricycle se sclérifie, ainsi que les cellules externes 
du parenchyme libérien. 

Pédoncule floral. — Les espèces étudiées par Poulsen possèdent dans 
l'écorce, en dehors de l’endoderme du cylindre central, six faisceaux de 
leptome entourés chacun d’une gaine. La section du pédoncule floral est 
dans ce cas circulaire. 

Cette disposition se retrouve chez M. Sellowiana Kunth. 

Chez M. longipes Mart., la section présente trois proéminences en 
forme de demi-cercles, chacune possédant dans son parenchyme cortical 
un faisceau de leptome avec gaine. Il n’y a donc ici que trois de ces 
faisceaux. 

Remarques systématiques. — Mayaca a des affinités très étroites avec le 
genre Alepyrum des Centrolépidées. 

Il y a ici même structure de l’épiderme. de l’écorce et de l’endoderme 
de la tige. 

Le péricycle est sclérifié, les éléments du cylindre central sont très peu 
nets, mais les faisceaux semblent être les mêmes que ceux de Mayaca. 

Comme Mayaca la feuille ne présente qu’un faisceau central avec en- 
doderme épaissi. 

La racine montre les mêmes affinités avec Mayaca. 

D'autre part, le genre Centrolepis se rapproche particulièrement de 
Xyris, dont il a l’anneau sclérenchymateux de la tige. Par sa feuille Cen- 
trolepis aurait des affinites plus grandes avec Mayaca. 


Ce travail a été fait dans le laboratoire et sous la direction de M. le prof. 
R. Chodat. Les matériaux ont été obligeamment fournis par les herbiers 
Delessert et Barbey-Boissier. (Conservateurs : MM. prof. J. Müller et 
E. Autran). | 


POLYGALACEZÆ 
NOVÆ VEL PARUM COGNITÆ 
AUCTORE 


R. CHODAT 


II 
‘ Polygala Barbeyana Chod. (Sect. Hebecarpa Chod.). 

Monograph. Polygalacearum, vol. II, p. 16. 

Cette jolie espèce, qui n'était connue que de San Luis Potosi (coll. 
Schaffner 491) et avait été publiée par Hemsley, Biol. Centr. Americ. 
(Bot.), I, 60 sous le nom de P. obscura Benth., a aussi été récoltée dans 
les montagnes autour de Jaral au N. de Saltillo; elle figure dans l’her- 
bier de Berlin sous le nom de Monnina mexicana. 


Polygala Andreana nov. spec. (Sect. Hebecarpa Chod.). 

Radix crassa, brunnea. Caules basi lignosi, breves 5-15 cm. longi, 
ramosi, parte superiori pube crispula adpressa grisei. Folia lanceolato- 
elliptica, vel lanceolato-rhomboidalia, utrinque acuta, pube densa cris- 
pula breviter velutina, 10-15 mm. longa, 5 mm. lata, subconferta. 
Racemi breves pauciflori. Flores pedicellis paulo longiores. Bractea brac- 
teolis fere duplo longior anguste linearis pedicellum in anthesi subæ- 
quans. Sepala exteriora lanceolato-linearia acuta, triplo longiora quam lata 
nervis pulchre ramosis anastomosantibus, margine et dorso ciliata, dimi- 
dium floris superantia. Alæ lanceolato-ellipticæ, acute subinæquilate- 
rales, */: mm., margine et dorso ciliatæ, nervis pulchre et repetite ana- 
stomosantibus, corollam æquantes. Carina petala superiora superans, 
limbo unguiculum æquante. Petala superiora leviter curvata late linearia 
obtusa, triplo longiora quam lata. Ovarium ellipticum pilosum; stylus 
curvatus; stigmata lateralia duo subæqualia vix prominentia et vallecula 


BULL. HERB. BoIss., mars 1895. 9 


122 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (46) 


haud lata separata. Filamenta libera staminum pilosa. Fructus maturus et 
semina ignota. 

Hab. in Cordillera centrali, Andium æquatorensium alt. cire. 2500 m. 
ad rupes aridas frequens, leg. Ed. André ann. 1876 (herb. americæ 
æquinoctialis n° 4310). 

Differt a P. leptosperma Chod. habitu minore ovario elliptico-oblongo 
nec ovato, stylo minus curvato, stigmatibus duplo minus distantibus, a 
P. Xanthi Gr. foliis haud ellipticis, alis angustioribus, filamentis sta- 
minum pilosis aliisque. 


Polygala Huberiana nov. spec. (Sect. Hebeclada). 

Habitus Polygalæ Nicaraguensis Chod. Differt caulibus perennibus, 
basi sæpe lignosis, floribus minoribus (3 mm.) bracteis longius persisten- 
tibus, petalis superioribus apice haud dilatatis basi haud cuneatis, semi- 
nibus longioribus (capsula */2 mm.). A simili P. angustifolia H. B. K. 
alis magis cuneatis, petalis superioribus haud cuneatis, seminibus longius 
pilosis. 

Hab. Alto de San Francisco, in valle alta flum. Cauca Nov. Granata, 
alt. 1610 m. leg. Ed. André ann. 1876 (herb. americæ æquinoctialis 
n. 2884). 


Polygala alba var. alcalina nov. var. (Sect. Orthopolygala Chod.). 

A P. alba Nuit. genuina differt caulibus e caudice ortis numerosioribus, 
repetite ramosis, diffusis, internodiis sæpius longioribus, foliis omnibus 
verticillatis, obovato-cuneatis, mucronatis, carnosis ut caules, etiam supe- 
rioribus ejusdem form& et consistentiæ. Racemi et flores ut in var. bico- 
lore ejusdem speciei. Proxima sit varietati Schaffneri nob. ob folia fere 
omnia verticillata et obovata. 

Cette remarquable forme a été distribuée sous le nom de P. apari- 
noides H. et Arn. par C.-G. Pringle (Plantæ mexicanæ, 1894, no 3792) qui 
diffère de P. alba essentiellement par le port, la grappe et les semences. 
Jai montré dans ma Monographie des Polygalacées, p. 136, combien 
P. alba peut varier d'apparence (var. bicolor, brachystachya, leptostachya, 
mexicana, Schaffneri). Cette variété paraît se rattacher directement à la 
dernière, mais en diffère par sa crassulescence si bien marquée et qui est 
sans doute produite par la station alcaline : alcaline meadows, Hacienda 
de Angostura. La station de la var. Schaffneri serait donc peu distante 
(ex convalli San Luis Potosi). 


(47) R. CHODAT. POLYGALACEÆ. 123 


Polygala Albowiana nov. spec. (Sect. Hebecarpa). 

Basi suffruticosa ; rami ad 30 em. ali (?) virides puberuli, flexuosi. Folia 
ovato-lanceolata, breviter petiolata 45/25, 45/22, 46/18 mm. herbacea le- 
viter puberula margine ciliata, acuta internodiüs longiora. Racemi termi- 
nales elongati laxiflori. Bracteæ caducæ. Flores conspieue pedicellati, pedi- 
cellis tenuibus flore brevioribus. Corolla 6-7 mm. longa. Sepala exteriora 
acuta, nervis pluribus, ciliata, flore triplo breviora. Alæ limbo suborbicu- 
lari, petaloideo, glabrescente, margine sparse et brevissime ciliatæ, ner- 
vis ad 5 arcuate anastomosantibus, tribus intermediis inter se apice tantum 
conjunctis extus ramos erectos ramosos parce anastomosantes edentibus, 
corollam æquantes. Carina petala superiora ‘/4 superans, limbo unguiculum 
longitudine haud æquans. Petala superiora ad ‘/2 cum tubo staminali 
connata, late linearia apice subcrenulata sed haud dilatata, nervo media 
parte et supra ramos plures edente. Tubus staminalis et filamenta glabra ; 
antheræ filamentis breviores glabræ. Ovarium oblonge obovatum margine 
eiliatum. Stylus ovario triplo longior superne curvatus. Stigmata lateralia 
tuberiformia vallecula haud lata separata æqualia. Capsula elliptico-orbicu- 
laris, anguste sed æqualiter marginata, margine ciliata, emarginata pedi- 
cello filiformi recto longiore (8/7,5). Semina oblonga. Arillus parvus 
umbonatus margine membranaceus et incisus. 

Habitat in « cool slopes of barranca near Guadalaraja, State of Jalisco, » 
Mexico, leg. Pringle (Plantæ mexicanæ n° 3876, ann. 1891). Nomen in 
honorem cl. amici Alboff, botanici rossici datum. Habitu P. Durandi nob. 
similis, sed folia subobtusa magis herbacea, capsula haud ovato-orbicularis 
a P. Galeotti nob. capsula et fructu distincta. 


Polygala tenuissima nov. spec. (Sect. Orthopolygala, subsect. I, 
Linoideæ). 

Caulis tenuis basi durus (an persistens?) pauciramosus, ramis erectis 
glabrescens. Folia angustissima, linearia acuta sparsa erecta ad 6-7 mm. 
longa, 0,3 mm. lata. Racemi tenues, graciles demum elongati et laxiflori 
cum floribus dilapsis ad 10 cm. longi, dilapsis exclusis 2-3 cm., 4 mm. lati. 
Flores breviter pedicellati 2,5 mm. longi. Sepalum superius late ellipticum, 
obtusum, inferiora minora acuta, glabra. Ale obovato-spathulatæ basi 
unguiculat&, trinerviæ, nervis liberis, duobus lateralibus interdum bifidis, 
corollam æquantes vel superantes, 2,5 mm. longæ. Carina breviter ungui- 
culata; crista conspicue plurifida lobis obtusis, clavatis. Petala superiora 
breviora vix longiora quam lata apice irregulariter biloba, subtriangularia. 
Ovarium late ellipticum. Stylus brevis crassus et stigmata anatis rostrum 


L 


Dsl MS 4 Dé 6 8 


u a Ch 


“à 6 


PT ET, CET 


dc Pa ds gs À MU à 29 Kuh u ned SE na et a ih ann u nd = 


12% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (48) 


simulans, sub apice penicillum obsoletum decumbens ferens. Antheræ 
filamentis longiores. Capsula latior quam alta, alis duplo vel triplo brevior. 
Semina elliptica parce pilosa, punctata, apice breviter rostrata ; appendices 
lineari-spathulatæ albæ semine paulo breviores. 

Hab. in Bona Vista Argentina, leg. G. Niederlein (Espedicion de la co- 
mision argentina de limites n° 1009), 1887. 

Cette jolie espèce est voisine de P. pulchella St. Hil. et malgré sa res- 
semblance extérieure avec les polygales de la sous-section Tenues (P.pani- 
culata, P. tenuis) elle ne leur est aucunement parente. Son stigmate, sa 
capsule et tous ses caractères internes en font une espèce du groupe 
indiqué. 


Bredemeyera Barbeyana Chodat in Bull. de l'Herb. Boissier, 
II, 136. 

Cette plante, qui n’était connue que par les exemplaires de Gardner 
n° 2777 de la Province de Piauhy, se trouve un peu plus au sud entre 
Alegres et le Rio S. Francisco où Lund l’a récoltée en 1834 et 1835 (Hbh, 
Warming, Museum botanicum hauniense). 


Polygala birmanica Chod. (0. Kuntze) (Semeiocardium). 

Je dois à l’amabilité de M. Kuntze la communication de cette plante 
intéressante dont il a pris prétexte pour établir un genre nouveau Hete- 
rosamara. Nul plus que moi n’admire la vaste érudition du botaniste 
bibliophile allemand et sans partager sur bien des points les opinions 
qu'il a défendues avec autant de précison que d’äprete et qu’il serait trop 
long de discuter ici, je pense que la botanique consiste surtout dans la 
connaissance des plantes et que les discussions bibliographiques n’ont 
qu’une valeur subordonnée. Je prétends qu’il n’est pas convenable que la 
connaissance des citations serve principalement à débaptiser à son profit 
une foule de plantes sans les avoir étudiées. C’est ainsi que M. A.-W. Ben- 
nett ayant déterminé la plante qui nous occupe dans la Flore des Indes 
sous le nom de P. triphylla f. monstruosa, puis sous le nom de P. hete- 
roptera Benn. dans l’Hb. de Kew, M. Kuntze ne tient aucun compte ni de 
ces noms ni des affinités supposées indiquées par la citation de Bennet. 
Plus encore, M. Kuntze, qui a en horreur les noms mal composés tout en 
reconnaissant que la plante en question a une capsule, donne à son 
nouveau genre le nom étonnant de Heterosamara. 

La capsule inégalement ailée est en effet très singulière et je ne 
connais aucun exemple d’irrégularité aussi frappante dans la famille. 


(49) R. CHODAT. POLYGALACE.E. 125 


Cependant il ne faut pas oublier que la régularité de la capsule de Poly- 
gala n’est pas commune à toutes les espèces. M. Kuntze dit que Polygala 
a toujours une capsule régulière et didyme, qui, lorsqu'elle est ailee, 
présente ces appendices d’une manière égale des deux côtés. Il ajoute que 
les genres polygalacéens sont principalement caractérisés par la diffé- 
rence des fruits et qu'aucun des genres ne présente cette disharmonie 
des deux moitiés de la capsule. — J'ai montré au contraire dans ma 
Monographie des Polygalacées que la capsule est très variable et que des 
groupes entiers sont caractérisés par la dissymétrie de cet organe (Poly- 
galæ capsulis semialatis v. 1. II, p. 120). D’autre part chez nos espèces 
occidentales cette dissymétrie n’est pas rare (P. papilionacea, P. Hohen- 
hackeriana, etc.). Il en résulte que ce caractère tout en étant exagéré 
dans la plante en question ne saurait être invoqué pour l'établissement 
d’un genre. Bennett a été mieux inspiré en la rattachant au P. triphylla; 
malheureusement il a pris l'échantillon qu'il avait entre les mains pour 
une monstruosité. Cette opinion pourrait au besoin être défendue si ce 
seul caractère la séparait de P. triphylla. Il est loin d’en être ainsi. 
L'étude de la plante de Maulmein a attiré de nouveau mon attention sur 
ce groupe dont j'avais dans ma Monographie fait une seule espèce. J'avais 
suivi en ceci Bennett (Hook f., Fl. of Brit. India I (1875), 201). 

Or un examen d'échantillons types plus nombreux m’a démontré 
que le P. triphylla des auteurs comprend au moins deux espèces bien 
distinctes dès qu’on s'attache à l’analyse florale. Enfin j'ai constaté que 
l’une de ces espèces est munie d’une crête à deux lobes ce qui modifie la 
caractéristique du sous-genre. Tous les auteurs qui se sont occupés de 
ces plantes les ont données comme dépourvues de crête. 

Déjà Zollinger qui de cette dernière plante fait une Balsaminée, puis 
Hasskarl (Annales Musei Lugduno-Batavi I, p. 150) l’indiquent : ab affi- 
nibus generibus calyce caduco, carina imberbi, etc. sat distinctum. Don 
(Prodr. Fl. Nepal., p. 208) decrit ses fleurs comme « non cristati, » Ben- 
nett enfin confirme l’opinion de ses prédécesseurs (Keel not crested). 
Voici les diagnoses nouvelles pour ces trois plantes. 

Semeiocardium. 

Herbaceæ ; alæ caducæ; carina ecristata vel lobis duobus cristata. 


P. triphylla Ham. in Don, Prodr., 200. 

Semeiocardium Hamiltonii Hassk.; S. hyalinum Hassk. in Miq. Mus. 
Lugduno-Bat., I; P. triphylla var. 1, proper A. W. Bennett in Hook. 
Fl. of Brit. Ind., I, p. 201; P. triphylla Ham., Royle Ill, tab. 19, fig. D. 


126 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (50) 


Folia spathulata, limbo suborbiculari; mucronata vel obovala, nervis 
haud conspicuis. Racemi elongati folia semper multo superantia. Als 
obovatæ vel obovato-cuneat®, nervis ramosis parce anastomosantibus. 
Carina nuda limbo campanulato-saccalo. Petala superiora basi longe 
cuneata, limbo retuso, versus carinam falcata eamque superantia. Ova- 
rium ellipticum emarginatum. Stylus tenuis sensim versus stigmata 
latescens. Stigmata infundibiliformia marginibus grosse dentata, inferius 
tuberculatum (fig. a.). Capsula anguste alata. 


P. glaucescens Royle (Wall. cat.) Ilustr. I, p. 76, II, tab. 19 B. 
sub nom. P. furcata Royle. 

Semeiocardium glaucescens Hassk., I. c.; P. triphylla var. 2 glaucescens 
Bennett, I. c. 

Folia late elliptica, acuta, glaucescentia sensim in petiolum attenuata. 
Racemi in foliis absconditi ea vix superantes. Alæ oblongo-ellipticæ, 
nervis tribus liberis. Petala superiora haud versus carinam falcata. Pars 
terminalis quam media haud duplo angustior. Carina cochlearis longitudi- 
naliter aperta sub apice cristæ lobos duos obtusos latos ferens. Ovarium 


ellipticum. Stylus basi tantum tenuis lateraliter compressus dein versus 
medium dilatatus, leviter falcatus. Stigmata forficata parva, superius 
rostrato-curvatum, inferius tuberculatum ‘/s minus (fig..b.). Capsula latius 
alata, glaucescens, alis marginalibus leviter imæqualibus. 


P. birmanica Chod. (Kuntze). 

Heterosamara birmanica Kuntze, Revis. gen., I, p. 47; P. triphylla 
f. monstruosa ? Bennett in Hook. Fl. of Brit. Ind.; P. heteroptera Bennett 
Mss. in hb. Kew. 


(51) R. CHODAT, POLYGALACEÆ. 127 


Herba glabra, annua 10-20 cm. alta erecta vel adscendens; caulis sim- 
plex vel apice ramosus. Folia late (?) lanceolata 2-3 cm. longa, 1-1,5 cm. 
lata, longe et sensim acuta, margine parce sed conspicue et breviter 
ciliata, tenua, nervis margini paralleliter conjunctis, basi in petiolum 
4-5 mm. longum attenuata (contra O0. K. indicavit folia ad 8 mm. longa, 
petiolum 1-2 mm. longum esse). Racemi terminales demum unilaterales 
graciles ad 10 cm. longi. Flores flavi. Sepala exteriora late ovata parva. 
Alæ late ellipticæ, obtusæ basi tantum in unguiculum perbreve atte- 
nuatæ, nervis tribus, medio sepe cum lateralibus plus minus conjuncto, 
lateralibus simplieibus vel parce ramosis. Petala superiora curvala oblique 
late retusa, limbo quam unguiculum latiore a carina divergente. Carina 
cucullata oblique aperta. Crista biloba, lobi late triangulares obtusi cum 
carina margine latissima connati, carinæ apicem obvelantes. Antheræ 8, 
filamentorum parte libera breviores. Ovarium late triangulare loculo 
superiore magis evoluto. Stylus tota longitudine subæqualis basi et sub 
apice leviter curvatus, alia parte rectus. Pars terminalis subhorizontalis 
sensim dilatata, cum stigmatibus hippocampiformis. Stigma superius 
breve dentiforme, inferius longius eylindricum apice tubereulatum et papil- 
losum (fig. c). Capsula irregularis, loculo superiore reducto alio duplo vel 
triplo minore basi et medio angustissimo apice tantum dilatato et illie 
alam subhorizontalem obovatam vel cuneatam obtusam stramineam et 
horizontaliter striatam ferente, loculo inferiore tota longitudine alato, ala 
verticaliter producta subacuta et verticaliter striata. Semina nigra, sub- 
pyriformia apice arillata, basi umbonata. 

Habitat in Maulmein, Birma (0. K. 6286) v. s. 

Par ce qui précède, on voit que chacune de ces espèces constitue une 
sous-section particulière de Semeiocardium. Par celte étude, les affinités 
de Semeiocardium se trouvent éclaircies. J'ai précédemment démontré 
que P. triphylla est caractérisée par un tégument séminal à une seule 
couche de cellules comme chez Orthopolygala. J'ai d'autre part établi que 
les espèces de la section Chamæbuxus qui sont chinoises (P. Mariesi, 
P. Wattersi) ont aussi exceptionnellement leur tégument unisérié. Si 
maintenant on compare les stigmates et les crêtes de ces espèces avec 
les organes correspondants de Semeiocardium on ne pourra s'empêcher 
d’en saisir les affinités. D’une part à cause de son tégument séminal, elle 
se rapproche d’Ortkopolygala dont il diffère par la caducité des ailes, 
d'autre part de Chamæbuxus dont il a la crète et les ailes tombantes, 
mais il s’en éloigne par l’absence de disque et le tégument unisérié. Les 
trois espèces de ce petit groupe, si différentes entre elles, ont néanmoins 


lue if OS 


nn Er 2>0 


an“ 
NL u Ze AS Zn 


| 
1 
; 
1 
i 
3 
| 


< 


se: +) ne rites 


dress 2 re 


128 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (52) 


en commun le port, la crête absente ou réduite a deux appendices, la 
caducité des ailes, la capsule straminée et des semences semblables. 

La distribution géographique de ces espèces est encore très incertaine. 
P. triphylla et P. furcata paraissent répandues sur le versant sud de 
l'Himalaya; elles pénètrent plus au sud dans l’Inde (sec. Bennett) et 
presque dans la péninsule malaise (King), vers le nord jusque dans le 
Yun-Nan (Delavay ex Franchet). Enfin on les a citées pour les îles de la 
Sonde et le Japon. Cette distribution géographique est encore à vérifier. 

Puisque je suis à parler de M. Kuntze et de ses Polygalacées, il n’est 
je crois pas inutile de relever quelques erreurs de fait assez graves. Il 
a voulu reviser P. americana Mill. et de cette revision est résulté une 
espèce fantastique, comprenant au moins deux sections de Polygala 
(Hebeclada et Hebecarpa) dont on pourrait facilement faire deux genres. 
J'ai eu entre les mains les plantes revisées par lui dans l’herbier de 
Berlin. Il donne pour cette espèce l’arrangement suivant : 


P. americana Mill. em. (incl. P. angustifolia H. B. K.)!. 

P. americana Mill. (Hebecarpa); P. angustifolia (Hebeclada). 

«. normalis syn. P. rivinefolia = P. rivinæfolia H. B. K. (Hebecarpa). 
ß. caracasana O. K. = P. caracasana H. B. K. (Hebecarpa). 

7. glabrescens O. K. — P. Gollmeri Chod. (Hebeclada). 

à. angustifolia O. K. = P. angustifolia H. B. K. (Hebeclada). 

e. monticola O. K. = P. monticola H. B. K. (Hebeclada). 

&. floribunda O. K. = P. floribunda Bth. (Hebeclada). 


En outre il y met encore P. grandiflora Walt., P. hebeclada DC. 
P. Martiana Bennett, P. mollis Mühlb. et violacea Vahl. Un pareil travail 
ne vaut pas la peine d’être discuté et on me comprendra quand j'aurai 
dit que même parmi celles des espèces de la section Hebeclada qu'il 
réunit avec le P. americana de la section (sous-genre distinct) Hebecarpa, 
P. Gollmeri, P. floribunda, P. hebeclada, P. angustifolia sont aussi dis- 
üncts sinon plus que Primula grandiflora l'est de P. officinalis. Ce sont 
de bonnes espèces linnéennes. 

Je renonce à discuter ce qu'il dit du P. paniculata qui comprendrait 
P. ambigua Nutt. et P. verticillata L. Avec ce système-là il aurait pu faire 
rentrer dans cette espèce les trois quarts des Polygala américains. Que 
dire de sa revision du genre Monnina. C’est qu’un travail de ce genre est 


1 J'ai mis en regard des variétés de O. Kuntze les espèces et les sections 
auxquelles elles se rapportent. 


er 


(53) R. CHODAT. POLYGALACEÆ. 129 


nul et non avenu. Je ne saurais assez le répéter : il est impossible 
d'étudier les Polygalacées et de les classifier d’après une inspection super- 
ficielle, les caractères facilement visibles ne donnant ordinairement au- 
cune idée de l’affinité. C’est pourquoi la plupart des descriptions des 
auteurs anciens et modernes sont parfaitement incompréhensibles et 
peuvent en général s'appliquer à un grand nombre d'espèces. C’est ce 
que j'avais déjà dit dans ma Monographie (p. 10). Si l'autorité de 
M. Gürke ‘ en matière de Polygalacées était sérieuse je répondrai point 
par point à ses observations malveillantes. Il n’a su voir dans mon tra- 
vail consciencieux que les erreurs typographiques et les ommissions de 
synonymes. Ils veut bien admettre en passant que mon travail a quelque 
valeur, mais l'ayant jugé si superficiellement il serait naturellement bien 
embarrassé de dire en quoi elle consiste. 


Monninæ novæ. 


A. FOLIA STIPULATA 


Monnina Lechleriana nov. spec. ? 

Caules sublignosi, fistulosi, leviter striati superne pilis paucis obscure 
hispiduli, ad 3-4 mm. crassi. Folia sæpius distincte petiolata, petiolo 5-7 
mm. longo, limbo lanceolato-elliptico, breviter acuto, subcoriacea, subtus 
pallidiora, utrinque glaberrima, nervo medio sublus prominente, in sicco 
flavo, lateralibus viridibus tenujbus, inconspicuis, subpatulis. Lamina 
utrinque nervillis numerosissimis obscure et tenuiter areolata. Stipulæ 
cylindrace& tenues ad 2 mm. long&. 0,3 mm. crassæ, apice breviter in- 
crassal®, secus caulis basim refractæ. Paniculæ candelabriformes, rachi 
sulcata. Flores breviter pedicellati. Bracteæ brevissimæ citius caducæ. Se- 
pala acuta, duo inferiora ad ‘/2 connata, margine ciliata. Ale nervis ra- 
mosis plus minus anastomosantibus, glabræ. Androcei pars superior vix 
pilosa; limbus petalorum superiorum brevis. Ovarium glabrum. 

Habitat in Peruvia prope Tabina, coll. W. Lechler pl. peruvianæ. Ed. 
R. F. Hohenacker n° 2072, sub nom. M. phytolaccifolia Kunth in Herh. 
Boissier. 

Affinis M. Pavoni nob. ob inflorescentiam, habitumque differt autem 
glabrescentia perfecta et præcipue ut a fere omnibus stipulis. 


1 Voir Gürke in Englers Jahrbüch. f. Syst. u. Pflanzengeogr., XVII (1893) ; 
Litt. Bericht, p. 43. 

? L’arrangement des espèces est tout artificiel et n’a d’autre but que de faciliter 
les identifications. 


130 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (54) 


B. FOLIA STIPULIS DESTITUTA 


I. Sepala inferiora duo plus minus connata. 
«. Bracteæ florem superantes. 


* Bractea linearis acutissima. 


M. longibracteata nov. spec. 

Caules haud lignosi (qui adsunt), fistulosi, profunde foliis racemisque 
decurrentibus sulcati, diam. 5 mm. crassi, glabrescentes vel glabri, ramosi. 
Folia lanceolato-eiliptica vel elliptica, vel angustiora, acuta, margine dis- 
tincte sed angustissime membranacea, inde marginata, tenua vel crassius- 
cula, glabra, nervo medio subtus prominente, lateralibus valde erectis 
haud patulis, tenuibus, nervillis tenuissimis numerosis superne conspicuis 
areolatis subtus vix conspicuis, 80/25-90/26-90/27 mm. vel minora. Racemi 
sæpius extraaxillares, longi et tenues interdum longissimi 150/8 mm., 
laxiflori et bracteis apice comosi. Flores rotundati pedicello triplo lon- 
giores vel quadruplo. Bractea linearis acutissima angustissima florem multo 
superans. Sepala patula, duo inferiora per ?/s connata, lanceolata, acuta 
glabra. Alæ suborbiculares nervis conspicuis ramosis areolatæ ut sepala 
glabra. Limbus petalorum superiorum sublinearis plus minus apice atte- 
nuatus glober. Ovarium glabrum, pars erecta styli brevissima. 

Habitat in America australi veri similiter in Peruvia (Coll. M. Matthews 
1835, n° 2075, in Herb. Delessert.). 

A M. comata Chod., cui est sepalis connatis, forma pistilli, bracteis 
longis affinis, sepalorum, alarum, pistilli glabrescentia, limbo petalorum 
sup. multo longiore, sepalis duplo longius connatis, et habitu primo aspectu 
distincta. 


M. nitida nov. spec. 

Caules fistulosi, sublignosi, leviter striati, glabrescentes vel glabri. Folia 
ovato elliptica, acuta haud acuminata superne glaberrima, subtus pilis 
pervalde brevibus inconspicuis conspersa, utrinque nitida, nervis nervillis 
tenuibus pulchre areolata, in sicco chartacea nec coriacea nec herbacea, 
breviter petiolata 75/34-90/38-60/22 mm. Racemi plures (2-4) longi, flori- 
bus dilapsis inclusis 10-15 cm. longis, 6-8 mm. latis, apice bracteis linearı- 
bus acutissimis leviter comosi, demum sublaxiflori. Bractea glabra sub 
anthesi florem superans. Rachis fragilis denticulata vix puberula. Flores 
breviter pedicellati. Sepala per '/s connata, ciliata, superius late ovatum. 


ar nt ER Ei | 4 en 


(35) R. CHODAT. POLYGALACEE. 131 


trinervium. Alæ nervis parce anastomosantibus. Carina apice distincte 

triloba, lobo intermedio brevi. Petalorum superiorum limbus linearis, 

retusus. Androceum pilosum. F 
Habitat in Peruvia coll. Pavon (Hb. Boiss.). Racemi elongati, bracteis 

et foliis nitidis primo aspectu cognoscenda. 


** Bractea navicularis medio ampla et longe acuminata. 4 


M. patula nov. spec. ù 
Caules fistulosi, sublignosi, hirsuti, recti. Folia breviter petiolata, lanceo- | 
lata longe acuminata interdum leviter cuspidata, utrinque pilis sparsis hir- 
suta, nervis superne inconspicuis, subtus medio et secundariis erectis, 
prominulis in sicco rufescenlibus parce areolata. Paniculæ rachis primaria é 
et rami hirsutissimi, ramis patulis subhorizontalibus angulatis hinc et illinc 
curvatis, demum sublaxiflori vel laxiflori. Flores conspicue pedicellati. 
juniores bractea navicuları et longe acuminata ciliata medio ampla, su- 
perati. Sepala inferiora basi tantum et vix connata, elliptica, nervis paral- 
lelis 3-5, ciliata. Ale nervis conspicuis liberis vel vix anastomosantibus. 
Petala superiora in limbum glabrum spathulatum longe producta medio 
valde angustata. | 
Habitat in Quito, coll. Jameson ann. 1868, v. s. in Hb. Deless. 
Monninæ cuspidatæ habitu similis, differt panicula, bracteis et petalis 
superioribus. 


ß. Bracteæ brevissimæ. 


* Folia tenuissima. 


M. tenuifolia nob. 
Caules fistulosi, cylindrici leviter striati, puberuli ad 2 mm. crassi. Folia 
breviter petiolala, limbo lanceolato, acuminato vel subcuspidato, herbacea 
tenuissima glabra 70/30-75/28 mm., nervis tenuibus, lateralibus adscen- 
dentibus tenuibus. Paniculæ rami simplices, decurentesinderachis sulcata | 
leviter virgati, puberuli vel glabrescentes, subpatuli vel adscendentes, 
tenues et fragiles, laxiflori. Flores conspicue pedicellati, pedicello !/s-"/s 
longieres. Bracteæ brevissimæ. Sepala valde inæqualia, superius fere 
duplo longius, naviculatum, ciliatum, duo inferiora per ?/s connata ovata, 
ciliata uninervia. Ale brevissime superne puberulæ vel demum glabræ | 
tenues, nervis tenuissimis conjunctis. Androceum pilosum sed haud 
pilis erispulis. Ovarium glabrum. — Frutex 2-3 m. altus, flores fructusque 
ccerulei. 
Habitat in Cordillera meridionali Andium novo-granatensium prope 


132 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (56) 


San Pablo, altitud. 1275 m. coll. Ed. André (Herbarium americæ æqui- 
noctialis n° 3416. 

Ex affinitate M. sylvaticæ vel M. syvicolæ nob, sed magnitudine 
foliorum, bracteis minutis, floribus longe pedicellatis peculiaris. 


** Folia coriacea vel subcoriacea. 


M. Pavoni nov. spec. 

Caules sublignosi fistulosi, ad 4 mm. crassi, glabrescentes, superne 
leviter puberuli. Folia subcoriacea, lanceolata utrinque acuta, nervis 
subtus magis conspicuis quam supra, secundariis prominulis suberectis, 
aliis haud conspicuis, petiolo ad 5 mm. longo, utrinque sparse et brevis- 
sime vix conspicue hispidula, 75/30-70/28. Inflorescentia ramosa, ramis 
iterum ramosis adscendentibus, junioribus ut folia hispidulis. Flores 
subsessiles, bracteis haud superati. Bracteæ caducæ. Sepala inferiora 
per ‘/s-‘/2 connata rhomboidalia vel rh.-lanceolata, margine subserrata, 
acuta, ciliata vel prorsum glabra. Carina margine superiori serrata. Alæ 
glabræ nervis pr&sertim liberis. 

Habitat in Peruvia (loco ignoto) vulgo dicitur « Masca de Pallao, » Hb, 
Pavon sub nomine M. polystachya nunc in Hb. Boiss. » 

Ab affinibus, M. polystachya, M. floribunda, M. fasciculata, M. cuspi- 
data, glabresceniia, foliis coricaceis forma sepalorum et nexu, habituque 
toto diversa. 

Obs.— Pavon semble avoir donné ce nom de M. polystachya à plusieurs 
espèces distinctes, j'ai adopté comme type celui qui est conservé dans 
l’herbier du Prodrome et dont il est dit qu’on le nomme vulgairement 
Yalhoï. 


M. coriacea nov. spec. 

Caules lignosi, glabrescentes, sulcati. Folia numerosa subconferta, lan- 
ceolato-oblonga, coriacea, glabrescentia, nervo medio subtus prominente, 
acuta vel subobtusa, 65/15-50/12-38/10 mm. Racemi numerosi, axillares, 
pyramidales, densiflori, parvi 45 mm. longi, 8 mm. lati vel minores. 
Bractea florem evolutum haud superans, triangularis, acuta. Flores bre- 
viter pedicellati. Sepala duo inferiora per '/s connata margine ciliata, 
uninervia. Ale margine ciliatæ haud conspicue nervosæ. Androceum 
glabrescens. Petalorum superiorum limbus subellipticus. Ovarium glabrum. 
Styli pars erecta brevissima obsoleta, stigmata ut in alis. 

Species nulli acte affinis, glabrescentia et crassitudine foliorum, an- 
droceoque valde distincta. 


(57) R. CHODAT. POLYGALACE.E, 133 


Hab. in Venezuela in Andibus altis Truxillo et Merida 4000-14,500, 
leg. Linden ann. 1842 (Hb. Delessert). 


M. pulchra. 

Caules sublignosi, striati, foliis decurrentibus, limbo lanceolato acumi- 
nato, basi in petiolum sensim et longe attenuato, facie inferiori multo 
pallidiore, nervo medio prominente secundariis minus conspicuis arcuate 
conjunctis, supra pilis perbrevibus consperso, subtus glabrescente. Racemi 
in apice caulis plures, inferiores axillares, superiores foliis destituti, elon- 
gati, demum laxiflori bracteis minimis et citius deficientibus. Flores 
breviter sed distincte pedicellati. Rachis striata fragilis, tenuis. Sepala 
exteriora duo ad ‘/2 connata margine ciliata. Alæ glabrescentes cœrulei. 

Habitat in Andibus æquatorensibus prope Patto, coll. Jameson, ann. 1847, 
n° 473 (Hb. Boiss.). 

AM. cestrifolia H. B. K. (Jameson n° 235) foliorum nervatura longe 
differt. 


II. Sepala inferiora duo haud vel inconspicue connata. 


7. Bracteæ insignes. 


M. bracteata nov. spec. 

Rami fistulosi subherbacei, sulcati. Folia lanceolata acuminata, her- 
bacea, leviter puberula, nervis secundaris erectis, 140/60-120/46 mm. 
discolora. Racemi demum elongati, rachi denticulata puberula ; apice 
valde comosi. Bracteæ imbricatæ 1 cm. longæ lanceolatæ longe acu- 
minatæ puberulæ, 2,5 mm. lat®. Flores subsessiles. Sepala libera alas 
longitudine æquantia, lanceolato-linearia acuta, nervis 3-5 parallelis sim- 
plicibus. Alæ nervis ramosis liberis; limbus petalorum superiorum brevis 
rotundatus. Ovarium glabrum; styli pars erecta aliam longitudine sub- 
æquans. Stigmata obsoleta. 

Hab. in summis Andibus Venezuelæ prope Truxillo et Merida leg. 
M. J. Linden n° 339 (Hb. Delessert). 

Ex affinitate M. elongata PI. et Lind. a qua ut ab aliis hujus generis 
magnitudine bractearum, sepalisque recedit. 


ö. Bracteæ parvæ. 
* Ovarium pilosum folia lanceolato-linearia. 


M. peruviana nov. spec. 
Caules fistulosi, crassi, 5-7 mm. diam. foliis decurrentibus sulcati, 


134 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (58) 


leviter puberuli, juniores tomentosi, albicantes. Folia lanceolato-linearia, 
acuta basin versus sensim attenuala et breviter petiolata, inconspicue pube- 
rula vel glabrescentia 100/26-90/20 mm. nervo medio subtus conspicuo, 
lateralibus suberectis tenuibus inconspicuis. Racemi in parte superiori 
caulis axillares vel unus terminalis, pedunculati, pedunculo 1,5-2,5 mm. 
crasso, etiam post defluvium tomentoso. Flores primo conferti demum 
parum distant, breviter pedicellati. Bractæ ovatæ, tomentosæ breviter 
acutæ flores juniores in statu conferto paulo superantes, dein caducæ. 
Sepala libera ciliata. Alæ glabrescentes nervis conspicuis liberis basi 
ciliatæ. Petalorum limbus basi hirsutus; androceum hirsutum. Ovarium 
postice pilosum ut stylus, stigmata obsoleta. 

Hab. in Peruvia prope Chachapoyas, coll. Mathews ann. 1848 (Hb. De- 
less. ); id. dernière collection (Hb. Boiss.). 

Species nulli arcte affinis, foliorum forma, rachi simplici tomentosa, 
bracteis imbricatis et sub apice racemi patulis et paulo prominulis dis- 
tincta. 


** Ovarium haud pilosum. 


M. Mathusiana nov. spec. 

Caules ut videtur subscandentes (?) vel flexuosi, fistulosi sublignosi, 
leviter striati pube brevi densa leviter hirsuti, flavescentes. Folia petio- 
lata, limbo ovato, acuto vel acuminato, subtus ut caules dense sed breviter 
hirsuto, supra sparse et inconspicue piloso, margine anguslissime mem- 
branaceo vel tantum inerassato inde marginato, nervo medio ut latera- 
libus levibus. Panicula insignis, ad 20 cm. longa, ramis numerosis 
tenuibus, flexuosis, post defluvium nec asperis nec tuberculatis, foliis des- 
tituta et sub vel laxiflora. Racemi partiales tenues elongati, demum laxi- 
flori, floribus breviter pedicellatis, alabastris in anthesi bractea lineari 
acutissima hirsuta vix superatis. Sepala 3 libera, triangularia subacuta 
ciliata uni-3-nervia, haud patula. Alæ glabræ, nervis ramosis conspicuis 
liberis. Petala superiora limbo valde evoluto flabelliformi glabrescente. 
Androceum apice pilosum. Styli pars erecta brevis, stigma inferius bre- 
viter cylindricum pendens apice papillosum. 

Habitat in Andibus Peruviæ dict. Chacapoyas (coll. M. Mathews ann. 
1846). 

Species valde distincta paniculæ ramis flexuosis, limbo petalorum 
superiorum forma styli et stigmatis (Hb. Delessert). 


M. Andreana nov. spec. 
Caules tomentosi. Folia juniora lanata, adultiora subtomentosa, lan- 


AP a Ce EP BE TS RE nr ui 5 DU 


(59) R. CHODAT. POLYGALACER. 135 


ceolato-linearia vel oblonga nervo medio subtus conspicuo, lateralibus 
tenuibus anastomosantibus. Racemi plures pyramidales, confertiflori, 
juniores 15-18 mm. longi, haud comosi. Bractea late triangularis, ciliata, 
florem sub anthesi haud superans. Sepala libera acuta ovata, ciliata. Alæ 
nervis subanastomosantibus, glabrescentes. Petalorum limbus superio- 
rum euneatus, elongatus, subacutus glaber. Androcei pars superior vix 
pilosa. Styli pars erecla parva; stigmata obsoleta. Frutex 2 m. altus. 

Hab. in alta planitei Andium bogotensium (nova granata) prope Taca- 
tativa, altit. 2700 m., coll. Ed. André (Hb. americæ æquinoctialis n° 558). 

Affinis M. ligustrifoliæ H. B. K. (M. salicifolia DC) sed folia lanata 
haud mucronata, petalorum superiorum limbus diversus. 


M. elliptica nov. spec. 

Caules fistulosi, crassi striati, puberuli vel glabrescentes, recti. Folia 
elliptico-lanceolata breviter acuta, angustissime albe marginata breviter 
petiolata, 90/38-100/40-90/34 brevissime et sparse puberula, glabres- 
centia, herbacea sed haud tenuissima, nervo medio subtus conspicuo versus 
apicem sensim angustescens, lateralibus subpatulis adscendentibus tenui- 
bus inconspicuis, arcuate conjunctis. Racemi longi, juniores confertiflori, 
bracteis lanceolatis vix prominulis, demum sublaxiflori, rachi recta, pube- 
rula striata crassiuscula. Flores breviter pedicellati. Sepala elliptica libera 
vel basi tantum perbreviter connata. Alæ glabrescentes petaloideæ. Flores 
extus pulchre cœrulei, intus flavi. 

Habit. secus ripas fluminis « de la Viega » in valle Caucensi nov. 
Granat. prope Cartago, alt. 899 m. coll. Ed. André, 1876, n° 539 (Hb. 
americæ æquinoctialis). 


M. denticulata nov. spec. 

A præcedente differt folüs duplo majoribus tenuissimis, nervis secun- 
dariis tenuibus nervillis numerosis anastomosantibus, nervillis iterum 
ramosis et anastomosantibus et in areolis nervillis ullimis pulchre arbo- 
rescentibus, oculo armato pulchre venosæ contra in alia nervatio multo 
simplicior, racemis gracilioribus, limbo petalorum superiorum spathulato 
retuso. 

Hab. in Huayaquil. coll. Pavon s. n. M. denticulata (Hb. Boissier). 


LA 


2 


Vo br ‘se N x 
DU Amal, mb ih m En in 


We. a urn RES PIN ONE nu nm ai die air "NL > u Kira Zn en ae ue 


DIT PLATE EE IE UT ET PP 


136 


SUR LA 


PLACE A ATTRIBUER AU GENRE TRIGONIASTRUM 
(TRIGONIASTRUM HYPOLEUCUM Mia.) 


PAR 


R. CHODAT 


Wallich dans son Catalogue a déjà distingué ce genre sous le nom 
d’Isopteris! (I. penangiana) (Cat., No 7261, 1832). En 1860 Miquel lui 
donne le nom de Trigoniastrum. 

Depuis lors tous les auteurs qui ont écrit à son sujet ou sur les Poly- 
galacées le font rentrer dans cette dernière famille. J’ai déjà émis l’idée 
que ce genre ne devait pas y rentrer mais le défaut de matériaux 
m'avait empêché jusqu’à présent de déterminer avec certitude sa posi- 
tion dans le système. 

Ce ne peut être une Polygalacée pour les raisons suivantes : Les 
plantes de cette famille ont toujours les deux pétales supérieurs plus ou 
moins soudés à des étamines; le pétale médian antérieur est toujours 
concave. Le pollen est constamment orné de bandes longitudinales et 
d'une bande équatoriale. En outre les étamines lorsqu'elles sont soudées 
par leurs filets forment un tube fendu vers l'arrière. Or Trigoniastrum 
ne présente aucun de ces caractères et sa ressemblance avec les Poly- 
galacées est tout à fait superficielle. — Les fleurs groupées en panicule 
ont cinq sépales inégaux dont deux plus grands. Ils sont donc charnus et 
légèrement poilus. Leur préfloraison est imbriquée. Des cinq pétales celui 
qui est alterne avec les deux sépales principaux est en forme de sac 
large, son bord supérieur est prolongé en un limbe plus ou moins plissé 
et recourbé en arrière. Deux pétales latéraux ont des onglets longs et 
minces avec un limbe elliptique. Les deux derniers présentent à leur bord 


1 Nomen nudum. 


(61)  R. CHODAT. PLACE A ATTRIBUER AU GENRE TRIGONIASTRUM. 137 


interne un repli longitudinal qui donne naissance à une cavité allongée. 
[ls sont rapprochés et enveloppent par ces excavations les organes 
génitaux. L’androcee est constituée par six &lamines fertiles soudées par 
la majeure partie de leurs filets en une monadelphie se continuant latéra- 
lement en une dent peu accusée (staminode). En opposition à cette mona- 
delphie se trouve un disque charnu dans lequel on distingue deux protu- 
bérances unies. L'ovaire est triloculaire, le style unique est terminé par 
un stigmate à peine trilobé et suit la courbure des étamines. Le fruit est 
une trisamare à aile très développée. Une seule semence très allongée, 
courtement velue contient un embryon exalbuminé à très courte radicule. 
Les anthères sont nettement biloculaires. — Miquel, Baillon et Hooker et 
Bentham lui attribuent cinq étamines au lieu de six et ne donnent pas 
de détails sur sa semence. 

Le nom que Miquel lui a donné indique bien que dans son esprit il 
pensait à une affinité vers Trigonia. J'ai eu l’occasion d’étudier de plus 
près ce dernier genre et j'ai été frappé de certaines ressemblances avec 
le Trigoniastrum. Trigonia a comme lui un pétale à onglet gibbeux et 
à limbe rejeté en arrière, comme lui aussi deux pétales! latéraux non 
modifiés ou à peine plissés, enfin deux autres présentant le même repli 
et les mêmes excavations. Comme chez Trigoniastrum, ces derniers sont 
rapprochés par paire et entourent les étamines. Celles-ci forment aussi 
une monadelphie (7) ouverte du côté du pétale à gros &peron; l'ovaire, le 
style et le stigmate sont mêmes. Plus encore les deux protubérances sou- 
dées en un disque charnu se retrouvent ici, mais séparées et crénelées à 
leur sommet. Pendant l’anthèse, dans les deux, les glandes sont cachées 
par le pétale gibbeux qui recouvre tout l'ovaire. Les étamines sont 
incluses avec le stigmate dans la niche formée par les pétales paires. 
Cet arrangement est évidemment en vue de l'intervention d’un insecte 
qui sans doute vient se poser sur le limbe réfléchi au-dessus de l’éperon. 
L'accès vers le nectar lui est interdit sauf en ce point qui correspond à la 
fois à l'ouverture du sac et à la région des anthères et du stigmate. Il ne 
peut pénétrer avec sa trompe dans le sac sans venir toucher en même 
temps les étamines et le stigmate. Il semblerait donc que puisque telle 
est la ressemblance, il ne devrait y avoir aucune hésitation quant à la 
réunion des deux genres dans la même famille. 


* H. Baïlon (Histoire des plantes, V, p. 97) indique par erreur les pétales con- 
tigus à la carène, comme étant gibbeux. Le dessin de T. villosa (1. c., p. 98) 
répète celte erreur. 


BULL. HERB. BoIss., mars 1895. 10 


te À 


PJ 


TF7 4 


L 
mu t-il. a dns es 


TED WE 


N 


138 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (62) 


D'un autre côté les differences sont si essentielles qu’elles viennent 
masquer la première impression. En effet si l'ovaire est dans les deux 
triloculaires, il devient chez Trigonia une capsule à semences nom- 
breuses, à embryon albuminé, tandis que le fruit de Trigomastrum est 
une trisamare à une seule semence par samare et à embryon exalbu- 
mine. En outre les feuilles sont opposées chez Trigonia tandis qu’elles 
sont alternes chez Trigoniastrum. Le pollen possède, dans les deux, des 
pores (3-4) disposés de même manière. Le port et les inflorescences sont 
les mêmes. 

Quant à la structure anatomique les ressemblances sont grandes. Chez 
les deux, des scléréides péricycliques sont mélangées aux fibres. Les 
tubes criblés résultent directement des cellulles cambiales après sépara- 
tion d’une cellule annexe. Les éléments du bois sont des vaisseaux à 
grande communication simple, des trachéides et des fibres trachéidales. 
L'absence des fibres ligneuses est caractéristique. Il est vrai que ces 
caractères appartiennent aussi aux Polygalées. S’il n’y a pas de caractère 
anatomique bien marqué qui caractérise cette famille, il n’y en a pas 
d’important qui sépare Trigonia de Trigoniastrum. 

Il résulte de ceci que si on conserve aux Trigoniacées le genre Lightia 
il faudra diviser la famille en trois tribus : 


A. Trigonieæ Folia opposita, petala 5, capsula 3 gona septicida, 
semina ©, albuminosa. 


B. Trigoniastreæ Folia alterna, petala 5, trisamara, semen 1, exal- 
buminosum. 


C. Ligthiæ Folia alterna, petala 3, capsula 3 locularis, ovulis in 
loculis 2. 


Si l’on tient compte de la distribution géographique on aura lieu d’être 
étonné. Les Trigoniacées et même si, suivant Baillon, on les réunit aux 
Vochysiacées sont exclusivement américaines. Elles habitent toutes les 
régions tropicales de l'Amérique du Sud. Trigoniastrum est un arbre 
répandu dans la presqu'île malaise jusqu’au sud de Sumatra et qui atteint 
Bornéo, donc dans une région tropicale par excellence. Cette disjonction 
jointe au fait que des différences si essentielles se sont produites sem- 
blent indiquer pour cette famille une haute antiquité. 

Il est inutile de discuter ici les raisons qui poussent à séparer les Tri- 


(63)  R. CHODAT. PLACE A ATTRIBUER AU GENRE TRIGONIASTRUM. 139 


goniacées des Vochysiacées. M. Warming a donné à ce sujet des réflexions 
très judicieuses. 


BißLioGrAaPHIE : WaLLicH, Cat. n° 7261, Isopteris. — Miquez, Fl. Ind. 
Bat., suppl. I, 39%. — Bentuam et Hook., Gen. 139, no 10. — Bars, Hist. 
des Plantes, 5, p. 91. — Kıns, Materials for a flora of the Malayan penin- 
sula (Journal of the asiat. soc. of Bengal. Vol. LIX, II, n° 2, 1890. — 
Warning in Fl. Brasil., Vochysiaceæ, Trigoniaceæ, p. 120. — N. Wie, 
Om Stamens og Bladenes Bygning hos Vochysiaceerne, in Overs. over det 
K. D. Vidensk. Selsk. Forh. 1882. 


Les matériaux concernant Trigoniastrum m'ont été obligeamment 
fournis par M. Casimir de Candolle. 


SUR LA STRUCTURE ANORMALE DE LA LIANE 
PACHYRHIZUS MONTANUS DC. 


PAR 


R. CHODAT 


Lors d’une visite que je fis en automne 1893 aux Iles Borromées, mon 
attention fut atliree par une très belle liane dont les rejets grimpants 
s’elevaient à une grande hauteur. Le fait que ses rameaux se laissaient 
tordre et comprimer avec une très grande facilité me fit supposer que sa 
structure devait correspondre à ces propriétés. Grâce à l’obligeance du 
jardinier de l’Isola-Bella, je pus obtenir des morceaux de grandeur variée 
qui ont servi à faire les observations suivantes: Pachyrhizus montanus DC. 
est une liane du groupe des Phaseolées; elle est originaire de l’Asie mé- 
dionale. Son tronc peut atteindre une épaisseur considérable à en juger 
par les exemplaires de l’Isola-Bella dont le diamètre des tiges depassait 


140 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (64) 


10 cm. Les jeunes rameaux montrent une structure normale, néanmoins 
le caractère de liane s’y accuse de bonne heure. Autour de la moelle se 
forme un anneau de bois axial dépourvu de parenchyme ligneux, d’une 
épaisseur de ‘2-1 mm., dépourvu de grands vaisseaux. Le bois ultérieur 
ne présente plus cette compacité, mais se trouve divisé par de profonds 
et larges rayons médullaires secondaires. Les bandes radiales ligneuses 
sont interrompues tangentiellement par des ponts de parenchyme ligneux 
à parois minces, pouvant contenir des îlots de fibres. Ces derniers sont 
plus abondants, mais toujours groupés en ilots, des deux côtés des bandes 
ligneuses radiales. Les éléments ligneux proprement dits sont de très 
grands vaisseaux entourés d’un revêtement parenchymateux à cellules 
ponctuées et accompagnés en direction radiale par des groupes d’élé- 
ments conducteurs plus petits. Des bandes radiales de liber flanquées de 
revêtements fibreux qui ressemblent à ceux du bois, atteignent une 
épaisseur considérable. Il se produit de bonne heure dans le péricycle des 
assises génératrices partielles qui finissent par se répéter sur tout le 
pourtour; grâce à leur activité naissent de nouvelles bandes radiales 
de bois et de liber dont la structure est celle des éléments secondaires de 
la zone normale. Ces bandes sont cunéiformes sur la section transversale 
et d’inegale épaisseur. Grâce à cette formation le liber normal se trouve 
rejeté et le nouveau liber entre en fonction. Il ne se produit pas de tubes 
criblés dans le parenchyme ligneux comme cela a lieu chez Mucuna. On 
voit que ce genre donne un nouvel exemple d’une structure qui était déjà 
signalé pour d’autres de la même tribu (Mucuna, Dioclea, Pueraria'). 
Cependant ici les îlots de phloëme si caractéristiques pour Mucuna font 
défaut. 

Il est facile de se convaincre que l’origine de l’anneau liberoligneux 
surnuméraire est péricyclique, car l’assise génératrice naît aux dépens 
des cellules qui sont au-dessous du revêtement fibreux péricyclique qui 
entoure le liber normal. Ces fibres sont alors rejetées vers l'extérieur par 
le développement de cette zone d’accroissement tertiaire. 


1 Schenck, Biolog. und Anatomie der Lianen, Il Theil, p 160. 


Genève, 2 avril 1895. 


141 


Zwei neue Orchideen aus Kurdistan 
von 


F. KRANZLIN 


Herr Bornmüller aus Weimar übersandte mir kürzlich 2 Orchideen 
zur Begutachtung, welche er auf seiner Orientreise entdeckt hatte. Er 
hatte in der Cephalanthera sofort eine neue Art erkannt und ich publi- 
ziere sie mit seiner Bewilligung unter Beibehaltung des bisherigen 
Manuseript- resp. Herbarnamens. Die andre Pflanze, welche leider nur 
in einem einzigen Exemplar gefunden wurde, ist interessant, weil sie 
die zweite Art der bisher monotypischen Gattung Comperia ist. 


Comperia Karduchorum Bornmüller und Krzl. 

Planta validissima ad 70 cm. alta, basi foliosa foliis (5) oblongis obtuse 
acutatis, squamis 2-3 acutis in medio caulis, spica longa laxiflora multi- 
flora (ad 20 flores in spec. nostro) bracteis lanceolatis acuminatis longi- 
tudine quam maxime variis. Sepalis ovatis acutis (lateralibus latioribus) 
galeam formantibus, petalis linearibus cum galea conglutinatis simplicibus 
(nec partitis v. fisiis); labello e basi triangula congesto deinde cuneatim 
dilatato in filos 4 laminæ et ipsis æquilongas dissoluto, medianis approxi- 
matis, toto disco labelli scaberulo, calcari incurvo fusiformi acuto ovario 
æquilongo; gynostemio Orchidis? — Flores jam plus minusve deflorati 
illis Orchidis fuscæ æquales v. paulum majores, purpurascentes? 

Kurdistania. Riwandous (ad fines Persiæ) in monte Händarin in 
quercetis n. 1828. Unicum! leg. J. Bornmüller, 28 VI 1893, bei 12-1300 
m. ü. d. M. 

Die Pflanze erinnert im ganzen Aufbau und in der Färbung der 
trockenen Exemplare mehr an Himantoglossum als an Orchis. Die strei- 
tige Frage, ob diese Art und Comperia Taurica C. Koch als Arten einer 
besonderen Gattung oder als Arten zu Orchis L. einzuziehen seien, 
môchte ich im Sinne der ersteren Auffassung entscheiden. Eine Unter- 


be: hi 


rh” DT bn EE, 


ie AR td Sie 7 7 


a À 
D ns d'A 


142 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


suchung des Gynostemiums selbst der jüngsten Blüten dieses einzigen 
von dem Sammler entdeckten Exemplars ergab kein Resultat, da selbst 
diese ihrer Pollenmassen längst beraubt und völlig verblüht waren. Die 
drei Sepalen bilden einen fest zusammenschliessenden Helm und selbst 
bei regelrecht aufgeweichten Blüten zerreisst eher das Gewebe der Sepalen 
selbst, als es möglich ist, den Zusammenhang dieser Blätter zu trennen. 
Die Petalen sind sehr klein, zart und dünn und sind dem Helm der drei 
Sepalen fest angeklebt. Das Labellum beginnt von der ziemlich weiten 
Spornmündung her mit einer dreieckigen Platte, welche sich nach vorn 
verschmälert, um sich in eine ähnliche dreieckige Platte zu verbreitern, 
welche vorn ziemlich gerade abgestutzt ist und in vier gleichlange Fäden 
ausgeht, von denen die beiden mittleren sehr stark genähert sind. Die 
Oberseite der Lippe ist durch kleine rückwärtsgerichtete Papillen rauh. 
Der spindelförmige Sporn ist nach vorn gebogen und kaum länger als 
das Labellum. Ob die 4-fadenförmigen Zipfel der Lippe anfänglich kork- 
zieherähnlich aufgerollt waren oder nicht, war nicht mehr zu ent- 
scheiden. Die Blüten waren, wie schon bemerkt, über ihre beste Zeit 
hinaus und in der unteren Hälfte der sehr reichblütigen Aehre alle 
Ovarien stark geschwollen. Ueber die nahe Verwandschaft zu Comperia 
taurica G. Koch kann trotzdem kein Zweifel sein und dass das geogra- 
phische Verbreitungsgebiet beider Arten im pontischen Gebiete liegt, wo 
ausserdem Orchis-Arten in Menge vorkommen, macht es um so wahr- 
scheinlicher, dass wir hier eine neben Orchis völlig zu Recht bestehende 
Gattung vor uns haben, welche mit Orchis zu vereinigen ebenso wenig 
angeht, wie dies bei Himantoglossum der Fall ist, denn auch bei dieser 
Gattung liegt der trennende Charakter im Perigon, während die Merk- 
male des Gynostemiums eine Vereinigung mit Orchis erheischen. 
Bemerkenswert ist die Seltenheit der Arten dieser Gattung. Comperia 
taurica ©. K. war bisher von dem Schicksal verschont, Gegenstand der 
Sammelwut zu werden, wird hoffentlich davon verschont bleiben und ist 
trotzdem eine der seltensten Pflanzen unserer Herbarien. Diese neue Art 
ist nur in diesem einen einzigen Exemplar bekannt und der glückliche 
Entdecker war nicht im Stande, ein zweites aufzutreiben, obwohl ihm 
sofort klar war, dass er etwas ganz Besonderes gefunden habe. An eine 
der gelegentlich auftretenden Bastardformen zu denken, ist hier ganz 
und gar unmöglich, denn es könnte sich doch nur um einen Bastard 
zwischen Comperia taurica und irgend einer Orchis Sp. handeln; für 
diese Annahme fehlen nun aber alle Anhaltspunkte; mindestens ver- 
lautet nichts darüber, das Comperia taurica in der nächsten Nachbar- 


NEN 


(3) F. KRANZLIN. ZWEI NEUE ORCHIDEEN AUS KURDISTAN. 143 


schaft aufgefunden sei. Wir werden demnach annehmen müssen, dass 
wir es hier mit aussterbenden Arten zu thun haben, deren allmähliches 
Verschwinden sich unaufhaltsam vollzieht. Dass es, soweit die Befunde 
von beiden Comperia-Arten massgeblich sind, um eine im Gynostemium 
ganz und gar moderne Orchis ähnliche Pflanze handelt und keineswegs 
um einen abweichenden Typus, das beweisen ganz abgesehen von 
Reichenbachs Analysen in der Flora germanica 1. c. die massenhaft 
angesetzten Kapseln unserer Art. Es fehlt demnach auch nicht an den 
passenden Insekten. Wir müssen somit die Ursache für dieses sellene 
Vorkommen in einer massenhaften Zerstörung der Sämlinge durch 
schädliche Insekten oder Landschnecken sehen, und in einer dadurch 
bedingten und beginnenden Unfruchtbarkeit, da bei der geringen Auswahl 
der Individuen die Befruchtung stets an Blüten desselben Exemplares 
stattfinden muss. Diese Erscheinung, dass Orchideen mit reichem Frucht- 
ansatz selten und solche mit seltenem Fruchtansatz häufig sein können, 
erwähnt bereits Darwin. Interessant wäre es zu erfahren, wie sich die 
Grenzen beider Arten gegen einerander stellen. Comperia taurica C. K. 
ist ausser in Süd-Russland und der Krim im südlichen Taurusgebiet 
gefunden; sonst ober noch nirgends. In dem leidlich genau bekannten 
nördlichen Klein-Asien scheint sie zu fehlen. Diejenigen Botaniker, 
welche das Glück haben werden, das Innere Klein-Asiens gründlich 
abzusuchen, bringen hoffentlich auch Licht in diese Frage. 


Cephalanthera kurdica Bornmüller Mss. 

Planta speciosissima. Caule 25 cm. ad 60 cm. alto interdum subflexuoso 
infra vaginato vaginis amplis obtusis in folia pro plantæ magnitudine 
parvis transeuntibus, foliis ovatis oblongisve acutis mox in bracteas 
foliaceas transeuntibus racemo longissimo multifloro, foliis exceptis 
infimis 3 vel # omnibus floriferis. Sepalis lineari-lanceolatis acuminatis, 
petalis lanceolatis paulo brevioribus latioribusque acutis; labelli etiam 
brevioris lobis lateralibus lineari-ligulatis obtusis, intermedio late cordato 
antice obtusissimo rotundato, disco in venis minutissime puberulo, calcari 
curvato salis conspicuo multo longiore quam in C. cucullata Boissier; 
gynostemio erecto, rostello late triangulo brevi, anthera plana, andro- 
clinio postice elongato acuto. — Flores pulcherrimi illis Cephalantheræ 
rubræ Rich. bene majores, sepala petalaque rosea, labellum album. 

J. Bornmüller. Iter Persico-Tureicum 1892-3. n. 1833. Kurdistania : 
(Assyria orient.) In montis Kuh-Setin reg. infer. ad pagum Schaklava 
(ditionis Esbil) 11-1200 m. 


144 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


Von allen bisher bekannten Cephalanthera-Arten ist diese bei Weitem 
die schönste. An starken Exemplaren sind 20-25 grosse hellrosarote 
Blumen mit weissem Labellum gleichzeitig geöffnet. Die Blüten kommen 
denen der Ceph. Lonchophyllum Rehb. f. an Grösse mindestens gleich. 
Das Labellum ist durch einen 3 mm. langen Sporn ausgezeichnet, er- 
innert aber sonst in den meisten Merkmalen an das von Ceph. rubra Rich. 
Der Mittellappen ist kürzer und vorn abgerundet, während er bei Ceph. 
rubra Rich. in der Regel spitz ausgeht. Der bei Cephalanthera ganz 
allgemein vorkommende Ueberganz der Niederblätter in Laubblätter und 
dieser in Deckblätter findet sich bei dieser Art gleichfalls und bei 
einigen Exemplaren beginnen die Blüten bereits am unteren Drittel 
der ganzen Pflanze aus den völlig laublattähnlichen Deckblättern her- 
vorzubrechen. — Herr J. Bornmüller hatte das grosse Glück, die Pflanze 
auf dem Höhepunkt ihrer Entwicklung anzutreffen. 


CARD INDEX 


GENERA, SPECIES AND VARIETIES 


OF 
PLANTS PUBLISHED SINCE 1885 
BY 


Josepune A. CLARK 


941 S St. N. W., Washington, D. C., 
USSR 4 


FOR REFERENCE BY PERMISSION : 


Mr. Eug. Aurran, Herbier Boissier, Chambésy, Switzerland. 

Mr. Frederick V. Covizze, National Herbarium, Washington, D. C. 
Dr. B. L. Rogınson, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 

Prof. C. S. Sarsent, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. 

Dr. Wm. TRELEASE, Missouri Botanic Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


- FUNGI ROSSIÆ EXSICCATI 


Le premier fascicule des Fungi Rossie Exsiccati cura 
Jaczewski, Komarow et Transzel vient de paraître. Nous y 
signalerons, comme nouvelles, les espèces suivantes : Micro- 4 
sphæra Umbilici W. Komarow, Puccinia Eremuri W. Kom., ‘ 
Puccinia plicata W. Kom. et Diaporthe Caraganæ Jacz. 

_ D’autres espèces méritent également d’être mentionnées, “ 
par exemple Chrysomyxa Cassandre@ Transzel, Cordiceps ophio- | 
glossoides, Cucurbitaria Caraganæ Karsten, Phragmidium 
devastator Sorokine, Melampsora Pırole et Tuburcinia trien- j 
talıs. Le second fascicule est en préparation. Les personnes 4 
désireuses de s'abonner peuvent s'inscrire chez A. de Jac- e 

_ zewski, a Montreux, Suisse. 


Ze 


BULLETIN 


DE 


THERBIER BOT ER, 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGENE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome III. 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBRSY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


L'HERBIER BOISSIER 


AN Er er by 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 


(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


N° 4. 


Prix de l’Abonnement 


Ad FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


> ie | A'W’HERBIER BOISSLER 
et à CHAMBÉSY pres Genève (Suisse). 


AR GENÈVE 
IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS 


CAES 


SOMMAIRE DU N° 4. — AVRIL 1895. 


I. — Alfred Chabert.— PLANTES NOUVELLES DE FRANCE 
ET D'ÉSPAGNE NS ie 


I. G.-E. Post et E. Autran. — PLANTE POSTIANÆ, 


Fasciculus VIT. .... LR AO STE MA TA ER Er 
Ill. — Auguste de Coiney. — UN ALYSSUM NOUVEAU DE 


LA FLORE D’ESPAGNE, ALYSSUM AMORIS......... 


IV. — C.-J. Forsyth Major et William Barbey. — 
TELANDOS, étude botanique: ve... 2. 2 20 05 


V. — J. Freyn. — UEBER NEUE UND BEMERKENSWERTHE 
ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN (Fortsetzung) ...... 


VI. — Dr J. Müller. — LICHENES SIKKIMENSES........ 


VI. — Antonio Baldaecei. — UN ASTRAGALE NOUVEAU 


DIALBANIE N. es Sas lernen 


TT na LH a ON Tee TE rer u 


ge année, N° 4, Avril 1895. 


Annan nn D D DL nn nn LS 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


PLANTES NOUVELLES 
DE FRANCE ET D’ESPAGNE 


PAR 


Alfred CHABERT 


Trifolium Willkommii sp. n. 

e sect. Lagopus Koch, subsect. Lagopodium Rchb. 

Annuum, adpresse villosum, caule erecto gracili simplici vel 1-3 ramoso 
8-15 cm. alto; folia omnia alterna petiolata, foliolis brevissime petiolu- 
latis obovatis vel oblongo-cuneatis, obtusis retusis emarginatisve, apice 
præsertim obsolete repando-denticulatis, stipulis membranaceis et viridi- 
nervalis, parte libera ovato-acutatis; capituli rotundato-ovati vel oblongi 
nudi axillares vel pseudo-terminales solitarii longe pedunculati; flores in 
genere minores albi dense aggregali; calycis fauce villis clausi laciniis 
subæqualibus non rigidis, sub anthesi porrectis demum patulis, ovato- 
triangularibus aculis, marginibus et apice longe ciliatis, tubum album 
intus glabrum extus adpresse villosum decem costatum æquantibus 
corolla brevioribus; vexillo oblongo-obtuso; legumen monospermum 
irregulariter dehiscens, semine lævi obovato. Capituli 8-13 mm., flores 
4 mm. longi. | 

Fl. Junio. Hab. in ineultis herbosis regionis montanæ provinciæ Teruel 
Hispaniæ versus 1500 m. s. m. : Sierra del Pinar d’Albarracin (Reverchon, 
exsicc. 1894, n. 974, sub T. ligustico.). 

J'ai dédié cette espèce à l’un des auteurs de la Flore d'Espagne, l’&mi- 
nent professeur Willkomm. 

Elle est tout-à-fait différente du T. ligusticum Balbis, qui s'en distingue 
par les capitules ordinairement géminés, le calice plus long que la corolle, 


BULL. HERB. BoIss., avril 1895. 11 


146 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. | (2) 


la gorge fermée par un anneau calleux et non par des poils, les feuilles 
ovales-arrondies, etc. 

Le T. lagopus Pourr. en diffère par les capitules oblongs-cylindriques, 
les fleurs plus grandes, la gorge du calice fermée par un anneau calleux, 
ses dents très inégales, les graines très finement tuberculeuses, etc.; le 
T. phleoides Pourr. par les capitules oblongs-cylindriques, la gorge du 
calice fructifère resserrée par un pli épidermique annulaire saillant et 
laissant une ouverture suborbiculaire et garnie de poils, par les dents 
du calice bien plus longues, rigides, atténuées-lésiniformes, plus longues 
que la corolle, etc.; le T. gemellum Pourr. par les capitules jumeaux, 
spiciformes, subsessiles et involucrés, par la gorge du calice pourvue 
d’un anneau calleux, les dents subulées plus longues que la corolle, etc.; 
le T. Bocconei Savi, par la forme et la disposition des capitules sem- 
blables à ceux du précédent, mais surtout par le tube du calice velu en 
dedans et par la gorge nue, etc. 

La forme des feuilles, des stipules et des dents du calice, la longueur 
de celles-ci, l'indument des épis, etc., donnent au T. arvense L. et à ses 
nombreuses formes des caractères et un aspect complétement différents. 

Campanula Songeoni sp. n. 

e sect. Eucodon DC. 

Perennis coespitosa glabra pubescensve, radice carnosa crassiuscula elon- 
gata napiformi simplici vel inferne divisa, superne rhizomate e basi sæpius 
diviso terminata, divisionibus numerosis gracilibus elongatis, radices se- 
condarias emittenlibus tenues, quarum una alterave successive incrassatur 
radicis primariæ destructæ locum tenens, et rosulas vel caules steries ab- 
breviatos aut caules floriferos edentibus; caules angulati ascendentes 
flexuosi 10-15 em. alti simplices; folia rosularum petiolata cordata rotun- 
data minora, caulium sterilium et inferiora floriferorum dense conferta 
imbricata sessilia ovata vel ovato-lanceolata, suprema linearia, subintegra 
vel parce et remote dentata; alabastrum erectum; flores solitarii vel rarius 
2-4 ad apicem caulium cernui pedunculo nudo suffulti, peduneulis calyci- 
busque glabris; calyeis sinus rotundi, laciniæ lineares subulatæ erectæ ad 
corollam adpressæ, alabastrum superantes, longitudine variabili, tubo ob- 
conico 2-4-plo longiores corollæ ‘/2 vel ?/s æquantes; corolla reticulata 
cœrulæa campanulata infundibuliformisad tertiam quartamve partem lobata 
lobis late rotundato-triangularibus acutis, stylo incluso; capsula nutans. 

Fl. initio Septembri. Hab. in rupibus præruptis regionis alpinæ versus 
2500-2800 m. s. m. : La Grande Chèble, Sabaudiæ meridionalis. 

J'ai donné à cette plante le nom de mon ami, M. André Songeon, de 
Chambéry, bien connu par ses travaux sur la flore de la Savoie. 


(3) A. CHABERT. PLANTES NOUVELLES DE FRANCE ET D’ESPAGNE. 147 


* 


Le €. Songeoni est voisin des C. rhomboidalis L., et lanceolata Lap., 
dont il diffère par la racine plus courte et moins épaisse, les stolons 
greles et allongés; par les rosettes composées de deux à cinq feuilles et 
non réduites à une ou deux; le dernier est en outre fort distinct par la 
forme des feuilles, les lobes du calice plus courts que le bouton, etc. Du 
rhomboidalis, le C.Songeoni diffère encore par l’époque de la floraison, le 
port, les tiges courtes uni- ou pauciflores, ascendantes et flexueuses, les 
feuilles caulinaires toutes sessiles, rapprochées et imbriquées sur les tiges 
stériles et sur la partie inférieure des tiges fertiles, par les divisions du 
calice de longueur variable mais moins longues relativement à la corolle, 
etc. Le C. pusilla Henke, qui s'en rapproche par le port, se distingue par 
la racine mince très allongée souvent très divisée et persistante jusqu’à 
la fin, par les racines secondaires du rhizome qui ne s’épaississent jamais. 
par les rosettes composées de feuilles plus nombreuses (4-9), par la forme 
des feuilles caulinaires et de la corolle, par la petitesse de celle-ci, etc. 

Les seuls auteurs où j'ai trouvé la description des organes souterrains 
du C. rhomboidalis sont Grenier et Godron, Fl. de France, II, p. 413, qui 
lui attribuent « une racine grêle ». Mes observations sont contraires à cette 
assertion : la racine est très épaisse et allongée; les liges partent de l’ex- 
trémité des divisions du rhizome, divisions qui sont grêles, ordinairement 
courtes ou parfois un peu allongées. C’est à elles que Grenier et Godron 
ont donné le nom de «racine grêle ». La confusion entre la racine et le 
rhizome n’était pas rare, il y a quarante ans, quand les travaux de Th. 
Irmisch étaient moins connus; mais aujourd’hui qu'ils le sont bien et que 
de nombreux botanistes ont concouru à élucider la question souvent 
encore obscure des organes souterrains, on ne sait que penser lorsqu'on 
la voit traiter avec tant de laisser-aller par les auteurs d'ouvrages récem- 
ment publiés ou en cours de publication. 

Le C. rhomboidalis se présente sous deux formes dans les Alpes du 
Dauphiné, de la Savoie et de la Suisse : l’une, paraissant être propre aux 
montagnes calcaires, est plus ou moins velue, excepté l’inflorescence qui 
est glabre; ses fleurs sont moins grandes (15-18 mm.); l’autre, plus 
développée dans toutes ses parties, est glabre et a des fleurs atteignant 
22 à 26 millimètres et plus nombreuses. 

Campanula pusilla Hænke var. tubulosa. 

Rhizomate stolonifero, glabra, cæspitosa, caulibus ascendentibus 8-10 cm 
altis simplieibus unifloris apice incurvis; folia stolonum caulinaque infima 
petiolata ovata crenata petiolo paululum dilatato limbum æquante, caulina 
superiora lanceolato-linearia lineariave, subintegra ; flores parvi solitarii, 
calycis laciniis linearibus elongatis tubo obconico 2-3 plo longioribus 


148 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


erecto-patulis; corolla glabra cœrulescens nervis primariis viridibus, 
6-10 mm. longa, tubuloso-cylindrica supra medium dilatata 5-loba, lobis 
primum patulis dein reversis lacinias calycinas paulo excedentibus ; stylus 
corolla duplo longior: capsula nutans. 

FI. Augusto. Hab. in rupibus humidis umbrosis regionis subalpinæ 
versus 1100-1200 m. s. m. : L’Hortiere supra Avrieux, Sabaudiæ meridio- 
nalis. 

Très remarquable par la forme tubuleuse-cylindrique de la corolle et 
par le renversement en dehors de ses lobes, cette variété se distingue en 
outre des autres formes du C. pusilla par ses tiges uniflores, la peti- 
tesse de la corolle et sa couleur bleue à nervures vertes, par la forme 
des feuilles des stolons, etc. 

Campanula pusilla Hænke var. Delpontei. 

(€. Delpontei A. Chabert olim.) 

Rhizomate plus minus longe stolonifero, coespitosa, hirsuta, caulibus 
gracilibus 3-6 em. altis primum prostratis dein assurgentibus unifloris 
apice cernuis; folia pilis albis rigidis dense hirsuta, stolonum seu rosu- 
larum caulinaque inferiora cordato-rotundata vel ovata, petiolata petiolo 
limbum æquante vel eo longiore, parce crenato-dentata dentibus antice 
versis, caulina media ovalo-lanceolata vel lanceolata dentata integra ve, 
suprema linearia ; flores parvi nutantes solitarüi, calycis laciniis linearibus 
tubum obconicum æquantibus patulis, corolla glabra cœrulæa reticulata 
campanulata 9-11 mm. longa, breviter 5-loba, laciniis calycinis erectis 
3-4-plo longior; stylus corollam tertia parte excedens; capsula nutans. 

Fl. Augusto. Hab. in præruptis saxosis regionis alpinæ versus 2700- 
2900 m. s. m., montium finitimorum Col de Fréjus, Cime du Grand- 
Vallon (Cima del Gran-Vallone) dictorum, in latere italico supra Bar- 
donêche. 

J'ai dédié cette forme curieuse à la mémoire du regretté Professeur 
Delponte qui la regardait comme une espèce distincte et sur les indi- 
cations duquel je l’ai récoltée en août 1858. Très différente au premier 
abord des autres formes du C. pusilla et en particulier de la variété 
pubescens Koch par sa petite taille, son indüment grisätre, ses tiges 
couchées et uniflores, la petitesse de la corolle, la saillie du style, etc., 
elle me paraît être une variété due à l'altitude et à des circonstances 
locales, 

Parmi les autres variétés du C. pusilla signalées par les auteurs ou 
décrites comme espèces par M. Jordan, il en est une très rare et tombée 
dans l'oubli, quoiqu’elle possède un caractère spécial facile à constater et 
qui la fait reconnaitre à première vue. C’est le C. gracilis Jord. in G. et G. 


Li” 
3 


(5) A. CHABERT. PLANTES NOUVELLES DE FRANCE ET D'ESPAGNE. 149 


FI. Fr., II, p. 419, dont les pédoncules subunilatéraux se redressent verti- 
calement pendant l’anthese et s'appliquent contre l'axe de la grappe, 
tout en restant inclinés au sommet, de sorte que les fleurs paraissent 
subsessiles. M. Jordan l’a indiquée « sur les bords du Rhône à Lyon et 
les montagnes des Alpes. » Je ne l’ai jamais observée dans nos Alpes de 
la Savoie et du Dauphiné, mais je me souviens l'avoir vue dans la Haute- 
Engadine, probablement en montant de Pontresina au Piz Langard. Mon 
herbier ne la possède que d’une seule localité : Ponserant près Moutiers 
(Savoie) d’ou elle m'a été envoyée en 1852 par M. l'abbé Gaide, mort 
depuis quelques années des suites d’une maladie contractée dans les 
missions étrangères. 

Il me reste à signaler la présence en Corse, dans les lieux herbeux des 
mäquis au-dessus de Bastia, d’une forme singulière du C. Rapunculus L. 
qui me paraît voisine de la var. bracteosa WK., Suppl. Prodr. fl. hisp., 
p. 130 (C. castellana Pau., Not. Bot., I, p. 24) que M. Willkomm décrit 
ainsi : « bracteis tubo calycis longioribus, laciniis calycis tubo 4-plo lon- 
gioribus et corollam æquantibus. » Dans la plante de Corse, les feuilles 
supérieures sont lancéolées ou linéaires-lancéolées très allongées et très 
longuement atténuées; les fleurs grandes (3 cm.) sont disposées en 
grappe simple subunilatérale interrompue et munie de bractées linéaires 
allongées 4-5 fois plus longres que le tube du calice. De l’aisselle de 
chaque bractée partent deux fleurs, l’une subsessile souvent avortée, 
l’autre longuement pédonculée par un pedoncule grêle et flexueux; les 
lobes du calice linéaires-subulés très allongés (20-25 mm.) sont étalés 
pendant l’anthèse et réfléchis ensuite; 4-8 fois plus longs que le tube 
verruculeux, ils égalent presque la corolle grande et fendue jusqu’au 
milieu en lobes lancéolés. 

La longueur des bractées et des lobes du calice &lales ou réfléchis 
donne à la plante une physionomie étrange et au botaniste l'illusion 
d'une découverte, tandis qu'en réalité il n’a devant les yeux qu’une 
variété d’un type assez fixe dans les régions tempérées, mais fort variable 
dans les contrées chaudes de l’Europe et dans le nord de l'Afrique. 

Lobelia urens L. var. integra. 

Une variété à feuilles entières et non dentées croît dans les lieux 
humides de la Sierra de Palma en Andalousie d'où elle m'a été envoyée 
par M. Reverchon. (exsicc., 1887, n. 84.) 


150 


PLANTÆ POSTIANÆ 


quas enumerant 


GE, POST & E. AUTRESN 


NOVAS SPECIES DESCRIPSIT G.-E. POST 


FASCICULUS VII 


INTRODUCTION 


Les nouveautés orientales découvertes par le Dr Post ont été rapide- 
ment publiées sous les titres suivants : 


1° Diagnoses Plantarum Novarum Orientalium by Dr George E. Post, 
Beyrout, Syria. Communicated by J.-G. Baker, Esq., F. R. S., F. L. S. read 
19 April 1888. Extracted from the Linnean Society’s Journal (Botany), 


vol. XXIV (1888) p. 419. . 

20 Plante Postiane, fasciculus I. Lausanne, Georges Bridel et Cie, 1890. 

30 » » IL. » » Février 1891. 
ho » DE: » » Février 1892. 
50 » PE TA » » Mai 1892. 

69 » » V. » » Janvier 1893. 
70 ) » VI. Genève, Bulletin Herb. Boiss. Août 1893. 


Les plantes que nous énumérons dans ce septième fascicule ont été 
principalement récoltées dans l’Amanus et le Kurd Dagh. Cette dernière 
chaine est la continuation du système montagneux qui s'étend sur toute 


Zn 


(2) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANÆ. 151 


la longueur de la Palestine et de la Syrie parallèlement aux chaines de 
la côte. Elle est principalement composée de roches volcaniques. Les 
plus hautes cimes ne s'élèvent qu'à environ 1200 mètres au-dessus du 
niveau de la mer : les flancs et sommets sont peu boisés. C’est à 
Mae Shepard d’Aintab que nous devons plusieurs des plantes de cette 
région, une des moins explorées de la Syrie et que nous venons de 
visiter pour la première fois en 1893. 

La partie septentrionale du Kurd Dagh prend le nom de Süf Dagh et a 
été exploré par M. le professeur Haussknecht qui y a découvert des 
plantes fort intéressantes. 


152 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


BOISSIER, FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN I 


Thalictrum minus L. var. nutans Regel. P. 8. 

Gaiour-Dagh [Amani, 1500 m.], août 1892. No 294. 

Ranunculus myriophyllus Russ. P. 36. 
Plaine d’Othmaniyeh, le 3 avril 1893. 
Delphinium Amani Post. — Species nova. 

Sect. III, Delphinastrum 1*. P. 89. 

Perenne, radice tuberis 1-2 oblongis sistente, caule glabro tereti elato, 
foliis magnis marginibus ciliatis et nervis parce pilosis exceptis glabris pal- 
matipartitis, segmentis confertis marginibus superpositis basi cuneatis ambitu 
obovato-oblongis inciso-lobatis et dentatis lobis et dentibus obtusiusculis, 
racemo longo densiusculo, pedunculis recurvis apice valde clavatis ad vel 
infra medium bibracteatis calcare glabro recto sursum directo sepalis glabris 
sesquilongiori brevioribus supra glabriusculis a medio latere inferiori pilis 
flavidis barbatis, floribus magnis cæruleis, petalis superioribus glabris infe- 
rioribus barbatis, ovariis glaberrimis. 

Habitat in monte Gaiour-Dagh | Amani 1500 m.]; floret augusto et sep- 
tembro. No 295. 

Planta 2-3-pedalis, folia inferiora 8-10 pollices lata, flores pollicares. 

Species D. hybrido affinis, differt foliis majus dissectis, pedunculis bar- 
batis, floribus majoribus. 2 

D. Amani Post inter D. narbonense Hth et D. leiocarpum Hth interme- 
dium est (Cf. Bull. Herb. Boiss. I, 333/4). Ab utroque differt foliis caulinis 
multo amplioribus, laciniis multo latioribus; a priori differt porro insertione 
bracteolarum, a posteriori bracteis infimis pluripartitis. (Dr Huth, 7 juillet 
1893.) 

Corydalis solida Smith. P. 129. 

Kurd-Dagh, le 12 avril 1893. Nouvelle pour le Kurd-Dagh. No 329. 
Mathiola oxycereas DC. I, 155. 

Kurd-Dagh, le 12 avril 1893. No 330. 
Arabis Montbretiana Boiss. P. 169. 

Kurd-Dagh, le 11 avril 1893. No 331. 
Arabis sagittata Bertol. I, 170. 

Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 299, 
Arabis aubretioides Boiss.? P. 174. 

Gaiour-Dagh [ Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 297. 


(4) G.-E. POST ET E. AUTRAN, PLANTE POSTIANE. 153 


Alliaria officinalis DC. I, 212. 

Vignobles. Mardin, mai 1893. No 421, 
Hesperis Kotschyana Boiss. P. 232. 

Kurd-Dagh, le 12 avril 1893. 
Hesperis matronalis L. var. £ runcinata Boiss. I, 233. 

Habitat in monte Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], floret augusto et sep- 

tembre, anno 1892. No 296. 

Alyssum samariferum Boiss. et Haussk. P. 272. 

Amanus, mai 1892. No 332. 
Alyssum minutum Schlecht. P. 281. 

Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 336. 
Alyssum campestre L. P. 281. 

Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 333, 
Alyssum hirsutum M. B. P. 281. 

Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 33%. 
Alyssum calycinum L. P. 285. 

Plateau de Killis, le 7 avril 1893. No 335. 
Erophila minima C. A. M. P. 303. 

Plateau de Killis, le 7 avril 1893. No 337, 
Erophila setulosa Boiss. et Bal. P. 304. 

Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 338. 
Thlaspi perfoliatum L. P. 325. 

Plateau de Killis, le 7 avril 1893. No 339. 
Thlaspi densiflorum Boiss. et Ky. P. 328. 

Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 340. 
Iberis Taurica DC. P. 334. 

Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. No 342. 
Iberis odorata L. P. 335. 

Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 341. 
Reseda Orientalis Boiss. P. 427. 

Othmaniyeh, le 13 avril 1893. No 346. 
Cistus parviflorus Lam. P. 437. 

Collines près de Mersine, le 3 avril 1893. No 344. 
Cistus salviæfolius L. P. 437. 

Collines près de Mersine, le 3 avril 1893. No 345. 
Viola odorata L. var. suavis Boiss. P. 458. 

Gesbel Dagh [Amanus], le 5 avril 1893. 
Viola ebracteolata Fenzl. P. 468. 

Gesbel Dagh [Amanus], le 5 avril 1893. No 343. 
Polygala supina Schrek. P. 471. 

Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. 
Dianthus multipunctatus Ser. var. gracilior Boiss. P. 483. 

Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 300. 


154 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) 


Gypsophila ortegioides F. et M. P. 552. 
Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 301. sd 
Silene noctiflora L. P. 582. 
Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. 
Silene Atocion Murr. P. 600. 

Alexandretta-Beilän, le 5 avril 1893. Plateau de Killis, le 7 avril 1893. 
No 347. 

Silene intricata Post. — species nova. 

$ 11 Rigidule. P. 601. 

Perennis ? inferne et usque ad inflorescentiæ basin tenuissime papilloso- 
aspera superne glabra viscida, caulibus numerosis erectis effuse et intricatim 
paniculatis ramis et ramulis filiformibus, foliis graminosis linearibus planis 
canaliculatis marginibus et-costis papilloso-scabridulis superioribus angus- 
tissimis, pedunculis calyce multo brevioribus, calycis glaberrimi rubro-lineati 
dentibus ovatis obtusis, lamina viridi cuneata ultra medium bipartita calycem 
dimidium æquanti, coronæ laciniis minimis dentiformibus, capsula oblonga 
carpophorum æquanti. 

Habitat in monte Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.]; augusto et septembro. 
No 302. 

Planta 2-3-pedalis, folia caulina 1-2 pollices longa, 1-2 lineas lata, calyx 
7 lineas longus, corolla 4 lineas lata. 

Species $. Cassiæ affinis, differt foliis planis non complicatis, peduneulis 
calyce multo brevioribus, calycis glaberrimi rubro- [nec virido-] lineati den- 
tibus ovatis obtusis nec non lanceolatis acutis, capsula carpophoro æquilonga. 

Silene gigantea L. var. viridescens Boiss.? P. 646. 

Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 303. 

Silene infidelium Post. —- species nova. 

$ 26 Stenophyllæ *++. P. 650. 

Perennis glabra, basi multicaulis, caulibus rigidis geniculatis superne 
1-2-floris foliis infimis lineari-spathulatis cæteris linearibus longe acuminatis, 
calyce pallide virido vel rubro-vittato cylindrico dein elavato dentibus trian- 
gularibus late scarioso-marginatis, unguibus dilatatis glabris, lamina pallida 
lineari-cuneata ultra medium bifida laciniis oblongis, coronæ laciniis gibbosis, 
capsula ovata carpophoro subæquilonga, seminibus triangularibus dorso ca- 
naliculatis. 

Habitat in monte Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.]; floret augusto et sep- 
tembro. No 304. 

Planta 8-12-pollicaris, folia inferiora 2 pollices longa 1-2 lineas lata, supe- 
riora diminuta, calyx pollicem longus, corolla 5 lineas lata. 

Alsine setacea Thuill. P.680. var. puberulenta Post. Tota planta puberu- 
lenta. 

Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. 


(6) G.-E. POST ET E. AUTRAN, PLANTÆ POSTIANÆ. 


Queria Hispanica Loefl. P. 688. 
Killis-"Aintab, le 7 avril 1803. No 348. 
Holosteum umbellatum L. P. 709. 
Kiltis, le 7 avril 1893. No 349. 
Moenchia cærulea Boiss. P. 712. 
Habitat ad ripas fluviæ apud Bitlis ; floret maio. No 422. 
Hypericum Olympicum 4. P. 790. 


was 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 306. Nouvelle 


pour la Syrie. 


Hypericum helianthemoides Spach. var. nanum Keller et Post. Differt 
a forma Lypica axis multo minoribus scabriuseulisque glabriusculisque glan- 


duliferis. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 307. 


Tilia argentea DC. P. 847. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1893. No 298. 


Geranium purpureum Vill. P. 883. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 308. 


FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN Il 


Genista patula M.-B. var. £ Antiochia Boiss. P. 44. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. P. 305. 


Trigonella lunata Boiss. P. 88. 
"Aintab, le 10 juin 1886. Nouvelle pour la Syrie. 
Trifolium physodes Stev. var. psilocalyx Boiss. P. 136. 
Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. 
Cytisopsis dorycniifolia Jaub. et Spach. P. 160. 
Entre Alexandretta et Beilän, le 5 avril 1893. No 353. 
Dorycnium Kotschyi Boiss. et Reut. P. 161. 
’Aintab, été 1892. No 354. 
Hammatolobium lotoides Fenzl. P. 177. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 309. 


Coronilla emeroides Boiss. et Spr. P. 179. 

Entre Alexandretta et Beilän, le 5 avril 1893. No 357. 
Hedysarum atomarium Boiss. P. 517. 

In agris prope Mardin; floret maio. No 423. 
Glycyrrhizopsis flavescens Boiss. P. 204. 

Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 356. 


156 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (7) 


Astragalus tuberculosus DC. P. 239. 

"Afrin, entre Beilän et Killis, le 7 avril 1893. 

Astragalus Aleppicus Boiss. P. 274. N 
‘Othmaniyeh, le 13 avril 1893. No 355. 
Astragalus schizopterus Boiss. P. 459. 

Sur la route d’Alep, une heure à l’orient de Beilän, le 5 avril 1893. No 351. 
Astragalus schizopterus Boiss. var. major Post. 

Foliola elliplica vel rotundata, 4-8 lineas longa. 

Entre ’Othmaniyeh et le Daletchai, le 13 avril 1893. No 352. 
Vicia angustifolia Roth. P. 574. 

Wadi Barada, avril 1891. M. Fox. 
Orobus sessilifolius Sibth. et Sm. P. 818. 

La plaine d’Issus, le 13 avril 1893. 
Amygdalus Orientalis Ait. P. 642. 

Killis, le 7 avril 1893. No 358. 
Amygdalus lycioides Spach. N° 644. 

Killis, le 6 avril 1893. No 359. 
Cerasus microcarpa C. A. M. P. 646. 

Killis, le 7 avrıl 1893. No 360. 
Prunus spinosa L.? P. 651. 

Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 361. 
Prunus sp. 

Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 362. 
Pyrus Syriaca Boiss. P. 655. 

Col de Hassan Beyley et de Beilän, le 5 et 12 avril 1893. No 363 et 363bis. 
Sorbus Aria Crantz. var. Græca Boiss. P. 658. 

Gaiour-Dagh [ Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 310. 
Epilobium montanum L. P. 747. 

Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 311. Nouveau 
pour la Syrie. 

Mesembryanthemum nodiflorum L. P. 764. 

Port-Said, 12 mai 1893. 

Buplevrum Kurdicum Boiss. P. 844, 
Vignobles près de Mardin, juin 1893. No 424. 
Pimpinella Moabitica Post. — Species nova. II, 864. 

Annua glabra, caule pumilo a basi divaricatim ramoso, foliis omnibus in 
segmenta petiolulata cuneato-oblonga lobata dentataque ternatisectis petiolis 
late alalis alis margine ciliatis, umbellis subaqualiter patule 4-5-radiatis radiıs 
filiformibus, fructu oblongo-ovato longe albo-hispido, stylopodiis obverse 
turbinatis distinetis in stylos rectos eis duplo longiores attenuatis. 

Habitat in ascensu de Jordanis Valle ad A’yun Musa; floret aprili. 

Planta 5-pollicaris, folia 7-3 lineas longa, petiolorum ala 11/2-2 lineas lat, 
radii 5-8 lineas longi, fructus lineam longus. 


bu 


(8) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTÆ POSTIANÆ. 157 


Species P, eriocarpe affinis, differt glabritie, foliorum forma. Specimen 

unicum in Herbario Postiano apud Berythum conservandum. 
Pimpinella eriocarpa Russ. P. 867. 
Vignobles près de Mardin, juin 1893. No 425. 
Carum brachyatis Post in Journ. Linnean Society London (Bot.) XXIV 
(1888) P. 428. 
Abderdagh, juillet 1886. 
Lecokia Cretica Lam. P. 931. 
Kurd Dagh et Col de Hassan Beyley, le 41 et 12 avril 1893. No 364. 
Seseli rubellum Post. — Species nova. 

Sect. I, Hippmarathroides DC. P. 961. 

Bienne, glabrum, totum plus minusve rubellum, caule rigido elato striato 
superne laxe paniculato, foliis ambitu ovatis petiolis dilatatis scariosa-mar- 
ginalis semiamplexicaulibus in lacinias paucas lineares ternatim 1-2-pinnati- 
partitis divisionibus primariis et secundariis longe petiolulatis, supremis ad 
vaginas scarioso-marginalas reductis, umbellis breviter 5-6-radiatis umbellula 
centrali pedunculata, involucro 0, involucelli phyllis oblongis abrupte setaceo- 
caudatis ad basin in discum concretis flores subæquantibus, fructu ellipsoideo 
jugis crassis dentibus fere obsoletis. 

Habitat in agris prope Bardezag [Bithyniæ]; floret septembro. No 312. 

Planta 3-4-pedalis, folia inferiora 8 pollices longa, laciniæ 6-9 lineas longæ 
1/2 lineam late, umbella florifera 9 fructifera 12 lineas lata, radii 3-6 lineas 
longi, fructus 11/2 lineam longus. 

Species pulchra, foliis eis Fœniculi piperiti veferantibus, totæ plantæ colore 
rubello-purpurascenti insignis. 

Johrenia Porteri Post in Journ. Linn. Soc. London (Bot.) XXIV (1888) 
P. 431. 

Rosettes des feuilles radicales. 

Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 365. Nouvelle pour cette chaîne. Je l’ai 
trouvée au mois de juillet 1894 à Kapu Cham Dagh, près de Marash. 

Laserpitium glaucum Post. [Plantæ Postianæ II, 10 et V, 7.] 

Amanus, août 1891. No 366. 


BOISSIER, FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN Ill 


Galium Pestalozzæ Boiss.? P. 52. 
Amanus, août 1892. 

Galium adhærens Boiss. et Bal. P. 70. 
Kurk Khan, le 5 avril 1893. No 367. 


158 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9) 


Valeriana Dioscoridis Sibth. P. 90. 
Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 338. | 
Aster Autrani Post. — Species nova. 

Perennis, glaber, caule procero striato et angulato paniculato-corymboso 
valde folioso, foliis sessilibus integris oblongis reticulato-corrugatis acutis vel 
obtusis basi cordato-semiamplexicaulibus ramulorum floriferum valde dimi- 
nutis, peduneulis foliis supremis brevioribus, involucri phyllis margine mi- 
nutissime ciliatis oblongo-lanceolatis basi pallidis apicem versus area rhom- 
boidea viridi, ligulis roseis disco duplo longioribus, pappi setis subæqualibus. 

Habitat prope Bardezag [Bithynis], floret septembro. 

Planta 3-pedalis, folia intermedia 2-3 pollicaria longa 5 lineas lata, ramu- 
lorum 2-5 lineas longa 1/4-1 lineam lata, capitula 5-6 lineas lata. 

Species A. inulefolio Boiss, et Bal. affinis, differt foliis integris, pedun- 
culis brevibus, involueri phyllis non- glandulosis. 

Inula Conyza L. P. 190. 

Amano, juillet 1891. No 313. 
Pulicaria undulata L.? P. 202. 

Kurd Dagh, septembre 1888. 
Evax eriosphæra Boiss. et Heldr. P. 244. 

Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 369. 
Achillæa odorata Koch. P. 256. 

Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.]; août et septembre 1892. No 317. 
Anthemis montana L. var. Linnæana Gren. et Godr. P. 291. 

Gesbel Dagh, le 5 avril 1893. No 370. 

Kurd Dagh, le 11 avril 1893. 
Pyrethrum depauperatum Post. 

$ A Tanacetum **+. P. 35%. 

Perenne, basi lignosum, adpressissime argyreo-sericeum, pluricaule, cau- 
libus sterilibus floriferisque ascendentibus hisce fere ad apicem dissite 
foliosis foliis ambitu ovatis petiolatis flabellatim in lacinias lineares acutiu- 
sculas bipinnatipartitis divisionibus primariis alternis, foliis supremis valde 
diminutis, corymbo terminale denso 3-10-floro capitato, pedicellis capitulo 
parvo homogamo obovato-conico dimidio brevioribus, involucri adpresse 
sericei phyllis oblongis obtusis interioribus apice scariosis, corona achenio 
costato dimidio breviori. 

Habitat in monte Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.]; floret augusto et sep- 
tembro. No 318. 

Planta 6-8-pollicaris, folia inferiora pollicem longa superiora minuta, 
corymbum 4-7 lineas latum, capitula 2 lineas longa. 

Species P. Shepardi Post [Journ. Linn. Soc. London (Bot.) XXIV, p. 433]; 
sub Achillea affinis, differt corymbis multo minoribus, foliis caulinis usque 
ad apicem flabellatis, corona achenio dimidio nec quintuplo breviori. Differt 
P. argenteo Willd. corymbis et capitulis multo minoribus. 


Species nova. 


ik 


PT 7 


(10) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANÆ. 159 


Doronicum Caucasicum M. B. P. 380. 

Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 371. 

Nouvelle pour l’Amanus. J'ai aussi des échantillons du Kurd Dagh. 
Calendula persica C. A. M. var. gracilis Boiss. P. 418. 

Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 372. 
Cirsium odontolepis Boiss. var. paucidentata Post. 
Foliorum spinæ debiles, involucri glabrescentis phylla sub spina brevi 
terminali parce erosulo-denticulati explanala. 
Habitat in agris prope Bardezag Bithyniæ, floret augusto 1892. No 315. 
Scorzonera Kotschyi Boiss. P. 780. 

Col de Beilän, le 5 avril 1893. No 374. Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. 
Taraxacum officinale Wigg. var. levigatum Bisch. P. 787. 

Plateau de Killis, le 7 avil 1893. No 373. 
Lactuca muralis L. var. sinuata Post. P. 817. 
Foliis infimis non lobatis petiolo anguste alato lamina obsolete quinque 
lobata vel grosse serrata terminato, caulinis basi auriculato utrinque sinuatis 
vel obscure angulato lobatis in lobum late rhomboideum integrum grosse- 
serralum vel hastatum vel quinque serrato-lobulatum et serratum abeun- 
tibus (Plantæ Postianæ, fase. V, p. 10, no 100; erroneo Lapsana communis 
dieavimus). 
Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 316. 
Nouvelle espèce pour la Syrie, et variété bien prononcée, 
Crepis Reuteriana Boiss. P. 846. 

Amanus, au-dessus de ’Othmaniyeh, le 13 avril 1893. 
Erica verticillata Forsk. P. 970. 

Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 375. 


BOISSIER, FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN IV 


Androsace maxima L. P. 18. 
Killis, le 7 avril 1893. N. 376. 
Ilex Aquifolium L. P. 34. 
Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.]; août et septembre 1882. No 319. 
Vinca Libanotica Zucc. P. 46. 
Tcheftalik, le 12 avril 1893. No 377. 
Anchusa Aucheri Alph. DC. P. 158. 
Col de Hassan Beyley, le 12 avril 4893. No 378. Mais les fleurs, à l’état 
frais, étaient d'une couleur jaunätre sur les rochers schistoses de l’Amanus. 
Floribus flavescentibus. 
Sur les rochers schisteux. Col de Hassan Beyley, le 42 avril 1893. 


160 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (11) 


Anchusa Aucheri Alph. DC. var. brunneo-purpurea Post. 

Folia pallide rosea siccitate viridia, flores saturate brunneo-purpurea. 

Sur les rochers volcaniques du Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 378. 

Sub nomine Anchuse Schattukit in Journal of the Linnean Society London 
(Bot.) XXIV, p. 435. 

Lithospermum purpureo-cæruleum L. P. 218. 
Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. No 381. 
Nouvelle pour cette region. 
Lithospermum hispidulum Sibth. et Sm. P. 219. 
Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 382. 
Alkanna tinctoria Tausch. P. 227. 
Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 380. 
Alkanna tubulosa Boiss. P. 225. 
Corollis calyce duplo longioribus. 
Habitat in agris prope Mardin. Maio, 1893. No 426. 
Atropa Belladonna L. P. 2%. 
Gaiour-Dagh [ Amani 1500 m.]; août et septembre 1892. No 320. 
Nouvelle pour la Syrie. 
Verbascum Amanum Boiss. P. 310. 
Montagne au-dessus d’Othmaniyeh, le 13 avril 1883. 
Verbascum Tauri Boiss. et Kotschy. P. 321. 
Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.]; août et septembre 1892. No 321. 
Nouvelle pour l’Amanus. 
Verbascum Tripolitanum Boiss. P. 322. 

In montosis prope Mardin; floret julio et augusto. No 430. 

Verbascum Barbeyi Post in Journ. Linn. Society London (Bot.) XXIV 
(1888), p. 436. Rosette des feuilles radicales. 

Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 384. 

Verbascum Aintabicum Post in Plantæ Postianæ, fasc. II (1891) p. 17. 

’Aintäb, le 7 avril 1893. No 383. Rosette des feuilles radicales. 

Verbascum caudatum Post. — Species nova. 

Bienne, lana flava stellata ad caulem crispule ad folias et inflorescentiam 
adpresse pannosum, caule robusto elato in paniculam longam et latam 
abeunti, foliis crassis radicalibus ** caulinis crebris sessilibus inferioribus 
oblongis basi truncatis vel subcordatis apice acuminatis superioribus laminis 
ovato-rotundatis longissime caudatis, florum fasciculis 3-5-floris haud remotis 
racemos laxos rigidos formantibus, pedicellis longioribus calycem vix 
æquantibus, calyce [vix 2 lineas longo] ad 1/2 in lacinias triangulari-ovatas 
fisso, corolla extus tomentosa filamentis albo-lanatis, capsula calyce vix 
superante brevissime mucronulata. 

Habitat in agris et collibus prope Mardin ; floret augusto. No 429. 

Planta 3-5-pedalis, folia caulina inferiora 5 pollices longa 2-2 1/2 lata, 


(12) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANÆ, 161 


superiorum cauda laminam æquans, corolla pollicem lata, capsula piso 
duplo minor. 

Species gregis Glomerulosæ, foliis superioribus longe caudatis statim dis- 
tinguitur. 

Verbascum Mardinense Post. — Species nova. 

Bienne elatum, caulis et ramorum indumento tomentello detersili, superne 
ample et longe paniculato, foliis breviter tomentellis viridibus radicalibus 
peliolatis oblongis sinuato-lobatis et crenatis, caulinis sessilibus ovatis obtu- 
sis et acutis supremis acuminatis crenatis basi rotundatis vel cordatis, race- 
mis gracilibus longissimis, floribus sessilibus, bracteis minutis triangularibus, 
calyce [2-2 !/ lineas longo] in lacinias ovato-triangulares ad ?/s fisso, 
corolla flava interdum purpurascenti, capsula ***. 

Habitat in montosis prope Mardin ; floret augusto. No 428. 

Planta 3-5-pedalis, folia radicalia pedalia longa % pollices lata, caulina 
intermedia 3 pollices longa 2 1/2 lata, panicula 2-2 1/2 pedes longa 1 1/2 lata, 
flores 6-8 lineas lati. 

Species gregis Thapsoideæ, inter affines racemis gracilibus floribus parvis 
et foliorum forma insignis. 

Verbascum Andrusi Post. 

Perenne, basi suffruticens dense pannosum, foliis rosularum et caulinis 
inferioribus niveis petiolatis oblongo-ellipticis vel obovatis obscure crenulatis, 
superioribus adpresse tomentellis sessilibus cordato-ovalis vel oblongo-ovatis 
obtusis et acutis, bracteis acuminatis superioribus minutis, floribus sessilibus 
1-5-fasciculatis fasciculis approximatis racemos interruptos formantibus, ca- 
lyce pannoso (3-4 lineas longo) ad ?/ in lacinias lanceolatas acutas fisso, 
corolla lutea filamentis lana lutescenti barbatis, capsula **. 

Habitat in montosis prope Mardin: floret augusto. No 427. 

Planta 3-4-pedalis, folia inferiora cum petiolis 41/2-6 pollices longa 2-3 lata, 

Species gregis Thapsoideæ, V. simplici Lab. affinis, differt foliis inferiori- 
bus majoribus superioribus cordato-ovatis supremis diminutis. 

Ajuga Postii Briquet in Bull. Herb. Boiss., II (1894) p. 710. 

Habitat in monte Amani et ad Yokoun-Olouk prope Antiochiam ; floret 

augusto ; fructifert septembro. Nos 322 et 37. 
Origanum Amanum Post. — Species nova. 

Sect. I, Amaracus. P. 547. 

Inferne erispule pilosulo, caulibus ascendentibus rubellis simplieibus vel 
superne ramosis foliosis breviter spicatis, foliis sessilibus nervosis cordato- 

ovatis punclatis margine papilloso-scabrido, spicis paueifloris ovatis sessilibus, 
bracteis plus minusve purpureis ovato-oblongis breviter vel longiuscule acu- 
minatis calycibus subduplo longioribus, calyeis glabri punetati labio superiore 
at medium acute tridendato, inferiore equilongo in dentes lanceolatas acutas 
bipartito, corollæ velutinæ tubo calyce triplo longiore non gibbo. 


Species nova. 


BULL. HERB. BOISS., avril 1895. 12 


162 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (13) 


Habitat in monte Gaiour-Dagh [Amani]; floret augusto et septembro. 
No 323. 

Planta 5-7-pollicaris, folia inferiora 4-5 lineas longa, flores pollicem longi 
purpurei. 

Species ab congeneribus suis gregis Amaraci bracteis acuminatis statim 
distinguetur. 


Calamintha staminea Boiss. var. pilosa Post. P. 580. 


Differt a typo caulibus viridibus robustioribus, indumento longiore. 
Habitat in montosis prope Mardin, julio et augusto 1893. 


Zizyphora capitata L. P. 586. 


Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. No 375. 


Salvia Montbretii Benth. P. 611. 


Midyat près de Mardin, juin 1892. No 325. 
Environs d’Aintäb. 


Salvia Sclarea L. P. 616. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1882. No 324. 


Nepeta Orientalis Mill. P. 654. 


In agris prope Mardin, julio 1893. No 431. 


Lamium striatum Sibth. et Sm. P. 757. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.]; août et septembre 1892. No 326. 


Cynocrambe prostrata Gærtn. P. 897. 


Plaine de Mersine, le 3 avril, et Kurk-Khan, le 6 avril 1893. No 390. 


Halopeplis amplexicaulis Vahl. P. 934. 


Port-Saïd, le 12 mai 1893. No 434. 


Schanginia baccata Forsk. P. 944. 


Bagdad, le 5 septembre 1893. No 435. 


Haloxylon articulatum Cav. P. 949. 


Port-Said, le 12 mai 1893. No 436. 


Polygonum setosum Jacq. var. restionoides Boiss. P. 1039. 


Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.], août et septembre 1892. No 327. 


Daphne sericea Vahl. P. 1048. 


Au-dessus du Col de Beilän, le 5 avril 1893. No 286. 


Euphorbia Gaillardoti Boiss. et Bl. P. 1097. 


Nasibin, le 10 août 1893. No 438. 


Euphorbia Apios L. P. 1103. 


Gesbel-Dagh [Amanus], le à avril 1893. No 387. 


Euphorbia denticulata Lam. P. 1135. 


Kurd Dagh, le 41 avril 1893. No 388. 


Euphorbia macrostegia Boiss. P. 1152. 


Montagne au-dessus d’Othmaniyeh, le 13 avril 1893. 


Euphorbia pusillima Post. — Species nova. 


Annua glabra, caule nano folioso, umbellæ radiis 3-5 indivisis, foliis ınter- 
rigimis ad pagum inferius rubro-purpureis ad superius viridibus inferioribus 


(14) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTE POSTIANE. 163 


breviter petiolatis cuneato-obovatis truncatis vel retusis, floralibus ovatis 
obliquis obtusissimis, involueri minimi turbinati lobis triangulari-ovatis, 
glandulæ semilunatæ purpureæ cornubus divergentibus ejus latitudine lon- 
gioribus, capsula **. 
Habitat in glareosis rupium vulcanicorum ad basin montis Kurd Dagh, ad 
orientem pagi Tcheftalik ; floret aprili. No 389. 
Planta 1-11/2-pollicaris, folia majora 31/2 lineas longa 21/2 lata, radii 3 
lineas longi. 
Species statura nana et foliis bicoloribus statim distinguetur. $ 7, Esulæ. 
Quercus Lusitanica Lam. ? P. 1166. 
Montagne au-dessus d’Othmaniyeh, le 13 avril 1393. No 393. 
Quercus Lusitanica Lam. var. y petiolaris A. DC.? P. 1167. 
Kurd Dagh, le 41 avril 4893. Nos 391 et 392. 


BOISSIER. FLORA ORIENTALIS, VOLUMEN V 


Helicophyllum Rauwolfii Blum. P. 41. 

Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 415. 
Orchis morio L. P. 60. 

Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. No 396. Plateau de Killis, le 6 avril 1893 
Orchis punctulata Stev. P. 64. 

Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. No 395. 

Nouvelle pour cette région. 
Orchis Anatolica Boiss. P. 70. 

Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. 
Ophrys lutea Cav. P. 75. 

Plaine d’Issus, le 13 avril 1893. No 398. 
Ophrys hiulca Sprun. P. 79. 

Collines près de Mersine, le 3 avril 1893. No 397. 
Cepahlanthera Andrusi Post. — Species nova. 

Rhizomale cylindrico fibrifero, caulibus humilibus gracilibus nitidis tota 
longitudine foliatis, foliis parvis sessilibus ovato-lanceolatis delicatulis 
obscure striatis et reticulatis, spica laxa 5-25-flora glabra, bracteis viri- 
dibus lanceolatis ovario 2-3-plo longioribus, floribus siceitate saturate roseis, 
ovario fusiforme glabro, perigonii phyllis lanceolatis acuminatis, labello cal- 
carato phyllis breviori. 

Habitat in quercetis prope flumen Tigridis ; floret maio. No 439. 

Rhizoma pennæ corvinæ diametro, caulis 6-12-pollices elatus lineam 


164 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (15) 


diametro folia 10-16 lineas longa 3-4 lata, flores pollices longi. Species 
pulchra. 
Romulea bulbocodium L. P. 116. 
Killis, le 7 avril 1893. No 400. 
Iris Cretensis Janka. P. 125. 
Pres de Beilän, le 5 avril 1893. 
Colchicum Decaisnei Boiss. P. 157. 
Jebel Fughri [Libani], le 29 août 1893. No 440. 
Colchicum fasciculare L. P. 163. 
In agris hyeme inundatis, Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 444. 
Fritillaria viridiflora Post. — Species nova. 

Caule 1-2-floro a medio foliato, foliis oppositis vel sparsis mediocribus 
oblongo-lanceolatis obtusiusculis tribus superioribus sæpius involucrum for- 
mantibus, flore mediocri obconico-cylindrico basi rotundato pedunculo 
nulanti eo 2-3-plo breviore suffulto viridi phyllis oblongis parallele nervosis, 
staminibus phyllis duplo brevioribus filamentis papillosis anthera duplo lon- 
gioribus, stylo indiviso trisulcato ovario subæquilongo stigmate breviter tri- 
lobo, capsula **. 

Habitat in agris lapidosis hyeme inundatis in monte Kurd-Dagh; floret 
aprili. No 410. 

Planta 6-10-pollicaris, folia inferiora 3 pollices longa 6 lineas lata, supe- 
riora 1 t/2 pollicem longa 2-3 lineas lata, fios 12-14 lineas longus. 

Species aspecta F. crassifoliæ Boiss. et Huet, differt stylo indiviso, florum 
colore, foliorum superiorum dispositione, etc. 

Sect. I. Eufritillaria. 2. Olostyleæ. 

Fritillaria Aintabensis Post. — Species nova. 

Caule crasso elato ab medio sparse folioso, foliis lineari-lanceolatis inferio- 
ribus oppositis intermediis psarsis floralibus linearibus verticillatis, floralibus 
4-5 peduneulis eis 4-5-plo longioribus simplicibus vel 1-ramosis apice cernuis 
foliis floralibus superantibus suffultis in umbellam foliis floralibus involu- 
cratis dispositis, perigonii oblongo-campanulati brunnei phyllis oblongo- 
elliptieis obtusis, filamentis perigonio triplo brevioribus antheræ flavæ 
inclusæ æquilongis, stylo crasso antheris æquilongo apice breviter trilobo. 

Habitat in montosis prope "Aintab ; floret marlio. 

Planta bipedalis, folia 3-% pollices longa inferiora et intermedia recurvata 
3-4 floralia ascendentia 2 lineas lata, flores pollicem longi 6 lineas lati. 

Sect. III. Petitium Boiss., Fl. or., V, 189. 

Tulipa Oculus-Solis St-Amand. P. 192. 
Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 409. 
Tulipa montana Lindl. P. 192. 

Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 408. 
Gagea reticulata Pall. P. 208. 

Killis- Aintab, le 7 avril 1833. No 443. 


(16) G.-E. POST ET E, AUTRAN, PLANTE POSTIANE. 165 


Scilla autumnalis L. P. 224. 
Gaiour-Dagh [Amani 1500 m.] ; septembre 1892. No 328. 
Nouvelle pour cette altitude. 
Pas dans la Flore : No 329 et No 330. 
Bellevalia longipes Post. 
Bulbo ovato majusculo, foliis 3-4-lanceolato-linearibus vel ligulatis scapo 
elato longioribus margine cartilagineo lævi vel scabriusculo, racemo laxo 


Species nova. 


ovato fructifero valde elongato et ampliato, pedicellis floribus 3-8-plo longio- 
ribus patentibus vel modice cernuis, bracteis minutissimis late triangula- 
ribus cito deeiduis, perigonii tubuloso-campanulati, segmentis ovato-oblon- 
gis obtusis tubo triplo brevioribus, filamentis oblongis parte libera anthera 
æquilonga, pedicellis fructiferis rigidis capsula ellipsoidea acute trigona 
10-12-plo longioribus. 
Habitat in montibus Nusairiensibus (et circa '"Aintab!) Syriæ septentrio- 
naliset prope Mardin; floret aprili. 
Planta florifera sesquipedalis fructifera 2-2 1/2 pedalis, bulbus pollicem et 
dimidium longus, folia 6-18 lineas lata, racemus floriferus 5-9 fructiferus 
18 pollices longus, 3 1/2-6 latus, pedicelli floriferi pollicem et dimidium 3 pol- 
lices fructiferi 5 pollices longi, flores 5 lineas longi; capsulæ 6 lineas 
longæ et late. 
Species pedicellis floriferis et fructiferis longissimis et capsulæ forma 
facile distinguitur. 
Olim pro varietate B. ciliatæ Cyr. erronee habui (Bellevalia ciliata 
Cyr. var. paniculata Post (Journal of Linnean Society London (Botany) 
vol. XXIV, p. 440. 
Allium Karyeteini Post. — Species nova. 
Bulbi oblongi mediocri tunicis pallide fuscis reticulatim fibrosis supra 
scapi basin longissimo productis, scapo elato tereti ad medium foliato, foliis 
X X spathæ membranaceæ valvis 2-3 ovatis umbello 2-3-plo brevioribus 
umbellæ multifloræ pedicellis gracillimis floribus parvis 2-4-plo longioribus, 
perigonii campanulati phyllis oblongis obtusis rubellis margine albo sca- 
riosis obtuse connatis lævibus. 
Habitat in montosis prope pagum Karyeteini (Deserti Syriaci); floret 
julio. No 142. 
Planta tripedalis, bulbi tunicæ densissimæ 3-4 pollices supra scapi basin 
productæ, umbella vix pollicem lata, flores lineam longi. 
Species in Subsect. I, Porrum. Fl. or., V, 243-415 militans, congene- 
ribus differt statura, floribus parvis, etc. 
Allium Gayi Boiss. P. 271. 
- Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 401. 
A. papillare Boiss. P. 271. 
Er. Rameleh, Deserti Tih, le 24 mars 1882. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (17) 


Muscari maritimum Desf. P. 293. 


'Othmaniyeh-Issus, le 13 avril 1893. No 406. 


Muscari neglectum Held. et Sart. P. 295. 


Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 403. 


Muscari racemosum L. P. 295. 


Kurd Dagh, le 41 avril 1893. No 402. 


Muscari racemosum L. var. stenophyllum Post. 


Gesbel Dagh, le 5 avril 1893. No 404. 


Muscari commutatum Guss. P. 296. 


Plateau de Killis, le 7 avril 4893. No 405. 


Bellevalia ciliata Cyr. P. 302. 


Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 407. 


Bellevalia nervosa Bertol. P. 306. 


Killis-"Aintab, le 7 avril 1893. No 412. 


Bellevalia hispida J. Gay. P. 306 


Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 411. 


Asphodeline recurva Post. — Species nova. 


Radice X, foliis omnibus radicalibus, linearibus longissimis, valde ner- 
vosis marginibus lævibus vel vix scabridiusculis basi scarioso-dilatatis scapo 
fere æquilongis, caule gracili flexuoso in racemum laxum simplicem vel parce 
ramosum abeunte, bracteis basi deltoideis subito cuspidato-subulatis pedi- 
cellis dimidio brevioribus, pedicellis solitariis infra vel supra medium arti- 
culatis floriferis patentibus fructiferis valde recurvis capsulis 2-3-plo longio- 
ribus, perigonii albi phyllis linearibus virido-vittatis, filamentis inæqualibus, 
capsula triquetra obovato-turbinata, transverse rugosa. 

Habitat in agris inter Isbid et Bosram (Auranitis) ; floret aprili. 

Planta pedalis, folia 6-10 pollices longa caule infra inflorescentian lon- 
giora 2 lineas lata, racemus floriferus 3-4 pollices longus, perigonii phylla 
10-12 lineas longa, pedicelli fructiferi pollicem longi, capsula 4 lineas longa. 

Species inter congeneres foliis paucis longisque et pedicellis fructiferis 
recurvis statim distinguetur. Specimen unum in Herbario Boissiero apud 
Genevam et alterum in Herbario Postiano apud Berythum conservanda 


Pinus Halepensis Mill. P. 695. 


Kurd Dagh, le 11 avril 1893. No 394. 
Il y a beaucoup de branches qui ont 3-6 cônes. 


Alopecurus anthoxanthoides Boiss. var. alatus Post. Nov. var. 


Glumæ late alatæ, ala sub apice abrupte truncato-dentata ; ala margine 
ciliato, dente ciliato-lacera. 


Poa bulbosa L. P. 605. 


Plaine de Mersine, le 3 avril 1893. No 416. 


(18) G.-E. POST ET E. AUTRAN. PLANTÆ POSTIANE. 167 


CRYPTOGAMES 


MUSCI 


Atrichum undulatum P. B. 
Gaiour Dagh, 4500 pieds. Août 1892. No 329. Det. J. Cardot. 
Barbula subulata P. B. var. integrifolia Boul. 
Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 419. Det. Renauld et Cardot. 
Grimmia pulvinata Sm. var. asphaltita Ren. et Cardot. Nov. var. 
A forma typica europæa differt capitulis terra obrutis, colore iutescenli, 
foliisque siccitate erectis, imbricatis, haud contortis nec flexuosis. No 417. 
Entre Hehron et Zuweirat-el-Foga, le 22 août 1892. 


LICHENES 


Peltigera rufescens Hoffm. (Flor. germ., 2, p. 107). 
Col de Hassan Beyley, le 12 avril 1893. No 418. Det. J. Müll. Arg. 
Anaptychia intricata (Physcia intricata Scher. Enum., p. 11). 
Hauran, mai 1893. No 420. Det. J. Müll. Arg. 


ALGÆ 


Lemanea torulosa (Roth) Ag. 
Gaiour Dagh, 4500 pieds. Aug. et sept. 1892. N° 330. Det. E. de Will- 


deman. 


Les échantillons types de toutes ces plantes se trouvent dans l’Herbier Post 
à Beyrouth. 


ERRATUM 


Cousinia foliosa Boiss. et Bal. ? in fasc. III, p. 11, no 127 est C. Postiana 
C. Winkler, Synop. Spec. Gen. Cousinia in Acta Hort. Petrop. XII (1892) 
p. 223/224. 

Allium paniculatum L. sub n. 143 in Pl. Post. II, p. 23 est Allium Libani 
Boiss. 

Allium Mackmelianum Post in Pl. Post. III, p. 18. 
adde : valde affinis A. Kotschii Boiss. 

Allium paniculatum L. sub n. 143 in Pl. Post. II, p. 23 est A. stamineum 
Boiss. var. %. Hymettium Boiss. — P. 257. 

 Allium sp. n. 151 in Pl. Post. III, p. 18 est A. vineale L. var. %. virens Boiss. 

— P. 236. 


168 


UN 


ALYSSUM NOUVEAU DE LA FLORE D’ESPAGNE 
ALYSSUM AMORIS 


PAR 


Auguste de COINCY 


Petite plante annuelle, très rameuse dès la base, grisâtre, entière- 
ment couverte sur toutes ses parties de poils étoilés. Tige de 5 à 10 em. 
Feuilles oblongues-linéaires, planes, longuement atténuées à la base, 
plus brusquement au sommet qui est sub-aigu. Rameaux serrés corym- 
biformes. Pédoncules un peu étalés à la fin, de 4 mm. Sépales ovales, 
caduques, de 2 mm. Pétales de 2 '/z mm., de couleur pâle, à peine 
émarginés, cunéiformes, longuement atténués en onglet, présentant 
quelques poils étoilés. Glandes hypogynes obsolètes. Étamines longues à 
filets dilatés ; étamines courtes portant à leur base un appendice oblong, 
bifide, atteignant les deux tiers du filet; anthères cordiformes présen- 
tant au sommet deux petits mamelons. Silicule de 4 à 5 mm., orbicu- 
laire, contenant deux graines dans chaque loge, surmontée d’un style 
conique (de 1 mm.) couvert jusqu'au sommet de poils étoilés et incliné 
à la fin avec un stigmate qui ne le dépasse pas en largeur. Graines 
ovales-orbiculaires, marginées. 

Cette petite plante par son port rappelle un peu l’A. calycınum, 
mais elle appartient à un autre groupe et doit rentrer dans le sous- 
genre Eualyssum. Elle diffère abondammment de l’A. campestre par 
sa taille, ses pétales émarginés et non bilobes, son style conique, 
incliné, velu et non pas dressé, glabre, son stigmate non capité, l’ap- 
pendice des étamines bifide et non pas subentier, enfin par ses antheres 


(2) A. DE COINCY. ALYSSUM NOUVEAU DE LA FLORE D’ESPAGNE. 169 


mucronées-mamelonnées au sommet. Elle ne se rapproche pas davan- 
tage de l’A. collinum Brot. que j'ai eu occasion d'étudier sur un exem- 
plaire obligeamment extrait de l’herbier de M. Rouy. L’A. collinum ne 
paraît être qu'une variété de l’A. campestre que l’on peut distinguer à 
son port plus raide qu’indique bien quoique erüment la planche 180 (!) 
du Phytographia Lusitaniæ selechior et à l’appendice des étamines 
courtes subtrifide (an semper ?) au sommet. 

L’A. Amoris était en fleurs et en graines le 6 juin 1890 sur la Sierra 
de Ben-Amor près Caravaca (prov. de Murcie) à environ 500 m. au- 
dessus du niveau de la mer. 


Caravaca se trouve situé sur un lambeau du terrain triasique; mais 
les collines environnantes appartiennent au Jurassique ou au miocene; il 
en résulte une végétation variée et une flore assez intéressante. Je note 
ici quelques herborisations de mon voyage de 1890, faites aux environs 
de cette ville. 


SIERRA DE BEN-AMOR. 


6 juin 1890. 

Adonis vernalis L. forma Ononis tridentata L. 

Capsella rubella Reut. Hippocrepis glauca Ten. 
Lepidium petrophihun Css. Astragalus macrorrhizus Cav. 
Hutschinsia granatensis Amo » pentaglottis L. 
Alyssum montanum L. ) Stella Gou. 

) Amoris. Onobrychis saxatilis Lam. 
lberis granatensis B. R. Amelanchier vulgaris Mch. 
Kernera Boissieri Reut. Geum sylvaticum Pourr. 
Draba hispanica Bss. Potentilla caulescens L. var. villosa 
Helianthemum paniculatum Dun. Bss. 

» glaucum Bss. flori-  Caucalis daucoides L. 

bus albis. » leptophylla L. 
Silene psammitis Lk Bifora testiculata Spr. 
Arenaria grandiflora All. Scandix australis L. 
Acer granatense Bss. Galium papillosum ? Lap. 
Erinacea pungens Bss. Valeriana tuberosa L. 
Anthyllis onobrychioides Cav. Carduus granatensis Willk. 
Medicago leiocarpa Bth. Onopordon acaule L. 
Lotus corniculatus L. var. villosus  Micropus bombycinus Lag. 
Willk. Carthamus hispanicus (Bss.) 


Ononis fruticosa L. Santolina squarrosa Wild. 


170 


Anthemis incrassata Lois. 
Thrincia hispida Rth. 
Hieracium mariolense Rouy 
Leontodon hispanicus Mer. 
Campanula Leflingii Brot. 
Cynoglossum cheirifolium L. var. 
heterocarpum Per. Lar. 
Echium Fontanesn DC. 
Erinus alpinus L. var. hispanicus 
(Pers.) 

Antirrhinum Barrelieri Bor. 
Scrophularia sciaphila Willk. 
Linaria macropoda B. R. 

»  Cavanillesi Chav. forma 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


Calamintha granatensis B. R. 
Teucrium granatense B. R. 
Betonica alopecurus L. var. 
Sideritis hirsuta L. 
Globularia spinosa L. 
Androsace maxima L. 
Poterium rupicolum B. R. 
Allium roseum L. var. bulbiferum. 
Alopecurus Castellanus B. R. 
Avena bromoides Gou. 
Nardurus tenellus Rehb. 
Bromus tectorum L. 
Juniperus phoenicea L. 


CALAR DE Mina. 
8 juin 1890. 


Erysimum australe J. Gay var. 
simplex Willk. 

Erucastrum brachycarpum Rouy 

Arenaria modesta Duf. 

Silene Saxifraga L. 

Erodium valentinum B. R. 

Crepis albida Vil. var. major 

Willk. 
Campanula mollis L. 


Campanula dichotoma L. 
Apteranthes Gussoneana Mik. 
Linaria Cavanillesii Chav. forma 
Teuerium......? 

Globularia Cambessedesii Willk. 
Poterium rupicolum B. R. 

Carex Linkü Schk. 

Poa flaccidula B. R. 

Asplenium Petrarchæ DC. 


Las CABRAS DE CARAVACA, près du rio Quipar. 
11 juin 1890. 


Helianthemum glaucum Bss. 
Dianthus brachyanthus Bss. 
Althæa hirsuta L. 

Erodium valentinum B. R. 
Medicago coronata Desv. 
Coronilla juncea L. 

Ononis Columnæ All. 
Anthyllis onobrychioides Cav. 
Rosa micrantha Sm. 


Telephium Imperati L. 
Caucalıs leptophylla L. 
Centaurea antennata Duf. 
Carduus nigrescens Vill. 
Santolina incana Gr. Go. 
Sonchus asper Vill. 
Crepis pulchra L. 
Campanula dichotoma L. 
Phelipæa arenaria Walp. 


(4) A. DE COINCY. ALYSSUM NOUVEAU DE LA FLORE D'ESPAGNE. 171 


Teucrium botrys L. forma 
» ramosissimum Desf, 
Phalaris hispanica 


Melica humilis Bss. 
»  Magnolü G.G. 
Alopecurus Salvatoris Los. 


CARAVACA. 
Cà et là autour de la ville. Premiers jours de juin 1890. 


Helianthemum glutinosum Pers. Senecio Doria L. var. canescens 


» glaucum Bss. flor. Port. Rig. 
Nav. Zollikoferia pumila DC. 
Astragalus hamosus L. var. brevi-  Campanula verruculosa Hofgg. et 
pes Lge Link 
» incanus L. Convolvulus lineatus L. forma latı- 
Ononis minutissima L. var. caly- Jolia. 
cina Willk.  Lycopsis orientalis L. 


Rosa micrantha Sm. 
Torilis nodosa Gärtn. 
Onopordon acaule L. 
Centaurea aspera L. 

) antennata Duf. 
Carduus nigrescens Vil. 
Carthamus hispanicus (Bss.) 
Filago pseudo-evax Rouy 


Cynoglossum Loreyi Jourd.? 

Anarrhinum bellidifolium Desf. 
forma 

Linaria Sætabensis Leresche 

Sideritis Bourgæana B. R. 

Teucrium polrum L. 

Merendera bulbocodium ? Ram. 


Adonis vernalis. Il y a là une forme austro-occidentale ; M. Fran- 
chet m'a fait voir qu'à mesure qu’on avance vers l’ouest de l’Europe, 
les divisions des feuilles de l’A. vernalis deviennent plus courtes et 
plus raides; par contre à l’orient, le vernalis ‘passe souvent à la variété 
Wolgensis qui a les divisions de ses feuilles beaucoup plus larges et plus 
molles. 

Alyssum Amoris. Les caractères indiqués ci-dessus assignent à 
notre plante une place à part parmi les Alyssum annuels du sous-genre 
Eualyssum. 

Lepidium petrophilum. Paraît bien être la plante de Cosson 
(Not. sur quelques plant. nouv., III, p. 148), caractérisée par la sili- 
cule « à medio angustata; » mais elle est très voisine du Z. grana- 
tense Css., que l’on fait rentrer aujourd’hui dans le L. nebrodense Guss. 

Carduus granatensis. Je ne sais pas bien distinguer le €. gra- 
natensis du ©. platypus Lge, et les descriptions du prodrome de la 
flore d’Espagne de M. Willkomm et des Zcones de M. Lange n’ont pu 
triompher de mes incertitudes. 


172 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) 


Campanula verruculosa. Je crois bien que c’est la plante 
qu'ont décrite et représentée Hoffmansegg et Link (fl. Port. Tab. 81!). 
Certes le nom de verruculosa est malheureux : le calice n’est pas tou- 
jours verruqueux ; mais elle ne peut se confondre avec le C. rapunculus. 
La capsule est conique-oblongue (4 mm. s/10) tandis que dans le 
C. rapunculus elle est courtement conique (5 mm. s/5), turbinée, et non 
pas anguleuse avec des nervures très saillantes comme dans notre 
plante. Le €. verruculosa est commun en Espagne, mais surtout dans 
les provinces méridionales; les touffes de Chamærops humilis sont ses 
stations favorites. J’en ai vu des échantillons provenant du midi de la 
France. 

Convolvulus lineatus. C’est une forme à feuilles grandes et 
larges (10 cm. s/15 mm.); l’aspect en est verdätre plutôt qu’argente; en 
Espagne elle se rencontre loin de la mer; elle se relie au type de nos 
côtes du Languedoc par des intermédiaires à feuilles de plus en plus 
étroites et de plus en plus argentées. 

Cynoglossum cheirifolium variété heterocarpum; C. Arun- 
danum Css. (Ann. sc. nat.); C. heterocarpum Kze. Il n’est pas toujours 
facile de séparer cette plante du C. cheirifolium L. 

Cynoglossum Loreyi Jourd., Sec. Willk. et Lge; Cynoglossum 
valentinum Lag., Sec. Pau et Willk. (Sup. prod. fl. hisp., p. 167). Il est 
bien voisin du C. pictum; il se distingue surtout par son port et. la 
petitesse de ses fleurs. 

Echium Fontanesii; Æ. flavum Desf. Mes exemplaires de Cara- 
vaca concordent assez bien avec la plante type de Desfontaines que j'ai 
vue au Museum; mais ceux que j'ai cueillis au pinar d’Hoyo-quesero 
près Avila s’en éloignent par la corolle moins évasée, plus petite, son 
épi plus dense, etc. 

Erinus-alpinus variété hispanicus. Variété bien distincte non 
seulement par sa villosite, mais encore par sa fleur plus petite à divi- 
sions de la corolle plus inégales, les deux petites étroites non émarginées. 
Le stigmate si caractéristique des Ærinus ne présente pas de différence 
avec le type. 

Anarrhinum bellidifolium. Feuilles caulinaires à lacinies 
toutes linéaires. La corolle est un peu plus grande que dans les exem- 
plaires de France, la lèvre supérieure plus développée, l’éperon plus 
long, les divisions du calice moins étroites et moins aiguës, les filets des 
étamines plus rugueux, la grappe moins fournie, caractères qui rappro- 
chent notre plante de I’A. laxiflorum Bss., sans cependant qu’on puisse 
la séparer du type. 


(6) A. DE COINCY. ALYSSUM NOUVEAU DE LA FLORE D’ESPAGNF. 173 


Linaria Sætabensis. La petitesse de la fleur m'engage à 
attribuer à ce Linaria le nom créé par M. Leresche : j'ai eueilli la 
même plante à Jativa (loc. clas.); mais ce n’est à vrai dire qu'une 
variété du L. crassifolia (Cav.). 

Linaria Cavanillesii. J'avais déjà rencontré cette espèce sur 
le Mongo près Denia; ici les grappes sont un peu plus allongées, les 
graines sont plus päles et plus irrégulières. 

Betonica alopecurus. C’est bien à cette espèce qu'il faut rap- 
porter cette plante; la lèvre supérieure de la corolle est bifide et le tube 
porte un anneau de poils; mais le calice n’est pas veiné-réticulé, les 
divisions sont plus étroites : c’est sans doute une variété. 

Teucrium ramossissum. C’est bien la plante de Desfontaines ; 
je l'avais déjà trouvée A Carthagene; M. Franchet a bien voulu la com- 
parer à l’exemplaire authentique du Museum et l’a trouvée semblable. 

Feucrium ? de la section poluun. Couvert d’un tomentum 
grisätre et quelquefois jaune-verdâtre ; les feuilles sont oblongues-lan- 
céolées, à bords révolutés, obscurément crénelées; les bractées sont d’un 
rouge lie de vin très intense. Le développement trop peu avancé de 
cette plante ne m’a pas permis d’en faire la description. 

Teucrium botrys. Forme montagnarde remarquable par la 
grandeur de son calice à dents relativement plus courtes ; les feuilles 
bractéales ne dépassent pas les glomérules et sont moins divisées. 

Globularia Cambessedesii. Je ne vois pas d’inconvenient à 
suivre la nouvelle nomenclature de M. Willkomm; conserver le nom de 
vulgaris pour l'espèce à calice campanulé et prendre celui de Cambe- 
sedesii pour les formes du sud-ouest de l’Europe, à calice bilabié et à 
lèvre supérieure de la corolle à deux divisions longuement linéaires- 
spatulées. On divisera ensuite ces dernières, si l’on peut. 

Alopecurus Salvatoris. Je crois pouvoir rapporter cette gra- 
minée à l’espece de Loseos (in Willk. Sup. prod. fl. hisp., p. 11). Tous 
ces Alopecurus sont bien voisins les uns des autres, mais par son épi 
cylindrique, argenté, son absence d’arête, ses glumes à peine soudées à 
la base, sa teinte glauque, celui-ci mérite d'être distingué. 

Phalaris hispanica. Voyez Journ. de botanique de M. Morot 
(1% juin 1894). 


Courtoiseau, 40 mars 1895. 


RTE 


174 


TELANDOS 


ÉTUDE BOTANIQUE 
PAR 


C.-J. FORSYTH MAJOR et William BARBEY 


Le nom de Telandos ne figure pas dans les ouvrages géographiques 
que nous avons pu nous procurer et cependant c’est un ilot de l’Archipel 
méditerranéen qui a été visité en 1841 par Ross : il nous en parle dans la 
vingt-unième lettre des Reisen auf dem griechischen Inselm, en ces 
termes : 

« De ce point de vue nous avions devant nous les hautes cimes d’un 
îlot rocheux qui se trouve sur la côte occidentale de Kalymnos; on nous 
affirma que cette île porte encore aujourd’hui le nom de Telandos, 
 Tskevdoc. ce que je ne voulais pas croire sur le témoignage de la carte 
anglaise et l’on ajoutait qu’il s’y trouvait aussi des ruines antiques. Cet 
ilot ne peut être Telandos que Pline indique sur les côtes de Lycie et 
cependant il est évident que le nom est antique et doit provenir d’anciens 
rapports coloniaux avec l’île de Lycie. Toutefois le fait d’avoir découvert 
nous-mêmes dans la mer d’Icare une île méconnue et de la faire admettre 
par la géographie moderne comme Cook l’a fait dans le Pacifique, ce fait 
dépassait nos espérances les plus hardies. Nous nous arrangeämes avec 
nos guides pour explorer le lendemain l'île et à l’approche de la nuit 
nous remontämes à bord du cutter. 

« Le 1% août 1841 au matin nous abordämes au bout de quelques mi- 
nutes à Telandos. L’etroit canal qui se trouve entre les deux îles est 
d’une profondeur considérable, formant un excellent mouillage pour les 
navires de guerre qui par tous les vents peuvent prendre le large par les 
deux entrées du nord et du sud. Sur la plage unie se trouvent les ruines 
datant du moyen âge d’un grand couvent de Saint-Basile. Au-dessus se 


(2) C.-J. FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. TELANDOS. 175 


dresse une montagne assez élevée couronnée par une construction en 
ruines qui paraît aussi remonter au moyen âge et que l’on appelle 
Haghios-Konstantinos..... Au sud l’ilot se termine par un promontoire bas, 
mamelonné où l’on rencontre une vingtaine de caveaux funéraires comme 
ceux de Amorgos. » 


Le docteur C.-J. Forsyth Major a consacré la journée du 10 août 1887 
à explorer l'ile de Telandos: il ne la mentionne que dans une lettre datée 
de Kalymnos du 7 avril où il dit : « Demain je ferai une excursion à la 
» petite ile de Telando dont je me promets beaucoup, » de sorte que 
nous ne pouvons donner ci-après que la sèche énumération des 36 es- 
pèces végétales qu'il a rapportées. 


1. Anemone stellata Lam. Boissier, Flora Orientalis, volumen I, p. 12. 
In insula Telandos legit Major. No 36. 

. Ranunculus Creticus L. I, p. 32. 
In umbrosis calcareis septentrionem spectantibus. No 35. 

3. Malcomia Chia Lam. I, ‘p. 228. No 34. 

. Brassica Cretica Lam. I, p. 391. 
Ad rupes calcareas verticales septentrionem spectantes. No 33. 

>. Malva Cretica Cav. I, p. 818. No 31. 

6. Erodium Chium L. I, p. 894. No 32. 


Lo 


[2 


7. Pistacia lentiscus L. Boissier, Flora Orientalis, volumen II, p. 8. 
In saxosis calcareis septentrionem spectantibus. No 30. 
8. Calycotome villosa Vahl. II, p. 36. N° 29. 
9. Vicia Salaminia Heldr. et Sart. Il, p. 591. 
In calcareis umbrosis. No 28. 
10. Tordylium Apulum L. II, p. 1034. No 27. 


11. Lonicera Etrusca Santi. Boissier, Flora Orientalis, volumen III, p. 5. 
In saxosis calcareis umbrosis. N. 26. 

12. Galium canum Requien. III, p. 65. No 25. 

13. Galium caudatum Boiss. 8 Chium. III, p. 71. 
In umbrosis calcareis. No 24. 

1%. Inula candida L. III, p. 196. 
Ad rupes calcareas verticales septentrionem spectantes. No 23. 

15. Micropus erectus L. III, p. 241. No. 22. 

16. Senecio leucanthemifolius Poi. III, p. 388. No 21. 

17. Chamæpeuce Alpini Jaub. et Spach. 8 camptolepis Boiss. III, p. 554. 
Ad rupes verticales septentrionem spectantes. No 18. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


. Centaurea spinosa L. Boissier, Flora Orientalis, votumen III, p. 654. 


No 19. 


. Centaurea sp. No 20. 


Species ex vicinilate Centaurea acicularis Smith et Sm. et C. Chrysoleucæ 
Boiss. 1. c. IT, p. 677 et 678. 


. Campanula lyrata Lam. var. ? III, p. 899. No 17. 


. Anchusa variegata L. Boissier, Flora Orientalis, volumen IV, p. 161. 


No 16. 


. Scrophularia heterophylla Willd. IV, p. 408. 


Ad rupes calcareas No 1%. 


3. Rumex tuberosus L. IV, p. 1017. 


In umbrosis calcareis septentrionem spectantibus. No 13. 


. Euphorbia acanthothamnos Heldr. et Sart. IV, p. 1105. 


In calcareis. No 15. 


. Anacamptis pyramidalis L. 8 brachystachys Rchb. Boissier, Flora 


Orientalis, volumen V, p. 57. No 4. 


. Orchis Anatolica Boiss. V, p. 70. No 5. 
. Ophrys arachnites Scop. V, p. 77. 


In saxosis calcareis apricis 10 aprili 1887. No 2. 


. Ophrys sp. No. 5. 

. Gladiolus Illyricus Koch ?. Anatolicus Boiss. V, p. 140. No 6. 
. Lloydia Græca L. V, p. 202. No 8. 

. Ornithogalum fimbriatum Willd. V, p. 221. No 7. 

. Scilla bifolia L. V, p. 227. No 10. 

3. Allium Neapolitanum Cyr. V, p. 274. No 9. 

. Muscari moschatum W. V, p. 288. 


Ad rupes calcareas verticales septentrionem spectantes. 1887. No 11. 


). Muscari commutatum Guss. V, p. 296. 


Ad rupes calcareas. No 12. 


. Adiantum Capillus Veneris L. V, p. 730. 


In insula Telandos 40 aprili 1887. No 4. 
10 janvier 1895. 


Weber neue 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 


Von 
J. FREYN. 
(Fortsetzung) 


Trifolium pratense L. 5. anatolicum Freyn. A typo europæo 
differt capitulis subdimidio minoribus, calycis majori dentibus longioribus. 
Folia parva; planta humilis multicaulis, caulibus decumbentibus adscen- 
dentibus. 

Paphlagonia, Tossia, ın pratis subalpinis montis Giaurdagh die 29. 
julio 1892 (exs. 4856); Armenia turcica, Gümüschkane, prope Stado- 
dopi, in pratis die 10. julio 189% (exs. 6202) et in valle alpino Bejükdere 
tractu Karagölldagh supra Artabir die 8. augusto 1894 (exs. 7160) leg. 
Sintenis. 

Maasse : Stengel 10-15 cm. hoch; Blättchen immer ausgerandet, sonst 
rundlich-eiförmig, verkehrt eiförmig, 14-15 mm. lang bei 10-11 mm. 
Breite etwas ober der Mitte, bis elliptisch bei gleicher Länge nur 8 mm. 
breit. Kelchröhre 4 mm., die kürzeren Kelchzähne 4, der längere 7 mm. 
lang, alle aus dreieckigem Grunde lang pfriemlich, borstig, wimperig- 
rauhhaarig. Vexillum 13-15 mm. lang. Das europäische, hochwüchsige T. 
pratense L. hat nach südrussischen Exemplaren nur 2,5 mm. lange Kelch- 
röhren; seine kürzeren Kelchzähne sind fast 3 mm., der lange 4-5 mm., 
die Blüthen 15 mm. und mehr lang. Die Pflanze kommt angedrückt- 
behaart oder an den Blatistielen oder nebstdem auch an den Stengeln 
abstehend-rauhhaarig vor. Solche Formen unterscheiden sich von dem 
ebenfalls rauhhaarigen T. pratense v. australe Freyn (Fl. von Süd-Istrien, 
p. 71) durch den niedrigen Wuchs, kleine Köpfe und die kleinen Blüthen. 

Trifolium (Lagopus) brevidens Conrath et Freyn. Perenne, 
patule et breviter hirsutum, caulibus erectis subareuatis simplicibus mo- 
nocephalis, stipulis parte libera triangulare-lanceolatis acuminatis, foliolis 


RULL. HERB. BoIss., avril 1895. 13 


178 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (31) 


foliorum inferiorum ovato-oblongis obtusiusculis, caulinorum longe petio- 
latum oblongo-elliptieis subacuminatis sed apice ipsa obtusis; omnibus 
nervis validis paralellis excurrentibus percursis et margine argute den- 
tatis utrinque sparse villosis, capitulis ovatis densissimis intra folia involu- 
cranlia sessilibus, calycis corollam ochroleucam dimidiam manifeste bre- 
vioris patule hirsuti laciniüs brevibus lanceolato-subulatis, superioribus 
tubo dimidio multo brevioribus, inferiore tubo dimidio superante, omnibus 
(florendi tempore saltim) porrecüs, fauce aperta ecallosa, vexillo alas 
oblongas apice rolundatas carina paulo longiores longe superante obovato 
apicem versus abrupte attenuato, truncato. X. Augusto. 

Somchetia : In regione inferiore montis Lok die 2. aug. 1891 detexit 
Conrath. 

Maasse: Stengel (nach einem Bruchstücke) 35 cm. hoch; der freie 
Theil der am Grunde eiförmigen Nebenblätter 12,5 mm. lang, unten 4, in 
der Mitte über 1 mm. breit; Blättchen der Grundblätter (nach Conrath 
Manuscr.) 32 mm. lang, 15 mm. breit; jene der Stengelblätter 35 mm. 
lang, bei 15 mm. Breite unter ihrer Mitte; Involucralblätichen deltoidisch- 
länglich 25 mm. lang, nur 6-7 mm. breit oder auch viel kleiner. Köpfchen 
über 4 cm. hoch bei 2,7 cm. Breite unter der Mitte. Kelchröhre 4,5 mm. 
lang, wenig über 2 mm. am Schlunde breit; die kürzeren Kelchzähne 2,5, 
der längere 3,5 mm. lang; Vexillum 19, Flügel 14-15 mm. lang. 

Eine ausgezeichnete dem T. pannonicum Jacq. ähnliche Art, welche durch 
die kurzen Kelchzähne und die dicken, in die scharfen, spitzen Zähne des 
Blattrandes auslaufenden, gegen den Rand zu etwas verdickten Blatt- 
nerven so scharf von allen Verwandten (T. armenium Willd., T. trichoce- 
phalum MB., T. canescens Willd., etc.) verschieden ist, dass jeder beson- 
dere Vergleich entfallen kann. 

Astragalus declinatus Willd. var. suprahirsutus Freyn. 
Foliolis minoribus sæpe rotundatis supra hirsutis typo differt. X. Junio, 
Julio. 

Syn. À. pinetorum Sintenis et Bornmüller exsic. (non Boiss.). 

Pontus galaticus: In montis Yildisdagh regione alpina 2200-2500 m. 
s. m. die 7. junio 1890 (Bornmüller exs. 20935); Cappadocia: in her- 
bidis apricis planitiei ad Cæsaream 1200-1300 m. s. m. die 20. junio 1890 
(Bornmüller exs. 209%) et in campestribus ad Siwas die 19. julio 1891 
(P. Girard in collectione Alfredi Boissieri); Armenia turcica : Gümüsch- 
khane, ad Stadodopi 41. junio 1894 (Sintenis exs. 5888); in regione alpina 
ad Tschadirla tractu Karagölldagh d. 22. julio 1894 (Sintenis exs. 7147); 
in glareosis montis Sipikordagh 2000 m. s. m. die 5. julio 1889 (Sintenis 
exs. 1257). 


(32) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 179 


A. declinatus Willd. ist eine in Kleinasien offenbar weit verbreitete 
Art, die mir sogar von Hadschin (Manissadjian exs. 916) vorliegt. Sie ist 
habituell immer gleich. wenn auch die Form der Foliolæ zwischen rund- 
lich-elliptisch und lanzettlich wechselt und wenn auch die Behaarung 
zwischen rauhhaarig und fast kahl schwankt. Charakteristisch für die Art 
sind jedoch die kleinen, zusammengedrückten, zweifächrigen, angedrückt- 
steifhaarigen Hülsen, die (reif!) nur 12 mm. lang und etwa 7 mm. breit 
sind. Die ganz ähnliche A. pinetorum Boiss. hat 20 mm. lange, nur 6-7 mm. 
breite Hülsen. Da nun die Früchte gewöhnlich nicht vorliegen, so hält 
man die oben beschriebene var. suprahirsuta leicht für A. pinetorum, 
was mir selbst ebenfalls geschehen ist, weil in der Flora Orientalis zur 
Unterscheidung der verwandten Formen die Behaarung der Blattober- 
seiten und des Griffels in erste Linie gestellt ist. Doch zeigt es sich, 
dass beide Merkmale unsicher sind, wie denn selbst typischer A. decli- 
natus nicht selten die Blattoberseiten gegen den Rand zu behaart hat. 
Anderseits verkahlt die Pflanze auch fast völlig. Solche Formen habe ich 
als var. subglaber Freyn et Bornm. in Oest. bot. Zeitschr. XLI (1891), p. 
408 aus Armenien beschrieben, wo ebensowohl die typische Form (mit 
kahlen Blattoberseiten) vorkommt, als die oben beschriebene var. supra- 
hirsuta. Alle diese Formen zeigen aber keinerlei geographische Sonde- 
rung; man hat es also in A. declinatus Willd. eben nur mit einer stark 
veränderlichen Art zu (hun. 

Astragalus (XL. Platonychium) neglectus Freyn in Oest. 
Bot. Zeitschr. XLIII (1893), p. 415. Diese Pflanze habe ich nach Exem- 
plaren von Tiflis beschrieben, die mir jetzt nicht mehr vorliegen. Ich finde 
nun diese als Unterart des A. fissilis Freyn et Sint. aufgefasste Form wohl 
sehr veränderlich, insoweit es sich um die Länge der Blätter und die Zahl 
ihrer Foliolæ handelt, doch sonst constant (Blüthengrösse und Gestalt des 
Vexillums!), so dass ich mich trotz starker habitueller Verschiedenheit 
nicht entschliessen kann, dieser Form eine höhere Werthstufe zuzu- 
weisen. Neuerlich gesehene Exemplare aus Daghestan (Radde n° 1035) 
sehen freilich mit ihren straff aufgerichteten, etwa 6 cm. langen Blättern 
mit etwa 8 Blätchenpaaren recht abweichend aus, auch sind die Stipulæ 
locker-weichfilzig (typisch kahl) — aber ein anderes Exemplar, welches 
Conrath im « Leimenthal » bei Kody im September 1891 aufgenommen 
hat, hat kurze Blätter und filzige Nebenblätter, ist somit eine deutliche 
. Zwischenform, die wiederum dadurch etwas Besonderes bietet, dass ihre 
Blüthenähre 12 cm. (typisch 3-5 cm.) lang ist. Hier gäbe es also reichlich 
Gelegenheit zur Individuumbeschreibung. Uebrigens geht typischer À. 


180 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (33) 


fissilis, der mir bisher nur aus Paphlagonien vorlag, durch Armenien 
(Gümüschkhane, in montosis supra Kirkpauli d. 16. julio 189%, Sintenis 
exs. 6266) bis Daghestan (auf Schieferfelsen bei Jewdokimow 23. Juli 
1894, Radde exs. 1036) — dort weniger dicht (aber immer noch reichlich) 
behaart. 

Dass A. fissilis trotz seiner weiten Verbreitung wenigstens meines 
Wissens bisher nicht unterschieden worden war, dürfte darauf beruhen, 
dass er einer Reihe anderer Arten ähnlicher Verbreitung äusserst ähnlich 
ist, wie denn die Boissier’sche und Bunge’sche Eintheilung der Astragali 
(besonders der Tragacanthi) den Habitus oft bei Seite lässt. 

Astragalus (XLV. Pterophorus) Krugeanus Freyn et 
Bornm. in Oest. Botan. Zeitschr. XL (1890), p. 443-444 6. nitens Freyn 
et Sint. Indumento subargyreo copioso adpresso foliorum typo diversus. 

Armenia turcica: Gümüschkhane, ad ruinas prope Taltaban die 16. 
julio (exs. 6265) et in montosis ad Aimemes die 16. augusto 1894 (exs. 
7419) leg. Sintenis. 

A. Krugeanus ist von Paphlagonien bis Armenien, also weit verbreitet. 
Er wechselt etwas im Indument der Blätter, ist aber sonst sehr constant 
— bis auf eines der Sektions-Merkmale : die Bracteolæ fehlen nämlich 
zuweilen. Dann ist diese Art dem A. erythrocephalus Freyn et Sint. sehr 
ähnlich, aber davon leicht an ihren schmalen kahnförmigen Bracteen zu 
unterscheiden. Der Letztgenannte hat nämlich breite, verkehrt eiförmige 
bis längliche, sehr ungleichförmige Bracteen. 

Astragalus (XLVII. Hymenostegis) laguroides Freyn. 
Frutieulus humilis adpresse argyreo-sericeus, ramis adscendentibus elon- 
gatis subnudis vel reliquiis emarcidis foliorum laxe armatis, hornotinis 
vaginis pallidis subscariosis elevatim reticulatis occultatis; foliis erecto pa- 
tulis 3-4-jugis, petiolis in spinam vulnerantem foliola porrecta anguste lan- 
ceolata pungentia subæquantem desinentibus; vaginis margine vix ciliatis 
apice truncatis parte libera abrupte subulatis; pedunculis tomentosis 
folio brevioribus, capitulis depresso-globosis densis, bracteis chartaceis 
rigidis lutescentibus ovato-oblongis longe aristalo-acuminatis flores æquan- 
tibus calyce latiores, toto dorso sericeo-villosis, calycis villosi subinflati 
dentibus porrectis lanceolato subulatis fubo manifeste brevioribus, corolla 
lutea sublongioribus, vexillo basi obtusissime auriculato apice rotundata 
apiculato rubro-striato margine purpureo, alas apice purpureas carina pur- 
purascente longiores subsuperante, ovario argenteo-sericeo, legumine 1g- 
noto. fı. Junio. 

Kurdistania : in montis Kuh-Sefin regionis inferiore ad pagum Schak- 


(34) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 181 


lava 1000 m. supra mare die 4. junio 1893 leg. Bornmüller (exs. 1194 sub 
A. vaginante DC.). 

Dimensiones: Fruticulus cire. 25 cm. altus; spinæ 4-5 cm. longæ, 
foliola 20-22 mm. longa, 1,5-2 mm. ad medium lata, vel paulo minora, 
spinula petiolaris 10-15 mm. (raro 7 mm.) longa; calyx 16 mm. longus, 
florendi tempore paulo plus 4 mm. latus; vexillum 14-15 mm. longum. 

Eine dem A. Lagurus Willd. nahe stehende Art (also keineswegs der 
Sect. Hymenocoleus, zu der A. vaginus DC. gehört, zuzuweisen), von 
dem sie sich durch die nackten unteren, und vergleichsweise schwach- 
bewehrten oberen Aeste, aufrecht (nicht fast horizontal) abstehende Blätter 
und Foliola, langen Enddorn der Blattstiele, kugelige, kurzgestielte Köpfe, 
kürzere gerade vorgestreckte, breitere (nicht borstliche gekrümmte) 
Kelchzähne, die Blüthenfarbe und das stumpf geöhrlte Vexillum genügend 
unterscheidet. 

Astragalus (LXI. Grammocalyx) longidens Freyn. Villoso- 
cinereus humilis, radice caudiculos flliformes caulesque breves prostrato- 
diffusos edente, stipulis herbaceis marcescentibus, liberis, infimis breviter 
triangularibus deflexis, summis triangulare-lanceolatis porrectis, foliolis 
11-12jugis oblongis obtusis, pedunculis folio subbrevioribus, racemis 
ovatis florendi tempore densissimis tandem laxiusculis, bracteis ovato-lan- 
ceolatis Lubo calycino Zriente brevioribus pro villa nigra immixta atroviridi- 
bus, calycis sub anthesi tubulosi albo-villosissimi sublanati, dentibus an- 
guste linearibus tandem subsetaceis flexuosis tubo dimidio æquantibus, 
fructifero vesicario ovato rubro striato, corolla violacea, vexillo oblongo 
emarginato alas carina longiores longe superanle, leguminibus (juvenili- 
bus) lanceolatis villosissimis. Z. Junio. 

Armenia turcica, Egin. In lapidosis ad Ischek-Meden die 18. junio 
1890 leg. Sintenis (exs. 2658 nomine A. lineato). 

Caudiculi sub 20centimetrales, millimetrum paulo crassioribus, caulis 
2-4 cm. altis; folia cum petiolo semicentimetrali cire. 3 cm. longa, foliola 
3-6,5 mm. longa, 1,5-3 mm. lata, bracteæ 6 mm. longæ, calyx 14 mm., 
vexillum 20 mm. longum. 

Zur Blüthezeit erinnert die Pflanze in Kôpfchen- und Blüthengestalt 
lebhaft an die Arten der Sekt. Dasyphyllium, sonst ist sie den übrigen 
Arten der Sekt. Grammocalyx ganz ähnlich, namentlich dem A. lineatus 
Lam., mit dem ich sie früher selbst verwechselt habe. Doch hat sie das 


 Indument des A. sphærocalyx Led. und unterscheidet sich sonst noch von 


A. lineatus durch die besonders dichtblüthigen Köpfchen, die langen 
Bracteen, den anfangs fast wolligen (nicht zerstreut-rauhhaarigen) Kelch, 


182. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (35) 


die langen, schmalen Kelchzähne und das ausgerandete Vexillum; von 
A. cappadocicus Boiss. unterscheidet sich A. longidens ausser durch das 
zottige (nicht seidige) Indument besonders durch die nur ausgerandete 
(nicht tief 2lappige) Fahne. 

Astragalus (LXIIT. Ornithopodium) achtalensis Conrath et 
Freyn. Multicaulis diffusus, parcissime et adpresse hirtus, caulibus adscen- 
dentibus ramosis, foliosis, stipulis scariosis parvis elongato-triangularibus 
ad medium fere connatis apice acutissima deflexis; foliolis 9-14-jugis mu- 
cronulatis ellipticis, foliorum superiorum angustioribus; pedunculis folia 
multo superantibus suberectis, racemis multifloris, breviter cylindricis 
densifloris tandem valde elongatis laxis, bracteis pedicellos longioribus 
scariosıs ovato-lanceolatis ciliatis minutissimis, floribus tandem subhori- 
zontalibus, calycis tubulosi adpresse albo et nigro hirti dentibus subulatis 
tubo dimidio subæquantibus, corolla (rosea ?), vexillo subpatulo manifeste 
bilobo calyce duplo longiore alas carina longiores longe superante, ovario 
laxe adpresseque hirto, legumine ignoto. £. Majo. 

Somchetia, in monte Karagajadagh prope Achtala die 20. majo 1888 
leg. Conrath. 

Maasse : Stengel 20-25 cm. hoch; Blätter kurz gestielt (2 cm.) sammt 
Stiel 7-8 cm. lang, bis 1,7 cm. breit; Blättchen bis 8 mm. lang bei 3 mm. 
Breite oder kleiner; Traube endlich bis 10 cm. lang, bis 23blüthig; Kelch 
9-10 mm. lang (hievon 5-6 mm. die Röhre), etwas über 3 mm. breit; 
Vexillum 20 mm. lang, 3'/s mm. breit. 

Durch das Indument von allen näheren Verwandten verschieden, dem 
A. Stevenianus DC. und A. ispirensis Boiss. jedoch zunächst stehend. Von 
ersterem durch 9-14- (nicht 5-7-) paarige Blätter, mucronate Blättchen, 
vielblüthige Trauben, lange Kelchzähne, zweilappiges Vexillum ver- 
schieden; dagegen von A. ispirensis Boiss. durch vielpaarige Blättchen, 
verlängerten Blüthenstand, lange Kelchzähne, 2-lappiges (nicht stumpfes) 
Vexillum, welches nur zwei- nicht viermal länger ist, als der Kelch, 
zu unterscheiden. 

Astragalus (LXIV. Ornithopodium) Conrathi Freyn. Multi- 
cauli-diffusus parcissime adpresseque hirtus, caulibus adscendentibus ra- 
mosis foliosis, stipulis scariosis parvis ovato-triangularibus ad medium fere 
connatis apice acutissima subdeflexis; foliolis 10-12-jugis obtusis vel sub- 
retusis sepe mucronulatis, oblongis vel ellipticis; peduneulis erectis strictis 
folia vix vel manifeste superantibus, racemis paucifloris cylindricis den- 
siusculis tandem elongatis laxis; bracteis patentibus pedicellos superanti- 
bus scariosis triangulare-ovatis ciliatis, floribus tandem horizontalibus; 


(36) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 183 


calycis tubulosi adpresse albo et nigro hirti dentibus triangularibus acutis 
tubo 4plo brevioribus; corolla (carnea ?), veæillo valde patulo breviter inciso 
calyce subtriplo longiore alas carina superantes triente longiore; legumini- 
bus pro grege brevibus in pedicello patente sursum curvalis, linearibus 
compressis crebre adpresseque nigro hirtis apice in rostrum breviter coni- 
cum attenuatis, dorso anguste sulcatis, ventre obtusis. X. Majo. 

Somchetia; in monte Karagajadagh prope Achtala d. 20. majo 1888 
leg. Conrath. 

Dimensiones: Caulis 20-25 cm. altus; foliola 6,5 x 2,5 mm. vel mi- 
nora; racemus tandem 8-12 cm. longus (incluso pedunculo 4-6 centi- 
metrali), sub 12 florus; calyx 6-7 mm. longus (tubo 4-5 millimetrali) 
2 mm. tantum latus; vexillum fere 20 mm. longum, 3,5 mm. latum ; legu- 
men cire. 16 mm. longum, 2,5 mm. latum. 

A. Conrathi ist dem A. achtalensis Conr. et Freyn zunächst verwandt, 
von ihm jedoch durch armblüthige Trauben, kleinere, schmälere Kelche, 
sehr kurze dreieckige Kelchzähne, weit abstehendes breiteres und nicht 
tief 2lappiges Vexillum verschieden. 

Astragalus (LXVIL Chlorosphærus) Wettsteinianus 
Freyn et Sint. Cinereo-micans virescens cæspilosus, caudiculis vestigiis fus- 
cis foliorum crebre comosis, stipulis albis purpureo suffusis fuscescentibus 
chartaceis ad tertiam partem connatis et petiolo adnatis glabris parte libera 
triangulare-lanceolatis acutis, foliis plus minus longe petiolatis, foliolis 
9-12jugis approximatis planis cuneato-oblongis obtusis vel subretusis supra 
glabrescentibus, scapis folia æquantibus, parce hirsutis; capitulis sub- 
globosis tandem oblongo-ovatis densifloris, bracteis scariosis albis sub- 
glabris oblongo lanceolatis pedicello nigrohirsuto 4plo longioribus, brac- 
teolis binis subulatis albis parvis, calycis laete purpurei parce nigro-hirti 
dentibus tubo dimidio brevioribus lanceolato-linearibus, corolla purpurea, 
vexillo calyce duplo alis dimidia parte longiore obovato elliptico emargi- 
nato, ovario albo-villoso, legumine ignoto. Z. Junio. 

Armenia turcica, Gümüschkhane : in monte Darsosdagh die 6. junio 
1894 leg. Sintenis (exs. 5735). 

Maasse : Die ganze Pflanze etwa 10 cm. hohe, dichte Rasen bildend; 
Blätichen der untersten Blätter 4,53 mm., jene der oberen (zahl- 
reicheren Blätter bis 13 mm. lang bei 3 mm. Breite im obersten Viertel 
— oder kleiner; Schäfte bis 9 cm. hoch; Traube bis 3 cm. breit; Kelch 
9 mm. lang (wovon 6'/2-7 mm. Röhre), Vexillum 20 mm. lang. 

Eine reizende Pflanze, die nur mit A. amenus Fenzl und A. squalidus 
Boiss. et Noë zu vergleichen ist. Ersterem steht sie näher, unterscheidet 


184 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 7): 


sich aber durch das Indument, kahle Stipulæ, viel- (nicht 4-7-) paarige, 
keilige (nicht längliche) Blätichen, kurze Schäfte, die 4 mal (nicht 2-3 mal) 
länger als die Blüthenstielchen sind, längere Kelchzähne und langes 
Vexillum. Von À. squalidus dagegen ist A. Wettsteinianus durch das Indu- 
ment, kahle Stipulæ, gedrängte 9-12-paarige Blättchen, kugelige bis 
eiförmige lockere Köpfe, lange Kelchzähne, hellpurpurne (nicht gelblich- 
röthliche) Blüthen, etc. verschieden. 

Ich benenne diese schöne Pflanze zu Ehren meines Freundes Professor 
Dr. Ritter von Wettstein in Prag. 

Astragalus (LXVII. Acmothrix) fragrans Willd. Diese Art ist 
in Armenien um Gümüschkhane offenbar verbreitet. Sintenis sammelte sie 
dort allein im Jahre 1894 an fünf Standorten (exs. 5549, 5581, 7146, 7146, 
7519) und sie liegt mir daher in frisch getrockneten Blüthen- und Frucht- 
exemplaren vor. Hiernach kann ich nun feststellen, dass die von Sintenis 
im Jahre 1890 unter n° 2295 als A. Karamasicus (non Boiss. Bal.) ver- 
theilte Pflanze von Egin ebenfalls mit A. fragrans identisch ist. Aber auch 
die von mir als A. xanthinus Freyn et Bornm. beschriebene Form 
(Oest. Bot. Zeitschr. XLII, p. 47-48) gehört zu A. fragrans Willd. Wie in 
meiner Originalbeschreibung zu lesen ist, war ich damals wegen Mangels 
genügend reifer Früchte über die Sektion im Zweifel, welcher ich A. æan- 
thinus zuweisen sollte. Auf À. fragrans Willd. konnte ich damals nicht 
kommen, da dessen Früchte « patule deflexa » angegeben werden, wäh- 
rend die Früchte des A. zanthinus aufrecht sind. Das reichlichere Ver- 
gleichsmaterial, welches mir gegenwärtig vorliegt, zeigt nun, dass die 
Hülsen des A. fragrans anfänglich aufrecht sind, dass sie aber dann hori- 
zontal abstehen, ja sogar oft etwas zurückgerichtet sind, dass sie aber 
endlich bogenförmig aufwärts stehen und fast krallenförmig gegen ein- 
ander neigen. Mit Rücksicht hierauf muss ich also A. zanthinus Freyn et 
Bornm., der im westlichen Galatien angegeben ist, einziehen, wodurch 
der Verbreitungsbezirk des A. fragrans eine bedeutende Ausdehnung 
nach Westen erhält. 

Astragalus (LXXIV. Trachycercis) Barbeyanus Freyn. Ad- 
presse et laxe pilosus viridis, basi lignosus, acaulis; stipulis adpresse hir- 
sutis glabrescentibus ad plant basin dense aggregatislonge persistentibus 
subscariosis liberis sed petiolo longe adnatis, parte libera breviter ovatis ; 
foliis plus minus longe petiolatis, foliolis 9-14jugis late ellipticis obtusis 
mucronatis brevissime petiolulatis supra glabris; capitulis acaulibus laxi- 
floris, bracteis lanceolatis scariosis laxe hirsutis pedicello pro ratione longo 
bibracteolato dense hirsuto sesquilongioribus tubo calycino multo breviori- 


(38) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 185 


bus; calycis tubulosi, adpresse et laxe nigro et sparsim albo hirsuti denti- 
bus tubo quadruplo brevioribus, triangularibus acutis tandem subulatis; 
corolla (ex sieco) purpurea (an rosea ?) vexilli porrecti calyce plus duplo 
longioris lamina lineari-oblonga breviter biloba basi obtusissime auriculata 
alis vexillum valde superantes manifeste longiore, alarum carinæque un- 
ques lıberi, ovario cylindrico stipitato tomentoso, leguminibus ignotis. £. 
Majo. 

Transcaucasia, Adjaria : prope Salaret 2100 m. supra mare die 15. 
majo 1893 leg. Radde. 

Maasse: Blüthenstände nur 2,5-5 cm. über den Boden ragend; Blätter 
bis 41 cm. lang, Foliola 7 X 4 mm. oder kleiner; Kelch 10-11 mm., die 
Röhre 8-9 mm. lang, etwa 3 mm. breit; Fahne 24 mm. lang. 

Dem A. humilis MB. nächst verwandt, aber durch das Indument, breite, 
kurze Nebenblätter, mehrpaarige Blätichen. kurze, die Basis der Kelch- 
röhre wenig überragende Bracteen, angedrückt (nicht abstehend) behaar- 
ten Kelch, viel kürzere Kelchzähne, rothe (nicht gelbliche) Blüthen, und 
die Gestalt und Grösse des Vexillum ausreichend unterschieden. Ueber- 
haupt steht A. Barbeyanus durch das schwache Indument unter den näher 
verwandten Arten allein. 

Astragalus (LXXVI. Xiphidium) barbidens Freyn. Fruti- 
cosus, elatus erectus, caulibus rubris decorticantibus, ramis arcuato erectis 
albo-nitidis adpresse subsericeis glabrescentibus, stipulis subchartaceis 
petiolo breviter adnatis haud connatis adpresse nigrohirtis triangularibus 
subulato acuminatis porrectis tandem deflexis, foliis brevissime petiolatis 
patentibus, foliolis 7-9-jugis lanceolato-linearibus acutis uiringue sparse 
sericeis supra glabrescentibus, pedunculis folio longioribus vel subæquan- 
tibus in racemeum laxum longiusculum abeuntibus, bracteis triangulare 
lanceolatis albo nigroque hirsutis acutissimis pedicello validi hirsuti brevi 
4plo longioribus, calycis albo- et sparso nigro-hirsuti violascenti dentibus 
intus dense albo barbatis lineari-subulatis imæqualibus flexuosis tubo di- 
midio æquantibus, corolla (ex sicco) violacea calyce sesqui longioribus, 
vexilli alas superanti lamina obovata obtusssima, carina obtusa, ovariis 
sparse hirsutis, legumine ignoto. }. Junio. 

Daghestan: In collibus arena mobili constantibus ad Petrowsk die 
16. junio 1894 leg. Radde (exs. 510). 

Maasse (aus 1 Stücke abgeleitet): Stengel (ohne Basaltheil) 50 cm. 
hoch, 4 mm. dick; Blättchen bis 30 mm. lang und 3 mm. breit, aber auch 
nur halb so lang und ‘/s so breit; Kelch 10-11 mm. lang, wovon 6'/s mm. 
auf die im Mittel 3 mm. weite Röhre kommen; Vexillum 17-18,5 mm., 
Flügel 16,5, Schiffchen 15 mm. lang. 


186 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (39) 


Obzwar die Früchte des A. barbidens unbekannt sind, so ist er doch 
eine in vieler Hinsicht so ausgezeichnete Art, dass ich es wagen konnte, 
sie als neu zu beschreiben. Sie ähnelt nur dem A. brachylobus Fisch. mit 
dem sie die lange Blüthentraube gemein hat, unterscheidet sich aber durch 
das Indument, die abblätternde Rinde, mehrpaarige Blättchen, lange 
Bracteen, flexuose Kelchzähne, kürzere Corollen etc. sehr durchgreifend. 
Besonders sind die innenseits dicht weissbärligen Kelchzähne auffallend. 

Astragalus (LXXVI. Xiphidium) Alboffianus Freyn. Virens 
sparse adpresseque albopilosus, pluricaulis, caulibus ex caudice suffruti- 
coso adscendentibus et erectis, elongatis foliosis ramosis; stipulis minutis 
inter se et a petiolo liberis, elongato-triangularibus deflexis evanescenti- 
bus, foliis petiolo rhachi multo breviori filiformi suffultis, foliolis 5-8-jugis 
linearibus obtusissimis supra subglabris, subtus adpresse pilosis; pedun- 
culis folio multo longioribus; racemo sub-10floro laxo, bracteis scariosis 
triangularibus pedicello vix brevioribus; calycis adpresse albo et præsertim 
nigro hirti dentibus e basi triangulari subulatis inæqualibus tubo 5-7plo 
brevioribus, corolla calyce plus duplo longiore (sicco saltim) violacea, 
vexillo brevissime bilobo alas carina longiores longe superante; legumini- 
bus deflexis crebre nigro hirtis leviter sursum arcuatis linearibus, sensim 
attenuato-acuminatis ventre carinatis dorso profunde sulcatis. }. Julio. 

Daghestan: prope Gunis ad rupes die 3. julio 1894 leg. Radde 
(exs. 918). 

Maasse: Stengel etwa 40 cm. hoch; Blättchen 5x1 bis 12x 2,5 mm., 
Blüthe (Vexillum) 17 mm. lang, Kelch nur 7 mm. lang, wenig über 2 mm. 
weit. Hülsen etwa 40-42 mm. lang, 2,5 mm. breit. 

Mit A. Xiphidium Bunge verwandt, davon jedoch durch die winzigen 
Stipulæ, mehrpaarige Blättchen, nur halb so lange Kelche, pfriemliche 
(nicht lanzettliche) Kelchzähne, viel kleinere Blüthen und schwarzhaarige 
(nicht seidige) Hülsen verschieden. A. subulatus MB. ist ebenfalls näher 
stehend, doch unterscheidet sich A. Alboffianus von demselben genügend 
durch höheren Wuchs, mehrpaarige Blättchen, kürzere Kelchzähne, 
welche pfriemlich (nicht lanzettlich) sind, violette (nicht gelblich-weisse) 
Blüthen, deflexe, gekrümmte (nicht schief aufrechte pfriemlich gerade), 
schwarzbehaarte (nicht seidige) Hülsen. 

Astragalus (LXXVI. Xiphidium) euphraticus Freyn. Suf- 
frutieulosus humilis caudiculosus, caudiculis basi lignescentibus, ramosis, 
intricatis gracilibus, ramis hornotinis abbreviatis, indumento adpresissimo 
cretaceis tandem virescentibus; stipulis breviter connatis parte libera 
lanceolatis herbaceis sparse adpresseque hirtis, foliolis A-9-jugis parvis 


(40) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 187 


ovatis usque lineari-oblongis obtusis mucronulatis indumento adpresso 
canescenlibus; pedunculis arcualo-adscendentibus tenuibus folia æquanti- 
bus; floribus (sicco saltim) violaceis, 2-7 subumbellatis tandem breviter 
racemosis, bracteis scariosis ovatis pedicello crassiusculo sublongioribus, 
calycis basi breviter attenuati crebre adpresseque nigro-hirsuti dentibus 
subulatis tubi trientem æquantibus, vexilli calyce subduplo longiori lamina 
elliptica retusa, alas obtusas carina longiores manifeste superante; legu- 
minibus adpresse albo-hirtis erectis abbreviatis calyce paulo longioribus 
oblongis in subulam validam rectam sensim angustatis. 

Armenia turcica, Egin : in parietibus rupium ad Euphratem majo 
1890 leg. Sintenis (pro À. cadmico, exs. 2296). 

Dimensiones : Suffruticulus 10-15 cm. altus, foliolis foliorum infi- 
morum ovalis vix 2,5 mm. longis, summorum linearibus c. 7 mm. longis 
paulo plus millimetrum latis; pedunculus 4-5 em., calyx 8 mm. longus, 
eirc. 2,5 mm. latus; vexillum 17 mm. longum, lamina 6 mm. ad medium 
lata; legumen (cum rostro) 10-11 mm. longum. 

Eine nur mit A. corniculatus MB. zu vergleichende und diesem habituell 
ähnliche Art, von dem sie durch das kreideweisse Indument der jungen 
Triebe, breite (nicht pfriemliche) Blättchen, kurze Peduneuli, angedrückte 
Behaarung der Kelche, sehr kurze dickliche (nicht dünne) Blüthenstiele, 
die von den Bracteen überragt werden (also nicht doppelt länger sind), 
etc. und vor Allem durch die bis zu !/s verwachsenen Nebenblätter durch- 
greifend verschieden ist. Im Gebiete der Flora Orientalis hat A. euphra- 
ticus überhaupt keine näheren Verwandten. 

Oxytropis Sintenisii Freyn in Oest. Bot. Zeitschr. XLIV (1894), 
p. 65-66. Diese von mir nach paphlagonischen Exemplaren beschriebene 
Art kommt merkwürdigerweise auch in Transkaukasien vor, wo sie von 
Radde am 13. Mai 1893 bei Artwin in Adjarien gesammelt worden ist 
(exsic. 75). Das mir vorliegende Bruchstück ist mit Blüthen und sehr gut 
entwickelten Hülsen versehen und zeigt gegen die paphlagonische Pflanze 
keinen anderen Unterschied, als etwas breitere Blättchen. 

Oxytropis (Phacoxytropis?) micans Freyn et Sint. Acaulis 
multiceps, pilis validis albis subpatulis micans virescens, stipulis albis longe 
petiolo adnatis parte libera ovatis acutis chartaceis margine longe ciliatis, 
foliolis 9-13jugis supra calvescentibus elliptieis obtusiuseulis usque lan- 
ceolatis aculis, glandulis interfolialibus distantibus, scapo arcuatim erecto 
foliis plus duplo longiore apicem versus præter pilos albos dense nigro 
piloso, floribus sub 10nis capitatis, bracteis lanceolatis calyce subbreviori- 
bus eglandulosis, calycis tubuloso-campanulati albo nigroque hirsuti den- 


188 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (41) 


tibus brevissimis triangulare-lanceolatis tubi quadrantem æquantibus, 
corolla calyce plus duplo longiore pallide cærulea vel alba carina violacea 
maculata, vexillo obovato subbilobo nervis sæpe saturatioribus, alis ob- 
longis vexillo multo brevioribus, carina alis breviore mucrone triangulari 
recurvo terminata, ovario manifeste slipitato, atrato albo-hirto, legumine 
ignoto. Z. Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkhane, Karagölldagh : In pascuis her- 
bosis et declivibus alpinis montis Monator 2500-2900 m. supra mare die 
3. Augusto 1894 leg. Sintenis (exs. 7148). 

Maasse: Stämmchen sammt Schaft 15 cm. hoch oder niedriger, Blätter 
5-6 cm. lang, Blättchen 9X 3 oder 8X 2,5 cm. oder kleiner; Kelch 8 mm. 
lang, oben 3 mm. breit, Vexillum 18, Flügel 13, Schiffchen 12 mm. lang, 
das Spitzchen zwischen den Flügeln verborgen. 

Da die Früchte unbekannt sind, so kann 0). micans nur habituell ein- 
gereiht werden und passt dann am besten unter die Phacoxytropis- 
Arten aus der Verwandtschaft der 0. cyanea MB. Dort kann sie wegen 
ihrer grossen Blüthen nur mil 0. Meyeri Bunge und O. caucasica Regel 
verglichen werden. Doch unterscheidet sie sich von O0. Meyeri durch die 
gewimperten, hoch angewachsenen papierweissen Stipulæ und kürzere 
Bracteen, sowie die Blüthenfarbe; von O. caucasica durch die dicht ge- 
bärtet-wimperigen (nicht kahlen) kurz-eiförmigen (nicht eilanzetllichen) 
Stipulæ, kleine Interfoliardrüsen, lange Schäfte, kugelig dicht gesiellte, 
nicht lockertraubige Blüthen, drüsenlose Bracteen, sehr kurze Kelch- 
zähne (bei O. caucasica gleich '/. Kelchröhre), Blüthenfarbe, kurzen 
Mucro des Schiffchens, etc. Der Blüthenfarbe nach ist auch O. dasypoda 
Rupr. ähnlich, doch sind deren Blüthen traubig angeordnet und viel 
kleiner. 

Onobrychis Balansæ Boiss. var. microcarpa Freyn. in Oestr. 
Botan. Zeitschr. XL (1890), p. 447. Ich bin nun der Meinung, dass diese 
Pflanze mit ©. elata Boiss. et Bal. identisch ist. Zwar ist letztere in der 
Flora Orientalis in einer anderen Gruppe als O0. Balansæ Boiss. unterge- 
bracht (Ale minimæ calycis tubo fere inclusæ. Flores et sæpius legu- 
mina eis O0. sativæ minores), deren Blüthen so gross wie jene der ©. 
sativa Lam. sind, aber ich habe nun die Ueberzeugung, dass die Bunge’sche 
in der Flora Orientalis angewendete Untertheilung der Eubrychideæ 
wenig natürlich ist. Schon Boissier hat sie nicht strenge eingehalten und 
die grossblüthige 0. Kotschyana Fenzl den kleinblüthigen Arten beige- 
ordnet. Ich würde die Gruppenbildung auf Grund der Form und Bestache- 
lung der Hülsen entschieden vorziehen, weil nicht nur gross- und klein- 


(42) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 189 


blüthige Arten nahe Beziehungen mit einander haben, sondern weil auch 
die Blüthengrösse derselben Art gewissen, wie es scheint, vom Standorte 
abhängigen Schwankungen unterliegt. Selbst das Indument scheint mir 
zur Eintheilung dieser schwierigen Artengruppen besser verwendbar zu 
sein, als die Blüthengrösse. Freilich lässt das Bestimmungsmaterial oft an 
Vollständigkeit der Entwicklungsstadien zu wünschen übrig — meist be- 
kommt man die Arten dieser Gruppen nur blühend mit kaum angelegten 
oder ganz jungen Früchten — aber dies kann keinen Grund gegen die 
Verwerthung der Früchte zur systematischen Gliederung abgeben. 

Onobrychis Bornmuülleri Freyn in Oestr. Bot. Zeitschr. XLI 
(1891), p. 9. Diese von mir auf Grund nur blühender Exemplare, die mit 
noch wenig entwickelten Hülsen versehen waren, beschriebene reizende 
Onobrychis hatte ich aus habituellen Gründen unter die Hymenobry- 
chideæ um so mehr eingereiht, weil sie von Bornmüller für eine Art 
dieser Gruppe (nämlich für 0. Tournefortii) gehalten worden war. Nun- 
mehr durch Manissadjian in den Besitz sehr guter Fruchtexemplare dieser 
Art gelangt, stelle ich fest, dass dieselbe unter die Heliobrychideæ 
gehört. Dort ist sie unter die Stengel entwickelnden Arten mit behaarten 
Alæ und desgleichen Schiffchen zu stellen und mit O. ornata Desv. und 
0. Huetiana Boiss. zu vergleichen. Da eine vollkommene Beschreibung 
dieser Art noch aussteht (ich habe a. a. O. nur die unterscheidenden 
Merkmale hervorgehoben), so lasse ich nun im Folgenden die regelrechte 
Beschreibung auf Grund der Bornmüller’schen und Manissadjian’schen 
Exemplare folgen. 

O. (ll. Sisyrosema. $ 4. Heliobrychideæ Boiss.) Bornmülleri 
Freyn l.c.emend. Adpressissime hirta subnitens, radice polycephala, 
caulibus erectis foliosis vel subscaposis (in eandem specimine !) adpresse 
pubescentibus, stipulis distinctis e basi triangulare-ovata abrupte cuspi- 
datis intus fuseis glabris, extus molliter hirsutis, foliis remote 1-4 jugis, 
foliolis manifeste petiolulatis utrinque adpresse hirsutis late ellipticis vel 
ovatis obtusissimis sepe subemarginatis sed semper brevissime cuspidatis, 
racemis elongatis laxifloris, floribus erecto patulis tandem pendulis, pedi- 
cello bractea triangulari lanceolata dimidio æquantem insidentibus brac- 
teolis ad calycis basin binis minutis lanceolato linearibus acutissimis, ca- 
lycis hirsuti laciniis lanceolato-subulatis subinæqualibus fubo campanulato 
2-3plo longioribus, corolla sanguineo-nervata lutea, vexillo suborbiculato 
breviter emarginato, extus sparse pubescente, alis calyce paulo usque ses- 
quilongioribus ex ovata basi lanceolato-linearibus subfalcatis obtusiusculis 
trinerviis apicem versus sparse pubescentibus, carina vexillo æquante sub- 


190 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (43) 


glabra secus marginem inferiorem parce pubescente, legumine stipitato 
semilunari margine inferiori valde superiori vix curvato ad discum mar- 
gineque setis longis plumosis atropurpureis obsito et præter tomentum 
brevem villoso. Z. Majo-Julio. 

Pontus galaticus, Amasia : in collibus apricis 360-500 m. supra 
mare die 12. majo 1889 leg. Bornmüller (exs. 123), in monte Akdagh die 
19. julio 1892 (exs. 99c); porroin Paphlagonia prope Mersiwan : ad vias 
prope Göllü die 30. majo 1891 (exs. 99), die 11. junio 1892 (exs. 995) et 
in collibus die 16. junio 1893 (exs. 99 d) leg. Manissadjian. 

Maasse: Stengel bis 40 cm. hoch, Trauben bis 20 cm. lang, Blättchen 
der Grundblätter oft grösser, jene der obersten Blätter kleiner als die der 
mittleren, im Mittel etwa 20 x 14 mm. gross. Blüthen (Vexillum oder 
Schiffehen) 16 mm. lang, Kelchröhre 3, der längste Zahn 7-8 mm. lang, 
Hülse 7 mm. lang, 5 breit, 3 dick, Borsten 4-5 mm. lang. 

Von 0. Huetiana Boiss., die mit der O0. Bornmülleri die rothgestreiften 
Blüthen gemein hat, unterscheidet sich die letztere durch grosse, arm- 
(nicht 6-7-) paarige Blättchen, die beiderseits grauschimmernd behaart 
(oben nicht kahl) sind und andere Behaarung von Flügel und Schiffchen ; 
von O. ornata Desv. unterscheidet sie sich dagegen durch kleinere roth- 
streifige (nicht einfarbig goldgelbe grössere) Blüthen, zurückgerichtetes 
(nicht gerade vorgestrecktes) Vexillum, schwächere Behaarung der Alæ 
und Carina und kleinere, überall weichstachelige Hülsen. O. ornata hat 
unbewehrte oder kurzbewehrte Hülsenflächen, nur die Ränder derselben 
sind langstachelig, wie bei 0. Bornmülleri, auch sind sämmtliche Stacheln 
der letzteren bleich (nicht schwarzpurpurn). 

Vicia tenuifolia Boiss. fl. or. II, 586. Die orientalischen Pflanzen 
dieses Namens zeigen gegenüber der mitteleuropäischen allerhand Unter- 
schiede. Vor Allem ist das Vexillum nicht so lang, es erreicht nur höch- 
stens das anderthalbfache des Nagels, sehr häufig ist es diesem gleich 
lang. Solche Formen unterscheiden sich dann von V. Cracca L. eigentlich 
nur durch den steif aufrechten Wuchs und durch die langen Trauben und 
Traubenstiele. Denn V. Cracca L. ist schlaff, die Trauben sind kurz, oft 
nur elliptisch und sie überragen das Blatt nicht oder nur wenig. Da aber 
die obersten Trauben der V. tenwifolia Boiss. oft auch nur kurz gestielt 
sind und weil magere Exemplare derselben oft überhaupt nur kurz ge- 
stielte Trauben (Stiel gleich lang dem Blatt oder etwas kürzer) entwickeln, 
so unterscheiden sich solche Exemplare der V. tenuifolia Boiss. von V. 
Cracca L. scheinbar nur mehr durch den steifen Wuchs (womit nicht 
gesagt sein will, dass aus Samen solcher reduzirter Formen etwa V. Cracca 
wird). 


(44) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 191 


Aber auch in anderer Hinsicht ändert V. tenuifolia Boiss. bedeutend 
ab, nämlich in der Blüthengrösse und der Blattbreite. Hiebei scheint zu 
gelten, dass die Blüthengrösse mit der Blattbreite zunimmt. So finde ich 
an schmalblättriger, südrussischer V. tenuifolia Roth (von Elisabethgrad) 
nur 42 mm. lange Blüthen; die normale breitblättrige Form (an den mitt- 
leren Blättern 4-6 mm.) aus Süd-Russland (= ß. foliolis latioribus 
Gruner Fl. des Gouv. Woronesch, von ihm selbst unter n. 192 ausgegeben) 
hat dagegen 16 mm. lange Blüthen. So sind sie auch an den breitblättrigen 
Pflanzen aus Paphlagonien (Sintenis exs. 3885 von Tossia) und Kurdistan 
(Bornmüller exs. 1120 von Erbil), welche beide aber nicht so steif auf- 
recht und wohl auch nicht so hochwüchsig sind, wie die europäischen 
Formen. An den schmalblättrigen Formen (es gibt solche, deren Blättchen 
noch nicht '/s mm. breit sind) sinkt nun die Blüthenlänge bis 9 mm. 
herab; es giebt aber doch wieder solche mit schmalen Blättchen und 
16 mm. langen Blüthen. Ganz durchgreifend ist also das angedeutete 
Verhältnis zwischen Blattbreite und Blüthenlänge nicht. 

Ausser all’ Diesem ändert V. tenuifolia Boiss. auch im Indument stark 
ab. Es giebt schwach behaarte, grüne Formen (alle breitblättrigen euro- 
päischen), mit angedrückter Behaarung; dann solche, bei denen letztere 
reicher wird und abstehende, lange Haare eingemengt sind, endlich auch 
solche mit dichter grauer, fast seidig schimmernder Behaarung. 

Ebenso finde ich die Behaarung des Griffels bald pinselförmig-allseitig, 
bald halbseitig länger, oder es ist '/s-*/ı der Griffellänge rundum zerstreut 
behaart. 

Mit Rücksicht auf alle diese Schwankungen scheint es mir gerathen, 
folgende Gliederung des Formenkreises der orientalischen V. tenuifolia 
zu versuchen: 

I. V. Boissieri = V. tenuifolia Fl. Orient. Elata vel mediocris, caule 
adscendente, flexuoso vel subrecto stricto; foliolis in parte media caulis 
obviis usque 32 mm. longis et 6 mm. latis; pedunculis infimis sæpe 
longis nempe folias ubjecta superantibus; vexilli cire. 16 mm. longi lamina 
ungue ad summum sesqui longiore. 

Paphlagonia, Tossia : in pratis subalpinis ad Karkün (Sintenis exs. 
3885); Pontus galaticus, Amasia : in monte Lokman (Manissadjian 
exs. 889 et 890; forma pedunculis abbreviatis); Cappadocia interior 
prope Siwas (Père Girard); Armenia turcica, Gümüschkhane : Moal- 
- das-Dagh ad margines silvarum (Sintenis exs. 5962) in campibus ad Stado- 
dopi (Sintenis 6209) et prope Wang (Sintenis 62095); Kurdistan in 
montis Kuh Sefin regione inferiore ad pagum Schaklava, ditionis Erbi- 
lensi (Bornmüller exs. 1120). 


192 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (45) 


II. V. elegans Guss. Fl. Siculæ Synopsis IL (1844), p. 290. Elata, 
laxa, subflexuosa, virens, foliolis usque 32 mm. longis et 2,5-3 mm. latis 
oblongo-linearibus, in summitate caulis linearibus valde angustatis 1 mm. 
latis, infimis brevioribus. Pedunculi sæpissime longissimi, racemus laxus, 
vexilli cire. 16 mm. longi lamina ungue suo vix longior. 

Archipelagus, insula Thasos ad Limenas (Sintenis et Bornmüller 
exs. 512); Greta, Montagne d’Omalos, lieux ombragés sur le calcaire 
(Reverchon 207, forma ad 7.) tenuifoliam transiens, foliolis foliorum infi- 
morum 2, intermediorum 1'/s mm. tantum latis). 

ß. asiatica m. Habitu strictiore et racemis longioribus mulifloris a 
Lypo differt. 

Cappadocia australis, Hadschin : in planitie parva elata Kala sekisi 
(Manissadjian exs. 887); Armenia turcica, Gümüschkhane : in campis 
ad Stadodopi (Sintenis exs. 6210) et prope Kisilköi (Sintenis exs. 5884). 

y. tenuifolia Guss. Fl. Siculæ Synopsis II, p. 290. Foliolis elongatis 
usque 30 mm. longis, infimis sesquimillimetralibus, summis '/s mm. tan- 
tum latis insignis. Flores 16-17 mm. longi; vexilli lamina ungue æquante. 

Cappadocia australis, Hadschin : in planitie parva elata Kala sekisi 
(Manissadjian 888). 

II. V. stenophylla Velenovsky Flora Bulgarica, p. 163 et in Sitzber. 
K. Böhm. Gesellsch. der Wissenschaften, 1892, Separatabdr., p. 10; V. 
tenuifolia Roth ß. stenophylla Boiss. Fl. Or. II, 586 pro parte. Virens, foliolis 
anguslissimis abbreviatis vix 15 mm. longis, semimillimetrum circ. latis 
sepissime angustioribus, raro sublatioribus; floribus vix centimetralibus, 
vexilli lamina ungue sesqui longiore. 

Bulgaria, incampis ad Sadovo (Stribrny, specimina fructifera); Paph- 
lagonia, Mersiwan: in agris (Manissadjian, exs. 271; plantam bulgaricam 
omnino congruens sed tantum florifera); Pontus galaticus, in dumosis 
Abadschidagh 1200 m. supra mare (Bornmüller exs. 1745); Amasia : in 
agris montis Akdagh (Manissadjian exs. 892, specimina fructifera, foliolis 
partim sublatioribus ad subspeciem sequentem spectantia). 

IV. V. variabilis Freyn et Sint. in Oest. Bot. Zeitschr. XLIII (1893), 
p. 82 (ampl.). Cinereo-incana vel virens; mediocris vel humilis, foliolis 
lanceolatis abbreviatis, floribus 10-16 mm. longis, colore variabilis; barba 
styli variat. À 

. grandiflora Freyn et Sint. 1. c., p. 83. Cinereo-cana, vexillo 
16 mm. longo lamina in unguem ea sublongiorem sensim attenuata. 
Flores purpurei. carina nigro maculata. 

Armenia turcica, Kharput : in campis ad Müradlü et Günütschair 
(Sintenis exs. 594). 


(46) 3. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 193 


8. virens Freyn. Viridis, sparsius pilosa; pedunculis elongatis, folia 
subjecta 3-4plo superantibus; floribus cæruleis, magnis, 17 mm. longis, 
vexilli lamina ungue æquante, carina immaculata. 

Paphlagonia, Tossia : in monte Giaurdagh; Sintenis (exs. 4176). 
Pontus australis, Amasia : in campis montis Akdagh; Manissadjian 
(exs. 891 forma virens tantum fructifera immixta speciminibus canescen- 
tibus subnitentibus). 

y. stenantha Freyn et Sint. ]. c., p.83. Cinereo-cana, floribus cæruleis 
vel ex cæruleo et albo variegatis, vexilli 13 mm. longi lamina ungue 
æquante, peduneulis folia subjecta subæquantibus. 

Armenia turcica cum. var. a. Sintenis (exs. 595, 596). 

à. parviflora Freyn et Sint. I. c. Cinereo cana; floribus ut in var. *. 
variegatis, vexilli 9-10 mm. longi lamina ungue æquante, pedunculis folia 
subduplo longioribus. 

Armenia turcica cum var. a. Sintenis (exs. 592). 


(Fortsetzung folgt.) 


BULL. HERB. BoIss., avril 1895. 14 


194 


LICHENES SIKKIMENSES 
A Reverendiss. STEVENS ın monriBus SIKKIM, InpiÆ ORIENTALIS 
LECTI, QUOS ENUMERAT 


Dr J. MÜLLER 


SERTULUM PRIMUM 


1. Stereocaulon strictum; Stereocaulon mirtum ** strictum Nyl. 
Syn., p. 239. — Ad Darjuling : Stev., n. 10, 19, a cl. V. Cardot, 
Stenayensi communic., ut sequentes omnes. 


RO 


. Bæomyces fungoides Ach. Meth., p. 320. — Darjuling, n. 24. 


3. Usnea barbata v. florida Fr. L. Eur., p. 18. — Darjuling, 
n. 45. 16. 


4. Ramalina calicaris Fr. L. Eur., p. 30. — Darjuling, n. 7, 14, 23. 


5. Anaptychia podocarpa Trev. in Flora 1861, p. 52. — Darju- 
ling, n. 17, 22. 


6. Anaptychia leucomelæna v. multifida Wain. Et. I, p. 129. 
— Darjuling, n. 21. 


7. Stictina retigera (Ach.) Müll. Arg. Lich. Beitr., n. 74 (1878) 
f. erythrocardia Müll. Arg.; thallus in jugis corallino-sore- 
diosus et cinnabarino-efflorescens, intus pro parte cinnabarinus et 
gonimia ipsa rubefacta. — Ad Kurseong : Stev., n. 1. 


8 Parmelia Kamtschadalis Eschw. Bras., p. 202. — Darjuling, 
n. % et Kurseong, n. 11. 
— — v. fistulosa Müll. Arg. L. B., p. 1251. — Darjuling, n. 18. 
— — v. americana Nyl. Syn., p. 387. — Darjuling, n. 20. 


(2) © J. MÜLLER. LICHENES SIKKIMENSES.. 195 


9. Parmelia Wallichiana Tayl. in Hook. Journ. of Bot. 1847, 
p. 176. — Darjuling, n. 9. 


10. Pseudophyscia speciosa v. cinerascens Müll. Arg. Lich. 
Usambar., n. 93. — Kurseong, n. 6. 
— — v. hypoleuca f. sorediifera Müll. Arg. Consp. Syst. Lich. 
Nov. Zel., p. 40. — Kurseong, n. >. 
— — v. tremulans Müll. Arg. Lich. Costar. Il, n. 48. — Darjuling, 
n. 8. 


11. Patellaria (s. Psorothecium) Sikkimensis Müll. Arg.; 
thallus einereo-albus, tenuis, dense granularis v. gibberosus; apo- 
thecia 1 mm. lata et minora, plana, marginata et nuda, intus albida; 
discus siccus et madefactus niger et planus, demum prolificatione 
1'/e mm. latus et moriformi-gibberosus; margo integer, in dorso 
distincte livido-pallens; epithecium intense subcæruleo-viridi- 
atrum; lamina hyalina; hypothecium hyalinum v. leviter obscu- 
ratum; sporæ 8-næ, 17-23 y longæ et 4-5 y late, anguste fusi- 
formes, 2-loculares. — Est proxima P. leptocheiloidi (Nyl.) Müll. 
Arg., ubi sporæ ambitu latiores et hypothecium aliud, et P. inter- 
mist (Nyl.) Müll. Arg., ubi apothecia minora et margo extus non 
discolor. Apothecia deformatione demum simulant ampla generis 
Mycopori. — Corlicola, ad Darjuling, n. 15. 


12. Graphis duplicata Ach. Syn., p. 81. — Darjuling, n. 12. 


196 


UN ASTRAGALE NOUVEAU D’ALBANIE 


PAR 


Antonio BALDACCI 


Astragalus Autrani Baldacci. 

Cæspitosus acaulis totus dense adpresse hirsutus canus; caudiculis e 
rhizomate longo lignoso ortis crassiuseulis ramosis stipulis vetustis dense 
imbricatis obsitis; stipulis ovatis aculis ciliatis breviter connatis; foliis 
brevibus petiolatis 4-6 jugis, foliolis minutis elliptico-linearibus; pedun- 
culis e rosula foliorum longe exsertis; capitulo ovato-oblongo; bracteis 
lineari-lanceolatis tubo calycino multo longioribus ; calycis dense albo 
et nigro hirsuti dentibus subulatis tubo sublongioribus; legumine villoso 
in tubo calycino incluso parvo ovato breviter mucronato dorso sulcato. 

Species distinctissima, sec. cl. Freyn in sect. Stereothrix (Boiss. Fl. Or., 
II, 253) prope A. Saganlugensis Trautv., A. nanus DC. elc. collocanda. A 
speciebus affinibus notis indicatis statim distinguenda. 

Plantula nana. Folia majora 15-18 mm. longa. Foliola 4 mm. longa vix 
1 mm. lata. Pedunculi 2,5 cm. Legumen 4 ‘/2 mm. 

Legit Ant. Baldacei in lapidosis montis Temor Abbas Ali supra 
« stani » Kurlaj. 

Cfr. Baldacci, Iter albanicum 1892, sub n° collect. 307 (nomem solum) 
in Malpighia VIII (1894) 167-8. 

Specimen unicum in herbario Barbey-Boissier depositum. 


Bologne, le 18 avril 1895. 


CARD INDEX 


OF 


GENERA, SPECIES AND VARIETIES 


OF 
PLANTS PUBLISHED SINCE 1885 
BY 


Josepuine A. CLARK 


941 S St. N. W., Washington, D. C., 
U: SA: 


FOR REFERENCE BY PERMISSION : 


Mr. Eug. Aurran, Herbier Boissier, Chambesy, Switzerland. 

Mr. Frederick V. Covırne, National Herbarium, Washington, D. C. 
Dr. B. L. Rosso, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 

Prof. C. S. Sarcent, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. 

Dr. Wm. TreLease, Missouri Botanie Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


FUNGI ROSSIÆ EXSICCATI 


Le premier fascicule’ des Fungi Rossie Exsiccati cura 
Jaczewski, Komarow et Transzel vient de paraître. Nous y 
signalerons, comme nouvelles, les espèces suivantes : Micro- 
sphera Umbihia W. Komarow, Pucca Eremuri W. Kom., 
Puccima plicata W. Kom. et Diaporthe Caragane Jacz. 
D’autres espèces méritent également d’être mentionnées, 
par exemple Chrysomyxa C assandre Transzel, Cordiceps ophio- 
glossoides, Cucurbitaria Caraganæ Karsten, Phragmidium 
devastator Sorokine, Melampsora Pirolæ et Tuburcinia trien- 


talıs. Le second fascicule est en préparation. Les personnes 


désireuses de s’abonner peuvent s'inscrire chez A. de Jac- 
zewski, à Montreux, Suisse. 


— x —— — 


BULLETIN 


DE 


CHERPIER BOOTS SRE 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome III. 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOJSSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de ’Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III 1895. 


N° 5. 


Prix de l’Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont regus 


A L’HERBIER BOISSIER 
à CHAMBESY pres Genève (Suisse). 


——— —— 


GENÈVE er BALE 
H. GEORG 


PARIS BERLIN 


PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN 
52, rue des Écoles. 44, Carlstrasse, 


SOMMAIRE DU N° 5. — MAI 1895. 


I Pages 
l.— N. L. Britton and Anna Murray Vail. — AN 
ENUMERATION OF THE PLANTS COLLECTED by M. E. 
Penard in Colorado during the summer of 1892......... 197 
Il. — G. Rouy. — CONSPECTUS DES ESPÈCES FRANCAISES 
| DU GENRE SPERGULARIA Pers. ........... REAL 222 
Ill. — Antonio Baldacei. — NOTA SOPRA UNA NUOVA 
SPECIE DI ONOSMA ALBANESE (Planche I). ......... 225 
IV. — N. Alboff. NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA 
FLORE DE LA TRANSCAUCASIE : 
1. Une nouvelle Campanule remarquable (Planche IV)........... 228 
2. Une nouvelle Gentiane remarquable (Planche V)............. 230 
3. Un nouveau genre d’Ombelliferes (Avec gravures) .......... 1293 
&. Une nouvelle espèce de Trapa (Planche VI).................. 237 
V. — F. Renauld et 3. Cardot. — MOUSSES NOUVELLES 
DE L’HERBIER BOISSIER. 1.2: ee a er 240 
VI. — C.-J. Forsyth Major et William he x 
CRYPTOGAMES DE:KOSU 2 me he 242 
VIL — Ph. Paiche. 


ROSA ALPESTRIS Rapin .......... 244 


APPENDIX No I. 


VII. — Société pour l'étude de lu flore franco- helvétique (Société 
pour l’ètude de la flore française transformée). 1894. 
4me Bulletin ....... LAS Be RN RR I 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE, LIVRAISON : 


PLANCHE 3. — Onosma Mattirolii A. Baldacci. 
Praxcue %. — Campanula mirabilis N. Alboff. 
PLANCHE D. — Gentiana paradoæa N. Alboff. 


PLANCHE 6. — Trapa Colchica N. Alboff. 


N.B. — Les planches 4, 5 et 6 seront jointes à un des fascicules suivants. 


gme année, N° G. Mai 1895. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


AN ENUMERATION 


OF THE 


PLANTS COLLECTED BY M. E. PENARD 
IN COLORADO DURING THE SUMMER OF 1892 


BY 


N. L. BRITTON and Anna MURRAY VAIL! 


INTRODUCTION 


All the plants included in this list belong to the flora of Colorado, and 
to the eastern slope of the Rocky Mountains. A very limited number of 
them were gathered at the end of June, 1891, on (he baren ground in the 
vieinity of the small mining city of Pueblo, not far from the borders of 
New Mexico. The few hours passed in this locality permitted only a 
superficial observation of the flora, which is in every case more southern 
in character than that of the other parts of Colorado. Sand abounds at 
Pueblo, and with it, cacti, yuccas, and in general rough, prickly, and 
tough plants. It is probable that the neighbowring gorges are rich in 
interesting species. 

In June, and later about the beginning of October, we made several 
excursions near Colorado Springs (6000 ft.), at the foot of Pike’s Peak. 
Here the prairie ends abruptly near the red sandstone of the Rocky 
Mountains; and the vegetable species are somewhat intermingled, a 


1 The collection here enumerated was submitted to us for determination by 
M. Wm Barbey of Valleyres, Vaud (Switzerland). 

The sequence of families adopted is that of Engler und Prantl « Naturliche 
Pflanzenfamilien » and the nomenclature and forın of citation of authors is in 
accordance with the rules formulated by the Botanical Club of the American 
Association for the Advancement of Science. 


BULL. HERB. BOIss., mai 1895. 15 


198 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


portion being mountainous, while the greater number are characteristic 
of dry lands and high plateaus. Quite close to Colorado Springs are the 
entrances to various cañons, which traverse red sandstone, then granite, 
into which we made a number of excursions, that were, however, not 
very productive. From the small town of Manitou, celebrated for its 
mineral springs and beautiful situation, we made the ascent of Pike’s 
Peak (14,150 ft.), which was very interesting from the botanical point of 
view. The path follows the mountain torrent, at first in a hot ravine with 
luxuriant vegetation, and later enters the granite region, where an 
Alpine flora begins to appear. At 10,000 feet (Half-way House) this flora 
is entirely mountainous ; at 12,000 feet the pine forest reaches ils 
extreme limit and gives place to meadows, on which numerous alpine 
species grow. The summit of Pike’s Peak is rocky, yet some plants grow 
there among the stones. At the time of our visit (end of June, 1891) 
the top was covered with snow. 

However, the majority of the species which we have collected come 
from the neighborhood of Boulder, a small, thriving town which is the 
seat of the State University of Colorado. It lies just at the foot of the 
mountains, about 30 miles northwest of Denver. At Boulder itself 
(4500 ft.) the flora is still that of a warm climate; but very little above it, 
the types become mountainous. Among the numerous excursions which 
we made around Boulder, may be mentioned that to the burning rocks of 
Flagstaff Hill (6500 ft.?), then to North Boulder Peak (8000 ft.?) and 
South Boulder Peak (8500 ft.?), whose summits of red sandstone, rising 
vertically above the granite on which they rest, are encircled by lonely 
forests. Finally we reached Caribou (10,000 ft.), a small mining village 
surrounded by high peaks, of which the principal is Arapahoe (about 
14,000 ft.), a black, precipitous rock on which snow could scarcely find a 
resting place. During the few days that we camped near Caribou, at the 
upper edge of the pine forest, we took quite a number of walks, that 
were unfortunately often disturbed by rain, and once by snow. The 
surrounding summits are very rich in species characteristic of high 
mountains. This is especially true of Bald Mountain (about 13,000 ft.), 
from which the view extends toward the east over the immense prairie, 
always warm and sunny, and toward (he west, over numerous bare and 
lofty peaks, that are as yet but little known. Here, we imagine, there is 
a field for excursions, equally interesting and pieturesque, but which, 
unfortunately, it was impossible for us to explore. 


Geneva (Switzerland), October 17. 1893. Dr Eugene Pexarp. 


(3) 


590. 
460. 


468. 


466. 


465. 


463. 


462. 


467. 


1. Usnea barbata var. dasypoga Fr. L. Eur., p. 18; Colorado Springs, 


BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 199 


FUNGI 
DETERMINED BY 


N. Patouillard. 


Merulius ambiguus Berk. 
North Boulder Peak. 7000 ft. 
Exobasidium Vaceinii Vor. 
South Boulder Peak. 8000 ft. 
Melampsora farinosa (Pers.) Schroöt. Uredospores. 
On the leaves of a Salix. 
Colorado Springs. 6000 ft. 
Chrysomyxa Pirolæ (DC.) Rostr. Uredospores. 
On the leaves of Pyrola secunda. 
South Boulder Peak. 8000 ft. 
Puccinia Menthæ Pers. Urédospores. 
On the leaves of Mentha arvensis L. var. Penardi Briquet. 
Boulder 5000 ft. 
Parodiella grammodes Cooke (Dothidea perisporioides B. et C.). 
On the upper face of the leaves of a Leguminose. 
Boulder. 5500 ft. 


SPECIES MINUS NOTÆ 


. Sclerotiurm 


Leaves of..... 

South Boulder Peak. 6000 ft. 
Puccinia 

On the leaves of..... 
Puccinia 

Leaves of.. .. 


LICHENES 
DETERMINED BY 


D' J. Müller Arg. 


{>} 


6000”, ad Juniperi virginianæ ramos. 


2. Cetraria ciliaris Ach. Univ., p. 508; ibidem altitudine 7500-pedali. 


200 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


3. Cetraria juniperina var. pinastri Ach. Meth., p. 298; corticola, Flag- 
staff Hill, prope Boulder, 7500”. 

%. Gyrophora polyphylla Fr. L. Europ., p. 352; Flagstaff Hill, 6000’. 

>. Gyrophora erosa Ach. Meth., p. 103; South Boulder Peak, 9000. 

6. Cetraria fahlunensis (L.) Schær. Spicileg., p. 255 ; South Boulder Peak, 

9000”. 
. Parmelia sulcata Tayl. in Mack. Flor. Hibern., p. 145 ; corticola cum 
præcedente, ad 7500”. 
8. Parmelia soredica Nyl. Parm. exot. n. 1, in Flora 1885; Colorado 
Springs, supra Juniperum virgin., 6000”. 
9. Parmelia conspersa Ach. Meth., p. 205; Flagstaff Hill, 6000’. 
- — var. stenophylla Ach. Meth., p. 206; Cheyenne Mountain, 11,000’. 

10. Parmelia adpressa Krplh. L. Glaz., p. 15; Rocky Mountains prope 
Caribou, 10,500”. 

11. Theloschistes parietinus var. aureolus (Ach.) Müll. Arg. L. Aegypt., 
Suppl. I, n. 8; South Boulder Peak, 9000’. 

— — var. lobulatus; Parmelia parietina var. lobulata (FIk.) Schær. 
Enum., p. 50; Bald Mountain, 12,500”, supra ossa vetusta Capræ Ibicis. 

12. Physcia stellaris var. anthelina Nyl. Scand., p. 111 ; Colorado Springs, 
saxicola, ad 6000”. 

13. Amphiloma elegans Körb. Syst., p. 110 ; Cheyenne Moutain, ad 11,000”. 
— — var. discretum Körb. Par., 48; Flagstaff Hill, 6000’, et prope Ca- 
ribou, 410,500’. 

14. Candelaria vitellina Mass. Mem., p. 46; Flagstaff Hill, 6000’. 

— — var. rosulans; thalli minute placodiales, rosulares, vulgo 1 !/a mm. 
lati, fere in crustam conferti, orbiculares, crassiusculi, inciso-lobati, lobuli 
crenati ; apothecia et sporæ 8-næ haud differunt, he tamen sepe ambitu 
latiores et haud raro distinctissime at tenuissime 1-septatæ sunt. — In Flag- 
staff Hill, 6000’, et in montibus prope Boulder, 6000’. Prima fronte speciem 
optime distinctam simulat, sed transit. 

15 Placodium chrysoleucum Kbr. Syst., p. 118; prope Boulder, 5000’, 
ad Flagstaff Hill, 6000”. 

16. Placodium melanophthalmum var. opacum; Lecanora chrysoleuca 
var. opaca Ach. Univ., p. 411: ad Flagstaff Hill, 6000”, et prope Boulder ad 
5000 et 8000 ped. 

17. Placodium chlorophanum (Ach.); Lecanora chlorophana Ach. Univ., 
p. 436; Lecanora zanthophana Nyl. L. Boliv., p. 379; Cheyenne Moun- 
tains, 44,000”. 

18. Placodium citrinum (Tayl.) Müll. Arg. L. B., n. 1414; Colorado 
Springs, 6000’, prope Boulder, 5000”. 

19. Placodium smaragdulum Müll. Arg. L. Genèv., p. 39; Lecanora cervina 
f. smaragdula Nyl. Scand., p. 175: Flagstaff Hill, 6000”. 


“1 


(5) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 201 


20. Dimelæna oreina Norm. Conat. præm., p. 20; prope Boulder, 5000’, 
Boulder Peak, 9000”. 

21. Lecanora cinerea Sommerf. Lapp. p. 99; Flagstaff Hill, 6000”. 

22. Lecanora sordida Th. M. Fr. Scand., p. 246; Boulder Peak, 9000”. 

23. Rinodina Penardiana Müll. Arg, ; thallus albidus, tenuissimus, subcon- 
tinuus, citissime evanescens ; apothecia cire. %/7 mm. lata et minora, juniora 
plana, tenuia, adpressa, tenuissime marginata, demnm turgido-convexa et 
immarginata et scabridula, obsolete cinereo-suffusa; margo primum extus 
cinereus, cito dein nigro-lecideinus et Buelliam simulans; lamina superne 
virenti-fusca v. fusca; hypothecium hyalinum; sporæ 8-næ, 2-loculares, 
13-15 2 longæ et 7-8 » late. — Proxime accedil ad À. Bischoffii Mass., sed 
apothecia vix ac ne vix primum lecanorino-marginata, sporæ paullo minores 
et earum dissepimentum tenue nec ad parietes zonali-dilatatum. — Ad saxa 
arenacea (non calcarea), Colorado Springs, alt. 6000 ped. 

24. Lecidea spilota Fr. L. Eur., p. 297 ; Boulder Peak, 9000’. 

25. Lecidea polycarpa Fr. L. Eur., p. 305; Cheyenne Mountain, 11,000”. 

26. Lecidea goniophila var. egenea; Lecidella goniophila var. egenea 
Krplh. Lichfl. Bay., p. 196; North Boulder Peak, 7000’, Colorado Springs, 
6000”. 

27. Lecidea sabuletorum (Schreb.) Fr. L. Eur., p. 339; prope Boulder, 
9000”. 

28. Rhizocarpon Montagnei Kürb. Syst., p. 258; Flagstaff Hill, 6000”. 


MUSCI 
DETERMINED BY 


Elizabeth G. Britton. 


449. Astrophyllum orthornynchum (Br. et Sch.) Lindb. Muse. Scand. 13 
(1879). Boulder, 5500 ft. 

445, 452. Timmia Austriaca Hedw. Spec. Musc. 176, t. 42 (1801). Boulder, 
5900 ft. 

450. Philonotis fontana (L.) Brid. Bryol. Univ. 2 : 18 (1827). Boulder, 5500 ft. 

454, 457. Bryum obconicum (Hübn.) Hornsch.; Br. et Sch. Br. Eu. 4 : 59, 
t. 367 (1839). Boulder, 5500 ft. 

456. Pohlia, sterile specimens, not determined. Boulder, 5500 ft. 

453, 455. Barbula rubella (Hoff.) Mitt. Journ. Linn. Soc. 42: 162 (1869). 
Boulder, 5500 ft. 

447, 451. Hypnum filicinum L. Sp. Pl. 4125 (1753). Boulder, 5500 ft. 

