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Full text of "Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle. Série 3. Zoologie"

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BULLETIN 

du MUSÉUM NATIONAL 
d’HISTOIRE NATURELLE 


11111 ! 111 ! ! I ! 11 II 111 M 111111 ! 1 1 1111 

PUBLICATION BIMESTRIELLE 

I 


N° 30 


JANVIER-FÉVRIER 1972 


zoologie 

O 

24 



























































































































































































































































































BULLETIN 

du 

MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 

57, rue Cuvier, 75005 Paris 


Directeur : P r M. Vachon. 

Comité directeur : P rs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst. 
Rédacteur général : Dr. M.-L. Bauc.hot. 

Secrétaire de rédaction : M me P. Dupérier. 

Conseiller pour l’illustration : Dr. N. IIallé. 


Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis 
1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science. 

Les tomes 1 à 34 (1895-1928), constituant la l re série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970), 
constituant la 2 e série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers. 

A partir de 1971, le Bulletin 3 e série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique — 
Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-chimiques — Écologie 
générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés. 


S’adresser : 

— pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’His¬ 

toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., 
Paris 9062-62) ; 

— pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum 

36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 — 
Crédit Lyonnais, agence Y-425) ; 

— pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue 

Cuvier, 75005 Paris. 


Abonnements : 

Abonnement Général : France, 260 F ; Étranger, 286 F. 
Zoologie : France, 200 F ; Etranger, 220 F. 

Sciences de la Terre : France, 50 F ; Étranger, 55 F. 
Sciences de l’Homme : France, 45 F ; Étranger, 50 F. 
Botanique : France, 40 F ; Étranger, 44 F. 

Sciences Physico-Chimique : France, 15 F ; Étranger, 16 F. 



BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 
3 e série, n° 30, janvier-février 1972, Zoologie 24 


SOMMAIRE 

Gustave Cherbonnier et Alain Quille. — Redescription et position systéma¬ 
tique de l’Ophiure Ophiosphaera insignis Brock (Echinoderme). 279 

Gustave Cherbonnier. — Amphioplus polymorphies n. sp., nouvelle espèce d’Ophiure 

(Echinoderme) des côtes malgaches. 285 

— Thyone bacescoi, nouvelle espèce d’Idolothurie dendrochirote (Echinoderme) 

des côtes de Mauritanie. 291 


30, 1 







Redescription et position systématique de l’Ophiure 
Ophiosphaera insignis Brock 

(E chinoderme) 


par Gustave Cherbonnier et Alain Guille * 


Résumé. — L’Ophiure Ophiosphaera insignis Brock est redécrite grâce à des exemplaires de 
Madagascar. La position systématique de cette espèce, classée par Brock dans les Ophiothricidae, 
avait déjà été discutée par Koehler en 1904. Cette étude permet de la classer parmi les Ophio- 
comidae. 

Abstract. — The Ophiura Ophiosphaera insignis Brock is redescribed from specimens of Mada¬ 
gascar. The systematic position of tliis speeies classed by Brock in the Ophiothricidae had been 
already discussed by Koehler in 1904. This study permits to class it in the Ophiocomidae. 


L’Ophiure insignis, type du genre Ophiosphaera, fut décrite — mais non figurée — 
par Brock, en 1888, d’après deux exemplaires récoltés à Amboine sur une Comatule du 
genre Actinometra. Bien que les spécimens n’aient pas les papilles dentaires disposées en 
ovale et que les mâchoires ne soient pas perforées, Brock plaça le genre Ophiosphaera parmi 
les Ophiothricidae. 

Koehler, en 1904, redonne une description de O. insignis d’après le plus petit exem¬ 
plaire recueilli par Brock, et figure les faces dorsale et ventrale de l’animal, en soulignant 
qu’il avait éprouvé beaucoup de difficultés à saisir les contours des pièces buccales. Malgré 
cela, il ne croit pas que le genre Ophiosphaera puisse être maintenu parmi les Ophiothri¬ 
cidae, mais reconnaît « qu’il ne sait pas où il pourrait être placé ». 

Trois exemplaires de O. insignis, des côtes malgaches, nous ont permis de compléter 
les observations de Brock et de Koehler, et de mettre en évidence que le genre Ophios¬ 
phaera doit prendre place parmi les Ophiocomidae. 


* G. Cherbonnier, Muséum national d’IIistoire naturelle, Laboratoire de Biologie des Invertébrés 
marins et Malacologie, 55, rue de Buffon, 75005 Paris,. 

