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BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
La figure placée sur le titre du Bulletin et dessinée par M. le Professeur
A. Mizuor représente un Saurien de la famille des Jguanidæ, le Metopoceros cor-
nutus Daudin, espèce très rare d'Haïti.
BÜLLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM
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TOME VINGT-CINQUIÈME
1919
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
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BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
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ANNÉE 1919. — N° 1.
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181" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 JANVIER 1919,
a
PRÉSIDENCE DE MM. L. ROULE,
PROFESSEUR AU MUSEUM,
ET EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. Le Présinenr dépose sur le bureau le septième fascicule du
Bulletin pour l'année 1918, contenant les communications faites
= dans la réunion du 12 décembre 1918 et la table des matières du
. tome vingt-quatrième de cette publication. |
E , . . . .
M. ve Présinenr donne connaissance des nominations suivantes :
| Des Bourses de Doctorat sont allouées près le Muséum (Arrêté
du 17 décembre 1918) à :
Qi
M. Récnier (R.-M.-G.), Licencié ès Sciences naturelles (1° année);
M'e Morann (J.-E.-M.-M.), Licenciée ès Sciences naturelles
(2° année);
M'e Brière (Y.-L.), Licenciée ès Sciences naturelles (2° année).
M. ze Présipenr fait part des décès suivants :
AA FREE
M. Bureau (Louis-Edouard), Professeur honoraire au Muséum,
Membre de l’Académie de Médecine, mort le 14 décembre 1918.
D Je Muséum. — xxv, 1
861285
LR
M. Künokez »'Hercuzais (Jules), Assistant honoraire au Muséum,
mort le 19 décembre 1918.
DISCOURS PRONONCÉS AUX OBSÈQUES DE M. ÉD. BUREAU,
PROFESSEUR HONORAIRE DU MUSÉUM.
(15 DÉCEMBRE 1918.)
DISCOURS DE M. P.-A. DANGEARD,
PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE.
Le 12 mars 1854, un certain nombre de Botanistes, parmi lesquels
Brongniart, Decaisne, Moquin-Tandon, Membres de l’Académie des
Sciences, se réunissaient chez M. Antoine Passy pour jeter les bases d’une
nouvelle Société.
Cette Société était destinée à constituer pour les études de Botanique
un «centre auquel pussent venir aboutir les efforts de {ous ceux qui dans
notre pays s'appliquent à étendre son domaine».
Édouard Bureau , dont nous déplorons aujourd’hui si vivement la perte,
fut un des membres fondateurs de cette Société qui prit le nom de Société
Botanique de France : il en resta, pendant plus de soixante ans, un des
membres les plus actifs et les plus écoutés; de 1877 à 1881, il remplit les
fonctions, si délicates et si absorbantes, de Secrétaire général; deux fois,
l'estime de ses confrères l'appela à l'honneur de présider nos séances,
d’abord en 1883 et une seconde fois en 1902.
En m'inclinant sur cetle tombe, au nom de la Société Botanique de
France, c'est donc un témoignage de filiale reconnaissance que j'apporte
à celui qui fut l’un de ses fondateurs : c’est un hommage de profonde sym-
pathie à notre ancien Président; c’est un dernier adieu à notre dévoué
confrère; à toute la famille, j'adresse l'expression de nos bien vives con-
doléances.
La vie d'Édouard Bureau est une de celles que lon peut donner en
exemple aux jeunes générations qui, après une guerre où tant de belles
intelligences ont été fauchées, auront la charge et l'honneur de mamtenir
le prestige de notre haut enseignement et d'assurer un nouvel essor au
développement de la science française.
Simple étudiant à l’École de Médecine de Nantes où l'avaient attiré,
en 1848, des relations de famille, il se montra déjà, à cette époque qui
nous semble si lointaine, un naturaliste accompli : il menait de front les
études des Sciences médicales et l'étude des Sciences naturelles: le Jardin
des Plantes, avec sa belle végétation de plantes exotiques et rares, était son
lieu favori de promenade; il fréquentait assidüment le Muséum, s'occupant
PV SU
_ du maniement et du classement des collections déjà fort belles, et acqué-
rant ainsi une expérience et une maitrise dont prolitera plus tard son
enseignement.
Venu à Paris en 1853 pour y continuer ses études, Édouard Bureau,
trois ans plus tard, passe sa Thèse pour le Doctorat en Médecine; il avait
choisi comme sujet : De la famulle des Logamacées et des plantes qu’elle
fournit à la Médecine. Ce mémoire fut très remarqué, et Brongniart en fit
un éloge mérité dans un Rapport sur les progrès de la Botanique phyto-
graphique.
La thèse qui fut présentée en 1864 pour le Doctorat ès Sciences nalu-
relles allait mettre en pleine valeur toutes les qualités d'observation, toute
la science du jeune botaniste; elle avait pour objet l'étude de la famille des
Bignoniacées. Ces plantes, encore peu connues alors et insuffisamment
décrites , sont pour la plupart des Lianes qui s’enlacent autour des arbres les
plus élevés de la flore tropicale et produisent des fleurs d’une beauté et
d’une richesse de coloris incomparables.
Edouard Bureau triompha des nombreuses diflicultés que présentait la
description de végétaux aussi singuliers et aussi rares : l'anatomie de ces
Lianes reçoit son explication naturelle : la fleur est analysée dans ses
- détails les plus intimes ; de nouveaux genres sont créés, et un bel Atlas de
nombreuses planches illustre cetle monographie.
Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris, grâce aux efforts d'Édouard
Bureau, possédait en 1868 une cinquantaine de Lianes appartenant à
cette famille des Bignoniacées et qu'on avait réussi à y cultiver à partir de
la graine. ;
La carrière du savant botaniste est déjà orientée définitivement :
en 1872, Adolphe Brongniart le choisit comme Aide-naturaliste en rem-
placement de Tulasne ; cinq ans plus tard, il est nommé Professeur titulaire
dans l’ancienne chaire de De Jussieu qui venait d’être rétablie par un vote
de l’Assemblée nationale.
Il ne m'appaïtient pas d'apprécier l'importance de l'œuvre accomplie
par Édouard Bureau depuis son entrée au Muséum jusqu’au moment où,
en 1906 , il dut prendre sä retraite comme Professeur honoraire. Des voix
… autorisées vous diront tout à l’heure quelle était la valeur de son ensei-
… gnement, la variété el l'intérêt des nombreux mémoires publiés par l’'émi-
…. nent professeur dans le domaine de l’Anatomie, de la Systématique et de
| la Paléontologie. Sous sa direction, les collections du Muséum ont subi un
accroissement considérable : de nombreux collaborateurs formés à son
— école nous ont fait connaître, à l'exemple du maître, les Flores si variées
_ de nos colonies. |
D: Édouard Bureau avait reçu de nombreuses distinctions : il était depuis
— 1901 Membre de l'Académie de Médecine; sa nomination de Chevalier de
_k Légion d'honneur date de l'année 1894.
7e
An jo
La nature pour notre savant confrère s’est montrée clémente : il a eu la
satisfaction intime de pouvoir soulager autour de lui bien des misères et
de consoler bien des infortunes; sa carrière scientifique, si belle, si or-
donnée, si féconde en résultats, a été presque aussi longue que celle d’un
Chevreul; entouré de l'affection d’une famille nombreuse, il a conservé
jusque dans ses dernières années toute sa puissance de travail; la nouvelle
du triomphe de nos armées est arrivée jusqu’à lui, et il a entrevu l'aurore
d’un monde nouveau.
DISCOURS DE M. H. LECOMTE,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
Msssurs,
Si une forme de la sagesse peut se mesurer au souci que prennent les
hommes de s’écarter des agitations trop souvent stériles du dehors, pour
consacrer leur vie entière au culte d’une science librement choisie et à l’ac-
complissement de leurs devoirs professionnels où familiaux, le Professeur
Éd. Bureau fut certainement un sage, et la destinée, en prolongeant ses
jours jusqu'aux limites de l'extrême vieillesse, lui a permis de pratiquer
longuement les vertus domestiques qui firent le charme de sa vie.
À ce dernier rendez-vous manquent les amis de son enfance, presque
tous disparus avant lui; mais ceux qui sont ici, représentants de généra-
tions successives, collègues, amis, collaborateurs ou élèves d'Éd. Bureau ,
viennent lui apporter le suprême hommage de leur respectueux et fidèle
souvenir.
Né dans cette ville de Nantes où, suivant la remarque de Paul Bert, se
formèrent tant de sagaces et attentifs observateurs de la nature, élevé dans
un milieu de savants tels que J. Lloyd, Bertrand-Geslin, Letourneux,
Bourgault-Ducoudray, dirigé d’abord. vers l'École de Médecine, où l'atti-
raient des traditions de famille, 1l put, sans s’écarter beaucoup de la voie
qui lui était tracée, s’adonner de bonne heure à l'étude des Sciences natu-
relles qui exerçaient sur lui un invincible attrait.
De l'École de Médecine de sa ville natale, Éd. Bureau vint en 1852 à
Paris, où devait s’aflirmer, dès les premiers temps de son séjour et sans
qu'il eût à négliger la Faculté de Médecine, sa volonté de se consacrer
surtout à l'étude des plantes.
1 entra bientôt en qualité d'élève dans le Laboratoire créé et dirigé par
Payer, et c’est sous la direction de ce maître éminent qu’il s’habitua de
bonne heure à l’analyse minutieuse et à l'observation méthodique.
Encore jeune étudiant, mais déjà passionné pour l'étude des Sciences
naturelles, il fut, avec Alph. Milne-Edwards, avec Paul Bert, avec Gosselet
et quelques autres, l’un des fondateurs de la Conférence Buffon , dont le but
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principal était de fournir aux jeunes naturalistes l’occasion de s'exercer à
l'art de la parole et de se préparer aux redoutables épreuves des concours.
En 1854 , avec quelques Botanistes, que sa disparition réduit, actuelle-
ment à un seul, il participait à la fondation de la Société Botanique de
France, dont plusieurs fois il devait plus tard, avec une incontestable auto-
rité, exercer la présidence. ;
Dès les premiers pas de sa vie scientifique, Ed. Bureau se révélait ainsi
un naturaliste convaincu et un homme de progrès.
Arrivé au terme de ses études médicales, il choisit comme sujet de thèse
une question de Botanique sur La famille des Logamacces el les plantes
qu’elle fournit à la Médecine.
Dans ce premier travail, les qualités de botaniste s’aflirmaient avec une
telle force que, malgré sa jeunesse, un de ses juges, Moquin-Tandon,
n'hésitait pas à le recommander à Alph. de Candolle comme collaborateur
du Prodrome.
À la suite de la soutenance de sa thèse, qui le libérait des études médi-
cales, Éd. Bureau se consacrait exclusivement à la Botanique et, après
avoir poursuivi et complété ses recherches antérieures sur les Loganiacées,
il entreprenait l'étude difficile des Bignoniacées.
Ce nouveau travail, dont la première partie fut présentée en 1864
comme thèse de Doctorat ès Sciences naturelles, consacra sa réputation
de botaniste et, en 1872, à la retraite de Tulasne, Ad. Brongniart, Pro-
fesseur au Muséum, le choisissait comme Aide-naturaliste et le faisait
entrer définitivement dans cette maison dont il était déjà, depuis plusieurs
années, le collaborateur assidu et que, depuis ce moment, il ne devait
plus quitter.
En eflet, deux ans après, le 23 janvier 1874, un décret rendu, sur la
présentation unanime des Professeurs du Muséum d’abord et de l’Aca-
démie des Sciences ensuite, lui confiait la direction de la chaire illustrée
par les de Jussieu et qui pendant vingt années venait, pour des circon-
stances spéciales, d’être suspendue.
Ed. Bureau devait garder cette chaire jusqu’au moment où, en 1905,
il fut atteint par la limite inexorable de l’âge.
Pendant cette longue période de trente et une années, il ne se borna pas
à l’accomplissement de ses devoirs professionnels.
Reprenant, pour les étendre et les compléter, ses études sur les Bigno-"
niacées , il consacra à celte famille des travaux pleins d'intérêt.
. Au moment où notre domaine colonial s’étendait rapidement au delà
des mers, Éd. Bureau, pénétré de cette incontestable vérité qu'il faut
d'abord connaître la végétation spontanée d’un pays et surtout d'un pays
neuf tel qu'une colonie, pour apprécier sainement ce qu’on peut en at-
tendre au point de vue agricole et industriel, ne manqua pas d’entrevoir
l'utilité de l'établissement des flores coloniales, et si les circonstances ne lui
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procurèrent pas la possibilité de passer à l'exécution de ses projets, il
s'eflorça du moins d'en préparer les matériaux en rassemblant dans nos
galeries des collections recueillies en tous les points du globe par des
voyageurs dont il se plaisait à encourager les efforts, el aussi en prenant
une part très active à l’enseignement spécial que consacrait autrefois le
Muséum à la préparation de ces voyageurs naturalistes. À l'étude de ces
collections recueillies sur tous les rivages par une lésion de volontaires de
la Botanique, Éd. Bureau consacra de nombreux travaux.
C’est dans le même ordre d'idées qu'avec le concours de son fidèle Ausis-
tant et ami M. Jules Poisson, il présida à la réunion et à l'étude d’une
abondante collection de pr oduits végétaux qui devaient, dans sa pensée,
constituer le fonds d’un musée spécialement suggestif et intéressant, mais
dont les matériaux, victimes innocentes de vicissitudes diverses, attendent
encore aujourd'hui de meilleurs jours dans une galerie inaccessible d’un
bâtiment désaffecté dont l'aspect lamentable attriste avec raison les visiteurs
de notre Muséum national.
I eut aussi le mérite de faire rentrer définitivement dans nos collections
l'herbier Lamarck que des héritiers besogneux avaient cédé à un professeur
de l’Université mecklembourgeoise de Rostock et dont il eut la bonne for-
tune de négocier l'acquisition à la mort de ce dernier.
Cet herbier ne pouvait être mieux placé que dans notre Établissement
où Lamarck exerca d’abord les fonctions de Conservateur des collections
végétales avant de devenir le zoologiste philosophe dont tout le monde
connaît l'œuvre considérable. La collection Lamarck voisine dans nos ga-
leries avec celle de Tournefort, et le Muséum se gardera bien d'oublier que
c'est à l’active intervention du- Professeur Bureau qu’il doit la possession
de ce joyau.
Dans sa longue carrière de Professeur du Muséum et de Conservateur
des galeries de Botanique, Éd. Bureau eut l’occasion d'entreprendre et de
mener à bien des études très diverses de Morphologie, de Taxinomie et
même de Physiologie, de Tératologie, de Botanique appliquée et d’Accli-
matation. L’énumération de ces travaux trouvera sa place dans les notices
qui lui seront consacrées, et il me suffira d'ajouter que ses recherches sur
les applications médicales des plantes lui valurent, en 1901, le titre envié
de Membre de l’Académie de Médecine,
Mais il me paraît nécessaire d'insister sur la prédilection que professait
Éd. Bureau pour la Paléobotanique, à laquelle il devait consacrer ses der-
niers efforts et donner ses suprêmes pensées.
En effet, l'étude des plantes, déjà si attachante par la variété sous
laquelle elle se présente et par les aperçus généraux qu’elle fait naître,
serait cependant une science incomplète si elle limitait volontairement son
cadre aux plantes actuelles et si, à ce monde végétal vivant aujourd'hui,
elle ne venait rattacher étroitement les flores éteintes, dont l'étude seule
| ‘ra. LA 6
HAT. AE
… peut éclairer la filiation des formes vépétales, déceler de nouvelles affinités
entre des groupes actuellement dépourvus de liens apparents, et surprendre
…. comme sur le fait, à travers les vicissitudes de notre globe, l'apparition
progressive des végétaux qui en font aujourd hui le revêtement et la parure.
} Mais pour entreprendre avec fruit ‘étude des plantes disparues, souvent
—. réduites à des empreintes incomplètes ou à des fragments épars, l'expé-
| rience d’un botaniste consommé est indispensable.
. C'est l'opinion que professait Ad. Brongniart qui fut chez nous le fe
à _dateur de la Paléobotanique, et cette manière de voir d’un maître auquel il
avait voué une vive admiration, Éd. Bureau l'avait pleinement adoptée.
Et si, vers le milieu de sa carrière scientifique, il dirigea plus spéciale-
ment ses efforts vers l'étude des plantes fossiles, c’est qu’il savait bien que
la connaissance approfondie des formes végétales actuelles, acquise par une
longue pratique, serait entre ses mains une arme puissante pour atta-
. quer et résoudre les problèmes si divers et si hérissés d’inconnues que
présente l'étude des végétaux anciens.
Les nécessités de ces études spéciales l’'amenèrent à compléter les an-
cienries collections recueillies par Ad. Brongniart, et ses efforts, unis à
ceux de B. Renault, firent affluer vers nos galeries des fossiles végétaux
des origines les plus diverses, dont l’ensemble constitue actuellement une
mine incomparable de documents précieux.
En même temps, il constituait peu à peu une riche Hibliothètrs-g per-
__ sonnelle de Paléobotanique au milieu de laquelle, au déclin de la vie, il
… aimait à poursuivre ses études préférées et qu’il destinait à venir rejoindre
… plus tard au Muséum les nombreux matériaux qu'il y avait réunis, pour
—. former avec eux la base nécessaire d’un service de Paléobotanique qui fait
malheureusement encore défaut dans l'éte issement même où cette science
prit naissance ().
Les travaux que publia Éd. Bureau sur les flores éteintes sont nombreux
et variés, les uns consacrés aux plantes fossiles du bassin parisien, les au-
tres, plus nombreux, au bassin houiller de la basse Loire. C’est que, pen-
- dant la période des vacances, qu'il aimait à passer dans sa propriété fami-
… liale de la Loire-[nférieure, il explorait successivement tous les gisements,
où 1 avait réussi à recueillir plus de 1,000 empreintes végétales, dont ül fit
… représenter le plus grand nombre dans un grand travail dont il com-
… mença la publication en 1910 et qui comprend trois volumes in-4° avec
_ 80 planches.
À ce dernier mémoire, intitulé Le bassin houiller de la basse Loire, il
nd (1) Les enfants d'Éd. Bureau viennent de remettre généreusement au Muséum
e. celte belle bibliothèque de Paléobotanique, appelée à rendre de grands services
—. aux travailleurs qu'il est désirable de voir entreprendre l'étude des richesses
accumulées peu à peu depuis l’époque de Brongniart.
PER
consacra ses dernières forces que l’âge émoussait tous les jours. Mais il
s'était adonné à sa tâche avec d'autant plus d’ardeur qu’il avait à cœur de
laisser une œuvre consacrée tout spécialement à son pays d'origine, au-
quel il était resté si longuement et si fidèlement attaché.
Si Éd. Bureau sut acquérir de bonne heure une légitime notoriété, il la
devait à la variété de ses travaux et aux services multiples’ qu'avec une
rare discrétion 1l savait rendre autour de lui.
Véritable apôtre de la Botanique et surtout de la Paléobotanique, sa
sympathie et son appui étaient acquis d'avance à tous les travailleurs
qu'attiraient les mêmes études et qui venaient se grouper autour de lui.
Foncièrement bon, il était cependant exempt de faiblesse, et il savait à
l’occasion mettre la fermeté nécessaire au service de ses idées et de ses
convictions.
La bienveillance qu'il aimait en toutes circonstances à manifester à ses
élèves et à ses collaborateurs lui avait valu leur respectueuse sympathie.
Entouré d’une famille nombreuse qui savait lui prodiguer les marques
de la plus attentive et de la plus tendre affection, estimé et honoré de tous,
Ed. Bureau nous apparaissait un de ces sages pour qui le bonheur fut créé
et autour de qui flotte, invisible, mais toujours présente , une atmosphère
d'affection et de respect que rien ne peut dissiper.
I connut cependant les heures parfois difficiles de ces dernières années,
et si son cœur d’aieul dut tressaillir d'une légitime fierté, cette fierté fut
sans doute mêlée d’une inquiétude bien naturelle, à la pensée de ses
petits-fils accomplissant bravement leur devoir sur le front.
Mais, du moins, il put, à ses derniers jours, assister au triomphe de
nos armes, et jusqu à sa chambre de moribond parvinrent peut-être les
échos de l'enthousiasme populaire saluant l'aurore d'une ère nouvelle.
La pensée de cette suprême satisfaction qui lui fut donnée de ne quitter
cette vie qu’en emportant la vision sereine et pleinement rassurée des des-
tinées de la patrie pourra peut-être apporter quelque soulagement à la
profonde douleur d’une famille atteinte dans ce qu’elle avait de plus cher
et à laquelle. au nom des collègues, des amis, des collaborateurs et des
élèves du Professeur Éd. Bureau, je présente l'hommage attristé de notre
respeclueuse sympathie.
DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
Messieurs,
Vous venez d'entendre, retracée par M. Dangeard et par le maître qui
lui a succédé au Muséum, ce qu'a été l’œuvre scientifique d'Édouard
Bureau, et vous savez quelle en a été l'étendue et la variété; je viens seule-
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ment appporter, au savant éminent qu'il a été, le dernier adieu de la
Maison qu'il a profondément aimée, qu’il a servie de tout son cœur, qu'il
a honorée par sa science et son talent d'organisation, et dont il a fait son
héritière scientifique en lui léguant une bibliothèque que, grâce à ses
connaissances en paléontologie végétale, il avait mise hors de pair. Édouard
Bureau appartenait au Muséum national d'Histoire naturelle depuis 1872 ;
il y avait officiellement débuté comme Aiïde-naturaliste — on dit Assistant
aujourd'hui — à la chaire de Botanique où pr ofessait alors Adolphe Bron-
gniar!, l'évocateur puissant des plantes qui ont successivement paré la
Terre depuis l'époque lointaine où seuls des Insectes et des Reptiles ani-
maient la forêt, le créateur de la Paléontogie végétale, science nouvelle
pour laquelle, avec son caractère enthousiaste, Édouard Bureau s'était pas-
sionné. Il espérait bien la voir doter un jour d’une chaire autonome qu'il
se serait fait une joie d'occuper au Muséum. La chaire à trop tardé à
venir : Édouard Bureau ne la verra pas fonctionner ; mais il n’en a pas
moins eu l'honneur d'exercer le professorat dans une chaire illustre, celle
qu'avaient occupée les de Jussieu et qui, momentanément supprimée , fut
ressuscitée pour lui en 1874. Il y avait déjà longtemps, à cette époque,
qu’on appréciait au Muséum son zèle ardent pour la science. Bien avant
d'être son Aïde-naturaliste, il fréquentait assidûment le Laboratoire de
Brongniart et surtout l'École de botanique, origine du Jardin des Plantes ;
c'est une des figures qui m'avaient le plus fr appé lorsque, en 1868, au
sortir de l’École normale, et encore néophyte, j'arrivais moi-même un peu
épouvanté par la majesté du lieu et par ses glorieuses traditions, au
Muséum comme Aide-naturaliste de Lacaze-Duthiers. Édouard Bureau n'y
était pas encore attaché par une fonction ; mais il en était l'hôte le plus
assidu, et on l'y voyait chaque jour, dans les jardins, courant de fleur en
en fleur, portant à la boutonnière l'insigne si bien placé de l'ordre de la
Rose que venait de lui conférer un autre botaniste, l’empereur du Brésil.
Rien ne lassait son activité, et elle ne fit que se déployer et s’accroître
lorsqu'il devint Chef du Service si considérable des Herbiers , service unique
au monde parce qu’il contient l’histoire entière de la Botanique et les
reliques précieuses laissées par ses fondateurs : Tournefort, les de Jussieu,
Lamarck, Adolphe Brongniart et leurs collaborateurs.
Le zèle d'Édouard Bureau pour les Sciences naturelles datait de son
enfance. Né à Nantes, en 1830, dans une famille de médecins, il se dirigea
d’abord vers la médecine ; mais il fréquentait autant le beau Musée d’His-
toire naturelle de Nantes ou le somptueux Jardin des Plantes dont les
Magnolias étaient célèbres que les laboratoires et les amphithéâtres de
l'École de Médecine. L’Entomologie, la Géologie l’attiraient d’ailleurs
autant que la Botanique. On lui doit d’intéressantes observations sur les
Papillons et une liste des Orthoptères de la Loire-Inférieure qui prouvent
- que, lors de ses excursions dans les campagnes bretonnes, la boîte de
LE à | D
botaniste s'ouvrait également pour tout ce qui vivait parmi les plantes.
H fouillait aussi le sol sur lequel elles poussaient, et il a publié autant de
travaux sur les plantes fossiles que sur les plantes vivantes. Une telle
ardeur devait être communicative. On ne s’étonnera pas que son frère
cadet, M. Louis Bureau, soit actuellement Directeur du Musée d'Histoire
naturelle de Nantes et Président de la Société d'Histoire naturelle de l'Ouest
de la France, une des plus prospères de nos Sociétés savantes de pro-
vince. Îl est possible que ce-soit la géologie qui ait conduit notre regretté
collègue Édouard Bureau à étendre ses études botaniques au delà de nos
frontières et jusque dans les régions tropicales. I fat un temps, en effet,
où la lumière tropicale inondait même nos régions et les dépassait ;
«Aussi, dit-il, est-ce dans le Rèpne végétal actuel tout entier qu'il faut
chercher les analogues des végétaux fossiles ; cette recherche exige des col-
lections considérables et la connaissance des flores tropicales.» Ces flores ,
il faut aller en recueillir sur place les éléments ; il faut, à cet effet, former
des voyageurs, les renseigner sur les pays où ils auront à faire leurs
récoltes. C’est pourquoi Édouard Bureau était devenu un des membres les
plus actifs de la Société de Géographie, qui m'a chargé d'exprimer ici,
comme le Muséum , le regret profond de lavoir perdu et le témoignage de
sa sympathie pour tous les siens.
Au Muséum, il était dans son élément. Arrivé quotidiennement le pre-
mier dans son laboratoire, il en partait le dernier, donnant à tous l'exemple
de lassiduité. Accueïllant et communicatif avec les hommes de science qui
venaient y faire des recherches, il s'était fait parmi les botanistes de nom-
breux amis, assurés de trouver toujours auprès de lui des renseignements
scientifiques précieux et d’être sûrement guidés dans la consultation des
vastes herbiers où il avait organisé un ordre parfait. Ces traditions, pour-
suivies et complétées avec une impeccable méthode et un zèle infatigable
par son successeur M. Lecomte, ont porté des fruits inappréciables. C'est
devenu une tradition parmi les grands botanistes français de léguer non
seulement leurs collections et leur bibliothèque, mais aussi de véritables
fortunes à la chaire de Botanique du Muséum , et je suis certain d’émouvoir
l'âme de notre cher collègue en rappelant sur sa tombe les noms des
Colson, des Drake del Castillo, des Durand, des Finet qui ont enrichi la
chaire qu'il avait tant aimée et qu’il a occupée pendant trente et un ans.
L’ exemple a même été contagieux , et d’autres chaires, celle notamment |
consacrée à l’Entomologie, science à laquelle Bureau s’intéressait aussi, ‘ont
largement depuis quelques années bénéficié de cette tradition si heureuse
pour la science dont la puissance d'investigation se trouve augmentée
d'autant.
Édouard Bureau avait d’ailleurs, nous l'avons dit, prêché d'exemple.
Dans les derniers temps de sa vie, alors que l’âge commençait à envelopper
sa pensée dans cette ombre légère que projette sur notre esprit le souci de
A À AR
“la mort qui approche, une préoceupation constante y revenait sous des
pe . formes diverses : celle du sort qui serait fait à sa bibliothèque. H n'avait
# … rien à craindre de ce côté : des liens étroits attachent au Muséum d’autres
. membres de sa famille qui lui ont toujours montré un dévouement dont ils
à ; me permettront de les remercier en apportant à tous les siens l'expression
de la profonde sympathie qu'éveille leur deuil parmi nous, celle de tous
Les, regrels qu’emporte le collègue, l'ami, le savant dont la longue existence
4 æ a été si bien remplie et qui avait attiré autour de lui tant de haute estime et
… de profondes affections. Simple et accueillant dans ses manières, il ne recher-
chait pas les honneurs ; ils venaient à lui. Officier de l'Ordre de la Rose du
… Brésil, en 1873 il avait été promu Commandeur; en 1883, Commandeur
… de l'Ordre de la Couronne de Roumanie ; en 1886, Officier de l'Ordre du
| à … Dragon de l'Annam ; en 1894, Chevalier de la Légion d'honneur.
L'Académie de Médecine, que je suis chargé d'associer au deuil de sa
_ famille, l'avait appelé à à elle en 1901. Il assistait à ses séances avec l’assi-
_ duité qu'il mettait à remplir tous ses devoirs, et là, comme partout, il ne
_ comptait que des amis. Toujours vif et alerte, 1 semblait que l’âge n’eût
1 aucune prise sur lui. Dans sa retraite, il travailla tout autant que lorsqu'il
_ était en activité; mais le temps finit toujours par avoir raison des plus
4 solides constitutions. C’est seulement par les œuvres de son esprit que
- l'homme peut donner à son nom une sorte d’immortalité. Celui d'Édouard
_ Bureau durera autant que les plantes qu'il a le premier fait connaître ; ïl
sera connu el estimé aussi longtemps qu'il y aura une végétation sur le
Globe et des hommes pour l’étudier.
LE j
2 4
+63
: ve ;
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L2
L4
DISCOURS
PRONONCÉS AUX OBSÈQUES DE M. J. KÜNCKEL D'HERCUIAIS,
ASSISTANT HONORAIRE AU MUSEUM.
DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
Mssseurs,
C'est avec une profonde douleur que je viens, au nom du Muséum
Ne d'Histoire naturelle, dire un dernier adieu à Jules Künekel d'Herculais qui
a a été durant près d’un demi-siècle Assistant dans la chaire d’Entomologie ,
|ocenpée jadis par Latreille, Audouin et Henri Milne-Edwards, et c’est la
durée d’une amitié qui, malgré les vicissitudes de la vie, ne s’est jamais
relâchée. Nous entrâmes presque en même temps, avec le même titre dans
‘ Allustre maison, lui comme Aide-naturaliste de son maître en Entomologie
Ei ï nile Blanchard moi comme Aide-naturaliste de l'illustre Zoologiste Henri
— 19 —
de Lacaze-Duthiers. Nos laboratoires étaient superposés dans la maison;
nous vVoisinions presque quotidiennement; nous nous communiquions
les résultats de nos études, et j'ai encore le souvenir de l’'émerveillement que
me laissaient les magnifiques dessins qu'il consacrait à l’organisation de
ces belles Mouches détrousseuses masquées d’Abeiïlles et de Guêpes qu’on
appelle des Volucelles. Que de fois j'ai envié l’habileté de mon camarade
dont la carrière me paraissait devoir être si brillante : habileté dans le
dessin, habileté dans la dissection, habileté dans le choix des problèmes à
résoudre, habileté dans la façon de les traiter, habileté à interpréter les
résultats obtenus! Cette habileté , il l’a conservée toute sa vie, dans tous
ses travaux qui ont presque exelusivernent porté sur les Insectes. Il voyait
grand et creusait le même sujet avec une persistance singulière, multi-
pliait les recherches de manière à l’épuiser, y greffait en route de nou-
veaux sujets; lorsqu'il fit connaître ses études sur les Volucelles, il dut
leur consacrer un immense volume in-4° avec toute une série de planches
qui comptent parmi les plus belles qui aient été consacrées à l'organisa-
tion d’un animal. C’est dans cet ouvrage qu'il a décrit le mécanisme du
phénomène si étrange des métamorphoses des Insectes, mécanisme inconnu
avant lui; mais il ne s’est pas borné 1à. Il en a minutieusement décrit
toutes les phases internes chez diverses espèces de Mouches, et, dans cette
description, on compte une découverte presque à chaque page; mais il
semble qu'il ne se trouve jamais satisfait ; il imagine qu'il y a toujours
quelque chose de plus à trouver que ce qu'il a vu, et c’est pourquoi du
second volume qui devait compléter son grand travail sur les Volucelles,
les planches seules ont été publiées ; c’est aussi parce que ses connaissances
entomologiques exceptionnelles le font rechercher par les divers services
agricoles ou coloniaux. Il doit, en effet, interrompre en 1888 ses travaux
parce que le Gouvernement général de l'Algérie le réclame pour essayer
d'arrêter les invasions si redoutées des essaims de Criquets, ou tout au
moins de rechercher les causes de ces invasions et les moyens de les sup-
primer.
Il y réussit tellement bien, qu’on le réclame bientôt pour aller combattre
en Argentine le fléau qu'il est parvenu à combattre en Algérie. Il y
parvient également. Mais c’est aussi pour lui une occasion, pourrait-on
dire, de détruire le fléau dans l'œuf. IL constate dans les nids de Sauterelles
l'existence de nombreux parasites dont il essaye de se servir pour arrêter
leur multiplication. Il fait encore, dans cette voie, une admirable moisson
de découvertes. Les nids des Abeilles et des Guëpes sont souvent habités
par des larves d’Insectes variés qui vivent aux dépens de celles de leurs
hôtes. Künckel retrouve presque tous ces parasites dans les nids des Cri-
quets. Ils y viennent pondre, et leurs larves dévorent les œufs qui s’y
trouvent ou les jeunes récemment éclos et encore incapables de se défendre.
I décrit minutieusement les mœurs souvent singulières de ces bienfaisants
Mas he où
Lg CIN
“ jntrus. Chemin faisant, il éclaircit divers problèmes qui avaient arrêté ses
prédécesseurs et qui paraissaient d’indéchiffrables énigmes.
i L'illustre entomologiste Henri Fabre avait étonné le monde des natu-
“ ralistes en contant la mystérieuse histoire des métamorphoses compliquées
d'Insectes voisins des Cantharides, les Sitaris, dont les larves vivent
en parasites dans les nids souterrains de certaines Abeïlles fouisseuses.
Künckel découvre dans les nids des Sauterelles d’autres larves d’In-
sectes analogues aux Cantharides, les Mylabres, qui sont plus communs.
I les étudie, et elles lui dévoilent le secret tant cherché des hyperméta-
morphoses des Sitaris.
_ Les études de Künckel sur les invasions des Sauterelles forment la
matière de plusieurs volumes in-4°. Tout en suivant leur impression,
ilentame d’autres études. On ne savait ce qu'il fallait penser de la Punaise
…. des lits. Était-ce une larve ou une nymphe féconde? Künckel détermine
— les conditions de la maturité sexuelle chez les Hémiptères ailés ; la migra-
tion du dos sur le ventre des glandes odorantes lui fournit un caractère
précis, et il établit que la Punaise des lits est bien un insecte parfait qui
a perdu ses ailes qu'il pourrait, dit-on, dans certains cas recouvrer.
Dans l’ordre des Lépidoptères, il fait connaître un Papillon de nuit,
—. lOpluderes fullonica, qui, au lieu de se nourrir en humant le suc des
…. fleurs, perce, à l’aide de sa trompe transformée en lancette, l’épaisse
peau des oranges pour en aspirer le jus. Mais il est avant tout anato-
… miste, et ses patientes et minutieuses recherches sur le système nerveux des
Insectes et ses transformations, au cours des métamorphoses, sont devenues
0 classiques. Elles sont d’une importance exceptionnelle pour la détermina-
. tion des affinités des Insectes.
‘4 Les années passent. Son activité ne se ralentit pas; les notes succèdent
aux notes portant sur les Insectes les plus variés, et il publiait même, ïl y
a peu de temps, de curieuses observations sur les mœurs du plus singulier
des Myriapodes, le Scutigère, à longues pattes de faucheux.
Tant de travaux délicats, marqués au coin de la plus grande finesse,
…. auraient dû conduire leur auteur aux plus hauts postes scientifiques
— et lui ouvrir même les portes de l’Institut. Peut-être, sans la guerre, y
…. serait-il parvenu, car deux sections de l’Académie des sciences pouvaient
_ de revendiquer : celle d’Anatomie et Zoologie qui lui avait décerné jadis le
_ grand prix des Sciences physiques, et celle d’ Économie rurale, en raison
| _ des services que sa lutte contre les ennemis de nos cultures avait rendus
aux exploitations agricoles de nos colonies. Mais la vie n’a pas été clémente
pour notre ami. Neveu par sa mère du chimiste éminent Pelouze, héritier
5 . de la fortune d’un autre oncle de qui il tenait le nom d'Herculais, il l'avait
-# . commencée brillamment, et ses amis se souviennent de l'accueil charmant
que l'on recevait à son bel hôtel de la villa Saïd ; puis les temps noirs
10 P'Staient venus. Il avait perdu l'appui du maître qui l'avait formé et qui
n:
RACE". Soc
pouvait être fier d’un tel élève. Ses longs séjours à l'étranger ne lui avaient
pas permis de surveiller d’assez près ses intérêts matériels et scientifiques.
Malgré de cruels déboires, il avait conservé une admirable sérénité.
I meurt inopinément, alors que la carrière de son fils unique commence
à peine. Sur ce jeune homme dont il était fier se reporteront les amitiés
sincères et profondes que sa droïture avait su acquérir et que l’aménité de
son caractère et la distinction de son esprit lui avaient conservées toujours
vivaces, aussi bien au Muséum qu’à l'Institut agronomique où 11 avait été
assez longtemps Répétiteur. Nous adressons à tous les siens l’expression
de notre profonde sympathie et de nos regrets.
DISCOURS DE M. E.-L. BOUVIER,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
Le savant distingué que nous accompagnons en ce champ de repos fut
dominé toute sa vie par une vocation irrésistible qui l’emporta sur les
influences paternelles ; je ne sais rien de sa première jeunesse, mais Je suis
bien sûr qu’elle a justifié le vieil axiome : «On ne devient pas naturaliste,
on l’est, dès le berceau.»
Après ses études secondaires , le jeune Künckel d’Herculais fut orienté
vers l'industrie : il entra comme élève libre à l'École des Mines, puis, au
sortir de cette École, dans le laboratoire de son parent, le célèbre Pelouze.
qui était alors Directeur de la Monnaie. Il ne lui restait plus qu'à continuer
dans cette voie, qui promettait d’être avantageuse et où il eût trouvé les
appuis les plus solides. Mais les familles proposent et la vocation dispose :
au lieu de poursuivre la carrière où on l'avait engagé, l’impatient Künckel
fit un coude brusque et se dirigea vers le Muséum, où il put tout à son aise
donner libre cours à ses goûts et réunir les notions générales sans les-
quelles on ne saurait être un bon naturaliste.
Une fois en possession de ce bagage nécessaire, il se tourna franchement
vers l’'Entomologie et entra comme élève chez le Professeur Blanchard, qui
dirigeait le Service des Insectes au Muséum d'Histoire naturelle. C'était
l’époque où le regretté Professeur publiait son Règne animal, œuvre d'ana-
tomie gigantesque, trop vaste pour étre achevable et qui reste inachevée ;
il eut vite fait de reconnaitre le talent extraordinaire de son disciple et lui
donna le goût des recherches d'anatomie. Dans cette direction, qu'il devait
abandonner plus tard, Künckel manifesta tout de suite sa maitrise : il publia
d’abord une étude remarquable sur le système nerveux des Insectes, puis,
déviant un peu du chemin qu'on lui avait tracé, s’engagea dans des
recherches embryologiques fort délicates qui aboutirent à son important
mémoire sur l'Organisation et le Développement des Volucelles. Cette œuvre
capitale est une des premières que l’on ait consacrées aux phénomènes
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FT v OT
intimes de la métamorphose chez les Insectes ; elle fut couronnée à l’Académie
des Sciences par un grand prix, et, en dépit du temps, a conservé toute sa
valeur.
Bien avant la publication de ce travail, dès 1869, Künckel d'Herculais
. avait été nommé Aiïde-naturaliste de la chaire d'Entomologie, et les inesti-
mables richesses accumulées au Muséum lui devenaient aisément acces-
sibles. IL aurait pu se livrer à des recherches systématiques, et de fait
il en ébaucha plusieurs; il aurait pu également continuer ses travaux d'ana-
_ tomie et d’embryologie; dans un sens comme dans l’autre, il eût certainement
dépassé tout espoir et en avait donné la preuve. Mais ce qui lui plaisait avant
tout, ce qui occupait ses loisirs, c'était l'observation des Insectes à l’état de
nature , l'étude de leurs mœurs et des relations qu’ils présentent entre eux
ou avec les végétaux ; il aimait les recherches à ciel ouvert et les expériences
sur l’Insecte vivant faites au laboratoire ou chez lui, dans son cabinet de
travail. Sous ce double point de vue, il n’aura pas été sans ressembler à
Fabre, l'illustre entomologiste de Sérignan , et la plus grande partie de son
œuvre se trouve en fait consacrée à la biologie des Insectes. Dans ce
domaine, où l’attiraient surtout les parasites et les destructeurs de cultures,
il a montré plus que partout ailleurs les qualités essentielles du naturaliste :
une acuilé de jugement et une finesse de pénétration qui donnent aux plus
modestes de ses travaux une autorité singulière. La plupart sont brefs,
concis, bourrés de faits el accompagnés .de suggeslifs aperçus qui les font
tenir en haute estime par les entomolopistes. L'un d'eux, toutefois, se
distingue par ses dimensions monumentales et par les matériaux riches et
précieux qui s’y trouvent réunis, je veux parler de son mémoire sur les
Acridiens migrateurs, vulgairement appelés Sauterelles. Künckel avait été
plusieurs fois ehargé de mission en Algérie pour suivre ces redoutables
Insectes dans leur déplacement, pour en étudier les mœurs et dissiper
les mystères de leur évolution. Son mémoire apparaît comme une mine
inépuisable où les faits, les observations scientifiques, les documents ofli-
…— ciels se coudoient en une profusion surprenante; il est illustré de planches
merveilleuses, aujourd'hui partout reproduites, et on le considère à bon
droit comme un des monuments de l'entomologie appliquée ; pour être
parfaite, il ne manque à celte œuvre puissante qu'un résumé précis. et
substantiel. Elle valut à Künckel d'Herculais une réputation universelle, et
lorsque les Argentins voulurent s'opposer au fléau des terribles Orthoptères,
‘c'est à lui qu'ils firent appel. Sa mission dans la République Argentine a
été fructueuse : elle nous a valu non seulement des recherches intéres-
santes sur les Acridiens de l Amérique du Sud, mais aussi des observations
_ curieuses sur divers Insectes de ces contrées, sur ceux entre autres qui se
_ laissent capturer par les fleurs où ils bütinent. Là, comme en France, il
: donnait libre cours à ses goûts de biologiste observateur.
_ C'est également ce qu'il a fait dans un ouvrage de vulgarisation où,
16 —
sous un voile qui le dissimule par trop, il a répandu à longs traits sa vaste
érudition et sa science. En écrivant les deux volumes consacrés aux Insectes
dans la Vie des animaux de Brehm, il n’a pas été, comme on pourrait le
croire, un simple traducteur ; il a fait une œuvre presque partout originale
qui porte la marque de sa personnalité. Cette œuvre est, à mon sens, un
des plus beaux fleurons de sa couronne scientifique ; elle a suscité et susci-
tera longtemps des vocations et, plus que tout autre, donne le sentiment
exact de la variété merveilleuse des formes et des mœurs chez les Insectes.
On ne saurait trop la recommander à ceux qui veulent connaître cette
branche de la science.
Ainsi s’est écoulée, dans les recherches et l'observation, la carrière de
Künckel d'Herculais. Jusqu'à ces derniers mois, l’inlassable entomologiste
a conservé la passion et l’ardeur juvénile qu'il apportait à ses travaux ;
et au laboratoire, où l’appelaient ses fonctions d’Aide-naturalise (on dit
aujourd’hui Assistant), il aimait à nous entretenir des trouvailles qu'il avait
faites, des nouveaux terrains qu'il voulait explorer. Mais nous sommes à
une époque où la funèbre moissonneuse, non contente des champs de
bataille, balance partout sa terrible faux. Elle est venue frapper Künckel
en plein travail, à l'heure où il songeait plus que jamais à la recherche et
où il réunissait, pour un mémoire, ses longues et nombreuses observations
sur la capture des Insectes par les fleurs. Après M. Bureau qui vient de dis-
paraître, après tant de savants qu'il avait fréquentés au Muséum et dont :l
connaissait si bien l’histoire, le voici qui disparaît à son tour. C’est un
grand vide pour ceux qui chérissent la science entomologique, mais c'en
est un bien plus grand encore pour ceux qui l'ont connu, qui appréciaient
l'aménité de ses manières, pour sa famille surtout qui pensait à bon droit
pouvoir le conserver longtemps encore, — et à laquelle, hélas ! sur cette
tombe entr’ouverte, je viens tristement aujourd'hui présenter mes con-
doléances et celles de tous ceux qui ont on nu et aimé Künckel d’Herculais
au Laboratoire d'Entomologie du Muséum.
DON D'OUVRAGES.
M. A. Menecaux, Assistant au Muséum, offre pour la Biblio-
thèque du Muséum un opuscule intitulé : L’Ami des Oiseaux, Pet
Manuel de protection.