446. Hypnum stellatum Schreb. Spic. Fl. Lips. 92 (1771). Boulder, 5500 ft. 

444. Fontinalis neo-mexicana Sulliv. et Lesq. Ic. Musc. Suppl. 76, t. 57 
(J. Cardot det.). Caribou, 10,000 ft. 


RO 
© 
RO 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


FILICES 


396. Notholæna Fendleri Kunze, Farnkr. 2: 87, t. 36 (1848-51). Cheyenne 
Canon, Colorado Springs, 8000 ft. 

401. Cheilanthes Fendleri Hook. Sp. Fil. 2: 103, t. 107 (1858). Flagstaff 
Hill, 6000 ft. 

395. Cheilanthes gracilis (Fee) Mett. Abh. Senck. Nat. Gesell. 3: (reprint, 
36) (1859). 

398. Cryptogramma acrostichoides R. Br. Frank. Journ. 767 (1823). North 
Boulder Peak, 7500 ft. 

400. Cystopteris fragilis (L.) Bernh. Schrader’s Neues Journ. 1 : pt. 2: 27 
(1806). Boulder Canon, 7000 ft. 

399. Woodsia Oregana DC. Eaton, Can. Nat. 2 : 90 (1865). Boulder Canon, 
8000 ft. 

397. Woodsia scopulina DC. Eaton, Can. Nat. 2 : 90 (1865). Boulder Canon, 
6000 ft. 


CONIFERÆ 
402. Juniperus Virginiana L. Sp. Pl. 1039 (1753). Flagstaff Hill, 6000 ft. 


ALISMACEÆ 


481. Sagittaria arifolia Nutt.; J. G. Smith, Ann. Rep. Mo. Bot. Gard. 6 : 6 
(1824). Boulder, 5000 ft. 


GRAMINEÆ 


406. Panicum capillare L. Sp. Pl. 58 (1753). Boulder, 5000 ft. 

404. Panicum scoparium Lam. Encycl. 4: 74% (1797). Boulder, 5000 ft. 

412. Cenchrus tribuloides L. Sp. PI. 1050 (1753). Colorado Springs, 6000 ft. 

407. Agrostis hiemalis (Walt.) B. S. P. Prel. Cat. N. Y. 69 (1888). Boulder, 
5000 ft. 


408. Bouteloua curtipendula (Michx.) Torr. Emory’s Rep. 153 (1848). 

410. Bouteloua oligostachya (Nutt.) Torr.; A. Gray, Man. Ed. 2, 553 
(1856). Boulder, 5000 ft. 

409. Schedonardus paniculatus (Nutt.) Trelease; Brauner et Cov., Rep. 
Geol. Surv. Ark. 1888. Part. 4, 236 (1891). Boulder, 5000 ft. 

141. Sieglingia acuminata (Munroe) Kuntze, Rev. Gen. PI. 789 (1891). 
Pueblo, 4000 ft. 

405. Munroa squarrosa (Nutt.) Torr. Pac. R. R. Rept. 4 : 158 (1856). Sunset 
Canon, 5000 ft. 

103. Eragrostis major Host, Gram. Austr. 4 : 14, t. 24 (1809). Colorado 
Springs, 6000 ft. 


(7) 


443 


AS. 


BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS, 203 


CYPERACEÆ 


. Cyperus Schweinitzii Torr. Ann. Lyc. N. Y. 3 : 276 (1836). Boulder, 
5000 ft. 


COMMELIN ACEÆ 


Tradescantia Virginica L. Sp. PI. 288 (1753). Boulder, 5000 ft. 


JUNCACEÆ 


5. Juncus nodosus megacephalus Torr. Fl. N. Y. 2 : 326 (1843). Boul- 


der, 5000 ft. 
LILIACEÆ 


. Zygadenus elegans Pursh, Fl. Am. Sept. 241 (1814). Caribou, 10,000 ft. 
, 420. Allium Geyeri S. Wats. Proc. Am. Acad. 44: 227 (1879) ; Ara- 
pahoe, 11,000 ft.; Caribou, 11,000 ft. 
. Allium stellatum Ker, Bot. Mag. t. 1576 (1813). Sunset Canon, 6000 ft. 
. Calochortus Gunnisoni S. Wats. Bot. King's Exp. 348 (1871). Boulder, 
5000 ft. 
. Lloydia serotina (L.) Reichenb. F1. Germ. Exe. 102 (1830). Pike’s Peak, 
12,000 ft. 
. Vagnera racemosa (L.) Morong, Mem. Torr. Club, 5 : 11% (1894). Boul- 
der Canon, 7000 ft. 


4. Vagnera stellata (L.) Morong, Mem. Torr. Club, 5: 114 (1894) Pike’s 


Peak, 8000 ft. 


IRIDACEÆ 
425. Sisyrinchium Bermudiana L. Sp. PI. 954 (1753). North Boulder Peak, 
6000 ft. 
ORCHIDACEÆ 
430. Habenaria dilatata (Pursh) Hook. Exot. F1. 2 : t. 95 (1825). Caribou, 


10,000 ft. 
. Habenaria obtusata (Pursh) Richards. Frank. Journ. 750 (1823). Cari- 
bou, 10,000 ft. 


3. Habenaria Unalaschensis (Spreng.) S. Wats. Proc. Am. Acad. 12: 277 


(1876). South Boulder Peak, 8000 ft. 


429. Listera convallarioides (Sw.) Torr. Comp. 320 (1826). Caribou, 


10,000 ft. 


426, 428. Coraliorhiza Corallorhiza (L.) Karst. Deutsch. Fl. 448 (1830-83). 


Caribou, 10,000 ft. 


204 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


431, 432. Corallorhiza striata Lindl. Gen. et Sp. Orch. 534 (1830-40). North 
Boulder Peak, 7000 ft.; South Boulder Peak, 8000 ft. 


SALICACEÆ 


436. Salix reticulata L. Sp. Pl. 1018 (1753). Arapahoe, 11,500 ft. 


BETULACEÆ 


437. Betula glandulosa Michx. Fl. Bor. Am. 2 : 180 (1803). Arapahoe, 
10,500 ft. 


URTICACEÆ 


443. Urtica gracilis Ait. Hort. Kew. 3 : 341 (1789). Sunset Canon, 5000 ft. 
438. Parietaria Pennsylvanica Muhl.; Willd. Sp. Pl. 4 : 935 (1806). Sunset 
Canon, 6000 ft. 


SANTALACEÆ 


516, 538. Comandra pallida A. DC. Prodr. 14 : 636 (1857). Boulder, 5000 ft. ; 
South Boulder Peak, 8000 ft. 


POLYGONACEÆ 


105. Erigonum annuum Nutt. Trans. Am. Phil. Soc. (IL) 5 : 164 (1833-37). 
Colorado Springs, 6000 ft. 

934. Eriogonum umbellatum Torr. Ann. Lyc. N. Y. 2 : 241 (1828). Flag- 
staff Hill, 6500 ft. 

11. Eriogonum, undetermined. Boulder, 5000 ft. 

304. Oxyria digyna (L.) Campd. Rum. 155, t. 3, f. 3 (1819). Arapahoe, 
11,000 ft. 

303, 496. Polygonum bistortoides Pursh, Fl. Am. Sept. 271 (181%). Caribou, 
10,000 ft. ; Arapahoe, 11,000 ft. 

306. Polygonum Convolvulus L. Sp. PI. 36% (1753). Boulder, 5000 ft. 

307. Polygonum Douglasii Greene, Bull. Calif. Acad. 1 : 125 (1885). Boul- 
der, 5000 ft. 

305. Polygonum Persicaria L. Sp. Pl. 361 (1753). Boulder, 5000 ft. 

308. Polygonum viviparum L. Sp. Pl. 360 (1753). Arapahoe, 11,000 ft 


CHENOPODIACEÆ 


309. Blitum capitatum L. Sp. PI. 4 (1753). Boulder Canon, 6000 ft. 

441. Chenopodium Botrys L. Sp. Pl. 219 (1753). Sunset Canon, 5000 ft. 

185. Corispermum hyssopifolium L. Sp. Pl. 4 (1753). Colorado Springs, 
6000 ft. 


(9) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 205 


AMARANTHACEÆ 


501, 502. Amaranthus græcizans L. Sp. PI. 990 (1753). Sunset Canon, 
5000 ft. 
522. Froelichia gracilis Moq. in DC. Prodr. 13. Part 2, 420 (1849). Boulder, 
5000 ft. 
NYCTAGINACEZÆ 


512. Oxybaphus Bodini Holzinger, Contr. Nat. Herb. 1 : 287, pl. 21 (1893). 
Boulder, 5000 ft. 


PORTULACEÆ 


476. Portulaca oleracea L. Sp. PI. 445 (1753). Boulder, 5000 ft. 

550. Claytonia megarrhiza (A. Gray) Parry; S. Wats. Bibl. Index, 1 : 118 
(1878). 

495, 549. Oreobroma pygmæa (A. Gray) Howell, Erythea, 1 : 33 (1893). Ara- 
pahoe, 11,000 ft. 


CARYOPHYLLACEÆ 


77. Silene acaulis L. Sp. PI. Ed. 2, 603 (1763). Arapahoe, 12,000 ft. 

81. Lychnis nuda S. Waits. Bot. King's Exp. 37 (1871). Caribou, 10,000 ft. 

88. Saponaria Vaccaria L. Sp. PI. 409 (1753). Boulder, 5000 ft. 

82. Alsine longipes (Goldie) Coville, Contr. Nat. Herb. 4 : 70 (1893). 

Stellaria longipes Goldie, Edinb. Phil. Journ. 6 : 327 (1822). Caribou, 

10,000 ft. 

78, 80. Arenaria Sajanensis Willd.; Schlecht. Ges. Naturf. Fr. Berl. Mag. 7 : 
200 (1813). Caribou, 10,000 ft.; Arapahoe, 11,000 ft. 

83. Arenaria Fendleri A. Gray, Mem. Amer. Acad. 1:43 (1848). Caribou, 
10,000 ft. 

86. Arenaria macrophylla Hook. Fl. Bor. Amer. 4 : 102, t. 37 (1830)? 
Caribou, 10.000 ft. 

477. Paronychia Jamesii T. et G. Fl. N. A. 1 : 170 (1838). Boulder, 
5000 ft. 

543. Paronychia pulvinata A. Gray, Proc. Acad. Phila., 1863, 58 (1863). 
Arapahoe, 12,500 ft. 


RANUNCULACEZÆ ! 


30, 31. Caltha leptosepala DC. Syst. 1 : 310 (1818). Pikes Peak, 11,000 ft.; 
Caribou, 10,500 ft. 
9. Trollius laxus Salisb. Trans. Linn. Soc. 8 : 303 (1807). Arapahoe, 
10,500 ft. 


1 Delphinium determined by Dr E. Huth. 


206 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


8,9. Delphinium Penardi E. Huth n. sp., die Delphinium-Arten der 
vereinigten Staaten von Nord-America 10 (1892). Cf. Bulletin de l'Herb. 
Boissier, 1 : 335 tab. 16, fig. 2 (1893). Flagstaff Hill, 6000 ft., Boulder, 
5000 ft. 

6, 7. Delphinium Barbeyi E. Huth in Bull. Herb. Boissier, 1 : 336 
tab. 7, fig. 4 (1893). 

Syn : D. exaltatum Ait. var. e Barbeyi Huth, Delph. vereinigt. Staat. 
N. Amer. i1 (1892). Caribou 10,500 ft.; Arapahoe, 10,000. 3 
2. Delphinium tricorne Mchx. « genuinum Huth, die Delph. verein. 
St. F. Am. 12 (1892). 
Syn. D. aconitifolium Mühlenb.; North Boulder Peak, 7000 ft. 
32, 33. Aquilegia coerulea James in Long’s Exped. 2 : 15 (1823). North 
Boulder Peak, 7000 ft.; Arapahoe, 11,000 ft. 

10. Aconitum Columbianum Nutt.; T. et G. Fl. N. A. 1 : 34 (1838). 
Caribou, 10,500 ft. 

23. Anemone Canadensis L. Syst. Ed. IH, 3 : App. 231 (1768). North 
Boulder Peak, 7000 ft, 

22. Anemone cylindrica A. Gray. Ann. Lyc. N. Y. 3 : 221 (1836). North 
Boulder Peak, 7000 ft. 

21. Anemone multifida Poir. Suppl. Lam. Encycl. 1: 364 (1810). Caribou, 
10,000 ft. 

19, 20. Pulsatilla hirsutissima (Pursh) Britton, Ann. N. Y. Acad. Sc. 6 : 
217 (1891). Caribou, 10,000 ft. 

11, 12, 13. Clematis ligusticifolia Nutt.; T. et G. F1. N. A. 1 : 9 (1838). 
Boulder, 5009 ft. | 

1. Atragene Americana Sims. Bot. Mag. t. 887 (1806). Clematis vertacil- 

laris DC. Boulder, 6500 ft. 

14. Atragene tenuiloba (A. Gray) Britton. 

Clematis alpina var. occidentalis subvar. tenuiloba A. Gray in Newton & 
Jenney, Rept. Geol. Black Hills, 531 (1880). 

Clematis Pseudoatragene var. subtriternata Kuntze, Verh. Bot. Ver. Prov. 
Brandenb. 26 : 160 (188%). Pike’s Peak, 11,000 ft. 

3. Ranunculus adoneus A. Gray, Proc. Acad. Phila. 1863, 56 (1863). 
Arapahoe, 10,500 ft. 

28, 29. Ranunculus Cymbalaria Pursh, Fl. Amer. Sept. 392 (1814). 
Boulder; Caribou. 

27. Ranunculus Macounii Britton, Trans. N. Y. Acad. Sc. 12 : 2 (1892). 
Boulder. 

4, 25. Ranunculus pedatifidus J. E. Smith, Rees Cyclop. No 72 (1819). 

Caribou 

24. Ranunculus sceleratus L. Sp. Pl. 551 (1753). Boulder, 5000 ft. 

26. Ranunculus trichophyllus Chaix in Vill. Hist. Pl. Dauph. 1 : 22 
(1814). Boulder, 5000 ft. 


(11) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 207 


544. Thalictrum alpinum L. Sp. Pl. 555 (1753). Pike’s Peak, 10,000 ft. 
16. Thalictrum Fendleri Engelm.; A. Gray, Mem. Amer. Acad. 1:5 
(1848). North Boulder Peak, 7000 ft. 
15. Thalictrum purpurascens L. Sp. Pl. 546 (1753). Sunset Canon, 5500 ft. 


BERBERIDACEÆ 


35. Berberis aquifolium Pursh, Pl. Am. Sept. 219 (1814). 
Berberis repens Lindl. Bot. Reg. t. 1176 (1828). Boulder. 


PAPAVERACEZÆ 


36. Argemone albiflora Hornem. Hort. Havn. 469 (1813-15). Boulder, 
5000 ft. 

39. Capnoides aureum (Muhl.) Kuntze, Rev. Gen. Pl. I, 14 (1891)? Pike’s 
Peak, 10,000 ft. 

44. Capnoides montanum (Engelm.) Britton, Mem. Torr. Club, 5 : 166 
(1894). 

Corydalis aurea var. occidentalis Engelm.; A. Gray, Man. Ed. 5, 62 

(1867). Sunset Canon, 6000 ft. 


CRUCIFERÆ 


54, 55. Thlaspi alpestre L. Sp. Pl. Ed. 2, 903 (1763). Arapahoe, 12,000 ft. 

50. Sisymbrium incisum Engelm.; A. Gray, Mem. Amer. Acad. (II) 4 : 8 
(1849). Boulder, 5000 ft. 

49. Roripa obtusa alpina (S. Wats). Britton. 

Nasturtium obtusum var. alpinum S. Wats. Bot. King's Exp. 15 (1871). 

Arapahoe, 41,000 ft. This may be a distinct species. 

57, 59. Cardamine cordifolia A. Gray, Mem. Amer. Acad. 1: 8 (1848). 
Caribou, 10,500 ft. 

44. Physaria didymocarpa (Hook.) A. Gray, Gen. 4 : 162 (1848). Boulder 
Canon, 5500 ft. 

44a. Lesquerella montana (A. Gray) S. Wats. Proc. Amer. Acad. 23 : 251 
(1888) ? Boulder Canon, 5300 ft. 

46. Draba crassifolia Graham, Edinb. Phil. Journ. 482 (1829). Arapahoe, 
11,000 ft. 

58. Draba incana L. Sp. Pl. 643 (1753). 

47. Draba streptocarpa A. Gray, Am. Journ. Sci. (III) 23 : 242 (1882)? 
Arapahoe, 11,000 ft, 

43. Draba, specimen immature. Pike’s Peek, 12,500 ft. 

45. Draba, specimen immature. Arapahoe, 11,000 ft. 

53. Arabis Drummondii A. Gray, Proc. Amer. Acad. 6 : 187 (1863). 
Boulder Canon, 5000 ft. 

61, 62, 64. Arabis hirsuta (L.) Scop. Fl. Carn. Ed. 2, 2 : 30 (1772). 
Caribou 10,000 ft.; Boulder Canon 5500 ft. 


136, 


132. 
135. 
142. 
152. 


447, 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


. Erysimum asperum DC. Syst. 2 : 505 (1821). Flagstaff Hill, 6000 ft. 
. Erysimum pumilum Nutt.; T. et G. Fl. N. A. 1 : 94 (1838). Pike’s 


Peak, 10,000 ft. 


. Crucifer, indeterminable. Boulder Canon, 7000 ft. 


CAPPARIDACEÆ 


9, 535. Cleome serrulata Pursh, Fl. Am. Sept. 441 (1814). Boulder, 5000 ft. 
. Polanisia graveolens Raf. Amer. Journ. Sc. 1 : 378 (1819). Pueblo, 


4000 ft. 


CRASSULACEÆ 


. Sedum rhodanthum A. Gray, Amer. Journ. .Sc. (I) 33 : 405 (1862). 


Caribou, 10,500 ft. 


. Sedum roseum (L.) Scop. Fl. Carn. Ed. 2, 326 (1772). Arapahoe 


11,000 ft. 


SAXIFRAGACEÆ 


137, 138, 139. Saxifraga bronchialis L. Sp. Pl. 400 (1753). Arapahoe, 
11,000 ft.; Boulder Canon. 8000 ft.; South Boulder Peak, 7000 ft. ; Cari- 
bou, 10,000 ft. 


3. Saxifraga debilis Engelm. ; A. Gray, Proc. Acad. Phila. 1863, 62 (1863). 


Arapahoe, 11,500 ft. 


. Saxifraga flagellaris Willd.; Sternb. Rev. Sax. 25, t. 6 (1810). Ara- 


pahoe. 11,500 ft. 


. Saxifraga Hirculus L. Sp. PI. 402 (1753). Caribou, 11,000. 
‚128. Saxifraga punctata L. Sp. Pl. 401 (1753). Arapahoe, 11,000 ft. 
. Saxifraga reflexa Hook. Fl. Bor. Am. 1 : 249, tab. 85 (1833). Ara- 


pahoe, 11,000 ft. 


. Saxifraga chrysantha A. Gray, Proc. Am. Acad. 11 : 83 (1877). 
. Heuchera bracteata (Torr.) Ser. in DC. Prodr. 4 : 52 (1830). 
. Heuchera Hallii A. Gray, Proc. Acad. Phila. 1863, 62 (1863). Caribou, 


10,000 ft. 


3. Heuchera parvifolia Nutt.; T.et G. Fl. N. A. 1 : 581 (1840). Pike’s 


Peak, 8000 ft. 

Mitella pentandra Hook. Bot. Mag. t. 2933 (1830). Caribou, 410,500 ft. 
Parnassia fimbriata Koenig, Ann. Bot. 1 : 391 (1805). Caribou, 10,500 ft. 
Jamesia Americana T. et G. Fl. N. A.1:593 (1840). Manitou, 7000 ft. 
Ribes cereum Dougl. Trans. Hort. Soc. Lond. 7: 512 (1830). Boulder, 
5000 ft. 

149. Ribes leptanthum A. Gray, Mem. Am. Acad. 4 : 53 (1849). Pike’s 
Peak, 11,000 ft.; Caribou, 10,000 ft. 


(13) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 209 


ROSACEÆ ! 


143, 148, 150, Opulaster monogyna (Torr.) Kuntze, Rev. Gen. PI. 949 (1891). 
Boulder Canon, 6000 ft.; Flagstaff Hill, 6000 ft., North Boulder Peak, 
8000 ft. 

151. Spiræa dumosa Nutt.; Hook. Lond. Journ. Bot. 6 : 217 (1847). South 
Boulder Peak, 8000 ft. 

140, 141. Amelanchier alnifolia Nutt. Journ. Acad. Phila. 722 (1834). 
Boulder, 5500 ft. ; Flagstaff Hill, 6000 ft. 

160. Rubus deliciosus James, Long’s Exped. 2 : 193 (1823). Manitou, 7000 ft. 

161. Rubus strigosus Michx. Fl. Bor. Am. 4 : 697 (1803). Caribou 10,000 ft. 

155, 156, 157. Fragaria Virginiana glauca S. Waits. Bot. King's Exp. 85 
(1871). Pike's Peak, 10,000 ft.; North Boulder Peak, 7000 ft.; Caribou 
10,000 ft. 

166. Potentilla dissecta Pursh, Fl. Am. 355 (1814). Caribou, 10,500 ft. 

66, 67. Potentilla fruticosa L. Sp. Pl. 495 (1753). Pike’s Peak, 10,500 ft. ; 
Caribou, 10,000 ft. 

167. Potentilla Hippiana Lehm. Pug. 2 : 7 (1830). Boulder, 5000 ft. 

168. Potentilla millegrana Engelm.; T. et G. Fl. N. A. I. 447 (1840). Boul- 
der, 5000 ft. 

172. Potentilla scopulorum Greene, Erythea, I : 4 (1893). Pike’s Peak, 
10,500 ft. 

159. Sibbaldia procumbens L. Sp. Pl. 284 (1753). Arapahoe, 11,000 ft. 

169, 170, 171. Geum Rossii Ser. in DC. Prodr. 2: 553 (1825). Arapahoe, 
11,500 ft.; Pike’s Peak, 11,500 ft. 

144. Cercocarpus parvifolius Nutt.; H. et A. Bot. Beechey, 337 (1841). 
Boulder Canon, 5500 ft. 

162, 163. Rosa arkansana Porter. veresim. Boulder, 5000 ft. à 6000 ft. 

164. Rosa pisocarpa A. Gray. Colorado Springs, 6000 ft. 

165. Rosa acicularis Lindl. var. Bourgeauiana Crépin. Boulder Canon, 
6000 ft. 

145. Kunzia tridentata (Pursh) Spreng. ; Steud. Nomenel. 1 : 669 (1821). 

Purshia tridentata DC. Trans. Linn. Soc. 12 : 157 (1818). Boulder 
Canon, 6000 ft. 

146. Cerasus demissa Nutt.; T. et G. Fl. N. A. 1 : 411 (1840). Manitou, 
7500 ft. 

153. Cerasus Pensylvanica (L. f.) Loisel. Nouv. Duham. 5: 9 (1812). North 
Boulder Peak, 8000 ft. 


1 Species of Rosa named by Professor Crépin who writes concerning them from 
Brussels, October Ath, 1892 : 

« The scanty material of Rosa thus far collected in the Rocky Mountains has 
« not yet allowed me to judge of the species of that region; these are only small 
« bits of specimens, and put names only with doubt. » 


210 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (44) 


LEGUMINOSÆ 


193, 19%. Thermopsis montana Nutt.: T. et G. Fl. N. A. 1 : 388 (1838). 
Caribou, 10,000 ft. 
173, 174. Lupinus argenteus Pursh, Fl. Am. Sept. 464 (181%). Caribou, 
10,000 ft. 
197. Lupinus pusillus Pursh, Fl. Am. Sept. 468 (1814). Peublo, 4000 ft. 
186, 189. Trifolium dasyphylium T. et G. Fl. N. A. 1: 315 (1838). Ara- 
pahoe, 10,000 ft.; Pike’s Peak, 12,000 ft. 
187, 188. Trifolium nanum Torr. Ann. Lyc. N. Y. 1: 35, t. 3 (1824). Pike’s 
Peak, 13,000 ft.; Arapahoe, 12,500 ft. 
199. Trifolium Parryi A. Gray, Amer. Journ. Sci. (II) 33 : 409 (1862). Ara- 
pahoe, 11,000 ft. 
176. Psoralea tenuiflora Pursh, Fl. Am. Sept. 475 (1814). Boulder, 5000 ft. 
198. Dalea Jamesii (Torr.) T. et G. Fl. N. A. 1 : 308 (1838). Pueblo, 4000 ft. 
191. Kuhnistera candida (Michx.) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 192 (1891). Boulder, 
5000 ft. 
190. Kuhnistera purpurea (Vent.) Mac. M. Met. Minn. 329 (1892). Boulder, 
5000 ft. 
Dalea purpurea Vent. Hort. Cels., t. 40 (1800). 
Petalostemon violaceum Michx. Fl. Bor. Am. 2 : 50 (1803). 
184. Astragalus adsurgens Pall. Astrag. 40, t. 31 (1800). Boulder Canon, 
4000 ft. 
180. Astragalus alpinus L. Sp. PI. 760 (1755). 
196. Astragalus immature. Pueblo, 4000 ft. 
179. Astragalus immature. North Boulder Peak, 7000 ft. 
185. Astragalus distortus T. et G. FI. N. A. 1 : 333 (1838). Boulder, 5000 ft. 
177. Astragalus multiflorus (Pursh) A. Gray, Proc. Amer. Acad. 6: 226 
(186%). South Boulder Peak, 7000 ft. 
175. Phaca flexuosa Hook. Fl. Bor. Am. 1 : 140 (1830). Boulder, 5000 ft. 
181, 182. Spiesia Lambertii (Pursh) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 207 (1891). 
Oæylropis Lambertii Pursh, Fl. Am. Sept. 740 (1814). Boulder, 5000 ft.; 
Arapahoe, 10,000 ft. 
79. Spiesia multiceps (Nutt.) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 207 (1891). 
Oxytropis multiceps Nutt.; T. et G. Fl. N. A. 1 : 341 (1838). Caribou, 
10,000 ft. 
178. Vicia truncata Nutt.; T.et G. F1. N. A. 1 : 270 (1838). Boulder, 5000 ft. 


GERANIACE A 


91. Geranium Fremonti Torr.; A. Gray, Meın. Amer. Acad. 1: 26 (1848). 
Boulder, 5600 ft. 
95. Geranium pusillum L. Sp. Pl. Ed. 2: 957 (1763). Boulder Canon, 5000 ft. 


(15) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 241 


93, 94. Geranium Richardsonii Fisch. et Mey. Ind. Sem. Petrop. #: 37 
(1837). Caribou, 10,000 ft.; Pike’s Peak, 10,500 ft. 


OXALIDACEÆ 
96. Oxalis stricta L. Sp. PI. 435 (1753). Boulder, 5000 ft. 


LINACEÆ 
90. Linum Lewisii Pursh, Fl. Am. Sept. 210 (181%). 


EUPHORBIACEÆ 


506. Croton Texensis (Kl.) Müll. in Arg., DC. Prodr. 15 : pt. 2. 692 (1862). 
Pueblo, 4000 ft. 

503. Tragia ramosa Torr. Ann. Lyc. N. Y. 2: 245 (1828). Boulder, 5000 ft. 

300. Euphorbia marginata Pursh, Fl. Am. Sept. 2 : 607 (1814). Boulder, 
5000 ft. 

299. Euphorbia montana Engelm. ; Torr. Bot. Mex. Boumd. Surv. 192 (1859). 
Manitou, 6000. 

301. Euphorbia petaloidea Engelm.; Torr. Bot. Mex. Bound. Surv. 185 
(1859). Boulder, 5000 ft. 

302. Euphorbia serpyllifolia Pers. Syn. 2 : 14 (1807). Boulder, 5000 ft. 


MALVACEZÆ 


38. Malveopsis coccinea (Pursh) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 171 (1891). Pueblo, 
4000 ft. 


VIOLACEÆ 


72, 74, 75. Viola Canadensis L. Sp. Pl. 936 (1753). Boulder, 5000 ft. ; Bear 
Canon, 6000 ft. 
70. Viola canina adunca (J. E. Smith) A. Gray, Proc. Amer. Acad. 8: 277 
(1868). Caribou, 10,000 ft. 
71. Viola blanda Willd. Hort. Berol. 1 : t. 24 (1816). Caribou, 10,000 ft. 
76. Calceolaria linearis (Torr.) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 1 : 41 (1891). Boul- 
der, 5000 ft. 


ANACARDIACEÆ 


930. Rhus glabra L. Sp. Pl. 265 (1753). Flagstaff Hill, 6000 ft. 
101. Rhus radicans L. Sp. PI. 266 (1753). Flagstaff Hill, 7000 ft. 
509. Rhus trilobata Nutt.; T.et G. Fl. N. A. 1: 219 (1838). Boulder, 5090 ft. 


ACERACEÆ 


98, 99, 100. Acer glabrum Torr. Ann. Lyc. N. Y. 2 : 172 (1826). Boulder, 
Canon, 6000 ft.; South Boulder Peak, 7500 ft. 


212 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) 


RHAMNACEÆ 


480. Ceanothus Fendleri A. Gray, Mem. Amer. Acad. 1 : 29 (1848). Boulder 
Canon, 5-6000 ft. 

505, 539. Ceanothus ovatus Desf. Hist. Arb. 2: 381 (1809). Boulder, 5000 ft. ; 
Flagstaff Hill, 6500 ft. 

920. Ceanothus velutinus Dougl.; Hook. Fl. Bor. Amer. 1 : 195, t. 45 (1830). 
North Boulder Peak, 7500 ft. 


VITACEÆ 
97. Vitis vulpina L. Sp. PI. 203 (1753). Boulder Canon, 5500 ft. 


LOASACEÆ 


519. Mentzelia albicaulis Dougl.; T. et G. Fl. N. A. 1: 534 (1840). Sunset 
Canon, 5500 ft. 

484, 487, 531. Mentzelia nuda (Pursh) T. et G. Fl. N. Am. 1 : 535 (1840). 
Boulder, 5000 ft.; Colorado Springs, 6000 ft. 


ONAGRACE A 


113. Epilobium anagallidifolium Lam. Encycl. 2 : 376 (1786). Caribou, 
10,000 ft. 

120. Epilobium angustifolium L. Sp. PI. 347 (1753). Caribou, 10,000 ft. 

114, 116, 117. Epilobium Drummondi Haussk. Mon. Epilob. 271 (1884). 
Caribou, 10,500 ft.; Boulder, 5000 ft. 

118. Epilobium paniculatum Nutt.; T. et G. Fl. N. A. 1 : 490 (1840). Gre- 
gory Canon, 6000 ft. 

122, 119. Gayophytum ramosissimum T. et G. Fl. N. A. 1: 513 (1840). 
Boulder, 5000 ft. ; Caribou, 10,000 ft. 

110, 109. CEnothera biennis L. Sp. Pl. 346 (1753). Boulder, 5000 ft. ; Sunset 
Canon, 6000 ft. 

111. Œnothera cæspitosa Sims, Bot. Mag. t. 1593 (1813). Manitou, 8000 ft. 

112. Œnothera pallida Lindl. Bot. Reg. 14 : t. 1142 (1828). Boulder, 5000 ft. 

65, 50%. Œnothera serrulata Nutt. Gen. 1 : 246 (1818). Boulder, 5000 ft. 

115. Gaura coccinea Pursh, Fl. Am. Sept. 733 (181%). Pueblo, 4000 ft. 

540, 541. Circæa alpina L. Sp. PI. 9 (1753). Bear Canon, 6000 ft. 


UMBELLIFERÆ 


107. Osmorrhiza nuda Torr. Pac. R. R. Rept. 4 : 93 (1857). 

106. Aletes acaulis (Torr.) Coult. et Rose, Rev. N. A. Umbel. 126 (1888). 
North Boulder Peak, 7000 ft. 

108. Oreoxis humilis Raf.; Seringe, Bull. Bot. Soc. Gen. 214 (1830). Pike’s 
Peak, 12,000 ft. 


(17) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 213 


103. Sanicula Marylandica L. Sp. Pl. 235 (1753). South Boulder Peak, 
8000 ft. 


PYROLACEÆ 


331. Pyrola minor L. Sp. PI. 396 (1753). Caribou, 10,500 ft. 

323. Pyrola secunda L. Sp. PI. 396 (1753). South Boulder Peak, 7000 ft. 

230. Pyrola uliginosa Torr. Fl. N. Y. 1: 453, t. 69 (1843). South Boulder 
Peak, 7000-8000 ft. 

328. Moneses uniflora (L.) A. Gray, Man. 273 (1848). 

325, 326. Chimaphila umbellata (L.) Nutt. Gen. 1 : 274 (1818). North Boul- 
der Peak, 8000 ft.; South Boulder Peak, 8000 ft. 


ERICACEÆ 


327. Kalmia glauca Ait. Hort. Kew. 2 : 64, t. 8 (1789). Caribou, 10,000 ft. 
324. Arctostaphylos Uva-ursi (L.) Spreng. Syst. 2 : 287 (1825). Pike’s Peak. 
10,500 ft. 


PRIMULACEÆ 


314, 315. Primula angustifolia Torr. Ann. Lyc. N. Y. 1 : 34, t. 3 (1824). 
Pike’s Peak, 13,000 ft.; Arapahoe, 12,000 ft. 

316. Primula Parryi A. Gray, Amer. Journ. Se. (I) 34: 257 (1862). Caribou, 
10,000 ft. 

318. Androsace Chamæjasne Willd. Sp. Pl. 1 : 799 (1798). Pike’s Peak, 
13,000 ft. 

319, 320. Androsace septentrionalis L. Sp. Pl. 142 (1753). Arapahoe, 
10,500 ft. ; Pike’s Peak, 10,500 ft. 

513. Steironema ciliatum (L.) Raf. Ann. Gen. Phys. 7 : 192 (1820). Boulder, 
5000 ft. 

313, 321. Dodecatheon pauciflorum Greene, Pittonia, 2 : 72 (1890). Pike’s 
Peak, 10,000 ft. ; Boulder Canon, 5500 ft. 


GENTIANACEÆ 


387, 393. Gentiana acuta Michx. Fl. Bor. Am. 4 : 177 (1803). Caribou. 
10,000-10,500 ft. 

391. Gentiana frigida Hænke; Jacq. Coll. 2 : 13 (1788). Arapahoe, 12,000 ft. 

394. Gentiana humilis Stev. Act. Mosq. 3 : 258 (1812). Pike's Peak, 
10,500 ft. 

390. Gentiana Parryi Engelm. Trans. St-Louis Acad. 2 : 218, t. 10 (1863). 
Caribou, 10,000 ft. 

389. Gentiana prostrata Henke; Jacq. Coll. 2 : t. 17, f. 2 (1788). Caribou, 
10,500 ft. 

392. Pleurogyne rotata (L.) Griseb. Gent. 309 (1839). Caribou, 10,500 ft. 

388. Swertia perennis L Sp. PI. 266 (1753). Caribou, 10,000 ft. 
BULL. HERB. BOIss., mai 1895. 16 


214 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) 


422. Frasera speciosa Dougl.; Griseb. Gent. 329 (1839). North Boulder 
Peak, 6500 ft. 


APOCYNACEÆ 


546. Apocynum androsæmifolium L. Sp. Pl. 213 (1753). Boulder Canon, 
5900 ft. 
500, 597. Apocynum cannabinum L. Sp. PI. 213 (1753). Boulder Canon, 
6000 ft.; Boulder, 5000 ft. 


ASCLEPIADACEÆ 


521. Acerates angustifolia (Nutt.) Dec. in DC. Prodr. 8 : 522 (1844). 
Boulder, 5000 ft. 

515. Asclepias incarnata L. Sp. Pl. 215 (1753). 

312. Asclepias speciosa Torr. Ann. Lyc. N. Y. 2 : 218 (1826). Boulder, 
5000 ft. 

311. Asclepias verticillata pumila A. Gray, Proc. Am. Acad. 12 : 71 (1876). 
Boulder, 5000 ft. 


CON VOLVULACEÆ 


517. Evolvulus Nutallianus R. & S. Synt. 6 : 198 (1820). 
E. argenteus Pursh, Fl. Am. Sept: 187 (1814), not. R. Br. Boulder, 5000 ft. 


POLEMONIACEZÆ 


85. Phlox longifolia Nutt. Journ. Acad. Phila. 7 : 41 (1834). North 
Boulder Peak, 7000 ft. 
508, 524. Collomia linearis Nutt. Gen. 1 : 126 (1818). Boulder, 5000 ft. ; 
Caribou, 10,500 ft. 
471, 472, 536. Gilia aggregata (Pursh) Spreng. Syst. 1 : 626 (1825). North 
and South Boulder Peaks, 7000-8000 ft. i 
84. Gilia inconspicua Dougl. Bot. Mag. t. 2883 (1829). Boulder, 5000 ft. 
60. Gilia pinnatifida Nutt.; A. Gray, Proc. Am. Acad. 8 : 276 (1870). 
Boulder, 5000 ft. 
493, 19%, 495. Polemonium confertum A. Gray, Proc. Acad. Phila. 1863, 
73 (1863). Pike’s Peak, 12,000 ft. ; Arapahoe, 11,000 ft. 
386. Polemonium humile Willd.; Roem. et Schult. Syst. 4 : 792 (1819). 
Pike’s Peak, 11,000 ft. 
384, 385. Polemonium pulchellum Bunge; Ledeb. Fl. Alt. 1 : 233 (1829). 
Caribou, 11,000 ft.; Arapahoe, 11,000 ft. 


HYDROPHYLLACEÆ 


382. Phacelia heterophylla Pursh, Fl. Am. Sept. 4 : 140 (1814). Boulder, 
5000 ft. 

191,499. Phacelia sericea (Graham) A. Gray, Amer. Journ. Sc. (Il) 34 : 
254 (1862). Caribou, 40,000 ft. 


(19) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 215 


BORAGINACEÆ 


378, 379. Omphalodes nana (Vill.) A. Gray, Proc. Am. Acad, 20 : 265 
(1885). Pike’s Peak, 13,000 ft.; Arapahoe, 12,500 ft. 

381. Cryptanthe crassisepala (T. et G.) Greene, Pittonia, 1 : 112 (1887). 
Pueblo, 4000 ft. 

380. Oreocarya virgata (Porter) Greene, Pittonia, 1 : 58 (1887). Flagstaff 
Hill, 6500 ft. 

474, 529. Mertensia alpina (Torr.) Don, Gard. Diet. 4 : 372 (1838). Pike’s 
Peak, 9000 ft.; Arapahoe, 11,000 ft. 

367. Lappula floribunda (Lehm.) Greene, Pittonia, 2 : 182 (1819). Boulder, 
8000 ft. 

383. Onosmodium molle Michx. Fl. Bor. Am. 1 : 133, t. 15 (1803). Boulder, 
5000 ft. 

473, 518. Lithospermum multiflorum Torr.; S. Wats. Bot. King's Exp. 
238 (1871). Manitou, 6000 ft.; Sunset Canon, 6000 ft. 


VERBENACEÆ 


470. Lippia cuneifolia (Torr.) Steud.; Torr. in Marcy’s Rep. 293, t. 17 
(1853). Boulder Canon, 5000 ft. 

293. Verbena bracteosa Michx. Fl. Bor. Am. 2 : 43 (1803). Boulder, 
5000 ft. 

348. Verbena bipinnatifida Nutt. Journ. Acad. Phila. 2 : 123 (1821). 
Boulder, 5000 ft. 

296. Verbena hastata L. Sp. PI. 20 (1753). Boulder, 5000 ft. 


LABIATÆ 


297. Mentha arvensis Linn. var. Penardi Briq., var. nov. — Planta 20-35 cm. 
alta. Caulis robustus vel mediocris, virescens, præcipue ad angulos breviter 
pubescens, rectus, parum ramosus, internodiis mediis 1-4 cm. longis. Folia 
ovato-elliptica vel ovato-lanceolata, apice acuta vel breviter acuminata, mar- 
ginibus infra medium convexioribus, basi rotundato-umeata, breviter cum 
petiolo 2-5 mm. longo aucta, utrinque viridia et glabrescentia, superficie 2,5-5 
x1,2-2,5 cm.; nervatio simplex, haud prominula; serratura constans ex 
dentibus crebris, confertis, mediocribus, intus rectiusculis, extus undulatis, 
culminibus acuminatis vel argutis 0,5-1,5 mm. altis et 2-4 mm. distantibus. 
Verticillastri floribundi, pedicellis ad 2 mm. longis parum pubescentibus. 
Calix leniter prorsus pubens, tubo 2,5 mm. longo, dentibus triangulari-lan- 
ceolatis 0,6-0,8 mm. longis, longius pubescentibus. — Boulder, 5000 ft. 
Observatio. — Hæc varietas foliis brevissime petiolulatis et serrature modo 
ad var. Schmaitzii Brig. (Fragm. III, p. 20) accedit, a qua facile distinguitur 
foliorum nervatione, caulis indumento et calicis dentibus forma diversa bre- 
vioribus. 


fr 


216 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


291. Salvia lanceolata Willd. Enum. 37 (1809). Boulder, 5000 ft. 

292, 291. Monarda citriodora Cerv.; Lag. Nov. Gen. et Sp. 2 (1816). 
Boulder, 5000 ft. 

298. Monarda scabra Beck, Amer. Journ. Sc. 40 : 260 (1826). Boulder, 
5000 ft. 

295. Dracocephalum parviflorum Nutt. Gen. 2 : 35 (1818). Boulder, 
5000 ft. 

368. Scutellaria Brittonii Porter, Bull. Torr. Club, 21 : 177 (1894). Pike’s 
Peak, 8000 ft. 


SOLANACEÆ 


375. Physalis lanceolata Michx. Fl. Bor. Am. 1 : 149 (1803). Boulder 
Canon, 6000 ft. 

377. Physalis lobata Torr. Ann. Lyc. N. Y. 2 : 226 (1826). Boulder, 5000 ft. 

376. Solanum rostratum Dunal. Sol. 234, t. 24 (1816). Bouider, 5000 ft. 

373. Solanum triflorum Nutt. Gen. 1 : 128 (1818). Boulder, 5000 ft. 


SCROPHULARIACEÆ 


89. Linaria Canadensis (L.) Dumont-Courset, Bot. Cult. 2 : 96 (1802). 
Boulder, 5000 ft. 

87. Collinsia parviflora Dougl.; Lindl. Bot. Reg. t. 1802 (1836). North 
Boulder Peak, 7500 ft. 

523. Pentstemon acuminatus Dougl.; Lindl. Bot. Reg. t. 1285 (1829). 
Boulder, 10,000 ft. 

526. Pentstemon confertus cœruleo-purpureus A. Gray, Proc. Am. 
Acad. 6 : 72 (1861). Caribou, 11,000 ft. 

371. Pentstemon glaber Pursh, Fl. Am. Sept. 728 (1814). 

370, 542. Pentstemon glaucus Graham, Edinb. Phil. Journ. 348 (1829). 
Arapahoe, 9000 ft. ; Caribou, 10,000 ft. 

545. Pentstemon humilis Nutt.; A. Gray, Proc. Am. Acad. 6 : 69 (1861-62). 
Pike’s Peak, 8000 ft. 

372. Chionophila Jamesii Benth. in DC. Prodr. 10 : 331 (1846). Arapahoe, 
12,500 ft. 

352, 353, 365. Mimulus Jamesii T. et G.; Benth. in DC. Prodr. 10 : 374 
(1846). Boulder, 5000 ft. 

357. Mimulus floribundus Dougl.; Lindl. Bot. Reg. t. 1125 (1827). 

356. Mimulus guttatus DC. Cat. Hort. Monsp. 127 (1813). Caribou, 10,000 ft. 

35%, 355. Mimulus nasutus Greene, Bull. Cal. Acad. 4 : 112 (4885). Boulder, 
6000 ft. 

358, 514. Gratiola Virginiana L. Sp. Pl. 17 (1753). Boulder, 5000 ft. 

359, 362, 363, 475. Veronica alpina L. Sp. Pl. 11 (1753). Caribou, 10,000- 
10,500 ft. 


(21) BRITTON AND A. MURRAY YAIL. COLORADO PLANTS. 217 


364, 366. Veronica Americana Schwein.; Benth. in DC. Prodr. 10 : 468 
(1846). Boulder, 5000 ft. ; Caribou, 10,000 ft. 

361. Veronica peregrina L. Sp. Pl. 14 (1753). Caribou, 10,500 ft. 

360. Veronica serpyllifolia L. Sp. Pl. 42 (1753). Caribou, 10,000 ft. 

497. Synthyris alpina A. Gray, Amer. Journ. Se. (Il) 34 : 251 (1862). Ara- 
pahoe, 13,000 ft. 

351. Gerardia Besseyana Britton, Mem. Torr. Club, 5 : 295 (1894). 

Gerardia tenuifolia var. macrophylla Benth. Comp. Bot. Mag. 1 : 209 
(1836). Boulder, 5000 ft. 

Named in honor of Professor Charles E. Bessey of Nebraska. The plant is 
constantly different from the eastern G. tenuifolia Vahl, maintaining ihe 
characters assigned by Bentham and Asa Gray. 

482. Castilleia linariæfolia Benth. in DC. Prodr. 10 : 532 (1846). North 
Boulder Peak, 7000 ft. 

525. Castilleia miniata Dougl.; Hook. Fl. Bor. Am. 2 : 106 (1834). Caribou, 
10,000 ft. 

369. Pedicularis Groenlandica Retz, Fl. Scand. Ed. 2 : 145 (1795). 
Caribou, 10,000 ft. 

350. Pedicularis racemosa Dougl.; Hook. Fl. Bor. Am. 2 : 108 (183%). 
Caribou, 10,000 ft. 


OROBANCHACEÆ 


319. Anoplanthus fasciculatus (Nutt.) Walp. Rep. 3 : 480 (1844-15). 
Boulder, 5000 ft. 


PLANTAGINACE A 
347. Plantago Purshii R. & S. Syst. 3 : 120 (1818). Boulder, 5000 ft. 


RUBIACEÆ 


338. Galium boreale L. Sp. Pl. 108 (1733). Boulder, 7000 ft. 
339. Galium triflorum Michx. Fl. Bor. Am. 1 : 80 (1803). Boulder Canon, 
6000 ft. 


CAPRIFOLIACEÆ 


340. Sambucus melanocarpa A. Gray, Proc. Am. Acad. 19 : 76 (1883). 
Caribou, 10,000 ft. 

483, 548. Symphoricarpos occidentalis Hook. Fl. Bor. Am. 1 : 285 (1833). 
Flagstaff Hill, 6000 ft. ; Boulder, 5500 ft. 

510, 537. Symphoricarpos pauciflorus (Robbins) Britton, Mem. Torr. Club, 

5: 305 (1894). 

S. racemosus var. pauciflorus Robbins, A. Gray, Man. Ed. 5 : 203 (1867). 

Boulder, 5000 ft. ; South Boulder Peak, 7000 ft. 


218 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER: (22) 


344. Linnæa borealis L. Sp. PI. Ed. 2, 880 (1763). South Boulder Peak, 
8500 ft. 

342, 343. Lonicera involucrata (Richards.) Banks, App. Frank. Journ. 6 
(1823). Caribou, 10,000 ft.; Bear Canon, 6000 ft. 


ADOXACEÆ 
341. Adoxa Moschetellina L. Sp. Pl. 367 (1753). Boulder Canon, 7000 ft. 


VALERIANACEZÆ 


104, 492, 528. Valeriana edulis Nutt.; T. et G. Fl. N. A. 2: 48 (1841). 
Caribou, 10,000 ft. ; Pike’s Peak, 10,000 ft. 

336, 337. Valeriana sylvatica Banks, App. Frank. Journ. 11 (1823). Caribou, 
10,000 ft.; Pike’s Peak, 10,000 ft. 


CUCURBITACEÆ 


345. Cucumis Melo L. Sp. Pl. 1011 (1753). Boulder, 5000 ft. 
346. Micrampelis lobata (Michx.) Greene, Pittonia, 2 : 128 (1890). Boulder, 
5000 ft. 


CAMPANULACEZÆ 


332. Campanula Parryi A. Gray, Syn. Fl. N. A. 2: Part. 1, 395 (1886). 
Above Caribou, 8000 ft. 

333, 33%. Campanula rotundifolia L. Sp. Pl. 163 (1753). Boulder, 5000 ft.; 
Arapahoe, 10,000 ft. 

335. Campanula uniflora L. Sp. Pl. 163 (1753). Arapahoe, 13,000 ft. 

479. Legouzia Ceptocarpa (Nutt.) Britton, Mem. Torr. Club, 5 : 309 (189%). 
Flagstaff Hill, 6000 ft. 

478. Lobelia syphilitica L. Sp. Pl. 931 (1753). Boulder, 5000 ft. 


COMPOSITE 


236. Coleosanthus grandiflora (Nutt.) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 328 (1891). Eu- 
patorium grandiflorum Hook. Fl. Bor. Am. 2: 26 (1834). Boulder, 5000 ft. 

208. Coleosanthus Californica Wrightii (A. Gray) Kuntze, Rev. Gen. PI. 
328 (1891). Boulder, 5000 ft. 

243. Kuhnia rosmarinifolia Vent. Hort. Cels. t. 91 (1800). Boulder, 5000 ft. 

265. Lacinaria punctata (Hook.) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 349 (1891). Boulder, 
5000 ft. 

218. Grindelia squarrosa (Pursh) Dunal in DC. Prodr. 5 : 315 (1836). Boul- 
der, 5000 ft. 

216, 217. Guttierrezia Sarothræ (Pursh) Britt. et Rusby, Trans. N. Y. 
Acad. Sc. Boulder, 5000 ft. ; Colorado Springs, 6000 ft. 

225, 244. Chrsyopsis villosa (Pursh) Nutt. Gen. 2 : 151 (1818). Arapahoe, 
11,000 ft. ; Boulder, 5000 ft. 


(23) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 219 


212, 213, 214, 215. Aplopappus spinulosus (Pursh) DC. Prodr. 5 : 347 
(1836). Boulder, 5000 ft.; Colorado Springs, 6000 ft. 

209. Chondrophora nauseosa (Pursh) Britton, Mem. Torr. Club, 5 : 317 (189%). 
Chrysocoma nauseosa Pursh, Fl. Am. Sept. 517 (1814). 
Chrysocoma graveolens Nutt. Gen. 2 : 136 (1818). 
Bigelovia graveolens A. Gray, Proc. Am. Acad. 8 : 644 (1873). 

Sunset Canon, 5000 ft. 

264. Solidago Missouriensis extraria A. Gray, Proc. Am. Acad. 17 : 195 
(1882). Boulder, 5000 ft. 

261. Solidago nana Nutt. Trans. Am. Phil. Soc. (I) 7 : 327 (1841). Boulder, 
5000 ft. 

247, 248. Townsendia grandiflora Nutt. Trans. Am. Phil. Soc. (I) 7 : 306 
(1841). Boulder, 6000 ft. 

253. Aster Bigelovii A. Gray, Torr. Pac. R. R. Rep. 4 : 97, t. 10 (1857). 
Colorado Springs, 6000 ft. 

252. Aster canescens viscosus A. Gray, Syn. Fl. I, Part. 2, 206 (188%). 
Colorado Springs, 6000 ft. 

246. Aster foliaceus apricus A. Gray, Syn. Fl. I : Part. 2, 193 (1884). 
Caribou, 10,000 ft. 

256, 257. Aster foliaceus Lindl.; DC. Prodr. 5 : 228 (1836). Arapahoe, 
10,000 ft. 

210. Aster multifiorus Ait. Hort. Kew, 3 : 203 (1789). Sunset Canon, 5500 ft. 

250, 251. Aster Pattersoni A. Gray, Proc. Am. Acad. 13 : 272 (1878). 
Caribou, 10,000 ft. 

255. Aster Porteri A. Gray, Proc. Am. Acad. 16 : 99 (1880). Boulder, 
5000 ft. 

249. Aster, undetermined. South Boulder Peak, 7000 ft. 

258. Erigeron acris debilis A. Gray, Syn. Fl. I : Part. 2, 220 (188%). Ara- 
pahoe, 11,000 ft. 

242. Erigeron canus A. Gray, Mem. Am. Acad. (II) 4 : 67 (1849). Sunset 
Canon, 5500 ft. 

238, 259. Erigeron compositus Pursh, Fl. Am. Sept. 535 (181%). North 
Boulder Peak, 7500 ft. ; Arapahoe, 12,000 ft. 

240. Erigeron flagellaris A. Gray, Mem. Am. Acad. (I) 4 : 69 (1849). 
Boulder, 5000 ft. 

254. Erigeron ramosus (Walt.) B. S. P. Prel. Cat. Pl. N. Y. 27 (1888). 
Boulder, 5000 ft. 

260, 269, 270. Erigeron uniflorus L. Sp. PI. 964 (1753). Caribou, 11,000 ft.; 
Arapahoe, 14,000 ft. 

. 277. Antennaria alpina (L.) Gærtn. Fr. et Sem. 2 : 410 (1791). Arapahoe, 
11,000 ft. 

281. Antennaria Carpathica (Wahl.) R. Br. Trans. Linn. Soc. 12 : 123 
(1818). Arapahoe, 11,000 ft. 


220 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) 


280, 282, 284. Antennaria dioica (L.) Gærtn. Fr. et Sem. 2 : 410, t. 167, 
fig. 3 (1791). Arapahoe, 10,500 ft. ; Pike’s Peak, 41,000 ft.; North Boulder 
Peak, 7000 ft. 

283. Antennaria margaritacea (L.) Hook. Fl. Bor. Am. 1 : 329 (1833). 
Boulder Canon, 5500 ft. 

279. Gnaphalium Sprengelii Hook. et Arn. Bot. Beechey, 150 (1841). 
Boulder, 5000 ft. 

278. Gnaphalium Wrightii A. Gray, Proc. Am. Acad. 17 : 214 (1882). 
Boulder, 5000 ft. 

239. Melampodium cinereum DC. Prodr. 5 : 518 (1836). Pueblo, 4000 ft. 

490. Iva axillaris Pursh, Fl. Am. Sept. 743 (1814). Boulder, 5000 ft. 

439. Iva xanthiifolia (Fresen.) Nutt. Trans. Am. Phil. Soc. (I) 7 : 347 
(1844). Sunset Canon, 5000 ft. 

442, 489. Ambrosia psilostachya DC. Prodr. 5 : 526 (1836). Boulder, 
5500 ft.; Sunset Canon, 5000 ft. 

440. Ambrosia trifida integrifolia (Muhl.) T. et G. Fl. N. A. 2 : 290 
(1842). Boulder, 5000 ft. 

222 Crassina anomala (A. Gray) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 331 (1891). Pueblo, 
4000 ft. 

68. Crassina grandiflora (Nuit.) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 331 (1891). Pueblo, 
4000 ft. 

219, 488. Rudbeckia columnaris Pursh, Fl. Am. Sept. 575 (1814). Boulder, 
5000 ft. 

221. Helianthus annuus L. Sp. PI. 904 (1753). Boulder, 5000 ft. 

205. Helianthus Nuttallii T. et G. Fl. N. A. 2 : 324 (1842). Boulder, 
5000 ft. 

200. Helianthus petiolaris Nutt. Journ. Acad. Phila., 2 : 445 (1821). Colo- 
rado Springs, 6000 ft. 

220. Helianthus pumilus Nutt. Trans. Am. Phil. Soc. (I) 7 : 366 (1844). 
Boulder, 5000 ft. 

231. Verbesina encelioides (Cav.) A. Gray, Syn. FI. 1 : Part. 2, 288 (1884). 
Pueblo, 4000 ft. 

202. Thelesperma trifidum (Poir.) Britton, Trans. N. Y. Acad. Sei. 9 : 182 
(1890). Colorado Springs, 6000 ft. 

204. Thelesperma gracile (Torr.) A. Gray, Kew Journ. Bot. 1 : 252 
(1849). Boulder, 5000 ft. 

211. Bidens tenuisecta A. Gray, Mem. Am. Acad (II) 4. 86 (1849). Colorado 
Springs, 6000 ft. 

201. Bahia dissecta (A. Gray) Britton, Trans. N. Y. Acad. Sc. 8 : 68 (1889). 
No locality given. 

226. Actinella acaulis Nutt. Gen. = : 173 (1818). No locality given. 

227. Actinella grandiflora T. et G. Bost. Journ. Nat. Hist. 5 : 119 (1847). 
No locality given. 


(25) BRITTON AND A. MURRAY VAIL. COLORADO PLANTS. 221 


230. Gaillardia aristata Pursh, Fl. Am. Sept. 573 (1814). Flagstaff Hill, 
6000 ft. 

207. Dysodia papposa (Vent.) A. S. Hitchcock, Trans. St. Louis Acad. 5 
(1891). Boulder, 5000 ft. 

266, 268. Anthemis Cotula L. Sp. Pl. 89% (1753). Boulder, 5000 ft. 

267. Achillea Millefolium L. Sp. Pl. 899 (1753). Sunset Canon, 6000 ft. 

287. Artemisia dracunculoides Pursh, Fl. Am. Sept. 742 (1814). Boulder, 
5000 ft. 

286, 288. Artemisia frigida Willd. Sp. Pl. 3: 1838 (1804). Colorado Springs, 
6000 ft. ; Boulder, 5000 ft. 

237, 285. Artemisia Ludoviciana Nutt. Gen. 2 : 143 (1818). Boulder, 
5000 ft. ; Colorado Springs, 6000 ft. 

289. Artemisia Norvegica Fries, Nov. Suec. 56 (1817). Arapahoe, 11,000 ft. 

290. Artemisia scopulorum A. Gray, Proc. Acad. Phila. 66 (1863). Ara- 
pahoe, 11,000 ft. 

234, 235. Arnica cordifolia Hook. Fl. Bor. Am. 4. 331 (1833). Arapahoe, 
10,000 ft. 

232. Arnica Parryi A. Gray, Amer. Nat. 8 : 213 (1874). Caribou, 10,500 ft. 

273. Senecio canus Hook. Fl. Bor. Am. 1 : 333, t. 116 (1833). Arapahoe, 
11,000 ft. 

274. Senecio compactus (A. Gray) Rydberg, Mem. Torr. Club, 5 : 342 (189%). 

S. aureus var. compactus A. Gray, Pl. Wright. 1: 125 (1852). Flagstaff 

Hill, 6000 ft. 

223. Senecio crassulus A. Gray, Proc. Am. Acad. 19 : 54 (1883). Caribou, 
11,000 ft. 

203. Senecio Douglasii DC. Prod. 6: 429 (1837). Boulder, 5000 ft. 

276. Senecio eremophilus Richards. App. Frank. Journ. 31 (1823). Caribou, 
10,000 ft. 

228. Senecio Fendleri A. Gray, Mem. Am. Acad. (I). 4 : 108 (1849). 
Caribou, 10,000 ft. 

272. Senecio Fremontii T. et G. Fl. N. A. 2 : 445 (1843). Arapahoe, 
11,500 ft. 

275. Senecio lugens foliosus A. Gray, in Brewer et Wats., Bot. Cal. 1 : 413 
(1876). Caribou, 10,500 ft. 

245. Carduus undulatus Nutt. Gen. 2 : 130 (1818). Boulder Canon, 5500 ft. 

206, 262. Lactuca pulchella (Pursh) DC. Prodr. 7 : 134 (1838). Boulder, 
5000 ft. 

271, 486. Lygodesmia juncea (Pursh) Don, Edinb. Phil. Journ. 6 : 305 
(1829). Colorado Springs, 6000 ft. 

263. Hieracium gracile Hook. Fl. Bor. Am. 1 : 289 (1833). Caribou, 
10,000 ft 


CONSPECTUS DES ESPÈCES FRANÇAISES 


DU 


GENRE SPERGULARIA PERS" 


PAR 


G. ROUY 


I. 


Graines lisses, toutes ou presque toutes largement ailées 
par une membrane blanchâtre-scarieuse. Plantes vivaces. 


Tiges nettement ancipitées; pédicelles égalant environ la capsule sub- 
globuleuse qui dépasse peu ou point les sépales ovales; graines compri- 
mées-triquêtres ; stipules courtes, larges. 

S. Azorica Willk. 


Tiges plus ou moins anguleuses ; pédicelles 1-2 fois plus longs que la 
capsule grosse, ovale-conique, qui dépasse longuement les sépales lan- 
céolés ; graines comprimées-pyriformes; slipules longues. 


S. marginata Kittel 


1 C’est bien à Persoon qu'il faut attribuer le genre Spergularia, car il a créé 
ce terme et s’il a (Synopsis, I, p. 504) conservé dans le genre Arenaria les 
espèces qu'on a considérées depuis comme des Spergularia, il a eu soin d'ajouter 
après leur énumération : « Hæ species aut Spergulis, ab iis enim stylorum 
numero tantum differre videntur, associandæ, aut sub peculiari genere, cui 
Alsine segetalis L. addi posset, ad Arenariis separandæ, cum quibus seriem haud 
naturalem efficiunt. » — C’est donc bien Persoon qui a entrevu le genre Spergu- 
laria et a supposé qu'il convenait de le créer. Il n’y a donc pas lieu, par suite, 
de donner comme inventeurs de ce genre J. et K. Presl (Flora Cecchica, p. 94), 
et c'est ce qu'ont fait, du reste, la plupart des auteurs. 


(2) G. ROUY. DU GENRE SPERGULARIA PERS. 223 


IL. Graines lisses, presque toutes aptères. mais les 2-3 infé- 
rieures au moins ailées, — Plantes bisannuelles ou vivaces. 


Fleurs rapprochées en grappes denses, courtes; pédicelles égalant au 


plus la longueur de la capsule, 
S. urbica Nym. 


Fleurs disposées en grappes subunilatérales, läches, allongées; pedi- 


celles dépassant la longueur de la capsule. 
S. Dillenii Lebel 


III. — Graines toutes apteres. 


1. Plantes robustes, vivaces, presque entièrement pubescentes-glanduleuses, 
à souche épaisse. 


Fleurs en cymes pauciflores; sépales plus longs que les pétales et que 
la capsule; feuilles très charnues, largement linéaires, disposées en fasci- 
cules très rapprochés, presque imbriquees; stipules lancéolées, grandes, 


rapprochées. 
S. macrorhiza G. et G. 


Fleurs en grappes lâches; sépales égalant les pétales et plus courts 
que la capsule; feuilles charnues, linéaires, non imbriquées et souvent 
même plus courtes que les mérithalles; stipules courtes, triangulaires. 


S. Lebeliana Rouy 
(S. rupestris Lebel non Camb. ap. Saint-Hil.) 


2. Plantes pérennantes, bisannuelles ou annuelles, dépourvues de souche épaisse, 
glabres ou glanduleuses seulement dans la partie florifère. 


* Sépales aigus, blancs-scarieux, carenes par une nervure verte saillante. 


Plante annuelle, grêle, rameuse-dichotome dès la base, entièrement 
glabre; cyme très lâche à rameaux divariqués et à pédicelles capillaires ; 
fleurs très petites à sépales une fois plus longs que les pétales. 


S. segetalis Fenzl 
** Sepales obtus, non carenes. 


+ Pédicelles très ténus, filiformes ou capillaires, les inférieurs 2-4 fois 
plus longs que les fleurs écartées et disposées en grappes ou cymes 
lâches. 


1%) 


24 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


Rameaux filiformes; fleurs en cymes non ou à peine feuillées à la 
base; pédicelles capillaires ; fleurs très petites, globuleuses ; plante 


annuelle, très ténue. 
S. diandra Heldr. 


Rameaux non filiformes; fleurs en grappes feuillées; pédicelles fili- 
formes; fleurs et capsules 2-3 fois plus grosses, ovales; plante péren- 


nante, assez robuste. 
S. longipes Rouy 


1 Pédicelles plus épais, les inférieurs égalant au plus 2 fois la longueur 
des fleurs plus grosses rapprochées en cymes dichotomes; pétales d'un 
tiers plus longs que les sépales ; plante pérennante, assez robuste. 


S. Nicæensis Sarato 


ft Pédicelles dépassant peu la longueur des fleurs ou plus courts 
qu'elles ; fleurs petites en cymes ou grappes courtes; pétales égalant 
les sépales ou n’atteignant pas leur longueur. 


0. — Pédicelle nettement plus long que la fleur et la capsule; pétales aussi longs que les sépales 
ou à peine plus courts; graines d'un brun roux; stipules lancéolées. 


S. campestris Aschers. 


00. — Pédicelle plus court que la fleur et la capsule ; pétales plus courts 
que les sépales. 


Fleurs nombreuses, rapprochées en petites cymes denses; graines d’un 
brun grisätre; cotylédons accombants: feuilles allongées, linéaires; sti- 
pules ternes, subtriangulaires, presque aussi larges à la base que longues. 


S. Atheniensis Burnat 


Fleurs peu nombreuses, disposées en grappes lâches ou en cymes 
laxiflores; graines noires, cotylédons incombants; feuilles ténues, courtes; 


stipules argentées, lancéolées. 
S. rubra Pers. ! 


1 Je donnerai les diagnoses, les variétés, la bibliographie, la synonymie, l’ha- 
bitat et l’aire géographique de ces différentes plantes dans le tome Ill de la Flore 
de France que je publie en collaboration avec M. Foucaud. 


225 


NOTA SOPRA UNA 


NUOVA SPECIE DI ONOSMA ALBANESE 


DI 


Antonio BALDACCI 


Planche III. 


Pubblicando la « Rivista erilica della collezione botanica fatta nel 1892 
in Albania ! » dovetti lasciare poche lacune. Delle cinque specie notate con 
determinazione incompleta, l'Onosma * forma l’oggetto di questa nota. Il 
suo abito speciale, il suo modo di sviluppo in cespugli fitti non dotati di 
alcuna analogia con le altre specie del genere da me conosciute, mi 
avevano fatlo supporre da prineipio che si trattasse di tutt’altra Borra- 
ginea che di un Onosma. Ebbi perd a ricredermi coll’ esame delle nucule; 
ma, memore di un’ osservazione del nostro grande Bertoloni? e di 
un’ aggiunta di Boissier ‘ che esaminö e descrisse per primo un ingente: 
numero di specie orientali del genere, volli lasciare tuttavia insoluta la 
diagnosi di quel tipo albanese finchè altro e nuovo materiale non mi 
fosse giunto. 


! Malpighia, Genova. 189%, p. 69 e segg. 

? Ibid., p. 283; ed in estratto, pag. 59. 

® Bert., Fl. it., Il, p. 329. Caveant tyrones, ne decipiantur a caule simplici,. 
vel ramoso, a foliis angustioribus, vel latioribus, a tuberculis strigiferis erebrio- 
ribus, vel rarioribus, echinulatis, vel non, ita ut ex lusibus islis condant falsas 
species. 

# Boiss., Fl. or., IV, p. 179. Species in flora orientali numerosissimæ, inter- 
dum quoad characteres difficile limitandæ ; indumenti structura divisionem facile 
præbel, sed species nonnullæ quoad tuberculos selarum glabros vel stellatim 
pilosos intermediæ sunt. 


226 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Onosma Mattirolii sp. n. 


Valde cœspitosum, humile, caulibus simplicibus vel subsimplicibus; 
foliis omnibus planis nec revolutis; pilis pedicellorum et calycis accum- 
bentibus; pedicellis etiam post anthesim calyce 2-2!/2 brevioribus; brac- 
teis calyce gracili longioribus, angustioribus ; nuculis dorso cristatis. 

Habitat in Albania centrali. In herbidis descensus m. Tomor Maja 
versus pagum Ljubesa! Num. collect. 217 itin. alb. a. 1892. 

Præclaro Dri O. Mattirolo in Athenæo bononiensi botanicæ professori 
apertissimo animo hanc albanicam speciem dedico. 

Onosma cespugliosa di umile sviluppo. Rizomi scuri, lunghi, sottili, 
orizzontali. Caule eretto, alto 10-20 cm., semplice o semplicemente rami- 
ficato, sottile, piano, coperto di peli semplici o stellati alla base. Foglie 
intere; le basilari a rosetta, lineari, subspatolate od ellittico-lanceolate, 
più o meno lungamente attenuate alla base, piane, mai revolute, cane- 
scenti nelle due pagine per peli esattamente stellati alla base, non 0 poco 
ramificati nelle foglie giovani e sul margine della parte attenuata; foglie 
cauline Sparse o rade, asterotriche od eterotriche, molto più piccole delle 
basilari, sessili, non abbraccianti, otluse o lanceolate, quasi di ugual 
Iunghezza sia alla parte media che alla parte alta del caule. Ramificazione 
simpodiale, bratteata. Pedicelli ascellari prima e dopo l’antesi, 2-3-4 
volte piu corti della foglia alla quale corrispondono, asterotrichi o aplo- 
trichi, 2-3 volte piü corüi delle lacinie calicine : dopo l’antesi appressati 
all’asse simpodioforo. Fiori non nutanti. Calice profondamente diviso, a 
lacinie lanceolate, molto somiglianti alle brattee, strette, acute, divergenti 
a maturità del frutto. Corolla tubulosa, gialla, 2-3 volte pit lunga del 
calice, fortemente velutina sotto la lente. Stami inseriti verso la metà del 
tubo colle antere incluse. Nucule triquetre, gradatamente acutate, crestate 
sul dorso, secure, nitidissime. 

Con questi caratteri l’Onosma Mattirolii viene sistemata fra le « Aste- 
rotrichæ » di Boissier il quale ordinö le numerose specie orientali del 
genere a seconda della natura delle setole di cui presentansi ricoperte. 
Una tale distinzione, per quanto non risponda sempre alla reallà come 
avverti lo stesso Boissier, ha peraltro pregio e valore non indifferente. 
% tuttavia indiscutibile che il numero grande di specie di Onosma potrü 
ridursi à proporzioni minime. 

L’O. stellulatum W. K. e l'O. echioides L. hanno da ritenersi due 
eccellenti specie archelipiche, ma esse sono poco conosciute dai sistema- 


(3) A. BALDACCI. NUOVA SPECIE DI ONOSMA ALBANESE. 227 


tici. La prima, dotata di peli stellati, si estende dal 48° al 30° di latitu- 
dine N.: diffusa e variabilissima in Oriente non sembra sorpassare il 5° di 
longitudine E. La seconda, dotata di peli semplici, appartiene ad ambiente 
più settentrionale, ma invade similmente il dominio della precedente e 
da questo, a mio avviso, si originano quelle specie di incerta sede che for- 
mano l’ostacolo principale contro la retta interpretazione dei due princi- 
pali gruppi Boissieriani. — L’O. Mattiroliü dipende evidentemente dal 
l'O. stellulatum, ma il portamento generale, i caratteri delle foglie, del 
calice e delle nucule giustificano la fondazione di questa singolare specie 
albanese. 


(R. Istituto botanico dell’ Universitä di Bologna.) 


ma a — 


228 


NOUVELLES CONTRIBUTIONS 


A LA 


FLORE DE LA TRANSCAUGASIE 


PAR 
N. ALBOFF 


(Suite) 


I. Une nouvelle Campanule remarquable. 


Planche IV. 


Campanula mirabilis n. sp. 


Glabra, radice brevi erassa dauciformi, eaule a collo pyramidatim 
ramosissimo ramis patentissimis racemis terminatis, foliis erassis coria- 
ceis margine irregulariter dentato-crenatis prætereaque minute et. 
crebre spinulosis spinulis pellueidis; foliis radicalibus oblongo-spathu- 
latis in petiolum alatum attenuatis, caulinis inferioribus ovato-oblongis 
cuneatis mediis oblongo ovatis basi rotundatis, superioribus late ovatis 
basi cordiformibus, supremis cordatis, omnibus sessilibus obtusissimis, 
racemis ad apicem ramorum simplieibus vel compositis dense 7-10 floris, 
peduneulis 1-2 floris floribus parum brevioribus 1-2 foliis diminutis 
obsitis; floribus magnis pallide lilaeinis; calyeis turbinati laciniis et, 
appendieibus margine erebre pellueido-spinulosis: illis late lanceolatis 
obtusiuseulis tubo subduplo longioribus hisce triangulari-lanceolatis 
lanceolatisve acutis tubum subaequantibus; corolla speciosa late campa- 
nulata ore parce papilloso-puberula ceterum glabra, laciniis ealyeinis 


(2) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 229 


2 1/2-3 plo longiore fere ad medium in lobos oblongo-ovatos obtusos 
apieulatos 5-fida, capsula valvulis (opereulis) basiliaribus dehiscente, 
seminibus oblongo-elliptieis anguste alatis, filamentis ima basi abrupte 
dilatatis papilloso-puberulis,, stylo fere ad ‘/; partem 3-fido. 

Caulis pedalis erassus, basi 7 mm. diam. Radix 6 em. longa apice 
(prope eollum) 18 mm lata. Folia radicalia 10-14 em. longa X 3 em. 
lata, caulina inferiora 6-7 em. longa X 3,5 em. lata, superiora 5-4-3 cm. 
longa X 3,5-4 em. lata; folia ramea caulinis multo minora : 2-2,5 
x 1,5-2 em, vel 2 X 2 em. vel etiam 1x 1 em. Flores 30 mm. longi 
ore 30 mm. lati. Calyeis laciniæ 10-13 mm. longæ, ima basi 4-6 mm. latæ. 
Appendices 5-6 mm. long. 

Planta speciosissima, floræ Abchasiæ regina. Caulis ab ima basi late 
pyramidatim ramosissimus plusquam 100-florus. Flores magni pulchri 
lilacini. — Species magnifica mirabilis, radice erassa dauciformi, foliis 
rigidis pergameis cireumcirca pellueido-spinulosis, ete. insignis. Affini- 
tates in flora orbis terrarum contemporaria omnino desunt, in flora 
fossili inquirendæ. In sect. Medium Alph. De Candolle collocanda ; 
sed inter species hujus sectionis a el. Alph. De Candolle et aliis aucto- 
ribus enumeratis nulli proxima. — Certe Campanula est, nee Sym- 
phyandra,antheræ enim in floribus junioribus omnino liberæ. 

Hab. in Abchasia : ad rupes calcareas jugi Arbika-Akhegæsh 
alt. 2100 m., ubi in loco Ashæmpydzh dicto 2 sept. 1894 speeimen uni- 
cum florentem reperi (N. Alboff 1894. Exs. n. 258 in herb. Boiss.). 

Plante superbe, dont comme beauté je n’ai pas encore rencontré au 
Caucase la pareille. Ses tiges peu élevées (à peine d’un pied), ramifiées 
depuis leur base, portent au moins 100 grandes fleurs d’un beau lila 
pâle, quelquefois avec une nuance pourpre. Elle attire notre atten- 
tion d’abord par sa racine charnue en forme de carotte, et par ses 
feuilles coriaces, presque parcheminées, pourvues de petites épines dia- 
phanes à leur bord. Les feuilles radicales diffèrent considérablement des 
caulinaires par leur forme : elles sont oblongues-spathulées, retrécies en 
petiole aile, tandis que les dernières sont ovales, ovales-cordiformes ou 
cordées, toutes sessiles. Chaque rameau de la plante porte à son extré- 
mité un court panicule en forme de grappe, de telle sorte qu’en somme 
la plante représente une véritable pyramide de fleurs, dont la base 
s'étale sur le terrain. Le calice de la plante est pourvu d’appendices, 
c’est pourquoi notre espèce doit être placée dans la section Medium DC. 
parmi les Campanules à calice appendiculé (C. Sibirica, speciosa, allia- 
ræfolia, ete.). C’est en vain, pourtant, que nous chercherions dans ce 


BULL. HERB. BOISS., mai 1895. 17 


230 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. a 


groupe les espèces qui en sont plus ou moins voisines. Le port de notre 
plante est si étrange et s'éloigne tellement de tout ce que nous connais- 
sons en fait de Campanules, que nous sommes obligés de la mettre à 
part. Du reste, parmi les Campanules, il en est quelques-unes dont la 
place ne peut être bien précisée : citons par exemple ©. Vidal des Iles 
Açores. En Orient, même, parmi les Campanules décrites par E. Boissier, 
il y en a une, ©. Aizoon Boiss. (de la Grèce), à racine napiforme et à 
feuilles charnues, rappelant plutôt une Saxifrage et qu’on ne peut que 
difficilement faire entrer dans une des sections des Campanula. — C’est 
en vain, aussi, que nous chercherions les affinités de notre espèce dans 
le genre Symphyandra qu’elle rappelle par son calice appendieule. 
D'ailleurs, notre plante est bien une vraie Campanule, car ses antheres 
sont tout à fait libres, même dans les fleurs les plus jeunes. 

Le port singulier de la plante et sa position isolée dans le genre 
Campanula, nous fait supposer que c’est un témoin survivant de la 
flore très ancienne éteinte ailleurs depuis longtemps. Son habitat sur 
les calcaires parle, il nous semble, en faveur de cette supposition ; ces 
derniers, en effet, ont conservé dans la Transcaucasie Occidentale 
nombre de représentants de la flore des époques géologiques précé- 
dentes. 


Chambésy, près Genève, Herbier Boissier, 10 janvier 1895. 


I. Une nouvelle Gentiane remarquable. 


Planche V. 


Gentiana paradoxa n. Sp. 


Ad caulem et foliorum margines minutissime scabra, rhizomate brevi 
crasso eylindrico verticali subtus fibras paucas crassas edente, collo 
stricte multicauli, caulibus basi vaginis foliorum emortuorum vestitis 
erectis vel flexuosis lineatis rubellis simplieissimis, foltis in verticillos 
dispositis, vertieillis inferioribus et mediis plus minus distantibus su- 


28 


(4) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 231 


premis valde approximatis omnibus 5-foliatis, foliis linearibus 1-nerviis 
basi in vaginam brevem connatis ab inferioribus ad superiora aceres- 
centibus, infimis reflexis mediis patentibus supremis erecto-patulis florem 
involuerantibus, floribus solitariis raro 2 sessilibus magnitudine eorum 
@. Pneumonanthe vel paullo majoribus, calyce rubella membranacea 
papilloso scabrida ultra ?/s divisa, laciniis longis auguste linearibus 
acutis, sinubus latis horizontaliter truncatis, corolla calyce 1 ‘/2-2-plo 
longiore obconica fere ad '/ı partem in lobos ovatos acutissimos fissa 
inter lobos plicis in fimbrias dissectis aucta, ovario sessili, stylo distincto 
longiuseulo (ovario 3 '/.-plo breviore), stigmatibus linearibus recurvis, 
antheris erectis liberis. 

Caulis 17-28 em. lougus 1 ‘/2 mm. crassus. Folia ab 8-15 mm. (infima) 
ad 40 mm. (suprema) longa; infima 3-2 ‘/2 mm. lata, media 2 mm, 
superiora 1 ‘/2-1 mm. lata. Folia inferiora in vaginam altius connata 
(vaginis interdum 3-4 mm. longis). Intervalla inter verticillos inferiores 
20-15 mm., inter verticillos medios 15-10 mm., inter v. superiores 
10-2 mm. Calyx 25-35 mm. longus, tubo 7-11 mm., laciniis 12-30 mm. 
longis. Corolla 45-50 mm. longa, ore eireiter 25 mm.lata, lobis 12-13 mm. 
longis, 6-7 ‘/2 mm. latis. Ovarium cum stylo 28 mm., stylus 6 mm. 
— Corolla glandulis et corona destituta, extus olivaceo-viridis intus 
flavida viridi-maeulata, ad plicas et loborum margines pallide eoerulea. 
Folia omnino Gal vel Asperul. 

Species insignis pulchra distinetissima, Gentianarum hucus cognitarum 
nulli proxima. In sectione Preumonanthe Neck. collocanda esse videtur 
(flores fere iidem, sed stylus longiuseulus!). An potius sectionem dis- 
tinetam format ?— Capsulis etseminibus maturis deficientibus, seetionem 
novam creare non audeo. 

Hab. in Abchasia: ad rupes calcareas montis Mamdzyshkha, alt. 
eireit. 1300-1350 m. (N. Alboff 1894. Exs. N. 275 — 8 speeimina!). 
30 Augusto plantam florentem legi. 

Notre plante est assurément une des espèces les plus singulières du 
genre Gentiana. Les feuilles ne sont pas opposées (comme c’est la règle 
chez les Gentiana), mais disposées en verticilles, 5 feuilles à chaque 
verticille. Les verticilles sont très rapprochés entre eux et revêtent toute 
la tige, depuis sa base jusqu’à son sommet. La grandeur des feuilles 
s'accroît de bas en haut. Les feuilles inférieures sont oblongues-linéaires 
raccourcies, tandis que les moyennes et les supérieures sont très allon- 
gées et étroitement linéaires. Les feuilles supérieures se rapprochent 
de la fleur et forment une sorte d’involuere autour d'elle. En consi- 


232 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


dérant seulement la tige et les feuilles, il serait impossible de référer 
notre plante à ce genre, — elle évoque plutôt l’idée d’un Galium ou 
d’un Asperula. Mais il suffit de jeter un coup d’eil sur la fleur, pour se 
convaincre que c’est une vraie Gentiane et même pour indiquer approxi- 
mativement la section à laquelle elle appartient. Chaque tige de notre 
espèce porte ordinairement une seule fleur (rarement deux) d’une 
couleur vert olive avec une teinte bleuâtre le long des bords. La corolle 
de la fleur possède, dans les interstices entre les lobes, des plis disséqués 
en franges très minces — ce qui nous suggère aussitôt l’idée du @. sep- 
temfida ou d’autres espèces voisines du groupe Pneumonanthe. Notre 
espèce ne peut pourtant rentrer d’une façon absolue dans ce groupe, 
son style étant assez long, tandis que le groupe Preumonanthe est 
justement caractérisé par des styles très courts. Enfin, dans ce groupe 
il n’y a point d'espèce voisine de la notre, ayant les mêmes feuilles 
verticillées. Ce dernier caractère est d’une telle importance, que par lui 
seul on pourrait créer une section spéciale, nommée, par exemple, 
Verticillata. Pourtant, n’ayant pas entre les mains des fruits et des 
graines mûres, je n'ose me décider à placer ma plante dans une section 
nouvelle; car, sauf ses feuilles verticillées et ses styles assez longs, on 
peut la ranger aisément dans la section Preumonanthe. 

Les feuilles verticillées se rencontrent dans le genre Gentiana, seule- 
ment dans une seule espèce @. verticillata Wedd. des Cordillères de 
l'Amérique du Sud, qui appartient, du reste, à un groupe tout à fait 
different (Andicola Gries.). G. Herediana Wedd. (du même groupe) à 
les feuilles supérieures également verticillées. 

Le @. paradoxa est certainement une plante des plus interessantes 
des calcaires Colchiques, si riches en types remarquables. Vu la position 
tout à fait à part qu'il occupe dans le genre Gentiana, il est hors de 
doute pour nous qu'il représente un reste de la flore très ancienne 
remontant aux époques géologiques précédentes. 


Chambésy, près Genève, Herbier Boissier, 5 avril 1895. 


(6) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 233 


II. Un nouveau genre d'Ombelliféres. 


Chymsydia n. gen. 


Stylopodica conica. Styli longi deflexi stylopodia superantes. Fructus 
ovatus a dorso compressus, transverse ellipticus, commissura lata. Juga 
secundaria nulla, primaria in alas latas expansa, 3 intermedia inter se 
approximata, lateralia 2 a ceteris remota parum latiora. Vittæ in endo- 
carpio tenui semini adherente ab exocarpio tandem soluto sit, sub 
valleculis solitariæ, addita sæpe hie inde secunda, subjugales solitariæ 
vel O, commissurales 2-4; juga vittis 1-3-5 pereursa. Albumen facie 
commissurali concavum vel bisuleatum dorso convexum. 

Herbæ habitu Agasyllidis vel Tomassiniæ, modice elatæ, papilloso- 
scabridæ rarius subglabræ, simplicicaules vel ramosæ. Folia bi- vel tri- 
ternatim subpinnato-secta, laciniis majuseulis. Petioli superiores vel 
omnes in alas latissimas biauriculatas expansi. Umbellæ compositæ 
pauciradiatæ, terminales tantum fertiles. Involuerum et involucellum 
nullum. Carpophorum bipartitum. Vittæ sub valleeulis nune solitariæ 
nune geminæ. Vittæ sub jugis, in endocarpio quoque sitæ, sæpe adsunt, 
et tune vittarum dorsalium numerus valde acereseit (7-10). 

Genus prope Angelicam et Tomassiniam, quibus fructuum forma et 
habitu approximatur, collocandum. Fructus fere Tomassiniæ, sed minus 
compressus, jugis omnibus nee lateralibus tantum alatis subæqualibus 
vel lateralibus parum latioribus; vittæ in endocarpio nec in exocarpio 
site semini adherentes; semen valde concavum. 

A Selino, eui plantam meam Abchasicam (fructubus maturis tune 
deficientem) olim adnumeravi, differt habitu omnino alieno, fructu a 
dorso magis compresso transverse elliptico nec tereti, vittis in endocarpio 
tenuissimo sitis, Jugis erassis subeorticosis vittis pereursis, semine pro- 
funde coneavo vel bisulco nunquam plano. 

Habitu, foliorum forma et scabritate, præsertim autem petiolis in alas 
latissimas membranaceas venosas apice biauriculatas expansis Agasylli- 
dem latifoliam Boiss. mirum refert, sed carpellis alatis ab ea diversissi- 
mum : albumen tamen ci Agasyllidis simillimum et vittarum dispositio 


234 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (7) 


ae numerus iidem! Genus insigne, Oenantheas cum Angeliceis et Peuce- 
daneis quasi conjungens. 


Chymsydia agasylloides n. sp. 


Syn. : Selinum Agasylloides N. Alboff dans Bull. de ! Herb. Boiss. 
1894, vol. IL, p. 252. 

Caule elato suleato glabriuseulo simpliei vel parce ramoso ramis 
strietis sepius oppositis; foliis firmis sæpe coriaceis inferioribus longe 
petiolatis trisectis segmento terminali longe petiolulato biternatim secto, 
lateralibus brevius petiolulatis pinnatisectis laeiniis anguste-oblongo vel 
ovato-lanceolatis basi subeuneatis secus rachidem longe decurrentibus 
crebre et irregulariter duplieatim dentatis; foliis superioribus inferiori- 
bus configuratione similibus sed diminutis biternatim-subtriternatim 
sectis, petiolulis subæqualibus laeiniis angustioribus; foliis summis biter- 
natis petiolulis abbreviatis; petiolis foliorum superiorum et summorum 
in alas latissimas membranaceas purpurascentes venosas apice late biau- 
riculatas expansis; umbellis 6-10 radiatis radiis erassis papilloso-scabris ; 
umbellulis pluriradiatis; fruetubus junioribus papillis brevissimis obsitis 
æqualiter 5-jugis, jugis lateralibus demum latioribus. 

Hab. in montibus calcareis Abchasiæ : in jugo Rzybico prope m. Czi- 
pshiram, alt. 2200 m. (N. Alboff, 1892); in m. Kutysh, alt. 2600 m.; in 
m. Kopeimye, alt. 2200-2300 m. (N. Alboff, 1894. Exs. n° 178). 


Ch. agasylloides var. Golchica. 


Caule subvertieillatim ramoso apice cum umbellis papilloso-scabrido, 
foliis undique hirtello-seabris pinnato bi- vel triternatim sectis laciniis 
numerosioribus minoribus angustioribus, petiolis non solum superiori- 
bus sed etiam inferioribus in alas expansis. 

Umbellæ -radiat&. Fructus (immaturi) jugi evidenter late alati. 

Facies omnino Agasyllidis, a qua jugis alatis tantum distinguitur. 

Hab. in montibus calcareis Mingreliæ : in pascuis alpinis m. Kwira 
(N. Alboff, 1894. Exs. n° 179). 


Le nouveau genre que je propose ici représente un type collectif, 
assez difficile à placer dans le système des Ombellifères, car il rappelle 
à la fois les représentants de divers groupes de cette famille. 

Tout d’abord, par son port, il a certainement quelque chose qui rap- 
pelle de près les genres Cachrys, Prangos où Ferula : ce sont notam- 


(8) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 239 


ment ses tiges rougeätres, épaisses, sillonnées, ramifiées quelquefois en 
haut en forme de candélabre, et ses ombrelles, dont les rayons s’epais- 
sissent après la fructification. 


A. Coupe transversale de la graine: €, cı, ca B. Coupes transversales du mericarpe (a) et de 


— du Chymsydia agasylloides, d — du la graine (b, bi, ba, b3) du Agasyllis lati- 
Agasyllis latifolia (d'un échantillon du folia (échantillons de l’Abkhasie). 


Caucase conservé dans l'Herbier Boissier). 


C, Coupes transversales du méricarpe (a. b) et de la graine (c, cı) 
du Chymsydia ayasylloides n. gen. 


Par la forme de ses feuilles, il nous suggère l’idée d’un Angelica ou 
plutôt d’un Tomassinia (T. purpurascens, par ex.), avec lesquels il a 
quelque chose de commun par ses fruits, qui sont considérablement 
comprimés sur le dos et ont des côtes largement ailees. Par la structure 
extérieure du méricarpe, il se place près de Selinum, ayant les côtes 
ailées et presque égales entre elles. Mais il s’en éloigne considérablement 
_ par ses fruits plus comprimés et surtout par la forme dissemblable de 
la graine, aussi bien que par le nombre indefini et la disposition tout 
à fait différente des bandelettes, celles-ci étant situées dans l’endocarpe 


236 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9) 


très mince et adhérant à la graine et non dans le péricarpe, comme 
elles le sont chez Selinum, sans parler déjà de son port, qui n’a rien à 
faire avec celui du Selinum. 

Mais c’est peut-être d’Agasyllis que notre genre se rapproche le 
plus. En effet, Agasyllis a absolument le même port, notamment la 
même façon de se ramifier, la même nature de pubescence, presque la 
même forme de feuilles et, ce qui est le plus frappant, les mêmes pétioles 
largement ailés. Ses fruits diffèrent pourtant nettement de ceux de 
notre genre : les côtes s’y étalent à peine, tandis qu’elles sont largement 
ailées chez notre plante. D'ailleurs, la forme de la graine est absolument 
la même dans tous les deux genres (convexe sur le dos et concave sur la 
face commissurale), et la disposition des bandelettes absolument identi- 
que. Quant au nombre de bandelettes, il est extrêment variable dans 
tous les deux genres. 

Or, en considérant tout ce que nous venons de dire, il résulte que 
notre genre se rattache plutôt à Agasyllis. Supposons, en effet, que les 
côtes de notre genre, au lieu de se développer en ailes, restent rudi- 
mentaires : nous voilà arrivés à la forme du fruit de Agasyllis. Je n’hesi- 
terais pas à réunir ces deux genres, si je connaissais des autres cas où 
les côtes de fruit subissent de pareilles variations dans le même genre. 

On peut donc dire que notre genre Chymsydia représente un type 
intermédiaire entre plusieurs groupes d’Ombelliferes. Il est, pour ainsi 
dire, le point de départ d’où se développèrent, d’un côté, Agasyllıs et 
Siler, et de l’autre ies Angeliceæ (Angelica, Archangelica, Levisticum) 
et les Peucedaneæ (Ferula, Peucedanum, Tomassinia). Ces parentés 
peuvent être représentées par le diagramme suivant : 


‚ Selinum (Selineæ). 


Angelica Pyramica. 


(Cachrydeæ) | 
Prangos. Angelica — Archangelica. 
& (Angeliceæ). 
ÈS 
Agasyllis. ——— Chymsydia = Tomassinia 
| I | (Peucedaneæ). 
| FRE Peucedanum 
Siler RN 
(OEnantheæ ). Ferula. 


1 MM. Bentham et Hooker réunissent Agasyllis et Siler (Gen. Plant. I, 908) 
à tort, suivant nous, car l’albumen est toujours concave dans Agasyllıs, tandis 
qu'il est plane dans Siler; les bandelettes chez le premier genre sont disposées 


(10) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE, 237 


De jeunes échantillons que j'ai récoltés en Mingrelie, et que je refère 
provisoirement, comme variété, à mon Chymsydia agasylloides sont, 
par leur apparence extérieure, presque impossibles à distinguer de Aga- 
syllis latifolia. Il suffit d'examiner leurs fruits, qui sont largement ailes, 
même les plus jeunes, pour se convaincre qu'il s’agit de deux genres 
tout à fait différents. 

Notre plante rentre dans le nombre des merveilles végétales que nous 


réserve la flore calcaire de la Colchide, si riche en types extraordinaires". 


Chambésy près Genève, Herbier Boissier, 10 avril 1895. 


IV. Une nouvelle espèce de Trapa. 


Planche VI. 


Trapa Colchica n. sp. 


Foliis late subrhombeo-semiorbiculatis coriaceis duris obtuse et irre- 
gulariter denticulatis supra glabris subtus tomentosis ; petiolis longis- 
simis ad medium inflatis; fructubus turbinato-obeonieis quadricornibus ; 
cornubus 2 superioribus horizontaliter porrectis inferioribus 2 reflexis 
omnibus in spinas validas pungentes abeuntibus. 

Planta omnibus partibus quam 7. natans major. Caules longissimi 
superne incrassati. Folia magnitudine eorum 7. bispinosæ Roxb., sed 
latiora (3-3 ‘/2 em. longa X 4-6 ‘/2 em. lata), subtus tota pagina plus- 
minus tomentosa supra glabra nitentia viridia vel rubescentia, fere 
semiorbiculata obtusissima, basi integerrima utrinque oblique truncata, 
superne irregulariter grosse dentata dentibus late triangularibus api- 
eulis 1-2 terminatis. Fructus magnus (3-5 em. longus) obconicus vel 


dans l’endocarpe très mince (et non dans le péricarpe, comme chez Siler !) et 
sont ordinairement plus nombreuses et plus petites. 

! Comparez l’Amphoricarpus elegans, le Ligusticum Arate, le Geum speciosum, 
le Carex Pontica, le Dioscorea Caucasica, ete., publiés par nous dans le Bull. de 
l'Herb. Boiss. en 1893 et en 1894. 


238 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (A4) 


obeonieo-turbinatus peduneulo longiusculo (2 ‘/2 em.) insidens, collo 
brevi eylindrico-quadrangulare (4-5 mm. alto, 6-8 mm. diam.) termi- 
natus. Cornua crassa mammæformia in spinas validas pungentes apice 
glabras longe producta. 

Species insignis, a T. natante primo aspectu distinguenda : folia enim 
habet majora præsertim latiora fere semiorbiculata nec triangulari- 
rhombea, obtuse dentata nec serrata, subtus tota pagina tomentosa nec 
glabra vel ad nervos tantum villosa, fructum fere duplo majorem 
obconicum cornubus in spinas validissimas produetis. 

Hab. in Samurzakania: in lacu Bebey-Isyr prope Apsadzykh (N. 
Alboïf, 1894, Exs. n° 128 — plurima specimina). 


Ce Trapa constitue une découverte fort intéressante, vu le nombre 
assez restreint des Trapa. En effet, nous ne connaissons que les 
espèces suivantes : 7° natans L., espèce de l’Europe moyenne, avec sa 
variété Verbanensis de Notaris, de l'Italie septentrionale; 7. bispinosa 
Roxb., propre aux Indes, au Japon et à la Chine, et 7. Maximowiezu 
Korzh., espèce appartenant à la région de l’Amur. Ce dernier est très 
voisin de 7. natans ; il n’en difière guère que par ses fruits plus petits; 
l’autre, le 7. bispinosa, s’en éloigne considérablement par ses feuilles 
tomenteuses en-dessous et ses fruits à deux épines (ce dernier caractère 
ne peut pourtant pas être regardé comme essentiel, puisqu'il varie dans 
les limites de la même espèce — comparez T. natans var. Verbanensis. 
La plante caucasienne tient, pour ainsi dire, le milieu entre 7° natans 
et 7. bispinosa. Par son port, la consistance de ses feuilles tomenteuses, 
elle rappelle 7. bispinosa, tandis que ses fruits pourvus de quatre 
épines le rapprochent de 7. natans. Elle diffère nettement de ces deux 
espèces par ses grands fruits à épines très fortes prenant naissance sur 
des protubérances en forme de mammelles. — C’est en vain que nous 
avons cherché à notre Trapa des affinités parmi les types fossiles. Les 
Trapa fossiles appartiennent l’un au type européen (7°. natans var. 
tuberculata Heer, des terrains quaternaires du Portugal, dont le dessin 
et la description nous ont été aimablement communiqués par M. Chauf- 
fat, geologue, de Coimbre), les deux autres au type asiatique (7°. bo- 
realis Heer de l’oligocene des régions arctiques et 7. Silesiaca Heer 
non Gœpp. de la formation tertiaire du Portugal, dont les dessins m'ont 
été obligeamment communiqués par M. le prof. Marion à Marseille). 
T. natans var. tuberculata Heer se rapproche plutôt de 7. Maximo- 
wiczu par les dimensions de ses fruits, encore plus petits que ceux de 


(12) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 239 


T. natans. Il en existe une forme à deux épines (représentée dans 
l'échantillon de Melhada), analogue à la variété actuellement vivante 
Verbanensis de Not. Quand aux 7°. borealis et T°. Silesiaca, ils possèdent 
des fruits à deux longues épines, parfaitement analogues à ceux du 
T. bispinosa des Indes. 

Les explorations ultérieures démontreront si les caractères distinetifs 
de notre Trapa (la forme des feuilles, leur pubescence, les dimensions 
des fruits) sont constants ou s'ils subissent une variation. Dans ce 
dernier cas, la plante colchique devra être réunie à 7°. natans comme 
variété caractéristique. Pour le moment, faute de formes transitoires. 
entre elle et 7. natans, je préfère la décrire comme espèce distincte. 


Chambésy près Genève, Herbier Boissier, 1er mai 1895. 


MOUSSES NOUVELLES DE L'HERBIER BOISSIER 


PAR 


F. RENAULD et J. CARDOT! 


I 


Neckera (Urocladium) camptoclada Ren. et Card. sp. nova. 
— Dioica. Pendula, mollis, fuscescens vel viridis. Caulis 8-15 em. longus, 
flaccidus, flexuosus, irregulariter pinnatus et parce bipinnatus, ramis 
patulis vix complanatis, obtusis vel parum attenuatis, siccitate eurvato- 
circinatis. Folia patenti-imbricata, vix compressa, caviuseula, siceitate 
subundulata, e basi asymmetrica decurrente ovato-lingulata, latissime 
et obtuse acuminata vel rotundata, integerrima, marginibus basin ver- 
sus reflexis, costa tenui ultra medium evanida; cellulis brevibus, ineras- 
satis, superioribus quadratis, mediis ovatis, inferioribus margines versus 
parvis, quadratis, seriatis, obseurioribus, juxta costam majoribus, elon- 
gatis, sublinearibus. Folia perichætialia interna magna, capsulam supe- 
rantia, pallida, strieta, convoluta, oblongo-lanceolata, acuminata, inte- 
gerrima, tenuicostata, lineari-reticulata. Capsula immersa, oblonga, 
brevissime pedicellata, opereulo rostrato; vaginula paraphysibus elon- 
gatis obsita. Exostomii dentes lutescentes, lanceolato-acuminati, granu- 
losi, linea divisurali notati, intus alte trabeculati; endostomium valde 
imperfectum, e cils irregularibus, pallidis, fugacibus compositum. 
Calyptra longe pilosa. Planta mascula ignota. 

Hab. : India orientalis : Nepaul (Hutchins; in herb. Boissier, cum 
fruct.). Boutan (Determes; comm. fr. Heribaud, specim. ster.). 

Espèce voisine des N. uroclada Mitt. de Rangoon et N. fimbriata 
Harv. du Népaul. Diffère de la première de ces deux espèces par sa cap- 


1 Voir Bull. de l'Herbier Boissier t. II (1895) p. 32. 


(2) F. RENAUD ET J. CARDOT. MOUSSES NOUVELLES DE L'HERBIER BOISSIER. 241 


sule complètement immergée et très brièvement pédicellée, ses feuilles: 
périchétiales allongées, acuminées et ses feuilles caulinaires et raméales 
très entières, à cellules plus courtes et plus épaissies. Se distingue du 
N. fimbriata par son port très different, ses rameaux eireines à l’état 
see, ses feuilles entières, à tissu basilaire marginal formé de nombreuses. 
petites cellules carrées et sériées, et enfin par la nervure plus mince, 
disparaissant plus loin du sommet. On ne ‘peut pas non plus confondre: 
le N. camptoclada avec le N. brachyclada Besch. du Yunnan, qui a un 
tout autre port, les feuilles plus dilatées à la base, denticulées au sommet 
et le tissu très différent. 


Brachythecium subfalcatum Ren. et Card. sp. nova. — Mo- 
noicum. Intricate depresso-cæspitosum, lutescenti-viride. Caulis vage 
pinnatus, ramis brevibus obtusis subeompressis. Folia laxiuseula, sub- 
disticho-patentia et subfalcata, 1,50-1,60 mm. longa, lævia vel parce: 
plicata, e basi cordata late ovato- vel oblongo-lanceolata, acumine bre 
viuseulo plerumque eurvatulo serrulato, marginibus planis subintegris- 
vel remote et obsolete denticulatis, costa ad basin acuminis evanida, cel-- 
lulis firmis angustis linearibus, alaribus brevioribus obseuris, indistinetis.. 
Folia perichætalia erecta, oblongo-lanceolata, cuspidata, apice parce- 
denticulata, enervia vel obsolete costata. Capsula in pedicello omnino: 
lævi, rubello, erassiusculo, 8-12 mm. longo, horizontalis, turgide ovata, 
eurvata, opereulo breviter conico. Peristomii dentes aurantii, intus. 
dense trabeculati; processus lutescentes, carina hyante, ciliis binis ter- 
nisve, brevioribus, sepe plus minus coalescentibus. 

Hab. India orientalis : « Birch forest above Näbbi village in Byans,. 
13000”. Coll. J. F. Duthie, 11 sept. 1884. Plants of Kumaun, n° 3736 ». 
(Herb. Boissier). 

Cette espèce rappelle les formes robustes et lâches du B. velutinum 
BS., mais s’en distingue au premier abord par son pédicelle lisse. Elle- 
ne peut pas être confondue davantage avec le B. erythrorrhizon Sch.. 
qui est beaucoup moins robuste, avec un port tout différent et des feuilles. 
plus longuement et plus finement acuminées et plus vivement dentées. 


CRYPTOGAMES DE KOS 


PAR 


C.-J. FORSYTH MAJOR et William BARBEY 


Dans le Bulletin de l’Herbier Boissier vol. Il (189%), p. 404, nous avons 
publié une étude sur les phanérogames de l’île de Kos. Aujourd'hui nous 
completons ce travail par la liste de quelques mousses et une hépatique 
«dont nous avons pu, en novembre 189%, obtenir la détermination de 
M. J. Cardot et de M. Stephani qui nous ont obligés avec leur bienveil- 
lance accoutumée et pour laquelie nous leur présentons l’expression de 
toute notre gratitude. 

Ces cryptogames ont tous été recueillis à Kos le 21 avril 1887 par le 
docteur Major. 


MUSCI 
AUCTORE 


J. Cardot. 


1. Gymnostomum calcareum Nees. Jæger Adumbratio, I, 43. 
In umbrosis dirupium septentrionis montis Dikios. No 796. 
2. Trichostomum Barbula Schwægr. I, 246. 
In umbrosis montis Dikios. No 795 pro parte. 
3. Barbula cylindrica Sch. |. c. I, 278 et II, 673. 
No 803bis. 
%. Grimmia Sardoa De Not. |. c. I, 353. 
In umbrosis lapidosis septentrionem spectantibus in monte Dikios. No 794 
5. Bartramia stricta Brid. 1. c. I, 534. 
No 797. 


= 


(2) C.-J. FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. CRYPTOGAMES DE KOS. 243 


6. Bryum Donianum Grev. Jæger I, 630. 
No 796 Kos; No 796 in dirupibus septentrionalibus; No 803 in saxosis; 
No 804 in umbrosis summi montis, juxta sacellum Kristos montis Dikios. 
7. Pterogonium gracile Sw. |. c. II, 110. 
In lapidosis septentrionalibus declivium montis Dikios. No 797. 
8. Scheropodium illecebrum Br. et Sch. |. c. II, 409. 
In umbrosis diruptis septentrionis montis Dikios. No 795 pro parte. 
9. Eurhynchium circinnatum Br. et Sch. |. c. II, 415. 
No 795 in Kos: No 795a et 807 forma umbrosa, anomala in umbrosis di- 
ruptis summi montis Dikios juxta cænobium Kristos. 
10. Rhynchostegium tenellum Dickes. |. c. II, 428. 
No 796 et 795a in Kos. 


HEPATICÆ 
AUCTORE 


F. Stephani. 


11. Reboulia hemisphærica L. 
In umbrosis summi montis Dikios juxta sacellum Kristos 21 aprili. No 809. 


Les Jordils, 13 décembre 1894. 


ROSA ALPESTRIS RAPIN 


NOTICE PRÉSENTÉE A LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE LE 44 MARS 1895 


PAR 


Ph. PAICHE 


Dans son Traité des « Ross hybridæ » publié en 1894, M. Crépin 
assimile le Rosa glauca X omissa au R. alpestris Rapin, mais en faisant 
suivre ce synonyme d’un point de doute. 

En effet, notre savant spécialiste et collègue, après avoir exposé la 
question et l’avoir discutée sous toutes ses faces dans un clair et substan- 
tiel exposé, arrive à conclure que malgré certaines apparences, la solution 
du problème ne peut encore être affirmée. 

A mon avis une des meilleures raisons que l’on puisse donner en faveur 
de cette manière de voir, à laquelle je me suis rangé jusqu’à maintenant, 
est, que si l’on compare le R. glauca X onussa avec les descriptions, soit 
de Reuter, soit de Rapin pour le AR. alpestris, on ne tarde pas à se heurter 
à de telles contradictions, que ce rapprochement devient bien difficile à 
admettre. 

Les stations indiquées par Rapin pour son Rosa alpestris sont les sui- 
vantes : d’abord la Comballaz, puis les Plans, ces deux stations situées dans 
les Alpes vaudoises et enfin le Grand Salève. 

Or, si l’on rapproche les exemplaires provenant des Alpes vaudoises 
des descriptions précitées, on trouve une telle concordance, qu’il ne peut 
rester aucun doute dans l'esprit, que ce sont bien les plantes de ces deux 
provenances qui ont dû servir de prototype à Rapin. 

D'où provient donc une telle difference dans l'interprétation des textes, 
voilà ce qu'il s’agit de rechercher. 

M. Crépin écrit que le texte de Rapin étant postérieur à celui de Reuter, 
il ne lui inspire pas une enlière confiance; je ne pense pas tout à fait 
ainsi, car Reuter en faisant suivre le nom de Rapin de mss. indique bien 


(2) P. PAICHE. ROSA ALPESTRIS RAPIN. 245 


que ce dernier en lui communiquant sa découverte, lavait accompagnée 
d’une note manuscrite, ce qui était du reste dans sa manière de procéder ; 
mais au fond, ce fait n’a pas grande importance puisqu'il y a concordance 
entre les deux diagnoses. 

La grande difficulté à vaincre provient de ce que jusqu'ici on n'a 
pu retrouver un seul échantillon récolté par Rapin, provenant du Mont 
Salève. 

Lorsqu'on examine les échantillons provenant de la Comballaz et des 
Plans, on trouve une grande analogie entre ces formes et le Rosa margi- 
nata également créé par Rapin, et connu aujour’hui sous le nom de 
Glauca X tomentosa. 

Cette double ascendance étant acquise, ces formes devront subir les 
variations propres aux hybrides, qui, on le sait, se rapprochent presque 
toujours de préférence vers l’un ou l’autre des parents. 

Cette tendance se manifeste à première vue chez les formes des Alpes 
vaudoises en faveur du A. glauca; on peut même presque dire que le fruit 
seul, devenu ainsi que son pédicelle hispide glanduleux et son calice à 
longs sépales redressés, rappelle le À. tomentosa. 

Rapin qui, lui, ne supposait pas cette double ascendance à son R. al- 
pestris, était donc dans la logique, lorsqu'il le placa à la suite du R. glauca, 
c’est-à-dire comme une des simples variétés de son À. monticola. 

Pour la même raison, suivant cette même logique qui lui était propre, 
Rapin a cru voir dans la forme se rapprochant davantage de R. tomentosa 
une espèce distincte, dont il fit son R. marginata (que d’après M. Crépin 
on ne doit pas confondre avec celui de Wallroth) et le placa à la suite et 
comme une variété de R. tomentosa. 

M. Crépin était alors par conséquent dans le vrai, en disant, qu'avant 
1892, il était arrivé à croire que, sous les noms de AR. alpestris et R. mar- 
ginata, Rapin avait décrit la même plante, représentée par deux simples 
variations. 

Mais à cette époque, M. Buser émit l'opinion que le R. alpestris Rap, 
était un produit hybride des R. glauca et R. omissa‘. Cette manière de 
voir, qui, en l’absence de preuves, ne pouvait reposer sur aucune 
base certaine, était cependant assez spécieuse, car, aucun autre Rosier 
du Salève, en dehors du R. marginata, ne pouvait mieux se prêter à cette 
interpretation, qui devait surtout s'appuyer sur la glabréité et la présence 
de glandes sous-foliaires qui caractérisent le R. glauca X omissa. 


1 F. Crépin, Rose hyb., p. 76 (72). 
BULL. HERB. BOISs., mai 1895. 18 


246 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


D'autre part M. Buser pouvait encore s’autoriser du fait que cet hybride 
n'ayant encore nulle part été signalé, car c’est en réalité lui qui l’a 
retrouvé et reconstitué, devait être la plante décrite par Reuter et Rapin. 

M. Crépin oppose à la manière de voir de M. Buser, le fait qu'il a vu 
dans l’herbier de Boreau un spécimen florifère de cet hybride envoyé 
par Rapin avec cette étiquette : « Rosa... espèce qui se rapproche de AR. 
trachyphylla Rau etc... » ?. 

Les principaux caractères antagonistes que nous pouvons mettre en 
présence, afin de démontrer sans entrer dans trop de détails, que les 
formes des Alpes vaudoises, et celle du Mont Salève, appartiennent bien 
à deux types différents, sont les suivants : 

Le facies général du buisson de Rosa glauca X omissa est absolument 
identique à celui de R. omissa, caractère primordial qui, à lui seul, eût 
empêché Rapin de le joindre au Glauca; la corolle est rose vif, le pédicelle 
ainsi que les sépales sont hispides glanduleux, mais le réceptacle est 
glabre; les sépales sont courts, à peine appendiculés et étalés puis re- 
courbés sur le fruit et non pas dressés; tandis que Reuter et Rapin donnent 
à leur plante des fleurs roses, pédoncule et calice hispides glanduleux, 
sépales pinnatiséqués et dressés. 

Quant au système glanduleux, ces auteurs indiquent pour R. alpestris : 
feuilles doublement dentées, glanduleuses en-dessous dans leur jeunesse, 
ou même selon Rapin, souvent parsemées de quelques glandes; contrai- 
rement encore au R. glauca X omissa, dont la dentelure des feuilles est 
fortement glanduleuse, et les glandes des nervures persistantes jusque 
dans la vieillesse. 

Quoique cette démonstratlon eût pu paraître suffisante pour trancher 
la question en faveur de la première manière de voir de M. Crépin, je 
résolus de l’appuyer non seulement au moyen de mes propres exemplaires 
provenant du Mont Salève, mais aussi avec ceux de Rapin lui-même pro- 
venant des Alpes vaudoises, que je savais exister dans l’herbier Mercier ? 
qui fail aujourd’hui partie des collections du Musée des Jordils. En procé- 
dant aux recherches nécessaires à ce sujet, je fis alors, au milieu des 
richesses inépuisables de l’Herbier Boissier, une singulière découverte. 

Dans un petit paquet de Roses douteuses, mises à part par Mercier, je 
trouvai en compagnie d’un petit specimen appartenant à R. canina, un 


1 F. Crépin, Rose hyb., p. 77 (75). 
2 Dr E. Mercier, botaniste suisse, contemporain et ami de Rapin, dont toute la 
collection de Roses a été revisée par ce dernier. 


(4) P. PAICHE. ROSA ALPESTRIS RAPIN. 247 


second petit rameau accompagné d’une étiquette de la main même de 
Rapin, ainsi libellée : 
Rosa alpestris Rapin cat. Reuter 
—  monticola var. alpestris Rap. Guide 2e éd. 
fol. duplicato serratis glandulosis. Mont Saleve. 


Ma premiere pensée fut celle-ci : M. Crépin va être satisfait des recher- 
ches de son disciple; mais en examinant l'échantillon, je reconnus avec 
stupéfaction, même dans son état incomplet, un Rosa glauca X omissa ! 

Je me demandai alors si toutes les considérations qui précédent ne 
tombaient pas devant cette preuve, et j'allais abandonner cette étude, lors- 
qu'après réflexion je résolus de la pousser jusqu’au bout. 

Je remarquai d’abord que les beaux exemplaires de Mercier provenant 
des Alpes vaudoises portent sur ses propres étiquettes : 

Rosa alpestris Rapin 
Cat. Reuter. Août 1861 '. 


Grâce à cette date heureusement précisée par Mercier, on peut mainte- 
nant reconnaitre l’antériorité de cette forme sur la précédente; elle 
prouve aussi que, déjà avant cette époque, Rapin avait récolté cette forme 
en fleurs et en fruits et qu'il en avait alors écrit la description, l'avait 
communiquée à Reuter; puis, plus tard, ayant crü reconnaître sa plante 
dans celle du Salève, il lui signala cette nouvelle station qui rentrait dans 
le domaine de sa Flore des environs de Genève. Reuter ne put que se 
servir des matériaux de Rapin pour son Catalogue, il n’a pas récolté lui- 
même la plante: cela est clairement exprimé dans son texte. 

L'examen du spécimen provenant du Salève va lui-même nous démon- 
trer que les choses ont bien dü se passer ainsi : nous avons devant les 
yeux une simple pousse florifère privée de l’axe et de son armature; la 
tige stérile indiquant le développement normal des feuilles manque; la 
récolte a dû avoir lieu peu après l’anthèse, de sorte que Rapin qui n'avait 
plus retrouvé son buisson, ainsi qu'il l’a dit lui-même, n’a pu ni en voir, 
ni en décrire la fleur; enfin les réceptacles sont lisses, puis, ainsi qu'il 
l'indique lui même sur son étiquette, les dents des feuilles sont composées 
glanduleuses. 

Il eût donc été matériellement impossible à Rapin d'établir sa diagnose 


! Il est important de remarquer ici qu'il n’est pas fait mention du Guide Rapin 
qui, ainsi qu'on le sait est postérieur au Cat. Reuter. 


248 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER.. (5) 


du Rosa alpestris sur la plante du Salève, et n’eüt pu lui servir de type 
primitif. 

La contradiction à laquelle on voudrait s’arreter est au fond plus appa- 
rente que réelle et peut s'expliquer ainsi : il détacha à la main un ou deux 
petits bouts afin de les examiner, et ayant constaté des glandes foliaires 
et des aiguillons erochus, il les assimila simplement à sa nouvelle espèce, 
sans se douter de la confusion qui en pourrait résulter. 

Après avoir considéré cette question sous tous ses aspects et en avoir 
complete l'historique, on peut aujourd’hui la juger pour entièrement élu- 
cidée. 

Il ne reste donc plus qu’à en tirer les conclusions que je formulerai 
ainsi : 

Le terme de AR. alpestris ayant été appliqué à tort par son auteur à deux 
espèces distinctes ne doit plus pouvoir subsister. 

Les types provenant des Alpes vaudoises devront retourner à leurs 
groupes respectifs, tels que M. Crépin les a fixés. 

Le type du Salève devra continuer à porter la dénomination de Rosa 
glauca > omissa Buser aussi longtemps que l’on n'aura pas acquis la 
preuve certaine qu’il est une forme glabre du À. omissa. 


TABLEAU DES EXEMPLAIRES PRÉSENTÉS AVEC CETTE NOTICE 


TYPES OPPOSÉS 


R. glauca X omissa Bus. forma elata. | R. alpestris Rap. glauca X tomentosa. 


Pente orientale du Salève. Sic det. Crépin. La Comballaz, août 
1861. 

R. glauca x omissa Bus. forma aprica. | R. alpestris Rap. glauca Vill. var. : 

Sommet du Salève. Sic det. Crépin. De Bovonnaz aux 


Plans, août 1861. 
R. glauca X tomentosa marginata Rap. | R. alpestris Rap. glauca X omissa. Sic 
Mont Saleve. det. Paiche. Mont Saleve, sans date. 


si 0 PROMOS ET 


CARD INDEX 


GENERA, SPECIES AND VARIETIES 


PLANTS PUBLISHED SINCE 1885 
BY 
: Josepuine A. CLARK 


941 S St. N. W., Washington, D. C., 
US: A. 


For REFERENCE BY PERMISSION : 


Mr. Eug. AurRAN, Herbier Boissier, Chambesy, Switzerland. 

Mr. Frederick V. Covizze, National Herbarium, Washington, D. ©. 
Dr. B. L. Ropınson, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 

Prof. €. S. Sarcenr, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. 

Dr. Wm. Trerease, Missouri Botanie Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


PLANTES DU NEW-FOUNLAND & DU LABRADOR 


À, VENDRE 


COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES , SPHAIGNES 
ET DE PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
| S’adresser directement au 
Rev. Arthur C. WAGHORNE 
97, Monkstown Road 


St JOHN’S 
+ AMERIQUE DU Nord. | (New-Founland.) 


BULLETIN 


DE 


CAE LER, BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l’Herbier. 


Tome II. 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- fi 
matique générale. Il forme chaque année un fort vole in-80 de 600 pages 


environ avec planches. Il parait à époques indéterminées. NER 


OBSERVATION 


l 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de PHerbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage‘à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Genève, — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


| En B, 


1 a: SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 


Tome III. 1895. 
en N°6 


« D : 
ver, ‘ : Pe: m — 
«7% : 


Prix de Abonnement 


Les Abonnements sont reçus 


A L HERBIER BOISSIER 
4: CHAMBÉSY près Genève (Suisse). 


| GENÈVE er BALE 
A x + HL GEORG & Cie 
PARIS : ER NCRÉBERLIN 


PAUL KLINOKSIECK _R. FRIEDLÆNDER & SOHN 


it ‚rue des Ésotens. 41, Carlstrasse, 


SOMMAIRE DU N° 6. — JUIN 1895. 


I. — Arthur Bennett. — NOTES ON THE POTAMOGE- 
TONES OF THE HERBARIUM BOISSIER. ......... 240 


II. — François Crépin. — REMARQUES SUR LE ROSA 
OXYODONBoiss. >: 2... ar a ee ER 261 


III. — R. von Wettstein. — GLOBULARIACEEN-STUDIEN 
(Planche Vilet-une gravure) >. wer 22 ar ee 269 


IV. — D' Alfred Chabert. — DE L'EMPLOI POPULAIRE 
DES PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE (A suivre)... 291 


Y.— J. Freyn. — UEBER NEUE UND BEMERKENSWERTHE 
ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN (Fortsetzung) ..….. 302 


YL — R. Chodat. — MATÉRIAUX POUR SERVIR A L’HIS- 
TOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES (avec une gravure)..... 308 


PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : 


PLANCHE 7. — R. von Wettstein. — Globülariaceen. 


ge année, N° 6, Juin 1895. 


D AHIAnnAAn nn nnannnnnnnnnnnnnnn 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


NOTES 


ON THE 


POTAMOGETONES OF THE HERBARIUM BOISSIER 


(Herb, Boissier, -— Herb. Barbey-Boissier. — Herb. Reuter et Barbey.) 


BY 


Arthur BENNETT 


The specimens in the three above named Herberia sum up to the large 
number of 1148 examples. In all large herberia there is of course a stock 
of specimens which are seen in nearly every one consulted, mixed in 
various ways with others of much interest. as typical, or authentic spe- 
cimens. Thus in the Berlin herberium the specimens of this genus in 
Willdenow’s collection are of much interest, in that at Vienna those of 
Wulfen, at Munich those of Schreber, in that of M. Casimir de Candolle 
a complete series of the species and varieties of the 3 ed. of Röhling’s 
Deut. Flora (1823) which were sent by Dr Koch in 182% (this ed. having 
been edited by Mertens and Koch) and at the Linnean Society in London, 
those of Linneus and Smith. 

[t would occupy far too much space to detail too closely the various 
specimens contained in the Herb. Boissier, but I propose to make a few 
notes on some that seem of interest in the collections. 

1. P. natans L. Sp. pl. ed. 1. (1753). 

- Since the times when coloratus, polygonifolius, and nalans (seg) were 
all considered one species, there seems to have been no definite idea as 
to the restriction of the part that Hooker in his Students Brit. Fl. calls 


BULL. HERB. BOISS., juin 1895. 19 


250 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


« natans proper ». But if that js limited to all specimens with large fruit 
and the lamina at the base running down the petiole for a short distance, 
and forming a fold, or plicate base, we shall have that which is repre- 
sented in the Linnean Herberium itself. In two American species this 
plication also takes place (in P. amplifolius Tuck., and P. pulcher Tuck.) 
but here the submerged foliage at once seperates them, and in the majo- 
rity of cases it may be seperated from the fluitans group by the stipule 
which is geneally acute, and long. It will of course occur that there are 
poor, and non fruiling specimens that will here to here a mark of doubt 
attached to them. It has been said these are better destroyed but that 
is not so, it will often oceur that specimens in one coll. will answer 
queries in another. 

2. P. Oakesianus Robbins in Gray’s Man. N. A. S. ed. 5, p. 485 
(1867). 

In the Journal of Botany, p. 301 (1890), I referred this doubtfully to 
P. Nuttallii Cham. Linnæa 2, 226, 1827. Dr Morong in his Mon. N. Am. 
Naid., p. 15, 1893 does not consider, I was justified in so doing, my good 
friend ıs no more, and cannot answer me. [ would only suggest the com- 
parision of the figures Linnæa t. 6, f. 25, with Dr Morong’s 1. 29, fr. 
Unfortunately I have never been able to find Chamisso’s specimen of 
N. Nutalli. 

3. P. amplifolius Tuckerman in Am. Jour. Sc. and Arts. 2 d. ser. 
VI, 225 (1848). 

The name a very expressive one of the species. An endemic American 
species to which I can add no extension of area to that given by Dr Mo- 
Tong. 

4. P. pulcher Tuckerman in Am. Jour. Sc. and Arts. st ser. XIV, 
38 (1843). 

But there is a much fuller description in series 2, vol. 6, 224 (1848). 

Another endemic American species, with a more restricted range then 
amplifolius, as it has not been discovered in Canada, I have seen it 
from Kentucky, and Missouri. 

5. P. lonchites Tuckerman in Am. Jour. Sc. and Arts. 2 d. ser. VI, 
226 (1848). 

In 1849 in the same publication Prof. Tuckerman, considered that his 
plant was {00 near the European P. fluitans Roth, and so sunk his name. 
In the 3 ed. of Eng. Bot. Syme considered he had identified the Irish plant 
(that had been variously named) with Gay’s specimens at Kew of Tucker- 
man’s lonchites. Following him (and he further supported his opinion by 


en 


5 
ñ 


RER D Lee de a en an 


LS 


> 
= vÉ. 


3: 


(3) A. BENNETT, POTAMOGETONES OF THE HERBARIUM BOISSIER. 251 


«onparison of fruits) I reported the Irish plant to Dr Nyman as lonchites. 
There is no reasonable doubt that M. Fryer in correct in referring it 
{o the graminifolius of Fries. And in the specimens (from Tuckerman 
himself) in the Herb. Boissier, it must be confessed that they are 
a good deal in habit take an extreme heterophyllus form. Dr Morong 
was uncertain how to place it, only feeling sure that the var he calls 
Novæboracæs, was the same as the Necker plant of Dr Tiselius, and 
quite believing that Chamisso’s P. americanus Linnæa 2, 226 was the 
same. 

What I could say about it will be found in the Journal of Botany, 297 
(1893). 

6. P. fluitans Roth F. Germ. 1, 72, 2, 202 (1788). 

The diffieulty with this species is; are there two species (or more) pas- 
sing under this name, one a possible hybrid that perfects no fruit (or only 
so rarely as to be practickly sterile), and the other that fruits freely and 
is represented by Dr Tiselius specimens from the Necker in Germamy, 
and Michalet’s Jura specimens. These queries have been answered in 
some way by Mr Fryer in Journal of Botany 324 (1890) lc. 273 (1888); 
Mr Beeby Journal of Botany 203 (1890) and by myself in Journal of Bo- 
tany 295 (1893). 

Still there are a number of herberia specimens that do not match 
either of these, and the difficulty of whether you have before you a non- 
fruiting specimen of the fruiting plant, or only one of the other is great. 
Specimens in Herb. Boissier also show a wide difference as to size of 
fruit, while the variation in the leaves is not great; while it remains 
certain that there are some specimens that it is impossible (at least at 
present) to seperate where not in fruit by any other character, yet 
when present it decides at once, a good exemple is my P. mexicanus. 

Dr Schumann in the Flora Basiliensis Fas. 116 (1894) would consider 
that according to habitat, etc., the vegetative organs might be accelerated, 
and no fruit produced, while in others the reverse might occur and 
fruit be produced; this is of course a difficult idea to combat, as to prove 
it otherwise, specimens would need to be taken whence the one was 
developed, and planted where it was not, and vica versa. 

7. P. occidentalis Sieber (n° 275) ex Cham. Linn. 2, 224 (1827). 
Another plant that Chamisso considered distinct refered by Kunth 
natans accantillanus En. 3, p. 128; and by Griesbach F. Brit. West Ind. 
Islands. 506 (1859) to P. fluitans Roth, comes under the fr. form. As do 
many others described by Chamisso le. 


292 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4} 


8. P. Vaseyi Robbins in Gray, Man. N. U. J. ed. 5, 485 (1867). 

The submerged form only, is contained in the herberium. The rare 
flotting and fruiting form was found near Ottawa, Canada, and his spe- 
cimens sent to me are the best yet distributed in Europe, but my stock is 
exhausted so I am unable to represent it in the collection. A rare and en- 
demic N. American species. 

In the herberium will be found a list of the species that are not contai- 
ned in the collections, as I possess nearly every one of these in my own 
collection, I shall at any time be pleased to send these to the Herb. Bois- 
sier, for any one who may he studying the genus, only asking that they 
shall not be retained longer than neccesary. 

9. P. mexicanus Ar. Benn. J. of Botany 289 (1887). 

The best example I have seen is contained in the herberium with ex- 
cellent fruit, the leaves in this specimen are rather wider than those in 
Herb. Mus. Brit; Herb. Berol; or in Herb. Prague; in which it appears. 
under the m. s. name of P. peruviana Presl. 

10. P. polygonifolius Pour. Act. Toul. 3, 325 (1788). 

In the Flora of British India, Sir J. D.Hooker has reverted to the name 
P. oblongus Viv. (quoting his Student’s Flora for Pourret’s name). But Vi- 


viani’s name appeared in Anal. Bot. 2, 102 (1802) and Frag. H. Ital. 1, t. 2 


(1808), and so certainly is not a prior name. 

11. P. Claytonii Tuckerman in Am. Jour. Sc. and Arts. 1st ser. 
XIV, 38 (1843). 

For many years this N. American species bore the above name, but 
there are at least {wo certain names that are earlier, it not more. In 


1803 Rafinesque described in the Medical Repositary of New-York, se- 


veral American species of the genus, and in 1811 he again described. 
others in the same work. Much doubt has always existed as to what 
plants his names applied, and as no specimens have been discovered 


named by him (these he may have lost when he was shipkrecwed off 


the U. States coast, and barely escaped with his life) it is diffieult to be 
certain in some cases as to what his names apply. However for various. 
reasons [ am inclined to think that his P. epipedhydrum (1808) is this. 
plant, it so, it will precede all other names. Dr Morong considers that P. 
Nuttalvi Cham. (1827) is this species, certainly P. pensylvanicus Cham. on 
the next page of Ghamisso’s memoir is the same, as Tuckerman has ini- 
tialed «E.T.» to 2 specimens is Willdenow’s Herb. But Wolfgang in 
R. & S. Mant. 3 (1827), also named the same plant P. pumilus, but the Lin- 
næa slightly preceded the 3rd Mantissa. In addition to the distribution. 


- 
v 


(5) A. BENNETT. POTAMOGETONES OF THE HERBARIUM BOISSIER. 253 


given by Dr Morong Mon. p. 18, I have seen specimens from Porto-Rico, 
and Jamaica. 

13. P. coloratus Horn. in Fl. Dan t. 1449 (1813). 

Generally supposed to be restricted to Europe, in the herberium is a 
speciman of P. plantagineus Du Croz. var. jamaicensis, Griesb. from Ja- 
maica (it has since been gathered on Hog island), which belongs here, it 
also oceurs (not quite the type) in Socotro. An Australian plant I once 
referred here, I now doubt, and believe it to have been a form of my 
P. Cheesemanü. 

14. P. alpinus Balb. Mis. Bot. 13 (1804). 

A curious specimen which is labelled « P. rufescens Schrad var. » ga- 
thered in Colorado. U. S. may be the P. Faxont Morong, which I had sug- 
gested might be an hybrid; ie rufescens X Glaytonü, but which Dr Mo- 
rong would rather (if an hybrid) consider rufescens X lonchites. The 
first specimens Dr M. sent me were very like what such a product should 
be if what I suggested; but later specimens certainly rather point to Dr 
Mornong’s view. 

15. P. heterophyllus Schreber Spic. F. Lips. 21 (1774) var.? 
ımyriophyllus Robbins. Is certainly a very odd form of this protean 
species, the herberium examples are fairy representive, my own herb. 
contains a beautifull set from Dr Morong. 

16. P. varians Morong olim. = P. spathulæformis Morong. Mon. 
p. 26. 

A very interesting plant known only in one spot in Mass. United 
States, where it has never been observed to fruit; and in Cambridge 
England, where it fruits, but not very feely. Dr Morong coincided in the 
opinion of M. Fryer, and myself that there two plants are substantially 
identical. What is wanted is that the English plants should be grown in 
America, and vica versa, the result would be of much interest both from 
the specific point, and from that of the hybrid theory. 

17. P. capensis Scheele in herb Buchenau. 

I believe this to be the same as P. Thunbergü Cham. Linnæa 2, 221 
(1827), P. natans Thunb. Prod. 32 (1794) teste Chamisso le., but not 
having seen n. sp. named by Chamisso I cannt affirm it is so. And I have 
seen no specimen in fruit of capensis, the plant belongs to a series near 
P. indicus Roxb., having the upper leaves natans like, and the lower 
lucens like. 

17. P. lucens L. 

In his Flora of British India, Sir J. D. Hooker under this species 


254 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


remarks (leaves) « upper opposite, sometimes floating », I have never 
seen specimens of true lucens with floating leaves it is essentially a deep 
water form; but as I have seen P. Zizii Roth from India it is probable: 
that this was the Indian plant with floating leaves. This seems to me a 
line of demarkation difficult to argue away, true lucens will not sur- 
vive the drying up of the water it grows in for any length of time, 
Zizii will not only survive but grow. 

18. P. Gaudichaudii Cham. Linn. 2, 199 (1827). 

I feel almost sure that the poor specimen in the herberium is refe- 
rable to this species. Chamisso’s material was poor (I have not seen it) 
but his description answers very well. Herr Maximowicz ventured to give 
it a name « P. tretocarpus » and distributed it as such in his Japanese: 
plants. But I pointed out to him that it already possessed three certain. 
names; ie P. maliana Miq., P. mucronatus Presl, and P. Wrightü Mo- 
rong. I may say here that in the herberium, I have written up fully the: 
synonomy of the specimens, and il does not seem needfull to give long. 
lists of names here. 

20. P. prælongus Wulfen in Roemer Archiv 3, 331 (1805). 

A specimen from N. America under this name may be an hybrid with 
perfoliatus, it resembles much the P. perfoliatus L. var. Richardsonit 
mihi; but is scarcely that, and is certainly not typical prælongus. 

21. P. perfoliatus L. var. Richardsonii Art. Benn. in J. of Bo- 
tany 25, 1889. This remarkable from of perfoliatus has leaves sometimes 
4 !/s inches long, contrary to the ordinary result of increased vegetative 
powers, the fruit is larger than is the type, and is so abundantly pro- 
duced that it cannot be an hybrid. In the Great Lakes in N. America it 
commences to appear, and increases as one goes west, being in many 
parts the only form, I have seen no specimens of such forms as the var 
macrophyllus Blytt from the eastern parts either of Canada, or the 
United States. 

22. P. mysticus Morong Coult. Bot. Gaz, 5, 50 (1880). 

Known from two stations only in N. America. It is difficult to place this: 
under any other species, its nearest ally seems P. perfoliatus. 

23. P. crispus L. Sp. pl. ed. 1, 183 (1753). 

A specimen from « Deleware » N. America. Prof. Tucherman mentions. 
that he has seen in a European herberium such specimens. Dr Morong 
considers this introduced to N. America, as none of the old authors name 
it, but he has overlooked Pursh’s account. In his Fl. Am. Sept. 120, 1814. 
he gives it « Canada to Virginia » and he marks it « v. v. » as having seen 


(7) A. BENNETT, POTAMOGETONES OF THE HERBARIUM BOISSIER. 255 


a living specimen. The oldest specimen I can find in European herberia 
is 1841-2 (Herb. Melvill) gathered near Philadelphia. 

25. P. densus L. Sp. pl. ed. 1, 183 (1753). 

The herberium contains good oriental specimens which are very rare 
in herberia. 

26. P. Hillii Morong Coult. Bol. Gaz, 6, 290 (1881). 

2 specimens from the prov. of Hupah, China (Dr Henry). Unfortunatly 
none of the specimens I have seen from Dr Henry have any fruit, hence 
the identification is not quite certain. If correct it is interesting to find a 
N. American plant reproduced in central China. Unfortunately at the place 
given, Dr Morong’s figure of the fruit of his plant with others of zoster- 
folius, and acutifolius are not characteristic; of the last species, the only 
good drawing. I have seen of the fruit is Reichenbachs in the Icones, 
Neither Chamissos, Fieber’s or Eng. Botany are good. 

27. P. pauciflorus Pursh Fl. Am. Sept. 1, 121 (1814). 

Dr Morong uses Rafinesque’s name P. foliosus Rafn. Med. Rep. 2 d. 
Hex. 354 (1808), « becaue Lamark used pauciflorus as a synonym of P. 
densus L. » : I fail to see the reason in this no one ever thinks of reviving 
these names, and they are well understood. Specimens of this from the 
Sandwich Islands in the herberium are interesting, as the only others 
I know of are in the Berlin herberium. 

28. P. Friesii Ruprecht Beitr. zur Pflan. Russ. Reichs 4, 43 (1845). 

In herberium sub non « P. obtusifolius Met K.» Every herberium I have 
seen contains specimens of this species (or. subsp.), but under the most 
various names; viz zosterifolius, acutifolius, obtusifolius, compressus, gra- 
mineus, etc., etc. It certainly is the least understood of the graminifolius 
section of the genus. Good specimens are in the herb De Candolle gat- 
hered by Reynier as early as 1821 in Switzerland. 

29. P. pusillus L. Sp. pl. ed. 1, 127 (1753). 

A species under which very unlike plants are associated, but so protean 
are its forms that it seems impossible to limit them at present in any 
understandable way. 

34. P. gemmiparus (Robbins) Morong. Mon. N. Am. Naid., t. 54, 
p. 47 (1893). 

This very curious plant requires carefull study in situ. Dr Robbins 
refered it to pusillus as a var. with a query. For some remarks on it see 

 Savageau « Journal de Botanique », 1894. 
99. P. Phialæ Post in Bull. Herb. Boiss. I, p. 409 (1893). 
I cannot seperate this plant from P. trichoides Cham., except that it is 


296 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


a more extreme from perhaps than the v. tuberculosus Reich. Ic. F. G. 
et Helv. 7. t. 22, f. 35, and thus towards the fr. of condylocarpus Tausch, 
but the central outline of the fr. is differant to Tausch’s plant!. 

36. P. Spirillus Tuckerman, Am. Jour. Sc. and Arts. 2 d. ser. VI, 
228 (1848). x 

American authors seem to have overlooked Barton’s diversifolius Prod. 
Fl. Phil. 1815 and Fl. N. Am. t. 84, 37 (1823), of course his name cannot 
be used as Rafinesque’s preceded it, but Rafinesque pointed out in the 
Monthly Mag. & Crit. Rev. 354 (1817), that his plant was not the same as 
Barton’s, and proposed the name dimorphum for it, and I think it must 
bear this name. and Tuckerman’s become a synonym. 

37. P. hybridus Michx Fl. Am. bor. 1,101 (1803). As in other cases 
Dr Morong sinks Michaux’s long known name for that of Rafinesque, is 
P. diversifolius Rafn. Med. Rep. 2 d. Hen. 354 (1808) because hybridus 
had been used by Thuillier in his Fl. of Paris (1790) (at it was by Pen- 
tagna Inst. bot. 2, 289 [1787)). 

38. P. javanicus Haskl. Verh. Nat. Nederl. Ind. Soc. Neev. 1, 26 
(1856). For full particulars of this species cf. Herr Schinz in J. of 
Botany 186 (1891) and Bull. Soc. bot. Suisse, Heft 1, 52 (1891). 

39. P. lateralis Morong in Coult. Bot. Gaz. 51 (1880). A little 
known species, combining the characters to some extent of the hybridus 
pusillus groups. It should he carefully compared with P. Miduhikimo 
Makino Ill. Fl. Japan, t. 54, p. 2 (1891). 

40. P. Tuckermanii Robbins in Gray’s Man. U. S. A., ed. 2, 434 
(1856). 

P. confervoides Reich.! Ic. H. G. et. Helv., p. 13 (1845). The peculiar 
color, and habit of this species so much like a conferva is remarkable, it 
is a rare endemic N. American plant. 

12. P. pectinatus L. Sp. pl., ed. 1, 127 (1753). 

As with pusillus forms, this species includes many forms variously con- 
sidered species, sub-species, varieties, or forms. Dr Schumann in the Flora 
Brasiliensis seems to lean to quite a wide species as pectinatus. Many 
of the forms require a great deal more study before definite results can be 
obtanied. The difference betwen the filiform state of the pl. = pectinatus 
of the Linnean herb.! and zosteraceus Fr. seems great. 

43. P. latifolius Morong Mon. N. Am. Naid., t. 59, 52 (1893). 

Described by Dr Robbins (Bot. of King’s Exp. 40th Parel. 338, 1871) as 
a var of pectinatus with a query. This is the most extreme form yet put 
under pectinatus, and is very rare; I know only of 3 stations for it; the 


u Fer) 


sp +? 


(9) A. BENNETT. POTAMOGETONES OF THE HERBARIUM BOISSIER. 957 


herberium sp. is for «the Huachanea Mts, Pacific coast of America. Hy. 
Lemmon and wife. 1882 » ; a station not given by Dr Morong in his Mono- 
graph. 

44. P. vaginatus Turcz. Bull. soc. nat. Mosc. 27 (1854). For parti- 
culars of this species cf. Dr Kihlman in Botaniska Notiser 85 (1887). 

2 specimens in the herb. extending its distribution. « Archangel. W. 
Hans » and « Labrador. Weitz » both with good fruit, and very characte- 
ristic. Placed under pectinatus by Ledebour in Fl. Rossica. 

45. P. filiformis Nolte! Nov. Fl. Holst. 20 (1826). 

Most European authors use the name P. marinus Linn. In the Linnean 
Herberium the specimens named marinus are only pectinatus. The plant 
figured Iy Reichenbach in the Icones as the marinus All. is the filiformis 
of Nolte. I have seen specimens of the following, which may be referred 
with certainly to Noltes plant; P. setaceum Schum, P. capillaceum Mönch 
and P. fasciculatis Wolfg which is a small form of. it. 

48. P. Robbinsii Oakes in Hovey’s Mag. 7, p. 180 (1841). 

One of the rarest fruiting species in the genus, it seems to have been 
gathered only three times in that state. 

A closely allied species apparantly grows in the great central African 
Lakes, but the scraps I have seen, are not sufficient to describe, or. make 
anything definite of. 

49, P. rivularis Gillot Bull. Soc. Dauph. t. 4 (1887). 

According to some American botanists this name would have to be 
sunk, as there is a var of rufescens so named by Mert and Koch. Deut. 
Fl. 1 (1823). In the herberium one sheet of specimens are not rivularis 
at all (although sent by Dr Gillot) but are P. polygonifolius Pour. var. 
pseudo-fluitans Syme = P.natans L. v. intermedius Mert. and Koch. 

M. Fryer considers that rioularis is with P. lanceolatus Sm. hybrids of 
heterophyllus, either with Friesü, or pusillus, cf. J. of Botany 337 (1894). 

In another sheet of the herberium I find two specimens which are 
without doubt the P. lanceolatus Smith lut the label. I cannot make out 
its habitat. « Core, Cressidu. In paludibus, 4, 8, 79. A. Letourneux ». It is 
anyhow an interesting discoverey, as we have for some time considered 
Smith’s plant an endemic British species. 

90. P. Chesemanii Ar. Benn. J. of Botany 66 (1883). 

In Australia, N. Zealand, and Tasmania this has been variously named as 
P. natans, P. heterophyllus, and P. gramineus; while Mr Kirk calls it 
P. natans v. australis (Trans. Auckland Inst. 410, 1883), but the species 
has submerged leaves exceedingly by variable in shape, etc. 


258 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


51. P. tricarinatus G. Muell. and Ar. Benn. in J. of Botany, 229 
(1892). 

A rare Australian species that was named « P. tricarinatus » by Baron 
v. Mueller some years ago in Herb. Kew. Some of the Australian speci- 
mens named nalans belong here, but without fruit it is impossible to de- 
cide as to this, P. sulcatus mihi, and P. Tepperi mihi. In these plants 
absolutely ripe fruit is a desideratum, as the changes that take place from 
the fruit forming of the fruit to maturily are very great, only exceeded by 
that peculiar fruited species P. cristatus Regel and Maack, a native of 
Ussuria, China, and Japan. 

92. P. ochreatus Raoul, Ann. sc. nat. ser. 3, 2, 117 (1844), and 
Choix de pl. de la Nouv. Zélande 13, 1. 7 (not 6 as in text) (1846). 

ANew Zealand and Australian species, the P. gramineus of R. Brown’s 
Prod. Fl. Nov. Holl. 343 (1810), and the obtusifolius of Bentham’s Fl. 
Austr. 7, 172 (1878). 

D. Schumann in the Fl. Brasiliensis describes a nov. sp. as P. Ulei Sch. 
116, 690 (1894) which he compares with Raoul’s species. I have not seen 
his specimens. 

53. P. nigrescens Fries, Nov. Fl. Suec. Mart. 3, p. 17, 181 (1842). 

An original specimen from Lastadius is in the herberium, on which the 
species was described by Fries, and which the finder called « P.rufescens 
var. foliis longe petiolata ». The subsequent specimens distributed by Fries 
under nigrescens were different plants (heterophyllus forms ?), and there 
seems no reason to doubt that it was a boreal form of rufescens (alpinus) 
as supposed by Lastadius. 


Liste des espèces que M. Arthur Bennett n'a pas trouvées dans l’Herbier 
Boissier et que le dit herbier serait heureux d'échanger contre d’au- 
tres plantes. 


Potamogeton Berteroanus Phillippi Linnæa 30, 200 (1859-60). S. Am. 
= eristatus Regel et Maack F. Ussur. 9, J. 10, f. 3-6 (1861). Asia. 
_ crassifolius Fryer in Journal of Botany, 1. 299, 321 (1890). Eng. 
— Curtisii Morong Torrey Bull. 145 (1886 April). S. U. States. 
— Delavayii Art. Benn. in J. of Bot. 228 (1892). China. 
— Drummondii Benth. Fl. Aust. bot. 7, 171 (18 8). Austral. 
— falcatus Fryer in Jour. of Botany, t. 286, 65 (1889). Eng. 


| 
| 
| 
| 
| 
| 
L 
| 
À 
3 
1 
L 
ÿ 
Î 
€ 


(11) 


A. BENNETT. POTAMOGETONES OF THE HERBARIUM BOISSIER. 259 


Potamogeton Gayii Ar. Benn. in Ann. Wiener Mus. d. Nat. 293 (1893). S. Am. 


gracilis Wolfg. (Wolfgangii Kihl.) R. et S. Mant. 3 (1827). En Asia. 

Griffithii Ar. Benn. in Jour. of Botany, t. 235, 69 (1883). Wales. 

Illenens’s Morong in Coult. Bot. Gaze 50 (1880). N. Am. 

nipponicus Makino Ill. Fl. Jap. p. 9, vol. 1 (1891). Japan. 

Miduhikimo Makino Ill. Fl. Jap. t. 5%, p. 2, vol. 4 (1891). Japan. 

montividensis Ar. Benn. Ann. Wiener Mus. d. Nat. 293 (1893). 
S. Am. 

Noltei (gracilis [1828] Fr. non Wolfg. [1827]) Ar. Benn. J. Bot. 
300 (1890). En. 

siberieus Ar. Benn. J. Bot. 300 (1890). Sib. 

salicifolius Wolfg. in R. et. S. Mant. 3, 355 (1827). En. 

strietus Phillipi Fl. Atacama. 50 (1860) no 358. S. Am. 

sulcatus Ar. Benn. Ann. Wiener Mus. d. Nat. 294 (1893). Aust. 

Sturrochii Ar. Benn. in Scott. Naturalist 27 (1883). Scot. 

coriaceus Fryer — lucens £. coriaceus (Nolte) M. et K. — angusti- 
folius B. coriaceus Ar. Benn. Lon. Cat. 1895. J. of Bot., p. 8 
(1889) M. et K. Deut. Fl. 1, 850 (1823). Enp. 

australis Phillipi ! (ined.) herb. Ar. Bennett et Berol.! S. Am. 

tenuifolius H.B.K.! (= pectinatus) Nw. Get. sp. 1, 370 (1815). Mex. 
— Rafinesque Med. Rep. 1808? quid. N. Am. 
— Phillipi ! ined (herb. Berol.) = P. Aschersonii Ar. Benn. 

S. Am. 

angustissimis H. B. K.! (= pectinatus) Nw. Get. sp. 1, 370 (1815). 
Mex. 

undulatus Wolfg. R. et S. Mant. 3, 361 (1827). En. 

condylocarpus Tausch Bot. Zeit., 2. Bd., 423 (1836). Boh. 

divarıcatus Wolfg. R. et S. Mant. 3, 355 (1827). 

Hawaiensis Cham. Linn. 2, 228 (1827) («O. waihianensis »). Sand. Is. 

longifoliis Gay. Poir. Enc. supp. 4, 535 (1816). En. Af. 

Mascarensis Cham. Linn. 2, 228 (1827). Mar. Is. 

martanensis Cham. Linn. 2, 228 (1827). Mar. Is. 

Oxyphyllus Miq. Prol. Fl. Jap., f. 7, 325 (1867). Japan. 

petiolaris Rafinesque 1808 quid ? 

subflavus Lor. et Barr. H. Menth. Fr. 

syracus in herb. (subfluitans !). 

Leschenaultii Cham. Linn. 2, 222 (1827). Teneriffe. 

amblyophyllus Mey. Beit. z. Pl. d. Rus. Reich. 10. R. 6. No 31. 
(1849). Asia. 

rigidus Wolfg. R. et S. Mant. 3, 359 (1827) quid ? Russ. 

paucifolius Opiz Naturalientausch. No 10. 223 (1825). En. 
_ var. heterophyllus Schub. ? 

intricatus Nolte — controversus Nolte ined ? (quid ?). 


” 


260 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


Potamogeton Griesbachii Heuff. Ban. 64 (1858). En. 
— filifolius Phillipi! Fl. Atacama. No 357 (1860) est — Ruppia ata- 
camensis Ar. Benn. ined. 

= Liebmanni Buchenau Nat. Ver. Bremen. 3, 349 (1873) est Schollera ! 
— denticulatum Link. in Buch. Phy. Besch. Can. In. 138 (1825). 

_ cepitosus Humnichi Cat. pl. env. de Lux. 1876. 

— borealis Rafin. Rep. Hex. 3 (4811) (quid ?). 3 
— amplexicaulis Karel. in En. pl. Turcom. Bull. Mose. 11, 173 (1839). 


261 


REMARQUES SUR LE ROSA OXYODON BOISS. 


PAR 


Francois CRÉPIN 


Les Roses du Caucase ont fait, à plusieurs reprises, l’objet de mes 
travaux. En 1880, je leur ai consacré de nombreuses pages, dans le 
cinquième fascicule de mes Primitie, en faisant la revision des Roses 
de l’herbier de Marschall von Bieberstein. Deux ans plus tard, dans le 
sixième fascicule de la même publication, je traitai les Roses recueillies 
au Caucase par MM. Brotherus. Enfin, en 1888, dans une note intitulée: 
Observations sur les Roses décrites dans le Supplementum Floræ 
Orientalis de Boissier, je fis quelques remarques sur plusieurs espèces 
de cette région. Depuis cette époque, je n’ai cessé d'étendre mes con- 
naissances sur les Roses caucasiennes et de saisir toutes les occasions 
d'enrichir mon herbier. Je puis dire que jai examiné à peu près tous 
les matériaux recueillis par les voyageurs jusqu’à ces derniers temps. 
Malgré tout cela, la florule rhodologique du Caucase me laisse encore 
bien perplexe au sujet de certaines espèces, ce qui ne surprendra pas 
ceux qui connaissent les difficultés que le monographe rencontre pour 
traiter des formes seulement représentées dans les herbiers par des 
fragments souvent insuffisants d'individus. 

Parmi les espèces du Caucase, l’une de celles qui m’a causé le plus 
d’embarras est certainement le Rosa oxyodon Boiss. Voilà des années 
que je cherche à l’interpröter et à la classer. Après bien de recherches, 
je pense être parvenu, sinon à l’avoir étudiée à mon entière satisfaction, 
du moins à lavoir mise sous un jour qui paraît être le vrai. L’obseurite 
qui a longtemps plane sur cette Rose a tenu à l’insuffisance des maté- 
riaux et aux confusions dont elle a été l’objet. 

En 1872, Boissier, dans le tome II de sa Flora Orientalis, la deerivait 


262 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


en la classant dans la section des Pimpinelhifoliæ. Ce classement, basé 
principalement sur la présence d’aiguillons sétacés sur certaines parties 
d’axes, était tout à fait vicieux. 

Ce même auteur deerivait, à la suite du R. oxyodon, sous le nom de 
R. oplisthes, une autre espèce qu'il croyait affine du premier, or ce 
R. oplisthes appartient à une autre section. Enfin il donnait, dans la 
section des Caninæ, sous le nom de R. hæmatodes, une troisième espèce 
qui, si je vois bien, doit être associée spécifiquement au R. oxyodon. 

En 1874, dans le troisième fascicule de mes Primitiee, j'admettais 
ce dernier comme un type autonome propre aux régions orientales du 
Caucase et dont la place naturelle me paraissait marquée entre le 
R. alpina L. et le À. rubrifolia Vill. J'avais, à cette époque, réuni 
spécifiquement au R. oxyodon, les R. oplisthes et R. hæmatodes, en 
émettant en outre l’idée que le R. didoensis Boiss. aurait bien pu n'être, 
à son tour, qu'une simple variété du type en question. Comme on va le 
voir, cette concentration d'espèces était en partie fausse. C’est du reste 
ce que javancais déjà en 1888 en parlant de la façon dont M. Christ 
avait constitué son À. oplisthes dans le supplément de la Flore 
Orientale. Cet auteur, sans doute influencé par ma manière de voir, 
avait condensé, sous ce nom de Zr. oplisthes, les quatre espèces décrites 
par Boissier, et classé ce type dans la section des Alpinæ. 

Antérieurement, E. Regel, dans son Tentamen Rosarum monographiæ 
(1877), avait, d’après son système de classification basé sur l’armature 
des axes, considéré: 1° le BR. oxyodon comme une variété du R. cinna- 
momea L. ; 2° le R. hæmatodes, comme une variété du R. Woodsi Lindl.; 
3° le oplisthes, comme une variété du R. canina L.; 4° le R. didoensis 
comme un type distinct placé entre le ®. lutea Mill. et le R. villosa L. 
Une telle appréciation ne supporte pas la discussion et si je l’ai rap- 
pelée, c’est pour compléter les renseignements historiques sur les quatre 

20ses en question. 

Aujourd’hui, je considère les R. oplisthes et R. didoensis comme des 
formes appartenant à la section des Caninæ et par conséquent tout à 
fait étrangères au À. oxyodon, qui fait partie de la section des Cinna- 
momeæ. D'autre part, j'estime que le A. hæmatodes est une simple 
variété de ce dernier. 

Le R. oxyodon est un type à sépales entiers se redressant promptement 
après l’anthèse, couronnant les réceptacles jusqu’à l'extrême maturité 
et persistants à la façon de ceux du R. alpina, à axes ordinairement 
tous aiguillonnés et à aiguillons habituellement épars, ordinairement 


BERN 


(3) F. CRÉPIN. SUR LE ROSA OXYODON BOISS. 263 


droits ou à pointe droite. Ces seuls caractères tirés des aiguillons 
permettent souvent de le distinguer, d’une part, du Æ. cinnamomea, 
qui a des aiguillons plus ou moins erochus et géminés et, d’autre part, 
du À. alpina, dont les axes sont habituellement inermes. Dans cette 
dernière espèce, les axes sont parfois aiguillonnes, mais les aiguillons 
sont beaucoup plus greles que dans le À. oxyodon. 

Les différences que je viens de faire ressortir pour l’armature de ces 
trois espèces ne peuvent être bien saisies que par la comparaison de 
matériaux suffisamment nombreux. Celle-ci bornée à quelques spéci- 
mens peut laisser l'observateur extrémement perplexe. Cela tient aux 
variations que peuvent présenter les divers rameaux d’un même buis- 
son dont on n’a à juger, sur le sec, que de simples bouts, des fragments 
et, d'autre part, aux modifications qu’entraine, dans l’armature des 
axes, l’état nain ou l'état vigoureux des buissons. Les doutes et les 
hésitations que l’on éprouve assez souvent en face d'échantillons d’her- 
bier disparaîtraient si l’on se trouvait en présence des buissons dont 
l’ensemble de l’armature revelerait la forme normale des aiguillons et 
leur disposition. 

Ainsi s'expliquent en partie les termes différents employés par 
Boissier et M. Christ pour caractériser la forme des aiguillons du 
R. oxyodon. M. Christ dit de son R. oplisthes : « Differt a R. alpina 
« aculeis validis incurvis basi magis incrassatis fere « caninis » inter- 
« dum geminatis æqualibus aciculis deficientibus. » Cela est loin de 
concorder avec les descriptions de Boissier, qui dit des aiguillons : 


R. oxyodon. Aculeis ramorum vestustorum aliis copiosis setaceis rectis aliis 
multo validioribus subincurvis basi dilatalis areola elliptica, ramorum junio- 
rum omnibus validis. 

R. oxyodon ß%. plerantha. Aculei omnes conformes subincurvi. 

R. oplisthes. Aculeis omnibus conformibus validis subincurvis basi incras- 
satis areola elliptica. 

R. hæmatodes. Aculeis a basi latiori compressa gracilibus subincurvis areola, 
basiları elongata ad ramos floriferos raris. 

R. didoensis. Aculis conformibus validis a basi dilatata compressa rectis. 


Boissier attribue à ses R. oxyodon et R. hæmatodes que seuls je vise 
ici comme constituant ce que j'appelle le R. oxyodon, des aiguillons 
« subineurvis », alors que je décris ces aiguillons comme étant droits. 
M. Christ renforce l’ineurvation des aiguillons en employant le terme 
d’« ineurvis » et en établissant une comparaison avec ceux du groupe 


264 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


du À. canina L. Mais remarquons que cet auteur a compris, dans son 
R. oplisthes, des éléments appartenant à la section des Caninæ (R. oplis- 
thes Boiss. non Chr. et À. didoensis Boiss.) et qu’ainsi la forme incur- 
vee des aiguillons a prédominé à ses yeux sur la forme subincurvee 
admise par Boissier. 

Comment se fait-il, me demandera-t-on, qu’en presence des aiguillons 
subineurves décrits par Boissier j’attribue au PR. oxyodon des aiguillons 
droits ou à pointe droite ? Cela tient à ce que j’ai pu étudier des maté- 
riaux beaucoup plus nombreux ! que cet auteur et qu'ainsi j'ai été, 
je pense, mieux à même de juger de la forme habituelle de ces aiguil- 
lons. Je ferai remarquer ici que j’ai vu tous les matériaux dont s'étaient 
servis Boissier et M. Christ. Autant que J'ai pu en juger, les aiguillons 
sont ordinairement droits et me paraissent bien appartenir au type 
droit, mais, dans quelques cas, probablement très exceptionnels, ils se 
présentent un peu erochus. L’un de ces cas est offert par des échan- 
tillons fructiferes du Kasbeck recueillis en 1877 par MM. Brotherus et 
que M. N.-J. Brotherus a décrits sous le nom de AR. oxyodon dans le 
Bulletin de l'Académie des sciences de Stockholm (n° 3, p. 106, 1879). 
Dans cette forme, les aiguillons sont franchement arqués à base très 
allongée. Cette même forme exceptionnelle d’aiguillons se retrouve 
dans des échantillons récoltés dans le pays des Ossètes entre Jedisi et 
Ermani par MM. Brotherus en 1881, échantillons portant le n° 31 que 


1 Parmi les nouveaux matériaux examinés, je dois signaler d'une façon spé- 
ciale ceux que M. le Dr Dieck m'a envoyés en 1894 provenant de son arboretum 
de Züschen. De fruits originaires du pays des Ossètes (Kassanthal), que lui avait 
adressés M. Grabowski, M. Dieck a élevé un grand nombre de pieds du R. oxyo- 
don. C’est la première fois, je pense, que cette espèce est introduite dans nos 
cultures. A ce propos, je dois dire ici combien M. Dieck a mérité la reconnais- 
sance des rhodologues. Depuis une douzaine d'années, il s’est proposé de réumir 
à Züschen toutes les espèces de Roses spontanées du monde entier. De nombreux 
correspondants lui ont adressé des fruits de toutes parts. Il a envoyé à ses frais 
un voyageur dans l'Amérique du Nord avec mission de lui récolter tous les fruits 
de Roses de cette contrée. Lui-même, dans ses voyages, n’a négligé aucune occa- 
sion de faire des récoltes. C’est surtout son exploration au Caucase, en 1891, qui 
lui a fourni la plus abondante moisson. Les semis de Roses qu'il a faits avec 
une incessante ardeur, ont créé à Zöschen une collection incomparable ei qui 
peut offrir aux spécialistes des documents introuvables ailleurs. M. Dieck a bien 
voulu m'adresser en 489% plus de 250 numéros de sa collection représentés par 
de nombreux et beaux spécimens en fleurs et en fruits. Parmi ces numéros, 
beaucoup proviennent du Caucase. Ceux-ci m’offrent des éléments très instructifs 
pour élucider les espèces de cette région. Je suis heureux de pouvoir témoigner 
ici ma profonde gratitude à ce généreux correspondant. 


PRET 


RC ETS 2e CT PA 


(5) F. CRÉPIN. SUR LE ROSA OXYODON BOISS. 265 


j'avais rapportés au R. cinnamomea et dans lesquels M. Christ a vu, 
plus tard, un véritable AR. cinnamomea. Ce sont eux qui ont servi de 
base à l’indication du supplément de la Flore Orientale Malgré cette 
différence assez sensible dans la forme de leurs aiguillons, je suis porté 
à croire que ces spécimens n’appartiennent pas à cette dernière 
espèce et constituent probablement une variété un peu aberrante du 
R. oxyodon. 

Un point important à fixer pour la distinction de ce dernier, c’est la 
position normale des aiguillons. Dans la grande majorité des espèces 
de la section Cinnamomeæ, les aiguillons sont régulièrement géminés. 
Tel est le cas pour les R. cinnamomea L., R. davurica Pall., R. nutkana 
Presl, R. pisocarpa A. Gray, R. californıca Cham. et Schlecht., 
R. kamtschatica Vent., R. laxa Retz, R. Beggeriana Schrenk, R. 
Alberti Reg., À. gymnocarpa Nutt., R. macrophylla Lindl. et R. Web- 
biana Wall. Seuls les À. blanda Ait., R. alpina L. et R. acicularis 
Lindl. sont privés d’aiguillons gemines ou n’en présentent que dans 
quelques cas très exceptionnels et par accident. Dans le R. rugosa 
Thunb., l'extrême abondance des aiguillons sétacés semble être un 
obstacle presque absolu à la production des aiguillons stipulaires 
géminés. 

D’après les matériaux que j'ai pu étudier, j'estime que les aiguillons 
géminés stipulaires font à peu près complètement défaut dans le 
R. oxyodon et que les aiguillons y sont normalement épars. Ce dernier 
caractère éloigne cette espèce du R. cinnamomea et la rapproche, au 
contraire, du R. alpina. 

Un autre point à considérer dans l’armature des Cinnamomeæ, c’est le 
revêtement sétigère des axes. Dans toutes les espèces de cette section, 
le bas des tiges est chargé d’acicules ou d’aiguillons sétacés. Dans 
quelques-unes, les aiguillons sétacés existent même en abondance sur 
tous les axes jusqu'aux ramuseules florifères. Tel est le cas pour les 
R. rugosa, R. kamtschatica et R. acicularis. Pour les autres espèces, 
les aiguillons sétacés ou acicules n’envahissent pas les parties supé- 
rieures des buissons, de façon que les branches et les ramuscules 
florifères ne présentent ordinairement que des aiguillons géminés ou 
sont même inermes. Mais voici ce qui peut arriver et ce qui déroute 
parfois, c’est que ces mêmes espèces, dans les cas de nanisme, peuvent 
voir tous leurs axes envahis par des acicules. Sous le rapport des 
aiguillons sétacés, le R. oxyodon offre les mêmes particularités que la 
plupart des Cinnamomeæ. 


BULL. HERB. BOISS.. Juin 1895. 20 


266 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


si 


Voyons maintenant si les feuilles nous oftriront des caractères pour 
distinguer le R. oxyodon des R. cinnamomea et R. alpina. Autrefois, 
on eut attaché beaucoup d'importance à la glabriété ou à la pubescence 
des feuilles, à la glandulosité ou la non glandulosité des nervures 
secondaires, au mode des dentelures, à la forme des folioles, mais 
l'expérience que l’on a acquise des variations parallèles dans un grand 
nombre de types spécifiques, a fait reconnaître le peu de valeur de la 
plupart des caractères spécifiques tirés du revêtement des organes 
foliaires et même de la forme des folioles. 

Dans le R. cinnamomea, les folioles sont ordinairement pubes- 
centes, rarement glabres, à nervures secondaires presque toujours 
églanduleuses, très rarement glanduleuses, à dents souvent simples, 
très rarement composées-glanduleuses. 

Dans le R. alpina, les folioles sont ordinairement glabres, rarement 
pubescentes, à nervures secondaires souvent églanduleuses, rarement 
glanduleuses, à dents presque toujours composées-glanduleuses, très 
rarement simples ou presque simples. 

Dans le R. oxyodon, les folioles sont pubescentes ou glabres, à ner- 
vures secondaires églanduleuses ou glanduleuses, à dents simples ou 
composées-glanduleuses. Je ne marque pas ici de degré de fréquence ou 
de rareté, par le fait que je ne possède pas de matériaux en suffisante 
quantité pour apprécier correctement ce degré. 

Comme on le voit, il ne faut pas penser à trouver là de caractères si 
non distinctifs du moins d’un usage pratique. 

Quoique le nombre de paires de folioles soit sujet à variation dans la 
même espèce, il peut néanmoins être utilisé dans de cas présent. Très 
souvent, dans le À. cinnamomea, les feuilles moyennes des ramuseules 
floriferes ne comptent que deux paires de folioles et les feuilles cauli- 
naires trois paires; tandis que dans le À. alpina ces mêmes feuilles sont 
souvent à quatre paires. Dans le R. oxyodon, il me paraît que les 
feuilles moyennes des ramuscules sont souvent à trois paires, rare- 
ment à quatre paires, que les feuilles caulinaires à quatre paires ne sont 
pas très rares. Il y a vraisemblablement la des différences qui, si elles 
ne sont pas d’un usage pratique pour juger d’un spécimen en particulier, 
pourront servir pour la caractéristique de ces trois espèces. 

Les stipules offriront peut-être, à leur tour, des notes distinctives. 

Dans le R. cinnamomea, les bords inférieurs des ailes stipulaires sont 
enroulés de façon à former une sorte de gaîne, tandis que dans le 
R. alpina, et probablement aussi dans le R. oxyodon, les ailes stipulaires 


(7) F. CRÉPIN, SUR LE ROSA OXYODON BOISS. 267 


sont planes. Malheureureusement, on ne peut constater cette différence 
que sur le vif. 

Dans le R. cinnamomea, les oreillettes sont falciformes à pointes 
recourbées vers le pétiole et par conséquent un peu convergentes, tandis 
que dans le R. alpina les oreillettes sont divergentes à pointes dirigées 
en dehors. Les oreillettes du AR. oxyodon me paraissent se rapprocher 
plus de celles du R. alpina que de celles du R. cinnamomea. 

L'inflorescence peut, à son tour, nous donner quelques signes distintifs. 
Dans les R. alpina et R. oxyodon, les pédicelles sont habituellement 
plus allongés que dans le R. cinnamomea; ils sont ordinairement 
hispides-glanduleux, alors qu’ils sont presque toujours lisses dans cette 
dernière espèce. 

Ce qu'il importe aussi de considérer dans l’inflorescence, c’est le 
nombre de fleurs qui entre dans sa composition. La statistique que 
J'ai dressée dans mon herbier sur des matériaux relativement considé- 
rables m’a fourni, pour le R. alpina, 1921 ramuscules uniflores et 
seulement 227 ramuscules pluriflores, dont 189 2-flores, 32 3-flores et 6 
4-flores, de telle sorte que les inflorescences uniflores sont aux inflores- 
cences pluriflores comme 8, 4 est à 1. Pour le R. cinnamomea, j'ai obtenu 
895 ramuscules uniflores, et 204 pluriflores, dont 151 2-flores, 43 3- 
flores, 3 4-flores, 4 5-flores, 1 6-flore, 1 7-flore et 1 S-flore. Ici, la 
proportion des ramuscules uniflores est aux pluriflores comme 4, 4 est 
à 1. D’après cette statistique, on peut donc dire que l’inflorescence du 
R. alpina est très souvent uniflore et que celle du R. cinnamomea l’est 
souvent. 

Quant à l’inflorescence du R. oxyodon, les matériaux relativement 
peu abondants que je possède ou que j’ai examinés dans les herbiers 
étrangers ne me permettent pas d'établir une moyenne qui puisse 
inspirer une bien grande confiance. Voici ce que je trouve dans ma 
propre collection : 78 ramuscules uniflores, et 29 pluriflores, dont 
14 2-flores, 11 3-flores, 2 4-flores, 1 5-flore et 1 7-flore, ce qui donne 
la proportion 2,7: 1. J’ai lieu de penser que les nouveaux matériaux 
qu'on récoltera de cette espèce viendront augmenter la proportion des 
ramuseules pluriflores. Actuellement, l’on peut dire que l’inflorescence 
du À. oxyodon est moins souvent uniflore que celle du R. cinnamomea 
et beaucoup moins que celle du R. alpina. 

Encore iei le caractère à tirer du nombre de fleurs par inflorescence, 
quoique ayant sans doute une réelle valeur, n’est nullement pratique pour 
juger un échantillon en particulier. 


268 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (S} 


Les réceptacles fructifères sont, dans le R. oxyodon, ovoides-allonges. 
ou lagéniformes et non point plus ou moins arrondis comme c’est le cas. 
habituel dans le À. cinnamomea ; ils rappellent beaucoup plus ceux du 
R. alpina. 

Ordinairement, les réceptacles sont lisses et très rarement hispides- 
glanduleux. 

En somme, la Rose du Caucase présente plus de traits de ressem- 
blance avec le R. alpina qu'avec le R. cinnamomea; la ressemblance: 
est parfois telle avec notre Rose des Alpes qu’on est très embarrassé: 
pour les distinguer l’une de l’autre. On pourrait peut-être supposer 
qu'elles ne sont l’une et l’autre que deux races d’un même type spéci- 
fique dont l'isolement, dans deux massifs alpins bien distincts, a causé: 
les différences, mais c’est là une supposition à laquelle je ne m’ar- 
rête pas, convaincu que je suis de la complète distinction de ces deux. 
types. 

Une autre supposition peut être faite, celle de l'identité spécifique du: 
R. oxyodon et du R. cinnamomea. Je ne suis pas plus disposé à 
admettre cette supposition que la précédente. 

Ceci m’amene à me demander si le Æ. cinnamomea existe bien dans. 
la chaîne du Caucase. Parmi les récoltes des explorateurs modernes, 
je n’ai trouvé aucun spécimen qui püt se rapporter avec certitude à ce 
type. Marschall von Bieberstein indique celui-ei dans les termes sui- 
vants: «Caucasica nostra, in rupestribus subalpinis eirca acidulam 
Nartsana » (Fl. Taur. cauc., t. UI, p. 315, 1819). C.-A. Meyer (Zimm-- 
trosen, p. 23, 1847) reproduit cette indication en la modifiant un peu : 
« In Caucaso occidentalis prope acidulam Narzana (M. B.). » J’ai vu 
un échantillon de la Rose de Narzana dans l’herbier de Marschall von: 
Bieberstein, puis un deuxième échantillon, recueilli en 1829, dans l’her- 
bier de l’Académie de St-Pétersbourg. J’ai rapporté l’un et l’autre au 
R. cinnamomea, mais je voudrais pouvoir les examiner à nouveau, afin 
d'en confirmer aujourd'hui la détermination faite autrefois. Il me: 
paraît que, provisoirement du moins, on doit tenir comme assez dou- 
teuse l’existence de cette espèce dans la chaîne du Caucase. 

Boissier signale cette espèce en Arménie d’après le n° 1431 d’Aucher 
Eloy. De cette forme arménienne, M. Christ (Suppl. Fl. or.) en a fait. 
une var. pisiformis dont il dit: « Differt foliolis minoribus minute et 
« brevissime dentatis, inflorescentia corymbosa, floribus minimis magni- 
« tudine À. Beggeriane. — Toto aspectus inter R. Beggerianam et. 
« cinnamomeam intermedia, ob bracteas latas potius ad ultimam 


(9) F. CRÉPIN. SUR LE ROSA OXYODON BOISS. 269 


« Speciem ducenda. » Cet auteur ajoute: « Eandem vidi in herb. el. 
«€ Crépin prope Sareptam Rossiæ austro-or. ab A. Becker leetam. » 

J’ai vu de cette forme d’Armenie non seulement le n° 1431 d’Aucher 
Eloy, mais encore des spécimens recueillis par d’autres collecteurs : 
des échantillons en fleurs récoltés en 1834 par Montbret sur le Kitchick 
ou Ketchich dag, d’autres en fruits rapportés par M. le Dr. Radde en 
1871 du Kasikoporan dans le district de Bajaset, et enfin un spécimen, 
également en fruits, récolté dans la Haute Arménie par K. Koch qui 
me l'avait envoyé sous le nom de R. corymiflora. Cette forme est 
assurément fort singulière et s'éloigne sensiblement de toutes les autres 
variétés du R. cinnamomea. Certains ramuscules simulent assez bien le 
Rt. Beggeriana. Peut-être rien n’empeche-t-il d’y voir une variété deli- 
cate du À. cinnamomea, car on y retrouve trois caractères de ce type: 
aiguillons géminés un peu crochus, feuilles moyennes des ramuseules 
#lorifères 5-foliolées, stipules supérieures à oreillettes falciformes ; mais 
ce qui m'inquiète et m’embarrasse ce n’est pas la petitesse des récep- 
tacles florifères qu’on peut parfois observer presque aussi petits dans 
des variations du À. cinnamomea du centre de l’Europe, mais bien 
l’inflorescence qui est souvent biflore et même triflore et peut arriver 
à être S-flore. Sans vouloir contester la légitimité de l'identification 
spécifique qu’on a faite de cette Rose arménienne, j'estime que de nou- 
velles recherches sont nécessaires avant de l’accepter définitivement. 

La Rose de Sarepta que M. Christ a identifiée à sa variété pisiformis 
est, malgré la petitesse de ses réceptacles, différente de la forme armé- 
nienne. 

Pour terminer cette notice déjà bien longue, jettons un coup d’cil 
sur la distribution géographique de l’espèce qui en a fait l’objet princi- 
pal. Boissier ne signale le R. oxyodon (incl. R. hæmatodes) que dans le 
Caucase oriental. MM. Brotherus l’ont recueilli au pied du Kasbeck, 
où Rehmann l'avait déjà observé en 1873, puis dans le pays des Ossètes 
dans quatre localités différentes, pays dans lequel M. Grabowski l’a 
également observé. C’est de la même région que proviennent les speci- 
mens que M”° Fedtschenko a recueillis dans le voyage qu’elle a fait au 


1 Je dois à M. le Dr Radde de précieux matériaux rhodologiques du Caucase et 
des contrées voisines. Je suis heureux de pouvoir ici remercier ce savant natu- 
raliste de son extrême obligeance à mon égard. Je puis adresser les mêmes 
remerciments à un autre botaniste de Tiflis, M. l'inspecteur général des forêts 
Medwediew, qui m'a fait, à plusieurs reprises, des envois de Roses du plus grand 
intérêt. 


270 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


Caucase l’an dernier (inter Swileti et Dewdorak). Le Daghestan parait 
toutefois être la partie du Caucase où l’espèce a été observée le plus 
souvent. Je pourrais y citer plusieurs localités non encore mentionnées, 
mais comme je ne puis me rendre exactement compte de la situation 
précise de ces localités faute d’une bonne carte détaillée, je les passerai 
sous silence dans la crainte de commettre de grossières fautes de géo- 
graphie. Si j'en juge par les matériaux que j'ai pu voir, l'espèce paraît 
être absente ou bien être d’une excessive rareté dans la partie occiden- 
tale du Caucase à partir du Kasbeck. MM. Levier et Sommier, dans 
leur exploration en 1891, n’en ont aperçu aucune trace dans cette 
région. J’ai cependant vu, dans l’herbier de l’Université de Kiew, un 
échantillon recueilli en 1891 par M. Kinfiew en Svanétie que j'ai 
rapporté au R. oxyodon. J’ajouterai que ce collecteur avait récolté 
dans le gouvernement de Tiflis la même espèce en 1888. 

Il y a lieu d’espérer qu'une fois que l’attention des voyageurs sera bien 
attirée sur le À. oxyodon, ceux-ci parviendront à reconnaître aisément 
cette espèce dans leurs excursions et qu’ainsi nous arriverons à recueillir 
sur elle des renseignements plus complets sur sa distribution géogra- 
phique. Je suis convaincu que dans la nature le R. oxyodon se distingue 
aussi aisément à première vue que le R. alpina dans nos Alpes d’Eu- 
rope. Ses tiges plus ou moins sétigères, ses aiguillons droits ou presque 
droits et épars, son feuillage et son écorce assez souvent teintés de 
rouge vineux, ses fleurs d’un rose vif, ses sépales entiers redressés sur 
les réceptacles fructifères, permettent de ne pas le confondre avec 
aucune autre espèce du Caucase. 


ADDITION 


Pendant que cette notice était sous presse, j'avais prié M. Dieck de me dresser: 
la statistique des inflorescences du R. oxyodon qu'il cultive. En réponse, mon 
correspondant m'a adressé par la poste quatre paquets de très jeunes ramuscules. 
Ceux-ci m'ont fourni 23 inflorescences uniflores et 69 pluriflores, dont 34 2-flores, 
27 3-flores et 8 A-flores. La proportion considérable d’inflorescences pluriflores 
accentue la difference qui parait exister entre l’inflorescence du R. oxyodon et 
celles des R. alpina et R. cinnamomea. Dans une prochaine visite que je dois 
faire à Zöschen, j'aurai soin de poursuivre mes recherches sur l’inflorescence de 
la Rose du Caucase. 


RD EN DE a DT SN ne 


LE ere 2 ce et cp 


fi 


Globulariaceen-Studien. 


Von 


R. v. WETTSTEIN (Prag). 


Mit Tafel VII. 


Gelegentlich der Bearbeitung der Familie der Globulariaceæ für Engler’s 
« Natürliche Pflanzenfamilien » ' unterzog ich die Arten der Gattungen 
dieser kleinen Familie einer Untersuchung, die trotz des Umstandes, dass 
dieselbe schon dreimal der Gegenstand monographischer Bearbeitungen” 
war, einige vielleicht beachtenswerthe Resultate ergab, die ich im Folgen- 
den mittheilen möchte. 


I. LYTANTHUS* Wettstein gen. nov. 


Diagnose : Frutices ramis ereclis virgatis foliatis. Inflorescentie ramos 
foliis squamæformibus obtectos breves axillares terminantes, capitula glo- 
bosa formantes. Calyx quinquefidus subbilabiatus. Corolla calycem supe- 
rans bilabiata, labium inferius trilobum, labium superius fere nullum, e 
lobis duobus minimis, sæpe evanidis conslans; in medio labii superioris 
corolla usque ad basin fissa est. Fructus nux parva calyce persistente 
obtecta. 


1 IV, 3b. S. 270-273. 

? Cambessèdes, Monogr. d. Globul. in Ann. sc. nat. Bot., Tom. IX, p. 15-31 
(1826). — Willkomm, Rech. s. l'organogr. et la classific. d. Glob. Leipzig 1850. 
— Heckel, Schlagdenhauffen et Moursou, Etude monogr. de la famille des Glo- 
bulariacees, Paris 1824. 

3 juros offen. &vöss Blüle. 


979 
Aal 


2 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


ARTEN: 


1. L. salicinus Lamarck, Encycl. meth. Bot. Il, p. 732 (1786) sub Glo- 
bularia. — Wettstein. 


SYNONYME : Globularia longifolia Ait. Hort. Kew., ed. 4 I, p. 130 (1879), 

ed. 2 I, p. 222 (1810). 
Gl. longifolia Welw. in sched. 
Gl. procera Salisb. Prod. Hisp., p. 52 (1795). 

ExsiccatEn : Welwitsch, Iter Angolense No 784. — Bourgeau, Plant. 
Canar., No 244. — Holl, Exsicc. Madeir., No 2. — Mandon, Plant. 
Mader., No 203. — N. Mason, 1857, No 101. — Blauner, No 36. 
S. Juan de Portorico (probab. culta). — Favrat, No 126. Herbor. à 
Madère, 1887-1888 1. 


Verbreitung : Canarische Inseln, Azoren. — Der Umstand, dass sich 
L. salicinus unter den Exsiccaten Welwitsch’s befindet, macht es möglich, 
dass die Pflanze auch im Westen des afrikanischen Festlandes, etwa in 
Angola oder Benguela vorkommt, doch erscheint mir dies nicht sicher. 
Auf der Etikette jenes Exemplares, das im Herbarium des botanischen 
Museums in Berlin liegt, ist — wie mir Herr Geheimrath Engler freund- 
lichst mittheilt — ein näherer Standort nicht angegeben; es ist daher die 
Möglichkeit nicht ausgeschlossen, dass Welwitsch die Pflanze während 
der Reise auf den Canaren sammelte. 


2. L. amygdalifolius Webb in Hooker, Niger Flora, p. 133 (1849) 
sub Globularia. — Wettstein. 


» 


Verbreitung : Cap. Verde Inseln. 

In Webb’s Diagnose ist auf die Beschaffenheit der Corolla keine Rück- 
sicht genommen. Ich vermochte aber die Zugehörigkeit dieser Art zu 
Lytanthus zu constatiren, da ich durch das freundliche Entgegenkommen 
Prof. D. van Tieghem’s Stücke des Original-Exemplares aus dem Pariser 
Museum erhielt. Nach diesen Proben steht L. amygdalifolius dem L. sali- 
cinus ausserordentlich nahe; ich muss es überhaupt als fraglich hinstellen, 
ob die etwas abweichende Blattform für die Dauer die Unterscheidung der 
beiden Arten möglich machen wird. 

Dass die seit langer Zeil bekannte Globularia salicina Lam. von den 


1 Die Ermöglichung der Vollständigkeit dieser Liste verdanke ich u. a. Herrn 
E. Autran in Chambésy (Herbier Boissier). 


(3) R. v. WETTSTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 273 


europäischen Arten dieser Gattung habituel wesentlich abweicht, ist allen 
früheren Bearbeitern der Familie aufgefallen, doch scheinen die beiden 
Merkmale, auf welche ich hauptsächlich die Abtrennung als Gattung be- 
gründete, bisher nicht beachtet worden zu sein. Diese beiden Merkmale 
beruhen in den Innovationsverhältnissen und im Baue der Corollen. 

Was die Innovation des Stengels der Globulariaceen-Arten anbelangt, 
so ist dieselbe bisher mehrmals untersucht, aber nicht richtig erkannt 
worden. Die meisten Autoren hielten die Inflorescenzen tragenden Sprosse 
für relative Seitensprosse und Willkomm' nahm geradezu die De Can- 
dolle’sche Gattung Carradoria an, weil er die Globularia incanescens Viv. 
wegen der vermeintlich terminalen Inflorescenzsprosse für verschieden 
von den übrıgen Globularien hielt. Ich habe nun diesbezüglich die meisten 
Globulariaceen untersucht und kann die Ergebnisse dieser Untersuchung 
dahın zusammenfassen, dass bei allen Globularia-Arten die Inflorescenzen 
die relativen Hauptachsen beschliessen, dass dagegen bei Lytanthus die 
Hauptachsen unbegrenztes Wachsthum zeigen, während die Inflores- 
cenzen axillær entspringende Sprosse beschliessen. 

Wenn nun auch die Globularia-Arten darin übereinstimmen, dass die 
Inflorescenzen die relativen Hauptachsen beschliessen, so ist doch der 
Verlauf der Innovation hier ein wechselnder und steht naturgemäss im 
Zusammenhange mit dem Grade der Ausbildung der oberirdischen Stamm- 
theile oder vielmehr er ist geradeso wie dieser abhängig von der Möglich- 
keit des Ueberwinterns über oder unter der Erde. 

Bei den meisten Globularia-Arten (Typus der @. vulgaris, cordifolia, 
spinosa, nudicaulis) entwickelt der relative Hauptspross nur eine Inflores- 
cenz. Erneuerungssprosse entstehen seitlich unter oder unmittelbar über 
dem Boden, setzen zunächst das Rhizom oder den oberirdischen Stamm 
fort und enden mit einer Blattrosette, welche in der Mitte den Gipfel 
dieser nun relativen Hauptachse enthält, der in der kommenden Vege- 
tationszeit das Wachsthum in gleicher Weise fortsetzt oder zu einem, 
eine Inflorescenz tragenden Spross wird. 

Bei Gl. Alypum und den dieser nahe stehenden Arten (Gl. Arabica 
Jaub. et Sp. und Gl. eriocephala Pomm.) findet sich entweder an der rela- 
tiven Hauptachse nur eine Infiorescenz terminal oder überdies kommen 
auch in den Achseln der wenigen diesen Spross bedeckenden Blätter 
sitzende oder kurz gestielte Blütenstände zur Ausbildung. Die Erneue- 
_rungssprosse treten an den oberirdischen Stammtheilen auf und bleiben 


lies p.. Set’ 16. 


274 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) 


zunächst gestaut; sie bilden dichtheblätterte Kurztriebe und wachsen erst 
nach einiger Zeit zu Inflorescenzen tragenden Langtrieben aus. 

Bei Gl. Orientalis und Gl. Sintenisi (s. unt.) ist das Auftreten achsel- 
ständiger Inflorescenzen neben der terminalen typisch. Diese Arten 
stehen daher bezüglich der Inflorescenzen der Gattung Lytanthus am 
nächsten. 

Was die Corolle anbelangt, so ist die Ausbildung der Oberlippe bekannt- 
lich bei den Arten der Gatlung Globularia sehr wechselnd; sie besteht 
aus einem Zipfel bei Gl. incanescens, aus zwei relativ mächtig entwickelten 
Zipfeln bei den mit GI. vulgaris, Gl. cordifolia, Gl. Orientalis verwandten 
Arten, sie ist reduzirt bei Gl. nudicaulis, Gl. Alypum und den mit letzterer 
verwandten Arten, ferner bei Gl. spinosa; bei Lytanthus geht die Reduc- 
tion der Oberlippe am weilesten, sie ist in der Regel bloss in Form zweier 
winziger Läppchen angedeutet. Eine Eigenthümlichkeit finden wir in 
dem tiefen, bis auf den Grund der Röhre reichenden Spalt zwischen den 
beiden Blättern der Oberlippe. (Vgl. Taf. VII, Fig. 11). 

Unter den europäischen Arten steht GI. nudicaulis der Gattung Lytan- 
thus am nächsten. 

Uebrigens möchte ich bei dieser Gelegenheit darauf aufmerksam 
machen, dass Abweichungen im Baue der Oberlippe bei allen Globularia- 
ceen sehr häufig sind, dass darauf auch die manchmal abweichenden 
Angaben und Zeichnungen verschiedener Beobachter zurückzuführen 
sein dürften; so habe ich bei Lytanthus mehrfach Blüten beobachte!, an 
denen 1 Blatt der Oberlippe in einen langen linealen Zipfel ausgezogen 
war (Taf. VII, Fig. 10), in anderen Fällen sah ich beide Zipfel etwas ver- 
längert; analoge Beobachtungen machte ich bei Gl. nudicaulis und Gt. 
spinosa. 

Im anatomischen Baue, welchen Heckel I. c. untersuchte, zeigt Lytan- 
thus eine Eigenthümlichkeit im Baue der Spaltöffnungen der Laubblä:ter. 
Während (Cf. Heckel 1. c., p. SS.) bei Globularia-Arten die Zahl der 
Zellen, welche eine Spaltöffnung umgeben, wechselnd ist, zwischen 4 und 
6 schwankt, zumeist aber mehr als 4 beträgt, finden sich bei Lytanthus 
immer 4 solcher Zellen (Conf, Vesque in Heckel 1. c.). 


Il. GLOBULARIA SINTENISI Haussknecht et Wettstein spec. nov. 


Suffruticosa, caudice lignoso erasso fusco. rosulas foliorum steriles et 
caules floriferos edens. Folia rosularum lanceolato-obovata acutiuscula 


(5) R. v. WETTSTEIN, GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 275 


sensim in peliolum attenuala, coriacea, glaberrima minutissime (squa- 
mulis calcareis) albo punctata. Caules floriferi virgati simplices vel ramosı, 
eirc. ad 25 cm. longi, herbacei vel basi lignescentes, in parte inferiore 
crebre foliati foliis lanceolatis acutis subsessilibus, in parte superiore capi- 
tula sessilia 10-22 ad apicem non congesta in axibus foliorum minimorum 
squamæformium gerentes. Capitula 3-6 mm. diametro globosa. Bracteæ 
omnes florigeræ itaque capitula non involucrata. Bracteæ exteriores ovatæ 
acutæ, interiores spatulato-lanceolatæ acutæ, omnes margine et in dorso 
longe ciliatæ. Flores 5 mm. longi. Calix dentibus acuminatis pilis strictis 
erecto-patentibus obtectus. Corollæ labium superius lobis duobus angus- 
tissimis, labio inferiore lobis 3 lanceolato-linearibus ad basin limbi fere 
liberis. Corolla coerulea. 
ABBILDUNG : Taf. VII, Fig. 1-5. 


SyYNoNyM : Gl. orientalis Stapf in Sintenis Exs. 
ExsiccATEn : Sintenis, Iter orient. 1888, No 1303. — Kotschy, Plant. Mesop. 
Kurdist. et Mossul, No 569a. 


Verbreitung : Kurdistan, Mardin. Senar in declivibus saxosis; Sintenis 
11. VIL 1888. — Kurdistan, Mons Gara; Kotschy 1841. 

Gl. Sintenisi steht unzweifelhaft der Gl. Orientalis L. am nächsten, von 
der sie aber sehr auffallend verschieden ist durch die zahlreichen Blätter 
an den Blütensprossen, durch die viel kleineren und zahlreicheren, am 
Ende des Sprosses nicht kopfig gehäuften Blütenköpfehen, durch die 
schmäleren und tiefer gespaltenen Zipfel der Corollenunterlippe (Vgl. 
Taf. VII, Fig. 2-9). 

Ich sah diese schöne Globularia zuerst im Herbarium des botanischen 
Museums der k. k. Universität in Wien in mehreren Exemplaren. Um in 
Bezug auf die Constanz der Form sicher zu sein, wendete ich mich an 
Herrn Sintenis, der die Pflanze gesammelt hatte. Durch die Freundlichkeit 
dieses Herrn erhielt ich weiteres Materiale und zugleich die Mittheilung, 
dass Herr Professor Haussknecht in Weimar schon früher in schedis die 
Pflanze benannt und zwar gleichfalls als Gl. Sintenisi benannt hatte. Im 
Einverständnisse mit Herrn Prof. Haussknecht bezeichne ich daher die 
Pflanze in der oben angegebenen Art und Weise. Die Durchsicht eines 
reichen Globulariaceen-Materiales in verschiedenen Herbarien, besonders 
des mir freundlichst zur Verfügung gestellten des Wiener naturhistori- 
‚schen Hofmuseums zeigte mir, dass schon früher durch Kotschy dieselbe 
Form gesammelt worden war; der ungünstige Zustand dieser Exemplare 
hat wohl bisher die Unterscheidung derselben von Gl. Orientalis ver- 
hindert. 


276 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Das Verbreitungsgebiet der @l. Sintenisi scheint im Westen an jenes 
der Gl. Orientalis zu stossen. Ich gebe im Nachstehenden das gegenwärtig 
bekannte Verbreitungsgebiet der letztgenannten Art auf Grund gesehener 
Exemplare an : Pisidien : zwischen Ghelindost und Karagatsch; lg. Held- 
reich. — Ancyra; lg. Wiedemann. — Galatien : Zwischen Cæsarea und 
Yosgad, 1000 m.; lg. Bornmüller 22. VI. 1890, Plant. Anat. or. No 1784 
et 1784b. — Angora; lg. Bornmüller, Iter Pers. Turc. 1892/93, No 3111 
ei 3110. — Cappadocien: Karamas Dagh; Ig. Balansa, PL d'Orient. 1856, 
N° 976. — Kertschigündagh prope Aintab; Ig. Hausknecht, It. Syr. Arm. 
18651. 


III. Zur Nomenclatur der GLOBULARIA VULGARIS. 


Nicht bald ist die Nomenclatur einer Pflanzenart bei relaliv einfachem 
Sachverhalte so vielfach und in so verschiedenem Sinne behandelt wor- 
den. wie die der Globularia vulgaris L. Nur um die Anwendung einer 
bestimmten Nomenclatur in der Eingangs citirten Bearbeitung zu recht- 
fertigen und deshalb, weil ich glaube, dass in dieser Frage sehr leicht ein 
richtiger Standpunkt sich einnehmen lässt, möchte ich hier in Kürze 
darauf eingehen. 

Bekanntlich wird der Name GI. vulgaris auf zwei sehr nahe verwandte, 
aber zweifellos verschiedene Pflanzen angewendet, von denen die eine in 
fast ganz Mitteleuropa verbreitet und vielfach häufig ist, während die 
zweite in Südfrankreich, Spanien und Portugal, dann wieder auf Gotland 
und Oeland vorkommt?. Von diesen beiden Arten hat der Monograph der 
Gattung, Willkomm, die erstere als Gl. vulgaris, die letztere irrthümlich 
als Gl. spinosa bezeichnet. Die in Mitteleuropa weit verbreitele Art wurde 
allgemein als Gl. vulgaris bezeichnet, bis Nyman’ zeigte, dass Linné in 
seiner « Species plantarum », ed. 1, p. 96 (1853) mit GI. vulgaris in erster 
Linie die zweiterwähnte, seltenere Art meinte, wesshalb auf diese der 
Name Gl. vulgaris anzuwenden sei, während Nyman die verbreitetere Art 


1 Boissier (Flora Orient. IV, p. 531, 1879) gibt überdies den Berg Mesogi bei 
Derbent (leg. Boissier) als Standort an. 

2 Eine Verbreitung, die sich schwer erklären lässt; dieser Umstand hat mich 
dazu bestimmt, die beiden Pflanzen auf das Genaueste neuerdings zu untersuchen ; 
ich kann nur die Resultate früherer Beobachter, dass zwischen den beiden Pflan- 
zen absolut kein haltbarer Unterschied besteht, bestätigen. 

3 Sylloge Flor. Europ., p. 140 (1854/55). 


RP REC OT ET SE, 


(7) R. Y. WETTSTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 277 


als Gl. Willkommi neubenannte. Diese Nomenclatur wurde nun von einem 
Theile der Botaniker acceptirt', während andere nach wie vor den Namen 
(Gl. vulgaris im früheren Sinne — unbewusst oder bewusst — gebrauch- 
ten. Rouy* pflichtete den Anschauungen Nymans bei, glaubte aber im 
Interesse der Unzweideutigkeit und um der nomenclatorischen Ver- 
wirrung ein Ende zu machen, den Namen « Gl. vulgaris » ganz fallen 
lassen zu sollen und benannte die eine, verbreitete Art als @l. Willkommi 
Nym., die zweite als Gl. Linnæi Rouy. Gegen diese Nomenclatur wendete 
sich nun in einer eigenen Brochure Saint-Lager‘, der mit grossem Auf- 
wand von Belesenheit den Nachweis erbrachte, dass Linné thatsächlich 
beide im Vorhergehenden in Betracht gezogene Arten kannte und beide: 
mit seinem Namen « Gl. vulgaris » bezeichnete. Saint-Lager zog daraus. 
den Schluss, dass der schon von Linné für die mitteleuropäische Pflanze: 
angewendete Name Gl. vulgaris für diese beizubehalten sei (also für die: 
Gl. Willkommi Nym.), er zog die Gl. Linnei Rouy als Varietät zu Gl. vul- 
garis und nannte sie var. coriacea. Malinvaud vertrat denselben Stand- 
punkt in zwei Abhandlungen’. Darin, dass Linné mit dem Namen &/.. 
vulgaris beide hier in Rede stehenden Arten meinte, hat Saint-Lager‘ 
gewiss Recht, dies geht mit voller Bestimmtheit aus den von diesem 
erwähnten Thatsachen hervor; die Nutzanwendung aber, welche Saint- 
Lager machte, halte ich für ganz unberechtigt. Er hat durch nichts be- 
wiesen, dass G. Linnæi nur eine Varietät der G. vulgaris ist und selbst, 
wenn dem so wäre, ist das Fallenlassen des ganz berechtigten Namens 
G. Linnæi und dessen Ersatz durch die neue Benennung coriacea nicht 
zulässig. 

In neuester Zeit hat die Frage dadurch eine weitere und ausgiebige: 
Complication erfahren, dass Willkomm® den Namen G. Willkommi fallen 
lassend diese nach dem Vorgange Saint-Lagers als GI. vulgaris bezeichnet, 
dagegen die Gl. Linnæi unter dem neuen Namen Gt. Hispanica Willk. als 


1Z.B. Willkomm, Führer in das Reich der d. Pflanzen, 2. Aufl., S.484 (1881), 
Haläcsy und Braun Nachtr. zur Flora von Nied.-Oesterr., S. 106 (1882), Simon-- 
kai Enum. Flor. Transs., p. 462 (1886), Gremli, Excursfl. f. d. Schweiz, 7. Aufl., 
S. 345 (1893) u. a. m. 

2 Bull. d. l. soc. bot. de Fr. XXIX, p. 349-351 (1882). 

# Den von Nyman nur nebenbei erwähnten, von ihm (Gonspeetus Flor. Europ. 
1878/82) später selbst nicht mehr gebrauchten, übrigens auch unglücklich ge- 
wählten Namen @. Suecica Nym. hat Rouy dabei mit Recht unbeachtet gelassen. 

* Vacissitudes onosmatiques de la Globulaire vulgaire. Paris, 1889. 

> Bull. d. L. soc. bot. d. Fr. XXXVI. Sess. extraord. XCII (1890) et Journ. 
de bot. 1890, p. 430. 

5 Supplem. prodrom. Flor. Hisp., p. 140 (1893). 


278 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


Subspecies zu seiner Gl. Valentina sieht und letztere in Gl. Cambessedii 
umtauft ! Die ganze, so complicirt gewordene Frage stellt sich nach meiner 
Ansicht relativ einfach : Linné hat, wie dies Saint-Lager unzweifelhaft 
bewies, die beiden in Rede stehenden Arten unter dem Namen « Gl. 
vulgaris » zusammengefasst; nachdem es sich später herausgestellt hat, 
dass hier zwei Arten vorliegen, ist es in dem Falle, wenn beide unzweifel- 
‚haft benannt werden sollen, das Beste den Namen Gl. vulgaris als 
Sammelnamen ganz fallen zu lassen! und die beiden Arten mit selb- 
ständigen Namen zu belegen, diese sind : @l. Willkommi Nym. und 
Gl. Linnæi Rouy. Sollte jemand die genetischen Beziehungen dieser 
beiden Pflanzen dadurch ausdrücken wollen, dass er sie als Varietäten 
oder Subspecies einer Art subsumirt, dann hat diese Sammelart, voll- 
ständig im Sinne Linne’s Gl. vulgaris zu heissen. Irgend einer anderen 
Art der Benennung könnte ich wissenschaftliche und formelle Berech- 
tigung nicht zuerkennen. Ich komme mithin in Bezug auf die beiden 
hier besprochenen Arten zu folgenden Ergebnissen : 


4. Globularia Willkommi Nyman, Sylloge Flor. Europ., p. 180 
(1854/55). 


SYNONYME : Gl. vulgaris Linné, Spec. plant. ed. 1, p. 96 (1853) pr. p. 
Gl. vulgaris A. de Candolle, Prodrom. XII, p. 611 (1848); Willkomm, 
Recherches, p. 18 (1850) et aut. plur. vet. Germ.; Saint-Lager, Vicissit. 
onosm., p. 13 (1889); Malinvaud in Bull. d. 1. soc. bot. de Fr. 
T. XXXVII. Sess. extraord., p. XCII (1890). 
I. Gl. vulgaris Heckel, Et. monogr., p. Y? pr. p. 


1 Gleichwie z. B. bei Euphrasia officinalis L., Rinanthus Crista galli L. — In 
analogem Sinne äusserle sich jüngst v. Beck, Flor. v. Nied.-Oesterr., S. 1090 
(1893). 

? Heckel unterscheidet in seiner monographischen Studie zwei « Gl. vulgaris», 
mit der einen (p. Y) meint er offenbar die Gl. Willkommi, mit der zweiten 
(p. AA) die Gl. Linnæi. Wenn dem so ist, dann ist die Citation der Gl. Linnei 
var. minor Rouy als Synonym zur I. Gl. vulg. falsch, denn Rouy meinte mit 
diesem Namen die Gl. spinosa var. minor Willk., das ist aber Gl. Linnei. — 
Aus dieser meiner Bemerkung könnte geschlossen werden, dass die beiden von 
Rouy aufgezählten Varietäten der @. Linnei (major und minor) identisch sind, 
da G. L. major Rouy von Heckel als Synonym zu seiner II. Gl. vulgaris citirt 
wird. Der Schluss wäre nicht berechtigt, denn die Sache verhält sich so: 

Willkomm hat in Rech. I. e. von seiner Gl. spinosa zwei Varietäten beschrieben, 
eine var. minor und eine var. major, ausserdem unterschied er eine Gl. Valen- 
tina. Die Willkomm’sche GI. spinosa var. minor stellte sich später als Gl. Linnæi 
Rouy heraus. Die Var. major ist identisch mit Gl. Valentina und hat daher den 
letzteren Namen zu führen. — Rouy hat nun die Gl. spinosa Willk. mit Recht 


e 
x 


(9) R. v. WETTSTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 279 


Verbreitung : Durch ganz Mittel- und Südeuropa, von Nord- und Ost- 
Spanien und Belgien bis zum Kaukasus und bis Rumelien, besonders in 
gebirgigen Gegenden; fehlt in Norddeutschland, Mittel- und Südrussland. 


2. Globularia Linnæi Rouy in Bull. d. 1. soc. bot. de Fr. XXIX, p. 351 
(1882) incl. var. ». 
SYNONYME : Gl. spinosa Lam. Encycl. meth. Bot. II, p. 731 (1786), non L. 
Gl. spinosa «. Cambessedes 1. c., p. 24 (1826). — Willkomm, Rech. 
p. 19 (1850). 
Gl. Suecica Nyman Syll. 1. c. (1854/55). 
Gl. vulgaris Linné 1. c. (1873) pr. p. — Nyman, Sylloge I. c. 
Gl. vulgaris var. coriacea Saint-Lager 1. c. (1889). 
Gl. vulgaris var. coriacea, Gl. vulgaris var. Linnei, Gl. Linnæi Ma- 
linv. 1. e. p. XCII (1890). 
II. Gl. vulgaris Heckel 1. c. p. A. A. pr. p. 
Gl. Cambessedii Subsp. Hispanica Willk. Supplem. prodr. Flor. Hisp., 
p. 141 (1893). 
Gl. vulgaris «. minor Willkomm Prodrom. Fl. Hisp., II, p. 384. 
Verbreitung : Spanien, Portugal, Südfrankreich und zwar in den Dep. 
« Pyrenées Orientales », « Herault» und « Basses Alpes »; dann wieder 
auf den schwedischen Inseln Gotland und Oeland. 
Den beiden behandelten Arten stehen folgende Species sehr nahe und 
vertreten sie geographisch : 


3. Globularia tenella Lange, Pugill. plant. Hisp., p. 16 (1860/65). 


SYNONYME : Gl. vulgaris var. tenella Heckel 1. c., p. H.H. (1894). 
Verbreitung : Südwest-Frankreich. 


4. Globularia trichosantha Fischer et Mey. Ind. V. sem. hort. Pe- 
trop., p. 36 (1839). 


SYNONYME : Gl. macrantha C. Koch in Walp. Repert. IV. p, 175 (1844). 
Gl. vulgaris var. Bithynica Griseb. Spicil. Flor. Rumel. II, p. 294 
et 514 (1844). 
Gl. vulgaris var. stolonifera Saint-Lager 1. c. (1889). 


in Gl. Linnei umgetauft, dabei aber die beiden Varietäten unverändert über- 
nommen. Nach dem eben Gesagten gehören diese aber zwei verschiedenen Arten 
an : Gl. Linnei var. minor (Willk.) = @l. Linnei Rouy, Gl. Linnei var. major 
(Willk.) = Gl. Valentina Willk. 


280 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


Verbreitung : Südöstlicher Theil der Balkanhalbinsel, Kleinasien und 
die östlich angrenzenden Gebiete. 


5. Globularia Valentina Willkomm, Recherches, p. 21 (1850). 


SYNONYME : Gl. spinosa 2. Cambessedes I. c. (182%). 
Gl. spinosa ?. major Willk. Rech., p. 20 (1850). 
Gl. vulgaris 5. major Willk., Prodr. Flor. Hisp., 
Gl. Linnæi ?. major Rouy 1. c. 
Gl. Cambessedii Willk. Supplem. prodr. Fl. Hisp., p. 140 (1893). 
?Gl. cæspitosa et linifolia Lam. 


Verbreitung : Balearen und Aragonien. 


IV. Ueber GLOBULARIA BELLIDIFOLIA Ten. 


In meinen « Beiträgen zur Flora Albaniens' » habe ich darauf hinge- 
wiesen, dass Globularia bellidifolia Ten. eine im südöstlichen Theile von 
Europa verbreitete, der @. cordifolia sehr nahe stehende und oft mit ihr 
verwechselte Art ist. Einerseits der Umstand, dass ich mich mit der 
Pflanze seither eingehend zu befassen Gelegenheit hatte, anderseits die 
indessen erfolgte Anzweiflung der Richtigkeit meiner Angaben? veran- 
lasst mich, hier kurz auf die Pflanze zurückzukommen. 

Wie ich a. a. O0. hervorhob, besteht der Hauptunterschied zwischen G. 
bellidifolia und G. cordifolia in der Form der Laubblätter; dieselben sind 
bei @. bellidifolia spatelförmig, kurz zugespitzt, seltener abgerundet, hei 
G. cordifolia dagegen ausgerandet oder dreizähnig. Die Figuren 2-6 der 
citirten Tafel stellen die am häufigsten vorkommenden Blattformen dar. 
Mit Rücksicht auf den Werth dieses Unierscheidungsmerkmales muss ich 
bemerken, dass ich seit 1892 an zahlreichen Standorten in Nieder-Oester- 
reich, Steiermark und Tirol G1. cordifolia eingehend beobachtete, dass 
ich im botanischen Garten zu Prag Culturversuche mit der Pflanze vor- 
nahm und dass ich mich in allen Fällen von der Constanz der Merkmale 
überzeugen konnte. Ich vermochte auch in keinem der von mir einge- 
sehenen Herbarien @. bellidifolia aus dem Bereiche der nördlichen und 
Centralalpen zu sehen. 


1 Bibliotheca botanica, herausg. von Luerssen und Hænlein, Heft 26, p. 88, 
Taf. V, fig. 1-3 (1892). 
2? Vgl. Beck, Flora von Nied.-Oesterr. II 2, S. 1089 (1893). 


(11) R. v. WETTSTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 281 


Der Werth der in der Blattform liegenden Merkmale wird dadurch 
nicht vermindert, dass bei @. cordifolia ab und zu einzelne Laubblätter 
vorkommen, die in der Form an jene der @. bellidifolia erinnern. Es sind 
dies aber immer einzelne Blätter, welche neben normal geformten sich 
finden. Solche Vorkommnisse können keinem Botaniker als etwas Auf- 
fallendes erscheinen, der den Polymorphismus der Laubblätter kennt, 
der weiss, dass gerade bei sich nahe stehenden Arten das Auftreten der 
Blattform der einen Art gelegentlich bei der anderen nicht selten und in 
der gemeinsamen Abstammung begründet ist. Ich brauche nur an die 
Verhältnisse bei Hepatica nobilis Schreb. und H. Transsilvanica Fuss, bei 
Gentiana Germanica s. 1. und G. obtusifolia s. 1., an die hinlänglich be- 
kannte und phylogenetisch ausgebeutete Morphologie der Eichen- und 
Ahorn-Blätter zu erinnern, um vollständig zu rechtfertigen, wenn ich in 
dem Auftreten einzelner Blätter von abweichender Form nicht einen 
Grund sehe, um die Unterscheidung der beiden genannten Arten fallen 
zu lassen. 

Auf solche ohne weiteres verständliche Vorkommnisse dürfte die An- 
gabe der @. bellidifolia an ein oder dem andern Standorte der Nordalpen 
zurückzuführen sein. 

Ein zweites Unterscheidungsmerkmal zwischen @!. bellidifolia und Gt. 
cordifolia liegt in der Form der Bracteen. Diesbezüglich habe ich meine 
Angaben a. a. Orte zu corrigiren, die in Folge einer Verwechslung nicht 
ganz zutreffend sind. Ich habe die Bracteen beider Arten von vielen Stand- 
orten untersucht und stelle in Taf. VII, Fig. 14-17 jene Formen dar, die 
etwa dem Durchschnitte entsprechen würden. Die Figuren sind genau bei 
etwa 7-facher Vergrösserung mit der Camera gezeichnet. Es zeigt sich, 
dass die äussersten Bracteen von Gl. bellidifolia (Fig. 14) deutlich breiter 
sind als jene von @!. cordifolia (Fig. 1%), dass die innersten Bracteen bei 
jener (Fig. 15) die der letzteren (Fig. 17) an Länge übertreffen. Vergleicht 
man weiters die Figuren 14-17 mit Fig. 12 und 13 (Gl. repens Lam.), so 
ergiebt sich deutlich, worauf ich übrigens schon a. a. O0. aufmerksam 
machte, dass Gl. bellidifolia eine Zwischenstellung zwischen Gl. cordifolia 
L. und Gl. repens Lam. (= G. nana Lam ) einnimmt. 

Einen durchgreifenden Unterschied im Blütenbaue konnte ich nicht 
conslatiren; zumeist sind allerdings die Zipfel der Corollenunterlippe bei 
Gl. repens und Gl. bellidifolia breiter und kürzer als jene der Gl. cordi- 
folia, auch sind die secundären Gefässbündel in den Corollenzipfeln der 
letzteren in der Regel kürzer; doch sind — wie schon bemerkt — diese 
Unterschiede nicht durchgreifend. 


BULL. HERB. BOISS., juin 1895. 21 


282 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


Im Nachstehenden will ich zur Klarstellung eine kleine Zusammen- 
stellung der Nomenclatur und Verbreitung der 3 Arten geben. Ich be- 
merke hiezu, dass auf Grund der geographischen Verbreitung und der 
morphologischen Beziehungen ich die Ueberzeugung gewonnen habe, 
dass es sich hier um 3 Arten gemeinsamen Ursprunges handelt, welche 
in Anpassung an verschiedene, regional vertheilte Existenzbedingungen 
entstanden sind und sich daher in angrenzenden Gebieten vertreten. Der 
systematische Ausdruck dafür könnte der sein, dass entweder alle drei 
als gleichwerthige Arten einander coordinirt werden oder dass alle drei 
als gleichwerthige jüngere Arlen einem höheren Artbegriffe subsumirt 
werden. 


1. Globularia cordifolia L. Spec. plant. ed. 1, p. 96 (1753). 


Synonyme : Gl. cordifolia var. bellidifolia Rouy in Bull. soc. bot. de Fr. 
XXIX, p. 35 (1882). 
Gl. saxatilis Salisb. Prodr. Hisp., p. 52 (1796). 
? Gl. minima Vill. Hist. d. pl. d. Dauph. II, p. 298 (1787). 


Verbreitung : Pyrenæen, Südostfrankreich, Jura, in den ganzen Alpen 
von Frankreich bis Istrien, Krain', Steiermark und Niederösterreich, 
mehrfach auch in die Niederungen herabsteigend, so in Bayern; dann in 
Mittel- und Ober-Italien, vereinzelt in der Balkanhalbinsel?, in Sieben- 
bürgen’°. 


1 Die Grenze gegen Gl. bellidifolia kennzeichnen folgende Standorte, von 
denen ich Exemplare sah : Istrien, Monte Spaccato (leg. Tommasini, Solla), 
Monte Kokus bei Bassovitza (Tommassini), Obcina (Wettstein); Kran, Wochei- 
ner Alpen (leg. ?), Loibl (Graf). Phylogenetisch vollkommen verständliche Ueber- 
gangsformen von Gl. cordifolia in Gl. bellidifolia sah ich von : Steiermark, Riez 
und auf dem Kotecnik (Kocbek), Wotsch (Pittoni), Pöltschach (Molisch) ; Fiume 
(Müller); Krain, Planica (Breindl); Montenegro, Hum Orahovski (Szyscylowiez). 
— In Bezug auf die Benennung möchte ich diese Formen der Gl. bellidifolia 
zuzählen. 

2 Ich sah sie von folgenden Standorten : Albanien, M. Peklen prope Jpek 
(Friedrichsthal; herb. Maced. 331); Dalmatia? (comm. Dietl); Griechenland, 
Kiona (Haläcsy). 

8 Gl. cordifolia wurde bereits von Schur (Enum., p. 557) für Siebenbürgen 
angegeben. Simonkai (Enum. Fl. Transs., p. 462) bezweifelt diese Angabe und 
führt für das Gebiet nur Gl. Willkommi auf. — Im Herbarium des Wiener Hof- 
ınuseums sah ich 1 Exemplar der Gl. cordifolia von Lerchenfeld bei Hunyad ge- 
sammelt. 


(13) R. v. WETTSTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 283 


2. Globularia bellidifolia Tenore Rel. del viaggio di Abruzzo, p. 120 
(1832). — Flora Napol. IE, p. 117. Tab. 109. 


Synoxym : Gl. cordifolia var. intermedia Rouy I. e. 


Verbreitung : Gebirge im südöstlichen Frankreich und dem angrenzen- 
den Italien’, in Mittel- und Süd-Italien?, in Istrien®, Krain*, Kärnthen”*, 
Südsteiermark ® und von dort südöstlich bis in die Balkanhalbinsel”. 


3. Globularia repens Lam. Flor. franc. T. II, p. 325 (1778). 


SYNONYME : Gl. nana Lam. Encycl. meth. bot. II, p. 731 (1786). 
Gl. cordifolia var. nana Cambessèdes, Monogr. d. Globul. in Ann. se. 
nat. Bot. IX (1826). — Rouy 1. e., Willkomm, Recherch. p. 22 (1850). 


Verbreitung : Höhere Gebirge in Central- und Ost-Spanien, Pyrenæen, 
Südfrankreich, Piemonteser Alpen, Toskana, Mittel- und Süd-Italien. 

Darüber, dass Gl. repens Lam. und Gl. nana synonym sind und mithin 
die Pflanze den ersteren Namen, als den älteren zu führen hat, kann kein 
Zweifel obwalten. 


V. Ueber die Systematik der Gattung GLOBULARIA. 


So klein die Gattung Globularia auch ist, so ist es doch nicht leicht, in 
derselben eine naturgemässe Gruppirung der Arten vorzunehmen. Die 
Ursache liegt zweifellos darin, dass die heutigen Repräsentanten der Gal- 
tung die Reste einer grösseren Artenzahl sind, die ehedem existierte. 


1 Col di Tenda (leg. ?). 

2 Stabiæ (Gasparini), supra Filetto (Huet du Pavillon), Majella (Tenore), Apen- 
nin (leg. ?), Monte Pollino in Calabrien (Huter, Porta et Rigo), St. Angelo bei 
Castellamare (Strobl, Herbich). 

8 Monte Maggiore (Tommasıni), zwischen Divacca und St. Canzian (K. Richter), 
Sessana (Wettstein). 

4 Krainer Schneeberg (G. Mayr), Brod a. d. Kulpa (Pernhoffer). 

5 Auf der Vellacher Kotschna (Krenberger). 

® Oistriza (Molisch). 

7 Croatien, Grobniker Ebene (Hirc), Fiume (A. Kerner, Noe, Müller, A. M. 
Smith). — Dalmatien (Petter). — Hercegovina, Trebinje (Pantocsek). — Bos- 
nien : Mons Lisin pr. Jvan Karaula (Vandas); Trebovic (Beck), dort nach Beck 
{Flora von Nied.-Oesterr., S. 1089) zusammen mit Gl. cordifolia. — Albanien: 
Monte Kiore (Baldacci). 


284 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


Dafür spricht einerseits der Umstand, dass die Bindeglieder zwischen den 
heute lebenden Arten vielfach fehlen, anderseits die Thatsache, dass diese: 
Arten heute eine Verbreitung besitzen, aus der zu entnehmen ist, dass. 
die Gattung ze jenen gehört, welche vor Anbruch der posttertiären Eis- 
zeiten in Europa und den benachbarten Gebieten verbreitet waren, die 
durch die Eiszeiten auf den südlichen Theil ihres Areales beschränkt 
wurden und seither eine grössere Verbreitung nicht mehr gewinnen 
konnten. 

Nur zwei Art-Gruppen scheinen in neuerer Zeit wieder in reicherer 
Ausgliederung begriffen zu sein, nämlich die um Gl. vulgaris s. 1. sich 
gruppirenden Arten (G. Linnæi, G. Willkommi, G. trichosantha, G. tenella) 
und die mit G. cordifolia verwandten Arten (@. cordifolia, G. bellidifolia, 
G. repens). 

Wenn man die Gesammtheit der morphologischen Merkmale in Betracht. 
zieht, so erhält man gewisse Reihen von Arten in der Gattung, deren 
genetischer Zusammenhang innerhalb der Reihen wohl kaum einem 
Zweifel unterliegen dürfte. 

Eine solche Reihe bilden : @. Valentina Willk., @. Linnæi Rouy, G. te- 
nella Lge., G. Willkommi Nym., G. trichosantha Fisch. et Mey. Im Blatt- 
baue, im Blütenbaue, in den Wachsthumsverhältnissen drückt sich zwei- 
fellos die nahe Verwandtschaft aus. Dieselbe führt bei Beachtung der 
geographischen Verbreitung ohne weiteres zur Annahme, dass die Arten 
aus einer in relatif später Zeit sich gebildet haben. 

Eine zweite Reihe bilden G. cordifolia L., G. bellidifolia Ten., G. repens 
Lam. und @. Stygia Orph., welche ebenfalls nahe Beziehungen zu ein- 
ander haben, dabei aber von den Arten der ersterwähnten Reihe deutlich 
abweichen. Auch hier dürfte die Abstammung von einer gemeinsamen 
Stammart zweifellos sein. 

Einer dritten Reihe gehören an @. Orientalis L. und G. Sintenisi Haussk. 
et Wettst., die von den beiden ersterwähnten Reihen erheblich ver- 
schieden sind. 

Eine vierte Reihe wird repräsentirt durch die einander sehr nahe: 
stehenden Arten @. Alypum L., @. Arabica Jaub. et Sp., @. eriocephala 
Pom., die gewisse Aehnlichkeiten mit den Arten der dritten Reihe, sehr 
wenig Beziehungen zu jenen der 1. und 2. Reihe aufweisen. 


1 Vgl. Wettstein, Die geogr. und systematische Anordnung der Pflanzenarten. 
Verh. d. Gesellsch. deutsch. Naturforsch. u. Aerzte. Nürnberg 1893 und die dort. 
eitirte Litteratur. 


(15) R. v. WETTSTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 285 


Isolirt stehen morphologisch G. spinosa L., G. nudicaulis L. und G. in- 
canescens Viv. G. spinosa zeigt Beziehungen zur ersten Reihe, G. nudi- 
caulis, wie schon erwähnt, zu Lytanthus; G. incanescens hat am ehesten 
Aebnlichkeiten mit den Arten der zweiten Gruppe. 

Versuche ich es, die phylogenetischen Beziehungen der heute lebenden 
Arten der Gattung Globularia schematisch auszudrücken, so erhalte ich 
etwa folgendes Schema. Für die Bezeichnung des Stammarten verwendete 
ich entweder schon existirende Sammelnamen oder den jeweilen älteren 
Namen im erweiterten Sinne. 


m m m m m m m 
3 à LS S = = S 
3 a = = S =. 
à & S S D = S 
= = 2 = a = > 
S = à I SQ S SQ 
S S: = = SI S = 
Stammarten : S 8 (un = (2 = 
Lo a = . 77 ue mm 
x 3 { i 
— 2 — mn nn —. Le 
D mann mn agmma mn RAR mm 
SR PSS SE SES SL CRT ETES MMS OR 
SR ann es 
Hentalebende SI SI Sul Ss ESS IS US SS 
er ES DA SNS RSS = 2 S.,® = > 
Arten : Selen Se ann 
; SEEN vet SS Sun an, ou 
= . = = 
< = 2 b Oo T © 
eu S Baby Sea ed nie 
5 = 5 CUS = 
s ei un : 
= = 


Aus dem Schema ergibt sich ohne weiteres, wie die Ergebnisse meiner 
Untersuchungen für die Praxis der Systematik sich verwerthen lassen. 

