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Full text of "Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle Section A Zoologie, biologie et écologie animales"

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ISSN 0181-0626 




j 


BULLETIN 

du MUSÉUM NATIONAL 
d’HISTOIRE NATURELLE 

PUBLICATION TRIMESTRIELLE 


SECTION A 

zoologie 

biologie et écologie 
animales 


4 e SERIE T. 2 1980 N» 4 

Décembre 1980 



Source : MNHI J, Paris 




BULLETIN 

du 

MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 

57, rue Cuvier, 75005 Paris 


Directeurs : P r8 E.-R. Brygoo et M. Vachon. 

Comité de rédaction : MM. et M me8 M.-L. Bauchot, E.-R. Brygoo, J. Dorst, 
P. Dupérier, C. Dupuis, J. Fabriès, J.-C. Fischer, N. Hallé, J.-L. Hamel, 
S. Jovet, R. Laffitte, Y. Laissus, C. Lévi, D. Molho, C. Monniot, 
M. Vachon. 

Fondé en 1895, le Bulletin du Muséum d’Histoire naturelle est devenu à partir de 1907 : 
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle. Des travaux originaux relatifs aux diverses 
disciplines scientifiques représentées au Muséum y sont publiés. Il s’agit essentiellement 
d’études de Systématique portant sur les collections conservées dans ses laboratoires, mais 
la revue est également ouverte, depuis 1970 surtout, à des articles portant sur d’autres 
aspects de la Science : biologie, écologie, etc. 

La 7 re série (années 1895 à 1928) comj rend un tome par an (t. 1 à 34), divisé chacun en 
six fascicules regroupant divers articles. 

La 2 e série (années 1929 à 1970) a la même présentation : un tome (t. 1 à 42), six fasci 
cules par an. 

La 3 e série (années 1971 à 1978) est également bimestrielle. Le Bulletin est alors divisé 
en cinq Sections et les articles paraissent par fascicules séparés (sauf pour l’année 1978 
où ils ont été regroupés par fascicules bimestriels). Durant ces années chaque fascicule est 
numéroté à la suite (n 08 1 à 522), ainsi qu’à l’intérieur de chaque Section, soit : Zoologie, 
n 08 1 à 356 ; Sciences de la Terre, n 08 1 à 70 ; Botanique, n 08 1 à 35 ; Écologie générale, 
n °B 1 à 42 ; Sciences physico-chimiques, n 08 1 à 19. 

La 4 e série débute avec l’année 1979. Le Bulletin est divisé en trois Sections : A : Zoolo¬ 
gie, biologie et écologie animales — B : Botanique, biologie et écologie végétales, phyto¬ 
chimie — C : Sciences de la Terre, paléontologie, géologie, minéralogie. La revue est tri¬ 
mestrielle ; les articles sont regroupés en quatre numéros par an pour chacune des Sections ; 
un tome annuel réunit les trois Sections. 

S’adresser : 

— pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’Histoire naturelle, 

38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, 75005 Paris, tel. 331-71-24 ; 331-95-60. 

— pour les abonnements et achats au numéro, au Service de vente des Publications 

du Muséum, 38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, 75005 Paris, tél. 331-71-24 ; 331-95-60. 

C.C.P. Paris 9062-62. 

— pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue Cuvier, 

75005 Pans, tél. 587-19-17. 

Abonnements pour l’année 1980 

Abonnement général : 640 F. 

Section A : Zoologie, biologie et écologie animales : 490 F. 

Section B : Botanique, biologie et écologie végétales, phytochimie : 100 F. 

Section C : Sciences de la Terre, paléontologie, géologie, minéralogie : 130 F. 


de la Publication : P'* E.-R. Bhyqoo cl M. Vacho*. 

Commission parit. dea public, et agence! de preste 1403 AD 

‘ Source : MNHN, Pans 



BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 
4 e série, 2, 1980, section A (Zoologie, Biologie et Écologie animales), n° 4 


SOMMAIRE 


M.-C. Durette-Desset et J. Cassone. — Mackerrastrongylus Mawson, 1960, et 
Sprattellus n. gen. (Nematoda, Trichostrongyloidea) parasites de Perameloidea 

et de Dasyuroidea (Marsupiaux australiens). 943 

M. R. Baker. — Révision of Old World species of the genus Aplectana Railliet & 

Henry, 1916 (Nematoda, Cosmocercidae). 955 

I. Humphery-Smith. — Beveridgiella n. gen., Dessetostrongylus n. gen. (Nematoda, 

Trichostrongyloidea) parasites de Marsupiaux australiens. 999 

L. Owen and D. E. Moorhouse. — The description of the male Pseudoriclularia 
disparilis (Irwin-Smith, 1922) (Nematoda, Physalopteridae) from Northern 

Australia . 1013 

T. Miura. — Lumbrineridae (Annélides Polychètes) abyssaux récoltés au cours de 
campagnes du Centre Océanologique de Bretagne dans l’Atlantique et la Médi¬ 
terranée . 1019 

J. -P. Mauriès. — Diplopodes Chilognathes de la Guadeloupe et ses dépendances. 1059 

D. Guinot et B. Richer de Forges. — Crabes de profondeur, nouveaux ou rares, 

de l’Indo-Pacifique (Crustacea, Decapoda, Brachyura). ( Première partie).... 1113 

E. R. Brygoo. — Systématique des Lézards Scincidés de la région malgache. V. Sce- 

lotes praeornatus Angel, 1938, synonyme de Scelotes s. 1. fronloparietalis (Bou- 

lenger, 1889)..'. 1155 

C. Capapé et C. Roux. — Étude anatomique du neurocrâne, de la ceinture pel¬ 
vienne et des ptérygiopodes des Squatinidae (Pisces, Pleurotremata) des côtes 
tunisiennes. 1161 



Source : MNHN, Paris 

























Bull. Mus. nain. Ilist. rial.. Paris 'i' 
section A, n® 4 : 943-954. 


Mackerraslrongylus Mawson, 1960, et Sprattellus n. gen. 
(Nematoda, Trichostrongyloidea) 
parasites de Perameloidea et de Dasyuroidea 
(Marsupiaux australiens) 

par Marie-Claude Durette-Desset et Jimmy Cassone 


Résumé. - Redeseription de .Mackerraslrongylus peramelis ( Johnston et Mawson, 1938) espèce- 
type du genre. Description de M. isoodon, n. sp., parasite d'Isoodon macrourus du Nord Queens¬ 
land. Redéfinition du genre Mackerrastrongylus qui est limité aux deux espèces précédentes et 
à M. mawsonae Inglis, 1968. Description de Sprattellus harrigani n. gen., n. sp., parasite de Phasco- 
gale tapoalafa de Victoria et de S. woolleyae n. sp., parasite d 'Antechinus stuartii de Victoria. Défi¬ 
nition du genre Sprattellus qui comprend les deux espèces précédentes ainsi que S. waringi (Inglis, 
1968) n. cb. Sprattellus, parasite de Dasyuroidea et non de Perameloidea comme Mackerrastron¬ 
gylus, s’oppose à ce dernier par l’absence de dent, l’absence de sillon cervical, les caractères de 
la bourse caudale et ceux du synlophe. Chez ce dernier, la pointe des grandes crêtes ventrales est 
orientée de la droite vers la gauche. 

Abstract. .Mackerrastrongylus Mawson, 1960. and Sprattellus n. gen. ( Semaloda , Tricho- 
slrongyloidea) parasites of Perameloidea and Dasyuroidea (Australien Marsupials ). Macker¬ 
rastrongylus peramelis (Johnston and Mawson, 1938), the type species of the genus, is redescribed. 
M. isoodon n. sp. parasitic in Isoodon macrourus from North Queensland is described. The genus 
Mackerrastrongylus is redefined and restricted to the preceding species and M. mawsonae Inglis, 
1968. Sprattellus harrigani n. gen., n. sp., parasitic in Phascogale tapoalafa of Victoria, and S. wool¬ 
leyae n. sp., parasitic in Antechinus stuartii of Victoria, are described. The genus Sprattellus 
contains the two preceding species and S. waringi (Inglis, 1968) n. cb. Sprattellus, which is parasitic 
in Dasyuroidea and not Perameloidea as is Mackerrastrongylus, differs from this last genus in the 
absence of an oesophageal tooth and cervical groove, characters of the caudal bursa, and a synlophe 
in which the large ventral ridges are oriented from the right towards the left. 


Le genre Mackerrastrongylus a été créé par Mawson en 1960 pour l’espèce peramelis 
parasite de Perameloidea du Queensland, rangée jusqu’alors dans le genre Filarinema 
Mônnig, 1929. 

Deux autres espèces furent classées dans ce genre par Inglis en 1968 : .1/. waringi 
parasite de Dasyurus et M. mawsonae parasite d’Isoodon, provenant toutes deux de Western 
Australia. 

L’étude des paratypes de M. peramelis ainsi que du matériel récolté chez plusieurs 
Isoodon du Nord Queensland, un Phascogale et un Antechinus de Victoria, nous a permis 

* Laboratoire rie Zoologie (Vers), associé au ( .VUS, Muséum national il'llistoire naturelle, 43, rue 
Cuvier, 75231 Paris Cedex 05. 


Source : MNHN, Paris 


— 944 — 


de constater que le genre Mackerrastrongylus était hétérogène, et de créer un nouveau 
genre, SpraüeUus, proche du premier, en particulier par ses caractères céphaliques et bur- 
saux, mais très atypique par son svnlophe. 


I. Genre MACKERRASTRONGYLUS Mawson, 1960 


Mackerrastrongylus peramelis (Johnston et Mawson, 1938) 

Matériel de redescription : 16 <J, 16 Ç HC 3342 collection P. M. Mawson. 

Hôte : Isoodon macrourus Gould, 1842 
Origine géographique : Innisfail, Queensland. 

Autre matériel : 4 g, 3 ? MNHN 30 HD, trouvés dans le segment n° 5 de l’intestin grêle (divisé 
en 6 segments de longueur équivalente) chez le même hôte à Townsville, Queensland. Copa¬ 
rasites de Asymmetracantha tasmaniensis Mawson, 1960, Peramelislrongylus skedastns Mawson, 
1960, Mackerrastrongylus isoodon n. sp., Beveridgiella pearsoni Humphery-Smith, 1981. 


Compléments morphologiques 

Nématodes entièrement déroulés. Pore excréteur situé légèrement en arrière de l’anneau 
nerveux. Présence d’un sillon cervical ventral. Deirides en forme de coupole, situées entre 
le pore excréteur et la fin de l’œsophage. 

Tête (fig. 1, B, C) : Bouche triangulaire. Absence de lèvres. Six papilles labiales internes 
et six papilles labiales externes groupées deux par deux. Deux petites amphides. Quatre 
papilles céphaliques. Présence d’un petit anneau buccal, d’une dent dorsale intra-œsopha- 
gienne et intra-buccale et d’une vésicule céphalique. 

Svnlophe (fig. 1, D à G) : Dans les deux sexes, les crêtes naissent au niveau du pore 
excréteur soit en avant (dorsales), soit en arrière (ventrales). Les crêtes latérales naissent 
un peu en avant de l’anneau nerveux. Chez le mâle les crêtes disparaissent aux 2/3 de la 
longueur du corps. Seules les crêtes latérales persistent. De même, chez la femelle seules 
les crêtes latérales persistent au-delà de la vulve. Nombre : en avant : 9 dont 3 dorsales, 
4 ventrales, 2 latérales (fig. 1, D) ; au milieu du corps : mâle : inchangé, femelle : 6 : 2 dor¬ 
sales, 2 ventrales, 2 latérales (fig. 1, E, F) : en arrière : 2 latérales (fig. 1, G). Taille : subé¬ 
gales et très petites. Orientation : perpendiculaires à la paroi du corps. 

Mâle 

Chez un mâle long de 6 mm et large de 120 pm dans sa partie moyenne, la vésicule 
céphalique est haute de 70 |im sur 40 pm de large. Anneau nerveux, pore excréteur et dei¬ 
rides situés respectivement à 190 pin, 245 pm et 325 pm de l’apex. Œsophage long de 440 pm 
(fig. 1, A). 

1. L'hôte-type a été désigné sous le nom il'Isoodon obesulus (Sliaw, 1797) de West lîurleigh, Queens¬ 
land, ce qui correspond à I. macrourus dans la nomenclature actuelle. 


Source : MNHN, Paris 


— 945 — 



Fig. 1. - Mackerrastrongylus peramelis (Johnston et Mawson, 1938). A, cj, extrémité antérieure, vue ven¬ 
trale ; B, $, tête, vue apicale ; C, cj, id., vue ventrale ; D, (J, coupe transversale au tiers antérieur 
du corps : E, ?, id., au milieu du corps ; F, J, id., G, $, id., tiers postérieur du corps ; H, 2. région 
de l’ovéjecteur, vue latérale droite : I, J, 2> queue, vues ventrale et latérale droite ; K, (J, bourse cau¬ 
dale, vue ventrale ; L, <J, spiculé gauche, vue dorsale ; M, N, spiculé droit, vue interno-médiane et 
vue dorsale ; O, P, (J, gubernaculum, vue dorsale et vue latérale gauche ; Q, cj, cône génital, vue ven- 

A, H, éch. : 100 (jtm ; B, C, F, I, J, M, N, P, Q, éch. : 30 pm ; D, E, G, K, L, O, éch. : 50 pm. 


Source : MNHN, Paris 


















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Bourse caudale avec extrémités des côtes 2 — 3 — 4 espacées régulièrement, 5 et 6 
groupées. Les 4 sont plus courtes que les 3 et 5. Côtes 8 fortes, naissant à la racine de la 9. 
Présence de petits rameaux extra-dorsaux sur la 9 (fig. 1, K). Cône génital bien développé 
avec papille zéro en forme de languette et papilles 7 allongées (fig. 1, Q). Spiculés subégaux, 
ailés, longs de 240 pm. Ils se divisent en trois rameaux, la branche externo-dorsale est 
fortement recourbée vers la face interne du spiculé (fig. 1, L à N). Gubernaculum haut 
de 65 pm, large de 5 pm dans sa partie moyenne et effilé à chaque extrémité (fig. 1, O, 

P)- 

Femelle 

Chez une femelle longue de 9,5 mm et large de 150 pm dans sa partie moyenne, la vési¬ 
cule céphalique est haute de 90 pm sur 40 pm de large. Anneau nerveux, pore excréteur 
et deirides situés respectivement à 215 pm, 280 pm et 360 pm de l’apex. Œsophage long 
de 440 pm. 

Didelphie. Vulve située à 2 mm de la pointe caudale, soit à un peu plus du quart de 
la longueur du corps. Branches de l’ovéjecteur de longueur équivalente (fig. 1, H). Branche 
utérine antérieure 1,5 mm, postérieure 1,4 mm, contenant de très nombreux œufs (entre 
70 et 80) hauts de 70 sur 40 pm de large, non embryonnés. 

Queue longue de 125 pm avec une pointe caudale de 18 pm (fig. 1, 1, J). 

Sur les 16 femelles, aucune ne présentait la languette vulvaire décrite sur les spéci¬ 
mens-types. 


Mackerrastrongylus isoodon n. sp. 

Matériel étudié : 6 (J, 3 Ç cotypes MNHN 36 HD et South Australian Muséum V 2699-2700. 

Coparasites : Voir M. peramelis. 

Hôte : Isoodon macrourus Gould, 1842. 

Localisation : Segment d’intestin n° 5 (intestin grêle divisé en 6 segments de longueur équiva- 
Originf. géographique : Townsville, Queensland. 

Description 

Nématodes légèrement courbés le long de leur ligne ventrale. Pore excréteur situé 
légèrement en arrière de l’anneau nerveux. Présence d’un sillon cervical. Deirides en forme 
de coupole. 

Tête (fig. 2, B à D) : Bouche triangulaire. Absence de lèvres. Six papilles labiales externes. 
Les labiales internes n’ont pas été vues. Deux amphides. Quatre papilles céphaliques. 
Présence d'un petit anneau buccal, d’une dent profondément enfoncée dans l’œsophage 
et d’une vésicule céphalique. 

Synlophe (fig. 2, E à G) : Dans les deux sexes, les crêtes naissent en arrière de la vési¬ 
cule céphalique et disparaissent dans la deuxième moitié du corps. Nombre : 10 dont 4 
ventrales, 4 dorsales, 2 latérales. Taille : subégales et petites. Orientation : en arrière de 
l’œsophage, orientation ventre-dos moins marquée au milieu du corps. 


Source : MNHN, Paris 


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Fig. 2. — Mackerrastrongylus isoodon n. rp. A, Ç, extrémité antérieure, vue latérale droite ; IJ à 1). Ç, tète, 
successivement vue apicale, vue ventrale, vue latérale gauche ; E à G, coupes transversales du corps ; 
E, $, derrière l’œsophage ; F, cj, au milieu du corps ; G, $, id.. H, $, région de l’ovéjecteur, vue lalé- 
rale droite : I, $, queue, vue latérale gauche ; J, $, pointe caudale, vue ventrale ; K, <?, bourse caudale, 
vue ventrale ; L, <J, gubernaculum, vue ventrale ; M, <J, spiculé gauche, vue interne. 

A, G, H, I, éch. : 100 pm ; B, C, D, éch. : 15 |Xm ; E, J, L, M, éch. : 25 pin ; K, éch. : 50 pin ; F, 
éch. : 30 pm. 


Source : MNHN, Paris 
















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Mâle 

Chez un mâle long de 5,4 mm et large de 110 p.m dans sa partie moyenne, la vésicule 
céphalique est haute de 80 pm sur 40 pm de large. Anneau nerveux, pore excréteur et dei- 
rides situés respectivement à 220 pm, 268 pm et 303 pm de l’apex. Œsophage long de 
360 pm. 

Bourse caudale avec extrémités des côtes 2 — 3 — 4 régulièrement espacées, 5 et 6 
groupées. Côtes 2 plus courtes que côtes 3, côtes 4 plus courtes que les 5 et 6. Côtes 8 fortes 
naissant à la racine de la 9. Présence de rameaux extra-dorsaux sur la 9, divisée à son apex 
(iîg. 2, K). Cône génital bien développé avec papille zéro arrondie et papilles 7 fines (fig. 2, 
K). Spiculés subégaux, ailés, longs de 165 pm. Ils sont profondément divisés en 3 branches. 
Les deux médio-internes se terminent en forme de pied, l’externo-latérale est légèrement 
bifide (fig. 2, M). Gubernaculum haut de 90 pm, aminci d’arrière en avant (fig. 2, L). 

Femelle 

Chez une femelle longue de 7,7 mm et large de 140 pm dans sa partie moyenne, la vési¬ 
cule céphalique est haute de 90 pm sur 40 pm de large. Anneau nerveux, pore excréteur 
et deirides situés respectivement à 225 pm, 290 pm et 346 pm. Œsophage long de 475 pm 
(fig- 2, A). 

Didelphie. La vulve s’ouvre à 2,1 mm de la queue. Branches de l’ovéjecteur de lon¬ 
gueur équivalente, 90 pm (vestibule), 40 pm (sphincter), 150 pm (trompe). Branche uté¬ 
rine antérieure : 830 pm, postérieure : 860 pm, contenant chacune une soixantaine d’œufs 
hauts de 60 pm sur 40 pm de large, non embryonnés (fig. 2, H). 

Queue longue de 145 pm (fig. 2, I). Elle se termine par deux lobes latéro-ventraux 
et une pointe dorsale longue de 13 pm. Phasmides situées à 30 pm de la pointe caudale 
(fig. 2, J). 


Discussion 

Les spécimens de YIsoodon possèdent les principaux caractères du genre Mackerrastron- 
gylux. Ils se différencient immédiatement de l’espèce-type et de M. mawsonae Inglis, 1968, 
par la forme particulière de leurs spiculés. 


Redéfinition du genre 

Genre Mackerrastrongylus Mawson, 1960, Trichostrongyloidea. 

Tête : absence de lèvres. Présence d’une vésicule céphalique, d’un petit anneau buccal et 
d’une dent dorsale. Présence d’un sillon cervical. Synlophc : crêtes peu nombreuses, petites, orien¬ 
tées perpendiculairement à la paroi du corps. Mâle : bourse caudale avec côtes 2 plus courtes que 
les 3 ; côtes 2 et 3 d’une part, 5 et 6 de l’autre, groupées ; côtes 4 plus courtes que les 3 et 5. Pré¬ 
sence de côtes extra-dorsales sur la côte dorsale divisée à son apex. Spiculés divisés en 3 branches. 
Femelle : didelphie avec branches de l’ovéjeeteur de longueur équivalente. Très nombreux œufs. 
Présence d’une pointe caudale. 

Parasites de Perameloidea. (Une des espèces M. mawsonae, parasite d’/. obesulus est signalée 
également chez un Dasyurus.) 

Espèce-type : M. peramelis (Johnston et Mawson, 1938) (= Filarinema peramelis Johnston 
et Mawson, 1938). 

Autres espèces : M. rnawsonae Inglis, 1968 ; M. isoodon n. sp. 


Source : MNHN, Paris 




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II. Genre SPRATTELLUS n. gen. 

Étude des espèces 


Sprattellus harrigani n. gen., n. sp. 

Matériel-type : 4 5 Ç, cotypes MNHN 856 CA, South Australian Muséum V 2688-2689. 

Localisation : Intestin. 

Hôte : Phascogale tapoalafa (Meyer, 1793). 

Origine géographique : Victoria, 1973. Coll. R. Harrigan. 

Description 

Petits Nématodes fortement enroulés le long de leur ligne ventrale selon 3 à 4 tours 
de spire chez le mâle, 6 à 7 chez la femelle. La largeur du corps augmente progressivement 
d'avant en arrière. 

Tête (fig. 3, B) : Absence de lèvres et de dent. Bouche triangulaire. 4 papilles labiales 
externes, 2 amphides, 4 papilles céphaliques. Très petit anneau buccal. Vésicule céphalique 
asymétrique, le côté ventral étant le plus court. 

Synlophe (fig. 3, C, D) : Les crêtes débutent en arrière de l’anneau nerveux et dispa¬ 
raissent à environ 300 pm en avant de la bourse caudale chez le mâle, avant la vulve chez 
la femelle. Nombre : 9 dont 4 ventro-latérales gauches, 4 ventro-latérales droites et une 
en face du champ ventral. Taille : les ventrales sont les plus développées avec un léger 
gradient décroissant de la ligne ventrale-droite vers la ligne gauche. Orientation : de la 
ligne ventrale-droite vers la gauche sauf les 3 arêtes ventrales droites, orientées perpen¬ 
diculairement à la paroi du corps. 

Mâle 

Chez un mâle long de 3,5 mm et large de 40 pm dans sa partie moyenne à 50 pm dans 
sa partie postérieure, la vésicule céphalique est haute de 50 pm (face ventrale), (50 pm (face 
dorsale) sur 20 pm de large. Anneau nerveux, pore excréteur et deirides situés respecti¬ 
vement à 125 pm, 160 pm et 152 pm de l’apex. Œsophage long de 250 pm. 

Bourse caudale avec côtes 4 très courtes, 2 et 3 longues et très écartées à leur extré¬ 
mité, 2 plus longues que les 3, 5 et 6 presque parallèles. Côtes 8 courtes, naissant à la racine 
de la côte dorsale. Cette dernière est divisée au tiers de sa hauteur en 4 branches, les médianes 
étant les plus longues. Présence de rameaux extra-dorsaux (fig. 3, H). Spiculés courts, 
épais, ailés, longs de 100 pm, divisés en 3 branches, l’externo-latérale étant la plus épaisse 
(fig. 3, I, J). Gubernaculum non vu sur aucun des 4 spécimens mâles. Cône génital portant 
une fine papille zéro et deux très longues et très fines papilles 7 (fig. 3, K). 

Femelle 

Chez une femelle longue de 5,8 mm et large de 55 pm dans sa partie moyenne à 75 pm 
dans sa partie postérieure, la vésicule céphalique est haute de 60 pm (face ventrale), 70 pm 


Source : MNHN, Paris 


950 — 



Fig. 3. — Spratlellus harrigani n. gen. n. sp. A, $, extrémité antérieure, vue latérale gauche : B, $, tête, 
vue apicale ; C, $, coupe transversale au milieu du corps ; D, id., E, $, région de l'ovéjecteur, vue 
latérale droite (la (lèche indique la partie antérieure] ; F, $, queue ; G, $, détail du sinus excréteur 
et de la dciride gauche ; H, bourse caudale, vue ventrale ; I, J, c?, spiculé, vue ventrale et vue interne ; 
K, tj, détail du cône génital. 

A, E, éch. : 30 pm ; C, F, éch. : 10 pin ; D, éch. : 50 pm ; B, G, I à K, éch. : 25 pm ; H, éch. : 75 pm. 


Source : MNHN, Paris 














— 951 — 


(face dorsale) sur 22 pm de large. Anneau nerveux, pore excréteur et deirides situés res¬ 
pectivement à 150 pm, 195 pm et 185 pm de l’apex. Œsophage long de 290 pm (fig. 3, 
A). 

Didelphie. La vulve s’ouvre à 1 050 pm de la pointe caudale. Distance vulve-pointe 
caudale : environ 1 /5 e de la longueur du corps. Vagina vera : 20 pm. Branche génitale 
antérieure : vestibule 50 pm, sphincter 22 pm, trompe 80 pm, utérus 380 pm contenant 
12 œufs. Branche génitale postérieure : vestibule 45 pm, sphincter 22 pm, trompe 90 pm, 
utérus 360 pm contenant 10 œufs. Les œufs, non embryonnés, sont hauts de 45 pm sur 
30 pm de large. 

Queue longue de 45 pm. Les queues des cinq spécimens femelles étant abîmées, nous 
n’avons pas pu observer la pointe caudale. 


Discussion 

Pour des raisons que nous exposerons plus loin (voir discussion sur SpraUellus woolleyae ), 
nous classons nos spécimens dans un nouveau genre et nous les nommons SpraUellus harri- 
gani n. gen., n. sp. en les dédiant au Dr R. Harrigan. 


Sprattellus woolleyae n. sp. 

Matériel-type : 4 2 $, cotypes MNHN 129 HD, South Australian Muséum V 2692-2693. 

Localisation : Intestin. 

Hôtf. : Antechinus stuarlii (Macleay, 1841). 

Origine géographique : Sandv Pt.. Westernport, Victoria, 6.VII.1973. Coll. : P. Woolley. 
Description 

Petits Nématodes, très grêles, enroulés de façon plus ou moins lâche le long de leur 
ligne ventrale. 

Tête : Absence de lèvres et de dents. Bouche triangulaire. 4 papilles labiales externes, 
2 amphides, 4 papilles céphaliques. Très petit anneau buccal (fig. 4, A). 

Synlophe : Les crêtes débutent en arrière de la vésicule céphalique et disparaissent 
à environ 500 pm en avant de la bourse caudale chez le mâle et à environ 400 pm en avant 
de la vulve chez la femelle. Nombre : 7 ventrales. Taille : les ventrales gauches sont les plus 
développées. Orientation : de la ligne ventrale-droite vers la gauche sauf pour les deux 
crêtes ventrales-droites orientées perpendiculairement à la paroi du corps (fig. 4, B, C). 

Mâle 

Chez un mâle de 3 mm de long et large de 40 pm au milieu du corps, la vésicule cépha¬ 
lique est haute de 62 pm (face ventrale), 68 pm (face dorsale) sur 17 pm de large. Anneau 
nerveux, pore excréteur et deirides situés respectivement à 120 pm, 175pm et 180 pm 
de l’apex. Bourse caudale avec côtes 4 très courtes, 2 et 3 très écartées, 2 plus longues que 
les 3, 5 et 6 presque parallèles. Côtes 8 courtes, naissant à la racine de la côte dorsale. Cette 
dernière et divisée au tiers de sa hauteur en 4 branches d’égale longueur. Présence de côtes 
extra-dorsales (fig. 4, F). Spiculés courts, épais, ailés, longs de 125 pm. Ils sont divisés 


Source : MNHN, Paris 



Fig. 4. — Spraüellus woolleyae n. sp. A, <J, extrémité antérieure, vue latérale gauche ; B, (J, coupe transver¬ 
sale au milieu du corps ; C, Ç, td-, D, ?, région de l’ovéjecteur, vue latérale gauche ; F, bourse cau¬ 
dale, vue ventrale ; G à I, spiculé droit, successivement vue externo-latérale. vue interne et vue dor¬ 
sale : .1, (J, gubernaculum, vue ventrale ; K, <J, détail du cône génital, vue ventrale. 

A, D, F, éch. : 50 |un ; B, C, E, G à K, éch. : 30 p.m. 


Source : MNHN, Paris 



















— 953 — 


en 3 branches de longueur inégale. La branche externo-latérale est très épaisse et formée 
par la réunion de plusieurs rameaux (fig. 4, G à I). Gubernaculum très étroit (2 à 5 pm), 
allongé, peu chitinisé, haut de 70 pm (fig. 4, J). Cône génital avec papille zéro bien déve¬ 
loppée, papilles 7 fines et longues (fig. 4, K). 

Femelle. 

Chez une femelle longue de 5,2 mm et large de 45 p.m au milieu du corps, la vésicule 
céphalique est haute de 70 pm sur 20 p.m de large. Anneau nerveux, pore excréteur et dei- 
rides situés à 145 pm, 190 p.m et 200 pm de l’apex. Œsophage long de 310 pm. 

Didelphie. La vulve s’ouvre à 550 pm de la pointe caudale soit à environ 1 / 10 e de la 
longueur du corps. Vagina vera : 20 pm. Branche génitale antérieure : vestibule 70 pm, 
sphincter 26 pm, trompe 62 pm, utérus 270 pm contenant 7 œufs. Branche génitale posté¬ 
rieure : vestibule 42 pm, sphincter 30 pm, trompe 90 pm, utérus 290 pm contenant 7 œufs. 
Les œufs, non embryonnés, sont hauts de 50 pm sur 26 pm de large (fig. 4, D). 

Queue longue de 52 pm avec une pointe caudale de 18 pm (fig. 4, E). 

Discussion 

Nous rangeons également cette espèce dans le genre Sprallellus. Elle se différencie de 
S. harrigani par la présence d’un gubernaculum, l’absence de lobe dorsal et un nombre 
de crêtes cuticulaires moins élevé. Nous proposons de la nommer Sprattellus woollexyae n. sp. 
en la dédiant au Dr Patricia Woolley. 

Les principaux caractères céphaliques, la disposition générale des côtes bursales avec 
la présence de côtes extra-dorsales sur la côte dorsale, la forme des spiculés, et la présence 
d’une pointe caudale rapprochent les spécimens ci-dessus du genre Mackerrastrongylus. 
Ils s’en différencient cependant par l’absence de dent œsophagienne dorsale : l’absence de 
sillon cervical ; la disposition des côtes bursales avec en particulier des côtes 2 plus longues 
que les côtes 3 et une côte dorsale divisée sur le 1/3 de sa hauteur ; les caractères du svn- 
lophe avec absence de crêtes cuticulaires sur la partie dorsale du corps et orientation de 
la droite vers la gauche des crêtes ventrales. 

11 nous paraît donc nécessaire de grouper ces espèces dans un nouveau genre que nous 
proposons de nommer : Sprattellus n. gen. en le dédiant au Dr David Spratt. 

Mackerrastrongylus waringi Inglis, 1968, parasite de Dasyurus geoffroyi en Australie 
de l’Ouest, doit être rangé dans ce genre dont il présente les principaux caractères. Il se 
distingue de S. harrigani par l’absence de lobe dorsal individualisé et de S. woolleyae par 
des externo-dorsales courtes. De plus, il ne possède que 6 crêtes cuticulaires. 


Définition 


DU GENRE 


Genre Sprattellus n. gen. 

Tête : Absence de lèvres et de dent dorsale. Présence d’une vésicule céphalique et d’un petit 
anneau bucal. Synlophe : Crêtes peu nombreuses, orientées de la ligne ventrale-droite vers la 
gauche et perpendiculairement à la paroi du corps (crêtes entre la ligne ventrale-droite et la droite). 
Mâle : bourse caudale avec côtes 2 plus longues que les 3, 5 et 6 groupées, côtes 4 plus courtes que 
les 3 et les 5. Présence de côtes extra-dorsales sur la côte dorsale divisée sur le tiers de sa hauteur. 


Source : MNHN, Paris 


— 954 — 


Spiculés divisés en trois branches. Femelle : didelphie avec branches de l’ovéjeetcur de longueur 
équivalente. Œufs en petit nombre. Présence d’une pointe caudale. 

Parasites de Uasvuroidea. 

Espèce-type : S. harrigani n. sp. 

Autres espèces : S. waringi (Inglis, 1968) n. cb. (= Mackerrastrongylus waringi fnglis, 1968) : 
S. woolleyae n. sp. 


Conclusion 

Le statut du genre Spraltellus pose un intéressant problème car la connaissance générale 
des Trichostrongyloidea montre que l’orientation de la pointe des crêtes du synlophe est 
habituellement un élément extrêmement caractéristique d’une lignée déterminée. 

Pour Spratlellus, les analogies avec Mackerrastrongylus sont trop importantes pour 
qu’il soit raisonnable de l’éloigner de ce genre alors que, selon les normes habituelles, il 
devrait appartenir à une lignée différente puisque la pointe des crêtes est oblique et ne 
conserve pas la symétrie latérale caractéristique du groupe. Nous interprétons ce phéno¬ 
mène comme un élément assez particulier de la faune australienne. Il semble que les formes 
primitives des Trichostrongyloides aient donné lieu à des tentatives évolutives variées et 
que, dans les autres continents, la plupart de ces tentatives aient été éliminées au profit 
d’une lignée dominante. En Australie, au contraire, où la pression de sélection a été moins 
forte, il est possible de trouver des vestiges de ces petites lignées abortives. 


Remerciements 

Nous remercions très vivement le Pr P. T. Mawson qui nous a fourni les paratypes de Macker¬ 
rastrongylus, le Dr I. Bf.vf.ridgf. qui nous a communiqué le matériel récolté chez Antechinus et 
Phascogale. 


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 


Humphkry-Smith, I., 1981. Beveridgiella n. gen., Dessetostrongylus n. gen. (Nematoda, Tri¬ 
chostrongyloidea) parasites de Marsupiaux australiens. Bull. Mus. natn. Ilist. nat., Paris, 
4e sér., (1980), sect. A, 2 (4) : 999-1012. 

Inglis, W. G.. 1968. —- The geographical and evolutionary relationships of Australian Tricho- 
strongyloid parasites and their hosts. J. Linn. Soc. (Zool), 47 (312) : 327-347. 

Johnston T. H., et P. M. Mawson, 1938. Some nematodes from Australian marsupials. Rec. 
S. Ausl. Mus., Adelaide, 6 : 187-195. 

Mawson, P. M.. 1960. — Nematodes belonging to the Trichostrongylidae, Subuluridae, Rhab- 
diasidae and Trichuridae from bandicoots. Aust. J. Zool., 8 (2) : 261-284. 

Monnig, H. ()., 1929. — Filarinema flagrifer n. gen. n. sp., a trichostrongylid parasite of a kan- 
garoo. 15lh Ann. Rep. Director Vet. Sera. Dept. Agric. Union South Africa, 1 : 307-310. 

Manuscrit déposé le 19 juin 1980. 


Source : MNHN, Paris 


2, 1980, 


Bull. Mus. nain. Hist. fiat., Paris, 4 e scr., 
section A, n° 4 : 955-998. 


Révision of Old World species 
of the genus Aplectana Railliet & Henry, 1916 
(Nematoda, Cosmocercidae) 

by Michael R. Baker * 


Abstract. - The generic diagncsis of Aplectana is emended, Aplecturis Skrjabin, Schikhoba- 
lova & Mozgovoi, 1951, Freitasoxyascaris Gomes & Motta, 1967, and Slewarlia Rao, 1977, are 
shown to be synonymous with Aplectana. Aplectana spp. in the Old World are revised and redes¬ 
criptions of the followingspecies are given : A. acuminata (Schrank), A. brumpti Travassos, A. cha- 
maeleonis (Baylis), A. courdurieri Chabaud & Brygoo, A. hylambatis (Baylis), A. leesi Hristovski 
A- Riggio, A. linstowi Yorke & Maplestone, A. macinloshii (Stewart). A. brygooi n. sp. from frogs 
of Madagascar is described. Oxysoma perezi Gendre is a species inguirenda. A. praepulialis 
(Skrjabin), A. ranae (Walton, 1931) n. comb., and A. vercammeni Le Van Hoa are considered to 
be valid species. Ail other species from the Old World are either excluded from the genus or 
synonymized with various Aplectana spp. New World species are reviewed and 21 species are 
considered as valid. Aplectana crossodactyli nom. nov. is proposed for Neyraplectana travassosi 
Yicente & Santos, 1970 [nec A. travassosi (Gomes & Motta, 1967)]. The generic position of 
A. cubana Barus (males unknown), A. incerta Caballero and A. pintoi Travassos (females unknown'l 
is unclear and they are left incertae sedis. Aplectana foecunda (Rudolphi), A. unguiculala (Rudol- 
phi), A. dubia (Leidy), A. congolense Schuurmans Stekhoven, A. fusiforme Savazzini, A. mauri- 
tanica Lôpez-Neyra are species dubia. Aplectana americana Walton is synonymized with Cosmo- 
cercoides dukae (Holl). A. lynae Kennedy is shown to belong to Cosmocercoides : it is probable 
synonymous with C. dukae. A key to Aplectana spp. is given. 

Résumé. Révision des espèces du Vieux. Monde du genre Aplectana Railliet ép Henry, 1916 
(.Xematoda , Cosmocercidae). — La définition A'Aplectana est amendée. Aplecturis Skrjabin, Schi- 
khobalova & Mozgovoi, 1951, Freitasoxyascaris Gomes & Motta, 1967, et Stewartia Rao, 1977, 
sont synonymes A’Aplectana. Les espèces A’Aplectana du Vieux Monde sont passées en revue et 
des redescriptions des espèces suivantes sont données : A. acuminata (Schrank), A. brumpti Tra¬ 
vassos, A. chamaeleonis (Baylis), A. courdurieri Chabaud & Brygoo, A. hylambatis (Baylis), A. leesi 
Hristovski & Riggio, A. linstowi Yorke & Maplestone, A. macintoshii (Stewart). A. brygooi n. sp., 
parasite chez les grenouilles malgaches, est décrit. Oxysoma perezi Gendre est considérée comme 
species inguirenda. A. praeputialis (Skrjabin), A. ranae (Walton, 1931) n. comb. et A. vercammeni 
Le Van Hoa sont des espèces valides. Toutes les autres espèces du Vieux Monde sont soit syno¬ 
nymes A'Aplectana spp., soit exclues A'Aplectana. Les espèces du Nouveau Monde sont révisées 
et 21 espèces sont valides. Aplectana crossodactyli nom. nov. est proposé pour N eyraplectana tra- 
vassosi Vicente & Santos, 1970 [nec A. travassosi (Gomes & Motta, 1967)1. Trois espèces, A. cubana 
Barus (mâles inconnus), A. incerta Caballero et A. pintoi Travassos (femelles inconnues) sont des 
espèces incertae sedis. Aplectana foecunda (Rudolphi), A. unguiculala (Rudolphi). A. dubia (Leydi), 
.4. congolense Schuurmans Stekhoven, A. fusiforme Savazzini, A. maurilanica Lôpez-Neyra sont 
des species dubia. Aplectana americana Walton est un synonyme de Cosmocercoides dukae (Holl). 
A. lynae Kennedy est un Cosmocercoides sp., probablement un synonyme de C. dukae. Une clé 
des espèces A'Aplectana est donnée. 

* Laboratoire de Zoologie (Vers) associé au CNRS, Muséum national d'ilisloire naturelle, 43, rue Cuvier, 
75231 Paris Cedex 05. 


Source : MNHN, Paris 


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In a preceeding article (Baker, 1980) thc genus Oxysomatium of the Subfamily Cos- 
mocercinae was revised. In the présent study Aplectana is reviewed. Old World species 
hâve been exainined in detail and redescriptions are given of ail species for which spéci¬ 
mens are available. New World species are reviewed briefly, and a key to species is pre- 
sented. 


Materials and methods 

Specimens were borrowed from various institutions. The saine abbreviations used in Baker 
(1980) are used herein. A number of host records appearing in the literature are of doubtful 
status because of problems in amphibian taxonomy. These are indioated in the lists of hosls 
by placing the species epithet in quotation marks. Certain “ species ” such as Bufo “ régulons ” 
include a complex of several morphologically indistinguishable species. Rana " esrulenta ” is 
now known to be a hvbrid of R. ridibunda X R. lessonae. 


RESILTS 


The genus Aplecta was proposed by Railliet A: Henry (1916a) with Ascaris acumi- 
nala Schrank, 1788, as type species. Railliet & Henry (1916t) observed that the naine 
Aplecta was preoccupied and they proposed the replacement name Aplectana. 

Synonymy 

Aplecta Railliet & Henry, 1916 (preoccupied). 

.Xeoraillietnema Ballesteros-Mârquez, 1945. 

Neyra plectana Ballesteros-Mârquez, 1945. 

Aplecturis Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951. 

.Xeoxysomatoides Yamaguti, 1961. 

Freitasoxyascaris Gomes & Motta, 1967. 

Slewarlia Rao, 1977. 

Eme.nded diacnosis of Aplectana : Cosmocercinae sensu Chabaud, 1978, Cosmocercidae, 
Cosmocercoidea, Ascaridida. Tail of male lacking rosettes or plectanes. Somatic papillae and 
latéral alae présent. Numerous thin-shelled, small eggs in uteri. Both ovaries anterior to vulva. 

Type species : Aplectana acuminala (Schrank, 1788) Railliet & Henry, 1916. 

Aplectana most closely resembles Oxysomatium. These généra may be differcntiated 
by the location of the two ovaries : in Aplectana both are anterior to the vulva whereas 
in Oxysomatium one is anterior to and the other is posterior to the vulva. 

Ballesteros-Mârquez (1945) proposed two new généra. N eoraillietnema Balleste¬ 
ros-Mârquez, 1945, with the single species Oxyuris praepulialis Skrjabin, 1916, was dis- 
tinguished from other généra in the subfamily on the basis that the type species is “ ainphi- 
delphic ” (i.e. ovaries on either side of the vulva), and that the few eggs présent in females 
are arranged in a straight row in each utérus. In fact in this species both ovaries are 
anterior to the vulva and there are numerous eggs which are not arranged as indicated 
by Ballesteros-Mârquez (see Le Van Hoa, 1962). Chabaud (1978) synonymized 


Source : MNHN, Paris 


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Xeoraillielnema with Apleclana and the présent study supports his révision. Neyraplec- 
tana Ballesteros-Mârquez, 1945, was proposed for Apleclana spp. lacking a guhernaculum. 
In Aplectana this structure may vary from being small and inconspicuously chitinized 
(i.e. A. macinloshii) to relatively large (i.e. /I. hylambatis). Ail species exainined herein 
possess at least a minute gubernaculum. The trend towards réduction in size of the guber- 
naculum is graduai in the Cosmocercinae and the presence or absence of this structure 
cannot be considered a valid generic character. Neyrapleclana is a synonym of Apleclana 
as suggested by Chabaud (1978). 

Neoxysomatoides Yamaguti, 1961, with the single species .Y. mexicanum (Caballero, 
1933) was synonymized with Aplectana by Chabaud (1978). 

Aplecluris Skrjabin, Schikhobalova fi Mozgovoi, 1951, with the single species A. 
hamalospicula (Walton, 1940) belongs in the Cosmocercinae rather than the Atractidae 
where it was originally classified (Chabaud, 1978). Chabaud (1978) indicated that this 
genus is probably synonymous with Oxysomatium or Aplectana but that because the female 
reproductive System had not been described, it is not clear to which of these généra the 
type species should be referred. Specimens of A. hamatospicula which were identified 
by Walton were examined in the présent study and Aplecluris is designated a synonym 
of Aplectana. 

Chabaud (1978) suggested that Freilasoxyascaris, containing the single species F. 
travassosi Gomes & Motta, 1967, may be synonymous with Aplectana. Type specimens 
were examined in the présent study and this synonymy is confirmed. 

Rao (1977) proposed Aplectana macinloshii (Stewart, 1914), as type species of a new 
genus, Stewartia. According to Rao, Stewarlia lias rosette papillae lacking plectanes. 
However rosette papillae are in fact not présent on the type specimens of A. macinloshii , 
and Stewartia is synonymized with Aplectana. Rao’s specimens were probably referrable 
to the genus Cosmocercoides. Stewartia chabaadi Rao, 1977, host unknown, is a species 
dubia. 


Old World 


SPECIES 


I. Aplectana acuminata (Schrank, 1788) Railliet & Henry, 1916 

Ascaris acuminata Schrank, 1788, after Goeze, 1782. 

Fusaria acuminata (Schrank, 1788) Zeder, 1803. 

Oxyuris acuminata (Schrank, 1788) Mayer, 1841. 

Ileteracis acuminata (Schrank, 1788) Diesing, 1861, nec Dujardin, 1845. 

Cosmocerca commutala (Dujardin, 1845) sensu Drasche. 1882 in part. 

Ileterakis acuminata (Schrank, 1788) Stewart, 1914. 

Aplecta acuminata (Schrank, 1788) Railliet fi Henry, 1916. 

Oxysomatium acuminatum (Schrank, 1788) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951. 

? Aplectana multipapillosa Ivanitzky, 1940. 

? Oxysomatium multipapillosum (Ivanitzky, 1940) Skrjabin, Schikhobalova A Mozgovoi, 1951. 
? Oxysomatium srinagarensis Fotedar, 1960. 

? Aplectana caucasica Sharpilo, 1978. 

? Spinicauda mathevossianae Skarbilovich, 1950. 

nec Aplectana acuminata sensu Hartwich, 1975 (see A. macinloshii). 


Source : MNHN, Paris 



— 958 


Redescription (fig. 1) 

Latéral alae présent, 20 pin wide at mid-body. Numerous minute Somalie papillae 
présent. Oral opening triangular, large. Lips large. Cephalie extremity with two large 
subdorsal and two large subventral cephalie papillae. Amphids small. Anterior extrem¬ 
ity in some specimens retracted into body. Anterior extremity of oesophagus divided 
into three blunt projections covered by a prominent thick ring of euticle. Pbaryngeal 
portion of oesophagus relatively short. 

Male (5 specimens) : Total length 4.0-4.8 mm. Oesophagus 505-665 pm long. Nerve 
ring 205-340 pm and excretorv pore 270-330 pm from anterior extremity. Tail 280-325 pm 
long, conical. Numerous caudal papillae présent, variable in number and distribution. 
Caudal papillae cannot be distinguished from the numerous somatic papillae. Anterior 
lip of cloaca prominent, with one small papilla. Preanal région with two rows of papillae 
which are relatively large and surrounded by a ring of minute punctations. Spiculés 
295-383 pm long, distal extremity sharply pointed. Gubernaculum 89-118 pm long, well 
chitinized. 

Female : See Discussion. 

Specimens examined : Frandsen personal collection Bca 21 (from Bufo calarnita of Den- 
mark). Type specimens are not available. 

Loc.ai.ity : There is no type locality. This species has been widely reported in Western 
Europe and as far to the east as the Caspian Sea, and south in Egypt and Yemen. It may hâve 
been confused with other Aplsctana spp. from Europe, and thus many literature reports are not 
rcliable. Reports which can be identified as A. acuminata from descriptions provided are the 
following : Germany (Drasche, 1882; Travassos, 19316), Kashmir (Fotedar, 1960), Ukraine 
( 1 vanitzky, 1940), C.aucasus (Sharplio, 1978) Spain (Lôpez-Neyra, 1947), Denmark présent 
study). 

Hosts : Hosts which could not be conlîrmed are indicated by a question mark. Rana tempo- 
raria, R. arvalis (?), R. cyanophlyctis (?), R. dalmutina (?), R. “ esculenla ”, R. mascareniensis (?), 
R. ridibanda. Bufo bufo, B. calarnita Laurenti, B. orientalis (?), B. “ regularis ” (?), B. viridis, 
Bombina bombina. B. variegata (?), Hyla arborea (?), Pelobates fuscus (?), Salamandra salamandra 
(?), Triturus uulgaris (?), Mertensiella caucasica, Anguis fragilis (?), Scincus hemprichi I?). 


Discussion 

In 1782, Goeze published a brief description of a worm from Rana lemporaria of north- 
west Europe which Sciirank (1788) used as the basis for proposai of Ascaris acuminata. 
This name has been given in ail major studies of the Cosmocercidae as a synonym of Aplec- 
tana acuminata. Unfortunately Goeze’s description is insufficient to distinguish this species 
from other cosmocercoids (including Cosmocerca spp.) which are common in amphibians 
of Europe. 

Travassos (1931a, 6) added two new species, namely A. schneideri (herein synony- 
mized with A. macintoshii) and A. brumpli, to the cosmocercoids reported from north- 
west Europe. He also published a redescription of A. acuminata. This work clearly 
demonstrated the distinetness of these three congeneric species, but unfortunatelv dilTer- 


Source : MNHN, Paris 


— 959 — 



Fig. 1. — Apleclana acuminala (Sclirank, 1788) Railliet & Henry, 1916 : A, anterior end, latéral view ; 
B, C, anterior extrcmity, latéral and apical view ; D, tail of femalc {see Discussion), latéral view ; 
K, F, caudal end of male, ventral and latéral view ; G, gubernaculum, dorsal view. 


Source : MNHN, Paris 
















— 960 — 


ential diagnoses were not given and type specimens to the new species were not designated. 
Thus the relation of Goeze’s and Schrank’s observations to the newly recognized diversitv 
of Aplectana spp. of north-west Europe was not considered. This has led to confusion. 
The présent study confirms the distinctness of the species described by Travassos under 
the names A. acuininata, A. brumpli and .4. schneideri. Although Ascaris acuminala Schrank 
cannot be clearlv identified, rétention of the name Aplectana acuminata (Schrank) sensu 
Travassos, 19316, will stabilize the nomenclature of the species group and prcserve the 
much published name Aplectana. 

In several earlv taxonomie studies of the Cosmocercidae the following names hâve 
been listed as svnonyms of A. acuminata : Ascaris subulata Goeze, 1782 ; Ascaris bufonis 
Goeze, 1782 ; Ascaris ani Schrank, 1788 ; Ascaris salamandrae Schrank, 1790 ; Ascaris 
salamandrae-terrestris Rudolphi, 1809 ; Ascaris ranae Gmelin, 1790. These names hâve 
not been included in the Iist of synonyms given hcrein because the original descriptions 
do not permit identification. 

Aplectana acuminata most closely resembles A. macintoshii among species reported 
from Europe. It may bc easily differentiated from this species in that the gubernaculum 
is longer and more heavily chitinized, the male tail is relatively thicker, the female tail 
tapers gradually to a relatively blunt point rather than ending in a spike-like projection, 
and the cephalic end is different. Also there are prominent bands of muscles associated 
with the cephalic end of A. macintoshii which are inconspicuous in A. acuminata. 

Although the males are morphologically quite different, females of A. acuminata and 
Cosmocerca commutata (Diesing, 1851) are morphologically indistinguishable. They differ 
from other cosmocercoids of Europe in the marked thickness of the tail (fig. 1D). Material 
studied herein included 21 female worms from one toad which also contained 13 male A. 
acuminata and 18 male C. commutata (Frandsen, personal communication). No morpho- 
logical différences were observed in the female worms although this material almost cer- 
tainly contains females of both species. This suggests a close evolutionary relationship 
in which conspicuous changes in the caudal morphology of males has not been matched 
bv morphological changes in females. It should be noted that both species commonlv 
occur together in the same host (see Travassos, 19316 ; Drasche, 1882 : Lôpez-Nevra, 
1947). A detailed redescription of female worms has not been given herein. In ail female 
worms examined both ovaries are anterior to the vulva. Travassos (19316) clearly 
illustrated this for female worms he identified as A. acuminata. 

Type specimens of Oxysomatium srinagarensis Fotedar, 1960, from Bufo viridis of 
Kashmir, India, Aplectana multipapillosa Ivanitzky, 1940, from Bufo spp. and Rana ridi- 
bunda of the Ukraine, and Aplectana caucasica Sharpilo, 1978, from Mertensiella caucasica 
of the Caucasus, could not be obtained for study. However ail three descriptions showed 
a male tail which is robust and with nu mérous small papillae distributed similarly to that 
observed in .4. acuminata. O. srinagarensis and A. multipapillosa were reported from 
amphibians known to be suitable hosts to A. acuminala. A. caucasica was reported in 
a salamander apparently restrictcd in its distribution to the Caucasus. However, since 
A. acuminata has a wide host range including salamanders, its presence in this host is not 
unexpected. Both .4. multipapillosa and A. caucasica were reported from areas well within 
the geographical range of .4. acuminata. Although the type Iocality for O. srinagarensis 
is far to the east of other reports of A. acuminata, its type host, B. viridis, is commonlv 


Source : MNHN, Paris 


— 961 — 


infected with A. acurninata in western Europe. Kashmir lies l)etween the Palaearctic 
and Tropical zoogeographical zones and it is near the limit of distribution of B. viridis, 
a Palaearctic amphibian. Parasites of amphibians occurring between the Middle East 
and Himalaya Mountains are poorly known and A. acurninata probably has a wider distri¬ 
bution in Eurasia than présent records suggest. O. srinagarensis, A. rnultipapillosa and 
A. caucasica are provisionally synonymized with A. acurninata. 

Baker & Bain (1980) hâve observed that Spinicauda malhevossianae Skarbilovich, 
1950, from Rana and Bufo of Russia is probably synonymous with A. acurninata. 

2. Aplectana brumpti Travassos, 1931 

Oxysomalium brumpti (Travassos, 1931) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951. 

? Aplectana corti Lopez-Neyra, 1947. 

? Oxysomalium corti (Lôpez-Neyra, 1947) Brenes & Bravo Mollis, 1959. 

? Aplectana miranda Ivanitzky, 1940. 

? Oxysomalium miranda (Ivanitzky, 1940) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951. 

? Aplectana ivanitzkyi Markov, Khonyakina & Grigor’eva, 1972. 

Aplectana ilzocanensis Bravo Hollis, 1943 sensu Kozak, 1969. 
nec Aplectana brumpti sensu Frandsen (see A. linstowi). 

Redescription (fig. 2) 

Latéral alae narrow, extending from anterior end to tail. Numerous small somatic 
papillae présent. Oral opening triangular, three lips présent. Cephalic extremity with 
six minute labial papillae and six outer papillae of which the submedian pair is much 
smaller than the ventro-lateral and dorsolateral papillae. Amphids large. Anterior 
extremity of oesophagus with three tooth-like projections covered with thick cuticle. 

Male (1 specimen) : Total length 2.5 mm. Oesophagus 570 pm long. Nerve ring 
212 pm and excretory pore 407 pm from anterior extremity. Tail 205 pnt long, slender, 
sharply pointed, with slight dépréssion on ventral surface just posterior to the anus. Numer¬ 
ous papillae on caudal end. Only those papillae distinguislied by their large size are referred 
to as caudal papillae. Preanal région with two subventral rows of 9-12 pairs of large caudal 
papillae which become progressively smaller and less conspicuous anteriorly, finally becom- 
ing indistinguishable from somatic papillae. Anterior lip of anus with three pairs and 
onc unpaired caudal papillae. One large pair of latéral caudal papillae présent at level 
of anus. Mid-region of tail with two pairs of large subventral caudal papillae located 
close together. One subdorsal pair of caudal papillae located two-thirds of distance from 
the anus to the end of the tail. Terminal portion of tail with two pairs of caudal papillae 
located close together. Spiculés prominent, 205 pm long, with blunt capitulum and sharply 
pointed distal extremity. Distal portion of spiculés with rounded ventrally directed trans¬ 
parent membrane. Gubernaculum 77 pm long, maximum width 16 pm, weaklv chiti- 
nized. 

Female (2 specimens) : Total length 2.9-3.4 mm. Oesophagus 570-576 pm long. 
Nerve ring 216-240 pm, excretory pore 384-399 pm and vulva 1.9-2.2 mm from anterior 
extremity. Both ovaries located anterior to vulva. Tail 238-270 pm long, conical and 
sharply pointed. Eggs oval, 97-140 pm long, 50-66 pm wide. 


Source : MNHN, Paris 


— 962 — 



Fig. 2. — Apleclana brumpti Travassos, 1931 : A, anterior cxlremity, apical view ; B, idem, uplical sec¬ 
tion througli lips ; C, idem, section at base of Iips ; il, idem, section through anterior enil of n-sophagus : 
E, anterior end, latéral view ; F, tail of female, latéral view ; G, H, caudal end of male, latéral and 
ventral view ; I, gubernaculum, dorsal view ; J, K, anterior extremity, dorsal and latéral view. 


Source : MNHN, Paris 















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Specimens examined : CIH 1977 (froin B. viridis, London Zoo). Type specimens are not 
available for study. 

Locality : The type locality is Corsica. This species has also been reported from the Ukraine 
(Ivanitzky, 1940; Shevchenko, 1966), Dagestan, USSR (Markov et al., 1972), Turkey (Schad 
et al., 1960), Czechoslovakia and Poland (Kozlowska, 1960; Kozak, 1969), Spain (Lopez-Neyra, 
1947). 

Hosts : Bufo viridis Laurenti, B. bufo, Bana temporaria, B. ridibunda, Pelobales syriacus, 
Natrix natri.r, N. lessellata. 


Discussion 

A. brumpti most closely resembles A. ilzocanensis Bravo Mollis, 1943, and A. hoffmani 
Bravo Mollis, 1943, from Mexican amphibians, in the distribution of caudal papillae and 
the appearance of the spiculés and gubernaculum in males. However, A. ilzocanensis 
and A. hoffmani hâve a single pair of large postanal papillae on the first quarter of the 
tail which is lacking in A. brumpti. Kozak (1969) described cosmocercoids from European 
amphibians under the name A. itzocanensis. Although the description of these worms 
is incomplète they are herein referred to A. brumpti. 

A. corti Lopez-Neyra, 1947, from B. viridis of Spain, A. miranda Ivanitzky, 1940, 
from Bana temporaria and R. ridibunda of the Ukraine, and A. ivanitzky Markov, Khonya- 
kina & Grigor’eva, 1972, from Natrix natrix and N. tessellata of Dagestan, USSR, are 
provisionally designated synonyms of A. brumpti. Type specimens are not available 
for study but each of the descriptions gives suflicient details for identification. A char- 
acteristic rounded ventral membrane on the distal extremitv of the spiculés, the presence 
often of a ventral groove or dépréssion of variable size in the région of the anus and ante- 
rior portion of the male tail, and the distribution of papillae on the caudal end of males, 
easilv distinguish this species from ail others reported from Europe. The dépréssion on 
the male tail, which is a fixation artifact, was large in the specimen illustrated by Koz- 
lowska (1960), somewhat smaller in that examined by Lôpez-Neyra (1947) and Markov 
et al. (1972), and reduced to a narrow groove in the male worms examined in the présent 
study. Ivanitzky (1940) mentioned a dépréssion on the male tail of A. miranda but he 
did not illustrate it. 


3. Aplectana brygooi n. sp. 


Description (fig. 3) 

Latéral alae narrow, extending from anterior end to tail in both sexes. Numerous 
smali somatic papillae présent. Oral opening triangular, lips small. Cephalic extremitv 
with six minute labial papillae and six outer papillae of whieh the submedian pair is 
markedlv small. Anterior extremity of oesophagus with three tooth-Iike projections 
covered with thick cuticle. 

Male (holotype) : Total length 3.0 mm. Length of oesophagus 380 pm (pharyngeal 
portion of corpus 44 pm, posterior portion of corpus 229 pm, isthmus 40 pm, and bulb 
67 pm). Nerve ring 190 pm and excretory pore 269 pm from anterior extremity. Tail 


Source : MNHN, Paris 




Fie. 3. — Apleclana brygooi n. sf 
optical section through lips ; 
tion through anterior end of 
ventral and latéral view; J, 


3. : k, B, C, anterior extremity, dorsal, latéral and apical view ; 1), idem 
E, idem, optical section at base of buccal cavity ; F, idem, optical sec- 
œsophagus ; G, tail of female, latéral view ; H, 1, caudal end of male, 
anterior end, latéral view ; K, gubernaculum, dorsal view. 


Source : MNHN, Paris 












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141 jim long, thick in anterior half and tapering rapidly to sharp point in posterior half. 
Anterior half of tail with prominent muscle bands directed dorso-ventrally. Caudal papillae 
numerous, distinguished from somatic papillae by their larger size. Posterior half of tail 
with 3-4 pairs of small caudal papillae irregularly distributed, although the most posterior 
two pairs usually occur together in a prominent group. Anterior half of tail with one pair 
of large latéral papillae located close to two pairs of adjacent large sublateral papillae. 
Anus wide, anterior lip with three pairs and one large unpaired papillae. Preanal région 
with five pairs of conspicuously large su b ventral papillae which are up to 10 jim in length. 
Spiculés prominent, 249 pm long, with a characteristic wing-like membranous structure 
on the distal extremitv (see fig. 31). Gubernaculum 51 pm long, with markedly thick 
proximal end. 

Female (allotype) : Total length 3.7 mm. Length of oesophagus 600 pm (pharyngeal 
portion of corpus 47 pm, posterior portion of corpus 400 pm, isthmus 67 pm, bulb 86 pm). 
Nerve ring 245 pm, excretory pore 429 pm, and vulva 2.4 mm from anterior extremitv. 
Both ovaries located anterior to vulva. Eggs in uteri numerous ; approximately 25 in 
posterior utérus and 30 in anterior utérus. Eggs oval, thin-shelled, 78-106 pm long and 
44-49 pm wide (based on 5 spécimens). Tail 163 pm long, conical and sharply pointed. 

Paratypes : Dimensions of one female and two male paratypes are as follows. Males : 
1.4-1.6 mm long ; oesophagus 349-360 pm long (pharyngeal portion of corpus 32-37 pm, 
posterior portion of corpus 236-241 pm, isthmus 32 pm, bulb 49-50 pm) : nerve ring 95- 
161 pm and excretory pore 227-246 pm from anterior extremitv ; spiculés 178-184 pm, 
gubernaculum 35-41 pm, and tail 86-97 pm long. Female : 2.6 mm long ; oesophagus 
527 pm long (pharyngeal portion of corpus 41 pm, posterior portion of corpus 374 pm, 
isthmus 35 pm and bulb 77 pm) : nerve ring 234 pm, excretory pore 367 pm, and vulva 
1.7 mm from anterior extremity : tail 137 pm long. 

Olher spécimens : Dimensions of three male and two female specimens from Manti- 
dactylus sp. are as follows. Males : 1.9-2.0 mm long ; oesophagus 432-461 pm long (pha¬ 
ryngeal portion of corpus 40-47 pm, posterior portion of corpus 270-318 pm, isthmus 30- 
51 pm, bulb 66-70 pm) ; nerve ring 177-190 pm, excretory porc 298-314 pm from anterior 
extremity: spiculés 147-163 pm, gubernaculum 41-48 pm, and tail 108-111 pm long. 
Females : 2.5-3.8 mm long ; oesophagus 580-635 pm long (pharyngeal portion of corpus 
44-49 pm, posterior portion of corpus 377-437 pm, isthmus 44-64 pm, bulb 95-105 pm) : 
nerve ring 205-260 pm, excretory pore 380-468 pm, vulva 1.7-2.6 mm from anterior extrem¬ 
ity : tail 132-140 pm long. 

Specimf.ns examined : (1) MNHN 77G (type specimens from M. betsileo). 12) MNHN 69G 
(M. lugubris). (3) MNHN 64G (. Mantidactylus sp.). (4) MNHN 39H (II. luteus). 

Locality : The type localitv is Tamatave, Madagascar. Ail specimens of this species were 
from Madagascar. 

Hosts : Mantella betsileo (Grandidier, 1872) (Kanidae), Mantidactylus lugubris (A. Duméril, 
1853) (Ranidae), Mantidactylus sp., Boophis luteus Boulenger, 1882) (Ranidae). 


Source : MNHN, Paris 


— 966 — 


Discussion 

.4. brygooi n. sp. is closely related to A. hylambatis, A. chamaeleonis, and 4. courdu- 
rieri from Africa and Madagascar. In these species the anterior half of the male tail is 
thick and has conspicuous dorso-ventrally directed muscles not observed in other Aplec¬ 
lana spp. ’l'here are also similarities in the distribution of caudal papillae in males. 
However, A. brygooi can be distinguished easily from these other three species in the pos¬ 
session of markedlv long preanal papillae and in the distinctive shape ofthe distal extremity 
of the spiculés. 

A. brygooi also resembles Raillietnema zonosauri Caballero, 1968, in male caudal fea- 
tures. These species mav be distinguished in that R. zonosauri has sharply pointed spi¬ 
culés lacking alate structures and the preanal papillae are not unusually large. The allo¬ 
type of A. brygooi is a relatively large worm which has numerous eggs in the uteri and 
thus this species has been referred to Apleclana rather than Raillietnema (see Chabaud, 
1978). However several small females which were examined contained a small number 
of eggs arranged in a similar fashion to that ohserved in Raillielnema. Apparently 
in A. brygooi there is a great variability in size of sexually mature adult worms. A. 
brygooi appears to be related to Raillietnema spp. 

4. Aplectana chamaeleonis (Baylis, 1929) Travassos, 1931 
O.rysomalium chamaeleonis Baylis, 1929. 

Apleclana tlogieli (Skrjabin, 1916) sensu Schmidt & Canaris, 1968. 

Redescription (fig. 4) 

Latéral alae narrow, extending from anterior end to tail in both sexes. Numerous 
small Somalie papillae présent. Anterior end and cephalic extremity as in A. hylambatis. 

Male (USNM 63123, 3 specimens) : Total length 3.0-3.6 mm. Oesophagus 620- 
655 [tm long. Nervc ring 250-285 pm and excretory pore 430-485 pm from anterior extrem¬ 
ity. Tail 142-167 pm long, slender, sharply pointed. Dépréssion of variable size présent 
or absent on ventral surface of anal région. Anterior half of tail relatively wide and with 
prominent latéral musculature. Posterior border of anus with comblike cuticular fringe 
approximately 25 pm wide. Caudal papillae distributed as follows : 5-9 large preanal 
subventral pairs ; one large sublateral pair adanal ; one large unpaired and 3 pairs on ante¬ 
rior lip of anus : 2 large subventral pairs located close together just posterior to anus : 
2 small subdorsal pairs and 2 subventral pairs on posterior half of tail. Spiculés prominent, 
195-214 pm long, curved ventrally in mid-portion, with blunt capitulum and sharply 
pointed distal extremity. Distal end of spiculés with a prominent sheath approximatelv 
10-20 pm long. Gubernaculum prominent, 57-67 pm long. 

I-'emale (3 specimens) : Total length 3.7-4.2 mm. Oesophagus 660-737 pm long. 
Ncrve ring 260-310 pm, excretory pore 465-530 pm and vulva 2.5-2.8 mm from anterior 
extremity. Both ovaries located anterior to vulva. Tail 150-207 pm long, conical and 
sharply pointed. Eggs oval, 55-75 pm long and 40-50 pm wide. 


Source : MNHN, Paris 



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Specimens examined : (1) BM 1929.10.23.91-96 (type specimens from C. fischeri, Tanzania). 

2) USNM 63123 (Bufo sp., Kenya, catalogued under A. dogieli). (3) BM 1966.13-20 (R. angolensis, 
Ethiopia). (4) BM 1966.21-25 (T. nilotica, Ethiopia). (5) MNHN 1066BA ( Bufo sp., Saudia 
Arabia). (6) MNHN 1072B (R. ciridis, Tunesia). (7) MNHN 1075BA (Bufo sp., Algeria). (8) 
MNHN 283N.J (B. calamila, bord du Rhône, France). (9) MNHN 1105BA ( Uylarana sp., Ivory 
Coast). 

Locality : The type locality is Tanzania. This species lias also been reported in Ethiopia 
(Chen, 1966), Kenya (Schmidt & Canaris, 1968), Madagascar (Brygoo, 1963), West Africa 
(Sandgrocnd, 1933), Banco, Ivory Coast (présent studv), Abha, Saudia Arabia (présent study), 
Tunesia (présent study), Bou Saada, Algeria (présent study), bord du Rhône, France (présent 
study). 


Source : MNHN, Paris 











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Hosts : Chamaeleo pscheri , Rana angolensis Bocage, Hylarana sp. Rufo viridis (new host 
record), R. cala mi ta (new host record), Bufo sp. (three separate reports from Africa and Saudia 
Arabia), Astijlosternus robustus, Tilapia nilotica (freshwater fish). 


