Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle. Série 3. Zoologie

BULLETIN

du MUSÉUM NATIONAL
d’HISTOIRE NATURELLE

N° 61

1111111111 ! 111111111 ! 111111 ! 1111111

PUBLICATION BIMESTRIELLE

JUILLET-AOUT 1972

i n

zoologie

47

BULLETIN

du

MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE

57, rue Cuvier, 75005 Paris

Directeur : P r M. Vachon.

Comité directeur : P rs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst.
Rédacteur général : Dr. M.-L. Bauchot.

Secrétaire de rédaction : M m0 P. Dupérier.

Conseiller pour l’illustration : Dr. N. Halle.

Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis
1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science.

Les tomes 1 à 34 (1895-1928), constituant la l re série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970),
constituant la 2 e série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers.

A partir de 1971, le Bulletin 3 e série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique —
Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-chimiques — Écologie
générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés.

S’adresser :

— pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’His¬

toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P.,
Paris 9062-62) ;

— pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum

36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 —
Crédit Lyonnais, agence Y-425) ;

— pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue

Cuvier, 75005 Paris.

Abonnements :

Abonnement Général : France, 260 F ; Étranger, 286 F.
Zoologie : France, 200 F ; Étranger, 220 F.

Sciences de la Terre : France, 50 F ; Étranger, 55 F.
Sciences de l’Homme : France, 45 F ; Étranger, 50 F.
Botanique : France, 40 F ; Étranger, 44 F.

Sciences Physico-Chimique : France, 15 F ; Étranger, 16 F.

BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
3 e série, n° 61, juillet-août 1972, Zoologie 47

Contribution à l’étude des Curculionides malgaches.
Espèces nouvelles et révision du genre Dinosius

(Coleoptera ) 1

par Michel Ferragu *

Résumé. — Neuf nouvelles espèces de Dinosius (Col. Curculionidae) des massifs du Tsara-
tanana et du Marojejy, dans le nord de Madagascar, sont ici décrites. Un tableau de détermination
pour toutes les espèces de ce genre est donné.

Abstract. — Nine new species of Dinosius (Col. Curculionidae) from Tsaratanana and
Marojejy ranges, in the North of Madagascar, are liere described. A key of ail known species
of this genus is given.

J’adresse ici l’expression de ma vive gratitude à M. le Professeur A. Balachowsky,
Membre de l’Institut, à M. R. Paulian, Recteur de l’Académie de Bordeaux, ainsi qu’à mes
amis A. Villiers, A. Descarpentries et II. Bénard, du Laboratoire d’Entomologie du
Muséum national d’ilistoire naturelle, Paris, pour l’extrême obligeance qu’ils m’ont
témoignée à l’occasion de ce travail.

J’adresse, d’autre part, mes sincères remerciements à mon jeune collègue et ami
A. Duhamel, qui a bien voulu consacrer son talent à l’exécution des dessins qui illustrent
ce texte.

Le genre Dinosius Fairmaire appartient à la tribu des Brachyderini ; il a été créé
pour recevoir l’espèce Dinosius asperipennis (Fairmaire, 1904). Toutefois, cette dernière
avait été précédemment décrite par ce même auteur (1901) sous le nom d ’Eremnus biden-
tulus.

Cette synonymie a été établie, sans commentaire, par IIustaciie (1924), ce qui m’in¬
cite à préciser que les différences principales entre la tribu des Brachyderini et celle des
Eremnini résident dans l’absence de lobes oculaires, et la forme des yeux, qui sont généra¬
lement arrondis, saillants, chez la première, alors que le prothorax est muni de lobes ocu¬
laires et que les yeux sont grands, déprimés, acuminés inférieurement chez la seconde.

L’étude qui suit porte sur un matériel substantiel appartenant au genre considéré et
provenant de récoltes effectuées dans les régions montagneuses de Madagascar situées au

1. Recherche coopérative sur programme (RCP) n° 225 du Centre national de la Recherche scienti¬
fique (CNRS) : Biogéographie des milieux montagnards de la région malgache et structure de leurs écosys¬
tèmes.

* 58, rue Dulong, 75017 Paris.

61 . 1

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MICHEL FERRAGU

nord du 15° de latitude Sud ; elles sont dues en partie à notre regretté collègue J. Vadon,
de Maroantsetra ; j’adresse ici un souvenir ému à sa mémoire.

Observation générale. — La longueur des Curculionides se mesure du bord anté¬
rieur des yeux à l’apex élytral (rostre exclu).

Dinosius bicristatus n. sp.

(Fig. 1)

Longueur 5-7 mm. Oblong, noir, peu convexe, le point culminant de la courbure
élytrale un peu plus élevé que celui du prothorax (en vue latérale), tarses et antennes
ferrugineux, massue rembrunie, le sommet plus clair ; densément revêtu de petites squa-
mules arrondies, grisâtres, juxtaposées.

Rostre à peine plus court que la tête, à peu près aussi épais que large, muni de deux
carènes convergentes en arrière, en forme de V, squamulées et pubescentes, séparées en
avant par une petite dépression se transformant en arrière en un sillon assez profond se
continuant sur le front. La plaque apicale est ponctuée et brillante. Antennes apicales,
pubescentes, le scape bisinué, élargi faiblement au sommet, celui-ci rembruni ; deux pre¬
miers articles du funicule allongés et de même longueur, le troisième obconique, moitié
plus court que le second, les articles 4-7 ovoïdes et égaux, la massue en ovale allongé, presque
aussi longue que les quatre articles précédents. Yeux saillants. Vertex, tempes et gorge
pourvus de stries longitudinales, serrées, peu profondes, squamulées.