Dieses Ergebniss ist eine Anordnung der Arten in folgender Reihen- 
folge : 


oder die Subsumirung unter folgende Artbegriffe : 


1. G. incanescens Viv. 1. G. incanescens Viv. 

2. G. Stygia Orph. Subsp. @. Stygia Orph. 

3. G. repens Lam. 2. G. cordifolia G. repens Lam. 

4. G. bellidifolia Ten. Sel G. bellidifolia Ten. 
9. G. cordifolia L. G. cordifolia L. 
‘6. G. spinosa L. 3. G. spinosa L. 


286 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. : (16) 


7. G. Valentina Wk. Subsp. @. Valentina Wk. 

8. G. Linnei Rouy. G. Linnei Rouy. 

9. G. Willkommi Nym. L. G.vulgarisL. G. Willkommi Nym. 
10. G. tenuis Lge. G. tenuis Lge. 

11 G.trichosantha F. et M. G. trichosantha F. et M. 
12. G. nudicaulis L. 5. G. nudicaulis L. 

13. G. Alypum L. au, Subsp. @. Alypum L. 

It. 6. ArabicaJ.etsp. | 0 Almen G. Arabica I. et Sp. 
15. G. eriocephala Pom. Se G.eriocephala Pom. 
16. @. orientalis L. 7. G. orientalis\Subsp. @. orientalis L. 

17. @. Sintenisi H. et W. Base G. Sintenisi H. et W. 


Allgemeiner ausgedrückt lauten die Resultate meiner Untersuchungen : 

1. Die heute lebenden Globularia-Arten sind derart, dass sie eine weit. 
zurückreichende Entwicklung innerhalb der Gattung andeuten; sie sind 
als die Abkömmlinge verschiedener Entwicklungsreihen innerhalb der 
Gattung anzusehen. 

2. Keine der heute lebenden Arten ist als die Stammart der übrigen 
anzusehen. 

Auch von anderer Seite ist es in jüngster Zeit versucht worden, die 
phylogenetischen Beziehungen der jetzt lebenden Globularia-Arten fest- 
zustellen, nämlich von Heckel in seiner « Etude monographique de la 
famille des Globulariacees, » Paris 1894. Die Resultate, welche Heckel er- 
zielte (p. PPP.), sind aber von jenen, zu denen ich gelangte, ganz wesent- 
lich abweichend, so dass ich auf die Differenzen und auf die Ursachen 
derselben etwas näher eingehen muss. 

Heckel hat seine « Monographische Studie » ausschliesslich auf ana- 
tomischer Grundlage ausgeführt; er hat die meisten Arten eingehend auf 
ihren anatomischen Bau hin untersucht und damit einen sehr werthvollen 
Beitrag zur Naturgeschichte der Gattung geliefert. Er hat aber den grossen 
Fehler begangen, aus dem anatomischen Befunde allein Rückschlüsse 
weilestgehender Art für die Systematik zu ziehen. Es kann keinem Zweifel 
unterliegen, dass die Beachtung des feineren morphologischen, d. i. des. 
anatomischen Baues ein unbedingtes Erforderniss einer wirklich ein- 
gehenden Systematik ist; es ist gewiss, dass durch Anwendung des soge- 
nannten «anatomischen Methode » die Systematik schon zu schönen 
Resultaten gelangte, ebenso sicher ist es aber, dass eine Systematik ohne 
Rücksichtnahme auf die Gesammtheit der Organe einen Irrweg bedeutet. 
Systematik auf ausschliesslich anatomische Grundlage, wie sie in der 
Monographie Heckels vertreten erscheint, bedeutet keinen Fortschritt, 


(17) R. v. WETTSTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 287 


sondern einen gewaltigen Rückschritt, da sie wieder zur einseitigen Be- 
achtung eines Merkmales, also zum künstlichen Systeme führt‘. Und so 
ist denn auch Heckel zu einem rein künstlichen Systeme der Globularien 
gelangt, indem er sie auf Grund des Baues der Mittelrippen der Laub- 
blätter in zwei Gruppen, die der @. vulgaris und der @. cordifolia, ein- 
theilte. 

Die Schwäche der Heckel’schen Untersuchungen und Anschauungen 
tritt am besten zu Tage, wenn man die Uebersicht betrachtet, welche 
Heckel auf p. PPP. zur Darstellung der verwandtschaftlichen Beziehungen 
zwischen den heute lebenden Arten gibt. Ich reproducire hier dieses 
Schema, weil es zugleich eine kurze Uebersicht der Resultate Heckels 
gibt. 


GRUPPE DER 
G.CORDIFOLIA 


_ GRUPPE DER 
G.VULGARIS 


= fr. Willkommi Nym. 
— G. Linnei Rouy. 
— G. trichosantha Fisch. et May. 
— @. spinosa L. 

5 Hier ist offenbar im Schema aus Versehen G. salicina ausgefallen, denn auf 
S. 000 heisst es : «le premier terme de cette série est Gl. incamescens, qui passe 
AGl. orientalis, puis à G. salicina et enfin à Gl. Stygia. 


=» 0 D - 


! In analogem Sinne hat sich jüngst Gilg in Englers Jahrb. für syst. Bot., 
XVII. Bd., S. 554 ff.) geäussert. 


288 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


Dieses Schema — ich betone dies ausdrücklich — soll nach Heckel 
nicht bloss etwa die Aehnlichkeit der Arten darstellen, sondern di- 
rekte einen Stammbaum (« Tableau graphique des affinités », cf. p. NNN, 
000). 

Zunächst möchte ich das Werthvolle hervorheben, das die Heckel’schen 
Untersuchungen liefern; sie zeigen, dass auch anatomisch die Arten, 
deren Zusammengehörigkeit uns oben auf Grund ihres sonstigen Ge- 
sammtbaues klar wurde, zusammengehören, so sehen wir nebeneinander 
gestellt : Gl. vulgaris, tenella, Linnæi (coriacea), trichosantha (stolonifera), 
ferner zeigt sich, dass Arten, zwischen denen morphologisch, wenn auch 
keine grosse Aehnlichkeit, so doch Beziehungen bestehen, auch solche 
im anatomischen Baue aufweisen (Vgl. G. spinosissima und trichosantha, 
G. incanescens und G. cordifolia). Wenn aber Heckel glaubt, mit obigem 
Schema die verwandischaftlichen Beziehungen der Globularia-Arten 
richtig dargestellt zu haben, so ist er im Irrthume. Zur Begründung dieses 
Satzes sei auf jenes Schema etwas näher eingegangen. 

Ein Hauptfehler Heckels liegt wohl darin, dass er der Ansicht huldigt, 
dass in den heute lebenden Arten sich der ganze Stammbaum ausdrücken 
muss, dass er in Folge dessen ein monophyletisches Schema für diesen 
construirt. Ich habe schon oben dargelegt, warum die Annahme, dass die 
Stammarten der gegenwärtig existirenden Globularia-Arten noch exi- 
stiren, unberechtigt ist. 

Ein zweiter Hauptfehler liegt darin, dass Heckel als Stammart der 
heutigen Globularien diejenige Art annimmt (nämlich G. Willkommi), 
welche gegenwärtig am häufigsten und verbreitesten ist!. Dies beweisst 
geringe Erfahrung in descendenztheoretischen Fragen’. 

Aber auch abgesehen von diesen fehlerhaften Voraussetzungen, die auf 
zu geringe systematische Schulung und nicht so sehr auf die angewendete 
Methode zurückzuführen sind, entspricht die Tabelle keineswegs den 
natürlichen Verhältnissen. Wenn wir — der angeführten Gesammtauf- 
fassung uns momentan anschliessend, sie aber damit nicht theilend — 
die Reihenfolge der Arten in der Tabelle betrachten, so sehen wir zunächst 
Arten aufeinander folgen, die thatsächlich enge Verwandtschaft besitzen, 
nämlich G. vulgaris, tenella, coriacea, stolonifera. Einen Sprung bedeutet 
schon der Uebergang von der letzterwähnten zu G. spinosissima, noch 


1 «si l'on considère Gl. vulgaris, qui est l'espèce la plus commune et dont 
l'aire d'extension est le plus large..... comme constituant la souche commune 
d'où se sont dégagées les autres espèces ou variétés... (p. NNN.). 

? Vgl. Wettstein a. a. O. Sep.-Abdr., S. 2. 


(19) R. v. WETISTEIN. GLOBULARIACEEN-STUDIEN. 289 


grösser ist der Schritt von dieser zu @. incanesens. Der weitere Aufbau 
des Sammbaumes ist aber geradezu unbegreifiich. Es widerspricht den 
einfachsten Anschauungen über natürliche Verwandtschaft, wenn man 
G. incanescens, G. Orientalis, G. salicina und @. Stygia in dieser Reihen- 
folge als eine Entwicklungsreihe darstellt, es ist einfach unrichtig, wenn 
Verfasser von derselben sagt (p. 000) : « L’ensemble de cette lignée est 
constitué d’une facon indissoluble par les formes (passant de l'une à l'autre 
sans grandes modifications) propres aux différents termes du groupe vul- 
garis — —!». 

Nach Heckel zweigt sich von G. incanescens die Gruppe der @. cordi- 
folia ab. Auch für diese hat er eine vollkommen unhaltbare Syste- 
matik gegeben. Er leitet von @. cordifolia die beiden Varietäten inter- 
media und bellidifolia ab und lässt an die erstere die G. Alypum, an die 
letztere Gl. nudicaulis sich anschliessen. Gl. bellidifolia und intermedia 
(um die Heckel’sche, respective Rouy’sche Nomenclatur zu gebrauchen) 
sind, wie ich dies früher darlegte, als zwei sehr junge, aus G. cordifolia 
entstandene Formenkreise anzusehen, dass diese zu den beiden morpho- 
logisch sehr selbständigen und gewiss weit zurückreichenden Arten @. 
nudicaulis und G. Alypum geführt haben sollten, ist vollständig unmöglich. 
Eine auch nur flüchtige Betrachtung der Pflanzen muss jedermann von 
der Unhaltbarkeit dieser Behauptungen Heckels überzeugen. 

Ich habe im Vorstehenden die systematischen Resultate Heckels etwas 
eingehender behandelt, weil ich die auffallende Thatsache, dass meine 
Resultate von denen des « Monographen » so wesentlich abweichen, 
begründen zu müssen glaubte; ich habe es aber auch gethan, weil in 
jüngster Zeit mehrfach die Arbeit Heckels bezüglich ihres systematischen 
Werthes weit überschätzt wurde, weil er selbst mit einigem Selbst- 
bewusstsein seine Untersuchungen als denen aller « Systematiker » und 
« Morphologen », die sich mit der Gattung beschäftigten, weit überlegen 
hinstellte ?. 


1 Uebrigens steht dieses systematische Resultat Heckels durchaus nicht im 
Einklange mit seinen anatomischen Untersuchungen, so macht er bei Besprechung 
der G. orientalis (p. QQ.) ausdrücklich auf die grossen Unterschiede von der 
vulyaris-Gruppe aufmerksam, ebenso bei Besprechung der @. salicina (p. SS.) 
und der G. Stygra (p. XX.). 

2 Vgl. p. U. — Wiederholt weist Heckel darauf hin, dass Systematiker bisher 
einer Art die richtige Stellung nicht anzuweisen vermochten und dass erst er 
dies vermag; gerade diese Fälle beweisen aber zumeist, dass die betreffenden 
Systematiker, wenn auch vielleicht etwas einseilig, aber doch viel besser urtheilten 
als Heckel. — So sagt er (p. EE.) von @. tenella Lge. : « Voilà donc une espèce, 


290 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


qui est classée morphologiquement, par des botanistes du plus grand mérite, dans 
des sections que je considère comme absolument distinctes....., il y avait donc 
un réel intérêt à soumettre le litige au jugement de l'examen anatomique » und 
weist ihre Verwandtschaft mit G. Willkommi, resp. G. vulgaris nach. Der erste 
Theil der Heckel’schen Behauptung ist vollkommen wnrichtig; Lange, der Ent- 
decker der Art, hat sie (Pug. plant. impr. Hisp., p. 16, 1860/65) als der G. vul- 
garis am nächsten stehend (« cui proxime accedit ») bezeichnet, Willkomm (Des- 
eriptio icon. tllustr. plant. Hisp.) sagt « proxime accedit ad Gl. Willkommi », 
Rouy (Bull. d. l. soc. bot. d. Fr. 1882) stellt sie neben Gl. Willkommi mit den 
Worten «on doit placer ce Globularia à côté du &l. Willkommi » ; nur Nyman 
hat in dem Conspectus Fl. Europ., p. 680, mit Fragezeichen die @. tenella neben 
G. cordifolia gestellt, jedoch selbst in dem, vor dem Erscheinen der Heckel’schen 
Arbeit publicirten, aber von diesem nicht citirten, Supplementum II. 2, p. 26% 
diesen Irrthum corrigirt. — p. V. V. constatirt Heckel selbst, dass Boissier bei 
Beschreibung der @. Stygia Orphan. (Diagn. plant. Or., Ser. II, p. 61) die Pflanze 
in erster Linie mit Gl. cordifolia vergleicht und nebenbei die Unterschiede von 
G. incanescens angab; trotzdem fügt er bei : «il appartenait des lors, les carac- 
tères demeurant fort indécis pour l’etablissement des affinités de cette espèce, de 
recourir aux données anatomiques ». Aus den nun folgenden Darlegungen geht 
hervor, dass auch anatomisch die Gl. Stygia der G. cordifolia sehr nahe steht, 
dabei aber gewisse Eigenthümlichkeiten der Heckelschen Gruppe der vulgaris 
besitzt, zu der nach ihm auch @. incanescens gehört. — Heckel bestätigt also 
vollständig die Berechtigung des Boissier’schen Vergleiches, nur mit dem Unter- 
schiede, dass dieser die systematische Stellung der @. Stygia vollkommen richtig 
erkannte, während er sie durch @. salicina und orientalis von G. cordifoha und 
incanescens trennt ! 


DE L'EMPLOI POPULAIRE 


DES 


PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE 


PAR 


le D' Alfred CHABERT 


Souvent consulté au sujet des plantes que les habitants de nos 
montagnes emploient dans le traitement de leurs maladies, il m’a paru 
utile de les faire connaître d’une manière succincte. Bien peu d'entre 
elles sont actuellement encore employées en médecine; la matière 
médicale et la thérapeutique ont été tellement transformées depuis 
cinquante ans par les progrès de la chimie et les découvertes faites dans. 
les pays nouveaux, que nos simples sont tombées dans un discrédit 
parfois immérité et que bientôt il en restera à peine le souvenir. 

Leur emploi est fondé sur de vieilles traditions conservées de père 
en fils ou plutôt de mère en fille; car le plus souvent ce sont les femmes 
qui exercent la médecine occulte; les hommes pratiquent plus spéciale- 
ment l’arrachement des dents, l’art vétérinaire et le reboutage. Parfois 
à l'exercice de la médecine, la femme, quand elle commence à vieillir, 
joint la sorcellerie consistant tantôt à avoir le mauvais œil et tantôt à le 
combattre, tantôt à jeter un sort sur les animaux ou sur les gens et 
tantôt à détruire ce sort. Beaucoup de médecins ne se doutent pas que 
la plupart des femmes stériles le sont parce qu'un sort a été jeté sur 
elles, que la scrofule dans ses diverses manifestations, certaines maladies 
de la peau, certaines formes de folie, d’hysterie, ete., et même la 
phthisie et la fièvre typhoïde peuvent être causées par un sort jeté sur le 
sujet enfant ou adulte et ayant agi ex troublant son sang! Que nous. 
voilà loin des microbes! 


‘292 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 


Il ya deux ans, un médecin de notre ville, consulté par un monta- 
gnard pour un enfant serofuleux, l’interrogea longuement sur les condi- 
tions de la maison qu'il habitait, sur les eaux, le sol, sur la grandeur et 
l’exposition des portes et des fenêtres, sur la situation de l’écurie, sur 
le lieu où était déposé le fumier, ete., ete. Apprenant que la porte et les 
fenêtres étaient ouvertes au nord et ombragées, tandis que l’etable et 
les engrais étaient en plein midi, il aurait dit au paysan: ta maison est 
mal exposée. Celui-ci, complètement ignorant de toute notion d'hygiène, 
ne comprit pas. Longtemps il resta sombre et préoccupé, essayant de 
résoudre le problème. Enfin après six mois il eût un trait de lumière: 
la maison est mal exposée parce que ses ouvertures donnent sur la 
façade de l'habitation d’un voisin hostile! Le médecin avait deviné, en 
voyant l'enfant, qu'il souffrait non d’une maladie, mais d’un sort jeté 
par le voisin! Cette découverte n’eut pas de facheuses conséquences, 
parce que celui-ci, apprenant ce dont il était accusé, s’empressa de faire 
bâtir un mur entre sa maison et celle de l’enfant ensorcele. 

Des femmes qui exercent la médecine populaire, les unes se bornant à 
donner des remèdes sont très aimees; les autres, soupconnées d’avoir 
le mauvais œil ou de pouvoir jeter des sorts, sont l’objet de la crainte 
universelle ; elles périssent ordinairement à la suite d'accidents fortuits: 
pierre tombée de la montagne, chûte dans un ravin ou dans un tor- 
rent, etc. 

Un ancien chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Chambéry, praticien 
fort capable et très répandu, ayant à opérer une femme âgée, ne pouvait 
sortir sans être arrêté à chaque pas par des gens connus ou inconnus 
qui lui en demandaient des nouvelles. Cela dura pendant toute la 
maladie. Il s’en étonnait fort et ne pouvait savoir la cause d’un intérêt 
aussi général, que jamais dans le courant de sa longue carrière il 
n'avait encore constaté pour personne. La cliente guérie, il apprit que 
c'était une célèbre médicastre qui exercait en ville avec grand suecès 
sous un nom d'emprunt. 

Rarement ces femmes se font concurrence; elles habitent assez loin 
les unes des autres, et comme les oiseaux de proie, chacune a une aire 
où elle reste sans rivale. Parfois elles s'associent tout en conservant les 
dehors de la plus grande inimitié. Un des plus beaux exemples de cette 
association m’a été fourni l’an dernier par un paysan de la montagne 
qui m’amena sa fille, âgée de 19 ans, forte et bien constituée, alors 
en service dans un village à trois kilomètres de Chambéry. Il me pria 
de l’empöcher de mourir, car elle était menacée de mort prochaine et à 


(3) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 293. 


date fixe: huit jours! criait la fille en sanglotant. Je ne pus constater 
de maladie ni de lésion d'aucune sorte et je les plaisantai sur leurs 
craintes. Le père me répondit qu'il savait bien que ce qu’il me deman- 
dait n’était pas du domaine de la médecine, mais qu'il savait aussi que 
j'avais beaucoup voyagé et que j'avais certainement appris la parole 
qu'il fallait dire pour arrêter la mort. Il me suppliait les mains jointes 
de la dire. Les supplications étaient accompagnées en mode majeur des 
hurlements et des sanglots de la fille. Tout intrigué, je les pressai de 
questions etje finis par apprendre qu’à la demande d’un individu avec qui 
il avait eu des contestations d'intérêt, une femme possédant le mauvais 
œil avait jeté un sort sur sa jeune fille et l’avait condamnée à mourir à 
une date fixe dont huit jours seulement nous séparaient. Puisque je ne 
voulais pas ou que je ne savais pas détruire le sort, ils allaient partir 
pour Chapareillan afin de consulter une autre femme qui avait le pouvoir 
d’annihiler les sorts jetés par celle de Chambéry et réciproquement. 
Elle prenait hélas! quinze francs pour cette opération, et cette somme 
jointe aux dépenses du voyage allait ruiner le malheureux paysan. Il 
me suppliait donc de dire la parole, ce qui ne lui coûterait rien. Mon 
ignorance m’obligea à persister dans mon refus ; il partit done, paya les 
quinze francs; la fille fut désensorcelée et jouit depuis lors d’une santé 
florissante, Comment trouve-t-on ces deux commères qui ont réussi à 
vivre dans l’aisance en se renvoyant de l’une à l’autre les gens naïîfs. 
et crédules ? 

La croyance aux maléfices est assez répandue dans les montagnes pour 
que l’on s’empresse de fermer la porte de l’etable lorsqu'un mendiant 
se présente pour demander l’aumöne, ou lorsqu'un étranger de mine ré- 
barbative ou fatigué vient à passer auprès de la maison. On craint qu’il 
ne jette un sort sur les bêtes ; la porte close empêchera le sort d'arriver 
jusqu'à elles. Alpinistes, touristes, géologues, botanistes et autres, vous 
saurez done bien vite en traversant un village si votre figure est celle 
d’un honnête homme ou non. L'auteur de ce travail doit avouer que si, 
en montant les montagnes, il passe inaperçu, il n’en est plus de même 
lorsqu'il en descend harassé de fatigue: les portes des étables sont alors 
précipitamment fermées avant qu'il arrive auprès d’elles ; vires acquirit 
eundo. Parti inoffensif, il revient sorcier ! Effet de l’alpinisme. 

La Savoie n’a pas le monopole de ces superstitions, je les ai trouvé 
tout aussi répandues en Dauphiné, en Piémont, et dans beaucoup des 
autres pays que J'ai parcourus. 

Pour exposer quel est en Savoie l’emploi populaire des plantes sau- 


294 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


vages, je parlerai d’abord de celles employées dans la médecine popu- 
laire, en second lieu des plantes vénéneuses, en troisième lieu de celles 
employées dans l’industrie, et enfin des plantes préhistoriques. 


I. Des plantes employées dans la médecine populaire. 


J’ai dit en débutant que l’emploi des plantes dans la médecine popu- 
laire est fondé sur des traditions de famille; quelquefois aussi il l’est 
sur les indications de vieux ouvrages de botanique ornés de gravures, 
tel que l’Æpitome de Matthioli, dont plusieurs exemplaires sont conservés 
avec un soin jaloux dans les villages de nos montagnes de Maurienne 
et de Tarantaise. 

Je ne cite dans ce travail que les plantes que j’ai vu employer ou 
dont j'ai entendu pröner les vertus merveilleuses, vertus semblables 
souvent à celle de certaines femmes: il vaut mieux y croire que de s’en 
assurer. La plupart sont citées avec les mêmes propriétés dans les 
traités de botanique ou de médecine des siècles derniers; j'en ai 
retrouvé un certain nombre dans une édition de l’ouvrage cité plus 
haut imprimée en 1586'. Mon travail ne contient done rien de bien 
nouveau à cet égard. 

Dans les listes qui suivent, les plantes sont rangées d’après leurs 
vertus réelles ou supposées et d’après les maladies ou les états morbides 
qu’elles sont appelées à combattre. 

1. PurGarTirs: Baies et écorce de racine de nerprun, Rhamnus cathar- 
tica; graines de houx, Zlex aquifolium; écorce de racine de sureau, 
Sambucus nigra et racemosa; fruits du fusain, Zvonymus latifohius 
réduits en poudre; racine du sceau de la vierge, Tamus communis; 
racine d’epine-vinette, Berberis vulgaris; racine de bryone, Bryonia 
alba. Le petit cyprès et d’autres euphorbes que j'ai entendu vanter, 
— Euphorbia cyparissias, helioscopia, — ne peuvent être employées que 
dans un but nuisible, car ils provoquent une violente inflammation de 
l'estomac et des intestins. La racine de Bryone et la seconde écorce de 
sureau sont particulièrement vantées contre l’hydropsie. 

2. Vomrrres : Bourgeons de sureau, Sambucus nigra et racemosa ; 
Baies du sceau de Salomon, Polygonatum vulgare; racine du Paris 
quadrıfolia; suc de la linaire, Zinaria vulgaris; de l'herbe au pauvre 


! De plantis Epitome utilissima Petri Andreæ Matthioli senensis medici excel- 
lentissimi, etc. Francofurti ad mænum MDLXXX VI. 


(5) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 295 


homme, Gratiola officinalis. La racine fraîche de la betoine, Betonica 
officinalis, cuite dans le potage ou avec les aliments, provoque de 
violentes nausées suivies de vomissement. C’est là une plaisanterie 
fort en vogue dans certaines campagnes où elle est regardée comme 
très spirituelle. 

3. Diurkriques (excitant la sécrétion urinaire): raisin d'ours, Arbu- 
tus uva-ursi; pariétaire, Parietaria officinalis, et par confusion avec 
elle, l'Amaranthus Blitum qui est dépourvu de toute action; racine du 
petit houx, Ruscus aculeatus; feuilles d’ortie, Urtica urens et dioica; 
racine de l’Asperula odorata qui est très active; bois du tamarin, 
Myricaria germanica; racine de l’herbe aux goutteux, Aegopodium 
podagraria. 

4. LirnonTrrerTiQques (dissolvant des calculs rénaux et vesicaux, de 
la gravelle): Fruits du gremil, ZLithospermum arvense; feuilles du 
raisin d’ours, de l’airelle rouge, Vaccinium vitis-idæa; du lierre ter- 
restre, Glechoma hederacea et hirsuta; baies du coqueret, Physalis 
alkekengi. 

Contre l’incontinence d’urine: la verge d’or, Solidago virga aurea, 
n’a aucune efficacité. Il est à remarquer que nos paysans ne connaissent 
pas du tout l’action de la belladonne qui est souvent si puissante contre 
cette infirmité. 

5. Emozcrexrs employés contre la toux, les rhumes, les maladies de 
poitrine : Infusion de fleurs de bouillon blanc, Verbascum thapsus, 
etc, de mauve, de violette, Viola odorata, alba, calcarata, ete., de 
tilleul, de pas-d’äne, Tussilago farfara; de pied-de-chat, Gnaphalium 
dioicum, de bourrache, Borago officinalis, de langue-de-cerf, Scolopen- 
drium officinarum, etc., toutes plantes employées en médecine. Les 
suivantes jouissent d’une certaine vogue contre les maladies de poitrine: 
tisane de véronique, Veronica officinalis; tussilage, Petasites offici- 
nalis; herbe aux chantres, £rysimum officinale; racine du Laserpitium 
Siler. 

6. EXPECTORANTS : tisane de céleri, Apium graveolens. 

7. ANTI-HÉMOPTOÏQUES : la grande consoude, Symphitum officinale et 
même la pâquerette, Bellis perennis sont employées contre les erache- 
ments de sang. Les cataplasmes de feuilles de verveine, Verbena offi- 
cinalis sont, paraît-il, souverains contre les maladies de poitrine. 

8. DIAPHORETIQuES (sudorifiques) : Fleurs de sureau, de barbe-de- 
bouc, Spiræa Aruncus, de reine-des-pres, S. ulmaria, et dans les Alpes, 
la carline, Ranunculus glacialis; le genépy ou genipi, Artemisia 


236." BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


spicata, Mutellina et Villarsii,; le genépi bâtard, A. glacialis; le faux 
Genépi, Achilles nana et moschata. Les trois premières espèces d’Arte- 
misia, confondues par les montagnards du Dauphiné, de la Savoie, du 
Piémont sous le nom de genépi, jouissent dans toutes nos Alpes de la 
vogue la plus grande, et je m’empresse d’ajouter, la plus méritée pour 
le traitement des chaud-et-froid, et des coups-de-froid. Sous ces noms 
sont comprises à leur début les maladies causées chez les montagnards 
par l’impression plus ou moins rapide du froid sur le corps en sueur ou 
echaufie par la marche ou un exercice violent; telles sont les pleurésies, 
bronchites, congestions pulmonaires actives, pneumonies et parfois 
même le rhumatisme articulaire. 

L’infusion de genépi bue très chaude provoque bientôt une transpira- 
tion abondante et un peu de diurèse et par suite amène la résolution 
de la congestion ou de l’inflammation commencante. Les genépis ne 
croissent que sur les rochers escarpés des hautes montagnes et sur les 
moraines des glaciers entre 2300 et 2900 m. s. m., et sont tous plus ou 
moins rares; aussi les habitants tiennent-ils leurs stations fort secrètes 
et ne les indiquent-ils qu'à prix d'argent, et encore pas toujours. 
Malheureusement sur les Alpes frontières de France et d'Italie, ils sont 
en bien des endroits menacés d’une destruction complète. Les soldats 
des compagnies alpines, pendant les manœuvres d'été, les récoltent 
partout où ils en trouvent, soit pour eux même, soit pour en envoyer à 
leur famille et à leurs amis; mais ils arrachent la plante entière, au lieu 
de se borner à en cueillir les tiges fleuries, comme le font les monta- 
gnards. Aussi plus d’une sommite, plus d’une moraine glaciaire où le 
genépi n'était pas rare autrefois, n’en offre-t-il plus un seul pied, 
excepté sur les rochers inaccessibles. C’est la un effet désastreux des 
armées si nombreuses et des manœuvres nécessitées par la paix armée 
dont nous jouissons, effet que les habitants des Alpes frontières consta- 
tent avec douleur. A la dernière séance du Congrès botanique tenue à 
Sion le 20 août 1894, je le signalai' à la suite des communications 
faites par divers botanistes au sujet de la conservation des plantes 
alpines, et j’ai indiqué comme moyen d'empêcher la destruction du 
genépi la défense à faire aux soldats alpins d’arracher la plante, avec 
permission d’en cueillir seulement les tiges fleuries. 

Les lousties des compagnies alpines se permettent parfois des plai- 


1 Ma communication paraîtra dans le prochain Bulletin de la Société botanique 
de France. 


(7) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 297 


santeries un peu fortes au sujet du genépi, en faisant récolter sous ce 
nom aux soldats novices des plantes qui n’ont aucun rapport avec lui. 
J'ai vu cet automne un homme robuste ayant eu froid en revenant de 
la montagne, qui avait pris trois tasses d’infusion d’une plante très acre 
que son frère, chasseur dans un bataillon alpin, lui avait envoyée sous 
le nom de genépi. Il fut bientôt atteint de frissons, de sueur froide, 
vomissements répétés, superpurgation, hémorrhagie nasale, syncopes, 
et autres symptômes graves causés évidemment par une plante véné- 
neuse qui ne put m'être représentée. Le chasseur raconta plus tard que 
la plante avait été récoltée par lui dans une prairie de montagne, sur 
l'indication des anciens soldats de la compagnie, qui s'étaient beaucoup 
égayés en apprenant le succès de leur mystification. 

La confiance des gens de la campagne dans la vertu curative du 
genépi est vraiment surprenante. Ceux des montagnes ne l’emploient 
que dans des cas où il est vraiment utile; les autres en prennent un peu 
au hasard lorsqu'ils se sentent gravement atteints ou qu'ils souffrent 
beaucoup. J'en ai vu boire l’infusion dans les cas d’hemoptysie, de 
phthisie avancée, de fièvre typhoïde grave, de scarlatine, d’erysipele, de 
fluxion dentaire, d'accouchement difficile, etc. Si le malade se trouve 
mieux après l’avoir prise, C’est le remède qui a agi et la foi qui sauve; 
sinon, la dose était mal graduée ou la plante était récoltée de trop 
vieille date, et la foi se conserve pour une autre occasion. Dans les 
montagnes des Bauges, massif situé entre Annecy, Albertville et Cham- 
béry, les paysans nomment genepi l’Anthyllis montana et lui en attri- 
buent toutes les propriétés, quoiqu'il soit à peu près inerte (Songeon). 

Toxıquzs: racine de gentiane, Gentiana lutea, punctata, purpurea ; 
feuilles du trèfle d’eau, Menyanthes trifoliata; petite centaurée, 
Erythrea Centaurium ; infusion de jacée, Centaurea Jacea; rhapontic 
ou faux artichaud, Rrhaponticum scariosum; camomille, Pyrethrum 
Parthenium, Anthemis arvensis, ete. Patience, Rumex obtusifolius, alpr- 
nus; fumeterre, Fumaria officinalis ; genépi et faux genépi, absinthe, 
Artemisia absinthium. 

ASTRINGENTS : Baies de myrtille, Vaccinium myrtillus; racines de 
fraisier, Fragaria vesca et collina; de benoîte, Geum urbanum, rivale 
et reptans; de potentille, Potentilla reptans, anserina, Tormentilla, ete.; 
infusion de l'herbe à robert, Geranium Robertianum; de salicaire 
Lythrum Salicaria; rhizome d’iris des marais, Z. pseudo-acorus; 
feuilles de pervenche, Vinca minor; d'herbe aux écus, Lysimachia 
nummularia; et enfin le rhizome de Bistorte, Polygonum Bistorta dont 


BULL. HERB. BOISS., Juin 1895. 22. 


PETE 1 


298 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


la forme bizarrement contournée a toujours vivement excité la curio- 
sité du peuple et luia valu une réputation bien au-dessus de ses mérites. 
Toutes ces plantes agissent par le tannin qu’elles renferment et sont 
plus ou moins employées contre la diarrhée, la dysenterie, etc. Le fruit 
de la belladonne, Atropa Belladonna l’est aussi, mais rarement. 

Emméxacoques: Artemisia vulgaris, Tanacetum vulgare, Pyrethrum 
Parthenium, Carum Carvi, Crocus sativus, Salvia pratensis, graines 
torréfiées de Juniperus alpina, etc. 

Supprimant la sécrétion lactée: Persil, Petroselinum sativum, employé 
chez les femmes. La poudre des feuilles d’une ombellifère que je n’ai 
pu reconnaître jetée sur le foin donné aux vaches laitières, leur enlève le 
lait. Le populage des marais, Caltha palustris jouirait de la même 
propriété. 

ANTI-HYSTÉRIQUES : Camomille, laitue, valériane, Valeriana offici- 
nalis, sambucifolia, tripteris, celtica. 

ANTI-LEUCORRHÉIQUES : Tisane d’ortie blanche, Lamium album, ou 
plutôt Lamium maculatum et purpureum à fleurs blanches, car le 
L. album est rare en Savoie. 

APHRODISIAQUES : L’Orobanche Laserpitu sileris en fleurs pilé et mêlé 
aux aliments des ruminants est, m’ont dit des paysans qui l’arrachaient 
sur le Mont Arpetta, un excellent aphrodisiaque pour ces animaux. Il 
n’agirait pas sur les autres, tels que moutons, chiens, ete. Les fruits du 
Meum athamanticum sont un aphrodisiaque bien moins puissant qu’on 
ne le dit dans nos grandes Alpes, mais on ne peut lui refuser une cer- 
taine action. 

10. Narcoriques : Infusion de coquelicot, Papaver rhæas et dubium ; 
langue de chien, Cynoglossum officinale; belladonne, jusquiame, 
Hyoscyanus niger ; digitale, Digitalis grandiflora. 

11. Contre le RuumATIısMmE, l'ARTHRITISME : Tisane de bardane, de 
Veronica Teucrium, Ajuga Chamæpytis et autres labiées, de saponaire, 
Saponaria officinalis; feuilles de frênes, Fraxinus excelsior; bois de 
genièvre, Juniperus communis et alpina. Les fumigations de baies de 
genièvre se font dans les lits où dorment les rhumatisants chroniques; 
on les pratique aussi dans le lit où vont se coucher les nouveaux mariés 
et parfois on dissimule en même temps sous le drap une cuvette remplie 
d’eau fraîche. Celui des époux qui se couche le premier s’inonde et sent 
ainsi calmer son ardeur. 

L'huile de marmotte (voir à l’art, Pansement des plaies) a une grande 
vogue dans nos Alpes où elle est employée en frictions contre les dou- 
leurs, 


(9) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 299 


12. Contre les HémorrHoïpes : On agit contre les tumeurs par l’ap- 
plication des tubercules de ficaire, Ficaria ranunculoides pilés et for- 
mant cataplasme, par une pommade faite de feuilles fraîches de grande 
digitale pilées et pétries avec du beurre frais; contre les douleurs, par 
les scrophulaires, Ser. aquatica et nodosa; contre le flux exagéré, par 
la tisane de millefeuille, Achillea maillefolium, de sanicle, Sanicula 
europæa, de pimprenelle des prés, Sanguisorba officinalis, de plantain 
Plantago media, major, alpina. 

13. Contre la Porysarcız : Les personnes trop grasses se feraient 
facilement maigrir par un usage prolongé de la prêle des bois, Æqui- 
setuum sylvaticum. Je ne sais ce que vaut ce remède, mais il est certai- 
nement moins dangereux que la cuillerée de vinaigre prise le matin à 
jeun par les filles de la campagne qui viennent en service dans les villes, 
et dont un travail moins pénible et une nourriture meilleure et plus 
abondante développent le système adipeux. 

CARMINATIES: Fruits de plusieurs ombelliferes: Carum Carvi, Myrrhis 
odorata, etc. 

14. Dépurarirs : Racine de bardane, fumeterre, douce-amere, 
Solanum dulcamara. 

15. ANTISCROFULEUX : Scrofulaire, Scrophularia nodosa ; hyssope, 
Hyssopus officinalis. 

16. ANTISYPHILITIQUES : Décoction de la racine et de l'écorce du bois 
gentil, Daphne Mezereum. Elle a une action sudorifique, comme la 
salsepareille, mais cette action est légère et bien insuffisante. Lorsque 
les malades la prennent pendant la période secondaire, ils lui attribuent 
la disparition des accidents, ne sachant pas que la plupart n’ont qu’une 
durée limitée. Aussi jouit-elle d’une certaine vogue. Une vieille femme 
de la montagne en apporte chaque année de nombreux paquets à 
Chambéry où elle les vend à beaux deniers comptants aux malheureux 
atteints ou se croyant atteints de syphilis. Le Daphne alpina bien plus 
rare est aussi employé. 

Contre les MALADIES DE LA PEAU : bardane, fumeterre, persicaire, 
Polygonum persicaria et lapathifolium ; morelle noire, Solanum nigrum; 
décoction de la seconde écorce d’orme, Ulmus montana. 

ANTISCORBUTIQUES : Cresson, Nasturtium officinale. 

Contre l’Errzepsre : Baies du muguet, Convallaria majalis ; rhizome 
de valeriane; bois du guy, Viscum album; fleurs de primevere, Pri- 
mula veris. 

Contre la Pararysıe : Rhizome d’angelique, Angelica officinalis ; 
Arnica montana. 


300 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) 


Contre la MIGRAINE, LA CÉPHALALGIE : Mächer le rhizome de l’otru- 
che, Imperatoria ostruthium; appliquer sur le front une poignée de 
lentille d’eau, Lemna. 

Contre la Foure : Décoction de rhizome de coyons de leu (testicules 
de loup, ainsi nommé à cause de la forme du fruit), Helleborus fatidus. 
Etait fort employée, il y a quelque vingt ans, par un médicastre des 
environs de Chambéry, et, paraît-il, avec quelque succès, jusqu’au jour 
où confondant l’hystérie avec la folie, il en administra une forte dose à. 
une jeune fille hysterique qui en mourut. L’ellebore est un violent pur- 
gatif drastique très dangereux. 

Les indigestions sont traitées par la tisane de camomille, l’inappé- 
tence par celle d’absinthe ou le vin de gentiane, les accouchements 
seraient facilités par la décoction du rhizome de l’otruche donnée en 
lavement. 

Oparazmies : Infusion des fleurs de bleuet, Centaurea Cyanus, suc 
de joubarbe, Sempervirum tectorum; sève coulant des rameaux taillés 
de la vigne au printemps. 

Tumeurs FROIDeEs : Application de feuilles fraîches et pilées de la. 
sabine, Juniperus sabina. 

Tumeurs. Caxcers : Cataplasmes de feuilles fraîches et pilées de 
morelle noire, Solanum nigrum, de cerfeuil sauvage, Anthriscus syl- 
vestris, abortivus pris pour la cigüe, du Laserpitium Siler. 

PANSEMENT DES PLAIES : Les feuilles couvertes d’un duvet épais sont 
appliquées fraîches sur la blessure, telles que celles de l’épervière laineuse, 
Hieracium lanatum et andryaloides, du Lychnis flos Jovis, Adenostyles 
albifrons et leucophylla, Petasites albus et niveus, Verbascum Thapsus 
et Chaixi, etc. Elles agissent comme isolant. Les feuilles de l’Alliaria 
officinalis, herbe à l’ail, sont irritantes ; je leur ai dû dans mon jeune âge 
la suppuration prolongée pendant sept semaines d’une écorchure qui 
sans elles aurait guéri en cinq ou six jours. On applique aussi sur les 
plaies récentes les feuilles écrasées des plantes suivantes : Achillea 
tanacetifolia, dentifera et nana, Geranium aconitifolium, dans les 
grandes Alpes; dans les basses montagnes et les vallées, ce sont celles. 
de la millefeuille, Achillea millefolium, de la grande marguerite, Leu- 
canthemum vulgare, de l’herbe à robert, Geranium Robertianum, san- 
guineum; de V’ Anthyllis vulneraria, etc. 

Les VuULN&RAIRES, baumes ou onguents si réputés autrefois pour le 
pansement des plaies, se préparaient avec diverses Labiees : menthe, 
prunelle, sauge, Salvia sclarea et Zthiopis ; serpollet, Thymus serpyllum 
et chamædrys; mélisse, hysope, calament, Calamintha officinalis et 


(11) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 301 


Nepeta; seutellaire, ete., et quelques autres plantes fortement aroma- 
tiques et excitantes : tanaisie, Tanacetum vulgare; absinthe, ete., ou 
astringentes : Alchemilla alpina, Geum urbanum et rivale, ete.; parfois 
on y joignait de la pulpe des baies de genièvre, etc. L’Arnica montana, 
dont la vogue plus ou moins méritée persiste à travers les âges, en 
faisait presque toujours partie. Ces plantes étaient traitées par l’eau-de- 
vie ou l'alcool, ou mélangées avec des graisses de diverses espèces 
dont les plus renommees étaient les graisses d’ours, de loup, de blaireau, 
de serpent, ete., en premiere ligne celle de l’homme! Aujourd’hui tous 
ces vulnéraires sont tombés en désuétude et s’oublient de plus en plus. 
Un seul est toujours employé dans les Alpes frontières de Savoie et de 
Piémont et le sera longtemps encore, défiant la concurrence des panse- 
ments nouveaux et des antiseptiques quels qu'ils puissent être : 1odoforme, 
acide phénique, salicylique, naphtol, sublimé, ete. C’est l’huile de marmotte 
que l’on prépare en faisant infuser dans de l’huile les galles des feuilles 
du Æhododendron ferrugineum., c'est done une huile douée de pro- 
priétés astringentes; je l’ai employée plusieurs fois et ai constaté qu'avec 
elle les plaies suppurent peu, restent fermes et rosées et guérissent 
rapidement. 

Pansement des ulcères et des plaies ne tendant pas à la cicatrisation : 
poudre de feuilles sèches du Sisymbrium Sophia, de 1’ Hugueninia 
tanacetifohia, du Juniperus sabina, ete. Les feuilles de lierre, Æedera 
Helix, servent à entretenir les cautères. 

Les cataplasmes émollients se préparent avec des feuilles cuites de 
mauve, de morelle noire, rarement de belladonne, avec des oignons 
cuits sous la cendre. 

Résozurirs des engorgements produits par les contusions : appli- 
cation sur la partie contuse ou tuméfiée de feuilles fraîches et écrasées 
de persil, bryone, sceau-de-notre-dame, herbe à robert, lampourde, 
Xanthium strumarium. 

VERMIFUGES : les rhizomes de la grande fougere, Pteris aquilina, et 
de la fougere commune, Polypodium vulgare, sont employes contre le 
tenia. L’action des graines de courge n’est pas connue. 

Les ascarides vermiculaires sont détruits par les lavements d’absinthe 
en infusion; les lombries intestinaux par la tisane de tanaisie, 
d’absinthe, par l’infusion de suie de bois. 

La VERMNE est combattue avec succès par la poudre de fruits de 
fusain, Evonymus latifolius, par les feuilles pulvérisées de l’absinthe ou 
par des lotions faites avec l’infusion de cette plante ou de la tanaisie. 

(A suivre.) 


302 


Teber nee 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 


Von 
3. FREYN. 


(Fortsetzung) 


Malus communis Desft. £. parviflorus Freyn. A typo (orientali, 
grandifloro, calycis dense tomentosi laciniis lanceolatis acutis donato} 
differt floribus dimidio minoribus. fi. Ineunte majo. 

Pontus Galaticus. Amasia, in rupestribus regionis montanæ loco 
dicto Lokman die 1. majo 1893 (exs. 813) et in monte Tawschan-Dagh 
d. 9. majo 1891 (exs. 385) florentem leg. Manissadjian. 

Petala 15-18 mm. longa, ad medium 8-11 mm. lata ungue lævia (nec 
ciliata); calyx undique dense albo-tomentosus, laciniis lanceolatis acutis. 
Forma pedunceulis cum folia subæquantibus, foliis juvenilibus plus minus 
dense tomentosis tandem virescentibus villosis sed sublus semper canes- 
centibus Malo csmmunis orientali {ypico approximata, sed petalis parvis 
(haud pollicaribus!) diversa. 

Der orientalische Apfelbaum ist von dem europäischen (ich kann 
momentan nur südrussische Exemplare vergleichen) durch die langen 
spitzlichen, nicht eiförmig-stumpfen Kelchabschnitte verschieden. Ob dies 
Kennzeichen durchgreift, muss nach reichlicherem Material noch geprüft 
werden. 

Sedum (Eu-Sedum) erectum Freyn. Glabrum cæspitosum, 
caudiculis repentibus filiformibus, caulibus erectis strietis foliosis, fohis 
dense imbricatis (ex sicco) semiteretibus carnosis ovatis obtusis dorso gibbis 
basi ovata subtruncata longe productis, cymæ bifidæ ramis arreetis pauci- 
floris haud scorpioideis, floribus brevissime pedicellatis luteis, laciniis 
calycis carnoso-cymbæformibus obtusis, petalis carinatis lineari-lanceolatis 
aculis subhorizontalibus calyce 3-4-plo longioribus, carpellis (juvenilibus) 


(47) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 303 


ovato-lanceolatis accuminatis acutissimis calyce triplo longioribus. %. 
Exeunte majo. 

Paphlagonia, Kastemuni : ad Oluk meidany die 27. majo 1892 leg. 
Manissadjian (exs. 1075). 

Dimensiones. Caulis 5-7 cm. altus; folia cum parte producto sesqui- 
millimetrali 4-5 mm. longa, supra basin 2 lata; rami cymæ 5-20 mm. 
longæ, petala 8-9 mm, calycinæ laciniæ paulo plus 2 mm. longa. 

Eine anscheinend ausgezeichnete, mit S. laconicum Boiss. et Heldr. 
nächst verwandte Art, die manchmal ebenfalls 1-2 kurze, traubig ange- 
ordnete, 1-2-blüthige Cymen aus den Blattachseln + tief unterhalb der 
Inflorescenz entwickelt, aber von S. laconicum durch die breiten (nicht 
lineal-eylindrischen), nach abwärts lang vorgezogenen (nicht sitzenden), 
oft purpurn überlaufenen Blätter, kurz gestielte (nicht sitzende) grosse 
Blüthen, welche 3-4 (nicht 2) mal länger sind als die Kelchblätter, deutlich 
verschieden. Ueberdies unterscheidet sie sich von allen Arten dieser 
Gruppe (S. acre L., S. boloniense Ehrh., S. Hillebrandii Fenzl, S. Sarto- 
rianum Boiss.) durch die steif aufrechten (nicht aufsteigenden), dicht 
- ziegeldachig beblätterten Stengel, von S. acre auch noch durch die nach 
abwärts vorgezogenen Blätter, von den drei erstgenannten endlich durch 
die grossen Blüthen. 

Pimpinella (Tragoselinum) cervariæfolia Freyn et Sint. 
Glabra, radice..., caule fistuloso elato striato subsulcato corymbose-ramoso; 
foliis radicalibus..., caulinis infimis petiolatis cæteris vagina sessilibus, 
omnibus triangularibus bipinnatisectis, segmentis majusculis oblongo-ovatis 
obtusis utrinque glaberrimis obtuse lobatis crenato-dentatis, dentibus mu- 
cronatis, foliorum superiorum segmentis cuneato-lanceolatis; umbellis 
longe pedunculatis 7-14-radiatis, involueri polyphylli phyllis herbaceis, 
nunc inæqualibus vel lanceolatis integerrimis vel dentatis, nune majusculis 
pinnatifidis, nunc æqualibus lineari-lanceolatis acutissimis; involucelli 
4-5-phylli phyllis herbaceis subæqualibus lanceolato-subsetaceis tandem 
reflexis umbellula dimidio æquantibus, floribus parvis albis, calycis denti- 
bus obsoletis, stylis stylopodia conica elata 4-plo longioribus deflexis, 
fructus glabri oblongi jugis filiformibus vix prominulis, valleculis tenuissi- 
me 3-viltatis. Z. Augusto. 

Armenia lurcica, Gümüschkhane : in sylvaticis ad Tempede die 22. 
aug. 189% leg. Sintenis (exs. 7541). 

Maasse : Stengel 60-80 cm. hoch; untere Stengelblätter auf 5 cm. 
langem Blattstiele 13 cm. lang; die unteren Fiedern gestielt (2,5 cm.), 7 cm. 
lang, am Grunde 5 cm. breit, unterstes Segment zweiter Ordnung schief- 


304 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (48) 


grundig 3 cm. lang, 1,8 cm. breit, einerseits gelappt. Obere Stengelblätter 
allmählig kleiner werdend — alle Blätter jenen des Peucedanum Cervaria 
ähnlich, aber papierartig dünn, nicht lederig. Doldenstiele bis 16 cm. 
lang, Strahlen der Hauptdolde 4-6 cm., jene der Döldchen bis 1 cm. lang; 
Achänen (fast reif) 3,5 mm. lang, 2 mm. (in der Mitte) breit, stark seitlich 
zusammengedrückt. 

Eine ausgezeichnete mit P. anthriscoides Boiss. verwandte, aber von 
allen Arten der Sektion durch vielblättrige Hülle und Hüllchen verschie- 
dene Art. 

Carum leucocoleon Boiss. et Huet. ß. porphyrocoleon Freyn 
et Sint. Statura palmari, petiolis late purpureo marginatis, foliorum seg- 
mentis 4-6-jugis, lacinulis acutis, umbellis 6-9-radiatis a typo diversa. 
Umbella fructifera contracta, mericarpiis ellipticis pedicello subæquilongis, 
jugis argutis, stylis tandem subhorizontalibus stylopodio æquilongis typo 
congruens. Involucrum sæpissimo nullum raro monophyllum setaceum ; 
involucella nulla. 

Armenia turcica, Gümüschkhane : in pratis alpinis « Tschadirla » 
tractu Karagöll-Dagh 2000-2300 m. supra mare die 22. julio 1894 leg. 
Sintenis (exs. 7274). 

Caulis 10-20 em. altus, a basi sparse ramosus, ramis erecto patulis. Folia 
basilaria cum petiolo pollicari 6 cm. longa, ad basin 2 lata; umbellæ 
fructiferæ radii 1,5-2 cm. longi; mericarpia bene evoluta sed immatura 
fere 3 mm. longa. 

Bunium (Carum) Tempskyanum Freyn et Sint. Glabrum 
humile, radice globosa, caule debili tereti flexuoso a medio divaricalim 
ramoso, foliis radicalibus longissime petiolatis bipinnatis, segmentis arrec- 
tis binis infimis intermedio æquantibus et ab eo paulo tantum superalis, 
lacinüs lineari-lanceolatis obtusis; foliis caulinis infimis longe petiolatis 
basilarium conformibus triternatis, summis diminutis petiolo brevi vagi- 
næformam insidentibus trisectis; umbelle radüs (3-) 4-6, subæqualibus, 
involucro nullo, umbellulis usque 12-floris, pedicellis valde inqualibus tan- 
dem contractis fructo lineari-oblongo sæpe curvato vel sesquilongioribus 
vel æquilongis vel vix dimidio æquantibus ; involucello nunc rudimentario 
nune nullo; stylis horizontalibus filiformibus stylopodio depresso longio- 
ribus. Z, Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkhane : in pascuis alpinis montis Nebe- 
nissas tractu Karagöll-Dagh die 3. augusto 1894 leg. Sintenis (exs. 7273). 

Caulis 8-25 cm. altus; petioli foliorum basilarium et caulinorum infi- 
morum 7-9 cm. longi. Folia (maxima a me visa) 6 cm. longa et lata, lamina 


(49) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 305 


plana vel contracta; pedunculi usque # em., radii usque 1,6 em., pedicelli 
in unam eandemquem umbellulam 1-4,5 mm. longi; mericarpia 3 mm. 
longa. 

Eine mit B. Bourgæi (Boiss.) verwandte Art von der Tracht und Blatt- 
forın kleiner Formen des B. cornigerum Boiss. et Hauskn., welch’ letzteres 
jedoch wegen der langen Stylopodien gar nicht in Betracht kommen kann. 
Von der erstgenannten Art unterscheidet sich B. Tempskyanum durch 
andere Blatttheilung, stumpfe (nicht spitze) Blattzipfel und die armstrah- 
lige Dolde mit so sehr ungleich langen Pedicellen. Auch ist es eine Alpen- 
pflanze, während B. Bourgæi auf Aeckern wächst. 

Bunium (Carum) filipes Freyn et Conrath. Glabrum elatum, 
radice globosa, caule tereti erecto stricto a medio vel jam infra medium 
patule ramoso paniculato-corymboso, ramis gracilibus flliformibus repetite 
dichotomis, foliis basilaribus ignotis, caulinis inferioribus petiolo conspicuo 
longe vaginanti suffultis ambitu ovato-triangularibus tripinnaliseclis divi- 
sionibus primarlis longissime petiolulatis, segmentis in lacinias breviter 
lineares divergentes mucronatas divisis, caulinorum vagin® lineari 
sessilium laciniis inferiorum conformibus, foliis supremis tripartitis laci- 
niis elongato-linearibus, summis in lacinias filiformas divisis; wmbellis 
4-6-radıatis, radis filiformibus, involucri 4-phylli et involucelli 5-phylli 
foliolis lanceolatis margine membranaceis, pedicellis filiformibus erecto- 
patulis involucro longioribus, mericarpüs parvis breviter obconico-cylin- 
drieis pedicello dimidio æquantibus, pelalis..., stylis setaceis deflexis stylo- 
podio triplo longioribus. &£. 

Somchetia, Achtala : in silvis frondosis ad ripam dextram fluvi 
Tschamluk-tschai an. 1888 leg. Conrath. 

Caulis (ex unico specimine) 70 em. altus, radice paulo plus centimetrum 
diametro, ramis eirc. 16 cm. longis. Foliorum laciniæ 1,3-1,5 mm. lata. 
Radiis æqualibus umbellæ majore 2 cm., pedicellis 4, mericarpiis (immatu- 
ris) 2, stylis 2 mm. longis. 

Eine wegen der vorhandenen Hüllen nnd Hüllchen sowie der langen 
borstlichen Griffel jedenfalls mit B. elegans Fenzl nächst verwandte Art, 
aber eine Waldpflanze, steif aufrecht hochwüchsig, Zweige, Doldenstrahlen 
und Pedizelli fädlich dünn, die Doldenstrahlen gleich lang, zu 4-6 (nicht 
ungleich, zu 10-12), die Pedizelli doppelt so lang als die Früchte, etc. 
B. cassium Boiss., das ebenfalls armstrahlig ist und fädliche Dolden- 
strahlen besitst, hat kurze contrakte und nicht abstehende Pedizellen. 

Peucedanum (?) Conrathi Freyn. Eu-Peucedanum (2) glabrum 
glaucum, caulibus teretibus tenuissime striatis longe infra medium stricte 


306 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (50) 


paniculato-ramosis et a medio præter vaginas lineari-lanceolatas acumi- 
nalas coriaceas margine membranaceas nudis, foliis (ex descriptione Con- 
rathi) radicalibus florendi tempore jam evanidis longe petiolatis ambitu- 
ovalo-oblongis tripinnatisectis 3-jugis, segmentis linearibus obtusis sesqui- 
millimetrum latis; folüs caulinis bipinnatis, segmentis longe linearibus 
secus petiolum longe decurrentibus; ramis rigidis erecto-patulis, wmbellis 
planis longe pedu neulatis 6-10-13-radiatis radis valde inæqualibus strictis, 
involucro nullo, umbellulis 10-20-floris, pedicellis filiformibus subinæqua- 
libus, involucelli 3-5-phylli phyllis lanceolato-linearibus tandem deflexis 
umbellula sublongioribus, floribus parvis. margine calycino obsoleto, peta- 
lis (ex sicco) luteis, stylis deflexis stylopodio elato-conico brevioribus ; fructu 
ignoto. %. Julio. 

Somchetia : in collibus apricis circa Achtala julio 1888 leg. Conrath. 


Maasse : Stengel (nach einem Exemplare) 1,5 m. hoch, am Grunde 


6 mm. dick, die untersten Aeste eiwa 80 cm. lang. Strahlen der Haupt- 
dolde 1,5 und 6,5 mm., Strahlen der Döldchen etwa 5-6 mm. lang. 

Eine merkwürdige Pfianze, welche wohl zweifellos zu Peucedanum 
gehört, wo sie neben P. depauperatum Boiss. et Bal. zu stellen sein dürfte. 
Wie dieses ähnelt P. Conrathi einer Johrenia, ist aber von demselben 
durch die Blattform, die vielstrahligen Dolden und Döldchen, die kräftig 
entwickelten Hüllchen und erhaben-kegelige Stylopodien weil ver- 
schieden. P. Meyeri kommt gar nicht in Betracht. 

Valeriana alpina Adams — V. montana ß. alpina Ledeb. fl. ross. 
II, 435. Hierunter verstehe ich eine kräftige, mit V. alpestris Stev. ver- 
wandte, der V. montana L. ähnliche Art mit kurzgliedrigem Rhizom von 
schwacher bis ganz unterdrückter Verästelung, verkehrieiförmigen, in 
den Stiel verschmälerten ganzrandigen Primordial- und sehr lang ge- 
stielten, viel grösseren, entfernt gekerbten Blättern der nicht blühenden 
Rhizomköpfe, sowie der Stengelbasis. Der Stengel ist beblättert und hat 
gewöhnlich 3-4 (5) Blattpaare, die nach oben an Grösse allmählig ab- 
nehmen. Die Stengelblätter sind ungetheilt, länglich-eiförmig, zugespilzt, 
am Grunde kurz keilförmig oder gestutzt, die unteren gestielt (der Stiel 
gleich '/» Blattlänge), die oberen sitzend — letztere deltoidisch-lanzettlich 
bis eiförmig oder fast herzförmig (letztere = V. montana ß. alpina Ledeb. 
I. e. sensu strenuo), bald ganzrandig, bald gezähnelt bis grobgezähnt 
(letztere — V. alpestris ß. dentata Boiss. fl. or. III, 86). Der Stengel ist 
25-30 cm. hoch; die Blüthen stehen in dichtgedrungenen halbkugeligen 
Schirmen; die Bracteen sind lanzettlich-lineal, fein spitzig und etwa 
doppelt so lang als die Ovarien, die Blumenkrone selbst etwa zwei mal 
länger als das Ovarium. &, 


EEE EEE a u af ar or vun 


(51) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 307 


Türk. Armenien, Gümüschkhane : Auf Sumpfwiesen in der Alpen- 
region des Karagölldagh-Gebirges, am Nebenissas. 3. Aug. 1894 (Sintenis ; 
exs. 7049). 

Die Primordialblätter sind etwa 1,5 cm. lang, die unteren Stengelblätter 
7-10 em. (wovon die Hälfte auf die Spreite kommt) und bis 2,2 cm. breit. 
Die obersten Stengelblätter sind bis 4 cm. lang und 2,2-0,5 em. breit. Die 
Stiele der Blätter der unfruchtbaren Blattbüschel sind bis 16 cm. lang. 
— Diese Pflanzen sind kahl. 

ß. pubescens Freyn et Conrath. Wenig schwächer, als die vorbe- 
schriebene Pflanze, die in 5-6 Paaren vorhandenen Stengelblätter sind 
gleichfalls ungetheilt, schwach bis stark gezähnt, an den Stielen und Blatt- 
unterseiten + reichlich weichhaarig, der Grund besonders der obersten 
Blattpaare dicht wollig, an den Bracteen gewimpert. 

Somchetien : am Ledschan bei Privoluge 9. Juli 1891 leg. Conrath 
mit einer forma comosa Conrath, deren Bracteen um die Hälfte länger 
und ganz fein zugespitzt sind. 

Die hier unter V. alpina Adams zusammengefassten Formen unter- 
scheiden sich von V. alpestris Stev. vornehmlich durch höheren Wuchs, 
reichlich beblätterte Stengel und grösseres Ausmaass der Blätter. V. al- 
pestris Stev. (von Sintenis unter n° 6250 ausgegeben) ist eine niedrige, 
etwa 15 cm. hohe Pflanze, deren Stengel entweder blattlos, also schaft- 
artig, oder mit sehr reduzirten 1-3 Blattpaaren besetzt ist. Der Blüthen- 
stand ist entweder fast kugelig gedrängt und ist die Pflanze dann ganz 
ähnlich der von Trautvetter (Imagines fl. Ross. tab. 39) gegebenen Ab- 
bildung der V. capitata Pall. — oder er ist fast traubig-rispig, indem die 
Achseln der in diesem Falle ansehnlichen, breit lanzetllichen obersten 
1-2 Stengelblattpaare kurze blühende Zweige entwickeln. 

Scabiosa brevipora Freyn et Sint. in Oester. Botan. Zeitschr. XL 
(189%), p. 145. Zuerst aus Paphlagonien beschrieben, kommt diese Artauch 
in Türk. Armenien vor, wo sie 1894 von Sintenis bei Gümüschkane im 
Thale Stavros-dere (exs. 5859) und bei Artabir (exs. 7099) gesammelt 
worden ist. 

(Fortsetzung folgt). 


308 


MATERIAUX 


POUR SERVIR A 


L’HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES 


PAR 


R. CHODAT 


I 


Sur le genre Kirchneriella Schmidle. 


M. Schmidle a établi en 1893 le nom de Kirchneriella pour des algues 
microscopiques dont il fait la description suivante : 

Les cellules sont semi-lunaires plus ou moins courbées et sont souvent 
disposées sans ordre, souvent toutes tournant leur côté concave vers la 
même direction, souvent dispersées, souvent en tas dans un thalle informe. 
Celui-ci est microscopique, cependant de grandeur différente, de 40 x à 
1/ mm. diamètre; le nombre des cellules incluses oscille de 4 à un nombre 
considérable. 

Chaque cellule se divise en long en % cellules filles, qui tout d’abord 
tournées par leur côté concave vers le même côté restent entourées par 
la cellule mère (v. 1. c. Tab. II, Fig. 3) jusqu’à ce que celle-ci se liquefie 
et contribue à la production du thalle gélatineux. Les cellules se divisent 
souvent d’une manière répétée sans être au préalable éparpillées dans le 
thalle par les membranes cellulaires gélifiées, ce qui produit des nids de 
cellules nombreuses qui sans doute sont libres et tout d’abord regardent 
du même côté et ne sont jamais orientées de manière à se tourner le dos 
ou soudées comme chez Selenastrum. Le nombre de ces cellules est ce- 
pendant de 4. 

C’est à la suite de cette diagnose en allemand’ qu’il propose le nom de 
Kirchneriella lunata pour l’algue en question. 


1 Schmidle, Beiträge zur Algenflora des Schwarzwaldes und der Rheinebene, 
in Bericht. naturf. Ges. zu Freiburg in Br. 1893, p. 15. 


#3 ER. " 


(2) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES. 309 


Il donne comme synonyme Raphidium convolutum var. lunare Kirchner *. 

Kirchner (in litt. ad Schmidle 1. c.) ne croit pas ce genre identique à 
Selenastrum Bibraianum Reinsch?, parce que, dit-il, chez Selenastrum 
les cellules falciformes sont unies et sont dépourvues de gelée. Il n’en fait 
pas non plus un Rhaphidium pour cette dernière raison. Il faut, dit-il, la 
ranger parmi les Pleurococcoidees dans le sens de Wille, dans le voisinage 
de Schizochlamys. 

Schmidle ajoute que ce nouveau genre ne va ni avec Rhaphidium ni 
avec Selenastrum, ce qui serait démontré par le mode de division. Chez 
Selenastrum la membrane est divisée en même temps que le contenu, et 
la seconde division est oblique. La première chose n’a certainement pas 
lieu ici, el la seconde il n’a pu la constater, cette seconde division lui a 
semblée être aussi longitudinale. 

Ce même auteur est revenu en 189% sur ce genre * qu’il considère comme 
probablement identique à Selenastrum obesum West‘. 

J'ai eu à plusieurs reprises l’occasion d'étudier cette charmante espèce. 
Elle est parfois assez abondante dans une petite mare près du sommet du 
grand Salève (Hte-Savoie), à 1200 m. d'altitude. On y trouve aussi Dictyos- 
phærium Ehrenbergianum, Scenodesmus quadricauda, Oocystis solitaria, 
Polyedrium pentagonum, Eudorina elegans, etc. En automne et vers le 
commencement de l'hiver elle était remplie de Volvocinées parmi les- 
quelles se trouvent plusieurs espèces et peut-être un genre nouveau. Au 
printemps les Volvocinées font défaut. Quant aux Scenedesmus, Dictyos- 
phærium, Oocystis et Polyedrium on les trouve toute l’année. Les Kirch- 
neriella sont très fugaces et se laissent difficilement cultiver. 

Partant des résultats auxquels je suis arrivé dans mes études diverses 
sur les Protococcoidées et notamment sur les Raphidium, les Scenodesmus 
et les Lagerheimia j'ai voulu les vérifier sur cette algue. Il est ressorti de 
cette étude qu’à part la description de l’arrangement général et la forme 
des cellules tout est erroné dans la note de M. Schmidle. Sans doute les 
grossissements employés par cet auteur ne lui ont pas permis d’en élu- 
cider les points délicats. 

Les cellules en forme de croissant ont ordinairement leurs extrémités 
rapprochées, si bien que le pourtour est sensiblement celui d’un cercle 


1 Algenflora von Schlesien, p. 114. 

? Reinsch, Algenflora von Franken, p. 64, t. IV, fig. 2, a-c. 

8 Flora 1895, p. 45. 

4 West, Alge of the English Lake district, in Journal of the roy. microscopi- 
cal Society. 


310 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


(fig. 2). La ressemblance avec le Selenastrum Bibraianum est alors très 
grande. Il arrive cependant que le croissant s’étale plus et devienne plus 
étroit (fig. 1).Le chromatophore qui n’a pas été décrit par Schmidle est en 
plaque pariétale, occupant la face convexe. Un pyrénoïde assez gros en 
occupe la partie centrale. Il faudra donc le chercher au sommet de la 
convexite. Le contenu est finement granuleux. Une membrane assez 
ferme limite la cellule qui est immergée dans une gelée abondante pro- 
duite à sa surface. La division du contenu se fait par une double bipar- 
tition dans le même sens. Par une première division la cellule se trouve 
sectionnée par une cloison fugace transversale et perpendiculaire à la 
surface. Par deux autres cloisonnements également perpendiculaires se 
forment quatre cellules superposées (v. fig. 4). 


KIRCHNERIELLA LUNATA Schmidle. 


Fig. 1. Colonie de quatre cellules dans la gelée, dont une en voie de division. -— Fig. 2. Colonie de 
huit cellules. — Fig. 3, a et b. Expulsion des cellules filles hors de la cellule mère. — Fig. 4, Divi- 
sion du contenu des cellules, dont deux sont vues de profil et l’autre de dos. — Fig. 5. Cellule en 
voie de division vue de dos. — Fig. 6. Cellule en voie de division, le cloisonnement fugace est 
devenu oblique et les cellules filles chevauchent les unes sur les autres. 


II n’y a donc pas de cloisonnement longitudinal ainsi que le veut 
Schmidle. Les cellules filles encore enfermées dans la membrane ferme 
grandissent et tendent à prendre la forme maternelle; il en résulte un 
cloisonnement qui devient fortement oblique (fig. 6). A ce moment les 
cellules filles ont acquis leur forme définitive. La membrane de la cellule 
mère se rompt longitudinalement selon le côté convexe et les cellules filles 


(4) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES. 311 


sont mises en liberté par gélification de la couche interne de la membrane 
et des cloisons fugaces. On les voit sortir présentant toutes leur convexile 
vers l'extérieur (fig. 3 a) et disposées en deux paires en raison du che- 
vauchement qui s'était produit dans la cellule mère. La gelée qui en se 
gonflant les a expulsées de la cellule mère vient augmenter celle du 
thalle. Si ce dernier était à 4 cellules, lorsque ces dernières ont produit 
une nouvelle colonie, on voit les squelettes des cellules mères à la péri- 
phérie du thalle présentant leur orifice béant vers l'intérieur (fig. 1). Ceci 
va se répélant à chaque nouvelle division et j'ai toujours trouvé les mem- 
branes à côté des produits de division. Il n’est donc pas exact de dire 
avec M. Schmidle que les cellules deviennent libres par gélification de la 
membrane. On voit aussi qu'il considère comme membrane propre l’au- 
réole gélifiée. Quant au mode de division il est évident par les figures et 
le texte que cet auteur n’a pas suivi le développement dans toutes ses 
phases, ce qui ressort de cette phrase : « Bei Senelastrum theilt sich die 
Zellhaut mit und die zweite Theilung ist eine schiefe. Das erstere ist 
hier sicher nicht der Fall, und das zweite konnte ich bis jetzt nicht 
beobachten, die zweite Theilung schien mir auch Längstheilung zu sein. » 

Je ne puis partager l’opinion de Schmidle et Kirchner concernant les 
affinités de cette algue. C’est bien dans le voisinage immédiat de Raphi- 
dium et de Selenastrum qu'il faut la placer. Le mode de division est sen- 
siblement le même et l’obliquité observée dans les cloisonnements est 
due à la même cause. Le cloisonnement de Selenastrum acuminatum 
Lagerh. est identique à celui de Raphidium. 

Les cellules peuvent devenir isolées et se comporter comme un Raphi- 
dium. Je ne crois pas qu’on ait donné jusqu'à présent des détails sur la 
division de Selenastrum Bibraianum. S'il est vrai qu’à leur sortie les 
cellules filles sont tournées dans le même sens, plus tard leur disposition 
varie beaucoup et des dispositions rappelant le S. Bibraianum se ren- 
contrent (fig. 2). 

La seule différence essentielle serait la présence d’un thalle gélifié pour 
Kirchneriella. On sait cependant que la gélification peut apparaître chez 
tous les genres de Protococcoidées. Sans vouloir actuellement identifier 
Kirchneriella avec Selenastrum Bibraianum je dois cependant affirmer 
que l’affinite réciproque de ces deux algues ne fait pas de doute. Quant à 
celle indiquée par Kirchner avec Schizochlamys, je ne saurais l’admettre 
d'autant plus que j'ai démontré que Schizochlamys devait être considéré 
comme un état commun à beaucoup d'algues inférieures (Palmella, Tetra- 
spora, Monostroma, Eremosphæra, etc.). 


312 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) 


Si Kirchneriella constitue un genre autonome, il faut le placer dans la 
serie des Dactylococcacées ou des Raphidium. Sans doute le Closteridium 
Bengalioum Turner ' est aussi de cette série. 

Quant à la presence ou l’absence de pyrénoïde, il ne faudrait pas lui 
attribuer trop d'importance. J’ai étudié dernièrement des Raphidium 
munis d'un pyrénoïde très distinct et présentant toutes les phases de 
développement de ce genre. À propos de Pleurococcacées auxquels 
Kirchner rapporte le Kirchneriella je ne saurais que répéter ce que j'ai 
déjà dit plusieurs fois. La conception de ce groupe dans le sens de Wille 
(in Engl. Die nat. Pflz. Fam.) est absolument malheureuse, aucune des 
algues inférieures que l’auteur fait rentrer dans ce groupe ne se com- 
porte comme Pleurococcus qui est une algue filamenteuse réduite, elle 
ne peut donc servir de type pour une série des Protococcoidées. 

M. Borzi, dans ses dernières Noti algologici”, s’est plu à embrouiller à 
plaisir des faits qui sont en voie d’être complètement éclaireis. C’est ainsi 
que les Scenodesmus, les Oocystis ciliata et les Raphidium deviennent 
des stades anamorphes. 

Tout le chapitre concernant son genre Protoderma et Prasiola manque 
du sens critique le plus élémentaire. C’est à tel point que l’algologue de 
Messine ne s’est jamais donné la peine de savoir ce que comprennent les 
algologues du Nord (Nægeli, Wille, Gay, Chodat *) sous le nom de Pleuro- 
coccus vulgaris. Les figures si précises données par Nægeli, Wille et 
Gay auraient cependant dû être pour lui un éclaircissement suffisant. 
Aussi toutes ses critiques concernant ces algologues tombent. Ces derniers 
n’ont jamais voulu parler de Prasiola ni de Stigeoclonium à propos de 
Pleurococcus et c’est ce que l'excellent algologue italien aurait dû com- 
prendre avant de commencer une attaque très courtoise, il est vrai, 
mais absolument injustifiée. 


1 Turner, Aq. dulcis Alg. ind. orientalis, in Kongl. Svensk. Vetenskap. Akad. 
verh. 25. n0 5, Tab. XX, fig. 25. 

2 Borzi, Noti algolici, II, p. 

8 Nægeli, Einzellige Algen, Tab. IV, fig. E 2. 

Gay, Recherches sur le développement et la classification de quelques alques 
vertes, Pl. XIV, fig. 136, 137. 

Chodat, Matériaux pour servir à l’histoire des Protococcoidees, Bull. de l'Her- 
bier Boissier. 


CAR DEINDEX 


OF 


GENERA, SPECIES AND VARIETIES 


OF 
PLANTS PUBLISHED SINCE 1885 
BY 


Josepuine A. CLARK 


941 S St. N. W., Washington, D. C., 
USA 


FOR REFERENCE BY PERMISSION : 


Mr. Eug. AurraN, Herbier Boissier, Chambesy, Switzerland. 

Mr. Frederick V. Covuce, National Herbarium, Washington, D. C. 
Dr. B. L. Ropixsow, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 

Prof. C. S. Sarcenr, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. 

Dr. Wm. TreLease, Missouri Botanic Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


PLANTES DU NEW-FOUNLAND & DU LABRADOR 


A VENDRE 


COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES, SPHAIGNES 
ET DE PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
S’adresser directement au 
Rev. Arthur C. WAGHORNE 
27, Monkstown Road 
St JOHN’S 


AMÉRIQUE DU NORD. (New-Founland.) 


Fr 
tn A Aa 5 


BULLETIN 


DE 


LFERBIER BOSS RER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l’Herbier. 


Tome III. 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOTSSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’'Herber Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en lirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Genève, — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


| sous LA DIRECTION DE 


er 


EUGÈNE AUTRAN 


| CONSERVATEUR DE UNERDIER. 


Tome IH. 1895. 


* 


us Abonnements sont reçus 


Ä HA HERBIER BOISSIER. 
je: à CHAMBESY pres Genève (Suisse). 


| GENÈVE er BALE 
de H. GEORG & Cie 
RL PARIS MAP es BERINN 
RLINGRSIECR | RR. FRIEDLÆNDER & SOHN 
des. 11, Carlstrasse, 


SOMMAIRE DU N° 7. — JUILLET 1895. 


I. — J. Müller. — SERTUM AUSTRALIENSE s. species 
novæ Australienses Thelotremearum, Graphidearum et 
Pyrenocarpearum.:.. #01 u. Se Ra 


I. — E. de Wildeman. — LE GENRE PALMODACTYLON 
Näg.'(avee une planche) . 0. wa Sta 


Il. — Alfred Chabert. — DE L'EMPLOI POPULAIRE DES 
PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE (fin)... .... EN, 


IV. — 3. Freyn. — UEBER NEUE UND BEMERKENSWERTHE 
ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN (Fortsetzung)... 


V. — F. Kränzlin. — EINE NEUE PLEUROTHALLIS-ART. . 


PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : 


PLancne 8. — Genre Palmodactylon Nägeli. 


Pages 


313 
328 
394 


345 
350 


g"® année. N° 7. 


te mn 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


Juillet 1895. 


SERTUM AUSTRALIENSE 
S. SPECIES NOVÆ AUSTRALIENSES 
THELOTREMEARUM, GRAPHIDEARUM ET PYRENOCARPEARUM 


QUAS PROPONIT 


D: J. MÜLLER 


1. Ocellularia jugalis Müll. Arg.; thallus glauco-albidus, tenuis, 
rimulosus et lævis ; apotheeia s. prominentiæ thallinæ apotheeiiger& sat 
distincte in juga longitrorsa cire. ‘/; mm. lata, subrecta, leviter tantum 
prominentia et plana disposita, in jugis uniserialia ; margo obtusus et 
latus, intus demum deseissus; fundus demum pallidus, ostiolum junius 
tamen ob perithecium proprium superne fusco-nigrum et connivens 
nigrum apparens ; columella centralis defieiens ; sporæ 4-8-næ, 30-35 y 
longæ, 5-6-y. late, anguste fusiformes, utrinque acutatæ, 9-10-loculares. 
— Est affinis O. diffractellæ Müll. Arg., sed apothecia aliter disposita 
et sporæ aliæ. — Corticola, Queensland : Shirley n. 1836. 

2. Ocellularia platychlamys Müll. Arg.; thallus subflaves- 
centi-albus, tenuissimus, lævis, subfarinulentus, mox erebre interruptus 
et insulatus et demum incomplete evanescens ; apothecia °/s mm. lata, 
hemisphærica, regularia, poro angusto aperientia, ad ostiolum non 
impressa ; perithecium hyalinum, a margine exteriore erecto deseissum 
et album, centro albo-obturatum ; columella nulla; sporæ in ascis 
4-8-næ, cire. 100 u longæ et 20 y late, 18-23-loculares, loculi angusti 
cire. trientem latitudinis sporarum oceupantes, quasi amplo-tunicati. — 
Lichen extus modestus, statum depauperatum ©. cavatæ (Ach.) Müll. 
Arg. simulans, sed sporis valde insignitus et prope ©. undulatam locan- 


BULL. HERB. BOISS., Juillet 1895. 23 


314 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


dus. — Ramulicola, ad Emundi in Blackall Range, Queensland : Bailey 
(sine n°). 

3. Ocellularia annulosa Müll. Arg.; thallus glauco-albus, 
tenuis, disrupto-inæqualis, superficie obsolete rugulosus et nitidulus; 
apothecia cire. */ıo mm. lata, hemisphærico-emersa, regularia, mox 
latiuseule aperta; margo acutus, demum radiatim 4-6-fissus ; fundus 
niveus; perithecium interius in sectione superne utrinque nigro-fuscum, 
cæterum indistinetum; sporæ in ascis binæ, cire. 95 y longæ et 9 y latæ, 
graciles, annuloso-20-26-loculares. — Est affinis O. dolichosporæ (Nyl.) 
Müll. Arg., a qua differt thallo albo, apotheeiis minoribus, aliter 
apertis, margine et fundo. — Corticola, Queensland: Shirley n. 1894. 

4. Thelotrema cyphelloides Müll. Are. ; thallus albido-glau- 
eus, tenuis, ereberrime rimulosus, superficie subfarinulentus ; apothecia 
æqualiter sparsa, ‘/4-!/; mm. lata, superficiem thalli attingentia aut 
leviter emergentia, thallo albiora, subnivea, cireumscissa, quasi cyphel- 
las aut pseudocyphellas simulantia; margo subinde radiatim fissus ; 
ostiolum depressum, latiuseculum, diu strato subniveo obturatum ; inte- 
riora omnia hyalina; sporæ 8-næ, cire. 25 y longæ et 7-8 y latæ, 9-10- 
loculares, loculi 2-3-locellati. — Species sat peculiaris, modesta, at 
apotheciis discoloribus subniveis cyphelloideo-coneavis insignita. Prope 
Th. glauco-pallens inseri potest. — Corticola, Brisbane : Bailey n. 700. 

5. Thelotrema microphthalmum Müll. Ars. ; thallus argilla- 
ceo-pallidus, tenuissimus, continuus et lævigatus, subnitidus ; apothecia 
æqualiter dispersa, puncticulis ostiolaribus nigris 6-10/100 mm. latis 
leviter depressis orbieularibus v. hine inde elliptieis indicata v. etiam 
obsolete emergentia ; margo intus angustissime decolorato-albicans 
ibidemque paullo depressus et obtusus ; perithecium fulvescens ; colu- 
mella basilaris deficiens ; hymenium in sectione 27/100 mm. latum ; 
sporæ 8-næ, 13-17 y longæ et 5-8 „ latæ, 4 (2-5)-loculares, loculi latiores 
2-Jocellati. — A proximo Th. myrioporoide Müll. Arg. differt margine 
haud acuto et demum prominulo, disco carneo haud perspicuo et sporis 
minoribus. A Th. subcalvescente Nyl. dein recedit colore thalli et sporis 
minoribus et minus divisis. — Corticola, Queensland : Bailey n. 773. 

6. Thelotrema hypomelanum Müll. Arg.; thallus olivaceus, 
tenuis, ruguloso-scabridulus ; apothecia t/2-?/; mm. lata, nano-hemis- 
phærica, cum thallo concolora, apice paullo depressa, demum latiuseule 
aperta ; margo crassiuseulus, interior tenuis et niger, demum deseissus, 
interdum fissus ; fundus nigricans ; perithecium interius s. proprium 
undique completum et nigrum, sub lamina tenuius ; lamina in sectione 


en 


(3) J. MÜLLER. SERTUM AUSTRALIENSE. 315 


truncato-pyramidalis, apice concava; sporæ in aseis solitariæ, cire. 
100 y longæ et 30 y latæ, v. rarius etiam 2-3-næ et minores, crebre et 
irregulariter multilocellos®. — Est subaffine Th. annulato Müll. Arg., 
ubi apotheeia intus hyalina et fere omnino immersa et thallus albidus. 
— Corticola, New South-Wales : Knight n. 16 pr. p. 

7. Thelotrema profundum Müll. Arg. ; Ascidium profundum 
Stirt. Addit. to the Lich. Flora of Queensl. p. 5. — A Th. depresso 
Montg., eujus forte varietas ex el. Stirt. 1. e., habitu longe recedit. Est 
proximum Z’h. megalosporo Müll. Arg. Lich. Brisb. n. 95, sed apothecia 
profunde immersa, nec apice alte hemisphærico-producta et thallus 
superficie lævis nee undique ereberrime rugulosus. — Peritheeium 
undique completum, nigro-fuscum, tenue, superne longe angustatum ; 
columella basilaris tenuiter cylindrica, sæpe ‘/1 mm. longa. — Corticola, 
Queensland : Bailey n. 774. 

8. Leptotrema patulum; Thelotrema monosporum v. patulum 
Nyl. Prodr. Nov. Gran. p. 45. A Leptotremate monosporo (Nyl.) Müll. 
Arg. bene distineta videtur colore albo imove cæsio-albo thalli, apothe- 


ciis demum multo latius apertis et disco cæsio-pruinoso. — Species 
cæterum apotheciis haud aut vix aut distincte aut altiuscule emergen- 
tibus variat. — Corticola in Nova Zelandia : Knight, et in Queens- 


landia prope Brisbane : Bailey n. 722. 

9. Leptotrema polycarpum Müll. Are. ; thallus mediocris, e 
glauco v. flavescente albidus, lævis, creberrime fertilis; apothecia ‘/2- 
%/ mm. lata, orbieularia, ex immerso modice emergentia; margo 
thallinus erassiuseulus, obtusus et integer, supra depressus et ibidem 
decolorato-albescens, proprius et apicalis, nigrescens sæpeque deseissus; 
fundus nigrescens ; lamina e sectione '/«ı mm. lata, columella basilari 
destituta ; spor& fuscæ, in aseis angustis 1-seriatim 8-næ, 10-13 (raro 
15) u long, 5-8 y latæ, 4-loculares, loculi 1-3 bilocellati. — Inter 
L. mastoideum et L. glaucescens Müll. Arg. locandum est. A priore 
differt ostiolis multo minus apertis et thallo haud cæsio, et a posteriore 
margine distincte prominulo et apotheciis non in maculas cæsio-disco- 
lores dispositis. — Corticola, Queensland : Knight n. 80. 

10. Leptotrema nitidulum Müll. Arg. ; thallus tenuis, albidus, 
lævis et minute rugulosus; apothecia dense sparsa et hine inde con- 
fluentia, ex innato modice emergentia, nano-hemisphærica, cum thallo 
nitidula, apice poro valde minuto orbiculari et oblongo v. subirregulari 
aperientia (evacuatorum ostiolum demum '/s mm. latum), apice non 
depressa, regularia, in fundo valde angusto nigricantia; margines 


316 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


proprii superne nigricantes; thalamium basi columnula valide nigra 
præditum ; sporæ fuscæ, 15-22 y longæ, 8-12 y latæ, ellipsoideæ, 4-locu- 
lares, loeuli omnes v. intermedii bilocellati. — Juxta L. polycarpum 
Müll. Arg. inserendum. — Corticola, Queensland : Knight n. 22. 

11. Leptotrema æmulum Müll. Arg. ; thallus albus, tenuis et. 
eontinuus, farinulentus, lævis aut obsolete rugulosus ; apothecia /:- 
1 mm. lata, nano-hemisphærica v. hine inde obsolete tantum emergen- 
tia, obtuse marginata; ostiolum demum '/s-"/s mm. latum ; perithecium 
interius apice vix nisi striguliforme, fuscum, reliqua interiora omnia 
hyalina ; columella basilaris deficiens ; epithecium strato albo obtectum ; 
sporæ 4-næ (raro etiam 5-6-næ), 40-60 y longæ, 10-13 u late, 14-16- 
loculares, loculi latiores 2-3-locellati, reliqui ultimi simplices. — Simile 
L. patulo Müll. Arg., sed sporæ duplo triplove minores et in ascis 
magis numerosæ et intus longe minus divisæ. Sporæ L. patulı vulgo 
solitariæ sunt, et loculi, magis numerosi, omnes copiose locellati, locelli 
in quaque serie axili 5-7. — Simile Phæotrema consimile sporis omnino 
differt. — Corticola, Queensland : Knight n. 27, 295, et Victoria : 
Knight n. 303. 

12. Platygrapha Shirleyana Müll. Arg. ;thallus subflavescenti- 
pallidus, tenuis, continuus et lævigatus ; gonidiorum artieuli ellipsoidei; 
apothecia lirellaria, '/s-1'/. mm. longa, 30-35/100 mm. lata, simplicia 
et bifurcata, varie curvata, demum emersa, valide thallino-corticata, 
loevia ; labia arcte conniventia, margo interior tamen anguste perspi- 
cuus, demum hine inde modice hiantia et discus angustus, einereo- 
pruinosus; perithecium nigrum laterale (ut in Graphide scripta), sub 
hypothecio modice obfuscatum defieiens; paraphyses intricatim con- 
nexæ; asei 8-spori; sporæ 28-33 u long&, 4'/s-5 y. latæ (halone non 
computato), digitiformes, 6-8-loculares. — Juxta P. flecuosam Müll. 
Arg. locanda est, ubi apothecia intus undique hyalino-alba et lirellæ 
tenuiores et magis immersæ. — Corticola, Queensland : Shirley n. 1849. 

13. Platygrapha leptospora Müll. Arg.; Stigmatidium nanc- 
carpum Kn. Contrib. Lich. New South-Wales p. 42, sed nomen nanocar- 
pum recusandum est etspecies ad genus Platygrapham pertinet. Planta 
cæterum 1. ec. bene descripta est, apothecia tamen melius evoluta 
22/100 mm. diametro attingunt, et sporæ demum evolutæ, valde tenellæ, 
25-32 y, long, 2-2'/2 y latæ, bene 3-septatæ s. 4-loculares observantur. 
Lichen extus formam exiguam P. ocellatæ Nyl. refert, sed sporæ sunt 
longiores et multo tenuiores, bacillares. — Corticola, New South-Wales: 
D" Ch. Knight n. 44. 


er 


(5) J. MÜLLER. SERTUM AUSTRALIENSE. 317 


14. Melaspilea (s. Eumelaspilea) congregantula Müll. 
Arg.; thallus albidus, haloniformi-tenuis, subrugulosus, nitidulus, mox 
evanescens ; apotheeia '/s-*/; mm. longa, 12-17/100 mm. lata, simplicia 
et 2-3-furcata, sessilia, tota nigra, hine inde dense congregata ; margines 
e subelauso demum late hiantes, subundulati, cum disco nudi ; perithe- 
cium basi deficiens; sporæ in ascis 8-næ, 8-11 y longæ, 4-5 u late, 
oblongo-ovoideæ, 2-loculares, e hyalino demum modice fuscidulæ. — 
Est quasi forma minutula M. congregantis Müll. Arg., sed apothecia 
multo minora et sporæ exiguæ, — Corticola, Queensland : Knight 
n. 102 pr. p. 

15. Melaspilea (s. Melaspileopsis) stellaris Müll. Arg.; 
thallus albus, haloniformi-tenuissimus, lævigatus et nitidulus, mox eva- 
nescens ; apothecia stellari-ramosa et subsimplicia, nigra et opaca, prio- 
rum rosulæ ?/s-1'/s mm. late, paucirameæ ; rami 15-20/100 mm. lati ; 
labia demum latiuseule distantia, sat tenuia; perithecium undique valide 
completum, nigrum ; paraphyses connexæ ; sporæ in ascis 8-næ, fusci- 
dulæ, 10-12 y longæ, cire. 5 ‘/2 y. latæ, obovoideæ, 2-loculares. — Extus 
haud male refert neogranatensem M. diplasiosporam (Nyl. sub Ope- 
grapha) Müll. Arg., sed sporæ sunt pluries minores, et inter hanc et 
mexicanam M. polymorpham Müll. Arg. Lich. Eckf. n. 26 inserenda 
est. Ab hae ulteriore recedit thallo albo, lirellis minus elongatis et 
stellaribus et dein sporis minoribus. — Corticola, Queensland : Knight 
n. 102, 293, 296, 312, 338. 

16. Opegrapha minutula Müll. Arg.; thallus glauco-albus, 
tenuissimus, lævis et primum continuus, dein rimosus; lirellæ nigræ, 
arcte adpress&, 12/100 mm. latæ, 2-3-plo diametro longiores v. ambitu 
breviores, obtusæ etnudæ, simplices; labia turgida, subarete conniventia 
et integra; perithecium basi valide completum ; sporæ in ascis elongato- 
obovoideis 8-næ, 13-15 y long, 4-5 y late, utrinque obtusæ, æqualiter 
4-loculares. — Similis neocaledonicæ O. confertulæ Nyl., sed lirellæ 
arcte adpressæ et sporæ validiores, regulariter 4-loculares et utrinque 
magis obtusæ fere ut in validiore et parasitica O. agelæa Fee. A proxima 
O. lacteella Müll. Arg., e Victoria, recedit thallo, apotheeiis paullo 
innato-adpressis et forma sporarum. — Corticola, prope Brisbane 
Queenslandiæ : Bailey n. 721. 

17. Opegrapha leptocarpa Müll. Arg. ; apothecia parasitica (in 
thallo Arthoniæ), nigra, sessilia, ‘/; mm. lata et tenuiora, 2-3-plo dia- 
metro longiora, utrinque obtusa, labia arcte conniventia, obtusa et 
lævia, undique nuda; perithecium subtus valide completum ; sporæ in 


318 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) 


aseis oblongo-obovoideis 8-næ (hyalinæ), digitiformes, utrinque obtusæ, 
13-15 u longæ et 3-3 ‘/2 y latæ, 6-loculares, loculi sat æquilongi. — Nulli 
nisi brasiliensi ©. brachycarpæ Müll. Arg. arcte accedens, sed parasitica, 
lirellæ et sporæ minores, et loculus intermedius sporarum reliquis non 
distincte longior. — Corticola, in Banksia serrata ad Black Rock prope 
Cheltenham, Victoria : Rev. J. R. M. Wilson n. 1748. 

18. Opegrapha (s. Lecanactis) microcarpella Müll. Arg. ; 
thallus candide albus, ob copiam apotheciorum pruinosorum læte cæsius 
apparens, tenuis, obsolete rugulosus, pulverulentus ; apothecia creber- 
rima, ‘/5-1/, mm. lata, orbieularia, diu pruina pulverulenta cæsio-alba 
obtecta, demum nudata et opaco-nigra, novella immersa, mox elato- 
convexa, hemisphærica, dein planiora et ambitu nonnihil obtuse angu- 
losa v. rarius nonnihil oblongata; perithecium basi completum, undique 
nigrum ; sporæ in aseis late cylindricis 8-næ, 20-24 y longæ, 3'/a-4'/z 
latæ, tenuiter digitiformes, utrinque obtusæ et halone angusto cinctæ, 
6-7-loculares. — Habitu ad Op. illecebrosulam Müll. Arg., e Caracas, 
bene accedit, sed sporæ et apothecia alia. Affinior est subsimili Op. 
pyrenocarpoidi Müll. Arg., etiam e Caracas nota, sed recedit thallo 
cæsio-albissimo et apotheeiis minoribus et minus emersis. — Corticola, 
Queensland : Shirley n. 1757. 

19. Graphis (s. Aulacographa) vinosa Müll. Arg.;thallusalbi- 
dus, tenuissimus, continuus et lævis ; lirellæ cire. /4 mm. latæ, 2-4 mm. 
longæ, varie arcuatim curvatæ, bi-trifurcatæ et simplices, leviter emer- 
gentes, dorso thallino-vestitæ, extremitates acuminatæ ; labia conniven- 
tia, hine inde sulcata et integra; perithecium nigrum, subtus late 
deficiens ; lamina inferne præsertim vinoso-tineta v. pallide carmino-v. 
cupreo-violacea, adspectu spumoso-vesiculosa : asci 2-4(-6)-spori ; 
sporæ 38-45 y longæ, 8-10 y latæ, obtuse fusiformes, 8-10-loculares. — 
Colore naturali thalamii Usambarensem Gr. erythrocardiam Müll. 
Arg. in memoriam revocat, sed forma lirellarum est alia et labia parce 
longitrorsum sulcata. Juxta Gr. leptocladam Müll. Arg. locanda est. — 
Corticola, Thursday Island in Queenslandia septentrionali : Hartmann, 
Knight n. 10, pr. p., 146, 149 pr. p., 287 pr. p., 329 pr. p., 337, 341. 

20. Graphis (s. Aulacogramma) descissa Müll. Are. ;thallus 
einereo-v. fulvescenti-albidus, crassiusculus, grossius plicato-rugosus, 
superficie ipsa lævis ; lirellæ 2-4 mm. longæ, simplices et irregulariter 
ramosæ, varie arcuatim curvatæ, subintricatæ, immersæ, dein modice 
prominentes, cum strato thallino obtegente ?/:-1 mm. latæ, demum 
vertice nudato-nigr et utrinque longitrorsum a thallo sulcato-descissæ ; 


(7) J. MÜLLER. SERTUM AUSTRALIENSE. 319 


perithecium basi valide completum, cire. ‘/ mm. latum, labia clauso- 
conniventia, dorso unisulcata et integra ; sporæ 8-næ, obtuse fusiformes, 
8-loculares, cire. 35 y longæ et 8 y. late. — Subaffinis @. illote, G. Ba- 
lansanæ et G. Noumeanæ Müll. Arg. quæ omnes sporis multo majori- 
bus recedunt. — Corticola, Queensland : Knight n. 339. 

21. Graphis (s. Eugraphis) immersella Müll. Arg.; thallus 
albidus, tenuissimus, demum rimosus ; lirellæ lineares, tenues ut in 
@. tenella, sed longiores, immersæ, superficiem thalli haud superantes, 
varie curvatæ, simplices et ramosæ, acuminatæ ; labia conniventia, imo 
apice nigra et lineam nigram formantia, haud suleata; perithecium 
nigrum, basi deficiens; lamina hyalina; sporæ 8-næ, cire. 40-45 y longæ 
et 9 y latæ, 12-loculares. — Juxta @. tenellam Ach. inserenda est. — 
Corticola, Queensland : Bailey n. 1818, Shirley n. 1793. 

22. Graphis (s. Eugraphis) albissima Müll. Arg. ; thallus ere- 
taceo-albus, tenuis, farinulentus, demum interruptim evanescens; lirellæ 
3-5 mm. longæ, primum subimmersæ et albo-pulverulentæ, dein emersæ 
et strato crasso thallino duplicatæ */:-‘/ mm. latæ, varie curvatæ ; 
labia conniventia, anguste nuda et conjunetim lineam nigram forman- 
tia, haud suleata, in summa acie nonnihil acutata; perithecium nigrum, 
subtus deficiens ; lamina hyalina ; sporæ 3-4(-6)-næ, fusiformes, 30-38 y 


longæ, cire. 7 y latæ, 10-loculares. — Prope G. erythrocardiam et 
Gr. Sayeri Müll. Arg. inserenda est. Colore thalli et lirellis tenellis 
incrassato-corticatis insignita est. — Corticola, Queensland : Knight 
n. 147. 


23. Graphis (s. Anomothecium) epimelæna Müll. Are. 
Graphis malacodes Shirl. in Proceed. Queensl. 1889 p. 203, non Nyl.; 
thallus albus, tenuissimus, continue effusus et sublævis; apothecia 
1-2 mm. longa, 2-3/10 mm. lata, simplieia et 2-3-fureata, innata et 
thallino-obtecta, dein leviter emergentia et utrinque a thallo descissa, 
subdeplanata, haud sulcata; margines sicei arete conniventes, thallino- 
obteeti, sed summo apice nudi et nigri, madefacti hiantes et discus 
fusco-pallens obtuse suleiformis et tum perspieuus; perithecium tantum 
apice breviter fusco-nigrum, reliqua interiora hyalina; sporæ 8-næ, 
hyalinæ, 40-60 y longæ, 10-12 w late, 10-12-loculares. — Diseus an- 
gustus et leviter suleato-planus, i. e. leviter concavior quam in affini 
Gr. Celtidis Müll. Arg., ubi sporæ minores et lirellæ madefactæ magis 


hiantes. — In charactere sectionis Anomotheeii dein loco disei plani 
potius dicendum est diseus (angustus) subplanus. — Habitu etiam ad 


Gr. zanthosporam Müll. Arg. accedit, sed thallus albus, sporæ non 


320 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


flavidæ et Jabia non sulcata sunt. — Corticola, Queensland : Bailey 
n. 778. 

24. Graphis (s. Mesographis) xanthospora Müll. Are. ; thal- 
lus cæsio-albidus, tenuis, continuus et superficie lævis aut leviter farinu- 
lentus; lirellæ 2-4 mm. long, '/ı mm. lat, ex innato mox emergentes, 
simplices et bi-trifurcatæ, arcuatim curvatæ, utrinque margine thallino 
crasso obtuso nonnihil depresso apicem perithecii non omnino obtegente 
præditæ ; labia summo apice fere nigro v. cæsio-vestito arcte conniven- 
tia, sulcatula ; perithecium superne tantum nigrum ; sporæ 8-næ, fla- 
vidæ (ut et protoplasma) 32-40 y longæ, 8-9 y latæ, 8-10-loculares. — 
Juxta G. endoxantham Nyl. e characteribus perithecii locanda est. — 
Corticola, Trinity-Bay : Sayer. 

25. Graphis (s. Fissurina) nigririmis; Fissurina comparilis 1. 
nigririmis Nyl. L. Nov. Zel. p. 125; tota omnibus partibus simillima 
Gr. comparıli Nyl. et Gr. Dumastii Fee (et in meis L. Wils. n. 166 ad 
hane ulteriorem relata), sed lirellæ in sectione non undique hyalinæ, 
utrinque superne perithecium proprium nigricans ostendentes, unde 
rima, præsertim madefacta, nigricans. Lirellæ ut in Gr. comparili, labia 
arete conniventia ; sporæ 14-19 y longæ, 7-8 y latæ, oblongo-ellipsoi- 
deæ, regulariter 4-loculares. — Corticola, in Victoria prope Black 
Spur : Rev. Wilson n. 915. 

26. Phæographis(s. Hemithecium) subtricosa Müll. Arg.; 
Graphis subtricosa Knight Contrib. Lich. of New South-Wales p. 40, 
t. 7, fig. 3, a el. Nvland., Flora 1886, p. 326, pro diversissima Arthonia 
astroidea Ach. declarata, est species distineta, proxima Ph. Lindigianæ 
Müll. Arg., in Nova Granata a Lindig et recenter etiam in Victoria à 
Rev. Wilson lectæ, a qua recedit thallo olivaceo-cinereo, haud fusco, 
lirellis minus emergentibus, pro parte astroideo-ramosis, ad alteram 
extremitatem acuminatis et ramis similiter acuminatis, disco nigro- 
cæsio et sporis dein paullo brevioribus. — Rectificatio falsa Nylanderi 
evidenter e confusione speeiminis orta est, at comparatione descriptionis 
et iconis facile evitari potuisset. — Corticola, New South-Wales: Knight 
n. 49. 

27. Phæographis (s. Hemithecium) subintricata Müll. 
Arg.; Graphis subintricata Knight Lich. of New South-Wales, p. 40, t. 7, 
fig. 2, a cl. Nyl. in Flora 1886, p. 326, erronee ad suam @. subinustam 
Nyl. Lich. Japon. p. 114 n. 28 relata. Est proxima Ph. extenuatæ Müll. 
Arg. L. Wils. n. 158, a qua recedit thallo einereo-albido, nonnihil 
virescente, apotheciis magis tenellis, 12/100-17/100 mm. latis, multo 


(9) J. MÜLLER. SERTUM AUSTRALIENSE. 321 


brevioribus, dense sparsis, haud intricatim approximatis, nee mar- 
gine tenuissimo prominente ornatis. Spore sunt constanter 4-locu- 
lares, fuscidulæ, 18-23 y longæ, 7-8 ‘/2 p late. — Extus Ph. inustam 
tenuem macram simulat. Species nullo modo intricatim fructigera 
est, sed verbum subintricatum forte sensu verbi subdifficilis a el. 
Knight adhibitum fuit, et dein sine necessitate nomen specificum 
mutare nolui. — Corticola, New South-Wales : Knight, n. 41, sub Gr. 
subintricata. 

285. Phæographis (s. Cœlogramma) elæina Müll. Arg.; 
Graphis elæina Knight Lich. of New South-Wales n. 40, t. 7, fig. 11, 
quæ a cl. Nyl. in Flora 1886, p. 326, similiter ac diversa Gr. subintri- 
cata ad Graphidem subinustam Nyl. relata fuit. Nescio qua confusione hæ 
rectificationes Nylanderi ortæ sint, at specimina a el. Knight recepta, cum 
deseriptionibus Knightianis bonis conveniunt et species distinetas consti- 
tuunt. — Perithecium nigrum subtus et lateraliter evolutum sed basi 
attenuatum est. A proxima Queenslandica Ph. pseudomelana, quacum 
analytice fere omnino convenit, differt præcipue thallo olivaceo-nigri- 
cante, quasi guttulam oleosam effusam arcte limitatam referente et 
disco madefacto minus pallente. — Corticola, New South-Wales: Knight 
n. 51. 

29. Phæographis (Cœlogramma) pseudomelana Müll. 
Arg.; thallus fulvescenti-olivaceus, tenuissimus, cartilagineus, gibberoso- 
rugosus, eaterum superficie lævis et integer; lirelle subemersæ, 
2-4 ‘2 mm. longæ, simplices et divaricatim 2-4-furcatæ, rami bene 
evoluti ‘/s mm. lati, acuminati, varie arcuatim curvati, extus thallino- 
corticati ; Jabia mox late hiantia, imo apice margine nigro tenuissimo 
terminati ; diseus concavus, siceus niger, madefactus pallescens et 
aquoso-subpellucidus; perithecium nigrum, lateraliter superne crassum, 
subtus tenue ; sporæ in aseis 8-næ, fuscidulæ, 18-20 y longæ, 6 ‘/2-8 u. 
latæ, cylindrico-ellipsoideæ, 6-loculares. — Sat similis Ph. concavæ 
Müll. Arg., e Java et ins. Mauritius, sed lirellæ siccæ non profunde 
concavæ et sporæ minus divisæ. — Corticola, Queensland: Shirley 
n. 1838. 

30. Graphina (s. Aulacographina) sophistica v. recta 
Müll. Arg.; lirellæ 1-1 '/e (raro 2) mm. longæ, 5/20-6/20 mm. latæ, rectæ 
v. subrectæ, haud parallelæ, utrinque obtusæ, valide thallino-duplicatæ, 
parce tantum suleat@. — Reliqua omnia cum specie bene congruunt. 
Extus quasi validam Graphidem Lineolam Ach. refert. — Corticola, in 
Queenslandia frequens : Knight n. 149, 236, 294, in Thursday Island : 


322 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


Hartmann, unde misit D° Knight sub n. 5 et 287, et 'etiam in Java: 
Junghuhn. 

31. Phæographina (s. Eleutheroloma) cæsio-pruinosa 
v.monospora Müll. Are. ; lirellæ bene prominentes, orbieulari-oblon- 
gatæ, vulgo ‘/s-1 ‘/2 mm. longæ, i. e. pro specie abbreviatæ, simplices et 
bifurcatæ, utrinque obtusæ aut altero latere acuminatæ ; sporæ in ascis 
solitariæ, 100-180 u longæ. — Extus Ph. scalpturatam v. dissimilem 
(Nyl.) Müll. Arg. simulat, sed lirellæ bene exsertæ et labia apice nigro- 
prominentia. — Corticola, ad Toowoomba in Queenslandia : Hartmann 
(comm. el. Ferd. v. Mueller). 

32. Helminthocarpon Baileyanum Müll. Arg.; thallus glau- 
cescenti-albus, tenuis, continuus, superficie levissime subgranularis; apo- 
thecia ?/:-1 °/ı mm. longa, orbicularia et oblonga, obtuse angulosa aut 
sublobata, recta aut reniformi-ineurva, margine thallino obtuso promi- 
nente cincta, tota modice prominula, juniora cum thallo concolora; 
diseus planus, albido-pruinosus et linea nigra zeorina einetus, demum 
nudatus et exsio-nigricans; perithecium nigrum, laterale, sub lamina 
defieiens; asci 1-spori; sporæ cire. 120 y. longæ et 45 y latæ, copiosis- 
sime locellosæ. — Sat simile 4. platyleuco (Nyl.) Müll. Arg., e Nova 
Caledonia, sed margo intus zeorinus et perithecium laterale, et a 
caracasano À. Ernstiano Müll. Arg. dein differt margine magis promi- 
nente quam thallus albiore et sporis solitariis. — Corticola, Queens- 
land : Bailey n. 1819. 

33. Arthonia gracilior Müll. Arg. ; thallus albidus, tenuissimus, 
evanescens ; apothecia sicca nigra, madefacta nigro-fusca, nuda, cire. 
1/2-1 mm. longa, 15-20/100 mm. lata, astroideo-3-4-ramea v. astroideo- 
angulosa et simplicia, ramuli recti, acutiuseuli et subplani; sporæ 8-næ, 
12-15 u longæ, 4'/2 y late, graciles, 4-5-loculares, loculus superior 
major. — Ad À. fusco-pallentem Nyl. accedit sed omnibus partibus 
gracilior, sporæ multo minores et graciliores. Ab À. Somaliensi Müll. 
Arg. dein differt sporis magis divisis et ambitu constanter multo 
angustioribus. — Corticola, Queensland : Knight n. 305. 

34. Arthonia amoena Müll. Arg.; thallus albidus, tenuissimus et 
continuus, omnino lævis et nitidulus; apothecia carmino-rosea, nonnihil 
thallino-subvelata, orbicularia et oblonga, cire. '/-'/ mm. lata, more 
À. gregariæ subastroideo-v. varie irregulari modo aggregata, pruino- 
sula ; asci globoso-obovoidei, 8-spori; sporæ hyalinæ, cire. 24 y. longæ 
et 6-8 y latæ, fusiformes, 4-loculares, loculi ad utramque extremitatem 
paullo breviores et angustiores. — Est similis proximæ transwaalensi 


EE a ne 


An. 23 


(11) J. MÜLLER. SERTUM AUSTRALIENSE. 323 


A. Wilmsiane Müll. Arg., a qua minutie et ambitu sporarum valde 
differt. — Corticola, Queensland : Shirley n. 1854. 

35. Arthothelium microsporum Müll. Arg.; thallus glauco- 
albus, tenuis, ruguloso-inæqualis, demum subrimosus; apothecia 
2/s-%/4 mm. lata, sieca et madefacta nigra, nuda, orbicularia et breviter 
et divergenter late ramoso-angulosa, subconcava, obsolete depressa, 
anguli obtusi; asei obovoidei, subineurvi, 8-spori; sporæ hyalinæ, 12-13 y. 
longæ, 4-5 y, latæ, 5-6-loculares, loculi intermedii longitrorsum 1-2- 
septati. — Extus formam macram simulat À. macrothecæ (Fée) Müll. 
Arg., sed sporæ sunt multoties minores. Nulli arcte affine est. — Corti- 
cola, Toowoomba in Queenslandia: Hartmann, Knight sine n°. 

36. Arthothelium polycarpum Müll. Arg., thallus glauco-albi- 
dus, tenuis, superficie leproso-subrugoso-inæqualis; gonidia chroole- 
poidea; apothecia copiosa, nigro-fusca, juniora vestigiis thallinis albo- 
subpulverulenta, mox nudata, cire. '/s-"/. mm. lata, orbicularia, convexa 
et immarginata, scabra et opaea, libenter pro parte confluentia; asci glo- 
bosi, 8-spori; sporæ e hyalino demum nigricantes, 16-21 y longæ, 7-9 u. 
latæ, 4-loculares; loculus summus maximus et indivisus, reliqui, saltem 
intermedii, longitrorsum 1-2-septati. — Est proximum À. obtusulo (Nyl.) 
Müll. Arg. Conspect. syst. L. Nov. Zel. n. 625 (quod ibidem ad $ 2 
transferendum est), sed differt sporis magis divisis et magis oblongatis 
et ambitu apotheciorum.— Corticola, Brisbane in Queenslandia : Bailey 
n. 682. 

37. Sarcographa (s. Phæoglyphis) oculata Müll. Arg.; thal- 
lus ochroleuco-albus, tenuis, continuus, lævigatus, opacus; stromata cire. 
1 ‘/2 mm. lata, nano-hemisphærica et hemisphærica, ambitu regularia 
aut leviter obtuse angulosa, hinc inde confluentia, cum thallo concolora 
et pariter lævigata, cire. 4-8-carpica; apothecia orbicularia sieca nigra 
(unde stromata nigro-oculata), madefacta fuscula, primum leviter prui- 
nosa, tantum "/s-"/s mm. lata, haud emergentia et diseus non depressus ; 
perithecium indistinetum ; hypothecium cum lamina hyalinum; epithe- 
cium fusculum; sporæ in ascis 8-næ, fuscæ, 25-37 y. longæ, 7-8 y late, 
obtuse fusiformes, 7-10-loculares. — Lichen pulchellus, eximie distinetus. 
Habitus potius Glyphidis quam Sarcagrophæ, sed sporæ omnino ut in 
Sarcographa, et in hoc genere cæterum stromata intermedia oceurrunt, 
ut in S! convexa Müll. Arg., unde habitus utriusque generis clare con- 
jungitur. — Corticola, Queensland: Bailey n. 783. 

38. Enterodictyon Knightii Müll. Arg.; Stigmatıdium velatum 
Knight Contrib. to Lich. of New South-Walesp. 41, t. 7, fig. 7; Graphis 


324 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


develata Nyl. in Flora 1886 p. 327. Nomina velatum et develata plant 
contraria sunt. Velati nihil adest. Inter Æ. indicum et E. oblongellum 
Müll. Arg. inserendum est, priori habitu, apotheeiis, posteriori sporis 
magis accedens, sed ab utroque bene distinetum. — Corticola, New 
South-Wales: — Kn. n. 37. 

39. Chiodecton virens Müll. Arg.; thallus pallido-viridis 
v. virens, tenuis et lævis, ambitu zonula nigro-fusca non byssoidea 
einetus; stromata thallo pallidiora, cire. ‘/2 mm. lata, ex orbiculari 
varie oblongata, recta et curvula, aut incurva, semicylindrico-convexa, 
diametrum longitudine semel-ter æquantia et apothecia uniserialia 
gerentia; apothecia ‘/10-1/; mm. lata, primum orbicularia, dein magis 
oblongata et plus minusve confluentia, fusco-nigra et nuda; perithe- 
eium laterale indistinetum; hypothecium inerassato-nigrum; sporæ 
8-næ, clavato-aciculares, 35-42 y longæ, 2 ‘/2-3 y late, subrectæ, 4-locu- 
lares. — Nulli nisi Oh. moniliato Stirt. arcte affine, sed robustius, thallus 
aliter coloratus, stromata elevata et apothecia majora etihypothecium 
demum inerassato-nigrum est. — Corticola, Brisbane in Queenslandia : 
Shirley n. 1785, 1838 pr. p., 1849. 

40. Asteroporum rimale Müll. Arg.; thallus hypophloeodes, cum 
epidermide ramorum maculam subtestaceo-fuscam formans; apothecia 
primum fulvo-fuscescentia v. fulvo-rubentia, hemisphaerica, perexigua, 
dein libenter elliptica v. obtuse anguloso-orbicularia, cire. !/s-"/ mm. 
lata, atrata, demum vulgo lirelliformi-oblongata, simplieia, recta et 
curvata, v. etiam rarius semel aut bis dichotome ramosa, breviora poro 
lato triangulari aut astroideo-tririmali aperientia, longiora demum rima 
longitudinali mox hiante nigra et Opegraphæ speciem erumpentem 
simulantia, evoluta '/-1'/ı mm. longa, leviter tantum emersa; peridium 
demum rumpens, labia acuta referens, primum thalamium hyalinum 
eontinuo-obtegens; hypothecium hyalinum ; asei obovoidei, 8-spori ; 
sporæ elongato-obovoideæ, utrinque obtusæ, 2-loculares et hyalinæ, 
10-12 y longae et 3 ‘/2-5 y, latæ. — Lichen modestus, structura insignitus, 
prima fronte sub oculis nudis Arthopyreniam zostram Bailey simu- 
lans. — Corticola, New South-Wales: Knight n. 6 et 26 (sub Mycoporo 
solenocarpo et M. sorenocarpo Knight., sed hoc sub nomine alius Lichen, 
sporis 4-locularibus, multo majoribus et demum fuseis a el. Knight 
descriptus fuit in Lich. of New South-Wales n. 4), et in prov. Victoria 
ad Cheltenham: Rev. Wilson n. 885 pr. p. 

41. Asterotrema punctuliforme Müll. Arg.; thallus glauco- 
albus, tenuissimus, subrugulosus et opacus; apothecia copiosa, nigra, 


.. Be: LEA 


(13) J. MÜLLER. SERTUM AUSTRALIENSE. 325 


tantum 8/100-13/100 mm. lata, punetuliformia, primum thallino-velata, 
mox nudata et opaco-atra, irregulariter stellatim aperientia, evoluta 
subemersa; perithecium laterale, rufo-nigrum, basi deficiens; spor in 
ascis oblongato-obovoideis 8-næ, 12-13 y longæ, 6 y latæ, obovoideæ, 
fuseæ, 2-loculares. — Proxime affine est A. orbieulino, sc. Melaspileæ 
orbiculinæ Müll. Arg. L. Paraguay. n. 156, a quo statim recedit thalli 
colore, thallo haud nitidulo, apotheeiis minoribus et demum emersis. 
— Corticola, Queensland: Shirley n. 1855. 

42. Mycoporellum microspermum Müll. Arg.; thallus pal- 
lido-fuseus, haloniformi-tenuis, lævigatus; apothecia "/4-"/. mm. lata, 
plano-convexa, ambitu nonnihil thallino-velata, cæterum nuda et nigra, 
majora oligocarpiea, reliqua simplieia et magis regulariter orbicularia, 
intus undique hyalina; asci obovoidei, 8-spori; sporæ hyalinæ, tantum 
7-8 y longæ et 3-4 y lat, obovoideæ, 2-loculares. — A reliquis jam 
minutie sporarum differt. — Corticola ad truncos Banksiæ ad Chel- 
tenham prope mare in prov. Victoria: Wilson n. 885 pr. p. 

43. Arthopyrenia (s. Mesopyrenia)suboculata Müll. Arg.; 
thallus argillaceo-albidus, tenuissimus, continuus et levis v. sublævis ; 
apotheeia nigra, '/ mm. lata, hemisphærica, regularia, opaca, vertice 
obsolete impressa et ibidem fuseidula; perithecium basi deficiens v. 
valde attenuatum; paraphyses laxe connexæ; sporæ in aseis biseriatim 
8-næ, 13-16 y. long, 6'/2-8 y lat, utrinque late obtusæ, +-loculares. 
— Est proxima À. oculate Müll. Arg., sed thallus non eretaceo-albus:. 
et spermogonia multo majora, et magis emersa, 4/10-5/10 mm. lata, 
spermatia tenuissima, 2-3 y longa. — Corticola, Queensland : Knight 
2.199. 

44. Arthopyrenia (s. Anisomeridium) dirumpens Müll. 
Arg.; thallus glauco-albidus, tenuissimus, mox incomplete v. hine 
inde complete disrupto-undulatus aut-rugulosus; apothecia 35/100- 
43/100 mm. lata, hemisphærica, nigra et nuda, opaca v. demum ver- 
tice integro nitida; perithecium basi valde attenuatum, fere planum ; 
paraphyses laxe connexæ, firmæ; sporæ in ascis subbiseriatim 8-næ, 
13-15 y longæ et 6-7 u late, obovoideæ, 2-loculares, loculus inferior 
angustior et brevior. — Juxta proximas A. Feeanam et A. subbifor- 
mem Müll. Arg. inserenda est, a quibus simul thallo glaucescente, non 
continuo-lævissimo differt. — Corticola, New South-Wales : Knight 
113.97, 

45. Porina (s. Segestrella) fulvula Müll. Arg.; thallus pallido- 
olivaceus, tenuissimus, continuus et ruguloso-seabridus; apothecia (sat 


326 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14) 


rara) '/ mm. lata et minora, læte fulva, hemisphærica, adpresso- 
sessilia; sporæ 8-næ, 18-25 p longæ, 4-5 ‘/2 u. lat, fusiformes, 4-locu- 
lares. — Species pulchella, colore et minutie apotheciorum insignita. — 
Ad saxa maritima in Thursday-Island, Queenslandiæ septentrionalis, 
ubi legit Hartmann : Ch. Knight n. 265, 275 pr. p. 

46. Porina (s. Euporina) platystoma Müll. Arg.; thallus e 
flavescenti-olivaceo demum fuscescens, crassiusculus, jugoso-et gleboso- 
inæqualis v. grosse verrucoso-inæqualis, continuus, demum disruptus, 
superficie lævis; apothecia 3/4-1 mm. lata, hemisphærica, apice late 
nigrato-truncata, erasse thallino-corticata, ambitu regularia et Iævia; 
ostiolum nigrum, demum 1/2 mm. latum, horizontaliter dilatatum ; 
perithecium globosum, fulvum et sat tenue ; paraphyses tenuiter capil- 
lares; sporæ 8-næ, halone non computato cire. 37 y longæ et 5 y late, 
fusiformes, 8-loculares. — Prope P. africanam Müll. Arg. locanda, valde 
distineta apotheeiis validis late dilatato-ostiolatis, ostiolo hine inde 
radiatim sublacero, parte nigra diametrum perithecii subæquante. — 
Corticola, Victoria: Knight n. 332. 

47. Porina (s. Euporina) pallida Müll. Arg.; thallus pallido- 
virens, tenuissimus, subtiliter rimulosus, cæterum lævis, demum evanes- 
cens; apothecia ‘/2-?/; mm. lata, flavescenti — v. subfulvescenti-albida, 
hemispheerica, e regulari demum obsolete gibbosa, ad ostiolum fulvum 
v. rufescenti-fulvum leviter impressa; sporæ 8-næ, nondum omnino 
evolutæ 37-40 y longæ et 10 y latæ, valide fusiformes, 8-loeulares. — 
Valde affinis P. nuculæ Ach., qua est corticola, sed thallus alius et 
apothecia sieca et madefacta magis albicantia. — Ad saxa maritima in 
Thursday-Island, Queenslandiæ sept. : Ch. Knight n. 275 pr. p. 

48. Microthelia stictaria Müll. Arg.; apothecia in thallo alieno 
foliaceo parasitantia, evoluta basi 2/10 mm. lata v. paullo minora, regu- 
lariter hemisphærica, nigra et opaca; perithecium dimidiatum, basi nec 
inflexum nec patens, erassiusculum; asei 8-spori, superne angustati 
ibique pachydermei; sporæ irregulariter 2-seriales, fuscidulæ, elongato- 
obovoideæ, subæqualiter 2-loculares, 10-11 p long et 4-4 ‘/2 u. latae. — 
Ad seriem specierum, quam Tüchothecium varii auctores nuncupant, 
referenda est. — In thallo Stietine crocatæ f. esorediate Müll. Arg., 
Snowy Creek ad Owens River, in prov. Vietoria: Mrs. M. Cann. 

49. Pyrenula conspurcata Müll. Arg.; thallus obscure einereus, 
tenuissimus, obsolete ruguloso-v. subgranoso-inæqualis ; apothecia fere 
omnino emersa, sed tota v. fere tota altitudine strato thallino conspur- 
cato-duplicata, cum strato ‘/2 mm. lata, hemisphærica, apice nonnihil 


2 RE 


(15) J. MÜLLER. SERTUM AUSTRALIENSE. 327 


angulosa; perithecium completum, basi tenuius ibique fere planum ; 
sporæ in aseis 8-næ, 1-seriales, cire. 20 y longæ et 10 y latæ, 4-loculares. 
— Similis et proxima est P, finitimæ Müll. Arg., a qua recedit apothe- 
ciis haud nudis, perithecio basi extenuato et sporis majoribus. — Corti- 
cola, N. South-Wales: Knight n. 16 pr. p. 

50. Anthracothecium monosporum Müll. Arg.; thallus fla- 
vescenti-pallidus, erassiuseulus, superficie lævis, varie gibboso-et dif- 
fracto-inæqualis; apothecia in protuberantiis nano-hemisphæricis orbi- 
cularibus innata, 1 mm. lata, nigra, apice ‘/2 mm. lato nigro convexo 
opaco et regulari perspicua ; perithecium ovoideo-globosum, completum, 
superne angustatum: sporæ solitariæ, cire. 200-250 ÿ. longæ et 60-75 y 
latæ, grossiuscule parenchymatoso-divisæ. — Inter À. variolosum et 
A. oculatum Müll. Arg. inserendum est. — Corticola, Victoria: Knight 
n. 214. 


328 


LE GENRE PALMODACTYLON Nic. 


PAR 


É. DE WILDEMAN 


Planche VIII. 


Le genre Palmodactylon a été créé en 1849 par Nägeli dans les 
« Gattungen Einzelliger Algen », il deerivit trois espèces, les P. varıum, 
P. subramosum et P. simplex'. 

Ces trois espèces sont caractérisées par les diagnoses suivantes; nous 
ne reproduirons pas les mensurations, qui sont peu nécessaires pour ce 
que nous voulons conclure de cet exposé. 


P. varium. — Familien aus vielen cylindrischen Strahlen zusammen- 
gesetzt, welche in der Mitte zusammenhangen. 

P. simplex. — Familien einfach, fadenformig. 

P. subramosum. — Familien aus 2 oder mehreren fadenformigen 
Strahlen bestehend, welche wie Aeste auf einander befestigt sind. 


Les caractères énoncés dans ces courtes diagnoses pourraient per- 
mettre la différenciation des espèces, mais malheureusement, ils ne sont 
guère constants ni propres à Chacune des espèces; il suffit même pour 
se convaincre de leur peu de constance de comparer entreelles les figures 
publiées par Nägeli. Dès lors ces trois espèces ne pourront plus être 
admises. Ce n’est pas la première fois que l’on cherche à réduire les 
espèces de ce genre; déjà en 1888 Hansgirg dans son Prodromus de la 
flore Algologique de Bohème”, a rapporté au P. varium, comme simples 
variétés, les P. subramosum et P. simplex. 


1 In Schzweizer. Gesellschaft, N. Denkschr. X, 1849. 
2 Prodromus d. Algenflora von Böhmen, II, Heft, p. 128. (Archiv. f. naturwis- 
senschaft. Landesforsch. Böhmen, v. VI Band, n° 5. 


(2) E. DE WILDEMAN. LE GENRE PALMODACTYLON NAG. 329 


M. De Toni, dans le Sylloge Algarum', conserve les trois espèces 
primitives, mais a soin d'ajouter après la description des deux dernières, 
qu'elles doivent probablement se rapporter, comme variétés, à la pre- 
mière. 

Nous irons plus loin dans la réduction; nous réunirons, sous le même 
nom spécifique, les trois espèces de Nägeli; elles ne sont que des varia- 
tions d’un même type. 

Examinons donc les figures des « Einzelliger Algen » (Pl. I, B. 1 
à 3). 

Les dessins qui représentent le P. varium (Pl. U B 1 a-n), nous 
montrent des thalles simples ou ramifiés, munis de cloisons plus ou 
moins nombreuses et parfois même privés entièrement de cloisons 
transversales. D’après Nägeli ces cloisons ne persisteraient pas, à un 
certain âge elles disparaitraient. 

Le P. simplex et le P. subramosum sont représentés par des frag- 
ments de thalles; simples pour la premiere (Pl. I, B. 2), ramifies pour 
la deuxième espèce (Pl. II, B. 3). Dans les deux casil y a absence totale 
de cloisons transversales, du moins d’après les figures, car dans le texte 
nous voyons que chez le P. subramosum il existe parfois des cloisons 
transverses peu apparentes. 

Les figures B 2 a (P. simplex) et B 1 a (P. varium) sont tellement 
semblables que l’on serait très tenté de les rapporter à une même es- 
pèce. On ne peut, nous semble-t-il, que choisir entre ces deux alterna- 
tives ou bien les figures rapportées par Nägeli au P. varıum doivent 
être divisées en deux groupes : la figure B 1 a se rapporte au P. sım- 
plex, toutes les autres figures de B 1, représentent le P. varium. Ou 
bien, ce qui nous semble plus rationnel, les figures 1 et 2 se rapportent 
à des variations d’une seule et même espèce d’Algue. 

Les quelques figures publiées par Kützing dans les Tabulæ phycolo- 
gicæ, p. 70, ne nous apprennent rien de nouveau, ce sont des thalles 
non cloisonnés qui appartiendraient, d’après les données de Nägeli au 
P. varium, fig. Bla. 

Nous avons eu l’occasion d’etudier des formes du genre Palmodac- 
tylon dans les matériaux algologiques récoltés dans les marais avoi- 
sinant l’hospice du Grand Saint-Bernard, pendant l’excursion organisée 
en Valais (août 1894) par les Sociétés de Botanique de Suisse et de 
France. 


1 Sylloge Algarum, vol. I, p. 644. 


1x5) 
EE 


BULL. HERB. BOISS., juillet 1895. 


330 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


Les Palmodactylon se rencontraient parmi les autres Algues et les 
Mousses aquatiques, sur lesquelles ils se trouvaient souvent fixes. 

Les thalles que nous avons examinés étaient tantôt simples et possé- 
daient de distance en distance des cloisons transversales. Ces cloisons, 
parfois très rapprochées, divisaient le thalle en fragments dont la lon- 
gueur n’atteignait pas, ou à peine, le double de la largeur. Dans ces 
fragments on trouvait un plus ou moins grand nombre de cellules glo- 
buleuses vertes, entourées d’une membrane très nette. 

De tels thalles appartiendraient done, d’après les diagnoses et d’après 
les dessins de Nägeli, au P. varıum. Mais, comme le montre notre 
figure 1, il y a déjà une notable différence entre les formes dont Nägeli 
publie les dessins et celles du Grand Saint-Bernard. 

Tantôt les Algues de ce genre que nous observions étaient rameuses, 
ne possédaient pas de cloisons ou en possédaient fort peu; les cloisons 
n’existaient guère que dans les rameaux courts latéraux. Par la rami- 
fication du thalle, cette forme appartient au P. subramosum; quand des 
cloisons se présentent dans le thalle, c’est du P. varium qu'il faudrait la 
rapprocher. Mais ici encore nos dessins diffèrent assez bien de ceux de 
Nägeli (loc. cit. pl. I, B 2 et B 3); Nägeli il est vrai publia seule- 
ment des reproductions de fragments de thalles, qui ne peuvent guère 
donner une idée de l’Algue. 

La ramification, et l’absence ou la présence d’un plus ou moins grand 
nombre de cloisons transverses, alors que tous les autres caractères : 
grosseur relative des filaments, épaisseur des cellules restent constants, 
peuvent-ils servir de base à la création d'espèces ? 

Ces caractères ne peuvent nous semble-t-il même pas servir pour 
différencier des variétés. Nägeli lui-même en créant le P. subramosum, 
y reconnaissait une forme intermédiaire entre le P. varıum et le P. 
sunplez. 

L'examen d'échantillons prouve également, comme nous l’avons vu, 
que l’on trouve fort souvent des formes intermédiaires, que l’on ne 
pourrait rapporter avec certitude à l’une ou l’autre des espèces de Nä- 
geli ou des variétés de Hansgirg. 

Il serait intéressant d'essayer la culture de cette espèce, pour suivre 
la formation des cloisons subdivisant parfois le thalle; tel que nous con- 
naissons le développement de cette Algue, on ne saisit pas leur utilité, 
ni les raisons pour lesquelles elles sont tantôt rares, tantôt assez nom- 
breuses. 

On ne connait pas du tout le cycle complet de l’évolution des Palmo- 


Fe, 


(4) E. DE WILDEMAN. LE GENRE PALMODACTYLON NAG. 331 


dactylon; les trois espèces décrites primitivement sont certainement 
des formes d’une seule et même espèce; il pourrait bien se faire aussi 
qu’elles soient toutes des stades de développement d’une autre Algue. 

La culture ou l’examen de très nombreux matériaux pourrait seule 
donner la solution de cette question; malheureusement les Palmodac- 
tylon ne se rencontrent pas fréquemment, ni en grande quantité. La dis- 
persion de cette espèce est fort mal connue; si nous relevons le sylloge, 
nous la trouvons signalée en Allemagne, Silésie, Bohème, Suisse, Suède, 
Angleterre, Sibérie, Amérique boréale. 

Nägeli décrivait la reproduction de cette Algue par ces mots : « Die 
Zellen einzelner Generationen schwärmen ohne Zweifel, obgleich ich 
das Heraustreten derselben aus den Hüllen selbst nicht beobachtet habe. 
Es kommen aber Schwärmzellen im Wasser vor, welche den Zellen der 
Pflanzen volkommen ähnlich sehen. Nach dem Schwärmen bleiben die 
Zellen frei liegen, und bekleiden sich mit einer breiten Hüllmembran. 
Dann theilen sie sich wiederholt und entfernen sich nachjeder Theilung 
von einander, indem sie Gallerte bilden, welche die Zellen in Familien 
zusammenhält ». 

Nägeli ne peut done assurer que la reproduction se fasse par z00s- 
pores, il ne les a jamais vu sortir du thalle. 

Depuis cette époque, personne n’a, à ma connaissance, étudié l’espèce 
en question; les auteurs de flores algologiques qui ont eu l’occasion de 
la rencontrer, ont reproduit les caractères accordés au genre et aux 
espèces par Nägeli. 

Certains d’entre eux n’ont même pas signalé la présence de zoospores 
et ont classé les Algues de ce genre parmi les groupes dont la multipli- 
cation se faisait uniquement par division (Kirchner, Alg. v. Schlesien, 
p. 36). 

Dans les matériaux que nous avons étudiés, nous avons observé des 
transformations du thalle, qui méritent, nous semble-t-il, d’être notées. 

D’après la diagnose de Nägeli, les cellules des Palmodactylon sont 
isolées dans une masse gélatineuse, entourée d’une enveloppe résis- 
tante. 

Nous avons observé un certain nombre de thalles (fig. 5-7) chez 
lesquels l’enveloppe générale de l’Algue, renfermait un assez grand 


nombre de petits sacs membraneux serrés les uns entre les autres. Ces 


sacs contenaient un certain nombre de cellules globuleuses, souvent un 


peu plus petites, mais de constitution semblable à celles des thalles 
ordinaires. 


332 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (5} 


Dans les portions les plus larges de ces thalles on pouvait trouver 
3 à 4 petits sacs et même davantage, au même niveau. 

Dans les Algues ainsi modifiées je n’ai jamais remarqué de cloisons. 
transversales. 

On ne saurait dire, par l'examen de matériaux fixés, dans quel but. 
le thalle s’est ainsi fragmenté, ni donner la valeur des cellules contenues 
dans ces petits sacs. Ce stade est peut-être préparatoire à la formation 
des zoospores ? 

Il nous a semblé qu’il pouvait être interessant de signaler cet étrange 
forme, dont, à ma connaissance, on n’a jamais fait mention. 

D’après ce que nous avons vu, on ne peut maintenir, fut-ce même 
comme variétés, les P. simplex et P. subramosum. 

Les caractères sur lesquels ils sont établis ne sont pas constants ni 
spéciaux à chacune des espèces. Peut-être même un jour, comme nous le 
disions plus haut, le genre devra lui-même entrer dans la synonymie. 

Tel que nous le connaissons actuellement, la description du genre 
Palmodactylon, qui sera aussi celle de l’espèce unique, pourra se résu- 
mer dans la diagnose suivante, peu différente de la diagnose originale 
de Nägeli. 

Nous avons cru utile de changer le nom proposé par Nägeli; en effet, 
si l’on se rapporte aux lois de la nomenclature, l’on ne peut admettre le 
nom de P. varium Näg. pour l'espèce telle que nous la considérons 
puisque Nägeli admettait une différence spécifique entre les P. varium, 
P. simplex et P. ramosum. Comme nous ne pouvons prévoir si les al- 
gologues admettront notre manière d’envisager le genre, nous avons 
réuni les trois espèces créées par Nägeli, sous le nom de P. Nägelüt. 


Palmodactylon Nägeli; Gattung. einz. Alg. p. 69 (1849); De 
Toni, Sylloge Algar. vol. I p. 644; Kirchner, Algen von Schlesien 
p. 107; Hansgirg, Prodromus d. Algenfl. v. Böhmen p.; Wolle, Freshw. 
Alg. of North Amer. p. 189; Rabenhorst, Flor. Eur. alg. vol. III p. 43; 
Kütz., Spec. Alg. p. 234. 

Cellules globuleuses à membrane épaisse, hyaline, gelatineuse, ren- 
fermée dans une enveloppe générale en forme de sac. Familles libres 
nageantes ou attachées à l’état jeune. Familles simples ou rameuses, 
munies ou non de cloisons transversales, disposées parfois en touffes 
rayonnantes. Reproduction par bipartition cellulaire. Cellules se sépa- 
rant après la division et s’entourant chacune d’une membrane, ou cel- 
lules restant à plusieurs dans une enveloppe commune. Cellules formant 
des zoospores, se divisant après un stade de repos? 


; 
ét 


7% 


(6) E. DE WILDEMAN. LE GENRE PALMODACTYLON NAG. 339 


P. Nägelii nob. 

P. varium Nägeli; loc. eit., p. 69, pl. I, B 1; De Toni, Syll. Alg. 
vol. I, p. 644; Kirchner, Alg. v. Schlesien, p. 107 ; Hansgirg, loc. eit., 
p. 1976, fig. 76; Wolle, loc. eit., p. 189, pl. 124, fig. 8, 9; Kütz., Tabul. 
phycologicæ, t. 6, p. 25, pl. 70, fig. 1; Rabenhorst, Krypt. Flora von 
Sachsen, p. 130. 

P. subramosum Nägeli, loc. eit., p. 69, pl. U, B 3; De Toni, loc. cit. 
p. 144; Kirchner, loc. eit., p. 107; Rabenhorst, Flor. Eur. Alg. v. 5, 
p. 44; P. varium var. subramosum Hansgirg, loc. eit., p. 197; Cooke, 
Notes on Palmodactylon subramosum and Vaucheria sphærospora in 
Journ. Quek. mier. club. 1886. 

P. sinplex Nägeli, loc. eit., p. 69, pl. Il, B 2; De Toni, loc. eit., p. ; Kir- 
‚chner, loc. eit., p. 107; Rabenhorst, loc. eit., p. 44; Wolle, loc. eit., p. 189; 
P. varium var. simplex Hansgirg, loc. eit., p. 197. 

Cellules globuleuses, logées dans un mucus hyalin, réunies en familles, 
‘entourées d’une membrane plus ou moins rigide. Familles constituant 
des thalles simples, disposés radiairement ou solitaires, ou des thalles 
rameux, pourvus ou privés de eloisons transversales plus ou moins 
nombreuses. Thalle généralement contracté au niveau des cloisons 
transversales. Thalle très variable dans sa longueur et dans sa largeur, 
de 30-70 y. env. de diam. Cellules globuleuses, plus ou moins nom- 
breuses dans chaque article, entourées d’une membrane rigide, uniques 
dans chaque membrane. Parfois réunies à plusieurs dans une enveloppe 
générale. Le thalle tout entier, ou un de ses articles, peut alors présenter 
un facies particulier ; il est divisé en un grand nombre de petites cavi- 
tés globuleuses ou polyédriques par pression mutuelle, cavités renfer- 
mant chacune un assez grand nombre de cellules petites, mais de struc- 
ture semblable à celle des cellules ordinaires du thalle. (Peut-être la 
formation des zoospores ?) 

Hab. — Marais, fossés, parmi les Algues, les Mousses, etc. 

A été signalée en Suisse, Allemagne, Silésie, Bohême, Scandinavie, 
Suède, Russie, Sibérie, Amérique boréale. Aurait été signalée en Angle- 
terre par Cooke, mais la citation n’est pas reprise dans les « Freshwater 
Algæ » de cet auteur. 


Mars 1895. 


1 Je n'ai pu me procurer ce travail. 


=0< 


334 


DE L'EMPLOI POPULAIRE 


DES 


PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE 


PAR 
le Dr Alfred CHABERT 


(Suite et fin) 


II. Des plantes sauvages employées dans l’industrie, 
ou à divers usages. 


Le nombre de celles employées dans l’industrie a notablement 
diminué depuis quelques années; le bon marché des étoftes de coton & 
supprimé la culture du lin et tellement diminué celle du chanvre qu’elle 
ne tardera pas à disparaître. La toile pour le linge, la laine pour les 
habits étaient tissées autrefois dans les chaumières, et les teinturiers 
étaient nombreux qui les teignaient avec des couleurs végétales. La 
durée de ces étoffes était indéfinie et quelques-unes se transmettaient 
pendant trois ou quatre générations. Combien de fois ne m’est-il pas 
arrivé dans mes grandes ascensions d’être surpris par la pluie ou l& 
neige et d’avoir emprunté une veste ou un manteau de paysan. 

Je me souviens d’un manteau horriblement erasseux qui me fut prêté, 
il y a quelque trente ans, dans un chalet d’Averolles, près Bessans; il 
durait dans la famille depuis un siècle et je dus entendre l’histoire du 
troupeau de moutons qui en avait fourni la laine, des gens de la famille 
qui les avaient tondus, en avaient filé et tissé la toison, avaient teint 
l’etoffe, et des dissertations sur l’herbe de Saint-Christophe qui avait 
fourni la teinture! 

Et le parapluie rouge large de deux mètres et pesant je ne sais com- 
bien de kilos, que j’empruntai près du col des Masses, dans le fallacieux 


PUS Zu DRE 


(13) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 335 


espoir de m’abriter contre l’orage. Après dix minutes, je dus renoncer à 
le tenir ouvert, tellement la pluie en avait augmenté le poids et le vent 
le rendait incommode, Par compensation, la jeune fille qui était venue 
m’accompagner, probablement pour m'empêcher de garder ce para- 
pluie monumental, ne me fit grâce d’aucun des détails concernant le 
champ où le chanvre avait été cultivé, le grand-père qui avait filé la 
toile, ete., ete. Et notez que ce meuble de famille datait de la prise d’Al- 
ger! En arrivant à Valloires, après deux heures de marche, l'histoire 
n'était pas finie, mais j'étais complètement abruti. 

De nos jours on ne fabrique plus d’étoffes dans nos montagnes; les 
jeunes filles aisées des villages les plus élevés exigent, en se mariant, au 
moins un costume des grands magasins du Louvre ou du Bon Marché, 
et l’on ne voit plus ces costumes si pittoresques et parfois si élégants 
que portaient leurs aïeules. En aucun pays, excepté dans l’Oberland 
bernois, je n’ai vu de costume aussi gracieux que l'était celui porté les 
dimanches par les filles et les jeunes femmes des montagnes des Villars 
en Maurienne. 

La Frontière, coiffure des femmes de Pesey, Macôt, ete., que portait 
aussi Catherine de Médicis, disparaît devant l'invasion des chapeaux à 
la mode. La facilité des communications ôte aux populations leur cachet, 
leur originalité, modifie leurs costumes et même peu à peu leurs lan- 
gages. Tout s’uniformise, mais d’une uniformité grise et monotone! Les 
montagnes et les glaciers seuls restent avec leur beauté immuable et 
leur attrait sans cesse renaissant. 


PLANTES TINCTORIALES 


Les teintures végétales ne pouvant supporter la concurrence des tein- 
tures chimiques, les plantes tinctoriales ont cessé d’être cultivées et on 
ne récolte plus guère celles qui croissent naturellement dans nos vallées 
et sur nos montagnes. Je me souviens avoir vu dans mon enfance arra- 
cher, pour la teinture, l’épine-vinette et l’Asperula cynanchica; aujour- 
d’hui personne n’y songe. L'énumération que je fais des plantes tincto- 
riales récoltées en Savoie n’a done qu’un intérêt historique. 

Teinture jaune : Racine d’epine-vinette, Berberis vulgaris; genêt des 
teinturiers, Genista tinctoria; fruits de la lampourde, Xanthium stru- 
marium ; le safran, Crocus sativus, était abondamment cultivé dans les 
_ localités chaudes de la Tarantaise et de la Maurienne. 

Teinture bleue : Pastel, Zsatis tinctoria, spontané ou subspontané et 
cultivé autrefois; fleurs de bleuet, Centaurea cyanus. 


330 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) 


Teinture noire: Baies de l’herbe de Saint-Christophe, Actea spicata ; 
suc des baies de troöne, Ligustrum vulgare, traitées par l’acide sulfuri- 
que; raisin d'ours; suc du Zycopus europœus; galles des feuilles de 
chênes, Quercus robur et pedunculata. 

Teinture brune : Ecorce d’aulne vert, Alnus viridis. 

Teinture rouge : Racine de l’Asperula cynanchica; du gratteron, 
Galium aparine ; suc de l’origan, Origanum vulgare ; racine de la bu- 
glosse ou bourrache bätarde, Anchusa italica ; dugremil, Lithospermum 
officinale ; seconde écorce du saule blane, Salix alba. 

Les baies d’hyèble, Sambucus ebulus, servent à colorerles vins faibles 
en couleur. 

Les feuilles de buis, Buxus sempervirens, sont employées pour teindre 
les cheveux en blond; l’Aconitum anthora l’est aussi, mais je n’ai pu sa- 
voir quelle est la partie de la plante dont on se sert, ni la préparation 
qu’on lui fait subir. 


BOISSONS, LIQUEURS, HUILES 


Les fruits du sorbier des oiseleurs, Sorbus aucuparia, servent à par- 
fumer le cidre; on les pressure en même temps que les pommes. Les 
cerises sauvages, Cerasus avium, Sont recueillies ça et là pour en faire 
du kirsch ; les rhizomes de gentiane donnent une eau-de-vie très estimée 
dans les hautes montagnes; le genépi infusé dans l’eau-de-vie donne la 
liqueur de genépi fort prisée aussi dans le voisinage des glaciers. Les 
fruits du Myrrhis odorata infuses dans l’eau-de-vie lui communiquent 
un arôme très délicat; ils sont employés dans la fabrication de la char- 
treuse. Les tiges fleuries de I’ Achillea herba-rota, si abondantes auprès 
des sources de l’Are, à Bonneval, font l’objet d’un grand commerce. 
Chaque année des paysans piémontais viennent les récolter pour les 
vendre à Turin aux fabricants de vermouth dit de Turin. Les habitants 
de Bonneval veillent à ce que la plante ne soit pas arrachée avec ses 
racines, mais que les tiges en soient simplement coupées. 

On recueillait autrefois par des ineisions pratiquées assez profondé- 
ment sur le tronc, la sève du bouleau, Betula alba et pubescens, au mo- 
ment de la naissance des feuilles : elle a une saveur acide et sucrée, et 
est d'autant plus savoureuse qu’elle provient des parties supérieures de 
l'arbre. Elle fermente facilement, devient acide et constitue une boisson 
assez potable, très en vogue autrefois, mais qui ne peut supporter la 
concurrence du jus de la vigne. 

La noisette, Corylus avellana, est le seul fruit sauvage qui soit récolté 


(15) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 337 


pour en tirer de l’huile. Dans certaines montagnes, à Pragondran, par 
exemple, quelques paysans n’en consomment guère d’autres pendant 
l'hiver, La faîne du fayard, Fagus sylvatica, est dédaignée maintenant, 
tandis que nos ancêtres de l’époque préhistorique en faisaient des pro- 
visions que l’on a retrouvées dans la vase, parmi les débris de leurs ha- 
bitations lacustres. Nos montagnards affirment que l’huile de faîne est 
malsaine et même dangereuse, ce qui est une erreur, puisqu'elle est 
employée en grand pour l'alimentation dans le nord de l'Europe. 


PLANTES EMPLOYÉES A DIVERS USAGES 


Les chalets de nos grandes Alpes ne s’embellissent pas; leurs habi- 
tants n'ont d’autres distractions, les jours de pluie, que de fumer la 
pipe où, à défaut de tabac, ils brülent des feuilles sèches d’arnica mais 
c’est là une chose qu'ils n’avouent pas facilement. Les fromages réservés 
à leur consommation sont parfois semés des fruits du Meum athaman- 
tieum, dont ils vantent la propriété aphrodisiaque. La propreté de ces 
chalets n’est pas toujours méticuleuse : les ustensiles de ménage, ceux 
employés pour la fabrication du beurre et des fromages ne brillent 
qu’autant que les Chalaisans peuvent récolter dans le voisinage le pä- 
turin du mont Cenis, Poa cenisia, ou l’avoine des éboulis, Trisetum dis- 
tichophyllum, dont les rhizomes servent à frotter ces ustensiles. La 
prele, Æquisetum arvense, Telmateja, palustre, sylvaticum, ete., la cha- 
raigne ou charétin, Chara et Nitella, et le chiendent, Cynodon dactylon, 
servent aux mêmes usages dans les basses montagnes et dans la plaine. 
La prêle est encore employée à polir le bois. 

Le bas prix du savon et des alcalins empêche la jeune génération de 
laver le linge avec la saponaire, Saponaria officinalis, le v. de prêtre ou 
pied de veau, Arum maculatum, qu'emploient seules encore les vieilles 
matrones rebelles au progrès. 

Il me paraît inutile de donner des details sur les bois de nos forêts 
employés par les menuisiers, les charpentiers, les charrons, les tonne- 
liers, les fabricants de meubles, de papier, ete., car ils ne présentent rien 
‚qui ne soit très connu. 

Il reste done à parler d’un instrument tout à fait primitif, spécial à 
nos Alpes, servant à annoncer la pluie et le beau temps et connu sous le 
pom impropre de baromètre, et d’un emblème pour écarter les malé- 
“fices. 

Ce baromètre, auquel M. Doumet! a donné le nom d’hygroscope à 


1 Bulletin de la Société botanique de France, 1866, t, 13, p. 44. 


338 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) 


branche de sapin, est en usage dans toute la Savoie et surtout dans le 
departement de la Haute-Savoie. Il est forme par la fleche d’un jeune 
sapin dont tous les bourgeons du verticille supérieur ont été atrophies, 
sauf un seul qui à donné naissance à une branche. La flèche est coupée 
au-dessous d'elle, au printemps, au moment où la sève monte; puis la 
flèche et la branche adhérente à sa base sont séchées lentement à l’om- 
bre et dépouillées de leur écorce; la branche est taillée à la longueur 
de 12 à 15 centimètres; la flèche conserve toute sa longueur, qui varie 
entre 25 et 40 centimètres. Par une extrémité, la branche est clouée sur 
une planchette verticale, par l’autre, elle est retenue par un morceau de 
fil de fer. La flèche reste libre, comme l’aiguille d’une montre; elle en 
diffère en ce qu’elle ne peut pas se mouvoir toute entière, en tournant. 
autour d’un pivöt; elle ne peut que s’inflechir par sa pointe, vers le 
haut et vers le bas de la planchette selon un are équivalent à un ein- 
quième ou un sixième de la circonférence d’un cercle. Parfois l’are par- 
couru par l'aiguille est divisé en une série de degrés, dont la moyenne 
correspond à variable, la plus haute à beau fixe, la plus basse à la pluie ; 
mais en général ces graduations n'existent pas; le point du variable est 
seul indiqué et l’on juge des variations atmosphériques par l’amplitude 
des inflexions de l’aiguille autour de lui. 

J’ai constaté en diverses circonstances l'exactitude de cet hygroscope, 
mais il doit être renouvelé tous les deux ou trois ans, le bois de sapin 
perdant assez rapidement ses facultés hygroscopiques. Comme il est 
très rare de trouver en forêt un sapin dont tous les bourgeons du ver- 
ticille supérieur se soient atrophiés, sauf un qui se sera développé, les. 
montagnards qui fabriquent le soi-disant baromètre détruisent eux- 
mêmes les bourgeons sur de jeunes arbres. 

Le sapin ne se borne pas à annoncer la pluie : il possède encore la. 
propriété d’ecarter les maléfices, d'arrêter les effets du mauvaisæil, de 
détourner les sorts, et ce qui serait plus pratique, d'empêcher la chüte 
de la foudre! Pour cela, il faut un sapin dont le bourgeon terminal ait. 
été atrophié ainsi qu’un des six bourgeons du verticille supérieur !; les: 
cinq bourgeons restants doivent avoir fourni cinq branches croissant 
non pas horizontalement et en divergeant, mais verticalement et d’une 
manière plus ou moins parallèle comme les doigts de la main. On coupe: 
cette extrémité de sapin, on l’écorce et on taille ses branches à diverses: 
hauteurs, pour lui donner l’aspect d’une main ouverte. Elle est alors 


! Le verticille supérieur a normalement quatre ou six branches. 


(17) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE, 339 


placée, les extrémités en haut, au-dessus de la porte, sur le toit des chä- 
lets ou des cabanes bâties par les bergers, les charbouniers ou les bü- 
cherons. Cet emblème me paraît être en Savoie d’importation étran- 
gère, car il est rare sur les toits de nos chalets et plus fréquent dans les 
montagnes d'Italie et du Tyrol. Il domine toujours les cabanes des bû- 
cherons tyroliens qui viennent abattre nos forêts. 

Par une coïncidence curieuse, cet emblème se trouve être la repro- 
duction de la main ouverte et dressée que l’on voit dessinée grossière- 
ment sur les murs des chaumières arabes, ou représentée d’une manière 
tout à fait primitive sur des tableaux, dans les maisons des Arabes 
riches et des Mauresques élégantes d’Alger. Dans l’Afrique du nord et, 
parait-il, dans une grande partie du monde musulman, la main ouverte 
et dressée, dont j'ai oublié le nom arabe, sert aussi à protéger contre les 
maléfices. 

La plante la plus curieuse de la flore de Savoie, fort répandue sur nos 
coteaux et nos montagnes, est sans contredit celle qui a la propriété de 
déferrer les mulets! Elle ne s'attaque qu’à eux, mais pas aux chevaux 
ni aux ânes. C’est l’Æippocrepis comosa. M. Perrier de la Bäthie, qui m'a 
fait connaître cette croyance populaire, l'explique parce que la plante 
croît dans les lieux pierreux et accidentés. Les gens du peuple ont vu 
une cause dans ce qui n’est qu'une coïncidence. 

Enfin il existe certainement dans les populations d’une partie de nos 
campagnes un préjugé au sujet du guy, Viscum album. Quelles que soient 
la beauté et la fécondité de l’arbre fruitier sur lequel ce parasite se dé- 
veloppe, jamais nos paysans ne le détruisent. Ils le laissent croître et 
multiplier à l’aise et tuer peu à peu le support, chez eux aussi bien que 
chez les propriétaires. Les ordres donnés à ce sujet restent lettre morte. 
Fermiers et journaliers ont toujours un prétexte pour renvoyer à plus 
tard leur exécution; ils ne refusent pas d’obeir, mais ils font force d’iner- 
tie. Lorsqu'on leur en demande la raison, ils répondent qu'ils ont oublié. 
Si l’on veut que le guy soit détruit en notre présence, ils affirment que 
l'arbre fruitier crèvera, si l’on n’attend pas telle ou telle autre saison, et 
je le répète, ils laissent le guy prospérer aussi bien sur les arbres qui 
leur appartiennent que sur les autres, Jamais je n’ai pu avoir d’expli- 
cation à ce sujet. Il y a là évidemment un mystère. Est-ce un reste des 
superstitions druidiques ? 


340 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 


III. Des plantes veneneuses. 


Les nombreux faits que j’ai observés depuis de longues années en Sa- 
voie, en Dauphiné et dans diverses autres provinces de la France, en Pié- 
mont ainsi qu’en Algérie, m'ont convaincu que les maladies et les décès 
des hommes et des animaux attribués à un sort jeté sur eux, ou à toute 
autre cause occulte, sont des faits d’empoisonnement par des végétaux. 
Il en est parfois de même de maladies paraissant naturelles, ainsi qu’on 
le constata pendant l'hiver de 1863 à Oran, où les chevaux des officiers 
d'état-major et des officiers sans troupe, étaient atteints d’une entérite 
à marche irrégulière, guérissant parfois rapidement et récidivant sans 
cause appréciable. Aucun des chevaux du régiment de cavalerie n’était 
touché. Cette singulière épidémie durait depuis trois mois, quand une 
ordonnance ivre raconta que, pour n’avoir pas la peine de panser les 
chevaux de leurs officiers plusieurs fois par jour, les autres ordon- 
nances et lui les rendaient malades en mêlant de temps en temps à 
leur orge des graines concassées vendues par un Arabe. Huit jours 
après, l'épidémie avait cessé. Il me fut impossible de me procurer le 
corps du délit. 

En Savoie, les graines du Veratrum album sont employées avec succès 
pour tuer les poules; les racines de l’Aconitum anthora et les graines 
d’un Ervum, Vicia ou Lathyrus (je n’ai pu les déterminer exactement) 
sont souveraines pour empoisonner les pores; l’Actæa spicata tue rapide- 
ment les ruminants, de même que les feuilles et les jeunes rameaux du 
Taxus baccata. L’äne, le cheval et le mulet succombent aussi après avoir 
mangé de cette dernière plante. Chez tous ces animaux, la mort survient 
bientôt, sans douleurs ni symptômes bien apparents; les bêtes très bien 
portantes le soir sont trouvées mortes le lendemain matin dans l’étable 
où elles ont passé la nuit. C’est probablement la cause de la mort qui, 
depuis deux ans, frappe successivement les bœufs et les vaches d’un 
malheureux propriétaire habitant la montagne non loin de Chambéry. 
Il est persuadé qu’un sort a été jeté sur son écurie! 

Dans une affaire judiciaire, M. Songeon, appelé comme expert, a re- 
connu, dans la panse de quatre vaches empoisonnées, une masse de 
Ranunculus acris en fruits, qu’elles avaient mangée fraîche et qui était 
facilement reconnaissable. La plante, fort âcre, n'étant pas recherchée 
par le bétail, il paraît qu’elle avait été préalablement arrosée avec une 
substance salée. La plupart des plantes, que je cite comme étant véné- 


Le 


LE de nt TOP L'or TT TE 


(19) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 341 


neuses pour les animaux, ne sont acceptées par eux qu'autant qu'elles 
ont subi une préparation ou qu’elles sont mélangées avec certaines autres 
plantes. 

Il y a quinze ans environ, le même botaniste eut l’occasion d'examiner 
une plante qui s'était développée en abondance après de profonds dé- 
foncements de terrain, non loin d’une habitation à Montagnole, près de 
Chambéry. Plusieurs vaches du propriétaire en avaient mangé des. 
feuilles en paissant et avaient succombé : c'était le Conium maculatum, 
qui n'existe pas à l’état spontané en Savoie, que je n’y ai jamais vu eul- 
tivé et qui se serait développé de graines enfouies dans le sol à une 
époque antérieure indéterminée, et remises au jour par les remue- 
ments de terrain! Je croirai plutôt qu’elles ont été semées par une main 
malveillante. 

On m’a dit qu’on empoisonnait les chiens avec les feuilles fraîches de 
Cynanchum vincetoxicum pilees et mêlées à du beurre et à du pain. Les 
bêtes à corne succombent après l’ingestion d’une préparation faite avec 
les Aconitum Iycoctonum et paniculatum, et les lapins après avoir mangé: 
de la carde poirée. 

Le Ranunculus thora est un poison très actif pour certains animaux > 
ce doit être des animaux domestiques, car je n’ai pu savoir lesquels. 

Une autre plante, employée dans un but très utile, est celle qui sert 
d’appät pour attirer les taupes dans les pièges; les taupiers la tiennent 
fort secrète. par crainte de la concurrence. M. Songeon a eu l’occasion 
d'en examiner une; il croit que c’est le rhizome d’une scabieuse assez: 
commune dans les prés humides, le Succisa pratensis. 

Entraîné dès ma jeunesse par ma passion pour la botanique à par- 
courir les montagnes, il m'est fréquemment arrivé d'examiner des ma- 
lades dans les chalets et dans les hameaux situés à une grande altitude, 
dans le but de connaître les maladies régnant dans les régions élevées. 
A plusieurs reprises etnotamment dans les Alpes de Piémont, en Auver-. 
gne, dans les Pyrénées-Orientales, je constatai des symptômes qui ne me 
permettaient pas d'établir un diagnostic précis, jusqu’au jour où, ayant 
observé chez un mourant une dilatation extrême de la pupille, j’avisai 
par hasard un paquet de plantes dissimulé derrière un coffre. C'était de 
la belladonne ! La femme du malade m’apprit en souriant que c'était du 
bouillon blane, qu’elle lui en donnait ainsi que d’une autre plante qu’elle 
refusa de me laisser voir, mais que tous les soins étaient inutiles, son 
mari ayant reçu un sort. Mon attention fut ainsi appelée sur les faits 
d'intoxication par les végétaux et, sans parler des cas douteux, je con- 


342 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) 


statai avec certitude les faits cités plus bas. Je les crois rares dans 
nos campagnes, tandis qu’en Algérie ils sont assez fréquents. 

L’empoisonnement par une substance végétale doit toujours être 
soupçonné dans les campagnes, lorsque la personne malade est dite 
avoir reçu un sort. Cinq fois Je l’ai constaté : la première et la seconde 
en Savoie, par la belladonne et par l'Œfhusa cynapium, sur deux vieil- 
lards incapables de travailler; la troisième dans l’Oysans-en Dauphiné, 
par le Colchicum autumnale, sur un enfant; la quatrième, non loin de 
Courmayeur, en Piémont, par l’Aconitum lycoctonum, sur un enfant 
dont la mort devait faciliter un mariage; la cinquième, en Savoie, par 
le colchique administré à une belle-mère par sa bru. Dans ces différents 
cas, j'ai pu voir les plantes. Pour les cinq malades, les circonstances qui 
ont accompagné la maladie et le décès ont été les mêmes : le bruitavait 
d’abord été répandu qu’un passant avait jeté un sort sur l'individu; 
puis celui-ci devint malade d’une manière continue ou irrégulièrement 
intermittente, en souffrant de l’estomae et des intestins, ce qu’il est facile 
d'expliquer par la nature âcre et irritante de la plupart de nos poisons 
végétaux, la substance toxique étant mélangée aux aliments ou aux 
boissons; le malade succomba enfin tantôt par le seul effet du poison 
donné à doses faibles et répétées, tantôt en partie par suite de sa débi- 
litation qui devint extrême. Si la mort se fait trop attendre, une forte 
dose l’achève en peu d’heures, et personne ne s’en étonne, la victime 
étant souffrante depuis un temps plus ou moins long. 

Une vieille femme très mal famée d’une montagne de la province de 
Coni (Piémont), dans la chaumière de laquelle un orage me força à m’ar- 
rêter quelques heures, me raconta, lorsque je lui parlai des morts causées 
par les poisons, que les gens habiles en employaient plusieurs successive- 
ment chez le même individu, pour dérouter les médecins qui n’y pou- 
vaient rien comprendre. Et de fait, à moins de symptômes violents et 
subits, l’idée de poison ne vient pas à l'esprit du praticien qui n’est pas 
prévenu. Le plus souvent il pense à une entérite, à la dysenterie. 

Les plantes vénéneuses connues en Savoie comme telles, sont : Atropa 
belladonna, Colchicum autumnale, Veratrum album, Aconitum panicu- 
latum. Celles qui ne le sont que des initiés, sont: Acteea spicata, Hyos- 
cyamus niger, Æthusa cynaprum, Solanum nigrum, Digitalis grandi- 
Flora, Taxus baccata, Ranunculus thora, Juniperus sabina, Aconitum 
anthora et Iycoctonum, Helleborus fœtidus, Agrostemma githago, Lo- 
hum temulentum, Euphorbia cyparissias et helioscopia, Fungi et l’ergot 
de seigle. 


(21) A. CHABERT. PLANTES SAUVAGES EN SAVOIE. 343 


Certaines plantes douées de propriétés très dangereuses ne se rencon- 
trent en Savoie qu’aupres des habitations isolées : Æelleborus viridıs, 
Ruta graveolens, ete. Elles sont done ou ont été cultivées. 

Il est heureux que la plante qui fournissait autrefois le célèbre bouillon 
de onze heures soit tombée dans l'oubli; elle est assez répandue, facile à 
récolter, très active et pourrait faciliter des crimes fréquents. Ce nom de 
bouillon de onze heures lui avait été donné parce qu'il ne déterminait 
de symptômes graves et apparents que plusieurs heures après son in- 
gestion. 


IV. Végétaux de l’époque préhistorique. 


L'âge de bronze est le seul dont on ait retrouvé en Savoie quelques- 
uns des végétaux employés par nos ancêtres. Ils l’ont été dans les pala- 
fittes des lacs du Bourget, d'Annecy, d’Aiguebelette et de la rive savoi- 
sienne du Léman. Depuis trente ans, ces habitations lacustres ont été 
l’objet de fréquents sondages et de recherches répétées par de nombreux 
explorateurs, parmi lesquels nous citerons, pour les palafittes les plus 
riches, ceux du lac du Bourget, le baron Despines, MM. Desor, Dela- 
borde, Rabut, le comte Josselin Costa de Beauregard et enfin M. André 
Perrin dont le travail! me fournit les documents suivants, qui ont été 
complétés par M. Songeon. 

Les végétaux retrouvés dans les habitations lacustres de la Savoie et 
conservés au musée préhistorique de Chambéry, sont au nombre de 
quatorze, neuf spontanés et cinq cultivés. M. Songeon qui les a deter- 
minés à nouveau, a reconnu deux variétés de noisettes, Corylus avel- 
lana, l'une à fruits ronds, l’autre à fruits allongés, semblables à celles 
qui croissent aujourd’hui sur les versants des montagnes voisines ; des 
faînes de fayard, Fagus sylvatica, des noyaux de prunelle, Prunus spi- 
nosa, du P. insititia et du bois de Sainte-Lucie, P. mahaleb, qui a du être 
confondu avec le P. avium qu'il n’a pu reconnaître dans nos lacustres ; 
des pommes, Malus communis, les unes petites et sauvages, les autres 
plus grosses et probablement cultivées; des carpelles de ronces, Rubus 
idæus ou autres et de fraises, Fragaria vesca. 

Les plantes cultivées, sont : une variété à fruits plus petits du pois 
rond, Pisum sativum; une variété très petite de fève, Faba celtica Heer; 
le millet d'Italie, Setaria italica, à grains très petits se rapprochant 


1 La Savoie antéhistorique. Chambéry, 1869. 


44 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) 


d'une variété cultivée en Norvège; l’orge, Hordeum hexastichum var. 
sanctum, et le froment, Triticum vulgare. 

Les pilotis sur lesquels reposaient les habitations lacustres étaient de 
bois de chênes. 

Un lambeau d’etoffe a été retrouvé en même temps que les fruits 
cités plus haut; il n’a pas été possible de déterminer si elle est de linou 
de chanvre. 


Weber neue 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 


Von 
J. FREYN. 


(Fortsetzung.) 


Jnula (Bubonium) aromatica Freyn et Sint. Tota planta 
valde aromatica patule papilloso-hirtula et insuper glandulis sessilibus 
adspersa, caule erecto ad apicem usque folioso 1-2 cephalo, folüs valde 
reticulatis majusculis membranaceis viridibus infimis petiolatis lanceolatis 
obtusiusculis, inferioribus spathulato-lanceolatis basi longe attenuatis, 
supremis late lanceolatis cum summa ovata vel ovato-elliptica basi cordata 
subdecurrentibus — omnibusinlegris vel denticulatis margine remote glan- 
dulosis apice breviter apiculatis; capitulo magno, involueri phyllis multi- 
seriatis ab extima late ovata foliacea penninervia acuta ad intima anguste 
lanceolata uninervia longe attenuata acutissima sensim angustitatis et sub- 
elongatis crebre et patule hirsutis; ligulis aurantiacis late-linearibus apice 
trifidis involucro subduplo longioribus; achenüs majusculis cylindricis 
apice non attenuatis adpresse hirsutis subsericeis, pappo multiseto achenio 
(immaturo) subduplo longiore. %. Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkhane : in abietis ad Alask-Sawesi tractu 
Karagölldagh supra Artabir die 6. aug. 1894 leg. Sintenis (exs. 7228), 

Maasse (nach 2 Individuen): Stengel 35 cm. hoch; untere Stengel- 
blätter und jene der nicht blühenden Wurzelköpfe sammt dem 5 cm. 
langen Blattstiele 18 cm. lang, in der Spreitenmitte 2,7 breit oder kleiner; 
unterstes Stengelblatt bis 18 cm., oberstes 5 cm. lang, alle ziemlich gleich 
breit (2,8-2,5 cm.). Hülle 1,8 cm. hoch, 3,6 breit, Ligule 3 cm. lang, 
wenig über 2 mm. breit. Achänen (jung) fast 3,5 mm. lang, angedrückt 
seidenhaarig. 

Eine ausgezeichnete Art von der Tracht der J. glandulosa Willd., die 


BULL. HERB. BOISS., juillet 1895. 25 


346 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (53) 


zwar auch in die Sect. Bubonium, aber zur Gruppe der Leiocarpæ 
gehört, während J. aromatica Freyn et Sint. jener der Lasiocarpæ zu- 
zuzählen ist. Sie unterscheidet sich übrigens auch sonst von J. glandulosa 
sofort durch die am Grunde herzförmigen (nicht verschmälerten) oberen 
Stengelblätter und das Involucrum, dessen äussere Blättchen breiteiförmig 
und vielmal kürzer (nicht lanzettlich pfriemlich und wenig kürzer) als 
die inneren sind. Auch sind die Strahlblüthen doppelt so breit und die 
Achänen doppelt so lang als jene der J. glandulosa im gleichen Stadium. 

Achillea (Ptarmica) anthemoides Freyn et Sint. Laxe tomen- 
tosa cæspitosa multicaulis basi suffrutescens, caulibus floriferis adscen- 
dentibus simplieibus triente inferiore foliosis monocephalis, pedunculis 
capitulo multoties longioribus; foliis cuneato-obovatis basi in petiolum 
latiusculum longe attenuatis pectinatim pinnatifidis, lobulis paucis sub- 
lingulatis vel obtusis apiculatis, vel apice tridentatis, vel acutis et spinula 
cartilaginea terminatis, folio summo bracteæformi lineari-subulato inte- 
gerrimo; capitulo majusculo hemisphærico, involuert parce et adpresse 
hirsuti phyllis 3seriatis subæquilongis oblongis pallidis margine eleganter 
atrofusco scariosis omnibus acutis, receptaculo ovato, ligulis albis oblongis 
tricrenatis disco subduplo longioribus; paleis planis pallidis disco sublon- 
gioribus cuneato-oblongis truncatis nervo excurrente nigro-spinulosis vel 
tricuspidatis, achenüs (juvenilibus) compressis, curvatis, striatis et coro- 
natis. h. Julio. 

Armenia turcica, Gümüschkane : In pascuis saxosis alpinis tractu 
Karagöll-Dagh 2300-2600 m. supra mare die 22. julio 1894 leg. Sintenis 
(exs. 7225). 

Maasse : Stengel 12-25 cm. hoch; Köpfe 3-4 cm. weit; Involucrum 
1,3 cm. breit, 0,6-0,7 hoch. Grundblätter sammt dem 1,5 cm. langen Blatt- 
stiel 3,2 cm. lang, wenig unter der Spitze 0,8 cm. breit, oder etwas kleiner. 

Eine schöne mit A. ageratoides Boiss., A. Aizoon (Griseb.), A. argyro- 
phyllo Halacsy et Gheorgh. und A. serbica Petrovic verwandte Art, die 
von der letztgenannten durch einzeln stehende 2-3 mal grössere Köpfe, 
die Blattgestalt und -Theilung (die Blätter der A. serbica sind scharf ge- 
sägt) am weitesten entfernt ist. Von A. ageratifolia Boiss., zu der in der 
Flora Orientalis Ptarmica Aizoon Griseb. als Varietät mit ungetheilten 
Blättern gestellt ist, unterscheidet sich A. antkemoides Freyn et Sint. durch 
die lang gestielten grösseren Köpfe, tief und in wenige Lappen getheilte 
Blätter, fast gleich lange, durchaus spitze Involucralblätichen und viel 
längere, schwarzbespitzte, gestutzte (nicht lanzettliche) Paleæ. Am ähn- 
lichsten muss die neue Art der mir nur aus der Beschreibung bekannten 


(54) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 347 


A. argyrophylla Halacsy et Gheorgh. in Oest. Bot. Zeitschr. XL (1891), 
p. 221-222 sein, deren Blätter jedoch nicht fiederschnittig, sondern vorne 
3-4zähnig bis fast ganzrandig, deren Hüllblätichen grün und eiförmig 
und deren Spreublättchen länglich und zugespitzt sind. 

Die ganze Gruppe der hier erörterten Arten ist zwischen den Gattungen 
Anthemis und Achillea (Ptarmica) zweifelhaft und gehört im Sinne Hei- 
merls [Monographia sectionis Ptarmica Achilleæ generis in Denkschr. 
der mathem.-naturwiss. Classe der Kais. Akad. der Wissen- 
schaften XLVII (1884), p. 131] in die Gruppe Anthemoide der letz- 
genannten Gattung, welche sonst noch A. Barrelieri Schulz Bip. (= An- 
themis Barrelieri Ten.), A. mucronulata Schulz Bip. (= Anthem. mucron. 
Bert.), A. oxyloba Schulz Bip. (= Anthemis alpina L.) und A. Schurü 
Heimerl (= Anth. tenuifolia Schur) umfasst und, wie ich glaube, jeden- 
falls besser bei Achillea. als bei Anthemis unterzubringen ist. Indessen 
ist Velenovsky (Vierter Nachtrag zur Flora von Bulgarien, Sitzber. 
der k. böhm. Gesellsch. der Wissensch., Mathem.-naturwiss. Classe 1894, 
pag. 17 des Sonderabdruckes) anderer Meinung, indem er Achill. argyro- 
phylla mit dem gleichen Artnamen zu Anthemis stellt. 

Anthemis extrarosularis Freyn etSint. in Oest. bot. Zeitschr. 
XLIV (1894), p. 146. Diese nach paphlagonischen Exemplaren von mir 
beschriebene Art kommt auch in Galatien vor (am Akdagh bei Amasia, 
Bornmüller exs. 709 als A. oxylepis) und ist nun auch in Türk. Arme- 
nien gefunden, wo sie in der Gegend von Gümüschkane auf Triften in 
der Alpenregion des Manator im Karagöll-Dagh von Sintenis am 13. Aug. 
1894 entdeckt wurde (exs. 7224). 

Anthemis (Eu-Anthemis) Tempskyana Freyn et Sint. Basi 
indurata fere suffruticosa adpresse hirsuta nivea subsericea, caulibus 
numerosis strictis erectis monocephalis teretibus rubro striatis a basi ad 
medium foliatis; foliis caudiculorum et caulinis inferioribus petiolo longius- 
culo subsulcato suffultis, limbo ambitu ovato in lacinias paucas latiuscule 
lineares indivisas acutiusculas vel obtusiusculas bipinnatisecto, folüs cau- 
linis infimis breviter petiolatis, summis sessilibus, omnibus diminutis 
oblongis in lacinias oblongas abbreviatas obtusas vel apiculatas bipinnati- 
sectis, capitulo majusculo, involucri laxe hirsuti phyllis pallidis eleganter 
nigro-marginatis ab infimis ovato-lanceolatis ad intima lanceolata apice 
subscariosa sensim auctis omnibus acutissimis, ligulis albis oblongo-ellip- 
ticis apice crenulatis disco duplo longioribus, receptaculi convexi paleis 
cuneato-oblongis carinatis apice tridendatis, acheniis (valde juvenilibus) 
margine angustissimo coronatis. h. Junio. 


348 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (55) 


Armenia turcica, Gümüschkane : in sylvis acerosis montis Darsos- 
dagh die 6. junio (exs. 5768) et in monte Argyridagh die 20. junio 1894 
(exs. 57685) leg. Sintenis. 

Maasse : Stengel 20-32 cm. hoch, Grundblätter 2,5 cm. lang, 2 cm. 
breit auf 4 cm. langem Stiele, oder kleiner; Stengelblätter 2 cm. lang, 
1 cm. breit oder kleiner. Involucrum 1,6 cm. breit, 0,8 cm. hoch. Ligular- 
kreis 4 cm. im Durchmesser. 

A. Tempskyana Freyn et Sint. gleicht einer vergrösserten A. fruticu- 
losa MB., der sie verwandt ist, von der sie sich aber unterscheidet durch 
das etwas seidige Indument, den Zuschnitt und die Theilung der nicht 
knorpelig bespitzien Grundblätter (sie sind auch nicht länglich), 
grosse Köpfe, deren Paleæ zwar jenen der A. fruticulosa gleich gestaltet 
sind, deren innerste Involucral-Blättchen jedoch fein spitzig, kaum skarios 
(also nicht von einem muschelförmigen breiten, rauschenden Anhängsel 
bekrönt) sind. Von A. carpatica Willd. und A. montana L., deren filzigen 
Formen A. Tempskyana gleichfalls und besonders in der Blattform ähnelt, 
unterscheidet sie sich durch die dreispitzigen, Keilig-länglichen (nicht 
lanzettlichen A-spitzigen) Paleæ. A. ptarmicæformis C. Koch, die ich nicht 
vergleichen kann, scheint ebenfalls näher verwandt, doch ist dies eine 
niedrige, ziemlich kleinköpfige Art mit stumpfen inneren Involucralblätt- 
chen, linearen nur etwas gezähnelten Paleæ und kurzen Strahlblüthen. 
Vielleicht bieten auch die Achänen Unterschiede, doch sah ich keine ge- 
nügend entwickelten. 

Anthemis (Euanthemis) armeniaca Freyn et Sint. Annua, 
tota indumento lanatulo subcinerea a basi ramosa caulibus brevibus erectis 
ramosis, foliis longiuscule petiolatis punctatis ambitu ovato-rotundalis in 
lacinias breviter lineares subspathulatas confertas obtusissimas bis vel tri- 
pinnatisectis segmentis primariis approximatis, pedunculis gracilibus elon- 
gatis non incrassatis, capitulis mediocribus, involucri lanatuli phyllis palli- 
dis nervo viridi percursis lanceolatis ab extima acuta ad intima apice 
anguste scariosa obtusa sensim auctis, receptaculi ovati paleis lanceolatis 
navicularibus abrupte acuminatis acutis radium æquantibus, ligulis albis 
femineis obovato-elliptieis disco æquilongis apice tricrenatis, corollæ tubo 
glaberrimo basi dilatato, achenis parvis obsolete tetragonis omnibus con- 
formibus tuberculatis apice truncatis corona 3-4plo breviore obliqua sub- 
auriculata superatis. ©). Junio. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in montibus arenosis ad Aghaköi 
die 26. junio 189% leg. Sintenis (exs. 5673). 

Maasse : Stengel 10-20 cm. hoch, die unteren Aeste ebenso lang. 


[2 


E 
| 
à 
fl 
2 
{ 


(56) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 349 


Stengelblätter 1,7 cm. hoch, 2 cm. breit auf 1,5 cm. langem Stiele ; Invo- 
lucrum 1,3 cm. weit, 0,6 hoch; Strahl 2,6 cm. weit, Achänen (unreif) 2 mm. 
lang, wovon etwa 0,5 mm. auf den längeren Theil des Krönchens kommen, 

Von A. candidissima Willd., der sie am nächsten steht, ist A. armeniaca 
Freyn et Sint. durch das schwachwollige (nicht silberweiss-filzige) Indu- 
ment, die kurzlinealen, etwas spateligen und ganz stumpfen Blattseg- 
mente, die lanzettlichen, plötzlich zugespitzten Spreublättchen, die durch- 
aus warzig-knotigen Achänen und deren Bekrönung verschieden. Diese 
Krönchen sind übrigens ungleich, manchmal einseitig fast öhrchenförmig 
vorgezogen, manchmal ist der Rand minder entwickelt, aber immer schief. 
— Vielleicht nur Unterart der A. candidissima Willd. 

Chamæmelum heterolepis Freyn et Sint. Bienne glabrum, caule 
brevi erecto sulcato-striato ad apicem usque folioso a basi vel superne 
tantum corymboso-polycephalo, pedunculis + elongatis nudiusculis mono- 
cephalis, foliis ambitu oblongis vel ovato-elliptieis in lacinias tenuissimas 
mucronatas pinnati-partilis segmentis a basi ad apicem folii elongatis 
superioribus semel vel bis pinnatipartitis inferioribus indivisis, foliis radi- 
calibus petiolatis caulinis sessilibus, superioribus abbreviatis, capitulis 
radiatis nunc pollicaribus nunc dimidio fere minoribus, ligulis tandem 
reflexis albis sub-16nis oblongis apice crenulatis disco æquilongis obsitis, 
involucri glabri phyllis inæqualibus vel subæquilongis linearibus obtusis 
præter nervum medium obscure virentem albido-membranaceis, recepta- 
culo ovoideo, acheniis (juvenilibus) parvis compresso-prismaticis fubercu- 
lato-rugulosis pallidis, costis tenuibus albis acutis, glandulis binis apicali- 
bus, corona brevissima marginiformi. (2). Julio. 

Synon. Tripleurospermum heterolepis Freyn in sched. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in campis ad Teke die 4. julio (exs. 
60885) et prope Ketschi-Kalessi die 5. julio 1894 (exs. 6088) leg. Sintenis. 

Maasse : Stengel (oft viele aus einer Wurzel) 12-30 cm. hoch, Köpf- 
chenstiele 2-6 cm. lang, Spreite der Basilarblätter «x 1 cm. auf 2 cm. 
langem Blattstiel bis 6x 1,5 cm. und sitzend; Köpfchen 1,2 bis 2,2 cm. 
breit, Hülle zur Zeit der Blüthenfülle 7 <2,5 mm. bis 8x 3 mm., Achänen 
etwa 1,75 mm. lang, oben 1 mm. breit. 

Eine, wie es scheint, dem Ch. disciforme Vis. und Ch. inodorum Schulz 
Bip. verwandte Art, die von dem ersteren durch die knotig runzeligen 
(nicht glatten), berandeten (nicht unberandeten) Achänen und die strah- 
ligen Köpfe, von der zweitgenannten durch kleine Köpfe, zweijährige 
Dauer, Blattgestalt und ganz stumpfe Hüllblätter verschieden ist. 

Chamæmelum repens Freyn et Sint. Perenne pubescens, cauli- 


350 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (57) 


bus e rhizomate repente adscendentibus, teretibus, crassiusculis vel teneri- 
bus purpureo-striatis tota longitudine foliosis superne corymbose 3-10 
cephalis vel humilibus monocephalis, foliis oblongis, infimis pinnatis, seg- 
mentis e basi ad apicem folii elongatis, superioribus in lacinias lanceolato- 
vel lineari-subulatas pinnatipartitis inferioribus subulatis indivisis foliis 
caulinis et rameis sessilibus bipinnatis sensim abbreviatis basi lacinulosis, 
laciniis omnibus calloso-apiculatis, capitulis majusculis radiatis breviter 
pedunculatis, involucri sparsim pubescenti phyllis viridibus extimis ovato- 
lanceolatis acutis margine anguste scarioso-fuscis, receplaculo florendi 
tempore hemisphærico-depresso, acheniis longiusculis compressis dorso 
tuberculato-rugosis ventre crasse tricostatis sulcis latiusculis tuberculato- 
rugosis, corona lobulata alba achenio 3-4plo breviore %. Junio. 

Synon. Tripleurospermum repens Freyn in sched. 

Armenia turcica, Gümüschkane : Darsosdagh in campis otiosis die 
6. junio (exs. 5766) et in montosis ad Wang die 28. majo (exs. 55935, 
5593 c formæ depauperatæ) — Cigana : in tractu Ciganadagh die 22. majo 
1894 (exs. 5593, forma depauperata) leg. Sintenis: 

Maasse : Stengel der {ypischen Formen (exs. 5766) 40-50, der klei- 
nen nur 15 cm. hoch, unterhalb der Mitte 2,5-3 mm., bei den kleinen 
wenig über 1,5 mm. dick: Blätter : die untersten 7 x 1,5-1,7 cm., die 
obersten 1,5 x 1,5 cm. Köpfe 3,5-4 cm. weit, Involucrum 1,5-1,6 cm. 
Durchmesser; Achänen (jung) sammt dem */; mm. langen Krönchen 
2,5 mm. lang und °/ı mm. dick. 

Die grossen Formen des C. repens haben die Tracht von C. conoclinium 
Boiss. et Bal. und C. monticolum Boiss. et Huet, die kleinen sind dem 
ebenfalls kriechenden C. Tchihatchewü Boiss. ähnlich, sowie dem nicht 
kriechenden, sondern locker rasigen C. oreades C. A. Mey. — Von diesen 
Arten ist C. conoclinium durch verkehrteiförmige, genabelte, krönchen- 
lose Achänen und deren dicke schwammig-wulstförmige Rippen aus- 
geschlossen. Auch C. monticolum ist durch lockerrasigen Wuchs, nicht 
bogig aufsteigende, sondern steif aufrechte Stengel, lang (nicht kurz) ge- 
stielte Köpfchen und das bis auf einen schmalen Rand reduzirte Krönchen 
der Achänen sehr verschieden. C. oreades ist lockerrasig und hat kleinere 
Köpfe, ist aber nicht kriechend; dessen Achänen sind jedoch gleich ge- 
staltet. Es ist den einköpfigen Formen von C. repens ganz ähnlich, den 
hochwüchsigen mehrköpfigen jedoch äusserst unähnlich. Nächst verwandt 
ist jedenfalls C. Tchihatchewii, zumal dieses ebenfalls kriechend ist und 
ebenfalls knotig-runzelige Achänen besitzt. Allein unter den letzteren 
sind immer mindestens einige, welcho doppelt breiter sind und deren 


(58) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN, 391 


Krönchen die halbe Achänenlänge erreicht. Auch ist C. Tchihatchewii 
regelmässig niedriger und nur einköpfig. 

Es ist hervorzuheben, dass die Gattung Chamæmelum der richtigen Ab- 
gränzung ihrer Arten grosse Schwierigkeiten bietet. Der Habitus scheint 
grossen Schwankungen zu unterliegen, die Köpfchengrösse unterliegt je 
nach dem Entwicklungszustande ebenfalls grossen Schwankungen und 
die Merkmale der Achänen können erst bei annähernder Reife derselben 
verlässlich geprüft werden. Man braucht also zur Bestimmung vor Allem 
thunlichst reife Exemplare; diese werden aber von den Sammlern, da sie 
unschön sind und leicht einen schlechten Eindrnck machen, in der Regel 
nicht aufgenommen. Bei Abgang solcher kann der Vergleich selbst von 
vielen Individuen, auch wenn er überhaupt ermöglicht ist, nur unzu- 
reichenden Ersatz bieten. Ich kann daher auch nicht verschweigen, dass 
ich die oben zu C. repens gezogenen niedrigen und einköpfigen Exem- 
plare, die habituell bedeutend abweichen, nämlich die Nummern 5593, 
55935 und 5593c am liebsten von der mir typischen Nummer 5766 ge- 
trennt und mit C. Tehihatchewii vereint hätte, wenn deren Achänen nicht 
genau so, wie jene der typischen hohen Form gestaltet wären. 

Doronicum macrolepis Freyn et Sint. Papillosum et glandu- 
losum, radice....., caule elato striato-sulcato fistuloso superne laxe corym- 
boso oligocephalo, foliis tenuibus pubescentibus radicalibus et basilaribus 
longe petiolatis cordato-reniformibus transverse latioribus vel orbiculato- 
ovatis obtusissimis leviter et obtuse repandis palmatinervlis et obscure reti- 
culatis sinu basilari aperto, caulinis omnibus amplexicaulibus ab infimo 
elliptico maximo basi auriculæformi subpandurato per media orbiculari- 
ovata obtusissima subeiliata ad superiora valde papillosa ovata acuta non- 
nunquam ad basin parce acute dentata et summa lanceolata integerrima 
acuta valde diminuta, panicula subcorymbosa, pedunculis elongatis valde 
inzequalibus inter papillas elongatas et glanduliferas viscido-hirtis, apice 
in discum latum abeuntibus, capitulis in genere maximis, involucri phyllis 
biseriatis undique papillosis et glandulosis lanceolatis longe acuminatis 
acutissimis, extimis duplo latioribus, ligulis luteis lanceolato-linearibus 
apice bidentalis involucro duplo longioribus, achenüs omnibus parce hirtis 
subsetulosis. £. Julio. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in valle Böjükdere tractu Karagöll- 
dagh supra Artabir die 20. julio 189% leg. Sintenis (exs. 7173). 
= Maasse : Stengel 80-100 cm. hoch, unten fast 1 cm. stark; Blattstiele 
bis 30 cm. lang, Basilarblätter 12 X 9 bis 16 X 14 em. gross; unterstes 
Stengelblatt 11,5 X 19 cm., Kopfstiele 9-24 cm. lang, Discus (unterhalb 


392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (59) 


des Involucrums) 12 mm. hoch, 22 mm. weit, Involucrum 4 cm. weit, 
Strahl 8 cm. im Durchmesser, Achänen (jung) 3,5 mm. lang, so lang wie 
der Pappus. 

Eine der schönsten Arten der Gattung; von D. maximum Boiss. et Huet 
durch das Indument, durchaus stengelumfassende, nicht geöhrlte Stengel- 
blätter, die kaum bemerklich netzaderig sind und die grossen Köpfe ver- 
schieden. Desgleichen von D. macrophyllum Fisch., welches im Indument 
ähnlich ist, durch die stumpf- und undeutlich ausgeschweiften (nicht grob 
und gekerbt-gezähnten)unternBlätter, sitzende umfassende (nichtgestielte, 
geöhrlte) Stengelblätter, doppelt grösseres Involucrum und das Indument 
der Achänen und noch grössere Köpfe verschieden. Auch D. cacaliefolium 
Boiss. et Heldr. ist ähnlich, doch unterscheidet sich D. macrolepis davon 
durch die nicht scharf gekerbt-gezähnten Blätter, die sitzenden umfassen- 
den (nicht gestielten) Stengelblätter, doppelt grössere Köpfe und durch- 
aus behaarte Achänen. Von allen Arten unterscheidet es sich jedoch durch 
die mächtige scheibenartlige Erweiferung der Kopfstiele unterhalb des 
Involucrums. 

Senecio orientalis Willd. ß. glacialis Freyn et Sint. A typo 
(infra-alpino) differt statura multo minori (vix pedali), foliis latioribus vel 
ovato-ellipticis in petiolum alatum abrupte attenuatis vel late lanceolatis, 
argute dentatis vel crenato-dentatis, corymbo 2-3 cephalo. #. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in pascuis ad Böjük-göll tractu 
Karagölldagh 2600 m. supra mare a. 1894 leg. Sintenis (exs. 7212). 

Von dem ebenfalls hochalpinen S. ovatifolius Boiss. ist die oben be- 
schriebene Pflanze sofort durch die stumpflichen, nicht plötzlich zuge- 
spitzten mittleren Stengelblätter zu unterscheiden. 

Echinops kipinnatus Freyn et Sint. ist in Oest. Bot. Zeitschr. 
XLIV, pag. 217-218 nach Exemplaren beschrieben, deren Blüthenköpfe 
noch nicht vollkommen entwickelt waren. Eine ganz ähnliche, aber gut 
entwickelte Pflanze hat Manissadjian in der von Tossia (woher E. bipin- 
natus beschrieben ist) nicht sehr entfernten Gegend von Mersiwan ge- 
sammelt; ich halte auch diese Pflanzen für E. bipinnatus und ergänze 
daher die ursprüngliche Beschreibung durch nachfolgende Angaben : 

Die Köpfe sind gut entwickelt, eiwa 4,5 cm. dick, das Involucrum 20- 
25 mm. lang, der Penicillus bald reichlich entwickelt, bald armstrahlig, 
aber immer sehr kurz (von nur ‘/; Involucrallänge); die äusseren und mitt- 
leren Involucralblätichen sind ungewimpert, ganzrandig, die innersten 
gegen die Spitze zu schwach wimperig; manche derselben sind hornartig 
verlängert. Die Achänen sind dünneylindrisch, 9 mm. lang, die Pappus- 


60 J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN 393 


strahlen gewimpert, bis zur Mitte verwachsen, auch im freien Theile an 
einander gedrängt, einen Becher bildend. 

Da die innersten Involucralblättchen verwachsen sind und das Invo- 
lucrum 16blättrig ist, so gehört E. bipinnatus nicht in die Sektion Ritro, 
sondern unter die Ritrodes-Arten, ohne dass ich darunter nähere Ver- 
wandte namhaft machen könnte. 

Pontus Galaticus bei Mersiwan am 1. Juni 1892 leg. Manissadjian 
(exs. 685). 

Echinops (Ritro) Sintenisii Freyn, caule crasso elato ramoso 
oligocephalo subsulcato tomentoso cano et secus strias insuper lanatulo, 
foliis subcoriaceis superne parce araneosis papillis glanduliferis adspersis 
subtus niveo-tomentosis, radicalibus...... caulinis supremis et ramealibus 
basi cordata semiamplexicaulibus ab infimis oblongis ad summa cordato- 
ovala sensim diminulis indivisis lobulato-dentatis lobis et dentibus late 
triangularibus in spinulas breves leviter pungentes abeuntibus, pedun- 
eulis superne nudis, capitulis majuseulis polycephalis, penicilli involucro 
triplo brevioris setis paucis inæqualibus scabriusculis, involueri phyllis 12 
glabris liberis carinatis pectinato-ciliatis pallide viridibus infra medium 
nigrescenlibus infimis lanceolatis, intimis duplo longioribus lanceolatis in 
spinulam acuminatis, achenüs citrino-villosis longe cylindricis, pappi pa- 
leis ad medium concretis parte libera in cyathulum conniventibus. Z. 
Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in tractu Karagölldagh valle Böjük- 
dere supra Artabir die 6. aug. 189% leg. Sintenis (exs. 7156). 

Maasse : Stengel unten...... oben im Blüthenstande über 6 mm. dick, 
Köpfe etwas über 5 cm. im Durchmesser; Grundblätter, untere und mittlere 
Stengelblätter unbekannt; obere Stengelblätter : die untersten 11 X 4, 
die obersten 3,5 X 3,5 bis 1,5 x 1 cm. Involuerum fast 20 mm., die läng- 
sten Borsten des Penicillus 7 mm., Achänen sammt dem Pappusbecher 
7 mm. lang, unterhalb des letztern 1'/s mm. breit. 

E. Sintenisii Freyn ist habituell sehr dem unten beschriebenen E. 
quercifolius Freyn ähnlich, von demselben und E. banaticus Rochel jedoch 
sofort durch die lang-cylindrischen, doppelt so langen Achänen verschie- 
den, auch abgesehen von den Verschiedenheiten des Involucrums. Ver- 
wandt ist E. Sintenisü auch mit dem folgend beschriebenen E. galaticus, 
der ebenfalls schmal-cylindrische Achänen hat, aber letzterer hat fast 
doppelt so viele Involucralblätter und die äusseren sind auch anders ge- 
staltet. Die Köpfe und Involucra sind kleiner als bei E. Sintenisii, die 
Blätter fiederspaltig etc. Nächst verwandt sind offenbar die um E. vagi- 


304 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (61) 


natus Boiss. et Hauskn. gruppirten Arten und namentlich der letztge- 
nannte, der fast ebenso armblättrige Involucra besitzt; doch ist derselbe 
drüsenlos, das Penicillum ist halb (nicht ‘/s) so lang wie das Involucrum, 
dessen Borsten sind federhaarig, die äusseren Involucralblättchen sind 
nicht lanzettlich, sondern kurz dreieckig und zum Grunde lang ver- 
schmälert etc. 

Echinops (Ritro) spinosissimus Freyn, caule crasso elato pa- 
niculatim-oligocephalo tereti striato lanato-tomentoso, foliis subcoriaceis 
supra araneoso-lanatis subtus niveo-tomentosis, inferioribus amplis ob- 
longo-ellipticis in lacinias lanceolatas irregulariter tripinnatipartitis, rha- 
chide lacinium æquilata et segmentorum marginibus seriatim multispinosis, 
foliis caulinis subito diminutis pinnatipartitis basi lacinulosa subdecurrente 
spinosissima sessilibus, lobis dentato-spinosissimis, spinis omnibus vul- 
nerantibus; foliis summis et rameis brevissime ovato-oblongis seriatim 
spinosis vel ad spinas aggregatas reduclis, pedunculis superne nudis, 
capitulis majusculis pallidis polycephalis, penicilli involucro triplo fere 
brevioris fragili setis crebris inæqualibus scabriusculis paleaceis, involucri 
phyllis 25 glabris liberis porrectis convexis pallide viridibus infra medium 
nigrescentibus, infimis minimis a parte inferiori tenui minute deltoideo- 
spathulatis palmatim-spinulosis, mediis deltoideo-lanceolatis a medio 
abrupte attenuatis subcornutis et longe setoso-fimbriatis acutissimis, 
achenüs obconico-cylindricis citrino-hirsutis fuscescentibus, pappi paleis 
ad medium connatis parte libera ciliatis et in cyathulum approximatis sed 
pilis longis achenii occultatis. Z. Augusto. 

Cappadocia interior prope Siwas leg. Père Girard S. J. (Herbier 
Boissier). 

Maasse : Stengel 65 cm. hoch und höher, am Grunde 6 mm. dick; 
Grundblätter 29 cm. lang, in der Mitte 16 cm. breit, Blattspindel und 
Segmente etwa 5-6 mm. breit; mittlere Stengelblätter nur mehr 10 cm. 
lang, 2 breit, die obersten bracteenartigen oder zu Stachelhäufcher redu- 
zirten winzig. Köpfe etwa 6 cm. im Durchmesser, Involucrum 2,2-2,6 cm., 
Penicillus 1 em., Achänen sammt dem Pappus 6 mm. lang, nach abwärts 
conisch verschmälert. 

Eine dem E. Tournefortii Led. nach dessen von Boissier in der Flora 
Orientalis gegebenen Beschreibung (aber nicht der Abbildung in Jau- 
bert et Spach, Mlustr. tab. 427) offenbar ähnliche und auch verwandte 
Art, davon jedoch durch die mit zahllosen strohgelben Stacheln besetzten 
Ränder der Blattspindel und Blattabschnitte, den sehr leicht abbrechenden 
kurzen Penicillus, das aus 25 (nicht 16) Blättchen bestehende Involucrum, 


(62) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 355 


dessen mittlere Blättchen nicht häutig, sondern fast hornig und dessen 
Spitzen gerade vorgestreckt (nicht bogig zurückgekrümmt) sind, deutlich 
verschieden. 

Das einzige von mir gesehene, der Beschreibung unterlegte Exemplar 
befindet sich im Herbar Boissier in Chambesy. 

Echinops (Ritro) galaticus Freyn caule erecto elato subtereti 
plus minus lanato-tomentoso et insuper (ad basin præsertim) papilloso- 
glanduloso, mono-dicephalo, foliis membranaceis teneribus supra viridibus 
sparsim glanduloso-hispidis, subtus niveo-tomentosis canescentibus, in- 
ferioribus petiolatis lyratis segmentis infra medium positis minutissimis 
sparsis, cæteris in lobum terminale maximum ambitu ellipticum basi cor- 
datum ad medium fere in lobulas paucas late ovatas obtusissimas vel 
subacutas pinnatisectum confluentibus, folüs superioribus sensim dimi- 
nutis amplexicauli-auriculatis oblongis vel ultra medium parce pinnatiloba- 
tis, lobis late triangularibus vel ovatis acutis — segmentis foliorum om- 
nium remotissime et parce denticulatis margine sparse ciliato-spinulosis ; 
capitulis mediocribus cærulescentibus capitulis partialibus aliis minoribus 
sub 17 millimetralibus aliis pollicaribus omnibus fertilibus constantibus, 
penicilli paleis involucro triplo fere brevioribus, involueri glabri phyllis 
sub 20 liberis pallide viridibus infra medium nigricantibus, extimis ex 
apice depresso- vel reniforme-deltoidea pectinato-fimbriata spathulatis, 
margine longe sparseque ciliatis, cæteris lanceolato-attenuatis in spinulam 
pallidam excurrentibus navicularibus a medio dense fimbriatis, intimis ca- 
pitulorum minorum apice sæpe obtusis laceratis vix spinulosis, achenio 
obpyramidato-cylindrico extus citrino-villoso, pappi setis paleaceis bar- 
bellatis ad vel ultra medium connatis apice in cyathulum conniventibus. 
2, Autumno. 

Pontus Galaticus, Amasia : in campibus ad occidentem montis Ak- 
dagh die 9. sept. 1892 leg. Manissadjian (exs. 669). 

Maasse : Stengel 35-50 cm. hoch, am Grunde nur 2,5-4 mm. stark; 
Köpfe 3-4 en. im Durchmesser, die unteren Blätter 12 X 4,5, die mittlern 
10 X 4,5, die obersten 2X 1 cm.; bei den untersten ist die grösste Breite 
im obersten Viertel oder Drittel, bei den mittleren in der Mitte, bei den 
obersten am Grunde. Die grösseren Involucren sind 2,5 cm. lang mit 
1,1 cm. langem Penicillus, die kleinen 1,7 cm. mit 0,7 cm. langem Peni- 
cillus. Die Achänen sind sammt dem 4,3 mm. langen Pappusbecher 7 mm. 


lang, oben wenig über °/ı mm. breit. 


E. galaticus Freyn ist mit E. banaticus Rochel verwandt, von dem er 
durch die stumpferen kurzen Lappen der Blätter, die Gestalt der äusseren 


390 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (63) 


Involucralschuppen (die nicht lanzettlich-spatelig sind) und durch die 
mindestens doppelt längeren Achänen, sowie deren hoch hinauf ver- 
wachsenen, zu einem Becher zusammenneigenden Pappusstrahlen deut- 
lich verschieden. 

Echinops banaticus Rochel subspec. E. quercifolius 
Freyn. A typo banatico differt lobis foliorum obtusissimis late ovatis parce 
remoteque denticulatis, foliis superioribus integris sinuatis, capitulo vix 
tricentimetrali. Achenium cum pappo paulo plus sesquimillimetrali 3 mm. 
longum, pilis longis pappum occultantibus hirsutum. 

Armenia tureica, Sipikor : in silvis ad Pirinbaghre die 3. aug. 1890 
leg. Sintenis (exs. 3283). 

Ich selbst hatte diese Pflanze seinerzeit für E. banaticus bestimmt und 
es ist sehr wahrscheinlich, dass sie mit der gleichnamigen Art der Flora 
Orientalis zusammenfällt. Allein der echte E. banaticus Rochel hat 
Blätter, die tiefer und in viel schmälere Lappen getheilt sind, die End- 
zipfel der Blätter sind manchmal fast lanzettlich-länglich, immer sind die 
Segmente oben spitz und auch die obersten Blätter fiederspaltig (nicht 
buchtig). Die Achänen sind aber gleich gestaltet. 

Echinops (Ritro) Conrathi Freyn, caule elato crasso (superne 
tereti) striato laxe lanatulo et setoso-glanduloso folioso superne ramoso- 
oligocephalo, folüs patentibus viridibus undique setoso-glandulosis subtus 
insuper laxe araneosis, basilaribus...., caulinis basi subdecurrente spinoso- 
lacerata sessilibus, bipinnatisectis, laciniis apicem versus decrescentibus 
valde spinoso-dentatis, foliis summis pinnatipartitis diminutis; pedunculis 
cano-tomentosis erectis teretiusculis infra medium foliosis, superne nudis; 
capitulis magnis cærulescentibus, pemicilli setis scabris involucro 16phyllo 
glabro dimidio brevioribus, involucri phyllis laxis liberis obtuse carinatis 
ab extimis deltoideo-spathulatis superne spinuloso-pectinatis ad intima 
deltoideo-lanceolata acuminata fimbriato-ciliata auctis, acheniis villosis 
longe cylindricis, pappi setis barbellatis liberis. £. 

Somchetia, in declivibus ad Achtala leg. Conrath. 

Maasse : Stengelhöhe unbekannt, doch wahrscheinlich bedeutend, da 
derselbe noch oben 6 mm. stark ist; Köpfe 6-6,5 em. im Durchmesser; 
obere Stengelblätter 16 cm. lang, die unteren Fiedern 4x 0,4 cm., die 
oberen nur 1 cm. lang und am Grunde 0,4 cm. breit: auch die Blattspindel 
nur 5-6 mm. breit. Involucrum 2,2 cm., längste Penicillarborsten 12 mm., 
Achänen 8 mm. lang. 

Eine dem E. bipinnatus Freyn et Sint. in Oestr. Bot. Zeitschr. XLIV, 
p. 217-218 ähnliche Art, aber grün, reichlich drüsig, grossköpfig (übrigens 


(64) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 357 


ebenfalls mit reichlich dornigen starren Blättern), anders gestalteten und 
völlig unverwachsenen Involucralblättchen, deren äussere dornig ge- 
wimpert und deren Wimperdornen papillös sind; der Penicillus ist viel- 
strahlig, halb so lang wie das Involucrum (nicht armstrahlig, sehr kurz) 
etc. Beide Arten scheinen mit E. sphærocephalus L. Beziehungen zu haben, 
sind aber davon sehr verschieden, besonders E. bipinnatus. 

Carlina Biebersteinii Bernhardi. Unter diesem Namen sind von 
Sintenis infolge meiner Bestimmung zwei paphlagonische Disteln ausge- 
geben (n° 4969 und 49695), die ich jetzt für gewöhnliche, unterseils 
reichlicher wollige C. vulgaris L. halte. Die Bestimmung erfolgte seiner- 
zeit nach Ledebour’s Flora Rossica, welche II, 675 C. Biebersteinuü als 
var. ß. sublanata DC. mit C. vulgaris vereint. Indessen finde ich in meinem 
Herbare eine südrussische, als C. vulgaris ß. sublanata Ledeb. von Gruner 
(Flor. des Gouvern. Waronesch, exs. 362) ausgegebene Pflanze, welche 
von C. vulgaris sehr verschieden ist und deren Vorkommen im Gouvern. 
Woronesch, wo sie verbreitet ist, sich sehr gut an die von Ledebour an- 
gegebene Verbreitung anschliesst (Krim, Kaukasus). Diese Pflanze ist nun 
die langblättrigste Carlina, welche ich je gesehen habe. Der dicht beblät- 
terte Stengel ist oben schirmförmig armköpfig, die Stengelblätter werden 
von den lanzettlich-linealen, 17,5 X 1,6 cm. messenden, bis zu den aus 
breiter Basis schmal-lanzettlichen, 7,5 x 0,8 cm. messenden oberen all- 
mählig kleiner — so gross sind noch jene an der untersten Verzweigungs- 
stelle —, sie sind dünnhäutig, am Rande ungleich wimperig-dornig ge- 
zähnelt bis ganzrandig (nicht buchtig). Die Oberseite ist fast kahl, die 
Unterseite schwach spinnwebig wollig, an den jungen Blätiern grau, an 
den ausgewachsenen grün. — Die Blätter der Zweige sind ebenfalls lan- 
zeitlich, im Mittel etwa 4 X 0,4 cm. gross, die Hüllblättchen der Köpfe 
sind länger als die Bracteen, schwachwollig, viel tiefer getheilt, als jene 
von C. vulgaris, die Achänen sind 3, der Pappus ist 7 mm. lang. Die ganze 
Pflanze ist ohne Grundtheil, der mir abgeht, 76 cm. hoch, der unterste 
Ast 17 cm. lang, die Köpfe halten (Strahl!) 5 em. Durchmesser, das Invo- 
lucrum ist ohne Strahl 2 cm. hoch, 3,5 cm. breit. 

Ob nun diese sehr auffallende Pflanze mit jener Bernhardvs identisch 
ist, vermag ich nicht zu prüfen, jedenfalls scheint es eine eigene gut zu 
unterscheidende Art zu sein, deren Verbreitung sich aber auf Kleinasien 
nicht mehr erstreckt. 

Carduus nutans L.subspec. C.latisquamus Freyn etConrath. 
Ich kann diese ganz ausgezeichnete Rasse nur nach dem Endstücke eines 
Stengels (oder Zweiges?) beschreiben : Mit Ausnahme des oben schwach- 


398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (65) 


spinnwebigen dicken Stengels ganz kahl, letzterer bis unter die zu 2 ge- 
näherten sehr kurz gestielten Köpfe dicht und herablaufend beblättert. 
Blätter eiförmig-länglich in dreieckige ungetheilte oder dreilappige Seg- 
mente fiederlappig, die Nerven in starke und schwache strohgelbe, ver- 
wundende Stacheln auslaufend ; Köpfe sehr gross, aufrecht, 7 cm. weit, die 
Hülle 5,5 em. breit, 2,5 em. hoch; die Hüllschuppen am Grunde eifürmig, 
in der Mitte etwas eingeschmürt und in den eilanzeitlichen, breiten End- 
zipfel wieder plötzlich verbreitert, die unteren daselbst zurückgeschlagen, 
die mittleren jedoch abstehend und knieförmig aufgerichtet, alle grün mit 
starkem in eine strohgelbe stechende Spitze auslaufenden Mitielnerv — 
nur unterhalb der Einschnürungsstelle bleich und obenhin purpurn über- 
laufen. Blüthen purpurroth; Achänen? (©)? 

Somchetien bei Dschan-bachtscha am 10. Juli 1891 leg. Conrath. 

Die grünen Endzipfel der mittleren Hüllschuppen sind ober der Ein- 
schnürungsstelle 6 mm. breit (an den herabgeschlagenen noch breiter), 
bis zum Verschwinden des Blatt-Parenchyms 13, bis zum Ende des Sta- 
chels 17,5 mm. lang — sie sind also ziemlich doppelt breiter, wie bei 
C. nutans- L., C. macrocephalus Desf. etc. — Leider liegt mir nur das 
Bruchstück vor. 

Anzumerken ist, dass sämmtliche mir vorliegende Exemplare des C. 
nutans aus dem nördlichen und östlichen Kleinasien Köpfe haben, die 
oft paarweise genähert, sehr kurz gestielt sind, und oft auf ebensolch’ 
kurzen Stielen fast traubig zu 3-4 stehen. Die Blätier sind stark verkahlt, 
wenig tief eingeschnitten, die Hüllschuppen lanzettlich, kaum einge- 
schnürt, aber zurückgeschlagen. Diese Form kann aus letzterem Grunde 
also nicht mit C. armenus Boiss. identisch sein, der lange, schmallineale, 
gerade oder bogig vorgestreckte Hüllschuppen hat. Von C. platylepis Saut. 
scheint sie aber durch Kein greifbares Merkmal unterscheidbar zu sein. 
Die Achänen sind wie bei dem letztgenannten und C. nutans L. dicht- 
grubig punktirt. 

(Fortsetzung folgt.) 


399 


EINE NEUE 


PLEUROTHALLIS-ART 


von 


F. KRANZLIN 


Pleurothallis Autraniana Krzl. ($ VII. Elongatæ; B. 5. 
Densifloræ). 

Affinis Pl. longissimæ Lind. 

Caule subcompresso; folio petiolato lineari-lanceo apice obtuso biapi- 
culato; racemis 2 basi vagina À arcte adpressa vestitis folium æquantibus 
superanlibusve, secundifloris fere a basi floriferis, bracteis glumaceis och- 
reatis acutis dimidium ovarii æquantibus. Sepalo dorsali late ovato acuto, 
lateralibus '/ı longioribus fere basin usque liberis, omnibus dorso obscure 
carinalis, extus et margine levissime sparsim pilosis pilis deciduis; petalis 
sepalo dorsali fere æquilongis linearibus acutis tenerrimis, labelli etiam 
brevioris lobulis lateralibus rotundatis explanatis, lobuli intermedio trian- 
gulo obtuso apiculato; disco lineis 2 parum elevatis instructo-gynostemis 
semilongo vix curvato. Flores pallide lutei, petala et labellum hyalina 
fusco purpureo-striolata v. punctulata. 

Hab.? 

Wächst im Gewächshause der Frau William Barbey-Boissier in La Pier- 
rière bei Chambesy. 

Die Pflanze gehört habituell in die Nähe von PI. longissima Lind. und 
die Mehrzahl der Merkmale stimmt hiermit annähernd überein. Die Se- 
palen haben aber Kiele und dies Merkmal würde unsere Planze in die 
Verwandtschaft von PI. tripterantha Rchb., glumacea Lindl. und einigen 
sehr ähnlichen Arten verweisen (cf. Lindley, Fol. Orchid. Pleurothallis, 
p. 28-29). Pl. relaticaulis Lindl. (1. c. n° 173) scheint eine ähnliche Pflanze 


360 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


zu sein; hat aber ausser andern kleineren Abweichungen ein ganz anders 
gebaules Labellum. Sodann haben die Sepalen (wenigstens die seitlichen) 
eine Behaarung, welche aber erst bei ganz frischen Blüten und bei sehr 
starker Vergrösserung zu sehen ist, denn die Haare sind sehr dünn und 
absolut farblos. Es ist ganz wohl möglich, dass sie bei der Untersuchung 
von aufgeweichten Herbarblüten verloren gehen oder übersehen werden. 
Dies Merkmal würde die Pflanze zu den « Tomentosæ, petalis integris » 
verweisen. Fügen wir hinzu, dass die Petalen ungemein schmal sind und 
streng genommen « filiform » genannt werden Können, so haben wir 
Anklänge an die « Filifer& » derselben Gruppe und somit ein Ensemble 
von Merkmalen, welches die ganze von J. Lindley gemachte Einteilung 
der « Densifloræ » als unhaltbar erscheinen lässt. Zunächst habe ich ganz 
und gar nicht die Absicht, diese Einteilung umzustossen und stelle diese 
neue Art vorläufig neben Pleuroth. longissima Lind., denn es dürfte sehr 
schwer sein, an Stelle dieser Eintheilung Lindley’s, so gekünstelt sie sein 
mag, eine natürlichere zu setzen. Bedenklich scheint mir nur, die Be- 
haarung zu nehmen, da mein gut erhaltenes lebendes Material an den 
frischen und den etwas vorgeschrittenen Blüten eine ganz verschiedene 
Dichtigkeit ergab und diese, wie schon bemerkt, bei Herbarexemplaren 
unter Umständen ganz verschwinden kann. Es wird schwer oder minde- 
siens unbequem sein, dies Merkmal fallen zu lassen, und ich glaube, dass 
es vielleicht zur Unterscheidung von Arten taugen mag, eine grössere 
Wichtigkeit möchte ich diesem Merkmal jedoch nicht beilegen. 


Gross Lichterfelde, le 5 juin 1895. 


+ BOISSIER. 


y © SOUS LA DIRECTION DE 
rer 


r 


RES EUGENE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


ï 


‘Tome 11. 1895. 
2 Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., ‘de botanique syst 
_matique générale. Il forme chaque année un fort Salınle® in-8° de 600 ut 
AR environ avec planches. Il paraît à Rage indéterminées. at 


OBSERVATION 
BY; à + N Lu) i N D Ce r d ca 
Les auteurs des travaux insérés däns le Bulletin de l'Herbier Boissier 
- ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


% _ Genève. Me Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26. 


CARD INDEX 
GENERA, SPECIES AND VARIETIES 
PLANTS als SINCE ee | ı 
ee ; 


941 S St. N. W., Washington, D.C., 
U. S. A. 


FOR REFERENCE BY PERMISSION : 


‚Mr. Eug. Aurran, Herbier Boissier, Chambésy, Switzerland. 
Mr. Frederick V. Covize, National Herbarium, Washington, D. C. 
Dr. B. L. Ropixsow, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 
Prof. C.S. Sarsent, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. | 
Dr. Win. TreLease, Missouri Botanic Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


PLANTES DE TERRENEUVE & DU LABRADOR 


A VENDRE 


COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES, SPHAIGNES 
ET PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
S’adresser directement au 
Rev. Arthur C. WAGHORNE 
27, Monkstown Road 
St JOHN’S 


Amérique DU NORD. (New-Founland.) 


BULLETIN 


DE 


- L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


N° 8 


Prix de l’Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


A: L'HERBIER:BOISSIER 
à CHAMBÉSY près Genève (Suisse). 


GENÈVE er BALE 
H. GEORG & Cie 


PARIS | BERLIN 


PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN 
52, rue des Écoles. 44, Carlstrasse, 


AI EN I Er 
SE A ET 09 © 


x 


SOMMAIRE DU N° 8. — AOÛT 1895. 


Pages j 


1. 6. Lindau, — ACANTHACEÆ AMERICANE CR à à 


Le 3 


II. — H. Schinz. — BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER AFRI- re 
KANISCHEN FLORA (Neue Folge). II. — Mit Be 
von F. Srernanı (Leipzig), D' H. Carıst (Basel), Dr M 
Gürke (Berlin), Prof. E. HAckeu (St. Pölten), C. DE GR = 
DOLLE (Genf), Prof. E. Kosnne (Berlin), Prof. A. CoGNIAUX 
(Verviers), D' F. Krarr (Hamburg), Prof. Hans Sarınz RS 
- (Zurich) (avec planches det410): 286; =; Ye 3 


III. — Jules Amann. — UNE E MOUSSE NOUY BULE D° ÉOYPTE 
(avec une gravure) 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON à | 


PrancHe 9. — Kelleronia splendens Schinz. 
Pranche 10. — Pentatrichia petrosa Klatt. 


+ 


9": année, N° 8, Août 1895, 


PT, 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


ACANTHACEÆ AMERICANÆ 


AUCTORE 


G. LINDAU 


Die im folgenden beschriebenen Acanthaceen befinden sich im Her- 
barium des Kgl. Botanischen Museums zu Berlin. Durch die Liebenswürdig- 
keit der Herren E. Warming, 0. Kuntze, W. Schwacke und F. Schenck 
erhielt ich noch eine Anzahl Exemplare ihres Privatherbars, die um so 
grössere Beachtung verdient, als sich darunter Arten vorfinden, welche 
zu Gattungen gehören, die bisher überhaupt nur wenige Arten besassen 
oder für das betreffende Land noch nicht nachgewiesen waren. — Die 
Anordnung schliesst sich der an, die ich in Engler-Prantl « Natürliche 
Pflanzenfamilien » gegeben habe. 

I : 4 

Mendoncia Schwackeana Lindau n. sp. 

Scandens volubilisque. Caules hirsuti, dein glabrescentes; folia petiolis 
10-13 mm. longis, hirsulis ovata, basi subrotundata, apice acuminata acu- 
tiuscula, 6-10 X 3-5 cm., sparse pilosa, ad costas et ad marginem densius 
hispidula; flores axillares, solitarii pedicellis 10-15 mm. longis, hirsutis, 
albi; bracteolæ excavatæ, 15 mm. longæ, in medio 14. mm. latæ, sparse 
(magis in margine) pilosæ; calyx truncatus, irregulariter fissus, c. 1 mm. 
altus; tubus 19 mm. longus. basi 4 mm. diametro, supra basin ad 3 mm. 
constrictus, apice 40 mm. diam., corollæ lobi æquales, 10 x 9 mm.; fila- 
menta 4 mm. longa, postica altius affixa, antherarum loculi in eadem fere 
altitudine affixi, 7 mm. longi, basi barbati, connectivo apice in dentem 
2 mm. longum producto, pollinis granula 1ypica, c. 46 y. diam.; discus 
1,5 mm. altus; ovarium 2,5, stylus 17 mm. longa; stigma inæqualiter bi- 
lobum, breve; drupa ignota. 


BULL. HERB. BOIss., août 1895. 26 


302 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


In Brasiliæ prov. Minas Geraes prope Itacolumy in virgetis leg. 
Schwacke, n° 9029. 


Verwandt mit M. Sellowiana, aber durch die fast kahlen Bracteolen sofort zu 
unterscheiden. 


Ruellia (Euruellia) filicalyx Lindau n. sp. 