Discussion 

The original description of A. chamaeleonis is not detailed. Chen (1966) reexamined 
the type specimens and published a redescription which is augmented with further details 
herein. A. chamaeleonis closely resembles A. hylambatis, and in cephalic morphology and 
shape of the spiculés and gubernaculum these species are indistinguishable. Males can 
be reliably distinguished only by the location in A. hylambatis of two pairs of adjacent 
postanal papillae in the mid-region of the tail which in A. chamaeleonis are found close 
to the anus. 

The type specimens of A. chamaeleonis were from a chamaeleon, although this species 
also occurs commonly in anuran amphibians and it has been reported once in the cichlid 
fish Tilapia nilotica (Chen, 1966). This is the only report of an Aplectana in fish. Chen 
suggested that the source of infection may hâve been prédation on infected amphibians. 
However, T. nilotica is mainlv herbivorous (Sandon & Amin al Tayib, 1953) and it is 
possible that infection resulted from ingestion of contaminated littoral végétation. It 
is of interest to note that one cosmocercoid, Raillietnema synodonlisi Vassiliadès, 1973, 
apparently occurs exclusively in fresh-water fish of Africa. 


5. Aplectana courdurieri Chabaud & Brygoo, 1958 

Specimens examined : (1) MNHN 58G, 62G, 81G, 100G (R. mascareniensis ). (2) MNHN 
89G (R. labrosa). (3) MNHN 71G (M. guttidalus). (4) MNHN 93G (M. ulcerosus). (ô) MNHN 
91G (M. auriaulica). ( 6 MNHN 75G [B. goudoti). 

Locality : Madagascar. This species is apparently restricted to this island, although R. mas¬ 
careniensis is widelv distrihuted on the mainland of Africa. 

Hosts : Rana mascareniensis Duméril & Bibron, Rana labrosa Cope (new host record), Man- 
tidactylus gullulatus (Boulenger) and M. ulcerosus Boettger) (new host records), Manlella auriau¬ 
lica Macquard (new host record), Boophis gaudoli Tschudi) (new host record). Three reptiles 
(Liopholidophis laleralis, Liocheterodon geayi. Madagascarophis colubrina ) and one bird ( Ardea 
ardea) hâve been reported with .4. courdurieri as an accidentai parasitism (Ghaijirian, 1968: 
Vassiliadès, 1970). 


Discussion 

The original description of this species is detailed and a redescription is not necessary. 
A. courdurieri (fig. 5) most closely resembles A. chamaeleonis in cephalic morphology and 
in the number and distribution of the caudal papillae in males. Also males of both species 
hâve conspicuous bands of dorso-ventrally directed muscles in the anterior half of the tail 
and the posterior lip of the cloaca has a minute comb-like fringe located on an élévation 
of the hypodermis. These species can be distinguished by the presence in male A. cour¬ 
durieri of a bilobed mamelon-like protubérance on the posterior border of the anus which 


Source : MNHN, Paris 


— 969 — 


is not présent in A. chaniaeleonis. In A. courdurieri thc spiculés are markedly slender 
and much longer (365 pin) than the gubernaculum (50 pm) whereas in A. chaniaeleonis 
the spiculés are robust and shorter (190-220 pm) relative to the gubernaculum length 
(50-85 pm). Females differ in that the tail in A. courdurieri is twice the length as in A. 
chaniaeleonis. 




Fig. 5. — Aplectana courdurieri Cliabaud & Brygoo, 1958 : A, caudal end of male, latéral view ; B, dis¬ 
tal end of spiculé, latéral view ; G, caudal end of male, ventral view ; D, tail of female, latéral view. 


6. Aplectana hylambatis (Baylis, 1927) Travassos, 1931 
Oxysomatium hylambatis Baylis, 1927. 

Redescription (fig. 6) 

Latéral alae narrow, extending from anterior end to tail in both sexes. Somatic 
papillae small and numerous. Oral opening triangular, lips large. Cephalic extremity 


Source : MNHN, Paris 














Fig. 6 . — Apleclana hylambalis (Baylis, 1927) Travassos, 1931 : A, cuticular structures arouud vulva, 
ventral view ; B, reproductive System of female, ventral view ; C, anterior extremity, apical view ; D, 
idem, optical section through lips ; E, idem, section through base of lips ; F, idem, section through 
anterior end of œsophagus ; G, H, anterior extremity, latéral and dorsal views : I, J, caudal end of 
male, ventral and latéral view ; K, anterior end, latéral view ; L, gubernaculum, dorsal view : M, tail 
of female, latéral view. 


Source : MNHN, Paris 













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with a circlc of six Initial papillae and six outer papillac. Submedian pair of outer papillae 
minute in size. Amphids large. Anterior cxtremity of ocsophagus with thrce tooth- 
like projections covered with thick cuticlc. Inner cdge of each projection with small 
cuticular spike projecting into buccal cavity. 

Male (CIH 584/26, 10 specimens) : Total length 2.6-3.2 mm. Oesophagus 545-620[Am 
long. Nerve ring 245-265 p.m, and excretory pore 436-502 from anterior extremity. Tail 
225-272 p.m long, slender, sharply pointed. Dépréssion of variable size présent or absent 
on ventral surface just posterior to anus. Anterior half of tail with prominent bands of 
muscular tissue between région of ventral dépréssion and dorsolateral surface of tail. Pos¬ 
terior border of anus with comb-like cuticular fringe approximately 35 pm wide. Caudal 
papillae constant in number and distributed as follows : 5 large preanal subventral pairs ; 
one large sublateral pair adanal ; one large unpaired and three pairs on anterior lip of 
anus ; 2 large subventral pairs located close together in midregion of tail ; posterior half 
of tail with subdorsal pair, two latéral pairs and one subventral pair of small papillae. 
Spiculés prominent, 260-293 p long, lient slightly ventrally in mid-portion, with blunt 
capitulum and sharply pointed distal extremity. Distal end of spiculés covered by a 
prominent hook-shaped membrane approximately 40-50 p.m long and usually directed 
laterally. Distal third of spiculés often extruded out of body. Gubornaculum prominent, 
90-100p.m long. 

Feinale (6 specimens) : Total length 3.2-3.8 mm. Oesophagus 602-730 p.m long. 
Nerve ring 235-300 p.m, excretory pore 450-540 |xm and vulva 2.1-2.5 mm from anterior 
extremity. Vulva surrounded by 2-3 mamelon-like cuticular protubérances. Both 
ovaries located anterior to vulva. Tail 245-273 fxm long, conical and sharply pointed. 
Eggs oval, 68-94 |xm long and 46-58 fxm wide. 

Othcr specimens : Dimensions of 5 male and 5 female specimens from Bufo of South 
America are as follows. Males : 4.2-5.0 mm long ; oesophagus 637-672 p.m long (pharyngeal 
portion of corpus 44-56 [xm, posterior portion of corpus 431-459 (xm, isthmus 34-47 |xm, 
bulb 100-119 (xm) ; nerve ring 259-278 (xm, excretory pore 472-559 [xm from anterior extrem¬ 
ity ; spiculés 319-350 (xm, gubernaculum 109-116 (xm, and tail 244-303 (xm long. Females : 
4.8-6.3 mm long ; oesophagus 741-812 |xm long (pharyngeal portion of corpus 47-63 |xm, 
posterior portion of corpus 519-575 [xm, isthmus 34-41 (xm, bulb 122-137 (xm) ; nerve ring 
281-311 [xm, excretory pore 481-616 (xm, vulva 3.2-4.2 mm from anterior extremity: tail 
209-272 |xm long. 

Specimens examined : (1) B.M 1927.7.22.21-23 (type specimens from L. aubryi). (2) CIH 
548/26 (B. mauritanicus, London Zoo (Africa)). (3) MNHN 622 CA (B. achalensis, Argentina). 

Locality : The locality of the type is Macenta, Guinea, Africa. This species also occurs in 
Cordoba, Argentina, South America. 

Hosts : Leplopelis aubryi (Duméril), Bufo mauritanicus Schlegel (new host record), Bufo acha¬ 
lensis Cei (new host record). 

Discussion 

The anal ventral région in the male syntypes of A. hylambatis is deformed into a pro¬ 
minent dépréssion. In the original description this was interpreted as a normal morpholo- 


Source : MNHN, Paris 


— 972 — 


gioal feature of thc male caudal région. However, exainination of a sériés of spécimens 
from Bufo maurilanicus of Africa and Bufo achalensis of Argentina which includes both 
distorted and undistorted male tails reveals that it is a fixation artifact. Baylis (1927) 
referred to the caudal dépréssion in male syntypes as being “ boundcd laterally by cuti- 
cular ridges resembling alae The “ ridges ” represent the distorted cuticle and hypo- 
dermis of the sublateral portion of the anal région and reference to them as alae or as a 
diagnostic character for the species appears to be a misinterpretation. 1 he inaccurate 
description of the number and location of the caudal papillae in the original description 
was due to distortion of the type specimens. 

A. hylambatis closely resembles A. chamaeleonis (see comments on this species for 
morphological différences). It is also similar to A. pudenda Masi Pallares & Maciel, 1974, 
from Brazilian amphibians in the appearance of the distal end of the spiculés, the numbers 
and distribution of the postanal papillae in males, and thc shape of the tail. However, 
these species may be easily distinguished by the présence in A. pudenda of an extra pair 
of large sublateral preanal papillae beside the subventral paired rows of papillae. 

The occurrence of A. hylambatis in Bufo of Africa and South America is the first con- 
firined report of an Apleclana sp. occurring on both sides of the Atlantic Océan. 

7. Apleetana leesi Hristovski & Riggio, 1975 

Redescription (fig. 7) 

Latéral alae narrow, extending from anterior end to about 100 pin anterior to anus 
in males and to distal extremity of tail in females. Soinatic papillae large. Oral opening 
triangular, three small lips présent. Each lip with thin cuticular flange extending over 
mouth opening. Ccphalic extremity with six minute labial papillae and six outer papillae 
of which the submedian pair is much smaller than the other papillae. Amphids large. 
Anterior extremity of oesophagus with three tooth-like projections covered by thick 
ring of cuticle. Gravid females markedly larger than males. 

Male (4 specimens) : Total length 4.4-5.4 mm. Oesophagus 553-619 pm long. 
Nerve ring 281-313 pm and excretory pore 456-481 pm from anterior extremity. Tail 
184-216 pm long, slender and sharply pointed, conical in well fixed specimens, occasionallv 
with slight dépréssion on ventral postanal surface if poorly fixed. Caudal papillae nume- 
rous. Preanal région with two subventral rows of 7-10 pairs of large caudal papillae which 
become progressively smaller and less conspicuous anteriorly, finally becoming indis- 
tinguishable from somatic papillae. Anterior lip of anus with three pairs and one unpaired 
caudal papillae. Unpaired papilla markedly large, supported by leaf-like cuticular flange 
urider body cuticle. One large pair of latéral caudal papillae présent at level of anus. 
Anterior portion of tail with two large pairs of subventral caudal papillae located close 
together. Midregion of tail with one large pair of subdorsal papillae. Posterior extrem¬ 
ity of tail with two pairs of papillae located close together. Phasmids conspicuous, located 
in posterior portion of tail. Spiculés prominent, 216-247 |im long, with sharply pointed 
distal extremity lacking membranous structure. Spiculé widest at proximal end, gra- 
dually tapering posteriorlv. Gubernaculum 53-72 pm long, well chitinized, with bulbous 
proximal end. 


Source : MNHN, Paris 


— 973 — 



Fig. 7. — Aplectana leesi Hristovski & Riggio, 1975 : A, anterior end, latéral view ; B, caudal end of male, 
ventral view ; G, distal extremity of spiculé, latéral view ; D, caudal end of male, latéral view ; E, 
gubernaculum, dorsal view ; F, distal extremity of female tail, ventral view ; G, 11, I, cephalic extre¬ 
mity of female, latéral, dorsal and apical view ; .1, idem, nptical section through buccal cavity ; K, 
tail of female, latéral view. 


Source : MNHN, Paris 










— 974 — 


Feinale (5 spécimens) : Total length 6.7-12.2 mm. Oesophagus 713-781 pm long. 
Nerve ring 344-450 pm, excretorv pore 569-719 pm and vulva 4.2-7.6 mm from anterior 
extremitv. Both ovaries located anterior to vulva. Anterior Iip of vulva forming rounded 
swelling. Somatic papillae numerous and relatively large near vulvar opening. Tail 
284-353 pm long, thick in proximal hall and sharplv pointed in distal half. Posterior 
half of tail with markedly thick body cuticle. Phasmids conspicuous, located in posterior 
cfiiarter of tail. Eggs oval, 91-116 pm long, 63-66 pm wide (based on 5 specimens). 

Specimens examine» : MNHN 1106BA (from D. sardus). Type specimens hâve not been 
made available for study. 

Locai.ity : Sartene, Corsica. The locality of the type was given as Sicily, although Hris- 
tovski & Riggio (1975) also found the speeies in Corsica and Malta. 

Hosts : Discoglossus pictus Camerano, Discoglossus sardus Tschudi. 


Discussion 

The original description of this speeies is inadéquate. A. leesi most closely resembles 
.1. brumpli and A. linstowi. However, it is easily differentiated from both these speeies 
by the distribution of caudal papillae on the male tail, and the shape of the spiculés, guber- 
naculum and female tail. 


8. Aplectana linstowi Yorke & Maplestone, 1926 

Nemaloxys unguiculatus I.instow, 1906. 

Oxysoma unguicidaluni (Linstow, 1906) Skrjabin, 1916. 

O.rysomatium unguiculatum (I.instow, 1906) Skrjabin, 1916. 

Oxysomatium linslowi ' Yorke A Maplestone, 1926) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951. 
.Y eyraplectana linstowi Yorke A Maplestone, 1926) Ballesteros-Marquez, 1945. 

? Aplectana kutassi Ivanitzky, 1940. 

? Oxysomatium kutassi (Ivanitzky, 1940) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951. 

Aplectana brumpli sensu Frandsen, 1974. 

Redescription- (fig. 8) 

Latéral alae prominent, extending from anterior end to tail. Numerous small soma¬ 
tic papillae présent. Oral opening triangular, lips small. Cephalic extremity with a 
circle of six small labial papillae and six outer papillae. Submedian pair of outer papillae 
minute in size. Amphids large. Anterior extremity of oesophagus with three blunt 
projections covered with thick cuticle. 

Male (4 specimens) : Total length 2.5-2.9 mm. Oesophagus 476-524 pm long. 
Nerve ring 220-250 pm and excretorv pore 362-389 pm from anterior extremity. Tail 
142-172 pm long, conical, tapering rapidly to sharp terminal point. Caudal papillae 
numerous. Preanal région with two suhventral rows of approximately 7-9 pairs of large 
caudal papillae which become smaller and less conspicuous anteriorly, fînally becoming 


Source : MNHN, Paris 


975 — 



Fig. 8 . — Apleclana linslotvi Yorke Maplestonc, 1926 : A, anterior extremily, apical view ; B, idem, 
optical section through lips ; C, D, idem, dorsal and latéral view : E, F, idem, optical section at base 
of lips and through anterior end of ccsophagus ; G, anterior end, latéral view ; H, lail of female, laleral 
view : I, J, caudal end of male, ventral and latéral view ; K, vulva, latéral view ; I., distal extremily 
of spiculé, latéral view ; M, N, gubernaculum, cross-section through mid-region and dorsal view. 


Source : MNHN, Paris 
















— 976 — 


indistinguishable from somatic papillae. Anterior lip of anus with threc pairs and one 
u il pair ed caudal papillae. First quarter of tail with 3 pairs of large papillae ; 2 subventral 
pairs located close together and one latéral pair at the same distance from the anus. Pos- 
terior half of tail with 6 pairs of papillae, one pair subdorsal, two pairs latéral, and three 
pairs subventral in position. Posterior border of anus with comb-like cuticular fringe 
approximately 25 pm wide. Spiculés weakly chitinized, 175-204 pm long, with blunt 
capitulum. Posterior extremity of spiculés with deep dépréssion formed by infolding 
of terminal portion, covered by thin inconspicuous membrane. Gubernaculum prominent, 
53-55 pm long, maximum width approximately 12 jim. Médial portion of gubernaculum 
thickly cuticularized, oval in cross-section, and located between distal end of spiculés. 

Female (6 specimens) Total length 3.6-4.5 mm. Oesophagus 527-541 pm long. 
[Serve ring 247-265 pm, excretory pore 408-413 pm, and vulva 2.2-2.8 mm from anterior 
extremity. Both ovaries located anterior to vulva. Vulva opening into shallow déprés¬ 
sion formed by bulge in body wall at anterior vulvar lip. Tail 250-260 pm long, conical 
and sharply pointed. Eggs oval, 84-92 pm long and 48-54 pm wide. Many eggs containing 
a fullv developed larva. 

Specimens examined : Frandsen personal collection Bvi 8 (B. viridis, Denmark). Type 
specimens are not available for studv. 

Locality : : The locality of the type is Corfu, Greece. Other reliable reports include Den¬ 
mark (présent study), Czechoslovakia (Kozak, 1969), Ukraine (Ivanitzky, 1940). 

Hosts : Bufo viridis, B. bufo, Bana temporaria, Hyla arboreu. 


Discussion 

Yorke & Maplestone (1926) transferred Nematoxys unguiculalus Linstow, 1906, 
to Aplectana but under the new name A. linstowi to avoid creating a homonym with Aplec¬ 
tana unguiculata (Rudolphi, 1819) Miranda, 1924. The original description is inadéquate 
by présent standards. However, the lack of numerous postanal caudal papillae, the pré¬ 
sence of large preanal papillae near the anus, and the illustration of the distal extremity 
of the spiculés as blunt rather than sharply pointed and lacking a distinct sheath, would 
suggest thaï Linstow’s specimens were not A. acuminata, A. brumpli, or A. macintoshii, 
the other Aplectana spp. from Europe. Worms examined in the présent study agréé 
with these characters and they hâve been assigned to A. linslowi. 

The original description of A. kutassi Ivanitzky, 1940, is inadéquate. However, 
the distal extremity of each spiculé was described as forming two distinct points and in 
other respects the description is similar to A. linstowi. A. kutassi is provisionally des- 
ignated a synonym. 

Ubelaker (1966) reported A. linstowi in amphibians of Brazil. No description of 
these worms was given and t.his identification must be doubted. 

9. Aplectana macintoshii (Stewart, 1914) Travassos, 1931 

Oxysoma macintoshii Stewart, 1914. 

Oxysomatium macintoshii (Stewart, 1914) Karve, 1927. 


Source : MNHN, Paris 


— 977 — 


Oxysomatium macintoshii kirtipuri Singh, 1969. 

Oxysomoides macintoshii (Stewart, 1914) Walton, 1927. 

Stewartia macintoshii (Stewart, 1914) Rao, 1977. 

? Aplectana agubernaculum Gupta, 1960. 

? Aplectana asiatica Gupta, i960. 

? Oxysomatium anurae Biswas & Chaturvedi, 1963. 

? Oxysomatium stomatici Biswas & Chaturvedi, 1963. 

Oxysomatium brevispiculum Yuen, 1965. 

? Neoxysomalium longicaudatum Ali & Ilyas, 1969. 

Oxysomatium punctatum Walton, 1933. 

.V eyrapleclana punctata (Walton, 1933) Skrjabin, Schikhobalova & I.agodovskaya, 1961. 
Nematoxys commutatus R. sensu Schneider, 1866 *. 

Ascaris commutata Diesing, 1851, sensu Claparède, 1859. 

N eyrapleclana schneideri (Travassos, 1931) Ballesteros-Marquez, 1945. 

Oxysomatium schneideri (Travassos, 1931) Kozlowska, 1960. 

? Aplectana stromi Travassos, 1931. 

Aplectana varelai Rodrigues, Rogrigues & Cristofaro, 1972. 

Raillietnema praepuliale (Skrjabin, 1916) Semenov, 1929. 

Seoraillietnema praepuliale (Skrjabin, 1916) sensu Kozak, 1969. 

Aplectana acuminata (Schrank, 1788) sensu Hartwich, 1975. 

Oxysomatium minutum Rasheed, 1965. 


Redescription (figs. 9-10, tables 1-2) 

Latéral alae présent, extending from anterior end to tail, maximum width at mid- 
body 12-35 pm. Numerous minute somatic papillae présent. Three large lips présent. 
Cephalic extremity with two large subdorsal and two large subventral cephalic papillae. 
Amphids small. Anterior extremity in some specimens retracted slightlv into body behind 
pharyngeal portion of oesophagus. Four large muscle trunks extending from anterior end 
to hypodermis at level of oesophageal isthmus, more distinct in gravid females than in 
subadult females and males. Anterior extremity of oesophagus with three short projec¬ 
tions covered with thick cuticle. Pharyngeal portion of oesophagus relatively short and 
wide, especially in gravid females. 

Male : Tail slender, sharply pointed. Numerous caudal papillae présent, variable 
in number and distribution and indistinguishable from somatic papillae. 20-30 papillae 
présent on tail. Many postanal papillae are not paired. Ail specimens examined had 
one small unpaired papilla on the anterior lip of the anus. Body cuticle on first half of 
tail markedly thick. Spiculés well chitinized, capitulum blunt, distal extremity sharply 
pointed. Gubernaculum short, weakly chitinized. 

Female : Both ovaries located anterior to vulva. Tail variable in shape : anterior 
half slender in subgravid worms and often markedly thick in gravid specimens, posterior 
half spike-like. Eggs oval, 71-102 pm long and 48-80 pm wide. Some eggs containing 
a fully developcd larva. 


1. The “ R" probablv refers to Rudolphi but this is not clear in Schneider’s publication. 


Source : MNHN, Paris 


— 978 — 



Fig. 9. — Apleclana macintoshii (Stewart, 1914) Travassos, 1931 : A, anterior extremity of subadult 
female, latéral view : B, idem, large gravid adult female ; C, anterior end of adult female, latéral view ; 
D, E, caudal end of male, ventral view, showing variation in caudal papillae ; F, anterior extremity 
of adult female, latéral view ; G, idem, dorsal view. Ail drawings of specimens from Bujo of Africa. 


Source : MNHN, Paris 











— 979 



Fig. 10. — Apleclana macirüoshii (Stewart, 1914) Travassos, 1931 : A, anterior extremity, apical view ; 
B, idem, optical section through lips ; C, idem, section through buccal cavity ; 1), idem, section through 
anterior end of œsophagus ; E, F, caudal end of male, ventral view ; G. idem, latéral view ; H, I, tail 
of femalc, latéral view ; J. gubcrnaculum, dorsal view. Drawings A-D of specimens from Bujo of 
Africa : K. G, I, J, from Bujo of Denmark ; F, J, from Itarui of India. 


Source : MNHN, Paris 









— 980 — 

Table i. — Dimensions of Apleclana macintoshii (Stewart, 1914) from Africa, 
Europe and Asia. (Ail measurements in microns unless otherwise indicated.j 


Locality 

Muséum no. 

No. examined 

Host 

India 

BM 1928.2.17.116 
3^,2$ 

R. tigrina 

MNHN 1097 BA 

4 3, 10 $ 

B. regularis 

Denmark 

Bbu 29 

10 3, 10 Ç 

B. bufo 

Total length J 

? 

2.0-2.6 mm 

4.2-5.1 mm 

1.2-1.8 mm 

2.4-5.0 mm 

1.8- 2.5 mm 

2.9- 6.7 mm 

Œsophagus length 

? 

284-335 

423-532 

222-337 

389-494 

341-380 

584-708 

Nerve ring * $ 

$ 

133-256 

208-214 

146-157 

145-185 

116-164 

218-288 

Excretory pore * (J 
? 

258-333 

399-460 

223-251 

256-356 

287-376 

389-575 

Tail length 

$ 

210-228 

465-489 

180-205 

372-499 

203-242 

337-494 

Spiculé length 

205-257 

138-210 

209-282 

Gubernaculum length 

23-26 

25 

24-30 

Vulva * 

2.4-2.5 mm 

1.2-2.5 mm 

1.7-4.1 mm 

* Distance from a 

nlerior extremily. 




Specimens examined : (1) BM 1922.12.14.26 (type specimens from B. stomaticus and R. ti- 
grina). (2) BM 1928.2.17.116 (R. ligrina, India). (3) BM 1974.2217 (/?. plancyi, Taiwan). (4) 
BM 1964.1440.-1449 ( B. melanostictus, Nagpur, India). (5) BM 1964.661-665 (B. melanostictus, 
Lucknow, India). (6) BM 1963.862-864 (type specimens of Oxysomatium brevispieulum from 
R. erythraea, Singapore). (7) USNM 25874 (type specimens of Oxysomatium punctatum from 
R. limnocharis, Philippines). (8) MNHN 43JE (A’, pulchra, Malava). (9) MNHN 25KI. (R. glati- 
dulosa, Malaya). (10) MNHN 1097BA (B. “ regularis”, Sudan). (11) MNHN 1098BA [V. nilo- 
ticus , Sudan). (12) BM 1929.10.23.97 (N. vivipara, Africa). (13) BM 1930.7.15.110 (B. mauri¬ 
taniens, Africa). (14) MNHN 4811) (B. “ regularis ”, Congo). (15) MNHN 975H ( Rana sp., 
Sénégal). (16) MNHN 738Q (B. “regularis”, Upper Volta). (17) MNHN 1074BA (R. ridibunda, 
Morocco). (18) Frandsen personal collection Bbu 29 [B. bufo, Denmark). (19) USNM 61906 
(B. “regularis ”, Turkey). (20) BM 1923.12.19.27 (R. temporaria, England). (21) BM 1953.12. 
29.321 {R. temporaria, France). (22) MNHN 271D (B. bufo, France). (23) ZMB 1028 (5 3 spe¬ 
cimens collected by Schneider (1866) from R. temporaria of Germany and designated syntypes 
of A. schneideri by Hartwich (1975)). (24) I0C 30.696 & 30.697D (type specimens of Apleclana 
varelai from R. “ esculenta", Portugal). (25) MNHN 1091BA ( Ptychadaena sp., Congo). (26) 
USNM 67039 (B. biporcatus, Philippines). (27) MNHN 1099BA (B. “ regularis ”, échantillon 
Zaire). (28) MNHN 50DS (B. “ regularis ”, Gabon). 


Source : MNHN, Paris 






Total length of males, spiculé and gubernaculum length of Aplectana macintoshii (Stewart, 1914) from various localities. 


Ai 


Total Spiculé 

Locality length length 

(in mm) (in pm) 


Stewart, 1914 
Karve, 1927 
Hsü & Hoeppli, 1933 
Yuen, 1965 
Singh, 1969 

Soota & Chaturvedi, 1971 
Koo, 1939 

Biswas & Chakravarty, 1963 

Biswas & Chakravarty, 1963 

Gupta, 1960 

Gupta, 1960 

Yuen, 1965 

Ali & Ii.yas, 1969 

Travassos, 19316 

Semenov,1929 

Kozak, 1969 

Rodrigi es et al ., 1972 

Rasheed, 1965 


macintoshii 

macintoshii 

macintoshii 

macintoshii 

macintoshii 

macintoshii 

macintoshii 

anurae 

stomatici 

agubernaculum 

asiatica 

brevispieulum 

longicaudatum 

schneideri 

praeputialis 

stromi 

varelai 

minuta 


India 

Burma 

China 

Malaya 

India 

China 

India 

India 

Bangladesh 

Bangladesh 

Malaya 

India 

Germany 

USSR 

Czechoslovakia 

Portugal 


1.0-1.5 178-230 

2.0-2.5 240 

2.0-2.2 226 

1.3- 2.2 180-260 

1.5- 1.8 200-250 

2.2 240-250 

1.6 170 

2.4 210 

1.4 160 

1.9 250-270 

1.9-2.7 260-320 

1.8- 2.1 130-150 

1.3- 2.0 140-270 

2.8- 3.1 240-280 

1.5- 2.2 220-270 

2.7-3.7 390-410 

1.4- 1.5 130-140 

0.76 170 


CULUM 

(in pm) 


22-32 

65 

46-53 

55-66 


70-90 

33 

28-34 


37-44 


Source : MNHN, Paris 













— 982 — 



Locality : See lig. 11. Fn Asia this species is known from hosts in nortliern India, Bangla¬ 
desh, Burina, Malaya, southeast China, Taiwan, and the Philippines. In Europe it has probably 
been confused with A. acuminata and other cosmocercoids : records considered reliable from 
published descriptions inelude Germany (Travassos, 19316), western Russia (Semenov, 1929), 
Czechoslovakia (Kozak, 1969), Turkey (Schad étal., 1960), Portugal (Rodrigees et al., 1972). The 
species is also reported herein for the First time in France and England. In Africa A. macintoshii 
has been reported in Cameroon (Raskeed, 1965). Sahara (Baylis, 1930), Tanzania (Bayi.is, 1929). 
It is reported herein time for the first in Sudan (Khartoum), Congo, Sénégal, Upper Volta, Morocco. 

Ilos-rs : Asia — Rana tigrina Daud., R. limnocharis aittigera Wiegmann, R. erylhraea (Schlegei), 
R. glandulosa Boulenger (new host record), R. plancyi. Lataste (new host record), Bufo stomaticus 
Lütken, R. melanoslictus Schneider, R. biporcatus philippinicus Gravenhorst (new horst record), 
Ilyla chinensis, Kaloula pulchra Gray, Varanus indiens. Europe — Rana temporaria Linné, R. ridi- 
bunda Pallas, R. « esculenta ”, R. arvalis, R. dalmatina, R. graeca, Rufo bufo (Linné), R. viridis, 
R. “ regularis ” of Turkey, Rombina bombina, Pelobates fuscus, Ilyla arborea. Natria: nalrix. Africa 
— Rana mascareniensis, Rufo “ regularis ” from several localities, R. mauritanieus, Nectophry- 
noides viviparus (Tornier), Varanus niloticus (new host record), Ptychadaena sp. (new host record). 

Discussion 

Apleclana macintoshii is easily distinguished from ail other Apleclana spp. in the Old 
World by the possession of a distinctive cephalic musculature especially in large worms, 


Source : MNHN, Paris 



— 983 — 


the réduction in the number of cephalic papillae to four large ones, a inarkedly short and 
wide pharyngeal portion of the oesophagus (especially in large females), a slender male 
tail with numerous unpaired papillae, and the guhernaculum which is small and weakly 
chitinized. Males are relativelv rare and they are usually markedly smaller iti size than 
females. 

Despite its distinctive morphology, there has been much taxonomie confusion concern- 
ing A. macintoshii and many new synonyms are proposed herein. This has resulted from 
the wide distribution of the species in three different zoogeographical zones, and from the 
markedly variable cephalic and male caudal morphology. In the présent study a large 
number of species of A. inacintoshii from Africa, Asia and Europe hâve been examined. 
The variations in morphology observed were independent of geographical origin and they 
were observed in sériés of specimens from the same individual host. Important variations 
were as follows. 

1. Cephalic end : Fixation often results in the head being slightly retracted into the 
body (see fig. 8B). This occurs most frequentlv in large gravid females. The distinctive 
cephalic musculature is conspicuous in large female worms ; in males and small females 
it is relatively inconspicuous. 

2. Male caudal papillae : Unlike many Aplectana spp. the caudal papillae on the tail 
are not ail paired and they are markedly variable in position and number (see figs. 8D-E, 
9E-F). For example, Yuen (1965) examined the distribution and number of papillae 
on 14 males from Malayan amphibians and he observed no two worms alike. 

3. Gubernaculum : Since it is weakly chitinized and variable in size, the gubernacu- 
lum is easily overlooked in poorlv cleared specimens. Thus a gubernaculum has been 
incntioned in some but not ail descriptions herein referred to A. inacintoshii (table 2). 

4. Spiculés : These vary markedly in length (table 2) and thus attempts to distinguish 
species on the basis of différences in spiculé length (i.e. Yuen, 1965) hâve led to errors of 
interprétation. 

5. Female tail : The shape varies with size of worms. In small females it is slender 
throughout its length wliereas during development to the gravid stage it becomes thick 
in the proximal half (fig. 91). 

6. Latéral alae : These vary greatly in maximum width (5-35 pin). 

Schneider (1866) published a description of a cosmocercoid from Rana temporaria 
of Germany under the name Nematoxys commutatus R. Travassos (1931a, h) described 
Aplectana schneideri for cosmocercoids from the same host and locality and he gave Nema¬ 
toxys commutatus Schneider, 1866 (nec Cosmocerca commutata Diesing) as a synonym. 
Hartwich (1975) examined Schneider’s specimens and designated them syntypes of A. 
schneideri. He further synonymized A. schneideri with A. acuminala. This cannot be 
accepted. .4. acuminata sensu Travassos clearly differs from A. schneideri in the following : 
the male tail in .4. schneideri is relatively more slender and provided with fewer papillae, 
the gubernaculum in A. acuminata is larger and more heavilv chitinized, the tail in mature 
female A. acuminata is always conical in shape whereas in large .4. schneideri it is thick in 
the proximal half and spike-like in the distal half, and the cephalic structures are different. 


Source : MNHN, Paris 


— 984 — 


Aplectana schneideri Travassos, 1931, is herein designated a synonym of A. macintoshii. 
This is based on coinparison of syntypes of A. schneideri, type specimens of A. macintoshii, 
as well as numerous other specimens from Europe and Asia. 

Semenov (1929) described cosmocercoids from Russia under the name Raillietnema 
praeputiale (Skrjabin). The illustration of the male caudal end is most similar to A. macin¬ 
toshii. 

Type specimens of Aplectana varelai Rodrigues, Rodrigues & Cristôfaro, 1972, from 
Rana “ esculenta ” of Portugal were examined. A character given as differentiating this 
species from ail others except A. stromi Travassos, 1931, from R. -l esculenta of Russia 
was the presence of a number of somatic papillae surrounded each by a small plate-like 
structure. Howevcr, these structures appear to be superficial concrétions in the body 
cuticle which vary much in appearance and may or may not be présent in different speci¬ 
mens. They are possibly abnormalities or fixation artifacts of no value as a spécifie char¬ 
acter. In morphology A. varelai is indistinguishable from A. macintoshii and it is herein 
designated a synonym. Similarly it is suggested A. stromi known only from female worms 
is synonymous with .4. macintoshii. This species was illustrated with a female tail indis¬ 
tinguishable from large specimens of this species. A redescription of A. stromi by Kozak 
(1969) which included a description of male worms is clearly referrable to A. macin¬ 
toshii. 

The type specimens of Oxysomalium minutum Rasheed, 1965, from Rana mascare- 
niensis of Cameroon hâve been lost. Ilowever, specimens examined in the présent study 
from Bufo of West Africa are markedly similar in cephalic and male caudal morphology 
to Rasheed’s description and they are considered conspecific with 0 . minutum. Since 
no inorphological différences were observed between these African species and specimens 
of A. macintoshii from Asia, O. minutum is considered a synonym of A. macintoshii. Bay- 
lis (1929 ; 1930) reported A. macintoshii from anurans of Africa. Mis specimens hâve 
been examined and the identification is confirmed. 

.4. gubernaculum Gupta, 1960, ,4. asialica Gupta, 1960, Oxysomatium anurae Biswas 
& Chakravarty, 1963, Oxysomalium stomaticus Biswas & Chakravarty, 1963, and Neoxyso- 
matium longicaudatum Ali & Ilyas, 1969, from hosts in India and Bangladesh cannot be 
distinguished from .4. macintoshii. 

Type specimens of Oxysomalium brevicaudatum Yuen, 1965, were examined but unfortu- 
nately these include only females. Yuen distinguished between A. macintoshii and O. 
brevispiculum in two characteristics, namely the shape of the female tail and the presence 
of markedly short spiculés (130-150 fxm) in the 2 males he examined. However variabilitv 
in shape of the female tail and spiculé length (table 2) in A. macintoshii is greater than the 
différences considered by Yuen as separating O. brevispiculum from A. macintoshii. O. 
brevispiculum is herein designated a synonym of A. macintoshii. 

The type specimens of Oxysomatium punctatum Walton, 1933 (4Ç worms, <$ unknown) 
were examined. They conform in ail morphological details to A. macintoshii and O. punc¬ 
tatum is designated a synonym of this species. The numerous small “ bosses ” on the body 
cuticle illustrated by Walton represent the somatic papillae. 


Source : MNHN, Paris 


— 985 — 


10. Aplectana praeputialis (Skrjabin, 1916) Travassos, 1931 

Oxyuris praeputialis Skrjabin, 1916. 

Oxysomatium praeputiale (Skrjabin, 1916) Walton, 1933. 

Seoraillietnema praeputialis (Skrjabin, 1916) Ballesteros-Mârquez, 1945. 

Aplectana praeputiale (Skrjabin, 1916) Le Van Hoa, 1962. 

nee Raillietnema praeputiale (Skrjabin, 1916) sensu Semenov, 1929. 

nec Neoraillietnema praeputialis (Skrjabin, 1916) sensu Kozak, 1969. 

Specimens examine i) : MNHN 652CA ( Bufo sp„ Congo). 

Locai.ity : The locality of the type is “ British East Africa ” (? Kenya). Other reports 
include Nyakabera, Congo (Le Van Hoa, 1962), and West Africa (Taylor, 1924). Taylor’s 
report from Bufo “ régularis ” may represent A. macintoshii. 

Hosts : Bufo sp., ? Bufo “ régularis 


Discussion 

Aplectana praeputialis was originally described from female worms collected from 
Bufo sp. in East Africa. The type specimens are not available for study. Taylor (1924) 
reported the species in Bufo régularis of Nigeria and published a brief redescription of female 
worms. Le Van Hoa (1962) described male and female worms from Bufo sp. of the Congo 
under the liante Aplectana praeputiale (Skrjabin, 1916). Mis female worms are still avail¬ 
able for study but unfortunately they are in a poor state of préservation ; the single male 
worm he studied has been lost. The female worms are clearly of the Aplectana type. 
They do not differ morphologically from Aplectana macintoshii females described in the 
présent study. However the male worms described by Le Van Hoa was characterized 
by a long and robust gubernaculum and the presence of 12 pairs of small papillae near 
the anus and on the tail and 5 pairs of large preanal subventral papillae. This is markedly 
different from .4. macintoshii and other Aplectana spp. in Africa. Le Van Hoa also de¬ 
scribed the spiculés as being markedly short (14 p.m) and relatively wide. Both the proxi¬ 
mal and distal ends were illustrated as being blunt and open-ended. This is most unusual 
for the Cosmocercinae and it is possible that the male worm was poorly fixed or that an 
error in observation was made. 

Semenov (1929) described male and female cosmocercoids from anurans in Russia 
under the name Raillietnema praeputiale (Skrjabin). His description as well as that of 
Neoraillielncma praeputialis (Skrjabin) sensu Kozak, 1969, from Czechoslovakia is clearly 
referrable to A. macintoshii (see discussion under this species). 

11. Aplectana ranae (Walton, 1931) n. comb. 

Oxysomatium ranae Walton, 1931. 

Specimens examined : USNM 50769 (1 female, type specimen). 

Locality : Phillipines. 

Host : Bana magna. 


Source : MNHN, Paris 


Discussion 


A redescription of this specics is not given here since there are no male specimens 
available for study. According to Walton the caudal end of males is characterized by 
6 pairs of simple preanal, 2 pairs of adanal, and 2-3 pairs of postanal papillae. I he tail 
is slender and sharply pointed in both sexes. This distinguishes this species from A. 
macintoshii, the only other species reported from Asia. Howevcr, the original description 
is not detailed and this species should be reexamined when more material bccomes avail¬ 
able. 

The type female specimen lias a cephalic extremitv similar to that observed in gravid 
female A. macintoshii. The lips are relatively small and the three tooth-like projections 
of the anterior end of the oesophagus are short and blunt. In addition, narrow latéral 
alae and numerous small somatic papillae are présent. The reproductive System is typical 
of the genus Aplectana and thus this specics is reclassified herein as Apleclanu ranae (Walton, 
1931) n. comb. 


12. Aplectana vercammeni Le Van Hoa, 19(52 

Locai.ity : Congo, Africa. 

Host : Bufo sp. 

Discussion 

The type specimens of this species hâve been lost. .4. vercammeni most closely rcsemhles 
A. macintoshii in the shape of the male and female tail, number and distribution of caudal 
papillae in males, and appearance of the spiculés. A gubernaculum was not reported 
but Le Van Hoa had only one male worm and this structure may he weakly developed as 
in A. macintoshii. However, A. vercammeni can he distinguished from A. macintoshii 
in that it has a much longer oesophagus with a narroiver hulh. 


Species of doubtful status 

13. Oxysoma perezi Gendre, 1911 

Oxysomatium perezi 'Gendre, 1911) Skrjabin, 1916. 

Aplectana perezi (Gendre, 1911) Yorke & Maplestone, 1926. 

O. perezi from Chamaeleo gracilis of French Guinea was inadequatelv described and 
the type specimens are unavaliable. The species has not been reported since the original 
description. It is clear from the description that 0. perezi is a Cosmocercidae and that 
it belongs either to Aplectana or Oxysomatium. However, because the female reproductive 
tract was not described it is not known to whicli of these généra it should he assigned. The 
shape of the female tail, distribution of the few illustrated caudal papillae in males, and 
shape and size of the spiculés (290 (im long) and gubernaculum (85 jim long) suggest that 


Source : MNHN, Paris 


— 987 — 


it may be conspccific with A. hylambatis which occurs in the saine locality in West Africa. 
Howcver, the description is too incomplète to détermine the status of this species and O. 
perezi is designated a species inquirenda. 


NeARCTIC AND NEOTROPICAL SPECIES 

New World species of Aplectana hâve not been examincd in detail herein. An anno- 
tated list is provided of species which can defînitely be placed in the genus from published 
descriptions. 


14. Aplectana bonariensis (Gutierrez, 1945) Lent & Freitas, 1948 

(Syn. : Oxysomatium bonariensis Gutierrez, 1945.) In Bufo arenarurn of Brazil ; also in 
B. arenarurn and B. dorbignyi of Uruguay (Lent & Freitas, 1948). 

Lent & Freitas (1948) pointed out that the distal extremity of the spiculés hâve a 
membrane-like expansion which is not fixed in shape as indicated by Gutierrez. 

15. Aplectana chilensis Lent & Freitas, 1948 

(Syn. : Oxysomatium chilensis (Lent & Freitas, 1948) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 
1951 : Neyraplectana chilensis (Lent & Freitas, 1948) Skrjabin, Schikhobalova & Lagodovskaya, 
1961.) In Rhinoderma darwini of Chili. 


16. Aplectana crossodactyli nom. nov. 

(Syn. : y eyraplectana travassosi Vicente & Santos, 1970 ; nec Aplectana travassosi (Gomes 
& Motta, 1976.)) In Crossodactylus gaudichaudi of Brazil. 

This species was not described in detail. It is similar to A. delirae and based on orig¬ 
inal descriptions these species cannot be readily distinguished. 

17. Aplectana orucifer Travassos, 1925 

(Syn. : .Y eyraplectana crucifer (Travassos, 1925) Ballesteros-.Mârquez, 1945; Oxysomatium 
crucifer (Travassos, 1925) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951.) In Bufo crucifer of Brazil. 

Travassos (19311») republished his original description and added two illustrations, 
a latéral view of the male caudal end and a latéral view of the female. 

18. Aplectana delirae (de Fabio, 1971) n. comb. 

(Syn. : N eyraplectana delirae de Fabio, 1971.) In Bufo crucifer of Brazil. 

As noted above A. delirae may be conspecific with A. crossodactyli. 


Source : MNHN, Paris 


— 988 — 


19. Aplectana hamatospicula Walton, 1940 

(Syn. : Aplecturis hamatospicula (Walton, 1940) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951 ; 
Oxysomatium hamatospiculum (Walton, 1940) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951.) In 
Bufo peltacephalus of Cuba, Hyla exemia of Mexico and Microhyla carolinensis of Florida ; also 
in Bufo taladei of Cuba (Babus, 1973). 


Neither the original description nor redescriptions (see Walton, 1941 ; Barus, 1973) 
of this species indicated the location of ovaries in female worms. Specimens studied bv 
Walton (not designated as types) were examined (USNM 42053). The female reproduc¬ 
tive tract is typical of Aplectana. 


20. Aplectana hoffmani Bravo Hollis, 1943 

(Syn. : Oxysomatium hoffmani (Bravo Hollis, 1943) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 
1951.) In Scaphiopus multiplicatus, Bufo marinus of Mexico ; also in B. marinus of Costa Rica 
(Brenes & Bravo Hollis, 1959). 

The reproductive System of females of this species was not described in detail, however, 
A. hoffmani is markedly similar to A. itzocanensis described in the same publication and 
from the same host. 


21. Aplectana itzocanensis Bravo Hollis, 1943 

(Syn. : Oxysomatium itzocanensis (Bravo Hollis, 1943) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 
1951.) In Scaphiopus multiplicatus of Mexico; also in Bufo marinus of Costa Rica (Brenes & 
Bravo Hollis, 1959) and Bufo horribilis of Mexico (Cabai.lero Deloya, 1974). 


The original description shows clearly that hoth ovaries are anterior to the vulva. 


22. Aplectana longicaudata Walton, 1929 

(Syn. : Oxysomatium longicaudatum (Walton, 1929) Walton, 1923.) In Rana pipiens of Illi¬ 
nois, United States ; also reported in R. catesbeiana (Brandt, 1936 ; Lank, 1971) and in Plelhodon 
glutinosus and Gyrinophilus porphyriticus (Fischthai., 1955) of the U.S. 

Syntypes of this species hâve been examined (USNM 50768) to confirm the classifi¬ 
cation to genus. 

23. Aplectana lopesi Jorge da Silva, 1955 

In llyla fuscooaria of Brazil. 


Source : MNHN, Paris 


— 989 — 


24. Aplectana membranosa (Schneider, 1866) Miranda, 1924 

(Syn. : Leplodera membranosa Schneider, 1866 ; Oxysomaliurn membranosum (Schneider, 1866) 
Skrjabin, Schikhobalova &■ Mozgovoi, 1951.) In Rana sp. (?) of Brazil ; also reported in Leplo- 
dactylus ocellatus of Brazil (Miranda, 1924) and L. ocellatus and Ceratophrys americana of Uruguay 
(Lrnt & Freitas, 1948). 

The original description is too inadéquate to differentiatc this species. Nevertheless, 
Miranda (1924) descrihed an Aplectana sp. under this spécifie name and his révision is 
followed. 


25. Aplectana meridionalis Lent & Freitas, 1948 

(Syn. : Oxysomaliurn meridionalis Lent & Freitas, 1948) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgo¬ 
voi, 1951 ; Neyraplectana meridionalis (Lent & Freitas, 1948) Skrjabin, Schikhobalova & Lago- 
dovskaya, 1961.) In Ceratophrys americana of Uruguay. 

This species is reported for the first time in Pleurodema borelli (Leptodactylidae) of 
Jujuy, Argentina (MNHN 75HD). 


26. Aplectana mexicana (Caballero, 1933) Ballesteros-Mârquez, 1945 

(Syn. : Oxysomaliurn mexicanum Caballero, 1933 : Neoxysomatium mexicanus (Caballero, 1933 
Yamaguti, 1961.) In Dermatopliis mexicanus of Mexico ; also in Dermophis costaricense of Costa 
Rica, Gymnophis mexicanus of El Salvador, Caecilia nigricans of Ecuador, Siphonops annulatus 
of Paraguay (Ubelaker, 1966). 

Spiculé length was reported as 200 p.m. However, from a drawing given with the 
description the spiculé length is approximately 450 pm, and a photograph of a male caudal 
end shows that in some specimens spiculé length is considerablv longer than this. 


27. Aplectana micropenis Travassos, 1925 

(Syn. : Oxysomaliurn micropenis (Travassos, 1925) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 
1951.) In Elosia nasus of Brasil. 

The original description of this species was repuhlished by Travassos (19316) with 
the addition of an illustration of the female tail. 


28. Aplectana papillifera (Araujo, 1977) n. comb. 

(Syn. : Neyraplectana papillifera Araujo, 1977.) In IJromicus typhlus of Brazil. 

This species was clearly illustrated with both ovaries anterior to the vulva. 

29. Aplectana pudenda Pallarés A: Maciel, 1974 
In Bufo paracnemis, Leplodactylus ocellatus, Hyla spegazzini, H. punclata of Paraguay. 

4. 4 


Source : MNHN, Paris 


— 990 


30. Aplectana pusilla Miranda, 1924 

(Syn. : Oxysomatium pusillum (Miranda, 1924) Bavlis, 1927J In Ampliisbaena sp. <>f Brazil. 

31. Aplectana raillieti Travassos, 1925 

(Syn. : Oxysomatium raillieti (Travassos, 1925) Baylis, 1927.) In Ampliisbaena alba of Brazil. 

32. Aplectana rysavyi Barils & Coy Otero, 1969 
In Cadea palirostrata of Cuba. 


33. Aplectana travassosi (Gomes & Motta, 1967) n. comb. 

(Syn. : l'reitasoxyascaris travassosi Gomes & Motta, 1967.) In Liophis miliaris of Brazil. 

Type specimens were examined (IOC 19.102b, f) and Freitasoxyascaris is synonymized 
with Aplectana. 


34. Aplectana vellardi Travassos, 1926 

(Syn. : Neyraplectana vellardi (Travassos, 1926) Ballesteros-Mârquez, 1945 ; Oxysomatium 
vellardi (Travassos, 1926) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951.) In Bufo marinus of Bra¬ 
zil ; also in Hylodes miliaris, II. guntheri, Elosia nasus of Brazil (Travassos, 19316). 


This species is reported herein from Bufo sp. of Exu, Brazil (MNHN 263U). A. vel¬ 
lardi has one large unpaired papilla on the anterior lip of the anus and a short (12 pm), 
wide, poorly chitinized gubernaculum not mentioned in the original description. 


Species incertae sedis 

35. Aplectana cubana Barus, 1972 
In Eleulherodaclylus dimidiatus, E. cuneatus, E. zugi of Cuba. 

Only female worms are known and therefore the species must be left incertae sedis. 
The reproductive tract is apparently typical of Aplectana. 


36. Aplectana incerta Caballero, 1949 

(Syn. : Oxysomatium incertum (Caballero, 1949) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi 1951.) 
In Bufo horribilis of Mexico. 


Source : MNHN, Paris 


— 991 — 


Females were described as prodelphic and this indicates the species belongs in Aplec- 
tana. However, the female worms are small (2.9-3.2 mm long, 200-220 p.m wide) and the 
eggs are relatively large (> 100 uni long). .4. incerta therefore may be a Raillielnema sp. 
and it is Ieft incertae sedis. 


37. Aplectana pintoi Travassos, 1925 

(Syn. : Neyraplectana pintoi (Travassos, 1925) Baliesteros-Mârquez, 1945.) In Hylodes gun- 
theri of Brazil. 

Females were not described and the species is left incertae sedis. Travassos (19316) 
republished his original description, adding an illustration of the anterior end and a latéral 
view of the spiculés. 


Species excluded 


38. Ascaris foecunda Itudolphi, 1819 

(Syn. : Aplectana foecunda (Rudolphi, 1819) Yorke & Maplestone, 192(5; Oxysomatium foecun- 
dus (Rudolphi, 1819) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951). In Ilyla sp. and Rana cornula 
(= Ceratophrys cornuta) of Brazil. 

The original description of this species does not permit identification. A. foecunda 
is a species dubia. 


39. Ascaris unguiculata Rudolphi, 1819 

(Syn. : Aplectana unguiculata (Rudolphi, 1819) Miranda, 1924 ; Oxysomatium unguiculalum 
(Rudolphi, 1819) Baylis, 1927.) In Amphisbaena sp. of Brazil. 

The original description is too brief to permit identification and no illustrations were 
given. Since there are two distinct Aplectana spp. recorded from Amphisbaena (A. pusilla 
and A. raillieti) it appears that A. unguiculata cannot be identified and it is designated 
a species dubia. Worms described by Miranda (1924) under the name Aplectana ungui¬ 
culata Rudolphi are probably conspecific with A. pusilla. 


40. Oxyuris dubia Leidy, 1856 

(Syn. : Aplectana dubia (Leidy, 1856) Travassos, 1931 ; Oxysomatium dubia (Leidy, 1856) 
Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951.) In Bufo americanus and Salamandra rubra ( ?) of 
the United States. 

The original description of this species does not permit identification, even to super- 
family. O. dubia is a species dubia. 


Source : MNHN, Paris 


— 992 — 


41. Aplectana americana Walton, 1929 

(Syn. : Oxysomalium americanum (Walton, 1929) Skrjabin, Schikhobalova & Mozgovoi, 1951.) 
In Rana pipiens, R. palustris, R. calesbeiana of the United States. 

One male type specimen of this species (USNM 50765) has been examined. A. ame¬ 
ricana is synonvmous with Cosmocercoides dukae (Holl, 1928). 

42. Aplectana congolense Schuurmans Stekhoven, 1937 

In the body cavity of Phrynobatrachus graneri of the Congo. 

A. congolense is known only from three female worms. Type specimens are not avail- 
able for study and the original description is inadéquate. However, one figure shows 
that the oesophagus is tvpical of the Family Atractidae. It is designated a species dubia. 

43. Aplectana fusiforme Savazzini, 1928 

In Leptodactylus sp. of Brazil. 

The description of this species is inadéquate. An unclear photograph of a male worm 
indicates the présence of a paired row of large preanal papillae. These are possibly plec- 
tancs typical of Cosmocerca. A. fusiforme is designated a species dubia. 

44. Aplectana gigantica Olsen, 1938 

This species was recently transferred to the Kathlaniidae as Megalobatrachonema 
gigantica (Olsen, 1938) Baker, 1980. 

45. Aplectana lynae Kennedy, 1977 

In Rana aurora of British Columbia, Canada. 

This species has rosette papillae in males and therefore it belongs in the genus Cosmo¬ 
cercoides. The species is probably synonymous with Cosmocercoides dukae (Holl, 1928) 
which is widely distributed in North America and has heen reported in R. aurora of Cali¬ 
fornia. 


46. Aplectana mauritanica Lôpez-Neyra, 1947 
In Rana esculenta of Spain. 

A. mauritaniens is known from a single male worm which is not available for study. 
An illustration of the male caudal end is most similar to Orneoascaris numidicum (Seurat, 


Source : MNHN, Paris 


— 993 — 


1917) (= Amplicaecum numidicum) (Ascarididae) known from European and North Afri- 
can anurans. These species are probablv synonymous. A. mauritanicus is designated 
a species dubia. 


47. Aplectana uropeltidarum Crusz & Ching, 1975 

This species was recently reclassified as Cosmocercella uropeltidarum (Crusz & Ching, 
1975) Baker & Crusz, 1980. 


Key to Aplectana species 
(Species of doubtful status hâve been excluded.) 

l-(20) Caudal papillae numerous and small, not readily distinguished from the somatic papillae. 

2- (3) Proximal third of spiculés séparated from distal portion by a constriction. A. vellardi 

3- (2) Spiculé shaft tubular between extremities. 

4- (9) Tail of male divided into distinct thick proximal portion and spike-like distal portion. 

Distal end of spiculé bluntly pointed. 

5- (6) Spiculés short, weakly developed, tapering gradually from wide capitulum to blunt distal 


end. A. delirae (? — A. crossodactyli) 

6- (5) Spiculés well developed, with thick-walled shaft. 

7- (8) Wide latéral alae (30 pm) near posterior end, lacking markedly large, unpaired preanal 

papilla. A. chilensis 

8- (7) Latéral alae narrow near posterior end, with markedly large unpaired digitiform preanal 

papilla. A. meridionalis 

9- (4) Tail of male not divided into thick and thin portion. 

Distal end of spiculés sharply pointed. 

10- (15) Tail of male slender throughout its length. 

11- (12) Distal half of male tail with few papillae. A. crucifer 

12- (11) Distal half of male tail with numerous (> 5 pairs) papillae. 

13- ( 14) Oesophagus markedly long in females (> 900 pm), slender and with a markedly small 

bulb. 

Caudal papillae regularly distributed in pairs. A. vercammeni 

14- (13) Oesophagus in females relatively short ( < 725 pm) and robust, with large bulb. 

Caudal papillae irregularly distributed on tail, not ail occurring as pairs. .4. macinloshii 

15- ( 10) Tail of male relatively thick, tapering gradually to pointed distal end. 

16- (17) Gubernaculum inconspicuous. A. papillifera 

17- ( 16) Gubernaculum well chitinized. 

18- ( 19) Male tail relatively short (155 pm). A. lopesi 

19- (18) Male tail relatively long (240-325 pm). A. acuminata 

20- (l) Caudal papillae not numerous on tail, distinguished by their size from the smaller somatic 

papillae. 

21- (22) Spiculés relatively wide (280 pm long, 30 pm wide). A. raillieti 

22- (21) Spiculés not markedly wide. 

23- (24) Male tail thick and bluntly pointed, with elongate, strongly chitinized spiculés and large 

irregularly distributed caudal papillae. A. rysavyi 

24- (23) Male tail conical and sharply pointed. 


Source : MNHN, Paris 












— 994 — 


25- (26) Spiculés inconspicuous, markedly short and wide. A. praeputialis 

26- (25) Spiculés conspicuous, markedly longer than wide. 

27- (38) Spiculés sharply pointed. 

28- (29) Posterior half of female tail with markedly thick body cuticle. .4. leesi 

29- (28) Body cuticle on female tail not markedly thick. 

30- (31) Spiculés markedly short (100 p.m). A. micropenU 

31- (30) Spiculés not markedly short (100 pm). 

32- (33) Spiculés markedly long (450 pm). A. mexicanum 

33- (32) Spiculés less than 350 pm long. 

34- (35) Male tail conical, tapering gradually to distal point. A. travassosi 

35- (34) Male tail with elongate, filament-like distal point. 

36- (37) Male with six pairs of large preanal papillae. -4. ranae 

37- (36) Male with (ive pairs of large preanal papillae. .4. longicaudalum 

38- (27) Spiculés with modified distal extremity. 

39- (46) Distal end of spiculés in form of an apical dépréssion or divided into two projections. 

40- (41) Distal end of spiculés in form of an apical dépréssion. A. linstowi 

41- (40) Distal end of spiculés divided into two projections. 

42- (43) Distal projections of spiculés unequal, bluntly pointed, surrounded by a membranous sheath. 

A. hamatospicula 

43- (42) Distal projections of spiculés equal, sharply pointed, not surrounded by a membranous 

sheath. 

44- (45) Spiculés < 225 pm and gubernaculum 71 pm long in males 2.0-2.5 mm long. 

A. membranosa 

45- (44) Spiculés 110 pm and gubernaculum 49 pm long in males 2.0 mm long. ... A. pus ilia 

46- (39) Distal end of shaft of spiculés sharply pointed, with alate or membranous structures 

attached. 

47- (50) Distal end of spiculés with two alate structures on opposite sides of spiculé shaft. 

48- (49) Alate structure equal. A. brumpti 

49- (48) Alate structures unequal. A. brygooi n. sp. 

50- (47) Distal end of spiculés with membranous structures not alate in form. 

51- (54) Membranous sheath forming clear vesicle around distal 50 pm of spiculé shaft and extending 

slightly beyond the terminal end of the shaft. 

52- (53) 5 pairs of preanal caudal papillae présent in males. A. itzocanensis 

53- 152) 9-12 pairs of preanal caudal papillae présent in males. .4. hoffmani 

54- (51) Membranous structure forming clear vesicle beyond distal end of the spiculé shaft. 

55- (56) One large sublateral pair of preanal caudal papillae présent in addition to 2 rows of sub¬ 

ventral preanal papillae in males. A. pudentla 

56- (55) Preanal caudal papillae ail occurring in 2 subventral rows. 

57- (58) Posterior border of anus with bilobed mamelon-like protubérance. A. courdurieri 

58- (57) Posterior border of anus lacking mamelon-like protubérance. 

59- (60) Tail of male with two pairs of adjacent postanal papillae close to anus. A. chamaeleonis 

60- (59) Two pairs of adjacent postanal papillae in mid-region of tail of male. 

61- (62) Anterior lip of anus in males with one unpaired and three pairs of papillae. 

A. hylambâtis 

62- (61) Anterior lip of anus in males with one unpaired and one pair of papillae. 

A. bonariensis 


Source : MNHN, Paris 



















— 995 — 


Acknowledgements 

Dr. S. Willmott, of the Commonwealth Institute of Helminthology, and Dr. A. Chabaud, 
of the Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, kindly supplied facilities. Dr. D. Gibson 
(British Muséum), Dr. J. R. Lichtenfels (U.S. National Muséum), Dr. I). Corrèa Gomes (Insti- 
tuto Oswaldo Cruz), Dr. G. Hartwich (Zoologisches Muséum, Berlin) and Dr. F. Frandsen (Danish 
Bilharziasis Laboratory) lent specimens for study. This study was supported by a NATO Post- 
doctoral Research Fellowship from the National Sciences and Engineering Research Council of 
Canada. 


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Source : MNHN, Paris 


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Manuscrit déposé le 18 mars 1980. 


Source : MNHN, Paris 


Bull. Mus. nain. Hisl. 


I., Paris, 4 e sér., 2, 1980, 
4 : 999-1012. 


Beveridgiella n. gen., Dessetostrongylus n. gen. 
(Nematoda. Trichostrongyloidea) 
parasites de Marsupiaux australiens 


Résumé. Deux nouveaux genres parasites de Marsupiaux australiens sont décrits : Beve¬ 
ridgiella n. gen. comprenant B. iota (Mawson, 1960) n. cb. comme espèce-type, B. inglisi (Mawson, 
1973), n. cb., B. calabyi (Mawson, 1973) n. cb. et B. pearsoni n. sp. ; Dessetostrongylus n. gen. 
comprenant D. moorhousei n. sp. comme espèce-type et D. maudii n. sp. Ces deux nouveaux genres, 
proches du genre Woolleya Mawson, 1973, sont caractérisés par un synlophe chez lequel la pointe 
des crêtes cuticulaires est orientée de la droite vers la gauche mais selon un axe oblique. La femelle 
de Beveridgiella, parasite de Myrmecobiidae et Peramelidae, est didelphe et possède une pointe 
caudale. Les spiculés du mâle sont divisés en deux branches. Les crêtes cuticulaires sont en nombre 
plus élevé que chez Dessetostrongylus, parasite de Dasyuridae, dont la femelle est monodelphe et 
dépourvue de pointe caudale et chez le mâle duquel les spiculés sont divisés en trois branches. 

Abstract. Beveridgiella n. gen., Dessetostrongylus n. gen. I.Xematoda, Trichostrongyloidea) 
parasites of Australian Marsupials. — Two new généra parasitic in Australian marsupials arc 
proposed : Beveridgiella n. gen. with B. iota (Mawson, 1960) n. comb. as type species, B. inglisi 
Mawson, 1973) n. comb., B. calabyi (Mawson, 1973) n. comb., B. pearsoni n. sp. Thèse are 
parasites of Myrmecobiidae and Peramelidae. Dessetostrongylus n. gen. with D. moorhousei n. sp. 
as type species, and D. maudii n. sp. These are parasites of Dasyuridae. These two new généra 
arc characterized by a synlophe with crests oriented in an oblique axis from right to left. Beve¬ 
ridgiella is didelphic, the female possesses a caudal point, the spiculés divide into two distal points 
and the cuticular crests are more numerous than in Dessetostrongylus. This latter genus is mono- 
delphic ; the female lacks a caudal point and the spiculés divide into three distal points. 


En faisant la révision des Trichostrongyloidea parasites de Marsupiaux australiens, 
M.-C. Durette-Desset et A. G. Chabaud (travail sous presse) sont amenés à isoler une 
lignée autonome caractérisée par l'existence de structures céphaliques très primitives 
(six lèvres, capsule buccale et dent œsophagienne dorsale bien développées), d’un synlophe 
n’ayant jamais toutes ses arêtes perpendiculaires à la paroi du corps et d’une bourse cau¬ 
dale qui, au moins chez les formes peu spécialisées, possède des côtes 2 — 3 — 4 grandes 
et opposées aux 5 — 6 petites et groupées. 

Le genre le plus représentatif de cette lignée est Woolleya Mawson, 1973. 


* Laboratoire de Zoologie (Vers), associé, au CNRS, Muséum national d'Histoire naturelle, 43, rue 
Cuvier. 75231 Paris Cedex 05. 


Source : MNHN, Paris 


— 1000 — 


Nous traitons ici les espèces proches de Woolleya, qui n ont plus le synlophe primitif 
limité aux arêtes ventrales caractéristique de ce genre et qui possèdent un axe oblique. 

Le matériel-type est déposé soit dans les collections du Muséum national d Histoire 
naturelle (MNHN), soit dans celles du South Australian Muséum (SAM). 


DESCRIPTION DES ESPÈCES 


1. Beveridgiella iota (Mawson, 1960) n. gen. n. comb. 

Syn. : Nicollina iota Mawson, 1960; Woolleya iota (Mawson, 1960) Mawson, 1973. 

Hôte : Perameles nasilla Geoffroy, 1804. 

Origine géographique : Nadgee, NSW. Coll. P. Haycock, 28.V11.1978. 

Localisation : Intestin grêle. 

Matériel de redescription : 9 mâles, 19 femelles MNHN 97 HD coparasites de Peramelistron- 
gy!us skeda.itns Mawson, 1960, et Tetrabothriostrongylus mackerrasae Mawson, 1960. 

Redescription (fig. 1) 

Petits Nématodes très enroulés le long de leur ligne ventrale. Deirides très petites, 
situées au niveau du pore excréteur. Striation transversale bien marquée, surtout au niveau 
de la queue de la femelle. 

Tête : En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles céphaliques sub¬ 
médianes, six papilles labiales externes et six papilles labiales internes. Présence de six 
lèvres, d'un anneau buccal bien distinct, d’une dent dorsale et d’une vésicule céphalique. 

Synlophe : Dans les deux sexes, corps parcouru longitudinalement par des crêtes 
cuticulaires qui débutent en arrière de la vésicule céphalique et disparaissent juste en avant 
de la bourse caudale et au niveau de l’anus chez la femelle. Axe d’orientation oblique dirigé 
de la ligne ventrale-droite vers la ligne dorsale-gauche. 10 crêtes : 4 dorsales, 6 ventrales, 
subégales. 

Mâle 

Six mâles mesurés : Corps long de 1,8-2,1 mm, largeur maximale : 43-49 pm. Vésicule 
céphalique haute de 46-62 (im sur 23-27 pm de large. Anneau nerveux et pore excréteur 
situés respectivement à 135-201 pm et 161-236 pm de l’apex. Œsophage long de 201-254 pm. 

Bourse caudale avec côtes 2, 3 et 4 bien séparées des 5 et 6 qui, elles-mêmes, sont rap¬ 
prochées. Côtes 9, 10 et phasmides bien individualisées. Gubernaculum haut de 52-57 pm. 
Spiculés égaux et très fins, longs de 205-247 pm : leur extrémité est bifide dans le quart 
distal, la branche médiane est un peu plus petite et aiguë, tandis que la branche latérale 
est plus forte et bilobée à son extrémité. 

Femelle 

Six femelles mesurées : Corps long de 2,2-2,8 mm, largeur maximale : 51-75 pm. Vési¬ 
cule céphalique haute de 52-58 pm sur 26-42 pm de large. Anneau nerveux et pore excré- 


Source : MNHN, Paris 


— 1001 — 



Fig. 1. — Heveridgiella iota (Mawson, 1960) n. gen., n. comb. A, $, extrémité antérieure, vue laté¬ 
rale ; B, $, tête, vue apicale ; C, Ç, région de la vulve et de l’ovéjecteur, vue latérale droite ; D, $, 
détail du pore excréteur et des deirides, vue ventrale ; E, (J, coupe transversale au milieu du corps ; 
F, Ç, extrémité de la queue, vue ventrale ; G, Ç, queue, vue latérale gauche ; H, (J, bourse caudale, 
vue ventrale ; I, cJ, spiculé gauche disséqué, vue latérale ; J, (J, cône génital, vue ventrale ; K, (J, 
gubernaculum, vue latérale ; L, $, forme aberrante de la queue, vue latérale. 

A, C, à E, G à I, L, éch. : 40 pm ; B, éch. : 20 pm ; F, J, K, éch. : 10 pm. 


Source : MNHN, Paris 










— 1002 — 


tenir situés respectivement à 152-167 pm et 194-225 pm de l’apex. Œsophage long de 251- 
271 [lin. 

Didelphie. La longueur de l’ovéjecteur est de 186-212 pm. Il est très asymétrique. 
La branche utérine antérieure mesure 240-268 pm, contient 3 œufs au maximum, alors 
que la branche postérieure mesure 77-145 pm et contient 1 ou zéro œuf. Œufs hauts de 54- 
69 pm sur 26-34 pm de large. La vulve s’ouvre à 347-399 pm de la pointe caudale. Queue 
longue de 57-68 pm, bilobée légèrement à droite, avec une pointe de 7-11 pm située à gauche. 
Une des 19 femelles avait une queue de forme différente (fig. 1, L) mais tous les autres 
caractères étaient comparables. 