A. Guille, Laboratoire virago, 66050 Banyuls-sur-Mer. 


30, 2 



280 


GUSTAVE CHERBONNIER ET ALAIN GUILLE 


Ophiosphaera insïgnis Brock 
(Fig. 1 A-E) 

Synonymie 

Ophiosphaera insignis Brock, 1888 : 526 ; Koehlcr, 1904 : 116, fig. 95-96 ; H. L. Clark, 1915 : 287. 
Origine 

Madagascar, île de Nosy-Bé, plage d’Ambat.oloaka, dans un herbier, sur les piquants de l’Our¬ 
sin régulier Tripneustes gratilla (Linné), G. Cherbonnif.r réc., 29-1-1960, 3 ex. 

Description 

Les trois exemplaires sont de tailles sensiblement égales, le disque fortement bombé 
ayant un diamètre compris entre 6 et 7 mm, les bras ne dépassant pas 20 mm de long. 
Dorsalement, le disque est grisâtre ou très légèrement marron, alors que la totalité des 
bras et la face ventrale du disque sont brun chocolat. 

La face dorsale du disque est couverte de plaques imbriquées parmi lesquelles on dis¬ 
tingue parfois une petite centro-dorsale, à l’exclusion de toute autre plaque primaire ; ces 
plaques sont un peu plus développées au milieu des interradius, et surtout au bord du 
disque où elles se dressent vers la face ventrale pour y dessiner une mince bordure proémi¬ 
nente, à crête dentelée. Les boucliers radiaires, dont la longueur est à peine égale au tiers 
du rayon du disque, sont accolés sur toute leur longueur ; ils portent chacun, distalement, 
une plaque minuscule qui surplombe la première plaque brachiale dorsale (fig. 1 C). 

Les plaques brachiales dorsales, à contours nets, sont triangulaires, à angle proximal 
obtus, à base arrondie ; elles sont jointives sur toute la longueur des bras (fig. 1 C). 

Les plaques brachiales latérales portent un nombre variable de piquants, sans qu’on 
puisse relier cette variation aux tailles des individus, puisqu’elles sont semblables. Chez 
un exemplaire, chaque plaque porte cinq piquants épais, à pointe mousse, croissant régu¬ 
lièrement depuis le premier dorsal jusqu’au plus ventral dont la longueur dépasse nette¬ 
ment celle de l’article (fig. i D) ; ce nombre de piquants est constant depuis le début du 
bras jusqu’à son extrémité. Chez les deux autres exemplaires, les piquants sont au nombre 
de neuf au début des bras, dont un dorsal très petit, les deux suivants un peu plus grands 
et plus gros, les autres, légèrement renflés au sommet, croissant régulièrement jusqu’au 
ventral, rectangulaire (fig. 1 E). Au fur et à mesure que l’on s’éloigne du bord du disque, le pre¬ 
mier piquant dorsal, puis les trois suivants disparaissent et chaque plaque ne porte plus 
que cinq piquants semblables à ceux de la figure 1 D. 

Les écailles de la face ventrale sont épaisses, le plus souvent peu visibles ; cependant, 
elles sont nettes dans quelques interradius alors qu’on devine péniblement leurs contours 
sur les autres ; ce sont des plaques ovoïdes, dans l’ensemble un peu plus petites que celles 
de la face dorsale (fig. 1 A). 

Par suite de la présence d’une fine membrane granuleuse brune qui les recouvre, les 
plaques brachiales ventrales ont des contours peu nets et leur teinte centrale plus claire 
leur donne la forme d’un œuf sectionné longitudinalement par le milieu cl dont la face 




282 


GUSTAVE CHERBONNIER ET ALAIN GUILLE 


bombée serait apparente (fig. 1 A, les deux dernières plaques). En réalité, décapées à l’eau 
de Javel très diluée, elles se révèlent triangulaires, à bord postérieur arrondi (fig. 1 A), et 
toujours séparées par un court intervalle jusqu’au bout des bras. Seul le décapage permet 
de constater la présence d’un très petit pore tentaculaire, très rarement fermé par deux 
minces écailles dont l’absence, sur la plupart des pores, est peut-être due à leur destruction 
par l’eau de Javel. 