Suffrutex 0,5 metralis, caulibus teretibus, densissime striolatis, novellis 
patenti-pilosis. Folia petiolis 5-10 mm. longis, pubescentibus ovata basi 
angustata, apice acuminata, obtusata, 3-7 X 2,5-4 cm., juniora pubes- 
centia, adulta fere glabrata, cystolithis striolata, margine integro. Flores 
lilacini, 1-3 axillares, ad apicem ramulorum subcongesti. Bracteolæ 4-5 mm. 
longæ, 1 mm. late, glanduloso-pubescentes. Calycis laciniæ parum in- 
æquales, filiformes, 10-11 mm. longi, dense glanduloso-pubescentes. Tubus 
1% mm. longus, ad 8 mm. c. 1,5-2 mm. diam., superne sensim ad 4 mm. 
ampliatus, glaber; corollæ lobi rotundati, 4 X< 4 mm. Filamenta lateraliter 
2 connata, inæquilonga, 4 resp. 2,5 mm. longa; antheræ 1,5 mm. long&; 
pollinis granula 75-85 y diam. Ovarium 4, stylus parce pilosus 11 cm. 
longa. Capsula ignota. 

In Boliviæ prov. Velasco occidentali, 300 m. alt. in silvis, Jul. 1892 leg. 
0. Kuntze. 


Ruellia tetragona Link unterscheidet sich durch die verzweiglen Blütenstände 
und die viel grösseren, gekerbten Blätter. 


Ruellia (Dipteracanthus) mattogrossensis Lindau n. sp. 

Suffrutex, '/s metralis caulibus obscure tetragonis, a cystolithis striolatis. 
Folia petiolis c. 0,5 cm. longis, supra pilosis ovala ulrinque angustata, 
4-5 2 cm., sparse pilosa, fere glabra, dense striolata, margine integer- 
rimo. Flores ad apicem ramulorum in capitulis c. 4-6-floris congesti, cya- 
nei. Bracteolæ 0. Calyx 3-lobus, 7 mm. longus, lobus posticus lanceolatus 
1 mm. latus, laterales 1,5 mm. lati, apice dentibus 2,5 mm. longis instructi, 
pilosi. Tubus cylindricus ad 18 mm. longus, À mm. diam., tum in faucem 
obliquum 10 mm. longum, 6 mm. diam. ampliatus, extus puberulus, 
corollæ lobi rotundati, 3x 8 mm. Filamenta lateraliter 2 connata, inæ- 
quilonga, 7 resp. 5 mm. longa; antheræ 2,5 mm. longæ; pollinis gra- 
nula typica 95-105 y. diam. Discus 1 mm. altus, ovarium 2,5 mm., apice 
pilosum; stylus 34 mm. longus, basi pilosus; stigma 1,5 cm. longum. 
Capsula glabra, breviter stipitata, 7 mm. longa, 3 mm. lata. Semina 2 (an 
semper ?) 2 mm. diam., jaculatores hamati, 2 mm. longi. 

In Brasiliæ prov. Matto Grosso prope Jacobina 10. Il. 1892 leg. O. Kuntze. 


Durch den dreitheiligen Kelch, dessen breitere Lappen oben zweilappig sind, 


M irn 7 PS 


4 


(3) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICAN, 363 


ist diese und die folgende Art sehr abweichend von den mir bekannten Arten der 
Sect. Dipteracanthus. Habituell ähnelt diese Art der R. calvescens (Nees) Lindau. 


Ruellia (Dipteracanthus) velascana Lindau n. sp. 

Suffrutex, '/4-"/s metralis, caulibus subteretibus, glabris, cystolithiferis. 
Folia petiolis 2-4 mm. longis, supra parce pilosis, ovata utrinque angus- 
tata, 2-4 X 1,5-2 cm., pubescentia, demum fere glabrata, cystolithifera 
margine integerrimo. Flores dilute cyanei, ad apicem ramulorum in capi- 
tulis 4-6 floris congesti. Bracteolæ 0. Calyx ut in præcedente specie, 
3 mm. longus, lobus posticus ‘2, laterales 1'/ı mm. lati, dentes °/ı mm. 
longi, pilosi. Tubus 16 mm. longus, ad 10 mm. longit. 1 mm. diam., tum 
oblique in faucem apice 5 mm. diam. ampliatus, extus puberulus; corollæ 
lobi 3X4 mm. Filamenta lateraliter 2 connata, inæquilonga, 3,5 resp. 
3 mm. longa; antheræ 1,5 mm. longæ; pollinis granula typica, 75-85 y 
diam. Discus ‘/ mm. altus. Ovarium 2, stylus 14 mm. longa, pilosa; 
stigma 2,5 mm. longum. Capsula glabra, 8 mm. longa, 3,5 mm. lata, brevi- 
ter stipitata. Semina 4, c. 2 mm. diam.; jaculatores subrecti, 3 mm. longi. 

In Bolivie prov. Velasco orientali, 200 m. alt. in silva, Julio 1892, leg. 
0. Kuntze. E 


Durch die Bildung des Kelches und im Habitus der vorigen Art nahe stehend, 
aber in allen Theilen kleiner und durch die Behaarung der Kelche abweichend. 


Ruellia (Dipteracanthus) panucana Lindau n. sp. 

Herbacea caule obtuso-tetragono, glabro, ad nodos hirsuto. Folia petiolis 
1-1,5 cm. longis, cum pilis sparsis instructis, lanceolata, basi sensim an- 
gustata, apice acutiuscula, 5-8 1-1,5 cm., glabra, ad nervos et ad margi- 
nem paucis pilis flaceidis obtecta, margine subcrenulato vel fere integro. 
Flores solitarii, axillares, pedicellis 2-3 mm. longis, subtetragonis, glabris. 
Bracteolæ c. 3 mm. sub flore affixæ, lanceolatæ, c. 5 mm. longæ, glabræ. 
Calyx glanduloso-puberulus, basi tubum 2 mm.longum formans, lobi subu- 
lati, 12 mm. longi. Tubus 27 mm. longus, basi 8, apice 10 cm. diam., sen- 
sim oblique ampliatus, extus puberulus; corollæ lobi subæquales, rotun- 
dati, c. 10 x 10 mm. Filamenta 2 lateraliter in membranam 3 mm. altam 
connata, 3 resp. 8 mm. longa; antheræ 5 mm. longa; pollinis granula 
typica, c. 96 u. Ovarium 5, stylus 20, stigma 3 mm. longa. Capsula ignota. 

In prov. mexicana Vera-Cruz, Distr. Ozuluama prope Panuco, Mart. 1538 
leg. C. et E. Seler, n° 238. « Yerva de la laguna » vernac. 

Sehr nahe mit À. jussieuordes (Nees) Hemsl. verwandt, die sich aber durch 
vollständiges Fehlen der eigenthümlichen Behaarung an den Blättern und Knoten 


sofort unterscheiden lässt. Ausserdem unterscheiden sich beide Arten durch die 
Bracteolen und die Kelchbehaarung. 


304 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. . (4) 


Ruellia (Dipteracanthus) Matagalpæ Lindau n. sp. 

Suffrutex 1 metralis, caulibus simplicibus, subtetragonis, geniculis sub- 
tumidis, glabris, a cystolithis striolatis. Folia petiolis 7-10 mm. longis, 
lanceolata apice subcaudata, 4-11 X 1-3 cm., glaberrima, margine integro. 
Flores pallide violacei, oppositi, axillares, solitarii, sessiles vel ad apicem 
ramorum aggregati. Bracteolæ 0. Calycis tubus 3, lobi subulati 6 mm. longa, 
puberula. Tubus 32 mm. longus, basi 2, apice 5 mm. diam., puberulus; 
corollæ lobi subrotundi, 10 XX 12 mm. Filamenta 2 lateraliter in mem- 
branam ad 1,5 mm. liberam connata, 4 mm. longa; antheræ 2-3 mm. 
longæ ; pollinis granula 57-65 y diam. Ovarium pubescens 3, stylus 
pubescens 30 mm. longa. Stigma 2 mm. longum. Capsula acuta, 11 mm. 
longa, stipite 3 mm. longo, extus puberula, in parte superiore subtetra- 
gona, 4 mm. lata. Semina 2-4, subglobosa, plana, 3 et 4 mm. diam. Jacu- 
latores nervati, 5 mm. longi, apice lacerati. 

In Nicaraguæ Dep. Matagulpa, Caüada Yerica in apertis sylvæ tropicæ, 
1000 m. alt., 21. Febr. 189%, leg. E. Rothschuh, ne 395. 


Durch die lanzettlichen Blätter ausgezeichnet, wozu die Merkmale der Blüte 
und der Kapsel kommen. Vielleicht auch in die Gruppe von R. jussieuoides ge- 
hörie. 


Ruellia (Dipteracanthus) megasphzera Lindau n. sp. 

Rami novelli densissime tomentelli, demum glabrescentes, tereles. Folia 
petiolis e. 1 cm. longis, tomenlellis, oblonga utrinque angustata, 3-7 X 
2-3 cm., utrinque minute tomentella, demum glabrescentia, margine inter- 
dum subcrenala. Flores solitarii in axillis foliorum, sed ad apicem ramo- 
rum capitatim congesti et hic folia bracteiformia. Calycis laciniæ basi ad 
2 mm. connatæ, totæ 18 mm. longæ, 3 mm. latæ, acuminatæ, dense glan- 
duloso-tomentellæ. Tubus 35 mm. longus, basi 2,5, apice 5 mm. diam. 
extus glanduloso-pubescens; corollæ lobi æquales 15 X 6 mm. me- 
tientes, posticæ parum altius connatæ, apice rotundatæ, anticæ 3 apice 
emarginatæ. Filamenta 17 mm. longa, lateraliter 2 in membranam ad 
2 mm. liberam, demum decurrentem connata; antheræ 4 mm. longæ; 
pollinis granula typica, 110-115 y. diam. Ovarium 3 mm. stylus 40 mm. 
longa, dense pubescentia. Capsula 12 mm. longa, in medio 4 mm. lata, 
breviter stipitata, apice acuminata, puberula. Semina 12 (an semper ?), 
2 mm. diam., pilosa. Jaculatores tenues, 2 mm. longi. 

In Mexico loco non indicato, leg. C. Ehrenberg, n° 1268. 


Von R. speciosa (Nees) Lindau (Ophthalmacanthus sp. Nees) durch den Kelch 
und die Behaarung sofort zu unterscheiden. 


(5) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICAN. 365 


Ruellia (Physiruellia) Kuntzei Lindau n. sp. 

Suffrutex °/ı metralis, ramis tetragonis, adpresse pubescentibus. Folia 
petiolis 1-3 cm. longis, puberulis ovata basi parum apice longe acuminata, 
8-12 X 3,5-5,5 em., margine interdum suberosa, præsertim ad nervos 
subpilosa, nervis tertiariis regulariter parallelis. Flores rubri, solitarii in 
axillis oppositis. Bracteolæ ovatæ basi angustatæ, 5 X 2 mm. Calycis 
tubus 2,5, lobi 4,5 mm. longi, pubescentes. Tubus 20 mm. longus, superne 
oblique sensim ampliatus, basi 3, apice 6 mm. diametro, extus et intus 
puberulus; corollæ lobi subrotundati, 3 3 mm. Filamenta lateraliter 2 
connata inæquilonga, 5 resp. # mm. longa; antheræ 3 mm. long&; pollinis 
granula typica, 95-105 y, diam. Ovarium 2,5, stylus 20 mm. longa, pilosa. 
Stigma 2 mm. longum. Capsula ignota. 

In Bolivia, 2000 m. alt., April. 1892 leg. ©. Kuntze. 


Die Art würde zur alten Nees’schen Gattung Arrhostoxylum zu rechnen sein. 
Ich kann aber keinen Anschluss an eine andere Art anführen, sie scheint viel- 
mehr eine etwas isolierte Stellung einzunehmen. 


Ruellia (Physiruellia) longipedunculata Lindau n. sp. 

Caules obtuse tetragoni. pubescentes, tum glabrati. Folia petiolis 
2-10 mm. longis pubescentibus, ovata basi rotundata, apice acuminata, 
5-6,5 X 3-3,5 cm., margine integra vel suberosa, subtus pubescentia, tum 
glabrata, supra fere glabra, cystolithis conspicuis. Inflorescentiæ laxissi- 
Mæ, paucifloræ, axillares, dichotomæ, pedunculo communi 7-12 cm. longo, 
cystolithifero, pedunculis superioribus 2-5 em. longis; bracteolæ superiores 
parum minores, 10-81 mm. Flores subsessiles, rubri. Calycis tubus 
3 mm., lobi 12 mm. longi, acuminati, 2 mm. lati, posticus apice obtusus, 
2,5 mm. latus, omnes cystolithiferi. Tubus 30 mm. longus, superne oblique 
ampliatus, basi 2,5, in */: altit. 6 mm. diam., extus intusque puberulus; 
lobi rotundati, 5x 5 mm. Filamenta lateraliter 2 connata, inæquilonga, 
15 resp. 15 mm. longa; antheræ 4,5 mm. longæ; pollinis granula typica 
60-62 y diam. Ovarium 3 mm. stylus 35 mm. longa, pilosa. Capsula ignota. 

In Bolivia prov. Sta-Cruz, 2600 et 1000 m. alt., Majo 1892 leg. 0. Kuntze. 


Am nächsten mit R. sanguinea Griseb. verwandt, die aber viel kürzer gestielte 
Inflorescenzen, behaarten Kelch und Blätter mit viel weiter abstehenden Secun- 
därnerven hat. 


Ruellia (Physiruellia) proxima Lindau n. sp. 
Fruticosa, 2 metralis, ramulis tetragonis, glabratis. Folia superiora, quæ 
tantum adsunt, petiolis 1-2 em. longis, crassis oblonga basi sensim in 


366 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


petiolum angustata, apice longe acuminata, usque ad 26 x 11 cm., glabra, 
utrinque cystolithis dense striolata, regulariter penninervia, margine 
subintegra. Inflorescentia spicata, terminalis, simplex, longe pedunculata; 
bracteæ infimæ marginatæ, omnes e lata basi subulatæ, 17-8%X 4-2 mm. 
superiores sensim longitudine diminuentes, bracteolæ similes, c. 5 XX 
1,5 mm., omnes dense pilosæ. Flores rubri. Calycis tubus 5 mm. longus, 
lobi 9-13 mm. longi, 2 mm. lati, minute pilosi. Tubus 53 mm. longus, 
basi ad 25 mm. c. 5 mm. diametro, tum oblique ventricosus, apice 
15 mm. diametro, extus minute pilosus. Filamenta inæqualia, lateraliter 
2 connata, 17 et 12 mm. longa; antheræ 5,5 mm. longæ; pollinis gra- 
nula typica, c. 95 u diam. Ovarium 4, stylus c. 45 mm. longa, minute 
pilosa; stigma 1,5 mm. longum. Capsula tota 2 cm. longa, stipite 9 mm. 
longo, angusto, parte superiore c.5 mm. lata, glabra. Semina 8-12, albo- 
marginata, c. 3 mm. diam.; jaculatores tenues, 3 mm. longi. 
In Bolivia, 1000 m. alt., April. 1892 leg. 0. Kuntze. 


Steht R. Humboldtiana (Nees) Lindau am nächsten, hat aber viel grössere 
Bracteen, einfache Aehren und viel grössere Blätter. 


Ruellia (Physiruellia) euantha Lindau n. sp. 

Fruticosa 2 metralis, ramulis obtuse tetragonis, pubescenlibus. Folia 
petiolis 1,5-5,5 cm. longis, pubescentibus ovata, basi ex rotundalo parum 
angustata, apice sensim acuminata, 10-17 x 5-7,5 cm., margine suberosa, 


utrinque præsertim ad nervos pilosa, cystolithis striolata. Inflorescentia 


terminalis, ramosa, paniculata, contracta et conferta, pubescens ; bracteæ 
bracteolæque lanceolatæ, pubescentes, varia longitudine, maxime 6-10 X 
1-2 mm. metientes. Flores rubri. Calycis tubus 4 mm. longus, lobi 12, pos- 
tici duo 13 mm. longi et altius connati, pubescentes. Tubus 50 mm. longus, 
sensim a basi (2 mm. diametro) oblique ad 11 mm. diam. ampliatus, ex- 
tus pilosus. Corollæ lobi æquales, 145<8 mm. obtusi. Filamenta lateraliter 
2 connata, 14 mm. longa; antheræ 4 mm. longæ; pollinis granula typica, 
70-85 y, diam. Ovarium 4 mm., stylus 65 mm. longa, minute pilosa; stigma 
2 mm. longum. Capsula ignota. 
In Bolivia, 1200 m. alt., April. 1892 leg. O. Kuntze. 


Ist verwandt mit Ruellia Humboldtiana (Nees) Lindau (Stemonacanthus Nees), 
von der sie sich sofort durch die rispigen Blütenstände und die anders gestellten 
Bracteen unterscheidet. 


Aphelandra (Stenochila) simplex Lindau n. sp. 
Herbacea, 30-40 cm. alta, caule simplici, glabro. Folia petiolis 1-1,5 cm. 


13 
À 
| 


(7) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANÆ. 307 


longis, oblonga utrinque angustata, 6-12 X 3-4 em., glabra subtus initio 
minutissime glandulosa, margine subintegro. Spicæ terminales, simplices, 
brevissime pedunculatæ, densæ, foliis minores. Bracteæ oblongæ, acumi- 
natæ, margine minute denticulatæ, 25% 8 mm., minute glanduloso-pu- 
berulæ. Bracteolæ lanceolatæ, 7 X 1 mm., minutissime pilosæ. Flores 
rubri. Calycis laciniæ anticæ 7 X 1, laterales 6 X°/1, postica 7 XC 4,5, 
apice breviter 3 dentata, omnes minutissime glanduloso-puberulæ. Tu- 
bus 30 mm. longus, basi 2, apice 5 mm. diam., intus basi barbatus. La- 
bium inferum integrum 13 X 10 mm. vel minus, inferum 3-lobum, lobi 
laterales 9X 5, medius 17 x 11, vel minores. Filamenta 32 mm., antheræ 
4,5 mm.longa; pollinis granula typica, 95 X58 y. Stylus c. 40 mm. longus. 
Capsula ignola. 
In Bolivia, 2000 m. alt., April. 1892 leg. O0. Kuntze. 


Durch die langen, am Rande sehr schwach gezähnten Bracteen und die minu- 
tiöse Drüsenbekleidung des Kelches von den bekannten Arten sehr abweichend. 


Aphelandra (Platychila) longibraeteolata Lindau n. sp. 

Fruticosa 2 metralis ramulis novellis pubescentibus. Folia petiolis 
1-2 cm. longis, pubescentibus oblonga, basi angustata et decurrentia, apice 
acuminata, mucronulata, 10-24 4-8 cm., utrinque albido-pubescentia, 
margine sinuato-serrata, spinescentia ad serraturis, nervis inter serra- 
turas maxime obscuris. Spicæ terminales, ramosæ. breves, longe pedun- 
culatæ, tot adpresso-pubescentes. Bracteæ ovatæ, acuminatæ, margine 
spinoso-dentatæ, 20 X 5, superiores gradatim minores, dentibus 2 mn. 
longis. Bracteolæ lanceolatæ, 22 X 2-2,5 mm., glabræ. Flores rubri. Caly- 
eis laciniæ anticæ 15 X 2,5, laterales 14x 2, postica 16 X 4 mm. Tubus 
43 mm. longus, basi 4, apice 5 mm. diam., extus puberulus, intus basi 
pubescens; labium superum 1% mm. longum, basi 8 mm. latum lobis 2 
aculis. 9X 4 mm.; inferum 15 mm. longum, ad basin 5 mm. latum, lobis 
lateralibus 5X 1,5, medio 12X 7, obtuso. Filamenta 44, antheræ 6 mm. 
longa; pollinis granula typica, 73-78 X 38 u. Discus 1, ovarium 2,5, stylus 
40 mm. longa. Capsula ignota. 

In Bolivia, 2000 m. alt., April. leg. ©. Kuntze. 


Der Aphelandra Hieronymi Griseb. benachbart, aber durch die dichtere Be- 
haarung der Blätter, die längeren Blüten und Bracteolen sehr leicht zu unter- 
scheiden. 


Aphelandra (Platychila) macrosiphon Lindau n. sp. 
Frutex 2-3 metralis ramulis novellis teretibus, velutino-pubescentibus. 


368 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) 


Folia petiolis 0,5-2 cm. longis, oblonga, basi in petiolum decurrentia, apice 
sensim acuminata, mucronata, 12-27 x 4-9 cm. et certe majora, margine 
grosse serrata et ad serraturis mucronato-spinescentia, inter serraturas 
nervis secundariis non ad marginem euntibus instructa, pubescentia. In- 
florescentiæ spicatæ, terminales, racemosæ, pedunculatæ, pubescentes. 
Bracteæ lanceolatæ, 20 X 4 mm., margine dentibus acutis 4-5 instructæ, 
pubescentes; bracteolæ lanceolatæ, 20 X 4 mm., glabræ, concavæ. Flores 
rubri. Calycis segmenti 15 3 mm., parum inæquales, glabri. Tubus 
47 mm. longus, sensim oblique ampliatus, basi 2, apite 7 mm. diam. 
extus puberulus. Labium superum 191,5 mm.; inferum lobis æqualibus, 
15% 6 mm. metientibus. Filamenta 46 mm., antheræ 6 mm. longa; pol- 
linis granula typica 57-65 X 38-42 y. Discus 1, ovarium 5, stylus 62 mm. 
onga. Capsula ignota. 
In Bolivia, 1000-2000 m. alt., April. leg. O0. Kuntze. 


Mit A. runcinata Kl. verwandt, aber von ihr, wie von den nahe stehenden 
durch die am Rande stachlig gezähnten Bracteen sofort zu unterscheiden. 


Aphelandra (Platychila) inæqualis Lindau n. sp. 

Suffrutex 2 metralis, ramis glabris, rarissime cum pilis singularibus 
instructis. Folia petiolis tenuibus 1,5-3 cm. longis, sparse pilosis, oblonga 
basi sensim in petiolum decurrentia, apice longe acuminata, mucronata, 
9-23X 3-7 em. vel majora (?), pilis paucis adspersa, margine plane sinuato- 
serrala, ad serraturis spinescentia, nervis secundariis inter serraturas 
tenuioribus quam aliis. Spice densæ, breves, crassæ, terminales, simplices, 
pedunculatæ. Bracteæ ovatæ apice longe acuminatæ, 87 mm., ad apicem 
versus 2 mm. lat, margine dentato-ciliatæ, glabratæ. Bracteolæ lanceo- 
late, 11% mm., concavæ, glabræ. Flores flavi. Calyeis laciniæ anticæ 
9x 2, laterales 6,5 x 1, postica 9X 3 mm., glabræ. Tubus 40 mm. lon- 
gus, basi 3, apice 5 mm. diam., sensim ampliatus, extus puberulus, intus 
basi pubescens; labium posticum 22 mm. longum, basi 8 mm. latum, 
lobis 2, 10 x 4 mm., aculis; anticum 24 mm. longum, basi 7 mm. latum, 
lobis lateralibus 12x 2, medio obtuso 145 mm. Filamenta 45, antheræ 
6 mm. longa; pollinis granula 70 X 34-38 u. Ovarium 3 mm. longum, 
stylus 40 mm. excedens. Capsula ignota. 

In Bolivia, 2000 m. alt., April. 1892, leg. O. Kuntze. 


In der Gruppe der stachelblättrigen Aphelandren zeichnet sich die vorstehende 
Art sehr durch die dicken, kurzen Aehren und die ungleichen Kelchblätter aus. 


(9) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANE. 369 


Aphelandra (Platychila) tomentosa Lindau n. sp. 

Frutieulus scandens, ad truncos arborum radicans, ramis glabratis, no- 
vellis longe tomentosis. Folia petiolis tomentosis demum glabratis, 1-2 cm. 
longis, oblonga. utrinque angustata, 6-10 x 2-3,5 cm., supra pilis deciduis 
scabra, ad costam mediam tomentosa, subtus tomentosus, interdum rufo- 
tomentosus. Spicæ terminales, foliis 2-3-plo minores, sessiles, totæ tomen- 
lose. Bracteæ lanceolatæ, 11-12 X 4 mm., bracteole 8 XX 2 mm. Calycis 
lacinie anticæ 851,5, laterales 7, 5x1, postica 8X 3 mm., totæ tomen- 
tosæ. Flores straminei, ad apicem corollæ extus pubescentes. Tubus 
27 mm. longus, basi 2, apice 5 mm. diam. Labium superum 17 mm. lon- 
gum, basi 7 mm. latum, integrum, acutum; inferum 19 mm. longum, 
basi à mm. latum, lobis acutis, lateralibus 8 A, medio 113 mm. 
Filamenta 30 mm. longa; antheræ 5 mm. longæ; pollinis granula typica, 
46-57 X 34-38 y. Discus 0,5, ovarium 1,5, stylus 35 mm. longa. Capsula 
ignota. 


In Venezuela prope Coloniam Tovar leg. Moritz, n° 1669 (flor. Maj. Jun.). 


Durch die dichte, abstehende, fast wollige Behaarung der oberen Teile sehr 
ausgezeichnet. Steht in der Abteilung Platychila ganz isoliert. 


Aphelandra (Platychila) gigantiflora Lindau n. sp. 

Fruticosa (?) ramulis glabris. Folia petiolis subalatis, 2-8 cm. longis, ob- 
longa, basi in petiolum sensim decurrentia, apice acuminata, obtusius- 
cula, 13-23 X 3,5-8 cm., glabra, subtus ad nervos minute puberula. Spicæ 
terminales, folia superantes vel æquantes, subsessiles, rhachi pubescente. 
Bracteæ laxe imbricatæ, inferiores steriles, ovatæ, obtusæ, 20 x 11 mm., 
breviter puberulæ. Bracteolæ lineares, pilosæ, 10 x 0,5 mm. Calyeis lobi 
12x 2 mm., pilosæ, posticus 3 mm. latus, apice dentibus 1 mm. longis. 
Tubus 40 mm. longus, basi 6, apice 9 mm. diam., puberulus; labium supe- 
rum 25 mm. longum, integrum, basi c. 10 mm. latum, inferum lobis latera- 
libus acutis 15x 3 mm., medio ovato 25x15 mm. Filamenta c. 50 mm., 
antheræ utrinque acutæ 5,5 mm. longa; pollinis granula typica, sed non 
bene evoluta. Ovarium 3 mm., stylus ec. 60 mm. longa. Capsula ignota. 

In Guatemala et Costa Rica leg. v. Warscewicz. 
Eine durch die grossen abgerundeten Bracteen und die sehr grossen Blüten 
ausgezeichnete Art der Section. — Die Blüten haben nur in völlig entwickeltem 


Zustande die angegebene Grösse, bei unvollständiger Reife sind sie entsprechend 
kleiner. 


Geissomeria mexicana Lindau n. sp. 
Fruticosa (?). Caulibus teretibus albido-pubescentibus. Folia oblonga, 


370 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


basi in petiolum usque ad basin alatum sensim angustala, apice acumi- 
nata obtusiuscula, cum petiolo 9-12 X 2-5 cm., utrinque (præsertim sub- 
tus) breviter velutino-tomentella, supra pilis majoribus intermixtis. 
Spicæ terminales vel rarius axillares, folia æquantes vel breviores, sessiles, 
densifloræ, rhachi minute puberula. Bracteæ imbricatæ, ovatæ, acuminatæ, 
15 X7 mm., minute puberulæ, margine longe ciliat®, nervis parallelis 
instructæ. Bracteolæ 12 X 1,5 mm., longe subulatæ, margine ciliatæ. Ca- 
lycis segmenta inæquali longitudine, 12-14 x 1,5 mm., longe subulatæ, 
pilosæ. Tubus basi inflexus, 3 mm. diam., apice sensim ampliatus, 6 mm. 
diam., 26 mm. longus, extus minute puberulus. Labium superum 11 mm. 
longum, basi 6 mm. latum, lobis 2 acutis, 5 3 mm., inferum 13 mm. 
longum, lobis obtusis lateralibus 10 4, medio 10 x 6 mm. Filamenta 
basi pilosa 28 mm. longa; antheræ 2,5 mm. longæ; slaminodium 1 mm. 
longum; pollinis granula typica 60-65 X 30-35 y. Ovarium 3 mm., stylus 
35 mm. longa; stigma breviter bilobum. Capsula ignota. 
In Mexico loco non indicato leg. Uhde, n°s 952, 954. 


Am nächsten der Geissomeria pubescens Nees stehend, aber durch die dichten 
Aehren mit den langen Bracteen sehr abweichend. Die hier beschriebene Art ist 
der erste Vertreter der Gattung in Centralamerika. 


Spathacanthus Hoffimanni Lindau n. sp. 

Arbor 5-6 metralis ramulis glabris. Folia breviter petiolata, oblonga, 
basi sensim angustata et decurrentia, apice acuminata, usque ad 28 X 
41 cm. sed certe majora, glaberrima, cystolithis striolata. Flores albi. in 
racemis terminalibus, 5-9 floris, laxis, brevibus, breviter pedunculatis 
disposilis. Bracteæ bracteolæque squamiformes, 1-2 mm. longæ, acutæ. 
Calyx antice posticeque usque ad medium fissus, 30 mm. longus, lobis 
duobus, 13 mm. latis, apice rotundatis subito in acumen productis. Tubus 
inflexus, sensim ampliatus, basi 5 mm., tum in 2 mm. altit. constrictus, 
apice 13 mm. diam., 70 mm. longus, glaber. Labium superum c. 20 mm. 
longum, lobis duobus 15 x 11 mm., rotundatis, inferum usque ad basin 
fere 3-lobum, lobis lateralibus 20 X 14, medio 25 x 20 mm. Filamenta 
antica 25 mm. longa, postica inæquali altitudine affixa et basi connata, 
20 mm. longa; antherarum loculi fere æquialte affixi, 5,5 mm. longi; 
pollinis granula typica, 75-90 X 55-60 y. Discus 4, ovarium 3, stylus c. 
63 mm. longa. Capsula ignota. 

In Costarica prope Aguacate, Aug. 1857, leg. C. Hoffmann, n° 842. 

Von Spathacanthus Hahnianus Baill. durch den Kelch zu unterscheiden, der 
dort noch mit einem kleinen Mittelzipfel versehen ist. 


(11) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANÆ. 371 


Spathacanthus Donnell-Smithianus Lindau n. sp. 

Frutex 4-5 metralis ramis glabris, teretibus. Folia petiolis 5-20 mm. 
longis, oblonga utrinque acuminata, 9-16 X 4-6 cm., glaberrima, cysto- 
lithis striolata, margine integro. Flores albi, in paniculis brevibus, 3-5- 
floris, axillaribus, ad apicem ramorum congestis, breviter pedunculatis 
dispositi. Bracteolæ filiformes, 4 mm. longæ, in medio pedicelli brevis 
affixæ., Calyx connatus, c. 40 mm. longus, antice usque ad */A fissus, apice 
longe acuminatus, acumine inflexo, in medio c. 10 mm. diam. Tubus in- 
flexus, oblique sensim ampliatus, basi 4, apice 14 mm. diam., glaber, intus 
sub filamentis pubescens. Labium superum 20 mm. longum, lobis rotun- 
datis, 88 mm., inferum c. 20 mm. longum, lobis subæqualibus, e. 10 
10 mm. Filamenta antica 11 mm. longa, postica altius affixa 9 mm. longa; 
antherarum loculi fere æquialte affixi, # mm. longi; pollinis granula typica, 
77 X 58 y. Discus 1,5, ovarium 5, stylus e. 40 mm. longa. Stigma subbi- 
lobum. Capsula ignota. 

In Guatemala e Dep. Alta Verapaz prope Pansamalä ad silvarum 
marginem, c. 1200 m. alt., Aug. 1886, leg. H. von Türckheim, n° 1030. 

Von S. Hoffmanni Lindau durch die kürzeren Blüten, den verwachsenen 


Kelch und die Behaarung im Innern der Krone leicht zu unterscheiden. — Syn. 
Macfadyena simplicifolia Donn. Smith Bot. Gaz. XVI, p. 198 und XX, p. 293. 


Anisacanthus brasiliensis Lindau n. sp. 

Frutex ramosus; rami teretes tenuiter sulcati, novelli pilosiusculi, ætate 
glabri; folia decidua subsessilia, ovata, basi rotundata, apice acuminata, 
2,5-3X 1-1,5 cm., glabra, supra cystolithis lineolata; inflorescentiæ race- 
mosæ, interdum ramosæ, terminales, secundæ; bracteæ 2 mm. longæ, 
bracteolæ in medium pedicelli affixæ 1,5 mm. longæ, pedicelli 2-3 mm. 
longi; calycis laciniæ 5 mm. longæ, 1 mm. latæ; tubus 17 mm. longus, 
basi 2, apice 4 mm. diametro, pilosiusculo; labium superum 5 mm. longum, 
2 min. latum, lab. inferum 6 mm. longum, usque ad basin fere in lobos 
2 mm. latos fissum; filamenta 12 mm. longa, antherarum loculi in eadem 
fere altitudine affixi, 3 mm. longi, pollinis granula typica, 46 X 30 y; 
ovarıum 2 mm., stylus basi pilosus 33 mm. longa; capsula ignota. 

Brasiliæ loco non indicato leg. Glazion, n° 15288. 

Am nächsten mit A. caducifolius verwandt, von dem sich die Art durch die 


gestielten Blüten und die lockeren Trauben sofort unterscheidet. Mit der fol- 
genden die ersten Arten der Gattung aus Brasilien ! 


Anisacanthus ruber Lindau n. sp. 
Frutex 3 metralis ramis albidis, leviter sulcatis, novellis in sicco nigres- 


«x 


372 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


centibus, minute puberulis. Folia petiolis 2-3 mm. longis, ovata basi sub- 
rotundata, apice acuminata, 4-5 x 2-3 cm. (sed certe majora) glabra. In- 
florescentiæ spicatæ, secund&, foliis breviores, minute glanduloso-pube- 
rule; bracteæ 2, bracteolæ 1 mm. longæ. Flores rubri. Calyx totus 4 mm. 
altus, lobi c. 1,5 mm. longi, glandulosi. Tubus 30 mm. longus, basi 2,5 mm. 
diametro, tum ad 1,5 mm. attenuatus, oblique ampliatus ad 8 mm. diam., 
extus minute pubescens. Labium superum subintegrum 12 mm. longum, 
basi 6 mm. latum, inferum ad basin 3-fidum, lobis lateralibus 11 x 3, 
medio 13x 5 mm. Filamenta 29 mm. longa, pilosa; antheræ subsagittatæ 
4 mm. longæ, pollinis granula typica, 50x45 y. Ovarium 2 mm., stylus 
47 mm. longa, pilosa. Capsula puberula, tota 15 mm. longa, stipite 8 mm. 
longo, 2 mm. lato, valvis medio 2 mm. latis. Semina duo 4-5 mm. diam., 
jaculatores 3 mm. longi. 
In Brasiliæ prov. Matto Grosso prope Corumba leg. 0. Kuntze. 


Unterscheidet sich von den südamerikanischen Arten wesentlich durch die 
grösseren und fast sitzenden Blüten. 


(A suivre.) 


Bart 


373 


Beiträge 


zur 


Kenntnis der Afrikanischen Flora. 


(Neue Folse) 


HERAUSGEGEBEN von H. Schinz (Zürich). 


XIE. 
Mit Beiträgen 
von 
F. STEPHANI (Leipzig). C. DE CANDOLLE (Genf). 
D" H. CHRIST (Basel). Prof. E. KŒHNE (Berlin). 
D' M. GURKE (Berlin). Prof. A. COGNIAUX (Verviers). 


Prof. E. HACKEL (St. Pölten). D' F. KLATT (Hamburg). 
Prof. Hans SCHINZ (Zurich). 


ae — 


Notiz. 


Die Belegexemplare zu den in diesen Beiträgen beschriebenen Arten 
finden sich in den Botanischen Sammlungen (im Botanischen Garten) 
der Universität Zürreh. Den verschiedenen Mitarbeitern spreche ich 
auch an dieser Stelle meinen verbindlichsten Dank für die mir von 
ihnen zu Teil gewordene Unterstützung aus. 

Prof. Dr Hans Schinz 
Direktor des Bot. Gartens der Universität Zürich. 


374 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (78) 


I. EMBRYOPHYTA ZOIDIOGAMA. 


HEPATICE. 


F. STEPHANI (Leipzig). 


Ricciella Rautanenii Steph. 


Dioica, viridis, in ætate flavicans, magnitudine Ricciæ glaucæ ; ob bi- 
furcationem repetitam regulariter rosulans vel stellatim expansa. 
Laciniæ lineares, antice plane (haud sulcatæ) postice valde convexæ, 
sub margines constrictæ, marginibus ipsis parum breviterque attenuatis. 
Fima apicalis parum profunda, apex frondis itaque leniter solum emar- 
ginatus. Syname ventrales nulle. Frondis stratum solıdum pro plant 
crassitudine humile, 5-6 cellulas altum; stratum chlorophylliferum e 
cavernis amplis oblique-erectis conflatum, in ætate apice ruptum et 
apertum. Spore 85 » in diametro, ala angusta distincte crenulata eircum 
dat lamellisque angustis vermiculariter flexuosis hie illie anostomo- 
santibus notatæ. Antheridia haud vidi. 

Hab. Africa occidentalis in agro Herero prope Usab in alveo fluminis 
Tsoachaub, ad terram leg. M. Rautanen. 

Ricciella erystallina, sporis similiter notatis facile, distinguenda est 
fronde multo latiore sporisque multo minoribus, Riceiella Moenkemeyeri 
(Fernando Po) sporis late alatis regulariterque reticulatis. 


(79)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 375 


SELAGINELLACEE. 


II. CHRIST (Basel). 


Selaginella æquilonga CHRIST 


Aus der Gruppe der Decumbentes Plumosæ, mit niederliegenden, bis 
gegen die Spitze mit Wurzeln besetzten perennirenden Stengeln und 
1 em. breiten beblätterten Aestchen. 

Stengel schwach, kriechend, 1 dm. lang, mit einzelnen Wurzeln bis 
gegen die obersten Verzweigungen, wenig verzweigt, Zweige alternirend, 
entfernt, 3 bis 4 auf jeder Seite, 2 bis 3 em. lang, mit 2 bis 3 ganz kurzen 
Seitenzweigen. 

Blätter der unteren Blätterreihe 2 bis 3 mm. entfernt, horizontalab- 
stehend, 4 bis 5 mm. lang, 1'/» bis 2 mm. breit, sichelförmig-pfriemlich, 
zurückgekrümmt, aus breitester ausgewachsener Basis in eine grannige 
Spitze auslaufend, lineallanzettlich, einseitig d. h. die Seite oberhalb des 
ganz schwach angedeuteten Mittelnerves breiter als die untere Seite; 
ganzrandig. 

Blättehen der oberen Blätterreihe ebenso entfernt wie die der unteren, 
in 2 bis 3 mm. Distanz, so lang oder nur ‘/2 mm. kürzer als die Blätter 
der unteren Blattreihe, mit diesen alternirend, linealpfriemlich, '/s mm. 
breit, in eine fädliche Spitze auslaufend, ganzrandig. 

Sporangienähren unbekannt. Zeichnet sich von allen bisher bekannten 
Arten durch gleichlange, alternirende Blätter der beiden Reihen aus. 

West-Afrika : Stanleypool, 20. August 1888 Hens, ser. B. n° 50. 


(Ur 
—1 
(er) 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (80) 


Il. EMBRYOPHYTA SIPHONOGAMA. 


HYDROCHARITACEE. 


Max GÜRKE (Berlin). 


Bootia Schinziana ASCH. et GÜRKE 


Foliis longe petiolatis, ovato-lanceolatis obtusis, basi in petiolum 
attenuatis vel obtusis, coriaceis; spathis 4 ovoideis lævis multifloris, 
floribus 9 longe pedunculatis, e spatha longe exsertis, sepalis ovato- 
lanceolatis, tenuibus, petalis flavis, versus apices albescentibus, quam 
sepala fere duplo longioribus; sæpis © basi spiraliter contortis, spathis 
angustis, lanceolatis, tubulosis, leviter nervosis, apice bifidis, 1-floris, 
flore e spatha exserta, sepalis lanceolatis coriaceis viridibus; petalis 
quam sepala duplo longioribus. 

Blätter 10-13 em. lang, 3-5 em. breit, bis 50 em. lang gestielt. Männ- 
liche Spatha 4-5 em. lang, ca. 2 cm. breit, die einzelnen Blütenstiele bis 
5 em. lang; Kelchblätter 13-15 mm. lang, 4-5 mm. breit; Blumenblätter 
25-30 mm. lang. Weibliche Spatha 4-5 em. lang, zur Blütezeit unge- 
fähr 1 em., zur Fruchtzeit bis 2 em. breit; Kelchblätter 13-15 mm. 
lang, 3-4 mm. breit; Blumenblätter wie die der männlichen Blüte. 

Amboland : Olukonda, leg. Schinz, 3. Sept. 1885. 

Die Pflanze steht am nächsten der Boottia exserta Ridl., ist aber 
besonders durch die am Grunde spiralig gerollten weiblichen Blüten- 
schafte und auch durch grösseren Dimensionen in den vegetativen, wie 
in den Blütenteilen verschieden. 


(81)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 377 


GRAMINEE. 


E. HACKEL (St-Pölten), 


Panicum filiculme (Sect. Eupanıcum) HACK. 


Culmi filiformes, longissimi, decumbentes (vel in fruticetis scan- 
dentes?), compressi, glaberrimi, multinodes (nodis cire. 20), e nodis 
superioribus breviter ramosi. Vaginæ laxæ, sæpe a culmo solutæ, 
internodiis multo breviores, altero margine oreque breviter ciliatæ 
ceterum glabræ v. nodis puberulæ, laminam demum dejicientes. Ligula 
minuta, truncata, eiliolata. Laminæ e basi subauriculato-rotundata sub- 
lanceolato-lineares, acuminatæ, planæ, rigidulæ, patentes, 3-4 cm. lon- 
gæ, 3-4 mm. latæ, glabræ, virides, subtus læves, supra scaberulæ, mar- 
gine scabræ, nervis tenuibus subæqualibus confertis, mediano parum 
distineto. Panicula brevis (3-4 em. Ig.), ovata, laxa, patula, rhachi 
ramisque (paucis) scabris, angulatis, his solitariis fexuosis capillaribus, 
fere a basi floriferis. Spiculæ subterminales breviter pedicellatæ, ovato- 
oblongæ, teretiusculæ, obtusæ, 2-5 mm. long&, virides, glabræ : gluma 
Ina spiculæ tertiam partem æquans, ovato-lanceolata, acuta, convexa, 
1-nervis, hyalina; IIda spieulam subæquans, ovali-oblonga, obtusiuseula, 
convexa, herbaceo-membranacea (apice hyalino), lævis, 7-nervis; IIIa 
spiculam æquans, IId® simillima nisi obtusior, planiuseula, 7-9 nervis, 
paleam fovens lineari-oblongam ea paullo breviorem sed (semper?) 
sine flore; IVa spieulam subæquans, elliptiea, obtusiuseula v. acutiu- 
seula, convexa, subchartacea, obsolete 3-nervis, dilute plumbeo-viridis, 
minute puncticulato-seabra; palea huie similis, obsolete binervis. 

Natal : inter Pinetown et Umbilo (Rehm. 8049). 

Affinis P. leptocaulo Trin., quod vero differt culmo erecto subsim- 
plici, laminis basi angustatis, panieula majori subcomposita, spiculis 
4 mm. longis, gluma IVa Iævi apice subhamulato-apieulata. 


Panicum chusqueoides (Sect. Eupanıcum) HACK. 


Culmi decumbentes (v. scandentes?), longissimi, graeiles (diam. 1,5- 
2 mm.), teretes, glaberrimi, multinodes, ramosi, ramis a culmo diver- 


D 


no 


BULL. HERB. BOISS., août 1895. 7 


378 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (82) 


gentibus. Vaginæ teretes arctæ v. ramorum ope a culmo dejectæ, gla- 
berrimæ, internodiis breviores. Ligula brevissima, truncata, denticulata, 
membranacea. Laminæ basi subito in petiolum minutum (1 mm. longum) 
fuscescentem subchartaceum intus pubescentem contractæ, e basi lata, 
rotundata lineari-lanceolatæ, sensim acutatæ, 5-8 em. lg., 5-8 mm. It. 
planæ, virides, rigidulæ, patentes, glabræ, utrinque læves, margine 
scaberrimæ, tenuinerves, secus nervos primarios leviter suleatæ v. plica- 
tulæ. Panicula ovato-oblonga 6-10 em. longa, laxiuscula, patula, rhachi 
ramisque læviuseulis filiformibus, ramis solitariis a basi floriferis. Spi- 
culæ subterminales breviter pedicellatæ, ovali-oblongæ, viridulæ, gla- 
berrimæ, 3-3,5 mm. longæ: gluma Ima spiculæ medium subæquans, 
late ovata, obtusa, 3-nervis, nervis lateralibus superne arcuatim cum 
medio conjunctis, hyalina; II! spiculam æquans, late ovali-oblonga, 
minute apieulata, 7-nervis; IIIe Id® simillima, 5 nervis, paleata sed 
sine flore; IV spiculam æquans, elliptica, subapiculata, rigide chartacea, 
transversim dense corrugata, rugis intertextis, 3-nervis, flavida; palea 
huic similis, 2-nervis. 

Natal : Durban (Rehm. 8648). 

Præcedenti affinis sed laminis basi petiolulatis Chusquearum folia 
referentibus, gluma [Va corrugata etc. diversum. 


Panicum lævifolium (Sect. Eupanıcum) HACK. 


Annuum. Culmi erecti v. ascendentes, 50-80 em. alti, compressi, gla- 
berrimi, ad apicem usque foliati, sepius ramosi, ramis floriferis elonga- 
tis. Folia glaberrima; vaginæ teretes, laxæ, internodiis breviores; 
ligula brevissima, truncata, basi membranacea, apice longiuseule 
ciliata; laminæ lineares, acutatæ, 10-20 em. Ig., 4-6 mm. It., suberectæ, 
firmulæ, planæ v. subcomplicatæ, virides, tenuinerves. Panicula ovalis, 
15-30 em. Ig., patentissima, laxissima, rhachi lævi, ramis solitariis 
tenui-filiformibus, basi spatio breviusculo nudis, repetite ramulosis, 
ramis tertianis capillaribus subangulosis flexuosis scabris. Spiculæ 
subterminales pedicellis quam ipsæ longioribus apice clavatis fultæ, 
ovalioblongæ, obtusæ, teretiusculæ, 2,3 mm. longæ, viridulæ v. livide 
subviolascentes, glaberrimæ : gluma Ima spieula 6-8-plo brevior, latis- 
sima, ampleetens, obtusissima, enervis; Ida spieulam æquans, ovalis, 
obtusa, apice breviter compressa et apiculum obtusum exhibens, her- 
baceo-membranacea, valde convexa, 7-9 nervis; Ia Ildan æquans 
eique simillima, 9-nervis, includens paleam ei æquilongam hyalinam 


+ 


(83)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA, 979 


binervem floremque 4 ; IV: spieulam subæquans, ovali-oblonga, obtu- 
siuscula sed minute apiculata, lævissima. albida, demum fucescens, 
obsolete 5-nervis; palea huic similis, obtusa, 2-nervis. Caryopsis oblonga, 
obtusa, dorso subconvexa, albida. 

Transvaal : Pretoria, Kuduspoort (Rehm. 4697), Boshveld inter 
Elandsriver et Klippan (R. 5123), Hogge Veld inter Porter et Trigards- 
font. (R. 6614), Donkershæk (6552). 

Affinis P. colorato L., quod differt radice perenni, laminis scabris, 
vaginis sæpius tubereulato-pilosis, panicula densiuseula, spieulis in 
ramulis tertianis subimbricatis, subterminalibus breviter pedicellatis 
gluma Ima !/, spiculæ æquante. 


Setaria perennis HACK. 


Perennis, dense cæpitosa, innovationibus extravaginalibus basi vagi- 
nis vetustis dense tunicatis. Culmi erecti, graciles, 20-40 em. alti, sub- 
compressi, glaberrimi, 2-3 nodes. simplices. Vaginæ teretes, arctæ, 
internodiis longiores, glabræ v. laxe pubescentes. Ligula minute eiliaris. 
Laminæ anguste lineares, acuminat&, sæpe setaceo-convolutæ, 5-7 em. 
longæ, erectæ, rigidulæ, pilis patentibus adspersæ v. supra bhirsutæ, 
nervis paueis crassis. Panicula spieiformis eylindracea, densissima, 
2-4 em. longa, rhachi puberula, spiculis in singulis pedicellis (spieula 
pluries brevioribus) singulis, involuero pluriseto, setis (6-8) spieula 
duplo (exceptis 2 ea paullo) longioribus deorsum seabris livide violas- 
centibus porrectis. Spiculæ ovato-lanceolatæ 3 mm. longæ, pallidæ, 
glabræ : gluma [ma spieulam mediam subæquans, late ovata, obtusius- 
eula, 3-nervis; Ha spicula paullo brevior, late ovata, acutiuseula, 5-ner- 
vis; III spieulam æquans, late ovata, in apieulum contracta 5-nervis, 
paleam floremque 9 fovens; IVe spieulam subæquans, elliptica apicu- 
lata, valde convexa, rugis transversis elevatis subreticulatis, obsolete 
5-nervis; palea huie similis 2-nervis. 

Transvaal : Pretoria, Kuduspoort (Rehm. 4698); Makapansberge, 
Streydpoort (id. 5385). 

Ab omnibus speciebus austro-africanis differt rhizomate perenni, 
foliis setaceis; a speciebus perennibus austro-americanis differt foliis 
setaceis, panieula quali angusta. 


380 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (84) 


Pennisetum tenuifolium (Subgen. Gymnorarix) HACK. 


Perenne, cæspitosum, eulmis innovationibusque basi vaginis vetustis 
dense tunicatis. Culmi erecti, graciles, cire. 30-35 em. alti, subcom- 
pressi, glaberrimi, 3-nodes, simplices, alte foliati. Folia præter os vagi- 
næ minute barbatum glaberrimæ : vaginæ teretes, laxiusculæ, inter- 
nodiis plerumque longiores; ligula eiliaris; laminæ anguste lineares, 
tenui-acuminatæ, siccitatæ convolutæ, culmum sæpius superantes, 
20-30 em. longæ basi vix 1 mm. latæ, patulæ, rigidulæ, margine læves, 
intus erassinerves. Panicula spiciformis in culmo solitaria, linearis, 
densa, 5-7 em. Ig., pallens, subnutans (?), rhachi angulosa scabra, spi- 
culis ad hujus nodos singulis subsessilibus, involuero multiseto setis 
tenuissimis scabris inæqualibus, plerisque spieulam subæquantibus una 
ea duplo longiore. Spiculæ lineari-lanceolatæ 4-5 mm. longæ, glabræ : 
gluma Ima hyalina, spieula 5-plo brevior, late ovata, acuminata, I-ner- 
vis; Ida mediam spieulam æquans, ovato-lanceolata, acuminata, mucro- 
nata, 1-nervis, hyalina; III spieulam æquans, late lanceolata, acumi- 
nata, mucronata, membranacea, 3-nervis, vacua; IVa spieulam æquans, 
late lanceolata, acuminata, mucronata, subchartacea, 7-9 nervis; palea 
huie similis, acuta, 2-nervis. 

Transvaal : Pretoria ad Wanderboompoort (Rehm. 4490). 

Affinis P. Schimperi Hochst., quod vero differt rigiditate, foliis jun- 
ceis subpungentibus, scabro-hirtulis, eulmo superne pubescente, gluma 
IVa 3-5-nervi, etc. 


Aristida spectabilis (Sect. CHæTaRIA) HACK. 


Perennis, cæspitosa, robusta fere arundinacea, tota glaberrima. 
Culmi cire. 1,5 m. alti, teretes, simplices. Vaginæ in eulmi basi dense 
flabellato-aggregatæ, teretes, arctæ, internodia superantes. Ligula 
ciliaris, brevis. Laminæ elongato-lineares, setaceo-acuminatæ, ad 60 em. 
longæ, basi 4-5 mm. latæ sed siccitate involutæ, glaucæ, supra erassi- 
nerves. Panicula spectabilis, cire. 35 em. longa, oblonga v. ovata, 
nutans (?), Jaxiuscula, patens, rhachi laevi, ramis binis ad 20 em. usque 
longis mox supra basin repetite ramulosis, ramulis multispieulatis, sca- 
berulis, ultimis eapillaribus flexuosis. Spiculæ pedicello ipsas æquanti 
v. superanti capillari valde eurvato fultæ, lineares, stramineæ : glumæ 
steriles subæquales, 10 mm. longæ, lineari-lanceolat®, acutissimæ, 
apice hyalino sæpius irregulariter lacinulatæ, 1-nerves, læves; gluma 


RP Re PTE IT SE 


(85) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 381 


florifera linearis, cire. 7 mm. longa, basi breviter barbata, ceterum sca- 
berula, cum aristæ stipite 5-6 mm. longo pluribus gyris torto articulata, 
aristæ divisiones capillares, patulæ, scaberulæ, media 2,5-3 em. laterales 
2 em. longæ. 

Transvaal : Pretoria, Kuduspoort (Rehm. 4695). 

Affinis À. vestite Thunb., qua vero differt gluma sterili inferiore 
quam superior duplo breviori obtusa, panicula multo minore, foliis 
sæpius lanatis. Eadem ratione (sed gluma Ira adhuc breviori), differt 
A. amplissima Rupr. 


Aristida equiglumis (Sect. CmrTarıa) HACK. 


Perennis, cæspitosa, gracilis. Culmi erecti, 30-50 em. alti, teretiuseuli, 
filiformes, glaberrimi, simplices. Vaginæ arctæ, teretes, internodiis 
2-3-plo breviores, glabræ v. ore parce barbatæ. Ligula brevissima, mar- 
giniformis. Laminæ convolutæ, filiformes v. setaceæ, acutæ, 6-10 cm. 
longæ, inferiores curvatæ, præter marginem scabrum glaberrimæ, ri- 
gidæ. Panicula lineari-oblonga, 8-10 em Ig., stricta, densiuscula, con- 
tracta v. erecto-patula, ramis inferioribus binis, primario ad medium 
usque nudo 3-4-spiculato, secundario a basi diviso cum tertiano 1-2-spi- 
culato, ramis tenui-filiformibus rectis scabris. Spiculæ subterminales 
brevissime pedicellatæ (pedicello spieula 6-plo breviore) lineares, violas- 
centes v. subrufescentes : glumæ steriles æquales, 10 mm. longæ, 
lineares, 1-nerves, læves, inter apieis denticulos minutos mucronatæ; 
gluma florifera 7 mm. longa, linearis, callo breviberbi, ceterum scabra, 
violacea, cum aristæ stipite 3 mm. longo gyris 2-3 torto scabro non 
articulata; aristæ divisiones capillares, erecto-patulæ. scabræ, subæqua- 
les, 2,5-3 em. longæ. 

Transvaal : Pretoria, Kuduspoort (Rehm. 4696). 

Affinis A. Meccanæ Hochst., quæ differt paniculæ ramis fere a basi 
floriferis, gluma sterili superiore inferiorem fere duplo superante, etc. 


Aristida sericans (Subgen. ARTHRATHERUM) HACK. 


Perennis, dense cæspitosa. Culmi erecti, teretes, stricti, cire. 30-40 em. 
longi, graciles, simplices, sericeo-pilosi. Vaginæ arctæ, internodiis lon- 
giores, sericeo-pilosulæ. Ligula ciliaris. Laminæ tenui-filiformes, erectæ, 
culmum subæquantes (cire. 20 em. Ig.), inferne sæpius pubescentes, 
superne glaberrimæ, convolutæ (diam. 0,5 mm.), crassinerves. Panicula 


< 


382 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (85) 


spieiformis, lineari-oblonga, densa, 5-8 em. Ig., ramis inferioribus 
2nis-Znis, primario 2-5-spieulato, reliquis 1-spiculatis, omnibus rhachique 
sericeo-hirtulis. Spieule breviter pedicellatæ (pedicello spieula 3-5-plo 
breviore), arrectæ, lineares, livide purpurascentes, albo-villosulæ : 
glumæ steriles subæquales (10 : 12 mm. long&), lineari-lanceolatæ, 
tenui-membranaceæ, hyalino-acuminatæ, 3-nerves, villosulæ ; gluma flo- 
rifera 6 mm. longa, linearis, violascens, callo brevi-barbato, ceterum 
glabra, læviuseula, stipite aristæ 2 mm. longosericeo non torto neque 
articulato, divisionibus a basi ad apicem usque (excepto mucronulo 
nudo) sericeo-plumosis erecto-patentibus, media cire. 15 mm., latera- 
libus 10 mm. longis. 

Transvaal : Hogge Veld pr. Barberton (Rehm. 6793), Pretoria pr. 
Aapies Poort (Rehm. 4046). 

Species peculiaris, nulli aretius affinis, indumento sericeo culmi vagi- 
narum, glumarumque etc. insignis. 


Brachyelytrum africanum HACK. 


Totum glabrum. Culmi ascendentes, cire. 70 em. alti, undique foliati, 
compressi, glaberrimi, simplices. Vaginæ subcompressæ, laxæ, læves. 
Ligula ovato-oblonga 4-5 mm. Ig., obtusa, membranacea, denticulata. 
Laminæ e basi angustata lineari-lanceolatæ, acuminatæ, 20-30 em. Ig., 
1,5 em. It., plan, flaccidæ, virides, utrinque scaberule, margine sca- 
bræ, tenuinerves. Panicula dimidium culmum oceupans, ovata, laxis- 
sima, patens, rhachi angulosa lævi, ramis semivertieillato-ternatis, pri- 
mario ad '/s v. ‘/2 usque nudo dein ramuloso, ramulis inferioribus 
iterum divisis plurispieulatis, omnibus filiformibus scabris superne sub- 
flexuosis. Spiculæ subterminales pedicello ipsis plus duplo breviori 
fultæ, lanceolatæ, teretiusculæ, 8 mm. longæ, virides, glabræ, rhachilla 
supra florem producta in stipitem tenuem glabrum scabrum dimidium 
florem æquantem apice glumulam obsoletam aristatam (arista stipitis 
longitudine) ferentem. Glumæ steriles subæquales (inferior paulisper 
brevior) spiculæ ?/s æquantes, lanccolatæ, acuminatæ, inferior 1-supe- 
rior 3-nervis, nervo medio scaberulo, herbaceo-membranaceæ, margine 
hyalinæ. Gluma florifera late lanceolata, callo obtuso glabro, apice 
acuta abiens in aristam tenuem rectam scabram cire. 1,5 em. longam, 
herbaceo-membranacea, margine hyalino, trinervis, dorso rotundata, 
nervo medio costulam faciente scabro, ceterum lævis. Palea glumam 
floriferam æquans, lanceolata, bidentula, biearinata, carinis superne 


(87) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 383 


scaberulis. Lodiculæ oblongæ, ovarium æquantes, acutæ, infra apicem 
denticulo auctæ, glabræ. Stamina 3, antheris fere 5 mm. longis. Ova- 
rium oblongum, apice hirsutum; stigmata subsessilia, lineares, plumosa. 

Transvaal : Houtbosh (Rehm. 5732). 

Ab hujus generis specie typica americana (BD. aristato Beauv.) valde 
diversum glumis sterilibus ?/s spiculæ æquantibus (in illo brevissimis), 
panieula ampla composita, spiculæ rhachilla in stipitem aristatum 
(arista e glumula minuta orta), producta, gluma florifera callo gla- 
bro, ete. Nihilominus certe ad Brachyelytri genus pertinet, cujus cha- 
racterem (efr. Benth. et Hook. Gen. III, p. 1144) quoad glumarum ste- 
rilium proportionem paullo modificat, aream geographicam valde 
extendit. A Muehlenbergiæ genere quocum glumarum ratione melius 
quam cum Brachyelytro convenit, differt eadem ratione ac Brachyely- 
trum, mimirum rhachilla supra florem producta. 


Sporobolus Rehmanni HACK. 


Perennis. Culmi erecti, 1 m. alti altioresve, teretes, glaberrimi, sim- 
plices. Vaginæ arctæ, teretes, ore barbatæ ceterum glaberrimæ, inter- 
nodiis breviores. Ligula brevissima, ciliaris, sed pilis e laminæ basi 
ortis dense stipata. Laminæ e basi rotundata lanceolato-lineares, sensim 
setaceo-acuminatæ, 10-50 em. 1g., planæ, 6-9 mm. It., patentes, rigidulæ, 
subtus virides, supra glaucæ, inferiores utrinque (præsertim subtus) 
setis basi tubereulatis plus minus conspersæ, superiores glabrescentes, 
scabræ, costa media erassiuseula, nervis lateralibus tenuibus. Panicula 
lanceolata, acuta, erecta, strieta, cire. 35 em. longa, patens, laxiuseula, 
rhachi glaberrima, ramis solitariis erebris a basi ramulosis capillari- 
filiformibus scabris, inferioribus ad 8 em. longis, ramulis secundariis 
brevibus dense floriferis. Spiculæ in ramulorum nodulis sæpius binis, 
breviter v. brevissime pedicellatæ, plumbeo-virides, lineari-oblongæ, 
2 mm. longæ, glaberrimæ. Glumæ steriles inæquales, lanceolatæ, 
acutæ, hyalino-membranaceæ; Ina quam dimidia spicula subbrevior, 
enervis, superior spiculam subæquans, 1-nervis, lævis; gluma florifera 
late lanceolata, acutiuscula, membranacea, 1-nervis, lævis. Palea glu- 
mam floriferam æquans, ovali-oblonga, obtusissima, 2-nervis, lævis. 
Antheræ 3, 1-2 mm. longæ. 

Transvaal : Boshveld, Klippan (Rehm. 5373). 

Affinis Sp. fimbriato Nees, qui vero differt vaginis altero margine 
lanuginosis, laminis linearibus complicatis 2-3 mm. latis, glabris. palea 
bidentata. 


384 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (88) 


Agrostis curvifolia HACK. 


Perennis, dense cæspitosa, humilis. Culmi ascendentes, 6-9 em. alti , 
graciles, glaberrimi, apice breviter nudi, simplices. Vaginæ teretes , 
arctæ, summa inflata, glaberrimæ, nisi ore ciliolatæ, imæ culmi innova- 
tionumque basin dense cingentes coriaceo-stramineæ, dejecta lamina diu 
persistentes. Ligula minuta, ciliolata. Laminæ convoluto-setaceæ (diam. 
0,6 mm.), obtusiusculæ, rigidissimæ, adultiores hemicyclico-recurvatæ, 
cylindricæ, supra sulco angusto, glaberrimæ, glauco-virides, mox stra- 
mineæ. Panicula ovata, 1,5-2 em. longa, patens, densa, rhachi ramisque 
scabris, his binis, longiore inferne spatio nudo, superius ramuloso, 
ramulis glomerato-spiculiferis, breviore a basi spieulifero. Spiculæ pedi- 
cello quam ipsæ 3-4-plo breviore crasso scabro fultæ, elliptico-lanceo- 
latæ, 2,5-3 mm. lg., stramineæ, leviter violaceo-suffusæ : glumæ steriles 
coriaceo-chartaceæ, inæquales (Ima quam Ida paullo longiore), e basi 
retusa late lanceolatæ, acutæ, carinatæ, 1-nerves, superne carinaque 
scabræ; gluma florifera quam I®2 paullo brevior, membranacea, lan- 
ceolata, acuminata, integra, subearinata, carina superne scaberula, 
tenuiter 3-nervis. Palea gluma paullo-'/: brevior, lineari-oblonga, acute 
bidentula, subbinervis. Antheræ vix 1 mm. longæ. 

Terra Capensis, divisio Malmesbury : Zwartland pr. Hopefield, 
(Bachmann 1017). ’ 

Species peculiaris, foliorum indole, glumarum sterilium consistentia, 
glumæ fertilis structura apiceque ab omnibus facillime dignoscenda. 


Tristachya Rehmanni HACK. 


Perennis. Culmi erecti, graciles, cire. 60 em. alti, teretes, scaberrimt, 
simplices, paucifoliati. Folia undique hirsuta vel summum hirtulum : 
vaginæ teretes, arctæ, internodiis multo breviores, ore densæ barbatæ, 
nodis tomentoso-puberulis; ligula ciliaris; laminæ lineares, acuminatæ, 
8-12 cm. 1g., 3-4 mm. It., planæ, scaberrimæ, crassinerves. Panicula sim- 
plex, paupera, ad 10 em. longa, nutans, rhachi scaberrima ad nodos 
inferiores barbata, ramis inferioribus binis nutantibus scaberrimis, sin- 
gulis spieularum ternionem ferentibus, quam terniones longioribus, 
apice clavatis. Spiculæ propter pedicellos adnatos sessiles, sine aristis 
2,5-3 em. long, lineari-oblongæ, extus glabræ, pallide virides (exceptis 
glumis sterilibus livide purpurascentibus). Glumæ steriles glabræ, inæ- 


(89)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 385 


quales : Ina spicula subduplo brevior, chartacea, lanceolata, hyalino- 
acuminata, 3-nervis, ad nervos laterales implicata, lævis; [4 spieulam 
æquans, linearis, membranacea, breviter acuminata, 3-nervis, nervo 
medio scaberula; gluma III? spieulam æquans, longe subulato-acumi- 
nata, membranacea, glabra, 5-nervis, paleam fovens ei similem bicari- 
natam floremque Z triandrum; gluma IVa insidens stipiti glabro, sed 
basi in callum conicum pungentem albo-barbatum in stipitem decur- 
rentem constricta, lanceolata, membranacea, a basi ad aristæ insertio- 
nem usque albo-pubescens, dein in lacinias 2 subulatas glabras longe 
aristatas fissa (aristis rectis eapillaribus scabris 1,5-1,8 em. longis), 
inter lacinias aristam exserens 7-8 cm. longam glabram scabram, 
columna quam subula duplo fere breviore. Palea ad aristæ insertionem 
usque pertinens, linearis, obtusa, bicarinata. Stamina nulla. Ovarium 
lineari-oblongum, apice pilis longis dense coronatum; stigmata subses- 
silia, plumosa, ad spieule medium emergentia. 

Transvaal : Makapansberge, Streydpoort (Rehm. 5884). 

Affinis Tr. leiostachyæ Nees (brasiliensi), que differt culmo lævi, 
foliis glabris convolutis, spieulis 4-5 em. longis, glumæ IV® laeiniis non 
aristatis. Tr. leucothrix Trin. differt spieulis albo-hirsutis, ete., Tr. so- 
malensis Franch. spieulis parvis, glumis sterilibus obtusis, basi pubes- 
centibus apice ciliatis. 


Danthonia Bachmanni (Sect. HimanTocHæTE) HACK. 


Perennis, cæspitosa. Culmi graciles, 20-30 em. alti, teretes glaber- 
rimi, apice breviter nudi, simplices. Vaginæ teretes, arctæ, internodiis 
breviores, ore longe patentim barbatæ, parce patuleque hirsutæ (pilis 
basi tubereulatis), nodis glabræ. Ligula minuta, ciliaris. Laminæ linea- 
res, tenui-acuminatæ, 8-12 em. longæ, cire. 2 mm. It., plan, erectæ, 
flaccidulæ, glauco-virides, utrinque plus minus pilis basi tubereulatis 
adspersæ, nervis tenuibus confertis parum prominulis. Panieula oblonga, 
3-4 em. Ig., densa, coarctata, subspieiformis, rhachi ramulisque glabris 
scabris, his binis, altero a basi, altero superius ramuloso, ramulis glo- 
merato-spieuliferis. Spiculæ (subterminales) subsessiles, lanceolatæ, viri- 
dulæ et basi leviter violaceo-suffusæ, 3-4 floræ, 5-6 mm. longæ, rha- 
chilla glabra. Glumæ steriles membranaceæ, æquales, floriferas cunctas 
superantes, late lanecolatæ, acuminatæ, 3-nerves, carina scabræ ceterum 
glaberrimæ. Glumæ florentes obovatæ, membranaceæ, 2-5 mm. longæ, 
ad medium usque bipartitæ, laciniis lato-lanceolatis mucronato-acumi- 


380 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (90) 


natis, a basi ad medium pilis albis appressis longiuseulis villosæ, tenui- 
ter 9-nerves, nervis 3 mediis in arista confluentibus, 3 lateralibus laci- 
nias ingredientibus sed media lacinia cum eorum mediano in apicem 
abeunte confluentibus; arista gluma florente longiore (3,5-4 mm. lg), 
e glumis sterilibus vix vel paullo exserta. Palea glumam æquans, obo- 
vato-oblonga, dentibus 2 brevibus acuminatis, interjecto mediano 
minuto, earinis ciliolata. Antheræ 1,5 mm. longæ. 

Terra Capensis, divis. Malmesbury, Mooresburg prope Hopefield 
(Bachmann 1018). 

Affinis D. holeiformi Nees, quæ vero differt laminis convoluto-seta- 
ceis incurvis vaginisque glabris, spieulis bifloris arista quam gluma flo- 
rifera duplo breviore. 


Leptochloa falcata HACK. 


Perennis. Culmi erecti, 30-70 cm. alti, teretes, glaberrimi, simplices, 
3-nodes. Vaginæ teretes, arctæ, læves, internodiis breviores, ore bar- 
batæ (saltem in foliis innovationum). Ligula minute ciliaris. Laminæ 
lineares, setaceo-acuminatæ, innovationum convoluto-filiformes, culmeæ 
planæ, 10-20 em. Ig., usque ad 4 mm. It., erecto-patulæ, rigidæ, glaucæ, 
glaberrimæ, erassinerves, nervo medio non distincto. Panicula linearis, 
15-25 em. Ig., 1,5-2 em. It., strieta, densa, formata e racemis erebris spi- 
rali ordine enatis sursum faleato-patentibus 1-2 em. longis unilatera- 
libus densifloris griseo-fuseis v. livide purpurascentibus, rhachi filiformi 
compressa glabra scabra. Spieule distichæ antrorsum conniventes, 
imbricatæ, brevissime pedicellatæ, oblongo-lanceolatæ, 3 mm. lg. 
2-3 floræ, rhachillæ internodiis apice ciliatis. Glumæ steriles inæquales 
(inferiore quam superior subduplo breviore), lanceolatæ, acuminatæ, 
carinatæ, 1-nerves, glabræ, scabræ, rigide membranaceæ, superior 
flore contiguo '/ı breviore; glumæ fertiles rigidule membranaceæ, lan- 
ceolatæ, sensim in acumen subuliforme scabrum subpatulum attenuatæ, 
carinatæ, Carina scabræ, 3-nerves, glabræ. Palea gluma sua ‘/4 brevior, 
oblonga, obtusa, binervis, glabra. Antheræ 1 mm. lg. 

vepublica Oranjensis : Olifantsfontein, Bloemfontein; Transvaal : 
Boshveld inter Elandsriver et Klippan (Rehm. 3514, 3753, 5118). 

Nulli arctius affınis, racemis sursum falcatis, glumis floriferis rigi- 

dulis subulato-acuminatis insignis. 


(91)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 987 


Diplachne biflora HACK. 


Perennis. Culmi erecti, 30-40 em. alti teretes, simplices, scabri, 
inferne dense foliati, basi squamis brevibus tecti. Vaginæ teretiusculæ, 
erectæ, scaberulæ v. scabræ, internodiis longiores. Ligula brevissima, 
truncata, membranacea, glabra. Laminæ lineares, sensim acutatæ, infe- 
riores ad 10 em. Ig., 3 mm. It., superiores decrescentes, omnes erectæ 
(eulmo in statu exsiecato appressæ), rigidæ, siccitate subconvolutæ, basi 
in pagina superiore longiuseule barbatæ ceterum supra pilis paucis 
adspersæ, utrinque scaberulæ margine scabræ, glaucæ, nervis confertis 
erassiuseulis parum prominulis, medio reliquis parum erassiore. Pani- 
cula obovata v. obovato-oblonga obtusissima 5-7 em. lg., densa, patula, 
livide purpurascens, rhachi ramisque glabris scabris, his (8-12) solita- 
riis v. binis, simplieibus, a basi floriferis, inferioribus ad 3-4 em. longis, 
superioribus decrescentibus. Spiculæ in paniculæ ramis subspicatæ, 
distichæ, imbricatæ, subsessiles, oblongæ, bifloræ addito flore termi- 
nali imperfecto neutro incluso, 5 mm. longæ, a latere compressæ, rha- 
chilla glabra. Glumæ steriles subæquales, floribus non v. paullo bre- 
viores, lanceolatæ, acutæ, carinatæ, carina totaque superficie (v. saltem 
superne) scaberrimæ, 1-nerves. Floris inferioris gluma florifera lanceo- 
lata, acute bidentata, dentibus glumam dimidiam æquantibus, inter den- 
tes aristula dentibus longiore instructa, carinata, 3-nervis, scabra, 
superne albo-pruinosa, in ‘/2 inferiore utrinque juxta carinam et ad 
nervos laterales (margini approximatos) breviter albo-ciliata, callo 
obtuso obliquo dense barbata; floris superioris gluma florifera præter 
callum barbatum glabra; palea lineari-oblonga, glumam suam æquans, 
obtusa, bicarinata, juxta carinas (in parte implicata) inferne ciliata. 
Lodieule parvæ, cuneat&; antheræ 2 mm. lg. Styli longiuseuli. stig- 
mata plumosa. 

Transvaal : Makapansberge, Streydpoort (Rehm. 5386). 

Nulli arctius affinis, spieulis constanter paucifloris, ete., insignis. 


Diplachne pallida HACK. 


Perennis. Culmi erecti, cire. 1 m. alti, 3-4-nodes, teretes, glaberrimi, 
simplices, foliati. Folia glabra : vaginæ arctæ, læves, internodia supe- 
rantes; ligula membranaceo-hyalina, cire. 3 mm. Ig., truncata, glabra. 
Laminæ anguste lineares, siccitatæ subconvolutæ, acuminatæ, 10-15 cm. 


358 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (92) 


lg., explanatæ 2 mm. It. erectæ, rigidæ, pallide virides, scaberulæ, 
subtus tenuinerves, supra crassinerves, costa media ibique crassissima. 
Panicula 20-30 em. Ig., oblonga, contracta, laxiuscula, basi subinter- 
rupta, erecta, pallida, ramis solitariis raro binis erecto-patulis filiformi- 
bus scabris, inferioribus 5-7 em. longis, simplieibus, basi spiculiferis, spi- 
eulis distichis, subimbrieatis (in ramis inferioribus usque ad 20). Spiculæ 
brevissime pedicellatæ, lineares, 5-6 flores, 6-8 mm. Ig., pallide stra- 
mine, rhachilla recta artieulis quam gluma florifera triplo brevioribus 
glaberrimis; glumæ steriles membranaceæ, lanceolatæ, apice obtusiu- 
sculo emarginatæ, glabræ, 1-nerves, obtuse carinatæ, inæquales : supe- 
rior inferiore '/s longior, florem contiguum ad °/ı usque tegens ; glumæ 
floriferæ oblongo-lanceolatæ, apice acutiuseule bidentatæ, inter dentes 
mucronatæ (mucrone dentes vix excedente), membranaceæ, 3-nerves, 
obsolete carinatæ, carina nervisque lateralibus (margini valde approxi- 
matis) a basi fere ad medium usque breviter ciliatæ. Palea glumam flo- 
riferam subæquans, oblonga, truncatula, bicarinata, inter carinas con- 
cava, carinis breviter ciliata. Styli longiusculi; stigmata plumosa. 
Caryopsis ovali-oblonga, obtusa, a dorso compressa, embryone dimi- 
diam caryopsin æquante, macula hilari basilari rotunda fusca. 

Transvaal : Boshveld, Klippan (Rehm. 5371). 

Affinis D. fuscæ Beauv., qua differt eulmo decumbente ascendente 
ramoso, spieulis cinereo-fuscis, gluma florifera truncato-bidentata, den- 
tibus dentieulatis; D. alba Hochst. ex descriptione differt gluma flori- 
fera « apice vix bifido mucronato-apiculata, infra apicem utrinque den- 
ticulata, dentibus sub lente validissima piloso-fissis. » 


Triraphis Rehmanni HACK. 


Perennis, cæspitosa. Culmi 0,5-1 m. alti, teretes, simplices, glaberrimi. 
Folia glabra : vaginæ arctæ, internodiis parum breviores; ligula eilia- 
ris, brevis; laminæ anguste lineares, setaceo-acuminatæ, 15-30 em. 1g., 
2-4 mm. It., siccitatæ subconvolutæ, erectæ, rigidæ, læves, supra con- 
fertim elevato-costatæ. Panicula 12-20 em. Ig., lineari-oblonga, con- 
tracta, densa, griseo-purpurascens, ramis inferioribus binis-quinis 
semiverticillatis valde inæqualibus, primariis 5-7 em. longis valde 
appresso-ramulosis, omnibus erectis, fere a basi divisis, spieulis in 
ramulis secundariis glomerato-aggregatis, unde panicula sublobata. 
Spiculæ brevissime pedicellatæ v. (subterminales ramulorum) subses- 
siles, oblongæ, 4-5 floræ, 6-7 mm. Ig., rhachillæ internodiis gluma 


(93)  SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 389 


florifera triplo brevioribus superne pubescentibus. Glumæ steriles 
subæquales, flores contiguos ad °/ı usque tegentes, 4 mm. Ig., lineari-lan- 
ceolatæ, apice (saltem superior) bidentulæ et inter denticulos mucronatæ, 
1-nerves, carinatæ, glabræ v. parce ciliatæ. Glumæ floriferæ lanceolato- 
lineares, 3 mm. Ig., villis albis patulis ciliatæ, carinatæ, 3-nerves, ner- 
vis in aristulas rigidulas exeurrentibus (quarum laterales 1 mm., media 
1,5 mm. lg.), aristula media basi dentieulis 2 minutis aucta, patula, 
scabra; palea glamam suam subæquans, linearis, binervis, minute 
bidentula, glaberrima. 

Republica Oranjensis : Bleemfontein (Rehm. 3733), Draaifontein 
(Rehm. 3622). 

Affinis videtur Diplachni andropogonoidi Nees, nimis breviter 
descriptæ, quam ad Triraphis genus pertinere suspicor. Hæc ex 
deseriptione differt culmo ramoso, vaginis ore barbatis, spieulis lon- 
giuseule pedicellatis, gluma florifera rhachillaque patenti-hirsutis. 


Eragrostis micrantha HACK. 


Perennis, cæspitosa, tota glaberrima. Culmi erecti v. ascendentes, 
30-40 em. alti, graciles, compressi, simplices. Vaginæ compressæ, 
arctæ, internodiis breviores, ad os pilis paueis barbatæ. Ligula minute 
eiliaris. Laminæ angustissime lineares, fere setaceæ, capillari-attenuatæ, 
8-12 em. Ig., explanatæ basi vix 1 mm. latæ, siceitate sæpius compli- 
catæ, strictæ v. apice curvulæ, erectæ, flaccidulæ, tenuinerves. Panicula 
ovali-oblongæ, cire. 12-15 em. Ig., patens, lueida, rhachi glabra, ramis 
inferioribus 3-5is, primariis mox supra basin repetite ramulosis, 
ramulis capillaribus patulis in axillis glabris, scaberulis. Spiculæ omnes 
longepedicellatæ (pedicello in spieulis subterminalibus ipsas superan- 
te), 3-4 floræ, 2,5-3 mm. Ig., lineari-oblongæ, plumbeo-virides v. sub- 
fuscæ, rhachilla artieulatim sejungente. Glumæ steriles subæquales 
(inferior parum brevior), hyalino-membranaceæ, lanceolatæ, acutæ, 
inferior acuminata, tenui-l-nerves, inferior dimidium florem contiguum 
superans, superior eo brevior. Glumæ floriferæ laxe imbricatæ, oblongæ, 
obtusiusculæ, tenui-membranaceæ, læves, subearinat&, nervo laterali 
utroque tenuissimo vix ‘/2 glumæ pereurrente. Palea glumam floriferam 
æquans, lineari-oblonga, obtusa, carinis lævibus. Antheræ 0,8 mm. Ig. 

Republiea Oranjensis : Draaifontein (Rehm. 3645, 3675). 

Affinis Æ. bifloræ Hack., sed perennis, spieulis lineari-oblongis, con- 
stanter 3-4-floris, glumis sterilibus quam florentes contiguæ multo bre- 
vioribus, ete., diversa. 


390 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9%) 


Eragrostis biflora HACK. 


Annua, gracillima. Culmi erecti v. ascendentes, 20-60 em. alti, fili- 
formes, compressi, simplices v. inferne ramosi. Vaginæ arctæ, com- 
pressæ, internodiis breviores, glaberrimæ. Ligula brevissime ciliaris. 
Laminæ anguste lineares, setaceo-acuminatæ, 6-29 em. Ig,, 1 mm. It., 
flaccidissimæ, virentes, glabræ v. pilis longis laxe conspersæ, scabræ 
v. scaberrim&, tenuinerves. Panicula lanceolato-v. ovali-oblonga, lucida, 
patentissima, fere nebulosa, 15-25 em. lg. (sæpius majorem culmi par- 
tem oceupans), rhachi levi, ramis ternis, binis v. raro solitariis demum 
patentissimis, capillaribus, scabris, in axilla nudis, mox supra basin ramu- 
losis, ramulis alternis (raro binis) inferioribus iterum divisis 3-plurispi- 
culatis. Spiculæ longissime pedicellatæ (subterminales pedicello 2-3-plo 
breviores), minutæ (vix 2 mm. longe). bifloræ, ellipticæ, purparascentes 
v. viridulæ, rhachilla inter flores cire. dimidium florem æquante, demum 
articulatim sejungente. Glumæ steriles subæquales, lineari-lanceolatæ, 
1-nerves, carina scabræ, inferior flore contiguo parum breviore. Glumæ 
floriferæ ovatæ, tenui-membranaceæ, acutiusculæ v. obtusiusculæ, 
obtuse carinatæ, glaberrimæ, nervis lateralibus parum conspicuis. Palea 
glumam æquans, oblonga, truncata, carinis lævibus. Antheræ vix 0,5 mm. 
lg. Caryopsis subglobosa, brunnea, 0,8 mm. diam., punctulato-scabra, 
embryone dimidiam caryopsin æquante, hilo ovato-oblongo flavo supra 
basin incipiente et ad */1 longitudinis usque pertinente. 

Republica Oranjensis : Bloemfontein (Rehm. 3759); Transvaal : 
Boshveld, Klippan (Rehm. 5364, forma elatior). 

Affinis E. airoidi Nees (brasiliensi) quæ differt rhizomate perenni, 
foliis rigidis, præsertim vero caryopseos hilo basilari brevissimo ro- 
tundo. 


Eragrostis barbinodis HACK. 


Perennis. Culmi ascendentes 30-70 em. 1g., teretes, superne scaberuli, 
simplices. Vaginæ internodiis breviores, teretes, nodis oreque barbatæ, 
ceterum glaberrimæ v. pilis patentibus adspersæ. Ligula ciliaris, brevis. 
Laminæ late lineares v. sublanceolato-lineares, acutæ v. acutissimæ, 
4-10 em. Ig., 4-5 mm. It., patentes, rigidæ, glaucæ, subtus pilis basi 
tubereulatis laxius densiusve consitæ, ceterum scaberulæ, margine sca- 
bræ, tenuinerves. Panicula ovata, cire. 12-14 em. Ig., patens, laxiuscula, 


PT an NE nn nn 


(95)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 391 


rhachi scaberula, ramis inferioribus 3-5nis, primariis in "/ı inferiore 
nudis, scabris, axillis imberbibus, ramulis patentibus plurispieulatis. 
Spiculæ breviter pedicellatæ (subterminales pedicello 2-3-plo longiores), 
lineares, subcompressæ, 6-8 floræ, cire. 7 mm. lg., plumbeo-virides, 
rhachilla persistente. Glumæ steriles inæquales, inferior quam superior 
fere duplo brevior, membranaceæ, ovato-lanceolat®, acutæ, 1-nerves, 
floriferæ contiguæ medium superantes. Glumæ florifere laxiuscule 
imbricatæ, ovali-oblongæ, obtusæ v. obtusissimæ, membranaceæ, obtuse 
carinatæ, Carina nervoque laterali prominulo scabræ, inter nervos 
minute scaberulæ; palea glumam æquans, oblonga, obtusa, hyalina, 
carinis minute scaberula. Antheræ 1 mm. Ig. 

Transvaal : Boshveld, Klippan (Rehm. 5362, 5364). 

Foliis latiuseulis planis vaginarumque nodis valde barbatis inter 
species austro-africanas insignis, quoad inflorescentiam spiculasque 
E. curvulæ Nees affinis est. 


Eragrostis patentissima HACK. 


Perennis. Culmi cæspitosi, ascendentes, compressi, glaberrimi, sim- 
plices, anthesi fere ad apicem usque foliati, cire. 40 em. longi. Vaginæ 
subteretes, laxæ, internodia superantes, nodis glabræ, ore barbatæ. 
Ligula brevissime ciliaris. Laminæ sublanceolato-lineares, e basi latius- 
cula sensim valde acutatæ, 5-8 em. Ig., 2-5 mm. (ad basin) latæ, 
planæ, suberectæ, virides, glabræ v. supra pilis longis laxe adspersæ, 
læves v. versus apicem margine scabræ, nervis confertissimis 
erassiuseulis. Panieula ambitu fere orbieularis, usque ad 20 em. Ig., 
patentissima, laxissima, rhachi glaberrima, ramis solitariis, inferioribus 
fere °/ı paniculæ æquantibus, mox supra basin distiche ramulosis 
ramulis angulo recto patentibus, sepe iterum divisis, omnibus scabe- 
rulis, filiformibus v. extremis subeapillaribus, in axillis glabris v. pilo 
uno alterove obsitis. Spiculæ longissime pedicellatæ (subterminales 
pedicello 2-plo plusve breviores). oblongæ, compressæ, 6-9 floræ, 
6-8 mm. lg., livide purpurascentes, rhachilla persistente. Glumæ steriles 
subæquales, floris eontigui ?/s-*/ı æquantes, lanceolatæ, acuminatæ, 
1-nerves, Carina seabr&. Glum& floriferæ membranaceæ, ovato-lanceo- 
late, acuminalæ, 3-nerves, nervo carinali scabro, lateralibus promi- 
nentibus, fere 3 mm. lg. Palea gluma '/; brevior, oblonga, acuta, con- 
cava, carinis aculeolato-ciliolata. 

Transvaal : Houtbosh (Rehm. 5684). 


392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (96) 


Affinis X. Hornemannianæ Nees, quæ vero differt panicula contracta, 
spicularum pedicellis brevioribus, culmo ramosissimo, foliis convoluto- 
setaceis. Ab Æ. tremula Hochst., cui paniculæ forma similis, differt 
glumis floriferis acuminatis, ete. 


Eragrostis denudata HACK. 


Perennis, cæspitosa, tota glabra. Culmi erecti, simplices, cire. 80 em. 
alti, teretes, superne longe denudati ibique scaberuli. Vaginæ arctæ, 
læves, internodiis duplo plusve breviores. Ligula brevissime ciliaris. 
Lamin® anguste lineares, setaceo-acuminatæ, siccitate convoluto-fili- 
formes v. culmeæ planæ ad 2 mm. It., erectæ, rigidulæ, margine sca- 
berulæ, ceterum læves, nervis supra crassiusculis confertis, mediano 
indistineto. Panicula lineari-oblonga patens, cire. 10 em. Ig., 3 em. It. 
densiuseula, rhachi ramisque glabris, his solitariis patentibus a basi 
spieuliferis, inferioribus . basi ramulis 2-3-spieulatis auctis, superius 
distiche spieuliferis, spieulis in singulo ramo vix ultra denis, sæpius 
6-7nis, a ramo angulo recto patentibus. Spiculæ majusculæ (12-17 mm. 
lg.), lineares, 12-20 floræ, laterales pedicellulo 0,8 mm. longo pulvini- 
formi subpuberulo supra fusco tultæ, livide virescentes, rhachilla per- 
sistente. Glumæ steriles subæquales, fertilibus contiguis subduplo bre- 
viores, ovatæ, acutæ, Carina scabr&, 1-nerves. Glumæ floriferæ 
imbricatæ, ovatæ, acutæ, obsolete mucronatæ, rigidule membranaceæ, 
lævissimæ, nervis lateralibus inconspicuis. Palea glumam æquans, 
oblonga, obtuse bidentata, carinis scaberula. Antheræ 2 mm. longæ. 

Transvaal : Boshveld, Klippan (Rehm. 5360). 

Affinis Æ. chalcanthæ Trin., quæ differt paniculæ ramis supra basin 
breviter nudis, spiculis erecto-patulis oblongis v. ovali-oblongis 6-8 mm. 
longis æneo-viridibus, gluma florifera obtusa, culmo humiliore, foliis 
sæpius (saltem ad os vaginæ) pilosis. 


Eragrostis pallens HACK. 


Perennis. Culmi erecti, 80-90 em. alti, teretes, glaberrimi, simpli- 
ces. Folia glauca, lævia : vaginæ terctes, arctæ v. laxiusculæ, ore bar- 
batulæ, internodiis breviores; ligula minute eiliaris; laminæ linea- 
res, sensim setacco-acuminatæ, 15-20 em. long&, basi 3-4 mm. latæ 
superne siccitate convolutæ, rigidæ, erecto-patulæ, nervis supra erassis 
jalde confertis, medio indistincto. Panicula oblonga, densa, 12-15 em. 


DAT 4 


(97)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 9393 


longa, erecta, patula, rhachi lævi, ramis solitariis sed inferioribus sæpe 
per paria v. triades ita approximatis ut vertieilli spurii a se invicem 
subremeti formentur, in axillis nudis, inferioribus 4-5 em. longis a basi 
breviter ramulosis (ramulis 2-3-spieulatis) superne spieulas solitarias 
imbrieatas ferentibus, scabris. Spiculæ omnes subsessiles, in paniculæ 
ramis imbricate, lineares, 10-14 floræ, 8-10 mm. long, pallide luteolo- 
virescentes, densifloræ (floribus imbricatis). Glumæ steriles sabæquales, 
florentibus contiguis duplo breviores, ovatæ, carina scabr&. Glumæ flo- 
riferæ chartaceo-membranaceæ, late ovatæ, obtusæ, lævissimæ, nervis 
viridibus, demum deciduæ. Palea glumam æquans, obovato-oblonga, 
obtusa, carinis scabra, curvula, persistens. Antheræ 1 mm. long. 

Transvaal : Boshveld inter Elandsriver et Klippan (Rehm.). 

Affinis Æ. albescenti Steud., quæ differt panicula ampla (pedali et 
ultra) ramosa, radis elongatis compositis basi parum nudis in axillis 
brevipilosis. 


Lasiochloa alopecuroides HACK. 


Perennis, cæspitosa. Culmi erecti, vix 20 cm. alti, compressi, glaber- 
rimi, simplices. Folia patenti-villosula : vaginæ arctæ, teretiusceul®; 
ligula subnulla; laminæ anguste lineares, setaceo-acuminatæ, sieeitate 
subconvolutæ, 10-16 em. Ig., basi 2 mm. It., superiores eulmum 
æquantes v. superantes, erectæ, rigidulæ, supra erassinerves. Panicula 
spieiformis, eylindriea, 3-5 em. longa, undique 6-7 mm. lata, densissima, 
obtusa, obscure violacea, ramulis appressis. Spiculæ brevissime pedicel- 
late, lanceolatæ, 4-5 floræ, 4 mm. longæ, compressæ. Glumæ steriles 
flores contiguos subæquantes, cum floriferis lineari-lanceolatæ, subulato- 
acuminatæ, mucronatæ, totæ pilis albis mollibus basi non bulbosis por- 
rectis villosæ. 

Natal : Karkloof (Rehm.). 

Species distinetissima, habitu Alopecuri pratensis macrioris, remote 
affinis Z. utriculosæ Nees, quæ differt glumis sterilibus a basi ad 
medium setis eylindrieis erassis patentibus obtusiuseulis tectis, fertilibus 
pilis elavatis subfaseieulatis barbulatis, ete. 


BULL. HERB. BOISS., août 1895. 28 


394 BULLETIN DE L'HERBIER LOISSIER. (98) 


AMARYLLIDAGEN. 


Cyanella racemosa SCHINZ 


Folia radicalia linearia, caniculata, acuta; racemus terminalis; tepala 
inæqualia, late lanceolata, mucronata, basi truncata; stamina omnia 
filamentis brevissima : 5 arcuata, antheris 3 mm. longis, unieum, decli- 
natum anthera 5 mm. longa. 

Südafrika : prope Capetown, 12. VI. 1892, Schlechter 839. 

Die Blätter der vorliegenden Zwiebelpflanze (die Zwiebeln fehlen) 
sind lineal, im Qnerschnitt rundlich und auf der Innenseite canellirt, 
spitz zulaufend und + 12 em. lang. Der Blütenschaft, an dem die Blü- 
ten traubenförmig angeordnet sind, erreicht eine Länge von + 18 em.; 
die von lanzettlichen, + 7 mm. langen, spitzen Tragblättern gestützten 
Blütenstiele sind + 3 cm. lang und abstehend. Von den 6 Blumen- 
blättern, die nach den getrockneten Exemplaren zu schliessen von 
rötlicher oder mindestens weissrôtlicher Färbung sein dürften, sind die 
äussersten etwas breiter als die inneren. Sie werden von bald drei, bald 
vier Längsnerven durchzogen; sie sind von häutiger Consistenz, breit 
lanzettlich, am Grunde abgestutzt, stumpf und von einer deutlichen, 
kurzen, abgesetzten Spitze überragt, + 10 mm. lang und + 4 mm. 
breit. Das Andröceum besteht aus 6 Staubblättern, von denen eines ein 
breit lanzettliches Filament und einen + 5 mm. langen Staubbeutel 
besitzt, während die Filamente der übrigen 5 Staubblätter schmal- 
lanzettlich, die Staubbeutel nur 3 mm. lang sind. Der Griffel erreicht 
eine Länge von 5 bis 6 mm., die Narbe ist abgestutzt. Reife Früchte 
fehlen. Von den vier bis anhin bekannt gewordenen Cyanella-Arten 
(vergl. Durand und Schinz Conspectus flor. afrie., V, p. 238) besitzt 
C. alba L. (cf. Baker in Journ. Linn. soc. XVII, p. 497) einen 1-blütigen 
Schaft; bei C. orchidiformis Jacq., C. capensis L. und C. lutea L. sind 
die Blüten wie bei unserer Art in Trauben angeordnet, alle drei unter- 
scheiden sich aber von C. racemosa und nach Baker auch von C alba 
durch flache Blätter. 


Hypoxis serrata L. var. Macowanii SCHLECHTER ined. 


In agrestis prope Houtsbay (Capetown) 12. VI. 1892, Schlechter 978. 
Weicht von der Art durch bedeutend kleineren Wuchs und kleinere 


di 


> 


(99)  SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 305 


Blüten aus. Die Perigonzipfel erreichen höchstens die Länge von 
10 mm.; sie sind im Uebrigen aber gleichfalls aussen grünlich und auf 
der Innenseite gelb. Die Bezahnung der äusserst schmalen Blätter ist 
eine sehr spärliche, fehlt aber doch nieht vollständig und die Môglich- 
keit, dass hier doch nur eine Standortsvarietät vorliest kann nicht 
ganz von der Hand gewiesen werden. 


IRIDACEE. 


Romulea Schlechteriana SCHINZ 


Folia anguste linearia vel subuliformia, acuta, margine incrassata, 
glabra; flores pedicellati, flavi, infundibuliformes; lobi late lanceolati 
et acuti; stamina disereta, corolla brevoria. 

Südafrika : Rondebosh bei Capetown, 12. VI. 1892, Schlechter 852. 

Diese von Schlechter gesammelten Exemplare stimmen mit keiner 
der von Baker in dessen Monogaphie der Irideen beschriebenen 
Romulea-Arten überein und ich glaube kaum fehl zu gehen, wenn ich 
dieselben als noch unbeschrieben ansehe. Die Blätter sind schmal linear 
bis fast pfriemlich, bis 17 em. lang und eirca 1 ‘/2 mm. breit, spitz, mit 
starkem, unterseits hervortretendem Mittelnerven versehen, am Rande 
verdickt, kahl. Die eirca 3 em. lang gestielten Blüten sind von gold- 
gelber Farbe und von trichterförmiger Gestalt; sie erreichen eine 
Länge von + 25 mm., wovon circa 5 mm. auf die Kronröhre fallen. Die 
Saumlappen sind mehr oder weniger breit-lanzettlich und spitz. Die 
nicht mit einander verwachsenen Staubfäden sind verhältnissmässig 
breit und + 7 mm., die Staubbeutel + 5 mm. lang. Der in drei kurze 
Griffeläste gespaltene Griffel überragt die Staubblätter nicht, sondern 
hat vielmehr ungefähr dieselbe Länge. 

Die beiden Blätter der Spatha sind länglich und dabei stumpf: da 
aber die Rände einwärts geschlagen sind, so erscheinen sie, von 
Aussen betrachtet von schlank lanzettlichem Umriss; ihre Länge 
beträgt + 15 mm. 


CAPPARIDACEE. 


Polanisia Kelleriana SCHINZ. 


Annua, glanduloso-hirta; folia inferiora 5-foliolata, superiora 3-folio- 
lata, petiolata; foliola obovata, mucronata, basi acuta; calyeis segrienta, 


396 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (100) 


lanceolata, acutissima; petala longe unguiculata, late elliptica, rosea, 
basi flava; stamina 4, staminodia 6. 

Somaliland : Laku, 1891 Prof. Keller 39. 

Jedenfalls eine einjährige, krautige Pflanze, die in allen ihren oberir- 
dischen vegetativen Partien dicht mit kurzen, abstehenden Drüsenhaa- 
ren und langen drüsenlosen Trichomen bekleidet sind. Die, nur in den 
oberen Partien der Pflanze drei-, sonst fünfzähligen Blätter sind bis 
7 em. lang gestielt, von verkehrteirunder Gestalt, nach dem Grunde zu 
spitz zulaufend, abgerundet und von einer kleinen, sehr oft auch fehlen- 
den Weichstachelspitze überragt. Die Behaarung der Spreite ist eine 
verhältnissmässig spärliche, mindestens soweit die langen, drüsenent- 
behrenden Haare in Betracht kommen. Die von redueirten Laub- 
blättern gestützten Blüten sind durchschnittlich 1 ‘/2 em. lang gestielt; 
der Kelch besteht aus 5 lanzettlichen, am Grunde verwachsenen, dicht 
mit Drüsenhaaren bekleideten, zugespitzten Zipfeln von 6 mm. Länge 
und 2 mm. Breite. Die 5 Blumenblätter sind 13 mm. lang benagelt; die 
Spreite ist von breitelliptischem Umriss und 11 mm. lang, und 7 mm. 
breit, am-Grunde gelblich, im Uebrigen von rosenroter Färbung. Von 
den 10 Staubblattanlagen entwickeln sich nur 4 zu pollenführenden 
Staubblättern, 6 dagegen zu + 8 mm. langen Staminodien, die an 
Stelle des Staubbeutels einen massigen, kurzbespitzten, circa °/« mm. 
langen Körper tragen. Die Filamente der fertilen Staubblätter sind + 
20 mm. lang, die Staubbeutel + 5 mm. Die durchschnittlich 1 ‘/2 em. 
langgestielten Früchte sind dicht drüsig behaart; sie erreichen eine 
Länge von 11 em. und sind von dem bleibenden Griffel gekrönt. 

Diese neue Art ist der Seetion Dianthera Klotzsch (vergl. die Bear 
beitung der Capparidaceen in den Natürl. Pflanzenfamlilien von Engler 
und Prantl von Pax), zu unterordnen. 


Capparis hereroensis SCHINZ 


Frutieulosa; folia petiolata, elliptica vel oblongo-obovata, basi rotun- 
data vel cuneata, apice obtusa et mucronata, farinosa; stipulæ spinosæ, 
breves, apice leviter curvatæ vel rectæ; flores axillares, solitarii; fructus 
longe peduneulatus. 

Südwestafrica : Zwischen Wortel und Walfischbai, Oktober 1886 
Schinz 1006. 

Ein wenig hoher Strauch mit niederliegenden, gelblich berindeten, 
biegsamen Zweigen. Die durchschnittlich 8 mm. lang gestielten Blätter 


LM CEE 
ti 
1 % 


(101) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 397 


sind von lederiger Consistenz, im jugendlichen Zustande mehlig be- 
stäubt später völlig kahl, elliptisch bis länglich verkehrteiförmig, am 
Grunde abgerundet oder keilförmig verschmälert, am entgegenge- 
setzten Ende der Spreite abgerundet und von einer rigiden, abge- 
setzten, kleinen Hornspitze überragt. Die Spreite ist 2 bis 3 em. lang 
und 5 bis 15 mm. breit. Die Nebenblätter sind in kurze, verhältniss- 
mässig sehr schlanke und meistens gerade vorgestreckte Stacheln 
umgewandelt. Die bis 4 em. lang gestielten Blüten entspringen einzeln 
den Blattachseln. Die Blüten sind leider an den mir vorliegenden 
Exemplaren sehr schlecht erhalten, immerhin lässt sich mit Sicherheit 
feststellen, dass die Kelehblätter nicht ungleich sind. Staubblätter 
kommen in grosser Zahl vor, der Fruchtknoten sitzt auf einem 21 mm. 
langen Gynophor. Reife Früchte fehlen. 

Es ist mir unmöglich diese Pflanze mit irgend einer der bereits 
beschriebenen Capparis-Arten zu identifieiren; würde C. spinosa bis 
nach dem Süden des afrikanischen Continentes ausstrahlen, so liesse 
sich nicht ohne Berechtigung die Frage aufwerfen, ob hier vielleicht 
eine Spielart der genannten Art vorliege. Jedenfalls ist unsere Pflanze 
unschwer an den schlanken, fast stets gerade vorgestreckten Neben- 
blattstacheln und den in Einzahl den Blattachseln entspringenden 
Blüten zu erkennen. 


RESEDACEE. 


Reseda oligomeroides SCHINZ 


Suffruticosa: folia pinnatifida, segmenta linearia, supra subcanicu- 
lata; flores petiolati ; calyeis segmenta 6, apice latiuscula, obtusa; petala 
margine pubescentia, inæqualia : 2 biappendiculata, 4 inappendiculata; 
appendiculum lineare; ovarium 3-dentatum. 

Somaliland : Tujusteppe, 1891, Prof. Keller, 52. 

Ein mehrjähriger Halbstrauch von — den vorliegenden Bruch- 
stücken nach zu urteilen — ansehnlicher Höhe, mit rauhen, längs- 
gerieften Zweigen und feinen, fiederschnittigen Blättern, deren lineare 
Abschnitte auf der Oberseite etwas canellirt sind und eine durchschnitt- 
liche Länge von 2 em. erreichen. Die eine bis 20 em. lange, diehtblütige 
Traube bildenden Blüten sind + 3 mm. lang gestielt und werden von 
4 mm. langen, lanzettlichen, an der Spitze der Inflorescenz einen 
charakteristischen Schopf bildenden, frühzeitig abfallenden Trag- 


398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (102) 


blättern gestützt. Die 6 Kelchblätter sind + ‘/2 mm. breit und + 2 mm. 
lang, oberwärts gewöhnlich etwas verbreitert und abgerundet; von den 
6 Petalen sind zwei von breit-verkehrteiförmiger Gestalt und auf dem 
Rücken mit zwei fadenförmigen Anhängseln von 1 ‘/2 mm. Länge ver- 
sehen. Der Spreitenteil dieser und auch der übrigen 4, mit nur einem, 
aber ebenfalls fadenförmigen Anhängsel versehenen Blümenblätter ist 
eirca 2 mm. lang. und circa 1 ‘/2 mm. breit. Sämtliche Petalen sind 
gleich dem Diseus mit flaumartigen Wimperhaaren besetzt, beim Discus 
erstreckt sich die Behaarung so ziemlich auf die ganze Oberseite. Die 
Filamente der Staubblätter sind + 3 mm., die Staubbeutel + 1 mm. 
lang. Die jungen Fruchtknoten sind deutlich dreizähnig, später ver- 
wischt sich diese Dreizähnigkeit etwas; die reife Frucht hat die Gestalt 
eines in die Länge gezogenen Kreisels; sie ist + 8 mm. lang und bis 
3 mm. breit. 

Die feine Zerteilung der Blätter verleiht der Pflanze die Tracht 
einer Oligomeris, welche Eigentümlichkeit ich bei der Benennung zum 
Ausdruck zu bringen gesucht habe und auf die mich mein hochverehrter 
Freund Prof. Schweinfurth, dem ich die Pflanze vorgelegt hatte, auf- 
merksam gemacht hat. 

Wenn ein Gewicht gelegt werden kann auf die Zahl der Kapselzähne, 
so müssen die Verwandten von R. oligomeroides unter den Arten der 
Sectionen Resedastrum und Luteola gesucht werden. Die Petalen dieser 
sind aber ausnahmslos entweder 3-bis vielteilig oder 3-lappig. 


Randonia somalensis SCHINZ 


Suffruticosa; folia pilosa, petiolata, spathulata; calyx inferus, 6-sepa- 
lus; diseus in laminam duplicem productus, lamina exteriore subear- 
nosa, basi pilosa, interiore glabra, lobata ; petala perigyna, basi dilatata, 
apice in membranam filiformem producta ; ovarium breviter stipitatum, 
3-dentatum. 

Somaliland : Abdallah, Prof. Keller, 1891. 

Eine strauchartige Pflanze mit alternirend angeordneten, sitzenden, 
spatelförmigen, kurz-abstehend behaarten Blättern von + 11 mm. 
Länge und + 2 mm. Breite. Die zu + 5 cm. langen Trauben ver- 
einigten Blüten entspringen den Achseln dicht behaarter, lanzettlicher 
Tragblätter und sind 2 '/s mm. gestielt. Die 6 Kelchblätter sitzen auf 
einer becherförmigen, aussen behaarten eirca 2 '/smm. langen Achsen- 
wucherung und sind von länglichem oder fast lanzettlichem Umriss, 
2 bis 2 '/» mm. lang und + 1 mm. breit. Die Achsenwucherung erstreckt 


# 


(103) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 399 


sich noch etwas über die Insertion der Sepalen hinaus, ist aber dann 
von fleischiger Beschaffenheit und kahl. Die Petalen, deren Zahl an 
Hand des spärlichen Materials nieht sicher festzustellen war, bestehen 
aus einem verschwindend kurzen Spreitenteil und einem 2 bis 3 mm. 
langen, flagellenähnlichen Anhängsel. Die zahlreichen Staubblätter, 
deren Filamente + 2 mm. lang sind, befinden sich innerhalb eines 
zweiten, fleischigen, unbehaarten, gelappten Diseusbechers, der gleich 
dem äusseren auf der Hinterseite eine geförderte Ausbildung zeigt. Der 
Fruchtknoten ist kurz gestielt und dreizähnig, dürfte daher wohl auch 
aus drei Carpellen bestehen. Reife Früchte fehlen, sie sind aber un- 
zweifelhaft kapselartig. 

Ich habe diese Pflanze der monotypischen Gattung Randoma unter- 
geordnet, von der Ansicht ausgehend, dass das Vorhandensein eines 
doppelten Diseus vorzugsweise diese Gattung charakterisire. Von einer 
Identifieirung mit Randonia africana Coss. kann keine Rede sein, denn 
diese unterscheidet sich von der oben diagnostieirten Pflanze durch acht 
und nicht blos sechs Kelchblättern, durch mit breiten Spreiten versehene 
Petalen und einen an der Basis breiten, sitzenden Fruchtknoten. 


GERANTACEA. 


Monsonia ignea SCHINZ 


Annua; folia hirsuta, basi cordata, apice obtusa vel emarginata et 
mucronata, margine irregulariter leviter serrata vel serrato-crenata; 
peduneulus 2-6-Horus; ealyeis segmenta hirsuta, lanceolata, acuminata; 
petala late obovata, obtusa, glabra, ignea; ovarium pilosum. 

Somaliland : Laku, 1891, Prof. Keller, 49. 

Eine einjährige, krautartige, aufrechte und vom Grunde an ver- 
zweigte Pflanze mit + 7 cm. lang gestielten, eiförmigen bis eiförmig- 
lanzettlichen Blättern. Die unterseits vorzugsweise auf den Blattnerven 
gleich dem Blattstiel flaumig behaarte Spreite — die vereinzelten 
langen Haare, die sich auf der jugendlichen Blattfläche finden, fallen 
frühzeitig ab — ist am Grunde herzförmig ausgerandet, am entgegen- 
gesetzten Ende stumpf, spitzlich oder schwach ausgerandet und über- 
ragt von einer kurzen Weichstachelspitze, der Rand ist sehr unregel- 
mässig seicht gesägt oder gesägt-gekerbt. Die Länge der Blattfläche 
beträgt + 3 cm., die Breite + 2 em. Der Peduneulus ist + 9 em. lang, 
flaumig behaart, mit mehreren, lanzettlichen, spitzen, behaarten 


400 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (104) 


Bracteen versehen und 2- bis 6-blütig. Die Blütenstiele erreichen eine 
Länge von + 5 em.; zuerst aufrecht, sind sie zur Zeit der Reife in 
rechtem Winkel abgebogen. Die dicht weissflaumig behaarten und mit 
vereinzelten überaus langen Trichomen besetzten Kelchzipfel sind von 
lanzettlichem Umriss, kurz bespitzt, am Rande dünnhäutig, + 7 mm. 
lang und + 2 mm. breit. Die doppelt so langen, feuerroten Blumen- 
blätter sind breit verkehrt-eiförmig, kahl, abgerundet. Das Andröceum 
besteht aus 15 kahlen, zu je dreien unterwärts verwachsenen Staub- 
blättern; besondere Unterscheidungsmerkmale bietet es keine. Frucht- 
knoten und Griffel sind im jugendlichen Zustande dicht flaumig behaart; 
bei ausgereiften Früchten zeigt der Griffel eine Länge von + 7 em. 
Von den bisanhin beschriebenen Monsonia-Arten unterscheiden sich 
die nordafrikanischen Vertreter durch wenig (1 bis 2 bis 3-) blütige 
Peduneuli, die 2 bis 3-blütige M. biflora des besondern noch durch 
schmale Blätter. Mehrblütige Blütenstände besitzt die südafrikanische 
M. wmbellata Harv.. die aber von M. ignea wiederum durch im Ver- 
hältniss zu den Kelchzipfeln kürzere Blumenblätter, die überdies 
schmal-keilförmig sind, abweicht. Habituell erinnert unsere Pflanze in 
mancher Beziehung an M. senegalensis Guill. et Perr., sie gibt sich 
indessen als verschieden von dieser sofort und abgesehen von dem 
Blütenstand, durch die feuerrote Blütenfarbe zu erkennen. 


INGOPHYLLACEE. 


Kelleronia splendens SCHINZ nov. gen. et nov. spec. 
Taf. IX. 


Fruticosa; folia petiolata, paripinnata, 6-S-juga; foliola dimidiato- 
ovata, obtusa, mucronata, juvenilia sericea, demum glabra; stipulæ 
anguste lanceolatæ; flores terminales, peduneulati; calyeis segmenta 
lanceolata, acuminata, basi saccata; petala flava, obovata, basim versus 
cuneata, extus pilosa; discus lobatus; grana pollinis hexagone reticu- 
lata ; fructus 5-partitus, longe pilosus. 

Somaliland, Plateau hinter Abdallah, Prof. C. Keller. 

Ein ansehnlicher Strauch mit bleistiftrunden, gerillten, pubeseirenden, 
später kahlen Zweigen. Die durchschnittlich 2 bis 4 em. weit auseinder 
stehenden, alternirenden Blätter sind paarig gefiedert, 6 bis 10 zählig, 
1 bis 2 em. lang gestielt. Die an der kurz behaarten, in ein kleines Spitz- 
chen endigenden Rhachis sitzenden Blättchen, sind etwa 1 mm. lang 


(105) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. A401 


gestielt, im jugendliehen Zustande anliegend seidenartig behaart, später 
kahl, ungleichhälftig-oval, abgerundet und von einer kleinen Weich- 
stachelspitze überragt, von mehreren, deutlichen, bogenförmig verlau- 
fenden Längsnerven durchzogen, bis 4 em. lang und bis 2 em. breit. 
Am Grunde des Blattstiels sitzen lanzettlich-pfriemliche, filzig behaarte 
Nebenblätter. Blüten terminal, circa 14 mm. lang gestielt, im Durch- 
messer bis 6 em. messend. Die Blütenstiele sind nach oben zu etwas 
verdiekt. Die fünf Kelehzipfel sind von lanzettlichem Umriss, zugespitzt, 
am Grunde sackförmig, eirca 18 mm. lang und bis 5 mm. breit, auf der 
Aussenseite mit kurzen, auf des Innenseite mit langen Seidenhaaren 
bekleidet. Die mit den Kelchzipfeln alternirenden 5 Blumenblätter sind 
von hellgelber Farbe, verkehrt-eirund, nach der Basis zu keilförmig 
verschmälert, am Grunde auf der Aussenseite mit langen Haaren 
bekleidet, abgerundet und etwas ausgerandet, eirca 3 em. lang und 
eirca 23 mm. breit, zarthäutig. Mit dem becherartigen, unregelmässig 
gelappten Diseus stehen 5 hirnförmige, abwärts gerichtete, etwas über 
stecknadelknopfgrosse Körper in Verbindung, die sich in die sackartig 
erweiterte Basis der Kelchblätter erstrecken und aus dünnwandigen 
Zellen bestehen; ihre Function dürfte wohl in der Nectarabsonderung 
liegen. Das Andreeceum besteht aus 10 Staubblättern, deren Filamente 
nach dem Grunde zu verbreitert sind. Die oblongen Staubbeutel sind 
am Rücken befestigt und schaukelnd, eirca 5 mm., die Staubfäden + 
15 mm. lang. Die Pollenkörner sind netzaderig sculpturirt und besitzen 
zahlreiche Poren. Der nach Art von Sisyndite und Neolüderitzia mit 
sehr langen, einzelligen, am Grunde zwiebelartig erweiterten Haaren 
bekleidete Fruchtknoten ist 5-lappig und dürfte wohl zur Zeit der 
Reife in 5 Teilfrüchte zerfallen. Der Griffel ist + 16 mm. lang, ver- 
hältnissförmig dick und auf dem kopfförmigen Ende mit 5 Narbe- 
streifen versehen. Jede Zelle enthält zwei (mitunter mehr) anatrope, an 
der Innenwand aufgehängte, mit der Mycropyle nach aussen und oben 
gerichtete Samenanlagen. 

Die Zugehörigkeit dieser prächtigen Pflanze, die ich dem Entdecker 
derselben widme, zu der Familie der Zygophyllaceen scheint mir ausser 
Zweifel zu liegen; die Hauptmerkmale liegen in den alternirenden, 
paarig gefiederten Blättern und den seltsamen 5 Diseuseffigurationen. 

Die Einführung dieser Pflanze in unsere Gärten wäre eine wertvolle 
Bereicherung für dieselben. 


402 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (106) 


HELIACHA, 


€. de CANDOLLE (Genf). 


Trichilia quadrivalvis Cas. de CANDOLLE 


Foliis modice petiolatis 2-jugis, foliolis subsessilibus e basi cuneata 
obovato-oblongis apice rotundatis ac brevissime apieulatis supra tan- 
tum ad nervum centralem et subtus ubique cum rhachi petioloque bre- 
viter hirsutis; ealyce 5-sepalo, sepalis rotundatis cum petalis oblongis 
vel obtusis extus adpresse hirsutis; filamentis infra medium in tubum 
glabrum connatis sursum laciniosis apice emarginulatis inter dentieulos 
et paulum intus antheriferis, antheris 10 glabris oblongis apice acutis; 
ovari sessili subgloboso hirsuto 4-loculari, copsula 4-valvi puberula. 

Ramuli dense et breviter hirsuti, sine lenticellis, in sieco fulvescentes 
2 mm. crassi. Folia alterna impari-pinnata 10 em. longa. Foliola in sieco 
firma opaca epunetulata, terminalia eireiter 6 em. longa, vix 2 cm. lata, 
lateralia minora. Petala verisimiliter 5. Antherarum connectivus ultra 
loeulum produetus. Stylus ovario æquilongus hirtellus apice stigma semi- 
globosum gerens. Ovarn loeuli 2-ovulati, ovulis collateralibus. Capsulæ 
valvæ cireiter 1'/s cm. longæ. Semina exalbuminosa oblonga-elliptica, 
cotyledonibus subcarnosis oblongo-elliptieis basi radieulam inelu- 
dentibus. 

Species capsula quadrivalvi ab aliis Trichiliis discrepans. 

Hab. : In Air. oceid. ad flumen Quango, Mechow 588, Janvier 1881. 


POLYGALACEZÆ. 


Polygala hottentotta PRESL Bot. Bemerk. p. 15 var. Fleckiana 
SCHINZ 


Südwestafrika : am Flussufer in der Nähe von Rehoboth, Fleck 195, 
Jan. 1892. 

Eine mehrjährige Pflanze mit reich verzweigten, meist hellgrünen, 
zum Teil glauken, runden, schlanken Zweigen und alternirenden, sitzen- 


+ 


(107) SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 403 


den oder lang gestielten, linear-lanzettlichen, lanzettlichen oder länglich- 
spatelförmigen, spitzen oder stumpfen und von einem kleinen Spitzchen 
überragten, mehr oder minder meergrünen Blättern von 15 bis 40 mm. 
Länge und 2 bis 6 mm. Breite. Der Blütenstand schliesst den Zweig ab; 
er ist aufrecht, schlank, bis 20 em. lang und lockerblütig. Die Blüten, 
deren Tragblätter frühzeitig abfallen, sind + 3 mm. lang gestielt und 
nickend; die weissen Flügel sind verkehrteiförmig oder oval, abgerundet, 
mitunter überragt von einer Weichstachelspitze, nach der Basis zu spitz 
zulaufend, -+ 4 mm. breit und + 9 mm. lang. Die Kapsel, die im reifen 
Zustande breiter ist als die drei äusseren Sepalen, erreicht eine Länge 
von + 7 mm. bei einer Breite von + 4 mm.; der Same ist lang behaart 
und besitzt am Grunde einen zweilappigen Arillus. 

Es scheint mir, dass wir es hier mit einer blossen Spielart der längst 
bekannten P. hottentotta Presl zu thun haben, die Oliver in seiner Flora 
des tropischen Afrika’s (Band I, p. 130) zu P. abyssinica Fresen. zieht, 
wogegen Chodat (Monographia Polygalacearum) beide Arten auf- 
recht erhält. Nach Chodat (T. XXX, fig. 25) sollen die Flügel der P. 
hottentotta Presl spitz sein, doch ist dies durchaus nicht immer der Fall, 
denn ich besitze Exemplare, die von Chodat selbst als P. hottentotta be- 
zeichnet worden sind und die sowohl spitz zulaufende wie abgerundete 
Flügel besitzen. Der Hauptunterschied zwischen der Presl’schen Art 
und der oben diagnostieirten Varietät liegt in der Gestalt der Blätter, 
insofern als die der Varietät länger und breiter als die der Art sind, 
wie denn überhaupt die Presl’sche Pflanze in jeder Beziehung den 
Xerophyten-Charakter stärker als unsere Pflanze zum Ausdruck 
bringt. 


404 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (108) 


MALVACEA. 


M. GÜRKE (Berlin). 
Sida Höpfneri GÜRKE 


Frutieulus ramis inferne glabrescentibus, superne canescenti-velutinis, 
foliis breviter petiolatis, ovatis vel lanceolato-ovatis, rarius lanceolatis, 
1'/2-6-plo longioribus quam latis, basi obtusis, apice acutiuseulis vel ob- 
tusis, margine irregulariter grosseque serratis, supra pubescentibus, 
infra canescenti-velutinis ; stipulis filiformibus quam petioli brevioribus; 
floribus in axillis foliorum superiorum longe pedunculatis, peduneulis 
apice artieulatis; calyce extus canescenti-velutino, 5-lobo, lobis deltoideis 
acutis; petalis albis, 1'/2-plo longioribus quam calyx; carpellis subtri- 
gonibus, breviter mucronatis, adpresse-pilosis. 

Die vorliegenden Exemplare erreichen eine Höhe von 30 em. Die 
Pflanze ist an allen Teilen dicht und grauweiss sammtartig behaart, 
nur die Oberseite der Blätter erscheint kahler. Die Blätter sind 5-15 mm. 
lang gestielt, 10-40 mm. lang und 5-20 mm. breit. Die Stipeln sind 
3-7 mm. lang, die Kelche bis 1 em., die Blumenblätter höchstens bis 
15 mm. lang. 

Kunene-Gebiet : Mossamedes (Höpfner n° 20, April-Mai 1882, blühend 
und fruchtend); Amboland : Olukonda (Schinz n° 181, 29. December 
1885, blühend). 

Südwest-Afrika : Hereroland (Höpfner n° 93, März 1893, blühend); 
Lideritz n° 75; Fleck n° 2112). 

Diese Art gehört in die nächste Verwandtschaft von S. spinosa L., 
von der sie sich hauptsächlich durch die kürzer bespitzten Carpelle 
unterscheidet. 


Hibiscus Fleckii GÜRKE 


Caule herbaceo, inferne glabrescente, superne pubescente; foliis lon- 
gissime petiolatis, ultra medium 5-partitis, basi cordatis, lobis lanceo- 
latis, acutis, margine grosse serratis, lateralibus minoribus, late deltoi- 
deis, utrinque pilis adpressis obsitis vel subglabrescentibus; stipulis fili- 


(109) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 405 


formibus minimis; floribus in axillis foliorum superiorum longissime 
peduneulatis, solitariis; peduneulis pubescentibus, apice artieulatis; in- 
voluero 11-13-phyllo, phyllis filiformibus eiliatis; calyce ultra medium 
5-partito, extus subtomentoso, quam involuerum 2-2'/s-plo longiore, 
lobis longissime deltoideis, acuminatis; corolla lutea, quam calyx 2-2'/2- 
plo longiore; capsula calycem longitudine subæquante, extus piloso, 
apice longe mueronata, loculis polyspermis; seminibus reniformibus 
fuseis, minute tubereulatis. 

Eine bis 50 em. Höhe erreichende Pflanze, die in ihren oberen Teilen 
mit ziemlich weichen, anliegenden, etwas gelblichen Sternhaaren mehr 
oder weniger dicht bedeckt ist. Die dicken Blattstiele sind bis 20 cm. 
lang. Die Blätter erreichen eine Länge von 12 em., die mittleren Zipfel 
sind bis 3 em. breit, die seitlichen erheblich kürzer. Die kräftigen Blüten- 
stiele werden bis 8 em. lang. Die Blättehen des Involuerum sind 7-8 mm., 
der Keleh ist 15-17 mm., die gelbe Blumenkrone 30-35 mm., seltener 
bis 45 mm. lang. Die Kapsel besitzt ungefähr die gleiche Länge wie 
der Kelch. 

Hereroland : Kuisib (Fleck n° 497, Mai 1889, blühend und fruchtend). 

Gross-Namaland : Rehoboth (Fleck n° 201% und 2033, April 1891, 
blühend und fruchtend). 

Die Art, zur Sect. Xetmia gehörend, ist wohl am besten in die Nähe 
von À. aristævalvis Garcke zu stellen, mit der sie in der Form der 
Kapsel ziemlich übereinstimmt. Die viel grösseren Blätter und die brei- 
teren Blattzipfel, sowie auch der ganze, viel robustere Habitus, unter- 
scheidet sie aber leicht von ihr. 


Hibiscus rhodanthus GÜRKE 


Perennis, caulibus erectis vel adscendentibus, pilis stellatis flavescen- 
tibus subtomentosis, rarius hirtis vel glabriuseulis; foliis breviter petio- 
latis, ovatis vel lanceolato-ovatis, 1'/2-6-plo longioribus quam latis, basi 
obtusis vel in petiolum angustatis, apice obtusis, margine grosse serratis, 
corlaceis, utrinque pilis stellatis flavescentibus rigidis hirtis vel seabris, 
nervis subtus valde prominentibus; stipulis quam petioli brevioribus, 
rarius quilongis,; subulatis, pilosis; floribus in axillis foliorum supe- 
riorum longissime petiolatis, petiolis eaulis pilosis, infra medium arti- 
culatis; involuero 7-8-phyllo, phyllis subulatis acutis pilosis; calyce 
quam involuerum 3-4-plo longiore, 5-partito, extus tomentoso, lobis 
lanceolatis acutis; corolla quam calyx 2'/.-3-plo longiore, purpurea. 


406 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (110) 


Die Pflanze besitzt einen dicken holzigen Wurzelstock, welcher zahl- 
reiche, mehr oder weniger aufrechte, 10-40 em. hohe Stengel treibt. 
Alle Teile der Pflanze sind mit kurzen, starren, gelblichen Sternhaaren 
bedeckt, welche die Pflanze fast zottig oder wenigstens doch rauhhaarig 
erscheinen lassen. Die Blattstiele sind 2-12 mm., die Stipeln 1-4 mm. 
lang. Die Blätter sind 2-10 em. lang und 1-3 em. breit. Die Blütenstiele 
sind 4-7 em. lang. Die schmalen Blättehen des Involuerum sind kaum 
länger als 2 mm., während der Kelch, der bis über die Hälfte in 5 
schmale lanzettliche Zipfel geteilt ist, 6-8 mm. Länge erreicht. Die 
purpur- oder rosenrote Blumenkrone ist 2 em. lang und aussen an den 
in der Knospenlage nicht bedeckten Teilen der Blumenblätter mit gelb- 
lichen Sternhaaren ziemlich dicht bedeckt. 

Angola : Am Quango (Pogge n° 13; September 1876, blühend); Ma- 
lange, auf Wegen durch sumpfige Niederungen (Buchner n° 144, Ende 
Mai 1879, blühend); Malange (Mechow n° 197, Juli-August 1879, blü- 
hend). 

Congogebiet : Lovoi (Descamps n° 71). 

Obwohl an keinem der vorhanden Exemplare reife Früchte vorhanden 
sind, so ist es doch nicht zweifelhaft, dass die Pflanze zur Sect. Ketmia 
gehört und zwar in die nächste Verwandtschaft von 7. æthiopicus L., 
von welcher Art sie sich hauptsächlich durch die viel kürzeren Invo- 
lueralblättehen unterscheidet, die bei jenen fast die Länge des Kelches 
erreichen und meist auch etwas zahlreicher sind als bei der vorliegenden 
Art. 


Pavonia arabica HOCHST. var. glanduligera GÜRKE 


Caule petiolis peduneulisque pilis stellatis et pilis glanduliferis ob- 
tectis. 

Somaliland : Laku (Keller n° 61), zusammen mit typischen Exem- 
plaren von P. arabica. 

Diese Varietät unterscheidet sich von dem Typus nur durch die 
rôtlichgelben Drüsenhaare, welche nebst den gewöhnlichen Sternhaaren 
die oberen Teile der Pflanze bedecken. Sie fällt möglicherweise mit 
P. glandulosa Franch. zusammen, von der ich keine Originalexemplare 
gesehen habe. Allerdings sagt Franchet, dass seine P. glandulosa viel- 
leicht nur eine Varietät seiner P. somalensis sei, welche zwar der P. 
arabica nahe steht, aber vielleicht doch durch die Carpelle verschieden 
ist. Er beschreibt die letzteren folgendermassen : capsula globosa, tenui- 


tin ie dit 


(111) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 407 


ter pubescens, carpellis dorso et oblique rugosis. Eine von Hildebrandt 
unter n° 833° im Ahlgebirge aufgenommene Pavonia, die von Garcke 
bei seiner Aufzählung der Hildebrandt’schen Malvaceen (Jahrb. bot. 
Gart. u. Mus. Berlin II, 1883, p. 330) nicht erwähnt wurde, stimmt bis 
auf die Carpelle mit P. arabica überein; letztere sind jedoch auf dem 
Rücken weniger behaart als bei P. arabica, zeigen aber viel deutlichere 
Queradern. Vielleicht ist dieses Exemplar zu P. somalensis Franch. zu 
ziehen. Wenn P. glandulosa Franch. sich wirklich als eigene Art er- 
weisen sollte, könnte doch der Name nicht beibehalten werden, da es 
schon eine ältere Art mit der gleichen Bezeichnung gibt, nämlich die in 
Mexiko vorkommende P. glandulosa Presl. Rel. Hank. II, 129 (1835). 
Ich schlage vor, dafür den schon von Æ. Schinz auf der Schedula der 
vorliegenden Sammlung benutzten Namen P. Franchetiana Schinz ein- 
zusetzen. 


Pavonia cristata (Schinz mse.) GÜRKE 


Suffrutex ramis teretibus pubescentibus; foliis longe petiolatis, late 
ovatis vel suborbieularibus, basi obtusis vel subcordatis, apice obtusis, 
margine irregulariter serratis, utrinque canescente-pubescentibus, 
5-nerviis; stipulis filiformibus; involueri phyllis 7-8 subulatis acutis, 
pubescentibus; calyce quam involuerum breviore, extus pubescente, 
5-lobo, lobis deltoideis acutis; corolla quam calyx duplo longiore, lutea, 
extus puberula; earpellis glabris, apice acutis, dorso muricatis. 

Ein kleiner Halbstrauch; die vorliegenden Exemplare sind 20 em. 
hoch, alle Teile von kurzen dichten Sternhaaren grau. Die Stipeln sind 
3-4 mm., die Blattstiele 15-20 mm., die Blätter 25 bis 30 mm. lang. Die 
Blättchen des Aussenkelches besitzen eine Länge von 8-10 mm., der 
Kelch von 6-7 mm., die Blumenkrone von 12-15 mm. Die Carpelle, 
5-6 mm. lang, dreikantig, auf dem Rücken mit zahlreichen Stacheln 
besetzt, welche in drei Längsreihen angeordnet sind, sitzen mit breiter 
Basis auf und sind an der Spitze meist gekrümmt; je 3 in einer Quer- 
reihe stehende Stacheln sind an ihrer Basis durch einen scharfen Kamm 
verbunden; die beiden an den Seitenwänden etwa in der halben Höhe 
des Carpells stehenden Stacheln ragen über die anderen erheblich an 
Länge hervor. 

Somaliland : Warandab (Prof. Keller n° 68). 

Die Art steht am nächsten der P. elegans Garcke, welche von Æilde- 
brandt und von Fischer im englischen Ostafrika westlich von Mombas 


408 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (112) 


gesammelt wurde. P. cristata ist kahler, hat schmälere Involueralblätt- 
chen und unterscheidet sich hauptsächlich durch die Carpelle, die bei 
beiden Arten sehr charakteristisch ausgebildet sind. Bei beiden ist der 
Rücken mit scharfen Stacheln besetzt, die bei P. elegans in fünf, bei 
unserer Art aber nur in drei Reihen angeordnet sind. Auch die Farben 
der Carpelle sind verschieden; bei P. elegans sind sie blassrötlichbraun, 
bei P. cristata hellgrüngelb. 


THYMELABACEA. 
Lachnæa funicaulis SCHINZ 


Suffruticosa; rami filiformes, villosi; folia lineari-lanceolata; obtusa, 
ciliata; receptaculum obsoletum; capitulum obconicum, folia involu- 
cralia spathulata vel oblongo-obovata, eiliata; flores sericei, lobi ovati, 
pilosi, acuti vel obtusi, lutei; stylus glaber. 

Südafrika : In convalle sollo arenosa, 3000 ped. alt, 31. I. 92, 
Schlechter 401. 

Ein Halbstrauch mit schnurförmigen, wollig behaarten Zweigen und 
dem Sprosse angedrückten, nach aussen convexen, nach innen conca- 
ven, linear-lanzettlichen, stumpfen, bis 6 mm. langen Blättern. Diese 
besitzen einen mehr oder minder wolligen Wimperkranz, sind aber sonst 
kahl, auf der Aussenseite grün und innen grau. Der eines Recepta- 
culums entbehrende Blütenstand ist verkehrt-kegelförmig, die Invo- 
lucralblätter sind spatelförmig bis länglich-verkehrteiförmig, sie be- 
sitzen einen braunroten Saum und sind dicht mit langen, seidenartigen 
Wimperhaaren besetzt. Die 2 bis 3 mm. lang gestielten und mit langen, 
weissen Seidenhaaren bekleideten, oberwärts trichterformigen Blüten- 
röhren erreichen eine Länge von + 3 mm.; die vier Saumlappen sind 
mehr oder weniger eiförmig, behaart, goldgelb, stumpf oder spitz 
und + 2 mm. lang. Die Filamente sind sehr zart, haardünn, die 
Drüsen sehr klein. 

Der Griffel sitzt auf einem länglichen Fruchtknoten und ist un- 
behaart. L. funicaulis gehört zur Section Maicrolinium (vergl. Meisn. 
in Linnaea VIV, p. 416 und DC. prodr. XIV, p. 578), und scheint 
habituell Z. penicillata zu wiederholen, unterscheidet sich aber durch 
die vielblütigen Inflorescenzen auf den ersten Blick von dieser. 


(113) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 409 


LYTHRACEE. 


E. KŒHNE (Berlin). 


Nesæa Schinzii Kœhne; vergl. Schinz. Beiträge zur Kenntnis der 
Flora von Deutsch-Südwest-Afrika in Abhandl. Bot. Ver. Prov. Bran- 
denb. XXX (1888) p. 250. 

Bemerkungen zu den Rehmann’schen Exemplaren : 

Folia ramea interd. alterna, interd. brevissime petiolata, margine 
parum, raro valde revoluta. Floris medii pedicellus ad 5-13 mm. longus. 
Calyeis appendices nullæ v. breves. Flores brachystyli : stylus calycis 
lobis paullo brevior v. paullo longior. Flores dolichostyli : Calyx 
2 mm. Ig. 

— — var. Fleckii Kæhne. 

Südwestafrika : Hereroland, Gansberg, D’ Fleck, n° 231 a. 

(Exemplaria nonnisi dolichostyla vidi). 

Folia margine haud revoluta. Pedicelli 6-8 mm. æquantes (cire. ut in 
var. Rehmanni Koehne) prope apicem prophylla gerentes. Calyx 
5-6 mm. æquans (duplo-triplo major quam in ceteris varietatibus). 
Stamina breviora 2-3 mm. calycem superantia (in ceteris varietatibus 
lobos ealyeinos æquantia). 

Nesæa sagittifolia (Sond.) Kehne, I. e., p. 251. 

Specimina longistyla: Stamina fere ut in mesostylis, sed stylus stami- 
nibus episepalis paullo longior. 

Var. a typica. Accedit nune forma b. Pedicelli breves (2 mm. 1g.). 

Var. ß glabrescens. Caulis calycesque minutissime puberuli, folia 
glabra. Transvaal Rehmann 6796. 

Var. y ericiformis. Rami numerosi, conferti, retrorsum hirtelli. Folia 
conferta, 5-7 mm. Ig., hirtella. Pedicelli 2 mm. lg. vel breviores. 
Calyx 2 mm. Ig., minutissime puberulus. Natal, Rehmann 7599; Ost- 
Griqualand, Tyson 2758. 


BULL. HERB. BOISS., août 1895. 29 


410 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (114) 


UMBELLIFERE. 


Hydrocotyle heterophylla SCHINZ 


Herbacea, glabra, prostrata; folia longe petiolata, coriacea, margine 
integerrima vel 3-8-dentata, oblongo-obovata vel obovata, basi cuneata; 
involucellum 4-foliatum ; fructus obovatus, truncatus, glaber. 

Südafrika : Muizenberg, 27. IL. 1892 Schlechter 619. 

Eine niederliegende, mehrjährige, mit Ausnahme der Blütenstiele 
durchwegs kahle Pflanze mit lederigen, zum Teil ganzrandigen, ellip- 
tischen, zum Teil 3- bis 8-zähnigen, länglich-verkehrteiförmigen bis 
verkehrteiförmigen, dem Grunde zu keilförmig zulaufenden, bis 8 em. 
lang gestielten Blättern. Die Spreite besitzt eine Länge von 12 bis 
30 mm. bei einer Breite von 4 bis 25 mm.; die Blattzähne sind, wo 
solche vorkommen, kurz und breit, zugespitzt, zum Teil etwas rückwärts 
gekrümmt. Die + 20 mm. langen, zu mehreren zusammenstehenden 
Peduneuli sind schwach wollig behaart und tragen je eine armblütige, 
von vier Involucralblättern gestützte Dolde. Die Hüllblätter sind spitz 
bis zugespitzt und von lanzettlichem bis mehr oder minder breiteiförmi- 
gem Umriss. Die innere Blütenhülle besteht aus breit eiförmigen oder 
fast verkehrteiförmigen, + 1 '/ı mm. langen und + */4 mm. breiten 
kahlen, Blumenblättern, die einen innenseits deutlich hervortretenden 
Mittelnerven aufweisen, im Uebrigen aber von häutiger Beschaffenheit 
sind. Die die Involucralblätter überragenden Früchte sind + 4 mm. 
lang, verkehrteiförmig, abgestutzt, kahl und deutlich gerippt. 

HA. heterophylla gehört in den Verwandtschaftskreis der A. tri- 
loba Thunb. (Dissert. p. 6, t. 3) und der A. montana Cham. et Schlecht. 
(Linnaea I, p. 374) und zwar erinnert sie im Habitus namentlich an die 
breitblätterigen Formen der ersteren, während Æ. montana infolge 
ihrer starken Behaarung schon mehr abweicht. Einer Vereinigung mit 
HA. triloba Thunb. steht aber die Vierblätterigkeit der Hülle im Wege, 
auch sind die Peduneuli der Schlechter’schen Pflanze, wenigstens an 
den vorliegenden Exemplaren ganz entschieden bedeutend länger als 
bei der Thunbergschen Art. 


Hydrocotyle septemloba SCHINZ 


Herbacea, prostrata; folia petiolata, subcoriacea, sparse pilosa, pal- 
mati-septemlobata, lobi triangulati vel subovati, acuti vel acuminati; 


CRT 


(115) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 411 


inflorescentia paueiflora; involucellum bifoliatum; fructus lanuginosus, 
demum hirsutus, obovatus et truncatus. 

Südafrika : Constantiaberg, 2800’, 29. V. 1892, Schlechter 878. 

Eine niederliegende, an den Knoten nicht wurzelnde, krautige 
Pflanze mit abstehend behaarten Sprossen von der Stärke eines mitt- 
leren Bindfadens. Die bis zu 6 em. (und darüber) langgestielten Blätter 
sind dünnlederig, ober- und unterseits zerstreut behaart, im Umriss 
kreisrund oder von der Form einer liegenden, breiten Elipse, fast 
stets 7-, ausnahmsweise 8-oder 9-lappig, am Grunde tief eingeschnitten, 
+ 16 mm. lang und 16 bis 15 mm. breit. Die durchschnittlich 4 mm. 
langen Lappen sind gleichseitig dreieckig oder mehr minder eiförmig, 
spitz bis zugespitzt. Die Blütenstände sind armblütig; die von je zwei 
eiförmig-lanzettlichen, spitzen Involucralblättern gestützten Früchte 
(Blüten fehlen an den mir zur Verfügung stehenden Exemplaren) sind 
anfangs fast wollig, später zerstreut lang behaart und gewimpert, 
+ 2 em. lang gestielt, verkehrt-breiteiförmig, abgestutzt und mit zum 
Teil deutlich wahrnehmbaren Nebenrippen versehen. 

Diese neue Art dürfte wohl in die Nähe von A. javanica Thunb. 
(Dissert. I, p. 415, t. 3), die sich nicht nur in Indien und Australien 
findet, sondern auch in Afrika nachgewiesen worden ist und der auf 
Indien beschränkten 4. burmanica Kurz (Journ. As. soc. 1871, p. 60) 
zu stellen sein. 

Der Beschreibung nach zu urteilen deckt sich unsere Art mit keiner 
dieser zwei Species und ich stehe daher nicht an, sie, obwohl sie aus 
einem sonst nicht schlecht bekannten Gebiete der Kapkolonie stammt, 
als neu unter dem oben gegebenen Namen zu publieiren. 


GENTIANACEE, 
Sebæa filiformis SCHINZ 


Annua, erecta; folia lineare-lanceolata, acuta; inflorescentia 1-vel 
paueiflora; calyx quinquefidus, calyeis segmenta anguste alata, lineare- 
lanceolata: corollæ lobi ovato-lanceolati, apieulati; antheræe 1-glandu- 
lose; stylus pilosus. 

Südostafrika : Natal J. Medley Wood, zwischen Gras bei Polela 956, 
1884. 

Ein einjähriges, eirca 13 cm. hohes Pflänzchen von aufrechtem 


412 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (116) 


Wuchs, ohne grundständige Blattrosette, mit fadenförmigem, bis hoch 
hinauf unverzweigtem Stengel. Die durch lange Internodien von einan- 
der getrennten, paarweise stehenden Blätter sind linear-lanzettlich, bis 
1 em. lang, zumeist aber kürzer, spitz. Meistens schliesst der Stengel mit 
einer einzigen Blüte ab, deren 5 Kelchabschnitte linear-lanzettlich bis 
lanzettlich und des ôftern lang zugespitzt zu sein pflegen. Die einzelnen 
Abschnitte sind schmal geflügelt und bis 5 mm. lange. Die 5 mehr oder 
weniger eiförmig-lanzettlichen Kronlappen werden von einem kleinen 
Spitzchen überragt. Die Staubbeutel ruhen auf sehr kurzen Filamenten 
und besitzen einen grossen apikalen Drüsenkörper. Der mit einem 
Haarwulst versehene + 4 mm. lange Griffel trägt zvei ansehnliche 
+ 2 mm. lange, keulenförmige Narbenäste. 

Diese Art steht der $S. linearifohia Schinz (Vierteljahresschrift der 
zürch. naturforschenden Gesellschaft XXX VIT, p. 321) sehr nahe, unter- 
scheidet sich aber doch insofern, als die S. linearifolia etwas minder 
« fadenförmig » ist. Ferner sind bei der letztgenannten Art die Kelch- 
zipfel breiter, die Filamente länger (sie sind in der geöffneten Blüte 
deutlich sichtbar), die Narbenäste gedrungener. 


Sebæa acutiloba SCHINZ 


Annua, erecta; caules filiformis; folia pauca, ovata vel orbiculato- 
ovata; inflorescentia 1-5-flora; calyeis segmenta late alata, lanceolata ; 
antheræ 1-glandulosæ. 

Südafrika : Claremont, R. Schlechter 3045 und Wood (Natal) 4950. 

Unverzweigte, schmächtige, einjährige Pflanze von ‘/2 bis 1 ‘/2 dm, 
Höhe, mit wenigen, eiförmigen bis rundlich-eiförmigen Blättern von 
2 bis 4 mm. Länge. Blütenstand ein- bis 5-blütig. Die 5 auf der Mediane 
mit einem 1 mm. breiten Flügel oder Kiel versehenen Kelchabschnitte 
sind + 3 mm. lang und lanzettlich, die Kronlappen lanzettlich, spitz, 
2 bis 2 '/ mm. lang. Die verschwindend kurzen Filamenten aufsitzen- 
den Staubbeutel tragen je einen endständigen Drüsenkörper. Der 
Griffel ist sehr kurz, circa ‘/2 mm. lang; er besitzt einen Haarwulst und 
°/ı mm. lange, keulenförmige Narbenäste. 

Die Pflanze hat einige Aehnlichkeit mit S. Zeyheri Schinz (1. e. p. 325), 
bei der letzteren sind aber die Flügel etwas breiter, die Kronlappen ab 
gerundet und die Narben gedrungener. 


(117) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 413 


Sebæa minutiflora SCHINZ 


Annua; folia semi-amplexicaulia: subcarnosa, ovata, acuta vel obtusa : 
inflorescentia multiflora; calycis segmenta oblonga, acuta, interdum 
dentata sed non fimbriata, apice gibbosa; corolla 4-lobata, lobi ovati, 
obtusi; antheræ 1-glandulosæ. 

Südafrika : Schlechter 1701 bei Riversdale, 2. XI. 1892. 

Die mir vorliegenden Exemplare sind 1 */2 bis 2 dm. lang, von auf- 
rechtem Wuchs, unterwärts unverzweigt und tragen in ansehnlichen 
Abständen halbstengelumfassende, mehr oder weniger fleischige, eiför- 
mige, spitze oder stumpfe, meist wagrecht abstehende, nach dem 
Grunde zu häufig etwas verschmälerte, gefaltete Blätter von + 10 mm. 
Länge und + 7 mm. Breite. Der Blütenstand bildet ein reichblütiges 
Dichasium, dessen Strahlen langgestielt sind; die letzten Ausstrahlun- 
gen sind gestaucht, sodass die oberen Blüten dicht gedrängte Köpfchen 
bilden. Die Tragblätter sind dreieckig-eiförmig, fast fleischig, nach dem 
Grunde zu etwas verschmälert. Der Kelch wird von 4 oblongen, am 
Rande dünnhäutigen, mitunter etwas gezähnten (aber nicht gefransten), 
spitz zulaufenden, mit einem massiven, kammartigen Höcker ver- 
sehenen Abschnitten gebildet, die + 5 mm. lang und 1 bis 2 mm. 
breit sind. Der Saum der unterwärts röhrigen Blumenkrone ist vier- 
lappig; die Lappen sind mehr oder minder eiförmig, abgerundet, 
1 ‘/2 mm lang und circa halb so breit. Die von sehr kurzen Filamenten 
getragenen Staubbeutel sind durch einen endständigen Drüsenkörper 
ausgezeichnet. Der eines Haarwulstes entbehrende Griftel wird 1'/ mm. 
bis 2 mm. lang. 

Sebza minutiflora erinnert entschieden an $. ambigua Cham. 
(Linnæa IV, 346 und VII, p. 52 und Schinz |. e., p. 315), mit der sie die 
Vierzähligkeit der Blüten und die Höcker auf den Kelchabschnitten 
gemeinsam hat. S. ambigua zeichnet sich aber anderseits durch doppelt 
so grosse Blumenkronlappen, einen + 4 mm. langen Griffel und kür- 
zere Staubblätter aus. 


Belmontia Flanaganii SCHINZ. 


Herbacea; folia rosulata, obovata, basi cuneata, carnosa; inflorescentia 
multiflora; calycis segmenta lanceolata, margine hyalina, dorso cari- 
nata; corollæ lobi late elliptiei, basi abrupte angustati; antheræ 1-glan- 
dulosæ ; ovarium oblongo-ovatum. 


41% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (118) 


Südostafrika : Basutoland, auf der Spitze des Quellenberges, Flana- 
gan 2080, Dezember 1893. 

Das einzige mir zur Verfügung stehende Exemplar ist von primel- 
ähnlicher Tracht; die Blätter sind rosettenartig gehäuft, verkehrt- 
eiförmig, nach dem Grunde zu keilföürmig verschmälert, fleischig und 
mit drei, unterseits deutlich wahrnehmbaren Längsnerven versehen. Der 
aus der Mitte der Rosette sich erhebende Blütenstand ist 8 em. lang ge- 
stielt und trägt unterhalb des dieht- und reichblütigen Dichasiums zwei 
Laublätter von gewöhnlicher Form. Der Kelch ist bis zum Grunde 
5-teilig; die einzelnen Abschnitte sind lanzettlich, am Rande häutig, 
auf der Mittellinie saftig grün, schwach gekielt und erreichen bei einer 
Breite von + 2 mm., eine Länge von + 7 mm. Die gelbe Blumenkrone 
besteht aus einer + 6 mm. langen Röhre und einem fünflappigen Saum, 
dessen Lappen breit-elliptisch, abgerundet, am Grunde plötzlich ver- 
schmälert, + 6 mm. lang und + 4 mm. breit sind. Die 2 bis 2 ‘/2 mm. 
langen Staubbeutel werden von einem kolbenförmigen, dunkelbraunen, 
+ 2 mm. langen Drüsenkörper gekrönt. Ovarium samt Griffel errei- 
chen eine Länge von 5 mm.; der Fruchtknoten ist länglich-eiformig. 

Diese, von Flanagan in einer Höhe von 9500’ gefundene Art kann 
mit keiner der bis anhin bekannt gewordenen Belmontia-Arten identi- 
ficirt werden, ich benenne sie nach dem Sammler, der sich um die 
Erforschung der Flora der Gebiete der Basuto längst sehr verdient 
gemacht hat. 


CONVOLYULACEE. 


Cladostigma dioicum RADLK. 
(Abhandlungen des Naturwissenschaftl. Vereins Bremen 1883-1884, v. 8, p. 412). 


Unter diesem Namen hat Radlkofer an der eitirten Stelle eine von 
Hildebrandt in Abyssinien entdeckte diöcische Convolvulacee beschrie- 
ben, die mir, nach der Beschreibung zu urteilen identisch mit einer von 
Professor Keller 1891 aus dem Somaliland und zwar von Abdallah 
zurückgebrachten Pflanze zu sein scheint. Bei eingehender Untersu- 
chung des Kellerschen Materials zeigte es sich, dass ein Teil der Zweig- 
fragmente, diejenigen, die weibliche Blüten tragen, mit Cladostigma 
übereinstimmen, wogegen einige andere Aestchen Blüten vom Typus 
der Gattung Breweria besitzen. Diese letzteren Blüten scheinen nun, 


en EA ZEIG 


(119) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 415 


soweit dies überhaupt an Hand des ungenügend entwickelten Materials 
entschieden werden kann, rein männlich zu sein. Habituell stimmen 
die weiblichen Zweige (um mich kurz auszudrücken) in jeder Be- 
ziehung mit den männlichen überein, die Blätter sind bei den einen 
wie bei den anderen kurz gestielt, die Form, die Grösse, die Behaarung 
ist durchaus dieselbe und ich glaube daher trotz der Unterschiede in 
der Ausbildung des Kelches und der Narben die Exemplare mit den 
Breweria-Blüten als die männliche Pflanze von Cladostigma erklären 
zu müssen. Würden bei den einen Zweigen die Blüten fehlen, so wäre 
eine Unterscheidung ganz und gar unmöglich. 

Was die weiblichen Blüten anbelangt, so sind diese in mustergül- 
tigster Weise von Radlkofer beschrieben worden und ich verweise daher 
auf dessen Ausführungen. Bei den mir vorliegenden männlichen Blüten 
ist nun der Kelch bedeutend kleiner als die Krone (bei den weib- 
lichen ist umgekehrt die Krone etwas kürzer als der Kelch); die Kelch- 
zipfel sind bis unmittelbar zum Grunde frei, länglich eiförmig, stumpf 
oder spitzlich, 1'/2 mm. breit und 2 '/s mm. lang, aussen dicht seiden- 
artig behaart. Die Krone, die übrigens mit dem entsprechenden 
Blattkreis in der © Blüte übereinstimmt, überragt den Kelch wohl um 
das Dreifache; die Behaarung derselben ist eine reichliche, abgesehen 
vom Rande der langen Kronlappen. Die an der Basis der Krone inse- 
rirten Filamente erreichen eine Länge von von 3-4 mm., die Staubbeutel 
eine solche von 1 ‘/2 mm. Der Griffel ist bis zum Grunde zweiteilig; jeder 
Ast ist von einer köpfchenartigen Narbe gekrönt. Der offenbar der 
Samenanlagen entbehrende Fruchtknoten ist mit langen Seidenhaaren 
bekleidet. 


ACANTHACEE, 


Calophanes crenata SCHINZ 


Suffruticosa; folia ovata vel elliptica, obtusa vel acuta; calyeis 
segmenta ciliata, lanceolato-subulata; subaristata; corrolla 5-lobata, 
subregularis; stylus basi inerassatus, pilosus; ovarium glabrum. 

Natal : Grassy hills near Phoenix, 14. VII. 1893, Wood 4967. 

Die Blätter dieses vom Grunde an ausladenden, reich verzweigten 
und mit mindestens oberwärts vierkantigen, pubeseirenden Sprossen 
versehenen Halbstrauchessind von eiförmigem bis elliptischem Umriss, 


416 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (120) 


am Grunde in den Blattstiel zusammengezogen, abgerundet, selten 
spitz; gekerbt, kahl oder schwach behaart, bis 4 em. lang und 2 cm. 
breit. Die wenigblütigen Inflorescenzen entspringen den Blattachseln 
und sind ganz kurz gestielt, mitunter auch sitzend. Der bis fast zur 
Basis 5-teilige Kelch erreicht eine Länge von 9 mm.; die mit kurzen, 
fast borstenartigen Wimperhaaren bekleideten Kelchabschnitte sind - 
lanzettlich-pfriemlich und laufen in eine entschieden grannenförmige 
Spitze aus. Die Krone ist ungefähr so lang wie der Kelch, 5-lappig, 
beinahe regelmässig, auf der Aussenseite mehr oder minder dicht 
behaart; die Saumlappen, von denen zwei etwas höher hinauf als die 
übrigen mit einander verwachsen sind, sind abgerundet, abgestutzt 
oder sogar schwach ausgerandet. Die Kronröhre ist gerade, mehr oder 
minder schwach behaart, häufig auch völlig unbehaart. Die Staubbeutel 
besitzen spreizende Hälften, die an der Basis mit kurzen Grannenspitzen 
versehen sind, die Staubfäden sind pubeseirend. Der unterwärts etwas 
verdickte Griffel ist mit kurzen, aufwärts gerichteten Häärchen besetzt 
und endigt in eine unscheinbare Narbe., die in der Knospe einwärts 
gerollt ist. Der Fruchtknoten ist circa 3 mm. lang und kahl. 

Calophanes ovata (Sond.) Schinz dürfte mit dieser Pflanze verwandt 
sein, sie unterscheidet sich aber durch verkehrteiförmige Blätter und 
auffallend kürzere Blüten. 


RÜBIACEA. 


Tricalysia Galpinii SCHINZ 


Fruticosa; folia breviter petiolata, lanceolata, acuminata, margine 
revoluta, supra glabra, nitida, supra pubescentia; stipulæ basi late 
triangulatæ, apice aristatæ; calyx bilobatus, pubescens; corolla infun- 
dibuliformis, 5-lobata; antheræ inappendiculatæ; ovarium biloculare, 
4-ovulatum. 

Transvaal : Amongst rocks on mountain tops, Moodies near Bar- 
berton, Sept. 1839 E. E. Galpin 569. 

Ein robuster Strauch von 1 bis 1 '/. m. Höhe mit im jugendlichen 
Zustande weiss-pubeseirenden Zweigen und opponirten lanzettlichen, 
meist in eine stumpfe Spitze ausgezogenen Blättern. Die 2 mm. lang 
gestielte Lamina, deren grösste Breite unterhalb der Mitte liegt, ist 
bis 40 mm. lang und 9 mm. breit; der Blattrand ist umgerollt. Die 


(221) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 417 


oberseits kahlen, glänzenden, unterseits etwas blassern Blätter sind 
längs der Mittelnerven unterseits schwach pubeseirend; sie werden von 
breitdreieckigen, in eine bis 4 mm. lange, schlanke Grannenspitze 
ausgezogenen, schwach behaarten Nebenblättern begleitet. Die knäuelig 
gehäuften, in Dichasien sich auflösenden Blütenstände entspringen den 
Blattachseln. Die Bracteen sind lanzettlich, rotbraun pubeseirend, 
fleischig und 3 bis 4 mm. lang, der die Basis der Blüten umgebende, 
schwach zweikielige Becher wird von den paarweise verwachsenen 
Bracteolen gebildet. 

Der Kelch ist zweilappig und zwar ist der eine Lappen scharf 3-, der 

andere 2-zähnig ; die Lappen sind + 3 mm. lang, rotbraun berändert, 
pubeseirend. Die Kelchröhre, die ungefähr so lang ist wie die Lappen, 
ist kahl und in dem von den Bracteolen gebildeten Becher verborgen. 
Die trichterformige Krone besteht aus einem schwach pubeseirenden, 
+ 5 mm. langen Tubus und 5 mehr oder weniger länglich eiförmigen, 
mucronaten, kahlen, braunrot gefleckten, 4 mm. langen und bis 3 mm. 
breiten Saumlappen. 
. Die langen, intrors aufspringenden, 3 ‘/2 mm. stumpfen und der An- 
hängsel entbehrenden Staubbeutel haben circa 1 mm. lange, den Buchten 
der Saumlappen entspringende Staubfäden. Der einem zweifächerigen 
und viersamigen Fruchtknoten aufsitzende Griffel ist 9 mm. lang, ober- 
wärts etwas verdickt und in zwei kurze, fleischige, auf der Innenseite 
empfängnisfähige Lappen gespalten. Früchte mangeln den mir vor- 
liegenden Exemplaren und scheinen von Galpin überhaupt noch niemals 
gesammelt worden zu sein. 

Die Pflanze dürfte der von Benth. et Hook. mit Tricalysia vereinigten 
Bunburya capensis Meisn. (=Natalanthe floribunda Sond.) sehr nahe 
stehen. Letztere unterscheidet sich von Tricalysia Galpinii durch 
eiförmig-lanzettliche Blätter, rostbraun behaarte Blattstiele, Blatt- 
nerven und Kelche und durch das Vorherrschen der 6-Zahl im Blüten- 
diagramm. Möglicherweise liegt hier nur eine Varietät von D. capensis 
vor ; leider kann ich die Frage nicht entscheiden, da mir die Meis- 
nersche Pflanze nur aus der Beschreibung und der Abbildung im The- 
saurus capensis 11, t. 132 bekannt ist und beide sind in jeder Be- 
ziehung oberflächlich, ein Vorwurf der leider vielen Abbildungen in 
dem genannten Werke gemacht werden muss. 


418 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (122) 


GUCURBITACE. 


A. COGNIAUX (Verviers). 


1. Trochomeria pectinata Cogn. in DC. Monogr. Phan. III, 397, 
var. subintegrifolia Cogn. 

Folia 5-angulata vel vix lobata, margine grosse dentata. 

Transvaal : Rehmann, n. 6309. 

2. T. Hookeri Harv.; Cogn.]. c.; var. quinquepartita Cogn. 

Folia fere usque ad basim 5-lobata, lobis oblongis vel lanceolatis. 

Transvaal : Rehmann, n. 6304. 

3. Momerdica Balsamina L.; Cogn. I. c. 439; var. ? minor Cogn. 

Petiolus filiformis, 1 em. longus. Folia 1-1 ‘/2 em. longa, 1 ‘/2-2 em. 
lata. Flores maseuli ignoti. Peduneulus femineus subfiliformis, 1 em. 
longus, ebracteatus vel ad basim minute bracteatus; flores quam in 
typo minores. 

In Natal ad Durban : Rehmann, n. 8838. 

4. Gucumis hirsutus Sond.; Cogn. ]. c. 489; var. y dissectus Cogn. 

Folia fere usque ad basim 3-5-lobata, lobis anguste lanceolatis, satis 
lobulatis, mediano 5-7 em. longo, lateralibus satis brevioribus. 

Transvaal : Rehmann, n. 6310. 

5. C. africanus Linn. f.; Cogn. ]. c. 504; var. acutilobus Cogn. 
Foliorum lobi lanceolati, lobulati, apice acutissimi. 
Transvaal : Rehmann n. (5169 et 6311). 

6. Coccinia Rehmannii Cogn. 

Folia longiuseule petiolata; ambitu suborbieularia, supra punctato- 
scabra, subtus sparsissime breviterque aspera præcipue ad nervos, 
non glandulosa, fere usque ad basim palmato-quinquesecta, lobis 
lobulatis vel pinnatifidis, acutis apieulatisque; eirrhi simplices ; flores 
satis parvi, solitarii, late campanulati; calix longiuseule et plus mi- 
nusve dense villosus, lobis linearibus, reflexis; staminum filamenta 
libera ; fructus ovoideus vel pyriformis, apice rotundatus. 

Rami gracillimi, elongati, sulcati, glabrati. Petiolus graeilis, sul- 
catus, subsparse breviterque hirtellus, 1-3 em. longus. Folia rigi- 
diuseula, late viridia, 3-6 em. longa lataque; sinus inter lobos rotun- 


(123) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 419 


dati, basilaris angustus, 1 em. profundus. Cirrhi filiformes, elongati, 
striati, glabri. Pedunculus masculus gracillimus, striatus, subglaber, 
1-2 em. longus. Calyeis tubus late campanulatus, basi rotundatus, 
3-4 mm. longus, apice 5-6 mm, latus; lobi acuti, 3-4 mm. longi. 
Corolla 1 em. longa, extus pilosula. Staminum filamenta ad basim 
dilatata et puberula, 2 mm. longa; capitulum antherarum 3 mm. lon- 
gum, 4 mm. erassum. Pedunculus femineus crassiusculus, 2-4 mm. 
longus. Fructus primum sparse pilosus demum glaber, lævis, 
20-25 mm. longus. 

Transvaal : in Boshveld ad Klippan (Rehmann, n. 5156, 5157 et 
5168 part.) et ad Elandriver (Rehmann, n. 4944). 

A placer entre les €. palmatisecta Kotschy et C. quinqueloba Cogn. 
(1. e. 532 et 533); mais très différent de ces deux espèces. 


. Coccinia Schinzii Cogn. 


Glaberrima; folia sessilia, supra densiuscule albo-callosa, subtus 
minute punctata et sublævia, non glandulosa, fere usque ad basim 
5-7-partita, lobis lanceolato-linearibus, acutis et mucronatis, integer- 
rimis vel remote lobulatis; eirrhi simplices; racemi maseuli 4-6-flori, 
folio paulo breviores; calyx glaber, lobis lineari-subulatis. 

Rami graciles, suleati, paulo ramulosi. Folia submembranacea, 
intense viridia, lobo mediano 6-7 em. longo, 5-8 mm. lato, exterioribus 
multo brevioribus. Cirrhi satis graciles, elongati, suleati. Peduneulus 
communis masculus gracilis, sulcatus, 3-5 em. longus; pedicelli gra- 
eiles erecti vel erecto-patuli, 7-12 mm. longi. Calyeis tubus late 
eyathiformis, 3 mm. longus, apice 5 mm. latus; lobi patuli vel reflexi, 
2 mm. longi. Corolla vix furfuracea, 14-15 mm. longa. Flores feminei 
et fructus ignoti. 

Transvaal : Boshveld ad Klippan (Rehmann, n. 5162). 

Cette espèce a certains rapports avec le (\ sessilifolia Cogn. ]. e. 534; 
mais ses fleurs mâles en grappes exigent qu'elle soit placée près du 
C. Senensis Cogn. ]. c. 535. 


. Melothria (Solena) acutifolia Cogn. 


Folia parva, triangulari-ovata, longiuseule acuminata et setoso-mu- 
eronata, angulata vel leviter 5-lobata, supra ereberrime punctato- 
scabra, subtus glabra et levia; flores monoiei, minutissimi, maseuli 
breviter racemosi, feminei solitarii vel geminati; calycis tubus hemi- 
sphaerieus; fructus parvus, globosus, vix retieulatus; semina immar- 
ginata. 

Rami gracillimi, suleati, glaberrimi, ramulosi. Petiolus subfili- 


420 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (124) 


(de) 


formis, striatus, glaber, 10-15 mm. longus. Folia membranacea, læte 
viridia, margine leviter undulato-denticulata, 2-5 em. longa, 15-35 mm. 
lata, lobo terminali anguste triangulari, lateralibus brevissimis obtu- 
sisque; sinus basilaris late rotundatus, 3-10 mm. profondus. Cirrhi 
capillares, elongati, striati, glabri. Pedunculus communis masculus 
capillaris, glaber, 4-9 mm. longus, superne 5-15-florus; pedicelli 
erecto-patuli, 1-2 mm. longi. Fructus glaber, oligospermus, 4-6 mm. - 
erassus. Semina pallide cinerea, obovata, lævia, 4-4 ‘/2 mm. longa, 
3 mm. lata. | 

Transvaal : Boshveld ad Elandsriver (Rehmann, n. 4904 et 4905). 

Espèce à placer pres du M. perpusilla Cogn. I. e. 607, dont elle 
diffère surtout par ses graines non marginées. 


. Melothria (Solena) parvifolia Cogn. 


Folia parva, longiuseule petiolata, ambitu late ovato-cordata, supra 
subsparse minuteque albo-punctata et scabra, subtus glabra et lævia, 
sæpius usque ad medium 3-5-lobata, lobis ovato-oblongis, angulato- 
lobulatis, obtusiuseulis apieulatisque; flores dioiei, minuti; racemi 
masculi petiolo subbreviores; ealyeis tubus late campanulatus. 

Rami filiformes, suleati, glabri, læves, satis ramulosi. Petiolus gra- 
eillimus, suleatus, glaber, 1-2 em. longus. Folia membranacea, supra 
intense viridia, subtus paulo pallidiora, 2-3 em. longa lataque; sinus 
basilaris late rotundatus, 12-15 mm. latus, 3-5 mm. profondus. Cirrhi 
filiformes, longiuseuli, sulcati, glabri. Peduneulus communis masculus 
filiformis, suleatus, glaber, 10-15 mm. longus, apice 4-6-florus; pedi- 
celli capillares, erecto-patuli, 1-2 mm. longi. Calyeis tubus glaber, 
1'/2 mm. longus, apice 2 mm. latus; dentes subulati, minuti. Corolla 
tenuissime papillosa, segmentis anguste ovatis, obtusis, 2 mm. longis. 
Flores feminei solitarii; pedicelli capillares, 4-6 mm. longi. Fructus 
sphæricus, lævis, 8-10 mm. erassus. Semina pallida, anguste ovata, 
laevia, obscure marginata, 3 ‘/2 mm. longa, 2 mm. lata. — Affinis 
M. minutiflore, Cogn. I. e 611. 

Natal ad Durben (Rehmann, n. 8839 et 8842), 


10. Melothria (Solena) membranifolia Cogn. 


Folia longe petiolata, tenuiter membranacea, triangulari-cordata, 
integra, obtusiuscule acuminata et longe apiculata, basi paulo et late 
emarginata, margine undulato-dentata, supra brevissime sparseque 
setulosa demum scabra, subtus brevissime sparseque puberula; racemi 
masculi petiolo longiores; flores parvi; calyx levissime puberulus, 
tubo anguste campanulato, dentibus subnullis. 


(125) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 421 


Rami gracillimi, elongati, ramulosi, sulcati, glabri. Petiolus gra- 
eilis, striatus, leviter puberulus, 3-4 em. longus. Folia intense viridia, 
6-9 em. longa, 4-7 cm. lata; sinus basilaris late rotundatus, 5-10 mm. 
profundus, 2-3 em. latus. Cirrhi fiiliformes, longissimi, glabri. inferne 
sulcati. Pedunculus communis masculus gracilis, angulato-sulcatus, 
glaber, 5-10 em, longus, apice 10-30-florus; pedicelli capillares, patuli, 
3-6 mm. longi. Calyeis tubus basi obtusus, 4 mm. longus, apice 3 mm. 
latus. Corolla tenuissime puberula, segmentis ovato-oblongis, obtusis, 
2 mm. longis. Staminum filamenta vix 1 mm. longa; antheræ ovatæ, 
dense papillosæ, 1 mm. longæ. Flores feminei et fructus ignoti. 

In Natal ad Inanda (Wood). 

Comme les exemplaires que nous avons vus de cette espèce n’ont ni 
fleurs femelles ni fruits, il est difficile de déterminer exactement 
ses affinités ; mais nous croyons pouvoir la placer provisoirement à 
côté du M. longipedunculata Cogn. I. e. 612. 

11. Kedrostis longipedunculata Cogn. 

Monoica ; folia longe petiolata, ambitu late suborbicularia, utrinque 
brevissime subsparseque puberula, angulata vel leviter 5-7-lobata, 
lobis late triangularibus, acutiusculis, remote apiculato-denticulatis ; 
eirrhi bifidi; racemi maseuli apice 3-10-Hori, foliis sæpius paulo bre- 
viores; flores feminei longissime peduneulati; fructus magnus, obo- 
vato-oblongus, polyspermus, glaber, lævis, breviter rostratus, basi 
longe attenuatus; semina subsphærica. 

Rami satis graciles, angulato-suleati, breviter sparseque hirtelli, 
paulo ramulosi. Petiolus gracilis, striatus, brevissime denseque vil- 
loso-hirtellus, 5-8 em. longus. Folia tenuiter membranacea, intense 
viridia, 8-11 em. longa, 10-13 em. lata; sinus basilaris subreetangu- 
laris, 1-2 em. profondus, 2-4 em. latus. Cirrhi graciles, longiuseuli_ 
sulcati, densiuseule breviterque puberuli. Peduneulus communis mas- 
eulus graeilis, striatus, puberulus, 10-18 em. longus; pedicelli capil- 
lares, ereeti, ebracteolati, 6-10 mm. longi. Peduneulus feminens gra- 
eilis, flexuosus, 6-10 em. longus; ovarium longe conico-fusiforme ; 
petala 5 mm. longa. Fructus 4-5 em. longus, 2 em. crassus. Semina 
fulva, utrinque lævia, margine tumido pallido eircumeincta, 5-6 mm. 
lata, 4-5 mm. crassa. 

In Natal ad Inanda (I. Wood, Rehmann, n. 8409). 

Cette espèce ne peut se placer qu'à la suite du Ä. hirtella Cogn. 
l. e. 644; mais elle en est fort distincte. 

12. Corrallocarpus sphærocarpus Cogn. ex Schinz in Abhandl. des 
Bot. Vereins Brandenb. XXX, 154. 


422 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (126) 


ß scaberrimus Cogn. 

Planta tata scaberrima. Folia quam in typo paulo minora. 

Transvaal : Boshveld (Rehmann, n. 4953 et 5170. 

+ subhastatus Cogn. 

Planta tota scaberrima. Folia trilobata, lobis apice rotundatis, ter- 
minali oblongo, basilaribus plus minusve reflexis, subrotundatis. 

Transvaal : Boshveld ad Klippan (Rehmann, n. 5160. 


CAMPANULACEZ. 


Wahlenbergia paucidentata SCHINZ 


Subherbacea, erecta, basi pilosa, folia sessilia, anguste lanceolata, ob- 
tusa vel acuta, integerrima vel paucidentata ; calycis laciniæ lanceolatæ : 
corolla campanulata, cœrulea ; fructus bilocularis ; stylus biglandulosus. 

Natal : Botha’s Railway station, 2400’, Wood 4961, IL. X. 1893. 

Eine aufrechte, halbkrautige, sicherlich mindestens zweijährige Pflanze 
mit meergrünem, erst in der Blütenregion verzweigtem, am Grunde 
dicht behaartem, im Uebrigen aber kahlem, steifem und mit Längs- 
leisten versehenem Stengel. Die alternirenden Blätter sind schmal, lan- 
zettlich, mit breiter Basis aufsitzend, stumpf oder spitz, am Rande horn- 
artig verdickt, ganzrandig oder mit 1 bis 3 kurzen, dicken Zähnen 
versehen, ab und zu etwas gewellt. Die Spreite erreicht eine Länge von 
+ 2 cm. und eine Breite von 1'/. bis 2 mm. Die Blüten sind von zwei 
dicht unterhalb oder doch in geringer Entfernung des Fruchtknotens 
inserirten, linear-lanzettlichen, spitzen, gewimperten Vorblättern ge- 
stützt. Die bis zur Spitze gewimperten Kelchzähne sind lanzettlich, 
spitz, oft etwas gekrümmt, + 8 em. lang und bis 2'/2 mm. breit. Die 
Blumenkrone ist glockig, ansehnlich und von blauer Farbe. Der Frucht- 
knoten ist zweifächerig; der Griffel besitzt unterhalb der behaarten, 
fleischigen Narbenäste zwei deutliche Drüsen. 

Ich gehe wohl nicht fehl, wenn ich diese Pflanze in die Nähe von W. 
undulata (Thunb.) DC. stelle, von der sie vielleicht nur eine sehr schmal- 
blättrige Varietät ist. Durch die Blattform weicht unsere Art auch von 
der in Südafrika weitverbreiteten W. cernua (Thunb.) DC. ab, durch 
die Behaarung und den entschieden zwei- und nicht dreifächrigen 
Fruchtknoten von der wenig bekannten W. denudata DC. 

Mit der oben diagnostieirten W. paucidentata stimmt habituell eine 


2 NZ. BEITRÆG NNTY AFRIKANISCHEN FLORA. #2: 
(127) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLOI 123 


von Tyson unter der Nummer 1900 in Kokstad (Griqualand East) ge- 
sammelte Pflanze, bei welcher die Kelchzipfel aber auflallend schlanker 
und deren Vorblätter weit von den zugehörigen Blüten entfernt sind. 
Das Variationsvermögen innerhalb der Arten der Gattung Wahlen- 
bergia ist uns noch unbekannt und ich belasse daher die Tyson’sche 
Pflanze noch vorläufig mit Zweifeln bei W. paucidentata und bezeichne 
sie als var. Tysonii Schinz. 

Endlich sei noch einer Wahlenbergia gedacht, die Wood von Botha’s 
Hill bei Pinetown (3407) gesandt hat. Wood fasst 3407 und 4961 als 
identisch auf, eine Ansicht, der ich mich vorläufig noch nicht anzu- 
schliessen vermag, denn bei 3407 sind die Kelchzipfel kahl und die 
Pflanze selbst vom Grunde an verzweigt. Da indessen meine Exemplare 
zu mangelhaft sind, so verzichte ich darauf, näher auf diese Nummer 
einzutreten, mit der Zeit wird sich wohl die Gelegenheit bieten, noch- 
mals darauf zurück zu kommen. 


42% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (128) 


COMPOSITE. 


F. KLATT (Hamburg). 


Othonna rosea KLATT. 


Suffruticosa, erecta, glabra, sub a basi ramosissima, ramis angulatis, 
trichotomis, striatis, sæpe violaceis, corymbosis, eireiter 10-12 cephalis, 
foliosis, inferioribus confertis, lanceolatis, membranaceis, integerrimis, 
glabris, obtusiuseulis, basi auriculatis, amplexicaulis, decurrentibus, 
superioribus remotis, gradatim minoribus; capitulis 8-floris; longe pedi- 
cellatis; pedicellis gracilis, apice incrassatis, basi bracteatis; involucri 
campanulati, laciniis 5, ovato-lanceolatis, apice et margine roseis, supra 
pilosis, achæniis striatis, dense hirsutis. 

Amboland, Olukonda, Ondonga, leg. M. Rautanen, n° 44. 

Die sebr ästige Wurzel dieser Pflanze dringt senkrecht in den Boden, 
der Stengel ist bis zum Beginn der Aeste 3-10 em. hoch und hat 5 mm. 
Durchmesser. Die Aeste sind 60-70 em. lang, bogig aufrecht und oben 
gewöhnlich dreiteilig. Jeder Astteil trägt ein wenigköpfiges Schirm- 
träubchen. Da aber alle Schirmtrauben fast gleiche Höhe haben, so ent- 
steht eine ansehnliche Rispe. Die lanzettförmigen Blätter sind unten an 
der Pflanze recht breit und dicht gedrängt, 5 em. lang, 8 mm. breit, 
nach obenhin werden sie schmäler und kürzer. Die Brakteen an den 
Blütenstielchen sind ganz oben fadenförmig. Die 5 Involucralschuppen, 
5 mm. lang und 1'/. mm. breit, sind eiförmig, mit einer stumpflichen 
Spitze. Das Achænium ist 3 mm. lang und dicht behaart. 


Vernonia Teusczii KLATT. 


Caule tereti, simplici, costato, sulcato, setoso, exasperato, monocephalo 
usque ad apicem foliato; foliis late lanceolatis, breviter petiolatis, utrin- 
que acutis, grosse eartilagineo, remote serratis, et setosis, apice mucro- 
natis, supra dense, subtus laxe papillosis; petiolis dense pilosis; capitulis 
magnis, terminalibus solitariis; involueri squamis linearibus, quinque 
seriatis, imbrieatis, glabris, margine argute dentatis, euspidatis, basi pauei 
bracteatis; floribus numerosis, purpureis, apice profunde quinquefidis, 


(129) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 4925 


longitubulosis; segmentis apice dense pilosis; achaniis compressis, glabris 
multistriatis, basi callosis; pappi setis stramineis, æqualibus. 

Catala Canginga, Quango-Gebiet, Feb. 1881, n° 5565 leg. Teusez. 

Die Art hat grosse Aehnlichkeit mit Vernonia verrucosa, unterscheidet 
sich aber durch die Involueralschuppen, welche länger, schmäler und 
feingezähnelt sind; durch die Form der freilich ebensosehr warzigen 
Blätter, die viel schmäler, ?/s ihrer Länge knorplig gezähnt, zwischen 
den Zähnen und an dem ungezähnten Teil aber stachlig borstig sind. 
Die Höhe der Pflanze, und ob Strauch oder Baum, ist mir unmöglich 
zu bestimmen. Die einfachen, bis oben beblätterten, rauhen Stengel, mit 
tiefen Furchen und erhabenen Riefen, sowie sehr kurzen Borsten, kön- 
nen auch Aeste und Zweige sein. Die grössten Blätter sind 15 em. lang 
und fast 3 em. breit, nach unten und oben verschmälert, aber nur ?/s 
der Länge nach buchtig sägezähnig. Der Blattstiel ist 5 mm. lang. Das 
Involuerum hat eine Breite von 5'/2 em. und eine Höhe von 2'/2 cm., 
unten trägt es Brakteen, die den 5-reihigen Schuppen ähnlich sind. 
Diese Schuppen sind 1/2 em. lang und 1 mm. breit mit hervorragender 
Mittelrippe. Die Kronenröhre ist 18 mm. lang, aber dünn, die Saumteile 
sind 7 mm. lang und '/s mm. breit, an den Spitzen dicht behaart. Die 
Staubfädenröhre hat die Länge der Saumteile und aus derselben 
schauen die Narben recht lang hervor. Die kahlen Achænen sind zu- 
sammengedrückt, vielstreifig und 4 mm. lang. Die rothgelben Pappus- 
strahlen erreichen eine Länge von 1'/» em. und sind alle gleich lang. 


Jaumea altissima KLATT 


Herbacea; scapo erecto, 1-cephalo, foliis multo longiore, dense cano- 
tomentoso, foliis basilaribus ovato-oblongis vel lanceolato-oblongis, 
parce sinuatis, dentatisque, obtusis, dilute fusco, 9-nervatis, dense cano- 
tomentosis, supra araneosis, basi attenuatis, vaginantibus; involueri 
hemisphæriei squamis biseriatis, exterioribus ovato-lanceolatis, canis, 
interioribus elongatis, membranaceis, glabris, nitidis; floribus disci ere- 
bris; pappi paleis 9 lineari-lanceolatis, apice setaceo, euspidatis, nitidis, 
fuseis; achæniis basi fusco-comatis. 

Malange, auf feuchten Wiesen; Oct. 1879, n° 363, leg. Teusez. 

Diese Pflanze ist eine sehr ausgeprägte Art, alles an derselben ist be- 
zeichnend, so dass es unmöglich ist, sie mit einer andern, der schon be- 
kannten afrikanischen Arten, zu verwechseln. Der Schaft ist 60 em. hoch, 
bei 3 mm. Durchmesser. Er trägt nur einen Blütenkopf, der fast 2 cm. 


BULL. HERB. BOIsS., août 1895. 30 


426 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (130) 


breit und 1 em. hoch ist. Die Blätter sind 25-30 em. lang und 5-7 em. 
breit, auf der Unterseite dicht weisslichgrau, mit 9 Längsadern, die 
durch Seitenadern verbunden und hellbräunlich sind. Die Oberseite ist 
hellerün, spinnwebig. Die Mittelader ist nach unten hin 1 mm. breit 
und kann als geflügelter Blattstiel, der unten den Schaft scheidig um- 
fasst, angesehen werden. Das Involuerum ist 3 cm. breit und 1 em. hoch. 
Die innersten Involucralschuppen sind die längsten, 1 em. lang, breit- 
lanzettförmig, kahl und glänzend. Die beiden äusseren Reihen Schuppen 
sind grau. Die Strahlenblüten, gegen 12, oder noch mehr an der Zahl, 
sind 1'/2 em. lang, 1 mm. breit, einadrig. Die vielen Scheibenblüten 
bilden einen Becher mit rundem, dünnem Stiel. Sie sind fast 5 mm. 
lang, wovon die Hälfte auf den Becher und die andere Hälfte auf den 
Stiel zu rechnen ist. Die braunen glänzenden Pappusschuppen sind 
5 mm. lang, sehr fein borstig zugespitzt und '/z mm. breit. Merkwürdig 
sind die Haarbüschel unten an den Achänen. 


Gynura auriculata KLATT 


Caule herbaceo, erecto, tenuissime puberulo, subangulato, sulcato, 
violaceo-striato, apice cano-tomentoso, in ramos paucos, bracteatos, 
apices monocephalos abeunte; foliis lineari-lanceolatis, muricatis, si- 
nuato cartilagineo dentatis, margine introflexis, supra exasperatis, 
subtus incanis, violaceo-venosis, basi auriculatis, semiamplexicaulibus; 
involueri squamis lineari-lanceolatis, margine albo-membranaceis, apice 
barbatis; diseus cano-tomentosus, bracteolatus; bracteolis subulatis, 
purpureis, ciliatis; corolla eylindracea, apice paulo ampliata, quinque- 
fida, lutea: pappi setis albidis, corollam æquantibus, achæniis pluricos- 
tatis, glabris. 

Malange, Nov. 1879, n° 308, leg. Teusez. 

Die Blätter dieser neuen Art sind 8 em. lang und 1 em. breit, nach 
obenhin am Stengel an Grösse abnehmend und endlich sich in Brakteen 
umformend. Die Ohren dieser Blätter sind 1-4 mm. lang. Die Involucral- 
schuppen sind 5 mm. lang, 1 mm. breit und unten zu einer Scheibe mit pur’ 
purroten Brakteen vereinigt. Die gelben Blüten und der weisse Pappus 
sind 5 mm. lang. Die kahlen und vielrippigen Achänen messen 2 mm. 


Crepis oligophylla KLATT 


Glabra, caule erecto flexuoso, tenuiter sulcato, fere a basi ramoso; 
ramis laxis, bi- vel trieephalis; foliis linearibus, apice argute dentatis, 


De - > 


(131) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 427 


sub euspidatis, superioribus basi semiamplexicaulibus, inferioribus basi 
vaginantibus; eapitulis 10-Horis, longe pedicellatis; pedicellis medio et 
basi bracteatis; involueri squamis 10, biseriatis, erectis, adpressis gla- 
bris, margine anguste scariosis, pappum æquantibus; calyculi squamis 
4-5, parvis, sæpe reflexis; achæniis suboviformibus, Iævis. 

Angola : Malange, leg. Teusez, von Mechow’s Expedition, n° 181. 

Der Stengel wird gegen 60 em. hoch. Die längsten der wenigen (4-7) 
Blätter dieser Pflanze sind 5 em. lang, oben 1 mm., unten 3 mm. breit. 
Die Aeste sind 5-7 em. lang, die 2 oder 3 Blütenstiele 2-3 em. Die In- 
volueralblätter, welche aufrecht stehen und die erste Reihe bilden, sind 
3 mm. lang und 2 breit, es sind an Zahl fünf. Die zweite Reihe, eben- 
falls 5, sind 1 em. lang und 3 mm. breit. Ebensolang ist der weisse 
Pappus.. Die Achänen, durchaus kahl, messen 2 mm. 


Vernonia nummulariæfolia KLATT. 


(Gymnanthemum nummulariæfolium Klatt, in Annales des Sciences 
naturelle, 5° serie, Bot. T. XVII, p. 363, et Gongrothamnus multiflorus 
Klatt.in Flora 1885, n° 10. Determinationes et Descriptiones Composita- 
rum novarum ex herbario cel. D' C. Haskar!l). 

Fruticosa, ramis elongatis teretibus striatis, flavido lanatis, apice hori- 
zontaliter ramulosis, paniculatis; paniculæ peduneulis 2-5 cephalis, basi 
foliatis; foliis petiolatis, elliptieis vel ovatis, basi subobtusis, integerrimis 
trinerviis, apice mucronatis, supra lueidis, breve puberulis, subtus mol- 
liter tomentosis; eapitulis eireiter 50-floris, pedicellatis; pedicellis basi 
bracteatis; involueri hemispheriei squamis quadriseriatis, ovatis, albo- 
tomentosis; achzeniis hispidis 10-costatis; pappo seto stramineo. 

Nossi-Bé, leg. D’ Keller, sine n°; Vohemar, leg. Richard Hortul, 
n° 55 et 73; loca arida, leg. J. M. Hildebrandt, Sept. 1877, n° 3140. 

Am weitesten entwickelt sah ich die Blütenköpfehen bei den von 
Richard gesammelten Exemplaren, mit ab- und zurückgebogenen In- 
volucralschuppen und reifen Früchtehen. Die Blätter sind an derselben 
Pflanze bald oben etwas zugespitzt, bald abgerundet und stehen an dem 
Stengel in ausgewachsenem Zustand ziemlich weit auseinander und nur 
in geringer Anzahl. Sie sind 4 em. lang und 3'/e em. breit und nicht 
immer an der Spitze weichstachlig. Der Blattstiel ist oft 1 em. lang. Die 
Blütenstielehen sind 5-8 mm. lang, der Hauptstiel der Schirmtrauben 
aber 1'/.-2 em. Die ausgebildeten Blütenköpfe haben eine Breite von 7 
und eine Höhe von 5 mm. Die lanzettlichen Brakteen an den Blüten- 
stielehen sind 2 mm. lang. 


428 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (132) 


Athanasia (Morysia) ramosa KLATT. 


Fruticosa; caule inferioribus glabro, tereti-angulato, suleato, apice 
pube brevi molli tecto, valde ramoso; ramis breviuseulis, monocephalis, 
usque ad capitulum foliosis; foliis linearibus, confertis, semiamplexi- 
caulibus, uninerviis, sinuato-dentatis, mucronatis, involutis, horizonta- 
liter patentibus, utrinque pubescentibus; capitulis breve peduneulatis, 
multifloris; involueri squamis adpressis, ovatis, obtusis, margine scario- 
sis, biseriatis, supra pilosis; paleis euneatis, obtusis, cavis; achæniis 
ovatis, nitidis, glabris. 

Somaliland, Ogadeensteppe, leg. Prof. Keller, n° 31. 

Die Aeste dieses Strauches, in grosser Zahl vorhanden, sind 3-6 em. 
lang, oben behaart, einköpfig und bis zu dem Kopfe hin beblättert. Die 
Blätter, 2-2'/2 em. lang und 3 mm. breit, wenn sie ausgebildet sind, sind 
wagrecht abstehend, am Rande gebuchtet, gezähnt und eingebogen, auf 
beiden Seiten weich behaart. Die Köpfe sind kurz gestielt, und alle 
hermaphrodit. Die Involueralschuppen sind eiförmig, stumpf, hautran- 
dig, zweireihig, auf der Oberseite behaart. Die Achänen sind kahl, glän- 
zend eiförmig. Die stumpfen, keilförmigen Spreublätter sind hohl. 


Blepharispermum lobatum KLATT 


Herbaceum; caule erecto, angulato, dissito setoso, simpliei vel tricho- 
tomo; ramis usque ad apicem subfoliosis; foliis petiolatis ovatis, basi 
cuneatis, 6-9 rotundato-lobatis, eiliatis, supra glabris, subtus secus ner- 
vos sparse setosis, trinerviis, petiolis alatis, margine setosis; glomerulis 
30-40 conglobatis, 10-floris, breve peduneulatis; paleæ albo membrana- 
ceæ, late-lanceolatæ, ciliatæ; styli rami apice truncati, absconditi; achæ- 
niis semi-ovatis, marginantibus, dense pilosis, apice floccosis. 

Somaliland, Webi Suabeli, leg. Prof. Keller, n° 6. 

Bei dieser Art sind alle Blüten gleich lang und fruchtbar. Jede Blüte 
ist von einer breiten, hohlen, weissen, häutigen, am Rande gewimperten, 
stumpfen, verkehrt-eiförmigen Schuppe umhüllt. Zehn Blumen bilden 
einen Haufen und 30-40 derselben den, an einem kurzen, unbeblätterten 
Theil des Astes stehenden, ungefähr haselnussgrossen, gemeinsamen 
Knäuel. Dieser unbeblätterte Theil des Astes ist 1-2 em. lang. Die 
Blütenkrone ist 2 mm. lang, ebenso lang als das Achänium. Die grössten 
Blätter sind 5 em. lang und 4 cm. breit, ihr Stiel hat 1!/2 cm. Länge 
und 2 em. Breite. 


(133) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 429 


Blepharispermum fruticosum KLATT 


Caule fruticoso, glabro, ramoso; ramis erectis, sulcatis, dense foliosis ; 
foliis ovatis, cartilagineo-acutis, basi angustatis, integerrimis, supra 
glabris, subtus secus nervos intermedios sparse pilosis, petiolatis; pe- 
tiolis eiliatis; glomerulo-terminali, solitario, longe peduneulati; squama 
involueralis dilute fusca, membranacea, ovata, complicata; styli rami 
floribus fertilis parvis valde superantibus; floribus sterilis pedicellatis, 
membranaceis papposis, bracteisque; paleæ cuneatæ, truncatæ; achæntis 
ovato-triangularis, margine et apice membranaceo-alatis. 

Somaliland, Abdallah, leg. Prof. Keller, n°* 10, 23 et 29. 

Dieser kleine Strauch hat viele dicht gedrängte, 2 em. hohe Aeste, die 
gefurcht und kahl, aber sehr beblättert sind. Die eiförmigen, ganzran- 
digen, knorpelspitzigen, auf der Oberseite kahlen und auf dem Mittel- 
nerv der Unterseite behaarten Blätter sind da, wo die runden Blüten- 
knäuel an ihren langen Stielen an der Spitze der Zweige hervorkommen, 
so gross, dass sie länger als die Blüten sind und diese verdecken. Sie 
werden 4 em. lang und 16 mm. breit. Die fruchtbaren Blüten haben 
eine enge Röhre, 1 mm. lang. Die hervorstehenden Narben sind auch 
1 mm. lang. Von den einhüllenden Schuppen stehen sich immer zwei 
vereinigt gegenüber und werden 2 mm. lang. Bei den unfruchtbaren 
gestielten Blüten ist der Saum tief getheilt. Narben sind aber nicht 
sichtbar. 


Achyrocline pumila KLATT 


Frutieulosum, ramosissimum; ramis fastigiatis albo-tomentosis, apice 
ramulosis, foliosis; foliis lanceolatis sessilibus eurvato-acutis, patulis, 
uninerviis, albo sericeis; capitulis (7-9) ad apices ramulorum, congesto- 
fasciculatis, eylindrieis, 7-Horis; involueri squamis eireiter 12, oblongis, 
membranaceis, nitido-flavis, subacutis, triseriatis. 

Somaliland, Abdallah, leg. Prof. Keller, n° 27. 

Die kleine Pflanze erreicht nur die Höhe von 6 em. und hat sehr viele 
gleich hohe Aeste, mit 1-2 cm. langen Zweiglein. Alle Aeste tragen an 
ihren Spitzen Scheindolden aus 7-9 eylindrischen, gelben Köpfen be- 
stehend. Diese Köpfe, 3 mm. lang und 1'/. mm. breit, bestehen aus 
breiten, länglichen, zugespitzten Schuppen, in drei Reihen, mit 7 Blumen. 
Die Blätter sind lanzettförmig, 1 em. lang und fast 2 mm. breit, nach 
unten verschmälert und halbstengelumfassend. 


430 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (134) 


Vernonia Ondongensis KLATT. 


Caule fruticoso, tereti, erecto, basi subtiliter striato, apice ramoso, 
et cum petiolis interrupto-araneoso, foliis breviter petiolatis, spathu- 
latis, supra glabris, subtus reticulatis, punetatis, secus nervos albo-vil- 
losis, argute cartilagineo-dentatis; capitulis 17-floris, longe pedicellatis, 
panieulatis; involueri squamis lanceolatis, nitido-stramineis, 4-5 seriatis, 
eorneis, cavis, Carinatis, apice sphacelatis, recurvis, pilosis; pedicellis 
bracteatis; achæniis costatis, parce pili minuti obsitis; pappi setis pal- 
lide rubieundis, ex involuero longe exsertis, æqualibus; corollis pappi 
setas superantibus. 

Amboland, Ondonga, leg. Rautanen, n° 37. 

Diese Vernonia, die eine starke holzige Hauptwurzel mit dicken 
Seitenwurzeln hat, treibt einen über 50 em. hohen, runden, fein- 
gestreiften und oben zerstreut spinnwebigen Stengel. Dieser Stengel 
hat wechselständige, fast durchweg 2 em. von einander entfernt 
stehende, spatelförmige, auf beiden Seiten grüne Blätter, von denen 
die grössten 6 em. lang und 2 cm. breit sind. Dieselben haben einen 
1-2 mm. langen Blattstiel, sind unten auf den Adern weisszottig 
behaart, oben kahl, knorpelig-scharf gezähnt. Die Stiele der Köpfe 
haben unten ein grösseres Blatt, oben 3-4 und in der Mitte ein Deck- 
blatt. Diese Deckblätter werden kaum 1 mm. breit, sind also borsten- 
förmig und 2-3 mm. lang. Die Köpfe sind glockenförmig 12 mm. lang 
und breit. Die Kronenröhre ist 6 mm. lang, nach oben ein wenig 
erweitert, die 5 Saumteile sind ausgebreitet, lanzettförmig, 4 mm. lang 
und 1 mm. breit. Die Staubfadenröhren stehen weit hervor und noch 
mehr erheben sich die 2 Narben. Die blassrötlichen Pappusstralen sind 
alle 7 mm. lang, das Achänium aber misst nur 2 mm. Die Involucral- 
schuppen sind unten sehr klein, werden aber nach innen immer länger 
und messen endlich 9 mm. in der Länge und 1 ‘/: mm. in der Breite. 


Nolletia costata KLATT. 


Caules plures e rhizomate incrassato-suffrutescentes, sepe decum- 
bentes, valde ramosi; ramis curvatis, adscendentibus, usque ad apicem 
foliosissimis et in ea regione ramulosis; ramulis monocephalis; foliis 
lanceolatis, basi rotundatis, subpetiolatis, rigidis, subtus media et mar- 
gine costatis, utrinque glanduloso-pilosis, confertissimis, subimbrieatis, 


"tete . 
en 


(135) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 431 


superioribus eurvato-patulis, inferioribus adpressis, glabris; capitulis 
campanulatis, subeymosis; involueri squamis triserialibus, acutis, albo- 
marginatis, media pilosis; corollæ luteæ glabræ ; achzniis glabris, basi 
callosis. 

Amboland, Olukonda, leg, M. Rautanen, n° 38. 

Nolletia costata Klatt unterscheidet sich von N. ciliaris, der sie sehr 
ähnlich ist, dadurch, dass der Stengel nicht aufrecht, sondern bogig 
aufsteigend ist. Auch sind die Involueralschuppen nicht zweistreifig und 
die Achänen nicht seidig behaart. 

Die Stengel werden gegen 30 em. lang, die dicht beblätterten Zweig- 
lein sind höchstens 1 ‘/2 em. lang. Die Blütenstielchen erreichen nur 
1-2 mm. Die Blätter sind 7 mm. lang und 1 mm. breit und zeichnen 
sich durch ihre sehr hervortretenden Rippen aus. Die vielen, ziemlich 
dicken Wurzeln haben eine beträchtliche Länge. 


Fresenia foliosa KLATT. 


Caule 36-40 em. alto, erecto, valde ramoso; ramis et ramulis glandu- 
loso-pilosis, 1-3 cephalis, usque ad apicem foliosissimis; foliis lanceolatis 
vel lanceolato-spathulatis integerrimis, rigidiuseulis, rugosis, utrinque 
tubereulato punctatis, apice eartilagineo-acutis; eapitulis turbinatis, 
10-floris; corymboso-paniculatis; involueri squamis triseriatis, ovato- 
lanceolatis, membranaceis, media viridulo-striatis, margine longe 
eiliatis; corollis-luteis, apice barbatis et pilosis, achæniis-costatis, costæ- 
hirsutæ ; pappi setis longiuscule plumosis. 

Hereroland, leg. D" Fleck, n° 407. 


Var. monocephala KLATT. 


Capitulis in apice ramorum solitariis. 

Gross-Namaland, leg. D' Fleck, n° 56 a; Rehobath, leg. D" Fleck, 
158 a. 

Aus einem dicken Wurzelkopf kommen 9-10 aufrechte Stengel, 
welche von unten auf, wie auch die Aestchen dicht beblättert sind. 
Diese Blätter sind dieklich, und, obgleich getrocknet, lebhaft grün, mit 
vielen glänzenden Knötchen, oft ganz kahl oder mit einzelnen, kurzen, 
weissen Härchen versehen, und, wenn sie sehr gross sind, fast 1 cm. 
lang und 5 mm. breit. Die Blütenköpfe, welehe in in ihrer Gesammt- 
heit eine Rispe bilden, sind 18 mm. lang und 12 breit. Bei der Hauptart 


432 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (136) 


stehen bis 3 Blütenköpfe zusammen, ein Schirmdölchen darstellend, 
an jedem Zweiglein ist aber bei der Abart stets nur ein Köpfchen vor- 
handen. Die Involucralschuppen sind der Reihe nach 5, 8, 10 mm. lang 
und fast 2 mm. breit. Sie sind weisslich, in der Mitte mit einem grünen 
Strich, oben mit einer scharfen oft dunkelen Spitze, am Rande, ent- 
weder ganz oder teilweise gewimpert und auf der Oberseite behaart. 
Der Pappus hat die Länge der Blüten, er ist 1 cm. lang, fedrig und 
blassgelblich. Die Achänen sind 4 mm. lang, gerieft und auf diesen 
Riefen behaart. Im Wuchs und in der Form, der Blütenköpfe hat diese 
Art, oberflächlich betrachtet, Aehnlichkeit mit Pechuel Löschea Leib- 
nitziæ O. Hoffmann, unterscheidet sich aber leicht, wenn man den 
Pappus betrachtet. 


Fresenia pinnatilobata KLATT 


Caule glabro, assurgentibus, valde folioso et ramoso; ramis curvatis, 
glanduloso-pilosis, apice monocephalis; foliis euneiformibus, obtusis 
vel spathulatis, basi angustatis, sessilibus, pinnatilobatis vel rariter 
integris, glanduloso-pilosis, punctatis, margine ciliatis ; capitulis campa- 
nulatis, 30-floris; involueri squamis biseriatis, ovato-lanceolatis, mem- 
branaceis, media viridis, margine ciliatis, apice mucronatis; corolla 
luteis, apice barbatis; achzeniis pilosis; pappi setis stramineis. 

Gross Namaland, leg. D’ Fleck, n° 89, 92 und 586. 

Diese Art ist ausgezeichnet durch ihre vielen gebogenen Aeste, die 
sich von der Mitte des ebenfalls gebogenen und aufsteigenden Stengels 
nach allen Seiten hin richten und von denen nur einzelne einen Blüten- 
korb tragen. Die unfruchtbaren Aeste haben nach der Spitze hin oft 
spatelförmige, ganzrandige Blätter. Die grössten dieser Blätter sind 
1 ‘/2 em. lang und 2 mm. breit. Die Blüten und der Pappus sind 5 mm. 
lang. Die Involueralschuppen sind 7 mm. lang und 2 mm. breit. 


Osteospermum montanum KLATT. 


Caule fruticoso, griseo, valde ramoso; ramis teretibus, striatis, basi 
grisco, a medio ad apice viridibus, dense hirsutis, semi aphyllis, mono- 
cephalis; foliis confertis, remotis, lanceolatis, remote-dentieulatis, cur- 
vato-linearibus, trinerviis, apice mucronatis, utrinque dense pilosis, basi 
angustatis. sessilibus; capitulis longe pedicellatis, terminalibus, multi 
floris, bracteolatis; bracteis paucis, lineari-lanceolatis, ligulis eireiter 


ie SM 
LCR 


(137) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 433 


18 ovato-lanceolatis; tristriatis; involueri squamis triseriatis, ovato-lan- 
ceolatis, albo-membranaceis, media viridulo-vittatis, margine dense 
eiliatis, apice mucronatis; achæniis lavis, trigonis, margine breve 
alatis. 

Gross-Namaland, Abhang des Gansberges, 7000 Fuss hoch, leg. 
D" Fleck, n° 71 a. 

Der Stengel dieser Art ist holzig, mit grauer Rinde bedeckt und 
vielästig. Die Aeste sind bis zur Mitte ebenfalls grau, dann aber bis 
oben grün und von der Mitte an nur mit lanzettförmigen 2 mm. langen, 
1/2 mm. breiten Deckblättern in geringer Zahl bedeckt, oben aber, den 
Blütenkorb tragend, so dass sie Blütenstiele darstellen. Die Blätter 
stehen dicht gedrängt, besonders an den nichtblühenden Aesten und 
sind 3 em. lang, 2 mm. breit, mit etwas gekrümmter, stachliger Spitze, 
dreiadrig, an jeder Seite mit drei kleinen Zähnen und auf beiden Seiten 
rauh, aber grün. Die Involucralschuppen, 5 mm. lang und 1 mm. breit, 
sind eilanzettförmig, mit borstiger Spitze, sich dachziegelig deckend, 
weissrandig, in der Mitte grün. Die lebhaft gelben Randblüten sind 
7 mm. lang, 1 mm. breit, dreistreifig. Die geflügelten, dreieckigen Achæ- 
nen sind 3 mm. lang und 2 mm. breit. 


Osteospermum odoratum KLATT 


Frutieulosum erectum; caule pube brevi sparse asperulo, ramoso; 
ramis flexuoso-squarrosis, monocephalis; foliis sessilibus, interioribus 
lanceolatis, sinuato-dentatis, basi cuneatis, utrinque dense puberulis, 
superioribus integerrimis, lineari-lanceolatis, bracteatibus; ligulis invo- 
luero duplo longioribus quadrivenosis; involueri squamis ovati-lanceo- 
latis, albo marginatis, acutis, dorso asperulis. 

Häufig an Bergabhängen bei « Aus » Südwest-Afrika, in Geröllboden, 
Felsspalten ete. leg. Steingröver, n° 4. 

Der Stengel dieser Pflanze wird gegen 60 em. hoch und enthält, wie 
alle andern Theile, nach Mittheilung Steingrövers, einen klebrigen Saft, 
auch ist der ganze Busch aromatisch duftend. Der Stengel, wie auch die 
winklig gebogenen Aeste, die Zweige und Blätter sind rauh, letztere 
dabei auf beiden Seiten grün. Die grössten Blätter sind 3 cm. lang, 
5 mm. breit; die kleinsten jedoch 2 mm. lang und ‘/: mm. breit. Die 
weissrandigen Involueralschuppen sind 3 mm. lang und ‘2 mm. breit. 
Die Strahlblüten sind 1 em. lang und 1'/. mm. breit. 


43% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (135) 


Osteospermum psammophilum KLATT 


Herbaceum pluricaule; caulibus decumbentibus, ramosis, sparse hir- 
sutis, dense foliosis; foliis confertis, pinnatipartitis, lobis utrinque tri- 
Jugis, cum impari approximatis, linearibus, integerrimis vel grosse den- 
tatis, utrinque dense setosis, apice obtusis et callosis; pedicellis bracteatis, 
monocephalis, eurvatis, folio quadruplove longioribus; involuero squa- 
mis 20, basi ima concretis, lanceolatis, supra dense pilosis, margine mem- 
branaceis, eiliatis; ligulæ 16, quadrivenosæ; achæniis radiis alatis, obo- 
vatis, lævis, seu trigonis, subechinatis. 

Gross-Namaland, in dem sandigen Grunde der Flussbetten bei « Aus » 
Süd-West-Afrika, leg. Steingröver, n° 21. 

Die ästigen starken Wurzeln sind 9 em. lang und gehen senkrecht in 
den Boden, nach oben 5 Stengel treibend. Diese stielrundlichen Stengel, 
10-15 em. lang, sind feingestreift, zerstreut rauhhaarig und haben oben 
zwei oder drei gebogene, 2-7 em. lange Aeste mit 2 bis 3 mm. langen, 
lanzettförmigen Deckblättern und einem Blütenkopfe. Die Köpfe sind 
7 mm. hoch und ebenso breit. Die Blätter sind 8 mm. lang, ihre Fiedern 
aber nur 2 mm. lang und kaum 1 mm. breit. Die umgekehrt eiförmigen 
oder dreieckigen, glatten Achænen sind 3 mm. lang und 2 mm. breit. 
Die Strahlblüten, 16 an Zahl, sind 5 mm. lang und 1 mm. breit. 

Pflanzen aus Gross-Namaland, Rehoboth, Sandboden, gesammelt im 
März 1891 von D’ Fleck und mit n° 595 bezeichnet, müssen zu dieser 
Art gehören, obgleich der Wuchs ein anderer ist. Es kommen nämlich 
aus einer Wurzel, die sehr dick und lang ist und ebenfalls lange, starke 
Aeste hat, drei aufrechte Stengel mit aufrechten, blühenden Aesten. 
Die Hauptader der Blätter ist auf der Unterseite weiss, alles Uebrige 
aber stimmt mit der Beschreibung oben. 


Stenocline tomentosula KLATT 


Caule erecto, tereti, ramoso; ramis curvatis, elongatis; foliis lanceo- 
latis, dense utrinque tomentosis, univenosis; capitulis discoideis, dense 
cymosis; eymis corymboso-paniculatis; floribus flavis 5, omnibus fertili- 
bus tenuiter tubulosis, limbo 5-dentato; involueri squamis 5 seriatis, 
ovatis, acutis, media unicostatis, niveis, laxe imbrieatis, parum inæquali- 
bus, extimis basi dorso lanatis; achæniis teretibus, glabris; pappi setis 
apice barbellatis, caducis. 


7 


AL 


(139) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 435 


Hereroland, Nosob, leg. D" Fleck. Sept. 1889, n° 261. 

Diese Art zeichnet sich durch den grünlichen Filz aus, womit die 
rundlichen Stengel und Aeste bekleidet sind, sowie durch die merk- 
würdige, rundliche Biegung der ziemlich langen Aeste nach oben. Die 
lanzettlichen, an den ganzen Rändern umgebogenen Blätter sind 1'/2 em. 
lang, 3 mm. breit, auf beiden Seiten filzig und knorpelig spitzig. Die 
Blütenköpfe, 5 mm. lang, 1 mm. breit, haben 5 Reihen eiförmige, zuge- 
spitzte, weisse, glänzende Involucralschuppen, die nur ganz unten etwas 
wollig sind und fünf gleichmässig geformte, gelbe Blüten enthalten. Die 
Achänen sind kahl, der Pappus aber ist 15-strahlig und weiss und nur 
ein klein weniger kürzer als die Blüte. 


Athanasia triloba KLATT 


Rhizomate obliquo lignoso, erassimo, ramoso; fibris erassis, lignosis, 
obsito ; caules sepe complures, erecti, cireiter 50 em. alti, striati, suleati, 
superne ramis 4-6, eurvato-elongatis, 3-4 cephalis, panieulum parvi- 
florum formantibus, instructi; foliis sessilibus basi sensim attenuatis, 
apice trilobis, segmento intermedio plerumque 2-plo quam lateralia 
majore et pauce dentato; foliis superioribus indivisis utrinque angusta- 
tis, apice calloso-terminatis, supra glabris, subtus cano-tomentosis, Capi- 
tulis hemisphæricis, multifloris (eireiter S0-tloris), longe pedicellatis, 
pedicellis eurvatis, bracteatis; bracteis lanceolatis; involueri hemisphæ- 
riei squamis oblongis vel ovatis, imbricatis, biserratis, obtusiuseulis, 
membranaceis, lacerato-dentatisque; paleis cuneatis, apice laceratis, com- 
plicatis, achænia ineludentibus; achæntis compressis, hirsutis; pappi 
paleæ breves, laceræ, basi connatæ, coroniformæ; corollæ luteæ. 

Gross-Namaland, Harris, leg. D' Fleck, April 1889, n° 560. 

Diese Athanasia hat einen von den übrigen Arten der Gattung ganz 
abweichenden Wuchs. Es sitzen gewöhlich die Blütenköpfe dicht ge- 
drängt an der Spitze des Stengels, hier aber an langen, gebogenen, 
sparrigen Aesten, eine Rispe bildend. Der Stengel wird gegen 60 em. 
hoch und ist bis °/s seiner Höhe nur beblättert, im letzten Sechstel aber 
mit Aesten versehen. Die Blätter erinnern schon eher an Athanasia, 
wenigstens gibt es in der Gattung ähnliche Formen. Sie sind aufs 
Höchste 4 em. lang, der mittlere Lappen ist beinahe 3 em. lang und 
4 mm. breit, die Seitenlappen sind 5 und 12 mm. lang und 2 mm. breit. 
Der Rand ist eingeschlagen und die Unterseite grau filzig. Die Blüten- 
köpfe haben 8 mm. im Durchmesser. Die Spreuschuppen, welche die 


436 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (140) 


Achänen einhüllen, sind 2 mm. lang, keilförmig und oben zerschlitzt. 
Die Pappusschuppen sind kaum ‘/: mm. lang. Alle diese Schuppen sind 
glänzend, strohgelb und trockenhäutig. Der Becher der gelben Krone 
hat 5 ovale breite Theile, die 1'/s mm. lang werden. Die Kronenröhre 
ist 1 mm. lang und behaart. Das Achænium wird 1 mm. lang. 


Calostephane foliosa KLATT. 


Herba pilosa, 20-50 em. alta, erecta, sub a basi ramosa; ramis cur- 
vato-patentissimis, alatis, apice tripartitis, tricephalis, foliosis; foliis 
membranaceis lanceolatis, acutis, sinuato-dentatis, trinerviis, basi rotun- 
datis, utrinque pilosis, petiolatis, deeurrentibus; capitulis eymosis, longe 
pedicellatis; pedicellis basi bracteatis; floribus femineis radii 5; ligula 
ovata, quadrivenosa, apice triseeta, eiliata, basi tubulosa; tubulo piloso; 
floribus hermaphroditis disei circiter 50, dense hirsutis; involucri hemis- 
phærici squamis biseriatis, linearibus, mueronatis, supra pilosis, margine 
eiliatis; pappi squamis 5 ovatis, membranaceis, apice truncatis; achæntis 
dense villosis. 

Hereroland, Kuisib, schattige Stellen, leg. D’ Fleck, Juli 1889, n° 806. 

Die gekrümmten Aeste dieser Pflanze sind 10-28 em. lang, fein gerillt, 
behaart und geflügelt. Die Flügel sind 1/2 bis 1 mm. breit und ebenfalls 
fein behaart. Die Blätter stehen dicht beieinander, die grössten sind 
7 em. lang, 11/2 cm. breit. Der geflügelte Blattstiel, welcher am Stengel 
herabläuft, ist bei diesen Blättern 2 em. lang. Nach oben hin werden 
die Blätter immer kleiner. Der Stengel ist unten, wo er keine Blätter 
trägt, stielrund. Dieser Theil misst nur 4-5 em. Die weisse Wurzel geht 
senkrecht in den Boden und ist sehr ästig. Das halbkugelige Involucrum 
ist Smm. lang und 5 mm. hoch, die einzelnen blattartigen Schuppen 
sind 5 mm. lang, kaum ‘/2 mm. breit und endigen mit einer Stachel- 
spitze. Die Scheibe der Strahlenblüten ist 5 mm, lang, 2 mm. breit, die 
Röhre aber 2 mm. Die hermaphroditen Blüten messen 4 und die Achä- 
nen nur 2 mm. 


Pentatrichia KLATT. 


Capitula multiflora, homogama, discoidea; floribus omnibus herma- 
phroditis, fertilibus. Involucrum turbinatum, campanulatum, squamis 
multiseriatis, lanceolatis, imbricatis; exterioribus gradatim minoribus. 
Receptaculum planum, alveolatum. Corollæ regulares, tubulosæ; limbo 


(141) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 437 


vix ampliato, quinque dentato. Antheræ basi longe caudatæ. Styli rami 
lineares, obtusi, linguæformi. Achænia oblonga, dense patulo-villosa. 
Pappi setze quinque uniseriatæ. 

Frutices canescentes. Folia alterna, 5-7 lobata. Capitula majuseula ad 
apices ramosum. Corollæ flavæ. Achænia villosa, basi callosa. 


Pentatrichia petrosa KLATT. 
Tafel X. 


Caule areuato, glabro, ramoso; ramis dense pubescentibus, usque ad 
apicem valde foliatis; foliis petiolatis exauriculatis cordatis, suborbicu- 
latis, utrinque pubescentibus, 5-7 lobis, lobis dentatis; peduneulis 1-ce- 
phalis, sepe geminatis, pilosis, bracteatis, petiolo longioribus; involueri 
squamis ovato-lanceolatis, 7 serialis, albis, membranaceis, media viridulo 
fasciatis et pilosis, margine subdentato-eiliatis; achæniis longe patulo- 
pubescentibus 

Der eben beschriebene Strauch soll nach Steingröver, der ihn gesam- 
melt und mit n° 19 versehen hat, 60-90 em. hoch werden und ziem- 
lich häufig zwischen Felsen in der Umgebung von « Aus » in Südwest- 
Afrika vorkommen. 

Die Blütenköpfe stehen an 1-1'/ em. langen Stielen gewöhnlich ge- 
paart, selten einzeln an der Spitze der Aeste, die bis dahin beblättert 
sind. Die hermophroditen zierlichen Blumen füllen in grosser Zahl den 
Korb. Sie bilden einen 1 em. langen Cylinder, der nach unten sich ver- 
dünnt, oben aber wenig erweitert und 5-lappig ist. Die Antheren sind 
am Grunde lang geschwänzt und bilden oben einen langen Forsatz, der 
die Narben verhüllt. Das länglichrunde Achänium wird 1'/. mm. lang, 
ist stark und abstehend behaart und hat einen Pappus, aus fünf weissen 
Strahlen bestehend. Die vielen Brakteen am Blütenstiel sind 1 mm. lang 
und breit. Gewöhnlich sind sie, wie die Involucralschuppen lang zuge- 
spitzt. Die letzteren sind weiss, in der Mitte mit einem grünen Streifen 
und behaart, am Rande gezähnelt und gewimpert, und die längsten von 
ihnen 8 mm. lang und 1 mm. breit. Die herz-nierenförmigen Blätter 
sind 18 mm. lang und breit, 5-7-lappig und gezähnt. Pentatrichia gehört 
in die Nähe von Athrixia. 


Matricaria pinnatifida KLATT 


Caule tereti, striato, dissito-piloso e basi ramoso; ramis valde foliosis, 
apice corymbosis; foliis pinnatifidis, incisis, basi cuneato-angustatis, 


438 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (142) 


segmentis lanceolatis, obtusis, apice cartilagineis, distantibus, integerri- 
mis; peduneulis bracteatis, bi- vel tricephalis; capitulis hemisphæricis, 
pedicellatis; involueri squamis biseriatis, oblongis, obtusis, eiliatis, supra 
pilosis; achæniis parvis, pilosis; pappo membranaceo, squamoso; squa- 
mis ovatis. 

Gross-Namaland, Ansis, leg. D" Fleck 1889, n° 610. 

Der Stengel ist über 70 em. hoch, mit einzelnen Härchen hier und da, 
aber von fast unten an ästig. Die Aeste erheben sich in einem spitzen 
Winkel gerade nach oben, die unteren Aeste sind 36 em. lang und dicht 
beblättert. Diese Blätter sind verschiedenartig fiederspaltig, häutig, ge- 
trocknet auf beiden Seiten dunkelgrün und wenn sie recht ausgebildet 
sind, gegen 6 em. lang, mit grossen Fiederabschnitten und einigen 
kleineren. Die Köpfe haben gegen 10 em. im Durchschnitt. Die Invo- 
lueraltheile sind länglich rund, oben stumpf, 2 mm. lang und etwas über 
1 mm. breit, sie sind am Rande gewimpert und auf der Oberseite an- 
liegend behaart. Die Blütenstielchen sind 1-3 em. lang. Die gelben vier- 
teiligen Kronen werden fast 3 mm. lang, die Achänen 1 mm. 


Cineraria seminuda KLATT. 


Caule lignoso, tereti, albo-lanuginoso, apice glabro, trichotomo, dense 
folioso; foliis pinnati partitis, obtuse lobatis, basi in petiolum angustatis, 
lobis trijugis denuo lobatis dentatisque utrinque albo-lanuginosis; pe- 
tiolo basi non aurieulato; peduneulo nudo, striato, elongato, glabro; 
pedicellis bi- vel tribracteatis, bracteis linearibus; involuero glabro, 13- 
phyllo, calyeulato; bracteis calyeuli 9; ligulis 3; floseulis disei erebris; 
achæniis compressis, minute hirtellis; pappo albo, flosculis paulo bre- 
viore, 

Gross-Namaland, Abhang und Plateau des Gansberges, von 7000 Fuss 
aufwärts, leg. D’ Fleck, November 1891, n° 74a. 

Bei der Betrachtung dieser Pflanze fällt es auf, das der obere, nackte, 
hellbräunliche Blütenstiel, eine Fortsetzung des Stengels, durchaus kahl 
ist, während der Stengel, bis zu den Blättern oben, weisswollig ist. Die 
Blätter weichen ferner dadurch im Bau der Cinerarien ab, dass sie 
gleichmässig getheilt sind; bei den übrigen ist gewöhnlich die Endfieder 
grösser als die übrigen Fiedern. Der Blattstiel ist kaum 5 mm. lang, 
das Blatt selbst 4 em. Die unteren Fiedern haben eine Länge von 2 cm. 
Die Seitenlappen dieser Fiedern sind verschieden lang. Die Involucral- 
schuppen sind 7 mm. lang, 1 mm. breit, linealisch und hellbraun. Die 


SAN OR 


(143) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 439 


Blüten bilden eine nach oben erweiterte Röhre und sind 7 mm. lang, 
kaum etwas kürzer ist der weissliche Pappus. Die Achänen werden 
2 mm. lang. 


Othonna glauca KLATT 


Herbacea, glauca, a basi ramosa; ramis teretibus, basi foliosis et dense 
pilosis, in peduneulos nudos, apice fistulosos, dilatatos, monocephalos, 
elongatis; foliis confertis, oblongo-lanceolatis, utrinque sparse pilosis, in- 
æqualiter sinuato-dentatis, glaueis, sessilibus, basi attenuatis; involueri 
squamis 8-12, ima basi concretis, margine scariosis, apice acuminatis; 
achæniis erassis, quinquangulatis, angulis pube alba adpresse tectis. 