2. Beveridgiella calabyi (Mawson, 1973) n. comb. 

Syn. : Nicoüina calabyi Mawson, 1973. 

Hôte : Myrmecobius fascialus Waterhouse, 1836. 

Origine géographique : Western Australia. 

Matériel oe redescription : 2 femelles, 1 morceau antérieur et un morceau postérieur de mâle, 
paratypes. Coll. P. M. Mawson, HC 5453. 



F ' c - 2. — Beveridgiella calabyi (Mawson, 1973) n. comb. : A, tète, vue apicale ; I{, ,d., a 
dorsale; C, <J, coupe transversale du corps. Beveridgiella inglisi (Mawson, 1973) 
coupe transversale du corps. 

A, B, D, éch. ; 20 pm ; C, éch. : 30 pm. 


niveau de la dent 
î. comb. : D, 


Source : MNHN, Paris 




1003 — 


Redeschiption 

Tête : En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles céphaliques, six 
papilles labiales externes, six papilles labiales internes et six lèvres. Présence d’une dent 
dorsale (fig. 2, A, B). 

Synlophe : Dans les deux sexes, corps parcouru longitudinalement par des crêtes 
cuticulaires. Axe d’orientation oblique dirigé de la ligne ventrale-droite vers la ligne dor¬ 
sale-gauche. 9 arêtes : 5 ventrales et 4 dorsales. Les arêtes ventrales gauches sont les plus 
développées (fig. 2, C). 

3. Beveridgiella inglisi (Mawson, 1973) il. comb. 

S y N. : Nicollina inglisi Mawson, 1973. 

Hôte : Myrmecobius fascialus Waterhouse, 1836. 

Origine géographique : Western Australia. 

Matériel : 2 femelles et 6 morceaux, paratypes. 

Nous donnons simplement une description du synlophe qui n’était pas connu. N’ayant 
pas de spécimen mâle à notre disposition, la description est faite uniquement chez la femelle 
(fig. 2, D). Axe d’orientation oblique allant de la ligne ventrale-gauche vers la ligne dorsale- 
droite. 10 arêtes : 6 ventrales et 4 dorsales. Les deux arêtes ventrales gauches sont les plus 
développées, les deux dorsales droites sont fortes. 

4. Beveridgiella pearsoni n. sp. 

Hôte : Isoodon macrourus (Gould, 1842). 

Origine géographique : Townsville, Queensland. Coll. : M. C. Durette-Desset. 

Matériel-type : Mâle holotype et femelle allotype MNHN 36 Hl) ; paratypes MNHN 36 HD 
et SAM V 2701, coparasites d’ Asymmetracanlha lasmaniensis Mawson, 1960, Mackerraslron- 
gylus peramelis (Johnston et Mawson, 1938). M. isoodon Durette-Desset et Cassone, 1981, et 
Peramelistrongylus skedastos Mawson, 1960. 

Localisation : Intestin grêle divisé en six segments de longueur équivalente. Matériel récolté 
dans chacun d’eux : n<> 1 = 48 <?, 57 Ç ; n® 2 = 117 <J, 155 $ ; n° 3 = 20 21 $ ; n° 4 = 

37 cJ, 45 $ ; n° 5 = 45 <£, 58 Ç ; n° 6 = négatif. 

Description des adultes (fig. 3) 

Petits Nématodes bien enroulés le long de leur ligne ventrale. Deirides très petites, 
situées au niveau du porc excréteur. Striation transversale bien marquée, surtout au niveau 
de la queue de la femelle. 

Tête : en vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles céphaliques sub¬ 
médianes, six papilles labiales externes et six papilles labiales internes. Présence de six 
lèvres, d’un anneau buccal bien distinct, d’une dent dorsale et d’une vésicule céphalique. 

Synlophe : Dans les deux sexes, corps parcouru longitudinalement par des crêtes cuti- 
laires qui débutent en arrière de la vésicule céphalique et disparaissent juste en avant de 
la bourse caudale et au niveau de l’anus chez la femelle. Axe d’orientation oblique dirigé 


Source : MNHN, Paris 


— 1004 — 



Fig. 3. — Beveridgiella pearsoni n. sp. Adultes. A, <$, extrémité antérieure, vue latérale droite ; li, J. 
tête vue apicale ; C, détail du porc excréteur et des deirides, vue ventrale ; D, coupe transversale 

au milieu du corps ; li, $, région de la vulve et de l'ovéjecteur, vue latérale droite ; F, $, queue, vue 

latérale droite ; G, Ç, extrémité caudale, vue dorsale gauche ; H, (J, bourse caudale, vue ventrale ; 
I, <J, cône génital, vue ventrale ; J, (J, côte dorsale ; K, (J, spiculé gauche disséqué, vue dorsale ; L, (J, 
gubernaculum, vue latérale ; M, id., vue ventrale. 

A, C, E, F, H, K, éch. : <iü pm ; B, éch. : 20 pm ; D, J, éch. : 15 pm ; L, M, I, G, éch. : 10 pm. 


Source : MNHN, Paris 












— 1005 — 


de la ligne ventrale-droite vers la ligne dorsale-gauche. 10 crêtes : 4 dorsales, 6 ventrales. 
Les crêtes sont de taille subégale sauf les deux ventrales gauches qui sont plus fortes. 

Mâle 

Sept mâles mesurés : corps long de 2,7-3,8 mm ; largeur maximale 37-51 pm. Vésicule 
céphalique haute de 57-61 pm sur 23-26 pm de large. Anneau nerveux et pore excréteur 
situés respectivement à 147-176 pm et 248-282 pm de l’apex. Œsophage long de 252-267 pm. 

Bourse caudale avec côtes 4 longues et côtes 6 et 8 parallèles. La distribution des côtes 
est à peu près régulière mais il y a cependant une tendance vers côtes 2 séparées des 3 — 
4 — 5, elles-mêmes séparées des 6. Gubernaculum haut de 35-49 pm. Spiculés égaux, ailés, 
longs de 121-139 pm, divisés en deux branches dans leur partie distale (sur environ 1 /5 e 
de la hauteur), les deux pointes sont aiguës mais la pointe médiane est un peu moins longue. 

Femelle 

Sept femelles mesurées : corps long de 3,9-5,2 mm ; largeur maximale 56-63 pm. Vési¬ 
cule céphalique haute de 59-72 pm sur 23-28 pm de large. Anneau nerveux et pore excré- 



Fig. 4. — Beveridgiella pearsoni n. sp. Quatrième stade larvaire. <J. A, extrémité antérieure, vue laté¬ 
rale droite ; B, tête, vue latérale ; C, (J, id., vue apicale ; D, coupe transversale au milieu du corps ; 
$, E, région de la vulve et de l’ovéjecteur, vue latérale gauche ; F, queue, vue latérale gauche ; t J, 
G, queue, vue latérale droite. 

A, D, E, F, G, éch. : 40 pm ; B, éch. : 20 pm ; C, éch. : 10 pm. 


Source : MNHN, Paris 







— 1006 — 


teur situés respectivement à 156-213 pm et 255-368 pm de 1 apex. Œsophage long de 262- 
368 pm. La longueur totale de l’ovéjecteur est de 159-203 pm. Il est légèrement asymétrique 
avec la branche antérieure du vestibule plus développée. La branche utérine antérieure 
mesure 243-361 pm et contient cinq œufs au maximum, tandis que la branche postérieure 
mesure 233-305 pm et contient quatre œufs au maximum. Œufs hauts de 47-58 pm sur 
27-32 pm de large. La vulve s’ouvre à 655-915 pm de la pointe caudale. Queue longue 
de 54-77 pm, bilobée à droite, avec une pointe caudale de 10-14 pm située à gauche. 


Description du quatrième stade larvaire (fig. 4) 

Matériel : 2 mâles et 1 femelle, trouvés dans la muqueuse des segments 4 et 5 du grêle. 

Tête : sans vésicule céphalique, ni dent dorsale, ni lèvres, mais présence d’un anneau 
buccal bien développé. En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles cépha¬ 
liques submédianes et six papilles labiales externes. 

Synlophe : dans les deux sexes, l’axe d’orientation est oblique, dirigé de la ligne ven- 
trale-droite vers la ligne dorsale-gauche comme chez l’adulte, mais plus proche du plan 
sagittal. Face dorsale entièrement inerme, tandis que la face ventrale est parcourue longi¬ 
tudinalement par 7 crêtes dont une située en face de chaque champ latéral. Les deux crêtes 
ventrales gauches sont les plus fortes. 

Mâle : corps long de 1,66-1,70 mm ; largeur maximale : 31-28 pm. De l’apex à l’anneai. 
nerveux : 122, 127 pm, au pore excréteur : 200, 175 pm. Œsophage long de 210, 194 pm. 
Queue longue de 38, 63 pm. 

Femelle : corps long de 1,91 mm ; largeur maximale : 33 pm. Anneau nerveux et port 
excréteur situés respectivement à 117 pm et 177 pm de l’apex. Œsophage long de 192 pm 
Queue longue de 89 pm. L’asymétrie des ébauches génitales est beaucoup plus marquéi 
chez la larve que l’asymétrie de l’ovéjecteur chez l’adulte. 


Discussion 

Pour des raisons que nous exposons plus loin, nous pensons que les spécimens ci-dessus 
appartiennent au même genre que les trois espèces précédentes. 

Ils se différencient de ces trois espèces par des spiculés plus courts pour une longueui 
du corps à peu près équivalente. De plus, en comparaison avec nos spécimens, chez B. iota. 
la morphologie de la côte dorsale est différente et la branche latérale du spiculé est bilobée 
chez B. inglisi, les deux arêtes dorsales droites sont plus développées ; enfin, chez B. calabyi 
l’extrémité de la branche externe du spiculé est crochue et il existe un écusson cuticulain 
autour de la vulve. 

Nous pensons donc que les spécimens de Ylsoodon sont nouveaux et nous les nommom 
Beveridgiella pearsoni n. sp. en les dédiant au Dr J. C. Pearson b 


1. Nicollina sp. Mawson, I960, ne peut pas être identifiée à B. pearsoni à cause de la taille des spi 
cules. r 


Source : MNHN, Paris 


— 1007 — 


5. Dessetostrongylus moorhousei n. gen. n. sp. 

Hôte : Anlechinus swainsonii (Waterhouse, 1840). 

Origine géographique : Nadgee, NSW, 26.VII.1978. Coll. : D. M. Spratt. 

Matériel-type : mâle holotvpe et femelle allotype MNHN 90 HD ; paratypes : 3 mâles, 5 femelles 
MNHN 90 HI) et SAM V 2702-V 2709. Coparasites de Dessetostrongylus maudit n. sp. Patri- 
cialina sp. et Woolleya sp. 

Localisation : Intestin grêle. 

Autre matériel : 1 mâle et 3 femelles en mauvais état MNHN 109 II et 110 HD chez deux Smin- 
thopsis leucopus (Gray, 1842), originaires de Round Hill, Tasmanie. 


Description (fig. 5) 

Très petits Nématodes bien enroulés le long de leur ligne ventrale. Deirides très petites, 
situées au niveau du pore excréteur. 

Tête : présence de six lèvres, d’un anneau buccal bien distinct, d’une dent dorsale et 
d’une vésicule céphalique. En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre papilles 
céphaliques submédianes et six papilles labiales externes. 



Fig. 5. — Dessetostrongylus moorhousei n. gen., n. sp. A, $, extrémité antérieure, vue latérale gauche ; 
B, $, vue apicale ; C, <J, coupe transversale au milieu du corps ; D, Ç, queue, vue latérale gauche ; 
E, <J, bourse caudale et spiculés, vue ventrale ; F, tJ, pointes du spiculé droit, vue ventrale ; G, <?, 
gubernaculum, vue ventrale ; H, id., vue latérale ; I, cône génital, vue ventrale ; J, détail du pore 
excréteur et des deirides, vue ventrale. 

A, D, E, J, éch. : 40 pm ; B, C, éch. : 20 pm ; F, éch. : 50 pm ; G à I, éch. : 10 pm. 


Source : MNHN, Paris 







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Synlophc : Le corps est parcouru dans les deux sexes par des crêtes cuticulaires qui 
délnitent en arrière de la vésicule céphalique et disparaissent juste en avant de la bourse 
caudale chez le mâle et au niveau de l’anus chez la femelle. Axe d’orientation oblique dirige 
de la ligne ventrale-droite vers la ligne dorsale-gauche. 6 crêtes subégales dont une en face 
de chacun des quatre champs et deux ventrales gauches. Il existe deux dilatations cuti¬ 
culaires, une dorsale gauche et l’autre en face du champ latéral droit. 

Mâle 

Quatre mâles mesurés : corps long de 0,98-1,35 mm, largeur maximale : 33-39 [Ain. 
Vésicule céphalique haute de 43-57 pm sur 21-25 pm de large. Anneau nerveux et pore 
excréteur situés respectivement à 84-102 pm et 119-139 pm de l’apex. Œsophage long de 
175-199 pin. 

Bourse caudale avec membrane accessoire. Côtes 2 — 3 — 4 plus développées que 
les 5 — 6. Côtes 6 et 8 parallèles. Côtes 9 et 10 bien individualisées. Bord postérieur de la 
bourse caudale prolongé par une petite pointe médiane caractéristique. Spiculés très courts, 
égaux, longs de 84-94 pm, ailés. Ils se divisent en trois rameaux. L’extrémité du rameau 
externo-latéral, le. plus développé, est recourbé du côté médian. Les extrémités des rameaux 
médians se terminent au même niveau et sont aiguës. Gubernaculum haut de 28-32 pm. 

Femelle 

Six femelles mesurées : Corps long de 1,48-1,84 mm, largeur maximale : 50-61 pm- 
Vésicule céphalique haute de 48-54 pm sur 22-31 pm de large. Anneau nerveux et pore 
excréteur situés respectivement à 88-143 pm et 133-176 pm de l’apex. Œsophage long 6 e 
172-228 pm. 

Monodelphie. Ovéjecteur long de 52-65 pm. Utérus long de 144-198 pm contenant 
trois œufs au maximum. Œufs hauts de 59-61 pm sur 28-41 pm de large. La vulve s ouvre 
à 135-175 pm de la queue. Il n’y a pas de languette vulvaire, mais la cuticule est dilatée 
antérieurement et postérieurement à la vulve. Queue longue de 61-77 pm. 


6. Dessetostrongylus maudii n. sp. 


Hôte : Antechinus swainsonii (Waterhousc, 1840). 

Origine géographique : Nadgee, NSW, 26.VII.1978. Coll. : D. M. Sphatt. 
Matériel-type : mâle holotype, femelle allotype 90 HD, 2 mâles, 2 femelles paratvpes 
90 HD et SAM V 2710-2718. 

Localisation : Intestin grêle. 


MNHN 


Description (fig. 6) 

Très petits Nématodes, bien enroulés le long de leur ligne ventrale. Deirides très petit* ! 
situées au niveau du pore excréteur. t 

Tête : présence de six lèvres, d’un anneau buccal bien distinct, d’une dent dorsah^ 
d’une vésicule céphalique. En vue apicale, la tête porte deux amphides, quatre p a P' 
céphaliques submédianes et six papilles labiales externes. >t(lS 

Synlophe : Dans les deux sexes le corps est parcouru longitudinalement par des (;r 
cuticulaires qui débutent en arrière de la vésicule céphalique et disparaissent juste en aV ‘ 


— 1009 — 



IG - 6- — Desseloslroneylus rnaudii n. sp. A, ?, extrémité antérieure, vue latérale gauche ; B, $, vue 
apicale ; C, $, détail du pore excréteur et des deirides, vue ventrale ; D, coupe transversale du corps ; 
E > ?. id. ; F, <?, bourse caudale, cône génital et gubernaculum, vue ventrale ; G, ç?, gubernaculum, 
Vue latérale ; H, spiculé droit disséqué, vue latérale ; I, $, queue, vue latérale droite. 

A, C à I, éch. : 40 pm ; B, éch. : 20 pm. 


I e a Bourse caudale et au niveau de l’anus chez la femelle. Axe d’orientation oblique dirige 
la li gne ventrale-droite vers la ligne dorsale-gauche. 5 arêtes dont 3 ventrales gauches 
„ " S fort es et 2 dorsales droites. Il existe, en plus, selon les spécimens, soit 2 cretes dorsales 
§ a ‘« c hes (fi g . 6> D)) soit t crête et ! bosse cuticulaire (fig. 6, E). Les crêtes sont orientées 

P e ndiculairement à la paroi du corps. 

c ,. S j x mâles mesurés : Corps long de 1,3-1,6 mm ; largeur maximale : 43-51 pm. Vésicule 
Italique haute de 53-56 pm sur 21-31 pm de large. Anneau nerveux et pore excreteur 















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situés respectivement à 86-108 pm et 121-153 pm de l’apex. Œsophage long de 210-261 pm. 
Bourse caudale avec membrane accessoire. Côtes 2, 3, 4 nettement séparées des 5 6 

groupées ; côtes 6 et 8 parallèles. Côtes 9 et 10 bien individualisées. Spiculés égaux, longs 
de 180-198 pm, ailés, divisés en rameaux. L’extrémité du rameau externo-latéral, la plus 
développée, est crochue ; celles des rameaux médians sont aiguës. Gubernaculum haut 
de 52-58 pm. 

Femelle 

Six femelles mesurées : corps long de 1,6-2,3 mm ; largeur maximale 60-95 pm. Vési¬ 
cule céphalique haute de 47-63 pm sur 33-47 pm de large. Anneau nerveux et pore excré¬ 
teur situés respectivement à 91-140 pm et 123-184 pm. Œsophage long de 186-250 pm. 

Monodelphie. Ovéjecteur long de 77-94 pm. Utérus long de 142-312 pm contenant 
4 œufs au maximum. Œufs de 60-68 pm sur 30-33 pm. La vulve s’ouvre à 123-169 pm 
de la queue. La languette vulvaire est très développée. Queue longue de 67-86 pm. 

Discussion 

Pour des raisons que nous exposerons plus loin, nous pensons que les deux espèces 
ci-dessus appartiennent au même genre. 

Elles se différencient l’une de l’autre par la forme du synlophe, par la présence d’une 
languette vulvaire et d’un crochet sur l’extrémité de la branche externe du spiculé chez 
la seconde espèce. 

Nos spécimens appartiennent donc à deux espèces distinctes. Nous nommons la pre¬ 
mière D. moorhoiisei n. sp. en la dédiant au Dr D. E. Mooriiouse et nous nommons la seconde 
D. maudii n. sp. en la dédiant à Mr. V. Maudi. 


JUSTIFICATION ET DÉFINITION DES NOUVEAUX GENRES 

Le synlophe s’est révélé, chez les Trichostrongyloïdes de Mammifères euthériens, être 
un caractère essentiel pour comprendre l’évolution du groupe (cf. Durette-Desset et 
Chabaud, 1977). 

Le genre Woolleya, tel qu’il a été défini par Mawson en 1973, possède, sous un aspect 
relativement homogène, des synlophes variés à des stades d’évolution différents. Il devient 
donc nécessaire de scinder le genre. L’espèce-type, W. sprenli, a trois crêtes ventrales gauches 
et présente donc le type le plus simple, comparable à ceux de Viannaia Travassos, 1914, 
ou de Suncinema Durette-Desset, 1974. L’évolution de ce type de synlophe peut se faire 
suivant les deux processus évolutifs suivants : 

a. — Orientation de la pointe des crêtes de la droite vers la gauche puis selon l’axe frontal 

Le processus est connu, avec preuves ontogéniques à l’appui : 

chez les Marsupiaux américains : transformation de Viannaia en Viannella (cf. 
Durette-Desset, 1971), ontogenèse du genre Traoassostrongylus (cf. Du rette-Desset, 


Source : MNHN, Paris 


— 1011 — 


— chez les Insectivores Soricoidea : passage du genre Suncinema au genre Longistriata 
(cf. Durette-Desset, 1974). 

b. — Orientation de la pointe des crêtes de la droite vers la gauche puis selon un axe 
oblique 

Le quatrième stade larvaire de Beveridgiella pearsoni reste proche de Woolleya car 
il a trois grosses crêtes ventrales gauches et conserve une face dorsale inerme, mais il pré¬ 
sente déjà un axe oblique avec quatre petites crêtes supplémentaires. B. pearsoni adulte 
a un axe plus oblique (c’est-à-dire plus proche de l’axe frontal) et possède 9 crêtes dont la 
taille tend à s’égaliser. Il s’agit donc d’un processus évolutif différent de celui qui est connu 
chez les Marsupiaux américains et les Insectivores Soricoidea. 

Chez les Marsupiaux australiens, nous trouvons donc : 

— un synlophe primitif (du type Viannaia ou Suncinema) avec seulement 3 crêtes 
ventrales ; les espèces ayant ce synlophe sont conservées dans le genre Woolleya sensu 
stricto (espèce-type W. sprenti) ; 

— un synlophe avec pointes des crêtes dirigées de la droite vers la gauche selon l’axe 
frontal ; les espèces ayant ce synlophe seront groupées avec Patricialina phascogale (travail 
en préparation) ; 

— un synlophe avec pointes des crêtes orientées de la droite vers la gauche selon 
un axe oblique. 

Les six espèces étudiées ci-dessus entrent dans cette catégorie et nous les séparons 
donc de Woolleya. Elles se répartissent en deux groupes : les quatre premières sont didelphes, 
possèdent une pointe caudale chez la femelle, ont un spiculé à deux pointes et des crêtes 
cuticulaires en nombre plus élevé. Ce sont des parasites de Peramelidae et de Myrmeco- 
biidae. 

Les deux dernières espèces sont monodelphes, n’ont pas de pointe caudale chez la 
femelle, ont un spiculé à 3 pointes et un nombre plus faible de crêtes cuticulaires. Ce sont 
des parasites de Dasyuridae. 

Bien que très proches les uns des autres, les parasites des Dasyures ont certains élé¬ 
ments plus évolués (monodelphie, absence de pointe caudale) mais les spiculés paraissent 
plus primitifs (3 pointes au lieu de 2) de même que le synlophe (crêtes moins nombreuses). 

Il n’y a donc pas d’évolution parallèle des caractères mais à nouveau une évolution 
divergente. Il semble donc utile d’attribuer à chaque groupe la valeur de genre. Nous défi¬ 
nissons ces deux genres de la façon suivante : 

Beveridgiella n. gen. Trichostrongyloidea. 

Tête avec 6 lèvres, capsule buccale bien développée, dent dorsale et vésicule céphalique pré¬ 
sentes. Synlophe avec pointes des crêtes dirigées de la ligne ventrale-droite vers la ligne dorsale- 
gauche. Nombre de crêtes supérieur à 6, dont un plus grand nombre de ventrales. Spiculés à deux 
branches. Tendance des côtes 6 et 8 à être parallèles. Didelphie. Vulve située dans le cinquième 
postérieur du corps. Présence d’une pointe caudale chez la femelle. 

Parasites de Myrmecobiidae et Peramelidae. 

Espèce-type : Beveridgiella iota (Mawson, 1960) n. comb. (= Nicollina iota Mawson, 1960). 

Autres espèces : B. calabyi (Mawson, 1973) n. comb. ; B. inglisi (Mawson, 1973) n. comb. ; 
B. pearsoni n. sp. 

Ce nouveau genre est dédié au Dr I. Beveridge. 


Source : MNHN, Paris 


— 1012 — 


Dessetostrongylus n. gen. Trichostrongyloidea. 

Tète avec 6 lèvres, capsule buccale bien développée, dent dorsale et vésicule céphalique pré¬ 
sentes. Synlophe avec pointes des crêtes dirigées de la ligne ventrale-droite vers la ligne dorsale- 
gauche. Nombre de crêtes inférieur à 7. Spiculés très courts, à 3 branches. Côtes 2, 3 et 4 bien 
séparées des côtes 5 et 6. Monodelphie, ovéjecteur très court, vulve, très proche de l’anus, située 
dans le dixième postérieur du corps. Pointe caudale absente chez la femelle. 

Parasites de Dasyuridae. 

Espèce-typf. : Dessetostrongylus moorhousei n. sp. 

Autre espèce : D. maudii n. sp. 

Ce nouveau genre est dédié au Dr Marie-Claude Durette-Desset. 


Remerciements 

Je voudrais remercier ici le Dr M.-C. Durette-Desset et le Pr A. G. Chabaud qui m’ont 
aidé pour la rédaction du manuscrit. Mes remerciements vont également à Mrs P. Mawson et 
aux Drs I. Beveridge et D. M. Spratt qui m’ont aimablement envoyé du matériel, et à M me 
R. Tcheprakoff pour la préparation des planches. 


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 


Durette-Desset, M.-C., 1971. — Essai de classification des Nématodes Héligmosomes. Corré¬ 
lation avec la paléobiogéographie des hôtes. Mém. Mus. natn. Ilist. nat., Paris, nlle sér.. 
sér., A, Zool., 49 : 126 p. 

Durette-Desset, M.-C., 1974. — Nématodes (Trichostrongyloidea) parasites d’un Marsupial de 
Guyane. Annls Parasit. hum. comp., 49 (5) : 555-556. 

Durette-Desset, M.-C., 1974. — Nouveaux Nématodes Trichostrongyloidea parasites d’insecti¬ 
vores Soricidés du Népal : description de Suncinema murini n. gen. n. sp., forme relique 
montrant les liens qui unissent les Molineinae et certains Héligmosomes. Bull. Mus. natn. 
Hist. nat., Paris, 3e sér., n» 136, Zool. 100 (1973) : 759-774. 

Durf.tte-Desset, M. C., et A. G. Chabaud, 1981. — Nouvel essai de classification des Nématodes 
Trichostrongyloidea. Annls Parasit. hum. comp. ( Sous presse.) 

Johnston, T. H., et P. M. Mawson, 1938. — Some Nematodes from Australian marsupials. Rec. 
S. Aust. Mus., Adelaide, 6 : 187-198. 

Mawson, P. M., 1960. — Nematodes belonging to the Trichostrongylidae, Subuluridae, Rhab- 
diasidae and Trichuridae from bandicoots. Aust. J. Zool., 8 (2) : 261-284. 

Mawson, P. M., 1973. — Amidostomatinae (Nematoda : Trichostrongyloidea) from Australian 
marsupials and Monotremes. Trans. R. Soc. S. Aust., 97 (4) : 257-279. 

Travassos, L., 1914. — Trichostrongylideos brazileiros (III nota previa). Brazil Med., 28 (34) : 
325-327. 

Manuscrit déposé le 24 juin 1980. 


Source : MNHN, Paris 


Bull. Mus. nain. Hist. nat., Paris, 4 e sér., 2, 1980, 
section A, n° 4 : 1013-1017. 


The description of the male Pseudorictularia disparilis 
(Irwin-Smith, 1922) 

(Nematoda, Physalopteridae) 
from Northern Australia 

by L. Owen and D. E. Moorhouse * 


Résumé. — Le mâle de Pseudorictularia disparilis (Irwin-Smith, 1922) est décrit chez trois 
espèces de Grenouilles : Litoria inermis (Peters), L. nigrofrenata (Giinther) et Rana daemeli (Stein- 
dachner), et chez le Marsupial Dasyurus hallucatus (Gould). Les mensurations de 28 femelles sont 
données. 

Abstract. — The male Pseudorictularia disparilis (Irwin-Smith, 1922) is described from 
3 species of frogs ; Litoria inermis (Peters), L. nigrofrenata (Giinther) and Rana daemeli (Stein- 
dachner), and the northern native cat Dasyurus hallucatus (Gould). Additional measurements 
from 28 female worms are also presented. 


Introduction 

Irwin-Smith (1922a) described worms from the alimentary tract of a skink (Hinula sp.) 
which she named Rictularia disparilis. Later (Irwin-Smith, 19226), she identified the 
skink as Lygosoma entrecasteauxii. Dollfus and Desportes (1945) reviewed the genus 
Rictularia and erected a monotypic genus Pseudorictularia based on Irwin-Smith’s species. 
Yamaguti (1961) included this genus within the family Rictulariidae. But Chabaud 
(1975) commented that while it seemed to belong in the Physalopteridae, it was not suffi- 
ciently well-known to classify. 

Recently female P. disparilis were found in association with males in 3 species of frogs 
and in a native cat. As Irwin-Smith’s description was based on only 2 specimens, the 
opportunity was taken to obtain additional measurements from 28 females and to describe 
the males. 


Materials and methods 

The host animais were loaned by the Queensland Muséum. Four of 30 Rana daemeli 
(Steindachner) from El Arish were infected, as were 1 of 4 from Port Douglas and 3 of 70 

* Department of Parasitology, University of Queensland, St Lucia, Queensland, Australia, 4067. 


Source : MNHN r Paris 



— 1014 — 


from Cooktown ; 11 of 19 Litoria nigrofrenata (Günther) from Cooktown, a single specimen 
from Tozer Gap and 1 of 4 Litoria inermis from Cooktown, ail in Queensland. A single 
Dasyurus hallucalus from Adelaide River, Northern Territory, was also infected. 

Five L. inermis from Wakooka were uninfected as were 1 L. nigrofrenata from Cape 
Melville ; 1 from Iron Range ; 1 from Coen and 2 from Cape York and 1 D. hallucalus from 
Bamaga, ail in Queensland, and 1 D. hallucalus from unknown locality. 

Ail specimens were located in the stomach. 

Ail worms were cleared and mounted in lactophenol. 


Description of the male 

The body is opaque when preserved, widest at one third length from the head, tapering 
slowly to the head^while maintaining width posteriorly to the caudal alae (fig. IA). 



Source : MNHN, Paris 







— 1015 — 


Mean body length 4.70 mm, with a width of 0.16 mm at the pharyngeal-intestinal junction. 
The cuticle is transversely striated at 1.5 |xm intervals, except for areas covered by spines. 
The left side is ornamented by spines extending in an asymmetric row, with the spines 
alternating in the direction in which they face (fig. IB). The spines commence 0.35 mm 
from the anterior extremity and continue until 1.66 mm from the posterior ; 238 spines 
in ail in a specimen 5.36 mm long. The spines are mostly uniform in size but at both 
extremities they are slightly reduced, contrary to the females where spines at the extrem- 
ities are reduced by one half (Irwin-Smith, 1922a). The spines are 21 pm high, 21 pm 
wide and 29pm from point to point of adjacent spines facing the same direction. The spines’ 
anchor ridge, as described by Irwin-Smith (1922a), is présent in the males but is not so 
prominent as in the females. The head consists of 2 latéral pseudolabia constricted from 
the body by a ridge of tissue, possibly the cervical collarette. Each pseudolabium has 
2 papillae, dorsal and ventral with a médian amphid. The right pseudolabium is armed 
with a stout, conical tooth 5 p,m high and 9 pm wide at the base ; it is typical of the phv- 
salopterids. Internai to the tooth is a tripartite mound of tissue, with each summit crowned 
by a single denticle (fig. IC). The denticle of the left pseudolabium has a structure sim- 
ilar to that of the right but without the external tooth, giving the lips an asymmetric appea- 
rance. The terminal mouth leads to a short, narrow, unarmed buccal capsule. The 
glandular pharynx expands markedly at the junction with the muscular portion. Thorn- 
like cervical papillae occur just anterior to the nerve ring. The oval excretorv pore is 
posterior to the cervical papillae. The pharynx is protected by valves where it enters 
the intestine. The single testis widens to become the séminal vesicle which temporarily 
constricts to emerge as the vas deferens. The ductus ejaculens is demarcated by its darker 
colour from the vas deferens and terminâtes at the cloaca (fig. IA). The caudal alae do 
not meet ventrally and terminate prior to the extremity, 0.08 mm before the base of a 
0.08 mm mucronate tip. The surface is papillate (fig. 2). There are 9 pairs of papillae ; 



Fie. 2. — Showing papillate appearancc of caudal alae. 


Source : MNHN, Paris 



— 1016 — 


4 pairs are preanal, 1 pair adanal, and the remainder postanal (fig. 1D). The first 3 exter- 
nal preanal pairs of papillae hâve hypodermal extensions making thera pedunculate but 
not to the extent of the typical physalopterids. The spiculés are unequal, with the left 
(0.215 mm) longer than the right (0.070 mm). Both spiculés taper to points with the right 
spiculé having a bulbous base. 

Specimens hâve been deposited in the Queensland Muséum (male G11808 and female G11809) ; 
the Australian Muséum, Sydney; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (n° 389 HD) ; the 
South Australian Muséum. Adelaide and the U.S. National Muséum Helminthological Collection, 
Beltsville Parasitological Laboratory, Beltsville, Maryland, USA. 


Discussion 


Due to the lack of a description of the male, P. disparilis (Irwin-Smith, 1922), the 
position of this taxon has been in doubt. The nematodes hâve been classified as Rictu- 
laria disparilis (frwin-Smith, 1922a), as Pseudorictularia disparilis (Dollfus and Desportes. 
1945) ; placed in the Physalopteridae by Skhjabin, Schikhobalova and Sobolev (1949) : 
and lately in the Dogielinae (Physalopteridae) by Skhjabin and Sobolev (1964). 

The discovery of the male P. disparilis allows its definite taxonomie position to be 
determined. The suggested classification is : Order Spirurida ; Family Physalopteridae : 
Subfamily Proleptinae ; Tribe Thubunainea ; because males hâve 3 pairs of pedunculate 
papill-e, a buccal capsule is présent ; there is no ventral unification of caudal alae ; the 
spiculés are unequal ; the papillate appearance of the ventral surface of the alae, the prés¬ 
ence of the mucron tip to the tail ; the asymmetrical lip dentition ; females hâve the vulva 
near the pharyngeal-intestinal junction, and eggs are embryonated when deposited. (The 
hosts of Thubunaea are reptiles, the hosts of Physalopteroides ~re reptiles and amphihians, 
and Pseudorictularia's hosts are reptiles, amphibians and mammals.) 


Acknowledgements 


We would like to thank Mr Greg Berry for bringing the amphibian’s physalopterids to our 
attention. We would also like to thank Mr G. Ingram, Curator of Amphibians, and Dr M. Archer, 
Curator of Mammals, Queensland Muséum, for access to the museum’s collections. 


Table I. — Measurements of male and female Pseudorictularia disparilis (Irwin-Smith, 1922). 


Male (6) (a) Female (28) 
Range Range 


Body length (mm) 

Body width (b) (mm) 

Total pharynx length (mm) 
Muscular pharynx length (mm) 
Distance from head 


3.46-5.36 5.06-9.73 

0.13-0.20 0.13-0.33 

0.80-1.50 0.90-2.60 

0.13-0.26 0.13-0.33 


Source : MNHN, Paris 









— 1017 — 


Table I. — (Suite.) 



Male (6) (a) 

Female (28) 

Cervical papillae (mm) 

0.15-0.20 

0.12-0.26 

Nerve ring (mm) 

0.15-0.19 

0.07-0.26 

Excretory pore (mm) 

0.20-0.25 

0.16-0.33 

Caudal length 

(Cloaca to tip) (mm) 

0.11-0.21 


Caudal alae length (mm) 

0.20-0.43 


width (mm) 

0.13-0.33 


Spiculé length right (pm) 

62-130 



116-330 


Spiculé width right (pm) 

8-16 


left (pm) 

4.5-5.5 


Number of spines 

68-226 

122-178 

Number of spines at vulva 


12-26 

Distance of vulva 

from head (mm) 


0.53-1.30 



29-41 

width (pm) 


19-29 


(a) , number of spccimens examined in parenthèses. 

(b) , width measured at pharyngeal-intestinal junction. 


REFERENCES 


Chabaud, A. G., 1975. — C.I.H. Keys to the nematode parasites of vertebrates. No. 3 ptl, Com- 
monwealth Agricultural Bureaux, Farnham Common : 27 p. 

Dollfus, R. P., and G. Desportes, 1945. — Sur le genre Rictularia Froelich, 1802 (Nematodes : 

Spiruroidea). Annls Parasit. hum. comp., 20 : 6-34. 

Irwin-Smith, V., 1922a. — A new nematode parasite of a lizard. Proc. Linn. Soc. N.S.W., 47 : 
311-318. 

— 1922è. — Notes on nematodes of the genus Physaloptera. Part IV. The Physaloptera of 
Australian Lizards (cont.). Proc. Linn. Soc. N.S.W., 47 : 415-427. 

Skrjabin, K. I., Editor, 1969. — Key to Parasitic Nematodes. Vol. 1, Spirurata and Filariata. 

Israël Program for Scientific Translations. 1969 I.P.S.T. Press Jérusalem : 497 p. 
Skrjabin, K. I., and A. A. Sobolev, 1964. — Osnovi nematodologii. Vol. 12. Spirurata : Physa- 
lopteroida. (In Russian.) Moscow Izdat. Akad. Nauk. SSSR : 334 p. 

Yamaguti, S., 1961. — Systema Helminthum. Vol. 3. The Nematodes of Vertebrates. Interscience 
Publishers, New York : 1261 p. 

Manuscrit reçu le 30 mai 1980. 


Source : MNHN, Paris 















, 














-V -U 







Bull. Mus. 


natn. Hist. nat., Paris, 4 e sér., 2, 1980, 
section A, n° 4 : 1019-1057. 


Lumbrineridae (Annélides Polychètes) abyssaux 
récoltés au cours de campagnes 
du Centre Océanologique de Bretagne 
dans l’Atlantique et la Méditerranée 

par Tomoyuki Miura * 


Résumé. - L’ensemble des individus appartenant à la famille des Lumbrineridae représenté 
dans les collections du COB est étudié. Les animaux ont été récoltés au cours de campagnes réa¬ 
lisées en Méditerranée en 1970-1971 (Polymède) et en Atlantique de 1971 à 1976 (Walda, Biogas I- 
VI, Norbi et Incal). Quinze espèces appartiennent à la faune abyssale, et parmi elles dix espèces 
sont eurybathes et cinq bathyales ou abyssales. Nous décrivons trois espèces nouvelles pour la 
science à partir de cette collection. La redescription de trois autres espèces provenant de zones 
littorales, à l’occasion de la révision de deux genres, Lumbrinerides et Lumbrineriopsis, conduit 
à créer trois autres espèces nouvelles. 

Abstract. — The study treats the abyssal species of the family Lumbrineridae collected by 
the Centre Océanologique de Bretagne. The material was collected in the Mediterranean Sea 
in 1970-71 (Polymède) and in the Atlantic Océan from 1971 to 1976 (Walda, Biogas I-VI, Norbi 
and Incal). Ten eurybathyal and five bathyal or abyssal species are reported from great depths. 
Three of them are new to science. Two généra, Lumbrinerides and Lumbrineriopsis, are reviewed 
and three shallow water species are redescribed as new species as a conséquence of this révision. 


En 1969, le CNEXO 2 a commencé à réaliser un programme d’étude des communautés 
benthiques abyssales avec la campagne Noratlante organisée par le Centre Océanologique 
de Bretagne. Elle a été suivie par Polymède (Méditerranée, 230-4 700 m, 1970-1971), Walda 
(golfe de Guinée, 80-5 100 m, 1971), Biogas I-VI et Polygas (golfe de Gascogne, 280-4 800 m, 
1972-1974), Norbi 3 (mer de Norvège, 2 500-3 800 m, 1975) et Incal (Atlantique Nord-Est, 
600-4 800 m, 1976). Les données des prélèvements et les résultats quantitatifs des commu¬ 
nautés benthiques ont été partiellement publiés par Chardy et al. (1973) et Dinet et al. 
(1973) pour la campagne Polymède, Laubier et Sibuet (1977) pour les campagnes Biogas 
et Dahl et al. (1976) pour la campagne Norbi. 

La connaissance faunistique des Polychètes abyssaux de l’Atlantique Est résulte des 
expéditions du « Porcupine » (1868-1870), du « Challenger » (1872), de « L’hirondelle », de 

* Centre Océanologique de Bretagne, B. P. 337, 29273 Brest Cedex. Adresse nouvelle : Océan Research 
Institute, University oj Tokyo, 15-1, Minamidai-1, Nakano-ku, Tokyo, 164 Japon. 

1. Contribution du D.E.Oc. du Centre Océanologique de Bretagne. 

2. Centre National pour l'Exploitation des Océans. 

3. Organisée par le CNEXO et « Swedish Natural Science Research Council ». 


Source : MNHN, Paris 



— 1020 — 


la « Princesse-Alice » et du « Scottia » (1885-1910), enfin de la Swedish deep-sea expédition 
(1947-1948). Cependant, elle reste encore très insuffisante, contrairement à celle de l’Atlan¬ 
tique Ouest, étudiée plus synthétiquement ces dernières années par Hartman (1965) et 
Hartman et Fauchald (1971). A partir du matériel récolté par le Centre Océanologique 
de Bretagne au cours de ses nombreuses campagnes, Laubier (1973 et 1974), Desbruyères 
et Laubier (1977) et Desbruyères (1978) ont cependant décrit quelques formes nou¬ 
velles. 

De nombreux auteurs ont publié récemment des études systématiques régionales pour 
la famille des Lumbrineridae : Fauchald (1970) pour l’Ouest du Mexique, Orensanz 
(1973) pour l'Argentine, Imajima et Higuchi (1975) pour le Japon et Ramos (1976) pour 
la Méditerranée. On connaît aujourd’hui plus de 190 espèces dans cette famille ; parmi 
elles, 64 ont été récoltées à des profondeurs excédant 200 m, 31 à des profondeurs supé¬ 
rieures à 1000 m, 19 à des profondeurs de 3 000 m et une seule espèce ( Paraninoe hartmanae 
Levenstein, 1977) est connue à des profondeurs excédant 7 000 m. Hartman et Fauchald 
(1971) ont signalé 12 espèces atlantiques abyssales ; enfin, quelques espèces sont décrites 
par McIntosh (1903) et par Fauvel (1914). 

Au total, 1 400 individus provenant de diverses collections 1 ont été observés pour 
notre étude. Ramos (1976) a souligné la difficulté de l’identification des espèces de cette 
famille, mais cette difficulté est renforcée dans le cas des espèces abyssales dont les spé¬ 
cimens sont petits et en général incomplets. C’est pour cette dernière raison que nous avons 
attaché beaucoup d’importance aux caractères de la région antérieure : mâchoires, man¬ 
dibules, prostomium, rang d’apparition du premier crochet simple, etc. 

Parmi les quatre paires de mâchoires, la morphologie de la troisième paire est la plus 
importante et souvent utilisée comme un critère pour l’identification des espèces ou la 
classification des groupes dans un genre ; la sous-division du genre Lumbrineris par Fau¬ 
chald (1970) repose sur ce caractère. Pour éviter les confusions entre la structure de la 
mâchoire III avec des dents ou des expansions aliformes, nous avons ajouté une explica¬ 
tion à la formule maxillaire en détaillant davantage la description de cette mâchoire. La 
formule maxillaire pour chaque type de mâchoire III est : M III = A -F A (une expansion 
aliforme non dentelée), M III = A2 + A2 (une expansion aliforme bidentée), - - - - ; M III = 
B -f B (deux expansions aliformes non dentelées), M III = B2 + B2 (deux expansions 
aliformes bidentées), - - - - . Par exemple, la distinction entre Lumbrineris latreilli (Audouin 
et Milne-Edwards, 1833) et L. coccinea (Renier, 1804) était peu nette en se fondant seule¬ 
ment sur la formule maxillaire ancienne « M III = 2 -f- 2 » ; en réalité, la formule de la 
première espèce doit être écrite « M III = A2 + A2 » et celle de la seconde doit être « M III = 
B + B ». 

Dans ce travail, nous signalons 15 espèces abyssales parmi lesquelles trois espèces 
sont nouvelles pour la science ; de plus nous avons créé trois espèces nouvelles à partir des 
spécimens littoraux réexaminés au cours de la révision des genres Lumbrinerides et Lum- 
brineriopsis. 


1. Le tri du matériel a etc assuré par le Centre National de Tri d’Océanographie Biologique (CENTOB) 


Source : MNHN, Paris 



— 1021 — 


Clé des genres de Lumbrineridae abyssaux 


1. Branchies présentes. Ninoe Kinberg, 1865 

1'. Branchies absentes. 2 

2. Protubérances vasculaires présentes. Paraninoe Levenstein, 1977 

2'. Protubérances vasculaires absentes. 3 

3. Crochets simples toujours bidentés. 4 

3'. Crochets simples multidentés. 5 

4. Mâchoire IV dentelée. Lumbrineriosis Orensanz, 1973 

4'. Mâchoire IV non dentelée. Lumbrinerides Orensanz, 1973 

5. Mâchoires III et IV blanches. Prostomium souvent avec des antennes. Augeneria Monro, 1930 
5'. Mâchoires III et IV noirâtres. Prostomium sans antennes.... Lumbrineris Blainville, 1826 


Genre AUGENERIA Monro, 1930 


Le genre Augeneria a été créé par Monro (1930) pour un Lumbrineridae aberrant 
possédant des antennes prostomiales. Fauchald (1970) l’a considéré comme un synonyme 
du genre Lumbrineris (on connaît en effet des espèces de Lumbrineris possédant des organes 
nucaux évaginables). Depuis, Orensanz (1973) puis Imajima et Higuchi (1973) ont remar¬ 
qué l’homogénéité du genre Augeneria au point de vue maxillaire. Nous adopterons cette 
position pour signaler la présence d’une espèce d.’Augeneria dans les grandes profondeurs. 


Augeneria tentaculata Monro, 1930 
(Fig. 1, A-D) 


Augeneria tentaculata Monro, 1930 : 140-142, fig. 52, a-k ; 1936 : 155-156 ; Hartman, 1964 : 
119, pl. 37, figs 3 et 4 ; 1967 : 430, fig. 17, 14, h-i ; Averincev, 1972 : 187, pl. 37, figs 11 et 12 ; 
Orensanz, 1973 : 369-371, pl. 11, figs 1-8 : Imajima et Higuchi, 1975 : 7-9, fig. 1, a-g. 

Matériel étudié : Collection « Discovery », du large de Signy Island, South Orkneys, 3 syn- 
tvpcs d 'Augeneria tentaculata Monro, 1930, BMNH ZK 1930.10.8.1690-1700. — Norbi CP 14 (6), 
KR 16 (1), DS 03 (5). DS 14 (6), DS 16 fl), DS 17 (3), DS 18 (4) : Incal KR 03 (1), CP 01 (1) : 
Biogas I DS 01 (2), DS 14 (1) ; Biogas II DS 30 (3), DS 33 (1), DS 35 (2) : Biogas III DS 48 (1). 
DS 49 (1) ; Biogas IV DS 51 (3), DS 52 (8), DS 60 (1) ; Biogas V DS 65 (2), DS 67 (2), DS 67 (2), 

DS 70 (1) ; Biogas VI CP 09 (1), CP 17 (1), CP 22 (1), DS 78 (1), DS 86 (1) ; Polygas DS 15 (2), 

DS 18 (5), DS 22 (6) ; Walda DS 01 (1), DS 04 (1), DS 05 (7), DS 10 (3), DS 13 (1), DS 14 (3), 

DS 16 (1), DS 24 (1), DS 25 (5), DS 28 (1), DS 31 (1) ; Polymède II DS 22 (1). 


Remarque 

Aucun échantillon n’est complet ni mûr. Chez les grands spécimens, trois antennes 
partiellement cachées par le péristomium sont visibles ; elles sont rudimentaires chez les 
juvéniles et on ne les observe qu’après éclaircissement par l’acide lactique. Les mandi¬ 
bules sont translucides chez les juvéniles et s’élargissent au cours de la croissance ; il existe 
de trois à cinq stries concentriques antérieurement (fig. 1, A). La formule maxillaire est : 

4, 8 


Source : MNHN, Paris 










— 1022 — 


M I = 1 + 1, MII= (2-3) + (2-3), M III = B + B (de couleur blanche et bordées de noir), 
M IV = 1 + 1 (de couleur blanche et bordées de noir) (fig. 1, B). Les plaques de soutien 
sont triangulaires et pointues à l’extrémité. Les mâchoires I possèdent une paire de supports 
rectangulaires (fig. 1, C). 

Cinq espèces et une sous-espèce sont attribuées à ce genre : Augeneria albidentata 
(Ehlers, 1908), A. albidentata sadko (Annenkova, 1952), A. bidens (Ehlers, 1887), A. meteo- 
rana (Augener, 1937), A. polytentaculata Imajima et Higuchi, 1975, et A. tentaculata Monro, 
1930. Toutes ces espèces ont des crochets simples (fig. 1, D) qui apparaissent entre le 13 e 
et le 15 e segments sétigères, les parapodes postérieurs sont bien développés et plus ou moins 
bilobés. Chez les espèces précitées, les auteurs n’ont décrit des antennes que chez les deux 
dernières. A. polytentaculata possède sept antennes occipitales, et A. tentaculata seulement 
trois. 

Distribution : Antarctique ; Pacifique ; Atlantique ; Afrique du Sud ; mer de Nor¬ 
vège ; cosmopolite, profondeur 50-5 121 m. 



A, mandibules ; B, mâchoires III et IV ; C, mâchoires ; D, crochet simple. 


Genre LUMBRINERIDES Orensanz, 1973 

Le genre Lumbrinerides Orenzanz, 1973, est défini par des crochets simples bidentés, 
la mâchoire III possédant deux expansions aliformes non dentelées, la mâchoire IV non 
dentelée et le pygidium discoïdal. 


Source : MNHN, Paris 





— 1023 — 


Nous avons créé une espèce nouvelle à partir des échantillons provenant du golfe 
de Gascogne. La révision du genre nous a conduit à créer deux autres espèces nouvelles 
pour des formes littorales. 


Clé i 


i genre Lumbrinerides 


L. Mâchoire 1 sans denticule accessoire au bord interne. 2 

L'. Mâchoire I avec un denticule accessoire au bord interne. 5 

1". Mâchoire I avec deux denticules accessoires au bord interne. 8 

2. Mâchoire II avec quatre dents. Lumbrinerides jonesi Perkins, 1979 

2'. Mâchoire II avec trois dents. 3 

3. Prostomium très allongé (trois fois plus long que large), 3-5 premiers parapodes petits. Para- 

podes postérieurs situés dorsalement. Lumbrinerides laubieri sp. nov. 

3'. Prostomium allongé (deux fois plus long que large au plus), 7-9 premiers parapodes petits. 

Parapodes postérieurs situés latéralement. 4 

i. Crochets simples présents à partir du 2 e -6 e parapode. Lumbrinerides amoureuxi sp. nov. 

4'. Crochets simples présents à partir du 16 e parapode. 

Lumbrineris acuta sensu Ramos, 1976 
5. Prostomium très allongé (quatre fois plus long que large), 3 premiers parapodes petits. Para¬ 
podes postérieurs situés dorsalement. Lumbrinerides carpinei (Ramos, 1976) 

ô'. Prostomium allongé (une à trois fois plus long que large), plus de 3 premiers parapodes petits. 

Parapodes postérieurs situés latéralement. 6 

S. Crochets simples présents à partir du premier parapode. 7 

3'. Crochets simples présents à partir du 6 e parapode. 

Lumbrinerides crassicephala (Hartman, 1965) 
S". Crochets simples commençant à la partie médiane du corps (à partir du 12 e -20 e sétigère). 

Lumbrinerides acuta (Verrill, 1875) 
7. 8 premiers parapodes petits. Lobes postsétaux de la partie médiane du corps plus longs que 

les soies. Lumbrinerides neogesae sp. nov. 

7'. 6 premiers parapodes petits. Lobes postsétaux de la partie médiane du corps moins longs que 

les soies. Lumbrinerides aberrans (Day, 1963) 

3. Crochets simples absents au 1 er parapode. 9 

3'. Crochets simples présents à partir du 1 er parapode. 10 

9. Crochets simples présents à partir du 3 e -4 e parapode Lumbrinerides dayi Perkins, 1979 

9'. Crochets simples présents à partir du 7 e -8 e parapode. 

Lumbrinerides plalypygos (Fauchald, 1970) 

9*. Crochets simples absents dans la région antérieure. 

Lumbrineris acuta sensu Hartman, 1944 et 1968 

0. Supports de la mâchoire I présents. Lumbrineris acutiformis Gallardo, 1967 

0'. Supports de la mâchoire I absents. Lumbrinerides gesae Orensanz, 1974 


Lumbrinerides laubieri sp. nov. 1 

(Fig. 2, A-D) 

Localité-type : Golfe de Gascogne, 47°34,7' N et 8°38,8' W ; profondeur 2 250 m. 

Matériel étudié : Biogas II DS 32 (1, USNM 58748 ); Biogas IV DS 52 (5), DS 58 (1, NSMT), 
DS 61 (holotype, MNHN AS 406; 1, CENTOB ; 2, NSMT). DS 63 (1. NSMT) ; Biogas VI DS 86 
(2, NSMT), DS 87 (1, USNM 58749 ; 7, NSMT), DS 88 (1, CENTOB : 1, D.E.Oc. du COB ; 11, NSMT) ; 
Polygas DS 18 (2, NSMT). — Le prélèvement DS 61 effectué à l’aide d’une drague épibenthique 

1. Cette espèce est dédiée en hommage sincère à M. L. Laubier. 


Source : MNHN, Paris 






















— 1024 — 


au cours de la campagne Biogas IV du N.O. « Jean Charcot », entre le 6 et le 17 février 1974, com¬ 
prend quatre exemplaires parmi lesquels a été choisi l’holotype déposé dans les collections du Muséum 
national d’Histoire naturelle de Paris sous le numéro AS 406. Les paratypes sont déposés à la 
Smithsonian Institution sous les numéros USNM 58748 et 58749, au National Science Muséum, 
Tokyo sous le numéro NSMT-Pol. P-151, au CENTOB et au D.E.Oc. du COB. 


Description 

Tous les échantillons provenant du golfe de Gascogne sont incomplets. Aucun exem¬ 
plaire ne présente d’indice de maturité sexuelle. Ils mesurent 0,16 à 0,33 mm de largeur 
et comptent entre 6 et 22 sétigères. L’holotype mesure 0,32 mm de largeur et 11,3 mm de 
longueur pour 22 sétigères. Le prostomium est cylindro-conique et possède une petite 
papille à son extrémité. Le rapport de sa longueur à sa largeur varie entre 2,73 et 4,83 
(moyenne 3,67, rapport chez l’holotype 3,00). Les carènes sont absentes (fig. 1, A). En face 
ventrale, le péristomium est plissé et biannelé. 

Les mandibules sont peu pigmentées et s’élargissent en avant ; elles présentent trois 
ou quatre stries concentriques (fig. 2, B). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, M II = 
3 + 3, M III = B + B (deux expansions aliformes sans denticule), M IV = 1 + 1. Les 
plaques de soutien sont longues, larges et triangulaires (une fois et demie plus longues que 



Fig. 2. — Lumbrinerides laubieri sp. nov ■ 

A, région antérieure, en vue dorsale ; B, mandibules ; C, mâchoires ; D, crochet simple. 


Source : MNHN, Paris 









— 1025 — 


larges). Il existe une paire de supports latéraux de chaque côté de la mâchoire I (fig. 2, 
C). 

Les quatre premiers sétigères sont plus larges que longs et les parapodes sont situés 
latéro-ventralement ou latéro-dorsalement. Le cinquième sétigère est plus long que large 
et les parapodes sont latéro-dorsaux. A partir du sixième sétigère, le segment devient 
deux ou trois fois plus long que large et les parapodes sont situés dorsalement (fig. 2, A). 
Les trois à cinq premiers parapodes sont réduits. Les parapodes moyens possèdent des 
lobes présétaux arrondis et des lobes postsétaux digitiformes. 

Les acicules sont de couleur jaune. Chaque parapode porte deux types de soies : les 
soies capillaires limbées et les crochets simples bidentés encapuchonnés (fig. 2, D), leurs 
deux dents sont écartées de 45° à 90°. 

Justification : Lumbrinerides laubieri sp. nov. est très proche de L. carpinei (Ramos, 
1976) à deux points de vue : (1) A l’intérieur de ce genre ces deux espèces possèdent le prosto- 
mium le plus long, (2) les parapodes postérieurs sont placés dorsalement ; bien que ce der¬ 
nier caractère ne soit pas souligné dans le texte de Ramos (1976), il apparaît nettement 
sur sa figure 5A. Cependant nous avons aussi remarqué plusieurs différences entre ces espèces : 
(1) présence d’un ou deux anneaux péristomiaux, (2) absence ou présence de mandibules, 
(3) présence ou absence de denticule accessoire au bord interne de mâchoire I. Ces critères 
nous ont conduit à créer une espèce nouvelle. 

Distribution : Golfe de Gascogne, 1 894-2 775 m. 


Révision du genre Lumbrinerides 

Lors de la description de cette espèce nouvelle abyssale, nous avons remarqué la mécon¬ 
naissance et la confusion qui existaient entre les espèces de ce taxon ; quelques espèces 
ont été réexaminées. 

Quatre syntypes de L. acuta (Verrill, 1875) déposés à la Smithsonian Institution sous 
le numéro USNM 12895 ont été réexaminés. La localité-type de cette espèce est la Nou¬ 
velle-Écosse et ces syntypes proviennent du large de Maine, Massachusetts, à des profon¬ 
deurs de 34-85 m (Pettibone, 1963). Cette espèce se distingue par (1) les mandibules bien 
pigmentées qui s’évasent antérieurement et possèdent 6-7 stries concentriques, (2) la for¬ 
mule maxillaire : M I = 2 + 2 (avec une paire de supports), M II = 3 + 3, M III = B + 
B, M IV = 1 -(- 1 (fig. 3, A), (3) la réduction de dix parapodes antérieurs, (4) des crochets 
simples commençant à partir du 12 e -20 e sétigère. 

Ces caractéristiques des syntypes correspondent bien aux descriptions de Hartman 
(1942) et de Pettibone (1963), mais les Lumbrineris acuta sensu Ramos (1976) et sensu 
Hartman (1944 et 1968) s’écartent de Lumbrinerides acuta sensu stricto en présentant 
un nombre différent de denticules accessoires au bord interne de mâchoire I. 

Nous avons pu examiner les paratypes de Lumbrinerides dayi Perkins, 1979. Ces échan¬ 
tillons récoltés par Day au large de Beaufort à la profondeur de 20 m ont été déposés à la 
Smithsonian Institution sous le numéro USNM 55598 (cinq spécimens paratypes sont réexa¬ 
minés) et au Duke University Marine Laboratory sous le numéro DMLM 2481 (un exem- 


Source : MNHN, Paris 


— 1026 — 



Fig. 3. — A, Lumbrinerides acuta (Verrill, 1875), mâchoires (USNM 12895) ; 
B, Lumbrinerides dayi Perkins, 1979, mâchoires (USNM 55598). 


plaire). Cette espèce est caractérisée par (1) l’évasement antérieur des mandibules et leur 
légère pigmentation portant 3-4 stries concentriques, (2) la formule maxillaire : M I = 
3 + 3 (avec une paire de supports), M II = 3 + 3, M III = B + B, M IV = 1 + 1 (fig. 3, 
B), (3) la réduction des neuf parapodes antérieurs, (4) la présence de crochets simples à 
partir du 3 e ou 4 e segment sétigère. Cette espèce a été identifiée comme Lumbrineris aber- 
rans Day, 1963, par Day (1973) ou Lumbrinerides acuta par Gardiner (1976), mais Per¬ 
kins (1979) a isolé cette espèce en s’appuyant sur la présence de deux denticules accessoires 
à la mâchoire I. 

Nous avons réexaminé d’autre part deux collections importantes recueillies par le 
Dr. Gesa Hartmann-Schrôder et MM. Bouchet, Monbet et Sorbe ; ce réexamen nous 
a conduit à créer deux nouvelles espèces. 


Source : MNHN, Paris 



— 1027 — 


Lumbrinerides neogesae sp. nov. 1 
(Fig. 4, A-D) 

Lumbrineris cf. mucronata Hartmann-Schrôder, 1974 : 61-63, ügs. 53-56. 

Matériel étudié : Collection G. Hartmann-Schrôder, un échantillon en deux fragments 
provenant d’une station située à 4-8 km au large de Umkomass, près de Durban, Afrique du Sud, 
déposé au Universitât Hamburg Zoologisches Institut und Zoologisches Muséum. 


Description 

Cet échantillon est signalé par Hartmann-Schrôder (1974) comme une espèce proche 
de Lumbrineris mucronata (Ehlers, 1908). Le fragment antérieur mesure 2,1 mm de largeur 
et 21 mm de longueur et comporte 104 sétigères. Le prostomium est allongé, deux fois plus 
long que large, et présente des stries fines longitudinales et transversales. En face ventrale, 
le péristomium est plissé et biannelé. 

Les mandibules sont évasées antérieurement et portent cinq stries concentriques 
pigmentées (fig. 4, A). La formule maxillaire est : M I = 2 + 2, M II = 3 + 3, M III = 
B + B, M IV = 1 + 1. Les plaques de soutien sont larges et longues. Une paire de supports 
encadre les mâchoires I (fig. 4, B). 

Les huit premiers parapodes sont petits et n’ont pas les lobes postsétaux allongés. 
A partir du 10 e sétigère, les parapodes sont bien développés et ont des lobes présétaux 
arrondis, des lobes postsétaux très allongés plus longs que les soies et dirigés latéralement 



A, mandibules ; B, mâchoires ; C, parapode médian ; D, parapode postérieur. 
1. Cette espèce est dédiée en hommage sincère à M me Gesa Hartmann-Schrôder. 


Source : MNHN, Paris 








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(fig. 4, C). Les parapodes diminuent de taille postérieurement ; ils ont des lobes présétaux 
arrondis ; les lobes postsétaux coniques sont moins longs que les soies (fig. 4, D). 

Les acicules sont de couleur jaune. Tous les parapodes portent une à trois soies capil¬ 
laires limbées et un à trois crochets simples. Ces derniers sont bidentés et encapuchonnés. 
Les deux dents sont écartées à 90° environ. La projection basale est fine et longue. 

Le pygidium est petit et semi-circulaire. 

Justification : Lumbrinerides neogesae sp. nov. est très proche de L. aberrans (Day, 
1963) par la présence d’un denticule accessoire à la mâchoire I, mais cette dernière espèce 
possède six petits parapodes antérieurs et des lobes postsétaux moins longs que les soies, 
alors que L. neogesae présente huit petits parapodes antérieurs et des lobes postsétaux 
plus longs que les soies. 

Distribution : Large de Unkomass, Afrique du Sud, profondeur 20 m. 


Lumbrinerides amoureuxi sp. nov. 1 

(Fig. 5, A-D) 

Lumbrineris aberrans ; Amoureux, 1971 : 155 (non Day, 1963). 

Matériel étudié : Collection Bouchet, Monbet et Sorbe, 17 exemplaires provenant de 
la côte d’Arcachon, profondeur 20-25 m, déposés au Centre Océanologique de Bretagne par Y. Mon¬ 
bet. L’holotype est déposé au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris sous le numéro 
AS 407. Des paratypes sont déposés à la Smithsonian Institution sous le numéro USNM 58750 
et au National Science Muséum, Tokyo, sous le numéro NSMT-Pol. P-152. 


Description 

Les échantillons ne sont ni complets ni mûrs. L’holotype mesure 1 mm de largeur et 
comporte 60 sétigères. Le prostomium est un peu allongé, en forme de gland et présente 
une petite papille conique à l’extrémité antérieure. Il est faiblement annelé. Le rapport 
entre la longueur et la largeur du prostomium varie de 1,3 à 2,0. Le péristomium est plissé 
en face ventrale et comprend deux anneaux (fig. 5, A). 

Les mandibules sont translucides et s’évasent antérieurement ; elles portent trois à 
cinq stries concentriques (fig. 5, B). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, M II = 3 + 
3, M III = B B, M IV = 1 + 1. Les plaques de soutien sont très allongées et élargies. 
Une paire de supports encadre les mâchoires I (fig. 5, C). 

Les sept ou huit premiers parapodes ne sont pas bien développés et n’ont pas les lobes 
postsétaux allongés. A partir du huitième ou neuvième sétigère, les parapodes ont les lobes 
présétaux arrondis et les lobes postsétaux digitiformes qui restent toujours moins longs 
que les soies. 

Les acicules sont de couleur jaune. Les soies capillaires limbées sont présentes à tous 
les parapodes. Les crochets simples, bidentés et encapuchonnés, apparaissent à partir du 
2 e -6 e sétigère. Les capuchons sont très larges ; les deux dents sont écartées de 45° à 90° 
(fig- 5, D). 

1. Cette espèce est dédiée en hommage sincère à M. L. Amoureux. 


Source : MNHN, Paris 


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Fig. 5. ■—- Lumbrinerides amoureuxi sp. nov. : 

A, région antérieure, en vue dorsale ; B, mandibules ; C, mâchoires ; D, crochet simple 


Justification : On ne connaît que quatre espèces dépourvues de denticules accessoires 
au bord interne de la mâchoire I : Lumbrinerides jonesi Perkins, 1979, L. laubieri sp. nov., 
L. amoureuxi sp. nov. et Lumbrineris acuta sensu Ramos (1976). Lumbrinerides jonesi 
se distingue aisément des autres espèces ; elle présente quatre dents à la mâchoire II dont 
deux sont parallèles au milieu de chaque plaque de mâchoire. Lumbrineris acuta sensu 
Ramos (1976) a des crochets simples commençant à partir du 16 e sétigère. L. laubieri a 
un prostomium très long. Ces différences nous semblent justifier la création d’une nouvelle 
espèce, Lumbrinerides amoureuxi. 

Distribution : Côte d’Arcachon, profondeur 20-25 m. 


Genre LUMBRINERIOPSIS Orensanz, 1973 


Le genre Lumbrineriopsis Orensanz, 1973, est défini par les crochets simples bidentés, 
la mâchoire III qui présente deux expansions aliformes, la mâchoire IV dentelée et le 
pygidium discoïdal. Quelques espèces ont été signalées par Orensanz (1973), Imajima 
et Higuchi (1975) et Gardiner (1976). 


Source : MNHN, Paris 










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Nous avons décrit une espèce nouvelle à partir d’exemplaires provenant de la pente 
abyssale du golfe de Gascogne. L’étude de cette espèce aberrante nous a conduit à réviser 
ce genre à l’intérieur duquel régnait une certaine confusion. Nous avons pu reconnaître 
cinq espèces attribuées au genre Lumbrineriopsis. 


Clé des espèces du genre Lumbrineriopsis 

1. Acicule jaune. ^ 

1'. Acicule noirâtre.. ■ • .;. J* 

2. Prostomium allongé. Lumbrineriopsis paradoxa (Saint-Joseph, 1888) 

2'. Prostomium court. Lumbriconereis paradoxa sensu Fauvel, 1911, 1914 et 1923 

3. Crochets simples possédant des denticules accessoires entre les deux dents principales...... 

Lumbrineriopsis tsushimaensis Imajima et Higuchi, 1975 
3'. Crochets simples sans denticules accessoires. .. 4 

4. Prostomium allongé. Lumbrineriopsis gasconiensis sp. nov. 

4'. Prostomium court. Lumbrineriopsis gardineri sp. nov. 


Lumbrineriopsis gasconiensis sp. nov. 

(Fig. 6, A-F) 

Localité-type : Golfe de Gascogne, 47°39' N et 8°05,7' W ; profondeur 2 338 m. 

Matériel étudié : Biogas II DS 33 (holotype, MNHN AS 408 ; 1, USNM 58751 ; 1, NSMT ; 
1, CENTOB) ; Biogas V DS 65 (1, NSMT). — Le prélèvement DS 33, effectué à l’aide d’une drague 
épibenthique au cours de la campagne Biogas II du N.O. « Jean Charcot », 20 avril 1973, comprend 
quatre exemplaires parmi lesquels a été choisi l’holotype déposé dans les collections du Muséum 
national d’Histoire naturelle de Paris sous le numéro AS 408. Les paratypes sont déposés à la 
Smithsonian Institution sous le numéro USNM 58751 et au National Science Muséum, Tokyo, 
sous le numéro NSMT-Pol. P-153. 


Description 

Les échantillons sont incomplets. Le stade de maturation est inconnu. Le type mesure 
0,9 mm de largeur et 5,1 mm de longueur pour 25 sétigères. Les paratypes sont plus petits 
(4,0-4,3 mm de longueur pour 21-24 sétigères). Le prostomium est allongé, conique et aigu, 
présentant deux paires de carènes ventrales et dorsales. Le rapport de la longueur à la 
largeur du prostomium est : 1,9 (holotype), 2,0-2,6 (paratypes). Un organe nucal nette¬ 
ment visible est situé à la base du prostomium (fig. 6, A). Le péristomium comprend deux 
anneaux, le premier étant le plus long. 