Prothorax aussi long que large, convexe, la base rectiligne, les côtés arqués, la plus
grande largeur au milieu, muni de nombreux petits tubercules hérissés de soies squamu-
leuses.

Elytres oblongs, peu convexes, le disque plat, la plus grande largeur vers le cinquième
antérieur, les bords latéraux arqués-convergents, fortement en avant, plus faiblement en
arrière ; stries ponctuées, les points peu profonds, régulièrement espacés. Interstries plans ;
le suturai pourvu à la base d’un petit tubercule écrasé, lisse, brillant, suivi de 3 à 4 granules
de faible dimension, noirs et brillants. Troisième interstrie avec deux petits granules près
de la base et deux très petits tubercules squamulés sur le disque. Cinquième interstrie muni
dans son cinquième antérieur d’un tubercule allongé, formant une crête squamulée, hérissée
de soies, interrompue peu avant le milieu du disque et présentant, d’autre part, au sommet
de la déclivité des élytres, un fort tubercule conique, squamulé et pubescent, dont la base
chevauche les deux iuterstries précédents. Les autres interstries pourvus de granules
brillants devenant plus serrés vers l’apex.

Pattes assez longues et robustes ; fémurs et tibias squamulés et pubescents ; premier
article tarsal en triangle allongé.

Pénis : voir les figures 2 et 3.

La femelle diffère sensiblement du mâle par les élytres plus larges, la répartition, la
forme et la plus faible taille des trois tubercules des interstries 3 et 5. Le tubercule le plus
important, conique et squamulé, situé sur le sommet de la déclivité des élytres du troisième
interstrie, celui du cinquième est moins fort ; par contre, le premier tubercule, allongé et
aplati, près de la base, est plus proéminent sur le cinquième que sur le troisième. Le deu-

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xième tubercule, situé au milieu du disque est semblable sur les deux interstries. Les granu¬
les brillants des interstries 6 et 7 sont nettement plus gros.

Fig. 1. — Dinosius bicristatus n. sp., <£.

Holotype <$, allotype $, Madagascar Est, district de Sambava, Réserve naturelle inté¬
grale XII, Marojejy-Ouest, 1 140 m, IX/X-1959 (P. Soga) (Muséum, Paris).

Paratypes : nombreux exemplaires provenant des localités suivantes : Madagascar
Est, district de Sambava, Réserve naturelle intégrale XII, Marojejy, col central, 1 700 m,
1-1960 ; id., Marojejy-Ouest, 1 140-1 300 m, IX/X-1959 ; id., district d’Andapa, 50 km

61 , 2

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MICHEL FERRAGU

à l’ouest d’Andapa, Anjanaharibe, 1 600 m, IV-1960 (tous P. Soga ) (Muséum, Paris, et
collection personnelle).

Fig. 2 à 7. — Genre Dinosius Fairmaire, pénis (face ventrale et profil).

2 et 3, D. bicristatus n. sp. ; 4 et 5, D. sogai n. sp. ; 6 et 7, D. rntundatus n. sp.

Dinosius sogai n. sp.

(Fig. 8)

Longueur 6-7 mm. Ovale, noir, peu convexe, le point culminant de la courbure élytrale
nettement plus élevé que celui du prothorax (en vue latérale), tarses et antennes ferru¬
gineux foncé ; presque dénudé, quelques très petites squamules rondes, grises, dispersées
sur le prothorax et les élytres, particulièrement chez la femelle.

Rostre à peine plus court que la tête, à peu près aussi épais que large, plaque apicale
finement ponctuée, assez brillante. Antennes apicales, pubescentes ; scape sinué, graduelle¬
ment épaissi de la base au sommet ; deux premiers articles du funicule allongés, de même
longueur, les articles 3-6 obconiques, du tiers de la longueur du précédent, le septième
ovoïde, plus court que le sixième ; la massue allongée, ovale, aussi longue que les quatre
derniers articles réunis. Une fovéole interoculaire chez le mâle.

Prothorax aussi long que large, peu convexe, base rectiligne, côtés arqués, plus grande
largeur au milieu, disque rugueux.

Elytres en ovale régulier, peu convexe, le disque plat, les bords latéraux régulière¬
ment arqués, la plus grande largeur au milieu ; stries peu marquées, assez irrégulièrement
ponctuées ; interstrie suturai pourvu de quelques petits granules lisses et brillants ; troi¬
sième interstrie muni de trois tubercules ; le premier près de la base, petit, peu élevé, arrondi
et brillant au sommet ; le deuxième un peu plus volumineux, de même forme et rapproché
du précédent ; le troisième, situé sur la déclivité des élytres, très grand, conique, la base

CURCULIONIDES MALGACHES

705

chevauchant les interstries 4 et 5. Cinquième interstrie pourvu, près de la base, d’un tuber¬
cule conique, assez élevé, de moitié moins gros que celui de la déclivité du troisième inter¬
strie ; les autres interstries pourvus sur toute leur longueur de granules lisses et brillants.