Gross-Namaland, am Swartkopfluss, Rehoboth, leg. D' Fleck 1892, 
n° 192 und 832. 

Hereroland, Otjimbingue, im Fluss, leg. Rautanen, n° 28, 36 et leg. 
L. Nels, n° 56. 

Die Wurzel von Othonna glauca ist stark ästig und senkrecht in den 
Boden eindringend. Der eigentliche Stengel, kaum 2 em. hoch, wird 
gleich 3-9, mehr oder weniger gebogene, aufrechte Aeste von 25-30 em. 
Höhe. Beinahe die Hälfte dieser Länge ist beblättert, der Rest aber 
vollständig blattlos und einköpfig. Dicht unter dem Kopfe ist der Sten- 
gel hohl und bedeutend verbreitert. Die 5-6 em. langen, 1'/. em. breiten, 
länglich-lanzettförmigen, blaugrünen Blätter sind wenig oder recht 
reichlich grob und buchtig gezähnt, sowie sehr dicht gestellt. Bei eini- 
gen Exemplaren finden sich die Blätter regelmässig fünfzähnig. Die 
1 em. langen, 3 oder 1'/2 mm. breiten, schmal hautrandigen, an der 
Spitze fast dreieckigen Involucralschuppen finden sich bei den Exem- 
plaren aus Hereroland zu 8, bei einigen Exemplaren aus Gross-Nama- 
land zu 12 und sind abwechselnd breit und schmal. 

Der Pappus ist weiss, von der Länge der 11 mm. langen Kronen. Die 
walzenförmigen Achänen sind 5 mm. lang. 


Othonna lamulosa SCHINZ 


Suffruticosa, squarrosa, carnosa, glabra; folia semiamplexicaulia, car- 
nosa, glabra, oblongo-obovata, basim versus angustata, obtusa, vel 
acuta, integerrima vel breviter lobata; capitula axillaria, solitaria vel 2; 
periclinium subeampanulatum, foliolis oblongis, obtusis vel subacutis: 
fructi marginales dense pilosi, fructi steriles glabres. 


440 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (144) 


Südwestafrika : Hauchawebtal, August 1889, Fenchel 112. 

Ein kleiner sparriger Strauch mit - 3 em. dickem, fleischigem 
Stämmchen, dessen hellgelbe, hautartige Rinde sich in grossen, breiten 
Fetzen abziehen lässt. Die Verzweigung ist eine sehr reichliche; die un- 
gefügigen Aeste sind hin- und hergebogen und bleistiftrund. Die ganze 
Pflanze dürfte im blattlosen Zustande einem Pelargonium täuschend 
ähnlich sehen. Die Blätter stehen an den jungen Trieben zerstreut, sind 
aber im übrigen gegen die Spitze der Zweige zu genähert; sie sind mit 
Ausnahme der untersten, dem Tragspross angepressten Partie kahl, 
fleischig, im Umriss länglich-verkehrteiförmig, unterwärts verschmälert 
und unmittelbar am Grunde verbreitert und halbstengelumfassend, 
stumpf oder spitz, entweder ganzrandig oder mit wenigen groben Zäh- 
nen oder schmalen, stumpfen bis spitzlichen Abschnitten verschen. Die 
Blätter sind 4 mm., selten bis 10 mm. breit und bis zu 4 em. lang. Die 
bis 3 em. lang gestielten Köpfchen entspringen einzeln oder zu zweien 
den wollig behaarten Blattachseln. Der zur Zeit der Anthese annähernd 
glockenförmige Hüllkelch teilt sich in 5 längliche, kahle, stumpfe oder 
spitzliche Absehnitte von 10 mm. Länge und 3 bis 4 mm. Breite. Die 
Blüten bieten keine besonderen Merkmale, wesshalb auf dieselben auch 
nicht näher eingetreten werden soll. Die Früchte der Randblüten sind 
dicht behaart, die steril bleibenden Anlagen der Scheibenblütenfrüchte 
dagegen sind kahl und zeigen eine deutliche Rippung. 

Diese Art erinnert sehr an Othonna cneorifolia (DC.) Schinz, die 
ebenfalls in Südwestafrika gefunden worden ist, sie unterscheidet sich 
von ihr aber auf den ersten Blick dureh die nicht zugespitzten Kelch- 
abschnitte. 


Garuleum Woodii SCHINZ 


Suffruticosa; folia dense glanduloso-hirsuta, bipinnatifida, laciniis 
obtusis vel acutis; capitula solitaria, longe pedunculata; perielinium 
polyphyllum, foliolis oblongis vel lanceolatis, glandulosis; floseuli radia- 
les feminei, floseuli disci masculi. 

Natal : Valley of Buffaloriver near Charlestown, 5-6000’, 6. XII. 1892, 
Wood 4840; near Coldstream, top of the Drakensberg 5000’, Mai 1891, 
Wood 4496. 

Die mir vorliegenden Herbarexemplare dürften einem niedrigen Halb- 
strauche entstammen; die alternirenden Blätter sind dicht drüsig be- 
haart, von elliptischem Umriss, doppeltfiederspaltig, bis 3 cm. lang und 


(145) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 441 


1 bis 1'/s em. breit. Die einzelnen Abschnitte, deren Ränder etwas rück- 
wärts gerollt sind, sind stumpf bis spitz, + 4 mm. lang. Die Blüten- 
köpfchen sitzen auf einem bis 10 em. langen, nackten oder mit rudimen- 
tären Blättern besetzten Peduneulus. Der Hüllkeleh besteht aus mehr- 
reihigen, dachig sich deckenden, länglichen, bis länglich-lanzettlichen, 
nach Innen an Grösse zunehmenden Hüllblättern von 5 bis 7 mm. Länge 
und 2 bis 3 mm. Breite, die am Rande dünnhäutig, im Uebrigen aber 
dicht drüsig behaart sind. Die randständigen, weiblichen Zungenblüten 
besitzen eine 3 bis 4 mm. lange, drüsige Röhre und eine kahle, + 9 mm. 
lange und + 3 mm. breite Zunge; der Griffel ist + 4 mm. lang und 
verästelt sich in zwei 2 mm. lange, fadenförmige, auf der Innenseite 
sammtartig-papillose Narben. Der vierrippige, verkehrteiförmige, nach 
der Basis zu etwas verjüngte Fruchtknoten erreicht eine Länge von 2 
bis 3 mm. Die scheibenständigen Röhrenblüten sind 5-zähnig, und 
drüsig behaart ; der Fruchtknoten derselben entbehrt der Samenanlagen 
und ist daher flach und durchsichtig. Die Staubfäden sind gleich den 
Staubbeuteln etwa 2 mm. lang; die Pollenkörner sind dicht mit spitzen 
Warzen bedeckt. 

Von den 6 bis anhin bekannt gewesenen Garuleum-Arten ist @. lati- 
folium Harv. in Natal gefunden worden, G.album Moore, @. pinnati- 
fidum (Thunb.) DC. und @. bipinnatum (Thunb.) Less. sind Pflanzen der 
Capkolonie und @. Schinzii Hoffm. ist von mir aus Südwestafrika ge- 
bracht worden. Letztere Art, von Otto Hoffmann in Bull. de l'Herbier 
Boissier, Band I, pag. 74 beschrieben, ist gleich unserer Pflanze dicht 
mit Drüsenhaaren bekleidet, die Haare sind aber um ein Ansehnliches 
länger und die Blattabschnitte schmäler; die Möglichkeit einer Ver- 
wechslung ist daher ausgeschlossen. @. bipinnatum hat längere und im 
Verhältnis zur Länge schmälere Blattabschnitte; die ganze Pflanze ist 
auch schwächer behaart als @. Woodii Schinz. 


BULL. HERB. BOIss., août 1895. 31 


TER 


UNE MOUSSE NOUVELLE D'ÉGYPTE 


PAR 


Jules AMANN 


Les récoltes botaniques faites en Égypte et en Grèce, au printemps 1895, 
par M. Paul Jaccard, contenaient quelques mousses, dont il a bien voulu 
me confier la détermination. 

Parmi les mousses rapportées d'Égypte et provenant des deux stations 
de l'Ile de Rhoda près le Caire et de la Sakieh (citerne) d’Heliopolis, il 
s’en trouvait une très intéressante à plusieurs points de vue, que j'ai 
reconnue comme appartenant à une espèce nouvelle non encore décrite, 
et dont voici la diagnose : 


Amblystegium Burnati Mihi spec. nova. 


Taille et habitus de certaines formes amphibies d’Amblystegium ser- 
pens. Petits tapis déprimés adhérents, assez denses, d’un vert terne mat, 
un peu glauque à l’état sec, décolorés à l’intérieur, l'extrémité des 
rameaux d’un vert tendre. 

Tige grêle, couchée, rampante, radicante, irrégulièrement pennée, 
rameaux nombreux, courts, dressés ou ascendants. 

Feuilles étalées même à sec, non décurrentes, les caulinaires triangu- 
laires-lancéolées, brièvement et insensiblement atténuées-acuminées 
0,12-0,14/0,7 mill., concaves à la base, distinctement dentées sur la moitié 
supérieure. Nervure forte disparaissant à l’acumen. 

Feuilles raméales étalées et comme distiques, de manière à rendre les 
rameaux denticulés, plus petites 0,13/0,4 mill., concaves, ovales-lan- 
céolées, brièvement el insensiblement acuminées, fortement dentées sur 
les deux tiers supérieurs, avec environ quinze dents étalées de chaque 
côté. Nervure relativement forte, prolongée jusqu'aux deux tiers du 
limbe. 


(2) J. AMANN. UNE MOUSSE NOUVELLE D’EGYPTE. 443 


Tissu cellulaire assez lâche, formé de cellules rhomboïdales, les mé- 
dianes : 23-28/7 y. les supérieures et les apicales plus courtes : 20-21/7 y, 
les inférieures un peu plus allongées et subrectangulaires. Toutes du 
reste à peu près de même grandeur et remplies de gros grains de chlo- 
rophylle (sauf les apicales qui sont ordinairement hyalines). Les cellules 
alaires. non différenciées, ne forment pas d’oreillettes. Fleurs et fruits 
inconnus. 

Habitat. Mélangé à un Fissidens non encore déterminé, sur les parois 
calcaires humides à l'intérieur de la Sakieh d’Heliopolis (Basse-Égypte); 
legit Paul Jaccard en avril 1895. 

Cette petite espèce doit rentrer évidemment dans la section Euam- 
blystegium telle que je l’ai caractérisée dans ma Flore des Mousses suisses 


More 


(actuellement en impression). Parmi les espèces européennes. ce sont 
les À. Juratzkanum Schp. et radicale Schp. qui me paraissent s’en rap- 
procher le plus par l'aspect général et les détails morphologiques. Mais 
les caractères indiqués ci-dessus la différencient nettement de ces deux 
espèces, comme du reste de toutes les formes de l’A. serpens. 

Ce qui rend la découverte de cet Amblystegium en Égypte intéressante, 
c’est le fait qu’elle représente dans ce pays, non seulement la seule espèce 
connue de ce genre, mais que c’est aussi, si je ne me trompe, la pre- 
mière Mousse pleurocarpe trouvée en Égypte. En effet, toutes les espèces 


Lh4 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3} 


de ce pays, décrites par Lorentz (Abhandlungen der K. Akademie der 
Wissensch. Berlin 1867) et par Carl Müller (Botan. Zeitung 1857, p. 3845), 
appartiennent au groupe des Acrocarpes. Gette très grande rareté des 
Pleurocarpes en Égypte, résultant évidemment de facteurs climatériques, 
constitue un fait très intéressant au point de vue phytogéographique et il 
est fort curieux de voir cette seule petite espèce pleurocarpe se réfugier 
(à l'instar de la Vérité) au fond d’une citerne, seule station qui lui offrit. 
les conditions d'ombre et d'humidité nécessaires à son existence. La sté- 
rilité complète montre du reste que, là même, elle se trouve dans des 
conditions de milieu peu favorables. 

D'accord avec M. Jaccard, je me fais un plaisir de dédier cette jolie 
petite espèce à M. Emile Burnat, l’&minent botaniste de Nant-sur-Vevey, 
sous les auspices duquel M. Jaccard a fait ce voyage. 

Les autres espèces rapportées par M. Jaccard, sont les suivantes : 


Ile de Rhoda près le Caire : Fissidens crassipes (Wils). 


Sakieh d’Heliopolis : Fissidens sp. (an F. Cyprius Jur. ?), Funaria 
hygrometrica L., Gymnostomum calcareum Nees. 


Tatoi (environs d'Athènes) : Eurynchium prælongum L. var. rigidum 
Boulay., Hypnum commutatum Hedw., Anacalypta lanceolata 
Roehl., Bryum atropurpureum Br. Em., Eucladium verticillatum 
Br. Em., Gymnostomum calcareum Nees. 


Lausanne, le 11 juin 1895. 
1 Je dois ces indications à M. Sickenberger, l’infatigable botaniste du Caire, 


qui a eu l’obligeance de donner à M. Jaccard, pour notre Musée Cantonal de: 
Botanique, une collection des originaux récoltés par lui et décrits par Carl Müller. 


HE STE No bd 


m RE a TR Sue 


CARD INDEX 


GENERA, SPECIES AND VARIETIES 


PLANTS PUBLISHED SINCE 1885 
BY 
Josepnine A. CLARK 


941 S St. N. W., Washington, D. C., 
DIS AL 


FOR REFERENCE BY PERMISSION : 


Mr. Eug. AurRAN, Herbier Boissier, Chambésy, Switzerla nd. 

Mr. Frederick V. Covizce, National Herbarium, Washington, D. C. 
- Dr. B. L. Rogınson, Gray Herbarium, Cambridge, Mass. 

Prof. C. S. Sancenr, Arnold Arboretum, Jamaica Plain, Mass. 

Dr. Wm. TrELEASE, Missouri Botanie Garden, St. Louis, Mo. 


Prospectus and sample cards sent on application. 


PLANTES DE TERRENEUVE & DU LABRADOR 


A VENDRE 


COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES, SPHAIGNES 
ET PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
S’adresser directement au 
Rev. Arthur C. WAGHORNE 

27, Monkstown Road 


St JOHN’S 


AMÉRIQUE DU NoRrD. (New-Founland.) 


BULLETIN 


DE 


HERBIER POTSE MERS 


SOUS LA DIRECTION DE 
EUGENE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier, 


Tome III, 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Genive, — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L’HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


N° 9 


Prix de l’Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


A L’HERBIER BOISSIER 
à CHAMBESY pres Genève (Suisse). 


GENÈVE er BALE 
H. GEORG & Cie 
PARIS BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN 


52, rue des Ecoles. 44, Carlstrasse, 


SOMMAIRE DU N° 9. — SEPTEMBRE 1895. 


Pages 

I. — Ad. Tonduz. — HERBORISATIONS AU COSTA-RICA 
(avec deux planches). (A suivre) 2. 2 re nee 445 

II. — J. Freyn. — UEBER NEUE UND BEMERKENSWERTHE 
ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN (Fortsetzung) . . . 466 
III. — G. Lindau.— ACANTHACEÆ AMERICANE (fin).... 479 


IV. — A. Jaczewski. — LES CHÆTOMIÉES DE LA SUISSE.. 49% 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : 


PLancHE 11. — Colon de la vallée de Tuis (Reventazon). 
PrancHe 12. — Rivière dans la vallée de Reventazon. 


ER * 
IVe 


fi NUE 
1 A 


g"° année. N° 9, Septembre 1895. 


SR RS tt LADE 


BULLETIN DE L'HERBILR BOISSIER 


HERBORISATIONS AU COSTA-RICA 


PAR 


Ad. TONDUZ 


Planches XI et XII. 


(Suite) 


el 


Dans la vallée du Reventazon. 


Il existe entre la cordillere volcanique du Costa-Rica qui se dirige au 
nord-ouest et les montagnes de Talamanca au sud-est une trouée allant 
d’un océan à l’autre et occupée du côté de l'Atlantique par la grande vallée 
du Reventazon. Après bien des études entreprises sur d’autres points et 
même mises en partie à exécution, on s’est finalement décidé à pro- 
fiter de cet accident orographique pour y tracer la voie ferrée qui met en 
communication les villes de l’intérieur avec le port de Limon sur la 
mer des Antilles. Grâce à son long parcours, la ligne rachète une diffé- 
rence de niveau de près de 1200 mètres. Ouverte depuis cinq ans à 
peine, cette importante artère a déjà transformé les régions qu'elle tra- 
verse. A tel endroit s'élevait naguère une sombre forêt garnie d'arbres 
séculaires, cordés de lianes, aux branches surchargées de Broméliacées 
pareilles à de grandes touffes d’Iris. A tous les rameaux se balancaient 
les longues chevelures grises du Tillandsia usneoides L. Sous ces colosses 
s’elalait une véritable mer de verdure : enchevetrement incroyable 


BULL. HERB. BOISS., septembre 1895. 32 


446 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (13) 


d'arbres et d’arbrisseaux les plus divers, de fougères arborescentes ou 
herbacées et de plantes grimpantes de toute sorte. Aujourd'hui le même 
emplacement est occupé par une grande ferme, entourée de ses usines 
à café et à sucre, de sa scierie et de sa briqueterie. Chaque jour, il 
s’edifie le long de la voie de nouveaux groupes de maisonnettes, bâties 
légèrement comme il convient en pays chaud et sujet aux tremblements 
de terre. Ce sont peut-être là les humbles commencements des villes de 
l'avenir. L'histoire du chemin de fer en pays neuf enregistre souvent 
d'aussi prodigieux changements. En construisant la ligne du Reventazon, 
le génie américain s’est trouvé aux prises avec des difficultés inouies, 
résultant de la nature tourmentée du terrain et de l’inclémence du 
climat. Il s'agissait de franchir des gorges insondables, de longer des 
précipices effroyables, de lutter contre le moindre cours d’eau que les 
averses surabondantes transforment en quelques heures en un fleuve 
torrentueux. C’est dire que les ouvrages d’art sont nombreux et plu- 
sieurs d’une hardiesse remarquable. Malgré les travaux techniques, 
admirables il faut le reconnaître, le voyageur peut encore contempler - 
pendant de longues heures — surtout dans la partie inférieure de la 
ligne — la forêt vierge et l’envahissante végétation tropicale qui est 
quelquefois à portée des wagons. Maint paysage de cette partie du trajet 
ne le cède en rien en grandeur et en beauté à ceux si souvent reproduits 
du chemin de fer de Panama. 

On peut donc aujourd’hui visiter sans difficulté, et relativement à peu 
de frais, une foule de localités et vallées éloignées qui étaient autrefois 
à peu près inabordables. À part quelques fugitives excursions et de rares 
et courtes explorations, les botanistes n’ont encore guère touché aux 
trésors de nouveautés que leur réserve cette nature incomparablement 
riche du versant atlantique. 

Au Costa-Rica, on herborise toute l’année, mais la fin de la saison des 
pluies est certainement une des époques les plus propices. Nous sommes 
en mi-novembre, c’est le printemps costaricien. Une semaine sans pluie 
a suffi pour faire épanouir toute une flore nouvelle. Nous allons pénétrer 
dans la vallée du Reventazon en partant de la capitale par le premier 
train du matin. Si vous le voulez bien, prenons comme point de départ 
notre demeure sise dans un petit village à un quart d'heure de la gare et 
suivons la voie ferrée qui, au Costa-Rica, est un chemin libre comme un 
autre. Tout est en fleurs autour de nous. Les Liserons épanouis depuis 
quelques heures seulement nous fourniront au moins quatre espèces. 
Celui-ci aux fleurs d’un bleu foncé est 1pomæa parasitica Don, splendide 


6), 1.004 PP 


(14) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 447 


et robuste espèce aux tiges verruqueuses, hérissées de piquants verts, 
aux grandes feuilles cordiformes, longuement pétiolées. Celui-là aux 
fleurs plus grandes d’un bleu de ciel dont les tiges vigoureuses peuvent 
atteindre une grande longueur est 1pomæa rubrocerulea Hook. Non 
loin de ces deux espèces, on peut récolter Ipomza affinis Mart. et Gal. 
aux feuilles cordiformes trilobées poilues ou pubescentes comme la tige. 
Dans les buissons qui bordent la voie à droite croît /pomæa purga 
Hayne, d'un type bien different des précédents, ce qui a permis de 
le ranger parfois dans le genre Calonyction. La corolle est hypocratéri- 
morphe et varie du rose au rouge pourpre. La racine de cette espèce 
constituait autrefois un purgatif, tombé aujourd’hui comme tant d’autres 
en désuétude. Si le temps nous permettait de nous écarter un peu du 
chemin, nous pourrions récolter encore Quamoclit coccinea Mönch, 
espèce très florifère toujours couverte d’une multitude de petites 
fleurs rouges. Voilà pour les Convolvulacées. Dans la même station que 
les Liserons nous rencontrerons Cracca micrantha Marc Micheli, nouvelle 
espèce connue seulement jusqu'à présent dans deux localités du Costa- 
Rica. Ses freles rameaux se glissent dans les buissons au milieu d’autres 
plantes et ses fleurs petites, d’un blanc rose, n’attirent pas l'attention. De 
la provient probablement la rareté de cette plante. Ces arbrisseaux aux 
fleurs rouge brique, chargés de légumes allongés réunis en groupes com- 
pacis sont des Indigofera costaricensis Benth. et Oerst. La palissade de la 
voie est formée essentiellement à cet endroit d’Erythrina Coralloden- 
dron L. Le sol est jonché des fleurs écarlates en forme de sabres de ces 
arbres. Sur les branches on aperçoit quelques légumes de l’année pré- 
cédente montrant ces graines rouges si répandues dans les collections. 
Les talus sont tout jaunes d’une grande espèce d’helianthe : Tithonia 
speciosa Klatt. Non loin de là, on rencontre une Composée atteignant la 
dimension d’un arbre de taille moyenne, couvert aussi en ce moment de 
ses fleurs jaunes : c’est Zexmenia costaricensis Benth. Voilà un chardon 
croissant en général solitaire, qui a été dénommé par M. Polakowsky, 
Cnicus costaricensis. C’est une des rares espèces du professeur allemand 
admise par les botanistes contemporains. Si nous jetons les regards sur 
les buissons qui s'élèvent au second plan le long du rio Torres, nous 
sommes frappés par des groupes d'arbres aux fleurs d’un rouge vif. Ils 
sont formés d’Euphorbia pulcherrima Willd. qui atteint parfois dans ce 
pays d'énormes dimensions; c’est la Pastora des Costariciens. Dans les 
pâturages du voisinage se détachent des arbres aux fleurs jaunes: ils 
appartiennent à l’ordre des Bignoniacées; ce sont des Tecoma stans Juss. 


448 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (15) 


Dans le lointain nous pouvons encore distinguer un grand arbre à l’échine 
courbée qui paraît assis sur la berge de la rivière, port assez habituel à 
cette espèce lorsqu'elle croît au bord des eaux, c’est une Onagrariée : 
Hauya Rodriguezü déterminée ici même par le descripteur de l'espèce, 
M. le capitaine J. Donnell Smith. Continuant notre marche, voilà au bord 
de la voie d’autres arbres appartenant à l’ordre des Ulmacées. Ce sont des 
formes du Trema micrantha Bl., espèce très variable des régions tropi- 
cales, dont le liber est utilisé en certaines contrées pour la confection de 
cordes et de tissus. Sur les talus voisins les Séevia rhombifolia H. B. et K. 
dessinent de longues lignes blanches. À côté d’eux croissent plusieurs 
Mélastomacées herbacées : Heeria axillaris Cogn.; Schwackea cupheoi- 
des Cogn.; Arthrostemma campanulare Tr.; Tibouchina longifolia H. Ball. 
Une autre espèce qui est ordinairement un véritable arbre : Conostegia 
lanceolata Cogn. existe aussi en ce lieu. Il y a également au bord de la 
voie plusieurs grandes Solanées épineuses, l’une à fleurs violettes, l’autre 
à fleurs d’un blanc jaunâtre et qui ne sont pas encore déterminées. 
Nous mentionnerons aussi une charmante Composée végétant ça et là 
sur les talus, Chaptalia nutans Hemsl., aux feuilles en rosettes blanches en 
dessous et dont le capitule est toujours mélancoliquement penché. Là où 
le bord de la voie ferrée est gazonné, nous trouvons naturellement les 
plantes propres aux prairies de San-José : Trifolium amabile H. B. K., 
petit trèfle rampant à fleurs roses et le seul représentant de ce genre au 
Costa Rica; Tagetes congesta Hook. et Arn., Composée aromatique nommée 
anisillo par les gens du pays; Eryngium carlinæ Lar., Mimosa pudica L. 
et une foule de Graminées sur lesquelles nous reviendrons en parlant 
des pâturages de San-José. Au bord même des rails croissent encore 
quelques plantes robustes maculées d'huile et de charbon, ce sont des 
mauvaises herbes telles que Borreria lævis Gris.; Elephantopus spi- 
catus Juss.; Synedrella vialis Asa Gray; Verbena littoralis H. B. K., etc. 
Dans le voisinage de la gare du chemin de fer dont les hauts panaches 
des Aréquiers annoncent la présence, nous mentionnerons de beaux 
buissons en fleurs de Conyza asperifolia Benth., de Mimosa sensitiva L. 
et de Calliandra grandiflora Benth.', cette dernière espèce remarquable 
par ses épis de fleurs pourpres aux longues étamines. Citons enfin toute 
une haie de Clerodendron fragrans Vent. ß pleniflora, Verbenacée intro- 


1 Mentionné dans les Primilie Floræ Costaricensis, fase. I, p. 199 sous le 
nom inexact de C. grandifolia Benth. qui est à rectifier sur les étiquettes de 
tous les échantillons distribués. 


(16) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 449 


duite au Costa-Rica on ne sait quand ni comment, et qui s’est ici comme 
partout ailleurs rapidement propagée. Cette énumération comprend une 
partie seulement des plantes en fleurs que l’on pouvait rencontrer dans 
le court trajet de San-Francisco de Guadaloupe à la gare de San-José au 
mois de novembre. 

Comme au Costa-Rica le départ d’un train est annoncé un quart 
d'heure à l'avance par un sifflement prolongé : il est bien difficile de 
le manquer. Nous pouvons donc sans crainte nous écarter à une cer- 
taine distance sur la route de Guadaloupe. Sur les talus de cette route 
croissent deux mousses : Funaria calvescens Schw. et Philonotis nano- 
dendra C. Müll. C'est la station unique et classique de cette dernière 
nouvelle espèce. Une hépatique Marchantia chenopoda L. se trouve en 
quantité sur les mêmes talus. 

Confortablement installé dans un excellent wagon du Ferrocarril de 
Costa-Rica nous voyons défiler successivement sous nos yeux une longue 
suite de plantations de café où les arbrisseaux correctement alignés 
et couverts de cerises qui commencent à rougir laissent apercevoir une 
terre soigneusement cullivee et vierge de mauvaise herbe. Nous traver- 
sons la contrée qui produit un des meilleurs cafés du monde. De loin 
en loin une maison de campagne entourée d’un coquet jardin rompt 
l’uniformite des cultures. Les stations sont du reste fort rapprochées et 
bientôt nous arrivons à Curridabat, dont les environs ont été explorés 
seulement une fois par MM. Biolley et Pittier qui y ont récolté entre 


autres : 

Polygala costaricensis Chodat Peperomia cartaginensis C. DC. 
Crotalaria striata DC. » reflexa A. Dietr. 

Cracca micrantha M. Micheli Anthurium porrectum Schott 
Canavalia villosa Benth. » » var. micros- 
Begonia sp. padix Engl. 


Vient ensuite Herran d’où nous possédons : 


Sanicula liberta Ch. et Schl. Campellia Zanonia H.B.K. var. gla- 
Allamanda cathartica L. brata C. B. Clarke 
Campelia Zanonia H. B. K. Blechnum occidentale L. 


Puis nous passons à Tres Rios qui a fourni à nos collections : 


Teramnus uncinatus SW. 
Vernonia brachiata Benth. 
Zexmenia longipes Benth. 
Galinsoga hispida Benth. 
Dichondra sericea Sw. 
Piper angustifolium R. et Pav. 

»  angustifolium var. cordula- 

tum C. DC. 

Cyperus melanostachyos H. B. K. 
Heleocharis chætaria Roem. et 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


(17) 
Paspalum conjugatum Berg 
» distichum L. 
» » var. vaginatum 
Hack. 
» Mandioccanum Trin. 


Panicum Crus Galli L. 
»  oblongum Hack 
»  sanguinale L. 
var. longiglume 
Trin. 


» » 


Schult. 
» plantaginea R. et Br. 
Carex cladostachya Vahl 


Muehlenbergia tenella Trin. 
Trisetum deyeuxioides Kunth 


Entre San-José et Tres Rios les haies qui bordent la voie forment 
parfois de magnifiques berceaux de verdure. Outre les /pom&a déjà cités 
on y trouve encore 1. commutata R. et S. qui entoure de ses guirlandes 
de fleurs roses les arbres des clôtures, les Erythrina de préférence. Les 
Clématites à elles seules constituent d’opulents buissons tout recou- 
verts de leurs fleurs jaunätres et odorantes. Puis ce sont des Vitis, le 
V. sieyoides Morales, d’une végétation si exuberante. De nombreuses 
Cucurbitacées et Passiflorées, sans oublier les Légumineuses, concourent 
à former ces beaux massifs de fleurs et de feuillage. Nous citerons dans 
les Cucurbitacées Gurania Levyana aux fleurs orangées et Echinocystis 
Coulteri aux fleurs blanches. Il y a enfin dans ces parages une Cucur- 
bitacée tellement abondante que l’on pourrait en donner une part à 
tous les herbiers du monde, sans épuiser la station. C’est un Cyclan- 
thera aux grappes de petites fleurs blanches et aux feuilles élégamment 
découpées que le savant monographe de Verviers a afflige de notre 
nom. A peu de distance de Tres Rios, nous avons distingué du 
wagon une station de Cuscuta. Ce genre ne figurait pas encore dans 
les catalogues de la flore de Costa-Rica!. L'espèce, encore indéterminée, 
parait s'attaquer au Leonurus sibiricus, aux divers Sida, ainsi qu'aux 
Graminées. 

A quelques heures de Tres Rios s'élève une montagne au sommet 


1 [I est à noter que M. Pittier soupconnait depuis longtemps l'existence du 
Cuscuta au Costa-Rica et qu'il a eu tout dernièrement la satisfaction d’en ren- 
contrer aux abords même de San-José. 


TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA, 451 


(18) k 


conique encore boisé de 1200 à 1600 m. d'altitude. M. Polakowsky avait 
herborisé sur cette sommité longtemps avant nous et découvert plusieurs 
nouvelles espèces. En 1891 nous avons passé une journée sur la Car- 
pintera — c’est le nom de la montagne. Voici la liste des plantes de cette 
région connues jusqu'à ce jour : 


as 


Borreria ocymoides DC. 
Clibadium asperum DC. 

Jægeria hirta Less. 

Zexmenia costaricensis Benth. 
Bidens pilosa L. 

Erechthites carduifolia DC. 
Herpestis chamædryoides H. B. K. 
Isoloma spicatum H. et B. 
Alloplectus Sp. 

Piper singulare C. DC. 

Caraguata monostachya Mez 
Cyperus cylindrostachyos Böckl. 


Viola Nannei Polak. 

lonidium occultum Polak. 
Picramnia Carpinteræ Polak. 
Crotalaria anagyroides H. B. et K. 
Stylosanthes quianensis Aubl. 
Desmodium viridiflorum DC. 
Leandra costaricensis Cogn. 

var." anqusti- 
folia Cogn. 
Conostegia Oerstediana 0. Berg 
Melothria pendula L. 

Hoffmannia longepetiolata Polak. 


» » 


Psychotria quinqueradiata Polak. »  Harla Böckl. 

Palicourea intermedia Verst. Hymenophyllum microcarpum sp. 
» lasiorrhachis Oerst. ined. 
» subrubra Polak. Asplenium rutaceum Mett. 


Hemidiodia ocimifolia K. Sch. 
Galium uncinulatum DC. 


Rhipidopteris peltata Schott 
Equisetum bogotense H. B. K. 


Si, après cette courte incursion à la Carpintera qui mériterait d’être 
plus souvent visitée, nous reprenons la voie ferrée, nous n'avons rien de 
particulier à signaler jusqu’au col de Ochomogo (1532 m. d’alt.) où se 
séparent les eaux des deux versants pacifique et atlantique. Le paysage a 
complètement changé ; longtemps avant d'atteindre Ochomogo les riches 
plantations de café ont disparu. Ce sont des pâturages ou des marécages 
avec quelques arbres chétifs revêtus de Lichens et de Broméliacées. De 
ce col peu visité et en somme peu intéressant, nous n’avons que deux 
plantes à mentionner : 


Malvaviscus sepium Schl. Lamourouxia viscosa H. B. K. 


De Ochomogo, la locomotive nous entraine rapidement vers Cartago, 
l'ancienne et vénérable capitale de la République. A vrai dire les abords 


452 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (19) 


de la ville ne sont guère attrayants. Tous les pâturages sont parsemés de 
rocs et de pierres roulés, restes d’une ancienne et terrible inondation. 
Seul, le lichénologue trouverait quelque intérêt à parcourir ces tristes 
solitudes. Bâtie au pied de l’imposant massif du volcan de l’Irazu, Cartago 
a eu souvent à souffrir de ce voisinage. C'est en 1796 que l’on sema à 
Cartago les premiers grains de café provenant de la Havane. Ces pieds 
qui, dit-on, existent encore, fournirent les semences pour le reste du 
Costa-Rica et même une partie du Centre-Amérique. Cartago possède 
aussi quelques treilles qui de temps à autres donnent du raisin, ce qui 
au Costa-Rica est un événement. 

Cartago et ses environs ont été explorés par les botanistes Biolley, 
J.-J. Cooper, Friedrichsthal, Oersted, Pittier, Polakowsky, Tonduz, Wars- 
zewicz et Wendland. 


FLORULE DE CARTAGO !. 


Capsella Bursa pastoris Moench Arthrostemma fragile Lindl. 
Gynandropsis pentaphylla DC. Jussiæa Peruviana L. 
Polygala-paniculata L. Rhipsalis coriacea Polak. 
Portulaca oleracea L. Oreopanax Oerstedianum March. 
Anoda hastata Cav. Rondeletia amena Hemsley 
Geranium Mexicanum H.B.K. Coccocypselum canescens Willd. 
Centrosema pubescens Benth. Mitracarpum villosum Ch. et Schl. 
Erythrina sp. Richardsonia scabra A. St-Hil. 
Canavalia villosa Benth. Relbunium hypocarpium Hemsley 
Cassia stenocarpa Vog. » lævigatum Hemsley 
Mimosa albida H. et B. Vernonia bullata Benth. 
»  floribunda Willd. » lanceolaris DC. 
»  pudica L. Ageratum microcarpum Hemsley 
Rubus costaricanus Liebm. Eupatorium daleoides Hemsley 
» miser Liebm. » Schiedeanum Schrad. 
Myrcia melanoclada Berg » semialatum Benth. 
»  Oerstediana Berg Eupatorium Sinclair Benth. 
Eugenia cartagenensis Berg Brickellia diffusa A. Gray 
» leucadendron Berg Aster pauciflorus Nutt. 


1 Depuis l'impression de cette liste deux espèces nouvelles, découvertes par 
M. Biolley et décrites par M. Donnell Smith, sont venues enrichir la florule de 
Cartago. Ce sont : Antherieum apodastanthum Donnell Smith et Droscorea cya- 
nistica Donnell Smith in Botanical Gazette, t. XIX (1894) 265 et t. XX (1895) 10. 


She © 


TONDUZ. 


(20) A. 


Aster pauciflorus Nutt. var. gracilis 
Benth. 
Gnaphalium roseum H. B. K. 
Dysodia grandiflora DC. 
Helenium mexicanum N. B. K. 
Pyrethrum Parthenium Smith 
Erechthites carduifolia DC. 
Chaptalia nutans Hemsl. 
Myrsine myricoides Schl. 
sonolobus viridiflorus R. et S. 
Stemodia angulata Oerst. 
Campanea Oerstedii Klotzsch 
Columnea glabra Verst. 

» querceli Verst. 
Mendoncia costaricana Oerst. 
Barleria micans Nees 
Jacobinia tinctoria Hemsl. 
Dicliptera trifurcata Verst. 

» unguiculata Nees 
Cestrum Warszewiezü Klotzsch 
Hyptis lantanæfolia Poit. 

»  pectinata Poit. 
Salvia hyptoides Mart. et Gal. 
Scutellaria purpurascens SW. 
Piper Cartagoanum G. DC. 
Peperomia cartaginensis G. DC. 
Acalypha septemloba Müll. 
Ficus lancifolia Hook. et Arn. 
Ficus sapida Miq. 
Pilea auriculata Liebm. 
Pilea lundii Liebm. 
Pleurothallis longissima Lindl. 
Stelis costaricensis Rehb. 
Lepanthes Lindleyana Oerst. et 
Rehb. 

Hexadesmia erurigera Lindl. 
Epidendrum costaricense Rehb. 

» difforme Jacq. 

x exasperatum Rehb. 


HERBORISATIONS AU COSTA-RIGA. 


453 


Epidendrum firmum Rehb. 

» latilabre Lindl. 

» ochraceum Lindl. 

» Oerstedii Rehb. 

» radicans Pav. 
Zygopetalum discolor Rehb. 
Dichæa trichocarpa Lindl. 
Ornithidium anceps kehb. 
Oncidium trieuspidatum Rehb. 

» Warszewiezü Rehb. 
Odontoglossum pulchellum Batem. 

» Schlieperianum 
Rehb. 

Trizeuxis falcata Lindl. 
Ponthieva glandulosa R. Br. 
Spiranthes colorans N.-E. Br. 
Anthurium panduræforme Schott 


» porrectum Schott 
» rigidulum Schott 


Cyperus cymbæformis Liebm. 
» elegans L. 
Kyllinga cæspitosa Nees 
Heleocharis chætaria R. et S. 
Scleria reflexa H. B. K. 
Carex Oerstedii Liebm. 
Paspalum Mandioccanum Trin. 
var. MAcro- 
glossum Hack. 
Panicum divaricatum L. 
var. latifolium 
Hack. 
Arundinella Deppeana Nees 
Eragrostis mexicana Link 
Gleichenia pectinata Presl. 
» dichotoma Hook. 
» intermedia Baker 
Cyathea arborea Sm. 
»  divergens Kunze 
Hemitelia horrida R. Br. 


» » 


» » 


45% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Dicksonia cicutaria SW. 
» incisa Fée 
Hymenophyllum ciliatum SW. 


» myriocarpum Hook. 

» polyanthos SW. 
Trichomanes crispum L. 

» rigidum SW. 


Davallia inæqualis Kunze 
» Schlechtendalii Presl 
» imrayana Hook. 
Lindsaya trapeziformis Dry. 


» guianensis Dry. 
Adiantum patens Wild. 
» tenerum SW. 

» Cooperi Baker 


Lonchitis pubescens Willd. 
Hypolepis repens Presl 
Cheilanthes lendigera SW. 
Pellea angustifolia Baker 
Pteris aquilina L. 

»  quadriaurita Retz. 

»  incisa Thunb. 

» palmata Willd. 
Lomaria attenuata Willd. 

» procera Spreng. 

Blechmum longifolium H. B. K. 
var. fraxi- 


» » 


neum Willd. 


» volubile Kaulf. 
Asplenium abscissum Willd. 
» anisophyllum Kunze 
» aurieulatum Sw. 
n auritum SW. 

» bulbiferum Forst. 
» cieutarium SW. 

» lindbergü Mett. 

» lunulatum Sw. 

2 monanthemum L. 
» radicans Schk. 


(21) 


Asplenium serra Langse et Fisch. 
» serratum L. 
» neglectum Karst. 
Didymochlæna lunulata Desv. 
Aspidium juglandifolium Kunze 


» trifoliatum SW. 
Nephrodium fiix-mas Rich. 

» patens Desv. 

» villosum Presl 


Oleandra nerüformis Cav. 
Oleandra nodosa Presl 
Polypodium angustifolium Sw. 


» chnoodes Spreng. 

> crassifolium L. 

» aspidiolepis Baker 

» catherinæ Langse et 

Frisch. 

» cheilosticton Fée 

» glaucophyllum Kunze 

» incamım SW. 

» lanceolatum L. 

» loriceum L. 

» nerüfolium Schk. 

» peclinatum L. 

»  percrassum Baker 

» piloselloides L. 

» plebeium Ch. et Schl. 

» squamatum L. 

» tyssanolepis A. Braun 

» trichomanoides SW. 

Gymnogramme ferruginea Kunze 

» trifohata Desv. 


Antrophyum ensiforme Hook. 
Vittaria lineata SN. 
Acrostichum bellermannianum 
Klotzsch 
» hybridum Bory 
» flaccidum Fée 
» lingua Raddi 


(22) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 455 


» spathulatum Bory Ramalina Eckloni Montg. 

» viscosum SW. » » var. membrana- 
Marattia laxa Kunze cea Müll. Arg. 
Danæa Moritziana Presl Agaricus bulbillosus Verst. 


Maeromitrium apieulatum Brid. 


Aguacaliente, située à deux kilomètres au sud de Cartago avec laquelle 
elle est reliée par un tramway, possède une source d’eau thermale qui a 
fait sa célébrité. Cette station balnéaire, à 130% m. d'altitude, jouit d'un 
climat sain et agréable qui lui attire de nombreux visiteurs. Botanique- 
ment, elle fut visitée autrefois par Oersted, puis par nous à diverses 
reprises. 

A Aguacaliente même on a récollé : 


Zanthoxyllum limoncillo Planch. et Piper Burennü C. DC. 


erst. ' »  hirsutum SW. 
Crotolaria incana L. » » var. pallescens 
Dalea alopecuroides Nutt. C. DC. 
Desmodium spirale DC. Peperomia Myrtillus Miq. 
Canavalia villosa Benth. » reflexa A. Dietr. 
Rhynchosia longeracemosa Mart. et » San Joseana C. DC. 
Gal. Loranthus cansjeræfolius D. Oliv. 

Miconia æruginosa Naud. Maxxillaria aciantha Kchb. 

»  1baquensis Triana » camardi Rehb. 
Conyza chilensis Spreng. Tillandsia fasciculata SW. 
Mikania scandens Wild. » juncea Lec. 
Rondeletia amæna Hemsl. » variegäta Schl. 
Rubia debilis H. B. K. Heleocharis geniculata R. et S. 
Calonyction speciosum Choisy Polypodium ærolatum Wild. 
Solanum torvum Sw. Vittaria lineata SW. 
Stemodia parviflora Aït. Plagiochila aerea Tayl. 
Isoloma tetragonum Hemsley » confundens Lindenb. et 
Hyptis pectinata Poit. Gotsche 
Piper angustifolium R. et Pav. Eurotium herbariorum Lk. 


Sur les rochers surplombants les bains : 


! Syn. de Zanthoæyllum costaricense J. Donnell Smith, décrit dans Botanical 
Gazette, vol. XII, n° 7. 


456 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (23) 


Lobelia laxiflora H. B. K. Physalis hirsuta L. var. barbadense 
Wigandia caracasana Caw. Dunal 
Physalis hirsuta L. 


Sur les bords du rio Aguacaliente : 


Eupatorium Sideritidis Benth. Kyllinga cæspitosa Nees 
Dichorisandra Aubletiana Roem. et Kyllinga cæspitosa Nees var. à pu- 
Sch. mila Böckl. 


Cyperus Lorentzianus Presl 


Sur les collines au sud d’Aguacaliente: 


Miconia dodecandra Cog. 


Sur les bords de la voie ferrée entre Aguacaliente et Cartago : 


Aeschynomene americana L. Paspalum platycaule Pers. 

Stylosanthes quianensis Aubl. » virgatum L. 

Cassa stenocarpa Vog. Panicum sanguinale L. 

Ageratum microcarpum Benth. et » > var. digitatum 
Hook. Hack. 


Zexmenia hispida Asa Gray 


Dans la vallée du rio Navarrito, M. Pittier a récolté : 


Blakea subpeltata Cogn. Panicum divaricatum L. var. aglu- 
Uragoga phenicea K. Sch. tinosus Hack. 
Piper subsessilifolium G. DC. Arundinella phragmitioides Gris. 
Quercus insignis Mart. et Gal. Zeugites americana L. 


Panicum divaricatum L. 


De San Rafaël de Cartago, petit village au nord-ouest de cette dernière 
ville, M. Pittier a rapporté : 


Anoda hastata Cav. Erigeron bonariensis L. 

Daucus montanus Willd. Polymnia maculata Cav. 
Relbunium hypocarpium Hemsl. Melampodium oblongifolium DC. 
Agerabum conyzoides L. Gymnolomia sylvatica Klatt 


Aster pauciflorus Nutt. Zexmenia longipes Benth. 


«| A re ei 9 


"ES ; u 


(24) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 157 
Bidens pilosa L. Paspalum convezum Fluegge 
Galinsoga hispida Benth. Panicum sanguinale L. 

Dysodia grandiflora DC. Panicum sanguinale L. var. longi- 
Crepis heterophylla Klatt glume Trin. 
Metastelma pedunculare Dne Chaætium bromoides Hemsl. 
Budleia floccosa Kunth Setaria glauca P. B. 


De Cartago le chemin de fer nous transporte dans les plaines du 
Paraiso qui n’ont absolument rien de paradisiaque. Ce sont de maigres 
päturages composés en grande partie de Chætium bromoides Hemsl. Ca 
et la s'élèvent comme une forêt de conifères les grandes hampes de 
l’Agave americana L. avec leurs rameaux en fleurs. Sur le bord du talus 
de la voie s’envolent les aigrettes blanches de l’Andropogon bicornis L. 
(cola de venado) et du Paspalum saccharoides Nees. 

A las Mesas, dans le voisinage du grand viaduc de Birris, M. Pittier a 


recueilli : 

Pachyrhizus angulatus DC. Piper auritum var. amplifolium 
Melothria fluminensis Gardn. C. DC. 
Eupatorium quadalupense Spreng.  Panicum glutinosum Sw. 

Zescmenia costaricensis Benth. » laxum 

Calea Pittieri Klatt » Megiston Schult. 
Schistocarpa paniculata Klatt » uneinatum Raddi 

Piper aduncum L. Oplismenus loliaceus R. et S. 


»  auritum Kunth 


Des environs de Santiago proviennent : 


Pavonia paniculata Cav. Piper hirsutum var. Tonduzu C. DC. 
Centradenia inæquilateralis G. Don » » var. levius C. DC. 
Uragoga phenicea K. Sch. » macrostachyum C. DC. 

Piper hirsutum Sw. »  Naranjoanum C. DC. 


C'est dans la même contrée que se trouve cette localité d’Ujarras 
visitée par Oersted il y a quelque cinquante ans. Dès lors aucun botaniste 
n'a parcouru cette vallée. Oersted récolta à Ujarras les espèces suivantes : 


Serjania inebrians Radlk. Eugenia oreinoma Berg 
» racemosa Schum. Cayaponia racemosa Cogn. 
Phaseolus lunatus L. » » var. scaberrima 


Mimosa Skinneri Benth. Cogn. 


458 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (25) 


Elaterium ciliatum Cogn. Trixis frutescens P. Br. 
Cyclanthera costaricensis Cogn. Lamourouxia lanceolata Benth. 
» » var. angusti-  Drymonia mollis Oerst. 
folia Gogn.  Salvia occidentalis Sw. 
Stevia clinopodia DC. Loranthus Hartwegü Benth. 
Eupatorium hebebotrya Hemsl. Ficus eugeniæfolia Hemsley 
» sideritis Benth. Restrepia ujarensis Rchb. 


Gymnolomia rudbeckioides H. B. K. 


De Santiago à Juan Viñas, rien de particulier à noter. Juan Vinas por- 
tait anciennement le nom de Naranjo et toutes les plantes indiquées 
comme provenant de Naranjo sont de Juan Vifias et non des autres 
Naranjo de la républiqne. Nous avons eu il ya cinq ans l’occasion de 
sejourner une semaine dans cet endroit et nous en gardons un souvenir 
bien mélangé. A cette époque, le chemin de fer n’existait pas et les che- 
mins n’etaient que des ruisseaux de boue. Il nous est arrivé d’être obligé 
d'abandonner notre monture dans ces marécages et d’attendre qu’elle 
put se dégager. On peut aisément se figurer l’état aussi grotesque que 
lamentable dans lequel hommes et bêtes arrivaient au village. En 1890, 
Juan Vinas avec ses maisons aux toits de chaume présentait quelque ana- 
logie avec les villages indiens. Seule, l'immense baraque au toit métal- 
lique de la Compagnie de chemin de fer se détachait de l’ensemble. 
Autour d’elle pataugeait dans le bourbier la foule bariolée d'ouvriers de 
toutes nations employés à la construction de la ligne. Durant les huit 
jours que je passai à Juan Vinas, il n’y eut guère d’accalmie, les averses 
torrentielles se succédèrent du matin jusqu’au soir. Nous dümes forcé- 
ment nous rabaltre sur la cryptogamie et enveloppé dans notre imper- 
méable courir à la recherche des lichens et des mousses. Pour ces der- 
nieres nous eûmes la main heureuse, car nous découvrimes un nouveau 
genre que M. Cardot a baptisé en ces termes : « Hoc genus in memoriam 
professoris Louis Piré, de studiis bryologicis in Belgia meritissimi, instituo, 
et speciem adhuc unicam ejus filiæ, uxori meæ, dedico!. » Outre nos 
propres récoltes, la liste qui va suivre contient les espèces signalées par 
Oersted, Polakowsky, Warszewicz et Wendland. 


1 Bull. de la Soc. bot. de Belgique, t. XXXII, 2, p. 175. 


(26) a. 


TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 


459 


FLORULE DE JUAN Vinas 
(Anciennement Naranjo). 


Oreopanax Oerstedianum E. March. 
Topobea Maurofernandeziana 
Cogn. ! 
Psychotria graciliflora Benth. 
Cephælis punica Willd. 
Valeriana Candolleana Gardn. 
Vernonia brachiata Benth. 
Eupatorium plectranthifolium 
Benth. 
Dermatocalyx parviflorus Oerst. 
Alloplectus macrophyllus Hemsl. 


» multiflorus Hans. 
» parviflorus Hemsl. 
» tetragonus Hanst. 

Columnea heterophylla Hanst. 
» Oerstediana Kl. 


Besleria triflora Hanst. 

Aristolochia pilosa H. B. K. 

Piper hirsutum Sw. 

var. subsessilifolium 
C. DC. 


» » 


»  lineatnm R. et Pav. 
»  Naranjoanum C. DC. 
»  nemorense C. DC. 
»  pseudolindenii C. DC. 
var. magnifo- 
lium C. DC. 
»  rufescens G. DC. 
Peperomia Naranjoana C. DC. 

» Vinasiana C. DC. 
Euphorbia Oerstediana Boiss. 
Brosimum costaricanum Liebm. 
Engelhardtia Oreomunnea C. DC. 


» » 


Pleurothallis naraniensis Rehb. 

» pantasmi Rehb. 

» plumosa Lindl. 
Elleanthus hymenophorus Rehb. 
Epidendrum exasperatum Rehb. 

» floribundum H. B. K. 

» myodes Rehb. 
Zygopetalum discolor Rehb. 
Lacæna spectabilis Rchb. 
Mormodes Wendlandi Rehb. 
Macxillaria acervata Rchb. 

) inaudita Rehb. 
Ornithidium fulgens Rehb. 
Spiranthes costaricensis Rehb. 
Anthurium formosum Schott 
Anthurium Oerstedianum Schott 

» tapinostachyum Schott 
Gleichenia Sp. nov. 

Cyathea muricata W. 
Hemitelia grandifolia Spr. 

» horrida R. Br. 
Pteris sp. 

Lomaria spectabilis Lieb. 

» volubilis Hook. 
Blechnum volubile Kaulf. 
Didymochlæna lunulata Desv. 
Nephrodıum patens Desv. 
Oleandra articulata Ca. 
Dicranella leptoryncha Ren. et 

Card. 

» Tonduzi Ren. et Card. 
Philonotis tenella C. Müll. 

Bryum semiovatum Brid. 


ı Dedie à M. Mavro Fernandez qui, en 1889, étant ministre, organisa la Sec- 
tion botanique de notre Institut, telle qu’elle existe actuellement. 


460 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (27) 


Pogonatum consobrinum Ren. et Plagiochila Bonplandü Gottsche 
Card. Radula mollis Lindenb. et Gottsche 
Papillaria appressa Hsch. Symphyogyna sinuata Mont. et Nees 
Pirea Mariæ Card. Ramalina peranceps Nyl. 
Frullania hians Lehm. et Lindenb. Calenia consimilis Müll. Arg. 
Bryolejeunea fruticulosa Tayl. Rinodina Auwracariæ Müll. Arg. 


Hygrolejeunea phylloboia Montagne  Chiodecton rubro-tinctum Nyl. 


A partir de Juan Vinas ' la voie ferrée traverse une contrée extrême- 
ment montueuse et accidentée. De l’étroite tranchée pratiquée sur le 
flanc des collines pour le passage de la ligne, le spectateur peut contem- 
pler à quelques centaines de mètres plus bas les ondes jaunâtres et 
écumeuses du fleuve Reventazon. L’horizon est fermé de toutes parts par 
les sommets encore boisés d’une multitude de chainons de montagnes. 
Ça et là, quelques rares éclaircies signalent les premiers déboisements. 
Le caractère de la végétation des abords de la voie a changé : les Pipéra- 
cées sont nombreuses, ce sont principalement les Piper linearifo- 
lium C. DC. et P. auritum Kunth qui croissent en nombreuses colonies. 
Les Cecropia très abondants aussi agitent leurs grandes feuilles palmati- 
lobées. Les talus sont émaillés des fleurs rouges du Lobelia laxi- 
flora H. B. K. et des feuilles argentées des fougères Gymnogramme tar- 
tarea Desv. et G. calomelanos Kaulf. L’Eupatorium Valverdeanum Klatt 
aux fleurs dorees est remarquablement commun dans cette region. 
L’infusion de cette plante est un remède populaire contre les fievres 
paludeennes. 

Des abatis d’arbres sur plus d’un kilomètre de longueur précèdent la 
station d'Aragon, située sur le domaine du même nom. Cette propriété, 
qui est sinon une des plus vastes, tout au moins une des plus fertiles et 
des mieux cultivées du pays, a servi à diverses reprises de centre d’her- 
borisation. Les botanistes ont toujours recu dans cette superbe exploi- 
tation un accueil aussi empressé que cordial. La disparition des forêts, 
le desséchement des marais et la mise en culture d’une grande partie 
des prairies ont complètement modifié la flore primitive. Dans les pâtu- 
rages, à part les graminées communes plusieurs fois déjà citées, nous 
signalerons l’épineux Solanum mammosum L. aux fruits dorés semblables 
à une poire fixée par son côté arrondi qui est assez commun. Les arbres 


1 A PlInfiernillo, près de Juan Vinas, M. Pittier a pris Piper confusum 
C. DC. et Peperomia reflexa Dietr. var. subemarginulata C. DC. 


(28) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 461 


épars dans les prairies sont presque toujours chargés d'Orchidées et 
de Broméliacées, parmi ces dernières abonde le Tillandsia Valenzue- 
lana A. Rich.; Chaptalia nutans Hemsl., Erechthites carduifolia DC. se 
trouvent partout dans les cultures. Dans les fossés, on peut récolter 
Heteranthera reniformis Ruiz. et Pav. et Leersia hexandra Sw. Dans les 
haies méritent d'être mentionnés : Miconia impetiolaris D. Don et les 
Piper costaricense C. DC., dilatatum Rich., medium Jacq. et papantla- 
cense C. DC. Peperomia sepicola G. DC. est de la même localité. 

Sur les hauteurs dominant Aragon nous avons récolté de nombreuses 
Fougères. Parmi les espèces déterminées nous citerons : 


Asplenium plantagineum L. Hemionitis palmata L. 
Polypodium fraxinifolium Jacq. Acrostichum osmundaceum Sw. 
» Iycopodioides L. 


Aux environs d’Aragon croissent dans les haies les Miconia longifolia 
DC., hirta D. Don et brevispicata Cogn.; cette dernière espèce entiére- 
ment nouvelle. Un arbre superbe par ses fleurs, mais rare dans la région : 
Topobea Durandiana Cogn. à été aussi signalé. D’autres Mélastomacées : 
Chidemia dentata D. Don et Aciotis paludosa Tr. se rencontrent égale- 
ment dans le voisinage. Des pâturages de Turialba proviennent Paspalum 
fasciculatum Willd. (para); P. Pittieri Hack., Panicum trachyspermum 
Nees et des Commelinacées entre autres: Tradescantia geniculata Jacq.; 
Zebrina pendula Schnizl.; Campelia Zanonia H. B. K. var. glabrata C. B. 
Clarke. 

Il est difficile, sinon impossible, de préciser exactement les endroits 
visités par Oersted, Polakowsky, Warszewicz et Wendland. Ces botanistes 
ont sans doute séjourné dans l’une ou l’autre des nombreuses haciendas 
de la localité et exploré les bords des rios Turialba et Colorado, ainsi que 
les forêts des alentours. Le bourg de Turialba est très ancien, mais il n'y 
a guère plus de cinquante ans que les Indiens ont cédé définitivement 
leur place aux blanes. Aujourd'hui la charrue en passant dans les planta- 
tions de café met au jour des sépultures qui sont d’une époque relative- 
ment récente. Les plantes qui figurent dans la liste ci-dessous appartien- 
nent toutes à des altitudes de 500-800 m. Les espèces du volcan de 
Turialba figureront dans le chapitre consacré à la flore de la cordillère 
volcanique. 


BULL. HERB. BOIss., septembre 1895. 33 


462 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


(29) 


FLORULE DE TURIALBA ! 


Monnina sylvicola Chodat 
Chrysoclamys costaricana Hemsl. 
» psychotriæfolia 


Hemsl. 


Serjania mexicana Wild. 
Myrcia Oerstediana Berg 

»  plicato-costata Berg 
Xerococcus congestus Oerst. 
Psychotria subsessilis Benth. 
Baccharis nervosa DC. 


Centropogonnutans Planch. et Oerst. 


Ardisia fusca Oerst. 
Alloplectus coriaceus Hanst. 
Columnea consanguinea Hanst. 
Besleria costaricensis Hanst. 
Habracanthus sylvaticus Nees 
Thyrsacanthus flagellum Oerst. 
Piper epigynium C. DC. 

»  prismaticum C. DC. 

»  pseudopropinguum C. DC. 


Piper Turialvanum C. DC. 
Peperomia turialvensis CG. DC. 
Ficus intramarginalis Mig. 
Castilloa costaricana Liebm. 
Lepanthes erinacea Rchb. 

» turrialvæ Rchb. 
Hexadesmia brachyphylla Rehb. 
Epidendrum auritum Lindl. 

» cochleatum L. 
Catileya labiata Lindl. 

Acineta densa Lindl. 
Masillaria Friedrichsthalu Rehb. 

» rufescens Lindl. 
Oncidium crista galli Rchb. 
Spiranthes longepetiolata Rchb. 
Chamzdorea costaricana Oerst. 
Geonoma edulis Wendl. 
Geonoma versiformis Wendl. 
Bactris fusca Oerst. 
Carludovica microphylla Oerst. 


M. le professeur Polakowsky fit il y a une vingtaine d'années un 
voyage botanique à Angostura, sur les bords du fleuve Reventazon. Les 
deux maisons qui existaient alors étaient complétement entourées de 
forêts vierges. Aujourd’hui les bois disparaissent rapidement d’une année 
à l’autre et font place à des plantations de cacaoyers, de caféiers, de 
mais, de haricots ou à des pâturages. Mais les chemins sont exactement 
dans le même état et le tableau qu’en fait M. Polakowsky est encore vrai 
de nos jours. Le voyageur après avoir quitté « les vertes solitudes » de 
Turialba doit toujours continuer par « un chemin boueux el étroit où les 
mules n’avancent qu’au prix d’un pénible travail au milieu des racines 
et des arbres renversés. » Il en est encore de même du « furchtibares 
Klima » de la région : les déboisements n’ont pas encore réussi à le 


1 M. le Dr J. Müller Arg. a découvert sur les feuilles des orangers de Turialba 
les Jichens suivants : Pseudophyscia speciosa Müll. Arg. v. hypoleuca Müll. Arg. 
f. ısidiifera Müll. Arg., Physcia erispa Müll. Arg., P. integrata Nyl. et P. alba 
Müll. Arg. 


(30) A. TONDUZ. HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 163 


modifier. Nous devons à M. Polakowsky la liste qui suit des espèces 
récoltées à Angostura. 


Bixa orellana L. Oxymeris secunda Triana 
Stellaria ovata Willd. Hydrocotyle Bonplandii Rich. 
Drymaria hirsuta Bart. Psychotria costaricensis Polak. 
Sida Garckeana Polak. Cephælis discolor Polak. 

Trifolium amabile H. B. K. Eupatorium adenophorum Spreng. 
Indigofera mucronata Spreng. » splendens Kl. 
Desmodium incanum DC. » Sinclairii Benth. 


Pleroma longifolium Triana 


Il est possible de séjourner maintenant beaucoup plus loin que Ango- 
stura, de nombreuses maisons de colons ont été construites ces dernières 
années dans les forêts qui bordent le Reventazon. La pl. XI représente 
la cabane d’un colon de la vallée de Tuis où, dans la première semaine de 
septembre 1893, nous établimes notre campement. On peut distinguer au 
premier plan un arbre charbonné, dernier reste de l'incendie immense 
qui embrasa les forêts du voisinage. Derrière la cabane formée de pièces 
de bois équarries à la hache reliées entre elles avec des lianes, au toit 
couvert de graminées et de feuilles de bananier, se détachent trois arbres 
aux tiges blanches: ce sont des Cecropia. La pl. XII donne une idée de 
l’exuberante végétation qui encadre les nombreux cours d’eau de cette 
belle vallée du Reventazon. Nous avons éprouvé à Tuis les mêmes diffi- 
cultés pour la dessication des plantes que M. Polakowsky à Angostura. 
L’humidite excessive du climat nous a forcé à entretenir toute la journée 
de grands feux sur lesquels nous avions disposé nos fascicules de 
plantes à sécher. Les forêts humides de Tuis nous ont donné un fort 
contingent de cryptogames. Le groupe des Mousses a fourni entre 
autres : 


Pilotrichella rigida C. Müll. Lepidopilum platyphyllum Ren. et 
Meteoridium remotifolium Hsch. Card. 
Neckeropsis undulata Hedw. Crossomitrium heterodontium Ren. 
Neckera disticha Sw. et Card. 


La plupart des phanérogames n'ayant pas encore été étudiées par les 
monographes, nous préférons attendre leurs travaux que de risquer ici 
des identifications qui ne pourraient être qu’approximalives. 


ol avt 


464 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


(31) 


Nous pouvons toutefois citer quelques espèces : 


Bocconia frutescens L. 
Centradenia inæquilateralis G. Don 
Aciotis paludosa Tr. 
Miconia longifolia DC. 
» barbinervis Tr. 
»  punctala Don. 
var. latifolia 
Cogn. 


» » 


»  radicans Cogn. 
Maieta setosa Cogn. 
Chidemia brachystephana Tr. 

» sessiliflora Cogn. var. an- 

gustifolia Cogn. 

Blakea gracilis Hemsl. 
var. longifolia Cogn. 
Melothria scabra Naud. 
Elaterium ciliatum Cogn. 
Sechium edule SW. 
Clibadium peruvianum Poepp. 
Verbesina alata L. 


» » 


Jacobinia aurea Hemsl. 
Calathea Bakeri C. B. Clarke 
Commelina nudiflora L. forma agra- 
ria C. B. Clarke 
Cyperus elegans Nahl 
»  efohatus Böckl. 
»  Luzulæ Rottb. 
»  macrolepis Böckl. 
»  piceus Liebm. 
»  pseudocephalus Böckl. 
» thyrsiflorus Jungh. 
Kylhnga cæspitosa Nees var. ela- 
tior Böckl. 
Heleocharis Chætaria R. et S. 

» punciata Böckl. 
Fimbristylis polumorpha Böckl. 
Scleria Tonduzii Böckl. 

Tonduzia macrophylla Böckl. 
Olyra latifolia L. 
Pharus scaber H. B. K. 


Schistocarpa paniculata Klatt 


Le Calathea Bakeri qui figure ci-dessus est une espèce encore inédite 
mais qui a été déjà récoltée à Chontales (Nicaragua) par Tate. C’est sans 
contredit la plus humble des brillantes Marantacées qui peuplent nos 
forêts humides. Nous mentionnerons encore une Mélastomacée qui, sans. 
être un arbre, atteint des dimensions énormes. Ses grandes feuilles 
rouges en dessous, sa puissante inflorescence lui donnent un cachet 
spécial. Rencontrée en divers endroits du pays, elle a pu rarement être 
bien desséchée. M. Cogniaux suppose que ce doit être une forme du 
Miconia calvescens DC. 

Les familles les plus richement représentées dans les forêts de Tuis 
sont les Fougères, les Palmiers, les Marantacées, les Aroidees, les Pipé- 
racées, les Rubiacées, les Composées, les Acanthacées, les Bégoniacées et 
les Gesnéracées. 

Il nous reste peu à ajouter à cette esquisse de la flore du Reventazon, 
la partie inférieure de la vallée étant encore à explorer. Nous possédons 


(32). A. 


TONDUZ. 


HERBORISATIONS AU COSTA-RICA. 


465 


seulement quelques plantes prises par M. Pittier en 1890 dans celte 


region. À Savoir : 
Dans les bois de las Pavas : 


Leandra grandifolia Cogn. 
Conostegia bracteata Tr. 
Uragoga tomentosa K. Sch. 
Piper hirsutum Sw. 


Près du tunnel de Guapiles : 
Verbesina Fraseri Hemsl. 
A Siquirres : 


Crotalaria retusa L. 


Indigofera tephrosioides H. B. et K. 


» Anil L. 
Momordica Charantia L. 


» var. ß. abbreviata Ser. 


Cucurbita maxima Duch. 
Piper dryadum C. DC. 

» Funckü C. DC. (?) 
Scleria melaleuca Rehb. 


Piper hirsutum var. magnifolium 
C. DC. 

var. TonduzüC.DC. 

»  aduncum L. 

papantlacense C. DC. 


» » 


L2 


Porophyllum ellipticum Cass. 


Panicum lanatum Sw. 
Setaria glauca PB. 
Papillaria nigrescens SW. 
Strigula complanata v. mesotropa 
Müll. Arg. 
» elegans v. Feci (Montg.) 
Müll. Arg. 
» nitidula Montg. 


(A suivre.) 


466 


T'eber neue 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 
Von 


J. FREYN. 
(Fortsetzung) 


Cirsium (Epitrachys) Sintenisii Freyn. Caule elato sulcato 
laxe araneoso simplici crebre folioso, foliis rigidiusculis elevatim stramineo- 
nervosis supra strigosis subtus araneoso-canis, radicalibus...., caulinis a 
basi breviter petiolata et subauriculato-semiamplexicauli spinoso-laciniata 
lanceolato-oblongis ad rhachidem fere in lobos lanceolatos 2-, rarius 3- 
fidos longe spinosos pinnatifidis, capitulis 4-5 subsessilibus in globum ter- 
minalem congestis bracteis vel ambitu ovato-lanceolatis profunde pinnati- 
fidis, vel lanceolato-linearibus integerrimis pinnalim parce spinosis ea 
subæquantibus vel superantibus suffultis, nvolueri laxe araneosi phyllis 
adpressis porrectis coriaceis rigidis obtuse carinatis margine sub lente 
serrulato-scabris e basi pallida ovato-oblonga ad trientem inferiorem subito 
linearibus apicem versus lanceolato-dilatatis et ibi erosulo-fimbriatis nervo 
ezcurrente valido spinosis ab infimis brevioribus ad intima basilarium plus 
duplo longiora sensim auctis, floribus roseis involucrum subsuperantibus, 
acheniis..... (2)? Julio, Augusto. 

Paphlagoniæ districtus Kastemuni : in monte Giaurdagh prope Tossia 
die 29. julio 1892 leg. Sintenis (exs. 4869). 

Maasse (nach einem Exemplar) : Stengel 62 cm. hoch, unten 10, noch 
oberhalb der Mitte 6 mm. dick; untere Stengelblätter 22X 7,5 cm., deren 
grösste Breite im oberen Drittel; Bracteen, die grössten 9,5 x 3 cm., die 
kleinsten 4,5 x 0,5 cm., Köpfe 5 cm. hoch, 7 breit, Involucrum 4,5 cm. 
hoch, 6,5 breit; die mittleren Involucralblättchen ober dem Grunde 3 mm., 
von der Einschnürungsstelle an kaum 1,3 mm., in der Mitte des lanzett- 
lichen Theiles oder gegen die Spitze zu 1,7-2 mm. breit. 


Le; die 
4 


(66) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 167 


Diese Pflanze gehört in die kritische Gruppe der zwischen €. odonto- 
lepis Boiss., C. decussatum Janka und C. Lobelü Ten. stehenden Arten. 
Ich hatte sie zuerst mit C. Boissieri Hausskn. (= C. odontolepis Boiss. Fl. 
Or., nec Voy. Esp.) identifieirt. Allein hievon weicht sie doch zu sehr ab : 
sie ist viel starrer und dorniger, die Köpfe sind viel kürzer gestielt, fast 
sitzend, die Involucralblättchen lederig (nicht weich), starr, dicknervig 
(nicht dünnnervig), mit grünem (nicht braunem) lanzettlichem (nicht 
elliptischem) Endzipfel, dessen Ränder ausgefressen gezähnelt (nicht 
wimperig gezähnt) sind. Die Köpfe des C. Boissieri Hausskn. sind ausser- 
dem kleiner, ihr Involucrum nur 4-5 cm. weit bei 2,5 cm. Höhe. Die 
reifen Achänen dieser Art sind hellgrau, schwarz gestrichelt, schief- 
randig 4,5 mm. lang, oben 1,5, unten 1 mm. breit. 

8. armatum Freyn. A typo differt capitulis subminoribus, foliis cre- 
brius et angustius pinnatis, pinnis inferioribus sæpe ad spinas validas re- 
ductis, phyllis involueri minus inæqualibus, parte lata longioribus. 

Paphlagoni® in montis Ilghasdagh regione alpina 2500 m. supra 
mare die 12. aug. 1890 leg. Bornmüller (exs. 2240). 

Synon. : C. Szowitsü var.? Bornmüller exs. 

Ist nicht mit C. Szowitsü verwandt, dessen Involucralblättchen bogig 
zurückgekrümmt und nicht spatelig verbreitert sind. 

C. Sintenisii subsp. GC. galaticum Freyn. Habitu Cirsit Sintenisii 
sed magis rigidum et insigne nervis elevatis validissimis in spinas {ypo 
longiores excurrentibus, foliis minus araneosis, subtus parce canescentibus 
vel utrinque viridibus supra subspinoso-strigosis, summis in bracleas capi- 
tula subduplo superantes transformatis, involucri magis araneosi phyllis 
teneribus exwtimis e ovata basi lanceolato-linearibus, infra apicem ipsam 
angustatis et subito in appendicem brevem ovato-lanceolatum dilatatis 
nervo concolori in spinulam stramineam subpungentem excurrente per- 
eursis, intimis anguste lanceolatis et linearibus. Flores rosei typi, achenia 
matura atrata nitidula. (2)? Julio, Augusto. 

Pontus galaticus, Amasia : in regione montana montis Akdagh 
1200-1500 m. supra mare die 18. julio 1889 (exs. 1495) et 23. julio 1890 
(exs. 1614) leg. Bornmüller. Armenia turcica, Gümüschkane : in pralis 
silvaticis ad Tempede die 22. august. 1894 leg. Sintenis (exs. 7440). 

Synon.: C. Boissieri Freyn et Bornm. in exsiccatis (non Hausskn.). 

Diese Pflanze erinnert in manchen Formen einigermassen an das sonst 
entfernt stehende C. macrobotrys, sieistaber mit C. Sintenisii gewiss nächst 
verwandt und davon durch die schmalen Involucralschuppen gleich zu 
unterscheiden. An kleinen Formen des C. galaticum ist von der spateligen 
Verbreiterung der unteren Hüllschuppen nichts zu bemerken, sie sind 


468 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (67) 


auch an der Spitze schmal und feindornig und man würde daher solche 
Formen ohne Kenntnis der entwickelteren sehr leicht an unrichtiger 
Stelle unterzubringen suchen. Die etwas zusammengedrückten Achänen 
des C. galaticum sind bei 5 mm. Länge oben 2 mm., unten kaum 1 mm. 
breit, der untere Theil der Involucralschuppen ist Kaum halb so breit, wie 
bei C. Sintenisi. — Der ganze hier als C. Sintenisi zusammengefasste For- 
menkreis scheint C. Boissieri Hausskn. in Mittel-Kleinasien zu vertreten. 

Cirsium (Epitrachys) lokense Conrath et Freyn, caule elato 
stricto laxe villoso purpureo crebre folioso, racemose-ramoso, foliis coria- 
ceis elevatim stramineo-nervosis, supra adpressissime et laxe strigulosis 
viridibus subnitentibus, subtus tomento denso arachnoideo canis, radi- 
calibus...., caulinis sessilibus lanceolato-oblongis ad ?/s in lobos elongato- 
triangulatos integerrimos vel biparlitos ad basin utrinque spinoso-uni- 
dentatos margine revolulis strigose ciliatos apice nervo excurrente pun- 
gente spinosos pinnalis, summis 5-7 ad apicem pedunculi nudi infra capt- 
tula congestis et ea bracteatis caulinum conformibus, sed minoribus 
paucijugis vel lanceolatis spinoso-pinnatis, capitulis mediocribus, involucri 
araneosi phyllis porrectis, integerrimis, margine sub lente ciliato-serru- 
latis e basi subcoriacea viridi ovato-oblongi enervi senso sensim in appen- 
dicem fuscescentem uninervem spina eo multo breviore subpungentem 
terminatum productis, floribus (sicco saltim) citrinis, acheniis (valde ju- 
venilibus) atratis, pappo fuscescente terminatis. (2)? Septembri. 

Somchetia ad radices montis Lok die 6. sept. 1891 leg. Conrath. 

Maasse : Stengel (nach Conrath) 70 cm. hoch, noch unter dem Blüten- 
stande 5 mm. dick; obere Stengelblätter (die unteren und mittleren sah 
ich nicht) 18 cm. lang, 6 breit, 7-paarig gefiedert, die seitlichen (secun- 
dären) Fiederlappen kreuzständig, Rhachis etwa 1 cm. breit. Die grössten 
Bracteen 8X 4 cm., 3-paarig gefiedert, die kleinsten 3,5 X 0,3 cm., un- 
getheilt. Köpfe 3,2 cm. breit, 3,5 cm. hoch, Involucrum 3 cm. hoch und 
breit, mittlere Hüllblättchen 14 mm. lang oberhalb dem Grunde 2,5 breit, 
die (noch nicht befruchteten ?) leeren randständigen Achänen (unent- 
wickelt!) # mm. lang, die längeren Pappusstrahlen aufwärts fädlich-keulig 
verdickt. 

C. lokense ist eine schon durch die gelben Blüthen in der Sektion Epi- 
trachys ganz ausgezeichnete Art, welche mit keiner mir bekannten näher 
verwandt und höchstens mit C. bracteosum DC. zu vergleichen ist. Doch 
ist letzteres rothblüthig, fast kahl, die Köpfe stehen rispig-corymbos und 
sind sitzend, die Hüllschuppen sind oberwärts zurückgekrümmt etc. 

Cirsium elodes MB. 7. floccosum Freyn et Sint. Undique (etiam 
in parte superiore foliorum!) floccosum-tomentosum, pedunculis niveis 


(68) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 469 


et involucri phyllis non puberulis sed laxe adpresissime floccoso-farinu- 
lentis. Cæteris C. elodes 6. indivisum DC. proximum. %#. Julio, Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in pratis uliginosis ad Stadodopi 
supra Atra die 14. julio 189% (exs. 6273) et in tractu Karagölldagh in valle 
Böjükdere supra Artabir die 8. augusto 1894 (exs. 7168) leg. Sintenis. 

Eine durch ihr Indument ausserordentlich auffallende Pflanze. 

Picnomon Acarna Cass. Obwohl neuerer Zeit wieder mit Cirsium 
vereinigt, sind die hierher gehörenden Pflanzen so ausgeprägten Charak- 
ters, dass sie in dieser Gattung gänzlich ohne näherer Verwandten da- 
stehen; siesind förmlich monotypisch. Erst bei eingehender Untersuchung 
zeigen sich dennoch einige die Tracht nicht beeinflussende Unterschiede, 
die aber nicht durchgreifend zu sein scheinen. 

Dies trifft vor Allem das Längenverhältnis der innersten scariosen, nicht 
dornigen Hüllschuppen zu den äusseren fiederdornigen. So finde ich an 
dalmatinischen Exemplaren (Spalato, 1. Aug. 1894 leg. Studniczka) die 
innersten unbewehrten Hüllschuppen doppelt länger als die nächsten 
inneren aber schon fiederdoruigen, sie ragen also über den übrigen Theil 
des Involuerums weit hinaus. Die Blüten dieser Form sind hell-rosenroth, 
die Achänen (fast reif) 6 mm. lang, im oberen Drittel 3 breit, nach oben 
wenig, nach unten stark verschmälert, lederfarben, schwarz gestrichelt; 
— fast ganz gleich, nur mit etwas wenig kürzeren Innenschuppen sind 
Pflanzen von Modena (5. Aug. 1877 leg. Gibelli); die Achänen sind jedoch 
hellledergelb, ungestrichelt. Dagegen sind an istrischen Exemplaren 
(Pola, 20. Aug. 1874 leg. Freyn, dann Triest, 15. Juli 1872 leg. E. Hackel) 
die Innenschuppen nurmehr wenig länger als die übrigen Blättchen des 
Involucrums, die Blüthen blass-rosenroth, die Achänen hellbraun. Endlich 
zeigen meine südfranzsöischen Exemplare (Touzone, 30. Aug. und 7. Sept. 
1879 leg. Thélesphore) nur mehr sehr kurze innere Hüllschuppen, die nur 
so lang sind, als die bewehrten. Die Achänen sind so gross, wie bei allen 
oben angeführten Formen, dunkel-ledergelb, die Blüthen hellrosenfarben. 
Die armenischen Exemplare (in monte Kaldirimdagh prope Gümüschkane, 
16. Aug. 189% leg. Sintenis, exs. 7411) sind nun den istrischen sehr ähn- 
lich, doch haben sie längere Blüthen, welche meist weiss, sellen rosen- 
farben sind, und dunkel-ledergelbe Achänen mit schwarzer, sparsamer 
Strichelung (= ß. armena Freyn et Sint.). 

Am verschiedensten von all’ diesen Formen ist jedoch jene aus Galatien 
(Amasia, in siceis regionis calide 4-600 m. supra mare die 24. aug. 1889 
leg. Bornmüller, exs. 1488). Dieselbe hat etwas schmälere Köpfe, längere 
Fiederdornen und so kurze Innenschuppen, dass sie erst nach Durch- 


470 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (69) 


schneiden des Köpfchens gesehen werden können — sie werden also von 
den äusseren und namentlich von deren langen Fiederdornen überragt. 
Die Blüthen dieser Pflanze sind goldgelb, Achänen kann ich nicht ver- 
gleichen. Ich bezeichne diese sehr ausgezeichnete Form als y. acantho- 
stoma Freyn et Bornm. 

Onopordon Boissieri Freyn et Sint. Adpresse tomentosum ni- 
veum caule elato superne breviter racemoso-ramoso ut et rami alis plu- 
ribus angustis lobulatis creberrime et valide flavo-spinosis marginato, 
foliis inferioribus lanceolato-oblongis in lacinias oblongo-triangulares 
pinnatipartitis, segmentis infimis 2-3-jugis parvis triangulare-lobulatis 
margine et apicibus flavido spinosis, segmento terminali maximo infinorum 
multotios majore in lacinias ovato-triangulares lobulatas margine et apici- 
bus valide luteo-spinosas lobato, foliis caulinis valde diminutis decurrenti- 
bus, supremis numerosis basi involucri arcte bracteantibus eoque breviori- 
bus, capitulis magnıs globosis basi truncatis, involucri superne lanato- 
arachnoidei cæteris glabrati phyllis valde dissimilibus, inferioribus imbri- 
catis ovato-oblongis in spinam lævam reflexam eis dimidiam subæquantem 
abrupte attenuatis, mediis sensim accrescentibus e basi dura ovato-oblonga 
sensim in spinam longam vulnerantem angustatis ab inferiores reflexas 
ei superiores patulos subconniventas ad summas erectas longissimas auctis, 
intimis subito diminutis fere paleaceis mediorum multoties minoribus et 
angustioribus, floribus..., acheniis..., pappi setis subplumosis. (2) (?). Julio. 

Insulæ Cyprus mons Troodos tracti inter Omodos et Prodromo sito 
die 2. julio 1880 leg. Sintenis et Rigo (exs. 79%). 

Maasse (nach einem Aste oder Gipfelstück) : Stengeldurchmesser 
unter dem Blüthenstande 7 mm., zwischen den Spitzen der Flügel ge- 
messen jedoch fast 3 em. Grundblätter 34 cm. lang, 14 breit (in der Mitte 
des Endzipfels); Involuerum 8-10 cm. breit, 6 hoch; unterste Involu- 
cralschuppen : der untere Theil 6 mm. im unteren Drittel, I mm. an 
der Biegungsstelle breit, bis dahin 15 mm., der obere 10 mm. oder weni- 
ger lang. Innere reflexe Schuppen : am Grunde 8-9 mm., an der 
Biegungsstelle 3 mm. breit, bis dorthin 1,7, bis zur Spitze 5,2 cm. lang; 
innerste aufrechte Schuppen : wie die vorbeschriebenen reflexen 
dimensionirt; innerste Schuppen aufrecht nur 0,8-1 cm. lang, am 
Grunde 1 mm. breit. 

0. Boissieri ist eine in jeder Hinsicht ausgezeichnete, am ehesteu noch 
mit O0. bracteatum Boiss. et Heldr. zu vergleichende Art, die aber wegen 
der Eigenthümlichkeiten ihres Involuerums von allen Arten der Gattung 
weit abweicht. Im Herbarium Boissier (nach gefälliger Mittheilung 


(70) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 471 


Herrn Autrans) ebenso wie in Ke w (nach gefälliger Mittheilung des Hrn. 
Dr Stapf) fehlt sie; die Beschreibung verfasste ich nach dem im Herbar 
Sintenis befindlichen Exemplar. 

Jurinea (Subacaules) aggregata Freyn et Sint. acaulis, rhizo- 
male cæspitoso-caudiculoso, caudiculis dense aggregatis, foliis omnibus 
rosulatis petiolatis, supra viridibus scabridulis subtus araneoso-canis vel 
integerrimis obovato-ellipticis vel Iyratis segmentis latioribus utrinque 
1-3 parvis ovato-triangularibus integris segmento terminali magno ovato 
vel elliptico mucronato margine integerrimo vel denticulato — vel foliis 
in segmenta oblonga vel breviter lanceolata integra dentata bipartita vel 
pinnatifida versus apicem folii diminuta sectis, rhachide lobulatis, capi- 
tulis sessilibus mediocribus ovatis involucri phyllis lanceolato-linearibus 
angusts, externis herbaceis parce arachnoideis parte superiori plus minus 
recurvis vel porrectis, intimis purpurascentibus teneribus acuminatissimis, 
rectis, floribus purpureis, acheniis (fere maturis) obconicis atratis apice 
rotundatis immarginatis undique squamoso-rugosis, pappo sordide-albo 
barbellato achenio 3-4plo longiore setis intimis longioribus. #. Julio, 
Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkane in tractu Karagölldagh : in pascuis 
alpinis montis Giaurdagh die 29. julio 1894 leg. Sintenis (exs. 7182). 

Maasse : Der holzige unverästelte und anscheinend spindelige Theil 
des Rhizoms etwa 1,5 cm. dick, zum Halse, wo er kaum 1 cm. Durch- 
messer hat, also stark verschmälert ; Blätter 4-9 em. lang, 1,5-2 cm. breit; 
Köpfe 3,5 cm. hoch, 4 breit, Involucrum nur 2,5 hoch, 3 breit; unterste 
Involucralschuppen am Grunde 3-4 mm. breit, deren zurückgeschlagener 
Theil nur 1,5-2 mm. an der Biegestelle breit; Achänen 4, Pappus (längste 
Strahlen) 14 mm. lang. 

Mit J. depressa C. A. Mey. nächstverwandt, aber die Köpfe nur halb so 
gross, die Hüllschuppen halb so breit und schmäler, deren zurückge- 
schlagener Theil lineal oder lineal-lanzettlich, nicht eiförmig. Vielleicht 
Unterart der J. depressa C. A. Mey., erinnert aber vielfach an J. cadmea 
Boiss. und J. frigida Boiss., besonders an die erstere, die aber durch 
kleinere Achänen und kurzen Pappus nach der Beschreibung sofort zu 
unterscheiden ist. 

Centaurea (Phalolepis) Tempskyana Freyn et Sint. Niveo- 
pannosa rhizomate lignoso crasso pulvinato pluricipiti reliquiis foliorum 
emarcidorum obtecto, caulibus erectis inferne tantum foliosis subscaposis 
simplicibus monocephalis, foliis integerrimis parvis, radicalibus crebris 
orbicularibus, depresso-ovatis vel ovatis basi sæpe truncatis et in petiolum 


1897 


47 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (71) 


latiusculum abrupte breviterque altenuatis, caulinis longe petiolatis basi- 
laria subæquantibus, capitulo ovato majusculo, involueri phyllis ex toto 
scariosis membrana albo-nitente lata eroso-denticulata non decurrente 
orbiculata vel ovata breviter membranaceo-cuspidata vel obtusa superatis, 
floseulis roseis marginalibus radiantibus, acheniis....., pappi purpuras- 
centis serie intermedia achenio (juvenili) equilonga interna triplo circiter 
longior. £. Julio. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in lapidosis subalpinis montis AK- 
tasch die 10. julio 1894 leg. Sintenis (exs. 6046). 

Maasse : Rhizom unterhalb der Verästelung 7-12 mm. stark, Basilar- 
blätter 20 mm. hoch, unterhalb der Mitie 15 mm. breit oder viel kleiner 
bis zu 6 mm. Durchmesser herab; ihr Stiel so lang bis doppelt so lang 
wie das Blatt; Stengel 3,5-15,5 cm. hoch; Köpfe 3,5 cm. breit, 2,7 hoch; 
Hülle 2,2 cm. hoch und ebenso breit. 

Eine reizende, an die niedrigen Psephellus-Arten erinnernde Pflanze, 
die mit C. mucronifera DC. verwandt, aber von derselben durch das 
dichte (nicht gelbliche, verkahlende) Indument aller Theile (der Blüthen- 
kopf ausgenomuren!), die breiten, + eiförmigen Blätter und den langen 
Pappus deutlich verschieden ist. Die innersten Pappusstrahlen scheinen 
überdies viel länger als an C. mucronifera zu sein. 

Centaurea (Jacea) Freynii Sint. in litt. n. spec. e grege Pse- 
phelloidearum. Adpressissime sed. subtus densius arachnoideo-cana, 
rhizomate pluricephalo caudiculos foliaceas et caules subscaposas arcuatos 
monocephalas edente, folüs oblongis inferioribus petiolatis pinnatipartitis, 
lacinüs integerrimis utrinque 4-5 subdecurrentibus elliptieis terminali vix 
majore, folio caulino summo diminuto sessili integerrimo, infimo radica- 
lium conformi sed angustius diviso, capitulo magno, involucri scarioso- 
subbracteati phyllis tomentellis infimis omnino scariosis oblongo-ovatis 
subacuminatis acutissimis ochroleucis nitidis in cilia numerosa conco- 
loria a basi lanceolata longe subulata pectinatim partitis, phyllis mediis 
parvis glabris viridibus elliplieis apice constrictis et ibi appendice late- 
ovala fuscescente ad tertiam partem in cilias concolores subulatas pecti- 
nalim divisa terminatis, receptaculo longe fibrillifero, flosculis roseis 
marginalibus valde radiantibus, acheniis (juvenilibus) lævibus, pappi 
crassiuseulis breviter plumosi serie intermedia achenio triplo circiter lon- 
giore (intima deficiente?). Z. Julio, Augusto. 

Syn. : Psephellus Freynu Sint. in litt. 

Armenia turcica, Gümüschkane, in alpinis tractu Karagölldagh, 
2500-2800 m. supra mare, die 25. et 31. julio (exs. 7163) et ad Dranowa 


(72) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 173 


in montis Moaldasdagh pascuis alpinis die 20. junio 189% perjuvenile 
(exs. 71635) leg. Sintenis. 

Maasse (nach dem einzigen blühend gefundenen, im Herb. Sintenis 
befindlichen Stücke) : Stengel 20 cm. hoch, längstes Blatt sammt dem 
3 cm. langen Stiele 11 em. lang, in der Mitte 3,5 breit, mittlere Lappen 
bis 1,6 em. lang, 1 breit; Involucrum 2,7 em. breit, 2,2 hoch. Strahl 
7 em. im Durchmesser. 

Eine prachtvolle, mir zwischen Centaurea und Psephellus zweifelhafte 
Art, die ich, da die Achänen viel zu jung sind, aus habituellen Gründen 
zu Gentaurea neben €. pyrrhoblephara Boiss. und C. psephelloides Freyn 
et Sint. stelle, von denen sie aber doch wieder in jedem Stücke weit 
verschieden ist. An den jungen Achänen vermag ich nämlich die vorhan- 
den sein sollenden innersten kurzen Pappusstrahlen nicht zu sehen, 
allein auch bei C. psephelloides sind dieselben selbst an gut entwickelten 
Achänen nur sehr schwer sichtbar. Unter den Psephellus-Arten weiss ich 
ebenfalls keine näheren Verwandten. 

Die Nummer 71635 ist noch ohne irgendwelche Stengel gesammelt, 
ganz jung, gehört aber wohl sicher hierher. 

Centaurea (Acrocentron ?) lapsanifolia Freyn pilis septatis 
plus minus crebris obsita scabriuseula virens, caulibus erectis vel adscen- 
dentibus simplicibus vel inferne parceque breviter ramosis infra capitulum 
valde inflato-clavatis ad summum usque dense foliosis, foliis inferioribus 
petiolatis, omnibus summa elliptica excepta /yratis sinubus rotundatis vel 
angustis rhachide denticulata segmentis lateralibus trinangulare-ovatis 
vel oblongis irregulariter denticulatis terminali ovato vel elliptico inter- 
dum hastato obtuso vel acutiuseulo, foliis superioribus vix minoribus basi 
sessili attenuatis, capitulis majusculis solitaris ebractealis, involuert ara- 
neoso-lanati alutacei phyllis in appendicem glabram patule-reflexam frian- 
gulare-ovatam pinnatim 5-8-spinulosam et spinula eis æquilonga termi- 
natam abeuntibus spinis lateralibus area centrali appendicis æquilongis, 
phyllis intimis apice cochleato scariosis laceratis, flosculis aureis vix ra- 
diantibus, acheniis pallidis laxe adpresseque sericeis ad basin latere ex- 
cavatis, pappt paleacei fuscescenti brevi serie penultima achenio ipso £-plo 
breviore. 2. Junio. 

Cappadocia australis, Hadschin : in summo montis Abluch die 
12. junio 1893 leg. prost. Manissadjian (exs. 681). 

Maasse : Stengel 25-32 cm. lang, unten und bis zum obersten Viertel 
3 mm. stark, dann bis zur Spitze auf 6-7 mm. allmählig verdickt. Unterste 
Blätter bis 10 cm. lang mit 3,5 em. (am Grunde) breitem Endzipfel; oberste 


474 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (73) 


Blätter noch 6 cm. lang, 2-2,5 cm. breit mit lang dreieckigen Zähnen ; 
Köpfe 3,5 em. hoch, 4,5-5 em. breit, Involucrum genabelt 2,7 cm. hoch, 
oben 3,3 cm., am Grunde 2,5 cm. breit; Achänen 4 mm., der Pappus 
ausserdem 1 mm. lang. 

Eine zwischen der Sektion Acrocentron, wo sie höchstens mit 
C. foliosa Boiss. et Kotschy zu vergleichen ist, und der Sektion Seridia 
Boiss., woselbst sie mit C. Zycopifolia Boiss. et Kotschy verwandt ist, etwas 
zweifelhafte Art. Nach der Gestalt des Anhängsels der ersteren Sektion 
zuzuzählen, ist sie anscheinend mit €. Iycopifolia weit näher verwandt, 
aber von allen mir bekannten Arten der Gattung schon durch die röhri- 
gen, keulig aufgeblasenen Stengel weil verschieden. 

Centaurea taraxacifolia Boiss. ß. armata Freyn et Sint. In- 
volucri glabri phyllis apice angustato in appendicem rufescentem erectam 
triangulare-lanceolatam in cilia longa 7-11 profunde pinnatifidam eis 
subæquantem apice spinescentem abeuntibus insigne. Folia valde papilloso- 
hirla, capitula acaulia solitaria. X. Exeunte majo. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in montibus arenosis supra Agha- 
köi die 21. majo 1894 ante anthesin leg. Sintenis (exs. 5075 b). 

Der Tracht und dem Indument nach, sowie auch nach den bewehrten 
Involucralschuppen ein Mittelding zwischen C. taraxacifolia Boiss. und 
C. sessilis Willd. Doch wächst die Form unter der erstgenannten, C. sessi- 
lis ist mir von diesem Standorte nicht bekannt geworden. 

Carthamus tinctorius L. Diese Art wird gewöhnlich als pappus- 
los bezeichnet. Manissadjian sandte nun (exs. 683) Exemplare, die bei 
Keller (45 Km. südwestlich von Josgat) gesammelt. sind, wo sie kultivirt 
waren. Diese Pflanze, türkisch Tesbir genannt, soll zur Oelerzeugung 
dienen; sie ist dadurch besonders merkwürdig, dass die Achänen grössten- 
theils einen mächtigen Pappus tragen, dessen Paleæ sehr ungleich lang 
sind : die äussersten sind sehr klein, die inneren Strahlen allmählig 
grösser, die längsten fast so lang wie die weissen zusammengedrückt- 
prismatischen Achänen; die innersten sind wieder viel kürzer und zu- 
sammenneigend. In den übrigen Merkmalen stimmt die Pflanze mit 
C. linstorius L. völlig überein. Insbesondere enthalten die Köpfe auch 
pappuslose (steril bleibende ?) Achänen. 

Lapsana peduncularis Boiss. ß. glandulifera Freyn et Sint. 
A typo differt inflorescentia nec glaberrima sed cum involucris plus minus 
dense glandulosa. Planta videtur perennis, sed pedunculis longis ab omni 
L. grandiflora MB. diversa. Julio, Augusto. 

Paphlagoniæ, Tossia : in pinetis montis Böjük-Ilkas-Dagh die 23. julio 


ac be a k 


(74) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 475 


1892 (exs. 44675) et Armeniæ turcicæ ad Gümüschkane in tractu 
Karagölldagh supra Artabir die 6. aug. 189% (exs. 7190) leg. Sintenis. 

Tragopogon fibrosum Freyn et Sint. Parce floccosum tandem 
glabratum, radice...., collo fibroso caulem brevem monocephalum vel basi 
1-2 ramis monocephalis auctum edenti, foliis 7-9-nerviis reticulatis e basi 
lata elliptica vel lanceolata plus minus abrupte et longe caudatis, caulinis 
superioribus abbreviatis basi subattenuata semiamplexicaulibus breviter 
acuminatis, peduneulis fructiferis sub-incrassatis folia superantibus, capi- 
tulis magnis, involucri basi spe floccosi phyllis 8 flosculis luteis margi- 
nalibus valde radiantibus lriente brevioribus, acheniis (immaturis sed 
bene evolutis) levissimis fusiformibus angulatis apicem versus tandem 
vix scabriusculis, marginalibus in rostrum eis subbrevius striatum apice 
subinerassatum et sublanigerum sensim abeuntibus subcompressis, ache- 
niis centralibus indistincte rostratis, pappo lurido achenio ipso sublongiore. 
2, Julio. 

Armeniaturcica, Gümüschkane, in valle Böjükdere supra Artabir 
die 20. julio (exs. 7206 et 72065) et die 21. julio 1894 (exs. 7207) leg. 
Sintenis. 

Maasse : Stengel 20-30 cm. hoch, unterste Blätter bis 20 cm. lang, 
der Basaltheil der Stengelblätter bei 2 cm. Breite bis 4,2 em. bis zum Be- 
ginne des schmalen Blattheiles lang; Involuerum 2,5 bis 3,3 cm. hoch 
und oben ebenso breit, Hüllblättchen am Grunde 4-6 mm. breit, Strahl 
(ausgebreitet) 6 cm. im Durchmesser ; Randblüthen 5,5-6 mm. breit, zur 
Spitze etwas verschmälert und daselbst 5-kerbig; Achänen 23 mm. lang, 
wovon etwa 10 auf den undeutlich abgesetzten Schnabel kommen, Pappus 
fast 2 cm. lang. 

T. fibrosum Freyn et Sint. ist durch die breiten, geschwänzten Blätter 
und grossen breiten Blüthen und die fast ganz glatten Achänen ausge- 
zeichnet und von dem sonst nächstverwandten T. buphtalmoides Boiss. 
durch letzteres Merkmal und den aus zerfaserten Blattresten gebildeten 
Wurzelschopfscharfunterschieden. Von denübrigen faserschopfigen Arten 
weicht T. fibrosum viel mehr ab : T. graminifolium DC. ist hochwüchsig, 
schmalblättrig, hat kurze obere Blätter, unverdickte Fruchtstiele, blass- 
gelbe, kleinere, schmälere Blüthen und dichtweichstachelige Achänen ; 
T. reticulatum Boiss. et Huet. ist schmal- und kleinblüthig, schmalblättrig, 
hat unverdickte Fruchtstiele und dicht weichstachelige Achänen von 
20 mm. Länge, die var. stenophylla ist ausserdem kleinköpfig und hat 
fast fädliche Blätter; T. aureum Boiss. ist kurz- und breithlättrig, dessen 
Blätter sind zum Grunde verschmälert, die obersten elliptisch-länglich, 


476 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (75) 


stengelumfassend, die Achänen sind unbekannt. Endlich hat T. fiifolium 
Rehmann dünnfädliche Blätter, kleine Köpfe, schmale Hüllblätichen, 
kleine, undeutlich geschnäbelte, weichstachelige Achänen. 

Schliesslich ist zu bemerken, dass die Tragopogon-Arten fast nie mit 
ordentlichen Wurzeltheilen und selten mit gut entwickelten Achänen 
gesammelt zu werden pflegen und daher zu den schwerst bestimmbaren 
Compositen gehören, zumal wegen ihrer Veränderlichbeit der Habitus 
nur unverlässlich führen kann. 

Scorzonera tomentosaL. ß. ovata Freyn et Sint. Foliis late 
elliptieis summis ovatis a typo foliis duplo vel multo longioribus donato 
diversa. %&. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in monte Aktasch die 16. augusto 
1894 leg. Sintenis (exs. 7534). 

Mulgedium (Lactucopsis) acuminatum Conrath et Freyn, 
caule valde elato crasso tereti sulcato-striato folioso glabro superne pani- 
culato-corymboso valde suprafastigiato et setoso-glanduloso, foliis mem- 
branaceis supra papillosis, subtus pallidioribus et ad nervos et marginem 
setoso-hispidulis, inferioribus sinuato-dentatis petiolo late alato-basi 
rotundato apiceque angustato dentato vel retrorsum laciniato-pinnatifido 
limboque terminali magno a basi truncato-cordata oblongo-elliptico con- 
stantibus, folüis caulinis sensim diminutis sessilibus e basi hastato-cordata 
ovato-lanceolatis longe acuminatis basin versus lobulato-dentatis a medio 
integerrimis margine ciliatis, summis bracteæformibus acutissimis; capi- 
tulis majusculis anthodii pallidi parce setosi phyllis imbricatis extimis 
ovato-lanceolatis intimis apicem versus linearibus violascentibus obtusis, 
flosculis cæruleis magnis, achenüs atratis valde compressis ellipticis latius- 
cule marginatis dorso ventreque carinato uninervüs apice in rostrum breve 
robustum viride abeuntibus, pappo niveo achenio æquilongo. %. Julio. 

Somchetien: in Wäldern bei Tschatach im Juli 1889 (mit fast reifen 
Achänen) und auf Alpenmatten des ledschan 1891 leg. Conrath. 

Maasse : Der Stengel (nach 3 Bruchstücken) jedenfalls über 1 m. hoch 
und noch in der Mitte 1 cm. dick; der Schirm 30 cm. hoch und wohl auch 
ebenso breit; der Endzipfel der unteren Blätter bei 18-20 cm. Länge am 
Grund 11-12 cm., im unteren Viertel 11 cm., in der Mitte noch fast 10 cm. 
breit, Involucrum 15-16 mm. hoch und (fruchttragend) oben ebenso breit, 
Strahlblüthen 2,5 em. lang; Achänen (fast reif) sammt dem 0,5 mm. 
langen Schnabel 5°/ı mm. lang, im oberen Drittel fast 2 mm. breit. 

Von der Tracht des M. Plumieri DC., aber dem M. macrophyllum DC. 
nächst verwandt, von dem es durch die langen fast zungenförmigen (nicht 


ven 
7 
d 


ER 


Vo 


(76) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 477 
» 


rundlich-eiförmigen) Endzipfel der leierförmigen Blätter, deren zurück- 
gerichtete (nicht horizontale) Seitenlappen, die lang und fein zugespitzten 
Stengelblätter, die nur 1-nervigen Achänen und deren grünen (nicht 
gleichfarbigen) Schnabel verschieden ist. 

Cephalorrhynchus confertus Conrath et Freyn, radice ellip- 
soidea. caule erecto stricto crassiusculo tereti striato fistuloso crebre folioso 
ad apicem conferto-paniculato suprafastigiato a basi ad apicem gradatim 
setoso, infra paniculam glaudulosissimo, foliis glabris teneris supra viridi- 
bus subtus cæsiis infimis petiolo tenui basi dilatato suffultis lyrato-pinnati- 
sectis segmento terminali masimo hastato triangulari, cæteris ellipticis 
patentibus omnibus acutis et sinuato dentatis, foliis medüs et summis basi 
cordato-hastata auriculata sessilibus, mediis late oblongis subpanduratis 
acute sinuato-dentatis a medio in acumen acutissimum angustatis, summis 
lanceolato-linearibus diminutis subintegerrimis, paniculæ ramis errectis 
capitulum centralem longe superantibus bracteatis glandulosissimis, capi- 
tulis parvis cylindricis sub 10-floris, involucri subglabri livescenti phyllis 
externis calyculiformibus inæquilongis lanceolatis acutis internis triplo 
saltim longioribus linearibus apice obtusa violascente ciliolatis, flosculis 
luteis, achenüs angustissime-fusiformibus tenuissime sub-12-striatis et sub 
lente transverse denseque rugulosis apice muricellatis et valde in rostrum 
concolor pallide fuscum eis triplo quadruplove brevius angustatis. 2). 
Majo. 

Somchetia in fruticetis ad Achtala die 29. majo 1888 leg. Conrath. 

Maasse : Stengel (nach 1 Exemplar) 80 cm. hoch, am Grunde 0,5 
stark; unterstes Stengelblatt auf 8 cm. langem, nur 1,5-2 mm, breitem 
Stiel 12 cm. lang, etwas über 5 cm. (am Grunde des fast 6 cm. langen 
Endlappens) breit; das zweite Stengelblatt bis 20 cm. lang (dessen 3 mm. 
breiter, 8 cm. langer Stiel eingerechnet), am Grunde des Endlappens 6,5 
breit; der Stiel des nächsten Blattes breit geflügelt 5-6 mm., am Grunde 
fast 15 mm. breit und so fort immer breiter und kürzer bis zum gänz- 
lichen Schwinden. Unterste Rispenäste (beim Aufblühen) nur 2,5 cm. 
lang; Involucrum 13 mm. hoch, am Grunde 2,5, an der Spitze 4 mm. weit, 
Ligulæ etwa 15 mm. lang, Achäne 4,5 mm. (der Schnabel ausserdem 
1,5 mm.) lang (gut entwickelt!), nur '/; mm. dick. Pappus schneeweiss, 
kürzer als das geschlossene Involuerum. 

Die Cephalorrhynchus-Arten sind einander alle ziemlich nahe verwandt, 
C. confertus ist es insbesonders dem €. Aucheri Boiss. (= C. hispidus Fl. 
Or.). Doch unterscheidet er sich von letzterem durch den stielrundlichen 
(nicht furchigen) Stengel, den zusammengezogenen Kopfstand, die unter- 


BULL. HERB. BOISS., septembre 1895. 34 


478 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. RZ ) 


seits (wenigstens im getrockneten Zustande!) hechtgrauen Blätter, deren 
Fiederlappen horizontal abstehend (nicht zurückgerichtet) sind, und die 
fast 12-riefigen (nicht nur 5-riefigen) Achänen, deren Schnabel nur ‘/, 
(nicht fast die ganze) Achänenlänge besitzt. Die Tracht des C. confertus 
Conrath et Freyn ist etwa jene von Lactuca Chaixü Vill., doch sind die 
Achänen nicht zusammengedrückt und ist deshalb die Zugehörigkeit zu 
Lactuca ausgeschlossen. 


(Fortsetzung folgt.) 


ER SN TA 


ACANTHACEÆ AMERICANÆ 


G. LINDAU 


(Fin) 


Dicliptera cochabambensis Lindau n. sp. 

Herbacea c. 1 metralis ramulis sexangularibus sparse pilosis, cystolithi- 
feris. Folia regionis inflorescentiæ petiolis 3-12 mm. longis, pilosis, strio- 
latis, oblonga, basi subrotundata, apice acuminata, mucronulata, 3-6 X 
2-3 cm., ad nervos subpilosa, utrinque dense striolata. Inflorescentiæ 
paniculatæ axillares, abbreviatæ, ex inflorescentiis secundariis c. 5-6 com- 
positæ, breviter peduneulatæ, tote pilosæ. Involucra ovata, basi stipiti- 
formiter angustata, apice rotundala mucrone brevissimo, 9 mm. longæ, 
in ?/s altit. 4, basi 2 mm. latæ, 2-3 flores includentes. Bracteolæ lineares, 
subinæquales, 4-6 mm. longæ. Flores violacei, extus pilosi. Calycis tubus 
1 mm., lobi 2,5 mm. longi, pilosi. Tubus 9 mm. longus, apice vix amplia- 
tus, e. 1,5 mm. diam.; labium superum integrum, 10 mm. longum, 7 mm. 
latum, inferum 11 x 3 mm., dentibus subrotundatis, 1X 1 mm. Fila- 
menta 8 mm. longa; antherarum loculi inæquialte affixi, 1 mm. longi, 
obtusi; pollinis granula typica, 58 X 35-38 u. Discus 0,5, ovarium 1,5, 
stylus 15 mm. longa. Capsula 6 mm. longa, breviter stipitata, dissepimen- 
tis solventibus, glabra. Semina 5, 1,5 mm. diam., verrucosa; jaculatores 
1,5 mm. longi. 

In Bolivia prope Cochabamba, 2600 m. alt., in hortis planta ruderalis. 
Mart. leg. 0. Kuntze. 


Verwandt mit D. resupinata Juss., die aber länger gestielte Mittelinvolucren 
der Inflorescenzen hat, die zugleich oben völlig stumpf sind. 


Edo Ka ZZ NZ ae fe Le 


480 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (13) 


Dicliptera falciflora Lindau n. sp. 

Suffrutex 1 metralis, ramulis sexangulatis, subglabris, cystolithiferis. 
Folia e regione inflorescentiæ petiolis tenuibus, 3-30 mm. longis ovata basi 
attenuata apice acuminata mucronulata, inferiora 7 X 2 cm., superiora 
gradatim minora, glabra, striolala. Inflorescenlie laxe paniculatæ, ut in 
D. sparsiflora, glandulis sessilibus obtecta. Involucra bracteolæque in- 
æquilonga, 5-9 X °/s-1 mm., pilosiuscula. Flores kermesini, extus pilosi. 
Calycis tubus 1,5, lobi 2 mm. longi. Tubus sensim oblique ampliatus, 
23 mm. longus, basi À, apice 5 mm. diam.; labium superum integrum 
10 mm. longum, basi 6 mm. latum, inferum 9% 3 mm., apice minute 
3 dentatum. Filamenta 15 mm. longa; antheræ sagittatæ, 2,5 mm. longæ; 
pollinis granula typica, 60-74 X 35-38 u. Discus lobatus, 1 mm. altus. 
Ovarium 1,5, stylus 30 mm. longa. Capsula ignota. 

In Brasiliæ prov. Mattogrosso in silvis paludosis, Jul. 1892 leg. O. 
Kuntze. 

Nahe der D. sparsiflora Nees stehend, aber von ihr durch die spitzen Invo- 
lucren und Bracteolen, sowie durch die unten verschmälerten Blätter, sowie 


durch die Maasse gut unterschieden. Die jungen Blüten sind sichelförmig, daher 
wurde der Name falciflora gegeben. 


Dicliptera Ehrenbergii Lindau n. sp. 

Caules obtuse sexangulares, lineis sex pallidis notati, novelli pubes- 
centes, demum glabri. Folia petiolis 5-6 mm. longis, ovatis utrinque sen- 
sim angustalis, 2-6 0,8-2,5 mm., fere glabra, cystolithis striolata. Inflo- 
rescentiæ abbreviatæ, axillares, oppositæ, pauciflor&, sessiles. Involucrum 
exterius e foliolis lanceolatis, reflexis, longe mucronatis, 6 41,5 mm. 
metientibus, minute puberulis formatum, interius e foliolis inæqualibus 
postico 18 X 2, antico 16x 2 mm., minute puberulis, pilis majoribus 
canis intermixtis compositum. Bracteolæ subæquales, 10-11 x 1 vels 
9x1 mm., puberulæ. Flores 2-3 involucro inclusi. Calycis lobi 5 (rariu 
6) 9x4 mm., puberuli. Tubus basi 2 mm. tum ad À mm. constrictus, 
apice 4 mm. diam., 17 mm. longus, puberulus. Labium superum acutum, 
8 mm. longum, basi 4 mm. latum, inferum 8 mm. longum, basi 5 mm. 
latum, lobis 1 mm. longis, medio acuto, lateralibus rotundatis. Filamenta 
16 mm. longa; antherarum loculi inæquialte affixi, 1 mm. longi; pollinis 
granula typica, 58-61 x 38-42 u. Discus 4, ovarium °/a, stylus parce 
pilosa c. 30 mm. longa. Capsula 10 mm. longa, acuta, stipite À mm. longo, 
pilosa, dissepimento solvente. Jaculatores recti, À mm. longi, acuti. 

In Mexico prope Atlocomulu leg. C. Ehrenberg, no 242. 


Durch die axillären, zusammengezogenen Blütenstände ist die Art sehr aus- 


(14) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANÆ. 481 


zeichnet. Am abweichendsten sind aber die Involucralblätter; die äusseren glei- 
chen kleinen schwachen zurückgekrümmten Dornen, die inneren sind lang und 
überragen den Blütenstand. 


Poikilacanthus humilis Lindau n. sp. 

Planta humilis, multicaulis. Caules teretes pubescentes; folia breviter 
petiolata oblonga utrinque angustata c. 2 cm. longa, 0,7 em. lata, pube- 
rula, nervis lateralibus 4-5 prominentibus; spicæ breves ad apicem ramo- 
rum terminales vel laterales, 4-5 floræ, flores alternatim in axillis brac- 
tearum fertilium e. A cm. metientium, pilosarum ; bracteæ steriles breviores; 
bracteolæ ec. 8 mm. longæ, 1 mm. latæ; calycis laciniæ lanceolatæ apice 
subulatæ, 15 mm. longæ, 2,5 mm. latæ, pilosæ; flores albi, c. 16 mm. 
longi, tubo 4 mm. diametro in medio, cetera floris adulti ignota; pollinis 
granula typica, 75-85 X 38-45 y metientia vel minora. ; 

In Brasiliæ prov. S. Paulo prope Franca in Campo serco coll. Löfgren 
et Edwall, n° 2040. 


Eine sehr ausgezeichnete neue Art, die von den bekannten Vertretern des 
Genus durch den niedrigen Wuchs, die kleinen Blätter und die lang zugespitzten 
Kelchlappen ganz bedeutend abweicht. Der Facettenpollen wurde aus einer jungen 
Knospe entnommen, da nur eine einzige zerfressene und erwachsene Blüte vor- 
handen war. 


Poikilacanthus macranthus Lindau n. sp. 

Frutex 1,5-2 metralis, ramis teretibus glabratis, novellis pilosis vel 
pubescentibus. Folia petiolis 7-15 mm. longis, pubescentibus, oblonga 
utrinque angustata 2,5-6 X 1,5-2,5 cm., utrinque sparse pilosa præsertim 
ad nervos et ad marginem. Inflorescentiæ brevissime capitatæ, terminales, 
3-6 floræ, sessiles. Bracteæ oblongæ, subobtusæ, 92 mm. vel minores, 
puberuli; bracteolæ 6 2 mm.; puberulæ. Flores violacei. Calycis laciniæ 
5 X 1,5 mm., puberulæ. Tubus 35 mm. longus, basi 3, apice 6 mm. diam. 
sensim ampliatus, extus pubescens, pilis glanduligeris intermixtis, intus 
ad filamenta decurrentia pilosa. Labium superum 30 mm. longum, basi 
10 mm. latum, apice lobis 1 mm. longis, inferum 24 mm. longum, basi 
5 mm., in medio 11 mm. latum, lobis lateralibus 1,5 mm. longis, 3 mm. 
latis, subacutis, medio 1,5-2 mm., subobtuso. Filamenta dilatata, 32 mm. 


_longa, pilosa; antherarum loculi obtusi, fere in æquali altitudine affixi; 


pollinis granula typica, 77-89 69-78 y. Ovarium 1 mm., stylus c. 70 mm. 
longa. Stigma capitatum, brevissime bilobum. Capsula ignota. 
In Nicaraguæ Dep. Matagalpa, Canada Yarica, 800 m. alt., in silva 


182 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (15) 


tropica ad fluvium in locis udis, 8. Aug. 1893 leg. E. Rothschuh, 
no 228. 
In Guatemala prope Chocolä, Jun. 1869, leg. Bernoulli et Cario, n° 2302. 
Die erste Art der Gatlung aus Centralamerika ! Sie weicht durch die lange 


Blüte wesentlich von allen übrigen 5 Arten ab und gleicht habituell am ehesten 
P. Moritzianus (Nees) Lindau. 


Habracanthus pyramidalis Lindau n. sp. 

Suffrutex 1,5 metralis, ramulis novellis pubescentibus. Folia petiolis 
1,5-2 cm. longis, pubescentibus oblonga, basi sensim in petiolum angus- 
tata, apice longe acuminata, 5-14 2,5-6 cm., præsertim ad nervos utrin- 
que pilosa, margine subintegro. Inflorescentiæ terminales, mulüfloræ, 
pyramidales, paniculatæ, pubescentes, foliis 2-3-plo longiores; bracteolæ 
varia longitudine 3-10 mm. longæ. Flores albi, pedicellati. Calycis lobi 
101 mm., dense pubescentes. Tubus 10 mm. longus, a 2 mm. ad 
4 mm. sensim ampliatus, glaber. Labium superum integrum, 4 mm. 
longum, basi 3 mm. latum; inferum 5 mm. longum, lobis acutis laterali- 
bus 2,5 x 2, medio 3x2 mm. Filamenta 6 mm. longa; antheræ unilocu- 
lares 2,5 mm. longæ; pollinis granula typica, subglobosa, 42-46 y. diam. 
Discus ‘/2, ovarium 2, stylus 10 mm. longa. Capsula ignota. 

In Bolivia inter Cochabamba et Chimoré, 2000 m. alt., April. 1892 leg. 
0. Kunize. 


Eine durch die weit verzweigten, eine regelmässige Pyramide bildenden Rispen 
sehr ausgezeichnete Art, die dadurch von den 3 andern bisher bekannten sehr 
abweicht. Der ganze Blütenstand ist dicht mit kurzen gelblichen Haaren bedeckt. 


Justicia (Amphiscopia) Schwackeana Lindau n. sp. 

Planta c. 40 cm. alta geniculis subincrassatis. Caules novelli puberuli, 
demum glabri; folia petiolis 5-13 mm. longis, pubescentibus ovata basi 
rotundata, non decurrentia, apice sensim acuminata, 5-7 X 3-9,5 cm., 
glabra, ad costas pilosa, utrinque cystolithis striolata; spicæ 2-3 terminales, 
in paniculam compositæ, dimidium foliorum vix æquantes, breviter pedun- 
culatæ; bracteæ bracteolæque subspathulatæ, 7 x 0,5-1 mm., margine 
longe ciliatæ, utrinque sparse pilosæ pilis glanduligeris intermixtis; calycis 
laciniæ 3,5-4 mm. longæ, ciliatæ, apice subulatæ; flores albi, maculis pur- 
pureis; tubus 9 mm. longus, 1,5-1 mm. diametro, intus pilosus; labium 
superum % mm. longum, basi 2 mm. latum, lab. inferum 5 mm. longum, 
lobis lateralibus 2, medio 3 mm. latis; filamenta 3 mm. longa, antherarum 
loculi discreti, subsuperpositi, */4 mm. longi, inferus calcaratus; pollinis 


(16) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANÆ. 183 


granula pro genere typica, sed poris 3 induta, 50-55 X 34-38 y; discus 
0,5, ovarium 1,5 mm. alta; stylus 13 mm. longus; capsula ignota. 

In Brasiliæ prov. Rio de Janeiro ad Paineiras (Corcovado) leg. Schwacke, 
n° 5375. 

Die Art scheint dem Orthotactus ciliatus Nees nahe zu stehen, von dem sie sich 
aber durch die am Grunde abgerundeten Blätter und die den Kelch an Länge 


überragenden Bracteen sofort unterscheidet. Das Auftreten von 3 Keimporen am 
Pollen ist bei dieser Section von Justicia bisher unbekannt. 


Justicia (Leptostachya) Glaziovii Lindau n. sp. 

Caules subteretes, longitudinaliter subsulcati, striis 2 pilosis; folia petio- 
lis 2-3 mm. longis ovata basi rotundata parum in petiolum contracta, apice 
acuminata, 4-8 XX 1-3,5 em., sparse pilosa ; inflorescentiæ ad ramulos ter- 
minales, paucifloræ, laxissimæ, cymosæ, secundæ; bracteæ bracteolæque 
lanceolatæ 4-5 mm. longæ, glanduloso-pilosæ; tubus 6-7 mm. longus, 
glaber, basi 2, apice 3,5 mm. diametro, labium superum 8 mm. longum, 
basi 6 mm. latum, apice usque ad 4 mm. angustatum, vix dentatum, lab. 
inferum 9 mm. longum, basi 6 mm. latum, 3-lobum, lobis c. 3 mm. longis, 
3,5 mm. latis; filamenta 6 mm. longa, connectivum 2 mm. longum, fere 
horizontaliter ad apicem filamenti affixum, filiforme; antherarum loculi 
valde disjuncti, superum horizontale, 4 mm. longum, muticum, inferum 
obliquum, basi calcare ‘/2 mm. longo indutum; pollinis granula Lypica, 42- 
54 27-30 u; ovarium 1,5, stylus 12 mm. longa; capsula 8-9 mm. longa, 
acula, glabra, 1,5 mm. lata, stipite mm. longo; semina c. 1 mm. diametro, 
verucosa, jaculatores c. 1 mm. longi, teneri. 

Brasiliæ loco non indicato leg. Glaziou, n° 11356, 13073, 14168. 

Ich stelle diese Art zur Section Leptostachya, obwohl die Blüten derselben 
meistens kleiner sind. Die Blütenstände sind durch ihre wenige Verzweigung und 
geringe Blütenzahl von denen der übrigen Arten sehr abweichend. Ebenso kommt 
das fadenförmige Connectiv, wodurch die Antherenfächer sehr weit getrennt wer- 
den, nur sehr selten vor. 


Das Exemplar n°0 11356 zeichnet sich durch verhältnismässig schmale Blätter 
und stärkere rauhe Behaarung an Stengel und Blättern aus. 


Justicia (Leptostachya) Kuntzei Lindau n. sp. 
Rami teretes striolati, ad nodos pilosi, novelli pubescentes. Folia petio- 


lis '/s-1'/2 em. longis, pilosis, oblonga utrinque angustata, 4-8 2-5 cm., 


pilis adspersa. Inflorescentie dichotome paniculatæ, laxæ, squarrosæ, 
pubescentes, subsecundæ. Bracteæ c. 2,5 mm., bracteolæ 2 mm. longæ. 
Flores pallide rosei. Calycis segmenti 4 mm. longi, basi ad ‘/2 mm. con- 


484% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (17) 


nati, glabri. Tubus basi subglobosus, 4 mm. diam., apice 5 mm. diam., 
5 mm. longus, glaber; labium superum integrum, 12 mm. longum, basi 
9 mm. latum, inferum 11 x 8 mm., lobis lateralibus 1,5 x 1,5, medio 
1,5 X2 mm. Filamenta 10 mm. longa, ad basin dilatata; antherarum 
loculi connectivo 1 mm. longo discreti, 2 mm. longi, inferus appendiculo 
'/s mm. longo; pollinis granula typica c. 58 X 30 y. Discus 0,5, ovarium 
2, stylus 15 mm. longa. Capsula ignota. 
In Bolivie prov. St. Cruz, 1000 m. alt., Maj. 1892 leg. 0. Kuntze. 


Von J. Glaziovii Lindau, mit der sie am nächsten verwandt ist, durch die 
unten verschmälerten Blätter, die weiter verzweigten Rispen und die grösseren 
Blüten verschieden. 


Justicia (Leptostachya) velascana Lindau n. sp. 

Fruticosa, 1 metralis, ramulis teretibus pubescentibus, striolatis. Folia 
petiolis usque ad À cm. longis, pubescentibus, oblonga, utrinque angustata, 
e regione inflorescentiæ 3-5 X 1-1,5 cm. vel majora (?), pubescentia. In- 
florescentiæ ut in præcedente specie, sed non tam expansæ, pubescentes, 
glandulis parvis dense intermixtis. Bracteæ bracteolæque 1-15 mm. 
longæ. Flores lilacini, labium inferum flavescens. Calycis segmenti 4 vel 5, 
4 mm. longi, glanduliferi. Tubus 5 mm. longus, basi 2, apice 4 mm. diam. 
extus longis pilis adspersus. Labium superum breviter 2 dentatum, 6 mm. 
longum, basi 5 mm. latum, inferum 5 mm. longum, basi 4-5 mm. latum, 
venosum, lobis subæqualibus, ec. 2 mm. longis et latis. Filamenta 5 mm. 
ıonga ; antherarum loculi connectivo */4mm. longo discreti, superus 1 mm., 
inferus ®/ı mm. longus appendiculo '/s mm. longo; pollinis granula 38-43 
X 23 y. Ovarium 1 mm., stylus 40 mm. longa. Capsula ignota. 

In Bolivie prov. Velasco orientali, 200 m. alt., Jul. in silvis leg. O. 
Kuntze. 


Der vorigen Art nahe verwandt, aber durch die dornige Behaarung sehr cha- 
rakteristisch verschieden. Von J. Glaziovii durch das viel kürzere Connectiv und 
die Behaarung der Blätter verschieden. 


Justicia (Dianthera) pygmæa Lindau n. sp. 

Planta c. 6 cm. alta, caule simplici pubescente; folia petiolis 5-8 mm. 
longis pubescentibus ovata basi in petiolum angustata, apice breviter 
acuminata 1,5-3 x 1-1,5 cm., sparse pilosa, cystolithis striolata; spica ter- 
minalis, simplex, densa, foliis brevior ; bracteæ stipite 1 mm. longo, oval 
apice acuminatæ, 6% 4 mm., ciliatæ præsertim in margine, imbricatæ ; 
bracteolæ lanceolatæ, 5 x 1 mm., ciliatæ; calyeis laciniæ 4 X À mm., pos- 


teur N Tr 


(18) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICAN. 485 


tica 2X 0,5 mm., pilosæ; tubus 6 mm. longus, 4,5-2 mm. diam.; labium 
superum 31,5 mm., inferum 3 longum, lobis lateralibus 1 mm. latis, 
medio 1,5 x 1,5 mm.; filamenta 1,5 mm. longa, antherarum loculi in ea- 
dem fere altitudine affixi, °/« mm. longi, obtusi, pollinis granula typica, 
34-38 x 26-28 u; ovarium 1, stylus 6 mm. longa; capsula ignota. 
Brasiliæ loco non indicata leg. Sellow. 
Durch die Kleinheit sehr ausgezeichnet unter den Verwandten. Die Art schliesst 


sich mit den beiden folgenden am besten der Gruppe der J. Ruiziana (Rhyti- 
glossa) an. 


Justicia (Dianthera) catharinensis Lindau n. sp. 

Herbacea ce. '/s m.alta caule subquadrangulari, pubescente, demum glab- 
rescente. Folia petiolis 1,5-2 cm. longis, pubescentibus ovata basi ex rotun- 
dato in petiolum angustata, apice acuminata, obtusiuseula, 4-140%x2,5-5 em., 
sparse pilosa, margine ciliata, utrinque cystolithis lineolata; inflorescentiæ 
vel in ramulis lateralibus terminales vel rarius axillares, €. 2 cm. long, 
densæ, peduneulis 1-3 cm. longis, totæ pubescentes; bracteæ oval», in- 
primis ad marginem ciliatæ, $> 4 mm., bracteolæ lanceolatæ, 6 1,5 mm.. 
margine ciliate; calyeis laciniæ 5x1 mm., acutæ, ciliatæ, postica 3 X 
°/ı mm.; flores purpureo-violaceæ, tubus 5 mm. longus, 2 mm. diametro, 
labium posticum 3 mm. longum, basi 2 mm. latum, apice brevissime 2 
dentatum, lab. anticum 5 mm. longum, lobis 3, c. 2 mm. latis, 2 mm. 
longis; filamenta 2 mm. longa, antherarum loculi in eadem fere altitudıne 
affixi, */ mm. longi, pollinis granula typica 38-42 X 20-26 y; ovarium 1, 
stylus 6 mm. longa; capsula ignota. 

In Brasiliæ prov. Sta. Catharina prope Blumenau leg. SHenck, n° 131. 


Der vorigen Art sehr nahe verwandt, aber durch die viel grösseren Blätter, 
den Wuchs, die grösseren Blüten leicht zu unterscheiden. 


Justicia (Dianthera) Schenckiana Lindau n. sp. 

Herba procumbens in geniculis radicans. Caulis subteres ad strias 2 
pubescens; folia petiolis tenuibus 5-10 mm. longis pubescentibus pilis 
glanduliferis intermixtis, ovata basi ex rotundato angustala, apice acumi- 
nata acutiuscula, sparsissime pilosa, utrinque cystolithis lineolala, ejusdem 
paris inæqualia, 15-25 X 7-17 mm.; spicæ terminales peduneulis 1-4 cm, 
-longis, glanduloso-pubescentibus, folia æquantes: bracteæ ovale, 5X 
1,5 mm., ciliatæ, subimbricatæ, bracteolæ lanceolatæ, 3 0,5 mm., pilosæ: 
calycis laciniæ lanceolato-subulatæ, 4X °/ı mm., postica 2 mm. longa; 
flores rosacei, tubus 4 mm. longus, c. 1°/ı mm. diametro; labium superum 


486 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (49) 


3 mm. longum, 2 mm. latum, apice obsolete 2 dentatum, inferum % mm. 
longum, lobis lateralibus 1X 1,5 mm., medio 1x2 mm, filamenta 2 mm. 
longa, antherarum loculi in eadem fere altitudine affixi, ‘/2 mm. longi, 
pollinis granula 23-27 X 19-22 mm., typica; ovarium 1, stylus 4,5 mm. 
longa; capsula ignota. 

Im Brasiliæ prov. Sta. Catharina prope Joinville in silvis leg. Schenck, 
no 1999, 


Nähert sich durch die etwas lockeren Aehren der Justicra cayennensis (Rhyli- 
glossa), unterscheidet sich aber durch die Bracteen sofort von ihr. 


Jacobinia breviloba Lindau n. sp. 

Caulis subquadrangularis, novellus subvelutino-pubescens; ti pe- 
tiolis 2-3 mm. longis ovata, apice acuminala, basi rotundala, 5-6 3-4 cm. 
utrinque pubescentia, subbullala, firma; infiorescentie foliis breviores, 
breviter pedunculatæ, adapicem rami alternatim axillares; bracteæ ovato- 
lanceolatæ, pubescentes, 10-12 2-4 mm., bracteolæ subulatæ, 3-4 mm. 
longæ ; calycis laciniæ 6 mm. longæ, subulatæ; tubus 15 mm. longus, in 
medio 2-3 mm. diametro, extus intusque pilosus, labium superum 44 mm. 
longum, in medio 4,5 mm. latum, apice 2-dentatum, lab. inferum 15 mm. 
longum, 5 mm. latum, apice lobis 3 brevibus; filamenta 15 mm. longa, 
antherarum loculi subsuperpositi 2 mm. longi, basi minute denliculali, 
pollinis granula typica, 65x38 y; ovarium 1 mm. longum, stylus 29 mm. 
longus; capsula ignota. 

Brasiliæ loco non indicato leg. Glaziou n° 19728. 


Verwandt mit J. parabolica, aber durch die Behaarung und die Bracteen leicht 
unterscheidbar. 


Jacobinia æquilabris (Nees) Lindau. 

In Brasiliæ prov. Pernambuco prope Garanhuans leg. Schenck no 4225 ; 
loco non indicato leg. Glaziou n° 11347. 

Von Nees wurde die Art zu Amphiscopia $ Orthotactus gestellt. Die genauere 
Untersuchung des Originalexemplares ergab, dass der Pollen mit 2 Reihen von 
Knötchen auf jeder Seite der Poren versehen ist (66 X 38 »); dies wie auch die 
lange Blüte weisen mit Sicherheit auf die Gattung Jacobinia hin. Die Antheren- 
fächer sind unten mit einem feinen Spitzchen versehen, wie es bei Jacobinia 
häufig ist. 


Jacobinia glabribracteata Lindau n. sp. 
Herba 20-30 cm. alta canle tetragono glabrescente, apice pubescente. 
Folia petiolis c. À cm. longis, ovala basi sensim angustata, apice subacu- 


(20) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANÆ. 187 


minata, obtusa, 7-IxX2,5-3,5 em., ad nervos sparse pilosa, cystclithis 
paucis conspieuis, margine subintegro. Spicæ terminales, foliis minores, 
densæ, pedunculo parvo pubescente. Bracteæ ovale apice acuminatæ, 
membranaceæ, nervalæ, glabræ, vix ad marginem pilis sparsis obsilæ, 
20x10 mm., superiores gradatim parum minores. Bracteolæ 12x 2,5 mm. 
Flores rubri. Calycis laciniæ 7X °®/ı mm. Tubus 18 mm. longus, basi 2, 
apice 4 mm. diam., extus puberulus; labium superum totum 9 mm. lon- 
gum, basi 5 mm. latum, apice in caudiculam 5 mm. longam, angustam 
protractum, inferum usque ad basin fere 3 lobum, lobis 7 xX2 mm. Fila- 
menta 7 mm. longa; antherarum loculi subsuperpositi, 2,5 mm. longi; 
pollinis granula typica. 68-70 X 30-38 y. Ovarium 1,5, stylus 25 mm. 
longa. Capsula ignota. 

In Boliviæ prov. Sta. Cruz, 600-800 mm. alt., Maj. 1892 leg. 0. Kuntze. 

Ist sehr nahe mit J. equilabris (Nees) Lindau verwandt, von der sie sich aber 
durch die kahlen Bracteen sofort unterscheidet. Die Maasse der Blüten sind eben- 
falls sehr abweichend. 


Jacobinia velutina Lindau n. sp. 

Fruticosa. Caulis teres velutinus, postea glabrescens; folia petiolis 1-2cm. 
longis oblongo-ovata, basi in petiolum augustala, apice acuminala, 5-10 
x 2,5-4 em., utrinque velulino-pubescentia; inflorescentiæ ad apicem 
ramulorum alternatim axillares, sepe congestæ, breviter pedunculatæ, 
foliis breviores; bracteæ ovatæ, apice subrotundatæ, 11 X 6 mm., pubes- 
centes, bracteolæ 7x2 mm.; calycis lobi 6 4 mm., subulati, pilosi; 
tubus supra basin constrictns (1,5 mm. diametro), basi 3, apice 5 mm. 
diametro, pilosus; labium superum 9 mm. longum, basi 8 mm. latum, apice 
angustum, brevissime 2 dentatum, lab. inferum 10 mm. longum, usque 
ad basin fere in lobos tres 3 mm. latos fissum; filamenta 9 mm. longa, 
antherarum loculi subsuperpositi, 2 mm. longi, basi subdenticulati, pollinis 
granula typica, 75-78 X 35-38 p.; ovarium 2 mm.; stylus €. 34 mm. longa; 
capsula ignota. 

Brasiliæ loco non indicato leg. Glaziou n° 13076. 


Der vorigen Art sehr nahe stehend, aber durch die Maassverhältnisse und die 
sammtartige kurze Behaarung unterschieden. 


Jacobinia nervata Lindau n. sp. 

Caulis glaber; folia petiolis c. 1 cm. longis oblonga basi angustata, apice 
sensim acuminata, acutiuscula, 12-20 x 5-6 cm. glaberrima, in sieco nigres- 
centia et nervulis prominentibus instructa; inflorescentiæ foliis breviores 


488 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (21) 


terminales, paniculatæ, e racemis compositæ; bracteæ lanceolatæ, glandu- 
loso-pilosæ, 14 X 1,5 mm., bracteolæ similes, 13 X 1 mm.; tubus 23 mm. 
longus, basi maculis tribus et hic 3 mm., apice 7 mm. diametro, pilosius- 
culus; labium superum 10 mm. longum, basi 9 mm. latum, apice breviter 
2-dentatum, lab. inferum 9 mm. longum, 4 mm. latum, apice lobis tribus, 
2 mm. longis, medio latiore; filamenta 10 mm. longa, antherarum loculi 
4 mm. longi, basi subdenticulati, altero parum altius affixo, pollinis granula 
typica 70-77 35-38 u; ovarium 1,5 mm., stylus basi pilosus 33 mm. 
longa; capsula ignota. 
Brasiliæ loco non indicato leg. Glaziou n° 17165. 


Verwandt mit J. Pohliana, von der sie aber, ebenso wie von andern Arten 
dieser Verwandtschaft, durch die Blätter bedeutend abweicht. 


Jacobinia Uhdei Lindau n. sp. 

Fruticosa ramis teretibus glabratis novellis pubescentibus. Folia petiolis 
puberulis 5-8 mm. longis, ovata basi angustata apice caudata, obtusiuscula, 
2,5-6 X 1,3-2 cm., supra glabra, subtus ad costam mediam in axillis pu- 
bescentia, eystolithis striolata. Inflorescentiæ abbreviatæ, axillares, sessiles, 
pauciflor&, oppositæ, ad apicem ramorum densius aggregatæ. Bracteæ 
(7x1 mm.) bracteolæque (2X °/ı mm.) lanceolatæ, puberulæ. Calycis laci- 
nie 5X 1,5 mm., puberulæ. Tubus 13 mm. longus, basi 2, apice 3 mm.. 
diam., puberulus. Labium superum 11 mm. longum, basi 5 mm. latum, 
apice breviter tridentatum, inferum 10 mm. longum, basi 3 mm. latum, 
lobis 3X 1,5 mm. metientibus, obtusis. Filamenta 8 mm. longa; an- 
therarum loculi fere in æquali altitudine affixi; pollinis granula typica, 
57-62 X 30-35 y. Discus ‘2, ovarium 4, stylus 25 mm. longa. Capsula 
ignota. 

Mexico, loco non indicato leg. Uhde, n° 948. 


Scheint mir der Jacobinia mexicana Seem. am nächsten zu stehen, unterscheidet 
sich aber durch die geschwänzten Blätter und die kürzeren Bracteen von ihr. 


Beloperone tetramerioides Lindau n. sp. 

Suffruticosa '/s metralis, ramis teretibus, glabris, cystolithiferis. Folia 
petiolis 1-2 cm. longis, ovata, basi ex rotundato angustata, apice acu- 
minata, obtusata, 5-10 X 3-5 cm., glabra, utrinque dense cystolıthis 
striata, margine subintegro. Spicæ axillares vel terminales, breviter pe- 
dunculatæ, foliis minores, densæ. Bracteæ imbricatæ, lanceolato-oblongæ, 
125<5 mm., margine longe ciliatæ, bracteolæ 8 1 mm., margine ciliatæ. 
Flores pallide rubiginosi. Calycis laciniæ subulatæ, 8 mm. longæ, glabræ, 


(22) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANÆ. 489 


subhyalino-marginatæ. Tubus 18 mm. longus, c. 2 mm. diam., extus 
puberulus; labium superum 5 mm. longum, subintegrum, basi 3 mm. 
latum, inferum 5 mm. longum, lobis æqualibus 3X 1,5 mm. Filamenta 
5 mm. longa; antherarum loculi superpositi, superiores 1,5, inferiores 
1 mm. longi ‘et calcare ‘/2 mm. longo instructi; pollinis granula typica, 
45-55 X 38-42 y. Ovarium 1,5 mm., stylus sparse pilosus 20 mm. longa. 
Capsula ignota. 

In Boliviæ prov. Yapacani, 400 m alt., Jun. 1892 leg. O0. Kuntze. 

Nächstverwandt mit B. ramulosa Morong, die grössere Blüten und breitere 


Bracteen hat. Die fast lanzettlichen Bracteen gewähren den Inflorescenzen beinahe 
das Aussehen solcher von Tetramerium. 


Beloperone velascana Lindau n. sp. 

Suffrutex, */ metralis, ramis teretibus, densissime a cystolithis albo- 
striolata, novellis pubescentibus. Folia petiolis 5-13 mm. longis, puberulis. 
ovala utrinque angustata, 7-13 X 4-6 cm., supra glabra tantum ad nervos 
pilosa, dense cystolithis striolata, subtus dense pubescentibus. Spicæ ter- 
minales, ramosæ, foliis minores, congestæ, densifloræ. Bracteæ imbricatæ 
ovatæ acute, 11 4 mm., pubescentes; bracteolæ 10 x 1,5 mm., pilosæ. 
Flores purpurei. Calycis lacinie 9 1 mm., pilosæ, postica tantum 7 mm. 
longa. Tubus 14 mm. longus, parum ampliatus, c. 3 mm. diam., extus 
pubescens; labium superum 13 mm. longum, integrum, basi 8 mm. latum, 
inferum 20 mm. longum, basi 8 mm. latum, lobis 3x2 mm. Filamenta 
15 mm. longa, antherarum loculi superpositi, 1,5 mm. longi, inferior cal- 
caratus; pollinis granula typica 58-65 X 38-39 u. Discus 0,5, ovarium 2, 
stylus 36 mm. longa. Capsula ignota. 

In Boliviæ prov. Velasco occidentali, 200 m.alt., Jul. 1892 leg. O. Kuntze. 


Verwandt mit B. ramulosa Morong, aber durch die Behaarung und die grösse- 
ren Blätter sofort zu unterscheiden. 


Beloperone rectiflora Lindau n. sp. 

Caulis teres, pilis adpressis hispidulus; folia petiolis c. 2 em. longis, 
pubescentibus oblonga utrinque angustata, 10 X 4 cm., utrinque pubes- 
centia; inflorescentia paniculata, terminalis, e spicis subsecundis compo- 
sita, tota glanduloso-pilosa; bracteæ bracteolæque lanceolatæ, 4x4 mm. 
Calycis laciniæ 11 x 2 mm., glanduloso-pilosæ; tubus rectus glaber, 
3-4 mm. longus, basi 4, apice 6 mm. diametro, labium superum 15 mm. 
longum, basi 7 mm. latum, ad apicem subito angustatum usque ad 1,5 mm., 
vix 2-dentatum, lab. inferum 17 mm. longum, in medio 5 mm. latum, ad 


4 f we 
a a Ze u) 


ee a de ED EI dés En 5 4 


490 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (23) 


apicem 3-lobum, lobis 3 mm. latis; filamenta 15 mm. longa, antherarum 
loculi 2 mm. longi, altero altius affixo, obliquo, altero calcare ‘/: mm. longo 
instructo; pollinis granula lypica, 85 42,5 p; ovarium 2 mm., stylus 
44 mm. longa; capsula ignota. 

Brasiliæ loco non indicato leg. Glaziou n° 19724. M 

Eine durch die vielblütigen Rispen mit den langen, graden Blüten und den 
Drüsenhaaren sehr ausgezeichnete neue Art, die am nächsten mit B. denudata 


verwandt ist. Leider liegt nur ein Blatt und eine Inflorescenz vor, so dass ge- 
nauere Maasse nicht angegeben werden können. 


Chætochlamys Lindau nov. gen. Justiciearum. 

Calycis segmenta 5, filiformia. Tubus longus, superne parum am- 
pliatus; labium superum 2-dentatum, inferum 3-lobum. Stamina 2 fauci 
affixa, exserla; antherarum loculi in diversa altitudine affixi, inferior cal- 
caratus; pollinis granula poris 2, ellipsoidea, plana, vittis 4, quarum 2 
latioribus, in polis connexis instructa. Stylus longus; stigma capitatum. 
Capsula stipitata seminibus 4, jaculatoribus latis. — Spicæ ad apicem ra- 
morum congestæ, bracteis bracteolisque filiformibus. 

Die Gattung nähert sich habituell Chætothylax, von der sie aber durch die 
zweifächrigen Antheren verschieden ist. Der Pollen ist eine Art Spangenpollen 
mit nur 2 Poren, wie er sonst nicht vorkommt. Die Exine ist mit Höckerchen 
versehen, die netzförmig angeordnet sind, etwa so wie bei Lepidagathis. Obgleich 
bei den Justicieen sonst nur Knötchenpollen vorkommt, möchte ich die Gattung 
doch vorläufig zu dieser Abteilung stellen, weil der Pollen gleichsam einen 
Uebergang vom Spangen- zum Knötchenpollen darstellt. — Die durch die langen 


Bracteen und Kelche wie behaart aussehenden Aehren sind ausserordentlich 
charakteristisch. 


GC. macrosiphon Lindau n. sp. 

Suffrutex c. 1 metralis, ramis subteretibus, glabris, novellis pubescenti- 
bus, cystolithis vix conspicuis. Folia petiolis 1-2,5 cm. longis oblonga basi 
in petiolum sensim angustata, apice longe acuminata, 10-19 X 4-5 cm., 
glabra, cystolithis regulariter striolata. Spicæ vel axillares, 3-4 cm. longæ, 
vel ad apicem ramorum congestæ, pedunculis brevioribus, pilosis. Bracteæ 
filiformes 20-2251 mm., margine ciliatæ, bracteolæ 23 1 mm., ciliatæ. 
Flores lilacini. Calycis segmenta æqualia, 16 2 mm. breviter pilosa. 
Tubus cylindricus ad 47 mm. longitud. 3,5-2,5 mm. diam., superne in 
faucem obliquum 8 mm. longum, 4,5 mm. latum ampliatus, extus pube- 
rulus; Jabium superum 15 mm. longum, basi 10 mm. latum, apice denti- 
bus 2% 1 mm. metientibus, inferum usque ad basin fere 3 lobum, lobis 


obtusis 18x 9-10 mm. Filamenta 5 mm. longa; antherarum loculus 
ol 


1 
j 
: 
\ 
4 


(24) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANIE, 191 


superior 3 mm., inferior 3 mm. longus cum calcare ®/ı mm. longo; pollinis 
granula 90-100 X 55-75 p. Discus 1, ovarium 4, stylus 52 mm. longa. 
Capsula tota 20 mm. longa, 7 mm. lata, 6 mm. crassa, puberula, stipite 
7 mm. longo, plana, 5 mm. lata, apice acuta. Semina A, discoidea, # mm. 
diam., glabra. Jaculatores fere recta, # mm. longa, 1 mm. lata, supra 
canaliculata. 

In Bolivia inter Cochabamba et Chimoré, 1000-2000 m. alt., April. 1882 
leg. 0. Kuntze. 

Zu dieser durch die langen Blüten sehr ausgezeichneten Art ziehe ich noch 
ein Exemplar (Suffrut. 2 metr., Boliv. prov. Yapacani, Junio 1892), von dem 
Kuntze angiebt, dass die « Hochblätter gelb, die Blüten hellbräunlich » seien. 


Der Erhaltungszustand dieses Exemplares lässt leider ein definitives Urteil, ob es 
hierher gehört, nicht zu. 


C. marginata Lindau n. sp. 

Fruticosa (?) ramis tenuibus, teretibus, striolatis. Folia subsessilia ovata 
basi cordala apice sensim acuminata, mucronata, 3,5-6 X 1,5-3 em., gla- 
berrima, eystolithis striolata. Spicæ terminales simplices vel congestæ, 
folia subæquantes, sessiles, rhachi minute puberula. Bracteæ(15 2,5 mm.) 
bracteolæque (15 4,5 mm.) filiformes, hyalino-marginatæ, minute pube- 
rulæ. Flores violacei vel purpurei. Calycis segmenta flliformia, 13 1 mm. 
posticum 5 X 1 mm., omnia minute puberula. Tubus 17 mm. longus, basi 
1,5, apice 2,5 mm. diam., extus puberulus. Labium superum 6 mm. lon- 
gum, basi 3 mm., apice 1.5 mm. latum, dentibus obtusis '/. mm. longis, 
inferum 10 mm. longum, lobis lateralibus 5 X 4, medio 6 X 5 mm. Fila- 
menta 3 mm. longa; antherarum loculi superpositi, 1 mm. longi, inferior 
calcare '/: mm. longo; pollinis granula typica 54-55 X 38 y. Ovarium 2, 
stylus 16 mm. longa. Capsula ignota. 

In Paraguay meridionali, Septemb. 1892 leg. O. Kuntze. 


Von der vorigen Art in fast allen Merkmalen sehr charakteristisch verschieden. 


C. Rusbyi Lindau n. sp. 

Fruticosa 1 metralis ramis pubescentibus, a cystolithis densissime strio- 
latis, a lineis 4 nigrescentibus notatis. Folia petiolis 1-1,5 cm. longis ovata 
basi parum anguslata, apice acuminata, 4-6 X 2-3 cm., ad nervos pilosa. 
dense striolata. Spicæ terminales, brevissimæ, congestæ, sessiles. Bracteæ 
lanceolatæ, 6 X 2,5 mm., puberulæ, bracteolæ 15 X°2 mm., maxime ad 
marginem ciliat®. Flores purpurei. Calyeis laciniæ ex lanceolato filiformes, 
20 X 3 mm., puberulæ. Tubus c. 22 mm. longis, basi 4 mm. diam., tum 


Du „3 2 u 


492 = BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (25) 


ad 3 mm. contractus, in faucem obliquum apice 8 mm. diam. metientem 
ampliatus, extus puberulus. Labium superum 14 mm. longum, lobis 
2,5 mm. longis, inferum 17 mm. longum, lobis 10 X 10 mm., obtusis. 
Filamenta lata, 8 mm. longa; antherarum loculi discreti, superior 3 mm., 
inferior 3,5 mm. longus, basi vix appendiculatus; connectivo lato; pollinis 
granula typica, 85-100 X 55-60 W.. Discus 4 mm., ovarium 2,5 mm., stylus 
34 mm. longa. Capsula 18 mm. longa, glabra, stipite 8 mm. longo, utin 
C. macrosiphonte. 

In Bolivia prope Guanai, c. 650 m. alt., Maj. 1886 leg. Rusby no 1117; 
prov. Sta. Cruz, 340 m. alt., Junio 1892 leg. 0. Kuntze. 


Verwandt mit C. macrosiphon, aber durch die viel kürzeren Blüten ohne wei- 
teres zu unterscheiden. — Die Sculptur des Pollens ähnelt der von Lepidagathis 
ausserordentlich, da auch fast wabenförmiges Zusammenschliessen der Körnchen 
stattfindet. Die schmalen Spangen sind meist in einzelnen Partien aufgelöst, so 
dass fast das Bild einer Reihe von Knötchen entsteht. 


Chætothylax boliviensis Lindau n. sp. 

Suffrutex usque ad 4 m. altus, ramis 2-seriatim pubescentibus, a 
cystolithis dense striolatis. Folia petiolis 5-10 mm. longis, supra pilosis 
lanceolato-oblonga, utrinque sensim angustata, apice longe acuminata, 
mucronulata, 5-11 x 1-3,5 cm., ad costas sparse pilosa, cystolithis strio- 
lata. Spicæ folia mediocria subæquantes, pedunculatæ, ad apicem ramorum 
congesta, ut panicula orlatur, interdum subsecundæ. Bracteæ 5X °/1 mm., 
bracteolæ 7 X 1/2 mm., minute pilosæ. Flores rosacei vel rubiginosi. Caly- 
cis segmenta 5, linearia, 8X '/; mm., minute puberula. Tubus 7 mm. 
longus, anguste cylindraceus, 1 mm. diam., extus pilosus; labium superum 
linguiforme 6 X 1 mm., inferum 7 mm. longum, in medio 5 mm. latum, 
lobis lateralibus 2X 1,5, medio 2,5 x 2 mm. Filamenta tota 3 mm. longa; 
antherarum loculus superior 1 mm. longus, ab inferiore ‘/2 mm. longo, 
calcarato, suberasso c. 1,5 mm. distans; pollinis granula 1ypica 54-57 X 
34-38 p. Ovarium 2 mm. longum, apice pilosum; stylus 20 mm. longus, 
pilosus. Capsula ignota. 

In Boliviæ prov. Sta. Cruz 1000 m. alt., Maj. 1892 leg. 0. Kuntze. 

Parana collectore ignoto n° 466. 

Durch die Form und die Maasse der Blüten, sowie durch die fadenförmigen 
Kelchzipfel von Ch. tocantinus Nees verschieden. 


Chætotylax Rothschuhi Lindau n. sp. 
Herba 0,3-0,5 metralis; caules teretes apice hirsuti. Folia petiolis pubes- 


“hd “if ER VE RM" ER ed 
Te VIS TES ‘10 


(26) G. LINDAU. ACANTHACEÆ AMERICANE. 493 


centibus 2-3 mm. longis, oblonga basi angustata, apice sensim acuminala, 
cuspidato-mucronata, 3-6,5 X1-2,5 cm., supra glabra, in sicco cana, subtus 
pubescenti-scabra, cystolithis non conspicuis. Inflorescentiæ axillares, 
oppositæ, ad apicem ramorum congestæ, secundæ, rhachi pubescente, sub- 
sessiles. Bracteæ (5X %/1 mm.) bracteolæque (7X ‘/2 mm.) filiformes, 
pubescentes, præcipue ad marginem. Flores albi. Calycis laciniæ 4 filiformes, 
10 X '/s mm., ciliatæ, Tubus 41 mm. longus, basi 1,5, apice 1 mm. diam. 
ad apicem prrberulus. Labium superum integrum «1 mm., inferum 
% mm. longum, lobis 3x2 mm. Filamenta 1 mm. longa, antherarum 
loculus inferior ‘/: mm. longus, superior 1 mm. longus, altero ab altero 
2 mm. distante; pollinis granula typica, 42-46 32-35 y. Ovarium °/ı mm.. 
stylus 13 mm. longa. Capsula 6-7 mm. longa, acuta, 2 mm. lata, minutissi- 
me puberula, stipite 2 mm. longo, plano. Semina */4 mm. diam., breviter 
hirsuta. Jaculatores 1 mm. longi. 

In Nicaraguæ Dep. Matagalpa, in ripis fluvii prope Maz-maz, 200 m. alt., 
22. Fehr. 1894 leg. Rothschuh, n° 410. 


Ist jedenfalls mit Ch. micrantha (Oerst.) Benth. sehr nahe verwandt. Bei dieser 
Art aber sind die Blüten kürzer als der Kelch und die Cystolithen auf den Blät- 
tern sichtbar; die Blätter sind halb so gross und nicht so scharf zugespitzt. 


BULL. HERB. BOISS., septembre 1895. 39 


494 


LES CHÆTOMIÉES DE LA SUISSE 


PAR 


A. JACZEWSKI 


Mycélium brun abondant fixé au substratum par des rhizoïdes. Péri- 
theces supères ovoides ou globuleux, garnis de soies sur toute leur sur- 
face et d’une rosette de longs poils incrustés autour de l’ostiolum lorsque 
celui-ci existe. Asques cylindriques ou en massue, très éphémères, sans 
paraphyses. Spores brunes, globuleuses ou ovoides apiculées, unicellu- 
laires. 

Le genre unique de cette famille de Saprophytes a été étudié dans tous 
ses détails par Zopf, Zur Entwickelungsgeschichte der Ascomyceten. Le 
mycéllum émet latéralement de petits conidiophores piriformes portant 
des chapelets terminaux de conidies globuleuses. On trouve aussi dans le 
mycelium des chlamydospores oidiformes intercalaires. Les soies et les à 
poils qui garnissent les périthèces sont rigides, épais et cutinisés. N 

£ 


Genre CHÆTOMIUM Kunze. 


Caractères de la Famille. 


CLEF DES ESPÈCES 


Sur le papier pourri 
Saprophytes sur les végétaux 2. 


“due alu ee nie a on a. n/,0 ie 0 elle store ehshole 


Asques subsessiles, mycélium émettant une matière colorante 
LCR MENU, | ASSET Ch. elatum. 
Asques pédicellés, spores plus étroites, mycélium émettant une 


matière /colbrante brung ....:..0::.4...., et Ch. pannosum. 


(2) A. JACZEWSKI. CHÆTOMIÉES DE LA SUISSE. 495 


1. Chetomium chartarum Winter nec Erhr. 
Syn. Ascotricha chartarum Berk. 
Mysxotrichum chartarum Kunze. 


Herbiers. Morthier, Jacz. Herb. 2521. 

État conidifère. 

Filaments stériles ramifiés à la base, bruns, enroulés en crosse au 
sommet. Filaments fertiles plus courts, noirätres, ramifiés, portant des 
glomérules de conidies terminaux. Conidies subglobuleuses, unicellulaire. 

État ascosporé. 

Périthèces superes, épars sur des taches jaunätres, petits, ellipsoides 
ou subglobuleux, membraneux, cassants, bruns, à ostiolum papilliforme 
entouré d'une rosette de poils rameux, rigides, ondulés, très longs, 
bruns et incrustés. Asques subsessiles, subeylindriques, de 35-50/5-8 y. 
Spores brunes, sur un seul rang dans l’asque, ellipsoides lenticulaires, 
7-9/5-7 y. 

Sur le papier moisi. 

Morthier (Neuchâtel) sur papier d’herbier, superbes échantillons. 


2. Chetomium elatum Kunze. 
Syn. Spheria comata Tode. 

Chetomium Fieberi Fuckel nec Corda. 
Chetomium graminicolum Fuckel. 
Chetomium lageniforme Corda. 
Chetomium atrum Desmaz. 
Conoplea atra Spegg. 
Sporodum conopleoides Corda. 
Dematium graminum Libert. 
Dematium hispidulum Saccardo. 


Herbiers. Berne ?. Cramer, Morthier, Wartmann. 

État conidifere. 

Hyphes stériles rampantes. Hyphes fertiles verticales, simples ou peu 
rameuses, seplées brunâtres; conidies en chainettes, globuleuses, d'un 
brun jaunätre, de 10-14 y de diamètre. 

Etat ascosporé. 

Périthèces groupés, fragiles, superes, ellipsoïdes, à ostiolum papilli- 


forme entouré de poils longs, peu rameux, bruns, incrustes, rigides. 


Asques en massue, brièvement pédicellés, ou sessiles, de 40-48/16 y. 
Spores sur un seul rang dans l’asque, brunes opaques, ellipsoides lenti- 
culaires, apiculées, de 10-12/9-10 y. 


496 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


Sur les chaumes putrescents, les excréments. 

Trog et Otth, Berne. Hepp, Zurich. Chaillet, Neuchâtel. Morthier, Neu- 
chätel. 

Les échantillons d’Otth a l’herbier de Berne ne présentent qu’une &li- 
quette sur laquelle quelqu’un a noté que le champignon en question, 
disparu malheureusement, n’est pas un Chætomium. 


3. Ch. pannosum Wallroth 


Jacz. Herh. 65. 

Perilheces volumineux, globuleux, opaques, groupes en masses com- 
pactes, ou plus rarement isolés, garnis de soies simples, rigides, incrus- 
tees, à ostiolum papilliforme entouré d’une rosette de poils raides, 
rameux, incrustés, très longs. Asques en massue longuement pédicellés, 
de 90-100/15-20 u. Spores ellipsoides lenticulaires, apiculées, d’un brun 
olivâtre de 10-14/8-9 1. 

Sur les tiges des végétaux herbacés putrescents et les chaumes. 

Jacz. Clarens (Vaud). 

Cette espèce est assez difficile à distinguer de la précédente et ce n’est 
guère qu'en considérant l’ensemble des caractères qu’on y parvient. La 
forme et la longueur des asques, les spores plus étroites dans Ch. pan- 
. nosum et les périthèces plus gros de ce dernier sont les principaux cri- 
tériums auxquels il convient de joindre le caractère tiré d’un principe 
colorant, qui, fourni par le mycelium, est jaune dans Ch. elatum et d’un 
rouge brun dans Ch. pannosum. 


puis so Cut CR des née Le u de 


TL PP EE 


Le, 
Ki 
| 
x 
€ 
| 
4 


Nr 2 
“x, 


va paraître prochainement 


CENTURIA II. 100 SPEC. DETERM. 


Prix : Fr. 31.25. Mks. 25.— 


(15 collections en vente) 


S’adresser à l’editeur : M. F. FORSTER 
SCHOPFHEIM i. W., 


Bapex (Allemagne). 


Voir Bull. Herb. Boiss. t. III (1895) p. 31. 


Les etiquettes qui manquaient lors de la distribution de la premiere 


centurie seront distribuées avec la deuxième centurie. 


PLANTES DE TERRENEUVE & DU LABRADOR 


A VENDRE 


COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES, SPHAIGNES 
ET PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
S’adresser directement au 


Rev. Arthur C. WAGHORNE 
97, Monkstown Road 


8 St JOHN’S 


AMÉRIQUE DU NORD. (New-Founland.) 


MANISSADJAN : PLANTE ORIENTALES 


PA. ni a Be 


«< h 
CP) at re : 


PT ET Ce PS 


BULLETIN 


DE 


ÉHERBIER BORNE 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome III. 1895 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de bolanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indeterminees. 


Les abonnements sont reçus à l'HBRBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Genève, — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


Ê 
À 
4 
| 


TT. CNRS ER TDR SEM ERETUT 


BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


N° 10 


Prix de Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont regus 


A - L’HERBIER BOISSIER 
à CHAMBESY pres Geneve (Suisse). 


GENÈVE er BALE 
H. GEORG & Cie 


PARIS BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLENDER & SOHN 
52, rue des Écoles. 44, Carlstrasse, 


RDA | ER. na 2 OR 
a Pa CM LS ni Te ı 


De SE 


SOMMAIRE DU N° 10. — OCTOBRE 1895. 


Pages 
L. — J. Freyn. — UEBER NEUE UND BEMERKENSWERTHE 
ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN (Fortsetzung). ..... 197 | 
IL N. Alboff. — LA FLORE ALPINE DES CALCAIRES DE | 
LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE ................ 512 


III. — R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENÈVE. — LABORA- 
TOIRE DE BOTANIQUE. 3me série, Ie fascicule. 
1. R. Chodat. — POLYGALACEZÆ novæ vel parum cognitæ. IV. 539 
2. Olga Tehouproff. — QUELQUES NOTES SUR L’ANATO- 
MIE SYSTÉMATIQUE DES ACANTHACÉES ............. 550 


ee nt 


Cp de Mo u ee Te m 


ge année. N° 10. Octobre 1895. 


Annan 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


Weber meule 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 


Von 
J. FREYN. 


(Fortsetzung.) 


Hieracium, grex Andryaloidearum orientalium. 

Fries hat (Epicrisis generis Hieraciorum, 1862) im Ganzen 8 Arten aus 
dieser Gruppe beschrieben, Boissier (Flora Orientalis, Band III, 1875) ein- 
schliesslich H. lazicum Boiss. Bal., welches er einer anderen Gruppe an- 
fügt, nur deren 7, weil er eine der Fries’schen Arten einzieht; Nägeli 
und Peter (die Hieracien Mittel-Europa’s, Band II, 1889) haben für ihr 
Gebiet 17 Formen verschiedenen Ranges angenommen, unter denen 
jedoch mehrere der anderweitig beschriebenen nicht enthalten sind; 
vorher schon hatte jedoch Uechtritz (Catalogus Cormophytorum et Antho- 
phytorum Serbiæ, Bosniæ, Hercegowinæ, Montis Scodri, Albaniæ hucus- 
que cognitorum 1877) für sein viel beschränkteres Gebiet deren 10 an- 
geführt. Ausserdem sind von Grisebach, Pancic, A. Kerner, Uechtritz, mir 
selbst und Anderen an verschiedenen Stellen neue Formen beschrieben 
worden, die nur theilweise in den obigen Werken Berücksichtigung finden 
konnten, so dass die Uebersicht über alle diese Formen jetzt sehr er- 
schwert ist. Zu allem Ueberflusse enthält fast jede Sendung orientalischer 
Hieracien neue, bisher unbeschriebene Formen, welche grossentheils die 
Grenzen der bisher am festesten umschriebenen Arten ebenso verwischen, 
wie es bei den mitteleuropäischen Formen schon längst bekannt ist. 
Diese einzelnen Zwischenformen gesellen sich allmählig immer näher 
aneinander, so dass auch der Orient, und zwar vor Allem der Westen des- 
selben, in nicht zu fernen Zeiten seine « gleitenden » Formenreihen in 
der Gattung Hieracium sichergestellt haben wird. 


BULL. HERB. BOIss., octobre 1895. 36 


498 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (78) 


Diese Formenreihen finden sich nun ebensowohl zwischen den einzel- 
nen Arten der eigentlichen Andryaloiden vor, als zwischen Arten 
dieser Gruppe und Arten anderer Gruppen. Ich zweifle schon jetzt nicht 
daran, dass mit geringen Ausnahmen (Pilosella, Gerinthoidea) alle 
Hauptgruppen der Gattung mit den Andryaloiden durch Zwischen- 
jormen verbunden sind. Diese Zwischenformen sind bald von der Tracht 
der Andryaloiden, bald von jener der anderen Gruppen, bald haben 
sie ein ihnen eigenthümliches Aussehen — immer aber sind sie durch das 
Vorhandensein der Federhaare, mindestens an den unteren Theilen der 
Pflanze, ausgezeichnet. Ungemein häufig sind natürlich die filzigen und 
besonders die zottigen Formen, deren Indument so reich ist, dass die 
Pflanzen hiedurch grau und nicht mehr grün aussehen. Aber unter den 
Zwischenformen sind auch solche, deren Zugehörigkeil zu den Andrya- 
loiden erst nach Untersuchung mittelst der Lupe erkennbar ist — so 
abweichend ist ihr äusseres Aussehen. 

Je mehr sich nun die Grenzen der einzelnen Arten verwischen, desto 
schwankender werden die zur Unterscheidung derselben dienenden 
Kennzeichen; ich kann feststellen, dass Kein einziges der letzteren mehr 
unbedingt verlässlich ist. Dies gilt insbesondere von der Farbe der 
Achänen, auf die Fries und alle seine Nachfolger einen so grossen Wert 
gelegt hatten. Nach meiner Erfahrung gibt es nun allerdings Arten, deren 
Achänen im Reifezustande dunkel-kastanienbraun, sowie andere, bei 
denen sie zur selben Zeit hellgrau bis scherbengelblich sind. Aber es 
gibt eine Menge von Formen, die man unmöglich auseinander halten 
kann und deren Achänen je nach deren Reifezustand zwischen hellbraun 
und lichtgrau wechselt. Ich bin deshalb überzeugt, dass eine Reihe der 
bisher unterschiedenen Formen zur Reifezeit. entgegen allen anderen 
Angaben, graue und nicht braune Achänen hat und ich muthmasse, dass 
die Achänen aller Zwischenformen der Andryaloiden zu anderen 
Gruppen, deren Achänen jung hellbraun sind, schliesslich dennoch grau 
werden. Ich halte es deshalb für wenig verlässlich, sich auf dieses Merk- 
mal weiterhin derart zu stülzen, dass man es zur Gruppeneintheilung 
benützt. Man müsste die vorhandenen Formenkreise in viel vollständi- 
gerer Weise als bisher kennen, um darauf hin weiter bauen zu können. 
Eher scheint mir die Achänengrösse geeignet, in der Systematik der 
Gattung Verwendung zu finden. Vorläufig scheitert man aber auch mit 
diesem Mittel, weil die Achänen vieler Formen theils gar nicht, theils 
nur ungenügend entwickelt bekannt sind. Demnach erübrigt nur, sich 
damit zu begnügen, was man hat und was man in der Regel auch an den 
Exsiccaten feststellen kann, denn zu dem Vergleich lebender, wenn auch 


D 
4 
i 
4 


(79) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 499 


nur eultivirter Formenkreise kann bis auf lange hinaus nicht geschritten 
werden, und der andere Ausweg, diese Pflanzen an Ort und Stelle zu 
studiren, verbietet sich wohl für unabsehbare Zeit von selbst. 

Die verfügbar bleibenden Merkmale sind verschiedenen Werthes. 
Eines vor Allem dürfte vielleicht trotz meiner oben geäusserten Bedenken 
dennoch durchgreifen, nämlich die Innovation. Der grösste Theil der 
Andryaloiden erneuert sich nämlich, wie die Accipitrinen, durch 
Seitenknospen, aus denen sich im nächsten Jahre der Stengel entwickelt, 
der dann der Blattrosetten an seinem Grunde entbehrt (aphyllopode 
Formen). So ist es nicht nur bei fast allen orientalischen, sondern auch 
bei den meisten südwesteuropäischen Andryaloiden der Fall, derart, 
dass alle solche Formen richtiger zu den Accipitrinen zu stellen sind. 
Es gilt dies, nebenbei bemerkt, auch von der Gruppe Italica, die ent- 
schieden in die Reihe der Accipitrinen gehören, und nicht unter die 
Pulmonareæ, denen sie Fries zuwies. Nur wenige südwesteuropäische 
und orientalische Andryaloiden erhalten sich durch grundständige Blatt- 
rosetten (phyllopode Formen), denen im nächsten Jahre der blüthen- 
tragende meist schaftartige Stengel entspriesst; die Rosetten sind dann 
zur Blüthe- und selbst Fruchtzeit in der Regel noch frisch. Deren Vor- 
handensein oder Fehlen bedingt aber vor Allem die Tracht der Hieracien 
und es ist wenigstens bei den europäischen Formen in der grossen 
Mehrzahl der Fälle hiernach leicht ein Hieracium sofort einer der drei 
Hauptgruppen der Archieracien zuzuweisen. Indessen lässt die Erfahrung 
auch diesbezüglich dann im Stich, wenn nur wenige Individuen gleichen 
Aussehens einer fraglichen Art vorliegen. Alle Accipitrinen sind nämlich 
befähigt je nach Umständen Scheinrosetten zu bilden. Diese entstehen 
infolge verlangsamten Wachsens des Stengels zur Zeit der Entwicklung 
der unteren und mittleren Stengelblätter. Diese Blätter bleiben nun in 
ihrer Entwicklung trotzdem nicht zurück (weder an Zahl noch Grösse), 
nur stehen sie dann dicht gedrängt, + rosettenartig gehäuft, sei es am 
Stengelgrunde (pseudophyllopode Form), sei es unterhalb oder in der 
Stengelmitte (hypophyllopode Form, dann die Rosette öfter aufgelöst). 
Oberhalb dieser Scheinrosetten pflegen die nachkommenden Laubblätter 
plötzlich viel kleiner zu sein und längs des wieder rasch hinaufschiessen- 
den Stengels zerstreut zu stehen (sie decresciren plötzlich), während die 


Stengelblätter der normal aphyllopoden Formen längs des ganzen Slen- 


gels ziemlich gleichmässig vertheilt sind und an Grösse nur allmählig 
abnehmen (langsam decrescirende Blätter), so dass sie ganz unmerklich 
in die Hochblätter übergehen. 

Es ist nun sofort einzusehen, dass diese scheinbar so einfachen Ver- 


500 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (80) 


hältnisse nicht immer leicht zu beurtheilen sind, nämlich dann, wenn von 
einer noch unbekannten Art zu entscheiden ist, ob sie eine basilare 
Scheinrosette oder eine echte Rosette entwickelt. Zwar liesse die Cultur 
hierüber keinerlei Zweifel aufkommen, aber sie ist in den meisten 
Fällen, die bei der Bestimmung einer Pflanze vorkommen, einfach un- 
möglich abzuwarten. Wenn nun nicht ein genügend umfangreicher Varia- 
tionskreis vorliegt, so bleibt als führend nichts übrig als Erfahrung und 
Takt, die aber beide irre führen können. Es ist deshalb misslich selbst 
den so schwer wiegenden Charakter der Innovation richtig zu verwenden. 
Dies ist der Grund, warum ich an dem Bestande des Grex Andryaloidea 
vorerst nicht weiter rüttle, sondern mich an die von Fries begründete 
Eintheilung anschliesse. 

Weniger werthvoll für die Eintheilung der Andryaloiden als die 
Erneuerungs-Art ist schon die Grösse der Köpfe, obwohl hierin mar- 
kante Unterschiede hervortreten. Zunächst ist die Kopfgrösse eines und 
desselben Individuums schwankend; das terminale (zuerst aufblühende !) 
Köpfchen ist fast immer (und manchmal beträchtlich) grösser, als die 
nachkommenden. Ausserdem ist dessen Anthodium zur Blüthezeit ge- 
wöhnlich + kugelig, während die Blätichen desselben zur Fruchtzeit 
durch die dann stark vergrösserten Achänen auseinander gedrängt wer- 
den, so dass das Anthodium halbkugelig wird. Ueberdies schwankt aber 
die Kopfgrösse innerhalb derselben Art nicht gar so selten um ein Be- 
deutendes, ohne dass man wegen mangelnder Kenntnis aller Umstände 
des Vorkommens genügenden Anhalt hätte, in den betreffenden Formen 
Uebergänge oder Kreuzungen zu vermuthen. Trotzdem muss man das 
Ausmass der Köpfe zur Unterscheidung der Formen verwenden; ich thue 
es derart, dass stets das grösste Köpfchen, als das best entwickelte, in 
Vergleich gezogen wird. 

Verhältnismässig sehr wichtig ist das Indument. Dasselbe ist fast 
immer, wenigstens an den Blättern und Stengelbasen, reichlich entwickelt; 
es besteht aus Haaren von meist bedeutender Länge, welche entweder 
fast bis zur Spitze gleichmässig federig sind, oder die nur in der unteren 
Hälfte so beschaffen, weiter hinauf infolge der plötzlich oder allmählig 
reduzirten Fiederhäärchen ungezähnt sind (Geiselhaare). Sind nun die 
Haare stark gekrümmt oder gar eingerollt (Kraushaare), so bilden sie 
zusammen einen dicken, niedrigen, dicht verwobenen, grauen Filz. Es 
kommt aber vor, dass ausserdem, z. B. am Mittelnerven der Blätter, 
Zottenhaare + reichlich entwickelt sind. — Die andere, und viel häufigere 
Art der Bekleidung sind Zottenhaare, die zwar ebenfalls so dicht stehen, 
dass die Pflanze grau erscheint, aber, da diese Haare, wenn auch etwas 


(81) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 501 


gebogen, so doch + paralell gerichtet sind, so behalten sie den Charakter 
der Zoltenhaare und das Indument ist dann nicht eigentlich filzig, sondern 
mehr pelzartig. 

Das Indument verschwindet bei manchen Arten auch im Alter nicht, 
bei anderen ist es vergänglich. Es ist an den Stengeln manchmal bis zu 
den Anthodien hinauf vorhanden, oder fehlt oft schon vom unteren Drittel 
an bis hinauf gänzlich. Oft treten statt der einzelnen Zottenhaare Stiel- 
drüsen auf, manchmal sind damit auch Sternflocken + reichlich verge- 
sellschaftet und zwar besonders gegen die Spitze der Kopfstiele zu. — 
Die Anthodien kommen dicht zottig (pelzig) bis völlig kahl vor, mit oder 
ohne Stieldrüsen, mit oder ohne Sternflocken. Filzige Anthodien sah ich 
jedoch nicht. Ich sah das Indument der Anthodien auch nie so variiren, 
dass es zur systematischen Verwerthung nicht brauchbar wäre. 

Die Ligulæ der einzelnen Blüten sind bei manchen Arten sehr gross 
und breit, bei anderen kurz, doch habe ich weder in deren Maassenver- 
hältnissen, noch in dem Grade der Aussenbehaarung brauchbare Unter- 
scheidungsmerkmale gefunden. Dasselbe gilt von der sonst so beliebten 
Griffelfarbe. Dieselbe mag vielleicht an lebenden Pflanzen zur Unter- 
scheidung brauchbar sein, an den Exsiccaten ist es aber nicht der Fall. 
Genug häufig fand ich die Ligulæ röhrig deformirt — gewöhnlich ein 
Anhalt dafür, dass eine Uebergangs- oder hybride Form vorliegt. 

Endlich kommt nebst der Art der Blattvertheilung auch die Blatt- 
form in Betracht. Doch muss man bei der zu Tage tretenden bedeuten- 
den Veränderlichkeit derselben sehr vorsichtig in ihrer Werthschätzung 
sein. Ich finde, dass es nicht ohne Wichtigkeit ist, ob die Blätter spitz 
oder stumpf sind und namentlich lege ich Werth darauf, ob der Blatt- 
grund verschmälert, abgerundet oder herzförmig und ob das Blatt zur 
Basis etwa + geigenförmig verschmälert ist — aber es ist unverkennbar, 
dass dieselbe Ärt mit spitzen und stumpfen (dann zungenförmigen) Blät- 
tern abändert. Derart veränderliche Blätter kommen dann leicht auch mit 
oder ohne Zähnung des Blattrandes vor. 

Der Blattrand ist nämlich meist ungezähnt, oder mit wenigen aufge- 
setzten Stumpfspitzchen versehen oder er ist sehr entfernt ausgeschweift 
gezähnelt. Es kommen jedoch hierin (besonders bei den Uebergangs- 
formen) bedeutende Abweichungen vor : Eine Form hat förmlich lappig 
gezähnte Blätter, mehrere haben + reichlich vorhandene, scharf drei- 
eckige, abstehende, spitze Zähne, andere sind unregelmässig buchtig u. z. 
besonders am Grunde gezähnt, vorne ziemlich ganzrandig. 

Die Blattform derselben Pflanze betreffend ist zu bemerken, dass die 
Grundblätter (die aber von den wenigsten Formen bekannt sind) gewöhn- 


502 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (82) 


lich die grössten sind. Sie sind auch + gestielt — doch besteht ihr Stiel 
eigentlich doch nur aus dem sehr verschmälerten Grundtheile des Blattes. 
Die unteren Stengelblätter sind bei vielen Formen zum Grunde ebenfalls 
+ lang verschmälert und ihre grösste Breite dann gewöhnlich ober der 
Mitte gelegen. Die Breite nimmt trotz allmähliger Verkürzung des Blattes 
gewöhnlich viel weniger rasch ab als dessen Länge, welch’ letztere sich 
auf Kosten des Basalttheiles des Blattes abmindert, so dass aus den lang 
zungenförmig-länglichen Formen schliesslich breiteiförmige und selbst 
herzförmige Gestalten werden. Nur bei den pseudo- und hypophyllopoden 
Formen sind die Blätter ober der Scheinrosette nicht nur plötzlich ver- 
kürzt, sondern auch plötzlich verschmälert. Es herrschen diesbezüglich 
also bei den Andryaloiden genau dieselben Verhältnisse wie bei den 
Sabauden und Australen — ein weiterer Fingerzeig für deren wirk- 
liche Verwandtschaft. 

Bevor einige Formen erörtert werden, stelle ich in dem nun folgenden 
Bestimmungsschlüssel alle mir wenigstens der Beschreibung nach be- 
kannt gewordenen orientalischen Andryaloiden, ausgenommen 
der von mir als Andryaloidee spuriæ bezeichneten, habituell zu sehr 
verschiedenen, zusammen. Es ist wohl kaum nöthig zu betonen, dass 
deren Aufeinanderfolge in einem zum wirklichen Bestimmen tauglich 
sein sollenden Schlüssel auf systematischen Werth verzichtet; doch folgt 
dann weiter eine Gruppirung der Arten und Formen nach natürlichen 
Beziehungen, verbunden mit Anführung der sämmtlichen bei dieser 
Arbeit benutzten, fast durchaus in meinem Herbare hinterlegten Ex- 
siccaten. Einige derselben liegen im Herbare Halacsy’s, welches ich noch 
vor Abschluss dieser Arbeit dank dem Entgegenkommen des Besitzers 
durchsehen konnte. 


Bestimmungsschlüssel. 


Eine ausgesprochen echte Rosette gestielter (gewöhnlich + herzförmiger) 
Grundblätter vorhanden (vergl. H. subrosulatum Freyn et Sint.). Pflanzen 
vom Aussehen des H. murorum Autt. oder der Oreaden aus der Ver- 

4‘wandtschaft des H. Schmidtii Tausch : Andryaloideæ spuriæ Freyn 
Jitierher H. odontotrichum Freyn, H. Sartorianum Boiss. et Heldr., H. 
Leithneri Heldr., 4. libanoticum Boiss. et Blanche). 


Stengel aphyllopod, hypophyllopod oder pseudophyllopod ........ 2 
Blätter Æ eingeschnitten —, oder buchtig —, oder abstehend-spitz- 
„)gezähnt oder gesägt oder lappig, spitz oder stumpflich .............. 3 


| Blätter ganzrandig, oder entfernt oder ausgeschweift gezähnelt, spitz 
‚oder stumpf (vergl. I. Frivaldii Rb., H. athoum Gris.)........... 15 


4 
# 


ART ni ae UN ER ia 


\ 


(83) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 503 


Blätter sehr klein (höchstens 5 X°1,5 cm.*) in einer grundständigen 
(aber wahrscheinlich nur Schein-) Rosette, dann plötzlich hochblattartig, 
dicht zottig grau, am Mitlelnerv etwas gemähnt, stumpf lanzettlich, 
buchtig bis fast fiederlappig-gezähnt ; Stengel Wefgabelig-armköpfig, 15- 
17 cm. hoch, dicht sternflockig und reichlich langhaarig, zum Grunde 
reichzottig; Pedunculi kräftig, aufrecht, nackt oder unter der Mitte mit 

3einzelnen Hochblättchen, dicht sternflockig-grau mit zahlreichen, etwas 
borstlichen oben mit dichten Zoltenhaaren bekleidet; Anthodien 16 mm. 
hoch, kugelig, angedrückt zottenhaarig mit lineal-lanzetllichen, spitzen, 
schwärzlichen Schuppen ; Ligularkreis verhältnismässig sehr gross, 4,5 em. 

‚weit; Achänen unbekannt. Tracht von H. alpinum L. 
(H. pannosum-Sartorianum) H. subrosulatum Freyn et Sint. 

Blätter viel grösser, ansehnlich, nicht lappig, meist spitz......... 4 


Stengel tiefverzweigt, d. h. gleich ober dem Grunde, jedenfalls unter- 
halb der Mitte in -E abstehende, einköpfige, nackte, oder bis 3-köpfige und 
dann unterwärts mit einigen Hochblättern besetzte Zweige aufgelöst ; 
untere Stengelblätter wenige, meist in Scheinrosetten, die übrigen plötzlich 

LL TE NE LE AR en RA Re PR 2 ET ELENA AT ONE b) 

Stengel hoch verzweigt, 4. h. ober der Mitte gabelig oder rispig-arm- 

köpfig, seltener vom Grunde an traubig-rispig (dann aber die Zweige viel 
‚schwächer als der Stengel und nicht selten beblättert), dicht und hoch hin- 
\auf gleichmässig beblättert (vergl. H lanifolium, H. tempedense)... 10 


Anthodienskurz-ioderslanszotlie. zes... 2. na ee 6 

Anthodien 12-13 mm. hoch, unbehaart oder spärlich behaart, reichlich 
sternflockig und langstieldrüsig mit breitlanzettlichen, zugespitzten, spitzen, 
it hellrandigen Schuppen; Stengel schaftförmig oder hochgabelig- 
armköpfig, unter der Rosette zottig, oben kahl und zunehmend stern- 
flockig ; Blätter (pseudo ?-) phyllopod in Rosetten, ansehnlich, lanzettlich 
oder elliptisch, spitz, scharf bis buchtig gesägt, beiderseits dicht seidig 
zottig; Zweige schlank, schwachbogig, nackt, unbehaart, zunehmend 
sternflockig und oben sparsam drüsig; Achänen unbekannt (HM. eriophyllum 
Va RR ee re ee a LAS H. lanifolium Näg. et Pet. 


seits verkahlend, unten am Mittelnerv bemähnt, etliptisch, spitz, am Rande 
+, manchmal sehr spitz-, aber entfernt-gezähnt ; Stengel niedrig, 15-27 em. 
hoch, einköpfig oder hochgabelig-armköpfig, hypophyllopod, dicht zottig, 
\nach oben zerstreut-langhaarig und sternflockig; Pedunculi kräftig, stern- 


| Blätter grün, im Alter roth, beiderseitig locker seidig-zottig, ober- 
6 


* Die erste Ziffer bedeutet hier und im folgenden die Länge, die zweite die 
Breite des Blattes. 


504 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (84) 


‚flockig grau, reichlich langhaarig, drüsenlos; Anthodien 12-17 mm. hoch, 

kurz- bis lang-zottig, drüsenlos mit lanzettlichen, spitzen, dunkelgrünen, 

bleichrandigen Schuppen; Ligularkreis 40 mm. weit; Achänen 4 mm. 

6 lang, hellbraun (alt grau werdend?). Tracht der kleinen Formen von 
(Forts.) |. italicum Fries. (H. boreale < Bornmülleri) 

H. tempedense Freyn et Sint. 

Blätter grau oder grün, nicht verkahlend, beiderseits behaart ...... 7 


Blätter beiderseits grün, wenn auch reichbehaart, aber nicht filzig, 
_\nicht seidig-zottig.... -.-.. - 2.1.2 20) ee ee ANRT RER 8 
7 Blätter beiderseits dicht seidig-zottig, grau; Stengel vom Grunde an 
\in‘4-bis’armköpfige Aëste aufgelöst PTE eee 9 


' Anthodien 16 mm. hoch, kurz zottig mit aufrechten, lineal-lanzettlichen, 
spitzen, dunklen, hellrandigen Schuppen ; Stengel 20-27 cm. hoch, gleich 
ober dem Grunde in mehrere 1- bis armköpfige Aeste aufgelöst, pseudo- 
phyllopod, ganz unten dicht zottig, hinauf zu abnehmend und zerstreut 
\langhaarig; Pedunculi derb, aufrecht, zerstreut langhaarig und ziemlich 
dicht sternflockig-grau; Blätter elliptisch bis länglich-elliptisch, ziemlich 
lang zugespitzt und gegen die Spitze zu gefalzt, am Rande gezähnelt bis 
entfernt grobzähnig, beiderseits grün, zerstreut- aber reichlich kurzrauh- 
haarig (nicht filzig), unten am Mittelnerv gemähnt. Ligularkreis 44 mm. 
weit; Achänen (schon jung, aber fehlschlagend) hellgrau, 2 mm. lang. 
(H. Bornmülleri < pannosum)...... H. pannosiforme Freyn et Sint. 
Anthodien 14 mm. hoch (22 mm. breit), ausgesprochen halbkugelig, 
schwarzgrün, zerstreut- und angedrückt- kurz-grauhaarig, drüsenlos, mit 
lineal-lanzeitlichen spitzen und etwas abstehenden Schuppen; Stengel 
50 cm. hoch, fast kahl, unter der Mitte rispig-armästig, aphyllopod, 
Zweige sehr lang, A-3-köpfig, schief aufrecht, ziemlich gerade ; Peduneuli 
kräftig, unten kahl, oben kurzborstlich und + sternflockig mit einigen 
zerstreuten Hochblättern ; Blätter flach, lanzettlich, spitz, dunkelgrün, 
beiderseits kurz rauhhaarig, mit abstehenden, dreieckigen, sehr spitzen, 
aber entfernten Zähnen; Ligularkreis 34 mm. weit; Achänen dunkel- 

braun, % mm. lang (H. Bornmülleri << umbellatum) 
H. longipes Freyn et Sint. 


Blätter pseudophyllopod oder hypophyllopod, rasch verkleinert, unter- 
seits am Mittelnerv bemähnt, von den untern länglich-zungenförmigen 
à „er länglichen bis zu den oberen elliptischen und eiförmigen in der 

Form sehr ändernd, flach, abgerundet stumpflich, meist spitz, seltener 
"chart spitzig,; vom Grunde bis gegen die Spitze schwach bis grob ge- 


zähnt; Stengel 15-45 em. hoch, unter der Mitte dicht wollig-zottig und | 


Perez A 


(85) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 505 


sternflockig, hinauf zu zerstreut, aber oft reichlich langhaarig ; Zweige 
'und Pedunkuli kräftig, bogig oder schief abstehend, fast nackt, zerstreut 
|langhaarig und sternflockig-grau; Anthodien sehr gross, 20 mm. hoch 
(und bis 30 breit), dicht seidig-zottig mit lineal-lanzettlichen, schmalen, 
spitzen, etwas zusammenneigenden Schuppen von dunkler Farbe; Ligular- 
kreis bis 52 mm. weit; Achänen hellgrau, %,5 mm. lang. (H. Taraxacum 
ARLES A een H. pannosum Boiss. 2. dentatum Freyn. 

Blätter pseudophyllopod oder hypophyllopod, innerhalb des Kopf- 
standes plötzlich verkleinert, unten am Mittelnerv bemähnt, eiförmig 
‘oder elliptisch, spitzlich oder stumpflich, flach, am Grunde oder bis zur 
Mitte grob abstehend gezähnt. Stengel 20-40 em. hoch, dicht seidig-zottig, 
oben fast kalıl bis reichlich langhaarig und ausserdem zerstreut stern- 
flockig, drüsenlos; Zweige und Pedunkuli kräftig, bogig bis fast hori- 
zontal abstehend, meist 4-köpfig und nur unten mit einigen Hochblättern, 
sonst nackt, reichlich langhaarig und zunehmend sternflockig-grau, drüsen- 
los; Anthodien (10-) 12 mm. hoch (25 breit), dicht seidig-zottig mit 
| lineal-lanzettlichen, spitzen, aufrecht zusammenneigenden, schwärzlichen, 
hellrandigen Schuppen ; Ligularkreis 40 mm. weit; Achänen rothbraun, 
4 mm. lang. (H. brevifolium << pannosum). 


9(7 
(Forts.) 


>) 


H. divergens Näg. et Pet. 


Grün, Stengel 43 em. hoch, unten dicht wollig-zotlig, oben sternflockig 

‚und sparsam zottenhaarig, aphyllopod, bis zu ®/s seiner Länge dicht und 

' gleichmässig beblättert; Blätter zerstreut kurzhaarig, grün, im Alter roth 

werdend, lanzettlich bis länglich eiförmig, spitz, die oberen zugespitzt, 

alle unregelmässig und feinspitzig-zähnig; Rispe armköpfig ; Zweige auf- 

recht, kräftig, unten mit Hochblättern, sonst nackt; Anthodien gross, 

10 (4) 1,5 cm. hoch, 2,5 breit, schmutziggrün, mit einzelnen ziemlich ange- 

drückten kurzen grauen Haaren und zahlreichen schwarzen Knôtchen be- 

setzt, sparsam sternflockig, drüsenlos. mit lanzettlichen, spitzen Schup- 

pen ; Ligularkreis 40 mm. weit; Achänen unbekannt. Tracht etwa von 
H. tridentatum Fries. (H. Bornmülleri < tridentatum) 

| H. tuberculatum Freyn et Sint. 

Grün, aber + seidig-zottig, im Alter roth werdend; Köpfe + seidig- 

EL ER AN ER RER ET EE 11 

Haare undeutlich federig; Stengel rispig-armköpfig, 20-50 cm. hoch, 

unten reichlich, nach oben abnehmend kurzzottig, zerstreut sternflockig, 

drüsenlos, der ganzen Länge nach oder nur bis zur Mitte gleichmässig 

|beblättert; Blätter hypophyllopod, ziemlich zahlreich, allmählig bis ziem- 

lich rasch decrescirend, nicht selten genähert, lanzettlich, spitz (der brei- 

teste Theil etwa in der Mitte), kurzzähnig; Zweige schief aufrecht bis 


11 


506 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (86) 


abstehend, kräftig, aber kurz, unten mit Hochblättern, sonst nackt, reich- 
lich kurzzottig und + dicht sternflockig-grau, drüsenlos; Anthodien 
(7 mm. hoch, 25 breit, + dicht weissseidig-zottig mit zusammenneigen- 
den, linealen, feinspitzigen, schwärzlichen, zum Rande helleren Schuppen ; 
\Ligularkreis 36 mm. breit (die Ligulæ häufig tubulos); Achänen (reif!) 
kastanienbraun, 41/3 mm. lang ............ H. lazicum Boiss. et Bal. 

Haare ausgesprochen federig, die Fiederchen fast bis zur Spitze der 
\Haare’gleichlang. 52.7. us... 2 0 Re 12 


(Forts.) 


Blätter hypophyllopod, zahlreich, dicht gedrängt, mit den Spitzen alle 
in gleicher Höhe endigend, also ziemlich rasch verkleinert, lanzettlich- 
zungenförmig bis lanzettlich, grobzähnig ; Stengel 20-44 cm. hoch, rispig- 
armköpfig, unten dicht, nach oben abnehmend wollig-zottig und zu- 
nehmend sternflockig; Zweige schief abstehend, ziemlich kräftig, mit zer- 
streuten, bemähnten Hochblättern, oben dicht sternflockig-grau bis zer- 
streut kurzzotttg; Anthodien 15 mm. hoch, 25 breit, dicht kurz seidig- 
\zottig mit linealen, feinspitzigen, dunkelgrünen, schmal-hellrandigen 
Schuppen; Ligularkreis 35-40 mm. weit, die Ligule häufig tubulos; 
Achänen jung kastanienbraun, zur Reifezeit grau, 4 mm. lang. (H. lazi- 
cum > pannosum) 2... 2: H. odontophyllum Freyn et Sint. 

Blätter breit (elliptisch bis länglich-elliptisch); Stengel zottig oder be- 
mähnt, von der Mitte an traubig-rispig, armköpfig; Anthodien seidig- 
zottig mit schmallanzettlichen, spitzen Schuppen. ................ 13 


Blätter 3-fach nervig, elliptisch bis länglich-elliptisch, gezähnelt bis 
grob gezähnt, grün, beiderseits ziemlich reichlich und kurz rauhhaarig 1% 
Blätter derb, aphyllopod, stark netzaderig, beiderseits seidig-zottig, 
zur Blüthezeit nur mehr 8-10, breit elliptisch, stumpf, zum Grunde etwas 
geigenförmig eingezogen und daselbst herzförmig, sitzend, von der Ver- 
zweigungsstelle an rasch decrescirend; Stengel 20-50 cm. hoch, ober der 
Mitte armköpfig-rispig, unten dicht, oben abnehmend bemähnt und zer- 
streut sternflockig; Zweige schief abstehend, A-köpfig, mit zerstreuten, 
fädlichen. bemähnten Hochblättern, reichlich langborstig und zerstreut 
sternflockig; Anthodien 17 mm. hoch, 25 breit, mit lanzettlich-linealen, 
spitzigen, schwärzlichen, hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 35-40 mm. 
weit, Ligulæ tubulos; Achänen dunkelbraun, mm. lang. Tracht eines 

Andryaloideum. (H. divergens > prenanthoides) 
H. paphlagonicum Freyn et Sint. 


13 


Aphyllopod, Blätter dünnhäutig, sehr zahlreich (15-20), entlang des 
14 ganzen Stengels ganz allmählig decrescirend; Stengel 20-70 cm. hoch, 
mit kurzen, beblätterten Zweigen, unten dicht. nach aufwärts abnehmend 


Dt] en ed ie à -be 


N nn ee 


ae Ba ci dc u à 


"RE 


(87) 


14. 


Forts.) 


15 (2) 


J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 507 


bemähnt und zerstreut sternflockig; Zweige schief abstehend bis aufrecht, 
‚ziemlich schwach, 4- bis armköpfig; Kopfstiele reichlich bemähnt und 
| zunehmend, oben dicht sternhaarig-grau; Anthodien gross, 15-17 mm. 
hoch, 25 breit, drüsenlos, seidig-zottig mit lineal-lanzettlichen, sehr 
spitzigen, schwärzlichen, schmal hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 
35-40 mm. weit, Ligulæ oft tubulos; Achänen % mm. lang, kastanıen- 
braun. Tracht von H. brevifolium Tausch oder von H. boreale Fr. (H. 
Boraule-Bornmülleri). 5x... 2 H. cappadocicum Freyn. 

Hypophyllopod bis pseudophyllopod, Blätter 7-8, ziemlich rasch decres- 
\cirend, elliplisch bis länglich-zungenförmig (dann zum Grunde lang ver- 
schmälert), die oberen mit abgerundetem Grunde sitzend (nicht herz- 
förmig), unten am Mittelnerv etwas zollig; Stengel 15-30 cm. hoch, 
samımnt den Peduneuli bis hinauf langhaarig, reichlich sternflockig, drüsen- 
los; Anthodien 16 mm. hoch, angedrückt fuchsig-zottig mit lanzettlich- 
‚linealen, sehr spitzen, dunklen, hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 
4% mm. weit, Achänen %Ys mm. lang, hellbraun (reif wahrscheinlich 
grau). Tracht eines reduzirten H. Bornmülleri Freyn (H. Bornmülleri — 
HD AUD) SARA te H. reductum Freyn et Sint. 


Anthodien dicht grauseidig-zottig oder kurz und dicht federhaarig 16 
Anthodium schwärzlich, ganz kahl, oder drüsig oder sternflockig, höch- 
)stens mit einzelnen Zoltenhaaren (vergl. H. marmoreum, H. reticulatum, 
REEL ES HEUTE NN Arr ee RE > 29 


/ Stengel tief verzweigt, abstehend ästig, armköpfig, pseudophyllopod bis 


,g)Phyllopod Ce R GP OU AIGRISS) A ME CE. 17 


Stengel aufrecht, reichblättrig, ganz oben oder doch oberhalb der Mitte 
RTS CEE QG a RO a en RR ER 23 


Achänen hellfarbig, im reifen Zustande grau oder kastanienbraun ; 
bBlamerpseudophyllopüd-.*, 2: RE EI En 18 
Achänen grau-bräunlich, 3,5 mm. lang; Blätter beiderseits dicht seidig- 
zottig, hypophyllopod, ansehnlich, länglich, spitz, entfernt gezähnelt, 
plötzlich verkleinert; Stengel 10-23 cm. hoch, tiefgabelig verzweigt, 


j7/wnten reichlich langhaarig-zottig, nach oben mässig bis zerstreut behaart 


und dort reichlich sternflockig grau; Kopfstiele schlank, reichlich stern- 
flockig und langhaarig, oben klein- und armdrüsig; Anthodien 10-12 mm. 
hoch, breit kugelig, reichlich bis mässig seidig-kurzzoltig, armdrüsig, 
mässig sternflockig, mit breitlinealen, spitzen, hell- oder dunkelgrünen, 
‚durch die Behaarung nicht verdeckten Schuppen; Ligularkreis..... 


\ H. Mokragoræ Näg. et Pet. 


508 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (88) 
( Achanen hellfarbig, reif grau 1.212 OO 19 
| Achänen reif kastanienbraun bis schwarz..................... 21 
\ 


Blätter seegrün, dünn, beiderseits zottig, unten am Mittelnerv ge- 
mähnt, alle grundständig in einer Scheinrosette, länglich oder verkehrt- 
‚eiförmig-länglich oder elliptisch, stumpf, mit aufgesetztem Spitzchen, die 
1-2 stengelständigen hochblattartig, winzig, lang bemähnt ; Stengel 10-15 
(-30) em. hoch, gabelig 4-5-köpfig, zerstreut dünnborstig, zunehmend 
sternflockig, drüsenlos; Peduneuli sehr dünn, aufrecht, verlängert mit 
19 Hochblättern besetzt, drüsenlos, + sternflockig und zerstreut langhaarig; 
Anthodien 10-11 mm. hoch, drüsenlos, jedoch sternflockig und abstehend- 
kurz-zottig mit fast linealen, spitzen, lichtgrünen, am Rande bleichen Schup- 
pen; Ligulæ aussen kahl; Ligularkreis 25-30 mm. weit (Achänen sah ich 
nicht). Tracht von H. Schmidtii Tausch. (H. pannosum > Schmidtii) 
H. Heldreichii Boiss. 
Blätter derb, filzig oder dicht seidig-zottig..................... 20 


Blätter dicht seidig-zottig, am Mittelnerv mähnig, pseudophyllopod bis 
hypophyllopod und selbst aphyllopod, rasch decrescirend, elliptisch, ellip- 
| tisch-verkehrt-eifürmig bis zungenförmig, letztere zum Grunde lang ver- 
| schmälert, alle sitzend, spitz bis stumpflich, ganzrandig bis gezähnelt 
| oder besonders am Grunde grob buchtig gezähnt; Stengel 15-45 cm. hoch, 
unter der Mitte dicht wollig-zottig und sternflockig, aufwärts zu zerstreut 
aber reichlich langhaarig; Zweige und Pedunculi kräftig, bogig oder 
schief abstehend bis aufrecht, unten mit einigen Hochblättern besetzt, 
zerstreut langhaarig und dicht sternflockig grau; Anthodien sehr gross, 
17-20 mm. hoch und bis 30 breit, dicht und lang seidig-zottig mit lan- 
zetllich-linealen, schmalen, spitzen, etwas zusammenneigenden Schuppen 
Br, von dunkler Farbe; Ligularkreis bis 52 mm. weit; Achänen 4,5 mm. 
lang: (H. tayjgeieum:Boiss. Heldr.)..........0. H. pannosum Boiss. 
Blatter dicht verwoben-filzig, grau, pseudophyllopod, rasch decres- 
eirend, elliplisch, spitzlich, entfernt ausgeschweift gezähnelt, sitzend ; 
Stengel 13-20 em. hoch, in der Blattregion dicht wollig-zotlig, darüber 
hinauf abnehmend, aber ziemlich reichlich kraushaarig und zunehmend 
sternflockig, drüsenlos; Pedunkuli schief abstehend oder steifbogig, dicht 
sternflockig-grau, zerstreut kraushaarig, drüsenlos; Anthodien (ein termi- 
nales sah ich nicht) 10-11 mm. hoch, lichtgrün, zerstreut sternflockig 
und kurzhaarig zottig, die lanzettlichen, spitzen, am Rande helleren 
Schuppen durch die Zottenhaare deutlich erkennbar; Ligularkreis 30 mm. 

weit; Achänen 3,5 mm. weit, grau. (H. pannosum — Waldsteinti). 
H. bosniacum Freyn. 


“. 
| 
$ 
F 


(89) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 509 


‚ Blätter grün, wenn auch reichlich behaart; Stengel 40 cm. hoch, rispig- 
armköplig, tief- oder hochgabelig verzweigt, am Grunde ziemlich dicht, 
sonst entlang des ganzen Stengels zerstreut aber reich bemähnt und reich- 
lich sternflockig, grün; Pedunkuli schief abstehend his aufrecht, bemähnt, 
reichlich sternflockig, drüsenlos mit einigen dicht bemähnten Bracteen 
besetzt; Blätter dünnhäutig, am Stengelgrunde rosettenartig gehäuft, 
sitzend, elliptisch, zugespitzt, etwas gezähnelt, dann plötzlich decrescirend, 
beiderseits ziemlich reichlich und kurz rauhhaarig; Anthodium 15 mm. 
hoch, 25 breit, dicht sternflockig grau und schwach grauseidig-zottig, 
fuchsig werdend, mit lineal-lauzettlichen, sehr spitzen, dunklen, schmal 
hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 40 mm. weit, die Ligulæ theilweise 
röhrig deformirt; Achänen 31/3 mm. lang, jung kastanienbraun. (H. bo- 
reale TELLER ÉCRIRE ER H. congestum Freyn. 
' Blätter dicht filzig oder zottig, grau, dicklich, pseudophyllopod.. 22 


21(18 


Blätter weiss-kraushaarig-zottig, verkehrt eiförmig bis verkehrt eiför- 
I eu: stumpf, am Grunde etwas gezähnt bis buchtig gezähnt, mit 
| verschmälerter Basis sitzend; Schäfte 1-3, nackt oder mit 1 Hochblatte, 
| 1,— gabelig 2-köpfig (nach Fries und Boïssier; die von Nägeli et Peter 
gegebene Beschreibung passt nicht hierher); Pedunkuli weissfilzig, drüsen- 
los; Anthodien kugelig, weissfilzig (Fries), von weissen auf schwarzen 
Knötchen sitzenden Borsten- (nicht Feder-) Haaren rauhhaarig, drüsen- 
99/105, mit zugespitzten Schuppen; Ligulæ aussen behaart; Achänen schwarz- 

PB A du ete lee H. Parnassi Fries. 

Blätter dicht kraushaarig-verwoben-filzig, grün werdend, pseudophyllo- 
pod, verkehrt eiförmig bis elliptisch, ganzrandig ; Stengel tiefgabelig-arm- 
köpfig, langästig, nackt, kahl, bis 40 cm. hoch; Pedunkuli ganz kahl; 

‚ Anthodien 12 mm. hoch, kurzzoltig und drüsentragend, mit stumpfen, 
| schwärzlichen Schuppen ; Ligularkreis 40 mm. weit; Ligulæ kahl, nur 

‚am Grunde zerstreut langhaarig, an der Spitze ungewimpert; Achänen 

fast 2 mm. lang, kastanienbraun.............. H. Pichleri A. Kern. 


Achänen im reifen Zustande schwarzbraun (vergl. H. monte- 
RENTE RP) A ee RE ET NR EEE TEN 24 
Achaneniorau (vers. H. Schlossert). u... .2.....2....0. eue 27 


/ Kleinköpfig, d. h. das Anthodium höchstens 12 mm. hoch und 

BAUSDEEII er ee en een ES 25 
| Grossköpfig, d. h. das Anthodium 16-18 mm. hoch, 30 breit, dicht lang- 
zottig mit lanzettlichen, spitzen, schwärzlichen, unberandeten Schuppen ; 
Pflanzen aphyllopod ; Stengel (15-) 40-60 cm. hoch, hoch verzweigt, rispig- 
armköpfig, sternflockig und weisszottig; Zweige (Pedunkuli) lang, schief 


9, / 


510 


26 


A MO 
= 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (90) 


/abstehend bis aufrecht, unten mit etlichen Hochblättchen, nach aufwärts 
\zunehmend sternflockig und abnehmend zerstreut- oder reichlichszottig ; 
Ne ziemlich zahlreich, dicht genähert, langsam decrescirend, sitzend, 
länglich elliptisch, stumpflich, jedoch mucronat, ganzrandig bis etwas ge- 
| zähnelt, beiderseits grün, aber zottig rauh behaart ; Ligularkreis 40-45 mm. 
\weit, Achänen 4,25 mm. lang, purpurbraun...H. Bornmülleri Freyn. 


im Alter auch nicht verkahlend ; Stengel fast 40 cm. hoch, traubig-rispig 
armköpfig, im unteren Drittel beblättert, sonst fast nackt, in der Blatt- 
region bemähnt, weiter hinauf zerstreut sternflockig, haar- und drüsen- 
los; Pedunkuli sehr kurz, dünn, dicht sternflockig-grau, armdrüsig, haar- 

; Blätter 8-9 fast gleich gross, plötzlich decrescirend, alle mit kurz 
cart verschmälertem Grunde sitzend, dreifach nervig, (nicht netz- 


; Aphyllopod, Blätter reichlich kraushaarig, aber weder zottig noch filzig, 


dunkelgrün; Anthodien 12 mm. hoch, dicht sternfilzig grau und zerstreut 
stieldrüsig, mit schwärzlichen, bleichrandigen, lanzettlichen, spitzen 
Schuppen. Blüthen und Achänen unbekannt (letztere wahrscheinlich 
braun). (H. boreale < Waldsteinii vel H. racemosum < Waldsteinii). 
H. Schlosseri Reichb. 


\aderig), länglich elliptisch, kurz bespitzt, etwas spitz gezähnt, beiderseits 
É Blätter wollig oder Hlzig...2 a2... ARE Re 26 


kahlend ; Stengel 30-60 cm. hoch, hoch- bis tiefverzweigt, rispig arm- bis 
vielköpfig, der ganzen Länge, aber nach aufwärts abnehmend bemähnt, 
reichlich sternflockig, drüsenlos; Zweige beblättert bis fast nackt, etwas 
dünn und schlängelig, dicht sternflockig und oben armdrüsig; Blätter 
langsam decrescirend, sitzend, nur die untersten kurz gestielt, alle dicht 
netzaderig, unterseits blassgrün, länglich elliptisch bis eiförmig, kurz- 
spitzig, ganzrandig oder etwas gezähnt; Anthodien 12 mm. hoch, 20 breit, 
kurzzottig mit hellgrünen, schmalen lanzettlichen, feinspitzigen, etwas 
sternflockigen Schuppen; Ligularkreis 40 mm. weit; Achänen 3 mm. lang, 
schwarzbraun. (H. divaricatum Fries)... H. pilosissimum Frivaldzki. 

Pseudophyllopod, kraushaarig (aber nicht filzig), unten am Mittelnerv 
bemähnt; Stengel 29-35 cm. hoch, tief- bis hochgabelig, 3-5-vielköpfig, 
entweder nur mit einigen Hochblättern oder bis zum untersten Zweige 
hinauf armblättrig, in der Blaltregion abnehmend bemähnt und zuneh- 


Aphyllopod oder pseudophyllopod, weisswollig, die Blätter jedoch ver- 


mend slernflockig, darüber zerstreut mähnenhaarig, sternflockig und 


drüsenlos; Pedunkuli fast horizontal abstehend, lang, dünn, 1-2-köpfig, 
unten 4-blättrig oder blattlos, sonst nur mit sehr zerstreuten, dicht be- 
mähnten, lincalpfriemlichen Hochblättern besetzt, oben dicht sternflockig, 
grau, zerstreut bemähnt und stieldrüsig; Blätter dünn, grün, plötzlich 


% 
A 
I) 
$ 
F 
N 
* 
vw 
% 
* 


PP RE CPS ES 


CPR LTD 


(91) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 511 


/oder langsam decrescirend, die unteren mit verschmälerter, die oberen 

mit abgerundeter Basis sitzend, elliptisch bis elliptisch-länglich (nach 
Borssier auch lanzettlich-länglich), spitz, ausgeschweift gezähnelt; An- 
26‘thodien 12 mm. hoch, kugelig, reichlich zottig mit schmalen, lanzettlich- 
(Forts.) flinealen, aufrecht zusammenneigenden, spitzen, grünen, breit hellrandigen 
‚Schuppen; Ligularkreis 40 mm. weit, Achänen (nach Boissier) sch warz- 
\braun. (H. pannosum > vulgatum)....H. chalcidicum Boiss. Heldr. ! 


Blätter nicht geigenförmig eingezogen, Achänen 4 mm. lang..... 28 
Pseudophyllopod oder aphyllopod, weisswollig; Stengel 5% cm. hoch, 
|tief- oder hochgabelig verzweigt, armköpfig, armblättrig, wollig-zottig; 
Pedunkuli sehr lang, sternflockig, armdrüsig und zerstreut wollig-zottig; 
Blätter wenige und langsam decrescirend, sitzend, länglich, etwas zungen- 
27(23) förmig, gegen den Grund zu etwas geigenförmig eingezogen, stumpflich 
mit aufgesetztem Spitzchen, ganzrandig oder etwas gezähnelt, beiderseits 
wollig-zottig; Anthodium 14 mm. hoch, 20 breit, kurzwollig-zottig, mit 
|schwärzlichen, breit-linealen, spitzen Schuppen; Ligularkreis 35 mm. 
\ weit; Achänen 5 mm. lang, bleich. (H. pannosum > prenanthoides). 
\ H. Gaudryi Boiss. 


(Fortsetzung folgt). 


512 


CA FLORE ATRIE 


DES 


CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE 


PAR 


Nicolas ALBOFF 


(Communication lue à la Société botanique de Genève, le 8 avril 4895) 


La petite étude que je soumets à votre attention, est le premier essai 
de ce genre. Jusqu'ici on n’etudiait la flore du Caucase qu’au point 
de vue systématique. Des explorateurs faisaient des excursions dans 
telle ou telle direction et publiaient ensuite des énumérations de leurs 
plantes. Ordinairement, on ne se donnait même pas la peine de s’oc- 
cuper spécialement de quelque partie du Caucase. C’est pourquoi nous 
connaissons suffisamment la flore du Caucase en général, et très peu, 
quelquefois presque rien, des flores de ses différentes provinces en par- 
ticulier, — des flores, qui n’ont quelquefois que très peu de commun 
entre elles. 

Le sort a voulu que je me sois occupé pendant plusieurs années suc- 
cessives de l'exploration d’une province naturelle du Caucase, de la 
Transcaucasie occidentale, l’ancienne Colchide, dont la flore est très 
uniforme sur une assez vaste étendue. Parcourant les montagnes de ce 
pays dans toutes les directions possibles, durant une période de sept 
années, je suis tombé sur une série de faits fort intéressants, concernant 
la dispersion géographique des plantes et la corrélation existant entre 
elles et la nature du terrain. Je parle notamment de la flore très singu- 
lière des pâturages alpins des montagnes calcaires de cette province. 
Ces faits d’abord épars, complétés ensuite, ont été déjà l’objet de plu- 


(2) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 513 


sieurs communications de ma part dans diverses sociétés scientifiques 
de la Russie, Je les présente maintenant pour la première fois au publie 
de langue française. 

Je ne veux pas entrer dans les détails de la situation géographique 
de la Transcaucasie occidentale — ou de la Colchide — laquelle vous 
est sans doute bien connue. Je vous rappellerai seulement que c’est la 
partie du Caucase comprise entre la mer Noire et la chaîne principale 
du Caucase. La grande chaîne du Caucase constitue sa frontière natu- 
turelle au nord et au nord-est, tandis que, au sud, elle est limitée par des 
chaînes indépendantes des montagnes Adjaro-Imeretiennes et Adja- 
riennes. On sait que la Transcaucasie occidentale consiste en huit pro- 
vinces ethnographiques suivantes (à partir du Nord) : la Circassie, 
l’Abkhasie, la Samourzakagne, la Mingrélie, ’Imeretie, la Gourie et 
PAdjarie. 

La Transcaucasie occidentale est, dans la plus grande partie de son 
étendue, un pays très montagneux. Les plaines n’occupent qu’une bande 
de terre peu considérable le long de la côte de la mer Noire et par- 
fois le long du cours inférieur des rivières. Tout le reste est monta- 
gneux. Les montagnes de la Transcaucasie occidentale dépassent en 
général considérablement la région des pâturages alpins et s'élèvent de 
2000 m. jusqu'à 3500 m. et même à 4000 m. au-dessus du niveau de la 
mer. La plupart des montagnes, telles que la grande chaîne du Cau- 
case et ses contreforts, aussi bien que les chaînes secondaires qui lui 
sont voisines, sont composées de terrains primitifs ou volcaniques : gra- 
nites, gneiss, diorites, trachytes, laves, ete., ou bien de schistes divers 
(micaschistes, schistes argileux, ardoise, schistes de chloryte, de tale, ete.). 
Une seule cime de la grande chaîne du Caucase est formée par des cal- 
caires, c'est le mont Fischt, mesurant environ 2727 m., la dernière cime 
alpine du Caucase au nord de la chaîne. 

Mais une partie considérable des montagnes, notamment la plupart 
des chaînes rapprochées de la mer, est aussi composée de caleaires 
d'origine jurassique ou crétacée. Dans les provinces les plus méridio- 
nales, en Gourie et en Adjarie, il n’y a point de calcaires. En Imérétie, 
ils ne sont pas rares, mais n’atteignent les altitudes alpines (2000 m.) 
que dans la partie septentrionale du pays, sur la frontiere de la Min- 
grélie et de la Svanétie (quelques chaînes des districts de Ratcha et de 
Letchgoum que je ne connais pas). Le calcaire prend une part beau- 
coup plus considérable dans la formation des montagnes en Mingrélie. 
Ici une haute chaîne, s’élevant jusqu'à 2300-2400 m., dite Askhi, est 


BULL. HERB. BOIss., OCtobre 1895. 37 


514 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


composée entièrement par eux, ainsi qu'une série de montagnes qui 
constituent son prolongement au Nord : mont Migarıa, mont Djwari, 
mont Kernakhoni et mont Kira. Les trois premières montagnes ont 
une altitude peu considérable, jusqu'à 2000 m., s’elevant à peine au- 
dessus de la région alpine; la dernière (Kwira) a jusqu’à 2300 m. Le 
mont Kwira, situé pres du défilé de l’Ingour, représente la dernière 
cime calcaire de la Mingrélie au nord. De l’autre côté de l’Ingour, en 
Samourzakagne, nous rencontrons aussitôt une grande chaîne calcaire, 
Okhätschkoue (jusqu’à 2300 m.). Elle est située juste vis-à-vis du mont 
Kwira. Ensuite les montagnes calcaires s’interrompent sur un certain 
espace. Les calcaires, il est vrai, continuent à participer à la structure 
des montagnes, mais n’atteignent nulle part les altitudes alpines. Les 
montagnes calcaires d’elevation considérable commencent de nouveau 
seulement en Abkhasie septentrionale. Ici elles atteignent leur plus 
grand développement. Dans cette province, des chaînes énormes, quel- 
ques-unes dépassant 3000 m., sont formées par le calcaire. Les princi- 
pales d’entre elles sont les suivantes : tout d’abord, la chaîne Bzybienne, 
s'étendant parallèlement à la côte de la mer et ayant jusqu'à 25 kilo- 
mètres de longueur et 2800 m. d’elevation. Ensuite, le massif Arbika- 
Akhegheusch, s’elevant de l’autre côté du défilé du Bzyb, vis-à-vis de la 
chaîne Bzybienne. Ce massif gigantesque, avec tout un labyrinthe de 
cimes très élevées, est situé dans la direction du Nord au Sud. Il atteint 
une altitude de 3000 m., peut-être même davantage (la plupart de ses 
cimes ne sont pas mesurées). Puis vient une série de chaînes en partie 
calcaires située sur la frontière de l’Abkhasie et de la Circassie. Ce sont 
notamment les chaînes : Tehugdzyrkhw, Aräschkha et Ateujerta. Ces 
chaînes (ayant de 2000 à 2600 m.) vont jusqu'à un grand nœud de 
montagnes dit Adzitouko, qui se trouve dans le très proche voisinage 
de la grande chaîne du Caucase, et n’en est séparé que par les sources de 
la Mdzymta. Le mont Adzitouko lui-même est composé en partie par des 
:aleaires dans quelques-uns de ses contreforts (notamment dans celui du 
sud). Le mont Adzitouko et les susdites chaînes Araschka et Ateujerta 
constituent les extrêmes points d'extension des calcaires au nord de 
l’Abkhasie. En Circassie, les calcaires composent la chaîne littorale peu 
élevée (2000-2300 m.) Akhäkhtcha (autrement dite Mikelgwädz) et un 
nœud important, qui est lié avec elle et les montagnes de l’Abkhasie, dit 
mont Khag. La chaîne Kytzyrkha, qui relie le mont Khag à la chaîne 
Akhakhtcha, est d’ailleurs de formation non calcaire. Puis survient un 
intervalle considérable; sur une étendue de 60-70 kilomètres plus au 


(4) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE, 515 


nord nous ne rencontrons pas de calcaires. Nous tombons seulement sur 
eux, tout à fait à l'improviste, sur le cours supérieur du Schalke, où ils 
constituent une des eimes de la grande chaîne du Caucase, le mont 
Fischt. Cette montagne, comme je l’ai déjà dit, est la dernière montagne 
calcaire dépassant la région alpine au nord de la Transcaucasie occi- 
dentale. 

Je vous demande pardon de cette digression géographique un peu 
longue, qui est pourtant nécessaire pour vous former une idée exacte 
des faits dont je vais vous parler. 