Les mandibules sont translucides ou légèrement pigmentées et s’évasent antérieure¬ 
ment, présentant cinq stries concentriques (fig. 6, B). La formule maxillaire est : M I = 
1 + 1, M II = 3 + 4 (holotype) ou 6 + 6 (paratypes), M III = B2 + B2 (holotype) ou 
B (2-3) + B (2-3) (paratypes), M IV = 10 + 10 (holotype) ou (7-8) + (7-8) (paratypes). 
Les plaques de soutien sont très longues et étroites. Il n’y a pas de supports remarquables 

(fig- 6, C). 

Les dix premiers parapodes sont très petits, leur taille s’accroît postérieurement. Les 
lobes présétaux sont arrondis et les lobes postsétaux coniques (fig. 6, D). 


Source : MNHN, Paris 










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Fig. 6. — Lumbrineriopsis gasconiensis sp. nov. : A, région antérieure, en vue dorsale ; 

B, mandibules ; C, mâchoires ; D, parapode moyen ; E, crochets simples ; F, soie capillaire. 

Les acicules sont de couleur noire ou très foncée, au nombre de deux par parapode 
en général. Les crochets simples sont bidentés et encapuchonnés. La projection basale du 
crochet est très fine et longue. Il n’y a pas de denticules accessoires entre les deux dents 
principales qui sont écartées de 45° à 90° (fig. 6, E). Les crochets simples apparaissent à 
partir du premier sétigère. Il existe deux ou trois soies capillaires limbées par parapode 
(fié- 6, F). 

Justification : Cette espèce est isolée des autres espèces de ce genre par la présence 
des caractères suivants : (1) prostomium aigu et allongé, (2) crochets simples bidentés 
avec la projection basale très fine sans denticule accessoire entre les deux dents, (3) man¬ 
dibules avec des stries concentriques, (4) acicules noirs. 

Distribution : Golfe de Gascogne, profondeur 2 300-2 400 m. 


Source : MNHN, Paris 








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Révision du genre Lumbnnenopsis 

Les spécimens réexaminés au cours de cette révision proviennent de la collection 
Saint-Joseph (Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, deux préparations de l’holo- 
type de Lumbrineriopsis paradoxa provenant de la côte de Dinard, 1888), de la collection 
Harmelin (deux exemplaires provenant de la baie de Marseille, prélevés dans une masse 
morte de posidonies, à une profondeur de 10 m), de la collection Ehlers (Zoologisches 
Muséum an der Hamboldt-Universitàt zu Berlin, No 4463, type pour Lumbriconereis tnucro- 
nata Ehlers, 1908, provenant du large de l’embouchure du Congo) et de la collection Day 
(USNM 51146 et DMLM 2494, 3 exemplaires provenant du large de Beaufort, profondeur 
160 m). 

Bien que l’holotype de Lumbrineriopsis paradoxa (Saint-Joseph, 1888) soit en mau¬ 
vais état, nous avons vérifié : (1) que le prostomium est très allongé et arrondi à l’extré- 



Source : MNHN, Paris 






— 1033 — 


mité avec deux carènes au milieu ; (2) que la segmentation entre les anneaux péristomiaux 
n’est pas nette ; (3) que la projection basale du crochet simple est très marquée ; (4) que 
les acicules sont de couleur jaune. En considérant ces critères, nous estimons pouvoir établir 
la synonymie entre L. paradoxa et Lumbriconereis mucronata Ehler, 1908. 

Au cours du réexamen des échantillons récoltés par Harmelin (fig. 7, A-F), nous 
avons observé ces caractéristiques sur l’holotype de Saint-Josf.ph et redécrit le caractère 
maxillaire : (1) les mandibules sont légèrement pigmentées et s’évasent antérieurement, 
elles n’ont pas de stries concentriques, mais souvent présentent 5-6 petits denticules au 
bord antérieur (fig. 7, B) ; (2) la formule maxillaire est : M I = 1 -f 1, M II = 5 + 5, M III = 
B (3-4) + B (3-4), M IV = (8-10) -f- (8-10) (fig. 7, C). En fait, le nombre de denticules à 
la mâchoire III et IV est très variable. 

Le réexamen de la collection de Day nous a conduit à la création d’une espèce nou¬ 
velle. 


Lumbrineriopsis gardineri sp. nov. 

(Fig. 8, A-E) 


Lumbrineris paradoxa ; Day, 1973 : 51. 

Lumbrineriopsis paradoxa ; Gardiner, 1976 : 20, fig. 26, m-o. 

Matériel étudié : Collection Day, trois exemplaires provenant du large de Beaufort, 34°23' N 
et 75°53' W, profondeur 160 m. L’holotype et un paratype sont déposés à la Smithsonian Insti¬ 
tution sous le numéro USNM 51146. L’autre paratype est déposé au Duke University Marine 
Laboratory sous le numéro DMLM 2494. 


Description 

Le type mesure 0,5 mm de largeur. Le prostomium est conique et un peu allongé, 
le rapport entre la longueur et la largeur est : 1,40 (holotype) ou 1,14 et 1,36 (paratypes). 
Le prostomium présente deux anneaux et la segmentation est ventralement nette (fig. 8, 

A) . 

Les mandibules sont transparentes et légèrement pigmentées en avant ; elles ont la 
partie antérieure élargie, présentant des stries concentriques et faiblement marquées (fig. 8, 

B) . La formule maxillaire est;MI = l+ l,MII = 7 + 7, MIII = B + B (l’expansion 

supérieure peut porter 3-4 denticules) (fig. 8, D), M IV = 11 15 (holotype) ou 11 + 13 

(DMLM 2494). Les plaques de soutien sont longues (fig. 8, C). 

Les acicules sont de couleur brune. Les crochets simples sont encapuchonnés et biden- 
tés ; ils présentent une projection basale aiguë (fig. 8, E). Les deux dents sont presque 
parallèles. Les crochets apparaissent à partir du premier parapode. Les soies capillaires 
postérieures sont plus fines que les antérieures. 

Justification : Lumbrineriopsis gardineri sp. nov. et L. gasconiensis possèdent des 
acicules noirâtres et des crochets simples sans denticules accessoires, mais la première espèce 
a un prostomium conique et court et diffère de la seconde qui possède un prostomium aigu 
et allongé. 

1. Cette espèce est dédiée en hommage sincère à M. S. L. Gardiner. 


Source : MNHN, Paris 


— 1034 — 



Fig. 8. — Lumbrineriopsis gardineri sp. nov. : A, région antérieure (USNM 51146) ; B, mandibules 
(DMLM 2494) ; C, mâchoires (USNM 51146) ; D, mâchoires III et IV (DMLM 2494) ; E, crochet simple 
(USNM 51146). 


Genre LUMBRINERIS Blainville, 1828 


Le genre Lumbrineris comprend 129 espèces parmi lesquelles 36 espèces à des profon¬ 
deurs excédant 200 m. Dans les collections du COB nous avons pu reconnaître huit espèces 
qui sont présentées dans la clé suivante. 


Clé des espèces du genre Lumbrineris 

1. Soies composées présentes. 2 

1'. Soies composées absentes. 5 

2. Soies composées spinigères présentes. Lumbrineris adriatica (Fauvel, 1940) 

2'. Soies composées spinigères absentes. 3 

3. Mâchoire III avec une expansion aliforme bidentée. 

Lumbrineris latreilli (Audoin et Milne-Edwards, 1833) 
3'. Mâchoire III avec deux expansions aliformes. 4 

4. Prostomium ovoïde en général. La serpe des soies composées falcigères longue. Mandibules 

avec 6-7 stries concentriques. Lumbrineris coccinea (Renier, 1804) 


Source : MNHN, Paris 















— 1035 — 


4'. Prostomium conique. La serpe des soies composées falcigères courte. Mandibules avec 3-4 stries 
concentriques. Lumbrineris cingulata (Ehlers, 1897) 

5. Prostomium arrondi à l’extrémité. Mâchoire II avec une plaque marquée. 

Lumbrineris bifrons (Kinberg, 1865) 
5'. Prostomium plus ou moins pointu à l’extrémité. Mâchoire II sans plaque marquée. 6 

6. Lobes postsétaux antérieurs allongés. Lumbrineris telraura (Schmarda, 1861) 

6'. Lobes postsétaux antérieurs courts. 7 

7. Mâchoire III avec une expansion aliforme bidentée. 

Lumbrineris impatiens (Claparède, 1868) 

7'. Mâchoire III avec une expansion aliforme non dentelée. 

Lumbrineris cf. scopa Fauchald, 1974 


Lumbrineris adriatica (Fauvel, 1940) 

(Fig. 9, A-D) 

Lumbriconereis adriatica Fauvel, 1940 : 16-18, fig. 3, a-j ; Amoureux, 1973 : 58. 

Lumbriconereis adriatica foresti Fauvel et Rullier, 1959 : 174-175, fig. 5, a-j. 

Lumbrineris adriatica ; Ramos, 1976 : 109. 

Matériel étudié : Collection Fauvel, Haute Adriatique, deux préparations de parapodes, 
holotype, Université Catholique de l’Ouest, Angers, V3 et V'3 ; Collection Fauvel, Sénégambie, 
65-70 m, spécimen-type de la sous-espèce Lumbriconereis adriatica foresti Fauvel et Rullier, 1959, 
MNHN A 337. — WALDA DR 05 (5). 


Remarque 

Les échantillons récoltés ne sont ni complets ni mûrs. Le prostomium est ovoïde et 
obtus, présentant deux bosses marquées ventralement. Les mandibules sont légèrement 
pigmentées avec six ou sept stries concentriques. La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, 
M II = (4-5) + (4-5), M III = A2 + A2, M IV = 1 + 1 (fig. 9, B). 

On connaît cinq espèces caractérisées par la soie composée spinigère : Lumbrineris 
adriatica (fig. 9, D), L. composila Hartmann-Schrôder, 1965, L. cultriformis (Intes et Le 
Lœuff, 1975), L. januarii (Grube, 1878) sensu Hartman (1948) et L. januarii sensu Day 
(1973). Elles se différencient par la forme de la mâchoire III et par le nombre de dents 
des crochets simples. L. composita présente des mâchoires III unidentées et des crochets 
simples portant 9 dents à l’extrémité. L. januarii sensu Hartman (1948) présente des 
mâchoires III portant quatre à cinq denticules à chaque côté et des crochets simples avec 
9 dents. L. januarii sensu Day (1973) et Gardiner (1976) possède des mâchoires III biden- 
tées et des crochets simples portant 9 dents. L. adriatica présente des mâchoires III biden- 
tées et des crochets simples portant 5-6 dents à l’extrémité (fig. 6, C). L. cultriformis possède 
des mâchoires III bidentées et des crochets simples portant 5 dents ; cette espèce est très 
proche de L. adriatica mais L. cultriformis se caractérise par l’absence de soies composées 
falcigères. 

Distribution : Adriatique, Méditerranée, Sénégambie, 65-70 m ; large du Congo, 
1 163 m. 


Source : MNHN, Paris 









— 1036 — 


Lumbrineris bifrons (Kinberg, 1865) 
(Fig. 9, E-G) 


Erano bifrons Kinberg, 1865 : 576 ; 1910, p. 46, pl. 18, fig. 31. 

Lumbrineris bifrons ; Hartman, 1948 : 95-96, pl. 14, figs. 10-13 ; Orensanz, 1973 : 357-359, pl. 5, 
figs. 1-6. 

Lumbriconereis ehlersii Mclntosh, 1885 : 254. 

Lumbriconereis ehlersii tenuiselis Mclntosh, 1885 : 253-254, pl. 37, fig. 9, pl. 18A, fig. 12, text- 
figs. 20-22. 


Matériel étudié : Collection « Challenger », Atlantique Nord, holotype de Lumbriconereis 
ehlersii tenuisetis Mclntosh, 1885, BMNH ZK 1885.12.1.184. — Incal DS 10 (1), WS 02 (5), OS 01 
(3), OS 08 M ) ; Biogas III DS 38 (1), DS 49 (2), DS 50 (2) ; Biogas IV DS 51 (1) ; Biogas V DS 70 
(2) : Biogas VI DS 86 (2) ; Polygas DS 25 (3), DS 26 (4) ; Walda DR 05 (5), DS 01 (1), DS 06 (2), 
DS 07 (13 avec 1 mâle), DS 08 (1), DS 09 (1), DS 10 (17), DS 11 (1), DS 16 (2). 


Remarque 

L’un des 72 échantillons est complet et mesure 2 mm de largeur et 60 mm de longueur 
pour près de cent cinquante sétigères. Les mandibules portent sept à dix stries concentriques 
situées sur le bord antérieur (fig. 9, E). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, M II = 
(4-7) + (4-7) (soutenue par une paire de plaques longues noires, la plaque dentelée est deux 
fois plus courte que la mâchoire I), M III = A + A, M IV = 1 + 1 (fig- 9, F). La varia¬ 
tion de l’ornementation de la mâchoire II sur 42 spécimens provenant du large du Congo 
(campagne Walda) est la suivante : 4 + 4 (3), 5+4 (3), 6 + 4 (1), 5 + 5 (12), 6 + 5 (9), 
6 + 6 (9), 7 + 4 (1), 7 + 6 (2), 6 + 7 (1), 7 + 7 (1). 

Dans le genre Lumbrineris, neuf espèces ont des mâchoires II deux fois plus courtes 
que les mâchoires I ; elles sont soutenues par une paire de plaques très marquées. Lumbri¬ 
neris januarii (Kinberg, 1865) et L. magalhaensis (Kinberg, 1865) ont des soies composées ; 
L. heteropoda (Marenzeller, 1879) et L. mando (Crossland, 1924) ont des crochets simples 
à partir de la zone comprise entre les sétigères 30 et 48. Enfin, L. bifilalis (Ehlers, 1901) 
a des parapodes postérieurs bilobés. Ces cinq espèces peuvent aisément se distinguer de 
L. bifrons par ces caractères remarquables. L. bifrons n’a pas de soies composées et les cro¬ 
chets simples (fig. 9, G) commencent dès le premier parapode. Deux autres espèces, L. 
chilensis (Kinberg, 1865) et L. abyssicola (Ushakov, 1950), ont des mâchoires III nettement 
bidentées ainsi que les ont représentées Hartmann-Schrôder (1965, fig. 148) et Ushakov 
(1955, fig. 80, h). Chez L. bifrons et L. ehlersii, les mâchoires III ont été décrites « weakly 

bifid » par Hartman (1948) ou « unidentatas. sub-bidentato » par Orensanz (1973), 

mais les dessins ne font pas apparaître clairement la différence entre les deux espèces. 
Pour ce qui est des mâchoires II, on peut dire que les variations observées sur 42 échan¬ 
tillons provenant du large du Congo comprennent celle de L. ehlersii (cinq dents de chaque 
côté). Il en résulte que le réexamen de l’holotype de Lumbriconereis ehlersii tenuisetis 
Mclntosh, 1885, permet de signaler que L. ehlersii est synonyme de L. bifrons. 

Distribution : Cap Vierge, Patagonie : La Plata, Uruguay, 150-184 m ; de New York 
à Halifax, 2 400 m; nord d’Irlande, 2 498-2 644 m ; golfe de Gascogne, 1 111-2 150 ni ; 
large du Congo, 1 163-5 121 m. 


Source : MNHN, Paris 



— 1037 — 



Fig. 9. — A-D, Lumbrineris adriatica (Fauvel, 1940) : A, parapode antérieur ; B, mâchoires III et IV ; 
C, crochet simple ; D, soie composée spinigère. —- E-G, Lumbrineris bifrons (Kinberg, 1865) : E, man¬ 
dibules ; F, mâchoires ; G, crochet simple postérieur. — H-J, Lumbrineris cingulata (Ehlers, 1897) : 
H, mandibules ; I, mâchoires ; J, mâchoire III d’un petit échantillon. — K-L, Lumbrineris coccinea 
(Renieri, 1804) : K, mandibules ; L, mâchoires. 


Source : MNHN, Paris 

























— 1038 — 


Lumbrineris cingulata (Ehlers, 1897) 

(Fig. 9, H-J) 

Lumbrineris cingulata ; Hartman, 1964 : 121, pl. 37, figs. 5, 6 ; 1967 : 100 ; Orensanz, 1973 : 
361-365, pis. 7, 8. 

Lumbrinereis cingulata ; Monro, 1938 : 154-155. 

Matériel étudié : Incal DS 01 (65), DS 10 (10), CP 01 (74), CP 08 (8), WS 02 (161) ; Biogas I 
DS 05 (14), DS 06 (6), DS 07 (1). DS 09 (1), DS 11 (6), DS 12 (15), DS 13 (21), DS 14 (2) ; Biogas II 
DS 30 (1), DS 31 (18), DS 33 (2), DS 34 (2) : Biogas III DS 35 (23). DS 36 (9), DS 37 (2), DS 50 
(7) ; Biogas IV DS 51 (15), DS 58 (2), DS 60 (1), DS 61 (16), DS 62 (3), DS 63 (3) ; DS 64 (20), 
DS 65 (2), DS 66 (1), DS 67 (2), DS 68 (1), DS 70 (1), CY 38 (4), KH 41 (1) ; Biogas VI DS 71 (5), 
DS 74 (3), DS 76 (1), DS 77 (4), DS 78 (1), DS 85 (1), DS 86 (7), DS 87 (13), DS 88 (12), CP 08 
(6), CP 09 (6), CP 16 (1), CP 23 (1), CP 24 (3), CP 25 (5) ; Polygas DS 18 (63), DS 25 (2). 

Remarque 

Les échantillons ne sont ni complets ni mûrs. Ils mesurent de 1,0 à 2,0 mm de largeur 
pour 10 à 20 mm de longueur. Les mandibules sont translucides et s’évasent antérieurement 
en présentant 3-4 stries concentriques pigmentées (fig. 9, H). La formule maxillaire est : 
M I = 1 + 1, M II = 4 + 4, M III = B + B, M IV = 1 + 1 (fig. 9, I). Les plaques de 
soutien sont aussi longues que les mâchoires I. Il existe une paire de longs supports à côté 
de la mâchoire I et une paire de supports ronds à côté de la mâchoire IV. 

Les crochets simples portent quatre à cinq dents chez nos spécimens, bien que ceux 
de L. cingulata sensu Orensanz (1973) présentent une dizaine de dents. Orensanz (1973) 
a signalé des mâchoires III très caractéristiques et dont le bord coupant est long, épais 
et en forme d’arc (fig. 9, J). Les échantillons examinés concordent bien avec L. cingulata 
au point de vue maxillaire. 

Distribution : Antarctique; La Plata, Uruguay; nord de l’Irlande, 2 068-4 734 m ; 
golfe de Gascogne, 1 894-4 835 m. 


Lumbrineris coccinea (Renieri, 1804) 
(Fig. 9, K et L) 


Lumbrineris coccinea ; Pettibone, 1963 : 257-258, fig. 67, d-f (in partim) ; Day, 1967 : 436, fig. 17 
16, i-m ; 1973 : 59; Ramos, 1976 : 111-112, fig. 4 ; Gardiner, 1976 : 198, fig. 25, r-t. 
Lumbnconereis coccinea ; Fauvel, 1911 : 24; 1923 : 432-433. fig. 172, g-n : Wesenberg-Luno 
1939 : 10-11 ; Bellan, 1964 : 102-103 ; Amoureux, 1972 : 78 ; 1978 : 58. 


Matériel étudié ; Collection Saint-Joseph, préparation déposée au Muséum national d’His- 
toire naturelle, provenant, de la côte de Dinard. Collection Fauvel. UCO K 61, préparation, pro¬ 
venant du Cap d’Ail. Collection « Calypso » MM IN A 381, un exemplaire provenant du golfe de 
Gumee. — Biogas I DS 13 (1) ; Biogas III DS 38 (4) ; Biogas IV DS 51 (1), DS 59 (1), DS 63 (1) ; 
Biogas V CP 07 (1) ; Polygas DS 17 (3) ; Walda DS 01 (2). 


Source : MNHN, Paris 


— 1039 — 


Remarque 

Les échantillons ne sont ni complets ni mûrs. Le plus grand échantillon mesure 3,0 mm 
de largeur et 40 mm de longueur pour 54 sétigères. Les mandibules comportent six ou sept 
stries concentriques sur le bord antérieur bien calcifié qui porte une grande dent et deux 
ou trois petites de chaque côté (fig. 9, K). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, M II = 
4+4, M III = B + B, M IV = 1 + 1. Les plaques de soutien sont très allongées et aussi 
grandes que les mâchoires II. 11 existe une paire de longs supports de chaque côté de la 
mâchoire I et une paire de supports ronds à côté de la IV. Des plaques constituées de petits 
disques pigmentés se trouvent entre les mâchoires I et II (fig. 9, L). 

Pettibone (1963) a traité Lurnbrineris inflata Moore, 1911, comme sous-espèce de 
L. coccinea, mais nous considérons qu’elle est une espèce distincte de L. coccinea ; en effet, 
elle présente des mâchoires III avec 3-4 dents et des mâchoires IV avec 2 dents. 

Distribution : Méditerranée ; Nouvelle-Écosse ; large de Beaufort ; Cap Mozam¬ 
bique ; golfe de Gascogne, 2 138-5 121 m. 


Lurnbrineris impatiens (Claparède, 1868) 

(Fig. 10, A-C) 

Lumbriconereis impatiens Claparède, 1868 : 455, pl. 9, fig. 2 ; Fauvel, 1911 : 22-23 ; 1923 : 429- 
430, fig. 171, a-j ; 1932 : 152-153 ; Wesenberg-Lund, 1939 : 10 ; Ushakov et Wu, 1962 : 
64-65, 80 ; Bellan, 1964 : 101 ; Reys et Reys, 1966 : 91. 

Lumbrinereis impatiens ; Monro, 1937 : 297. 

Lurnbrineris impatiens ; Pettibone, 1963 : 265-266, fig. 67 ; Gardiner, 1976 : 201, fig. 26, s-w ; 
Ramos, 1976 : 119-120. 

Matériel étudié : Collection « Calypso », MNHN A 381, provenant du golfe de Guinée. Col¬ 
lection Rullieh, MNHN A 478. Collection Fauvel, MNHN A 408. Collection Saint-Joseph, 
MNHN, préparation, provenant de la côte de Dinard. Collection Fauvei., préparation UCO D 91. 
— Norbi DS 02 (4), DS 03 (102), DS 14 (8), DS 16 (6), DS 17 (3), KR 02 (1). 


Remarque 

Les échantillons provenant du large au nord de l’Irlande ne sont ni complets ni mûrs. 
Ils mesurent 1,0 mm de largeur et entre 5-10 mm de longueur pour 20 à 25 sétigères. Les 
mandibules sont translucides et s’évasent antérieurement ; elles présentent quatre stries 
concentriques peu pigmentées et deux stries longitudinales plus foncées (fig. 10, A). La 
formule maxillaire est : M I = 1 + 1, M II = (4-6) + (3-5), 4 + 4 en général, M III = 
A2 + A2, M IV = 1 + 1 (fig. 10, B). Les plaques de soutien sont larges et arrondies à l’extré¬ 
mité. Il existe une paire de supports rectangulaires revêtus par des stries noirâtres entre 
les mâchoires I et II (fig. 10, C). 

Dans le genre Lurnbrineris, neuf espèces sont caractérisées par la mâchoire III bidentée, 
l’absence de soies composées, un lobe postsétal postérieur développé et un crochet simple 
présent à partir du premier parapode. Trois espèces, Lurnbrineris nipponica Imajima et 
Higuchi, 1975, L. oceanica (Kinberg, 1865) et L. sarsi (Kinberg, 1865), présentent les bases 


Source : MNHN, Paris 


— 1040 — 



Fig. 10. — A-C, Lumbrineris impatiens (Claparède, 1868) : A, mandibules ; B, mâchoires ; C, stries noires 
entre les mâchoires I et II. —- D-E, Lumbrineris latreilli (Audoin et Milne-Edwards, 1833) : D, man¬ 
dibules ; E, mâchoires. 


des parapodes plus ou moins allongées ou étroites. L. treadwelli Hartman, 1958, porte aux 
parapodes de la région caudale des lobes postsétaux moins longs que les lobes présétaux 
(Tbeadwell, 1921). Trois autres, L. candida (Treadwell, 1921), L. longifolia Imajima et 
Higuchi, 1975, et L. tetraura (Schmarda, 1861) possèdent des crochets simples à plus de 
six dents. L. cavifrons (Grube, 1867) présente un prostomium arrondi et plat antérieure¬ 
ment. L. impatiens diffère des autres espèces par les caractères suivants : courtes bases 
des parapodes, lobes postsétaux toujours plus longs que les lobes présétaux, crochets simples 
avec trois au quatre dents et prostomium conique. 

Distribution : Méditerranée ; Beaufort, de Nouvelle-Écosse à Floride, 85-2 222 m ; 
nord de l’Irlande, 2 538-3 709 m. 


Source : MNHN, Paris 











— 1041 — 


Lumbrineris latreilli (Audoin et Milne-Edwards, 1833) 

(Fig. 10, D et E) 

Lombrineris latreilli Audoin et Milne-Edwards, 1833 : 242-244, pl. 12, figs. 13-15 : 1834 : 168- 
170, pl. 3B, figs. 13-15. 

Lumbriconereis latreilli ; Fauvel, 1923 : 431-432, fig. 171, m-r ; Crossland, 1924 : 10-15, text- 
figs. 8-14, 37-40. 

Lumbrineris latreilli ; Hartman, 1944 : 158-159, pl. 9, figs. 213-216 ; Pettibone, 1963 : 258-260, 
fig. 67, a-c ; Day, 1967 : 438, fig. 17, 16, p-t ; Orensanz, 1973 : 359-361, pl. 4, figs. 1-6 ; Gar- 
dinkr, 1976 : 202, figs. 26, x et 27, a-d ; Ramos, 1976 : 121-124, figs. 16-18. 

Lumbriconereis gracilis ; Amoureux ; 1971 : 15 (non Ehlers, 1868). 

Matériel étudié : Collection Bouchet, Monbet et Sorbe, les spécimens provenant de la 
côte d’Arcachon, 20-25 m, déposés au COB. — Walda DR 05 (1) ; Biogas II DS 33 (1). 

Remarque 

L’échantillon le plus grand mesure 2,5 mm de largeur et 20 mm de longueur pour 65 
sétigères. Les mandibules qui sont translucides et s’évasent antérieurement portent six 
stries concentriques (fig. 10, D). La formule maxillaire est : M I = 1 1, M II = 4 -J- 4, 

M III = A2 -)- A2, M IV = 1 + 1 (fig. 10, E). Les plaques de soutien sont courtes et larges. 
Il existe une paire de longs supports à la mâchoire I et une paire de supports ronds à la 
mâchoire IV. 

La difficulté à distinguer Lumbrineris latreilli de L. gracilis (Ehlers, 1868) a été sou¬ 
lignée par Bellan (1964), Amoureux (1971), ainsi que par d’autres auteurs, mais elle a déjà 
été résolue par Ramos (1976 : 116-118, 121, 124). La différence entre les deux espèces se 
trouve principalement au niveau des mâchoires III ; elles présentent une expansion ali- 
forme hidentée chez L. latreilli et unidentée chez L. gracilis. 

Distribution : Océans Atlantique, Pacifique, Indien; cosmopolite, 10-2 000 m. 


Lumbrineris tetraura (Schmarda, 1861) 

(Fig. 11, A-J) 

Lumbrineris tetraura ; Hartman, 1944 : 147-149, pl. 8, figs. 175, 190 et 191, pl. 9, figs. 192-195 ; 
Day, 1967 : 439, fig. 17, 16, u-w ; Fauchald, 1970 : 109-111, pl. 19, figs. b-e ; Orensanz, 
1973 : 351-355, pl. 3, figs. 1-9 (in partim). 

Matériel étudié : Walda CY 08 (1). 


Remarque 

Un seul échantillon comprend un fragment antérieur avec 46 sétigères et un fragment 
postérieur avec 16 sétigères et 6 segments caudaux achètes. II mesure 10 mm de longueur 
et 2,5 mm de largeur. Le prostomium est conique et le péristomium comprend deux anneaux 
(fig. 11, A). Le pygidium porte une paire de cirres dorsaux et une paire de cirres ventraux. 
La paire dorsale est quatre fois plus longue que la paire ventrale (fig. 11, B). 


Source : MNHN, Paris 


— 1042 — 


Les mandibules sont translucides et s’évasent antérieurement ; elles portent quatre 
ou cinq stries concentriques (fig. 11, C). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1 (fig. 11, 
D), M II = 4 + 5, la plaque droite porte cinq (inter-meshing) dents et un petit denticule 
au-dessous de la deuxième dent (fig. 11, E), M III = A2 -f- A2 (fig. 11, F), il existe une 
paire de supports arrondis de la mâchoire IV. 



Fig. 11. — Lumbrineris tetraura (Schmarda, 1861) : A, région antérieure ; B, pygidium ; C, mandibules ; 
D, mâchoire I ; E, mâchoire II ; F, mâchoires III et IV ; G, parapode antérieur, en vue ventro-anté- 
rieure ; H, parapode postérieur, en vue ventro-postérieure ; I, crochet simple antérieur ; J, crochet 
simple postérieur. 


Les parapodes sont très remarquables par leur lobe postsétal long. Les parapodes 
antérieurs ont des lobes présétaux arrondis et des lobes postsétaux longs, digitiformes, 
plus ou moins dilatés ventralement (fig. 11, G). Les parapodes postérieurs présentent des 
lobes présétaux arrondis et des lobes postsétaux longs, cylindriques, plus longs que les 
soies (fig. 11, H). 

Les parapodes sont biaciculés dans la partie antérieure de l’animal et uniaciculés 
plus postérieurement. Les soies capillaires sont présentes sur les 17 premiers parapodes. 


Source : MNHN, Paris 






















— 1043 — 


Il n’y a pas de soies composées. Les crochets simples apparaissent dès le premier parapode. 
Les crochets antérieurs comportent six dents à l’extrémité (fîg. 11, I). Les crochets posté¬ 
rieurs sont courts et présentent neuf dents à l’extrémité, la dent plus basale est plus grande 

(flg. n, J)- 

Cette espèce a fait l’objet de nombreux commentaires par différents auteurs récents 
(IIartman, 1944 ; Fauchai.d, 1970 ; Orensanz, 1973 et Ramos, 1976) ; il nous semble 
superflu de les reprendre ici. 

Distribution : Californie ; Pérou ; Chili ; Argentine, 0-60 m ; large du Congo, 3 806 m. 


Lumbrineris cf. scopa Fauchald, 1974 
(Fig. 12, A-B) 


? Lumbrineris scopa Fauchald, 1974 : 26-27, fîg. 5, a-g. 

Matériel étudié : Biogas III DS 42 (1), DS 46 (2), DS 47 (5), DS 48 (5) ; Biogas IV DS 54 
(2), DS 56 (1), DS 60 (1) : Biogas V DS 65 (1), DS 68 (1) ; Biogas VI DS 75 (1), DS 78 (1), DS 81 
(1), DS 84 (2), DS 85 (1), CP 12 (1), CP 17 (2), CP 18 (3), CP 22 (1) ; Polvmède DS 22 (1), DS 23 
(1) ; Walda DS 01 (1), DS 04 (2), DS 05 (7), DS 08 (5), DS 09 (8), DS lï (2), DS 12 (12), DS 17 
(1), DS 24 (1), DR 05 (2). 


Remarque 

Tous les échantillons sont incomplets sans produits génitaux. L’un des plus grands 
spécimens mesure 2,5 mm de largeur et 12 mm de longueur pour 39 sétigères. Les mandi- 



Source : MNHN, Paris 







— 1044 — 


bules sont translucides et s’évasent antérieurement ; elles portent cinq à six stries concen¬ 
triques pigmentées (fig. 12, A). La formule maxillaire est : M I = 1 -J- 1, MII= (5-6) -(- 
(5-6), M III = A + A, M IV =1 + 1 (une plaque arrondie très large avec une petite dent 
noire) (fig. 12, B). Il existe une paire de longs supports à la mâchoire I. 

Lumbrineris scopa s’isole dans ce genre par la mâchoire IV à une grande plaque basale, 
l’absence de soies composées et la longueur des lobes postsétaux postérieurs digitiformes. 
Les parties postérieures manquent dans nos échantillons et nous proposons de rapprocher 
ces spécimens de L. scopa. 

Distribution : Norvège, 150-880 m ; golfe de Gascogne, 2 742 m ; large du Congo, 
1-163-5 121 m ; Méditerranée, 1 491-1 856 m. 


Genre NINOE Kinberg, 1865 


Le genre Ninoe est défini par les branchies filamenteuses qui sont situées sur certains 
parapodes. Parmi 20 espèces valides, 4 espèces sont connues sur des fonds excédant 1 000 m : 
N. foliosa Fauchald, 1972, V. gayheadia Hartman, 1965, N. longibranchia Fauchald, 1972, 
et N. desbruyeresi sp. nov. 


Ninoe desbruyeresi sp. nov. 1 

(Fig. 13, A-G) 

Localité-type : Large du Congo, 18°40' S et 10°56,3' E, profondeur 1 432 m. 

Matériel étudié : Walda DS 07 (29, NSMT), DS 10 (holotype, MNHN AS 409 ; 5, USNM 
58752 ; 5, D.E.Oc. du COB ; 5, CENTOB ; 29, NSMT) DS 11 (1, NSMT). — Le prélèvement DS 10, 
effectué à l’aide d’une drague épibenthique au cours de la campagne Walda du N.O. « Jean Char¬ 
cot », 27 juin, 1971, comprend 48 exemplaires parmi lesquels a été choisi l’holotype déposé dans 
la collection du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, sous le numéro AS 409. Les para- 
types sont déposés à la Smithsonian Institution sous le numéro USNM 58752, au National Science 
Muséum, Tokyo, sous le numéro NSMT-Pol. P-154, au CENTOB et au D.E.Oc. du COB. 


Description 

Tous les échantillons sont incomplets sauf un spécimen juvénile. L’holotype est ovi- 
gère. Un des plus grands échantillons mesure 2,0 mm de largeur et 15 mm de longueur 
pour 59 sétigères. Le prostomium conique porte une paire de carènes dorsales (fig. 13, A). 
Le péristomium est biannelé. 

Les mandibules sont translucides sauf les deux marges qui sont pigmentées et s’évasent 
antérieurement, portant trois ou quatre stries concentriques (fig. 13, B). La formule maxil¬ 
laire est : M 1 = 1 1, M 11 = 6 -(- 6, M III = A -j- A (le bord interne est lisse), M IV = 

1. Cette espèce est dédiée en hommage amical à M. D. Desbruyères. 


Source : MNHN, Paris 


— 1045 — 



Fig. 13. — Nirioe desbruyeresi sp. nov. : A, région antérieure ; B, mandibules ; C, mâchoires ; 

D, troisième parapode ; E, sixième parapode ; F, neuvième parapode ; G, crochets simples. 

1 + 1 (le bord interne est lisse). Les plaques de soutien sont courtes. Il existe une paire de 
longs supports à la mâchoire I et une paire de supports ronds à la mâchoire IV (fîg. 13, C). 

Les branchies apparaissent au niveau du troisième sétigère (fig. 13, D). Les filaments 
sont au nombre de deux au 4 e segment sétigère, trois du 5 e au 7 e (fig. 13, E), cinq sur le 8 e 
et 9 e (fig. 13, F), enfin de cinq à sept entre les 10 e et 14 e segments sétigères. Postérieurement, 
le nombre de filaments diminue rapidement jusqu’au 17 e sétigère. A partir du 18 e sétigère 
les parapodes ne portent plus de branchies. 

Dans la région branchiale, les lobes présétaux sont arrondis et les lobes postsétaux 
sont filiformes ; ils sont coniques dans la région postérieure. 

Les acicules noirs sont au nombre de deux ou trois par parapode. Il n’y a pas de soies 
composées. Les crochets simples apparaissent à partir du premier parapode. Les crochets 


Source : MNHN, Paris 
















— 1046 — 


postérieurs sont plus courts que les antérieurs. Ils portent, à l’extrémité distale, cinq ou 
six dents (fig. 13, G). Les soies capillaires sont présentes dans tous les parapodes. 

Justification : Ninoe longibranchia Fauchald, 1972, connu du Mexique de l'Ouest, 
à des profondeurs de 1 623-2 475 m, est très proche de cette espèce nouvelle. La différence 
entre les deux espèces tient au rang d’apparition de la première branchie : à partir du 
deuxième sétigère chez N. longibranchia, du troisième sétigère chez N. desbruyeresi sp. nov. 

Distribution : Large du Congo, profondeur 1 227-3 573 m. 


Genre PARANINOE Levenstein, 1977 


Le genre Paraninoe récemment créé par Levenstf.in (1977) est très caractéristique 
de la faune abyssale. P. hartmanae est la seule espèce, parmi les Lumbrineridae, connue 
de l’étage hadal (signalée ; Alaska, Kouriles, Kamtchatka, fosse du Japon, 6 257-8 700 m). 

Levenstein (1977) a inclus dans ce genre cinq espèces : Paraninoe fusca (Moore, 
1911), P. brevipes (Mclntosh, 1903), P. fuscoides (Fauchald, 1972), P. hartmanae Leven¬ 
stein, 1977, et P. simpla (Moore, 1905). Deux espèces qui étaient comprises dans le genre 
Lumbrineris peuvent y être ajoutées ; P. minuta (Théel, 1879) et P. abyssalis (Imajima 
et Higuchi, 1975). La distinction entre ces espèces est relativement plus aisée que dans les 
autres genres de cette famille. 


Clé i 


; espèces du genre Paraninoe 


1. Mâchoire II avec 2 dents. Paraninoe fusca (Moore, 1911) 

1'. Mâchoire II avec 3 dents. Paraninoe brevipes (Mclntosh, 1903) 

1". Mâchoire II avec 4 dents au moins. 2 

2. Mâchoire II avec 4 dents. 3 

2'. Mâchoire II avec 5-6 dents. Paraninoe simpla (Moore, 1905) 

2". Mâchoire II avec 7 dents. Paraninoe abyssalis (Imajima et Higuchi, 1975) 

3. Protubérance vasculaire marquée et située postéro-ventralement. 

Paraninoe fuscoides (Fauchald, 1972) 

3 . Protubérance vasculaire marquée et située latéro-dorsalement. 

Paraninoe hartmanae Levenstein, 1977 

3". Protubérance vasculaire rudimentaire et située latéro-dorsalement. 

Paraninoe minuta (Théel, 1879) 


Paraninoe brevipes (Mclntosh, 1903) 

(Fig. 14, A-C) 

Lumbriconereis brevipes Mclntosh, 1903 : 147-149, text-fig. 3, pl. 12, figs. 33-34. 
Lumbrineris brevipes : Pf.ttibone, 1963 : 260-262, fig. 68 ; Day, 1973 : 62. 
Lumbrinereis antarctica Monro, 1930 : 138, fig. 41, a-h. 

Lumbrineris antarctica ; Hartman, 1964 : 119, pl. 37, figs. 3-4. 

Paraninoe brevipes ; Levenstein, 1977 : 191 (liste). 


Source : MNHN, Paris 











— 1047 — 


Matériel étudié : Incal DS 01 (1), OS 01 (2), OS 08 (1), CP 01 (1), CP 08 (1), KR 07(1) ; 
Biogas 1 DS 06 (3) ; Biogas II DS 32 (2) ; Biogas III DS 36 (3), DS 37 (3), DS 38 (2), DS 49 (2) ; 
Biogas IV DS 51 (4), DS 52 (2), DS 54 (1), DS 58 (8), DS 62 (1), DS 64 (2) KR 41 (1) ; Biogas V 
DS 70 (5), KR 47 (1) ; Biogas VI CP 19 (1), CP 25 (1), DS 78 (I), DS 85 (1), DS 86 (10), DS 87 
(5), DS 88 (14) ; Polygas DS 18 (3), DS 25 (2) ; Walda DS 06 (14), DS 07 (1), DS 09 (1), DS 11 (12), 
DR 05 (77). 

Remarque 

Les échantillons sont incomplets et ne portent pas de produits génitaux dans la cavité 
générale. Le plus grand mesure 2,3 mm de largeur. Le prostomium est conique et porte 
deux paires de carènes dorsales et ventrales ; il est une fois et demie plus long que large. 
Il présente deux bosses en face ventrale. Le péristomium est plissé ventralement et se divise 
en deux anneaux (fig. 14, A). 

Les mandibules ont trois à six stries parallèles pigmentées au bord antérieur triangu¬ 
laire et bien calcifié (fig. 14, B). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, M II = 3 + 3, 
MIII = A-|-A, MIV = 1 + 1. Les plaques de soutien sont une fois et demie plus longues 
que larges. Il existe une paire de supports longs adjacents à la mâchoire I (fig. 14, C). 

Les parapodes n’ont ni lobes présétaux, ni postsétaux marqués. Une protubérance 
vasculaire se trouve en position postsétale sur chaque parapode. Les acicules noirs sont 



Fig. 14. — A-C, Paraninoe brevipee (Mclntosh, 1903) : A, région antérieure, en vue ventrale ; B, man¬ 
dibules ; C, mâchoires. — D-G, Paraninoe fusca (Moore, 1911) : D, région antérieure, en vue ventrale ; 
E, mandibules ; F, mâchoires ; G, parapode moyen. 


Source : MNHN, Paris 














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au nombre de deux ou trois par parapode. Il n’y a pas de soies composées. Les parapodes 
antérieurs portent des soies capillaires et des crochets très allongés. Les crochets deviennent 
plus courts à partir du 20 e sétigère, l’extrémité possédant cinq ou six dents. La base des 
soies est de couleur brune. 

Paraninoe brevipes est la seule espèce possédant des mâchoires II tridentées. 

Distribution : Nord-Est Atlantique, 1 102-4 825 m ; de Massachusetts à Caroline du 
Nord, 105-2 250 m ; chenal de Schollaert, archipel de Palmer, 278-500 m ; large du Congo, 
1 227-4 655 m ; nord de l’Irlande, 2 068-2 644 m ; golfe de Gascogne, 1 845-4 706 m. 


Paraninoe fusca (Moore, 1911) 

(Fig. 14, D-G) 

Ninoe fusca Moore, 1911 : 285-288, pl. 19, figs. 110-118 ; Kirkegaard, 1957 : 69, fig. 8 ; Fau- 

chald, 1972 : 156. 

Paraninoe fusca ; Levenstein, 1977 : 191 (liste). 

Matériel étudié : Incal DS 16 (1) ; Biogas CV 31 (1), DS 46 (1), DS 45 (1), DS 48 (1) ; Bio- 
gas IV DS 54 (3), DS 68 (1) ; Biogas VI CP 17 (1), CP 18 (2), CP 22 (1), DS 78 (4), DS 80 (2), DS 81 
(1), DS 82 (3) ; Polygas DS 22 (1) ; Walda DS 09 (3), DS 13 (1), DS 18 (1). 

Remarque 

Les exemplaires sont incomplets et ne portent pas de produits génitaux dans la cavité 
générale. Ils mesurent entre 1,2 et 4,0 mm de largeur. Le prostomium est conique avec 
deux paires de carènes dorsales et ventrales, 1,3 fois plus long que large. Le péristomium 
est plissé en lobes ventraux et comprend deux anneaux (fig. 14, D). Un organe nucal se 
trouve à la marge dorso-postérieure du prostomium. 

Les mandibules ont trois à sept stries concentriques pigmentées sur le bord antérieur 
triangulaire, bien calcifié (fig. 14, E). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, M II = 
2 + 2 (deux dents très marquées, possédant rarement un ou deux denticules accessoires 
au-dessous de dents principales), MIII = A + A, M IV =1+1. Les plaques de soutien 
sont longues et larges. II existe une paire de supports longs du côté de la mâchoire I (fig. 14, 

F). 

Les parapodes n’ont ni lobes présétaux, ni postsétaux remarquables, mais ils possèdent 
toujours une protubérance vasculaire en position postsétale (fig. 14, G). Les acicules noirs 
sont au nombre d’un ou deux par parapode. Il n’y a pas de soies composées. Les parapodes 
antérieurs portent quatre à dix soies capillaires. Les crochets, très allongés, existent entre 
les 40 e et 50 e parapodes et sont remplacés par les crochets courts à partir du 50 e parapode 
ou plus ou moins postérieurement. Leur extrémité est multidentée. La base de soies est 
de couleur brune. 

Paraninoe fusca est la seule espèce possédant des mâchoires II bidentées. 

Distribution : Californie, 2 770-4 063 m ; fosse de Kermadec, 6 620-7 000 m ; large 
du Congo, 1 432-4 655 m; golfe de Gascogne, 334-4 720 m ; nord de l’Irlande, 4 268 m. 


Source : MNHN, Paris 


— 1049 — 


Paraninoe minuta (Théel, 1879) 

(Fig. 15, A-G) 

Lumbrinereis minuta Théel, 1879 : 42-44, pl. 4, figs. 55-57. 

Matériel étudié : Incal DS 01 (2), DS 10 (1) ; Biogas I DS 09 (2) : Biogas III DS 38 (1) ; 
Biogas V KR 47 (1) ; Walda DS 13 (1), DS 23 (1). 


Remarque 


Les exemplaires sont incomplets et ne portent pas de produits génitaux dans la cavité 
générale. L’échantillon le plus grand mesure 1,2 mm de largeur et possède 68 sétigères. 
Le prostomium est allongé et cylindro-conique possédant deux paires de carènes dorsales 
et ventrales (fig. 15, A). Le péristomium est plissé ventralement et est biannelé (fig. 15, 

B). 

Les mandibules sont translucides, longues et s’évasent antérieurement ; elles possèdent 
deux ou trois stries concentriques (fig. 15, C). La formule maxillaire est : M I = 1 + 1, 
M II = 4 + 4, M III = A + A, M IV = 1 + 1. Les plaques de soutien sont longues. Il 



Fie. 15. — Paraninoe minuta (Théel, 1879) : A, région antérieure, en vue dorsale ; B, région antérieure, 
en vue ventrale ; C, mandibules ; D, mâchoires ; E, crochet antérieur ; F, crochet postérieur ; G, soie 
capillaire limbée. 


Source : MNHN, Paris 















— 1050 — 


existe une paire de longs supports de chaque côté de la mâchoire I et une paire de supports 
ronds à la mâchoire IV (fig. 15, D). 

Les parapodes n’ont pas de lobes sétaux remarquables, cependant la partie postsétale 
de chaque parapode est un peu gonflée en direction postérieure ou possède un petit appen¬ 
dice rond et rudimentaire. Les acicules noirs sont au nombre de deux ou trois par parapode. 
La base de soies est foncée. Il n’y a pas de soies composées. Les crochets simples appa¬ 
raissent à partir du premier sétigère ou un peu plus postérieurement ; ils sont très allongés 
dans les pieds antérieurs (fig. 15, E) et deviennent de plus en plus courts postérieurement ; 
ils sont faiblement dentelés portant cinq à six dents à l’extrémité (fig. 15, F). Les soies 
capillaires sont présentes à tous les parapodes, mais elles sont plus fines et plus longues 
dans la région postérieure que dans la région antérieure (fig. 15, G). 

Lumbrinereis minuta Théel, 1879, peut être inclus dans le genre Paraninoe si l’on consi¬ 
dère la forme des parapodes qui portent des petits appendices ronds et foliacés, plus rudi¬ 
mentaires sur la région antérieure que sur la région postérieure. 

Distribution : Nouvelle Zemble ; large du Congo, 1 432-1 787 ; nord de l’Irlande, 
2 634-2 719 m ; golfe de Gascogne, 2 130-2 920 m. 


Discussion 

Nous avons reconnu dans nos collections quinze espèces abyssales de la famille des 
Lumbrineridae. La répartition bathymétrique et géographique de ces espèces est reprise 
dans la figure 16. 



Fig. 16. — Répartition bathimétrique et géographique. 


Source : MNHN, Paris 







































































— 1051 — 


Augeneria tentaculala, Lumbrineris latreilli et L. impatiens sont cosmopolites et connues 
même par faible profondeur. Sept autres espèces sont connues dans la faune littorale atlan¬ 
tique ( Lumbrineris bifrons, L. cingulata, L. scopa et Paraninoe minuta), atlantique et médi¬ 
terranéenne ( Lumbrineris adriatica et L. coccinea), pacifique et atlantique ( Lumbrineris 
telraura). Les cinq autres espèces, comprenant trois espèces nouvelles, sont connues uni¬ 
quement dans les grands fonds. 

La présence de Lumbrineris tetraura dans la région atlantique en zone abyssale est 
très surprenante ; on la connaissait originellement de la faune littorale pacifique. Bien que 
nous n’ayons qu’un exemplaire de cette espèce, tous les caractères morphologiques per¬ 
mettent de l’identifier. Cette espèce est nouvelle dans la faune abyssale atlantique. 

Paraninoe est le seul genre dont tous les membres sont connus dans les grandes pro¬ 
fondeurs. Les trois espèces que nous avons signalées montrent une répartition bathymé- 
trique intéressante. Dans le golfe de Gascogne, P. brevipes est très commune à des pro¬ 
fondeurs voisines de 2 000 m (talus), mais P. fusca est signalé uniquement dans les collec¬ 
tions provenant de fonds supérieurs à 3 000 m (plaine abyssale) et la répartition de P. 
minuta est intermédiaire. 

Lumbrinerides laubieri est la seule espèce de ce genre signalée par plus de 1 800 m. 
De plus, deux espèces sont connues de l’étage bathyal ; L. carpinei de la côte catalane 
espagnole et à Monaco, entre 290 et 600 m et L. crassicephala aux Bermudes, à 1 000 m 
de profondeur. 

Lumbrineriopsis gasconiensis a été signalée dans la faune bathyale du golfe de Gascogne. 
Dans ce genre, on connaît une autre espèce abyssale, L. paradoxa, signalée aux Bermudes 
à la profondeur de 1 700 m (Hartman, 1965). 

Ninoe desbruyeresi est très proche d’une espèce pacifique, N. longibranchia ; ces deux 
espèces ont une répartition géographique différente, l’une en Atlantique, l’autre du Paci¬ 
fique, mais toutes les deux habitent la pente continentale entre 1 000 et 3 000 m environ. 


Remerciements 

Ce travail a été réalisé au Centre Océanologique de Bretagne au cours d’un stage (octobre 
1977 à septembre 1978) financé par le Gouvernement français. 

Nous tenons à remercier MM. D. Desbruyères, K. Fauchald et L. Laurier qui ont corrigé 
ce texte et nous ont aidé de leurs conseils, de même que nous exprimons notre reconnaissance à 
toutes les personnes qui nous ont aidé soit en nous faisant des suggestions, soit en nous communi¬ 
quant du matériel, et notamment à MM. L. Amoureux, S. L. Gardinf.r, J. C. George, .1. G. Har- 
melin, G. Hartwich, A. I. Muir, T. II. Perkins et F. Rullier ainsi qu’à M mes G. Hartmann- 
Schrôder, M. IL Pettibone et J. Renaud-Mornant. 


Liste des campagnes de prélèvements 

1. POLYMÈDE II, Méditerranée, profondeur : 230-4 700 m, N.O. « Jean Charcot ». 

DS 22, 35°42,1' N et 04°11,8' W, 1 491 m. — DS 23, 36°00,5' N et 02°01,4' W, 1 856 m. 

2. WALDA, mai-août 1971, golfe de Guinée, large d’Abidjan-large de Walvis Bay, profondeur : 

80-5 127 m, N.O. « Jean Charcot ». 

DS 01. juin 1971, 00°30,0' N et 03°44,2' W, 5 121 m. — DS 04, 09.06.1971, 21°59,1' S et 
09<>01,5' E, 4 180 m. — DS 05, 11.06.1971, 21°45,0' S et llo07,8' E, 2 992 m. — DS 06, 17.06.1971, 
22o50,2' S et llo57,9' E, 2 745 m. — DS 07, 20.06.1971, 19°57,0' S et 11°02,0' E, 1 227 m. — 


Source : MNHN, Paris 



— 1052 — 


DS 08 22.06.1971, 21°57,3' S et 10°15,4' E, 3 777 m. — DS 09, 24.06.1971,19°17,0' S et 09°21,0' E, 
4 655 m — DS 10, 27.06.1971, 18°40,0' S et 10°56,3' E, 1 432 m. — DS 11, 29.06.1971, 18°34,4' S 
et 10°36,0' E, 3 575 m. — DS 12,30.06.1971,17°32,8' S et 09°28,7' E, 4 308 m. DS 13, 06.07.1971, 
I4021 5' S et 09°46,2' E, 3985 m. — DS 14.09.07.1971, U°57,6' S et 12°54,3' E, 1 537 m. -- DS 
16, 14.07.1971, 10°31,0'S et 11°57,8' E, 1 787 m. — DS 17, 15.07.1971, 09°12,0'S et 10°29,0'E, 
4 223 m. — DS 18, 22. 07.1971, 06°37,4' S et 08°18,2' E, 4 079 m. — DS 23, 30.07.1971, 00°15,3 ' S 
et 05°47 8' E, 3 138 m. — DS 31, 18.08.1971, 03°17,5' N et 02°01,7' E, 4 279 m. - DR 05, 21.07. 
1971, 05<>59,4' S et 11036,0' E, 1163 m. — CV 08, 22.06.1971, 22°05,7' S et 10ol9,8' E, 3 806 m. 

3. BIOGAS 1, 3-10 août 1972, golfe de Gascogne, profondeur, 280-2 350 m, N.O. « La Perle ». 

DS 01, 47056,5' N et 07°40,15' W, 400 m. — DS 09, 47o30,2' N et 08°16,0' W, 2 130 m. — 
DS 11,08.08.1972,47035,5' N et 08°33,7' VV, 2 205 m. — DS 12,09.08.1972, 47°28,5' N et 08o35,5' VV, 
2 180 m. — DS 13, 09.08.1972, 47o33,7 'N et 08o39,9' W, 2 165 m. — DS 14, 10.08.1972, 47o39,0' N 
et 08°11,8' W, 1 560 m. 

4. POLYGAS, 23 octobre-4 novembre 1972, golfe de Gascogne, profondeur 1 190-4 734 ni, N.O. 

« Jean Charcot ». 

DS 15, 21.10.1972, 47o35,2' N et 08o40,l' W, 2 246 m. — DS 17, 22.10.1972, 47o32,0' N et 
08°45,5' W, 2 103 m. — DS 18, 22.10.1972, 47°32,2' N et 08°44,9' W, 2138 m. — DS 21, 24.10.1972, 
47031,5' N et 09°40,7' W, 4190 m. — DS 22, 25.10.1972, 47°34,1' N et 09°38,4' VV, 4 144 m. — 
DS 23,26.10.1972,46°32,8' N et 10°21,0' W, 4 734 m. — DS 25, 01.11.1972, 44°08,2' N et 04°15,7' W, 
2 096 m. — DS 26, 01.11.1972, 44°08,2' N et 04»15,0' W, 2 076 m. 

5. BIOGAS II, 17-21 avril 1973, golfe de Gascogne, profondeur, 994-4 120 m, N. O. 0 Jean Char- 

DS 30, 18.04.1973, 47o38,3' N et 09°33,9' W, 4 106 m. — DS 31, 19.04.1973, 47°32,5' N et 
09«04,2' W, 2 813 m. — DS 32,19.04. 1973,47o32,2' N et 08o05,3' W, 2 138 m. - - DS 33,20.04.1973, 
47039,7' N et 08o05,5' W, 2 438 m. — DS 34, 20.04.1973, 47°42,4' N et 08°03,4' W, 1 031 m. 

6. BIOGAS III, 23 août-3 septembre 1973, golfe de Gascogne, profondeur, 1331-4 705 m, N.O. 

« Jean Charcot ». 

DS 35, 24.08.1973, 47°34,4' N et 08o40,7' W, 2 226 m. — DS 36, 24.08.1973 47o32,7' N et 
08o36,5' W, 2 147 m. — DS 37, 24.08.1973, 47o31,8' N et 08°34,6' W, 2 110 m. — DS 38, 25.08.1973, 
47032,5' N et 08o35,8' W, 2 138 m. — DS 42, 27.08.1973, 47«32,1 ' N et 09°35,6' W, 4 104 m. — 
DS 45, 27.08.1973,47°33,9' N et 09°38,4' W, 4 260 m. — DS 46, 29.08.1973,47°28,6' N et 10°23,0' VV, 
4 521 m. — DS 47, 31.08.1973, 44o26,8' N et 04°50,7' VV, 4 230 m. — DS 48, 31.08.1973, 44°29.0' N 
et 04°54,0' W, 4 230 m. — DS 49, 01.09.1973, 44°05,9' N et 04°15,6' W, 1 845 m. — DS 50, 01.09. 

1973, 44°08,9' N et 04°15,9' W, 2 124 m. — CV 31, 31.08.1973, 44o20,9' N et 04o52,8' W, 4 213 m. 

7. BIOGAS IV,16-17 février 1974, golfe de Gascogne, profondeur, 1 913-4 721 m, N.O. « Jean 

Charcot ». 

DS 51, 18.02.1974, 44°11,3' N et 04ol5,4' VV, 2 430 m. — DS 52, 18.02.1974, 44o06,3' N et 
04°22,4' W, 2 006 m. — DS 54, 21.02.1974, 46o31,l' N et 10»29,2' VV, 4 659 m. — DS 56, 23.02.1974, 
47032,7'N et 09°28,2' W, 4 050 m. — DS 58, 23.02.1974, 47°34,1' N et 09o08,2'VV. 2 775 m. — 
DS 59,24.02.1974,47o31,7' N et09o06,2' W, 2 790 m. — DS 60, 24.02.1974,47o26,8' N et 09°07,2 ' VV, 
2 790 m. — DS 61, 24.02.1974, 47o34,7' N et 09,38,8' W, 2 250 m. — DS 62, 26.02.1974, 47o32,8' N 
et 08o40,0' W. 2 175 m. — DS 63, 26.02.1974, 47»32,8' N et 08°35,0' W, 2 126 m. — DS 64, 26.02. 

1974, 47029,2' N et 08°30,7' VV, 2 156 m. — CV, 38, 25.02.1974, 47°30,9' N et 08°59,5' VV, 2 659 m. 
— KR 41, 26.02.1974, 47»32,1' N et 08o34,l' W, 2 091 m. 

8. BIOGAS V, 14-22 juin 1974, golfe de Gascogne, profondeur 1 920-4 750 m, N.O. « Cryos ». 

DS 65, 05.06.1974, 47o36,l' N et 08°40,5' VV, 2 360 m. — DS 66, 16.06.1974, 47°28,2 ; N et 
090.35,0'VV, 4 150 m. — DS 67, 17.06.1974, 47°31,0' N et 09°35,0' W, 4 150 m. — DS 68, 19.06.1974, 
46°26,7' N et 10o23,9' VV, 4 550 m. — DS 69, 20.06.1974, 44o21,0' N et 04o52,4' VV, 4 510 m. — 
DS 70, 21.06.1974, 44°08,8' N et 04°17,4' VV, 2 150 m. — CP 07, 21.06.1974,44°09,8' N et 04°16,4' W, 
2 170 m. — CV 41, 16.06.1974, 47°27,0' N et 09o01,0' W, 3 800 m. — KR 47, 16.06.1974, 47036,2' N 
et 09035,8' W, 2 920 m. 


Source : MNHN, Paris 


— 1053 — 


9. BIOGAS VI, 18 octobre-2 novembre 1974, golfe de Gascogne, profondeur, 1894-4 825 m, N.O. 

« Jean Charcot ». 

DS 71, 20.10.1974, 47°34,3' N et 08°33,8' W, 2 194 m. — DS 73, 21.10.1974, 47»32,1' N et 
09006,0' W, 2 850 m. — DS 75, 22.10.1974, 47°28,1 ' N et 09°07,1'W, 3250 m. - DS 76, 23.10.1974, 
47°34,8’ N et 09°33,3' W, 4 228 m. - DS 77, 24.10.1974, 47»31,8' N et 09°34,6' W, 4 240 m. — 
DS 78,25.10.1974, 46°31,2' N et 10o23,8' W, 4 706 m. — DS 80, 27.10.1974, 46°29,5' N et 10o29,5' W, 
4 720 m. — DS 81, 27.10.1974, 46o28,3' N et 10°24,6' W, 4 715 m. — DS 82, 29.10.1974, 44°25,4' N 
et 04052,8' W, 4 462 m. — DS 84, 29.10.1974, 44°30,0' N et 04°53,9' W, 4 466 m. — DS 85, 30.10. 
1974, 44°23,2' N et 04°50,8' W, 4 462 m. — DS 86, 31.10.1974, 44°04,8' N et 04ol8,7' W, 1 950 m. 

— DS 87, 01.11.1974, 44o05,2' N et 04ol9,8' W, 1 913 m. — DS 88, 01.10.1974, 44o05,2' N et 
04°15,7' W, 1 894 m. — CP 08, 20.10.1974, 44°33,2' N et 08°38,5' W, 2 177 m. — CP 09, 20.10.1974, 
47033,0'N et 08°44,1' W, 2 171 m. — CP 12, 22.10.1974, 47°32,5' N et 09oll,6' W, 2 950 m. — CP 16, 
25.10.1974, 46°27,3' N et 10°25,8' W, 4 825 m. — CP 17, 26.10.1974, 4()O30,8' N et 10ol9,5' W, 
4 706 m. — CP 18, 26.10.1974, 46o30,5' N et 10o26,0' W, 4 721 m. — CP 19, 28.10.1974, 44»24,9' N 
et 04°51,3' W, 4 434 m. — CP 22, 30.10.1974, 44°22,9' N et 04»54,8' W, 4 475 m. — CP 23, 31.10. 

1974, 44°04,6' N et 04°21,4' W, 1 980 m. — CP 24, 31.10.1974, 44008,1' N, et 04ol6,2' W, 1 995 m. 

— CP 25, 01.11.1974, 44°05,0' N et 04°17,0' W, 1 894 m. 

10. NORBI, juillet-août 1975, mer de Norvège, profondeur, 2 465-3 718 m, N.O. « Jean Char- 

DS 02, 20.07.1975, 64o25,6' N et 01°36,3' E, 653 m. — DS 03, 20.07.1975, 64°19,9' N et 
01039,8' E, 2 529 m. — DS 13, 02,08,1975, 76o54,3' N et 0lo49,0' E, 3 193 m. — DS 14, 04.08.1975, 
76®02,7' N et 01°47,0' W, 3 709 m. — DS 15, 05.08.1975, 74o42,9' N et 03°27,6'W, 3 595 m. — 
DS 16, 06.08.1975, 73o35,3' N et 07o26,0' W, 3 266 m. — DS 17, 07.08.1975, 73°27,9' N et 09o50,5' W, 
2 941 m. — DS 18, 08.08.1975, 73°36,3' N et 13°35,1' W, 2 470 m. — KR 02, 20.07.1975, 64o26,0' N 
et 01°37,1' E, 2 725 m. — KR 16, 05.08.1975, 74o26,0' N et 01°37,1' E, 2 725 m. — CP 14, 04.08. 

1975, 74°42,0' N et 03°03,6' W, 3 617 m. 

11. INCAL. juillet-août 1976, Atlantique du Nord-Est, au nord et au sud de l’Irlande, profon¬ 
deur, 609-4 829 m, N.O. « Jean Charcot ». 

DS 01, 15.07.1976, 57°59,7' N et 10o39,8' W, 2 091 m. — DS 10, 27.07. 1976, 56°12,7' N et 
13ol6,6' W, 2 719 m. — DS 16, 09.08.1976, 47o29,8' N et 09»33.4' W, 4 268 m. — KR 03, 18.07. 

1976, 56°30,2' N et 11°13,2'W, 2 503 m. — KR 07, 20.07.1976, 55o02,8' N et 12°43,9' W, 2 891 m. 

— CP 01, 16.07.1976, 57047,7' N et 10o50,0' W, 2 068 m. — CP 08, 27.07.1976, 50ol4,7' N et 
13°13,7' W, 2 644 m. — OS 01, 30.07.1976, 50ol4,4' N et 13°10,9' W, 2 634 m. — OS 11, 11.08. 
1976, 47029,8' N et 09°39,2' W, 4 327 m. — WS 02, 30.07.1976, 50°18,3' N et 12o55,8' W, 2 498 m. 


Abréviations df.s engins utilisés 

DS : Drague épibenthique Sanders ; DR : Drague à roche ; KR : Carottier Reineck ; CP : 
Chalut à perche en bois ; CY : Chalut double perche Blake 3,60 m non doublé ; CV : Chalut double 
perche Blake 6 m doublé. 


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Source : MNHN, Paris 


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Manuscrit déposé le 23 mai 1980. 


Source : MNHN, Paris 


Source : MNHN, Paris 


Bull. Mus. 


nain. Hisl. nat., Paris, 4 e sér., 2, 1980, 
section A, n° 4 : 1059-1111. 


Diplopodes Chilognathes 
de la Guadeloupe et ses dépendances 1 

par Jean-Paul Mauriès * 


Résumé. — Inventaire des Diplopodes Chilognathes de Guadeloupe et ses dépendances, basé 
essentiellement sur les récoltes effectuées au cours des missions Muséum-Antilles. Vingt et une 
espèces et sous-espèces sont citées, dont huit sont nouvelles pour l’ensemble de ces îles. 

Un genre nouveau est décrit ; quatre espèces et trois sous-espèces sont nouvelles pour la 
Science : Polydesmida : lomus thibaudi n. sp., Haplocyclodesmus jeremiei n. sp., Karukeromus n. g. 
delamarei n. sp. ; Stemmiulida : Proslemmiulus wheeleri sidfurariae n. subsp. ; Cambalida : Epi- 
nannolene pillieri mariagalandae n. subsp. ; Epinannolene pittieri guadeloupensis n. subsp. ; Poly- 
zonida : Siphonophora filiformis n. sp. 

Six formes se signalent par leur habitat exclusivement confiné à la forêt humide de Basse- 
Terre ; il s’agit, par ordre de fréquence décroissante, de : Anadenobolus politus (connu d’Antigua), 
Proaspis sahlii, Glomeridesmus niarmoreus (connu de Saint-Vincent), Proslemmiulus wheeleri sul¬ 
furariae (espèce-type connue à Culebra, Tortola et St-Johns), lomus thibaudi et Haplocyclodes¬ 
mus jeremiei. 

Parmi les autres espèces, quelques-unes, plus xylophages, sont aussi fréquentes en forêt humide 
qu’à l’extérieur ( Rhinotus purpureus, Epinannolene pittieri), mais la plupart généralement plus 
xérophiles et à répartition géographique plus vaste ne s’y rencontrent qu’accidentellement ( Orlho- 
porus punctatissimus) ou jamais ; ces dernières ont, souvent du fait de l’homme, une répartition 
quasi ubiquiste dans les zones tropicales ( Orlhomorpha coarctata, Trigoniulus goesi, Spirostrophus 
naresi). 

Abstract. - Inventory of the Millipedes (Chilognatha) from Guadeloupe and dependencies, 
based on the gatherings of the “ Missions Museum-Antilles ”. Twenty-one species and subspecies 
are mentioned, among which eight are new for the guadeloupean islands. 

A new genus is described ; four species and three subspecies are new for Science : Polydesmida : 
lomus thibaudi n. sp., Haplocyclodesmus jeremiei n. sp., Karukeromus n. g. delamarei n. sp. ; Stem¬ 
miulida : Prostemmiulus wheeleri sulfurariae n. subsp. ; Cambalida : Epinannolene pittieri maria- 
galandae n. subsp., Epinannolene pittieri guadeloupensis n. subsp. ; Polyzonida : Siphonophora 
filiformis n. sp. 

The following six species (or subspecies), enumerated in order of decreasing frequency, are 
living exclusively in the rain forest from Basse-Terre : Anadenobolus politus (before known from 
Antigua), Proaspis sahlii, Glomeridesmus niarmoreus (before known from Saint-Vincent), Pros¬ 
temmiulus wheeleri sulfurariae (type species known from Culebra, Tortola and St-Johns), lomus 
thibaudi et Haplocyclodesmus jeremiei. 

Among the fifteen other species, a few of them (more xylophagous) are living indifferently in 
the forest and in the clearing areas ( Rinotus purpureus, Epinannolene pittieri) ; but most of them 
(in general xerophilous and with expansive distribution) are accidentaily ( Orthoporus punctatissi¬ 
mus) or never présent in the forest. The latter ( Orlhomorpha coarctata, Trigoniulus goesi, Spi¬ 
rostrophus naresi) are (owing to the human exchanges) sububiquitous in the tropical and neotropical 
régions. 


* Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), 61, rue de Buffon, 75005 Paris, France. 
1. Missions du Muséum aux Antilles. 