Pattes assez longues et robustes ; fémurs et tibias pubescents.

Pénis : voir les figures 4 et 5.

La femelle diffère du mâle par le front non fovéolé, les élytres plus larges, les stries
effacées, les points peu profonds et disposés irrégulièrement sur le disque, le prothorax
visiblement transversal.

Fig. 8.

Dinosius sogai n. sp., (J.

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MICHEL FERRAGU

Holotype allotype Ç, Madagascar Est, district de Sambava, Réserve naturelle inté¬
grale XII, Marojejy-Ouest, 1 600 m, XI-1959 (P. Soga ) (Muséum, Paris).

Paratopotypes (Muséum, Paris, et collection personnelle).

Dinosius rotundatus n. sp.

Longueur 4-5 mm. Brièvement ovale, noir, convexe, le point culminant de la cour¬
bure élytrale plus élevé que celui du prothorax (voir latéralement), antennes d’un ferru¬
gineux clair, tarses plus foncés ; densément revêtu de petites squamules rondes, fauves,
voilant entièrement les téguments.

Rostre plus long que la tète, à peu près aussi épais que large, muni de deux carènes
longitudinales, légèrement convergentes en arrière, avec deux à trois petites soies dressées,
séparées par un sillon médian se terminant dans une profonde fovéole interoculaire ; plaque
apicale luisante, ponctuée, les points assez profonds, munie de quelques soies dressées.
Antennes apicales et pubescentes, le scape flexueux, bisinué, les deux premiers articles du
funicule allongés, sensiblement égaux, les articles 3-7 obconiques, subégaux, moitié plus
courts que le second, la massue ovale, pubescente, rembrunie. Yeux saillants, la plus grande
courbure nettement en arrière du milieu, surmontés de deux à trois cils oculaires épais,
dressés, claviformes. Front déprimé ; vertex et tempes sillonnés longitudinalement, les
sillons peu profonds.

Prothorax très peu plus large que long, convexe, les bords latéraux régulièrement
arqués, la plus grande largeur au milieu, tuberculé, les tubercules petits, squamulés, hérissés
de très courtes soies recourbées, les plus importants, au nombre de 6 à 8, disposés du centre
du disque vers la base, en deux séries longitudinales, parallèles, de chaque côté de la ligne
médiane ; le bord antérieur pourvu en son milieu de 5 à 6 soies claviformes dressées.

Elytres brièvement ovales, modérément convexes, les bords latéraux régulièrement
arqués, la plus grande largeur au milieu, densément revêtus de petites squamules rondes
et fauves, de la base au sommet de la déclivité, et de squamules plus claires jusqu’à l’apex ;
un trait huméral se continuant légèrement sur le bord latéral du prothorax. Interstrie
suturai pourvu, près de la base, de 4 à 5 granules dénudés et brillants puis, au sommet, de
la déclivité à l’apex, d’une petite série de soies claviformes espacées ; troisième interstrie
avec trois tubercules squamulés, hérissés de soies claviformes : le premier près de la base,
allongé, peu élevé, le second, arrondi, moins important, le troisième élevé, conique, sur le
sommet de la déclivité ; deux petites protubérances squamulées et hérissées de soies sur
la déclivité ; cinquième interstrie avec trois tubercules égaux, peu élevés, squamulés, la
partie antérieure de chaque tubercule située au même niveau que la partie postérieure
de ceux du troisième interstrie ; les autres interstries à granules petits et brillants.

Pattes robustes ; fémurs claviformes, squamulés et pubescents ; tibias antérieurs et
intermédiaires arqués en dedans au sommet, tibias postérieurs droits ; tarses pubescents.

Pénis : voir les figures 6 et 7.

La femelle diffère du mâle par sa taille plus forte, son revêtement plus foncé, sans
squamules plus claires sur la déclivité élytrale et par la présence d’un à deux tubercules
supplémentaires sur le troisième interstrie.

CURCULIONIDES MALGACHES

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Holotype <$, allotype Ç, Madagascar Est, district de Samba va, Réserve naturelle inté-
grale^XII, Marojejy, col central, 1 700 m, 1-1960 (P. Soga) (Muséum, Paris).
Paratopotypes (Muséum, Paris, et collection personnelle).

Fig. 9. — Dinosius setosus n. sp.,

Dinosius setosus n. sp.

(Fig. 9)

Longueur 4 mm. Ovale allongé, peu convexe, le point culminant de la courbure ély-
trale inférieur à celui du prothorax, en vue latérale, brun-rouge foncé, tarses et antennes
d’un ferrugineux clair, peu densément revêtu de squamules rondes, cuivreuses, ne voilant
pas la sculpture des téguments.

Rostre aussi long que la tète, à peu près aussi épais que large, sillonné finement dans
sa partie médiane, plaque apicale légèrement relevée à la base, alutacée, submate. Antennes
élancées, pubescentes ; scape flexueux, bisinué, brusquement épaissi au sommet, deux pre¬
miers articles du funicule allongés, égaux, le premier beaucoup plus épais que le second,

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les articles 3-7 ovoïdes, sensiblement égaux, du tiers de la longueur du second, la massue
en ovale allongé et pubescente. Front plan, profondément fovéolé. Yeux saillants, leur
plus grande courbure en arrière du milieu.