Les boucliers buccaux ont une forme comparable à celle des plaques brachiales ven¬ 
trales. Les plaques adorales, non accolées proximalement, sont petites, massives, en forme 
de haricot ; à un fort grossissement, elles apparaissent couvertes de fins denticules dont 
certains, plus développés que les autres, s’alignent en double rangée selon une ligne longi¬ 
tudinale médiane où ils forment une crête épineuse (fig. 1 B). Les plaques orales, longues 
et étroites, portent chacune trois épaisses papilles buccales, l’externe allongée, la suivante 
nettement plus courte et rectangulaire, la proximale triangulaire et petite ; celle-ci peut 
manquer sur une ou plusieurs plaques orales d’un même individu ; toutes ces papilles sont, 
comme les plaques adorales, hérissées de minuscules denticules. Le sommet de chaque 
mâchoire porte un groupe de cinq à six papilles dentaires lancéolées, à bords denticulés, 
épaisses, et couvertes de piquants (fig. 1 B). 


Répartition géographique 

Les exemplaires de Brock furent trouvés à Amboine, sur une Comatule. Les trois 
exemplaires de Madagascar ont été récoltés sur les piquants d’un Oursin. Ce mode de vie, 
ainsi que la couleur sombre de l’animal souvent homochrome de l’hôte, explique sans 
doute qu’on ne l’ait pas encore découvert dans des stations intermédiaires entre des points 
aussi éloignés qu’Amboine et Nosy-Bé. 


Observations 

Comme le soulignait Koehler, on ne saurait classer O. insignis parmi les Ophiothri- 
cidae. Par l’ensemble des caractères, notamment l’ornementation de la mâchoire et la forme 
des piquants, il doit prendre place dans les Ophiocomidae dont le disque ne porte ni épines, 
ni granules, c’est-à-dire près du genre Ophiarthrum. 


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

Brock, J., 1888. — Die Ophiuridenfauna des Indischen Archipels. Zeit. Wfss. Zool., 47 : 465-539. 
Clarck, H. L., 1915. — Catalogue of recent Ophiurans. Mena. Mus. comp. Zool. Haro., 25 (4) : 
165-376, 20 pl. 

Koehler, R., 1904. — Ophiures nouvelles ou peu connues. Mém. Soc. zool. Fr., 17 : 54-119, 98 pl. 


Manuscrit déposé le 6 octobre 1971. 




Achevé d’imprimer le 15 octobre 1972. 






Amphioplus polymorphus n. sp., nouvelle espèce d’Ophiure 
(Echinoderme) des côtes malgaches 

par Gustave Cherbonnier * 


Résumé. — De nouvelles récoltes en plongée ont permis de capturer des exemplaires en bon 
état d’une Ophiure fouisseuse. L’appartenance au genre Amphioplus est confirmée et une nou¬ 
velle espèce est créée : A. polymorphus. La variabilité du bouclier buccal est décrite. 

Abstract. — Several well preserved specimens of a boring Ophiurid hâve been captured 
by divin g. ft is confirmed t.liey belong to the genus Amphioplus , and a new species, A. poly¬ 
morphus , is created. Mouth’s shield variability is described. 


Au cours de l’année 1969, pendant un séjour à Madagascar, le D r Frigke, de l’Insti¬ 
tut Max-Planck, accompagné du D r Plante, du centre ORSTOM de Nosy-Bé, récolta 
en plongée, à l’île Nosy-Iranja, située à 35 miles au sud-ouest de Nosy-Bé, un certain 
nombre d’exemplaires d’une espèce d’Ophiure fouisseuse qu’il me demanda de bien vou¬ 
loir déterminer. Malheureusement, les nombreux exemplaires que l’on me fit parvenir 
étaient en mauvais état : bras séparés du disque, individus entiers mais à face dorsale du 
disque arrachée et gisant, toute raccornie, au fond du récipient. L’examen des pièces buc¬ 
cales me permit cependant de classer approximativement cette espèce dans le genre Amphio¬ 
plus, au sens large. C’est sous ce seul nom générique que le D r Frigke publia, en 1970, 
une note sur le comportement assez singulier de cette Ophiure. Depuis, le D r Plante m’en 
fit parvenir un nouveau lot, récolté au même endroit, dont deux exemplaires à peu près 
intacts et bien étalés. Grâce à eux, j’ai pu avoir confirmation qu’il s’agissait bien d’un 
Amphioplus, mais assez aberrant, auquel je donne le nom spécifique de A. polymorphus, 
pour souligner la variabilité de certains caractères. 


Amphioplus polymorphus n. sp. 