J'ai parcouru toutes les montagnes calcaires énumérées ci-dessus 
aussi bien que les montagnes granitiques et schisteuses qui leur sont 
voisines, dans diverses directions, quelques-unes plusieurs fois même et 
dans les saisons différentes de l’année. C’étaient les montagnes calcaires 
de l’Abkhasie qui me suggérèrent l’idée de m'occuper de l'exploration 
de la flore calcaire. Ayant aperçu la différence frappante que la flore 
de la chaîne calcaire Bzybienne représente en comparaison de celle des 
montagnes voisines non calcaires, y ayant récolté notamment plusieurs 
plantes nouvelles ou très rares, que je n’ai réussi à trouver nulle part 
ailleurs, je me suis décidé à étendre mes explorations sur les autres 
montagnes calcaires de la Colchide, pour savoir si cette différence est 
un phénomène général et à quelle cause elle est due. Dans ce but, en 
1893 et 1894, j'ai parcouru toutes les montagnes calcaires de l’Abkhasie, 
de la Circassie, de la Mingrélie et de la Samourzakagne, n’oubliant pas 
d'explorer parallèlement et avec soin les chaînes voisines granitiques 
et ardoisees. Les résultats que j'ai obtenus ont été frappants et inat- 
tendus pour moi-même. Il suffit de dire que je suis tombé sur une flore 
tout à fait nouvelle, tout à fait particulière, complètement vierge, dont 
personne ne soupconnait l'existence. Cette flore est caractérisée par 
une foule d'espèces nouvelles (jusqu'à cinquante espèces et variétés 
nouvelles), souvent monotypes; elle n’a que fort peu de rapport avec 
celle du reste de la Colchide. Le fait que cette flore restait jusqu'ici 
inconnue est très naturel. Jusqu'à ce jour, aucun d’entre les botanistes 
(très peu nombreux d’ailleurs) qui ont visité la Colchide, ne cherchait 
à explorer les montagnes calcaires, peut-être parce qu'elles ne sont 
pas en général d’un accès facile, grâce à leur structure physique. I] est 
en effet impossible d’y voyager avec un cheval; rarement on peut s’aven- 
turer avec le mulet ou l’äne, mais le plus souvent le voyage n'est prati- 
cable que pour le piéton. Les difficultés du voyage augmentent aussi par 
le manque d’eau, des chaînes entières en étant parfois complètement 


916 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (5) 


privees, puis par les pluies et les brouillards qui y regnent (il ne faut pas 
oublier que les chaînes calcaires constituent la première barrière contre 
laquelle se vident les vents du sud-ouest chargés d’humidite). Or, il est 
très compréhensible que tous les botanistes explorateurs ' se dirigeaient 
par les routes battues le long des cours des rivières, par les passages 
faciles, vers les chaînes granitiques et schisteuses qui se trouvent dans 
le voisinage immédiat de la grande chaîne du Caucase; quant aux 
montagnes calcaires, personne ne leur prêtait attention. 

A présent, en quoi consistent les traits caractéristiques de la flore des 
calcaires ? Strictement parlant, l'élément essentiel de la flore des cal- 
caires est toujours formé des espèces alpines communes de la Transcau- 
casie occidentale, c’est-à-dire, représenté par celles qu’on peut rencontrer 
partout dansles hautes montagnes de cette partie du Caucase. Les espèces 
calcaires proprement dites, qui ne se rencontrent nulle part dans les 
hautes montagues sauf sur les calcaires, dépassent à peine le chiffre 
de soixante, ce qui constitue un pourcentage très faible sur la totalité de 
la flore alpine de la Colchide, pour laquelle je compte près de six cents 
espèces et variétés. Je parle ici des plantes enregistrées dans mon 
carnet, où j'inscrivais mes observations chemin faisant. D’après les 
données de mon herbier, ce chiffre doit être presque triplé. En outre, la 
totalité de la flore alpine des calcaires en particulier s’exprime par un 
chiffre beaucoup moins considérable, près de trois cent soixante espèces 
et variétés. Il est évident que dans ce cas-là, le nombre des espèces cal- 
caires forme déjà un cent pour cent assez élevé (environ 50 °/o). Mais 
il ne s’agit pas de la quantité des espèces dans notre cas; il s’agit de 
leur extension. Le fait est que les plantes calcaires poussent en telle 
profusion, qu’elles donnent une physionomie tout à fait particu- 
lière à la prairie alpine, et en exeluent à peu près toute autre 
végétation. Sur plusieurs chaînes calcaires (chaîne Bzybienne, chaîne 
Akhakhtcha, mont Migarie, etc.), on peut voir des espaces énormes de 
pâturages alpins couverts de Geum speciosum et Carex Pontica, espèces 
calcaires des plus caractéristiques, en rapport desquelles toutes les 
autres plantes ne constituent qu’un mélange sans importance. Mais à 
peine mettez-vous le pied sur la chaîne granitique ou schisteuse, que 
les plantes mentionnées disparaissent comme par enchantement. 

En général, le passage de la végétation calcaire à celle non calcaire 


' Radde, Ruprecht parmi les botanistes anciens; Kouznetzoff, Krasnoff, parmi 
les botanistes modernes. 


D 


(6) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 517 


est toujours brusque et inattendu. C’est en Circassie, sur la frontière 
des chaînes Akhakhtcha et Kytzyrkha, que le phénomène est le plus 
frappant. La végétation alpine de la première chaîne, qui est entière- 
ment calcaire, est formée presque exclusivement de Geum speciosum 
(n. sp.) ayant jusqu’à un mètre de taille, auquel, en quantité insignifiante, 
se mélangent deux ou trois douzaines d’autres espèces. Une dépression 
peu profonde sépare cette chaîne de la chaîne Kytzyrkha, qui, par contre, 
est entièrement non calcaire. Eh bien, il suffit de faire littéralement deux 
pas vers la dépression, franchir la frontière qui sépare le terrain cal- 
caire du siliceux pour remarquer aussitôt un changement subit dans la 
végétation : le Gewn speciosum disparaît momentanément de l’autre 
côté de la dépression, et sur la chaîne Kytzyrkha on ne peut en rencon- 
trer un seul échantillon. Avec lui en même temps disparaît toute la suite 
des plantes calcaires qui l’accompagnaient (Jurinea Levieri, Bupleurum 
Rischavianum, Helianthemum vulgare, ete.). On peut observer le même 
phénomène sur le versant du sud-est du mont Khag, formé (au moins 
dans sa partie inférieure) par les terrains non calcaires, où parmi la 
végétation granitique vous rencontrerez subitement un ilôt de plantes 
calcaires : Geum speciosum, Carex Pontica, Genista humifusa, Helian- 
themum vulgare. Ayant examiné la nature du terrain, vous apercevez 
que juste à cet endroit les calcaires affleurent. On peut aussi observer 
pareil cas sur le passage du mont Migaria (calcaire) au mont Kar- 
guischal (non calcaire), ou du mont Kwira (calcaire) au mont Okaré 
(non calcaire) en Mingrélie; de la chaîne Okhatchkoué (calcaire) 
au mont Onara (non calcaire) en Samourzakagne ; de la chaîne 
Bzybienne au mont Atchkha en Abkhasie, ete., ete. Partout il vous 
suffit de franchir une distance peu considérable, un ou deux kilomètres 
tout au plus, qui séparent la montagne calcaire de celle composée des 
terrains primitifs ou schistes, pour être frappé par un changement subit 
dans la physionomie de la prairie alpine. 

L'absence de plusieurs espèces largement répandues sur les chaînes 
granitiques et ardoisées constitue un autre trait distinctif de la flore 
des calcaires. D’après les données tirées de mes collections, près de 
deux cents espèces ou variétés granitiques manquent aux calcaires ', 


! Il ne faut pas attribuer beaucoup d'importance à ce chiffre, qui est grossiè- 
rement approximatif et sujet à une réduction considérable. Parmi les plantes 
granitiques les plus vulgaires que je n'ai pas rencontrées sur les calcaires, je 
citerai : Anemone Narcissiflora var. chrysantha, Draba imbricata, D. rigida, 
Sysimbrium Huetii, Caltha palustris et polypetala, Viota Altaica, Alsine imbri- 


518 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER, (7) 


D'ailleurs, cette différence ne frappe pas les yeux autant que la présence 
d’un petit nombre des plantes d’un port très caractéristique, telles que 
le Geum speciosum, le Carex Pontica, le Daphne sericea, l Amphori- 
carpus elegans, ete. 

La végétation calcaire n’est pas la même partout. Elle subit des 
variations, d’ailleurs très successives et peu considérables, dans la direc- 
tion latitudinale, du nord au sud. Les soixante-trois espèces calcaires 
enregistrées dans mon carnet ne se rencontrent nulle part toutes 
ensemble. Il n’y a que vingt d’entre elles (c’est-à-dire près d’un tiers) 
qui sont constamment représentées sur les pâturages alpins des mon- 
tagnes calcaires !. Les quarante-trois espèces qui restent sont réparties 
entre les régions calcaires différentes, quelques-unes étant dispersées 
très largement sur une vaste étendue de montagnes, dans plusieurs 
provinces, tandis que les autres sont pour ainsi dire cantonnées dans 
les limites d’une seule province quelconque, souvent même d’une seule 
montagne, pour laquelle elles sont endémiques (au moins jusqu’au 
moment où une exploration nouvelle les fait découvrir sur d’autres 
montagnes). Sous ce rapport, les montagnes calcaires de la Transcau- 
casie occidentale se subdivisent en trois régions naturelles, dont cha- 
cune possède un nombre d'espèces endémiques à elle et qui par cela 
jouit d’un cachet spécial propre à elle seule. 

La premiere région à partir du sud, c’est la région mingrelienne. 
Dans cette région rentrent les caleaires de la Mingrélie et de la Samour- 
zakagne, qui sont absolument identiques quant à leur flore, ce qui 
s'explique facilement par leur situation géographique très rapprochée. 


cata, Arenaria lychnidea, Gerastium trigynum, C. Dahuricum, Hypericum 
nummularioides, H. Orientale, Vicia Cassubica 8 rigida, Rubus Ideus, Sib- 
baldia parviflora, Epilobium spicatum, E. Dodonei, Sempervirum tectorum, 
Carum meifolium, Heracleum apiifolium, Valeriana alpestris, Antennaria 
dioica, Gnaphalium supinum, Petasites albus, Senecio Caucasicus, S. taraæaci- 
folius, Jurinea depressa, Aetheopappus pulcherrimus (var. concinnus), Taraxacum 
offieinale (var. alpinum et Steveni), Vaccinium Myrtillus, V. Vitis Idea, 
Androsace Albana, Primula suaveolens, P. auriculata, P. gelida, Polygonum 
Alpinum, Gymnadenia conopsea, Platanthera viridis, Juncus filiformis, Carex 
rigida, Phleum Alpinum, Alopecurus vaginatus, Allosorus crispus, Pteris Aqui- 
lina, Asplenium seplentrionale, Lycopodium selago, L. clavatum, L. Alpi- 
num, ele. 

1 Je n’insiste pas sur ce chiffre, aussi bien que sur tous les autres qui suivent : 
la flore calcaire est encore trop peu explorée, et probablement plusieurs espèces 
que je considère comme endémiques pour une catégorie de montagnes seront 
retrouvées plus tard sur d’autres montagnes. 


(8) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 519 


Elle n’a que quatre espèces endémiques, qui semblent ne pas franchir 
ses limites. Ce sont : Aster Colchicus n. sp., Astrantia Colchica n. sp. 
Campanula Dzaaku n. sp. et Cyclamen Europæum. Toutes ces plantes 
sont douées d’un port tellement caractéristique qu'il est impossible de 
les laisser inapercues autre part. Pourtant nulle part sauf sur les cal- 
caires de la Samourzakagne et de la Mingrélie, je ne les ai rencontrées 
Jusqu'ici. Outre ces quatre espèces endémiques (C. Æuropaærun compris 
dans ce nombre), les calcaires mingréliens possèdent encore six espèces 
qui leur sont communs avec les calcaires abkhasiens, et vingt qui se 
rencontrent partout sur les calcaires de la Transcaucasie occidentale 
(voir la liste de ces espèces dans l’enumeration des plantes calcaires 
ajoutée ci-dessous). 

La région suivante est formée par les calcaires abkhasiens. Étant 
assez éloignés des calcaires mingréliens, les calcaires abkhasiens en dif- 
ferent considérablement quant à la composition de leur flore. Je compte 
ici près de vingt-cinq espèces, qui ne se trouvent pas sur les calcaires 
mingréliens, et parmi ces vingt-cinq espèces, seize sont propres exclusi- 
vement à l’Abkhasie, et neuf se rencontrent aussi sur les calcaires de 
la Circassie. En général, la flore des calcaires abkhasiens atteint le 
maximum de son développement grâce au développement plus grand 
des caleaires eux-mêmes. Cependant, elle frappe beaucoup moins que la 
flore calcaire mingrélienne, peut-être parce que les montagnes caleaires 
del’Abkhasie ont une élévation beaucoup plus grande; le fait est que 
la plupart des plantes calcaires appartiennent à la region alpine infé- 
rieure (2000-2300 m.); quant à la région alpine supérieure (2300- 
2900 m.), elle donne seulement refuge à un nombre restreint d’entre 
elles, et elle est pleine d’especes alpines vulgaires, communes aux cal- 
caires et aux terrains primitifs. 

. La région calcaire eircassienne diffère de celle d’Abkhasie par six 
espèces endémiques, notamment par trois espèces d’Alsine (A. Circas- 
sica, A. Rhodocalyx, A. laricifolia var. Pontica), un Campanula 
(C. Autraniana), un Jurinea (J. Levieri), et un Valeriana (V. calcarea). 
Elle se subdivise, à son tour, en deux sous-regions, qui different entre 
elles assez nettement. La premiere, la région méridionale, comprenant 
la chaîne Akhakhtcha, sources du Lascha et le mont Khag n’est que la 
continuation de la région abkhasienne, dont elle est immédiatement 
voisine, avec l’addition d’une seule espèce endémique pour la région 
circassienne, J. Levieri. On peut rencontrer ici tous les représentants 
principaux de la flore calcaire de l’Abkhasie : le Gewn speciosum, le 


520 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9) 


Carex Pontica, le Daphne sericea, le Bupleurum Rischawianum, ete. 
Une des espèces les plus belles des calcaires de ’Abkhasie, qui pousse au 
sud jusqu'aux calcaires de la Mingrélie, une superbe composée, l’Am- 
phoricarpus elegans, fait pourtant ici défaut, ainsi que quelques autres 
espèces abkhasiennes : Aster roseus, A. Tuganus, Betonica nivea, Cam- 
panula collina var. Abchasica, ©. mirabilis, C. Sarmatica, Corydalis cal- 
carea, Chymsydia Agasylloides, Pyrethrum Marioni, P. Starku, Ra- 
nunculus Brutius. La seconde sous-region, à laquelle je réfère la flore 
du mont Fischt, étant séparée de la région abkhasienne par un inter- 
valle très considérable et se trouvant, en outre, dans des conditions 
toutes différentes (il ne faut pas oublier que le mont Fischt est une cime 
de la grande chaîne du Caucase, c’est-à-dire, qu'il est situé sur la 
limite de deux flores tout à fait différentes, celle de la Transcaucasie 
occidentale et celle du Caucase septentrional), cette sous-région s’éloigne 
déjà considérablement de la région abkhasienne. La différence est trop 
évidente, elle frappe les yeux. Elle s'exprime moins par les cinq espèces 
qui lui sont exclusivement propres que par l’appauvrissement de la flore 
calcaire : de celle-ci disparaissent ses deux représentants les plus remar- 
quables, Geum speciosum et Carex Pontica, qui caractérisent les cal- 
caires colchiques sur toute leur étendue '. Néanmoins, environ vingt 
espèces communes relient encore la flore du mont Fischt à celle des 
calcaires abkhasiens, dans ce nombre seize espèces qui lui sont com- 
munes avec la flore calcaire mingrélienne. Un autre trait distinctif de 
la flore du mont Fischt consiste en la présence de plusieurs espèces gra- 
nitiques, qui évitent en général les autres montagnes calcaires de la 
Colchide. Telles sont par exemple : Eimpetrum nigrum, Pedicularis 
Nordmanniana, Ranunculus Suaneticus, ete. Je n’ai trouvé nulle part 
ces espèces sur les calcaires, sauf sur le mont Fischt. Par contre, elles 
sont très communes sur les granits et schistes, caractérisant générale- 
ment la flore de hautes cimes de la grande chaîne et de ses contreforts. 
Ce fait done peut-être expliqué par ce que le mont Fischt constitue, lui 
aussi, une des cimes de la grande chaîne, et se trouvant dans le voisi- 
nage le plus proche de cimes granitiques, emprunte de leurs flores (l’ex- 
plication plus détaillée sera donnée à la fin de cette communication). 

A présent, au lieu de donner les listes des espèces propres à chacune 


1 La limite septentrionale de l'extension de la première plante se trouve, 
paraît-il, sur la chaine Akhakhtcha, — de la seconde sur le mont Khag et 
les chaînes limitrophes Araschkha et Ateujerta. 


à 
D. 
‘ 
1 
J 
x 
4 
| 


PART \ 


(10) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 521 


de ces trois régions calcaires prises séparément, je présenterai ici une 
liste commune pour tous les calcaires, dans laquelle, par les signes par- 
ticuliers, je marquerai les plantes appartenant à chaque région. Voici 
cette liste (la lettre A y signifie les calcaires abkhasiens, © les circas- 
siens, M les mingreliens; les plantes qui ne sont accompagnées d’au- 
eune lettre, appartiennent à toute l'étendue des calcaires de la Trans- 
caucasie occidentale; l’astérisque indique les espèces et les variété 
nouvelles décrites par moi): 


* Alsine Crrcassica C. Galium Vaillantoides. 

* A. laricifolia 3 Pontica C. Genista humifusa. 

* A. Rhodocalyx C. * Gentiana verna var. lutea. 

* A. subuniflora A. * Geum specrosum. 

* Amphoricarpus elegans A. M. Helianthemum vulgare. 
Arctostaphylos Uva Ursi. * Jurinea Levieri C. 

Asperula aspera 7 latifolia. J. mollis A. 

A. cynanchica v. alpicola. Omphalodes Cappadocica A. M. 
Aster roseus A. Onobrychis sativa £ montana C. A. 
* A. Colchicus M. Onosma stellulatum A. 

* A. Tuganus A. Origanum vulgare A. M. 

* Astrantia Colchica M. Polygala major A. M. 

* A. Pontica C. A. Primula acaulis typica A. 
Betonica nivea A. * Pyrethrum Marioni A. 

* Bupleurum Rischawianum C. A. * P. Starkii A. 

Campanula alliariefolia. * Ranunculus Brutius A. 

* C. Autraniana C. * R. Helenæ C. A. 

* C. ciliata 8 Pontica C. Salvia verticillata. 

* C. collina 8 Abchasica A. * Scabiosa ochroleuca var. calcarea M. 
* C. Dzaaku M. * Scutellaria Pontica 8 Abchasica A.M. 
* C. mirabilis A. Sedum sexangulare. 

* C. Sarmatica 8 calcarea A. * Senecio Gorrevonianus C. A. 

* Carex Pontica (C. Lazica Boiss.) Stachys Germanica. 

Centaurea Phrygia C. A. Teucrium Chamedrys C. A.. 

* Cerastium Ponticum C. A. Thalietrum fœtidum. 

* Cherophyllum Borodinianum C. A. T. majus. 

* Chymsydia Agasylloides A. T. triternatum. 

* 


Corydalis calcarea A. Umbilicus oppositifolius. 
Valeriana calcarea C. 
V. Chodatiana A. 


Viola calcarata var. acaulis à graci- 


* —|- 


* Grocus Autrani A. 
Cyelamen Europeum M. 
Daphne sericea. 

* Galium erectum v. calcareum. lior. 


* 


* 


522 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (11) 


Ici je dois de nouveau rappeler que la liste que je soumets à votre 
attention est tirée des notes de mon carnet, où j’enregistrais toutes mes 
observations pendant le voyage. Il va sans dire que de pareilles listes 
sont nécessairement incomplètes. Par contre, elles ont le grand avan- 
tage de faire ressortir les traits saillants de la physionomie de la vege- 
tation : sous ce rapport, les observations faites sur place avec le carnet 
en main valent beaucoup mieux que les données qu’on obtient en étu- 
diant des herbiers. En effet, ces derniers ont souvent une origine néces- 
sairement accidentelle, car il est impossible de ramasser toute la flore 
de chaque montagne, surtout pendant les grands parcours, d’où il suit 
que les plantes les plus vulgaires pour une localité quelconque manquent 
quelquefois totalement dans les collections. Pour que les données tirées 
des herbiers aient certaine valeur pour les buts géo-botaniques, il faut 
ramasser les matériaux pendant plusieures années. Au contraire, en 
ayant à sa disposition les observations du carnet et les données de l’her- 
bier simultanément, on peut arriver, par leur contrôle réciproque, à un 
résultat satisfaisant. Je crois done nécessaire, pour compléter ma liste 
des plantes calcaires, de citer ici quelques données que j’ai pu tirer de 
mes vastes collections, ce que je fais, bien entendu, sous toutes réserves. 
Voici cette liste complémentaire : 


Rubus saxatilis. 
Spirea crenifolia. 
Dryas octopetala. 
Sedum glaucum. 

D. scabra. S. pallidum. 
Aethionema (Eunomia) rotundifolium.  Saxifraga controversa. 


Delphinium speciosum. 

Dentaria bulbifera. 

Arabis Alpina var. albida. 

Draba bruniefolia var. diversifolia. 


Dianthus Sequeri ß montanus. 
Polygala vulgaris oxyptera. 
Alsine setacea. 

Hypericum montanum. 

Linum catharticum. 

L. hypericifolium. 

L. nervosum var. Aucheri. 
Trifolium rylidosemium. 

T. pratense. 


Coronilla montana £ condensata. 


* 0. Albana var. Abchasica. 
Viola truncatula. 


* Sorbus Aria var. incisa. 


Eryngium giganteum. 
Carum lamatocarum. 

* Carum saxicolum. 
Cherophyllum humile. 
Agasyllis latifolia. 
Eleutherospermum cicutarium. 
* Heracleum scabrum. 

* H. calcareum. 

H. Ghorodanum. 

* Malabaila chrysantha. 
Galium Mollugo. 
Scabiosa Caucasica. 
Erigeron amphibolum. 


(12) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 023 
Pyrethrum roseum. Calamintha Clinopodium. 
P. macrophyllum. Erythronium Dens Cunis. 
Carlina vulgaris. * Allium Pseudostrictum. 
Psephellus heterophyllus. * A. gracile. 

Mulgedium Bourgeæi. * A. Candolleanum. 
Campanula Sibirica 2 major. A. globosum var. saxalile. 
* C. glomerata var. symphytifolia. Briza elatior. 

Gentiana Caucasica. Brachypodium pinnatum. 
Scrophularia lateriflora. Asplenrum Rutamuraria. 
Veronica melissefolia. Botrychium Lunaria, ete. 


Euphrasia officinalis 7 tatarica. 


(Je marque toujours d’un astérisque les espèces nouvelles). 


A présent, étudions attentivement notre première liste. Nous y 
remarquons que près de trente-six espèces et variétés nouvelles sont 
propres à la flore calcaire, ce qui fera avec une espèce endémique 
décrite antérieurement par Ledebour, Umbilicus oppositifolius, trente- 
sept espèces, sans compter le Cyclamen Europæum L., qui est aussi 
nouveau pour le Caucase et endémique pour la flore des calcaires. 
Trente-sept espèces endémiques sur soixante-trois (le nombre total des 
espèces calcaires d’après la première liste) constitue presque le 60 °/o 
de la totalité des plantes calcaires enregistrées. Ce nombre s’accroîtra 
encore, si nous y ajoutons les onze espèces et variétés nouvelles tirées 
de la deuxième liste !. 

Parmi les types nouveaux, les espèces suivantes attirent surtout notre 
attention : 

Amphoricarpus elegans, composée superbe, monotype, formant une 
section à part dans le genre (sect. Chodatella N. Alb.). Un autre repré- 
sentant de ce genre, A. Neumayeri Vis., monotype lui aussi, se ren- 
contre sur les calcaires de la Dalmatie. 

Aster Colehieus et A. Tuganus, deux mignons Asters d’un groupe 
très singulier, qui tient le milieu entre les sections Callimeris et Ortho- 
meris, qui se caractérise par ses souches souterraines presque frutes- 


x 


centes, extrêmement rameuses et par ses tiges simples à capitule 


1 Je crois que le nombre des espèces nouvelles des calcaires doit s'augmenter 
encore davantage. Il ne faut pas oublier que les calcaires sont restés jusqu'à ces 
derniers temps complètement inexplorés. J'ai entre mes mains encore qualre ou 
cinq espèces sans doute nouvelles que je n’ose pas décrire, vu l'insuffisance des 
échantillons, et que j'abandonne, par conséquent, aux explorateurs futurs. 


5324 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (13) 


unique. A ce même groupe appartient aussi Aster roseus Stev., qui se 
rencontre sur les calcaires du Daghestan et qui est également propre, 
nous le savons, aux calcaires de l’Abkhasie. 

Bupleurum Rischawianum. Un type original à tige charnue et à 
grandes feuilles ovales et orbiculaires, rappelant quelques espèces des 
Indes et du Japon. 

Campanula Autraniana. Une campanule très curieuse à feuilles de 
bouleau, ayant le port d’un Symphyandra. 

Campanula Dzaaku. Charmante petite plantule à fleurs d’un beau 
bleu foncé et à feuilles coriaces luisantes presque persistantes; espèce 
qui tient une place à part parmi les Campanules. 

Campanula mirabilis. Campanule magnifique, incomparable, sans 
doute la plante la plus originale et la plus belle en même temps 
parmi celles qui ornent les calcaires de la Transcaucasie occidentale. 
Cette campanule nouvelle croît sur les corniches des rochers calcaires 
verticaux. Je ne l’ai trouvée que dans un seul endroit, notamment dans 
une gorge très sauvage et inaccessible du grand massif calcaire Arbika- 
Akhégheusch, où personne n'avait jamais pénétré. Sa tige peu élevée 
mais épaisse se ramifie depuis la base, de sorte que ses rameaux 
forment une véritable pyramide. Chaque branche porte à son extrémité 
une grappe, simple ou composée, de grandes fleurs d’un beau lilas pâle 
à nuance pourpre. En somme, la plante porte plus d’une centaine 
de belles fleurs et ressemble à une superbe pyramide toute fleurie, 
s’etalant sur le sol calcaire presque nu. Les feuilles de cette campanule 
sont des plus singulières : coriaces, presque parcheminées, garnies sur 
leur bord d’epines minces, transparentes. De semblables épines bordent 
les lobes du calice. Les feuilles radicales forment une rosette et diffèrent 
considérablement par leur forme des feuilles caulinaires. Elles sont 
ovato-spathulées, atténuées à la base, tandis que les feuilles caulinaires 
sont sessiles, ovales-oblongues (les inférieures) et orbiculaires-cordi- 
formes (les supérieures). Par la structure du calice et de la capsule, 
notre campanule appartient au groupe Medium; mais dans ce vaste 
groupe, elle ne se rapproche d’aucune des espèces qui existent actuelle- 
ment. C’est probablement un survivant de la flore très ancienne, éteinte 
depuis longtemps partout ailleurs. Je cherchais longtemps le nom qui 
convient à cette campanule sans pareille. Aucun mot ne peut exprimer 
sa beauté qui est vraiment extraordinaire. 

Carex Pontica, espèce qui, outre les calcaires de la Colchide, est 
aussi propre aux montagnes de l’Adjarie et du Lazistan, où elle croît, 


N 
P 
aa 
le Dh en. na er re u 


% 
+ 
= 


(14) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 525 


paraît-il, sur les terrains non calcaires. Ce Carex très élégant, appar- 
tenant au groupe tropical des Carices Indicæ, a été premierement 
décrit par E. Boissier, d’après l'échantillon unique de Balansa du 
Lazistan sous le nom de €. tristis var. Lazica (sur les exsiccata de 
Balansa elle est nommée (©. Lazica). Ayant entre ses mains un seul et 
mauvais échantillon de la plante, E. Boissier n’a pu, bien naturelle- 
ment, arriver à l’idée exacte de sa nature, autrement il ne l'aurait jamais 
référé au C. tristis. Pendant les dernières quatre années de voyage, j'ai 
‘amassé un matériel énorme de ce Carex, qui m’a permis d'indiquer sa 
position véritable dans le système des Carex. En Europe, au Caucase et 
en Orient en general, il n’y a rien de semblable à ce Carex. Par contre, 
aux Indes, il compte une parenté très nombreuse, telle que C. nobalıs, 
C. Dalloni, ete. Ce qui le caractérise, ce sont ses branches, composant 
son infloreseence (panicule), qui sortent des gaines foliaires par fais- 
ceaux, chaque branche portant 1-3 épillets. Les épillets, outre les 
supérieurs qui sont mâles, sont tous androgynes, ils sont notamment 
mâles en haut et femelles en bas. Tous ces caractères coineident parfai- 
tement aux caractères correspondants des Carices Indicæ. Carex Pon- 
tica est une plante calcaire des plus répandues. Je ne l’ai pas rencon- 
tree seulement sur la chaîne Akhaktcha et sur le mont Fischt. C’est un 
Carex superbe atteignant quelquefois 3/4 mètre de taille, et il est 
presque impossible de passer sans le voir. 

Corydalis calcarea, plante très singulière à tiges extremement 
longues, qui s’enfoncent profondément dans l’ébouli calcaire. Les 
pétioles de la plante sont aussi longues que les tiges. Les feuilles radi- 
cales sont très grandes. Les feuilles caulinaires et les fleurs, par contre, 
sont très petites. 

Chærophyllum Borodinianum, un Cherophyllum assez remarquable 
à tige complètement nue, très rameuse, à branches étalées, qui se dis- 
tingue nettement de toutes les autres espèces. 

Crocus Autrani, charmant petit Crocus d’un beau violet foncé appar- 
tenant au groupe rare des Croci involuerati à deux spathes pro- 
pres. L'espèce qui lui est le plus voisin, C. zonatus Gay, habite l’Asie- 
Mineure. 

Cyclamen Europæum L. remplace dans la flore alpine calcaire 
l'espèce caucasienne C. Cowm, répandue sur les terrains primitifs. Sa 
variété à feuilles très grandes, à dentelure double très élégante et que 
j'appelle var. Colchicum, se trouve dans la région inférieure des 
calcaires de la Samourzakagne, et y remplace la variété analogue du 


326 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (45) 


C. Coum (var. Ibericum), qui se rencontre partout au Caucase et en 
Transcaueasie, indifféremment sur les calcaires et les terrains siliceux. 

Gentiana verna var. lutea est presque identique au G. verna var. 
alata Fries., mais elle a les fleurs d’un jaune soufre. 

Geum speciosum, plante des plus belles. Elle a une rosette de 
feuilles radicales orbiculaires lyrées et de grandes fleurs oranges: elle 
varie dans sa taille d’un décimètre jusqu’à un mètre. Par la structure 
des fruits, elle appartient à la section Orthopus, dans laquelle rentre 
encore Geum heterocarpum, espèce répandue en Espagne et en Asie- 
Mineure. Les articulations du style dans ces deux espèces sont toutes 
droites, n'ayant pas ce crochet à leur extrémité qui caractérise le 
@. urbanum ou strictum. En outre, ces deux espèces sont bien caracté- 
risées par la disposition singulière des carpelles : outre les carpelles 
situés sur le stipe (support) commun, on remarque ici quelques car- 
pelles isolés situés sous le stipe et cachés dans le tube du calice. Le 
@. speciosum est une plante des plus vulgaires des calcaires. Le fait que 
cette espèce superbe et si largement répandue restait jusqu'ici sans 
description, nous démontre à quel degré la flore calcaire était connue. 

Jurinea Levieri, un J'urinea magnifique, du groupe Subacaules (qui 
n'est pas représenté en Europe), à feuilles simples et pinnees. 

Chymsydia Agasylloides, ombellifère, nouveau genre. Précédemment 
elle a été décrite par moi sous le nom de Selinum. Ayant récolté, 
l’année passée, des fruits mûrs de cette plante, je suis arrivé à la con- 
viction qu'elle ne peut en aucun cas rentrer dans ce genre, parce que la 
forme de la graine et la disposition des bandelettes s’y opposent. D’ail- 
leurs, le port de cette plante n’a rien à faire avec celui du Selinum, 
auquel elle ne se rattache que par la forme des fruits à côtes largement 
ailées. Notre Chymsidia représente un type collectif rare, qui contient 
les caractères de plusieurs types d’Ombelliferes réunis. Elle tient à la 
fois de Prangos, Agasyllis, Angelica, Tomassinia. Quant à la forme de 
ses fruits, elle occupe le milieu entre les Selineæ d’un côté et les Ange- 
hceæ et Peucedanex, de l’autre. Mais par son port, aussi bien que 
par la forme de son albumen et la disposition des bandelettes dans l’endo- 
carpe très mince, elle se rattache décidément à Agasyllis (genre que 
MM. Bentham et Hooker font entrer dans Siler, à tort, à mon avis), 
qui appartient à un groupe tout à fait différent. Ce qui frappe sur- 
tout les yeux dans notre plante, ce sont ses pétioles dilatés en ailes 
membraneuses larges, formant deux oreillets au sommet, Ces pétioles ailés 
ont leur correspondant exact dans l’Agasyllis latifolia, dont les feuilles 


Dee : 
> a! 


(16) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 527 


ressemblent aussi à celles de notre plante. Cependant, l’absence com- 
plète des ailes dans les fruits de l’Agasyllis exclut la possibilité d’y 
rattacher notre Chymsydia, dans lequel toutes les côtes du fruit sont 
largement ailées. Les types collectifs ressemblant au nôtre, sont très 
fréquents dans la flore fossile, ce qui nous fait croire que le Chymsydia 
appartient à la flore des époques géologiques précédentes. 

Ranunculus Helene, plantule mignonne, appartenant à la section 
Thora. C’est une espèce très distincte, tenant le milieu entre R. hy- 
bridus (de l'Autriche) et R. brevifolius (de l'Italie et l’Asie-Mineure). 

Seutellaria Pontica B. Abchasica, variété calcaire du S. Pontica, 
belle plante à fleurs roses, propre à l’Adjarie et au Lazistan. 

Senecio Correvonianus, un Senecio très singulier à tige nue et à 
feuilles radicales orbiculaires et entières, très coriaces. Sur les terrains 
primitifs il est remplacé par une espèce voisine, $. Caucasicus. 

Thalictrum triternatum, un Thalictrum superbe à feuilles disséquées 
en lobes très grands et à étamines blanches, donnant de loin l'illusion 
de la corolle, décrit par Ruprecht. C’est un type des plus caractéris- 
tiques de la flore des calcaires, répandu sur toute leur étendue, de 
même que Umbilicus oppositifolius, espèce décrite par Ledebour, cras- 
sulacée très belle et très originale. Outre les calcaires de la Transcau- 
casie occidentale, le Th. triternatum se rencontre encore dans l’Ar- 
ménie turque. 

Viola calcarata var. acaulis à. gracilior, une forme insignifiante du 
V. calcarata, indiquée pour la première fois pour le Caucase. Elle rem- 
place, sur les calcaires de l’Abkhasie, la violette de l’Altaï (V. Altaica 
Pall. = V. oreades M. B.), répandu partout sur les montagnes graniti- 
ques et schisteuses de la Transcaucasie et du Caucase. 

Les autres espèces nouvelles ont peu d'intérêt, ne représentant que des 
déviations plus ou moins considérables des types du Caucase ou de 
l'Europe. 

J'ai énuméré vingt-trois nouvelles plantes fort remarquables, dont la 
présence sur les calcaires de la Colchide, chacune d’entre elles 
prise même séparément, est déjà très intéressante, et dont le groupe- 
ment dans une formation commune, donnant un certain cachet à la 
localité, a d'autant plus d'importance. Involontairement, la question se 
présente : pourquoi un groupement pareil n’existe-t-il pas sur les 
chaînes granitiques ou schisteuses ? Si des espèces nouvelles s’y rencon- 
trent quelquefois, elles font leur apparition toujours isolément et sont 
en général dispersées, sans ordres sur une très vaste étendue. Tandis 


D28 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (17) 


qu'ici, sur un coin de territoire très restreint, on peut ramasser d’emblée 
toute une dizaine, quelquefois même davantage, de plantes les plus rares 
et les plus intéressantes, qui sont pour la plus grande partie strictement 
endémiques. Comment expliquer tout cela ? Répondre à cette question 
est assez difficile (j’essayerai de le faire à la fin de cette communica- 
tion). Mais peut-être est-il plus difficile encore de répondre à la question 
suivante : comment expliquer la présence dans notre liste de toutes 
les autres plantes, dont la plupart représentent les espèces très connues, 
largement dispersées au Caucase et en partie en Europe. On se demande 
pourquoi des vulgarités, telles que Galium Vaillantoides, Origanum vul- 
gare, Teucrium Chamaædrys, ete., sont réfugiées dans la Colchide sur 
les calcaires? La réponse à cette question devient encore plus embar- 
rassante, si nous disons que la plupart des plantes énumérées sont très 
répandues dans la Colchide elle-même, où elles croissent sur n'importe 
quel terrain, mais seulement dans la région inférieure du pays, tandis 
que dans la région alpine elles se rencontrent exclusivement sur les 
calcaires !. 

Encore plus incompréhensible est la présence, dans notre liste, des 
plantes suivantes : Betonica nivea Stev., une superbe labiée à feuilles 
longues et très étroites, blanches en dessous, et à grandes fleurs d’un 
beau jaune d’or, qui se rencontre encore sur les calcaires du Caucase 
oriental. Sedum sexangulare L., plante propre à l’Europe, mais inconnue 
au Caucase. Daphne sericea, arbuste nain à fleurs d’un rose tendre et 
à feuilles velues, qui peut rivaliser par l'éclat de sa couleur, avec le 
D. Cneorum; il est répandu en Italie et en Asie-Mineure. Ranunculus 
Brutius, une Renoncule très caractéristique à grandes feuilles rappe- 
lant celles du Æ. aconitifolius; outre les calcaires de l’Abkhasie où elle 
occupe la région de 1900 à 2000 m., elle se trouve dans les montagnes 
de l’Itatie méridionale et de l’Asie-Mineure, particulièrement dans 
celles de Arménie turque et du Lazistan. Arctostaphylos Uva Ursi, 
plante très commune dans la Russie septentrionale (aussi bien que dans 
l’Europe), où elle croît en abondance sur les sables des grandes forêts 
de conifères, mais inconnue au Caucase, sauf sur les calcaires de la Col- 


' Cetle remarque s'applique aux espèces suivantes : Camp. alliariæfolia, 
Helianthemum vulgare, Omphalodes Cappadocica, Polygala major, Origanum 
vulgare, Scabiosa ochroleuca, Teucrium Chamædrys; quant aux espèces : Galium 
Varllantordes, Geranium Robertianum, Jurinea mollis, Stachys germanica, aussi 
bien que Umbilicus oppositifolius, elles se rencontrent dans la région basse 
presque exclusivement sur les calcaires. 


dati. + TLAË 


(18) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 529 


chide. Primila acaulis typica, plante très commune en Europe et en 
Crimée, aussi bien que dans les montagnes de l’Asie-Mineure, mais 
indiquée pour la première fois au Caucase, où elle ne se rencontre que 
sur les hauts calcaires de l’Abkhasie, à l'altitude de 2200 à 2300 m. Il 
est curieux que sa variété à fleurs roses (var. rosea) soit très répandue 
dans la région inférieure de la Colchide, — de l’Abkhasie, par exemple. 
Serophularia lateriflora (2% liste), espèce singulière, propre aux cal- 
caires de la Colchide et du Daghestan. 

Or, les questions suivantes sont soumises à notre examen : 

1. Comment expliquer l’endemisme très prononcé de la flore des cal- 
caires ? 

2. Comment expliquer la presence sur les calcaires des plantes à aire 
géographique interrompu (telles que Betonica nivea, Aster roseus, 
Arctostaphylos Uva Ursi, Scrophularia lateriflora, ete.) ? 

3. Comment interpréter la présence sur les calcaires de plantes très 
vulgaires au Caucase ou même en Transcaucasie et qui croissent ordi- 
nairement dans la région inférieure ? 

Nous commençons par la dernière question, qui nous semble être la 
plus abordable. 

Cette circonstance que dans la région alpine des calcaires nous ren- 
controns les plantes, qui sont ordinairement propres à la région infé- 
rieure, ne doit pas nous étonner. Il suffit de nous rappeler le climat de 
la Transcaucasie occidentale très doux (avec 15° C. de température 
moyenne annuelle) et très humide en même temps (avec près de 
2000 mm. moyenne annuelle de pluie tombée), qui atténue consi- 
dérablement la différence climatérique entre les régions verticales 
différentes !. C’est par cette humidité enorme du climat, qui s’accentue 


1 Dans les régions supérieures, la température moyenne est, bien entendu, très 
inférieure à 15°, qui est celle de Soukhoum, endroit le plus chaud du pays situé 
sur la côte de la mer. Mais, par compensation, l'humidité de l'air s’accroit consi- 
dérablement avec l'élévation (aucune observation exacte n'a été faite sur ce 
sujet, mais je ne le connais que trop par ma propre et triste expérience; c'est un 
bonheur très rare pour un voyageur, si deux ou trois Jours de suite se passent 
sans pluie dans les montagnes littorales ; le brouillard les voile presque cons- 
tamment). Cet accroissement de l'humidité établit un certain équilibre dans la 
température de l’atmosphère des montagnes et l'empêche de faire des sauts 

extrêmes, qui constituent le phénomène normal dans la haute région monta- 
gneuse des Alpes. Je pense que c’est la seule explication qui puisse être donnée 
à la répartition verticale très étrange des arbrisseaux et arbustes à feuilles per- 
sistantes, propres aux régions chaudes, telles que le laurier-cerise, le Ruscus 


BULL. HERB. BOIss., octobre 1895. 38 


530 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (19) 


encore avec l’altitude, que j’explique le phénomène très caractéristique 
pour la Colchide et les pays qui lui sont semblables quant à leur elimat 
(le Japon, les Etats du sud-est de l'Amérique du Nord), — du cosmo- 
politisme dans la répartition verticale de la végétation forestière et 
herbacée. Quant à la première, j'en avais déjà parlé suffisamment dans 
ma conférence de l’année passée ‘. A présent, pour ce qui concerne la végé- 
tation herbacée, je pourrais citer une foule de plantes de la région infé- 
rieure, qui montent, dans la Transcaucasie occidentale, jusqu'à la 
région des pâturages alpins (ayant par conséquent une aire de répar- 
tition d'environ 2200 m.). Tels sont, par exemple : 


Pteris Aquilina. 
Brunella vulgaris. 
Epilobium Dodone:. 
Hypericum perforatum. 
Lamium album. 

Urtica dioica. 


Campanula rapunculoides. 


Silene Italica. 
Cerastium vulgatum. 
Orchis latifolia. 

O. mascula. 

Hieracium umbellatum. 
Symphytum Tauricum. 
Anchusa myosotidiflora. 


Lotus corniculatus. 
Lathyrus pratensis. 
Sedum stoloniferum. 
Asperula Taurina. 
Valleriana alliariæfolia. 
Ptarmica biserrata. 


Mulgedium cacaliefolium. 


Leontodon hastile. 

Melampyrum arvense. 

Polypodium vulgare. 

Asplenium Trichomanes. 

Pulmonaria mollis. 

Psilostemon orientale. 
etc., etc. 


sans parler des plantes ayant une aire de répartition verticale de 2000- 
1500 ou moins. Ce cosmopolitisme est un phénomène commun à toutes 
les montagnes de la Colchide, sans distinction des terrains, et sur- 
tout aux chaînes littorales, contre lesquelles se heurtent premièrement 
les vents du sud-ouest, où ils laissent la plupart de l'humidité dont 
ils sont chargés. Les chaînes calcaires ne présentent sous ce rapport 
rien de particulier. Elles se comportent comme toutes les autres, seule- 
ment elles donnent refuge à une série de plantes, tandis que les chaînes 
granitiques et ardoisées le donnent à une autre. Car la présence de plu- 
sieurs plantes calcaires peut être facilement expliquée par le fait que ce 


hypophyllum, le Rhododendron Ponticum, V'Ilex Aquifolium, ete., qui vont en 
Colchide depuis la mer jusqu’à la région alpine (2200 m.). 
1 « La distribution des forêts dans la Transcaucasie occidentale. » (Sous presse). 


a en os ann hd nen ar 


a die 2 


d'A dd 


LEE 


LS EN à 


(20) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE, 531 


sont des plantes calcicoles (ou calciphyles), c'est-à-dire des plantes qui 
préfèrent le calcaire et évitent les autres terrains, comme on peut voir 
cela dans leur répartition géographique en Europe. Telles sont, par 
exemple : Saxifraga controversa (calcaires de la Russie); Alsine setacea 
(ibid.); Arabis Alpina (calcaires du Jura); Sedum sexangulare (sables et 
surtout calcaires de la France et de l’Allemagne); Sorbus Aria var. 
incisa (S. Scandica) (calcaires du Jura); £rythronium Dens Canis (cal- 
caires du Jura); Cyclamen Europæum (ibid.); Geranium Robertianum 
(calcaires de l'Europe); Helianthemum vulgare (calcaires de la Russie); 
Asperula cynanchica (calcaires de la Crimée et de la Russie); Z'eucrium 
Chamaædrys (calcaires du Jura '). 

D'ailleurs, il faut observer une grande réserve en parlant des plantes 
ealeicoles. Il ne faut jamais oublier ce que dit à ce sujet M. Christ dans 
sa Flore de la Suisse (p. 313-315) : que la plante, qui est essentielle- 
ment calcaire dans un pays, peut être parfaitement indifférente à la 
nature du terrain dans un autre. Exemple : une des plantes énu- 
mérées, le Saxifraga controversa, qui est calcaire au Caucase et en 
Russie et granitique en Suisse (Christ, L. e., p. 375); ou bien Anemone 
sulphurea, espèce strictement granitique en Suisse, et largement 
répandue au Caucase, tant sur les terrains primitifs que sur les 
calcaires. Dans ce cas-là, ce n’est pas tant la composition chimique du 
sol, que ses propriétés physiques, qui y exercent la plus grande 
influence. On sait que les calcaires se distinguent par leur sécheresse 
extreme. Il ressort de là, que les plantes des sables et même habituées 
à d’autres terrains dans le pays à climat très sec, une fois qu'elles se 
sont introduites dans un pays à climat très humide (comme c’est le cas 
pour la Transcaucasie occidentale), cherchent à se réfugier sur les cal- 
caires, qui seuls peuvent leur donner la sécheresse nécessaire. Tel est 
par exemple le cas pour Æelianthemum vulgare. En Transcaucasie ocei- 
dentale, je l’ai rencontré très souvent dans la région torride, indifférem- 
ment sur les sables et les calcaires. Il en est de même pour l’Origanum 
vulgare, très commun sur les sables et les calcaires de la région chaude. 

Plusieurs d’entre les plantes de notre liste croissent, comme je l'ai 
déjà dit, dans la région inférieure exclusivement sur le calcaire et doi- 
vent être par conséquent regardées comme des plantes calcicoles. Telles 


! Les renseignements sur la répartition géographique de plantes énumérées 
sont tirés par moi de l’œuvre célèbre de Christ, Flore de la Suisse, et de la 
publication très intéressante de M. Litwinoff, Recherches géo-botaniques sur la 
flore de la Russie (en russe). 


D32 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (21) 


sont : Galium vaillantoides, Jurinea mollis, Umbilicus oppositifolius, 
Iris graminea, etc. 

Quelques-unes des plantes caractérisant les calcaires, telles que 
Helianthemum vulgare, Gentiana verna var. lutea, Stachys Germanica, 
Scabiosa ochroleuca, Thalictrum majus se rencontrent quelquefois, 
quoique très rarement, il faut le dire, dans la région des pâturages 
alpins sur des terrains siliceux; mais c’est toujours dans le voisinage le 
plus proche des calcaires d’où elles paraissent s'échapper (tel est le cas 
du @. verna var. lutea, que j'ai trouvé sur le mont Atchkha et le mont 
Onara, vis-à-vis de la chaîne Bzybienne et du mont Okhatchoué), ou 
sur les versants bien échauffés par le soleil, sur les sols très secs (sable, 
roches volcaniques) ou traversés par des filons de calcaires (mont 
Adzitouko, sources de la Mdzymta). 

C’est tout ce que je puis dire pour expliquer le rôle que dans la 
flore calcaire jouent les plantes vulgaires, telles que Teucrium Cham- 
drys, Geranium Robertianum, ete. A present, pour faire comprendre le 
rôle des autres plantes, je dois vous rappeler le fait suivant : 

Il est reconnu que les calcaires, étant un terrain qui s’échauffe 
très fortement, donnent refuge à une foule de plantes méridionales, 
accoutumées à une chaleur intense. Je n’ai qu’à citer le Jura ou les cal- 
caires de la vallée d’Oka, en Russie. Or, le même fait peut nous expli- 
quer la présence sur les calcaires colchiques de plantes qui proviennent 
de l’Italie méridionale, de l’Asie-Mineure et particulièrement du Lazis- 
tan et de l’Arménie, c’est-à-dire des pays situés beaucoup plus au Sud. 
La sécheresse extrême du climat du dernier pays (Arménie) ne peut 


servir d’obstacle pour l'existence de quelques-unes des espèces, qui lui 


sont propres, sur les calcaires de la Transcaucasie occidentale, parce 
que ces derniers, malgré le climat très humide du pays, peuvent être 
plus secs encore que le terrain siliceux desséché par le soleil brûlant, 
sur lequel les plantes en question poussent dans leur pays natal. Au 
nombre des plantes de cette catégorie appartiennent : Daphne sericea, 
Ranunculus Brutius, Thalictrum triternatum, Seutellaria Pontica, 
Curex Pontica (cette dernière plante, vous le savez déjà, est de nature 
tropicale). 

Nous devons pourtant avouer que toutes les raisons énumérées ci- 
dessus ne peuvent expliquer la présence sur les calcaires de l’Arctos- 
taphylos Uva Ursi et du Primula acaulis (typica). 

Résumant tout ce qui précède, nous pouvons donc dire que la présence 
de plusieurs plantes sur les hauts calcaires de la Colchide trouve son 


EE Ep I Ber Er 


(22) N. ALBOFF, CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 533 


explication dans le fait que ce sont des plantes sinon calciphyles, au moins 
æérophyles, propres aux régions chaudes, qui, favorisées par le climat 
très doux et très humide de la Colchide, ont pu se réfugier dans la région 
alpine des calcaires. 

Il me reste à présent à chercher une explication à l’endemisme de 
la flore calcaire. 

Ici je dois prévenir que l'explication que je vais proposer n’est qu'une 
hypothèse, —- hypothèse pressentie plutôt qu’etablie sur des faits précis. 
La flore du Caucase est encore si peu connue au point de vue botanico- 
géographique que des hypothèses de ce genre y sont seulement pos- 
sibles. 

Afin que l’on puisse comprendre sur quelle base je fonde cette hypo- 
thèse, je dois faire ici une petite digression. Je dois d’abord noter le fait, 
que les calcaires de la Transcaucasie occidentale présentent des parti- 
cularités remarquables non seulement dans leur flore alpine, mais aussi 
dans celles des autres régions — surtout de la région subalpine. La 
forêt, qui recouvre les calcaires à partir du niveau de la mer jusqu’à 
2000 m. d’élévation :, renferme, il est vrai, les mêmes essences que celle 
qui revêt les chaînes schisteuses et granitiques. Mais il y a pourtant dans 
sa composition quelques formes qui sont inconnues sur les granites et 
les schistes. Au nombre de ces plantes appartiennent le Dioscorea Cau- 
casica, qui a été rencontré par moi seulement sur les calcaires de lAb- 
khasie, où il eroît dans la région inférieure. C’est une liane tropicale 
voisine du 2). deltoidea des Indes. Ensuite le Betula Medivedewi, espèce 
de bouleau fort singulière à feuilles d’aune, voisine d’une espèce japo- 
naise, Betula Ermanni et étroitement liée à une espèce américaine B. 
lenta, aussi bien qu'à plusieurs espèces tertiaires. Plus au sud, dans 
les montagnes Adjares, il se rencontre sur les terrains non calcaires. 
Le Rhamnus microcarpa — arbuste nain du groupe de R. Alpina, qu'on 
connaît aussi du Daghestan, où il croît sur les calcaires également et 
des pays situés plus au sud de l'Arménie et du Lazistan, où il pousse, 
paraît-il, sur les terrains non calcaires. Le Cerasus Laurocerasus var. 
brachystachya, laurier-cerise à grappes courtes, arbuste de petite taille 
(2 mètres environ) à feuilles très réduites, croît sur la limite supérieure 
de la forêt et s’avance même parfois dans la région alpine, jusqu'à 
2200 m. Le laurier, Laurus nobilis, arbuste de la région torride, qui se 
rencontre dans cette région sur n'importe quelque terrain, monte sur 


! La limite supérieure sur les chaînes granitiques s'élève jusqu'à 2200-2300 m. 


534 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (23) 


les calcaires exclusivement jusqu'à 300-400 m. Le Ruscus Hypophylium, 
arbuste toujours vert, également propre à la région inférieure, que J'ai 
vu ascendre sur les calcaires jusqu'à 2000 m. Le buis, Buxus semper- 
virens, arbre appartenant en général à la région chaude, monte sur les 
calcaires jusqu’à 1400 m. environ. L’Andrachne Colchica, espèce endé- 
mique des calcaires de la Colchide, propre à la région inférieure. — Que 
nous démontre cette série d'exemples? Remarquons que toutes les plantes 
énumérées appartiennent à la flore méridionale, tropicale même (Dios- 
corea, Andrachne, Ruscus, Laurus) et quelques-unes d’entre elles sont 
évidemment tertiaires (au moins, c’est certain pour le Dioscorea, le Be- 
tula Medwedewi, le Ruscus, le Buis, le Laurier-cerise, l Andrachne). Si 
elles évitent, en Colchide, les terrains siliceux ou ne s’y rencontrent que 
dans la zone torride, cela démontre que les calcaires favorisent évidem- 
ment la conservation de ces types méridionaux et tertiaires. A présent, 
si les calcaires exercent cette influence même sur les plantes des régions 
inférieures et moyennes (où les conditions de l’&chauffement du sol, sous 
l’abri de la forêt, sont presque égales sur les terrains silicieux et cal- 
caires), à fortiori, cette considération doit s'appliquer à la flore alpine, 
où, grâce à son échauffement plus considérable, le terrain calcaire de- 
vient, sans comparaison, plus favorable à l'existence des types méridio- 
naux ou tertiaires. En effet, en étudiant la flore alpine des calcaires, 
nous avons déjà vu quel rôle important y jouent les plantes de carac- 
tere ancien ou méridional, telles que Gewm speciosum, Carex Pontica, 
Amphoricarpus elegans, Daphne sericea, Thalictrum triternatum, Um- 
bilieus oppositifolius, Chymsydıa Agasylloides, ete. Puisque le mot 
« meridional » est synonyme, jusqu'à un certain degré, du mot « an- 
cien », le nombre des espèces anciennes s’accroit encore davantage dans 
notre liste. Aux plantes anciennes doivent être ajoutées également les 
espèces à aire géographique interrompu, telles que Betonica nivea, Aster 
roseus, Scrophularia lateriflora. Or, ’endemisme de la flore calcaire 
trouve son explication dans le fait que c’est le reste de la flore très an- 
cienne. Il va sans dire que quelques autres espèces — celles qui ont 
leurs correspondants dans la flore des chaînes granitiques voisines, telles 
que Gentiana verna var. lutea (variété vicaire du G. verna var. alata), 
Malabala chrysantha (espèce vicaire du M. aurantiaca), Campanula 
collina ß. Abchasica, C. ciliata B. Pontica, ete. peuvent avoir une origine 
récente, due à la nature même du terrain, aussi bien qu’une foule d’es- 
peces vulgaires (Galium Vaillantoides, Campanula alliariæfolia, Salvia 
verticillata, ete.), immigrées de l’Europe ou des autres parties du Cau- 


NETT 


N 
à 
À 
Fr 
rs 
# 
"4 
BY 
2 
3 


(24) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 535 


case ou de l’Asie-Mineure. Mais le noyau de la flore calcaire, ce qui lui 
communique son cachet à elle, ce sont toujours des espèces anciennes ou 
de nature méridionale. 


Jusqu'ici j'indiquais l’echauffement des calcaires comme la seule 
cause qui a déterminé la conservation des types anciens. Mais peut-être 
la cause suivante jouait elle ici un rôle encore plus important. 

On sait que la grande chaîne du Caucase et ses contreforts les plus 
élevés sont actuellement sur la plus grande partie de leur étendue cou- 
verts de glaciers, qui commencent déjà à partir du mont Fischt et attei- 
gnent leur plus grande extension en Abkhasie et surtout en Svanétie. 
Les glaciers sont aussi fréquents sur les chaînes secondaires de la com- 
position granitique ou ardoisée (le mont Adzitouko, les montagnes limi- 
trophes de l’Abkhasie et de la Svanétie). Sur les calcaires, même les 
plus élevés, les glaciers n'existent nulle part (sans compter le petit gla- 
eier du mont Fischt). D’un autre côté, il est connu que jadis les glaciers 
jouissaient au Caucase d’une extension beaucoup plus considérable et 
descendaient assez loin dans les vallées, Moi-même, j'en ai observé les 
traces (anciennes moraines, roches moutonnées, ete.) dans plusieurs 
endroits de la grande chaîne et de ses contreforts!. Par contre, sur les 
calcaires, je n’ai remarqué nulle part des traces de l'existence des gla- 
ciers. Probablement, c’est la nature même de ces montagnes, ordinaire- 
ment très escarpées, et l’absence de cirques spacieux avec de grands 
amas de neige, qui empêchaient le développement des glaciers, aussi 
bien que leur élévation peu considérable (maximum à peine 3000 m.). 

Ces considérations nous amènent nécessairement à la conclusion sui- 
vante. 

Tandis que, sous l'influence du refroidissement du climat et sous le 
mouvement aggressif des glaciers, l’ancienne flore a dû disparaître de 
la grande chaîne du Caucase et de ses contreforts, elle a pu trouver un 
refuge assuré sur les montagnes calcaires et s’y développer à son aise, soit 
parce que ces dernières étaient dépourvues de la couverture glacière, 
soit parce que les calcaires représentant un terrain qui s’echauffe 
facilement, les plantes méridionales s’y sont trouvées dans les conditions 
nécessaires pour leur existence. 

Une autre considération, d’une grande importance, parle, il nous 


1 Dans les hautes vallées du Kodor et de ses affluents : Seken et Amtkyal- 
Atschadara, aux sources de la Mdzymta, les traces y sont partout très visibles. 


D30 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (25) 


semble, en faveur de notre supposition. Je dois notamment alleguer 
ce fait, que la flore du Caucase est extrêmement pauvre en espèce 
eircompolaires, en comparaison avec la flore des Alpes et d’autres 
montagnes de l’Europe. Tandis que, en faisant une excursion dans les 
Alpes, vous tombez à chaque instant sur des types circompolaires, 
ceux-ci constituant même l'élément prédominant de la végétation dans 
certains endroits de la chaîne des Alpes (par exemple sur le Mont- 
Cenis, où j'ai pu m'en convaincre personnellement), au Caucase, par 
contre, vous ne les rencontrez qu’en quantité toute insignifiante, épars 
ca et là et ne jouant aucun rôle dans la physionomie de la végétation 
alpestre. Les chiffres vous expliqueront mieux mon idée. Christ', dans 
sa Flore de la Suisse, compte près de soixante-quatre espèces eircom- 
polaires dans les Alpes. Eh bien, sur ces soixante-quatre espèces, vingt- 
quatre seulement sont aussi représentées au Caucase. Ce sont notam- 
ment : 


Alsine verna. * Juniperus nana. 
Androsace Chamæjasme. * Lloydia serotina. 
Astragalus Alpinus. * Luzula spicata. 

* Carex atrata. * Lycopodium Alpinum. 
Draba incana. * Myosotis alpestris. 

* Dryas octopetala. * Oxyria digyna. 

Elyna spicata. * Phleum Alpinum. 

* Empetrum nigrum. * Poa Alpina. 

* Epilobium Alpinum. Poa distichophylla. 

* Erigeron Alpinus. * Polygonum viviparum. 
* E. uniflorus. * Sagina saxatilis. 
J'uncus triglumis. Thalictrum Alpinum. 


Or, il manque au Caucase près de quarante espèces circompolaires, 
et dans ce nombre, une foule d’espèces largement répandues et très 
communes partout dans les Alpes, telles que : 


Silene acaulis. Salix retusa. 

Saxifraga oppositifolia. S. herbacea. 

S. aizordes. Phaca frigida. 

S. stellaris. Oxytropis campestris, etc. 


1 Voir Christ, 1. c., p. 319. 


(26) N. ALBOFF. CALCAIRES DE LA TRANSCAUCASIE OCCIDENTALE. 537 


Les vingt-quatre espèces propres au Caucase que je viens d’énumérer 
sont répandues principalement sur le Caucase central et oriental, Il n’y 
a que seize espèces qui se rencontrent également en Colchide (je les ai 
marqué par un astérisque). En observant la répartition de ces seize 
espèces eircompolaires, selon la nature du terrain, nous remarquons 
de suite qu'elles habitent en Colchide presque exclusivement les terrains 
granitiques ou schisteux, la chaîne principale du Caucase ou son voisi- 
nage. Sur les calcaires, nous n’y trouvons que dix espèces, notamment : 


Dryas octopetala. Phleum Alpinum. 
Juniperus nana. Poa Alpina. 
Luzula spicata. Carex atrata. 
Myosotis alpestris. Empetrum nigrum. 
Oxyria digyna. Erigeron uniflorus. 


Si nous enlevons d'ici les trois dernières espèces que nous n’avons 
rencontrées que sur la cime calcaire du mont Fischt (c’est-à-dire sur la 
grande chaîne du Caucase), il nous reste seulement sept espèces circom- 
polaires pour les calcaires de la Colchide, chiffre presque négligeable, 
n’exercant en tout cas aucune influence sur l’aspect de la végétation 
alpine (à l'exception peut-être du M. alpestris). 

Qu'est-ce que nous démontre ce fait? C’est que le Caucase et la 
Transcaucasie occidentale en particulier n’ont subi qu’à un très faible 
degré l'influence de l’époque glaciaire. Soit parce que le Caucase ait 
été isolé ou très éloigné du grand glacier européen, soit parce que le 
développement des glaciers y ait été beaucoup moins considérable 
qu'ailleurs, la flore glaciaire n’a jamais atteint ici l'extension puissante 
qu'elle a eue sur les montagnes de l’Europe’. Quant aux calcaires 


1 La position isolée du Caucase jouait ici, paraît-il, le rôle principal. L'accès 
des Lypes circompolaires au Caucase du côté du nord était absolument impossible, 
soit parce que l'énorme étendue des steppes séparait le Caucase du grand glacier 
du nord de la Russie, soit parce que le large canal qui réunissait lors de l’époque 
quaternaire la mer d’Azov à la mer Caspienne et qui existait encore, parail-il, 
pendant la période glaciaire, formait une barrière insurmontable pour la migra- 
tion des espèces circompolaires. Ces dernières pouvaient pénétrer au Caucase seu- 
lement par une longue voie de détour, par la péninsule des Balkans, et ensuite 
par toutes les chaînes de l’Asie-Mineure, ou par les montagnes de la Sibérie, du 
Turkestan et des chaines limitrophes du Ghilan et Mazanderan (Perse du nord). 
Cette dernière voie est la plus probable, les espèces circompolaires se concentrant 
principalement sur le Caucase oriental. 


538 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (27) 


colchiques, ils avaient beaucoup moins ressenti l’invasion de cette 
flore, dont les représentants très peu nombreux s’y étaient réfugiés sur 
les eimes les plus élevées. Cette circonstance explique pourquoi les cal- 
caires ont conservé leur ancienne flore presque intacte. 


Voiei mon hypothèse tracée à grands traits. J’avoue que le nombre 
des données botanico-géographiques qui sont à ma disposition est trop 
restreint pour l’établir solidement. Néanmoins, en étudiant assidûment 
la flore de la Transcaucasie occidentale 7 statu vivo et non seulement 
d’après les herbiers, cette hypothèse glisse involontairement sur les 
lèvres. 


Voici les observations sur la flore des calcaires que je désirais 
soumettre à l'attention bienveillante de mes lecteurs. Je répète encore 
une fois que je n’ai aucune envie de faire passer mes conclusions pour 
définitives. Moi-même je sais mieux que quiconque combien il reste 
encore à faire pour l'exploration complete de la flore du Caucase, 
même au point de vue de la systématique. On ne peut, en effet, 
nommer exploré un pays où la même chaîne montagneuse, à chaque 
nouvelle visite, peut fournir les découvertes des plus intéressantes, et où 
chaque nouvelle montagne, chaque nouvelle gorge peut contenir des 
espèces nouvelles propres à elle seule! En tout cas, je suis profondé- 
ment persuadé que les explorations futures feront découvrir sur les cal- 
caires encore nombre de plantes nouvelles ou remarquables et que le 
chiffre de Cinquante autour duquel roule le nombre des espèces nou- 
velles, découvertes par moi jusqu’à présent sur les calcaires, s’accroîtra 
encore considérablement. Cette conviction m’oblige à couper court pour 
le moment à toutes conclusions ultérieures sur la flore des calcaires. 


Genève, le 7 avril 1895. 


eu immo mt ee dde. à 


Di étang nt A lon un Zi 5 tes du 


À 


Ne = 


2. à 


339 


UNIVERSITE DE GENEVE 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE 


Prof. R. CHODAT 


3me Série. — IIIme Fascicule. 


POLYGALACEZÆ 
NOYÆ VEL PARUM COGNITÆ 


AUCTORE 


R. CHODAT 


IV 
UN NOUVEAU SOUS-GENRE DE POLYGALACÉES 


Ce nouveau sous-genre n’est représenté que par deux espèces brési- 
liennes qui concordent par tous les points principaux de leur anatomie 
florale et qui diffèrent de toutes les Monnina par plusieurs caractères 
importants. 


Monninopsis nov. subgenus (Monninæ subgen.). 

Flores racemosi. Sepala exteriora parva, duo superiora interdum coalita. 
Sepala interiora aliformia breviter unguiculata. Carina geniculata basi hori- 
zontalis, breviter unguiculata, limbo profunde tripartito. Petala superiora 
basi cum androceo connata, brevia. Androceum diadelphum; antheræ in 
utraque parte confertæ sessiles. Stylus tenuis longus subfiliformis in flore 


540 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (72) 


evoluto antheras multo superans in lobo terminali carinæ occultus. Fructus 
indehiscens siceus alatus vel exalatus bilocularis vel abortu subunilocu- 
laris, sepalis corollaque cadentibus nudus. 

Subgenus americæ meridionalis Monninæ affinis differt androceo 
prorsum diadepho, carina tripartita, stylo filiformi. 

Compare à Monnina avec lequel il présente des affinités étroites, il 
se montre nettement distinct. Malgré le grand nombre d'espèces de 
Monnina les détails floraux sont sensiblement les mêmes dans toute la 
serie. Que l’on s'adresse à une espèce appartenant à la section Hebeandra 
ou Pterocarya, la carène est toujours sessile, à peine subtrilobée, les 
élamines toujours réunies en une monadelphie ouverte vers l'arrière comme 
chez les Polygalacées ordinaires, enfin le style est toujours épais et in- 
sensiblement dilaté pour aboutir aux stigmates. Pour l'appareil floral c’est 
un genre très uniforme. Par la présence d'ailes sur le fruit ou leur ab- 
sence on peut le diviser en deux sections naturelles. 

Dans celui-ci le fruit a la même importance, puisque deux espèces sem- 
blables d’ailleurs par leur caractères floraux diffèrent essentiellement par 
leur fruit. 


Monnina Malmeana nov. spec. (Monninopsis). 

Annua; radix perpendicularis tenuis pauciramosa vel subfibrosa. Caulis 
20-40 em. longus, tenuis, striatus, simplex vel superne corymbose ramo- 
sus. Folia linearia 25/2,5-27/3 mm. vel angustiora, subacuta vel majora 
subobtusa. Racemi elongati laxiflori, rachi tenui, bracleis minimis pedi- 
cello mullo brevioribus caducis. Flores pedicello tenui longiores ad 5 mm. 
longi. Sepala exteriora parva, duo fere ad apicem connata rotundata. Als 
flabelliformes, basi sensim attenuatæ, margine leviter ciliatæ, nervis apice 
arcuale anastomosantibus, 4/4 mm., tenues dorso glabræ in flore evoluto 
sursum porrectæ, coeruleo-lutei (?). Carina geniculata, geniculo pendente, 
profunde triloba, lobo intermedio longiore horizontali basi angustissimo 
versus apicem latescente et longe cochleato-irregulari, laterales triangu- 
lares. Petala superiora quam lobi laterales carinæ paulo breviora, basi tan- 
tum cum androceo connala subquadrangularia margine inferiore grosse 
pilosa vix longiora quam lata. Androceum diadelphum, phalange in den- 
tem falcalam aculam dorsalem, et in vittam brevem antheris sessilibus 
terminatam abeuntem prolongata. Ovarium ellipticum glabrum. Stylus basi 
leviter vitiformis descendens dein filiformis et birefractus. Stigmata obso- 
leta; loco eorum pila pauca. Fructus nudus regularis vel irregularis ob- 
longo-ovatus durus nervis tribus prominentibus utraque facie inscriptus, 


s 
rs RE 


Arsen 


(73) R. CHODAT. POLYGALACEÆ. D41 


reliculatus breviter apiculatus. Semina oblonga versus apicem sensim 
attenuala nuda, tegumento tenui. 

Hab. in Brasilia civit. Matto Grosso, Coxipo Mirim prope Cuyaba, in campo 
aprico glareoso sat sicco vel arenoso humidiusculo, leg. G. A. Malme. Ex- 
ped. 1mæ Regnellian. Phanerogamæ, n° 1376 (Hb. Mus. bot. Stockholm). 


Monnina piauhensis nov. spec. (Monninopsis). 

Radix simplex vel subsimplex perpendicularis. Caulis simplex vel sæpius 
corymbose ramosus; rami virgati 20-30 cm. longi. Folia oblonga vel ob- 
longe cuneata emarginata, in emarginatione sæpe breviter mucronata, 
petiolata ; lobi apicales rotundati ; 25/7-25/5-20/4 mm., etc. Racemi elongati 
vix laxiflori rachi post defluvium ad 15-20 cm. longa. Bracteæ mox caducæ 
lineares pedicellum juvenilem superantes. Flores pedicellos tenues triplo 
superantes, ad 7 mm. longi. Sepala exteriora libera lanceolata margine 
ciliata, albe marginata, libera. Alæ ut spec. præcedentis sed paulo majores. 
Carina magis geniculata quam præcedentis et lobus terminalis angustior. 
Petala superiora obtusa, duplo-3 longiora quam lata margine exteriore 
breviter auriculata et pilosa. Androceum ut in spec. præcedenti. Ovarium 
obovatum marginatum basi annulo discoideo involutum. Stylus ut præce- 
dentis. Samara elliptica profunde emarginata, basi leviter cordata, nuda 
secundum duas lineas piloso-hirsuta, bilocularis vel subunilocularis. 

Habitat in Brasilie prov. Piauhy (?) inter Cœpoculo et Serrinha leg. 
Martius (Hb. Monac.); in duris herbidis (Mart. observationes n° 2436). 

Ces deux espèces sont suffisamment différentes par leur fruit et leurs 
sépales extérieurs pour constituer deux sections : 


Sectio I. Fructus alatus; sepala libera, M. piauhensis Chod. 
Sectio II. Fructus exalatus; sepala duo connata M. Malmeana Chod. 


Dans ce sous-genre curieux les anthères sont complètement vidées lors- 
que la fleur s’&panouit. Le lobe supérieur en cuiller de la caréne était appli- 
qué contre les anthères qui ont déversé leur pollen de bonne heure. Plus 
tard le lobe se relève et s’allonge, ce qui éloigne considérablement le 
pollen des anthères. Le style et le stigmate dépassent alors beaucoup les 
anthères maintenant hors de service. Le lobe terminal est enroulé sur 
lui-même et forme autour du style et du stigmate un fourreau qui main- 
tient le pollen. 

Il est difficile de saisir à quoi doit servir une si singulière organisation. 
L’autofécondation paraît inévitable et la complication florale semble être 
au contraire en vue d’une fécondation croisée. 


542 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (74) 


On pourrait au besoin admettre que le stigmate ne serait capable d’être 
fécondé que tardivement par du pollen étranger; mais il faut remarquer 
que les détails du stigmate sont les mêmes au début de l’anthese et à 
la fin. 

Cette plante est à recommander aux voyageurs qui s’aventureront dans 
ces pays. 


Monnina Bridgesii Chod. (Hebeandra). 

Fruticosa, ramis duris lignosis haud fistulosis eylindricis, glabrescenti- 
bus. Folia lanceolato-oblonga, acuta, breviter petiolata, subcoriacea, gla- 
brescentia, nervo medio subtus prominente, lateralibus paucis vix conspi- 
cuis, haud areolatæ, 90/25-65-20 mm., stipulis glanduliformibus haud 
pedicellatis sed sessilibus, basi præditæ. Paniculalæ rami crassi dein, 
puberuli, demum fioribus dilapsis retrorsum grosse denticulati. Bracteæ 
citius caducæ. Flores breviter pedicellati, pedicello puberulo, 5-6 mm. 
longi. Sepala duo ad dimidium connata, acula, triangularia albe marginata 
puberula. Ale suborbiculares, nervis ramosis liberis, puberul&, eciliatæ ex- 
unguiculatæ. Petalorum superiorum limbus lineari subspathulato-retusus. 
Androcei pars superius parce pilosa. Ovarium ovatum; styli pars erecta 
alie duplo brevior; stigmata obsoleta. Carina vix lobata. 

Habitat in Bolivia coll. ann. 1852, Bridges, sine n° in Hb. Barbey-Boiss. 

Stipulis, nexu sepalorum M. stipulatæ Chod. affinis, differt foliis, stipulis 
haud pedicellatis. 


Monnina Lehmanniana nov. spec. (Hebeandra). 

Frutex lignosus, 2,5 dem. compactus valde ramosus, ramis ultimis bre- 
vibus hirsutis fuscescentibus, Folia intense viridia lanceolata basi in petio- 
lum sublongum attenuata, apiculata vel mucronata subherbacea vel leviter 
coriacea, glabrescentia 25/7-22/7 mm. vel minora, estipulata. Racemi nu- 
merosi subdensiflori, 2-4 cm. longi, rachi subtenui fulva, hirsuta. Flores 
intense cærulei breviter pedicellati sed haud subsessiles. Sepala libera pilosa 
lanceolata. Alæ obovato-cuneatæ nervis paucis parce ramosis subliberis, 
margine plus minus ciliatæ, dorso glabrescentes. Carina cucullata. Petalo- 
rum limbus erectus retusus. Androcei pars media pilosa. Ovarium glabres- 
cens vel postice leviter pilosum. Stylus erectus, pars horizontalis quam 
erecla vix longior. Stigma superius dentiforme, inferius breve tuberosum. 

Species M. æstuanti affinis differt indumento forma foliorum aliisque 
notis. 

Hab. in Columbia apud Cauca, in Paramo de Guanacas, alt. 3000 m., 
ann. 1882, leg. Lehmann, n° 2129 (Hb. Barbey-Boissier). 


> 
Fi 
vs 
Pe 


a res 


2% 


(75) R. CHODAT. POLYGALACEÆ. 543 


Monnina Autraniana nov. spec. (Hebeandra). 

Rami haud fistulosi, crassi, dense hirsuti, pilis crassis albis vel flaves- 
centibus. Folia ovata, acuta, conspicue petiolata, coriacea, basi stipulis 
brevibus cylindricis nigrescentibus (in sicco) pilis inconspicuis, subtus et 
superne breviter hirsuta, nervo medio et secundariis leviter prominulis, 
petiolo 10 mm. longo, limbo, 65/38-75/39-53/30 mm. Racemi axillares (an 
demum panicule?) rachi crassa hirsuto-tomentosa. Flores pedicellati ad 
6 mm. longi et lati, sepalis lanceolatis, acutis, duobus per "/a-*/s connatis, 
extus hirsulis el margine ciliatis, carnosis. Alæ petaloideæ extus et juniores 
parum hirsutæ, nervis anastomosantibus conspicuis. Petalorum limbus 
linearis subacutus intus hirsutus. Androcei pars superior pilosa; antheræ 
quam pars libera filamentorum longiores. Ovarium ovatum hirsutum; styli 
pars erecta brevis, alia multo longior ; stigma superius subacutum, inferius 
breviter pendens apice papillosum. 

Habitat in Bolivia ad Yungas, collect. A. Miguel Bang, n° 698, ann. 1890 
(sub nom. M. cestrifolia H. B. K.) ex. Hb. Barbey-Boissier. 


M. Boliviana Chod. (Hebeandra). 

Caules sublignosi fistulosi, parte superiori puberuli. Folia 100/32-80/27 
mm.,lanceolato-oblonga, acuta, leviter marginata, breviter petiolata, petiolo 
tomentoso (glandulæ stipulares rotundatæ conspicuæ sessiles), subco- 
riacea vel chartacea, glabrescentia, nervis subtus medio et lateralibus 
conspicuis, pulchre et repetite sed inconspicue areolata (feuilles cha- 
grinées). Panicula corymbiformis ramis virgatis ad 15 cm. longis, racemis 
elongatis, sublaxifloris bracteis tenuibus alabastra juniora superantibus 
breviter sed per longam partem comosis. Flores breviter pedicellati, parvi. 
Sepala superiora ovata basi tantum connata vel libera. Alæ late ellipticæ 
nervis anastomosantibus. Petala superiora apice breviter rostrata. Carina 
cucullata. Androceum pilosum. Ovarium ellipticum: stylus breviter adscen- 
dens horizontaliter prolractus et sensim lalescens, stigmate inferiore 
tuberoso. 

Species nulli aliæ arcte affinis. 

Habitat in Bolivia, apud Yungas, 4000’, leg. H. H. Rusby, n° 1909 
(Hb. Barbey-Boissier). 


Securidaca Micheliana nob. 

Rami glabrescentes, fistulosi, divaricate ramosi. Folia lanceolata vel 
lanceolato-oblonga, acuminata, glabra, subcoriacea vel chartacea, pedicello 
5-6 mm. longo. Ex axilla foliorum nascuntur rami et sæpe simul cum 


D 44 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (76) 


iis racemi foliis quintuplo vel sextuplo breviores vel racemi plures (1. e.) 
paniculæ congestæ ejusdem magnitudinis et etiam corymbosi. In parte 
superiori ramorum principalium sunt paniculæ foliis paulo breviores. 
Folia 100/30-70/26 mm. vel minora. Racemorum rachis dura puberula, 
post defluvium denticulata et sæpa bracteas longius ferens. Flores corym- 
bosi, pedicello ad 4 mm. longo, 7-8 mm. longi, flavi. Sepala exteriora ciliata. 
Alæ limbus ovatus ciliatus, nervis paucis ramosis liberis, unguiculo angusto 
vix duplo longior et subite in id contractus. Petala superiora linearia 
media parte leviter angustata, triplo vel quadruplo longiora quam lata 
carinam cristatam longitudine æquantia. Carinæ limbus elongatus, apice 
pulchre et conspicue cristala, Antheræ filamentis breviores. Ovarium 
glabrum, gibbosum. Stylus erectus dein curvatus sublatus apice bituber- 
culatus (stigmata inconspicua). Fructus ignotus. 

Habitat in Costa-Rica, Attiro, Prov. Cartago, alt. 2000 p. leg. el. John Don- 
nell Smith, n° 5112 (ex pl. Guatemalensibus nec non Salvadorensibus, 
Hondurensibus Nicaraguensibus Costaricensibus quas edidit J. D. S.). 

Ex affinitate S. Hostmanni, ob ovarium glabrum, alas unguiculatas et 
cristam, differt inflorescentia, foliis haud reticulatis et eorum forma. 

Nomen in honorem cl. M. Micheli, botanicum genevensem datum. 


Securidaca Warmingiana nov. spec. 

Rami pubescentes vel velutini. Folia elliptica vel elliptico-oblonga demum 
crassa, velutina discolora, obtusa breviter petiolata, 35/17-50/22-45/35 mm., 
demum superne glabra et subnitidula, subtus valde nervosa nervis ramo- 
sis subcrassis et anastomosantibus, in junioribus nervatio inconspicua. Sti- 
pulæ spiniformes 4 mm. longæ tenues basi petioli patentes. Racemi 
demum elongati axillares, rachi tomentella stipulis corneis patentibus 
ejusdem formæ ut foliorum dentata. Flores 10 mm. longi, pedicello 


2,5 mm. longo puberulo. Alæ basi longe et sensim cuneatæ nervis plu- 


ribus ramosis notatæ. Petala superiora carinam longitudine subæquantia 
divergentia reduplicata basi cuneata limbo sublineari subacuto. Carinæ 
crista obsoleta haud petaloidea punctiformis. Ovarium irregulare angula- 
tum glabrum; stylus basi tenuis dein latescens medio subgeniculatus 
ad 2/3 refractus et latus apice oblique longe retusus. 

Affinis S. longifolia Endl. (Spr. 1907), differt petalis superioribus haud 
late retusis, ovario glaberrimo, foliis stipulisque. A. el. A. W. Bennet cum 
S. bialata Benth. confusa quæ est prov. Para coll. R. Spruce (in Hb. Berol.) 
contra nostra est Prov. Rio Negro. 

Habitat prope San Gabriel do Cachoeiros ad Rio Negro, coll. Spruce 
n° 2284 (Hb. Monac, Hb. Hauniens.). 


eh nn u à 


(77) R. CHODAT, POLYGALACEÆ. 545 


Securidaca Fendleri nov. spec. 

Rami duri fragiles, tenues. Folia chartacea ovato-elliptiea, subobtusa 
vel obtusa basi haud rotundata glabrescentia, nervis superne et subtus 
secundariis penpate leviter conspieuis, 45/32-35/28 mm. Rachis racemi 
subconferte dentata. Flores desunt. Samara levis haud cristis areolata, alam 
cuneatam longe oblique retusam ferens, 40 mm. longam, medio 15 mm. 
latam, basi et sub apice 7 mm., pedicello tenui ad 10 mm. longo. 

Forma fructus facile recognoscenda. 

Habitat in Venezuela, prope coloniam Tovar, leg. A. Fendler. 1854-5. 
(Hb. Barbey-Boissier). 


Securidaca Engleriana Chod. 

S. capparidifolia Mart. p. p. 

Rami juniores breviter tomentosi Folia subcoriacea vel chartacea, bre- 
viter petiolata, basi stipulis brevissimis cylindricis 0,4-0,3 mm. longis, 
ejusdem formæ et nervaturæ quam in S. longifolia, sed glabra vel gla- 
brescentia supra nitida. Racemi elongati, rachi tomentosa, sub insertione 
florum et fructuum valde tubereulato-incrassata. Tuberculi valde promi- 
nentia quam rachis haud tenuiores, glandulas stipulares sessiles puncti- 
formes sub apice ferentes. Flores majusculi ad 13-15 mm. longi pedicello 
3 mm. longo. Alabastra sub anthesi quam sepala fere triplo longiora 
oblonga. Alæ lanceolatæ subacutæ basi cuneatæ. Petala superiora subli- 
nearia leviter oblique apice subretusa et subrotundata, dente laterali 
conspicua carentia, carinam æquantia vel paulo superantia. Carina cris- 
tata; erista dorsalis parva summum limbum haud tegens. 

Ovarium glabrum; stylus ut in S. /ongifolia sed apice haud oblique re- 
tusus sed obtusus et appendicem superiorem semilunarem ferens. Samara 
mihi ignota. 

Habitat ad Rio Negro in ripis fluv. Japura ad Maribi leg. Mart. (Hb. Mo- 
nac.); in sylvis sec. fl. Amaz. (Prov. Paraensi) leg. Marl. 

A S. longifolia cui est habitu valde affinis tomento rachis et ramorum, 
rachi tuberculata, petalis superioribus, crista et forma terminationis styli 
sat diversa. 


Securidaca tenuifolia nov. spec. 

Rami puberuli vel breviter subtomentosi, graciles. Folia oblonge ellip- 
tica, obtusa, juniora pubescentia, demum superne glabrescentia nitentia, 
subtus setis inconspicuis pubescentia pallidiora, subherbacea, petiolo 
tomentoso, 80/25-60/25-40-18 mm., basi biglandulosa. Racemi elongati 


BULL. HERB. BoIss., Octobre 1895. 39 


946 BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER. (78) 


laxiflori, rachi tomentosa mediocriter crassa. Flores longe pedicellati, pedi- 
cello 5-7 mm. longo tenui, tomentoso. Flores ad 12 mm. longi. Alæ 
breviter unguiculatæ nervis numerosissimis ramosis anastomosantibus. 
Sepala viridia. Carinæ limbus cucullatus unguiculo longior, facie visus 
vix longior quam latus, fere exappendiculatus margine inferiori ciliatus. 
Petala superiora guam carina 1/3 breviora, limbo dilatato flabelliformia. 
Antheræ filamentis multo breviores. Ovarium undique pilosum, breviter 
stipitatum gibbosum. Stylus subangustus longe arcuatus. Stigmata in- 
æqualia, inferius tuberosum, superius inconspicuum dentiforme obsoleta 
Samara haud gibbosa, ala cultriformi. 

Hab. in Trinidad, ex Bot. Gard. Herbar. fl. of Trinidad n° 3614, Hb. 
Krug et Urban. 

Forma velutina folia ejusdem formæ et magnitudinis sed subtus velu- 
tina etiam in speciminibus fructiferis. Samaræ magnæ nuce reticulata 
cristata haud vel vix gibbosa. 

Habitat in Trinidad, e reliquiis Crueger, Purd. Fl. of Trinidad, Bot. 
Gard. Herb. n° 2703. 


Securidaca Gardneri nov. spec. 

Rami elongati flexuosi, terminales pubescentes. Folia oblonge elliptica 
obtusa vel breviter acuta submucronata, basi subcuneata marginibus bre- 
viter revolutis, superne subnitida glabrescentia vel pilis paucis conspersa, 
sublus pubescentia grisea subvelutina, nervis anastomosantibus utrinque 
reticulata, suberassa, 50/20 45/20-55/20 mm. vel superiora minora, 
petiolo 3 mm. longo pubescente basi stipulis patulis acicularibus 
corneis, 0,5 mm. longis, cylindricis adjuncto. Racemi elongati, rachi 
pubescente valida. Bracteæ lineari-acutæ griseæ. Pedicelli canescentes 
flore fere duplo breviores. Flores 8-10 mm. longi. Alæ limbo elliptico 
glabro, subito et anguste unguiculatæ. Petala superiora retusa subanguste 
linearia basi cuneata apice leviter dilatata. Carina unguiculo vix longior 
facie visa longior quam lata retrorsum cristata petalis longior. Ovarium 
oblongum valde gibbosum, gibba pilosa. Stylus adscendens erectus 
leviter curvatus apice haud incrassatus. Fructus mihi ignotus. 

Habitat in Brasiliæ prov. Piauhy, leg. Gardner n° 2776 (Hb. Boissier). 

Foliis subelliplicis stipulis peculiaribus inconspicuis luteis spinifor- 
mibus, stylo et petalis angustis 3-4 <longioribus quam latis valde distincta. 


Securidaca myrtifolia nov. spec. 
Rami tenues, fragiles glabri. Folia elliptico-lanceolata vel lanceolato- 


dé 


(79) R. CHODAT. POLYGALACEÆ. 547 


oblonga, subtus et superne pilis sparsis brevibus inconspicue puberula, 
ramulis pubescentibus, 17/8-25/10-35/12 mm. nervillis anastomosantibus 
superne reticulata chartacea. Racemi terminales corymbiformes, rachi 
brevissima puberula. Pedicelli flores longitudine æquantes vel superantes 
pubescentes. Flores 5-7 mm. longi. Characteres interne Securidacæ 
volubilis. Fructus ignotus. 

Habitat ad Mirador prov. Veracruz, leg. Sartorius, pl. mexicanæ, Ed. 
Hohenacker n° 80. 

A S. volubili differt foliorum magnitudine, racemis paucifloris 3-5 1. 
corymbiformibus et floribus fere duplo minoribus. (Hb. Barbey-Boiss.) 


Securidaca falcata nov. spec. 

Rami tenues glabri, ramosissimi. Folia parva lanceolata acuta vel sub- 
obtusa, crassiuscula 23/8-20/7 mm. sepius conspicue biglandulosa, glabra, 
vel subtus tenuissime subpuberula sæpius glabra. Racemi sæpissime 
foliis oppositi breves 1,5-3 cm. longi, rachi subcrassa conferte denti- 
culata. Flores S. ovalifoliæ St-Hil. Fructus, samara appendiculum lineare 
breve erectum ferens et alam falcatam facie dorsali curvatam, 1, e. 
falcato-cultriformem ; ala 23/10 mm. 

Habitat in Brasilia meridionali leg. Glaziou n° 13539, 

S. ovalifoliæ St-Hil. valde affinis, differt foliorum forma, dentibus rachis 
post defluvium prominulis haud valde distantibus, rachi brevi haud apicem 
versus filiformi, forma samar&. 


Polygala Aschersoniana nov. spec. (Orthopolygala). 

Suffruticosa. Folia lanceolata vel lanceolato-elliptica, basi in unguem 
attenuata, crassiuscula margine (in statu sicco) revoluta, glabra, 10-15 mm. 
longa, 3-5 mm. lata. Racemi breves pauciflori (an semper ?). Bracteæ 
ovatæ, breves, caducæ. Pedicelli flore fructuque multo breviores. Sepala 
linearia alis fere triplo breviora. Alæ cuneatæ subinæquilaterales, acutæ, 
nervis conspicuis viridibus extus ramosis venosæ, tubum corollæ supe- 
rantes. Corollæ tubus duplo longior quam latus vel longior, parte libera 
petalorum longior. Carinæ crista petalis superioribus brevior. Ovarium 
ellipticum. Stylus tenuis ovario fere quadruplo longior ; sigma superius 
erectum acutum alio pendente fere duplo longius. Capsula 9/6,5 mm. 
conspicue stipitata, obovato-obcordata, emarginata. Semina oblonga bre- 
viter pilosa, haud sericea. Arillus in appendices duas lineares, angustas 
descendentes semine fere duplo breviores prolongatus. 

Species P. venulosæ Sibth. et P. Preslü valde affinis, differt capsula 


548 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (80) 


majore, arillo appendiculato nec semini superposito sed equilante, alis 
demum subfalcatis capsula angustioribus. 

Habitat ad Derna in Cyrenaica (Mauritania) ubi cl. P. Taubert detexit die 
14. aprili 1887. In Herb. Barbey-Boiss. sub no 295. 


Obs. Cette espèce est très intéressante au point de vue évolutif et de la 
géographie botanique. Il est en effet hors de doute qu’elle se rattache à 
la même souche dont sont issus P. venulosa et P. Preslü. On sait que ce 
dernier est confiné à la Sicile tandis que P. venulosa s’est répandu de la 
Grèce dans l’Archipel et jusqu'aux îles de Crête et Rhodes. 

Sans doute la continuité des iles avec la Grèce a duré plus longtemps 
que celle de ce pays avec la Cyrénaïque, de là le peu de différenciation 
des variétés de P. venulosa dans son aire naturelle, tandis que séparés 
par une mer plus considérable, les types de la Cyrénaique et de la Sicile 
ont pu diverger plus fortement et se constituer en espèces distinctes. 


Polygala Regnelli Chodat (Orthopolygala). 

Radix crassa ramosa. Caules erecti, simplices, superne bifidi vel corym- 
bosi, glabrescentes vel leviter puberuli. Folia lineari-lanceolata, breviter 
mucronata, 20/4-17/3 mm. brevissime petiolata, subconferta vel laxiora, 
subcoriacea, haud punetata. Racemi densiflori juniores capituliformes 
ca. 12/12 mm., demum parum elongati ad 16 mm. Pedicelli 3,5-4,5 mm. 
longi, bracteas duplo superantes horizontales. Flores demum 4 mm. 
longi. Indoles flores et fruclus ut in P. obovata. Semina ovato-oblonga 
pilis sparse conspersa; arilli lobi laterales ovati, semine duplo breviores 
sub apice rostri pendentes. 

Species proxima P. obovatæ differt caulibus multo robustioribus erectis, 
foliis subcoriaceis, racemis densioribus, majoribus, rachi robusta demum 
elongala eleganter aspera, seminibus crassioribus, et arilli lobis duplo 
brevioribus. 

Habitat in Brasiliæ civit. Matto Grosso, prope Cujaba, loco glareoso- 
arenoso, aprico sicco, leg. G. A. Malme (Hb. Regnellian. Mus. bot. Stock- 
holm, n° 1156). 


Polygala Malmeana Chodat (Orthopolygala). 

Radix persistens, corticata, ramosa sinuosa. Caulis virgatus aphyllus 
vel subaphyllus, erectus, striatus. Rami erecti, virgati floriferi. Racemi 
elongati, subsensiflori ad 40 mm. longi, ad 7-10 mm. lati. Flores breviter 
pedicellati, rachi eleganter denticulata, tenui. Sepala alis triplo bre- 


(81) R. CHODAT. POLYGALACEE, 549 


viora, superius duplo latius ovato-triangulare. Al lanceolatie basi alte- 
nualæ, triplo longiores quam late 4% ‘/2-5 mm. longæ corollam æquantes 
nervis subparallelis liberis. Petala superiora carinam appendieulatam 
æquantia vel superantia, sublanceolato-irregularia. Carinæ limbus ungui- 
culo paulo brevior, erista plurifida, filamentis tenuibus subsimplieibus. 
Antheræ subsessiles. Stigmata ut in P. pseudosericea. Capsula oblonga 
angusta alis brevior exalata. Semina cylindrica oblonga, rostrata, pilis 
crispulis induta; appendicula duo linearia angustissima semine duplo 
breviora et 5-plo angustiora. 

Proxima est P. pseudo-sericee; differt capsula alis brevior, appendi- 
eibus arilli aliisque. 

Habitat in Brasilia civit. Matto Grosso : Santa Anna da Chapada loco sub- 
aperlo, arenoso, humidiusculo. Legit G. A. Malme (Hb. Regnell. n° 1448). 


— 


550 


QUELQUES NOTES 


SUR 


L'ANATOMIE SYSTÉMATIQUE DES ACANTHACERS' 


PAR 


Olga TCHOUPROFF 


Les Acanthacées dans le système de Bentham et Hooker sont divisées 
en cinq tribus : Thunbergieæ, Nelsonieæ, Ruellieæ, Acantheæ et Jus- 
licie®. 

M. Baillon, dans son Histoire des Plantes, 1. X, en crée une sixième, 
du petit groupe des Brillantaisiées. 

M. Lindau, dans sa Revision des Acanthacées, qui vient de paraître ?, 
modifie beaucoup plus la classification : il ne garde que la tribu des Nel- 
soniées et divise celle des Thunbergiées en Thunbergioideæ et Mendon- 
cioideæ, et il réunit en une seule les Ruelliées, les Justiciées et les 
Acanthées, dont il fait seize groupes de valeur égale. 

Et pourtant les tribus de Bentham et Hooker, prises en grand, étaient 
naturelles, d’après l’opinion de M. le Prof. Raldkofer et M. le D: Hobein, 
dont l’un a basé la classification des Acanthacées sur leur pollen’, et 


! Ces notes sont le résumé de la première partie d’un travail entrepris dans le 
laboratoire et sous la direction de M. le Prof. R. Chodat. 

Les matériaux m'ont été obligeamment fournis par 1’Herbier Boissier 
(MM. W. Barbey et E. Autran) et par le Jardin Botanique (M. le Prof. J. Müller, 
directeur). Je m’empresse de les en remercier bien vivement. 

? Die « natürlichen Pflanzenfamilien » von Engler, 4145 und 416 Lieferung. 
Leipzig, 1895. 

# Raldkofer, « Ueber den systematischen Werth der Pollenbeschaffenheit bei 
den Acanthaceen » Sitzungsberichte v. d. baier. Akad. d. Wissensch., Bd. II, 
p. 282. 


ss. 


(83) 0. TCHOUPROFF. ANATOMIE DES ACANTHACÉES. 55 


l'autre sur la distribution de cystolithes'. De cinq tribus de l'ancien 
système deux sont caractérisées par la présence de cystolithes, les 
trois autres n’en ont pas; c'est un caractère de première importance, 
pour juger de la parenté des groupes, car il est impossible de se re- 
présenter, qu'une particularité aussi curieuse el si rare puisse s’ela- 
borer deux fois dans une même famille. On doit donc considérer comme 
plus rapprochés les deux groupes à cystholithes, les Ruelliées et les 
Justiciées, et les opposer aux trois autres, où les cystholithes manquent. 
Les groupes sans cystolithes sont assez bien caractérisés morphologique- 
ment. Mais pour les Ruelliées et les Justiciées la morphologie ne donne 
pas de caractères nets et la limite entre les deux groupes n’est pas bien 
définie : il n’est pas rare que les auteurs ne s'accordent même pas pour 
les espèces des genres dont les tribus ont reçu leurs noms, et les Jus- 
ticiées de l’un sont souvent les Ruelliées de l’autre. Il y avait donc un 
cerlain intérêt à savoir si l’on ne pourrait trouver des caractères ana- 
tomiques pour séparer ces deux tribus; ce fut l’objet d’une partie de ce 
travail. Le résultat fut négatif; ni les Ruelliées ni les Justiciées ne pré- 
sentent de particularités saillantes, qu'on pourrait prendre comme base 
pour la définition des séries. Mais l'examen anatomique des espèces donne 
une idée sur les relations qui lient les genres dans l’un et dans l’autre 
groupe, et c'est là-dessus que je veux dire quelques mots. 

On pouvait choisir pour ces recherches la tige ou la feuille, la racine 
manquant le plus souvent aux matériaux d’herbiers. J'ai examiné les 
feuilles de onze Ruellia, et je me suis convaincue que la tige présente le 
plus d'intérêt, le mésophylle et la surface des feuilles étant très uni- 
formes dans cette famille, et les nervures, même la nervure médiane, 
ne semblant pas ajouter un seul caractère à ceux que donne la tige; 
elles ont la même structure, mais réduite : les scléréides de l'écorce 
parenchymateuse, les fibres péricycliques, la structure particulière du 
bois disparaissent dans la feuille. J’ai donc choisi la tige et en ai examiné 
l'anatomie chez 80 espèces, appartenant aux deux tribus. Les entre- 
nœuds, dont j'ai fait les sections n'avaient pas toujours le même âge. 
Mais, étudiant quelques espèces à partir du point végétatif jusqu'aux 
parties très âgées, j'ai vu que si on prend des entre-nœuds qui ne sont 
ni tout près du point végétatif ni trop éloignés des parties jeunes, on 
peut être persuadé que les coupes sont comparables. 


1 Max Hobein, « Ueber den systematischen Werth der Cystolithen bei den 
Acanthaceen ». Leipzig, 1884. 


552 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (84) 


L’examen de la tige, dans le groupe des Ruelliees, laisse l’impression 
que c’est un groupe très homogene. Il comprend un nombre considérable 
de formes très rapprochées et très variables, toutes liées entre elles par 
des passages plus ou moins insensibles. Parmi ces formes il en est qui 
ont la structure si simple, qu'on pourrait les citer comme types de la 
structure d’une plante dicotylédonée, s’il n’y avait pas de cystolithes. Ce 
sont quelques espèces de Ruellia, que je considère arbitrairement comme 
au centre du groupe : d’elles partent les souches qui, par des modifications 
s’accentuant de plus en plus, les rattachent aux genres voisins. La plupart 
des espèces de Ruellia elles-mêmes, forment les premiers termes de ces 
séries rayonnantes. Couper une quelconque des séries à la limite de deux 
genres est souvent assez difficile. C’est la structure du bois qui donne le 
caractère le plus net pour distinguer les genres. 

Je résume cette conception par la table ci-dessous. Je ne veux pas dire, 
bien entendu, qu’elle représente l’évolution réelle dans le groupe. Ce 
n’est qu'une illustration de l’idée que le groupe est homogène, avec ten- 
dances multiples. 


TABLEAU DES AFFINITÉS ANATOMIQUES DES RUELLIÉES 


Blechum Calophanes — Hemigraphis 
| 


ne Stephanophysum Ætheilema R. hirta 
R. macrantha 
R. acutangula Hygrophilées R. prostrata 
R. formosa R. clandestina R. repens 


R. lilacina, R. devosiana — Ruellia Blumeana — R. colorata 


R. nervosa DE) 
R. anisophylla R. Drummondiana R. ochroleuca 
Strobilanthes R. patula 
| | 
Æchmanthera  Strobilanth. Petalidium 
Trichanthera  (Kunthianus). Dædalacanthus 


à NX (nervosus) 
is Ze Sclerocalyx 


Je considère l'espèce que je place au centre, comme un exemple des 
uellia typiques. Leur structure peut être résumée ainsi : 


(85) 0. TCHOUPROFF. ANATOMIE DES ACANTHACÉES. 553 


TYPE DE RUELLIA (Ex. R. Blumeana Nees). 


Une coupe transversale d’une tige encore jeune, mais où toutes les 
particularités de la structure se sont déjà formées, est rectangulaire, 
étirée plus ou moins dans un sens. Les angles portent des proéminences, 
« des cornes. » Les côtés longs ont souvent des dépressions. 

De toutes les régions, c’est la moelle qui est la plus développée. 

L’epiderme est simple, mais il a la tendance à produire le périderme, 
qui ne se forme jamais, chez les Ruellia examinées, dans d’autres régions 
de la tige. Les cellules de l’épiderme sont très régulières; elles portent 
des poils capités et unisériés. 

Puis vient une couche de collenchyme, assez puissante, toujours formée 
par plusieurs assises, très régulière et uniforme. Elle n’est inter- 
rompue par le chlorenchyme, qu'à la base des cornes, le plus souvent 
d’un seul côté de ces dernières. Le chlorenchyme n’est pas en palissade 
et ne diffère des autres assises de l'écorce parenchymateuse que par 
l'abondance plus grande en chloroleucites. Là, où il touche l’épiderme, 
on voit souvent des stomates. J’appellerai « écorce molle, » la partie 
parenchymateuse de l'écorce. Chez les Ruellia typiques elle est très peu 
développée et comprend 4-5 assises de cellules plus ou moins étirées, 
tangentiellement. 

L’endoderme forme toujours une assise très régulière, qui diffère 
ordinairement beaucoup des autres par les dimensions de ses cellules et 
les plissements excessivement nets. 

Le péricycle est en partie formé par des fibres, disposées ordinaire- 
ment en une assise unique; tantôt elles sont isolées, tantôt plusieurs 
se font suite dans la direction tangentielle; jamais elles ne sont très 
nombreuses. Par place, l’assise est dédoublée par une ou deux fibres. 
Les fibres sont petites; leur forme est en ellipse large; leurs parois 
sont assez épaisses. Les mêmes fibres sont disposées dans le liber, mais 
en petit nombre. 

Le bois est formé de quatre masses fasciculaires principales aux 
angles et de tissus intermèdiaires, privé de vaisseaux. Il s'y ajoute sou- 
vent deux petits faisceaux au milieu des côtés longs. Les vaisseaux ne 
sont ni nombreux, ni grands. Leur forme est assez irrégulière. Toute la 
masse du bois fait l'impression d’un tissu plutôt compacte. 

La moelle des Ruellia typiques est constituée dans la plupart des cas 
par du tissu très homogène. Avec l’âge elle se scléréfie souvent. 


95% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (86) 


Toutes les régions, celle du bois excepté, peuvent avoir des cystolithes 
qui sont toujours présents, au moins dans l’une d'elles et ordinairement 
dans plusieurs. Ils sont toujours très abondants. Leur disposition est 
caractéristique pour les espèces, et constante dans toute la tige, si on 
peut en juger d’après les quelques cas ou j'avais deux échantillons d’une 
même espèce ! et différentes parties d’une même tige *?. Les cystolithes 
apparaissent avec les premières différenciations dans le méristème jeune. 

Les limites de cet article ne me permettent pas de décrire toutes les 
modifications du type, et je n’en donnerai que quelques exemples. 

Par une espèce qui réunit à la structure décrite une particularité assez 
rare, les « fibres à cystolithes » dans la moelle, les Ruellia typiques sont 
liées au groupe des Strobilanthées. 

J’appelle « fibres à cystolithes » les conformations particulières de la 
moelle, qui sur une coupe transversale ont la forme d’anneaux très épais 
portant à leur intérieur un cystolithe ou un repli rentrant de la paroi. 
Souvent aussi ils sont vides. Une coupe longitudinale démontre que ce 
sont bien des fibres. Elles sont très longues. Leur forme est cylindrique, 
mais quelquefois elle répète celle du cystolithe, pointu à l’une de 
ses extrémités, renflée de l’autre. Leurs parois sont lisses, mais pré- 
sentent pourtant quelques pores simples, en forme de fentes obliques. 
Souvent le cystolithe ne remplit pas toute la cellule. I] a dans ce cas l’air 
un peu flasque, comme s’il avait perdu des dépôts calcaires. 

(Par sa morphologie R. anisophylla, d’après Lindau, fait partie du 
genre Strobilanthes, car elle est une Goldfussia de Nees et M. Lindau 
réunit les Goldfussia de cet auteur aux Strobilanthes). 

R. nervosa Hort. est très voisine de R. anisophylla. Une nouvelle ten- 
dance est représentée par R. devosiana Hort. et R. lilacina Hook. Mais je 
laisse de côté ces espèces, pour passer aux formes qui mènent des Ruellia 
aux Blechum. Ce sont : R. formosa Andr., R. acutangula Mart. et R. ma- 
crantha Mart. 

Leur tendance est caractérisée par l’aceroissement du nombre de bandes 


! Ruellia lilacina Hook.; R. anisophylla Hook.; R. nervosa Hort.; R. ma- 
crantha Mart.; R. formosa Andr.; R. devosiana Hort. ; Stephanophysum ven- 
tricosum. 

? R. anisophylla et R. formosa dès le point végétatif; R. lilacina et R. devo- 
siana dès le premier entre-nœud; R. nervosa, R. macrantha, R. acutangula et 
S. ventricosum un peu plus jeunes et un peu plus âgées. 

# C'est la forme la plus commune des eystolithes des Ruellia pour toutes les 
régions de la tige. 


“ 


(87) 0. TCHOUPROFF. ANATOMIE DES ACANTHACÉES, 555 


chlorenchymateuses, qui vont de la couche profonde de l'écorce vers la 
périphérie de la tige et par le développement excessif de la moëélle. 

R. formosa a encore la structure typique très peu modifiée, Aux bandes 
de chlorenchyme à la base des cornes, quelques bandes, rares sur les côtés, 
s'ajoutent seulement. À. acutangula s'éloigne beaucoup plus du type, ce qui 
se voit déjà à la forme extérieure; la tige perd ses cornes, et les dépressions 
des côtés s’accentuant, le contour général rappelle celui de deux trapèzes 
réunis par leurs bases courtes. La moëlle et l'écorce molle se développent 
à mesure que la tige devient très volumineuse ; le nombre de bandes 
de chlorenchyme s’accroit; elles découpent tout lecollenchyme en masses 
de forme irrégulière. Chez R. macrantha, les dépressions des côtés 
étant moins fortes, le contour de la tige s'éloigne moins de la forme 
typique. Mais l'écorce molle et la moelle suppriment maintenant pour 
ainsi dire tous les autres tissus qui se perdent entre ces masses de grandes 
cellules rondes. Quant au chlorenchyme, c’est chez cette espèce où il 
atteint son développement extrême dans la série des Ruelliées : le collen- 
chyme ne forme plus que de petits îlots très réguliers, en demi-cercles. 
Le tissu chlorophyllien est palissadique. Chez R. acutangula il tend à le 
devenir et chez R. formosa ses cellules sont encore étirées tangentielle- 
ment. À. formosa, R. acutangula et R. macrantha sont caractérisées, en 
outre, par leurs fibres, péricychiques chez les deux premières, liberiennes 
en presque Lotalité chez la troisième : elles sont rondes en section, à 
contour exlérieur un peu anguleux. Leurs parois sont fortement épais- 
sies. Les deux premières se rapprochent encore par beaucoup d’autres 
particularités, dont les plus saillantes sont : les scléréides de l'écorce 
molle et les raphidines du liber '. 

Parmi ces Ruellia il y a une espèce qui ne diffère de R. macrantha que 
par les fibres, toutes péricycliques et de forme ordinaire. Mais la différence 
de fibres, quoique faible, étant qualitative, je crois que cette espèce, 
Stephanophysum ventricosum, se lie plus naturellement aux Ruellia typi- 
ques, qu'à R. macrantha, en dérivant d'elles par la même tendance, mais 
sur un chemin parallèle. 

L'espèce type du genre Blechum, Bl. Braunei Just est très voisine de 
ces deux espèces parallèles. La forme en rectangle peu étiré de la section 
transversale de sa tige la rapproche de R. macrantha, mais par ses fibres 
péricycliques elle se lie mieux à S. ventricosum. Elle diffère de ces deux 
espèces par quelques parlicularités de l’&piderme. 


1 Les raphidines des Ruelliées ne sont jamais grandes. Le plus souvent elles 
ont la forme de petits rectangles formés par des fibres toutes égales. 


396 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (88) 


(R. formosa et R. acutangula étant des Arrhostoxylum de Nees, selon 
la classification de Lindau, que je cite comme la plus récente, font partie 
de la section V des Ruellia, de même S. ventricosum, tandis que R. ma- 
crantha est de la section IV). 

R. clandestina L., qui diffère des Ruellia typiques par son écorce molle 
lacuneuse, est un terme de passage de ces dernières au genre Hygrophila. 
R. colorata Blume les lie, peut-être, au genre Hemigraphis. R. hirta Vahl 
est un Hemigraphis vrai. A côté de celle-là se rangent quelques espèces 
que je considère comme des formes, qui se rapprochent de la limite 
entre les Ruelliées et les Justiciées. Ce sont : R. repens L. et R. pros- 
trata Lam. 

Une tendance bien caractérisée est représentée par R. ochroleuca Mart. et 
R. patula Jack. Cette dernière est même plus voisine peut-être du genre 
Dædalacanthus que des Ruellia typiques, Le trait saillant de la tendance 
c'est la différenciation de deux sortes de fibres, les unes péricycliques, les 
autres libériennes. 

R. patula Jack., R. clandestina L., R. macrantha Mart., pourraient bien 
former trois genres, il en est de même pour plusieurs autres espèces de 
Ruellia. Il est d’autant plus difficile de tracer la limite, que les espèces des 
genres voisins ne différent pas moins entre elles que des espèces corre- 
spondantes de Ruellia. Ainsi, tandis que Blechum Braunei se rapproche 
beaucoup de R. macrantha et de S. ventricosum, Blechum Linnaei Nees a 
une structure totalement différente : son liber est privé de fibres, son 
endoderme subérifié, et, chose curieuse, il y a une gaine de cystolithes 
en assise continue, limitrophe à l’endoderme. De même, tandis que 
Dedalacanthus nervosus Andr., à première vue, pourrait être pris pour 
une variété de R. patula Jack., D. roseus And. passerait pour une espèce 
de Hemigraphis, et il faut un examen détaillé pour démontrer que les 
deux appartiennent bien au même genre. On pourrait supposer que les 
trois espèces de Sirobilanthes, Str. nigrescens Anders, Str. Wightianus 
Nees et Str. Perrottetianus Nees sont des Ruellia typiques, si elles 
n'avaient pas un bois tout particulier, très dense, fortement lignifié, avec 
des vaisseaux nombreux et d’une forme régulière et ovale, dans la région 
fascieulaire*. La quatrième espèce Str. Kunthianus And., dont Nees fait un 


1 Le genre comprend 200 espèces. Il est impossible d’en juger par trois, quoi- 
que elles soient prises dans des sections différentes. Mais ces trois laissent croire 
que les Strobilanthes sont très uniformes en opposition aux Ruellia, qui varient 
tellement. 


rés 


(89) 0. TCHOUPROFF. ANATOMIE DES ACANTHACÉES. 557 


genre special Phlebophyllum, réunit au même caractère du bois des par- 
ticularités qui le lie au genre Æchmanthera d'un côté, à Trichanthera de 
l’autre et peut-être aussi à Sclerocalyx. 

Dans tous ces cas le passage se fait insensiblement, mais il y a des 
genres, mieux limités, comme par exemple celui des Hygrophila. D'après 
les trois espèces, H. salicifolia Nees, H. phlomoides Nees, H. quadri- 
valvis Nees, auxquelles je réunis encore Nomaphila corymbosa Nees et 
dont je sépare H. serpillum And., que je considère comme un Hemigra- 
phis, les Hygrophila sont surtout caracterisees par la structure de leur 
bois : dans les quatre régions interfasciculaires très larges et refoulant le 
bois fasciculaire vers les angles, le tissu est formé de grandes cellules 
rectangulaires fortement élirées dans la direction tangentielle, à parois 
très minces. Le caractère est si net, qu’on trouve facilement la limite des 
Hygrophila et des Ruellia, quoique les deux genres se ressemblent par 
la structure de toutes les régions excepté celle du bois, et d'autre part 
on ne peut avoir de doute à rapprocher H. quadrivalvis des H. typi- 
ques malgré toutes ses differences, ni à lier le genre Ætheilema avec 
Hygrophila. Car les Ætheilema ont le même caractère du bois quoique 
un peu effacé. Leur différence avec les Hygrophila se manifeste dans la 
structure des autres régions, qui les rapproche des Hemigraphis. La 
limite d’avec ces derniers est pourtant si nettement tracée, les Hemi- 
graphis ayant un bois totalement différent, que je n'hésite pas à consi- 
derer Hemigraphis elegans Nees, comme une espèce de Ætheilema, d'après 
la structure de son bois. Le genre Ætheilema présente un fait assez rare 
chez les Ruelliées : l’endoderme tend à produire un périderme. Chez 
Ætheilema imbricatum R. Br., sur les sections examinées, le périderme 
n'avait que deux assises. Chez A. elegans il était plus développé et son 
origine endodermique ne laissait pas de doute : on voyait souvent l’une à 
côté de l’autre deux files radiales dont l’une avait deux cellules, l’ex- 
térieure cutinisée et l’intérieure cellulosique. très large, à plissements 
nets, et l’autre. trois cellules, l’exterieure cutinisée aussi, tandis que les 
deux intérieures étaient cellulosiques et étroites de manière que leur 
profondeur ne surpassait pas celle de la cellule voisine. 

Le genre Hemigraphis a deux sections : une représentée par Hem. late- 
brosa Nees, caractérisée par la tige rectangulaire et le bois très lâche, 
l’autre dont le type est Ruellia hirta Vahl, à côté de laquelle je range 
Hygrophila serpillum And., ayant la tige elliptique et le bois très dense. 
Dans les deux cas, le contraste entre les parties interfasciculaires et fasci- 
culaires du bois disparaît presque, il n’en reste que des traces vis-à-vis 


558 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (90) 


des côtés courts, et en suivant les côtés longs on ne voit que du bois fasci- 
culaire. La macrocystie de l'écorce molle, le faible développement du 
collenchyme sont encore des caractères communs aux deux sections. 

Je laisse maintenant les Ruelliées pour dire quelques mots de l’autre 
groupe à cystolithes, les Justiciées. 

J'ai eu des échantillons de genres suivants : 

Justicia (J. procumbens L., J. diffusa Willd., Justicia hyssopifolia L.); 
Tyloglossa (T. rostrata Hochst.); Asystasia (As. gangetica And., As. nemo- 
rum Nees, Andrographis (Andr. paniculatus Nees, Andr. echinoides Nees, 
Andr. lineata Nees); Haplanthus (H. verticillatus Nees, H. tentacu- 
latus Nees), Barleria (15 espèces); Neuracanthus (N. Lowü Wight). 
Pseuderanthemum (P. decurrens Hochst.); Antacanthus (Anth. spi- 
nosus Nees). 

Il me semble que les cinq premiers forment un groupe naturel, que 
Neuracanthus et Barleria en représentent un autre, tandis que Antha- 
canthus et Pseuderanthemum font partie d’un troisième. 

Le type du premier groupe (Justicia procumbens L. et J. diffusa Willd.), 
est caractérisé surlout par le contraste des parties fasciculaires. Dans les 
premières, on voit un faisceau et une bande puissante de collenchyme; 
dans les secondes, le bois interfasciculaire est homogène, privé de vais- 
seaux et le chlorenchyme, adossé immédiatement à l’épiderme. A ces traits 
s'ajoutent la structure très peu dense du bois, et l’absence de fibres dans 
le liber; si on en trouve, elles sont toujours péricycliques, avec tendance 
à subérifier l’endoderme, la forme en palissade du chlorenchyme et les 
cystolithes étant limités à l’&piderme. Cette structure est excesssivement 
nette chez les deux Justicia cités plus haut et s’atténue par degrés, à 
mesure qu'on passe d’un genre à l’autre. Tyloglossa rostrata Hochst. est 
encore très voisine des Justicia typiques (D’après Baillon elle fait même 
partie de ce genre). Chez les Asystasia, les bandes du collenchyme ne 
correspondent plus aux parties fasciculaires du bois, mais ces dernières 
sont encore très nettes et le collenchyme est peu développé. Chez les 
Andrograpkis,la structure du bois devient plus uniforme et le collenchyme 
se développe davantage ; chez l’une des espèces il est à peu près continu. 
Enfin, les Haplanthus par leur bois, le même sur tout le pourtour de la 
tige, par leur couche continue de collenchyme, par la macrocystie de leur 
écorce molle, sont peut-être plus voisins des Ruelliées que des Justi- 
ciées : un des deux Haplanthus pourrait très bien être une espèce de 
Hemigraphis; l’autre pourtant rappelle beaucoup les Andrographis et les 
deux se ressemblent trop pour qu'on puisse les séparer. Ainsi, tandis que 


f 
db bide dl émet ét SES 


(91) 0. TCHOUPROFF. ANATOMIE DES ACANTHACÉES. 559 


les Ruelliées, d’après leurs affinités anatomiques, doivent être disposées 
en rayons, le premier groupe des Justiciées doit former une série unique. 
Je ne parlerai ni du second groupe ni du troisième, ayant examiné trop 
peu de leurs représentants. Mais je veux mentionner les deux anomalies 
qui caractérisent si bien le genre Barleria, c'est-à-dire les ilots de tubes 
criblés dans le bois et le phloëme périmédulaire. M. Solereder ! a constaté 
ces anomalies pour 26 espèces. Parmi les 15 espèces que j'ai eues, il y en 
avait cinq encore qu'il ne cite pas ?. Le fait doit être général. 

Les îlots de phloëme dans la plupart des cas sont nombreux, mais très 
petits : ils ne remplacent ordinairement que 2-3 fibres. Il y a pourtant 
des espèces où ils sont plus grands, comme par exemple chez B. Hochstet- 
teri Nees et B. Arnottiana Nees. On voit ces ilots se former à la limite du 
cambium qui donne dans ces cas les éléments criblés au lieu de donner 
ceux du bois. Les coupes longitudinales démontrent que le phénomène 
doit se passer ainsi, car les communications entre les ilots sont très irré- 
gulières, formées par des bandes qui se rencontrent sous des angles 
aigus et dont le contour est tout déchiqueté; c’est done du bois qui 
reste non lignifié, et des tubes criblés se différencient au lieu des 
vaisseaux. 

Le phloëme périmédullaire des Barleria présente deux types : tantôt 
il est en couche continue, coupée en quelques parties par du tissu paren- 
chymateux, tantôt en ilots séparés par du bois. Chez B. Prianitis L., ce 
tissu a des fibres grandes et fortement épaissies, les mêmes qui sont si 
nombreuses dans son liber. Dans les deux cas, le phloëme périmédullaire 
dérive du procambium fasciculaire. Ainsi, chez B. Hochstetteri, où il est 
en couche continue, on voit sur les coupes transversales en séries, faites 
depuis le point végétatif à travers quelques entre-nœuds, la région du 
procambium séparée en deux bandes parallèles par la ligne des premiers 
vaisseaux. La bande interne se transforme peu à peu en phloëme péri- 
médullaire. Chez B. acanthoides Vahl, où le phloëme de chaque côté 
d’une tige rectangulaire est séparé en deux parties par un groupe de 
vaisseaux primaires, adossés immédiatement à la moëlle, on voit au 
milieu de chaque région procambiale, à distance égale de ses deux extré- 
mités, se différencier les vaisseaux primaires dans le voisinage immédiat 


1 Solereder « Ueber den systematischen Werth der Holztructur bei den Dico- 
tyledonen. » 

2 Barleria cordifolia Hochst.; B. Arnottiana Nees; B. nutans Nees; B. solani- 
folia L.; B. satureioides Griseb. 


560 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (92) 


de la moëlle. A gauche et à droite de ce groupe, les vaisseaux se for- 
ment en laissant une bande du procambium entre leur insertion et la 
moëlle et c’est cette bande interne du procambium qui se différencie 
peu à peu en phloëme périmédullaire. 

Le fait que le même phloëme se poursuit chez B. Hochstetteri dans les 
feuilles, prouve aussi qu'il dérive du procambium faseiculaire. 

Je veux encore attirer l'attention sur un fait curieux que j’ai rencontré 
dans la série des Nelsoniées, une des séries sans cystolithes : les genres 
Nelsonia et Ebermaiera, dont j'avais de chacun deux espèces, ont la struc- 
ture à peu près identique : on pourrait croire que Nelsonia tomen- 
tosa Nees, N. canesens Nees, Ebermaiera argentea Nees et Cl. in- 
cana Hassk., sont des variétés d’une même espèce, mais les deux Nel- 
sonia ont le phloëme périmédullaire, très développé, avec des fibres 
identiques à celles du liber externe, tandis que les espèces d’Eber- 
maiera manquent complètement de phloëme interne. Je dois dire pour- 
tant que ces matériaux d’Ebermaiera n'étaient pas très favorables, de 
manière qu'on peut encore avoir des doutes sur l’absence du phloëme 
périmédullaire chez ce genre. Le troisième genre des Nelsoniées présen- 
tait aussi une particularité intéressante : Elytraria tridentata Nees et 
Elyiraria crenata Vahl n’ont pas de tige proprement dite : les feuilles 
sont basilaires et le sommet de la tige étiré en pédoncule floral, tout 
recouvert de feuilles écailleuses. Les coupes transversales démontrent 
que l’épiderme du pédoncule et surtout celui des écailles se transforme 
en une assise de cellules à parois très épaisses et fortement lignifiees. 
Chez Elytraria crenata ces scléréides épidermiques portent souvent des 
poils. | 


Genève, le 15 juillet 1895. 


MANISSADJAN : PLANTE ORIENTALES 


CENTURIA II. 100 SPEC. DÉTERM. 


Prix : Fr. 31.25. Mks. 25.— 


(15 collections en vente) 


S’adresser à l'éditeur : M. F. FORSTER 
SCHOPFHEIM ı. W., 
Bapen (Allemagne). 
Voir Bull. Herb. Boiss. t. III (1895) p. 31. 


Les etiquettes qui manquaient lors de la distribution de la premiere 
centurie seront distribuées avec la deuxième centurie. 


PLANTES DE TERRENEUVE & DU LABRADOR 


NM VENDRE 
COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES, SPHAIGNES 
ET PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
S’adresser directement au 
Rev. Arthur C. WAGHORNE 
97, Monkstown Road 
St JOHN’S 


Amérique pu NoRrD. (New-Founland.) 


BULLETIN. 


DE 


T'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome III. 1895. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, ete., de botanique systé- 
malique générale. Il forme chaque année un fort volume in-8° de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Genève. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 
L 7 


er: BOISSIH 


Vas Re LA DIRECTION DE 


+ 


Tome III. 1895. 


No: 17 


D 


4 


Les ue sont reçus. 


A. L'HERBIER BOISSIER 
à CHAMBÉSY près Genève Suisse). 


BERLIN 
R. FRIEDLÆNDER & SOHN 
11, Carlstrasse, 


A 
5 


5 CRAN 


_PLancHe 1%. — Cousinia Arbelensis C. Winkler et J. Bornmüller 


SOMMAIRE DU N° 11. — NOVEMBRE 1895. 


Ar ee ae Fe 
I. — €. Winkler et J. Bornmüller. — -NBUE COUSINIEN | 
DES ORIENTS (planches XIII, XIV et XV PU 

I. — David Prain. — À REVISION I THE GENUS CHEL a 4 
DONIUM 522, ee Maur 

II. — E. de Wildeman. — 
sp. nov. (planche XV D 

IV. — Frederic N. Williams. — ON: DE. GENUS. ARE. 
. NARIA ANNEE SSP Cru < 


NL — F. Kränzlin. — EINE NEUE 5 KPIDENDRUN-ART.. 


PLANCHES CONTENUES DANS CETTE À LIVRAISON = se 


PranchE 13. — Cousinia Kurdica C. Winkler ebd. Bale 


PLANCHE 15. — Cousinia Car duiehanum) ne Winkler et J. Bormmüller, 
PLANCHE 16. — Vaucheria Schleicheri E. de Wildeman. 


gme année, N° 11. Novembre 1895. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


Neue Cousinien des Orients 


von 


C. WINKLER und J. BORNMULLER 


Planches XIII, XIV et XV. 


Von seiner letzten Reise brachte Bornmüller drei neue Cousinien mit, 
die zwar von den ihnen zunächst stehenden Arten hinlänglich scharf 
unterschieden sind, leider aber die Grenzen der von mir aufgestellten 
Gruppen (C. Winkler, Synopsis spec. gen. Cousiniæ) zu verwischen 
drohen. Hätte C. Aurdica nobis nur ein wenig breitere Involucral- 
schuppen, so würde sie eher den Appendiculatæ, als den Constrictæ, 
beizugesellen sein, und denken wir bei C. Carduchorum nobis die 
schmale Basis der Involucralschuppen noch kürzer, als sie schon ist, so 
hätten wir es mit einer Foliacea zu thun ; denken wir das Diachym der 
Involucralschuppen beiderseits schwächer entwickelt, so wäre C. Cardu- 
chorum nobis den Constrictæ beizuzählen. Nur C. Arbelensis nobis gehört 
unzweifelhaft zu den Appendiculatæ. 

Um die neuen Arten an der ihnen zugehörigen Stelle unterzubringen, 
müssen wir folgende Aenderungen an den gegebenen Schlüsseln (C. 
Winkler 1. c. pag. 87 et Acta H. Petrop. XII, p. 265) vorschlagen : 


8. Involucri phylla utrinque dentibus 2— armala. 9. 
9. Phyllorum spinæ 14—16 millim. longæ, quam phylla longiores. 
No 208. C. Kotschyr Boiss. 
» Phyllorum spinæ 3—5 millim. longæ, quam phylla breviores. Meso- 
phyllum phyllorum rhachidem 4-nec 3-plo superans. 
No 208* C. Kurdica nob. 


BULL. HERB. BOIss., novembre 1895. 40 


562 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 
und ferner 1. c. p. 91 (Acta I. c. p. 269): 


9. Receptaculi setæ apicem versus scabridæ 9*. 

9* Involueri phylla exteriora plus minus erecto-patentia 9**, 

» Involucri phylla exteriora arcuato-reclinata. 
No 217** C. Carduchorum nobis. 

9** Receptaculi setæ 23 millim. longæ ; corollæ albidæ. 
No 217. C. Kornhuberi Heimerl. 

» Receptaculi setæ ad summum 16 millim. longæ; corollæ pallide roseæ. 
No 217 * C. Arbelensis nobis. 


Nachdem wir die neuen Arten solchergestalt untergebracht haben, 
lassen wir Bornmüller’s interessante Skizze über das Vorkommen der 
Cousinia-Arten in Kleinasien folgen, um dann mit den lateinischen 
Diagnosen der neuen Arten zu schliessen. 

« Die für das steinige Hochland und die Wüstengebiete Centralasiens, 
im Besondern auch Turkestans, Persiens und Affghanistans so charakte- 
ristische und überaus arlenreiche Pflanzengattung Cousinia ist, je mehr 
wir uns nach Westen wenden, so verschwindend, dass dem türkischen 
Gebiet Vorderasiens von den gegen 250 Arten nur 30 Arten entfallen, 
welche wiederum vorherrschend den östlichen Teilen des Landes, ausser- 
dem aber den Gebieten des oberen Euphrat sowie Cappadocien und 
Syrien angehören. Von den in C. Winklers Synopsis aufgestellten 
19 Gruppen dieser Gattung sind in der Türkei nur 7 vertreten, worunter 
die Sektionen Orthacanthæ, Appendiculatæ und Drepanophoræ die meiste 
Entfaltung haben, während die Sektionen Brachyacanthæ, Odontocarpæ, 
Constrictæ je eine, die der Foliaceæ 3 Species aufweisen. Die am weitesten 
nach Westen sich erstreckende Gruppe ist die der Drepanophor& ; zu ihr 
zählen die wenigen Bewohner der anatolischen Halbinsel. 

Wie die Gattung Astragalus im Orient so unendlich reich an Arten ist, 
die zum grössten Teil nur äusserst geringe Verbreitungsbezirke besitzen, 
so dass jedem Gebirge, fast jedem Bergrücken wieder besondere Arten 
eigen sind, so finden wir die gleiche Erscheinung bei der Gattung 
Cousinia noch in erhöhtem Masse. Bei keiner zweiten im Orient weit 
verbreiteten Gattung machen wir die Beobachtung, dass fast jeder 
Forscher aus dem von ihm bereisten Gebiete immer wieder neue Arten 
mitgebracht, ohne den bereits beschriebenen Specien der Nachbargebiete 
begegnet zu sein. Ein Blick in die monographischen Arbeiten dieser 
Gattung belehrt uns, dass der grössere Teil dieser Gewächse von kaum 
mehr als einem einzigen Standorte, der Fundstelle des Entdeckers, 
bekannt geworden ist. 


UNE 
- zu 


(3) C. WINKLER UND J. BORNMÜLLER. NEUE COUSINIEN DES ORIENTS. 563 


Allerdings ist das Auftreten der Cousinien im Vegetationsbild ein sehr 
mannigfaches, ein Teil derselben, besonders diejenigen von nur zweijäh- 
riger Lebensdauer, tritt nur vereinzelt, der andere gregarisch auf. Die die 
steinigen Wüsten oder flaches Hügelland bewohnenden perennirenden 
Arten bedecken oft meilenweit mit ihren teils abgetrockneten lederigen 
Blättern den Boden, so beispielsweise die Cousinia stenocephala Boiss., 
die in der assyrischen Ebene zu den weitverbreitetsten Gewächsen zählt 
und sich im ganzen Tigrisgebiet aufwärts bis Mardin erstreckt, nicht 
scheuend dabei die angrenzenden Gebirgslehnen, wo sie sich bis gegen 
1000 Meter Seehöhe, bis in die Buschwaldregion von Quercus Brantii 
Lindl. hinaufzieht. Alpine Arten treten nicht minder gesellig auf; so 
sind hohe Gebirgsketten Südpersiens, wie die über 4000 Meter hohen 
Kuppen des Lalesargebirges in der Provinz Kerman, über und über von 
einer Cousinia bevölkert, die jene Höhen in ein lichtes Grün kleidet, 
so dass das Auge des Reisenden saflige Alpenmatten und alles andere 
eher als diese starren Gewächse einer trockenheissen Region darin zu 
erkennen glaubt. In den meisten Fällen jedoch treten Cousinien und 
besonders die zweijährigen Arten vereinzelt auf. Solche sind oft nur in 
1 bis 2 Exemplaren ausfindig zu machen, denn hat nicht ein schnee- oder 
regenreicher Winter die Pflanze gekräftigt, so wird man vergeblich nach 
einem Blütenexemplar Umschau halten, nachdem man sich bereits 
glücklich fühlt, wiederum einer Cousinia auf der Spur zu sein. So 
begegnet man ganz vereinzelten Exemplaren an glühendheissen schier 
vegetationslosen Berglehnen oder in steinigen trockenen Thalmulden, 
deren Pflanzendecke sich aus niedrigen strauchigen oder dornigver- 
holzenden Gewächsen von Schmetterlingsblütlern, Labiaten, Scrophula- 
riaceen, Compositen, Sileneen und Plumbagineen zusammensetzt. Andere 
wieder lieben hainartige Bestände der subalpinen Region, vereinzelt 
oder truppweise sich einstellend, und ersetzen als solche im Vegetations- 
bild eher unsere europäische Carlina vulgaris, als die ihnen näher 
verwandten Gattungen Onopordon, Cirsium und Lappa. 

In Kleinasien breitet sich die Gattung Cousinia nur auf dem östlichen 
Teil der Halbinsel aus. Die am weitesten im Westen auftretende Species 
ist die der Gruppe Drepanophoræ angehörende C. Stapfiana Freyn und 
Sint., jüngsthin erst von Sintenis bei Tassia in Paphlagonien, also östlich 
vom 31. Längengrad, aufgefunden. Zur gleichen Sektion gehört die ost- 
und südostwärts angrenzende C. Cæsarea Boiss. et Bal., deren Verbrei- 
tungsgebiet sich auf das Stromgebiet des Halys (Kisil-irmak) ausdehnt. 
Zahlreich tritt dieselbe auf bei Kaisari (Cæsarea) im nördlichen Cappa- 


564 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


docien an den schutthaltigen erdigen Hügeln längs des Sees bei ca. 950 M. 
Seehöhe auf, ferner vereinzelt auf gleichfalls salzhaltigem Boden bei Sulu- 
serai im südlichen Pontus zwischen Kaisari und Sileh (Zile), und ausser- 
dem in wenigen Individuen angetroffen bei Siwas am oberen Halys und 
bei Sultan-chan zwischen Siwas und Kaisari. — Im Nordosten des Gebiets, 
also schon im Stromnetz des Euphrat, nehmen ihren Platz vier ihr 
nahverwandte Arten ein und zwar C. brachyptera DC. (Erzerum und 
Baibut) und die drei von Sintenis entdeckten C. bicolor Freyn et Sint., 
C. decolorans Freyn et Sint. und C. Sintenisi Freyn, während sich 
südwärts in dem an Cousinien artenreichen Cappadocien C. Aucheri DC. 
aus gleicher Gruppe zugesellt und weiter nach Süden und Südosten die 
Reihe mit C, Aleppica Boiss. und GC. Cataonica Boiss. et Hsskn. 
abschliesst. Gleichfalls am obern Euphrat aber auch westlich bei Zara am 
Halys tritt als erster Vertreter der Gruppe der Orthacanthæ die herrliche 
C. intertexta Freyn et Sint. auf, welcher sich in Cappadocien vier 
Arten anschliessen : C. humilis Boiss., C. cirsioides Boiss. et Bal., 
C. ramosissima DC. und C. foliosa Boiss. et Bal. Letztere erstreckt sich 
bis nach Syrien und den Libanon, die ihnen zugehörige C. Pestalozzæ 
Boiss. bewohnt den Antilibanon, C. lucida DC. Assyrien. 

Die Sektion Odontocarpæ begnügt sich auf türkischem Gebiet mit 
einer Art, C. Libanotica DC. (Libanon), die der Constrictæ mit C. Her- 
monis (Hermon und Cœle-Syrien), die der Brachyacanthe mit C. steno- 
cephala Boiss. (Assyrien), während die der Foliacee in Armenien mit 
C. Onopordon Freyn et Sint. und C. canescens Boiss. und in den 
südlichen kurdischen Grenzgebirgen mit C. macrolepis Boiss. et Hsskn. 
vertreten ist. 

Die 27 Arten umfassende Gruppe der Appendiculatæ weist im Westen 
des türkischen Gebiets zwei Arten auf: C. Aintabensis Boiss. et Hsskn. 
in N. Syrien und C. eriocephala Boiss. in Cataonien ; nach dem Osten 
mehren sich die Arten, so in Assyrien C. odontolepis DC. und in den 
persischen Grenzgebirgen C. cymbolepis Boiss. und C. inflata Boiss. et 
Hsskn. Jenseits der Grenze, in Persisch-Kurdistan, schliessen sich die 
nahverwandten C. pergamacea Boiss. et Hsskn. und C. concinna Boiss. et 
Hsskn. an, denen weiterhin zahlreiche persische Arten folgen. 

Die in folgenden Zeilen beschriebenen drei neuen Arten entstammen 
gleichfalls den assyrisch-persischen Grenzgebirgen und zwar jenen 
Alpenketten östlich von Erbil (= Arbela) zwischen dem 36. und 37. 
Breiten- und unter dem ca. 42. Längengrad. 

C. Kurdica nob., der Gruppe der Constrictæ angehörig, bewohnt 


(5) C. WINKLER UND J. BORNMÜLLER. NEUE COUSINIEN DES ORIENTS. 865 


in dem hart an der persischen Grenze gelegenem Gebirge Sakri-Sakran 
die sonnigen subalpinen Hänge dieses gewaltigen bis 4000 M. in uner- 
klimmbaren Felsgraten aufsteigenden Gebirgsstockes; sie kommt daselbst 
nur vereinzelt vor und wurde anderwärts nicht beobachtet. Das Substrat 
dieser Lehnen ist vorherrschend Thonschiefer. Ueber die klimatischen 
Verhältnisse dieser Lokalität geben die Gewächse Aufschluss, mit welchen 
unsere Cousinia gesellschaftlich auftritt. Bezeichnenderweise stellt sich 
dort noch eine Reihe annueller Pflanzen ein, die eine starke Besonnung 
beanspruchen, so Ormosciadium Aucheri Boiss., Xeranthemum squarro- 
sum Boiss., Nepeta humilis Bth., Scabiosa rufescens Freyn et Sint., 
während kaum mehr als hundert Meter höher in schattiger Lage eine 
rein-alpine Flora in vollem Blütenschmuck prangt, wie Primula auri- 
culata Lam., Corydalis verticillaris DC., Ranunculus edulis Boiss. el Hoh., 
R. Haussknechti Bornm., Pedicularis Haussknechti Bornm., Puschkinia, 
Rhamnus cornifolia Boiss. et Hoh. etc. An jenen Abhängen, die C. Kur- 
dica bewohnt, trifft man verschiedene strauchige Astragalus-Arten, wie 
A. crenophilus Boiss., A. pycnociadus Boiss. et Hsskn., A. Carduchorum 
Boiss. et Hsskn., an, ferner Acantholimon petraeum Boiss. et Hsskn., 
Acanthophyllum Kurdicum Boiss. et Hsskn.; hin und wieder Strauchwerk 
von Quercus infectoria Oliv., Qu. Brantii Lindl., Acer cinerascens Boiss., 
Lonicera nummularifolia J. et Sp., Amygdalus lycioides Spach, Daphne acu- 
minata Boiss. el Hoh., Ficus Carica L. v. rupestris Hsskn. Häufig ist dort 
die schöne Gypsophila Boissieriana Hsskn. et Bornm., Silene eriocalycina 
Boiss., S. chloræfolia var. macrocalyx Hsskn. et Bornm., S. Aucheriana 
Boiss., welch’ letztere sonst etwas höhere Lagen, die fast mannshohen 
Bestände verschiedener Traganthsträucher, vorzieht und da mit Crucia- 
nella Græca A. Rich., Dianthus fimbriatus M. B., Stellaria Kotschyana Fzl. 
vergesellschaftet ist. Noch zu nennen ist Coronilla varia L., Lotus Gebelia 
L., Onobrychis Kurdica Bornm., Astragalus Gudrunensis Boiss. et Hsskn., 
A. entomophyllus Boiss. et Hsskn., Pimpinella Tragium Vill., Chærophyl- 
lum crinitum Boiss., Carum Elwendia Boiss., Carum cornigerum Boiss. 
et Hsskn., C. Noëanum Boiss., Inula auriculata Boiss. et Bal., Achillea 
mierantha M. B., A. vermicularis Trin., Acanthus Dioscoridis L. subsp. 
grandiflorus Bornm., Onosma cephalanthum Hsskn. et Bornm., Para- 
caryum strictum C. Koch, Scutellaria Bornmülleri Hsskn., Origanum albi- 
florum C. Koch, Micromeria Juliana (L.) 8. myrtifolia Boiss., Zizyphora 
dasyantha M. B., Teuerium Polium L., Salvia trichoclada Bth., S. verti- 
cillata subsp. Amasiaca Freyn et Bornm., Rumex aculeatus L., Polygonum 
alpestre C. A. M. 


566 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Cousinia Arbelensis und Carduchorum nob. gehören der 
Gruppe der Appendiculatæ an. Letztgenannter Art begegnete ich gleichfalls 
nur in wenigen Individuen im Bergsattel des Händaringebirges östlich 
von Riwandous, unweit vom Sakri-Sakran. Die Pflanzendecke (bei 1200 
bis 1300 m. Seehöhe) setzte sich dort im Wesentlichen aus dem gleichen 
Material zusammen mit Ausschluss der oben genannten selteneren und 
neuen Arten. Auf der Höhe der abschüssig schiefrigen Berglehne, wo 
Prangos und Scutellaria Bornmülleri Hsskn. in ungezählten Massen auf- 
tritt, erhebt sich üppiger Eichenwald, in denen sich Acer affinis Boiss. 
? — A. hircina (L.)] und eine neue Comperia (C. Carduchorum Kränzl. 
et Bornm.) einstellten. In Gesellschaft der C. Carduchorum finden sich 
noch folgende charakteristische Arten : Gypsophila ruscifolia Boiss., An- 
kyropetalum gypsophiloides Fenzl., Heliotropium Noëanum Boiss. ß. eden- 
tulum Boiss., Convolvulus chondrilloides Boiss., Scorzonera verairifola 
Fenzl., Nepeta Kurdica Hsskn. et Bornm. 

Cousinia Arbelensis nob. bewohnt hingegen einen entschieden 
wärmeren Höhengürtel und zwar die pflanzenreichen, mit Buschwerk 
bekleideten Ostabhänge des Kuh-Sefin östlich von Erbil und findet sich 
bei 9-1100 m. Seehöhe häufig, wennschon vereinzelt unweit des Dörfchens 
Schaklava vor. Sie scheint den Kalkboden zu bevorzugen, doch ist auch 
diese Art mir anderwärts nicht vor Augen gekommen und es lässt sich 
daher nicht sagen, ob sie ausschliesslich an Kalk gebunden ist. Das Busch- 
werk jener Berglehne, wo Oelbaum, Weinrebe, Mandel und Feige wohl 
gedeiht, besteht aus Eichen (0. Brantü Lindl., Q. infectoria Oliv., 0. Pfæf- 
fingeri Ky.), Pistacia mutica F. et M., Pistacia Khinjuk Stocks, Cratæqus 
Azarolus L. und C. monogyna W., Amygdalus Orientalis Ait., Cerasus 
microcarpa C. A.M., Acer cinerascens Boiss., Paliurus aculeatus Lam. und 

‚eltis Tournefortii Lam. Dementsprechend trägt auch die Pflanzendecke 
kraularliger Gewächse durchaus das Gepräge wärmerer Zonen. Ueberaus 
pflanzenreich sind die mit Blüten übersäeten Berggelände, auf denen sich 
ganz das Vegetationsbild der kleinasiatischen farbigen Hügelflora wieder- 
spiegelt. Vorherrschend sind die prächtigen Astragalus-, Onobrychis- und 
Hedysarum-Arten, zahlreiche Boragineen, darunter Onosma allein mit 
acht Vertretern, Rochelia, Cynoglossum, Anchusa; unter den Scrophularia- 
ceen ist Veronica, Scrophularia, Verbascum und Celsia in je mehreren 
Arten ein Schmuck dieser Plätze, während unter den Labiaten leuchtende 
Phlomis und die stattliche Eremostachys laciniata Month. et Auch. neben 
Teucrium, Nepeta und mannigfachen Salvia- und Stachys-Arten wett- 
eilern. Eine purpurblütige Gündelia (G. purpurascens Bornm.), zahlreiche 


ar 


+ We 


(7) C. WINKLER UND J. BORNMÜLLER. NEUE COUSINIEN DES ORIENTS. 867 


Centaureen, Achillea, Carthamus, Serratula cerinthifolia Sibth., imposante 
Umbelliferentypen, von denen vor Allem Smyrniopsis Aucheri Boiss. und 
das mannshohe Eryngium pyramidale Boiss. et Hsskn. genannt sein will, 
lassen unsere bescheidene Cousinia verschwinden im bunten Blüten- 
teppich, in welchem sich Hypericum, Alcea, Linum und mannigfache herr- 
liche Ranuneulaceen und Cruciferen mit prangenden Blumen zusammen- 
drängen. 

Die den genannten drei Cousinien benachbarte Art ist C. stenocephala 
Boiss. die wohl am Westabhang des Kuh-Sefin und auch am Wege zwi- 
schen Erbil und Riwandous allgemein verbreitet ist, jedoch immer noch 
wärmere Lagen als C. Arbelensis zu beanspruchen scheint und mir nir- 
gends in Gesellschaft obiger Arten begegnet ist.“ 

C. Kurdica nob. (Constrictæ) perennis caule elato arachnoideo-to- 
mentoso, ramoso, ramis 3-polycephalis, folioso; foliis subcoriaceis lanceo- 
latis, inferioribus brevius, superioribus longius decurrentibus valide spi- 
nescentibus pinnati-dentatis, dentibus spinis validiusculis armatis, pagina 
superiore parcius, pagina inferiore densius arachnoideo-tomentosis; capi- 
tulis majusculis; involucri ovato-campanulati araneosi phyllis exterioribus 
numerosissimis e basi adpressa latiore tum demum paullo angustata in 
appendicem latiorem valide spinescentem margine utrinque 3--4 spinulis 
armatam arcuato-reflexam desinentibus, mesophyllo appendicis rhachide 
spinescente fere 4-plo latiore; involucri phyllis intimis lineari-lanceolatis 
chartaceis acutis vix spinescentibus erectis phylla exteriora reflexa supe- 
rantibus ; receptaculi setis quam involueri phylla intima brevioribus apice 
incrassatis flavescentibus ; flosculis exsertis numerosis stramineis ; 
antherarum tubo glaberrimo concolori ; antherarum caudis penicillatim 
barbatis; achæniis glabris obovatis 4—5-gonis apice minutissime denticu- 
lalis: pappi setis achænium vix duplo superantibus scabridis caducis. 

Plantæ 4 dm. altæ folia inferiora 1 dm. longa 3—4 cm. lata sunt. Capi- 
tula cum phyllis 5—6 em. diametro attingunt. Flosculi 23 mm. circiter 
longi sunt. Achenium immaturnm 2 mm. longitudine, 1 mm. latitudine 
vix superat. 

Icon. : Tabula nostra XII. 

Habitat in Kurdistania. In terræ Riwandous monte Sakri-Sakran alti- 
tudine 13—1700 m. s. m. Junio mense anni 1893 cl. J. Bornmüller speciem 
novam detexit (n° 140%). 

C. Arbelensis nob. (Appendiculatæ) perennis caule circa 2,5— 3 dm. 
alto superne parce ramoso 2—3-cephalo; foliis subcoriaceis subtus albo- 
tomentosis supra parce arachnoideis, caulinis inferioribus et radicalibus 


568 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


vel mediis similibus vel lyratipartitis, foliorum rhachide nunc conspicua 
nunc plus minus evanescente, lobis lateralibus 8—10-jugis inæqualibus, 
infimis deltoideis, superioribus accrescenlibus oblongis vel ovato-lanceo- 
latis, omnibus margine serrato-denticulatis apice mucrone spinescente 
auctis; lobo terminali maximo 5 cm. vel ultra longo 3,5—4 cm. lato, late 
obovato-lanceolato margine serrato-denticulato apice vix vel ne vix mu- 
cronato; foliis caulinis mediis pinnaüpartitis, partitionibus inæqualibus, 
lobo terminali vix majore, omnibus longiuscule secus caulem decurrenti- 
bus, alis pinnati-dentatis foliiscum spinescentibus; foliis summis vel ramea- 
libus caulem usque ad capitula tegentibus longiuscule decurrentibus ovatis 
pinnatidentatis, dentibus spinescentibus, alis basi acutis margine spinoso- 
dentalis; capitulis magnis arachnoideis; mvolueri phyllis exterioribus re- 
flexis, mediis erecto-patulis, interioribus ereclis; involucri phyllis e basi 
coarctata adpressa in appendicem deltoideam margine spinoso-denticulatam 
ab exterioribus ad interiora gradatim coangustatam subito dilatatis; in- 
volucri phyllis intimis chartaceis linearibus sub appendice colorata sub- 
spinescente lanceolata acuminata paullo contractis; receptaculi setis lon- 
gioribus sub lente valida denticulis tenuissimis scabris; flosculis pallide 
roseis (e sicco) exserlis numerosissimis; antherarum tubo glaberrimo ut 
videtur concolori, antherarum caudis pennicillatim barbalis; achæniis 
glabriusculis obovatis compressis 4—5-striatis apice minutissime denticu- 
latis; pappi setis scabris caducissimis. 

Folia radicalia I—1,3 dm. longitudine attingunt. Capitula cum involucri 
phyllis patulis 7 cm. diametro excedunt. 

Icon. : Tabula nostra XIV. 

Habitat in Kurdistaniæ terra Arbela. Ad radices montis Kuh-Sefin prope 
pagum Shaklava 1200 m.s. m. Majo mense anni 1893 cl. Bormüller spe- 
ciem pulcherrimam detexit (n° 14035). 

var. pinnata nob. differt a forma typica foliis omnibus etiam radi- 
calibus pinnatipartitis nec lyratis, involucri phyllis spinis nonnihil vali- 
dioribus armatis. 

Habitat cum forma typica altitudine 1000 m. s. m. (Bornmüller exsicc. 
1893, n° 1403). 

C. Carduchorum nob. (Appendiculatæ) perennis (vel biennis) 
parce arachnoideo-tomentosa virescens caule 1,5—2,3 dm. alto vel elato e 
basi ramoso-corymboso usque ad capitula folioso; foliis subcoriaceis ovato- 
lanceolatis, longiuscule decurrentibus, marginibus et alis pinnalidentatis, 
dentibus valde spinosis intermixüs spinis imbecillioribus; capitulis maju- 
sculis sphæroideis multifloris; involucri parce arachnoidei ovalo-globosi 


(9) C. WINKLER UND J. BORNMÜLLER. NEUE COUSINIEN DES ORIENTS. 569 


phyllis imbricatis, exterioribus e basi breviter adpressa in appendicem 
armato-reflexam margine utrinque 2—#4-denticulatam dilatatis; involueri 
phyllis mediis chartaceis e basi lineari-lanceolata straminea in appendicem 
latiorem cochleariformem longiuscule acuminatam coloratam desinenti- 
bus, pænintimis et intimis lanceolatis phylla exteriora superantibus; 
receplaculi setis brevioribus glabris, longioribus minute et parce denti- 
eulato-scabridis; flosculis exsertis flavescentibus; antherarum tubo glaber- 
rimo concolori, antherarum caudis penicillatim barbatis; achæniis obpyra- 
midatis 4-costatis apice minutissime denticulatis scrobiculatis; pappi setis 
scaberrimis caducis. 

Capitula 3—4 cm. diametro vix excedunt. Flosculi 24 mm. longi, achæ- 
nia immatura eirca 4 mm. longa 2 mm. lata sunt. 

Icon. : Tabula nostra XV. 

Speciei ut videtur valde polymorphæ duas distinguendas esse formas 
mihi persuasum habeo : 

a. minor nob. 

1,5—2,5 dm. alta habitat in Kurdistaniæ terra Riwandous. In monte 
Händarin altitudine 1300 m. s. m. Junio mense anni 1893 legit cl. Born- 
müller (n° 1406). 

ß. major nob. 

Plantæ partem superiorem circa 3 dm. attingentem cum præcedente 
altitudine 12—1300 m. s. m. cl. peregrinator decerpsit (n° 14065). Plantam 
fere 4 dm. altam et ramum c. 3 dm. longum in terre Riwandous monte 
Sakri-Sakran. Junio mense anni 1893 legit cl. Bornmüller (n° 1405). 


A REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM 


BY 


David PRAIN 


In the course of an extended examination of the natural order 
Papaveraceæ which has oeeupied my attention during a visit to Europe 
it has been found necessary to enlarge considerably the limits of the 
genus Chelidonium. The reasons that have led to this extension will be 
made apparent in the course of the revision of species which follows; 
it will be suffieient for the moment to state that, as here understood, 
the genus is made to include not only the Chelidontum of the majority 
of recent writers, which has been admirably defined by Messrs Bentham 
and Hooker in the Genera Plantarum and by Mr Baillon in the Histoire 
des Plantes but also the genera Stylophorum of Nuttall, Hylomecon of 
Maximowiez and Dicranostigma of Hooker and Thomson. Of these 
three the last named has been reduced by its authors to Stylophorum ; 
the second has also with its author’s approbation been referred to the 
same genus. Recently, however, Messrs Prantl and Kundig have proposed 
to restore Æylomecon to a generie position and have inclined to the 
view that Dieranostigma should rather be referred to this resuseitated 
Hylomecon than to Stylophorum. It should be added also that both 
Stylophorum and Hylomecon, on the occasion of their first being de- 
seribed, were referred by their respective authors to Chelidonium ; to 
this view Mr Franchet has recently returned. 

That the four groups of forms indieated by these names must be 
very closely related will be clear from the above reswné of the treat- 
ment they have received at the hands of the very able taxonomists by 
whom they have from time to time been examined and though it is 


} 
À 
Ri 


1 De cs 


(2) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 571 


found on comparing them that the groups which the four names repre- 
sent are probably all equally distinct, the characters which they exhibit 
interosculate to such an extent that it seems absolutely necessary to 
treat them as no more than distinct sections of a highly natural genus 
to which, in a more comprehensive sense than hitherto, the name Che- 
lidonium should be applied. 

The incidence of this name Chelidonium has been at all times very 
variable. The plant known to the ancients as yeAtöoyıoy weya (Dioscorides) 
or Chelidonia major (Pliny) was associated with another which is now 
referred to Ranumculus. The taxonomists of the sixteenth and seven- 
teenth centuries were, however, at one in rejecting this latter plant and 
only the Papaveraceous species, under the name simply of Chelidonia, 
used from the time of Brunfelsius (1537) to that of J. Bauhin (1651), 
or more frequently under the name of Chelidonium majus, with or 
without some further qualifying epithet, was retained in the genus. The 
name Chelidonium majus', first used by Fuchsius in 1543, having been 
adopted by Linnæus in 1753 in the work from which our present 
system of nomenclature for species dates, is that still applied to the 
plant. The early taxonomists must therefore be accorded the merit of 
having not only corrected an erroneous impression on the part of the 
ancients but of having preserved throughout a fairly natural limitation 
for the genus. 

At the commencement of the eighteenth century a change occurred. 
Tournefort who in 1700 first defined the genus with something approach- 
ing to precision, nevertheless marred its natural character by inelud- 
ing in it not only the group of forms that we now-a-days deal with as 
constituting varieties of Chelidonium majus, but also the very distinct 
North American plant which forms the very natural genus Sanguinaria. 
Ray, another extremely able taxonomist, proposed on the other hand 
in 1724 to reduce Chelidonium to Paparer itself. But this widening of 
signification for the genus Papaver does not commend itself more than 
does the suggestion of Tournefort, so that Linnæus was amply justified 
when in 1737 he retained Chelidonium as a genus and gave generic 
rank to Sanguinaria. Linnæus however only removed one confusion 
to introduce a still greater one since he merged in his Chelidonium the 
genus Glaucium proposed by Tournefort. For Tourneforts Glaucium 


1 It is to be noted that this particular combination -of epithets conserves the 
Greek generic name but adopts the Latin trivial one. 


572 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) 


being, like his Chelidonium, a mixture of two genera, the Chelidoninm 
of Linnæus is therefore a conglomeration of three natural genera — 
the true Chelidonium as represented by ©. majus, the true Glaucium, 
and the genus Rameria. 

Lamarck in 1784 followed Linnæus exactly; so evidently did Necker 
in 1790; Necker’s mention of the fact that the capsule in his Chelidon- 
tum may be 3-valved proves conelusively that he still ineluded in it 
the genus Remeria, since Chelidonium diphyllum, the only true species 
in which this character occurs, was not yet described or known. 

Gaertner in 1791 once more removed Tournetort’s Glaucium from 
Linnæus  Chelidonium ; by so doing he reverted to the sixteenth 
century view which limited Chelidonium to the group of forms known 
as Chelidonium majus. Gaertner then is the author and 1791 is the 
date, since the advent of our present system of nomenclature, of the 
first unimpeachable definition of the genus. Ventenat in 1794 followed 
Gaertner as to Chelidonium; it is however to be noted that Ventenat 
includes in the re-established Glaucium the genus Rœmeria. This 
Gaertner does not do, and though it is true that he has not accounted 
for Rœmeria at all, it is not probable that he intended to do so; 
otherwise, his definition of Glaucium must have failed. For, though there 
is little to be said in favour of D’ Kuntze’s view that there is but one 
species of Glaucium, nothing is more certain than that the inelusion in 
Glauerum of forms devoid of a pseudo-replum violates the limits of one 
of the most natural genera among Papaveraceæ ; moreover, the genus 
Rœmeria has nothing in common with the genera of the Chelidonieæ 
group with which it has been usual to associate it. The natural allies 
of Ræmeria are Cathcartia, Meconopsis and Papaver, particularly the 
group of species which includes P. pavoninum, P. hybridum and EP. 
Argemone. To this group Rœmeria bears precisely the relationship 
that Cathcartia villosa bears to Meconopsis chelidonifolia, while to 
Cathcartia as a whole, Rœmeria bears exactly the relationship that 
Papaver as a whole bears to Meconopsis. 

Willdenow in 1799 returned, — not unnaturally, seeing that he was 
engaged in re-editing Linnæus’ great work — to the Linnean confu- 
sion; but with the end ofthe eighteenth century the impossible proposal 
to include Glaucium in Chelidonium may be said to have disappeared. 

If however the confusion with regard to the original species has 
disappeared the advent of new species has given rise during the nine- 
teenth century to quite as much dubiety and confusion. The greatest 


| 
% 
: 
x 
j 


(4) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 573 


trouble has been caused by the only native American Chelidonium. 
This species, first described by Michaux in 1803 and then correctly 
referred to its true genus, was in 1818 advanced to generie rank by 
Nuttall. Taken by itself this plant certainly presents no small diffieulty 
since, in place of having a 2-carpelled, it often has a 3-4-carpelled ovary. 
In 1821, however, De Candolle felt that Nuttall’s Stylophorum did not 
suffieiently differ from Viguier’s Meconopsis, a genus founded on the 
stylate poppy of western Europe (Papaver cambricum Linn.); and 
indeed it was not till 1848 that Asa Gray vindicated the right of 
Stylophorum to generie rank as apart from Meconopsis. This remark is 
made with a full knowledge of the fact that, in 1825, Sprengel still 
termed the plant a Stylophorum. For Sprengel in reality dealt with the 
genus in exactly the Candollean manner; only, instead of using the 
name given by Viguier in 1814 as De Candolle quite properly did, 
Sprengel with no justification employed that of Nuttall which dates 
from 1818. 

In spite however of its Papaveroid character of ovary and capsule, 
there is now no doubt, in the light of the evidence afforded by two 
recently discovered Chinese species, that Michaux was amply justified 
in referring the American one to Chelidonium. One of these, ©. lasio- 
carpum, was described by Mr Oliver in 1887; Mr Oliver has shown 
conclusively that though this is a congener of the American Stylophorum 
it is also undoubtedly a Chelidonium; the further description by 
Mr Franchet of another, (©. sutchuense, almost exactly intermediate as 
to fruit between C. diphyllum and C. lasiocarpum, but bearing greater 
resembiance, as regards habit and foliage, than either of these others 
to ©. majus, makes the separation of Stylophorum from Chelidonium 
absolutely impossible. The attempt to separate Chelidonium from Stylo- 
phorum has been based on the statement that in the former the stigmas 
are opposite to, in the latter alternate with, the placentas. The stigmas 
are, however, in both exactly the same: in Chelidonium majus the stigmas 
are alternate with the placentas, the true condition being accurately 
figured by Caspary (Nees, Gen. Pl. Flor. Germ.) and by Payer (Organ- 
ogenie, t. 45). 

A similar difficulty has occurred, though at a much later date, in 
connection with a species from Japan and North China. This was first 
described by Thunberg in 1784 as C. japonicum and was again de- 
seribed as recently as 1846 by Siebold and Zuccarini, who did not 
recognise in it Thunberg’s plant, under the name of C. uniflorum. 


(4 


74 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (5) 


Miquel, however, in 1857 referred the species to Stylophorum rather 
than to Chelidonium, while in 1858 Maximowiez proposed for the plant 
generic rank under the name Aylomecon. The view held by Miquel is 
that which has of recent years found most favour and, if it be justified, 
the necessity which has been shown for the reduetion of Stylophorum as 
a whole to Chelidonium must involve pari passu the reduction of Ay- 
lomecon. But there was no particular justification for Miquel’s view ; 
Hylomecon difters alike from Chelidonium and from Stylophorum in 
the absence of bracteoles from the bases of its pedicels which, in place 
of being faseiculate, are solitary. If, however, it was necessary to reduce 
the plant to one or other of these two, then certainly it must have 
been, as Thunberg originally proposed, to Chelidonium of which it has 
exactly the fruit and seeds, and not to Stylophorum at all that Aylo- 
mecon Should be reduced. Any system of classification, however, which 
recognises Chelidonium as distinct from Stylophorum must of necessity 
adopt the view advocated by Maximowiez and recently re-adopted by 
Prantl and Kundig, and accept Hylomecon as a genus apart. 

That it is impossible to do this is however made abundantly evident 
by an examination of the three undoubtedly congeneric species that 
make up the remaining section of the genus. The first of these is a 
Himalayan species that was in 1855 accorded generic rank by Hooker 
and Thomson under the name Dicranostigma lactucoides. This plant, 
which combines the habit of a Glaucium with the fruit of a Stylopho- 
rıım, Was in 1862 referred by Bentham and Hooker to Stylophorum, a 
reduction in which Baillon concurred in 1871 and which Hooker and 
Thomson themselves adopted in 1872. By the absence of bracteoles from 
the base of the pedicels this plant agrees with Aylomecon, to which 
Prantl and Kundig would refer it; we thus have two species with precisely 
the same inflorescence, one of which as to fruit agrees with Stylophorum 
while the other agrees as to fruit with Chelidonium. But whereas Aylo- 
mecon With the fruit of Chelidonium has the habit of Stylophorum and 
the inflorescence of Dicranostigma, the latter with the fruit of Stylo- 
phorum and the inflorescence of Æylomecon, has a habit all its own. 
From the evidence of this species alone it is therefore impossible to say 
without question that it should be reduced to Chelidonium or even, as 
Bentham, Hooker and Baillon propose, to Stylophorum or, as Prantl 
and Kundig suggest, to Hylomecon. Another species however, from 
Kansu, with exactly this habit but with a fruit like that of Chelidonium 
and Æylomecon, was described by Maximowiez in 1876 as Glaucium 


PER EC ST IN OP UE Une En 


LS Pr - 


(6) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 375 


leptopodum. That it is no Glaucium is certain from the complete 
absence of any dissepiment in the capsule, The most distinetive cha- 
racter of this species is its laxly paniculate inflorescenee, but this is 
deprived of any generic significance by the recent discovery in Szechuen 
of a third species of the Dieranostigma section which is not only inter- 
mediate as to locality but as to inflorescence and as to ovary, between 
the other two species while it repeats the habit of both. 

There seems therefore to be not only ample justification, but an 
alsolute necessity, for the reduction to Chelidonium of Stylophorum, of 
Hylomecon, and of Dieranostigma. 

The plant described by De Candolle as Chelidonium sinensis ' is not 
at present identifiable; it cannot well be a Chelidonium. Loureiro’s 
description seems to accord best, among Chinese Papaveraceæ, with 
that of a Meconopsis of the section Chelidonifolia. 


Chelidonium Tournef. Flores 2-meri receptaculo conico apice 
plano; sepala libera imbrieata decidua; corollæ 2, luteæ, petalis utrius- 
que conformibus imbricatis deeiduis; stamina ce hypogyna filamentis 
filiformibus vel medio parum dilatatis antheris basifixis extrorsum 
2-rimosis; gyn&cio 2-mero (rarissime 3-4-mero) carpella in germen 
eylindrieum (raro ovatum) coalita, placentis -ovulatis nerviformibus, 
stylis plus minus elongatis prorsus fusis stigmatibus tantum apice 
diseretis cum placentis alternantibus et stigma marginale lobis cum 
placentis plane alternis sinubusque placentas opponentibus formantia, 
matura valvis placentas cum stylo persistentes nudantibus usque ad 
basin dehiscentia; semina nitida raphe cristata, vel minutissime punc- 
tulata raphe subnuda. 

Herbæ rhizomate perenni, succo eroceo. Folia radicalia pinnatifida, 
caulina pauca vel 0, floralia sepissime subopposita. Flores fasciculati 
bracteolati, faseiculis peduneulatis vel sessilibus, vel eymosi ebracteolati, 
eymis simplieibus vel iterum eymosis. 

Species ad 8; 6 sinenses, 1 himalaica, 1 americana; singula tamen 
per regiones temperatas utriusque orbis late inquilina. 


$ I Euchelidonium : Folia radicalia pauca, caulina alterna, 
floralia O; caulis cymosim ramosus; flores bracteolati, pedicellis ad 


apicem peduneulorum oppositifoliorum faseieulatis; capsula glabra. 


1 Chelidonium majus Loureiro (nec Linn.) Flor. Cochin-Chin., 330 (1790). 


576 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (7) 


Species 1, varietatibus 3 distinetioribus, Asiæ orientalis; in Europâ et 
in Americâ tamen late inquilina. 

Chelidonium Tournef. Inst. Rei Herb. 254, syn. Sanguinaria exclus. 
(1701). 


$ II Stylophorum Franch., Journ. de Bot. VIII, 293 (1894) : Folia 
radicalia pauca, caulina O vel raro pauca alterna, floralia 2 subopposita 
terminalia; caulis simplex; flores bracteolati, pedicellis inter folia flo- 
ralia fasciculatim aggregatis; capsula molliter puberula. Species 3; 
2 sinenses, tertia americana. 

Stylophorum Nutt. Gen. II, 7 (1818). 


$ IH. Hylomecon Prain: Folia radicalia pauca, caulina 0, flo- 
ralia 2 subopposita subterminalia vel 3-4 alterna; caulis simplex; flores 
ebraeteolati, pedicellis eymosim dispositis vel summis 2 (rarissime 3) 
pseudo-aggregatis; capsula glabra. Species 1; japonico-sinensis. 
Hylomecon Maxim. Prim. Fl. Amur. 36 (1858). 


S IV. Dicranostigma Prain: Folia radicalia numerosa, caulina 0, 
floralia 3- alterna; eaulis simplex; flores ebracteolati, pedicellis eymo- 
‚sim dispositis simplieibus vel iterum ramosis; capsula molliter puberula 
vel glabra. Species 3; 2 sinenses, tertia himalaica. 

Dieranostigma Hook. f. et Thoms. Flor. Ind. 255 (1855). 


$ I. EUCHELIDONIUM. 


1. Chelidonium majus Linn. ; glaucous glabrous or puberulous ; 
rootstock slender fibrous; radical leaves few long-petioled pinnati- 
partite, segments distant obovate-oblong, rarely lanceolate, obtusely 
rarely acutely toothed, terminal lobe deeply 3-fid, lateral pinnatisect ; 
stem tall branching leafy, leaves conformable to radical but with shorter 
petioles and larger blades, with long leaf-opposed slender leafless 
branches terminating, like the apex of the stem, in a fasciele of long- 
pedicelled flowers; sepals small ovate very sparingly puberulous or 
glabrous; flowers small or medium, yellow, pedicels bracteate at the 
base; ovary glabrous, linear, style distinet, stigmatie lobes small erect; 
capsule narrowly eylindrie, tapering upwards, glabrous; seeds small, 
numerous, shining, smooth, erested. 

Var. typica; usually glabrous, radical leaves few disappearing, cauline 
numerous; stems usually tall slender; segments of leaves obovate- 
oblong obtusely toothed; petals entire rounded, usually small, sometimes 


Ë 
| 
R 
4 


2 


(8) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 577 


medium ; capsules usually nearly as long as the pedicels; bracts usually 
small acute. 


[Xeon ey Dioscorides. Chelidonia major Plinius]. 

Chelidonia Brunf. Simpl. I, 236 c.ic. (1530) ; J. Bauh. Hist. III, 482, f. 1 (1651). 

Chelidonium majus Fuchs. Hist. 333, t. 496 (1543); Dalech. Luyd. 1249 
(1587); C. Bauh. Phytopin. 248 (1596); Gerard, Herb. 911 (1597): Chabr. 
Sciagr. t. 484, f. 5 (1666); Weinm. Phytog. II, 139, t. 366. f. « (1739): Vitm. 
Summa Plant. III, 294 (1790) ; Gertn. Fruct. II, 164, t. 145, f. 5 (1791): DC. 
Prodr. I, 123 (1824). 

Chelidonium majus Hirundinaria major Lobel. Adv. 339 (1570). 

Chelidonia maggıore C. Dur. Herb. 120 c. ic. (1585). 

Chelidonium majus vulgare Clus. Hist. II, 203 (1601); C. Bauh. Pinax 14% 
(1623); Parkins. Theatr. 617 (1640) ; Moris. Hist. Univ. II, 257, $ 3, t. 11, f. 4 
(1680) ; Ray, Hist. 858 (1686) ; Tournef. Inst. Rei Herb. 231 (1700). 

Papaver corniculatum luteum, Chelidonia dietum Ray, Synops. Ed. III, 309 
(1724). 

Chelidonium pedunculis multifloris Linn. Hort. Cliffort. 201 (1737). 

Chelidonium majus var. « Linn. Sp. Pl. 505 (1753); Crantz, Austr. II, 141 
(1769); Lamk, Encyc. Meth. I, 743 (1783); Willd. Sp. Pl. II, 1141 (1799); DC. 
Flor. Fran. Ed. III, IV, 634 (1805); Syst. Veg. II, 98 (1821). 

Chelidonium lobis foliorum subrotundis Hall. Helvet. n. 1059 (1763). 

Chelidonium hœmatlodes Mench. Meth. 249 (178%). 

Chelidonium ruderale Salisb. Prodr. 377 (1789). 

Chelidonium murale Ren. Flor. Orn. 180 (1804). 

Chelidonium umbelliferum Stokes, Bot. Mat. Med. III, 180 (1812). 

Asia: in Central and Northern China, frequent from Hupeh to Pekin; in 
Manchuria, frequent; Japan, common; Central Siberia, near Irkutsk; Asia Minor, 
in Anatolia. Europe: Crimea; Sieily; Italy; Switzerland; Spain; France; 
England; Sweden; Azores. Africa: Madeira, Canaries. America: Canada and 
Eastern United States, common. 


Var. laciniata; glabrous, radical leaves few disappearing, cauline 
numerous; stems tall slender ; segments of leaves lanceolate often acu- 
tely toothed; petals laeiniate, or if entire usually acute, always rather 
small; capsules usually nearly as long as the pedicels; bracts small acute. 


Chelidonium majus foliis quernis C. Bauhin. Phytopin. 248 (1596); Pinax 144 
(1623); Tournef. Inst. Rei Herb. 231 (1700); Ray, Synops. Ed. III. 309 (1724). 
Chelidonium majus folio laciniato Clus. Hist. II, 203 (1601); J. Bauh. Hist. 
III, 482 (1651); Chabr. Sciagr. 484, f. 6 (1666). 
5 Chelidonium majus folio magis dissecto Johnston in Gerard Herb. Ed. alt. 
1069 (1633). ; 


BULL. HERB. BOIss., novembre 1895. ! 


41 


578 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9) 


Chelidonium majus laciniatum Parkins. Theatr. 617 (1640); Ray, Hist. 858 
(1686). 

Chelidonium majus laciniato flore et foliis quernis Moris. Hist. Univ. IT, 257, 
$ 3. t. 11. f. 3(1680). 

Chelidonium majus var 8 Linn. Sp. Pl. I. 506 (1753); Lamk, Encyc. Meth. T, 
714 (1783); Petanga, Inst. III. 984 (1787); Willd. Sp. Pl. II. 1142 (1799). 

Chelidonium laciniatum Mill. Diet. n. 2 (1724); DC. Syst. Veg. 11.99 (1821); 
Reichb. Ic. Germ. II. 10. f. 4467 (1838); Walp. Rep. I, 109 (1842). 

Chelidonium quercifolium Will. Flor. Lorr. II. 613 (1780); Desf. Cat. Par. 
Ed. II. 150 (4815). BR | Ä 

Chelidonium laciniatum var. fumariefolium DC. Syst. Veg. II, 86 (1821) cum 
syn. omnibus. 

Western Europe, not uncommon. 


Var. grandiflora DC.; puberulous, radical leaves more numerous, per- 
sisting, cauline few; stems stouter; segments of leaves obovate-oblong 
obtusely toothed; petals entire rounded usually medium, sometimes small; 
capsules always shorter than the pedicels; bracts larger ovate obtuse. 


Chelidonium majus var. grandiflora DC. Syst. Veg. IX, 99 (4821) ; Ledeb. Flor. 
Ross. I, 91 (1842). 

Chelidonium grandiflorum DC. Prodr. I, 123 (1824). 

Chelidonium dahuricum Hort. ex DC. Prodr. I, 123 (1824). 

Eastern Asia: Altai mountains; Dahuria ; Northern Mongolia; Kansu and 
Szechuen ; common. Japan; occasional. 

Rootstock 1-2 in. long, head 1/4 in. diam.; stems 2-3 feet high except in var. 
grandiflora where it is only 8-12 in.; radical leaves 5 in. long, petioles 1 in., 
segments 5-6-jugate, basal lobes usually very small subsessile, the rest petiol- 
ulate 1 1/2 in. long. 3/4 in. wide, terminal lobe 2 1/2 in. long, 2 in. wide; 
cauline leaves similar but smaller, only 2-3jugate, petioles 1/4-1/2 in.; pe- 


duncle (a leafless branch) 3-5 in. long; cymes umbelliform 3-8-fld. ; sepals 1/4 


in. long; buds obovate 1/5 in. diam; flowers 3/4-4 in. across; pedicels 1-2 
in. long bracts 1/8 in. long (in var. grandiflora 1/4 in.); capsule 2 in long (in 
var. grandiflora only 3/4 in.). 


The view here adopted is the comprehensive one that includes in the 
same species C. majus, C. laciniatum (quercifolium) and C. grandiflor- 
um. These three forms are nevertheless very distinct and quite deserv- 
ing of at least varietal rank. 

Regarding var. grandiflora, which is the most distinct of the three 
and which in habit and appearance differs almost equally from both the 
others, it must be admitted that so far as the specimens from the area 
which includes Soongaria, Dahuria and Mongolia are concerned, it 


0 pee Sd mal dc dd gl 20.0 hr u > . 


pr a Et dr: nest teint st cbr co ben de age à 


PT ARTS , 


À ae Um ete a ae Ve 


Sy LAN 


(10) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 579 


would be impossible to deny specific rank to the plannt. In Szechuen 
however all the characters break down and we find in that province 
plants intermediate in every respect between ©. grandiflorum and 
©. majus. Similarly intermediate are certain forms from Japan, where 
C. majus does not as in Europe vary in the direction of evolving a new 
type, but seems to vary in the direction of a reversal to its ancestral 
condition. For there is no doubt that in the area indicated above 
(Soongaria, Dahuria, Mongolia) ©. grandiflorum is a truly wild species, 
and it is extremely probable that we see in this form the original stock 
from which the plant known in Europe as the « Greater Celandine » 
has been derived. Indeed the existence in the Herbaria of Kew and 
Paris of all the necessary intermediates from Szechuen and Central 
China demonstrate the transition almost with certainty. 

The oceasional record of C. grandiflorum from European localities 
must be discounted; hitherto, at all events, no example of the true 
Mongolian €. grandiflorum has been found in Europe; all the European 
speeimens issued under the name are no more than luxuriant states 
of C. majus. In C. grandiflorum the flowers though usually larger than 
those of C. majus are by no means always so; though (©. grandiflorum 
is always puberulous this is not distinetive, since at times we encounter 
puberulous forms of ©. majus; finally we sometimes meet in Europe 
with examples of ©. majus that have large obtuse bracts. It will thus 
be seen that, even if the series of distinet intermediates reported from 
Szechuen did not exist, it would still be difficult to separate C. gran- 
diflorum and ©. majus as unequivocal species. 

We find in Cis-baicalia that the true €. majus oceurs; its presence 
therefore in a region immediately to the north and west of the area 
oceupied by the « sylvestrian » form of the species, perhaps indicates 
that the « civilized » form with which we are familiar in Europe was 
independently evolved on both sides of its original area. But there are 
absolutely no intermediate forms from Siberian localities and it is 
perhaps more probable that. after having been evolved from ©. grandi- 
forum in Central China, the « Celandine », having found its way 
northwards to Manchuria, then spread westward to South Siberia 
simultaneously with its passage eastward to Japan. 

The further progress westward from Siberia of ©. majus is, I believe, 
indicated by its distribution. That it is only introduced from Europe 
in North America is admitted by all authors: indeed the date of intro- 
duction has been definitely, and probably accurately, assigned to the 


380 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (11) 


middle ofthe seventeenth century. Its occurrence in at least three groups 
of Atlantie Islands is also no doubt the result of comparatively recent 
introduction; probably as in the case of America the introduction has 
been deliberate and has been brought about owing to the belief that 
exists in the medical properties of « Celandine » juice. And a conside- 
ration of the habitat of the plant in Europe itself shows that it is pro- 
bably not indigenous in Europe at all. It is a purely « eivilized » species 
— a plant, in other words, of the « garden escape » or « weed » cate- 
gory — in every European country; and in spite of its having been 
known in Europe from very remote times the probability is that it is 
only an importation from Asia brought about during one or other of 
the later Aryan immigrations. It is extremely interesting to find that in 
those parts of Asia where it occurs most commonly (Central and 
Northern China, Manchuria and Japan) it is, exactly as in Europe, only 
as a « civilized. » never as a truly «sylvestrian » species that it oceurs; 
old walls and roadsides, there as in Europe, are the localities in which 
it oceurs. It is worthy of note that C. majus has not as yet been reported 
from Southern or South-western China, or from any part of Indo-China, 
Malaya, India or Persia; the only examples from Asia Minor are from 
Anatolia, where the plant has probably been introduced from Europe. 

The variety laciniata as here defined is a somewhat composite one. 
It is made to include not merely the forms with laciniate petals which 
constitute the true C. laciniatum, but those with petals entire which 
exhibit the foliage always characteristie of the form with fringed petals; 
these last are really intermediate between C. laciniatum proper and 
C. majus and demonstrate the necessity of uniting the two plants speci- 
fieally. There seems to be no room for doubt that this form has origin- 


ated since the appearance of C. majus in Europe; it appears to be a 


good example of a « species » in the course of being evolved. 

The stigmas of this species have been often erroneously deseribed as 
being opposite the placentas; on this misapprehension has been based 
the generic distinetion between Chelidonium and Stylophorum where 
the stigmatic lobes, though of exactly the same nature as those of Cheli- 
donium proper, have been generally, and accurately, spoken of as being 
alternate with the placentas. The inflorescences and the branch system 
in C. majus are purely eymose; the organs generally described as 
peduncles are in reality a succession of definitions from below upwards 
of the main stem, and of the subsequent branches that appear in suc- 
cession in the axil of what is a subapical leaf like the leaves of the 


né ar. u en Te de à ah cs 


N UT 41 


(12) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 581 


species of Stylophorum. The only difference between the sections Zu- 
chelidonium (C. majus) and Stylophorum is the presence of an internode 
between the leaf and the aggregate of bracteate pedicels constituting the 
inflorescence proper in the first named, and the absence of this inter- 
node in the second. s 


$ I. STYLOPHORUM Franch. 


2. Chelidonium sutchuense Franch.; glaucous puberulous; 
rootstock slender fibrous; radical leaves few long-petioled pinnatifid 
segments distant subfaleate acute irregularly toothed, terminal lobe 
3-fid; stems with 4-7 short-petioled alternate cauline leaves and 2 
subopposite almost sessile apical floral all conformable to the radical: 
apex of stem supporting a fasciele of long pedicelled flowers; sepals 
medium ovate acute puberulous; flowers large yellow, pedicels brac- 
teate at base; ovary puberulous with soft weak hairs ovate-oblong, 
style long, stigmatic lobes small ereet; capsule narrowly ovate-oblong 
acute, softly puberulous: seeds blackish ovate, crested. 


Chelidonium sutchuense Franch. Journ. de Bot. VIII, 293 (189%). 

China: Szechuen, at Tchen-keou-tin, Farges n. 915! 

Rootstock 1 1/2 in. long, heads 1/6 in. wide; stems 12-15 in. long: radical 
leaves 11 in. long, 3 Ya in. wide, petioles 3 in. long, segments 4-5-jugate: 
cauline 9 in. long, 3 1/2 in. wide, petioles 4 in. long, segments 3-4-jugate; 
floral 2 1/:-5 in. long, 4 Ys-2 in. wide, segments 2-3-jugate; sepals 1/3 in. 
long, buds 1/4 in. diam.; flowers 1 1/2 in. across, pedicels 2 in. long, bracts 1/4 
in. acuminate; capsule (including style 1/4 in.) 3/4-1 in. long, 1/4 in. wide. 


In foliage this elosely resembles C. lasiocarpum Oliv., which species 
moreover oceurs in the same locality; the fruit however is quite dif- 
ferent and is in fact hardly distinguishable from that of the North 
American ©. diphyllum though it does not, as in that species, appear to 
have ever more than two placentas. So far as its fruit goes this is almost 
exactly intermediate between these two species and indicates very 
clearly the necessity of treating them as congeneric. Its seattered stem 
leaves as the other hand make it intermediate between both species and 
C. majus, and indicate the necessity of merging all three in Chelidonium. 


3. Chelidonium lasiocarpum Oliv.; glaucous puberulous; 
rootstock rather slender tufted; radical leaves few long-petioled pinna- 


82 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (15) 


tipartite segments distant subfalcate acute irregularly toothed, terminal 
lobe 3-hd; stems 2-3 from each stock, leafless below but with 2 short- 
petioled apical floral leaves conformable to the radical usually subop- 
posite but sometimes separated by an internode; apex of stem support- 
ing a fascicle of long-pedicelled flowers and when the second leaf is 
remote from the highest with a second faseiele in its axil; sepals 
small ovate acute puberulous; flowers medium yellow, pedicels brac- 
teate at the base; ovary puberulous with soft weak hairs linear, style 
long, stigmatic lobes rather large subpatent: capsule narrowly eylindrie 
softly puberulous: seeds small numerous ovate, crested. 


Cheliodonium lasiocarpum Oliv. in Hook. Icon. Plant. t. 1739 (1887). 

China: Hupeh; Nano Mts, Henry n. 3885! Szechuen; Tchen-keou-tin, 
Farges ! 

Rootstock 1-1 1/2 in. long, heads 1/4 in. diam.; stems 4-15 in. long; radical 
leaves 12-18 in. long, 3 Y/e-6 in. wide, segments 6-7-jugate, petioles 3-4 in. 
long: floral 4-8 in. long, 3-5 in. wide, segments 6-7-jugate, terminal lobe 
very large 4 1/2 in. long, 3 1/2 in. wide; sepals 1/2 in. long, buds 1/4 in. diam. ; 
flowers 1 1/2 in across, pedicels 3-4 in. long, bracts acuminate 1/2 in. long; cap- 
sule (including style 1/3 in. long) 2-3 in. long, 1/6-1/5 in. diam. 


This interesting species has the foliage of C. sutchuense to which it 
is obviously very elosely related; it differs however in fruit. In the 
disposition of its leaves this most resembles the American C. diphyllum; 
at the same time the occasional separation of the apical floral leaves, 
with a corresponding subdivision of the terminal fasciele of pedicels 
into two, shows that we have here essentially the same arrangement as 
in C. majus only with sessile instead of peduncled faseicles. 


4. Chelidonium diphyllum Michx; glaucous puberulous, root- 
stock slender fibrous; radical leaves few very long-petioled pinnatisect 
segments distant rounded obtusely lobed, terminal lobe 3-fid ; stems 
leafless below but with 2, less often 3, subopposite apical petioled floral 
leaves similar to the radical; apex of stem supporting a fascicle of long- 
pedicelled flowers; sepals large ovate puberulous; flowers large yellow 
pedicels bracteate at the base; ovary puberulous with soft weak hairs 
ovate 4-(rarely 3-, very rarely 2-) valved, style long, stigmatic lobes 
small ereet; capsule ovate, softly puberulous; seeds small numerous 
crested. 

Chelidonium diphyllum Michx, Flor. N. Amer. I, 309 (1803); Pers. Synops. 
Il, 61 (4807); Poir. Suppl. II, 209 (1811); Pursh, Flor. N. Amer. II, 365 (1814). 


Tr Zairc. 


(14) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 583 


Stylophorum diphyllum Nutt. Gen. II, 7 (1818); Spreng. Syst. II, 570 (4825) ; 
Don, Gen. Syst. 1,135 (1831); Dietr. Syn. III, 223 (1843); Gray, Gen. 1, 144. t. 
48 (1848); Hook. Bot. Mag. t. 4867 (1855); Lesquer., Fl. Arkans. 348 (1860) ; 
Gray, Manual Ed. V, 25 (1866), Ed. VIII, 59 (1878); Chapm. Flor. S. Unit. St. 
Ed. II, 605 (1883). 

S. petiolatum Nutt. Gen. II, 8 (1818); Don, Gen. Syst. 1,135 (1831); Dietr. 
Syn. III, 223 (1843). 

S. ohioense Spreng. Syst. II, 570 (1825). 

Meconopsis diphylla DC. Syst. Veg. II, 88 (1821); Prodr. I, 121 (1824); 
Torrey, Compend. 216 (1826); Eaton, Manual Ed. VI, 221 (1833); Torrey 
and Gray, Fl. N. Am. 1,61 (1838) ; Eaton and Wright, N. Am. Bot. 315 (4840); 
Walp. Rep. I, 110 (1842); Beck, U. S. Bot. 20 (1848); Wood, Bot. and Fl. 32 
(1871), Class-Book 224 (1880). 

M. petiolata DC. Syst. Veg. II. 87 (1824); Prodr. I, 421 (1824); Torrey, 
Ann. Lyc. N. Y. II, 165 (1828); Eaton, Manual Ed. VI, 221 (1833) ; Beck, U. 
S. Bot. 20 (1848). 

North America : Eastern United States; not uncommon. 

Rootstock 1 1/2 in. long heads 4/3 in. across; stems 9-15 in. long; radical 
leaves 6-16 in. long, lamina 7 in. long, 5 in. wide, petioles 6-9 in. long; seg- 
ments 2-(rarely 3-) jugate basal pair rather smaller, lateral 4 1/2-3 in. long, 
3/4-2 in. wide end lobe 2-3 in. long, 2-3 in. wide; floral (occasionally 3 instead 
of 2 [= $. petiolatum]) with petioles A "/s-2 in. long, lamina 1-jugate (basal 
smaller segments absent) ; sepals 1/3 in. long, buds 1/4 in. diam. ; flowers 1 1/2 in 
across, pedicels 2-3 in. long, bracts ovate acute; capsule (including style 1/7-1/5 
in.) { in. long, 1/3 in. diam. 


Besides its isolated distribution, the chief peculiarity of this species 
is its usually 4-valved capsule. In habit it elosely resembles C. lasio- 
carpun but it has very differently shaped leaves which more resemble 
those of ©. majus. The 4-valved fruit serves to connect the genus as a 
whole and the tribe to which its belongs with the Æwpapavereæ. There 
is no difference between the two species distinguished by Nuttall. 


S III. HYLOMECON Prain. 


5. Chelidonium japonicum Thunbg; green, glabrous or when 
young sparsely puberulous; rootstock short slender oblique scaly, 2-4 
headed; radical leaves few very long-petioled, pinnatisect segments 
approximated oblong-lanceolate or subrhomboid acutely serrate or 
laciniate, terminal lobe ineised or 3-fid ; stems solitary from each head 
of rootstock, leafless below, simple with two, rarely three, more rarely 


584 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (15) 


four floral leaves conformable to the radical above, the upper two 
unequal always subopposite, the smaller sessile; apex of stem support- 
ing a terminal flower subtended by the smaller sessile leaf and 
with usually a second in the axil of the larger, and a third if the third 
leaf when present is also subopposite or if, it being remote, there is a 
fourth lower down — the lowest leaf is usually sterile; sepals small 
ovate acute glabrous; flowers large yellow, pedicels bractless; ovary 
glabrous linear, style long, stigmatic lobes small erect; capsule 
narrowly cylindrie, tapering at apex, glabrous; seeds small numerous 
smooth shining crested. 
Var. typica; leaf-segments serrate. 


Chelidonium japonicum Thunbg, Flor. Japon. 221 (1784); Willd. Sp. Pl. II, 
1142 (1799); Pers. Synops. II, 61 (1807); Poir. Supp. II, 209 (1811) ; DC. Syst. 
Veg. II, 100 (1821) ; Prodr. I, 123 (1824); Spreng. Syst. Il, 570 (1825): Dietr. 
Synops. III, 224 (1843); Ann. d'Hortic. Pays-Bas I, 113 c. ic (Flor. des 
Jardins) (1859). 

C. uniflorum Sieb. and Zucc. Abh. Acad. Muench. IV, 2. 169 (1846) ; Regel, 
Bull. Soc. Mose. XXXIV, 134 (1861); Tent. Fl. Ussur. 19 (1862); Gartenflora 
XI, 89. t. 355 (1862). 

Stylophorum japonicum Miq. Ann. Mus. Bot. Lugd. Bat. III, 11 and Prolus. 
Flor. Japon. 199 (1857) ; Franchet and Savatier, Pl. Jap. I, 27 (1875); Bak. and 
Moore, Journ. Linn. Soc. XVII, 378 (1879); Forbes and Hemsl. Jour. Linn. 
Soc. XXI (Ind. Sinens. I) 34 (1886). 

Hylomecon vernale Maxim. Mem. Sav. Etr. Acad. Petersb. IX (Prim. Flor. 
Amur.) 36. t. 3 (1858). 

H. japonicum Pranlt in Engler, Natür. Pfanzenfam. Ill, 2. 139 (1891). 

Japan: Manchuria: Northern and Central China; common. 


Var. dissecta Franch. and Savat.: leaf segments deeply laciniate. 


Stylophorum japonicum var. dissectum Franchet and Savatier, Enum. Pl. Japon. 
I, 27 (1875). 

Japan: China: Szechuen, at Tchen-keou-tin, Farges! 

Rootstock 1/2-2 in. long, heads 1/4-1 in., scales 1/4 in. diam.; stems 8-12 in. 
long; radical leaves including petioles 5-9 in. long, segments 3-jugate basal 
pair usually distinctly smaller 4-1 1/2 in. long, 1/2 in. wide, the two lateral 
pairs 2 1/2-3 in. long 1-1 1/2 in. wide, floral leaves 2-jugate from absence of the 
smaller basal pairs of segments petiole of larger apical 1/2-1 in. of lower (if pre- 
sent) 1/2-2 in.; sepals 5/8 in. long; buds 1/4-1/3 in. diam.; flowers 4 Ys in. 
across; pedicels 2-3 in. long; capsule (including style 1/5-1/% in. long) 2 1/2-3 in. 
long ; seeds very similar to those of G. majus. 


& 
3 
3 
e 
& 


1 
# 


2 


PT PORC PRE et 


à 2 è 
d'a LE + 52 
Lt) en à 12 Te de ne dr 


Zee 


der oi 2 


(16) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 385 


The habit of this species often so much resembles that of Stylopho- 
rum that it has been by most authors ineluded in that genus. In reality 
however its inflorescence is a genuine eyme and this coupled with the : 
absence of specialised bracts at the base of the pedicels serves to indi- 
cate that it stands almost midway between Dicranostigma as a whole 
and Stylophorum as a whole, thus serving to show that these latter are 
congeneric. At the same time it has seeds very like those of C. majus 
and a fruit similar to that of C. majus and of the Dicranostigmas except 
C. Dicranostigma itself. It thus serves to connect on the one hand Dicra- 
nostigma and Euchelidonium and on the other Zuchelidonium and 
Stylophorum. 


$ IV. DICRANOSTIGMA Prain. 


6. Chelidonium Dicranostigma Prain; glaucous puberulous; 
rootstock stout fusiform descending apex enlarged; radical leaves many 
petioled pinnatifid to partite, segments usually distant rhomboid acu- 
tely incised-lobed, terminal lobe 3-fid; stems several leafless below 
sparingly fastigiately branched above, apex of stem and of each branch 
supporting a terminal flower; branches, occasionally with 1-2 sterile 
floral leaflets, or rarely a second flower, near the middle, in the axils of 
floral leaves conformable with the radical but sessile and smaller; 
sepals large ovate acute puberulous; flowers medium orange, pedicels 
bractless; ovary narrowly ovate acute, puberulous with soft weak hairs, 
style long stigmas mitraeform lobes large erect acute: capsule eylindrie 
tapering softly puberulous, seeds small numerous ovate pitted but not 
serobieulate and not crested. 


Dicranostigma lactucordes Hook.f. and Thoms. Flor. Ind. 255 (1855) ; Walp. 
Ann. IV, 272 (1857). 

Stylophorum lactucoides Baill. Hist. des Plantes, IT, 114 (1871); Hook, f. and 
Thoms. Flor. Brit. Ind. I, 119 (1872). 

Himalaya: Kamaon; Strachey and Winterbottom n. 3! Duthie nn. 2699! 
3819! 5326! Phari; King's Collector! 

Rootstock 4-6 in. long, apex 1/2 in. diam.; stems 4-10 in. before branching; 
radical leaves 5-9 in. long, 4-2 in. broad, petioles 4 1/2-2 1/2 in., segments 4-6- 
jugate; floral leaves 2-3 in. long, 4-4 1/2 in. broad, segments 2-4-jugate; 
sepals 3/4 in. long, buds 4/3 in. diam., flowers 2 in. across, pedicels 2-3 in. 
long. ; capsules (including style 1/5 in. long) 2 !/s in. long, 1/4 in. wide or less. 


386 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (17) 


This very interesting species, which like the two that follow it, has 
the habit of a @laueium, is distinguished from all the other species by 
the large size of its stigmas. In other respects its fruits elosely resemble 
those of the true Sfylophora with which it has by Baillon, by Bentham 
and Hooker, and by its original authors, been associated. As to inflores- 
cence — a simple eyme with bractless pedicels — it serves to connect 
©. Franchetianum and C. leptopodiun with C. japonicum which in turn 
connects Dicranostigma as a whole on the one hand with C. sufchuense 
(as to habit) and the other with ©. majus (as to fruit and seeds). 


7. Chelidonium Franchetianum Prain; glaucous, puberul- 
ous: rootstock stout fusiform descending apex enlarged; radical leaves 
many petioled pinnatipartite, segments distant rhomboid acutely incised- 
lobed, terminal lobe 3-fid; stems many leafless below, sparingly branched 
above; apex of stem supporting a terminal flower, each branch again 
cymosely dividing and with a sessile semi-amplexicaul 5-7-lobed leaf 
with acute segments at its base; sepals large ovate acuminate spathulate 
at the tip, glabrous or puberulous; flowers medium orange pedicels 
bractless; ovary linear glabrous, style short, stigmatie lobes small 
ereet; capsule linear, subequal throughout, glabrous with a line of 
small prickles along each placental rib. 


China: Szechuen; Tachienlu, Pratt n. 217! Bonvalot n. 142! Kia-la, Soulie ! 

Rootstock 1/2 in. diam., stems 4/8 in. long before branching; radical leaves 
8 in. long 1 Ye in. broad, petioles 2 in., segments A-6-jugate; floral leaves 
1-1 1/2 in. long, 3/4-1 in. wide; sepals 5-8 in. long, buds 1-3 in. diam. ; flowers 
1 in. across, pedicels 4 in. long; capsules 2 1/2-3 in. long, 1/8 in. wide, seeds 
(immature) not crested. | 


Almost exactly intermediate between ©. Dicranostigma and C. lepto- 
podum, repeating exactly the habit of the first and elosely following the 
structure of fruit of the last. Its style of inflorescence stands midway 
between that of the other two Dicranostigmas. 

The species is named in honour of the illustrious M. Adrien Fran- 
chet, who has done so much to increase our knowledge of the Flora of 
South-western China. 


8. Chelidonium leptopodum Prain; glaucous puberulous; 
rootstock stout fusiform descending, apex enlarged; radical leaves 
many petioled pinnatiseet, segments distant rhomboid acutely ineised- 


pe VE ne 


Bee 9” 


[ 


N 


Ib NES 


(18) D. PRAIN. REVISION OF THE GENUS CHELIDONIUM. 587 


lobed, terminal lobe 3-fid; stems many leafless below eopiously fastigia- 
tely branched above; apex of stem and of each braneh supporting a ter- 
minal flower; branches in the axils of small 3-5-partite floral leaves 
with acuminate sparingly-toothed segments; sepals small ovate acute 
glabrous or puberulous ; flowers small yellow, pedicels bractless ; ovary 
eylindrie tubereulate; style short, stigmatie lobes small ereet; capsule 
narrowly eylindrie slightly tapering at both extremities, glabrous: 
seeds small numerous ovoid-apiculate pitted but not serobieulate and 
not crested. 


Glaucium leptopodum Maxim. Bull. Ac. Imp. Petersb. XXIII, 310; Mel. 
Biol. IX, 71% (1876). 

China; Kansu ; Potanin ! 

Rootstock 4 in. long, apex 1/2 in. diam., stems 4-8 in. long before branching ; 
radical leaves 5-6 in. long, 1 in. broad, petioles 1 1/2 in., segments 4-6-jugate ; 
floral leaves 4/2 in. long, 1/6 wide or less, segments 4-2-jugate; sepals 1/4 in. 
long, buds 1/5 in. diam.; flowers 1/2-3/% in. across, pedicels 1 in. long; capsule 
(including style 1/8 in.) 4 1/2-2 in. long, 1/6 in. wide. 


This has no trace of the pseudo-replum of a Glauenum; its stigma 
moreover is exactly that of Chelidonium; through the intermediation of 
C. Franchetianum it is clearly a Dieranostigma, while the structure of 
its fruit shows that Dicranostigma as a whole is not generically separ- 
able from Chelidonim. 


588 


VAUCHERIA SCHLEICHERI sp. nov. 


PAR 


E. DE WILDEMAN 


Planche XVI. 


Parmi les Algues contenues dans l’Herbier Schleicher, conservé à 
l’Université de Lausanne, et dont j'ai pu faire l’examen grâce à l’obli- 
geance de M. le Prof. Wilczeck, se trouvaient des échantillons de Vau- 
cheria accompagnés d’une étiquette portant ces mots : 


Conferva amphibia y. lucida 
In fossis Vallesiæ et Noville. 


Un examen attentif de cette inscription semble montrer qu’elle a été 
faite en deux fois. L'étude des échantillons fait voir d’ailleurs qu'il y a 
mélange d'espèces, appartenant à des groupes forts différents. L’une 
d’elles représentée par des échantillons relativement petits et peu nom- 
breux appartient au Vaucheria racemosa Hass. L’autre plus intéressante 
fait partie d’un groupe tout différent; elle constitue pour nous une 
espèce nouvelle, elle se rapproche beaucoup du V. Thureti Wor. espèce 
marine. 

Il est fort regrettable que cette confusion existe dans l’Herbier de 
Schleicher; il serait en effet des plus intéressant de connaître l'habitat 
exact de notre nouvelle espèce qui a peut-être été récoltée dans des eaux 
saumâtres. Cette circonstance expliquerait plus ou moins sa parenté avec 
le V. Thureti. Il existe en effet en Valais, et dans les environs de Noville, 
des salines qui déversent leurs eaux dans la plaine du Rhône en y for- 
mant des marais sales. Schleicher a, pendant plusieurs années de sa vie, 
dirigé une saline des environs de Noville, il ne serait donc pas étonnant 


PR ER LE 


Lg des a 


rule 


Bi 


RPM A °* 


(2) É. DE WILDEMAN. YAUCHERIA SCHLEICHERI SP. NOV, 589 


qu'une partie des matériaux de ces Vaucheria aient été récoltés dans les 
fossés des prairies salées. 

Le nouveau Vaucheria que nous décrirons ici est constitué par des 
filaments épais, formant un feutrage. Les organes reproducteurs oogones 
et anthéridies se rencontrent côte à côte sur les mêmes filaments. L'o0- 
gone est solitaire globuleux d’un diamètre relativement fort. Les anthé- 
ridies sont disposées, en plus ou moins grand nombre (2-5), irrégulié- 
rement autour du filament dans les environs de l’oogone. Notre espèce 
est donc monoique. Les oogones sont sessiles ou situés sur de courtess 
proéminences du thalle, ils sont globuleux, parfois un peu pyriformes, 
ils ont de 280-340 y de diamètre. Les antheridies sont ovoïdes parfois 
presque pyriformes, dressées, mais généralement obliques par rapport à 
la direction du thalle: elles s'ouvrent à leur extremité. Elles ont de 
140-170 y. de longueur et 47-80 y de largeur. 

La forme des anthéridies et celle des oogones pourraient suffire à 
différencier notre espèce du V. Thureti, tel qu'il a été figuré par Woronin 
(Bot. Zeit. 1869, pl. II, fig. 30-32); mais malheureusement nous ne 
nous ne pouvons affirmer que l’oogone soit entierement globuleux, il 
pourrait aussi être pyriforme comme dans le V. Thureti. 

Les caractères basés sur la grandeur des organes peuvent se résumer 
pour les deux espèces dans le tableau suivant. Nous désignerons sous le 
nom de V. Schleicheri, la nouvelle espèce : 


V. Thureti Wor. V. Schleicheri Nob. 
Blamentsyr ee 80-120 u. 120-180 a. 
CIDRE ee a a 180-300 1. 280-340 y. 
ie! ( largeur 70 u». largeur 47-80 u. 
Aneheridies „>... { longueur 140 x. longueur 140-170 ». 


Mais ce ne sont pas là les seuls caractères qui différencient ces deux 
Vaucheria. L'espèce que nous avons rencontrée dans l’Herbier Schleicher, 
possède dans l’anthéridie une particularité non encore rencontrée dans 
les autres espèces du genre. 

L'anthéridie s'ouvre comme le zoosporange de l'Amæbochytrium Zopf. 
une Chytridiacée aquatique. 

Nous n'avons point naturellement assisté à l'ouverture d'une anthé- 
ridie, mais d’après les divers stades observés dans les nombreuses 
préparations que nous avons faites avec les matériaux desséchés, nous 
avons pu conclure que les deux modes d'ouverture sont assez sembla- 


590 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


bles :. Le col de l’anthéridie est, au moment de la maturité, fermé par un 
callus assez épais, formé probablement de matière cellulosique. Dans cette 
masse se différencie inférieurement une cloison transversale qui ferme 
la portion de l’anthéridie renfermant les anthérozoïdes. La masse qui se 
trouve au-dessus de cette cloison déchire la paroi externe de l’anthéridie 
et finit par disparaître, probablement en diffusant dans le liquide envi- 
ronnant. On se trouve alors en présence d’anthéridies ouvertes à leur 
extrémité, mais fermées un peu en arrière par une cloison transverse 
souvent un peu épaissie en son centre. C’est sous cet aspect que l’on 
retrouve un grand nombre d’antheridies dans les préparations micros- 
copiques. 

Comment se fait ensuite l’ouverture de l’antheridie, nous ne le savons 
pas; tout ce que nous pouvons dire, c’est que dans les anthéridies bien 
ouvertes privées de tout contenu, on ne remarque même plus la trace de 
la cloison transverse. Il est assez probable que cette membrane, et les 
restes de la parois qui la surmontent disparaissent en même temps, 
comme cela se passe dans le zoosporange du Champignon auquel nous 
comparions l’anthéridie de notre Algue. 

Une telle déhiscence de l’antheridie n’a pas été décrite chez le Vau- 
cheria Thureti; si elle existait d’ailleurs chez cette espèce, elle aurait cer- 
tainement été observée par Woronin qui a si bien étudié et figuré ce 
Vaucheria. 

Tout d’abord nous croyions avoir affaire à une espèce voisine du 
V. aversa; dans cette dernière espèce les anthéridies sont aussi plus ou 
moins cylindriques, souvent obliques ou même parfois subhorizontales, 
mais le diamètre de tous les organes est de beaucoup inférieur, et 
surtout la forme de l’oogone sépare les deux espèces. Chez ce Vaucheria, 
très bien étudié par Walz (Pringsh. Jahrbucher, t. 5, pl. XIV, p. 28-33), 
nous ne trouvons pas le même mode de déhiscence de l’anthéridie, 
dont la membrane en outre est ornée de granulations. Néanmoins la 
forme de l’oogone du V. Schleicheri, pour autant que nous avons pu en 
juger sur nos matériaux desséchés, semble se rapprocher de celle de 
l’oogone du V. aversa (Walz, loc. cit., pl. XIV, fig. 30). 

Le V. dichotoma se trouve lui aussi dans la même section du genre 


1 Nous avons employé l’acide lactique pour faire reprendre aux filaments des- 
séchés leur forme naturelle. En plaçant les Vaucheria sur porte objet dans une 
goutte de ce liquide, et en les chauffant sur une flamme quelconque, jusqu’à 
apparition de bulles, on peut obtenir des préparations d’où le ratatinement dû à 
la dessication a presque entièrement disparu. 


a 

1 
N 
à 

0 

À 
à 
TR 
à 


(4) É. DE WILDEMAN. VAUCHERIA SCHLEICHERI SP. NOV. 591 


que le V. Thureti, mais il n’est pas possible de confondre cette espèce 
et le V. Schleicheri. La forme des anthéridies diffère et outre la forme 
leur disposition, puisqu'elles sont situées chez le V. dichotoma sur 
des filaments spéciaux, en d’autres termes cette dernière espèce est 
dioique. 

Les deux espèces que nous avons comparées, V. Thureti et V. Schlei- 
cheri, sont peut-être des formes d’un seul et même type, le résultat 
de variations dues au milieu dans lequel végètent ces deux plantes. C’est 
en tous cas la première fois que l’on signale au milieu des terres une 
forme voisine du V. Thureti; il eut donc été des plus intéressant de 
posséder l'indication exacte du lieu de récolte du V. Schleicheri. 

Aux botanistes suisses à rechercher cette espèce, intéressante à plu- 
sieurs points de vue, surtout par le mode de déhiscence de ses anthéri- 
dies. Il serait des plus utile d'étudier sur des matériaux vivants ou bien 
fixés les différentes phases qui se succèdent dans l'ouverture de l’anthé- 
ridie de cette curieuse forme. Nous résumerons les caractères de notre 
Vaucheria dans la diagnose suivante : 


Vaucheria Schleicheri sp. nov. pl. XVI, fig. 1-10. 

Alque monoique, formée de filaments épais, de 120-180 y, de diamètre. 
Oogones latéraux, solitaires obovales ou globuleux ? sessiles ou à peine 
pédicellés de 280-340 u, de diam.; oospores inconnues. Anthéridies laté- 
rales, sessiles dressées ou formant un angle plus ou moins aigu avec le 
thalle, oblongues-ovales parfois presque pyriformes. Pore apical de 18 y 
env. de diam. Antheridies de 47-80 y, de diam. et de 140-170 y. de long. 

Hab. : In fossis Vallesiæ et Noville? (Schleicher in Herb. Mus. cant. 
Lausanne). 


Notre Vaucheria se range dans la section des Tubuligeræ, et dans 
cette section il se classe dans la subdivision des Vaucheria à oogones 
globuleux (v. De-Toni, Sylloge alg., vol. I, p. 39%). Cette subdivision ren- 
ferme ainsi : 


Vaucheria dichotoma Ag. et var. 
Vaucheria Thureti Wor. 
Vaucheria Schleicheri Nob. 


On peut de ces trois espèces former le tableau analytique suivant qui 
marque assez bien les différences, tableau tout provisoire, car nous 


592 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. its) 


aurons d'ici peu de temps à décrire une espèce nouvelle des eaux sau- 
mâtres de Java. 


Oogones et anthéridies, sur deux filaments différents. Dioïque. 
V. dichotoma Ag. et var. 


Oogones et anthéridies, sur le même filament et dans le voisinage l’un 
de l’autre. Monoïque. 


Diamètre des filaments végétatifs 80-120 y; anthéridies s’ouvrant 
directement, par disparition de leur extrémité. V. Thureti Wor. 
Diamètre des filaments végétatifs 120-180 y; anthéridies possé- 
dant à l’intérieur du col une cloison transversale, l'extrémité du col 
étant ouverte. V. Schleicheri Nob. 


Bruxelles, mai 1895. 


593 


ON THE GENUS ARENARIA Lin. 


BY 


Frederic N. WILLIAMS, F. L. S. 


[. Limits and Scope of the Genus. 


In the writings of Dioscorides plants referable to the genus Arenaria 
(or to Alsine) are mentioned on account of their medicinal properties as 
being of use as external remedies in the treatment of inflammation of the 
eyes and of ear disease. He says !, « Alsine refrigerandi facultatem obtinet, 
Oculorum inflammationibus cum polenta illita convenit. Succus ejus au- 
rium doloribus instillatus prodest. In universum eadem quæ Helxine 
potest ». In the early botanical works ôf the pre-Linnean Patres Rei Her- 
bari®’, plants referable to the genus Arenaria are often mentioned and 
described. The species now known as Arenaria sëepyllifolia is the first 
that is described and figured in the works of the older writers on Botany. 
The earliest notice of this plant is by Leonhard Fuchs?, who describes 
and figures it under the name of « Alsine minor », with two other ‘genera” 
(1. e. species) of Alsine, as follows : — 

« AAZINH græce, Auricula muris latine, Morsus gallinæ vulgo appel- 
latur. — Quamvis Dioscorides et alii unam lantum Alsinen faciunt, nos 
tamen tria ejusdem genera, licet plura adhue inveniantur, damus. Primum 
genus Alsinen majorem vocavimus, quod scilicet vera sit Alsine, et aliis 
major, germanice ’Hunerderm’ nominatur. Alterius generis plantam 
Alsinen mediam appellavimus, germanice ’Hunerserb’. Hæc quodad flores 
attinet, qui cærulei sunt, a descriptione variat : ejusdem tamen cum priore 


1 The Latin version of Joannes Haynbut, commonly called Cornarius (1500- 
1558). 
? De Historiä Stirpium Commentarii, p. 20, t. 23 (Basel, 1542). 


BULL. HERB. BOIss., novembre 1895. 12 


59% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) 


facultatis. Tertii generis herbam Alsinen minorem vocavimus. Hæc, quidem, 
ut prima, pulchre descriptioni respondet, germanice « Kleinvogelkraut » 
nuncupatur. — Cauliculis serpit rotundis, e quorum geniculis exiles ramuli 
prosiliunt, foliis Helxines mineribus, minusque hirsutis, flore exiguo, 
candido, foris herbaceo. » This last sentence comprises the differential 
diagnosis of « Alsine minor » from the two other plants of the same kind 
(’genera’) described with it. The next botanist to notice this plant is Jacques 
Dalechamps', (1513-1588). The first reference to Arenaria as the name of 
a genus is by Jean Bauhin?, who refers to it a plant sent to him by 
Sprenger from the neighbourhood of Ulm in Würtemberg; but the plant 
therein figured, and afterwards more fully described under the name of 
« Arenaria : Holostei forte genus » by Dominique Chabrey ®, is the species 
now known as Sagina xodosa Fenzl. The woodeut, however, is very crude, 
and would do equally badly for other species. The first botanist after Tour- 
nefort to refer plants to the genus Arenaria is H. B. Rupp ‘, who enume- 
rates nine ‘species’ but does not define the genus, for which, moreover, he 
cites Chabrey as the authority. The names of the nine plants he mentions 
are, — (1) Arenaria palustris, (2) A. verna, strictissimo folio, (3) A. arven- 
sis, vulgatior, (4) A. verna, fugax, glabra, (5) A. maritima, (6) A. tereti- 
folia, verna, flore albo, (7) A. campestris, flore purpureo-cæruleo, (8) A. 
plantaginis folio, (9) A. multicaulis, serpyllifolia. At the end of Rupp’s 
Flora is a figure of Arenaria palustris, obviously copied from Bauhin. In 
the edition of the Flora issued in 1745 and edited by Haller, the following 
note as to the aptness of the name of the genus is added after the 
description of A. palustris : — « Cur vero Arenaria ab arenosis locis 
dicatur, non capio; siquidem non arenosa, sed potius uliginosa prata 
amet. » 

To these remarks on the early history of the genus it may be of inte- 
rest to add, that A. serpyllifolia has been identified in the débris of the 
disinterred lake-villages of Switzerland; and that À. saxatilis Linn. was 
raised from seed in the Botanic Garden founded by P. R. de Belleval ° at 
Montpellier in 1598, which was the first Botanic Garden established in 
France. 


- Historia Generalis Plantarum, p. 1233 (Leyden, 1587). 

? Historia Plantarum Universalis, III. p. 723 (Yverdon, 1651), not p. 736 as 
copied from the index by all authors; see also Ray, Historia Plantarum, p. 1033. 

3 Omnium Stirpium Sciagraphia et Icones, p. 450 (Geneva, 1677). 

* Flora Jenensis, p. 89 (Frankfort, 1718). 

5 Nomencl. Stirp. Hort. reg. Monspeliensi. 


Sa Fe 


(3) F. N. WILLIAMS. ON THE GENUS ARENARIA LINN. 595 


The genus Arenaria was first defined and circumseribed by Linnæus ‘in 
the following terms : — Calyx. Perianthium 5-phyllum : foliolis oblongis, 
acuminatis, persistentibus. Corolla. Petala 5, ovala, calyce ferme breviora, 
marcescentia. Stamina. Filamenta 10, subulata, alterna interiora. Antheræ 
subrotundæ. Pistillum. Germen ovatum. Styli 3, erecto-reflexi. Stigmala 
crassiuscula. Pericarpium. Capsula ovala, tecta, unilocularis, apice 5-fariam 
dehiscens. Semina. Plurima, reniformia. 

Linnæus enumerated 25 species, of which 11 occur in the first edition 
of Species Plantarum. As Godron long ago pointed out, if Lychnis is to be 
considered as a genus distinct from Silene, then Alsine should be consi- 
dered as distinct from Arenaria; as in each case a primary differential 
character is the number of the teeth of the capsule in relation with the 
number of the styles. The presence of a strophiole at the hilum of the 
seed is a constant character, and important enough to exclude a number 
of species included by some authors in Mæhringia; though this differen- 
tial character is not mentioned in the Linnean diagnosis of the genus. 
Most of the other proposed genera frequently included under Arenaria, 
in its comprehensive sense, are best considered as primary subdivisions 
of Alsine. The genus Arenaria, in this paper, is defined more in accor- 
dance with Fenzl’s circumscription of the admitted species, and as pro- 
pounded by him in Endlicher’s Genera Plantarum. 

It is difficult in the species of a genus like Arenaria to select constant 
characters which may seem to define satisfactorily and in a natural man- 
ner the primary subdivisions of the genus. After examination of a large 
number of specimens, both in the herbarium and in the living state, I have 
decidea to base the primary subdivisions of the genus on (he association 
of two characters which seem fairly constant, viz ; — the structure of the 
disk, and the number of teeth formed by dehiscence of the ripe capsule. 
This latter character is generally dependent on and associated with a defi- 
nite number of styles, but not invariably. For, though one of the impor- 
tant generic characters is that the capsular teeth are twice the number of 
the styles, it is found that the number of styles sometimes varies in speci- 
mens of the same species or even in flowers of the same specimen, while 
the capsular teeth are not so liable to casual variation. In such cases, the 
furrows on the surface of the ovary, which are present in many species 
and which correspond with the usual number of styles, are a more trusl- 
worthy character, though these furrows usually disappear with the dis- 


! Genera Plantarum, ed. I, p. 133, n. 374 (Leyden, 1737). 


596 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 


tention of the ovary after fertilization. The structure of the disk is a cha- 
racter which few botanists besides Edmond Boissier have noticed in 
their descriptions of species, and the verification of this character has 
entailed a considerable examination of material. Plants belonging to 
Arenaria are of little horticultural interest, and it is difficult to obtain 
for examination an extensive series of living or fresh specimens. Several 
species grown in the Herbaceous Ground at Kew, and which have flo- 
wered in the course of the past summer, have afforded advantages for 
examining specimens of different groups side by side under favorable con- 
ditions. After due consideration of the delimitation of other genera of 
Caryophyllaceæ and of their association into groups, and taking into 
account geographical distribution and systematic variation as shown in 
the large or small number of species cireumscribed by the more important 
generic types, I propose to define the limits and scope of the genus 
more in accordance with the views expressed by Fenzl rather than with 
those of botanists with a more synthetie bias. 

No systematic account of the known species of Arenaria has been 
published, and the conspectus of sections which follows is intended as a 
first instalment of a memoir on the subject. The undiscriminating list of 
the species by Persoon ', and the fragmentary and meagre descriptions of 
those enumerated by Seringe?, throw but little light on the affinities of 
the groups of species; and it is only the painstaking and critical investi- 
gations of Fenzl that have advanced in any way our knowledge of this 
widely distributed genus. Some objection may be raised to the sinking of 
Dolophragma Fenzl and Brachystemma Don in Arenaria : but the limi- 
tation of genera, in natural groups like the order Caryophyllaceæ, requires 
a co-ordinalion of primary with secondary characters in a uniform manner 
in subordinate groups of genera, in order to preclude as far as possible 
the isolation of individual genera distributed sporadically in the guise of 
what are called (in some German systematic works) « Mittelgattungen » ; 
and such that the connecting links in allied groups of genera should be 
in a radiating and peripheral series, rather than in a linear and dicho- 
tomous series. In a large natural order there are always a number of 
cycles of affinity which suggest groupings of genera, and the more uni- 
form in coincidence their limitation the less excuse there will be for the 
definition of aberrant types. 


! Syn. Plant. I, p. 502 (1805). 
® DC. Prodr. I, p. 401 (1824). 


(5) F. N. WILLIAMS. ON THE GENUS ARENARIA LINN. 597 


Geographical range. — Arenaria is a genus which includes plants of 
wide distribution both as regards latitude and altitude, chiefly confined to 
the north temperate zone; within the aretie circle extending beyond the 
limits of permanent human habitations, and in the tropies only found in 
elevated localities in mountainous districts. In the old world species oceur 
only in the northern hemisphere', and the range of thé genus is from 
the island of Novaya Zemlya in the Arctic sea (A. ciliata) to the Nilghiri 
mountains in Malabar (A. nilghirensis). In the new world, there are seve- 
ral species in North America and a few extend as far south as Chile and 
Argentina. The genus is not represented in Australia. Several American 
species have been inadequately described, whose identification from dried 
specimens which have lain long in herbaria is unsatisfactory ; but some 
of them from their habit and appearance might more than doubtfully be 
referred to Alsine, Stellaria, and probably also Colobanthus. 