Prothorax plus long que large, peu convexe, bords latéraux arqués, la plus grande
largeur dans le tiers antérieur, disque rugueux, non tuberculé, plus densément squamulé
dans sa partie antérieure, pourvu de quelques soies brunes, épaisses, les plus grandes vers
le milieu du bord antérieur.

Fig. 10 à 15. — Genre Dinosius Fairmaire, pénis (face ventrale et profil).

10 et 11, D. setosus n. sp. ; 12 et 13, D. bicornis n. sp. ; 14 et 15, D. pauliani n. sp.

Élytres en ovale régulier, peu convexes, disque plat, bords latéraux régulièrement
arqués, la plus grande largeur située au milieu. Stries fortement ponctuées, les points grands,
ronds, assez profonds. Interstries convexes, plus densément squamulés sur la déclivité ;
troisième interstrie muni de deux petits tubercules égaux, squamulés et pubescents, le
premier près de la base, le second un peu en avant du sommet de la déclivité ; cinquième
interstrie avec deux tubercules un peu plus volumineux situés très légèrement en arrière
de ceux du troisième interstrie ; le sommet de la déclivité muni d’un tubercule saillant,
volumineux, squamulé, dont la base chevauche les interstries 3-5, le sommet arrondi et
hérissé de soies fauves, droites, épaisses.

Pattes assez élancées, peu densément squamulées, pubescentes ; tranche interne des
protibias fortement bisinuée.

Pénis : voir les figures 10 et 11.

La femelle diffère du mâle par une convexité plus forte, le point culminant de la cour¬
bure élytrale étant nettement supérieur à celui du prothorax, la base de la plaque apicale

CURCULIONIDES MALGACHES

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plus relevée, la squamulation plus dense, les tubercules du sommet de la déclivité moins
importants et n’occupant que le troisième interstrie.

Holotype allotype $, Madagascar Est, district de Sambava, massif du Marojejy,
matsabory, 2 030 m, XII-1958 ( E. ■Raharizonina ) (Muséum, Paris).

Paratopotypes (Muséum, Paris, et collection personnelle).

Dinosius bicornis n. sp.

(Fig. 16)

Longueur 6,5-8 mm. Oblong, convexe, noir, glabre, mat, le point culminant de la
courbure élytraie plus élevé que celui du prothorax (en vue latérale), les élytres pourvus
de quelques très petites squamules éparses, rondes, blanchâtres.

Rostre très allongé, beaucoup plus long que la tête, aussi épais que large ; en vue supé¬
rieure : conique jusqu’à la base de la plaque apicale, scrobes bien apparents, très profonds,
courts, fortement arqués convergents en arrière, la forte concavité interne de leur crête
supérieure entame fortement le dessus du rostre et la base de la plaque apicale, cette der¬
nière, grande, rectangulaire, à sommet arrondi, très finement pointillée, peu luisante, avec
quelques soies dressées ; en vue latérale : scrobes légèrement arqués, très profonds, parallèles
à l’axe longitudinal du rostre, se constituant par un sillon perpendiculaire à cet axe et
s’effaçant au niveau inférieur des yeux. Antennes élancées et pubescentes, le scape très long,
droit, s’épaississant seulement au sommet ; les deux premiers articles du funicule allongés,
égaux, les articles 3-7 de moitié plus courts que le second, allongés, subégaux ; massue
ovale, pubescente, guère plus longue que les deux derniers articles du funicule. Yeux peu
saillants, leur plus grande courbure au milieu. Front plan fovéolé.

Protliorax aussi long que large, les bords latéraux régulièrement arqués des angles
antérieurs au milieu, linéairement convergents en arrière ; convexe, dénudé, à granulation
assez forte, chaque granule ombiliqué au sommet, finement alutacé entre les granules.

Flytres en ovale allongé, les bords latéraux régulièrement arqués, la plus grande largeur
au milieu, granulés, tuberculés, les stries discales indiquées seulement par des séries de
points peu enfoncés, régulièrement espacés, les latérales à points nettement plus gros et
plus profonds, les interpoints et les interstries finement alutacés. Interstries 2-5 chevauchés
au sommet de la déclivité des élytres par un tubercule très élevé, conique, dénudé et un
peu en avant de ce dernier, sur le troisième interstrie, d’un tubercule écrasé, peu important,
ombiliqué au sommet ; cinquième interstrie avec deux petits tubercules, le premier un peu
éloigné de la base, conique, incliné en arrière, le second, sensiblement de même taille et de
même forme, situé un peu en arrière.

Pattes élancées, non squamulées, très légèrement pubescentes, fémurs claviformes ;
pro- et mésotibias bisinués et spinulés sur leur tranche interne ; tarses très allongés et pubes-
cents.

Pénis : voir les figures 12 et 13.

La femelle diffère du mâle par les élytres plus larges, la fovéole interoculaire plus pro¬
fonde, les tubercules du sommet de la déclivité moins saillants et situés sur le troisième
interstrie.

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Holotype <$, allotype Ç, Madagascar Est, district de Sambava, massif du Marojejy,
matsabory, 2 030 m, XII-1958 ( P. Griveaud) ( Muséum, Paris).

Paratopotypes (Muséum, Paris, et collection personnelle).

Fig. 16. — Dinosius bicornis n. sp., çj.

