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PURCHASED FOR THE
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY
FROM THE
HUMANITIES RESEARCH COUNCIL
SPECIAL GRANT
FOR
ARTS OF THE LOW COUNTRIES AND
THE GERMANYS, 1600 - 1850
BÜULÉEPEN
DU
Cercte Archéologique, Littéraire 8 Artistique
DE MALINES
Dulletin ôu
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TOME NEUVIÈME
1899
MALINES
L. & A. GODENNE, Imprimeurs-Editeurs
; Grand’ Place, 28
1899
Le Cercle n'est pas responsable des opinions émises
par ses Membres
ELSEREDES*ICESCENRES
DU
Cercle Archéologique de Malines
Commission Administrative pour 1899
PRÉSIDENT
M. J. KemrexEër, Avocat, Juge suppléant au Tribunal de rre Instance, rue
des Vaches, 74, Malines.
Attributions : Direction générale de la Société,
VICE-PRÉSIDENT
M. G. van Casrer, Chanoïine, rue Notre-Dame, 123, Malines.
Attributions : Suppléant au Président.
CONSEILLERS
M. HERREMANS, Directeur de l'Ecole Moyenne, rue du Bruel, 117, Malines.
M. Ad. Reypams, marché au Bétail, 25, Malines.
Attributions : Suppléants aux Président et Vice-Président.
SECRÉTAIRE
M. H. ConiNCKx, Professeur à l'Académie des Beaux-Arts, rue du Ruis-
seau, 23, Malines.
Attributions : Direction générale du Secrétariat; correspondance de la Société; rédaction
des procès-verbaux des séances et du rapport annuel; organisation des séances, con-
vocation aux séances, conférences, excursions, etc.
2 LISTES DES MEMBRES
TRÉSORIER
M. Léop. Van DEN BERGu, attaché à l'Administration des Chemins de fer
de l'Etat, rue longue du Chevalier, 32, Malines.
Attributions : Recouvrement des sommes dues à Ha Société, comptabilité générale et paie-
ment des dépenses effectuées.
BIBLIOTHÉCAIRE
M. ne Wourers pe Boucrour (chevalier), Candidat en Droit, avenue Van
Benedén, 28, Malines.
Attributions : Classement et garde des livres et des objets appartenant à la Société.
Commission des Publications
Mt G. van Casrer, Chanoine, rue Notre-Dame, 123, Malines.
H. ConiNcKkx, Secrétaire, rue du Ruisseau, 23, Malines.
H. Corpemans, Libraire, rue du Gentilhomme, ro, Bruxelles.
Ad. Reypaws, marché au Bétail, 25, Malines.
V. HERMAXS, Archiviste communal, rue des Vaches, 20, Malines.
Edg. DE MARKNEFFE, attaché aux Archives générales du Royaume, rue
des Augustins, 20, Malines.
G. Vax DoorsiaEr, Docteur en Médecine, marché au Bétail, 52,
Malines.
Membres titulaires (:) | :
Messieurs
BERNAERTS, Florimond, Abbé, Professeur à HSE St- Luis, rue du Ma-
rais, Bruxelles.
BEUKELAERS, abbé, rue des Augustins, Secrétaire de l’Archevêché.
Bory-CEULEMANS, Industriel, marché aux Grains, 7, Malines.
Brozrs, Fr., Banquier, vieille rue de Bruxelles, 16, Malines.
BRruYLANT, Général, rue des Vaches, 95, Malines.
BRruYLANT, Jean, rue des Vaches, 95, Malines.
CLuyrexs-SuETENs, Alph., Peintre-décorateur, rue de la Chaussée, 54, Ma-
lines.
Corxe, Ern., Employé, digue du Canal, 43, Malines.
Coxixckx, Hyac., Dessinateur, Professeur à l’Académie des Beaux-Arts,
Secrétaire du Cercle Archéologique de Malines, rue du Ruisseau, 23,
Malines.
(1) Extrait du Règlement.
Art. 4. — Les Membres titulaires sont choisis parmi les personnes qui s'intéressent aux
travaux du Cercle, Ils ont seuls le droit de vote, paient une cotisation annuelle de douze
francs et reçoivent les publications. :
anses ne ©
LISTE DES MEMBRES 3
Corpexs, Abbé. Professeur à l’Athénée Roval, rue de la Blanchisserie, 4,
Malines.
CORDEMANS, H., Libraire, Secrétaire honoraire du Cercle Ar chéologique de
Malines, rue du Cchonue. 10, Bruxelles.
- CoREMANS, Chanoine, Archiviste de l’Archevèché, boulevard des Capucins,
175, Malines.
CuveLieRr, Chanoine, chaussée de Tervueren, 8, Malines.
DE BLauw, Fr., Directeur de ventes, Baïilles de Fer, 19, Malines.
DE BRUYNE, Professeur à l’Athénée Royal de Malines, boulevard des Capu-
cins, 182, à Malines.
DE CaNNarT D'HamaLe, Léon, Colonel, chef de l’'Etat-Major du Lieutenant
. Général Commandant supérieur de la Garde civique pour les provinces
du Hainaut et de Namur, boulevard Dolez, 21, Mons.
DE Coco-Van LANGENDONCK, rue d'Hanswyck, 33, à Malines.
DE (GHELLINCK D'ELSEGHEM (comte Amaury), rue de l'Industrie, 13, Bru-
xelles, et château d'Elseghem (par Peteghem).
Dervauzx, Charles, Etudiant, rue Louise, 3r, Malines.
DE MARKNEFFE, Ed£g., attaché aux Archives générales du Royaume, rue des
Augustins, :0, Malines.
DE MEESTER DE BETZENBROEK, Sénateur, Muysen.
Dessaix, Ch., Editeur, rue de la Blanchisserie, 7, Malines.
DEwaLour, Préfet des études à l’Athénée Royal de Malines, rue du Bruel,
119, Malines.
DE VRiEse, Abbé, Professeur au Petit Séminaire, rue de la Blanchisserie, 5,
Malines.
DE WarGNY (chevalier Auguste), Juge d'instruction, place Ragheno,: 33,
Malines.
DE WarGxY (chevalier Gaspard), rue du Bruel, 49, Malines.
De Wourers DE Boucxour (chevalier), Candidat en Droit, Bibliothécaire
du Cercle Archéologique de Malines, avenue Van Beneden, 28, Malines.
DreriCKx, H., libraire, Bailles de Fer, 72, Malines.
DreuvponxÉ, Médecin, rue Notre-Dame, 70, Malines.
DU TRIEU DE TERDOXCK (chevalier), Propriétaire, rue du Poivre, à Malines,
et château de Muysenhuis, à Muysen.
FesrraErs, P., Orfèvre, Professeur à l’Académie des Beaux-Arts, rue du
. Bruel, 87, Malines.
Frans, Capitaine Ct d’Artillerie, rue des Vaches, 68, Malines.
Fris, Hubert, Etudiant, rue des Vaches, 5r, Malines.
Fris, P., Notaire, rue des Vaches, 5r, Malines.
G£Exs, Chef de bureau aux Chemins de fer de l'Etat, boulevard des Capu-
cins, 198, Malines.
GopenxE, Léop., Editeur, Grand’ place, 28, Malines.
HaugrecHTs DE LOMBEEK, Propriétaire, château de Lombeek-Notre-Dame.
HERREMANS, Directeur de l'Ecole Moyenne, Conseiller du Cercle Archéo-
losique de Malines, rue du Bruel, 117. Malines.
4 LISTE DES MEMBRES
HerTsexs, Alphonse, Entrepreneur, Tuileries, 7, Malines.
Hormancxx, Abbé, Professeur au Collège Saint-Rombaut, marché au
Bétail, 56, Malines.
ISERENTANT, P., Professeur à l’'Athénée Royal de Malines, rue du Bruel,
84, Malines. ES
Jaxssexs, Théodore, Abbé, Directeur des Capucines, Rue Vlemings, 7,
Anvers. :
KEMPENEER, À. Abbé, Professeur au Collège Saint-Jean Berchmans, Place
de Meir, Anvers.
KeMPENEER. J.… Avocat, Juge suppléant au Tribunal de 1'e Instance, Prési-
dent du Cercle Archéologique de Malines, rue des Vaches, 74, Malines.
Krox. Julien, Greffier du Tribunal de 1re instance de Malines, rue de la
Chaussée, 52, Malines.
Lauwgo, Abbé, Econome au Petit Séminaire, rue de la Blanchisserie, 5,
Malines.
Le Brvs, Hector, Médecin, Conseiller provincial, longue rue des Bateaux,
78, Malines.
Leruaxs, Louis, Juge de paix, rue du Bruel. 55, Malines.
Le Maire, Commandant d’Artillerie, rue des Vaches, 33, Malines.
Macxus, Edmond, Vice-Président de la Société Royale « La Réunion
Lyrique », rue de la Station, 42, Malines.
Merrexs, Dés., Juge, rue d'Hanswyck, 42. Malines.
MEYxSs, H:; Architecte, longue rue des Bateaux, 59, Malines.
Norecs, Albert, Avocat, marché aux Grains, 45, Malines. =
Op DE BEECK, H., Conseiller communal, rue Notre-Dame, 43, Malines.
OrTEGAT, Jules, Conseiller provincial, rue des Vaches, 78, Malines.
Peeters, Aug., Docteur en Médecine, long fossé aux Poils, 79, Malines.
Pruys, Léop., Artiste-Peintre-verrier, rue de Beffer, 35, Malines.
Reusexs, Constant, rue du Bruel, 33, Malines. ,
Reypaus, Ad., Géomètre du cadastre, Conseiller du Cercle Archéologique
de Malines, marché au Bitail, 25, Malines.
Rosier, J.-G., Artiste-Peintre, Directeur de l’Académie des Beaux-Arts,
rue Léopold, 40, Malines.
RycKkmaxs, Paul, Conseiller provincial, rue de la Chaussée, 58, Malines.
ScHiPrers, Ed., Orfèvre, place Ragheno, 25, Malines.
Scnirpers, Fr., Orfèvre, place Ragheno, 25, Malines.
STROOBANT, Louis, Directeur-adjoint de la prison de Gand, Coupure, 229,
Gand.
Taéopor, J., Conducteur des Ponts et Chaussées, boulevard des Capucins,
153, Malines.
VAN BaALLAER, J., Curé de Notre-Dame du Sablon, rue Bodenbroeck, 6,
Bruxelles.
Van BoxMEEr, Phil., Architecte, rue LéGpold, 80, Malines.
VAN CASTER, Guill., Chanoiïne, vice-Président du Cercle Archéologique de
Malines, rue Notre-Dame, 123, Malines,
7 LA
:
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L
LISTE DES MEMBRES 5
VAN DEN BERGH, Fr., Professeur à l’Athénée Royal de Malines, rue de la
Montagne, 28, Malines.
VAN DEN BERGH, Léop., attaché à l'Administration des Chemins dé fer de
l'Etat, Trésorier du Cercle Archéologique de Malines, rue longue du
Chevalier, 32, Malines.
VAN DEN BRANDEN DE REETH (Mer le baron), Archevêque de Tyr, rue du
Bruel, 82, Malines.
VAN DEN BRANDEN DE REETH (baron), rue de la Blanchisserie, 2, Malines.
VAN DER STAPPEN (Mgr), Evêque de Jaffa, marché aux Laines, 3, Malines.
VAN DE Ware, Victor, Notaire, Echevin de l’Instruction publique, avenue
Van Beneden, 69, Malines.
Van DoorsLaAEr, Georges, Docteur en Médecine, marché au Bétail, 52,
Malines.
VAN HOoRENBEECK, Victor, Pharmacien, rue des Vaches, 7, Malines.
VAN HorENBEECK, Vicaire à l’église Saint-Michel, rue Cuylits, 68, Anvers.
VAN Reusez, Ch., Professeur à l'Ecole Moyenne, rue du Bruel, 48, Malines.
VAN SANTEN, L., Employé, rue Léopold, 90, Malines.
VAN VELSEN, Raym., Libraire, Baïlles de Fer, 2, Malines.
WiLLEMS, Jos., Statuaire, Professeur à l’Académie des Beaux-Arts, avenue
Van Beneden, 59, Malines.
WiLLEMs, Ingénieur provincial, place d'Egmond, 4, Malines.
WiIrrMANN, Jules, Docteur en Médecine, Sénateur, rue du Sac, 3. Malines.
WITrMANN, Jules, Docteur en Droit, rue d'A-B, 20, Malines.
ZaAMAN, F., Commissaire d'arrondissement, rue Conscience, 44, Malines.
ZEcu, Maurice, Abbé, pré aux Oies, Malines.
Membres correspondants (1)
1 PAYS-BAS
Messiurs
VORSTERMAN-VAN OYEN, A.-A;, à Oisterwyk (Brabant septentrional).
BELGIQUE
Becouer, Alfred, Vice-Président de la Société Archéologique de Namur,
rue Grandgagnage, 8, Namur.
BÉTHUNE (Mgr le baron Félix), Archéologue, rue d'Argent, 40, Bruges.
Cumoxr, Georges, Avocat, rue de l'Aqueduc, r9, St-Gilles (Bruxelles).
(x) Extrait du Règlement :
Art. $s. — Les Membres correspondants sont nommés parmi les personnes qui ont rendu
des services au Cercle, ou dont le concours peut lui être utile, Ils ne sont astreints à
aucune cotisation,
À y ».
6 LISTE DES MEMBRES
DE BenauLTt DE DorxoN, Armand. attaché à la ‘Aecton du Commerce et
des Consulats au Ministère des Affaires HRAsenee, rue de > Turquie 56. x
St-Gilles (Bruxelles). tr |
DE Bray, Architecte, Anvers. ; EE À ë
DE Bruyx, Hyac., Archéologue, Vlesenbeek. ‘
DeLviGxe, Adolphe, Chanoïne, Archéologue, rue de la Pacification, : ER
St-Josse-ten-Noode.
De Muxrer, Victor, Numismate, Audenarde, LÉ 2 A
DE RaaApr, J.-Th., avenue Ducpétiaux, 53, Bruxelles. #7 AS 5%
DE ViLuers, Léop., Archiviste de l'Etat, Parc, 24, Mons.
GaiLzzarp, Archiviste de l'Etat, membre de ONE Royale Flamande, pes : |
rue du Jardin, Anvers. LT + EP ER
GizKIN, Iwan, Homme de lettres, Bruxelles. Te PR NT
Gizze, Valère, Directeur de la « Jeune Belgique », Bruxelles, FA IRON
«
Goovarrts, Alph., Archiviste-adjoint du Royaume, avenue Marie- Co
tilde, 4, Watermael.
Hacxez, Félix, Archéologue, Bruxelles. $
Hermaxs, Victor, Archiviste communal, rue des Vaches, 29, Malines. LE x LTÉE
-Maxy, Hipp., Bibliothécaire de la Société Archéologique de Bruxelles,
- rue de Bodeghem, 50, Bruxelles, - x
OuwuvEerLEAUx, Em., Conservateur honoraire à la Bibliothèque Royale de her
Belgique, rue Cortembert, 13, Paris. à Fo
Vax CROMPHOUT, Bourgmestre de Gaesbeek. E À HT SES
VAN EpPEx, D.-E., Docteur, boulevard de la Senne, 51, rc CR
VAN EveEx, Edw., Archiviste communal, Louvain. ESA SSSR
VERHAEGEN, Paul, Juge au Tribunal de r'e Instarce, rue de Toulouse, Bru- re
" xelles. Re
VERVLIET, J.-B., Directeur de « Ons Volksleven », rue du Bien-Ëtre, 61,
Anvers.
WAUWERMANS, Lt Général, rue de la Limite, 128, Bruxelles.
Zecu-DuBtez, Editeur, Braine-le-Comte. - | &
Membres d'honneur (1
Messieurs <S Se E
CasaTr DE Casaris, Charles, Conseiller honoraire à la Cour de Paris, rue
Alfred de Vigny, 16, Paris. . CPE.
HizpeBrAND, Hans, Antiquaire du royaume de Suède, Secrétaire el :
de l’Académie royale des Belles Lettres, d'Histoire et des Antiquités de
Stockholm, membre d'honneur de plusieurs sociétés savantes, à Stock-
holm.
(1) Le titre de Membre d'honneur pourra être conféré à des personnes qui, par leur haute ;
position sociale, peuvent rendre des services au Cercle, ou qui ont contribué, par ÊE
œuvres, aux progrès des études qui font l’objet de ses travaux. UT SR
CE
Sociétés, Commissions & “Publications
AVEC LESQUELLES
notre Cercle fait l'échange de ses SPulletins
BELGIQUE
Anvers. Académie Royale d'A ychéologie de Belgique.
M. F. Donner, Bibliothécaire, rue du Transvaal, 53, Anvers,
Ons Volksleven.
M. J.-B. VERvVLIET, Homme de lettres, rue du Bien-Ëtre, 61, Anvers.
Société Royale de Géographie d'Anvers.
M. Edm. Lougazrrs, Conseiller-bibliothécaire, avenue des Arts, 146,
Anvers,
Bruges. Société d’Emulation pour l’étude de l’histoire et des antiquités de la Flandre.
M. L. DE FoERE, Secrétaire, rue des Jacobins, 7. Bruges.
Bruxelles. Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts.
M. MarcHaL, Secrétaire perpétuel, Palais des Académies, Bruxelles.
Bulletin des Commissions Royales d’A rt et d'Archéologie.
M. Massaux, Secrétaire, rue Montoyer, 22, Bruxelles.
Bulletin de la Commission Royale d'Histoire.
M. le Secrétaire, rue de Spa, 22, Bruxelles.
De Wapenheraut, Grand À ymorial et Aychives de la Noblesse.
M. D.-G. van EPEN, Directeur, boulevard de la Senne, 51, Bruxelles.
Société Royale de Numismatique de Belgique.
M. A. DE Wire, Bibliothécaire, rue du Trône, 49, Bruxelles.
Société Royale Belge de Géographie.
M. Durrer, Secrétaire, rue de la Limite, 116, Bruxelles.
8 ÉCHANGE DES BULLETINS
Societé d'Archéologie de Bruxelles.
M. Mauy, rue de Bodeghem, 50, Bruxelles.
Charleroi. Société Paléontologique et Archéologique de Charleroi.
M. le Dr Wauruy, Secrétaire général, au Musée archéologique, boule- *
vard de l'Ouest, Charleroi.
Enghien. Cercle Archéologique d’Enghien.
M. Em. MarrHiEu, Avocat, Secrétaire, à Enghien.
Gand. Cercle Historique et Archéologique de Gand. |
M. À. Vax WERVEKE, Secrétaire, avenue d’'Ekkergem, 48, Gand.
Hasselt. Les Mélophiles.
M. GEERAERTS, Président, à Hasselt.
Huy. Cercle hutois des Sciences et Beaux-Arts.
M. Emile Wicny, Secrétaire, Huy. À
Liège. Societé d'Art et d'Histoire du diocèse de Liège.
M. Jos. Brassie, rue du Pont d’Avroy, 35, Liège.
Louvain. Awnalectes pour servir à l'Histoire ecclésiastique de la Belgique.
4
4
È
4
:
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L
:
M. le Chanoiïne E. Reusexs, rue Neuve, 22, Louvain.
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À
Maredsous. Revue Bénédictine.
Abbayede Maredsous, par Maredret, Namur.
Namur. Société Aychéologique de Namur.
M. Adrien Ocer, Conservateur du Musée Archéologique de Namur. à
-È
Nivelles. Société Archéologique de l'arrondissement de Nivelles.
M. BuisserET, Secrétaire, à Nivelles.
Saint-Nicolas. Pays de Waes.
M. le Secrétaire, à Saint-Nicolas.
»
Soignies. Cercle Archéologique de l’Arrondissement de Soignies.
M. DEmMEuLprE, Président, à Soignies.
NUE,
Termonde. Cercle Archéologique de la ville et de l’ancien pays de Termonde.
M. BRoECKAERT, Secrétaire, à Termonde. "
Tournai. Sociélé Littéraire et Historique de Tournai. $
M. E. Sorr, Secrétaire, rue Royale, 45, Tournai. &
Revue de l'Art Chrétien. =
M. L. CLoquer, rue St-Pierre, 2, Gand. 4 a
Verviers. Caveau Verviétois. F
M. WEBER, Président, Verviers. |
Société Verviétoise d'Archéologie et d'Histoire. | 5.20
M. P. DECHESNE, Avocat, Secrétaire, rue des Ecoles, o, Verviers.
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ÉCHANGE DES BULLETINS 9
: FRANCE
Compiègne. Société française d’Archéolozie.
M. le Comte A. pe Marsy, Directeur, rue de la Sous-préfecture, 6,
Compiègne (Oise).
Paris. Mélusine.
M. H. Gawoz, Directeur, à la librairie E. Rolland, rue des Chantiers,
2, Paris.
Société Saint-Fean, de Paris.
M. Léop. DELBEKE, Artiste-Peintre, rue de Grenelle, Paris.
LUXEMBOURG (GRAND-DUCHÉ)
Luxembourg. Jnstitut Grand-Ducal de Luxembourg.
M. le Dr Van WEeRvEKE, Secrétaire de l’Institut, à Luxembourg.
PAYS-BAS
Amsterdam. Société Royale d'Archéologie (De Noord-Hollandsche oudheden).
M. R. W. P. pe VRiss, Secrétaire, Warmoestraat, 102, Amsterdam,
Ruremonde. Limbure. Provinciaal Genootschap voor Geschiedhundige Weten-
schappen, Taal en Kunst.
M. VAN BEURDEN, Secrétaire, à Ruremonde. S
Utrecht. Historisch Genootschap.
M. GroTHE, Secrétaire, Utrecht.
SUÈDE ET NORVÈGE
Stockholm. Kowgl. Vitterhets historie och antiquiteds À hademien.
M. le Dr À. BLoMBErG, Bibliothécaire de l’Académie, Stockholm.
RAPPORT
SUR LES
Travaux du Cercle et la Situation
à la fin de l’année 1898
lu en séance du 27 janvier 1899
MESSIEURS,
E ne sera pas témérairement préjuger de l’im-
pression que vous fera la lecture de l'exposé
annuel sur la situation du Cercle à la fin de
l’année 1808, que de supposer que vous vous
attendez à des conclusions très favorables pour la pros-
périté de notre Société. Votre attente ne sera pas déçue.
II ne peut, en effet, en être autrement au lendemain du
Congrès, qui donna de si beaux résultats, grâce à lacti-
vité ct au dévouement de ses of#anisateurs.
Vous-mêmes, Messieurs, vous avez contribué, pendant
l’année qui vient de finir, à assurer la bonne marche de
nos opérations; à vous donc aussi revient l'honneur de
la situation prospère dont nous jouissons au début de
l’année nouvelle.
12 RAPPORT
Nous n'avons pas dormi sur nos lauriers, Messieurs,
et, convaincus que prospérité autant que noblesse oblige,
nous avons fait preuve d’une sérieuse activité.
Mais avant de vous rappeler les travaux intéressants
et des plus variés qui figurèrent aux ordres du jour de
nos séances, ainsi que les projets qui ont fait l’objet de
nos discussions, il me semble qu'il importe de signaler
la généreuse initiative que prit notre honorable Confrère,
Monseigneur VAN DEN BRANDEN DE REETH, en faveur de
l'élaboration d’une Histoire générale de Malines.
Enfant de Malines et admirateur enthousiaste du glo-
rieux passé de sa ville natale, Mgr l’Archevêque de Tyr
caresse depuis longtemps le projet de favoriser la-publi-
cation d’une histoire complète et documentée de l’an-.
cienne cité des princes-évêques.
Il nous a fait l'honneur de nous confer la mission de
faire appel, dans ce but, aux historiens et aux archéo-
logues, et, non moins généreux qu'éclairé, il nous assura
un appui financier important qui contribuera puissam-
ment à assurer la réalisation et le succès de ce deside-
.ratum. .
Déjà nous venons de jeter les bases de ce projet; les
préliminaires ont été discutés et arrêtés et le résultat de
nos délibérations peut se résumer en ce qui suit : La
prime de 1000 francs, offerte par Mgr vaN DEN BRANDEN,
sera répartie en parts de 100 frs, à attribuer à des mono-
graphies consacrées à des chapitres de la future histoire
de Malines. Le capital sera reconstitué au fur et à me-
sure qu'il sera entamé, par une somme équivalente à
celle qui en sera distraite, à prendre sur le budget du
Cercle. Les chapitres de cette histoire sont encore à dis-
cuter et le projet, élaboré par notre Confrère, M. Epcar
DE MARNEFFE, vous sera soumis à la prochaine séance
(voir page 19).
Le jury qui appréciera les travaux qui nous par-
—_—
ORAN Te
4
SUR
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ART RES
date 2, DOS Ris" > ut ! nd
\ de E PTIT ni
RAPPORT 19
viendront, à été constitué de membres effectifs et de
membres suppléants. Les premiers sont MM. le Cha-
noine vAN CASTER, KEMPENEER et DE MARNEFFE, aux-
quels sont adjoints, à titre de suppléants, MM. l'abbé
JANssENs, FR. VAN DEN BERGH et votre Secrétaire.
Ce projet ouvre donc un vaste champ d'études aux
historiens futurs de Malines; leur activité y trouvera
un aliment digne de leurs patientes et laborieuses occu-
pations.
Déjà, un sujet d’un intérêt palpitant et tout d'actualité
a occupé les loisirs trop parcimonieusement mesurés de
nos infatigables Confrères. Il s’agit, vous le devinez sans
peine, Messieurs, d’un projet d'achèvement de la tour de
notre magnifique cathédrale.
Reprenant le vœu émis au Congrès archéologique de
Malines de 1897, notre honorable et dévoué Confrère,
M. Enm. Macexus, se fit le promoteur d’une discussion,
qui eut pour objet l'étude des plans divers, sensés repré-
senter la conception primitive de larchitecte, encore
inconnu, du vaste et grandiose monument. Cette discus-
sion à laquelle prirent part MM. le Chan. van CasTER,
KEMPENEER et VAN BoxMEER, fut sténographiée et figure
dans le tome VIII de notre bulletin. En outre, M. le
Chan. van Casrer, qui depuis de longues années s'oc-
cupe de la question, en fit une étude approfondie dont
l'ensemble, tout à l’honneur de l’auteur, est publié avec
de multiples et intéressantes illustrations, dans ce même
bulletin.
En présence de ces études faites par des hommes com-
pétents, la lumière ne peut tarder à se faire et bientôt,
espérons-le, nous pourrons saluer l'aurore de l’achève-
ment de la tour qui fait notre orgueil à nous, Malinois,
_et la gloire des Keldermans qui y attachèrent leur nom.
M. KeMPENEER ne s’est pas borné à prendre part à la
discussion dont je viens de résumer l’objet. Il nous a
14 RAPPORT
entretenu, avec sa compétence et son savoir indiscutable,
de la vieille cité de Nuremberg, de son passé et de ses
nombreux monuments. Tout récemment, nous avons pu
applaudir sa causerie sur Marguerite d'Autriche et l'église
de Brou; il nous a conduit dans ce temple, qui renferme
les tombeaux de la princesse et de son tant regretté
époux; il nous en a fait admirer les œuvres d'art d’archi-
tecture et de sculpture, par les magnifiques photogra-
phies prises par les soins du Comité historique de France.
M. DE MarNErFE, qui ne néglige pas de relever, au
cours de ses recherches, tout ce qui peut intéresser l’his-
toire de notre cité, nous a entretenu du chapitre de St-
Rombaut ; il nous en raconta l’origine et analysa des docu-
ments importants, retrouvés par lui dans le vaste et riche
dépôt des archives générales du Royaume, à Bruxelles.
De plus, il projette de réunir, sous le titre d’Analectes
Malinois — et il vous convie à collaborer à ce travail —
tout ce qui se rattache, en fait de documents inédits au.
passé et à l’histoire de la Ville. :
M. L. Van DEN BERGH, notre numismate Malinois,
nous a exposé une partie de son importante collection de
monnaies, méreaux et jetons de la localité. Il s'est mis,
avec une activité digne d’éloges, à faire l’mstoire monétaire
de Malines, à dresser le catalogue des nombreux spéci-
mens de la numismatique locale. La première partie de
ce vaste travail, avec planches nombreuses, est publiée
dans notre tome VIII du Bulletin.
M. Reypams, non moins infatigable, nous donna lec-
ture de la correspondance du capitaine de la garde impériale,
Charles de Quay, avant et pendant la campagne de Russie.
Plus tard, il nous fit l’historique de l’ancienne pou-
drière het Blokhus. Cette étude paraît également dans
notre Bulletin.
M. Macnus, quoique disposant de rares loisirs, a
voulu apporter aussi son contingent à nos conférences
.i msn doi tits, és She LL. à
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de ed ent, oil de D note né din die
PONT PES ra
1 vi à
RAPPORT +)
mensuelles. Il nous entretint du tabac, et nous intéressa
d'autant plus que, nul mieux que lui n’était capable de
nous parler de la plante qui a droit de cité partout et
fait l’objet d’un commerce important et d’une consom-
mation en conséquence.
Enfin, votre Secrétaire continua ses recherches sur la
part prise par Faydherbe à la construction du dôme d'Hans-
wyck. Il nous fit part de ce qu’il parvint à trouver à ce
propos, notamment d’une note manuscrite, de la main
de lillustre sculpteur, document important qui ne pourra
être négligé par l'historien futur de l’église en question.
Voilà un court résumé des conférences qui se sont
données au sein du Cercle, pendant l'année 1808.
Il me reste à vous entretenir de ce qui nous occupa
encore aù cours de ces séances. …
. Tout d’abord, vous vous rappellerez l'innovation, due
à l'initiative de M. KEMPENEER, qui consiste à consacrer
soit une séance spéciale, soit une partie des séances ordi-
naires, à la revue des publicahions. Ce système, d’une
grande utilité et d’une facilité non moindre pour per-
mettre à nos collègues de se tenir au courant des travaux
historiques, artistiques et archéologiques des sociétés
similaires, a reçu un commencement d'exécution. Nous
reprendrons sous peu cette idée, si favorablement
accueillie au début. |
La conservation des fresques de l'hôtel de Busleyden
a fait également l’objet de nos discussions. Nous nous
sommes efforcés d'intéresser le Gouvernement à ces
restes précieux de la peinture murale du commencement
du XVI°‘siècle. À la séance de ce jour, notre Confrère,
M. le docteur DIEUPONNÉ, compte vous saisir des pro-
positions faites dans ce but, à la commission adminis-
trative du Mont-de-piété, propriétaire des fresques.
Enfin, le Congrès archéologique d'Enghien a fourni
l'occasion à M. le Chanoine van CasTEer, de produire
16 RAPPORT
une motion tendant à arrêter définitivement les préroga-:
tives et les privilèges que pourront dorénavant revendi-
quer les délégués des sociétés fédérées. Comme notre
honorable Confrère a été délégué pour représenter le
Cercle à ce congrès, il a pu en profiter pour soumettre
sa proposition à qui de droit.
Tel est, Messieurs, le résumé succint LE nos travaux
et de nos délibération pendant l’année écoulée.
Ajoutons-y l’excursion faite au château de Laeken,
dans le courant de l'été, et vous pourrez vous rendre le
témoignage d’avoir employé utilement et agréablement
les trop courts instants que vous pouvez consacrer à ce
qui fait l'objet et le but de notre Société.
Mais, me direz-vous, il y a cependant une ombre à ce
tableau qui nous est dépeint sous d’aussi brillantes cou-
leurs. D’habitude, nos bulletins paraissaient régulière-
ment et constituaient la preuve tangible de notre activité.
En effet, Messieurs, 1l y a eu là, non pas négligence,
mais un concours de circonstances tout à fait indépen-
dantes de la volonté de ceux auxquels vous avez confié
la mission d’y veiller.
Vous n'aurez cependant rien perdu à attendre, ete
magnifique volume qui vous est remis aujourd’ ee com-
pensera largement, nous l’espérons, votre juste impa-
tience. Son impression fait honneur, comme toujours
du reste, à nos éditeurs L. et A. GOoDENNE, et nous
devons réserver une large part de nos félicitations à
ceux de nos Confrères qui ont bien voulu y publier
leurs travaux.
Inutile de vous dire que. nos ressources pécuniaires
n'ont pas été ménagées, et à ce propos, notre excellent
trésorier pourra tout à l'heure vous édifier. La balance
ne s'établit pas, il est vrai, entre les recettes et les dé-
penses, mais le grand nombre d’adhésions que nous
avons recueilli en 1897, nous permet d’escompter une
« Û lénd à Le . Lu
NOT VIP P PSP TT RP PP ER SN RER
PEN PSN
président, M. KEMPÉNEER.
RAPPORT 17
augmentation, non à dédaigner, de nos recettes annuelles
et le rétablissement de l'équilibre dans notre budget.
En effet, treize nouveaux membres se sont joints à
nous et le nombre de nos Confrères, qui s'élevait à la fin
de 1897, à 72, se chiffre aujourd’hui par 85 membres.
C’est bien un beau résultat, Messieurs, et je vous
avoue en toute sincérité, qu'au début, nous aurions con-
_sidéré comme une utopie le magnifique développement
de la société que nous constatons aujourd’hui.
II me reste, Messieurs, avant de terminer cet aperçu,
à vous proposer de remercier ceux des membres de la
Commission dont le mandat, non renouvelable aux
termes du règlement, expire aujourd'hui.
M. le président Wirrems s'est dévoué, comme tou-
jours, aux délicates fonctions que vous lui aviez confiées.
MM. les conseillers MaAcnus et Van DoorsLaERr se sont
montrés à la hauteur de leur tâche: ils ont donc droit à
toute notre reconnaissance.
Ce devoir accompli, saluons l'avènement du nouveau
En acceptant la vice-pfésidence, qui lui réservait les
fonctions qu'il va occuper, notre honorable Confrère nous
promit son concours le plus dévoué.
Il nous a été donné de constater combien largement
il a tenu ses promesses. Et puisqu'il a bien voulu nous
en faire juges, notre verdict lui sera, sans aucun doute,
favorable et, fort de votre sympathique et chaleureux
accueil, son avènement à la présidence sera pour notre
Société un gage de prospérité et de succès.
H. ConINcxx,
Secrétaire.
a E Cercle Archéologique de Malines ouvre un
ÿ concours pour la rédaction d’une histoire géné-
À à partir du 1* juin 1899. Le jury aura le droit
de prolonger ce délai.
Sa Grandeur Mgr VAN DEN BRANDEN DE REETH, arche-
vêéque de Tyr, membre du Cercle, offre à l’auteur ou aux
auteurs de cette Mmstoire, une prime de malle francs.
Pour réaliser les intentions du donateur, il a été éla-
boré un programme, imprimé ci-après, divisé en neuf
chapitres ; chaque chapitre fera l’objet d’un travail spé-
cial, auquel sera affecté une prime de 100 francs. Une
prime supplémentaire du même import pourra être dé-
cernée à l’auteur d’un travail de mérite ou d'importance,
relatif à l’histoire de Malines, ne rentrant pas stricte-
ment dans les limites tracées par le programme.
Le jury chargé de l'appréciation des travaux présentés,
est composé de : MM. le Chanoine van CasTEr, KEMPE-
NEER et DE MARNEFFE, membres effectifs ;
MM. l'abbé Janssens, Fr. Van DEN BERG et CoNINCKx,
membres suppléants.
Les mémoires couronnés pourront être publiés 2n ex-
tenso dans le Bulletin du Cercle.
S'il y a lieu, ils seront condensés par les soins du jury,
l'auteur préalablement entendu ou appelé, pour être
compris sous cette forme dans l'édition de l’histoire géné-
rale projetée.
#
20 HISTOIRE GÉNÉRALE DE MALINES
a... .
Les mémoires non couronnés seront rendus à leurs
auteurs. :
Les travaux des membres du jury, s'il y en a, seront
classés hors concours. |
Le Cercle Archéologique prend à sa charge les frais de
clichage des gravures, dessins, etc., que le jury jugera
être indispensables à l'illustration du volume. Toutefois,
les auteurs fourniront les photographies ou autres origi-
naux à ce nécessaires.
Les manuscrits non signés et bien lisiblement écrits seront
envoyés au secrétariat du Cercle. Ils porteront une devise
qui sera reproduite sur une enveloppe cachetée, renfer-
mant le nom de l’auteur.
Pour tous autres renseignements, on pourra s'adresser
au Secrétaire.
Tous les points non expressément prévus, relatifs au
concours et à ses résultats, seront décidés par le jury,
qui pourra en référer, au préalable, à une assemblée du
Cercle Archéologique, convoquée dans les conditions et
les formes des réunions ordinaires. ;
Le Secrétaire, Le Président,
H. Coninckx. Kempeneer.
D
M
y
à PNEU TT
L HISTOIRE GÉNÉRALE DE MALINES 21
ee
: Distoire Générale de ADalines
6 "
=. CHAPITRE I
… Emplacement de Malines au point de vue géologique
et topographique.
CHAPITRE Il
4 Histoire primitive
Malines sous la domination romaine, sous celle des
Mérovingiens et celle des Carlovingiens.
Etendue du territoire au moment de sa donation à
l'église de Liège.
CHAPITRE II
Histoire politique externe
Les évêques de Liège. — Les Berthoudt. — Les ducs
: de Brabant. — Les comtes de Flandre. — Les ducs de
3 Bourgogne. — [La maison d'Autriche (périodes espa-
- gnoles et allemandes).
à Suite de l’histoire de Malines jusqu’à l'avènement de
D Léopold 1°.
e CHAPITRE IV
1 Histoire politique interne
+ Organisation administrative. — Tribunal des Eche-
…._ vins. — Libertés et franchises. — Magistrature commu-
nale. — Corps de métiers. — Gildes, etc., etc.
HISTOIRE GÉNÉRALE LE MALINES
Les)
Lo)
CHAPITRE V de
Histoire des institutions religieuses
Le chapitre de St-Rombaut et ses développements
successifs. — Paroisses. — Ordres religieux. — Confré-
ries et associations religieuses en général. — Institutions
de bienfaisance, etc. > ; ;
CHAPITRE VI
Lettres. — Enseignement.
CHAPITRE VII
Arts plastiques. — Musique, etc. — Arts industriels.
CHAPITRE VIII
Sciences. | re
CHAPITRE IX
Industrie. — Commerce. — Economie politique. —
Finances publiques et privées.
Un Conflit de Juridiction
AU XIVe SIÈCLE, À MALINES
SN exemple remarquable de la lutte séculaire
(b entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux
SN a nous est fourni au xiv”* siècle, à M bacs
\ &n Le magistrat, composé en 1373, de Jean
hote (Rogbroek), Jean Karmen(Kerman), commune-
maîtres, et de François Sconejans, Gauthier Bau, Jean
de Valle (van den Dale), Percheval de Rupelmonde,
Arnould de Edeghem, Jean de Eppeghem, Martin Boem,
Henri de Kepenhout (Campenhout), Guillaume de Vri-
linchoven, Rombaut Kerlemelck, Jean Huygs et Gau-
thier Wijns, échevins, s'était permis de bannir de Malines
le doyen de Saint-Rombaut, Corneille Magister (De
Meester), ainsi que Jean de Pamella, curé de Notre-
Dame, et Jean de Schildekene, curé de St-Jean. Les
deux premiers furent menés « hors de la ville dans une
» barquette, escortés par l’écoutête Guillaume Kerman
» et plusieurs échevins. Le curé de St-Jean reçut égale-
» ment ordre de quitter la ville, avec défense d’y rentrer,
» sous peine de mort; les meubles des bannis furent
» confisqués » (1).
(x) Lettres passées devant le notaire Jean de Bosco. VAN DOREN, Inver-
taire des archives de la ville de Malines, 1, p. 65.
24 UN CONFLIT DE JURIDICTION
Voici ce qui avait donné. ee à ce sévère arrêt. Quel-
ques clercs, qui relevaient de la juridiction ecclésiastique,
ayant commis un méfait qui n’est pas renseigné, furent
‘faits prisonniers et, après avoir été livrés à la cour spiri-
rituelle, furent néanmoins bannis de la ville, par les
échevins.
Cette intrusion du pouvoir civil dans là ce ecclé-
siastique, jalouse de ses prérogatives, donna lieu au con-
fit. L'official ou juge-président de la cour épiscopale de
Cambrai fit assigner le magistrat devant lui, et la cita-
tion fut affichée à la porte de St-Rombaut. Le doyen
de Mecster, ayant refusé de retirer la citation, fut banni
de la ville par les échevins.
L'official de Cambrai lança aussitôt une ces
d’excommunication, contre laquelle les échevins se pour-
vurent en appel à la cour ecclésiastique de Reims. Ils
y obtinrent gain de cause, par l’annulation de la sentence
d'excommunication; mais l’évêque de Cambrai, Gérard
de Dainville, en appela à Rome.
Be pape commit à cette affaire l’évêque de Sabine,
avec mission de la terminer sans procès.
La sentence de l'évêque de Sabine ést conservée en
original aux archives (1). Elle condamne les commune-
maîtres et échevins à « convoquer, au son de la cloche,
» à l'hôtel de ville, dans la salle où se tiennent les
» séances du Conseil, les jurés et autres bourgeois: là,
»-en présence des délégués de l’évêque, si ceux-ci jugent
» à propos de venir, un d’entre eux dira à haute et intel-
» ligible voix, que leur intention n’a pas été de bannir
» É. doyen Rue de Meester et les curés Jean de
» Pamella et Jean Schildekene, attendu qu'ils n’ont pas
» de juridiction sur le clergé. ER e un des commune-
» maîtres, six échevins, au moins, et quelques bourgeois
(1) Inventaire cité, I, p. 66.
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dl he hdd coin qu À ce mot in ét de Cut à épée COR EC
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AU XIV SIÈCLE, A MALINES 25
de distinction, au nombre de douze, se rendront à
cheval avec l’écoutête, si celui-ci veut les accompagner,
à Vilvorde ou à Sempst, où les attendront le doyen et
les deux curés, qu'ils reconduiront à leur domicile à
Malines. Devant la maison du doyen, un des com-
munemaîtres dira, en présence des assistants : M. le
doyen et MM. les curés, nous avons du regret de ce que nous
avons fait, nous avons élé mal avisés, mais nous ne l'avons
fait que pour éviter de plus grands maux. Un des com-
munemaîtres et deux échevins au moins, se rendront à
Cambrai, munis d’une procuration du magistrat, pour
y demander pardon à l’évêque ou à son offñcial, du
méfait qui a été commis, et leur promettre, sous ser-
ment, de respecter dorénavant la juridiction ecclésias-
tique. Le prieur du couvent d'Hanswyck et le pléban
de St-Rombaut seront commis pour donner l’absolu-
tion à ceux des excommuniés qui la demanderont. —
La Ville payera à l’évêque de Cambrai, à titre d'in-
demnité, la somme de 1.600 florins; l'indemnité qui
devra être donnée au doyen et aux deux curés, sera
réglée ultérieurement. — Le service religieux, momen-
tanément suspendu, sera repris. En considération de
de cette faveur, la ville sera tenue de faire célébrer
cinquante messes hautes et cinquante messes basses,
auxquelles devront assister les communemaîtres et les
échevins, du moins le plus grand nombre d’entre eux.
— Toutes ces clauses devront être remplies avant la
fête de la Nativité de Notre-Dame prochaine. — En
ce qui touche Arnould et Henri van der Poorten, Jean
Scepvort, Pierre In den Pollepele, Arnould van den
Dorpe et Adam Beveren, leur affaire sera remise
entre les mains de Jean Servaes, chanoine et archi-
diacre de Hainaut, et de Guillaume Vernachten, fils,
doyen de St-Denis, à Bruges. — Moyennant quoi
l'évêque de Sabine a levé l’excommunication et fait
26 UN CONFLIT DE JURIDICTION
» dresser le présent acte, à l'intervention de Rombaut
E ’
» Bau, communemaître et délégué de la ville de Malines,
» qui a promis d'exécuter fidèlement tous les points sti-
» pulés. — Témoins : Jean Danielis, clerc de Malines
» (eustos Machlimensis); maître Jean Wonder, prêtre, et
» Jean de Remen, clerc » (1).
Cette sentence est datée du 5 mai 1373, indictione
undecima, quinta mensis maïi. Elle est remarquable en
ce qu’elle démontre la puissance de la juridiction ecclé-
siastique à son apogée au xiv”* siècle.
Des documents postérieurs prouvent que le magistrat
de Malines se soumit entièrement à la sentence de
de l’évêque de Sabine.
Un acte passé devant notaire constate que les messes
24
prescrites ont été célébrées à St-Rombaut. De plus, la
cour spirituelle ne s'étant pas fait représenter à la rétrac-
tation, une députation de trois échevins fut dépêchée à
Cambrai, et y demanda à l’official pardon de l’empiéte-
ment qui avait été commis. Cette délégation, de même
que l'amende honorable faite au nom du magistrat par
-le communemaître Rombaut Bau au doyen, fut consta-
tée par devant notaire. Il fut enfin défendu à tout habi-
tant de Malines de faire quelque reproche au doyen de
St-Rombaut, sous peine de confiscation des biens et d’une
année de bannissement. La même pièce ajoute « que le
» susdit communemaître a déclaré en outre que l'inten-
» tion du magistrat n'a pas été de bannir de la ville les
» personnes mentionnées plus haut, et que le magistrat
» n’a pas le pouvoir de bannir les ecclésiastiques, atten-
» du qu’il n’a aucune juridiction sur le clergé ».
Un autre acte, également passé pardevant notaire,
en juin 1373, déclare que « les supérieurs des couvents
» des frères mineurs, des Augustins et des Carmes,
(1) VAN DorEN, Inventaire cité, p. 66. &
AU XIV* SIÈCLE, A MALINES 27
» attestent qu'il a été célébré, dans leurs couvents res-
» pectifs, par ordre de Rombaut Bau, communemaître
» de Malines, cent messes basses, en déduction des cinq
» cents messes que le magistrat de Malines devait faire
» célébrer en suite du jugement du cardinal de Sabi-
» nis » (1).
Ce curieux dossier se clôture par une quittance en
date du 1° septembre 1373, de l’official de Cambrai, pour
- la somme de 1600 florins payée par la ville de Malines.
4 Louis STROOBANT.
“1 (1) Original sur parchemin. Charte n° 946. Inventaire IT, p. 20.
ADDENDA
à la généalogie de Ia famille Ghysbrecbts
DE MALINES
Bogaerts (degré III). Des renseignements généalo-
giques concernant la famille Bogaerts de Malines, se
trouvent dans les registres « Gulde-brocders van den ouden
… cdelen kruysboge binnen de stad Mechelen » de 1575 à 1703,
quatre registres manuscrits de [.-B. Rymenams, aux
archives de Malines (Znventaire, VIII, 73).
Caestre (van), Jacques (degré III, note 4), conseiller et
maistre de requestes au grand conseil de Malines. Il por-
toit un escu d’or à 2 bandes de gueulles au franc canton
du premier chargé de deux pals d'azur. Il épousa Marie
Colin, fille de Jean, vivant docteur es loix, conseiller et
maistre des requestes audit conseil l’an 1541, mort con-
seiHler au conseil privé du Roy l'an 1572, et de van
den Eede (Van DEN LEENE, Théâtre de la Noblesse du
Brabant).
Caluwaerts (degré IIT, note 3). Voyez sur cette
famille malinoise, les M. S. de ].-B. Rymenams, aux
30 ADDENDA À LA GÉNÉALOGIE
archives de Malines « Gulde-broeders van den ouden edelen
kruysboge binnen de stad Mechelen » (Inventaire, VIII, 73).
Crabbe (degré VI, note 3). Vers la même époque, un
Jean Crabbe, batteur d’or (goutslegere), habitait une mai- -
son rue Ste-Cathérine, dont il était propriétaire (1544).
(Archives de Malines. Inventaire, VIII, 131).
Ittre | Isabelle d’| (degré III, note 3). Son père, Antoine
d’Ittre, fut conseiller au conseil souverain. Il épousa
Jeanne de Douvrin, fille d’Adolphe et de Philippote
d’Absolons et petite-fille d'André de Douvrin, seigneur
de Droogenbosch et Bodegem, mort sommeiller du corps
du roy des Romains et de Hongrie, d'où Ferdinand I,
depuis Empereur ; et de Marie de Coudenberghe, décédée
le 4 novembre 1530. Le fils de Jean van Caestre et d’Isa-
belle d'Ittre fut messire Jean-Jacques de Caestre, pre-
mier baron de Bautersem, par érection du 8 mars 1650
(Van DEN LEENE, Théâtre de la noblesse du Brabant).
Ghysbrechts, | Pierre] (degré III). Un Pierre Ghys-
” brecht est, en 1458, onderhoofdman (capitaine en second)
de la gilde de la grande arbalète, à Malines. À cette
date, les jurés de la gilde promettent, par acte échevinal,
d’indemniser Pierre Ghysbrecht des dépenses qu'il sera
obligé de faire à l’occasion du tir qui doit avoir lieu pro-
chainement {Archves de Malines. Inventarre, VI, p. 92).
Ghyselberti, Henri, doyen de St-Rombaut en 1497
(degré IT, note 1). C'est probablement le même Henri
Ghiselberti qui, étant pléban de l’église St-Rombaut à
Malines, vend, le 1“ octobre 1479, à Jacques Hujoel,
grefñer au conseil de Brabant, une habitation à Laeken,
dite t groot hoff, ayant une tour carrée, des fossés rem-
plis d’eau, une ferme, un colombier, des granges, des
DE LA FAMILLE GHYSBRECHTS, A MALINES 31
écuries, des étangs, des vergers, des pâtures, etc., etc.
À ce domaine était annexé une cour censale, avec maire
et échevins jurés, etc. (Waurers, Histoire des environs de
Bruxelles, IT, 758).
Stroobant (alliance de la famille Ghysbrechts). De
nouvelles recherches nous permettent de compléter notre
travail comme suit :
1474. — Un Jean Stroobant possède des terres à Nos-
segem-(1).
1475. — Terres sous Saventhem ou Nossegem, appar-
tenant à feu Gilles Stroobant (2).
1478. — Geerde Stroobant possède une maison avec
jardin à Nossegem (3). Il est tuteur, en 1480, de Barbe
Peeters (4).
1479.— Gilles Stroobant (en vie), époux de Marguerite
de Vléminck, fille de Lambert, hérite de son beau-père,
le 8 août 1470, devant les échevins de Saventhem. Biens
à Nossegem et à Sterrebeek (5).
I. Daniel Stroobant, décédé avant 1474, est père de
IT. Daniel Stroobant, fils légitime du premier, vit
en'1474. Le 1° janvier 1474, Pierre De Smet et Jean
Kecht constituent à son profit, devant les échevins de
Saventhem et Sterrebeek, des redevances en seigle (rogge),
etc. (6). En 1474, Daniel est l'époux légitime d’Elisabeth
Mommaerts, fille de feu Aert die men hect de Cuype; il
donne procuration à son beau-frère, devant les échevins
de Saventhem. Le 15 mars 1478, il partage avec ses
(x) Archives du royaume à Bruxelles, reg. scabinal, n° 6739 de Saventhem,
P. 15, recto.
(2) Idem, idem, p. 38, vérso.
(3) Idem, idem, p. 52, recto.
(4) Idem, idem, p. 72, verso.
(5) Idem, idem, p. 59, recto et v° ; p. 60, recto et v°; p. 70, v°,
(6) Idem, idem, p. 10.
ADDENDA A LA GÉNÉALOGIE
(a)
1)
beaux-frères, devant les échevins de Saventhem, les biens
de son beau-père Art Momimarts. Daniel reçoit le tiers
de la propriété geheeten den Swaen (le Cygne), où demeu-
rait son beau-père, ainsi que des terres au Morselo velt et
près du Parc à Sterrebeek (1).
III. Daniel III Stroobant, échevin de TFediel en
1533 (2), décédé avant 1537 (3), épouse Elisabeth Poels (4),
décédée avant 1537. Parmi leurs six enfants que nous
avons renseigné avec leurs alliances à la suite de la généa-
logie de la Fille Ghysbrechts, figure Pancrace qui suit.
IV. Pancrace Stroobant, né vers 1504, échevin de Ter-
vueren en 1544, docteur en médecine en 1548, épouse,
vers 1534, Pétronelle Van Obbergen alias Gersemeuter (5).
Pancrace fait relief, en 1548, du Poclsbloche à Sterrebeek. |
(et non à Schaerbeek), ainsi que d’un verger, également
situé à Sterrebeek, appelé den gouwe cnop [le ot
d'or] (6) de terres à Duysborch [le 13 octobre 1548] (7). I
avait hérité, avec sa sœur Marguerite Stroobant, ue
habitation appelée het lymmattenhuys, avec ferme, granges,
écuries et autres dépendances, située au morsveld (sous
Tervueren), probablement le s#00rselooveld entre Sterre-
‘beek et Tervueren; Marguerite céda cette propriété à
Pancrace, le 24 mai 1541. À partir de cette date jusqu’en
1571, on rencontre de nombreux actes scabinaux où il
est cité. L'acte de 1571 le qualifie de doctoir tot Brussel.
Sa succession fut ouverte en 1595 (7). Ses ‘enfants et
z
(1) Archives du royaume à Bruxelles, reg. scabinal, n° 6739 de Saventhem,
D H8;TeClO; ps 50; :v0.
(2) Registre scabinal, n° 1721, p. 38, v£.
(3) Tdem, id., partage du 15 janvier 1537, devant les échevins de Tervueren.
(4) Registre scabinal, n° 1727, p. 132.
(5) Registre scabinal, n° 6817, fol. 12 (Saventhem), et Registre scabinal,
n° 1725 (Tervueren), partage du 13 janvier 1595.
(6) Registre scabinal, n° 6739 de Saventhem, pp. 10, z1, 52, et n° 6743 (Sa-
venthem), p. 126, v°.
(7) Registre scabinal, n° 6743, p. 127, v°.
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DU 99 DIF POINTE LS OPEN LOS OCR PURE PT PERTE 7 OS CPR pe CN)
77 PPT EPST
DE LA FAMILLE GHYSBRECHTS, A MALINES 33
petits-enfants sont renseignés dans ce dernier acte. Il
eut 1° Daniel Stroobant, en vie en 1595; 2° jean Stroo-
bant, qui épouse Josyne Sbeckers, veuve en 1505.
_ V. Jean, fils de Pancrace, naquit vers 1535 ou 1536 (r).
En 1563, il reçoit à ferme, avec Jean Desmet de Jaspar
-van der Noot, seigneur de Carloo, etc., divers terrains à
Haren, à exploiter comme carrières (2). En 1565, les
associés Jean Stroobant et Jean Desmet, cèdent une par-
tie de carrière à Sébastien Imbrechts [l'acte de cession
porte : « om uut te poelen »] (3). En 1567, Jean Stroobant
est mayeur de Haren (6). En 1568, il est déjà marié à
._ Josyne Sbeckers (de Becker), fille de Jean et de Gertrude
- van der Meeren (4). Les époux de Becker-van der Meeren
‘avaient hérité de biens considérables à Haren et Die-
ghem, provenant der van der Meeren, seigneurs de Ster-
rebeek. Une partie de ces terres constitua la dot de
Josyne Sbeckers. Les nouveaux époux s'établirent à
_ Haeren, où 1ls achètent des terres dlanck halff bunder, opt
kerkveld, op de boschdelle, etc., etc., en 1568 (5). Nous trou-
vons Jean Stroobant, renseigné pour la première fois
comme échevin de Haeren, le 25 février 1569; il est
encore échevin en 1570-73-74-75-76-77-83. Le 18 février
1572, il achète, des enfants Van Beerem, une métairie
avec maison et une petite maison, granges, étables, ver-
ger et autres dépendances à Haeren, comprenant un
bonnier de terres censales, etc. (7).
Etant veuf, il épousa Cathérine Cuelens, laquelle étant
veuve, épouse en secondes noces Martin Bogaerts. Jean
(1) Reg. scabinal, n° 3810, p. 180, acte du 23 mars 1583, où il est dit : « Jan
Stroobant, scepene deser bancke (van Haren), oud omtrent 47 oft 48 jaeren ».
(2) Reg. scabinal 3810 (acte du 14 juin 1563).
(3) » » BD 010:
(4) » » » p. 60.
(5) Reg. scabinal 3809, p. 112 v°; 3809, p. 119 v°; 3809, p. 120 recto.
(6) » » 3810, p. 20.
(7) » » 3809, p. 151 v°. >
34 ADDENDA A LA GÉNÉALOGIE
Stroobant eut de sa première femme, Josyne Sbeckers,
quatre enfants, savoir : Jean Stroobant, né à Haren, le
15 septembre 1571 (registres baptismaux, f° 16), qui est
mon ascendant- direct, Cathérine, qui épouse Jean
Crabbe; Pétronille; Gudule, qui épouse Jean van der
Becken (1), fils de Jaspar. Jean Stroobant n'eut pas d’en-
fants de sa seconde femme, Cathérine Cuelens. Celle-ci
est décédée avant 1602. ù
Le 3”° enfant de Pancrace Stroobant et de Pétronille
van Obbergen, fut Roland Stioobant, qui épouse Elisa-
beth Terwecoren, laquelle est veuve en 1505. Ils eurent
six enfants : a) Lambert Stroobant, qui aurait été prieur
à Rouge-Cloitre; b) Henri; c) Pierre Stroobant (c'est pro-
bablement le Pierre Stroobant de Tervueren, qui fut
promu médecin à Louvain, le 28 mai 1630, et décéda à
Bruxelles, le 9 octobre 1650); 1l épousa 1° N.. Lemmens,
dont descendance; 2° Anne Pauwens; d) Guillaume;
e) Daniel; /) Cathérine.
Le 4" enfant de Pancrace fut Barbe Stroobant, qui
épouse Lambert Terwecoren, lequel est veuf en 1505.
Le 5" enfant de Pancrace fut Marguerite Stroobant,
qui épousa Jacques Goossens, qui semble être veuf en
1305. ;
Le 6" et dernier enfant de Pancrace, fut Anne Stroo-
bant, qui épousa Lambert Ronsmans, iequel semble veuf
en 1900:
Nous arrêtons ici cette nomenclature déjà trop longue.
Ajoutons toutefois que les armes de la famille Stroobant
(d’or à la fleur de lys, etc.), sont peintes dans le manus-
crit n° 1401 du fonds Goethals (généalogie de la famille
(1) Rég. scabinal 1725 (de Tervueren) et rég. scab. 3810" de Haren, 112.
L'alliance van der Becken est renseignée par Azevepo. Généalogie van der
Noot, p. 172. Marie van der Becken, fille de Gudule Stroobant, épouse en
1619, Jean van Hamme, elle décéda le 1 mars 1656.
«
hé h duo at ie nié à de
=
É L
É
3
5
DE LA FAMILLE GHYSBRECHTS, A MALINES 35
__ vän Ophem, dressée par Daniel Leyniers, en 1740, D:23)
Ce généalogiste les renseigne comme ayant été portées
par Cathérine Stroobant, sœur de notre ascendant Pan-
crace, dont il a été question ci-dessus.
Un Jacques Stroobant, fils légitime de feu Aert, cer-
tifie qu’il tient en. fief de l'Empereur, une terre à Nosse-
gem, le 4 novembre 1530. Cette déclaration est revêtue
du sceau de Jacques Stroobant, en cire rouge, très bien
conservé, portant un écusson à trois estacades; en exergue :
Segel Facob Strobant (1).
1° Jacques épousa Cathérine van Nespe, décéda, ainsi
que son mari, avant 1556 (2). Ils eurent, Denis Stroobant,
lequel relève, après la mort de son père, le fief ci-dessus
en 19548 (3).
2° (Fille) Stroobant qui épouse Gabriel van Woluwe.
3° Jean Stroobant, en vie en 1556.
4° Lauwereys Stroobant, en vie en 1556.
5° Anna Stroobant, qui épouse Mathieu van Roye.
Louis STROOBANT.
(1) Archives du royaume à Bruxelles. Cour féodale du Brabant, aveux et
dénombrements, n° 4077 (une feuille détachée).
(2) Cour féodale du Brabant, registre n° 18, p. 214. Donys Stroobant in bru-
derlijcke rechte in february X V° XL VIII stilo Brabant bij doode wijlen Facob Stroo-
bant huers vaders onder geschreven een dachwant lants opt heydenvelt nabescr.…….
(3) Reg. scabinal 6739, p. 11 et 6741, p. 110 de Saventhem.
EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
AAN
DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN
VAN /T EINDE DER XVIN® EEUW (1)
(Ut dagbocken van tydgenoten)
» E naklank der feestelijkheden die de nederige
Ÿ helden van den Boerenkrÿg, hoe laat ook, toch
eens herdenken deden, is noch niet weggestor-
ven, en met reden mag men zich verheugen
over den algemeenen bijval door die grootsche en in-
drukwekkende plechtigheden overal verworven.
Feesteninrichters en geschiedschrijvers hebben het
hunne bijgedragen om op waardige wijze de vereeuwing
dier droevige gebeurtenissen te vieren. De eersten wed-
ieverden om talrijke en beteekenisvolle gedenkteekenen
te doen oprijzen, als zoovele getuigen der dankbare ge-
‘voelens van het nageslacht. De tweeden, dolfden uit het
stof des verledens op al wat daarin aan herinneringen
lag weggedoken om het aandenken der slachtoflers van
1708 te vereerlijken. In een woord, zelden trof men eenen
zucht aan z60 algemeen, om de vergetelheid te herstellen
(1) Deze verhandeling was bestemd om in den « Bulletin » van verleden
jaar opgenomen te worden. Daar zulks niet is kunnen gebeuren, verschijnt
ze heden.