Source : MNHN, Paris 


— 1060 — 


Les Myriapodes des Antilles françaises en général et de la Guadeloupe en particulier 
n’avaient encore fait l’objet d’aucune prospection systématique ni d’étude d’ensemble. 

Ainsi, les Diplopodes Chilognathes, qui font seuls l’objet du présent travail, n’étaient 
connus que grâce aux récoltes ponctuelles de quelques voyageurs, signalées dans un petit 
nombre (4) de travaux myriapodologiques anciens (Porat, 1876 ; Brôlemann, 1900 ; 
Chamberlin, 1918; Loomis, 1938). Quatre espèces seulement étaient connues en Basse- 
Terre, trois à Saint-Martin, deux en Grande-Terre, une à Saint-Barthélémy ; aucune à 
Marie-Galante, à la Désirade, ou aux Saintes. 

Il a fallu attendre le dernier travail de Sahli (1980), dont les orientations sont 
plus biologiques que faunistiques, pour voir le nombre des espèces connues augmenter 
notablement, parvenant à six pour Grande-Terre et à douze pour Basse-Terre. 

A peu près en même temps, grâce aux missions Muséum-Antilles, qui se déroulent 
depuis 1977 sous la direction de C. Delamare Deboutteville, l’auteur de cette note 
a effectué deux séjours en Guadeloupe, l’un en juin 1978, l’autre en avril 1979, dans le 
but de dresser un inventaire faunistique aussi complet que possible ; il y a effectué des récoltes 
de Myriapodes, Arachnides et Isopodes terrestres en suivant un quadrillage très serré de 
Grande-Terre et surtout de Basse-Terre. Ce sont les Diplopodes ainsi récoltés qui font l’objet 
du présent travail, en même temps que ceux récoltés par d’autres prospecteurs faisant 
partie ou non de ces missions 1 . 

S’il n’y a pas de changement pour Saint-Barthélémy, le nombre d’espèces est passé 
de zéro à une pour la Désirade, de trois à cinq pour Saint-Martin, de zéro à sept pour Marie- 
Galante, de six à huit pour Grande-Terre et de douze à dix-huit pour Basse-Terre. Le tableau I 
rappelle pour chacune des vingt et une espèces récoltées, la répartition générale s’il y a 
lieu ; il indique la présence ou l’absence dans les différentes îles guadeloupéennes : soit 
par les lettres P, B, C, L et S qui font référence aux cinq auteurs cités ci-dessus, soit par 
des croix qui indiquent les localités inédites. 

Sept des vingt et une espèces sont nouvelles pour la Science, dont une appartenant 
à un genre nouveau ; les autres étaient déjà connues, pour la plupart au moins des Petites 
Antilles. 


GLOMERIDESM IDA 
Glomeridesmidae 


Glomeridesmus marmoreus Pocock, 1894 

Les 2 mâles, 56 femelles et 20 jeunes Glomeridesmus récoltés en Guadeloupe ne pré¬ 
sentent pas de différences significatives avec les exemplaires de Saint-Vincent décrits par 
Pocock et que nous avons pu examiner 2 , c’est pourquoi nous les considérons comme appar¬ 
tenant à la même espèce. 

1. Dr J. Balazuc, Jacques Boudinot, Fortuné Chalumeau, Régis Cléva, Nicole Gourbault, Joël 
Jérémie, Christian Juberthie, Jean Menier et surtout Jean-Marc Thibaud, que je remercie tous bien 
cordialement. 

2. Grâce à l'obligeance du Dr. K. H. Hyatt, du British Muséum, que nous remercions bien vivement. 


Source : MNHN, Paris 


— 1061 — 


Tous ont été récoltés dans la forêt de Basse-Terre, entre 200 et 1 200 m d’altitude : 
Morne à Louis, litière, ait. 740 m, 5-VII-1976, coll. J. Balazuc, 1 Ç; 9-VII-1976, coll. J. B., 
1?. — Cascade-aux-Écrevisses (route des Mamelles), litière, 4-111-1977, coll. J-M. Thibaud, 
(G. 11), 1 Ç ; 17-IV-1977, coll. J. Jérémie (G. 12), 3 9i 1 j- — Maison de la Forêt (route des Ma¬ 
melles), 30-III-1977, coll. J.-M. Thibaud (G. 13), 1 9> 1 j- ; 14-V1-1978, coll. H. Cléva, 1 9 . — 
Pointe-Noire, Piton de la Belle-Hôtesse, ait. 740 m, 10-111-1977, coll. J.-M. Thibaud ^G. 29), 
2 9; 20-IV-1979, coll. J.-P. Mauriês, 2 9 j. ; 20-IV-1979, coll. J.-M. Thibaud (G. 123), 1 9 . — 
Trace des Contrebandiers, forêt de Mahoganys, 2 km sud Duportail, 18-111-1977, coll. J.-M. Thi¬ 
baud (G. 31), 1 j. — Mamelle de Petit-Bourg, ait. 650-700 m, 7-VI-1978, coll. J.-P. M., 4 9, 2 j. ; 
6-IV-1979, coll. J.-P. M., 19- — Sentier des crêtes près morne Saint-Jean, ait. 700 m, 8-V1-1978, 
coll. J.-P. M., 2 9- — Trace Merwart côté Vernou, crête Lézarde, ait. 940-990 m, 18-VI-1978, coll. 
J.-P. M., L 9- — Pointe-Noire, Les Plaines, sentier de la Couronne au Piton Guyonneau, ait. 750 m, 

20- VI-1978, coll. J.-P. M., 3 9- — Capesterre-l’Habituée, première chute du Carbet, ait. 800 m, 
coll. J.-P. M., 24-V1-1978, 7 9- — Trace Victor-Hugues côté Carrère, ait. 800 m, 26-VI-1978, coll. 
J.-P. M., 1 (J, 1 $. — Trace Sofaia-Baille-Argent entre 600 et 758 m d’alt., 3-IY-1978, coll. J.-P. M., 
1 9 j- — Bouillante, sentier des crêtes au nord du Faux-Piton de Bouillante, ait.. 949 m, 8 -V 1-1978, 
coll. J.-P. M., 2 9- — Capesterre-l’Habituée, étang de l’As-de-Pique, ait. 748 m, 10-IV-1979, coll. 
J.-P. M., 1 <J, 7 9 > même date, coll. J.-M. Thibaud, 4 j. — Trace Merwart côté Vernou, sud de 
« Bordenave », vers 400 m d’alt., ll-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 9 j- — Trace Victor-Hugues côté 
Matouba, à 0,3 km de la Maison Forestière, ait. 700 m, 12-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 9 ]• — Trace 
Victor-Hugues côté Matouba, Grande-Découverte, ait. 1 100-1 200 m, 12-1V-1979, coll. J.-P. M., 

1 9 j- — Trace Carmichaël à 0,250 km du refuge, ait. 1 200 m, 12-1V-1979, coll. J.-P. M, 19- — 
Trace Victor-Hugues, flanc ouest de Matéliane, ait. 1 100 m, 15-1V-1979, coll. J.-P. M., 2 9- — 
Mamelle de Pigeon, entre 700 et 768 m d’alt., feuilles et débris végétaux, 18-IV-1979, coll. J.-P. M., 
19- — Crête entre le col Dubaux et le morne Norès, vers 1 000 m d’alt., 23-IV-1979, coll. J.-P. M., 

2 9- — Trace Victor-Hugues côté Matouba, au col (ait. 1 180 m) entre le Grand-Sans-Toucher et 
le morne Bontemps, 25-IV-1979, coll. J.-P. M., 5 9- — Vieux Habitants, rive gauche de la vallée 
au nord de Bartholle, ait. 230 m, 26-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 9 j- — Goyave, route forestière de 
Douville, litière, 21-IV-1979, coll. J.-M. Thibaud (G. 134), 6 j. : même loc., près de la scierie, 

21- IV-1979, coll. J.-M. Thibaud (G. 135), 1 j. 


Mensurations et nombre d’anneaux 

Les deux seuls mâles ont 20 anneaux, 35 paires de pattes, une largeur de 1,9 mm et 
ont 9 et 10,5 mm de longueur. 

Les 56 femelles et 20 jeunes, classés ci-dessous suivant leur nombre d’anneaux, pré¬ 
sentent le nombre de paires de pattes et les mensurations suivantes : 

21 anneaux : 47 individus à 36 paires de pattes : longueur comprise entre 3,6 et 13 mm ; 
largeur entre 0,8 et 2,8 mm. — 2 individus à 30 paires de pattes, mesurant 4 mm de long 
sur 0,8 et 1 mm de large. 

20 anneaux : 15 individus à 34 paires de pattes ; longueur comprise entre 1,9 et 11 mm. — 
1 individu à 30 paires de pattes, mesurant 4,1 mm de long sur 0,8 mm de large. 

19 anneaux : 9 individus à 25 paires de pattes ; longueur comprise entre 2,3 et 3,7 mm ; 
largeur entre 0,4 et 0,8 mm. 

18 anneaux : un seul individu à 26 (!) paires de pattes ((J jeune ?) ; longueur 3,5 mm ; 
largeur 0,7 mm. 

16 anneaux : 2 individus à 20 paires de pattes ; longueurs 2 et 2,1 mm ; largeurs 0,4 
et 0,5 mm. 

13 anneaux : 2 individus à 16 paires de pattes ; longueurs 1,8 et 2,1 mm ; largeur 0,3 mm. 


Source : MNHN, Paris 


— 1062 — 


11 anneaux : un seul individu à 12 paires de pattes, mesurant 1,5 mm de long sur 
0,2 mm de large. 

Les plus jeunes larves manquent probablement, ee qui nous empêche de connaître le nombre 
exact de stades. De plus, le développement postembryonnaire des Glomeridesmidae paraît, comme 
chez les Glomeridae, s’effectuer en deux périodes : une épimorphe, puis une anamorphe. En période 
épimorphe, le nombre d’anneaux passe de .r à 20 ou 21 (nombre d’anneaux de la période ana¬ 
morphe) par 11, 13, 16, et 18 ou 19. Remarquable est la variation d’une unité (20 ou 21) du nombre 
d’anneaux en période anamorphe ; elle apparaît déjà au dernier stade de la période épimorphe 
(18 ou 191 ; elle constitue une différence remarquable avec les Glomeridae. l'ne autre différence 
est l’existence, parmi les plus petits individus à 20 et 21 anneaux, de quelques spécimens n’ayant 
que 30 paires de pattes (au lieu de 34 ou 36) ; ces spécimens témoignent de la présence d’un stade 
de développement qui, s’il appartient à la période anamorphe sous l’aspect du nombre d’anneaux, 
est encore en période épimorphe sous l’aspect du nombre de paires de pattes. Il est à noter égale¬ 
ment que les femelles à 21 anneaux (beaucoup plus nombreuses, il est vrai, que les femelles à 20 an¬ 
neaux) atteignent des tailles plus élevées. 

Les mâles présentent, à nombre d’anneaux égal, une paire de pattes (les télopodes ou P. 35) 
de plus que les femelles, comme chez les Glomeridae. 


Pigmentation 

Coloration générale brune uniforme, plus foncée dorsalement et marquée de taches 
claires, un peu plus claire et souvent marbrée latéralement ; ventre et pattes de teinte 
brun clair. 

On observe généralement 5 paires (dont 2 surtout bien visibles) de taches tergales 
claires sur les anneaux moyens : une paire de paramédianes, le plus souvent en triangles 
à pointe antérieure ; plus latéralement, de chaque côté, deux taches rondes, l’une en avant 
(cachée par le tergite précédent), l’autre en arrière du niveau des paramédianes ; plus 
latéralement encore, de chaque côté, une petite tache souvent allongée transversalement 
et cachée par le tergite précédent ; enfin, il existe une tache ronde complètement latérale, 
moins visible parce que située, de chaque côté, dans une zone plus claire. 

La figure 1 montre l’ornementation dorsale du collum, qui évoque la figure en W 
signalée par Loomis (1941) chez son Gl. pectinatus de Porto-Rico. A noter que le 2 e tergite 
présente une ornementation particulière qui est, en fait, intermédiaire entre celle du col¬ 
lum et celle des anneaux moyens. 

Les échantillons types du British Muséum ne montrent que des traces de taches claires, 
trop effacées par le long séjour dans l’acool pour être lisibles. 

Autres caractères morphologiques externes 

Tête plus étroite que le collum (dans le rapport 1/1,3-1,4) ; organe postantennaire 
non parfaitement circulaire, très près de la fosse antennaire ; ces dernières sont écartées 
environ de 2,5 fois leur diamètre ; trois rangs d’une trentaine de très petites soies sur le 
clypéolabre. 

Collum sans strie, sauf une petite latéro-marginale. Aux autres anneaux on observe 
toujours au moins trois (sur les T.2, 3 et 4), puis quatre (sur les T.5 et T.6), puis cinq (sur 
les T.7) et jusqu’à huit (dès le T.8) stries obliques, arquées, latérales, dont le nombre va 
diminuer progressivement vers l’arrière. Ces stries sont plus ou moins marquées selon les 


Source : MNHN, Paris 


— 1063 — 



Fig. 1-3. — Glomeridesmus marmoreus Pocock : 1, tête et premiers anneaux d'une femelle du Grand- 
Sans-Toucher ; 2, vue latérale de la partie antérieure du corps d’un mâle de la Trace Victor-Hugues ; 
3, vue latérale de la partie postérieure du même. 


Source : MNHN, Paris 








Tableau I. 


Glo mer ides mus marmoreus Poe. 
Cylindrodesmus laniger Schub. 

Iomus thibaudi n. sp. 

Proaspis sahlii Jeekel 
Haplocyclodesmus jeremiei n. sp. 

Poratia granulofrons (Chamb.) 

Karukeromus delamarei n. g., n. sp. 
Orthomorpha coarctata (Sauss.) 

Chondromorpha xanthotricha (Att.) 
Prostemmiulus wheeleri sulfurariae n. subsp. 
Trigoniulus goesi (Porat) 

Spirostrophus naresi Pocock 
Anadenobolus politus (Porat) 

A. leucosligma Pocock 
A. monilicornis Porat 
Pseudospirobolellus bulbiferus Att. 
Epinannolene pittieri mariagalandae n. subsp. 
E. p. guadeloupensis n. subsp. 

Orthoporus punctatissimus Silvestri 
Rhinotus purpureus (Pocock) 

Siphonophora filiformis n. sp. 


Saint-Vincent 
Synanthrope tropicale 


Grandes et Ptes Antilles 

Sububiquiste tropicale 
Sububiquiste tropicale 
Type à Culebra 
Sububiquiste tropicale 
Sububiquiste tropicale 

Martinique, Dominique 
Du Brésil aux Bermudes 
Sububiquiste tropicale 


Guyane, Surinam 
Néotropicale 


+ 


+ 


+ 




S + 




+ 




+ 

L 

+ 


+ 

+ 

+ 

+ 



+ 


+ 

S + 

S + 

+ 

BCL 

S + 

s 

+ 

S + 

L + 




s + 




S + 

S + 

+ 


S 

L + 

+ 


s + 

S 

+ 

+ 

S + 

S + 

+ 

S + 

+ 

S L 

+ 

+ 





Source : MNHN, Paris 


+ + 














— 1065 — 



Source : MNHN, Paris 












— 1066 — 


individus et, souvent, 2 ou 3 d’entre elles peuvent se prolonger dorsalement en une strie 
Iransverse continue située généralement en position très antérieure. Les angles postlaté¬ 
raux tergaux (fig. 3) ne commencent à faire saillie postérieurement qu’à partir du 
10 e anneau ; la saillie la plus allongée est celle de l’anneau prételsonien, du fait de la pré¬ 
sence d’une profonde échancrure postlatérale. Tergite telsonien se limitant à une pièce 
en croissant à hord postérieur régulièrement arqué. 

Pleurites (fig. 6) subrectangulaires, y compris chez les types de Pocock (!), les plus 
postérieurs étant plus étroits et plus longs, à angles antérieurs arrondis, angle postérieur 
interne droit émoussé, angle postérieur externe légèrement saillant en arrière ; ils sont 
parcourus dans leur quart antérieur par 3 à 4 fines stries transverses (souvent dissimulée 
par le pleurite précédent) qui se prolongent parallèlement à la moitié antérieure du bord 
externe. Le bord postérieur est garni d’une frange d’une vingtaine de très fines et très 
courtes soies, très dilliciles à voir dans l'alcool ; les dessins de Pocock sont complètement 
inexacts. 

Sternites à bord distal très finement crénelé, beaucoup plus finement que sur les des¬ 
sins de Pocock. Sacs eoxaux sur les P.13, 15, 17, 19 et même P.21 et 23 sur les plus grands 
individus. Uncus flanqué d’une soie plus longue que lui. 

P.l et P.2 plus fortes que les autres paires de pattes. Les vulves sont plus ou moins 
longues, en général relativement plus allongées chez les plus grands spécimens. La dernière 
paire de pattes des adultes (P.36 chez les Ç à 21 anneaux, P.34 chez les $ à 20 anneaux) 
fait saillie en arrière dans l’échancrure du bord postlatéral du tergite prételsonien ; elle 
est plus ramassée, notamment le métatarse qui est très court et pourvu d’un uncus séti- 
forme grêle. 

Caractères sexuels (J 

Sur les deux seuls mâles que nous avons récoltés, la P.34 est tout à fait semblable 
à la P.34 (ou la P.36) des femelles, mais les P.35 constituent un véritable télopode (fig. 5) 
tout à fait comparable à celui des Glomeridae et très semblable à ceux déjà connus dans 
le genre et figurés succinctement par Carl (1942), Loomis (1936, 1948, 1964) et plus récem¬ 
ment, avec description détaillée, par Shear (1973). 

POLYDESMIDA 

POLYDESMOIDEA 


Trichopolydesmidae 

Cylindrodesmus laniger Schubart, 1945 

En l’absence de mâle, nous rapportons à cette espèce une femelle récoltée par C. Juber- 
thie en Grande-Terre, à Bellevue, le 5 janvier 1980. En dehors des caractères gonopodiaux 


Source : MNHN, Paris 


— 1067 — 


du mâle, cette espèce, synanthropique connue du Brésil, de Panama, de Tanzanie et de 
l’atoll de Palmyre (océan Pacifique), semblerait se distinguer par sa taille plus faible d’une 
autre synanthropique, C. hirsutus (Pocock), dispersée de l’Ecuador à l’océan Indien, et 
peut-être synonyme de la première. C’est la première fois qu’elle est récoltée dans les Caraïbes. 
Elle semblerait (voir Enghoff, 1978) manifester une nette propension au mode de repro¬ 
duction parthénogénétique. 


Ci 


YTODESMIDAE 


Iomus thibaudi n. sp. 

Loc. tip. : Guadeloupe, Basse-Terre, Mamelle de Petit-Bourg, forêt vers le sommet (entre 
680 et 710 m d’alt.), 7-VI-1978, coll. J.-P. Maories, 1 holotype. 1 $ j. paratype ; le 6-IV-1979, 
coll. J.-P. M., 6 $ 1 $ j. paratypes. 

Autres localités (toutes de Basse-Terre) : Sentier des crêtes au morne Saint-Jean, forêt, 
ait. 700 m, 8-Y1-1978, coll. J.-P. M., 2 Ç. — Sentier des crêtes côté Village (près Bouillante) vers 
740 m d’alt., 12-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Trace Victor-Hugues côté Matouba, Les Marches, 
ait. 1 100 m, 21-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 Ç, 1 j. ; 12-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Capesterre-i’Ha¬ 
bituée, première chute du Carbet, forêt, ait. 800 m, 24-VI-1978, coll. J.-P. M., 4 $. — Trace Sofaia- 
Baille-Argent, entre 600 et 758 m d’alt., forêt, 3-IV-1979, coll. J-P. M.. 1 -J. — Capesterre-l’Habi- 
tuée, entre le Grand-Étang et l'As-de-Pique, forêt, vers 600 m d’alt., 10-1V-1979, coll. J.-M. Tiii- 
baud (G. 120), 1 Ç, 1 j. — Capesterre-PHabituée, forêt près de l’As-de-Pique, ait. 750-760 m, 1-IV- 
1979, coll. J.-P. M., 4 j. — Trace Victor-Hugues côté Carrère, forêt vers 850 m d'alt., 15-1V-1979, 
coll. J.-P. M., 1 $. — Mamelle de Pigeon, forêt entre 700 et 768 m d’alt., 18-1 V-1979, coll. J.-P. M., 
1 $, 1 $ j. — Crête entre le morne Norès et le col Duhaux vers 1 000 m d’alt., 23-1 V-1979, coll. 
J.-P. M.. I $. — Trace Victor-Hugues, côté Matouba, entre le morne Bontemps et le Grand-Sans- 
Toucher, sud du col 1 180 m, 25-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 1 Ç, 1 j. 


Cette espèce ne se trouve qu’en forêt où elle est assez fréquente. Elle est difficile à 
voir dans les débris végétaux de la litière où son aspect terreux et sa coloration brun foncé, 
s'ajoutant à l’immobilité qu’elle simule lorsqu’elle est dérangée, la camouflent efficace¬ 
ment. Elle se distingue des quatre autres espèces du genre (voir Cook, 1911, et Chambkh- 
lin, 1950), toutes de Porto-Rico, par sa taille un peu plus grande et surtout par le fait 
que chaque rang paramédian de tubercules est ici un peu plus proche du rang externe 
que de son homologue. 


Caractères morphologiques externes 

Longueur des adultes comprise entre 12 et 14 mm, largeur entre 2,6 et 3,4 mm. \a 
rapport entre la largeur totale et le diamètre du prozonite varie assez considérablement 
de 2 à 2,75 chez les adultes. 

Les préadultes (19 anneaux) ont de 9 à 10,5 mm de long sur 2,2 à 2,5 mm de Large ; 
le rapport largeur totale/diamètre du prozonite est de 2 à 2,2. Les jeunes à 18 anneaux 
ont 6 et 7 mm de long, 1,6 et 1,75 mm de large ; le rapport largeur totale /diamètre du 
prozonite tombe à 1,90. 


Source : MNHN, Paris 


— 1068 — 


Coloration d’un gris noir mat plus ou moins brunâtre et plus ou moins clair, tirant 
quelquefois sur le brun rougeâtre foncé. En vue ventrale, les carènes, les métazonites et 
le vertex présentent cette même coloration foncée, tandis que les prozonites, pleurites, 
sternites et pattes sont d’un blanc teinté de rose ou de beige ; les articles basaux des pattes, 
les valves anales et sous-anales sont blancs. 

Capsule céphalique plutôt déprimée, à sulcus très peu marqué sur un vertex bombé, 
remarquable par la présence d’une nette dépression transverse du clypéus située juste en 
avant des fosses antennaires. Labre tridenté, orné de 4 + 4 soies fines marginales et 2 -+- 2 
paramarginales. Antennes comme chez incisus (Cook, 1911, fig. 1). 




Fio. 7-8. Iomus tliibaudi n. sp., mâle holotype (Mamelle de Petit-Bourg) : 7, collum et 2 e tergite, 
en vue dorsale ; 8, 7 e et 8 e tergites en vue dorsale. 



Source : MNHN, Paris 




— 1069 — 


Collum (fig. 7) comme chez les autres espèces, 1,7 fois plus large que la tête, avec 3 3 

(les deux paramédians nettement plus gros que les autres) et 2 + 2 rangs transverses de 
tubercules dans le champ médio-postérieur, et 5 -|- 5 champs radiaux dont les marges 
antérieures, légèrement convexes, donnent un aspect festonné au bord antérieur du col¬ 
lum. 

Deuxième tergite (fig. 7) comme chez les autres espèces, à carènes s’élargissant vers 
l’extérieur, trilobées latéralement et pourvues seulement de petites incisures sur la marge 
postérieure. 

Autres anneaux (fig. 8) : ici les carènes ne s’élargissent pas vers l’extérieur, mais au 
contraire les bords antérieurs et postérieurs tendent à devenir un peu convergents ; le 
bord latéral est bilobé, les deux lobes externes étant séparés par une profonde et étroite 
incisure (encore faible sur le T.2 mais devenant progressivement plus profonde vers l’arrière). 
Le bord antérieur des carènes est droit sur son tiers externe, les deux tiers internes étant 
découpés en trois festons séparés par des incisures étroites et profondes, si étroites d’ailleurs 
qu’elles sont souvent obturées et rendues peu visibles par de la terre ou autres détritus. 
Le bord postérieur des carènes est découpé en quatre lobes par trois incisures étroites et 
profondes. Les pores répugnatoires, très petits, sont situés, sur les tergites antérieurs et 
moyens, dans le prolongement de l’incisure du bord latéral, à une distance égale à la pro¬ 
fondeur de celle-ci. Puis, sur les carènes des tergites T.13, T.15-T.18, ils se déplacent vers 
l’arrière, de sorte qu’ils se trouvent à la base du lobe postlatéral. Il y a aussi un pore sur 
les T.19. Tous ces pores ne sont pas portés par un tubercule, et, à la place qu’ils occupe¬ 
raient sur les anneaux non porifères (T.2, 3, 4, 6, 8, 11 et 14), se trouve un petit mame¬ 
lon. 

La partie médio-dorsale des tergites montre les 2 + 2 rangs de 3 tubercules typiques. 
A noter que ces rangées sont très légèrement convergentes vers l’avant, que les rangs externes 
ont des tubercules plus petits, et surtout que chaque rang paramédian est plus près du rang 
latéral que de son homologue, ce qui sépare notre espèce de toutes les autres ; les limites 
antérieures et postérieures des métatergites sont festonnées (4 + 4 festons antérieurs, 
4 + 4 postérieurs), les deux festons paramédians du bord antérieur étant séparés par une 
incisure comparable à celles des carènes. Dans le champ médio-dorsal, on note l’existence 
d’une paire de tubercules bas et larges qui flanquent le tubercule moyen de chaque rang 
interne. Les tubercules postérieurs des rangs internes s’allongent dès le 16 e tergite, pour 
devenir très longs sur le 19 e , dépassant largement le prolongement postérieur du telson. 
Pygidium, valves anales et sous-anales, sternites et pattes comme chez incisus. 


Caractères sexuels <J 

Gonopodes (fig. 9-13) ne différant que par quelques détails de ceux à’incisus, qui 
sont les plus proches, par la forme des parties tibiotarsales notamment. Celles-ci sont essen¬ 
tiellement constituées de deux pièces : l’une piriforme, l’autre en harpon ; la rainure sémi¬ 
nale débouche entre les deux, à leur base. 


Source : MNHN, Paris 


— 1070 — 



' 9 ,. l0 , muS , lhlbaudl , n - s P-> mâle holotype : 9, gonopode droit, vue caudale - 10 le même ' 

orale ; 11, le même, vue interne ; 12, télopodite isolé, vue orale ; 13, le même, ™e ckudaTe ’ 


Source : MNHN, Paris 







— 1071 — 


Platyrhacidae 
Proaspis (?) sahlii Jeekel, 1980 

En attendant qu’une solution convenable soit donnée au problème du statut de cer¬ 
tains genres de Platyrhacidae d’Amérique décrits par Cook (1896) et auxquels paraît 
devoir se rattacher cette espèce, nous renvoyons le lecteur au dernier travail concernant 
cette famille, celui de Jeekel (1963). Nous ne conservons cette espèce dans le genre Proaspis 
qu’avec de grands doutes : ce genre, en effet, a été caractérisé surtout par une structure 
qui avait paru unique à son auteur, Loomis (1941) : le bombement vers l’avant de la partie 
antérieure de la valve sous-anale. Or, non seulement ce caractère a été retrouvé (voir Hoff- 



Source : MNHN, Paris 








— 1072 — 


man, 1960, et Jeekel, 1963) chez d’autres genres de Platyrhacidae, mais nous l’avons 
observé aussi sur 19 des 24 espèces de cette famille que possède notre Muséum national, 
espèces appartenant aux genres Plalyrhacus, Tirodesmus, Nyssodesmus, Rhyphodesmus et 
Psammodesmus. Nous l’avons observé aussi sur Platyrhacus haplopus Att., espèce ratta¬ 
chée au genre Haplorhacus et dont la caractéristique essentielle est le gonopode uniramé 
que nous retrouvons ici chez sahlii. 

Cette espèce n’a été récoltée que dans la forêt humide de Basse-Terre, dans les loca¬ 
lités suivantes ; les figures 14 et 15 représentent les gonopodes d’un mâle récolté au-dessus 
de Matouba. 

Mamelle de Petit-Bourg, forêt, ait. 650-700 m, 7-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 <$, 1 $ ; 6-1V-1979, 
coll. J.-P. M., 4 (J, 4 $.— Maison de la forêt (route des Mamelles), forêt, ait. 250 m, 7-V1-1978, 
coll. J.-P. M., 7 (J, 6 Ç, 2 j. — Sentier des crêtes au morne Saint-Jean, vers 700 m d’alt., 8-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 1 (J, 3 $. — Pointe-Noire, début du sentier de la Belle-Hôtesse, forêt vers 500 m 
d’alt., 10-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 $. — Morne Léger, forêt sur crête entre 600 et 630 m d’alt., 
13-VI-1978, coll. J.-P. M., 13 <$, 6 $. — Route forestière de Grosse-Montagne, forêt vers 500 m d’alt., 
13-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 (J, 1 $. — Pointe-Noire, Les Plaines, forêt au sommet du Piton Guyon- 
neau, ait. 678 m, 20-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 (J, 1 $. — Trace Victor-Hugues, côté Matouba, 
forêt dégradée vers 900 m d’alt., 21-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 <J. — Trace Sofaia-Baille-Argent, 
forêt entre 600 et 758 m d’alt., 23-VI-1978, coll. J.-P. M., 6 <J, 4 $ j. ; 3-IV-1979, coll. J.-P. M., 

2 <J, 5 Ç 1 . — Capesterre-l’Habituée, première chute du Carbet, forêt à 800 m d’alt., 24-V1-1978, 

coll. J.-P. M., 3 d 1 & 8 Ç. — Route forestière de Choisy, forêt près Carrère, ait. 400 m, 26-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 2 (J. •— Aire de pique-nique de la rivière Corossol, forêt vers 250 m d’alt., 9-VII-1977, 
coll. J. Balazuc, 3 cJ, 1 $ ; 6-1V-1979, coll. J.-P. M., 1 <J, 4 $. — Trace des Contrebandiers, forêt 
entre 519 et 530 m (morne Jeanneton), 7-1V-1979, coll. J.-P. M., 1 d\ 1 $• — Sentier des crêtes, 
côté Bouillante, au nord du Faux-Piton, forêt à 950 m d’alt., 8-1V-1979, coll. J.-P. M., 1 1 Ç. 

-— Capesterre-l’Habituée, étang de l’As-de-Pique, forêt entre 700 et 748 m d’alt., 10-IV-1979, 

3 çj, 5 Ç l . —Capesterre-1’ Habituée, entre le Grand-Étang et l’As-de-Pique, forêt vers 500md’alt., 10- 

IV-1979, coll. J.-P. M., 3 d 1 , 1 Ç- — Trace Merwart, côté Vernou, forêt vers 400 m (entre source et 
Bordenave), ll-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 (J. — Goyave, route forestière de Douville, 1 km au nord 
de la scierie, forêt vers 200-250 m d’alt., 14-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 1 ?. — Trace Victor-Hugues, 

flanc ouest du Matéliane, forêt vers 1 100 m d’alt., 15-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 $. ■— Mamelle 
de Pigeon, forêt entre 700 et 758 m d’alt., 18-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 (J, 4 $. — Pointe-Noire, 
Piton de la Belle-Hôtesse, forêt à 760 m d’alt., 20-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 $. — Goyave, route 
forestière de Douville, 2 km au sud de la scierie, ait. 250-300 m, 21-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 

— Crête entre le col Duhaux et le morne Norès, lisière vers 1 000 m d’alt., 23-IV-1979, coll. J.-P. M., 

1 S- — Vieux-Habitants, rive droite vallée vers 300 m d’alt., 26-IV-1979, coll. J.-P. M., 7 3 $. 

— Vieux-Habitants, rive gauche vallée vers 230 m d’alt., 26-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç. 

Il n’y a rien à ajouter à l’excellente description de Jeekel, 1980. 


Sphaeriodesmidae 


Haplocyclodesmus jeremiei 2 n. sp. 

Loc. tip. : Guadeloupe, Basse-Terre, Trace Merwart, côté Vernou, crête Lézarde vers 800 m 
d’alt., 18-VI-1978, 1 holotype, 2 2 $ paratypes (coll. J.-P. Maories). 

1. Un mâle et une femelle légués au Musée d’Amsterdam. 

2. Espèce bien amicalement dédiée à Joël Jérémie, du Laboratoire de Phanérogamie du Muséum, 
qui, grâce à sa parfaite connaissance des lieux et de ses habitants, a grandement facilité nos séjours en Gua¬ 
deloupe, les a rendus agréables et nous a permis de mieux connaître ce pavs si attachant. 


Source : MNHN, Paris 


— 1073 — 


Autres localités (toutes de Basse-Terre) : Sentier des crêtes au morne Saint-Jean, forêt 
vers 700 m d’alt., 8-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 (J, 2 j. —- Sentier des crêtes, côté Bouillante (Village), 
au nord du Gros-Figuier, forêt vers 740 m d’alt., 12-VI-1978, coll. J.-P. M., 4 $. — Sentier du 
morne Léger, forêt sur crête vers 600-630 m d’alt., 13-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 $, 2 j. — Trace 
Sofaia-Baille-Argent, entre 600 et 758 m d’alt., forêt, 3-1V-1979, coll. J.-P. M., 1$. — Mamelle de Petit- 
Bourg, forêt entre 650 et 700 m d’alt., 6-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Sentier des crêtes, côté 
Bouillante (Village), nord du Faux-Piton, ait. 940 m, 8-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Mamelle 
de Pigeon, forêt entre 700 et 768 m d’alt., 18-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 $. — Crête entre le col 
Duhaux et le morne Norès, lisière de forêt vers 1 000 m d’alt., 23-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 9- 

Manifestement inféodée à la forêt, cette espèce, représentante guadeloupéenne d’un genre 
connu jusqu’ici seulement des Grandes Antilles (Jamaïque, Cuba, Haïti), n’a jamais encore 
été récoltée au-dessous de 600 m d’altitude ; elle paraît curieusement absente dans les 
massifs des Sans-Toucher et de la Soufrière. 


Caractères morphologiques externes 

Coloration uniforme blanc jaunâtre sale sur les individus conservés en alcool depuis 
plus d’un an, brun-jaune, ocre à orangé sur les vivants. Téguments brillants et glabres, 
très finement et densément aréolés. Pilosité presque nulle, quelques poils fins sur le collum 
et sur le pygidium ; poils plus nombreux sur le clypéolabre. 


Tableau II 


SEXE 

« 

NB. 

ANNEAUX 

LONGUEUR 

LARGEUR 

T.G 

T.7 

r.S 

T.9 T.10 T.11 T.12 T.13 T.14 

T.15 

T.16 

r? holotvne 

Crête Lézarde 

20 

8,5 

2,8 

0 

0 

0 

0 i i 

i i 

e 

0 

paratvpe 

— 

— 

9 

2,8 

0 

0 

0 

e i i 

i e 

e 

e 

— 

— 

— 

9 

2,8 

0 

0 

0 

e i i 

i i 

e 

0 

— 

.Morne St-Jean 

—■ 

10 

2,9 

0 

0 

0 

e i i 

i e 

e 

0 

9 topotype 

Crête Lézarde 

— 

10 

3 

0 

0 

0 

e i i 

i e 

0 

0 

9 

— 

— 

11 

3 

0 

0 

0 

i i i 

i e 

0 

0 

9 

Gros Figuier 

— 

8,5 

2,4 

0 

0 

e 

e i i 

i i 

e 

0 

? 

— 

— 

9 

2,3 

0 

e 

i 

i i i 

i i 

e 

0 

9 

— 

— 

7,5 

2,1 

0 

0 

0 

e i i 

i i 

e 

0 

9 

— 

— 

8 

2,1 

0 

e 

e 

i i i 

i i 

i 

e 

9 

Morne Léger 

— 

11 

3,2 

0 

0 

U 

e i i 

e 0 

0 

0 

? 

Sofaia-B-A. 

— 

10 

3,1 

0 

e 

e 

i i i 

i i 

e 

0 

9 

Mam. P l -Bourg 

— 

9,5 

3 

0 

0 

0 

e i i 

e e 

0 

0 

9 

F x Piton Bouiïl. 

— 

10,5 

2,8 

0 

0 

0 

e i i 

i 0 

0 

0 

? 

Mam. Pigeon 

— 

11 

3 

0 

0 

e 

i i i 

i 0 

0 

0 

9 

_ 

— 

10,5 

2,9 

0 

0 

0 

e i i 

i e 



9 

Col Duhaux 

— 

11,5 

3 

0 

0 

0 

e i i 

e 0 

0 

0 

9 

_ 

— 

9,5 

2,8 

0 

0 

e 

i i i 

e e 

0 

0 

9 

_ 

— 

10,5 

2,8 

0 

0 

e 

i i i 

e e 

0 

0 

$ 

Mam. Pigeon 

19 

8 

2,2 

0 

e 


i i i 

i e 

e 

0 

? 

Morne Léger 

— 

7 

2,2 

0 

e 


i i i 

i e 



0 

_ 

— 

8 

2,4 

0 

e 


i i i 

e e 



9 


18 

5,6 

1,8 

e 

e 


i i i 

i e 

0 

0 

$ 

— 

— 

5,4 

1,7 

e 

0 


i i i 

e 0 

0 

0 


Source : MNHN, Paris 
















— 1074 — 


Le tableau II indique pour chaque individu : le sexe, le nombre d’anneaux, la loca¬ 
lité, la longueur, la largeur et l’emplacement des échancrures (e) et des incisures (i) sur 
les côtés des tergites T.6 à T.16. 

Capsule céphalique (fig. 16) peu bombée, à contour presque parfaitement circulaire 
en vue de face (sauf interruption concave au niveau du labre). Sillon du vertex interrompu 
bien au-dessus des fosses antennaires. Antennes assez grêles, parvenant au bord postérieur 
du 2 e tergite, à articles 2-6 subégaux et subcylindriques, 3-4 fois plus longs que larges, et 
séparées par une distance à peu près égale au diamètre d’une fosse antennaire. 

Collum subtrapézoïdal (fig. 16) plus large en avant qu’en arrière, angles antérieurs 
arrondis saillant latéralement, angles postérieurs très effacés ; bord antérieur droit étroi¬ 
tement rebordé, bord postérieur un peu convexe, non rebordé ; quatre paires de soies très fines. 

Deuxième tergite (fig. 16) aux saillies latérales antérieures ne parvenant pas au niveau 
des angles antérieurs du collum. Bords antérieurs et postérieurs soulignés chacun par une 
strie paramarginale. 

Troisième tergite (fig. 16 et 17) : partie médio-dorsale du bord antérieur non rebordée, 
soulignée par une fine strie paramarginale ; de chaque côté, la partie latérale du bord anté¬ 
rieur et le bord ventral forment un bourrelet net en arrière duquel se trouve un fossé assez 
profond, interrompu par quelques stries obliques. 

Quatrième tergite (fig. 17) à lobe latéral pourvu en arrière d’une petite encoche qui 
correspond à un repli interne formant une gorge qui reçoit l’extrémité des lobes des 2-3 
tergites suivants. 

Tergites 6-8 (fig. 17) à lobes latéraux arrondis. 

Tergites 9-14 (fig. 17) à lobes subcarrés. Généralement annoncées par de légères échan¬ 
crures aux 7 e et 8 e anneaux, c’est surtout à partir du 9 e tergite (et du 8 e chez les jeunes) 
qu’apparaissent des incisures latéro-post-tergales qui n’existent que chez deux autres 
espèces du genre : H. porcellanus (Pocock, 1894) et H. incisus (Loomis, 1936). Ces incisures 
sont beaucoup plus profondes et situées plus postérieurement chez porcellanus ; elles s’éten¬ 
dent plus en avant et plus en arrière chez incisus où, de plus, le bord postérieur est fine¬ 
ment denticulé. Chez jeremiei, les incisures disparaissent en général après le 13 e ou le 14 e 
tergite, et sont souvent remplacées, sur les 14 e et 15 e , par de légères échancrures. Le 
tableau II montre les variations individuelles de la répartition de ces échancrures et inci¬ 
sures. Elles tendent à diminuer chez les plus gros individus et au contraire à augmenter 
en nombre chez les plus jeunes. 

Autres tergites sans particularités, à bords latéraux droits, à angles postérieurs deve¬ 
nant de. plus en plus aigus vers l’arrière. 

Pygidium à bord un peu évasé en arrière, sa face dorsale pourvue de deux rangs de 
quatre très fines soies : un rang postmarginal, un rang dans le tiers antérieur. Valves anales 
plates ; valve sous-anale subovale, un peu plus longue que large. 

Pattes ambulatoires grêles, préfémur, fémur et tarse subégaux en longueur, à tarse 
poilu et uncus simple. 


Caractères sexuels 

Encoches des tergites 9 à 14 plus marquées que chez les femelles. 

P.8 (gonopodes, fig. 18 et 19) extrêmement voisins de ceux de H. nudatus (Loomis, 


Source : MNHN, Paris 


— 1075 — 



Fig. 16-19. — Haplocyclodesmus jeremiei n. sp., mâle de la crête Lézarde : 16, tête, collum, 2 e et 3 e ter- 
gites, vue dorsale ; 17, vue latérale du corps semi-enroulé ; 18, gonopode en vue orale ; 19, le même 
en vue de quart antérieur interne. 


Source : MNHN, Paris 










— 1076 — 


1936), les parties fémorales et tibiotarsales du télopodite se fondant en un seul article allongé 
et aplati en forme de sabre, qui se singularise par la présence d’une quinzaine de soies en 
épines courtes et épaisses, disséminées sans ordre le long de l’arête postérieure-interne. 
P.9 à sternites peu réduits par rapport aux autres. 

Pour les autres espèces du genre, voir Pocock, 1894, Chamberlin, 1918, Loomis, 
1936 et 1937. 


Stylodesmidae 


Poratia (?) granulofrons (Chamberlin, 1918) 

C’est avec doute que nous rattachons à l’espèce de Chamberlin les Stylodesmides 
récoltés dans les localités ci-après : 

Guadeloupe, Basse-Terre : Trace des Contrebandiers, forêt de Mahoganys, litière, 18-111-1977, 
coll. J.-M. Thibaud (G. 33), 1 Ç j. — Mamelle de Petit-Bourg, sommet, ait. 716 m, 1-X11-1977, 
coll. J.-M. Thibaud (G. 47). 2 j. — Route forestière de Grosse-Montagne, sous écorces arbres 
morts, 13-VI-1978, coll. J.-P. Mauriès, 8 $; 9-IV-1979, coll. J.-P. M., 4 Ç. — Trace Merwart, 
côté Vernou, litière et bois mort, vers 450 m d’alt., 16-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 <J, 2 $ j. — Trace 
Victor-Hugues, côté Matouba, ait. 900 m, 21-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 Ç, 1 j. —- Trace des Contre¬ 
bandiers entre 519 et 530 m d’alt., morne Jeanneton, 7-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 <$ j. — Trace 
Merwart, côté Vernou, entre Bordenave et côte 441, vers 400 m d’alt., ll-IV-1979, coll. J.-P. M., 
1 Ç. — Goyave, route forestière de Douville, un km au nord de la scierie, 14-IV-1979, coll. J.-P. M., 
1 (J, 17 $ & j. — Piton de la Belle-Hôtesse, ait. 760 m, 20-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Goyave, 
route forestière de Douville, 2 km au sud de la scierie, 21-IV-1979, 8 $ & j. — Monts Caraïbes, 
Houelmont vers 460 m d’alt., flanc ouest, litière sèche, 24-IV-1979, 1 Ç. 

Guadeloupe, Grande-Terre : Gros Cap, près anse Maurice, savane arborée, 13-IV-1979, coll. 
J.-P. M., 1 Ç. 

Guadeloupe, La Désiradc : Abri sous roche face au terrain d’aviation, fruit écrasé, 11-III- 
1977, coll. J.-M. Thibaud (La D. 1), 1 j. 

Saint-Martin : Pic Paradis, ait. 420 m, 7-XII-1977, coll. J.-M. Thibaud, 1 j. 

Déjà signalée de Guadeloupe (environs de Saint-Claude) par Loomis (1934), cette 
espèce semble être assez répandue aux Caraïbes puisqu’elle est signalée d’Haïti (Cham¬ 
berlin, 1918 : Treseolobus granulofrons), de République Dominicaine (selon Loomis, 1934, 
pour qui Dominicodesmus geophilus Chamberlin, 1923, est synonyme de granulofrons ), 
de Saint-Christophe, Saint-Eustache, Antigua et Trinidad (Loomis, 1934). Loomis (1961 
et 1964) la donne aussi de Panama et il est possible qu’elle ait été signalée en d’autres points 
du continent américain sous d’autres vocables. 

Le mâle était encore inconnu ; c’est pourquoi nous figurons (fig. 26) les gonopodes 
du seul (sur un total de 52 individus récoltés) que nous avons eu sous les yeux. Ces gono¬ 
podes offrent quelques vagues ressemblances avec ceux de Poratia fossata Loomis, 1964, 
de Panama, mais se distinguent très nettement de ceux de Poratia digilata Porat ( sensu 
Silvestri, 1923). Nous figurons aussi quelques caractères morphologiques externes et, 
notamment (fig. 21), nous montrons comment les tubercules porifères se détachent sur la 
face ventrale des carènes. Nos échantillons mâles et femelles possèdent 19 anneaux ; le 
18 e masque presque entièrement le 19 e dorsalement. Les tubercules porifères se trouvent 


Source : MNHN, Paris 



Fig. 20-25. — Poratia granulojrons (Chamberlin), mâle de Vernou : 20, collum et 2 e tergite, vue dorsale ; 
21, 10 e et 11 e tergites, moitié gauche, vue dorsale; 22, carène gauche du 16 e tergite, vue dor-ale ; 
23, vue postérieure du 10 e tergite ; 24, vue dorsale de la partie postérieure du corps ; 25, la même en 
vue ventrale. 


Source : MNHN, Paris 









— 1078 — 



sur les anneaux V, VII, IX, X, XII, XIII et XV, dont les carènes ne possèdent qu’un 
seul lobe en avant du tubercule porifère. Les carènes des anneaux non porifères antérieurs 
et moyens (jusqu’au XIV) sont toutes à marges trilobées ; les carènes des anneaux posté¬ 
rieurs (XVI à XVIII) ne portent que de vagues traces de pores et sont quadrilobées (fig. 22). 


KARUKEROMUS n. g. 


Diagnose 

Stylodesmidae à pores répugnatoires (formule : 5.7.9.10.12.13.15-19) portés sur un cylindre 
imparfait et mal individualisé, constitué par un lobe à peine modifié, le plus postérieur des carènes 
marginales. Ce qui le rapproche de Gasatomus Chamberlin, 1923, dont il se distingue aisément 
par d’autres caractères (12 lobes collaires au lieu de 10), mais surtout de Muijudesmus Kraus, 1960, 
dont il ne se distingue que par : 

— la présence d’un bi-lobe en avant du tubercule porifère sur les anneaux porifères (sauf 
celui du 5 e anneau qui est simple) ; 

— les marges des derniers anneaux qui sont trilobées (au lieu de quadrilobées) ; 

— la présence de pores sur les anneaux XVII à XIX. 

Ce genre se distingue de Poratia, dont il a l’habitus, par la présence de pores sur les 
derniers anneaux, l’uniformité du nombre de lobes carénaux latéraux et par la plus grande 
complexité des gonopodes. 


Source : MNHN, Paris 



— 1079 — 


On a donné, dans cette famille, une telle importance aux caractères de l’ornementation externe, 
notamment à ceux tirés de la manière dont débouchent les glandes répugnatoires, que l’on a abouti 
à une multiplication excessive des genres (beaucoup sont monospécifiques). Il est devenu impossible, 
tant qu’une révision sérieuse, incluant notamment les caractères sexuels (encore insuffisamment 
connus), ne sera pas faite, de sortir d’une telle situation. C’est pourquoi je suis contraint de décrire 
ce genre nouveau dont la diagnose repose sur des caractères qui, dans bien d’autres groupes, seraient 
tout juste valables pour distinguer deux espèces ! Le nom du nouveau genre vient du nom caraïbe 
de la Guadeloupe : Karukera. 


Karukeromus delamarei n. sp. 1 

Loc. ti e. : Guadeloupe, Basse-Terre, Capesterre-1’Habituée, entre le Grand Étang et l’As-de- 
Pique, vers 500 m d’alt., sous écorce d’arbre mort couché, 10-IV-1979, coll. J.-M. Thibaud (G. 122), 
1 holotype, 1 Ç paratype. 

Autres localités (toutes de Basse-Terre) : Trace Merwart, côté Vernou, ait. 440 m, 16-VI- 
1978, coll. J.-P. M., 1 $. — Capesterre-1'Habituée, première chute du Carbet, ait. 800 m, 24-VI- 
1978, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Capesterre-1’Habituée, étang de l’As-de-Pique, ait. 748 m, 10-IY-1979, 
coll. J.-P. M., 1 (J j. — Trace Victor-Hugues, côté Matouba, ait. 1 050 m, forêt dégradée, 26-1-1980, 
coll. J.-M. Thibaud, 1. j 

Caractères morphologiques externes 

Longueur 5,5 mm, largeur 0,78 mm chez le mâle holotype ; coloration dorsale brune, 
pattes et ventre pâles : téguments recouverts de petites granulations en pastilles. 

Tête à peu près aussi longue que large (largeur 0,55 mm chez le $ holotype), à sillon 
occipital bien imprimé, flanqué de part et d’autre de quelques granulations ; bourrelet 
pré-antennaire net, légèrement oblique, arrondi côté externe. Antennes médiocres, de 
0,62 mm de long ($ holotype), tous les articles subégaux (vers 0,8-0,10 mm) sauf le 5 e , 
qui est le plus large et le plus long (0,12 mm), et le dernier, nettement plus court (0,05 mm). 

Collurn (fig. 27) à peine plus large que la tête, à marge antérieure divisée en 10 lobes 
hémicirculaires bien séparés les uns des autres ; le reste de la surface est parsemé de petits 
tubercules disposés anarchiquement. 

Prozonites de 0,40 mm de diamètre (<J holotype). 

Métazonites (fig. 28 et 29) à carènes courtes et pourvus de tubercules disposés en rangs 
longitudinaux : 

1. Carènes des anneaux non porifères (II, III, IV, VI, VIII, XI, XIV) à marges laté¬ 
rales trilobées (les trois lobes dans le même plan). Carènes des anneaux porifères (V, VII, 
IX, X, XII, XIII, XV-XIX) à marges également trilobées (sauf celle du V qui est bilobée) 
mais le lobe porifère (le 3 e ) est situé dans un plan plus haut que les deux autres ; il est, 
en outre, marqué sur son bord postérieur par un petit lobule angulaire. 

2. Tubercules dorsaux faiblement développés sur les anneaux antérieurs et moyens, 
répartis de chaque côté du plan sagittal en 6 rangs longitudinaux dont seuls les 4 e et surtout 
6 e (en comptant depuis le milieu) ébauchent des crêtes tri-tuberculées situées près des 

1. Dédiée respectueusement à M. le Pr C. Delamare Deboutteville. 


Source : MNHN, Paris 


— 1080 — 





Fig. 27-29. — Karukeromus delamarei n. g., n. sp., mâle holotype du Grand-Étang : 27, collum et 2 e 
tergite, vue dorsale ; 28, 11 e et 12 e tergites, moitié gauche en vue dorsale ; 29, moitié gauche du 6 e 
tergite, vue caudale. 


Source : MNHN, Paris 








— 1081 — 


carènes ; les autres rangs ne se reconnaissent en général que par leurs tubercules antérieurs 
et postérieurs qui sont, surtout l’antérieur, très bas et peu visibles ; de ce fait, la partie 
médio-dorsale du métatergite est pratiquement sans ornementation. Sur les anneaux posté¬ 
rieurs, le nombre de rangs longitudinaux diminue, passant de6 + 6à5 + 5 sur les anneaux 
XV et XVI, puis à 4 + 4 sur les anneaux XVII, XVIII et XIX, tandis que 3 + 3 de ces 
rangs (au lieu de 2 + 2) se différencient en crêtes tridentées et que les tubercules deviennent 
progressivement plus allongés. 

Pygidium pourvu dorsalement de deux paires de tubercules coniques hauts, le médial 
nettement plus grand que l’externe ; les marges sont pourvues de 4 -j- 4 petits tubercules 
sétifères (en plus des 4 soies terminales habituelles) ; valve sous-anale à bord antérieur 
en angle obtus, portant 1 -)- 1 fortes soies. 

Pattes courtes (0,5 mm de long chez le holotype) ; uncus simple et robuste. 



Fig. 30. — Karukeromiis delamarei n. g., n. sp., mâle holotype du Grand-Étang : gonopode en vue caudale ; 
à droite, l’extrémité du télopodite en vue orale. 


Caractères sexuels (gonopodes, fig. 30) 

Gonopodes à coxoïdes du type Cryptodesmoïde. 

Télopodite grand, non escamotable dans la concavité du coxoïde, la partie tibiotar- 
sale, visible extérieurement, divisée en trois branches d’importance inégale : une branche 
courte et épaisse (a) bien séparée des deux autres, à extrémité tronquée et munie subapi- 
calement d’un petit processus allongé en lame de couteau (a'). Les deux autres branches, 


Source : MNHN, Paris 








— 1082 — 

plus longues, grêles et subparallèles sont simples : la plus courte (c) est arquée à son extré¬ 
mité. La zone préfémoro-fémorale forme une zone aplatie au niveau de l’articulation entre 
coxoïde et télopodite, qui ne se manifeste que par un renflement (pf) de la partie caudale 
où pénètre le crochet coxal ; elle émet, plus distalement et plus oralement, vers la base du 
télopodite, un petit appendice (g = graphium) très hyalin, couvert de fines spinulations, 
qui peut être comparé à une formation un peu similaire, mais flagelloïde, décrite dans le 
genre Gonographis Schubart. 


PARADOXOSOMOIDEA 


Paradoxosomidae 

Orthomorpha coarctata (Saussure, 1860) 

Cette espèce, introduite dans presque toutes les régions tropicales (voir Jeekel, 1963 : 
22-23), ne peuple en Guadeloupe que des biotopes de zones relativement sèches, souvent 
défrichées et cultivées et à caractère synanthropique. Elle n’avait encore été signalée, dans 
la région considérée ici, que de Saint-Martin, par Loomis (1934). 

Guadeloupe, Basse-Terre : Petit-Bourg, bananeraie près Carrère, ait. 200 m, 26-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 1 $. — Deshaies, bords rivière Forban (sud plage Grande-Anse), l-IV-1979, coll. 
J.-P. M. et J. Menier, 2 1 Ç, 7 j. 

Guadeloupe, Grande-Terre : Anse Bertrand, anse Laborde, 3-V1-1978, coll. J.-P. M., 3 (J. — 
Gosier, anse Yinaigri, 9-VI-1978, coll. J.-P. M., 5 3 $. — Saint-François, anse à la Barque, 

9-VI-1978, coll. J.-P. M., 3 (J, 3 $, 2 j. — Gosier, Saint-Félix, carrière au bord de la route, 15-VI- 
1978, coll. J.-P. M., et J. Boudinot, 1 1 9- — Gros-Cap, savane arbustive entre Chapelle-Sainte- 

Anne et littoral, 13-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 $. — Anse Bertrand, hippodrome Saint-Jacques, 
pierres et troncs d’arbres, près mare, 28-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 — Anse Bertrand, près route 

à 200 m au nord de Massioux, sous pierres, 28-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 <$. 

Guadeloupe, Marie-Galante : Trou-à-Diable, 15-III-1977, coll. C. Juberthie, 1 <J, 1 $ j. — 
Petit-Trou-à-Diable, 4-11-1978, coll. F. Chalumeau, 1 (J, 1 9- — Trou-à-Diable, sous pierres dans 
la grotte, 4-11-1978, coll. F. Chalumeau, 1 9- 

Guadeloupe, Les Saintes : Terre-de-Haut, sommet du Chameau, ait. 300 m, 17-VI-1978, 
coll. J.-P. M., et J. Boudinot, 3 6 9 & j. 


Chondromorpha xanthotricha (Attems, 1898) 

Comme la précédente, cette espèce (voir Jeekel, 1963 : 24-27) est largement répandue 
en divers points des régions tropicales du globe. En Guadeloupe, d’où elle n’avait encore 
jamais été signalée, elle est moins fréquente que la précédente avec qui elle coexiste dans 
deux stations : 

Guadeloupe, Grande-Terre : Saint-François, anse à la Barque, 9-V1-1978, coll. J.-P. M., 1 
1 9> 1 j- — Gosier, Saint-Félix, carrière au bord de la route, 15-V1-1978, coll. J.-P. M. et J. Bou- 

DINOT, 1 jJ, 1 9. 

Guadeloupe, Marie-Galante : Capesterre, ancien Moulin-Vidon (3 km de Capesterre), écorce 
d’arbre tombée à terre près d’une mare, 7-IV-1979, coll. J.-M. Thibaud (MG. 20), 4 9, 2 j. 


Source : MNHN, Paris 



— 1083 — 


STEMM IULIDA 


Ste 


MMIULIDAE 


Prostemmiulus wheeleri sulfurariae subsp. nov. 

Loc. tip. : Guadeloupe, Basse-Terre, Matouba, Trace Carmichaël avant le Refuge vers 1 200 m 
d’alt., 12-IV-1979, coll. J.-P. Mauriès, 1 holotype, 1 $ paratype. 

Autres localités (toutes de Basse-Terre) : Morne à Louis, forêt, ait. 740 m, 5-VII-1976, 
coll. J. Balazuc, 1 Ç. — Mamelle de Petit-Bourg, ait. 700 m, 7-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 $ j. ; 
6 IV-1979, coll. J.-P. M., 1 3 $. — Sentier des crêtes au morne Saint-Jean, ait. 700 m,8-Vl- 

1978, coll. J.-P. M., 1 ? j. — Sentier des crêtes côté Bouillante (Village), nord du Gros-Figuier 
à 740 m d’alt., 16-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 $. — Trace Victor-Hugues côté Matouba, Grande- 
Découverte, ait. 1 100 m, 21-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 $. — Capesterre-1’Habituée, première chute 
du Carbet, ait. 800 m, 24-VI-1978, coll. J.-P. M., 5 Ç. — Trace Victor-Hugues côté Carrère, vers 
800 m d’alt., 26-V1-1978, coll. J.-P. M., 2 Ç. —- Sentier des crêtes côté Bouillante (Village), au nord 
du Faux-Piton, ait. 949 m, 8-IV-1979, coll. J.-P. M., 6 Ç, 2 j. — Capesterre-1’Habituée, étang de 
l’As-de-Pique, ait. 748 m, 10-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 3 Ç. — Trace Victor-Hugues, flanc ouest 

du Matéliane, ait. 1 100 m, 15-1V-1979, coll. J.-P. M., 1 2 j. — Mamelle de Pigeon, ait. 700- 
768 m, 18-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 $, 2 $ j. — Crête entre le col Duhaux et le morne Norès, ait. 
1 000 m, limite forêt, 23-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 <J, 2 Ç. — Trace Victor-Hugues côté Matouba, 
au col (ait. 1 180 m) entre le Grand-Sans-Toucher et le morne Bontemps, 25-IV-1979, coll. J.-P. M., 

1 S, 12 ?• 

Cette espèce n’a encore été trouvée qu’en forêt, jamais au-dessous de 700 m d’altitude, et 
curieusement jamais au nord-est d’une ligne Pointe-Noire—Capesterre-Belle-Eau. 


Caractères morphologiques externes 

Les 6 mâles ont de 43 à 46 anneaux pour 2 apodes, mesurent de 15,5 à 20 mm de long 
et de 1 à 1,3 mm de diamètre vertical. 

Les 39 femelles ont de 41 à 49 anneaux (44-47 étant les chiffres les plus fréquents) 
pour 2 apodes (2 individus ont 3 apodes) ; elles mesurent de 13 à 22,5 mm de long et ont 
de 1 à 1,6 mm de diamètre vertical. 

Coloration générale foncée, variant du brun au gris ; moitié ventrale du corps légère¬ 
ment plus claire ; pattes pâles. Dorsalement, une ligne médiodorsale blanc jaunâtre bien 
marquée mais très étroite apparaît souvent comme moniliforme, du fait que, sur chaque 
anneau, la zone claire est un peu plus large en avant qu’en arrière. Le pore répugnatoire 
est quelquefois entouré d’une petite tache claire ; entre lui et le sillon dorsomédian, la zone 
foncée dorso-latérale est marquée d’une tache ronde blanchâtre assez bien délimitée et 
dont le diamètre, sur les anneaux moyens, égale environ les deux tiers de la longueur de 
l’anneau ; on observe souvent une autre tache claire beaucoup plus petite, un peu plus 
bas, à mi-flancs. Ce type de coloration (type n° 2 in Démangé et Mauriès, 1975) est le 
plus commun chez les Stemmiulides. 

Antennes de longueur médiocre (1,4 mm pour une $ de 18 mm de long). 


Source : MNHN, Paris 


— 1084 — 


Œil de deux ocelles inégaux : le postérieur a un diamètre 1,5 fois celui de l’antérieur. 
Chez presque tous les jeunes à 37-38 anneaux (3-4 apodes), l’œil est monocellé. Chaetotaxie 
faciale (fig. 31) normale. Labre tridenté. 

Collum à lobes latéraux parcourus très ventralement par 3 stries longitudinales (en 
plus de la strie marginale) ; dos portant 4 rangs transverses d’une douzaine de très fines 
et très courtes soies (le 1 er et le 4 e rangs sont submarginaux). 



33 




Fig. 31-34. — Proslemmiulus wheeleri sulfurariae subsp. nov., femelle paratype de la crête de Village ; 
31, tête en vue orale ; 32, P.2, vulves, réceptacles séminaux et P.3 en vue distale P.2 et P.3 écartés) ; 
33, P.41, face orale ; 34, P.40, face caudale. 


Source : MNHN, Paris 











— 1085 — 



Source : MNHN, Paris 
















— 1086 — 


Anneaux moyens comprimés latéralement : diamètre vertical égal à 1,2 fois le diamètre 
horizontal. Striation métazonitale oblique régulière, fine et nette, paraissant quelquefois 
irrégulière et peu marquée du fait de son interférence avec une très fine striation longitu¬ 
dinale secondaire très serrée qui couvre l’ensemble du métazonite. La strie oblique la plus 
dorsale ne touche le sillon dorso-médian qu’à partir du 10 e anneau. Bord postérieur du 
métazonite bordé d’un verticille d’une dizaine de très fines et très courtes soies. Pas d’inci- 
sure latérale des pleuro-tergites. 

3 -f- 3 tubercules sétigères. 

Pattes de longueur médiocre (0,80 mm pour les PAO d’une $ de 18 mm de long) ; 
sternite (fig. 33 et 34) du type Prostemmiulus. 

Caractères sexuels (J 

A comparer à ceux de P. wheeleri Silvestri, 1908, de Culebra, dont ils sont très voisins : 

P.2 (fig. 38) : article distal plus arqué chez notre sous-espèce. 

P.8 (fig. 35 et 36) : cornes latérales plus distales et moins développées que chez le type ; 
pas de gibbosité latérale en dessous de l’étranglement et pas de différenciation en langue 
rétroarquée et garnie de soies chez notre sous-espèce. 

Caractères sexuels $ (fig. 32) 

Vulves (v) médiocrement développées comparativement aux plaques circulaires (R) 
situées au-dessous et en avant des sternites des P.3. Ces plaques R sont équivalentes des 
formations décrites par Silvestri (1916), Carl (1936 et 1941) ; elles jouent probablement 
le rôle de réceptacles séminaux. 

Remarques. — Outre les gonopodes, la sous-espèce de Guadeloupe semblerait se 
distinguer du type par un plus grand nombre d’anneaux. Malheureusement, nous ne possé¬ 
dons que les chiffres donnés par Loomis (1934) pour les spécimens de Tortola (max. 45 
anneaux) ; ceux de Silvestri (1908) (Culebra) sont des sous-estimations faites sur des 
spécimens cassés, et Loomis (1970) ne donne rien pour ceux de St-Johns (Iles Vierges). Les 
Stemmiulides étaient encore inconnus non seulement de Guadeloupe mais aussi de la majeure 
partie de l’arc des Petites Antilles : les stations connues les plus proches géographiquement 
étant vers l’ouest St-Johns (Loomis, 1970) et vers le sud Trinidad (insulanus Chamberlin, 
1918). 


SPIROBOLIDA 

Pachybolidae 

Trigoniulus goesi (Porat, 1876) 

Remarquable par sa coloration uniforme rouge, cette espèce n’a pas été récoltée en 
grandes quantités ; elle a été signalée pour la première fois de Guadeloupe par Sahli, sous 
le nom de T. lumbricinus. 


Source : MNHN, Paris 


— 1087 — 


Elle avait été décrite de Saint-Barthélémy par Porat (1876), ce qui confirme sa rela¬ 
tive xérophilie qui apparaît à l’examen de la liste des récoltes ci-après. 

Elle est certainement introduite par l’homme, comme elle l’est dans bien d’autres 
territoires, îles de l’océan Indien, du Pacifique et des Caraïbes (voir Mauriès, 1980) d’où 
elle a été signalée. 

Guadeloupe, Basse-Terre : Gué de la rivière Corossol, 9-V11-1976, coll. J. Balazuc, 1 Ç. — 
Morne à Louis, forêt, ait. 740 m, 5-VII-1976, coll. J. Balazuc, 1 (J, 1 Ç. — Petit-Bourg, domaine 
Duclos, station zoologique INRA, 1975, leg. Kermarrec, 3 5 j. — Deshaies, sud de la plage 

Grande-Anse, près rivière Forban, 1-1V-1979, coll. J.-P. Mauriès et J. Menier, 8 <J, 15 Ç & j. 

Guadeloupe, Grande-Terre : Gosier, anse Vinaigri, près marécage à 50 m bord de mer, 9-VI- 
1978, coll. J.-P. M. et J. Boudinot, 1 <J, 3 $. — Anse Bertrand, près mare hippodrome Saint- 
Jacques, sous pierres et troncs pourris, 28-ÏV-1979, coll. J.-P. M., 1 <?, 3 <J j. 4 Ç j. — Anse Bertrand, 
bord de route à 200 m au nord de Massioux, sous pierres, 28-1V-1979, coll. J.-P. M., 1 j., 5 

15 Ç & j. 

Guadeloupe, Marie-Galante : Capesterre, ancien moulin Vidon, (3 km nord-nord-ouest de Capes- 
terre), sous écorce tombée à terre près d’une mare, 7-IV-1979, coll. J.-M. Thibaud (MG. 20), 2 Ç. 


Spirostrophus naresi Pocock, 1893 


Cette espèce, qui pourrait être originaire du nord de l’Amérique du Sud, peuple (voir 
Mauriès, 1980) de nombreuses îles du Pacifique, de l’océan Indien et des Caraïbes ; elle 
avait déjà été signalée de Guadeloupe par Brôlemann (1900), Chamberlin (1918) et Loo- 
mis (1934). Sahli l’a récoltée dans la région de Pointe-à-Pitre et Gosier, à Lamentin et à 
Saint-Claude. La liste ci-après montre qu’elle est nettement inféodée aux zones découvertes, 
défrichées et cultivées. 