Remarque. — Parmi les nombreux spécimens examinés, certains présentent quelques
différences avec la description de l’holotype, notamment dans le nombre et la disposition
des petits tubercules discaux des élytres ; cependant tous les exemplaires possèdent les
deux grands tubercules du sommet de la déclivité élytrale. Ce caractère ainsi que la forme
particulière du rostre permettent d’identifier avec certitude cette curieuse espèce nouvelle.

CURCULIONIDES MALGACHES

711

Dinosius pauliani n. sp.

(Fig. 17)

Longueur 5,5-6,5 mm. Oblong, brun-rouge foncé, peu convexe, antennes et tarses
d’un ferrugineux clair, densément revêtu de petites squamules rondes, juxtaposées, variant
du brun foncé au blanc.

Fig. 17. — Dinosius pauliani n. sp., cJ.

Rostre très peu plus long que la tête, aussi épais que large, en vue latérale, sillonné dans
sa partie médiane, le sillon se terminant dans une fossette interoculaire rectangulaire assez
profonde ; la plaque apicale arrondie, légèrement relevée à la base, brun-rouge, finement
alutacée, luisante. Antennes élancées, scape long, flexueux, bisinué, légèrement épaissi au
sommet ; deux premiers articles du funicule longs et égaux, les articles 3-6 allongés, égaux,

712

MICHEL FERRAGU

d’un tiers plus courts que le second, le septième ovoïde, plus court que le précédent ; la
massue oblongue, aussi longue que les quatre derniers articles réunis. Yeux modérément
convexes. Front large et plan.

Prothorax aussi long que large, très peu convexe, hexagonal, la plus grande largeur
au milieu ; tuberculé dans sa partie postérieure, les tubercules petits, squamulés, avec une
courte soie à leur sommet ; disque pourvu d’une ligne médiane longitudinale assez large,
à squamulés foncées tranchant sur la coloration générale, et d’une petite plage dénudée,
bien visible, située de part et d’autre du milieu, un peu en arrière d’une ligne tangente
au bord postérieur des tubercules médians.

Élytres oblongs, convexes, la plus grande largeur vers le milieu, les bords latéraux
droits, fortement convergents en avant, dans le cinquième antérieur, subparallèles dans
la partie centrale, en ogive dans la partie apicale. Stries peu apparentes sur le disque,
s’approfondissant sur les bords latéraux, à points arrondis, peu profonds. Interstrie suturai
squamulé de fauve, tranchant sur la coloration sombre des interstries adjacents, plan,
granulé jusqu’au sommet de la déclivité, les granules lisses et brillants portant une courte
soie à leur sommet ; deux petits tubercules squamulés sur la déclivité, le dernier, plus petit,
près de l’apex ; troisième interstrie avec 3 à 4 tubercules squamulés, le dernier, le plus
important, situé au sommet de la déclivité, est conique, squamulé et hérissé de soies clavi-
formes ; cinquième interstrie muni de deux tubercules dont le premier, assez élevé et allongé,
est situé dans son cinquième antérieur et le second, conique et un peu plus élevé, est situé
près du sommet de la déclivité, à hauteur du tubercule du troisième interstrie qui, lui,
est trois fois supérieur en volume ; les autres interstries granulés. Squamulation des inter¬
stries 3-5 plus claire sur le disque, un trait huméral blanchâtre se continuant un peu sur
le prothorax.

Pattes assez robustes ; fémurs claviformes, squamulés et pubescents, les squamulés
plus claires au sommet ; pro- et mésofémurs inermes ; en vue latérale, métafémurs dentés
en dessous, la dent triangulaire, petite mais bien apparente, tibias bisinués, pro- et méso¬
tibias spinulés sur leur tranche interne, métatibias non spinulés ; tarses allongés et pubes¬
cents.

La femelle diffère du mâle par les élytres plus larges, la forme des tubercules, particu¬
lièrement ceux du cinquième interstrie, et la coloration générale du revêtement un peu
plus claire.

Pénis : voir les figures 14 et 15.

Holotype allotype Ç, Madagascar Est, district de Sambava, massif du Marojejy,
inatsabory, 2 030 m, XII-1958 (P. Griveaud) (Muséum, Paris).

Paratopolypes (Muséum, Paris, et collection personnelle).

Remarque. — Espèce très caractérisée par ses métafémurs dentés en dessous.

CURCULIONIDES MALGACHES

713

Dinosius descarpentriesi n. sp.

(Fig. 18)

Longueur 7-8 mm. Ovale, très convexe, brun de poix, revêtu de squamules rondes,
appliquées, fauves et brunes, uniformément réparties ; tarses et massue foncés, antennes
ferrugineuses.

Rostre aussi long que la tète, squamulé, finement sillonné longitudinalement, plaque
apicale non relevée à la base, coriacée, luisante, densément pointillée, hérissée postérieure¬
ment de quelques courtes soies blanches à sommet recourbé en arrière et de trois à quatre
soies beaucoup plus longues, fauves, vers l’apex. Antennes élancées et pubescentes, scape
sinué, s’épaississant graduellement de la base au sommet ; deux premiers articles du funi-
cule allongés, le premier un peu plus long que le second, le troisième de moitié moins long
que le second, les suivants ovoïdes et de plus en plus courts ; massue antennaire fusiforme
et pubescente. Yeux convexes, saillants, leur plus forte convexité après le milieu. Tête coni¬
que, densément squamulée.