(Fig. 1 A-M) 

Tous les exemplaires ont été capturés en plongée, à la benne ou à la « suceuse hydrau¬ 
lique », ces deux derniers procédés expliquant le mauvais état de la plupart des échantil¬ 
lons, les seuls dans un état à peu près satisfaisant étant ceux récoltés à la main. 


* Muséum national d'Histoire naturelle, Laboratoire de Biologie des Invertébrés marins et Malacologie, 
55, rue de Buffon, 75005 Paris. 



286 


GUSTAVE CHERBONNIER 


L’holotype a un disque grisâtre d’environ 7 mm de diamètre, pourvu de bras attei¬ 
gnant 40 à 50 cm de long. Sur le vivant, les bras sortant du sédiment sont annelés de blanc, 
de rouge clair à brun ; ces deux dernières teintes sont plus foncées sur les portions de bras 
enfouies dans le sable corallien. 

La face dorsale du disque (fig. 1 A) est partiellement nue ; on y remarque cinq paires 
de longs et étroits boucliers radiaires, jointifs par leurs extrémités proximale et distale, 
mais séparés par un évidement médian ; chaque bouclier est réuni, en son milieu, au 
bouclier de l’autre paire, par un rang contourné de plaques de taille décroissante depuis le 
bouclier jusqu’au milieu de l’interradius. La partie proximale des boucliers est entourée 
d’une touffe de petites plaques épaisses et imbriquées ; le reste du disque est totalement 
dépourvu de plaques. 

La face ventrale du disque est couverte de plaques minuscules si peu calcifiées qu’elles 
se présentent plutôt comme des amas de grains calcaires à contours imprécis. 

La première plaque brachiale dorsale et les trois à cinq suivantes sont ovalaires allon¬ 
gées (fig. i A) ; ensuite, elles sont cordiformes pour prendre progressivement une forme 
hexagonale (lig. 1 G). 

Les plaques brachiales latérales, très étroites, sont armées de quatre piquants épais, 
de taille croissante depuis le premier dorsal jusqu’au quatrième ventral : le premier piquant 
dorsal est ventru, terminé par de fines pointes ; le piquant suivant est plus mince, à bords 
parallèles ; le troisième piquant, vu latéralement, paraît pointu mais est, en réalité, en 
forme de « tête d’oiseau » ; le quatrième, le plus ventral, se termine par deux assez fortes 
pointes latérales (fig. 1 M, et de gauche à droite et de bas en haut, fig. 1 K, 1 L). Vus à 
un fort grossissement, ces piquants apparaissent couverts de fines aspérités et parcourus 
par une étroite rainure entièrement lisse, le piquant ventral ayant, en plus, une nette crête 
barbelée sur l’un des côtés. Ces piquants restent identiques en nombre et dans leur forme 
jusque près de l’extrémité des bras où, réduits au nombre de trois, ils deviennent très fins 
et de taille à peu près égale. 

Les plaques brachiales ventrales sont octogonales, plus longues que larges au début 
des bras puis, progressivement, aussi larges que longues (fig. 1 H, I). Les pores tentaculaires 
sont très grands ; la première paire porte deux écailles arrondies, l’interne plus grande que 
l’externe, les suivantes, une seule écaille rectangulaire ; celle-ci s’amenuise pour devenir 
très petite et circulaire au bout des bras (fig. 1 H). 

Les boucliers buccaux, un peu plus larges que hauts, ont une partie antérieure recti¬ 
ligne, un bord postérieur convexe. Les plaques adorales, larges et courtes, ne se rejoignent 
pas proximalement. Les plaques orales, longues et étroites, sont séparées par une mem¬ 
brane non calcifiée. La première papille buccale, placée au sommet de chaque plaque orale, 
est allongée et épaisse ; la deuxième est de taille moyenne, à sommet élargi ; la suivante 
est de même forme mais plus développée ; la quatrième, située sur la plaque adorale, est 
petite et arrondie ; sur un plan supérieur, il existe une papille triangulaire et pointue entre 
la première et la seconde papille orale (fig. 1 H). 