Guadeloupe, Basse-Terre : Gué de la rivière Corossol, 16-V11-1976, coll. J. Balazuc, 1 j. — 
Morne à Louis, forêt, ait. 740 m, 5-V11-1976, coll. J. Balazuc, 3 <£, 2 j. — Petit-Bourg, domaine 
Duclos, station zoologique INRA, 1975, coll. Kermarrec, 10 — Petit-Bourg, Barbotteau, 

jardin, feuilles sous cocotier, 3-V1-1978, coll. J.-P. M., 8 <J, 3 $, 10 j. ; 20-VI-1978, coll. J.-P. M., 
2 (J, 26 j. — Petit-Bourg, Barbotteau, jardin, débris végétaux sous bananier, 4-VI-1978, coll. 
J.-P. M., 9 (£, 14 $ ; 22-VI-1978, coll. J.-P. VL, 34 <J, 45 Ç & j. — Saint-Claude, bananeraie près 
rivière Dugommier, ait. 500 m, 4-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 1 $. — Cascade-aux-Écrevisses 
(route des Mamelles), 5-VI-1978, coll. J.-P. M., 6 Ç & j. — Pointe-Noire, anse Guyonneau, sous 
les cocotiers de la plage, 10-VI-1978, coll. R. Cléva, 7 3 j. 12 $ & j. — Bouillante, Village, 

le Gros-Figuier, bois pourri, ait. 600 m, 12-VI-1978, coll. J.-P. M., 5 (j, 10 $, 2 j. ; 8-IV-1979, coll. 
J.-P. M., et J. Menier, 16 j., 30 <$, 88 $ & j. — Morne Léger, forêt sur crête entre 600 et 630m 

d’alt., 13-V1-1978, coll. J.-P. M., 1 j. — Petit-Bourg, bananeraie près de Carrère, ait. 200 m, 22-VI- 
1978, coll. R. Cléva, 1 j. ; 26-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 4 $. — Deshaies, sud de la plage Grande- 

Anse, près rivière Forban, l-IV-1979, coll. J.-P. M. et J. Menier, 5 3 $, 26 j. — Prise-d’Eau, 

jardin, tas de feuilles et bois pourri, 7-1V-1979, coll. J.-P. M., 2 $ j., 12 (J, 12 Ç & j. — Vieux-Habi¬ 
tants, rive droite vers 300 m d’alt., forêt et cultures, 26-1V-1979, coll. J.-P. M., 3 <J j., 3 c?, 39 Ç 

6 j. — Vieux-Habitants, rive gauche vers 200 m d’alt. entre Bartholle et le gué, 26-IV-1979, coll. 

J.-P. M., 1 j., 5 18 Ç & j. 

Guadeloupe, Marie-Galante : Sortie du Trou-à-Diable, 10-VI-1978, coll. J. Jérémie, 4 

7 $ & j. — Grotte du Trou-à-Diable, guano, 15-111-1977, coll. J.-M. Thibaud, 2 $ j., 1 $, 1 j. — 
Trou-à-Diable, sous pierres dans la grotte, 4-11-1978, coll. F. Chalumeau, 1 $ ; 15-111-1977, 
coll. C. Juberthie, 1 Ç. — Grotte Bellevue, près distillerie Bellevue, 16-III-1977, coll. C. Juber- 
thie, 1 $. — La Pirogue, près ancienne sucrerie, sous pierres, 14-111-1977, coll. C. Juberthie, 1 Ç. 

Saint-Martin : Pic Paradis, vestige de forêt, ait. 420 r .. jj ” 

1Ç. 


, 7-XII-1977, coll. J.-M. Thib 


Source : MNHN, Paris 


Rhinocricidae 


Anadenobolus (?) politus (?) (Porat, 1889) 

Après examen de la femelle holotype de Spirobolus politus (Porat, 1889), il me semble 
(en attendant qu’un mâle topotype soit récolté à Antigua) assez fortement probable que 
le Rhinocricide le plus commun de la forêt guadeloupéenne, connu sous les noms de Rhi- 
nocricus guadeloupensis Chamberlin, 1918, et Rh. limatulus Loomis, 1934, appartienne 
à l’espèce de Porat, dont aucun détail de la morphologie femelle ne permet de le séparer. 

S’il s’avérait un jour que cette détermination est exacte, toutes les espèces autrefois 
rangées dans le genre Rhinocricus (aujourd’hui bien caractérisé par Hoffman, 1960) devraient 
prendre place dans le genre Anadenobolus Silvestri, 1897, dont l’espèce-type est Spirobolus 
politus. 

Comme le montre la longue liste des stations de récolte ci-après, cette espèce ne sort 
pratiquement jamais de la forêt. Les rares localités extérieures à celle-ci n’en sont jamais 
très éloignées ou correspondent à des zones récemment défrichées. Dans cette liste, nous 
désignons par a les populations de grands individus (les plus communs) et par p une forme 
plus petite, pouvant coexister avec la précédente et cantonnée aux stations d’altitude. 

Guadeloupe, Basse-Terre : Environs de Basse-Terre, 17-11-1895, collection Brôlemann, 1 $ a. 
— Station zoologique de l’INRA (domaine Duclos), 1975, coll. Kermabrec, 9 <$ a. — Morne à 
Louis, litière, 5-V11-1976, coll. J. Balazuc, 9 (J, 6 Ç a. — Gué de la rivière Corossol, forêt, 9-VII- 
1976, coll. J. Balazuc, 2 (J, 2 g j., 4 $ a ; 6-IV-1979, coll. J.-P. Mauriès, 5 <J, 2 Ç, 4 j. a. — Sofaia, 
forêt, dans tronc putréfié, 16-V11-1976, coll. Balazuc, 1 [J, 2 $ a. — Station zoologique INRA 
(domaine Duclos), troncs de Mahoganys, 2-II1-1977, coll. J.-M. Thibaud, 1 $ a. — Cascade-aux- 
Écrevisses (route des Mamelles), litière, ait. 150 m, 5-V1-1978, coll. J.-P. M., 10 <£, 15 $ a. — 
Pointe-Noire, Mahaut, rivière Colas, forêt, ait. 400 m, 5-VI-1978, 6 (J, 7 Ç a. — Mamelle de 
Petit-Bourg, flanc nord sommet, ait. 700-716 m, 7-IV-1978, coll. J.-P. M., 3 <J, 1 Ç a ; 6-IV-1979, coll. 
J.-P. M., 6 cJ, 9 Ç, 2 j. a. — Maison de la Forêt (route des Mamelles), litière rive droite Bras-David, 
ait. 230 m, 7-VI-1978, coll. J.-P, M., 3 <J, 3 Ç a. — Sentier des crêtes au morne Saint-Jean, débris 
végétaux et litière, ait. 700 m, 8-V1-1978, coll. J.-P. M., 1 $ j., 7 9 j. a, 1 $ (3. — Pointe-Noire, 

pied du morne Belle-Hôtesse, forêt près petite bananeraie, ait. 500 m, 10-VI-1978, coll. J.-P. M., 
9 <?j 7 $, 6 j. a. — Morne à Louis, forêt et bord de route, entre 600 et 740 m d’alt., ll-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 22 (J, 26 Ç, 9 j. a. — Bouillante, Village, le Gros-Figuier, bois pourri, ait. 650 m, 
12-VI-1978, coll. J.-P. M., 7 $, 13 Ç & j. a ; 8-IV-1979, coll. J.-P. M. et J. Menier, 2 Ç, 1 j. a. — 
Morne Léger (route des Mamelles), forêt sur crête, ait. 620-640 m, 13-VI-1978, coll. J.-P. M., 7 
9 $ & j. a. — Route forestière de Grosse-Montagne vers 400-500 m d’alt., bois mort, 13-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 1 1 Ç, 1 j. a. — Capesterre-l’Habituée, parking de la 2 e chute du Carbet, ait. 

600 m, 14-V1-1978, coll. J.-P. M., 2 <$, 2 $ a. — Trace Merwart côté Vernou, forêt vers 440 m 
d’alt., 16-VI-1978, coll. J.-P. M., 5 1 $, 2 j. a. — Trace Merwart côté Vernou, forêt clairsemée 

vers 940-990 m d’alt. (crête Lézarde), 18-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 a, 1 <J, 1 $ j. p. — Pointe- 
Noire, les Plaines, sentier de la Couronne au Piton Guyonneau, forêt à 750 m d’alt., 20-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 3 cJ, 7 Ç & j. a. — Trace Victor-Hugues, côté Matouba, ouest des Marches, bois mort en 
forêt vers 950 m d’alt., 21-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 <J, 1 $ a, 1 Ç 0. — Trace Victor-Hugues, côté 
Matouba, vers 1 100 m d’alt. (Grande-Découverte), forêt clairsemée, 21-VI-1978, coll. J.-P. M., 
2 <?, 3 $ a, 36 <J, 30 $ & j. p ; 12-1V-1979, coll. J.-P. M., 2 ? a, 39 S, 29 Ç & j. p. — Trace Victor- 
Hugues, côté Carrère, litière en forêt vers 350 m d’alt. (bois Sergent), 22-VI-1978, coll. J.-P. M., 
2 $ a; 3-IV-1979, coll. J.-P. M. et J.-M. Thibaud, 7 çj, 2 Ç a. — Trace Sofaia-Baille-Argent, sur 
la crête vers 750 m d’alt. (Barre de l’île), 32-VI-1978, coll. J.-P. M., 5 (J, 7 $ a. — Capesterre-l’Ha- 


Source : MNHN, Paris 


— 1089 — 


bituée, première chute du Carbet, litière en forêt, ait. 800 m, 24-VI-1978, coll. J.-P. M., 9 (J, 2 $ a, 

3 11 Ç (3. — Trace Victor-Hugues, côté Carrère, vers 1000 m d’alt. (abords du refuge), 26-VI- 

1978, coll. J.-P. M., 3 Ç (3. — Trace Victor-Hugues, côté Carrère, vers 900 m d’alt., 26-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 1 (J, 3 $ a. — Caféière (départ est de la Trace des Contrebandiers), ait. 180-200 m, 
coll. C. Delamare et J. Menier, 2 g, 1 Ç a. — Prise d’Eau, jardin, tas de feuilles, 7-IV-1979, coll. 
J.-P. M., 1 Ç, 1 j. a. — Trace des Contrebandiers vers 519-530 m d’alt. (flanc nord du morne Jean- 
neton), 7-IV-1979, coll. J.-P. M., 9 4 $ a. —- Sentier des crêtes, côté Bouillante (Village) vers 

949 m d’alt., 8-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 4 $ & j. a. — Capesterre-1’Habituée, litière en forêt 

au bord de l’As-de-Pique, ait. 740-750 m, 10-IV-1979, coll. J.-P. M., et J.-M. Thibaud, 5 8 Ça, 

2 Ç (3. — Capesterre-1’Habituée, bois mort en forêt entre le Grand-Étang et l’As-de-Pique, vers 
500 m d’alt., 10-IV-1979, coll. J.-P. M., et J.-M. Thibaud 1 çj, 2 $ a. — Trace Merwart, côté Ver- 
nou, vers 400 m d’alt. (forêt entre source et Bordenave), ll-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 (J j., 2 <$, 
12 2 & j- a. — Trace Carmichaël vers 1 200 m d’alt. (nord-ouest du refuge), 12-IV-1979, coll. J.-P. M., 

4 (5 1 , 2 $ P- — Goyave, route forestière de Douville, 1 km nord scierie, bois mort, 14-IV-1979, coll. 

J.-P. M. et J. Menier, 4 $, 4 Ç, 1 $ j., 2 Ç j. a. — Trace Victor-Hugues, côté Carrère, forêt vers 
850 m d’alt., 15-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 $ a. — Trace Victor-Hugues, flanc ouest du Matéliane 
vers 1 100 m d’alt., 15-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç, 1 j. a, 5 $, 6 Ç p. — Mamelle de Pigeon, litière 
forêt, ait. 760 m, 18-IV-1979, coll. J.-P. M., 8 <j, 6 Ça. — Pointe-Noire. Piton de la Belle-Hôtesse, ait. 
760 m, 20-IV-1979, coll. J.-P. M. et J.-M. Thibaud, 5 <?, 7 Ça, 1 Ç, 1 j. p. -Goyave, route forestière de 
Douville, 2 km sud scierie, litière, 21-IV-1979, coll. J.-P. M., 5 <J, 6 Ç, 5 j. a. —- Entre col Duhaux 
et morne Norès, ait. 1 000 m, 23-IV-1979, coll. J.-P. M., 10 6 Ç, 3 j. p. — Monts Caraïbes, Houel- 

mont, flanc ouest, litière sèche et bois mort, 24-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 $ j., 3 7 Ç a. — Trace 

Victor-Hugues, côté Matouba, col. 1 180 m d’alt., entre morne Bontemps et Petit-Sans-Toucher, 
25-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 2 Ç a, 5 8 Ç & j. p. — Vieux-Habitants, forêt vers le morne 

Aulard /rive droite), ait. 300 m, 26-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 (J a. — Vieux-Habitants, forêt et 
cultures, rive gauche vers 230 m d’alt. (Bartholle), 26-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 (J, 1 j. a. 

Les principaux caractères morphologiques de cette espèce sont connus surtout depuis 
Loomis (1934) qui a décrit des échantillons de la région de Saint-Claude sous le nom de 
Rhinocricus limalulus. Il s’agit, bien entendu, de la forme la plus grande (adultes attei¬ 
gnant 9-10 cm de long et 0,8 à 0,9 mm de diamètre), celle que nous appelons forma a qui 
est la plus commune et la seule connue aux moyennes et basses altitudes. Elle se signale 
par son port robuste et sa coloration uniforme qui varie du gris ardoise au noir profond, 
plus ou moins brillant suivant l’ancienneté de la dernière mue, avec un limbe clair étroit 
et d’un blanc souvent douteux. Elle peut être caractérisée comme suit : 

Forma a 

a. — Sillon sagittal de la face (fig. 40) profond, interrompu en arrière du niveau des antennes, 
et traversé souvent par de nombreuses rides transverses (qui n’apparaissent pas toujours nette¬ 
ment) ; la partie visible (externe) du tentorium apparaît dans l’incisure latérale sous l’aspect d’un 
bâtonnet 4 fois plus long que large. 

b. — Antennes à nombreuses quilles sensorielles terminales. 

c. — Collum (fig. 39) à lobes latéraux très régulièrement arrondis ; un rebord marginal étroit 
et court se limite à la partie la plus ventrale du bord antérieur. 

d. — Un seul sillon circulaire zonital est bien visible, bien qu’estompé latéro-dorsalement 
et effacé dorsalement : stries métazonitales très ventrales : pores répugnatoires en avant du sillon 
zonital, plus marqué et arqué à ce niveau. 

e . __ Pygidium court, en angle obtus ; valves anales légèrement comprimées chez les adultes ; 
valve sous-anale à bord antérieur émarginé des deux côtés. 

f. — 44-47 anneaux chez l’adulte. 


Source : MNHN, Paris 



— 1090 — 


g. — Scobinas présentes ou absentes et de développement variable ; chez les individus où 
elles sont le plus développées, elles restent très modestes : une petite fossette ovale transverse, 
prolongée en arrière par une étroite aire ridée allongée. On peut observer tous les intermédiaires 
entre ce type et l’absence complète, tant dans la répartition le long du corps (en général du 12 e 
au 30-35 e anneau) de chaque individu que dans le développement de la fossette et du champ 

11 est à noter que tous ces caractères se retrouvent chez la femelle holotype de Spirobolus 
politus 1 qui possède 45 anneaux, un port robuste (8 cm de long sur 7 mm de diamètre) et a des 
scobinas (de petite taille). 



Fig. 39-40. — Anadenobolus politus (Porat), femelle de la Belle-Hôtesse : 39, tête et collum en vue laté¬ 
rale ; 40, tête vue de face. 


Dans les stations d’altitude, prédomine une forme de taille sensiblement plus faible, 
plus grêle (39-42 mm de long sur 3,5 à 4 mm de diamètre), chez qui les pores répugnatoires 
sont souvent marqués par une petite tache claire ronde, et qui ne se distingue de la précé¬ 
dente que par les caractères suivants : 

Forma (3 

а. — Capsule céphalique plus bombée au niveau du clypéo-labre. 

б. — Taille relative du 6 e article antennaire plus grande, surtout chez les mâles. 

1. J’ai pu examiner cette femelle, déposée au Musée Royal de Bruxelles, grâce à l'obligeance de 
MM. J. Cooremans et J. Kekenbosch, que je remercie bien vivement. 


Source : MNHN, Paris 







Source : MNHN, Paris 





— 1092 — 



Fig. 45-48. — Anadenobolus polilus (Porat), forme (3, trois mâles de la Grande-Découverte, peltogono- 
podes (a) et gonopodes (b) ; 48, gonopodes du 45b, grossis. 

d. — Sillon zonital complet et bien marqué, parfois estompé (mais non effacé) dorsalement. 

e. — Valves anales sans aucune trace de compression latérale. 

f. — Nombre d’anneaux apparemment plus faible chez les adultes (44 anneaux maximum). 

g. — Pas de trace de scobinas. 

Les gonopodes (fîg. 41 à 48) ne permettent pas de distinguer les deux formes a et (3. 
Les petites variations dans l’allongement du processus médian du sternite des P.8 se trouvent 
aussi bien dans l’une comme dans l’autre des deux formes. 


Anadenobolus (?) leucostigma martinicensis (Chamberlin, 1918) 

Guadeloupe, Basse-Terre : Morne à Louis, ait. 740 m, 5-VI1-1976, coll. J. Balazuc, 1 g, 
1 $. — Saint-Claude, bananeraie près rivière Dugommier, ait. 500 m, 4-VI-1978, coll. J.-P. Mau, 
ries, 7 8 Ç & j. — Petit-Bourg, bananeraie près de Carrère, ait. 200 m, 26-VI-1978, coll. J.-P. M., 

6 (J, 5 $. — Prise d’Eau, jardin, tas de feuilles, 7-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 $. — Monts Caraïbes, 
prairie près rivière à sec, nord-ouest du Houelmont vers 300 m d’alt., 24-IV-1979, coll. J.-P. M., 

7 7 Ç. — Vieux-Habitants, rive gauche entre Bartholle et le gué (forêt et cultures), ait. 230 m, 
26-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 $. 

Si l’on excepte la première citée, les localités ci-dessus semblent indiquer que cette 
forme, peu commune en Guadeloupe, d’où elle n’est citée que par Sahli, affectionne les 
zones découvertes et cultivées et qu’elle est d’introduction relativement récente. 


Source : MNHN, Paris 






— 1093 — 


Nos individus ne se distinguent en rien de ceux de Martinique, considérés par Cham- 
beklin (1918) comme une espèce distincte des leucostigma de Dominique décrits par Pocock 
(1894). On sait (Chamberlin, 1918 ; Loomis, 1934) que ces derniers ne se distinguent 
des premiers que par un telson plus long. C’est pourquoi en attendant mieux nous considé¬ 
rons ici martinicensis comme sous-espèce de leucostigma. 

Nos figures 49 à 51 illustrent la variabilité de l’extrémité du prolongement sternal 
médian des P.8 du mâle. 



Fig. 49-51. — Anadenobolus leucostigma martinicensis (Chamberlin) : 49, peltogonopodes d’un mâle du 
Morne à Louis ; 49a, extrémité du processus sternal médians des P.8 d’un autre mâle ; 50, peltogono¬ 
podes d'un mâle de Saint-Claude ; 51, gonopodes du même. 

Fig. 52-54. — Anadenobolus minilicornis (Porat), mâle de l’Anse à l’Eau : 52, peltogonopodes ; 53, gono¬ 
podes ; 54, vue latérale de l’anneau telsonien. 


Source : MNHN, Paris 








— 1094 — 


Anadenobolus (?) monilicornis (Porat, 1876) 

Apparemment originaire du nord de l’Amérique du Sud (Brésil, Guiana, Surinam), 
cette espèce a été signalée de pratiquement toutes les Petites Antilles (dont la Martinique), 
de République Dominicaine et des Bermudes. Pourtant, avant le travail de Sahli elle n’était 
pas encore signalée de Guadeloupe même, mais de Saint-Martin (par Loomis, 1934). Comme 
le montre la liste des récoltes ci-après, c’est une espèce commune dans les zones les plus 
arides de la Guadeloupe (Grande-Terre, côte Caraïbe de Basse-Terre, Marie-Galante, Les 
Saintes), ce qui montre sa relativement grande xérophilie et explique qu’elle ait pu colo¬ 
niser des petites îles peu arrosées par les pluies. 

Guadeloupe, Basse-Terre : Petit-Bourg, Barbotteau, jardin, feuilles sous cocotier, 3-V1-1978, 
coll. J.-P. M., 1 $. — Petit-Bourg, Barbotteau, jardin, feuilles sous bananier, 4-V1-1978, coll. 
J.-P. M., 1 ; 22-V1-1978, coll. J.-P. M., 3 6 Ç. — Bouillante, Village, le Gros-Figuier, bois 

pourri, 12-VI-1978, coll. J.-P. M., 3 <J, 2 $, 1 j. ; 8-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 <J. — Petit-Bourg, 
domaine Duclos, station zoologique INRA, 1975, coll. Kermarrec, 3 <?. — Deshaies, sud plage 
Grande-Anse, près rivière Forban, sous pierres, l-IV-1979, coll. J.-P. M. et J. Menier, 4 g, 14 Ç. 

— Prise d’Eau, jardin, tas de feuilles et bois pourri, 7-IV-1979, coll. J.-P. M., 4 (J, 7 $ & j. 

Guadeloupe, Grande-Terre : Gosier, anse Vinaigri, 9-VI-1978, coll. J.-P. M., 6 g, 4 Ç & j. 

— Anse Bertrand, anse Laborde, 3-V1-1978, coll. J.-P. M., 1 6 Ç. — Saint-François, anse à la 

Barque, bois d’Acaeia, sous pierres, coll. J.-P. M., 7 g j., 26 <J, 24 $ & j. — Sainte-Anne, entre 
anse à Jacques et anse à Saint, 15-VI-1978, coll. J.-P. M., 4 $ j., 9 g, 15 ? & j. —Saint-Félix 
(entre Gosier et Sainte-Anne), carrière au bord de la route, sous pierres, 15-V1-1978, coll. J.-P. M., 

I (J, 1 j. — Grands-Fonds, murs de la maison de M. Fortuné Chalumeau, 15-VI-1978, coll. J.-P. M., 

F. Chalumeau et J. Boudinot, 10 19 $ & j. —• Saint-François, anse à la Barque, Trou Caraïbe, 

20-111-1977, coll. C. Juberthie, 1 Ç. •— Moule, anse à l’Eau, bois Eusèbe, savane arbustée, litière, 

II -V11-1976, coll. J. Balazuc, 5 <J, 10 $ & j. — Gosier, sous feuilles sèches de Papayer, 7-VIII- 

1961, coll. A. Gréard, 2 d 1 , 1 $. — Gros-Cap, savane arbustée entre Chapelle-Ste-Anne et le littoral, 
litière, 13-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 3 j-, 18 50 $& j. —Gros-Cap, anse Maurice, dans tronc pourri et 

sous pierres, 13-IV-1979, coll. J.-P. M., 7 8 $ & j. — Anse Bertrand, bord de mare près hippo¬ 

drome Saint-Jacques, sous pierres et tronc pourri, 28-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 (J, 2 $. —- Anse 
Bertrand, 200 m au nord de Massioux, sur route et sous pierres, 28-IV-1979, coll. J.-P. M., 4 

3$. 

Guadeloupe, Marie-Galante : Rivière du Vieux Fort, 10-VI-1978, coll. J. Jérémie, 1 $, 3 j. 

— Petit Trou-à-Diable, 4-II-1978, coll. F. Chalumeau, 4 $, 1 j. 

Guadeloupe, Les Saintes : Terre-de-Haut, Fort Napoléon, sous pierres, ait. 119 m, 19-IV-1979, 
coll. J.-P. M., 2 $. 

Les caractères morphologiques de cette espèce sont suffisamment connus pour que 
nous n’ayons pas à y revenir. Nous nous contentons de figurer les gonopodes d’un mâle 
de Grande-Terre. Cependant, nous croyons utile de signaler la coloration, assez remarquable, 
que présente cette espèce sur le vivant : teinte générale grise, avec des annelures métazo- 
nitales jaunes et une bande médiodorsale orange vif ; telson orange ; antennes et pattes 
variant du rose au lilas. La coloration orange du dos disparaît très rapidement en alcool ; 
celle des pattes et des antennes disparaît un peu moins rapidement pour être remplacée 
par une teinte ferrugineuse. 


Source : MNHN, Paris 



— 1095 — 


PSEUDOSPIROBOLELLIDAE 


Pseudospirobolellus bulbiferus (Attems, 1903) 

Signalée à maintes reprises de la zone biogéographique formée par la péninsule indo- 
cliinoise et les îles de la Sonde, d’où elle est vraisemblablement originaire, cette espèce 
a été introduite dans quelques îles du Pacifique et de l’océan Indien (Bonin, Comores, 
Maurice) et jusqu’aux Antilles. Dans cette dernière région, elle n’a été signalée jusqu’à 
présent qu’à Haïti (Loomis, 1941), en Dominique (Hoffman, 1960), à Saint-Martin et 
en Guadeloupe (Pointe-à-Pitre) par Loomis (1934) (sous le vocable d ’Azygobolus lumidus). 
Sahli l’a récoltée dans la région de Saint-Claude. La liste des stations de récolte ci-après 
témoigne de sa relative xérophilie. 

Guadeloupe, Grande-Terre : Grands-Fonds, dolines dans calcaires coralliens, 8-V11-1976, 
coll. J. Balazuc, 1 <J, 2 ?. — Gros-Cap, anse Maurice, sous pierres et bois pourri, 13-VII-1979, 
coll. J.-P. M., 11 cJ, 10 ?. 

Guadeloupe, Marie-Galante : Près mare de la distillerie Poisson, 30-111-1977, coll. C. Juber- 
thie, 4 ^ j., 22 cJ, 29 Ç & j. ; 8-IV-1979, coll. J.-M. Thibaud, 1 <^. — La Pirogue, près ancienne 
sucrerie, sous pierres, 14-111-1977, coll. C. Juberthie, 1 j. — Capesterre, ancien moulin Vidon 
(3 km nord-nord-ouest de Capesterre), écorce tombée à terre, près mare, 7-IV-1979, coll. J.-M. Thi¬ 
baud (MG. 20), 2 Ç. 


CAMBALIDA 


PSEUDONANNOLENIDAE 

EPINANNOLENE Brôlemann, 1903 

Ce genre, qui comprend 25 espèces d’Amérique Centrale, des Antilles et du nord de 
l’Amérique du Sud (voir carte in Mauriès, 1974), n’était pas encore signalé des Antilles 
françaises, bien qu’il soit connu de Dominique ( E. dominicana, Pocock, 1888, et Hoff¬ 
man, 1960). 

Les deux taxons que nous décrivons ci-après sont, bien que faciles à distinguer, assez 
proches l’un de l’autre et se rapportent à un même groupe d’« espèces » dont les gonopodes 
se caractérisent par la présence d’une (courte) branche sétifère (interne) bien individualisée 
et par le fait que la (longue) branche séminale (externe) est bifide. Ce groupe d’espèces 
comprend le générotype pittieri Brôlemann, 1903 (des Islas Cocos de Costa-Rica), trini- 
dadensis Chamberlin, 1918 (Trinidad), curta Loomis, 1938 (Porto-Rico), biseriatus Loomis, 
1938 (Cuba), guacharensis Mauriès, 1969 (Venezuela) L Tous ces taxons, ainsi que les deux 

1. Dans un travail en préparation, nous décrivons encore deux formes de ce groupe, l'une des Barbades, 
l’autre de Saint-Vincent. 


Source : MNHN, Paris 


— 1096 — 


décrits ci-après ne se distinguent entre eux que par d’infimes détails des gonopodes, les 
autres caractères (taille et nombre d’anneaux notamment) étant moins significatifs. De 
ce fait, il paraît excessif de leur attribuer le rang d’espèces ; aussi, en attendant qu’il soit 
possible de dire s’il s’agit de simples variations intraspécifiques plus ou moins fixées par 
l’isolement géographique ou de véritables sous-espèces, nous nous en tiendrons arbitraire¬ 
ment à cette dernière conception. 

De pittieri, les sous-espèces ci-après se distinguent toutes par la non-rectitude du bord 
externe des P.8 et par une plus grande robustesse de la branche sétifère interne ; elles se 
caractérisent : 

— trinidadensis, par le très faible développement du lobe externe du solénomérite ; 
la rainure séminale débouche médio-centralement, comme chez le type ; 

— biseriatus, par son solénomérite courbé, puis redressé (et acuminé à l’apex) de telle 
sorte que la rainure débouche centralement ; 

— curta, par la striation latérale du collum et la moindre courbure du solénomérite 
dont la rainure débouche presque centralement ; 

— guacharensis, par la courbure nettement accentuée du solénomérite dont la rai¬ 
nure débouche dorsalement ; 

— mariagalandae n. x , par la forme allongée du lobe externe du solénomérite ; la 
rainure séminale débouche médialemenl ; 

— guadeloupensis n., par la non-courbure du solénomérite dont la rainure débouche 
centralement. 


Epinannolene pittieri mariagalandae n. subsp. 

Loc. tip. : Guadeloupe, Marie-Galante, grotte du Trou-à-Diable, sur guano, 15-III-1977, 
coll. J.-M. Thibaud (MG. 3), 1 $ holotype, 1 $ paratype. 

Autres localités (toutes de Basse-Terre) : Petit-Bourg, Barbotteau, jardin, débris sous coco¬ 
tier, 3-VI-1978, coll. J.-. P. M., 25 (J, 43 Ç & j. ; même loc., débris sous bananier, 4-VI-1978, coll. 
J.-P. M., 1 <? j., 3 <$, 2 $ ; même loc., débris sous cocotier, 20-VI-1978, coll. J.-P. M., 11 <J, 29 Ç 
& j. : même loc., débris sous bananier, 22-VI-1978, coll. J.-P. M., 6 7 Ç. — Petit-Bourg, bana¬ 

neraie près Carrère, 22-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 (J, 2 $, 1 j. — Trace Sofaia-Baille-Argent, entre 
600 et 758 m d’alt., broméliacées tombées à terre, 3-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 $. — Gué de la rivière 
Corossol (route des Mamelles), 6-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Prise-d’Eau, jardin, débris végé¬ 
taux, 7-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 7 Ç. —- Matouba, début trace Victor-Hugues (Maison Fores¬ 

tière) vers 700 m d’alt., dans bois mort sec, 12-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç j., 1 j. 


Caractères morphologiques externes 

Le nombre d’anneaux oscille entre 41 (<J holotype) et 54 (2-3 apodes) chez les mâles, 
et va jusqu’à 52 (2 apodes) chez les femelles. La longueur varie de 14 (g holotype) à 22 mm 
chez les mâles, atteint 23mm chez les femelles; le diamètre varie de 0,7 (<j holotype) à 
0,9 mm chez les mâles et atteint 1,2 mm chez les femelles. 

I. C’est probablement à cette sous-espèce que se rattachent les E. trinidadensis récoltés par F. Sahli 
dans la région de Lamentin et la région de Pointe-à-Pitre et Gosier. 


Source : MNHN, Paris 



— 1097 — 


Coloration générale brune, plus claire ventralement et aux antennes et pattes ; les 
prozonites sont souvent parcourus, surtout aux anneaux antérieurs, par une tache claire 
trans verse. 

Capsule céphalique à surface très finement et régulièrement aréolée ; 15 soies cly- 
péales ; 2 + 2 fossettes piligères paralabiales. Yeux : ocelles disposés en 3 ou 4 séries (1- 
3-4-8 chez le $ holotype), en nombre variant autour de 18-25. 

Collum : une seule strie latérale. Autres anneaux légèrement marqués par une constric- 
tion ; stries très ventrales, au nombre de 10 de chaque côté sur les anneaux IV, V, VI, 
puis 6 + 6 sur les anneaux suivants. Pygidium : 3 ou 4 soies marginales aux valves anales. 



Fig. 55-58. — Sous-espèces nouvelles d’ Epinannolene pittieri Brôi., mâles : 55, E. pitlieri guadeloupensis 
nov., gonopode en vue orale d’un mâle de Matouba ; 56, le même en vue caudale ; 57, E. pittieri maria- 
galandae nov., gonopode en vue caudale d’un mâle de Marie-Galante ; 58, le même en vue orale. 


Source : MNHN, Paris 













— 1098 — 


Pattes courtes, leur longueur atteignant les deux tiers du diamètre de l’anneau ; uncus 
aigu, 3 fois plus long que large à la base. 

Caractères sexuels 3 

Fémurs, tibias et tarses des pattes antérieures (sauf P.l) avec des soies en palette. 
Gonopodes (P.8) représentés figures 57 et 58. 


Epinannolene pittieri guadeloupensis n. subsp. 

Loc. tip. : Guadeloupe, Basse-Terre, Trace Victor-Hugues, côté Matouba, ait. 900 m, 21-VI- 
1978, coll. J.-P. Mauriès, 1 3 holotype, 2 Ç paratypes. 

Autres localités (toutes de Basse-Terre) : Saint-Claude, forêt des Bains-Jaunes, ait. 950 m, 
4-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 (J, 1 $. — Morne à Louis, bord route vers 650 m d’alt., ll-VI-1978, 
coll. J.-P. M., 1 $. — Bouillante (village), le Gros-Figuier, bois mort, ait. 600 m, 12-V1-1978, coll. 
J.-P. M., 1 (J, 10 $ & j. ; 8-IV-1979, coll. J.-P. M., 6 $ & j. —- Sentier des crêtes, côté Bouillante 
(Village), nord du Gros-Figuier, ait. 740 m, 12-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Trace Mer- 
wart, côté Vernou, ait. 440 m, 16-VI-1978, coll. J.-P. M., 3 3< 10 $ & j. — Trace Merwart, côté 
Vernou, ait. 950-990 m (crête Lézarde), 18-VI-1978, coll. J.-P. M., 4 <$. — Route forestière de 
Choisy (Trace Victor-Hugues, côté Carrère), ait. 400 m, 26-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 1 Ç. — 

Forêt dégradée à 1 km au sud de Caféière (entrée est de la Trace des Contrebandiers), ait. 180- 
200 m, 6-IV-1979, coll. C. Delamare et J. Menier, 2 3> 2 $, 1 j. — Route Forestière de Grosse- 
Montagne, ait. 300-400 m, écorces bois mort, 9-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 3> 19 Ç & j. — Capesterre- 
l’Habituée, entre Grand-Étang et As-de-Pique, bois mort, ait. 500 m, 10-1V-1979, coll. J.-P. M., 
1 Ç. — Goyave, route forestière de Douville, à 2 km au sud de la scierie, forêt dégradée, écorce 
et litière, 21-IV-1979, 2 3 $. — Goyave, route forestière de Douville, à 1 km au nord de la scierie, 

forêt très dégradée, sous écorces d’arbres morts couchés, 21-IV-1979, coll. J.-P. M., et J. Menier, 
1 3 j-, 9 3, 26 $ & j. 

Caractères morphologiques externes 

Taille et nombre d’anneaux supérieurs à la forme précédente ; longueur comprise 
entre 14 et 32 mm (21 chez l’holotype) chez les mâles et parvenant à 35 mm chez les femel¬ 
les : diamètre compris entre 0,8 et 1,3 mm chez les mâles (1,2 mm chez l’holotype) parve¬ 
nant à 1,4 chez les femelles ; nombre d’anneaux compris entre 49 et 66 (53 chez le mâle 
holotype) chez les mâles et parvenant à 70 chez les femelles. 

Coloration générale plus foncée que précédemment, brune, avec les pattes brun rou¬ 
geâtre à blanchâtres. Yeux de 8 à 25 ocelles disposés sur 3 ou 4 rangs. Pilosité de la tète 
et des valves anales, striation du collum et des autres anneaux comme dans la forme pré¬ 
cédente. Aspect moins cylindrique, plus moniliforme, les métazonites étant nettement 
plus convexes en vue de profil. Pattes plus longues, atteignant les trois quarts du diamètre 
de l’anneau ; uncus 4 fois plus long que large. 

Caractères sexuels 3 

Soies en palette présentes sur les pattes antérieures. Aux gonopodes (P.8) représentés 
figures 55 et 56, on notera le plus grand allongement de l’ensemble et la forme érigée du 
solénomérite. 


Source : MNHN, Paris 


— 1099 — 


SPIROSTREPTIDA 


Spirostreptidae 


Orthoporus punctatissimus Silvestri, 1897 

Cette espèce, qui est le plus long (mais non le plus gros) iuliforme de Guadeloupe, 
se distingue par sa gracilité et sa coloration brun rougeâtre plus ou moins foncé. Assez 
fréquente à Marie-Galante, elle n’est connue en Grande-Terre que de la région de Pointe-à- 
Pitre et Gosier (Sahli) et, en Basse-Terre, on ne la rencontre que dans quelques lieux cul¬ 
tivés, en marge de la zone forestière. 

Guadeloupe, Basse-Terre : Station zoologique INRA de Petit-Bourg, domaine Duclos, 1975 coll. 
Kkrmarrec, 1 <j, 2 j. — Morne à Louis, forêt, ait. 740 m, 5-VII-1976, coll. J. Balazuc, 2 $. — 
Petit-Bourg, Barbotteau, jardin, sous cocotier, 3-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 9; même loc. sous 
bananier, 4-VI-1978, coll. J.-P. M., 2 <J, 1 (J j. — Saint-Claude, bananeraie près rivière Dugom- 
mier, 4-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 — Cascade aux Écrevisses (route des Mamelles), 5-VI-1978, 

coll. J.-P. M., 2 9- — Petit-Bourg, Barbotteau, jardin, sous bananier, 22-VI-1978, coll. J.-P. M., 

2 9> 1 j- — Petit-Bourg, bananeraie près Carrère, ait. 200 m, 26-VI-1978, coll. J.-P. M., 19- — 

Prise d’Eau, jardin, tas de feuilles et bois pourri, 7-IV-1979, coll. J.-P. M., 2 1 9- 

Guadeloupe, Grande-Terre : Pointe-à-Pitre, plage, mai 1896, coll. Chevreux, 1 9- 

Guadeloupe, Marie-Galante : Entrée de la grotte du Trou-à-Diable, 10-VI-1978, coll. J. Jéré¬ 
mie, 1 S j-, 2 (£, 8 9. 2 j. — Trou-à-Diable (?), coll. J.-M. Thibaud, 2 3 9- — Grotte du Trou- 

à-Diable, guano, 15-II1-1977, coll. J.-M. Thibaud, 1 $ j. ; 15-111-1977, coll. C. Juberthie, 1 
1 9, 2 9 j- — Grotte Bellevue, près distillerie Bellevue, 16-111-1977, coll. C. Juberthie, 19- — 
Saint-Louis, entrée est de la ville, près mare, sous grosses pierres, 30-111-1977, coll. C. Juberthie, 

3 9- — Grotte du Trou-à-Diable, sous grosses pierres, 4-11-1977, coll. F. Chalumeau, 2 2 9> 

1 j. — Saint-Louis, mare de la distillerie Poisson, 8-IV-1979, coll. J.-M. Thibaud, 1 9- 

Récoltée récemment en Guyane française et au Surinam (Mauriès, 1975), cette espèce 
trouve sa place dans un groupe de onze taxons dont, certainement, plusieurs disparaîtront 
lorsque seront mieux connues les limites de variabilité intraspécifîques. Ce groupe comprend 
le générotype diaporoides Silvestri, 1897 (Bolivie), cluniculus Humbert & Saussure, 1870 
(sensu Brôlemann, 1903 : Brésil), pseudofuscipes Brôlemann, 1902 (sensu Schubart, 1959 : 
Brésil), etholax Chamberlin, 1923 (Guiana), dorsovittatus VerhoefT, 1938 (Venezuela ou 
Trinidad ?), brolemanni VerhoefT, 1941 (Pérou), morechalensis Causey, 1954 (Venezuela), 
huallagae Kraus, 1955 (Pérou), buffalus Schubart, 1960 (Brésil) et anthracinus Schubart, 
1969 (Brésil). 

Ce groupe de taxons, déjà évoqué par Hoffman & Knight (1970), est caractérisé 
par ses gonopodes qui présentent, au télopodite, un processus dit « fémoral » en corne plus 
ou moins développée, tandis que le coxoïde, à bords latéraux subparallèles (très légère¬ 
ment divergents) et à bord distal généralement arrondi et simple, ne présente ni échan¬ 
crure subdistale du bord interne, ni trace de dent ou de corne subdistale sur le bord externe. 

Pour contribuer à faire connaître les variations chez cette espèce, nous publions (fig. 59- 


Source : MNHN, Paris 


— 1100 — 



Fig. 59-61. — Orlhoporus punctatissirnus (Silvestri), mâle de la station INRA de Petit-Bourg : 59, coxoïde, 
face orale ; 60, le même, face caudale ; 61, télopodite isolé. 


61) des dessins des gonopodes d’un mâle récolté à la station de l’INRA (Petit-Bourg) et 
nous donnons ci-après les mensurations, nombre d’ocelles, nombre de rangs d’ocelles, 
nombre d’anneaux et d’apodes pour l’ensemble du matériel récolté. 




Nombre d’ocelles 

Nombre 

Longueur 


Basse-Terre 






le? 

11 RO 

47 

54/1 

55 

4,3 

4 «J 

12 RO 

50, 52, 52, 56 

55-56/1 

62-90 

4-5 

1<Î 

13 RO 

61 

58/1 

90 

5,05 


12 RO 

48, 50, 50 

54, 54, 57/1 

64-72 

4,1-4,7 

1$ 

11 RO 

44 

54/1 

55 

4 

25 

12 RO 

54, 57 

54, 57/1 

67-69 

4,6-5 

75 

13 RO 

57 à 64 

55-58/1 

66-104 

4,3-6,5 


Source : MNHN, Paris 




















— 1101 — 


Marie-Galante 


1<? 

11 RO 

52 

56/1 

68 

3 S 

12 RO 

49, 49, 63 

54, 55, 58/1 

71-82 

3 c? 

13 RO 

64, 65, 67 

55, 56, 56/1 

64-75 

1 S\- 

10 RO 

42 

55/1 

61 

j- 

13 RO 

63 

55/1 

66 

1? 

8 RO 

25 

47/6 

27 

2? 

10 RO 

31, 46 

55, 56/1 

48 et 57 

3? 

11 RO 

34, 42, 45 

53, 54, 56/1 

39, 40 et 58 

8$ 

12 RO 

45-51, 64, 67 

52, 54, 55, 57/1 

53-74 

4? 

13 RO 

53, 54, 59, 62 

55, 57, 57, 57/1 

48-76 

5$ 

14 RO 

56, 66 

53, 56, 57, 57, 64/1 

51, 75, 95, 98, 100 

1$ 

17 (?) RO 

78 

57/1 

80 


POLYZON IDA 


PoLYZONIDAE 


Rhinotus purpureus ( Pocock, 1894) 

Guadeloupe, Basse-Terre : Petit-Bourg, Barbotteau, jardin, sous feuilles mortes et débris 
végétaux, 3-VI-1978, coll. J.-P. Mauriès, 2 <$, 5 $. — Pointe-Noire, Mahaut, rivière Colas (route 
des Mamelles), 5-VI-1978, coll. J.-P. M., 1 $. Petit-Bourg, station zoologique INRA (domaine 
Duclos), troncs de Mahoganvs, 2-111-1977, coll. J.-M. Thibaud, 3 (J, 1 j. — Gué de la rivière Coros- 
sol (route des Mamelles), ait. 250 m, 6-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 — Prise d’Eau, jardin, tas de 

feuilles et bois mort, 7-IV-1979, coll. J.-P. M., nombreux individus. — Goyave, route forestière 
de Douville, près scierie, 21-IV-1979, coll. J.-P. M., 3 (J, 2 $. Vieux-Habitants, rive droite entre 
Bartholle et le gué, ait. 230 m, 26-IV-1979, coll. J.-P. M., 1 Ç. — Deshaies, crête du dos d’Ane, 
forêt vers 600 m, bois mort au bord de la route, coll. J.-P. M., & J.-M. Thibaud, 4 5 Ç & j. 

Guadeloupe, Grande-Terre 1 : Mare Boisvin, 4 km ouest de Grands-Fonds, sous écorces, 9-III- 
1977, coll. J.-M. Thibaud (G. 25), 1 — Anse Bertrand, vers l’anse à Burgaud, litière, 3-VI-1978, 

coll. J.-M. Thibaud (G. 76), 2 (J, 1 Ç. — Gros-Cap, savane arbustive Chapelle-Sainte-Anne, 13-IV- 
1979, coll. J.-P. M., 2 $. — Vieux-Bourg, arrière mangrove vers Tamarin, 6-IV-1979, coll. J.-M. Tm- 
baud (G. 112), 1 $. — Mare-à-Boire (5 km nord de Gosier), litière arbre à pain, 29-1-1980, coll. 
J.-M. Thibaud (G. 196), 2 $. 

Guadeloupe, Marie-Galante : Vers anse Bois d’Inde, sous pierre et litière sèche, 12-1-1980, 
coll. J.-M. Thibaud (MG. 38), 2 <?. — Château-Murat, litière, 13-1-1980, coll. J.-M. Thibaud, 
1 $, 4 j. — Roussel (2 km nord-nord-ouest de Grand-Bourg), palmes et bois, 13-1-1980, coll. 
J.-M. Thibaud, 1 (J. 

1. Sahi.i a rencontré cette espèce dans la région de Pointe-à-Pitre et Gosier. 

4, 11 


Source : MNHN, Paris 













— 1102 — 


Le dernier travail concernant cette espèce est dû à Causey (1965) qui a revu les types 
($) du British Muséum. Malgré l’absence de mâles parmi les syntypes de Saint-Vincent, 
il est infiniment probable que les multiples citations faites sous les noms de Siphonotus 
purpureus (Pocock, 1894 ; Loomis, 1934 ; Loomis, 1936 ; Hoffman, 1960 ; Velez, 1967), 
de Siphonoconus purpureus (Causey, 1965) ou d’autres appellations ( Siphonotus cires- 
cens, Silvestri, 1898 ; Siphonotus miamensis, Causey, 1953) appartiennent à une même 
espèce. La comparaison des rares figurations de gonopodes (Causey, 1953 et 1965), s’appli¬ 
quant à des mâles géographiquement éloignés (Floride et Costa-Rica) avec celle d’un mâle 
de Guadeloupe que nous donnons ici (fig. 62), semble bien appuyer cette affirmation. 



Fig. 62. — lihinotus purpureus (Pocock), mâle de la région des Grands-Fonds, gonopodes. 

Déjà signalée de Guadeloupe par Loomis (1934), cette espèce semble avoir une large 
répartition dans la presque totalité des îles antillaises et les régions voisines (sud des USA, 
Amérique Centrale, Surinam). 

Placée successivement dans les genres Siphonotus et Siphonoconus, purpureus doit 
en réalité trouver sa place dans le genre Rhinotus Cook, 1896. Pour s’en convaincre, il suffit 
de comparer ses gonopodes à ceux des espèces-types des trois genres incriminés : 

— rubrocyaneus Schubart, 1944 (= brasiliensis Brandt, 1836 sec. Causey, 1965) du 
Brésil, pour le genre Siphonotus 1 . 

1. Cette conception du genre Siphonotus, proposée par Causey (1965) et adoptée par Mauriès et 
Silva (1971), ne peut plus être conservée, le type du genre, brasiliensis, étant maintenant connu grâce 
à Hoffman (1977). Cet éclairage nouveau ne change rien en ce qui concerne lihinotus purpureus. 


Source : MNHN, Paris 




— 1103 — 


— dendrobates Attems, 1931, de Java, pour le genre Siphonoconus. 

— africanus Cook, 1896, de Sierra Leone, pour le genre Rhinotus. 


SlPHONOPHORIDAE 

Siphonophora 1 filiformis n. sp. 

Loc. tip. : Guadeloupe, Basse-Terre, Saint-Claude, sentier de la Soufrière entre 1 300 et 

1 490 m, 5-IV-1979, coll. J.-F. Mauriès, 1 <$ holotype. 

Autres localités (toutes de Basse-Terre) : Capesterre-FHabituée, pied de la 2 e chute du 
Carbet, sous très grosse pierre enfoncée dans terre humide, ait. 610 m, 14-VI-1978, coll. J.-P. M., 

2 $ j. — Trace des Contrebandiers, flanc nord du morne Jeanneton, entre 519 et 530 m, 7-IV-1979, 
coll. J.-P. M., 1 9 j. — Sentier des crêtes, côté Bouillante, Village, près Gros-Figuier, ait. 640 m, 
9-1-1980, coll. J.-M. Thibaud (G. 156), 1 j. 

Caractères morphologiques externes 

Coloration blanche (sur le vivant) ou jaunâtre (dans l’alcool) uniforme. 

Corps grêle, élancé : le mâle holotype a 12 mm de long sur 0,5 mm de large, pour 70 
anneaux. Les deux femelles du Carbet ont respectivement 14 et 7 mm de long sur 0,4 et 
0,3 mm de large, pour 81 et 46 anneaux. La femelle des Contrebandiers a 21 mm de long 
sur 0,6 mm de large et 106 anneaux. 

Comme le montrent les figures 63, 64 et 65, l’extrémité des antennes rabattue vers 
l’avant se situe sur l’alignement de l’extrémité du bec qui est grêle, assez long (plus long 
que la capsule céphalique) et légèrement arqué (en vue latérale). Antennes pourvues, comme 
très souvent dans le genre, de fossettes sensitives sur le pénultième et l’antépénultième 
articles, et remarquables par le fait que chez le mâle holotype et la plus grande femelle 
du Carbet, elles n’ont que 6 articles au lieu de 7 ; par contre, la plus grande femelle récoltée, 
celle des Contrebandiers, et la petite femelle du Carbet ont des antennes de 7 articles. Il 
faut noter que dans le cas des antennes de 6 articles, le 2 e article est à peu près aussi long 
que les 2 e et 3 e ensemble sur une antenne de 7 articles. Il s'agit probablement d’un phéno¬ 
mène de persistance d’un caractère juvénile chez certains individus. 

Ventralement, le gnathochilarium porte, à mi-longueur, trois paires de soies nette¬ 
ment plus longues que les autres. Collum à marge orale largement et peu profondément 
échancrée, médiodorsalement à peu près deux fois plus long que l’anneau suivant. Tous 
les autres anneaux ont à peu près la même largeur et tous les métatergites la même lon¬ 
gueur. En section, chaque anneau apparaît (fig. 67) comme hémisphérique, les bords laté¬ 
raux ventraux des métatergites étant légèrement proéminents latéralement, mais sans 
aucune trace de carènes ou de tubercules porifères. 

Les pores répugnatoires, latéro-dorsaux, apparaissent au 5 e métatergite, où ils sont 
situés un peu en avant des métatergites, comme d’ailleurs aux 6 e et 7 e ; plus en arrière, 

1. La requête formulée par Jeekel [1977) auprès de la Commission internationale de nomenclature 
zoologique doit permettre l’inscription définitive de Siphonophora Brandt, 1837, dans la liste officielle des 
noms génériques et le rejet de Siphonophora Fischer, 1823. 


Source : MNHN, Paris 



Fig. 63-68. —■ Siphonophora filijormis n. sp., mâle holotype de la Soufrière : 63, partie antérieure du corps, 
vue latérale, pilosité non figurée ; 64, la même, vue dorsale, pilosité esquissée du côté gauche ; 65, 
tête en vue ventrale ; 66, pleurite gauche du 8 e anneau ; 67, vue orale schématique du 9 e tergite ; 68, 
fragment d'un bord postérieur de tergite, montrant la granulation et la pilosité. 


Source : MNHN, Paris 



























— 1105 — 


ils prennent une position moyenne, puis légèrement postérieure. Ces pores ne sont pas 
portés sur un cône, mais au contraire s’ouvrent au fond d’une petite dépression (fig. 68) 
entourée d’une couronne de poils courts et épais. Le reste du métatergite est garni de soies 
fines, nettement plus longues, qui alternent régulièrement, tant transversalement que 
longitudinalement, avec des granules (sécrétion coagulée ?) arrondis. Les soies disparaissent 
complètement sur les prozonites, mais les granules persistent sur la partie postérieure 
de ces derniers. 

Telson banal, à bord postérieur arrondi, valves hémisphériques et valve sous-anale 
à bord postérieur arqué. Pleurites (fig. 66) à bord interne profondément échancré. Pattes 
à uncus long et fort, flanqué d’une épine accessoire qui atteint les deux tiers de la lon¬ 
gueur du tarse. 


Caractères sexuels 

P.9 (gonopodes) de 5 articles, géniculées au niveau du 3 e ; les deux articles basaux 
sont sub-cylindriques et courts (fig. 69 et 70) ; le 3 e , court également, est bien distinct 
du 2 e , mais il n’est séparé du 4 e que par une demi-cloison visible en vue externe ; le 4 e 
article est le plus long et il porte à son extrémité le 5 e , avec qui il n’est que vaguement 
séparé. Sur sa face interne, le 4 e article (fig. 70) montre une crête longitudinale qui prend 
naissance à la base du 3 e article et se termine dans le 5 e ; il ne fait aucun doute que cette 
crête détermine un creux sur la face postérieure interne du gonopode et sert de guide à 
l’article apical de la P.10 correspondante. Le 5 e article, peu distinct du 4 e , est divisé en 
deux parties : un mamelon spinuleux postérieur (m) et une lamelle (1) trois fois plus longue 
que large, courbée vers l’avant et arrondie à l’apex. 





Fig. 69-71. — Siphonophora fUi/ormis n. sp., mâle holotype de la Soufrière : 69, gonopode antérieur 
(P. 9) gauche, vue externe; 70, le même, vue postérieure distale; 71, gonopode postérieur (P. 10), 
vue externe. 


Source : MNHN, Paris 



— 1106 — 


P.10 (paragonopodes) sans particularités, composé de 6 articles (fig. 71), le 6 e , assez 
long et grêle est très faiblement élargi vers son extrémité par une petite formation lamel¬ 
laire. 

Affinités 

A notre connaissance, il n’y a qu’une espèce (S. senaria de Cuba) qui possède des 
antennes de 6 articles ; elle se distingue bien de notre espèce par son bec plus court, son 
collum plus long et la présence de carènes. Étant donné que ce caractère est peut-être 
inconstant et qu’il a pu passer inaperçu, il n’a pu nous dispenser d’effectuer la comparai¬ 
son entre l’espèce guadeloupéenne et toutes les autres espèces de la famille. Pour effectuer 
cette confrontation, on ne peut tenir compte que des caractères utilisés depuis les premières 
descriptions : longueur relative du bec, de la tête, des antennes, morphologie du collum, 
des tergites, taille et nombre d’anneaux. Malgré l’imprécision afférente à cette méthode, 
on peut, par élimination, ne conserver qu’une vingtaine d’espèces dont une quinzaine 
sont connues par leurs gonopodes, ce qui permet de les éliminer aussi. Restent alors cubana 
et senaria, qui se séparent de la nôtre par la longueur relative du collum et du T. 2 ; dux, 
qui se sépare par la longueur exceptionnelle du 6 e article antennaire ; brevicornis, qui se 
sépare par la forme du rostre et de la tête ; obscurior et niedia peuvent aussi être éliminées 
par la description qui est donnée de leurs gonopodes. Il ne reste plus que humberti Pocock, 
1892, de Sri Lanka, dont la description trop vague ne permet ni de l’identifier à, ni de la 
séparer de filiformis, que nous conservons en raison de l’éloignement géographique. 

La comparaison des gonopodes, qui devrait permettre à l’avenir de mettre sur pied 
une classification satisfaisante au niveau générique, nous permet seulement aujourd’hui 
d’entrevoir les affinités qui semblent exister entre la nouvelle espèce et un petit groupe 
d’espèces ( braueri Att., zehnlneri Att. non Cari, grandis Cari, ibis Att., dawydoffi Att., 
minuta Cari, fuhrmanni Cari, margaritifera Kraus, inonzonica Kraus) chez qui les P. 9 
sont géniculés et ont en général deux articles basaux très courts supportant, au-delà du 
genou, deux ou trois articles alignés plus ou moins distincts l’un de l’autre et marqués face 
interne par une concavité, souvent soulignée par une crête longitudinale rectiligne qui doit 
guider la partie distale de la P. 10 correspondante. 


Premières données sur l’écologie et la biogéographie 
DES DlPLOPODES DE GUADELOUPE 

L’inventaire des Diplopodes Chilognathes par des récoltes systématiques sur un qua¬ 
drillage serré, tel que nous l’avons effectué en Guadeloupe, n’avait encore été effectué, 
parmi toutes les îles antillaises, qu’à Porto-Rico (Vêlez, 1965). Quantitativement, cette 
dernière île, dont la superficie est cinq fois celle de la Guadeloupe et ses dépendances, a 
fourni trois fois plus d’espèces. Qualitativement, les principaux groupes de Diplopodes 
néotropicaux présents à Porto-Rico sont représentés en Guadeloupe au moins par une 
espèce. 

Les contrastes climatologiques qui affectent Porto-Rico se retrouvent sur une plus 
petite échelle, mais peut-être plus marqués encore, dans les différentes parties de la Gua- 


Source : AANHN, Paris 



Fig 72. — Répartitions de quelques Diplopodes de Guadeloupe : A-E, espèces hygrophiles ; F, especes 
les plus xérophiles; G, Epinannolene pittieri ; H, espèces hygrophiles introduites dans les zones cul¬ 
tivées; I, Rhinotus purpureus. BT : Basse-Terre; GT : Grande-Terre; MG : Mane-Galante ; D : La 
Désirade ; S : Les Saintes ; le trait fin continu représente la courbe de niveau a 500 m d altitude. 


Source : MNHN, Paris 























































— 1108 — 


deloupe, et se traduisent nettement dans la répartition géographique des Diplopodes. C’est 
ainsi que dans la liste des espèces récoltées nous pouvons isoler deux groupes extrêmes 
A et B : 

Le groupe A comprend les espèces les plus hygrophiles (fig. 72 A-E) qui ne se rencon¬ 
trent jamais hors de la forêt humide, donc jamais hors de Basse-Terre, et dont la limite 
altitudinale inférieure est d’autant plus basse que l’espèce est moins hygrophile. C’est 
ainsi que l’on classera, de la moins hygrophile (la plus abondante) qui se rencontre à basse 
altitude, à la plus hygrophile (la plus rare) qui ne se rencontre qu’au-dessus de 900 m d’alti¬ 
tude, les espèces suivantes qui sont, pour les deux tiers, des endémiques : Anadenobolus 
polilus forma a, Proaspis sahlii, Glomeridesmus marmoreus, Prostemmiulus wheeleri sul- 
furariae, Iomus thibaudi, Anadenobolus polilus forma (3, Haplocyclodesmus jeremiei. Ces 
espèces se rattachent toutes à des genres bien connus des Antilles, d’Amérique centrale 
et d’Amérique du Sud ; elles constituent manifestement le fonds le plus ancien de la faune 
diplopodologique de Guadeloupe. 

Le groupe B comprend les espèces les plus xérophiles (fig. 72 F) qui ne se rencontrent 
que dans les zones les plus arides (Grande-Terre et Marie-Galante notamment). Ce sont 
des espèces à très grande répartition, très certainement introduites assez récemment par 
l’homme, et qui peuplent non seulement les plus arides des îles antillaises, mais aussi pour 
certaines d’entre elles les îles du Pacifique et de l’océan Indien. Deux Paradoxosomidae 
(Orlhomorpha coardata et Chondromorpha xanthotricha), ainsi que trois Spirobolides (Tri- 
goniulus goesi, Anadenobolus monilicornis et Pseudospirobolellus bulbiferus) présentent ces 
caractéristiques. 

Entre les deux extrêmes A et B, les caractéristiques écologiques des autres espèces 
(groupe C) deviennent plus difficiles à définir ; il est cependant possible d’attirer l’atten¬ 
tion : 

— sur Epinannolene pitlieri qui est représenté en Guadeloupe par deux sous-espèces 
dont l’une est hygrophile et se rattache au groupe A (qui ne sort pas de la forêt de Basse- 
Terre), tandis que l’autre existe à Marie-Galante et dans les zones cultivées de basse altitude 
du pourtour de la forêt de Basse-Terre (fig. 72 G) ; 

— sur certaines espèces qui sont en même temps relativement hygrophiles et à rela¬ 
tivement grande répartition géographique (origine sud-américaine) : Spirostrophus naresi 
et Orlhoporus punctatissimus ne se rencontrent, en Guadeloupe, que dans les zones péri¬ 
phériques (défrichées et cultivées) de la forêt de Basse-Terre et à Marie-Galante (fig. 72 

H); 

— sur deux espèces qui sont remarquables par leur petite taille et leur xylophilie 
et qui, de ce fait, peuvent se rencontrer un peu partout, à l’exception des zones découvertes 
les plus arides et des zones les plus humides de la forêt ; c’est le cas de Rhinotus purpureus 
(fig. 72 1) et de Poralia granulofrons qui ont une assez large répartition géographique hors 
de Guadeloupe. 

Ces premiers résultats, qu’il est nécessaire d’afliner et de compléter par une étude 
similaire de la Martinique, confirment tout l’intérêt biogéographique des Diplopodes Chi- 
lognathes et mettent en relief leur importance en tant qu’indicateurs écologiques. 


Source : MNHN, Paris 


— 1109 — 


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6 : 53-79. 

— 1908. — Myriapoda from Porto-Rico and Culebra. Bull. Am. Mus. nat. Ilist., New York, 
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— 1916. — Contribuzione alla conoscenza degli Stemmiuloidea. Boll. Lab. Zool. gen. agr. Porlici, 
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Vêlez, M. J., 1965. — The taxonomy, distribution and certain ecological aspects of the Diplopoda 
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— 1967. — New species of Diplopoda from Puerto-Rico with notes on their geographical 
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Verhoeff, K. W., 1938. — Ueber Diplopoden der Zoologischen Muséums in München. Zool. 
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— 1942. — Chilopoden und Diplopoden. In : Beitrâge z. Fauna Perus, I : 5-80. 

Manuscrit déposé le 28 mai 1980. 


Source : MNHN, Paris 


Source : MNHN, Paris 


it., Paris, 4« scr., 2, 1980, 
4 : 1113-1153. 


Bull. Mus. nain. llist. 


Crabes de profondeur, nouveaux ou rares, de l’Indo-Pacifique 
(Crustacea, Decapoda, Brachyura) 

(Première partie) 

par Danièle Guinot et Bertrand Richer de Forges * 


Résumé. Pour cette étude ont été regroupés des Brachyoures récoltés en eau profonde 
dans l’Indo-Pacifique : sur des hauts-fonds au sud de Madagascar (exp. « Marion-Dufresne » 1976, 
MD. 08) ; aux îles Saint-Paul et Amsterdam ; en Nouvelle-Calédonie et aux îles Loyauté (récoltes 
ORSTOM) ; aux Tuamotu (campagnes du « Marara »). La faune profonde de ces zones est très 
mal connue, ce qui explique l’intérêt du matériel récolté : toutes les espèces sont nouvelles pour 
les régions étudiées ou nouvelles pour la Science. Dans cette note préliminaire, trois genres nou¬ 
veaux sont décrits : Mathildella gen. nov., avec deux espèces : M. serrata (Sakai) et M. maxima 
sp. nov. : Beuroisia gen. nov., avec trois espèces : B. duhameli sp. nov. (forma duhameli et forma 
tomentosa), B. manquenei sp. nov. et B. major (Sakai) ; et Jntesius gen. nov., avec une espèce nou¬ 
velle, I. pilosus sp. nov. Le genre Demania acquiert deux nouvelles espèces : D. serenei sp. nov. et 
B. garthi sp. nov. ; B. intermedia et B. cultripes sont retrouvées. Au genre Progeryon sont rapportées 
deux espèces nouvelles : P. vaubani sp. nov. et P. mararae sp. nov. Trois nouvelles espèces du genre 
Carcinoplax sensu lato sont décrites : C. microphthalmus sp. nov., C. euryslernum sp. nov., C. cros- 
nieri sp. nov. Les autres groupes de Brachyoures seront étudiés dans des notes ultérieures. 

Abstract. - Brachyura from deep water are dealt with, from : the south of Madagascar 
(“ Marion-Dufresne ” 1976, MD. 08 exp.) ; Saint-Paul and Amsterdam islands ; New-Caledonia 
and Loyalty islands (Collections ORSTOM) ; Tuamotu (cruises of “ Marara ”). The deep fauna 
of these régions has so far not been studied : ail the species are new for the studied areas or new 
for Science. In this preliminary issue three new généra are described : Mathildella gen. nov., 
which includes two species : M. serrata (Sakai) and M. maxima sp. nov. : Beuroisia gen. nov., 
which includes three species : B. duhameli sp. nov. (forma duhameli and forma tomentosa), B. man- 
quenei sp. nov. and B. major (Sakai) ; and Intesius gen. nov., with one species, I. pilosus sp. nov. 
Two new species are assigned to the genus Bemania : B. serenei sp. nov. and B. garthi sp. nov. ; 
B. intermedia and B. cultripes are recorded. In the genus Progeryon two new species are described, 
P. vaubani sp. nov. and P. mararae sp. nov. Three new species of Carcinoplax sensu lato are des¬ 
cribed : C. microphthalmus sp. nov., C. eurysternum sp. nov. and C. crosnieri sp. nov. The other 
groups of Brachyura will be studied subsequently. 


Pour cette étude nous avons rassemblé les Brachyoures récoltés en eau profonde dans 
l’Indo-Pacifique par plusieurs expéditions ou par des zoologistes en mission. Les régions 
prospectées sont les suivantes (cf. carte, fig. 1) : hauts-fonds au sud de Madagascar (Cam¬ 
pagne du « Marion-Dufresne » 1976, MD.08) ; îles Saint-Paul et Amsterdam (récoltes J. Beu- 
rois et G. Duhamel) ; Nouvelle-Calédonie et îles Loyauté (récoltes ORSTOM) ; Tuamotu 

* Muséum national d'Histoire naturelle, Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), 61, rue de Bufjon, 75005 


Source : MNHN, Paris 




— 1114 — 


(Campagnes du « Marara », récoltes B. Richer de Forges). Le matériel a été récolté sur 
des hauts-fonds ou sur la pente externe des îles, généralement au casier, parfois à la drague 
ou au chalut. 

Toute cette faune carcinologique de profondeur est nouvelle pour les secteurs explorés 
et contient de nombreuses espèces nouvelles ainsi que quelques genres nouveaux. La des¬ 
cription des animaux nouveaux ou rares appartenant aux familles Xanthidae, Geryoni- 
dae, Goneplacidae et Grapsidae de la systématique traditionnelle (cf. Balss, 1957 : 1645, 
1654, 1655) fait l’objet de cette publication préliminaire. Leur nom figure dans la liste ci- 
après (tabl. I). Dans des notes ultérieures nous étudierons les autres groupes de Brachyoures, 
à savoir : Dromiidae, Dynomenidae, Homolidae, Raninidae, Cancridae, Portunidae, Calap- 
pidae, Leucosiidae, Majidae, Parthenopidae, Palicidae, ainsi que quelques Xanthidae non 
inclus dans la présente note. 

La faune profonde de l’Indo-Pacifique est très mal connue : en effet, la plupart des 
grandes expéditions ont fait des récoltes côtières n’excédant guère 100-150 m et les récoltes 
individuelles ne concernent généralement que la zone intercotidale. Les prélèvements 
indo-pacifiques de benthos profond ont été principalement effectués au cours des campagnes 
de 1’ « Investigator » (Alcock et al., de 1892 à 1907), du « Valdivia » (Doflein, 1904), du 
« Siboga » (Ihle, 1912, 1913, 1915, 1916, 1918 ; Tesch, 1918 ; Flipse, 1930 ; Leene, 1938), 
du « Challenger » (Henderson, 1888 ; Miers, 1886), de 1’ « Albatross », de 1’ « Endeavour » 
(Rathbun, 1918), de la « Galathea » (en cours d’étude) et de l’Indian Océan Expédition 
(Griffin, 1974). Plus récemment, des carcinologistes ont décrit des espèces de profondeur, 
soit en étudiant le matériel rapporté par des expéditions, soit en établissant l'inventaire 
de la faune de certains pays. Nous mentionnerons : pour l’Afrique du Sud, Barnard (1950), 
Kensley (1969 ; 1977) ; pour La Réunion, Crosnier (1976) ; pour la mer de Chine, Takeda 
et Miyaké (de 1968 à 1972), Serè.ne et Lohavanijaya (1973) ; pour la baie du Tonkin, 
Zareiskov (1968 ; 1972) ; pour les Philippines, Griffiîs (1976) ; pour l’Australie, notam¬ 
ment Stephenson et Rees (1967 ; 1968), Griffin (1972), Griffin et Brown (1976) ; pour 
la Nouvelle-Zélande, notamment Bennett (1964), Griffin (1966), Dell (1960 : 1963 ; 
1968; 1971), Takeda et Miyaké (1969), Yaldwyn et Dawson (1970); pour le Japon, 
Sakai (1939; 1976; 1978; 1979), Takeda et Kurata (1976); pour le Pacifique nord, 
Sakai (1978) ; pour les îles Hawaii, Clarke (1972). 11 ne s’agit là que des principaux auteurs 
ayant travaillé sur des Crabes profonds de l’Indo-Pacifique. 