M. le Professeur A. Mizor a bien voulu, comme 1l le fait depuis
plusieurs années, exécuter, avec son talent habituel, la figure
placée sur le titre du Bulletin du Muséum de 1919 : ce dessin, gra-
cieusement offert par son auteur, représente un Saurien de la famille
des louanide, le Metopoceros cornutus Daudin , espèce très rare d'Haïti.
et
4 COMMUNICATIONS.
À À PROPOS DE QUELQUES CARACTÈRES ANATOMIQUES
DE LA QUEUE DES PANGOLINS ET DE LEUR UTILISATION EN TAXINOMIE,
1
+
par M. R. AnrTxonr.
La revision du genre Maxis (sensu lato) que j'ai été amené à faire en
entreprenant, en ce qui concerne les animaux de ce groupe, le Catalogue
raisonné et descriptif des collections ostéologiques du Service d’Anatomie
- comparée, m'a fourni l'occasion d'apprécier la valeur taxinomique d'un
. certain nombre de caractères sur lesquels, depuis les travaux de Jentink ©
et de M. Weber ©, on s'accorde à baser la systématique des Pangolins.
Voici le résumé des remarques que m'a suggéré, à propos des caractères
de la queue, l'examen de nos pièces de Collections :
1° La rangée médiane des écailles dorsales de la queue se poursuit sans
interruption jusqu’à l'extrémité de cette dernière chez les formes asiatiques du
genre Manis, alors qu’au contraire chez ses formes africaines elle s’interrompt
a quelque distance de l'extrémité. (Jentink ; caractère adopté par M. Weber,
1904.) Notons qu'en 1869 et en 18793, Gray émettait l'opinion erronée
que le Manis Temminckii Smuts seul présentait une interruption de la
rangée médiane des écailles dorsales de la queue.
:
5
F
L
3
à
En ce qui concerne les formes africaines, je n’ai point constaté d’excep-
À 7 se fapoorte à l'espèce ne. yla L., te une remarquable
… interrnption de la rangée médiane des écailles dorsales de la queue située
"4 à 4 centimètres environ en avant de l'extrémité de cette dernière. Les ran-
Ed
…. () Jenrinx, Revision of the Manidae in the Leyden Museum. Notes Leyd. Mus.,
. IV, 1882, p. 193-209.
Max Wasrr, Beitrag zur Anatomie und Entwicklung des genus Manis.
ù Webers Zool. Ergebn. einer Reise in niedere Ost Indien, IL. ue 1894,
P- 1-116.
| Jon, Die Saügetière. \éna, 1904, p. 420-430.
Æ
Muséum. — xxv.
1
A OUR
gées des écailles dorsales de la queue sont, ici comme partout où ül y a
interruption, au nombre de 5 en avant de l'interruption et de 4 seule-
ment en arrière. Tout se passe comme si la rangée médiane des écailles
dorsales obliquait subitement à droite. Cette disposition est très compa-
rable à celle que j'ai constatée sur un exemplaire de Manis Temminchit
Smuts (espèce africaine, Anat. comp., 1906-103), avec cette diflérence
toutefois que, chez cet individu, l'interruption est proportionnellement
s
Fig. 1. — Extrémité de la queue chez le Manis per tadactyla L. 1901-308.
A gauche : face dorsale, montrant l'interruption de l1 rangée médiane des écailles
et son apparence de déviation à droite.
À droite : face ventrale, montrant l'absence de callosité terminale.
3/4 de grandeur naturelle,
moins rapprochée de la terminaison de la queue et que la déviation de la
rangée médiane des écailles est à gauche; sur un individu de l'espèce afri-
caine Mans pigantea Wig. (Anat. comp., 1916-79), j'ai constaté au con-
traire que la déviation de la rangée médiane des écailles était à droite.
Sur un exemplaire de Manis tetradactyla L. (autre espèce africaine, Anat.
comp. , 1901-462), la disposition des écailles ne donne pas, au niveau de
l'interruption, l'impression d’une déviation latérale de la rangée médiane :
celle-ci est brusquement supprimée, et l'axe de symétrie qui, en avant
de l'interruption, coïncide avec son milieu, passe, en arrière de l’interrup-
tion, entre les deux rangées moyennes latérales , la rangée médiane n’exis-
sie, QUE
- tant plus), La figure 1 (à gauche )/représente la disposition des écailles
dorsales de la queue chez l’exemplaire 1901-308 de Manis pentadactyla L.
Comparer avec la figure 2 (à gauche) où est représentée cette même dispo-
sition chez un Mans javanica Desm. (Anat. comp., 1905-323) qui se
conforme, à cet égard, à la règle posée par Jentink en ce qui concerne les
espèces asiatiques.
Un autre exemplaire de Manis pentadactyla L. (Anat. comp. 1884-1117;
]
;
à Fig. 2. — Extrémité de 1a queue chez le Mans javanica Desm. 1905-3238.
- À gauche : face dorsale, montrant la continuité de la rangée médiane des écailles.
À droite : face ventrale, montrant la présence d’une callosité terminale.
3/4 de grandeur naturelle,
— jeune), sur lequel nous n’avons aucun renseignement, mais dont la déter-
mination ne saurait être douteuse, s’y conforme également.
Il résulte de ces observations que la rangée médiane des écailles dorsales
… de la queue peut parfois être interrompue chez le Manis pentadactyla L.,
…. espèce asiatique, comme elle l’est constamment chez les espèces africaines.
— Hparaît utile de connaître cette possibilité pour ne pas se laisser égarer
4 - dans la détermination des espèces du genre Manis par une trop grande
% confiance accordée à un caractère donné comme constant,
| | Oiseaux) et que le Professeur Trouessart a bien voulu me à communiquer
3 4
Éoe URr
2° Toutes les espèces de Pangolns à l'exception du Manis gigantea Illiy.
et du Manis Temminckii Smuts ont, ventralement, à l’extrémité de la queue,
une surface dépourvue d’éculles. (Jentink.)
J'ai constaté que les exemplaires 1901-308 et 1884-1117 de Mans
pentadactyla L. déja mentionnés présentaient aussi l’un et l’autre une
absence de callosité à l'extrémité de la queue, les écailles la garnissant ven-
tralement jusqu’au bout (voir fig. 1 à droite et comparer avec la figure 2
à droite où est représentée l'extrémité de la queue, face ventrale, d’un
Manis javanica Desm. 1905-3235 présentant la callosité en question). Le
caractère absence de callosité me parait être en rapport avec l'adaptation à
la vie terrestre [| Manis gigantea Mig, Manis Temmincki Smuts (formes :
africaines), Manis pentadactyla L. (forme asiatique) sont, comme l'indique
au surplus la brièveté des griffes de leurs extrémités postérieures, des
formes nettement adaptées à la vie lerrestre]. La présence d’une callosité,
au contraire, à la face ventrale de la queue est toujours et partout nette-
ment en rapport avec l’arboricolisme, mode de vie auquel sont plus ou
moins adaptées toutes les espèces de Pangolins autres que celles qui
viennent d'être citées.
3° Contrairement à toutes les autres espèces de Pangolins, le Manis longi-
caudata Briss. (tetradactyla L.) et le Manis javanica Desm. ne présentent pas
de traces d’hémapophyses aux vertèbres de la queue (Jentink).
J'ai cependant constaté la présence d’hémapophyses chez ces deux
espèces, comme chez toutes les autres espèces du genre Manis. Max Weber
avait déjà relevé cette erreur, puisqu'il donne (1904) la présence d’héma-
pophyses aux vertèbres de la queue comme un caractère général aux Pho-
lidota.
J'ai constaté, au surplus, que, chez un exemplaire très jeune de Manis
javanica Desm., les procédés ordinaires de la dissection ne décèlent pas la
présence d'hémapophyses aux vertèbres de la queue. Peut-être est-ce l’ori-
gine de l'erreur de Jentink ?
La
Enumération Des REPTILES ET DES BATRACIENS DE LA PÉNINSULE
Basxanique envoyés au Muséum par Le D" RIVET, DE 1917 4
1919, AVEC LA DESCRIPTION D'UNE VARIÉTÉ NOUVELLE,
\
par M. Pauz CHaBanaun,
CorrEsPoNDANT Du Muséum.
Les Reptiles et les Batraciens qui font l’objet de cette étude ont été en-
voyés au Muséum par les soins de M. le D° P. Rivet, Assistant au Muséum
et Médecin major de 1" classe à l’armée d'Orient. Cette intéressante collec-
tion comprend environ 141 individus”, dont 118 pour les Reptiles (ré-
partis en 15 genres et 19 espèces) et 23 pour les Batraciens (répartis en
6 genres et 7 espèces).
À part un très petit nombre d'exemplaires originaires de l’île de Milo,
toutes ces captures ont été faites dans la Grèce continentale, la plupart en
Macédoine, à une distance maximum de 60 à 80 kilomètres de Salonique.
Le nombre des stations signalées n’est pas inférieur à 28; j'en donne ici la
liste avec les indications géographiques ©.
7 Camp de Bralo, en Doride, au croisement des routes d’Ithea et de
Thèbes. — Florina, en Macédoine, à 20 kilomètres Est du lac Mala
Prespa. — Galico, fleuve à l'Ouest et au N.0. de Salonique. — Gorgop
Tossilovo, villages détruits, de part et d'autre d’un petit affluent de droite
du Vardar, non loin du lac Amatova, 65 kilomètres de Salonique. — Grado-
… bor, à 12 kilomètres Nord de Salonique. — Harmanküy, 4 kilomètres N. O.
de Salonique. — Hortakôy, à 12 kilomètres Est de Salonique. — Ithea, en
4 Doride, au nord de la baie d’Amphissa (golfe de Corinthe). — Jenikôy, à à
106 kilomètres Nord de Verria’ (Macédoine). — Jokari Kopanova, à 14 kilo-
mètres N.N.O. de Verria. — Karasinansi, sur le Vardar, à 70 kilomètres
Nord de Salonique. — Karasouli, près Karasinansi. — Kopanova, à 8 ki-
lomètres N.E. de Verria. — Koritza, près Salonique. — Mikra (École
‘à d'Agriculture), en Chalcidique, à 15 kilomètres Sud de Salonique. — Mi-
0) Un certain nombre d'exemplaires sont arrivés en trop mauvais état pour
— qu'il pût être possible de les étudier et d'en tenir compte.
@) Les distances en kilomètres sont indiquées approximativement et à vol
n. d oiseau.
RDS
rova, à 4o kilomètres Nord de Salonique. — Mont du Prophète-Élie, à
10 kilomètres Est de Salonique. — Slivica, près du lac Mala Prespa (?). —
Smol, à 15 kilomètres Nord de Karasouli. — Strkovo, à l'Est et près du
tac Mala Prespa. — Vasilica, en Chalcidique. — Verria, en Macédoine. —
Vertekop , à 8 kilomètres Est de Vodena (Macédoine). — Vladovo, près
Vodena. — Vodena, près du lac Ostrovo, à 30 kilomètres N.N.0. de
Verria. — Zeïtenlik (Camp de), près Salonique. — Zelova, à 12 kilo-
mètres Est du lac Mala Prespa et à 19 kilomètres S, E. de Florina.
Dans l’énumération qui suit, le nom du chasseur est mentionné entre
trochets | | immédiatement après l'indication du lieu de capture, toutes
les fois que ce renseignement m'a été procuré. Dans le cas contraire, on
doit admettre que la plupart de ces captures ont été faites par le D' Rivet
lui-même.
REPTILES.
Gyunonacryzus Korscnyt (Steind.) concoror Bedr. = Milo, 1 &', 1 Q.
AGama SrELLIO L. — Camp de Zeitenlik et signal de Gradobor, 3 ex.;
Vasilica (monastère de Sainte-Anasthasie), 1 ex.; région du mont du Pro-
phète-Elie, 1 ex. [D' Berton |.
Optusaurus apus Pallas. — Smoll, 2 ex. [ D' Melnotte]; Vérria, 1 ex.;
Hortakôy, 1 ex. [M. Perrier, officier d'administration |.
Ançuis rraGizis L. — Vodena, 2 ex.
LacertA viripis masoR Blogr. — Florina, 1 &, 1 jeune [ D’ Marcade |; k
camp de Zeitenlik , 1 S, 1 9; Verria, 1 G', 2 ®, 1 jeune; région du mont
… du Prophète-Elie, 1 S [D° Berton]; Koritza, 1 © [D° Heuyer |; Hortaküy,
1 G [M. Perrier |.
L'individu S capturé à Florina par le D° Marcade présente l'anomalie
suivante : deux plaques supplémentaires impaires, placées l’une derrière
l'autre entre les fronto-pariétales. La première de ces deux plaques supplé-
mentaires est en forme de triangle dont la base est en contact avec la fron-
tale, mais laisse de chaque côté les fronto-pariétales également en contact
avec la frontale: la deuxième, de forme oblongue, est en contact antérieu-
rement avec la première plaque supplémentaire et postérieurement avec
l'interpariétale dont la dimension et la forme sont normales. Massétérique
normalement développée à droite, indistincte à pauche. Tympanique in-
distincte des deux côtés.
Lacerra TauricA Pallas. — Salonique, 1 © [D' Rivet]; camp de Zei-
tenlik, 1 S, 4 © [brigadier Besson] et 1 © [D' Blan |; projecteur d'Har-
mankôy, 1 S'; Florina, 2 G'; Kopanova, 1 © ; Koritza, 1 ©.
RE UMQE, À. LS
… Lacerra muraris Laur. forma typica®), — Camp de Zeitenlik, 1 ©;
Florina, a &', 2 ®; Koritza, 3 S', 1 ©; Mirova, 3
…_ Lacerta muralis Riveti, var. nova. — Tête convexe, sa hauteur
% égale à la distance du bord antérieur de l'œil au bord antérieur du tympan ;
… museau court et obtus, un peu plus long que la distance du bord posté-
rieur de l'œil au bord antérieur du tympan. Cou plus étroit que la tête.
Corps modérément déprimé. Membres postérieurs (repliés le long du
— corps) atteignant l'épaule; pieds plus longs que la tête.
Rostrale séparée de la narine. Nasales formant suture entre la rostrale
et la naso-rostrale; celle-ci rhomboïdale, une fois et demie plus large que
longue. Loréale antérieure presque deux fois aussi haute que large. Fron-
tale comme chez les exemplaires typiques. 11 granules à gauche, entre
les supra-oculaires et les supra-ciliaires; 13 à droite. Environ 53 écailles
“en travers du milieu du corps. Écailles de la face supérieure des cuisses
… plus petites que les dorsales. Gelles-ci presque lisses, faiblement carénées
en arrière. Mentonnières des deux premières paires très courtes. Environ
— 25 écailles à compter de la suture des mentonnières de la 3° paire aux
— plaques du collier. Collier non denticulé, composé de 9 plaques. Ventrales
sur Ô rangs longitudinaux et 29 rangs transversaux (le dernier très peu
développé). Préanale large, entourée de plaques petites. 22 pores fémoraux
à gauche; 19 à droite.
Dessus d’un gris verdâtre avec des marbrures noires formant presque
— des bandes transversales sur la région dorso-latérale, mais laissant distin-
4 guer assez nettement la bande vertébrale claire, ainsi que les dorso-
… latérales. Pas de taches bleues sur les flancs. Dessous uniformément blanc.
millimètres.
nn de ds a no 0 13 0
1, SOIN PO TIR ET TT EEE TE 10,0
0... 7,5
Distance du museau à l’anus.................. RER 55,5
Longueur de la queue (incomplète). .................... 86,5
| Strkovo, 1 S [D" Visbecq |.
- Type, Collection du Muséum.
Ph - (Q) Malgré tous mes eflorts, je n'arrive pas à distinguer les rangs de granules
_ qui, selon Schreiber (Herpetologia europaea, 2° édition, 1912, p. 379 et 380),
k | ri la io (Es palpebralis») des À Sr sh dans les espèces
c
het r Les
Cet unique exemplaire est remarquable par la brièveté de son museau
qui rappelle d’une façon saisissante la variété décrite par M. Boulenger
sous le nom de L. muralis breviceps), à laquelle je l'avais rapporté tout
d’abord. Mais cette identification ne me paraît pas possible, car, dans la
var. breuiceps Blgr le cou est au moins aussi gros que la tête, le nombre
des granules de la région supra-oculaire très réduit, le collier un peu
denticulé et le corps sensiblement déprimé, caractères qui, joints à celui
peut-être moins important de la largeur de la frontale, rapprochent cette
forme de L. vivipara Jacq. Le type de la nouvelle variété Rive est, au con-
traire, en tous points semblable, tant par sa forme et par sa pholidose que
par sa coloration, aux exemplaires typiques originaires de la Grèce conti-
nentale et dont aucun ne présente non plus de taches bleues. sur les
flancs. La seule différence porte sur la conformation toute particulière de
son museau et, par conséquent, sur la réduction en longueur de quelques-
unes des plaques de celui-ci (naso-rostrale, loréale antérieure, menton-"
nières de la 1"° et de la 2° paire).
S'agit-il ici d’une simple aberration individuelle ou d’une véritable race,
très localisée? Je me fais, en tout cas, un plaisir de dédier au D" Rivet le
nom de cette forme curieuse.
Lacerra murazis Erxarpr Bedr. — Milo, 1 G, 2 ©.
Eryx sacuzus L. — 1 ex. sans localité; signal de Gradobor, 1 ex.
Tropiponorus NaTRix L. forma typica. — Mikra (Ecole d'Agriculture),
1 ex.; marais de Vladovo, 1 ex.; Verria, 1 jeune.
TropipoNoTus NATRIX PERSA Pallas. — Marais de Vladovo, 1 ex.; Smol,
1 ex. [D' Melnotte|; camp de Bralo, 2 ex. [Dupont]; Marova, 2 jeunes:
région du mont du Prophète-Élie, 1ex.; camp de Zeitenlik, 1 ex.; Mikra,
1 jeune; Îthea, 1 jeune; Hortakôüy, 1 jeune [ M. Perrier |.
Tropiponorus TessezLarTus Laur. — Gorgop Tossilovo, 1 ex.; Jokari
Kopanova, 1 jeune.
d'une particularité individuelle, et l'introduction dans un tableau de détermi-
nation d’un caractère aussi parfaitement illusoire, et dont aucun des nombreux
dessins qu'illustrent l'ouvrage ne porte même un semblant d'indication, sans
parler de la critique que j'ai déjà formulée à l'endroit du même travail dans le
Bulletin du Muséum (1915, p.222), m’amène à conclure que ce tableau de dé-
termination est pratiquement inutilisable pour quiconque n’est pas déjà familia-
risé avec la connaissance des Lacerta européens.
() Annuario del Museo zoolopico della R. Universita di Napoli, 1, 1905, n° 29,
et Transactions of the Zoological Society of London, XVII, 4, octobre 19vt
p. 378, pl. 25, fig. 16, 17 et 18.
PNR) 1
Zamems cemonensis caspius Îwan. — Grèce (sans localité), 1 ex.;
Smol, 2 ex | D' Melnotte|; rivière Ana Déré (plateau de Verria). 1 ex. ;
Marova, 1 jeune.
Ce dernier individu présente la préoculaire gauche, ainsi que la droite,
largement en contact avec la frontale; 4 labiales inférieures en contact
avec les mentonnières de la 1° paire; ventrales 22; sous-caudales dou-
. bles, 91. Longueur totale : 390 millimètres, dont go millimètres pour la
| queue.
Zamenis Dauzr Fitz ®. — Rivière Ana Déré (plateau de Verria), 1 ex.
Cozuser Loxcissimus Laur. forma typica. — Mikra, 1 ex.; Verria, 1 ex.
CoronELLA AuSTRIACA Laur. — Koritza, 1 ex.; Zelova, 1 ex.
CoëLopecTis MOnsPEssuLANA Herm. — Camp de Bralo , 1 ex.; Karasouli,
1 ex. [ D" Melnotte |.
T'ARBoPHIS FALLAX Fleischm. — Smol, 2 ex. [| D° Melnotte]; région du
mont du Prophète-Élie, 1 ex. | D' Berton |.
; VipERA AMMODYTES MERIDIONALIS Blgr. — (Gradobor, + $, 2 jeunes
…. [D' Melnotte]; Karasouli, 6 ex. | D' Melnotte|; Gorgop Tossilovo, 1 d';
—. Smol, 15 ex. [D' Melnotte]; région du mont du Prophète-Élie, 1 ex.
[D' Berton |; Slivica, 8 ex. [ D° Garin |.
CLemmys caspica Gm. — Camp de Zeitenlik, 2 jeunes; Salonique, 1 ex.
[Pharmacien Bellini |.
L'un des deux individus jeunes, originaires du camp de Zeiïtenlik, pré-
sente la 4° vertébrale réunie, de chaque côté, aux 4° costales; la plaque
impaire ainsi constituée, parfaitement symétri ique dans sa forme, vient en
… contact avec les marginales 9 et 10.
da Tesruno cragca L. — Camp de Zeitenlik, 1 jeune avec la 5° vertébrale
_ très petite.
Vs
{,À
Ft
A
Me G) Contrairement à ce qu'indique Schreiber (op. cit., p. 710 et 922), le
a nom spécifique de ce Zamenis est attribuable à Fitzinger (Neue Classification
. der Reptilien , 1896, p. 60, où le nom Tyria Dahli M. figure pour la première
— Lois, mais sans diagnose), et non à Savigny. Si la Description de l'Égypte porte
… bien 180g comme date de publication, en revanche la planche 4, où est repré-
…. sentée (fig. 4) l'espèce en question, fait partie du Supplément et porte la men-
—. bon : «Dessiné et gravé en 1813». ll suffit enfin de lire le texte (t. XXV,1829,
— p: 140) qui se rapporte à ladite planche pour se convaincre que jamais Savigny
—. na décrit ni même nommé cette espèce dans cet ouvrage.
. jee ns
BATRACIENS.
RanA ESCULENTA riIDiBUNDA Pall, — Dans un affluent du Galico, à l’ouest
de Jenikôy, 2 ©; environs de Salonique, 1 jeune.
Buro vozcaris Laur. — Hortakôy, 1 G' (longueur de l'extrémité du
museau à l'anus : 113 millimètres), 1 © (longueur de l'extrémité du mu-
seau à l'anus : 103 millimètres).
Hyza arsorea L. forma typica. — Florina, 3 G', 2 Q@.
Bowusinaror PAcHypus BREVIPES Blas. — Florina, 1 S!.
SALAMANDRA MACULOSA Laur. — Karasinansi, 1 ©.
Triron crisrarus Laur. forma typica. — Smol, 1 G', 1 & [D' Melnotte |;
Florina, 2 ex.; Zelova, 1 jeune.
Tous ces individus appartiennent indubitablement à la forme typique,
et non à la var. Karelin Strauch, qui habite cette partie de l’Europe: ils
sont en tous points semblables aux individus de la même espèce originaires
du centre de.la France. |
Triron meripionauis Bler. — Vertekop, 1 G'; Florina, 2 G, 3 Q.
+
* *
Cette collection comprend encore un certain nombre d'œufs appartenant
vraisemblablement aux espèces suivantes : Lacerta viridis major Bler, Tro-
pidonotus natrix L. (ou tessellatus Laur.), Clemmys caspica Gm.
IAE, 0
4
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DÉS RE
LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DE LA COLLECTION
ou Muséum Narionaz D'Hisroire Narurezze De Paris
PAR M. Fo. Le Cerr,
Cossidæ.
; te
Eremocossus senegalensis nov. sp.
… — Aïles supérieures blanc ocracé, parsemées principalement sur
- les nervures d’écailles noirâtres et traversées de la base au-dessus de
| angle apical par une large bande diffuse gris-jaunätre passant sous la
. cellule: une seconde bande plus grise borde l'aile, du milieu du bord in-
… terne à l'apex ; côte tachetée de traits jaunâtres mélés de noirâtre.
Ailes inférieures blanc sale avec les nervures et une fine ligne marginale
gris pâle.
…. En dessous les deux paires sont à fond blanc ocracé, avec les nervures
' jus foncées et les dessins Je dessus faiblement est en grisâtre,
k dans a partie distale aux Rives de taches noirâtres à l'extrémité
à des nervures.
…— Tête et thorax gris ocracé pâle, variés confusément de plus foncé et
ù mêlés de poils noirâtres peu nombreux ; abdomen uniformément gris
4 ocracé pâle ; pattes concolores avec les tarses annelés de noirâtre à la base
© des articles ; antennes à tige blanc grisätre et pectination très courte,
brune.
. Envergure : 34 millimètres.
L … Type: 1 S, Sénégal, Dakar, ex J. Waterlot (1908), Coll. Muséum de
F à que senegalensis un seulement une fotme Frs diffé-
“renciée, de l'espèce décrite originairement par Staudinger de Palestine et
dont l'aire de dispersion actuellement connue s'étend à travers l'Égypte
es ’aux limites sahariennes de la Barbarie, où elle se montre sous la var,
D
CAGE
suavis Sler. caractérisée par ses dessins à peine indiqués sur un fond très
pâle.
Azygophleps hova nov. sp.
d' — Aïles supérieures blanches avec des stries brun ocracé clair,
espacées sur l'aire comprise entre la base, la cellule, le bord interne et le
milieu de l'aile, plus nombreuses, plus fines et réticulées sur la moitié
distale ; une strie plus forte et continue montant du milieu du bord interne
à la côte sépare ces deux régions. Près de la base, entre 1° et la cellule,
deux traits confluents forment une tache irrégulière ; d’autres plus fins et
obliques, inégalement écartés, marquent la côte dans toute sa longueur.
Ailes inférieures blanc sale, un peu ocracées à la base et lavées de même
de la cellule au bord externe ; toute cette partie couverte d’une réticulation
brun ocracé pâle, fine et serrée.
En dessous, les supérieures sont d’un brun argileux clair, blanchâtres
sous la cellule et au bord interne; les inférieures, du même ton mais plus
pèle et passant au blanchätre vers la base et au bord abdominal ; aux deux
paires les nervures se détachent en plus foncé et les franges sont blanches,
coupées de brunâtre à l'extrémité des nervures.
Tête et corps blanc très faiblement teinté d’ocracé sur le vertex et l'ab-
domen ; palpes et poils en arrière des yeux brun ocracé ; antennes à tige
blanche et pectination brun clair. Pattes blanches, à tarses noirâtres fine-
ment annelés de blanc ; les antérieures avec les hanches et la face interne
des fémurs et des tibias brun ocracé pâle.
Envergure : 60 millimètres.
Type : 1 c', Madagascar, Forêt de Périnet, ex H. Ungemach (1915),
Coll. Muséum de Paris.
Azygophleps Psyche nov. sp.
_d ® — Ailes supérieures noir fuligineux uniforme ; ailes inférieures
gris brunâtre, plus claires sur le champ anal. Dessous des deux paires un
peu moins foncé avec le rétinacle aux supérieures et la côte aux inférieures
gris roussâtre. Franges gris brunâlre ou roussätre.
Tête noirâtre ; collier gris roussâtre ainsi que le thorax qui passe au
noirâtre postérieuremeut ; ptérygodes gris roussâtre plus clair; abdomen
de la couleur des ailes inférieures. En dessous, le thorax et les pattes sont
noir fuligineux et le ventre grisâtre.
La femelle ne diffère du mâle que par l'abdomen qui est aussi foncé que
les ailes supérieures. Dans les deux sexes , les antennes sont noires.
Envergure : S, 25-31 millimètres ; ©, 39-34 millimètres.
Types : 4 G' 2 ®, Dahomey, Plateau de Zaganado, IIEV (Saison
des pluies et des tornades) ex P. Ducorps (1910); 5 S S', Haut Sénégal
"4°
UT: | DM
et Niger, région de Kouroussa, ex Pobéguin (1901), Coll. Muséum de
Paris.
Arbelidæ.
Salagena nigropuncta nov. Sp.
Q — Ailes supérieures gris roussàtre clair, un peu saumoné entre la
cellule et le bord interne, avec un gros point noir ovalaire sur les discocel-
lulaires et quatre lignes noirâtres festonnées entre la nervure 1° et la cel-
lule que les deux plus rapprochées de la base traversent en montant jusqu’à
la côte; le reste de l’aile est parsemé entre les nervures de gros points gri-
satres peu apparents et indistinctement limités de noir ; ils sont assez
régulièrement disposés en degrés sur quatre lignes dont la dernière touche
le bord externe sur lequel ses points se transforment en arcs internervu-
. r'aux.
Aïles inférieures de même ton que les supérieures, un peu plus claires
dans la cellule et au bord abdominal, avec six lignes estompées de points
gris plus diffus qu'aux supérieures et une ligne marginale continue gris
brunâtre, allant de l'angle anal à l'apex.
Dessous des deux paires gris blanchâtre, traversé par des lignes prisâtres
peu distinctes correspondant à celles du dessus, et la côte des inférieures
marquée de huit à dix traits foncés assez nets. Franges grisâtres, coupées
de plus foncé à l'extrémité des nervures.
Tête gris blanchâtre, mêlée de rares écailles brunâtres ; antennes à pec-
ünation très brève, jaune foncé, et tige blanche; thorax gris roussâtre clair
parsemé d'écailles brun noirâtre et portant une touffe de poils bruu noi-
râtre sur le métathorax. Abdomen gris roussâtre avec des poils brunâtres
sur le dos et les pleurae et la touffe anale brun noirâtre. Dessous du corps
gris roussâtre clair, un peu plus foncé au thorax ; pattes concolores à pilo-
sité brunâtre et à tarses bruns annelés de blanchâtre.
Envergure : 35 millimètres.
Type : 1 ©, Haut Sénégal et Niger, ex F. Giraud (1914), Coll.
Muséum de Paris.
! — 30 —
Voyr4ce Du coMTE Jacques DE Rox4n-CH4BoT DANS L' AFRIQUE ÉQuATo-
RIALE PORTUGAISE. — DESCRIPTION DE NOUVELLES ESPÈCES DE Lépi-
DoPTÈRES (Cossinæ, ÂRBELIDZÆ),
par M. Fp. Le Cerr.
[3° NOTE (|
Azygophleps atriplaga nov. sp.
® — Aïles supérieures gris ardoisé un peu éclairci sur le disque et
lavé de roussätre pâle dans l'extrémité de la cellule; elles sont traversées
par une réticulation noire, espacée et irrégulière entre laquelle se trouvent
des taches grisätres, grossièrement disposées en deux lignes obliques trans-
versales : une médiane formée de trois taches étendues de 1° à 5. l’autre
subterminale allant de l’angle interne à la nervure 6. Une large macule
noire, coupée carrément vers l'extérieur, couvre la base jusqu’au üers de
la côte et descend jusqu'à la nervure radiale en formant une large pointe
sur la nervure 1°; une seconde tache noire rectangulaire marque la côte
au-dessus de l'extrémité de la cellule.
Aïles inférieures un peu plus grises que les supérieures, éclaircies sur le
champ anal, avec une réticulation moins marquée mais plus serrée et plus
régulière, arrêtée sur la nervure 1°.
En dessous, les supérieures sont un peu plus obscures, largement tein-
tées de roussâtre ; la réticulation du dessous paraît par transparence ainsi
que les taches foncées, sauf la macule basilaire qui manque complètement ;
la tache costale supra-cellulaire est assez nette, précédée de deux et suivie
de trois points noirs espacés. Les inférieures ont la réticulation plus nette,
surtout à la côte sous laquelle une ombre grisâtre court le long du bord
supérieur de la cellule. Franges des deux paires gris clair, coupées de noi-
râtre à l'extrémité des nervures.
Tête et corps gris ardoisé, mêlés d’écailles et de poils noir brunûtre,
avec une large bande de cette couleur en arrière du collier, sur le thorax
et la base des ptérygodes; dessous un peu plus clair. Palpes noir brunâtre;
0) Cf. Bulletin du Muséum, p. 343 (1914); ibid. , p. 498 (1918).
RE PET An, : « \
À Lie TRRNTCER ‘
AQU TT AU
antennes à tige gris ardoisé clair et pectination brun noirâtre; pattes
concolores, à tarses noir brunâtre.
Envergure : 66 millimètres.
À
Type : 1 ©, Rivière Kuando, frontière Sud-Est Angola-Rhodesia, 11 no-
… rembre 1915, ex. C* J, de Rohan-Chabot, Coll. Muséum de Paris.
Salagena mirabilis nov, sp.
® — Ailes supérieures à fond blane grisâtre luisant un peu plus foncé
vers la base de la côte et au bord.interne, teintées de jaune roussâtre terne
sous la cellule un peu au delà de la base et au bord externe. Elles portent
- des séries de points inégaux placés entre les nervures et disposés en huit
…. rangées transversales, groupées en deux séries de quatre convergentes
…. vers le bord interne et s’écartant dans la région médiane de l’aile.
| Les quatre premières s’étendent verticalement du bord interne à la ner-
— vure cubitale ; les autres montent obliquement vers la côte en s’atténuant
graduellement. Chacun des points qui les compose est constitué par des
écailles dressées jaune d’ocre, mélées en proportion variable d’écailles plus
larges en forme d’éventail et à sommet courbé, bleu d'acier brillant qui
prédominent sur les points compris entre le bord interne, la nervure cubi-
tale et la nervure 2. Un très gros point, formé uniquement de ces écailles,
marque le sommet de la cellule, à l'intérieur de laquelle se trouvent
quelques petites taches jaunâtres diffuses, et la côte est aussi tachetée de
— huit à neuf points pris jaunâtre , faiblement mélangés de bleu d'acier.
…. Dessous blanc sale, lavé de gris roussâtre, laissant transparaître légère-
ment les lignes de points du dessus, et avec les nervures teintées de jau-
nâtre pâle. Franges à moitié proximale jaune ocracé terne, grisâtres exté-
rieurement, et coupées de noirâtre à l'extrémité des nervures en dessus,
plus pâles en dessous.
Ailes inférieures gris fuligineux roussâtre, éclaircies au bord abdominal
… et bordées d’une fine ligne marginale blanc grisâtre. Dessous comme aux
- supérieures. Franges gris ocracé sombre avec la base et le sommet plus
DL clairs.
. Tête entièrement blanche ; antennes à houppe basale et tige blanches,
| pectination jaune roussôtre ; collier hérissé, jaune fauve mêlé de bleu
d'acier ; thorax jaune ocracé pâle mêlé également de bleu d’acier antérieu-
…… rement; ptérygodes concolores avec deux taches rousses et bleu d’acier ;
# | quelques écailles de cette couleur forment en outre deux très petites taches
latérales au niveau de l'insertion des ailes inférieures. Métathorax gris
… ocracé pâle, muni d’une touffe médiane volumineuse et bilobée d'écailles
A bleu d'acier. Abdomen blanc sale lavé de grisâtre, portant une crête dor-
sale formée de touffes d'écailles dressées jaune d’ocre sur les cinq premiers
… Lergites, et dont la première est fortement mêlée d’écailles bleu d'acier ; bord
or ét: > MER CS UN v 1207
SE _ = .
du sixième tergite gris noirâtre. Touffe anale longue, bilobée, blanche à la
base, grise latéralement et surtout composée d’écailles bleu d’acier et jaune
fauve. En dessous, le corps est blanc, lavé de gris fuligineux sur les côtés du
thorax et le long des pleuræ.
Pattes blanches avec de longs poils gris en dessus, et une petite tache
bleu d'acier sur la face externe du premier article des tarses antérieurs et
médians.
Envergure : 46 millimètres.
Type : 1 ©, Rivière Kuando, frontière Sud-Est Angola-Rhodesia, 17 no-
vembre 1913, ex. GC“ J. de Rohan-Chabot, Coll. Muséum de Paris.
39
tre.
_ Annézines PoLYGhÈTES NOUVELLES DE L'AFRIQUE ORIENTALE,
par M. Pierre FauveL,
PROFESSEUR À L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D'ANGERS.
[2° NOTE.
Nephthys Tulearensis nov. sp.
LE .
LA
. Le corps est allongé, mince, tétragone. Le proslomium, arrondi en
- avant, terminé en arrière en écusson allongé avec deux yeux noirs, porte
ANCOUUNT
EBON0UQ
Fig. 1. — Nephthys Tulearensis nov. sp.
14 trompe x 40. — b, 6° séligère X 20. — c, 50° sétigère x 25. — d, bran-
S postérieures x 25. —e, soie aplatie x 140. — f, soies à plaquetles, face et
A x 325.
es antennes (fig, 1, a). La trompe est garnie de 22 rangées longi-
, de 3 à 5 papilles chaque. Les deux rangées supérieures conver-
f : Muséun. —— XXV, 3
*
‘1
2
ed, ne
gent derrière une longue papille impaire rejetée en avant. L’orifice de la
trompe porte 20 grosses papilles labiales bifides. Les rames des parapodes
sont très écartées (fig. 1, b, c). La rame dorsale conique est soutenue par
un acicule renflé à l'extrémité. La lèvre antérieure est divisée en deux lobes
peu développés, la lèvre postérieure, entière, ovale, dépasse un peu l’an-
térieure. La rame ventrale est épalement conique, avec une lèvre antérieure
à deux lobes, dont le supérieur est petit, ovale, et l’inférieur à peine indi-
qué. La Îèvre postérieure est grande, ovale ou arrondie, un peu sinueuse
et assez variable de forme. Le cirre ventral est court. Les soies sont sem-
blables aux deux rames. Les antérieures sont peu nombréuses, courtes et
ornées de barres transversales (fig. 1, f). Les postérieures, beaucoup plus
longues, présentent une double courbure et sont aplaties et très finement
denticulées sur leur bord tranchant (fig. 1 e). Les branchies commencent
au 4° sétigère et persistent jusqu'à l'extrémité postérieure. Les premières
(fig. 1, db) sont longues, recourbées en faucille, avec un petit cirre à la
base. Les suivantes sont de plus en plus courtes et munies d’une large
expansion lamelleuse arrondie, sur leur bord externe. Les dernières sont
courtes et orbiculaires (fig. 1, c, d). Le corps se termine par un long cirre
impair.
La taille moyenne est de 50 à 60 millimètres, sur 3 millimètres de dia-
mètre.
Cette espèce a élé recueillie par M. Gray, à Madagascar, dans les récifs
de Tuléar et de Sarodrano.
Par ses larges branchies foliacées, celte espèce rappelle la Nephthys para-
doxa Maru et la N. Gravieri Aucexer, mais elle s'en distingue par ses
lamelles pédieuses plus développées, des soies différentes et des branchies
s'étendant jusqu’à l’extrémité postérieure. Elle se rapproche de la N. Hom-
bergii par sa trompe, ses parapodes et ses soies, mais elle en difière pro-
fondément par ses branchies foliacées.
Aricia Bioreti nov. sp.
Le prostomium est pelil, conique, aigu. La région antérieure se com-
pose de 34-38 sétigères (fig. 2, a), dont les parapodes comprennent :
1° un cirre dorsal, 2° un faisceau de soies capillaires crénelées, 3° une
rame ventrale formant une crête transversale saillante, dont le bord est
découpé en dents. Cette lèvre festonnée est précédée de plusieurs rangées
verticales de grosses soies aciculaires jaunes, mélangées de quelques fines
‘soies capillaires. Les grosses soies aciculaires sont arquées, lisses, à pointe
mousse entre deux valves terminales (fig. 2, e, f). Du 29° au 42° sétigère
environ, la face ventrale est ornée de rangées transversales de papilles
formant des demi-ceintures plus ou moins complètes (Gg. 2,b,d).La région
intermédiaire se compose de 7 à 12 segmenls sans soies aciculaires, mais à
ni eventrale découpée et à mamelon bifide à soies capillaires (fig. 2, d).
| région postérieure, très longue, est caractérisée par ses be
-9, ral comprenant : 1° un grand cirre dorsal cultrilorme, 2° un fais-
court, 4° un'mamelon ventral bilobé avec un acicule jaune et quelques
0 s capillaires très fines, 5° un court cirre ventral triangulaire. 1 n’y a
as de sois en fourche. Les branchies commencent au 5° sétigère. Le pygi-
HAS Fig. 2. — Aricia Bioreti nov. sp.
ne e 24° séligère x 20.— b, 37° séligère X 90. — c, séligère postérieur x 90.
mio sétigère X 20. — e, f, grosses soies aciculaires, de face et de profil x 3925.
taille peut dépasser 130 millimètres sur 3 millimètres de diamètre.
ba coloration dans l'alcool est d’un gris jaunâtre ou rosé.
Cette espèce provient de Madagascar, de Sarodrano, province de Tuléar.
sssemble étrangement à une Aricia qui m'a été rapportée de Noir-
® par M. l'abbé Brorer, à qui je la dédie (),
u la guerre, il m'a été impossible de me procurer l'important mémoire sur
lens publié par Ersie en 1914. Je nai donc pu contrôler si ce travail ren-
1 description d'espèces analogues à à celle-ci et à la suivante. -
DES BONES
Scoloplos Madagascariensis nov. sp.
Le corps est très long et grêle. Le prostomium est conique, pointu
(fig. 3, a). La région antérieure est formée de 26-27 segments (fig. 3,b),
comprenant: 1° un cirre dorsal lancéolé, 2° un faisceau de soies à pla-
quettes du type banal (fig. 3, g, h), 3° un tore ventral garni d’une à
Fig. 3. — Scoloplos Madagascariensis nov. sp.
a, face dorsale, grossie. — b, un parapode antérieur X 30. — c, un parapede moyen
X 30. — d, branchie bifurquée X 4o. — e, soie fourchue X 320. — /, soie acicu-
laire X 240. — g, h, détail des soies capillaires, face et profil, x 320.
deux rangées verticales de grosses soies aciculaires, brunes, sans limbe
n1 crénelures, accompagnées de quelques soies capillaires. Pas de franges
ventrales. Du 25° au 26°-27° sétigère, on remarque un petit mamelon
ventral conique. Les branchies, d’abord rudimentaires à partir du 21°-
29° sétigère, sont bien développées à partir du 25°-26°, et elles persistent
jusqu’à l'extrémité du corps. Exceptionnellement, j'ai observé une fois une
branchie bifurquée (fig. 3, d). La région postérieure est très longue. On
y observe : 1° une grande branchie redressée verticalement; 2° un cirre
dorsal plus court en lanière étroite dressée; 5° un faisceau soies capillaires
épineuses et quelques soies en fourche (fig. 3, e); 4° un mamelon ventral
SESÈQRE: (7 ÉONINEE
bilobé soutenu par un acicule jaune, arqué, et portant quelques fines soies
capillaires (fig. 3, c). H n'existe ni cirre intermédiaire, ni cirre ventral.
Le pygidium cylindrique, terminé par 3-4 lobes obtus, porte deux longs
urites filiformes.
La taille moyenne atteint 120 millimètres sur 3 millimètres.
De nombreux spécimens ont été recueillis par M. Gray, à Madagascar,
dans les récifs de Tuléar.
L'aspect macroscopique de cet Aricien rappelle Hofré Scoloplos armiger,
mais ses segments thoraciques sont plus nombreux et ses soies ventrales
très différentes. 11 diffère aussi nettement du Scoloplos Kerpuelensis et du
… Se. cylindrifer Enxees, de Nouvelle-Zélande. On ne peut davantage l’identi-
fier à l’Aricia cirrata Trgapwezr, de Porto-Rico , bien que les deux espèces
aient quelques caractères communs.
Gravierella NOY. GEN.
Dracwose. — Segments très nombreux. Tête en plaque limbée. Longues
fentes nucales. Aux trois premiers sétigères, des uncini différant peu des
… suivants. À partir du 8° sétigère, parapodes situés à la partie postérieure
; des segments. Tous les segments postérieurs munis d’une collerette à leur
bord postérieur. Cône anal au fond d’un entonnoir dépourvu de bourrelet
et à cirres nombreux subégaux. Pas d’anté-anaux achètes. Sétigères 4 à 7
… fortement glanduleux. Soies dorsales capillaires, uneini à barbules sous-
_ rostrales.
Gravierella multiannulata nov. sp.
£
Corps long et gréle à segments très nombreux, 60 à 70 et davantage
L (fig. 4, a). Prostomium conique aigu, avec groupes d’ocelles très petits.
— Tête en plaque à limbe faiblement échancré sur les côtés et au milieu du
—… bord postérieur, lisse ou parfois découpé en festons peu profonds (fig. 4, b).
Deux longues fentes nucales parallèles. Trompe globuleuse, sans papilles
…_ cornées. Segment buccal aussi long que le suivant. Aux trois premiers
4 sétigères thoraciques, des soies dorsales capillaires (fig. 4 ,g) et 3-4 uncini
. normaux (fig. 4, k, l, m). À tous les segments suivants, des soies capil-
… Jaires bilimbées e h,g) et quelques soies filiformes très finement pen-
nées, un tore ventral saillant avec une rangée transversale d’uncini à
L- h-5 dents au vertex et à barbules sous-rostrales (fig. 4 ,h, 1). Sétigères li
— à 7 épais, fortement glandulaires; au 8°, une bande brunâtre antérieure
suivie d’une large bande glandulaire (fig. 4, a). À partir de ce segment,
….15"-16° sétigère, les segments deviennent courts, en massue renflée posté-
rieurement , et, à partir du 25*-30°, leur bord postérieur se prolonge en
_ collerette mince, engainante, à lobe dorsal arrondi, à lobe ventral incisé
Re AT ae
et réflééhi (fig. 4, d,e,f). Pas d'anté-anaux achètes. Pygidium en enton-
noir, sans bourrelet à la base, garni d’une vingtaine de cirres, les 7-8
dorsaux plus courts que les 10-12 ventraux qui sont sensiblement égaux
entre eux et plus eflilés (fig. 4, c, d). Anus au sommet d’un cône arrondi
Fig. 4. — Gravierella multiannulata nov. sp.
a, région antérieure X 4. — b, tête x 10. — c, d, pygidium et anus, de face et de
profil, X 10. — e, segments campanulés. — f, région de croissance intercalaire X 10.