A peu près la moitié de la trentaine de paratypes possèdent des pièces buccales ainsi 
constituées et réparties. Les autres ont ces pièces tellement modifiées qu’il me semble 
utile de les décrire. Le bouclier buccal prend parfois un grand développement (fig. 1 C), 
sa partie proximale devient convexe (fig. 1 B, E), son bord distal nettement lobé (fig. 1 D). 
La première papille orale d’une des moitiés de la mâchoire est remplacée par deux petites 




GUSTAVE CHERBONNIER 


288 


papilles de taille inégale ; elles sont suivies de trois papilles, alors que l’autre moitié de cette 
même mâchoire ne porte, en plus de la première papille orale, qu’une seule papille très large, 
à bord libre ondulé, résultat de la fusion de deux ou trois papilles (fig. 1 C). Sur certains 
exemplaires, la troisième papille est à sommet bilobé (fig. 1 D). Trois échantillons ont une 
mâchoire comme figurée en E. Sur nn même individu, chacune des cinq mâchoires peut 
prendre l’aspect typique (fig. 1 H) ou l’un de ceux signalés plus haut. 

Deux des faces dorsales détachées du disque sont, dans leur région centrale, entière¬ 
ment recouvertes de plaques assez épaisses, alors qu’elles sont très petites et peu calcifiées 
dans l’aire délimitée par le cordon des grosses plaques joignant les boucliers opposés et le 
bord du disque (fig. 1 J). Tous les intermédiaires existent entre des faces dorsales entière¬ 
ment écailleuses et celle partiellement nue de l’holotype. 

Sur le même exemplaire on trouve souvent une paire de boucliers radiaires identiques 
à ceux de l’holotype, les boucliers des autres paires étant soit largement séparés depuis le 
tiers distal jusqu’au sommet, soit accolés sur toute leur longueur. 

Les faces ventrales sont, soit absolument nues, soit partiellement ou totalement cou¬ 
vertes de grains calcaires assemblés en plaques minuscules à contours peu nets. 

Souvent, sur un, parfois deux bras d’un même individu, les cinq à dix articles proxi¬ 
maux ont une partie des pores tentaculaires avec deux écailles de chaque côté, ou deux 
écailles et une écaille, ou une écaille et pas d’écaille (fig. 1 F). 

Cette nouvelle espèce a été récoltée primitivement à Nosy-Iranja, par — 12 à — 20 m, 
dans le sable corallien où, d’après le D r Fricke, on en dénombre jusqu’à 130 au m 2 ; puis 
à Mot de Tany Kely, proche de Nosy-Bé, vers — 15 m, dans le sable corallien à Amphi- 
podes (10 au m 2 ) ; par la suite, elle fut retrouvée sur le banc de Pracel, au nord de Main- 
tinaro, par — 42 m (10 au m 2 ) et à 40 miles à l’ouest de l’archipel des Mitsio, par — 40 m, 
sur un fond de sable propre (4 à 5 au m 2 ). D’après le D r Fricke, elle vit enfoncée jusqu’à 
20-30 cm dans un système de galeries creusées dans le sédiment ; les sept à huit derniers 
centimètres de deux des bras sortent par une cheminée tubulaire, et balayent l’eau et la 
surface du milieu ambiant avec leurs podia largement étendus ; les particules alimentaires 
ainsi capturées sont agglomérées en un boudin sableux, bol alimentaire qui doit vraisem¬ 
blablement être dirigé vers la bouche de l’animal par la cheminée tubulaire. Pour plus de 
détails sur le comportement de cette Ophiure, je renvoie au beau travail du D r Fricke. 

C’est après bien des hésitations que j’ai rangé finalement A. polymorphus dans le genre 
Amphioplus. En effet, cette Ophiure présente d’assez étroites affinités, notamment par 
l’ornementation de la face dorsale du disque, avec Ophionephthys africana Balinsby, de 
Me Inhaca, O. octacantha (= O. decacantha) H. L. Clark, d’Australie, O. heptacantha Mor- 
tensen, du golfe Persique, et aussi avec Amphioplus coniortodes H. L. Clark, des côtes de 
Floride. 

D’après Fell, les espèces du genre Ophionephthys Lütken sont caractérisées par quatre 
à cinq papilles orales subégales disposées le long du bord externe de la mâchoire, la papille 
la plus distale placée sur ou près du bord interne de la plaque adorale, la fente orale non 
close quand les mâchoires sont fermées ; disque sans épines, nu dessus et dessous, à part 
les boucliers radiaires et une aire étroite d’écailles les bordant ; une ou deux écailles ten¬ 
taculaires. Mais comme les trois espèces citées plus haut ont les deux premières papilles 



AMPHIOPLUS POLYMORPHUS N. SP. 