I. Conspectus subgenerum et sectionum. 


ARENARIA 


Linn. Gen. Plant. ed. 1 (1737), p. 133, n. 374; ed. 2 (1742), n. 446; 
Syst. Nat. ed. 6 (1748), n. 446; Sp. Plant. ed. 1 (1753). p. 423; Gen. Plant. 
ed. 5 (1754), n. 505; ed. 6 (1764), n. 569; ex emend. Fenzl in Endl. Gen. 
Plant., p. 967, n. 523%; etiam Ledeb. Fl. Rossica I, p. 360; Engl. et Prantl, 
Natürl. Pflanzenf. III. pt. 15, p. 84 (1889) : characteribus autem a prioribus 
auctoribus definitis hoc in conspectu paullo mutatis. 

Calyx 5-sepalus; sepala 5, imä basi connata. Petala 5, integra, apice 
rotundata obtusa retusa vel emarginata, rarius erosa vel laciniata ; inter- 
dum nulla. Stamina 40, rarius 5. Discus perigynus, staminifer ; nunc annu- 
laris, glandulis inconspicuis vel obsoletis in discum immersis, nune 5- vel 
A0-lobatus in glandulas prominentes expansus; hinc inde glandulæ aut 5 
staminiferæ aut 10 inter stamina site rarius staminiferæ, membranaceæ 
vel carnosæ, rotundatæ vel bigibbosæ. Gynœcium meiomerum. Ovarium 
uniloculare: styli 3 vel 2 (interdum in nonnullis floribus 4-5), a basi dis- 
tineli. Capsula globosa ovoidea breviter oblonga vel rarissime cylindrico- 
conica, interdum depressa, primüm dentibus duplo stylorum numero 
dehiscens, demuüm in valvas 3 vel 2 bidentatas interdum longitudinaliter 
fissas secedens. Semina estrophiolata nuda, reniformi-globosa vel a latere 
compressa, undique tuberculata scabra lævia vel lævissime nitida. 


! The S. African A. glandulosa of Jacquin belongs to Spergularia. 


598 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 


Herbæ annuæ biennes vel perennes, vel rarius suffruticosæ, sæpius 
cæspitosæ; nunc graciles vel rigidæ foliis subulatis parvisve, nune diffusæ 
vel cæspitosæ foliis latioribus. Inflorescentia vulgo dichasiiformis; flores 
nune terminales, cymoso-paniculati thyrsoidei capitati vel solilarii, nune 
rarius axillares subsolitarii. Petala alba, rarius rubella. 

e 

Syn. : Alsinella S. F. Gray, Nat. Arr. Brit. Pl. II, p. 655 (1821). 

Bigelowia Rafin. in Journ. Phys. LXXXIX (1819), p. 289. 
Brachystemma D. Don, Prodr. fl. Nepal., p. 216 (1825). 
Brewerina A. Gray, in Proc. Amer. Acad. VIII (1872), p. 620. 
Dolophragma Fenzl, in Ann. Wien. Mus. I (1836), p. 63, t. 7. 
Dufourea Gren., in Act. Soc. Linn. Bord. IX (1837), p. 25. 
Eremogone Fenzl, Verbr. Alsin. p. 13, t. ad p. 18 (1833). 
Euthalia Rupr., Fl. Caucasi, p. 220 (1869). 

Gouffeia Robill. et Cast., in DC. Fl. Franc. V, p. 609 (1815). 
Leptophyllum Ehrh., Beitr. IV, p. 147 (1789). 

Lepyrodiclis Fenzl, in Endl. Gen. Plant., p. 966 (1840). 
Odontostemma Benth. ex G. Don, Gen. Syst. Bot. I, p. 449 (1831). 
Pettera Reichb., Ic. Fl. Germ. Helv. V, p. 33, t. 220 (1841). 
Plinthine Reichb., Handb. Nat. Pfl., p. 298 (1837). 


Subgen. I. — Euarenaria. — Sepala herbacea, vel basi indurascentia, 
vel interdum omnino coriacea; apicibus recta vel recurva, rarius incurva. 
Petala integra, apice rotundata retusa vel raro emarginala. Stamina 10 (in 
paucis speciebus 5). Glandulæ obsoletæ vel inconspicuæ, in discum annu- 
larem immersæ. Ovarium trisulcatum multiovulatum; styli 3 (in nonnullis 
floribus interdum 4 vel 5). Capsula oligo- vel polysperma, 6 dentibus vel 
6 valvis, vel sepe 3 valvis bidentatis, dehiscens. Semina granulato-tuber- 
culata lavia nitida vel rarius rugulosa. — Herbæ annuæ biennes vel 
perennes, vel rarius suffruticosæ ; in perennibus sæpius cæspitosæ. 

Subgen. 2. — Eremogoneastrum. — Sepala herbacea vel basi indu- 
rala; apicibus recta vel recurva. Petala integra, apice rotundata obtusa vel 
raro relusa. Stamina 10, glandulis alternantia. Discus crenato-lobatus, 
glandulis prominentibus. Ovarium trisulcatum multiovulatum. Styli 3 (in 
nonnullis floribus interdum %). Capsula oligo- vel polysperma, ultra me- 
dium 6 valvis dehiscens. Semina tuberculata vel lævia. — Herb perennes, 
sepius cæspitosæ, Asialie® et American; foliis angustis. 

Subgen. 3. — Pentadenaria. — Sepala interdum coriacea; apicibus 
recta vel recurva. Petala integra, apice oblusa retusa vel rarius denticulata. 


Stamina 10. Discus lobatus, in 5 glandulas staminiferas prominentes inte- 


2. ASE ER a TE Fr HE 


a 7 


POLE RER, 


(7) F. N. WILLIAMS. ON THE GENUS ARENARIA LINN, 599 


gerrimas vel emarginato-bigibhosas expansus. Styli 3. Capsula 6 dentibus 
vel 3 valvis bidentatis dehiscens. Semina granulato-tubereulata vel lævis- 
sima. — Species perennes, sæpe suffrulicos. 

Subgen. 4. — Dicranilla. — Sepala apicibus marginibusque inflexis 
conniventia. Petala integra, in aliquot speciebus nulla. Stamina 5 vel 10, 
glandulis suffulta. Ovarium trisulcatum; styli 3 (interdum 2). Capsula 
membranacea ovoidea oligosperma, ultra medium 6 valvis dehiscens. 
Semina lævissima nilida nigra. — Herb alpicolæ, imprimis meridionali- 
Americans, pulvinatim cæspitosæ, habitü ab iis aliorum subgenerum valde 
diversæ. Folia confertissime 4-5-fariam imbricata minuta ovata vel ovato- 
lanceolata carinata. Flores terminales solitarii sessiles minimi, foliis oceul- 
tati; gemmæ axillares, increscentes tandem alares. 

Subgen. 5. — Arenariastrum. — Sepala herbacea vel rarius subscariosa, 
angusla; apicibus in anthesi erecta conniventia nunquam inflexa. Stamina 
10, rarius 5 ananthera. Glandulæ obsoletæ vel inconspicuæ, in discum 
annularem immersæ. Capsula oligosperma, primüm 6 dentibus conniventi- 
bus dehiscens, tandem in valvas secedens. Semina scabra vel granulato- 
tuberculata, subglobosa. — Herbæ annuæ multifloræ, sepius diffuse. 

Subgen. 6. — Odontostemma. — Sepala anguste hyalino-marginata. 
Petala erosa vel laciniata. Stamina 10, paullo supra basin utroque latere 
gibbosa (veluti glandulä bigibbosä insidentia). Ovarium multiovulatum ; 
styli 2. Capsula (ovulorum abortu) oligosperma, 4 valvis dehiscens. Semina 
magna compressa, granulato-tuberculata vix lævia. — Species perennes 
sæpius valde glandulosæ et pilosæ, omnes Himalaic® vel Yunnanenses : 
radix (saltem in pluribus speciebus) hinc inde inflato-nodosa, vel tubercula 
fusiformia edens. 

Subgen. 7. — Macrogyne. — Sepala basi indurascentia, late hyalino- 
marginata. Petala integra, apice rotundata. Stamina 10. Discus crenato- 
lobatus, receptaculo sensim concavo enascens; glandulis distinctis stamini- 
feris. Styli 2, longe exserti. Capsula oligosperma, 4 valvis dehiscens. — 
Herba nana perennis Yunnanensis, caulibus diffusis. 


SUBGEN. 1. — Euarenaria. 


Sectio 1. Euthaliæ. 


Calyx basi haud indurascens; sepala (siccata) subenervia carinato-uni- 
nervia vel 3-5-nervia. Petala interdum nulla. Capsula ovoidea, calyce in- 
clusa vel illo paullo longior, dentibus vel valvis dehiscens (dentibus quum 


600 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) 


6 tum sæpius inæqualibus). Semina reniformi-globosa, globulosa, vel lenti- 
eularia, granulato-tuberculala (vel rarius scabro-rugulosa). — Herb» am- 
phigeæ, foliis latis vel angustis planis (nunquam elongato-gramineis seta- 
ceis nec lineari-filiformibus), axillis foliorum sæpe fasciculiferis; annuæ 
vel biennes, caule in cymam paniculæformem foliosam raro depauperatam 
soluto, aut suffrutescentes cæspitosæ, tunc caulibus sæpissime filiformibus, 
et flores nunc terminales et axillares solilarii, nunc per cymas depaupe- 
ralas interdum abbreviatas (floribus itaque glomerato-capitatis) terminales 
dispositi. 
Series A. — Stamina 10. 


ex. À. serpyllifolia, ete., etc. 


Series B. — Stamina 5. 


ex. À. andina, etc. 


Sectio 2. Sikkimenses. 


Calyx basi mduratus; sepala (siccata ac in vivo) enervia. Petala majus- 
cula. Stamina 10, rarius 5. Capsula ovoidea, calyce inclusa vel illo paullo 
longior, valvis dehiscens. Semina globulosa vel lenticularia, granulato- 
tuberculata, pallida, statu immaturo late alata. — Herbæ Himalaïcæ, 
perennes cæspitosæ, caulibus non filiformibus, floribus terminalibus soli- 
tarlis. 

Series A. — Stamina 10. 


ex. A. ciliolata, etc. 


Series B. — Stamina 5, et staminodia 5. 


ex. À. pentandra. 


Sectio 3. Leiosperm&. 


Calyx basi haud induratus; sepala carinata vel enervia. Petala interdum 
nulla. Capsula ovato-oblonga, calyce inclusa vel illo paullo longior, valvis 
dehiscens. Semina globoso-reniformia vel lenticularia, lævissima nitida, 
alra rarius rufa. — [lerbæ perennes imprimis meridionali-American®, 
caulibus interdum diffusis vel plus minus divaricato-ramosis; flores axil- 
lares et terminales, solitarii vel rarius in cymas paucifloras aut dichasıa 
composita dispositi. 


ex. A. museiformis Tr. et Planch. (non Edgew. et Hook. f.), etc. 


” ue, à Nat “Te 6 


(9) F. N. WILLIAMS. ON THE GENUS ARENARIA LINN. 601 


Sectio 4. Porphyrantheæ. 


Calyx basi haud indurascens; sepala 3-5-nervia. Capsula cylindrica e 
calyce longe exserta, 6 dentibus brevibus æqualibus dehiscens. Semina 
compresso-globosa lavia fusca. — Herba perennis fruticulosa occidentali- 
Europæa, cæspitosa multiflora; foliis ovato-lanceolatis nitidis rigidulis. 
Flores in cymas terminales paucifloras dispositi, petalis roseis vel albis 
integerrimis. 

ex. À. purpurascens. 


Sectio 5. Eremogoneæ. 


Calyx basi demum induratus; sepala (siecata) subtrinervia. Capsula 
ovata, calyce inclusa, dentibus sero bifidis vel valvis bidentatis dehiscens. 
Semina compressa, pyriformia vel oblonga, lavia. — Herbæ amphigeæ 
perennes suffruticosæ cæspitosæ sape pulvinatæ, erectæ rigide : caudices 
lignosi, polycephali vel ramosi, caulibus floriferis elongatis strictis simpli- 
eissimis, basi imbricato-vaginatis cum turionibus brevissimis (interdum 
foliorum denudatis vel tantum squamatis), sepius foliis setaceis lineari- 
filiformibus vel subulatis apice in comam densatis, vegetis, et interdum 
ad axillas fasciculos foliorum edentibus; eyma terminalis simplex depau- 
perata vel geminæ ternæ aut plures per thyrsum brachiatum paniculæ- 
vel corymbiformem illine dispositæ, floribus sepe congestis confertis vel 
glomerato-fasciculatis. 


ex. À. saxatilis Linn., etc. 


SUBGEN. 2. — Eremogoneastrum. 


Sectio 1. 
Calyx basi haud indurascens. Flores solitarii, raro cymosi. 
ex. A. festucoides, etc. 
Sectio 2. 


Calyx basi induratus. Flores cymosi vel solitarii. 


ex. A. scariosa. etc. 


602 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) 


SUBGEN. 3. — Pentadenaria. 


Sectio 1. Glomerifloræ. 


Flores subsessiles, in cymis capitato-aggregatis vel glomerato-fascicu- 
latis ; flore centrali sæpius ebracteato. Glandulæ emarginatæ. 


ex. À. dianthoides, etc. 
Sectio 2. Rarifloræ. 


Flores pedicellati, in cymas simplices aut compositas interdum depaupe- 
ratas, vel per thyrsum brachiatum paniculæ- vel corymbiformenm, dispositi, 
pedicellis calyci æquilongis vel longioribus suffulli; bracteæ ochreaceæ 
subvaginantes scariosæ. Glandulæ integerrimæ. 


ex. À. ciliata, etc. 


SUBGEN. 4. — Dicranilla. 


Sectio 1. Radiantes. 
Petala calyce longiora. Stamina 10. 
ex. A. radians, etc. 
Sectio 2. Pycnophyllæ. 
Petala calyce multum breviora, vel nulla. Stamina 10. 
ex. A. pycnophylla, etc. 
Sectio 3. Pedunculosæ. 


Petala calyce multum breviora, vel nulla. Stamina 5. 


ex. A. p’dunculosa, etc. 


SUBGEN. 5. — Arenariastrum. 


Sectio 1. Gouffeia. 


Flores minuti, cymoso-paniculati. Stamina 10. Capsula oblonga vel sub- 
globosa, calyce inclusa. — Herba Europa tenuis diffusa, foliis linearibus 
vel selaceis. 

ex. A. Massiliensis. 


1 vod DE 
(11) F. N. WILLIAMS, ON THE GENUS ARENARIA LINN. 603 


Sectio 2. Lepyrodiclis. 


Flores parvi, cymoso-paniculati. Stamina 10. Capsula nflato globoss: 
calyce inclusa. — Herbæ Asiaticæ proceræ flaccidæ, foliis lanceolatis vel 
oblongo-lanceolatis. 

ex. A. holosteoides, etc. 


Sectio 3. Brachystemma. 


Flores numerosi, in paniculis axillaribus vel terminalibus. Stamina 10, 
quorum 5 ananthera. Capsula depresso-globosa, calycem non superans. 
— Herba Himalaica subscandens diffusa, foliis lanceolatis vel ovato-lanceo- 
latis. 
ex. A. Nepalensis. 


SUBGEN. 6. — Odontostemma. 


Sectio 1. Barbatæ. 


Flores dichotomo-corymbosi, pedicellis elongatis erectis; bracteæ 
foliaceæ. 
ex. À. barbata. 


Seclio 2. Yunnanenses. 


Flores cymosi, pedicellis sub anthesi erectis mox deflexis; bracteæ 
foliaceæ. 


ex. À. glandulosa mihi non Jacq. (= Adenostemma glandulosum Benth.), etc. 


SUBGEN. 7. — Macrogyne. 


ex. À. longistyla. 


604 


LES CAPNODIÉES DE LA SUISSE 
5 A. rire 


Mycelium noir dense, supère, recouvrant les tissus végétaux comme 
une croûte et se détachant facilement. Appareils conidiens très variés, à 
filament libres — Fumago — ou réunis en Coremium. Pyenides en forme 
de bouteilles. Périthèces piriformes oblongs, souvent ramifiés, s’ouvrant 
au sommel par des valves irrégulières. Asques ovoides ou oblongs. Spores 
jaunâtres ou brunes, à cloisons transversales et longitudinales. 

Un seul genre en Suisse avec les caractères de la famille. 


Genre CAPNODIUM Montagne. 


CLEF DES ESPÈCES 
1. Asques et spores inconnus. Parasite sur les végétaux à feuilles 


persistantes-dans-les Serres na. Re Re C. Foofii. 
Asques et spores connus. Parasite sur les végétaux à feuilles 
CATUQUES: 22 2 LA ET ar ea 2. 
2.. spores de 20-22 S.0-19 ere RE Re RE C. salicinum. 
Spores de 14 s. 7 ». Sur les feuilles et les branches de Tilia. C. Tiliæ. 


1. Capnodium salicinum Montagne. 

Syn. Dematium salicinum Alb. et Schw. 
Cladosporium Fumago Link 
Fumago vagans Pers. 
Torula Fumago Chev. 
Syncallenia foliorum Agardh 
Fumago Fagi Pers. 
Fumago Typhe® Pers. 
Fumago setulosa Lev. 
Capnodium spheroideum Delacroix. 
Capnodium expansum Berk. et Desmaz. 
Capnodium Persoonii Berk. et Desmaz. 


Herbiers. Gorboz, Cramer, Delessert, Jacz. Herb. 
Exsiec. Rabh. Fungi europ. 352. Kunze Fungi selecti 593. 
Etat conidifere. 


Hyphes stériles membraneuses rampantes, anastomosées et fasciculées 
toruleuses, souvent réunies en masses ganglioneuses, olivacées ou ferru- 


en © 
a 


(2) A. JACZEWSKI. LES CAPNODIÉES DE LA SUISSE. 605 


gineuses, constituant une membrane qui se détache facilement du substra- 
tum. Hyphes fertiles verticales, courtes, en corymbe, portant à leur som- 
met des chapelets de conidies ovoïdes oblongues irrégulières, à une ou 
plusieurs cloisons transversales, de 15 $, 5 u. 

Etat pyenoide. 

Pycnides botuliformes analogues aux périthèces, de deux espèces : les 
uns à valves glabres émettent des microstylospores hyalines, cylindriques, 
de 3,5 u. de long; les autres, à ostiolum garni d’une couronne de poils 
divergents, donnent des macrostylospores ovoides ou oblongues de 13-16 
s. 6-10 y, à 3-5 cloisons transversales, d’un brun noir. 

Etat ascospore. | 

Périthèces charnus, d’un noir verdätre, en forme de bouteille souvent 
munie de ramifications latérales, sessiles ou plus ou moins pédicellés, 
s’ouyrant au sommet par des valves irrégulières. Asques ovoides, sessiles. 
de 40-45 s. 24 y, entourés de paraphyses rameux et contenant de 6-8 
spores ovoides, d'un brun noir, de 22-26 s. 9-13 u, à 3-5 cloisons trans- 
versales avec étranglement, et souvent à une cloison longitudinale. 

Sur les arbres et les arbrisseaux à feuilles caduques, aussi sur les végé- 
taux herbacés, principalement sur Salix, Populus, Humulus, Urtica, Rubus, 
Rosa, Prunus, Betula, etc. 

S. Prunus el Pirus. Corboz, Aclens (Vaud). 

S. Salix. Ghaillet (Neuchâtel). Jacz., Montreux (Vaud). Killias, (Tarasp 
dans les Grisons). Winter (Sonnenberg près Zurich). 

S. Urtica. Morthier, Corcelles. canton de Neuchâtel. 

S. Vitis vinifera. Wegelin und Winter, Diessenhofen (Thurgovie). 

Les Capnodiums ne sont pas des parasites proprement dits, car tout en 
vivant sur les parties végétales vivantes, ils ne s’assimilent pas les pro- 
duits organiques et ne sont pas en connexion avec le substratum. Les 
expériences de Meyer et plus lard celles de Zopf ont démontré que les 
Capnodiums se développent en saprophytes dans le liquide sucré de la 
miellée, et que leur apparilion sur une plante est dépendante de la pré- 
sence des pucerons producleurs de sucre. Le seul dommage apporté 
par les Capnodiums aux végétaux supérieurs consiste dans l’interception 
de l'air el de la lumière. 

2. Capnodium tilie Fuckel. 
Syn. Gapnodium Personii auct. pr. part. 
Fumago tilie Fuckel. 


Herbiers. Bâle, Corboz. L. Fischer. 
Mycelium cruslacé, noir, Conidies comme dans l'espèce précedente. Pé- 


606 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 


rithèces petits, coniques, aggrégés, simples. Asques ovoïdes pédicellés, de 
32 s. 16-18 y, contenant 16 spores oblongues, de 14 s. 7 y à 3-4 cloisons 
transversales et quelquefois d’une cloison longitudinale. 
Sur les rameaux et les feuilles de Tilia. 
Corboz, Aclens (Vaud). L. Fischer (Berne). Morthier (Neuchâtel). Preis- 
werk (Bâle). 
3. Capnodium Footii Berk. et Desmaz. 
Syn. Microxyphium Footii Harv. 


Mycelium gelatineux, formant des taches noires arrondies confluentes, 
toruloide. Périthéces velus, entourés d’hyphes hyalines. Asques et spores 
inconnus. 

Sur les feuilles persistantes des arbustes de serre. 

Sur Citrus. Jacz., Montreux (Vaud). 

C’est pour cette espèce que Zopf a étudié le développement des formes 
conidiennes dans son bel ouvrage, Die Conidienfrüchte von Fumago, Halle 
1878. Les ganglions mycéliens muriformes jouent également le rôle de 
conidies et germent dans un liquide nutritif. En partant d’une conidie 
Zopf a obtenu successivement des oïdiums ordinaires, des conidies simples, 
des Coremiums et des appareils pycnoïdes et il a observé toutes les tran- 
sitions entre ces derniers et les fructifications conidifères. De ses cultures, 
il ressort que la différence entre les pycnides et les appareils conidiens 
n’est pas aussi considérable qu’elle le paraît au premier abord et que les 
premiers ne sont que des phases de développement plus avancé des der- 
niers. Zopf n’a observé ces formes de transitions que dans des cultures 
artificielles. Des recherches sur les Fungi Imperfecti m'ont amené à dé- 
couvrir que ces formes, qui ne sont plus des états conidifères, mais ne 
peuvent encore être appelées des pycnides, existent aussi dans la nature. 

Les espèces de Capnodium sont encore assez mal délimitées vu l’ex- 
treme rareté des périthèces, qu’on ne connaît même pas du tout dans 
certains cas. Il semble cependant que les trois espèces de Suisse soient 
assez bien caractérisées et soient réellement indépendantes. Mais d’autres 
espèces — voir Saccardo Sylloge I, p. 73 —- devront certainement ‘être 
réduites à l’état de synonyme, et une révision complète du genre avec 
remaniement des diagnoses très insuffisantes serait à désirer. 

>ar leur mode d'existence à la surface des végétaux et par leur myce- 
lium très apparent et persistant, les Capnodiées se rapprochent des Eri- 
syphés. Leur état de saprophytes, et leurs périthèces verticaux, obligent 
cependant à les considérer comme une famille à part. 


— nn 


607 


EINE NEUE 


EPIDENDRUM-ART 


von 


EF. KRANZLIN 


Epidendrum Barbeyanum Krzl. Affine Ep. difformi Jacq. Ep. 
latilabri Lindl. 

Caule ancipite valido folioso, foliis firmis coriaceis oblongis obovatisve 
apice obtusis bilobulis ad 10 cm. longis ad 5 cm. latis, supremo minore 
ovato; racemo umbellato, quinquefloro in specimine meo, bracteis minutis 
triangulis hyalinis, ovariis pedicellatis 3 cm. longis. Sepalis lanceolatis 
obtuse acutatis, arctissime revolutis; petalis æquilongis linearibus acutis; 
labelli lobis lateralibus maximis fere orbicularibus intermedio in sinu 
profundo inter lobos laterales bilobulo, lobulis triangulis divergentibus, 
labello basi bicalloso, callis et basi labelli tuberculis margaritaceis crys- 
tallinis decoris; gynostemio infra pone foveam stigmaticam utrinque pro- 
ducto, clinandrio integerrimo. — Flores virides, maximi sectionis, 5 cm. 
diam., labellum 3,5 cm. latum inter lobos later. vix 1 em. longum. 

Die Pflanze erinnert an eine grosse Form von Epidendrum latilabre 
Lindl. Die Unterschiede sind in Kürze folgende : Die Sepalen sind lanzett- 
lich und meist an den Rändern so zurückgerollt, dass sie eine Röhre 
bilden; die Petalen sind nicht lineal-spatelförmig und stumpf (« obtusissi- 
ma » Lindl.), sondern einfach linealisch und spitz. Das Labellum hat zwei 
grosse Seitenlappen und einen aus zwei kleinen dreieckigen Zipfeln ge- 
bildeten Mittellappen, bei Ep. latilabre ist es einfach und ungeteilt. Ferner, 
die beiden Schwielen an der Basis sind ebenso wie diese selbst mit zahl- 
reichen kleinen wasserhellen Pusteln wie mit Wassertrüpfchen besetzt, 
was weder bei Ep. latilabre Lindl. noch bei Ep. difforme Jacq. vorkommt; 


DU EN ee Ze 


Pa 


* 


608 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. De (ci 


FER 


schliesslich ist bei diesen beiden Arten das Androclinium am Rande zer- 
schlitzt (« laciniato » Lindl.), während es hier absolut ganzrandig ist. Es 
sind dies der abweichenden Charaktere mehr als genug, um eine neue 
Art zu rechtfertigen. Möglich ist es, dass die Pflanze schon in Cultur vor- 
kommt aber mit Ep. latilabre verwechselt ist. — Das Exemplar, nach 
welchem ich diese neue Art aufstelle, erhielt ich durch Hrn. Eug. Autran 
aus der Sammlung der Mad. William Barbey-Boissier zu Chambesy bei 
Genf; es stammt aus Costa Rica. Es wurde durch Herrn Ad. Tonduz, 
Leiter des Botanischen Instituts in San-José gesandt. 


Grosslichterfelde, bei Berlin, den 18. September 1895. 


fı 


MAMISSADJAN : PLANTE ORIENTALES 


CENTURIA II. 100 SPEC. DETERM. 
Prix : Fr. 31.25. Mks. 25.— 


(15 collections en vente) 


S’adresser à l'éditeur : M. F. FORSTER 
SCHOPFHEIM ı. W., 
Bapex (Allemagne). 
Voir Bull. Herb. Boiss. t. III (1895) p. 31. 


Les etiquettes qui manquaient lors de la distribution de la premiere 
centurie seront distribuées avec la deuxième centurie. 


PLANTES DE TERRENEUVE & DU LABRADOR 


A VENDRE 


COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES, SPHAIGNES, 
LICHENS, CHAMPIGNONS, 
ET PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
S’adresser directement au 
Rev. Arthur C. WAGHORNE 
BAY OF ISLANDS 


AMÉRIQUE Du NorD. (New-Founland.) 


ar? * BEN 3 5 x DE 


chat Eau r bien % 


Ÿ 


um. 1895. 


er; Aucune livraison n’est vendue séparé ment. 
ar, L AZ x 24 z ME 1/ £. N x BEER x 


PARA), d': 
X ju 


BULLETIN 


DE 


L HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGÈNE AUTRAN 


CONSERVATEUR DE L'HERBIER. 
(Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) 


Tome III. 1895. 


N° 12 


Prix de l’Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les Abonnements sont reçus 


A L’'HERBIER BOISSIER 
a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). 


GENÈVE er BALE 
H. GEORG & Cie 
PARIS BERLIN 
PAUL KLINCKSIECK R. FRIEDLÆNDER & SOHN 
52, rue des Ecoles. 44, Carlstrasse, 


ee nova. 


IV. — 3. Freyn. — UEBER NEUE UND NERKENSNERTHE ar 
ORIEN? SCHE PRLANZENARTEN (Fortsetzung) u... 


gme année. N° 12. 


Lt tt 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


Décembre 1896, 


PLANTÆ SELERIANÆ 


Unter Mitwirkung der Herrn Prof. Prof. L. Radlkofer 
und K. Schumann und der Herrn Dr. Dr. U. Dammer, 0. Hoffmann, 


G. Lindau, C. Mez, P. Taubert und A. Zahlbruckner 


veröffentlicht von 


TH. LŒSENER. 


Planche XVII. 


I 


LICHENES, det. Lindau. 


Ramalina farinacea (L.) Ach. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Pänuco : 
Sel. n. 218. 
Parmelia latissima Fée. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 221 p. p. 
Physcia leucomela (L.) Michx. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 221 p. p. 


BROMELIACEZÆ, det. Mez 


* Tillandsia achyrostachys Ed. Morr. 
z Nom. vern.: «gallinita ». 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 396. — Flor. : Dee. 


BULL. HERB. BOIss., décembre 1895. 43 


610 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (36) 


T. polystachya L. 
Hab. in Mex.. loco natali accuratius non indicato : Sel. n. 922. 
T. utriculata L. 
Nom. vern. : «Ramo tel tecolote ». 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. 
n. 592. — Flor.: Apr. 
T. vestita Cham. et Schlechtd. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. 
n. 901. — Flor. et fruct. : Apr. 
T. ionantha Planch. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. 
n. 609. — Flor. : Apr. 
T. recurvata L. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. 
n. 689. — Fruet. : Apr. 
T. recurvata L. var. ®. ciliata Ed. Morr. 
Hab. in Mex., in ciudad de Mexico : Sel. n. 489. — Fruct. : Nov. 


T. usneoides U. 
Hab. in Mex.. in ciudad de Mexico : Sel. n. 488. 


PHYTOLACCACEÆ 


Rivina humilis L. Spec. pl. ed. I (1853), p. 121. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz et in prov. 
Vera Cruz prope Orizaba : Sel. n. 202, 757 et 853. — Flor. et fruct. : 
Febr.-Jul. 


Anm. Wenn man, wie üblich, Rivina lœvis L. und R. humilis L. zu einer Art 
vereinigt. ist als Speciesname aus Prioritätsgründen « humilis » beizubehalten, da 
der Name R. levis, wie Heimerl in Nat. Pflanzenfam. III, 1. B., p. 8 diese er- 
weiterte Art bezeichnet, erst im Jahre 1767 (Linn. Mant. I, p. 41) aufgestellt worden 
ist. Vergl. auch O. Kuntze, Rev. Il, p. 552, wo diese Art als Tithonia humilis 
O. K. angeführt ist. 

R. octandra L. 

Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Pänuco : 
Sel. n. 239. — Flor. : Mart. 

Anm. Diese Art hat nach O. Kuntze I. c. p. 551, da sie = R. humilis var. ß 
scandens L. Spec. pl. ed. I, p. 122 sein soll, den Namen R. scandens Mill. (1768) zu 
führen, 


LEGUMINOSÆ II, det. Taubert. 


Mimosa sensitiva L. 
Nom, vern. : «Sarsa parilla» (= «die kleine Rebe »). 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 612. — Flor. : 
Apr. 


(37) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANÆ. 611 


M. distachya Cav. var. forsan nova foliolis subglabris diversa. 
Nom. vern. : « garabatillo ». 
Hab. in Mex., in prov. Oaxaca prope Teotitlan del camino : Sel, n. 810, 
Flor. : Jun. 


M. asperata L. 
Nom, vern, : «chöven ». 


Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila et in 
prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 67% et 790. — Flor. totum 
per annum. 

Bauhinia divaricata L. 

Nom. vern.: «Hua muchil»; nom. hisp. : «pata de voca» (= Kuhfuss). 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope 
Huanuchil : Sel. n. 778. — Flor. : Febr. 

Die Huaxteca-Indianer gebrauchen das Holz zur Anfertigung von Bögen. 

Cassia levigata Willd. 

Hab. in Mex., in distr. fœderali prope Tacubaya : Sel. n. 4354. — Flor. 

et fruct. : Nov. 
C. tomentosa L. fil. 

Hab. in Mex., in distr. fœder. in hortis ad Calzada de Tacubaya : Sel. 

n. 439b. — Flor. et fruct. : Nov. 
C. crotalarioides Kunth. 

Hab. in Mex., in prov. Puebla, prope Tehuacan : Sel. n. 804. — Flor, 

et fruct. : Jul. 
C, villosa Mill. 
Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr, Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. 
n. 54. — Flor. : Jun. 
C. leiophylla Vog. var. pubescens Benth. 
Nom. vern. : « café cimarron » (= wilder Kaffee). 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tau- 


pamolon : Sel. n. 293. — Flor. et fruct. : Mart. 
« Gut gegen Blähungen ». 


C. spec. e sect. Chamesenna, ser. 5. Floride, aff. n. 127-129 (cfr. Bentham, 
Revision of the genus Cassia), tamen legumine deficiente accuratius non 
determinanda et locus systematicus dubiosus (T.). 

Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel, 
n. 11%. — Flor. : Jun. 
C. spec. sine fol. et fruct. accuratius non eruenda. 
Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Hacienda S, 
Gaspar : Sel. n. 322. — Flor. : Dec. 
Cesalpinia Gilliesii Wall. 
Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 528. — Flor. : Nov. 

C. pulcherrima Sw. 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Hacienda S. 
Gaspar, et in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Panuco : Sel. n. 318 
et 603. — Flor. : Dec. et Apr. 


612 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (38) 


Crotalaria incana L. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tau- 
pamolon : Sel. n. 228. — Flor. : Mart. 
Indigofera subulata Vahl. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 288. — Flor. : Mart. 
Dalea diffusa Moric. 
Nom. vern. : «escoba larga » (= grosser Besen). 
Hab. in Mex., in prov. Morelos prope Yauhtepec : Sel. n. 301. — Flor. : 
Dee. 
« Zum Fegen benutzt». 
D. leucostoma Schlechtd. 
Hab. in Mex., in distr. foeder. in Cerro de Iztapalapa : Sel. n. A34b. — 
Flor. : Nov. 
D. mutabilis Willd. 
Hab. in Mex., in distr. fœder. in Cerro de Iztapalapa : Sel. n. A3ka. — 
Flor. : Nov. 
D. sericea Lag. 
Hab. in Mex., prope Puebla : Sel. n. 841. — Flor. : Jul. 


Harpalyee Leseneriana Taub spec. n. Fruticosa, innovationibus ferru- 
gineo-sericeo-villosis, ramulis demum glabrescentibus cortice dense 
albido-lenticelloso obtectis; foliis breviuscule petiolatis, petiolo rachique 
ferrugineo-sericeo-villosis; foliolis petiolulatis 3-4-jugis, oblongis vel lan- 
ceolato-oblongis, apice mucronulato basique obtusis, supra villosulis, sub- 
tus sericeo-villosis et sub lente sparsim aureo-lepidotis; panniculis calyci- 
busque tomento ferrugineo villosis; calycis labio superiore quam inferius 
breviore vexillum medium paullo superante; alis quam carinæ petala 
paullo, vexillo manifeste brevioribus; ovario glabro. 


Frutex altitudine ignota. Rami crassiuscule teretes glabri cortice longitudi- 
naliter ruguloso brunnescente lenticellis copiosis albidis subverrucoloso obtecti ; 
ramuli primum ferrugineo-sericeo-villosi leviter sulcati, demum glabrescentes ; 
stipulæ ignotæ: folia petiolo 1,5—4 em. longo, rachi 5—10 cm. ; foliola petiolulo 
dense ferrugineo-tomentoso-villoso 3 mm. longo suffulta, plerumque opposita, 
jugis inter sese 2—4 cm. distantibus, 4—5 em. longa, 1,4—2 cm. ne tenuiter 
charlacea, costa supra leviter immersa, subtus prominula, nervis nervulisque utrin- 
que obseuris; pannicula (in specimine nostro manca) subpauciflora ; bracteæ ig- 
note; flores pedicello 1,85—2 cm. longo suffulti; calyx labio superiore 11 mm., 
inferiore 16 mm. longo; vexillum obovatum basi sensim cuneatum 19 mm. lon- 
gum, superne 10 mm. latum; alæ falcatæ recurvatæ 42 mm. longæ ; carina apice 
excisa 14 mm. longa. 


Habitat in Mexico, in provinciæ Oaxaca distr. Tlacolula prope Mitla : 
Seler n. 59. — Flor. : Jun. 


Obs. Ab affine H. formosa Moc. et Sess. hucusque tantum ex effigie nota distat 
præsertim foliolis 3-A-jngis. 


Er 


(39) TH. LOESENER. PLANTE SELERIAN.E. 613 
< 


H. Hidalgensis Taub. sp. n.; fruticosa ramulis teretibus, leviter striatis, 
novellis adpresse cinereo- vel albido-pubescentibus, adultis glabrescenti- 
bus, cortice ochraceo densiuscule albido-lenticelloso obtectis ; stipulis seta- 
ceis; foliis breviuscule petiolatis, petiolo rachique teretibus ferrugineo- 
tomentoso-villosulis; foliolis peliolulatisplerumque oppositis, 6-jugis,ovato- 
elliptieis vel anguste ellipticis, apice obtuso vix emarginatis, basi obtusis 
vel subacutis, terminalibus basi acutis, supra vix sub lente puberulis, mox 
glabratis, costa immersa, nervis vix prominulis, subtus appresse ferrugineo- 
pubescentibus insuper lepidibus aureis numerosis conspersis, costa 
prominente, nervis primariis prominulis; racemis axillaribus folio bre- 
vioribus, breviter pedunculatis. undique tomento ferrugineo villosulis, 
bracteis linearibus alabastra iuniora superantibus; floribus dissitis, mani- 
feste pedicellatis, prophyllis summo pedicello insertis, linearibus alabastra 
media æquantibus; calycis labiis subæquilongis vexillum æquantibus, 
undique ferrugineo-tomentoso-villosis lepidibusque aureis ornatis; alis 
carina vexillum superante paullo brevioribus; ovario glabro. 

Frutex altitudine ignota. Stipulæ 3 mm. longæ. Folia petiolo 1,5—3 em. longo, 
rachi 6,5—11 cm. longa instructa: foliola petiolulo 3 mm. longo suffulta, char- 
tacea, 2,5—5,5 cm. longa, 1,2—2,2 cm. lata, supra opaca, subtus pallidiora. Ra- 
cemi pedunculo 1—2,5 em. longo, rachi 4—5 cm. longa; bracteæ 6 mm. longæ; 

edicelli 4—6 mm. longi ; prophylla pedicellos medios subæquantia. Calyx labio 


inferiore 11 mm., superiore 10,5 mm. longo: vexillum 12 mm. longum; alæ re- 
curvæ 10 mm.; carina incurva apice excisa 12 mm. longa. 


Habitat in Mexico in prov. Hidalgo prope Huejutla : Seler n. 658. — 
Flor. : Apr. 

Obs. Species a præcedente differt foliolis 6-jugis, minus dense vestitis floribus- 
que minoribus. 


_Brongniartia lupinoides (Kunth) Taub. (= Peraltea lupinoides Kunth 1823, 
Brongniartia thermoides Spr. 1827). 
Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Tlacolula prope Macuixochil : Sel. 
n. 68. — Flor. : Jun. 
B. spec. 
Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 26 
et 38. — Flor. : Jun. 
Astragalus Humboldtii A. Gray. 
Hab. in Mex., in distr. fœder. in Cerro de Itztapalapa : Sel. n. 433. — 
Flor. et fruct. : Nov. 
Amieia zygomeris DC. 
Hab. in Mex., loco natali accuratius non indicato : Sel. n. 906. — Det. 
Les. 


614 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (40) 


Stylosanthes hamata (L.) Taub. 

Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. 
n. 24. --- Flor. : Jun. 

Amphicarpa angustifolia (Kunth) Taub. 

Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : 
Sel. n. 104. — Flor. : Jun. 

Calopogonium cœruleum Desv. 

Hab. in Mexico, in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 700. 

— Flor. : Febr. 
Rhynchosia menispermoidea DC. 

Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 625. — Flor. et 

fruct. : Apr. 
Rhynchosia spec. 

Nom. vern. : (Quapionchi ». 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 381. — Fruct. : Dec. 

Rh.? spec. 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Ciudad del Maiz prope 

Labra : Sel. n. 788. 
Phaseolus atropurpureus DC. 

Nom. vern. : « Oreja de raton ». 

Hab. in Mex., in prov. Hidalgo in distr. Metztitlan prope Milpillas et in 
prov. Oaxaca in distr. Tlacolula prope Macuixochil : Sel. n. 671 et 73. — 
Flor. : Maj. et Jun. 

Vigna luteola Benth. 

Nom. vern, : « Frijolillo » (= kleine Bohne). 

Hab. in Mex., in prov. Morelos prope Yauhtepec : Sel. n. 297. — Flor.: 
Dec. 


Dient als Viehfutter. Frucht jedoch giftig. 


SIMARUBACEZÆ, det. Radlkofer. 


Alvaradoa amorphoides Liebm. 


Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Tetecala iuxta Barranca del Rio 
Tembembe : Sel. n. 329. — Fruct. : Dee. 


BURSERACEÆ 


Protium Copal (Schlechtd.) Engler. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 472. — Flor. : Mart. 


(41) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. 615 


MELIACEÆ II 


Trichilia Havanensis Jacq. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope 
Gallinas et in prov. Morelos, in distr. Tetecala iuxta Barranca del Rio Tem- 
bembe : Sel. n. 780 et 332. — Flor. : Dec.-Febr.; fruct. : Febr. 


ANACARDIACEZÆ 


Mangifera indica L. 
Nom. vern : « manglar ». 
Culta in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala in Huerta de la Hacienda 
de Miacatlan : Sel. n. 345. — Flor. : Dec 
Schinus Molle L. 3. Areira (L.) DC. 
Hab. in Mex., in distr. foeder. prope Tacubaya : Sel. n. 457 et 913. — 


Fruct. : Nov. 
à 


Comocladia Engleriana Loes. sp. nova. Foliis ubique holosericeo-pubes- 
centibus, impari-pinnatis, 6—10-jugis ; foliolis sessilibus vel subsessilibus, 
elliptieis vel ovato-elliptieis subchartaceis, suberosulo-serratis, dense ner- 
vosis, nervis subtus pallescenti-prominentibus, denseque retieulatis; 
paniculis juvenilibus folio eire. duplo brevioribus, dense pubescentibus, 
ramulis patentibus spieiformibus; floribus sessibus glomeratis, 4-meris. 
vel hine inde 5-mero intermixto; calycis lobis ovatis, pilosis; petalis eis 
irc. triplo longioribus, subspathulato-ovatis vel ovali-oblongis obscure 
violaceo-venosis ; staminibus extra discum 4- vel raro 5-lobum inter lobos 
eius in sicco obsolete rugosos et emarginatos insertis; ovario valde rudi- 
mentario. 

Folia 3,1—3,4 dm. longa, et cire. 1,5 dm. lata, interstiliis interjugis 2—4 em. 
longis ; foliola basi late truncata vel subcordata, apice oblusa vel ambitu rotun- 
data, 5,5—9 cm. longa, apicalia interdum paullo breviora, 2,5—4,5 cm. lata, 
dentieulis utrinque cire. 12—22, late triangularibus, nervis lateralibus utrinque 
cire. 12—17 sub angulo 74—80° patentibus, basalibus ipsis sub angulo 90—115° 
patentibus, + palmatis, omnibus tota in superficie commissuris in nervis ipsis 
subperpendicularibus densis coniunetis. Pannicula 6,5—13 cm. longa, nondum 
plane evoluta. Flores tantum g' vidi. Calycis lobi cire. 0,5 mm. longi. Petala 


cire. 1,5 mm. longa et 1—1,25 mm. lata. Filamenta subsubulata, 1. s. violacea, 
vix 0,5 mm. longa. Antheræ ellipsoideæ. 


Nom. vern.: « Teclatilla ». 


Hab. in Mexico, in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Seler n. 357. — Flor. : Dec. 

Die Art steht der C. mollissima H.B.K. sehr nahe. Letztere unterscheidet sich 
aber, abgesehen von den etwa nur halb so grossen Blättern und ungefähr doppelt 
so grossen Rispen, Unterschiede die ja vielleicht in verschiedenen Entwicklungs- 


616 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (42) 


stadien ihren Grund haben können, besonders noch durch eine weit geringere 
Anzahl von Blattnerven und Blattzähnen, welche letztere auch im Verhältnis 
zum ganzen Blättchen weit grösser sind. (Vergl. die Figuren 4 und 2 auf tab. XVII, 
C. mollissima hat nur etwa 6-8 Seitennerven, C. Englerrana dagegen 12-17), 


SAPINDACEÆ, det. Radlkofer. 


Serjania racemosa Schum. form. 1. glabrescens Radlk. 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca in Hacienda de S. 

Vicente : Sel. n. 300. — Flor. : Dec. 
S. Schiedeana Schlechtd. 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Tetecala prope Miacatlan : Sel. 
n. 331. — Flor. : Dec. 

Paullinia fuscescens Kunth forma 3. glabrescens Radlk. 

Nom. vern. : «panoquera». 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian et in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 287 et 
679. — Fruet. : Mart.-Apr. 

Dodonea viscosa L. 
Nom. vern. : « jarilla » (= kleine Ruthe). 
Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Tlacolula prope Fortaleza de 
Mitla ; in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco, inque prov. 
Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 45, 403, 649. 


LOGANIACEÆ 


Buddleya americana L. 

Hab. in Mex., prope Tancanhuitz, et in prov. S. Luis Potosi, in distr. 
Ciudad del Maiz in valle del Rio Naranjos : Sel. n. 186 et 785. — Flor. et 
fruct. : Febr. 

B. verticillata H.B.K. 

Hab. in Mex., in distr. Chalco prope Tenango : Sel. n. 495. — Flor. : 
Dec. 

B. sessiliflora H. B. K. vel. aff. Differt paullulum indumento canescente, non 
ferrugineo. 

Hab. in Mex., in distr. fæderali prope Chapultepec : Sel. n. 477. — Flor. : 
Jan. 

B. propingua Kunth. Species adhuc tantum e speciminibus cultis nota | 

Hab. in Mex., in distr. foederali, in Cerro de Iztapalapa : Sel. n. 42%. — 

Flor. : Nov. 


(43) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. 617 


SOLANACEÆ 1, det. Dammer. 
Solanum jasminoides Paxton. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Pänuco : 
Sel. n. 740. — Flor. et fruct. : Febr. 
S. nitidum R. et P. 
Hab. in Mex. loco natali aceuralius non indicato : Sel. n. 903 et 907, 
S. verbascifolium L. 

Nom. vern.: « zoza ». 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco ; 
in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuilz; in prov. Vera Cruz in distr. 
Ozuluama in via publica in Tantojan : Sel. n. 365, 789, 269. 

S. pedunculare Schlechtd. vel. aff. 

Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Etla prope S. Juan del Estado : 

Sel. n. 812. — Flor. : Jun. 
S. enoplocalyr Dun. 


Nom. vern. : «agarra tu primo» (= ich halte deinen Vetter fest), « parilla » 
(= kleine Rebe). 


Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 277. — Flor. : Mart. 
S. torvum Sw. 
Nom. vern. : « frega platos espinoso » (= dorniger Tellerputzer). 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 265. — Flor. : Mart. 
S. torvum Sw. vel affin. 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavara prope Hacienda S. 
Gaspar : Sel. n. 315. — Flor. et fruct. : Dec. 
. tabacifolium Salzm. 


an 


Hab. in Mex., in distr. fwder. prope Chapultepee : Sel. n. 448 — Flor. 
et fruct. : Nov. 
S. diversifolium Schlechtd. 
Hab. in Mex., in prov. S. Louis Potosi in distr. Ciudad del Maiz in valle 


Rio Naranjos : Sel. n. 784. — Flor. et fruct. : Febr. 
S. eleagnitolium Ca. 
Hab. in Mex., prope Aguas Calientes : Sel. n. 566. — Fruct. : Nov. 


S. rostratum Dun. 
Hab. in Mex., in distr. Zacatecas prope Calera : Sel. n. 553. — Flor. et 
fruct. : Nov. 
S. heterodorum Dun. 
Hab. in Mex. prope Chihuahua : Sel. n. 536. — Flor. et fruct. : Nov. 
Solandra Seleræ Dammer n. sp. Foliis margine carlilagineo, calyce 
irregulariter 5-partito, corolla aurantiaca, tubo intus glabro, limbi lobis 
omnibus integerrimis, antheris apice mucronatis, stylo filamentis breviore. 


618 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (44) 


Rami crassi ochracei glaberrimi. Folia solitaria longe petiolata coriacea gla- 
berrima, lanceolata obovatave, apice acuta, acuminata vel obtusa, in petiolum 
vix attenuata, hinc inde basi obliqua, margine cartilagineo, adjecto petiolo 
4,5—5 em. longo usque 16—17 cm. longa usque 6 cm. lata. Flores 3—% ad 
apicem ramorum subumbellati, breviter pedunculati, pedunculo 5 mm. longo, 
crasso ; calyce 6—7 cm. longo cupulari; irregulariter 5-partito extus glabro, lobis 
supra minutissime dense puberulis, lanceolatis, acutis; corolla aurantiaca per- 
magna infundibuliformi-ventricosa, tubo usque 8 cm. longo, 5 mm. diametro, 
eylindrico, intus glabro, fauce usque 10 cm. diametro, limbo 5-partito usque 
20 em. diametro, lobis integerrimis ovatis obtusis; staminibus curvatis, antheris 
12 mm. longis basi affixis, apice mucronatis; stylo filamentis paullo breviore 
16 cm. longo; stigmate capitato. 


Nom. vern. : « Copa de oro». 
Habitat in Prov. Mexico, culta ad Casa Penafiel : Sel. n. 352. — Flor. : 
Jan. 
Obs. Affinis S. macranthæ Dunal. 
Datura Stramontum L. 8. Tatula (L.) Dun. 


Nom. vern. : «toluachl ». 
Hab. in Mex., in prov. Oaxaca prope Etla : Sel. n. 118 et 816. — Flor. 
et fruct. : Jun. 
D. Metel L. 


Nom. vern.: « toloachl ». - 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz in ripa fluvii 


Moctezuma prope Tanquian : Sel. n. 170. — Flor. et fruct. : Febr. 
Die Biätter zu Cigarren gerollt werden wie Tabak geraucht und angewandt 
gegen Asthma, 


D. cornigera Hook. vel aff. 
Nom. vern. : «floribundia ». 
Hab. in Mex. prope Oaxaca : Sel. n. 56. — Flor. : Jun. 
Nicotiana glauca Grah. 
Hab. in Mex. prope Zacatecas : Sel. n. 547. — Flor. et fruct. : Nov. 


BIGNONTACEZÆ, det. Schumann et Lœsener. 


Arrabidæa Potosina K.Sch. et Les. sp. nova. Scandens; ramulis glabris 
tetragonis et leviter longitudinaliter striolatis; foliis desussatis, glabris, 
conjugalis, cirrhis simplieibus flagelliformibus, vulgo debilibus et mox 
caducis clausis; foliolis ovalibus vel ovato-oblongis, tenuiter coriaceis, 
margine 1. s. anguslissime recurvatis obsolete undulatis, ceterum integris, 
basi oblusis vel rotundatis, apice plerumque longiuscule acuminatis, costa 
et nervis utrinque cire. 5—7 ad apicem versus arcualis supra tenuiter in- 
sculptis, subtus expressis et reliculum densiusculum prominulum formanti- 
bus; inflorescentiis e ramis annotinis basi ipsa dense prophyllis vel perulis 
deltoideis acutis decussatis stipatis, racemosis, hinc inde foliigeris, glabris; 
floribus decussatis longiuscule pedicellatis ; calyce campanulalo, truncato. 


LATTES 


(4) TH. LOESENER. PLANTE SELERIAN.E. 619 


brevissime denticulato, inter denticulos margine subpallescenti extenuafo, 
denticulis ipsis crassioribus i. s. nigrescentibus; corolla calycem cire. 5-plo 
superante, subeampanulato-infundibuliformi, lobis inter sese subæquali- 
bus, cire. ‘/s—"/1-plo tubo brevioribus; staminibus inclusis, 4#-fertilibus, 
liberis didynamis, antherarum thecis divaricatis, conneetivo brevissimo 
apiculato; disco obsolelo (cr. obs.) ovario anguste ellipsoideo, sub lente 
dense et tenuiter squamato 2-loculari, ovulis in loculis biseriatim affixis, 
stylo longo, filiformi, stigmate bilobo. 

Ramuli cire. 2—3,5 mm. erassi. Foliorum paria internodiis cire. 10—13 cm. 
longis dissita. Petioli 1,2—3 em. longi angulati ; petioluli 0,7—2 cm. longi. La- 
mina 8—12 cm. longa, 2,4—4,4 cm. lata, acumine usque 2,7 em. longo. Pedicelli 
cire. 4,2—1,7 em. longi. Calyx cire. 0,5—0,6 em. longus. Corolla tubus 2,2— 
2,9 cm. longus, sıb lente extus minute et parce squamatus ; lobi 0,9—1,5 cm. 
longi, ambitu rotundati, margine undulato, sub lente minute pulverulento-papil- 
losi. Filamenta filiformia cire. 1,5—2 em. longa ; antherarum loculis elliptieis 


dorso carinatis, cire. 0,3 em. longis. Ovarium cire. 0,25 cm. longum, stylo cire. 
2.5 cm. longo. 


Habitat in Mexico, in provincia S. Luis Potosi in distr. Tamazunchale 
prope Tepemichl : Seler n. 616. — Flor.: Apr. 


Bem. Die Zugehörigkeit dieser Art zur Gattung Arrabidea steht nicht ganz 
ausser Zweifel, zumal die für die Systematik der Bignoniaceen so wichtigen 
Früchte fehlen. Auch ist der Discus bei unserer Pflanze sehr undeutlich. Ausser 
"Arrabidea dürfte für unsere Art wohl nur noch Cydista in Betracht kommen, 
besonders wegen des Diseus. Dagegen spricht aber die anatomische Structur des 
Stammes, welcher A-kantig ist, 4 gleich breite in den Holzkörper einspringende 
Leptomplatten besitzt und in der Rinde Steinzellen, aber keine Gefässbündel 
zeigt. (Vergl. tab. XVII, fig. 4). 


" Astianthus viminalis (H.B.K.) Baill. (= Bignonia viminalis H. B. K., Tecoma 
vim. Hemsl.). 


Nom. vern. : « A-xochiti »; nom. hisp. : «flor de agua », «palo de agua» (= 
Wasserblume, weil sie sich mit dem Beginn der Regenzeit entwickelt). 


Hab. in Mex, in prov. Oaxaca in distr. Tlacolula prope Zoquitlan et in 
prov. Morelos in distr. Tetecala in Barranca del Rio Tembembe : Sel. n. 123 
et 328. — Flor. et fruct. : Apr. 

Tecoma spec. aff. T. pentaphylle Juss. 

Nom. vern. : «coyol-xochitl » (= Schellenblume); « palo de rosa ». 

Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Tantoyuca prope Tempoal et 
in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 601 et 663. — Flor. : Apr. — 
Det. Urb. et Schum. et Les. 

Stenolobium molle (H. B. K.) Seem. (in Hemsl. Biol. II. sub Tecoma). 

Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Macuixochil : 

Sel. n. 81. — Flor. : Jun. 


620 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (46) 


St. moile (H. B. K.) Seem. var. differt indumento densiore. 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 399. — Flor. : Dec. 
St. stans (L.) D. Don. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Taupa- 
molon et in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Pänuco : Sel. n. 237 
et 604. — Flor. : Mart. et Apr. De 
Parmentiera edulis DC. 
Nom. vern. : « Chote ». 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tau- 
pamolon : Sel. n. 234. 


«Die Blüte gut gegen Sordera (= Taubheit). Die Frucht wird roh und gekocht 
gegessen und ist harntreibend ». 


ACANTHACEÆ addendæ et corrigendæ, det. Lindau. 


Ruellia (Sect. Physiruellia) paniculata L. (= Ruellia spec. Lindau in Pl. Sel. I, 
p- 32). 
Hab. in Mex. : Sel. n. 243 et 771 (loc. nat. cfr. 1. c.). 

R. (Sect. Dipteracanthus) panucana Lindau nov. spec. in Bull. de l’Herb. Boiss. 
III, 1895, p. 363) (= Ruellia spec. Lindau in PI. Sel. I, p. 32). 
Hab. in Mex. : Sel. n. 238 (loc. nat. cfr. 1. c.). 

Dicliptera assurgens (L.) Juss. (= Siphonoglossa spec. Lindau in PI. Sel. I, 
p. 33). 
Hab. in Mex. : Sel. n. 755 (loc. nat. cfr. I. c.). 

Beloperone Pringlei Waits. (= Belcperone spec. aff. B. comosæ Nees Lindau I. c. 
p. 33). 
Hab. in Mex. : Sel. n. 761 (loc. nat. efr. 1. c.). 


PLANTAGINACEE 


Plantago Mexicana Link. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 16%. — Flor. : 
Ma]. 
P. Virginica L. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Palacho : 
Sel. n. 736. — Flor. : Apr. 
P. Galeottiana Decsne ? (An tantum form. vel var. P. Virginicæ ?). 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 165. — Flor. : 
Maj. — Ex descript. det. 


RUBIACEZÆ, det. K. Schumann. 


Rondeletia spinosa K. Sch. spec. nova; frutex ramis subtetragonis rigi- 
dis divaricatis, novellis, ipsis glabris infra apicem pare spinarum armatis; 


(47) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. 621 


foliis ellipticis vel late ellipticis vel subobovatis acutiusculis vel obtusis 
basi in petiolum brevem acuminatis utrinque glabris nitidulis; stipulis 
brevibus subulatis caducissimis; floribus prope apicem ramulorum et infra 
eum ex axillis foliorum delapsorum fasciculatis sessilibus; ovario ovali 
glabro; calyce turbinato breviter quinquelobo sinubus extenuatis; corolla 
extus glabra intus pubescente, stilo bilobo. 


Ramuli 15—25 em. longi, basi 2,5 -— mm. crassi, cortice griseo brunneo obtecti. 
Folia cire. 3 mm. longe petiolata, 3,5—6,5 em. longa, 2—3,5 em. lata, tenuiter 
coriacea, in sicco læle viridia, nervis lateralibus utrinque cire. 6—8 principalibus, 
præcipue supra prominentibus. Stipularum apex plerumque vix 2 mm. longus. 
Flores in foliorum axillis cire. à—8-fasciculati. Ovarium glaberrimum, carnosulum 
cire. 1 mm. longum vel paullulo longius, 2-loculare, ovulis 8—10 placentæ car- 
nosæ profunde immersis. Calyx cire. 1.3 mm. longus, dentibus erassiusculis, 
teretibus tubo subbrevioribus. Corolla 5—7,5 mm. longa, lobis 2,5—3 mm. longis. 
Slamina in 3—3,3 mm. altitud. supra tubi basin inserta, antheris sessilibus. 
Stylus 5 mm. longus. Sligma vix 4 mm. longum. 


Nom. vern.: « pisullo ». 


Habitat in Mexico in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 668. — 
Flor. : Apr. " 


Bem. Da die Früchte nicht vorliegen, bleibt die Stellung dieser neuen Art 
noch einigermassen unsicher, doch glaube ich sie wegen der Kleinheit der Blüten 
nur bei Rondeletia unterbringen zu sollen. Hier nimmt sie wegen der Bewaffnung 
eine eigenartige Stellung ein; auch die in die Samenleiste eingesenkten Samen- 
anlagen erscheinen bemerkenswerth. 


” Bouvardia flos Joannis K. Sch. Fruticulus truneulo brevi, statu juvenili 
valde regulariter decussato-ramoso, serius apice irregulariter ramosissimo, 
glaberrimo subtereti, primo anno tetragono; foliis sessilibus parvis lineari- 
lanceolatis utrinque acutis et superne apiculatis lucidius marginatis pallidis 
glabris subtus ad medianum minute pilosulis; vagina stipulari truncata 
pilosula denticulis binis remotis minutis ornata; floribus solitariis ramulos 
abbreviatos biennes terminantibus breviter pedicellatis; ovario glabro, 
sepalis ovario subtriplo longioribus lanceolato-triangularibus acutis mu- 
eronatis; corolla alte hypocrateriformi extus papillosa intus glabra, laciniis 
pro rata brevibus intus pariter indutis; stilo triente corolla breviore modice 
bilobato. 


Trunculus comam parvam globosam ramulorum abbreviatorum gerens 10— 
15 em. altus cortice rubro-cinereo obtectus. Folia ad summum 12 mm. longa et 
1,5 mm. lala, vulgo subdimidio breviora cinereo-viridia ut epidermis ramulorum 
hornotinorum, carnosula, nervo mediano haud conspicuo; stipule cum dentieulis 
vix 1 mm. longis c. 2 mm. metientes. Flos terminalis solitarius foliolis binis 
bracteiformibus et stipulis similibus suffultus. Ovarium subcarnosum 1,2 mın., 
sepala 3 mm. longa. Corolla alba gratissime suaveolens 4,0—%,3 cm. metiens, lobi 
9 mm. longi. Staminum filamenta 0,5, antheræ 3,5 mm. longa, priora 3,0 em. 
supra basin corollæ innixa. Stylus 2,7 cm. longus. 


622 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (48) 
Nom. vern.: « Yerva de S. Juan». 
Habitat in Mexico prope Puebla : Seler n. 846. — Flor. : Jul. 


Bem. Wie Bouvardia longiflora H. B. K. führt auch diese schöne Pflanze den 
einheimischen Namen Flor de S. Juan. Mit ihr ist sie wegen der langen weissen 
Blumenkrone am nächsten verwandt; aber durch die Tracht, die kleinen Blätter, 
die terminalen Einzelblüthen ist sie vollkommen von ihr verschieden. (Cfr. tab. 
XVII, fig. 5). 


_B. hirtella Kth. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo in montibus prope Huejutla : Sel. n. 890. 
Flor. et fruct. : Apr. 
B. Jaquinii H. B. K. 
Hab. in Mex, in distr. fœder. prope Tacubaya : Sel. n. 461 et 449. — 
Flor. et fruct. : Nov. 
B. spec. (tantum fructus ipsi). 
Hab. in Mex., in distr. fœder. in Cerro de Iztapalapa : Sel. n. 414. — 
Flor. : Nov. 
Coutarea hexandra (Jacq.) K. Sch. 
Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 849. — Flor. : 
Jul 
Randia capitata DC. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla et in prov. Vera Cruz in 
distr. Ozuluama prope Paisavel : Sel. n. 666 et 605. — Flor. : Apr. 
Hamelia patens Jacq. 
Nom. vern. : « chacloco ». 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Panuco . Sel. 
n. 680. — Flor. : Apr. 
Wird bei Schnittwunden angewandt. 
Coffea Arabica U. 
Culta in Mex., in prov. Morelos in distr. Tetecala in horto « Hacienda de 
Miacatlan » : Sel. n. 344. — Flor. et fruct. : Dec. 
Palicourea erocea DC. 
Hab. in Mex. loco natali accuratius non indicato : Sel. n. 458. 
Richardsonia scabra L. 
Hab. in Mex. in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 32. 
— Flor. : Jun. 
Crusea rubra Cham. et Schlechtd. 
Hab. in Mex. in prov. Hidalgo in distr. Huejutla prope Huitznopala : 
Sel. n. 441 et 647. — Flor. : Apr. 
Galium uneinulatum DC. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 1443. — Flor. 
et fruct. : Maj. 


(49) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. 623 


LOBELIACEZÆ corrigendæ, det. Zahlbruckner. 


Centropogon laciniatus (G. Don) Zahlbr. (= Siphocampylos spec. Les. Pl. Sel, I, 
p- 3%). 


COMPOSITE I, det. O. Hoffmann. 


Vernonia liatroides DC. 
Nom. vern. : « Tlamalacatlacotli » (= aufgereihte Spinn wirtel). 
Hab. in Mex., in prov. Morelos prope Yauhtepee : Sel. n. 307. — Flor. : 
Dee. 
V. canescens H. B. K. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 
— Flor. : Febr. 


“1 
a 
Ho 


V. Schiedeana Less. 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 713. 

— Flor. : Febr. 
Elephantopus spicatus Juss. 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Hacienda de 

S. Gaspar. : Sel. n. 298. — Flor. et fruct. : Dee. 
Piqueria trinervia (Jacq.) Cav. 

Nom. vern. : «alta reina » (= hohe Königin). = 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Mor. prope Axayapictla : Sel. 
n. 306. — Flor. : Dee. # 

Wird gegen Diarrhöe benutzt, 

Ageratum stellare Schultz Bip. 

Nom. vern. : «mora dilla » (= kleine Wohnung). 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n 260. — Flor. : Mart. 

Stevia elatior H.B.K. 

Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Etla in Cerro de Buena Vista: 

Sel. n. 92. — Flor. : Jun. 
Eupatorium odoratum L. 

Nom. vern. : «eihuapa’tli, ciguapazle (= Weibermediein); nom. hisp. : «erucita» 
(= Wiener Kreuz). 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
canhuitz et prope Tanquian et in distr. Ciudad del Maiz ad « Rio de Naran- 
jos» : Sel. n. 702, 285, 793. — Flor. : Febr. et Mart. 

Die Wurzel findet Anwendung bei ausbleibender oder mangelhafter Menstruation. 

E. petiolare Moc. 

Nom. vern. : « Yoyochichil ». 

Hab. iu prov. Mexico in distr. Texcoco in Cerro de Tezcozingo : Sel. 
n. 483. — Flor, : Jan. 


624 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (50) 


E. spireifolium Schultz Bip. nomen in Hemsl. Biol. Centr. Am. II, 
p. 101; fruticosa valde ramosa, ramis puberulis; foliis oppositis, breviter 
petiolatis, ovalis, trinerviis basi subtruncatis apice acutis, serratis vel sub- 
erenato-serratis, glabris; capitulis in corymbos terminales congestis, gra- 
eiliter pedicellatis, involucri late campanulati bracteis subæquilongis ob- 
longo-elliptieis, obtusis vel subacutis, minute puberulis, apice subscariosis, 
1. s. sepius sordide violaceis; floribus 11—14; corollis albidis exsertis; 
achæniis breviter setulosis. 

Rami sulcati, usque in inflorescentiam dense foliosi. Petioli foliorum inferio- 
rum usque 6 mm. longi, lamina 2—3,5 cm. longa, 1,4—2,2 cm. lata, superiora 
sensim reducta, utrinque prominulo-venosa. Corymbi singuli usque 3 cm. diam., 
plures corymbum compositum formantes. Pedicelli 0,5—2 em.'longi. Capituli cire. 
5 mm. alli el lati. Bracteolæ 1—2 supra medium pedicellum vel sub capitulo ipso 
insertæ, minute subfiliformes. Involueri bracteæ circ. 8 æquilongæ, cum ex- 


terioribus brevioribus paucis. Corolla cire. 4 mm. longa. Achænium 3 mm. lon- 
sum, 0,5 mm. erassum. Pappus 5 mm. longus. 


Hab. in Mexico : C. Ehrenberg n. 40%, prope Puebla : Sel. n. 821. — 
Fior. : Jul. — Cfr. tab. XV, fig. 6. 


Mikania cordifolia Willd. 
Nom. vern. : «toxichec cimarron ». 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian et in distr. Ciudad del Maiz in valle « Rio Naranjo » : Sel. n. 279 
et 775. — Flor. et fruct. : Febr. et Mart. 
Brickellia laciniata A. Gray. 
Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 527. — Fruct. : Nov. 
B. veronicifolia (H. B. K.) A. Gray. 
Hab. in Mex., in distr. fœder. prope Tacubaya, et prope Chihuahua : Sel. 
n. 452 et 588. — Flor. et fruct. : Nov. 
B. Cavanillesii (Cass.) A. Gray. 
Hab. in Mex., in distr. fœder. ad « Calzada de Tacubaya : Sel. n. 441. 
— Flor. et fruct. : Nov. 
B. hebecarpa (DC.) A. Gray. 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco et 
in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel n. 388 et 631. 
B. diffusa (Vahl) A. Gray. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 618. — Flor. : 
Apr. 
Kuhnia rosmarinifolia Vent. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 623. — Flor. et 
fruct. : Apr. 
Gymnosperma glutinosum (Spr.) Less. 
Hab. in Mex., prope Zacatecas, et in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. 


n. 555 et 806. — Flor. : Nov. et Jul. 


Jr 
h 
LE 
ri 
€ 
“4 
x 
= 
x 
FA 


(51) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANÆ. 625 


Grindelia inuloides Willd. 
Hab. in Mex., in prov. Oaxaca prope Etla : Sel. n. 79. — Flor. et fruct. : 
Jun. 
Gutierrezia Sarothre (Pursh) Britton. (= @. Euthamie Torr. et Gray); capitulis 
submultifloris, flores 7 © et 5 8 gerentibus. 
Hab. in Mex., prope Aguas Calientes : Sel. n. 562. — Flor. : Nov. 
Lgletes viscosa Less. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 267. — Flor. : Mart. 
Aster subulatus Michx. 
Hab. in Mex. prope Oaxaca : Sel. n. 16. — Flor. et fruct. : Maj. 
Erigeron mucronatus DC. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan et prope Otlamalacatle : 
Sel. n. 86% et 885. — Flor. : Apr. et Maj. 
E. scaposus DC. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 638. — Flor. : Apr. 
Conyza coronopr{olia H. B. K. typica et var. hisprda (H. B. K.) pro specie (= C. 
subintegrifolia Schultz Bip. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 154. — Flor. 
et fruct. : Maj. 
C. gnaphalioides H. B. K. 
Hab. in Mex., prope Puebla : Sel. n. 842, — Flor. et fruct. : Jul. 
Bacharis rhexioides H. B. K. 
Nom. vern. : « huichin prieto » (= schwarze Huichin [?)). 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian et in distr. Ciudad del Maiz in valle « Rio Naranjo » : Sel. n. 169 © 
222 et 275 et 772 j'. — Flor. et fruct. : Febr. et Mart. 
Wird von Kühen gefressen. 
B. glutinosa Pers. 
Hab. in Texas prope EI Paso et in Mex. prope Zacalecas : Sel. n. 529 et 
994. — Flor. et fruct. : Nov. 
B. conferta H. B. K. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 161. — Fruct. : 
Mai. 
Pluchea odorata (L.) Cass. 
Nom. vern. : «Yerva de Santa Maria ». 
Hab. in Mex., in prov. S. Louis Potosı in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 276. — Flor. et fruct. : Mart. 
Tessaria borealis Torr. et Gray. 
Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 534. — Flor. : Nov. 
Gnaphalium purpureum L. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 153. — Flor. 
et fruct. : Maj. 


BULL. HERB. BOIss., décembre 1895. LA 


626 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (52) 


Noccea helianthifolia (H. B. K.) Cass. (= Lagascea helianthifolia et suaveolens 
H. B. K.) 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 360 et 385. — Flor. : Dec. 
N. heteropappa (Hemsl.) O. Ktze. (= Lagascea h. Hemsl.). 
Hab. in Mex.. in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 362, 375, 405. — Flor. : Dec. 
Melampodium heterophyllum Lag. 
Hab. in Mex., in prov. S. Louis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tau- 
pamolon : Sel. n. 189. — Flor. : Mart. 
M. gracile Less. 
Hab. in Mex., prope Puebla : Sel. n. 832. — Flor. : Jul. 
M. divaricatum DC. 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Tetecala in horto « Hacienda de 
Miacatlan » : Sel. n. 334. — Flor. et fruct. : Dec. 
M. perfoliatum H. B. K. 
Hab. in Mex., prope Orizaba : Sel. n. 833. — Flor. et fruct. : Jul. 
Parthenium incanum H. B. K. 
Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 518. — Flor. et fruct. : Nov. 
P. Hysterophorus L. 
Nom. vern. : «chaile ». 
Hab. in Mex., prope Chihuahua, et prope Aguas Calientes et in prov. S. 
Luis Potosi in distr. Ciudad del Maiz in valle « Rio Naranjo » et in prov. 
Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Pänuco : Sel. n. 540, 556, 773, 686. 
— Flor. : var. 
Hymenoclea monogyra Torr. et Gray. 
Hab. in Mex. prope Chihuahua : Sel, n. 537. — Flor. et fruct. : Nov. 
Aganippea dentata DC. 
Hab. in Mex., in distr. foeder. in fossis ad « Calzada de Tacubaya » : Sel. 
n. 438. — Flor. : Nov. 
Zinnia pauciflora L. 
Nom. vern. : « malacatillo » (= der kleine Spinnwirtel). 
Hab. in Mex., prope Puebla, et in prov. Oaxaca in distr. Tlacolula prope 
Mitla : Sel. n. 840 et 34. — Flor. : Jun. et Jul. 
Sanvitalıa procumbens Lam. 
Nom, vern.: «ojo de pollo» (= Hühnchen-Auge). 
Hab. in Mex., in distr. fœder. prope Tacubaya, et in prov. Oaxaca in 
distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 450 et 35. — Klor : Maj. et Nov. 
S. procumbens Lam. forma acinifolia (DC.) O. Hoffmann (= S. acinifolia DC.). 
Hab. in Mex., prope Zacatecas : Sel. n. 549. — Flor. : Nov. 
Eclipta alba (L.) Hassk. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila et in 
prov. 5. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tanquian : Sel. n. 676 et 
259. — Flor. et fruct. : Mart. et Apr. 


ar 4 


Re 


(53) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANÆ. 627 


Sclerocarpus uniserialis (Hk.) Benth. et Hook. f. 
Nom, vern. : «huichin ». 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Pänuco et in 
prov. $. Luis Potosi in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas : Sel. n. 687 
et 767. — Flor. et fruct. : Febr. et Apr. 
Montanoa floribunda (H. B. K.) DC. 
Hab. in Mex. in distr. fœder, in Cerro de Iztapalapa et prope Ghapultepee : 
Sel. n. 425 et 442. — Flor. : Nov. 
Isocarpha oppositifolia R. Br. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Pänuco : 
Sel. n. 688. — Flor. et fruct. : Apr. 
Rudbeckia columnaris Pursh. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila in pratis 
ad lagunam : Sel. n. 213. — Flor. : Mart. 
Borrichia frutescens (L.) DC. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. 
n. 608. — Flor. et fruct. : Apr. 
Tithonia tubiformis Cass. 
Hab. in Mex., prope Chihuahua : Sel. n. 582. — Flor. et fruct. : Nov. 
Helianthus annuus L. 
Hab. in Mex., prope Chihuahua : Sel. n. 589. — Flor. : Nov. 
Melanthera hastata Michx. 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Ciudad del Maiz prope 
Gallinas : Sel. n. 683. — Flor. : Febr. 
Flourensia cernua DC. 
Hab. in Texas prope El Paso et in Mex. prope Chihuahua : Sel. n. 505 
et 541. — Flor. : Nov. 
Encelia fetida (Cav.) Hemsl. 
Hab. in Mex., prope Chihuahua : Sel. n. 584. — Flor. : Nov. 
Verbesina crocata Less. 
Nom. vern. : « capitaneja ». 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 379. — Flor. : Dec. 
V. encelioides (Cav.) Benth. et Hook. f. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Pänuco : Sel. 
n. 681. — Flor. et fruct. : Apr. 
Calea axillaris DC. 
Nom. vern. : «chilchaca ». 
Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 
quian : Sel. n. 286. — Flor. : Mart. 
C. integrifolia (DC.) Hemsl. 
Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan et prope Otlamalacatle : 
Sel. n. 861 et 137. — Flor. et fruct. : Maj. 


628 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (34) 


Tridax procumbens L. 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tau- 
pamolon et in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 191, 638a, 661. — 
Flor. et fruct. : Mart. et Apr. 

T. coronopifolia (H. B. K.) Hemsl. 

Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan et in prov. Oaxaca in distr. 

Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 802 et 25. — Flor. : Jun. et Jul., fruct. : Jul. 
Riddellia gnaphalioides (DC.) O. Hoffm. (= R. arachnoides A. Gray, — Psilo- 
strophe gnaphalioides DC.). 

Hab. in Mex., in prov. Zacatecas prope Calera : Sel. n. 552. — Flor. : Nov. 

Baileya multiradiata Harv. et A. Gray. 
Hab. in Texas, prope El Paso : Sel. n. 502. — Flor. : Nov. 
Florestina pedata Cass. 

Hab. in Mex., in distr. fœder. prope Iztapalapa : Sel. n. 464. — Flor. et 

fruct. : Dec. 
F. tripteris DC. 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tau- 

pamolon : Sel. n. 196. — Flor. et fruct. : Mart. 
Bahia sinuata Less. 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- 

quian : Sel. n. 25%. — Flor. et fruct. : Mart. 
Tagetes lucida Cav. 

Nom. vern. : «pericon ». 

Hab. in Mex., in prov. Hidalgo in distr. Huejutla prope Huitznopala et in 
prov. Oaxaca, in distr. Ella prope S. Juan del Estado : Sel. n. 646 et 103. 
— Flor. : Apr. et Jun. 

T. patulus L. 


Nom. vern.: «cempoal xochitl cimarron, sempoal suchil» (= Zwanzig Blumen) 
oder « lor de muertos» (= Totenblume, wegen der gelben Farbe). 


Hab. in Mex., prope Aguas Calientes, et in prov. Morelos prope Axaya- 
piclla : Sel. n. 578 et 327. — Flor. et fruct. : Nov. et Dec. 
« Gut gegen Husten ». 
T. erectus L. 
Nom. vern.: «cempoal xochitl» oder « flor de los muertos ». 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama in via publica ın 
Tantojan ; Sel. n. 245. — Flor. : Mart. 
Dysodia chrysanthemoides Lag. 
Hab. in Mex prope Zacatecas : Sel. n. 561. — Fruct. : Nov. 
Porophyllum viridiflorum DC. 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 394. — Flor. : Dec. 
P. tagetoides DC. 


Nom. vern. : « papaloquilitl » (= Schmetterlingskraut» mit dem Zusatz « deve- 
nado » (= Hirsch). 


BE, 


(55) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANÆ. 629 


Hab. in Mex., in distr. fœder. in Cerro de Izlapalapa et in prov. Morelos 
in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. #15 et 359. — Flor. : Nov. 
et Dec. 

Wird angewandt bei Leberkrankheiten. 

Pectis filipes A. Gr. 

Nom. vern. : «lemoneillo ». 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 361. — Flor. et fruct. : Dec. 

Wird im Aufguss als Getränk benutzt. 

Liabum discolor (Hook. et Arn.) Benth. et Hook f. 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 

Sel. n. 369. — Flor. ot fruct. : Dec. 
Senecio tampicanus DC. 
Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Pänueo : Sel. 
n. 246. — Flor. et fruct. : Mart. 
S. Douglasii DC. 
Hab. in Mexico prope Chihuahua : Sel. n. 580. — Flor. et fruct. : Nov. 
S. salignus DC. 
Hab. in Mexico : Sel. n. 909. 
S. Aschenbornianus Schauer. 

Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Ciudad del Maiz prope 

Platanitos : Sel. n. 766. — Flor. et fruct. : Febr. 
Perezia capitata Wats. 

Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 

Sel. n. 363. — Fruct. : Dec. 
Trixis decurrens DC. 
Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : 
Sel. n. 409. — Flor. et fruct. : Dec. 
T. angustifolia DC. var. latiuscula A. Gray. 
Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 503. — Fruct. : Nov. 
Stephanomeria runcinata Nutt. 
Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 516. — Flor. et fruct. : Oct. 
Pinaropappus roseus Less. 

Hab. in Mex., in prov. Mex. in distr. Chalco prope Tenango et in prov. 
Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 497 et 621 et 638b. — Flor. et fruct. : 
Dec. et Apr. 

Hieracium spec. forsan H. strigosum DC. 

Hab. in Mex., in prov. Hidalgo in distr. Zacualtipan prope Matlatengo : 

Sel. n. 877. — Flor. : Maj. — Ex. deser. determinata. 


(Fortsetzung folgt.) 


630 


EINE NEUE 


RODRIGUEZIAT RE 


von 


F. KRANZLIN 


Planche XVIII. 


Rodriguezia inconspicua Kızl. 

Bulbis angustis linearibus infra et supra vix attenuatis subcompressis 
ceterum lævibus monophyllis, foliis linearibus basi ipsa canaliculatis acu- 
minatis; paniculis a basi fere ramosis leviter fractiflexis folia vix exce- 
dentibus, bracteis ovatis acutis ovaria brevi-pedicellata subæquantibus. 
Sepalo dorsali ovato obtuso, lateralibus ad ?/s totius longitudinis connatis 
acutis labello adpressis; petalis paulum minoribus ligulatis subobliquis 


acutis; labello quam sepala petalaque fere duplo longiore basi profunde 


excavato, lobis lateralibus erectis rotundatis vix evolutis, lobo intermedio 
cuneato antice retuso emarginato disco lamellis 2 subito abruptis instructo; 
gynostemio brevi supra brachiis 2 brevibus instructo, anthera parva antice 
lato-marginata obtusa polliniis angustis, caudicula lineari tenui inter pol- 
linia in apiculum producta, glandula elongata acuminata caudiculam 
æquante. — Tota planta vix 10 cm. alta, flores vix 2 mm. diam. albidi; 
labellum 3 mm. longum. 

Trichocentrum candidum Lindl. Bot. Reg. 1843 Misc. 18. — Rechh. f. 
Walp. Annal. VI, p. 544. 

Costa-Rica. — Durch Herrn Ad. Tonduz, Leiter des Botanischen Instituts 
in S. José erhalten. 

Blüthe im Sommer 1895 in der an botanisch wertvollen Orchideen 
reichen Sammlung der Madame Barbey-Boissier zu la Pierriere bei Cham- 
besy. Die Pflanze ist interessant, als ein ganz aus der Art geschlagenes 
Glied einer sonst an gärtnerischen Schönheiten reichen Gattung. Die 
seitlichen Zweige des Blütenstandes scheinen sich sehr viel später zu 
entwickeln als die Hauptachse, welche schon sehr vorgeschritten und ab- 


PETE in da 


CS TEEN A ee. à 


Dé AE FT 


| 
’ 
: 
Y 


(2) F. KRANZLIN. EINE NEUE RODRIGUEZIA-ART, 631 


geblüht war. Die Blüten zeigen alle Merkmale einer typischen Rodriguezia, 
aber alle en miniature, um nicht zu sagen, verkümmert. Auffallend und 
ausser Verhältniss breit ist nur der Vorderrand der Anthere, welcher 
mehr als die Hälfte der ganzen Anthere einnimmt; gross ist auch die stark 
in die Länge gezogene Klebscheibe; wenig entwickelt sind die Seiten- 
arme der Säule. Die ganze Pflanze ist sicherlich keine Schönheit und nur 
als « botanical Orchid » interessant. Wenn der Standort, von welchem 
Herr William Barbey die Pflanze erhielt, richtig sein sollte, so wäre diese 
Art augenblicklich die nördlichste der Gattung, denn die bisher bekannten 
Rodrigueziaarten stammen alle aus Süd-Amerika. 

Ich trage kein Bedenken, Trichocentrum caudidum als mit dieser Pflanze 
identisch zu erklären. Die Analyse in Lindley’s Herbar zeigt genau die- 
selben Verhältnisse der Lippe samt den Basalschwielen und ebenfalls 
eine weit nach unten verlängerte Anthere. Die Diagnose (die Stelle in 
Walper’s Annalen ist eine wörtliche Wiedergabe des Originaltextes) zeigt 
nur 2 kleine Abweichungen : erstens « anthera villosa ». Ich fand, dass 
die Anthere die papillose Oberfläche hatte, welche man unendlich oft bei 
Orchideen findet, wenn man genötigt ist, mit stärkeren Vergrösserungen 
zua rbeiten, wie dies bei kleinen Blüten der Fall ist. Mein Materiel hatte 
ziemlich lange in Alkohol gelegen, und es ist sehr wohl möglich, dass 
besonders zarte Oberhautzellen dadurch stark schrumpfen. Ferner : die 
Säulenflügel erschienen mir nicht ganz so spitz, wie Lindley sie beschreibt 
und zeichnet, aber in der Hauptsache sind sie übereinstimmend. 

Die Gattung Trichocentrum Pöpp. et End. wird durch den Verlust dieser 
Art sehr viel natürlicher. Zu den charakteristischen Merkmalen dieser 
Gattung gehört bekanntlich ein « labellum calcaratum »; es war kein 
glücklicher Einfall Lindley’s, diese eine Art unter der Rubrik « calcar nul- 
lum » unter Trichocentrum zu stellen, wo sie bisher als störend empfun- 
den wurde. Es ist mir deshalb besonders angenehm gewesen, diese Art 
untersuchen und diese Frage erledigen zu können. Die Lindley’sche Pflanze 
soll aus Guatemala stammen, die mir von Herrn Barbey zugesandte aus 
Costa Rica, was wohl keinen Widerspruch enthält. Der Speciesname 
« candidum » Konnte nicht beibehalten werden, da es bereits eine Rodri- 
quezia candida Batem. giebt. 


Gross-Lichterfelde bei Berlin, den 20 September 1895. 


632 


LECANOREZÆ ET LECIDEEÆ 
AUSTRALIENSES NON 


QUAS DESCRIBIT 


Dr J. MÜLLER 


1. Lecanora atra Ach. v. serialis Müll. Arg.; granula thalli 
distincte et subdistincte in series radiantes et subreticulatim junctas 
disposita. — Saxicola in Thursday Island, Queesland : Knight n. 268. 

2. Lecanora subiusca Ach. v. conjungens Müll. Arg.; thallus 
sat lenuis, firmus, creberrime rimulosus, cæterum lævis, nigro-limitatus ; 
apothecia demum majuscula, margo demum undulatus, discus siccus 
niger; lamina superne virens. — Thallus tenuior et lævior quam in var. 
atrynea et v. gangalea, apothecia demum ut in var. afrynea, sed nigra, 
madefacta tamen pro parte fuscescentia. — Saxicola in Thursday Island 
Queenslandiæ, cum v. gangalea. 

3. Lecanora albellaria Müll. Arg.; thallus albus, granularis; 
granula in hypothallo haloniformi albido sita, conferta ei subsparsa, 
obtuse angulosa, convexa, superficie firma; gonidia globosa, diametro 
8-10 y æquantia; apothecia ‘/2-°/; mm. lata et minora, sessilia, dense 
sparsa ; margo cum thallo concolor et integer lævisque (v. demum obsolete 
rugulosus), semper prominens, obtusus; discus concavus v. concaviusculus, 
albido-pallidus v. dein nonnihil fulvescenti — carneus, nudus; epithe- 
cium hyalino-fulvescens, interiora reliqua hyalina ; sporæ 8-næ, circ. 13 y 
long, 7 ‘/2 y latæ, oblongo-ellipsoideæ. — Primo intuitu fere L. albellam 
aut L. c#sio-rubellam Ach. simulat, sed thallus est granulosus et apothecia 
fere gyalectina. — Corticola in Queenslandia : Knight n. 324. 

%. Lecanora subumbrina Müll. Arg.; thallus subfumoso-cine- 
reus, tenuissimus, sat crebre granulari-rugulosus, peripheriam effusam 


(2) J. MÜLLER. LECANOREÆ ET LECIDÉEE. 633 


versus lævis; apothecia dense sparsa, '/ı-'/s mm. lata, sessilia, regularia, 
planiuscula ; margo tenuis, ex integro demum subacute granulari-coronu- 
latus; discus e plano leviter convexus, obscure carneo-pallidus v. fuscus 
v. pallide fuseus, nudus; epithecium fulvo-fuscidulum, interiora cæterum 
hyalina; sporæ 8-næ, elongato-ellipsoideæ, 17-22 y longæ, 5-6 y late, 
utrinque rotundato-obtusæ, longiusculo tractu æquilatæ. — Haud male 
L. umbrinam Mass. primo intuitu refert, sed apothecia peculiariter coro- 
nulala et sporæ ambitu valde elongatæ sunt. — Corticola in New South 
Wales: Knight n. 10 pr. p. et 50. 

5. Lecanora melacarpella Müll. Arg.; thallus obscure cinereus, 
tenuis, continuus, subtilissime areolato-rimulosus et rugulosus, margine 
effusus ; apothecia ‘/2-%/1 mm. lata, sessilia, regularia; margo cum thallo 
concolor, tenuis, dorso tuberculoso-asperulus, suberenatus, vix ultra 
discum prominens; discus siccus et madefactus niger et nudus, e plano 
demum convexus; epithecium olivaceo-fuscum, lamina cætera undique 
hyalina ; sporæ 8-næ, 10-12 y longæ et 6-7 y. late, ellipsoideæ. — Juxta 
L. phæocarpam Müll. Arg. locanda est, a qua recedit thallo non granoso 
et apotheciis paullo majoribus, madefactis non olivaceo-pallentibus. — 
Saxicola, in Thursday Island Queenslandiæ : Knight n. 279. 

6. Lecanora Knightiana Müll. Arg.; thallus ochroleuco-albus, 
mediocris, limitatus, ex integro mox crebre minute rimulosus, cæterum 
superficie planus; apothecia À ‘/2 mm. lata el minora, adpresso-sessilia; 
margo thallinus discum planum vix superans, dorso gibberoso-inæqualis, 
intus subtiliter undulatus et lævis; diseus fulvo-rufus etnudus; epithecium 
fulvo-fuscidulum v. subhyalinum, reliqua hyalina ; sporæ 8-n®, 8-15 y 
long, 6-8 y. lat, ellipsoideæ, vulgo ambitu late. — Est species insignis, 
fere erythrocarpica, juxta subsimilem L. continuam Kn. locanda, a qua 
statim recedit thallo crebre rimuloso et dein sporarum ambitu non elon- 
gato. Interdum apothecia haud male illa referunt Lecaniæ puniceæ — 
Saxicola, in Thursday Island Queenslandiæ : Hartmann (a cl. Dr Knight 
sub n. 213, 234, 258, 271 cum aliis numerosissimis benevole missa), et 
prope Brisbane : Bailey n. 198. 

7. Lecanora flavido-fusca Müll. Arg.; thallus flavidus, tenuis 
et continuus, primum lævis, dein crebre rugulosus v. eliam granoso-rugu- 
losus, ambitu linea nigra limitatus; apothecia ‘/2-?/s v. raro */ı mm. lata, 
sessilia, plana; margo flavidus et integer, crassiusculus, obiter prominens; 
discus planus, fulvescenti-fuscus et nudus; epithecium flavido-fuscescens, 
lamina cæterum undique hyalina; sporæ 8-næ, 10-13 u. longæ, 7-9 y latæ, 
lato — et subgloboso — ellipsoideæ. — Prope L. flavido-pallentem Nyl. 


634 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) 


inserenda est. Apothecia fere ut in L. subfusca v. glabrata Ach.. sed 
thallus et margo apotheciorum flavidi et discus nonnihil fulvescens. — 
Corticola, ad ramos juniores prope Toowoomba Queenslandiæ: Hartmann, 
Knight (sine numero). 

8. Lecania (s. Semilecania) chlaronoides Müll. Arg.; thallus 
einereo-albidus, fere haloniformi-tenuis, subeontinuus, subtiliter granu- 
losus, ambitu effusus; apothecia ‘/2-1 mm. lala, sessilia, plana; margo 
tenuis, leviter prominens, ex integro demum granuloso-crenatus; discus 
pallido-fuscus, nudus, semper planus; epithecium flavescenti-fuseidulum ; 
hypothecium flavo-hyalinum ; sporæ in ascis 8-næ, 16-17 y long, 5-6 y 
late, elongato-ellipsoideæ. — Prima fronte fere Lecanoram subfuscam 
v. chlaronam Nyl. simulat, sed sporæ sunt omnino aliæ. Juxta Lecaniam 
molliusculam Müll. Arg., e Victoria, locanda est. — Corticola, New South 
Wales: Dr Knight n. 43 pr. p. (ibi Lecaniz punicex Müll. Arg. admixta). 

9. Lecania (s. Semilecania) selenospora Müll. Arg. Lich. 
Sebast. n. 7, var. leprosa; thalli areolæ superficie demum plicatulo- 
leprosæ et leproso-contiguæ. — Ad saxa arenacea, Victoria: Wilson 
n. 1741. 

10. Lecania (s. Eulecania) subsquamosa Müll. Arg.; thallus 
albidus, crassiusculus, rugulosus et molliusculus, superficie lævis, ambilu 
effusus; apolhecia sessilia, */4-1 mm. lata, plana; margo albidus, intus 
subangulosus, vix prominens; discus planus, nigro-fuscus, nonnihil 
albido-pruinosus; lamina persicino-rubens, apice fusca ; hypothecium et 
receplaculum intus alba ; sporæ 4-8-næ, naviculari-semilunares, utrinque 
obtusæ v. obtuse attenuatæ, 1-4-loculares, circ. 18-21 y longæ, 5 ‘2 u. 
latæ. — Corticola, in Mount Mueller Australiæ ad 4500 ped. ab egreg. 
Ch. French jun. inter alia parcissime lecta et a Bar. Ferd. v. Mueller 
missa. ; 

Obs. Eadem ratione etiam Lecania fabacea, sc. Lecanora fabacea Müll. 
Arg. Lich. Exot. n. 57, juxta Lecaniam selenosporam inserenda est, sporas 
enim iterum examinalas etiam 1-2-4-loculares, non solum uniloculares 
Nonnihil species varias Platygraphæ simulat, sed gonidia 
vulgaria, simplicia. 

11. Callopisma cerinum Mass. v. microcarpum Müll. Arg.; 
apothecia lantum "/ı-'/s mm. lata; margo flavescenti-albidus; discus fla- 
vescenti-aurantiacus. — Exiguitate et colore pallidiore apotheciorum dis- 
linctum. — Corticola, Victoria : Knight n. 205. 

12. Rinodina diffractella Müll. Arg.; thallus cinerascenti-fuscus, 
minute areolato-diffractus; rimul® nigra; areolæ "/ı-"/s mm. lalæ, telra- 


observavi. 


LU 


(4) J. MÜLLER. LECANOREÆ ET LECIDEEÆ. 635 


pentagonales, planæ et tenues, nitidulæ; apothecia primum innata et 
areola ipsa spurie marginata, dein sensim emergentia et margine thallino 
subregulari et subintegro cincta, cire. '/; mm. lata; discus planus, orbicu- 
laris et subangulosus, niger et nudus ; epithecium nigro-fuscum; hypothe- 
cium hyalinum; sporæ 8-næ, 7-10 y. longæ et 4-4'/2 y latæ, 2-loculares. 
— Nulli cognitarum nisi brasiliensi R. diffractæ Müll. Arg. similis et affi- 
nis, sed nostra nova est valde microspora — Saxicola, Queensland : Shirley 
n. 1908. 

13. Pertusaria (s. Lecanorastrum) rhodotropa Müll. Arg.; 
thallus ex albido mox cum verrucis roseo-purpurascens, mediocris, rUgo- 
sus, superficie cæterum lævis, ambitu determinatus, molliusculus; ver- 
rucæ cire. À mm. late, copiosæ, confertim sparsæ, elatæ el tumidæ, 
hemisphæricæ, ambitu regulares aut subundulato-mæquales aut pro parte 
obtuse verrucosæ, vertice ulcerato-truncatæ et circa discum acute margi- 
natæ, mono-dicarpicæ; discus demum nudus et rufo-carneus; sporæ in 
ascis solitariæ, cire. 125 u longæ et 38 y latæ, elongato-ellipsoideæ, intus 
leaves. — Natura submollis thalli ut in Z. velata, verrucæ ut in P. subva- 
ginata, sed pro parte dicarpicæ et discus longe obscurior, color partium 
autem ut in brasiliensi P. purpurascente Müll. Arg., ubi dispositio verru- 
carum alia. — Corticola, in Queenslandia : Knight n. 30, 32 pr. p., 307, 
308 pr. p., 309. 

14. Pertusaria ($ Pertusæ) plicatula Müll. Arg.; thallus 
stramineo-flavicans, tenuis, continuus et lævigatus, nitidulus, mox 
rimosus et plicato-rugosus; verrucæ cire. 1 mm. latæ, hemisphæricæ, 
basi constrictæ, apice truncatæ et centro modice irregulariter undulato 
v. plicato depressæ. pluriostiolatæ; ostiola parva, cire. 3/100-8/100 mm. 
lala, haud impressa nec emergentia, subnigra; sporæ binæ, elongato- 
lineares, cire. 110 y, longæ et 35 y latæ, intus læves. — Est affinis africanæ 
- P. xanthotheliæ Müll. Arg., a qua recedit thallo magis stramineo, ostiolis 
non mamillari-emergentibus et sporis majoribus. Similis P. undulata 
Müll. Arg. ex eadem regione differt verrucis. — Corticola, Queensland : 
Knight n. 4 pr.p. 

15. Pertusaria ($ Pustulatæ) elliptica Müll. Arg.; thallus 
albus, tenuissimus, lævigatus; verrucæ discretæ, ellipsoideo-hemisphæ- 
ricæ, cire. 1 ‘/s mm. longæ et °/ı v. */s mm. late, regulares et læves, basi 
non constrictæ, obtusæ, superne haud truncatæ, in centro subconfluentim 
2-5-ostiolatæ ; ostiola subnigra, exigua, pro parte majuscula, confluentia, 
haud emergentia; sporæ in ascis 4-næ, cire. 85 y longæ et 32 y latæ 
intus valide plicato-costulatæ. — Juxta P. nitidulam Müll. Arg. locanda, 


636 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) 


at variis recedens, verrucæ parallele oblongatæ, basi non sensim in 
thallum abeuntes et angustiores, sporæ aliæ. — Ad ligna vetusta in 
Queenslandia : Shirley n. 1754 pr. p. 

16. Pertusaria ($ Pustulatæ)leucostoma Müll. Arg. ; thallus 
argillaceo-albidus, tenuis, e continuo rimosus et demum subparallelo- 
rugulosus; verrucæ 1 mm. latæ et paullo minores, distinctæ aut gemi- 
natim connatæ, sessiles, nano-pyramidales, circumeirca a basi recte- 
lineatim breviter conico-attenuatæ, regulares, apice haud truncatæ, 
primum ostiolis 1-3 approximatis v. confluentibus ornatæ, dein 1bidem in 
disculum ‘/; mm. latum, album, pulverulentum, convexum et distincte 
emersum abeuntes; thalamia sæpe 4; sporæ in ascis 4-8-næ, uniseriales, 
eirc. 70 y. longæ et 25 y late, intus subtiliter plicato-costulatæ. — Prope 
P. goniostoma Müll. Arg. locanda, sed nulli arcte affinis. Verrucæ quoad 
formam ut Pyramides ægyptiacæ, apice late emerso-leucostomaticæ. — 
Corticola, prope Toowoomba in Queenslandia : Hartmann. 

17. Pertusaria ($ Depressæ) leiocarpella Müll. Arg.; thallus 
fuscescenti-cinereus, tenuissimus, rimulosus, rugulosus v. demum rugu- 
loso-granularis, superficie ipsa bene lævigatus; verrucæ ‘/2-°/; mm. late, 
sessiles, depresso-hemisphæricæ, ambitu regulares et obtuse gibbosæ, 
basi leviter constrictæ, vertice late truncatæ, medio late sed leviter 
depresso-concavæ, circa depressionem late et obtuse marginatæ, totæ cum 
thallo concolores et tota superficie polito-lævigatæ, cire. 3-5- carpicæ ; 
ostiola vulgo in unum centrale late mamillare confluentia; sporæ in ascis 
-6-næ, cire. 70 y longæ et 32 y latæ, intus læves. — Prope capensem 
P. variolosam Müll. Arg. inserenda est, at verrucis et sporis minoribus et 
superficie partium diversa. — Corlicola, Queensland : Knight n. 11. 

18. Pertusaria ($ Depressæ) subrigida Müll. Arg.; thallus 
stramineo-flavus, undulato-inæqualis, superficie lævigatus ; verrucæ 
1-1 ?/; mm. late, turgidæ, basi leviter constrictæ, ambitu sat regulares et 
lævigatæ, vertice anguste impresso-concavæ, circa cavitatem in centro 
ostiola conferta pallida gerentem late et obtuse marginatæ ; sporæ in 
ascis 5-8-næ, cire. 90 y longæ et 37 y latæ, intus læves. — Similis 
P. rigidæ Müll. Arg. (quæ rectius ad $ Leioplacarum referenda est), sed 
verrucis apice distincte depresso-concavis et ostiolis non oblongatis dif- 
fert. Proxima et similis P. schizostoma Müll. Arg., ex insula Socotra, ab 
hac nova specie differt verrucis madefactis sub valida lente celluloso- 
areolatis et sporis minoribus intus lævibus. P. xanthodes Müll. Arg. dein 
differt sporis binis et verrucis multo minoribus. — Corticola, Brisbane : 
Bailey, n. 1870. 


Ë 


(6) J. MÜLLER. LECANOREE ET LECIDEEÆ. 637 


19. Pertusaria ($ Leioplacæ) leucoxantha Müll. Arg.; 
thallus albido-Navicans, mediocris, continuus, demum leviter rimulosus, 
superficie lævis; verrucæ 1 mm. latæ v. leviter minores, hemisphæricæ, 
basi limilalæ, apice non depressæ, læves aut obsolete gibberosæ, cum 
thallo concolores; ostiola 1-4, nigra. approximata, haud prominula nec 
impressa; sporæ uniserialim 8-næ, circ. 60 y longæ et 27 y latæ, intus 
læves., — Inter P. socotrinam et P. xanthoplacam Müll. Arg. inserenda et 
posteriori affinior est, at prima fronte colore omnium parlium alio, fere 
albido, at statu madefacto bene flavente, et {hallo juniore continuo, nec 
areolato-rimoso distincla est. — Saxicola, in Thursday Island Queenslan- 
diæ septentrionalis : Knight, n. 280. 

20. Pertusaria ($ Leioplacæ) schizostomella Müll. Arg.; 
thallus cinereo-albidus v. nonnihil flavescenti-cinereus, tenuissimus, 
obsolele rugulosus; verrucæ °/s (*/2-1) mm. latæ, discretæ, orbiculares, 
nano-hemisphæricæ, subindistincte rugulosæ et læves, apice late rotun- 
dato haud truncatæ, 2-6-carpicæ, apice vulgo uni-ostiolat®; ostiola fusca 
in unum exiguum stellari 3-4-lobulatum aut in rimulam exiguam trans- 
versalem abeuntia; sporæ in ascis 2-næ, cire. 105 y longæ et 37 y late, 
intus tenuiter plicato-costulatæ. — Juxta P. Woollsianam Müll. Arg. 
locanda est, cujus verrucæ aliter ostiolatæ et sporæ aliæ. Ostiola con- 
fluentia ut in $ Pustulatarum, sed ostiolum commune non maculiformi- 
dilatatum el verrucæ demum subtiliter astroidea apparentes. Verrucæ 
minores quam in P. tetrathalamia Nyl. — Corticola, New South-Wales : 
Knight, n. 31. 

21. Pertusaria ($ Leioplacæ) leucothelia Müll. Arg.; thallus 
cum verrucis albus, punctato-vestigialis aut evanescens; verrucæ 1 mm. 
latæ et paullo minores, globoso-hemisphæricæ, basi constrictæ, subregu- 
lares, sparsim ostioligeræ; ostıola pallide fusca, haud impressa, nec 
emersa; sporæ in ascis 4-næ, cire. 75 y longæ et 33 y latæ, intus valide 
plicato-costulatæ, — A subsimilibus P. albissima et P. candida Müll. Arg. 
jam verrucis minoribus, basi constrictis, superficialibus et sporis intus 
valide costulalis recedit. Proxima P. peliostoma (Ach.) Müll. Arg. dein 
offert ostiola alia. — Corticola in prov. Victoria : Knight, n. 174. 

22. Pertusaria ($ Leioplacæ) microspora Müll. Arg.; (hallus 
cum verrucis albidus v. levissime stramineo-albus, tenuissimus, lævis, 
opacus, demum hine inde subareolatim evanescens; verrucæ cire. 1 mm. 
late v. paullo minores, discretæ, hemisphæricæ, regulares, lævigatæ, 
subpolitæ, 2-5-carpicæ, apice non depressæ, uni-pauciostiolatæ ; ostiola 
exigua, fusco-pallida, haud emergentia, demum paullo impressa ; sporæ 


638 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (7) 


in ascis uniserialim octonæ, cire. 30-35 y longæ et 15-19 y latæ, latius- 
cule ellipsoideæ, intus læves. — A P. leioplaca v. octospora Nyl differt 
minutie verrucarum et sporarum, verrucis politis magis regulariter 
hemisphæricis. Habitu dein ad P. nitidulam et P. gibberosam Müll. Arg. 
accedit. — Inter P. mundulam Müll. Arg. (e Brasilia) et P. syngeneticam 
locanda. — Corticola in prov. Victoria, ad Loutit-Bay : F. v. Mueller, 
Mt Erica : French, Upper Yarra : French, Mount Mueller : French. 

23. Pertusaria ($ Leioplacæ) amblyogona Müll. Arg.; thal- 
lus stramineo-flavicans, rimoso-areolatus, ulcerosulus, superficie cæterum 
levis; verrucæ cire. 2 mm. latæ, depresso-hemisphæricæ, convexæ, basi 
constrictæ, ambitu late et obtuse irregulariter 6-8-gonæ, non verrucosæ, 
totæ obiter ulceroso-punctatæ et thallo leviter albiores; ostiola parum 
distincta, sulphurea, haud emergentia; sporæ 1-2-seriatim 8-næ, cire. 
70 y longæ et 32 y latæ, intus læves. — Species peculiaris. Verrucæ 
prima fronte compositæ et arctissime conglomeratæ apparent, attamen 
simplices sunt, loculi 4-6 in sectione horizontali obovoidei latere angus- 
tiore (sectionis) erga centrum convergunt. Nulli arcte affinis est. — Cor- 
ticola, Toowoomba in Queenslandia : Hartmann. 

24. Pertusaria ($ Irregulares) irregularis Müll. Arg.; thal- 
lus albidus v. levissime flavescenti-albidus, mediocris; verrucæirregulares, 
turgidæ, magna pro parte vario modo in crustam interruptam crassam 
nigro-ostiolatam connatæ; ostiola haud depressa nec emersa; sporæ gemi- 
natæ (raro et solitariæ), elongatæ et læves, circ. 100-125 y longæ el 30 y 
latæ. — Valde accedit ad P. javanicam Müll. Arg., ubi sporæ 2-4-næ, 
demum ambitu latiores et intus plicato-costulatæ. A P. Antinoriana Jatta 
autem, cui etiam proxima, differt sporis nunquam ultra 2 in ascis (non 
4-8) et verrucis magis turgidis, non depresso-nanis. — Corticola, in Thurs- 
day Island Queenslandiæ : Knight n. 31 pr. p., 41 pr. p. 

25. Pertusaria ($ Seriales) straminea Müll. Arg.; thallus 
cum verrucis pallide flavus s. stramineus et superficie polito-lævigatus, 
tenuis, rugulosus; verrucæ cire. 1 mm. latæ, globoso-hemisphæricæ, basi 
constrictæ, verlice rotundatæ v. leviter truncatæ ibique non depresso- 
concavæ, minute nigro-ostiolatæ, discretæ et simul irregulariter longi- 
trorsum connatæ; ostiola sparsa et conferta, demum halone fumoso 
cincta; sporæ in ascis 2-næ, circ. 110 y longæ et 30 y late, intus non 
costulatæ. — Similis P. pycnotheliæ Nyl., sed thallus et verrucæ stra- 
miueæ. — Corticola in Thursday Island Queenslandiæ septentrionalis : 
Hartmann. 

26. Pertusaria ($ Seriales) confluens Müll. Arg.; thallus 


(8) J. MÜLLER. LECANOREÆ ET LECIDEEÆ. 639 


flavidus, tenuis, transversim subparallele rimosus et undulatus, in super- 
ficie levis; verrucæ ?/s-1 mm. lalæ, pro parte oblogo-orbiculares, sepius 
confluentim 2-4-plo longiores quam latæ et tum subparallelæ, basi leviter 
constrictæ, ambitu et superficie obtuse gibboso-angulosæ, rigidæ, cum 
thallo concolores, minute sparsim sulphureo-ostiolatæ; ostiola minutula, 
umbonato-prominula; sporæ uniseriatim 8-næ, 45-65 y, longæ, 20-26 y 


latæ, intus læves. — Juxta P. stramineam et P. Araucariæ Müll. Arg. 
inserenda. — Corticola ad Toowoomba in Queenslandia : Hartmann, 
Knight. 


27. Pertusaria ($ Seriales) albinea Müll. Arg.; thallus albus, 
tenuissimus, obsolete rugulosus, demum evanescens; verruc® concolores, 
opaco-albæ, cire. '/2-"/; mm. latæ, raro solitarie et tum hemisphæricæ, 
sat regulares, basi constrictulæ, apice haud truncatæ, vulgo in series lon- 
gitudinales omnino confluentes, sparsim nigro-ostiolatæ; ostiola acute 
prominula, 15/100-18/100 mm. lata; sporæ in ascis 2-næ, magne, 170 y. 
longæ et eirc. 35 y late, intus leaves. — Similis P. trypethelüformi Nyl., 
sed tota albior et ostiola majora. Inter P. melanophthalma Müll. Arg. et 
P. pycnotheliam inserenda est. — Ad ligna sicca vetusta in Queenslandia : 
Shirley n. 1754 pr. p. 

28. Pertusaria ($ Graphicæ) paratropa Müll. Arg.; thallus 
cinereus, mediocris, crebre areolato-rimosus; areolæ planæ, scabridulæ; 
verrucæ 1 mm. late et minores, concolores, nano-hemisphæricæ, basi 
nec constrictæ nec sensim in thallum abeuntes, scabridulæ, ostiolis 
nigris paullo depressis orbicularibus et pro parte quasi in lirellas trans- 
versas simplices v. bifurcatas abeuntibus præditæ: sporæ 8-næ, bise- 
riales, cire. 50 y. langæ et 22-27 y latæ, intus læves. — Haud dissimilis 
europææ P. chiodectonoidi Bagl., sed thallus crebrius areolato-rimulosus et 
verrucæ magis emersæ. Hæ verrucæ dein similiter ac sporæ majores 
sunt quam in proxima P. macra Müll. Arg. — Ad saxa arenaria prope 
Lorne, Victoria : Rev. Wilson n. 528. 

29. Pertusaria ($ Graphicæ) macra Mill. Arg.; thallus plum- 
beo-cinereus, mediocris, tenuiter areolato-rimosus ; areolæ irregulares, 
planæ et læves; verrucæ ‘/2 mm. latæ v. paullo majores (hinc inde gemi- 
natim confluentes), nano-hemisphæricæ, ambitu orbiculares aut subtrian- 
gulares, basi sensim in thallum abeuntes, vertice depressæ et ostiolis 
confluentibus quasi disco anguloso aut transversim oblongo depresso 
terminatæ, in margine subacuto et anguloso expallentes; sporæ in ascis 
1-2-seriales, 8-næ, 32-36 y longæ et 17-20 y lat, intus læves. — A simili 
neozelandica P. erumpescente Nyl. distat verrucis laminigeris magis emer- 


640 BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER. (9) 


sis et thallo evoluto, rimoso, et dein europæa P. nolens Nyl. thallo differt. 
— Saxicola in Thursday Island Queenslandiæ : Knight n. 262. 

30. Pertusaria ($ Graphics) concava Müll. Arg.; thallus 
glauco-cinereus, crebre rimoso-areolatus, tenuis; areolæ plans et subcon- 
cavæ, leaves; verrucæ anguloso-subhemisphæricæ, basi nonnihil con- 
strictæ, vertice late depresso-concavæ et obluse marginatæ, A-4-carpic®; 
ostiola omnia in unum confluentia v.seriatim aut tribrachiato-confluentia, 
latiuscula et nigra, depressa; sporæ in ascis vulgo 6-næ, 1-seriales, 
hyaline, circ. 35 p. longæ et 18 y latæ, intus læves. — Juxta P. macram 
Müll. Arg. pertinet, a qua differt colore pallidiore, verrucis magis exsertis 
magisque orbicularibus et basi non sensim in thallum abeuntibus. — 
Saxicola in montibus Crampians, prov. Victoriæ : Sullivan, a cel. F. v. 
Mueller missa. 

31. Lecidea (s. Biatora) aspidula Krplh. Austr., n. 115 v. dis- 
persa Müll. Arg.; thallus dealbatus et disperso-areolalus. — Apothecia 
adeo perfecte cum specie quadrant ut Lichen specifice segregari nequeat. 
Sporæ cæterum in specimine viso desunt. — Ad saxa maritima, Thursday 
Island in Queenslandia sept. : Knight, n. 283. 

32. Lecidea (s. Biatora) insulana Müll. Arg.; thallus flaves- 
centi-v. subeinereo-albus, tartareus, crassiusculus, mox areolatim dif- 
fracto-rimosus; areolæ superficie planæ, subcontiguæ, ambitu undulato- 
flexuosæ, intus alb&; apothecia ‘/2-1 mm. lala, ex innato leviter emergentia, 
plana, tenuissime marginata v. dein immarginata, novella lurido-fusca, 
mox autem nigrata, nuda, madefacta haud pallentia, sed leviter virenti- 
nigra; lamina superne prasino-viridis, cæterum hyalina; sporæ 8-næ, 
ellipsoideæ, 10-42 y longæ et 5-6 y. late. — Prope L. enterophæam 
Knight in vicinitate L. russulæ Ach., cui thallo bene accedit, inserenda 
est. — Saxicola, in Queenslandiæ Thursday Island : Knight, n. 284, 
286 pr. p. 

33. Lecidea (s. Biatora) selenospora Müll. Arg.; thallus 
lurido-cinereus, madefactus olivaceo-virens, creberrime cæspitoso-granu- 
losus, granula demum pulvinulalo-aggregata, subregularia et anguloso- 
globosa, cire. '/ı mm. lata; gonidia globosa, 7-10 y lata; apothecia aggre- 
gala, vix '/s mm. lata, livido-fusca et demum nigricantia, nuda. haud 
distincte marginata, leviter convexa; epithecium æruginoso-nigricans; 
hypothecium flavescenti-hyalinum ; lamina superne præsertim intense 
æruginosa ; paraphyses subliberæ; sporæ 8-næ, 10-15 y. longæ, 4-5 p 
latæ, semilunatim arcuale v. eliam magis incurvo-v. subconniventi- 
lunares, utrinque rotundato-obtusæ, — Juxta paraguayensem L. campy- 


(10) J. MÜLLER. LECANOREÆ ET LECIDEEÆ. 641 


lospermam Müll. Arg. systemati inserenda est. — Ad saxa arenacea in 
New South-Wales : Knight n. 39. 

34. Lecidea (s. Lecidella) nesophila Müll. Arg.; thallus albus, 
subtenuis, rimoso-disruptus, subplanus et simul leviter granuloso-inæ- 
qualis; apothecia "/s-"/s mın. lala, sessilia, juvenilia plana el tenuissime 
marginata, mox alte convexa el immarginala, tola opaco-nigerrima, made- 
facta leviter fusco-pallentia; epithecium olivaceo-nigrum ; hypothecium 
et lamina hyalina; paraphyses liberæ, apice clavalo-capitatæ; sporæ 2-se- 
rialim 8-n, 7-11 y long et 6-7 y, late. — Juxta proximam L. sabuletorum 
Fries locanda est, a qua recedit colore et minulie apotheciorum et laminæ 
et sporis minoribus fere globosis. — Ad saxa maritima, Thursday Island 
in Queenslandia sept.: Hartmann, Knight sine numero. 

39, Lecidea ferax Müll. Arg. L. Wils. n. 85 v. geographica: 
thallus plumbeus, dein albidus, erebre rimulosus et lineis hypothallinis 
nigris copiosis irregulariter reticulatim percursus. — Sporæ in specim. 
visis desunt. — Saxicola, Thursday Island in Queenslandia sept.: Knight 
n. 237. 

36. Blastenia ochroleuca Müll. Arg.; thallus ochroleuco-albus, 
tenuis, continuus, hine inde subtiliter rimulosus, superficie lævis at im- 
purus; hypothallus niger, subinde perspicuus: apothecia '/s mm. lata, 
sessilia, crassiuscula, concava; excipulum extus nigro-fuscum et nudum; 
margo integer et prominens; discus planus, præsertim madefactusvirenti- 
ferrugineo-pruinosus ; epithecium flavicans, reliqua interiora hyalina; 
sporæ biserialim 8-næ, oblongato-ellipsoideæ, 11-15 y longæ, 5 p latæ ; 
dissepimentum valde incrassatum. — Fere medium tenet inter Bl. varia- 
bilem (e Socotra et Costa Rica) et Bl. polioteram Müll. Arg. (ex Asia et 
Africa tropica), (hallo non areolato et subalbo priori similior est, sed apo- 
thecia colore et pruina bene cum posteriore quadrant, ubi autem thallus 
plumbeo-cærulescens et bene areolatus. — Saxicola, Thursday Island in 
Queenslandia septentrionali : Knight n° 339. 

37. Buellia amblyogona Müll. Arg.; thallus albidus, diffracto- 
areolatus; hypothallus niger undique inter areolas dislinetus, crassus; 
areolæ obtuse angulosæ, irregulares, leviter convexæ, ad marginem oblu- 
se, sepe fissæ aut iterum diffracto-divise, maculis impressis 2-5 subni- 
gris ornalæ; apothecia pauca, areolis majora, 1 mm. lata, sessilia, plana 
et tenuiler marginata, nigra et nuda; epithecium et hypothecium fusca ; 
sporæ 2-seriatim 8-næ, eirc. 12 y longæ et 6 ‘/2 y late, 2-loculares. — 
Habitu ad vulgarem B. spuriam Körb. accedit, sed areolæ hypothallo 
spongioso separatæ et apothecia multo majora sunt et dein affinior evadit 


BULL. HERB. BOISs., décembre 1895. 45 


642 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (11) 


B. hypomelænæ Müll. Arg., sed diversa est areolis haud planis, apothe- 
ciis magis emerso-sessilibus. Punctula areolarum spermatiis carent. — 
Saxicola, Thursday Island, Queensland : Knight (sine n°). 

38. Buellia macrosporoides Müll. Arg.; thallus albido-pallidus, 
mediocris, tenuiter diffracto-verrucosus; verrucæ juniores planiusculæ et 
subcontiguæ, irregulares, demum magis turgidæ, apotheciis multo mi- 
nores; apothecia ‘/2-1 mm. lata, sessilia, plana et tenuiter marginata, 
dein convexa et immarginata, opaco-nigra v. excipulum dorso nigro- 
fuscum; epithecium et hypothecium olivaceo-fusca; sporæ in ascis regu- 
lariter £-næ (semel 5 visæ), 24-28 y longæ et 13-16 y lat, hinc inde 
fusco-suborculiformes. — Juxta B. macrocarpam Müll. Arg. inserenda 
est, ubi thallus alius. — Ad terram coctam ut videtur, Thursday Island 
in Queenslandia sept. : Knight n. 206, 210. 


Genève, 10 novembre 1895. 


643 


Ueber neue 


und 


bemerkenswerthe orientalische Pflanzenarten. 


Von 
J. FREYN. 


(Fortsetzung.) 


Aphyllopod, serdig-weisszottig, zur Blüthezeit meist hoch hinauf blatt- 
los, Stengel 22-40 cm. hoch, hochverzweigt, armköpfig, seidig-zottig ; Pe- 
dunkuli dünn, fast nackt, zottenhaarig und sternflockig; Blätter spatel- 
förmig-lanzettlich, die untersten zum Grunde lang verschmälert, ganz- 
'randig, schwach bis tief buchtig gezähnt, kurzspitzig, erst langsam, dann 
ziemlich rasch decrescirend, beiderseits dicht seidig-zottig; Anthodium 
15 mm. hoch, 25 breit, sternflockig, dicht- aber kurz-zottig mit lanzett- 
lich-linealen, spitzen, dunklen, hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 
A mm. weit, Ligule häufig röhrig umgestaltet, Achänen % mm. lang, 
grau. (Wohl nur Form des H. pannosum) ........ H. Frivaldii Rehb. 

Aphyllopod mit zerstreuten, langsam decrescirenden bis pseudophyllo- 
pod mit plötzlich decrescirenden Blättern; Stengel (20-) 37-48 cm. hoch, 
innerhalb der Blattregion + dicht seidig-zottig, nach oben verkahlend 
\oder zerstreut mähnenhaarig und zunehmend sternflockig, tief oder hoch 
verzweigt, gabelig armköpfig; Pedunkuli dünn, bogig aufrecht, die unter- 
sten bis horizontal abstehend, fast nackt, mit einzelnen, sehr kleinen, be- 
mähnten Bracteen besetzt, zerstreut kraushaarig bis schwach bemähnt, 
oben sternflockig, drüsenlos; Blätter spitz, lanzettlich-länglich, die unteren 
mit stielartig lang verschmälertem, die oberen mit schmalem Grunde 
sitzend, alle entfernt gezähnelt bis ziemlich stark und spitz gezähnt, 
| beiderseits seidig-zottig, jedoch grün; Anthodium 13 mm. hoch, stern- 
‚flockig, dicht- aber kurz seidig-zottig mit aufrecht zusammenneigenden, 
lanzettlichen, ziemlich schmalen, spitzen, dunklen, hellrandigen Schup- 
‚pen; Ligularkreis 30 mm. weit; Achänen (nach den serbisch. Exemplaren) 
nur 3 mm. lang (bei der albanischen Form 4 mm.), hellgrau. 

H. athoum Griseb. 


644 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (92) 


| Blätter aphyllopod oder hypophyllopod, Stengel Æ hochwüchsig, hoch 
verzweigt, unterhalb oder auch noch innerhalb des Kopfstandes gleich- 
a beblättert ; Blätter meist langsam decrescirend ............. 30 
Blätter, viele oder wenige, pseudophyllopod, Stengel hoch oder tief ver- 

| zweigt, Blätter rasch decrescirend, die unteren viel grösser und zu einer 
\Rosette gehäuft, dann plötzlich kleiner... . u. nee 41 
Kleinköpfig, d. h. das Anthodium nur (8-) 9-10 (-11) mm. hoch, 14-15 
0-20) ibreit; + streldrüsio. NES ER ER 31 
| Dickköpfig, das Anthodium (10-) 12-15 mm. hoch, 20-22 mm. breit 3% 


Blätter derb, grün, unterseits sternflockig und beiderseits dicht filzig, 
die unteren und mittleren langsam decrescirend, elliptisch, spitzlich, 
ganzrandig oder entfernt gezähnelt, die oberen verkahlend, eiförmig mit 
gerundeter Basis sitzend; Stengel 26 cm. hoch, unten dicht weichhaarig, 
oben verkahlend aber zunehmend sternflockig, gegen die Spitze locker- 

3l’rispig; Kopfstiele dünn, reichlich sternflockig, drüsenlos, unbehaart; 
Anthodium 10 mm. hoch, kugelig, reichflockig, armdrüsig, unbehaart ; 
Ligularzähnchen schwach gewimpert; Achänen unbekannt. Gartenbastard. 


(H. sabaudum X thapsiforme).............. H. cepeutum Näg. Pet. 
| Blätter, wenigstens die mittleren, + geigenförmig eingezogen ; Stengel 
\haehverzweigt, armköpfie.... 2.2.2... 0... 2 32 


breit-zungenförmig und bis zum eiförmigen verkürzt, ganzrandig, die 
untersten mit lang verschmälerter, die mittleren und oberen, oder wenig- 
stens die letzieren, mit herzförmigem Grunde süzend............. 33 
Blätter alle spitz bis sehr spitzig, lanzettlich bis elliptisch verkürzt, 
sezähnelt, die untersten mit verschmälerter, die übrigen mit abgerundet- 
breiter Basis sitzend, grün, kurz weichzottig und besonders am Mittelnerv 
Jgemähnt. Stengel 20-50 em. hoch, hoch verzweigt, armköpfig-rispig, bis 
E 2/3 seiner Länge dicht gemähnt, oben unbehaart und sammt den schief- 


Blätter, wenigstens die unteren, abgerundet, sehr stumpf, schmal- oder 


oder bogig aufrechten Pedunkuli zunehmend stieldrüsig, flockenlos; An- 
thodium 10 (Al) mm. hoch, reichlich stieldrüsig, flockenlos, unbehaart, 
rit breitlanzettlichen, spitzen, schwärzlichen, hellrandigen Schuppen ; 
Ligularkreis 35 mm. weit; Achänen 4 mm. lang, hellgrau. Wahrscheinlich 
ein H. calophyllum X hercegovinicum (= H. marmoreum var. glandu- 
‚losa Freyn olim.). 

| H. hercegovinicum Freyn var. microlepis Freyn et Vandas. 


(93) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 645 


| Blätter dunkelgrün, ganzrandig, die unteren der 8-11 Stengelblätter 
breit zungenförmig-länglich bis -lanzeltlich, die mittleren zum Grunde 
elwas geigenförmig eingezogen und, wie die unleren, stumpf, die oberen 
bis zum eiförmigen verkürzt und etwas spilz — alle mit herzförmigem 
Grunde halbstengelumfassend, beiderseits kurz-zollig; Stengel 20-50 em. 
hoch, hochverzweigt, rispig-armköpfig, unten und bis zur Mitte kurz- 
zollig, darüber fast haarlos, aber zunehmend stieldrüsig und sterntlockig; 
Pedunkuli ziemlich kurz, bogig bis schief-aufrecht, sternflockig, stiel- 
drüsig, unbehaart; Anthodien 8-9 (-10) mm. hoch, + reichlich stiel- 
drüsig, sternflockig, unbehaart mit breit lanzettlichen, dunklen, hell- 
randigen äusseren und helleren, spitzen, fast kahlen inneren Schuppen ; 
Ligularkreis 35 mm. weit mit kahlen Ligule; Achänen 4-5 mm. lang, 
hellgrau. (H. prenanthoides — Waldsteinii)..H. calophyllum Uechtr. 
a Blätter blaugrün, ganzrandig, die unteren der 8-10 Stengelblätler 
schmal-zungenförmig, stumpf, die mittleren bis lanzettlich und schwach 
geigenförmig, die obersten länglich-eiförmig bis eilanzettlich spitz — alle, 
mit Ausnahme der untersten, zum Grunde lang verschmälerten, mit 
schmalem, etwas herzförmigem Grunde halbstengelumfassend, übrigens 
sämmtlich zerstreut zottenhaarig, oben verkahlend; Stenge! 44 cm. hoch, 
schlank, verbogen, ein- (jedenfalls arm-) köpfig, unten ganz kahl, in der 
Mitte zerstreut, — oben nur vereinzelt — langhaarig, flocken- und drüsen- 
los; Anthodium 10 (-11) mm. hoch, dunkel, flocken- und drüsenlos, aber 
von einfachen, nicht federigen Haaren etwas zottig, mit breiten, lanzett- 
Ks etwas abstehenden spitzen Schuppen; Ligularkreis gegen 40 mm. 
weit; Achänen jung kastanienbraun. (H. calophyllum - scorzonerefolium) 
| H. flexicaule Freyn et Vandas. 


| Indument aus verwobenen Kraushaaren dicht filzig ........ ERBE, 
34° Indument aus + paralellen, wenn anch bogigen Haaren serdig-zottig, 
(an den Mittelnerven mähnenartig .............................. 37 


Stengelblätter derb, zahlreich, sehr langsam decrescirend, am 40-60 em. 
‚hohen Stengel, gleichmässig vertheilt, spitz oder zugespitzt ........ 36 
Stengelblätter derb, ziemlich zahlreich (ec. 10), bis zur Verzweigungs- 
stelle gleichmässig vertheilt, wenig decreseirend, dann plötzlich kleiner 
und zerstreut, alle ganzrandig, grau bis fast kreideweiss, die unteren 
35\zungenförmig-länglich bis -lanzettlich stumpf, mit lang verschmälertem 
Grunde sitzend, die mittleren und lanzettlich-länglichen oberen etwas 
geigenförmig eingezogen, mit abgerundeter Basis sitzend ; Stengel 45-52 cm. 
hoch, von der Mitte an oder oben hochgabelig-rispig, ausserdem in den 
‚unteren Blattachseln oft mit kleinen Blattbüscheln, von unten bis zur Mitte 
\dicht kurzfilzig, weiterhin verkahlend mit einzelnen Kraushaaren, ganz 


646 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (94) 


‚oben, wie die dicklichen, steifen, aufrecht abstehenden, fast nackten Pe- 

| dunkuli + sternflockig und zerstreut gelbdrüsig ; Anthodien 13 mm. hoch, 

20 breit, dicht sternflockig, grau, + reichlich stieldrüsig, sonst haarlos 

35. mit breitlanzettlichen, spitzen, dunklen, hellrandigen Schuppen ; Ligular- 

(Forts.) Jkreis 40 mm. weit; Achänen 3%/a mm. lang, hellbräunlich, im Alter 
| wahrscheinlich grau werdend. (H. vlasitschense > Waldsteinii) 

\ H. Brandisii Freyn. 


| Stengel 40-55 cm. hoch, hochgabelig-armköpfig, bis zu ?/s seiner Länge 
dicht kurzfilzig, weiterhin, sowie die Zweige und ziemlich kurzen, steif- 
bogigen Kopfstiele fast kahl, + kurzdrüsig und vereinzelt kraushaarig; 
Blätter grau bis fast kreideweiss, am Stengel zahlreich, ganz allmählig 
decrescirend, klein gezähnelt, alle lanzettlich-länglich, spitz bis fein- 
spitzig. die unteren zum Grunde lang verschmälert, etwas keilförmig, die 
anderen schmalgrundig-sitzend; Anthodium 15 mm. hoch, schwärzlich 
und sternflockig-grau, + stieldrüsig und vereinzelt-kraushaarig mit breit- 
lanzettlichen, spitzen, hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 4% mm. weit; 
Achänen 4 mm. lang, hell grau-bräunlich (reif wahrscheinlich grau). 
Tracht von H. tridentatum (H. tridentatum < Waldsteinir). 
Pe H. vlasitschense Freyn. 
\ Stengel über 60 cm. hoch, vom unteren Drittel an verzweigt, locker- 
ispig, vielköpfig, übergipflig, gleichmässig locker beblättert, dicht kurz- 
filzig, weiterhin, wie die schlanken Kopfstiele, unbehaart, sternflockig, 
drüsenlos; Blätler sattgrün, wiewohl filzig, langsam decrescirend, die 
unteren länglich oder länglich-elliptisch, entfernt-gesägt, spitz, sitzend, 
die oberen ähnlich, aber kleiner, mehr zugespitzt und unterseits + stern- 
flockig; Anlhodium 10-12 mm. hoch, niedergedrückt-kugelig, dunkel, 
reichlich sternflockig, zerstreut kleindrüsig, sonst unbehaart, mit « breit- 
lichen », sehr spitzen, breit dunkelgrün berandeten, sehr lockeren äusseren 
Schuppen; Ligularkreis...; Achänen hellbraun, alle fehlschlagend. Garten- 
bastard. (H. thapsiforme X umbellalum). 
H. thapsigenum Näg. et Peter. 


Stieldrüsen fehlen oder nur sehr spärlich an den Anthodien vorhanden 

‘und winzig, letztere zerstreut- bis ziemlich reich-behaart oder kahl.. 38 
Stieldrüsen von der Mitte der Pflanze an vorhanden, an den Pedunkuli 

und Anthodien reichlich und lang; Stengel aphyllopod, 35-60 cm. hoch, 
37(34)/locker bemähnt, rispig verzweigt, reichblättrig; Pedunkuli schlank, sehr 
zerstreut-sternflockig, dicht stieldrüsig, sonst vereinzelt mähnenhaarig, 

mit etlichen lose bemähnten, lineallanzettlichen, spitzen Hochblättchen 
‚besetzt; Blätter gross, zahlreich, graugrün, alt roth werdend, aber 
\zottig, allmählig, nur die obersten plötzlich decrescirend, länglich bis 


nn , 


(95) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 647 


'breit-lanzettlich mit etwas verschmälertem Grunde halbstengelumfassend, 
‚entfernt gezähnelt, dreifach-nervig (nicht netzaderig); Achänen 12 mm. 
hoch, schwärzlich, flockenlos, aber nebst einzelnen Zottenhaaren mit meist 
zahlreichen, schwarzen Stieldrüsen bedeckt, die äussersten 3-5 Schuppen 
abstehend, kürzer und breiter, alle anderen aufrecht, lanzettlich, spitz, 
schwärzlich, die innersten breit-grünrandig; Ligularkreis etwa 44 mm. 
| weit; Achänen 4 mm. lang, grau (H. marmoreum subsp.). 

H. hercegovinicum Freyn et Vandas. 


37(34) 
(Forts.) 


Anthodien 12-43 mm. hoch, zerstreut- bis ziemlich reich-behaart und 
kurz-drüsig mit linealen, breit hellrandigen Schuppen ............ 39 
Anthodien 13 mm. hoch, völlig kahl, schwärzlich, mit breit dreieckig- 
lanzettlichen, sehr ungleich langen spitzen Schuppen. Aphyllopod ; Stengel 
53 cm. hoch, steif aufrecht, reichlich beblättert, unten und überhaupt in 
der Blattregion dicht wollig, in der Hochblattregion völlig kahl; ganz 
‚oben hochgabelig-armköpfig ; Pedunkuli schief aufrecht, dicklich, schwärz- 
lich, kahl, nur mit einigen kleinen, lanzettlichen, sehr kurz wimper- 
orstigen oder glattrandigen Hochblättchen besetzt; Blätter 1%, grün, gross, 
allmählig decrescirend, breit-elliptisch bis länglich, spitz, die untersten 
mit stielartig, die oberen mit kurz verschmälertem Grunde sitzend, beider- 
seits seidig-zotlig, nur die lanzettlichen Hochblätter kahl; Ligularkreis 

35 mm. weit; Achänen unkekannt. (H. boreale < Orient). 
H. gymnocephalum (Griseb.) Wettst. 


Blätter deutlich netzaderig, Stengel aphyllopod, Achänen (jung hell- 
eu) AN HENBZEID GRAUE 2 ern ner a ee se 40 
Blätter dreifach-nervig, nicht netzaderig, zur Blüthezeit 8-10, zerstreut, 
ziemlich rasch decrescirend; unterste länglich, spitz mit verschmälertem, 
herzförmigem Grunde sitzend, entfernt gezähnelt; mittlere und obere 
urz-länglich bis eiförmig und zugespitzt, stengelumfassend ; Stengel 20- 
9/20 em. hoch, hypophyllopod, hochgabelig, unten und bis in die Blatt- 
region reichzottig, oben reichlich sternflockig, einzelhaarig, drüsenlos; 
Kopfstiele schlank, einzelhaarig, reichsternflockig, drüsenlos ; Anthodium 
12-13 mm. hoch, fast kugelig, zerstreut- bis reichlich behaart, spärlich 
und winzig-drüsig, reichsternflockig mit breit- bis schmallinealen stumpf- 
lichen, schwärzlichen, breit hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 30 mm. 

weit; Achänen strohgelb, 3,2 mm. lang (H. marmoreum subsp.) 
H. Pavlovicii Näg. et Pet. 


Stengel 26 cm. hoch, aphyllopod, hochgabelig fast traubig-verzweigt, 
40 in der unteren Hälfte beblättert, unten langzottig, in der Mitte ziemlich 
"dicht behaart, oben zerstreut-, aber reichlich langhaarig, dazu sternflockig, 


648 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (96) 


aber drüsenlos, Kopfstiele dünn, zerstreut behaart, spärlich drüsig, oben 
reichflockig; Blätter 10-12, alle in der unteren Stengelhälfte, rasch de- 
crescirend, länglich, stumpf, zum Grunde verschmälert, die obersten 
spitzlich, herzförmig-halbstengelumfassend ; Anthodium 12-13 mm. hoch, 
am Grunde.ziemlich reichlich federhaarig, oben fast unbehaart, spärlich 
drüsig, zerstreut flockig mit breitlinealen, stumpfen, dunklen, hellgrün 
breit berandeten Schuppen ; Achänen hellbraun, 3,6 mm. lang. 
H. marmoreum Vis. et Panc. 
Stengel 17-32 cm. hoch, in seiner Mitte hypophyllopod nnd dort ver- 
zweigt, locker-rispig oder traubig, bis zur Mitte herauf weichzotlig, nach 


A0/ aufwärts abnehmend zottig, oben spärlich behaart, spärlich flockig, drü- 
(Forts.) senlos; Kopfstiele schlank, zerstreut bis mässig behaart, ziemlich reich- 


4429 


flockig, drüsenlos; Blätter 12-14, alle in der Stengelmitte gehäuft, rasch 
decrescirend, die unteren spatelig-länglich, stumpf, mucronat, zum Grunde 
verschmälert und dort etwas scheidig; mittlere länglich, spitz, langsam 
verschmälert, breit silzend, gezähnt; obere am Grunde herzförmig-um- 
fassend bis gerundet stumpf, oben spitz oder stumpf; Hülle 11-13 mm. 
hoch, zerstreut bis mässig behaart, ziemlich reichflockig, drüsenlos mit 
dunklen, breit grünrandigen, breit-lanzettlichen, etwas zugespitzten 
stumpfen Schuppen. Achänen 3,5- mm. lang, hellbraun, reif grau. 
(A > NATINOCEUNISUDSP A) 2. 0.2: H. reticulatum Näg. et Peter. 


| Indument infolge der verwobenen Kraushaare kurz- aber dicht-filzig, 


lohne Seiden- und Zoltenhaare. ... ... 22... 2.2.0 0m 42 
Indument + seidig-zottig, an den Mittelnerven und Stengelbasen mäh- 
nig, manchmal überdiess noch Hlzie. u. ee 43 


Indument sehr spärlich. Blätter dünn, alle pseudophyllopod, zahlreich, 
zu einer basalen Rosette dicht zusammengedrängt, plötzlich decrescirend, 
lanzettlich-länglich, spitz, zum Grunde kurz stielartig verschmälert, am 
Bande entfernt spitz- oder ausgeschweift gezähnelt, beiderseits grün (unten 
etwas blasser), dreifach-nervig, zerstreut langhaarig, oben ziemlich ver- 
kahlend; Stengel ober der Mitte traubig-armköpfig, 25-30 cm. hoch, nur 
\mit sehr kleinen, gemähnten, lanzettlichen Hochblättern besetzt, am 
Grunde locker bemähnt, dann sehr zerstreut-mähnenhaarig und stern- 
flockig, drüsenlos; Kopfstiele kurz, mit sparsamen Hochblättern besetzt, 
schief aufrecht, dicklich, dicht sternflockig und sehr spärlich stieldrüsig ; 
Anthodien 11 mm. hoch, graugrün, verhältnismässig reichlich rauhhaarig, 
zerstreut sternflockig und gelb-stieldrüsig mit lanzettlichen, spitzen, sehr 
| hellrandigen Schuppen ; Ligularkreis 40 mm. weit, mit hellgelben Blüthen, 
‚Griffel hell russfarbig, Achänen % mm. lang, sehr hellbraun (reif wahr- 
\scheinlich grau). (H. Virga aurea > Waldsteinii) 
| H. montenegrinum Freyn. 


(97) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 649 


Blätter 5-6, alle pseudophyllopod, an der Stengelbasis zusammengedrängt 
oder höchstens noch einige im untersten Stengelviertel, plötzlich decres- 
cirend, breit-eiförmig, elliplisch, bis verkehrt-eiförmig oder zungenförmig 
oder elliptisch-länglich, stumpf; Stengel schaftförmig, 32-42 cm. hoch, 
gewöhnlich nur mit einigen sehr kleinen Hochblättern besetzt, hochgabe- 
lig 1-6-köpfig, oft fast traubig, völlig kahl oder oben zerstreut sternflockig, 
‚spärlich kraushaarig und sparsam stieldrüsig ; Kopfstiele sehr kurz (1-2- 
5 em.), schief oder bogig aufrecht, im Indument wie die Stengelspitze; 
Anthodium 13 mm. hoch, entweder schwärzlich, völlig kahl bis dicht 
 grau-sternflockig, vereinzelnt kraushaarig und + stieldrüsig mit lanzett- 
‚lichen, spitzen, fast unberandeten Schuppen: Ligularkreis 42 mm. weit, 
Achänen (nach A. Kerner in Oest. Bot. Zeitschr. XXIV, p. 170) braun, 
reif jedoch wohl grau werdend ............ H. plumulosum A. Kern. 

Blätter 5-10, aphyllopod, elliplisch, spitz, in der unteren Stengelhöhe 
gleichmässig vertheilt und dortselbst plötzlich reduzirt, die unteren stiel- 
arlig zum Grunde verschmälert, alle sitzend, entfernt gezähnelt; Stengel 
17-20 em. hoch, lief verzweigt mit schief aufrechten, hochverzweigten, 

rmköpfigen Aesten, unten dicht-, sonst der ganzen Länge nach ebenso wie 
die Pedunkuli zerstreut-zottig, nach oben zunehmend sternflockig und 
\stieldrüsig; Anthodien 11 mm. hoch, schwärzlich, zerstreut sternflockig, 
stieldrüsig und “+ zerstreut rauhhaarig mit lanzettlichen, spitzen, hell- 
andigen Schuppen; reife Achänen dunkel-kastanienbraun, 3,7 mm. lang. 
ORTE RE a nn ne: H. Waldsteinii Tausch. 

Blätter meist um 20, pseudophyllopod bis hypophyllopod, die grossen 
am Stengelgrunde oder im unteren Drittel der Pflanze zusammengedrängt, 
plötzlich decrescirend, breit-elliptisch, stumpfgezähnt bis ganzrandig, 
stumpfspitzig, kurz stielartig verschmälert und dort dick schneeweiss- 
(filzig: die stengelständigen 6-7, viel kleiner, eiförmig, sitzend ; Stengel 
|reichblättrig, 20-38 em. hoch, rispig-traubig und an der Spitze doldig, 
| arm- bis vielköpfig, bis zur Mitte schneeweiss dick-filzig, weiterhin kahl 
\oder mit einzelnen Kraushaaren, oben zunehmend sternflockig, drüsen- 
los; Zweige kurz, dünn, schief aufrecht, dicht sternflockig-weiss, mit 
'zerstreuten Hochblättern besetzt, drüsenlos, sonst unbehaart ; Pedunkuli 
sehr kurz (an verbissenen Formen verlängert), dicht sternflockig grau; 
Anthodien 6-8 mm. hoch, dicht grau-sternflockig, drüsen- und haarlos, 
mit lanzettlichen, spitzen, graugrünen, hellrandigen Schuppen; Ligular- 
kreis 28 mm. weit: Achänen kaum 2,5 mm. lang, jung bräunlich, zuletzt 
DR. AE AR MR a ee ea H. Delpinoi Baldacei. 


Blätter pseudopdyllopod, plötzlich decrescirend, am Stengelgrunde oder 

im unteren Stengeldrittel gehäuft, breit, d. h. verkehrt-eiförmig bis läng- 
&3(41) lich verkehrt-eiförmig oder elliptisch, stumpf oder spitz........... 44 
Blätter schnell oder langsam decrescirend, schmal, d. h. länglich, zun- 
\genförmig-länglich oder lanzettlich, stumpf oder spitz............. 45 


650 


45(43) 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (98) 


Blätter spitzlich, derb, verwoben filzig-grau und seidig-behaart und an den 
|Mittelnerven zottig, entfernt-gezähnelt bis ganzrandig, mucronat; Stengel 
30-40 cm. hoch, oben doldig-armköpfig (3-9 Köpfe), vom unteren Drittel 
an nackt, nur mit wenigen Hochblättern besetzt, kahl und nach aufwärts 
zunehmend sternflockig; Pedunkuli kurz, steif, dicklich, schief abstehend, 
dicht sternflockig-grau, unbehaart. Anthodien 12-13 mm. hoch, dicht 
sternflockig-grau, unbehaart, drüsenlos oder schwach stieldrüsig mit etwas 
abstehenden, sehr ungleich langen, lanzettlichen, spitzen, dunklen, hell- 
randigen Schuppen ; Ligularkreis 40 mm. weit; Achänen (jung bräunlich) 
reif à mm. lang, grau. (H. thapsoides Panc.) H. thapsiforme Uechtr. 
/ Blätter stumpf, dünnhäutig, blaugrün, unterseits bleicher, undeutlich 
\netzaderig und am Rande wellig, zerstreul kraushaarig (nicht filzig), am 
Mittelnerv und an den Basaltheilen mähnig; die unteren mit lang ver- 
schmälerter Basis, die mittleren kurz verschmälert, das oberste (viel 
kleinere!) herzgrundig-sitzend ; Stengel 25-30 em. hoch, dünn, hochgabe- 
lig-armköpfig, in der Blattregion bemähnt, darüber kahl, glänzend, mit 
einzelnen Kraushaaren ; Pedunkuli dünn, bogig aufrecht, zunehmend 
sternflockig, kurzborstlich, spärlich kurzdrüsig ; Anthodien 11 mm. hoch, 
schwärzlich, etwas sternflockig und zerstreut stieldrüsig mit lanzettlichen, 
spitzen, dunklen, etwas hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 40 mm. 
weit; Achänen jung braun (alt wohl grau). (H. stuppeum << thapsiforme) 
H. Orieni f. macilenta decalvans mihi olim 

H. Baldaccianum Freyn. 


Blatter beiderseits dicht seidig-zottig, grau und gemähnt, + zahlreich 
bis zur Stengelmitte, dann plötzlich decrescirend, länglich oder etwas 
| zungenförmig, stumpf oder mit einem aufgesetzten Spitzchen, ganzrandig 
oder sehr entfernt und oft undeutlich gezähnt, die unteren und mittleren 
mit abwärts lang verschmälerter, die oberen mit gerundeter Basis sitzend; 
Stengel (10-) 40-50 em. hoch, steif aufrecht, oben ein- bis hochgabelig- 
/7-köpfig, in der Blattregion dicht seidig gemähnt, darüber kahl (seltener 
bis einschliesslich der Anthodien ziemlich reichlich kraushaarig) ; Pedun- 
kuli bogig aufrecht, völlig kahl, höchstens oben zerstreut stieldrüsig; An- 
thodien (10-) 12-15 mm. hoch, schwarzgrün, völlig kahl, höchstens oben 
zerstreut-stieldrüsig mit lanzettlichen, stumpflichen, unberandeten, zuletzt 
| sehr abstehenden Schuppen ; Ligularkreis 44 mm. weit. Achänen 4,5 mm. 
lang, jung braun, zuletzt jedoch grau........... H. Orieni A. Kern. 

Blätter grün, wenn auch reichlich behaart.................... 46 


/ 


Stengel 25-28 cm. hoch, vom Grunde an rispig-langästig, zerstreut be- 


46 blättert, bis zu den Anthodien hinauf reichlich zottenhaarig, Aeste spreiz- 


‚zend, unten beblättert, zottig, Pedunkuli ausserdem oben kurz- und blass- 


0 ee 
+ 


(99) 


J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 651 


drüsig; Blätter im Alter roth werdend, langsam decrescirend, 3-4 des 
Blattgrundes in einer Scheinrosette, am Stengel wenige, alle breitlanzett- 
lich, spitz bis zugespitzt, buchtig gezähnt und wellrandig, mit verschmä- 
lerter Basis sitzend, beiderseits, unten jedoch reichlicher, rauhhaarig, am 
Mittelnerv kurz gemähnt; Anthodien (jung nickend ?) 11-12 mm. hoch, 
schwärzlich, ziemlich reichlich zottig, mit lanzettlichen, spitzen, dunklen, 


46 hellrandigen Schuppen; Ligularkreis 32 mm. weit; Griffel auffallend 
(Forts.) \dunkelfarbig; Achänen jung hellbraun (im Alter wahrscheinlich grau), 


3,5 mm. lang. (H. Beckianum << lazicum) 

H. patentissimum Freyn et Sint. 
ı Kopfstand gabelig; Blätter zerstreut behaart, oben grün; Stengel grün, 
‚selbst am Grunde weder wollig noch gemähnt, wenn auch zerstreut 
VERTRRI ERTEILEN 47 


Haare geisselförmig; Blätter lichtblaugrün, pseudophyllopod gehäuft, 
‚plötzlich decrescirend, lanzettlich-länglich, spitz, stark wellrandig und 
unregelmässig + buchtig gezähnt, beiderseits rauh-kraushaarig, am Mittel- 
nerv etwas zottig; Stengel schaftförmig, hochgabelig 2-5-köpfig, 40-50 em. 


hoch, am Grunde zerstreut langhaarig, nach aufwärts kahl und zunehmend 


sternflockig; Kopfstiele fast paralell, aufrecht, ziemlich reich sternflockig 
und zerstreut stieldrüsig; Anthodien 12-13 mm. hoch, -+ dicht stern- 
flockig und ziemlich reichstieldrüsig, mit lanzettlichen, spitzen, dunkel- 
grünen, hellrandigen Schuppen ; Ligularkreis 32 mm. weit; Achänen 4 mm. 
lang, endlich grau. (H. Orient > stuppeum) .. H. albanicum Freyn. 
| Haare + borstlich, meist nur an den unteren Theilen der Pflanze aus- 
gesprochen (wenn auch schwach-) federig ; Blätter wenige, saftgrün, vom 
Stengelgrunde an nach aufwärts allmählig decreseirend, spatelig länglich, 

ie obersten lanzettlich, spitz, ganzrandig oder entfernt gezähnelt, die 
unteren mit langverschmälerter, die oberen mit abgerundeter Basis 
sitzend ; Stengel 20-40 cm. hoch, tief- oder hochgabelig 1-5-köpfig, kahl; 
Pedunkuli kahl, zu oberst sternflockig, drüsenlos; Anthodien 12 mm. 
hoch, schwärzlich bis hellgrün, fast kahl oder -E sternflockig mit oder 


‚ohne einzelner Borstenhärchen, drüsenlos, mit lanzettlichen stumpfen, 


stark hellrandigen oder unberandeten Schuppen; Ligularkreis 35 mm. 
‚weit; Achänen 3,5 mm. lang, hellbräunlich, reif wahrscheinlich grau. 
(H. Orieni < scorzonerefolium)........ H. Scheppigianum Freyn. 


Während im Vorhergehenden ein Bestimmmungsschlüssel die Andrya- 
loiden in bunter Folge so aneinanderreiht, dass der Zweck der Tabelle, 
die Bestimmung thunlichst zu erleichtern, so weit als möglich erreicht 
wird, sei im folgenden eine derartige Gruppirung der Formen versucht, 


652 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (100) 


welche deren natürliche Verwandtschaft zum Ausdruck bringt. Nach 
meiner Ansicht sind drei Formenkreise zu unterscheiden : 

1. H. pannosum Boiss. Enthält die Formen, deren Blätter pseudo- 
phyllopod oder hypophyllopod sind oder doch nicht über die Stengelmitte 
hinauf vorkommen, und deren Anthodien und Blätter dicht seidig-zottig 
sind. Es ist der Haupttypus und von Albanien, Süd-Serbien und Bulgarien 
an bis Griechenland, dann durch ganz Kteinasien bis Armenien verbreitet. 
Als Unterarten reihen sich hieran an : H. Frivaldii Rehb. fil., H. Par- 
nassi Boiss. und H. Pichleri A. Kern. Hieran schliessen sich folgende 
Zwischenformen an : 

H. Beckianum — pannosum (= H. lazicum Boiss. Bal.). 

H. Beckianum < pannosum (= H. odontophyllum Freyn). 

H. lazicum — pannosum (= H. patentissimum Freyn et Sint.). 

H. boreale > panmosum (= H. athoum Griseh.). 

H. boreale — pannosum oder vielleicht H. pannosum — racemosum 
(= H. pilosissimum Friv.). 

H. brevifolium << pannosum (= H. divergens Näg. Pet.). 

H. divergens > prenanthoides (= H. paphlagonicum Freyn et Sint.). 

H. pannosum > prenanthoides (= H. Gaudryi Boiss.). 

H. pannosum — Sartorianum (= H. subrosulatum Freyn et Sint.). 

H. pannosum — Schmidtu (= H. Heldreichii Boiss.). 

H. pannosum > stuppeum (= H. Mokragoræ Näg. Pet.). 

H. pannosum > vulgatum (= H. chalcidicum Boiss. Heldr.). 

H. pannosum < Waldsteinu (= H. bosmacum Freyn). 

2. H. Waldsteinii Tausch. Enthält ähnliche Formen, wie H. pan- 
nosum Boiss., deren Anthodien aber kahl, oder sternflockig, oder stiel- 
drüsig,aber nicht seidenzottig sind — ausschliesslich nordwest-balkanische 
Formen mit den Unterarten : A. thapsiforme Uechtr., H. Orieni A. Kern., 
H. plumulosum A. Kern. und H. lanifolium Näg. et Pet., welch’ letzteres 
ich jedoch nicht sah. 

Hieran reihen sich folgende Zwischenformen : 

H. boreale < Waldsteinü (= H. Schlosseri Rehb. fil.). 

H. lanceolatum < Waldsteinü (= H. marmoreum Vis. et Panc.) 
mit den Unterarten H. hercegovinicum Freyn et Vandas, H. Pavlovicu 
Näg. Pet. und H. reticulatum Näg. Pet.); 

H. Virga aurea > Waldsteini (= H. montenegrinum Freyn). 

H. tridentatum < Waldsteinii (= H. vlasitschense Freyn). 

H. vlasitschense > Waldsteinii (= H. Brandısü Freyn). 

H. sabaudum X thapsiforme (= H. cepeutum Näg. et Pet.). 


(101) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 653 


H. stuppeum < thapsiforme (— H. Baldaccianum Freyn). 

H. thapsiforme X umbellatum (= H. thapsigenum Näg. Pet.). 

H. boreale < Orieni (= H. gymnocephalum Griseb.). 

H. Orieni — prenanthoides (— H. calophyllum Uechtr.). 

H. calophyllum > scorzoneræfolium (= H. flericaule Freyn et Vand.). 
H. Orieni < scorzoneræfolium (— H. Scheppigianum Freyn). 

H. Orieni — stuppeum (= H. albanicum Freyn). 

3. H. Bornmülleri Freyn. Enthält hochwüchsige Formen aus 
Inner-Klein-Asien mit hoch hinauf beblättertem Stengel und zottigen 
Anthodien. Daran schliessen sich als Zwischenformen : 

H. boreale < Bornmülleri (H. tempedense Freyn et Sint.). 

H. boreale — Bornmüilleri (= H. cappadocicum Freyn mit der Unter- 
art H. co«gestum Freyn). 

H. Bornmülleri < pannosum (= H. pannosiforme Freyn et Sint.). 

H. Bornmülleri -— pannosum (= H. reductum Freyn et Sint.). 

H. Borumülleri < tridentatum (= H. tuberculatum Freyn et Sint.). 

H. Bornmülleri — umbellatum (= H. longipes Freyn et Sint.). 

Die geographische Verbreitung, sowie das von mir benützte Material 
ist aus der folgenden Zusammenstellung zu entnehmen. 

H. pannosum Boiss. Albania: in rupestribus montis Tomor-Maja, 
11. aug. 1892 leg. Baldacai (exs. 281) et in montis Tamor jugo Abbas-Ali, 
12. aug. 1892, Baldacei (exs. 210); in alpestribus montis Tchepin distr. 
Kutschi, 26. julio 1892, Baldacei (exs. 151); Bulgaria : Konjovo-Planina, 
in rupibus calcareis eirc. 1000 m. supra mare a. 1887 legt. Vandas et 
Velenosky (3 dentatum) ; Macedonia : in silvis supremis montis Athos, 
aug. 1873 leg. Pichler; in monte Olympo prope coenobium Hagios Dio- 
nysios die 29. jul. 1891, Sintenis et Bornmüller (exs. 1343); Græcia : in 
monte Oeta Phtiotidis ad cacumen Hagios Elias, 1800 m. s. m., die 18. jun. 
1879 leg. Heldreich (8. dentatum, als H. taygeteum Boiss.); Gilicia : in 
monte Tauro leg. Kotschy (exs. 288); Cappadocia australis, am kahlen 
Berge Topak-ardusch, 20 km. östl. von Hadschin, 2. Juli 1895, Manissad- 
jian (exs. 692); Cappadocia borealis: in summitate montis Akdagh 
dicto Karababa, 2000-2100 m. s. m., die 2. aug. 1889 leg. Bornmüller 
(B. dentatum, exs. 1456); Paphlagonia : Tossia, Su-ütschtidere, in decli- 
vibus saxosis, 4. julio 1892, Sintenis (exs. 4554), et in silvaticis saxosis 
montis Giaurdagh, 29. julio 1892, Sintenis (exs. 4820); Galatia, Ama- 
sia : in rupestribus montis Lokman, 800-900 m. s. m., die 3. julio 1889 
leg. Bornmüller (exs. 1447), in fissuris rupium prope nivem deliquescentem 
montis Ak-dagh regionis alpine, 4700-1900 m. s. m., die 13. aug. 1889 


654 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (102) 


leg. Bornmüller (exs. 1460); untere Region des Ak-dagh zwischen Amasia 
und Ladik, 900 m. hoch, am 12. Juli 1890 leg. Bornmüller (8. dentatum ; 
exs. 1850); Pontus australis in parietibus rupium ad Ardas die 19. jul. 
1839 leg. Sintenis (exs. 1345); Armenia turcica, Gümüschkane ad 
Tempede, in saxosis 2000 m. s. m., die 22. aug. 1894 leg. Sintenis (exs. 
7619); Baschtasch ad Euphratem : in pascuis lapidosis montis Demir- 
Maghara-Dagh, 1650 m. s. m., die 13. julio 1890 leg. Sintenis (exs. 2919a); 
Egin, in parietibus rupium ad Kota-Kabane, 1. julio 1890 leg. Sintenis 
(exs. 2812); Sipikor : in quercelis versus Jerbatan die 7. aug. 1890 leg. 
Sintenis (exs. 3313e). 

H. Frivaldii Reichb. Die Zungenblüthen dieser Pflanze sind häufig 
röhrig deformirt, weshalb trotz der naher Verwandtschaft mit H. pan- 
nosum Boiss. die Vermuthung nicht abzuweisen ist, diese Form sei ein 
Bastart des H. pannosum mit irgend einer aphyllopoden Art. Bezüglich der 
armenischen, von mir hierhergebrachten Formen ist an die Betheiligung 
des H. lazicum zu denken, betreffend der europäischen fehlt mir jede 
Vermuthung, da ich das Consortium nicht kenne. Typisches H. Frivaldii 
gleicht einem hochwüchsigen H. pannosum, dessen untere Stengelhälfte 
völlig blattlos ist; die armenischen Former dagegen sind hypophyllopod. 
Mir sind folgende Standorte bekannt : 

Albania : in rupestribus montis Batschala (Acroceraunia) die 6. julio 
1892 leg. Baldacci (exs. 152); Armenia turcica, Gümüschkane : in 
saxosis ad Tempede die 22. aug. 189% leg. Sintenis (exs. 7621), in saxosis 
ad Aktasch die 16. aug. 1894 leg. Sintenis (exs. 76205). 

H. Parnassi Fries habe ich nicht gesehen; nach der Beschreibung 
ist es aber gleichsam ein H. pannosum ß. dentatum mit schwarzen, nicht 
grauen Achänen. Es ist nur aus Griechenland bekannt. 

H. Pichleri A. Kern. in Oester. Bot. Zeitschr. XXIV (1874), p. 170. 
Ich sah diese Pflanze nur von einem Standorte, der sich mitten in dem 
Verbreitungsbezirke des H. Waldsteinü (sensu lat.) befindet. 

Hercegovina, Trebinje : in declivitatibus saxosis montis Gnila greda 
supra vallem Dobri Do c. 1500 m. s. m. julio 1891 leg. Vandas. Dieser 
Standort beherbergt ausserdem zahlreiche andere Hieracien aus der 
Gruppe des H. Waldsteinu, aber kein echtes H. pannosum, das in Nord- 
Albanien und Montenegro seine nordwestliche Grenze erreichen dürfte. 

H. bosniacum Freyn. nov. subsp. Eine bisher noch unbeschriebene 
Zwischenform nach der Formel pannosum << Waldsteinii; sie gleicht einem 
zwergigen H. Waldsteinii, hat aber kurzzottige Köpfe, deren Schuppen 
von den Haaren nicht verdeckt sind. 


(103) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 655 


Bosnien, Staribrod. an der serbischen Grenze, in 273 m. Seehôhe, 
am 28. Juli 1894 leg. Brandis. 

H. Heldreichii Boiss. Ein merkwürdiges, kleines Hieracium, ganz 
ähnlich den Gebirgsformen des H. Schmidtii Tausch, mit dünnen, bogig 
aufsteigenden, meist I-köpfigen Stengeln, seegrün, ziemlich pelzig, aber 
alt wohl auch verkahlend — wenigstens sah ich Hochblätter, die ober- 
seits völlig kahl sind. Die Blätter sind alle am Stengelgrunde rosettig an- 
geordnet (vielleicht ist es eine echte und keine Scheinrosette!) Klein, + 
zahlreich, dicht gedrängt; die Anthodien sind klein, kurzzottig und haben 
verhältnissmässig Kurze Schuppen. Nach Allem ein Bindeglied von der 
Formel H. pannosum — Schmidtii. 

Græcia, in rupestribus regionis alpine montis Parnes Alticæ rarissi- 
mum die 13. julio 1868 leg. Heldreich (Exsicc. e Græcia, n° 1976); in 
regione abietina Parnetis Julio leg. Sartori (distribuit Heldreich); Thes- 
salia bor.-oceid. In rupibus montis Oxya supra pagum Chaliki rare. Alt. 
1400 m., 19. julio 1893 leg. Halacsy. 

H. subrosulatum Freyn et Sint. nov. subspec. ist eine mir nur 
aus 2 Stücken bekannte, höchst merkwürdige Pflanze, vom Ansehen 
des H. calendul:eflorum Backh., einer Rasse des H. alpinum L., aber wohl 
eine Zwischenform nach der Formel H. pannosum — Sartorianum, ver- 
bindet also die echten Andryaloiden mit einer Art der besser den 
Oreadeis zuzuzählenden Andryaloideæ spuriæ. 

Armenia turcica, Gümüschkane : ad Tempede die 9. aug. 1894 in- 
venit Sintenis (exs. 7183 a). 

H. chalcidicum Boiss. et Heldr.! entspricht nach zwei von mir 
gesehenen Originalen, die Orphanides am Originalstandorte gesammelt 
und Heldreich vertheilt hat, der Formel H. pannosum > vulgatum und 
ist gewiss eine ausgezeichnete Pflanze, deren Namen nur vielfach für 
putate Formen anderer Habichtskräuter missbraucht wird. Die pseudo- 
phyllopode Form mit schaftförmigem Stengel erinnert sehr an die als 
H. glaueinum Jord. gehenden Formen des H. murorum Autt., die Form 
mit beblättertem Stengel ist wegen der weit abstehenden Aeste sehr 
eigenartig. Ihr ähnelt H. patentissimum Freyn, H. pilosissimum Friv. und 
H. divergens Näg. et Peter. Letzteres ist überhaupt nur durch derbere, 
grob gezähnte Blätter, dichtes Indument und Drüsenlosigkeit verschieden, 
gehört aber in die Reihe H. brevifolium < pannosum. 

Macedonia : in monte Korthiati prope Thessalonicum, die 16. julio 
leg. Orphanides. 

H. Gaudryi Boiss. wird von Nägeli et Peter als eine der Formel 


656 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (104) 


H. pannosum > prenanthoides entsprechende Zwischenform gedeutet, 
was trotz der auffallenden Armblättrigkeit der Pflanze viel für sich hat. 
Ich sah nur 4 Exemplar mit der Etiquette : 

Gra&cia:in rupibus regionis alpine montis Parnassi (Kedrozasteno) 
1950 m., die 19. aug. 1856 leg. Heldreich (Herbar. græc. normale, exs. 722) 
also vom, meines Wissens, einzigen bisher bekannten Standort. 

H. lazicum Boiss. et Bal. scheint mir ein Zwischenglied der An- 
dryaloiden zu den Cernuis zu sein nach der Formel H. Beckianum! — 
pannosum — also etwas sehr merkwürdiges. Ich sah es von folgenden 
Standorten : 

Armenia turcica, Sipikor : in quercetis versus Jerbatan die 7. aug. 
1890 leg. Sintenis (exs. 3313 a); Gümüschkane : in saxosis montis Aktasch 
die 16. aug. 1894 (exs. 76204) et ad Tempede in saxosis die 9. aug. 1894 
(exs. 7183 a) leg. Sintenis. 

H. odontophyllum Freyn et Sint. in Oestr. Bot. Zeitschr. XLII 
(1892), pag. 270-71 entspricht der Formel A. lazicum << pannosum (nicht 
Bornmülleri — lazicum, wie ich früher meinte), wie ich nach neuerlich 
erhaltenem, schönem Material feststellen kann. Folgende Standorte sind 
davon bekannt: 

Armenia lurcica, Sipikor : in quercetis versus Jerbatan die 9. aug. 
1890 leg. Sintenis (exs. 3313d); Gümüschkane : ad Tempede in saxosis 
9. aug. 189% leg. Sintenis (exs. 7183a'). 

H. patentissimum Freyn et Sint. n. sp. ist ein höchst auffallen- 
des, merkwürdiges Habichtskraut, das deutlich die etwas konischen und 
(jung) geneigten Köpfe der Gernua zeigt, aber mit A. lazicum zusammen- 
hängt und von allen hier in Betracht kommenden Verwandten durch die 
spreitzenden, langen, eine niedrige, breite, armköpfige Rispe bildenden 
Aeste weit verschieden ist. Es scheint der Formel A. lazicum — pan- 
nosum zu entsprechen. 

Armenia turcica, Gümüschkane : Argyridagh, in saxosis die 14. julio 
1894 leg. Sintenis (exs. 6272). Es sind nur 2 Stück davon vorhanden. 

H. Mokragoræ Näg. et Pet. soll ein Bindeglied zu den Australiis 
(und dann jedenfalls zu der von mir als Glauciformia bezeichneten 
Gruppe!) sein nach der Formel H. pannosum > stuppeum. Es kommt in 
West-Serbien vor und ist von mir noch nicht gesehen. 

H. pilosissimum Friv. Unter diesem Namen gehen zahlreiche, der 


1 Eine neue, weiler unten beschriebene Art aus der Verwandtschaft von 
H. macrolepis Boiss. und H. Reuterianum Boiss. 


(105) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 657 


verschiedensten Verwandtschaft zugehörende Habichtskräuter. Ich halte 
mich bei Anwendung an die von Dr v. Degen in Budapest vertheilte, von 
Wagner gesammelte Pflanze, von welcher mir Dr v. Degen versichert, dass 
sie mit den Frivaldsky’schen Originalen völlig übereinstimmt. Sie ent- 
spricht der Formel H. boreale — pannosum. (vielleicht H. pannosum — 
racemosum). So sah ich es von folgenden 2 Standorten : 

Rumelia : nur 2 Stück auf einem Felsen bei Novoselo, Ende Juni 
1890 leg. Pichler (exs. 239); in saxosis calcareis aridissimis montis Rho- 
dope centrali supra pagum Stanimak junio 1892 leg. Wagner. Serbia: 
Vidlitsch pres de Pirot, julio 1886 leg. Petrovic (pro H. chalcidico). 

H. athoum Griseb. ap. Pantocsek adnotationes ad floram et faunam 
Hercegovinæ, Crnagoræ et Dalmatiæ in Verhandl. des Vereins für Natur- 
kunde in Pressburg, Neue Folge, II. Heft, Sep.-Abdr. (1874), p. 52. Der 
Namen H. athoum ist a. a. O. ohne Beschreibung mit dem Synonym 
H. Waldsteinii Griseb. und Pancic veröffentlicht und verdankt sein Ent- 
stehen dem Umstande, dass Grisebach ein auf der Plisivica (dem Original- 
standorte des H. lanatum W.K. = H. Waldsteinii Tausch) gesammeltes 
Hieracium identisch mit dem echten H. lanatum Vill. (non W.K.) befand 
und sich desshalb bemüssigt glaubte, H. lanatum W.K. (und somit auch 
das hiemit identische H. Waldsteinii Tausch) einzuziehen und jene andern 
am Athos, in Montenegro und Serbien von ihm angegebenen Pflanzen, 
die er selbst, sowie auch Pancic, vordem für H. Waldsteinii angesehen 
hatten, neu zu benennen. H. athoum Gris. ist also identisch mit H. Wald- 
steinii Griseb. Hierac. und Panc. 

Wer das echte H. lanatum Vill. auf der Plisivica gesammelt hatte, ist 
von Grisebach nicht angegeben; jedenfalls ist es sicher, dass weder vor 
noch nach diesem Anonymus H. lanatum Vill. in Kroatien oder sonstwo 
im Gebiete der Balkanhalbinsel gesammelt worden ist. Da von einem 
Grisebach nicht wohl anzunehmen ist, dass er H. lanatum Vill. und 
H. lanatum W.K. verwechselt habe, so ist nur das Eine möglich, dass 
eine Zettel-Verwechslung stattgefunden hat. Dass die ganze Namens- 
änderung somit überflüssig war, könnte man daraus weiter folgern. 
Allein, indem Grisebach von H. athoum ausdrücklich angiebt, dass dessen 
Achänen scherbengelb sind, während das H. Waldsteinii Tausch dunkel- 
braune hat, und weil er weiter sein H. athoum am Athos angieht, wo 
aber kein Hieracium aus der \erwnndtschaft des H. Waldsteini sens. lat. 
vorkommt, so folgt daraus, dass seine Pflanze doch wieder nicht Synonym 
des H. Waldsteini sein kann, selbst wenn man berücksichtigt, dass im 
Velebith-Gebirge, zu dessen Gipfeln die Plisivica gehört, schwarzfrüchtiges 


BULL. HERB. BOISs., décembre 1895. 46 


658 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (106) 


H. Waldsteini und hellgrau-früchtiges H. thapsiforme Uechtr. durchein- 
ander vorkommt. H. athoum Gris. kommt eben in Kroatien nicht vor, da 
das dort wachsende Habichtskraut nach Grisebach’s Meinung identisch 
mit HA. lanatum Vill., also jedenfalls verschieden von A. athoum ist; man 
muss somit H. athoum nur in Montenegro, Serbien und vor Allem am 
Athos suchen. Da nun dort gar verschiedene graufrüchtige Habichtskräuter 
vorkommen, die Pflanze aber nicht beschrieben wurde, so ist der Name 
H. athoum Griseb, trotz des beigefügten Synonyms H. Waldsteinii Panc., 
Griseb. undefinirt, denn mir liegt eine von Grisebach in sched. selbst für 
sein H. athoum erklärte Pflanze vor, die mit H. lanatum, sei es Vill., sei es 
W.K., also auch mit H. Waldsteinii Panc. kaum irgend etwas zu thun hat. 

Es ist dies eine von Jauka ohne Namen ausgegebene, in Rumelien ge- 
sammelte Pflanze, die völlig einem AH. boreale Fries gleicht, welches etwa 
in der Stengelmitte beschädigt, dort in 1-köpfige Zweige aufgelöst und 
überall stark lanat ist. Früchte davon sah ich nicht. Diese Pflanze ent- 
spricht auf das deutlichste der Formel H. boreale > pannosum und hat 
mit H. Waldsteinii nicht das Geringste zu schaffen. Es mag auch ganz 
leicht am Athos vorkommen und kommt auch in Serbien, ausgenommen 
etwa den nördlichen Landestheil, sicher vor. Diese Pflanzen sind nun 
oben im Schlüssel von mir als H. athoum in erster Linie berücksichtigt 
und ihnen schloss ich als nächstverwandt die Pflanze aus Albanien an, 
welche aber grössere Achänen hat und länger behaart ist. 

Serbia, Vis près de Nisch, julio 1886 leg. Petrovic (pro H. chalcidico) ; 
Rumelia : in declivitatis meridionalis m. Balkan rupestribus prope pag. 
Imitli non procul ab oppido Kazanlik, 3. sept. 1871 leg. Janka; Mace- 
donia:in monte Athos (Grisebach 1. c., sed non vidi); Albania : in 
rupestribus silvarum sub Stani Darda montis Tomor Maja die 10. aug. 
1892 leg. Baldacci (exs. 212 pro H. Gaudryi2). 

H. divergens Näg. et Pet. entspricht nach den Autoren der Formel 
H. brevifolium << pannosum, sollte also dem H. pilosissimum Friv. ähneln, 
denn H. brevifolium Tausch und H. boreale Fries sind einander sehr ähn- 
lich. Nichtsdestoweniger ist H. divergens dem H.pilosissimum fast gar nicht, 
wohl aber dem H. pannosum ß. dentatum sehr ähnlich. Es unterscheidet 
sich von letzterem eigentlich nur durch fast schwarze (nicht graue) 
Achänen. Ich kenne es nur in einzelnen Individuen von wenigen sehr 
zerstreuten Standorten und halte es für hybrid. 

Albania, in rupestribus silvarum supra Stari Darda montis Tomor 
Maja die 10. aug. 1892 leg. Baldacci (exs. 212; die Achänen dieser Form 
sind übrigens zu jung); Bulgaria, in rupibus calcareis prope vicum Kra- 


Be T4 à. 


(107) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 659 


petz ad radices merid. montis Vitosa, aug. 1889 leg. Velenovsky; Paphla- 
gonia, Tossia : in pinetis ad Schakirla die 16. julio 1892 leg. Sintenis 
(exs. 4638). 

H. paphlagonicum Freyn et Sint. in Oester. Bot. Zeitschr. XLIV 
(189%), p. 260-61 verbindet dieses H. divergens mit H. prenanthoides, ist 
aber sehr kurzblätterig und die geigenförmige Einziehung des Blattes 
also undeutlich. Es gleicht mehr einem hochwüchsigen, wenig verzweig- 
ten H. divergens. Nur von einem Standorte bekannt: 

Paphlagonia, Tossia : in monte Giaurdagh die 29. julio 1892 leg. 
Sintenis (exs. 4821). 

H. Waldsteinii Tausch. Nägeli et Peter suchen darin eine Zwi- 
schenform ihres H. thapsiforme zu H. tridendatum. Ich bin hingegen der 
Ansicht, dass besonders in der Gruppe des H. Waldsteinii auf die Achänen- 
farbe sehr wenig zu geben ist und dass dieser Formenkreis durchaus aus 
ungemein nahe verwandten Formen besteht, deren Gesammtheit der 
Nägeli-Peter’schen Deutung widerspricht. So besitze ich eine hierher ge- 
hörende Pflanze vom Sveto Brdo in Kroatien (die also vom Kitaibel’schen 
Originalstandorte des H. Waldsteini nur sehr wenig entfernt gewachsen 
sein muss!) in mehrern Individuen völlig gleichen Aussehens und Indu- 
mentes, Ein Thei hat nun graue, ein anderer Theil im gleichen Reifezu- 
stande kastanienbraune Achänen. Die Individuen der zweiten Sorte muss 
man also als H. Waldsteinü, jene der ersten Sorte als H. thapsiforme 
Uechtr. ansprechen! In diesem Falle scheint mir demnach ein Unterschied 
beider Formen nicht festhaltbar. Meiner Ansicht nach sind die beiden 
genannten Hieracien, sammt H. Orieni A. Kern. und H. plumulosum A. 
Kern. (und wohl auch dem von mir noch nicht gesehenen H. lanıfolium 
Näg. Pet.) untereinander im engsten Verbande und anscheinend nicht 
einmal geographisch getrennt. Nur ihre Endformen sind charakteristisch, 
die Mittelformen viel zahlreicher. Hier die Verbreitung, wie sie mir von 
H. Waldsteinu Tausch typicum (also mit braunen Achänen) jetzt bekannt 
ist. 

Croatia, in aprieis graminosis montis Sveto Brdo ad pag. St. Rochus 
in limite dalmatico 1850 m. s. m. die 15. aug. 1875 leg. Borbas; Bosnia, 
prope Kljutsch die 22. jul. 1888 leg. Formanek ; Hercegovina, Zaloms- 
ka-Thal bei Pluzine am 27. Aug. 1888 leg. Formanek. 

H. thapsiforme Uechtr. in Vis. Flor. Dalm. suppl. alt. pag. 64, tab. VI. 
In der typischen Form, welche einen traubigen, von einer Dolde geendiglen 
Kopfstand besitzt, ist es sehr aushezeichnet und gleicht einer Ueber- 
gangsform nach der Formel H. umbellatum < Waldsteini. Allein in der 


660 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (108) 


grossen Mehrzahl der Fälle fehlt die so auffallende Enddolde völlig und ist 
durch ein einziges oder etliche unregelmässig angeordnete Köpfchen 
erselz!. Solche Pflanzen sind dann auch meist viel niedriger, als die ty. 
pische und erscheinen als leichte Abänderungen des H. Waldsteinii, 
während Nägeli et Peter ihrem H. thapsiforme auch andere Formen unter- 
ordnen, nämlich A. Orieni, H. plumulosum und H. lanifolium, ihm dadurch 
einen bedeutenden Umlang zuweisend, Synonym des A. thapsiforme wäre 
H. Baldaceii Halacsy ex ipso in Oestr. Bot. Zeitschr. XLI (1891), p. 223; 
vergl. jedoch unten unter H. Delpinoi. Hier die Standorte des H. thapsi- 
forme Uechtr. (nicht Näg. et Pet.) : 

Croatia, in apricis graminosis monts Svelo Brdo ad pag. St. Rochus 
in limite dalmatico, 1850 m. s. m. die 15. aug. 1875 in consortio H. Wald- 
steinü typici leg. Borbas; Dalmatia, Velebithgebirge : von hier cultivirt 
im Hortus Hostianus in Wien, von mir am 3. Juli 1880 aufgenommen 
und zwar einmal unter dem Namen H. Waldsteinit (als welches es Uecht- 
ritz, dem ich davon seinerzeit mittheilte, anerkannt hatte), das andere 
mal als A. gymnocephalum «Kern. » (es ist wohl « Griseb. » gemeint. 
Arvet-Touvet erklärte später diese Stücke für H. Waldsteinü); Cattaro : 
auf der Bastionsmauer der Kirche von Matteo in der Dobrota, Juni 1880 
leg. Studniczka; Hercegovina, Mostar : in declivitatibus saxosis montis 
Porim prope castellum Ruischte copiose, c. 1500 m. s. m., aug. 1893 leg. 
Vandas (von mir früher als A. Waldsteinii bestimmt); Kalkfelsen des 
Glogovo-Gebirges bei Jablanica, nicht häufig; 30. Juli 1889 leg. Vandas 
(ebenfalls als H. Waldsteinii); Trebinje : am Wege von Artovac nach 
Bilek, 26. Juli 1890 leg. Braudis (als H. Waldsteinit var. mihi); Monte- 
negro : in monte Lovischen leg. Gelmi (als H. Waldsteini var. mihi). 

H. Delpinoi Baldacci ! altre notizie intorno alla flora del Montenegro; 
Malpighia VI (1892). Separat. p. 113-14. Durch die kurzen, breiten, un- 
gemein dicht- und kurziilzigen, fast weissen, zahlreichen Blätter, die 
beblätterten Stengel, den traubigen, oben doldigen Kopfstand, die kleinen 
Köpfe und winzigen Achänen ausgezeichnet und von allen Unterarten 
des H. Waldsteinii von diesem am meisten verschieden. Von A. thapsi- 
forme Uechtr. weicht es insbesondere durch Blattform, Blattzahl, Indu- 
ment und die winzigen Köpfe und Achänen stark ab. Den älteren, 
übrigens ohne Beschreibung veröffentlichten Namen H. Baldacci hat 
Halacsy zurückgenommen. (Vergl. oben unter H. thapsiforme). 

Montenegro : in rupibus travertinaceis ad calaractam rivuli sub cœ- 
nobio St. Stephani Moracæ, aug. 1890 (exs. 72 pro H. Baldaccii Halacsy), 
et in conglomeratis ad Kolaschin, aug. 1891 leg. Baldacci (sine numer.; 
forma putata). 


| » dé 


(109) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 661 


H. Orieni A. Kern. in Oesterr. Bot. Zeitschr. XXIV (1874), p. 170. 
Ueber die von A. Kerner beschriebene Pflanze kann kein Zweifel herr- 
schen. Ich habe viel Material derselben und zwar insbesondere auch vom 
Originalstandorte, dem Orien gesehen, was um so wichtiger ist, als die dem 
Formenkreise H. Waldsteinii sensu lato angehörenden Habichtskräuter 
anscheinend in zahllose Lokalformen zersplittert sind, ganz ähnlich, wie 
es Focke für so viele Brombeeren dargethan hat. Dieses H.Orieni ist nun 
habituell durch lange, mit ihren Spitzen trotz verschiedener Insertions- 
höhe doch in gleichem Horizont endigende Blätter und die kahlen, 
schwarzen, steifen Pedunkuli und ganz dunklen, grossen Anthodien (die 
Drüsenbekleidung ist wenig auffallend) sehr hervorstechend. Zweifellos 
ist es aber mit MH. gymnocephalum Griseb. apud Pantocsek in Oestr. Bot. 
Zeitschr. XXIII (1873), p. 266 sehr nahe verwandt, aber damit doch nicht 
identisch, wenn die von Wettstein bestimmte, durch Dörfler in Albanien 
am Ljubitrn gesammelte Pflanze das echte H. gymnocephalum Gris. ist. 
Dieses albanische H. gymnocephalum ist viel robuster, breitblättriger und 
noch grossköpfiger, als H. Orieni. Nach dem einzigen von mir gesehenen 
Stücke kann ich mich über dasselbe jedoch nicht entscheidend äussern; 
doch scheint es um so abweichender. als der Stengel hoch hinauf, wenn 
auch rasch decrescirend, beblättert ist. Dieses MH. gymnocephalum Gris. und 
H. Orieni A. Kern. sind also trotz aller entgegenzusetzenden Behauptungen 
nicht identisch. Ebensowenig ist es aber mit H. athoum Gris. der Fall. 
Letzteres ist sicher eine Mischart. Man gelangt hiezu schon durch Er- 
wägung der geografischen Verbreitung. Am Athos, nach welchem diese 
Pflanze den Namen führt, kommt nämlich keine dem H. Waldsteini 
sensu lato (geschweige denn sensu strenuo) zuzuweisende Form vor, also 
kann H. athoum des Athos auch nicht mıt dem H. gymnocephalum aus 
Montenegro und dem H. Orieni aus Süd-Dalmatien identisch sein, denn 
beide letztere gehören in den Formenkreis des H. Waldsteini s. 1. Nun 
hat Grisebach selbst nach Degen’s Zeugniss (in sched.) ein von Janka 
» in declivitatis meridionalis m. Balkan rupestribus prope pag. Imitli non 
procul ab oppido Kazanlik, 3. sept. 1871 » gesammeltes Hieracium für 
sein H. athoum erklärt. Diese Pflanze ist einem ober der Stengelmitte ver- 
butteten und daselbst in Aeste aufgelösten H. boreale Fries ganz auffallend 
gleich, ist aber andryaloid und entspricht etwa der Formel H. boreale < 
pannosum. Dieses Habichtskraut soll nach Grisebach scherbengelbe Achä- 
nen haben (Janka's Pflanze ist noch ohne Achänen) und es kommt that- 
sächlich eine hiemit ganz ähnliche Pflanze mit hellgrauen Achänen in 
Serbien und eine weitere ähnliche in Albanien vor, wo doch H. athoum 


662 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (110) 


ebenfalls zu Hause ist, da es nach Grisebach 1. c. mit H. Waldsteinü Panc. 
fl. serb. identisch ist. Für diese, dem Formenkreise des 1. pannosum 
sensu lato beizuzählende Pflanze nehme ich also den Namen H. athoum 
Griseb., der leider ohne regelrechte Beschreibung veröffentlicht ist, in 
Anspruch, um sie nicht neu benennen zu müssen; mit H. Orient hat sie 
aber gar nichts zu thun, sondern nur mit H. pilosissimum Friv. 

H. Orieni ist ebenfalls das Beispiel einer in der Farbe der Achänen unge- 
mein wechselnden Art. Sie sind bis zu einem ziemlich vorgeschritienen 
Stadium braun und zwar desto dunkler, je jünger sie sind; reif werden 
sie aber hellgrau. H. Orieni ist hiedurch, dann durch hohen Wuchs, hoch- 
gabeligen Kopfstand und in den Blättern von H. Waldsteinii verschieden. 
Ich sah es von folgenden Standorten : 

Hercegovina. Mostar : in saxosis montis Porim-Planina prope castel- 
lum Ruischtje c. 1400 et 1600 m. s. m. augusto 1893 leg. Vandas (nord- 
westlichster mir bekannter Standort; Trebinje : in saxosis calcareis non 
procul a castello Milanov odsjek c. 1500 m. s. m. die 11. aug. 1886 leg. 
Vandas et in declivitatibus saxosis montis Prasa supra vallem Dobri Do 
c. 1400 m. et 1500 m. s. m., augusto 1891 leg. Vandas et ibidem forma 
foliis acutiusculis julio 1891 (an hybrida H. calophyllum X Orieni?); in 
declivitatibus saxosis montis Gnila greda supra vallem Dobri Do julio 1891 
leg. Vandas (pro H. thapsiforme forma ? mihi) et'bidem c. 1500 m.s. m. au- 
gusto 1891 leg. Vandas (forma parva monocephala, micrantha pro H. Wald- 
steinii forma? mihi olim); Pesi brdo oberhalb Grabovica am 4. Aug. 1889 
leg. Vandas; in declivitatibus calcareis montis Vutschi Zub prope Orjen 
1500 m. s. m. rarum aug. 1891 leg. Vandas et ad Orienska lokva ad 
viam Crkvicensem 1500 m. s. m. die 16. 1886 leg. Vandas. Dalmatia 
australis : auf dem Monte Orjen 1800 m. s. m. Juli 1870 leg. Pichler 
(locus classicus; als MH. Waldsteinü vertheilt). 

H. plumulosum A. Kern. in Oesterr. Bot. Zeitschr. XXIV (1874), 
p. 170. Von H. Orieni hauptsächlich durch die filzige, nicht seidige Be- 
haarung der Blätter unterschieden. Ich sah es von folgenden Standorten : 

Bosnien, Travnik : am Kajabascha der Alpe Vlasitsch, 13. Aug. 1885 
leg. Brandis (als H. Schlosseri 2); Hercegovina : Kalkfelsen des Glogovo- 
Gebirges im Stocke der Prenj-Planina, 8. Aug. 1889 leg. Vandas (als 
H. Waldsteinii m.); Kalkfelsen des Crni vrh oberhalb Jablanitza, 28. Juli 
1889 leg. Vandas (ebenfalls als H. Waldsteinii m.); Montenegro : in 
pascuis montis Lovischen, julio 1885 leg. Pichler (als H. lanatum var. 
canostellatum Huter); Dalmatia austr., Cattaro : am Berge Orien, 8. Juli 
1870 leg. Pichler (als H. Schlosseri vertheilt); ibidem, 19. Julio 1870, 


en 


(111) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 663 


1650 m. s. m. leg. Pichler (als H. verbascifolium) et insuper in declivi- 
tatibus saxosis copiose c. 1600 m. s. m., aug. 1891 leg. Vandas. 

H. lanifolium Näg. et Pet. ist eine durch stark gezähnte Blätter 
im Formenkreise des H. Waldsteinü Tausch sens. lat. ausgezeichnete und 
mir nur aus der Beschreibung bekannte Art, die von den Autoren in 
Südkroatien (Velebith-Gebirge) angegeben ist. 

Die Verbindungsformen des H. Waldsteinii sens. lato zu anderen Arten 
sind sehr zahlreich und oft von sehr ausgezeichneter Tracht; ich ordne 
sie im Folgenden nach den Unterarten des Genannten. 

H. marmoreum Vis. et Panc.. Plantæ Serbiæ rariores dec. II in 
Mem. dell Instituto Veneto XII (1862), tab. XXV entspricht der Formel 
H. lanceolatum < Waldsteinii, verbindet also das letztere mit den Pre- 
nanthoiden. Es besteht aus vier Unterarten, die geografisch abgegrenzt 
zu sein scheinen. Die typische Form kenne ich nur nach der von ihren 
Autoren gegebenen Abbildung. Ich selbst sah sie nicht; sie wird in 
Serbien angegeben. Nägeli et Peter definiren H. marmoreum durch die 
Formel H. foliosum — pannosum — wie ich glaube, unzutreffend, weil 
in deren Verbreitungsbezirk weder H. foliosum, noch H. pannosum vor- 
kommt, während H. lanceolatum < Waldsteini alle Wahrscheinlichkeit 
für sich hat. Die Pflanze ist nicht hybrid. 

H. Pavlovicii Näg. et Pet. ist eine Unterart, die ich im Herbar Ha- 
lacsy als H. marmoreum fand und die nach Näg. und Pet. Beschreibung 
durch fast fehlende (ich sah gar keine) Stieldrüsen und verhältnismässig 
reichliche Borstenbekleidung der Anthodien ausgezeichnet ist. Diese Bor- 
sten sind nicht federig; ich bemerke deshalb zu dieser Form, dass deren 
Zottenbekleidung durchaus nicht nothwendig auf H. pannosum, sondern 
eher auf eine Verwandtschaft mit H. villosum L. hindeutet. 

Serbia, in monte Vukan 1878 leg. Petrovic. 

H. reticulatum Näg. et Pet. kenne ich nach der Beschreibung und 
auch aus dem Herbare Halacsy’s; es ist durch das Fehlen der Drüsen, 
durch spärliche Zottenbehaarung und reichliche Sternflocken nebst hypo- 
phyllopoden, netzaderigen, sehr stumpfen, kurzen Stengelblättern aus- 
gezeichnet. 

Serbien : Sava Planina pres de Nisch, juillet 1886 leg. Petrovie. 

H. hercegovinicum Freyn et Vandas n. subsp. ist eine auffallende 
Pflanze, die von ihren näheren Verwandten durch lange Blätter und 
meist auch durch den überaus grossen Reichihum an Stieldrüsen ausge- 
zeichnet ist (H. marmoreum ß. glandulosum Freyn olim). Die Tracht ist 
jene des typischen H. marmoreum. 


664 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (112) 


Hercegovina, Trebinje : in declivitatibus graminosis regionis alpin 
montis Svitavatz prope castellum Koinsko 1500 m. s. m. augusto 1891 
leg. Vandas; Orienska lokva ad viam Crkvicensem 1500 m. s. m. die 
16. aug. 1886 leg. Vandas; in declivitatibus saxosis montis Gnila Greda 
supra vallem Dobri Do copiose 1400 m. s. m. julio 1891 leg. Vandas. 

ß. microcephalum Freyn (H. calophyllum X hercegovinicum ?). Klein- 
köpfig, sonst nicht verschieden. 

Hercegovina, Trebinje : in declivibus saxosis montis Prasa supra 
vallem Dobri Do c. 1400 m. s. m., julio 1891 (pro A. marmoreum X Orie- 
ni? Freyn) et ibidem augusto 1891 leg. Vandas (pro H. marmoreum var. 
glandulosa Freyn). 

H. vlasitschense Freyn n. subsp. = H. Schlosseri m. olim p. p., 
non Rchb. Die gemeinte Pflanze ist von jener, welche in Rchb. Icones 
Floræ Germaniæ, tab. 195, fig. II als H. Schlosseri abgebildet ist, durch 
un- oder schwach gezähnte, längere und schmälere, langsam decrescirende 
Blätter, grosse Köpfe und das Indument unterschieden — wie ich glaube, 
ausreichend genug, um sie jetzt anders zu benennen. Der Zuschnitt der 
Blätter und die Art der Anthodien, sowie die Tracht erinnert so lebhaft 
an H. tridentatum Fr., dass alle Wahrscheinlichkeit für die Richtigkeit 
der Formel H. tridentatum << Waldsteinii betreffs dieser Pflanze vor- 
handen ist. Ich habe sie nur von einem Standorte, wo sie mit H. plumu- 
losum A. Kern. und H. Brandisü Freyn zusammen vorkommt. 

Bosnien, Travnik : auf der Voralpe Kajabascha des Vlasitsch 13. Aug. 
1885 leg. Brandis. 

H. Brandisii Freyn n. subsp. Diese Pflanze ist in Wuchs und In- 
dument dem H. vlasitschense Freyn ähnlich, die Blätter sind aber abge- 
rundet stumpf und erinnern an jene des H. calophyllum Uechtr., welches 
indessen erst viel südlicher vorkommt. Ich kenne die neue Unterart, die 
ich früher unter dem Namen H. Schlosseri mitbegriffen hatte, nur von 
dem folgend angeführten Standort : 

Bosnien : auf der Voralpe Kajabascha des Vlasitsch 13. Aug. 1885 leg. 
Brandis. 

H. Baldaccianum Freyn n. sp. Diese Pflanze nahm ich früher für 
eine dünnblättrige, verkahlende Form des H. Orieni, bin aber von dieser 
Deutung jetzt abgekommen, weil das Colorit der Blätter und die Be- 
schaffenheit der Langhaare auf H. stuppeum hinweisen. Die Pflanze ent- 
spricht meiner Ansicht nach der Formel H. stuppeum << thapsiforme. 
Ich kenne sie nur von dem folgenden Standorle : 

Albania meridionalis, districtus Kutschi: in rupestribus summi jugi 
montis Tschapin, die 26. julio 1892 leg. Baldacci (exs. 283). 


(113) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 665 


H. montenegrinum Freyn n. subsp. Ein Pflanze, völlig vom 
Aussehen der Italica, grün, schwach behaart, nur am Grunde reich- 
licher mit Mähnenhaaren ausgestattet, die aber federig sind. Ich fand diese 
Form im Herbare Halacsy’s unter H. pilosissimum, wo sie entschieden 
nicht hin gehört. Sie entspricht der Formel H. Virga aurea < Waldsteini 
(plumulosum ?). 

Montenegro : in rupestribus ad cœnobium Moratschatz augusto 1890 
leg. Baldacci (exs. 7%). 

H. Schlosseri Reichb. Diese Pflanze, welche in den Icones Floræ 
Germaniæ, vol. XIX, tab. 195, fig. II gut abgebildet ist, habe ich in 
einem Original-Exemplare aus Dr Schlosser’s Hand gesehen; es ähnelt 
den gestauchten Formen des H. racemosum W. K., doch ist der Stengel 
von der Mitte an fast nackt. Die Blätter sind grün, ziemlich stark gezähnt, 
länglich elliptisch, reichlich kraushaarig aber nicht filzig, weil das Indu- 
ment hiezu viel zu schütter ist. Blüthen und Achänen sah ich nicht, da 
das Exemplar, ebenso wie das in den Icones abgebildete, noch nicht 
aufgeblüht ist. Der Kopfstand ist rispig-traubig, mit sehr kurzen Pedun- 
kuli. Dem H. Waldsteinii ist die Pflanze so unähnlich, dass ich es absolut 
nicht begreife, wie man es dem letzteren auch nur als Varietät unter- 
ordnen kann — geschweige denn als Synonim und doch geschieht dies 
sogar in der Regel. H. boreale<< Waldsteinit scheint mir die richtige Ver- 
wandtschafts-Formel zu sein. 

Kroatien: Auf Felsen bei Gospie und Carlopago leg. Schlosser ! 

H. cepeutum Näg. Pet. ist ein Gartenbastard von der Zusammen- 
setzung H. sabaudum X thapsiforme, den ich nicht gesehen habe, dessen 
Vorkommen in der Natur jedoch insofern möglich ist. als ein Glied des 
Grex Sabauda, nämlich H. boreale Fr. mit H. thapsiforme in denselben 
Gegenden zusammen vorkommt. 

H. thapsigenum Näg. et Pet. ist ebenfalls ein von mir noch nicht 
gesehener Gartenbastard der Formel H. thapsiforme X umbellatum, dessen 
Vorkommen auch im Freien ganz wohl möglich ist. 

H. Scheppigianum Freyn n. subsp. ist ein sehr merkwürdiges 
Habichtskraut, welches die Andryaloiden mit den Villosen verbindet 
und der Formel H. Orieni < scorzoneræfolium entspricht. Die Tracht ist 
die eines Lief- oder hochgabeligen H. scorzoneræ/folium, die Behaarung 
ist jedoch intermediär. Die Pflanze ist mir von 2 Standorten bekannt und 
vielleicht hybrid : 

Ich nannte die Pflanze zu Ehren des Herrn €. Scheppig in Berlin, der 
mich durch Beschaffung von Pflanzen-Material in meinen Studien vielfach 
auf das Freundschaftlichste unterstützt hat. 


666 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (114) 


Hercegovina, Trebinje : in saxosis montis Vutschi Zub rarum, julio 
1891 leg. Vandas (pro H. flexuoso); in declivitatibus saxosis montis Prasa 
supra vallem Dobri Do 1400 m. s. m., aug. 1891 leg. Vandas (pro H. fle- 
zuosum X Orieni ? mihi). 

H. calophyllum Uechtr. in Oest. Bot. Zeitschr. XXIV (1874), pag. 
106-107 ist eine sehr schöne Zwischenform von der Formel H. Orieni — 
prenanthoides, die in der Hercegovina offenbar weit verbreitet ist. Durch 
Wuchs, Colorit und Blattform ausgezeichnet, sieht sie zwischen den ge- 
nannten Arten mitten inne. Jedoch ist Hybridität in diesem Falle um so 
mehr ausgeschlossen, weil H. prenanthoides Vill. ebenso wie dessen 
Unterart H. lanceolatum Vill. im ganzen Verbreitungsgebiete des A. calo- 
phyllum sehr selten ist und nur an wenigen Punkten vorkommt. Die mir 
bekannten Standorte, von denen ich Exemplare besitze, sind folgende : 

Hercegovina, Trebinje : in declivitatibus graminosis montis Stirov- 
nik supra castellum Konjsko, 1400 m. s. m., julio 1891; in saxosis montis 
Gnila greda supra vallem Dobri Do, c. 1400 m. s. m., julio 1891 (verschie- 
dene Formen); in rupestribus calcareis non procul a castello Milanov 
odsjek, c. 4500 m. s. m., die 11. aug. 1886; Orienska lokva, am Wege 
von hier nach Crkvice in der Krivoschlischie, c. 1500 m. s. m., am 16. Aug. 
1886 leg. Vandas. 

In Montenegro kommen Formen vor mit grossen, dicken Köpfen 
und reduzirter Belaubung : H. calophyllum << Orieni? (Baldacci, exs. 
110). 

H. flexicaule Freyn et Vandas n. subsp. kenne ich aus einem ein- 
zigen, allerdings sehr gut gesammelten Individuum, welches das Aus- 
sehen von H. calophyllum hat, jedoch zottige Anthodien besitzt und der 
Formel H. calophyllum < scorzoneræfolium entspricht. 

Hercegovina, in declivitatibus saxosis montis Velesch-Planina prope 
Smrtschanj, aug. 1893 leg. Vandas (exs. 16). 

H. albanicum Freyn n. subsp. ist durch die seegrünen, im unter- 
sten Stengeltheile gehäuften, stark welligrandigen Blätter und schaft- 
arlige, hoch- bis tiefgabelig verzweigte Stengel auffallend und entspricht 
der Formel H. Orieni — stuppeum — könnte sogar ein Bastard dieser 
Arten sein. Allein die Achänen scheinen völlig keimfähig, die Ligulæ sind 
nicht deformirt, so dass hierüber noch weitere Beobachtungen nöthig sind. 

Albania, in alpinis montis Stoge (Acroceraunia) die 10. julio 1892 leg. 
Baldacci (exs. 211 pro H. calophyllum f. pseudophyllopoda mihi); Herce- 
govina, Mostar : Kalkfelsen der Porim-Planima, 21. Aug. 1889 leg. Van- 
das (als H. gymnocephalum var.? mihi). 


(115) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 667 


H. gymnocephalum Griseb. ap. Pantocsek in Oestr. Bot. Zeitschr. 
XXIII (1873), p. 266, erläutert durch Wettstein, Beitrag zur Flora Alba- 
niens (Kassel 1892), pag. 73-74. Diese Pflanze ist sehr robust, hochwüchsig, 
hochgabelig-armköpfig, mit langsam decrescirenden, breiten Blättern, dıe 
jenen des Verbascum phlomoides sehr ähnlich sind, wesshalb ich sie im 
Manuskript H. phlomoides genannt hatte. Die Köpfe sind schwarz, die 
grössten aus der Verwandtschaft des H. Wettsteinü. Meinen im Manuser. 
gegebenen Namen liess ich fallen, da Kerner (nach Wettstein |. c.) die 
Dörfler'sche Pflanze für echtes H. gymnocephalum Gris. auf Grund der 
Ansicht von Original-Exemplaren erklärt hat. Die Pflanze entspricht der 
Formel H. boreale < Orieni. 

Albania, Scardus, ad saxa montis Ljubitrn, c. 2000 m. s. m., 15. julio 
1890 leg. Dörfler. 

H. Bornmülleri Freyn in Oestr. Bot. Zeitschr. XL] (1891), p. 54. 
Dies ist ein lebhaft grünes, + hochwüchsiges Habichtskraut mit traubig- 
oder rispig-armköpfigem, gleichmässig und meist dicht beblättertem Sten- 
gel und pelzigem Indument. Ich kenne es von folgenden Standorten : 

Paphlagonia, Tossia : in pinetis inter Schakirla et Jokariki-Dikmen, 
16. julio 1892 leg. Sintenis (exs. 4667); Galatia, Amasia : in rupestribus 
regionis montanæ loco dicto Logman, 1. julio 1889 leg. Bornmüller (exs. 
1446) et Dejirmendere, die 25. junio 1892 leg. Munissadjian (exs. 561); 
Cappadocia borealis, in summo jugo Karababa montis Akdagh *, 1900- 
2100 m. s. m., die 2. aug. 1889 leg. Bornmüller (exs. 1455); Armenia 
turcica, Baschtasch ad Euphratem : Demir Maghara-Dagh in pascuis 
lapidosis, 1650 m. s. m., die 13. julio 1890 leg. Sintenis (exs. 29195). 
Sipikor : in quercetis versus Jerbatan, die 7. aug. 1890 leg. Sintenis (exs. 
3313). 

H. reductum Freyn et Sint. n. subsp. Gleichsam ein verkleinertes 
H. Bornmülleri von der Formel H. Bornmülleri — pannosum, aus einer 
Gegend, von der mir H. Bornmülleri nicht bekannt ist. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in saxosis ad Tempede die 9. aug. 
1894 leg. Sintenis (exs. 7183 a’, el (magis sericeo-villosum) 7183 b). 

H. pannosiforme Freyn et Sint. n. subsp. ist dem vorigen ähnlich, 
aber ganz niedrig mit gefalzten, stark zugespitzten Blättern. Es entspricht 
etwa der Formel H. Bornmülleri < pannosum und ist mir nur aus zwei 
Individuen bekannt: 

Armenia turcica, Gümüschkane : in saxosis ad Tempede cum præce- 
dente die 9. aug. 1894 leg. Sintenis (exs. 7183 a°). 


* Ein anderer Akdagh, als jener bei Amasia. 


668 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (116) 


H. tuberculatum Freyn et Sint. in Oestr. Bot. Zeitschr. XLIV 
(1894), p. 261 ist eine sehr auffallende, mir nur aus einem Stücke be- 
kannte Pflanze der Formel H. Bornmülleri << tridentatum. 

Paphlagonia, Tossia : in monte Giaurdagh, die 29. julio 1892 leg. 
Sintenis (sine num.). 

H. cappadocicum Freyn in Oest. Bot. Zeitschr. XLI (1891), p. 55 
ist ein sehr hochwüchsiges, dünnblättriges Hieracium vom Ansehen der 
reichblättrigsten Accipitrinen, oft ästig mit beblätterten Aesten. Es ent- 
spricht der Formel H. boreale — Bornmäülleri: 

Galatia. Amasia : in subalpinis montis Akdagh, 1400-1600 m. s. m., 
die 29. junio 1889 leg. Bornmüller (exs. 565); Cappadocia borealis 
in regionis alpina montis Akdagh 1900-2200 m. s. m., die 2. aug. 1889 
leg. Bornmüller (exs. 1458). 

H. congestum Freyn ].c. p. 56 ist ein stark reducirtes, pseudo- 
phyllopodes H. cappadocicum. 

Cappadocia borealis, in regione alpina jugi Karababa, 2000-2300 m. 
die 2. aug. 1889 leg. Bornmüller (exs. 1457). 

H. tempedense Freyn el Sint. n. subsp. ist ein sehr niedriges 
Habichiskraut, welches an A. Virga aurea erinnert, mit oberseits kahl 
werdenden Blättern; es entspricht der Formel A. boreale < Bornmülleri 
und ıst dem H. Bornmülleri ganz unähnlich; eher erinnert es an H. pan- 
nosum Boiss. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in saxosis ad Tempede, 2000 m. 
s. m. die 22. aug. 1894 leg. Sintenis (exs. 7619 5). 

H. longipes Freyn et Sint. in Oestr. Bot. Zeitschr. XLIV (189%), 
p. 262. Dies ist eine Pflanze von ganz besonderem Aussehen und durch 
den vom Grunde an langästig-rispig-armköpfigen Stengel, sowie das 
geringe Indument sehr auffallend. Sie scheint der Formel H. Bornmülleri 
— umbellatum zu entsprechen und ist mir nur in einem einzigen Stücke 
bekannt: 

Paphlagonia, Tossia : Kiefernwald zwischen Schakirla und Jokariki- 
Dikmen am 16. Juli 1892 leg. Sintenis (ohne Nummer). 


Die folgend beschriebenen Habichtskräuter haben mitden Andryaloiden 
nichts mehr zu thun. 

Hieracium (Alpestrium) porimense Freyn et Vandas n. 
subsp. Hieracü albinum Fries. Elatum a medio vel apicem versus laxe 
paniculatum corymboso-polycephalum, caule foliato viridi fistuloso com- 


(117) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 669 


pressibili subflexuoso leviter pubescente superne cano-stellato et den- 
sissime glanduloso; folüs membranaceis late viridibus subtus pallidiori- 
bus et præsertim ad nervos laxe pubescentibus supra glabrescentibus 
margine subeiliatis asperulis laxe breviterque denticulatis, basilaribus 2-3 
florendi tempore sæpe emarcidis ovato-elliptieis obtusiusculis vel acutius- 
culis in petiolum longissimum pilosum brevissime angustatis vel basi 
leviter cordatis, foliis caulinis %, basilarium similibus, ab infimum ob- 
longo-ellipticum acutiusculum ad summum ovatum acuminatum acutissi- 
mum parum decrescentibus, duobus infimas in petiolum longum breviter 
angustatis, tertio basi angusta, summo basi rotundata vix angustata sessili; 
capitulis sub 30-nis pedunculo erecto tenui laxe et tenuiter bracleato glan- 
dulosissimo et stellipilo insidentibus parvis, anthodiis ovatis nigricantibus 
stellipilis et glandulosissimis, squamis laxis lanceolato-linearibus obtusius- 
eulis apice ciliatulis, ligulis aureis apice ciliatulis, stylo nigro, acheniis 
rufo-castaneis. Z Julio. 

Hercegovina centralis, Mostar : in declivitatibus saxosis montis 
Porim supra Zimlje polje cire. 1500 m. supra mare rarum, julio 1893 leg. 
Vandas. 

Maasse : Stengel 80-90 cm. hoch, untere Rispenäste bis 15 cm. lang; 
unterstes (Rosetten-) Blatt 5 3,7 cm. bis 45 X2 cm. auf 7,5-6 cm. 
langem Stiel, das innerste Grundblatt 12 X 5 cm. auf 17 cm. langem Stiel, 
unterstes Stengelblatt 12,5 x 5 cm. auf 10,5 cm. langem Stiel, das oberste 
4,2 2,2 cm.; Anthodien nur 9 mm. hoch, Ligularkreis 28 mm. weit, 
Achänen 3,5 mm. lang. 

Eine sehr interessante Rasse aus dem der Verwandtschaft H. murorum 
> prenanthoides entsprechenden Formenkreise des H. albinum Fries. Die 
mir hieraus bisher bekannt gewordenen Formen sind FH. albinum typicum. 
H. pseudalbinum Uechtr. und H. erythropodum Uechtr. aus dem Riesen- 
gebirge, H. moravicum Freyn aus dem mährisch-schlesischen Gesenke, 
H. riloënse Freyn aus dem Central-Balkan und H. abietinum Reut. aus 
den nordgriechischen Hochgebirgen. Hievon sind H. pseudalbinum und 
H. erythropodum dicht beblättert und sehr unähnlich, AH. riloönse sehr 
kleinwüchsig, hochgabelig, ziemlich gross- aber armköpfig, H. albinum 
viel kleiner, armblättrig, armköpfig, H. abietinum niedrig, armköpfig und 
nur H. moravicum ziemlich ähnlich, aber, wie alle vorbenannten Rassen 
durch die armköpfige Inflorescenz und halbstengelumfassende Blätter von 
H. porimense verschieden. 

Hieracium (Cernuum) Beckianum Freyn et Sint. Elatum a 
medio vel ad apicem laxe fasciculatim racemoso-paniculatum, panicula 


670 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (118) 


unilaterali ramis flexuosis brevibus apice bracteatis constanti, caule foliato 
viridi purpureo suffuso fistuloso compressibili patentim pubescente superne 
glabrescente eglanduloso efloccoso nonnunquam trichomas rarissimas par- 
vas subtubereulatas setulis albis terminatis gerente; foliis membranaceis 
tandem firmis infimis et junioribus valde rehculatis, laete viridibus con- 
coloribus, laxe hirsutis glabrescentibus margine subcilialis integerrimis 
vel remotissime subdenticulatis, basilaribus (florendi tempore jam eva- 
nidis) maximis lanceolato- vel lingulato-oblongis obtusiusculis basi longe 
angustata sessilibus, foliis caulinus 9-15 senso sensim decrescentibus in- 
fimo spathulato vel lineari-oblongo basi truncato, cæteris oblongis vel lan- 
ceolato-oblongis mediis basi sæpe pandurata cordata nonnunquam sub- 
auriculata semiamplexicaulibus, summis lanceolatis basi breviter angustata 
sessilibus ; ramulis gracilibus subæquilongis apice bracteatis et (ante an- 
thesin saltim!) fasciculatis glabris pedunculis glaberrimis brevibus; an- 
thodiis mediocribus inclinatis sub 25-phyllis nigricantibus glaberrimis vel 
pareissime setulosis efloccosis eglandulosis; phyllis laxis triserratis ovato- 
lanceolatis latiusculis obtusis apice ipsa subciliatulis; ligulis, stylo et 
acheniis ignotis. %. Augusto. 

Armenia turcica, Gümüschkane : in tractu Karagölldagh pineto 
Kalisbaschi-orman ante anthesin die 29. julio 1894 legit Sintenis (exs. 
7618). 

Maasse : Stengel 45-60 cm. hoch (und wohl auch noch höher); Grund- 
blätter bis 18 < 3,8 cm., wobei der breiteste Theil im oberen Viertel ist, 
in der Verschmälerung immer noch 1 cm. breit; mittlere Stengelblätter 
11x 2,3 cm. (ziemlich gleichmässig breit), die obersten 3 X 0,5, der 
breiteste Theil in der Mitte. Aeste 4-5 cm. lang, Anthodium (just vor dem 
Aufblühen) 14 mm. hoch, etwas cylindrisch. 

Eine so gut charakterisirte Art, dass sie selbst nach den noch unvoll- 
kommen entwickelten Exsiccaten, die allein vorliegen, von den Ver- 
wandten unterschieden werden kann. Sie gehört nach meiner in Vele- 
novsky’s Flora Bulgarica begründeten Eintheilung der Cernua jedenfalls 
in deren erste Abtheilung, obwohl die Farbe der Achänen unbekannt ist. 
Nächstverwandt ist sie dort dem H. macedonicum Boiss. et Orph., welches 
aber durch pseudophyllopode, armblättrige Stengel, den Blüthenstand, 
kleinere nur 11 mm. hohe Anthodien und deren Indument, sowie durch 
die Blattform durchgreifend verschieden ist. Von den in der Flora 
Orientalis beschriebenen Verwandten kommt nur A. macrolepis Boiss. 
in Betracht, welches aber durch locker corymbosen, armköpfigen Blüthen- 
stand, anders gestaltete, sämmtlich zum Blattgrunde verschmälerte, nicht 


ri T € 


ur, 1: Lime fe red a À 


(119) J. FREYN. ORIENTALISCHE PFLANZENARTEN. 671 


häutige Blätter, armblättrigen Stengel, sternflockige Pedunkuli, sowie die 
Anthodien unterschieden ist. 

Ich benenne dies neue interessante Habichtskraut zu Ehren meines 
Freundes Professor Dr Ritter Beck von Managetta, Custos und Vorstand 
der botanischen Abtheilung des k. k. naturhistorischen Hofmuseums in 
Wien, eingedenk der schönen Bearbeitung niederösterreichischer Gebirgs- 
Hieracien in seiner Flora von Hernstein, die so viel neue Hieracien aus 
vorher doch so viel durchforschtem Gebiete gebracht hat. 


(Fortsetzung folgt). 


DICHAPETALA NOVA AFRICANA 


AUCTORE 


R. CHODAT 


Dichapetalum subsessilifolium nov. spec. 

Rami pilis rufis hispidi; folia subsessilia oblonga vel acuminata vel sub- 
cuspidata, subcoriacea, superne glabrescentia, nervo medio impresso pubes- 
cente, sublus in nervo medio setosa, 155/55 mm., 95/42 mm. Flores con- 
gesti axillares. Stipulæ tenuissimæ hispidæ. Calyx subulosus quinquefidus 
lobis lanceolatis, pilis adpressis sericeo-villosus, corolla duplo brevior. 
Petala profunde emarginata lobis acutis vel subobtusis, longe unguiculata 
staminibus æquilonga et basi in tubum concrescentia. Ovarium pilosum; 
stylus longus glaber; sligmata tria brevia curvata. Fructus ignotus. 

Hab. in Angola, Welwitsch n° 4662. 

Dichapetalum umbellatum nov. spec. Rami floriferi patentes, 
juveniles puberuli 6-10 em. longi, rigidi, crassiusculi basi foliis oppositis, 


672 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. pa (62) 


superioribus ut ramuseuli florigeri alternis, ovato-oblonga vel ovato-ellip- 
tica, petiolo 3-4 mm. nitida, subtus vix hirsuta nervis areolata, acuminata. 
Flores umbellati pedunculo 2-1,5 cm. longo divaricato, axillari vel folio 
destituto. Flores longe pedicellati, calyce infundibiliformi suburceolato 
hirsuto, lobis ovato-triangularibus reflexis. Petala multo longiora longe 
unguiculata ad dimidium emarginata, lobis apice retusis, staminibus glabris 
breviora. Stylus glaber apice vix trifidus. 

Hab. in Angola, Welwitsch n° 4652. 

Dichapetalum angolense nov. spec. Rami divaricati breviter et 
dense tomenlosi. Folia oblonga vel ovato-oblonga, acuta nitida breviter et 
sparse hirsuta, subtus nervi nervillisque areolata, tomentosa, subhirsuta 
marginata 120/55, 115/50 mm. petiolo tomentoso, sub apice inflorescen- 
tiam ferens, 1,5-2 cm. longo. Inflorescentia basi duplex quaque pars 
corymbosa juvenilis folio triplo brevior, fructifera '/s brevior. Sepala hir- 
suta. Petala bifida (flores evoluti non adsunt). Fructus globosus hirsutus 
rufescens, calycem multo superans, 3 cm. longus et latus. 

Hab. in Angola, Welwitsch, nos 466%, 4663. 

Dichapetalum crassifolium nov. spec. Glabra, foliis ellipticis 
breviter acutis in petiolum breviter attenuatis, crassis, glabris, 120/60, 
120/55, 140/68 mm., petiolo 8-10 mm. longo. Cymæ fructiferæ breviter 
peduneulati (ad 2 cm.). In floribus haud evolutis petala vix emarginata, 
stamina 5, antheris triangularibus. Fructus asymetricus, lateraliter et bre- 
viter rosiratus, sericeo velulinus 28/18 mm. 

Hab. in Angola, Welwitsch n° 4666. 


a ML Er 3 Re DR) PTS "und ME sr 
x “6 4 : MEL 
Rt 7 DEE nr c t 
ICRA } s ei; ‘ 
Nr: . 

ä 


 MANISSADJAN : PLANTE ORIENTALES 


CENTURIA 11. 100 SPEC. DETERM. 


Prix : Fr. 31.25. Mks. 25.— 


(15 collections en vente) 


S’adresser à Pediteur : M. F. FORSTER 
SCHOPFHEIM ı. W., 
Bapex (Allemagne). 
Voir Bull. Herb. Boiss. t. HI (1895) p. 31. 


- Les étiquettes qui manquaient lors de la distribution de la premiere 
centurie seront distribuées avec la deuxième centurie. 


PLANTES DE TERRENEUVE & DU LABRADOR 


A VENDRE 


COLLECTIONS DÉTERMINÉES DE MOUSSES, SPHAIGNES, 
LICHENS, CHAMPIGNONS, 
ET PHANÉROGAMES DE CES CONTRÉES 
S’adresser directement au 


Rev. Arthur C. WAGHORNE 
BAY OF ISLANDS 


AMÉRIQUE DU NORD. (New-Founland.) 


BULLETIN 


DE 


L'HERBIER BOISSIER 


SOUS LA DIRECTION DE 
EUGÈNE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 


Tome IV. 1896. 


Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 
matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-8° de 600 pages 
environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse) 


OBSERVATION 


Les auleurs des travaux insérés dans le Bulletin de ’Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Genève. — Imp. Romet, boulevard de Plainpalais, 26, 


g"° année. Appendix N’ I 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


SOCIETE 


L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANCO-HELVÉTIQUE 
SOCIÉTÉ POUR L'ÉTUDE DE LA FLORE FRANÇAISE (TRANSFORMÉE) 


1894 


QUATRIÈME BULLETIN 


MEMBRE HONORAIRE DU COMITÉ : 
M. Ch. Magnier, 


COMITÉ POUR 1895 : 
MM G. Camus, Gillot, Malinvaud. 