— g, Soie capillaire limbée X 120. — k, crochet d’un segment moyen X 3295. —
i, crochet d'un segment postérieur x 325. — k,{, m, les trois uncini d’un des trois
premiers sétigères x 32h.
saillant au fond de l’entonnoir. Des seements prokfères intercalés entre les
sepments normaux de l'abdomen (fig. 4, f).
Taille, 60 à 8o millimètres, sur 1 à 2 millimètres de diamètre.
Coloration: dans l’alcool, gris jaunâtre ou blanchâtre. sétigères 4 à 7
brunâtres, au 8° une bande jaunâtre suivie d’une bande brunâtre.
Après trailement par le vert diode, les sétigères 4 à 7 sont colorés uni-
formément en bleu violacé foncé; au 8°, la bande jaunâtre ne se colore pas,
tandis que la moitié postérieure brunâtre passe au bleu violacé, ainsi que
les tores uncinigères suivants. Le seoment buccal et le suivant sont finement
piquetés de bleu.
Cette singulière espèce esi représentée par de nombreux spécimens,
EX.
récoltés par M. Gray à Madagascar. Ils proviennent de Mahavatra et de
Sarodrano, province de Tuléar.
Cet étrange Maldanien ne pouvant rentrer dans aucun genre précédem-
ment décrit, j'en ai fait le type du genre Gravierella, que je dédie à M. le
… Professeur Ch. Gravier, qui m'a confié l'étude de ces intéressantes collec-
_rette postérieure.
L
4
tions et qui a décrit lui-même tant de Polychètes remarquables d'Afrique.
À première vue, la @: multiannulata ressemble à la Clymene monilis
Fauvez, qui possède aussi de nombreux segments abdominaux courts et
renflés. Mais la Cly. monilis a des épines simples , au lieu d’uncini , aux trois
premiers séligères et ses segments abdominaux ne possèdent pas de colle-
La présence de ces collerettes postérieures rapprocherait plutôt l'espèce
de Madagascar des Rhodine, maïs ce dernier genre en diffère complètement
par la forme de la tête et du pygidium, par ses soies et par sa collerette
antérieure.
Enfin la Gravierella multiannulata présente un cas de croissance inter-
calaire — constaté sur une douzaine d'individus — qui me paraît unique
chez les Annélides Sédentaires. Le pédicule d’un sétigère campanulé, assez
éloigné du pygidium, se segmente en anneaux, rudimentaires d’abord,
puis devenant peu à peu sétigères à mesure qu'ils s’accroissent et prennent
progressivement la forme normale, de telle sorte qu'une chaîne de segments
nouvellement formés s’intercale entre deux séligères de taille normale.
La zone de prolifération est à l'extrémité antérieure de la chaine et repousse
… en arrière les segments intercalaires nouvellement formés (fig. 4, f),
DER,
Les Mouzes er es Moprozes pe 14 Mer Roucr
(D'APRÈS LES MATERIAUX RECUEILLIS PAR M. 1e D" JoUSSEAUME),
par M. Ép. Lamy.
En même temps que, continuant la série de ses libéralités, M. le
D' Jousseaume donnait au Muséum les Moules et les Modioles recueillies
par lui dans la Mer Rouge, il a bien voulu me remettre les notes manu-
scriles dans lesquelles il avait consigné ses observations sur ces coquilles et
dont on trouvera ci-après de larges extraits.
Myricus (CaLoromya) pEerA Linné.
D’après Hanley (1855, Jpsa Linn. Conch., p. 28), le Mya perna (1758,
Linné, Syst. Nat., ed. X, p. 671) de la collection de Linné correspond bien
au Mytilus perna Schrôter (1786, Einleit. Conch., IT, p. 608, pl. VI,
fig. 4), des côtes de Barbarie.
D'autre part, Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIIT, p. 159) fait remar-
quer que beaucoup de conchyliologistes ont cru retrouver ce Mya perna L.
dans la coquille du détroit de Magellan qu'il a représentée fig. 738 (pl. 83)
sous le nom de Mytilus elongatus laevis magellanicus.
C’est, en particulier, ce qu'a fait Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI,
1% p., p. 122) qui, d'après Hanley (1849-56, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 248),
aurait déterminé au Muséum de Paris M. elongatus un spécimen appar-
lenant certainement au M. perna : Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2° éd.,
VIL, p. 4o) avait déjà admis l'identité du M. elongatus de Lamarck avec le
M. perna L.
Mais, élant donné que cette espèce linnéenne vit, d’après Schrôter et
Lamarck, sur les côtes de Barbarie, Hanley (1849-56, Loc. cit., p. 248)
considère que la coquille de Chemnitz, en raison de son habitat dans les
mers australes et aussi de la saillie de son côté antérieur, est différente de
celle de Lamarck : Clessin (1889, Mart. u. Chemn. Conch. Gab., 9° éd.,
Mytilidae, p. 52) a également maintenu le M. elongatus Ghemn. (non Lk.)
comme une espèce distincte Sud-Américaine ©.
Q) Je n’ai pu retrouver cet échantillon.
@) Reeve (1857, Conch. Icon., X, Mytilus, sp. 23) attribue Terre-Neuve pour
habitat à ce M. elongatus Chemn., qu’il croit synonyme de M. perna L. et qui
habite, en réalité, le Brésil.
mere.
119
4
AOL € 0 VER
Quant au M. elongatus Lk. (non Chemn.)—perna L., Deshayes pense
qu'il serait nécessaire de lui réunir le M. afer Gmelin (1790. Syst. Nat.,
- ed. XII, p. 3358), qui correspond au M. africanus Chemnitz (1785,
… Conch. Cab., VIT, p. 160, pl. 83, fig. 739-741) et qui avait déjà reçu le
nom de Mytilus pictus Born (1780, Test. Mus. Caes. Vind. Pe127; pl. VI,
fig. 6et7).
Hanley également a admis que le M. perna peut être la même espèce
que le M. afer, et E.-A. Smith (1891, Shells Aden, P. Z. S. L., p. 430),
ayant reconnu que le M. pictus Born (— afer Gm.) et le M. perna L. ont la
même distribution géographique, croit aussi que ces deux formes consti-
tuent une seule espèce.
D'autre part, sous le nom de W. achatinus, Lamarck (1819, Anim. s.
vert., NI, 1° p., p. 125) aurait, d’après Débe (1836, Anim. s. vert.,
2° “+. VII ,‘p. 45), réuni deux espèces dont l'une pourrait être une ee
Néo-Zélandaise, le M. latus Chemnitz [= M. canaliculus Martyn |, mais dont
l'autre (variété b), des côtes du Brésil, ne serait qu'une forte variété du
M. afer.
- Ce M. perna L. — elongatus Lk. (non Chemn.) — achatinus Lk. var. b —
africanus Chemn. — «fer Gmel. — pictus Born © se trouve dans la mer
Rouge, au cap de Bonne-Espérance, en Afrique Occidentale et au Brésil.
Dans ses notes manuscrites, M. le D' Jousseaume, qui fait remarquer
que «ce M. pictus est très variable de coloration et de taille», établit
Q /
| quatre variétés ! A
Var. caeruleo-viridis, immaculata,
Var. caeruleo-viridis, zonis flavis saepe picta,
Var. luted, immaculata ,
Var. lutea, zonis puncticulatis maculata.
Il a admis en outre, comme espèce distincte, un Mytilus-irisans (1888,
Moll. rec. Faurot Mer Rouge, Mém. Soc. zoo. France, L, p. 215) : mais
cette forme, dont j'ai pu examiner de nombreux spécimens dans sa collec-
tion, me paraît absolument inséparable du M. pictus ; voici d’ailleurs la
description modifiée qu'il en donne dans ses notes :
- «Lesta ovato-oblonga, ventricosa, solida, luteo-nigricans , ad umbones lineis
A migrescentibus irregulariter picta ; margo dorsahs curvatus, angulo obtusis-
msimo interruptus, ventralis subrectus, antice concavus ; umbones net. acute,
nr 0 D'après E. A. Smith (1891, P. Z. S. L., p. 430), trois coquilles apparte-
nant nettement à cette espèce sont étiquetées dans la collection Cuming «tapro-
……banensis Blanf. mss., Ceylon» : M. Jukes-Browne (1905, Rev. Myilidae, Proc.
‘A Malac. Soc. London, NT, p. 218) cite ce nom comme celui d’une forme spéci-
41 fiquement distincte.
SP Pa
elongat, interne ad basim bidentati ; pagina interna violaceo-alba , irisans ,
margaritacea.
« Dimens. : long. bo à 74: larg. 30 à 36: épaiss. 17 à 30 millimètres.
«Coquille ovale, lépèrement incurvée, ventrue en avant et déprimée
en arrière. Test assez épais et solide. Surface concentriquement striée et
_ridée de plis qui correspondent aux arrêts d’accroissement ; à l’aide d’un
verre grossissant, on découvre également des stries longitudinales très fines
et presque effacées. Epitest brun jaunâtre, épais, adhérent, souvent érodé
sur les crochets. Le bord supérieur convexe est surmonté d’un angle dorsal
plus rapproché de l'extrémité postérieure et plus ou moins saïllant : le bord
inférieur presque rectiligne se creuse un peu en avant ; le bord postérieur
large et mince décrit une courbe arrondie. Crochets saillants mousses et
coniques, recourbés vers le bord inférieur et séparés l’un de l’autre par
une profonde entaille. Charnière formée de deux dents placées à la base
des crochets et d’un fort lisgament qui s'étend de l'extrémité antérieure
à l'angle dorsal. Face interne concave creusée en fossette au-dessous des
crochets; l'on distingue très nettement des impressions ligamentaires : une
première, petite et profondément creusée, est située au-dessous des cro-
chets; une deuxième, de forme ovale et plus grande, est placée au-dessous
de extrémité postérieure du ligament ; une troisième, beaucoup plus large |
et superficielle, se trouve près de l'extrémité postérieure et, chez les vieux
individus, elle est divisée en deux parties inégales, dont la supérieure est .
plus petite et plus irrégulière. Les impressions palléales sont à peine
visibles. Couleur de la face externe brun jaunâtre, agrémentée, à l'extré-
mité antérieure, de petites lignes brunes interrompues se détachant sur un
fond grisâätre. Couleur de la face interne blanc bleuâtre, teintée de violet
à reflets brillants et irisés.
« Hab. — Cameran, Obock, Périm, Aden : abondante dans cette der-
nière localité, cette espèce sert d’aliment aux Européens; Je ne l'ai jamais
vu utiliser dans ce but par les indigènes, qui recherchent, du reste, plus
souvent des Mollusques pour amorcer leurs lignes que pour leur nour-
riture. »
Myrizus (Hormomya) © varragizis Krauss.
. Savigny a représenté dans la figure 5 de la planche XI (1817, Descr.
Egypte, Hist. Nat., Planches, Coquilles) une forme de la mer Rouge qui a
été identifiée au Mytlus eœustus L. par L. Vaillant (1865, Rech. faune |
malac. Suez, Journ. de Conchyl., XIE, p. 114), mais Issel (1869, Malac.
&) M. Jukes-Browne (1905, Rev. Mytilidae, Proc. Malac. Soc. London, VI,
p. 223) rattache le sous-genre Hormomya Môrch au genre Brachydontes Swainson ,
qu'il distingue des Mytilus et des Modiola,
— 13 —
: Mar Rosso, p. 94et 367), qui a fait remarquer que le véritable M. eœustus
Linné (1958, Syst. Nat., ed. X, p. 705) habite les Antilles, puis A. H.
… Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVI, p. 139)
“ont rapporté cette coquille Érythréenne au Myt. nan Rue (1848,
… Südafrik. Moll., p. 25, pl. IF, fig. 5), qui est lui-même assimilé par E A.
MG (1801, Shells Aden, P. Z. S. L., p. 430) au M. senogalensis La-
_ marck. | |
…. P. Fischer (1870, Faune Conchyl. Suez, Journ. de Conchyl., XVI,
= P- 169 et 178) a attribué à la coquille de Savigny le nom de Mytilus
- Pharaonis, tandis que M. le D’ Jousseaume, dans ses notes, propose pour
elle celui de Brachydontes arabicus, en faisant les remarques suivantes :
«Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XIIT, p. 3352) a réuni, sous le nom
de M. exustus, une coquille de la mer Rouge et une autre des Antilles.
Quoique très variable de forme et de couleur, l'espèce de la mer Rouge se
distingue de celle des Antilles par les caractères suivants : fossette ligamen-
_ taire plus longue et beaucoup plus large, partie postérieure du bord du
_ligament à denticules moins nombreux et moins saillants, crochets plus
…proéminents, non dépassés par le repli du bord ventral ; charnière formée
L Le deux dents tuberculeuses assez saillantes et apparentes lorsqu'elles ne
sont pas effacées par l’âge; tout près de la charnière, sur le bord ventral,
d eux à quatre petits tubercules peu élevés ; carène des valves latérale dans
_ celle espèce de la Mer Rouge , tandis qu’elle est médiane chez le M. exustus. »
Le Ce M. variabilis Kr. — Pharaonis Fisch. — arabicus Jouss., de la mer
Rouge ©), a d’ailleurs été regardé par Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist.,
5ts., XVII, p. 139) comme ayant une très large distribution géographique,
car, outre le M. exustus L. des Antilles et les M. Morrisi Dkr. et C harpentiert
Dkr. [= senegalensis Lk.] de Guinée, il a cru pouvoir lui réunir le My.
crebriliratus Conrad des îles Sésthich et la forme Australienne assimilée
m x certains auteurs au Modiola suleata Lk. : mais il y a là certainement
s,synonymies injustifiées.
© Hab, — Suez, Djeddah, Massaouah.
Seprrer BrLocuLaris Linné var. Fonskaut Dunker.
14 |
. Dunker (1855, Comm. Septifer. gen. Mytil., p. 9) a décrit comme habi-
at mt la mer #7 un Ra F orakali Lg nie aucune De: n'a été
+
nr
® Carus (1893, Prodr. Faunæ Mediterr., 1, p. 82) signale, d'après une
ation de Keller, le M. variabilis comme ayant immiÿré, par le canal de
:, dans la Méditerranée à Port-Saïd,
EE MR
Quelques coquilles recueillies à Suez et à Djibouti ont été rapportées
par M. le D’ Jousseaume à cette forme, sur laquelle ïl fait les remarques
suivantes :
« Cette petite espèce, dont le plus grand individu que j'aie rencontré n’a
que dix millimètres de long, est en général d’un bleu verdâtre dont la’
coquille figurée par Chemnitz, fig. 137, n° 2 et n° 3 (1785, Conch. Cab.,
VIT, p. 157, pl. 82) [sous le nom de varietas Mytili nicobarici viridescentis |,
donne une idée exacte, mais elle est quelquefois maculée de taches ferru-
gineuses : sur deux exemplaires trouvés à Djibouti, il n’existe à la partie
moyenne qu'une bande blanche étroite qui s'étend du sommet au bord
opposé, tout le reste de la coquille étant entièrement bleu verdâtre; sur
d’autres spécimens on trouve plusieurs rayons blancs irrégulièrement
entre-croisés avec des rayons d’un rouge ferrugineux.»
Chemnitz paraît avoir eu raison de considérer cette forme comme une
variété de son Mytilus nicobaricus, c'est-à-dire du Septfer bilocularis Linné
[Mytilus | (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 705), qui est répandu dans tout
l'Océan Indo-Pacifique depuis le Natal et la mer Rouge jusqu'aux Paumotu
et qui, très variable à la fois en forme et en coloration, a pour synonymes,
selon von Martens (1880, à Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius u. Seychel-
len, Meeres-Moll., p. 318),le Tichogonia Wiegmanni Küster (1848, Conch.
Cab., 2° éd., Mytilacea, p. 11, pl. IE, fig. 6-10) et, d’après E. A. Smith
(1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 271), le Septifer Cumingi Récluz
(1849, Rev. Mag. Zool. Guérin-Menerv., 2° s., 1, p. 132; 1858, Reeve, Conch.
Icon., Mytilus, pl. XI, fig. 52) °° et le Mytilus pilosus Récluz mss. (1858,
Reeve, ibid., pl. VIIT, fig. 35 ).
E. A. Smith identifie encore à la même espèce le Tichogonia Kraussi
Küster (1848, Conch. Cab., 2° éd., p. 14, pl. 6, fig. 1-6), qui, d’après von
Martens, diffère en eflet da S. bible seulement par sa couleur brun
rouge, au lieu de verte, et que Reeve (1857, Conch. Icon., Mytilus, pl. IX,
fig. 4o) regardait aussi comme une variété rouge orangé.
Küster, de son côté, a représenté, pl. 3, fig. 6-7 (1848, Conch. Cab.,
2° éd.) sous le nom de T. biocularis [sic] var., une coquille que Clessin
(1889, Conch. Gab., 2° éd., Mytilidæ, p. 157) déclare ne pouvoir identi-
fier, mais, comme on n’y voit indiqué aucun septum à l’intérieur des
crochets, il pense que ce n’est nullement un Tichogoma : il ne paraît pas
s'être aperçu que ces figures sont la reproduction des figures 744 a-b de
Chemnitz qui représentent le Mytilus crenatus et qu’il identifie, p. 44, au
G) À. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVII,
p. 140) regarde comme erronée l'indication me Ponsiaé donnée par
Reeve pour ce M. Cumingi Récl.
Dee ADR
- Tichogonia Krausst, ainsi que le Mytilus exustus Born (non Linné), comme
… von Martens était déjà disposé à l’admettre.
Hab. — Suez, Djibouti.
SEPTIFER EXCISUS Wiegmann.
| Le Septifer excisus Wiegmann (1 837, Archiw. f. Naturg., UT, p. 49),
… espèce qui, suivant Reeve (1857, Conch. Icon., Mytilus, pl. IV, fig. 13), à
… pour synonyme S. fuscus Récluz (1848, Rev. Zoolop. Soc. Cuvier., XI,
p. 279; 1849, Rev. Map. Zool. Guér.-Menev., 2° s.,1, p. 128) et à laquelle
appartiennent aussi indubitablement, selon M. Lynge (1909, Danish Exp.
Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7° série, V,
p. 136), le S. Ph Dunker (1853, Zeitschr. f. Malak., X, p. 87)
et le S. siamensis Clessin (1889, Conch. Cab., 2° éd., p.19, pl. % , fig. 8-9 ),
se distingue, d’après von Martens (1880, 1x Môbius, Beitr. Meeresf.
Mauritius, p. 318), par sa forme plus bombée, sa sculpture plus grossière,
sa couleur brun clair et surtout par une profonde échancrure dans le bord
libre du septum.
M. le D' Jousseaume assimile ce S. excisus au Mytilus crenatus Chemnitz =
Lichogoma Kraussi Küster, mais, bien que Chemnitz (1785, Conch. Cab.,
VII, p. 165) mentionne la présence d’un dissépiment, il n’y a aucune
trace de septum dans les figures 744 a-b (pl. 83) et, en tout cas, quant
au ich. Kraussi, du moins tel qu’il a été figuré par Küster (1848, Conch.
Cab, 2° éd., p. 14, pl. 6, fig. 1-6), s’il y existe bien un septum, celui-ci
n'est pas échancré et, par suite, il s’agit plutôt d’une forme à rattacher au
… S. biloculuris.
Je crois donc préférable d'adopter le nom de S. excisus pour les coquilles
recueillies par le D' Jousseaume, qui présentent toutes une profonde
- encoche dans le septum.
«Cette espèce se rencontre daus les anfractuosités des roches madrépo-
riques, où elle est attachée par un puissant byssus qui se trouve quelquefois
logé dans une dépression conique, dont le sommet s'enfonce profondément
à l'intérieur de la coquille.
« Lorsque l'animal est arrivé à l’état adulte, le test ne croît plus en
… longueur, mais continue à se développer en ajoutant de nouvelles lames
— ransversales qui se superposent, de sorte que certains individus d’un âge
…lrès avancé ont une coquille cordiforme presque aussi large que longue.
: «On trouve des spécimens d’un jaune grisâtre, à peine teinté, sur la
_ partie carénée des valves, de quelques zones ferrugineuses peu apparentes ;
. chez d’autres, cette teinte ferrugineuse s'étend et s’assombrit ; l’on rencontre
| es des coquilles d’un noir olive, excepté au sommet et au pourtour
… de la fente byssale, où la coquille reste jaune.» (D* J
» Hab. — Suez, Djeddah, Massaouah, Obock, Dibouti. Aden , Périm.
2 (À suivre.)
+ EL RENE
DR : , FCO
RATE
ConNTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
LE
SUR QUELQUES GASTÉROPODES FLUVIATILES pu HaAuT Zampèze.
C'est en 1915 que M. Victor ErrenserGer fit parvenir au Laboratoire
de Malacologie du Muséum les Mollusques étudiés dans cette note. Ils
ont été recueillis aux environs de Lealui [—Lialoui |, dans la Rhodésia
septentrionale [ Northern Rhodesia]. Lealui est un village situé sur la rive
gauche du Zambèze, à peu près en face du confluent du Luanguinga,
grosse rivière qui rejoint le Zambèze au milieu de marais étendus.
La récolte comprend uniquement des Mollusques fluviatiles. [ls sont
intéressants non seulement parce qu'ils proviennent d’une région dont la
faune malacologique est absolument inconnue, mais encore parce qu'ils
permettent de fixer la valeur de certaines espèces litigieuses comme l’Am-
pullaria occidentalis Mousson et le Vivipara capillata Frauenfeld.
D'un point de vue plus général, les espèces recueillies par V. Ezren-
seRGER montrent que la faune fluviatile de cette partie de l’Afrique ne
diffère pas de celle des autres régions équatoriales du continent. Ce sont,
aussi bien chez les Pulmonés que chez les Prosobranches, les mêmes espèces
avec ,*parfois, quelques modifications locales.
H serait très vivement désirable que le Laboratoire de Malacologie du
Muséum reçût de ces mêmes régions des matériaux plus nombreux. Ils
rendraient possible l'étude des caractères généraux de la faune du Haut-
0) Voir le Bulletin du Muséum hist. natur. Paris, XXII, 1915, n° 7, p. 283-
290 ; — XXII, 1916, n° 3, p. 156-162 ; n° 4, p. 193-210; n° 5, p. 233-259,
et n° 6, p. 317-329 ; — XXIIT, 1917, n° 7, p. L94-510, p. 510-520 et p. 521-
529 ; — XXIV, 1918, n°2, p. 125-136 et p. 137-141; n° 3, p. 173-182;
n° 4,p. 251-290; n° 5, p. 358-370, et n° 6, p. 433-454.
@) Lealui est situé un peu au-dessous du 15° de latitude Sud et légèrement à
l'ouest du 21° 30’ de longitude Est (Greenwich).
LT, EM
Limnara (Ranix) naraLesis Krauss.
8. LS nutalensis Krauss, Die Südafrikan. Mollusken, p. 85, AT vi EE
Re 15.
9. Limnaeus natalensis Küsrer, Limnaeid., in : Marnimr et Cneunirz, Syste-
mat. Conchylien-CGabinet, p. 31, taf. VE, fig. 1-3.
. Limnaea natalensis Sowersy, in : Reeve, Conchologia Iconica, pl. VIT,
d dig. 46.
1874. Limnaea natalensis J 10KELT, Fauna d. Land-und Süsswasser-Mollusken N. 0.
_ Afrik., Dresden, p. 190.
1881. Limnea natalensis Suite, Proceedings Zoological Society of London,
4 ip. 295.
18 89- Limnaea natalensis Boureuienar, Mollusques Afrique équatoriale , p. 150.
1908 . Limnaea -natalensis Germain, Mollusques lac Tauganyika et environs,
DT p. 14.
2. Limnaea natalensis Conozzy, Hats South African Museum , XI, part I,
p- 259, n° 491.
ag14. Limnaea (Radix) natalensis Daurzenserc et Germain, Revue zoologique
» africaine, IV, fasc. I, p. 38.
Le test de cette espèce, certainement voisine du Limnaea (Radix) afri-
a Rüppell ©, est mince, fragile, d’un corné blond très clair, un peu
- Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut-Zambèze [ Victor Erve-
ERGE 11915; un exemplaire.
Commune dans toute Afrique australe, cette Limnée se rencontre
ment dans quelques localités de l'Afrique orientale et du bassin du
S 1
Paysopsis arricana Krauss.
ee 1h.
tops, in Boureurenar d pe Hist. mulacolog. Abyssinie, 1883, p. 85,
Ke
OST RME
1896. Physopsis africana Bouncuiexar, Aménités malacologiques , À, p. 180.
1858. Physopsis africana H. et A. Anaws Genera of recent Mollusca, I,
pl. LXXXIIT, fig. 10.
1863. Physopsis africana Küsrer in : Marrini et Caemnrz, Systemat. Conchylien-
Cabinet, 2° édit., p. 72, taf. XII, fig. 29-30.
1874. Physa africana Soversy in : Reeve, Conchologia Icomica, pl. 1, fig. 3.
1874. Physopsis africana Jicxeut, Fauna d. Land-und Süsswasser-Mollusken N.0.
Afrik., Dresden, p. 209.
1886. Physa africana Czessin, Die Fam. d. Limnaeïden , in : Marnni et Caemnirz,
Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° édit., p. 409, taf. XLI, fig. 12.
1889. Physopsis africana Bouréuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 159.
1897. Physopsis africana Martens, Beschalte Weichtheie D. O. Afrik., Berlin,
p. 142.
1908. Physopsis africana Nsvvizze et Anraony, Annales sciences natur., VIII,
p. 266, 267, fig. 5 et p. 268, fig. 6.
1912. Physopsis africana Conxozzy, Annals South African Museum, XI], part 111;
p- 249, n° 527.
1914. Physopsis africana DaurzenserG et Germain, Revue zoologique africaine , IV,
fas. 1, p. 45.
Le Lest de l'unique exemplaire recueilli par Victor ELLeNBERGER est
jaune brun, à peine brillant, subtransparent, un peu solide; il est garni
de stries longitudinales inégales, quelques-unes assez saillantes, toutes
bien crispées aux sutures. On distingue près de ces dernières quelques
rares stries spirales, d’ailleurs inégalement réparties.
Longueur : 12 millimètres; diamètre maximum : 8 millimètres; dia-
mètre minimum : 7 millimètres; hauteur de l'ouverture : 8 1/2 milli-
mètres ; diamètre de l'ouverture : 4 1/4 millimètres.
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut Zambèze | Victor ELen-
BERGER | 1919, un exemplaire.
Zanguebar | G. GranDiDtER |.
Le Physopsis africana Krauss est une espèce répandue dans les eaux
douces de l’Afrique australe et de toute l’Afrique orientale jusqu’à l'Abys-
sinie.
AMPULLARIA OCCIDENTALIS Mousson.
1887. Ampullaria occidentalis Moussos, Joërnal ds Conchyliologie, XXXV, p. 299,
n° 10, pl. XI, fig. 9 0).
U) Le type décrit par A. Mousson mesure 47 millimètres de longueur et
48 millimètres de diamètre maximum.
lei 1. 2
: M OR
x
”.
| .
D
1889. Ampullaria occidentahis Boureuixar, Mollusques Afrique équatoriale,
p- 167.
1897. Ampullaria occidentalis Martens, Archiv für Naturg., LXUT, 1, p. Lo.
1907. Ampullaria occidentalis Srurany, Denkschr. d. Kais. Akademie d. Wissen-
schaftl. Wien, LXVII, p. 86, n° 38».
1910. Ampullaria occidentalis Bogrréer, Abhandl. d. Senckenberg. Naturforsch.
Gesellschaft Frankfurt. a. M., XXXII, p. 453.
1914. Ampullaria occidentalis Connocix, Annals South African Museum, XI,
part IT, p. 257, n° 544.
/
Coquille ombiliquée , globuleuse ; spire très courte, composée de 5 tours :
les trois premiers très petits, convexes ; le quatrième plus grand, convexe,
nettement méplan à la suture: dernier tour très grand, formant près des
5/6" de la coquille, méplan en haut contre la suture, bien convexe, très
atténué vers la base ; sommet obtus, d’un brun rougeätre non brillant ;
- sutures linéaires ; ombilic assez large, entouré d’une indication subangu-
leuse; ouverture un peu oblique, ovalaire, atteignant en hauteur envi-
ron les 4/5* de la hauteur totale de la coquille ; bords marginaux réunis
par une très faible callosité blanchätre ; péristome mince, très légèrement
réfléchi.
* Longueur : 42 millimètres ; diamètre maximum : 4o millimètres ; dia-
“mètre minimum : 32 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 32 millimètres ;
- diamètre de l'ouverture : 20 millimètres.
…—. Opercule subcrétacé, très fragile, d’un jaune ocracé clair presque trans-
parent, garni de stries concentriques fort irrégulières , inégales et inégale-
ment distantes.
…— Test relativement mince, assez solide, subtransparent, brillant; sur un
fond jaune verdâtre se détachent de nombreuses fascies d’un brun ver-
_ dâtre ©, plus visibles à l’intérieur de l'ouverture où elles apparaissent d'un
: brun lie de vin clair. Stries longitudinales médiocres, irrégulières et in-
_ égales, subchagrinées sur les premières tours, légèrement crispées à la
suture el onduleuses sur le méplan du dernier tour où se distinguent quel-
“ques rares traces de très fines stries spirales.
Cette description de l’exemplaire recueilli par Victor ELLexserGEr montre
qu'il s'agit certainement de la coquille décrite et figurée par A. Mousson
sous le nom d'Ampullaria occidentalis, mais il me reste des doutes sur
“la validité de cette dernière que A. Mousson®? compare à l'Ampullaria
1) Ces fascies sont très inégales en largeur: beaucoup sont confluentes, et celles
_ entourant lombilic, plus vivement colorées, sont d’un beau vert olive.
KA P) Mousson (A.), Coquilles recueillies dans le Sud-Ouest de l'Afrique par le
DE Sominz, Journal de Conchyhologie, XXXV, 1887, p. 299.
Muséum. — xxv. | l
SECTE
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L
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HART ue
Largillierti Philippi °), espèce plus petite, à tours de spire plus arrondis,
beaucoup moins méplans aux sutures et dont le test, garni de stries lon-
giludinales coupées de stries spirales, possède un aspect subgranuleux ©).
L'Ampullaria occidentalis Mousson me semble beaucoup plus voisin
de certaines formes de l’Ampullaria ovata Olivier ), et notamment de la
variété Welwitschi Bourguignat ® figurée par A. Monslss (I, Cependant
la variété Welwitschi Bourguignat a ses tours de spire beaucoup moins
méplans contre la suture , et son ouverture est bien plus oblique.
Étant donné le polymorphisme bien connu des Ampullaires, il est
possible que lAmpullaria occidentalis Mousson ne soit qu'une forme lo-
cale de l'Ampullaria ovata Olivier, si répandu dans une grande partie de
l'Afrique tropicale.
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut Zambèze ! Victor Ezcen-
BERGER |, 1915 ; un exemplaire. |
L’Ampullaria occidentalis Mousson est connu du Benguella où il a été
recueilli sur la rive méridionale du fleuve Cunene [ — Kunene | (sans indi-
cation plus précise) par M. Graze et le D' H. Seminz | Cf. A. Mowssow, loc.
supra cit., 1887, p. 299 |. Il vit également dans l'Afrique australe : Be-
chuanaland (Nausib River, Lac N° Gami) [ Passarce | et Damaraland (Oko-
songoho) | Hermanx |.
LanisTes ovum Peters.
1835. Lanistes ovum Peters, Archiv für Naturg., 1, p. 315.
1851. Ampullaria ovum Panxpri, Die Gattung Ampullaria, 20 : Marnini et
Caeunirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° édit., p. 22, n° 27, taf. V,
fig. 2
1860. Lanistes ovum Marrexs, Malakozoolog. Blatter, VI, p. 216.
1865. Lanistes ovum Dours, Proceedings Zoological Society of London, p. 235.
G) Panier (R.), Zeitschrift für Malakozoolopie, 1848, p. 192 ; et : Die Gat Ed
Le Ampullaria, in : Marnint et Cueunirz, Systemat. Conchylien - Cabinet
2° édit., Nürnberg, 1851, p. 46, n° 64, taf. XIII, fig. 5.
@) R. Pair: indique Nossi-Bé comme patrie de l’Ampullaria Large
[loc supra cit. 1848, p. 192]; J.-R. Boureuicnar [ Mollusques de l'Afrique équa>
toriale, Paris, mars 1889, p. 167 | la signale sur les côtes du Mozambique. |
G) Orrvier (G.-A.), Voyage Empire ottoman..., Paris, 1804, II, p. 39 étre
atlas, pl'XXXI, fig. 1. À
Boureuienar (J.R.), Mollusques Égypte, Abyssinie , Zanzibar, ete... , Parisss
879, p. 31 et p. 32 (Ampullaria Welwitsch:). |
6) Morcer (A.), Voyage du Dr. Fr. Wrcwirsex... dans les royaumes d’An
et de Benguella, Mollusques terrestres et fluviatiles, Pie: 1868, p. 9% n° 73,
pl IX, fig. 10 re ia ovala ).
UNS, RE
1866. Lanistes ovum Prexrrer, Novitates Concholog., IL, p. 290.
1868. Ampullaria ovum Morezer, Mollusques voyage Welwitsch, p. en hh e:
p. 99, n° 74.
1874. Lanistes ovum Jicrezr, Fauna d. Land- und Süsswasser-Mollusk. N. O
| Afrik. , Dresden, p. 230.
1877. Lanistes ovum Swiru , Proceedings Zoological Society of London, p. 715.
1879. Meladomus ovum Boureuienar, Mollusques Épypte, Abyssinie, Zanzibar, etc.
p. 36.
1889. Meladomus ovum Boureutexar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 173.
1898. Lanistes ovum Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch Ost- Afrik.
p. 166.
1907. Lanistes ovum Germain, Mollusques terr. et fluv. Afrique Centrale française ,
p. 532.
1914. Lanistes ovum LR Annals South African Museum, XI, part II,
p.258, n° 547.
Les jeunes ont une coquille fort globuleuse. Un exemplaire, ayant seu-
lement 11 millimètres de longu ur, atteint 11 millimètres de diamètre
maximum et 8 millimètres de diamètre minimum ; sa spire est très courte
- et le dernier tour, fort convexe, forme presque toute Ja coquille. L'ombilic
est entouré d’une angulosité qui semble disparaître très rapidement avec
… la croissance de l'animal. Chez un spécimen un peu plus âgé (longueur :
14 millimètres ; diamètre maximum : 14 millimètres ; diamètre minimum :
10 1/4 Dimétr es) et toujours très globuleux, cette angulosité est à peu
| près complètement disparue. Le seul individu recueilli presque adulte ne
mesure que 30 millimètres de longueur, 28 millimètres de diamètre maxi-
… mum et 29 1/2 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 21 milli-
mètres de longueur et 17 millimètres de diamètre. Le test est subtrans-
parent, d'un vert olive foncé aux premiers lours, tournant au marron vers
ï Vouverture. Cette dernière est d’un brun marron intérieurement. Toute la
coquille est garnie de stries longitudinales fines, subégales, à peine plus
: accentuées contre les sutures.
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut Zambèze [Vicror Ezcex-
. BENGER |, 1919.
Zanguebar | G. Granoiier |.
mn. Le Lanistes ovum Peters — dont le Lanistes affinis Smith ( est certai-
; D ve — est une espèce très répandue, principalement dans
"4
x L () | Suivre 33 _ } pe ER pr à London 1877, p. 716,
| MANS
l'Afrique orientale, où on la rencontre depuis les environs de Delagoa Bay
[A. Scmencx |"? jusqu'en Abyssinie et dans le Haut Nil (le Zambèze
[ W. Psrers |; les côtes du Zanguebar et l’île de Zanzibar [J.-R. Bour-
GuIGnaT |; le lac Nyassa [E. À. Simmons, J. Taousox]|; la rivière Shiré
[ V. Grau]; etc.). [1 pénètre dans les bassins du Congo et du Chari
[A. Caevazier, D' Decorse] et vit communément dans les veaux tran-
quilles de la province d’Angola; on rencontre notamment ce mollusque
dans le lac de Bembo, près du fleuve Dande, ainsi que dans ceux de
Foto, Funda et Mœmboge, fixé aux feuilles des Pistia et des Nym-
phaean
(A suivre.)
(4) Notamment en Afrique australe. dans le Bechuanaland (N’gami River)
| Passance |, le Transvaal [ Wizus], le Matebililand [ Prof. Pevruer | et la Rho-
désie [ M. Coxozzr |.
®) Morezer (A.), loc. supra cil., 1868, p. 99.
— 93
_
Un Lasournonnaisia Nouveau (Saporacées) ne Manacascar,
par M. Hewr: Lecoure.
Nous avons reçu de l'Exposition coloniale de Marseille, en 1906, un
échantillon unique d’une plante connue dans le pays Betsimisaraka sous le
nom de Nato lahy. Cet échantillon porte des fleurs, mais il est dépourvu de
fruits. L'aspect général de la plante rappelle incontestablement les Labour -
donnaisia, en particulier L. revoluta Boj. Mais la fleur comprenant seule -
ment 6 lobes à la corolle et 6 élamines et, de plus, possédant 6 staminodes
bien développés, ces caractères semblent exclure la plante du genre La-
bourdonnaisia. En effet, dans ce dernier geure, le nombre des lobes de la
corolle est habitucllement de 12 au moins; les étamines sont en même
nombre ou en nombre plus élevé; enfin les staminodes font habituellement
défaut.
Mais déjà, chez L. madigascariensis Pierre, le nombre des lobes peut
être inférieur à 12, ct l'auteur de l’espèce signale en outre des staminodes
à peine marqués. L'examen que nous avons fait de celle plante nous a
montré que, chez certaines fleurs, il existe en effet quelques staminodes ;
mais cette présence est loin d’être générale.
Dans ces conditions, notre plante se rapprochant autant que possible
des Labourdonnaisia déjà connus par son port, par la forme et la structure
des feuilles, par le mode d’inflorescence, par le calice composé de 6 sé-
pales en deux séries, par la forme du pistil, il nous a paru difficile de l'en
séparer.
Pour nous, les fleurs de Labourdonnaisia, avec un calice de 6 sépales
(en 2 séries), possèdent une corolle dont le nombre des lobes peut varier
_ de 6 à 18.
Avec un développement complet, il existe 18 lobes à la corolle et 18 éta-
mines superposées. Mais si des lobes viennent à manquer, les étamines
“correspondantes avortent et deviennent des staminodes, et ceci nous explique
dk présence de 6 staminodes dans notre fleur dont la corolle est réduite à
un minimum de 6 lobes.
… D'ailleurs, quand le nombre des lobes se réduit, il peut arriver que les
_ étamines restent plus nombreuses que les lobes; mais alors quelques-unes
deviennent plus petites ou anormales.
À C'est ce qui se présente chez une plante décrite sous le nom de L. revo-
de
%
2
4
RS
luta. Chez cette plante, nous avons trouvé une corolle de 12 lobes, et en
dedans un androcée de 18 étamines dont 5-6 plus courtes que les autres
et souvent de forme anormale.
En sorte que la plante de Madagascar connue dans le pays Betsimisaraka
sous le nom de Nato lahy et qui fait l’objet de la présente note paraît con-
siituer un terme de passage entre le genre Labourdonnaisia et le genre
Palaquium. Nous la décrirons sous le nom de Labourdonnaisia hexandra ,
en raison du nombre des étamines que possèdent ses fleurs.
Labourdonnaisia hexandra, nov. sp.
Arbor. Folia glabru, crassa, coriacea ad apicem ramorum conferta ; pe-
tiolus plaber, supra sulcatus, 17 - 18 millim. longus ; limbus obovato-oblongus ;
bast attenuatus, apice rotundato-emarginatus, 8-9 centim. longus, 3 centim.
latus, nervis crebris, parallehs, supra vix distinctis, subtus nervis parallelis
prope marginem confluentibus. Flores geminat vel ternati ad axillam foliorum
sæpe delapsorum siti, bracteis triangularibus parvis instructi. Pedicelli 12-14
millim. longi versus apicem paulatim incrassati. Alabastra claviformia. Calyx
6-partitus, lobis biseriatis, æstivatione , in quoque serie, valvari. Sepala ovata,
crassa, 3 millim. alta, 2.25 millim. lata, extus pilosa, intus vix glabra. Co-
rolla glabra, 3 millim. alta; tubus 2/3 millim. altus , lobi 6 ovati basi leviter
auriculati, 2.5-3 millim. alti. Stamina opposita 6 ; filamenta fauce insertu,
1 muallim. longa; untheræ ovato-triangulares apice mucronatæ, extrorsæ
1.5 millim. longæ. Staminodia alterna 6, vix rectogonia, lata, apice denticu-
lala, usque 1 millim. alta fauce inserta. Ovarium 6-7-loculare superficie 6-
costatum , pilosum, stylus glaber 3 millim. altus ; stiwma non evolutum. Fructus
incognitus.
»
Madagascar (échantillon provenant de l'Exposition coloniale de Mar-
seille en 1906 , sans numéro ).
Nom Betsimisaraka : Nat lahy. >
L’écorce servirait à la teinture des ‘étofles. On en extrairait aussi un
médicament contre la malaria.
Les espèces connues du genre Labourdonnaisia se répartiront en pote
groupes d’après les caractères suivants :
1° Corolle à 6 lobes; 6 étamines; 6 staminodes. re hexandra. H. Lec.
2° Corolle à 11-13 lobes; étamines 11-13. Pas de staminodes.
L. Thouarsi Pierre.
3° Corolle à 11-13 lobes; étamines 11-15. Quelques staminodes.
L. madagascariensis Pierre, k
A
4
.
|
F é
FAT ARR
Corolle 11-13 lobes; étamines 18. Pas de staminodes.
| 1 sarcophleia Boj.
L. revoluta Bo.
L. calophylloides Boj.
Ces dernières espèces se distinguent les unes des autres par la forme et
Ja disposition des feuilles, la longueur relative des pédicelles floraux et des
pélioles , etc.
Feuilles elliptiques-oblongues; pédicelles plus courts que les pétioles.
Feuilles rassemblées au sommet des rameaux. L. revoluta Boj.
Feuilles disposées le long des rameaux et non rassemblées au sommet.
L. calophylloides Bo.
Feuilles obovales-elliptiques, rapprochées au sommet des rameaux; pédi-
celles floraux de même longueur que les pétioles. L. sarcophleia Boj.
Nore sur ve çeNre Mnesiraea Kuwra (Graminées),
par Mie Armée Camus.
“
Quelques espèces de la sous-tribu des Rottbælliæ ont un rachis épais,
articulé, plus ou moins creusé pour loger les épillets et muni à chaque
nœud (an moins dans la partie inférieure des faux-épis) de deux épillets
sessiles et d’un épillet pédicellé excessivement réduit, le pédicelle de ce
dernier étant situé entre les épillets sessiles fertiles. Ges espèces, qui habi-
tent toutes l’Asie tropicale ou subtropicale, présentent entre elles de grandes
affinités et des caractères communs importants. Elles ont été rattachées par
certains auteurs au genre Rottbœllia, par d’autres au genre Ophiurus. Il y
a certainement des caractères distinctifs plus importants entre ce groupe
d'espèces et le genre Rottbællia qu'il n’y en a entre les différents sous-
genres de Rottbællia. Ges quelques espèces ne se trouvent bien classées
ni dans le genre Rottbællia, ni dans le genre Ophiurus, et leur inclusion
dans ces groupes oblige à étendre encore la diagnose de ces derniers;
aussi me paraît-il préférable de reprendre pour elles le genre Mnesithea
créé par Kunth (Revis. Gram., T1, p. 154 [1830 |) pour la seule espèce
alors connue de ce groupe, le Mnesithea lævis.
Les genres Mnesithea, Rottbællia et Ophiurus présentent respectivement
les caractères suivants :
À. 2 épillets sessiles (au moins dans la partie infér. des faux-épis)
et 1 très rudimentaire pédicellé, à chaque entre-nœud du rachis.
Mnesithea.
B. 2 épillets sessiles et 1 rudimentaire ou assez développé, pédicellé, à
chaque entre-nœud du rachis | Rotibællia.
C. 1 épillet sessile et 1 pédicellé presque nul, à chaque entre-nœud du
rachis. Ophiurus.