38 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
die zwaar woog op het hart van elken welgemeenden .
vaderlander.
Mechelen ook, vergat de slachtoffers der onmensche-
like uitvoering van 24 October 1793-niet, en op de plaats
waar zij onder de kogels der fransche soldaterij vielen,
op Sint-Rombouts kerkhof, rijst nu het boetingskruis
op, wiens voetstuk de namen der 41 ongelukkïge boeren
in het brons gegrifield voert.
Met woord en pen heeft men de gedachtenis vernieuwd
der feiten die Mechelen eene droevige vermaardheid in
de annalen van den boerenkrijg verwerven deed. Onzen
collega Fr. Van DEN BERG, gaf in ’t licht zijn 200
boeiend geschiedkundig roman : Martelaars der vrijheid te
Mechelen, in 1798 (1). À. DE Res koos tot onderwerp
eener voordracht in het Davidsfonds, het verhaal van het
voorgevallene, en gaf het later uit in druk onder den titel
van : De Boerenkryg te Mechelen, in 1978 (2). Kanunnik
MuyLDERMANS, op het einde van zijn werk : Sansculotte en
Brigand of Beul en slachtoffer (3), deed eene kronijk van
Jan DE Larr van Mechelen kennen, die tijdgenoot was
der fransche overheersching. Eindelijk gaf het WMechelsch
‘ mieuws en aankondigingsblad, op Zondag 23 October, bij
gelegenheid der onthulling van het gedenkteeken, het
relaas der feiten, geschreven door RyYMENAMS, oud archi-
varis der stad. es
Vroeger reeds, in 1891, had Georges ErckHoup er het
onderwerp van zijn werk Les fusillés de Malines, van ge-
maakt ; bij Diericx-Beke, verscheen in 1865, onder den titel
van : Bloedige herinnering van het jaar 1708, binnen Mechelen,
een uittreksel eener andere Mechelsche kronijk. Wij zelf in
onze verhandeling Malines sous la République française, ver-
schenen in de « Bulletins du Cercle archéologique, litté-
(1) Gedrukt bij M. Heymans, te Mechelen.
(2) Gedrukt bij P. Ryckmans, te Mechelen.
(3) Gedrukt te Rousselaere, bij Jules De Meester.
É
-
.
4
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 39
raire et artistique de Malines », spraken er van. Waarom
dan, zal men ons vragen, daar noch op terug komen?
De reden daarvan is zeer eenvoudig. Men gedenke het
_willekeurige van het fransch bestuur, zijne zorg om in
nieuwsbladeren of andere drukwerken de daadzaken te
verbloemen, meermalen zelfs valsch op te geven. Het
zijn dus ambtelijke verslagen of met opzet tegen de waar-
heid strijdende verhalen die ons alleen konden inlichten
over de gebeurtenissen, zoo deze, dank aan de zorgvul-
dige aanteekeningen van nederige en meest onbekende
kronijkschrijvers, in hunne gansche waarheïd niet konden
in het licht geroepen worden. Het zijn dus met herinne-
ringen, ontleend aan dagboeken van Mechelsche tijdge-
noten, dat wij den oogst der inlichtingen tot heden opge-
daan verrijken willen.
Vooreerst, eenige bladzijden, gevonden in ‘’t archief
van Sint-Peeters kerk, waarvan de schrijver onbekend is,
waar zijn bijgevoegd, uittreksels van de kronijk van VAN
Haxswycx, bewaard op het stadsarchief. Zeggen wij ter
loops dat het verhaal aan RyMENAMS toegeschreven, en
waarvan Wi] hierboven gewag maakten, woord voor woord
in de kroniik van Van Hanswyck voorkomt. Vervoigens
is het de beurt aan Van LurrEN, andere Mechelaar, wiens
kronijk thans toehoord aan de boekerij der « Précis his-
toriques » te Brussel. Eindelijk geven wij wat SCH£LLENS
daar over aanteekende. Men weet dat zijne kronijk o0k
op het stadsarchief bewaard wordt.
Om te eindigen, voegen wij daarbij eenige notas opge-
nomen in handschrift in een welgekend werk : Province
stadt en provincie van Mechelen, dat door ons werd aan-
gekocht in den koopdag van wijlen kanunnik Bogaerts.
Alhoewel de bijzonderheden in die notas opgevat niet
gansch onbekend zijn, vormen zij met de voorgaande
aanhalingen een niet te misprijzen geheel uit, dat we den
weetgierigen lezer in volle vertrouwen aanbieden.
4o EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
1798 (1)
den 6 januarij is den pastoor vant groot begijnhof
met Mheer van Breugel den secretaris van syn eminentie
naer vrankrijk gevoert; ook synde klokken uijt de torens
van de parochie kerken gehaelt; ook is Mheer van
Eupen door Mechelen naar Antwerpen gevoert ; ook heb-
ben se dese cannoniken van S“ rombauts mijnen te vangen
maer niet gevonden, te weten, de Aru (du Trieu), van
Keerbergen, van Re da presidend uyt ’t Semi-
narie Mheer Lantsheer int soeke; ook is den choordeken
van o. |. vr. van antwerpen doorgevoert al bij de rest
met den oppersten van ’t vicariaet van antwerpen.
den 14 januari] op den feestdag van den h: naem
Sesus, den tweeden Sondag naer 3 coningen is S“ rom-
bauts kerk den eersten keer open gegaen en Misse gele-
sen door de priesters die unnen eed gedaen hebben,
tweten Laderesous, Molengrouw, Messiou cappelaenen
van deselve St ue kerck; kort daernaer den aerts-
priester Mheer Huleu.
den 15 dito is 't coop dag in d’hall geweest ende de
clokken van S' peeters, 2 van S'° Jans, 2 die stonden ook
in d’hall, eyser loot, cleederen die gediend hebben, voér
den ommegang.
den 21 jan : is den verjaerdag geviert van de dood van
den koning; alle de menschen moesten een vaentien uiit-
steken van 3 couleuren.
den 1 february of dien tijt zijn de clocken van den
byaert van o. |. vrauwen thoren gehaelt naer d’hall.
den 2 februarij op o. 1. vrau ligtmis is ansewijkkérck,
o. |. vrauwen kerck, S'" jans en S'" cathalijnen kerck
(1) De woordenspelling en schrijfwijze der handschriften is trouw weër-
gegeven.
\ A 2
nude. 7 Vs do CT A alt NT M TS ASE ES
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN A1
opengegaen en desen tijt hebbender 3 minderbroeders
den eed gedaen; de guardiaen Clinkkenberg, 2 Gens,
ende den derden pater Nicolas : twas een jubilaris.
1 onse lieve vraubroeder ende |
3 predikheeren; Groeninx den prior, 2 pater Borck-
mans den derden (?)
1 augustijn pater....
1 carmeliet pater benedikt Kerkhoven.
1 capusien pater Felix.
Mheer Kortings en Mheer De Bruyn capellaenen.
15 dito of desen tijt is ’t seminarie vernietigt, blijn
bergen, swert susters, ursulinnen, preekeerinnen, apos-
tolinnen, marollen; de conventen van ‘’t begijnhof ver-
niettigt.
19 meert is t octave van S" Josep geviert gelijk alle
jaren di beedigde priesters en shebben de 3 belden ge-
vonden ]esu, Maria, Josep en in de kerk gestaen.
20 meert; op dijnsdag wesende decaddie hebbense de
feest van d'ouderlingen geviert; den dag te vooren heeft .
savons van 8 tot 9 ure de clok geluyt; sanderdaegs op
decaddie van 11 tot 12 ure wederom de clock en dan is
den trijn van ‘’t stad huis gekomen naar den raed, wesen
Brias met de trompet voor uit, den standaert, de nuwe
municipalitijt, nu den eersten keer eenige ouderlingen
die brieven thuys gekregen had, zijn van de mert langs
de koystraet, bist, veemert naer den raed of tribunael
gestapt, al spelende en daer hunne oratie gelesen heb-
bende, zijn langs de befferstraet naer de mert gekeert,
alwaert gestoelte gestelt stonden met de tomb daer wi-
rook op brande ; wederom nu dingen gelesen of geprekt
en savonds bal gratis in de zael van d’academie.
20 april van 11 tot 12 uren snoenens heeft de groote
clok geluijt voor de nief wett.
24 mij is t hoïij magasijn in de torf straet afgebrand
van Mheer van de Nieuwenhuysen.
42 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
27 mij wesende sinxen wast noch altijt t selve van den
sodsdienst, niet tegenstaende hebben de beeedigde pris-
ters ider in un kerck altijd unne dienste geplogen van de
feestdagen, die vantte vooren geviert wierden, blijven
continueeren, nu S“rombauts met de cas van rumoldus
ol. vrauwen, S'" jans, S'° catharina hebben alle hunne
belden wederom gekregen, maer o 1 vrauw van hansewijk
hebben ze niet konnen vinden, s0o dattse tot sinxcen een
ander 0 1 vrauw belt moeten in de kerk zetten hebben, de
welke geen gelijke en was van ‘*t belt van o 1 vrauw van
ansewWijk; sij hebben dan den tweeden sinxendag, den 28
mi], hunne prosessie gedaen langs de kerk, naer de groote
mis, maer ’t broederschap niet; ider quam met zijn eige
flambeeuw naer de kerck; op hilig drijvuldig heeft de
prosessie tot S' jans ook gegaen en op hoogweerdig dag
tot S rombauts ; tot S* catharina, acht dagen voor Sin.
xen 00k. |
15 juni] is de weduwe arsou over’taut pallys verdronken
op scheep vest. Desentijt ist puttr (putterij?) vernietigt.
14 julij is de feest geviert van den verjaerdag van de
bastille die ingenomen is tot parijs; den dag te vooren
van 7 tot 8 uren savonds de groote clok, den dag daer-
naer van 11 tot 12 uren; en onder ‘t luyden van dese clok
is den tribunael van ’t stadhuys langs de koystraet, bist,
veemerc, naer den raed gekomen en daer afgelesen heb-
bende, zij naer ’t selve stadhuys gekomen, langs deselve
veemerc, befferstraet naer tstadhuys gekeert. :
27 dito is de feest gevierd dat den koning van vrank-
rijk van den troon is afgezett en van robespier; ten II
uren is den trijn gekomen met ’t musiek van ‘t stadhuys,
de lene en olvra straet, brul, de mert over, befferstraet
naer den tribunael, en daer afgelesen te hebben, lang de
bist naar huys; de mert opgekomen en naer afgelesen te
hebben is den troon verbrand met de wapens van den
kijser, koning, kardinael op de mert item; twas op eenen
cn V, Ml à dédie ES RÉ à dé
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 43
vrijdag en den dag daer naer was ’t decadie op eenen
saterdag, soo dat donderdag den dag voor dese feest ten
5 ure naer noen voll mert dag gehauden is, en op desen
decadi is denselven trijn langs de bist naer den tribunael
gekomen, met selve spel ende selve ure; dan is verbrand
de constitutie 1703.
item desen tijd waeren sij besig met het jesuiten cloos-
ter aftebreken, ende ’t carmeliten clooster met ‘t muysen
clooster was al in duijgen.
item desen decadie hier corts te vooren den 28 july
iser savons een vuur werck afgesteken op de groote mert
ten 10 uren s’ avonds; ende als snoenens die arck ver-
brand is, iser op die selve plaets op eenen pedestoel een
vrouw persoone beld gesteld met haere borste alf blood.
item desen tijt sijn alde pastorijen verkogt, ook all de
cappellen binnen en rontsom Mechelen en afgebroken
item desen.
1 augustus hebben se den jesuiten gevel of ste peeters
kerk de ciraden van den Soeten naem Sesus, ste fransus-
cus xaverius, de engelen, en d’ander postueren afgebro-
ken; o schroomelijke dingen.
den 14 dito op ons live vrauw hemelvaerd avond zijn
de stadspoorten tot tegen den noen gesloten gebleven om
eeñige geestelijken te vangen.
den 4 7ber is de feest van ’t verraed dat ontdekt is als
de jacobins d’overhand gekregen hebben gevierd; item
den avond te vooren-heeft den byaerd gespelt en gescho-
ten met het cannon en smorgens ten 6 uren en snoens
ten 12 uren; item de wet heeft dan den trijn gegaen van
+ stadhuijs langs de lene, ons live vrauw straet, brul, de
beffestraet naer den tempel en dan wederom langs de
beffestraet naer de merkt, en daer brande wirook en heb-
ben se likens gesongen; ook is verboden seer strik van
met geen open deuren te wercken en wederom om alle
de deccadis seer streng te vieren.
»
44 ELNIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
22 7ber wesende den cersten dag van ‘*t 7*° jaer der
fransche rebubliecq hecft een frui] prossessie gegaen naef
den gewoonelijken tempel, langs de beffestraet naer toe
sekomen en langs®de'bist naer huys ten 12 uren; en dien
dag fel geschoten en s'avons aen ’t stadhuys geviert en
dien nagt bal gratis.
1 8° op bamis maendag is st peeters kerk den eersten
keer opegegaen ten alf uren elf en dan heeft de munici-
paletyt den eersten deccadie van ’t 7" jaer aldaer op den
prekstoel afgelesen gelijk sy altijt gedaen op dander deca-
des, en van dese kerk den tempel de la loi van gemakt;
ende het is ook den eersten keer geweest dat se daer heb-
ben getrauwt, ’t welke van te vooren altijt op ‘t stadhuys
geweest is. Jan baptist Kero is den eersten geweest.
den 4 8ber is ’t coopdag tot de marrollen, apostelin-
nen, swertsusters, bisdom, seminarie, bisdom, heickels-
poel, beggynhof, ste pecters kerk, pitsenborg gehouden.. |
den 5 8ber is d'inschrijssu (inschrijving) militair afge-
lesen.
den 22 dito wesende maendag hebben de boeren van
muysen, hever, mechelen ingenomen; maer'omtrent 10
pre is *t militair langs d’antwerpsen poort ingekomen ;
dan synder in de torfstraat 2 dood geschoten en 2 kinde-
ren, een 1n de verke straet en een op de veemert, en eenen 1
gandarm met zijn peert aen de haickelspoel poort; item
hebben se dan ’t labertorium opengebrooken ende can-
nonniers wagt gedeserteert, ‘t gevangenhuys de gevan-
gene los gelaten, ’t stathuys al de papieren gescheurt en
op ‘* straet gesmeten, den boom van vrijhijt op de mert
uijt gekapt en ’t stoketsel dat rond desen boom uijt ge-
roijt, en dan zijnder den dag daer naer (22 dito) ’s avons
alf ure 11 : 41 door den cop geschoten op ste rombauts
kerkhof, soo Boeren als borgers die sij bevonden hebben.
(daaromtrent vinden wij verder eenige Bison teens
aan die wij hier bijvoegen)
EE
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 45
nu den 23 8ber 2 brumaire is Peeters met nog 40 door
den kop geschoten s'avons 10 of 11 uren op s“* rombauts
kerkhof; desen Peeters was van ons confrerie der jon-
ghijt van s* peeters van den soeten naem.
.oock was er bij den baus uit het wit peert
(en verder).
(1799) 15 dito (april) is den baus int conte montree
gestor. die zijne (?) in october laestleden dood geschoten
is op s° rombauts kerkhof met noch 40 andere waervan
desen mensch gecreveert is.
(1798) dan van dag tot dag iser alle dagen militair inge-
komen en alle dagen de poorte gesloten tot op den : janu.
1799; ook is t canon op de vesten gestelt, t plantsoen
tesen de poorten afgekapt en moet pioenniren (7); ook
desen tijt zijn de capucienen gehaelt uit het hof van
oostraeten (A) [24 8ber]|ende den 14 gber zijn de minder-
broeders gehaelt; corts daernaer is den superior van de
onselieuwrouw broeders gepakt en bij de minderbroeders
gezet op ‘t gevangenhuys.
van den boere crijg salmen schrijven als dit jaer sluy-
ten sal.
den 8 of gber zijn de autste paters die op ‘t gevangen-
huys zaten naer t bisdom gevocrt; de jongste zijn op ‘t
gevange huys gebleven.
item den 31 october wast decadie; hy is niet geviert
geweest ter oorsake dat de stad te vol troubel was.
den 30 gber is den decadie schoon geviert,; den Boom
is wederom erplant op de mert die den 22 8ber uijtge-
roijt was van de boeren en s’avons bal gratis (B).
den 22 Xber is in s'° peeters kerk d'orgel {305 livres)
3 autaurs, 7 knielbanken, de bigstoelen (16 livres) den
grooten autaur (145 lievers), olvr. autaur (115 li) : den
derden autaur (110 li.) de bigtstoelen agter den predik-
46 EENIGE BLADZIJDEN HÉRINNERINGEN
stoel (84 lievers), tegen de blokstraet (verkogt}; 00k zijn
de jongers van de requsiti gehaelt.
1799
1 januarij op dijnsdag wesende nieuwjaer sijn de
poorten den eersten keer open gedaen om naer buijten
te gaen, sedert den 22 8** 1708 als de boeren van muïj-
sen de stad hebben willen innemen en als die 41 men-
schen op S' rombauts kerckhof door den cop geschoten
ziJn.
17 jan. zijnde poorte gesloten tot naer den noen om
reden dat se de gheele stad in alle dhuijsen de jon-
gers van de requisitie gehaeld hebben en naer ‘t stad-
huijs geleden; maer daer zijnder veel naer huijs ge-
komen.
20 dito wesen sondag savons van 5 tot 6 uren heeft de
groote klok gelnyt met den bijaert voor sander daegs den
21 dito den verjaerdag van dat den koning van vrankrijk
6 jaeren den kop afgekapt is, ook op eenen maendagh;
-soo heeft dan desen 21** van 10 tot 12 uren de klok en
bijaerd gespeeld en een prosessie gemakt langs de lene,
olvrouw straet, brul, befferstraet naar S' peeters kerk
dair nu den tempel de la loi was en dair een ure bijnaer
ingeweest te hebben unnen eed gedaen liekens gezongen
in de kerk, langs de bist naer de merk gekomen, ende
croon verbrand van de koning op de mert : ook heeft
den voorslag gaan spelen die geschorst is geweest se-
dert den 22 8°“ 1708 als de boeren van muijsen de stad
hebben willen in nemen; sävons is bal gratis niet ge-
weest.
17 februarij wesende den tweeden sondag in den
vasten is er éenen grooten water vloed begonst t welke
toegenomen heeft maendag ende dijnsdag, woonsdag;
donderdag den 21 dito was het op *t hoogste en savons
UGS SD ge. Qu Dh de Se dé à
FUN UT
dr 70
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 47
11 uren het soodanigen wind gewcest, gedonderd en
geblixemt, geloove dat het aerde beving is geweest,
ende ’t water heeft noch hooger geweest als over 15 of
16 jaren ‘t welk dan geweest is den 1** sondag in den
vasten.
item is er op den antwerpschen steenweg van aan den
schorsmolen tegen mechelen tot waelem alle de cassi]
steenen rom en tom gekeert, verschijde putten uytge-
spoeld ; tecen waellem is ’t soo breed over den steenweg
uytgespoelt als ’t water van de nete, verschijdsche huijs
de muren gesakt, doordien dat de fondamenten uytge-
spoeld waren; ook tot bruijne cruijs de herberg sierikzee ;
op de pasbrug ‘’t selve, zoo dat desen winter en felle
koude geduert heeft van den 6 x°”* 1758 sonder op te
houden tot desen water vloed, niettegenstaende dat het
de maend meert 1799 ook niet warm geweest 1s.
den 20 meert op woonsdag inde goede week wesende
deckadie is er wederom een groote feest gevierd; savons
te vooren heeft het canon geschoten en sanderdaegs
smorgens; en ten II uren is un gewoonelijke prosessie
met alle t militair naer den tempel in S" peeters kerck
gekomen langs de beffe straet en langs de bist.naer huijs
gegaen.
21, 22, 23 dito heeft het den keus geweest voor andere
bedienders op het stadhuys in den tempel S" peeters
kerck, maer daer en is geen volck gekomen om te kiesen
als unne soort.
desen tijd is de begijne kerck verkogt, St Jans, S' ca-
thalijnen, ansewijk.
30 dito, op decadi is de feest van de jonghijt gevierd.
.in april,
hebben ze veele jongers van de requisitie gepakt.
den 5 mij is de vrauw van crol in den ham ver-
droncken. |
den 9 mij, donderdag, wesende decadie zijnder 3 nief
48 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
vaendels met den prossietrijn? en muziek naer den tem-
pel gekomen en dan gaen dansen ront om den boom van
vrijhijt op de groote mert.
8 junij decadie op saterdag is den rauw gehauden in
den tempel van die fransche minister die tot rastat van
de kijserlijke gedod zijn.
den 29*" juni], wesende St peeter, heeft de foir gestaen
tot den 7 julij, en plaets van gelijk ‘t de gewoonte was op
ander jaeren met den eersten sondag in julij te beginnen
mechelen kermis welck dit jaar van de 7° julij, soodat
op kermis sondag ’t den laetsten dag was : alles everags.
item hebben se dan noch eenen decadie mogen stäen
naer kermis.
den 23 dito is ‘t coopdag geweest in dese 5 kerken.te
weten : 1 ansewijk, 2 S“ jans, 3 S' cathalijnen, 4 groote
begijnen, 5 clijnen begijnen, van de effeckten, autaers,
gestoeltens, predik stoelen, bigt stoelen, bouseringe.
30 oogst zijn de engelsche in teschel gevallen dat nu
zoo lang geduert had om in ollant te komen, om de
fransche uit hollant te crijgen, etc.
10 7° hebben wi] vernomen dat den paus van roomen
den 29 oogst 1799 gestorven is; siet hier de voordere
explicatie, hier aghter op dit blad br de dooden.
21 dito heeft de groote clock van S'* rombauts snoenens
en savons geluijt over de winst der franschen van die
russesche die se gevangen hebben met unnen generael
die tot mechelen den 2 8°”, ten 3 uren naer noen op eenen
decaddie zijn binnen gebraghten desen 3°, sanderdaegs
smorgens vertrokken, ende hebben dien nagt geslaepen
in de dragonders cassernen.
item desen selven decade, den 2 october, heeft de
groote clock wederom geluijd, snoenens 1 ure, savons
7 uren, over de winst van zuerig en Swidserland ; als ook
den :
4 8° savons, alf ure 0 tot alf ure 10, heeït de clok we-
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 49
derom geluijt op de winst van ‘t fort of citadell van Swit-
serland, die selve stadt.
7 dito zijn de 6 oude paters minderbroeders die
noch in ‘t bisdom gevangen zaeten naer antwerpen
gevoerd.
_ 9 dito heeft de groote clock geluijt van 3 tot 4 uren
naernoen over de winste van bonnaparte in egypten, in
turkijen.
‘10 dito heeft de groote clok geluijt van 6 tot 7 uren
savons over de winste van prisonniers in hollant van de
russische.
À
Over het aanhouden der capucienen, schryft Van Hanswyck
het volgende in sine kronyk :
1798
Immediatelijk naer de vreede executie van het on-
veerschieten der 41 slagtoffers is het zelven barbaers
gespuys van volck met verwoetheyd geloopen, besmeurt
met het bloed der bovengencemden naer het huys van
hoogstraeten in de voort str. aen de distersche poort,
alwaer dat ten deele wocnde de vernietigde capucinen
ende woelende, met geweld binnen gedrongen zijnde
. hebben dadelijk naer den gardiaen gevraegt die alsdan
was pater Battenburg gebortig van boexmeer in de meye-
rij van den bosch en die eenige dagen te voeren zijnen
Eed gedaen had aen dese weth, en zij ordeneerde alle
de paters te doen verschijnen die daer waeren; maer hïj,
als eenen lijfhertigen vader, verre van zijne kinderen te
bevrijden, heeft hun alle in een zael bij een doen komen;
alsdan zijn alle die paters onder duizende van vloeken
4
50 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
ende scheld woorden als misdadigers in het midden van
den nagt tusschen het gespuys en soldaeten of gesleurt
op het gevangen huys, naer dezelven langen tijd aldaer
gezeten te hebben in twee a drij verschillige plaetsen en
waer van eenige gedeporteert zijn geworden naer de
cylanden van V de op het weygeren van te doen den
eed der Constitutie.
« P. S. In den morgent van de woeling van den
7*®% october 1798 was voor hun wooning eenen gendarm
omveer geschoten daer z1] onrechtveerdig mede betigt
wierden ».
B
Uit de kroniÿk van Van Hanswych, trehken wy het volgende
over het erplanten van den boom van vryheid (x) :
Vers attachés à l’arbre de la liberté le mème jour
(30 8°”), par le citoyen Quinau, commissaire des guerres
de la place.
|
Eternel monument de notre liberté,
Tu ne nous verras plus ramper sous l'esclavage,
Enfin de tous nos droits connaissant l'avantage,
Nous avons près de toi placé l'égalité,
En vrais républicains conduits par l'Equité,
Nous viendrons chaque jour te rendre notre hommage,
Et le doux rossignol perché sur ton feuillage,
En nous voyant unis par la fraternité,
T’annoncera sans cesse en son charmant langage,
Qu'il partage avec nous votre félicité.
l {
= « ” 2
dudit té oies sui =. > 5h Gb pe dan. dé :
(1) Den 30 8be 1708 is wederom geplant den boom van vrijheïd die door
den oproer van den 22 dezer maend was afgekapt en ea dezer met vollen
triomf geplant.
Te dezer gelegenheid werd door citoyen Maulnoiz (capitein) in den tem-
pel der wet eene redevoering uitgesproken.
Éd de ed SE
ds ART A
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN SI
Maudit soit à jamais le brigand téméraire
Qui, de l’abattre encore formerait le souhait;
A la rigueur des Lois ne pouvant se soustraire,
La mort serait bientôt Le prix de son forfait.
(de l'imprimerie P.-7. Hanicq, à Malines).
Van Lujfen verhaalt de voorgaande ee op de
volgende w1yze :
Op het einde van het jaar 1708 is er in deze landen,
namentlijk in Brabant, en het land van Mechelen eenen
grooten opstand of revolte ontstaan onder het jongmans-
volk, omdat ze gepraamd werden van de 20 tot de 25
jaren voor soldaat op te trekken naar het leger, ingevolge
de wet over de rekwisitie of militaire conscriptie uitge-
geven.
Dezen opstand heeft schrikkelijke gevolgen gehad,
want alle man is niet geboren om soldaat te zijn en be-
zonderlijk om te dienen in zoo onrechtveerdigen oorlog
als dien was der franschen.
De boeren dan waren de eersten die hur tegen die wet
hebben gesteld. Verscheide dorpen voegden hun bij mal-
kanderen, de eenen gewapend met fusieken, degens en
pistolen, de anderen met stokken, bijlen, gaffels en rie-
ken, en wachtte de gendarmen of soldaten af die kwamen
om de jongens vallende in de rekwisitie met geweld op
te lichten. Zij gingen ze zelfs op vele plaatsen te gemoet,
vechtende daar tegen gelijk leeuwen, zoo dat er menige
fransche soldaat er zijn leven heeft bi g celaten.
De bezonderste van die aktiën zijn voorgevallen op
d’eerste dagen van november tot Willebroeck, Bornhem
en de bijg re plaatsen, waardoor de dorpen zeer veel
hebben geleden. Immers de fransche commandanten ver-
staande dat de boeren daar in menigte vergadert waren,
verzamelde de garnisoenen der omliggende steden lagen
en trokken in verscheidene kolommen, voorzien met grof
52 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN.
geschut daar naartoe, doodende en vangende niet alleen
degenen die zij in de wapens vonden en hun weerstand
biedden, maar ook vele onnoozele menschen die zich
gerust in huis behielden. Zij stelden de dorpen op zware
brandschattingen, en zoo die aanstonds niet werden be-
taald, roofden zij al wat zij vonden en schoten of staken
de huizen in brand, getuigen hiervan zijn de twee schoone
dorpen van Willebroeck en Bornhem, die door den brand
en plundering der franschen op eene grauwzame wijze
‘zijn verwoest; in ‘t laatst gemelde zijn weinige huizen
van den brand ongeschonden gebleven, de anderen waren
allen door den brand vernield.
Hetgene weinige dagen hiervorer in Mechelen is ge-
beurd uit dezelve oorzaak, was niet min vreed en schrik-
kelijk. Het mansvolk van de naastgelegene dorpen, Muy-
sen, Hever, Helewit, Hombeeck, Leest, enz., zÿn ’s
nachts tusschen den 21 en 22 van Oktober in groote
menigte bij een gerot, op het stormen van de klok, dat
z1] tot een signaal of teeken hadden gesteld om in de
wapens te komen. Eenige honderden van die boeren,
gewapend met alle soorten van instrumenten kwamen
op den 22* der voorzeide maand ’s morgens omtrent 8
_uren al schreeuwende en tierende als dulle menschen
(want het grootste getal was dronken) door verscheide
poorten, maar meest door de Lovensche, de stad in.
Daar zij geenen tegenstand vonden, het garnisoen be-
staande in weinige mannen welke zich geretireerd hadden
naar de casernen, hoorende dat de boeren naderden : dan
verspreidde zich de boeren in verscheide benden, bij de-
welke zich vele jongens van de stad vervoegen, en loopen
straat op, straat af als razenden met hun trekkende het
mansvolk dat zij vonden. Zij rukten de fransche kokar-
dens af die de borgers op hunnen hoed moesten dragen
en schoten onversaafd hunne roeren en pistolen af, zonder
te zien waar henen, zoodat de kogels door de straten
SEEN AP A EME
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{
dit Dati dits brad
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dti dodité 0 E : Con
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 93
ronkten en niemand zonder levens gevaar buiten huis
konde komen. |
Hunne meeste verbittering was op de fransche bedien-
ders die ze ongetwijfelt zouden hebben vernield hadden
ze er eenen gevonden; maar dezen hadden zich in tijds
verborgen. Voorders loopt er een heelen troep boeren
_naar de groote markt, kapt daar den boom of staak van
vrijheid af, en openen met geweld het gevangenhuis los-
latende die daar op zaten. Van daar gaan ze naer *t stad-
huis, breken het open en halen er uit de boeken, schriften,
en vele andere dingen; zij brengen het in d’opene lucht,
steken het in brand en trekken de rest in kleine stukken
van een, Zoo dat de merkt en bijliggende straten wit
zagen van het gescheurd papier.
Daar en tusschen waren er eenigen op St-Rombauts
toren geraakt, die stormden, luiden en alle sottigheden
met de klokken deden, terwijl er een anderen trocp boe-
ren bezig is met open te slagen het komptoir waar de
lasten werden betaald, meenende daar veel geld in kas
te vinden. Maar de franschen hadden de voorzorg gehad
van het in tijds te bergen. Anderen bestormden de arse-
nalen en namen mede de wapens, en oorlogsgetuig dat
zij daar in vonden onder andere eenigen stukken kanon.
Dit alles was tot hiertoe nog vergaan zonder weder-
stand en t scheen dat die dulle boeren nu de geheele
stad in hunne macht hadden en geene fransche meer
vreesden. Maar de kans is welhaast gekeerd en met een
bloedig gevecht geeindigd.
Het was nu geworden 10 uren in den morgen, toen
men vernam dat het klein getal militairen, bestaande ten
hoogste in 50 mannen, waaronder eenige ruiters en gen-
darmen uit het kwartier of kaserne waren getrokken op
de vesten, daar zij batterijen maakten en kanonnen
plantten. Voorders was hun inzicht de stadspoorten in
bezit te krijgen om de boeren in te sluiten. Dit is hun
54 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
ten volle niet gelukt, want komende langs de vest over
de koeipoort aan die van Neckerspoel, vonden ze daar
de boeren, in menigte vergadert, in de wapens staan,
afsluitende de keïzerstraat en ’t begin van de vest tegen,
het hof van Hoogstraeten; vanwaar de boerèn dapper
vuur gaven op de franschen. Zoo dat ze voor de poort
een ruiter van zijn peerd schoten die dood ter aarde viel.
Hierom echter lieten de soldaten niet af van standvastig
te vechten zoekende de poort te winnen om de boeren
den uittocht te beletten.
Dit oogwit hebben zij welhaast ten deele bereikt, want
de boeren nu nuchter geworden zijnde, begonnen zeer te
verflauwen in hunne eerste dapperheid, zoo verre dat
ze aan ‘#t vluchten geraakten en malkander overhoop
liepen om d’eerste uit de poort te zijn.
Daarop rukten de militairen spoedig vooruit, en hun
een groot deel wegs buiten de poort achtervolgende,
zondet dat ik gehoord heb dat ze eenen hebben in handen
gekregen. Eenen andéren troep militairen drongen de :
keizerstraat in, vervolgende de boeren die de poort niet
hadden kunnen berijken en stadwaarts liepen, van de- …
welke zi] er eenigen hebben achterhaald die ze hebben
gevangen, gekwcetst of gedood op de straat. Nog hebben
z1] er velen uit de huizen der borgers gehaald die verra-
den waren, of die ze daar hadden zien invluchten. Onge-
lukkig was hij die zich ten tijde van dien troebel op
straat bevond, want de soldaten waren als tiegers, van-
gende en doodende al wat zij tegen kwamen, zonder aan
te zien of ze plichtig waren of niet. Dit alleen was hun
genoeg dat z1] iemand ontmoetten met eene rei of stok
in de hand om denzelven seffens naar de gevangenis te
leiden op pretext dat ze hem in de wapens hadden
gevonden,
Het was al laat in den achternoen als ze nog bezig
waren met huiszoekingen te doen naar de boeren. Zi;
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 99
werden aangeleid door eenige van de municipaliteit, die
hun in de huizen brachten daar ze wisten dat er gevlucht
PATOS
De commandant der stad had in den morgend, spoe-
dig de weet gelaten van deze troubels aan den opper
kommandant (1) tot Brussel, welke nog op den zelven
dag tegen den avond in persoon tot Mechelen is aange-
komen, vergezeld zijnde van verscheide benden soldaten
uit het garnizoen van Brussel. Dezen generaal gaf seffens
orde van de poorten gesloten te houden en niemand in,
of uit te laten zonder zijn bezonder kennis, waardoor er
de volgende dagen groote schaarsheid van sommige eet-
waren ontstond. Hij deed op de merkt en groote straten
der stad veel grof geschut stellen, ën gebood de kanon-
niers van met brandende lont daar nacht en dag bij te
staan.
Hij deed den voorslag of beiaard met het uurslag op
St Rombauts toren stilhouden en stelde op ’t hoogste van
denzelven eenen gedurigen schildwacht, om de brigands
of boeren in d’oog te houden of ze naar de stad niet
_afkwamen; want zij waren wederom in menigte bij een
versamelt te Duffel, Waelhem en omliggende plaatsen,
met een woord, hi] deed nog denzelven avond eene pro-
klamatie (2) publiceeren waar door hij de stad Mechelen
in staat van beles verklaard, dat is order de militaire
wacht daer men welhaast de droevige uitwerksels heeft
van gezien.
S'anderdaags omtrent 9 uren ’s avonds gebood dien
wreeden krijgsoverste aan eenen zwaren troep soldaten
van het gevangenhuis te halen 42 van die personen die
daags te voren waren gevangen gezet, deed hun geleiden
naar St Rombauts kerkhof, waar hij die ongelukkigen
(x) Generaal Béguinot.
(2) Geteekent 7 brumaire an 7.
UT
O
EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
deed door schieten en op het allervreedste vermoorden.
Hun gehuil en gekerm was schroomelijk om hooren, vol-
gens getuigenis van de omliggende geburen die dit droef
spektakel door hunne vensters hadden afgezien, het kerk-
hof geheel verlicht zijnde door de bijstaande fakkels.
Deze gemassacreerde lichamen werden met het aanko-
men van den volgenden dag in eenen grocten put te
midden van hetselve kerkhof, allen op malkanderen
gesmeten en met aarde bedekt, naar dat de soldaten hun
eerst hadden beroofd van alles wat zi] aan hadden. De
plaats waar ze doorschotén zijn was te erkennen aan de
plassen bloed die men eenige weken daar na noch kon-
den zien, en was dicht tegen de muren van de kerk die
met bloed besprengt en vol putten waren van de afge-
botte kogels. |
Die 42 personen waren van het getal van die welke
de soldaten’s morgens op de straat hadden gepakt en uit
de huizen gehaald, zij werden in den namiddag voor
eenige militaire oversten (1) gebracht die hunnen naam,
ouderdom en geboorte plaats deden zeggen en opschre-
ven zonder dat ze hun naar iets anders vraagden. Om.
‘die reden gingen zij welgemoed wederom naar de gevan- .
genis, peisende welhaast in vrijheid te zign, in welke
meening zi] helaas zijn bedrogen geweest.
Den dag naar hunne moord zag men op vele plaatsen
van deze stad aangeplakt, het proces-verbaal van hunne
verwiJzing, Waar in gezeid-wordt dat ze gepakt waren
met de wapens in de hand, en daarom als rebellen met
de dood gestraft zijn; welke betichting voor velen van
hun zeer valsch was, want wij weten voor zeker dat ver-
scheide van die personen ten tijde van den voorschreven
opstand zich op straat bevonden, bij geval of gaande voor
(1) Deze waren : Mazingant, brigade overste, voorzitter; Chameau, bataïllon
overste; Lefebvre, kapitein; Carnaud, kapitein en Dalou, onderluitenant.
{
sd cidre
et ed a
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 57
hunne affairen, zonder eenig gedacht van daar in mede
te werken; onder anderen den ruimaker van Hombeek,
hebbende eene rei of maat in de hand is van de soldaten
gepakt voor eenen van die oproerders en naar de gevan-
genis geleid ; eenen anderen zijnde een houtkliever van
deze stad, gaat over de veemarkt waarschijnlijk met zijn
bijl geladen, valt in de handen van de soldaten, die hem
ook tusschen veel slagen en stooten naar de gevangenis
brachten.
Voorwaar goddeloos en tyranniek is het van op zoo
. eene manier de menschen ter dood te veroordeelen, zon-
der een formeel onderzoek of ten minste hun te onder-
vragen. Bij dat proces verbaal was gevoegd een lijst,
behelsende de namen, ouderdom, geboorte plaats en
woning van die ongelukkige slachtoffers, waaruit men
zag dat er 4 of 5 van deze stad waren, de andere meest
van de dorpen zijnde, Muisen, Hever, Elewijt, Hom-
beek, enz. (1).
Drij dagen na de uitkondiging van de bovengenoemde
proklamatie, deed den opperkommandant, die nog altijd
_in de stad verbleef eene andere publiceeren streng beve-
lende binnen de 24 uren het inbrengen van de wapens.
_Hij heeft ook vele fransche troepen uit holland ontbo-
den die h1j met de garnichoenen van d’omliggende steden
deed optrekken tegen de rebellen of zoogenoemde bri-
grands, naar dat hij Mechelen eerst vol had gesteken van
deze soldaten die de borgers maanden lang in hunne
huizen hebben moeten logeren en den kost geven, er dat
juist den tijd van den winter.
Dit is in ’t kort het ware verhaal van deze droeve ge-
beurtenissen die de inwouers van Mechelen en menig-
vuldige dorpen nog lang zullen gedenken; waar door zi]
(1) Zie die lijst en het j roces verbaal in cns voorgemeld wverk : Malines
sous la vépublique française.
à
5€ EENIGE BLACZIJDEN HERINNERINGEN
zoo vele miseriën, moeilijkheden en schade hebben gele-
den, want zoo lang dat de stad in staat van belegering
was, hetgene merkelijke maanden duurde, kwamen er
bijna geen buiten lieden naar de merkt, waardoor de
winkels, doorgaans zonder volk zijnde niet verkogten.
Uit die zaak van de rekwisitie of militaire conscriptie
zijn in de volgende jaren nog zeer zware troebelen en
vemvolgingen gesproten ‘om dier wille dat de franschen
den oorlog bleven voortzetten tegen den keizer, Enge-
land, enz. ;
De abdijen van Tongerloo, Averbode, Grimbergen,
Roosendaal en St-Bernard, hadden in de stad Mechelen
ieder eene refugie, zinde allen zeer groote gebouwen
welke de franschen hebben verkocht in den loop van dit
jaar 1708. De refugie van de laastgenoemde abdye staande
in de bogaartstraat bi] het groot beggijnhof is door de
koopers (1) voor een groot deel afgebroken.
Nog'hebben de franschen in hetzelve jaar verkocht den
treffelijken bouw met de neffenstaande kapel en grooten
schoonen hof der commanderij van Pitsenborch, al het
_welke gekocht is door eenen hollander die met zijn huis-
houden deze batimenten is komen bewonen. De landen
en andere vaste goederen aan die commanderye toehoo-
rende zijn door de fransche roovers alsdan ook ver-
kocht.
In de maand meert 1709 verkocht de fransche re-
geering de kerk van het groot begpijnhof in de $stad
Mechelen. Die kerk was nog gesloten sedert het verbod
van den openbaren godsdienst aan d’ongeëde priesters in
Oktober 1797, en den kooper heeft dan ook niet goed
gevonden van dezelve te openen.
In de volgende maand deed dezelve regeering ook ver-
koopen de parochiale kerk.
(x) ].-B. Olivier, brouwer te Mechelen.
Ml 1 Ê= Éd e pi dde ie RS LE er NL / G.à
e si dal End de éd sg due à
x
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 59
Van Hanswyck verhaalt nog het volgende :
Item den 22 October 1708 is er in dé stadshalle gevi-
siteerd door den Cherugeyn joannes franciscus Cale-
_ waerts, ter presentie van den vrede regter joannes batista
Olivier, het lichaam van eenen gendarme zijnde gestatio-
neert tot Vilvoorden ende bevonden denzelven met eenen
kogel was door het hert geschooten.
den zelven tijde hebben de heeren hierboven vermeld
hun begeven in de torf straet in het huys van den heere
Constantinus van den Nieuwen huyzen hetwelk afsebrand
was, ende waer aen men werkte om het wederom opte
bôuwen en hebben aldaer bevonden een dood lichaem
aen hun onbekent, scheynende den ouderdom te hebben
van vyf en veertig Jaren,sijnde gekleed met een groen lae-
ken kazak en een roode lake vest, en lynwaede lange
_broek zonder coussens ofte schoenen; hem visenterende
hebben gezien hij onder zijn kleederen draegende'eenen
scapulier van de carmelieten ende bevonden hij met
cenen bal was door den hals geschoten en waer van hij
gestorven was.
Den zeiven tijd hebben zij op een ander plaats in het
zelve huys nog gevonden het dood lichaem van eenen
zekeren Verlinden in den ouderdom van acht en dertig
jaeren, aen hebbende eenen blaäwen lakenen kazak en
eene zwerte vest en broek zonder coussens.ofte schoenen
en in zijn zakken bevonden twee loote kogels en wat
grooter van steen, ende den schurgyn heeft bevonden dat
eenen bal hem door het hert geschoten was ende zijn
dood veroorzaekt. |
Uit Schellens, geschrevene hronyk :
Den 1 Brumaire 7 jaer (22 October 1798) smorgens
om half acht verrasten de oproerige boeren van de na-
buerige dorpen deze stad, zat en vol zijnde gewapend
60 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
met fuzieken, stokken, rieken, gaffels met eenen trom-
melaer zijnde ingekomen langs de Lovensche poort. Den
ganschen nacht was er op de dorpen gestormt den thoren
geblaesen, reizende borgers opgehouden, etc. De goed-
willige hadden den ganschen nagt gepatrouilleert rond
de vesten en tegen den morgen weerkeerende vroegen
sommigen om de poorten der stad ende de vedetten te
bewaren twelk hun wierd afgeslagen door M. Auger C*.
Zi] moesten hunne geweren afleggen die gesteld wierden
in de kamer der Fouriers. De borgers gingen dan naar
huis slapen op het zeggen van Auger dat er garnizoen
stond te arriveeren. Dit garnizoen kwam waarlijk om half
zeven in de stad, ende in plaets van daer in te blijven
trokken zij naar Duffel, nemende den weg langs Wael-
hem. Daar was aan den generael Beguinot gevraagd
geweest door den C' Meurine of de Poorten moesten toe
blijven; hij antwoorde van neen, en dat men die kon
openen: geli]k naer gewoonte, het welk oorzaëk gegeven
heeft van de verassinge dezer stad. De boeren deden
overal de vaentjes van de huizen, waer de zelve nog uit-
staken omdat het den dag te voren de cade was geweest,
HApTeRkEN cn Dan liepen zij naer het stadhuis ge-
volgt van slecht volk en eenen hoop vrouwen, vragen aan
de concierge de sleutels, enz., braken de deur van het
plaetsken der dienaars verbranden de papieren op den
bureau der logementen en namen daer de 8o geweren
mede die daar gereed waren, liepen naar boven verscheur-
den de papieren op de plaets der zittinge en wierpen de
stukken ter venstere uyt; deden de wolle uit de kussens,
sloegen op de groote zael eenen luster in stukken, dog
den spiegel bovern de schouw ende de schilderij der vrij-
heid daer boven bleef ongeschonden, als ook het beeld-
werk derzelve schouw. Op de vierschaer trokken zij het
blauw laken van de muer en van-de tafel der huissiers
welken papieren zij ook roofden. Zij breken de deur der
pd AE plat is dimnton à ol Nat odilu CuE e tdiL Le Lena
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 61
capelle open daer de vrede rechter der 2% sectie zijnen
bureau had, braken de schapprayen in stukken, namen
mede eenen koperen Bouilloire aldaer gedeposeert,
eenen parapluie van den peys rechter, den dictionnaire
Van des Roches 2 deelen, twee deelen van de Bulletins,
2 zegels, verscheuren de registers en repertoire. De plun-
dering zou langer geduerd hebben, maer daer zeyde
iemant dat de militaire aenkwamen, waer op zij met
haestigheid afliepen langs de achterkant af komende in
de voorzael langs waer zij ook waeren boven gekomen,
alzoo de deur aen den gewoonlijken trap langs de con-
cierge gesloten was, zij hadden beneden ook de deur
open gestampt van den C* de policie. Terwijl dit op het
stadhuis gebeurde waren er andere naer den trompetter
Brias geloopen om de sleutels van den Toren, welke h1j
zegde niet te hebben maer dat de zelve op de concierge
lagen, waer op hij met hun naer de concierge moest ende
de sleutels wierden hem gegeven waer mede zij den toren
opgingen en begonnen te stormen; eenige waren geloopen
naer den bureau van den ontvanger der contributie, in
het huis der geestelijke moeder der Minderbroeders waer
den houtkliever uit ’t Bisdom met hondert vloeken zijn
dertig stuivers wedervroeg : ondertusschen was Sayave-
dra C* op eenen der zolders der concierge gekropen
achter het hout, maer van Keerbergen Municipael en
Squedin C' de Police waeren de Antwerpsche poort
ingeloopen en vonden de Militairen tot Waelhem die
voorts op Duffel gingen welke welhaest terug kwamen,
en mede de boeren de poorten hadden open gelaten
kwamen er vyf of ses mannen te peerd in, welke seffens
den ganschen hoop boeren op de vlucht dreef, alleenlijk
wierden eenen Gendarm van zijn peerd geschoten aen de
Neckerspoel poort, twee of drij boeren zijn er in de torf-
straat geschoten waer van er meer gewond zijn. Daer zijn
er veel gevangen zoo borgers als boeren waer van er
62 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
’s anderdags savonds om half elf 41 op ’t kerkhof omtrent
den toren en kerk in drij verscheyde rysen gefusilleerd
zijn en seffens op ’t kerkhof begraven.
(Inval der boeren, 22 Cube 1798).
Nog drij ander later gefusilleerd den koetsier der dili-
ventie enz. |
Eenige notas betreffende de onteigening der kerken en kapel-
len, het verkoop derzelven en der huünststuhken die ze bevat-
Len (1).
Metropolitane Kercke van Sinte Rombaut (1806)
Het laeste van 8° heeft men beginne af te breeken
den klynen toren zy 22° in eenen slegten staed door
ouderdom.
S. Rombouts Capelle
Afgebroken den 2%" Augusty 1798.
_ Collegiale Kercke van ©. L. V. over de Deyle (1794)
Den 2 Oostmaendt om 5 uren naer middag hebben de
gecommitteerde van het: frans gouvernement de autaers
stucken door Petrus Paulus Rubens gelyck hier vooren
fol 222 wyt en breedt gedruckt staet en ter presentie van
decken J. Dewit en A: ]: L Morissens deckens van het
zelfde ambacht toegesegelt ende dagh ter naer vervoert
in het Biscoplyck palijs van den Cardinael Joannes Hen-
(1) in handschrift in Provincie- stadl ende district van Mechelen, medegedecld
door den H. Lod. Stroobant.
à | É :
PONT PONT D ER ee PP PP Re
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té Le vs tait, ER de, dés. à, D
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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 63
ricus de Franckenberg ende wesende korten tyd daer
naer vervoert door schipper . à
: . en vandaer naer Parys.
van Ne stucken is alhier verbleven den gekruysten
Christus hoog 2 voeten 5 duymen.
”
Parochiale Kerke van S. Jan
19 Meert (zonder jaarschrift) is de parochiale kercke
verkocht voor de somme 235 Livers: nota de fransche
verkogte de geestelyke goederen in bons of assignaten
de welke wynig crediet hadden; alsoo met duysent livres
in bons kogt men voor derthien brabantsche guldens.
1795
29 mey wiert het koren ter merckverkocht. 17—0—0
» D» TFerwe » » 25 4300
De Minderbroeders (1796)
Onder het Frans Republiek 17 9° zyn de bons gepre-
senteert en alle gerefugeert. x
10 X°‘* is de Kerck gesloten, den 12 dito wesende 4 uren
naer middag met milletaire maght het clooster moeten
verlaeten; naermaels gedient hebbende hunne kerck tot
de primaire vergaederingen voor wyck À en 14 meert
1707 Voor een magazijn van stroy en hoij; inde maend
van 8°“ is het cruijs van toren en kerck als het groot
‘steene cruys staende achter den gevel afgeworpen.
Dese paters hebben hunne wooninge genomen een
deel in het huys aen St Jans kerckhof, toebehoorende
aen Jouff. vander Elst en eendeel in het huijs van den
graef van Bonijde; dese by een vergaederinge heeft ge-
duert tot 15 Febry 1798 wanneer zy wederom geschyden
64 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
zyn ter oorzaeck van hunnen gardiaen Pater Klinken-
berg en pater De Gend die hunnen eed hebben gedaen
inde hande der france commissarisse; den laetsten ge-
noemde heeft naermaels gewoont in de deekenye en al-
daer de fonctie gedaen als pastoor van de parochie.
In mey 1802 is de capelle afgebroken.
Den 17 9° 1798 syn de paters woonende in het huys
van Jouff. Vander Elst over St Jans kerck hof by midder-
nacht met millitaire maght gehegt en in de gevanchenisse
gesteld ter gelegenheyd dat de buyte Jongelinge in op-
stand waeren tegen de france.
De Augustijnen (1796)
Onder het Frans Republiek den 14 9°" syn aen de
paters gepresenteert hunne Bons alle gerefugeert.
13 x wesende 3 uren naermiddag hebbén moeten
onder militaire maght het clooster verlaeten.
Der 14 alle in Borgelycke kleederen; 1797 -hebben de
Borgers woonende in de wyck D, in de kerck gehouden
de primaire vergaederingen.
In de au BARS HA cruys van den toren en keck
gebrocken.
In de maend July 1806 brack men af de schoone
kerck waer van het outewerck is gebruijckt aen den nieu-
wen bouw van het gasthuys staende tegens de dyie, was
te vooren een plein met ges bewasschen dienende voor
eenen blyck der arme gebuerkens.
De Capucinen (1796)
‘Onder het Frans Republiek 16 9°” zijn de Bons gepre-
senteert en alle gerefugeert.
13 x wesen de 5 uren naer middag hebben onder
milittere magt hun clooster moeten verlaeten: den 14 dito
waeren Zi} in borgerlijcke kleederen.
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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 65
1797 hebben de Borgers woonende in wyck C, in
hunne kerck gehouden de primaire vergaederingen.
22 Jan. 1708 zyn de kercke meubelen verkocht.
Deéze paters hebben hunne wooninge genomen in huys
genaemt Hoogstraet aen Eckerspoelpoorte.
Den 14 8° 1797 is het cruys van den toren en Lie-
vrouw Beeld in den gevel van de kerck als het groot
houten cruys staende op den Gansendries afgebroecken.
1798 den 24 8°” synde de paters Capucinen by nachten
alle opgelicht onder militaire machten ter gelegenheid
dat de buyte jongelieden in opstand waeren tegen de
France.
De Jesuiten
Den 3 Augustus 1708 zijn de Belden van dezen achter
staenden gevel der kerck afseworpen, zijnde het vyfde
jaer der france Republiek.
Den eersten 8° 1708 is de eerste mael de vergaderinge
geweest van den tempel van de wet, zynde den 10 ventose.
De Priesters van ‘t Oratorie (Frans Republiek)
Den 15 Jun. 1797 is het Collegie gesegelt en de
schoole opgeschorst, naer mael Schoole gehouden voor
de Jonckheyd in het huys van den Baron Spange, en in
HÉCRtyS van..." dese Schoole is Kôrten tyd naer
dato opgeschorst ter oorsaecken den prefect soude ge-
licht worden, duer divoire voor gedaen is, maer is ont-
komen.
N. B. Naér de supressie zijn de schoolen geconti-
nueert in zeker huijs in de Kerckhofstraete regnotende
het huijs eertyds de pastorye van S' Jans; daer naer in
het huijs genoemt het gulden hoofd in de Adegemstraete
en in het huijs van Vidua Debarius op de Koren merkt.
Den prefect woonde in het huijs van d’heer baron
5
66 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
Spangen met circa twintig kostkoopers, die hi] met zig
uijt het Collegie medegenomen bad in hoope dat men
hem het gezeijd collegie zoude wedergegeven hebben;
waer toe menigvuldige devoiren geschied zijn, doch
vruchteloos.
De Ongeschoende Carmelieten (1796)
Den 13 0°" syn hunne Bons gepresenteert en alle geru-
fugeert.
Des 12 x°* wesende 4 uren naermiddag met millitere
maght hunne Clooster moeten verlaten. Den 14 in bor-
gerlijke kleederen.
Den 12 x** 1797 heeft men beginnen kerck en clooster
aftebreeken gekocht zijnde door eenen (Vreemdeling).
Eerst Ha noch gedient hebbende voor de one
vergaedering voor de wyk B.
Van de paters heeft den eed gedaen pater (Trioné)
naermaels doende de fonctie van pastoor in Hanswyck.
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De Predickheeren (1796)
Onder het Franse Republiek den 14 9° wesende
’s morgens 10 uren zijn de bons gepresenteert alle gere-
fugeert uytgezondert Broeder Domin die de zelve heeft
geaccepteert.
13 x wesende 3 uren ee onder militaire
maght hun clooster moeten verlaeten.
Den 14 dito waeren zy in borgelycke kleederen.
1797 hebben de Borgers woonende in wyck E. in de
kerck gehouden de primaire vergaederingen.
Den 13 8“ is het cruys van den toren en kerck afge-
worpen.
Van dese paters heeft den eedt gedaen den prior Pater
Groenninckx, korten tijd daer naer overleden binnen
Mechelen.
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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MEÈCHELEN 67
Den Superior pater N. (Werkhoven) en pater Borck-
mans ook overleden in 1700.
De Cellebroeders
Onder de Regeringe van het frans Republiek den eer-
sten Jan. 1707 zyn de bons gepresenteert en alle gerefu-
geert en den 23 Jan. met millitaire macht hun Clooster
moeten verlaeten; den 24 in Borgelycke kleederen en in
8°“ is het Cruys van hunne kerck geworpen. De gewesene
paters Cellebroeders hebben hunne wooninge genomen
in den Hooren op de Botermerckt toshoorende aen
d'Heer Backx.
Het Huys van Pitzenborgh (1798)
Den 2 Junius zyn de meubelen van Pitzenborgh als
mede de meubelen de van alle ambachten en Gildens
aldaer verkocht.
Het Aerts Bisschoppelyck Seminarie (Frans Republiek)
Den 27 der maendt Jan. 1798 hebben de Seminaristen
hunne wooninge moeten verlaeten en hunne kleedtsels
veranderen.
4 8°" syn verkocht den Autaer van merbel, de gestul-
tens en andere kerckelycke effecten.
Frans Republiek
Den 27 Jan. 17098 zyn de begynen gesuprimeert met
order van op 18 dezer hunne kleederen te verlaeten
(waarschynlyck den 18 February) en borgelycke cleedsel
te verschynen.
Den 8 Jan. 1798 is hunnen Pastoor met mullitaire
maght gedeporteert mynheer Dolmans. 26 Junius syn
afsebrocken de poorte van het Begynhof.
68 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
Den 5 8** syn verkocht de kostelycke meubelen der
Kerck.
Het Kleyn Beggyn- Hof
17 Jan. 1708 is het Clyn Begynhof gesuprimeert en
den 18 hebben sy in Borgelyck kleederen moeten wesen.
26 Junius heeft men beginne af te breken de poorte
staende in de Peperstraet.
Blydenbergh (Frans Republiek)
Den 24 April 1798 om 3 uren naermiddag hebben de
nonne hunne wooninge moeten verlaeten ende 23“ in
Borgerlyck kleederen.
Nota À. — Segge 16 Febry 1798 om 3 uren naer mid-
dag en 17 Meert hunne kleedsels.
24 April 1798 heeft men beginne afte breeken het
clooster gekocht synde door eenen vremdelik onder bor-
ge van [: L: Picaert borger deser stadt ten [aeren 1790.
In de maend July heeft men wederom te coop gesteld
. dit afgebroecken Clooster synde de 4 mueren by faute
van geene betaelingen, niet tegen staende dat dito borgers
hun verryckt hebben van loot, eijser en houtte werck.
Bethanien (1783)
Vernietigt den sesden dag naer Paeschen door den
Roomschen Keyser Josephus den 2%" van dien naem,
naermaels gediend hebbende voor een keyscrlyck hos-
pitael, en ten jaeren 1786 gekocht en afgebroken door
vremdelingen.
Thabor (1783)
Vernietigt den 4°” dag naer Paeschen onder de Rege-
ring van den Roomschen Keyser Josephus den 2*" naer-
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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 69
maels gedient hebbende voor logemente van peerden,
soo voor keyserlijk als voor fransche tot het jaer 1700
wanneer het clooster is afseworpen gekocht zynde door
eenen vremdelinck.
Muysen
Vermietigt onder den keyser [osephus den 2“" Roomsche
keyser wesende den 5% dag naer Paeschen 1783, naer-
maels gedient hebbende voor magazyn van haver en meel
tot het jaer 1789, wanneer den keyser het land verlaetende
door de troubel van het Nederlans volck is den bouw
wederom in staedgestelt voor de Religieusen; maer naer
het wederkomen der keyserlyke troepen syn de Religieu-
sen niet wedergekeert, dus naermaels verkocht aen den
borger Esperin woonende in den Gulden Berg op de
isere leen die het clooster heeft beginnen afte breken den
18 February 1798 synde onder de fransche Regeringen.
De arme Clarissen
Vernietigt 1783 wesende onder de Regeringen van den
Roomschen Keyser Josephus den 2°” van dien naem vier
macnden nacr de andere kloosters.
Naermaels gedient hebbende voor magazijne voor hooi]
en stroo1]; het selve Clooster is wederom in staedt gestelt
in 1789 tot bewooninge der Religeusen maer naer het
wederkeeren der keyserlycke troupen is onbewoont ge-
bleven.
In 8 1798 is den toren van dese kerk gedaen. In de
maend Junius 1799 is ter kennisse van het volck geko-
men de koopheisse van dit Clooster de W*° Vermeilen,
die naermaels wiert den by naem gegeven van moeder
Clata.
70 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
De Carmeliterssen
Vernietigt onder den Keyser Josephus den 2°* van
dien naem den 7** dag naer Paeschen 1783 ende gedient
hebbende voor peerden stallen tot het jaer 1797 wanneer
den borger Vandevelde antwerpenaer het Clooster ge-
kocht en differente wooninge gemaekt heeft.
De Rycke Clarissen
Vernietigt den 5 dag naer Paeschen 1783 onder de
Regeringen van Josephus den 2% Roomschen Keyser
naermael gedient hebben voor peerde stallen.
In 1786 verkocht en afgebroken aen den Heere graef
Colomma die aldaer heeft gestelt eenen Nieuwen bouw
waer van de fondamenten gelijd wierden in het jaer 1704
ende is onbebauwdt gebleven ter oorsaecken van den
oorlog tot het jaer..……
De Sieckelieden
Vernietigt onder de Regeringen van den Roomschen
Keyser Josephus den 2“* van dien Naem wesende den
3%" paeschen 1783, naermaels gedient hebbende voor het
broodt magazijn zoo voor de Keyserlycke troupen als
voor de fransche troupen, tot het jaer 1798, 31 Julÿ; is
het Cruys van den toren gebroecken.