Prothorax à peine plus long que large, ses côtés régulièrement arqués, la plus grande
largeur au milieu ; disque tubercidé et squamulé ; bord antérieur muni en son milieu de
deux touffes de squamules épaisses et allongées, de quatre tubercules assez importants,
à sommet fasciculé, disposés transversalement dans sa partie médiane, de deux tubercules
moins volumineux vers la base.

Elytres convexes, plus longs que larges, la plus grande largeur au milieu, brusquement,
fortement et linéairement élargis dans leur cinquième antérieur, les côtés ensuite, régulière¬
ment mais faiblement arqués, puis assez brusquement rétrécis dans leur quart apical ;
densément squamulés ; stries ponctuées, les points profonds, arrondis, squamulés, les inter¬
points situés au même niveau que celui des interstries ; l’interstrie suturai régulièrement
tuberculé jusqu’au sommet de la déclivité, les tubercules petits, lisses, brillants, munis
d’une très courte soie blanche à leur base postérieure ; troisième interstrie pourvu de quatre
tubercules squamulés et fasciculés, le premier, près de la base, un peu allongé, à sommet
large et arrondi, les deux suivants, régulièrement espacés, plus petits, le quatrième, au
sommet de la déclivité, élevé, conique, à sommet un peu aplati ; cinquième interstrie
pourvu également de quatre tubercules, les trois premiers, sensiblement de même dimension,
le quatrième, situé sur la déclivité, élevé, conique, à sommet plus aigu que le dernier du
troisième interstrie ; les autres interstries munis de tubercules identiques à ceux de la
suture.

Pattes robustes, squamulées et pubescentes ; fémurs claviformes, tibias bisinués sur
leur tranche interne, leur pubescence squameuse et dense ; tarses pubescents.

Holotype $, Madagascar Sambirano, massif du Tsaratanana (versant ouest), 1 900 m,
X-1949 [R. Paulian) (Muséum, Paris).

Paratype, même localité (collection personnelle).

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Fig. 18. — Dinosius descarpentriesi n. sp

CURCULIONIDES MALGACHES

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Dinosius viridisquamosus n. sp.

(Fig. 23)

Longueur 7-8 mm. Ovale, noir, convexe, le point culminant de la courbure élytrale
plus élevé que celui du prothorax (en vue latérale), antennes et tarses d’un ferrugineux
foncé ; revêtu de squamules rondes, verdâtres et nacrées, submates.

Fig. 19 à 22. — Genre Dinosius Fairmaire, pénis (face ventrale et profil).
19 et 20, D. squamosus n. sp. ; 21 et 22, D. viridisquamosus n. sp.

Rostre peu plus long que la tête, à peu près aussi épais que large, non caréné, la plaque
apicale alutacée à base légèrement relevée. Antennes élancées et pubescentes ; scape bisinué,
graduellement épaissi de la base au sommet ; deux premiers articles du funicule allongés,
le deuxième un peu plus court que le premier, les articles 3-7 sensiblement égaux, obconiques,
de moitié moins longs que le second ; la massue fusiforme, presque aussi longue que les
quatre articles précédents réunis. Yeux saillants, leur plus grande courbure en arrière du
milieu. Front fovéolé, tempes subparallèles.

Prothorax alutacé, légèrement transversal, peu convexe, les bords latéraux régulière-

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MICHEL FERRAGU

ment arqués, la plus grande largeur au milieu, de petits granules noirs, luisants, surmontés
de courtes soies, dispersés irrégulièrement sur le disque et les bords latéraux, ces derniers
squamulés, les squamules plus petites que celles des élytres, la partie discale peu squamulée.

Élytres en ovale allongé, convexes, les bords latéraux régulièrement arqués dans le
tiers antérieur, puis longuement arqués et convergents vers l’apex ; revêtus de squamules
rondes, juxtaposées ; stries peu distinctes, ponctuées, les points arrondis, peu profonds ;
tous les interstries, y compris le suturai, pourvus de petits tubercules noirs, brillants, arrondis,
chaque tubercule surmonté d’une soie fauve, dressée et inclinée vers l’arrière.

Pattes robustes, fémurs claviformes, à pubescence clairsemée, le sommet des posté¬
rieurs squamulé ; tibias antérieurs spinulés sur leur tranche interne ; les méso- et méta-
tibias pubescents, non spinulés ; premier article des tarses postérieurs en triangle allongé,
plus long que le second, le troisième fortement bilobé.

Pénis : voir les figures 21 et 22.

La femelle diffère du mâle par sa taille plus forte, les élytres plus larges et la présence
d’un tubercule squamulé, conique, élevé, hérissé de soies flaves, sur la déclivité du troisième
interstrie.

Holotype <$, Madagascar Sambirano, massif du Tsaratanana (versant ouest), forêt de
Bambou à la limite de la forêt à Mousses, 2 000 m, X-1949 (R. Paulian ) (Muséum, Paris).

Allotype Ç, id., lisière supérieure de la forêt à Mousses, 2 000 m, X-1949 (R. Paulian)
(Muséum, Paris).

Paratypes, même station que l’allotype (Muséum, Paris, et collection personnelle).

Dinosius squamosus n. sp.