Les caractères du genre Mnesithea sont les suivants :
Faux-épis solitaires au sommet du chaume et de ses rameaux, cylin-
driques, à rachis très fragile, à articles soudés ou accolés au pédicelle, à
| — 57 —
articulations droites ou peu obliques, très conc 1ves, à face munie à chaque
entre-nœud de 2 excavations très profondes dans lesquelles sont logés
les épillets. Épillets, 3 (au moins dans la partie infér. du faux-épi) à
chaque nœud du rachis, le primaire avorté ou très rudimentaire, situé
entre les secondaires sessiles, à l’extrémité du pédicelle accombant au
rachis ou adné à lui, les secondaires contenant une fleur fertile et exacte-
ment renfermés dans les excavations du rachis. Glume inf. (gl. 1) coriace
ou cartilagineuse, convexe, ordinairement oblique; glume sup. (glume IT)
subcoriace, membraneuse, sans carène; fleur inf. à glumelle inf. (gl. LIT)
hyaline , lancéolée, à glumelle sup. (palea) semblable, ordinairement plus
courte, d'ou vide; fleur sup. à glumelle inf. (gl. IV) hyaline, énervée ou
subénervée, à glumelle sup. (palea) semblable, ordinairement plus courte,
gd; stigmates plus longs que le style. Caryopse ovale-oblong, convexe.
CLEF DICHOTOMIQUE DES ESPÈCES.
Épillets sessiles à glume inf, acuminée, labre, mais munie à la
: pl base de poils blancs. 1. ML. geminata À. Camus.
Épillets sessiles à pane inf. obtuse ou tr onquée, Pie ou poilue. 2
Épillets tomenteux ; glume inf. fortement tessellée-scrobiculée.
2: 2. M. mollicoma À. Camus.
Épillets glabres ou obseurément ciliés; glume inf. lisse ou légère-
ment fovéolée. p)
Feuilles très étroites, larges de 4 millimètres, les sup. aiguës, les
do: inf. obtuses. 3. M. lœvis Kunth.
Feuilles larges de 6-25 étre. à sommet aigu, acuminé.
k. M. merguensis À. Camus.
SYNONYMIE ET RÉPARTITION DES ESPÈCES.
1. Mnesithea geminata À. Camus = Rottbællia geminatu Hackel in OEst.
Bot. Zeit., XLI, p. 48 (1891).
1 Inde, Péninsule Malaise, Pahang (Ridley).
2. M. molhicoma À. Camus — Rottbællia mollicoma Hance in Journ. of
Botany, 9,p.134 (1871); (Rottbællia mollicoma) Hackel, Monogr. Androp.,
P- 297; Rendle in Journ. Linn. Soc., t. 36, p. 362 (1903- ns
…. Dans sa description, Hance a malheureusement omis des caractères essen-
tiels ,et Hackel, dans sa Monographie des Andropogonées , n'a fait que traduire
la description princeps.
Ts VE
N'ayant pas vu la plante et ne la connaissant que par une description
très incomplète, Hackel à rattaché cette espèce au sous-genre Cælorkachis
du genre Rottbællia, sous-genre avec lequel elle présente peu d'affinités. |
Ayant pu étudier plusieurs échantillons de Mnesithea mollicoma dans
æ”
l'Herbier du Muséum, je crois utile de compléter ainsi la description de
Hance :
Plante robuste vivace, dépassant 1 mètre de hauteur. Chaumes
pleins, simples ou rameux, dressés, robustes. Feuilles laroement lancéolées-
linéaires, acuminées, cordées à la base, les inf. longues de 30 centimètres,
larges de 17 millimètres environ. Gaines et nœuds densément et mollement
soyeux-hirsutes. Ligule scarieuse, peu développée. Faux-épis axillaires,
solitaires , longs de 7-8 centimètres, restant pendant longtemps enveloppés
dans la feuille. Rachis à articles ciliés, plus courts que les épillets sessiles
égalant leur largeur ou à peine plus larges, de 2 millimètres de diamètre,
très fragiles , à disjonction peu oblique mais profondément excavée. Épillets
ternés, les latéraux sessiles, le médian pédicellé. Epillets sessiles longs de
3-4 millimètres, munis d'un anneau poilu à l'endroit du callus : glume
inf. (gl. [) épaisse, coriace, ovale-dimidiée, obtuse, subtronquée, visible-
ment tessellée-serobiculée, poilue, 5-nervée, à flexure marginale plus
marquée et ailée vers le sommet, ce qui fait paraître la glume élargie sous
le sommet; gl. sup. (gl. IT) un peu plus courte que l'inf., presque coriace,
ovale-acuminée, oblique, profondément logée dans l’excavation du rachis,
à nervure médiane très marquée , subcarénée ; fleur inf. neutre à glumelle
inf. (gl. IT) bien plus courte que la glume inf., hyaline ovale-aiguë, à
olumelle sup. (palea) plus courte que linf., hyaline, oblongue; fleur
sup. S à glumelle inf. (gl. IV) plus courte que la glume sup., hyaline,
ovale-lancéolée, à glumelle sup. (palea) plus courte: que l’inf., hyaline,
ovale-oblongue. Épillet pédicellé réduit au pédicelle et parfois à une glu-
melle très rudimentaire; pédieelle dépassant un peu la longueur des
articles, égalant l’épillet stérile, hirsute, aplali, adné au rachis dans sa
partie inf., libre au sommet.
Chine : Whampoa (Hance), Lofanshan (Ford, n° 130). — Tonkin :
Tankeuin près de Quang yen (Balansa, n° 507 et 1779), vallée de Couai-
nak, près de Quang yen (Balansa, n° 506), Phu dien (Bon, n° 5228.) —
Cochinchine (Pierre).
3. M. lœvis Kunth, Revis. Gram., I, p. 154 (1830); Frain, Contrib. of
© Indian Botany, p. 215 = Rottbælha levis Retz., Obs., 3, p. 11 (1779)
= R. perforata Roxb., PL. Corom., p. 43, t. 182 (1798)=Hemarthria ?
perforata Kunth., L c., pi 453 (1830)= Thyridostachium leve Nees in
Lindi., Introd. Nai. Syst., ed. 2, p. 379 (1830 )= Diperium cylindricum «
Desv., Opusc., |p. 76, t. 6, f. 3 (1831)—Ophiurus perforatus Trin. in «
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Un GENRE NouvEAU DE CYPÉRAGÉES,
par M. H. CHERMEzoN.
Le groupe des Cypérées, abstraction faite de quelques genres aberrants
de position encore incertaine ( Androtrichum , Dulichium , etc.) , est très diver-
sement découpé suivant les auteurs. Les uns n’admettent, en dehors des
Cyperus, que les genres Courtoisia et Kyllingia, caractérisés, le premier
par ses glumes à carène ailée. le second par son inflorescence capitée;
d’autres démembrent plus ou moins le genre Cyperus, en en séparant soit
seulement les Mariscus et Torulinium par le mode de désarticulation de
l'épillet, soit également les Juncellus et Pycreus, définis par le nombre des
stigmates et la forme de l’akène. Cette dernière solution, qui a l'avantage
de soulager un peu le genre Cyperus, encore très vaste, semble la meil-
leure, car les différents genres ainsi établis sont très suffisamment distincts,
malgré des affinités réciproques assez grandes.
La plante dont il est question ici devient alors impossible à classer dans
aucun des genres connus, ayant à la fois les épillets caducs d’une seule
pièce des Mariscus et l’akène biconvexe à style bifide des Pycreus ; ces carac-
tères se trouvent bien réunis dans les Xyllhingia, mais ce genre très homo-
gène est caractérisé également par l’inflorescence capitée, ce a n'est
nullement le cas ici.
[ y a donc lieu de créer un ncuveau genre, qui peut recevoir le nom
de Mariscopsis ; le port, l’inflorescence, la rhachéole caduque ailée , la ner-
vation des glumes rappellent en elet les Mariscus.
Voici la diagnose du genre et de l'unique espèce qu'il contient xctuelles
ment :
Mariscopsis noy. gen.
Inflorescenvia anthelata, bracteata. — Spicule spicatim dispositæ, com-
pressæ, plurifloræ, supra glumas infimas vacuas articulatæ; rhachilla
decidua, decurrentibus glumis alata. — Glumeæ distichæ, naviculares, cari-
nalæ , 2 infimæ parvæ et vacuæ, suprema vacua, alie hermaphroditæ. — Sete
hypogynæ nulle. —- Stamina 2, anteriora; filamenti hyalini post anthesin
accrescentes, subexserti, persistentes; antheræ minute, luteæe. — Stylus
bifidus, cum ovario continuus , basi haud incrassa lus. — Achænium lateraliter
compressum , biconvexum.
Li os LR ch : dné/ hé, » on of nm. ie
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Mariscopsis suaveolens nov. sp.
(Gyperus suaveolens Boivin mss. in Herb. Mus. Par.)
Amuus. — Cuulis subgracihs 10-55 cm. long., leus, trigonus, inferne
fohatus , basi haud bulbosus. — Foha numerosa, caulem æquantia vel paulo
breniora, 2-3 mm. lat., tenuia, plana, margine ac carina vix scabra. —
Bracteæ involucrales 4-8, erectæ vel patule , infima usque ad 20 cm. long. —
Anthela simplex, 4-8 radiata, radis valde inæqualibus, maximo usque ad
5 cm. long. ; spicæ 8-12 mm. long. 8-10 mm. lat., laxiusculæ, 8-15 — spicu-
latæ. — Spiculæ subdistantes, patule, ovate, squarrosæ, valde compresse ,
4-5 mm. long. 2 mm. 1/2 lat., 4-7 - floræ ; rhachlla valde fleæuosa, als
ovato-lanceolatis. — Glumæ fertiles laxe imbricatæ, subpatulæ, late ovatæ
dorso incurvæ , 2 mn. long., tenues, margine albido-scariosa, lateribus luteis
vel luteoviridibus lineolatis valde 3-nervatis ; carina lata lævis vel minutissime
scabra, viridis, valde 3-nervata , in mucronem brevem subarcuatum excurrens.
— Stamina 2; antheræ subellipsoideæ, acute. — Stylus profunde bifidus,
ramis exsertis. — Achænium asymmetrum , suborbiculatum vel subellipsoideum,
apice truncato-emarginatum haud apiculatum, biconvexum, 1/2 glumam
æquans vel paulo superans, regulariter et subtiliter punctulatum , rubro-fuscum
demum nigrum.
Madagascar : prairies humides du Nord de l'ile, sans date (Bernier,
2° envoi 33).
Zanzibar : avril-mai (Boivin).
Comme il a été dit plus haut, le genre Mariscopsis vient se placer à
côté des Kylhingia, dont il difière par son inflorescence en anthèle. Par
son akène comprimé latéralement et son style bifide, il est exactement aux
…Mariscus, ce que les Pycreus sont aux Cyperus dans la série à rhachéole
_ persistante.
La classification des Cypérées normales peut alors s'établir de la façon
suivante :
I. Rhachéole persistante.
A: Style 3-fide; akène trigone......:.......... Cyperus.
LCR Style 2-fide; akène comprimé.
F a. Akène comprimé dorsalement.. ............ Juncellus.
_b. Akène comprimé latéralement ........... 4 : -Pycrens.
FORTE
|. Rhachéole caduque. |
À. Style 3-fide; akène trigone. - |
a. Rhachéole épaissie, se brisant à chaque nœud.. Torulinium.
b. Rhachéole grêle, non fragile aux nœuds.
&. Glumes à carène non aïlée .............. Mariscus.… À
6. Glumes à carène aïlée’. ..".. 4,0 Courtoisia. 1
_B. Style 2-fide; akène comprimé latéralement.
a. Inflorescence en anthèle.......:.......... Mariscopsis. |
b. Inflorescence capitée.. ...........:...... Kyllingia.
Clarke ®) avait déjà tiré un excellent parti du mode de désarticulation ”
de l'épillet, pour séparer les Mariscus des Cyperus, mais en basant cepen- «
dant la première coupure du groupe sur la nature bifide ou trifide du
style. Les aflinités me semblent mieux respectées en plaçant d’un côté les
genres à rhachéole persistante, dont les glumes se désarticulent indivi-
duellement en entraînant chacune son akène, et de l’autre les genres à «
rhachéole caduque se désarticulant entre les deux glumes inférieures vides 4
et la première glume fertile, laissant ainsi un petit coussinet sur l'axe de
l'épi. |
De cette façon, les Juncellus et Pycreus restent placés près des Cyperus , M
dont ils sont très voisins à tous égards. Les Juncellus sont d’ailleurs plus
rapprochés que les Pycreus du genre Cyperus, car souvent l'aplatissement J
de leur akène n’a pas fait disparaître complètement l'angle antérieur qui
correspond à l’akène trigone des Cyperus. La réunion de ces lrois genres a
été souvent faite et est presque aussi soutenable que leur séparation ©.
Au contraire, le rattachement des Mariscus aux Cyperus est beaucoup
plus difficile à admettre, d’abord à cause de la valeur du caractère de l'ar-«
ticulation de la rhachéole, ensuite parce qu’il entraîne presque fatalement |
la réunion des autres genres qui ne pourraient plus alors être définis de
façon satisfaisante.
Dans la série à rhachéole caduque, suivant la classification adoptée 1ci,
l’homologue de Cyperus est le genre Mariscus, auquel le genre Courtoista,
qui n’en diffère que par des caractères assez secondaires, pourrait à la
QG) Cf. Hook. f. F. Brit. Ind., VI (1893), 619.
@) I existe du reste quelques cas de transition ; c'est ainsi que Pycreus sub-
trigonus C. B. Clarke, à style bifide, possède un akène tendant vers la forme
trigone ; Juncellus pustulatus C. B. Clarke a parfois un style trifide ; quelques
Ébnen us ont accidentellement des fleurs à style bifide mélées aux fleurs nor-
males,
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s'en écartent cependant par la dislocation de la rhachéole, qui
1ù efet de séparer l'épillet en fragments comprenant chacun un
ud (< ‘dont les ailes entrainent l'akène correspondant) et la glume
à son extrémité supérieure. Les Pycreus ont pour équivalent 1ci le
Mariscopsis ; près de ce dernier et un peu à part se placent les
appelant _ leur de certains Mariscus à inflorescence capitée.
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ÉNUMÉRATION DES PLANTES RECUEILLIES PAR M. R. CuupEau
DANS LE ISOUDAN,
PAR M. En. JEANPERT.
M. R. Chudeau, Docteur ès sciences, rapporté une collection de plantes 2
récoltées à la limite Nord des grandes cultures Soudanaises ; beaucoup de
plantes de la région Saharienne ne dépassent pas cette limite.
Voici la liste des plantes récoltées de juillet à septembre 1918 et les
localités.
Papavéracées.
ARGEMONE MExICANA L. ; Fl. trop. Afr., , 54. — Nioro.
Crucifères.
ForseriA 6ranirLorA Fourn.:; Fl. trop. Afr., 1, 62. — Tengué.
Capparidacées.
/
Gynanpropsis PENTAPHYLLA D. C. ; F1. trop. Afr., 1, 82. — Nara.
Polygalacées.
PorycaLA TRiFLorA L.; FL. trop. Afr., 1, 128. — Nara.
Caryophylilacées.
PocycarparA LineARIFOLIA D. C.; F1. trop. Afr., 1, 146. — Nara. à
Malvacées.
AguriLon astaTicum Don ; F1. trop. Afr., I, 184. — Nara.
Hieiscus Panpurirormis Burm.; F1. trop. Afr., 1, 203. — Nara.
Fucosra picrrara Pers.; F1. trop. Afr., 1, 209. — Nara, Nioro.
Sterculiacées.
MeLocuia corcnomroLiA L.; F1. trop. Afr., 1, 236. — Nara.
Tiliacées.
Grewra sazviroria Hevyne ; FE. trop. Afr., 1, 247. — Gringaleh.
Grewia vizzosa Willd: FL. trop. Afr., 1, 2 49. — Sabary.
Corcaorus TRIDENS L. : F1. trop. Afr., 1, 264. — Nara.
_
ÆZygophyllacées.
Trisvzus rerresrris L.: F1. trop. Afr., 1, 283. — Nara, Gringaleh.
| Ampélidacées.
Varis QuapranGuLARIS L.: F1. trop. Afr., 1, 399. — Sokoto.
Légumineuses.
Crorazaria Popocarpa D. C.:; fl. trop. Afr., I, 17. — Sabary.
InicorerA seNEGALENSIS Lam. : FT. trop. Afr., Il, 102. — Nara.
SEsBanIA PUNCTATA D. C.: FU. trop. Afr., I, 133. — Nara.
SryLosanraes £RECTA P. B.; FL. trop. Afr., I, 156. — Bamangouna.
Zornia pipayzca Pers.: Fl. trop. Afr., Il, 158. — Tengué.
ALysicarpus va@InALIS D. C.; FL. trop. Afr., I, 170. — Nara.
Ényrurina seneGaLensIS D. C.; FT. trop. Afr., I, 181. — Toumaso.
Ruynenocra Memnonia D. C.; FE. trop. Afr., Il, 220. — Nara.
Prerocareus Lucens Guill. et Perr.; Fl'trop. Afr., 1, 238. — Tengué.
Cassta Tora L.; Fl. trop. Afr., I, 275. — Nara.
Cassra mimosoies L.; FL. trop. Afr., I, 280. — Nara.
Drcurosracuys nurans Benth.; FT. trop. Afr., Il, 333. — Mares de
Katia.
Néprunia oLerAGEA Lour.; F1. trop. Afr., Il, 334. — Akor.
Acacra penxaTA Willd ; FE. trop. Afr., 1,345. — Gringaleh.
Ficoidées.
Trianraema peNTaNDRA L.; FL trop. Afr., Il, 588. — Nara.
Mozzuco nunicauuis Lam.; F1. trop. Afr., Il, 591. — Sabary.
SEMONVILLEA PTEROCARPA Gay ; FU trop. Afr., 11, 595. — Nara
Mourdie.
Muséum. — xav. 5
Lrpges
Rubiacées.
MyTRaAGynE ArRICANA Kunth:; F1. trop. Afr., IL, 4o. — Tomondo.
Ocropox riirouium Schum. et Thonn. — Nara.
Composées.
VerNoniA PAUCIFLORA Less.; F1, trop. Afr., IIT, 283. — Tengué.
CHRYSANTHELLUM PROCUMBENS Pers. ; El. trop. Afr., IT, 395. — Nara.
Apocynacées. 2
Apeniu Honçnez D. C.: Fl. trop. Afr., IV’, 229. — Nioro.
Boraginaeées.
Hezrorropium ovauirozium Forsk.; F. trop. Afr., IV?, 34. — Sirakoro.
Heziorropium ERosuM Lehm.; fl. trop. Afr., IV?, 38. —— Nara.
Hezciorropium srricosum Willd; FL. trop. Afr., IV?, 41. — Nara, Oues-
sébougou.
Convolvulacées.
JacquemonTIA cApirATA Don; EF. trop. Afr., IV?, 85. — Nara.
Convozvuzus micropayLLus Sieb.; FL. trop. Afr., IV?, 91. — Nara.
IPomogA verTiCiLLATA Forsk.; FT, trop. Afr., IV*, 136.— Nara.
Ipomoa Pes riérinis L.; FT. trop. Afr., [V?, 158. — Tengué.
ASTROCHLAENA LACHNOSPERMA Hallier f.: l. trop. Afr., IV?, 119. —
Tengué.
Solanacées.
_
SOLANUM ACULEATISSIMUM Jacq.: F1. trop. Afr., IV?, 228. — Nara.
Pédalinées. 7
SESAMUM ALATUM Thonn. — Nara.
RoceriA ADENOPHYLLA Gay; FT. trop. Afr., IV?, 549. — Nara.
Crerarorneca sesamornes Endl.:; FT. trop. Afr., IV?, 563. — Nara.
fr
1e Acanthacées.
Monecaua mispipum Hochst.: FT trop. Afr., V, 219. — Bamangouna.
th
OR et dun d CR Êa à is se à al dt à
Amarantacées.
Amaranrus @RAëcISANS L.; Pl. trop. Afr., VI, 34. — Nara.
Ærua romenrosa Forsk.; À. trop. Afr., VI, 37. — Nara.
Pubarra Lappacea Juss.; F1. trop. Afr., VI, 47. — Sabary.
Panpraxa Heupecorü Hook. f.; F. trop. Afr., VI, 68. — Nara.
Polygonacées.
Pozvaonum ézagrom Wild ; Fl, trop. Afr., VE, 115. — Sirakoro.
Euphorbiacées.
EupnorBia convozvuLoïnes Hochst.; . trop. Afr., VI”, 495. — Nara.
EvpnorBia AgGypriacA Boiss ; F1. trop. Afr., VI”, 507. — Nara.
PHyLLANTHUS MADERASPATENSIS L. ; FL. trop. Afr., VI, 922. — Sabary.
Jarropna Cuevazient Beille ; FE. trop. Afr., VE”, 789. — Sirakoro.
Amaryllidacées.
Panorariom rrranraum Herb.; FL. trop. Afr., VIT, 40%. — Nara.
Liliacées.
GLoriosa viresoens Lindl.: #T. trop. Afr., VI, 565. — Gringaleh.
Commelinacées.
Commerina Forskauzer Vahl; FT trop. Afr., VIT, 44. — Gringalch.
Cypéracées.
Gyperus amagicis Vabl ; Fl. trop. Afr., VIII, 327. — Bamangouna.
Cyprus rorunous L.; F. trop. Afr., VIIT, 364. — Nara.
| Fimsriseyus exus R. et S.; FE trop. Afr., VIII, 418. — Baman-
_ gouna, Nara. |
* Graminées.
_ Anpropocox raniGer Desf. ; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., V, 716. —
Nara. Û
+ +
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Axprorogon squarrosus L. f. var. ierrranus Hook ; Dur. et Schinz Consp.
FT. Afr., V. 727. — Nara.
Pamcum 8rEvERADIATUM Hochst. — Koira.
Panicum vircaTum L. — Nara.
* Panicum azsioucum Stend.; Dur. et Schinz Consp. Fl. Afr., V, 7ho. —
Nara.
Panicum maximum Jacq. ; Dur. et Schinz Consp. F1. Afr., V, 752. —
Nara,
Pawicum coconum L.:; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., V, 742. — Nara.
Paxicum crus Gazur L.; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., V, 7h. —
Nara. À
Panicum sanGuINALE L. var. xorizonTALE E. Mey.; Dur. et Schinz Consp.
FT. Afr., V, 763. —- Nara.
Cencurus monranus Nées ; Dur. et Schinz Consp. FT. Afr., N, 976. —
Nara.
ARISTIDA LONGIFLORA Schum. — Tengué.
Amisripa runicuLarTa Trin. et Rupr.; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr., V,
803. — Nara.
SPOROBOLUS MICRANTHUS D. et S.; Dur. et Schinz Coïsp. FI. Afr., V, 822.
— Bamangouna.
Crenium ELEGANs Kunth; Dur..et Schinz Consp. FI. Afr., V, 859. —
Akor, Nara.
CaLoris MuLriRaDIATA Hochst. ; Dur. et Schinz Consp. FT. Afr., V, 861. —
Nara.
Dacryzocrenium aAscypriacum Willd.; Dur. et Schinz Consp. FI. Afr.,
V, 868. — Nara.
Marsiléacées.
Marsicea prrrusa Lepr. — Guinendi.
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REMARQUES COMPLÉMENTAIRES SUR LA POMME DE TERRE
EN CULTURE DÉROBEÉE,
/ par MM. J. CosTANTIN ET J. GÉRÔME.
Les expériences sur la question de la Pomme de terre en culture dérobée
ont été entreprises sur des points nombreux du territoire français. Ce
problème est important pour le ravitaillement et il serait intéressant de
déterminer les zones climatériques où cette culture est capable de réussir.
Nous avons vu que, sous le climat parisien, cette tentative culturale ne
paraît pas susceptible de donner des rendements pouvant permettre de
réaliser des bénéfices certains.
Résultats en France. — M. Germain a publié dans L'Écho d'Alger,
n° 2459 (1918) [et aussi le 18 juin] divers résultats de cette culture de
. Pomme de terre en France, plantation faite après l'enlèvement des
céréales. Il indique les essais faits dans le Gers, la Lozère, le Cantal, la
Haute-Vienne, l'Ariège et la Haute-Garonne.
M. Germain fait remarquer que c’est d'avril à fin mai que les tubercules
sont récoltés en Algérie; par conséquent, ils pourraient être mis un peu
plus tôt en culture qu'ils ne l'ont été en 1918 °.
Les difficultés des transports ont été considérables pendant cette année
si décisive pour la victoire, où tous les efforts du pays convergeaient vers
“les besoins de l’armée. Cette complication ne se présentera plus dès que l’état
de paix sera rétabli. Cependant il est utile de faire remarquer que si l'on
veut conserver à l’entreprise agricole son caractère de culture dérobée,
il sera nécessaire d'attendre que le terrain soit libre après la récolte
des céréales. H est à craindre que souvent des retards ne soient apportés
à la plantation à cette époque, parce que les ouvriers de la terre sont
extrêmement occupés dans cette période capitale pour l’agriculteur, par
suite des travaux de la moisson, de la mise en meule, du battage, etc.
C'est la période du travail intensif, et, pour une cause ou pour une autre,
la plantation des tubercules de Pomme de terre destinés à la culture
dérobée pourra être trop tardive. ,
() En général, le terrain ne serait pas libre, sauf dans le cas de fourrages
hâtifs, Seigle mêlé à la Vesce fauché en herbe, ou après Golza.
— 70 —
Voici les renseignements que donnent quelques correspondants de
M. Germain, qu'il est utile de comparer à ceux que nous avons indiqués
dans la dernière séance. M. le Directeur des Services agricoles du Gers
écrit : «Les essais de plantation ont eu lieu fin juillet. À cause de la
sécheresse, la germination a été très lente. Au 1° novembre, la plupart des
Pommes de terre n’ont que la dimension d’une-noix. Gependant quelques-
unes atteignent la même grosseur que la semence. La récolte a été de
5 pour 1. En raison des résultats obtenus, malgré le temps peu favorable
qu'ont subi les essais de la plantation, j'estime que celte culture doit être
entreprise en grand l’année prochaine. » |
D’autres résultats sont indiqués sous la forme peu explicite adoptée pour
les essais du Gers (qui n’est pas à l'abri de la critique par suite de son
im précision ) : È
Rendement : 6 pour 1, dans la Haute-Garonne.
14 pour 1, dans la Haute-Vienne.
15 pour 1, dans l'Ariège,
D'autres expérimentateurs (Lozère, Cantal) ont donné les résultats
sous une forme encore plus vague. Ils se contentent de dire que le résultat
est bon (sans autre indication ).
M. Desormeaux, rédacteur en chef du Petit Journal agricole, s'exprime
dans cette publication de la manière suivante (il s’agit de la variété prime
bretonne): «À mon avis, la preuve est faite et bien faite, à condition de ne
pas planter si tard.» |
M. Germain ajoute à ceci : «Je ne suis pas en possession du numéro de
décembre (du Petit Journal agricole) et j'ignore à quelle époque la plan-
tation a été faite; le second envoi ayant eu aussi du retard, sans doute,
ce n'est peut-être qu'à la fin d'août seulement, ce qui serait peut-être un
peu tard pour le climat parisien. »
Au Muséum, nous avons dit que la plantation a été faite fin juillet (date
de la réception du tubercule), et nous avons déjà trouvé que c'était bien
tard pour avoir un rendement véritablement commercial.
[ nous paraît utile de comparer les résultats obtenus par les expéri-
mentateurs cités par M. Germain (sous leur forme imprécise) à ceux qui
ont été indiqués pour le Muséum dans la dernière séance.
Deux variétés ont été cultivées. £
Prime bretonne. — 67 pieds plantés, 56 seulement récoltés, les 11 autres
n'ayant pas tubérisé. La récolte, évaluée à l'hectare : 7,223 kilogr. 35, a été
pour ces 67 pieds plantés de 11 kilogr. 500. Il y avait 5oo tubercules en …
tout, dont 325 gros et moyens utilisables-commercialement, du poids .
de 29 gr. 81 (les plus gros atteignant 71 gr.) et 175 petits, inutilisables :
commercialement, pesant ensemble 1,820 grammes , soit en moyenne
10 grammes chacun.
nt A ht) Li à
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OA ME EG Nn à Là ho à Lo Lis !
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PA DEN M6
Si l'on veut exprimer la valeur de la récolle comme dans les essais
ci-dessus rappelés, on a 5oo tubercules pour 67 pieds plantés, soit
7 pour 1 (7,46).
Up to date. — 20 pieds plantés, 8 seulement ont fourni une récolte,
les 1 2 autres n'ayant pas tubérisé. La récolte, évaluée à 9,625 kilogrammes
à l'hectare, a été pour ces 20 pieds de 4 kilogr. 260. Elle se compose de
149 tubercules, dont 104 gros et moyens, utilisables commercialement,
du poids. moyen de 36 gr. 63 (le plus gros atteignant 85 gr.) el
lb petits, inutilisables commercialement, pesant ensemble 450 grammes,
soit 10 grammes chacun.
La récolte, évaluée comme dans les essais ci-dessus rappelés, est donc de
149 tubercules pour 20 pieds plantés, soit plus de 7 pour 1 (7,45).
Si, en calculant cette valeur de tant pour cent de semence, on ne tient
compte que du nombre des pieds qui ont fourni une récolte, les résultats
seraient différents :
Ce serait : pour Prime bretonne 9 pour 1 (500 pour 56);
pour Up to date 18 pour 1 (149 pour 8).
Ces derniers chiffres seraient comparables à ceux mentionnés dans
l'Ariège. Mais il faut remarquer que si des calculs avaient été faits ainsi,
ils ne donneraient que des renseignements erronés sur les rendements
commerciaux possibles.
Nous croyons done qu'il serait indispensable que des chiffres précis
soient donnés. M. Germain annonce qu'il a fait faire des essais dans
190 stations du territoire français. On verra si réellement, comme ïl le
dit, il y a espoir de délimiter des zones climatériques où ces cultures
nouvelles pourraient commercialement réussir,
22
Nous devons faire remarquer que la tentative d'obtenir des Pommes de
terre de primeur en plantant dans le courant de l'été a déjà suscité des
travaux, notamment de M. Schribaux !”, mais dans des conditions expéri-
mentales un peu différentes de celles qui ont été conçues par M. Germain.
Culture des Pommes de terre de primeur à l’arrière-saison. — En 1901-
1902, des essais ont été faits à la ferme expérimentale de l'Institut agro-
nomique, en Bretagne, dans la Haute-Marne, etc. Les variétés sur les-
quelles ces études ont porté ont été Magnum bonum, Hollande. La plan-
tation a été faite aussi au début d'août, mais (et c'est par là que ces
<
(M Scnnisaux, La Pomme de terre de primeur (Bulletin de la Société nationale
d'agriculture, 1902 ); - Sur la production des Pommes de terre de primeur à
Varrière-saison (Journal d'agriculture pratique, 1903, 1° semestre, p. 342).
Re ny Le à
recherches se différencient des nôtres) l’arrachage des jeunes tubercules n’a
eu lieu qu’au printemps, «il a suffi pendant l'hiver de les protéger contre
les gelées pour leur conserver le caractère de Pommes de terre nouvelles,
caractère qui en fait la valeur».
Ce maintien des tubercules en terre pendant les grands froids de l'hiver
expose ces organes à être gelés. M. Schribaux a bien apprécié ce danger,
car il dit qu’en Brelagne «un simple bultage a préservé les Pommes de
terre du froid». A Noisy-le-Roï ( Seine-et-Oise), où se tronve la ferme expé-
rimentale de l’Institut agronomique, le thermomètre étant tombé à — 10°,
les Pommes de terre, recouvertes d’une couche de terre de 20 centimètres ,
n'ont pas été atteintes.
Là où le thermomètre est tombé à — 14°, une couche de paille a été
nécessaire.
Si l'on veut maintenir les tubercules en terre, cette question est donc
primordiale. Dans toute la région du Nord et de l'Est (où sévit le climat
continental), il y a bien des chances pour que la récolte soit altérée par la
gelée. Là où l'hiver est doux (Bretagne, Sud-Ouest, région méditerra-
néenne), la méthode pourrait réussir.
Un second point différencie nos essais de ceux de M. Schribaux. Nos
Pommes de terre proviennent d'Algérie où elles ont été récoltées d'avril à
mat, tandis que dans ses expériences les tubercules sont récoltés pendant
l'automne en France. Ts sont conservés soit à la lumière, soit au froid (par
exemple dans une cave d’un brasseur, à 2° ou 4°). Ces tubercules ont des
oermes courts et épais, et ils sont plantés fin Juillet ou deuxième quinzaine
de juillet. Quand la plantation a lieu trop tard, fin août (comme c’est.
arrivé parfois en Bretagne), le résultat est mauvais. La méthode algé-
rienne est plus avantageuse à certains égards que la méthode de M. Schri-
baux (conservation par le froid). «Il est cependant à faire remarquer que
les tubercules-semences algériens n'ont pas tous assez de vigueur pour
fournir de nouveaux tubercules en un court laps de temps.» M. Schri-
baux fait observer que la conservation par le froid pourrait rendre des
services aux primeuristes algériens, peut-être aussi aux producteurs de
semences comme M. Germain. 2
Rendements. — Dans la note de M. Schribaux, des chiffres très détaillés
de rendements ne sont pas indiqués. Cependant M. Schribaux mentionne
qu’en plantant fin juillet on obtient aisément par touffe de Magnum bonum
G@) Pour un froid de — 17°, M. Schribanx conseille un fort butlage et une
mince couche de fumier.
U) C'est ce qu'indique M. Schribaux, et que nous avons pu constater : Prime
bretonne, 67 pieds plantés, 11 n’ont pas tubérisé; Up to date, 20 pieds plantés,
8 seulement ont tubérisé, .
-
.
k
ARE
| 1200 à 300 grammes de Pommes de terre moyennes, celles précisément
i sont les plus appréciées comme primeurs ».
Ces rendements évalués ainsi sont assez comparables à ceux que nous
avons obtenus. Avec Prime bretonne : #
: ù 9,680 $ 4
4 56 — 179 grammes.
avec Up to date :
1 | 3,810
E. Br de 476 grammes.
…_ La conclusion pratique de M. Schribaux se rapproche, en somme,
— beaucoup de celle que nous avons dû tirer (pour le climat de Paris): « La
…. menace d'un hiver rigoureux est un obstacle à la culture tardive des
—. Pommes de terre dans le Nord et l'Est; on peut néanmoins la poursuivre
- sur de petites surfaces pour la consommation domestique. » C’est une culture
\ d amateur ou encore une culture de jardin ; ce n’est pas une culture com-
merciale en plein champ dans notre région; il se peut qu’il en soit autre-
ment en climat marin (Bretagne) ou méridional.
D
%
PRE, D
Coccip1osE DES CROTALES,
par Me M. Puisauix.
Lors du bombardement de Paris par les Allemands, les Reptiles veni-
meux de la Ménagerie du Muséum ont été sacrifiés par mesure de pru-
dence et pour répondre aux craintes exprimées par les habitants du
voisinage.
En particulier, trois vigoureux Crotales (Crotalus terrificus Laur.) et
une Vipère du Gabon (Bitis (rabomica D. B.), d’une taille remarquable
(long. 1 m. 75; P. 6 kilogr. 550) ont été chloroformés et examinés par
nous. Deux des Crotales de ce lot étaient porteurs d’une même espèce de :
Coccidies; les deux autres Serpents n'étaient parasités à aucun degré.
L’infection n’a d’ailleurs pas semblé retentir sur l’état général des Cro-
tales, car les sujets infectés se sont montrés aussi vigoureux et ont grossi
aussi normalement que le sujet indemne.
Tous l& viscères étaient macroscopiquement sains, et il n'existait pas
de parasites vermineux dans les cavités digestive, pulmonaire et péri-
tonéale.
Le foie, en particulier, ne présentait rien d’anormal, soit à la surface, soit
à la coupe; les frottis montraient cependant 1 à 5 kystes isolés par lame.
Les frottis du sang du cœur et des autres organes n’en contenaient
aucun , et il n'existait pas non plus d'infection bactérienne.
Mais la bile, de couleur vert mousse pâle, translucide, était: plus fluide
qu'on ne l’'observe normalement chez les Serpents. Une poudre blanc jau-
nâtre formait dans la vésicule biliaire des deux sujets un dépôt à peu près
d’égale abondance et composé exclusivement de Coccidies.
Les formes observées étaient les mêmes dans le foie et dans la Te
biliaire.
- Elles se sont conservées telles quelles dans les pipettes où elles sont res- 4
tées immergées dans la bile depuis le 15 avril 1918 à lastempérature du
laboratoire, et dans les préparations ayant comme excipient la bile elle-
même.
CARACTÈRES DE LA COCCIDIE.
n
En raison des circonstances précaires des mois de mars et d’avril, où l'on “
ne pouvait pas tous les jours s’attarder à des examens minutieux, nous
F
gs
k
h:
r
1
:
n'avons examiné que le dépôt de la bile et les frottis des organes. A cette
circonstance peut être dû le fait que nous n'avons trouvé que vu formes du
_ parasite correspondant à sa reproduction sexuée ou sporogonie, mais les
stades en sont au complet.
L'œuf ou oocyste, résultant de la fusion des gamètes, se présente sous
-une forme régulièrement ellipsoïdale, dont les axes mesurent respective-
ment 32 et 22 p, dépassant ainsi les dimensions des globules rouges de
Crotale, qui ont 20 sur 10 p suivant leurs deux principales dimensions.
L'œuf enkysté conserve sa grosseur au cours des modifications internes
x qu'il subit.
Dans son existence ka plus jeune, il est pourvu d’une mince membrane
que remplit exactement le protoplasme granuleux. Le noyau apparaît sur
… les préparations fraîches comme une masse homogène grisätre plus claire
_-que le granulum, et allongée suivant le grand axe de l'oocyste.
Puis on voit d’autres formes, où le protoplasme granuleux abandonne
peu à peu les pôles et se condense graduellement en une sphère centrale
au centre de laquelle se trouve le noyau. Dans d’autres kystes, le proto-
V4 . . J + ur .
plasme présente des saïllies périphériques correspondant aux deux bipar-
titions successives du noyau; d’autres encore où la masse centrale tout
entière est divisée en quatre parties égales, représentées chacune par un
corps sphérique, à protoplasme granuleux, à noyau central, le tout rem-
plissant une mince membrane d’enveloppe. L’oocyste est ainsi devenu un
…sporoblaste à l’intérieur duquel se trouvent 4 sporocystes, qui mesurent
. chacun 7 x 5 de diamètre.
Au cours du développement, chaque sporocvyste s'accroît jusqu'à mesu-
que SI y Jusq
rer 10 g; la membrane devient plus distincte, et à l'intérieur 2 sporozoïtes
en forme de poire allongée et incurvée sont disposés en sens inverse, appli-
qués par leur bord concave interne sur un reliquat sphérique et granuleux.
Leurs mouvements dans le sporocyste sont parfois très apparents: ils
glissent sur le pourtour interne de la membrane, se contractent, bousculent
le noyau résiduaire. Ces mouvements peuvent se produire simultanément
dans les quatre sporocystes d’un même sporoblaste, donnant l'impression
que les sporozoïtes sont aptes à circuler librement, à s'échapper au dehors
et à aller parasiter de nouvelles cellules épithéliales. D’autres fois, le déve-
… loppement est un peu inégal, et les sporocystes ne laissent échapper que
- successivement leurs sporozoïtes. On voit aussi des sporozoiles libres dans
… les sporoblastes; on aperçoit également des formes où il ne reste plus que
- Ja membrane vide, ou renfermant seulement quelques granulations réfrin-
_gentes, résidus des sporozoites.
La membrane de l'oocyste et celle des sporocystes sont peu perméables
aux colorants ordinaires, notamment à celui du Giemsa, de sorte que les
détails de structure du parasite s’aperçoivent plus nettement sur les pré-
. parations fraiches que sur celles qui ont été fixées et colorées.
— 76 — S
L'ensemble des caractères de la Coccidie doit la faire rapporter au
genre Eimeria. Nous n’en avons trouvé aucune mention dans les publica-
tions antérieures et proposons de l'appeler Eimeria Crotal.
Une remarque s'impose à propos de la durée possible de l'infection coc-
cidienne chez le Crotale : nos trois sujets provenaient, avec divèrses espèces
de Trimesurus (Lachesis), d’un même lot rapporté en 1911 de Butantan
(Brésil) par M. Lucet. Ils avaient vécu côte à côte dans la même cage, tenue
proprement, il est vrai, mais n'ayant jamais été stérilisée. Leur nourriture
avait exclusivement consisté en Rats, jeunes Cobayes et Chats nouveau-nés ;
comme eau de boisson, de l’eau de Seine dans des bassins où les animaux
pouvaient se baigner.
IH est donc certain qu'un au moins, et plus probablement les deux
Crotales étaient déjà porteurs de coccidies au moment de leur entrée à la
Ménagerie du Muséum.
Le fait que le troisième Crotale était absolument indemne de coccidiose
semble montrer que linfection par les déjections qui souillent souvent
l'eau des baignoires, bien que possible, n’est pas fatale dans les conditions
où les Serpents ont vécu en captivité.
Si les deux premiers sujets n’ont pas subi une auto-réinfection, ce qu'il
n’est pas possible de déterminer, la durée minima de l'infection chez un
même sujet serait supérieure à sept années.
Ce n'est là qu'une indication approximative, mais que nous croyons
intéressant de signaler, tant pour montrer la bénignité de l'infection chez
les Serpents que pour donner une idée approchée de la coccidiose chez les
animaux à température variable.
Les Lachesis du même lot, arrivés en 1911, étaient indemnes de cocci-
diose, mais, par contre, abondamment parasités par des hémogrégarines,
ainsi que nous l'avons précédemment rapporté : ils ont résisté moins long-
temps à l'infection hémogrégarinienne que les Crotales à la coccidiose,
car les derniers ont succombé en 1913.
Laboratoire d'Herpétowgre du Museum.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1919. — N° 2.
PET ES 0.
182 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
4 97 FÉVRIER 1919.
RRQ ere
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. 1e Présinenr dépose sur le bureau le premier fascicule du
Bulletin pour l'année 1919, contenant les communications faites dans
la réunion du 30 janvier 1919.
M. ze Présipgnr donne connaissance des faits suivants :
M. PeyreLonque (Jacques-Élie) , Commis au Secrétariat du Museum ,
est nommé à l'emploi de Surveillant Général audit établissement,
en remplacement de M. Preinpoux, décédé (Arrêté ministériel du
31 Janvier 1919).
Un congé de trois mois, du 16 janvier au 15 avril 1919, est
accordé, sur sa demande et pour raisons de santé, à M. Vaurier (V.),
Commis à la Bibliothèque (Arrêté ministériel du 1° février 1919).
M. Fauvez (Pierre), Professeur à l'Université Catholique d'Angers,
a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de
… M. le Professeur Gravier (Assemblée des Professeurs du 20 fé-
: 1 |
vrier 1919):
| Muséum. — xxv, (]
; — 718 —
M. 1e D' River (Paul), Assistant de la Chaire d'Anthropologie,
Médecin-major de 1"° classe à la Commission internationale d'Hygiène,
est inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur pour Officier
(Arrêté du Ministre de la Guerre du 2 février 1919). |
M. PrureGrin (François), Préparateur de la Chaire de Botanique
(Phanérogamie), a été l'objet de la citation suivante :
« Soldat d'une bravoure éprouvée, orièvement blessé de trois
balles au cours d’une attaque ennemie. » (Ordre du Réviment.)
/
CORRESPONDANCE.
Lettre adressée à M. le Professeur L. Joueix par M. J. px Morcan,
Associé du Muséum :
Mox caer MAÎTRE,
Je vous ai parfois, souvent même, entretenu de mes voyages, grandes
chevauchées au travers de l'Asie, d’où je rapportais mille souvenirs attachés
aux collections qui Journellement grossissaient mes bagages, accroissaient
le nombre des mulets de ma caravane. Je vous ai parlé des régions où l’on
peut aller et de celles qui sont encore fermées aux Européens : mais ce dont
je ne vous ai pas encore fait part, c’est des excursions beaucoup moins
lointaines et moins difficiles auxquelles je me livrais alors que mon retour
en Europe m'accordait des loisirs. Gertes ce ne sont pas les moins inté-
ressantes, et j'ai tout autant gagné à venir passer mes après-midi dans les
galeries et les laboratoires du Muséum qu'à parcourir des régions barbares.
Si, depuis l’âge auquel l'homme est apte à raisonner, j'ai moi-même été
un fidèle ami du Muséum, c'est que j'avais tout à gagner dans mon affection
pour le grand foyer des sciences naturelles dans notre pays, c’est que
jamais je ne sortais des laboratoires sans avoir appris quelque chose, c'est
que des hommes illustres m’accueillaient avec bienveillance. J'ai très Jarge-
ment profité de leurs conseils et de leur enseignement. Comment n’aurais-je
‘pas conservé pour le Muséum la plus affectueuse des vénérations, quand
des savants tels que Gervais, Milne-Edwards, Daubrée, Gaudry, Fischer,
pour ne parler de ceux qui ne sont plus, voulaient bien encourager mes
timides efforts. Alors je me suis senti de la maison chez Cuvier, et abusant
peut-être des complaisances qu'on avait à mon égard, j'ai voyagé dans le
Muséum comme j'avais coutume de le faire dans les pays lointains, recueil-
lant mille observations, apprenant à chaque pas.