Malgré ces travaux, on ne possède que des informations fragmentaires sur la faune 
carcinologique profonde du Pacifique occidental et central. La méthode de pêche au casier 
a été retenue dans les régions insulaires où la pente du talus, très rapide et plongeant vers 
la plaine abyssale, n’est pratiquement pas accessible à la pêche au chalut. Les essais de 
pêche profonde au casier, permettant des prospections s’échelonnant de 200 à 1 000 mètres, 
se sont révélés très fructueux et apportent des renseignements sur le peuplement biologique 
de ces zones jusqu’alors inexplorées. En ce qui concerne les Crabes étudiés dans le présent 
travail, deux espèces sont abondamment représentées : Deniania intermedia (Guinot) et 
Carcinoplax microphthalmus sp. nov. Le talus insulaire de la Nouvelle-Calédonie et des 
îles Loyauté a été prospecté de façon systématique pour la première fois par les équipes 
de l’ORSTOM de Nouméa (cf. Intès, 1978). Aux Tuamotu, les prélèvements ont été moins 
nombreux et plus dispersés mais ont ramené un matériel d’une grande diversité, très riche 
en organismes intéressants et énigmatiques. 


Source : MNHN, Paris 


— 1115 — 


Le matériel de différentes provenances que nous avons réuni comporte un nombre 
élevé de formes nouvelles ou rares. La faune profonde de l’ensemble de l’Indo-Pacifique 
présente une unité assez remarquable : ainsi, nous avons trouvé plusieurs espèces du genre 
Progeryon Bouvier, 1922, dont deux nouvelles, aussi bien sur des hauts-fonds au sud de 
Madagascar, à 700 m de profondeur, qu’aux îles Loyauté, à 300-400 m, et aux Tuamotu, 
à 350-400 m. 

Dans le présent travail sont décrits trois genres nouveaux et douze espèces nouvelles 
(cf. tabl. I). 

Tableau I. — Liste des espèces nouvelles ou rares de l’Indo-Pacifique. 


Lieu Profondeur 

DES RÉCOLTES DES RÉCOLTES 


Demania intermedia Guinot 

Demania serenei sp. nov. 

Demania garthi sp. nov. 

Demania cullripes (Alcock) 
Lophozozymus berlonciniae sp. nov. 
llypothalassia armata (de Haan) 
Progeryon guinotae Crosnier 

Progeryon vaubani. sp. nov. 

Progeryon mararae sp. nov. 

Mathildella gen. nov. maxima sp. nov. 

Mathildella gen. nov. serrala (Sakai) 

Beuroisia gen. nov. duhameli sp. nov. 
forma duhameli 

Beuroisia gen. nov. duhameli sp. nov. 
forma tomentosa 

Beuroisia gen. nov. manquenei sp. nov. 
Beuroisia gen. nov. major (Sakai) 

Carcinoplax microphthalmus sp. nov. 
Carcinoplax eurysternum sp. nov. 
Carcinoplax crosnieri sp. nov. 

Intesius gen. nov. pilosus sp. nov. 
Psopheticus aff. stridulans Wood-Mason 
Euchirograpsus timorensis (?) Türkay 


Nouvelle-Calédonie, 
îles Loyauté 
Japon 

Nouvelle-Calédonie 
Nouvelle-Calédonie 
Nouvelle-Calédonie 
Nouvelle-Calédonie 
plateau au sud de Mada¬ 
gascar 
îles Loyauté 
Tuamotu 

Nouvelle-Calédonie, îles 
Loyauté, Tuamotu 
Japon 

îles Saint-Paul et Amsterdam 


200 m 
15-20 m 
200 m 
? 

200 m 
400 m 

700 m 
300-400 m 
350-400 m 

300-495 m 
15-60 m (d’après 
Sakai, 1976 : 534) 
200-460 m 


Banc Walters (au sud de 


Madagascar) 620-635 m 

Tuamotu 350 m 

Pacifique nord (Kinmei 
Seamount) et Japon 300-320 m 

Nouvelle-Calédonie 400 m 

Nouvelles-Hébrides 600 m 

îles Loyauté 400 m 

îles Loyauté 400 m 

Nouvelle-Calédonie 400 m 

Nouvelle-Calédonie 360 m 


Provenance du matériel 

Une carte de chaque région d’où proviennent les récoltes de benthos profond sera 
publiée ultérieurement. Les renseignements concernant chaque expédition et ayant trait 
à des captures de Brachyoures figurent ci-après (cf. carte, fig. 1). 


Source : MNHN, Paris 







— 1116 — 



Fig. 1. — Carte de l'Indo-Paciliquc montrant les régions où ont été recueillis les Brachyourcs décrits 
dans ce travail. Toutes les récoltes ont été effectuées dans des eaux profondes, de 100 à 1 000 m, la 
plupart au casier et certaines à la drague. Dans une publication ultérieure nous donnerons une carte 
détaillée des régions prospectées. 

1 : sud de Madagascar, Banc Walters, expédition « Marion-Dufresne »1976, MD. 08. — 2 : îles Saint- 
Paul et Amsterdam, Beurois coll. 1971. - 3 : Nouvelle-Calédonie et îles Loyauté, récoltes par l’équipe 
ORSTOM de Nouméa avec le navire océanographique» Vauban ». — 4 : Nouvelles-Hébrides ; récoltes 
ORSTOM de Nouméa. — 5 : îles Samoa ; récoltes ORSTOM de Nouméa. — G : Polynésie française 
(îles de la Société et Tuamotu) ; récoltes 1978 par B. RiciiEn de Forges avec le bâtiment de contrôle bio¬ 
logique « Marara ». — 7 : Pacifique nord (« Emperor Seamount Chain ») (40° N-170 0 E), d'où pro¬ 
viennent les deux espèces signalées par T. Sakai en 1978, yeopilumnoplax major Sakai et Progeryon 
guinntae Crosnier. — 8 : Japon, Sagami Bay, SW. von Mana/.uru Halbinseln, Ikeda coll. 1978 : zone 
d'où provient un deuxième spécimen déterminé Neopilumnoplax major Sakai (= Beuroisia major 
comb. nov.) et déposé au Senckenberg-Museum (SMF). 

1. Campagne du « Marion-Dufresne » 1976, MD. 08 : Cette expédition, dirigée par 
P. M. Arnaud et J.-C. Hureau (pour le compte rendu de cette mission, cf. CNFRA, n° 44, 
1979) avait pour but l’exploration des îles Marion et Prince Edwards ainsi que des îles 
Crozet. L’un de nous (Richer de Forges) y participait. Sur l’itinéraire de ce voyage, des 
prélèvements ont été effectués sur des hauts-fonds au sud de Madagascar : st. 5, 27°44,8' S- 
46°24,5' E, 14 mars 1976, 700 m, au casier ; si. 6, 33°09,3' S-43°51,8' E, banc Walters ; ce 
haut-fond affleure en formant des brisants. L’engin utilisé était un chalut à perche, opé¬ 
rant à 620 m. 

2. Iles Saint-Paul et Amsterdam : Des biologistes travaillant sur des bateaux de pêche 
à la langouste nous ont apporté des spécimens de Crabes pris au casier : J. Beurois en 1971 
(récoltes à 200-300 m) et G. Duhamel en 1979 (récoltes à 430 m). 


Source : MNHN, Paris 









— 1117 — 


3. Nouvelle-Calédonie et îles Loyauté : Dans ces archipels, l’ORSTOM a effectué durant 
plusieurs années un programme de benthos profond du talus insulaire. La majorité des 
captures ont été faites au casier. A. Intès (1978) a exposé les techniques employées et les 
résultats préliminaires. Certaines récoltes ont été faites jusqu’à 1 000 m de profondeur. 

La collection ORSTOM contient également quelques échantillons provenant des 
Nouvelles-Hébrides et des îles Samoa. 

4. Polynésie française : L’un de nous (B. Riciier de Forges, sous presse), travaillant 
en 1978-1979 à bord du BCB « Marara » pour le SMCB (Service Mixte de Contrôle Biologique), 
a eu l’opportunité d’effectuer des dragages et des poses de casiers sur les pentes des îles 
et des atolls suivants : archipel de la Société, Tahiti, Port-Phaëton, essais de casiers effectués 
de 70 à 580 m par le « Tainui », bateau de pêche du CNEXO de Vairao ; archipel des Tuamotu, 
atoll de Mururoa, casiers posés de 100 à 400 m de profondeur ; archipel des îles Australes, 
Tubuaï, casiers entre 100 et 800 m de profondeur et dragages de 50 à 300 m ; hauts-fonds 
au sud des îles Australes : sur le récif Neilson, dragages à 120 m : sur le volcan sous-marin 
MacDonald qui culmine à — 45 m, trois dragages de 70 à 150 m. 

Tout le matériel étudié est déposé au Muséum national d’Histoire naturelle. Cette 
note préliminaire est principalement consacrée à la description des espèces et genres nou¬ 
veaux ; suivra une étude détaillée qui donnera leur place systématique à tous les taxons. 

Abréviations : MP = Muséum national d’Histoire naturelle, Paris : SAM = South African Muséum ; 

SM F = Senckenberg-Museum, Frankfurt/Main ; USNM = United Stat es National Muséum, 

Smithsonian Institution. 


Remerciements 

Nous exprimons notre gratitude aux diverses personnes qui ont récolté le très beau matériel 
néo-calédonien, notamment MM. A. Intès et M. Barro ainsi que M 1,e C. Vado.n. C’est grâce à la 
diligence de M. A. Crosnier, directeur du Comité technique d’Océanographie de l’ORSTOM, 
que ces collections ont été regroupées et expédiées, bien étiquetées, au Muséum à Paris, puis mises 
en ordre pour nous être ensuite confiées pour étude. Nous sommes heureux de lui exprimer ici 
notre très vive reconnaissance. Sous l’égide du SMCB, l’un de nous (B. Richer de Forges) a pu 
effectuer des prélèvements aux Tuamotu. Nous remercions MM. P. M. Arnaud et J.-C. Hureau, 
chefs de mission de la campagne océanographique « Marion-Dufresne » 1976, MD. 08, de nous avoir 
fait don des Brachyoures recueillis au cours de cette campagne. M. J. Bei rois et M. G. Duhamel 
ont bien voulu nous confier des échantillons de Brachyoures recueillis aux îles Saint-Paul et Amster¬ 
dam : nous leur adressons nos remerciements. Le Pr Claude Lévi, lors d’un séjour en Nouvelle- 
Calédonie, a pressenti l’intérêt qu’offraient les récoltes profondes effectuées dans cette région et 
a suggéré à l’un de nous (Danièle Guinot) d’en étudier les Brachyoures. Nous le remercions vive¬ 
ment de sa confiance. Le D r Tune Sakai a eu l’amabilité de nous faire parvenir trois espèces, 
dont deux types, pêchées à grande profondeur sur 1’ « Emperor Seamount Chain », dans le Paci¬ 
fique nord : leur comparaison avec notre matériel a été fructueuse. Le D r M. Türkay, du Natur- 
Museum und Forschungsinstitut, Senckenberg, qui révise actuellement le genre Neopilumnoplax 
Serène, 1969, nous a fait part de son avis sur certains de nos échantillons proches de ce genre et 
nous a prêté un spécimen de N eopilumnoplax major Sakai, 1978. Nous les remercions tous deux 
très vivement. Le D r R. Serène, qui s’était dès le début intéressé à ces récoltes, nous a fait pro¬ 
fiter de sa vaste expérience à de nombreuses occasions : nous le remercions de son amicale bien¬ 
veillance. Nous remercions le D r L. B. Holthuis pour ses conseils judicieux relatifs à la nomen¬ 
clature. 

4, 12 


Source : MNHN, Paris 


— 1118 — 


Les illustrations de ce travail sont l’œuvre de M. M. Gaillard pour les dessins et de M. J. Re¬ 
bière pour les photographies : nous les remercions chaleureusement. L’aide technique de M me Mi¬ 
chèle Bertoncini nous a été précieuse. Nous remercions vivement M me Josette Semblât qui a 
réuni toute la documentation nécessaire à ce travail. 


ÉTUDE SYSTÉMATIQUE 


Demania intermedia Guinot, 1969 
(Fig. 2 G-I ; pl. I, 1, 1 a) 

Demania intermedia Guinot, 1969a 1 : 236, fig. 9, 17 : Nouvelle-Guinée britannique ; Serène et 
Lohavanijaya, 1973 : 61 (cit.) ; Guinot, 1977 : xxii, pl. 7, fig. 3 (cit.) ; 1979 : 61, pl. 5, 
fig. 3 (cit.). 

nec Demania intermedia ; Sakai, 1976 : 420 (clef), 421, pl. 152, fig. 1 = Demania serenei sp. nov. 


Matériel examiné 

1 Ç 31,8 X 48 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de Boulari, 200 m, fonds durs, casier, 1 er avril 
1978, Barro coll. (MP-B 6796). — 1 £ 32 X 48 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de Boulari, 200 m, 
fonds durs, casier, 4 juillet 1978, Barro coll. (MP-B 6794). — 1 ^ 34,3 X 50 mm, 1 Ç 27 X 39,3 mm, 
Nouvelle-Calédonie, passe de Boulari, 200 m, fonds durs, casier, 13 octobre 1978, Vadon coll. 
(MP-B 6801). — 1 $ 34,7 X 53,4 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de Boulari, 200 m, fonds durs, 
casier, 20 janvier 1978, Barro coll. (MP-B 6797). — 1 (J 39,9 X 60,4 mm, 1 Ç 39,5 X 58,4 mm, 
Nouvelle-Calédonie, passe de Yandé, 200 m, fonds à concrétions calcaires, 1 er septembre 1978, 
Barro coll. (MP-B 6800). —-1 Ç 32,7 X 48,9 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de la Gazelle, 200 m, 
fonds durs, 31 août 1978, Barro coll. (MP-B6798). — 1 (J 40,4 X 64 mm, Nouvelle-Calédonie, passe 
de Balade, 200 m, fonds durs, casier, 4 septembre 1978, Barro coll. (MP-B 6799). — 2 35 X 

52,3 mm, 34,7 X 52,4 mm, Nouvelle-Calédonie, 200 m, casier, 17 juin 1977, Intès coll. (MP-B 
6795). — 1 $ 36,8 X 55,4 mm, îles Loyauté, île Lifou, récif Jouan, 200 m, fonds durs, casier, 17 juin 
1977, Intès coll. (MP-B 6802). 


Remarques 

Demania intermedia, que l’un de nous avait décrite d’après un seul spécimen de Nou¬ 
velle-Guinée britannique (Guinot, loc. cit.), est retrouvée aujourd’hui en Nouvelle-Calé¬ 
donie et aux îles Loyauté grâce à la découverte d’une quinzaine d’échantillons pris au 
casier à 200 m de profondeur. 

Sakai (1976 : 421, pl. 152, fig. 1) a rapporté une vingtaine de spécimens japonais à 
D. intermedia Guinot, espèce à laquelle il réunit Demania aff. intermedia Guinot, 1969 
(p. 236, fig. 18), malgré la constatation de petites différences. Demania aff. intermedia, 
originaire du Japon, avait été séparée d’intermedia mais n’avait pas été décrite comme 
une nouvelle espèce car un seul exemplaire, incomplet et de sexe femelle de surcroît, la 
représentait. La figure et les indications de Sakai (loc. cit., pl. 152, fig. 1) concernant les 

1. Une erreur s’est glissée dans la mention de la taille de l’holotype lors de la description de cette espèce 
en 1969 : l’holotype, un mâle de Nouvelle-Guinée britannique, mesure 32 X 47 mm (et non 32 x 74 mm). 


Source : MNHN, Paris 



— 1119 — 


intermedia ou aff. intermedia japonaises nous confirment qu’il y a bien deux espèces dis¬ 
tinctes. Nous décrivons ci-dessous D. aff. intermedia sous le nom de Demania serenei sp. 
nov. 

Grâce au matériel important provenant de Nouvelle-Calédonie et des îles Loyauté, 
les caractéristiques de D. intermedia peuvent être précisées. C’est une espèce qui atteint 
une belle taille (notre plus grand spécimen mesure 40,4 X 64 mm), à la carapace notable¬ 
ment élargie, avec des lobes antéro-latéraux marqués, chacun étant terminé par une dent 
pointue (pl. I, 1). 

La coloration, après plusieurs mois dans l’alcool, est brun rougeâtre. Sur la face dor¬ 
sale, les régions sont délimitées, mais moins profondément que chez d’autres Demania. 
Alors que la région 2M est non sillonnée longitudinalement chez la majorité des espèces 
du genre Demania, celle-ci est presque complètement divisée chez D. intermedia. Des soies 
courtes et claires parsèment la carapace. L’ornementation consiste en granules bien dis¬ 
tincts, sans aucune tendance à devenir squameux ou à s’étaler comme chez d’autres Dema¬ 
nia ; parfois, un granule principal est entouré de plus petits. Le front forme deux lobes 
s’avançant peu. La face ventrale est munie de fines granulations. Les chélipèdes, assez 
puissants, sont ornés de granules groupés en amas saillants, d’où une ornementation plus 
forte que sur la face dorsale (pl. 1, 1 a). L’hétérochélie est peu marquée. Le carpe porte 
deux dents pointues et granuleuses à l’angle antéro-interne. Le noir du doigt fixe s’étend 
très largement sur la paume. Les pattes ambulatoires sont fortement carénées et lisses 
sur le bord supérieur de tous les articles (sauf le dactyle) : c’est un caractère constant et 
régulier chez tous les spécimens néo-calédoniens examinés. L’ornementation des pattes 
consiste également en granules réguliers sur p2 à p4, plus abondants sur p5, notamment 
sur le mérus et le propode. Le propode est trapu et court, surtout sur p5 où il prend un aspect 
foliacé. Le dactyle est notablement plus court sur p5 que sur les pattes précédentes. Le 
pli <J, déjà figuré chez un spécimen de 32 X 47 mm (Guinot, 1969a, fig. 9), offre chez un 
grand mâle de 40,4 X 64 mm un lobe terminal plus replié (fig. 2 G-I). 

Par la forme générale, l’espèce connue la plus proche de Demania intermedia est D. 
scaberrima (Walker, 1887) (cf. Guinot, 1979 : 59, pl. 5, fig. 5-7) mais cette dernière se dis¬ 
tingue immédiatement par ses péréiopodes au bord supérieur spinuleux ; par ses pattes 
carénées, D. intermedia ressemble à plusieurs espèces de Demania, comme D. splendida 
Laurie, 1906 (cf. Guinot, 1979 : 58, pl. 4, fig. 1-3), D. cultripes (Alcock, 1898) (cf. présent 
travail, pl. I, 4), D. rotundata (Serène apud Guinot, 1969) (cf. Guinot, 1979 : 58, pl. 4, fig. 
5), etc. 

Pour les affinités avec les deux nouvelles espèces décrites, D. serenei sp. nov. (pl. I, 
3), originaire du Japon, et D. garthi sp. nov. (pl. I, 2, 2 a), de Nouvelle-Calédonie, voir ci- 
après. 

Actuellement, la répartition géographique de Demania intermedia Guinot comprend 
seulement la Nouvelle-Guinée britannique, la Nouvelle-Calédonie où l’espèce semble com¬ 
mune _ s i l’on en juge d’après le nombre d’échantillons pris au casier à 200 m — et les 
îles Loyauté. La Demania japonaise qui ressemble beaucoup à D. intermedia est D. serenei 
sp. nov. (cf. infra), espèce littorale (cf. Sakai, 1976 : 421 : sous le nom de D. inlerme- 
dia). 


Source : MNHN, Paris 


— 1120 — 


Demania serenei 1 sp. nov. 

(PI. I, 3) 

Demania a(T. intermedia Guinot, 1969a : 236, fig. 18 : Japon central ; Serène et Lohavanijaya, 
1973 : 61 (cit.). 

Demania intermedia ; Sakai ( nec Guinot, 1969), 1976 : 420 (clef), 421, pl. 152, fig. 1 : Japon. 

Matériel examiné : Holotype, $ 25 X 36 mm, Japon central, Kii-Minabe, 15-20 m, T. Sakai 
det. Xantho sp. et leg., Guinot (1969a : 236) det. Demania aff. intermedia (MP-B 6803). 


Description (spécimen femelle) 

Carapace élargie, ovalaire dans le sens transversal, peu bombée, seulement légèrement 
convexe dans la région gastrique. Trois dents antéro-latérales, petites et peu saillantes. 
Sur la face dorsale, régions délimitées par des sillons relativement peu profonds. 3M indivis ; 
2M séparé en deux par un sillon longitudinal. Ornementation consistant en amas de gra¬ 
nules groupés autour d’un granule central plus volumineux. Des soies claires et assez courtes, 
peu serrées. Lobes frontaux relativement peu avancés. Face ventrale granuleuse. Pinces 
non connues. Pattes ambulatoires assez courtes et tomenteuses ; propode court et même 
d’aspect foliacé sur p5 ; seul, le mérus a le bord supérieur légèrement caréné mais, au lieu 
d’être lisse, celui-ci est nettement serrulé ; bord supérieur des autres articles spinuleux ; 
face supérieure des divers articles garnie de granules pointus. 

Remarques 

Dans les remarques relatives à Demania intermedia Guinot, nous avons donné les 
raisons pour lesquelles nous décrivons aujourd’hui comme espèce distincte l’ancienne 
Demania a(T. intermedia Guinot, 1969 (p. 236, fig. 18), en y rapportant les nombreux échan¬ 
tillons japonais identifiés à Demania inlermedia par Sakai (1976 : 421, pl. 152, fig. 1). Nous 
choisissons comme holotype de cette Demania japonaise, D. serenei sp. nov., le spécimen 
qui avait servi à distinguer D. aff. intermedia, à savoir une femelle du Japon central. La 
figure de Sakai (1976, loc. cit.) et ses remarques donnent une idée plus complète des carac¬ 
téristiques de D. serenei sp. nov. 

D. serenei sp. nov. (pl. I, 3), dont T. Sakai (1976 : 421) signale un mâle de 53 mm 
de large, a une carapace plus bombée que D. intermedia (pl. I, 3). Les régions sont nette¬ 
ment délimitées et se présentent sensiblement comme chez D. intermedia ; néanmoins, les 
granules étant plus uniformément disposés, chez D. serenei sp. nov. la région 3M offre 
un aspect plus régulier et la région cardiaque paraît mieux dessinée. L’ornementation 
consiste en amas de granules, avec un granule principal plus gros ; on constate une légère 
tendance des granules à s’aplatir en certains endroits. Les dents antéro-latérales sont nette¬ 
ment moins marquées que chez D. intermedia. L’autre principale différence par rapport 
à intermedia est que, chez D. serenei sp. nov., le bord supérieur des pattes ambulatoires 
est armé de spinules pointues au lieu d’être prolongé par une forte carène lisse ; seul, le mérus 

1. En hommage au D r R. Serène. 


Source : MNHN, Paris 


— 1121 — 


est légèrement caréné et les spinules, peu détachées, donnent un aspect serrulé. Par ses 
pattes ambulatoires au bord supérieur armé de dents, D. serenei sp. nov. se rapproche 
de D. scaberrima (Walker) ; mais elle se distingue aisément de cette dernière par son orne¬ 
mentation beaucoup plus fine, par la lobulation de la face dorsale, par les dents antéro¬ 
latérales peu marquées, par la forme du front, etc. 

Pour les différences par rapport à Demania garthi sp. nov. (pl. I, 2, 2 a), voir ci- 
après. 

Le genre Demania Laurie comporte des espèces aussi bien littorales que profondes. 
Alors que D. intermedia Guinot et D. garthi sp. nov. ont été récoltées vers 200 m, D. serenei 
sp. nov. vit dans la zone circalittorale, de 15 à 35 m. 


Demania garthi 1 sp. nov. 

(PL I, 2, 2 a) 

Matériel examiné : Holotype, $ 24,2 X 35,4 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de Balade, 
200 m, fonds durs, casier, 4 septembre 1978, Barro colL (MP-B 6804). 

Description (spécimen femelle) 

Carapace (pl. 1, 2) élargie, ovalaire dans le sens transversal, peu bombée, un peu 
convexe surtout dans les régions gastrique et branchiale. Trois dents antéro-latérales spi- 
nuleuses et saillantes. Régions de la face dorsale délimitées par quelques sillons peu nom¬ 
breux, assez peu profonds. 3M indivis, avec l’aréole postérieure développée ; 2M également 
indivis ; 2L -|- 3L réunis ; 4L + 5L réunis. Ornementation consistant en granules simples, 
bien distincts mais plutôt petits. Tomentum formé par des soies claires, courtes et assez 
serrées. Front presque droit, les lobes médians avançant à peine. Face ventrale finement 
granuleuse, localement lisse. Pinces ($ : pl. I, 2 a) presque égales, granuleuses et tomenteuses ; 
deux spinules à l’angle antéro-interne du carpe. Pattes ambulatoires allongées et grêles, 
non carénées. Propode jamais foliacé. Mérus mince et nettement spinuleux sur le bord 
supérieur ; des granules sur la face supérieure. Autres articles avec des rangées de spinules 
et des granules sur la face supérieure. Dactyles très allongés, même sur p5. 

Remarques 

Une nouvelle espèce de Demania, D. garthi sp. nov., est décrite ici de Nouvelle-Calé¬ 
donie. Ce qui porte à 14 les Demania connues 2 (cf. Guinot, 1977 : xvii-xxm ; 1979 : 57- 
61), à savoir : D. splendida Laurie, 1906 (l’espèce type), D. reynaudi (H. Milne Edwards, 
1834), D. scaberrima (Walker, 1887), D. baccalipes (Alcock, 1898), D. cultripes (Alcock, 
1898), D. rotundala (Serène apud Guinot, 1969), D. intermedia Guinot, 1969, D. loxica Garth, 
1971, D. alcalai Garth, 1975, D. macneilli Garth, 1976, D. japonica Guinot, 1977, D. squa- 
mosa Guinot, 1977, et, enfin, D. serenei sp. nov., également décrite dans ce travail. 

1. Eu hommage au D r John S. Garth. 

2. Ou 15 si l'on inclut la nouvelle Demania que R. Serène décrit dans le volume Xanthidae de la faune 
de Madagascar ( sous presse). 


Source : MNHN, Paris 


— 1122 — 


Bien que représentée par un seul spécimen, de surcroît une femelle, Demania garthi 
sp. nov. est suffisamment caractéristique pour mériter le statut d’espèce nouvelle. Par 
les proportions du corps et l’aspect général, D. garthi (pl. I, 2) est proche de D. intermedia 
Guinot (pl. I, 1) et de D. serenei sp. nov. (pl. I, 3). 11 s’agit d’une espèce simplement granu¬ 
leuse, comme ces deux dernières. Le bord antéro-latéral est armé de trois dents triangu¬ 
laires plus fortes que chez D. intermedia et, bien sûr, que chez D. serenei où ces dents sont 
faibles. Par contre, la face dorsale renflée, notamment dans la région gastrique, rappelle 
davantage D. serenei que D. intermedia. La pilosité consiste en soies claires, serrées et très 
courtes, d’où l’aspect tomenteux et doux au toucher que l’on ne retrouve pas chez les deux 
autres espèces précitées. L’ornementation consiste en de petits granules simples et non en 
amas de granules. La région 3M forme une aréole bien dessinée, avec la région postérieure 
développée et d’un seul tenant ; la région 2M est indivise, contrairement à ce qui existe 
chez D. intermedia et D. serenei où cette région est séparée par un sillon longitudinal. 2L 
et 3L sont réunis ; le sillon qui sépare cette région unique de 5L -f- 4L, également réunis, 
est peu profond. Le front, encore moins avancé que chez D. intermedia et D. serenei, est 
presque droit. L’une des caractéristiques principales de D. garthi sp. nov. concerne les pattes 
ambulatoires : grêles et assez allongées (notamment le mérus et le propode), elles ne sont 
pas carénées et, de plus, portent des spinules fort nettes sur le bord supérieur et sur la plus 
grande partie de leur surface. L’espèce la plus proche, quant à ce caractère, est D. serenei ; 
mais, chez D. garthi, les pattes sont plus courtes, plus trapues (notamment le mérus et le 
propode), et les spinules ne sont pas aussi marquées, surtout sur le bord supérieur du mérus, 
lequel est légèrement caréné et offre un aspect seulement serrulé, avec des spinules moins 
bien détachées. Chez D. garthi sp. nov., le propode n’offre pas une forme foliacée, même 
sur p5 où il demeure allongé. 

En résumé, D. garthi sp. nov. n’entre pas dans le groupe des Demania arrondies, glo¬ 
buleuses, à ornementation squameuse ; elle fait partie des Demania à carapace élargie 
(comme D. scaberrima et, surtout, D. intermedia et D. serenei), à dents antéro-latérales 
marquées, à ornementation uniquement granuleuse (comme D. intermedia et D. serenei). 
D. garthi se distingue de l’une et de l’autre par sa région 2M indivise et par ses pattes ambu¬ 
latoires grêles, avec mérus et propode allongés ; elle diffère de toutes les autres espèces 
du genre Demania par la spinulation très nette sur le bord supérieur des péréiopodes, notam¬ 
ment sur celui du mérus. 


Demania cultripes (Alcock, 1898) 

(Pl. I, 4) 


Xantlio (Lophoxanthus ) scaberrimus var. cultripes Alcock, 1898 : 117 : Singapour. 

Demania scaberrima cultripes ; Guinot, 1969a : 235 (cit.) ; 1971 : 1074 (cit.). 

Demania cultripes ; Guinot, 1977 : xxii, pl. 6, fîg. 7-8 ; 1979 : 61, pl. 4, fig. 7-8 : cit. de Singa¬ 
pour. 

nec Xanlho reynaudii cultripes ; Sakai, 1939 : 460 (clef), 461, pl. 90, fig. 2 = Demania japonica 
Guinot, 1977 : xix, pl. 6, fig. 6 ; 1979 : 58, pl. 4, fig. 6 : Japon. 

Matériel examiné : 1 <$ 49,7 X 64,5 mm, Nouvelle-Calédonie, rade de Nouméa, Abbé Cul- 
héret coll. 1900 (MP-B 6785). 


Source : MNHN, Paris 


— 1123 — 


Remarques 

Cette belle espèce, très mal connue, seulement signalée à Singapour, serait — si notre 
identification est juste — présente en Nouvelle-Calédonie. Demania cultripes (Alcock) n’a 
pas été figurée lors de sa description originale : c’est pourquoi le Xantho cultripes de mer 
de Chine orientale signalé par Takeda et Miyaké (1968 : 553) est problématique ; il peut 
s’agir réellement de D. cultripes, ou bien de D. japonica Guinot, ou encore d’une autre 
espèce. 


Lophozozymus bertonciniae 1 sp. nov. 

(Fig. 2 A-D ; pl. I, 5, 5 a) 

Matériel examiné : Holotype, (J 39 X 65 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de Boulari, 200 m, 
fonds durs, casier, 4 juillet 1978, Barro coll. (MP-B 6807). — Paratype, $ 47 X 78 mm, Nouvelle- 
Calédonie, passe de Boulari, 200 m, casier, 2 juin 1978 (MP-B 6808). 


Description 

Espèce de grande taille. Coloration brun-rouge orangé marbré de gris-bleu. Carapace 
(pl. I, 5) aplatie au milieu, se relevant sur les côtés. Pilosité consistant en soies claires assez 
denses, ne laissant à nu que certaines plages de la face dorsale (notamment la région gas¬ 
trique médiane, la région cardiaque et la région branchiale antérieure) ; en avant des reliefs 
tabulaires de la carapace, des franges de soies plus longues. Pilosité également serrée sur 
les chélipèdes, sur la face ventrale et sur les pattes ambulatoires, lesquelles sont, en plus, 
bordées de soies très longues. Face dorsale aréolée, les reliefs formant des crêtes légèrement 
granuleuses. Quatre dents antéro-Iatérales, sans hiatus entre l’angle exorbitaire et la pre¬ 
mière dent antéro-latérale ; les deux premières dents cristiformes, obtuses mais fortes ; 
les deux suivantes aiguës et spiniformes. Front en arceau régulièrement convexe, sans lobes 
marqués du côté externe et avec l’encoche médiane fermée. Bord infraorbitaire avec une 
forte saillie interne pointant obliquement, puis, vers le côté externe, avec deux encoches 
séparées par un petit lobe un peu incliné. 

Chélipèdes (pl. I, 5 a) inégaux. Crête du bord supérieur de la main lisse et très saillante ; 
face externe munie de granules arrondis, bien visibles au milieu du tomentum ; face interne 
ornée de granules plus petits et moins nombreux. Carpe érodé-granuleux sur sa face externe ; 
à l’angle antéro-interne, une très grosse expansion cristiforme, résultant de la fusion de 
deux dents. Mérus armé d’une crête mince, tranchante et haute, interrompue distalement 
par une fissure étroite. 

Pattes ambulatoires très larges et trapues (pl. I, 5), pourvues sur le bord supérieur 
d’une crête élevée, tranchante, peu sinueuse ; bord inférieur du basis-ischion également 
caréné ; bord inférieur du mérus de p2 à p5 avec une crête forte, se divisant en deux et for¬ 
mant une sorte de cupule (fig. 2 C, D). 

1. Espèce dédiée à M me Michèle Bertoncini. 


Source : MNHN, Paris 


— 1124 — 



Fig. 2. — Pattes ambulatoires dans le genre Lophozozymus A. Milnc Edwards (pilosité non représentée) 
et pléopodes sexuels mâles dans le genre Demania Laurie. 

2A, 2B, Lophozozymus bertonciniae sp. nov., holotype, (J 39 X 65 mm, Nouvelle-Calédonie, passe 
de Boulari, 200 m, Intès coll. (MP-B6807) : A, pli en entier (X 7) ; B, apex (X 28). —- 2C, 21), 
L. bertonciniae sp. nov., holotype (MP-B6807) : C, p4 gauche, face ventrale ( X 2) ; D, p4 gauche, 
face ventrale vue de profil ( x 2). — 2E, 2F, L. cristatus A. Milnc Edwards, holotype, $ 41 X 69 mm, 
Nouvelle-Calédonie (MP-B2895S) : E, p4 gauche, face ventrale ( X 2) ; F, p4 gauche, face ventrale 
vue de profil (x 2). — 2 G-I, Demania intermedia Guinot, <J 40,4 X 64 mm, Nouvelle-Calédonie, 
Balade, 200 m (MP-B6799) : G, pli en entier ( x 81 ; H, apex ( x 35) ; I, détail d’une soie ( X 140). 

b.i., basis-ischion ; br.a., branche antérieure de la crête du mérus ; br.p., branche postérieure de la crête du mérus ; 
cr.a., crête antérieure de la face ventrale du méi us ; cx4, coxa de p4 ; m, mérus. 


Source : MNHN, Paris 








— 1125 — 


Plastron sternal (pl. I, 5 a) très large, un peu érodé et garni de soies, sauf sur les bords. 
Pli (J (fig. 2 A, B) incurvé et orné de longues soies plumeuses dans la région apicale, laquelle 
est modérément amincie. 

Remarques 

Récemment, l’un de nous (Guinot, 1977 : xxiv-xxix ; 1979 : 61-65, fig. 18 A, Al, 
pl. 7, 8) a révisé le genre Lophozozymus A. Milne Edwards en rétablissant des espèces presque 
oubliées ou en synonymie et en décrivant deux espèces nouvelles. De ce fait, le genre Lopho¬ 
zozymus s’est vu attribuer avec certitude 13 espèces : L. pictor (Fabricius, 1798), l’espèce 
type ; L. incisus (H. Milne Edwards, 1834) ; L. dodone (Herbst, 1801) ; L. superbus (Dana, 
1852) ; L. i nions us 1 (Randall, 1840) ; L. cristatus A. Milne Edwards, 1867 ; L. pulchellus 
A. Milne Edwards, 1867 ; L. simplex de Man, 1888 : L. glaber Ortmann, 1893 ; L. edwards i 
Odhner, 1925 ; L. rathbunae 1 Ward, 1942 ; L. guezei Guinot, 1977 : L. evestigalus Guinot, 
1977. 

L’examen du matériel récolté en Nouvelle-Calédonie dans des casiers déposés à 200 m 
de profondeur nous a révélé l’existence d’un magnifique Lophozozymus, proche de certaines 
grandes espèces déjà connues mais non identique et que nous décrivons ici sous le nom de 
L. bertonciniae. Par l’aspect général, L. bertonciniae sp. nov. est proche de L. cristatus, 
L. superbus, L. edwardsi, L. incisus, L. guezei, L. pictor. 

Lophozozymus bertonciniae sp. nov. (pl. 1, 5) diffère de L. cristatus, dont nous avons 
sous les yeux le spécimen type, également néo-calédonien, par la pilosité : sur la face dor¬ 
sale, elle est très fournie chez L. bertonciniae, absente chez cristatus ; par la coloration, 
« pourpre violacé, avec des taches jaunâtres assez régulières » chez L. cristatus (cf. A. Milne 
Edwards, 1873 : 203, pl. 6, fig. 4), brun-rouge orangé marbré de gris-bleu (couleur après 
deux ans dans l’alcool) chez L. bertonciniae ; par le front, nettement quadrilobé chez L. 
cristatus, en arceau simplement sinueux chez L. bertonciniae : par le bord infraorbitaire 
très échancré chez L. bertonciniae, faiblement concave chez L. cristatus ; par le propode 
des chélipèdes avec des granules garnissant toute la face externe chez L. bertonciniae (pl. I, 
5 a), seulement la partie supérieure chez L. cristatus ; par la face interne de ce même article, 
granuleuse chez L. bertonciniae, lisse chez L. cristatus ; par le carpe des chélipèdes plus 
rugueux chez L. bertonciniae que chez L. cristatus, où il est granuleux ; par la face infé¬ 
rieure du mérus de p2 à p5 : chez L. bertonciniae (fig. 2 C, D), la crête du bord inférieur 
du mérus est simple et carénée dans sa partie proximale puis se divise en deux en formant 
une gouttière bordée de deux crêtes hautes et lisses ; chez L. cristatus (fig. 2 E, F), la crête 
du bord inférieur du mérus se sépare également en deux mais la branche antérieure est 
basse, dentelée proximalement puis lisse, et la branche postérieure demeure haute et lisse 
sur toute sa longueur. 

L. bertonciniae diffère de L. incisus, dont nous avons examiné le spécimen type des 
« mers de l’Australie » (cf. Guinot, 1979, pl. 7, fig. 5, 5 a), par la taille, celle-ci étant moins 
élevée chez L. incisus ; par les reliefs tabulaires de la face dorsale, moins accentués chez 
L. bertonciniae que chez L. incisus ; par la face dorsale de la carapace, lisse et d’aspect 
« porcellané » sur les plages glabres chez L. bertonciniae, ornée de ponctuations grosses, 

1. Espèce non examinée. 


Source : MNHN, Paris 


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nombreuses et irrégulières chez L. incisus, lequel a un aspect érodé ; par l’ornementation 
du plastron sternal, qui est fortement ponctué chez L. incisus, seulement un peu rugueux 
chez L. bertonciniae ; par le bord infraorbitaire, très échancré chez L. bertonciniae, un peu 
creusé seulement chez L. incisus ; par le propode des chélipèdes, avec des alignements de 
granules relativement plus gros chez L. incisus que chez L. bertonciniae (pl. I, 5 a). 

L. bertonciniae diffère de L. superbus, espèce principalement polynésienne (cf. Guinot, 
1979 : 63, pl. 7, fig. 2), par la taille, qui serait nettement plus grande chez L. bertonciniae ; 
par les reliefs de la carapace, relativement plus saillants et formant des crêtes granuleuses 
chez L. superbus ; par la face dorsale, ponctuée et sétifère dans la région gastrique chez 
L. superbus, lisse et glabre chez L. bertonciniae ; par le bord infraorbitaire, régulièrement 
concave chez L. superbus, avec un creux oblique chez L. bertonciniae ; par l’encoche médiane 
du front plus marquée chez L. superbus que chez L. bertonciniae ; par le bord supérieur 
des pattes ambulatoires qui, également cristiforme et caréné chez les deux espèces, est 
beaucoup plus sinueux chez L. superbus que chez L. bertonciniae. 

L. bertonciniae diffère de L. edwardsi (cf. Guinot, 1977 : xxvii, pl. 30, fig. 3, 3 a ; 
1979 : 64, pl. 7, fig. 3, 3 a), dont les syntypes néo-calédoniens sont conservés au Muséum 
à Paris, par la taille plus élevée ; par la pilosité, dense sur la face dorsale chez L. bertonci¬ 
niae, pratiquement absente chez L. edwardsi ; par l’hiatus entre l’angle exorbitaire et la 
première dent antéro-latérale existant chez L. edwardsi alors que chez L. bertonciniae, 
au même emplacement, le bord est continu ; par les dents antéro-latérales, très proémi¬ 
nentes chez L. bertonciniae, obtuses (sauf la dernière) chez L. edwardsi ; par le bord infra¬ 
orbitaire, légèrement concave chez L. edwardsi, profondément échancré vers l’angle externe 
chez L. bertonciniae ; par les chélipèdes, lisses chez L. edwardsi, granuleux chez L. berton¬ 
ciniae : par la crête du bord supérieur de la main des chélipèdes, très forte chez L. berton¬ 
ciniae, absente chez L. edwardsi ; par le carpe des chélipèdes, orné d’une expansion relati¬ 
vement plus saillante chez L. bertonciniae que chez L. edwardsi ; par les carènes des pattes 
ambulatoires un peu moins hautes, semble-t-il, chez L. edwardsi que chez L. bertonciniae. 

L. bertonciniae diffère de L. guezei (cf. Guinot, 1977 : xxv, fig. 78 A, Al, pl. 30, fig. 6, 
6 A ; 1979 : 63, fig. 18 A, Al, pl. 7, fig. 6, 6 a), décrit de La Réunion, par la pilosité de la 
face dorsale, plus courte (quoique moins dense) chez L. bertonciniae que chez L. guezei ; 
par la coloration, peut-être plus uniforme chez L. guezei ; par le relief de la carapace, beau¬ 
coup plus accentué chez L. guezei (avec, notamment, des lobes frontaux, très marqués) ; 
par le propode des chélipèdes, garni sur sa face externe de très gros granules chez L. guezei, 
de granules plus petits chez L. bertonciniae ; par le carpe des chélipèdes, s’avançant du côté 
antéro-interne en une expansion, laquelle est cristiforme chez L. bertonciniae, bifide chez 
L. guezei (une dent forte et pointue et une autre beaucoup plus courte) ; par la face externe 
du carpe des chélipèdes, vermiculée chez L. guezei, érodée-granuleuse chez L. bertonciniae ; 
par les pattes ambulatoires, à la face externe à peu près lisse chez L. bertonciniae (pl. I, 
5 a), munie de surélévations irrégulières chez L. guezei. A noter que L. bertonciniae et L. 
guezei se ressemblent par la grande taille, par la conformation du bord infraorbitaire et 
par les fortes carènes des péréiopodes. 

L. bertonciniae se distingue de L. pictor (cf. Guinot, 1979 : 64, pl. 7, fig. 4), espèce 
également de grande taille, par la face dorsale, portant des reliefs tabulaires alternant 
avec des plages sétifères chez L. bertonciniae (pl. I, 5), tandis que la carapace est presque 
lisse et glabre (sauf sur les bords) chez L. pictor ; par la coloration de la face dorsale, rouge 


Source : MNHN, Paris 


— 1127 — 


avec de nombreuses taches claires arrondies chez L. piclor, alors que l’aspect est marbré 
chez L. bertonciniae ; par la présence d’un hiatus entre l’angle exorbitaire et la première 
dent antéro-latérale chez L. pictor, ce hiatus étant absent chez L. bertonciniae ; par l’épais 
tomentum qui recouvre les régions sous-hépatiques et ptérygostomiennes chez L. piclor, 
tandis que chez L. bertonciniae ces régions portent des soies longues moins serrées ; par les 
pinces, absolument lisses et dénuées de crête au bord supérieur chez L. pictor, granuleuses 
et bordées d’une crête élevée le long du bord supérieur chez L. bertonciniae ; par le carpe 
des chélipèdes, lisse et muni d’une expansion bifide (deux dents très inégales) et non cristi- 
forme chez L. pictor, tandis que chez L. bertonciniae ce même article est érodé-granuleux 
sur la face dorsale et s’orne d’une forte expansion cristiforme ; par les pattes ambulatoires, 
encore plus larges, plus trapues et plus courtes (notamment le mérus de p5) chez L. pictor 
que chez L. bertonciniae. 


Hypothalassia armata (de Haan, 1835) 

(PI. VII, 3, 3 a) 

Cancer ( Acanthodes) armatus de Haan, 1833 : 20 (cit.) ; 1835 : 52 ; 1844, pl. 4 : Japon ; Sakai, 
1939 : 516, pl. 43 (synonymie) : Japon. 

Hypothalassia armata ; Gordon, 1954 : 99, fig. 1-3 : W. Australie ; Sakai, 1965 : 156 (et 67), pl. 77 : 
Japon ; George, 1966 : 223 : W. Australie ; Griffin, 1970 : 305 : Australie ; Kim, 1970 : 15 : 
Corée ; Kim et Rho, 1971 : 18 [12] (cit.) : Corée ; Kim, 1973 : 390, fig. 152, pl. 29, fig. 115 : 
Corée ; Kim, 1977 : 206 (cit.) : Corée ; Takf.da et Kurata, 1976 : 28 : Japon (îles Ogasawara). 
Acanthodes armatus ; Intès, 1978 : 6 : Nouvelle-Calédonie. 

Matériel examiné : 1 $ 113 X 138 mm, Nouvelle-Calédonie, 22°33,2' S-166°25,5' E, passe 
de Boulari, pente externe du récif, 400 m, casier, 13 octobre 1978, C. Vadon coll. (MP-B 6826). 


Remarques 

Cette capture de l’unique espèce composant le genre Hypothalassia Gistel, H. armata 
(de Haan), semble être la première en dehors des eaux japonaises et australiennes, où plu¬ 
sieurs auteurs l’ont signalée. La répartition bathymétrique connue d ’H. armata s’étendait 
de 30 à 300 m environ. Le casier dans lequel a été pris notre Hypothalassia de Nouvelle- 
Calédonie a été mouillé par 400 m de profondeur. Dans les résultats préliminaires concer¬ 
nant les pêches au casier sur les talus insulaires de Nouvelle-Calédonie, lesquelles font l’objet 
du présent travail, Intès (1978 : 6) a indiqué qu’ Hypothalassia armata (= Acanthodes arma¬ 
tus) était prise de 100 à 400 m, la meilleure capture ayant été « de trois individus dans le 
même casier. L’espèce n’est pourtant pas récoltée en quantités ». La taille peut atteindre 
18 cm de largeur de carapace, ce qui classe cette espèce parmi les plus grosses de l’Indo- 
Pacifique. Sur le vivant, la couleur est beige clair avec des taches brunes. 

Le spécimen néo-calédonien étudié ici (pl. VII, 3, 3 a), une très grosse femelle qui porte 
encore des traces de coloration (notamment quelques taches rouge orangé sur la carapace 
et des épines brun foncé), nous paraît conforme à la première illustration de l’espèce, publiée 
par de Haan (1844, pl. 4), ainsi qu’aux représentations en couleur de Sakai (1965, pl. 77) 
et de Kim (1973, pl. 29). Il semble également conforme à un grand spécimen mâle d’Australie 
que nous avons sous les yeux : les deux chélipèdes de ce dernier, de taille très inégale, por- 


Source : MNHN, Paris 



— 1128 — 


tent de grandes épines qui, toutefois, disparaissent sur une partie de la main du grand 
chélipède. Chez notre femelle néo-calédonienne, l’armature épineuse est seulement un peu 
moins forte sur le grand chélipède que sur le petit. Nous sommes donc bien loin du cas 
signalé par Gordon (1954 : 99, fig. 1), à savoir un mâle australien de 131 mm de large, 
chez lequel l’hétérochélie est très accentuée et où le grand chélipède est complètement 
inerme. Gordon attribue à la sénilité la réduction de l’armature épineuse. 

Se fondant sur les données de capture publiées à ce jour, George (1966 : 223-224) 
pose la question de l’existence de deux populations distinctes d 'Hypothalassia armata, l’une 
japonaise et l’autre australienne. La découverte de l’espèce en Nouvelle-Calédonie agrandit 
l’aire de répartition géographique de ce Crabe comestible et laisse supposer qu’il n’y a 
peut-être pas de discontinuité entre les populations australiennes et japonaises d'Hypo¬ 
thalassia armata. 

Signalons encore que le spécimen de Nouvelle-Calédonie porte de nombreux petits 
Cirripèdes sur les bords de la carapace et sur les pattes ambulatoires : en Australie, Hypo¬ 
thalassia armata a déjà été signalée comme étant l’hôte d’un Cirripède épizoaire (cf. Welt- 
ner, 1897 : 243 ; Gordon, 1954 : 103), de l’espèce Poecilasma kaempferi Darwin : il sera 
intéressant de déterminer l’espèce de Cirripède commensale de VHypothalassia néo-calé¬ 
donien. 


Progeryon guinotae Crosnier, 1976 
(PI. II, 1, 1 a, 1 b) 

Progeryon guinotae Crosnier, 1967 : 246, fig. 9, pl. 1, fig. 2 : La Réunion. 

? Progeryon guinotae ; Sakai, 1978 : 11, fig. 21, 22, pl. 2, fig. B, C : Pacifique central (Emperor 

Seamount Chain). 

Matériel examiné : 1 $ 47 X 63 mm, plateau au sud de Madagascar, 27°44,8' S-46°24,5' E, 
700 m, Campagne « Marion-Dufresne » MD. 08, st. n° 5, prélèvement CC26, casier 13-14 mars 1976 
(MP-B 6793). 

Remarques 

Comme le signale Crosnier ( loc. cit.) dans sa description originale, chez Progeryon 
guinotae la pilosité peut avoir disparu sur certains échantillons. Cependant, quelques spé¬ 
cimens du matériel réunionnais de P. guinotae portent encore leur revêtement de soies 
courtes, qui donne à cette espèce un aspect duveteux et doux au toucher. Ce même tomentum 
existe sur le très gros spécimen récolté par le « Marion-Dufresne ». 

Sakai (loc. cit.) a rapporté à Progeryon guinotae Crosnier un exemplaire du Pacifique 
nord (42°20' N, 170°50' E), récolté au filet maillant à 800 mètres de profondeur. L’auteur 
japonais ne fait pas allusion à la pilosité de ce spécimen mais indique sa coloration sur le 
vivant : « uniformly crimson red ». On ne connaît malheureusement pas la couleur des 
exemplaires de La Réunion décrits par Crosnier. 

Nous avons sous les yeux cet échantillon du Pacifique nord : il s’agit d’une femelle 
(42 X 54 mm), à l’état sec, dont la plupart des pattes manquent. Le corps porte des soies 
courtes, localement disparues ; la face dorsale offre des granules assez forts dans la moitié 


Source : MNHN, Paris 


— 1129 — 


antérieure, à l’exception de certaines dépressions complètement lisses. Malgré l’existence 
de très légères différences (par exemple l’encoche du bord infraorbitaire, obsolète), nous 
rattachons ce spécimen à Progeryon guinotae (pl. II, fig. 1 a, 1 b) : un doute subsiste quant 
à cette identification. 

Bien qu’originaire, aussi, du Pacifique, le Progeryon signalé par Sakai est bien distinct 
de P. vciubani sp. nov. (pl. II, 3, 3 a, 3 b, 4, 4 a) et encore plus de P. mararae sp. nov. 
(pl. II, 2, 2 a, 2 b), cf. ci-après. 


Progeryon vaubani 1 sp. nov. 

(Fig. 3 A-C ; pl. II, 3, 3 a, 3 b, 4, 4 a) 

Matériel examiné : Holotype, ^ 35 X 44 mm, îles Loyauté, île Lifou, 300-400 m, casier, 
4 mars 1977, Intès coll. (MP-B 6791). — Paratype, $ 45 X 58 mm, îles Loyauté, île Lifou, récif 
Jouan, 400 m, casier, 3 mars 1977, Intès coll. (MP-B 6792). 

Description 

Espèce pouvant atteindre une grande taille. Tiers antérieur de la carapace (pl. II, 
3, 4) fortement incliné vers l’avant ; aires protogastriques bombées, moitié postérieure 
formant une surface à peu près plane. Face dorsale et chélipèdes paraissant glabres à l’œil 
nu ; en fait, et surtout sur la moitié antérieure de la carapace ainsi que sur les pinces de la 
femelle, des soies extrêmement courtes. Lobulation localement marquée : régions proto- 
gastriques saillantes, séparées par la pointe de l’aire mésogastrique ; aires hépatiques et 
branchiales antérieures également en relief. Des granulations, surtout dans la région anté¬ 
rieure, plus développées chez la femelle (pl. II, 4) que chez le mâle (pl. II, 3) et surtout 
visibles près du front et des bords antéro-latéraux. Bord antéro-latéral arrondi, très légè¬ 
rement sinueux et se terminant par une dent relativement courte. Bord postéro-latéral 
convexe dans son tiers antérieur. Bord postérieur de la carapace creusé d’une nette con¬ 
cavité. Front (pl. II, 3 a) déclive, avec les lobes externe et interne saillants ; encoche médiane 
peu marquée ; une forte crête postfrontale, couverte de granules. Encoche supraorbitaire 
bien visible. Article basal antennaire proéminent à l’angle postéro-interne. Hétérochélie 
accentuée. Chez le mâle (pl. II, 3 b), grand chélipède paraissant lisse à l’œil nu ; petit ché- 
lipède finement granuleux sur sa face externe. Chez la femelle (pl. II, 4 a), granulation 
homogène et dense et, sur la main du petit chélipède, une dépression longitudinale vers 
le bord supérieur. Chez le mâle, angle antéro-interne du carpe formant un angle obtus ; 
chez la femelle, au même endroit apparaît une dent. Pattes ambulatoires longues et grêles, 
inermes, relativement peu sétifères, avec un propode notablement allongé. Plastron ster¬ 
nal 2 (fig. 3 A) avec la suture 2/3 continue, la suture 3/4 interrompue médialement ; sutures 
4/5, 5/6 et 6/7 interrompues, avec les extrémités internes rapprochées ; suture 7/8 parais¬ 
sant continue. Orifice génital mâle coxal ; lorsque l’abdomen est rabattu, pas de fraction 
du sternite 8 visible. Bord latéral du sternum au niveau de pl sinueux, creusé d’une forte 

1. Espèce dédiée au navire océanographique « Vauban » du Centre ORSTOM de Nouméa. 

2. Lorsque le plastron sternal offre un profil arrondi, il est dessiné en plusieurs fois, chacune de ses 
parties étant représentée dans sa plus grande dimension (« figuration développée »). 


Source : MNHN, Paris 


1130 — 



Fig. 3. — Genre Progeryon Bouvier (ornementation et pilosité non représentées sur les plastrons). 

A, Progeryon vaubani sp. nov., holotype, $ 35 x 44 mm, îles Loyauté, île Lifou, 300-400 m (MP- 
B6791) : sternum thoracique ( X 0,8) ; B, Bl, pli <J, même spécimen qu'en A : B, pli en entier ( X 8) ; 
Bl, apex (X 17) ; C, pl2, même spécimen (x 8) ; D, Progeryon mararae sp. nov., holotype, (J 32 X 
43,4 mm, Tuamotu, 350-400 m (MP-B6790) : sternum thoracique (X 2,15) ; E, pli en entier, même 
spécimen (X 8) ; F, pl2 (x 8). 

al, a7, premier et septième segment abdominal ; cx5, coxa de p5 ; o.m., orifice génital mâle ; 3/4 à 7/8, sutures ster¬ 
nales thoraciques 3/4 & 7/8 j 4-8 sternites thoraciques 4 à 8. 


Source : MNHN, Paris 










— 1131 — 


concavité. Pli <J (fig. 3 B) assez fort, avec l’apex tuberculé (fig. 3 Bl). P12 $ (fig. 3 C) 
légèrement plus long que le pli et avec un flagelle assez fortement recourbé. 

Remarques 

Bien que Progeryon vaubani sp. nov. présente des caractères généraux assez proches 
de ceux de P. guinotae, nous l’avons séparée de cette dernière en raison des différences 
énoncées ci-dessous. Il ne s’agit pas non plus de l’espèce type du genre Progeryon, P. pau- 
cidens Bouvier, 1922 (p. 71, pl. 3, fig. 15, 16, pl. 5, fig. 5), récolté en 1901 au large du Maroc 
à 2 165 m de profondeur au cours d’une Campagne du Prince Albert de Monaco. 

Chez Progeryon vaubani (pl. II, 3, 4), à l’œil nu la face dorsale est glabre (en fait, des 
soies très rases donc peu visibles, localement disparues) ; chez P. guinotae (pl. II, 1), la 
carapace est garnie de soies courtes, donnant un aspect tomenteux. Chez P. vaubani (pl. II, 
3a), le bord antéro-latéral est régulier et arrondi; chez P. guinotae (pl. II, la), celui-ci 
est sinueux et moins uniformément granuleux. Chez P. vaubani, il existe une crête granu¬ 
leuse en arrière du front comme chez P. guinotae, mais elle est plus saillante. Chez vaubani, 
l’article basal antennaire porte à son angle postéro-interne une saillie beaucoup plus proémi¬ 
nente que chez P. guinotae. Chez P. vaubani, le tracé du bord postérieur de la carapace 
présente une concavité accentuée, alors que chez P. guinotae ce même bord est seulement 
un peu incurvé. De fait, chez P. vaubani (fig. 3 A), le premier segment abdominal (et, à 
un moindre degré, le deuxième) est en forme de V ouvert, tandis que chez P. guinotae 
(cf. Crosnier, loc. cit., fig. 9 g) il est plus élargi et moins courbé. Chez P. vaubani (pl. II, 
3 b), la main des chélipèdes paraît lisse à l’œil nu (en fait finement granuleuse, surtout 
sur le petit chélipède) chez le mâle, tandis que chez le mâle de P. guinotae (pl. II, 1 b) le 
propode du petit chélipède porte des granules très nets. Chez la femelle de P. vaubani, 
aux chélipèdes granuleux (pl. II, 4 a), la main du petit chélipède se creuse vers le bord 
supérieur d’une dépression longitudinale, absente chez P. guinotae. Le propode des pattes 
ambulatoires est nettement plus allongé chez P. vaubani (pl. II, 3, 4) que chez P. guinotae 
(pl. II, 1) ; chez ce dernier, le propode (surtout sur p5) a davantage un aspect de palette 
et se rétrécit vers son extrémité distale (cf. Crosnier, loc. cit., fig. 9 f). Chez P. vaubani 
(fig. 3 A), le sillon 3/4 du plastron sternal est interrompu médialement, tandis qu’au même 
endroit, chez P. guinotae (cf. Crosnier, loc. cit., fig. 9 g), il y a une dépression continue. 
Chez P. vaubani, le bord du plastron sternal au niveau de pl est plus sinueux, avec une 
concavité plus marquée que chez P. guinotae. Le pli de P. vaubani (fig. 3 B, Bl) ne pré¬ 
sente pas de différences notables par rapport à celui de P. guinotae ; en revanche, le pl2 (J 
de P. vaubani (fig. 3 C) est nettement plus incurvé dans sa partie distale que chez P. gui¬ 
notae (cf. Crosnier, loc. cit., fig. 9 j, k). 

Progeryon mararae 1 sp. nov. 

(Fig. 3 D-F ; pl. II, 2, 2 a, 2 b) 

Matériei. examiné : Holotype, 1 $ 32 X 43,4 mm, Tuamotu est, à l’extérieur de l’atoll 
de Mururoa, au casier par 350-400 m, Richer de Forges coll. (MP-B 6790). 

1. Espèce dédiée au Bâtiment de Contrôle Biologique « Marara », immatriculé à Papeete et à bord duquel 
ces récoltes ont eu lieu. 


Source : MNHN, Paris 


1132 — 


Description 

Carapace trapézoïdale, avec les bords postéro-latéraux non convexes et assez forte¬ 
ment convergents vers l’arrière. Tout le corps, y compris la face dorsale (pl. II, 2, 2 a), 
couvert d’une pilosité de soies jaunâtres abondantes mais fines, certaines soies étant plus 
allongées. Face dorsale avec des aires peu en relief, donc surface légèrement bosselée. Bord 
antéro-latéral formant une courbe régulière depuis l’angle exorbitaire jusqu’à la dent 
antéro-latérale unique qui proémine obliquement en formant une pointe assez aiguë. Front 
(pl. 11, 2a) avec les lobes internes séparés des lobes externes par une nette concavité; 
encoche médiane à peine marquée ; pas de crête en arrière du bord frontal, toute la région 
en arrière du front étant finement granuleuse. Pas d’encoche supraorbitaire visible. 

Hétérochélie (pl. II, 2b) accentuée; main du grand chélipède légèrement rugueuse 
sur sa face externe et montrant un réseau de soies courtes, très caractéristique ; main 
du petit chélipède ornée de petits granules et de soies assez longues et douces. Angle antéro- 
interne du carpe formant un angle obtus, sans véritable dent. Pattes ambulatoires 
longues et grêles, assez aplaties, inermes, sétifères, surtout sur les bords frangés de soies 
allongées : dactyles très longs et minces, terminés par un ongle acéré. Plastron sternal 
(fig. 3 D) avec la suture 2/3 continue, la suture 3/4 représentée médialement par une dépres¬ 
sion ; sutures 4/5 et 5/6 interrompues, avec leurs extrémités internes rapprochées ; suture 
6/7 également interrompue mais avec une sorte de sillon reliant chaque extrémité interne. 
Orifice génital mâle coxal ; lorsque l’abdomen est rabattu, pas de fraction de sternite 8 
visible. Bord latéral du sternum au niveau de pl peu sinueux. Pli (fig. 3 E) assez fort, 
non incurvé, tuberculé dans la moitié distale ; pl2 $ (fig. 3 F) plus long que le pli, avec le 
flagelle à peine plus court que la partie basale et nettement incurvé. 

Remarques 

Progeryon mararae sp. nov. (pl. II, 2, 2 a) diffère des espèces connues du genre Pro- 
geryon par la pilosité de soies assez longues et jaunâtres, qui couvre la carapace et les pattes ; 
chez P. guinotae (pl. II, 1, 1 a), un tomentum ras et doux au toucher orne la face dorsale 
et les appendices, lesquels portent aussi des soies plus longues. Par sa pilosité, P. mararae 
se distingue encore plus de P. vaubani sp. nov. (pl. Il, 3, 3 a, 4), qui apparaît glabre à l’œil 
nu (en réalité, on peut distinguer des soies extrêmement courtes). P. mararae (pl. II, 2 b) 
offre un bord antéro-latéral régulièrement arrondi, encore plus que chez P. vaubani sp. 
nov. (pl. II, 3 b) ; en revanche, ce dernier est sinueux, comme subdivisé en deux parties 
chez P. guinotae (pl. II, la). Chez P. mararae, l’unique dent antéro-latérale est longue, 
pointue, étroite à la base et légèrement incurvée vers l’avant ; elle est triangulaire et moins 
longue chez P. guinotae, nettement plus courte chez P. vaubani sp. nov. (cf. pl. II, la, 
2 a, 3 a). Chez P. mararae, le bord postéro-latéral est droit, alors qu’il est convexe chez les 
deux autres espèces. Chez P. mararae, le bord postérieur de la carapace entre les coxae 
de p5 est légèrement incurvé, donc intermédiaire entre celui, à peine incurvé, de P. gui¬ 
notae et celui, creusé par une nette concavité, de P. vaubani. Chez P. mararae, la face dor¬ 
sale est faiblement aréolée, sensiblement comme chez P. vaubani sp. nov., et elle est munie 
de granules petits mais distincts, alors que chez P. vaubani ceux-ci sont plus serrés et un 
peu aplatis ; chez P. guinotae, certaines aréoles sont en relief et les granulations sont plus 


Source : MNHN, Paris 


— 1133 — 


saillantes localement, surtout dans la moitié antérieure. Chez P. mararae (pl. 11, 2 a), le 
front est simple, avec ses deux lobes internes régulièrement granuleux et se rejoignant 
médialement sans former une encoche. Chez P. guinotae (cf. Crosnier, 1976, fig. 9 b ; cf. 
présent travail, pl. Il, 1 a), il y a une concavité au milieu du front ; celle-ci est peu marquée 
chez P. aaubani (pl. Il, 3 a) ; chez ces deux dernières espèces, le front est épaissi et granu¬ 
leux, avec en plus une crête postfrontale chez P. aaubani. Chez P. mararae n’est pas mar¬ 
quée l’encoche supraorbitaire, bien visible chez P. guinotae, encore plus nette chez P. aaubani. 

Les chélipèdes distinguent également P. mararae : chez cette espèce, tout au moins 
chez le mâle (pl. II, 2 h), ils sont pratiquement lisses (un examen plus attentif révèle que 
des granules extrêmement atténués sont présents), surtout sur la petite pince, et ornés 
de soies courtes formant un réseau caractéristique, entremêlées de soies plus longues. Chez 
P. guinotae (pl. II, 1 b : <J), la main du grand chélipède devient lisse à partir d’une certaine 
taille, tandis que la main du petit chélipède est granuleuse ; à noter aussi un tomentum 
court, plus ou moins disparu. Chez le mâle de P. aaubani sp. nov. (pl. II, 3 b), les deux pinces 
apparaissent lisses et glabres à l’œil nu, la petite étant en fait très finement granuleuse 
et des soies très courtes étant présentes çà et là ; par contre, chez la femelle (pl. II, 4 b), 
la granulation est homogène et dense. Chez P. mararae, l’angle antéro-interne du carpe 
des chélipèdes est simplement obtus, sensiblement comme chez P. aaubani sp. nov. (mâle), 
tandis que chez P. guinotae il porte une dent mousse. 

Les pattes ambulatoires de P. mararae sont longues, grêles et aplaties ; elles portent 
des soies beaucoup plus longues et plus nombreuses que chez les deux autres espèces de 
Progeryon étudiées ici, P. guinotae et P. aaubani. 

P. mararae offre un sternum thoracique (fig. 3 D) similaire à celui de P. guinotae et 
de P. aaubani (fig. 3 A) ; à noter pourtant que chez P. mararae la suture 3/4 est interrompue, 
se poursuivant médialement par un sillon, lequel est absent chez P. aaubani : le bord laté¬ 
ral du sternum au niveau de pl est presque linéaire, alors qu’il est plus sinueux chez les 
deux autres espèces, surtout chez P. aaubani. 

(A suiare.) 


Source : MNHN, Paris 


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Source : MNHN, Paris 


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1 tabl. 

Manuscrit déposé le 30 juin 1980. 


N.D.L.R. : Les références bibliographiques ainsi que les sept planches concernent l'ensemble de l’article 
dont la 2 e partie paraîtra dans le numéro suivant (Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 4 e scr., 3, 1981, n° 1). 


Source : MNHN, Paris 


— 1140 — 


PLANCHE I 

1, la. — De ma nia intermedia Guinot, 1969, $ 36,8 x 55,4 mm, îles Loyauté, île I.ifou, récif Jouan, 200 m, 

17 juin 1977, Intès coll. (MP-B 6802) : 1, face dorsale ; la, chélipèdes. 

2, 2a. — Demania garthi sp. nov., holotype, $ 24,2 x 35,4 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de Balade, 

200 m, Barro coll. (MP-B 6804) : 2, face dorsale ; 2a, chélipèdes. 

3, — Demania serenei sp. nov., holotype, 2 25 X 36 mm, Japon central, Kii-Minake, 15-20 m, Sakai 

det. Xantho sp. et leg., Guinot (1969 : 236) det. Demania alf. intermedia (MP-B 6803) : face dor- 

4, — Demania cultripes (Alcock), (J 49,7 X 64,5 mm, Nouvelle-Calédonie, rade de Nouméa, abbé Cullié- 

ret (MP-B 6785) : face dorsale. ( Photo Seurretle.) 

5, 5a. — Lophozozymus berlonciniae sp. nov., holotype, (J 39 X 65 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de 

Boulari, 200 m, Intès coll. (MP-B 6807) : 5, face dorsale ; 5a, chélipèdes. 


Source : MNHN, Paris 



PLANCHE I 


iMUSEUM/ 

‘.PARIS; 


\*7 


Source : MNHN, Paris 




— 1142 — 


PLANCHE II 

1, la, 1b. — Progeryon guinotae Crosnicr, holotype, (J 41,9 62 mm, La Réunion, le Port, 720-750 m, 

casier, GuÉzit coll., 18 juillet 1973 (MP-B 6450) : 1, face dorsale; la, vue du front ; lb, chélipèdcs. 

2, 2a, 2b. — Progeryon niararae sp. nov., holotype, (J 32 x 43,4 mm, Tuamotu est, 350-400 m, Riemer 

de Forges coll. (MP-B 6790) : 2, face dorsale ; 2a, vue du front.; 2b (sous la figure 4a), chélipèdes. 