289 


orales séparées par une brèche laissant apercevoir une papille interne, qu'elles ont des bou¬ 
cliers radiaires allongés, parallèles, contigus, et qu’elles sont dénuées d’écailles tentaculaires, 
il les inclut dans le genre Ophiopeltis Diiben et Koren. Quant à Amphioplus coniortodes, 
il le place dans son nouveau genre Ailsaria , considéré par A. M. Clark comme synonyme 
de Amphioplus , car ne différant de celui-ci que par la face ventrale du disque partiellement 
ou totalement nue alors qu’elle est totalement écailleuse chez Amphioplus. 

Si l’on se reporte à la description de A. polymorphus, on s’aperçoit que cette espèce 
ne peut être rangée ni dans Ophionephthys, ni dans Ophiopeltis, alors qu’elle pourrait l’être 
dans Amphioplus, à condition que Ailsaria en soit synonyme. 

En 1970, A. M. Clark fait paraître une note importante sur la famille Amphiuridae. 
Elle reprend, en la modifiant, l’ancienne classification de Matsumuto, et en établit une 
nouvelle fondée essentiellement sur la forme et la répartition des papilles orales. Son sys¬ 
tème, intéressant bien que très compliqué, est sans doute valable pour des Ophiures en 
parfait état et dont les mâchoires sont identiques chez tous les individus ; mais pour celles, 
très nombreuses, qui ne présentent pas de tels caractères, le système élaboré par A. M. Clark 
devient difficilement applicable. D’après cet auteur, Ophiopeltis devient un sous-genre 
d ’Ampluura, Ailsaria un synonyme d'Amphioplus ; Ophionephthys ne renferme plus que 
deux espèces, les autres étant placées dans Fellaria, sous-genre nouveau d ’Amphiura, 
caractérisé par des écailles du disque limitées à une petite aire latérale et proximale de 
chaque paire de boucliers radiaires, des épines brachiales au nombre de sept à dix, des 
pores tentaculaires dépourvus d’écailles. En conséquence, A. polymorphus ne peut être 
rangé dans Fellaria. Heureusement, A. M. Clark garde coniortodes dans le genre Amphio¬ 
plus, et je pense qu’elle a raison. Or, la formule dentaire de A. coniortodes est très proche 
de celle de A. polymorphus : sa face dorsale est également pourvue d’une rangée transver¬ 
sale de larges écailles reliant entre eux les boucliers radiaires, et ses pores tentaculaires 
ont deux écailles, tout au moins au début des bras. C’est pourquoi je range .4. polymorphus 
parmi les Amphioplus, mais je le considère comme un intermédiaire reliant les Amphio¬ 
plus avec les espèces du sous-genre Fellaria ou du genre Ophinephthys, selon que l’on adopte 
la classification de A. M. Clark ou celle de Fell. 


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 


Balinsky, J. B., 1957. — The Ophiuroidea of Inhaca Island. Ann. Natal Mus., 14 (1) : 1-32, fig. 1- 
7, pl. I-IV. 

Clark, A. M., 1970. — Notes on the Family Amphiuridae (Ophiuroidea). Bull. Brit. Mus. (Nat. 
Hist.), 19 (1) : 1-81, 11 fig. 

Clark, H. L., 1918. — Brittle-Stars new and old. Bull. Mus. comp. Zool. Flora., 62 : 265-338, 

8 pl. 

— 1938. — Eehinoderms from Australia. Mem. Mus. comp. Zool. Haro., 55, vin-596 p., 

63 fig., 28 pl. 

Fell, H. B., 1962. — A Révision of the Major Généra of Amphiurid Ophiuroidea. Trans. Boy. 
Soc. New Zealand, 2 (1) : 1-26, 1 pl. 

Fricke, II. W., 1970. — Beobachtungen über Verhalten und Lebenweise des im Sand lebenden 
Schlangensternes Amphioplus sp. Helgolünder Wiss. Meeresunters., 21 : 124-133, 6 fig. 



290 


GUSTAVE CHERBONNIER 


Matsumoto, H., 1915. — A new classification of Ophiuroidea : witli descriptions of ncw généra 
and species. Proc. Acad. nat. Sci. Philad., 67 : 43-92. 

— 1917. — A monograph of Japanese Ophiuroidea, arranged according to a new classifica¬ 

tion. J. Coll. Sci. Tokyo, 38 (2) : 1-408, 100 fi g., 7 pl. 

Mohtensen, Th., 1940. — Echinoderms from the Iranian gulf. Dan. Scient. Invest. Iran, part. 2 : 
55-112, 24 fig., 2 pl. 

Manuscrit déposé le 1 er avril 1971. 



Achevé d’imprimer le 15 octobre 1972. 