Parmi ces excursions, il en est une entre autres que je me suis permis
de faire dans votre domaine. Voulez-vous m’autoriser à vous faire part des
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impressions qu'elle me laisse? J'ai vo yagé chez les Scalaires, tourisme
scientilique d'autant plus charmant que j'avais pour guide non seule-
ment l’homme de ce monde qui les connaisse le mieux, mais un ami du
jeune àge, un camarade d’excursions , un collègue d'études qui m'est cher,
M. Eugène de Boury.
Du temps où nous suivions ensemble les cours de Bayle et de Lapparent,
Boury et moi nous nous sommes liés d’anñtié. Quarante ans se sont écoulés
‘depuis celte époque, et dans ces quarante années j'ai été mille fois à même
d'apprécier les très grandes qualités de naturaliste innées chez mon ami.
Serupuleux jusqu'aux dernières limites dans sa droiture scientifique,
méthodique, ne laissant aucune place à l'imagination dans ses travaux,
inlassable dans sa patience, généreux envers la science, de Boury, après
avoir étudié la Paléontologie dans son ensemble, a choisi un groupe et s’y
est attaché, pensant que l'œuvre de l’homo unius hbri est, en Histoire natu-
relle comme en toute autre malière, celle qui réellement fait avancer le
plus sûrement les connaissances d'ensemble. Et certes il n'avait pas tort:
car d'observations spéciales, poussées jusqu'aux limites des possibilités,
découlent le plus souvent des conclusions de portée générale qu'il suflit
dès lors d'appliquer aux autres branches du règne animal, ou qui, tout au
moins, lracent la voie à suivre dans les recherches relatives aux sections
diverses.
. Vers 1880, de Boury se spécialisait déja dans l'étude des Scalaridés,
et, si J'ai bon souvenir, les produits de mes propres recherches allaient
compléter les sériés de mon ami qui, grâce à sa méthode impeccable de
travail, parvenait peu à peu au classement de ces nombreux groupes
jusqu'alors rangés d’une manière quelque peu désordonnée. La méthode
scientifique, la conception nette et précise des formes devait fatalement
amener le naturaliste à la conception d’un classement matériel des collec-
tions, et je dois dire que bien qu'ayant visité dans ma vie un très grand
nombre de collections, publiques et privées, jamais je n’en ai rencontré
aucune présentant autant de méthode et d'esprit scientifique que celle
réunie par de Boury dans les tiroirs du Muséum.
La plupart des collectionneurs n’attachent d' importance qu'à la posses-
sion de l'espèce, ils la rangent dans la série à peu près à la place qu'elle
…. doit occuper, se réservant d'en faire un jour l'étude, mais ne songent pas
…._ à bénélicier de chacun des examens qu'ils en font pour serrer de plus en
plus près ses liens de parenté. I s'ensuit que, dans la plupart des cas, ils
perdent les résuliats de leurs observations successives, et que, le jour venu
de prendre un groupe pour en achever l'examen définitif, tout ou presque
tout est à recommencer, De Boury a compris et évité cel écueil. Voici
d’ailleurs comment il m'a lui-même exposé sa manière de voir, tout en
me faisant parcourir ses richesses :
« Me basant sur ce principe que ce qu'il y a de plus intéressant est de
al à
,
Pt An Ah né
0,
4
| ete
suivre la succession des êtres, et que la collection n’est que le moyen de
parvenir à cette fin, j'en ai conclu que pour atteindre le but envié, il faut
disposer de séries aussi complètes que possible, classées de la façon la plus
rigoureuse, d’après l'ordre d'apparition des divers éléments et leurs affinités. »
De Boury n’admet pas, et je partage entièrement son avis, qu'on sépare
dans les collections les espèces fossiles des espèces vivantes. Cette sépara-
tion, malheureusement adoptée dans la plupart des établissements scienti-
fiques, constitue un fâcheux obstacle pour l'étude de l’évolution. Comment,
en effet, peut-on prétendre à connaître un groupe quand on se refuse, par
principe, à étudier ses ancêtres? Je ne possède certes pas autant d’expé-
rience de naturaliste que mon ami de Boury; mais, dans mes modestes
travaux sur les Mégathyridés, entre autres, j'ai constaté que l'étude des
espèces vivantes ne menait à rien si celle des fossiles ne l’accompagnait
pas. Chaque famille aujourd'hui représentée n’étant que la descendance
d'individus éteints de cette même famille, il tombe sous le sens que c’est
l'ensemble qui doit être envisagé.
Bien que la raison porte à confondre, comme l’a fait Bayle dans les
collections de l’École des Mines de Paris, espèces vivantes et fossiles, la
routine et des considérations administratives empêchent en ce moment
d'opérer cetle transformation dans les collections publiques; mais vraiment
peut-on concevoir un zoologiste parlant des Equidés et passant sous silence
les Hipparions, un botaniste décrivant des Fougères, mais ignorant ofli-
cieHement la Flore des temps'houillers.
Somme toute, le terme «Paléontologie» est un vain mot condamné à
disparaître du vocabulaire. Un jour viendra où toutes les collections seront
organisées en séries rationnelles, contenant les animaux vivants et les ves-
tiges de leurs ancêtres; ce jour-là, il n’y aura plus au Muséum de pro-
fesseur de Paléontologie, de Malacologie, etc. : il y aura des cours de
Zoologie divisée en sections et les collections seront classées de telle sorte
que chacun des professeurs dispose des séries complètes relatives à son
cours. Oh! ce ne sera pas un grand changement dans l’enseignement, car,
dès aujourd’hui, il n’est pas un professeur qui ne suive la méthode ration-
nelle, mais ce sera une révolution administrative, à la grande consternation
des bureaux qui, j'en ai trop souvent fait l'expérience, sont le plus souvent
parfaitement ignorants des choses qui concernent leur service.
Permettez-moi de vous citer un exemple de ces vieïlles routines pris en
dehors de l'Histoire naturelle.
Un jour, j'étudiais les campagnes militaires de l'empereur romain
Trajan dans les pays danubiens , et, dans cette étude, la numismatique me
permettait de contrôler par des documents authentiques les dires des histo-
riens de l'antiquité, souvent mal transmis par les copistes du moyen âge.
Je me suis donc mis en campagne moi-même, et me suis adressé aux
grandes collections publiques; qu’ai-je trouvé, à Paris, Londres, Vienne,
Fan
D." LR
Berlin, etc.? tout d’abord les monnaies de Trajan avec légendes latines
partagées en trois séries : or, argent et bronze! puis les médaillons rangés
à part, enfin les pièces portant des légendes en langue grecque classées
aux Autonomes, aux Villes d'émission! On juge des recherches qu'il m'a
fallu faire.
Il en est de même en Histoire naturelle. Non seulement le travailleur
est obligé de parcourir les collections dites «zoologiques+, mais il doit
ouvrir tous les tiroirs de la Paléontologie et de la Géologie dont les séries
sont classées par terrains, et jamais il ne parvient à découvrir tous les
documents nécessaires à ses études. Est-il vraiment indispensable de faire
figurer dans des suites géologiques certains types uniques au point de
vue zoologique? Pour ma part, je ne le pense pas; mais retirer d’un labo-
ratoire pour le porter dans un autre un échantillon serait vouloir faire
naître des conflits auprès desquels l'aventure du Lutrin de Boileau ne
serait rien; aussi les plus belliqueux des naturalistes reculent-ils, effrayés
des conséquences qu’entrainerait leur initiative.
Voulez-vous m'exeuser, mon cher Maître, si je me suis quelque peu,
trop peut-être, étendu sur cette question d'organisation générale des
Collections... et de l'Enseignement. Mais si je l'ai fait, c’est que grâce à la
liberté que vous avez bien voulu laisser à M. de Boury dans le domaine des
Scalaires, sans préméditation aucune, M. de Boury a donné aux bureaux
qui imposent leurs volontés à tous nos grands établissements scientifiques
une leçon de choses de la plus claire éloquence.
D'ailleurs, M. de Boury me l'a dit, l’arrangement de la collection des
Scalaires, groupe qui depuis tant d'années lui était familier, n'était à
son sens, qu'un moyen, un prétexte pour atteindre son but, tout autre
groupe zoologique pouvant conduire au même résultat; mais comme il
possédait plus particulièrement les Scalaridés, il était tout naturel qu’il en
fit choix, malgré la diflicullé qu'on éprouve à se procurer ces Coquilles,
loujours rares.
«Là, justement, poursuivit-il, était l'obstacle presque insurmontable
qu'il fallait vaincre en le tournant, et c’est à l'iconographie que j'ai eu
recours pour y pa#venir. J'ai fait photographier avec beaucoup de soin
toutes les espèces nouvelles, rares ou intéressantes qui m'étaient commu-
niquées de toutes parts. J'ai fait reproduire par le même procédé toutes
les figures de Scalaires publiées par les auteurs et, les collant sur des
cartons semblables à ceux de la collection, j'ai intercalé ces figures à la
place que ces espèces devaient occuper dans la série. »
C'était là, bien certainement , la disposition à prendre pour rendre la col-
lection complète au point de vue scientifique, en dépit des lacunes obligées
par l'extrême rareté de certaines espèces. D'ailleurs les résultats pratiques
ne se firent pas attendre, bien des points obscurs s’éclairèrent tout à coup
grâce à liconographie, et de tous côtés surgirent des aperçus généraux.
82 —
: Quand, il y a de cela sept ou huit ans, vous avez bien voulu confier à
M. de Boury le rangement et l'étude des Scalaires du Muséum, la collec-
tion se composait de trois ou quatre cents cartons à peine, quatre ou cinq
tiroirs au plus, constitués à l’aide de spécimens autrefois disséminés dans
diverses collections.
Par ailleurs, les séries de Locard et celles de la Paléontologie et de
la Géologie sont demeurées en dehors de cette classification. Aujourd'hui
celle suite comprend 3.300 cartons de Goquilles vivantes et fossiles et
1,800 d'iconographie: elle occupe soixante-douze tiroirs et présente l’en-
semble scientifique le plus important et le plus complet qu'il soit. L’éti-
quelage est fait avec un soin méliculeux et les Coquilles sont, dans la plu-
part des cas, libres dans des tubes afin que l'étude en soit plus aisée. Les
petites formes , nombreuses et très fragiles, sont en double tube pour plus
de précautions.
Non content d’avoir classé si méthodiquement la série, M. de Boury en
dresse les catalogues : l’un, par ordre de numéros, tenu à jour au fur et à
mesure des entrées. Il mentionne le nom du sous-senre, celui de l'espèce.
le nom de l’auteur, celui du donateur s'il y a lieu, le terrain ou l'habitat,
la localité, l'indication des types ou des exemplaires figurés ou cités,
et ajoute des observations, s'il est nécessaire. Le second catalogue est
spécialement réservé à la mention du tiroir dans lequel la coquille est
déposée.
D'autres catalogues viennent encore compléter les deux premiers : l’un
est desliné au classement générique et spécifique, un autre fait connaître
les espèces par localités, par régions et par lerrains, et d’autres registres
répondent à l'iconographie.
Quant à l'organisation de la collection elle-même, elle n’est pas faite
avec moins de soin : les colonnes sont partagées par deux sortes d’éten-
dards, l’une répondant aux sous-genres, avec nom de l’auteur, réfé-
rences el synonymies.
Comme on le voit par ce que je viens de dire, non seulement cet en-
semble permet d'étudier la série avec la plus grande facilité, mais il con-
stilue pour ainsi dire une publication; car aucun document ne manque,
les références de toute nature sont consignées. Il ne manque que le travail
matériel de description des sous-genres nouveaux et des espèces nouvelles.
L'œuvre de M. de Boury est un véritable monument de savoir, de patience
et de méthode.
Mais il ne suflisait pas d’avoir une conception juste des choses, il fallait
que le naturaliste disposät des matériaux nécessaires pour appliquer ses
principes, et certes la collection du Muséum, trois ou quatre cents car-
tons, présentait trop de lacunes pour qu’il fût possible, avec de si pauvres
éléments, de montrer l’enchaînement des espèces dans ce groupe. M. de
Ne SU EPS
se 08 —
Boury se mit en campagne pour créer la collection. Tous les moyens
«honnêtes» lui furent bons, et, comme les religieuses qui mendient pour
leurs vieillards, il usa de ses nombreuses relations pour enrichir le
Muséum, ouvrit son portefeuille, acheta chez Sowerby, chez les divers
marchands et mit à contribution tous les correspondants. rJe ne connais
qu'une cause qui puisse me brouiller avec un ami, me disait-il un jour en
riant : le refus d’une Scalaire> ; et c'était si vrai, qu’un jour où je lui faisais
attendre le don d’une espèce rarissime du falum de Touraine, Læviscala
impetrata de Boury, il m'en a fait de vifs reproches.
Écrivant de tous côtés pour faire connaître le but qu'il se proposait en
faveur du Muséum, laissant toute pensée de collection personnelle, il se
mit à rmendier». C’est le terme qu’il emploie lui-même. Bientôt de par-
tout les encouragements lui parvinrent, et en même temps les dons. Parmi
les plus importants, il convient de citer ceux de MM. Ph. Dautzenberg,
G. Pissaro, D° Jousseaume, ete. MM. Cossmann , Dautzenberg, H. Fischer et
beaucoup d’autres savants mirent leurs riches bibliothèques à la disposition
de M. de Boury. M. H. Fischer l’aida par son talent de photographe; bref
son appel fut entendu.
«Il serait trop long, me dit-il dans une lettre, d’énumérer tous les
concours qui me sont venus de tous les pays. Dans le Bordelais, en parti-
culier, toutes les Scalaires m'ont élé communiquéés par séries énormes
par une phalange d’excellents chercheurs. Il en fut de même à l’étranger,
en Angleterre, en Italie, au Natal, en Amérique, en Australie, et aussi
chez un peuple qui depuis s’est, hélas ! déshonoré aux yeux de l'humanité.
«Non content d'obtenir tant de matériaux, poursuit:il, je n'ai pas hésité,
pour compléter les collections, à entreprendre voyages et recherches,
à acquérir les belles espèces que je rencontrais chez les marchands.
À Londres, Sowerby et Fulton m'ont cédé des séries remarquables, et mes
recherches à Barton en vue de trouver certaines formes rares et intéres-
santes ont été couronnées de succès. |
«Mon voyage à Cuba, si fertile en résultats de tous genres, avait entre
autres pour objet la recherche des Scalaires, et bien que les localités où
j'ai porté mes investigations fussent surtout des régions madréporiques et
rocheuses, peu favorables aux Scalaires qui sont surtout arénicoles, j'ai pu
rapporter en grand nombre quelques espèces jusque-là rarissimes. »
Je ne parle pas des sables du bassin de Paris et des faluns de la Tou-
raine où, lout dernièrement encore, M. de Boury et moi nous avons fait
d'importantes découvertes. Aujourd'hui, en ce qui regarde les espèces
françaises , la collection du Muséum est incomparable.
Dans les divers musées, dans les collections particulières, M. de Boury
a pris üne multitude de notes, et l'énorme ouvrage qu'il prépare depuis
bientôt quarante ans ne tardera pas à voir le jour, si le destin et les moyens
de publication le permettent,
"DRE
Il se dégage de l'étude à laquelle se livre M. de Boury que, suivant
l'opinion jadis émise par d'Orbigny, chaque äge géologique possède ses
espèces propres et qu'aucune ne survit à son étage. J’ai moi-même observé
le même fait chez certains Brachiopodes, et je suis porté à croire que cette
règle n’est pas spéciale aux Scalarides et aux Mégathyridés, mais qu’elle
est générale. Bien des auteurs ne sont pas de cet avis; mais j'estime qu’une
étude plus approfondie des types les ferait changer d'opinion. Beaucoup
d'espèces du Miocène, entre autres, ont été assimilées à des types vivant
encore de nos jours; leur examen attentif portant sur de nombreux
exemplaires m'empêche d'accepter ces identificalions. Certainement, parmi
les Mollusques, surtout chez les Pélécypodes, les caractères sont difficiles
à reconnaître; mais il en est cependant dont les formes varient du falu-
nien aux temps modernes, ce qui engage d’une manière générale à rejeter
un principe accepté par beaucoup, mais que rien ne justifie d’une façon
péremptoire.
S'il ne se trouve pas, semble-t-il, de formes communes à deux étages
successifs, on ne peut pas dire non plus que d’un étage à un autre il y a des
espèces de remplacement ; car souvent les formes nouvellemeut nées sont
multiples, et M. de Boury est d’avis, en ce qui concerne les Scalaires, que
le terme utalio n'est pas acceptable. Malheureusement, chez les fossiles,
l'étude de l’animal nous échappant, nous en sommes réduits à celle de son :
test qui, le plus souvent, ne possède pas les caractères distinctifs que por-
teraient les organes.
Parmi les observations, l’un des points qui a plus spécialement appelé
l'attention de M. de Boury dans le groupe des Scalaires est celui de
l’'ornementalion microscopique, presque complètement négligée jusqu’à
ce jour, el qui cependant, à son sens, présente une importance telle que
‘toute la question des sous-genres semble en découler. I y a quelques
années, on n'admettait guère le sous-genre, ou du moins on ne le compre-
nait pas. M. de Boury, s'appuyant sur un très grand nombre d’observa-
tions sur lesquelles il a appelé mon intérêt, montre que chez les Gastro-
podes le genre est basé sur des caractères généraux de l'animal, de la
coquille, de l'ouverture, etc., tandis que le sous-genre est fondé sur les
caractères microscopiques, la protoconque, l'espèce se différenciant seu-
lement par des caractères de détail, constants dans leur ensemble. Quant
à la variété, elle ne serait fixée que par des caractères sans constance d’un
individu à l’autre. Elle est parfois plus apparente que l'espèce, mais n’en à
pas la fixité. Il serait fort intéressant de savoir, dit toujours M. de Boury,
si la validité du sous-genre se trouverait confirmée par l'étude de l'animal,
et il pense qu'on peut répondre affirmativement à cette question, car les
animaux de S.(Clathrus) communis, S. (Gyroscala) commutata, S. (Plesio-
“acirsa) subdecussata, présentent de très notables différences. Ce phénomène
se produit également chez les Cypræa, d'après les études de M. le Professeur
CRT dpt
here
Vayssière. Dans ce groupe, les radules sont fort différentes. Malheureuse-
ment la rareté et la petitesse de la plupart des Scalaridés ne permet pas
d'espérer qu'on ai un jour se livrer à de pareilles études sur ce
groupe.
Enfin, échantillons en main, M. de Boury m'a fait comprendre pour-
quoi il est d'avis qu'il n’y a pas une seule espèce commune aux deux
côtés de l'Amérique Centrale, Colon et Panama. Il n'existe, selon lui, que
_ des Faunes parallèles et représentatives , qui ont dü avoir autrelois une
origine commune, mais se sont peu à peu séparées. Sc. crenala (Linné)
est représentée de l'autre côté de l’isthme par Sc. diadema (Sow. ) qui ne
diffère guère de la première que par ses denticulations pinnées.
Je n'ai parlé que des conclusions principales qui résultent de ma visite
aux Scalaires, 11 faudrait un volume pour noter, même sommairement,
les observations que mon guide faisait en passant.
(À suivre.)
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur J. Cosranrin présente à la Réunion la cinquième
édition des Éléments de Botanique de Van TigGnen, qui a été mise à
un par lui.
* Le second volume, qui comprend la Botanique spéciale , ren-
ferme la classification originale de Van Tieochem qui a été res-
pectée, mais M. Costantin a ajouté une série de tableaux qui per-
mettent d'établir la concordance avec les classifications classiques.
On peut mentionner, comme parlies remaniées dans le second
volume, certains passages concernant les Gnétacées (Saccovulées),
les Ptéridospermacées, les Botryoptéridacées, les Aloues et les
Champignons.
Comme paragraphes nouveaux du premier volume, on peut noter
les suivants : transpiration , osmose, nutrition, etc.
_ M. le Professeur Stanislas Meunier dépose sur le Bureau, pour
Ja Bibliothèque du Muséum, un Profil géologique en long du Chemin
de Jer métropolitain (ligne de Champerret aux Lilas) par M. A. Door,
Correspondant du Muséum, et, en présentant cette nouvelle livrai-
son du merveilleux travail géologique que M. Dollot continue
depuis tant d'années sur la structure du sol traversé par les
= 96 —
diverses sections du Chemin de fer métropolitain, il ajoute quelques
remarques qui peuvent se résumer ainsi :
Cette fois, dit-il, il s’agit de la ligne qui s'étend de la porte de Cham-
perret à la porte des Lilas, sur plus de 11 kilomètres de longueur, entière-
ment souterraine et qui, à cause des ondulations de la surface qui sont
très notables, par exemple de la place de l'Opéra au cimetière du Père-
Lachaise, s'élève et s'abaisse alternativement et rencontré des formations
très variées. |
Le premier renseignement qu’on tire de son examen, c'est l'abondance,
dans un très grand nombre de points, de remblais artificiels qui témoi-
onent de l’activité avec laquelle nos ancêtres se sont attachés à rendre
Paris de plus en plus régulier quant à la forme de sa surface; à diminuer
aussi les foyers de. maladies, comme en relevant et asséchant, aux envi-
rons de la place de la République, les marécages qui depuis l'époque de
Charles V s'appellent le Marais ; à combler les fossés qui enserraient Paris
comme au boulevard Saint-Martin; à boucher de vastes carrières comme
celles d’où, autour de la place Gambetta, le plâtre était sorti pour donner
aux habitations des Parisiens cette couleur blanche et cette apparence de
luxe artistique, qui avaient fait de la ville un modèle de bon goût. :
En plusieurs régions, les coupes de M. Dollot, où les hauteurs sont
fortement exagérées par rapport aux distances horizontales, donneraient
-à qui ne serait pas prévenu l'idée qu’elles représentent quelque pays de
montagnes : on y voit des glissements en masses de quartiers de terrain
dont la régularité générale n’a pas été modifiée et des plissements avec
alternances de plis anticlinaux et de plis synclinaux d’allure tout à fait
orogénique, comme à la place Martin-Nadaud.
M. Dollot, dans ce beau travail dont nous ne pouvons qu'eflleurer la
large portée, s'est attaché avec un soin égal à signaler les particula-
rités minéralogiques des assises traversées, en même temps que leur
allure stratigraphique : les cristallisations variées ont à diverses reprises
. et arrêté son attention.
Cest ainsi que dans le sous-sol de la place de la République, l’auteur a
fait des trouvailles tout spécialement fécondes. Dans cette localité, les eaux
infiltrées dans la terre, chargées d’impuretés résiduelles de la surface,
sont venues agir, lentement mais sans relâche, sur la substance des rem-
blais, ceux-ci étant surtout composés de débris de vieux plâtras résultant
des démolitions. On sait que le plâtre est du sulfate de chaux, c’est-à-dire
une matière contenant du soufre. Sous l'influence des corps organiques en
dissolution ou en suspension dans les suintements aqueux, vraisemblable-
ment sous l'influence de microbes multipliés dans ce milieu félide, les
plâtras se sont décomposés et ils ont donné naissance à des corps sulfurés
très divers, reconnaissables à l'odeur de bain de Barèges qui s'en dégage.
dut ati idee: à. Si D
PR"
En même temps , ce qui est encore plus remarquable, ils ont mis en liberté
une notable quantité de soufre parfaitement pur, qui a cristallisé de toutes
parts et qui, pendant les travaux, brillait comme du diamant aux lueurs
des lampes des ouvriers. Ces plâtras sont si sulfurifères, qu'ils rappelent
_ les tufs exploités à la solfatare de Pouzzolles, à la porte de Naples.
Ajoutons que l'histoire du gisement sulfureux de la place de la Répu-
blique, déjà entrevue par l'abbé Haüy, l'illustre fondateur de la minéra-
logie, se trouve singulièrement élargie par les découvertes de M. Dollot,
qui a montré que la production minérale n’est pas, comme on l'avait
cru, localisée dans les remblais artificiels, mais s'étend aux couches sous-
jacentes d’argiles naturelles, Celles-ci constituaient le fond du marais qui à
donné à tout le quartier le nom qu'il porte encore. Elles renferment en
abondance des fragments de roseaux et d’autres herbes, ternis maintenant
mais verdoyants sous Charles V, et de coquilles de Limaçons et d’autres
Mollusques, qui vivaient en même temps et qui ont conservé leur colo-
ration et les ornements de leurs tests, identiques à ceux de leurs con-
génères d'aujourd'hui. 3 |
En pleine masse de ces argiles noires, comme dans les plâtras eux-
mêmes, on rencontre d'innombrables géodes de soufre cristallisé, ‘et par-
fois en si grande abondance qu'on a été jusqu'à parler de la Soufrière de
la place de la République.
Mais ce n'est pas tout, et la genèse du soufre s’est compliquée, dans
celle singulière localité souterraine, d’une façon fort imprévue. L'un des
lits d'argile recoupé par le Métropolitain est criblé de cristaux blancs et
opaques de la grosseur d’un grain d'avoine et où l’on retrouve, jusque
dans les détails les plus intimes, la forme caractéristique de ce sulfate de
strontiane que les spécialistes qualifient de Célestine : joli nom qui est bien
justifié par la nuance azurée de cette espèce dans les célèbres mines de
soufre de la Sicile. À Paris, comme nous venons de le dire, les cristaux
n'ont rien de céruléen, mais cela provient de ce qu'ils n’ont de la
Gélestine que la forme cristalline et rien de sa composition. L'analyse n'y
montre que du carbonate de chaux, et ils rentrent dans la catégorie des
pseudomorphoses : ce sont des cristaux de sulfate de strontiane qui, sous
l'influence des mystérieuses et incessantes réactions souterraines, ont été
dissous de façon à ne laisser dans l'argile que le moulage vidé de la place
qu'ils y occupaient, el où des eaux calcaires sont venues concrétionner du
carbonate de chaux jusqu’à les remplir exactement ; c’est ce que les minéra-
logistes appellent une épigénie ; dans le sous-sol parisien il n’est intervenu
aucun des réactifs puissants auxquels il est si facile d'attribuer des effets
quelconques ; ici tout s’est passé avec la plus grande douceur, et le fait
mérite d’être souligné à cause de la remarquable insolubilité de la stron-
tiane sulfatée. Ç
Que d’autres motifs de puissant intérêt nous pourrions signaler au
SO
cours de notre excursion souterraine entre la porte de Champerret et la
porte des Lilas! À travers les calcaires grossiers et les sables du point de
départ, par les travertins d’eau douce de l’avenue de Wagram, les allu-
vions du tributaire de la Seine, passant au temps quaternaire sous la
place Saint-Lazare et jusqu’à l'Opéra, les énormes remblais des carrières
de la Folie-Méricourt ; les marnes supérieures au gypse et les sables dits
«de Fontainebleau» de la place Gambetta, etc. Le manque de place me
l'interdit, mais on s’en console en pensant que l’exemplaire de la coupe
sera à la disposition du public dans la salle de la Bibliothèque du
Muséum.
CSST. TA
COMMUNICATIONS.
[rinËrairs DE K4yes À Nioro ET Nara,
AU NorDb DU PLATEAU ManpiNeue (Haut SÉNÉGai-Niczr),
par M. RENÉ Caupeau.
GÉOLOGIE.
Dans un mémoire récent !, j'ai cherché à définir le plateau Mandingue
et à préciser ses limites. Pour la limite nord, je n'avais à ma disposition
que l'itinéraire de O. Lenz ©? et quelques indications dues à des explorateurs
non géologues; aussi, en 1918, ai-je cherché à combler cette lacune.
En partant de Kayes vers le Nord-Est, on marche d’abord sur des schistes
anciens, redressés et injectés de diabase; ces schistes forment une pénéplaine,
faisant suite à celle du Bambouk. Autour du village de Gori (21 kilom.
N. E. de Kayes), les granites sont abondants; à 9 kilomètres à l’est de
Gori, on arrive à un premier plateau de grès anciens horizontaux, peut-être
dévoniens, mais dont l’âge, faute de fossiles, ne peut être fixé avec préci-
sion. Ce plateau de Bergui, peu élevé (+ ho m.), s'abaisse vers l'Est et
disparaît, au bout d’une vingtaine de kilomètres, sous les alluvions de
l'étang de Magui, simple portion élargie d’un marigot qui, sous divers
noms (Kaoulou, Kolimbiné), vient se jeter dans le Sénégal au voisinage
de Kayes. Au delà, jusqu'à Yélimané, le long de la route que j'ai suivie,
le sol est couvert d’alluvions ou plus fréquemment de sable, et les grès
anciens ne se montrent qu'en un petit nombre de points; mais, à l’est de
la route, on aperçoit assez loin une série de plateaux qui se rattachent
au plateau de Kayes et au Tamba-Oura. |
À Yélimané (120 kilom. de Kayes), ces plateaux gréseux se rapprochent.
Le village lui-même est bâti sur un plateau (+ 20 m.) qui appartient à
une tout autre formation : c'est un plateau très horizontal, dont la table,
0) R. Cuuneau, Le plateau Mandingue (Afrique occidentale). Profil géologique
du chemin de fer de Kayes au Niger (Bull. Soc. géol. France, 4h, 1917, XVIL,
p. 116-135).
® O. Lez; Geologisch Karte von West-Afrika
I, 188a).
‘ :
——— (Petermänns Miti,,
12,500,000
90
formée de jaspes (1 m. 50), repose sur des schistes siliceux de couleur bleue-
et passant au violet aux affleurements. En quelques points, on trouve, inter-
calés dans ces schistes, des calcaires cristallins et des filonnets de barytine.
Cette formation ,qui se prolonge au nord-ouest d'Yélimané, est visiblement
du même âge que les calcaires et schistes de Dinguiraye et de Toukoto, que
j'ai décrits antérieurement, le long du chemin de fer de Kayes au Niger
(loc. cit., 1917, p. 128-131). Ses relations avec les grès anciens restent
toujours obscures. Des lambeaux de la même formation se trouvent en
quelques autres points de mon itinéraire; le plus important semble étre à
Sékélo (25 kilom. à l'ouest de Mourdia); il contient des minerais de fer
encore exploités par les forgerons indigènes.
Revenons maintenant aux grès anciens. J'ai pu suivre le pied des pla-
leaux (+ 200 m.) auxquels ils donnent naissance, pendant une cinquan-
taine de kilomètres, d’Yélimané à Kersiouané. Ils sont assez différents de
ceux que j'ai observés Je long du chemin de fer de Kayes au Niger : à la
base, on observe surtout des schistes et des psammites avec de fréquentes
intercalations de diabases ; seule, la table du plateau est formée de grès en
bancs épais déterminant un abrupt au sommet de la falaise, À mesure que
l'on va vers le Nord, les schistes et les psammites se développent davantage,
tandis que les grès. diminuent d'importance. Toules ces assises présentent
de légers plissements qui font contraste avec l'horizontalité presque par-
faite des jaspes d'Yélimané; bien que je n’aie pu voir nulle part le contact
des deux formations, je pense que les jaspes sont plus jeunes que les grès.
De Kersiouané au voisinage de Fossé , on trouve, pendant une quarantaine
de kilomètres, un petit massif granitique au delà duquel reparaissent les
psammites de la base des grès anciens.
On peut suivre ces psammites vers l'Est, jusqu’au voisinage de Koréra,
pendant 80 kilomètres; elles ne sont interrompues qu'en deux points, à
Tourougoumbé et à Banéré, par de petits affleurements granitiques qui
indiquent un accident anticlinal.
Ces psammites sont en général assez bien liés, el peuvent parfois se
débiter en dalles de 2 à 4 centimètres d'épaisseur et de dimensions assez
grandes (plus de 1 m.q.); une carrière, ouverte à 3 kilom. 5 à l’est de
Nioro, a été utilisée pour la construction de la résidence. C’est évidemment =
ce Lype de psammites, à peu près horizontales cependant, qui a trompé
O. Lenz et l’a conduit à figurer le long de son itinéraire des schistes
anciens. Cette erreur a naturellement été reproduite par toutes les cartes
géologiques.
De Koréra à Koféli, pendant 20 kilomètres, un afleutettié de schistes
anciens avec crêtes de quar tzites peu élevées interr ompl ces psammites.
À l'est de ces schistes, les psammites reparaissent et jusqu’à Nara occupent
la majeure partie du sol, sauf quelques points où se montrent les jaspes.
À Balé et à Goumbou, on y exploite des dalles comme à Nioro.
ë
EP PT RE OP PS
à
dial 'aacaté Ait sole doit. im. dde mél
M: 047 =
Vers le Sud, du côté de Mourdia, les grès formant des plateaux avec
falaises se montrent à nouveau et se relient sans discontinuité au pla-
teau de Koulikoro et de Bamako!)
Il existe, au nord de Mourdia, une petite région qui, par l'absence de
villages, fait contraste avec celles où se montrent les psammites; du Nord
au Sud, cette région a une vingtaine de kilomètres ; elle est beaucoup plus
étendue de l'Est à l'Ouest: elle va, en gros, de Balé à Sokolo. Au nord de
- cette région inhabitée, les villages reparaissent nombreux.
Elle est très ensablée et le sol ne se montre nulle part. Un puits que
l'Administration a fait creuser à Gringalet a rencontré, à — 42 mètres, un
* gneiss très net surmonté de roches pourries appartenant à la même série.
IL est vraisemblable que l’absence de villages a été déterminée par l’impos-
sibilité de creuser de bons puits dans ces terrains imperméables.
Les formations superficielles sont assez abondantes pour gêner souvent
l'observation; elles se composent surtout de sables éoliens (dunes mortes);
la latérite est relativement peu fréquente; les alluvions, qui occupent une
surface assez restreinte, renferment souvent des débris de nodules calcaires,
parfois des bancs calcaires.
MÉTÉOROLOGIE.
Le tableau suivant indique la répartition de la pluie à Nioro [15°13' 48"
lat, Nord — 11° 56’ 35” long. W.: — Jordan et Harranger, 1912; l'altitude
est probablement voisine de 200 mètres |. Les chiffres extrêmes et l'erreur
. probable ont été indiqués pour les mois où il pleut tous les ans.
PLUIE À NIORO. — MOYENNE 1909-1917.
CUIFTRES EXTRÈMES.
MOYENNE, | mm 7 ———
ERREUR
MINIMUM. MAXIMUM. PROBABLE.
a —
millimètres. | millimètres. | millimètres. | p. 100.
Q) Husgnr, État actuel. . ., à indiqué des grès dévoniens à Sokolo; les grès n'y
. afiteurent nulle part et ne se trouvent qu'au fond des puits du village, profonds
de ho à 45 mètres,
Re
Remarquons que le chiffre élevé de décembre (4,8) lient à une circonstance
fortuite; dans la période considérée, il n’a plu qu’une fois en ce mois
(43 millim. du 5 au 7 décembre 1913). Cette pluie inhabituelle est liée
à une dépression barométrique venant probablement des Antilles et que
_ J'avais pu étudier à Araouan ©”.
La température s ‘élève de janvier à mai; elle présente un minimum au
milieu de la saison des pluies, en août; puis un second maximum, moins
marqué que le premier, en octobre. Presque tous les ans, la température
descend au-dessous de + 10°; on a noté + 4 en 1914 et en 1916. En mai,
quelques lectures dépassent habituellement 45°; on aurait observé 50° en
1912. La moyenne annuelle, réduile au niveau de la mer, doit être voisine
de 29° (28° à l'altitude de Nioro 0).
»
HYPSOMÉTRIE.
D'après un calcul provisoire de mes observations barométriques, les
altitudes des villages s'élèvent de 35 mètres à Kayes à 100 mètres à Yéli-
mané, au nord-est duquel on arrive rapidement à 200 mètres; de Kérani
à Nara, les cotes sont comprises entre 200 mètres et 300 mètres; ce n’est
ie dans la région de Mourdia que l'on Lrouve des chiffres compris entre
300 mètres et oo mètres.
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE.
La limite des grandes cultures soudanaises passe par Boulouli, à une
rentaine de kilomètres au nord de Nioro, à 20 kilomètres au nord de
Balé, à 4o kilomètres au nord de Nara. Elle se trouve donc, dans celte
région, vers 15° 30’ lat. Nord; d’après la moyenne des pluies de Nioro, elle
doit être voisine de l'isohyète 4oo millimètres; il a souvent été indiqué,
un peu a prior, qu'elle coïncidait avec l’isohyète 500 millimètres ; la limite
des grandes cultures est plus au Nord.
Ces grandes cultures sont surtout le Mil et le Sorgho tout autour des
villages, dans un rayon qui, en général, n’atteint pas 1 kilomètre ©) ; ces
cultures sont habituellement logées dans des dépressions souvent médiocres.
Quelques dépressions situées à 4 ou 5 kilomètres des villages contiennent
aussi des champs. Le Maïs, plus avide d'engrais, n’est cultivé en petite
quantité que dans les villages, ou auprès d’eux en des points où l’on a
U) R. Cuaupeau, Trois perturbations barométriques au nord de Tombouctou 4
(Ann. de Géographie, XXHI-XXLV, 1915, p. kh3-kh9).
@) La plupart des villages du secteur de Mourdia ont seulement de 100 à
150 habitants; 5 ou 6 seulement dépassent 1,000 (Mourdia, 1,300 hab.). Ces
chiffres paraissent applicables à l’ensemble des pays parcourus.
À
D A. ie L'IMCRNCIRN SS 4
ss ON tee
parqué le bétail. I est plus précoce que Le Mil et permet aux indigènes
toujours imprévoyants, d'assurer la soudure.
L’Arachide , qui, d’après les recherches de Roubaud , se contente pour
bien venir d’une chute de pluie de 350 millimètres, peut-être même de
200 millunètres, pousse bien dans la région parcourue et s'étend très au
Nord. À la suite de la difficulté des transports que la guerre a provoquée
en Afrique comme en Europe, les cultures d’Arachide ont une tendance
marquée à se développer jusqu'aux confins de la zone sahélienne,.
On en peut dire autant du coton; la hausse du prix des cotonnades
importées, devenues inaccessibles aux indigènes (la pièce de Guinée est pas-
sée de 7 francs à 70 francs), a incité ces derniers à accroître largement
leurs champs de Cotonniers, et ceci sans intervention administrative.
Au nord du 15° 30’ lat. Nord on ne trouve plus de cultures qu'autour
de quelques mares d’hivernage; c’est donc bien le début de la zone sahé-
lienne; les quelques plantes que j'ai récoltées d’Yélimané à Nara, entre le
930 juin et le 3 octobre 1918, proviennent donc du voisinage de la limite
nord de la zone soudanaise.
Les Baobabs sont communs le long de mon itinéraire de Kayes à Ko-
réra (4o kilom. S. O0. de Balé); de Koréra jusqu'au massif gréseux de
Mourdia où il y en a quelques-uns, je n’en ai va aucun. Plus au Nord, les
Baobabs deviennent assez rares pour être notés sur les ilinéraires et servir
de points de repère aux nomades; on les retrouve assez abondants depuis
Sokolo, en allant vers le Sud.
Les Rôniers ( Borassus flabelliformis) forment un beau peuplement sur la
partie ouest de la mare de Magui (vers 15° lat. Nord, à 5o kilom. N.E.
. de Kayes); sur la dune qui borde cette mare à VEst et porte le village
de Sero, il y a de nombreux Douins (Hyphæna thebaïca); un autre massif
de Roniers m'a été signalé à 60 kilomètres au sud-ouest de Mourdia (vers
14° lat. Nord). Je n'ai pas vu d’autres Palmiers, sauf dans les villages où
Von en trouve souvent 2 au 3 (Roniers, Doums ou Dattiers) évidemment
plantés. Le long du Niger, la limite du Ronier se trouve au voisinage de
Mopti (vers 14° 30’ lat. Nord ); encore ne devient-il commun que plus au
Sud, en amont de Samanding (vers 13° 50’ lat. Nord); plus à l'Est, dans
la boucle du Niger, grâce à l'altitude du plateau de Bandiagara, sa limite
se relève et atteint le 15° vers Douentza.
Tout le long du chemin parcouru, la végétation de parc ou de savane
domine; les arbres sont nombreux ; la plupart, au moment de mon passage,
ne portaient ni fleurs, ni fruits, et j'ai dû négliger leur récolte.
0) Rousaun, Les Insectes et la dégénérescence des Arachides au Sénégal
(Annuaire et Mémoires du Comité d’études historiques et scientifiques de l'Afrique
Occidentale française, 1, p. 363-436, à pl., Gorée, 1916); -—Inem, L'état actuel
et l’avenir du commerce des Arachides au Sénégal (Ann. de Géographie, XXVIT,
p. 957-371, Paris, 1918).
Muséum. —xxv. 7
DAT: LUE
GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE.
Gomme la flore, Ta faune semble être surtout soudanaise le long de mon
itinéraire. Le Lion est assez commun et j'en aï relevé de nombreuses pistes;
il existe encore au voisinage de Nara, qu'il ne dépasse vers le Nord que
pendant la saison des pluies, lorsqu'il y a encore de l’eau dans les mares
d'hivernage:; 1l suit les troupeaux de Bœufs. Les deux Hyènes (H. striata
et /. crocuta) sont abondantes, surtout autour des villages où elles viennent
souvent commettre des ravages ; H. crocuta est encore signalée dans la région
d'Oualata ; quant à FL. striata , elle traverse tout le Sahara.
J'ai noté à Nara, dans les derniers jours de septembre, queles Corneilles
à scapulaire blanc se réunissaient par grandes bandes et semblaient fort
agitées ; c’est peut-être l’époque de la pariade. Les points d’eau persistent
abondants jusqu’en décembre, et si elles émigrent vers le Sud, ce doit être
plus tard.
D’après les renseignements recueillis, 11 y aurait des Grocodiles dans
quelques mares de la région, autour de Bassakha (9 kilom. au sud de Balé)
notamment; on en rencontre aussi beaucoup plus au Nord, dans les mares
à l'est de Nema. Il est intéressant de relever ces traces d'anciennes con-
nexions hydrographiques entre le Niger et des mares qui, aujourd'hui, en
sont séparées par de longs espaces sans eau.
J'ai été frappé de la taille vraiment minuscule d'un certain nombre de
Batraciens adultes que l'on trouve autour de flaques d'eau temporaires.
Pour éviter le péril de la sécheresse, les Tétards doivent avoir une évolu-
tion rapide. J'ai trouvé de ces formes naines le 16 juin auprès de Youpé
(Sénéoal, à 100 kilom. 0. de Kayes, vers 14° 30’ lat. Nord), au début de
la saison des pluies; j'en ai vu fréquemment entre Yélimané et Nare,
en pleine saison d'hivernage, mais dans une région où les tornades sont
assez espacées pour permettre aux flaques d'eau de se dessécher.
CRI RTS PT LT
OAV ET
Sur ux roërus »'ÉLépnanr D'ArriQue (REMARQUES ET cOMPARAISONS ),
par M. H. Neuviczc.
Le sujet auquel se rapporte cette Note fut généreusement oflert au
Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum, en juillet 1918, par le
commandant Houmwezen, de l'Armée coloniale belge. Il provient de Lo-
. kandu (Congo belge). Bien que lépèrement macéré, il permet des obser-
vations instructives ; je vais en relater brièvement quelques-unes.
La longueur du corps, de l'extrémité de la trompe à celle de la queue,
est de 45 centimètres ; celle du tronc, mesuré de l’occiput à la base de la
queue, est de 20 centimètres; la circonférence maxima, au niveau de
l'abdomen , est de 25 centimètres. I s’agit donc d’un très jeune fœtus.
La peau, dont l'épiderme est très altéré. est lisse et glabre. Je rap-
pellerai que le fœtus décrit par K. Tozpr jun. mesurait 56 centimètres de
longueur de tronc, environ 1 m. 30 de longueur lotale, et qu'il présen-
lait un commencement de pilosité. Les particularités cutanées les plus
évidentes du sujet que je décris sont l'absence dé tout revêtement pileux
et la présence d’une pigmentation teintant d’un noir pur, malgré la dé-
coloration générale de la peau, qui est d’un gris léger à peu près uni-
forme, l'extrémité de la queue et le bord des paupières, c’est-à-dire les
emplacements futurs des cils et des crins spéciaux de la queue.
Les proportions du corps adulte sont déjà parfaitement réalisées. I
convient de se remémorer qu’elles sont assez variables pour les Éléphants
d’ Afrique , et peuvent même contribuer, concurremment avec quelques ca-
ractères plus étroits, à caractériser les races assez nombreuses du Lo:rodon
ufricanus. De par le contour et les proportions de ses oreilles, ce fœtus
appartient à la forme dite cyclous. |
De même que les caractères principaux de la morphologie externe,
ses caractères viscéraux sont, dans l’ensemble, déjà identiques à ceux de
l'adulte.
En ce qui concerne la topographie générale des organes génitaux (ce
fœtus est du sexe mâle), la ressemblance avec l'état définitif est d'autant
. plus complète qu'il ne se produit pas, même sur les Éléphants adaltes,
de descente des testicules, ceux-ci restant toujours inclus dans la cavité
abdominale.
Le foie , conformément à une règle embryogénique banale, est relative-
ment énorme : il mesure environ 6 centimètres de largeur sur 2 centim., 5
ÿ. .
re
d'épaisseur el lient loute la largeur de la cavité sous-diaphragmatique.
Comme sur l'adulte, il présente deux lobes, séparés ici par un profond
sion ; le lobe droit est à peu près deux fois plus volumineux que le lobe
gauche.
Fig. 1. — Fœtus-d'Éléphant d'Afrique (X 2).