Longueur 7 mm. Ovale, noir, convexe, le point culminant de la courbure élytrale plus
élevé que celui du prothorax, en vue latérale, antennes et tarses ferrugineux ; revêtu de
squamules rondes, fauves, submates.

Rostre peu plus long que la tête, à peu près aussi épais que large, la plaque apicale
non relevée à la base, alutacée, submate, pourvue de quelques soies dressées. Antennes
élancées et pubescentes ; scape bisinué, graduellement épaissi de la base au sommet ; deux
premiers articles du funicule allongés, le deuxième plus court que le premier, les articles 3-7
sensiblement égaux, obconiques, moins longs que le second, la massue fusiforme, presque
aussi longue que les quatre articles précédents réunis. Yeux saillants, leur plus grande
courbure en arrière du milieu. Front fovéolé.

Protborax plus long que large, peu convexe, les bords latéraux régulièrement arqués,
la plus grande largeur au milieu, densément squamulé et granulé, chaque granule surmonté
d’une courte soie squamuleuse.

Élytres convexes, en ovale court, les bords latéraux régulièrement arqués, la plus
grande largeur au milieu, densément revêtus de squamules rondes, juxtaposées ; stries
ponctuées, les points arrondis ; tous les interstries, y compris le suturai, pourvus de nom¬
breux petits tubercules noirs, brillants, chaque tubercule surmonté d’une soie fauve, dressée
et inclinée vers l’arrière.

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MICHEL FERRAGU

Pattes élancées, squamulées et pubescentes ; tibias antérieurs spinulés sur leur tranche
interne.

Pénis : voir les figures 19 et 20.

Holotype Madagascar Est, district d’Andapa, 50 km à l’ouest d’Andapa, Anjana-
haribe, 1 600 m, IV-1960 (P. Soga ) (Muséum, Paris).

Paratopotypes (Muséum, Paris, et collection personnelle).

Remarque. — Cette espèce nouvelle est voisine de D. viridisquamosus. Elle en diffère
par fa forme du pénis, la plaque apicale non relevée à la base, les élytres plus arrondis, le
revêtement beaucoup plus dense, les tubercules plus petits et plus nombreux, les pattes
plus squamulées.

Tableau de détermination des espèces

1. Élytres non tuberculés, plaque apicale éparsement squamulée ; antennes courtes et robustes

(massif du Tsaratanana, 2 050 m). Long. 4 mm. D. forticornis Ferragu

— Élytres tuberculés ou granulés, plaque apicale dépourvue de squamules ; antennes élancées. 2

2. Métafémurs dentés. Long. 5,5-6,5 mm. D. pauliani n. sp.

— Métafémurs inermes. 3

3. Plaque apicale relevée à la base. 4

— Plaque apicale non relevée à la base. 10

4. Élytres globuleux, leur déclivité antérieure verticale, munie d’une plaque lisse et brillante,

formant avec le prothorax un angle droit (baie d’Antongil ; la Mandraka ; route d’Ano-

sibe). Long. 6 mm. D. subglobosus Hustache

— Élytres oblongs ou arrondis, leur déclivité antérieure plus ou moins forte, toujours démunie
de plaque lisse, formant avec le prothorax un angle obtus. 5

5. Prothorax modérément convexe, bords latéraux peu arqués. 6

-—- Prothorax fortement ou modérément convexe ; dans ce dernier cas, bords latéraux régulière¬
ment arqués... 8

6. Prothorax ayant la plus grande largeur au milieu ; de ce point, côtés rectilignes et convergents

en arrière; élytres ovales (massif du Tsaratanana, 2 050 m). Long. 4,5-5,5 mm.

D. humeralis Hustache

— Prothorax ayant la plus grande largeur en avant du milieu ; de ce point, côtés sinueux conver¬

gents en arrière. 7

7. Élytres oblongs, convexes, densément squamulés ; insecte brun-rouge. Long. 4 mm.

D. setosus n. sp.

— Élytres en ovale court, disque déprimé, presque dénudé ; insecte noir. Long. 6-7 mm. . . .

D. sogai n. sp.

8. Prothorax fortement convexe, élytres tuberculés, les tubercules fasciculés (baie d’Antongil)

Long. 5-6 mm. D. serietuberculatus Hustache

— Prothorax peu convexe, élytres tuberculés, chaque tubercule surmonté d’une courte soie

flave. 9

9. Élytres très convexes, pourvus de tubercules dénudés et de tubercules squamulés, le revête¬
ment composé de squamules petites, rondes et brunes (massif du Tsaratanana, 2 050 m).
Long. 7 mm. D. transversicollis Ferragu

curculionides malgaches

719

— Élytres peu convexes, pourvus de tubercules écrasés, lisses et brillants, le revêtement composé

de squamules assez grosses, rondes et vertes, Long. 7-8 mm. D. viridisquamosus n. sp.