Het Gast-Huys van O. L. Vrouwe
18 Februarius 1798 hebben de nonne hunne kleederen
moeten verlaeten en in borgerlyck kleedtsel verschij-
nen.
an à mé
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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 7I
De Swarte-Susters
20 February 1798 hebben de Swarte-Zusters hun
clooster moeten verlaeten en den 21** hunnen kleederen
veranderen in borgerlyck kleedsel.
5 8” syn de Kerckelyke meubelen verkocht.
De Ursulienen
In 1786 28 Oost, hebben de Religeusen der Ursulienen
hunne wooninge verkocht aen d’'Heere Nelis en naer-
maels gewoont in de vermaerde Prosdye van Lelliendael.
ns De Proostdye van Leliendael
Vernietigt den 2 paeschen 1783 in de Regeringen van
den Roomschen keyser Josephus den 2“* van dien naam,
naermaels bewoont door de Ursulienen hunne wooning
verkocht hebbende aen d'Heere Nelis in de Schipstraet
wesende 28 Oost 1786 wanneer aldaer den eersten dienst
is gedaen zynde Augustinusdag, en naermaels wederom
vernietigt ofte fytelyck uytgesonden door de franschen
wesende den 17 jan. 1708; in 8°* 1798 is het cruys van
den toren gedaen en korten tyd naer dato alle kercke-
lycke meubelen verkocht; dit geweest Clooster is gekocht
dvor de geamployeerde van de Hospissen. Den 9 April
1804 is wederom het cruys op den toren gestelt.
-De Marollen
Den 19 Februarius 1798 zyn de Marollen vernietigt;
dese zusters narmaels hunne Schole gecontinueert in
het huys van D'Heere Spange onlangs bewoont synde
geweest door d’Heere Oratoire.
Den 5 8"* syn alle kerckelycke meubelen en andere
effecten verkocht. “
2
72 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
De Apostelinnen <
Den 18 Febry 1798 zyn de Apostellinnen vernietigt.
Eerst aen hun gepresenteert de bons alle gerefugeert, en
naermaels een deel van dese Susters hebben gewoont in
het huijs van den Graef Respanie.
Den 5 8* syn alle kerckelycke meubelen en andere
effecten verkocht.
De tweede inval der Fransschen te Mechelen, op het
einde der verledene eeuw, volgens plaatselijke en vreemde
berichten. LED
Wekelyks Bericht voor de Provincie van M echelen, n° 29,
den 20 fulu 1794 (bl. 308).
Mechelen 77 Jul. De acenhoudende doordogten der
Fransche uytgewekene en andere vlugtelingen die zig
naer Holland begaven in de laatste dagen van Jun,
voorbeduydden ons gewigtige gebeurtenissen tusschen
beyde de Legers, het gene ons korts daer naer bevestigt
“wierd door het aenkomen der Keyserlijke Schat-kiste
ende de Munte, de Ledene ende Bedienden van het
Gouvernement met deszelfs Archiven, ende den volmag-
tisden Minister, dewelke naer alhier wijnige dagen ver-
blesen te hebben den weg namen over Aerschot en Diest
naer Ruremonde, werwaerts den Groôcten Raede zig ins-
geliks met sijne Archiven begaf; daer op zagen wij de
ontruyming der magazijnen ende van het Arsenael der
Artillerie, welkers overblijvende deelen door den Com-
mandant verkogt wierden voor çomptante betaelinge.
Van den 5 dezer maend zag men hier ook doortrekken de
3agagien der gealliéerde Legers, als ook gedeeltelijk de
Hollandsche, Hannoversche, - Engelsche en Oostenrijk-
sche Legers, dewelke hun rond deze stad campeerden.
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AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 73
Des zaterdags 12 Julii naederden de Franschen de Stad
langs Semps, Hombeek en Heffen : om half vijf uren
naermiddag schoten zij eenige ballen in de Stad ; in den
nagt tusschen den 13 en 14 deden sy wederom het selve;
maer den 15 des morgens begonst men hevig te vueren
zoo van wegens de Hessische bezetting binnen en buyten
de Stad, als door de Fransche die over de Lovensche
Vaert voor dezelve lagen, tot dat het eyndelijk de Fran-
sche gelukte van omtrent Muysen over de voors. vaerte
te geraeken ende de Hessische tot binnen de stad te ver-
drijven ; deze vulden zoo aenstonds alle de stadpoorten
vol peerde-mest, hetgene zij van den Boer ’s avonds had-
den verzorgt; waer op van wederszyden het kanon-vuer
nog heviger begonst, waer door menige kanonballen en
_Grenaden binnen de Stad geschoten wierden die zeer
groote schaede aen dezelve veroorzaektèn. Eyndelyk ge-
lukte het de Kransche Jagers om half drij uren naer
noen, van stormenderhand binnen de stad te komen,
waer door verscheyde Hessische binnen de zelve nog
geschoten en gevangene genomen wierden, als ook twee
Engelsche Officieren. De Hessische Troupen retireerden
-zig op Waelhem, werwaerts de Franschen hun vervolg-
den zoo hacst de Stads-poorten van het mest ontruymt
waeren.
Extrait du « Le Républicain Français », numéro 604, l'an
second après l'abohtion de la Royauté. Duodi 2 Thermidor.
Convention Nationale.
Présidence de Louis (du Bas-Rhin).
Suite de la séance du 30 messidor.
Barère continue. Je ne suis pas borné à raconter ce
qu'ont fait deux armées sur la Moselle et le Rhin; la
74 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
victoire a stipulé, le même jour, des rives du Rhin aux
bords de l'Océan : ainsi toute la frontière qui sépare la
république de toutes ces nations barbares du Nord, est
illuminée de triomphes. Revenons dans cette Belgique
échappée enfin à la tyrannie de l'Autriche : le poste
avantageux de la Montagne-de-Fer et la position utile
de l’abbaye de Florival ont été pris, malgré la plus vive
résistance par les troupes de la République; et depuis le
27 messidor, les villes de Louvain et de Malines sont
tombées en notre puissance.
(Les plus vifs applaudissements éclatent à trois reprises
dans la salle).
Les républicains se sont conduits avec cette bravoure
et cette intrépidité dont ils font la profession de grands
exemples à l'Europe étonnée. |
Les succès obtenus sur la Montagne-de-Fer avaient
préparé la prise de Louvain; mais quand il s’est agi de
l'attaque de Malines, le passage du canal a présenté de
grands obstacles.
Des obstacles pour des français déjà vainqueurs sont
des cautions de nouvelles victoires : ne croyez pas qu'ils
puissent supporter patiemment les lenteurs des travaux
pour le passage. La construction des ponts ne marche
pas avec assez d'activité pour leur bouillant courage. Une
grande partie des volontaires s’est jetée à la nage pour
passer à l’autre rive du canal et pour combattre; ils ont
pris la ville et fait deux cents prisonniers et des magasins
dont le Général ignore encore le nombre.
(Les applaudissements et les cris de vive la république
retentissent de nouveau).
Deux cents français prisonniers ont été mis en liberté
par l’armée triomphante de leurs frères d'armes; l'armée
a repoussé l’autrichien jusqu’à Tirlemont, et lui a tué un
grand nombre d'esclaves; les autres ont bravement pris
la fuite. (On applaudit).
De
ss
4
LR
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 75
Ce sont là cependant les soutiens fermes et invincibles
du trône et de l'autel, pour me servir de l'expression
- évangélique du ministre de Londres; ce sont les troupes
me =
des rois coalisés pour rétablir en Europe le bon ordre et
la royauté descendue, selon eux, du ciel.
- Voici les nouvelles.
Etat-major général.
Armée de Sambre et Meuse.
Le général Ernouf, chef de l'état-major, aux représentants
du peuple composant le comité du salut public. — Au quartier
général de Gemmappe le 27 messidor, l’an deuxième de la
république, une et indivisible.
« Citoyens représentans, d’après les ordres de Jourdan,
l'aile gauche de l'armée de Sambre et Meuse et une par-
tie du centre ont fait aujourd'hui un mouvement. Le
général Kléber s’est porté sur Louvain, tandis que, pour
favoriser ce mouvement, les divisions aux ordres des
généraux Lefebvre, Dubois, Championnet et Morlat se
sont portées en avant de la Dyle sur différens points. Le
_ général Kléber s’est emparé, malgré la résistance de l’en-
nemi, du poste avantageux de la Montagne de Fer, tan-
dis que les généraux Lefebvre et Dubois se saisissaient
_de la fonction de l’abbaye de Florival. L’avant-garde du
général Kléber a ensuite attaqué vigoureusement Lou-
vain, et s'en est rendu maitre, malgré la défense opiniâtre
- de l'ennemi qui a essuyé une perte considérable. De notre
VE
w
côté nous avons eu quelques blessés et peu de morts.
- Cette victoire nous a procuré l'avantage de délivrer deux
cents de nos frères d'armes faits prisonniers de guerre à
Landrecies.
Le général Lefebvre a repoussé l'ennemi iusques au-
près de Tirlemont, lui a tué beaucoup de monde et fait
des prisonniers.
76 EENIGE BLADZIJDEN HERINNERINGEN
Il en a été de même aux divisions commandées par
les généraux Morlat et Championnet; enfin les esclaves
des tyrans ont pris la fuite sur tous les points.
L'armée du Nord à fait aussi un mouvement, et s’est
portée sur Malines.
Elle aura sûrement réussi à s'emparer de cette place;
nous n'avons point encore reçu de nouvelles certaines.
Salut et fraternité.
(Signé) ERNoUr.
P.S. Jourdan est gravement malade depuis deux jours,
sans cela, 1l vous eut fait part lui-même de cet heureux
événement ».
Le général en chef de l'armée du Nord, aux représentans du
peuple, près la dite armée et celle de Sambre ct Meuse. Au
quartier général à Malines, le 27 messidor deuxième année
républicaine, à cinq heures après-midi.
« Nous venons d’entrer dans Malines, citoyens repré-
sentans; le passage du canal a été difficile : nous avons
perdu le général Proteau, et le général Saluce a été blessé
légèrement. Les troupes se sont montrées, comme de
coutume, c’est-à-dire avec beaucoup de bravoure. Une
grande quantité, impatiente du retard qu'occasionnait la
construction des ponts, se sont jetés à la nage pour pas-
ser sur l’autre rive du canal. Nous avons fait environ
200 prisonniers.
Je ne sais pas encore ce quis’est passé du côté de Lou-
vain; je ne sais pas non plus quels sont les magasins qui
nous restent ici : je vais en prendre connaissance, et je
vous en ferai part ».
Salut et fraternité.
(Signé) PICHEGRU.
ets hd dut Ent has un, de dés
AAN DE FRANSCHE OVERHEERSCHING TE MECHELEN 77
Les représentans du peuple près l'armée du Nord et de
Sambre et Meuse. Bruxelles, 28 messidor, l'an deuxième de la
république française, une et indivisible.
Citoyens collègues,
« Nouveaux combats, nouvelles victoires; Malines et
Louvain sont occupés d'hier par les troupes de la répu-
blique. Nous vous envoyons la lettre par laquelle le gé-
néral Pichegru nous informe de son entrée dans la pre-
mière de ces places, et le rapport que nous fait remettre
à l'instant le général de division Kléber, commandant
l'attaque de la Montagne-de-Fer et de la Ville de Lou-
vain. À la résistance que l'ennemi a opposé sur ces deux
points, vous jugez que les braves républicains ont trouvé
des occasions de signaler leur courage : on nous en rap-
porte des traits de toutes parts; ils sont dans la bouche
de leurs frères d'armes qui en ont été témoins : nous les
recueillerons avec soin pour que vous puissiez en faire
connaître à la Conventions ».
Salut et fraternité.
(Signé) L. B. Guyron et LAURENT.
H. ConNINCKx.
x
Ho
LA:
Hans Poppenruyter, Remy de Hallut
Gerard et Gaspard vanden Nieuwenhuysen
FONDEURS DE CANONS, À MALINES
E fut dans la ville de Malines que se concentra
au xvi° siècle, l’industrie si importante de la
%R fabrication des canons. Au siècle précédent
f déjà, on y trouvait, établi en 1420, un fondeur
qui avait nom Jacques de Hornes. Quelques années plus
tard, on y rencontrait un certain Jehan de Malines, qui
exerçait la même industrie (r).
Mais bientôt la fonderie de Malines devait prendre
une extension considérable, grâce à l’activité et à l’habi-
leté professionnelle d’un allemand, qui venait de s'établir
dans nos provinces.
Hans Poppenruyter, fils d'Ulrich, originaire de Nurem-
berg, fut en 1514 reçu bourgeois de Malines, après avoir
établi dans cette ville une fonderie, près de l'ancienne
porte de Bruxelles, dans un immeuble voisin des rem-
parts et de l'hôtel d'Egmont (2). Nous le trouvons qua-
(1) P. HENRarp, Les fondeurs d'artillerie.
(2) Archives communales de Malines.
80 FONDEURS DE CANONS, A MALINES
lifié dans les actes scabinaux de ans Poppenruyter, bus-
ghieter, filius quondam Ulricx van Norenberge (x).
Ses premiers essais nobtinrent-ils peut-être pas le
succès qu'il avait espéré, ou bien encore les avantages
qu'on lui offrait ailleurs lui sembièrent-ils plus dési-
rables? Nous l’ignorons. Mais nous le trouvons peu après
à Anvers, où il semble songer à s'établir définitivement,
et décidé à y continuer la fabrication et la vente des
bouches à feu.
En effet, le 12 novembre 1517, 1l achetait à Benedicto
et Augustin de Fornarys ou Fornay, négociants Génois,
une maison assez importante, située dans la rue du jar-
din, non loin de la Grand’ place (2). Cet immeuble,
d’après la description offcielle, était composé d’une mai-
son-nouvellement bâtie, comprenant plusieurs chambres,
corridors et dépendances; toutefois, le vendeur se réser-
vait une maisonnette située au fond de la cour : een nyeuw
huysinghe die hy onlancx doen maken hecft metten poorten,
gange, plactsen, genocch int viercante, borneputte metten came-
ren 1nden bevange vander plactsen staende, behalven en vutge-
nome allene de cam°r achter tvoirg nyeuw voerhuys gestaen
suytwacrt vander plaetsen die men heet de camer van Angele
Palenson.
Cette vente fut faite moyennant le prix de 1320 livres
de gros. Maïs d’après convention, le payement de cette
somme devait se faire d’une manière assez intéressante.
L'acheteur ne s’engageait à verser en numéraire qu'une
somme de 660 livres, payable en quatre échéances de
165 livres, dont la première devait échoir à la St-Jean
prochaine, et la suivante à la Nativité: Les déux der-
niers payements devraient se faire aux mêmes dates de
l’année suivante.
(x) P. HENRARD, Histoire de l'artillerie en Belgique.
(2) Archives communales d'Anvers. Schepen brieven, A 1517, G & C, fe 36.
FTS LL
FONDEURS DE CANONS, A MALINES 8I
Quant aux 660 livres formant la seconde moitié du
prix d'achat, elles étaient exigibles en marchandises,
c'est-à-dire que Poppenruyter s'engageait à livrer aux
frères de Fornarys, des pièces d'artillerie conformes à la
commande qui lui avait été faite, arélleryen naden fatsoene,
forme, condiciën ende mamieren dat met malcanderen gheaccor-
deert hebben (1). Cette livraison devait se faire avant le
prochain carnaval.
Qu'’advint-1il ensuite? Les actes ne le disent pas. Ouoi-
qu'il en soit, Poppenruyter n'avait pas exécuté les con-
ditions de son contrat, et il fut attrait en justice par ses
créanciers. Ceux-ci obtinrent du Grand Conseil de Ma-
lines, en date du 11 janvier 1520, un jugement qui le
condamnait à payer aux Fornarys, les sommes qui leur
étaient dues (2).
Poppenruyter, qui était alors qualifié de busmeestere ons
genâds heëre Keysers, dut s'exécuter, et fut obligé, pour re-
cueillir les sommes nécessaires, d’hypothéquer ses diffé-
rentes propriétés. [l céda donc à Benedicto et Augustin
de Fournarys, deux rentes de 24 et de 12 livres de gros
de Brabant, constituées sur sa maison « den Rhyn », rue
du Jardin, à Anvers, et sur divers immeubles qu’il pos-
sédait à Bergen-op-Zoom, notamment une maison appe-
lée « Henegouwe », située 1n de Pofterstrate dit men heet
meedestrate, et sur une seconde, connue sous le nom de
’t principael huys, sur le marché, aen merck (3).
Nous venons de voir Poppenruyter porter le titre de
fondeur royal ; c’est, en effet, en 1520, que cette qualité
lui fut octroyée. L'empereur Charles-Quint lui avait
accordé d'importantes commandes, et c’est encore lui qui
fut chargé de couler les pièces destinées aux expériences
qui se firent à Bruxelles, dans le but de fixer, en les res-
(1) Schepen brieven. A° 1517, G & C, f° 30.
(2) Loc. cit., AÀ° 1520, V & K, f° 244:
(3) Schepen brieven, A° 1521, V & B, f° 395.
! 6
82 FONDEURS DE CANONS, A MALINES
treignant, les modèles et les dimensions des pièces d’ar-
Cuire (1:
La réputation du fondeur royal était si grande, que
même de l'étranger lui arrivaient les commandes, et c’est
ainsi que Louis XIT, roi de France, par l'entremise de
Philippe de Clèves, lui commanda également cinquante-
deux bouches à feu (2).
Mais ce n'étaient pas seulement les souverains qui
s'adressaient à la fonderie malinoiïise, les particuliers y
venaient aussi conclure leurs achats. D’autres fois Pop-
penruyÿter achetait d'anciens canons, sans doute pour les
refondre ou les transformer. C'est ainsi que le 16 mai
1525, il avait acquis de Baptiste Grille, marchand de
Gênes, 283 bouches à feu, setalen bussen, pour la somme
de 389 livres et 5 escalins de gros. Pour parfaire cette
somme assez considérable, il dut, quelques jours plus
tard, donner en garantie ses deux maisons situées à An-
vers, den Ryn, int hoefstraethen, et den steegelreep, dans le
même voisinage, plus ses deux propriétés de Bergen-op-
Zoom, appelées Henegauwe et Oliphant.
_ Il s’engageait à terminer entièrement cette affaire
avant la mi-carême prochaine, et à s'acquitter de toute la
somme due entre les mains de Mathieu et Vincent Insti-
maen (3).
Poppenruyter semble avoir également fondu des
cloches, quoique nous n’ayions rencontré qu'un seul ex-
emple de ce fait, et encore, dans ce cas semble-t-il avoir
opéré en association avec un autre fondeur malinois,
Guillaume vanden Gheyn.
C'était une cloche destinée à l’église Notre-Dame au-
délà de la Dyle, à Malines, où elle fut placée en 1516.
(1) P. HENRARD, loc. cit.
(2) Loc. cit.
(3) Archives d'Anvers. Schepen brieven, A° 1525, K & C, f° 161.
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LA 5 Et
FONDEURS DE CANONS, A MALINES 83
Elle pesait 5580 livres et eût pour parrains l’empereur
Maximilien et son petit-fils l’archiduc Charles (r).
Un ancien historien relate le fait en ces termes : L'an
1510, fut fondue la grande cloche d'aprésent pesante plus que
4600 livres par Ÿean Poppenruter et Guillaume vanden Gheyn
à Malines. Cette cloche est la plus ancienne que l'on trouve en
cette ville et d'une fort belle résonnance. On y voit les armori-
vies de l'empereur Maximuihien et de l'archduc Charles alors
r0y d'Espagne mais pas encore couronné et les armoiries de la
ville de Malines. Cette cloche est nommé foseph, Fesus, Marie (2).
Hans Poppenruyter avait eu pendant de nombreuses
années, à son service, un certain Corneille van Uckele,
qui avait dirigé la fonderie et présidé aux achats de ma-
tière première, ainsi qu'aux ventes des pièces d'artillerie.
En 1526, pour des raisons qui ne sont pas connues, le
fondeur se sépara de son employé, et lui donna un certi-
ficat officiel, attestant ses longs et loyaux services; c’est
devant les échevins de Malines, que cet acte fut rédigée
le 17 novembre 1526; il s'exprime ainsi : Meestler Hans
Poppenruyter, busmeester van der Keyserlycker mayesteyt,
hegft behent dat Cornehs van Uckhele, die hem zeher jaeren
gedient heejt in alle zynen saecken ende affairen, in coopen ende
vercoopen, in ontjanghen ende in vuytgheven, hem van als goede
duegdeliche reheninghe, bewys ende betalinghe gedaen hecjt,
zoodat hy van alle zynder handelinghe ende bewinde mets mer
en soude weten te heysschene, scheldende denzelven dairaif
quyte, vry, los ende ledich, ende allen anderen dies quytancrien
souden moghen behoeren geheelick ende alle (3).
À ce certificat, Poppenruyter ajoutait un don de 100
(x) Dr Van DoorscaEr, Le cavillon et les carillonneurs de l’église Notre-Dame
au-delà de la Dyle.
(2) DE AZEVEDO, Table généalogique de la famille de Corten. D'après le M. D' Van
Doorselaer, le poids ne serait pas exact et d’autres cloches malinoises
seraient plus anciennes. |
(3) Protocoles scabinaux de Malines. Registre 534, f° 140, cité par À. GOOVAERTS:
Les fondeurs d’arhllerie. Rapport.
84 FONDEURS DE CANONS, A MALINES
florins et une gratification supplémentaire de 18 florins.
De plus, van Uckele, dans une déclaration fort détaillée,
affirmait en même temps, que plus rien ne lui était dü,
et qu’entière satisfaction lui avait été accordée.
Dans cet acte, il déclarait qu'il avait été chargé non
seulement de l'achat et de la vente des pièces d'artillerie,
du métal et du salpètre, coopen ende vercoopen van zynen
bussen, copere, salpetre ende anderssins, mais qu'il avait pris
part également à la direction générale de la fonderie.
Malgré tout, il reconnaissait que son patron s'était entiè-
rement acquitté à son égard, et il promettait solennel-
lement de ne plus jamais rien lui réclamer; nemmermeer
te heysschen oft te molesteren, met ghenoeghe noch met rechte,
in egheender mamere (1).
Hans Poppenruyter avait épousé, le 26 janvier 1526,
Heylwige (Hedwige)vanden Nieuwenhu ysen, dite Camp-
fort.
Dans le « rapport » qu'ilfit sur le travail de M. le
général HENrarD : Les fondeurs d'artillerie, M, Alph.
Goovaerts dit que c'est à tort que cet auteur donne à
la femme de Poppenruyter le nom de vanden Nieuwen-
huysen, puisque dans divers actes 1l l’a trouvée appelée
van Campfort. Nous ne pouvons admettre cette rectifi-
cation, car de notre côté, nous avons constaté dans divers
actes, que le nom de la femme du fondeur royal, était
vanden Nieuwenhuysen alias van Campfort. M. Henrard
avait donc raison de lui attribuer le premier nom, et
M. Goovaerts n'avait pas tort de lui accorder le second.
Après leur mariage, ils devinrent propriétaires de
divers biens situés à Malines et dans les environs. Ils
acquirent entr'autres, le 7 novembre 1526, une maison
sise près des remparts, au coin des rues neuve et de Bru-
xelles; puis le 23 du même mois, une seconde propriété,
(1) Loc. cit., f° 139-140.
FONDEURS DE CANONS, A MALINES 85
voisine de la première, et située dans une ruelle ad-
jacente (1).
Mais ces acquisitions ne leur plürent sans doute pas,
car ils en vendirent une partie peu après, qu'ils rempla-
cèrent dès le 20 juillet 1531, par diverses terres et fermes
situées à Heffen.
Hans Poppenruyter et sa femme firent leur testament
le 6 décembre 1533, par devant les échevins de Malines,
Gérard vander Aa et Nicolas Schoeff. Le fondeur royal
ne devait pas survivre longtemps; il mourut, en effet, à
Malines, le 24 février 1534.
Sa veuve, Hedwige vanden Nieuwenhuysen alias Camp-
fort, se remaria deux ans plus tard et épousa, le 7 juillet
1536, Remy de Hallut, que les auteurs qualifient de vi-
comte de Bergues-Saint-Winoc et de capitaine au régi-
ment de Montmorency. Celui-ci reprit les affaires de la
fonderie malinoise, dont il devint à son tour directeur.
L'empereur lui accorda bientôt le titre de fondeur royal.
Nous le trouvons vers cette époque, exécutant diverses
commandes d'artillerie pour le compte de la ville d’An-
vers. C'est ainsi qu'en 1543, 1l livra six demi faucon-
naux, six demi serpentins et 12 serpentins. Voici com-
ment s'expriment les comptes communaux au sujet de
ces achats (2) :
Remy de Halu, busgieter der K. Ma’ tot Mechelen gegoten
alher 6 cleyne metalen bussen diemen noëp halve foulconctten,
wegen tsamen II" TITI: XXIIII ponden. isâm CXXX €
14. 6 andere metalen bussen halve serpentynen wegém VII"
CLX VIII ponden copers en 6 affuyten
IS IT EXIISEXTS, VI 4.
Id. 12 serpentynen van metalé, wegén XXVITI" IIIT
LXXITT: isam XIUIIT X & VIII s.
(x) Alphonse GoovaErts, Les fondeurs d'artillerie.
(2) Archives Communales d'Anvers,
86 FONDEURS DE CANONS, A MALINES
Dans l’entretemps, Hedwige vanden Nyeuwenhuysen
avait réglé, avec la famille de son premier mari, la suc-
cession de ce dernier. C'est encore dans ce but qu'elle
avait, dès le 25 juin 1534, passé un contrat de liquidation
par devant le conseil de Malines, avec Lazare Tucher,
qui représentait le frère du défunt, Sébald Poppenruy-
ter, et son cohéritier Sébald Openfelder, marchand et
bourgeois de Nuremberg.
En vertu de cet accord, confirmé par un jugement du
Grand Conseil de Malines, elle était restée propriétaire
de la maison « de Ryn », qui avait appartenu à Hans
Poppenruyter (1). Elle revendit cette propriété le 12 dé-
cembre 1560, à Jean Descamps, négociant. Dans cet acte,
qu’elle passait avec son second mari, elle est désignée
comme suit : Heylæich van den Nyenwenhuyse alias van
Camjfoort weduwe was wylen M' Hans Poppenreuter met S'
Remeeuse de Halut ÿanss. wylen (2).
Il est à remarquer que dans aucun de ces actes officiels,
Remy de Hallut ne figure avec les titres dont les auteurs :
modernes l'ont gratifié. Quoiqu'il en-soit, il mourut à
Malines, le 12 décembre 1562 (3).
C’est alors qu'Heédwige vanden Nieuwenhuysen céda
les affaires de la fonderie de canons à son frère Gérard
randen Nieuwenhuysen.
La carrière du nouveau fondeur fut extrêmement ac-
tive, et 1l réussit à imprimer à l'atelier Malinois une
importance considérable. :
Il travaillait non seulement pour l'armement des
troupes nationales, mais il acceptait également de nom-
breux ordres pour l'exportation. Les. marchands anver-
sois achetaient à Malines des pièces en bronze ou en
(1) Archives communales d'Anvers. Schepen brieven, A° 1534.
(2) Arch. communales d'Anvers. Schepen brieven, G. A. IT; A° 1560, f° 304, Ve.
(3) P. HENRARD, Histoire de l’Artillerie en Belgique.
FRET Et
PRET TT UNS,
és tte sad dec émede rs 6 at nd 6 cd és 2
Ve Nr
FONDEURS DE CANONS, A MALINES 87
fonte de fer, et les expédiaient en Espagne, au Portugal,
\
en Italie, en Sicile et en Angléterre.
C'est à Anvers également que la fonderie de Malines
s'approvisionnait surtout en matières premières. C'est ainsi
qu’en 1574, Requesens ayant commandé à Gérard van-
den Nieuwenhuysen, 12 canons, 8 demi canons, 4 demi
serpentines et 4 fauconneaux, pour le prix global de
2000 livres, celui-ci acheta à des marchands allemands,
de passage à Anvers, 34684 livres de cuivre de Hongrie
qu'il paya 18 livres et 18 escalins le quintal.
Sur tous les canons qu'il fabriquait, il inscrivait ordi-
nairement son nom. Tel fut par exemple le cas pour
certaines pièces, que le magistrat de Malines prêta plus
tard, le x1 avril 1002, aux archiducs. L'une d'elles, for-
gée en bronze, d’après le reçu signé par don Loys de
Velasco, portait les armes de Malines, suivies des mots :
In trouwe vast
Geerat Nieuwenhuysen me fecit Machlen 1578 (1)
Beaucoup de pièces portant le nom de Gérard vanden
Nieuwenhuysen ou Gérardus de Novodomo, furent, en
1500, par ordre du duc de Parme, livrées à l’atelier de
Malines, par Vincent de Senff, receveur de lartillerie,
avec ordre de faire refondre celles qui étaient usées ou
endommagées.
La ville de Malines et les autres cités brabançonnes et
flamandes formaient également pour van den Nieuwen-
huysen une clientèle importante et fidèle.
En 1577, le magistrat de Malines lui payait une
somme de 278 livres, pour la livraison d’un fauconneau,
destiné à l'armement de la ville :
Betaelt m' Gcert van Nyeuwenhuyse voor ’ighicten sckere
(x) P. HENRARD, Histoire de l'artillerie.
88 FONDEURS DE CANONS, À MALINES
metalen stuck genaemt een falchonet, tot behoeve vander stadt
gelevert a° LXX VIT.
per ordonnân quytan. H-EXAV MERE (à).
Néanmoins, le fondeur rencontrait parfois de nom-
breuses difficultés dans l'exécution de son travail, et
plus d’une fois, il fut contraint de mettre ses acheteurs en
demeure de prendre livraison de l'artillerie dont il avait
reçu la commande.
Nous trouvons, en 1585, un exemple curieux d’une
contestation de ce genre.
La ville de Hal avait commandé à vanden Nieuwen-
huysen, six demi fauconneaux : zesse stuchen artillerye
halfve falconnetten. Le fondeur s'était mis immédiatement
à l'œuvre, et il avait coulé les six pièces d’une longueur
uniforme de sept et demi pieds; il les avait, de plus, orné
des armoiries de la ville de Hal. Il avait employé dans
la fabrication un mélange de qualité parfaite, et il avait
mis une telle diligence à exécuter son travail, que celui-ci
fut terminé bien avant le temps stipulé.
Les pièces furent alors mises à l'épreuve, et un grand
nombre de témoins purent affirmer qu’elles avaient donné
pleine satisfaction.
Mais la ville de Hal, sans doute ruinée par les in-
cessants désordres de cette époque si troublée, ne put
exécuter ses engagements ni prendre livraison des fau-
conneaux. Ils restèrent donc déposés à Malines. Dans
l’entretemps, cette ville fut prise et livrée au pillage par
les troupes des Etats, et un capitaine anglais, nommé
Corne, s'empara des pièces d'artillerie; 1l ne voulut les
restituer que moyennant payement d’une forte rançon,
que le fondeur fut forcé d'acquitter (2).
(1) Archives communales de Malines. Comptes de la ville, 1578-80,
f° 236, vo. Nous devons particulièrement remercier M. l’archiviste Her-
mans, qui nous a grandement facilité les recherches dans le riche dépôt
confié à ses soins éclairés,
(2) Ces troupes étaient probablement parties d'Anvers. Nous trouvons en
Le a
FONDEURS DE CANONS, A MALINES 89
Pour éviter le renouvellement de semblable mésaven-
ture, le fondeur conduisit les fauconneaux à Anvers, où
il ne réussit à les vendre qu’en subissant une perte fort
considérable.
C'est sans doute dans l'espoir d'obtenir quelque jour
une compensation, que vanden Nieuwenhuysen fit attes-
ter tous ces faits par devant le magistrat de Malines.
Les ouvriers qui avaient travaillé à la fonte des pièces,
les témoins qui avaient assisté aux expériences d'essai,
et certains bourgeois de Malines, notamment Henri
Stryvens, âgé de 48 ans, et Augustin van den Broeck, du
même âge, confirmèrent la véracité des affirmations du
fondeur, en un acte officiel dont la copie a été conservée :
Actum coran den coigm vander Camere opten xxy jan &5 (x).
À la même époque, l'atelier Malinoiïis fabriquait aussi
des pièces d'artillerie pour la ville de Bruxelles. Il fut
employé pour leur fonte une composition identique à celle
dont 1l avait été fait usage pour les fauconneaux de Hal.
Il y a lieu de mentionner encore une autre contesta-
tion que vanden Nieuwenhuysen eut avec le magistrat de
la ville d’Ypres. Celui-ci lui avait fait, en 1582, une com-
mande importante de pièces d'artillerie de divers calibres.
Le fondeur s'était mis promptement à l'œuvre, et peu
après 1l achevait deux demi bombardes et deux fau-
conneaux, {wee halff cortauwen ende twee falconnetten. Ces
pièces, après essai, furent trouvées en parfait état, et li-
vrées sans plus tarder au gouverneur de la cité flamande.
1 restait à fabriquer deux couleuvrines et quatre demi
couleuvrines, fwee slangen ende vur half slangen. Ces
pièces devaient avoir une longueur uniforme de 12 1/2
pieds. Les deux premières furent achevées, et il ne res-
effet dans les comptes de cette ville, en 1583 : Betaelt de dehkens van de scippers
ambacht 40 ponden Artois vuyt laste van mynen heeren gevuert hebbende naer Mechelen
sehker engelsche soldaten.
(x) Archives de Malines. Inventaire VI, p. 165, n° 6.
90 FONDEURS DE CANONS, A MALINES
tait plus qu'à graver sur la culasse les armoiries d’Ypres;
des quatre dernières, deux furent terminées presqu'en
même temps.
Le métal de fonte avait été choisi de prenrière qualité;
il était composé de cuivre rouge, additionné de déchets
de cuivre de même nuance, provenant de Suède et de
Hongrie : van loflyche stoffe wesende meer dan dry declen van
gocden rooden copere, Zweets, Hongers ende roode coperen
schroolingen.
Le fondeur préparait en même temps les formes pour
les pièces qui lui restaient à livrer, quand subitement 1l
recut l’ordre d’arrêter son travail. Par suite des change-
ments politiques survenus en Flandre, de groote verande-
ringe corts daer nae gebuert 1n Pen la ville d'Ypres
déclarait re renoncer à prendre livraison des
dernières pièces.
Van den Nieuwenhuysen, craignant la même mésaven-
ture que pour les canons de Hal, et voulant soustraire
les pièces aux hasards d'un nouveau pillage, les condui-
sit toutes à Anvers. C'est là qu’elles furent essayées, et,
après examen, vendues £o{ zynder grooten schacden.
De nouveau, dans l'espoir de pouvoir quelque jour être
indemnisé par la ville d'Ypres, de la perte dont elle était
responsable, vanden Nieywenhuysen, fit en 1585, Consi-
gner en un document officiel, toutes les DÉRpeus dé cette
malheureuse affaire (1).
Une compensation lui était toutefois réservée, car 1l
reçut peu après de nouvelles commandes, que cette fois
il put exécuter sans autres contretemps, car les comptes
de la ville de Malines témoignent que pendant l'exercice
1588-89, il lui fut payé 9o livres d'Artois, solde d’une
somme de 162 florins qui lui était due pour certaines
pièces d'artillerie qu'il avait précédemment livrées :
(1) Archives de Malines. Inventaire, f° 93, v°.
1
; ; ) . ’ 7 À à eds à CÂi
} È x h * 1 }
FONDEURS DE CANONS, A MALINES OI
Betaclt M' Geert vanden Nieuwenhuyse op rekenninec van
= hondert lxiÿ gulden, die den selven noch comende was van
_ schere stucken gescuts byden selven aende stadt gelevert volgende
syne requeste exde appostlle der selver ende by quitantie van
den selven van Nieuwenhuyse. : x c. &. Artois (1).
Le soin de la direction de son important atelier de
fonderie n'empêchait pas Gérard vanden Nieuwenhuy-
sen de remplir d’autres fonctions encore. C'est ainsi
que nous le rencontrons en 1586, et pendant les années
suivantes, au nombre des proviseurs de l’hospice de la
Putterie, à Malines. C'est ce titre qu'il prend dans cer-
tains actes passés par devant le magistrat d'Anvers, et
dans lesquels des rentes sont constituées au nom de
M” Gecraert van Nyeuwenhuyse proviseur des goidshuys van
Ste Heylwich geseegt de putterye binnen der stede van Meche-
len (2).
Gérard vanden Nieuwenhuysen avait épousé Jeanne
Suls; il mourut le 24 février 1588; sa femme le suivit
dans la tombe le 16 mars 1611. Ils furent tous deux en-
terrés dans l’église Notre-Dame d’au-delà de la Dyle, à
Malines, où pouvait se lire sur une lame de cuivre, près
de la chapelle Sainte-Croix, l’inscription suivante :
HIER LEET BEGRAVE : Mr GEERARD
VAN : NIEUWENHUYSE IN SYN LEVEN
E ARTILLERIEGIETER VAN CONNICK
PIILS DEN II& VAN DIEN NAME, DIE
STERFF AN° XVe LXXX VIII DEN XXIIIer
; FEBRUARI
ENDE JOUFF: JOANNA SULS SYNE
WETTIGHE HUYSVR DIE STERF ANNO
XVI: XI DEN XVI MEERTE
BIDT VOOR DE ZIELEN
(1) Archives de Malines. Cemptes 1588 89, f° 103, vo.
(2) Archives communales d'Anvers. Schepen brieven. A° 1586 & N. Il, fo 89
EG R: LDCo7T.
92 FONDEURS DE CANONS, A MALINES
Une pierre sépulcrale, placée dans le sol de la cha-
pelle, reproduisait une seconde fois, en termes pres-
qu'identiques, la même inscription (1).
A la mort de Gérard vanden Nieuwenhuysen, sa
veuve dirigea pendant un certain temps la fonderie Ma-
linoise.
C'est ainsi que le 29 juillet 1599, Luc Sabot, agissant
au nom de la gilde de la vieille arbalète à Anvers, à la
requete du gulde de St-Gcorge, nomé la vieil arbalestre, et
accompagné de deux notaires Malinois, Lambert Deens
et Pierre de Muntere, se rendit chez /a vefve de feu M
Gerard de Nieuwenhuyse en son temps fondeur d'artillerie de
S. M. aud' Malines, près la porte de Bruxelles, pour y exa-
miner une pièce d'artillerie qui avait précédemment été
confiée au fondeur malinois pour être réparée ou refon-
due. Elle avait été fabriquée en 1543, à Utrecht, par le
fondeur Jean Tolhues.
Les délégués trouvèrent le canon; c'était, d’après leur
témoignage, une vielle artillerie d'espèce dune coleuvrine ayant
Le devant osté ou scié jusques aux daulphns.
_ La description de cette pièce, mentionnée dans le
procès-verbal des tabellions Malinois, est assez intéres-
sante pour l’histoire de l'artillerie au xvi‘ siècle.
Le nom du fondeur y était naturellement renseigné.
On lisait, en effet, en un cercle rond prez du fagou de laquelle
pièce est escript ainsy : Jan Tolhues van Utrecht 1543.
Aux deux côtés se trouvaient gravées des inscrip-
tions flamandes, composées en rimes, et conçues comme
suit :
Ick ben cen instrument om vyanden te kellen
Ende voor den naem den ridder S' Ÿoris ter cer.
(1) Cette inscription est rapportée avec quelques erreurs de date, dans le
volume : Provincie, stad en district van Mechelen.
FONDEURS DE CANONS, A MALINES 03
et d'autre part :
Ich speuwe vierige clooten als helsche draken
Daer vore heeft my den ouden voetboghe doen maccken.
ce qui, d’après la pièce offcielle, esf aultant a dire :
Te suis un instrument pour repousser l'ennemy
Au nom et honneur du chevalier Saint Georges
et
%e desgorge boulets ardants comme dragons infernaux,
À quel effet le vieil arbalestre m'a faic faire.
Au-dessus de la pièce, se voyaient les armes de la
ville d'Anvers, entourées de la guirlande de roses sym-
boliques, premièrement le bourg ou armotries d'Anvers envi-
ronné de la guirlande de roses; puis dans un médaillon,
Saint Georges à cheval, transperçant le dragon de sa
lance, S' George frappant à cheval avec le dragon aux pieds
ayant un esclat de la lance par travers de la gueule.
Enfin, un peu plus bas, était représentée une arbalète,
également entourée d'une couronne de roses et d’un
cercle portant ces mots : Ouden voetboghe (1).
Cette curieuse description prouve que vanden Nieu-
wenhuysen ne travaillait pas seulement pour les souve-
rains et les villes, mais également pour les gildes et cor-
porations.
Peu après, la direction de la fonderie passa à son fils
Gaspard vanden Nieuwenhuysen, qui joua un rôle beau-
coup plus effacé que son père. Du reste, à cette époque
la fonderie de canons Malinoise perdit beaucoup de son
importance, et l’on ne trouve plus que de rares mentions
de son existence.
Gaspard vanden Nieuwenhuysen obtint cependant,
(r) Archives communales d'Anvers. Certificaet Boek, A° 150t, f° 367.
94 FONDEURS DE CANONS, A MALINES
comme son père, le titre de maître fondeur du roi; 1l
avait épousé Marie van Overbeke, qui était veuve en
premières noces de Georges vander Strepen, secrétaire
de la ville de Bruxelles.
Nous rencontrons le nom du fondeur Malinois dans
quelques actes d'intérêt privé. C'est ainsi qu'il se rendit
vers cette époque acquéreur de 4 bonniers et 147 verges
de terrain dans le polder d’Austreweel, près d'Anvers,
au lieu dit ef Rincxsel, qui lui furent ad. par Cathé-
rine Vergalden et ses enfants (1).
Une autre fois vanden Nieuwenhuysen intervint, au
nom de sa femme, dans une convention en vertu de
laquelle Lancelot vander Strepen, haut baïlli de Tir-
lemont, cédait une somme de 400 florins à Georges van-
der Strepen, son neveu, fils du premier mariage de
Marie van Overbeke (2).
Gérard vanden Nieuwenhuysen mourut le 8 jan-
vier 1626; sa femme l'avait précédé dans la tombe, et
était décédée le 16 janvier 1616.
Ils furent également enterrés en l'église os Dame
à Malines, où pouvait se lire l'inscription suivante fixée
à un des piliers du côté septentrional du temple :
HIER LEYT BEGRAVEN
GASPAR VANDEN NIEUWENHUYSEN
ARTILLERIE GIETER VAN SYNE CO. MA!
VAN SPAIGNIEN DIE STERFF
ANO XVI XXVI DEN- VIII JANUARUS
EN JOUFFR. MARIE VAN OVERBEKE SYNE
WETTIGE HUYSVR. STERFF AN° 1616 16 JANUARII
BIDT VOOR DE ZIELEN.
À la suite de circonstances que nous ignorons jus-
(1) Archives d'Anvers. Minutes du notaire J. Thomas. Mars 1688.
(2) Archives d'Anvers. Schepen brieven. A° 1613, G. & K. III, f 128.
|
db À ns mn ab dû satin bn. ed ie dass eh) à DE, à | nee LS ds
id ie d'os rasé
"ET
FONDEURS DE CANONS, A MALINES 95
qu'ici, la fonderie de canons était devenue la propriété
particulière de Gaspard vanden Nieuwenhuysen; à sa
mort, elle fut mise en vente et achetée par l'Etat, qui
en donna la direction, en 1634, à un hollandais, Jean
+ Sithof (r).
FERNAND DONNET.
(1) P. HEeNRarp, Les fondeurs d’artillerie.
2
4
Du rôle des Chapitres Eccléstastiques
DANS L'ORGANISATION DE
LENSEIGNENENT AUX PAYS-BAS: (G)
yORSQUE l’empereur Charlemagne résolut de
ÿ combattre l'ignorance et de répandre l'instruc-
tion dans ses vastes états, 1l ordonna, par son
capitulaire de l'an 787, adressé à Bandulphe,
abbé de Fulde, à tous les évêques et à tous les monas-
tères, d’instituer, près des cathédrales et des monastères,
des écolâtres zélés et capables.
Ces prescriptions furent généralement suivies. Les
chapitres ecclésiastiques fondés dans les provinces belges
se firent une obligation de confier à un de leurs membres :
le gouvernement de l'école annexée à leur chapitre. À
l'origine, l'écolâtre donnait lui-même l'enseignement,
mais le plus ordinairement, surtout, à dater de la fin du
x11”° siècle, sa mission principale consistait à inspecter
et à contrôler l'établissement scolaire. Exceptionnelle-
(x) Cette notice était destinée à paraître dans le compte-rendu du Con-
‘ grès archéologique, tenu à Malines en 1897. L'impression n’en ayant pu se
faire dans ce recueil, nous la publions dans le Bulletin du Cercle, en la fai-
sant suivre de documents inédits concernant l'écolatrie du chapitre de
Saint-Rombaut à Malines.
98 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES
ment, l’écolâtre a pu enseigner lui-même, mais le plus
souvent, il faisait choix d’un ou de plusieurs ue
sables d'instruire les enfants.
L'école collégiale fut dans le principe l’unique cable
sement scolaire de la localité; le chapitre, soit par la
force des choses, soit par concession de l'autorité reli-
gieuse ou du souverain, finit par acquérir le monopole
de l’enseignement. Toutefois, lorsque le pouvoir commu-
nal eut acquis une force plus grande, que la population
se fut développée, il arriva que les pouvoirs locaux ou
même des particuliers entreprirent d’ériger des écoles.
Des conflits surgirent dans plusieurs villes entre l’au-
torité communale et les chapitres. Le pape Alexandre IIT
s'était déclaré positivement hostile au monopole. Dans
un bref de 1172-1173, 1l reconnait à chacun le droit
d'ouvrir une école.
Malgré cette décision, des circonstances spéciales ame-
nèrent des contestations et des procès. L'autorité civile
dut intervenir. À Gand, notamment, la comtesse Jeanne
de Constantinople confirma, en novembre 1275, au doyen
et au chapitre de eo Pharaïlde, la direction des
écoles à conférer gratuitement tous les ans à une personne
capable, qui devra être présentée à la comtesse et agréée
par elle. À Ypres, le chapitre de Saint-Martin, invoquant
une bulle donnée le 11 août 1196 par le pape Célestin III,
prétendait que nul n'avait le droit d’ériger, sans son
autorisation spéciale, des écoles dans les paroisses de la
ville. Cette prétention fut contestée par les bourgeois et
les échevins, et des écoles furent ouvertes sans la permis-
sion des chanoines. Un conflit surgit, les échevins en
appelèrent au Souverain Pontife. Enfin, un accord inter-
vint le 6 novembre 1253. On reconnut la liberté de
tenir des écoles inférieures (parvae scholae) et d'y ensei-
gner jusque ad catonem, c'est-à-dire jusque l’enseignement
de la grammaire latine, et ce sans avoir obtenu ni
DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 09
demandé l’autorisation /hcenha) soit du prévôt du cha-
pitre, soit de l'administration de la commune.
Bon nombre de chapitres conservèrent pendant plu-
sieurs siècles, si pas le droit exclusif d'autoriser l’établis-
sement des écoles, tout au moins le privilège de faire
inspecter par leur écolâtre, les établissements scolaires
dans les localités de leur siège. Citons seulement les
chapitres de Tournai, de Mons, de Malines, de Valen-
ciennes, etc,
Au chapitre de Saint-Rombaut à Malines, la charge
d'écolâtre qui était remplie, en 1250, par Arnold de
Zellaer, ne constituait pas un bénéfice, mais un office
spirituel. Elle consistait à examiner les maîtres et les
maîtresses d'école avant de les admettre à enseigner et à
leur délivrer des lettres de collation. L’écolâtre avait en
outre à visiter les écoles (1).
À la suite de plusieurs débats, il intervint le 13 sep-
tembre 1448 et le 24 juillet 1450 des arrangements entre
le chapitre et l'autorité communale pour le règlement de
la question scolaire. Les échevins voulaient en 1448
ériger un établissement notable et réclamaient le droit
de choisir les maîtres; le chapitre accéda à cette propo-
sition à condition que ces maîtres lui seraient présentés
et recevraient de lui des lettres d'admission s'ils étaient
reconnus capables. Les maîtres devaient en outre prêé-
ter serment au chapitre qu'ils participeraient et enga-
geraient leurs élèves à concourir au chant des offices
divins dans leur église collégiale. Le recteur des écoles
exercerait, sous l'approbation du magistrat, son autorité
(1) Scholasterschap geen beneficie, maer een geestelyke bediening. De
geestelyke bediening bestaet in het examineren van de schoolmeesters en
schoolmeesterssen, voor dat zy tot dit ampt ontfangen woorden, en hun te
geven brieven van collatie, ook in het visiteeren van de scholen. Déclara-
tion du 10 mars 1787. Chambre des comptes, n° 46655. Archives générales
du royaume, à Bruxelles.
I00 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES
sur toutes les écoles grandes et petites. La ville s’enga-
geait à le rétribuer.
La sphère d'action des chapitres sur l’organisation et
le développement de l’enseignement ne se limita pas
toujours à la localité de leur résidence. Elle s’étendit
souvent dans des communes où ces chapitres avaient
acquis de l'influence, soit par la possession de biens, soit
par l’obtention de droits ou de privilèges. Ce fait histo-
rique n'a pas, que nous sachions, été mis jusqu'ici en
relief, au moins pour les provinces belges.
Il nous est permis de publier un document curieux et
inédit qui vient mettre en évidence le fait que nous si-
gnalons. [1 s’agit d’une charte de Marguerite de Constan-
-tinople, comtesse de Flandre et de Hainaut; par lettres
du mois d'octobre 1248, elle concéda en aumône, au cha-
pitre de Saint-Géry, à Valenciennes, le droit d’écolâtrie
dans les villes de Beaumont et de Braine-te-Comte, ainsi
qu'au village de Pont-sur-Sambre. Ces écoles, qui lui
appartenaient, devaient, à perpétuité, être à la collation
du chapitre, lorsque la vacance se produirait entre les
fêtes de Pâques et de la Pentecôte. On remarquera la
reconnaissance par la comtesse Marguerite que les écoles
et le droit sur ces établissements regardent plutôt l’auto-
rité spirituelle que le pouvoir temporel.
Le chapitre de la Salle, à Valenciennes, se trouvait, en
vertu d’une concession de Baudouin, comte de Flandre
et de Hainaut, en date du 9 août 1196, en possession
des écoles de Valenciennes, et nul n’y pouvait ouvrir un
établissement scolaire sans une licence de son écolâtre(r).
La comtesse Marguerite accrut les droits de ce chapitre,
en lui soumettant des écoles de trois localités de son
domaine.
La charte de 1248 est d'autant plus précieuse qu’elle
(1) Mrzæus et Foppexs, Opera diplomatica, t. 11, pp. 837 et 98r.
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DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS TO
permet de constater que, dès le milieu du xrr1”* siècle,
l'enseignement était organisé dans trois communes du
Hainaut. À Braine-le-Comte, on ne connaissait pas de
mention sur la situation scolaire avant 1341 (1). Un acte
du 18 octobre 1539, montre que le chapitre de Valen-
ciennes, y avait conservé le droit que lui avait aban-
donné à comtesse Marguerite.
Nos recherches ne nous avaient pas révélé l'existence
d'une école à Beaumont avant l’année 1474 (2). Il est
établi que cette ville était dotée d’un enseignement dès
1248.
Pont-sur-Sambre est aujourd’hui une localité du dé-
partement du Nord, dans l'arrondissement d’Avesnes.
Elle avait rang de paroisse, déjà au xn°* siècle, et cette
circonstance explique comment la comtesse de Hainaut
se préoccupa de son école. Pont perdit dans la suite de
son importance et, au xiv”* siècle, sa a paroisse fut réunie
à celle de Quarte.
Un autre fait est le droit d’écolàtre qu’exerça dans la
ville de Lessines, jusque vers le milieu du xvir”"* siècle,
le chapitre de N.-D. de Cambrai. Le magistrat de cette
ville payait chaque année, à l’écolàtre du chapitre métro-
politain, une redevance de six livres parisis, pour « con-
uyet et licence de tenir escholle en icelle ville ». Les
documents ne font pas connaitre si c'est par suite d’un
accord ou pour toute autre cause que cette somme était
acquittée. Dès 1560, les échevins de Lessines refusèrent
LE paiement de la taxe « pour ce qu'on n'entend ledit
escolastre à cause de son bénéfice avoir autorité de def-
fendre de tenir escolle si avant que en icelles les enffans
- ny soient enseignez ni instruiz, fors que de bonne doc-
trine non suspecte ny erroneuse ». Nouveau refus en
(x) Voir notre Histoire de l’enseignement primaire en Hainaut, p. 120.
(2) Ouvrage cité, p. 247. -
102 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES
1580, mais les échevins durent, le 4 décembre 1601, re-
connaître, devant le Grand Conseil de Malines, la légiti-
mité de l'obligation à laquelle ils avaient voulu se sous-
traire et s'engager à solder les arriérés. À partir de 1741,
cette redevance ne fut plus payée (1).
Ces concessions faites à des chapitres ne furent sans
doute pas les seules dans les provinces belges. Il serait
utile de rechercher si des actes analogues n’ont pas été
accordés pour d’autres chapitres; on apporterait ainsi
une contribution nouvelle aux annales scolaires de notre
pays. Les documents relatifs à l’organisation des écoles,
antérieurs au xiv”* siècle, sont rares et il importerait de
les rechercher et de les mettre en lumière.
ERNEST MATTHIEU.
(1) Histoire de l’enseignement primaire en Hainaut, pp. 382-383.
DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 103
ANNEXES
“ Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, donne
au chapitre de la Salle, à Valenciennes, les écoles de
Braine-le-Comte, de Beaumont et de Pont-sur-Sambre.
> Octobre 1248
Nos Marghareta, Flandrie et Haynonie comitissa, universis presen-
tes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facimus universis,
. quod nos habita diligenti consideratione quod ea que Dei sunt Deo
sunt reddenda et que Cesaris Cesari, tam scole et jus earumdem
magis pertineant ad spiritualia quam ad temporalia. Pro multis peri-
-culis evitandis scolas de Pontibus supra Sambram, de Bellomonte in
Haynonia et de Braina Wihotica, que nostre sunt donationis, ecclesie
Beate Marie ad Aulam nostram in Valencenis cum jure scolastrie ad
dictas scolas pertinente in puram elemosinam contulimus perpetuo
possidendas. Ita tamen quod decanus et canonici residentes, foraneis
non vocatis, inter Pasca et Pentecostem de anno solummodo subse-
quenti poterunt conferre. Nec aliquo modo decanus et capitulum ad
vitam alicuius nec plus quam de uno anno una vice valebunt easdem
concedere. In cuius rei testimonium, presentes litteras sigill\ nostri
munimine duximus roborandas. Datum anno Domini m° cc° quadra-
gesimo octavo, mense octobri.
Original sur parchemin, auquel ñne reste qu’un petit fragment du
sceau en cire blanche, de la comtesse Marguerite p. à d. q. d. p.
Au dos : «de dono scolarum de Pontibuz supra Sambram, de Bel-
lomonte in Haynonia et Braina Wihotica que pertinent decano et
capitulo beate Marie ad Aulam. » ;
Fonds du chapitre de Saint-Géry, à Valenciennes; Archives du
Nord, à Lille.
104 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES
IT
Acte constatant la désignation par le chapitre de la
Salle, à Valenciennes, d’un écolâtre à Braine-le-Comte.
18 octobre 1539
In nomine Domini amen. Tenore presentis instrumenti publici
cunctis pateat evidenter et sit notum quod anno Domini millesimo
quingentesimo tricesimo nono, indictione duodecima, mensis octobris
die decima octava, pontificatus sanctissimi in Christo et domini nostri,
domini Pauli, divina providentia pape tertii, anno quinto, in met nota-
rii publici testiumque subscriptorum, ad hoc vocatorum specialiter et
rogatorum, presentia personaliter constitutus discretus vir Magister
Vicentius Petrin, scolasticus oppidi de Brania Comitis in Hanonia,
sicut per patentes litteras sigillo ecclesie collegiate beate Marie vir-
ginis in Aulam comitis Valenchenensis munitas sufhcienter docuit,
principaliter principaliter pro se 1pso, citra tamen procuratorum suo-
rum hactenus per eas constitutorum revocationem fecit, constituit,
creavit, nominavit et solemniter ordinavit suos veros certos continuos
et ipdubitatos procuratores et negociorum suorum infrascriptorum
ministros génerales et speciales. Ita tamen quod specialitas qualitati
non deroget nec e contra. Îta etiam quod non sit melior conditio pri-
mitus occupantis nec deterior subsequentis, sed quod unus eorum
inceperit, alter valeat prosequi, mediare et finire cum effectu; vestros
honorabiles ac discretos viros dominum Johannem Nieri, decanum
prefate Aule comitis Valenchenensis, magistrum Johannem Fabri,
maoistrum facobum Labbe, dominum Johannem Placquet, prefate
Aule comitis Valenchenensis canonicos. Et specialiter ad ipsius consti-
tuentis nomine et pro eo coram venerabilibus ac cireumspectis viris
et dominis decano et capitulo ecclesie collegiate Marie Virginis ad
Aulam comitis Valenchenensis, Cameracensis diocesis, in eorum loco
vel congregatione capituli comparendum; ibique dictam scolastriam
oppidi de Brania Comitis in manus prefatorum dominorum in favorem
magistri Michaelis de la Motte cum omnibus juribus et pertinentis
illius universis resigpgadum et dimittendum. Necnon solemnitates
ad hoc requisitas faciendum et agendum ac etiam litteras desuper
fieri petendum et obtinendum omniaque alia faciendum, dicendum est
exercendum quecumque ipse constituens faceret si-presens adesset.
st CD Be és bibl ut ‘on di
ni
à Ps
DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 105
Promittens idem constituens se ratum, gratum et firmum perpetuo
habiturum quodcumque per dictos procuratores aut unum illorum
a de premissis actum fuerit seu quodlibet procuraturum sub ypotheca
à et obligatione omnium bonorum suorum mobilium et immobilium
4 presentiutn et futurorum eosque relevaturum indemnes cum ceteris
8 clericis necnon et opportunis. Acta fuerunt haec Sonegiis in domo
Nicolay Planchon, laici, anno, indictione, mense, die et pontificatu
> prescriptis, presentibus ibidem honorandis viris dominis ac magistris
à Mattheo Picquavet et Nicolao le Bastenier, presbiteris Cameracensis
diocesis, testibus ad premissa vocatis atque requisitis.
Acte sur parch. avec marque de Claudius Rymée, prêtre, notaire
apostolique et impérial. Fonds du chapitre St-Géry de Valen-
ciennes. Archives du Nord à Lille.
106 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES
DOCUMENTS
concernant l’Ecolâtrie de St-Rombaut, à Malines
13 septembre 1448
In nomine Domini. Amen. Per hoc presens publicum instrumentum
cunctis pateat evidenter et sit notum, quod anno a nativitate ciusdem
millesimo quadringentesimo quadragesimo octavo, indictione unde-
cima, die vero tercia decima mensis septembris, pontificatus sanctis-
simi in Christo patris et domini nostri, domni Nicolai, divina provi-
dentia pape quinti, anno secundo, in mei notarii publici et testium
infra scriptorum, ad hoc specialiter vocatorum et rogatorum, presentia
personaliter constitutis venerabilibus et circumspectis viris dominis
Anthonio Sanctus, decano, proprio et magistri Johannis de Haren,
Rumoldo de Winketo, cantore, etiam proprio et magistri Johannis de
Boechem, canonicorum pro tunc absentium, nominibus, Johanne de
Platea, scolastico, Johanne Paumeti, Jacobo Lanen et Johanne Tra-
bukier, collegiate ecclesie sancti Rumoldi Machliniensis, Cameracensis
diocesis, canonicis capitulum dicte ecclesie pro tunc facientibus et
representantibus, in eorum loco capitulari, capitulo ad hoc indicto, ad
infra scripta capitulariter, ex una, nec non magnificis et providis viris
Philippo de Mayeghem, magistro communitatis, Gerardo de Cuyck,
Johanne de Langhe, Johanne Roelants, Henrico de Bock, scabinis,
Johanne Ysewyn, receptore, et Theoderico de Loen, secretario opidi
Machliniensis, propriis et aliorum consulum et proconsulum prefati
opidi Machliniensis ac totius opidi dicte diocesis nominibus, ibidem
similiter congregatis et adunatis, ac-per eosdem consules, proconsules
et opidum ac ab eisdem ad infrascripta deputatis, partibus ex altera,
prefati vero deputati exposuerunt qualiter ipsi pluribus et diversis
vicibus super regimine, dispositione et ordinatione uberiori scolarum
Machliniensium que tempore labente in suppositis et alias satis decre-
verunt cum eisdem dominis capitulo et scolastico sive pir eosdem
deputatis colloquia amicabilia mutuo habuere, sperantes, si prefati
DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 107
domini capitulum et scolasticus in hoc consentire vellent, quod pre-
libati consules et proconsules memorati opidi Machliniensis regimem
dispositionem ac ordinationem scolarum hujusmodi habere possent,
ac eligendi, recipiendi, conducendi, et nominandi rectores sive gu-
bernatores earumdem scolarum utiles et ydoneos potestatem, et eorum
auctoritatem eis concedere dignarentur et vellent quod ex illis con-
sensu pariter et assensu ac auctoritate in prefato opido afferent mul-
tiplicem fructum, ac ibidem brevi tempore salubribus apud Deum et
homines scolares tam in moribus quam scientia et virtutibus profice-
rent incrementum, maxime ex eo quia prefati consules et proconsules
notabilem domum, in qua hujusmodi scolares morum et scientiarum
incrementa, Deo dante, sub utilibus rectoribus et gubernatoribus, ac-
quirere possent, erigere et edificari facere, ac utiles et ydoneos guber-
patores et rectores propriis eorum denariis stipendiare proponunt.