3, 3a, 3b. Progeryon vaubani sp. nov., holotype, 35 X 44 mm, îles Loyauté, île Lifou, 300-400 m, 

casier, Intf.s coll. (MP-B 67911 : 3, face dorsale ; 3a, vue du front ; 3b, chélipèdes ((J). 

4, 4a. — Progeryon vaubani sp. nov., paratype, 2 45 .< 58 mm, îles Loyauté, île Lifou, récif Jouan, 400 m, 

Intès coll. Î.MP-B 6792) : 4. face dorsale; 4a, chélipèdes ($). 


Source : MNHN, Paris 



PLANCHE II 



Source : MNHN, Paris 



— 1144 — 


PLANCHE III 

1, la, 11>. — Neopilumnoplax helérochir (Studer), (J 11,5 : 15 mm (comparé au type), Afrique du Sud, 

Barnard dct. Pilumnoplax helerochir (SAM-A 428) (MP-B 6818) : 1, animal eu entier; la, gros plan 
de la face dorsale; lb, cliélipèdes. 

2, 2a. - Malliildella maxima sp. nov., holotype, 26 x 25 mm, Tuamotu est, atoll de Mururoa, casier, 

350 m, Riciif.r de Forges coll., avril 1979 (MP-B 6812) : 2, animal en entier ; 2a ; gros plan de la face 
dorsale. 

3, 3a, 3b. — Alalhildella serrala ISakai), paratvpc de ï\'eopilumnopla.r serratus Sakai, $ 25 X 33 mm, 

Shima Peninsula, Mie Préfecture, Wagu, Coll. Sakai : 3, animal en entier ; 3a, gros plan de la face 
dorsale ; 3b, chélipèdes. 


Source : MNHN, Paris 



PLANCHE III 




p:9l.ï>Uj 

iUSCOM/ 

PARIS; 


Source : MNHN, Paris 



— 1146 — 


PLANCHE IV 

la. - Beuroisia duliameli sp. nov. forma duliameli, holotype, 58,3 Y, 83.G mm. îles Saint-Paul cl 
Amsterdam, casier, 200-300 m, J. Beurois coll. (MP-B 6809) : 1, animal en entier ; la, gros plan de la 
face dorsale. 

2a. — Beuroisia duhameli sp. nov. forma duliameli, paratype, (J 60,7 x 84,3 mm là l’état sec), à l'ouest 
de l’Ile Saint-Paul, 435-460 m, G. Duhamel coll. (MP-B 6822) : 2, animal en entier ; 2a, gros plan de 
la face dorsale. 

—■ Beuroisia manquenei sp. nov., holotype, 36,4 x 50,7 mm, Tuamotu est, atoll de Mururoa, 350 m, 
casier, Richer de Forges coll. (MP-B 6811) : animal en entier. 

— Beuroisia major (Sakai), paratype de Neopilumnoplax major Sakai, 64 < 87 mm (à l'ctat sec), 
Pacifique nord, Kinmei Seamount, crab-pot, 300-320 m, coll. T. Sakai, n° 621 : carapace. 

5a. — Beuroisia major (Sakai), 49,6 x 69 mm, Japon, Sagami Bay, SW von Manazuru Ilalbinseln, 
H. Ikeda leg. (SMF 8849l : 5, animal en entier ; 5a, gros plan de la face dorsale. 


Source : MNHN, Paris 



Source : MNHN, Paris 





— 1148 — 


PLANCHE V 

1. la. — Beuroisia duhameli sp. nov. forma tomentosa, Ç 61 x 88 mm, plateau au sud de Madagascar, 

Banc Walters, casier, Campagne n Marion-Dufresne » MD.08 (MP-B 68101 : 1, animal en entier; la, 
chélipèdcs. 

2. — Beuroisia major (Sakai), <J 49,6 69 mm, Japon, SW de Manazuru llalbinscln, H. Ikeda leg. (SMF 

8849) : chélipèdes. 

3. —- Beuroisia major (Sakai), paratvpe de Xeopilumnoplax major Sakai, (J 64 87 mm (à l’état sec). 

Pacifique nord, Kinmci Seamount, crab-pot, coll. T. Sakai, n° 621 : chélipèdes. 

4. - Beuroisia mam/uenei sp. nov., bolotype, (J 36,4 x 50,7 mm, Tuamotu est, atoll de Mururoa, 350 m, 

casier, Richer de Forges coll. (MP-B 6811) : vue ventrale. 

5. — Platychelonion planissimum Crosnier et Guinot, bolotype, <J 21,3 X 31,4 mm, Congo, dans un filet 

sur la plage, 7 octobre 1967, Crosnier coll. (MP-B 68231 : animal en entier. 

6. — Psophelicus aff. stridulans Wood-Mason, çj, 20 27 mm, Madagascar, Tuléar, 200-300 m, Dkri- 

jard coll. (MP-B 6824) : animal en entier. 

7. 7a. — Psoplieticus aff. stridulans Wood-Mason, <J 25 X 32 mm, Nouvelle-Caledonie, passe de Boulari, 

400 m |MP-B 6805) : 7, animal en entier ; 7a, chélipèdes (les épines du propode des pattes ambulatoires 
ne sont pas visibles sur cette photographie, cf. dessin de p4 chez ce même spécimen : fig. 12B). 


Source : MNHN, Paris 



PLANCHE V 


Wisj. jjV 
\PARii. 




Source : MNHN, Paris 




— 1150 — 


PLANCHE VI 

1-3. — Carcinoplax microplithalmus sp. nov. : deux mâles de taille différente et une femelle. 

1, la : holotype, <J 53,3 x 61,4 mm, Nouvelle-Caledonie, en face de l’épave du récif Tombo, 400 m, casier 
i.MP-B 6832) : 1, animal en entier ; la, chélipèdcs ; 2, paratype, g 37,6 X 42 mm, Nouvelle-Calédonie, 
passe de la Gazelle, 400 m, casier (MP-B 6833) : animal en entier ; 3, paratype, $ 39 X 43 mm, Nou¬ 
velle-Calédonie, passe de Hienghen, 400 m, casier (MP-B 6830) : animal en entier. 

4, 4a, 4b. — Carcinoplax crosnieri sp. nov. holotype, (J 31,7 x 38 mm, îles Loyauté, entre le récif Jouan 

et Uvea, 400 m, casier (MP-B 6834) : 4, animal en entier ; 4a, gros plan de la face dorsale ; 4b, chéli- 

5, 5a, 5b. — Carcinoplax euryslernum sp. nov. holotype, (J 31,4 x 47 mm, Nouvelles-Hébrides, île Torrès 

(Loh), 600 m (MP-B 6835) : 5, animal en entier; 5a, gros plan de la face dorsale ; 5b, chélipèdes. 


Source : MNHN, Paris 



PLANCHE VI 



Source : MNHN, Paris 






1152 


PLANCHE VII 

1, la, 11». — Intesius pilosus sp. nov., holotype, (J 35,5 41 mm, îles Loyauté, île Lifou, récif Jouan, 

400 m, casier, Intf.s coll. (.YIP-B 68141 (la face dorsale a été dénudée sur le côté droit) : 1, animal en 
entier; la, gros plan de la face dorsale ; lb, chélipèdcs. 

2, 2a, 2b. - Euchirograpsus timorensis (?) Tiirkay, $ 15 16 mm, .Nouvelle-Calédonie, île des Pins, 

360 ni, 13 avril 1978 (MP-B 6825) : 2. animal en entier : 2a, gros plan de la face dorsale : 2b, chélipèdes. 

3, 3a. — llypolhalassia annula (de Haan), $ 113 138 mm, Nouvelle-Calédonie, passe de Boulari, 400 m, 

casier (MP-B 68261 : 3, animal en entier; 3a, gros plan de la face dorsale. 


Source : MNHN, Paris 



PLANCHE VII 



Source : MNHN, Paris 











Bull. Mus. nain. Hist. nal., Paris, 4 e sér., 2, 1980, 
section A, n° 4 : 1155-1160. 


Systématique des Lézards Scincidés de la région malgache. 

V. Scelotes praeornatus Angel, 1938, 
synonyme de Scelotes s.l. frontoparietalis (Boulenger, 1889) 

par Edouard R. Brygoo * 


Résumé. Après étude d’un lot de quinze spécimens d’un Scelotes s.l. de Madagascar, nous 
considérons S. praeornatus, pour lequel un lectotype est désigné, comme synonyme de S. fronto¬ 
parietalis qui n’était jusqu’ici connu que par deux individus. Une terra typica restricta, l’Est de 
Madagascar, est proposée. 

Abstract. - From study of fifteen specimens of a Scelotes s.l. from Madagascar, we consider 
S. praeornatus, for which a lectotype is chosen, a synonym of S. frontoparietalis until now known 
only by two specimens. A terra typica restricta, East of Madagascar, is proposed. 


La révision des Scelotes s.l. de Madagascar nous conduit à proposer une nouvelle syno¬ 
nymie pour éclaircir la très complexe systématique de ce groupe. Ce n’est, en effet, qu’après 
avoir redressé un certain nombre d’erreurs qu’il sera possible de proposer une vue d’ensemble 
et des hypothèses sur les relations phylogéniques de ce groupe faunistique, d’étude diffi¬ 
cile. 


Historique 

En 1889, Boulenger décrivit Sepsina frontoparietalis d'après un spécimen acheté à 
A. Majaster. L’étymologie du nom trouvait son origine dans le fait que l’écaille frontale 
était subdivisée en frontale et frontopariétale, l’auteur envisageant cependant l’hypothèse 
qu’il ne s’agisse que d’un caractère individuel : « The division of the frontal shield, whether 
or not an individual character ». Le second spécimen attribué à cette espèce fut décrit 
par Kaudern (1922 : 425) qui l’avait acheté à Chauvin en février 1912, comme provenant 
de Mangahé (au nord de Tamatave) : « Mein exemplar stimmt ausserordentlich gut mit 
der Beschreibung dieser Art überein... » ; il ne diffère de S. frontoparietalis que par l’absence 
de division de la frontale. Cette espèce, qui n’a pas été figurée, n’a semble-t-il plus été 
signalée depuis. 

En 1938, Angel décrivit Scelotes praeornatus d’après une série de sept individus récoltés 
par R. Decary en septembre 1926, dans les environs de Vondrozo, province de Farafan- 

* Laboratoire des Reptiles et Amphibiens, Muséum national d'Histoire naturelle, 25, rue Cuvier, 75005 
Paris, France. 


Source : MNHN, Paris 



— 1156 — 


gana, à l’altitude de 700 m, en forêt, sous un tronc renversé et sous des pierres au bord 
d’un torrent. Angel (1930 : 114) avait mis ce matériel en collections sous le nom de Scelotes 
ardouini (Mocquard, 1897). La description originale ne comportait pas de diagnostic diffé¬ 
rentiel. En 1942, Angel (pl. XXI, fig. 4) publia une photographie de la face dorsale. 

Matériel examiné 

Nous avons disposé, outre les sept syntypes de Scelotes praeornalus (MHNP 1938.338- 
340) x , de deux autres spécimens rangés sous ce nom : MHNP 91.392 (ex 30390) acheté 
de F. Sikora et d’abord classé comme Sepsina macrocerca, et MHNP 1970.342 récolté par 
J. Arnoult à Mananara. La révision des Scincinés de Madagascar déposés dans les diffé¬ 
rents Musées nous a conduit à examiner quatre spécimens anciens, rangés sous des noms 
divers, et appartenant au groupe frontoparietalis-praeornatus. 

1. Le spécimen MHNP 95.212, récolté dans le nord-est de Madagascar par A. Grandi- 
dier, fut considéré par Mocquard (1895 : 101) comme un juvénile de S. splendidus. Les 
dessins observés sur la partie antérieure du corps, très voisins de ceux qui recouvrent entiè¬ 
rement S. splendidus, et le manque de matériel de comparaison, expliquent parfaitement 
cette erreur d’attribution, d’autant plus facile que l’aire de répartition de S. splendidus 
n’étant pas connue, sa récolte dans le nord-est ne pouvait être considérée comme aberrante. 

2. Le RMNH 2599 portait une vieille étiquette « Scincus goudotii M.P. ; Madagascar, 
Goudot ». M. M. S. Hoogmoed a eu l’obligeance de rechercher l’origine de ce lézard. Il 
provient d’un échange effectué en juin 1835 entre les Musées de Leyde et de Paris, d’où 
les lettres « M.P. ». C’est, semble-t-il, la première utilisation de ce binôme latin. Cocteau, 
en 1837, utilisa les termes « Kéneux de Goudot » pour désigner une espèce qu’il ne décrivit 
pas mais qu’il considérait comme différente du « Kéneux de l’Astrolabe ». Deux ans plus 
tard, Duméril et Bibron (1889 : 608), utilisant des notes manuscrites de Cocteau, décrivent 
Amphiglossus astrolabi et placent dans sa synonymie le Kéneux de l’Astrolabe et le Kéneux 
de Goudot, considérant ce dernier comme un juvénile. Le catalogue des Duméril (1851 : 
154) mentionne l’existence dans les collections des deux types qui portent aujourd’hui 
le n° MHNP 5256 pour le Kéneux de l’Astrolabe et le n° MHNP 2861 pour celui de Goudot. 
Ainsi que l’avait vu Cocteau, ces deux spécimens appartiennent bien à des espèces diffé¬ 
rentes, le Kéneux de Goudot pouvant être rattaché à l’espèce Scelotes s.l. melanurus (Gün- 
ther, 1877). Quant au « Scincus goudotii » du Musée de Leyde, il appartient à une troisième 
espèce, S. s.l. frontoparietalis. A notre connaissance le binôme Scincus goudotii n'a été publié 
sous cette forme que par Pollen (1863 : 334, 343) qui le faisait suivre du nom de Cocteau. 
Il citait cette espèce comme l’un des quatre scinques alors connus de Madagascar et 
lui donnait comme synonyme Amphiglossus astrolabi, renversant, sans justification, la 
synonymie proposée vingt-quatre ans plus tôt par Duméril et Bibron. 

3. Le SMF 16038 (Boettger kat. n° 6419 a), acheté à F. Sikora vers 1902 comme 
provenant de Anevoka, Est de Madagascar, a été considéré comme un Sepsina macrocerca 
(Günther, 1882) par Boettger (1913 : 301, 371), d’où l’origine de la localité d’Anevoka 
donnée pour cette espèce par Angel (1942 : 136). 

1. MHNP : Muséum d’Histoire naturelle, Paris ; RMNH : Rijksmuseum, Leiden ; SMF : Senckenberg. 
Frankfurt a/m ; ZMF : Zoologisches Muséum, Hamburg ; BM : British Muséum (Natural History). 


Source : MNHN, Paris 


— 1157 — 



Source : MNHN, Paris 




— 1158 — 


4. Le ZMH H.01272 (ex 1535) récolté par O’Swald le 13.1.1894 et classé comme Sepsina 
splendida. 

Nous n’avons pu examiner personnellement l’holotype de S. frontoparielalis (BM 
1946.8.6.3.8, ex 89.8.1.7) mais photographies, radiographies et mensurations précises nous 
ont été aimablement fournies par A. F. Stimson tandis que, à notre demande, J. Lescure 
et R. Bour procédaient sur place à une comparaison directe entre ce spécimen et un syn- 
type de S. praeornatus. 


Scelotes praeornatus synonyme de Scelotes s.l. frontoparietalis 

Les quinze lézards précédemment cités constituent un groupe homogène dont l’appar¬ 
tenance à une même espèce doit être envisagée dès le premier coup d’œil. Ce sont des ani¬ 
maux de taille moyenne, au corps svelte dont les 4 membres pentadactyles sont bien déve¬ 
loppés, les antérieurs relativement courts. La coloration est caractéristique : sur le cou et 
la partie antérieure du dos s’observent au moins trois bandes transversales sombres qui 
tranchent sur le fond brun-rouge, d’une manière plus ou moins distincte selon l’état de 
conservation du spécimen ; sur le reste du dos les dessins deviennent irréguliers pour se 
fondre dans une coloration uniforme brun-rouge ; le dessous du corps est clair, celui de 
la queue peut porter deux lignes de taches claires. Chez certains spécimens les bandes 
transversales ne sont bien individualisées qu’à leur départ' sur chaque flanc. L’écaillure 
est tout aussi caractéristique, le nombre des rangées autour du milieu du corps varie de 
28 à 32 : 5 à 28, 9 à 30, 1 à 32 (28 pour l’holotype de S. frontoparietalis, 6 à 30 et 1 à 32 
pour les syntypes de S. praeornatus), celui des écailles entre le menton et l’anus de 62 à 72 
(62 pour l’holotype, 65 à 72 pour les syntypes). Aucun des quinze spécimens connus en 
dehors de l’holotype (14 examinés ici plus celui de Kauderx) ne présente de subdivision 
de l’écaille frontale. La taille maximale observée, pour la tête et le corps, est de 76 mm 
(MHNP 91392). La queue, non régénérée, est nettement plus longue que le reste du corps : 
126 mm pour un corps de 72 mm chez SMF 16038. Le nombre des vertèbres présacrées, 
connu chez treize spécimens est de 32 pour 5, de 33 pour 8 (33 pour l’holotype de 5. fron¬ 
toparietalis, 4 à 32 et 3 à 33 pour les syntypes de S. praeornatus). Les caractères retenus 
par Angel (1942 : 122) pour séparer les espèces frontoparietalis et praeornatus, le nombre 
des écailles autour du corps et le degré de recouvrement des membres ramenés le long du 
corps sont, selon nous, du domaine des variations individuelles observables dans ce groupe 
par ailleurs homogène ; c’est pourquoi nous proposons la mise en synonymie de Scelotes 
praeornatus Angel, 1938, avec Scelotes s.l. frontoparietalis (Boulenger, 1889). A l’occasion 
de la présente révision, nous désignons ici comme lectotypc de l’espèce praeornatus le spé¬ 
cimen MHNP 30340A, l’un des syntypes de l’espèce, choisi par Angel comme sujet de 
la photographie qu’il publia en 1942. 

Domaine géographique (cf. fig. 2) 

La terra typica de Scelotes s.l. frontoparietalis est Madagascar, sans indication de 
localité. Les différentes récoltes dont nous disposons aujourd’hui permettent de mieux 


Source : MNHN, Paris 


— 1159 — 


délimiter le domaine de cette espèce. Nous avons ainsi, du nord au sud, la récolte de Gran- 
didier dans le nord-est, celle d’ARNOULT à Mananara, de Chauvin à Mangabe, de Sikora 
à Anevoka et de Decary à Vondrozo (terra typica de S. praeornatus) . Toutes ces localités 
appartiennent au domaine de l’Est et nous proposons comme terra typica restricta l’Est 
de Madagascar. 



Place de Sceloles s.l. frontoparietalis parmi les Scincinés de Madagascar 

Trois espèces de Scincinés tétrapodes malgaches présentent des bandes transver¬ 
sales sombres sur la partie antérieure du corps ; ce sont, outre celle que nous venons d’étu¬ 
dier : 

— Sceloles s.l. splendidus (Grandidier, 1872), de formes plus massives, dont les bandes 
transversales s’observent sur toute la longueur du corps et même de la queue. Cette espèce, 
dont le domaine géographique est le centre-sud de Madagascar, a de 35 à 36 vertèbres pré¬ 
sacrées ; 

— Scelotes s.l. ardouini Mocquard, 1897, de formes beaucoup plus allongées, n’a des 
bandes transversales que sur la partie antérieure du corps, mais a de 44 à 45 vertèbres pré¬ 
sacrées. Son domaine est l’extrême nord de Madagascar : 


Source : MNHN, Paris 



— 1160 — 


Si l’espèce S. frontoparielalis est ainsi bien caractérisée, nous estimons ne pas être encore 
en mesure de décider de son appartenance générique, préférant la laisser, pour le moment, 
dans le genre Scelotes compris dans son sens le plus large. 


Remerciements 

Nous remercions très vivement les conservateurs des différentes collections de Reptiles qui 
ont mis à notre disposition le matériel nécessaire à ce travail et accepté de répondre aux demandes 
de renseignements complémentaires : Miss A. G. C. Grandison et M. A. F. Stimson, du British 
Muséum Natural History, M. M. S. Hoogmoed, du Rijksmuseum de Leyde, M. K. Klemmer, 
du Senckenberg, et M. H. \Y. Koepcke, du Musée de Hambourg; MM. J. Lescure et R. Bour 
ont effectué les comparaisons nécessaires à Londres ; G. Pasteur et A. Dubois ont accepté de 
relire le manuscrit et m’ont proposé d’utiles corrections. A tous merci. 


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

Angf.l, Fernand, 1930 (1931). — Sur l’habitat d’un certain nombre de lézards de Madagascar. 
Bull. Acad, malgache N.S., 13 : 109-116. 

— 1942. — Les Lézards de Madagascar. Mém. Acad, malgache, fasc. 36 : 194 p. et 21 pl. 
Boettger, Oskar, 1913. — Reptilien und Amphibien von Madagascar, den Inseln und dem Fest- 
land Ostafrikas in Reise in Ostafrica... Alfred Voeltzkow, 3 (4). 

Cocteau, Théodore, 1837. — Tabulae synopticae Scincoideorum! Rapport de C. Duméril, C. r. 
hebd. Séanc. Acad. Sci., Paris, 4 (1) : 4. 

Duméril. Constant, et Auguste Duméril, 1851. — Catalogue méthodique de la collection des 
Reptiles. Paris, Gide et Baudry, éd., 224 p. 

Kaudern, Walter, 1922. • Sauropsiden aus Madagascar. Rept. Zool. Jahrb. Syst., B 45 : 396- 

458. 

Mocquard, François, 1895. — Sur les Reptiles recueillis à Madagascar de 1867 à 1885. Bull. Soc. 
philomalh., 8 e s., 7 : 93-111. 

Pollen, François, 1863. — Énumération des animaux vertébrés de l’Ile de Madagascar. Ned. 
Tijds. Dierkunde, 1 : 227-345. 

Manuscrit déposé le 18 juin 1980. 


Source : MNHN, Paris 


Bull. Mus. 


section A, n° 4 : 1161-1180. 


Etude anatomique du neurocrane, 
de la ceinture pelvienne 
et des ptérygiopodes des Squatinidae 
(Pisces, Pleurotremata) 
des côtes tunisiennes 

par Christian Capapé et Charles Roux * 


Résumé. - Les auteurs décrivent le neurocrâne, la ceinture pelvienne, et les ptérygiopodes 
des trois Squatinidae des côtes tunisiennes, Squatina squatina (Linné, 1758), S. aculeata Cuvier, 
1829, et S. oculata Bonaparte, 1841. Ils donnent une clé de détermination des espèces fondée 
sur les caractères décrits, tout en utilisant également d’autres caractères morphologiques, biomé¬ 
triques et méristiques. Les affinités réciproques que peuvent présenter ces trois espèces sont sur¬ 
tout évidentes entre S. squatina et S. aculeata. 

Abstract. The authors describe neurocranium, pelvic girdle and claspers of tlie three Squa- 
tinids of the Tunisian coast, Squatina squatina (Linné, 1758), S. aculeata Cuvier, 1829, and S. ocu¬ 
lata Bonaparte, 1841. They give a key of species using the described characters and also some 
others, morphological, biométrie and meristic. S. squatina and S. aculeata présent more affinities 
between them than with S. oculata. 


Introduction 

La famille des Squatinidae est représentée le long des côtes tunisiennes, comme d’ailleurs 
dans le reste du bassin méditerranéen (Krf.fft, 1973), par trois espèces (Capapé, 1975) : 
Squatina squatina (Linné, 1758), S. oculata Bonaparte, 1840, et S. aculeata Cuvier, 1829. 
Bien qu’elles soient inégalement réparties dans les eaux tunisiennes, elles sont cependant 
capturées en relative abondance (Quignard et Capapé, 1971) et il a été possible, de ce 
fait, de cerner certains aspects de la biologie de leur reproduction (Capapé, 1974a) et 
d’apporter quelques informations complémentaires à leur systématique (Capapé, 19746) 
déjà abordée par Duméril (1865), Budker (1944), Tortonese (1956) et Roux (1977), 
notamment. 


* C. Capapé : Institut Pasteur. Tunis, Tunisie et Laboratoire d'Ichtyologie et de Parasitologie générale, 
U.S.T.L. 34060 Montpellier Cedex, France. 

C. Roux : Laboratoire d'ichtyologie générale et appliquée. Muséum national d’Hisloire naturelle, 43, 
rue Cuvier, 75005 Paris, France. 


Source : MNHN, Paris 



— 1162 — 


Si la distinction entre S. squatina et S. oculala est assez aisée, il n’en est pas tout 
à fait de même entre S. squatina et S. aculeata et la diagnose de cette dernière espèce est 
parfois assez floue pour faire douter de sa validité. Les principaux critères de différencia¬ 
tion utilisés dans la littérature sont le plus souvent d’ordre morphométrique (p. ex. : forme 
et dimensions des nageoires pectorales, position des deux dorsales) ; ils concernent égale¬ 
ment la structure, la densité et l’emplacement des scutelles dermiques et surtout la spi- 
nulation, les valvules ou bordures nasales externes, les membranes ou lisières céphaliques 
frontales et les franges de l’évent ou membranes pseudobranchiales. L’ensemble de ces 
derniers caractères a été utilisé par Roux (1977) dans une étude de synthèse sur les Squa- 
tinidae de l’Atlantique et de la Méditerranée. 

Pour Roux, la spinulation se marque par la présence de forts tubercules épineux 
dorsaux et céphaliques et de spiculés dermiques. Il note l’existence « d’une rangée longi¬ 
tudinale de forts tubercules épineux dorsaux, bien évidente chez S. squatina et surtout 
chez S. aculeata » ; il ajoute que cette rangée s’efface chez les adultes de la première espèce 
alors qu’elle semble bien se conserver chez la seconde, comme ont pu le constater Duméril 
(1865), Budker (1948), Poll (1951), Maurin et Bonnet (1970) et Capapé (1974). L’ahsence 
ou au contraire la présence de ce caractère peut donc permettre une distinction entre les 
deux espèces au stade adulte. Les tubercules épineux céphaliques se présentent sous la forme 
de quelques forts spiculés bien individualisés chez S. oculata ou comme des plages de 
denticules assez forts et nombreux chez S. squatina et S. aculeata. Les tubercules épineux 
céphaliques semblent se marquer davantage avec l’âge (Roux, 1977). Ils offrent moins 
d'intérêt que les grands tubercules épineux dorsaux pour distinguer S. squatina de S. 
aculeata (fig. 12, 13, 14). 

Roux indique, en outre, que ce sont les denticules dermiques de la face dorsale qui 
fournissent « des caractères vraiment spécifiques ». Chez S. squatina ils ont une pointe longue 
et fine qui rappelle, en vue cavalière, l’aspect d’une tête d’oiseau et de profil celui d’un 
long crochet. Les denticules de la face dorsale de S. aculeata ont une forme pyramidale 
avec la pointe droite ou légèrement inclinée ; ils sont pratiquement aussi larges que longs 
et fortement carénés chez les grands individus. Il convient de signaler que si les deux types 
de denticules sont susceptibles d’exister dans chaque espèce, ils sont en proportions signi¬ 
ficativement différentes (fig. 12, 13, 14). 

Les valvules nasales et les membranes ou lisières céphaliques ont été utilisées par 
Bigelow et Schroeder (1948) pour différencier huit espèces du genre Squatina Risso, 
1810. Ces caractères, à notre avis, subissent trop de variations individuelles à l'intérieur 
d’une même espèce pour qu’on puisse les retenir comme éléments valables. 

Le nombre des membranes pseudo-branchiales paraît être significativement différent 
entre S. squatina et S. aculeata ; il est, en effet, de 10 pour la première espèce et de 13 pour 
la seconde (Roux, 1977). 

La formule dentaire de S. squatina est de 20/20 d’après Garman (1913), Fowler 
(1936) et Tortonese (1956) et de 21/22 d’après Capapé (1974) qui trouve des résultats 
pratiquement identiques pour 5. aculeata. 

Notons enfin (tabl. I) que Quignard et Capapé (19716) donnent pour les formules 
vertébrales de S. squatina et de S. oculata des valeurs bien différentes ; cependant la formule 
vertébrale de S. aculeata observée par la suite par Capapé s’avère très voisine de celle de 
S. squatina. 


Source : MNHN, Paris 


— 1163 — 



E "“* 

Taille 

P.D.l 

L.S.C. 

F. arc 

V. t. 



S. squalina 

+ 62 

61 

94 

46 

124 




+ 64 

60 

93 

45 

124 




59 

60 

93 

45 

122 



S. aculeala 

50 

63 

96 

48 

129 




63 

63 

95 

48 

129 




71 

64 

96 

48 

129 



S. oculala 

+ 45 

80 

117 

55 

147 




+ 50 

81 

117 

56 

148 




58 

81 

118 

58 

149 



Dénombrements des vertèbres effectues de la zone occipitale jusqu'au début de la première dorsale 
IP.D.ll : au début du lobe supérieur de la caudale (L.S.C.) ; à la fermeture des arcs liémaux (F. arc) ; à 
l'extrémité de la caudale (V. t.l. 

Les résultats précédés de + ont déjà été fournis par Quignard et Capapé (1971). 


L’ensemble des caractères morphologiques cités ci-dessus est intéressant et utile pour 
permettre une bonne distinction entre S. squalina et S. aculeata, mais il peut n’être pas 
totalement satisfaisant, aussi avons-nous choisi d’autres critères remarquables par leur 
fixité, comme l’anatomie du neurocrâne, de la ceinture pelvienne et des ptérygiopodes ; 
ils permettront de mieux préciser les différences entre les trois Squatinidae des côtes de 
Tunisie et même éventuellement de statuer en dernier ressort sur la validité spécifique 
de S. aculeala. 

Matériel étudié : Tous les spécimens ont été capturés au long des côtes tunisiennes. Squa¬ 
tina squalina : 29 spécimens dont 17 jeunes (8 mâles et 9 femelles) et 12 adultes (5 mâles et 7 femelles). 
Squalina aculeata : 21 individus dont 12 jeunes (6 mâles et 6 femelles) et 9 adultes (2 mâles et 
7 femelles). Squalina oculala : 26 spécimens dont 10 jeunes (8 mâles et 2 femelles) et 16 adultes 
(12 mâles et 4 femelles). 


Squatina squatina (Linné, 1758) 


Morphologie du neurocrane (fig. 1) 

Schématiquement, le neurocrâne se compose de deux parties, une antérieure et une 
postérieure réunies par une portion intermédiaire rétrécie. 

La portion antérieure a une forme losangique et contient les capsules olfactives. En 
avant, la région frontale présente une dépression médiane bordée de chaque côté par une 
bosse frontale bien développée qui se prolonge latéralement par une large expansion. Au 


Source : MNHN, Paris 











— 1164 — 


centre, on remarque la fontanelle antérieure, piriforme et allongée, qui occupe pratiquement 
toute la longueur de la portion antérieure ; en position tout à fait postérieure se trouvent 
les apophyses anté-orbitaires. 

La portion postérieure, plus large, est plutôt rectangulaire. De chaque côté on remarque 
successivement les processus préorbitaires, ptérotiques et postorbitaires, tous très évidents 
mais les ptérotiques étant plus longs et plus arrondis. Les condyles occipitaux sont peu 
marqués et limitent une dépression pariétale bien nette. Les foramens occipitaux sont 
ouverts et arrondis. La fontanelle postérieure est nettement quadrangulaire. 





Fig. 1. — Neurocrâne de Squatina squatina (A), Squatina aculeala (B) et Squatina oculala (C). 1, dépres¬ 
sion frontale ; 2, bosses frontales ; 3, expansions frontales latérales ; 4, fontanelle antérieure ; 5, apo¬ 
physes antéorbitaires ; 6, processus préorbitaires ; 7, processus ptérotiques ; 8, fontanelle postérieure ; 
9, processus postorbitaire ; 10, condyles occipitaux ; 11, dépression pariétale ; 12, foramens occipitaux. 







Fig. 2. —- Ceinture pelvienne de Squatina squatina (A), Squatina aculeala (B) et Squatina oculata (C). 
1, barre pelvienne transverse ; 2, processus prépelviens ; 3 et 4, foramens iliaques antérieurs et posté¬ 
rieurs ; 5, échancrure médiane ; 6, tubercules ischiopubiens ; 7, processus iliaques. 


Source : MNHN, Paris 




— 1165 — 


Morphologie de la ceinture pelvienne ffig. 2) 

La barre pelvienne transverse est légèrement concave vers l’avant, échancrée dans 
sa portion médiane et postérieure. 

Les processus prépelviens, coniques et arrondis au niveau de leur extrémité posté¬ 
rieure, sont bien développés. Les tubercules ischio-pubiens et les processus iliaques sont 
moins marqués que les précédents ; les foramens iliaques sont bien nets, l’antérieur étant 
moins ouvert que le postérieur. 

Anatomie des ptérygiopodes 

Morphologie externe : Les ptérygiopodes sont coniques, allongés et se terminent en une 
pointe effilée. Chez les adultes, ils représentent à peu près 10 à 12 % de la longueur totale. 
L’apopyle et l’hypopyle, en continuité, sont deux fentes étroites, étirées, auxquelles fait 
suite la gouttière spermatique qui se termine par une large ouverture. La gouttière sper¬ 
matique est recouverte partiellement au niveau du tiers postérieur dorsal par un repli 
externe, plus étendu ventralement et un repli interne plus important dorsalement. Le 
repli interne est plus développé et plus allongé postérieurement que l’externe. Enfin, en 
étirant sur la gauche et la droite l’extrémité du ptérygiopode, le pseudosiphon, cavité 



Fie. 3. — Squalina squalina (Linné, 1758), ptérygiopodes : A, face dorsale; B, extrémité face dorsale, 
partie interne. (1, apopyle ; 2, nageoire pelvienne; 3, gouttière spermatique; 4, hypopyle ; 5, repli 
externe ; 6, repli interne ; 7, couverture de la gouttière spermatique ; 8, pilier ; 9, pseudosiphon dorsal ; 
10, ouverture de la gouttière spermatique ; 11, rebord interne de la gouttière spermatique.) 


4, 15 


Source : MNHN, Paris 









— 1166 — 


aveugle, apparaît. Il présente une ouverture large et ovalaire, limitée sur le bord intérieur 
ou médial par un « pilier » épais et arrondi sur lequel se trouve accolé le rhipidion : notons 
aussi que la gouttière spermatique possède un rebord épaissi sur la partie latérale interne 
de l’extrémité du ptérygiopode (fig. 3). 

Anatomie interne : Elle est essentiellement représentée par les pièces squelettiques 
ou cartilages. Il y a au total huit cartilages : un axial, deux marginaux et cinq terminaux. 
L’axial est allongé, large, de section quadrangulaire dans sa partie antérieure et devenant 
arrondie dans la portion postérieure ; il se termine par un appendice qui se présente sous 
la forme d’une courte pointe effilée, étroite et aplatie. Le dorsal marginal est un manchon 
incomplet de forme vaguement trapézoïdale qui offre une pointe antérieure bien développée ; 
la face dorsale est creuse et la face ventrale bombée. Ce cartilage est accolé fortement par 
son bord latéral interne au bord latéral externe du cartilage axial. Le ventral marginal 
est plutôt quadrangulaire et aplati : le bord antérieur est sinueux, avec dans l’angle latéral 
une pointe bien marquée. Le dorsal terminal 1 est un rectangle allongé dont l’extrémité 
postérieure est pointue. Il présente une face dorsale plate et une face ventrale plutôt creuse. 
Le dorsal terminal 2 est vaguement trapézoïdal, aplati, avec un angle postérieur latéral 



A 


B 



Fie. 4. — Squatina squatina (Linné, 1758), ptérygiopodes, pièces squelettiques in situ : A, face dorsale ; 
B, face ventrale. (1, axial ; 2, dorsal marginal ; 3, dorsal terminal 2 ; 4, dorsal terminal 1 ; 5, accessoire 
terminal ; 6, ventral marginal ; 7, dorsal terminal 3 ; 8, ventral terminal.) 


Source : MNHN, Paris 













— 1167 — 



Fig. 5. — Squalina squatina (Linné, 1758), ptérygiopodes, détail des pièces squelettiques : a, face dorsale ; 
b, face ventrale, (ax., axial ; dmg, dorsal marginal ; vmg, ventral marginal ; atr, accessoire terminal ; 
dtr 1, dorsal terminal 1 ; dtr 2, dorsal terminal 2 ; dlr 3, dorsal terminal 3 ; vtr, ventral terminal). 


pointu. Le dorsal terminal 3 est fortement lancéolé avec un bord latéral finement découpé ; 
la face dorsale est faiblement bombée, la face ventrale plutôt creuse. L’accessoire terminal 
est un court triangle appendu au bord postéro-interne du dorsal marginal. Le ventral ter¬ 
minal présente deux parties, antérieure et postérieure, bien distinctes mais de longueur 
peu différente. La partie antérieure est étroite et nettement courbée ; la partie postérieure 
plus large se termine en doigt de gant (fig. 4 et 5). 


Source : MNHN, Paris 





— 1168 — 


Squatina aculeata Cuvier, 1829 


Morphologie du neurocrâne (fig. 1) 

La forme générale du neurocrâne de S. aculeata s’apparente à celle de S. squatina, 
mais on observe un certain nombre de différences significatives. Au niveau de la partie 
antérieure, la dépression, les bosses frontales et les apophyses anté-orbitaires sont peu mar¬ 
quées ; à l’inverse, les expansions frontales sont bien évidentes ; la fontanelle antérieure 
est fortement lancéolée. Au niveau de la partie postérieure, les apophyses préorbitaires 
sont peu visibles et les processus ptérotiques bien développés ; la dépression pariétale est 
très étroite. 


Morphologie de la ceinture pelvienne (fig. 2) 

La morphologie de la ceinture pelvienne de S. aculeata est, dans l’ensemble, assez voi¬ 
sine de celle de S. squatina. Elle apparaît plus longue, avec des reliefs plus accusés, notam¬ 
ment les processus prépelviens, et une échancrure postérieure médiane peu évidente. 


Anatomie des ptérygiopodes 

Morphologie externe : Nous retrouvons chez les ptérygiopodes de ce Squatinidae un 
aspect extérieur identique à celui que nous avons décrit pour l’espèce précédente. Ils ont, 
cependant, des proportions plus importantes, étant plus larges et relativement plus longs 
puisqu’ils représentent au moins 12 % de la longueur totale de l’animal. Les deux replis 
sont peu développés, surtout le postérieur qui serait une sorte de renflement. Le rhipidion 
semble important et recouvre tout le pilier. Le pseudo-siphon dorsal se présente comme 
une large ouverture avec une apophyse sur le bord latéral externe (fig. 6). 

Anatomie interne : Nous retrouvons, pour les pièces squelettiques des deux espèces, 
le même nombre et la même distribution. Cependant, pour chaque cartilage, au niveau 
spécifique, la forme varie sensiblement. Le cartilage axial est allongé, de section quadran- 
gulaire pratiquement sur toute sa longueur. L’appendice postérieur est relativement plus 
long que chez S. squatina, moins pointu et faiblement incurvé dans sa partie médiane. 
Le dorsal marginal est, comme pour l’espèce précédente, un demi-manchon, mais il est 
beaucoup plus allongé surtout en ce qui concerne la pointe antérieure. Il s’accole de la même 
manière sur le cartilage axial ; sur son bord postérieur légèrement ondulé est appendu 
l'accessoire terminal de forme vaguement triangulaire. Le ventral marginal de S. aculeata 
est semblable à celui de S. squatina. Le dorsal terminal 1 est un long trapèze dont l’extré¬ 
mité postérieure se recourbe vers l’intérieur. Le dorsal terminal 2 est triangulaire avec une 
pointe antérieure très effilée et un angle latéral qui se recourbe en griffe. Le dorsal terminal 
3 est lancéolé et présente un bord interne irrégulièrement découpé. Le ventral terminal 
est digitiforme, mais nettement échancré au niveau de la portion antérieure de son bord 


Source : /M NHN, Paris 



Fig. 6. — Squatina aculeala Cuvier, 1829, ptérygiopodcs : A, face dorsale ; B, extrémité de la face dorsale, 
partie interne. (1, apopyle ; 2, hypopylc ; 3, repli externe laissant apparaître le pseudosiphon dorsal ; 
4, repli interne ; 5, rhipidion recouvrant le pilier ; 6, 8 et 9, ouvertures de la gouttière spermatique ; 
7, nageoire pelvienne ; 10, apophyse latérale externe ; 11, pseudosiphon.) 



Fig. 7. — Squatina aculeata Cuvier, 1829, ptérygiopodes, pièces squelettiques in situ : A, face dorsale ; 

B, face ventrale. (1, axial ; 2, dorsal marginal ; 3, dorsal terminal 2 ; 4, dorsal terminal 1 ; 5, accessoire 
terminal ; 6, ventral marginal ; 7, dorsal terminal 3 ; 8, ventral terminal.) Source : MNHN Paris 












— 1170 — 



interne. En arrière de cette échancrure se trouve une apophyse. La face ventrale est bombée, 
avec de chaque côté quelques faibles dépressions ; la face dorsale est creuse avec des rebords 
latéraux bien évidents (fig. 7 et 8). 

Squatina oculata Bonaparte, 1840 
Morphologie du neurocrâne (fig. 1) 

Le neurocrâne de S. oculata ressemble à celui de S. squatina, mais la partie postérieure 
est moins large. Les processus préorbitaires et ptérotiques sont peu évidents ; en revanche, 


Source : MNHN, Paris 







— 1171 — 


les processus postorbitaires et les condyles occipitaux font saillie. La dépression pariétale 
est profonde. La fontanelle antérieure est en forme d’ogive ; la fontanelle postérieure est 
très large et presque rectangulaire. 


Morphologie de la ceinture pelvienne (fig. 2) 

La ceinture pelvienne de S. oculata est relativement beaucoup plus large que celle 
des deux autres espèces, avec des reliefs et une échancrure médiane bien marqués. 


Anatomie des ptérygiopodes 

Morphologie externe : Les ptérygiopodes sont effilés mais robustes. Relativement 
courts, ils ne représentent que 10 %, au maximum, de la longueur totale des individus 
adultes. L’apopyle est plus large et plus ouvert que chez les deux autres Anges de mer, 
mais l’hypopyle et la gouttière spermatique sont à peine visibles. Le repli antérieur est 
marqué par une surface large et plate, le « plateau », sur lequel repose une saillie recourbée 
et pointue, « le crochet » et un relief arrondi sous-jacent au crochet, le « bourrelet ». Le repli 
postérieur est plutôt allongé et recouvre presque totalement l’ouverture de la gouttière 
spermatique (fig. 9). 



Kiu. 9. — Squalina oculata Bonaparte, 1840, ptérygiopodes : A, face dorsale ; B, quart postérieur de la 
face dorsale. (1, apopyle ; 2, gouttière spermatique ; 3, plateau ; 4, crochet ; 5, bourrelet ; 6, repli ; 
7, ouverture de la gouttière spermatique ; 8, pelvienne.) 


Source : MNHN, Paris 



— 1172 — 


Anatomie interne : Tout comme S. squalina et S. aculeata, l’armature squelettique des 
ptérygiopodes de S. oculata est constituée par huit cartilages. L’axial, allongé, possède 
une extrémité antérieure renflée formant un bourrelet de section quadrangulaire ; de plus 
en plus aplati vers l’arrière, il se termine en un long appendice faiblement recourbé. 
Le dorsal marginal est un demi-manchon surmonté d’une pointe effilée qui s’accole laté¬ 
ralement au cartilage axial. Le ventral marginal est nettement quadrangulaire et pourvu 
d’une pointe, au niveau de l’angle latéral externe antérieur. Le dorsal terminal 1 est un 
bâtonnet rectangulaire dont la face dorsale est plus ou moins bombée et la face ventrale 
creuse. Son extrémité antérieure est arrondie et correspond au bourrelet. Le dorsal terminal 
2 est surmonté d’une longue pointe effilée ; à l’opposé une pointe latérale externe s’incurve 
et forme le crochet. La face dorsale est plate, parfois déprimée et la face ventrale est creuse. 
Le dorsal terminal 3, lancéolé, se termine par une pointe très acérée. La face dorsale est 
faiblement convexe, avec une dépression centrale qui épouse vaguement la forme du car¬ 
tilage ; la face ventrale est creuse, pourvue de chaque côté d’un fin rebord. Le ventral 
terminal se présente comme une demi-amphore sectionnée longitudinalement. La face 
dorsale, légèrement bombée, montre deux larges dépressions, antérieure et postérieure 
séparées transversalement et légèrement en oblique par un bourrelet. La face ventrale est 
creuse, parcourue sur presque toute sa longueur par une carène de section quadrangulaire. 
L’acccssoirc terminal présente vaguement l’aspect d’un crochet (fig. 10 et 11). 




Fig. 10. — Squalina oculata Bonaparte, 1840, ptérygiopodes, pièces squelettiques in situ : A, face dor¬ 
sale ; B, face ventrale. (1, axial ; 2, dorsal marginal ; 3, dorsal terminal 2 ; 4, dorsal terminal 3 ; 5, dor¬ 
sal terminal 1 ; 6, ventral terminal ; 7, accessoire terminal.) 


Source : MNHN, Paris 







— 1173 — 


fî 


1 


ax 


d 


tri 


2 cm 



dtr 2 



Fig. 11. — Squatina oculata Bonaparte, 1840, ptcrygiopodes, détail des pièces squelettiques (vt 
f.g. 4). 


Caractères méristiques 

Chez S. squatina, S. aculeata et S. oculata, nous avons dénombré les vertèbres, les dents 
et les lamelles pseudo-branchiales. 

Vertèbres : Nous avons compté le nombre des vertèbres chez les trois espèces d’Anges 
de mer selon la méthode de Quignard et Capapé (19716). Le tableau I rassemble leurs 
observations et les nôtres. Les formules vertébrales de S. squatina et S. aculeata sont très 
voisines et diffèrent sensiblement de celles de S. oculata. 

Dents : Garman (1913), Fowler (1936) et Torto.nese (1956) donnent 20/20 comme 
formule dentaire de S. squatina, ce que confirment nos observations. De même que pour 


Source : MNHN, Paris 




— 1174 — 


les formules vertébrales, les formules dentaires de S. squatina et S. aculeata sont très voi¬ 
sines et s’écartent de celle de S. oculata (tabl. II). 

Lamelles pseudobranchiales : Leur nombre est de 10 pour S. squatina, 12 pour S. oculata 
et 13 pour S. aculeata. 


Tableau II. — Formules dentaires de Squatina squatina, S. aculeata et S. oculata. 


Espèce 

Nb individus 

OBSERVÉS 

Extrêmes 

Moyenne 

Mode 

Variance 

ÉCART- 



Mâchoire supérieure 



S. squatina 

29 

18-22 

20,21 

20 

1,474 

1,214 

S. aculeata 

21 

19-24 

20,78 

21 

1,212 

1,100 

S. oculata 

26 

15-19 

16,96 

17 

1,575 

1,246 



Mâchoire inférieure 



S. squatina 

29 

18-22 

20,19 

20 

1,444 

1,201 

S. aculeata 

21 

19-23 

20,46 

21 

1,119 

1,057 

S. oculata 

26 

15-19 

16,96 

17 

1,575 

1,246 


Discussion et Conclusions 

La morphologie générale et les détails de la constitution du neurocrâne, de la cein¬ 
ture pelvienne et des ptérygiopodes font apparaître des différences sensibles et signifi¬ 
catives pour les trois espèces étudiées. 

Au niveau du neurocrâne, les différences sont évidentes pour les dépressions frontale 
et pariétale, pour le développement de certains processus (ptérotiques et préorbitaires 
notamment), mais aussi et surtout pour la forme des fontanelles antérieure et postérieure ; 
ce dernier caractère constitue, nous semble-t-il, l’élément fondamental pour séparer les 
trois espèces au niveau du neurocrâne. 

En revanche, les différences morphologiques entre les ceintures pelviennes des trois 
espèces sont beaucoup moins nettes. Il semble bien, toutefois, que la barre transverse soit 
moins longue et les reliefs moins marqués, à l’exception de l’échancrure médiane, chez 
S. squatina que chez les autres espèces étudiées ; néanmoins, la ceinture pelvienne ne nous 
semble pas constituer un caractère suffisant de différenciation. 

Cependant, la morphologie et l’anatomie des ptérygiopodes permettent de distinguer 
aisément les trois espèces d’Anges de mer. En ce qui concerne la morphologie externe, 
nous avons retenu les proportions générales de l’organe copulateur, la forme et les dimen¬ 
sions du pseudosiphon et surtout la présence du « crochet » et du « plateau » qui constituent 


Source : MNHN, Paris 








Fig. 12. — Squalina squalina (Linné, 1758) : A, Morphologie générale, face dorsale (schématique) : le 
diamètre des yeux (1) est inférieur à celui des évents (2) ; la base des nageoires pectorales (4, 5) est 
comprise nettement moins de deux fois dans sa plus grande longueur (3, 6) ; l’extrémité postérieure 
des nageoires pelviennes est au niveau du bord antérieur de la l re nageoire dorsale (7). — B, Mem¬ 
brane céphalique frontale marquée d’un lobe triangulaire (la flèche est orientée vers le plan médian). — 
C, Valvule nasale externe avec deux lobes (1) et (3) digitiformes et appendiculaires bordant le lobe 
moyen (2) grossièrement découpé au niveau de son bord distal. — D, Dent de la mâchoire inférieure, 
en position latérale, unicuspide, à bords lisses et à pointe légèrement oblique. — E, Dent de la mâchoire 
supérieure, en position latérale, pratiquement identique à la précédente. — F, Tubercule épineux 
dorsal médian, bicaréné sur toute sa longueur avec un sillon médian entre les deux carènes (vue 
cavalière). — G, Le même vu de profil. — H, Denticulc dermique pointu avec rendements latéraux 
ovoïdes (1) en vue cavalière. — I, Denticule vu de profil. 


Source : MNHN, Paris 










Fig. 13. — Squalina aculeata Cuvier, 1829 : A, Morphologie générale, face dorsale (schématique) ; le 
diamètre des yeux (1) est sensiblement égal ou légèrement inférieur à celui des évents (2) ; la base 
de la nageoire pectorale (4, 5) est comprise au maximum deux fois dans sa plus grande longueur (3, 
6) ; l’extrémité postérieure des nageoires pelviennes est au niveau du bord antérieur de la l rc nageoire 
dorsale (7) ; présence de tubercules dorsaux médians et céphaliques (9). — B, Morphologie générale, 
face ventrale (schématique) avec, en pointillé, les zones rugueuses. — C, Membrane céphalique fron¬ 
tale formée de plusieurs lobules qui lui confèrent un aspect nettement ondulé (la flèche est orientée 
vers le plan médian). — D, Valvule nasale externe de type complexe avec de profondes indentations 
digitiformes ; le lobe latéral (1) est moins développé que le lobe médial (2). — Ê, Dent de la mâchoire 
inférieure, en position latérale, unicuspide, à bords lisses et à pointe droite. — F, Dent de la mâchoire 
supérieure, en position latérale, unicuspide, à bords lisses et à pointe légèrement incurvée. — G, Gros 
tubercule céphalique dépourvu d'épine (vue cavalière) ; ce type de tubercule peut se trouver au début 
de la file des tubercules médio-dorsaux (8). — H, Gros tubercule dorsal médian (vue cavalière) 
avec une épine échancrée en demi-lune au niveau de son implantation ; ce type de tubercule apparaît 
parfois au niveau céphalique postérieur. — I, Gros tubercule céphalique vu de profil. — .T, Gros tuber¬ 
cule dorsal médian vu de profil. — K, Denticule dermique dorsal à pointe courte et base large (vue 
cavalière). — L, Denticule vu de profil. Source . MNHh 

















Fig. 14. — Squalina oculata Bonaparte, 1841 : A, Morphologie générale, face dorsale (schématique) ; 
le diamètre des yeux ( 1) est égal ou supérieur à celui des évents (2) ; la base de la nageoire pectorale 
(4, 5) est comprise deux fois ou plus dans sa plus grande longueur (3, 4) ; l’extrémité postérieure des 
nageoires pelviennes (7) est éloignée du bord antérieur de la l rc nageoire dorsale (8) ; 9, ocelle. — B, Mem¬ 
brane céphalique frontale avec deux lobules lui donnant un aspect faiblement ondulé (flèche orientée vers 
le plan médian). — C, Valvule nasale externe avec un lobe latéral (1) et un lobe médial (3) appendi¬ 
culaires et légèrement indentés ; le lobe moyen (2), vaguement quadrangulaire, est finement découpé 
sur son bord distal. — D, Dent de la mâchoire inférieure en position latérale, unicuspide, à bords lisses 
et pointe droite. — E, Dent de la mâchoire supérieure en position latérale, unicuspide, à bords lisses 
et pointe droite. — F, Denticule dermique dorsal pluricaréné (vue cavalière). -— G, Le même vu de 
profil. — H, Denticule dermique dorsal bicaréné (vue cavalière) dont le profil est semblable à celui 
du précédent. 


Source : AANHN, Paris 











— 1178 — 


un caractère spécifique fondamental pour S. oculata vis-à-vis de S. squatina et S. aculeata. 
Les différences morphologiques des cartilages sont nombreuses ; elles concernent tous les 
composants ; seuls le ventral terminal et le ventral marginal de S. squatina et 5. aculeata 
présentent quelques ressemblances. 

En conclusion de cette étude, il nous a paru intéressant d’établir une clé de détermi¬ 
nation regroupant les caractères anatomiques du neurocrâne, de la ceinture pelvienne et 
des ptérygiopodes et les caractères externes tels que la forme et la structure des denticules 
dermiques et tubercules dermiques, des membranes ou lisières céphaliques frontales (cf. 
Bigelow et Schroeder, 1948; Roux, 1977), ainsi que certains caractères biométriques 
et de coloration utilisés dans la littérature ichtyologique (Budker, 1944 ; Tortonese, 
1956 ; Bini, 1967). Les caractères externes sont représentés dans les figures 12, 13 et 14. 
Nous avons également tenu compte des données méristiques groupées dans les tableaux I 
et II. 

Squatina squatina et S. oculata se rapprochent surtout par la structure des valvules 
nasales et par une relative convergence dans la forme de certains denticules cutanés ; par 
ailleurs, Squatina squatina et S. aculeata ont entre eux davantage de convergences morpho¬ 
logiques, biométriques et méristiques qu’ils n’en présentent chacun avec S. oculata. 


Clé de détermination 


1. — Extrémité postérieure des nageoires pelviennes au niveau du bord antérieur de la première 

dorsale. 

Base de la pectorale comprise au maximum deux fois dans sa plus grande longueur. 
Diamètre des yeux nettement ou légèrement inférieur à la largeur des évents. 

Taille des adultes pouvant dépasser 1,50 m en moyenne et atteindre un maximum de 2 m. 
Au moins 18 à 20 dents sur chaque mâchoire. 

La cuspide des dents supérieures dirigée vers l’extérieur. 

Moins de 130 vertèbres au total. 

Fontanelle antérieure du neurocrâne piriforme ou ovale allongée ; fontanelle postérieure 
losangique. 

Ptérygiopodes avec pseudosiphon large ; pilier bien développé sans crochet ni plateau. 
Ventral marginal plutôt élargi ; ventral terminal dépourvu de carène. 

Pas de taches en forme d’ocelles sur la face dorsale. 3 

2. — Extrémité postérieure des nageoires pelviennes éloignée du bord antérieur de la première 

dorsale. Base de la pectorale comprise plus de deux fois dans sa plus grande longueur. 
Diamètre des yeux égal à la largeur des évents. 

Taille des adultes n’atteignant pas 1 m en moyenne mais pouvant mesurer 1,20 m maxi- 

Moins de 20 dents sur chaque mâchoire ; cuspide des dents supérieures droite. 

Nettement plus de 130 vertèbres au total. 

Fontanelle antérieure du neurocrâne oblongue et fontanelle postérieure large et subrec¬ 


tangulaire. 

Ptérygiopodes avec un pseudosiphon et un pilier peu développés ; crochet et plateau pré¬ 
sents. Ventral marginal plutôt allongé ; ventral terminal avec une carène ventrale longitu¬ 
dinale. 

Ocelles présents sur la face dorsale. Squatina oculata 

3. — Face ventrale entièrement rugueuse. 4 

— Rugosités de la face ventrale limitées au bord des nageoires et au niveau de la queue. 5 


Source : MNHN, Paris 





— 1179 — 


4. — Pas de forts tubercules céphaliques et dorsaux médians. 

Denticules dermiques dorsaux pointus avec des renflements latéraux ovoïdes. 

Membrane céphalique frontale marquée d’un lobe triangulaire très net. 

Valvules nasales externes avec trois lobes : un rectangulaire et deux appendiculaires. 

10 lamelles pseudobranchiales. 

120 vertèbres au maximum. 

Au niveau du neurocrâne, dépression et bosses frontales bien marquées. 

Fontanelle antérieure piriforme et fontanelle postérieure en losange. 

Ptérygiopodes présentant un axial avec une pointe postérieure effilée, étroite et aplatie ; 
dorsal terminal 1 rectangulaire et allongé ; dorsal terminal 2 vaguement trapézoïdal avec 

l’angle postérieur externe pointu ; partie antérieure du ventral terminal étroite. 

Squatina squatina 

5. — Rugosités de la face ventrale limitées au bord latéral des nageoires paires et au niveau 

de la queue. 

Denticules dermiques dorsaux à pointe courte et à base large. 

Membrane céphalique frontale faite de plusieurs lobules qui lui confèrent un aspect ondulé. 
Valvules nasales externes de type complexe avec de profondes indentations digitiformes et 
comprenant deux lobes dont le médial est plus développé que le latéral. 

13 à 14 lamelles pseudobranchiales. 

Plus de 124 vertèbres au total. 

Au niveau du neurocrâne, dépression et bosses frontales peu marquées ; fontanelle anté¬ 
rieure lancéolée ; la fontanelle postérieure losangique. 

Ptérygiopodes montrant un axial avec un appendice postérieur relativement long, peu 
pointu et fortement recourbé dans sa partie distale. Dorsal terminal 1 trapézoïdal et allongé ; 
dorsal terminal 2 triangulaire avec une pointe très effilée et un angle latéral recourbé en 
griffe. Partie antérieure du ventral terminal plutôt élargie. Squatina aculeata 


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

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Fdn mar. Res., New Haven, 1 : 59-576. 

Bmi, G., 1967. — Atlante dei Pesci delle coste italiane. Mondo sommerso, Milano, 1 : 206 p. 

Budker, P., 1944. — Sur la capture au large du Cap Blanc (Mauritanie) de deux Anges de mer, 
Squatina oculata Bonaparte et S. aculeata A. Duméril. Bull. Mus. natn. Iiist. nat., Paris, 
2 e sér., 16 (6) : 426-432. 

Capapé, C., 1974a. — Observations sur la sexualité, la reproduction et la fécondité de 16 Séla¬ 
ciens pleurotrèmes, vivipares aplacentaires des côtes tunisiennes. Archs Inst. Pasteur, Tunis, 
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— 19746. — Systématique, Écologie et Biologie de la reproduction des Sélaciens des côtes 
tunisiennes. Thèse de 3 e cycle, Université Paris VI, fasc. 1 à 4 : 140 p., 99 p., 96 p., 193 p. 

— 1975. — Sélaciens nouveaux et rares le long des côtes tunisiennes. Premières observa¬ 
tions biologiques. Arch. Inst. Pasteur, Tunis, 52 (162) : 107-128. 

Duméril, A., 1865. — Histoire naturelle des Poissons ou Ichtyologie générale. 1, Elasmobranches : 
1-720. 

Fowler, II. W., 1936. — The Marine Fishes of West Africa based on the collections of the American 
Muséum Congo expédition, 1909-1915. Bull. Am. Mus. nat. Hist., 70 (par I et II) : vu -f- 
1493 p. 

Garman, S., 1913. — The Plagiostoma. Mem. Mus. comp. Zool. Harv., 36 : xm + 528 p. 

Krefft, G., 1973. — Squatinidae. In Check-list of the fishes of the north-eastern Atlantic and 
of the Meditcrranean. CLOFNAM, 1 : 49 et 50. 


Source : MNHN, Paris 




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La Thalassa) 1962 et 1968. Revue Trav. Inst. Pêch. marit., 34 (2) : 125-170. 

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Océan. Pêche, Salammbô, 2 (2) : 132-142. 

— 1971Ô. — Étude du nombre de vertèbres chez trente et une espèces de Sélaciens des côtes 
de Tunisie. Bull. Inst. Océan. Pêche, Salammbô, 2 (2) : 157-162. 

Roux, C., 1977. — Les Anges de mer (Squatinidae) de l’Atlantique et de la Méditerranée. Bull. 
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Tortonese, E., 1956. — Leptocarda, Ciclostoma, Selachii. Fauna d'Italia, 2 (2) : 1 à 334. 


Manuscrit déposé le 25 juin 1980. 



Source : MNHN, Paris 


Le Comité de Rédaction du Bulletin du Muséum remercie les spécialistes qui ont bien voulu prêter 
leur concours pour le choix et l'examen critique des manuscrits reçus au cours de l’année 1980 : 

J. Anthony, MNHN, Laboratoire d’Anatomie comparée, 55, rue de Buffon, 75005 Paris. 

M. -L. Bauchot, MNHN, Laboratoire d’ichtyologie générale et appliquée, 43, rue Cuvier, 75005 

Paris. 

P. L. G. Benoit, Musée Royal de l’Afrique centrale, B 1980 Tervuren, Pays-Bas. 

F. de Broin, MNHN, Institut de Paléontologie, 8, rue de Bulîon, 75005 Paris. 

E. R. Brygoo, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens), 25, rue Cuvier, 75005 
Paris. 

P. Cassagnaud, Toulouse. 

A. Chabaud, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Vers), 43, rue Cuvier, 75231 Paris cedex 05. 

A. M. Clark, British Muséum (Natural History), Londres. 

R. A. Cloney, Dept. of Geology, Univ. of Washington, Seattle, Washington 98195 USA. 

N. Coineau, Laboratoire Arago, 66650 Banyuls-sur-Mer. 

Y. Coineau, Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), 61, rue de Buffon, 75005 Paris. 

B. Condé, Laboratoire de Zoologie approfondie, 30, rue Sainte-Catherine, 54000 Nancy. 

J. Daget, Laboratoire d’ichtyologie générale et appliquée, 43, rue Cuvier, 75231 Paris cedex 05. 

C. Delamare Deboutteville, MNHN, Laboratoire d’Écologie générale, 4, av. du Petit-Château, 

91800 Brunoy. 

A. Dubois, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens), 25, rue Cuvier, 75231 
Paris cedex 05. 

C. Dupuis, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Vers), 43, rue Cuvier, 75231 Paris cedex 05. 

J. Forest, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), 61, rue de Buflon, 75005 Paris. 

Y. François, Laboratoire d’Anatomie comparée, Université Paris VII, 7, quai Saint-Bernard, 
75005 Paris. 

A. Guille, MNHN, Laboratoire de Malacologie, 55, rue de BufTon, 75005 Paris. 

L. B. Holthuis, Rijkmuseum van Natuurlijke Historié, Raamsteeg 2, Leiden, Pays-Bas. 

L. Laubier, Centre national pour l’exploitation des océans, 66, av. d’Iéna, 75116 Paris (B.P. 

107-16, 75763 Paris cedex 16). 

M. R. Laurent, Fundacion Lillo, Miguel Lillo 205, 4000 Tucuman, Argentine. 

J. Lescure, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens), 25, rue Cuvier, 75231 
Paris cedex 05. 

C. Lévi, MNHN, Laboratoire de Biologie des Invertébrés marins et Malacologie, 57, rue Cuvier, 
75231 Paris cedex 05. 

Maniiert, Muséum d’Histoire naturelle, Cave postal 284, route de Malagnou, 1211 Genève 6. 
M. Martoja, Institut océanographique, 195, rue Saint-Jacques, 75005 Paris. 

C. Monniot, MNHN, Laboratoire de Malacologie, 55, rue de Buffon, 75005 Paris. 

Th. Monod, MNHN, Laboratoire d’ichtyologie générale et appliquée, 43, rue Cuvier, 75231 
Paris cedex 05. 

G. Pasteur, Montpellier. 

L. Plateaux, Laboratoire d’Évolution des êtres organisés, 105, Bd Raspail, 75006 Paris. 

J. Renaud-Mornant, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Vers), 43, rue Cuvier, 75231 Paris cedex 05. 

M. Vachon, MNHN, Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), 61, rue de Buffon, 75005 Paris. 

J. Weulersse, MNHN, Laboratoire d’Entomologie générale, 45, rue de Buffon, 75005 Paris. 



Source : MNHN, Paris 


Source : MNHN, Paris 


MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 

Collection à périodicité irrégulière. Parait depuis 1935. 

A partir de 1950, les Mémoires se subdivisent en quatre séries spécialisées. (Format in-i°.) 


A — Zoologie 


Dernières parutions 

T. 107 — Beveridge (Ian).— A taxonomie révision ol the généra Cittolaenia Rielun, 1881, Ctenotaenia 
Railliet, 1893, Mosgovoyia Spasskii, 1951, and Pseudocittolaenia Tcnora, 1976 (Cestoda : Anoplocepha- 
lidae). 1978, 64 p., 102 fig. 

T. 108 — Peignoux-Devillb (Jacqueline). — Rôle du corps ultimobranchial (C.U.B.) dans la régulation 
du métabolisme calcique chez les Poissons Téléostéens. 1978, 71 p., 17 tabl., 11 pl. h.-t. 

T. 109 — Auteurs multiples (I.oïc Matile, éd.). — Faune entomologique de l’archipel des Comores. 
1978, 388 p., fig., pl. 

T. 110 — Pelletier (Jean). — Révision des espèces du genre Marcina F. Walker (Lépidoptères, Noc- 
tuidae, Ophiderinae). 1978, 143 p., 158 fig., 6 pl. h.-t. 

T. 111 — Heim (Jean-Louis). — Les squelettes de la sépulture familiale de Buffon & Montbard (Côte d’Or). 

Étude anthropologique et génétique. 1979, 79 p., 22 tabl., 19 fig., 8 pl. h.-t. 

T. 112 — Guinot (Danièle). — Données nouvelles sur la morphologie, la phylogenèse et la taxonomie 
des Crustacés Décapodes Brachyoures. 1979, 354 p., 70 fig., 27 pl. h.-t. 

T. 113 — Bayssade-Dufour (Christiane). — L'appareil sensoriel des Cercaires et la systématique des 
Trématodes digénétiques. 1979, 81 p., 42 fig. 

A paraître 

T. 114 — Boucher (Guy). — Facteurs d'équilibre d’un peuplement de Nématodes des sables sublitto- 
T. 115 — Atlas des Cercaires. 

T. 116 — Betsch (Jean-Marie). — Éléments pour une monographie des Collembolcs Symphypléones 
(Hexapodes, Aptérygotes). 

T. 117 — Illg (Paul L.) & Dudley (Patricia L.). — The family Ascidicolidae and its subfamilies (Cope- 
poda, Cyclopoida), with descriptions of new species. 

T. 118 — Tillier (Simon). — Gastéropodes terrestres et fluviatiles de Guyane française. 


B — Botanique 

T. 26 — Diptérocarpacées. Taxonomie — Phylogénie — Écologie. (Entretiens du Muséum, Paris 14-17 juin 
1977.) 1979, 162 p., fig. pl. 


C — Sciences de la Terre 

Dernières parutions 

T. 41 — Gaudant (Mireille). — Recherches Bur l'anatomie et la systématique des Ciénothrissiformes 
et des Pattereonichthyiformes (Poissons Téléostéens) du Cénomanien du Liban. 1978, 124 p., 57 fig., 
10 P L h '- t - . . . 

T. 42 — Lange-Badré (Brigitte). — Les Créodontes (Mammalia) d’Europe occidentale de l'Éocène 
supérieur à l’Oligocène supérieur. 1979, 249 p., 32 fig., 48 gr., 30 pl. h.-t. 

T. 43 — Rochorches océanographiques dans l’océan Indien. (Entretiens du Muséum, Paris 20-22 juin 
1977.) 1979, 253 p., fig. pl. 

A paraître 

T. 44 — Gayet (Mireille). — Contribution à l'étude anatomique et systématique des Poissons Céno¬ 
maniens du Liban anciennement placés dans les Acanthoptérygiens. 


D — Sciences physico-chimiques 

T. 4 — Mercier (Christiane). — Synthèse de produits naturels dérivés du noyau diméthyl-2 2,chro- 
mène. 1969, 70 p. 


Ouvrages disponibles au Service de Vente des Publications du Muséum, 
38, rue Geofjroy Saint-Hilaire, 75005 Paris 


Source : MNHN, Paris 


1 6 JUIN 1981