10. Elytres notablement plus longs que larges jusqu’à la déclivité postérieure. 11

— Elytres plus courts, tout au plus aussi longs que larges jusqu’aux gros tubercules posté¬

rieurs . 14

11. Le point le plus élevé de la courbure élytraie au même niveau ou légèrement plus élevé que

celui du prothorax. 12

— Le point le plus élevé de la courbure élytrale nettement au-dessus do celui du prothorax ; som¬

met de la cavité pourvu sur le 3 e interstrie d’un tubercule remarquablement gros, conique ;
2 e , 4 e , 6 e interstries pourvus, nonloin de la base, d’un fort tubercule (baie d’Àntongil ; mas¬
sif du Tsaratanana, 2 050 m). Long. 6 mm. D. mocquerysi Hustache

12. Elytres ovales, squamules, les squamules petites, rondes, à éclat métallique ; tête pourvue

derrière les yeux, et en dessous, de fines squamules vertes (massif du Tsaratanana, 2 050 m).
Long. 5 mm. D. vadoni Ferragu

— Élytres oblongs, le revêtement composé de squamules ternes, terreuses. 13

13. Élytres densément squamules, 1’ revêtement voilant les téguments; antennes élancées, les

deux premiers articles du funicule subégaux (Diégo-Suarez ; Montagne d’Ambre, 1 100 m).
Long. 3-7 mm. D. bidentulus Fairmaire.

— Élytres moins densément squamules, les squamules plus petites ; antennes robustes, 1 er article

du funicule plus long que le second (massif du Tsaratanana, 2 050 m). Long. 6-6,3 mm.
. D. granosus Ferragu

14. Front déprimé, profondément fovéolé. 15

— Front plan, peu profondément fovéolé. 17

15. Tempes, vertex, gorge, pourvus de sillons longitudinaux et parallèles ; disque des élytres

aplati, quadrangulaire, portant à chaque angle des tubercules élevés, squamules et
faseiculés. Long. 5-7 mm. D. bicristatus n. sp.

— Insecte ne présentant pas l’ensemble de ces caractères. 16

16. Interstrie suturai tuberculé jusqu’au sommet de la déclivité élytrale, les tubercules assez

forts, écrasés, rougeâtres, brillants, celui de la base, plus important ; pattes robustes

(Périnet). Long. 4-6,5 mm. D. alternans Hustache

•— Interstrie suturai tuberculé jusqu’au milieu du disque des élytres, les tubercules petits, écrasés,
noirs, brillants, celui de la base de même taille que les suivants ; pattes élancées. Long.
4-5 mm. D. rotundatus n. sp.

17. Plaque apicale très allongée, rostre fortement resserre dans la partie apicale ; insecte dénudé,

noir, portant deux forts tubercules, coniques, élevés, au sommet de la déclivité élytrale.
Long. 6,5-8 mm. I). bicornis n. sp.

— Plaque apicale peu allongée, rostre non resserré dans sa partie apicale ; insecte squamulé. 18

18. Interstries 3 et 5 munis de gros tubercules. 19

— Interstries 3 et 5 dépourvus de gros tubercules. 20

19. Troisième interstrie surmonté de quatre tubercules, les deux extrêmes étant les plus volumi¬

neux (massif du Tsaratanana). Long. 6,5 mm. D. rugosicollis Hustache

— Interstries 3 et 5 pourvus au sommet de leur déclivité de tubercules coniques, squamulés et

faseiculés. Long. 7-8 mm. D. descarpentriesi n. sp.

20. Élytres convexes, les bords latéraux subparallèles, interstries régulièrement tuberculés (baie

d’Antongil). Long. 5-7 mm. D. regulari.s Hustache

— Élytres convexes, les bords latéraux arqués, interstries pourvus de tubercules écrasés, noirs,

brillants, le tubercule le plus grand sur la déclivité apicale du troisième interstrie. Long.
7 mm. D. squcimosus n. sp.

720

MICHEL FERRAGU

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Fairmaire, L., 1901. — Matériaux pour la faune eoléoptérique de la région malgache (10 e note).
Ann. Soc. Ent. Belg., 45 : 209-244.

— 1904. — Matériaux pour la faune eoléoptérique malgache (18 e note). Ann. Soc. Ent. Belg.,
48 : 225-276.

Ferragu, M., 1970. — Dinosius (Coleoptera Curculionidae) inédits récoltés dans le massif duTsara-
tanana (Madagascar Nord). Mém. ORSTOM, 37 : 19-23, 6 fig.

Hustache, A., 1918. — Synopsis des Curculionides de la faune malgache, I, Brachydérides et
Otiorrhynchides. Ann. Suc. ent. France, 87 : 441-520.

— 1924. — Synopsis des Curculionides de Madagascar. Bull. Acad, mulg., n. sér., 7, 582 p.

— 1933. — Synopsis des Curculionides de Madagascar, premier supplément. Bull. Acad, malg.,
n. sér., 14,“ 1932 (1933), 123 p., 1 carte.

— 1939. — Deuxième supplément au synopsis des Curculionides malgaches. Bull. Acad, malg.,
n. sér., 21, 1938 (1939) : 1-51.

— 1956. — Synopsis des Curculionides de Madagascar, troisième supplément. Bull. Acad,
malg., n. sér., 33, 1955 (1956) : 65-210.

Manuscrit déposé le 13 octobre 1971.

Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 3 e sér., n° 61, juillet-août 1972,
Zoologie 47 : 701-720

Achevé d'imprimer le 30 décembre 1972.

IM P RIM E RI E X A TI O N AI. E

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Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants :

Bauchot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. Monod, 1970. — Le problème des
« auteurs secondaires » en taxionomie. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2 e sér., 42 (2) : 301-304.

Tinbergen, N., 1952. — The study of instinct. Oxford, Clarendon Press, 228 p.

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