Quapropter prelibati deputati consulum et proconsulum ac opidi,
nominibus quibus supra, eosdem dominos capitulum et scolasticum
premissis et pluribus aliis rationabilibus causis per eos ibidem allegatis
attentis in Domino caritative exhortabantur quatenus eis in premissis
super regimine, dispositione et ordinatione scolarum Machliniensium
hujusmodi suum assensum pariter et consensum prebere, ac ipsis
unum aut plures utiles et ydoneos rectores et gubernatores earumdem
eligendi, conducendi, recipiendi et nominandi, scolastico perpetuis
futuris temporibus inantea quem seu quos prefatus scolasticus pro
tempore existens prefatis dominis capitulo presentare, ac capitulum
presentatum seu presentatos hujusmodi dummodo ÿdoneus seu ydonei
fuerit seu fuerint, admittere habeant et teneantur, et nullatenus recu-
sare facultatem pariter et eorum auctoritatem elargiri gratiose et con-
cedere dignarentur. Quiquidem domini capitulum et scolasticus habita
per et inter eos aliquamdiu matura deliberatione super premissis singu-
lisque attentis que fuerint attendenda, cupientes sammopere regimini
hujusmodi scholarum quantum possunt, utilius providere, attendentes
premissa fore justa ac rationi consona, scholasticus vero primo ut
scolasticus ac deinde capitulum prefati nominibus quibus supra omni-
bus melioribus modo via jure causa et forma quibus melius et efficatius
potuerunt et debuerunt ac quilibet eorum potuit et debuit ac ex eorum
certa scientia et animo plene deliberato ex antefatis et pluribus aliis ra-
tionabilibus de causis animos eorum ad id moventibus ut asseruerunt
prefatis consulibus et proconsulibus ac opido instantibus et petentibus
de et super regimine scolarum hujusmodi, ac earum dispositione et
ordinatione,nec non unum aut plures rectores ydoneos scolarum hujus-
modieligendi, conducendi, recipiendi et scolastico pro tempore existenti
108 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES
nominandi suos consensum pariter et assensum perpetuis futuris tem-
poribus extunc inantea quantum in ipsis fuerit prebuerunt, dederunt
et contribuerunt, prout prebent, dant et contribuunt per presentes, pre-
fatis tamen scolastico pro tempore existenti presentatione, et capitulo
hujusmodi admissione suis in premissis ut prefertur semper salvis, ac
etiam eisdem consulibus et proconsulibus dicti opidi pro tempore
existentibus desuper eorum facultatem pariter et auctoritatem perpe-
tuis futuris temporibus extunc inantea premissis presentatione et
admissione semper salvis ut prefertur, gratiose concesserunt pariter
et elargiti fuerunt, quantum in eis fuerit, prout concedunt et elargiun-
tur per presentes. Et nichilominus prefati domini scolasticus primo et
deinde capitulum, nominibus quibus supra, pro se et suis successoribus,
promiserunt, et quilibet eorum promisit, fide media in manibus mei
notarii publici infrascripti solemniter stipulantis et recipientis propter
hoc corporaliter prestita, consensum, assensum, facultatem et auctori-
tatem predicta ac omnia et singula premissa tenere, attendere, obser-
vare et observari facere perpetuis futuris temporibus, et non contra-
venire, in toto vel in parte, per se vel alium seu alios, publice vel
occulte, directe vel indirecte, quovis quesito, ingenio vel colore, om-
nibus remediis juris et facti cessantibus, renuntiantes nominibus qui-
bus supra, et quilibet eorum renuncians, pro se et suis successoribus,
in premissis omnibus et singulis exceptionibus doli, mali, vis, metus,
fraudis, lesionis, circumventionis, non sic celebrati contractus, aliter
fuisse dictum, recitatum, stipulatum quam scriptum, et econverso,
ignorantie juris et facti, omnique juris tam novi quam veteris auxilio,
consilio, beneficio, subsidio seu favori, omni appellationis seu alterius
proclamationis aut prosecutionis remedio, ceterisque privilegiis, juribus,
constitutionibus, indultis apostolicis et imperialibus, a canone vel a lege
aut alio jure scripto homine, seu gratiis, litteris, statutis municipalibus
et consuetudinibus, factis seu fiendis, datis, concessis, seu dandis et
concedendis, ac omnibus aliis et singulis immunitatibus, juribus, defen-
sionibus, remediis, et exceptionibus quibuscunque, quibus medianti-
bus contra premissa vel eorum aliquod facere, dicere vel venire
possent, aut aliquis eorum posset, aut se in aliquo juvare, defendere
quomodolibet, vel tueri per se, alium seu alios, publice seu occulte,
directe vel indirecte, quacumque ratione vel causa, aut quovis ingenio
vel colore, et specialiter juridicenti generalem renuntiationem non
valere nisi precesserit specialis. De et super quibus-omnibus et
singulis premissis tam prelfbati domini scolasticus et capitulum quam
memorati deputati consulum et proconsulum sibi a me notario publico
infrascripto unum vel plura publicum seu publica fieri petierunt in-
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DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS 109
strumenta. Acta fuerunt hec Machlinie, in loco capitulari predicto,
sito ibidem ad latus chori prefate ecclesie sancti Rumoldi, sub anno,
indictione, mense, die et pontificatu quibus supra, presentibus ibidem
discretis viris, domino Godefrido Speelberch, presbytero, receptore,
et Jacobo Speelberch, villico prefatorum dominorum Capituli Ma-
chliniensis laico, Cameracensis diocesis prefate, testibus ad premissa
vocatis specialiter et rogatis.
(Monogramme). Et ego Theodericus Grimmaer, presbyter Camera-
censis diocesis, publicus Apostolica auctoritate notarius, quia premissis
omnibus et singulis dum, sic ut prefertur, fierent et agerentur, una cum
prenominatis testibus, presens interfui, eaque sic fieri vidi et audivi,
idcirco presens publicum instrumentum, manu alterius fideliter scrip-
tum, exinde confeci, subscripsi et in hanc publicam formam redepi,
signoque et nomine meis solitis et consuetis signavi in fidem et testi-
monium omnium et singulorum premissorum, rogatus et requisitus.
Original, sur parchemin, aux Archives de la ville de Malines.
24 juillet 1450
Universis et singulis presentes litteras visuris et audituris decanus
et capitulum ecclesie sancti Rumoldi, nec non magistri communitatis,
scabini et consules ville Machliniensis, Cameracensis diocesis, salutem
in omnium Salvatore. Cum jam pluribus et diversis vicibus et retro-
actis temporibus super salubri regimine seu dispositione scolarum
dicte ville Machliniensis que plurimum in suppositis et alias decreve-
runt tam a nobis quam predecessoribus nostris avisamenta plurima et
conceptus varii habita sunt, res tamen ipsa nisi modernis temporibus
ad effectum perduci potuit votivum, et quominus etiam nuper sanc-
tissimus in Christo pater et dominus noster, domnus Nicolaus, divina
providentia papa quintus, venerabili et cireumspecto viro domino
archidiacono Antwerpiensi in ecclesia Cameracensi reformation:m et
plenariam executionem negocii hujusmodi per suas litteras apostoli-
cas commiserit ac dedit in mandatis quorum vigore reverendus pater
dominus et magister Willelmus Bont, utriusque juris doctor, d'cti
domini nostri pape capellanus et ipsius sacri palatii auditor, ac archi-
diaconus Antwerpiensis in dicta ecclesia Cameracensi executor et
commissarius in eisdem litteris apostolicis, ut premittitur, deputatus,
inter cetera ad unionem, annexionem et incorporationem fructuum,
reddituum et proventuum scholastrie dicte ecclesie mense capitulari
ipsius ecclesie, necnon ad reservationem juris presentandi rectorem
seu rectores scolarum eiusdem ville magistri communitatis scabinis
IIO LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES e
consulibus ipsius ville pro tempore existentibus juxta vim formam eJ
tenorem htterarum apostolicarum hujusmodi processerit aliasque
fecerit ac egerit prout et quemadmodum in litteris et processibus
desuper confectis latius habetur et continetur, nichilhominus tamen
nec littere ipse apostolice neque processus ipsius domini executo-
ris desuper habiti pis nostris votis sufficiunt neque ad plenum de
mutuis conventionibus, conditionibus et promissionibus de proborum
et jurisperitorum consilio in hac re amicabiliter habitis, factis et pro-
missis narrare aut mentionem facere videntur quibus omissis seu
oblivioni datis verisimiliter inter nos imposterum aliqualis materia
questionis posset suboriri, quod absit, propter ea nos decanus,
capitulum, magistri communitatis, scabini et consules memorati affe-
ctantes summe mutuam caritatem et conventiones, conditiones ac
promissiones mutuo amicabiliter quoque ac rite factas, habitas et
promissas firmiter tenere et inviolabiliter observare, ideo eisdem in
omnibus et per omnia adherendo et inherendo pro maiori declaratio-
ne, et ne imposterum questionis materia insurgat mutuo ac de novo
accordati conventionati, condicti, condicionati et promissi sunt et
fuerunt articuli subsequentes. Primo videlicet quod rector sive recto-
res scolarum Machliniensium pro tempore existentium per legislatores
dicte ville semcl presentatus sive presentati, et per decanum et capi-
tulum admissus seu admissi, quamdiu de voluntate legislatorum dicte
ville rector sive rectores dictarum scolarum permanserint. Habebit
seu habebunt et obtinebunt, de ordinatione ct consilio tamén dicto-
rum legislatorum dicte ville, qui pro tempore fuerint, plenariam et
omnimodam dispositionem et ordinationem omnium et quarumcum-
cumque scolarum Machliniensium, tam parvarum quam magnarum,
absque aliqua contradictione seu intermissione decani et capituli pro
tempore existentium predictorum. [tem, quod rectore sive rectoribus
ydoneo sive ydoneis per legislatores.dicte ville presentato sive pre-
sentatis decanus et capitulum prefati tenebuntur immediate ad admis-
sionem eiusdem sive eorumdem rectoris seu rectorum, alioquin ipsius
seu ipsorum exercitium in scolis nullatenus poterit impediri. T'enebi-
tur tamen rector talis presentatus seu rectores presentati tenebuntur
jurare et juramentum prestare dictis dominis decano et capitulo
quod cooperabuntur et exhortabunt scolares ad frequentandum cho-
rum ipsius ecclesie et ad continuendum cantum, ne ecclesia ipsa in
divinis patiatur detrimentum. Item, quod legislatores dicte ville qui
semper pro tempore fuerint, nomine dicte ville imperpetuum ad
habendum et recuperandum bonos, ydoneos, notabiles et suffcientes
rectores in scolis antedictis, et ad illos, si opus fuerit, stipendiandos
DANS L'ENSEIGNEMENT AUX PAYS-BAS VIT
erunt astricti et tenebuntur. Insuper mutuo concordatum est, con-
ventum, conditionatum et promissum, casu quo imposterum con-
tingat de novo erigi seu alias dotari ac fundari novam scolastriam in
dicta ecclesia sancti Rumoldi Machliniensi, quod extunc et eo casu
magistri communitatis, scabini et consules ville predicte pro tempore
existentes imperpetuum habebunt, et reservabunt jus nominandi seu
nominationem rectoris seu rectorum hujusmodi, que nominatio debet
fieri scolastico pro tempore existenti, qui ulterius eundem rectorem
seu eosdem rectores tenebitur presentare dominis decano et capitulo,
ét domini ipsi, decanus et capitulum, tenebuntur admittere juxta con-
ditiones preexpressas litteris et processibus apostolicis hujusmodi
in aliquo non obstantibus, eisdem tamien in aliis omnibus semper sal-
vis fraude et dolo seclusis. Hinc est quod nos decanus et capitulum,
ex una, ac magistri communitatis, scabini, et consules dicte ville pre-
notati, partibus ex altera, volentes servare fidem pro nobis et nostris
successoribus, conventiones, conditiones et articulos supra scriptos,
promisimus, et tenore presentium promittimus bona fide imperpe-
tuum ratas, gratas, atque firmiter tenere et inviolabiliter observare, et
contra easdem nunquam facere, dicere, proponere vel allegare per nos,
alium seu alios, directe vel indirecte, publice vel occulte, quovis que-
sito, colore, renunciantes pro nobis et nostris successoribus in pre-
missis Omnibus et singulis exceptionibus doli, mali, vis, metus, fraudis,
lesionis omnique juris auxilio, canonici et civilis, aliisque privilegiis,
juribus, constitutionibus, indultis apostolicis et imperialibus, gratis,
litteris, statutis, et consuetudinibus factis seu fiendis, datis et conces-
sis, seu dandis et concedendis, ac omnibus aliis et singulis juribus,
defensionibus, remediis et exceptionibus quibüäscumque, quibus me-
diantibus contra premissa facere, dicere vel venire possemus, aut in ali-
quo nos juvare, defendere quomodolibet vel tueri quacumque occasione
vel causa, et specialiter juridicenti generalem renunciationem non
valere nisi processerit specialis. In quorum omnium et singulorum
premissorum robur et testimonium sigilla nostra ad causas presenti-
bus litteris duximus appendenda, datis et confectis vicesima quarta
die mensis julij anno Domini millesimo quadringentesimo quinqua-
gesimo. Et ulterius has easdem litteras in maioris roboris firmitatem per
fideles nostros scribas et notarios, dominum Theodericum Grymmaer
et Walterum Storm subscribi et signari mandavimus, rogantes etiam
attente prenominatum dominum archidiaconum commissarium qui
_ fulminando processum antedictum premissis conditionibus et con-
ventionibus nostris interfuit quatenus in majorem premissorum tuitio-
nem sigillum suum presentibus appendere dignetur. Et nos Willelmus
112 LES CHAPITRES ECCLÉSIASTIQUES
Bon’, archidiaconus et commissarius supradictus, quia premissis con:
ditionibus et conventionibus, ac dictorum articulorum ordinationibus
interfuimus, eaque sic per partes premissas fieri vidimus et audivimus,
idcirco presentibus litteris ad requestam earumdem partium sigillum
nostrum appendi fecimus, anno, mense et die prescriptis, in evidens
testimonium premissorum (1).
Et ego Theodericus Grimmaer, presbyter Cameracensis diocesis,
publicus Apostolica auctoritate notarius, dictorumque venerabilium
dominorum meorum decani et capituli scriba et secretarius, de man-
dato eorumdem dominorum meorum decani et capituli h1s presentes
patentes litteras manu propria subscripsi, et ipsas signo meo manuali
signavi, requisitus, in evidens testimonium veritatis premissorum. -
Et ego Walterus Storm, de Machlinia, clericus Cameracsnsis dioce-
sis, venerabilium dominorum meorum legislatorum dicti oppidi Ma-
chliniensis scriba et secretarius, ac publicus Impertali auctoritate :
notarius, de mandato eorumdem dominorum meorum legislatorum
hanc presentem litteram manu propria subscripsi et eandem signo
meo manuali signavi, requisitus, in evidentius testimonium veritatis
premissorum.
W. STORM.
Original, sur parchemin, aux Archives de la ville de Mahnes.
(1) Le sceau de l’archidiacre n’a jamais été apperdu à la pièce. Elle n'a
été scellée que par le chapitre et par le magistrat de Malines; leurs sceaux
s'y trouvent encore attachés.
van den Ovistii
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Plan du Palais desti
Les travaux, commen
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1 Grand Conseil de Dalines
— Le dessin original est conservé aur Archives dc La Ville
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‘Ancien Palais du Grand Conseil
A MALINES
CNOUVEES OPEL» DES POSTES)
gpuIs la ruine de la Draperie, l’ancienne Halle
Ÿ de Malines était demeurée sans destination
particulière. Les quatre ailes de bâtiments
entourant la cour intérieure, avaient été em-
ployées comme ateliers ou magasins.
L’aile principale regarde la Grand’ place. L'entrée est
percée dans le soubassement du beffroi dont la construc-
tion est inachevée. À l'extrémité gauche de la façade,
s'élève un pignon bâti au xvn°* siècle, lorsqu'une partie
de l'aile latérale fut convertie en remise pour les Géants,
les chars et autres objets de cavalcade. Ce local fait
aujourd'hui partie du Musée communal et renferme une
belle collection de portraits anciens.
L’aile opposée, longeant la rue de Beffer, fut sacri-
fiée, en 1526, pour la construction du palais destiné
au Grand Conseil, dont l'érection avait été décrétée,
le 23 décembre 1473, par le duc Charles le Téméraire.
8
114 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
L'institution de cette Cour de justice eut lieu à Malines,
au mois de janvier suivant, dans la maison échevinale.
Cette installation ne pouvait être que provisoire. Le
magistrat ne se décida cependant pas si tôt à prendre
sur lui les frais d'une construction nouvelle. Le trésor
n'était que trop épuisé par les subsides donnés aux
grands personnages, pour l'achèvement de leurs hôtels,
et par les dépenses déjà faites pour le palais de la Gou-
vernante, non encore terminé. Mais pressés par l’'empe-
reur, les échevins sacrifièrent une partie des Halles et
commencèrent l'érection du nouveau Palais. L'empereur
voulut y coopérer aussi selon ses moyens, et il promit
d'intervenir dans les frais, pour une somme de six mille
florins Carolus, à prélever sur la moitié des confiscations
et amendes arbitraires qui seraient adjugées par le Grand
Conseil.
Rombaut Keldermans, fils d'Antoine deuxième du
nom, devenu architecte de la Ville après le décès de
son père, en janvier 1516, fut chargé de faire le plan du
nouveau Palais (voyez planche Î).
Installé à Anvers depuis 1510, 1l se faisait aider dans
ses divers travaux par son neveu Laurent. Il est à croire
que ce dernier coopéra pour une bonne part à la confec-
tion du plan. En effet, le compte de la Ville, de 1530-
1531, nous apprend quil reçut trois huitièmes du salaire,
tandis que cinq huitièmes sont payés à l'oncle. Cette
particularité est à signaler. En effet, si Laurent avait été
un simple dessinateur au service de son oncle, celui-ci
aurait dû lui-même payer les gages, ou le salaire, de son.
employé. Mais Laurent reçoit directement du Tréso-
rier de la Ville, une livre et demie, pour son travail, voer
zynen arbeyt ; tandis que deux livres et demie sont payées
à Rombaut, pour la peine qu'il s'est donnée, voer zyn
moyte. Il faut en conclure que le premier était déjà con-
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NOUVEE HOTEL DES POSTES T19
sidéré quasi comme sous-architecte, chargé du soin des
constructions, en remplacement de l'oncle absent, dont il
était le collaborateur. Ce qui corrobore notre opinion,
c'est qu'après le décès de Dominique de Waÿhemakere,
en 1527, Laurent devient aussi l'associé de Rombaut
Keldermans, pour lachèvement de lhôtel de ville de
Gand ; et nous le voyons s'occuper seul de ce monument
après la mort de son oncle.
Ces considérations ne nous empêchent pas de regarder
Rombaut Keldermans comme auteur du plan. Mais nous
ne partageons pas l'avis de ceux qui soutiennent que le
style de ce plan lui est entièrement et exclusivement
personnel. Ce style, ou plus exactement, cette manière
de traiter l'architecture décorative, était déjà en usage à
la fin du xv”* siècle. Au commencement du xvi” siècle,
les architectes s’affranchirent davantage de la tradition,
pour développer le nouveau système avec plus de fan-
taisie, mais aussi avec moins de logique. [ls semblent
avoir voulu proscrire, autant que possible, l'usage de la
règle et du compas. De là, dans les portiques, ces
essais d’arcades trilobées, soutenues la plupart du temps
_par des ancrages mal dissimulés, ces frontons à con-
tre-courbes, ces réseaux à jour, couvrant toutes les sur-
faces des murs (voyez planche II); ces charpenteries
en pierre, exagérées, aux rempants des gâbles et aux
crétages des toits. Il n’y a qu'à voir le plan du Grand
Conseil pour être convaincu de la justesse de cette re-
marque.
Rombaut Keldermans, tout en suivant la tendance
générale de son époque, a peut-être beaucoup contribué
à la développer dans ce qu’elle avait de capricieux, et
à pousser l'architecture du moyen âge vers sa chute, par
une exagération et un superflu de l’ornement, qui carac-
térisent ses œuvres jusqu’à un certain point, sans pourtant
lui être exclusivement propres. Il semble influencé par
II6 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
ce système jusque dans sa signature, que nous donnons,
à titre de curiosité, d'après une pièce originale tirée d’un
LP
ET a AMD)
= À
registre de la gilde des Arbalétriers, appelé Doodschulden,
Dettes des Morts. Les membres de la Gilde y in-
scrivaient, de leur propre main, comme un codicille tes-
tamentaire. Par cet acte, tout à fait libre, et auquel les
règlements de la Gilde ne l’obligeaient point, le confrère
déclarait qu'après sa mort, ses héritiers seraient tenus
de payer une somme déterminée, au profit de la Gilde.
Keldermans lui légua douze florins Philippe (1).
La signature de Laurent Keldermans est du même
genre que celle de son oncle. La voici telle que nous la
‘trouvons au bas de l'expertise des travaux exécutés au
palais du Grand Conseil, faite le 9 octobre 1532, à la de-
mande du Magistrat. Cette similitude de paraphe semble
encore un appui à l'opinion : que les architectes du
moyen âge suivaient avant tout la tradition et les usages,
———_——— /
(1) Le florin Philippe, Philips gulden, valait environ fr. 1,63. Voici le texte
de la déclaration écrite par Rombaut Keldermans lui-même, dans le registre
des Dettes des Morts du Serment de la Grande ou Vieille Arbalète.
3c Rombaut RKeldermans als guldcbrocdcr van den Ouden #ogbe te Mechelen, belove
derselver Guloe te latene nacr myn boot de somme van twelve Dbilips qulden. 3n kennisse
myns bantekens bier onder geteykent opten rrifjtn april H9 roc rvi,
(Signé) Reldermans.
Rombaut Keldermans mourut à Anvers, le 15 décembre 1531. Sa Dette
de mort fut payée au serment, environ deux ans plus tard. Cela résulte
de la note marginale inscrite dans le registre précité, et ainsi conçue :
Hert Stacs beecft dit ontfanghen by banden van Magiel scwyns, den ffije Hugusti
HO xv° rrriij.
NOUVEL HOTEL DES POSTES EX?
et ne cherchaïent pas, comme ceux de la Renaissance, à
imprimer à leurs œuvres un cachet de personnalité qui
permit de les distinguer.
Les Keldermans, en particulier, ont formé une dynastie
plutôt qu’une école. Leur œuvre forme un groupe très
important d’édifices empreints d’un caractère déterminé.
Si vous enlevez le décor flamboyant des monuments
qu'ils ont élevés, il reste des constructions sveltes et so-
lides d'une grande valeur technique.
C'est ce que nous avons déjà fait remarquer dans notre
article : Le vrai plan de la tour de Saint-Rombaut (1). Les
différents Keldermans qui se succédèrent pendant soi-
xante-quinze ans comme architectes de la tour, n’ont pas
apporté le moindre changement au premier modèle. Ils
se sont contentés de modifier les détails, les parties dé-
coratives, selon les usages et le goût de leur époque.
Leur fidélité à la tradition ne rendait pourtant pas ces
architectes stationnaires. Ils progressaient, sans doute,
mais vers la décadence, et sans s’en rendre compte, pour
ainsi dire. Le développement successif se faisait avec
une certaine logique et sans soubresauts. Aussi, quand
l’imagination fiévreuse des architectes ne pouvaient plus
rien produire, le règne de l'architecture gothique finit-il
brusquement et presque sans transition. À moins que
l’on ne veuille appeler ainsi la première Renaissance, qui
se ressent évidemment de l'influence de la période ogi-
vale, en ce qu’elle paraît avoir conservé la taille humaine
comme mesure des proportions, et préféré le système de
multiplication à celui d'agrandissement.
Il ne nous a pas été possible de relever tous les détails
historiques de la construction du Parlement; les comptes
de la Ville ne les donnent point. Ils étaient, sans aucun
(1) Bulletin du Cercle Archéologique, tome VIII, p. 233, Malines 1808.
118 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
doute, consignés dans un des registres spéciaux dits W1s-
selboeken, qui ont disparu de nos archives au commence-
ment de ce siècle. Monsieur l’archiviste V. Hermans, avec
sa serviabilité bien connue, nous a communiqué quelques
notes originales y relatives, dont nous donnons le texte
dans l’appendice, sous les numéros I à VIT (p. 125 à 133).
Le 18 avril 1526, après Pâques, le Magistrat fit con-
trat avec Eustache Le Prince, pour la fourniture des
colonnes destinées au portique longeant la rue de Beffer.
Elles devaient être en pierre d'Ecaussines ou d’Arquennes.
Les détails très intéressants de ce contrat nous sont
connus par l'expertise des travaux faite par Laurent Kel-
dermans, le 9 octobre 1532 (n° I de l’'appendice, p. 125).
Nous y voyons que le gros pilier du coin, près de la
grand’ place, den grooten hoock pilaar, a coûté 86 francs,
achte ponden groote Vlems gelts. Le pilier placé à l’autre
bout de la colonnade, contre la maison voisine, fut payé
53,75 frs. L'expert signale encore spécialement les deux
colonnes de la grande entrée, et les deux demi-colonnes
engagées du côté de la cour {daer men met wagens in de
Halle ryen sal), entreprises pour la somme de 107,25 frs.
Les seize autres colonnes du portique furent payées
516 francs. Les payements se firent, de 1526 à 1532, par
à comptes dont la liste est également conservée aux
archives (n° IT de l’appendice, p. 127).
Le total des payements s'élève à la somme de 464
livres et 7 escalins (3320 francs). Un dernier solde de
compte, pour fournitures supplémentaires, eut lieu le
16 mai 1534.
Le contrat pour la livraison du bois fut fait le 31
jañvier 1535 (n° III de l’appendice, p. 128). On y stipule
les dimensions des poutres et autres pièces nécessaires à
la charpente du toit. Le tout fut soldé par à comptes, de
1535 à 1541 (n° IV de l’appendice, .p. 129).
La fourniture des pierres avait donné lieu à un diffé-
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ite de 1526 à 1534)
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NOUVEL HOTEL DES POSTES II19
rend. Dans un écrit, postérieur à 1547, conservé aux
archives, Antoine de Vleeschouwer, tailleur de pierres,
se plaint de la lenteur avec laquelle les paiements ont
été faits, de 1535 à 1530, et il ajoute que, jusqu'en 1547,
1] n'a pas tout reçu, mais qu'il lui revient encore une
somme de cent florins, dix sous et un demi-liard. Il
déclare, en outre, qu'à la demande des Receveurs de la
Ville, il a préparé une quantité de pierres, pour les arcs
des fenêtres, dont le mesurage n’a pas été fait. Il n’a pu
l'être, parce que ces pierres n'avaient pas été transpor-
tées à pied d'œuvre, à cause de la neige et de la gelée
(n° V de l’appendice, p. 130).
Ce différend n'était pas réglé à la mort de de Vleesch-
ouwer, Car, en 19560, sa veuve Marguerite Robyns, rema-
riée à Egide Ver Wyckt, présente au Magistrat une
requête, à fin d'obtenir le paiement d’un solde de compte
de septante-huit florins Carolus, dix sous et trois liards,
dû par la Ville, d'après les notes délaissées par feu An-
toine de Vleeschouwer. Dans cette demande, il est aussi
fait mention d’une grande quantité de pierres abandon-
nées dans la cour des Halles. Les requérants supplient
le Magistrat de vouloir leur faire remettre la somme
mentionnée plus haut, et de payer également les pierres,
après mesurage équitable. Cette affaire, ajoutent-ils en
terminant, est depuis trop longtemps en souffrance, au
grand détriment des orphelins qui ont leur part dans la
créance (n° VI de l’appendice, p. 132).
Dans la requête ci-dessus, les suppliants Egide Ver
Wyckt et son épouse Marguerite Robyns, appellent au
témoignage de Rombaut van Aken, alias Zoetmont, déjà
invoqué dans la réclamation d'Antoine de Vieeschouwer.
Ce témoignage ne leur est pas favorable. D’après la dé-
claration du dit Rombaut Zoetmont (n° VII de l’appen-
_dice, p. 133), il paraît certain que la Ville n'avait pas fait
120 ANCIEN PALAIS DU GRANZ CONSEIL, A MALINES
une commande de pierres si grande, qu’elle n'aurait pu,
selon toute apparence, employer à vingt ans de là, zal
mogelyk noch in twinthich jaeren uyet rerbesicht worden. Ces
pierres, d’ailleurs, étaient de mauvaise qualité, et elles
n'avaient pas assez de queue. D'un autre côté, le témoir:
certifie qu'en vérité une partie des pierres n’a pas été
mesurée, mais qu'elles sont de mauvaise qualité, et que
l'on ne saurait les employer avec les autres. Le témoin
ne croit pas que la Ville ait encore la moindie obliga-
tion envers les requérants. S'il en était ainsi, ajoute-t-il,
Antoine de Vleeschouwer aurait bien fait valoir ses droits.
Ce dernier, du reste, a déclaré, en présence de témoins,
qu'il avait reçu tout ce qui lui était du.
Nous supposons que le différend s'est terminé là. Il
nous a paru inutile de faire des recherches ultérieures
pour un sujet qui n'entre pas précisément dans le cadre
de ce travail.
Charles-Quint, avons-nous dit (page 114), voulut pren-
dre à sa charge une part des dépenses énormes qu'occa-
sionnerait la construction de ce somptueux palais, destiné
au Parlement. I] avait accordé à la Ville, Za somme de six
nul carolus dor à prenre ct à avoir de luy par les mains de son
Receveur des exploix present ct advemir, sur la motte des con-
Jiscations ct amendes arbitraires qui se adjugent au Grant Con-
seul de sa majesté de par dcça. L'empereur a-t-il payé cette
somme? Nous ne le pensons pas: Aux archives de la Ville
existent les copies authentiques de quatre quittances
seulement, portant respectivement les dates : 2 mars,
29 et 30 avril 1535, et 28 avril 1536. Comme les textes
de ces documents ne diffèrent que par la spécification
de la somme payée, et du personnage qui avait encouru
l'amende, nous n'avons transcrit que la première quit-
tance, du 2 mars 1535 (n° VIII de l’appendice, p. 134). Il
y est fait mention d’un paiement de six cens livres du pris :
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de quarente gros monnow de Flandre. Cette monnaie avait
la même valeur que 600 Carolus d’or. En effet, la seconde
quittance constate un paiement de cent cinquante carolus
d'or du pris de quarante gros monnote de Flandres le carolus.
Le troisième à compte est de cincquant carolus dor seule-
ment, et le quatrième, de quaftre cens livres. Jusqu'au 28
avril 1536, l'empereur avait donc payé en tout, 1200 livres
ou Carolus d’or, c’est-à-dire, le cinquième du subside
promis. Les travaux furent probablement arrêtés à cette
-époque. L'état de ses finances ne permettait pas à l’em-
pereur d'intervenir lui-même plus directement par des
subsides, et la Ville se trouvait seule à porter cette lourde
charge. Elle continua pourtant, jusqu’en 1541, à payer par
à comptes, les bois livrés pour la charpente, par les frères
Jean et Lambert van Gyssel (n° IV de l’appendice, p. 120).
Les choses en restèrent là. Le nouveau palais était
condamné à la ruine; mais on ne laissa pas au temps
seul le soin de l’achever. Des marchands reçurent l’auto-
risation d'établir leurs échoppes sous le portique. On
leur permit même de fermer les entre-colonnements et
de s'y faire une habitation, moyennant une redevance
annuelle. Il y a plus de vingt ans, en faisant des re-
cherches sur les noms des rues de Malines, nous avons
découvert dans un ancien registre de la Ville (appelé
CHaos, parce qu'il renferme des copies d'actes divers
sans relation d'ensemble, ou REGISTRE MUTILÉ, parce
qu'il n’est plus complet), trois contrats relatifs à l’éta-
blissement de magasins et habitations sous le portique
du Grand Conseil. Il y est stipulé expressément que la
concession n’est pas perpétuelle et qu’elle peut être révo-
quée en tout temps, au gré du Magistrat, alst Mynheeren
believen sal. Cette réserve prudente était faite en vue de
la possibilité éventuelle de l'achèvement, Cela ressort
des termes mêmes de la concession.
122 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
Le plus ancien de ces contrats est du 12 mai 1551. Il
y est question, pensons-nous, de la première travée ou
arcade près de la Grand’ place, à l'entrée de la rue de
Beffer : seker plactsken gestaen opt hoccxken van de Béffer-
strate binnen de Halle. Elle est louée à Pierre Symoens,
tourneur en bois, au gré des Trésoriers de la Ville, et à
la condition que le locataire abandonnera la place dès
qu'on voudra la lui reprendre et l’approprier pour lachè-
vement du Palais, ou pour tout autre motif approuvé
par Sa Majesté. Dans ce cas, le locataire pourra enlever
toutes les constructions qu'il aurait lui-même élevées
en cet endroit. La location se fait pour une redevance
annuelle de quatre florins Carolus, à partir de la Saint-
Jean 1551 (n° IX de l’appendice, p. 135).
Le deuxième acte, du 15 janvier 1564, se rapporte
également à la première place sous le portique, entre
les deux premières colonnes. Cependant, les conditions
de location ne sont plus tout à fait les mêmes. Au lieu
d'une redevance de quatre florins Carolus, la Ville
n’exige plus qu’un cens de trente sous; mais elle conserve
aussi une plus grande liberté pour la reprise de la place.
Elle se réserve le droit de pouvoir renoncer au contrat
quand elle le voudra, sans considération de personnes,
alst hemlieder goet dunchen ende believen sal, zonder yemants
aensien (n° X de l’appendice, p. 136).
Le troisième acte, du 26 septembre de la même année
(1564), permet au savetier Jean de Beckere, de se bâtir
un atelier dans le portique des Halles, #usschen de blauwe
pilaeren, mais rien n'indique l'endroit précis visé dans le
contrat. Le bail se fait aussi pour un cens annuel de
trente sous, avec la même réserve de la part de la Ville,
de pouvoir dédire quand bon lui semblera (n° XI, de
l’'appendice, p. 137).
51 le Magistrat s'était contenté de permettre aux mar-
a DD
NOUVEL HOFEL DES POSTES 123
chands d'installer des boutiques sous le portique du
Grand Conseil, le mal eût été facile à guérir. En effet,
les maçonneries dont on a entouré les colonnes, ont
admirablement protégé les chapiteaux en certains en-
droits. Le fouillé des sculptures ferait douter si c’est
bien de la pierre taillée que l’on a sous les yeux. La
planche IT donne les deux arcades ouvertes l’an dernier,
d’après une photographie de notre confrère, M. Franz
Schippers.
Au xvir” siècle, et aussi au xviri”*, le vandalisme ne
connut plus de bornes. L'idée de vouloir un jour achever
le beau monument des Keldermans re pouvait plus
venir à personne, à ces époques où le style ogival parais-
sait un péché d'architecte. On en arriva donc à aliéner
même le fond. Les acquéreurs avaient ainsi toute lati-
tude. Huit travées du portique furent démolies par ces
destructeurs, pour être remplacées par des constructions
du type le plus vulgaire, sauf une façade en rococo, belle
en son genre, mais que l’on aurait pu facilement élever
ailleurs. Nous faisons des vœux pour que cette dernière
soit réédifiée à la Grand’ place. Elle y fera bon effet,
dans la rangée de pignons qui s’y trouvent déjà.
La dévastation était arrivée à son comble. Le palais
inachevé du Grand Conseil est devenu une ruine. Nous
venons de voir que la main des hommes a fait la grande
part dans cette œuvre de destruction. Les injures du
temps n’ont pas encore trop détérioré les sculptures de
cette façade commencée il y a bientot quatre siècles, et
dont les troubles politiques ont arrêté l'achèvement.
Nous n'avons jamais passé à côté de ces vieux murs sans
regretter profondément leur état de désolation, et sentir
au cœur l'espérance de les voir au moins protévés pour
l'avenir. Jamais, cependant nous n’aurions pu croire qu'un
jour on ferait mieux encore que d'en empêcher la ruine
complète. Les grands frais que nécessiteraient la recon-
124 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, À MALINES
struction partielle de la partie du monument, élevée au
xvi” siècle, et son achèvement, nous avaient toujours
paru une difficulté insurmontable, et elle l'était, en effet,
pour les finances d’une ville. L'Etat seul pouvait songer
efficacement à réaliser cette entreprise. Il l'a fait; et ce
souhait que d'aucuns taxaient d’insensé, et que d’autres,
plus intelligents, considéraient comme une illusion d’ar-
chéologue, née d’un enthousiasme exagéré pour l’ancien,
«ce souhait va se réaliser. Le Gouvernement belge a fait
l'acquisition des ruines de l’ancien palais du Parlement
ou Grand Conseil de Malines, pour en faire une restau-
ration complète, et exécuter entièrement le plan de Rom-
baut et Laurent Keldermans.
G. vAN CASTER.
de vds à it indé iii dll dune ait diot S dise ds Lt,
en
APPENDICE
Pièces justificatives
1
Expertise des colonnes et autres pierres fournies par Eus-
lache Le Prince d'Ecaussines, faite sur ordre du Magistrat,
par Laurent Keldermans.
9 octobre 1532
Ic Lauwereins Keldermans hebbe gewysentert ende oversien ten
bevele van mynen heeren de opperrentmeesteren der stadt van Me-
chelen, heer Aerde van Diest ende heer Ariaen Muichs (1) reddere etc.
die blauwe pielaeren van der Hallen die gecomeschapt zyn geweest
van myn voerseide heeren, den xviij®" dach van apryle anno xv° zesse
entwintich, naer passchen, aen Staessen de Prinsse copman ende leve-
raer van blauwen steene van Scausynis of Arkenis, ende hebe bevon-
den als hier naer volcht :
Item ierst heeft den voers Staessen de Prinsse geleevert naer
inhoudt zynder voerwaerden geschiet ten voers. dage, eenen grooten
hoockpielaer, staende op den hoock vander befferstraten den wel-
cken gecomescapt es van mynen voers. heeren voer achte ponden
groote, vlems gelts. Valent xij L. brab.
Item noch heeft den selven Staessen gelevert achtervolgende zyn-
der voerwaerden, eenen hoock pielaer staende in de befferstrate aen
huys van den potgieter; ende es gecomerscapt van mynen voers.
heeren voer vyve ponden, ten pryse voers. Walent vij L. x sch. br.
(x) Adrien van den Broecke, alias Musch, était échevin en 1518, et bourg-
mestre en 1520.
126 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
Item noch heeft den selven Staessen gelevert buyten synder voer-
waerden eenen hoeck pilaer stande bynnen der Hallen an huys van
den potgieter, naer dbert, ende vander selver grooten als den voers.
pielaer in de befferstrate an huys van den potgieter. Alsoo mogen de
voers. heeren wel betaelen den voers. pielaer als den hoockpielaer aen
huys vanden potgieter in de beflerstrate voers. ten pryse van vyve
ponden groot vlems. Valent vij L. x sch. br.
Item noch heeft den selven Staessen gelevert naer inhout synder
voerwaerden twee geheele groote pielaeren staende inde befferstrate
ande halle, ende tiwee halve die comen sullen bynnen der hallen, daer-
men met wagens inde halle ryen sal; ende myn voers. heeren hebben
elcken van dese geheele pielaeren bestaedt voer vier ponden ten pryse
voers., ende die twee halve naer advenant van de geheele voers.
Valent xv L. br.
Item noch heeft den selven Staessen gelevert buyten zynder voer-
waerden eenen halven pielaer vander selven grooten als die voers.
halve pielaers, den welcken pielaer staede bynnen der hallen aen
dopen gadt naest dat huys vanden potsieter; den welcken halve pie-
laer myn voers. heeren wel mogen betaelen als sy er vande voers.
halve pilaers betaelen sullen. Valent 1j L. br.
Item den selven Staessen heeft noch geleevert naer inhoudt zijnder
vocrwaerden xvj geheel pielaers met viere clysteren die staen ande
halle in de beflestraete; ende elcke van desen pielaers hebben‘myn
vocrs. heeren bestadt voer drye ponden ten voers. pryse.
Valent Ixxij L. br.
Item noch heeft den selven Staesen aengenomen naer inhoudt
zynder voerwaerden xxxv gcheele pielaers die comen zullen in de
lacken halle ende onder die kappelle ende pleytcamer; ende elcke van
desen pielaers hebben mynen voers. heeren bestaedt voer drye en
dertich schellingen vier groot vlams. Walent Ixxxvuij L. x sch. br.
Ende van welcke xxxv pielaers ic maer en bevynde, met die twee
die de weduwe van den Broeck gehalt heeft, dan xxxj basschementen.
Alsoe soude daer noch resten ii] basschementen ende ock resten
daer noch aende selve pielaers vyve kapetelen; ende die ronde spyllen
vande voers. pilaers synder al. Van welcker reesten van de bassche-
menten en voers. kapetelen wylt den voers. leeveraer seegen dat hi
die volle leverynge gedaen heeft in presentie van | meester Peeter den
metsser van der stadt voers.
Item noch heeft den selven Staessen gelevert ne voerwaerden
tee blauwe poerten daer deen af gemoest staedt, ende dander legt
inde halle gegoiïjet; ende houden alle beye rechte staven en boogen
|
agid à
re
L>
danse,
sd. nl à: dencetès:
s nt ds
fr DC id de,
NOUVEL- HOTEL DES- POSTES 127
samen die muerkens ast pelegen Ixxxv voeten, ende voer elcke voet
zullen mynen voers. heeren betalen.
Item den selven Staessen beeft noch geleevert buyten voerwaerden
xxvii] stucken steens groot int cruyse iij voeten, die leggen onder die
pielaers buyten ende bynnen, op vij naer die noch ongelyt syn; ende
voer elcke stucke sullen mynen voers heeren betaelen
Voer al. 2x L. 1j sch. brab.
Item de selven Staessen heeft noch gelevert onder die vier groote
pielaers van der hallen viere stucken steens van ïïij 3 voet in cruyse
ende voer elcke stuck sullen myn voers. heeren betalen
Val ij L. 1j sch. br.
Actum te Mechelen den ix° dach van october Ac xv° twee ender-
tijch. bij mi)
ON DE QY SE 2 n
En marge se trouve : Somma ij° xv L. xitij séh. des inne gcrekent
de ij bogen van den porten.
IT
Payements faits à Eustache Le Prince, pour hvraison de
pierre bleue.
1526 à 1534
Dit zyn die betalinghe van Staessen die Prince op zyn leveringhe
vander blauwen wercke.
Item Lerst in a° (xv°) xxvI ende xxvir. Er.
lerst int boeck van xv° xxvi ende xxvir. CRU RSC.
Dwelck inde Rekeninghe by de Rentmeesters gere-
kent es, maer moet Staessen afuecort wordden.
Item bet. den selven xvij aprilis xv° xxvI1J, naer
paesschen : XxVE:
Item ultima octobris noch bet. xxv L.
Item in a° xxvrI1 ende xx1x. xlj L. xvij sch.
Item in a° xx1x ende xxx. Hs:
Item in a° xxx ende xxx]. xv L. xiij s.
Item in a° xxx1 ende xxx1], fol. xxxix. xiÿ L. xvii] s.
Summa iij Ixiij L. vij s.
128 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
Item siin betaelt den xxiij dach van septembris xve xxxuy. xii L. x sc. br.
compt noch met ander betalinge tsamen op 1. L. br. die hy seer die hem
quamen by slot van rekeninge.
Ende siin noch na gelevert, dit al door de leveringhe van my vrouwen
hove.
Ende die na leveringhe moet ghesciet syn na de voers. leste betalinge die
ghesciede in a° xxx] ende xxx1] den...
Welc naderhant te weten opten xvj dach van mey a° xve xxx al afge-
rekent wert van al tal dat hy totten selven daghe gelevert hadde ende
quam noch boven alle betalinghe afgecort omtrent xlj L. br.
Au verso du feuillet : Besceet van der leveringen van ghehouwen
steene aen de Halle, aengande Stassen De Prinsse, van den blauwen
wercke.
III
Accord pour la fourniture du bois de charpente nécessaire
au palais du Grand Conseil.
81 janvier 1535
Opten xxxj°®* dach Januarij a° xv° ende vyf ende dertich zoe heb-
ben heer Philippus Schoefs ende heer Jacop Schoefs, ridders ende
tresoriers der steden van Mechelen bestaeyt aen Janne ende Lam-
brecht van Ghyssel alle alsulcken houtwerck als die zelve stadt be-
hoeven zal totten nyeuwen pallaise, in die halle, voer dit jaer te leve-
ren ten scerppen tante, sonder gedraeyt rysschellich gnade wecren
olm root oft wit, ende anders van zulcken duechlen ende grootten
alzoe hier volght :
lerst vier balcken elck stuk lanck wesende xliij voe-
ten, twintich duymen hooghe, ende zesthien ende eenen
halven duymen breet metten baesschen, vier ende eenen
balven duymen dicke, ende acht voeten larck gelyck
spannende vier duymen al zonder gebreck als boven; elck
val. cxx kg. stuck voer dertich karolus gulden.
Item noch thien balcken, elck stuck lanck xxxv voeten
derthien duymen dicke ende xvj duymen hooghe met
heuren baesschen vän zeven voeten lanck ende drye
duymen dicke; ende die balcken gelyck spannen drye
duymen, elck stuck te leveren als boven voer twaelf ka-
val. cxx kg. rolus gulden.
Ite viii: voeten filieren, alzoe langhe als men die gecry-
ghen kan, thien duymen viercant; ende noch ïitj: voeten
D hé à ni d'ulsh nû Ef , ‘on, À
lite. A
”
val. cxx kg.
Hi kor-st.
vi. xi kg. 1 st.
uxtke-p.sk
ul. ije x ke.
NOUVEL HO LELSDES" POSRES 120
scheren van vij 1/2 duymen viercant, elck hondert
deen doer dandere voer thien karolus gulden.
Item xxvj gordels van xj voeten lanck ende acht
duymen breet ende vij 1/2 duvmen dicke, tstuck
voer vili 1/2 st.
Item xxvj gordels vander zelfder linghden van
vij 1/2 duymen breet ende vij duymen dicke, tstuck
als voten voer viij 1/2 st.
Item noch xxvj gordels vander zelfder linghden
van vi) duymen breet ende vi 1/2 duymen dicke
elck stuck oick voer viij 1/2 st.
Item vij° rebben elck stuck xj voeten lanck ende
v 1/2 duymen viercant, oick sonder gebreck als
boven, schoen om schaven ten herden cante, elck
hondert voer dertich karolus gulden.
Item üj° aenvelders lanck xxv voeten ende üij 1/2
duymen viercant ende ïij° sperren lanck xxij voeten
ende üij 1/2 duymen viercant beneden, ende ïïij duy-
men viercant boven, elck stuck voer acht stuivers
vi. ij. lv kg x st. ende eenen halven st.
Alle welcke houten die voers. Jan ende Lambrecht
zullen moeten leveren, al sonder gebreck als boven,
te twee reysen : te weten dierste scep drye weken
naer paeschen, ende dander acht daghen naer Sint
Jansmisse naestcomende ombegrepen, al met me-
chelscher mate te leveren.
Jan Van Gysselt X Lambrecht Van Gysselt.
IV
Payements faits à divers, pour livraison et transport du bois.
1535 à 1541
En marge : Dese betalinghen zijn gerekent in libro Xv° xxxv ende
XXXVI.
Op ten xxix® Januarij a° voers. betaelt den
voers. Jan ende Lambrecht, op die voers. toeco-
mende leveringhe die somme van I fEbr.
Item den vij® Juny xv° xxxvI bet. SEE St
©
130 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
Item den v July xv° xxxvi betaelt voer die
scepvrachte VAL ns:
Item bet. den selven in volkomen betalinghen
op dierste scip. vij July XXXvL. ix L. vit] s. xj d.
Item noch geleent den selven op dander scip dat
comen sal die uts. xx VAL
En marge : Van hier voorts moet dit gestelt worden in de reke-
ninghe van den jare xv° xxxIx ende xL.
Item den selven bet. van schepvrachte üiij febr.
XXXVIIL. JE
Item aen beyden schepen hout te lossen uts.. à
Item xv' novembris xv° xxxIx bet. aen de Sa é
vracht by lo van den Eynde. >< Lee
Item cod. die bet. Jan Ghyssels. xxwL: br.
Item xx decembris xxxIX bet. heer Jan Fraeys
van huyshueren xxx) S. ii} d.
Item xxv' martij XV° xxxIX ante passcha bet.
Janne Ghyssels. if
Item bet. aen dat die houten ergher bevonden
waren dan die voerweerde, ende dat inde iij° leve-
ringhe . al Er
Item aende Wehr van den dorpe “OLA LS
Item xvij aprilis xv° xL bet. Janne van Ghysselt
in volder betalinge van de iij° leveringhe. viij L. xix st. vi d.
over inde Rekeninghe van den jaere XL ende XLI..
Âu verso : voerweerde van den houte dienende fotren palleyse.
V
Antoine de Vleeschouwer, tailleur de pierres, réclame une
somme de cent florins, dix sous, un demi-hard, qui li reste
due après tout décompte.
après 1547
Op den iersten dach van October a° xv° xxxv es ghedane de me-
tinghe vanden witten steenwerke van der Hallen duer versoeck
vande heeren Rentmeesteren der stadt van Mechelen; ende der
comm. m' Machiel ijsewyns ende Nicolaus de Vleeschouwer ende
Anthonis de Vleeschouwer ingheseten der voorseydér stad.
N'OUMBEMAOMEEMDESMEOSINES LD
Zoo es bevonden naer wyt wysen der selver brieve daer af vande
meters, dat de gheheel somme ghedroegh dry duysent vij® xxxiii;
gul, xij st., een half blancke. Compt het derde pairt van Anthonis de
Vleeschouwer xij° Ixxviij gulden ïüij st ix den.
Item bevonden dat ic Anthonis hierop ontfanghen hebbe van der
stadt om bewys soo op den inghele met noch Îxxij 1/2 gul her Rom-
baut Soetmont van mynen wegen ontfanghen; ende noch van pont-
ghelt by Cornelis van der Eyke ontfanghen op my üj° gul xitj 1/2 st.;
ende dit toet a° xxxix toe dleste, den xxvii®” february, naer styl van
Wytricht, de somme van xi Ixxvij gl. xii 1/2 st. dit afghecorten rest
mij noch net hondert gulden ende x st. eenen 1/2 braspenning.
Item heeft her Rombout Soetmont hier op van mijnent weghen
noch van der stadt ontfanghen op den nieuwe, waer af ic eegheen
verclaringhe en hebbe; biddende ootmoedelyck myn goeder heeren
die rentmeesteren, verciaringhe daer af te doene; ende voorts onse
rekeninghe wel ende recht te fijnaerne, naer der redenen noch bevon-
den dat her Rombout noch ontvanghen heeft xxij° gul. van mynen
weghen.
Item noch leyt voer de duere, van my Anthonis voirseid een geel
deel boghen die ghemaect hebbe duer dbelasten van die rentmeesteren,
ende meester wercklieden die die boven voirnoemd de cruysvensters
ende dese en syn niet mede ghemeten in de metinghe, want sy op die
tyt noch niet op den peel laghen ende ter groote cost soude hebben
moeten bringhen overmidts de vroote sneeuw ende vorst, soo inden
winter Was.
Memorie my grieven ende om my te beclaghene dat naer de me-
tinghe ende rekeninghe ons soo quaden betalinghe ghedaen was van
a° xxxv toet xxxIx toe, ende nu noch dees reste noch toet XLvI] toe,
ic soude immers wel meer afghequeten hebben.
Item noch hebben wy bevoorwaert, ende staet inde voorwerde,
seker perceele van stynen by ons over ghenomen ende en hebben
niet willen hebben dat wijse ghemaeckt souden hebben, ende heb-
bense anderlieden doen maken als wy het costelyckste ghemaect
hadden, hebbense ons vorwerde ghenomen ende over ghebroken om-
dat wi; wat gelt toen ghehadt souden hebben.
Item ons voorwerde hout dat men ons altoes betalen soude naer
advenant van der leveringhe, dwelck niet alsoo gheweest en es s00
blyct naer de rekeninghe.
Au verso : Item A° xv< xxxv, den xv december, soo es volbracht
cheweest de metingfie van den witten.
132 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, À MALINES
VI
Requête présentée au magistrat de Malines, par Egide Ver-
æyckt et son épouse Marguerite Robyns, veuve d'Antoine de
V’leeschouwer.
1560, 10 mars
Aen myn heeren den Wedhouderen deser stede van Mechelen.
Vertoonen ende gheven zeer ooïitmoedelyc te kennen Gillis Ver
wyckt als man ende momboir van Margriete Robyns achtergelatene
weduwe wylen Anthonis de Vleeschouwere midsgaeders heer Jacob
Robyns ende Rombout Poelmans als momboirs van den ombejaerden
kinderen desselfs wylen Anthonis de Vleeschouwere : hoe dat eertij-
den die voirgenoemden Anthonis als coopman van steene opgebracht
ende ahelevert heeft den Regenten ofte Rentmeesters des voirschre-
ven Ne van Mechelen de ter tydt wesende, diversche soorten
ende quantiteyt van ghehouwen oft ghesnedenen witten steene, ende
datte al tot behoefne ende ten ghebruycke vander fabrijken ofte edi-
ficatien van der Hallen alhier.
Ter causen van welcken leveringe van steene (te wetene dije ghe-
meten es ende aende binnen edificie geappliceert ende gewrocht
geweest) die voirschreven Regenten den voirnoemden wylen de
Vleeschouwere, by slote van geliquideerde rekeninge schuldich ende
ten achteren ble en, ende alsnoch in der qualiteyt als vore resterende
syn de somme van e. kar. gulden x st. ende 3 braspenningen, ge-
lyck als tzelffde blykende es ende claerlyck bevonden wordt by des
voirnoemden wylen Anthonis schedullen ende billetten van memorien
daer aff zynde, hier aene ghehecht, alzoo oick tgene des voirschreven
es eenighen van uwen een, naemelyken den heer Rombout van Aken
aliàs Zoetmonts, als noch wel kenly cken ende indachtich wesen mach.
Es oick waerachtich alsdat die voirnoëmde de Vieesschouwere den
persoonen ende tot behoefine alsvoren hierenboven, noch ghelevert
heeft eenen grooten hoop ende quantiteyt van ghelycke steene, de
welcke over Fe stanen gelegen hebben ende als noch liggende zyn
binnen der voirseide hallen, tot groote scaeden, achterdeele ende pery-
cele vanden suppliant, gemerckt de zelfde steenen nyet en wassen
nocht en augmenteren, gelyck uwen Eerw. dat wel considereren con-
nen. Welcke steenen tot noch toe nyet ghemeten, nyet gherekendk,
noch nyet betaelt en zyn. Hier by ghevoecht ende geconsidereert dat
sind Ètes Dé
NOUVEL HOTEL DES POSTES 133
men ter tyt van nu elcken voedt van den voirnoemde steene op xij st.
nae meer nyet zoe gocden coop en zoude connen becostigen oft ghe-
leveren, ten pryse ende somme van ghelde, zoo dyen alsdoen bevoir-
weerdt was ende gelevert es. Verzoecken daeromme die voirnoemde
supplianten ende nyet min oidmoedelycken supplicerende dat uwen
Eerw. believen wille te ordonneren myn heeren den tresoriers deser
stede van Mechelen hen supplianten promptelyck op te leggene ende
te betalene : lerst die voirschreve reste ende ge liguideirde somme van
Ixxviij k gul. x st. 3 brasp. toecomende alsvore. Ende voirts iemanden
te commiteren van uwen Eerw. officieren zoe ulieden dat goetdunc-
ken ende te raede vinden zult, omme den voirscreven onghemeten
steen te colligeren ende finalyken te meten gelyck ende alzoo dat
behoiren zal. Ende de somme die ten eynde vander maten achtervol-
gen den pryze van der voirscreven vuerweirden bevonden worden
zal te beloopene; ende hen supplianten te compereren by ordonnancie
als boven henlieden opgeleyt ende betaelt te worden. Alle dwelck
uwen eerw. beliefven zal corttelycken te expedieren, bizonder aenge-
merct ende geconsidereert de lanckheyt ende verloop van den tyde
dat de supplianten haere penningen ghedertfit hebben, ende oick mede
dat die voirnoemde schult weezen aengaet ende eensdeels compete-
rende es. Ende des doende zult wel doen.
VII
Déclaration de Rombaut van Aken alias Zoctmont, intcer-
pellé comme témoin dans la requête c1-dessus.
Rommont Zoetmont gesien hebbende de requeste van weghen
Gielis Verwyct, als man ende momboir van Margriete Robbyns, met
syn consoirten, mynen heeren gepresenteert, opten x°* martij XV° en
de tzestich, Seet ende verclaert hoe dat hy in zynen tyde als rent-
meester van deser stadt van Mechelen, metten anderen heeren rent-
meesteren doen wesende, heeft neven ende by geweest alwaer ten
versoeke van Anthonis de Vleeschouwer met zynen consorten, ende
nyet ten versoeke vande voerscreve heeren rentmeesters, gemeten es
geweest den steen inder requesten van den voerscreven Gielis ge-
méntioneert; ende dat als doen den voerscreven de Vleeschouwer
met zynen consorten, by mynen voerscreven heeren de rentmees-
ters doen wesende, geseyt ende verclaert werdt tnaervolgende. « Wy
1354 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
heeft u desen steen doen maken? hy en zal mogelyck noch in twin-
tich jaeren nyet verbesicht wordden; want hy dient achter aende
halle, noch en es oick niet leverbaer »; ende dat als doen der stadt
meesterwerckman seyde : « Mynheeren het es waer, hy en es nyet
leverbaer, noch en es oick niet genoch gesteert, ende en zal van my
nyct geset wordden ». Ende aengaende dat zy supplianten zeggen
datter noch steen es ongemeten die hen noch resteren zoude, es
waerachtig.
Ende en zyn maer quade stucken liggende neven het voerscreven
gemeten werck als tot gheenen prouffytte oft oirboir van de gemeten
wercken dienende. Voerts dat zy supplianten seggen dat hen noch
penninegen zoude resteren, ter causen vande leveringhen in zyn
requesten gementioneert, verclaert die voerscreve Zoetmont dat maer
een geraetsel en es, ende dat zy supplianten in dier qualiteyt meer
dan betaelt syn; ende dat de voerscreve wylen Anthonis wel voer
zulcx was, hadden hem noch vander stadt penningen iecomen, hy
zoude de zelve wel vervolght hebben. Ende om alle tgeene des voer-
screve stadt te verificeren seeght de voerscreve Zoetmont dat hy
neven ende by geweest es alwaer de voerscreve wylen Anthonis
verclaert heeft dese oft gelycke woerden : « Ja ick hebbe de stadt
wel gehadt, ick hebbe emmers gecreghen dat my vander zelver zoude
moghen comen ».
VIII
Ouiltances des à comptes donnés par l’empereur, en déduction
sur la somme du subside de 6ooo florins carolus qu'il s'était
engagé à payer, pour sa part dans les frais de construction du
palais du Grand Conseil.
2 mars 1535
Nous communemaistres eschevins Rentmaistres et Conseil de la
Ville de Malines confessons avoir reçu de maistre Nicolas Faurel
secretaire et receveur des exploits ordinaire de lempereur nre sgn' la
somme de six cens livres, du pris de quarante gros monnoie de Flan-
dres la livre, sur et entantmoins de la somme de six mil carolus dor
que le dict seigneur empereur a accordé à la dicte ville de prenre et
avoir de luv, par les mains de sond Receveur des exploix présent et
NOUFEL HOTEL DES POSTES T9
advenir, sur la moietie des confiscations et amendes arbitraires qui se
adjugent au grant conseil de sa majesté de par deça, tant et jusques a
ce que la dicte ville sera satisfaicte et payée desdicts vi® carolus, pour
et en advanchement du palais et maison de conseil que la dicte ville
a encommenchié faire et y fait encoires ouvrer journellement; ou elle
y mect de gros deniers procedans et venans les dicts vi° L. dues pris
entantmoins de la moictié de quattre mil carolus d’or. En quoy Jehan
Baers alias olislager, a le x° jour de juing Xv° trente quattre de la
poursuyte du procureur gnal. esté condempne envers et au prouflyt
de limperiale maiesté, par messieurs du grant conseil de sa dicte
maiesté, en luy intermant les lettres de remission par luy obtenues
dicelle sa maiesté pour raison de certains mes par lui commis et par-
petrez, dont nest besoing icy faire aucune mention. Et ce oultre et
pardessus la somme de ïj° L. dudict pris et ou nom de la dicte ville
avons receu du dict Receveur des exploix venant dautres condemp-
nez, entantmoins des susdits vi" carolus, comme par copie autenticque
des susdictes Ires patentes de don de ce faisant mention peult plus
aplain apparoir, de laquelle somme de vi L. des pris monnoie et pour
la cause que dessus nous communemaistres eschevins rentmaistres et
conseil de la dicte ville de Malines, pour et ou nom dicelle ville,
sommes contens et bien payez et en quittons lempereur le dict Rece-
veur des exploix et tous autres à qui quitance en appartient. En tes-
moign de ce nous avons fait appendre le scel aux causes dicelle ville
à ces présentes, le second jour de mars lan mil chincq cens et trente
chincq.