Thyone bacescoi , nouvelle espèce d’Holothurie 
dendrochirote (Echinoderme) des côtes de Mauritanie 


par Gustave Cherbonnier * 


Résumé. — Une espèce nouvelle d’Holothurie des côtes de Mauritanie, Thyone bacescoi, est 
décrite dans cette note. Quoique différente, elle montre de grandes affinités avec les espèces euro¬ 
péennes Thyone roscovita Hérouard et Hacelockia inermis (Heller). 

Abstract. — A new Holothurian species from the coasts of Mauritania, Thyone bacescoi, is 
described in this paper. Though different, it shows great alfinities with the european species Thyone 
roscocita Hérouard and Havelockia inermis (Heller). 


Lors d’une récente visite à Paris, le Dr. Bacesco, Directeur du Musée d’Histoire natu¬ 
relle « Grégori Antipa », à Bucarest, me confia pour étude une petite collection d’Échino- 
dermes récoltés par lui, à bord de la « Thalassa », sur les côtes de Mauritanie. Dans ce lot, 
je découvris une petite Holothurie, nouvelle pour la Science, que je me permets de dédier, 
en remerciement, au Professeur Bacesco. 


Thyone bacescoi nov. sp. 

(Fig. 1 A-L) 

Origine 

Côtes de Mauritanie, 24°17'6"N—15°43'2"W, sable, prof. 25 mètres, Bacesco réc., 1971, 1 ex. 
Description 

L’holotype, modérément contracté, mesure environ 45 mm de long sur 8 mm de plus 
grand diamètre ; il est en forme de concombre légèrement effilé à la partie postérieure. Le 
tégument, d’épaisseur moyenne, est gélatineux, blanc rosé ventralement, blanc grisâtre 
dorsalement. Les podia sont répartis sur tout le corps sans qu’il y ait une indication quel¬ 
conque de sériation radiaire ; très nombreux, ils sont longs, cylindriques jusqu’au sommet 
légèrement renflé. 

La bouche est entourée de dix tentacules : deux ventro-médians petits (1,5 mm) touffus, 
de couleur brune ; de chaque côté de ces tentacules, un tentacule d’environ 5 mm, de même 

* Muséum national d'Histoire naturelle, Laboratoire de Biologie des Invertébrés marins et Malacologie, 
55, rue de Buffon, 75005 Paris. 



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couleur que les précédents mais encore plus ramifié et plus touffu ; puis, six très grands 
tentacules de 15 à 18 mm de long, à base renflée pourvue de quatre à six touffes analogues 
aux tentacules ventro-médians et surmontée de cinq à six très longues branches filiformes 
portant, dispersés et échelonnés, quelques fins rameaux peu feuillus. 

La couronne calcaire est très haute (fig. 1 F), à interradiales triangulaires à pointe 
mousse, à radiales bifides au sommet ; celles-ci portent chacune deux longues queues dont 
la taille est sensiblement égale à celle du corps proprement dit de la couronne. Par suite 
de leur faible calcification, il est difficile de distinguer comment les radiales et les interra¬ 
diales sont mosaïquées, alors que les pièces formant la partie caudale sont assez nettes. 

Une vésicule de Poli, petite, en forme d’outre. Un très long canal hydrophore terminé 
par un madréporite bien calcifié (fig. 1 L). Gonades constituées de deux touffes de quatre 
à cinq tubes fins et courts. Poumons très ramifiés, remontant à la hauteur du sommet de 
la couronne calcaire. Muscles rétracteurs gros, s’attachant au tiers antérieur à des muscles 
longitudinaux simples, larges, épais. Les vésicules pédieuses sont très développées. Cinq 
dents anales à réseau trabéculaire. 

Spiculés 

Il n’existe aucun spiculé dans le tégument ; ceux-ci sont localisés dans les tentacules, 
l’introvert et les podia de la région anale. Les autres podia n’ont qu’un très grand disque 
calcaire sous leur large ventouse terminale (fig. 1 A). 