P, poumon droit; pl, pl, plèvre costale; c, cœur (ventricule droit);
pe, péricarde ; 4, vaisseaux axillaires; ++, cavité pleurale.
L’estomac, entièrement rejeté à gauche de la ligne médiane, se pré-
sente, lui aussi, à un état très voisin de l’état adulte. Cependant le cul-
de-sac cardiaque m'a paru, sur ce fœtus, proportionnellement un peu plus
développé, tout au moins un peu plus renflé ; il mesure 1 centim. 5 de
longueur et sa largeur est identique à celle du corps de l’estomac. L’en-
semble est de forme allongée, le viscère mesurant 5 centimètres de lon-
gueur, de la courbure cardiaque à la courbure pylorique (Fantre pylorique
97 —
restant coudé sur l’estomac comme il l'est en général, sur l'adulte, à l’état
de vacuité), et sa largeur maxima, à l'état aplatt où il se présente, étant
de 2 centim. 5.
La rate, allongée contre la grande courbure, qu'elle suit depuis le ren-
flement cardiaque jusqu’au coude pylorique, mesure 4 centim. 5 de lon-
ueur sur 1 centim. 1 de largeur maxima et environ + millim. 5 d’épais-
seur. Elle répond extérieurement à ce que M. Retterer et moi avons décrit
sur l'adulte.
Fig. 2. — Eléphant d’Asie.
Aspect du tissu interpleural entre les côtes e et le poumon p.
La lame du couteau planté, à droite, dans la préparation, est visible à travers le
tissu interpleural, qui est ici à l’élat d'extension maxima : la longueur du manche de
ce couteau (12 centim.) peut servir à évaluer l'épaisseur du tissu. Remarquer, à la
partie droite et inférieure de la figure, la persistance des impressions costales sur
le poumon.
Les intestins ont, fondamentalement, leurs dispositions définitives. Le
cæcum, parfaitement formé, ne m'a rien présenté de particulier.
Les deux pointes du cœur sont bien séparées et les deux veines caves
antérieures sont identiques à celles de l'adulte.
Ge sont surtout les poumons qui donnent matière à d’intéressantes obser-
vations. Les cavités pleurales sont libres de toute adhérence, et les plèvres,
très épaisses, se présentent sous forme de membranes lisses, nettement
délimitées , identiques à ce qu'elles sont Lypiquement sur tous les Mam-
mifères, sauf sur les Éléphants adultes (fig. 1). H est instructif de constater
, , i VDM
Lis. ONE
cet état sur ce très jeune fœtus. La cavité pleurale des Éléphants, qu'ils
soient d'Afrique ou d'Asie, est en effet totalement oblitérée par un tissu
sur lequel je donnerai ci-dessous quelques détails. Gette disposition , par-
ticulière aux Éléphants et normale pour eux, est déjà réalisée sur le nou-
veau-né. L'on pouvait se demander si une cavité pleurale existe jamais chez
ces Mammifères, même aux stades les plus précoces, et en tout cas si
cette cavité n’était pas déjà oblitérée à un état fœtal comme celui-ci, auquel
les dispositions viscérales de l'adulte sont, dans l’ensemble, complètement
réalisées. La constatation ainsi faite entraine quelques réflexions.
Les dispositions pleurales propres aux Eléphants sont en rapport avec
eur mode p2 4espiration, essentiellement diaphragmatique, et avec l’ab-
sence de cartilages bronchiaux intra-pulmonaires (W. Top). Aucune trace
de phénomènes pathogéniques, actuels où héréditairement fixés, ne peut
être décelée iei : il ne s'agit que de dispositions physiologiques, dont le
substralum anatomique apparaît à une époque du développement que l'on
ne saurait préciser de manière absolue, mais existe pleinement à la nais-
sance, c’est-à-dire dès le moment où la respiration s'effectue.
Ï n’y a nullement là une énigme anatomique. Je crois pouvoir le démon-
trer en exposant quelques-uns des faits assez nombreux qu’il m'a été per-
inis d'observer relativement à ces dispositions et aux comparaisons qu'elles
ont suggérées ”).
I importe tout d'abord de préciser que, sur l'adulte, où l’oblitération des
cavités pleurales est complète, les plèvres, loin d’avoir disparu, subsistent
et se laissent déceler par les procédés ordinaires de l'anatomie microsco-
pique, avec d'autant plus de facilité que leur épaisseur est grande, Le fait
essentiel est la disparition de leur endothélium et le comblement de‘la cavité
par un tissu conjonctif très lâche.
W. Gozpscaminr (1910) considère ce tissu comme formant des couches
épaisses et parallèles de fibres élastiques et de tissu conjonctif (+...dichten
parallel verlaufenden Zügen von elastischen Fasern und Bindegewebe; ).
Topn mentionne simplemenñt sa nature élastique (#...the tissue... was
elastie in nature »). Jaumes et Duraxo sont beaucoup plus catégoriques :
«L'examen microscopique, écrivent-ils, montre presque exclusivement des
fibres élastiques anastomosées auxquelles se mêlent quelques fibrilles con-
joncüves» ; allant même encore plus loin, ils estiment qu’il existe chez les
Éléphants une facilité exceptionnelle de production du tissu élastique. Et
Bourpezre reprend ainsi leur aflirmation : +Le tissu comblant, déerit par
0) Pour toutes indications bibliographiques, je renvoie au travail de Wingate
Top» (Notes on the respiratory system of the Elephant, Anatomischer Anzèiger,
1918, p. 179-183) et au résumé fait par Bourveze des publications de E. Jaures
et S. Duraxn (Bounpezre, Les plèvres et la cavité pleurale des Éléphants, Revue
vélérinaire, 1910). |
=
AA | + IS
Jammes et Duraxn.. ., et que nous avons pu nous-mêmes examiner, est un
üissu conjonctif très élastique.»
,
3
Fig. 3. — Eléphant d'Asie (X 3).
Aspect du tissu interpleural T entre le diaphragme D et le poumon P.
pd, plèvre diaphragmatique; pp, plèvre pulmonaire.
Je ne puis me rallier à ces dernières assertions, ni en ce qui concerné
particulièrement le tissu comblant, ni — je ne puis y insister ici — quant
.
— 100 —
à une facilité générale de production du tissu élastiqne que présenteraient
les Proboscidiens. Sur des pièces prélevées en diverses régions pleurales et
provenant de deux sujets (E. indicus), j'ai mis en œuvre à peu près tout ce
dont dispose la technique histologique pour la détermination des fibres
élastiques sans pouvoir en déceler, dans le tissu comblant, plus qu’il n’en
existe en général dans le tissu conjonctif lâche le plus banal, comme par
exemple le tissu sous-culané. Ces fibres sont surtout de la variété dartoïque.
Elles ne deviennent très abondantes qu'au pourtour des nombreux vaisseaux
parcourant ce tissu. dans lequel il existe en outre des îlots graisseux d'éten-
due très variable. Dans l’ensemble, ce qui domine et de beaucoup, ce sont
des faisceaux conjonelifs, parallèles lorsque le tissu est examiné à l’état
d'affaissement, entrecroisés lorsqu'il est en état d'extension.
Par contre, l’importance des formations élastiques strictement pleurales
est très grande, surtout dans la plèvre viscérale. Dans ia plèvre pariétale,
on reconnait, à travers maintes variations, deux zones élastiques, minces
toules deux, que l’on peut à la rigueur comparer à une limitante super-
ficielle et à nine limitante profonde. Ges deux zones se retrouvent beaucoup
plus nettement du côté viscéral, où elles prennent un développement tel,
que la séreuse peut y être considérée comme essentiellement formée par
deux lames élastiques épaisses juxtaposées, limitées vers la profondeur et
vers la surface par des couches minces de issu conjonctif condensé).
Le tissu de comblement, que l’on peut appeler tissu enterpleural, est très
extensible. Outre l’élasticité due aux fibres élastiques qu’il renferme,
l’élaslicité propre des fibres conjonctives doit intervenir ici pour une forte
part, et les mouvements de l’ensemble doivent être surtout commandés,
indépendamment de l’action du diaphragme, par l'appareil élastique si
puissant de la plèvre viscérale. Le tissu interpleural paraît avoir surtout
un rôle amortisseur, qu’accentue la présence d’ilots adipeux, et qui est en
rapport avec l’immobilité à peu près absolue, je crois, des parois costales.
Cette disposition est variable dans ses détails, surtout d’après l'état d’ex-
tension ou d’affaissement du poumon. Là où j'ai pu en faire des préparations par-
ticulièrement nettes, elle se présente, le poumon étant affaissé, à l’état suivant.
Le parenchyme pulmonaire est revêtu, au delà du tissu sous-pleural qui existe
ici comme ailleurs, d’une couche conjonctive (appartenant en propre à la plèvre),
épaisse d'environ 40 à 50, sur laquelle s'étend une première lame élastique,
d'environ 200 à 250 x, recouverte elle-même d’une seconde lame élastique, de
70 à 80, lapissée d’une couche conjonctive, qui serait ailleurs la couche sous-
endothéliale et qui mesure, elle aussi, environ 70 à 80 u. La plèvre viscérale,
réduite à ses éléments propres, présente, à cet état, une épaisseur d’à peu près
un demi-millimètre, tandis que la plèvre diaphragmatique, observée au même
état, ne mesure qu'environ un tiers de millimètre. Encore une fois, ces épais-
seurs sont très variables; je ne les mentionne qu’à titre d'exemple.
Les deux lames élastiques constituant ainsi la partie essentielle de la plèvre
r
L
De (OA —
Sur un cadavre d’'Eléphant couché sur le flanc, on peut se rendre compte
de la faculté d'extension de ce tissu entre la paroi costale et le poumon
affaissé. La figure 2 est la photographie de ce que l’on observe alors : entre
les côtes et la plèvre pulmonaire, il s’étend en une masse blanche trans-
parente, épaisse d'environ 12 à 15 centimètres. La figure 3 montre avec
quelle facilité ce tissu se modèle sur les parties voisines; on l'y voit s'étendre
entre les poumons et le diaphragme, en pénétrant les plis nombreux et
accentués imprimés au diaphragme sur cette préparation ©
viscérale sont séparées par une couche irrégulière, généralement très mince, de
lissu conjonctif. Elles sont formées de grosses fibres juxtaposées. Ce qui les dis-
tingue l’une de Pautre, c’est surtout la différence d'orientation de ces fibres:
disposées en deux lames formant deux plans parallèles, elles ont, dans chacun de
ces plans , une direction perpendiculaire à celles de l'autre plan. En d’autres Lermes,
si l'on considère celles de la couche profonde comme transversales, celles de la
couche superficielle sont longitudinales, ces expressions de longitudinal et de
. transversal ne pouvant d’ailleurs avoir aucun sens précis pour un organe comine
le poumon.
Les couches profondes de la plèvre participant à la constitution des travées
interlobulaires, il s’ensuit qu'en certains points les dispositions de ces couches
profondes sont LT EME la séreuse pext y atteindre une épaisseur de 1 millim. 5.
Je mentionnerai n'avoir pas rencontré, dans le tissu sous-pleural des Éléphants
‘de ménagerie, la ligne plus ou moins continue de particules charbonneuses qui,
sur tous les Mammifères vivant dans les agglomérations humaines, pénètrent le
tissu conjoncüif pulmonaire et dont la présence facilite la délimitation du poumon
et de la plèvre viscérale. Les seules particules étrangères que j'aie rencontrées sur
ces Éléphants sont très petites, isolées, tandis que le charbon pulmonaire forme
généralement ailleurs des amas assez importants. La trompe exerce donc ei une
filtration efficace.
9) Observé après ouverture de la cage thoracique, le tissu conjonctif inter-
pleural présente des cavités irrégulières, tout à fait comparables à celles que l’on
fait apparaître artificiellement dans le tissu celluleux sous-cutané. La figure 3 en
montre plusieurs ; elles y seraient beaucoup plus grandes encore, si l’on avait cher-
: ché à donner à ce tissu son maximum d'extension. Les vastes «cellules» ainsi
formées ne sont nullement, comme on l’a cru, des restes de la cavité pleurale :
elles sont artificielles ; ‘je l’ai constaté au cours de dissections, et corroboré par
l'examen microscopique.
Enfin une section faite à’travers ce tissu entre les côtes et le poumon, ou
entre celui-ci et le diaphragme, est immédiatement suivie de l’affaissement com-
plet du tissu sectionné qui tapisse alors les surfaces pulmonaires, diaphragma-
tiques ou costales, d’une couche d'aspect homogène pouvant, à première vue,
faire penser à une pachypleurite. A cet état, l'observation microscopique est né-
cessaire pour renseigner sur la nature de ce revêtement, et encore ne peul-elle
suflire à donner idée des dispositions réelles, que seule une dissection faite avec
soin, et rendue laborieuse par l’énormité de la masse sur laquelle elle porte, peut
faire connaître. |
Pajouterai que pour approfondir la structure de ce tissu, il est nécessaire de
102 —
Il a été avancé que les Damans, les Tapirs et les Cétacés présenteraient
des oblitérations pleurales rappelant celles des Éléphants. I a même été
tenté d’assimiler à ces dernières les adhérences pulmonaires des Oiseaux.
Je ne discuterai pas cette dernière assimilation; les faits qu’elle rapproche
sont en réalité très différents.
En ce qui concerne les Damans, vers lesquels la comparaison a été por-
tée surtout en raison du rapprochement, insuffisamment basé jusqu'ici,
que l’on tend parfois à faire entre les Hyracoïdes et les Proboscidiens, je
mentionnerai qu'ils ne m'ont Jamais rien présenté qui puisse rappeler
l'oblitération pleurale des Éléphants. J'en ai cependant observé un très
“grand nombre, tant au Muséum qu'en Afrique même, sans y rencontrer
d'adhérences pulmonaires d'aucune sorte. Celles qu'a observées H. George,
sur un seul sujet d’ailleurs, étaient de nature nettement pathogène.
J'ai également examiné les poumons de deux Tapirs d'Amérique ayant
vécu au Jardin d'Accimatation de Paris. Sur l’un d'eux, aucune adhérence
pleurale ne pouvait être relevée. Sur l’autre, il existait des traces de pleu-
résie ancienne , traduites par des adhérences filiformes ou lamelliformes,
réunissant en de nombreux points la plèvre viscérale à la plèvre pariétale
et s'étendant aussi entre les lobes pulmonaires : de telles dispositions sont
parfaitement caractéristiques et n’ont rien de commun avec celles des
Éléphants.
Les Gélacés, enfin, possèdent normalement des adhérences, très étroi-
tement limitées et d’un caractère spécial, n'ayant non plus rien de commun
avec l’oblitération pleurale des Proboseidiens.
= Ace point de vue comme à tant d’autres, ces derniers présentent donc
des dispositions toutes particulières, aberrantes par comparaison avec ce
que présentent typiquement les Mammifères, mais qui sont en rapport
évident avec un ensemble de conditions spéciales. qui, dans la nature
actuelle, 1solent les Proboscidiens.
l'observer, non seulement à l'état d’affaissement, au contact des plèvres, mais
encore à l'état d'extension, ce pourquoi il importe de prendre des précautions
particulières de lechnique. L’extrême densité de ses éléments, à l’état de complète
rétraction, ne fournit en effet que des images difficiles à comprendre et qu'éclaireit
l'examen à l'état d'extension. +
Ces données sont assez différentes de celles qui ont été fournies jusqu'ici. ILest
permis de se demander si certains auteurs, supposant qu'il n'existe pas de véri-
table plèvre chez les Éléphants, n'auraient pas examiné celle-ci croyant avoir affaire
au tissu de remplissage. On s’expliquerait dès lors qu'ils aient pu considérer
celui-ci comme un véritable tissu élastique, au sens histologique de cette expres-
sion.
ds Tr >.
— 103 —
Norter sur UN GORILLE OFFERT AU LABORATOIRE D ANATOMIE COMPARKE
pu Muséum p'HISTOIRE NATURELLE,
PAR M. L. SCARRONE.
ADMINISTRATEUR DE LA COLONIE DU MoYEN-Cowco.
Les dépouilles du Gorille que j'ai eu l'honneur d'offrir au Muséum
nalional proviennent d’une bête que j'ai tuée au mois de février 1919, à
h kilomètres du village de Dalo, situé sur la rivière N'Daki, affluent de
gauche de la Sanga, qui est elle-même un affluent du grand fleuve africain
le Congo. Voici dans quelles circonstances ce Gorille fat tué :
J'étais en tournée dans le territoire de ma subdivision (Ikélemba), cir-
conscription de la Sanga. colonie du Moyen-Congo, groupe de l'Afrique
Éiquatoriale française. (Aujourd'hui toute la subdivision d'Ikélemba est
dévenue allemande à la suite de la convention du 4 novembre 1 91 1.)
La route que Je suivais est celle qui relie Dalo à Kakassengué. Il était
exactement huit heures du matin. J'étais en tête de ma petite caravane qui
sé composait de 14 porteurs, 8 gardes régionaux et mes deux domestiques.
I y avait uñé héure et demie que j'étais en marche, c’est-à-dire entre
6 et 7 kilomètres de Dalo, lorsque, à une vingtaine de pas sur ma droite,
j'entendis un grognément sourd et puissant. Je crus tout d’abord que
c'élait un Sanglier (les Sangliers sont très nombreux dans le pays) qui
était aux prises avec un fauve.
La routé suivie avait trois mètres de large. C'est une percée dans la
grande forêt équatoriale. Hors cette percée, la vue ne peut s'étendre ni
à droite, ni à gauche, ni au-dessus des têtes: c'est un véritable tunnel:
d'aucuns appellent cela un tombeau dans la verdure, Cette comparaison a
dû vrai, car rien n’est plus désagréable à l'Européen, habitué aux grands
espaces, que quand sa vue est arrêtée à quelques pas de ses yeux, et cela
des journées durant. ‘-
Dans la forêt équatoriale dont je parle, on peut voyager en casquette de
cycliste impunément des journées entières sans. aucun danger d’insolation.
Quand j'entendis le grognement dont je parle ci-dessus, je fis’signe à
mon domestique de me passér ma carabine. Un second grognement, peut-
être même plus puissant que le premier, me fit croire que je n'avais pas
affaire à un Sanglier, mais bien à un fauve, Lion ou Panthère. Je dois dire
tout de suite que ma pensée ne s'arrêta pas à un Lion, parce que je savais
— 104 —
depuis longue date que les Lions n’habitent pas les forêts équatoriales. Quant
à une Panthère, mon garde-interprète, d’origine Yacoma, qui me suivait,
et qui comme moi avait tout entendu, eut vite fait de me faire revenir de
mon erreur par ces mots : «Attention, commandant, ça y en a n'Guilo»
(n’Guilo veut dire Gorille en langue bangala), et, en quelques bonds, il fut à
mes côtés, l'arme prête. Tous les deux, nous nous enfonçâmes dans le taillis,
les armes prêtes à faire feu.
Tout au bord de la route, et sans que notre vue ait pu le deviner,
commençait le tumulus d’une termitière haut de 3 mètres et d’une dizaine
de mètres de diamètre. J'ordonnai à mon garde de passer à droite tandis
que je prenais la gauche de la termitière. À six mètres environ du bord de
la route, et à trois mètres de moi, je me lrouvai en présence du Gorille
qui me regardait en grimaçant. J'étais prêt à faire feu, je lächai le coup en
visant la poitrine. Aussitôt la bête fit demi-tour en poussant un rugisse-
ment aussi fort que les deux premiers. Mon garde et moi nous nous pré-
cipitämes sur-ses traces. L'œil de mon garde, plus exercé que le mien,
découvrit quelques gouttes de sang sur les feuilles des arbustes et à terre;
nous suivimes ces traces ; arrivés à bo mètres de l’endroit d’où j'avais tiré,
nous vimes l'animal étendu à terre sur le ventre, les mains ramassées
sur la figure ; il donnait encore signe de vie, mais il était incapable de se
relever ; pour l’achever, j'ordonnai à mon garde de lui tirer un second coup
de feu à la tête.
La bête une fois morte, je fis ouvrir un sentier dans la brousse à mes
porteurs pour la transporter à l’aide d’un solide brancard sur la route afin
de la dépouiller. Dix hommes furent nécessaires pour ce transport. Je la
mesurai avec un double décimètre, seul instrument de mesure que J'avais
à ma disposition ; je constatai qu'elle mesurait 2 m. o7 de hauteur. Quant
au poids, je l’évalue à plus de 250 kilogrammes, sans cependant être très
affirmatif.
J'ai pu voir, au moment où je découvris le Gorille, c’est-à-dire lorsque
je lui ai tiré le coup de feu, qu'il avait dans la main droite un bâton sec
d'environ 1 mètre de long, gros comme le poignet d’un homme; qu'il
était debout sur ses pieds de derrière, et que, quand il s’est enfui après le
coup de feu, il l’a fait debout, très vite et en écartant les branches et Îes
lianes avec ses mains.
Le Gorille que j'ai tué appartient à une famille de ces Anthropoïdes qui
vivait depuis longtemps dans les environs du village de Dalo. C'était une
bête d’une très grosse taille : un mäle. Toute la famille, composée du père,
de la mère et d’un petit, qui atteignait déjà la taille d’un homme ordi-
naire, a été souvent vue par les habitants de ce village. Le chef du village
est venu plusieurs fois pour me demander une arme afin de se débarrasser
ni
ni" Re nf un Le
: +
— 105 —
de ces redoutables voisins qui dévastaient ses plantations de maïs et de
bananiers. On les a vus plusieurs fois sur la route même. À plusieurs
reprises, le mâle a poursuivi des habitants qui allaient en forêt, notamment
des femmes. Quelques unes de ces dernières auraient été poursuivies jus-
qu’à une centaine de mètres des cases du village.
La légende court, parmi les Noirs du pays, que des Gorilles mâles se sont
emparés de femmes pendant qu elles étaient en forêt à la cueillette de fruits
ou de chenilles comestibles et qu'ils auraient essayé d’abuser d'elles, sans
toutefois pouvoir y parvenir et sans leur faire de mal dans leurs étreintes.
Cette même légende m'a élé contée par les nègres du M’Bimou dont les
forêts sont infestées de ces animaux. Sans chercher à vouloir tirer au clair
ces dires, je puis affirmer ne jamais avoir vu de femmes blessées par des
Gorilles, alors que j'ai souvenance d'avoir vu plusieurs hommes avec des
membres brisés par eux. Les explications données par les indigènes tendent
à faire croire que les Gorilles reconnaîtraient un homme d’une femme.
Pour ma part, je penserais comme les indigènes pour celte raison : étant
donné que le corps de la femme noire, comme celui de l'homme, n’est cou-
vert qu'aux parties sexuelles; que le haut du corps. par suite les seins, sont
découverts, les Gorilles reconnaitraient ainsi un homme d’une femme.
J'ai vu un jeune Gorille qui avait la taille d’un enfant de huit ans, par-
faitement apprivoisé et reconnaitre son maitre au milieu de trois Européens
et après plusieurs jours d'absence, c’est-à-dire de séparation réelle.
J'ai remarqué que les Gorilles habitent de préférence les forêts de hautes
futaies sous lesquelles poussent des herbes dont la taille atteint de 3 mè-
tres à 3 m.5o. Cette herbe est appelée +n'jougo» par les Sangas-Sangas.
Les Gorilles s'en servent pour confectionner une espèce de lit. Ce lit est
composé des herbes (n’jougo ) qui se trouvent à la place choisie, puis de
feuilles sèches tombées des arbres environnants. Le lout est soigneusement
aplati contre la terre et atteint une épaisseur de vingt centimètres-environ.
La longueur du lit ne dépasse pas 1 m. 50 et sa largeur 1 mètre.
L'habitat d’une famille de Gorilles se trouve toujours à proximité d'une
petite rivière ayant des eaux très claires.
Montluçon, 20 novembre 1912.
M. R: Anrnony fait, à propos de la communication précédente, les
remarquessuivantes :
tLe Gorille dont M. L. Scarrone a bien voulu offrir la dépouille au
Muséum d'Histoire naturelle, et à propos duquel il fournit de si intéres-
sants détails éthologiques, est remarquable par sa grande taille.
—— 106 —
Lonsueur du cràne (de linion au point incisif, sans qu'il soit
ü P
tenu compte des dents)....,... dde 0 0 v0 08108 DONNEES UE
Longueur maxima du fémur( gauche.................. 11
! (par le grand trochanter) | droite ............ à + da ANR
gauche... ... 44e NS
droite 4 4: RAR PERS
Longueur maxima de l’humérus
« Les Collections d’Anatomie comparée ne possèdent qu'un seul spécimen
d'une taille encore plus considérable (n° À 12748, squelette incomplet,
provenant de la même région ).
Longueur maxima du fémur de l'un et l’autre côté (par le srand
1POCHANIET SL. de LU LR HA MER ASE LUTTE .. 446 mm.
Longueur maxima de l'humérus pauChé 0/1 MS d'a LNSR TOO TS
«En se basant sur la taille connue du spécimen offert par M. L. Scarrone
(n° 1912-75 du registre d'entrée), on peut approximativement calculer
celle du spécimen n° À 12748. Elle devait être de 2 m. 25 environ.
«Ces deux individus provenant de la même région, et adultes l’un et
l'autre, doivent sans doute appartenir à une race locale caractérisée par sa
taille sigantesque.»
ROM
| 1e Dsscriprron p'uv Gossus nouveau pe Mapacascar
| Lepin. Cossinar | ,
PAR M. Fr. LE Chu
Cossus cirrilator nov. Sp.
…_ G— Ailes supérieures blanc lésèrement ocracé, faiblement lavées
de saumoné pâle à la base. Côte grossièrement ponctuée et striée de brun
dans le tiers proximal, avec trois larges taches brunâtre clair, espacées
— du milieu à l’apex : ces taches se continuent inférieurement en s’atténuant
Jusqu'au niveau de lanervure cubitale ; quelques macules confuses, de même
… (éinte, sont éparses sur la moitié distale de l'aile, où existe en outre une
… réticulation large, formée de fines lignes noires dont les deux principales
… se croisent en X dans l'intervalle des nervures 4 et 5 en déterminant à
…. leur point de jonction la production d’une petite tache plus ou moins
— équarrie. Près de la base se trouvent deux points noirs disposés oblique-
» ment, de part et d'autre de la nervure 1°. |
… Dessous plus distinctement ocracé-rosé, fortement mêlé de brunâtre et
de gris dans et sous la cellule, avec la côte grise striée de brun et des
taches brunätres irrégulières entre les nervures; la striation noire du
dessus transparaît légèrement.
_ Aïles inférieures gris-roussätre, plus claires à la côte, blanchâtres dans
- la cellule, au bord externe sous lapex et avant l'angle anal; un lavis gris
… saumoné clair couvre la base et le champ abdominal. Disque gris brunätre
… confusément strié de plus foncé sur l’espace terminal; nervures brunàtres
ue de même leinte à l'extrémité.
Dessous blanc ocracé rosé, maculé de brunâtre dans la cellule et sur
f 1 disque, plus largement et plus distinctement réticulées qu’en dessus.
Franges des deux paires concolores, précédées d’une très fine ligne mar-
- ginale brunâtre et coupées de cette couleur à l'extrémité des nervures.
… Tête couverte en dessus de longs poils blanc ocracé et brunâtre accolés
qe dressés verticalement de manière à constituer un toupet volumineux dont
la hauteur dépasse le diamètre maximum de l'œil: poils péricéphaliques el
partie supérieure du front brun terne; palpes à premier et troisième
articles bruns, second blanc ocracé; collier brun roux, avec une ligne
Ca MAT LUN VOS
-— 108 —
lransversale noire avant le bord; antennes à tige blanche et pecünation
longue et serrée, roussâtre.
Thorax blanc, parsemé de petites écailles noires et brunâtres, un peu
plus nombreuses sur les ptérygodes, et laché aux deux tiers postérieurs de
trois points noirs disposés transversalement sur la même ligne. Métathorax
couvert de poils gris ocracé rosé à sommet noirâtre,
Abdomen de la couleur du thorax, lavé latéralement de brunâtre de la base
au cinquième tergile el un peu mêlé d> poils notrâtres de part et d'autre
du milieu sur les deux premiers tergites.
En dessous le thorax est brunâtre en avant, blanc ocracé et gris rosé
latéralement: ventre blanc ocracé à premier sternite rosé.
Hanches antérieures brunâtres à sommet blanc: femurs blanchâtres avec
la moitié terminale externe et le dessous brunâtre; tibias brunâtres coupés
transversalement vers le milieu par une ligne oblique blanche. Fémurs
médians blanchâätres à sommet brunâtre, Libias brunâtres avec une fascie
postmédiane blanche. Fémurs et tibias postérieurs blancs, faiblement
parsemés de brunâtre. iperons longs, concolores, à pointe noire. Tarses
des trois paires blancs, annelés de brunâtre à la base des articles: le
premier article des tarses postérieurs est en outre dilaté et crêté de poils
blancs.
Enveroure : 73,5 millimètres.
Type: 1 S', Madagascar, ex R. Oberthür (1913), Coll. Muséum de
Paris.
Le singulier et volumineux toupet qui crne la tête de cette espèce
constitue un caractère distinctif bien particulier et sans analogue, à ma
connaissance, dans la famille. On le trouve cependant ébauché dans Cossus
cossus L., dont cirrilator ne parait pas différer génériquement, bien que,
par son thorax allongé, la pectination beaucoup plus longue et plus serrée
de ses antennes, la longueur et l'écartement des éperons des pattes pos-
lérieures, la coupe plus élancée des ailes et du corps, il s'en écarte
sensiblement.
Une partie de ces caractères semblent en faire un intermédiaire entre les
Cossus F, (s. s.) qui n'existent pas dans l'Afrique continentale extra-palé-
arctique, et le genre Macrocossus Auriv. qui remplace le précédent sur ce
continent, mais auquel l'absence de barre reliant les nervures 7 et 8 près
de la base, aux ailes inférieures, ne permet pas de rapporter l'espèce
malgache.
100
,
à ar
: Lis Mouzes zr Les Moprozes pe La Mur Rouce
} Nr ) \
; (D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. Le D' Jousseauue)
L: ,
1 (Suite),
4 par M. En. Lau.
À
| Mopioza () Auricuzara Krauss.
| |
…. Savigny a représenté dans la figure À de sa planche XL (1817, Descr.
…— Egypte, Planches, Coquilles) une forme Erythréenne qui a été assimilée
+ . _
… par L. Vaillant (1865, Rech. faune malac. Suez, Journ. de Conchyl., XI,
k
p. 114) au Modiola tulipa Lk.®, mais celui-ci habite les Antilles, et Issel
(1869, Malac. Mar Rosso, p. 93 et 367), sans être aflirmatif, pense que
Vespèce de la Mer Rouge serait peut-être le véritable M. albicostu LXK.,
coquille de Tasmanie.
P. Fischer, lui (1870, Faune conch. Suez, Journ. de Conchyl., XVI,
p. 169), a identifié ce M. tulipa Vaillant (non Lk.) au Modiola auriculuta
—… Krauss (1848, Südafrik. Moll., p. 20, pl. IF, fig. 4), qui a été eflective-
— ment signalé de la Mer Rouge par Mac Andrew (1870, Rep. Test. Moll.
Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 448), E.-A. Smith (1891,
…Shells Aden, P. Z. S. L., p. 130) et M. Sturany (1901, Exped. « Polar
- Rothe Meer, Lamellibr., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 288).
À propos de ce M. auriculata, M. le D' Jousseaume fait les remarques
suivantes :
. «J'ai recueilli cette espèce dans toutes les localités que Jai visitées : elle
… it, au-dessous des marées ordinaires, sur les bancs des récifs madrépo-
Fe riques, attachée fortement par son byssus dans les fentes et Les trous de la
à - roche. Comme elle est génée dans son développement, sa coquille affecte
_ des formes très variées.
“Quant à la coloration, on trouve D Ron sous un épiderme
%,
… () M. Dall (1898, Contr. Tert. Fauna Florida, PE. IV, p. 786) et M. Jukes-
… Browne (1904, Journ. of Conchol., XI. p. 101) ont montré qu on ne peut sub-
. situer au nom Modiola celui de Volsella attribué par Scopoli à des formes ayant
| une ou plusieurs dents à la charnière.
k @) M. Sturany (1905, Beitr. Kenntn. Moll. Roth. Meer., Nachrichtsb. Deutsch.
… Malak. Ges., XXXVII, p. 133) identifie aussi au M. tulipa une coquille de la
Mer Rouge.
Muséus. — xav. 8
— 110 —
brun jaunâtre, la partie dorsale de la coquille ornée de rayons verts et
jaunes comme chez le M. tulipa Lk., dont cette espèce pourrait n'être du
reste qu'une simple variété, qui se serait produite par suite d’un dévelop-
pement difficile dans les localités où elle vit.
«On rencontre, dans cette espèce, des individus dont la coloration
est d’un beau jaune.orangé et qui constituent une variété aurantia : un
très grand nombre des exemplaires de cette variété ont, comme le Modiola
torta Dunker | Mytilus |, une torsion des valves très accentuée.»
Cette variété œurantix correspond probablement aux spécimens d’un
rouge brillant où presque écarlate, dont E.-A. Smith a également signalé
l'existence à Aden.
D'après von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Mecresf. Mauritius,
p. 318), c'est vraisemblabiement le Wod. auriculata qui a été signalé de
l'ile de France par Sganzin sous le nom de M. semifusea Lk. [ qu'il ne faut
pas confondre avec le Mod. semifusca Sowerby (non Lk.), qui est le Mod.
brasiliensis Chemn. — œuyanensis LK. |.
Hab. — Cameran, Djibouti, Périm, Aden.
Monroza PuiLippiNARuM Hanlev.
D'autres coquilles de la Mer Rouge sont rapportées par M. le D° Jous-
seaume au Modiola Philippinarum Hanley (1842-1856, Cat. Rec. Biv.
Shells, p. 235, pl. XXIV, fig. 26) et il ajoute : «J'ai trouvé, pour cette
espèce, des individus ressemblant au M. Metculfei Reeve [1857, Conch.
Tcon., Modiola, pl. IV, fig. 16 a-b], et comme elle est, ainsi que la plu-
part des Modioles, assez variable, il pourrait bien se faire que Metcalfei ne
soit qu'une variété de Phihppinarum,»
A.-H. Cooke, de son côté (1886, Test. Moll. Suez, Ann. May. Nat.
Hist., 5°s., XVI, p. 140), a considéré le Perna fuloida H. Adams conime
une forme jeune de ce M. Plalippinarum, mais je montrerai plus loin que
celte opinion ne me paraît pas acceptable.
Au contraire, il a eu raison d'admettre l'existence de formes de passage
entre l'auriculata et le Philippinarum : H a, en effet, signalé l'existence à
Suez de coquilles intermédiaires entre ces deux espèces.
C'est pour des spécimens semblables que M. le D' Jousseaume a cru
devoir établir un Modiola vulluosa, qu'il fait correspondre à la figure 4 de
la planche XI de Savigny et qu'it décrit ainsi : |
« l'esta ovato-flabelliformis, luteo-castanea, luteo alboque partim radiata,
lamellis concentricis dense et sal repulariter ornata; epitesta lamellis setosis
dense induta.
e Dimens. : long. 20, larg. 28, épaiss. a3 millim.
«Par sa taille et sa forme, cette espèce, qui constitue le passage entre le
M. Plilippinarum et le M. auriculuiu, se distingue du M. australis Gray,
Eg" +
en CA Qu A € SYAES
— 111 —
- avec lequel elle a une certaine analogie, par un prolongement plus sail-
Li
kr. Sr e ? ceR
NE TT
re
À
lant de son bord ventral en avant des sommets, par la dimension plus
grande de cette extrémité antérieure et par l'absence de l'étranglement
que l’on observe sur l'australis.
«Sa couleur est d’un jaune brunâtre passant au brun sur certains indi-
vidus. Cette coloralion est divisée en deux parties inégales par un rayon
blanc qui s'élargit en s'éloignant du sommet et que lépitest fait paraître
jaune : celte zone blanc jaunâtre est d’un bleu légèrement violacé au
sommet.
« À sa surface s'élèvent de petites lamelles concentriques assez répulière-
ment disposées, un peu serrées et plus saillantes aux extrémités qu'au
milieu de la partie centrale, qui est vernissée et sur laquelle on aperçoit
- quelques traces de stries rayonnantes. Cette coquille, dans presque toute
son étendue, est recouverte d’une couche tomenteuse de lamelles imbri-
quées, desquelles partent de longs poils assez rigides. È
«L'intérieur des valves est d’un jaune légèrement violacé étendu irrégu-
lièrement sur un fond blanc ; celte teinte peut se foncer et arriver à celle
du violet bleuâtre, » |
Hab. — Massaouah, Djibouti, Aden.
Mopioia (Fuzcina) riGNEa Reeve.
H. Adams (1870, New Shells, P. Z. S. L., p. 7, pl. LE, fie. 9) a décrit
sous le nom de Perna fulwida une coquille recueillie dans le golfe de Suez
par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s8., VE, p. 448).
A.-H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIL, p. 140) iden-
lie ce Perna fuloida au Mod. Philippinarum Hanl., ce qui est admis par
M. Lynge (1909, Danish Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc
Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 132).
M. le D' Jousseaume rapporte cette espèce à un genre l'ulida et fait les
remarques suivantes :
*Sur la figure donnée par H. Adams pour celte coquille, on à indiqué
des zones rayonnantes qui ne sont pas mentionnées dans la description:
mais je n'ai rencontré aucun exemplaire présentant ce mode de coloration.
rJ'ai trouvé à Suez, Souakim et Aden quelques individus de cette espèce
uniformément blancs et recouverts d’un épiderme jaunâtre qui constituent
une variété alba.
«J'ai établi le genre l'ulgrda pour celle espèce qui a le bord interne lisse
et dont le bord ligamentaire est égal au bord postérieur. Contrairement
_ à toutes les autres espèces qui sont comme vernies à la partie ventrale,
celle-ci est terne dans cette région et vernissée à son extrémité posté-
rieure et dorsale, qui se trouve enr mée dans une gaine adhérente d’un
feutre assez épais. n
3,
— 112 —
L'examen des coquilles déterminées par M. le D' Jousseaume comme
Mod. fulwida H. Ad. me porte à croire que cette espèce doit être complète-
ment assimilée au Modiola liygnea Reeve (1858, Conch. Icon., Modiola,
pl. À, fig. 71) signalée de Massaouah par M. Sturany (1905, Beitr.
Kenntn. Moll. Roth. Meer., Nachrichisb. Deutsch. Malak. Ges., XXXWVII,
p. 193).
Ce M. ligne, qui se trouve dans la Mer Rouge, dans le golfe de Siam
el en Australie (, a, d’après M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Letrr.
Danemark, 7° s., V, p. 133), pour caractère le plus important l'existence
de lignes de croissance bien marquées et nettes sur les régions antérieure
el postérieure, landis que le milieu des valves est lisse et présente une
dépression radiale avec une zone plus pâle que le reste de la coquille qui
est d’un marron brillant.
Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 448) a signalé
également du golfe de Suez une forme qu'il croyait être une petite variété
du Perna selivera Dunker, mais les exemplaires ainsi déterminés comme
sehigera seraient, d'après A.-H. Cooke (1886, Ann. Mar. Nat. Hhst., 5° s.,
XVII, p. 140), des jeunes spécimens de Mod. flavida Dunker. Pour M. le
D' Jousseaume, ce sont peut-être des individus de P. fulvida que Mac
Andrew aura pris pour le Volsella sehiwera Dunker, dont la forme est des
plus voisines : du reste, si l’on possédait un très grand nombre de spéci-
mens de ces deux espèces, 1l est probable que l'on serait bien embarrassé
pour en faire la division.» Il serait done possible que les M. setigera de
Mac Andrew fussent des jeunes Mod. lionea Rve ©.
Hab. — Suez, Djibouti, Aden.
Mopioca (Mopiocarus) stRanENsIS Jousseaume.
Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 448) a re-
cueilli dans le golfe de Suez une forme, représentée par un spécimen
unique, à laquelle il a attribué le nom de Perna rhomboidea Hanley var.
0 M. Wm. H. Dall (1886, Bull. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll. Cambr., XIT,
p. 236) a rapporté au Mod. lignea Rve. des coquilles de la Caroline du Sud, de
la Floride et de Saint-Thomas. Mais M. Lynge croit que ces spécimens améri-
cains, qui sont entièrement lisses sur toute la surface des valves, appartiennent
à une autre espèce, et je pense qu'il s'agirait en effet du Modiolaria (Lioberus)
castanea Say, car M. Dall, en 1898 (Contr. Tert. Fauna Florida, Pt. IV, p. 805),
dit que son M. lignea est probablement cette coquille de Say. Ce M. castanea
Say, que Tryon considérait à tort comme une forme jeune de M. tulipa Lk., ne
doit d’ailleurs pas être confondu avec le M. castanea Gray = silicula Desh., qui
est voisin du M. vagina Lk.
@) Au contraire, le véritable M. setigera Dunker (1856, P. Z. S. L., p. 364;
1857, Recve, Conch. Icon., Modiola, pl. V, fig. 20) paraît, en raison de sa sculp-
ture radiale, bien distinct du M. lignea.
Bip MT dr re à
— 113 —
Le nom de Modiola rhomboidea est cité par Reeve (1857, Conch. Icon.,
Modiola, pl. VI, fig. 28) et Clessin (1889, Conch. Cab., 9° éd., p. 103,
pl. XXVI, fig. 10) avec une référence « Hanley, Species Recent Shells> qui,
comme le dit M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Se. Lettr. Danemark, 7° s.,
NV, p. 131), ne se rapporte à aucun ouvrage connu.
Reeve attribue à l'espèce qu'il appelle ainsi la Gambie pour localité.
Clessin croit cet habitat erroné et, pour lui, il s'agirait d’une forme de
Chine et du Japon (1882, Dunker, Index Moll. Mar. Japon, p. 223).
Ainsi que le fait remarquer M. Lynge, la figure et la description don-
nées par Reeve rappellent le M. elongata Swains. des Philippines : or Han-
ley reconnaît, p. 387 (1842-1856, Gatal. Rec. Biw. Shells) avoir décrit,
p. 237, sous le nom de M. elongata non l’espèce des Philippines qu'avait
— en vue Swainson (), mais une coquille de Gambie : il me semble fort pos-
…… sible que ce soit précisément ce M. rhomboidea de Reeve, qui d’ailleurs
—… serait également le M. plicata Reeve (non Chemnitz) nommé par M. le
- D’ Jousseaume M. stultorum ©.
| D'autre part, M. Lynge accepte comme Mod. rhomboidea Hanley (non
…"Reeve) l'espèce de l'Océan Indien représentée par Clessin ©, et je pense
que c'est également à celle-ci qu'appartient la forme de Suez déterminée
- «+ Perna rhomboidea Hani. var. » par Mac Andrew et voisine, d’après Gooke,
É du Modiolu mitida Reeve; mais j'adopterai pour cette coquille de la Mer
Rouge lappellation de M. sirahensis Jousseaume, puisque si le nom
de M. rhomboidea Hanley ne paraît pas avoir été Jamais publié, celui de
M. rhomboidea Reeve s’appliquerait au M. elonsata Hanl. (non Swains.)
[= M. stultorum Jouss. |, de Gambie (”.
En effet, M. le D' Jousseaume dit, à propos de la coquille de Mac
Andrew : «C’est probablement la même que celle que j'ai décrite sous le
nom de Modiola sirahensis.»
Il a appelé ainsi en 1891 (Le Naturaliste, 13° ann., p. 229) une espèce
CPP PP RTS
U st $
0) Le vrai M. elongata Swn. correspond, d’après Hanley, à son M. cuneiformis.
@) M. le D' Jousseaume (1893, Le Naturalisie, 15° ann., p. 192) a proposé
ce nom Mod. stultorum pour l'espèce Onest-Africaine assimilée à Lort par Reeve
(1857, Conch. Icon., Modiola, pl. VI, fig. 25) au Mytilus phicatus Ghemnitz, des
îles Nicobar, bien qu’elle soit très différente par la forme, la coloration et la place
des plis, qui sont antérieurs.
W) Cette espèce, signalée du golfe de Siam par M. Lynge, a été citée aussi
du golfe Persique par MM. Melvill et Standen (1906, P.Z.S. L., p. 799).
() En résumé, on aurait donc à distinguer les trois espèces suivantes :
M. elongata Swainson [— cuneiformis Hanley |, des Philippines;
M. sivahensis Jousseaume |— rhomboidea (Hanley?) Clessin |, de la Mer Rouge
et de l'Océan Indien;
M. stultorum Jousseaume [— rhomboidea Reeve (non Hanley) — elongata Wanley
(non Swainson)|, de Gambie.
— 114 —
d'Aden que, dans ses notes manuscriles, il rapporte à son genve Modio-
latus °) et qu'il déerit ainsi : r
« Testa elongato rhomboides, fere cylindracea, tenuis, nilens , lineis concen-
tricis irregulariter instructa, latere anhico brevis, rotundata, postico elongata,
‘oblique truncata ; color postice ferrugineus, antice olivaceus, zona alba oblique
divisus.
+ Dimens. : long. ho, larg. 15, épaiss. 12 mm. J'ai trouvé une valve
d'un très vieil individu nn 58 mm. de longueur sur 922 mm. de
largeur.