Gecollationeert by my opt doriginal.
Orssele.
IX
Extraits du REcisrre MuriLé {ouchant les permis d’occui-
pation dans les galeries du nouveau palais du Grand Conseil
dont la construction avait été interrompue.
1551, 12 mai
Op den xij* mey xv° eenenvyftich soo hebben myne heeren de
tresoriers van der stadt, heer Gielies van Gottengnyes heer Pauweles
de Mypere end heer Jacob Robyns verhuert zeker plaetsken gestaen
136 ANCIEN PALAIS DU GRAND CONSEIL, A MALINES
opt hoecxken van de befterstrate binnen de halle Pieteren Symoens
draseler zoe langhe als by mynheeren gelieven zal. Ymmers dat myn-
heeren van noode en bedwinghen zullen zyn tselve plaetsken oft
halleken wederomme nae heur te nemen en te properieren totten
opmaken van der hallen, ofte andere notoire end merkelijke rede daer
toe zylieden van der Key m' wegen zouden bevinden van noode te
zyne te gebruykene. Dieen zoe zal de voorz. Pieter Symoens also en
indien ;gevalle ét zynenii SG Re oncost ende fundringhe aen
t selve bij hem gedaen nemen end behouden tot zynen prouffyte.
Ende mits huere daer voir betalen der voorn. stadt de somme van
vier karolus gulden beginnende ende innegaende S' Jans misse
a° xv° eenen te en deerste jaer daer af verschynende S' Jans
misse a° xv° tw eeenvyftich. — Actum ut supra.
(Rootboek, fol. 65)
X
1564, 15 janvier
Op den xv dach der maendt ianuary in den jaren Xv° vierentsestich
hebben mynheeren de tresoriers bovengeschreven te wetene heeren
Lanceloot van Gottingnys ende joncheer Franchoiïs van Cats desgelycx
gegundt ende gegeven jannen Bournon tot behoef van Lysbeth Bour-
non zyner wettiger dochtere, dierste plaetse tusschen de twee blauw
pileeren van voeren in der befferstrate. Omme oeck die zelve plaetse
by hem te mogen betymmeren oft metsene propijs ende brquatie
tot alsulcken neeringe die te makene als hem dat goetduncken ende
believen sal. Ende dieselve als dan te mogen gebruycken op zynen
cost, mits der stadt daer jaerlycx voeren betalener een chys van derttich
stuvers als voren. Behoudelycke nochtans zoe reede de voorz. stadt
beliefde voer den toecomen. tyt de voerz. plaetse te haerweerts te
nemen ende die te willen gebruycken ter voerz. stadbehoef, dat zylieden
doet tallen tyden sullen moegen doen alst hem lieder goet duncken
ende believen zal, zonder yemants aensies. Dies sal die voers. Bour-
non oft zyn voers. dochter als dan ongehouden zyn van der voers.
chyns van derttich stuuvers voers. alle dingen zonder hargelist.
(Rootboek, ibid., fol. 78, verso).
NOUVEL HOTEL DES POSTES 157
XI
1564, 26 septembre
Op den 26 sept. XV. Lx] hebben mynheeren tresoriers te weten
h. Lanceloot van Gottingenys en jonchh Franchois van Cats eenen
jannen de Beckere, oude schoenmaker, gegundt ende toegelaten een
plaetse tusschen de blauw pilaeren achter de halle omme de zelve
plaetse bij hem die aldaer te moegen gebruycken betymmeren oft
metsene propiis ener broquarie tot zynder neeringe te makene op
zynen cost, mits der stadt daer jaerlycx voere genoemde een chys van
derttich stuvers met conditien nochtans oft die stadt beliefde voer die
toecomen. tyt de voorz. plaetse te haerwaerts te nemen ende die te
willen gebruycken ter stadt behoef, dat zij lieder dat tallen tyden
tselver sullen moegen doen alst huerlider goetduncken ende believen
sal, zonder yemants aensiene. Dies sal die voerz. jan als dan ongehou-
den zijn van den voergenoemden chvns van derttich stuvers jaerlycex.
Alle dingen zonder ergelist.
(Rootboek, fol. 78, verso).
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SE op M HAN =
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AS ra A. |
Catalogue descriptif des Monnaies, Méreaux, Jetons et Mc-
dailles frappés à Malines ou avant trait à son histoire.
u moment où le Cercle Archéologique de notre
ville vient de mettre au concours la rédac-
tion d’une histoire générale de Malines, nous
S croyons qu'il sera intéressant de mettre sous
les yeux de nos lecteurs, la suite chronologique des por-
traits des Seigneurs et gouverneurs-généraux qui ont Joué
un rôle souvent remarquable dans notre histoire locale.
Beaucoup d’entr'eux ont toujours eu une prédilection
marquée pour notre ville, où ils aimaient de faire de fré-
quents et longs séjours, d'établir même leur résidence,
leurs tribunaux, leurs officines de monnaies et leurs
Chambres des comptes. À vrai dire, notre ville a été
considérée pendant un siècle et demi comme la capitale
des provinces unies des Pays-Bas.
Le rôle important qu'a tenu dans l’histoire la seigneu-
rie de Malines est d’ailleurs prouvé par les treize cent
nonante-neuf lettres missives conservées aux archives,
par les chartes, octrois et autres pièces administratives
140 NUMISMATIQUE MALINOISE
réunis, en dix volumes, par les éminents archivistes Van
Doren et Hermans.
Les médailles-portraits que nous faisons figurer dans
notre volume n’ont pas été frappés spécialement pour
notre Seigneurie, elles appartiennent à l’histoire géné-
rale; mais, elles peuvent être considérées comme ayant
trait à notre histoire locale, en ce sens qu’elles ont été
émises pour commémorer les successions, les prises de
possession, les mariages et, partant, les joyeuses entrées
de nos différents souverains dans leurs nouveaux états.
À ce titre, ces médailles, qui n’ont aucune indication
précise de destination, peuvent être revendiquées aussi
bien pour notre Seigneurie que pour les autres pro-
vinces des Pays-Bas.
Malines, surtout, tenait à fêter avec grand éclat les
premières visites de ses Seigneurs étrangers ou leurs
gouverneurs préposés au gouvernement général.
Constamment nous rencontrons dans nos archives, les
noms de ces grands personnages.
Nous avons donc jugé que ces quelques médailles ne
dépareront pas notre Catalogue descriptif de la numis-
matique malinoise (1). ;
Cette première série est suivie d’une autre; celle-là,
appartenant exclusivement à Malines, donne les portraits
de quelques célébrités malinoises; puis viennent les
médailles frappées en l’honneur des archevêques, les
médailles émises à l’occasion de faits mémorables arrivés
dans notre localité; la collection complète, sous le rap-
port du type, des médailles accordées à titre de récom-
pense, aux élèves de nos académies de dessin et de
musique ; les médailles distribuées lors de nos jubilés et
de nos cavalcades, tant réputés pour leur faste et leur
(1) Les médailles qui peuvent être considérées comme ayant été frap-
pées spécialement pour Malines, seront indiquées par un astérisque.
NUMISMATIQUE MALINOISE IAI
correction. Pendant la période de 1825 à 1850, Malines
comptait quelques bons orfèvres, qui nous ont légué une
série de médailles destinées à nos sociétés de tir à l’arc
au berceau, à la perche, et dont quelques-unes consti-
tuent de véritables objets d'art; toutes ces pièces ont été
reproduites dans notre ouvrage ; ajoutons encore les mé-
dailles pour l'ouverture d'expositions, d’inauguration de
drapeaux, les médailles religieuses, les témoignages de
satisfaction décernés par nos magistrats aux sociétés
qui se sont distinguées sur le terrain de l’art musical ou
dramatique, et nous arrivons à une collection inappré-
ciable, qui fournit aux historiens des monuments précieux
pour l'authenticité de l’histoire de Malines.
La série des jetons frappés pour notre Seigneurie, con-
stitue également un auxiliaire utile pour l'écrivain; ce
sont des documents parlants et contemporains des grands
faits de notre histoire.
LÉéopozp VAN DEN BERGH.
142 NUMISMATIQUE MALINOISE
TROISIÈME PARTIE
ADédailles des Scigneurs
ct gouverneurs=généraur de fDalincs
Dans la série numismatique liégeoise, nous rencontrons
quelques petites mailles, qui donnent imparfaitement les
bustes de certains princes-évêques qui ont eu notre sel-
gneurie sous leur juridiction.
Par les sceaux figurés dans l'ouvrage de VAN DEN
EYNDEN, Tableau chronologique des écoutêtes, des bourg-
mestres et des échevins, nous faisons la connaissance des
puissants seigneurs de Grimbergen, les Berthout avoués
de Malines, auxquels les Princes-évêques avaient confé
la Seigneurie; la numismatique flamande et brabançoune
nous font connaître les comtes de Flandre et les ducs de
Brabant qui ont régné sur notre pays.
Mais à partir de Philippe le Bon, jusqu'au règne de
notre roi actuel, Léopold IT, nous pouvons offrir une
série ininterrompue de médailles avec portraits, des sei-
gneurs et gouverneurs-généraux de Malines. Ces pièces
rarissimes, gravées par les plus habiles artistes des diffé-
rentes époques, sont disséminées dans toutes les collec-
tions de l’Europe, ét aucun collectionneur, même au prix
des plus grands sacrifices, ne parviendrait à les acqué-
rir (1). C'est ce qui nous a engagé à les reproduire dans
notre ouvrage.
(1) Voir Van Mieris et VAN Loow, Nederlandsche Historichenningen.
NUMISMATIQUE MALINOISE 143
Philippe le Bon
Philippe de Bourgogne, surnommé le Bon, fils unique
de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière, naquit
à Dijon, le 21 juin 1396. En 1410, il succéda à son père
et fit son entrée solennelle dans notre ville, le 8 octobre,
en qualité de seigneur. Le duc ne fut pas complètement
étranger au gouvernement de notre contrée, attendu que
son père avait déjà confié à ses soins la Flandre, l’Artois
et Malines, pendant la guerre qu'il eut à soutenir contre
laPRrancé, tentr4r2.
Lors de son inauguration dans notre ville, il profita
de la circonstance pour y réunir les principaux membres
de la maison de Bourgogne et prendre secrètement des
dispositions pour venger la mort honteuse de son père,
assassiné.
Le duc a toujours eu une préférence marquée pour
notre seigneurie, qu’il combla de toutes sortes de faveurs;
ce fut lui qui, le premier, renseigna sur ses monnaies le
titre de seigneur de Malines (Dominus Machliniense).
En troisièmes noces, il épousa Isabelle de Portuga!, le
10 janvier 1430, et pour rehausser la splendeur de cette
fête, il institua le même jour, à Bruges, l’ordre de la
Toison d’or, qui, dans la suite, tint plusieurs réunions à
l'église de Saint-Rombaut, à Malines.
La même année de son mariage, le duc, avec sa femme
et toute leur suite, rendirent une visite à Malines et y
restèrent pendant les mois d'août et septembre; à cette
occasion, de grandes fêtes furent données.
En 1455, Philippe le Bon institua dans notre ville, la
chambre du Conseil privé, aussi appelé Grand Conseil,
composé d’un certain nombre de gentilhommes et de
savants, sous la présidence du chancelier de Bourgogne.
Ce tribunal était, en outre, composé d’un vice-président,
de quatre chevaliers, treize conseillers, quelques maîtres
L44 NUMISMATIQUE MALINOISE
des requêtes, un procureur-général et d’autres employés.
[ls avaient à juger les différends qui se présentaient dans
les états du duc, aussi bien pour les grands personnages
que pour les plus pauvres sujets.
Autrefois, 1l se trouvait au palais du Grand Conseil,
actuellement le palais de justice, un tableau représen-
tant une réunion des Conseillers, tous habillés en rouge.
Au bas du tableau on lisait cette inscription :
« Le Grand Conseil avant le Parlement, où présidait
le Grand Chancelier, aïant à son côté gauche le chef et
les quatre Chevaliers du Conseil, et à sa droite les six
Maîtres des Requestes : et vis-à-vis sur trois bancqs mis
en mi-cercle, les 13 Conseillers ordinaires. Devant les
ouvertures aux deux bouts du bancq d'au milieu, se
tenaient à pied et tête nue, les Advocats playdoïants;
pendant que le premier Huissier gardait la clôture du
Parcquet ou les Parties exhiboient leurs escripts au
Secrétaire.
» Les Seigneurs ayant présidé successivement au Grand
Conseil decy dessus en qualité de Chanceliers et de
chefs Chanceliers, Nicolas Rollin, Ambassadeur en Arras,
l'an 1435: N. De Goux, Seigneur de Wedergrete; Guil-
laume Hugonet, Seigneur de Saijlant; Chefs Jean, Sei-
gneur de Lannoy; Gerard De Plaines, Seigneur de Fiene;
Guillaume Fillatre, Evesque de Tournay. »
La médaille ci-après a été frappée à l'occasion de
son troisième mariage et de l'institution de la Toison
d'or. Un grand nee de jetons ont été frappés ee la
chambre des Comptes, à Malines.
PHILIPP 2 Ds G: DVX : BURG : LOT : BRA
CO : FLA 2 Dans le champ le buste du duc, orné de
la toison d’or. Ce bijou consiste en un collier d’or, auquel
est suspendue une toison, également en or.
Rv. & AVTRE NARAY AVTRE NARAY © AVTRE «
NUMISMATIQUE MALINOISE 145
NARAY. Dans le champ, un briquet sur une croix de
Saint André, surmonté d’une couronne; le tout entouré
d'étincelles.
Bronze. BEA AD
Charles le Téméraire
Après la mort de Philippe le Bon, son fils Charles,
surnommé le Téméraire, lui succéda.
Le 14 octobre 1454, il épousa, à Lille, Isabelle, fille
de Charles I“, duc de Bourbon, et de Agnès de Valois;
elle mourut à Bruxelles, le 25 septembre 1465; de ce
mariage naquit une fille, Marie de Bourgogne.
Le 3 juillet 1467, le duc fit son entrée solennelle dans
Malines, en qualité de seigneur, accompagné d’une suite
nombreuse, et y prêta serment; de grandes fêtes et des
cortèges furent organisés, et rien ne fut négligé pour
rendre son séjour aussi agréable que possible dans cette
ville, qu'il a tant favorisée dans la suite.
Aux archives de la ville se trouve l’acte public, rédigé
lors de la joyeuse entrée du duc. Ce document confirme
les privilèges et franchises accordés précédemment à
cette ville; le voici :
« Charles par la grâce de Dieu Duc de Bourgoingne,
de Lothier, de Brabant, de Lembourg, de Luxembourg,
Comte de Flandres, d'Artois, de Bourgoingne, Palatin
de Haynnau, d'Hollande, de Zélande, de Namur, Mar-
quis du Saint-Empire, Seigneur de Frise, de Salins et
de Malines. Savoir faisons à tous présents et à venir que
comme après le décès de feu nostre très Chier Seigneur
et Père Monseigneur le duc de Bourgoingne, de Bra-
bant et de Lembourg, Comte de Flandres, d'Artois et
de Bourgoingne, Palatin etc., et Seigneur de Malines et
des appertenences, nouvellement trespassé, cui Dieu
pardoint.
146 NUMISMATIQUE MALINOISE
» Nous qui sommes son seul héritier, et à ceste cause
succedez entre autres choses à la Seigneurie dudit Ma-
lines soyons aujourd’huy troisième jour de ce présent
mois de juillet venuz en ceste nostre ville de Malines et
y fait nostre entrée comme seigneur d’icelle, et à ce jour
meismes les Bourgeois et habitans dilecques communau-
lument nous ont fait serement en flameng tel et selon
que bons et loyaulx subgetz doivent faire à leur Seigneur,
auxquelz nous avons repromis et juré en vérité et loyauté
de tenir et garder et faire tenir et garder bons privilleges,
libertez, franchises, coustumes et usages tant anciens
que nouveaux, en la manière accoustumée, desquels
serement et promesse, par nous ainsi fait en flameng,
la forme sensuit en françois :
» Nous Charles, Duc de Bourgoingne, de Lothier, de
Brabant, de Lembourg et de Luxembourg, Comte de
Flandres, d'Artois, de Bourgoingne, Palatin, de Hayn-
nau, d'Hollande, de Zélande et de Namur, Marquis du
Saint-Empire, Seigneur de Frise, de Salins et de Ma-
lines. Telz foy et loyauté que nos bonnes gens de nostre
ville de Malines nous ont fait et promis, leur repromet-
tons à tenir avec tous leurs droitz, franchises, privil-
leges, coustumes et usages vielz et nouveaux, selon ce
quilz les ont accoustumez, et avecques toutes autres pro-
messes et convenances, lesquelles nous leur avons pro-
mises et en convient bien et loyaument tenir et accom-
plir, se Dieu nous aid et ses sains et tous les sains de
Paradiz. -
» Nous, par la teneur de ces presentes, à l’umble sup-
plication des bonnes gens d’icelle nostre ville de Malines,
avons confirmé et approuvé, confirmons et approuvons,
et en oultre leur promettons tenir et garder, et faire
tenir et garder fermes et estables de point en point leur
droitz, previlleges, franchises, libertez, coustumes et
usages vielz et nouveaux, aussi comme silz estoyent ycy
NUMISMATIQUE MALINOISE 147
escriptes et exprimez de mot à mot, et de non venir ou
faire venir en aucune manière au contraire. Et afin que
ce soit chose ferme et estable a tous jours mois, Nous,
en tesmoignage de ce, avons fait mettre nostre scel a ces
presentes, sauf en autres choses nostre droit et lautruy
en toutes.
» Donné en nostre dite ville de Malines, ledit troi-
sième jour de Juillet, l'an de grâce Mil CCCC soixante
et sept. — Ainsi signé sur la ploye : Par Monseigneur le
DucafuGros:»
Un an après son inauguration, soit le 2 juillet 1468,
le duc Charles épousa en secondes noces, Marguerite
d’'Yorck, sœur du roi d'Angleterre, et fille de Richard,
duc d’Yorck.
La médaille commémorative ci-après a été frappée à
cette occasion.
DVX KAROLVS BVRGVNDVS. La tête laurée du
duc.
Rv. Dans une couronne de lauriers, la toison d’or,
accostée de deux briquets portant l'inscription AV-
REYM-VELLVS; au-dessus : IE LAIT EMPRINS; et
au-dessous : BIEN EN AVIENGNE,; le tout entouré
d'étincelles.
Bronze. PREATrn2
Le 7 août 1468, le duc Charles céda à sa femme Mar-
guerite, l'apanage de la ville et de la Seigneurie de
Malines; elle y fit son entrée solennelle, le 24 avril 1470,
au milieu de fêtes splendides, organisées en son honneur.
À la mort de Charles le Téméraire, sa veuve acheta
le palais de Cambrai, à Malines, et l’habita pendant dix
ans; puis elle occupa le palais du Grand Conseil, jus-
qu’à sa mort, en 1503. Son corps fut inhumé dans l’église
des Ho près de la rivière la Mélane.
148 NUMISMATIQUE MALINOISE :
Ce fut aussi Charles le Téméraire, qui réinstalla à
Malines, le Parlement ou Grand Conseil, par lettres
patentes datées du 23 décembre 1473, de Thionville, et
ainsi CONÇUES :
« Charles par la grace de Dieu Duc de Bourgogne, de
I2OERIET te eo. foisons que pour consideracion
des choses dessus dittes.… Avons ordonné, institué et
estably, et par la teneur de ces presentes ordonnons, in-
stituons et etablissons notre Parlement et Cour Souve-
raine de tous nos duchez, comtés, pays et seigneuries de
pardeça estre tenu à tous jours en notre ville de Ma-
lines.
» Lequel Parlement et eo Souveraine après Nous
et aussi les personnes cy après nommées, assavoir de
notre Chancelier, du Chief de notre Grand Conseil, en
son absence des deux des Présidens, quatre Chevaliers
ordonnez pour notre dit Grand Conseil et six maîtres
des requetes ordinaires de nostre hostel, et de vingt Con-
seillers tant gens d'Eglise que Layz, en nombre de huit
gens d’Eglise et douze Layz, qui sont en tout pour le
corps de notre ditte Cour trente cinq personnes. »
L'installation du parlement eut lieu en grande pompe,
le 3 janvier 1474.
Les traits d’un des premiers présidents du Grand Con-
seil, Jean Carondelet, ont été reproduits sur une médaille
très rare, que voici :
SHIOHANNES ICARONDETLETNS:PRAES -BMR-
GVND : Le buste du président du Grand Conseil; sous
la coupure de l'épaule, le millésime 1470.
Rv. MARGARITA DE CHASSE. Le buste de sa
femme, qui était la fille du chevalier Hugues de Chasse.
Carondelet meurt en 1501 et est inhumé à l’église de
Saint-Rombaut.
Bronze. PL Fhinoror
NUMISMATIQUE MALINOISE 149
Marie de Bourgogne
succéda à son père, Charles le Téméraire, qui avait
trouvé la mort devant les murs de Nancy, en 1477.
À son avénement au pouvoir, elle trouva le gouverne-
ment de ses différents états complètement désorganisé.
Le roi de France, Louis XI, chercha par tous les
moyens à rentrer en possession du duché de Bourgogne
et des villes principales de la Picardie.
D'un autre côté, le peuple flamand était plus ou moins
dégoûté de l'administration sévère de la maison.de Bour-
gogne et se montrait fort peu disposé à défendre les
intérêts de Marie.
La duchesse se trouva donc obligée de confirmer les
privilèges accordés par les seigneurs précédents, et qui
avaient été retirés par des circonstances imprévues.
Le 25 juin 1477, la duchesse fit sa joyeuse entrée dans
notre ville, en qualité de Dame de Malines. Elle fut
reçue sans grand apparat, prêta le serment en flamand
et confirma de nouveau les privilèges des Malinois.
Les Gocdems bocken de nos archives, font mention de
éette fête : « Op den woensdach van XXV** dach van
Junio anno LXXVI] quam Marye Hertoghinne van
Bourg.nen van Brab. etc. hier in der stad savents tot
IX ueren, ende sy waert corts daer nair ende op de selve
dach, alhier gehult in portien van den Hertoge van Cleve,
van de Busscop van Metz ende van Hertoge Lodewyck
van Beyeren ende van meer ande Edelder Heen en
Mane ».
La duchesse, ne sachant pas tenir tête à tous ses enne-
mis, songea bientôt à chercher un mari capable de dé-
fendre ses droits.
Un mariage d'amour fut conclu le 18 août 1477, avec
le jeune archiduc Maximilien d'Autriche, fils unique de
150 NUMISMATIQUE MALINOISE
l'empereur Frédéric III, et le 9 janvier 1478, il fit son
entrée solennelle dans la ville de Malines.
La médaille ci-après a été frappée à l’occasion de ce
mariage.
MAXIMILIANVS DVX AVSTRIAE 2 BVRGVND.
La tête de l’archiduc, à longue chevelure, ceinte d’une
couronne de myrte.
Rv. 3 MARIA DVX BVRGVNDIAE AVSTRIAE. La
tête diadémée de l’archiduchesse, le cou paré d’un col-
lier.
Bronze. Pl'A;n°5;
De cette heureuse union, qui ne devait pas durer de
longues années, trois enfants naquirent :
Le 22 juillet 1478, vint au monde Philippe le Beau,
et le 10 janvier 1480, Marguerite vit le jour; un troi-
sième enfant, nommé Charles, ne vécut que peu de
temps.
Avec la mort de Marie de Bourgogne, survenue le 28
mars 1482, la Seigneurie de Malines passe de la maison
de Bourgogne à celle d'Autriche.
Maximilien
À la mort de Marie de Bourgogne, l’archiduc Maximi-
lien fut nommé tuteur de son fils mineur Philippe le
Beau; il confia son éducation à Marguerite d’Yorck, qui
tenait alors sa cour à Malines, où le jeune duc fut reçu
avec enthousiasme.
Le 16 février 1486, l’archiduc Maximilien fut procla-
mé empereur des Romains, et couronné à Aix-la-Cha-
pelle. Il existe, aux archives de la ville, une lettre de
Maximilien, par laquelle il annonce au magistrat de
NUMISMATIQUE MALINOISE LS
Malines, qu'il a été élu roi des Romains et les requiert
de lui faire un prêt de 1000 livres, du prix de 40 gros de
Flandre la livre, avec promesse de leur laisser déduire
cette somme de l’aide consentie ou à accorder (r).
Trois mois après son couronnement, Maximilien, qui
tenait beaucoup aux Malinois pour leur fidelité, leur
rendit visite le 9 juillet.
La médaille ci-après rappelle le couronnement de
l'empereur, qui fit frapper dans notre atelier moné-
taire, des monnaies à son nom et à celui de son fils
Philippe.
so MA%XID © I © FRID © Il © FIL © ALU © ROM
° J(DP © ANR © D © ŒUUU © LR###VI, légende exté-
rieure.
o JVDIŒ © ŒAMDER © IDPER © HONDITOR, lé-
gende intérieure. Dans le champ, l’empereur, à mi-
corps, couvert du manteau, la tête couronnée; il tient
de la main droite le sceptre, et de la main gauche une
palme.
Rv. & (DARIA + ŒAR © BURG 3 DV 2 FILIA © VNIU
o JDPÆRAMOR © V#OR. Le buste, à mi-corps, de son
épouse décédée et que l’empereur a voulu associer, même
après sa mort, aux honneurs de son élection; elle a la
tête couronnée, le cou orné d’un collier et la main droite
sur la poitrine.
Bronze. PIB n°4
Comblé d'honneur dans les états de son père, l’empe-
reur-roi n’en subit pas moins des humiliations dans les
états de son fils; le 9 février 1488, il fut fait prisonnier
par les Brugeoïis et les Gantois, qui l’enfermèrent dans
le château de Cranenberg, à Bruges.
(1) Inventaire des archives, par VAN DORE.
122 NUMISMATIQUE MALINOISE
Il fallut l'intervention de toutes les provinces restées
fidèles à l’empereur, et même celle de son père Frédéric
IIT, pour le faire relacher après trois mois de réclusion.
Par lettres, Maximilien exprimait sa gratitude aux
Malinois, les dispensa du paiement de certaines taxes,
pour leur dévouement et les bons soins qu'ils donnaient
à son fils Philippe.
L'empereur Frédéric IIT, père de Maximilien, tenait
surtout à récompenser les Malinois des bons services
qu'ils avaient rendus à l'empire et à Maximilien.
Par un diplôme, daté du ro janvier 1490, de Linz,
l'empereur d'Allemagne érigea en Comté les ville et dis-
trict de Malines, et augmenta ses armoiries, composées
d’un écu à trois pals de gueules, d’un écusson d’or à
l'aigle de sable, placé dans le cœur (figure n° tr).
M
Fig. n° 7
En même temps, il accorda le titre de Comte à Max:i-
milien, à Philippe et à tous leurs descendants.
Nous avons tenu à faire figurer dans notre ouvrage, le
portrait de celui qui éleva Malines à cette dignité et la
combla constamment de faveurs. La médaille ci-après
nous sert à souhait. ;
& DD. FRIDEÆRIQUS IIT.° PAM © EM © MAXIMI-
LIAXRVS © FIU © ROM © IMPP. Dans le champ, les
bustes de l’empereur Frédéric et de son fils Maximi-
lien; le premier la tête couverte d’un turban, orné de
pierreries, et le second, portant au cou la chaîne de la
Toison d’or. |
|
J
Ê
s
s
NUMISMATIQUE MALINOISE 153
Ro. ILLVSTMRISS 3 DOMVS + AVSMRIAGAS °
INSIGNIA. Les armoiries de la maison d'Autriche, cou-
ronnées et soutenues par deux anges.
Bronze. PB 595:
L’original du diplôme par lequel Frédéric III élève
au rang de Comté la ville de Malines et son district,
repose aux archives de la ville; il est encore muni du
prand sceau, avec contre-sceau en pâte blanche. Le texte
a été reproduit par M. le Chanoine van CaAsTER, dans
son Aistorre des rues de Malines.
Philippe le Beau
La mort de l’empereur Frédéric III en 1493, obligea
Maximilien à s'établir en Allemagne. Le jeune archiduc
Philippe venait d'entrer dans sa seizième année et fut
obligé d'administrer ses états, ce en quoi il fut aidé par
des Conseillers dévoués. |
Le 27 mars 1495, il fut inauguré solennellement à
Malines, où 1l continua à tenir sa résidence; deux ans
après, le 21 octobre, il épousa, à Lierre, la princesse
Jeanne, Infante d'Espagne, surnommée la folle, fille de
Ferdinand le Catholique, roi d'Aragon, de Naples et de
Sicile, “etid'Isabelle,/“reine;: de: Castille. ‘de Léon et,de
Grenade. Un des premiers actes en faveur de Malines,
fut le rétablissement de la chambre des comptes, en 1497.
De leur mariage naquit, à Gand, où Philippe avait
établi sa cour, l’archiduc Charles, connu plus tard sous
le nom de Charles-Quint, le 24 février 1500. — L'archi-
duc Philippe, dans le but de se familiariser avec le
peuple qu'il devait gouverner plus tard, entreprit un
voyage en Espagne, au mois de novembre 1501, après
avoir confié ses trois enfants : Eléonore, Isabelle et
154 NUMISMATIQUE MALINOISE
Charles, à sa grand'mère, Marguerite d’Vorck, la douai-
rière de Charles le Téméraire.
La mort de sa belle-mère le placa sur le trône d’Es-
pagne plus tôt qu'il ne l’avait espéré.
Le 4 janvier 1505, il assista, dans l’église Ste-Gudule,
à Bruxelles, au service funèbre de sa belle-mère, et aus-
sitôt après il fut proclamé roi de Castille, de Léon, de
Grenade et de Tolède. La médaille ci-après a été frappée
pour commémorer ce fait historique.
& PHILIPVS D'GRERICASTELIEMECE A ROEE
DVX AVS ETC. Le buste de l’archiduc, portant au cou
le collier de la Toison d’or.
Rv. © ILLA © IMMOTA + MANET < Dans le champ,
Pallas, déesse de la Sagesse, nue, debout au milieu des
flots écumants.
Bronze. PIC 7
Philippe, premier de ce nom, roi d’Espagne, ne put
malheureusement pas jouir longtemps de son élévation
à la royauté; il mourut à Burgos, le 25 septembre 1506,
âgé de 28 ans.
La présence de Philippe le Beau à Malines avait
beaucoup contribué à sa prospérité; aussi notre ville
pouvait-elle être considérée comme la capitale des Pays-
Bas. Les grands seigneurs y établirent leur résidence et
un grand nombre de palais, dont nous pouvons encore
contempler les restes, surgirent de terre.
La numismatique nous a légué le portrait d’un person-
nage remarquable, Nicolas Ruter, qui, lui aussi, a beau-
coup contribué au développement de notre cité.
Luxembourgeois d’origine, il a passé une grande partie
de sa vie à faire partie du Grand Conseil; il fut nommé
évêque d'Utrecht, et, en cette qualité, il célébra le ser-
vice funèbre de Philippe le Beau.
NUMISMATIQUE MALINOISE de
Successivement, il avait été le conseiller de Charles le
Téméraire, Marie de Bourgogne et Philippe le Beau,
et la médaille ci-après lui accorde le titre de secrétaire
de Maximilien.
Il mourut à Malines, le 19 décembre 1509, et fut
enterré à l’église de Saint-Rombaut.
NICOLAVS RVTER MAXIMILIANI SECRETA-
RIVS. Le buste du conseiller.
Rv. INGENI VMPIETAS ET FIDES, en 4 lignes,
dans un cercle perlé, entouré d’une couronne de laurier.
Bronze. PI6B%;09 0;
Il existe un jeton pour Malines, au nom de Nicolas
Ruter.
Marguerite d'Autriche
À sa mort, l’'archiduc Philippe le Beau, roi d'Espagne,
laissa une veuve avec six enfants en bas-âge. Leur grand-
père, Maximilien, consentit, après avoir beaucoup hési-
té, à administrer les biens des orphelins. Marguerite
d'Autriche, sœur de Philippe, s'était établie à Malines;
elle fut nommée gouvernante des Pays-Bas et accepta la
tutelle des enfants mineurs; jamais choix ne fut mieux
justifié; c'est que notre Marguerite avait tous les talents
d’un homme d'état de premier ordre, et employait toute
son énergie pour faire prospérer le pays en général et la
ville de Malines en particulier. Cependant, cette femme
extraordinaire avait déjà rencontré beaucoup de contra-
riétés dans la vie.
À l’âge de trois ans et quelques mois, elle épousa le
dauphin, qui plus tard devint roi de France, sous le
nom de Charles VIII.
156 MUMISMATIQUE MALINOISE
Quand elle se rendit à Paris, pour recevoir une édu-
cation dans le goùt de la cour de Louis XT, elle fut ac-
cueillie avec le plus grand enthousiasme; des intrigues
politiques firent annuler ce mariage et le dauphin rom-
pit en 1491, pour épouser Anne de Bretagne.
Par cette rupture, Marguerite rentra en possession de
la Bourgogne, son apanage.
En secondes noces, elle épousa Don Juan, fils de Fer-
dinand le Catholique, roi d'Espagne.
Pendant la traversée qu’elle entreprit pour rejoindre
son époux, une violente tempête surgit; tous ceux qui
étaient à bord prévoyaient leur fin prochaine; la jeune
princesse, âgée de dix-sept ans, eût le courage de com-
poser l’épitaphe, connu de tous les historiens, dans
laquelle elle faisait allusion à son premier mariage man-
qué, et au second, dans lequel elle n'avait pas beaucoup
de confiance :
Cy-gist Margot, la gente damoiselle
Qu’eust deux maris et sy mourut pucelle.
_ Cependant l'orage passa et la princesse put débarquer
sur la côte d'Espagne; le mariage eüt lieu, mais déjà la
même année, en 1498, elle devint veuve pour la deu-
xième fois.
Marguerite, ne tenant pas au pays qui lui rappelait
tant de tristes souvenirs, quitta l'Espagne et revint à
Malines, vers 1490. x
En 1501, alors qu’elle n'avait que vingt-et-un ans, elle
fut demandée en mariage par Philibert II, duc de Savoie;
la cérémonie nuptiale eut lieu à Genève, où de grandes
fêtes furent organisées en son honneur.
La médaille ci-après, d’une dimension peu ordinaire,
frappée à l’occasion de leur mariage, donne les portraits
des jeunes mariés.
-Lutid dadrmés
TT,
NUMISMATIQUE MALINOISE 157
Dans le champ, parsemé de lacs et de marguerites, les
bustes affrontés de Philibert et de Marguerite.
Légende : PHILIBERTVS + DVX + SABAVDIE °
VIII oe MARGVA © MAXI © CAE © AVG © FI ° D © SA.
PRIX GEORDALIN ALTISSINIS #1DEO :ET.IN
DERRA PAX » HOMINIBVS:: BVRGVS: Dans :le
champ, les armoiries de la maison de Savoie, accos-
tées de lacs et de marguerites, et des lettres divisées
FE — RT, le tout surmonté d’un lac.
Bronze. PIAD;etNE;snP:8 "et;
Son bonheur ne devait pas être de longue durée, atten-
du que trois ans après, elle perdit encore son bien-aimé
mari.
Cet événement douloureux a donné occasion à la frappe
de la médaille ci-après :
MARGAR SCAROËET VIIDTe REG < FRA’° ET ©
PHIL + SABAVD © DV. Marguerite à mi-corps, riche-
ment habillée, tient dans les deux mains des bou-
quets de fleurs, faisant allusion à son nom; sur cette
médaille il n’est pas fait mention du nom de son second
mari.
Ro. SPOLIAT MORS + MVNERE © NOSTRO °
Dans le champ, un arbre menacé par la foudre, pour
faire allusion à cette mort subite.
Bronze. Le net.
Elle se retira momentanément en Allemagne, auprès
de son père Maximilien, et fit son entrée solennelle à
Malines, comme gouvernante, le 7 juillet 1507. Nous
trouvons dans la chronique d’Azevepo, la courte relation
de cette joyeuse entrée :
« op den 7 van de maend julii wirdt de princesse Mar-
guerite van Savoyen binnen Mechelen als Gouvernante
158 NUMISMATIQUE MALINOISE
gehult, by commissie van keyser Maximilianus. Alsdien
wordt van stads-wegen haer een present gedaen van ses
silvere schalen met vergulde boorden, wegende 18 marc-
ken, elck marck koste dry ponden, vyf schellingen be-
dragende te samen gr ponden en thien schellingen ».
Malgré les plus brillantes offres qui lui furent faites
pour se remarier, la gouvernante refusa et prit pour
devise ces mots : FORMURE INFORMURE FORTUNE.
Incontestablement, Marguerite d'Autriche occupe le
premier rang dans l’histoire de Malines; l'érection d’une
statue à cette femme d'élite est un acte de gratitude
auquel elle avait droit.
Durant sa vie, elle encouragea les lettres, les sciences
et les arts; son palais était ouvert aux artistes et savants,
qui ne sortirent jamais de là sans avoir reçu un accueil
bienveillant.
Elle rendit le dernier soupir le 30 novembre 1530, et
sa mort plongea notre ville dans un deuil profond.
Nous ne pouvons passer sous silence le nom d'un
homme éminent, Nicolas Everardi, ou Claes Everaerts,
un des meilleurs jurisconsultes de son époque. Une
médaille due au burin de son fils, Jean second, nous a
conservé les traits de ce savant, qui a joué un rôle remar-
. quable dans notre histoire. Après avoir rempli les fonc-
tions de membre du Conseil, il fut nommé, en 1527, pré-
sident du Grand Conseil de Malines. Dans la première
période de sa résidence dans notre ville, il épousa Elisa
Bladella, qui lui donna huit enfants, dont Jean second,
le célèbre graveur. La médaille, uniface, représente le
président revêtu d’un habit à large col orné de fourrure;
il a la tête recouverte d’un bonnet.
La légende MDXXXI — 10. SE. F., puis une feuille.
Bronze. PIECE PRES
NUMISMATIQUE MALINOISE 159
Charles-Quint
Quand l'archiduc Charles eut atteint sa quinzième
année, son grand-père, l'empereur Maximilien, jugea le
moment opportun pour émanciper le jeune prince et le
charger du gouvernement de ses états; le 5 février 1515,
il fit sa joyeuse entrée dans notre ville, comme seigneur
de Malines. Après avoir reçu le serment des bourgeois,
il jura à son tour fidélité au peuple et le maintien de
tous les droits et privilèges accordés par Charles le
Téméraire, Philippe le Beau et l'empereur Maximilien.
À cette occasion, de grandes fêtes furent organisées et la
ville de Malines se montra très généreuse dans la distri-
bution des cadeaux usuels.
Par suite de la mort de son grand-père maternel, Fer-
dinand le Catholique, Charles devint roi d'Espagne en
1516, et sa présence était grandement nécessaire dans
ses nouveaux états. Il rassembla, en juin 1517, les états
généraux et, d'accord avec son grand-père l’empereur
Maximilien, il confirma les pouvoirs accordés à Margue-
rite d'Autriche, comme gouvernante des Pays-Bas.
La médaille ci-après a été frappée à cette occasion;
elle nous donne les traits de Maximilien, qui aima tant
notre ville et y repassa tous les ans, pour suivre de près
la régence de Marguerite; au revers, elle nous donne le
buste de notre jeune seigneur Charles, qui devint plus
tard le puissant empereur Charles-Quint.
MAXIMILIANVS oc CAESAR. Le buste de l’empe-
reur Maximilien, orné du bijou de la Toison d’or.
Ru RAROILVS REX SCATOLICVS: Le buste du
roi Charles, également paré de la Toison d’or.
Bronze. Pre Gran
160 NUMISMATIQUE MALINOISE
À son retour d'Espagne, Charles rentra à Malines au
mois de juin 1520; il y séjourna quelque temps et se
rendit ensuite à Aix-la-Chapelle, pour recevoir la Cou-
ronne impériale, laissée vacante par la mort de son grand-
père Maximilien.
Le 10 janvier 1526, il prit pour épouse Isabelle, fille
aînée du roi Emmanuel de Portugal, qui lui donna un
fils, Philippe.
Marie de Hongrie
L'empereur Charles-Quint, que ses absences fréquentes
obligèrent de confier le gouvernement des Pays-Bas à
des mains étrangères, mit à profit les capacités de sa
sœur Marie, veuve de Louis II, roi de Hongrie et de
Bohème, et l’institua, le 5 juillet 1531, gouvernante des
Pays-Bas. Le 26 septembre suivant, elle fit déjà son
entrée solennelle à Malines, où on lui offrit une coupe
en vermeil et du vin du Rhin, suivant l'usage de l'époque.
La médaille ci-après a été frappée en l'honneur de
Marie :
Av. % MARIA + REGINA ° VNG © VIDVA « CARO-
LI CESA SET $ FERDI 'REGHISOR. EE busteide
Marie.
Ru. RINCOAPACIENCIAt POSSIDEBITISLEANT
MAS © VESTRAS © LVCE © XXI. Dans le champ, la
patronne de la gouvernante, Marie-Madeleine.
Bronze. PRE in Te
Comme gouvernante, elle représentait son frère l’em-
pereur aux séances du Grand Conseil, et dirigea le Con-
seil des finances pour ce qui concerna les ressources du
pays. L'explosion de la poudrière, dite Santpoorte, fit
beaucoup de dégâts à son palais, qui devint presque in-
NUMISMATIQUE MALINOISE TÔI
habitable ; la gouvernante s’en plaignit à l’empereur, qui
l'autorisa à s'établir à Bruxelles, à l’ancien palais des
ducs de Brabant, et à # transférer le siège du gouver-
nement. Ce fut une perte pour notre ville; néanmoins
le Grand Conseil continua à tenir ses assises à l’ancien
palais, qui sert actuellement de dépôt à nos importantes
et nombreuses archives.
Marie profita de l’abdication de Charles-Quint pour
donner sa démission de gouvernante, position qu'elle
avait acceptée par déférence pour son frère, mais qu'elle
n'entendit nullement conserver sous le règne de son neveu
Philippe IT. Elle fut remplacée dans ses fonctions, par
le duc Emmanuel Philibert de Savoie, qui ne remplit
que peu de temps ce poste important. La médaille ci-
après nous donne le portrait de ce personnage.
AU PEAITCEBERTVS x DVX/SABAWVDTE:-Dans:le
champ, le buste du gouverneur-général.
Ru. INFESTVS INFESTIS. Eléphant en compagnie
d'un troupeau de moutons.
Bronze. Pro trO-
Philippe II
Charles-Quint abdiqua en 1555, en faveur de son fils
Philippe IT, né à Valladolid, le 21 mai 1527.
Déjà, lors de la réunion des Etats généraux, en 1540,
l’empereur avait été autorisé à faire une tournée avec son
fils Philippe, dans ses différents états, pour lui assurer
sans contestation la possession des dix-sept provinces des
Pays-bas. Notre ville reçut la visite du prince, le 6 sep-
tembre 1549, entouré d’une suite nombreuse.
L'empereur, qui l’accompagna, proposa au magistrat,
de bien vouloir inaugurer son fils comme futur Seigneur
II
162 NUMISMATIQUE MALINOISE
de Malines; un accueil très favorable fut accordé à cette :
demande, et de grandes fêtes furent organisées à cette
occasion ; le jeune prince prêté le serment en latin, et un.
acte public de l’époque nous donne la relation suivante
de cette joyeuse entrée :
« Aujourdhuy VIIT de septembre XV° quarante neuf
apres que les Communemaistres, Eschevins, Tresoriers,
Conseil et Communaulte de la Ville et Srie de Malines,
suyvant l'intention et bon plaisir de l'Empereur Nre sou-
verain Sr et Prince naturel oussent consenti rec voir et.
jurer, .\onseigneur Nre Prince Messre. Phle, Prince
d'Espaingne, des deux Sicilles, de Jhlem, etc., cite
d'Autrice, Duc de Bourgouigne, etc. Comte de Habs-
purgh, de Flandres, etc., pour futur Sr. et Prince de lad.
Ville et Srie de Malines, après le décès de sa- Maté;
Imple., que Dieu par Sa beningne Grace veulle conser-
ver en santé et longue vye, led. Sr. Prince se transporta
devant la Maison cher FA dicelle Ville et feist illecq
le serment en latin, tel qu'il s'ensuyt :
« Ego D ippie Dei Gratia Princeps Hispaniarum,
utriusque Siciliae, Hierusalem, etc. Archidux Austriae
Dux Burgundiae, etc. Comes Habspurgi, Flandriae, etc,
Dominus Civitatis, Franchisae et Territorii Mechlinien-
sis. Promitto et [uro, quod in adventu meo et successione
hujus Oppidi, Franchisiae et Territorti, ero bonus et
Justus Domanus, et observabo et observari faciam bene
et fideliter, omnia eorum Privilesia, Franchisias, Leges,
Libertates, Consuetudines ét Jura, et omnia faciam, quae
fidelis Dominus Civitatis, Franchisiae et Territorii prae-
dicti facere tenetur, sic me Deus adjuvet et omnes Sancti
ejus ». Et en apres lesd. Communemaistres, Eschevins,
Tresoriers, Conseil, Bourgois, Manans et Habitans de
lad. Ville dede Malines firent leur Serment aud-Sr.
Prince, en la forme qu'il s'ensuyt : « Wy alle shemevyn-
lick ende elck van ons besundere, gheloven, sekeren ende
da LdC Ve ad tu vain ds ri leshetédi 4. be aix dise
solaires vf: hètS
À
Î
dl. «nl die Minh: rl ns Abe.
œ Cu
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NUMISMATIQUE MALINOISE 163
sweeren den Duerluchtigen Prince, onsen toecomende
gherechtigen Heere, ende natuerlicken Princen der
Stadt, Vryheyt, ende Lantschap van Mechelen, Phils.
by der Gratien Godts Prince van Spaengnen, von byder
Sicilien, van Jhlm., etc. Artshertoghe van Oistenryck,
Hertoghe van Bourgoingnen, etc. Grave van Habspurgh,
van Vlaendren, etc. hier Pnt. ende voir ooghen, ende
synen Erfven ende Nacomelinghen.
.» Dat wy naer den overlyden van der Key. Mateyt.
onsen Heere en natuerlicken Prince, dien Godt willege
sparen in een lanck gelucksamich Leven, Hem goet ende
ghetrauwe wesen sullen, syne schaden weeren, syn vrome
naken, ende voirts al doen dat goede, ghetrauwe en on-
derdarighe Ondersaten hueren gherechtighen Heere
schuldigh syn van doene, alsoo moet ons Godt helpen
en alie syne Heylighen. » Dont lesd. de Malines ont
requiz avoir acte. Ce que led. Sr. Prince leur a accordé.
+ Assavoir certes ainsi faict et passé les jour et an susd., y
pns. le Prince de Piemont, le Duc d'Alva, grant Mre
d’Ostel, Chirs de l'Ordre, le Marquiz d’Asturge, le Rme.
» Evesques d'Arras Messre [ehan de St Maurys, Sr de
Montbarry, Président du Conseil d'Estat, Maistre Es-
tienne le Clercq, Conseillier et Maistre des Requestes de
l’'Hostel de l'Empereur et plusieurs aultres; ainsy soubz-
signé : Phle et des soubz estait escript : Moi Pnt a Con-
tresigné par l'Audencier, Verreycken. À cette occasion la
ville offrit au Prince, à la reine, à la gouvernante et à
toute leur suite des cadeaux d’une richesse incroyable. »
Cette visite aux Pays-Bas a donné lieu à la frappe de
_ la médaille que voici :
s IMP CAR e Ve ET o PHI + PRINC s ISP o. La
tête laurée de l'empereur Charles V, à côté de celle de
son fils Philippe IT.
Rv. Les colonnes d'Hercule, entourées d'un cercle
104 NUMISMATIQUE MALINOISE
<
formé de briquets. Une banderole relie les deux colonnes
et porte la devise PLVS OVLTRE.
< PEER nOCrS.
Le 3r décembre 1556, Philippe IT confirma le serment
provisoire qu'il avait prêté en 1540, et devint définiti-
vement Seigneur de Malines.
Marguerite de Parme
Marguerite de Parme, sœur de Philippe IT, était fille
naturelle de l'empereur Charles-Quint et de Marguerite
Vander Ghenst, dame noble d’Audenarde. Elle naquit
en 1552 et fut élevée, jusqu’à l’âge de huit ans, à la Cour
de Marguerite d'Autriche, puis à celle de Marie de Hon-
grie, établie à Malines. Elle maria en premières noces,
Alexandre de Medicis, duc de Florence, et en secondes
noces, Octave Farnèse, duc de Parme.
Le duc Emmanuel Philibert de Savoïe étant rentré en
possession de ses états, Marguerite fut rappelée d'Hala,
par son frère, avec lequel elle s'était brouillée ; la récon-
ciliation eùt lieu, et elle succéda à Philibert, comme
Gouvernante des Pays-Bas.
La médaille ci-après a été frappée pour commémorer
cette réconciliation.
Av. Dans une couronne, le buste de Philippe IT.
Rv. Dans une même couronne, le buste de Marguerite
d'Autriche, orné d'un collier de perles, entouré de cette
inscription : MARGARITA AVSTRIA.
Bronze. PET Sesro;
Cette femme, d’un caractère rare, faisait l'admiration
de tous, par ses connaissances administratives, qu’elle
avait acquises à la Cour de sa tante, Marguerite d’Au-
triche; dans maintes circonstances, elle montra un cou-
rase mâle et sut résister aux plus dures contrariétés.
Alors que toutes les provinces des Pays-Bas reçurent
NUMISMATIQUE MALINOISE 165
un gouverneur, Marguerite administra seule Malines et
le Brabant. Avant son départ pour l'Espagne, Philippe 1
présida une séance du Grand Conseil, à Malines; il
était assisté d'Antoine Perrenot de Granvelle, évêque
d'Utrecht, et de Viglius de Zuichem d’Aÿtta, président
du Conseil privé, deux personnages qui dans la suite
jouèrent un grand rôle dans notre histoire politique et
religieuse. Le roi d'Espagne proposa au pape la nomi-
nation d'Antoine Perrenot de Granvelle comme arche-
vêque de Malines. Ce choix fut ratifié par Pie IV, qui
le nomma déjà cardinal au Consistoire tenu à Rome, en
1561. Il fit son entrée solennelle comme cardinal, pre-
mier archevêque de Malines et primat des Pays-Bas;
il prêta serment à l’église et reçut l'hommage de tout le
clergé de son diocèse.
Nous donnons ci-après deux médailles consacrées au
Président Viglius.
AN TELANSOZVICHEMNVS »° PRÆSES:2 SEC:
CON ° CÆS © Ze REG © MA. Dans le champ, le buste
de Viglius, tête nue, à droite, entouré de la légende
indiquant son titre de président du Conseil privé de Sa
Majesté Impériale et Rovale.
Ru. NVTPA e MORTALIVM © VIGILIA.
Table sur laquelle se trouve un flambeau allumé, un
sablier et un livre ouvert; sous la table, un cartouche
en style renaissance, portant le millésime 1556.
Cette médaille nous donne l’âge de Viglius, 49 ans.
Bronze. x REGIS RPTIT.
Av. Le même que la médaille précédente.
Rv. Dans le champ, les armoiries de Viglius, entourées
de sa devise ordinaire : + VITA"° MORTALIVM °
VIGEETA.
Bronze. Pieds
166 NUMISMATIQUE MALINOISE
Les—-médailles frappées en l'honneur de Granvelle
figurent dans la série des archevêques de Malines.
En 1550, Philippe II, avant son départ définitif pour
l'Espagne, présenta sa sœur Marguerite d'Autriche, du-
chesse de Parme, comme gouvernante à la Convocation
des états-généraux; à cette occasion, ceux-ci firent com-
prendre au roi, qu’ils ne tenaient pas à avoir dans le pays
les soldats étrangers envoyés pour combattre la France,
et qu'ils devenaient une charge pour nos provinces:
Malines, surtout, eut à souffrir de la présence des soldats
espagnols dans ses murs: ce ne fut que deux ans après
que Philippe les retira. Néanmoins, le peuple resta
mécontent à cause de la politique implacable du roi
d'Espagne; aussi la gouvernante, embarrassée par les
exigences continuelles des hérétiques, s’en plaignitielle
à son frère. Ce n'est que sur les instances de Vipi-
lus de Zwichem, qu’elle consentit à rester encore dans
le pays.
Le duc d’Albe
Le mécontentement devenant général, Philippe II
arrêta son choix sur le duc d’Albe, Ferdinand Alvarez
de Tolède, pour dompter les rebelles. La gouvernante,
qui avait en horreur la politique rigoureuse du nouveau
gouverneur, demanda son rappel et quitta le pays au
mois de février 1568. ;
à
La numismatique nous a conservé les traits du duc
d'Albe, dont on prononce encore le nom avec mépris
à Malines, et qui a semé la terreur dans notre pays, par
l'institution de son Conseil des troubles ou tribunal de
sang. [Il envoya son fils, Frédéric de Toiède, à Malines,
et laissa saccager notre ville, le 1” octobre 1572.
7"
Man OL Cdt dit bit Loue Lé rl ia lil ouf
te rs
/
NUMISMATIQUE MALINOISE 167
Les cruautés commises dans notre cité par les Espa-
gnols, sut l'instigation du duc d’Albe, ont été relaties
par un témoin oculaire, le doyen de l'église métropoli-
taine, Rombaut Vergheest. — Une lettre indiquant les
présents offerts par le magistrat au duc d’Albe et à son
entourage; se trouve encore dans nos archives.
HAN DIN ES TOLERLS ALBÆ 2 DVXS BELG Se
PRÆF + Dans le champ, le buste cuirassé du gouver-
neur. |
Re. DEO PATRVM NOSTROR. Un autel enflammé
entre deux panoplies. R
Bronze. Pirif, n°208
Il existe dans nos archives une ordonuance de Phr1pe
II, datée du g novembre 1576, par laquelle il défend
aux habitants de Malines. de quitter leur viklz: pour
aller s'établir ailleurs et se soustraire aux rigueurs de
son règne, sous peine de confscation de tous leurs biens,
meubles et immeubles.
D'autres lettres très importantes de Marguerite de
Parme, du duc d’Albe et du roi Philippe IT sont encore
conservées dans nos archives.
Philippe [I s'aperçevant un peu tard que son gouver-
neur, le duc d’\ >, s'y était mal p:is pour apaiser les
Pays-Bas, le rappela et lui donna comme successeur don
Louis de. Requesens, qui fit son entrée à Bruxelles, le
28 novembre 1573.
Ce personnage, dont nous n'avons pu rétrouver aucune
médaille, a laissé une lettre, datée du r4 octobre 1574,
adressée au seigneur de ville, gouverneur de Malines, et
an conseiller Louis del Rio, leur donnant pouvoir de
dissoudre l'administration provisoire à Malines, et de la
remplacer par un corps de magistrats élus comme avant
les troubles.
168 NUMISMATIQUE MALINOISE
Don Juan d'Autriche
Requesens meurt à Bruxelles, le 5 mars 1576; il eut
pour successeur don Juan d'Autriche, fils naturel de
Charles-Quint.
La médaille uniface ci-après nous donne les traits de
ce gouverneur général.
Au, JOANNES. °c :AVSTR 2EeCARODL Ne PRE
Médaille ovale, portant dans son champ le buste de don.
Juan.
Bronze. PRÉ nr
Une lettre, que nous possédons dans nos archives,
nous édifie sur la conduite de cet archiduc; elle est adres-
sée au magistrat de Malines pour protester contre l’inten- 28
tion, qu'on lui prête, de commencer la guerre; il déclare
en outre n'avoir proposé aux états généraux que le main--
tien de la religion catholique romaine, l’obéissance au
roi et l'exécution du traité de Pacification, connu sous le
nom d’édit perpétuel. En attendant la résolution des +
états sur ces points, il conjure le magistrat de rester
fidèle à la religion et au roi, et de ne pas céder aux sol-
licitations du prince d'Orange et de ses affiliés, qui ne
cessaient d’exciter le peuple à la révolte (1).
On s'aperçut bien vite que les déclarations de Parchi-
duc n'étaient pas sincères, attendu qu'il engagea secrè-
tement Philippe II à lui envoyer des troupes pour
reconquérir certaines villes et notamment Namur, où 1l
s'établit en 1577. Il mourut le 1‘ octobre 1578.
(1) Inventaire des archives.
NUMISMATIQUE MALINOISE 169
L’archiduc Mathias
Les états mécontents appelèrent au gouvernement
_ général l’archiduc Mathias, frère de l’empereur Ro-
dolphe IT ; 1l accepta ce poste, maïs il ne fut pas reconnu
par le roi Philippe II.
Nous possédons un grand nombre de lettres-missives
concernant cet archiduc, dont une du Conseil d'Etat,
adressée au magistrat de Malines, pour l'informer que
le paiement du traitement de l’archiduc Mathias, qui
était déjà arriéré de six mois, sera supporté par les pro-
vinces; 1l requiert le magistrat d'envoyer sans délai,
la quote-part de la ville. Ce fut l’archiduc qui approuva
le contrat affectant au service du culte réformé, l’église
de la Commanderie de Pitzembourg.
La médaille ci-après a été frappée lors de son inaugu-
ration comme gouverueur-général à Bruxelles, le 18 jan-
VER 070:
Av-ENMAMETASSDG: ARCET;AVST:D:BVRG CO
HV GVBER CAP-GRLBE:Dans:le.champ,ile buste
cuirassé de l’archiduc, tête nue.
Rv. AMAT VICTORIA CVRAM. Dans le champ,
Andromède attachée à un rocher menacée d’être dévorée
par un monstre qui surgit des eaux. Dans les nuages
apparaît Persée, pour la délivrer; ceci pour indiquer
la faiblesse des Pays-Bas, qui mettaient tout leur espoir
. en l’archiduc pour les sauver.
Bronze. Ph 22:
L’archiduc Mathias reçut une pension des états et
retourna chez son frère l’empereur.
170 NUMISMATIQUE MALINOISE
Al:xandre Farnèse
Don Juan d'Autriche eut pour successeur dans les
Pays-Bas, Alexandre Farnèse, fils de Marguerite de
Parme. -
Un des premiers actes de ce gouverneur général, fut
l'envoi d’une lettre au magistrat de Malines, le félicitant
de sa réconciliation avec le roi; 1l promit de recomman-
der notre ville à son souverain, d'une manière toute spé-
ciale.
Il existe encore une autre lettre de ce prince, adressée
aux gildes de Malines, par laquelle 1l loue leur atta-
chement au roi et à la religion catholique; 1l les exhorte
à persévérer dans ces sentiments, sans se laisser séduire
ni par les menaces ni par les promesses des sectaires.
Les traits du prince Alexandre ont été donnés sur une
médaille frappée en son honneur, après le siège de Maes-
tricht; nous avons reproduit celle-là, n'ayant pu trouver
une médaille concernant sa nomination au poste de gou-
verneur.
Av. & ALEXANDER © FARNESIVS ce & Le buste
du prince; à la coupure du bras, le nom du graveur
IVLIAN. F. F.
Ro. & INVITVS & INVITOS & Dans le champ, le
plan de la ville de Maestricht, entouré de canons.
Bronze. Ë PES
Françcis d'Anjou, duc d'Alençon et de Brabant
Le 26 juillet 1587, les provinces Unies refusèrent for-
mellement d'obéir à Philippe IT et proclamèrent l'indé-
pendance des Pays-Bas, qui allaient être divisés en trois
parties; les provinces septentrionales choïisirent à leur
AND Re
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NUMISMATIQUE MALINOISE LT
_tête le prince Guillaume d'Orange; les autres, alliées
- aux provinces réconciliées offrirent la souveraineté à
- François d'Anjou, qui l’accepta.
Un fait dans l’histoire de ce duc : il passa en Angle-
térre pour conclure son mariage avec Elisabeth; on pro-
céda à l'échange des anneaux des fiançailles, et déjà on
fêta dans ses provinces cette heureuse alliance, qui n'eut
jamais lieu. En effet, Elisabeth refusa de s'unir au duc
d'Anjou.