SOCIÉTAIRES : 


MM. Autran, Burnat, Buser, Corbière, l'abbé Coste, Foucaud, Hariot, 
le frère Héribaud, l'abbé Hervier, l’abbé Hy, Jeanpert, Neyra. 


BULL. HERB. BOISS. Appendix I, mai 1895. ji 


Mai 1896. 


RT 
A ee 


2 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


PLANTES PUBLIÉES EN 1894 


M. Aurran. — Alchimilla rubristipula; A. rhododendrophila; A. trun- 
ceiloba; A. reniformis; A. flaccida. 


M. Burnar (contingent de 1895, par avance). — Alchimilla versipila, 
forma vegeta, umbrosa; A. tenuis; A. heteropoda; Rosa anachoretica 
(alpina X montana); Campanula elliptica. 


M. G. Camus. — Cardamine silvatica var. umbrosa, Polygala depressa 
forma; Carex canescens; C. elongata; C. elongata forma ambigua; C. sero- 
tina; Agropyrum cæsium. 


M. CoRBIERE. — Rubus Sprengelii; R. vulnerificus; Ridolfia segetum; 
X Galium Guillemotiü; Myosotis collina; Phalaris minor ; Elymusarenarius; 
Polystichum emuleum; Hymenophyllum tunbridgense; H. Wilsoni. 


M. Cosre. — Alyssum serpyllifolium ; X Cistus glaucus (laurifolio 
> monspeliensis; Alchimilla basaltica; Centaurea diffusa (fl. purpureis 
et albis); X C. peregrina (diffuso X paniculata); Teucrium aureum; 
T. montanum; T. cebennense (montano X aureum). 


M. Foucaup. — Evax Cavanillesii var. gallica; Hieracium Burserianum; 
H. lanceolatum; Galeopsis Ladanum, subsp. angustifolia, v. canescens; 
x Spartina Neyrauti. 


M. Gizcor. — Linum alpinum v. Loreyi;  Scleranthus intermedius 
(perennis X annuus); Sc. perennis; Sc. annuus; Crepis jubata; Betula 
Murithii; Juncus tenuis; Trisetum subspicatum. 


M. Harıor. — Lappa pubens; Gnaphalium uliginosum; Linaria præter- 
missa ; Isoetes Duriæi; Chara foetida forma. 


M. HériBaup. — Medicago ambigua; X Galium eminens; Tragopogon 
longifolium ; Pinguicula longifolia; Pulmonaria azurea; Lindernia pyxi- 
daria ; Melampyrum silvaticum ; Chenopodium Botrys; Hydrocharis Morsus- 
ran; Alopecurus arundinaceus. 


| 
| 
| 
| 
1 
| 


APPENDIX 1. 3 


M. Hervier. — Ranunculus Godroni; R. confusus; Potentilla impolita : 
Hieracium plantagineum var. crispulifolium ; Althenia Barrandonii; Melica 
ciliata. 


M. Hy. — X Nasturtium Hyi (amphibio X rivulare); Rosa adenoclada; 
x Cirsium submedium (anglico X acaule); X Verbascum nothum (thap- 
siforme X floccosum); X Lavandula Allardi (dentata X latifolia); Om- 
phalaria Girardi. 


M. JEANPERT. — Viola meduanensis; Epilobium obscurum; Artemisia 
Verlotorum ; Brunella vulgaris v. pinnatifida; Euphorbia esuloides; 
X Salix affinis; Potamogeton trichoides; Carex Pairæi; Aira aggregata. 


M. Marınvaup. — Senecio Doria; Xanthium spinosum v. inerme; 
> Mentha amaurophylla; Globularia vulgaris v. major; Sphenopus 
divaricatus. 


M. Nevra. — Cistus crispus; C. ladaniferus; C. albidus; C. salvifolius; 
C. populifolius ; C. longifolius ; C. monspeliensis ; X GC. corbariensis 
(longifolio X populifolius); X GC. recognitus (monspeliensi X laurifolius); 
X GC. pulverulentus (crispo X albidus); X C. Delilei (albido X crispus): 
x C. florentinus (monspeliensi X salvifolius) ; X C. glaucus. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


CATALOGUE 


DES 


PLANTES DISTRIBUÉES EN 1894 


Ranunculus confusus G. et G. forma (Loire). 

R. Godronii Gren. (Loire). 

X. Nasturtium Hyi Rouy et Foucaud (N. amphibio X rivulare) 
(Maine-et-Loire). 

Alyssum serpyllifolium Desf. (Herault). 

Cistus crispus L. (Hérault). 

C. ladaniferus L. (Herault). 

C. albidus L. (Hérault). 

C. salvifolius L. (Hérault). 

C. populifolius L. (Aude). 

C. longifolius Lam. (Aude). 

C. monspeliensis L. (Hérault). 

X C. corbariensis Pourr. (longifolio X populifolius ?) (Aude). 

X C. recognitus (monspeliensi X laurifolius) (Hérault). 

X C. pulverulentus (crispo X albidus) (Herault). 

X C. Delilei Burnat (albido X crispus) (Hérault). 

X C. florentinus Lam. (monspeliensi X salvifolius) (Hérault). 

x C. glaucus Pourret (laurifolio X monspeliensis) (Hérault). 

X C. glaucus Pour. (Hérault). 

Viola meduanensis Bor. (Mayenne). 

Linum alpinum L. var. Loreyi (Saône-et-Loire). 

Medicago ambigua Jord. (Puy-de-Dôme). 

Potentilla impolita Lehm. (Loire). 

Rubus vulnerificus Lef. 7. ferox Corb. (Manche). 

R. Sprengelii Weihe et N. (Manche). 

Rosa anachoretica Schmidely (Haute-Savoie). 

R. adenoclada F. Hy (Maine-et-Loire). 

Alchimilla basaltica Buser (Aveyron). 

A. versipila Buser (Ain). 

A. rhododendrophila Buser (Ain). 


384. 
385. 
386. 
387. 
388. 
389. 
390. 
391. 
392. 
393. 
394. 
395. 
396. 
397. 
398. 


399. 
400. 
401. 
402. 
403. 
404. 
405. 
406. 


407. 
408. 
409. 
410. 
411. 
412. 
413. 
414. 
415. 
416. 
417. 
418. 
419. 
420. 
421. 


APPENDIX 1. 5 


Alchimilla flaccida Buser (Ain). 

A. heteropoda Buser (Haute-Savoie). 

A. tenuis Buser (Haute-Savoie). 

A. rubristipula Buser (Ain). 

A. reniformis Buser (Ain). 

A. trunciloba Buser (Ain). 

Pirus cordata Desvaux (Maine-et-Loire). 

Epilobium obscurum Schreb. (Oise). 

X Seleranthus intermedius Kittel (perennis X annuus) (Allier). 

S. perennis L. (Allier). 

S. annuus L. (Allier). 

Ridolfia segetum Mor. (Var). 

Galium eminens G. et G. (Puy-de-Dôme). 

X G. Guillemotii Corb. (Manche). 

Hieracium plantagineum Arv.-Touv. var c. crispulifolium Arv.- 
Tour. (Hautes-Alpes). 

H. Burserianum Arv.-Tour. (Hautes-Pyrénées). 

H. lanceolatum Vill. (Hautes-Pyrénées). 

Senecio Doria L. (Herault). 

Artemisia Verlotorum Lamot. (Seine-et-Oise). 

Gnaphalium uliginosum L. (Aube). 

Evax Cavanillesii var. gallica Rouy (Charente-Inferieure). 

X Cirsium submedium Hy (anglico X acaule) (Maine-et-Loire). 

X Centaurea peregrina Cosle et Sennen (diffuso X paniculata) 
(Herault). 

C. diffusa Lamk var. floribus purpureis (Hérault). 

C. diffusa Lamk var. floribus albis (Hérault). 

Lappa pubens Boreau (Calvados). 

Tragopogon longifolium Lamot. (Puy-de-Döme). 

Crepis jubala Koch (Savoie). 

Xanthium spinosum L. var. inerme Bel (Seine-et-Oise). 

Campanula elliptica Kit. (Ain). 

Pinguicula longifolia Ram. in DC. (Puy-de-Döme). 

Pulmonaria azurea Bess. (Puy-de-Döme). 

Myosotis collina Hoffm. (Manche). 

X Verbascum nothum Koch var. concolor Franchet (Maine-et-Loire). 

Linaria prætermissa Delastre (Aube). 

Lindernia pyxidaria All. (Puy-de-Döme). 

Melampyrum silvaticum L. (Puy-de-Döme). 

> Mentha amaurophylla Timb.-Lag. (Cultive). 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


X Lavandula Allardi Hy (dentata X latifolia) (Maine-et-Loire). 
Galeopsis Ladanum L. subsp. angustifolia Gaud. (Charente-Inf.). 
Brunella vulgaris L. var. pinnatifida Rchb. (Seine-et-Marne). _ 
X Teucrium cebennense (montano X aureum) Coste (Hérault). 
T. aureum Schreb (Hérault). 

T. montanum L. (Aveyron). 

Globularia vulgaris L. var. major Loret et Barr. (Hérault). 
Chenopodium Botrys L. (Cantal). 

Euphorbia esuloides Jord. (Seine-et-Marne). 

Salix affinis Gr. et G. (Seine). 

Betula Murithii Gaud. (Suisse). 

Hydrocharis Morsus-Ranæ L. (Cantal). 

Potamogeton trichoides Cham. et Schl. (Seine-et-Oise). 
Althenia Barrandoni J. Duv.-Jouve (Hérault). 

Juncus tenuis Willd. (Saône-et-Loire). 

Carex Pairæi F. Schultz (Seine-et-Marne). 

Phalaris minor Retz. (Manche). 

Alopecurus arundinaceus Poir. (Auvergne). 

X Spartina Neyrauti Fouc. (Basses-Pyrénées). 

Aira aggregata Timer. (Seine-et-Oise). 

Aira aggregata Timer. (Seine-et-Oise). 

Trisetum subspicatum P, de B. (Savoie). 

Melica ciliata L. var. (Drôme). 

Sphenopus divaricatus Rchb. (Hérault). 

Elymus arenarius L. (Manche). 

Polystichum æmulum Corb. (Manche). 

Hymenophyllum tunbridgense Sm. (Manche). 

H. Wilsoni Hook. (Manche). 

Isoetes Duriei Bory (Alpes-Maritimes). 

Chara fœtida Al. Braun forma (Seine). 

Omphalaria Girardi Durieu (Maine-et-Loire). 

Cardamine silvatica var. umbrosa Gren. et Godr. (Sarthe). 
Polygala depressa Wend. form. (Seine-et-Oise). 

Carex canescens L. (Seine-et-Oise). 

C. elongata L. (Seine-et-Oise). 

><? C. elongata forma ambigua (Seine-et-Oise). 

C. serotina Mérat (Seine-et-Oise). 

Agropyrum cæsium Presl (Seine-et-Oise). 


=] 


APPENDIX I. 


NOTES 


sur les plantes distribuées, et diagnoses des espèces 
nouvelles ou peu connues. 


358. — Alyssum serpyllifolium Desf. — Cette espèce est 
restée longtemps méconnue en France. Ni Grenier et Godron, ni les 
autres auteurs qui ont écrit sur la flore de notre pays ne l'ont men- 
tionnée dans leurs ouvrages. Jusqu'à ces derniers temps, elle avait 
été confondue soit avec l’Alyssum alpestre L., soit avec l’A. montanum L. 
Elle existe cependant, non seulement dans les Pyrénées, mais encore sur 
les causses des Cévennes, dans trois départements, le Gard, l'Aveyron et 
l'Hérault. 

Dans le Gard, elle fut découverte sur la montagne de Pulvérols, près 
d’Anduze, en 1847, par Miergue, qui la rapporta à l’A. alpestre L., et 
c'est le nom qu'elle porte dans la Flore du Gard (p. 73) publiée par de 
Pouzolz en 1862. Cependant Lamotte en ayant recu des échantillons, crut 
d’abord avoir affaire avec l’A. tortuosum Rchb. et on peut encore lire 
cette dénomination sur les étiquettes de son herbier. Plus tard il chan- 
gea d'avis et, tout en reconnaissant les affinités de la Crucifère du Gard 
avec la plante de Reichenbach, il revint à la première dénomination de 
Miergue et de de Pouzolz et la publia en 1877, avec doute il est vrai, 
sous le nom d’A. alpestre L., dans son Prodrome de la flore du plateau 
central (p. 90). 

Dans l'Aveyron, l’Alyssum serpyllifolium fut découvert presque en 
même temps que dans le Gard, en 1850, sur le plateau de Larzac au-des- 
sus de Millau, par Prost, le botaniste bien connu de Mende. Lamotte en 
recut également des échantillons qu’il a aussi rapportés, dans son der- 
nier ouvrage, à l’A. alpestre L. Il fait toutefois suivre la mention de ces 
deux localités de la nole suivante: « Les échantillons récoltés dans les 
deux localités ci-dessus indiquées ne se rapportent pas d'une manière 
complète à l'A. alpestre des Alpes du Dauphiné; ils en different par leurs : 
rameaux en corymbe, leurs silicules tronquées au sommet et leurs feuil- 
les plus allongées. Ils different aussi beaucoup entr’eux. La plante de 


8 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


l'Aveyron est plus petite, étalée, rameuse-diffuse, à silicules plus élargies 
et moins longues, à pédicelles plus courts. Celle du Gard est dressée, très 
rameuse dès la base, à pubescence abondante, très courte, à grappes plus 
allongées; elle se rapproche beaucoup de l’A. fortuosum figuré dans 
Reichenbach, t. 20. f. 4276. Les échantillons que je possède ne sont pas 
assez complets pour étudier convenablement ces deux formes d’Alyssum, 
qui devront peut-être constituer deux espèces ». 

Malgré de nombreuses recherches, je n’ai pu encore retrouver sur le 
Larzac la plante de Prost. Mais, le 13 juin dernier, herborissant aux en- 
virons de Millau, en compagnie de MM. J. Foucaud et E. Simon, nous 
avons découvert sur le causse Noir, pres de Longuiers, une riche station 
de cette espêce. Les échantillons du causse Noir ne different en rien de 
ceux du Larzac que j'ai étudiés à loisir dans l’herbier Lamotte. 

Dans l'Hérault, enfin, l'A. serpyllifolium fut rencontré, je ne sais à 
quelle époque, par les docteurs Théveneau et Cosson, aux environs de 
Bédarieux, sur la route de Carlencas, où il abonde. La plante du Gard et 
celle de l'Hérault sont parfaitement identiques entr’elles, et identiques 
aussi avec des échantillons espagnols que je possède de la Castille. Elles 
différent un peu de la plañte aveyronnaise par leur port plus élancé, leur 
souche robuste donnant naissance à de nombreuses tiges dressées, fragi- 
les, sous-frutescentes à la base; par les grappes fructifères plus allongées 
et les silicules plus étroites; enfin par la pubescence très courte et abon- 
dante qui couvre les tiges et les feuilles et leur donne une teinte argen- 
tée-blanchâtre. Mais ces différences de peu d'importance, selon moi, s’ex- 
pliquent aisément par les différences de climat et d’altitude de la plante 
des causses et de la plante méditerranéenne. 

La siliculeuse de Bédarieux fut d’abord confondue par Loret avec une 
forme de l'A. montanum L. qui croît sur le Larzac et identifiée par lui 
avec cette dernière espèce dans la Are édition de sa Flore de Montpellier 
(1876). Mais dans la seconde, qui date de 1886, il s'empressa de lui res- 
tituer son véritable nom. Il n’est guère possible, en effet, de confondre 
ces deux espèces quand on les a mises l’une et l’autre sous les yeux. 
L’A. du Larzac, qui correspond à la forme nommée par Jordan A. psam- 
meum, est une plante grisätre de 5-15 centimètres, remarquable par ses 
fleurs assez grandes à pétales échancrés au sommet; par ses grappes 
fructifères toujours simples, lâches et assez allongées; par ses silicules 
presque rondes, convexes, légèrement échancrées au sommet, à graines 
suborbiculaires ; par les styles presque aussi longs que les silicules, et par 
les pédicelles étalés, les inférieurs et les moyens plus longs que la silicule 


Ber 7 
| 


APPENDIX I. 9 


(style non compris). L'espèce de Desfontaines s'en éloigne complètement 
par les caractères suivants: Plante de 2-4 décimètres, toute argentée- 
blanchâtre, à tiges sous-frutescentes à la base et à feuilles obtuses, plus 
brusquement rétrécies en pétiole ; fleurs de moitié plus petites, à pétales 
entiers et arrondis au sommet; grappes fructifères souvent composées et 
rameuses en corymbe au sommet des tiges, plus serrées et plus courtes; 
silicules petites, ovales-elliptiques, presque planes, atténuées à la base, 
tronquées, non échancrées au sommet; graines ovales, de moitié plus 
petites; style égalant à peine la moitié de la silicule; pédicelles de la lon- 
gueur de la silicicule. Dans les Cévennes, l’Alyssum serpyllifolium ne E 
végèle que dans les rochers ou dans les sables dolomitiques. Sa floraison 

commence en mai et sa fructification se termine en juillet. 


ONE U N LTE 


H. Cosre. 


380. — Rosa adenoclada F. Hy subsp. nova. — Cette sous-espece 
ou variété notable de R. arvensis a été publiée sans nom sous le n° 11 de 
l’exsiccata de la Société rhodologique pour 1894, où elle est rapportée à 
tort en synonyme au R. gallicoides Baker. 

Elle en diffère réellement par ses folioles doublement dentées-glandu- 
leuses, sa corolle très petite, ses fruits globuleux et entièrement recouverts 
par des glandes pédicellées. FE: Hy: 


390. — Pirus cordata Desvaux, Obs. pl. d'Angers, p. 153. — Plante 
méconnue par Boreau et les botanistes de son école qui en ont cherché à 
tort les caractères dans la forme très variable des feuilles. Elle a été mieux 
comprise par Decaisne (Jard. fruitier du Museum) qui a signalé la caducité 4 
des sépales. : 

Les fruits sont très petits avec le pédoncule grêle ; en outre, l’arbrisseau ; 
reste nain et (race beaucoup. Dans l’ouest de la France il représente le 
type réellement sauvage du poirier. Les autres formes décrites sous la 
rubrique P. communis L. (P. Achras et Pyraster Auct.) sont réellement 
sorties des cultures. Ÿ 

Le P. cordata Desv. correspond encore au P. azarolifera Du Rieu, et | 
probablement aussi au P. longipes Cosson. F. Hy. 1 


ie dl 2 PORT: LT 


392, 393, 394. — Scleranthus intermedius Schur. — Dans un 
travail antérieur (Dr Gillot et abbé H. Coste, « Note sur les différentes es- 
pèces de Scleranthus de la flore française » in Bull. Soc. bot. Fr., XXXNIII | 


10 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


(1891), sess. extr. à Collioure, p. cxıv), jai cherché à prouver la varia- 
bilité des espèces du genre Scleranthus dont un certain nombre de formes 
ont reçu des noms spécifiques distincts. Mais, dans les localités sablon- 
neuses des terrrains siliceux, principalement granitiques, où les Scleran- 
thus annuus L. et S. perennis L. croissent ensemble, on observe des spé- 
cimens qui paraissent tenir le milieu entre l’un et l’autre et font immé- 
diatement penser à une hybridité possible. 

J'ai observé ces formes intermédiaire aux environs d’Autun (Saône-et- 
Loire), notamment près d’Etang-sur-Arroux (5 juillet 1894) et de Dracy- 
Saint-Loup (6 juin), sur les talus sablonneux de la voie ferrée, talus ex- 
clusivement formés de débris granitiques, et dont le sable est riche en 
feldspaths et en quartz. M. l'abbé Bourdot, professeur à l’Externat Saint- 
Michel à Moulins-sur-Allier, m’en a, de son côté, envoyé de nombreux 
exemplaires récoltés dans les champs sablonneux (alluvions quaternaires) 
de Panloup, commune d’Yzeure (5, 17 juin 1894), en même temps que les 
deux espèces typiques, dont ils se distinguent sur le vif, et à première 
vue, par un port et un aspect tout spécial. 

Je suis porté à considérer ce Scleranthus comme hybride de S. annuus 
et de 5. perennis pour les raisons suivantes : 

io Il croit toujours en société, ou plutôt en mélange, avec les S. annuus 
et perennis, et seulement là où ces deux espèces se trouvent ensemble ou 
tout au moins très rapprochées. 

20 Ses caractères sont intermédiaires entre ceux des deux espèces; 1l 
a Surtout le port de S. perennis et la fleur de S. annuus. Mais ses carac- 
tères sont, du reste, très variables, et on trouve de nombreuses formes 
de transition. 

3° D'après les observations de M. l’abbé Bourdot, le fruit avorte fré- 
quemment. Un grand nombre de calices fructifères sont ridés, moins 
fermes et moins épais que dans les espèces normales; l’ovule paraît peu 
développé et ne remplit pas autant la cavité ovarienne. On trouve cepen- 
dant des graines bien conformées; mais les fruits mûrs sont moins caducs 
que dans S. annuus. 

Toutes réserves faites sur l’origine hybride, je crois pouvoir identifier 
ce Scleranthus avec le S. intermedius (Kittel) Schur, Enum. pl. Transylo., 
p. 224 (S. arenarius Schur, herb. Trans.), surtout après avoir vu dans 
l’herbier de M. Burnat, à Nant-sur-Vevey, un S. intermedius d’origine 
hongroise, récolté et déterminé par Holuby, et qui m’a paru conforme à 
la plante du centre de la France. 

D'après Schur, le S. intermedius serait en effet intermédiaire entre 
les 5. perennis et annuus, ayant du premier le port, la racine perennante, 


APPENDIX I, 11 


les tiges nombreuses, étalées, les feuilles denses, mais plus allongées, 
plus vertes; du second les fleurs, mais plus ou moins fermées à la fin de 
la floraison. Il croit dans les prairies sablonneuses. 

La description sommaire de Schur et la synonymie qu'il cite avec doute 
prouvent que cet auteur n'était pas édifié sur le compte de ce Scleranthus, 
et parait avoir soupconné sa nature hybride sans l’affirmer en termes 
positifs. 

Les nombreux spécimens que j’ai examinés, tant des environs d’Autun 
que de ceux de Moulins, sont quelque peu différents entre eux, et cette 
variabilité même pourrait être considérée comme une preuve d’hybridite, 
les uns se rapprochant davantage de S. annuus, les autres de S. perennis, 
bien qu’en général ce soit avec celui-ci qu'ils ont le plus de ressemblance. 

Il est assez difficile de donner une description bien nette de 8. inter- 
medius; il est plus facile de le faire connaître par comparaison avec les 
deux especes communes. La racine est forte; les tiges nombreuses, ascen- 
dantes, parfois accompagnées de rameaux stériles à feuilles serrées, pré- 
sentent le port de S. perennis. Les feuilles sont très variables comme 
longueur, et d'un vert terne. L’inflorescence est composée de cymes dicho- 
tomes plus denses que dans S. perennis, plus läches que dans S. annuus, 
accompagnés souvent le long de la tige de petits paquets axillaires, égale- 
ment comme dans S. annuus, dont les fleurs sont souvent aggrégées en 
glomérules ou fasciculées (S. fasciculatus Gillot et Coste, Loc. eit.). Les 
bractées égalent à peu près les fleurs, tandis qu'elles sont plus courtes 
dans S. perennis, el ordinairement plus longues dans S. annuus. Les sé- 
pales sont verts, à bordure blanche très apparente, mais de moitié plus 
étroite que dans S. perennis, à sommet subaigu et légèrement incliné en 
dedans, et non accuminé comme dans S. annuus. La longueur des feuilles 
est très variable, ainsi que la teinte générale de la plante, un peu cendrée 
et d’un vert moins clair que dans S. annuus. 

La plante m'a paru annuelle dans les conditions où je l’ai observée 
personnellement, mais la racine relativement robuste émet à son collet 
des tiges nombreuses inégalement développées, et il ne serait pas étonnant 
qu'elle püt avoir une durée biennale ou pseudo-perennante. Ce caractère 
biologique a du reste perdu de sa valeur depuis qu'il est prouvé que le 
S. biennis Reuter n’est qu'une simple forme stationnelle de S. annuus 
(Cf. Ch. Royer, Fl. de la Côte-d'Or, p. 146). 

Sur les calices à maturité, les sépales restent plus ou moins ouverts, 
tandis que Schur attribue à son S. intermedius des calices fermés (flori- 
bus fructiferis clausis); mais, j'ai déjà signalé plus haut que dans notre 
plante les sépales ont leur sommet légèrement recourbé en dedans, à 


Be PET DEP RARE TT ee 


ET a * 


u ae ren 


EEE s. in à CE: 


Air u 


Pr 


TU TE TS TR IST PES nt PTS Ba Mu de dr 


12 BULLETIN DE L’HERBIER BOSSIER. 


tendance convergente, moins étalé que dans S. annuus, dont cependant 
la fleur se rapproche bien davantage. M. Bourdot a fait, de son côté, des 
observations analogues, et conclut que le seul caractère qui permette de 
distinger sûrement ces intermédiares réside dans la fleur. Les calices 
fructifères restent ouverts après la floraison. A l’anthèse, ils s'ouvrent un 
peu plus que ceux du S. perennis, un peu moins que ceux du S. annuus. 
La durée de la floraison est plus longue que dans ses deux congénères, 
moins avancée que celle du S. annuus, plus précoce que celle du S. perennis. 
Les sépales sont d'un vert pâle ou glaucescent à bande dorsale verte 
jusqu’au sommet, entourée d’une bordure blanche égalant à peu près 
la moitié de la partie verte, tandis que dans S. annuus, les sépales sont 
verts et à bordure blanche très étroite, à peine distincte, et que dans 
S. perennis la bordure blanche est au moins égale à la partie dorsale verte 
qui s'arrête même au-dessous du sommet blanc et largement obtus. 

Cette dernière considération permet déjà de supposer que dans l’hypo- 
thèse de l'hybridation, c’est le S. annuus qui representerait la plante-mère 
fécondée par le pollen du S. perennis. Ainsi s’expliquerait la plus grande 
somme de ressemblance de l’hybride avec S. perennis, l'influence paler- 
nelle étant généralement regardée comme dominante. Si toutefois de 
nouvelles observations faisaient écarter l’idée d’hybridité, il faudrait alors 
rattacher ce Scleranthus en variété au S. perennis, qui offre d’ailleurs des 
formes nombreuses, dont quelques-unes déjà décrites : S. perennis 8 fallax 
Bönningh, etc. 

La diagnose de cette plante peut donc se résumer ainsi qu'il suit : 


x S. intermedius (Kitt.) Schur, En. pl. Trans., p. 224 (S. annuus X 
perennis?). Racine annuelle, bisannuelle ou pseudo-pérennante; tiges 
nombreuses, de 5-15 centim., isolées puis ascendantes, à pubescence 
courte et rude, surtout à la face interne des rameaux; feuilles linéaires 
d'un vert pâle; fleurs en cymes dichotomes et en glomérules axillaires ; 
bractées égalant les fleurs; calices ouverts après la floraison, mais à sépales 
plus ou moins convergents; ceux-ci d’un vert pâle à bordures blanches 
égalant environ la moitié de la partie dorsale verte et prolongées jusqu'au 
somimel subaigu. — Juin-octobre. — Champs sablonneux, bords des 
routes, etc. 


C'est évidemment la même plante que M. R. de Nanteuil a récoltée, 
en 1887, sur plusieurs points de la forêt de Fontainebleau et signalée, 
sans proposer de dénomination, comme « hybride de Scleranthus annuus L. 
els. perennis L. » ((Bull. Soc. bot. France, XXXIV (1887),p. 420). Comme 


FREE EN, 2 Dem ze Us 
30 | | 


APPENDIX 1. 13 


le Scleranthus de Saône-et-Loire et de l'Allier, « il se distingue des parents. 
par la division du calice moins aiguë que dans le S. annuus et moins 
obtuse que dans le S. perennis, à bordure scarieuse plus large que dans 
le premier et moins que dans le second, par la forme du tube du calice 
qui ne devient pas ventru, comme cela se produit à la maturité chez les. 
deux espèces légitimes, enfin par l'avortement de la graine. Port de 
S. perennis ». 

L'origine hybride lui paraît également démontrée par sa stérilité, ses. 
caractères intermédiaires, la présence des deux parents à côté de l’hybride, 
et l’absence de celui-ci dans les localités où croit seule une des deux 
espèces légitimes. Les observations de R., de Nanteuil, sont donc en | 
parfaite concordance avec les nôtres. Dr X. GiLLor. 


403. — Gnaphalium uliginosum L. — Quel est le Gnaphalium. 
uliginosum de Linné? la description du Species ne permet pas de s’en 
rendre compte, le caractère tiré des achaines n’&tant pas indiqué. Il faut 
donc s’en rapporter à la tradition constamment admise depuis par les 
maitres de la botanique systémalique. Avec De Candolle, Koch, Reichen- 
bach, ete,, nous prenons pour Gnaphalium uliginosum la plante à achaines 
lisses, qui parait être en France plus rare que celle à achaines muriqués, 
à laquelle Wahlenberg a donné le nom de @, pilulare. M. Bonnet dans sa 
Petite flore Parisienne, p. 21%, nous paraît être, de tous les botanistes. 
français actuels, le seul qui se soit rangé à l'avis de De Candolle et de 
Reichenbach. 

Le @. uliginosum est très abondant dans le département de l’Aube où il 
croit principalement dans les champs argileux, humides, sans être mélangé 
au G. pilulare. 

Nous ferons encore observer, à propos du G. uliginosum, que la plupart. 
des floristes commettent une légère erreur bibliographique en lui 
rapportant : L. Species 1200, c’est L. Species Are éd., p. 856 (1753), qu'il 
faut lire. P. Harior. 


405. — X Cirsium submedium Hy, — C. anglico-acaule! 

A C. medio Allion: differt radicibus haud incrassalis, folis radicalibus et 
mediis in petiolum evidentius alatum attenuatis, anthodiis basi hemis-- 
phæricis vel fere truncatis, non depressis. F. Hr. 


1% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


407. — Centaurea diffusa Lamk et G. peregrina Coste et 
Sennen. 

Le Centaurea diffusa — plante originaire d’Orient— pouvant étre aujour- 
d’hui considéré comme naturalisé chez nous, et quelques auteurs l’ayant 
déjà inscrit dans leurs catalogues récents, il nous semble à propos d’en 
donner la diagnose: Plante bisannuelle, haute de 4-8 décimètres, très 
rameuse, d'un vert grisätre. Tige dressée, anguleuse, raide, pubescente ou 
un peu cotonneuse, à rameaux très rapprochés, divariqués, très rudes, 
feuillés, à divisions nombreuses, entrelacées. Feuilles d’un vert cendré, 
très rudes; les radicales pétiolées, bipinnatifides, à lobes lancéolés, mu- 
cronés; les caulinaires pennatiséquées, à lobes plus étroits, entiers; les 
raméales supérieures linéaires, mucronées, entières ou bordées de quel- 
ques dents écartées. Capitules très nombreux, petits, ovoides, solitaires 
ou agrégés sur des pédoncules feuillés souvent très courts, disposés en 
large panicule diffuse; involucre ovoide-conique, atténué à la base, à 
folioles lancéolées, imbriquées, glabres, lisses sur le dos, d’un vert pâle, 
entièrement recouvertes par les appendices; appendice blanchätre, plus 
long que la foliole, bordé de chaque côté de 4 ou 5 cils blanchâtres, fins, 
flexueux, plus longs que sa largeur, terminé par une épine un peu vul- 
nérante, étalée, droite, 2-3 fois plus longue que les cils latéraux, mais 
bien plus courte que les fleurons; folioles internes linéaires, aiguës, 
entières, non ciliées. Fleurs blanches, rarement purpurines, toutes égales, 
non rayonnantes. Akènes petits, obconiques, glabres, brunâtres ou noi- 
râtres à la maturité, finement striés, à insertion glabre, nus ou le plus 
souvent couronnés d’une aigrette très courte et à peine visible. 

Cette espèce fleurit et fructifie à Bédarieux de juillet à la fin sep- 
tembre. Les fleurs sont normalement blanches. Cependant, parmi des 
centaines d'individus à fleurs blanches, j'en ai cette année rencontré 
quelques-uns à fleurs purpurines, qui m'ont fourni suffisamment d’échan- 
tillons pour pouvoir les distribuer à la Société franco-helvétique. 

Le 6. diffusa croissant sur les bords de l’Orb en société avec plusieurs 
autres Centaurea, notamment avec le C. paniculata L., l’idée m'était 
venue qu'il se formait peut-être des hybrides entre ces deux espèces. Mes 
soupçons élaient bien fondés. Le 21 août dernier, je me réunis au frère 
Sennen pour faire des recherches: elles furent couronnées du plus heu- 
reux succès. Nous découvrimes sans peine d’assez nombreux individus 
hybrides croissant ça et la pêle-mêle au milieu des parents, quelques-uns 
au pied du C. paniculata et à quelque distance du C. diffusa, ce qui nous 
détermina à les publier tous sous le nom de C. diffuso X paniculata, ou 
C. peregrina pour ceux qui n’admettent pas la nomenclature de Schiede. 


Be 
Er 


© 


APPENDIX 1. 1 


Intermédiaire entre les parents, comme tous les hybrides, le C. pere- 
grina S'en partage à peu près les caractères, bien qu'il paraisse plus rap- 
proché tantôt de l’un, tantôt de l’autre. La racine, la tige et les feuilles 
des trois plantes sont à peu près identiques. C’est donc dans les organes 
de la reproduction, et non dans ceux de la végétation, qu'il faut recher- 
cher les caractères différentiels. Nous avons fait connaitre ceux du C. dif- 
fusa; voici la diagnose du C.paniculata: Panicule dressée, allongée, lâche, 
étalée, à rameaux souvent nombreux, mais non diffus. Fleurs purpurines. 
Capitules petits, ovales; folioles de l’involucre fortement nervées en des- 
sus dans leur moitié supérieure, toutes à découvert et non cachées par 
les appendices ; appendice fauve, court, égalant à peine la moitié de la 
foliole; épine terminale épaisse, appliquée, plus forte que les cils laté- 
raux, mais à peine plus longue qu'eux. Akènes oblongs, grisätres, pubes- 
cents; aigrette blanche, égalant environ le tiers de l’akène. 

Le C. peregrina se reconnait aux caractères suivants: Panicule assez 
allongée, dressée-étalée ou un peu diffuse, moins large et moins fournie 
que dans le C. diffusa, ayant plutôt le port du C. paniculata. Fleurs blan- 
ches, plus rarement purpurines. Capitules petits, ovoides-coniques; folio- 
les de l’involucre obscurément nervées dans le haut, presque entièrement 
recouvertes par les cils des appendices, comme dans le €. diffusa; appen- 
dice blanchâtre ou un peu fauve, à peu près de la longueur de la foliole; 
épine terminale appliquée ou un peu dressée-étalée, non vulnérante, 
environ une fois plus longue que les cils latéraux. Akènes obconiques, 
petits, brunätres; aigretie 5-8 fois plus courte que l’akène, rarement 
nulle. H. Cosre. 


\2 


+ durs OR Ras DZ es LS 


ERLEBT LE CNRS DE Le ah 
re a TE id aa dde a ne be Ein"... 


409. — Lappa pubens Boreau. — C’est Babington qui sépara le 
premier l’Arctium pubens des autres espèces de Bardane décrites jus- 
qu'alors (Annals and Magazine Natural History, W, A7, p. 376 (1856). 
Plus tard il lui rapporte comme synonyme l’Arctium intermedium de 
Lange qu'il ne faut pas confondre avec le Lappa intermedia Reich., pour 
lequel le nom de L. nemorosa Lejeune conviendrait mieux en permettant 
d’eviter des erreurs de synonymie. 

Ce qui a contribué probablement à faire méconnaître le Lappa pubens, 
c’est qu’on a pris trop à la lettre un des caractères donné par Babington 
« Heads... twice as large as those of A. minus » in Manual of British 
Botany, 5eéd. p. 187 (1862). Il est loin d’en être toujours ainsi et fré- 
quemment les calathides ne sont pas plus grosses que celle du L. minor 
ainsi qu’en témoignent les échantillons distribués. 


16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Convient-il de conserver comme espèce distincte le L. pubens ? nous ne 
le croyons pas et nous ne serions pas éloignés de le considérer tout sim- 
plement comme une forme à calathides aranéeuses du L. minor. 

Le L. pubens est figuré dans la troisième édition de l’English Botany 
(V. tab. 700), mais les caractères distinctifs ne sont pas suffisamment 
indiqués et ne permettent d’y reconnaitre que difficilement la plante que 
la figure mentionnée doit représenter. P. Harıor. 


412. — Xanthium spinosum L. var. inerme Bel. — Cette singu- 
liere variété a été rencontrée pour la première fois en 1892, par M. Jules 
Bel, aux environs de Saint-Sulpice dans le département du Tarn et sur 
les bords de la rivière de ce nom. Elle paraît être lout-a-fait nouvelle; 
car elle n'existe ni dans les collections du Muséum, ni dans les grands 
herbiers de Paris où je l’ai vainement cherchée. Les échantillons distri- 
bués proviennent des cultures de M. Henri de Vilmorin, à Verrières (Seine- 
et-Oise), où celte plante a été semée de graines envoyées par M. Bel. 
Ajoutons que le Xanthium spinosum type existe dans le département du 
Tarn, Ern. MALINVAUD. 


491, — Mentha amaurophylla Timb-Lagr. — On trouvera la 
description détaillée de cette Menthe dans le Bulletin de la Société bota- 
nique de France, tome VI (1860), page 257. Elle est certainement 
hybride et l’un de ses parents est le M. viridis, l’autre paraissant être le 
M. rotundifolia. Elle se reproduit de graines; ce qui avait décidé Timbal, 
après quelques hésitations, à la considérer comme une espèce légitime. 
Cette fécondité, qu’on rencontre quelquefois chez les hybrides simples, 
peut être aussi le résultat d’une surhybridation. Quoiqu'il en soit, le 
Mentha amaurophylla avait été semé, à l'Ecole de Botanique du Muséum, 
de graines envoyées par Timbal-Lagrave, et je l’y ai observé pendant 
quinze années consécutives se maintenant sans variations sensibles, tel 
du moins qu'il s'était montré à la première floraison, mais un peu mo- 
difié relativement au type pyrénéen original décrit naguère par Timbal. 

Ern, MALINVAUD. 


422, — Lavandula Allardi Hy, hybr. nov. — L. heterophylla 
Poiret (pr. p,) Diet. III, p. 308; L. dentato-latifolia ! ; 
Thyrso spieiformi, infra secundum nodum interrupto; bracteis ovali- 


Ba SE 
e 


VV 


APPENDIX 1. 17 


acuminatis, planis, stellato-pubescentibus, ad axillam 5-3 flores sessiles et 
bracteolis stipatas foventibus, extremis aut unifloris aut sterilibus, sed 
nunquam in comam distinctam evolutis. Foliis dimorphis, inferioribus 
planis, ad 5-7 min. dilalatis, plus minusve lobato-dentatis; supernis 
augustioribus, integris, margine partim revolulis. 

In andegavensi horto «la Maulevrie » dicto e L. latifoliæ semine, haud 
longe a L. dentata distantis, exorta. 

A priori differt bracteis planis, latis, viridi-membranaceis, non cano- 
tomentosis; a posteriori bracteis supremis non comosis nec coloratis, 
floribus bracteolatis, thyrso interrupto et graciliori; ab utraque foliis 
dimorphis, statura elatiori et achænis abortivis. F, Hy. 


425. — Teucrium cebennense Coste. — Cette année même, 
mes éludes et mes recherches sur les différentes espèces de Teucrium 
de la section Polium, ont abouti à la découverte, dans les Cévennes, 
de trois nouveaux Teucrium hybrides. Parmi eux, deux appartiennent 
à l’Aveyron et croissent sur le Larzac au-dessus de Saint-Paul-des- 
Fonts, mais en petite quantité: ce sont les T. ruthenense (T. Chamæ- 
dri X gnaphalodes) et T. arisitense (T. gnaphalodi-montanum). Le troi- 
sieme a été rencontré dans l'Hérault, entre Bedarieux et Carlencas, sur 
l’un des derniers contreforts meridionaux des Cévennes: de là le nom 
T. cebennense que j'ai cru à propos de lui appliquer. C’est le 6 juillet 1894 
que j'ai découvert cette plante sur un terrain dolomitique, au bord de la 
route de Carlencas, dans un état de floraison un peu avancé. Une seule 
touffe s’est offerte à moi, mais une touffe énorme qui m'a fourni pour 
mes échanges plus de 40 parts. Elle croissait au pied du T. aureum, 
abondant en cet endroit, et à quelque distance du T. montanum, peu 
répandu autour de Bédarieux. Il était donc évident que nous avions affaire 
avec un T. montano X aureum. 

Notre T. cebennense étant exactement intermédiaire entre les deux 
espèces génératrices, il ne sera pas inutile, pour le faire connaître, de 
donner ici la diagnose compararative de ces trois plantes. Voici d’abord 
les caractères différentiels du T. montanum: Tiges et rameaux couchés 
en cercle sur la terre, grêles, peu fragiles, pubérulents, très feuillés; 
feuilles fermes, glabres, luisantes et d’un beau vert en dessus, blanches- 
tomenteuses en dessous, linéaires-lancéolées, entières, atténuées en un 
court pétiole, rapprochées sur les tiges el toujours bien plus longues que 
les entre-nœuds. Fleurs en capitules globuleux, déprimés, solitaires, ver- 


BULL. HERB. BOIss. Appendix I, mai 1895. 2 


18 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


dätres; bractées linéaires-lancéolées, atténuées aux deux bouts, glabres, 
égalant presque le calice; calice grand, évasé, très visiblement nervé, 
glabre, luisant, d’un vert pâle ou rougeâtre, à dents longues, lancéolées, 
acuminées-subulées ; corolle grande, longuement saillante, blanchätre; 
graines chagrinées au sommet. Plante à odeur agréable. 

Le T. aureum, porte-graine de notre hybride, s’eloigne beaucoup de 
l’espece précédente: Tiges ascendantes ou redressées, à rameaux très fra- 
giles, couverts d’un tomentum blanc très épais, lächement feuillés; feuil- 
les molles, blanches-tomenteuses sur les deux faces, plus fortement en 
dessous, oblongues-obtuses, crénelées dans les deux tiers supérieurs, 
sessiles, brièvement cunéiformes et entières à la base, espacées sur les 
tiges florifères et ordinairement plus courtes que les entre-nœuds. Fleurs 
en capitules ovoides, non déprimés, solitaires ou agglomérés à l’extré- 
mité des rameaux, d’un jaune doré, ainsi que le sommet de la plante; 
bractées spatulées, obtuses et élargies au sommet, pétiolées, velues, bien 
plus courtes que les fleurs; calice petit, contracté, non nervé, ni luisant, 
couvert de longs poils jaunes étalés, à dents courtes et peu visibles; 
corolle petite, peu saillante, jaunâtre; graines réticulées-excavées. Plante 
à odeur forte et pénétrante. 

Enfin le T. cebennense se reconnaît aux caractères suivants qui le dis- 
tinguent nettement des précédents: Tiges très nombreuses, couchées, à 
rameaux redressés, fragiles, couverts d’un tomentum peu épais, assez 
lächement feuillés ; feuilles un peu fermes, vertes-pulverulentes en des- 
sus, blanches-tomenteuses en dessous, oblongues, irrégulièrement cré- 
nelées dans la moitié ou les deux tiers supérieurs, subsessiles, briève- 
vement cunéiformes et entières a la base, un peu écartées sur les tiges 
florifères, mais presque toujours plus longues que les entre-nœuds. 
Fleurs en capitules ovoïdes, non déprimés, toujours solitaires au sommet 
des rameaux, d’un jaune blanchätre; bractées linéaires-spatulées, atté- 
nuées au sommet, péliolées, brièvement velues, plus courtes que les 
fleurs; calice largement évasé, distinctement nervé, finement pubescent, 
non luisant, d’un jaune pâle, à dents assez longues, très apparentes, lan- 
céolées-subulées; corolle petite, peu développée, d’un blanc jaunätre; 
graine avortées. Plante à odeur agréable et assez prononcée. 

Le T. aureo X montanum Fliche du mont Alaric est très voisin de 
notre hybride et incontestablement produit par les mêmes parents, mais 
dans un ordre inverse. Le nom de T. corbariense pourrait fort justement 
lui étre appliqué par ceux qui ne sont point partisans de la nomencla- 
ture de Schiede. 


APPENDIX 1. 19 


Il se distingue, d’après son auteur (vid. Bull. Soc. bot. Fr. t. 35, sess. 
extr. Narbonne [1888], p. XCI en note), par ses tiges moins allongées que 
dans le T. montanum; par ses feuilles plus larges que dans T. aureum. 
dentées seulement dans leur moitié ou même leur tiers supérieur, vertes, 
mais couvertes d’un tomentum blanc en dessus; par ses capitules dépri- 
mes; par ses calices velus, à nervation en partie visible, à poils gris, jau- 
nâtres seulement vers les extrémités; enfin par la corolle jaune, comme 
dans le T. aureum. 

Aucun de ces caractères ne saurait convenir à la plante des Cévennes, 
qui à les tiges au moins aussi allongées que dans le T. montanum; les 
feuilles la plupart plus étroites que dans le T. aureum, dentées presque 
toujours dans les deux tiers supérieurs, très brièvement pubescentes en 
dessus; les capitules ovoides-globuleux, non déprimés; les calices non 
velus, mais très finement pubescents, distinctement nervés, d’un jaune 
très pâle; enfin la corolle d’un blanc jaunälre, comme dans le T. monta- 
num. H. Coste. 


428. — Globularia vulgaris var. major. — Rappelons briève- 
ment le débat de nomenclature relatif à cette plante. 

On sait que le Globularia vulgaris comprend deux variétés: l’une plus 
rare et ordinairement plus robuste, remarquable par ses feuilles coriaces 
subspinescentes, découverte en 1741 par Linne dans des iles suédoises 
et retrouvée ensuite dans le sud-ouest de l’Europe; l’autre, la plus répan- 
due, appelée G. vulgaris par Tournefort et par tous les auteurs jusqu’au 
jour où Nyman proposa de la nommer G. Willkommit, en distinguant 
spécifiquement la variété précédente, plus rare, qui conservait cependant, 
d’après lui, le nom de G. vulgaris. Cette nomenclature, adoptée, malgré 
sa singularitè, par quelques auteurs, notamment par MM. Loret et 
Barrandon dans leur Flore de Montpellier, reposait sur une allégation 
inexacte, à savoir que Linné n'aurait connu que la Globulaire des îles 
suédoises et lui aurait appliqué le nom de G. vulgaris à l'exclusion de la 
variété commune qu'il n'avait jamais vue. Or on trouve la preuve, dans 
les ouvrages de Linné, qu'il connaissait la forme la plus commune du 
Globularia vulgaris plusieurs années avant sa découverte de la variété 
particulière aux iles suédoises. Il avait vu le Globularia vulgaris au Jar- 
din du Roi à Paris et dans l’herbier de Tournefort et l'avait même récolté 
à Fontainebleau: mais avec raison il réunissait spécifiquement les deux 
variétés qui offrent une série interrompue de passages de l’une à l'autre. 


20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Il résulte de cette rectification que le Globularia Willkommü Nym., 
ainsi que l’a sincèrement reconnu l’honorable M. Willkomm lui-même, 
doit disparaitre dans tous les cas : si l’on élève les deux variétés au rang 
d'espèce, le nom de Globularia vulgaris, en vertu de l’article 56 des Lois 
de la Nomenclature botanique’. doit rester à la forme commune ainsi 
nommée déjà par Tournefort. On a proposé d'appeler l’autre espèce G. 
Linnæi, ce qui peut faire croire que Linné ne connaissait que celle-là; il 
serait préférable de remplacer cette appellation équivoque par l'adjectif 
œlandica rappelant l’île suédoise où cette forme a été observée pour la 
première fois. Il est toutefois plus rationnel de revenir à la synthèse 
Linnéenne en décrivant une seule espèce, Globularia vulgaris, avec une 
variété qu’on pourra appeler comme on voudra : major, elandica ou sub- 
coriacea Saint-Lager?, et qui est le G. spinosa Lamk non L. Comme il 
arrive souvent, la nomenclature la plus simple est en même temps la 
plus juste. Ern. MALınvAUD. 


432. — Betula Murithii Gaud. — Ce Bouleau qui passe pour une 
rarelé, et « qui se distingue nettement de nos espèces communes par les 
feuilles et un caractère du fruit » (H. Christ, « Aperçu bot. des parties du 
Valais à visiter par la Soc. bot. de Fr. en 1894 » in Bull. herb. Boissier, 
App.1n, p. 9) ne me paraît qu’une race locale ou stationnelle de B. pubes- 
cens Ehrhr., et je crois qu'il y a lieu d’adopter pleinement l’opinion de 
Regel, le monographe du genre : B. alba L. subsp. VII pubescens var. 
ö. Friesü, ludit foliis duplicato-inciso-serratis, B. Murithü Gaud. (DC. 
Prodr. XVI, 2, p. 168). 

En l’absence des fruits qui sont fort rares, il m’a paru néanmoins inté- 
ressant de distribuer, en rameaux feuillés, « le B. Murithii récolté à la 
localité classique du Pont de Mauvoisin », afin de permettre aux botanistes 
français de se familiariser avec la forme des feuilles largement ovales- 
triangulaires, à bords tronqués ou subcordiformes, grossièrement dentées 
ou subincisées, à dentelures composées, et de rechercher cet arbuste dans 
les vallées granitiques escarpées de nos Alpes Dauphinoises ou Savoi- 
siennes, où il devrait se retrouver. Dr X. GizLor. 


! Art. 56. Lorsqu'on divise une espèce en une ou plusieurs espèces, si l'une 
des formes a été plus anciennement distinguée, le nom lui est conservé. 

? Etude des Fleurs de l'abbé Cariot, 8me édition revue par le Dr Saint-Lager, 
t. II, p. 411. 


APPENDIX 1. 21 


435. — Althenia Barrandonii J. Duv.-Jouve in Bull. soc. bot. 
Fr., XIX (1872) p. ıxxxvi — Les caractères des deux espèces de ce 
genre peuvent se résumer dans les diagnoses comparatives suivantes : 

Althenia filiformis Petit. — Stolonibus ad limi superficiem repentibus 
3-5 cent. longis, ad basin cauliculorum et inter cauliculos bracteas emit- 
tentibus. Cauliculis brevissimis, 5-15 millim altis; foliis omnibus imbrica- 
tis confertis; limbo antice concaviusculo, marginibus incrassato capsula 
subovali, plus minusve truncata, in utraque latere alata et in utraque facie 
linea eminente in duos partes inæquales partita. Semine ovato, com- 
presso. 

Althenia Barrandont J. Duv.-J. — Stolonibus in limo decurrentibus, lon- 
gissimis (50 cent.), inter ramulos nudis. caulibus erectis altissimis (15- 
50 cent.): foliis in caule remotis, ad inflorescentiam confertis ; limo antice 
et postice convexo. Capsula ovato-lanceolata, utrinque attenuata, ad mar- 
gines incrassata, in utraque facie lævissima. Semine oblongo, compresso. 

Octobre 1894. Jh HERVIER. 


/ 


450. — Isoetes Duriei Bory. — Nous donnons ici le titre exact du 
Mémoire où Bory a publié son Isoetes : « Sur les Isoetes et les espèces nou- 
velles de cette famille découvertes en Algérie » (Comptes rendus hebdoma- 
daires des séances de l’Académie des sciences, 18 (1844), p. 1166). Nous 
ferons remarquer que la première orthographe est Duriei. 

P. HaRioT. 


451. — Chara foetida Braun. — Les indications bibliographiques 
relatives au Chara fetida sont rarement exactes. Voici celles que nous 
avons pu nous procurer : Chara fetida Al. Braun, Esquisse monographique 
du genre Chara (Annales des sciences naturelles, Botanique 2e série, I, 
p. 35% (1834); Uebersicht der genauer bekannten Chara arten (Flora, 
XVIIIe année, 1835, I, p. 63). 

Braun indique : Ch. fetida Flor. Bad. Crypt. L’illustre botaniste avait 
rédigé les Cryptogames vasculaires pour la Flore du grand Duché de Bade 
de Gmelin, mais le manuscrit n’a pas été publié, et c’est bien dans les 
Annales des sciences naturelles de 1834 qu'il faut chercher la premiere 
indication du Chara fetida. P. Harıor. 


29 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


NOTES ET RECTIFICATIONS 


sur des espèces distribuées antérieurement. 


39. — Un caractère distinctif des hybrides produits par les P. Tormen- 
hlla et reptans peut être tiré de leur inflorescence. Chez le P. Tor- 
mentilla au-dessous de chaque fleur terminale sont insérés deux rameaux 
latéraux, ordinairement subopposés, divergents et sensiblement égaux 
formant une dichasoide dressée. (Voir mon Mémoire sur les Inflorescen- 
ces dans la Revue générale de botanique de M. Bonnier, t. VI et VID). 

Un de ces rameaux manque ou se réduit à un simple bourgeon dans le 
P. reptans, tandis que l’autre s’allonge en faux axe longuement rampant 
el radicant aux nœuds. Or, à mesure que les hybrides se rapprochent du 
premier type, on voit la dichasoïde redevenir plus régulière. C’est le cas 
notamment pour le P. tormentilliformis, nom que doit pren- 
dre notre plante, le nom de wmbrosa ayant déjà été employé par Steven, 
en 1816. F. Hy. 


50. — Achillea stacea W. K. (et non Lamk) ajouter en note: 
« Forma parüm lanuginosa, foliis angustioribus viridibus ». M. Will- 
komm in Sched. 
M. Willkomm a également récolté cette forme à Leipsig (Saxe). 
J" HERVIER. 


76. — Mentha Malinvaldi G. Camus (M. arvensis var. micrantha 
Schultz). — Qu'il me soit permis. à propos de cette Menthe si curieuse, 
de signaler un caractère qu’elle présente assez souvent et que j’ai observé 
pour la première fois il y a près de vingt-cinq ans, sans avoir eu précé- 
demment l’occasion de le faire connaître. Sur beaucoup d'individus, les 
feuilles caulinaires de la tige principale, après avoir graduellement décru 
jusque vers le milieu ou près du sommet de l’axe primaire, redeviennent 
plus larges dans la partie supérieure, qui par suite offre dans son en- 
semble un aspect claviforme. Comme je n’ai constaté cette particularité 


APPENDIX 1. 93 


que sur des Arvenses spuriæ, elle me parait être a priori un signe certain 
d’hybridite et de nature, dans certains cas embarrassants, à lever tous les 
doutes. Ern. MALINvauD. 


353. — Isoetes tenuissima Boreau. — Cette plante a été diver- 
sement comprise par les auteurs et les descriptions contradictoires qui en 
ont été données s'expliquent par les inexactitudes de la diagnose primi- 
tive. Elles résultent encore de ce qu’en a confondu jusqu'ici sous un nom 
uniforme tous les /soetes provenant de la localité classique du Ris-Chau- 
vron (Haute-Vienne). En fait, trois espèces distinctes croissent aux bords 
de cet étang. Celle distribuée l’an dernier par M. Hariot ne correspond 
pas à la plante typique de l’herbier Boreau. Les caractères différentiels 
qui conviennent à cette dernière peuvent se résumer ainsi : 

Plante amphibie, mais s’ecartant peu du bord de l’eau; rhizome gréle 
et fragile; feuilles aciculaires, droites sans courbure en dehors, sans 
linéoles brunes sur la gaine, longues en moyenne de 1 décimètre. 

La description incomplète et fautive donnée par Boreau de son Jsoetes 
tenuissima a fait méconnaître l’espece et appliquer ce nom collectif à 
plusieurs types réellement très distincts. 

Les échantillons authentiques de l’herbier de l’auteur permettent d’y 
relever les principaux caractères suivants : « Feuilles droites, longues de 
1 déc. environ, pourvues de faisceaux hypodermiques, mais sans macules 
linéaires brunes sur la gaine. » 

La plante distribuée sous le n° 219 de la S. E. F. F. montre au con- 
traire des feuilles courtes, arquées en dehors, pourvues sur la gaine de 
taches linéaires foncées; la structure anatomique n’y révèle la présence 
d'aucun faisceau fibreux sous l’épiderme; elle répond donc à la diagnose 
de 1’I. Viollæi, décrit comme espèce nouvelle dans le JourNAL DE Bora- 
NIQUE, numéro du 4er décembre 1893. BE... 


394. — Collemodium andegavense sp. nov. — Celte espèce 
rentre dans le genre Collemodium, tel que l’a défini M. Nylander, intermé- 
diaire entre les Collema et les Leptogium proprement dits. Il diffère des 
premiers par son cortex pseudo-parenchymateux, bien net au moins sur 
les bords du thalle au voisinage des apothécies, où il se raccorde avec 
l’hypothecium. Mais cette couche corticale ne s'étend pas sur toute la 
surface du thalle, comme dans les vrais Leptogium. F. Hy. 


673 


TABLE 


DES 


TRAVAUX PAR NOMS D'AUTEURS CONTENUS DANS CE VOLUME 


ALBOrF (N.). — Nouvelles contributions à la flore de la Transcaucasie 
RER a) Pe OR TL Le ee ER nn) 89, 
ALBorr (N.). — La flore alpine des calcaires de la Transcaucasie occidentale 
Amann (J.). — Une mousse nouvelle d'Égypte (avec une gravure) ....... 
Autran (E.) voir Post (G.). — Plantæ Postianæ, fasciculus VII......... 
Baroaccı (A.). — Un Astragale nouveau d’Albanie.................... 
Bauoaccı (A.). — Nota sopra una nuova specie di Onosma albanese (Pl. 3) 
BARBEY (W.). — Bochiardo, botaniste italien inconnu ................. 
Bargey (W.) voir Forsyra-Maor. — Amoi, étude botanique ........... 
» » Syra, matériaux pour la flore de 

LS HE DM BEN ee 

» » Telandos, étude botanique ........ 

» » Cryptogames de Kos .:2...... 14. 
Bennett (A.). — Notes on the Potamogetones on the Herbarium Boissier. 
Bonner (E.). — Lettres de Linné à David van Royen.................. 


BoRNMüLLER (J.) voir WINKLER (C.). — Neue Cousinien des Orients (Pl. 13, 
EN M A Ser ISA EN SE EEE SE 


Bouger (A.-M.). — Remarques sur l'anatomie systématique des Rapa- 
keaekes er.des.kanmlles yolsmes. u ee ae een ee rot 
Brırron (N.) and Anna Murray Va. — An enumeration of the plants 


collected by M. E. Penard in Colorado during the summer of 1892... 
CanpoLe (C. de) voir Scxinz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikani- 


DCE Blorat Me ACER 2 ER ara lee se 
Carpor (J.) voir RENAULT (F.). — Mousses nouvelles de l’Herbier Boissier 
CHABERT (A.). — Plantes nouvelles de France et d'Espagne. ............ 
CHABERT (A.). — De l'emploi populaire des plantes sauvages en Savoie 29, 
Chopar (R.). — Matériaux pour servir à l'étude des Protococcoïdées (avec 

PRANUTES) 2 8220 MR A ee ef nié 
Copa (R.). — Polygalaceæ novæ vel parum cognitæ (avec gravure)..... 
Cuopar (R.). — Sur la place à atir buer au genre Trigoniastrum (Trigo- 

mastrum hypoleucuneMiqie es LPS men anne 
Cuopar (R.). — Sur la structure anormale de la liane Pachyrhizus mon- 

BIRTIEESBENGE DR 4 EN RE RE N 22 UNE SAR en us Se 


BULL. HERB. BOISS., décembre 1895. 47 


Pages 


228 
512 
442 
150 
196 
225 

B | 

30 


87 
17% 
292 
249 

13 


961 
115 
197 
402 
240 


145 
33% 


136 


67% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 
CHovar (R.). — Matériaux pour servir à l’histoire des Protococcoïdées (avec 
UNE. PTAVUPE) et RS EL Le LOT SP A EN PRES 
Caopar (R.). — Polygalaceæ novæ vel parum cognitæ. IV.............. 
CHopaT (R.). — Dichapetala nova africana ........:.................. 
Canisr (H.). — Une plante remarquable de la flore de Geneve........... 
Carisr (H.) voir Scxinz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen 
Flor3..—-:Selaginellacez.... ...... 2) 1.000 RER ee 
Coënraux (A.) voir Schinz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen 
Elora:,— -Gueurbitacea.....::.23. ns rer 
Coıney (A. de). — Un Linaria nouveau de la flore d'Espagne, Linaria Go- 
hantesiana... - ..- 22.2... u le u ee ee EE 
Coiney (A. de). — Un Alyssum de la flore d'Espagne, Alyssum amoris .... 
CRÉPIN (F.). — Remarques sur le Rosa oxyodon Boiss.................. 
Dammer (U.) voir LoEsEner (Th.) — Plantæ Selerianæ II. — Solanacex.. 
ForsyrH-MAsoR et BarBEY (W.). — Amor, étude botanique............ 
» » Syra, materiaux pour la flore de Syra 
» » Telandos, étude botanique........- 
» » Cryptogames de Kos.............. 
Freyn (J.). — Ueber neue und bemerkenswerthe orientalische Pflanzen- 
arten 2 EN NOR EE 31, 75, 97, 177, 302, 345, 445, 466, 497, 
Gürke (M.) voir Scainz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen 
Flora. — Hydrocharitacee... 2.5.2.2... om ee ee 
Malvacee.. EN ee ee 
Hacke (E.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora. — Grami- 
DB. Ph LR OR RE a N 
HorFrMANN (0.) voir LoEsEner (Th.). — Plantæ Selerianæ II. — Compositæ 
Jaczewski (A.). — Les Chætomiées de la Suisse. ...................... 
Jaczewsxi (A.). — Les Capnodiées de la Suisse ................:... 7 
Kzarr (F.) voir Scxinz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen 
Flora: — Compositæ (Pl>AO)..E 22... re 
Koenne (E). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora. — Lythra- 
CB «vie eielle nee e e ab naine CN ER ER 
KRÆwzLIN (F.). — Zwei neue Orchideen aus Kurdistan ................ 
KrzænzuN (F.). — Eine neue Pleurothallis-Art : : eee 
KrÆæNzLIN (F.). — Eine neue Epidendrum-Art. ....................... 
KRÆNZLIN (F.). — Eine neue Rodriguezia-Art (Pl. 48) ................. 
LAGerHEIM (G. de) voir ParouizLARD (N.). — Champignons de l’Equateur 
(PL ue SMART et TRE Vue Le CN PEER 
Linpau (G.). — Acanthaceæ americanæ .................. ee 361, 
Lixpau (G.) voir Loesener (Th.). — Plantæ Selerianæ Il. — Lichenes.... 
Acanthaceæ 54 . 2 AR Rue 0 ER EE 
LoEseNER (Th.). — Plantæ Selerianæ die von Eduard SeLer und Frau 
Cæcilie SELer in Mexico gesammelten Pflanzen unter Mitwirkung von 
Fachmännern veröffentlicht II. (Pl: 17). =... ........ 20022 SEC, 
Mez (C.) voir Loesexer (Th.). — Plantæ Selerianæ II. — Bromeliaceæ ... 
Müzcer (J.). — Graphideæ Eckfeldtianæ in Louisiana et Florida lecte, 
additis observationibus in Graphideas Calkinsianas ejusdem regionis.. 


Pages 


617 
30 
87 

174 


643 


377 
623 
49% 


53 
479 
610 
620 


sou + TEE 


TABLE DES TRAVAUX PAR NOMS D'AUTEURS. 675 
Pages 
Mon (J.). — Lichenes Siklimenses 7... een 19% 
Mürrer (J.). — Sertum Australiense s. species novæ Australienses Thelo- 
tremearum, Graphidearum et Pyrenocarpearum.................... 313 
Mütter (J.). — Lecanoreæ et Lecideeæ Australienses novæ ............. 632 
can (en — Rosa almestris Bapin : 51,0 ee eee 244 
ParouizzarD (N.) et LAGERHEIM (G. de). — Champignons de l’Equateur 
RE ES ae ee RU lee a ne ln 53 
Post (G.-E.) et AuTRAN (E.). — Plantæ Postiane, Fasciculus VII ....... 150 
Pram (D.). — A Revision of the genus Chelidonium.................. 570 
RADLKOFER (L.) voir LoëseNER (Th.). — Plantæ Selerianæ II. — Simaru- 
EN RE M Pa ee etes Qi ni 61% 
ET EURE CRE IE RE RAIN RE EE ONE 616 
Renauzr (F.) et Carpor (J.). — Mousses nouvelles de l'Herbier Boissier.. 240 
Rouy (G.). — Conspectus des espèces françaises du genre Spergularia Pers. 222 
ScxiNz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora (Neue 
DORE AE (PU AO RER ee MR Re ten aa me lee 373 
SCHUMANN (K.) voir LoeseNER (Th.). — Plantæ Selerianæ II. — Bignoniaceæ 618 
PRE RS Ce ee a Me RU 620 


TauserT (P.) voir LoEsEner (Th.). — Plantæ Selerianæ II. — Leguminosæ 610 
Tenouprorr (0.). — Quelques notes sur l'anatomie systématique des Acan- 


EEE RE a RO Et etat D nn se DE 0e rene à 990 
Toxpuz (Ad.). — Herborisations au Costa-Rica (Pl. 1, 41, 12) .......... 445 
Vaın (A. Murray) voir Brırton (N.). — An enumeration of the plants 

collected by M. E. PEexarp in Colorado during the summer of 1892... 197 
WETTSTEIN (R. von). — Globulariaceen-Studien (Pl. 7 et une gravure)... 269 
Wiırpeman (E. de). — Le Genre Palmodactylon Näg. (Pl. 8)............ 328 
WiLpeman (E. de). — Vaucheria Schleicheri sp. nov. (Pl. 16).......... 988 
Wirrıams (Fr.-N.). — On the genus Arenaria Linn................... 393 
WINKLER (C.) et BoRNMÜLLER (J.). — Neue Cousinien des Orients (Pl. 13, 

N RE RE TEE DIS EEE ERS 961 
ZAHLBRUCKNER (A.) voir LoEsENER (Th.). — Plantæ Selerianæ II. — Lobe- 

EL ER SE BL N BE EURE CARNET A RES RES 623 


Appendix n I. — Société pour l'étude de la flore franco-helvetique (Société 
pour l'étude de la flore française transformée). 1894. ame Bulletin... 143 


PLANCHE 
PLANCHE 


PLANCHE 


PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 
PLANCHE 


DW =1 mn OC m CO RO æ 


10. 
.-- Colon de la vallée de Tuis (Reventazon). 

. — Rivière dans la vallée de Reventazon. 

3. — Cousinia Kurdica G. Winkler et J. Bornmüller. 

. — Cous'nia Arbelensis C. Winkler et J. Bornmüller. 

. — Cousinia Carduchorum C. Winkler et J. Bornmüller. 
. — Vaucheria Schleicheri E. de Wildeman. 

. — Plante Selerianæ Il. Th. Loesener. 

. — Rodriguezia inconspicua Kränzlin. 


676 


TABLE 


DES 


PLANCHES CONTENUES DANS CE VOLUME 


— Forêt de Palétuviers à la baie de Salinas. 
— Champignons de l’Equateur. 

— Onosma Mattirolii A. Baldacci. 

— Campanula mirabilis N. Alboff. 

— Geniiana paradoæa N. Alboff. 

— Trapa Colchica N. Alboff. 

— Globulariaceen. R. von Wettstein. 

— Genre Palmodactylon Nägeli. 

— Kelleronia splendens Schinz. 

— Pentatrichia petrosa Klatt. 


677 


INDEX DES NOMS DE PLANTES 
CITÉS DANS CE VOLUME 


Les noms des espèces nouvelles sont imprimés en italique. 


is: 148. — Acacia Farnesiana 71 ; scleroxyla 5: spadicigera 5, 6. 
— Acalypha septemloba 453. — Acantholimon petreum 565. — Acantho- 
phyllum Kurdicum 565. — Acanthus Dioscoridis subsp. grandiflorus 565. — 
Acer affinis 566; cinerascens 565, 566; glabrum 211; granatense 169; hircina 
566. — Acerates angustifolia 21%. — Achillea affinis 158; ageratifolia 346; 
ageratoides 346; Aizoon 346; anthemoides 346 ; argyrophylla 346, 347; Barre- 
lieri 347 ; Cretica 30; dentifera 300; herba-rota 336: micrantha 565; Millefolium 
221, 299, 300 ; moschata 296 ; mucronulata 347; nana 296, 300; odorata 158; 
oxyloba 347; Schurii 347; serbica 346; setacea app. I, 22; tanacetifolia 300; 
vermicularis 569. — Achyrocline pumila 429. — Acineta densa 462. — Aciotis 
annua 10; paludosa 3, 11, 461, 464. — Aconitum anthora 336, 340, 342; 
Columbianum 206; Iycoctonum 344, 342; paniculatum 344, 342. — Acrostichum 
bellermannianum 45%; flaccidum 454; hybridum 454; lingua 45% ; osmundaceum 
461 ; spathulatum 455; viscosum 455. — Actæa spicata 336, 340, 342. — Acti- 


nastrum Hantschii 441. — Actinella acaulis 220; grandiflora 220. — Adelo- 
botrys adscendens 10. — Adenostemma glandulosum 603. — Adenostyles 
albifrons 300; leucophylla 300. — Adiantum Capillus Veneris 176; Cooperi 
45%; macrophyllum pulverulentum 41; patens 45%; tenerum 45%. — Adonis 


caudata 32; caudata v. megalantha 32; flammea 32; vernalis 169, 171; vernalis 
v. Wolgensis 171. — Adoxa Moschatellina 218. — Æcidium Cissi 64. — Ægo- 
podium podagraria 295. — Æschynomene americana 456.— Ætheilema elegans 
857; imbricatum 557. — Ztheopappus pulcherrimus v. coneinnus 518. — 
Æthionema rotundifolium 522. — Æthusa cynapium 342. — Aganippea den- 
tata 626. — Agaricus bulbillosus 455; crenulata 8. — Agasyllis latifolia 233, 
235, 236, 922, 526. — Agave americana 457. — Ageratum conyzoides 456; 
microcarpum 452, 456; stellare 623. — Agropyrum cæsium app. I, 2, 6: 
glaucum 63. — Agrostemma githago 342. — Agrostis curvifolia 38%; hiemalis 
202. — Aira aggregala app. I, 3, 6. — Ajuga Chamæpytis 298; Postii 161. — 
Alchemilla alpina 301; basaltica app. I, 2, 4: flaccida app. I, 2, 5; hetero- 
poda app. I, 2, 5; magna 405; reniformis app. I, 2, 5; rhododendrophila 


rt > DA u A Von al a din mé 


ar LIT Fe, 


678 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


app. I, 2, %; rubristipula app. I, 2, 5; tenuis app. I, 2, 5; trunciloba app. I, 
2, 5; versipila app. I, 4; versipila f. umbrosa app. I, 2; versipila f. vegeta 
app. I, 2. — Alepyrum 120. — Aletes acaulis 212. — Alibertia edulis 7. — 
Alkanna tinctoriä 88, 160; tubulosa 160. — Allamanda cathartica 449. — 
Allarthonia albovirescens 50. — Alliaria officinalis 453, 300. — Allium Can- 
dolleanum 593 ; Gayi 165; Geyeri 203; globosum v. saxatile 523; gracile 523; 
Karyeteini 165; Kotschii 167; Libani 167 ; Mackmelianum 167; Neapolitanum 
176; paniculatum 167; papillare 165; Pseudostrictum 523; roseum v. bulbi- 
ferum 170 ; stamineum var. Hymettium 167; stellatum 203; vineale var. virens 
167. — Alloplectus coriaceus 462; macrophyllus 459; multiflorus 459; parvi- 
florus 459; tetragonus 10, 459. — Allosorus crispus 518. — Alnus viridis 336. 
— Alopecurus anthoxanthoides var. alatus 166 ; arundinaceus app. I, 2, 6; 
Castellanus 470; Salvatoris 171, 173; vaginatus 518. — Alsine circassica 919, 
521 ; imbricata 517 ; laricifolia var. Pontica 519, 521, longipes 205 ; Rhodocalyx 
519, 521 ; segetalis 222; setacea 522, 531 ; setacea var. puberulenta 15%; subuni- 
flora 521; verna 536. — Alsinella 598. — Althæa hirsuta 170. — Althenia 
Barrandonii app. I, 3, 6, 21; filiformis app. I, 21. — Alvaradoa amorphoides 
614. — Alyssum alpestre app. I, 7; Amoris 168, 169, 171; calycinum 153, 
168; campestre 153, 168, 169; collinum 169; hirsutum 153; maritimum 28; 
minutum 153; montanum 169, app. I, 7, 8; psammeum app. I, 8; samariferum 
153 ; serpyllifolium app. I, 2, 4, 7, 8, 9; tortuosum app. I, 7, 8. — Amaranthus 
Blitum 295; græcizans 205. — Amaryllis reginæ 23. — Amblystegium Burnati 
442; Juratzkanum A443; radicale 443. — Ambrosia psilostachya 220; trifida 
var. integrifolia 220. — Amelanchier vulgaris 169. — Amicia zygomeris 613. 
— Amæbochytrium 589. — Amphicarpa angustifolia 614. — Amphiloma ele- 
gans 200; elegans var. discretum 200. — Amphoricarpus elegans 90, 237, 518, 
520, 521, 523, 53%; Neumayeri 523. — Amygdalus lycioides 156, 565 ; orien- 
talis 456, 566. — Anacalypta lanceolata 444. — Anacamptis pyramidalis var. 
brachystachys 176. — Anagyris fetida 30. — Anaptychia intricata 167 ; leuco- 
melæna var. multifida 194; podocarpa 194. — Anarrhinum bellidifolium 171, 
172; laxiflorum 172. — Anchusa Aucheri 159; Aucheri var. brunneo-purpurea 
160; ilalica 336; myosotidiflora 530; Schattukii 160; variegata 88, 176. — 
Andrachne Colchica 534. — Andrographis echinoides 558; lineata 558; panicu- 
lata 558. — Andropogon bicornis 457; leucostachyos 7. — Androsace 
Albana 518; Chamæjasne 213, 536; maxima 159, 170; septentrionalis 213. — 
Anemone Canadensis 206; cylindrica 206; multifida 206; Narcissiflora var. 
chrysantha 517; stellata 475; sulphurea 531. — Angelica officinalis 299. — 
Anisacanthus brasiliensis 371 ; caducifolius 371 ; ruber 374.— Ankyropetalum 
gypsophiloides 566. — Anoda hastala 452, 456. — Anomomorpha turbulenta 
46. — Anoplanthus fasciculatus 217. — Antacanthus spinosus 558. — Anten- 
naria alpina 219; Carpathica 219 ; dioica 220, 518; margaritacea 220. — 
Anthemis alpina 347 ; armeniaca 348, 349 ; arvensis 297; Barrelieri 347; candi- 
dissima 349 ; carpatica 348 ; cotula 221 ; cretica 87; extrarosularis 347; fruticu- 
losa 348; Iberica 92 ; incrassata 170; montana 348; montana var. Linnæana 
158; mucronulata 347; oxylepis 347; plarmicæformis 348; Saportana 92; 
Tempskyana 347, 348; tenuifolia 347. — Anthericum apodastanthum 452. — 
Anthracothecium monosporum 327; oculatum 327; variolosum 327. — 


des ES pi haies 


Li Rx du En 


are 


y 


LS 


€ 


2 >. 
ea eva 


> 


INDEX. 679 


Anthriscus abortivus 300 ; sylvestris 300. — Anthrophyum ensiforme 45%. — 
Anthurium formosum 459; obtusilobum 9 ; Oerstedianum 459; pallens 10 ; pan- 
duræforme A453; porrectum 10, 449, 453; porrectum var. microspadix 449: rigi- 
dulum 453 ; Scherzerianum 42 ; tapinostachyum 459; Wendlandii 9.— Anthyllis 
eystisoides 28; montana 297; onobrychioides 169, 470; vulneraria 300. — 
Antirrhinum Barrelieri 170. — Aphelandra gigantiflora 369 ; Hieronymi 367; 
inequalis 368: longibracteolata 367; macrosiphon 367; pectinata 8; runcinala 
368 ; simplex 366; tomentosa 369. — Apium graveolens 295. — Aplopappus 
spinulosus 249. — Apocynum androsemifolium 21%; cannabinum 214. — 
Apteranthes Gussoneana 170. — Aquilegia cœrula 206. — Arabis alpina 531; 
alpina var. albida 522; aubretioides 152; Drummondii 207 ; hirsuta 207 ; Mont- 
bretiana 152; sagittata 152 ; verna 87. — Arbustus uva-ursi 295. — Arctium 
intermedium app. I, 15; pubens app. I, 15. — Arctostaphylos Uva Ursi 213, 
521, 528, 529, 532. — Ardisia fusca 462; ramiflora 8. — Arenaria andina 
600; barbata 603; ciliata 597, 602; ciliolata 600 ; dianthoides 602; Fendleri 
205; festucoides 601; glandulosa 597; glandulosa 603; grandiflora 169; holo- 
steoides 603; longistyla 603; lycnidea 518; macrophylla 205; Massiliensis 602; 
modesta 170; musciformis 600; Nepalensis 603 ; nilghirensis 597; palustris 594; 
pedunculosa 602; pentandra 600 ; purpurascens 601 ; pyenophylla 602; radians 
602; retusa 28; Sajanensis 205; saxatilis 594, 601: scariosa 601; serpyllifolia 
593, 594, 600. — Argemone albiflora 207. — Aristida æquiglumis 381; amplis- 
sima 381 ; Meccana 381; sericans 381 ; spectabilis 380 ; vestita 381. — Aristo- 
lochia pilosa 459. — Arnica cordifolia 221 ; montana 299, 301; Parryi 221. — 
Arrabidæa Potosina 618. — Artemisia absinthium 297 ; dracunculoides 221; 
frigida 221 ; glacialis 296 ; Ludoviciana 221 ; Mutellina 296 ; Norvegica 221 ; sco- 
pulorum 221; spicata 296; Verlotorum app. I, 3, 5; Villarsii 296; vulgaris 
298. — Arthonia albovirescens 50; amena 322; asteriscus 49; astroiaea 320; 
cinnamomea 48 ; dispersa 49; Eckfeldtii 48 ; epipastoides 49 ; fusco-pallens 322; 
gracilior 322; gregaria 322, gregaria var. obscura 48 ; gregaria var. opegraphina 
48; interveniens 49; lurida 48; macrotheca 49; polymorpha 49; punctiformis 
49; quintaria 49 ; rubella 49 ; Somaliensis 322; spectabilis 49; Wilmsiana 323. 
— Arthopyrenia dirumpens 325 ; Féeana 325; oculata 325; subbiformis 325; 
suboculata 325; zostra 324. — Arthothelium interveniens 49; lacteum 49; 
macrolheca 49, 323; microsporum 323; oblusulum 323: polycarpum 323. — 
Arthrocnemum glaucum 30. — Arthrostemma campanulare 448 ; fragile 452. 
— Arum maculatum 337. — Arundinella Deppeana 453 ; phragmitioides 2, 456. - 
— Arundinaria macrocarpa 43. — Ascidium profundum 315. — Asclepias 
crassifolia 49; incarnata 214; speciosa 214; verticillata var. pumila 214. — 
Ascotricha chartarum 495. — Asperula aspera var. lalifolia 521 ; eynanchica 
335, 336, 931; eynanchica var. alpicola 521; galioides 8%; odorata 295; Tau- 
rina 530. — Asphodeline recurva 166. — Aspidium juglandifolium 45% ; trifo- 
liatum 45%. — Asplenium abscissum 45%; anisophylinm 45%; auriculatum 45%; 
auritum 14, 45%; bulbiferum 45%; cicutarium 45%; lindbergii 454; lunulatum 
454; monanthemum 45%; neglectnm 45%; Petrarchæ 170; plantagineum 461 ; 
rachirhizon 11: radicans 454; rutaceum 451; Rutamuraria 523; septentrionale 
518; serra 454 ; serratum 45% ; Trichomanes 530. — Aster Autrani 158; Bige- 
lovii 219 ; canescens var. viscosus 219; Caucasicus 90 ; Colchicus 89, 90, 91, 519, 


680 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


521, 523; foliaceus 249; foliaceus var. apricus 219; inulæfolium 158; multiflorus 
219; Pattersoni 219; pauciflorus 452, 456; pauciflorus var. gracilis 459 ; Porteri 
219; roseus 90, 520, 521, 524, 529, 534; subulatus 625; Tuganianus 90, 91: 
Tuganus 520, 521, 523. — Asteridium punctum 67. — Asterina confluens 73; 
melastomatis 65; reptans 72; vagans 65. — Asteroporum rimale 324. — Aste- 
rotrema orbiculina 325; punctuliforme 324. — Astianthus viminalis 619. — 
Amelanchier alnifolia 209. — Astragalus achtalensis 182, 183 ; adsurgens 240 ; 
Alboffianus 186 ; Aleppicus 156 ; alpinus 210, 536 ; amœnus 183 ; Autrani 196 ; 
Barbeyanus 184, 185; barbidens 185, 186; Bourgæanus 28; brachylobus 186 ; 
cadmicus 187 : cappadocicus 182; chlorocyaneus 28; Conrathi 182, 183; corni- 
culatus 187; crenophilus 565; declinatus 179; declinatus var. subglaber 179; 
declinatus var. suprahirsutus 178; distortus 210; entomophyllus 565 ; erythro- 
cephalus 180; euphraticus 186, 187; fissilis 179, 180 ; fragrans 184; Gudrunensis 
565 ; hamosus var. brevipes 171; Humboldtii 613; humilis 185; incanus 471, 
ispirensis 182; Karamasicus 184; Krugeanus 480; Krugeanus var. nitens 180; 
laguroides 180, 181; Lagurus 181 ; lineatus 181; longidens 181, 182; macror- 
rhizus 169; multiflorus 210; nanus 196 : neglectus 179; pentaglottis 469; pine- 
torum 178, 179 ; pinetorum var. suprahirsutum 179; pycnocladus 565 ; Saganlu- 
gensis 196; schizopterus 156; schizopterus var. major 156 ; sphærocalyx 181; 
squalidus 183, 18%; Stella 169; Stevenianus 182; subulatus 186; Tragacantha 20; 
tuberculosus 156 ; vaginus 181 ; Wettsteinianus 183, 184; xanthinus 18%; Xiphi- 
dium 186. — Astrantia colchica 519, 521 ; Pontica 521. — Astrocaryum poly- 
stachyum 9. — Astrophyllum orthornynchum 201. — Asystasia gangetica 558; 
nemorum 998. — Athanasia ramosa 428; triloba 435. — Atragene americana 
206 ; tenuiloba 206. — Atrichum undulatum 167. — Atropa Belladona 160, 
298, 342. — Auerswaldia Baccharidis 72. — Avena bromoides 29, 170; ste- 
rilis 29. — Avicennia nitida 4. 


Bi conferla 625; glutinosa 625; nervosa 462; oblongifolia 72; 
rhexioides 625. — Bactris caudata 9; fusca 462; longepetiolata 9; polystachya 
9; villosa 9. — Bæomyces fungoides 194. — Bahia dissecta 220; sinuata 628. 
— Baileya multiradiata 628. — Banksia serrata 318. — Barbula cylindrica 
242; rubella 201 ; subulata var. integrifoli®1467. — Barkhausia fetida 29. — 
Barleria 22: acanthoides 559; Arnottiana 559%=cordifolia 559; discolor 8; 
Hochstetteri 559, 560 ; micans 453; nutans 559; Prianitis 559; satureioides 559; 
solanifolia 559. — Bartramia siricta 242. — Bauhinia divaricata 611. — Bel- 
levalia ciliata 165, 166; ciliata var. paniculata 165 ; hispida 166 ; longipes 165; 
nervosa 166. — Bellis perennis 90, 295. — Bellium perennis 90. — Belmontia 
Flanaganii 443. — Beloperone comosa 620; denudata 490; Pringlei 620; 
ramulosa 489; rectiflora 489; tetramerioides 488; velascana 489. — Berberis 
aquifolium 207; repens 207; vulgaris 294, 335. — Besleria costaricensis 462 ; 
triflora 459. — Betonica alopecurus 470, 173; grandiflora 105 ; nivea 520, 521, 
528, 529, 534; officinalis 295. — Betula alba 336 ; alba subsp. pubescens var. 
Friesii app. I, 20; Ermanni 533; glandulosa 204; lenta 533; Medwedewi 533, 
53%; Murithii app. I, 2, 6, 20 ; pubescens 336, app. I, 20. — Bidens pilosa 454, 
457 ; tenuisecta 220. — Bifora testiculata 169. — Bigelowia 598; graveolens 


+ 
Du 22 


N 


SR = N ST NES 


FE 


#7 
Asé< 


LE 


INDEX. 681 


219. — Bignonia viminalis 619. — Bixa orellana 5, 463. — Blakea gracilis 
46%; gracilis var. longifolia 46%; subpeltata 456. — Blastenia ochroleuca 
641; poliotera 641; variabilis 641. — Blechum Braunei 555, 556; Linnæi 
556. — Blechnum longifolium 45% ; longifolium var. fraxineum 454; occiden- 
tale 449; volubile 45%, 459. — Blepharispermum fruticosum 429; lobatum 
428. — Blitum capitatum 20%. — Bocconia frutescens 464. — Bombardia 
fasciculata 68. — Bootia exserta 376; Schinziana 376. — Borago officinalis 
295. — Borreria ocymoides 451 ; lævis 448: verticillata 7. — Borrichia fru- 
tescens 627. — Botrychium Lunaria 523. — Boutelona curtipendula 202; oli- 
gostachya 202. — Bouvardia flos Joannis 621; hirtella 622; Jaquinii 622; lon- 
giflora 622. — Brachyelytrum africanum 382; aristatum 383. — Brachypo- 
dium pinnatum 523; ramosum 29. — Brachystemma 598. — Brachythecium 
erythrorrhizon 211; subfalcatum 241 ; velutinum 241 — Brassavola rhopalor- 
rhachis8. — Brassica Cretica 175. — Bredemeyera Barbeyana 124. — Brewe- 
rina 598. — Brickellia Cavanillesii 624; diffusa 452, 62%; hebecarpa 62%; 
laciniata 62% ; veronicifolia 624. — Briza elatior 523. — Bromus tectorum 170. 
— Brongniartia lupinoides 613; thermoides 643. — Brosimum costaricanum 
459. — Brunella vulgaris 530 ; vulgaris var. pinnatifida app. I, 3, 6. — Bryole- 
jeunea fruticulosa 460. — Bryonia alba 234; dioica 87. — Bryum atropurpu- 
reum 444; Donianum 243; obeonicum 201 ; semiovatum 459. — Buddleya 
americana 616; floccosa 457; propinqua 616; sessiliflora 616 ; verticillata 616. 
— Buellia amblyogona 641 ; hypomelæna 642; macrocarpa 642; macrosporoides 


642; spuria 641. — Bunium Bourgæi 305; cassium 305; cornigerum 305; ele- 
gans 305; filipes 305; Tempskyanum 304, 305. — Buplevrum Kurdicum 156; 
verticale 28. — Bunburya capensis 417. — Bupleurum Rischawianum 517, 


520, 524. — Buxus sempervirens 336, 53%. — Byrsonima crassifolia 7. 


Bars Bonducella 4, 5; eriostachys 8; Gilliesi 611; pulcher- 
rima 644. — Calamintha Clinopodium 523; granatensis 170; Nepeta 301; 
officinalis 300: slaminea var. pilosa 162. — Calanthe mexicana 10. — 
Calathea Bakeri 464. — Calceolaria linearis 211. — Calea axillaris 627; 
integrifolia 627; Pittieri 457. — Calendula persica var. gracilis 159. — 
Calenia consimilis 460. — Galliandra caracasana 7; grandiflora 448. — Callo- 
pisma cerinum var. micerocarpum 63%. — Calochortus Gunnisoni 203. — 
Calonectria Lagerheimiana 71. — Galonyction speciosum 455. — Calopogo- 
nium cœruleum 61%; galactoides 8. — Galophanes crenata 415; ovata 416. — 
Calostephane foliosa 436. — Caltha leptosepala 205; palustris 298, 517 ; poly- 
_ petala 517. — Calycotome villosa 175. — Calyptrogyne Serapiquensis 9. — 
Campanea Oerstedii 453. — Campanula Aizoon 230; alliariæfolia 229, 521, 
598, 534; Autraniana 519, 521, 524: castellana 449; ciliata var. Pontica 521, 
53%; collina var. Abchasica 520, 521, 53%; Delpontei 148; dichotoma 170; 
Dzaaku 90, 519. 521, 524; elliptica app. I, 2, 5; glomerata var. symphitifolia 
523; gracilis 149; lanceolata 147; Leflingii 170; Iyrata 176; mirabilis 228, 
229, 230, 520, 521, 524; mollis 29, 170; Parryi 218; pusilla 147, 148 ; pusilla 
var. bracteosa 449; pusilla var. Delpontei 148, 149; pusilla var. pubescens 148; 
pusilla var. fubulosa 147, 148; rapunculoides 530 ; Rapunculus 149, 172; rhom- 


EEE d'hlss due de à RAT, & a À \ EN - NEUEN tés ai x 
I she CA ie RSS de Sn ul ES la cn a a Pa Sté Il aa" A ESS A a7 Zn FO Berl Luna DALE U nn Sn a Kr al a nl DS dr 


RS OSEO ei Andy en 


PE WERE, 


682 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


boidalis 447; rotundifolia 218; Sarmalica 520; Sarmatica var. calcarea 521 ; 
Sibirica 229; Sibirica var. major 523; Songeoni 146, 147; speciosa 229 ; uni- 


flora 218; verruculosa 474, 172; Vidalii 229. — Campelia Zanonia 449; 
Zanonia var. glabrata 449, 461. — Canavalia villosa 449, 452, 455. — Gande- 
laria vitellina 200; vitellina var. rosulans 200. — Capnodium expansum 604 ; 


Footii 60%, 606; Personii 60%, 605; salicinum 60%; spheroideum 604; tiliæ 
604, 605. — Capnoides aureum 207 ; montanum 207. — Capparis hereroensis 
396: odoratissima 5; spinosa 397. — Gapsella Bursa pastoris 87, 452; rubella 
169. — Caraguata monostachya 451. — Cardamine cordifolia 207; silvatica 
var. umbrosa app. I, 2; 6. — Garduus armenus 358; granatensis 169; macroce- 
phalus 358 ; nigrescens 170, 171 ; nutans 358; nutans subsp. latisquamus 357; 
platylepis 358: platypus 171 : undulatus 221. — Garex atrata 536, 537; canes- 
cens app. I, 2, 6; cladostachya 450; composita 94; Daltoni 9%, 525; echinata 
95; elongata app. I, 2, 6; elongata f. ambigua app. I, 2, 6; glauca 95; Lazica 
93, 521, 525; Linkii 170; maxima 95, 117; nobilis 94, 525; Oerstedii 453; 
Pairæi app. I, 3, 6; Pontica 93, 94, 95, 96, 237, 516, 518, 520, 521, 524, 532, 
534 ; rigida 518; sempervirens 94; serotina app. I, 2, 6; tristis 525; tristis var. 
Lazica 93, 525; Walkeri 94. — Carlina Biebersteinii 357: Biebersteinii var. 
sublanata 357 ; vulgaris 357, 523, 563; vulgaris var. sublanata 357. — Carludo- 
vica microphylla 462. — Carthamus hispanicus 169, 171; lanatus 28, 29; 
tinctorius 474. — Garum brachyatis 157; Carvi 298, 299; cornigerum 565 ; 
Elwendia 565; lamatocarum 522; leucocoleon var. porphyrocoleon 304; meifo- 
lium 518: Myrrhis 299; Noëanum 565 ; odorata 299 ; saxicolum 522. — Garya 
aqualica 43. — Gassia crotalarioides 611 : flexuosa 7; levigata 611; leiophylla 
var. pubescens 611; stenocarpa 452, 456 ; tomentosa 611; villosa 611. — Cas- 
tilleia linariæfolia 217 ; miniata 217; costaricana 462. — Cathcartia villosa 
572. — Cattleya labiata 462. — Caucalis daucoides 169; leptophylla 169, 170. 
— Cayaponia racemosa 457; racemosa var. scaberrima 457. — Ceanothus 
Fendleri 212; ovatus 212; velutinus 212. — Gelastrum lucidun 22. — Celtis 
Tournefortii 566. — Genchrus echinatus 3, 6; tribuloides 202. — Gentaurea 
acicularis 176; antennata 470, 171 ; aspera 471; Chrysoleucæ 176 ; Cyanus 300, 
335; diffusa fl. albis app. I, 2, 5; diffusa fl. purpureis app. I, 2, 5; diffuso X 
paniculata app. I, 14; foliosa 474; Freynii 472; Jacea 297 ; lapsanifolia 473; 
Iycopifolia 474; mucronifera 472; paniculala app. I, 44, 15; X peregrina 
app. I, 2, 5, 14, 15; Phrygia 521 ; psephelloides 473; pyrrhoblephara 473; ses- 
silis 47%; spinosa 176; taraxacifolia 474; taraxacifolia var. armata 474; 


Tempskyana 471. — Gentradenia inæquilateralis 10, 457, 464. — Centronia 
phlomoides 10. — Centropogon laciniatus 623; nutans 462. — Centrosema 
pubescens 452. — Cephælis discolor 463; punica 459. — Cephalanthera 


Andrusi 163; cucullata 143; kurdica 143 : Lonchophyllum 144: rubra 143, 144, 
— Cephalorrhynchus Aucheri 477; confertus 477, 478; hispidus 477. — 
Cerasterias 114. — Cerastium argenteum 101; argenteum var. minor 100; 
arvense 104; Dahuricum 518; grandiflorum 101; Illyricum 87 ; Ponticum 521; 
tomentosum 101 ; trigynum 518; vulgatum 530. — Cerasus avium 336; demissa 
209; Laurocerasus var. brachystachya 533; microcarpa 156; Pensylvanica 
209. — Ceratosphæria microspora 70. — Cercocarpus parvifolius 209. — 
Cercosporella Salviw 7%. — Cestrum auranliacum 11 ; Warszewiczii 453. — 


Er 


INDEX. 683 


Cetraria ciliaris 199; fahlunensis 200 ; juniperina var. pinastri 200. — Chænor- 
rhinum villosum 29. — Chærophyllum Borodinianum 521, 525; crinitum 565; 
bumile 522. — Chætium bromoides 457. — Chætochlamys 490 ; macrosiphon 
490, 492; marginata 4M ; Rusbyi 491. — Chætomium atrum 495; chartarum 
49%, 495; elatum 494%, 495, 496; Fieberi 495; graminicolum 495 ; lageniforme 
495; pannosum 49%, 495, 496. — Chætothylax boliviensis 492; micrantha 493; 
Rothschuhi 492; tocantinus 492. — Chamdorea costaricana 462. — Chamæ- 
melum conoclinium 350; disciforme 349; heterolepis 349 ; inodorum 349; mon- 
ticolum 350; oreades 350; repens 349, 350, 351: Tchihatchewii 350, 351. — 
Chamæpeuce Alpini var. camptolepis 475. — Chamærops humilis 172. — 
Chaptalia albicans 7; nutans 448, 453, 461. — Chara fœlida forma app. I, 2, 
6, 21. — Cheilanthes Fendleri 202; gracilis 202; lendigera 454. — Cheli- 
donia dictum 577. — Chelidonium dahuricum 578; Dicranostigma 585, 986 ; 
diphyllum 572, 573, 581, 582; Franchetianum 586, 587; grandiflorum 578, 
979; hoematodes 577 ; japonicum 573, 583, 586; japonicum var. dissecta 584; 
japonicum var. typica 58%; laciniatum 578, 580; laciniatum var. fumariæfolium 
978; lasiocarpum 573, 581, 582, 583; leptopodum 586; majus 571, 572, 573, 
979, 976, 579, 580, 581, 584, 585, 586; majus var. grandiflora 578; majus var. 
lacrniata 577, majus var. typica 576; murale 577; quercifolium 578; ruderale 
577; sinensis 575 ; sutchuense 573, 581, 582, 586 ; umbelliferum 577 ; uniflorum 
573, 58%. — Chenepodium Botrys 204, app. I, 2, 6; murale 29. — Chimaphila 
umbellata 213. — Chiodecton heterotropoides 49; moniliatum 324; Montagnei 
49 ; rubro-tinctum 460; virens 324. — Chionophila Jamesii 216. — Chondrio- 
derma frustulosum 61. — Chondrophora nauseosa 219. — Chrysanthemum 
segetum 28, 29. — Chrysoclamys costaricana 462; psychotriæfolia 462. — 
Chrysocoma graveolens 219; nauseosa 219. —- Chrysomyxa Pirolæ 199. — 
Chrysopsis villosa 218. — Chymsidia 233; Agasyllordes 234, 235, 236, 520, 
921, 926, 534; agasylloides var. Colchica 234. — Cichorium divaricatum 29. — 
Cineraria seminuda 438. — Cintractia axicola 62. — Circæa alpina 212. — 
Cirsium anglico-acaule app. I, 43; Boissieri 467, 468; bracteosum 468; decus- 
satum 467; elodes var. floccosum A468; elodes var. indivisum 468; galaticum 
467, 468; Lobelii 467; lokense 468; macrobotrys 467; medium app. 1,13; 
odontolepis 467 ; odontolepis var. paucidentata 159; Sintenisii 466, 467, 468; 
Sintenisii var. armatum 467; Sintenisii subsp. galaticum 467; X submedium 
app. I, 3, 5, 13; Szowitsii 467. — Cistus albidus app. I, 3, %; X corbariensis 
app. I, 3, #; erispus app. I, 3, 4; X Delilei app. I, 3, %; X florentinus app. I, 
3, 4; X glaucus app. I, 2, 3, 4; ladaniferus app. I, 3, 4; longifolius app. I, 3, 


. %; monspeliensis app. I, 3, 4; parviflorus 153; populifolius app. I, 3, 4; X pul- 


verulentus app. I, 3, 4; X recognitus app. I, 3, 4; salvifolius 153, app. I, 3, 4. 
— Cladochytrium Arfarfæ 62. — Cladosporium Fumago 604. — Cladostigma 
dioicum 41%. — Clathroptychium rugulosum 61. — Claytonia megarrhiza 
205. — Clematis alpina var. occidentalis subv. tenuiloba 206; ligusticifolia 
206 ; Pseudoatragene var. subtriternata 206; sericea 206; verticicillaris 206. — 
Cleome serrulata 208. — Clerodendron fragrans var. pleniflora 448. — Cliba- 
dium asperum 451 ; peruvianum 46%. — Clidemia brachystephana 46%; dentata 
3, 11, 461; Reitziana 10; sessiliflora var. angustifolia 464. — Clitoria guya- 
nensis 7. — Closteridium Bengalicum 312. — Cnicus cernuus 21 ; costaricensis 


684 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


447. — Coccinia palmatisecta 449; quinqueloba 419 ; Rehmannii "48; Schinzii 
419; Senensis 419 ; sessilifolia 419. — Coccosypselum canescens 452. — Codon 
hirtus 23. — Coffea Arabica 622. — Colchicum autumnale 342 ; Decaisnei 164; 
fasciculare 164. — Coleosanthus Californica var. Wrightii 218; grandiflora 
218. — Coleosporium Elephantopodis 64; Viburni 64. — Collema crispatum 
88. — Collemodion andegavense app. I, 23. — Collinsia parviflora 216. — 
Collomia linearis 21%. — Columnea consanguinea 462; glabra 453; hetero- 
phylla 459 ; Oerstediana 459; querceti 453. — Gomandra pallida 204. — Gom- 
melina nudiflora f. agraria 464. — Comocladia Engleriana 615, 616; mollis- 
sima 615, 616. — Comperia Karduchorum 141, 142, 143, 566; Taurica 144, 
142, 143. — Conferva amphibia var. lucida 588. — Conium maculatum 341 ; 
Royeni 23. — Conaplea atra 495. — Conostegia bracteata 465 ; lanceolata 448; 
montana 10; Oerstediana 451; puberula 9; suberustulata 11. — Convallaria 
majalis 299. — Convolvulus chondrilloides 566; lineatus 172; lineatus f. lati- 
folia 171. -— Conyza asperifolia 448; chilensis 455; coronopifolia var. hispida 
625 ; gnaphalioides 625; Iyrata 6; saxatilis 20; subintegrifolia 625. — Corallo- 
rhiza Corallorhiza 203 ; striata 204. — Coriara thymifolia 73. — Corispermum 
hyssopifolium 204. — Coronilla emeroides 155; juncea 170; montana var. con- 
densata 522 ; Scorpioides 28; varia 565. — Corrallocarpus sphærocarpus 421; 
sphærocarpus var. scaberrimus 422; sphærocarpus var. subhastutus 422. — 
Corticium agglutinans 57 ; comedens 57 ; epigæum 58; incarnatum 57; lacteum 
57; ochraceo-lividum 57; stratosum 57; tuberculosum 57. — Corydalis aurea 
var. occidentalis 207; calcarea 520, 521, 595; solida 152; verticillaris 569. — 
Corylus avellana 336, 343. — Cousinia Aintabensis 564; Aleppica 564; Arbe- 
lensis 561, 562, 566, 567; Arbelensis var. pinnata 568; Aucheri 564; bicolor 
564; brachyptera 564; Cæsarea 563; canescens 564; Garduchorum 561, 562, 
565, 566; Carduchorum var. major 569; Carduchorum var. minor 569; Catao- 
nica 56% ; cirsioides 56%; concinna 56% ; cymbolepis 564; decolorans 564; erio- 
cephala 564; foliosa 167, 56%; Hermonis 56%; humilis 56%; inflata 564 ; inter- 
texta 564; Kornhuberi 562; Kotschyi 561; Kurdica 551, 56%, 565, 567; 
Libanotica 56%; lucida 56%; macrolepis 56%; odontolepis 56%; Onopordon 564; 
pergamacea 56%; Pestalozze 56%; Postiana 167; ramosissima 56%; Sintenisii 
56%; Stapfiana 563; stenocephala 563, 564, 567. — Coutarea hexandra 622. — 
Cracca micrantha 447, 449. — Cranichis reticulata 10. — Crassina anomala 
220; grandiflora 220. — Cratægus Azarolus 566 ; monogyna 566. — Crepis 
albida var. major 170; heterophylla 457; jubata app. I, 2, 5; oligophylla 426; 
pulchra 170; Reuteriana 159; virens 29. — Crocus Autrani 521, 525; sativus 
88, 298, 335; zonatus 525. — Cronartium prælongum 6%. — Crossomitrium 
heterodontium 463. — Crotalaria anagyroides 451 ; Guatemalensis 8; incana 
455, 612; retusa 465; striata 449. — Croton Texensis 211. — Crucianella 
angustifolia 28; Græca 565. — Crusea rubra 622. — Cryptanthe crassisepala 
215. — Cryptogramma acrostichioides 202. — Cucumis africanus var. acuti- 
lobus 418; hirsutus var. dissectus 418; Melo 218. — Cucurbita maxima 465. — 
Curatella americana 7. — Cuscuta epithymum 29. — Cyanella alba 394; 
capensis 39%; lutea 39%; orchidiformis 39% ; racemosa 39%. — Cyanus centau- 
roides 23. — Cyathea arborea 453 ; divergens 453; muricala 459. — Cyclamen 
Coum 525; Coum var. Ibericum 526; Europæum 519, 521, 523, 525, 531 ; Euro- 


INDEX. 685 


pæum var. Colchieum 525. — Cyclanthera costaricensis 458; costaricensis var. 
angustifolia 458; Oerstedii 10; Oerstedii var. Biolleyi 10: Pitlieri 10. — 
Cynanchum vincetoxicum 341. — Cynocrambe prostrata 162. — Cynodon 


dactylon 337. — Cynoglossum Arundanum 172; cheirifolium 172; cheirifolium 
var. heterocarpum 170, 172 ; heterocarpum 172; Loreyi 171, 172: officinale 298; 
pictum 172; valentinum 172. — Cyperus coriifolius 6; coriifolius var. abre- 
viatus 6; eylindrostachyos 451 ; cymbæformis 6, 453; efoliatus 46%; elegans 453, 
46%; Harla 451 ; haspan 7; haspan v. americanus 7 ; infusatus 6; ligularis 2, 8; 
Lorentzianus 456; Luzula 46%; macrolepis 46%; melanostachyos 450; piceus 46%; 
Pittieri 6; pseudocephalus 46%; Schweinitzii 203; sphacelatus 2, 3; surinamensis 
var. viridis f. minor umbella contracta 2 ; thyrsiflorus 46%. — Cystopteris fra- 
gilis 202. — Cytisopsis doryeniifolia 155. 


Di, hispanica 29. — Dastyloctenium ægyptiacum 6. — Dædalacan- 
thus nervosus 552, 596; roseus 596. — Dalea alopecuroides 455 ; diffusa 612; 
Jamesii 210; leucostoma 612: mutabilis 612; purpurea 210; sericea 612. — 
Danæa Moritziana 455. — Danthonia Bachmanni 385; holeiformis 386. — 
Daphne acuminata 569 ; alpina 299: Cneorum 528; Mezereum 299 ; sericea 162, 
518, 520, 521, 528, 532, 534. — Datura cornigera 618; Metel 618; Stramonium 
var. Tatula 618. — Daucus crinitus 28; montanus 456. — Davallia imrayana 
454; inæqualis 45%; Schlechtendalii 45%. — Declieuxia chioccoides 7; chioc- 
coides var. mexicana 7. — Delphinium aconitifolium 206 ; Aman? 152; Barbeyi 
206; dasystachyum 37, 38 ; elatum 38; exaltatum var. Barbeyi 206; Freynii 
36, 37, 38; hybridum 38, 152; leiocarpum 152; narbonense 152; Penardi 206; 
puniceum 38; somcheticum 37. 38; speciosum 922; Szowitsianum 38; tricorne 


var. genuinum 206. — Dematium graminum 495; hispidulum 495; salicinum 
60%. — Dentaria bulbifera 522. — Dermatocalyx parviflorus 459. — Desmo- 
dium affine 11; gyrans 25; incanum 5, 7, 463; spirale 455; viridiflorum 
454. — Dianthus Boissieri 28; brachyanthus 170; capitatus 76: fimbriatus 
565; humilis 75; multipunctatus var. gracilior 153; pusrllus 75; Segueri 
var. montanus 522; subulosus 76: subulosus var. micranthus 76. — Dichæa 


brachypoda 9; trichocarpa 453. — Dichapetalum angolense 672; crassifolium 
672 ; subsessifolium 671 ; umbellatum 671. — Dichondra sericea 450. — Dicho- 
risandra Aubletiana 456. — Dicksonia apiifolia 41 ; cicutaria 45%; incisa 453. 
— Dicliptera assurgens 620; cochabambensis 479; Ehrenbergii 480; falciflora 
480; resupinata 479; sparsiflora 480 : trifurcata 453; ung'üiculata 453. — Dicra- 
nella leptoryncha 459; Tonduzii 459. — Dicranostigma 570, 574, 575, 576, 
989 ; lactucoides 574, 585. — Dictyosphærium Ehrenbergianum 309. — Didy- 
 mochlsena lunulata 454, 459. — Digitalis grandiflora 298, 342. — Dimelæna 
oreina 201. — Dimerosporium filamentosum 65 ; labiatarum 66; minutum 66 ; 
mycelium 66. — Dioclea 140. — Dioscorea Caucasica 237, 533; eyanistica 
452 ; deltoidea 533. — Diplachne alba 388; andropogonoides 389 ; biflora 387; 
fusca 388; pallida 387. — Diploschistes ocellatus 88. — Dipodascus albidus 
65. — Diphysa humilis 8. — Ditiola radicata 60. — Dodecatheon pauciflorum 
213. — Dodonæa viscosa 616. — Dolophragma 598. — Doronicum cacaliæ- 
folium 352; Caucasicum 459; macrolepis 351, 352; macrophyllum 352; maximum 


Et 1 in et a hl 


1% 
le 


SR og nl 


686 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


352. — Dorycnium Kotschyi 155. — Dothidea perisporioides 199. — Draba 
bruniæfolia var. diversifolia 522 ; crassifolia 207; hispanica 169 ; imbricata 517; 
incana 207, 536; rigida 517; scabra 522; streptocarpa 207. — Dracocephalum 
parviflorum 216. — Dryas octopetala 522, 536, 537. — Drymaria hirsuta 463. 
— Drymonia mollis 458. — Dufourea 598. — Dysodia chrysanthemoides 628; 
grandiflora 453, 457 ; papposa 221. 


Be argentea 560; incana 560. — Echinocystis Coulteri 450. — 
Echinops banaticus 353, 355, 356; banaticus subsp, quercifolius 356; bipin- 
natus 352, 353, 356, 357; Conrathi 356 ; galaticus 353, 359; quercifolius 353, 
356; Séntenisit 353; sphærocephalus 357; spinosissimus 35%, spinosus 30; 
Tournefortii 354: vaginatus 353. — Echium flavum 172; Fontanesii 170, 172; 
fruticescens 29; fruticosum 20; gaditanum 29. — Eclipta alba 626. — Egletes 
viscosa 625. — Elaterium ciliatum 458, 464; gracile 6. — Elephantopus spi- 
catus 448, 623. — Eleusine indica 2, 6. — Eleutherospermum cicutarium 522. 
— Elleanthus hymenophorus 459. — Elymus arenarius app. I, 2, 6. — Elyna 
spicata 536. — Elytraria crenata 560; tridentata 560. — Emilia sonchifolia 2. 
— Empetrum nigrum 520, 536. — Encelia fœtida 627. — Engelhardtia Oreo- 
munnea 459. — Enterodictyon indicum 324 ; Knightii 323; oblongellum 324. 
— Epidendrum atropurpureum 8; auritum 462; Barbeyanum 607 ; campylo- 
stalyx 10; cochleatum 462; costaricense 453; difforme 453, 607 ; exasperatum 
453, 459; firmum 453; floribundum 459 ; latilabre 453, 607, 608; myodes 459 ; 
ochraceum 453; Oerstedii 453; pergameneum 10; platystigma 9; radicans 453; 
Ramonense 9. — Epilobium Alpinum 536 ; anagallidifolium 212; angustifolium 
212; Dodonæi 518, 530 ; Drummondi 212; montanum 156; obscurum app. I, 3, 
5; paniculatum 212; spicatum 518. — Episcia lanceolata 9; lilacina 9. — 
Equisetum arvense 337; bogotense 451; palustre 337; sylvaticum 299, 337; 
Telınateja 337. — Eragrostis airodes 390; albescens 393; barbinodis 390; 
biflora 389, 390; brasiliensis 390; chalcantha 392; ciliaris 6; curvula 391; 
denudata 392; Hornemanniana 392; major 202; mexicana 6, 453; micrantha 
389; pallens 392; patentissima 391 ; tremula 392. — Erechthites carduifolia 6, 
451, 453, 461. — Eremogone 598. — Eremosphæra 311. — Eremostachys 
laciniata 566. — Erica verticillata 159. — Erigeron acris var. debilis 219; 
Alpinus 536; amphilobum 522; bonariensis 456 ; canus 219; compositus 219; 
flagellaris 219; mucronatus 625; ramosus 219; scaposus 625; uniflorus 219, 
536. — Erinacea pungens 169. — Erinella bicolor 65. — Erinus alpinus var. 
hispanicus 170, 172. — Eriogonum annuum 20%; umbellatum 204. — Erio- 
sema crinitum 7. — Erodium absinthoides 105 ; absinthoides var. hörtum 105 ; 
Chium 175; gruinum 87 ; malacoides 87 ; valentinum 170. — Erophila minima 
153; setulosa 153. — Eruca orthosepala 28. — Erucastrum bætium 28; bra- 
chycarpum 170 ; incanum 28. — Eryngium carlinæ 448; giganteum 522 ; pyra- 
midale 567. — Erysimnm asperum 208; australe var. simplex 170; officinale 
295; pumilum 208. — Erythrea Centaurium 297. — Erythrina Corallodendron 
447. — Erythronium Dens Canis 523, 531. — Eucladium verticillatum 444. — 
Eudorina elegans 309. — Eugenia cartagenensis 452; leucadendron 452 ; orei- 
noma 457, — Eupatorium adenophorum 463; daleoides 452 ; guadalupense 457; 


INDEX. 687 


hebebotrya 458; macrophyllum 6, 44; odoratum 623; petiolare 623; plectran- 
thifolium 459; populifolium 44 ; Schiedeanum 452; semialatum 452; Sideritidis 
456, 458; Sinclairii 8, 452, 463; spiræifolium 62%; splendens 463 ; Valver- 
deanum 460. — Euphorbia acanthothamnos 176; Apios 162; cyparissias 29%, 
342; denticulata 162; essuloides app. I, 3, 6; Gaillardoti 462; helioscopia 29%, 
342; macrostegia 462; marginata 211: montana 211 ; Oerstediana 459; peploides 
88; petaloidea 214; pulcherrima 447; pusillima A62; serpyllifolia 211. — 
Euphrasia oflicinalis 278; officinalis var. talarica 523. — Eurhynchium cincin- 


natum 243; prælongum var. rigidum 44%. — Eurotium herbariorum 455. — 
Euthalia 598. — Evax Cavanillesii var. gallica app. I, 2, 5; eriosphæra 158. — 
Evolvulus argenteus 24%; Nutallianus 214. — Evonymus latifolius 294, 301. 


— Exoascus Cerasi 65. — Exobasidium Vaceinii 199. 


Far celtica 343. — Fagus sylvatica 337, 343. — Favolaschia auriscal- 
pium 5%; saccharina 5%. — Ferula communis 28. — Ficaria ranunculoides 
299. — Ficus Carica 64; Carica var. rupestris 565; eugeniæfolia 458; intramar- 
ginalis 462; lancifolia 453 ; ovalis 8; sapida 453. — Filago pseudo-evax 171. — 
Fimbristylis castanea 6; polymorpha 2, 3, 464; polymorpha f. microstachya 3; 
spadicea 6. — Fissidens crassipes 444; Cyprius 444. — Fissurina comparilis 
f. nigririmis 320; virginalis 47. — Florestina pedata 628; tripteris 628. — 
Flourensia cernua 627. — Foeniculum piperitum 157. — Fontinalis neo- 
mexicana 201. — Fragraria collina 297; vesca 297, 343; Virginiana var. 
glauca 209. — Frasera speciosa 214. — Fraxinus excelsior 298. — Fresenia 
foliosa 431; foliosa var. monocephala 431; pinnatilobata 432. — Fritillaria 
Aintabensis 164; crassifolia 16%; Ehrharti 88; viridiflora 164. — Frelichia 
gracilis 205. — Frullania hians 460. — Fumago Fagi 604; setulosa 60%: tiliæ 
605; vagans 60%. — Fumana glutinosa 30. — Fumaria africana 28; macrose- 
pala 28; officinalis 297. — Funaria hygrometrica 444; calvescens 449. 


Gase. reticulata 88, 16%. — Galeopsis Ladanum subsp. angustifolia var. 
canescens app. I, 2, 6. — Galinsoga hispida 450, 457. — Galium adhærens 157; 
aparine 336; boreale 103, 217; canum 175 ; caudatum var. Chium 175; X emi- 
nens app. I, 2, 5; erectum var. calcareum 521; X Guillemotii app. I, 2, 5; 
Mollugo 522; papillosum 169; Pestalozzæ 157 ; purpureum 103; triflorum 217; 
uncinulatum 451, 622; Vaillantoides 521, 528, 532, 534. — Gaillardia aristata 
221. — Garuleum album 444; bipinnatum 441 ; latifolium 444 ; pinnatifidum 
444 ; Schinzii 441; Woodii 440. — Gaura coccinea 212. — Gayophytum ramo- 
sissimum 212. — Geaster saccatus 60: Spegazzinianus 60. — Geissomeria 
mexicana 369; pubescens 370. — Genista humifusa 517, 521; patula var. 
Antiochia 155; tincloria 335. — Gentiana acuta 213; Andicola 232; Caucasica 
923; frigida 213; Germanica 281 ; Herediana 232; humilis 213; lutea 297; 
obtusifolia 281; paradoxa 230, 231, 232; Parryi 213; Pneumonanthe 231; pro- 
strata 213; punctata 297; purpurea 297 ; septenafida 232; verna var. alata 526, 
934; verna var. lutea 521, 526, 532, 534; verticillata 232. — Geonoma cuneata 


688 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


9; edulis 462; ferrugina 9; flaccida 9; gracilis 9; longevaginata 9; microspadix 
9; obovata 9; procumbens 9; versiformis 462. — Geranium aconitifolium 300 ; 
Fremontii 210; Mexicanum 452; purpureum 155; pusillum 210; pyrenaicum 
105; Richardsonii 211; Robertianum 84, 297, 300, 528, 531, 532; sanguineum 
300; Sintenesii 10%, 105. — Gerardia Besseyana 217 ; tenuifolia 217; tenuifolia 
var. macrophylla 217. — Geum coccineum 103; heterocarpum 526; reptans 297; 
rivale 297, 301: Rossii 209 ; speciosum 237, 516, 517, 518, 519, 520, 521, 526 ; 
strictum 526; sylvaticum 169; urbanum 297, 301, 526. — Gilia aggregala 214 ; 
inconspieua 21%; pinnatifida 214. — Gladiolus Illyricus var Analolicus 176. — 
Glaucium 571, 572, 57%: leptopodum 575, 587. — Glechoma hederacea 295; 
hbirsuta 295. — Gleicheinia dichotoma 453; intermedia 453 ; pectinata 453. — 
Globularia Alypum 273, 274, 284, 285, 286, 289: Arabica 273, 284, 285, 286 ; 
bellidifolia 280, 281, 282, 283, 284. 285; cæspitosa 280; Cambessedii 170, 173, 
278, 279, 280; Cambessedii subsp. Hispanica 279 ; cordifolia 273, 27%, 280, 281, 
282, 283, 285, 287, 288, 281, 290; cordifolia var. bellidifolia 282, 289 ; cordi- 
folia var. intermedia 283, 289; cordifolia var. nana 283 ; coriacea 288 : erioce- 
phala 273, 284, 285, 286: Hispanica 277 ; incanescens 273, 274, 285, 287, 288, 
289, 290; linifolia 280; Linnæi 277, 278, 279, 284, 285, 286, 288, app. I, 20; 
Linnæi var. major 279, 280; Linnæï var. minor 279; longifolia 272; macrantha 
279 ; minima 282; nana 281, 283; nudicaulis 273, 274, 285, 286, 289; Orien- 
lalis 274, 275, 276, 284, 285. 286, 287, 289, 290; procera 272; repens 281, 
283, 284; salicina 272, 287, 289, 290; saxatilis 282: Sintenrisi 274, 275, 276, 
284, 285, 286; spinosa 170, 273, 274, 276, 279, 280, 285, 287, app. I, 20; spi- 
nosa var. major 278, 280 : spinosa var. minor 278; spinosissima 288; stolonifera 
288; Stygia 284, 285, 287, 289, 290; Suecica 277, 279 ; tenella 279, 284, 285, 
288, 289, 290; tenuis 286; trichosantha 279, 284, 285, 286, 288; Valenlina 
278, 279, 280, 284, 285. 286; vulgaris 173, 273, 274, 276, 277, 278. 279, 284, 
285, 286, 287, 288, 290, app. I, 19, 20; vulgaris var. Bithynica 279; vulgaris 
var. coriacea 277, 279; vulgaris var. Linnæi 279; vulgaris var. major 280, 
app. I, 3, 6, 19, 20; vulgaris var. minor 279; vulgaris v. œlandica app. I, 20; 
vulgaris var. stolonifera 279; vulgaris var. subcoriacea app. I, 20; vulgaris var. 
tenella 279; Willkommi 277, 278, 282, 284, 285, 286, 288, 290, app. I, 19, 20. 
— Glycyrrhizopsis avescens 155. — Glyphida Achariana 50. — Glyphis 
conl.uens 49 ; favulosa var. confluens 49 ; maculosa 43. — Gnaphalium dioicum 
295 ; pilulare app. I, 13; purpureum 625 ; roseum 453; saxatile 20; Sprengelii 
220; supinum 518; uliginosum app. I, 2, 5, 13; Wrightii 220. —- Gongro- 
thamnus multiflorus 427. — Gonolobus viridiflorus 453. — Gossypium barba- 
dense 5. — Gouffeia 598. — Grandinia 55. — Graphida elegans 42. — Gra- 
phina abaphoides 46, 47 ; acrophea 46; adscribens 46 ; Cypressi 47; frumentaria 
46; glaucoderma 47; incrustans 47, 48 ; mendax 47 ; nitidescens 48; parilis 46; 
rubiginosa 46 ; sophistica 46; sophistica var. recla 321 ; subvirginalis 47; sub- 
virginalis var. fulvescens 47 ; virginalis 47; virginea 47. — Graphis abaphoides 
46; Afzelii 45; albissima 319; assimilis 44; Balansana 319; Beaumontii 45, 46 ; 
Celtidis 45, 319; chlorocarpella 45 ; comparilis 320 ; condaminea 44; dendritica 
48; descissa 318; develata 323; Dumasti 320; duplicata 44, 195; duplicata var. 
sublævis 44; elæina 321: eudoxantha 320 ; epimelena 319; erumpens 48 ; ery- 
throcardia 318, 319; glaucoderma 48; gomphospora 46; illota 319; immersella 


a 


INDEX. 689 


319; intertexta 45; leptoclada 318; Lineola 321; malacodes 319; mendax 47; 
Mosquetensi 45; nigririmis 320; Noumeana 319; poitæoides 45, 47; rimulosa 
Ah; rufula 45; Sayeri-319; scalpturata 48; scripta var. limitata 44; scripta var. 
serpentina 44; scripta var. varia 4%; sophistica 46 ; striatula 44; striatula var. 
sublævis 44; subcontexta 45; subintricata 320, 321; subinusta 320, 321 ; sub- 
parilis 45 ; subtricosa 320; subvirginalis 46, 47; tenella 319; Tonkinensis 45; 
tricosa 49; turbulenta 46; vinosa 318; virginea var. fulvescens 47; æanthospora 
319, 320. — Gratiola officinalis 295 ; Vırginiana 216. — Grimmia pulvinata 
var. asphaltita 167 ; Sardoa 242. — Grindelia inuloides 625; squarrosa 218. — 
Guettarda Costaricensis 7. — Gündelia purpurascens 566. — Gurania Levyana 
10, 450; Makoyana 11. — Gutierrezia Euthamiæ 625; Sarothræ 218, 625. — 
Guzmannia tricolor 9. — Gymnadænia conopsea 518. — Gymnanthemum 
nummulariefolium 427. — Gymnogramme calomelanos 460; ferruginea 454; 
tartarea 460; trifoliata 454. — Gymnolemia rudbeckioides 458; sylvatica 456. 
— Gymnosperma glutinosum 624. — Gymnostemum calcareum 242, 44h. — 
Gynandropsis pentaphylla 452. — Gynerium argenteum 62; saccharoides 3. — 
Gynura auriculata 426. — Gypsophile Boissieriana 569; elegans 77 ; ortegioides 
154; polyclada 77; ruscifolia 566. — Gyrophora erosa 200 ; polyphylla 200. 


He dilatata 203; lactiflora 10; lactiflora v. buccalis 10, obtusata 
203; Unalaschensis 203. — Habracanthus pyramidalis 482; sylvaticus 462. — 
Halopeplis amplexicaulis 162. — Haloxylon articulatum 162. — Hamelia pa- 
tens 6, 7, 10, 622. — Hammatolobium lotoides 155. — Haplanthus tentacu- 
latus 558; verlicillatus 558. — Haplophyllum Bornmülleri 106; Bornmülleri 
var. polyanthum 106; Bourgæi 106; Bourgæi v. trichostylum 105, 106; eiliei- 


cum 106 ; eriocarpum 106, 107 ; leiocarpum 107, 108; sulphureum 107; tubereu- 


latum 407; villosum 107, 108; villosum subsp. leiocarpum 407. — Harpalyce 
formosa 612; Hidalgensis 612; Leseneriana 642. — Hauya Rodriguezii 448. — 
Hebenstretia undata 23. — Hedera Helix 301. — Hedysarum atomarium 155; 
gyrans 25 ; junceum 20.— Heeria axillaris 448.— Helenium mexicanum 453.— 
Heleocharis Chætaria 450, 453, 46%; geniculata 455; plantaginea 450 ; punctata 
46%. — Helianthemum glaucum 169, 170, 171 ; glutinosum 171; paniculatum 
169; pilosum 28; salicifolium 87 ; strictum 28; vulgare 517, 521, 528, 531, 532. 
— Helianthus annuus 220, 627; Nuttalli 220; petiolaris 220; pumilus 220. — 
Helicophyllum Rauwolfii 163. — Heliotropium Noëanum v. edentulum 566. — 
Helleborus fœtidus 300, 342; viridis 343. — Helminthocarpon Baileyanum 
322; Ernstianum 322; Le Prevostii 49; platyleucum 322. — Helminthos- 
porium caudatum 7%; podosporiopsis 7%. — Helotium epiphyllum 64. — 
Hemidiodia ocimifolia 451. — Hemigraphis elegans 557; latebrosa 557. — 
Hemionitis palmata 461. — Hemitelia grandifolia 459; horrida 453, 459. 
— Hepatica nobilis 281; Transsilvanica 281. — Heracleum apiifolium 
518; calcareum 522; Chorodanum 522; scabrum 522. — Herpestis chamæ- 
dryoides 451. — Heteranthera reniformis 461. — Heterochæte Solenia 59. — 
Heterosamara 124; birmanica 126. — Hesperis Kotschyana 153; matro- 
nalis var. runcinata 153. — Heuchera bracteata 208; Hallii 208; parvifolia 
208. — Hexadesmia brachyphylla 462; crurigera 453. — Hibiscus æthiopicus 
BULL. HERB. BoIss., décembre 1895. 48 


+ 


a 
3 
; 
3 


Y 


D xE F her { nm. x 
a le a ee ae ME nds à a 


u a 
BEI 


4 


bris Snake rn SA 


690 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


406: aristævalvis 405; elatus 5; Fleckii 404; rhodanthus 405. — Hieracium 
abietinum 669; albanicum 651, 653, 666; albinum 669 ; alpinum 503, 655; an- 
dryaloides 300 ; athoum 502, 507, 643. 652, 657, 658, 661, 662; Baldaccii 660; 
Baldaccianum 630, 653, 664; Beckianum 669; boreale 507, 658, 661, 665; 
Bornmülleri 507, 510, 653, 667; bosniacum 508, 652, 654; Brandisii 646, 652, 
664: brevifolium 507, 658; Burserianum app. I, 2, 5; calendulæflorum 655 ; 
calophyllum 645, 653, 664, 666; calophyllum f. pseudophyllopoda 666 ; cappa- 
docicum 507, 653, 668; cepeutum 644, 652, 665; chalcidicum 511, 652, 655, 
657, 658; congestum 509, 668; Delpinoi 649, 660 ; divaricatum 510; divergens 
505, 652, 655, 658, 659; eriophyllum 503; erythropodum 669; flexicaule 645, 
653, 666; Frivaldii 502, 643, 652, 654; Gaudryi 511, 652, 655, 658: glaucinum 
655; gracile 221; gymnocephalum 647, 653, 660, 661, 667; Heldreichii 508. 
652, 655; hercegovinicum 663; hercegovinicum v. microcephalum 664; hercego- 
vinicum v. microlepis 644, 647 ; italicum 504 ; lanatum 300, 649, 657, 658, 659; 
lanatum v. canostellatum 662; lanceolatum 666, app. I, 2, 5; lanifolium 503, 
652, 659, 660, 663; lazicum 497, 506, 652, 654, 656; Leithneri 502; libano- 
ticum 502; longipes 504, 653, 668; macedonicum 670; macrolepis 656, 670; 
mariolense 170; marmoreum 507, 647, 648, 652, 663; marmoreum v. glandu- 
losum 663, 664; Mokragoræ 507, 652, 656; montenegrinum 509, 648, 652, 665; 
moravicum 669; murorum 502, 655; odontophyllum 506, 652, 656; odontotri- 
chum 502; Orieni 650, 652, 659, 660, 661, 662, 66%; pannosiforme 504, 653, 
667; pannosum 508, 643, 652, 653, 65%, 662; pannosum v. dentatum 505, 653, 
654, 658; paphlagonicum 506, 652, 659 ; Parnassi 509, 652, 654; patentissimum 
507, 651. 652, 655, 656; Pichleri 509, 652, 654; Pavlovicii 647, 652, 663; 
phlomoides 667; pilosissimum 510, 652, 655, 656. 658, 662, 665 ; plantagineum 
v. crispulifolium app. I, 3, 5; plumulosum 649, 652, 659, 660, 662, 664; pori- 
mense 668; prenanthoides 659, 666; pseudalbinum 669; reductum 507, 653, 
667; reticulatum 507, 648, 652, 663; Reuterianum 656; riloënse 669; Sartoria- 
num 502; Scheppigianum 651, 653, 665; Schlosseri 509, 510, 652, 662, 664, 
665; Schmidtii 502, 508, 655; scorzoneræfolium 665; strigosum 629; stuppeum 
664; subrosulatum 502, 503, 652, 655; Taraxacum 505; taygetum 508, 653; 
tempedense 503, 504, 654, 668; thapsiforme 650, 652, 658, 659, 660, 662, 665 ; 
thapsigenum 646, 653, 665; thapsoides 650 ; tridentatum 505, 646, 659, 664 ; 
tuberculatum 505, 653, 668: umbellatum 531; verbascifolium 663; villosum 
663; Virga aurea 668; vlasitschense 646, 652, 664; Waldsteinii 649, 652, 65%, 
657, 658, 660, 661, 662, 663; Wettsteinii 667. — Hippocrepis comosa 339 ; 
glauca 169. — Hippomane Mancinella 4. — Hoffmannia longepetiolata 451. — 
Holosteum umbellatum 155. — Hordeum hexastichum v. sanctum 344. — 
Hugueninia lanacetifolia 301. — Hutchinsia granatensis 469. — Hydnum 
andinum 55; citreum 55; fuscoatrum 55; ochraceum 55. — Hydrocharis 
Morsus-Ranæ, app. I. 2, 6. — Hydrocotyle Bonplandii 463; burmanica 411 ; 
heterophylla 440; javanica 411; montana 410; septemloba A0; triloba 440. — 
Hygrolejeunea phylloboia 460 — Hygrophila phlomoides 557; quadrivalvis 


570, 57%, 575, 576, 583; japonicum 584; vernale 58%. — Hymenochæte corru- 
gala 58; corticolor 58; frustulosa 59; leonina 58; roseo-carneum 5. — Hyme- 
noclea monogyna 626. -— Hymenophyllum ciliatum 45%; microcarpum 454 ; 


INDEX. 691 


myriocarpum 45%; polyanthos 454; tunbridgense app. I, 2, 6; Wilsoni app. I, 
2, 6. — Hyoscyamus niger 298, 342. — Hypecoum grandiflorum 87. — Hype- 
ricum amanum 10%; galioides 103 ; helianthemoides v. nanum 155; heterophyl- 
lum 102; hyssopifolium 403; hyssopifolium v. latifolium 103; macrocalyx 103, 
40%; montanum 522; nummularioides 518; Olympicum 455; Orientale 518; 
perforatum 530; scabrum 403; spectabile 10%; Tempskyanum 102. — Hypnum 
commutatum 444; filicinum 201; stellatum 204. — Hypochnus andinus 58; 
Euphorbie 58; sulfureus 58. — Hypocrea rufa var. lutea 71; zylarioides 71. 
— Hypolepis repens 454. - Hypoxylon rubiginosum 68. — Hypoxis serrata 
v. Macowanii 394. — Hyptis lantanæfolia 453; pectinata 453, 455. — Hyssopus 
offieinalis 299. — Hysterostomella andina 73. 


bris granatensis 169; odorata 153; Taurica 153. — Ilex Aquifolium 159, 
294, 530; Cassine 50; Dahoon 50; opaca 49. — Imperatoria ostruthium 300. 
— Indigofera Anil 465; costaricensis 447; mucronata 463; subulata 612; 
tephrosioides 465. — Inga insignis 8. — Inula aromatica 345, 346; auriculata 
969 ; candida 175; conyza 158; erithmoides 30; glandulosa 345, 346. — Ioni- 
dium occultum 451. — Ipomæa affinis 447; commutata 450; parasitica 446: 
Pes Capræ 4, 6; purga 447 ; rubrocærulea 447. — Iris Cretensis 164; graminea 
532; pseudo-acorus 297. — Irpex brevidens 55; cinnamomeus 56; lamellosus 
56 ; quisquiliaris 55. — Isatis tinctoria 335. — Isocarpha oppositifolia 627. — 
Isœtes Duriæi app. I, 2, 6, 21; tenuissima app. I, 23; Viollæi app. I, 23. — 
Isoloma spicatum 44, 451 ; tetragonum 455. — Isopteris penangiana 136. — 
Iva axillaris 220 ; xanthiifolia 220. 


kat ceequilabris 486, 487 ; aurea 464 ; breviloba 486 ; glabribracteata 
486 ; mexicana 488; nervata 487 ; parabolica 486; Pohliana 488 ; tinctoria 453 ; 
Uhdei 488 ; velutina 487. — Jacquinia angustifolia 8 ; armillaris 8. — Jægeria 


hirta 451. — Jamesia Americana 208. — Jaumea altissima 425. — Johrenia 
Porteri 157. — Juncus filiformis 518; nodosus var. megacephalus 203; tenuis 
app. I, 2,6; triglumis 536. — Juniperus alpina 298; communis 298 ; excelsa 


88 ; nana 936, 937 ; phenicea 170 ; sabina 300, 301, 342; Virginiana 202. — 
Jurinea aggregata 471; cadmea 471; depressa 471, 518; frigida 471 ; Levieri 
517, 519, 521, 526; mollis 521, 528, 532. — Jussiæa Peruviana 452. — Jus- 
ticia catharinensis 485; cayennensis 486; diffusa 598; Glaziovii 483, 48%; 
hyssopifolia 558; Kuntzei 483 ; procumbens 558; pygmæa 484; Ruiziana 485; 
Schenckiana 485 ; Schwackeana 482; velascana A84. 


Kara glauca 213. — Kedrostis hirtella 421 ; longipedunculata 421. — 
Kelleronia splendens 400. — Kernera Boissieri 169. — Kirchneriella 308, 
309, 311, 312; lunata 308, 310. — Knautia hybrida 87. — Kuhnia rosmarini- 
folia 218, 624. — Kuhnistera candida 210; purpurea 210. — Kunzia tridentata 
209. — Kyllinga cæspitosa 2, 453, 456; cæspitosa var. elatior 2, 464; cæspitosa 
var. pumila 456; odorata 3; vaginata 2. 


692 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


Les spectabilis 459. — Lachnæa funicaulis 408 ; penicillata 408. — 
Lacinaria punctata 218. — Lactuca Chaixii 478; muralis var. sinuata 159; 
pulchella 221. — Lagascea helianthifolia 626; heteropappa 626; suaveolens 
626. — Lamium album 298, 530; maculatum 298; purpureum 298; striatum 
162. — Lamourouxia lanceolata 458; viscosa 451. — Lappa intermedia app. I, 
15; minor app. I, 15, 16; pubens app. I, 2, 5, 15, 16. — Lappula floribunda 
215. — Lapsana communis 159; grandiflora 474; peduncularis var glandulifera 
47%. — Laserpitium glaucum 157; Siler 295, 300. — Lasiochloa alopecuroides 
393 ; utriculosa 393. — Lathyrus pratensis 530. — Laurus nobilis 533. — 
X Lavandula Allardi app. I, 3, 6, 16, 17; dentata app. I, 17; dentato-latifolia 
app. I, 16; heterophylla app. I, 16; latifolia app. I, 17. — Leandra costaricensis 
451 ; costaricensis var. angustifolia 451 ; dichotoma 10; grandifolia 9, 14, 465. 
— Lecania chlaronoides 634 ; fabacea 634; molliuscula 634; punicea 633, 634; 
selenospora var. leprosa 634; subsquamosa 63%. — Lecanora albella 632 ; albel- 
laria 632; atra var. serialis 632; cæsio-rubella 632; cervina f. smaragdula 200 ; 
chlorophana 200; chrysoleuca var. opaca 200; cinerea 201; continua 633; fla- 
vido-fusca 633; Knightiana 633 ; melacarpella 633 ; phæocarpa 633 ; sordida 201; 
subfusca var. atrynea 632; subfusca var. chlarona 634; subfusca var. conjungens 
632; subfusca var. gangalea 632; subfusca var. glabrata 634; subumbrina 632 ; 
umbrina 633; velata 635; xanthophana 200. — Lecidea aspidula var. dispersa 
640; campylosperma 640; enterophæa 640; ferax var. geographica 641; gonio- 
phila var. egenea 201 ; insulana 640 ; nosophila 641 ; polycarpa 201 ; russula 640; 
sabuletorum 201, 641; selenospora 640 ; spilota 201. — Lecidella goniophila 
var. egenea 201. — Lecokia Cretica 157. — Leea crispa 22. — Leersia 
hexandra 461. — Legouzia Ceptocarpa 218. — Lemanea torulosa 167. — 
Lemna 300. — Leontodon hastile 530 ; hispanicus 170. — Leonurus sibiricus 
450. — Lepanthes blepharistes 10; elata 10; erinacea 462; horrida 10; Lind- 
leyana 453; tipulifera 10; turrialvæ 462. — Lepidium granatense 171; nebro- 
dense 171 ; petrophilum 169, 171. — Lepidopilum platyphyllum 463. — Lep- 
tochloa falcata 386; filiformis 3, 6; scabra 3; virgata 3, 6. — Leptotrema 
cemulum 316; glaucescens 315; mastoideum 315; monosporum 315; nitidulum 
315; patulum 315, 316; polycarpum 315, 316. — Lentinus tener 53. — Lepto- 
phyllum 598. — Lepirodiclis 598. — Lesquerella montana 207. — Leuca- 
dendron pinifolium 22; racemosum 18. — Leucanthemum vulgare 300. — 
Liabum discolor 629. — Ligusticum Arafe 237. — Ligustrum vulgare 336. — 
Linaria Canadensis 216; Cavanillesii 170, 173; crassifolia 173; Gobantesiana 
27,29; macropoda 170; prætermissa app. I, 2, 5: Rossmässleri 27 ; Sætabensis 
171, 173: Salzmanni var. gracilis 29; vulgaris 294. — Lindenia rivalis 6, 8. — 
Lindernia pyxidaria app. I, 2, 5. — Lindsaya guianensis 454; trapeziformis 
15%. — Linnæa borealis 248. — Linum alpinum var. Loreyi app. I, 2, 4; 
Balansæ 101 ; catharticum 522; flavum 101; hypericifolium 522 ; Lewisii 211 ; 
mucronatum 401; nervosum var. Aucheri 522; orientale 401. — Lippia cunei- 
folia 215. — Listera convallarioides 203. — Lithospermum arvense 295; his- 
pidulum 460 ; multiflorum 215 ; officinale 336 ; purpureo-cærulum 160. — Lloydia 
Græca 88, 176; serotina 536, 203. — Lobelia laxiflora 456, 460; syphilitica 
218; urens var. integra 149. — Lolium temulentum 342. — Lomaria atienuala 


at 


INDEX. 693 


45%; procera 45%; spectabilis 459; volubilis 459. — Lonchitis pubescens 45%. 


— Lonchocarpus atropurpureus 5. — Lonicera Etrusca 175 ; involucrata 218 ; 
nummularifolia 565. — Loranthus cansjeræfolius 455 ; Hartwegii 458. — Lotus 
eornieulatus 530 ; corniculatus var. villosus 169; Gœbelia 565. — Lupinus 
argenteus 210 ; pusillus 210. — Luzula spicata 536, 537. — Lychnis flos Jovis 
300; nuda 205. — Lycium europæum 19. — Lycoperdon atropurpureum 60; 
hirtum 60; umbrino-fuscum 60. — Lycopodium Alpinum 518, 536; clavatum 
518 ; selago 518. — Lycopsis orientalis 171. — Lycopus europæus 336. — 
Lycoseris squarrosa 8. — Lygodesmia juncea 221. — Lysimachia nummularia 
297. — Lytanthus 271; amygdalifolius 272; salicinus 272. — Lythrum Sali- 
caria 297. 


Messen simplicifolia 371. — Macrocnemum glabrescens 8. — 
Macromitrium apiculatum 455. — Maieta setosa 464. — Malabaila aurantiaca 
934; chrysantha 522, 534. — Malcolmia Chia 175; flexuosa 87. — Magnu- 
siella fasciculata 65. — Malortica latisecta 9. — Malus communis 343; com- 
munis var. parviflorus 302. — Malva Cretica 175. — Malvastrum spicatum 7. 
— Malvaviscus sepium 451. — Malveopsis coccinea 211. — Mangifera indica 
615. — Marattia laxa 455. — Marchantia chenopoda 449. — Martinia 19. — 
Masdevalia cupularis 10. — Mathiola oxyceras 152. — Matricaria pinnatifida 


437. — Maxillaria acervata 459; aciantha 455; camardii 455; Friedrichsthalii 
462 ; inaudita 459; rufescens 462 ; vaginalis 10. — Mayaca lagensis 119; lon- 


gipes 119, 120; Sellowiana 119, 120; Vandelii 149. — Meconopsis 572, 573; 
chelidonifolia 572; diphylla 583; petiolata 583. — Medicago ambigua app. I, 2, 
4; coronata 170: leiocarpa 169 ; marginata 28.— Melampodium cinereum 220; 
divaricatum 626; gracile 626; heterophyllum 626; oblongifolium 456; perfo- 
liatum 626. — Melampsora farinosa 199. — Melampyrum arvense 530; silva- 
ticum app. I, 2, 5. — Melanthera hastata 627; lanceolata 8. — Melaspilea 
angulosa 44; congregans 317; congregantula 317; cupularis 4%; diplasiospora 
44, 317; epileuca 43 ; leucinoida 43; maculosa 43; octomera 43 ; orbiculina 325; 
polymorpha 317; stellaris 317. — Melia Azedarach 44. — Melica ciliata app. I, 
3, 6; humilis 471; Magnolii 171. — Meliola Durantæ 65; inermis 67 ; Rimba- 
chii 66, 74; sororcula 67. — Melogramma biparasitica 69. — Melothria acu- 
tifolia 449; fluminensis 10, 457; longipedunculata 421; membranifolia 420 ; 
minutiflora 420 ; parvifolia 420 ; pendula 451 ; perpusilla 420; scabra 464. — 
Mendoncia costaricana 453; Schwackeana 361 ; Sellowiana 362. — X Mentha 
amaurophylla app. I, 3, 5, 16; arvensis var. micrantha app. I, 22; arvensis var. 
Penardi 199, 215; arvensis var. Schmitzii 215; Malinvaldi app. I, 22; rotundi- 
folia app. I, 16; viridis app. I, 16. — Mentzelia albicaulis 242; nuda 212. — 
Menyanthes trifoliata 297. — Merendera bulbocodium 171; Mertensia 
alpina 215. — Merulius ambiguus 199. — Mesembryanthemum nodiflorum 
456. — Metastelma pedunculare 457. — Meteoridium remotifolium 463. — 
Meum athamanticum 298, 337. — Miconia æruginosa 455; argentea 7; barbi- 
nervis 46%; bevispicata 461 ; calvescens 464; costaricensis 10; dodecandra 456: 
hirta 461 ; Ibaguensis 455; impetiolaris 461; longifolia 461, 464; paleacea 10; 
pteropoda 10; punctata 46%; punctata var. latifolia 46%; radicans 46%. — Mi- 


FLAT NAS POS ST, 


694 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


crampelis lobata 218. — Micromeria Juliana var. myrtifolia 565. — Micro- 
phyma Fuchsie 66. — Micropus bombycinus 169; erectus 175. — Microstylis 
erispifolia 40; similima 10; tipuloides 9. — Microthelia stictaria 326. — 
Microthyrium confluens 72; meliolarum 72; reptans 66, 72, 73. — Microxy- 
phium Footii 606. — Mikania cordifolia 624; scandens 455. — Mimosa albida 
452; asperata 611; distachya 611; floribunda 452; pudica 448, 452; Quitensis 71; 
sensitiva 448, 610; Skinneri 457; Velloziana 8. — Mimulus floribundus 216; 
guttatus 216; Jamesii 216; nasutus 216. — Mitella pentandra 208. — Mitra- 
carpum villosum 452. — Moenchia cærula 155. — Momordica Balsamina var. 
minor 418. — Momordica Charantia 465; Charantia var. abbreviata 465. — 
Monarda citriodora 216; scabra 216. — Moneses uniflora 213. — Monilia carbo- 
naria 73. — Monnina æstuans 542; Andreana 134, 135; Autraniana 543; 
Boliviana 543; Bridgesii 542; bracteata 133; cestrifolia 133, 543; comata 130; 
coriacea 132; cuspitata 132; denticulata 135; elliptica 135; elongata 133; fasci- 
culata 132; floribunda 132; Lechleriana 129; Lehmanniana 542; ligustrifolia 
135; longibracteata 130 ; Malmeana 540 ; Mathusiana 134: mexicana 121 ; nitida 
130; patula 131; Pavoni 129, 132; perwviana 133, 134; phytolaccifolia 129; 
piauhensis 541; polystachya 132: pulchra 133; salicifolia 135; stipulata 542; 
sylvatica 132 ; sylvicola 132, 462; tenurfolia 131. — Monninopsis 539. — Mono- 
chætum rivulare 11. — Monostroma 311. — Monsonia biflora 400 ; ignea 399 ; 
senegalensis 400; umbellata 400. — Monstera pertusa var. laniata 8. — Mon- 
tanoa floribunda 627. — Mormodes Wendlandi 459. — Morus celtidifolia 6. — 
Mucuna 140. — Muehlenbergia tenella 450. — Mulgedium acuminatum 476; 
Bourgæi 523; cacaliæfolium 530; macrophyllum 476; Plumieri 476. — Munroa 
squarrosa 202. — Muscari commutatum 166, 176; Holzmanni 30; maritimum 
166; moschatum 176; neglectum 166; racemosum 166; racemosum var. steno- 
phyllum 166; Weissii 88. — Mycoporellum microspermum 325. — Mycopo- 
rum solenocarpum 324; sorenocarpum 324. — Myosotis alpestris 536, 537; 
collina app. I, 2, 5; Idæa 88; silvatica 105. — Myrcia melanoclada 452; OErs- 
tediana 452, 462; plicato-costata 462. — Myricaria germananica 295. — Myr- 
rhis odorata 336. — Myrsine myricoides 453. — Myxotrichum chartarum 495. 


N; tenellus 170. — x Nasturtium Hyi app. I, 3, %; obtusum var. 
alpinum 207; officinale 239. — Natalanthe floribunda 417. — Neckera brachy- 
clada 244; camptoclada 240, 241; disticha 463; fimbrieata 240, 241; uroclada 
240. — Neckeropsis undulata 463. — Nelsonia canescens 560; tomentosa 560. 
— Nepeta humilis 565; Kurdica 566; Orientalis 162. — Nephrodium cicuta- 
rium 41; filix-mas 454; patens 454, 459; villosum 45%. — Neptunia lutea 7. 
— Nesæa sagittifolia 409; sagittifolia var. ericiformis 409; sagittifolia var. gla- 
brescens 409; sagittifolia var. typica 409; Schinzii 409; Schinzii var. Fleckii 
409. — Neuracanthus Lowii 558. — Nicotiana glauca 618. — Noccæa helian- 
thifolia 626; heteropappa 626 — Nolletia ciliaris 431 ; costata 430. — Noma- 


us 


Nummularia cinerea 68. 


He 


CRT AT a la Saas an Paar arte Zu = 


ei: 
ER, 


PRE el € 


INDEX, 695 


Déiane annulosa 31%; cavata 313; diffractella 313; dolichospora 31%; 
jugalis 313; platychlamys 313; undulata 313. — Odontia 59; andina 56. — 
Odontoglossum pulchellum 453; Schlieperianum 453. — Odontostemma 598. 
— (Enothera biennis 212; cæspitosa 212; pallida 212; serrulata 212. — Olean- 
dra articulata 459; neriiformis 45%; nodosa 454. — Olyra lalifolia 6, 46%, — 
Omphalaria Girardi app. I, 3, 6. — Omphalodes amplexicaulis 29; Cappadocica 


921, 528; linifolia 29; nana 215. — Oncidium amplicatum 8; crista galli 462; 
iridifolium 9; trieuspidatum 453; Warszewiezii 453. — Onobrychis Balansæ 


188; Balansæ var. microcarpa 188; Bornmülleri 189, 190; Huetiana 189, 190; 
Kotschyana 188; Kurdica 565; ornata 189, 190; sativa var. montana 521; saxa- 
tilis 169; Tournefortii 189. — Ononis Albana var. Abchasica 522; Columnæ 
170; fruticosa 169; minutissima var. calycina 171; tridentata 169. — Onopordon 
acaule 169, 171; Boissieri 470; bracteatum 470; macranthum 28. — Onosma 
cephalanthum 565; echioides 88, 226; Mattirolii 226, 227; molle 215; stellu- 
latum 226, 521. — Oocystis ciliata 312; solitaria 309. — Opegrapha agelæa 
317; astræa 43; Bonplandi 42; brachycarpa 318; candida 42; cinereo-virens 42; 
confertula 317; diagraphoida 43; filicina 43; illecebrosula 318; lacteella 317 ; 
leptocarpa 317 ; leucoplaca 42; longissima 43; microcarpella 318; minutula 317; 
pyrenocarpoida 318; simplicior 42; subdifficilis 42; varia var. heterocarpa 43; 
varia var. pulicaris 42; varia var. rimalis 43; viridis 42; vulgata 42: vulgata var. 
minor 42; vulgata var. subsiderella 42; filicina 43. — Ophrys arachnites 85, 
176; fusca 88; hiulca 163; lutea 163. — Oplismenus loliaceus 457. — Opu- 
laster monogyna 209. — Orchys Anatolica 163, 176; latifolia 530; mascula 
930; morio 163; punctulata 163. — Oreobroma pygmæa 205. — Oreocarya vir- 
gata 215. — Oreopanax Oerstedianum 452, 459. — Oreoxis humilis 212. — 
Origanum albiflorum 565 ; Amanum 161 ; vulgare 336, 521, 528, 531. — Ormos- 
ciadium Aucheri 565. — Ornithidium anceps 453; fulgens 459. — Ornitho- 
galum fimbriatum 176; nanum 88. — Orobanche Laserpitii sileris 298. — Oro- 
bus sessilifolius 156. — Orthotactus ciliatus 483. — Osmorrhiza nuda 212. — 
Ossæa tetragona 10. — Osteospermum montanum 432; odoratum 433: psammo- 
philium 434. — Othonna cneorifolia 440; glauca 439; lamulosa 439; rosea 424; 
sibirica 21. — Oxalis stricta 211. — Oxybaphus Bodini 205. — Oxymeris 
secunda 463. — Oxyria digyna 204, 536, 537. — Oxytropis campestris 536; 
caucasica 188; cyanea 188; dasypoda 188; Lambertii 210; Meyeri 188; micans 
187, 188; multiceps 210; Sintenisii 187. 


Pr angulatus 457; montanus 139, 140. — Palicourea crocea 
622; intermedia 451; lasiorrhachis 451; subrubra 451. — Paliurus aculeatus 


966. — Palmella 311. — Palmodactylon Nägelri 332, 333; ramosum 332; 
simplex 328, 329, 330, 332, 333; subramosum 328, 329, 330, 332, 333; varium 
328, 329, 330, 332, 333; varıum var. simplex 333; varium var. subramosum 
333. — Panicum capillare 202; chusqueoides 377 ; colonum 6; coloratum 379; 
Crus Galli 450; divaricatum 453, 456 ; divaricatum var. aglutinosus 456; diva- 
ricatum var. latifolium 453; filöculme 377 ; fuscum 2; glutinosum 457; horizon- 
tale 3; letum 6; levifolium 378; lanatum 465; laxum 457; leptocaulum 377; 


696 BULLETIN DE :L’HERBIER BOISSIER. 


Megiston 457; oblongum 450; sanguinale 2, 450, 456, 457; sanguinale var. digi- 
tatum 2, 456; sanguinale var. longiglume 450, 457; scoparium 202; trachy- 
spermum 461 ; uncinatum 457; zizanioides 2. — Papaver 571, 572; Argemone 
572; cambricum 573; corniculatum 577; dubium 298; hybridum 572; pavo- 
ninum 572; rhæas 298. — Papillaria appressa 460 ; nigrescens 465. — Paraca- 
ryum strictum 565. — Parietaria officinalis 295 ; Pennsylvanica 20%. — Paris 
quadrifolia 294. — Parmelia adpressa 280; conspersa 200 ; conspersa var. ste- 
nophylla 200; Kamtschadalis 194; Kamtschadalis var. americana 195; Kamt- 
schadalis var. fistulosa 194; latissima 609; parietina var. lobulata 200; soredica 
200; sulcata 200 ; Wallichiana 195. — Parmentiera edulis 620. — Parnassia 
fimbriata 208. — Parodiella grammodes 199; pseudopeziza 67. — Paronychia 
Jamesii 205 ; pulvinata 205. — Parthenium Hysterophorus 626 ; incanum 626. 
— Paspalum ancyclocarpum 7; conjugatum 2, 6, 450 ; convexum 457; distichum 
450 ; distichum var. vaginatum 450 ; fasciculatum 461 ; Humboldtianum 7; Man- 
dioccanum 450, 453; Mandioccanum var. macroglossum 453; paniculatum 6; 
pectinatum 7; Pittieri 461 ; platycaule 6, 7, 456; saccharoides 457; setaceum 6; 


virgatum 7, 456. — Passerina dodecandra 19; lævigata 19; sericea 19. -- 
— Patellaria intermixta 195; leptocheiloida 195; Srkkimensis 195. — Paul- 
linia fuscescens f. glabrescens 616. — Pavonia arabica 406; arabica var. glan- 


duligera 406; cristata 407; elegans 407; Franchetiana 407; glandulosa 406; 
paniculata 457 ; somalensis 406. — Pectis capillipes 7; filipes 629; limifolia 7; 
multiflosculosa 8. — Pedalium longifolium 23. — Pedicularis Grœnlandica 
217: Haussknechti 565; Nordmanniana 520; racemosa 217. — Pellæa angusti- 
folia 454. — Peltigera rufescens 167. — Pennisetum Schimperi 380; tenuifo- 
lium 380. — Pentatrichia 437; petrosa 437. — Pentstemon acuminatus 216; 
confertus var. cœruleo-purpureus 216; glaber 216; glaucus 216; humilis 216. — 
Peperomia cartaginensis 449; 453; Myrtillus 455 ; Naranjoana 459; reflexa 449, 
455 ; reflexa var. submarginata 460 ; San Joseana 455; sepicola 461 ; turialvensis 
462; Vinasiana 459. — Peraltea lupinoides 613. — Perezia capitata 629. — 
Peronospora leptosperma var. Siegesbeckie 61. — Pertusaria albinea 639; 
albissima 637 ; amblyogona 638; Antinoriana 638; Araucariæ 639 ; candida 637 ; 
chiodeetonoides 639; concava 640; confluens 638; elliptica 635; erumpescens 
639; gibberosa 638 : goniostoma 636 ; irregularis 638 ; javanica 638 ; leiocarpella 
636 ; leioplaca var. octospora 638: leucostoma 636; leucothelia 637 ; leucoxantha 
637; macra 639, 640; melanophthalma 639; microspora 637; mundula 638; 
nitidula 635, 638; nolens 640; puratropa 639; peliostoma 637; plicatula 635 ; 
purpurascens 635; pycnothelia 638, 639; rhodotropa 635; rigida 636 ; schizo- 
stoma 636 ; schizostomella 637 ; socotrina 637 ; straminea 638, 639; subrigida 
636; subvaginata 635; syngenetica 638; tetrathalamia 637; trypetheliiformis 
639; undulata 635; variolosa 636; Woollsiana 637 ; xanthodes 636 ; xanthoplaca 


637 ; xanthothelia 635. — Petalostemon violaceum 210. — Petasites albus 
300, 548 ; niveus 300; officinalis 295. — Petroselinum sativum 298. — Pet- 
tera 598. — Peucedanum Cervaria 30%; Conrathi 305, 306; depauperatum 
306 ; Meyeri 306. — Phaca flexuosa 210; frigida 536. — Phacelia heterophylla 
214; sericea 24%. — Phæographina cæsio-pruinosa 48; cæsio-pruinosa var. 
monospora 322; scalpturata var. dissimilis 322. — Phæographis concava 321; 


dendritica 48; eleina 321 ; erumpens 48 ; extenuata 320; inusta 48, 321; inusta 


a METRE DR TRI. Te, A 


INDEX. 697 


var. parallela 48 ; Lindigiana 320 ; pseudomelana 321 ; subintricata 320 ; subtri- 
cosa 320. — Phæotrema consimile 316. — Phagnalon sordidum 29. — Pha- 
laris hispanica 171, 173; minor app. I, 2, 6; paradoxa 29. — Pharus scaber 
46%. — Phaseolus atropurpureus 61%; lunatus 457. — Phelipæa arenaria 170. 
— Philonotis fontana 201 ; nanodendra 449; tenella 459. — Phleum Alpinum 
518, 536, 537. — Phlomis fruticosa 88. — Phlox longifolia 214. — Pholido- 
stachys pulchra 9. — Phragmidium deglubens 63. — Phyllachora Acaciæ 71; 
Begoniæ 71; Engleri var. Anthurii 74. — Phyllocora graminis 2. — Physalis 
alkekengi 295 ; hirsuta 456; hirsuta var. barbadense 456 ; lanceolata 216; lobata 
216. — Physalospora Aralie 70; inanis 70. — Physaria didymocarpa 207. — 
Physcia alba 462; crispa 462; integrata 462; intricata 167; leucomela 609; 
stellaris var. anthelina 200. — Physurus tridax 10. — Picnomon Acarna 469; 
Acarna var. acanthostoma 470 ; Acarna var. armena 469. — Picramnia Carpin- 
teræ 451. — Picridium vulgare 29. — Pilea auriculata 453; lundii 453. — 
Pilotrichella rigida 463. — Pimpinella anthriscoides 304; cervariefolia 303; 
dichotoma 28; eriocarpa 157; Moabitiea 156; Tragium 565. — Pinaropappus 
roseus 629. — Pinguicula longifolia app. I, 2, 5. — Pinus Halepensis 29, 166. 
— Piper aduncum 457, 465; angustifolium 450, 455 ; angustifolium var. cordu- 
latum 450; auritum 457, 460; auritum var. amplifolium 457; Burennii 455; 
Cartagoanum 453; confusum 460; costaricense 461 ; dilatatum 461: dryadum 
465 ; epigynium 462; Funckii 465; Guanacastense 8; hirsutum 455, 457, 459, 
465; hirsutum var. lævius 457; hirsutum var. magnifolium 465 ; hirsutum var. 
pallescens 455 ; hirsutum var. subsessifolium 459; hirsutum var. Tonduzii 457, 
465 , linearifolium 7, 460 ; lineatum 459 ; macrostachyum 457; marginatum 6; 
medium 6, 461 ; Naranjoanum 457, 459; nemorense 459; papanthlacense 461, 
465 ; prismaticum 462 ; pseudo-fuligineum 8 ; pseudolindenii 459; pseudolindenii 
var. magnifolium 459; pseudopropinquum 462 ; rufescens 459 : Salinasanum 6 ; 
singulare 451 ; subfuscum 8; subsessilifolium 456 ; Turialvanum 462. — Pique- 
ria trinervia 623. — Pirea Mariæ 460. — Pirus azarolifera app. I, 9; communis 
app. I, 9; cordata app. I, 5, 9; longipes app. I, 9; Syriaca 156, — Pistacia 
Khinjuk 566; lentiscus 175; mulica 566; terebinthus 28. — Pistia stra- 
tiotes var. obcordata 3. — Pisum sativum 343. — Pithecolobium cognatum 8. 
— Placodium chlorophanum 200; chrysoleucum 200; citrinum 200; melan- 
ophthalmum var. opacum 200; smaragdulum 200. — Plagiochila ærea 455; 
Bonplandii 460; confundens 455. — Plantago alpina 299; Galeottiana 620; 
major 299; media 299; Mexicana 620; Purshii 217; Virginica 620. — Platan- 
thera viridis 518. — Platygrapha bimarginata 41 ; flexuosa 316; leptospora 
316; leucopsara 41 ; ocellata 316; Shirleyana 316 ; subattingens 41. — Pleroma 
longifolium 463. — Pleurococcus vulgaris 312. — Pleurogyne rotata 213. — 
Pleurothallis Autraniana 359; glumacea 359; longissima 359, 360, 453; nara- 
niensis 459; pantasmi 459; phyllocardia 10; plumosa 459; relaticaulis 359; 
ruscifolia 10; tripterantha 359. — Plinthine 598. — Pluchea odorata 625. — 
Plumeria acutifolia 6. — Poa Alpina 536, 537 ; bulbosa 166 ; cenisia 337; dis- 
tichophylla 536; flaccidula 170. — Pogonatum consobrinum 460. — Poikila- 
canthus humilis 481; macranthus 481; Moritzianus 481. — Polanisia graveo- 
lens 208; Kelleriana 395. — Polemonium confertum 21%; pulchellum 214. — 
Polycarpon tetraphyllum 28. — Polyedrium pentagonum 309. — Polygala 


698 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


abyssinica 403; alba 122; alba var. alcalina 122; alba var. bicolor 122; alba 
var. brachystachya 122; alba var. leptostachya 122; alba var. mexicana 122; 
alba var. Schaffneri 122; Albowiana 123; ambigua 128; americana 128; 
Andreana 121; angustifolia 122, 128; aparinoides 122; Aschersoniana 547; 
Barbeyana 121; birmanica 12%, 125, 126; costaricensis 449 ; depressa forma app. 
1,2, 6; Durandi 123; floribunda 128; furcata 126, 128 ; Galeotti 123 ; glaucescens 
126 ; glochidiata 7; Gollmeri 128 ; grandiflora 128; hebeclada 128; heteroptera 
124, 126; Hohenhackeriana 125; hottentota 403; hottentota var. Fleckiana 202 ; 
Huberiana 122 ; leptosperma 122; major 521, 528; Malmeana 548; Mariesii 127; 
Martiana 128; mollis 128 ; Nicaraguensis 122 ; obovata 548 ; obscura 121; palu- 
dosa 7; paniculala 124, 128, 452; papilionacea 125; Preslii 547, 548; pseudo- 
sericea 549; pulchella 12%; Regnelli 548 ; supina 153; tenuis 12%; tenwissima 123, 
42%; triphylla 125, 126, 128; triphylla var. glaucescens 126; triphylla f. mons- 
truosa 124; variabilis 7; venulosa 547, 548; verticillata 128; violacea 128; vulgaris 
oxyptera 522; Wattersii 127; Xanthi 122. — Polygonatum vulgare 29%. — Poly- 
gonum alpestre 565; Alpinum 518; Bistorta 297; bistortoides 204 ; convolvulus 
20%; Douglasii 204; lapathifolium 299; Persicaria 204, 299; setosum var. restio- 
noides 162; viviparum 204, 536. — Polymnia maculata 457. — Polypodium 
ærolatum 455 ; angustifolium 45%; aspidiolepis 454; catherinæ 45%; cheilosticton 
454; chnoodes 454; crassifolium 45%; fraxinifolium A461 ; glaucophyllum 454; 
incanum 45%; lanceolatum 454 ; loriceum 454; lycopodioides 461 ; neriifolium 
45%; pectinatum 454; percrassum 454; piloselloides 454; plebeium 454; squa- 
matum 45%; trichomanoides 454: tyssanolepis 454 : vulgare 301, 530. — Poly- 
porus bambusinus 54; conchatus var. Bambusæ 54; conchoides 53 ; floridanus 
93; hemileucus 53; sericeus 53; velutinus 53. — Polystichum æmuleum app. I, 
2, 6. — Polystictus pinsitus 5. — Ponera bilineata 9. — Ponthieva glandu- 
losa 453. — Poria rhodella 5%; vincta 54. — Porina africana 326; fulvula 
325, nucula 326; pallida 326; platystoma 326. — Porophyllum ellipticum 465; 
tageloides 628; viridiflorum 628. — Porothelium 57. — Portulaca oleracea 
305, 452. — Potamogeton acutifolius 255; alpinus 253, 258 ; americanus 251 ; 
amplifolius 250 ; capensis 253 ; capillaceum 257 ; Cheesemanii 253, 257; Clay- 
tonii 252; coloratus 253; compressus 255: condylocarpus 256; confervoides 
256; erispus 25%; crislatus 258; densus 255; diversifolius 256; epipedhydrum 
252 ; fasciculatus 257; Faxoni 253; filiformis 257; fluitans 250, 251 ; foliosus 
255; Friesii 255; Gaudichaudii 25% ; gemmiparus 255; gramineus 255, 297,258; 
graminifolius 251; heterophyllus 254, 257, 258; heterophyllus var. Novæbo- 
racæs 251; heterophyllus var. myriophyllus 253; Hillii 255; hybridus 256; 
indicus 253; javanicus 256; lanceolalus 257 ; lateralis 256; latifolius 256; lon- 
chites 250; lucens 253; maliana 25%; marinus 257; mexicanus 251, 252; Midu- 
hikimo 256; mucronatus 25% ; mysticus 254; natans 249, 253, 257; nalans var. 
australis 257; nalans var. intermedius 257 ; nigrescens 258; Nuttallii 250, 252; 
oblongus 252; obtusifolius 255, 258; occidentalis 251; ochreatus 258; Oeke- 
sianus 250; pauciflorus 255 ; pectinatus 256, 257; pensylvanicus 252; perfoliatus 
254; perfoliatus var. macrophyllus 254; perfoliatus var. Richardsonii 254; 
peruviana 252; Phialæ 255; plantagineus var. jamaicensis 253; polygonifolius 
252; polygonifolius var. pseudo-fluitans 257; prælongus 254; pulcher 250; 
pumilus 252; pusillus 255, 256; rivularis 257; Robbinsii 257; rufescens 253, 


| 


2 pl md mt a un dr, 


that. 


Be, 
| 


INDEX. 699 


258; selaceum 257; spathulæformis 253; Spirillus 256; sulcalus 258; Tepperi 
258; Thunbergii 253; tretocarpus 254; tricarinatus 258; trichoides 255, app. I, 
3, 6; trichoides var. tuberculosus 256; Tuckermanii 256; Ulei 258; vaginalus 
257, varians 253; Vaseyi 252; Wrightii 254; Zizii 25% ; zosleraceus 256 ; zosleri- 
folius 255. — Potentilla anserina 297; caulescens var. villosa 169; dissecta 
209; fruticosa 209; Hippiana 209; impolita app. I, 3, %; millegrana 209; reptans 
297, app. I, 22; scopulorum 209 ; Tormentilla 297, app. I, 22 ; tormentilliformis 
app. I, 22; umbrosa app. I, 22. — Poterium rupicolum 170. — Prangos Born- 
mülleri 566. — Primula acaulıs 521, 532; acaulis var. rosea 529 ; angustifolia 
213 ; auriculata 518, 565; gelida 518; grandiflora 128; officinalis 128; Parryi 
213; suaveolens 518 ; veris 299. — Protium Copal 614. — Protoventuria 
Chusquee 69. — Prunus avium 343; insitilia 343; mahaleb 343 ; salicifolia 65 ; 
spinosa 156, 343. — Psephellus Freynii 472; heterophyllus 523. — Pseude- 
ranthemum decurrens 558. — Pseudophyscia speciosa var. cinerascens 195; 
speciosa var. hypoleuca f. isidiifera 462; speciosa var. hypoleuca f. sorediifera 
195; speciosa var. tremulans 195. — Psidium Oerstedianum 8. — Psilostemon 
orientale 530. — Psilostrophe gnaphalioides 628. — Psoralea tenuillora 210. 
— Psychotria alba 8; alba var. mexicana 8; costaricensis 463; graciliflora 459; 
longicollis 8; quinqueradiata 451; subsessilis 462. — Ptarmica Aizoon 346; 
biserrata 530. — Pteris aquilina 301, 45%, 518, 530; biaurita 11; incisa 
154; palmata 454; quadriaurita 11, 454. — Pterogonium gracile 243. — 
Pterula incarnata 58; mullifida 58. — Puccinia Agropyri 63; appendiculata 
63; Arechaveleltæ 63; Dichondræ 63; Hydrocotyles 63; Ipomææ 63; Lagerhei- 
ınlana 63; Lantanæ 63; Menthæ 199; pallidissima 63: Spegazzinii 63; Syne- 
drelle 63; tuberculata 63. — Pueraria 140. — Pulicaria undulata 158. — 
Pulmonaria azurea app. I, 2, 5; mollis 530. — Pulsatilla hirsutissima 206. — 
Punctularia tuberculosa 57. — Purshia tridentata 209. — Puschkinia 565. — 
Putoria hispanica 28. — Pyrenula conspurcata 326; finitima 327. — Pyre- 
thrum argenteum 158 ; carneum 93 ; cassium 93 ; corymbosum 93 ; depauperatum 
158; macrophyllum 523; Marioni 92, 93, 520, 521 ; Parthenium 297, 298, 453 ; 
roseum 523; Shepardi 158; Starkii 520, 521. — Pyrola minor 213; secunda 
199, 213; uliginosa 213. 


uamoclit coccinea 447. — Queria Hispanica 155. — Quercus aquatica 
49; Brantii 563, 565, 566; citrifolia 7; infectoria 565, 566; insignis 456; Lusi- 
tanica 163; Lusitanica var. petiolaris 163; pedunculata 336; Pfæffingeri 566; 
robur 336. 


Rs mollis 460. — Ramalina calicaris 194; Eckloni 455: Eckloni var. 
membranacea 455; farinacea 600; peranceps 460. — Randia capitata 622. — 
Randonia africana 399; somalensis 398. — Ranunculus 571; aconitifolius 528; 
acris 340 ; adoneus 206; arvensis 28, 29: brevifolius 527 ; brutius 34, 35, 520, 
921, 528, 532; brutius subsp. anatolicus 34; brutius f. latilobia 34; chærophyllus 
87 ; confusus app. I, 3, 4; constantinopolitanus 36; Creticus 175; cuneatus 33, 
34; cuneatus var. hirsuta 33; Cymbalaria 206; edulis 565; elegans 36; glacialis 


Net S ad vi er Ed a LE fe ER N TT Che EU AE Er CUT ARE. 


700 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


295; Godroni app. I, 3, 4; granatensis 35; Haussknechtit 565; Helenæ 521, 527: 
hybridus 527; Macounii 206; myriophyllus 152; oxyspermus 32, 33, 34; oxy- 
spermus var. cuneatus 3%; oxyspermus var. hirsutus 33; OXYSspermus var. iypi- 
cus 33; oxyspermus var. vélosissimus 33 ; pedatifidus 206 ; sceleratus 206; serbi- 
cus 35; Steveni 35; Suaneticus 520; Tempskyanus 35, 36; thora 342; tricho- 
phyllus 206. — Rapatea angustifolia 115, 116, 118; gracilis 115, 116; longipes 
115, 116 ; paludosa 115, 116, 117; squarrosa 115, 116; unilateralis 115, 118. — 
Raphidium Braunii 109, 110, 111 ; convolutum var. lunare 309. — Rauwolifia 
colubrina 19. — Ravenelia appendiculata 6%; echinata 64; Lagerheimiana 64; 
pygmæa 64. — Reboulia hemisphærica 243. — Relbunium hypocarpium 452, 
456 ; lævigatum 452. — Reseda bætica 28; Gayana 28 ; lutea 28, 84, 86 ; oligo- 
meroides 397 ; Orientalis 153. — Restrepia ujarensis 458. — Rhamnus Alaternus 
28; Alpina 533; cathartica 294; cornifolia 565; microcarpa 533. — Rhaponti- 
cum scariosum 297. — Rhipidopteris peltata 451. — Rhipsalis coriacea 452. 
— Rhizocarpon Montagnei 201. — Rhododendron ferrugineum 301 ; Ponticum 
530. — Rhus glabra 211; radicans 211 ; trilobata 211. — Rhynchosia longe- 
racemosa 455; menispermoidea 61%. — Rhynchospora cyperoides 7; nervosa 
7. nervosa var. hirsuta 7; pubera 6; puberula 2. — Rhynchostegium tenellum 
243. — Ribes cereum 208; leptanthum 208. — Ribesium pennsylvanicum 20. 
— Ricciella Rautanenii 37%. — Richardsonia scabra 452, 622. — Riddellia 
arachnoides 628 ; gnaphalioides 628. — Ridolfia segetum app. I, 2, 5. — Rinan- 
thus Crista galli 278. — Rinodina Auracariæ 460; Bischoffii 201 ; diffracta 
635; diffractella 63%; Penardiana 201. — Rivina humilis 610; humilis var. 
scandens 610 ; levis 610 ; octandra 610 ; scandens 610. — Rodriguezia candida 
631 ; inconspicua 630, 631. — Rœmeria 572; hybrida 28. — Romulea bulbo- 
codium 16%. — Rondeletia amena 452, 455; spinosa 620. — Roripa obtusa 
var. alpina 207. — Rosa acicularis 265 ; acicularis var. Bourgeaniana 209 ; ade- 
noclada app. I, 3, %, 9; Alberti 265 ; alpestris 244, 245, 246, 247, 248; alpestris 
var. glauca 248; alpestris glauca X omissa 248 ; alpestris glauca X tomentosa 
248; alpina 262, 263, 265, 266, 267, 268, 270; anachoretica app. I, 2, 4; arkan- 
sana 209 ; arvensis app. I, 9; Beggeriana 265, 268, 269; blanda 265 ; californica 
265; canina 246, 262, 26%; cinnamomea 262, 263, 265, 266, 267, 268, 269, 
270; cinnamomea var. pisiformis 268, 269; corymiflora 269; davurica 265; di- 
doensis 262, 263, 26%; gallicoides app. I, 9; glauca 245; glauca X omissa 244, 
245, 246, 247, 248; glauca X omissa f. aprica 248; glauca X omissa f. elata 
248 ; glauca X tomentosa 245 ; glauca X tomentosa marginata 248; gymnocarpa 
265 ; hæmatodes 262, 263, 269 ; kamtschatica 265 ; laxa 265 ; lutea 262; macro- 
phylla 265 ; marginata 245 ; micrantha 470, 171 ; monticola 245; monticola var. 
alpestris 247; nutkana 265 ; omissa 245, 246, 248; oplisthes 262, 263, 264 : oxy- 
don 261; oxydon var. pleiantha 263; pisocarpa 209, 265; rubrifolia 262; rugosa 
265; tomentosa 245; trachyphylla 246; villosa 262; Webbiana 265; Woodsi 
262. — Royena rugosa 22. — Rubia debilis 455. — Rubus deliciosus 209; 
costaricanus 452 ; idæus 343, 518% miser 452; saxatilis 522; Sprengelii app. I, 
2, L; strigosus 209; vulnerificus app. I, 2; vulnerificus var. ferox app. I, 4. — 
Rudbeckia columnaris 220, 627. — Ruellia acutangula 552, 554, 55%, 559, 556 ; 
anisophylla 552, 554; Blumeana 552, 553 ; calvescens 363; campestris 8; clan- 
destina 552, 556; colorata 552, 556; devosiana 552, 554; Drummondiana 552; 


INDEX. 701 


euantha 366; filicalyx 362; formosa 592, 554, 555, 556; hirta 552, 556, 557; 
Humboldtiana 366; jussieuoides 363, 36%; Kuntzei 365; lilacina 552, 55%; longi- 
pedunculata 365; macrantha 552, 554, 555, 556; megasphera 364; Matagalpe 
304; mattogrossensis 362; nervosa 552, 59%; ochroleuca 552, 556; paniculata 
620; panucana 363, 620; patula 552, 556; prostrata 552, 556; prozima 365 ; 
repens 592, 556; sanguinea 365; speciosa 36% ; tetragona 362 ; velascana 363. — 
Rumex aculeatus 565; alpinus 297; intermedius 29; obsusifolius 297 ; tuberosus 
176. — Ruscus aculeatus 295; Hypophyllum 530, 534. — Ruta graveolens 343. 


Sn. nodosa 59%; saxatilis 536. — Sagittaria arifolia 202. — X Salix 
affinis app. 1,3, 6; alba 336 ; herbacea 536; reticulata 204; retusa 536. — Salsola 
vermiculata 30. — Salvia Æthiopis 300; hyptoides 453 ; lanceolata 216; Mont- 
bretii 162: occidentalis 458 ; paniculata 22; pratensis 298; Sclarea 162, 300 ; tricho- 
clada 565; verticillata 521, 53%; verticillata subsp. Amasiaca 565. — Salvinia 
rotundifolia 3. — Sambucus ebulus 336; melanocarpa 217; nigra 294; race- 
mosa 294. — Sanguinaria 571. — Sanguisorba officinalis 299. — Sanicula 
europæa 299; liberta 449; Marylandica 213. — Santolina incana 170; rosmarini- 
folia var. canescens 28; squarrosa 169. — Sanvitalia acinifolia 626; procumbens 
626; procumbens f. acinifolia 626. — Saponaria intricata 77; mesogitana 77; 
officinalis 298, 337; prostrata 77; Vaccaria 205. — Sarcographa convexa 323; 
oculata 323; tricosa 49. — Saxifraga aizoides 536 ; bronchialis 208; chrysanta 
208; controversa 522, 531; debilis 208; flagellaris 208; Hirculus 208; oppositi- 
folia 536; punctala 208; reflexa 208; stellaris 536. — Scabiosa brevipora 307; 
Caucasica 522; ochroleuca 528, 532; ochroleuca var. calcarea 521 ; rufescens 565. — 
Scandix australis 169; Pecten Veneris, 87. — Scenodesmus quadricauda 309. — 
Schangina baccata 162. — Schedonardus paniculatus 202. — Scheropodium 
illecebrum 243. — Schinus Molle var. Areira 615. — Schistocarpa paniculala 
457, 464, — Schizochlamys 309, 311. — Schizoxylon Bambusicolum 65. — 
Schenocephalum 118. — Schwackea euphoides 448. — Schwenkia 20, 22. 
— Scilla automnalis 165 ; bifolia 176. — Scleranthus annuus app. I, 2, 5, 10, 
11, 12, 13; annuus X perennis app. I, 12; arenarius app. I, 10; biennis app. 1, 
11; fasciculatus app. I, 14; X intermedius app. I, 2, 5, 9, 10, 11, 12, 13; 
perennis app. I, 2, 5, 10, 11, 42, 13; perennis var. fallax app. I, 12. — Scleria 
coriacea 8 ; hirtella 7; lithosperma 7; melaleuca 2, 465; Pittieri 7 ; reflexa 453; 
Tonduzii 46%. — Sclerocarpus uniserialis 627. — Sclerophyton elegans 41; 
inseriptum 41. — Scolopendrium officinarum 295. — Scorzonera Kotschyi 
159 ; tomentosa var. ovata 476; veratrifolia 566. — Scrophularia aquatica 299; 
heterophylla 176; lateriflora 523, 529, 534; nodosa 299; sciaphila 170 ;. — Scu- 
tellaria Bornmülleri 565, 566.; Brittonii 216: Pontica 527, 532; Pontica var. 
Abchasica 90, 421, 527 ; purpurascens 453. — Sebacina Letendreana 60; muce- 
dinea 60 ; reticulata 59. — Sebæa acutiloba 4142; ambigua 413; fiiformis 411; 
linearifolia 412; minutiflora A413; Zeyheri 412. — Sechium edule 464. — 
Securidaca bialata 544; capparidifolia 545 ; Engleriana 545 ; falcata 547 ; Fend- 
leri 545; Gardneri 546; longifolia 544, 545; Micheliana 543 ; myrtifolia 546; 
ovalifolia 547; tenuifolia 545; volubilis 547; Warmingiana 544. — Sedum 
acre 303; boloniense 303; erectum 302; glaucum 522; Hillebrandii 303; laco- 


702 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


nicum 303; micranthum 28; pallidum 522; rhodanthum 208; roseum 208; 
Sartorianum 303; sexangulare 521, 528, 531; stoloniferum 530. — Selenas- 
trum 308, 609, 311; acuminatum 311; Bibraianum 309, 310, 311; obesum 309. 
— Selenotila nivalis 7%. — Selinum agasylloides 234. — Semeiocardium 
glaucescens 126 ; Hamiltonii 125; hyalinum 125. — Sempervivum tectorum 300, 
918. — Senecio Aschenbornianus 629 ; aureus var. compactus 221 ; canus 221 ; 
Caucasicus 91, 518, 527; compactus 221; Correvonianus 91, 521, 527; cras- 
sulus 221; Doria app. I, 3, 5; Doria var. canescens 171; Douglasii 221, 629; 
eremophilus 221; Fendleri 221; Fremontii 221; leucanthemifolius 30, 175; 
lugens var. foliosus 221 ; orientalis var. glacialis 352; ovatifolius 352; salignus 
629; tampicanus 629; taraxacifolius 518. — Septobasidium frustulosum 59. — 
Serjania inebrians 457; mexicana 462; racemosa 616, 457; Schiedeana 616. — 
Serratula cerinthifolia 567 ; flavescens 28, 29. — Seseli rubellum 157. — Sela- 
ginella equilonga 375. — Setaria flava 7; glauca 3, 457, 465; italica 343: 
perennis 379. — Sibbaldia parviflora 518 ; procumbens 209. — Sida Garckeana 
463; Höpfneri 404; spinosa 404 — Sideritis Bourgæana 171; hirsuta 170. — 
Sieglingia acuminata 202. — Silene acaulis 205, 536 ; amassiensis 99 ; antio- 
chica 78; armena 83; asperifolia 97, 98; Atocion 154; Aucheriana 81, 569 ; 
Balansæ 98; Bornmülleri 80, 81; brachycarpa 79; brevicaulis 81; bupleuroides 
81; capitellata 80; cappadocica var. glandulosa 78, 79, 80 ; Cassia 15% ; caucasica 
81; cephalantha 80; chloræfolia var. macrocalyx 565; chlorantha 98; colorata 
87; crassipes 78; densiflora 80; depressa 81 ; dianthifolia 99; dianthoides 80: 
eriocalycina 565 ; filipes 98, 99; gigantea 80; gigantea var. viridescens 15%; 
gonocalyx 78; infidelium 15%; intricata 154; Italica 530 ; longiflora var. juncea 
81: macropoda 99; Manissadjiant 83 ; megalocalyx 82; Montbretiana 80; nocti- 
flora 15%; olympica 80, 98; olympica var. pubescens 97; Orphanidis 100; Otites 
80; papillosa 78; parviflora 80; pharnaceifolia 80; pontica 79; pruinosa 79: 
psammitis 169; repens 80; Remeri 80; Saxifraga 170; sedoides 30; Sendtneri 
80; serrulata 83; sibirica 80; spergulifolia 79; stenobotrys 80; supina 79; 
swerli»folia 82; tenuicaulis 99; wolgensis 80; zylobasis 100. — Sisymbrium 
erysimoides 28; incisum 207 ; Sophia 301. — Sisyrinchium Bermudiana 203. — 
Smyrniopsis Aucheri 567. — Sobralia lepida 40 ; leucoxantha 10; Lindleyana 10. 
— Solandra macrantha 618; Seleræ 617. — Solanum diversifolium 617 ; dulca- 
mara 299; eleagnifolium 617 ; enoplocalyx 617; heterodoxum 617; jasminoides 
617; mammosum 460 ; nigrum 299, 300, 342 ; nitidum 617; pedunculare 617; 
rostratum 216, 617; tabacifolium 617; torvum 455, 617; triflorum 216; ver- 
bascifolium 617. — Solenia fasciculata 59. — Solenophora insignis 10. — 
Solidago Missouriensis var. extraria 219; nana 219; virga aurea 295. — Son- 
chus asper 470. — Sorbus Aria var. Græca 156; Aria var. incisa 522, 531 ; au- 
cuparia 336; Scandica 531. — X Spartina Neyrauti app. I, 2, 6. — Spatha- 
canthus Donnell-Smithranus 371; Hahnianus 370 ; Hoffmanni 370, 371. — 
Spathantus unilateralis 118. — Speira minor 74. — Spergularia Atheniensis 
224; Azorica 222; campestris 224; diandra 224; Dillenii 223; Lebeliana 223; 
longipes 224; macrorhiza 223; marginata 222; Niceæensis 224; rubra 224 ; 
rupestris 223; segelalis 223; urbica 223. — Spermacoce tenuior 6. — Sphæ- 
rella Baccharidis 70; Begoniæ 70. — Sphæria comata 495. — Sphæronæ- 
mella Coriariæ 73. — Sphenopus divaricatus app. I, 3, 6. — Spiesia Lam- 


Ir a re NE PU PR DR 8 SIT AS rer 1 


INDEX. 703 


bertii 210; multiceps 210. — Spilanthes parvifolia 8; uliginosa. — Spiræa 
Aruneus 295; erenifolia 522; dumosa 209; ulmaria 295. — Spiranthes colo- 
rans 43 ; costaricensis 459; longepetiolata 462. - Sporobolus fimbriatus 383 ; 
purpuracens 7; Rehmanni 383. — Sporodesmium Duranter 74. — Sporodum 
conopleoides 495. — Sporormia gigaspora var. lignicola 69; minima var. ligni- 
cola 69; Roumegueri 68. — Stachys circinata 29; Germanica 521, 528, 532. 
— Statice echioides 29; Frederici 30. — Staurogenia heteracantha 113 : qua- 
drata 113; rectangularis 113. — Stegolepsis 118. — Steironema ciliatum 213. 
— Stelis costaricensis 453; lancilabris 10; leucopogon 10; microstigma 10; 
microtis 10; obscurata 10 ; pardipes 10; thecoglossa 40. — Stellaria Kotschyana 


565 ; longipes 205. — Stemodia angulata 453; durantifolia 8; parviflora 455. 
— Stenocline {omentosula 43%. — Stenolobium molle 619; stans 620. — Stel- 
laria ovata 463. — Stephanomeria runcinata 629. — Stephanophysum ven- 


tricosum 554, 555, 556. — Stereocaulon mixtum strictum 19%; strietum 194. 
— Stereum pulchrum 56 ; rufo-fulvum 56. — Stevia clinopodia 458; elatior 
623; rhombifolia 448. — Stictina crocata f. esorediata 326; retigera var. ery- 


throcardia 19%. — Stigmatidium #nscreplum 41; nanocarpum 316; velatum 
323. — Strigula complanata var. mesotropa 465 ; elegans var. Feci 465; niti- 
dula 465. — Strobilanthes Kunthinianus 556 ; nigrescens 556; Perrottetianus 


556; Wightianus 556. — Struthiola erecta 23. — Stylophorum 570, 573, 
574, 575, 576, 580, 581, 585; diphyllum 583; japonicum 58%; japonieum var. 
dissectum 584; lactucoides 585; ohiæense 583; petiolatum 583. — Stylosanthes 
guignensis 451, 456; hamata 614. — Succisa pratensis 341. — Swertia peren- 
nis 213. — Symphiogyna sinuata 460. — Symphitum officinale 295. — Sym- 
phoricarpos occidentalis 217; pauciflorus 217; racemosus var. pauciflorus 217. 
— Symphytum Tauricum 530. — Syncallenia foliorum 60%. — Synchytrium 
@cidioides var. citrinum 61; andinum 61; Taraxacum 62. — Synedrella 
vialis 448. — Syngonium OErstedianum 8. — Synthyris alpina 217. — 
Sysimbrium Huetii 517. 


| congesta 418; erectus 628 ; lucida 628; patulus 628. — Tamarin- 


dus indica 4, 5. — Tamus communis 29%. — Tanacetum frutescens 20, 22; 
vulgare 298, 301. — Taraxacum officinale var. alpinum 518; officinale var. 
levigatum 159; officinale var. Steveni 518. — Taxus baccata 340, 342. — Te- 


coma Gaudichaudi 63 ; pentaphylla 619; stans 447; viminalis 619. — Telephium 
Imperati 470. — Teloschistes parietinus var. aureolus 200; parietinus var. lobu- 
latus 200. — Tephrosia nicaraguensis 7. — Teramnus uncinatus 450. — Tes- 
saria borealis 625. — Tetraspora 311. — Tetrastrum 113, 114. — Teucrium 
alpestre 30 ; arisitense app. 1,17; aureo X montanum app. I, 18 ; aureum 29, app. 
I, 2, 6, 17, 18, 19; botrys 173; botrys, forma 171; cebennense app. I, 2, 6, 
17, 18, 19; Chamædrys 521, 528, 531, 532; corbariense app. I, 18: fruticans 
29; granatense 170; montano X aureum app. I, 17 ; montanum app. I, 2, 6, 
17, 19; Polium 171, 565; ramosissimum 474, 473; ruthenense app. I, 17, 
— Thalictrum alpinum 207, 536; Fendleri 207 ; fetidum 521; majus 521, 532; 
minus var. nutans 152; purpurascens 207; triternatum 521, 527, 532, 534. — 
Thelesperma gracile 220; trifidum 220. — Theligonum cynocrambe 29. — 


704 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


Thelotrema annulatum 315; cyphelloides 314; depressum 315; glauco-pallens 
314; hypomelanum 31%; megalosporum 315; microphthalmum 31% ; monosporum 
var. patulum 315; myrioporoides 314; profundum 315; subcalvescens 314, — 
Thermopsis montana 210. — Thlaspi alpestre 207; cochleariforme 39; densi- 
florum 153; Kovatsii 39; lilacinum 39; perfoliatum 153 ; præcox 39; stenopterum 
38, 39. — Thrincia hispida 170; Mauritanica 29. — Thymus chamædrys 300; 
serpyllum 300. — Thyrsacanthus flagellum 462. — Tibouchina longifolia 10, 
448. — Tilia argentea 155. — Tillandsia achyrostachys 609; fasciculata 455 ; 
ionantha 610; juncea 455; polystachya 610 ; recurvata 610; recurvata var. ciliata 
610 ; usneoides 445, 610; utriculata 610; Valenzuelana 461 ; variegata 455 ; ves- 
tita 610. — Timmia Austriaca 201. — Tithonia humilis 610; speciosa 447; 
tubiformis 627. — Tomassinia purpurascens 235. — Tonduzia macrophylla 
46%. — Topobea Durandiana 461 ; Maurofernandeziana 459. — Tordylium Apu- 
lum 175. — Torilis nodosa 171. — Torula Fumago 604. — Townsendia gran- 
diflora 219. — Trachypogon polymorphus var. caudicans 7. — Tradescantia 
geniculala 461; Virginica 203. — Tragia ramosa 211. — Tragopogon aureum 
475 ; buphtalmoides 475; fibrosum 475; filifolium 476; graminifolium 475; longi- 
folium app. I, 2, 5; reticulatum 475; reliculatum var. stenophylla 475. — Tra- 
metes Chusqueæ 5%; Sprucei 54. — Trapa bispinosa 237, 238, 239; borealis 
238, 239; Colchica 237, 238, 239; Maximowiezii 238; natans 237, 238, 239; 
natans var. tuberculata 238; natans var. Verbanensis 238, 239; Silesiaca 238, 
239. — Trema micrantha 448. — Tremella ochracea 59; viscosa 59. — Trica- 
lysia Galpinii 416. — Trichilia Havanensis 615; quadrivalvis 402. — Tricho- 
centrum candidum 630, 631. — Trichomanes crispum 454; rigidum 454. — 
Trichopeltis 72. — Trichosporium tomentosum 73. — Trichostomum Bar- 
bula 242. — Tridax coronopifolia 628; procumbens 628. — Trifolium amabile 
448, 463; armenium 178; arvense 146; Bocconei 146; brevidens 177; canescens 
178; dasyphyllum 210; gemellum 146; lagopus 146; ligusticum 145; nanum 
210 ; pannonicum 178; Parryi 210; phleoides 146; physodes var. psilocalyx 155 ; 
pratense 177, 522; pratense var. anatolicum 177; pratense var. australe 177; 
rylidosemium 522; trichocephalum 178; Willkommii 145, 146. — Trigonella 
lunata 155. — Trigonia villosa 137. — Trigoniastrum Hypoleucum 136, 137, 
138, 139. — Triolena hirsuta 10. — Tripleurospermum heterolepis 349; re- 
pens 350. — Triraphis Rehmanni 388. — Trisetum deyeuxioides 450; disti- 
chophyllum 337; subspicatum app. I, 2, 6. — Tristachya leiostachya 385; 
leucothrix 385; Rehmanni 384; somalensis 385. — Triticum vulgare 344. — 
Trixis angustifolia var. latiuscula 629; decurrens 629; frutescens 458. — Tri- 
zeuxis falcata 453. — Trochomeria Hookeri var. quinquepartita 1148; pectinata 
var. subintegrifolia 448. — Trollius laxus 205. — Tulipa montana 164; Oculus- 
Solis 16%. — Tussilago farfara 235. — Tyloglossa rostrata 558. 


I montana 299. — Umbilicus oppositifolia 521, 523, 527, 528, 532, 
53%. — Uniola Pittieri 4, 6. — Uragoga phenicea 456, 457; tomentosa 465. 
— Uredo Cornui 64; Ficus 6%; maculans 64. — Urocystis occulta 62. — Uro- 
myces Euphorbiæ 63; Hedysari paniculati 63; Phaseoli 63. — Urtica dioica 
295, 530; gracilis 204; urens 295. — Usnea barbata var. dasypoga 199; barbata 


INDEX. 705 


var. florida 19%. — Ustilago Cenchri 62; olivacea 62; Parlatorei 62; quitensis 
62; segetum 62. 


| FAUSSES myrtillus 297, 518; vitis-idæa 295, 518. — Vagnera racemosa 
203; stellata 203. — Vaillantia muralis 87. — Valeriana alliariæfolia 530; 
alpestris 306, 307, 518; alpestris var. dentata 306; alpina 306, 307 ; alpina var. 
pubescens 307; calcarea 519, 521, Candolleana 459; capitata 307 ; celtica 298 ; 
Chodatiana 521 ; Dioscoridis 158; edulis 218; montana 306; montana var. alpina 
306; officinalis 298 ; sambucifolia 298; sylvatica 2148; tripteris 298; tuberosa 
169. — Valsa lunulespora 68. — Vaucheria aversa 990 ; dichotoma 590, 591, 
592; racemosa 588 ; Schleicheri 588 à 592 ; sphærospora 333 ; Thureti 588, 589, 
590, 591, 592. — Veratrum album 340, 342. — Verbascum Aintabicum 160; 
Amanum 160 ; Andrusi 161; Barbeyi 160; caudatum 160; Chaixi 300; Mardi- 
nense 164; X nothum app. I, 3, 5; phlomoides 667; simplici 161 ; Tauri 160; 
Thapsus 295, 300; Tripolitanum 160. — Verbena bipinnatifida 215; bracteosa 
215; hastata 215; littoralis 448; officinalis 295. — Verbesina alata 464; crocata 
627; encelioides 220, 627 ; Fraseri 465. — Vernonia brachiata 450, 459; bullata 
452; canescens 623; lanceolaris 452; liatroides 623; nummulariefolia 427 ; 
Ondongensis 430 ; Schiedeana 623; Teusczii 424; verrucosa 425. — Veronica 
alpina 216; Americana 217; melissæfolia 523; officinalis 295; peregrina 217; 
serpyllifolia 217 ; Teucrium 298. — Vicia angustifolia 156; Boissieri 191 ; Cassu- 
bica var. rigida 518; Cracca 190 ; elegans 192; elegans var. asiatica 192; elegans 
var. tenuifolia 192; hirta 28; macrophylla 87; Salaminia 175; stenophylla 192; 
tenuifolia 190, 191; tenuifolia var. stenophylla 192; truncata 210; variabilis 
192; variabilis var. grandiflora 192; variabilis var. parviflora 193 ; variabilis var. 
stenantha 193; variabilis var. vörens 193. — Vigna luteola 614. — Vinca Liba- 
notica 159; minor 297. — Viola alba 295; Altaica 517, 527, blanda 211; cal- 
carata 295 ; calcarata var. acaulis gracilior 521, 527; Canadensis 211 ; canina 
var. adunca 214; Clementiana 40 ; ebracteolata 453; meduanensis app. I, 3, 4; 
modesta 40; modesta var. lutea 40; Nannei 451; occulta 40 ; occulta var. perap- 
pendiculata 40 ; occulta var. variegata 40 ; odorata 295; odorata var. suavis 153; 
olympica 40 ; olympica var. lutea 40: oreades 527; truncatula 522. — Viscum 
album 299, 339. — Vitis Caribæa 2, 5; sicyoides 450: vinifera 605; vulpina 
212. - - Vittaria lineata 454, 455. 


| Se cernua 422; denudata 422; paucidentata 422 ; paucidentata 


var. Tysonii 423; undulata 422. — Warzewiczia pulcherrima 3. — Welfia 
Georgii 9. — Wigandia caracasana 456. — Woodsia scopulina 202; Oregana 
202. 


en spinosum app. I, 46; spinosum var, inerme app. I, 3, 5, 16; 
strumarium 301, 335. — Xeranthemum squarrosum 565; stæhelinum 23; 
variegatum 23. — Xerococcus congestus 462. — Xylaria myosurus 68; tra- 


BULL. HERB. BOIss., décembre 1895. 49 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER 


chelina 68; æanthorhiza 68. — Xylobium elongatum 9 
andinum 69. Ar 


Se Less costaricense 455 ; limoncillo 455. — Zebrina pendula 461. 
SEE — Zeugites americana 456. — Zexmenia costaricensis 447, 451, 457; hispida 


456 ; longipes 7, 450, 456. — Zizyphora capitata 162; dasyantha 565. — Zinnia 
pauciflora 626. — Zollikoferia pumila 171. — Zornia diphylla 7. — Zukalia 
Buddleie 67. — Zygadenus elegans 203. — Zygopetalum discolor 453, 459. 


4 iu L 


BS Op « > SIOIANIO 


O 


> 3 oO 


æb er uh 2 iong À 1 801092 
+r0qq : 


vs 


Vous! ah Fe ob abe 
Migso b ;sroge onu » ;ollommlor 
‘188 .1ÿ #10q 9 : papas AO esssentT 


als ran 7 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE II 


1. Punctularia tuberculosa : a port gr. nat.; b tubercules gonflés par l’humi- 
dité coupés longitudinalement (grossis) ; c tubercules affaissés par le sec (grossis); 
d région marginale grossie ; e basides et spores: f poils du pourtour des tuber- 
cules ; g fibrilles radicoïdes fixant la plante au support. 

2. Xylobotryum andinum : a port gr. nat.; b port grossi; c coupe longitudi- 
nale grossie d’un stroma et de périthèces ; d theques et paraphyses; e spores. 

3. Hypocrea xylarioides : a port gr. nat.; b coupe longitudinale gr. nat.; 
c thèques et spores. 

%. Hysterostomella andina : a port gr. nat. ; b port grossi ; c coupe longitudi- 
nale grossie du stroma; d spores. 

9. Protoventuria Chusqueæ : a port gr. nat. ; b port grossi ; c spore. 

6. Chondrioderma frustulosum : a deux peridiums grossis pour montrer le 
mode de segmentation de leurs parois ; b groupe de péridiums grossis montrant 
la columelle ; c une spore; d capillitium. 

7. Trametes Chusqueæ : a port gr. nat.; b port grossi, face dorsale et face 
hyménienne; c coupe longitudinale grossie; d basides et spores. 


fe =, 
£ ü 
hl CD 
Be 
72) 
] 
EF 
< 
=) 
CH 
[x] 
+ 
[dl 
A 
op) . 
2 
2 O 
= Z 
7 ([@) 
2 A. 
= = 
fr’ < 
2 L 
= O 
7 
= 51 
À à 
Là LS] 
= 5 
= = 
Ex] à 
= Le] 
= Ki 
u. 
m = 


’ 


qe „a MAOAITTEM HÉZO07L0 
: us 


slt sssobustg. wi 


A „„‚olibusezni er, 


4 


use mue 9 die a isxobrurs ‚slou y 


ss esse + ele 


ONOBMR -MArTTIRO LL A.BALDAGO 


3 sl silgot allob. tod 


Ki; 


ee”. mare Parts 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE Ill 


ONOSMA MATTIROLI n. sp. 
1. Pianta, in grandezza naturale. 


a. Fiore, ingranditos".. 2. Sn EEE PERRET 


2 
1 
2 à 5 
b. Nucula, grandezza naturale e ingrandita .................... no 
DRE PR 0 
c. Peli delle foglie basiları, ingeandia ee + 


. 


JULLETIN DE L' HERBIER BOISSIER. Tome IL Planche 3. 


Imp'® Lemercier Paris. 


ONOSMA MATTIROÏIL À.BALDACCI 


Te 
” 
? ' 
D 
u 
- + 
. 
‚ fi : 
er 
. 
* 
. 
‘ 
ar 
L 
L 
CA nd 
D 
| ‘ 
fi i 
# , 


Tome li. Planche 4 


Dei 


2 sllius4 . 


: 
= 
5 
= 
= 
# re 
2 


oh olsnibuliguol asno 
. a 


, 


2: 
N 
oe © 1 © a: 
4 a 


* 


Ob « 


Fig. 1. Port général de la plante. ........:.2...,:........."0.....; 
"» 9. Feville radicale - .....2. Selm Sie Re Re EEE RE 
». 3. Rameau moyen.:.:2.17. 217 ECM EEE EE CEE 
» 4. Coupe longitudinale de la fleur............................. 
» - 5. Étainines.:.2..1.12 MN EE Eee 
» 6: Stigmaltes’: 7. neu. een er EEE | 
» 7. Fruit dehiscent'- : 2.22% 2= RME re 
» 8. Coupe transversale.:..... .. CARE See een 
»: 9. Graine... „2 2. mas se SUR MO RER EEE EE 
» 40. Coupe transversale. ....... .....2 un. Sal EEE 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE IV 


CAMPANULA MIRABILIS N. Auporr. 


Echelle 


oje oje de de e)- 


> 
m pl 
— 
m 


= = 


Tome III. Planche 4 


Imp'®® Lemercier, Paris. 


Ch.Cuisin del. 


Tome Ill. Planche 4. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


\ 


N 7 | 
N \ ii) 
N 
If 
À 


ImpLemencier Paris. 


ChiCuisin del. d 
CAMPANULA MIRABILIS N. ALBOFF 


HOURA108 ana HA AITALIUA 


DE À 1 
+ de ce imo wol sn JasJ1og ug 2 u + 
| LE . pôlslà sfloos ab nokod LE « j 


& ER Jiteid A # 


wu Lamercrer Para; 


ia 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE V 


GENTIANA PARADOXA N. ALBOFr. 


Échelle 


ig. 1. Souche avec un rameau portant une fleur en bouton 


2. Rameau portant une fleur épanouie 


3::Portion. de corolle étalée: Rte ER A 


4. Pistil 


ULLBEIIN VE L NENDIEN DUIDOILA. 2V2I1N 2250 ABA TURM € 


Le 


Ch.Cuisin del. Imp'*Lemereier, Paris. 


GENTIANA PARADOXA N. ÄLBOFF 


« Bir 


* .zurzab ab any ‚ollin 
zuoezsh ah sur „al « à 
)e29h ah 19q av ‚Jun TE « er 


8081 ab uv tint 51) 1 


% r 
we 1 
LI = 
7 3 
u" N 
. 
© 
4 
F C 
“ % 
ÿ 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE VI 


TRAPA COLCHICA N. Azgorr. 


Fig. 4. Feuille, vue de dessus. 2... 2.2.22 Re 
» - 2. Feuille, vue: de dessous=32 +... PAR ERP CRE 
» 3. Fruit, vu un -péude.dessous 75. 0e RARE 


» 4: Autre fruit, vu-de face: M Re 


BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER Tome II, Planche 6 


TRAPA COLCHICA N. ALBOFF 


ASI22108 Nana. AO VITA 


NV AHAAIA AI A0 Mana 


? anonis dise eo bou def sé proto. ab blidentideH À A 
ouai — -oslquuoxtl nollsmmszsy aslzibuu A ni 18088 iod 2instaié nov 


nu eh e ; .92201x) 
I aan & SA Dans 29192205 À A ‚sllorod € „ps ‚olilel ass) „EA 
ne Là  “esielquozA notoblidoude I oil ai zob sbnetenolilél mob zus 


= Ye hraat c BA Don orné à A ‚slloroD * BI ‚sinld sand „On 
A à sise aelgnszl 28 asie ‚SD nov bustznssiitdl ob zus sid 
.(asllürmmmoH „gl: sites) nsilolsuß 


TER ep nov allorol) alsınıon XL GA ‚atolletzsy mrondA .6X a 
er lszal neddoaiis ts) usb nov sJcrnste 1slqmexd 280 — deltaW À. ns) 


e N N | soo 
id ag ou nor. Neldilasdi-bastenstültl 299111 EX NA ,20192208 SX A 
AU À N (rs) 
ER. ‚not sit & D N 7 tn aout Si OA ess Er nA | 
5 EN | VE N | ‚(staidsıT) 
al sie 109 so now Bnldilood- rs ram Ti QU'A 20102208 OX DA 
Br BUTTER | ui uombA) 
Fr | 
ed bios sdoë'ddd À De Jim drag io ad brie TI-S agit 27 £ 
= ns, À | Eu 3e1sgg8090 
Bi = © N! v 7 
pr - 4 =} 4% 
3 2 # Ÿ | Es et VA 
# ke | | a NR N IL, de 
Part | LES bg | 
ni 28 EB À Bi 
À À : / : u 
/ } 
; in 5 f 11 end PE) é 
D Ger ce | | mp 
D SG OUSOANHANIA CINTEMS) 


Br te en r + JR Fi. 4 
MA MIETEN TAUTHUS DAL 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE VII 


Fig. 1. Habitusbild der Globularia Sintenisi Haussk. und Wettst. nach einem 
von Sintenis bei Senar in Kurdistan gesammelten Exemplare. — Natürliche 
(Grösse. 

Fig. 2. Ganze Blüte, Fig. 3 Corolle, Fig. 4 äusseres und Fig. 5 inneres Deckblatt 
aus dem Blütenstande des in Fig. 1 abgebildeten Exemplares. 


Fig. 6. Ganze Blüte, Fig. 7 Corolle, Fig. 8 äusseres und Fig. 9 inneres Deck- 
blatt aus dem Blütenstand von Gl. Orientalis. Das Exemplar stammte aus 
Anatolien (Galatia; 1g. Bornmüller). 


Fig. 10. Abnorm gestaltete, Fig. 11 normale Corolle von Lytanthus salicinus 
(Lam.), Wettst. — Das Exemplar stammte von den Canarischen Inseln; lg. 
Bourgeau. 


Fig. 12 äusseres, Fig. 13 inneres Blütenstand-Deckblatt von @. repens Lam. 
(Capri). 

Fig. 14 äusseres, Fig. 15 inneres Blütenstand-Deckblatt von @. bellidifolia Ten. 
(Trebinje). | 

Fig. 16 äusseres, Fig. 17 inneres Blütenstand-Deckblatt von Gl. cordifolia L. 


(Admont). 


Die Figuren 2-17 sind bei 7-facher Vergrösserung mit dem Abbé’schen Zeich- 
nenapparat ausgeführt. 


Er | Elena Panıs. ; 5 Ce 
=5 GLOBULARIA SINTENISI HAUSSK.er WETTST. Fig. 6-9 GL.ORIENTALIS LAM. 
[0-11 LYTANTHUS SALIGINUS (LAM) WETTST. Rg.12-13 GL REPENS LaM 
JBULARIA BELLIDIFOLIA TEN. Fig.16-17 GL. CORDIFOLIALAM. 


7 


er 


2 4 
En 
ja. a ; 
j Sr Br 
Le 


E. DE WILDEMAN. — 


AAI22104 ANIAANN D HO ZATAJIUE 


DE L'HERBIER BOISSIER 


S % 
| x 
> 
=» % 
; & _ « 
IUT AHOMAIT AP HO AOAOI 
“ BER. ng en 
I BR: su 4. 


cran ach FIRE eis zallerht sb Alnsnyzer I — ER. 


Slnamyert non ‚zuoumsr ollsılT —. 


fa er .z33lori 2sBliso 29h ae; 


7] due 28 sa aol „wizzab wb gend 


| 


GENRE FALEUX 


Be IE IE De in. sl zusb oup uoitsrisv omôM — .\-0 .y 
) x 2°.esqgolerns »9| ensh zsastaon zalırlla 
naiss àb-ab zahstz lnslih ñ els zonuol — .01-8 . 


es «ic à noëiols 99v£ „auameı Set — à ui” 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE VIII 


Fig. 1-2. — Fragments de thalles simples divisés par des cloisons transversales. 
Fig. 3. — Thalle rameux, non fragmenté. 

Fig. %. — Thalle rameux, avec cloison transversale. 

Fig. 5. — Thalle rameux, dont le contenu est divisé en petits sacs renfermant 


chacun des cellules isolées. Les petits sacs n’ont été figures qu'à la 
“ base du dessin, l’on n’a pas figuré les cellules. 


Fi 


je 


g. 6-7. — Même variation que dans la figure précédente; on a figuré les 
cellules contenues dans les enveloppes. 


Fig. 8-10, — Jeunes thalles à différents stades de développement. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Tome IT. Planche 8. 


E. DE WILDEMAN. — GENRE PALMODACTYLON Nägeli. 


Cu 


el ha er LE en en PS rh ms me fn — 


4 


% 


on 


— Are ; 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE IX 


KELLERONIA SPLENDENS Sornwz 


Habitusbild in natürlicher Grösse. 


TT 4 
er 
; 


Planche 9, 


LirkRüegs & Schzulelberger. Zarich 


N°1 Welti del. 


KELLERONIA SPLENDENS SCHINZ 


| BANG ENT .k N 
ZN modusllod € ! 
"4 a aldi € 4 
; ddueie Jia Se an 91940 à 1 
sound.  . Kr 
RB node" à , 
"A sonälddusie ‚N 
j ‚zuggsdI Jim sascha .8 
‚sgquedselsimuloval .0 


a 


"Pentatrichia petrosa. 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE X 


PENTATRICHIA PETROSA Krarr 


. Einzelner Zweig in natürl. Grösse. 

. Pollenkorn. 

. Einzelblüte. 

Obere Hälfte der Blüte mit Staubblättern und Narben. 
Blumenkrone. 

Narben. 

. Staubblätter. 


. Achaene mit Pappus. 


© oa an Æ ww 


. Involucralschuppe. 


Die Figuren 2 bis 9 nach Handzeichnungen von Dr. Klatt. 


Planche 10, 


ER 


1 Welti ‚det. N°3-9 Klatt, de. 
Pentatrichia petrosa. 


zon). 


(Reventa 


Q 
oO 


A 
=’ 
Ex 
© 
TD 
D 
D 
= 
œ 


104 
M 


Colon de la 


Bulletin 


de ’Herbler 


zon. 


Rivière dans la vallée du Reventa 


ee 


AC 


LA 
L 


A 
= 


DOTE à 


où. 


LT PAU 


Figure A. 
b-i. 
k. 


D 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE XII 


Cousinia Kurdica G. Winkl. et Bornm. magn. auct. 
Involueri phylla magn. nat. 


Receptaculi setæ magn. nat. 


. Eædem magn. auct. 
. Flosculus cum achænio papposo magn. auct. 
. Anthera magn. auct. 


. Stylus magn. auct. 


. Achænium et pappus magn. auct. 


DE L HERBIER BUISSIER Tome Ill. Planche 19. 


Ch.Cuisin del. Imp!€® Lemercier Paris. 


CousiniA KüuRDiIcA C. WINKLER ET J.BORNMULLER 


HA 30 | AITANIUE 


En 


pa 


er „gem. Ba ven 
ous „u h: p » 


é nc MU £ 
I ei Le 
LT 
+ d RAT 
“ x 
? 


Figure 1. 


a-h. 


Figure 2 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE XIV 


Cousinia Arbelensis G. Winkl. et Bornm. magn. nat. 
Involucri phylla magn. auct. 
. Receptaculi setæ magn. auct. 


. Flosculus cum achænio papposo additis receptaculi setis magn. nat. 


. Antheræ caudæ magn. auct. 


. Stylus magn. auct. 


. Achænium cum pappi setis tribus magn. auct. 


. C. Arbelensis var. pinnatæ C. Winkl. et Bornm., folium magn. nat. 


* BULLETIN DE L'HERBIER E Tome III. Planche 1? 
% ? 


D. 


ge” 


DA Care del. 


ÎImp“*Lemercier Paris. 


6 | Tome Ill Planche LL 
$ BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER ome anche 


Ch: Oursin del. 


COUSINIA ARBELENSIS C WINKLER ET J BORNMULLER 


DW 


Isa Me auge: mol .d 


den gs Jqsofl . 
| see we ilyssique 4 
Jus ‚ugsin 6l92 rosiqosof no 


ir 


+ 


as. ago suluscol .{ 


MES 


at: 
TE 
ET 


» 
a 


gi — 
pe] 


101 21192 5 M ge ut Ÿ 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE XV 


Figure A. Cousinia Carduchorum C. Winkl. et Bornm. & minor magn. nat. 
b-m. Involucri phylla magn. nat. 
n. Receptaculi setæ magn. nat. 
0. Receptaculi seta magn. auct. 
p. Flosculus magn. nat. 


q. Achænium cum pappi setis nonnullis magn. auct. 


Imp' Lemercier Paris. 


COUSINIA CARDUCHORUM C WINKLER ET J BORNMÜULLER 


Tome III. Planche 15. 


Ca 
x 

A 

N 4! 


IQ SR { 


- BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER 


Ch Cuisin del. 


| DE L'Homme 2rraaavs Tome NL Pliuche WM 


19 +) sibinèdins 
9710 suoaélqu07 Jnoë 29 

/ .340%00 — 
nm ia einen id — » 


VAUCHERIA SCHLEICHERI Ë. DE WILBEMAN 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE XVI 


Fig. 1. — Filament du V. Schleicher‘, montrant oogone (0) et anthéridies (a); 
les anthéridies sont ouvertes à leur extrémité, mais fermées un peu en 
arrière par une cloison transverse. 

Fig. 2. — Filament avec anthéridies (a); en o la trace d’un oogone tombé. Deux 
des anthéridies sont complètement ouvertes. 

Fig. 3. — Oogone. 

Fig. 4-8. — Différents aspects d’antheridies. 


Fig. 4. — Anthéridie ouverte à l'extrémité, fermée en arrière par une cloison 
transverse. 

Fig. 5. — Extrémité d'une antheridie. 

Fig. 6-7. — Différents aspects de l'extrémité des anthéridies. 


Fig. 8. — Extrémité d’une anthéridie avec bouchon de cellulose. 
Fig. 9-10. — Deux anthéridies ouvertes. 


BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER Tome IE Planche 16. 


0 Pa FN 


VAUCHERIA SCHLEICHERI É. DE WILDEMAN 


%w 


HA221084 nana à a0 vıra1aya 


L ’ d 


x Pr 
Le 
\ 5 à 

L à PS £ | 


? 
+ 
Le 


ft 


AMI AI AU HA 


ur « 


an a ire ya sil € 3 
ur a M * 


DT. re . „ulsloyın 
| HE En 
ae" Pe a 


À 
| THE 
2 leva AR ER A dl (SR 


Fig. 1. 
DA 
» 3 
» 4. 
» D 
a 


. Eupatorium spireifolium Schult. Bip. Habitus . . . . . . . . .. 7 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LEGENDE DE LA PLANCHE XVII 


Foliolum von Comocladia mollissima H. B. K........... 1! 
» » C. Engleriana Loes. . . . Hi EI has s ! 
. Blüte von C. Engleriana Les PRE ungefähr 5 
Arrabidea Potosina K. Sch. et Loes. Querschnitt durch den Stamm 
ungefähr. .... : 4 2. 2 2 0 une a = 
. Bowvardia flos Joannis K. Sch. Fabius 2 Pr 
1 


Tome Il. Planche 17 


RBIER BOISSIER. 


- PBehrend ad nat. | 5 k WA Meyn.Lith Inst Berlin! 


TH LOS SENER PLANTAE SELERIANAE I. 


N 


....…..blid enlidsH ‚IA suoigenooni sisenginbofl .! snıyid 
#4 | | | 


alis® 1ob nov all .€ 
RW modo nov sil £ 


ES LENS 14708 
1 | 
} 


re en u 


- 


SENT SR Br 12 Nuwinillo4 8 
Lach, Lo 


# 


+ p 4, h #" 
ke -nolo nov à mob nov » sim A 0 


BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII 


Échelle 

Figure 1. Rodriguezia inconspicua Krzl. Habitus DTA 3 2 ae I 
2.. Blüte: von der Seite‘... ..... cv se a RE u. 

3. Blüte von oben... ..... 2... . 2. ee a _ 

%&. Hinteres Sepalum..::.1. "CARRE Er SARA | - 

5. Seitliches Sepalum. ....:. ....... 2.2.22. rer BE: + 

6. PEINE: 20 RE ss st LE RNCS EPP NA OUR à - 

7: Labellum. von oben.. ........ .. 2.22 some I 

8. Pollinium. :. 2.2... NN ORNE — 

9. Anthere a von unten, b von oben... ar. es: + 


Kränzlin del. 


RODRIGUEZIA INCONSPICUA KRZL. 


ETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Tome JL. Planche 18. 


Lrk Rüegg & Schaufelberger Zürich, 


BULLETIN 


DE 


LU’HERBIER POP TE 


SOUS LA DIRECTION DE 


EUGENE AUTRAN 


Conservateur de l'Herbier. 
Tome I. 1893. — Tome II. 1894. 
Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- 


matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages 
environ, avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 


Prix de l’Abonnement 


15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. 


Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). 


OBSERVATION 


Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de ’ Herbier Boissier 
ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. 


Aucune livraison n’est vendue séparément. 


Kun LL Ah (di 


PU: = BO à 
| , 


mn”? 


murs 


21e 


Mali 


he 


in 


5185 00 


un os 


we: nt 


a $ an 


: 


COLIN POTTER ENS