Les spiculés qui renforcent les parois de la dizaine de podia cernant l’anus se pré¬ 
sentent comme des bâtonnets droits et des plaques irrégulières plus ou moins branchues, 
à perforations inégales (fig. 1 B, C) ; il n’existe aucune tourelle ni corpuscule crépu. En 
revanche, les tourelles sont nombreuses dans l’introvert ; leur disque basal peut être petit, 
subcarré, percé de huit trous dont deux centraux bien plus grands que les autres, et sur¬ 
monté d’une flèche à deux piliers terminée par deux à quatre pointes : ce genre de tourelle est 
rare (fig. 1, H). Le plus souvent, elles ont une grande base ovale, à bord légèrement ondulé, per¬ 
cée de nombreux trous inégaux ; la flèche, tou jours à deux piliers de hauteur variable et réunis 
par une ou deux entretoises, se termine par quelques pointes disposées à chaque extrémité 
d’une barre étroite dont l’axe longitudinal coïncide avec celui du disque basal (fig. 1 I,J). 
Mêlés à ces tourelles, on trouve de très nombreux corpuscules crépus, certains de grande 
taille, toujours parcourus de méandres compliqués (fig. 1 E). Les bâtonnets des tenta¬ 
cules, très rares dans les fines ramures, sont nombreux à leur base et dans les rameaux 
touffus qui y sont fixés ; ce sont soit de petits bâtonnets droits à faibles perforations 
(fig. 1 D) soit des sortes de plaquettes à bords très festonnés, à surface entièrement trouée 

(fig. 1 G). 

Rapports et différences 

Deux espèces européennes : Thyone roscovita Hérouard et Haçelockia inermis (Heller) 
présentent d’étroites affinités avec Th. hacescoi ; elles n’ont, comme cette dernière, aucun 
spiculé dans le tégument autre que les disques calcaires terminaux des podia ; leurs spi¬ 
culés sont localisés dans les tentacules, l’introvert et les podia entourant l’anus. 

Th. hacescoi se distingue de Th. roscovita en ce que, chez celle-ci, les bâtonnets de la 
région anale et les corpuscules de l’introvert sont bien plus simples, et en ce que les tou- 











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relies de l’introvert ont un grand disque à larges perforations, à bord dentelé, et une haute 
flèche à deux piliers terminée par une grappe de douze à vingt fortes épines (fig. 1 K). 

C’est surtout de llavelockia inermis, de Méditerranée, que se rapproche notre nou¬ 
velle espèce. Mais l’espèce de Heller a des tourelles à disque circulaire dans le tégument 
anal, alors que Th. hacescoi en est totalement dépourvue, et les podia de cette région pos¬ 
sèdent, non pas des bâtonnets simples, mais de grandes plaques irrégulières fortement 
bosselées ou à réseau secondaire assez développé ; de plus, les bâtonnets des tentacules 
sont bien plus importants, et les tourelles que l’on trouve à leur base et dans l’introvert 
ont un disque circulaire bien plus simple et une tourelle plus mince et plus haute. Une autre 
différence aurait pu exister ; en effet, H. inermis est réputée n’avoir aucun corpuscule crépu 
dans l’introvert, ce qui justifiait son rangement dans le genre Havelockia. Mais une étude 
attentive de spécimens récoltés à Banyuls et dans la baie de Rosas (Espagne) montre que 
ces corpuscules crépus, quoique peu nombreux, y sont bien présents. Je crois donc qu’il 
n’y a pas lieu d’inclure inermis dans le genre Havelockia, mais de le remettre parmi les 
Thyone, son genre originel. 


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

Heller, C., 1863. — Untersuchungen über die littoralfauna des Adriatischen Meeres. Wien. 
Hérouard, E., 1889. — Les Holothuries des côtes de France. Arch. Zool. exp. gén., 2 e sér., 7 : 
535-750, pl. 25-32. 

Koehler, R., 1921. — Echinodermes. Faune de France, 1 : 1-210, 153 fig. 

Mortensen, Th., 1927. — Handbook of the Echinoderms of the British Isles, 471 p., 269 fig. 

Panning, A., 1949. — Versuch einer Neuordnung der Familie Cucumariidae (Holothurioidea, 
Dendrochirota). Zool. Jb., 78 (4) : 404-470, 62 fig. 

Manuscrit déposé le 6 octobre 1971. 


Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 3 e série, n° 30, janv.-févr. 1972, 
Zoologie 24 : 291-294. 


Achevé d’imprimer le 15 octobre 1972. 




IMPRIMERIE NATIONALE 


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Il convient de numéroter les tableaux et de leur donner un titre ; les tableaux 
compliqués devront être préparés de façon à pouvoir être clichés comme une figure. 

Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants : 

Bauchot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. Monod, 1970. — Le problème des 
« auteurs secondaires » en taxionomie. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2 e sér., 42 (2) : 301-304. 

Tinbergen, N., 1952. — The study of instinct. Oxford, Clarendon Press, 228 p. 

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