Il revint dans les Pays-Bas et fut couronné duc de
Brabant, à Anvers; le duc devint donc marquis du
Saint-Empire et Seigneur de Malines. Nos magistrats se
rendirent à Anvers, pour assister à sa Joyeuse entrée; 1ls
eurent une entière confiance dans ce personnage étran-
ger, qui avait une figure monstrueuse, marquée de la
petite vérole; mais aussi ils ont pu constater dans la
suite combien 1ls avaient été joués par celui qui voulut
asservir son pays, dont il n’était en définitif que le défen-
seur ; 1l fut obligé de retourner en France, où 1l mourut
Ch 1584;
Nous rencontrons dans nos archives, une lettre de ce
personnage, datée d'Anvers, du xr1°”* jour de novembre
1562, adressée au magistrat de Malines, lui faisant
défense de bruler les châteaux et villages dans les envi-
rons de la ville: d’autres lettres nous édifient sur les
agissements louches du duc! Ta médaille ci-après a été
frappée lors de son inauguration à Anvers.
Av: FRAN © F © FRAN © FRA © VNIC: REG 2 D °
Ge DVX © BRA 2 Le buste, recouvert du manteau ducal,
tête coiffée d'un bonnet.
Po POVEL-SET DISCWKT EL: à ‘exergue, 1582.
Dans le champ, un soleil transperçant les nuages au-des-
sus d'une mer agitée. ;
- Bronze, Prat
172 .NUMISMATIQUE MALINOISE
Après la disparition du duc d’Anjou, le prince de
Parme reparut sur le théâtre de la guerre; il reprit plu-
sieurs villes famandes et obtint en outre la reddition de
Malines, le 19 juillet 1585; 1l mourut le 3 décembre 1592.
L’archiduc Ernest
fils de Maximilien II, et frère de l'empereur Rodolphe II,
succéda à Alexandre Farnèse. Nous trouvons dans un
des Privilegie-Boeken, aux archives, une lettre datée du
30 novembre 1593, de Philippe Il, roi d'Espagne, par
laquelle 1} fait savoir au magistrat de Malines, qu'il a
nommé Ernest au gouvernement des Pays-Bas, en rem-
placement du duc de Parme, décédé; une autre lettre y
figure, datée du 14 février 1594, par laquelle l’archiduc
Ernest notifié lui-même sa nomination au magistrat de
Malines.
[] fit son entrée solennelle à Bruxelles, en janvier 1594;
la même année, il passa par Malines, y séjourna une
nuit, et de là se rendit à Lierre et à Anvers. Il mourut
le 20 février 1595, âgé de 42 ans.
La médaille ci-après a été frappée lors de sa nomina-
tion.
AD ERNES FE xD’ .G"° ARCENDNVSENSRS
BELG + PROVINC 2 GUB < Le buste, currassé) têtes
nue.
Rv. Deux branches de laurier et de palmier reliées
par deux couronnes. Dans le champ, SOLI DEO
GLORIA.
Bronze. PIE nes
NUMISMATIQUE MALINOISE 72
Albert et Isabelle
Albert, archiduc d'Autriche, né en 1550, était fils de
- Maximilien II et de Marie d'Autriche: il fut destiné à
l'Église et devint Cardinal-Archevêque de Tolède. Sa
nomination comme gouverneur, en 1596, fut un soula-
gement général pour les Pays-Bas. Jamais Philippe II
n'aurait pu faire un choix plus judicieux pour se faire
remplacer. En 1598, 1l renonça à la pourpre romaine,
pour épouser Elisabeth d'Autriche, fille’ de Philippe Il
et d’Elisabeth de France, qui lui apporta comme dot la
possession des Pays Bas. Le 25 août 1598, l’archiduc
Albert prêta serment au nom de sa femme; les archi-
ducs visitèrent les différentes provinces des Pays-Bas et
firent leur joyeuse entrée à Malines, en qualité de Sei-
gneurs, au mois dé décembre 1590.
Ea médaille ci-après a été frappée lors de leur ma-
riage.
JAv: ALBERT © D oc G e ARCHI o D © AVST ° Do
BVRG + BRA »: CO + FL + HOL + ZZ. Dans le champ,
le buste de l’archiduc, portant au cou le bijou de la toi-
son d’or; à la coupure du bras CON + BLOC o Fo
RU EISABETX + D Gc EN ETISP,: D'eBVR:
BRA% CO © FL AOL ZE « Le buste de l’archidu-
chesse, portant une riche coiffure de diamants
Argent. | PEL ;1026.
Cette médaille est l’œuvre du célèbre graveur Conrad
Bloc.
Des jetons spéciaux ont été distribués au peuple pour
commémorer cet événement (1).
$
- (1) Zerventaire des Archives de Malines.
174 NUMISMATIQUE MALINOISE
Une relation de cette inauguration est donnée dans le
livre des ordonnances de 1599-1604.
« Op den V‘ dach van december a° XV° XCIX deden .
haer blyde innecompste binnen deser stadt van Mechelen
de aertshertofhen Albertus en de Isabella Clara Euge-
nia, infante van Spaingniern, onse ghenadighe Heeren
énde Princen, wesende deselve innecompste gheschiet
in der mannieren naervolghende, Jeerst zynde haerlie-
der Hoocheden jeghens ghereden, tot ontrent de Bous-
brugghe. Mynen heere du hante h Joncheer Jan van
Lathem, mitsgaders Joncheer Nicolaes van der Laen
ende Joncheer Jan van Wachtendonck, communemees-
ters, met de gheheele weth-ende officieren der selver
alsdoen dienende, ghecleet wesende : die van de poorte-
rye, met swerte flawcelen tabblarts ende die van de
ambachten, met armozyne tabblarts ghevoyert met een
sorte van violet armosyn. Met de voors wethauderen zyn
oyck Hacr voirs, Hoocheden jeghens ghegaen de vyf Se
gulden tot V° in ghetael, elck hebbende op thooft eenen
witten hoct met pluymen van dry derande coleuren als te
weeten : wit, root ende blauw; ghelyck o van dien
‘ coleuren waren de vyf bondelen.
» Aen Doverste poorte verwachten Haer voir ne
de mynen eerweerdichsten Heer den Eertsbischop deser
stadt, Her Mathias vanden Hove, met de gheheele
one deser selver stede, die voor Haer voirs. Hooche-
den zyn in de stadt ir processie wys. Ende in de
selve poorte zyn Haer voirs: Hoocheden te ee geseth,
ende boven Haerlieder is ghedraghen een baldequin van
ses der voirs, wethauderen, ende zyn zoo ghereden tot in
S. Romboutskercke, ende van daer voirts naer het hoff
van Hocchstraten. re
» Op de passagien waren ghemaekt dry principale arcus
triumphalcs : den eenen, voor het paleis: van denGrooten
Rade, den tweeden ende den grootsten, int innecomen
NUMISMATIQUE MALINOISE 179
van de Befferstrate, ende den derden voor tvoors. hoff
van Hoochstraten. Ende tsanderdachs, wesende St-Nico-
laes dach, deden Haer voors. Hoocheden op een groot
tanneel voor het stadthuys den eet. »
Après avoir guerroyé pendant une dizaine d’années,
l’'archiduc travailla à la paix de ses provinces; une trève
de huit mois fut conclue en 1607, et une autre de douze
ans, en 1609, ce qui lui valut l'estime de tous ses sujets.
À la mort de l'archiduc Albert, en 1621, Ferdinand,
frère du roi Philippe IV, fut adjoint à l’infante Isabelle
pour lui succéder après sa mort, qui arriva en 1633.
Philippe IV
Philippe IV, fils de Philippe HI, naquit en 1605 et
succéda à son père sur le trône d'Espagne, en 1621. La
même année, 1l recueillit la succession des provinces des
Pays-Bas, cédés par Philippe II à sa fille Isabelle,
mariée à l’archiduc Albert, qui mourut sans laisser d’hé-
ritiers directs. |
La médaille ci après a été frappée pour commémorer
ce fait historique.
Av LEE TPEVS 2 MT HISPANIAR "REX:
Le buste du nouveau roi.
RE ENVS TRAT Es FOVEFE: Dans le champ, Appo-
lon conduisant son char, attelé de quatre chevaux; au
bas, le globe terrestre.
Bronze. 7 PME En.
François de Moncada
Tout en promettant à ses sujets de venir les voir per-
sonnellement, Philippe envoya dans le pays, comme
gouverneur général, le marquis d’Aytona, lequel ne par-
176 NUMISMATIQUE MALINOISE
vint pas à calmer les provinces flamandes, qui cher-
chaient par tous les moyens à s'affranchir du joug espa-
gnol.
Lors de sa nomination, la médaille ci-après à été
frappée. |
Av. FRANC 8 DE + MONCADA + MAR 3 D'AYT ©
BELG 2: PROV 8 GVB » Le buste du marquis dans le
champ. |
Ro. + SECRETA oc DVCVM CONSILIA + Dans le
champ, un centaure armé d’un bouclier et d’une massue.
Bronze. PENE-n528e
Le cardinal Ferdinand
En 1634, le marquis d'Aytona prépara dans les Pays-
Bas, la réception de Ferdinand, frère de Philippe IV,
nommé gouverneur général après la mort de l’archi-
duchesse Isabelle.
Il résida dans notre pays pendant sept ans, et mourut
à Bruxelles, le 9 novembre 1641.
La médaille ci-après représentant le gouverneur en
habit sacerdotal, a été frappée à l’occasion de son entrée
dans les différentes provinces des Pays-Bas.
Aux BERDASHISPSINFANSSS RS Re ER CARE?
PROV : BELG 2: GVB + Le buste du Cardinal-gou-
verneur.
Rv. Dans le champ, un beau soleil jetant ses rayons
lumineux sur les terres et les mers; en haut l'inscrip-
tion : IN eo COMMVNE » BONVS 2.
PEN; :n°25;
#
4
#
ñ
F
NUMISMATIQUE MALINOISE 177
Don François de Melos
Après la mort du Cardinal Ferdinand, Philippe IV
nomma don Francisco de Melos, gouverneur général
provisoire, en attendant l’arrivée de don Juan d'Autriche,
fils naturel du roi Philippe, auquel il ne plut pas beau-
coup de prendre immédiatement en mains le gouverne-
ment des Pays-Bas; il attendit douze ans pour y faire
son entrée.
Castel Rodrigo et Picolomini
Philippe IV se fit remplacer par le marquis de Castel-
Rodrigo, pour les affaires-politiques, et par le général
Picolomini, pour le commandement des armées. Vu leur
grand mérite, ces deux personnages ont eu lhonneur de
voir reproduire leurs traits sur les médailles ci-après :
Av. OCTAVIVS + PICOLOMINI o DE + ARAGO-
NIA o DVX o AMAL o FI MDCXLIX. Dans le champ,
le buste du ministre.
Rv. SVPER BONOS ET MALOS, inscription faite
sur un ruban enroulant la lune.
Médaille ovale, bronze. PIE N, n° 30.
Av. D os FRAN o DE MOVRA © MAR + CAS © RO-
DERICI c GVB ° GEN + BEL. Le buste du gouverneur
général Castel-Rodrigo, avec une longue chevelure.
Rv. Dans le champ, les armoiries du marquis.
Bronze. | Brent
L’archiduc Léopold
Par suite d'un changement dé gouvernement en Hol-
lande, survenu par la mort du stadhouder Frédéric-
ITenri, le marquis Emanuel de Castel Rodrigo fut rappelé
12
178 NUMISMATIQUE MALINOISE
en Espagne, en 1647, et remplacé dans les Pays-Bas, par
l'archiduc Léopold, fils de l'empereur Ferdinand Il.
Il eut à soutenir une guerre contre la France, affaiblie
par les guerres civiles de la Fronde, et rencontra un rude
concurrent dans le prince de Condé, qui, pour se venger
de son emprisonnement au château de Vincennes, prit
un engagement au service des Espagnols.
Il existe dans nos archives, une lettre de ce gouver-
neur, de 1653, par laquelle 1l informe la ville de Malines,
qu'on peut retenir sur le premier subside que la Ville
accordera au roi, l'argent prêté à une personne quel-
conque pour pouvoir livrer les grains nécessaires à lali-
mentation de sa garnison, pendant un mois.
Les traits de l’archiduc Léopold ont été reproduits
sur la médaille ci-après, frappée à l’occasion de sa nomi-
nation comme gouverneur des Pays-Bas.
Av. Dans le champ, le buste de l’archiduc, portant
une longue chevelure, entouré de la légende : LEO-
POLDVS 2 GVILIEEMVS 2 0D CG A REEMPDNRS
ANSTRIE:
- Rv. Une croix longue, ornée de deux branches de lau-
rier, accostée des mots TIMORE-DOMINI. Au bas de
la croix, un lion et un mouton.
Bronze. PIE O0 109%
Don Juan d’Autriche
Léopold étant retourné dans ses états en Silésie, Don
Juan d'Autriche était obligé de venir prendre en mains
le gouvernement des Pays-Bas, en l’année 1656. Entouré
d'une suite nombreuse, il fit son entrée solennelle à Bru-
xelles, le 11 novembre de la même année. Des festivités
eurent lieu pendant trois jours, et le magistrat s’aper-
cevant qu'il allait prendre à cœur le gouvernement de
NUMISMATIQUE MALINOISE 179
nos provinces, lui offrit, comme don de joyeuse entrée,
la somme de 25,000 florins. On trouve aux archives, la
lettre de Don Juan d'Autriche au magistrat de Malines,
lui notifiant sa nomination de gouverneur-général des
Pays-Bas.
Une médaille fut également frappée en son honneur.
Av. IOANNES & AVSTRIACVS : PHI o IV ° REG 0
HISP + FIL BELGe GVB. Dans le champ, le buste
du gouverneur, avec une longue chevelure.
Rv. Ses armoiries, surmontant la croix de l’ordre de
Saint Jean de Jérusalem, dont il était chevalier.
Bronze ISA ones
Louis de Tolède
Au bout de trois ans, notre gouverneur était déjà fati-
gué de ses fonctions et exprima le désir d’en être débar-
rassé ; un gentilhomme de Madrid vint lui annoncer que
le roi d'Espagne le déchargea de son emploi, et désigna
en même temps, pour son remplaçant, le marquis Louis
de Tolède.
Vu le mauvais état dans lequel se trouvait le pays, 1l
fit son entrée à Bruxelles, sans grande cérémonie; 1l fut
néanmoins reçu par les gildes, et une médaille commé-
morative fut frappée à cette occasion.
A0. LVD DE BEN-° CAR : ET © FOE + MAR o
DE : FRO ° CAR %Z% BELG © PROV © GVB ° Le buste
du gouverneur.
Rv. NISIo DNVS © ÆDIFICAVERIT + DOMVM
IN oc. VANVM 5 LABORAVERVNIT » OVI © ÆDIFI-
CANT » EAM » Dans le champ, la maison du Seigneur,
au bas l'inscription DOMVS © DNT »
Bronze. PROPRES
180 NUMISMATIQUE MALINOISE
Charles II
Philippe IV, mort en 1665, institua comme héritier
universel, son fils Charles, âgé de quatre ans, sous la
tutelle de sa mère, Maria-Anne, fille de l’empereur Fer-
dinand III. On leur adjoignit comme conseils, le comte
de Peneranda, archevêque de Tolède, et le marquis
d’Aytone, que nous connaissons déjà par sa médaille.
Tout en procédant à son installation, en Espagne, ordre
fut donné aux Pays-Bas, de fêter d’une façon solennelle,
dans la personne du gouverneur-général Castel Rodri-
go, l'inauguration du jeune duc.
Une médaille a été frappée à l’occasion de cet évé-
nement.
AVSCAROLVS » 110 Ds Ge HIS Pre ET INDIARE
REX. Je buste du roi.
Ro: MARIANNA + D: Ge HISP 8: EE » INDPS
REGINA o GVBERYÿ. Le buste de la mère du roi, en
costume religieux.
Bronze. PI. P, n° 35.
Après le marquis Castel Rodrigo, les Pays-Bas ont eu
pour gouverneurs le comte de Monterey, le duc de Villa-
Hermosa, Alexandre Farnèse, le marquis de Grana et
le marquis de Castagna. Nous ne connaissons aucune
médaille de ces personnages concernant leur nomination
comme gouverneur, mais nous possédons dans nos ar-
chives : 1° du duc de Villa-Hermosa, un décret par
lequel il ordonne, à la requête de la ville de Malines,
que frère François de la Croix ait à se conformer à l'acte
du o mars 10674, et qu’en conséquence il paye l’imposi-
tion sur le bétail; 2° une requête présentée au duc, par
le magistrat de Malines, et tendant à ce que le sieur
NUMISMATIQUE MALINOISE I8I
Van Blincken soit tenu, en sa qualité de docteur de lh6-
pital royal, de payer le vingt-cinquième denier de sa
maison, avec apostille favorable du gouverneur géné-
ral (1); 3° une lettre de Charles, roi d'Espagne, datée de
Madrid, du 31 juillet 1680, au magistrat de Malines,
par laquelle il l’informe qu'il a nommé Alexandre Far-
nèse, son lieutenant, gouverneur et capitaine général
des Pays-Bas; 4° du marquis de Castagna, gouverneur
général des Pays-Bas, un crdre de passer outre sur les
difficultés faites pour laisser inscrire dans le compte de
la ville de Bruxelles, le donatif de 4000 florins, fait par le
magistrat de Malines, à feu le marquis de Grana, à l’oc-
casion de son mariage.
Charles II épousa en premières noces, Marie-Louise
d'Orléans, et en secondes, Marie-Anne de Bavière.
La médaille ci-après a été frappée dans les Pays-Bas,
à l’occasion de son premier mariage.
Av: CAROL » Il o Do G o HISP o ET o IND o REX.
Le buste, tête nue, à longue chevelure.
Rv. MARIA + LVISA + Do Go HISP « ET + IND «
REGINA. Le buste de la reine.
Bronze. PSP 1306:
Cette médaille est l’œuvre de Philippus Rottiers.
Maximilien-Emanuel
L'électeur de Bavière, Maximilien-Emanuel, succéda,
en 1692, au marquis de Castagna, comme gouverneur
dans les Pays-Bas; une médaille a été frappée pour
commémorer cette nomination.
(zx) Van DorEN, Archives de Malines.
182 NUMISMATIQUE MALINOISE
Av. AUSPICIIS MAXIM : EMAN: ELECT 5 BA-
VAR © Le buste cuirassé du gouverneur.
Ro. o QUAM + MARTIS © MACTARUNT « TELA
RESURGET. La carte géographique du pays dont il a
le gouvernement; le nom de notre ville y est indiqué
en allemand : MECHLEN.
Bronze. PISPS NS 7
Charles II meurt en 1700, sans laisser des héritiers
directs. C’est sous son règne que, par octroi daté du
3 avril 1675, le conseil des finances, au nom du roi
mineur, permet à la ville de Malines de voûter la partie
du ruisseau entre les Baïlles de fer et la Boucherie, et
celle entre la boucherie et le vieux palais.
Philippe V
Par un testament daté du 2 octobre 1700, Charles II
institua son héritier universel, Philippe de France, duc
d'Anjou, second fils du Dauphin. Le roi Louis XIV
consentit à cette succession et vint même au secours de
son petit-fils, pour le maintenir dans ses états, que lui
disputaient l’Angleterre et la Hollande.
Philippe fut proclamé roi d'Espagne à Versailles, le
16 novembre 1700. Son inauguration à Malines eut lieu
le 21 février 1702. La médaille ci-après a été frappée à
l'occasion de cette succession.
Av: PHILIPPVS + V o HISPANIAR + INDIAR
REX: CATHOE: Le buste du roï.
Rv. MONARCEH s HISPANIAR:SVB:CVRATELNA.
Le roi, assis sur son trône, tient le sceptre de la main
droite et le globe de la main gauche; à ses pieds est
NUMISMATIQUE MALINOISE 183
agenouillée une femme, représentant l'Espagne, appuyée
sur l’écusson de ce pays; à l’exergue Mpcc.
- Bronze. PE O0 ns38
Le 26 janvier 1702, le roi Philippe V lance déjà un
décret défendant de rapporter et de décider des procès
dans l'assemblée de police de Malines, attendu que ce
droit appartient aux échevins réunis en « vierschaere »
ou en chambre, et le 19 octobre de la même année, nous
reçevons les lettres exécutoires, de l'octroi qui précède,
données au nom du roi. Il existe encore aux archives, un
règlement original, au nom de Philippe V, dans le but
d'améliorer la situation financière de Malines.
Il rencontra un rude concurrent dans la personne de
l'empereur Léopold I, qui voulut la monarchie espagnole
pour son fils l’archiduc Charles. Dans ce but 1l se ligua
avec l'Angleterre et la Hollande et parvint à le faire
nommer roi d'Espagne, sous le nom de Charles III,
ex 1703. Pour approuver cette nomination, il a été
frappé une médaille.
A9. CAROLUS > IIT HISPANIARVM e REX « Le
buste du roi.
Rv. IVSTITIA + ET o PAX + OSCVLANTVR:SE »
Dans le champ, la justice et la paix s'embrassent.
Argent. | 2:07 n°39:
Nous possédons à notre musée communal, le portrait
en pied de notre seigneur Philippe V.
La reine Anne d'Angleterre n’était pas restée étran-
gère à cette effroyable lutte; pour preuve, les médailles
ci-après, frappées lors de la reddition des villes de Bru-
xelles, Anvers, Louvain, Malines, Tirlemont, Lierre,
Gand, Bruges, Audenarde, Ostende, Menin et Ath,
après la bataille de Ramillies.
184 NUMISMATIQUE MALINOISE
Av. ANNA De Ge MAG °BR°FR: ET c HIB°
REGINA. Le buste de la reiné.
Ru. Dans le champ, la victoire, portant une palme
et une couronne; à côté, une panoplie surmontée d’un
bouclier, portant l'inscription : CLADES GALEOR
IN BRAB 23 MAÏII. A lexerpue, XIIe VRBES CVM:
PROVINCIIS IN ERA AV DARECE PTE /o0:
Au-dessus, en cercle, CVRA PVGNACIS FACTA
MINERVZÆ. Le tout est renfermé dans douze cercles
renseignant les noms des villes rendues; celui de Malines
figure dans le deuxième cercle à droite, en haut de la
médaille.
Argent. PISE, n°040
Av. LVDOVICVS MAGNVS ANNA MAIOR. Dans
le champ, le roi Louis XIV, habillé en guerrier romain,
terrassé par la reine d'Angleterre, revètue du costume de
Palais
Ru. Le même que celui de la médaille n° 40.
Argent. PE Rn9 AT
Charles VI
Charles VI, prétendant à la couronne d’Espagne, sous
lé nom de Charles III, succéda en 1711, à son frère
? . = 1
l'empereur d'Allemagne, Joseph I.
La médaille ci-après a été frappée à l’occasion de cet
événement. :
Av. CAROLVS Ve Ds G o ROM: IMP:sScA%
HISPAN + HVNG + Er BOHEM « REX. Be buste
cuirassé du nouvel empereur.
Ru A'IOVEZEL-IMPRRIO -EAMTIS-VOTISONE
PETITVS:. T'aigle ‘impérial. 3=deux-têtes, surmonté
d’une couronne; 1l tient dans les pattes le sceptre et la
NUMISMATIQUE MALINOISE il
foudre; à l’exergue, Mpccxi; l'aigle est entouré des
écus armoriés des sept électeurs qui ont assisté à la
proclamation de l’empereur.
Bronze. PUS 00%;
Une missive, datée du 13 avril 1712, nous apprend
_ que Charles VI s'occupe de la seigneurie de Malines.
Par lettres patentes, l’empereur des Romains, roi d’'Es-
pagne, permet au magistrat de Malines, de déplacer et
de réparer la route (herbaen) de Louvain à Boortmeer-
beeck. Le portrait en pied de notre Seigneur se trouve
à notre musée communal.
L'empereur travailla surtout à assurer à la maison
d'Autriche la possession à perpétuité des Pays-Bas; mais
entretemps le roi Philippe V, voulant contrecarrer les
projets de Charles, fit don à Maximilien-Emanuel, élec-
teur de Bavière, de toutes les provinces des Pays-Bas
espagnols dont il était gouverneur-général; cette dona-
tion fut confirmée par lettres patentes datées de Madrid,
le 2 janvier 1712. Déjà le 6 juillet 1711, Maximilien-
Emanuel avait fait son entrée solennelle à Malines, en
qualité de seigneur; il existe un jeton frappé à cette
OCCasion.
Maximilien-Emanuel a fait frapper des monnaies sur
lesquelles il renseigna le titre de seigneur de Malines.
Av. & MAX o EMANUEL oDoGoUcB°cSoPoBo
® Lo L o & Ge DUX » Le buste de l'électeur.
Ri. COMcePoReSoloAR°&ELEcLoLeCOM:
FoHo&NeMAR°oSoRoleDeM ° (Dominus
Mechliniæ).
Ecu argent. PES n9%4$;
Il existe un demi et un quart d’écu avec le même
titre.
186 NUMISMATIQUE MALINOISE
Eugène de Savoie
L'empereur Charles VI mourut à Vienne, le 20 octobre
1740. Pendant son règne, il avait été habilement secondé
par le prince Eugène de Savoie, nommé gouverneur
général de la Belgique, en récompense des services émi-
nents qu’il avait rendus à la maison d'Autriche.
Nous trouvons, dans nos archives, un compliment
adressé, en 1706, au prince Eugène et au duc de Marl-
ne au nom de la ville de Malines, par le pension-
naire Horace van Milanen, à l'occasion de la défaite
complète qu'ils infligèrent, à Ramillies, à une armée de
100,000 Français, sous les de l'électeur de Bavière
et de maréchal de Villeroy.
La médaille ci-après a été frappée en l’honneur du
prince de Savoie, lors de la délivrance de la capitale de
ses propres états.
At. VICTOR + AMADEVS IIo De Ge DUX SA-
BAUD : PRINC + PIEMONT o REX CYPRI° Sen
buste cuirassé. |
Ry. GALLIS PROFIAGAT + VALLO PERRUP-
TO’ CASTRIS CUMRE TORMENTAR: DIREP-
TIS. A l’exergue, AVGVSTA TAVRINORVM TRI-
MESTRI OBSIDIONE LIBERATA 1706. Dans le
champ, la ville de Turin délivrée; dans les nues, la
victoire aiïlée.
Sur la tranche de la médaille, on lit : RES GERERE o ET
CAPTOS OSTENDERE CIVIBUS HOSTES.
Bronze. PT ner
Le marquis de Prié, qui remplaçait le prince Eugène
de Savoie dans le gouvernement général, s'était surtout
NUMISMATIQUE MALINOISE 187
rendu impopulaire par les grandes levées d'impôts dont
il frappait les villes: de graves séditions eurent lieu à
Malines à ce sujet, et 1l fallut l’arrivée de la sœur de
l’empereur, l’archiduchesse Marie-Elisabeth, nommée
gouvernante, pour apporter un peu d’apaisement dans le
pays.
Le jeton ci-après nous donne le portrait de cette gou-
vernante bien-aimée, qui fit son entrée dans notre pays
ét 172). |
Av. ELISABETHA ARCHIDUX BELGARUM GUBERNA-
TRIX. Le buste de la gouvernante; au bas, la lettre R
(Roettiers).
Rv. Dans le champ, une armée de soldats, commandée
par un général. À l'exergue, SISTIT ITER. POPULUMQUE
BEAT MORA.
Cuivre. Ie ER n°45
Nous trouvons dans nos archives, des lettres patentes
dépéchées sous le sceau du Conseil de Brabant et sous
la signature de l’archiduchesse, autorisant la ville de
Malines, moyennant payement d’une somme de 30,000
florins de construire une chaussée qui réunit notre ville
à celle de Louvain (1730); un décret de la gouvernante,
daté du 14 décembre 1737, déclare que l’entreprise des
voitures qui font le service entre Louvain et Malines
appartient à cette dernière ville.
Marie-Thérèse
Le 15 mai 1725, fut publiée à Bruxelles, la pragma-
tique sanction par laquelle Charles VI admettait à la
succession de ses pays héréditaires, les archiduchesses
ses filles, à défaut de descendance masculine.
188 NUMISMATIQUE MALINOISE
Marie-Thérèse, sa fille aînée, fut donc appelée, en
1740, pour le succéder.
À son avénement au pouvoir, elle trouva bien des
obstacles à surmonter; mais elle fut surtout aidée par le
génie de son beau-frère, Charles-Alexandre de Lorraine.
L'impératrice fit son entrée solennelle dans notre ville,
le 4 mai 1744, en qualité de Dame de Malines.
Il existe dans nos archives, une relation de cette céré-
monie : « Solemnele inauguratie van H. M. Maria The-
resia in qualiteydt als Vrouwe van Mechelen, gecele-
breert den 4 mey 1744 ».
Une médaille a été frappée à l’occasion de son inau-
guration dans les principales villes de Flandre et de
Brabant.
Aus MAR 6 TAC SR UN GRE OS SDE
BRAB 2 C 2 FL : INAUGURATA, 1744.:Le buste de
l'impératrice.
Ru: HÆC ARA TUEBITUR OMNES:-Dans le
champ, un bücher enflammé sur un autel; au-dessus,
deux mains jointes sur un caducé, accosté de deux
palmes.
À l'exergue, FIDES PUBLICA.
Or: PIE ne 46.
Cette médaille a été gravée par Roettiers.
Charles de Lorraine
Ce fut Charles de Lorraine qui succéda comme gou-
verneur général à Marie-Elisabeth, morte le 26 août 1741.
Il avait marié l’archiduchesse Marie-Anne, le 7 janvier
1744, et le 25 mars suivant, ils firent leur joyeuse entrée
dans Malines.
Aux archives de notre ville, on trouve le procès-verbal
de cette cérémonie : « Solemnele ende blyde incomste
*
CAPE TT
NUMISMATIQUE MALINOISE 189
van Hunne Senerissime Hoogheden Maria-Anna van
Oostenryck... ende van Charles Alexandre, prince van
Lorreynen ende Bar, stathouder luitenant-gouverneur
der Nederlanden, geschiedt binnen Mechelen, den
25 Maert 1744 ».
_ La médaille frappée en l'honneur de Charles de Lor-
raine, pour le creusement du canal de Louvain, nous
Anne le portrait de ce grand bienfaiteur de la énc
AMOR CARRE S LOFPTECS ET BARS: DUX
GUB «+ BELG. Buste cuirassé du gouverneur général à
droite, orné du cordon de la Toison d’or.
Rv. Vue à vol d'oiseau du tracé du canal; dans le ciel,
Mercure planant au-dessus d’un paysage où l’on distingue
la tour de Saint-Rombaut. INDE OPES. A l'exergue,
FOSSA LOVANIENS M e DCC.LII1. Au-dessous, R (Roettiers),
nom du graveur.
“Argent. En 47
Même exemplaire en bronze.
Il existe encore différentes médailles dé ce person-
nage, que nous reproduisons dans la série frappée pour
Malines.
L'époux de Märie-Thérèse fut élu empereur à Franc-
fort, sous le nom de François I, en 1745; entretemps, le
roi Louis XV, à la tête d’une armée de 100,000 français,
envahit la Belgique, soumit plusieurs villes importantes
et entra dans Malines, malgré une défense énergique.
Il existe dans nos archives, un « Journal de ce qui s’est
passé à Malines, tandis que Louis XV en était le maître,
depuis le 12 mai 1746 jusqu’au 25 janvier 1740, de la
main de Carolus Major, chanoine de Malines ». Les
français marchaïent de succès en succès et ce n’est qu’en
vertu du traité signé à Aïx-la-Chapelle, que Marie-Thé-
190 NUMISMATIQUE MALINOISE
rèse put rentrer en possession des Pays-Bas. L’'archiduc
Charles de Lorraine, qui avait toujours loyalement sou-
tenu l’impératrice, mourut à Tervuëren, le 4 juillet 1780.
Archiduchesse Marie-Christine et Albert de Saxe
Marie-Thérèse avait à peine nommé l’archiduchesse
Marie-Christine et son époux, le duc de Saxe, gouver-
neurs de la Belgique, en remplacement de Charles,
qu’elle rendit le dernier soupir le 29 novembre 1780,
regrettée de tous ses sujets.
La médaille octogone ci-après donne les portraits des
nouveaux gouverneurs.
Av. MAR o CHRIST » AVST o ALB © CAS o SAX o
DVX + BELG o PRAEPF > Les deux époux se regardent.
Ro: PRINCIPES OPTIMEBRAB = CIVErE DO;
NATI MDCCLXXXVI + Au-dessus, une couronne;
au-dessous, les armoiries du Brabant, accostées de guir-
landes.
Argent. PISÜra SES
Joseph II
Cet empereur, qui avait succédé nominativement à
son père mort en 1765, n’entra en possession de la Bel-
gique qu'à la mort de sa mère, en 1780; 1l fut inauguré
à Malines, en 1781. — Cet homme instruit voulut intro-
duire et réformer tant de choses dans notre pays, que
les provinces se soulevèrent, décrétèrent leur indépen-
dance et se constituèrent en Etats-Belgique-Unis.
Les médailles devenant assez rares, en Belgique, pour
cette période troublée de l’histoire, nous avons reproduit
LE 4
Ad id dd eut OR dat jt à dE at Er ht CS
HT dés oh iée.
e
NUMISMATIQUE MALINOISE TOI
l'écu frappé par Joseph II, pour ses provinces de Flandre
et de Brabant; son buste y est très bien reproduit.
Av. IOSEPH ° Ie DeGoR°eIMP°cSceAoGER:
HIER + HUNG © B © H © REX 2 La tête à longue che-
velure.
Rv. 17 (tête d'ange) 83 ARCH + AVST DUX BURG
LOTH oc BRAB COM © FLAN © Dans le champ, la
croix de Saint-André, superposée du briquet, auquel est
suspendu la Toison d’or; la croix est cantonnée en haut
de trois couronnes fermées.
Areent PEU 210 40
Au musée communal se trouve encore le fauteuil, en bois
sculpté et doré, dans lequel se sont placés les empereurs
autrichiens lors de leur inauguration dans notre ville.
Léopold II
Ce prince succéda à l’empereur Joseph IT, mort le
20 février 1790. Dès le mois suivant, 1l informa le ma-
gistrat de Malines, qu'il maintint les archiducs Marie-
Christine et Albert-Casimir dans leurs fonctions de gou-
verneurs généraux des Pays-Bas.
En 1701, le 12 juillet, Joseph II fit sa joyeuse entrée
dans notre ville: il existe dans nos archives, un récit très
détaillé de cette fête.
L'empereur promit aux états de remettre tout dans son
ordre primitif; ceux-ci montrèrent une certaine méfance,
ce qui l’obligea à reprendre les armes. Les Autrichiens
entrèrent dans toutes les grandes villes, y comprise celle
de Malines, et soumirent toute la Belgique en 1791. Le
- jeton ci-après donne le portrait de ce personnage; il a été
frappé à l’occasion de son inauguration dans les diffé-
rentes provinces.
192 ‘NUMISMATIQUE MALINOISE
Av. LEOPOLD » II o AVG o DVX BVRG © BRAB:
COM ° FL © La tête laurée du prince.
Rv. Une couronne formée d'une branche de laurier et
d’une palme, entoure la légende BELGICAE ec SALVS
AVGVSTO © DATA’ FIDE MDCCXCI »
Bronze. PE:V. n91387
François II
Léopold IT mourut le r mars 1702 et eut pour succes-
seur son fils François; ce prince eut, dès le début de son
règne, à soutenir une guerre contre les Français, qui
tenaient à propager leurs nouveaux principes d'égalité et
de fraternité; la bataille de Jemmapes fut décisive, 1ls
conquérirent toutes les grandes villes. En 1703, les
Autrichiens, après la sanglante bataille de Neerwinden,
reprirent les villes de Tirlemont, Louvain, Bruxelles,
Malines, Mons, Namur et Gand, pour devoir les relâcher
une deuxième fois, le 26 juin 1794, après la bataille de
Fleurus, en faveur de la France républicaine.
L'inauguration de François II dans notre ville a eu
lieu en 1792; une relation succincte de cette cérémo-
nie figure dans nos archives. L’écu qu'il a fait fr pps à
Bruxelles, pour ses états, donne son portrait.
Avi FRANC °c. IE e D'eLGer Rte INPBeS 0 AS GER
HIER HUNG +: BOH 2 REX. Latète hiurée:
Ro ARCH “6 AUST ©, DU BUÜRG ET LOPrEES
BRAB oc COM + FLAN 17 (tête d'ange) 94. Dans le
champ, la croix de Saint-André, reliée par le briquet
auquel est suspendu la Toison d’or; trois couronnes se
trouvent entre les bras de la croix.
Argent. PE Von rt.
CPE SJ, | 7
NT
NUMISMATIQUE MALINOISÉ 193
Il existe, dans nos archives, des lettres de François IT,
contenant confirmation et ratification, pour ceux de la
ville et du ressort de Malines, des dettes qu'ils ont con-
tractées pendant les troubles, et autorisant la levée, à
charge de leurs administrations, des sommes qui man-
quaient pour les acquitter.
Napoléon
Le peuple belge, consulté sur le projet d’annexion à
la France, se prononça en faveur d’une union avec le
grand pays; la loi du 9 vendémiaire an IV (10 octobre
1795), confirma cette fusion des deux états, sans que
François IT put s'y onposer. Napoléon, qui n'avait que
le titre de premier consul, ne trouva guëre le temps de
s'occuper immédiatement de nos provinces; 1l établit à
Malines un archevêché, dont [ean-Armand Bessuejouls
de Roquelaure devint le titulaire. Par décret du 17 mai
1809, l'empereur changea aussi les armoiries de notre
ville (1). Voici le blason qu'il nous réserva (fig. n° 2).
En 1811, l’empereur Napoléon I fit sa joyeuse entrée
dans notre cité; au musée communal se trouve encore le
drapeau de la garde d'honneur, composée de vingt per-
sonnes, qui devait recevoir le souverain.
(x) Les aymoiries des Berthout et de Malines, par TH. DE Raapr.
13
s
TO4 NUMISMATIQUE MALINOISE
Nous rencontrons son portrait sur la médaille ci-
après, frappée pour notre ville.
Av. NAPOLÉON L'EMPEREUR DES FRAN-
ÇGAIS ROI D'ITALIE. La tête laurée, gravée par
Dumarest.
Rv. Dans une couronne formée de deux branches de
laurier, linscription suivante gravée : MECHLINIAE
OB ÎTER MUSICUM TENERAMUNDA MDCCCXI.
Après la bataille de Waterloo, Napoléon était envoyé
en exil à l’île de Ste-Hélène, où il mourut en 1821.
‘Argent. FN m0 5
Guillaume I
Le 1” août 1814, Guillaume fut appelé à gouverner
provisoirement la Belgique, à laquelle on joignit les Paÿs-
Bas, pour ne former qu'un seul royaume. Le 21 sep-
tembre 1815, il fut inauguré à Bruxelles. La médaille
commémorative ci-après a été frappée à cette occasion.
Au NNADET SNASS BE EGE REX EUNENTESS
MAGN : DUX. La tête du roi.
Ro: SA LUS -POPUETISUPRRENPALER PER or
drapé du manteau royal, debout sur son trône, prend la
constitution que lui présente la déesse Minerve; au pied
du trône, les armoiries des Pays-Bas. À l’exergue, BRUü-
XELLIS D. XXI SEPTEMBRIS MDCCCXV.— J. P. SCHOUBERG F.,
le nom du graveur.
Bronze. PINS 05
À notre hôtel de ville se trouve le portrait en pied de
Guillaume I, peint par Verhulst, en 1819. Dans la col-
lection de numismatique malinoïise, nous rencontrons le
buste du roi sur les médailles décernées aux élèves de
l'académie de dessin. Avec la chute de Napoléon E, il
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Fumer 8 à
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*
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RESTE NE
ce FOTRES KE
NUMISMATIQUE MALINOISE FOR
fallait aussi songer à modifier nos armoiries; Guil-
laume I nous gratifia de l’écu surmonté d’une couronne
comtale (fig. n° 3).
Fig: n5°3
Ce roi, qui n'envisageait que le bonheur du peuple
hollandais, finit par indisposer contre lui les Belges, qui
se révoltèrent et le chassèrent du pays, après les mémo-
rables journées de septembre. Une partie de son armée
opéra sa retraite par Malines et traversa le pont de Wael-
hem. Ce fait historique a donné lieu à la frappe d’une
médaille que nous reproduisons dans notre ouvrage (1).
Léopold I
Après le départ des Hollandais, la Belgique fut pro-
clamée indépendante, par le Gouvernement provisoire.
Le 4 juin 1831, Léopold, prince de Saxe-Cobourg, fut
élu roi des Belges par le Congrès national; il prêta ser-
ment à Bruxelles, le 21 juillet suivant.
La médaille ci-après a été frappée à cette occasion.
HUM OPOED:Er RO DES BELGES:: Le buste,
tète nue.
Rv. Dans une couronne : ÉLU PAR LE CONGRES
NATIONAL — LE IV JUIN MDCCC XXXI.
Bronze. PEN ne 54
(x) Voir planche XXVIII, n° 48.
196 NUMISMATIQUE MALINOISE
a
Par arrêté royal du 6 février 1837, le roi Léopold
autorisa Malines à porter le blason que nous rencon-
trons sur toutes nos médailles officielles, et qui est le
plus correctement reproduit sur les médailles de notre
académie de dessin.
Léopoid II
Après la mort du roi Léopold I, survenue le 10 dé-
cembre 1865, son fils Léopold IT monta sur le trône
de Belgique, le 17 du même mois, après avoir prêté le
serment constitutionnel.
Une médaille rappelle cet événement national.
AY, LEOPOLD IT ROTDES BELGES- artère
du roi; au bas, le nom du graveur LÉOPOLD WIENER.
Ro. Le roi, debout sur son trône, prête le serment en
levant la main droite; la gauche est appuyée sur son
épée ; il est recouvert du manteau royal et porte sur la
poitrine quatre décorations; dans une niche, au fond, se
trouve la statue de Léopold I. Devant lui, la Belgique,
sous la forme d’une femme, entourée d’une banderolle
renseignant le mot LEGISLATIO; elle est appuyée sur une
table portant les mots LEX BELGICA; à ses pieds se trouve
l'urne portant le mot VOTE, et une couronne avec la date
de 1830; du côté gauche figure la date de la prestation
de serment : 17 DÉCEMBRE 1865, et le nom du graveur
LÉOPOLD WIENER.
Bronze. PIX, 00295:
Lors de son mariage avec larchiduchesse d'Autriche,
Marie-Henriette, le roi Léopold IT, qui n'était alors que
duc de Brabant, a été complimenté à son passage dans
la gare de Malines, par le bourgmestre de Pauw et par
le cardinal-archevêque Sterckx.
cost eh il à. de dû
SECRETS
NUMISMATIQUE MALINOISE 197
Jllustrations MDalinoises et Ieurs ADédailles
j Julie
Jean second, surnommé de Malines, parce qu'il a
passé une partie de sa jeunesse dans notre ville, ne nous
a pas légué seulement des œuvres poétiques parfaites,
mais aussi des médailles remarquables, dues à son burin
d’habile graveur.
Outre la médaille dédiée à son père Claes Everaerts,
président du Grand Conseil de Malines (1), Jean second
a gravé une autre pièce reproduisant les traits de sa
maîtresse Julie, réputée être la plus belle femme de sa
ville natale; l’auteur lui-même nous apprend, dans une
de ses élégies, qu’elle était Malinoise, et il a pris un de
ses vers pour servir de légende à la médaille.
Av. VATIS AMATORIS IV — LIA SCVLPTA
MANV. Buste de profil à gauche, avec une chevelure
abondante et bien soignée; les épaules sont couvertes
d'un vêtement laissant à nu le cou et une partie de la
poitrine.
Médaille uniface.
Etain. PEAR CnPere
Jean second eut pour maitre Rumold Steenemeulen,
de Malines, probablement un parent de Segeren van
Steynemolen, qui grava le grand sceau et le contre-sceau
de Malines, de 1490, portant en cœur les armoiries de
l'empereur Frédéric III, et le grand sceau et contre-
sceau aux rentes héritables et viagères.
(x) Voir planche F, n° 12,
198 NUMISMATIQUE MALINOISE
Alexandre Colin
naquit à Malines en 1527; ce célèbre sculpteur a tra-
vaillé pendant huit ans aux bas-reliefs qui ornent le tom-
beau de Maximilien I, à Innsbruck, et qui sont une
merveille de sculpture et de composition; l'Autriche
possède encore plusieurs de ses œuvres, notamment les
tombeaux de l’archiduc Ferdinand et de son épouse, le
tombeau de l'évêque Jean Nas et d’autres monuments
funéraires, dont celui de Colin lui-même.
La tête et les mains du géant « Grootvader », qui
figure dans nos cavalcades, ont été sculptées par notre
Malinois. Une médaille a conservé les traits de ce grand
artiste. |
Av. ALEXANDRE — COLIN. Le buste de Colin,
tête nue, habillé d'une tunique à brandebours avec collet
rabattu; à gauche, trois lettres PPR, probablement la
signature du graveur.
Rv. Mercure, tenant un caducée, plane dans les airs;
à gauche, un coq; au bas, la légendé, en deux lignes,
VIRTVS VIGILAT.
Plomb. PLAIT A2;
Guillaume Vanden Broeck
naquit à Malines, vers 1531. Obéissant à la manie de
l'époque, de latiniser les noms de famille, notre conci-
toyen se fit appeler Paludanus; il excella surtout dans
la sculpture des images.
Vanden Broeck semble avoir eu une prédilection pour
la ville d'Anvers, où il fut reçu comme bourgeois, le
15 décembre 1550.
Une médaille reproduit les traits de ce personnage.
“
#2
ne die a
EU RCE rase 7 CRTC
NUMISMATIQUE MALINOISE 199
Av. GVILHEL + PALVDANVS © SCHVLPTOR°
MECER A" #577 0 Te buste, tête nue, a droite; da
barbe coupée en pointe; le cou est orné d’une fraise
tuyautée. Au bas du buste, l'inscription ærs 46.
Médaille uniface.
Bronze. BÉETE n93;:
Il mourut le 2 mars 1570, et fut enterré dans l’église
Saint-Jacques, à Anvers, où l’on trouve encore son épi-
taphe en langue flamande :
MERCT
WIE RUST HIER DOOR DE DOOT SUBIECT ?
T’ IS GUILLIAM PALUDANUS BELDSNYDER GHEPRESEN
INT LEVEN OUWT ONTRENT L JAEREN PERFECT
STERF DEN II MEERT S00 ELC MAG LESEN
GODT WILT DOOR CHRISTUM SYN SALIGHEIT WESEN
MDLXXIX
Sa médaille a donc été frappée deux ans avant sa mort,
alors qu'il avait 46 ans.
Philippus de Monte
Dans une réfutation avec pièces authentiques à
l'appui (r), notre confrère le docteur Van Doorslaer a
détruit la légende qui attribuait à Philippe de Monte
(en flamand Van den Berghe ou Van Berghe) une ori-
gine montoise; il cite entr'autre le témoignage de Dlia-
bacz, auteur allemand d’un Dichonnaire des artistes de la
Bohême, 1815, où il est dit : « De Monte (Philippe), cha-
noine et trésorier à Cambrai, célèbre compositeur, est
né en 1521, à Malines, et non à Mons, dans le Hainaut,
(1) Bulletin du Cercle Archéologique de Malines, de 1894, tome V, page 147:
200 NUMISMATIQUE MALINOISE
ainsi que le fait voir la liste des musiciens de la cha-
pelle impériale de l’année 1582, où il est nommé Phi-
lippe de Monte, de Malines ». Notre musicien est l’auteur
de plusieurs compositions, qui dénotent chez lui une
solide instruction musicale. — Lors de l'audition de
musique ancienne, organisée en 1857, en l'honneur des
membres du Congrès Archéologique tenu à Malines, il
nous a été donné d'entendre un madrigal pour chœurs
mixtes, de cet artiste, intitulé Quand dans l’azur des cieux,
d’un charme inexprimable.
Grâce au burin du non moins célèbre médailleur
Conrad Bloc, nous pouvons reproduire les traits de
notre Malinois.
Av, PHIL "DE -S-MONTE SV'EOREE MS RES
CÆS ° PRÆF. Le buste de Philippe; sous [a coupure
dé épaule, Ær..03:C; BF.
Rv. o NON © OMNIBVS » La date 1584 au-dessus de
deux spires séparées par une rosace et un serpent qui se
mord la queue. Il avait donc 63 ans en 1584.
Plomb. PÉTER
Rembert Dodoens
naquit à Malines, le 29 juin 1518; c’est dans notre ville
que Dodonaeus commença ses études, qu'il acheva à
Louvain; il s’'adonna de préférence à la médecine et
obtint le grade de docteur à l'âge de 18 ans. Désireux
de se perfectionner dans l’art de guérir, il parcourut les .
plus célèbres universités d'Allemagne, de France et
d'Italie. Il revint à Malines et fut nommé médecin,
en 1541, au moment où la lèpre avait fait son apparition
dans notre ville. — Pendant son séjour, il s’occupa des
études de botanique et composa plusieurs ouvrages sur
le règne végétal. Viglius, Président du Grand Conseil,
NUMISMATIQUE MALINOISE 201I
son ami dévoué, travailla beaucoup pour le faire aller à
Madrid, où il aurait pu occuper à la Cour, la place lais-
sée vacante par le célèbre André Vésale. Rembert, à
cause de ses opinions politiques, préféra se rendre en
Allemagne, en 1574, où 1l devint le médecin de l’empe-
reur Maximilien II, et de son fils Rodolphe. Après une
absence de huit années, il revint dans son pays, pour
s'occuper de la publication de ses travaux; puis, il se
rendit à Leyde, où 1l fut chargé des cours de pathologie
et de thérapeutique. Il n'occupa ce siège que pendant
deux ans et mourut le ro mars 1585, âgé de 67 ans.
Nous rencontrons le buste de ce savant sur une mé-
daille uniface, en plomb, sans légende; la tête est tour-
née à droite; les deux lettres R (Rembert) D (Dodo-
næus) sont frappées en creux sur cette pièce.
Plomb. PV en05.
Une deuxième médaille a été gravée par Fonson, un
élève du graveur Simon.
AC REMBERTES DODONZÆUS. Le buste du
botaniste.
Dr NS BUS MECHEINIÆ AN: M. D. XVTIT
OBIIT AN. M. D. LXXXV.
Bronze. PEN T:6
Une troisième médaille, due au burin de M. Jouvenel,
donne une notice biographique de notre célèbre médecin.
Av. R. DODOENS DE MALINES. Son buste, le
cou orné d’une collerette tuyautée.
Rv. En haut des livres, une coupe remplie de fleurs.
PA BELGIQUE OÙ L’ON AIME TANT LES’'FLEURS S’HO-
NORE D’AVOIR VU NAITRE DODONAEUS QUI FIT FAIRE A
LA BOTANIQUE SES PREMIERS PROGRÈS 1554 IL PUBLIE
202 NUMISMATIQUE MALINOISE
SON HERBIER A ANVERS :558 IL REFUSE LA PLACE DE
MÉDECIN DE LA COUR A MADRID 1574 IL ACCEPTE CELLE
DE MÉDECIN DE MAXIMILIEN II ET SE REND A VIENNE
1580 IL REVIENT DANS SA PATRIE ALORS DÉSOLÉE PAR LA
GUERRE ET BIENTOT IL VA PROFESSER LA MÉDECINE A
LEYDE. OU IL MEURT EN 1585.
Bronze. : PAPTN nr
Il existe des médailles d’une dimension moindre que
la précédente, en bronze et en cuivre jaune; elles ont
34 millimètres de diamètre.
La Société d’horticulture de Malines a fait frapper
des médailles pour ses expositions et concours, au buste
de Rembert Dodoens, avec la tête tournée à gauche.
La Société Dodonée, d'Uccle, qui a pour devise qui
S'ARRÊTE RECULE, à fait frapper une médaille en l’hon-
neur du savant, avec son buste à gauche, gravée par
J. Wurden (1). |
Nous rencontrons encore le buste de Dodoens sur les
deux médailles à petits médaillons, que l’Académie
Royale de Médecine de Belgique a fait frapper en l’hon-
neur de quelques célébrités médicales. :
Ernest de Mansfeld
guerrier intrépide, était fils naturel du comte Pierre-
Ernest Mansfeld, gouverneur général des Pays-Bas; 1l
naquit à Malines, où son père tenait sa résidence, en
1580, selon les uns, et en 1585, selon les autres.
Ce capitaine redoutable ne possédait pas un lopin de
terre et sut cependant mettre sur pied un corps de mer-
cenaires qui, moyennant finances, défendait le pays de
nimporte quel souverain. Nous reproduisons ci-après
trois médailles de ce Malinois.
(x) Voir planche VI, n° 13.
Ces ft a nt ne Pod de iii
LA
NUMISMATIQUE MALINOISE 203
Av. & ERNEST © PR ° ET © CO © MANS © MAR:
CAS oNcE ° BV © Be HELD: Le buste de Mans-
feld, tête nue, portant un habit à col rabattu.
Rv. & FORCE & M'EST & TROP & Dans le champ,
les armoiries du comte.
Bronze. REVenors;
Av, ERNEST + PR ET » CO s MANS © MAR e CAS o
NoEoBVeHELD. Le buste du comte tourné à droite,
recouvert d’une riche armure, à laquelle tient une écharpe
flottante.
Ro. OBSTANTIA : ROBORE © RVFIT ° Plus bas,
en petits caractères, HANIBAL. Dans le champ, Hannibal,
debout, tient de la main droite une torche enflammée et
de la main gauche un vase d’où s'échappe une liqueur
qui retombe sur les rochers.
Cuivre. PINS 0;
Une troisième médaille, frappée en son honneur, fait
partie de la série numismatique de Durand.
Av. ERNESTVS MANSFELDT. Le buste cuirassé
du comte, tourné à gauche; à la coupure du bras, WoLr F.
Ro. NATUS MECHLINIAE, IN BELGIUM AN
M ° Do LXXX. OBIIT AN: Me DC: XXVI. En petits
caractères, SERIES NUMISMATICA UNIVERSALIS VIRORUM
ILLUSFRIUM — M o DCCC o XXVI DURAND EDIDIT.
Bronze. PLV ns To:
Michael Coxie ou van Coxyen
naquit à Malines, en 1490. Il fut élève de son père, nom-
mé comme lui Michel Coxie, qui lui apprit les premiers
éléments de la peinture; il continua ses études sous la
conduite du maitre Bernard Van Orley, qu'il imita telle-
204 NUMISMATIQUE MALINOISE
ment bien dans sa manière de peindre, que l’on confon-
dit bien souvent les copies avec les originaux. Il quitta
sa patrie et entreprit un voyage à Rome, où il copia
les œuvres du grand Raphaël; 1l se maria en Italie,
avec Ida Van Hasselt, et revint dans son pays. Devenu
fort riche, il se fit construire à Malines trois superbes
maisons, qu'il enrichit de ses tableaux. Il excella sur-
tout à peindre les femmes, auxquelles il savait donner
beaucoup de grâce. Malgré son grand talent, on le
soupçonna d’avoir peu de génie pour la composition,
ce qui n'empêcha pas le roi François I de l'appeler en
France et d’être nommé le peintre de Philippe II. Les
plus beaux tableaux de Coxie se trouvent en Espagne.
Ce peintre jouit d’une grande réputation durant sa vie;
il peignit à Rome, dans l’église Saint-Pierre, une Ascen-
sion qui lui valut l'admiration de tous.
La légende dit que Michael Coxie, occupé à la déco-
ration de l’hôtel de ville d'Anvers, fut enfermé, pour
qu'il n’abandonnât pas son ouvrage, et qu'il se laissa tom-
ber de son escalier, pour échapper à cette séquestration.
Il mourut-peurde Jours xaprès' cette chuté en 1502
L'église de Saint-Rombaut possède un tableau de ce
maitre.
Les traits du grand artiste ont été reproduits sur une
médaille moderne, gravée par Simon.
Av. MICHAEL COXIE. Son buste, portant au cou
une collerette tuyautée.
Ro, NAT US MECHEINIAE AN: M ECCEXREVIT
OBIÉTEEANNEMNE "DXETE
Bronze. PLV ASE
La médaille de Simon donne comme date de nais-
sance l’année 1497, alors que plusieurs biographes
donnent 1490.
NUMISMATIQUE MALINOISE 205
Christophe de Longueil
célèbre latiniste et bon écrivain, naquit à Malines, en
1488 et mourut à Padoue, en 1522.
Nous possédons une médaille de cet illustre Malinois,
due au burin de Simon.
AC HRISEOPSDE LONGUEIL;:Le. buste de
Christophe.
RTE NAEUS SAN E-MCECCEXXX VIII OBIIT:
PATAVII AN. MDXXII.
Bronze. BEN ne re
Les deux médailles qui précèdent font partie de la
galerie métallique des hommes qui ont illustré les Pays-
Bas.
La médaille de Dodoens, qui a été frappée par la
Société d’Horticulture d'Uccle, ayant pour devise « qui
s'arrête recule » figure à la planche VI.
Bronze. RS re
François-Egide Verbeeck
naquit à Malines, en 17709. C’est à Gand qu'il acquit les
premières notions de la médecine, après avoir terminé
brillamment ses humanités; de là il se rendit à Paris,
pour compléter ses études en médecine et en chirurgie,
et revint se fixer à Gand, pour y pratiquer l’art de guérir.
[1 fut appelé à l’université de cette ville, pour y professer
successivement la botanique, l'anatomie, la physiologie
et la pathologie. En outre, il remplit plusieurs fonctions
honoraires dans les commissions médicales instituées
dans la première moitié du xix”" siècle; il mourut à
Gand, le 14 novembre 1848.
206 NUMISMATIQUE MALINOISE
Une médaille, due au burin de Ch. Onghina, nous a
conservé les traits de cet enfant de Malines (r).
Av. Le buste de face.
Rv. FRANÇOIS EGIDE VERBEECK, NÉ A MA-
LINES, EN: 1770, MORT: A7 GAND,--le”142N0O-
VEMBRE 1848.
Baron de Stassart
ADAGSDESSTASSARI PRESIDENT DEEE
THÉNÉE DE VAVCLUSE À F. PETRARQUÉ.
MDCCCXI. Une couronne de feuilles de chêne à l’inté-
rieur de la légende.
Rv. Une femme nue, la tête couronnée, est couchée
au bas d’un rocher, le bras droit est appuyé sur un vase
d’où émerge l’eau qui coule dans une rivière; derrière
elle, une lyre adossée à un piédestal, sur lequel sont
déposées des couronnes. À l’exergue, MUSIS ARTIBÜS
ARVIS M.DCCC.XI.
Le baron de Stassart est né à Malines, le 2 septembre
1780; il fut nommé préfet de Vaucluse, en 1809. Cette
médaille a été gravée par Andrieu.
Bronze. PEN En EE
A0, J'EREBA DE STASSAR PDP DENMITUR
AUX ETATS GX, Le buste du baron de Stassart,
gravé par Barbier.
Rv. Dans une couronne de branches de chêne : AU
COURAGEUX DÉFENSEUR DES LIBERTÉS
PUBTIQUES"-—"8"JAN,7r830: Cette médaillesaété
(1) Cette médaille a été décrite par KLUYSKENS; nous n'avons pu nous pro-
curer l’exemplaire, qui doit être tiques
mont déhiesoiitati pps hd
NUMISMATIQUE MALINOISE 207
frappée à titre de reconnaissance publique, à la suite du
retrait de la pension dont jouissait le baron de Stassart,
du gouvernement des Pays-Bas, pour services rendus. Il
fut nommé gouverneur de Namur, en 1830.
Bronze. BIENEE A0,
ARS URGENSEEENEBRASNERA EUCEDE
MOVET. Dans le champ, un Phénix tenant dans son
bec une branche d’acacia; sous ses pattes, il tient un
compas et une règle; le soleil darde ses rayons à travers
les nuages qui entourent l'oiseau; dans le fond, deux
socles portant chacun une des lettres | B; sur le côté, le
nom du graveur Jouvenel.
DA Ge AS DE STASSART GR E-M DE
EMHSGIODE BRUXELLES. 295)]:: 31:M::"5835
inscrit en deux cercles. Dans le champ, une table por-
ot Jénscripuon.: LA MACONNERIE SURVIT À
HOUS-LES TEMPS DIEU: EE VEUT: Au-dessus
de la table, entouré de rayons lumineux, figure un
triangle portant les signes 177177.
Médaille frappée en l'honneur du baron de Stassart,
nommé grand maitre national de la maçonnerie de
Belgique.
Bronze. , PANVAT A0E TO:
ÉCAPAAC BARON DE STASSART. Le buste du
Le de Stassart, revêtu de son uniforme de sénateur,
sur la poitrine, HA décorations ; à l'épaule du D.
gauche, HART F.
Rv. En haut, trois couronnes de feuilles de laurier,
D par des rubans. LES LIBÉRAUX BELGES
AU BARON DE STASSART, ÉLU SÉNATEUR PAR LES ARRON-
DISSEMENTS DE BRUXELLES NAMUR ET NIVELLES LE
11 JUIN 1830, DESTITUÉ, LE 17, DES FONCTIONS DE GOUVER-
NEUR DU BRABANT PAR LE MINISTÈRE DETHEUX EN
HAINE DE CETTE TRIPLE ÉLECTION *%. Le baron de Stas-
208 NUMISMATIQUE MALINOISÉ
EZ d
sart avait posé sa candidature pour le Sénat dans les trois
districts de Bruxelles, de Namur et de Nivelles, et il fut
élu pour les trois sièges.