+ Goquille presque cylindrique, arrondie en avant, un peu plus large.
beaucoup plus longue et obliquement tronquée en arrière, à bords presque
parallèles, linférieur beaucoup plus long. Test assez mince, fragile, à
surface brillante et sillonnée de stries concentriques qui, fines et serrées
en avant, s’étalent en arrière où elles forment de larges ondulations. Cou-
leur vert olive en avant et brun clair rougeàtre en arrière, ces deux zones
distinctes étant séparées par une bande blanchâtre qui part du sommet et
se dirige obliquement en bas et en arrière. Intérieur d’un blanc légèrement
nacré et irisé en arrière, présentant, comme la surface externe, des stries et
des ondulaiions. Ligament très long, étroit et rectiligne.
«Hab. — Aden : sur les plages où l’on ne rencontre que rarement des
individus en bon état de conservation.» |
(A suivre.)
0) Le D' Jousseaume a créé en 1893 (Le Naturalste, 15° année, p. 19a) le
genre Modiolatus pour le Mytilus plicatus Chemnitz (non Reeve), et il y groupe
les Modiola rhomboidea Hanl., elonpata Swains., Martorelli Mid. et M. stultorum
Jouss.
#
4
C
r
?
Conrrreurions À LA Faune Maracorocique
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
EE” #4 LV
Sur quecques GasréroPopes FLUvIATILES DU Haur-/amBise. (Suite. )
À ViviparA capiLzLaTA Frauenfeld,
| 1865. Vivipara capillata Fravexrezn, Verhandl. zo0log.-botan. Gesellschaft Wien,
4 p- 533, taf. XXIT.
—. 1877. Paludina capillata Smiru, Proceedings zoolopical Society London, p. 717,
% n° 13, pl. LXXIV, fig. 3. |
F 1879. Paludina capillata Manrexs, Sitzungsber. Gesellsch. Kreunde Berlin, p.104.
D198:. Vivipara capillata Smurn, Proceedings Zoological Society London, p. 295,
n° 38.
Vivipara capillata Granpinier, Bulletin Soc. malacologique France, I,
p+ 190.
Vivipara capillata Bouncuienar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 162.
Vivipara capillata Bouneuienar, Histoire malacolog. lac Tanganika, p. ho.
Viviparus capillatus Swirn, Annals and Magaz. Natural History, London,
6° série, X, p. 123, n° 7,
Viviparus capillaceus Smirn, Proceedings Zoological Society of London,
p. 637, n° 16.
Vivipara capillata Martens, Beschalte Weichihiere Deutsch-Ost-Afrik.,
Berlin, p. 178.
Vivipara capillata Kovecr, Die Gatiung Paludina, Neue Folye, in : Marin
und Cnemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° édit, p. 174, n° 58,
taf. XXXIV, fig. 5-8.
Vivipara capillata Conxersy, Annals South African Museum, X1, part HI,
p- 260, n° 549.
116 —
Le caractère le plus remarquable de cette espèce est fourni par la
sculpture.
Le test, d'un brun marron assez clair, subtransparent au dernier tour,
est garni de stries longitudinales fines, serrées, inégales, subverticales,
coupées de nombreuses petites côtes spirales peu élevées, inégales, inégale-
ment distantes, garnies de poils raides, courts, inégaux, recourbés à leur
extrémité et serrés les uns contre les autres, particulièrement au dernier
tour sur les costules les plus saillantes (”. Ces poils sont fort cadues, el il
est rare de trouver un échantillon sur lequel ils existent tous.
La taille reste assez pelite: longueur : 18 millimètres; diamètre
maximum : 13 millim. 1/2; diamètre minimum : 11 millim. 1/2; hau-
teur de rare : 10 millimètres; diamètre de l'ouverture : 8 milli-
mètres ©. Le péristome est légèrement épaissi el bordé de noir.
Par sa forme générale, le Vivipara capillata Frauenfeld rappelle le mode
biangulata Küster ® du Vivipara unicolor Olivier ‘. IL est encore bien
plus voisin du Vivipara densestriata Preston ©? qui possède également une
sculpture réticulée, mais dépourvue de poils ®. Il est d’ailleurs probable
que celte dernière Vivipare n’est qu’une forme très adulte du Vivipara ca-
pillata Frauenfeld ®. Enfin le Vivipara densestriata Preston n’est lui-même
qu'une variété locale du Vivipara zambesiensis Sturany ©, dont les tours de
spire sont bien arrondis et dont le test possède une sculpture spirale très.
atténuée. F
} Cette curieuse sculpture rappell: beaucoup celle d’une espèce de Siam, le
Vivipara ciliata Reeve [ Conchologica Iconica, 1863, sp. 36 |.
? Le Vivipara capillata Frauenfeld atteint jusqu'à 23 millimètres de hauteur
el 16 millimètres de diamètre, l'ouverture ayant 11 1/2 millimètres de hauteur
pour 9 1/2 millimètres de diamètre.
% Küsrer (Dr. G.), Gattung Paludina, an : Marrint u. Cuemnirz, Systemat.
Conchylien-Cabinet, »° édit., p. 21, taf. IV, fig. 19-13 (Paludina biangulata).
Ouvrier (G.-A.), Voyage Empire Otioman..., TT, 1804, p. 68; Atlas, Il,
pl. XXXI, fig. 9 a—0b (Cyclostoma unicolor ).
5) Presron (H.-B.), Proceedings Malacological Society of London, VI, 1905,
p. 300, fig. 2 (dans le texte) [— Vivipara (sambeciensis var.?) densestriata
Komerr, loc. supra cit., p. 173, n° 76, taf. XXXIII, fig. 17]. Espèce recueillie
dans le Zambèse près des chutes Victoria.
6) &... ultimus ad peripheriam angulatus, striatus et undique lineïs spiralibus
undulatis cinctus...», dit H.-B. Preston.
7 Cette forme très adulte aura perdu les poils très caducs qui garnissent les
petites côtes spirales.
9) Srurany (Dr. R.), Catalog der... Sudafrikanischen Land- und Süsswasser-
Mollasken..., Denkschr. d. Kais. Akademie d. Wissenschafil. Wien, LXVIT,
1898, p. 621, taf. IL, fig. 57-61 (Vivipara unicolor var. sambesiencis) [= Vivi-
para Sambesiensis Komezr, loc. supra cit., 1907, p. 172, n° 75, taf. XXXIIT,
fig, 15-161.
[2
À
hp. bn 3
MST V4
i
— 117 —
Ainsi ces diverses Vivipares du Zambèse se rattachent toutes au Vivipara
capillata Frauenfeld ; elles ne constituent vraisemblablement qu’une seule
espèce dont le polymorphisme est absolument parallèle à celui du Vivipara
unicolor Olivier.
Au Vivipara unicolor typique correspond le Vivipara zambesiensis Sturany
à tours arrondis et à sculpture réticulée très médiocre;
Au Vivipara umicolor Olivier forme biangulatu Küster correspondent les
Vivipara densestriata Preston (à tours anguleux et à sculpture fortement
réticulée) et Vivipara capillata Frauenfeld (à tours anguleux et à test garni
de poils et orné d’une sculpture réticulée).
En résumé, le Vvipara capillatu Frauenfeld représente, dans le bassin
du Zambèse, le Vivipara unicolor Olivier des autres régions africaines équa-
toriales (?. Les différences de sculpture précédemment signalées corres-
pondent sans doute aux divers âges de l'animal : les plus jeunes coquilles
ont un test hirsute (capillata), les plus âgées un test simplement réticulé
(densestriata et zambesiensis ).
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut-Zambèse [Victor Eze-
BERGER |, 1919.
Le Vivipara capillata Frauenfeld est connu du lac Nyassa [ G. Fraven-
recD, Dr. J. Kirk, À. Wuyre], de la rivière Shiré [C. F. Ancey|, des
fleuves et rivières du Mozambique et du Zanguebar [ A. GranDinier |,
des cours d’eau entre la côte et le lac Nyassa [J. Tromsox], du Zam-
bèse | Morrezz, Dixex et Loncsrarr, etc.| et de divers cours d’eau de
l'Afrique australe (notamment du Zuzuland, de la Rhodésie et du Lorenzo
Marques) ©.
CLeoparra Pirorur Jickeli.
1881. Cleopatra Pirothi Jickeur, Jahrb. d. deutschen Malakozoolog. Gesellschaft,
VIT, p. 338.
1888. Cleopatra Emini Smiru, Proceedings Zoological Society of London, p. 54,
lig. 9.
1890. Cleopatra Pirothi Bouneuienar, Hist. malacologique lac Tanganika ,p. 4h.
1890. Cleopatra Emini Bouncuicxar, Host. malacologique lac Tanganika, p. 45.
1897. Cleopatra Emini Mervix et SranDen, Memoirs and Proceedings Manchester
Literary and Philosophical Society, LE, p. 5.
0) Peut-être même le Vivipara capillata Frauenfeld | + Vivipara zambesiensis
Slurany + Vivipara densestriata Preston | n’est-il qu'une simple variété du Piripara
unicolor Olivier.
@) Le Dr. E. von Marres a également signalé cette espèce dans la partie Sud
du Victoria-Nyanza (loc. supra Ql., 1879,p. 10h), mais celle indication aurait
besoin d'être vérifiée.
?' TT PE ni 20 Fm, |
Fos 2: * L°
— 118 —
1898. Cleopatra Dirihs Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrik.
Berlin, p. 185.
1909. Cleopatra Emini Koserr, Die Guttung Paludina, Neue Folge, in : Mari
und Cueunirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° Edit., p. 391, n° 6,
taf. LXXVI, fig. 8.
1909. Cleopatra pirothi Kosezr, loc. supra cit., p. 4o7, n° 27.
1914. Cleopatra Pirothi DavrzengenG et Germain, Æevue zoolopique afri icaine, IF,
fase. TI, Bruxelles, p. 57.
=
’
Je rapporte sans hésitation à cette espèce quelques individus d’un petit
Cleopatra recueilli par M. Victor EccenserGer. Le test est brun marron ou
brun verdâtre: il est garni de stries longitudinales fines, serrées et à peine
obliques. Le sommet est toujours érodé et les Lours supérieurs ont deux ou
trois carènes très saillantes, la troisième placée à la base des tours, contre
la suture. La position relative des deux autres est assez variable quant à
leur distance de la première. Au dernier tour, les carènes supérieures
peuvent s'atténuer et ne plus former que des aigulosités plus ou moins
marquées ; elles peuvent, au contraire, rester aussi saillantes : elles sont
alors supramédianes, et leur nombre varie de deux à quatre. Une zonule
d'un marron rougeàtre entoure l’ombilic chez tous les exemplaires.
Longueur : 10-11 millimètres; diamètre maximum : 5 1/2-6 milli-
mètres; diamètre minimum : 4 2/3 - 5 millimètres; hauteur de l’ouver-
ture : 4 1/4 - 4 1/2 millimètres; diamètre de l'ouverture : 3 millimètres.
Le Cleopatra Pirothi Jickeli ressemble beaucoup à certaines variétés du
Cleopatra bulimoides Olivier ©}, notamment à la variété bilirata Germain ©.
Peut-être même le fe emier n'est-il qu'une variété du second. Les Cleopatra
mweruensis Smith © et Cleopatra Smith Ancey !” appartiennent au même
oroupe et ne sont probablement que des formes locales d’un même type
spécifique.
} Ouivier (G. A.), Voyage dans l'Empire ottoman. . ., IT, Paris, 1804, p. 39;
7 p- 68, et Atlas, pl. XXXI, fig. 6 Sais Linie
@) Germain (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique Équa-
toriale : LIV, Mollusques recueillis par M. Ch. Alluaud dans le Soudan anglo-
égyptien (Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXIV, 1918, p. 444.)
G) Suiru (E. A.), On a collection of Land and Freshwater Shells transmitted
by Mr. H. H. Johnston from British Central Africa (Proceedings z0ological Society
of London, 1893, p. 657, n° 18,pl. LIX, fig. 10). Espèce du lac Mweru
= re
} Axcey (C. F.), Description of {wo new Cleopatra and a Pisidium (The Nau-
ilus: XX, n° 4, Philadelphie, août 1906, p. 45, n° 2). Espèce recueillie par le
R. P. M, Guizceué dans la rivière Chozi [= Tchozi — Tchazi] (sud-est du lac
Tanganyika), affluent du Chambezi [= Chamhesi — Tchambezi], tributaire du
lac Bangoucolo [— Bangweolo |.
ne 140 — |
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut-Zambèse | Victor Ecrren-
BERGER |, 1910.
Variété rufolirata Germain, nov. var.
Goquille de même forme et très sensiblement de même taille (longueur :
Q 1/2 millimètres; diamètre maximum : 5 : /k millimètres ; diamètre mi-
nimum : 4 1/2 millimètres: hauteur de l'ouverture : millimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 3 millimètres); dernier tour avec 4 carènes sail-
lantes, égales et évalement espacées, vivement colorées en brun rougeätre
brillant; tours supérieurs avec trois carènes saillantes montrant le même
coloris.
Rhodésie septentrionale : Lealui, sur le Haut-Zambèse | Victor Ertex-
BERGER |.
Le Cleopatra Pirothi Jickeli vit dans la Nubie, où il est connu à l'état
subfossile [ Vincaow |, le Haut-Nil [J. Piroru |, l'Afrique Orientale anglaise
(Monts Teita) [ E. Suess |, l’Albert Nyanza [F. Sruncuanx, I. Wazser | el
le Congo belge à Bulongo (-- Bukama) | Dr. J. Bequarrr | (variété elata
DaurzenserG et GERMAIN, loc. supra cit., 1914, p. 57).
Mesanta (Mecanornes) rusercuzaTa Müller.
1774. Nerita tuberculata Müzrer, Verm. terr. et fluv. histor., IT, p. 191.
1918. Melania (Melanoïdes) tuberculata German, Bulletin Muséum Hist. natur.
Paris, XXIV, p. 446.
Les exemplaires recueillis par Victor EczevserGer diffèrent du type si
répandu en Afrique par leur forme plus trapue et leur test plus solide orné
d'une sculpture beaucoup moins accentuée.
La taille est assez grande; elle oscille entre les dimensions suivantes :
LONGUEUR DIAMÈTRE DIAMÈTRE HAUTEUR DIAMÈTRE
TOTALE. MAXIMUM, MINIMUM, DE L'OUVERTURE, DE L'OUVERTURE.
millimètres. Le millimètres. millimètres. millimètres.
30 1/4 9 10 D
30
29
26
Le test est solide, brun foncé, parfois presque noir ; il est fortement
érodé, l'érosion ayant fait disparaitre loute la sculpture sur les tours supé-
— 120 —
rieurs. Le sommet est généralement absent. L'ouverture est, intérieu-
rement, d’un marron chocolat très brillant; son bord externe est très for-
tement arqué. La sculpture se compose de stries longitudinales médiocres,
fortement onduleuses, et de cordons décurrents qui, chez la plupart des
individus, sont localisés à la base du dernier tour. Les sutures sont nette-
ment marginées. Enfin beaucoup de spécimens sont ornés de taches d’un
fauve marron, plus nombreuses au dernier tour.
Rhodésie septentrionale : Lealni, sur le Haut-Zambèse | Victor Erzen-
BERGER |, 191; une dizaine d'individus.
Conrrigurions À LA Faung Mazacorocioue De Mapacascar,
rar M. Louis Germain.
VLO
Un PéLÉCYPODE NOUVEAU DES RIVIÈRES DE L'iLE DE LA RÉUNION.
Les eaux douces des îles Mascareignes, où vivent si abondamment les
Gastéropodes appar tenant aux genres Pullinus®, Melua, Neritina, elc.,
ne semblent nourrir qu'un nombre très faible ce pue Une me
espèce avait été signalée ] LR ici : l'Eupera ferruginea Krauss , indiquée à à
l'ile Maurice par E. À. Swrra ”, d’après quelques individus conservés dans les
collections du British Museum de Londres. Au cours de ses nombreuses
recherches zoologiques aux îles Mascareignes, M. P. Carié a été assez
heureux pour découvrir, dans les eaux douces de l’île de la Réunion, un
représentant de la famille des Uxionwx. Ce Pélécypode, malheureusement
() Cf. Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIX, n° 7; NOV. 1913, p. 473-
hn et p. 477-481, pl. XIX; XXIV, 1918, p. 34-42, p. 43-54, p. 181-186
et p. 516-524.
2) On trouve très communément à l'ile de la Réunion, et moins abondam-
ment à l'ile Maurice, le Bullinus (Isidora) borbonicensis ve Férussac | Bulletin
universel sciences naturelles, X, Paris, 1827, p. 408, n° 65 (Physa borbonica)]
figuré par À. Monecer [Séries conchyliolopiques, W, Îles Orientales d’. Afrique ,
Paris, 1860, p. 97, n° 64, pl. VI, fig. 5 (Physa de bonica)| et sa variété nana
Pomez et Micnaus [Galerie Mollusques Douai, 1, 1838, p. 225, pl. XXII,
- fig. 13-15 (Physa nana) |. Une espèce africaine, le Bullinus (Pyrgophysa) Forskali
Lt »
LEA
Ehrenberg [ Symbole physicæ, etc., Berlin, 1831, Moll., n° 3 (Isidora Forskali) —
Physa spiralis ve Férussac, Bulletin universel Sciences naturelles, X, Paris, 1827,
p. 108, n° 66 |, s’est acclimatée à l’île Maurice.
Les Bullinus ont été jusqu'ici classés soit parmi les Limnæipæ, soit parmi les
Paysix. Ils doivent former, avec les espèces du genre Physopsis (de l'Afrique
Équatoriale), une famille spéciale, celle des BULLINIDÆ.
® Krauss (F.), Die Südafrikanischen Mollusken, Stüttgart, 1848, p. 7,
taf. 1, fig. 7 (Cyclas ferruginea).
Smrrm (E. A), À Contribution Lo the ATIERS Fauna of Madagascar
Proceedings Zoological Society of London, 1882, p. 388).
__ 199 =
jeune, est une espèce nouvelle appartenant au genre Nodulariu. Je suis
heureux de la dédier à M. P. Can.
Nodularia (Cælatura) Cariei Germain, nov. sp.
Coquille de forme subquadrangulaire allongée ; région antérieure courte,
arrondie, atténuée à la base; région postérieure près de deux fois aussi
longue que lantérieure, très haute; bord supérieur rectiligne dans une di-
rection légèrement ascendante: angle antérodorsal marqué: angle postéro-
dorsal très marqué: bord antérieur bien arrondi convexe, se continuant
par un bord inférieur régulièrement convexe et notablement divergent par
rapport au bord supérieur; bord postérieur à peine convexe dans une
direction oblique; sommets antérieurs, saillants et légèrement recourbés ;
ligament bien développé, fort, jaunâtre, long de 3 :/ millimètres.
Charnière avec, sur la valve droite : deux dents cardinales minces.
subégales, assez longues mais peu robustes, et une lamellé latérale longue
de 3 1/2 millimètres environ, subrectiligne, un peu élevée, tranchante:; —
el, sur la valve gauche : une dent cardinale mince, élevée, un peu serrulée
(plis très obliques) , et deux lamelles latérales tranchantes, l’inférieure plus
longue et plus élevée que la supérieure.
Impressions musculaires peu marquées : l'antérieure petite et arrondie,
la postérieure tout à fait superficielle, la palléale à peine indiquée.
Longueur totale : 10 millimètres: hauteur maximum : 5 1/4 muilli-
mètres; épaisseur maximum : 3 4/5 millimètres.
Test mince, fragile, d’un marron jaunâtre clair assez Juisant; stries
d'accroissement fines, serrées, irrégulières et inégales, plus fines antérieu-
rement; région des sommets garnie de quelques tubercules arrondis, - bien
saillants mais assez petits, et de rudiments de chevrons” : quelques rayons
verdâtres, à peine visibles, sont irrégulièrement répartis sur toute la co-
quille, mais mieux marqués sur la région antérieure,
Nacre d’un blanc légèrement bleuâtre, très irisée. <
Île de la Réunion : Plaine des Cafres [ M. P. Camé, 1914].
L'individu que je viens de décrire est le seul qui ait été recueilli par
M. P. Canié. H est malheureusement très jeune. Cependant les caractères
de sa charnière et'son ornementation sculpturale permettent de le ratta-
cher, sans doute possible, au genre Nodularia si largement développé dans
les eaux douces de l'Afrique Equatoriale et de l'Inde.
() Ces tubercules et ces chevrons sont disposés sans crdre.
a
F-
— 1925 —
À PROPOS DU GENRE PLANCHONELLA PIERRE
. DE LA FAMILLE DES SAPOTACÉES,
par M. Henri Lecowre.
Sous le nom de Planchonella, le botaniste Pierre (Notes bot., p. 34) à
réuni un certain nombre de Sapotacées asiatiques dont les graines pos-
sèdent une cicatrice linéaire , oblongue et interne, alors que les Sideroxylon
présentent une cicatrice basilaire plus ou moins arrondie.
Je me garderais bien de contester la légitimité théorique de cette sépa-
ration, les graines étant notoirement différentes extérieurement, par la
grandeur, la forme et la position de la cicatrice.
Malhéureusement , dans la pratique, il arrive souvent qu’on ne possède
pas les graines et, dans ce cas, il devient absolument impossible de disuin-
guer le genre Planchonella du genre Sideroxylon.
C'est ainsi que Pierre a nommé (sans description) et que Dubard à
décrit (Not. System. , Il, p. 88) comme appartenant au genre Planchonella
(P. racemosa) une plante récoltée au Tonkin par Balansa (n° 4337) et
par le P. Bon (n° 5220 et 4266), et dont ces deux botanistes n'avaient
vu que des spécimens en fleurs.
D'autre part, ayant rencontré dans les récoltes du P. Bon, provenant
du même pays, des plantes très voismes du Sideroæylon Wighthianum
mais différant nettement de ces dernières par la forme et la tulle des
feuilles, M. Dubard fut amené à placer ces plantes (n° 2726 et 4237)
dans le genre Sideroæylon sous le nom de Sideroæylon tonkinense").
Mais cette dernière espèce n’était connue que par ses feuilles et ses fruits.
Aucune descriplion n’en avait été donnée.
Or, reprenant plus tard cette étude, je pouvais me convaincre, sans
aucun doute possible, que Planchonella racemosa Pierre ne pouvait être
Séparé de Sideroxylon tonkinense Dubard et que les échantillons en fleurs et
en fruits du P. Bon appartenaient à la même espèce.
Les graines ayant une cicatrice basilaire arrondie, il est donc incontes-
table que la plante du P. Bon est un Sideroxylon, et, suivant les règles de
la nomenclature, nous lui donnerons le nom de Sideroxylon racemosum.
} M. Dusan, Les Sapolacées du groupe des Sideroxylinées. (Ann. Mus. col.
“re 1912, p. 84).
— 1% — se
Mais on conviendra que si une plante représentée en herbier par de
beaux échantillons en fleurs, mais dépourvus de fruits, a pu être décrite
comme un Planchonella, alors que la connaissance du fruit et de la graine
en fait un Sideroxylon, c’est que la séparation de ces deux genres est dans
la plupart des cas pratiquement impossible, puisque très souvent on
possède dans les herbiers des spécimeus en fleurs dépourvus de fruits
mûrs.
H en résulte donc que le genre Plunchonella ne doit pas être conservé et
que les plantes possédant le caractère invoqué peuvent seulement constituer
par leur ensemble une section du genre Sideroxylon.
D'ailleurs, si le genre Planchonella est l’objet d’une dissertation assez
étendue dans les Notes botaniques de Pierre, il faut reconnaître que. son-
existence n'a jamais été consacrée par la publication d’une diagnose de
son auteur.
_ Cette diagnose, si elle existait, présenterait d'autre part l'inconvénient
de se confondre presque complètement avec celle du genre Sersalisia don-
née-quatre-vingls ans auparavant par À. Brown (Prodr. F1. Nov. Holl.,
[, p.529) et que nous reproduisons ci-dessous :
«Calyx à par titus. Corolla 5-fida. Stamina à sterilia, squamiformia , toti-
dem antheriferis alternantia. Ovarium 5-loculare. Sigma indivisum. Bacca
1—9 sperma. Semina exalbuminosa, testa crustacea, hilo longitudinali. »
Comme on le voit, les Sersalisia de R. Brown possèdent une cicatrice
allongée (kilo longitudinal) comme les Planchonella de Pierre; mais ils ont
des graines sans albumen, alors que celles des Planchonella en sont pour-
vues. Extérieurement les graines sont donc semblables; elles ne diffèrent
que par l’albumen présent ou absent, ce qui n’est en somme qu'un carac-
(ère quantitatif et par conséquent secondaire.
Ce même genre Sersalisia fut plus tard adopté par Endlicher (Genera
N° 4237) et par Baïllon (Bull. Soc. linn., n° 119, et Hist. des PL, XI,
p. 279). Quant à Engler (Pflanzenfam. Nachtr., p. 275), ül le fait rentrer
dans le genre Sideroxylon, comme d’ailleurs les Planchonella, de Pierre.
Donc, d’un côté, le genre Planchonella de Pierre ne peut être distingué
du genre Sideroxylon que si lon possède des graines. D'autre part, 11 se con-
fond, partiellement du moins, avec le genre Sersalisia de Robert Brown
qui bénéficie d’une évidente priorité. Il en résulte qu'à mon avis 11 doit
être abandonné et rentrer au titre de section dans le grand genre Sidero-
æylon, et c'est la solution que nous avons adoptée pour la Flore générale
de PIndo-Chine.
En ce qui concerne le genre Sersalisia, auquel on a rattaché un certain
nombre d'espèces africaines, il possède des caractères distinctifs qui ne
permettent pas de le confondre avec le genre Sideroxylon. En eflet. outre
.# ln à OR 2
LT mi. Lu
= 499
absence d'albumen dans les graines et la présence d’une cicatrice allongée ,
on peut noter les caractères suivants : gamosépalie du calice sur une lon-
gueur notable et, de plus, présence de spicules dans le mésophylle foliaire,
ce qui détermine, sur le sec, un enfoncement caractéristique des nervures
secondaires et tertiaires à la face supérieure de la feuille.
Cet ensemble de caractères justifie la conservation de ce genre Sas
puisqu'il est toujours facilement distinct, même si l'on ne possède que l’ap-
pareil végétatif; mais le genre Planchonella doit être abandonné,
Li
Muséum: — xv. ÿ
— 126 —
OQueLouss PAsSIFLORAGEES NOUVELLES
OU CRITIQUES DES GENRES AbentaA ET PAssiIFLORA ,
par M. F. GAGNEPAIN.
Adenia Chevalieri Gagnep., nov. sp.
Frutex surmentosus, scandens. Rami-suleuto-striati apice haud teretes. Foha
ovata, basi rotunda vel truncata, ob glandulas subattenuato-auriculata , pice
breviter acuminata, ambitu plus minusve trilobata vel subintegra ; nero secun-
darii 4-5-jugi, arcuulo-ascendentes, basi decurrentes ; venulæ laxæ ; penolus
eolandulosus sed ad glandulas desinens. Inflorescenhæ ‘axillares, cymose,
paucifloræ ; pedunculus elongatus, gracilis, cirrifer, floribus utriculatis. — Q :
Calyx longe tubulasus , ad medium inflatus ; lobi deltoider, breves, dentiformes.
Petala 5, lanceolata, acuta, ad medium tubi inserta. Disci glandulæ oblongo-
cuneatæ ad basin calycis insertæ. Stamina à , abortiva , monadelpha, filaments
dentiformibus. Ovarium late fusiforme, shpitatum , stigmate pileatum ; sigma
sessile, pellatum, trilobulatum ; locula unica, placentis 3, parietahibus,
pluriovulatis. Fructus ellipsoudeus, trigonus, stipitatus, utrinque attenuatus ;
valvæ tenues ; semina lenticularia, superficie tessellata, margine ecostata. —
Foha 9-15 em. longa; 7-9 em. lata, peholo 3-4. cm. longo. Inflorescenuæ
pedunculus 8-14 cm. longus, floribus 9-10 mm. lonpis. Calycis tubus 8 mm.
longus, lobi 1-1.5 mm. longi. Petala 2.5 min. longa. Fructus 9 cm. longus
in stipite 2 cm. longo ; semina 7 mm. diam.
Towkin : Tu-phap, n* 3994, 3995 | Balansa]. — Anna : prov. de
Than-hoa, n° 5100, 5026 | Bon] ; prov. de Vinh | A. Chevalier |.
Gette espèce peut être comparée à VA. acuminala King , dont elle diffère :
1° par les feuilles ayant une tendance à se lober ; 2° par les fleurs non en
LITE LL : Lo . # . 9 LI * = e 2 : LJ
grappes ; à par les fleurs obtuses ; 4° par le fruit deux fois plus long ;
9° par les graines non fortement aréolées.
Adenia Harmandii Gagnep., nov. sp.
Frutexæ surmentosus. Rami sulcato-striati dein læves, sæpe ad nodos in-
crassah. Lola tempore florum minutissima et rarissima, lanceolata, basr
— 127 —
cordutu, apice acuminale ; nervi secunduri 4-jugt, arcuato-ascendentes ; longe
marginales, invicem con/luentes ; venulæ numerosæ transversales et reticu-
latim disposite ; petiolus tortilis, basi ditatatus, apice biglandulosus , slandu-
lis relative majusculis, orbicularibus. Inflorescentiæ 3-5-næ@ in ramusculis
brevibus corymbosim dispositæ , umbelluto-cymosæ ; pedunculi breves, ramosi,
ranulis sqUaMOs!s , haud cirriferis, floribus numerosis, pedicellis gracilibus.
— CG: Calyx tubuloso-fusiformis, lineis brevibus nipesbetibus notatus ;
lobi 5, miangulo-obtusi, reflexæi vel circinah. Petalu à, lanceolato-oblong ,
obtusa , infra faucem inserta, eæserta. Disci glandulæ oblongæ, bust atte-
nualæ, apice truncato-emarginatæ. Stamina à, basi monadelpha ; antheræ
longe triangule vel pyramidatæ, apice attenuato-obtusæ. Ovarium nullum :
— Foi jumiora 13 mm. longa, 6 mm. lala, petolo 5-7 mm. lonvo, olan-
dulis 2.5 mm. diam. Inflorescentiæ pedunculus 2-3 cm. longus. Calyæ 10 mm.
longus, lobi 2 mm. tantum longt.-Petala 5 mm. longa. Disci glundule
.,0 mm. longe. Antheræ 4.5 mm. longe.
Causoncg : région de Battanbang, à Bonthey-kakek, n° 44o | Hur-
mand |.
Espèce très remarquable par ses feuilles très jeunes et minuscules
alors que ses fleurs sont adultes, et aussi par la disposition de ses inflo-
rescences groupées par 3-5 sur des rameaux courts qui plus tard s'al-
longent par le sommet et donneront des rameaux de prolongement.
Adenia parvifolia (Gagnep., nov. sp.
* Modecca purvifoliu Pierre mss.
Fruteæ scandens, pergracilis. Gaulis et rami subfihformes. Foliu oblonsro-
acumunala, basi rotunda vel emarginata, apice acuminate membranacex,
pallida, basi subpeltato-landulosa, nervi secundart 4-5-jugi, tenues, venulæ
reticulatim dispositæ , laxe ; petiolus gracilis, brevis. Inflorescentiæ aæillares ,
cymosæ, pauciflora, cum ramulis 1-2, cirriferis, peduneulo communi pergra-
ch; flores campanulati. — S : Calyx campanulatus infra medium tubulosus ;
lobi 5, oblongi, apice ultenuato-cucullati, multinervit, nervis longitudinalibus.
Petala 5 , obovuto-oblonga, trinervia, basi gremiculata, apice tubi insertu. Disei
glandulæ 5, oppositipetale, datés, brevissime. Stamine à, monadelpha (?),
Jilumento brevi; antheræ lineures vel oblongæ, breviter apiculate. Ovarium
abortivum , obovoideum, sessile; stylus abortivus filiformis ovurium æquans.
Fructus ovoideus, haud stipitatus, valvis 3, tenuibus ; semina subglobosu ,
paulla compressa orbicularia, lævissima, — Folie 4-7 em. longa, 15-28 mon.
lat, petiolo 5-15 mn. longo. Inflorescentiæ pedunculus 2-4 cm. lougus, flo-
vibus o mm, longis. Calycis lobi 6 mom. longi. Petala 4 mm. longa. Antheru
2,5 mm. longæ. F'ructus 4 cm. longus, seminibus 4 mm, diam.
sn 'Apae
Siam: mont Luang à la base de la péninsule Malaise, n° 4498 [ Pierre |.
— Cocaincaine : mont Lu, prov. de Bien-hoa | Prerre|.
Cette espèce est comparable à l’A. nicobarica King par la forme de la
fleur et de ses divisions, par la présence des glandes sur le limbe à son
extrême base, par la forme des feuilles, etc. Mais elle en diffère : 1° par
les feuilles deux fois plus courtes et étroites ; 2° par les glandes à peine
visibles ; 3° par le fruit ovoïde, non atténué ni pédiculé à la base, et.
deux fois plus court ; 4° par les graines ni aréolées, ni côtelées.
Adenia Pierrei Gagnep., nov. sp.
Frutexz scandens, validus. Rami striato-sulcati, paullo angulai. Fola
ovala, basi cordata, auriculis semiorbicularibus, apiculato-obtusa , utrinque
pallida, modice crassa ; nervi secundari o-6-jugi, arcuato-ascendentes , ve-
nulæ transversales et reticulatim dispositæ ; petiolus elongatus apice biglandu-
losus, glandulis 2, globosis, majusculis. Inflorescentiæ aæxillares, cymosæ,
cirriferæ, floribus tubuloso-fusiformibus. — S : Calyx crassus ; lobi oblongo-
obtusi, extra circinati. Petala 5, ad faucem inserta , oblong'o-obtusa, exserta,
margine undulata, basi lineatim maculatu. Disci glandulæ 5, sessiles, breves.
Stamina 9, basi monadelpha ; antheræ pyramidatæ, ad apicem sensim longe-
que attenuatæ, obtusæ. Ovarium abortu parvum , Jusiforme, stigmale pilea-
tum ; stigma nt sessile, margine reflexum, Fructus pirifor mis, apice
nu eat) stipitatus, valvis 3, crassis, pallidis ; semina ovata vel
elhptica ad medium tessellata, margine costüta. — Folia 10-15 cm. longa,
8-12 cm. lata, petiolo 4-8 cm. longo. Inflorescentiæ pedunculus 8-10 cm.
longus , flores 10 mm. longi. Calycis tubus 8 mm. longus. Petala à mm. longa.
Antheræ 5 mm. longæ. Fructus 7 cm. longus, stipite 4 cm. long, valvis apice
usque 6 cm. latis ; semina 9 mm. longa, 7 lata.
CamBonGs : prov. de Samrong-tong, n° 947 | Pierre]. — Cocinoine
mérid. : Baria, même numéro | Pierre |.
Le fruit de cette espèce est très particulier : 1° par l'épaisseur de ses
valves ; 2° par sa forme en poire, obtuse ou ombiliquée au sommet. Par la
forme de ses feuilles, cette plante se rapproche de VA. cardiophylla Engler à
feuilles entières, mais les veinules sont bien loin d’être aussi accusées , el
sont blanchâtres et noyées au lieu d’être bien dessinées et un peu brunes.
Passiflora octandra (iagnep., nov. sp.
Frutex scandens, sublignosus. Caulis et rami subangulati, pubescentes ,
pilis flavidis. Folia alterna ovata, elongata, integra, bast rotunda, gradatim
— 129 —
sensimque acuminala, obtusa, modice crassa, supra granulata, utrinque prle-
sula ; nero secundari 6-jugi, ascendentes ; venulæ infra conspicuæ, reticu-
… latim dispositæ ; petiolus pilosulus, brevis, supra basin glandulosus ; stipule
…. minutæ, erectæ ; cirri indivisi, pilosuli, axillares. Inflorescentiæ 6-2-floræ,
cymosæ, breviter pedunculatæ ; pedicelli pubescentes, ad tertiam partem infe-
riorem articulati, bracteolis minutis, alabastris globoso-ovatis, floribus al-
bidis. Calyx extra pilosulus ; lobi 4-5, ovato-oblongi. Petala 4-5, linearia ;
lobis calycis augustiora, violaceo-nervata. Coronæ extimæ partes fihformes
undulatæ ; c. intimæ partes monadelphe, apice triangulæ lacerose. Stamina
sæpissime 8, rarius 6 ; filamenta antheræque more generis. Ovarium pilo-
sulum , in tubo stamigum subinclusum ; styli 3, sæpissime 4, placentis toti-
dem. — Folia 10-12 em. longa, 4-5 cm. lata, petiolo 1-2 em. longo. In-
Jorescentiæ pedunculus 1-5 mm. longus, pedicelli 1-2 cm. longi ; flores
aperti, eæplanati 25 mm. diam. Galycis lobi 10 mm. longi. Staminum fila-
menta 7 mm. longa ; antheræ 3.5 mm. longe. Styli 6 mn. longer.
Laos : Nong-kay, La-khon, Kemmarat | Thorel|.
Var. £ cochinchinensis Gagnep. — Foha amplhora usque 20 Cm.
longa, 8 cm. lat
Cocminemine : près Song-lu, prov, de Bien-hoa, n° 1698 (Pierre).
Var. à attopensis Gagnep. — Folia angustiora, 12-19 cm. longa,
23-30 mm. lata.
Laos : plateau d’Attopeu, n° 1267 | Harmand |
Var. y glaberrima (Gagnep. — Folin angustiora ut à, sed tota planta
glaberrima ; pedicelhs usque 4 cm. longis.
Laos : Cahn-trap, n° 1105 [Spire |.
Cette espèce est certainement indigène et ne se rapporte à aucun Pussi-
Jlora d’Extrême-Orient. Elle présente presque toujours 8 étamines,
h styles, stigmates et placentas.
PassirLora Secuint Léveillé et Vant. — P, Franchetiana Hemsl.
Le type du Passiflora Sepuini, récolté par le P. Séguin et distribué
par le P. Bodinier, se trouve au Muséum de Paris sous le n° 350. I est
identique au P. Franchetiana Hemsley. Or celui-ci a la priorité, ayant été
publié en 1900 dans la planche 2693 des /eones plantarum de Hooker; celui
— 130 —
de M. H. Léveillé, in Bull. Acad. géog. bot. (1902), XI, p. 174; éant pos-
térieur de deux ans.
Une ESPÈCE PERDUE ET RETROUVÉE.
Sous le nom de Passiflora pallida L., Loureiro décrivit une espèce de
Tourane dans son FT. cochinch,, p. 644 (1790). Sprengel ayant reconnu
qu'il ne s'agissait point de l'espèce de Linné lui attribua le nom nouveau
de P, cochinchinensis dans son Systema IV, Cur. post,, p. 346 (18a7).
Depuis lors, la littérature botanique fut muette sur cette espèce. Elle
existe en nombreux échantillons dans l'Herbier de Paris, récollés par Gau-
dichaud et Bon, dans le Nord Annam , et sera décrite suflisamment dans la
l'lore générale de l’Indo-Chine.
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131 —
ACGAREOSPERMA , UN GENRE NOUVEAU D ÂAMPÉLIDACEES,
par M. EF. Gacnepain.
Le D' Spire a récolté au Laos, en fruit seulement, une espèce bien
curieuse que j'ai longtemps hésité à étudier, à cause du mänque de fleurs.
Mais la dissection des graines m'a donné des caractères si tranchés, si
extraordinaires pour les Ampélidées, qu'elle m'a fourni la certitude qu'il
y a là un genre nouveau et parfaitement reconnaissable. Ges graines sont
solitaires dans chaque baie, se composent d’un eorps suborbiculaire, muni
de 14 appendices en forme de pattes rayonnantes et un peu courbées,
‘placées sur 2 plans, 6 sur l’un et 8 sur l’autre. L'ensemble rappelle la
forme d’un parasite ou d’un acarien très grossi : de là le nom proposé
Acareosperma (æxapi, auapeos “acarien, mite» et omepua «graine» ).
En voici la description :
Acareosperma Spireanum (ragnep., g. n., sp. n.
|
Rami teretes, longitudinaliter strialt, divaricati. Folia composita, inæqua-
liter triternata membranacean glabra, crystallis intimis granulata; petolus
communis gracilis; petioluli 3, terminalis unifoliolatus, basilares 3-5- folio-
lati, foiolis pedatim disposiis inæqualiter petiolulatis ; fohola lanceolato-
acuminata, conformia, basi obtusa vel paullatim attenuata, æpice acuminato-
caudata, margine utrinque d-dentata, dentibus laxis conniventibus ; nervi
laterales 5-6- jugi, paralleli, ad marginem arcuatim confluentes, n. ultimi
rete sat conspicuum efformantes. Cirri oppositifolii, graciles, trifurcati, ramis
haud verticillatis, valde inæquahbus, divaricatis. Inflorescentia axillaris, vel
ramos axillares breves terminans, basi foliacea, laæissime dichotoma corym-
boidea glabra ramis divaricatis, ultimis florigeris, medio nodosis ; flores
incognihi. .. Bacca ovato- -oblonga , apice subumbonata, compressa ? ; minute
punciculata, carnosula; pericarpium membranaceum, intus reticulato-
venosun ; semen solitarius, majusculus, dorsiventraliter compressus, appen-
dheibus 14, biseriatim radiatimque disposutis, ambitu pediculum referens :
albumen copiosum, dorso excavatum, antice perispermo lincatim intromisso
9= lobatum ; embryo basalis, radiculo infero. — Petiolus communis, 4 em.
longus; peñoluli 1, 1,5-2,5 cm., pol. », 10-5 mm. long ; foliola 25-70
mm. longa, 15-30 lata. Cirri usque 30 om. longt, ramis 3-6 em, longris.
— 132 —
Inflorescentia usque 20 em. lata; pedicelli fructigeri 1 cm. longi. Bacca
2-5 mm. longa, 15 mm. lata; sémen lotum 15 mm. longum et latum, parte
fertili 7-8 mm. diam.
Laos : Phon-thane, vulo. Mal hing pa où Mak hing ma, n° 140 et 357
(Spire ).
La première question était la certitude d’avoir affaire à une Ampélidacée.
Or il n'y a sur cela aucun doute : 1° par la présence de vrilles opposées |
aux feuilles; 2° parce que d'un nœud au suivant il y a alternativement une
vrille à droite, une feuille à gauche, — une vrille à gauche , une feuille à
droite; 3° parce que la graine, avec ses intrusions ventrales qui divisent
l’albumen en lobules facilement visibles sur une coupe transversale, avec
son excavation dorsale, avec son embryon petit, axial et basilaire, donne
autant de preuves que l’on a affaire à quelque Ampélidacée.
Ce nouveau genre se rapproche de Cissus, par la présence d'une graine
unique, mais s’en distingue : 1° par l’inflorescence axillaire ou terminant
un court rameau axillaire; 2° par la présence de 4 intrusions périsper-
miques dans l’albumen, ce qui le divise en 5 lobes : 3° enfin par les longs
appendices, en forme de pattes, de la graine.
Il à aussi quelque affinité avec Cayraha auquel il ressemble beaucoup
à première vue par la forme des feuilles et folioles et par son inflorescence
axillaire corymboïde; mais il s’en éloigne : 1° par les fossettes très étroites,
linéaires de la graine; 2° par la forme de la graine et ses appendices. H ne
répond à aucun auûtre genre connu des Ampélidacées et ajoute à cette famille
un caractère inconnu jusqu'alors. En effet, les graines d’Ampélidacées, comme
on les connaissait jusqu'à ce jour, étaient toujours lisses ou munies de
quelques côtes à peine saillantes. lei, il est bon de le répéter, nous avons
14 prolongements rayonnants, un peu courbés au sommet, inégaux, les
plus courts 6, entourant la cicatrice dorsale ou chalazique; les autres 8,
se groupant autour de la face ventrale ou raphéale. De ces 8 appendices
les 2 supérieurs, un peu plus longs, se présentent comme les antennes
d’un insecte et divergent à droite et à gauche, les 2 inférieurs un peu
plus longs que les latéraux se ferment à demi en pince. et simulent la
dernière paire de pattes d’un Acarien. Entre ces deux-ci se présente un
dernier appendice, le 9° inférieur, court et assez mou, qui vient se souder
au corps de/la graine et parait être l’appendice caudal ou la courte tarière M
de l’Arachnide. À
H est bien regrettable que l'absence de fleurs ne permette pas de fixer
définitivement la place de ce genre nouveau. Espérons que des récoltes
prochaines, à Phon-thane, combleront cette lacune.
Mais, dans tous les cas, il m’a paru utile de le faire connaître dès main-
tenant aux botanistes. Aussi bien, les caractères que j'en donne sont si
tranchés qu'aucune confusion n’est possible. À
2x 198 —
Note SUR DEUX ESPÈCES NOUVELLES D'ANDROPOGONÉES ((TRAMINÉES),
par Mie Aimée Camus.
1. Cymbopogon Eberhardtii. À. Camus, nov. sp.
Planta elata, valida , perennis, Culmi 1,20 m. vel ultra alti, læves, glabri,
Johosi, erecti vel -suberecti. Lamine elongato-lineares, 20-40 cm. longæ,
3-6 mm. latæ, bast longiuscule barbatæ, utrinque marginibusque plus minus
scabræ ; costa media subtus crassiuscula, nervis lateralibus parum prominulis.