Bronze. PE VIT. T7
Il existe une épreuve de cette médaille avant l'inscrip-
tion.
Même avers que le numéro 17.
Ru. PREC :. MAC .:. « Adore le G.', Arch. de l’un: —
Aime ton prochaïi. — Ne fais point de mal. — Fais du
» bien. — Laisse parler les hommes. — Le culte le plus agré-
» able au G.', Arch", consiste dans les bonnes mœurs et dans
» la pratique des vertus. — Fais donc le bien pour l'amour
» du bien lui-même. — Tiens toujours ton âme dans un état
» assez pur pour paraître dignement devant le G:. Arch". qui
»est Dieu. — Aime les bons, plains les fables, fs les
» méchants, mais ne hais personne. — Parle sobrement avec
» les grands, prudemment avec les égaux, sincèrement avec tes
» amis, doucement avec les petits, tendrement avec les pauvres.
» — Ne flatte point ton frère, c'est une trahison; si ton frère
» Le flatte, crains qu'il ne te corrompe. — Ecoute toujours la
» voix de ta conscience. Sois le père des pauvres, chaque soupir
» que la dureté leur arrachera, augmentera le nombre des
» Mmalédictions qui tomberont sur ta tête. — Respecte l’étran-
» ger voyageur, aide-le; sa personne est sacrée pour toi. Evite
» les querelles, préviens les insultes, mets toujours la raison de
» {on côté. — Respecte les femmes, n'abuse jamais de leur fai-
» blesse, ct meurs plutôt que de les déshonorer. — Si le G.'.
» Arch. te donne un fils, remercie-le, mais tremble sur le
» dépôt qu'il te confie; sois pour cet enfant l’image de la divi-
» mie. Fais que jusqu'à 10 ans il le craigne, que jusqu'à 20 1l
» l'aime, que jusqu'à la mort 1l te respecte. fusqu'à 10 ans
sois son maître, jusqu'à 20 ans son père, jusqu à la mort
son ami. Pense à hui donner des bons principes plutôt que
2
LA
S
Ÿ
2
DA
NUMISMATIQUE MALINOISE 209
» des belles manières; qu'il te doive une droiture éclairée
» et non pas une frivole élégance; Jfais-le honnête homme
» plutôt qu'habile homme. — Si tu rougis. de ton état, c'est
» orguel; songe que ce west pas ta place qui l'honore ou te
» dégrade, mais la façon dont tu l'exerces. — Lis et profite,
» vois el imite, réfléchis et travaille; rapporte tout à l'utilité
» de tes frères; c'est travailler pour toi-même. — Sois content
» partout, de tout et avec tout. — Réjoms-toi dans la justice ;
» courrouce-toi contre l’imquité, souffre sans le plaindre. —
» Ne juge pas légèrement les achons des hommes; loue peu et
» blâme encore moins; c'est au Gr. Arch. de PU. qui
» sonde les cœurs, à apprécier son ouvrage ». )
Même avers que le numéro 17.
Ro. x GRAND ORIENT DE BELGIQUE % RÉ-
COMPENSE MACONNIQUE. Dans le champ, un
serpent se mordant la queue, entouré d’auréoles et for-
mant un cercle: dans ce cercle, un autel allumé; sur le
devant, un œil entouré de 7 étoiles, un pélican nouris-
sant ses jeunes; à droite de l'autel, une sphère, une
palette avec pinceaux, une branche d'olivier; à gauche,
une ruche entourée d’abeïlles, une lyre et une branche
de chêne. A l’exergue, une couronne traversée par deux
palmes.
Médaille gravée par Hart.
Bronze. PINFH-En° 7e;
Même avers que le numéro 17.
Rv. Trois couronnes de laurier entrelacées et traver-
sées par un ruban. Le champ est uni et destiné à
recevoir une inscription.
Bronze. ri den ae Nero
Même avers que le n° 17.
Rosk LA MAC : VIVRA & DIEU LE VEUT'*
14
210 NUMISMATIQUE MALINOISE
GR .”. OR .. DE BELGIQUE 5838. Dans le champ, un ser-
pent mordant une lime, emblème de l'impuissance.
Médaille gravée par Hart.
Bronze. Dore PE: VC a 70:
Av. GOSWIN JOSEPH AUG* BARON DE STAS-:
SART. La tête de M. de Stassart tournée à droite; au-
dessous, le nom du graveur LEOPOLD WIENER.
Rv. NÉ A MALINES ÉE:2SEP# r78a8— MORT
À PRÜUXELEESSEE 0 OCT. 1854. Deux palmes
enroulées d’un ruban forment une couronne qui retient en
haut l’écusson aux armes de M. de Stassart, surmonté
de la couronne du baron; au-dessous, la devise SEMPER :
FIDELIS. Dans le champ, une notice biographique du
grand homme.
INT: DU TYROL DE KOENIGSBERG DE BERLIN 1805
PRÉFET DE VAUCLUSE 1809
DES BOUCHES DE LA MEUSE 1810
MEMBRE DES ÉTATS GÉNÉRAUX 1821
PRÈS" DU COMITÉ DE L'INTÉRIEUR
VICE PRÉST DU CONGRÉS 1830
PRÉSIDENT DU SÉNAT 1831.
GOUVERNEUR DE. NAMUR 1830
DU BRABANT 1834
PRÉSr DE L'ACADE ROY:# DE BELGIQUE 1835
Me CT DE L'INSTITUT DE FRANCE 1837
MINISTRE PLÉNIPOT*E
1840
Médaille dédiée à la mémoire du baron de Stassart,
par souscription. :
Argent. PISTE TR SRE
Il existe un exemplaire de cette médaille en bronze et:
une épreuve avant la lettre.
Les inscriptions sur les médailles frappées en l’hon-
neur de ce savant, nous renseignent suffisamment sur sa
valeur comme homme politique. | |
ta lliit anis Dé sm dit" ht
NUMISMATIQUE MALINOISE 211
Les ouvrages littéraires qu'il nous a légués sont aussi
hautement appréciés. Il existe dans les collections de la
ville, un volume grand in-8° des œuvres diverses du
baron de Stassart, adressé par l’auteur à M. Ketelaers,
échevin de la ville de Malines. Ses « fables » eurent huit
éditions et furent traduites en hollandais, en flamand,
en suédois et en anglais.
Le baron de Stassart figure comme président du
Sénat sur la médaille frappée lors de l'installation des
Chambres, par le roi Léopold I, le 8 septembre 1831.
Armand de Perceval
naquit à Malines en 1818. Il représentait larrondisse-
ment de Malines à la Chambre des représentants. Les
différents discours prononcés par le jeune député sur la
situation des classes Jaborieuses en Belgique, le firent
porter aux nues par les ouvriers, qui organisèrent une
manifestation en son honneur.
La médaille ci-après a été frappée pour en commémo-
rer le souvenir, et un exemplaire fut remis à de Per-
ceval.
Av. ARMAND DE PERCEVAL NÉ A MALINES
EN 1818. Dans le champ, la tête du député, tournée à
gauche; au bas, JOUVENEL.
Ro. ÉLU EN 1848 MEMBRE DE LA CHAMBRE
DES REPRÉSENTANTS PAR L'ARR' DE MA-
PINES. Dans le champ, l'inscription LIBERTÉ ET
SOLIDARITÉ, entourée de deux branches de laurier
formant couronne. |
Bronze. PIX 0102;
Il existe une variété de cette médaille, frappée seule-
ment à six exemplaires, avec un revers d’un naturalisme
choquant.
212 NUMISMATIQUE MALINOISE
Léopold Pluys
Av. Les armoiries de la ville.
Rv. Dans une couronne de laurier : TÉMOIGNAGE
DE SATISFACTION DÉCERNÉ À MONSIEUR
PLUYS MÉDAILLÉ A L'EXPOSITION D'AM-
SEERDÈNE :885:
Médaille offerte par le Conseil communal de Malines
à M. Léopold Pluys, artiste-peintre verrier. Notre Mali-
nois est fils de ].-F. Pluys, le rénovateur de la peinture
sur verre en Belgique.
Bronze. PI KT" n0SS;
Pierre-Joseph Van Beneden
naquit à Malines, le 19 décembre 1809, dans la maison
appelée « De Geit », formant le coin des rues de la
Chèvre et du Bruel. Une notice biographique de ce
savant naturaliste, par le professeur M. Van Reusel, a
paru dans le premier fascicule du tome V de l'annuaire
du Cercle Archéologique; une nomenclature de ses
ouvrages figure dans cet opuscule. |
Le magistrat de Malines offrit à Van Beneden, une
médaille en bronze, en 1877; une manifestation impo-
sante eut lieu à l’hôtel de ville, où ses anciens élèves
malinois lui offrirent une couronne en or.
Av. x GIVI SUO PRÆCLARO.P.J. VAN BENF->
DEN PER ANNOS XL JN UNIV. LOV.:DOCEN:FI
SCIENTIIS NATVRALIBVS DOCTISSIMO CIVI-
TAS -MECHELTENSIS DEDICAVIT A°-MpeEcce
LXXVII *%.
Rv. Les armoiries de la ville de Malines.
Bronze. PE-XE 0x
Ë
1
4
:
È
Mu
NUMISMATIQUÉ MALINOISE DTS
En 1866, l'Université de Louvain fêta le cinquante-
naire de son entrée comme professeur. Le 5 juillet de la
même année une réception brillante l’attendit dans sa
ville natale; son buste, une œuvre remarquable de notre
confrère Joseph Willems, fut placé à l’hôtel de ville.
La médaille ci-après a été frappée en l'honneur du
savant universellement apprécié.
Av. Le buste de Van Beneden, gravé par Ed. Geerts,
dans un cercle perlé.
Rv. Une couronne de laurier, que traverse une palme
entourée d'un ruban, portant les inscriptions PALÉON-
TOLOGIA-ANATOMIA ZOOLOGIA ; au-dessous, en
7 heues = VWRO- DOCFISSIMO- ET; CELEBER-
RIMO-P:TJ VAN -BENEDEN RER DECEM. FAM
PUS PRS=INSUNERSTTATE CEATEHOLCICA LEO:
VANIENSI PROFESSORI; plus bas, en arc de cercle,
MDCCCKXXVI-MDCCCLXXXVI.
Bronze. PE KT PEN 25.
Un exemplaire en or, un en argent et un en bronze
furent remis à M. Van Beneden.
Le Conseil communal de Malines a fait frapper une
médaille, en 1852, en l’honneur de lillustre professeur,
lorsqu'il obtint le grand prix de sciences physiques à
l'académie de Paris.
Une statue a été élevée à cet homme éminent, dans
le Square Léopold, à Malines.
Jean-François Dusart
A. BONAPARTE PREMIER CONSUL:DE LA
REPUBLIQUE FR°. Dans le champ, le buste gravé
par Andrieu.
214 NUMISMATIQUE MALINOISE
Rv. Dans une couronne de fleurs, en lettres gravées
formant un cercle : JEAN FRANÇOIS DusarrT; dans le
champ, Læra DICar MECHLINIA, formant un chrono-
gramme. HAS,
Argent. PL. IF 10026:
Médaille de récompense, à bélière, au buste de Napo-
léon, consul, offerte à Jean-François Dusart, receveur
communal, en 1802.
Rv. LEGE-SERVATAMIRIVEE ET CONSTAN:
FCPDÉEEGA TISPENEMERTRIS D Re Sr PL:
M: MDCECXCIII. Au bas, l’écu de Malines sur deux
branches de laurier. Le coin de cette médaille se trouve
à l'hôtel des Monnaies, à Bruxelles.
Projet de médaille pour récompenser de leurs services
les représentants du peuple, pendant l'occupation des
des troupes françaises; l'avers devait porter le buste de
l'empereur François Il, avec l'inscription FRANCIS-
CUS-HVERZÆ LIBERTATISVINDEX:
Elle devait être en argent. PISXEEL 0027
Dans les registres appelés Nofihe-boecken van de heeren
thresoriers, il est fait mention de la commande de cette
médaille à Théodore Van Berckel.
« Aen den heere van Berckel, over by requisitie van
het magistraet gemaekt te hebben een paer stempels tot
medalien, om gepresenteert te-worden aen de gewesene
‘representanten des volks ten tyde der occupatie der
fransche trouppen — 131 — 5 ».
La résolution suivante du magistrat, datée du 7 oc-
tobre 1793, autorisa le paiement de la somme :
« Eodem (7 october 1793) is gelesen den brief van
d'Heer van Berckel, met gevoeghde specificatie over
verschotten ende arbeidsloon int graveren vande stem-
bts de pichtens Lui
NUMISMATIQUE MALINOISE 272
pels tot geordonneerde nedailen om gedistribueert te
worden aen de Membres uitgemaeckt hebbende de repre-
sentatie van het volk van Mechelen ten tyde van laeste
fransche occupatie beloopende de voors. specificatie tot
131-5-0, die de heeren tresoriers geauthoriseert zijn
geworden te betaelen ende den heere Raedpensionnaris
Goubau gelast hem te versoeken van ons deze stempels
te willen toe sénden. »
Goubau ne réussit pas à obtenir la frappe de cette
médaille ; aucun exemplaire n'ayant été retrouvé, 1l est
à supposer que le magistrat a du renoncer à son projet
de récompense.
Charles Brias
Av. Médaille à bélière, portant dans le champ, en
lettres gravées, sur neuf lignes : à Monsieur Charles Brias
premier de la peinture du genre au grand Concours de Bru-
elles la Société de Malines pour l'encouragement des Beaux-
Arts MDCCCXXIV.
Rv. Une couronne formée de branches d’olivier.
Argent. PEEXITF n°28.
Charles Brias est né à Malines, en 17098.
Av. Un serpent, qui se mord la queue dans un cercle
orné. Dans le champ, en lettres gravées : Dédiée à Ch
Brias en mémoire du 1° Prix de Conversation remporté le
Pre 7824 à Bruxelles.
Rv. Dans une couronne formée d’une branche de chêne
et d’une branche d'olivier, ciselées et appliquées, se
trouve en lettres gravées, l'inscription suivante : Par un
Ami des Arts le 8 x°"° 1824 à Malines.
Médaille à bélière, en argent. PE REV n°220:
210 NUMISMATIQUE MALINOISE
Av. Dans le champ, à gauche, sur un piédestal, la
statue de Rubens, comme il est indiqué sur le socle, par
les lettres P. P. R. Une palette est entourée d’une cou-
ronne de laurier: à droite se trouve l’'écu de Malines,
surmonté d’une couronne comtale, accosté d’une branche
de chêne; en haut, une étoile lance des rayons lumi-
neux : au bas, un médaillon; le tout est gravé.
Rv. En iettres gravées, sur onze lignes : LA VILLE DE
MALINES A CHARI ES BRIAS, PEINTRE NE A MALINES. —
HOMMAGE A SON TALENT, ET SOUVENIR DE LA MEDAILLE
D'OR QUI-EUI FÜF DÉCERNÉE À L'EXPOSITION DE BRE:
XELEES EN-AOÛUT 1832.
Médaille en vermeil. PE RV nee
Av. Dans un cercle perlé, l'inscription suivante gra-
vée : LA VILLE DE MALINES 4 F°. ÿonghmans DE MALINES
Premier Prix de Chant au Conservat* R. de Musique de
Bruxelles — Concours de 1847 — 3 Août — Délibérahon
du Conseil Communal du 7 Août 1877. Au bas, en demi-
cercle : SOUVENIR ET TÉMOIGNAGE DE SATISTACTION.
Ro. Les armoiries estampées de la ville, sont appli-
quées sur la médaille à bélière. :
Vermeil. PIE XV A3
Av. KUNST ° EN LETTERLIEVENDE °KRING
x DE © EIKEL %*% Dans le champ, une branche de
chêne surmontée de l’écu de Malines; un ruban attaché
à la branche porte le nom de la ville MECHELEN ; le
tout dans un cercle orné.
Ro. Une couronne de laurier.
Métal blanc. PER nee
Cette médaille a été frappée par la Société artistique
et littérairé De Eïkel,. pour. être décernée à titre de
récompense à ses membres qui se sont distingués dans
les concours. |
SA nl
4
Fi:
NUMISMATIQUE MALINOISE 217
Un dragon est couché sur un ruban portant linscrip-
üon DE STAD MECHELEN ; il tient dans la gueule
une branche d'’olivier et soutient avec ses aïles relevées
une banderole sur laquelle se trouve en relief les armoi-
ries de la ville et l'inscription suivante : AAN DEN BE-
KROONDEN VLAAMSCHEN SCHRIJVER M' FRANS VAN DEN
BERG 25 Ju£r 1890.
Plaque en vermeil, offerte par la ville, à l'écrivain
flamand François Van den Bergh, pour son ouvrage
primé au concours d'histoire nationale institué par l’aca-
démie flamande.
PI. XVIII, n° 33.
Ce bijou sort des ateliers de notre concitoyen et
habile orfèvre François Louckx.
Av. & SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS
AMOUR KRATERNEL FONDÉE EN 1850.
- Ro. Sous A PRÉSIDENCE D'HONNEUR © DE M'FRANK
GÉLEIS. |
Cuivre. | PE-XVETE: n9 342
Il existe un exemplaire en nickel de ce jeton.
fDédailles des Erchevéques
Perrenot de Granvelle
Antoine Perrenot de Granvelle, premier archevêque
deMalines, est né à Ornans, en Bourgogne, en 1517; il
_ devint évêque d'Arras en 1543, archevêque de Malines,
en juillet 1560 et cardinal le 26 février 1501.
Cet homme, d’un talent remarquable, jouit de toute
£ 15
218 —NKUMISMATIQUE MALINOISE
la confiance de Philippe II, mais il se fit beaucoup
d’ennemis par la rigueur excessive de ses conseils et sa
résistance opiniâtre contre les nouvelles doctrines.
En 1561, il fit l'acquisition du palais de Marie de
Hongrie, actuellement le Palais de Justice, qui l'avait
abandonné à cause des nombreux dégâts que subit le
bâtiment lors de l'explosion de la poudrière Santpoorte.
Le cardinal, qui craignait beaucoup ses ennemis, avait
pour toute sécurité, fait voûter et blinder les portes de
la chambre où il se tenait habituellement.
Il se démit du siège de Malines, entre les mains de
Grégoire XIIT, le 24 janvier 1583, et obtint plus tard
l'archevêché de Besançon.
Il mourut à Madrid, le 24 septembre 1586.
Les médailles ci-après ont été frappées en son hon-
neur. RE
AVANT 4 S à R 3,E & PBR x CARD 4 GRAN:
VELLANVS. Le buste du cardinal tête nue.
Rv. Le crucifiement du Christ; Jésus entre les deux
larrons ; au pied de la croix, Marie-Madeleine, un grand
nombre de personnages agenouillés, et des cavaliers.
Argent. | PEXEK- "357
Av. ANTS:S0R:°E. PBR°CARD : GRANVEE-=
LANUS. Le buste du cardinal.
Médaille uniface, bronze. FE PEÉRXK n°36:
Il existe, dans les collections de la ville, un exem-
plaire en étain émaillé du numéro 36.
Av. ANT°oS0oR°EePBR° CARD ° GRANVE-
LANUS. Le buste du cardinal. 2
Rv. Un navire luttant contre la tempête; il a le grand
mât brisé; au-dessus, le mot DVRATE, accosté de
ré 2 à et
TI Fo Lai” Fr
ET 14 LI MES Dee D ta At
Ve, FA
+ D
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| Û
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FA
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re los NC EE tr RL dut tin ie PE [MONET Te Caal ù ia eo « CMD : MA +
re ti Feu eds HÉPREUTÉ PRET FNEUR NET EUGENE 7 TONER DE PÉTER TS TE CU NP UT ONE 8 28 IE ve CNE VE À VESTE NN MER : Fur
ve Re À } € 3h ÉX AA à 2 Ù d na À w'£6 de Li Fe re ÉRNTTTS ANT
ù te") ET NA AT AU AUS", PEN PE FU ARENA ER : ER FURUE cé te F
2 ; : : . 4 ; TEE Mi LS ere M. PR 2 "7 1 LL
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Ê j & ; 4 à ; s
i £ È : À Ÿ £ 1 à à
$ ’ w'-
a:
_
NUMISMATIQUE MALINOISE 219
_ figures d’anges représentant le vent soufflé en tempête;
_ au-dessus, des nuages.
_ Médaille ovale, argent. FF: NX.
HAN TES PERRENOT:5-S% :R; 01E + PBR
CARD o GRANVELLAN. Le buste du cardinal.
Rv. Uu navire à trois mâts luttant contre les vagues,
tourmenté par le dieu des vents, Eole; au-dessus, le
mot DVRATE (persévérez).
Argent. BEXXK;-n9 98:
A0 ANT; PERRENOPF + S + Rs E s PBRIS
EARD + ARCHIEPT°-MECFHE Le-buste du car-
dinal, tête nue, à droite; sous la coupure du bras, le
millésime 1561.
Rv. Un navire qui fait naufrage; des matelots se pré-
cipitent à la mer et deviennent la proie des monstres
marins: d’autres grimpent dans les mâts qui suroissent
s ? =)
encore de l’eau ; à côté, Neptune, dieu de la mer, dont
le vaisseau est conduit par deux chevaux-marins, menace
: Eole de son trident; le tout surmonté d’un arc en ciel et
du mot DVRATE.
Bronze. PEER 0 30;
IF existe une variété de cette médaille où le cardinal
_est coiffé d’un béret.
Bronze. PI. XXII, -n° 40.
Av. ANT °eScR°E. PBR ° CARD © GRANVE-
LANVS ° Son buste à gauche, la tête découverte.
Rv. Un navire luttant contre les vagues et tourmenté
par les vents; au-dessus, le mot DVRATE.
Bronze. -- PHOP ri RRIE ne 47:
».
220 NUMISMATIQUE MALINOISE
François-Antoine, Prince de Méan
naquit au château de Saive, le 6 juillet 1756; il fut sacré
évêqué le 19 février 1786, par son oncle maternel de
Hoensbroeck, prince-évêque de Liège, auquel il succéda
le 16 août 1792. À la révolution française, 1l fut expulsé;
le 28 juillet 1817, il obtint de Pie VIT le siège métropo-
litain de Malines, dont il prit possession le 22 septembre
suivant. Le prince de Méan mourut à Malines, le 15 jan-
vier 1831, et son corps fut déposé dans le caveau des
archevêques, le 21 du même mois.
Il a été élevé un monument à la mémoire du prince
de Méan, dans l’église de Saint-Rombaut, par les soins
de son neveu, M. le comte Eugène de Méan, et une
médaille a été frappée pour en perpétuer le souvenir.
L'avers représente le mausolée en marbre blanc,
adossé au pan du milieu de la chapelle; le pan de droite
est percé d’une fenêtre reposant sur des colonnes reliées
par des ogives; le pan de gauche n’a pas de fenêtre. Un
sarcophage sur lequel sont sculptées les armoiries du
prince se trouve dans la partie inférieure du mausolée;
dans la partie supérieure cintrée se trouve l'archevêque
agenouillé devant un ange; le tout surmonté de linscrip-
tion fiat boluntas tua; les pilastres du monument sont
ornés ; le cintre est orné d’un vase; au bas, à l’exergue :
INAUG. LE 19 AOÛT 1837.
Rv. % ÉRIGÉ DANS L'ÉGLISE MÉTROP. DE MALINES PAR
EUG. DE MÉAN % LOUIS JÉHOTTE SCULPTEUR. Dans le
champ, A LA MÉMOIRE DE FR. ANT. MAR. CONST. DES
COMTES DE MÉAN DERNIER PRINCE ÉVÈQUE DE LIÈGE,
ARCHEVÊQUE DE MALINES, PRIMAT DE BELGIQUE, DÉ-
CÉDÉ ÈE SI-SANNV--Fo0r.
Bronze. PÉ-XRFEE n°7»;
Il existe un exemplaire en étain de cette médaille.
A0
"«
PE
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RATE
n°
à
LME Cent
Et
crée Us
MT ef
ar Le
FT
RAS age RATER ARRETE He SA a me à
NUMISMATIQUE MALINOISE 221
Engelbert Sterckx
est né à Ophem, le 2 novembre 1792. Grégoire XVI le
nomma archevêque de Malines, le 24 février 1832; ce
fut Mer Delplanque, évêque de Tournai, qui lui donna
la consécration épiscopale le 8 avril suivant, et le 13 sep-
_tembre 1838, ii fut créé cardinal.
Une médaille a été frappée pour commémorer cette
dernière nomination.
Av. ENGELBERTUS + STERCKX + ARCHIEP à
MECHLIN < Le buste, à gauche, du . en-des-
SOUS, J. LECLERCQ. F.
Rv. PRÆSULEM PIETATE o DOCTRINA e PRUDENTIA ANT
MIQUE oc MANSUETUDINE o SPECTATISSIMUM SS o DD © GRE-
GORIUS o XVI CARDINALIUM o COLLEGIO ° ADSCRIPSIT
“XIII o SEPT © M » DCCC e XXXVIIL. |
Argent. PERRIN n°5
Il existe un exemplaire de cette médaille, en bronze et
un en cuivre doré, ainsi que trois exemplaires d’un mo-
dule moindre, de 42 millimètres de diamètre.
Mgr Sterckx mourut le 4 décembre 1867, et ses restes
mortels furent ensevelis dans le caveau des archevêques,
après qu'on les eût promenés sur un lit de pgrade par les
rues de Stassart, Saint-Jean, des Vaches et la Grand’
place, pour entrer à la Métropole.
Un jeton nous rappelle le souvenir de cette cérémonie
lugubre en plein hiver.
!
Av. k À. S. E. M% LE CARDINAL ARCHEVÊQUE
ENGELBERT STERCKX. Dans le champ : PURE ET
BELLE, IL RENDIT SON AME AU CRÉATEUR, 4 X°*° 1807.
Deux flambeaux, reliés par une couronne mortuaire;
en-dessous, TANDEM FELIX!
222 NUMISMATIQUE MALINOISE
Ro. SOUVENIR PIEUX DEUIL PUBLIC. Dans le champ,
l'écu de Malines accosté de l'inscription : VILLE DE —
MALINES. :
Bronze. PI. XXIV, n° 44.
Le même jeton existe en étain.
Av. KARDIN.'AARTSB. ENGELB:STERCKE
La tête du cardinal à gauche, et au-dessous le nom du
graveur F. BAETES, ANTW.
Ro. Dans un encadrement trilobé, le corps du cardinal
exposé sur un lit de parade; dans Fe lobe supérieur, les
armoiries du prélat, entourées du collier de l’ordre de
Léopold de Belgique; dans le lobe à droite, au- ne
de l’oreiller, Fr. BAETES.
En deux are circulaires, la légende suivante :
% GEBOREN TE OPHEM 2 NOV © 1702 % PRIESTER GE-
WIJD I815 ;% PASTOR TE BOUCHOUT 1821 %# PASTOR-DEKEN/
VAN O. L. V. KERK TE ANTWERPEN 1824. — AARTSBISSCHOP
GEWIJD 1832 5% KARDINAAL BENOEMD 1838 *#X OVERLEDEN
TE MECHELEN 4 DECEMBER 1867.
Bronze. PL: XKV=n075;
Av. EMIN. DNUS. ENGELBERTUS STERCKX.:
ARCHIEP. MECHE. PRIMAS'BELGHSES EE du |
cardinal à droite, sous la tête, une croix tréflée et cx.
WIENER D'APRÈS J. P. GROOLAERS.
Rv. Deux branches de laurier surmontées des armes
du prélat, avec sa devise pax vogis; plus bas, dans le
champ, en neuf lignes : MEMORIÆ EMINENT.
DNT- ENGELBERTI CARDINALIS STERCKX
ARCETIEP.=MECHLINS-BELGIL PRIMARIS fps
ECCLESIA ET REPUBLICA MERITISSIMI OB PIETATEM ET
DOCTRINAM A GREGORIO PAPA XVI PURPURA ExOR-
NATI. OBIIT PRID. NONAS DECEMB. MDCCCLXVII.
Bronze. PI. XXVI, n° 46.
NUMISMATIQUE MALINOISE 223
Les légendes des deux médailles qui précèdent indi-
quent clairement à quelle occasion elles ont été frappées.
Il existe encore une médaille uniface, en argent, de
Mgr Sterckx.
Victor-Auguste-Isidore Dechamps
naquit à Melle, dans la Flandre Orientale, en 1811.
Après avoir brillamment terminé ses études à Louvain,
il entra dans la Congrégation des Rédemptoristes. Ses
grandes aptitudes le mirent en évidence, et en 1865, 1l
fut appelé au siège épiscopal de Namur. À la mort du
cardinal Sterckx, il succéda au siège épiscopal de
Malines et fut installé le 28 janvier 1868.
Les sermons, conférences et éloges funèbres de ce
savant ont été réunis en un volume; on y trouve l’orai-
son funèbre de notre première reine et celle de S. E. le
cardinal Sterckx.
Il a été frappé une médaille en l'honneur de ce prélat.
A NEC POR.-AUGUSTS:ISEDOR. :DECHAMEPS.
ÉCONGERES. 97 REDEM=-ARCEERP.: MECHLIN.
PRIMAS BELGII. Le buste de l’archevêque à gauche;
au-dessous, CH. WIENER et une croix tréflée.
PU BENPDIGLESS OUT VENTE FN:NOMINE
DOMINI. Dans le champ, les armes du prélat avec la
devise PERVIA CŒLI PORTA MANE; sur une banderole, plus
bas, deux branches de chêne et la légende mpcccrxvin
V. KALEND. FEBRUARIAS ILLUSTR. IN CHRISTO PATER VIC-
TOR AUGUSTUS ISIDORUS DECHAMPS AR-
CHIEPISCOPUS MECHLINIAM SOLEMNITER INTRO-
DUCITUR OVANTIBUS CLERO CUM POPULO.
Bronze. PL RXNTE -n%%7
224 NUMISMATIQUE MALINOISE
Lambert Goossens
naquit à Perck, dans la province de Brabant, le 18 juil-
let 1827; 1l fut élevé à la dignité d’archevêque à Malines,
le 24 mars 1884, et devint, cinq ans plus tard, soit le
24 mai 1880, cardinal-primat de Belgique.
PETR. LAMB. CARDINALIS GOOSSENS ARCHIEP. MECHL.
PRIMAS BELGII MDCCcCcLxxxix. Le buste du cardinal à
droite, ayant devant lui ses armes avec la devise : oMNIA
ET IN OMNIBUS CHRISTUS.
Médaillon uniface, en bronze, par NoPPe, d’après
re Willems; au bas, V. VAN DEUREN-FRIS, MECIIL.
Bronze. Diamètre, 14 centimètres.
La dimension de cette plaque n’a pas permis la repro-
duction dans notre volume.
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NUMISMATIQUE MALINOISE 225
fDédailles commémoratives
ADP ERISE DUPONTDE WALHEM Te port
à gauche est occupé par les soldats poursuivant, la
baïonnette au canon, les hollandais en déroute: ils sont
précédés du porte-étendard, qui plante son drapeau au
milieu du pont. À droite, et plus bas, est assis Neptune,
Dieu de la mer, tenant le bras droit sur un vase d’où
émerge l’eau qui s'écoule dans la Nèthe.
Rv. HONNEUR au COURAGE — GENERAL MEL-
LINET — LES CHASSEURS CHASTELER — LE BOEUF
— PORTE DRAPEAU.
Bronze. PÉKX VITE :n9 "246:
Av. MELLINET. Son buste, à gauche, gravé par
VEYRAT, 1845.
Rv. Dans une couronne, formée d’une branche de
chène et d’une branche de laurier reliées par un ruban,
l'inscription suivante : BRUXELLES WALHEM CUMPTICH .
BERCHEM, — NÉ A CORBEIL EN 1768. — 1030.
Bronze. PI. XXVIIT, n° 40.
Cette médaille a été frappée en l'honneur du général
français Mellinet, pour sa conduite courageuse en pour-
suivant les hollandais ennemis jusque dans leur dernier
retranchement à Anvers. Waelhem est une commune
limitrophe de Malines. -
Chemins de fer
LE BOPOCD PREMIER ROIDES:BELGES:
Le buste du roi à gauche; il porte l’uniforme paré du
grand cordon de l’ordre de Léopold et d’autres décora-
tions ; au-dessous, le nom du graveur BRAEMT.
16
226 NUMISMATIQUE MALINOISE
Rv. Le Commerce, personnifié sous la figure d’une
d'une femme assise, tenant de la main droite une carte
déroulée qui renseigne les noms des villes : Malines,
Liège, Cologne, Anveïs, Gand, Bruges et Bruxelles; au
bas de la carte, HAINAUT; sur le devant, la colonne du
point central établie sur le territoire de Malines; la
figure tient de la main gauche une corne d’abondance
avec fruits; plus bas se trouve un bouclier avec le lion
belge ; à l'arrière-plan est posée sur des rails, une grande
locomotive; à l'exergue : SYSTÈME DE CHEMIN DE FER —
LOI DU 1° MAI 1834. —— INAUGURATION 5 MAI 1835.
Médaille gravée par Braemt, à l’occasion du décret:
pour la construction du premier chemin de fer en Bel-
gique et allant de Bruxelles à Malines.
Argent. PIFXXÉE, n°50:
Il existe des exemplaires en bronze de cette médaille.
Av. Les effigies du roi et de la reine, entourées de
l'inscription LEOPOLD PREMIER LOUISE D'OR-
LÉANS ; au-dessous, le nom du graveur BORREL. |
Rv. Une locomotive, suivie d’une diligence dans la-
quelle se trouvent des voyageurs; à l’exergue : oOUvER-
TURE DU CHEMIN DE FER DE BRUXELLES A MALINES
5 MAI 1835.
Médaille commémorative de cette solennité.
Bronze. ‘ PIRREXK 00 5
Av. Le buste du roi, revêtu du grand uniforme et
portant sur la poitrine le grand cordon de l'ordre
de.‘Léopold.”" LEOPOLD PREMIER ROIeDES
BELGES.
Rv. Il est identique à celui du n° 51.
Bronze. PLXXIXEr 52.
NUMISMATIQUE MALINOISE 2277
Procès-veibal.
de la Cérémome qui a eu heu à l’occasion de l'inauguration
du chemin de fer, décrété le 1° mai 1934.
Le cinquième jour du mois de mai 1835, 4° année du règne de
Léopold Ier, Roi des Belges, le Chevalier Barthélemi De Theux de
Meylandt, Ministre de l’Intérieur du Royaume de Belgique, accom-
pagné de MM. De Meulenaere, Ministre des affaires étrangères et
de la marine, Ernst, Ministre de la justice, Baron d’Huard, Ministre
des finances, Baron Evain, Ministre de la guerre, et le Comte Félix
de Merode, Ministre d'Etat, s’est rendu à onze heures et demie à
l'endroit où commence le chemin de fer de Bruxelles à Malines, près
de PAllée verte, où une tente pavoisée aux couleurs nationales a été
érigée pour reçevoir les personnes invitées à la solennité.
À midi, des salves d’artillerie ont annoncé le départ du cortège,
qui se composait :
1° De sept voitures, remorquées par la locomotive « La Flèche »,
dans lesquelles étaient placés les Présidents des chambres de com-
merce, les chefs des corps militaires, ceux du corps des Ingénieurs
des Ponts-et-Chaussées et des Mines, l’Etat-major général de la
garde civique, de l’armée et de la place de Bruxelles, les chefs
.d’'Administration générale, les présidents des Cours de Cassation,
dés Comptes, d'Appel et de la haute Cour militaire, les secrétaires
généraux des Ministères, précédés de la musique des Guides;
2° De sept voitures, remorquées par la machine locomotive « Le
Stephenson », dans lesquelles étaient placés les Ministres du Royaume,
le corps diplomatique, les présidents du Sénat et de la Chambre des
Représentants, les Sénateurs et Représentants, le Général en chef de
la garde civique, le Major général de l’armée, précédées d’un wagon
orné, contenant la musique de la Société de la Grande Harmonie de
Bruxelles;
3° De seize voitures, remorquées par la machine locomotive
« VEléphant », dans lesquelles se trouvaient des fonctionnaires civils
et militaires, des ecclésiastiques, des artistes distingués du Royaume,
des membres des diverses commissions provinciales, des industriels,
des professeurs, des employés des diverses administrations, des gardes
iviques, des- blessés de septembre 1830, des militaires des divers
corps de l’armée et un grand nombre de dames invitées à faire partie
du cortège, précédées de la musique du 2° régiment d'infanterie de
Ligne; parmi ces voitures, neuf d’entr’elles étaient décorées de
bannières aux armes des provinces.
Le cortège a suivi le chemin en fer construit entre Bruxelles et
Malines, le long duquel étaient placés des poteaux ornés de drapeaux
aux couleurs nationales et d’une nombreuse population accourue
pour jouir du coup d'œil imposant qu'offrait cette solennité.
Arrivé à l’entrée de la ville de Malines, à l’endroit où le chemin
doit traverser le canal, les voitures se sont arrêtées et M. Ch. Rogier,
gouverneur de la province d'Anvers, a reçu le cortège à la descente
des voitures, l’a conduit au point central des chemins de fer décrétés
par la loi du 1 mai 1834, où une tente était établie. Immédiatement
après l’arrivée du cortège; qui s’est faite au bruit de l'artillerie et aux
sons des musiques militaires, le Ministre de l’Intérieur a prononcé le
discours suivant :
« MESSIEURS,
» La présence d’une assemblée si distinguée et si nombreuse, assis-
tant à la cérémonie à laquelle le Roi m'a chargé de procéder, est un
témoignage solennel de l'importance que la Belgique et les nations
amies attachent à l’établissement du système de chemins de fer
décrété par la loi.
» Cette vaste entreprise, commencée dans la quatrième année de
notre régénération politique, attestera à jamais ce qu’on doit atten-
dre d’un peuple, ami de Pordre et de la liberté, qui, nonobstant les
crises prolongées dont l'établissement de son indépendance fut accom-
pagnée, a continué de se livrer avec la même application à l’agricul-
ture, à l’industrie, au commerce, qui font la splendeur et la force des
nations civilisées ; elle n’atteste pas moins la sollicitude du gouver-
nement qui, dès les premiers jours de son existence, en a concu
la pensée. ,
» Je n’entreprendrai pas de retracer ici tous les avantages des
chemins de fer, ils se résument en deux points principaux : économie
de temps, économie d’argent; en facilitant d’une manière prodigieuse
les rapports des hommes entr’eux et les relations du commerce, ils
augmentent les moyens de civilisation et les sources de prospérité et
d’agréments.
» Déjà nous pouvons envisager dans un avenir peu éloigné, la
liaison de nos chemins de fer avec ceux projetés en Allemagne et en
France. C’est alors surtout que K Belgique se-trouvant en position
Le LR os de Dot
à ai dant nd notre us où tte : di
NUMISMATIQUE MALINOISE 229
de favoriser les rapports commerciaux entre plusieurs peuples, en
recueillera elle-même d’immenses avantages et acquérera de nou-
veaux titres à leur sympathie.
» Le commerce et l’industrie, ébranlés par les commotions poli-
tiques, ont déjà repris leur essor, le passé n’inspire plus de regrets,
l'avenir se présente sous les auspices les plus heureux, nos chemins
de fer leur assurent une prospérité toujours croissante. L'agriculture,
dont les intérêts s’unissent aux vrais intérêts ihdustriels et commer-
ciaux, en recueillera aussi sa part d'avantages.
» Que la colonne que nous allons poser en commémoration de
louverture du chemin de fer soit en même temps le symbole d’une
union morale toujours croissante entre tous les Belges!
» Vive le Roi! »
Ce discours a été accueilli par les acclamations de l'assemblée.
Le Ministre de l’Intérieur a ensuite procédé à la pose de la pre-
mière pierre de la colonne inaugurale, dans l’intérieur de laquelle se
trouvent scellés : 1° une médaille en argent à l'effigie de Sa Majesté
Léopold I‘, et portant au revers l’inscription suivante :
LE $ MAI 1835
LA 4" ANNÉE DU RÈGNE DE
LÉOPOLD I, ROI DES BELGES
\ LE CHEVALIER DE THEUX DE MEYLANDT
MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
A POSÉ LA PREMIÈRE PIERRE DE LA COLONNE INAUGURALE
DES CHEMINS DE FER
DÉCRÉTÉS PAR LA LOI DU I‘ MAI 1834.
P. SIMONS, C: DE. RIDDER,
INGÉNIEURS. |
PI. XXX, n° 53.
2° Des pièces de monnaie en or, argent et cuivre, frappées pendant
le règne de Léopold I‘ et au millésime de 1835; 3° enfin, une copie
du présent procès-verbal, gravée sur métal.
La cérémonie étant terminée, le vin d'honneur a été présenté par
les Ingénieurs directeurs des travaux, au Ministre de l'Intérieur, qui
l’a offert aux principaux fonctionnaires invités.
Des salves d’artillerie et des airs nationaux ont annoncé le moment
230 NUMISMATIQUE MALINOISE
du retour du cortège à Bruxelles, qui a eu lieu dans le même ordre
que le départ, mais dont les trente-voitures qui le composaient ont
été remorquées par la machine locomotive « l’Eléphant ».
Le présent procès-verbal fait les jours mois et an que dessus a
été signé par le Ministre de l'Intérieur et les autres Ministres du
Royaume.
Signé :
De Theux, Ministre de l'Intérieur ;
De Meulenaere, Ministre des Affaires étrangères et de la Marine;
Ernst, Ministre de la Justice;
D’Huart, Ministre des Finances;
Evain, Ministre de la Guerre;
Comte Félix de Merode, Ministre d'Etat.
Un incendie ayant éclaté dans la cabine d’un garde-
excentrique, l'élément destructeur, en se propageant, a
détérioré la colonne commémorative du chemin de fer
qui se trouvait dans le voisinage; une grande partie a
dû être remplacée et on a profité de cet accident pour
déplacer de quelques mètres ce monument, qui était
devenu encombrant par suite de la grande extension qu'a
prise notre railway dans ces dernières années.
Au remontage de la colonne, on a replacé la médaille
et les pièces de monnaies en or, argent et cuivre men-
tionnées au procès-verbal précité. Les sieurs De Paepe
‘et Vercammen, fonctionnaires du Service des Voies et
Travaux, ont procédé au scellement du petit trésor, en
1808.
At. ROUTE DU PROGRÉS. Un char antique aîlé,
portant une corne d’abondance remplie de fleurs et de
fruits; un caducé surmonte la corne: sur le devant, l’em-
blême de la foudre; derrière le char, un soleil levant.
À l’exergue, dans une couronne ornée de deux rubans,
les armes de la ville d'Anvers; au bas, HART FECIT.
Ru. & INAUGURATION DU CHEMIN DE FER
& RÉGENCE D'ANVERS. Dans le champ, L’AGRICUL-
TT RE M ER SA
LAS
ÉMME TNT PS AVE ARMES EE
NUMISMATIQUE MALINOISE 231
PURE, L'INDUSTRIE ET EE COMMERCE VIVI-
FIÉS. — 111 MAI MDCCCxxxvI.
Médaille commémorative frappée à loccasion de
l'inauguration du tronçon de chemin de fer de Malines
à Anvers.
Argent. | PIEXKX, n° 54,
Au AUSPICE -PATRTIÆ ET- RELIGIONIS
LIBERTATE. Dans le champ, une croix entouré de
rayons.
. À l'exergue, le monogramme de la vierge SMAR;
au bas, deux petites branches d’olivier.
Rv. Deux palmes reliées par un ruban forment une
couronne; dans le champ : UNIVERSITAS CATHOLICA
BELGII RECTORE P. F. X. DE RAM AB ARCHIEPISCOPO
ENGELBERTO DIE IV NOV. MDCCCXXXIV MECHLINIA INAU-
GURATA.
Bronze. | PARC TE Te:55:
Médaille frappée à l'occasion de l'installation de
l'Université Catholique à Malines, le 4 novembre 1834.
Le recteur magnifique était M. l’abbé de Ram, qui a
prononcé en latin le discours d'ouverture à l’église de
Saint-Rombaut.
. Av. Sept médaillons, celui du centre porte, de face,
le buste du Souverain-Pontife ; autour : GREGORIUS xv1,
PONT. Max. Les autres portent, de profil, les bustes des
archevêque et évêques de Belgique; autour de chacun
d'eux on lit : 1° ENGELBERTUS ARCHIEP. MECHL.; 2°
CORNELIUS EPISC. LEOD.; 3° JOAN. ARN. EPISC. NAMURC.;
4° FRANCISCUS EPISC. ADM. BRUG.; 5° JOAN. FRANC. EPISC.
GAND; 6° JOAN. JOS. EPISC. TORNAC. Entre les médaillons
du tour se trouvent les écussons de chacun des évêques,
ainsi que les devises suivantes, écrites sur une bande-
role : pour Liège, IN TRINITATE FORTITUDO ; pour Namur,
232 NUMISMATIQUE MALINOISE
DEUS MEUS IN TE CONFIDO ; pour Bruges, SEQUERE ME;
pour Gand, AUXILIUM MEUM A DOMINO, pour Tournai,
DOMINUS MIHI ADJUTOR. Au-dessous des médaillons :
JOUVENEL. e
Rv.. SMAR. CATHOLICA LITT. UNIVERSITAS MECHLINIÆ
ERECTA DIE IV NOV. MDCCCXXXIV LOVANII SOLEMNI RITU
CONSTITUTA DIE I DEC. Mpccexxxv. Au bas de la médaille,
entre deux branches d’olivier, un médaillon présentant
le buste de Mgr de Ram, recteur de l’université. Autour :
P. F. X. DE RAM. RECT: UNIV. |
Frappée à l'occasion du tranfert de l’université de
Malines à Louvain, le premier décembre 1835.
Bronze. PLEXXKT n256;
Av. Les armoiries de six évêques de Belgique, disposées
dans six lobes renseignant dans leurs arcs les noms des
titulaires : ENGELBERT STERCKX, avec sa devise rax vomis;
NICOLAS JOSEPH DE HESSELLE, PRO DEO ET GREGE; JEAN BAP-/,
TISTE MALOU, IN CRUCE sALus;, THEOD. ALEXIS JOS: DE
MONTPELLIER, OMNIBUS OMNIA ;: LOUIS! JOSEPH DELEBECQUE,
MONSTRA TE ESSE MATREM; GASPAR JOSEPH LABIS, FORTUTE ET SUA-=
VITE.
Dans les angles rentrants, la première lettre des noms
des villes où sont établis les évêchés : MariINEs, Namur,
BRUGES, LIiÈcEe, GAND et TourNAI.
Au milieu de la médaille, dans un cercle orné, est
placé le portrait du pape, à gauche, gravé par LÉoP.
WIENER, PIVS + IX © PONT 5 MAX o
Rv. COR %x UNUM *% ET %x ANIMA x%x UNA, deux
branches ornées de fleurs de lys. Dans le champ, socrx-
TAS CATHOLICORUM PRIMUM APUD BELGAS MECHLINIAE
A XVIII AD XXII AUG. MDCCCLXIII CŒTU SOLEMNI CONGRE-
GATA. |
Argent. PTT En 5
Il existe un exemplaire en bronze.
NUMISMATIQUE MALINOISE 233
Av. SA SAINTETÉ PIE IX SOUVERAIN-PONTIFE. Le buste,
à droite, du pape, par Stordeur et Dehaen.
_ Rv. Livre ouvert, renseignant sur deux pages les noms
des membres du Comité organisateur du Congrès; il est
posé sur un trophée formé des instruments de la passion
et d’ornements religieux. *%%% SOUVENIR DU CONGRES
CATHOLIQUE DE MALINES MDCCCEXIII.
Argent. EP XRXI IT #58
Même exemplaire en bronze.
Ces deux médailles ont été frappées pour le Congrès
catholique tenu à Malines, du 18 au 22 août 1863.
Av. MAISON D’ARRÈT CELLUL : À MALINES.
_A l’exergue : PROSPER CORNESSE, MINISTRE DE LA JUS-
TICE V. BERDEN. ADMINIST. DES PRISONS A. MARCQ
INSPECT. DES CONSTRUCT. D. DEKEYSER. ARCHIT €, JEHOTTEF.
Au milieu, la prison cellulaire.
Rv. Dans le champ, le plan de la prison; en haut, en
demi-cercle, RÉGNE DE LÉOPOLD II ROI DES
BELGES ; en bas, 1871-1874.
Bronze. PERXXTVS n°2507
Av. La tour de Saint-Rombaut, entourée de la légende
extérieure : FONDÉE AU X SIÈCLE ACHEVÉE I49I. LA TOUR
COMMENCÉE 1452 ÉLEVÉE A 135 mètres 1516.
Légende intérieure : ÉRIGÉE EN ÉGLISE MÉTROPOLI-
TAINE 1559 PAR LE PAPE PAUL IV. VISITÉE PAR LOUIS XV
1746. Au bas : Sr ROMBAUT DE MALINES, J. ET L. WIE-
NER F.
Rv. L'intérieur de l’église de Saint-Rombaut.
Argent. PL XXXIV, n° 60.
Il a été frappé un exemplaire en bronze.
234 NUMISMATIQUE MALINOISE
Œrpositions, Fnaugurations, Congrès, Concours
Av. Dans un cercle perlé, en lettres gravées :
Exposition de 1840. La société reconnaissante envers
M. ÿacques Scheffermeyer, sculpteur.
Ro. Société de Malines pour le soulagement des pauvres.
Médaille à bélière.
Bronze. PEAXXX VE DE
Il existe un exemplaire de cette médaille, au nom de
J.-F. Pluys, lartiste peintre-verrier bien connu.
Av. ÉGLISE Sr ROMBAUT. Dans le champ, la tour et
l'église.
Rv. VILLE DE MALINES EXPOSITION 1883 ECOLES
CATHOLIQUES. :
Bronze. PT:XXKV, n° 62
Le même exemplaire existe en étain.
AT. LEUPOLD PREMIER ROI DES BELGES. La tête lau-
rée à gauche. HART FECIT.
KT. INDUSTRIE BELGE. Un génie assis tient une ruche
sur les genoux ; à l’exergue : EXPOSITION MALINES 1840.
Etain. PI XXXV n° 63.
Exposition organisée lors de l'inauguration de la statue
de Marguerite d'Autriche.
v. X INAUGURATION DE LA STATUE DE MARGUERITE
D'AUTRICHE 1849. Une branche de chêne et une de
laurier, formant couronne, entourent l'inscription en six
lignes.
Rv. Les armoiries de Malines.
Argent. PI. XXXVI, n° 64.
Il existe des exemplaires en bronze.
NUMISMATIQUE MALINOISE 235
Av. SOCIÉTÉ ROYALE D'HORTICULTURE DE MALINES.
Le buste, à gauche, de Dodoens.
Même revers que le numéro 64.
_ Argent. PL XXXV F0 65.
Médaille frappée en 1840, à l’occasion de l'érection en
Société Royale, de la Société d’horticulture.
Elle fut fondée en 1837, par M. de Cannart d'Hamale,
grand amateur de fleurs, au Jardin botanique de Pitzem-
bourg ; la présidence lui fut offerte; il eut vite trans-
formé ces terrains marécageux en un splendide jardin.
Les 6, 7 et 8 juillet 1862, la société fêta son 25° anniver-
saire, par l’organisation d’une exposition horticole mer-
veilleuse. À cette occasion, la statue de Dodoens, par
Joseph Tuerlinckx, fut inaugurée dans le jardin. Les
membres offrirent au président un vase artistique, et au
vice-président, M. Reyntjens, une médaille commémo-
rative.
Av. VILLE DE MALINES FESTIVAL 1852. Inscription
dans un cercle constellé d'étoiles.
Rv. Le-Mmême-que le n° 64.
Bronze. PI. XXXVI, n° 66.
Av. JAARMERK VAN VEE 1877, dans une couronne
de laurier et de chêne.
Fubememe-que:le n° 64:
Bronze. PER ERP". 07:
Médaille commémorative pour la foire au bétail.
Av. & CLUB DES GYMNASIES MALINOIS. Dans le
champ, FÈTE DE MALINES 7 JUILLET 1878, inscrit dans
un cercle perlé.
Rv. Les armoiries de la ville, avec la banderole por-
tant la devise 1x rDE coxsraxs.
236 NUMISMATIQUE MALINOISE
Médaille décernée aux sociétés qui ont prêté leur con-
cours à cette fête de gymnastique.
Bronze. PI: XAXVTICHR6S:
Av. Dans le champ, sur un cartouche, CLUB DES GYM-
NASTES MALINOIS, FÊTE DU 25 JUILLET 1886. Le cartou-
che est placé sur un trophée formé d'armes et d’instru- -
ments de gymnastique. RL RE
Rv. Le même que le n° 68.
Il n’a été frappé que six exemplaires de cette médaille
à bélière.
Bronze. | PIERRE NW LIRE T0" GE
Il existe une médaille en métal blanc qui a le même
avers que le n° 60, avec cette inscription en lettres gra-
vées : XINOORDER GOUWFEEST MECHELEN 16 JUNI 1895.
MECHELSCHE TURNERS 30 JAAR BESTAAN DE HOOP. Le.
revers donne les armoiries du royaume.
Av. CLUB DES GYMNASTES MALINOIS. Dans le champ,
une couronne de laurier renfermant l'inscription : FÈTE
DE MALINES,; au bas, frappé au burin, le millésime 1885.
Rv. Les armoiries de la ville.
Médaille en bronze.
11, XVIIDE NEDERLANDSCH TAAL EN LETTERKUNDIG
CONGRES MECHELEN. En demi-cercle, vers le bas : 24,
25, 26, 27 AUGUSTY 1870.
Rv. Le même revers que le n° 68.
Médaille commémorative du XVII" congrès flamand,
tenu à Malines les 24, 25, 26 et 27 août 1870; il avait
comme haut protecteur, Sa Majesté Léopold IT, notre roi.
Les membres d’honneur étaient : Ph. Verhaghen,
bourgmestre de la ville, président d'honneur; Fr. de
Cannart d'Hamale, sénateur; Eugène de Kerckhove,
LéÉ Es nd vi 16 ve > ur,
NUMISMATIQUE MALINOISE 27
Du
représentant ; J. Andries, F. Dejode, L. Pouppez de
Kettenis et Ernest Vermeulen, échevins.
À l’occasion de ce congrès, un cortège aux lumières,
remarquable, à été organisé en l'honneur des hôtes :
étrangers.
Bronze. PI. XXXVII, n° 70.
Av. Dans le champ : PREMIER CONGRÈS MUSICAL A
MALINES ORGANISÉ PAR LA SOCIÉTÉ ROYALE RÉUNION
LYRIQUE,; le tout dans un cercle perlé, entouré de l’in-
scription : & SOUS LE PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LÉO-
POLD II € 1887.
Ru. Le même que le n° 68.
Ge “Re eut lieu le 12 septembre 1881.
PES OENEES RTE
Av. Dans un cercle entouré d’une couronne de feuilles
de chêne, CLUB DES GYMNASTES MALINOIS 25: ANNIVER-
SAIRE 3 AOUT 1865-1890.
Rv. Les armoiries de la ville, dans un cercle en forme
de corde, entouré d'étoiles.
Bronze. PI. XXX VIII, n° 72.
Le club des gymnastes malinois a été fondée en 1865.
Av. + TENTOONSTELLING KATHOLIEKE SCHOLEN
MECHELEN, dans le champ. Dans un cercle perlé :
FESTIVAL 16 SEPTEMBER 1883.
ve mème que celui du n° 72.
Cuivre. REA VE "HS,
Gette médaille à bélière a été distribuée aux sociétés
de musique qui ont participé à la festivité musicale
organisée lors de l'exposition en faveur des cercles catho-
liques.
238 NUMISMATIQUE MALINOISE
a —————— ———_—
Av. % VILLE DE MALINES — FESTIVAL, inscrit dans un
cercle en forme de corde, entouré d'étoiles; au bas, un
cartouche destiné à recevoir l’année de la distribution.
Rv. Le même que celui du n° 72. |
Projet de médaille à bélière à distribuer aux sociétés
participant aux fêtes musicales organisées à Malines.
Bronze. PI. XXXVIII,-n° 74.
Av. Dans un cercle perlé, VILLE DE MALINES POLICE,
entouré d’un cercle d'étoiles.
Rv. Le même que celui du n°572.
Signe distinctif que portaient les agents de police
dans l'exercice de leurs fonctions.
Bronze. EL KKEVIT PE ns7S
Il existe une variété de cette médaille, portant à l’avers
les armoiries de la ville et au revers, en lettres gravées,
Police Fudiciaire de la ville de Malines. Ces insignes ne
sont plus utilisés.
Av. TÉMOIGNAGE DE SATISFACTION DÉCERNÉ PAR LE
CONSEIL COMMUNAL A LA SOCIÉTÉ Rx LA RÉUNION
LYRIQUE I PRIX DU CONCOURS INTERNATIONAL DE
BRUXELLES 1880. Cette inscription se trouve dans une
couronne de feuilles de chêne.
Rv. Les armoiries de la ville.
Or. PI. XXXIX, n° 76.
Av. MECHELSCHE TENTOONSTELLING VAN TUIN EN
LANDBOUW 6 SEPTEMBER 1888. Inscription entourée
d’une couronne de feuilles de chêne.
Même revers que le n° 76.
Bronze. | PI. XXXIX, n° 77:
Av. Dans une couronne de feuilles de chêne, en lettres
gravées, M. D'Avoine Méd. Expos. Univ. d'Anvers 1885.
Même revers que le n° 76.
Vermeil. PI. XXXIX, n° 78.
= At <RrÉER D
7
NUMISMATIQUE MALINOISE 239
M. D'Avoine était grand amateur de fleurs.
Av. Dans une même couronne, l'inscription gravée :
Mechelen OUDE EENDRACHT Peechensschrting 1884.
Rv. Même revers que le n° 76.
Argent. PIEXXXEX, n0. 70.
Cette médaille appartient à la société de tir à la
perche : Oude Eendracht, qui a son local au Pont de fer.
Av. Dans le champ, l'inscription suivante, entourée
d’un cercle : GEDENKENIS VAN DE BUILDRAGERS — CAR-
NAVAL 1892, le tout dans une couronne de laurier, for-
mée de deux branches reliées par un ruban; en haut,
entre les branches, une étoile.
Rv. Dans un cercle orné, les armoiries de la ville.
Bronze. PLEEXE, 209" 60:
Médaille à bélière décernée par une société de bien-
faisance, composée de bourgeois de la localité; ils
avaient pris le nom de « Buildragers » (Portefaix);
le siège de la société était au « Café de Munich », Baïlles
de fer. En 1892, le 28 février, cette société a fait paraître
le premier numéro d’un journal humoristique, sous le
titre : « De Buildrager — Serieus, kurieus, offcieel
kommercieel, politiek zonder kritiek èn letterkundig
blad voor gansch de stad ».
Av. Une couronne de laurier, formée de deux branches
reliées par un ruban, entoure un cercle dans lequel se
trouve l'inscription suivante en quatre lignes : PLECHTIGE
VLAGINZEGNING 13 SEPTEMBER 1896; entourée de la
légende : VLAAMSCHE BOND VAN MECHELEN VLIEGT
DE BLAUWVOET STORM OP ZEE!!
he.) Le-mème quelle n°80:
Médaille commémorative à bélière, distribuée aux
240 NUMISMATIQUE MALINOISE
a.
différentes sociétés qui ont participé à l'inauguration du
drapeau de la société « De Vlaamsche Bond ».
Métal blanc. PLEKE TA
Av. Dans le champ, WERKMANSKRING TENToOON-
STELLING 1891. Le tout dans un cercle perlé, entouré
d’une couronne de laurier et d’un deuxième cercle perlé.
Rv. Le même que le n° 8o.
Médaille décernée aux participants de l'exposition
industrielle organisée en 1891, à l’ancien Pensionnat
du Bruel, actuellement occupé par l’Institut des PP.
Blancs, des Missions d'Afrique.
Métal blanc. PEXE;,- n°5872.
Av. À LA SOCIÉTÉ L'AURORE — LAURÉATE AU
CONCOURS de Mons 1894 dans une couronne de laurier.
Rv. Les armoiries de la ville.
Or: : PIEXL:m°787
Témoignage de satisfaction décerné par le Conseil
communal de Malines à la société chorale l’Aurore.
‘Une médaille identique a été donnée à la société, pour
son premier prix d'excellence au Concours de chant à
Anvers, en 1899. Notre concitoyen Cyrille Verelst dirige
cette phalange musicale.
Av. INHULDIGING van DEN STANDAARD DER FANFAREN : EER
EN TROUVW. MECHELEN,. 1885. ,
Médaille à bélière uniface, en forme de losange, sur-
montée d’une couronne.
Cuivre. | PI. XLI, n° 84.
Av. AAN ONZE BROEDERS DOOR DE SANSCULOTTEN
DOODGESCHOTEN OP Sr ROMBOUTS KERKHOF DEN 23 OC-
TOBER 1708. DE MECHELSCHE AFDEELING VAN HET DA-
VIDSFONDS 23 OCTOBER 1808.
1
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NUMISMATIQUE MALINOISE : 2AT
_ Rv. WIJ STREDEN VOOR ONS VOLK EN VOOR HETGENE
ONS HEILIG WAS. Dans le champ, le christ en croix, qui
a été élevé au cimetière de Saint-Rombaut, le 23 octobre
1898, à la mémoire des fusillés de Malines.
Bronze. PREX LI "n85
Fnsignes
Crachat de vénérable de la L .’. (loge) de St-Jean.
Donscientitre dictinctitrde lax Concorde à L'/O! ;'. de
Malines 5810. Pélican nourrissant ses jeunes au pied
d’une croix entourée de rayons lumineux; au centre, une
fleur entourée de strass. Insigne maçonnique à bélière,
en vermeiïl, orné de strass blancs et verts.
PI. XLII, n° 86.
Av. Médaille ayant la forme d’un écusson retenu par
deux anneaux attachés à un ruban, le tout surmonté
d’une couronne comtale avec bélière.
Dans le champ, une paime surmontée d’une bande-
role avec cette inscription : GEMEENTERAADSLID M;
puis le nom du titulaire en lettres gravées.
Rv. Même forme que l'avers, mais on y trouve en
relief les armoiries de la ville.
Or. PI. XLII, n° 87.
Nous avons renseigné sur notre insigne le nom de
M. Henri Opdebeeck, parce que c’est lui qui a proposé
au conseil communal le port de cet insigne.
Il existe des exemplaires en vermeil. 2
18
242 NUMISMATIQUE MALINOISE
Av. © 25° ANN° DE L'ENTRÉE DE M* A. VERHAGHEN
AU CONSEIL COMMUNAL & 58-83 DE MALINES — & —
CONSEILLER COMMUNAL EN IS5S ÉcHEvIN EN ISOÔI POURGMESTRE EN
1864.
Rv. Les armoiries de la ville.
Argent. PISX ET) n° 8e;
Il existe un exemplaire en bronze de cette médaille
avec une bélière.
Av. VILLE pe MALINES — POLICE — Inspecteur.
Rv. L'écusson de Malines, surmonté du casque, dans
une couronne de feuilles de chêne et de laurier.
Métal blanc. PIE XENTT, 19160
La même avec l'inscription en flamand : STAD MECHE-
LEN — POLITIE — 74.
Bronze. PISE LMP ;90;
Insignes portés actuellement par les agents de police,
dans l'exercice de leurs fonctions.
Il existe un exemplaire en argent pour le commissaire
de police. |
Av. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Une femme représen-
tant la république, debout sur un socle, qui porte les
emblèmes de Ja justice; au bas maurisser.
Rv. ACTION DE LA LOI — TRIBUNAL DE PREMIÈRE
INSTANCE. Inscription dans une couronne de chêne et
de laurier.
Bronze doré. Pl KEIV: ao
Insigne d’un fonctionnaire du palais de justice.
Av. TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE. Dans le
champ, dans une couronne de chêne et de laurier
ACTION DE LA LOI.
MTS ou RE
NUMISMATIQUE MALINOISE 243
Rv. Dans une couronne, en lettres gravées : J. J. VER-
CAMMEN HUISSIER A MALINES. Au-dessous, le nom du
graveur MAURISSET,
Bronze. EX EINSEn907;
Av. RESPECT A LA LOI.
Rv. COMM* DU DIRECTOIRE EXÉCUTIF.
Ces deux inscriptions se trouvent dans une couronne
de laurier ovale, celle-ci est entouré d’une autre couronne
à jour, formée de feuilles de chêne, le tout dans un cercle
perlé.
Médaille ovale en bronze doré, à jour et à bélière; elle
était portée par le Commissaire du directoire exécutif de
Malines, sous la république française.
PLEINS 105:
Av: En lettres gravées : LOI DU DIX SEPTEMBRE, au
bas, deux branches.
Rv. Etoile gravée : Znspcteur du Poisson. Deux branches.
Médaille ovale à bélière, ornée.
Cuivre doré. PEPRENV n°07
Le 18 septembre 1858, le conseil communal de notre
ville créa un nouveau règlement sur les droits de place
et les droits de pesage, mesurage et jaugeage, qui fut
mis en vigueur le 1° janvier 1850.
Ce règlement déterminait les taxes à payer le jour du
grand marché, soit le samedi, pour toutes les marchan-
dises qui étaient présentées en vente.
Ce marché, tenu à la grand’ place, comprenait en
outre le marché aux grains, le marché aux lins, chanvres
et étoupes, le marché aux toiles, le marché au beurre et
le marché au bétail. Des droits de place étaient égale-
ment exigés pour dépôt sur les quais et autres emplace-,
ments, ils étaient perçus au profit de la ville, soit par
244 NUMISMATIQUE MALINOISE
les personnes préposées directement à cet effet, soit par
les adjudicataires de la ferme des droits ou par leurs
préposés, agréés par le Conseil des Bourgmestre et
échevins. De nos jours, ces services sont assurés par les
inspecteurs et agents de police.
Les jours de grand marché, tous les préposés des fer-
miers devaient porter au bras gauche une plaque en
cuivre estampé, à l’'écusson de la ville, avec cette inscrip-
tion : « FERME DES DROITS DE PLACE — MALINES »;
chaque plaque renseignait un numéro d'ordre donné
par la police; le fermier lui-même était porteur d'une
plaque indiquant ses fonctions.
Notre insigne porte le numéro 35.
Cuivre. PE REV -1%05%
Académie dcs Beaur-Arts
L'académie fut créée le 22 mai 1771, au moyen de sous-
criptions, par les notabilités de la cité; placé immédia-
tement sous les auspices de la ville, nos édiles firent des
démarches auprès de Jacques Herreyns, pour accepter
la direction, ce qu'il fit de bon cœur. Cet artiste était
professeur à l’Académie d'Anvers et jouissait déjà d’une
réputation comme peintre d'histoire. A Malines, on
enseigna le dessin, l'architecture, la perspective, la
peinture et la sculpture; au bout d’un an, l'académie
comptait près de deux cents élèves.
Par décret du 23 décembre 1774, le grand protecteur
des Arts, Charles de Lorraine, éleva notre institution
au rang d'Académie Royale de peinture et de sculpture.
À cette occasion, les élèves rivalisèrent de zèle pour la
construction des chars destinés à la cavalcade, qui devait
parcourir les rues de la ville.
ie RÉ bd Hi date. did
NUMISMATIQUE MALINOISE 245
L'école de dessin a occupé plusieurs bâtiments. Au
début, la ville donna une place à l'hôtel de ville; en
1775, elle s'établit dans une chapelle des Jésuites; en
1808, elle déménagea pour l’ancien palais; le 8 novem-
bre 1846, on l’établit dans les locaux des halles, avec une
sortie dans la rue des Géants; et le 13 juillet 1893, elle
alla occuper les nouvelles installations du pensionnat
communal, supprimé, rue Léopold.
Actuellement, les cours sont suivis par plus de 1200
élèves. Quatre artistes-peintres ont occupé la place de
directeur depuis son installation : ce sont Jacques Her-
reyns, Victor Vervloet, Guillaume Geets et Jean Rosier.
Il a toujours été d'usage d'accorder des médailles, à
titre de récompense, aux élèves couronnés ; nous avons
réuni les différents spécimens qui ont été distribués
depuis la fondation de cette institution; la première
distribution eût lieu le 25 avril 1774.
AV. CAR © ALEX o LOTH DUX BELG © PRAEF » Buste de
Charles de Lorraine à droite, portant au cou la croix de
l’ordre teutonique.
Ru. Arbre portant quatre couronnes de laurier; au
pied se trouve l’écu de Malines, accosté de deux branches
de laurier; à l’entour : CRESCIT AD coroNas, la légende
du premier sceau de l'académie.
Médaille octogone.
Argent. ÉÉEXEVES 0" 00:
Variété de la médaille précédente; celle-ci est ronde
et le buste de Charles de Lorraine est plus petit.
Argent. PENSE VL-n007.
AV. CAR © ALEX © LOTH ET BAR © DUX ACAD © REG ©
MECHLI 2 PROT. Le buste du protecteur.
Rv. ARTIS DELINEAT PREMIUM. Au bas, deux petites
246 NUMISMATIQUE MALINOISE
palmes surmontées de l’écu de Malines; dans le champ
de la médaille, trois génies symbolisant la sculpture, la
peinture et le dessin; à droite, à l’avant-plan, figure un
torse; le buste auquel travaille le génie, à droite, repré-
sente celui de Charles de Lorraine; dans le fond, une
draperie.
Médaille à bélière, en vermeil.
PLV 408
Av. CAROL © ALEX © LOTH © ET BAR o DUx © Le buste
de Charles-Alexandre, la tête à droite, gravé par
T. V. BERCKEL.
Rv. ARTIUM LIBERALIUM TUTELA AC PRAESIDIUM. À
l’'exergue, ACADEMIAE BELGICAE 7. v. 8 Dans le champ,
quatre génies représentant les arts plastiques, le torse
de la médaille précédente est remplacé par un génie
mesurant le chapiteau d’une colonne; le buste de
Charles-Alexandre, auquel travaille le génie, est plus
achevé. Cette médaille a été décernée à un de nos con-
citoyens, Godefroid Beke, le 16 février 1789, qui rem-
porta à notre académie le premier prix de dessin d'après
nature; elle est munie d'une longue chaine en cuivre,
formant collier.
Argent. PILXEVIEL n°09
Av. La tête de Napoléon à droite.
Rv. À l'exergue : L'AN IV DE BONAPARTE L'INSTRUCTION PUB. EST
orGaxisée. Dans le champ, une figure drapée, étudie dans
un livre, qu’elle tient sur les genoux; elle est assise sur
un bloc portant l'inscription : pENoN Dirextr aNprieu rEcir.
À gauche, une palme; au-dessus une étoile.
Cette «médaille -béliére va été décerneerv titre de
récompense par notre académie de dessin, à Jean Van
Hoey.
Argent. PI: XLVT,:1°:100:
NUMISMATIQUE MALINOISE 247
Av. ARTIUM ALTMNOS MECHLINIA REMUNERANTE. A0
Mpcccxix. [Inscription gravée.
Rv. Dans un cercle orné d'étoiles, en lettres gravées.
Classe d'après nature. Premier Prix.
Médaille à bélière décernée en 1810.
Cuivre. PKR n'T107.
Av. WILH 8 NASS 8 BELG © REX. LUXEMB ® M % DUX ® en
lettres gravées. La tête de Guillaume de Nassau, roi
des Pays-Bas; à gauche : smoxr.
Rv. BOUWKUNDE BEGINSELS. EERSTE Van wige de Stad
Mechelen aan j. r. PLuys, Kweekeling der Ahademie ; au.
bas, mocœxxix en lettres gravées.
Médaille à bélière.
Bronze. Pin #02:
La même que la précédente, sans bélière, mais elle
porte : TEEKENKUNDE 3° KLAS. EERSTE. et a été décernée
à J. COSTERMANS.
Bronze. PME nb To,
Av. SECOND de l'Architecture Régulière moccexxxvir.
Rv. DE LA PART DE LA VILLE DE MALINES A F. CLOT-
TENS Elève de l’Académie de Dessin, &; médaille à
bélière, gravée.
Argent. Pl no
Av. PREMIER Archtecture Classe des Ordres Injfé-
VIEUTS MDCCCXxxXV.
Rv. DE LA PART DE LA VILLE DE MALINES A F. CLOT-
TENS, Elève de l’Académie de Dessin.
Le modèle est plus petit que celui de la pièce précé-
dente. Médaille à bélière, avec inscription en lettres
gravées.
Argent. PET EOS
248 NUMISMATIQUE, MALINOISE
Av. Dans le champ, un laurier auquel sont suspendues
quatre couronnes pour les quatre arts plastiques; au
milieu du tronc se trouve un ruban portant l'inscription
CRESCIT AD Coroxas; au pied de l'arbre, les attributs de
l'académie.
Rv. Dans un cercle parsemé d'étoiles, les armoiries de
Malines. Le nom du lauréat était gravé sur la tranche
de la pièce.
Argent. PIE 5 706,
Il existe des exemplaires en bronze et en étain.
À titre d'encouragement, on distribuait parfois aux
élèves primés, des compas ornés avec monture en
argent.
Av. Académie de Malines.
Rv. Perspective. 1° E. Tambuyser.
Compas en argent avec pointes en acier; la vis rete-
nant les deux branches du compas forme une fleur.
PEL nroEE
‘AV. PRYSKAMP 1847 ARCH' COMP'® I° J. F. CLOTTENS.
Rv. Académie de Malines.
Compas en argent avec pointes en acier.
PILE ErreS
AV. LÉOPOLD PREMIER ROI DES BELGES. Le buste du
roi à gauche, revêtu du grand uniforme. rer r.
Rv. Dans une couronne de laurier parsemée de fleurs,
ACADÉMIE DE MALINEs, Classe d'après nature, dessin. 2° P. FES-
TRAETS. Concours 1859-1860.
Médaille à bélière, grand module, accordée par le
gouvernement.
Argent. PI EPS Son
Il existe un petit modèle en argent de cette médaille.
2
NUMISMATIQUE MALINOISE 249
Av. Tête au trait 2"° Section 1 LÉON CLAES 1859-60.
Ry. ACADÉMIE DE MALINES. Le tout en It gravées.
-Médaille à bélière.
Argent. as LI. n° IIO.
Av. Dans un cercle perlé, 1° fix P. Goyvaerts.
ÎfU. ACADÉMIE MALINES oRNEMENTS AU TRAIT 1867; au
bas, des petites branches, le tout gravé dans un enca-
drement estampé. ;
. Médaille à bélière.
Argent. Vas, : CCE VERS Er
AV. ACADÉMIE DE MALINES I‘ PRIX ORNEMENTS OM-
BRÉES H. VAN DER AUWERA Concours 1807, en lettres
gravées. ><
Rv. Les armoiries de la ville dans un cercle en forme
de corde et un autre cercle enfermant une rangée circu-
laire d'étoiles.
Médaille à pou |
Argent. ER RL V: noire,
AT. ACADEMIE VAN BEELDENDE KUNSTEN. Dans une
couronne touffue de feuilles de chêne, en lettres et
chiffres gravés : 1893 TEEKENING Vaste LiCHAMEN A Ie Prys
M£# VAN DEN BErGH CYRIEL.
Rv. Dans un cercle ornementé, les armoiries de la
ville.
Médaille à bélière.
Argent. PASHENP OT IS.
AV. :ACADEMIE- VAN BEELDENDE KUNSTEN — MECHELEN — 1898 *%
TEEKENING.— LEVMEN — IF Prys. AN l'exergue : M. SCHEFFERMEYER
ROBERT ; plus bas, LÉ. W% D'APRÈS. 1 N. 82 Dans le champ,
quatre génies symbolisant les arts plastiques.
Rv. LÉOPOLD :11 — ROI DES BELGES. La tête à droite
de notre roi; au-dessous, Léop. wiexer.
19
250 NUMISMATIQUE MALINOISE
Cette médaille est la reproduction de celle gravée par
Théodore Van Berckel, sous Charles de Lorraine, et que
nous avons décrite à notre planche XLVIIT; le génie de
la peinture a peint sur sa toile un autre ange que celui
qui figure à l’ancienne médaille. eu
Médaille de grand module, accordée par le gouver-
nement.
Argent. PI EVE net
École dc chant = Alcadémie de musique
L'école de chant a été institué dans notre ville le
19 février 1842, dans le local qui sert actuellement de
dépôt au 6° de ligne, à côté du palais de Justice, rue de
l'Empereur. Le deuxième local occupé fut l’ancien palais,
actuellement le musée des archives: de là l’école fut
instaliée aux halles, au troisième étage, du côté de la
rue des Géants. C’est à partir de 1869 que notre Aca-
démie de musique fut transférée au palais historique,
l'hôtel de Busleyden, rue St-Jéan. Le compositeur Gus-
tave Van Hoey fut le premier directeur de notre insti-
tut musical. À quelques exceptions près, les types des
médailles de l’académie de Dessin servaient aussi à
l'académie de Musique. Dans l'intérêt de l’enseigne-
ment des Beaux-Arts, le Conseil communal réunit, le
10 mai 1862, l'académie de Dessin et l'académie de
Musique sous l’ancienne devise Crescit ad coronas.
Av. 1 cours 1° prix remporté par Charles Ver Elst
1844. Le tout en lettres gravées.
: NUMISMATIQUE MALINOISE 251
Rv. ECOLE DE CHANT — VILLE DE MALINES. Dans le
champ, une Îlÿre sur un cahier de musique, entourée
d’une couronne de laurier. \
Médaille à bélière. :
Argent. APR VIL nor:
Av. Dans le champ, les armoiries de la ville.
Rv. Les attributs de la musique. Le nom du lauréat
était gravé sur la tranche de la médaille.
Argent. ERPEVIE "ns Er6:
AV. LEOPOLD II ROI DES BELGES. La tête, à gauche, du
TOI ; au-dessous, LÉOP. WIENER,
Rv. Dans une couronne de feuilles de chêne, l'inscrip-
tion gravée renfermée dans un petit cercle : MuzIEx
AKADEMIE MECHELEN MUZIEKLEZING HOOGERE KLAS
1 Prys Leopold Van den Bergh 1870-1871.
Médaille de grand module, accordée par le gouverne-
ment.
Argent. PEENER OST:
Collège Communal :
Av. Excellentiae Praemium In classe eloquentiae retulit.
R. SCHROETER MDCCCxxxVIII en lettres gravées.
Rv. TOLLEGIUM MUNICIPALE en lettres gravées. Dans
le champ, l’écu de la ville, surmonté de la couronne
comtale.
Médaille à bélière décernée à titre de récompense au
Collège de la ville, en 1838. | à
Argent. EVE 0056.
252 © NUMISMATIQUE MALINOISE
Fnstitut des Boaur-Arts
\
L'institut des Beaux-Arts fut fondé le 20 novembre
1838, par Charles-Auguste Wauters et quelques ama-
teurs d'art. Sans vouloir porter ombrage à l'académie
de dessin, le but de l'institut était de donner lPenseigne-
ment gratuit du dessin aux enfants: des membres. On
y enseigna surtout la peinture décorative et les imita-
tions du bois et du marbre. “
L'institut a occupé différents locaux; d’abord il a été
installé rue de Stassart, à côté du local La Scala; puis
il à occupé la maison Hertsens-De Weerdt, Marché aux
grains; en troisième lieu on l’a établi aux Trois Fon-
taines, rue du Sac, pour. se rendre ensuite au local situé
rue ie Beggards, la maison anciennement occupée pes
l'imprimerie Olbrechts.
Les médailles ci-après ont été décernées à titre de
lÉCOMPENSE,. =, à
AY. INSTITUT DES BEAUX-ARTS -DE MALINES. -Dans le.
champ, les attributs des arts plastiques.
Ry. DESSIN INDUSTRIELLE COMPOSITION I‘ PRIX. J. VER-
ELST. 1808-1869. Médaille à bélière, estampée.
Argent. PI. LIX, n° rroù
AV. INSTIBUT. DES BEAUX-ARTS A MALINES 7.10
Imnit de Marbres 1° P. À. Cluytèns.
Rv. Les attributs: des arts “plastiques dans une cou-
ronne. Médaille estampée; l'encadrement est orné de
branches, de fleurs et de feuilles; elle est surmontée
d'un cartouche portant l’année -187o-187r, accosté de
deux cornes d’abondance.
Argent. PI LEX n820
Des médailles de petit module, avec les mêmes orne-
ments, ont été distribuées.
Gw)
PAPE L
LE PARA GAIN
de ne et 72 es nl à 1
NUMISMATIQUE MALINOISE 253
_ Jubilés de Saint-iRombaut ct de Hotre-Dame
d'banswypckR
En 1680, il a été célébré dans notre ville, un jubilé en
l'honneur de Saint Rombaut, patron de la ville, à l’église
métropolitaine.
À cette occasion, les marguilliers ont fait couler
740 médaillés en argent et 394 en cuivre, dont voici deux
exemplaires.
Av. Saint Rombaut donnant la bénédiction, tient une
croix de la main gauche; à ses pieds est couché un des
assassins qui lui firent subir le martyre.
Rv. Saint Libert, revêtu du costume de guerre, tient
de la main droite une hallebarde et de la main gauche
l’écu de Malines.
Argent. PÉSERTEGOETAT
Module plus grand de la médaille précédente, le saint
Libert qui y figure ne porte pas son manteau.
ATHCIE, | BÉPÉXI nr
Av. S. RUMOLDUS MART © MECHLIN + PATRON. Le
buste du saint à droite. |
Ro. PRAESVLI sUo DEVorA ]JVB8ILAt. La pucelle de
Malines tient dans le bras droit une palme et une croix,
de la main gauche, un encensoir; elle est appuyée sur
un écu aux armes de la ville.
Argent. “+ IX n°123.
Il existe un exemplaire en cuivre.
Cette médaille a été gravée par Th. Van Berckel; elle
a été distribuée en commémoration du jubilé de Saint
Rombaut, aux enfants qui ont participé à la cavalcade,
254 NUMISMATIQUE MALINOISE
en 1775. Ce jeton a été frappé en Hollande, à 404 exem-
plaires, le la ville a payé une somme de
511 florins 13 sous le denier; il a été également décerné
comme prix aux étudiants du collège des Oratoriens,
la inême année du jubilé.
Dans le but d'attirer un grand nombre de sociétés
lors du Jubilé de Saint-Rombaut, en 1775, les gildes
avaient organisé des concours de tir. Des médailles
en or, au nombre de six, furent distribuées : 1° à la
gilde venant de la ville la plus éloignée; 2° à la gilde
qui avait fait le plus luxueusement son entrée dans
Malines.
Lierre reçut deux médailles, dont une pour la Vieille
Arbalète et une pour les Couleuvriniers, pour le plus
riche costume; à la vieille arbalète dé Tirlemont et aux
couleuvriniers de Termonde échurent deux médailles
comme prix d’éloignement, les deux médailles restantes
furent réservées aux deux gildes Malinoiïses de la Vieille
et de la Jeune Arbalète.
A7. CAR © ALEX © LOTH DUX BELG o PRAEF © Buste de
Charles de Lorraine à droite, par R (Roettiers).
Rv. ANNO JUBILAEI M o DCC o LXXV © $ o P o,Q o
MECHLIN. Les armes de Malines, entourées de branches
de laurier, de drapeaux, d’arcs, de fusils, d'épées et d’un
tambour.
Argent. PERTE RTE
L’exemplaire que nous possédons est en argent, nous
avons également dans nos collections, un exemplaire en
bronze, dont l’avers porte le millésime 177r. On sait,
en effet, que ce même coin, gravé par Roettiers, a servi
à la frappe d’un jeton pour le phare d'Ostende. La date
n'ayant pas été effacée, cette pièce peut être considérée
comme une épreuve. |
NUMISMATIQUE MALINOISE 209
AY. A MARTYRIO ANNO ML. Le buste de Saint Rombaut,
à gauche. 4
Ry. SENATVS PoPU LUSQUE RUMoLDO CoNSECRANT.
Dans le champ, la pucelle de Malines, assise, appuyée
sur l’écu de la ville; elle tient une palme de la main
. eo 5 < « ? 3
droite ; à l’exergue, AD. ].
Argent. PERTE n° 775.
Médaille commémorative du Jubilé de 1825, gravée
par Jouvenel.
Av. & H. RUMOLDUS PATROON DER STAD MECHELEN.
Dans le champ, le buste du saint à gauche.
Rv. Dans une couronne de laurier, JUBEL FEEST
Mpcccxxv. Médaillle du Jubilé de Saint Rombaut, en
1823:
Bronze. ELEXKTIT;:n9%120:
Même exemplaire en étain. Le Jubilé de Saint Rom-
baut est fêté tous les cinquante ans.
1. NOTRE DAME D'HANSWYCK. La vierge tenant de la
main droite le sceptre; sur le bras droit repose l'enfant
Jésus. A lexergue, 1e 15 aouT 1838.
Rv. JUBILÉ DE 850 ans. À l’exergue, murs. Dans le
champ, l’écu de la ville, surmonté de la couronne com-
tale, accosté de deux guirlandes de fleurs.
Argent. PER Mr 7:
Il existe un exemplaire en cuivre jaune et un en étain.
AV. & JUBILÉ DE NOTRE DAME D'HANSWYCK A MA-
LINES ® 088-1863. L'église d'Hanswyck.
Rv, & MONSTRA TE ESSE MATREM. @ SUB TUUM PRÆSI-
DIUM CONFUGIMUS. La Vierge, sous un dais richement
orné; quatre petits drapeaux flottent au-dessus; le nom
du graveur WURDEN figure à l’exergue.
Argent. SPL MERE, n°026:
Ce jeton a été frappé en pied-fort, en argent, en bronze
et en étain. Le Jubilé de Notre-Dame d'Hanswyck
e$t fêté tous les vingt-cinq ans; en 1888, il n’a pas été
frappé de médaille commémorative
Av. MECuLINnIa JU8BlLans E=xCUDIT aposroLo :
un petit écu de Malines. La légende forme un chrono-
gramme. Dans un cercle, Saint Rombaut instruisant un
homme et une femme.
Ro. CLerUs ProPU LUSQUE sanCro RUMoLDo; un
petit écu aux armes du chapitre. Dans le champ, la
chasse de Saint Rombaut; le saint, en habits sacerdo-
taux est couché sur le couvercle; sous la chasse, cr. wurpex
et deux palmes.
Bronze. PER Aer 6:
Médaille commémorative du Jubilé de 1875.
Pendant la sortie de la cavalcade, les camelots ont -
vendu dans les rues de la ville, les trois petites médailles
à békère ci-après :
AV. H. RUMOLDUS PATROON VAN MECHELEN. Le saint,
mitré,sæant à ses pieds les ouvriers qui l'ont assassiné.
Rv. 50 JARIGE JUBELFEEST 1875. L'église de Saint
Rombaut.
Cuivre argenté. PEER n°60
Av. Dans une couronne de laurier, les armes de la
ville, entourées de l'inscription VILLE DE MALINES.
MA ne
NUMISMATIQUE MALINOISE 237
Rv. FÊTES JUBILAIRES DE S° ROMBAUT PATRON DE LA
VILCÉ.
Cuivre. ÉÉEXEXn T3T.
Av. VISITE DE LA.FAMILLE ROYALE 28 JUIN 1875. La
tête du roi Léopold IT à droite.
Rv. SOUVENIR DES FÊTES JUBILAIRES DE S' ROMBAUT
PATRON DE LA VILLE. L'écu de Malines,-surmonté d’une
couronne comtale et de l'inscription VILLE DE MALINES.
Cuivre. PELXEE "n° 132.
fBédailles des Gildes, Métiers ct Sociétés
| d'agrément
Ouden Edelen Kruysboog
Av. Dans le champ, Saint Georges terrassant le dra-
gon; applique estampée surmontée de linscription
REMPORTÉ PAR F. FRAIPONT; à l’exergue, Malines. Enca-
drement orné.
Rv. Guillaume Charles Van Caster Reconnaissant à la
Société de Y'arbalète Sous la devise Union fait Force le
6 juin 1930.
Médaille à bélière avec inscription gravée.
Argent. REX ASS.
AV. MAETSCHAPPY DEN OUDEN EDELEN KRUYS-BO0G,
TE MECHELEN. Dans le champ, une applique représen-
tant Saint Georges terrassant le dragon.
Ro. omngs-pros Behacld door M° DE LA POITRY
HOOFDMAN & octobre 1837. Inscription gravée.
Argent. PL EXVin0%%234.
2Q
258 NUMISMATIQUE MALINOISE
Il existe une variété de cette médaille au nom de
E. Van de Poel, qui la remporta le 27 septembre 1841, et
une autre, datée du 8 octobre 1854.
Av. Dans un encadrement orné, une applique estam-
pée représentant Saint Georges terrassant le dragon,
d’une facture autre que celle des planches LXIV et
LXV. |
Rv, En lettres gravées, geschenk van M. de-Lapoitry
hoofdman 1843. Dans le champ, une branche de rosier
couverte de fleurs (Rozenprijs). Cette médaille était
décernée au plus habile tireur.
Argent. PS EXVI HR T5;
AV. LA SOCIÉTÉ OUDEN EDELEN KRUYSBOOG A LA
SOCIÉTÉ s® CÉCILE. Dans le champ, en relief, les armoi-
ries de la ville; la couronne comtale est ornée de dia-
mants; le tout dans un encadrement ciselé et orné de
pierres précieuses.
Rv. Dans un encadrement identique à celui de lavers,
les attributs de la gilde, composés du drapeau, du tam-
bour, de l’arbalète, du carquois, du chapeau et des
armes, émaillées, de la société.
Cette médaille à bélière, ornée, constitue un objet
d’orfévrerie artistique fabriqué par un malinois, Van de
Cauter; elle a été offerte à la société de Fanfares la
S° Cécile, lors d’une fête organisée par les deux sociétés.
Argent. ADE AL RNA
Croix longue surmontée d'une couronne royale. Insi-
gne de la société : Ancienne et noble arbalète « Ouden
Edelen Kruisboog ».
Argent. PLLXVAI TE n°-:137.
Av. La Socété l'Espérance à (un ancre).
NS adlite d sle à
ere ER
_ NUMISMATIQUE MALINOISE 259
Rv. À son Président M. J.-B. Janssens 1857.
Médaille à bélière.
Argent. PISENNIET "2758;
La Société l'Espérance s’occupait surtout de l’art dra-
matique; c'est elle qui a fourni les premiers éléments
pour former la Société l’Echo de la Dyle.
Société de Oude Eendragt
Médaille frappée à l’occasion du 50" anniversaire de la
Jondation de la Société DE OUDE EENDRACHT.
Trophée formé des attributs de la société : drapeaux,
arc, carquois et tambour, le tout surmonté d’une cou-
ronne dans laquelle sont gravées l’année de la fondation
et celle de l'anniversaire 1796-1846.
Médaille en vermeil, uniface, à bélière.
Argent. PRISES ne 130%
Av. Même trophée que pour la médaille précédente.
Rv. & TÉMOIGNAGE D'ESTIME ET D'AMITIÉ
æ La société Oude Gendracht à M Pansius membre xèlé
de cette société pendant 5o Ans 1$o1-1851. MALINES LE
5 Mar 1851.
Médaille en vermeil, à bélière.
PE LXPR-n0"r40;:
Av. KONINGS PRYS BEHAELT DOOR E. BRANDS DEN 6
OCTOBER 1823.
Rv. Deux carquois en sautoir sur une branche de
chêne, surmontés d’un arc, le tout en relief, appliqué
sur fond uni.
Médaille en argent, à bélière, remportée par E.
Brands, proclamé roi des tireurs en 1823.
PI LXX "no TA
260 NUMISMATIQUE MALINOISE
Av. Dans le champ, un trophée formé de drapeaux,
d'un arc, d'un carquois et d’une couronne; plus bas, un
tambour; au-dessus, deux mains enlacées, surmontées
d'une couronne; le trophée en argent estampé est appli-
qué sur. fond uni,entouré d’un cercle ornementé.
Ro: SOCIE PETITE OUDE"EENPDRAGTLS ME CEFE
LEN Koningen van 1861. tot 1971 : 1 BRIAS pres 2-J.
© DAEMS 3 J. DAEMS 4 J. WILLEMS 3 G. VANDER AUWERA 6
V. BURGRAEVE 7 V. BRIAS 8 VERGEYLEN O_E. PILLAULT 10
I. SUETENS II H. WAUTERS.
Médaille en argent, à bélière, donnant les noms des
rois de la société, de 1861 à 1871. Elle est surmontée
d'une couronne avec bélière.
Cette médaille est identique à celle qui figure au
n° 142 ci-après et qui donne les roms des rois de 1872
à 1883.
Av. SOCIETEIT OUDE EENDRAGT MECHE-
LEN Konmgen van 1872 toi (1883) F. SCHEPPERS — E.
VANDE ;WIELE--=——-J. VAN. SEGVELT —— E;: VERLINDENS=—=> EF;
LONGDOZ ——;:J. VAN GYSEL- — L.- BURGGRAVEZ=-—— E-2VER:
LINDEN-. — E: VERLINDEN — J: VINCKX — G, DE SCHANPHE-
LARRE — E. VERLINDEN.
Rv, Les attributs de la société formant un trophée.
Médaille en argent, à bélière, donnant les noms des
rois de 1872 à 1883.
Argent. PLLXKRE 1142:
Av. Les armoiries de la ville de Malines avec la devise
IN FIDE CONSTANS.
Rv.'OUPE EENDRACT MECHELEN KONINGEN 1884 a
B. SCHEPPERS — PHILIPPART — J. J. VAN GYSEL — J.-J: VAN
GYSEL — B. SCHEPPERS — H. WAUTERS — P. PHILIiPPART
—-G. GELUYCKENS —; P, PHILIPPART —,F, RIEMSLAGE =
HEYLIGEN —:H, JANSSENS:
NUMISMATIQUE MALINOISE 261
Médaille en argent, renseignant les noms des rois de
1884 à 1805; elle est surmontée d’un ornement et d’une
couronne à bélière.
PLXXET-n0 47.
Une même médaille donne les noms des rois pour
les années 18096 à 1890.
Av. Dans le champ, une caricature avec un visage
monstrueux, tient un arc de la main gauche. Il est gravé
en cercle, l'inscription suivante : Dédiée à la socrété la plus
éloignée le 3 septembre 1843.
Rv. Dans le champ, les armoiries de la société entou-
rées de l'inscription : Confrérie de S' Sébastien à Ingelmun-
ster.. — Fratermité.
Médaille satirique, à bélière, remportée par la société
« de Oude Eendragt », lors d'un concours à Ingelmunster.
Argent. Pl.:LXXII,-n° 144.
ab OCDE DU: TIR: A=PARC. A LA
PERCHE (OUDE EENDRAGT) A MONSIEUR GUILLre
- DENYN SECRETAIRE DE LA SOCIETE DEPUIS 25 ANS TE-
MOIGNAGE D'ESTIME ET D'AFFECTION. Le tout dans un
encadrement orné.
Rv. MALINES LE 19 JUILLET 1850, au milieu d'orne-
ments gravés. À
Argent. PE EXKEE; nET45.
AV. TÉMOIGNAGE D'ESTIME ET D'AMITIÉ.
.LA SOCIÉTÉ VIEILLE UNION a M*° GUILLAUME
DENYN MEMBRE ZÉLÉ DE CETTE SOCIÉTÉ PENDANT
50 ANS 1818-1868 MALINES LE 4 MAI 1868. Le tout dans
un encadrement orné.
Ro. Dans le champ, entre deux branches de chêne, les
attributs de la société. Le drapeau portant le millésime
262 NUMISMATIQUE MALINOISE
1796, un petit canon, la perche, l'arc, le carquois et au
milieu les armoiries de Malines; le tout surmonté de
deux mains enlacées et d’une couronne; même encadre-
ment que pour l’avers.
Vermeil. PI. LXXIV, n° 146.
La société « de Oude Eendragt » possède encore ses
petits canons du siècle dernier, qui annoncent par leurs
salves les grandes fêtes ; actuellement, elle a son local à
l'estaminet « le Pont de fer », situé le long du canal de
Louvain.
Av. EER-PRYS behaeld door. den 27 fuly 1828.
Cadre orné. :
Rv. AMSTERDAMSCHE MAATSCHAPPY MECHELEN. Dans
le champ, une rose ouverte, un bouton et des feuilles, en
argent, appliqués sur un fond uni. Prix des roses, du
tir à la perche. Le local de la société est situé à la
chaussée de Bruxelles.
Argent. BL LXXV ne 47.
Médaille à bélière. |
Société Iver en Eendracht
Av. IVER EN EENDRAGT — MECHELEN. Dans le champ,
une couronne en argent, formée d'une branche de chène
et d’une branche de laurier; deux arbalètes en sautoir,
surmontées d’une rose.
Rv. EER-PRYS,. Behacld door 7. B. Van De Cauter
31 Mey 1829. Sur la tranche est gravée l'inscription sui-
vante : DON D'ESTIME ET D'AMITIÉ A LA SOCIÉTÉ DE
PLAISANCE PAR UN DE SES MEMBRES J. B. VANDE CAUTER
MALINES LE 5 MAI 1850. |
Argent. PI. LXXVI, n° r48.
;
.
:
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dite =» dE
PO AT PS D TT
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Ur
NUMISMATIQUE MALINOISE 263
Société Allégresse et Loyauté
Av. SOCIÉTÉ ALLÉGRESSE ET LOYAUTÉ. &ix du Roi.
REMPORTÉ PAR G. E. Luckx Le 3 Mai 1846 TIR AU
BERCEAU. Le tout dans un cadre orné.
Rv. Les attributs de la société.
Argent. PI: LXXVII, n° r40.
Société Duc de Brabant
Av. En demi-cercle : SOCIÉTÉ DUC DE BRABANT. —
PRIX POUR la société la plus nombreuse. — Malines le 24
août 1851.
Rv. Deux arcs en sautoir, surmontés d'un carquois
rempli de flèches, gravés dans le champ.
Médaille à bélière, en argent.
PÉEXXVII, n%r50.
Grieksch Genootschap
Av. En lettres gravées, sur quatre lignes : Gziefscf
Gencotscljap. Mech. 21 Juny 1857,
Rv. Srys behaeld do07 smeerbertjerS van £Leben.
J JE
Médaille à bélière accordée à la société qui participait
avec le plus grand nombre de membres à un concours.
PIFLXKVITENN EST:
à Ancienne et Noble Arbalète
Av. L'ANCIENNE ET NOBLE ARBALÈTE. À l’exergue :
Tir à l'Oie, en lettres gravées. Dans le champ, une oie
nageant sur l'eau.
Ru. En lettres gravées sur 6 lignes. Prix donné par
264 NUMISMATIQUE MALINOISE
M. Docteur et remporté par E. Van de Poel. Malines le
# Fuillet 1839.
Médaille à bélière, en argent.
PI: LXX VITE 20075
Société Marlai
Av. Genoctschap $en Obarfai. Inscription gravée dans
un encadrement estampé.
Rv. Medaillie Behaald door te van leden ire
chelen 13 Funy 1656.
Médaille en argent, à bélière, accordée à la société
qui participait avec le plus grand nombre de membres
à un concours de tir à l’arc, en 1858.
PLEERKPE=n°#98
La société Marlai avait son local dans la maison qui
porte le même nom et qui est située à la chaussée de
Bruxelles.
Société « Middelbourgh »
Av. En relief, deux arcs en sautoir surmontés d’un
carquois rempli de flèches; le tout entouré d’une cou-
ronne de laurier et d’une bordure en zig-zag. : |
Ro. Eer gift door den Hoofdman aen de Societyt in Mid-
delbourg behaelt door P. Ÿ. Claes den 12 7" 1828, en lettres
gravées.
Médaille à bélière, offerte par le chef et remportée
par PF: Claes.
Argent. PÉ'EKXIK n°54
L’estaminet « Middelbourg », où la société avait son
local, est situé au Neckerspoel.
10 7, NUT ONE CRT ET v
au tte, di int dénbe à Et Aid bé CON del
17.
{gb à 71040448 5 Ene À gi es du
: ù 1"
NUMISMATIQUE MALINOISE 265
Société Les Vrais Amis
Av. Offert par le Président A. Ullens et remporté par
M. le 2 fnn 186r- Dans le champ, les armoiries, gra-
vées, du président.
Rv. Deux mains enlacées, entourées de l'inscription
SOCIÉTÉ LES VRAIS AMIS NECKERSPOEL — PRIX ROYAL —
GROENE LINDEN (local de la société).
Argent. PIERRE HN Fo:
Fe Président de cette société, M. Ullens, habite
actuellement un château à Aertselaer.
Société au Baekelaer
Av. Dans le champ, deux arcs en sautoir, surmontés
d’un carquois rempli de flèches, entourés de cette inscrip-
tion : PRIX À. LA SOCIÉTÉ LA PLUS NOMBREUSE.
Rv. En six lignes, la légende suivante : Offert par
M. G. Van Lerberghe à l'occasion de Sa nomination de Four-
misseur d'arcs de S. A. R. le Duc de Brabant 24 Avril 1464.
La plaque gravée est encastrée dans un cadre double
estampé et surmonté d’une couronne à bélière, accostée
de deux ornements en forme de cornes d’abondance.
Cette médaille a été remportée par la société de tir
au berceau établie à l’estaminet « De Bakelaer ».
Argent. PE ÆEXXXT,.n° 156.
Société Dyle Zonen
Av. DYLE ZONEN MECHELEN. Les emblêmes de la
société.
Rv. Dans une couronne de laurier : GEDENKENIS
7 JANUARY 1877 INHULDING £ STANDAARD.
Médaille surmontée d’un ornement à bélière.
Cuivre. : PL LXXXTI n°557,
21
266 NUMISMATIQUE MALINOISE
La société « de Dyle Zonen » s'occupe avec beaucoup
de succès de l’art dramatique.
ADédailles des méticrs
L'origine des corps de métiers ou corporations remonte
au XIII°siècle; celle des forgerons, la plus ancienne,
date de 1254. Au commencement du XIV° siècle, les
drapiers ne comptaient pas moins de 13,000 membres
Au XV: siècle, tous les métiers s'étaient groupés en
associations, pour défendre leurs intérêts et obtenir des
avantages concernant leurs professions.
Ces différentes corporations ont existé jusqu’à l’avène-
nement de l’empereur Joseph, qui les supprima en 1797.
Quelques années après leur complet anéantissement par
la Révolution française, certains métiers essayèrent de
se relever et fondèrent de nouvelles sociétés appelées
« bussen ». C’est ainsi que nous avons vu se reconstituer
les: forgerons, les menuisiers, les chaisiers, les tisserands,
les cordonniers, les maçons et aides-maçons, les typo-
graphes, les jardiniers, les vanniers et les portefaix.
Une exception doit être faite pour les brouettiers, dont
la corporation ne fut pas supprimée, à cause des grands
services qu'ils rendaient au public dans l'exercice de
leur métier. Ë
Tout en suivant quelques coutumes des anciennes
corporations, ces corps de métiers formèrent plutôt des
sociétés d'agrément et de secours mutuels. Ils choisirent
dans leur sein un président (busmeester), un secrétaire
-et quatre doyens (dekens).
Annuellement ils faisaient célébrer une messe en l’hon-
neur de leurs saints et se réunissaient pendant trois
jours, à des agapes auxquels les femmes des membres
NUMISMATIQUE MALINOISE 267
étaient invitées. Le soir, on organisait des bals, où
règnait la plus franche cordialité. Un règlement pres-
crivait le paiement d’une amende pour celui qui trou-
blerait les fêtes.
Les membres de la Commission portaient une
médaille renseignant les fonctions qu'ils remplissaient
dans la société. Quelques médailles ont échappé au
creuset de l’orfèvre.
Médailles des Tisserands
Av. SEVERIVS PATROON DER WEVERS. Dans le champ,
Saint Séverin, mitré, patron des tisserands. Il tient de
la main droite la crosse et de la gauche, une navette de
tisserand.
Rv. Borsmeester der Maetschappy 1925.
Médaille gravée, entourée d’un encadrement estampé
et surmontée d’une couronne avec bélière.
Le graveur, en faisant sa médaille, a copié le Saint
Rombaut qui se trouve sur la maison de M. De Blauw,
directeur de ventes. Insigne du président.
Argent. PIFEXRKLE 09158.
Av. Variété du numéro précédent, la gravure diffère.
Rv. EERSTEN Opper Deken der Maetschappy 18927.
Médaille à bélière, portée par le chef-doyen.
Argent. PERLE EEX TPE noST50-
Av. Variété de la médaille n° 158.
Rv. Dehen der Maetschappy 1925.
Médaille à bélière du doyen.
Argent. PL EXXXIT n°160:
Av. S. SEVERIVS Patroon Der wevers.
268 NUMISMATIQUE MALINOISE
Ro. Dans le champ, deux drapeaux tricolores en sau-
toir; au-dessus, VAENDRICK; au-dessous, 1845,
Médaille à bélière, du porte-drapeau.
Argent. | PEEXRRITI, n° T6
L'ancien drapeau de cette société se trouve dans nos
collections.
Lors de leur réunion annuelle, la salle des fêtes était
ornée de pancartes, qui relataient les vertus de leur
patron :
« Severus leyde steeds een stil en heylig leven
» En wou voor vrouw eu kind den kost met wol te weverr;
» Hij was aen d'Ydelheyd der wereld niet gekleefd
» Waardoor hy ‘s hcmels gunst op hem getrokken heeft.
» Hy diende ook den Heer met hert en ziels behagen,
» Waarvoor dat ’s hemels hand ook zegende zyn dagen.
» Een hemel teeken dat het oog niet kon bedriegen,
» Dit was dat men een duyf steeds rond zyn hoofd zag vliegen
» Waardoor dat wierd bekend alsdat Severus zou
» Verlaten vrouw en kind met schietspoel en getouw.
» Dit god’lyk teeken gaf aen ’t kerkbestuer te kennen
» Dat God hem had bestemd tot bisschop van Ravennen.
» Zoohaest Severus was tot ’t bisschops ambt verheven,
» Is zyn dochter en vrouw in heyligheyd gaan leven,
» Leefden tot aen de dood in staet van zuyverheyd
» En zyn te samen in een en ’t zelve graf geleyd.
» Severus wilde ook na ’t eynde zyner dagen
» Dat men zyn stoflyk deel by ’t hun in ’t graf zou dragen.
» O wevers tragt altyd Severus te behagen,
» Dan zal hy zyn gebed by God voor u opdragen;
» En smeeken dat hy u van ramp en druk bevry
» En dat den voorspoed blocyt der lynwaed wevery.
» Zoo slyt g’in vree en rust de dagen van uw leven
» Als gy het voorbeeld van Severus na zult streven. »
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NUMISMATIQUE MALINOISE 269
Médailles des Aides-Maçons
Av. MAETSCHAPPY METSERS DIENDERS Opper Deken
boctmeester 1839.
Rv. DE VIER GEKROONDE. Dans le champ, quatre
couronnes pour faire allusion aux quatre couronnés,
qui étaient leurs patrons (S' Claudius, S' Nicostratus,
S' Simphorlanus, S' Castorus).
Argent. PL EXKXIEV, n° 162:
Variété du numéro précédent, avec l'inscription Dehen.
Argent. FÉES 107165
Variété du numéro précédent, avec l'inscription Dehen
der Siehen 1841.
AMBCDE. PIEREXTIV, 0 -r02:
Le drapeau de cette société figure dans nos collections.
Médaille des Menuisiers
Av. Eerbewys gedaen aen den busmeester van de schryn-
werkers.
Ro. Aen F. Clottens en M. À. Hugo 6 November 1859.
Médaille surmontée d'une couronne à bélière, accostée
de deux ornements.
Argent. PL EXXKV) n°0165.
Médailles des Forgerons
-La société des Forgerons, qui avaient pour patron
Saint Eloy, doit avoir été reconstituée en 1830, ainsi
que l’indique la médaille ci-après :
Av. Mede Inrichtine van de bus van St Eloy Boctmeester
1839 Michel Holst. Uniface.
Argent. PREXXXV, n°706:
270 NUMISMATIQUE MALINOISE
La société de Saint Eloy, instituée en 1839, n’était
pas cependant considérée comme la vraie société des
forgerons, c’est-à-dire celle qui avait repris les traditions
de l’ancienne corporation; en effet, en 1857, 1l a été
fabriqué quatre médailles qui portent l’inscription sui-
vante :
Av. Ware Genootschap van St Eloy — DEKENS den
I Xber 1857.
Rv. Uni.
Argent. PL'EXRKEVTI, n°467.
Cette société figurait encore, il y a quelques années,
dans nos processions, avec les torchères provenant de
l’ancienne corporation; elles portent la date de 1645,
avec l'inscription : JAN LEFEBRE HOEFSMET OUT OVER-
DEKEN, Actuellement, ces torchères se trouvent à notre
musée communal, avec celles des maçons et des brouet-
tiers. Les torchères des cordonniers sont allées enrichir
le musée de Bruxelles, et celles des portefaix furent
achetées par le musée de Gand. En 1870, s’est formée
une nouvelle société de forgerons, comme l’indiquent les
médailles ci-après :
Av. Van de Fonge Bus van den H. Eligius 1870.
Rv. Eerbewys aan den Deken. Le tout en lettres gravées.
Médaille à bélière.
Argent. PI. LXXXVI, n° 168.
Av. DOOR DE LEDEN VAN HET GENOOTSCHAP van den
H. ELIGIUS.
Rv. OPGEDRAGEN aan DEN SECRETARIS.
Médaille à bélière. ——
Argent. PI. LXXXVI, n° 160.
Ce qui prouve que la bonne entente n'existait plus
parmi les forgerons de la ville, fut la fondation d’une
NUMISMATIQUE MALINOISE 271
troisième société, qui prit le nom de VRY GENOOTSCHAP
(association libre). Nous donnons ci-après l’insigne du
président.
Av. DE LEDEN VAN HET VRY GENOOTSCHAP VAN Sr
ELOY.
ÆRv. AAN HUNNE BUSMEESTER G. VAN MENXEL.
Vermeil. PI EXRÈXVIE n°770.
La médaille ci-après nous rappelle l'existence à
Malines, d’une confrérie appelée « de Lykdragers » ou
porteurs de cadavres. Les membres de cette société se
mettent à la disposition des sept paroisses de la ville,
pour aller prendre les cercueils aux mortuaires et les
porter à l’église.
Av. Vereert aen 7. B.-Asselmans den 24 ÿ" 18617.
Ro. Door de Lykdragers van Carolus Borremeaus.
Médaille à bélière offerte à leur doyen d'âge.
Argent. PÉEXREVI TN 17.
Av. SOUVENIR DE RECONNAISSANCE. Dans le champ,
une lyre sur un cahier de musique ouvert, entourée d’une
couronne de laurier.
Rv. LES Cppograpbes Chbœuristes des Ateliers P. 7.
Hamcq, à Malines, À LEUR MAITRE DE CHANT H.
VERELST, le 22 Novembre MDCCCXLHI.
Médaille à belière, gravée.
Vermeil. ETS XVII EN 372;
AV. OPGEDRAGEN AEN P. TUEZNEY. Dans le champ,
une presse à bras.
Ro. Door zyne Ambachts gezellen en de bediende ter gele-
272 NUMISMATIQUE MALINOISE
genhed van zyn 25* aer als drukker by Mynheer P. 7.
Hamicqg te Mechelen MDCCCLIH.
Médaille à bélière, gravée, offerte par les ouvriers
typographes de l'imprimerie Hanicq, à leur compagnon
Tuezney.
Argent. | er. De EXXR IX Mnr7S
Société Royale La Réunion Lyrique
Cette société chorale a été fondée en 1838, et eut pour
premier directeur, Armand Limnander de Nieuwen-
hove (1). Dès le début, la phalange musicale comptait
de bons musiciens, ce qui lui permit de participer au
concours de chant à Louvain, le 4 septembre 1842, avec
22 chanteurs: ils remportèrent le premier prix. Encou-
ragée par ce premier succès, la société participa le 25
septembre de la même année, au concours de Bruxelles,
où elle remporta de nouveau le premier prix, et le len-
demain, elle enleva la coupe en vermeil, offerte par le
roi Léopold I, aux sociétés victorieuses dans les diffé-
rents Concours.
À son arrivée à Malines, la société offrit son objet
d’art à la ville, qui le fit placer dans notre musée. Pour
commémorer le souvenir de ce grand succès, les magis-
trats de la ville remirent en séance solennelle, la mé-
daille en or que voici :
Av. À LA REUNION LYRIQUE, en haut. Dans le champ,
la coupe, aux initiales du roi, placée sur un socle por-
tant l'inscription 26 Septembre 1872; à droite, une lyre
entourée d’une couronne de laurier; à gauche, l'écu de
Malines, légèrement incliné sur une branche de chêne.
(1) Historique de la Royale Réunion Lyrique de Malines, par A. BEAUDIN.
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NUMISMATIQUE MALINOISE 2
Rv. TEMOIGNAGE pe ReCONNAÏSSANCE Pour don fait à [a
Ville de Malines ne ra COUPE EN VERMEIL PRIX ROYAL
REMPORTÉ AU CONCOURS DE CHANT A BRUXELLES. Le tout en
lettres gravées.
Médaille à bélière.
Or. PRE RAT T
La ville de Malines offrit encore une médaille en or,
que nous avons reproduite à la planche XXXIX, n° 76,
lors de l'obtention de son premier prix en première divi-
sion au concours de Bruxelles, en 1880.
Deux ans plus tard, elle assista au concours de Rou-
baix et obtint le premier prix de lecture à vue et le
second prix en division d'excellence.
La Ville, voulant encourager les efforts constants de
cette vaillante société, lui accorda une troisième mé-
daille en or.
Av. Les armoiries de la ville. D
Rv. LE CONSEIL COMMUNAL DE MALINES A LA SOCIÉTÉ
ROYALE LA RÉUNION LYRIQUE 16 AOÛT 1882.
Médaille à bélière.
Or. PEXCE n°75,
La Mélodie
La Réunion Lyrique a toujours marché de pair avec
un autre cercle musical de notre ville, « La Mélodie », à
qui elle a donné maintes fois des marques de confrater-
nité, par la frappe de médailles en son honneur. L’ori-
gine de cette société remonte à l’année 1805.
Av. X TÉMOIGNAGE DE RECONNAISSANCE % CONCOURS
DE CHANT D'ENSEMBLE JUILLET 1857 — LA RÉUNION
LYRIQUE à La Société LA MÉLODIE.
Médaille uniface, à bélière.
Argent. : PEXCEE 0270:
22
274 NUMISMATIQUE MALINOISE
s a ———— ———
Av. LA RÉUNION LYRIQUE A LA SOCIÉTÉ D'HARMO-
NIE LA MÉLODIE MALINES LE 8" 1842. Dans le
champ, les attributs de la musique.
Rv. Gage de reconnaissance pour les honneurs rendus à la
Réunion Lyrique à l'occasion de ses succès obtenus aux Con-
<çours de Chant à Louvain le 4 7"° et à Bruxelles les 25 et
2027 FO.
Médaille à bélière.
Argent. PROC or
Av. LA VILLE DE MALINES À LA SOCIÉTÉ D'HARMONIE
LA MÉLODIE — DON DE GRATITUDE POUR SON CONCOURS
AUX FÊTES PUBLIQUES FÉVRIER 1843.
Rv. Un trophée formé d'instruments de’ musique, sur-
monté de l’écu de Malines.
Argent. Pl RETTEnS Fr,
Dyle Zonen
Av. De Gemeenteraad aan den heer Frans Claes id der
Dylezonen 20 September 1877. Cette inscription se trouve
dans une couronne de chêne et de laurier, renfermée à
son tour dans un bel encadrement en relief.
PI XCIV nr 70:
Rv. Les armoiries de la ville dans le même encadre-
ment. 5
Vermeil. PLEXCV, 19-270;
Témoignage de satisfaction offert par la ville à l’ac-
teur François Claes, membre de la société dramatique
« De Dyle Zonen ».
Nous terminons notre deuxième volume par une
planche consacrée aux cyclistes malinoiïis. Eux aussi ont
me:
RER
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cr] PLPLET 2 FAT
"
NUMISMATIQUE MALINOISE 272
mis beaucoup de goût dans la conception de leurs
fanions et dans la confection des insignes qu’ils distri-
buent à leurs champions des courses vélocipédiques.
Av. VÉLOCE CLUB MALINOIS 1885 (année de sa fonda-
tion). Inscription répartie sur les quatre branches d’une
croix portant au centre l’écu de la ville.
Ro. CHAMPIONNAT 2" Prix 12-8-1805.
Argent. ; BERCY "ne T80;
Av. Un cartouche orné, vers la partie supérieure, de
deux têtes de lions; au centre, dans un cercle, un
cycliste pédalant.
FU. AN C.\ M. MALINES:27 JUILLET 1895.
Insigne distribué par les amateurs cyclistes malinois,
au champion d’une course de vitesse.
Argent. PLIXGVESNRE-TeE
Av. SOUVENIR DU CORTÈGE CYCLISTE 1894. Dans le
champ, un cycliste sur une bicyclette.
Ru. En haut, VILLE DE: MALINES. Dans le champ,
l'écu de Malines sur deux branches de laurier.
Médaille à bélière, entourée d’une cordelière.
Argent. PÉXEVNT;" n°182:
Il existe un exemplaire en bronze de cette médaille;
elle a été frappée par le Pédale Club Malinois, pour
commémorér une fête cycliste.
ERRATA
Page 157, ligne 10, au lieu de PI Det FE PnSet0, ee DIE
nonnet PRF-n°12
Pare 158; Hene: 33 adieu de Entre se le D up re;
Planche LXX, au lieu de n° 135 — AR, lisez 141 — AR.
NET
Liste des Membres . ; : L é à : à ë : :
_ Sociétés, commissions et publications avec lesquelles le Cercle
échange ses bulletins . : 5 : : ! : à > :
H. ConiINcKx. — Rapport sur les travaux du Cercle et la situation à
la fin de l’année 1898 . : PVR ; ; x ; ; ;
Programme du concours pour la rédaction d'une histoire générale
de Malines . é : : : è ; 5 : î : !
L. SrROOBANT. — Un conflit de juridiction au XIVe siècle, à Ma-
lines ; ; : : Ne : ; : : É : .
L. Srroopaxr. — Addenda à la généalogie de la famille Ghys-
brechts de Malines . . : : : : ; : ;
H. Conixckx. — Eenige bladzijden herinneringen aan de fransche
overheersching te Mechelen, van ‘’t einde der XVIIde eeuw
FERNAND Donner. — Hans Poppenruyter, Remy de Hallut, Gerard
et Gaspard vanden Nieuwenhuysen, fondeurs de canons à Ma-
lines. ë : $ : j : $ Sn - ; : .
G. van CasrTEr. — Ancien Palais du Grand Conseil, à Malines
(nouvel Hôtel des Postes) . : REURS . é : x
L. Van Dex BErGH. — Numismatique Malinoise (Catalogue des-
criptif des Monnaies, Méreaux, Jetons et Médailles frappés à
Malines ou ayant trait à son histoire), 3° partie . RARE LE
II
(83)
NI
79
113
139
— 278 —
Gable des Planches
PI. I. Plan du Palais destiné au Grand Conseil de Malines . 112-113
PI. IT. Idem (Détail de la partie construite de 1526 à 1534) . 114-115
Les planches suivantes, à la fin du volume.
PLA BhO D ER Gi IT KI AMPNS OP OR S AIPAES
V, W, X. Médailles des Seigneurs et Gouverneurs - généraux de Ma-
lines.
PE ITS AVAN, VILSNUA VE IX SR ER XL LIL SEVEN
XVII. Illustrations Malinoises et leurs médailles.
Pl, XVHL,-XIX, XX, XXI, IKXII, XXTILTXXIN, KW XV ES EXVEE
Médailles des archevèques.
PI. XXVIIT, XXIX, XXX, XXXI, XXXII, XXXIII, XXXIV. Médailles
commémoratives.
PI XXXV, XXXVI, XXXVII, XXXVIJII, XXXIX, XL, XLI. Médailles
frappées à l’occasion d'expositions, inaugurations, COngrès, COnCOuUrs.
PI. XLII, XLIIT, XLIV, XLV. Insignes.
PLXEVIE XTVIL XEVIMREIR, I AT ET LR EIN EVE EVE
Médailles décernées par l'Académie des Beaux-Arts.
PI. LVII. Médailles décernées par l’Académie de musique.
PI LVIII. Médaille décernée au Collège de la ville.
PI. LIX. Médailles décernées par l'Institut des Beaux-Arts.
PI. LXI, LXII, LXIII, Médailles frappées à l’occasion des jubilés de
S. Rombaut et de Notre-Dame d'Hanswyck.
PI. LXIV, LXV, LXVI, LXVH, LXVII, EXIX, LXX, LXXI, LXXIT,
LXXHI, EXXIV, EXXV, -EXXVIL: LAXXVIEE EXRVIEH SE ECREE
LXXX, LXXXI, LXXXI, LXXXIIT,LXXXIV. LXXXV, LXXXVF
PRSEVIR EXEXVILES L'XNMEXS KO) NOIRE SCIE COTE
XCV, XCVI. Médailles des Gildes, Métiers et sociétés d'agrément.
Vignettes intercalées dans le terte
Signature de Rombaut Keldermans . ; ; . e à a 116
Signature de Laurent Keldermans : 4 3 l : ; ; 116
» » » re 2 ; : 4 ; , 127
Ecu de Malines (fig. n° 1) . : 4 : 5 É 2 ? ; 152
Armoiries données par Napoléon, en 1809 (fig. n° 2) . 2 à 193
Ecu donné par Guillaume I (fg. n° 3) De 3 ë À , 195
réviat
AR, argent.
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B, bronze. …
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E, étain.
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BOTANIQUE SES PREMIERS PROGRES.
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1568 ILREFUSE LA PLACE DE MÉDECIN
DE LA COUR À MADRID 1574 IL ACCEPTE
CHLE DE MÉDECIN DE MAXIMILIEN DL
ET SE REND À VIENNE 1580,IL
REVIENT DANS SA PATRIE ALORS
DESOLÉE PAR LA GUERRIIT
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DE GOUVERNEUR DUBRABANT
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MENBRE De ÉTATS GÈNE RAUX 1891
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PRÉSIDENTDU SÉNAT 1831
GOUVERNEUR DE NAMUR 1830
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