Ligulæ membranaceæ, brevissime. Vagine state, olabræ vel hirtule,
inferiores compressæ, rubescentiæ, Paniculu, laxa, paupera, 40-60 cent.
longa, ramis soltaris vel binis. Spathæ propriæ 3,5 em. longæ, submem-
branaceæ, lanceolato-acuminate, glabræ vel pilosæ , rubescentes, pedunculum
communem rectum sub apice pihs albis barbatum triplo superantes. Race-
morum pedunculi specialis minimi, epinastiei, alter subnullus vel 1 mm.
longus, alter 2 mm. longus. Racemi cire. 2 cm. longt, densiusculi ; rhacheos
articuli pedicellique lineari-filiformes, distiche albo-ciliati. Paris homogami
spiculæ ambæ sessiles. Spicule S lineari-oblongæ, 5-6 mm. longe : glumu
1" chartacea, oblonga, subtruncata, hispidula, 5-7 nervis ; II°* [°" æquans,
oblonga, subiruncata, carina scabridula; IL 1/6 brevior, hyalina, lineari-
oblonga, ciliata; IV* III" œquans, incrassata, apice m lacinias 2 mem-
branaceas cihalas fissa, e sinu aristam emitiens validissimam $ cm. longam.
Callus glumæ l'in spicula g 1,5 min. longus, acutus, albo-barbatus.
Spicule pedcellatæ S 6 mm. longæ : gluma L" chartacea, oblonga, lan-
ceolato-acuminata, 7-9 mervis, infra apicem munule bidentulum aristam
emittens ; arista 2 mm. longa ; II 1°" æquans, hyalina, lanceolato-acuminuta ,
glabra vel pglabrescentia; III* l°" subæquans hyalina, lanceolato-acula,
ciliata ; IV* brevior, hyalina, ciliata. Spiculæ involucrantes (partum homo-
gamorum) in paria duo alterna, pedicellatis simihs, paulo longiores (8 mm.
longæ), muticæ.
\
Annam : (Jacquet, sans localité, n° 573 \, Lang bian (André; Eberhardt,
n°1857).
_ Cette espèce est bien caractérisée par les 2 paires inférieures d'épillets
hômogames subsessiles formant une sorte d’involuere comme dans le genre
— 134 —
Anthistiriu, mais dans le Cymb. Eberhardtü à y a 2 grappes dans chaque
spathe propre et non une seule comme dans les Anthistiria.
Par ses épillets inférieurs homogames involucrants, ses grappes à pé-
doncules spéciaux très courts, épinastiques , d’où les grappès complètement
réfléchies vers le sol à la maturité, cette espèce se rapproche du Cym-
bopogon multiplex À. Camus (= Andropogon multiplex Hackel, Monopr.
Androp., p. 631 (1889) — Anthistiria multiplex Hochst 2x Schimp., PI.
Abyss., n° 1637 — Hyparrhenia multiplex Anderss in Schweinf., Beitr. +
FI, Aeth., p. 310). Le Cymbop. Eberhardtit À. Cam. se différencie du &
métal À. Cam. par : la souche pérennante, la robustesse plus grande *
des chaumes et des feuilles, les grappes à 2-3 épillets Ÿ incomplètement
cachés par les épillets involucrants et pédicellés, l'arête de l'épillet bien
moins longue (4 em. et non 6-7,5 cm.) , les épillets pédicellés plus courts
(6 mm. au lieu de 10 mm.), à pédicelle plus allongé et muni de grands
poils blancs et 3-glumes alors qu'ils sont 2-glumes dans le C. multipleæ,
la glume inférieure des épillets involucrants et pédicellés glabrescente,
très ; brièvement pubérulente sur les nervures et non longuement et régu-
lièrement spinuleuse-ciliée sur les bordsscomme dans le C. multipleæ, la
pubescenee blanche et non jaune du rachis et des pédicelles, la couleur
générale rougeâtre ot moins jaune doré rompu de toute la plante.
Par ses épillets homogames inférieurs très rapprochés, par ses grappes
à pédoncules spéciaux réduits, cette espèce se rapproche aussi du Cym-
bopogon anthistiroides (— Andropogon anthishroides Hochstett in Schimp. ,
PI. Abyss, n° 1822, 1839; A. Rich., Tent. Fl. 'Abyss, 2, p. 463 —
Hyparrhenia anthistiroides. Anderss. in Schweinf., Beitr. F1. Aeth., p.310),
mais elle s’en distingue par sa robustesse, en ce qu'il est pérennant, par
la présence assez constante de 2 paires d’épillets involucrants homogames
à la base de chaque grappe, subsessiles, plus courts (longs de 8 mm. au
lieu de 10 mm.), tous mutiques (les sup. de chaque paire sont mucro-
nulés dans le C. anthistiroides), par ses grappes très fortement réfléchies
à la maturité, plus longues (1,8-a cm. au lieu de 1 cm. }, à pédoncule
commun adné longuement à à la spathe, par les épillets S à glume supé-
rieure non troncatulée mais mucronée, enfin par les épillets PRES) à
arête très courte.
9. Cymbopogon Chevalieri. À. Camus, nov. sp.
Planta perennis. Culmi 0,50-0,60 cm. alt, erecti, glaberrimi , ad apicem
graciles. Lamina foliorum linearis, 30-10 cm. longa, 1-2 mm. lata, glabra,
utrinque maroinibusque scabra, adulta subplana, costa media crassiuseula ,
supra albo-lineata, nerv's lateralibus parum prominulis. Vagine arcte,
suiatæ, glabre. Ligulæ oblongæ, subtruncatæ, denticulatæ, longissime ,
7-13 mn. longæ, membranaceæ. Spathæ propriæ angustate ; setaceo-acumis.
— 135
nalæ, elongatæ, superne scabridulæ. Panicula laxa, paupera. Pedunculus
communis filiformis, rectus, breviter setosus, superne scaber, longiuscule exser-
tus, racemorum alter pedunculo special 1 mn., alter 18-20 mm. longo recto
glabro fultus, uterque spicularum paribus homogamis masculis 2 sibi arcte
approxmalis, involucrum formantibus, parique heterogamo unico cum spicula
terminali -S' ternionem efliciente formatus (ut in Themedis). Racemi erecti,
> cm. lonpi. Spiculæe S 8-10 mm. longe, lineari-elongatæ : oluma l"
oblonga vel lineari-oblonga ; apice truncata, bidenticulata, dense fulvo-sericeo-
barbata, 7 nervis ; IE°* [" subæquans, oblonga, obtusa, subcoriacea, apice
_smembranacea, breviter pilosa ; III* brevior, robin ba - hyalina, ciliata ;
IV® quam 1°" brevior, cihata, aristata ; arista valida, 7-8 cent. longa, dense
luteo-sericea, geniculata, flexuosa. Callus glumæ ["" in spicula g acutus ,
pungens, canahculatus, luteo-barbatus. Spiculæ pedicellatæ parium hetero-
gamorum © vel neutre, viridulæ, herbaceæ, 12-13 mm. longæ, lneari-
oblongæ, glabre : pedicellus utrinque dense fulvo-sericeo-bar Lin 4 cm.
longus; gluma l" oblongu, acuminata, aristulata (arista 2 mm. longa),
charïtacea, scarioso-marginata, 11 nernis; pl, Il subbrevior, oblongo-lan-
ceolata, acuta, chartacea, subcoriacea , Mens cihatis, obsolete 3 nervis ;
F1 288 SE à puulo brevior, lineari-oblonga, hyalina. Antheræ 7 mm. longe.
Spiculeæ paris homogami ambeæ Me) pedicellatis dissuniles, paulo
latiores, muticæ : gluma l"* subelliphca vel oblonga, apice angustata,
aculiuscula vel obtusa, glabra, multinervis, carina altera membranaceo-alata ,
apice truncata; gl. Il"* brevior, oblonga, subcarinata, marginibus angus-
ussime implicatis; gl. IL paulo brevior, lineari-oblonga. Antheræ 7-8 mn.
longe.
Annam : Lang bian, Dran, alt. 1000 m. (Aug. Chevalier, n° 30,638).
Cette espèce, qui comme la précédente se rattache au sous-genre {y-
parrhenia, est bien caractérisée par sa ligule très longue atteignant 10-
13 mm. dans les feuilles supérieures et moyennes et 7-10 mm. dans les
inférieures, ses grappes très courtes, l'une subsessile, l'autre longuement
pédonculée et ses épillets homogames involucrants. À la base des grappes,
les 2 paires d’épillets homogames sont très rapprochées et subsessiles,
formant presque un involucre comme dans le genre Themeda. Un autre
caractère rapprochant ce Cymbopogon du genre Themeda est la réduction
de la grappe qui ne comprend que 7 épillets : 4 inférieurs mutiques
et un verticille de 3 supérieurs pour le médian sessile , aristé et les
2 latéraux stériles ou €, très brièvement aristés. Un seul caractère distingue
nettement le Cymb. Chevalieri de quelques espèces de Themeda, c’est Ia
… présence de 2 grappes dans la spathe propre, alors qu'il existe 1 spathe
propre pour chaque grappe dans le genre Themeda.
Le Cymboposon Chevalieri se rapproche beaucoup du C. monatherus
— 136 —
(= Andropogon monatherus À. Rich., Tent. FT. Abyss., 2, p. 462 = Hy-
parrhenia monathera Asch. et Schw. in Schw., Beitr. z. FI, Aeth., p. 310)
d'après la description de Richard. Ces deux espèces sont pourtant bien
distinctes si l'analyse de la plante d'Afrique et la description princeps ont
été faites par Richard avec une rigoureuse exactitude. Voici Pr caractères
pouvant servir à différencier les x espèces :
Cymbop. Chevalieri. Cymbop. monatherus.
Gaines foliaires, au moins les Gaines foliaires laxiuscules.
sup., étroites.
Pédoncule commun pubescent et Pédoncule commun ni poilu, ni
muni de soies étalées-dressées à la | tuberculeux.
” base, scabriuscule au sommet.
Grappes portées par des pédon- | Grappes portées par des pédon-
cules très grêles, formées de 7 épil- | cules assez épais, formées de 6 épil-
lets : 4 inf. mutiques, 3 sup. dont | lets : 3 inf. mutiques, à sup. dont
1, Set 2 pédicellés. 1, Set 2 pédicellés.
La longueur de la ligule différencie nettement le C. Chevalieri des
C. fiipendulus Rendle et finitimus Rendle,
Le GC. Chevalieri se distingue des C. Eberhardtü et effusus, espèces d'Asie
orientale appartenant comme les précédentes au sous-genre Hyparrhena,
par * ses pédoncules spéciaux dressés, non épinastiques, ses grappes gla-
bres, vert päle, formées de gros épillets dont un seul est fertille, par la
grande différence de longueur entre les deux pédoncules spéciaux et enfin
par sa ligule plus allongée. |
rh
— 137 —
Pyeneus (CYPÉRACEES) Nouveaux DE MapaGascar,
par M. H. CHERMEZON.
Le genre Pycreus comprend à Madagascar un assez grand nombre d’es-
pèces, surtout dans le Gentre et l'Ouest; le total est de 24, y compris les
cinq espèces décrites ci-après.
Pycreus squarrosulus nov. sp. | Sect. Punchculal |.
Annuus. — Cauhs gracilis, 6-10 em. long., lævis, lrigonus, inferne folia-
tus, basi haud bulbosus. — Folia numerosa, caulem æquantia, 1-1 1/2 mm.
lat., tenuiu, plana vel plicata, lævia. — Bracteæ involucrales 5-8, erecto-
patule, infima usque ad 7-8 cm. long. — Anthela simplex, 5-8-radiata,
radus valde inæqualibus maximo usque ad 3 cm. long ;spicæ subpyramidales ,
1 cm. lonp., 5-7-spiculatæ. — Spiculæ subdistantes, patulæ, ovatæ, apice
allenuatæ, compressæ, squarrosulæ, 5-7 mm. long., 2 1/2-3 mm. lat., 6-8-
Joræ; rhachlla valde flexuosa. — Glumæ fertiles subpatulæ, ovatæ, 2 mm.
long. , tenues haud scariosæ , lateribus pallide rufescentibus lineolatis enervatis ;
carina lata, lævis, viridis, 3 nervis validis (et aliquot intermediis subtilibus)
Mmunita, in mucronem longum validum subarcuatum excurrens. — Staminu 2;
antheræ breves subellipsoideæ. — Stylus profunde bifidus , ramis parum ex-
serhis. — Achænium obovatum vel subcordiforme, vix vel haud apiculatum,
biconvexum, vix 1/2 glumam æquans, regulariter et subuliter punctulatum ,
_rufescens.
Ambongo (Pervillé, 612).
Voisin de P. nitens Nees, dont il diffère par ses épillets relativement
pauciflores à rhachéole très flexueuse , ses glumes sensiblement plus grandes,
non hyalines, longuement et fortement mucronées, ses étamines au
nombre de deux. Se distingue d'autre part de P. pumilus Nees ( Cyperus
hyalinus Vahl) principalement par ses glumes non hyalines, à faces sans
nervures, et par son akène subcordiforme, plus petit, atteignant à peine
la moitié de la longueur de la glume.
Pycreus antsirabensis nov. sp. | Sect. Puncheulat |.
Perennis, rhizomate crasso (3-5 mun. diam.) elongato. — Caulis modice
vahdus, 15-35 cm. long., levis, trigonus, inferne foliatus , basi haud bulbosus.
— Folia pauca, fere omnia approximata, caule sæpius breviora, 2-4 mm.
lal., crassiuscula, frma vel rigidula, plana, lævia. — Bracteæ involucrales
3-9, erectæ vel patulæ, infana usque ad 5-9 cm. long. — Anthela simplex , 2-5-
radhata, radus valde inæqualibus maximo usque ad 2 1/2 cm. long. ; spicæ
laxiusculæ, 3-8-spiculatæ. — Spiculæ subdistantes erectæ vel patulæ, oblongo-
lineares vel vix sublanceolate, margimibus subpaïallelis, basi haud vel vix la-
hores, parum compressæ sæpius turgidulæ, 10-20 mm. long, 2-3 1/2 nm.
lat., 15-95-floreæ ; rhachilla recta. — Glume fertiles evectæ, ovatæ, obluse ,
3-3 1/2 mm. lonp., tenues, haud nitidæ, margine anguste scariosæ , lateribus
fusco-purpureis vel atro-purpureis enervatis ; carina latiuscula, lœvis, viridis ,
3-0-nervata, Mnervis infra apicem desinentibus. — Stamna 3; antheræ longe
lineares. — Stylus profunde bifidus, ramis exsertis. — Achæniunr obovatum
vel ellipsoideum, apiculatum, biconveæum, 1/4-1/3 glumam æquans, reu-
lariter et subtihiter punctulatum, fuscum.
Antsirabé (Perrier de la Bâthie, 2649 ); Manankazo (Perrier de la Bäthie,
2719); Nanisana (d’Alleizette, 263): Mantasoa (Le Myre de Vilers); —
sans localité précise (Baron, 7, 832).
Voisin de P. wmbrosus Nees d'Afrique du Sud, dont il diffère par ses
épillets moins serrés, sensiblement plus étroits, oblongs-linéaires, peu ou
pas élargis à la base, à bords presque parallèles, relativement peu com-
primés et un peu turgides, ainsi que par ses glumes de couleur pourpre
foncé.
Clarke (in Durand et Schinz, Consp. FT. Afr., V, 543) avait identifié à
P. umbrosus les exemplaires ci-dessus de Baron, ainsi que le Cyperus brun-
neoater Boeck., créé pour une plante de Hildebrandt (3743"), qui rentre
à mon avis dans P. Mundtii Nees: il y a donc lieu d’exclure P. wmbrosus
de la flore de Madagascar.
Pycreus vavavatensis nov. sp. | Secl. Puncticulut |.
Perenuis ; rhizoma haud visum. — Cuulis modice validus, 20-25 em. long. ,
: lœvis, trigonus vel subcylindricus, inferne foliatus, basi haud, bulbosus. —
Folia pauca, caulem superantia, 1 1/2 num. diam., crassa, rigida, trigono-
subcylindrica, lævia. — Bracteæ involucrales 2, breves, inferior erecta usque
ad à cm. long. — Anthela simplex, contracta, ad 2 spicas subsessiles reducta ;
spicæ densiusculæ, 3-7-spiculatæ. — Spiculæ approximate , erecte, lanceo-
late , valde compressæ , 7-10 mm. long, 2-3 mm, lat., 12-15-flore ; rhachilla
4 ÿ 1
. — 139 —
reclu. — Glumæ fertiles erectæ, lanceolatæ, subacutæ, 3 1/2-4 mm. long,
tenues, haud scariosæ, lateribus nigro-fuscis enervatis ; carina ungusta, lævis,
luteo-viridis, 3-nervata, haud excurrens. — Stamina 3 ; antheræ longe lineures.
— Stylus profunde bifidus, ramis parum exsertis. — Ovarium ellipsoideum
cellulis extimis quadratis ; achænium maturum haud visum.
Entre Antanifotsy et les Monts Vavavato ( Viguier et Humbert, 1571 bis).
Voisin de P. solidifolius H. Cherm. (Cyperus sohdifolius Boeck. (, dont
il diffère par ses glumes minces, de longueur presque double, son inflo-
rescence contractée, ses épillets peu nombreux, plus larges et un peu plus
foncés.
Pycreus simulans nov. sp. | Sect. Puncticulati |.
Perennis, rhizomate 2-3 mm. diam. — Caulis modice validus, 30-40 cm.
long.., lœvis , subeyhindricus vix trigonus, infer ne foliutus, basi haud bulbosus.
— fol Pauca caulem æquantia vel br eviora, 1.1/2 mm. diam., crassa,
rigide, trigono-sube ylindrica , lævia. — Bracteæ involucrales 2-3, infna
erecla vel patula usque al 12 cm. long. — Anthela simplex, contracto-capitate ,
ad 9-3 spicas subsessiles reducta; spicæ densiuscule , 5- 8-spiculatee. — Spi-
culæ approcimatæ , patulæ , lineari-lanceolatæ, compressæ , 12-20'mm. long,
4-5 mm. lat., 15-30-floræ ; rhachilla recta. — Glume fertiles erectæ , lanceo-
latæ, subacutæ, 4 mm. long., tenues, haud scuriosæ , lateribus fuscis vel ferru-
gineis enervalis; carina latiuscula, levis, luteo-fusca , -7-nervala, haud
excurrens. — Siamina à ; antheræ longe lineares. — Stylus profunde bifidus ,
rans longissime exsertis. — Achænium obovatum, apiculatum, biconvexæum
parum compressum , 1/2 glumam æquans , regulariter et subtiliter punctulatun ,
fusco-nigrum.
Entre Ambatolampy et Tsinjoarivo (Viguier et Humbert, 1771 bis):
Manankazo (Perrier de la Bâthie, 2713°).
Voisin de P. vavavatensis H, Cherm., dont il diffère par son inflorescence
plus fournie à bractées plus longues, ses épillets bien plus gros et de cou-
leur moins foncée, ses glumes à carène 5-7-nerve et son style très longue-
ment exsert.
D Bocckeler n’a eu entre les mains pour cette espèce que des exemplaires
trop jeunes (Hildebrandt, 3736 ); aussi ne parle-l-il pas de l’akène, disant seule-
ment «stylo parum exserlo tenerrimo apice trifido»; sur la foi de ce renseignement
” inexact, Clarke a laissé cette espèce dans le genre Cyperus. En réalité, le style:
est bifide et, même à l’état jeune, l’ovaire est comprimé latéralement; ces carac-
tères, déjà visibles sur les exemplaires de Hildebrandt et de Viguier et Humbert
. (1540), sont faciles à observer sur ceux plus âgés de Perrier de la Bâthie (2701);
la plante est donc à classer dans le genre Pycreus.
'
— 140 —
Croissait dans les deux stations ci-dessus en mélange avec Cyperus
mudcaulis Poir. Le port, l'aspect général et la taille de linflorescence, Ja
grosseur des épillets sont suffisamment semblables dans les deux espèces
pour que des botanistes tels que Perrier de la Bâthie, Viguier et Humbert
les aient tout d’abord récoltées sous le même numéro.
Pycreus Alleizettei nov. sp. | Sect. Zonati |.
Perenms, rhizomate gracili. — Caulis modice validus, 28-35 em. long.,
lœævis, trigonus, inferne fohiatus, basi haud bulbosus. — Foha pauca, caule
breviora, 1 1/2 mm. lat., tenwa, plana vel plicata, lævia. — Bracteæ involu-
crales 4-5 , erectæ, infima usque ad 12-15 cm. long.— Anthela simplex, 4-5-
radiata, radis valde inæqualibus maximo usque ad 4 em. long. ; spicæ densæ,
7-12-spiculatæ. — Spiculæ approximate, patulæ, lineari-lanceolatæ , com-
pressæ, 7-12 mm. long., 3-3 1/2 mm. lat., 15-20-floræ ; rhachilla recta. —
Glume fertiles erectæ, ovalæ, subobtusæ, 2 1/2-3 mm. long., tenues, haud
scariosæ , lateribus lutescentibus enervatis; carina latiuscula, levis, vvrids,
3-nervala, haud excurrens. — Stamina 3 ; antheræ breviter lineares. — Sty-
lus profunde bifidus , ramis exsertis. — Achænium suborbiculatum , apiculatum ,
biconvexzum, 1/3 glumam æquans, transverse zonato-muriculatum , nigrum.
Tananarive (d’Alleizette, 1123).
Voisin de P, macranthus G. B. Clarke, dont il diffère par ses feuilles
étroites, minces, ses épillets jaunâtres, ses glumes plus petites à carène
trinerve, ses anthères brièvement linéaires.
CONTRIBUTION AUX \ÉTUDES D ALIMENTATION DES ANIMAUX
PAR LES ÂLGUES.
par M. ce Vérérinaire L. Lépinay.
Dans la très intéressante communication que vous a faite précédemment
M. le Professeur Lapicque, il a cité les essais de M. l'Intendant Adrian,
alors attaché à la Mission d'essais et d'expériences techniques de la Direc-
tion des Inventions, Ministère de l’Armement, dirigée par M. Pierre
Dupuy, député : travaux exposés à l’Académie des Sciences, séance du
7 janvier 1918.
Le Directeur de la Mission d'essais et d'expériences techniques, à la
lecture de la communication que M. le Professeur Lapicque lui avait
remise, m'a invité à préciser dans quelles conditions les travaux sur les
Algues avaient été entrepris.
Tout d'abord, c'est M. le Sous-Intendant Loiseau qui, le premier, à
Bizerte, en 1905, a remplacé les fourrages par les Varechs et le produit
d’une espèce de Varech dénommé l’xolive de mer».
Au cours de la campagne, comme tous mes confrères du front, J'avais
du substituer aux grains et aux fourrages manquants d’autres aliments.
. J'avais proposé l’utilisation d’un certain nombre de produits, soit d'origine
animale, comme la poudre de viande des Chevaux d'équarrissage, soit
d'origine vépétale : Ajoncs, Feuilles, Fougères, Aloues, etc. J'avais fait
quelques essais restreints aux Armées, avec des moyens de fortune. Ces
tentatives, examinées par la Mission d'essais et d'expériences techniques,
furent jugées intéressantes et, en janvier 1917, je fus détaché pendant
quelques semaines à ce service pour poursuivre mes expériences. En
février 1917, je fis appel au concours de la Société de Pathologie com-
parée et de diflérents hommes de science et, notamment en ce qui con-
b. _cerne les Algues, à deux chimistes : MM. Olliviero et Renault.
Nous vetrons plus loin que l’utilisation des Algues comme aliment pour
les animaux est ancienne, et moi-même avais observé bien des fois au bord
de la mer, et particulièrement au cours d’un voyage d'études. que je fs, il
ya quelque quinze années, à l’île de Tatihou, avec la bienveillante autori-
sation de M. le Directeur du Muséum, que Chevaux et Anes se repaissaient
assez volontiers de plantes marines.
Muséum. — xxv. 10
14%:=—
M. l'Intendant Adrian connaissait mes projets et, le 12 avril, me remet-
tt un ouvrage qu'il avait écrit sur les Ajoncs.
Jai, dans les lettres de mon dossier et dans les différentes communica-
üons dont je vais vous donner un aperçu un peu plus loin, les preuves
irréfutables de cette modeste priorité, après M. l’Intendant Loiseau. H n’en
reste pas moins que, par la suite, M. Adrian a tenté quelques essais dont
M. Lapicque a jugé la valeur et l'intérêt. MM. Adrian et Gloess parais-
saient surtout envisager l'emploi des produits industriels des végétaux
marins.
Je n'ai pas voulu laisser tomber dans l’oubli les connaissances dont
MM. Olliviero et Renault ont fait preuve en la circonstance.
Sur ma demande, et avec l'autorisation de mes chefs, MM. Olliviero et
Renault fournirent des rapports en mars, avril 1917. Je devais procéder
moi-même à des essais d’alimentation, j'en ai été empêché par une série
de travaux sur les applications thérapeutiques de l’anhydride sulfureux
qui absorbèrent tout mon temps et j'ai dû remettre à plus tard les
expériences qui auraient dû suivre les communications de mes collabo-
raleurs.
M. Olliviero disait dans son rapport : «Enfin, parmi les végétaux ma-
rins, existe la classe la plus intéressante pour les besoins de l'alimentation ,
celle des Algues de fond. Ces Algues vivent en immenses forêts dans des
profondeurs de mer variant entre 30 et 60 mètres. Ces Algues de fond
sont constituées surtout par le genre Laminaire (Laminaria dipitata).
D’après un remarquable travail fait par M. Gloess, l’Algue est un produit
exploité depuis longtemps par les Japonais et les Chinois sous le nom de:
+kombu-+. Les Algues de fond du littoral européen et français, en parti-
culier, étant constituées dans leur plus grande partie par les mêmes Lami-
naires contenant également de l'aleine, leur importance alimentaire devient
absolument évidente, et c'est à notre insouciance invétérée qu'il faut s'en
prendre lorsque l’on constate l'abandon total dans lequel se trouve cette
branche d'industrie alimentaire. Si le traitement avait été rationnel et si
l'on avait employé la lixiviation au lieu de l’incinération brutale, on aurait
pu obtenir : 850 tonnes d’iode, 14,000 tonnes de sels potassiques, et en
plus 28,000 lonnes d’algine alimentaire qui se trouvent complètement
perdues, par lemploi des procédés primitifs. . . ».
Ce rapport a fait l’objet d’une communication à la Société de Pathologie
comparée en juin 1917 (Bulletin de Pathologie comparée, juillet 1917,
p. 42).
M. le chimiste Henri Renault qui, depuis de longues années, s'occupe
du traitement des Algues, donne dans un rapport (avril 1917), après des
détails sur leur valeur nutritive, le moyen pratique et sinple pour récolter
les Aloues de fond : les décoquiller, les laver, les sécher et les préparer,
soit sous forme de fourrage, soit sous forme de son pour la présentation au
»
Lai
sat à xi . dns
PME ER er dr Sri anshanatis “ri
4.
FR Pl EE
DE
— 143 —
bétail. Dans ce même travail, 1 étudie les frais de main-d'œuvre et arrive
à cette conclusion bien suggestive que l’on pourrait obtenir pour 20 francs
1,000 kilogrammes d’Algues sèches.
Dans un deuxième rapport, suivi d’une communication à la Société de
Pathologie comparée, en juillet 1917 ( Bulletin de Pathologie, août 1917).
M. Olliviero fait à nouveau ressortir l'importance des Aloues pour l'ali-
mentation de l'homme et des animaux. Il signale notamment la forte pro-
portion de substances mucilagineuses hydro- -carbonées, de substances voi-
sines de l’amidon et des sucres. voire même de substances azotées
reconnues dans certaines d’entre elles. Il cite un travail de Dupiney de
Vorrepierre sur les Fucus, datant de 1864, et où l’on trouve que la plu-
part des Algues ont été employées jadis à la nourriture des animaux.
Il rappelle que, dans les îles d'Écosse, les vulgaires Fucus vesiculosus,
si abondants sur nos côtes bretonnes et que tout le monde connait,
forment la nourriture presque exclusive des Chevaux, des Bœufs et des
Brebis durant les mois d'hiver. En Suède, on donne communément aux
pourceaux les mêmes Fucus.
D'après M. Desmoires, les populations norvégiennes emploient encore
actuellement les Algues pour la nourriture des animaux.
Dans ce même rapport, M. Olliviero priait les pouvoirs publies de
prendre en mains l'exploitation de cetle richesse nalionale, car, disait-il,
l'exploitation industrielle ne pouvait se faire que dans certaines condi-
tions, étant donnés notre législation côtière et les décrets de 1868 et de
1890.
Enfin, le 8 janvier 1918 (Bulletin de Pathologie, janvier 1918), M. le
chimiste Renault complétait son premier travail de traitement des Algues
marines en les divisant en deux catégories :
«1° Les Algues de fond (Laminaires, Lichens, etc.) qui possèdent des
éléments nutritifs très grands, mais qui, par la présence de grandes quan-
tités de gélose et d'iode dans leur composition, retiennent à leur surface
des sels minéraux qui nuiraient à la bonne préparation de leur présen-
tation.
“2° Les Alpues côtières (Fucus) découvertes à toutes les marées basses,
lesquelles sont moins riches en matières nutritives, mais qui contiennent
également moins de gélose el une quantité très faible d’iode. »
M. Renault estimait que les Algues de grand fond pouvaient être rendues
comestibles par un simple lavage à l’eau douce, destiné à enlever les sels
minéraux de leur surface, en même lemps qu'une légère partie de la gé-
lose. IL reprenait 1a question de dessiccation et enfin de la division en foin
au moyen d’un déchiqueteur dont se servent les fabriques de papier et de
. chiffons, en son au moyen d'un broyeur, en farine par le broyage plus
10,
ne as
‘complet elmême en pâte, étant donné, disait-il, que la gélose restant
dans les Algues était suffisante pour donner à la farine une agglomération
permettant de la transformer en grains de différentes grosseurs.
Ses conclusions étaient les suivantes : «Dans les différentes formes de
présentation énumérées au cours de cel exposé, nous croyons avoir envi-
sagé celles qui conviendront le mieux à l'alimentation des animaux herbi-
vores; nous croyons avoir ‘démontré: que la récolte et la préparation des
Algues alimentaires était chose possible. Nous terminerons en rappelant que,
dans notre précédente note, nous disions que le moment propice pour la
récolle et la fenaison était commencé depuis avril. »
Ed
En résumé, 1l résulte de lout ce que nous savons :
1° Que les Algues peuvent parfaitement nourrir les animaux :
9° Quelles sont consommées depuis longtemps à l'état naturel;
3° Qu'Olliviero et Renault pensent que de simples lavages sulliraient à
les ne plus comestibles ;
. 4° Que, d’après un savant travail de M. Lapicque, les Algues traitées
par la chaux constituent un aliment riche.
Il ne m'appartient pas de juger. Je voudrais simplement que des expé-
riences comparatives fussent entreprises sans retard.
L'aliment destiné aux animaux doit être bon marché. Moins il deman-
dera de travail, de main-d'œuvre, d'usinage pour sa préparation, plus il
sera économique.
Il doit être présenté sous une forme se rapprochant le plus possible
des aliments habituels. Je connais par expérience les préjugés, la rou-
üne des propriétaires d'animaux. |
Enfin il faut faire «vite et bien», pour employer une phrase célèbre,
car les fourrages sont hors de prix. La guerre terminée, nous aurons
encore des années de sécheresse et de disette et nous devons ne pas laisser
improduetif notre splendide herbage marin, ignoré du Français mais
bien connu de l’Allemand, qui, avant la guerre, venait le cueillir gratui-
tement, pour nous le relourner sous forme d'onéreuses confitures.
— 115 —
Le Taanvériex au + Bois nes Burres »,
mr. (commune DE 14 Virer-aux-Bors, Arsvr),
par M. R. Cranrpiar.
É | (Laboratoire de M. Stanislas Meuxte. )
On désigne sous le nom de «Bois des Buttes» un ensemble de mame-
_ Jons boisés, situés au nord de la route qui relie Pontavert à la Ville-aux-
_ Bois.
L. Le plus important de ces mamelons, qui constitue le Bois des Buttes
Do dit, couvre une superficie de 1 kilomètre carré environ. Son
altitude au-dessus du niveau de la mer est + 26,1 ; au-dessus du niveau de
… l'Aisne et de la Miette, + 42,9 (1).
Carte du Bois des Buttes.
% Au point de \ vue aie, le Bois des Buttes est formé d'assises th-
tomes.
les Alluvions modernes , déposées par la Mictte, consistent en terres argilo-
aires, empâtant de nombreux petits graviers, silex noirs, blocs calcaires,
à ot ‘ral fossiles (Nummulites, dents de Lamna, etc.) arrachés aux terrains
_d’amont.
_ Les Alluvions anciennes, déposées par l'Aisne, sont des sables et des graviers.
Une dent palatale de Sphærodus y a été trouvée en avril 1916.
f
<
SAUCE
Les ouvrages militaires, qui pénètrent où qui coupent ces Buttes sur
une grande longueur et en tous sens, permettent d'étudier dans leur
détail les couches déposées par Ta mer fhanétienne dans ce golfe avancé en
terrain sénontien().
}
Re. RU en Coupue Ï ALL
Frefil N°1 M =
Profil N° 4
2
| EE rTt
[Ra nee de RSS Le / kanelien au TS
Een EN PSP EE PU TE des Bulttes
= Hapro Wie FFE
Proriz n° 1.
_
Le Profil n° 1 coupe le lieu dit «la Sapinière», suivant une direction
S. W.-N. E. Au point le plus élevé, on y relève la coupe suivante :
Terre végétale... .... RP PO ne TE T0
1. Argile sableuse grise, avec veines de marne blanche ...,.,....... 3 00
3. Sable jaune, 'quarleux,..,.. 540 eee ss À S RE 0 20
3. Banc de dalles de grès... .......... RE Le Fa HI O0
h. Sables: blancs ow rosés, très fins, . .......,.%%. «<..... Visiblessur 150
PRroFiL N° 2.
Le Profil n° 2 forme un angle aigu avec l'extrémité sud du Profil n° 1.
Il est orienté W. E., et longe sensiblement la courbe de niveau + 65.
0) La Craie à Bélemnitelles, visible entre la Ville-aux-Bois et Berry-au-Bac,
présente :
Des couches de craie en plaquettes compactes, résistantes, sonores:
Des couches de craie marneuse, humide, s’écrasant sous le choc et se réduisant
facilement en pâte;
Des blocs ayant l’aspect de gros nodules, formés de couches concentriques plus
ou moins épaisses, de craies de dureté variable. Plusieurs de ces nodules ont été
brisés pour voir si leur noyau n’était pas formé d’un corps minéral ou organique,
autour duquel seraient venues se déposer les couches de craie. Rien n’a été
trouvé.
Dans les couches marneuses, quelques fossiles ont été recueillis (Échinides,
Rhynchonelles, Magas pumilus, Lima, etc. ).
— 117 —
À 5o mètres de son extrémité Ouest, on peut noter (Coupe 1) :
"à l
| . Terre LL OR CR ER TE STE 0"15
Ë 0... ENS Pre
D ble ronrx .. ....... OC AR A OR ML, Meta TOO 0
4 nu... EE
D Hieroux. passant au oris tendre. : ............,......... PS0" 20
5. Sable blanc...... D RD es o 15
6. Sable roux, passant au gris tendre... PRE ..... visible sur 0 25
4 A 50 mètres plus loin (Coupe IT):
Terre végétale avec, à la base, un lit de terreau noir de 2 centimètres . 0°20
—
. Sable argileux roux (brun dans la partie supérieure de la couche par
infiltration de l’humus sus-jacent)............... DM NT Mie 6 4o
— à. Sables bariolés rouge et blanc, avec un lit de blocs de grès; visibles sur 0 50
"4
; À 100 mètres de là, vers le milieu du profil, sous une couche de terre
% humifère . on retrouve far gile sableuse prise, coupée de lits très minces
de marne blanche, puis les sables bariolés.
À Le Profil n° 3 manque d'intérêt. La tranchée, peu profonde, est creusée
à dans la terre végétale, très épaisse (0"80 à 1”).
ss # : ; à
3 En certains endroits, cependant, apparaissent :
Ê
:
,
$
| Proriz N° 3.
nS
° Une couche de sable noirätre, dont la coloration est due à l’humus
sus-jacent.
2° Des sables gris.
Proriz-Coure IV.
!
. C'est le plus intéressant et le plus important. Il permet d'établir de la
cole + 70 à la cote + 90 la coupe de la Butte principale.
De bas en haut, on relève :
#
—
»
1. Sables blancs ou gris........ AS ee AE ET ETS ur 100
4 M 7 dllesde grès. 2... 0... er ee o 30
3. Sable jaune, quartzeux.......... nn EU ver. à Mr Nas DEN) 10
hi: Argile sableuse, grise, avec lits de marne blanche ..,........... 6 00
5. Calcaire sablonneux en dalles (Coupe de détail IIT).............. o 5o
6. Sables argileux, bariolés jaune et rouge ............. Fes dus de OÙ
"5 VESSIE
— 118 —
7. Argile sableuse, gris foncé. .......... PR Re 0”50
8. Sables bariolés blanc et vert clair (Coupe de détail IV)........... 1 50
9. Arpile-sableusé pris-vert.2432..44, 024 ire PAU 5 1 5o
10. Argiles bariolées rouge et vert(),,,,,,.,,..,...... visibles sur A 00
Coupe DE DéTaIL Il.
Terre végétale... ...... etes 9 ea ES o"h0
5-1. Calcaire sablonneux en dalles à empreintes de végétaux... ... , o ho
5-2. Marne gris-blanc............ A er CEE PR ere 0 03
5-3. Calcaire jaune tendre un peu sableux (azoïque?). .............. o où
5-4. Marne gris-blane . 2,222 MS PSS o of
1-5. Argile sableuse grise avec poches d'argile verte et lits minces de
marne blanche ou de sable jaune............. .. visible sur 1 00
à. Coupe DE péraL IV.
Terre vépétale. 21414 ru1 feu tete DORE 0"30
Qu Arglle prissvent. cie AN pe 2 DONS PR A 1. 0 30
9-2. Sable argileux roux....... PE M Se TES 0 30
9-9, .Argile gris-Vert. 4 0254 24 09 x dou en ete TORRES 0 02
8-4. Sable rouge, agglutiné en plaquettes de grès, à noyau ferrugineux. © où
8-5. Sables bariolés blanc et vert-jaune clair, conpés de lits minces de
sable roux, un peu argileurs.. 3,0, 2 Res visibles sur o 80
() Au-dessus des argiles bariolées (cotes — 90 à + 96), le sol est tellement
bouleversé par les obus et par les terrassements, qu'il ne nous a pas été possible
de préciser la nature ni l'épaisseur des dernières couches.
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LORS E TES RTS
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— 149 —
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OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES FAITES À Ancis-Le-PoxsarD (Manws),
par M. R. Cuarprar.
(Laboratoire de M. Stanislas Meuxier.)
—
les silex anguleux indiquent la limite supérieure du Lutétien.
SUR 'LE VERSANT S.E. De La cozuine siruée av S. W. pu visas,
+ + Au pied de la colline, les cailloux plats de Calcaire sublithographique et
“ I. Bartonien (Sables de Beauchamp). — Coupe relevée à flanc de
: Ë coteau, dans une +tranchée-abri» de bombardement, orientée N. N.W.-
_ S.5.E. (Voir Profil en long, fig. 1.)
3 TR SRM OMR NE ee Re nee 42 0 0
E. Mie calaire. .:......,...... À ET SEA Aer A M AR D SE:
is. 2 .........i. LES NAT EN 0
Ps. D anoe nn .e.....,........ LE. LE REC Marta, + MERS ME 0
à . h. Sable argileux verdâtre, passant au gris tendre.
e À la base de cette couche, lit de 0"05 à 0"10 de fussiles....... o
__- 5. Sable roux ou blanc vérdâtre. DATA Pa ax PE CENTRE ‘isible sur 06
5
sé
. G ÿ. %
À Horrscnirale
ET mm mm mm
er ; Fig. 1.
Dos
20
20
10
20
30
60
= Sur le même versant, à 100 mètres à l'Est de cette tranchée, Us fosses,
profondes de 2 m. bo, laissent voir des sables calcaires, blanc jaunâtre,
_agglomérés par endroits en dalles calcaires, de dimensions et de dureté
— 150 —
Ces sables et ces calcaires sont très fossilifères. Parmi les espèces recueil-
lies, on peut citer :
Lampania Bouei (Desh.),
Cerithium mutabile (Desh.),
Dayania lactea (Lmk.),
Melongena minax (Soland ),
Buccinum subandrei (d'Orb.),
Cardium obliquum (Lmk.).
Corbula gallica (Lmk.),
elc.
Les autres fossiles recueillis seront déterminés après la guerre.
IL. Calcaire de Saint-Ouen (Œdonien). — À quelques mètres au-
dessus de ces fosses aflleure le Calcaire de «Saint-Ouen ». Il est représenté
par des dalles et des plaquettes de calcaire compact, mauve, dont les faces
sont couvertes d'empreintes de Limnées et de Planorbes écrasés.
III. Sables « de Cresnes » (?). — Au point le plus élevé de la crête
(cote + 209) sur un petit tertre (naturel), une +tranchée d'exercice
amorcée permet de noter :
Terre OMR US TA Le de de met CHORRS iv 715
1, Sables jaune-Tong... ee. . ve sels d'a 2 ca AC OURS RE 0 09
2. Dalles de grès jaune, pétri de fossiles... .....7.,., 422 0 10
3. Argile « mastic»....... nette CR Ne GS ARTE visible sur © 05
IV. Limon des plateaux. — Plus à l'Ouest, toujours en suivant la
crête, à un endroit qui forme cuvette, des ouvrages militaires sont creusés
dans le Limon des plateaux.
On y relève la coupe suivante :
Lerre:vépotate. 1... EP Lt Er ME AA ee
1. Couche de marne calcaire, se terminant par un calcaire compact, frag-
1
a. Lits minces, alternés, de marne calcaire et de sable marneux.....,. 0 09
3. Banc de calcaire gréseux, fragmenté. ....... PS AR
h. Lits allernés de marne calcaire grise et de sable calcaire, jaune-
rOUX ; visibles sur o 20
D NT 7 |
7. ei
— 151 —
\ de . 2
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L ÉOGCÈNE.
6 LES « SABLES GLAUCONIEUX » DU LUTÉTIEN INFÉRIEUR
DE LA VALLÉE DE L'OurcqU),
|
l
par M. R. Cnarpiar.
4 (Laboratoire de M. Stanislas Meur. )
È XIV. — Coupe relevée derrière le Cimetière de Crouy-sur-Oureq.
“
nine ss lie RE PAPER Pa
1. Banc interrompu de Calcaire à Nummulites, à moules internes et à
empreintes de Turritella, Venericardia, avec, disséminés dans la
pâte, de petits grains de quartz et de glauconie..............
UN PRIT UE Dirt
F
2. Couche de sable marneux, glauconieux , à éléments quartzeux (Num-
1 DR SAT ASPIRE vs RE Of ZA eZ ET AC NE AURPNUEL R ee 2 s'e" 0, € v-:c "0. .
3. Couche de sable quartzeux, glauconieux, parfois cimenté en grès
assez dur, se terminant par un cordon de galets siliceux, noirs,
recouverts d’un enduit vert-olive (Coquilles roulées)...........
NE TA Anis 2 à à
h. Sable marneux, brun-rouge, coupé de lits minces d'argile «chocolat»
(galets de la couche supérieure, disséminés dans toute la couche , et,
par endroits, lentilles de sable quartzeux vert-de-gris.. ....,...
5. Couches, alternées, de marnes feuilletées brun-rouge et blanches, et de
sable argileux roux (inclusion de lentilles de sable quartzeux vert-
ROMANE ARR SEE SN dei
6. Argile sableuse brun-rouge. . ... Mer CRUE LÉ AR TEE Pre
jrs dns nes dé: à: ÉD
… 7. Sable argileux gris-violacé (inclusion de lentilles de sable quartzeux
vert-de-gris ). _...... RARES ER US" pe ele ee ter era" ee TE ie re d'asile ae she.»
… 3. Argile gris violacé. .. :...... LOIRE 9 PET PR PRE PTT E
9- Lits alternés, de quelques centimètres d'épaisseur, d'argile rouge,
d'argile grise, de marne blanche, de sables ocre et gris, et de
grès ferrugineux, en plaquettes très minces (grains de lignite
disséminés dans toute la couche).........,...............
10: Sable ocre, coupé dans sa partie supérieure, de lits argileux de quel-
ques millimètres d'épaisseur, et passant au sable gris-jaune ;
visible sur
Z.
+7
… 0 Noir Bull. du Muséum, 1917, n° 7, p. 556.
— 152 —
Dans la partie N. W. de cette carrière, les sables glauconieux
(couche 3) sont cimentés par places en grès ferrugineux à gros éléments
de quartz.
Les couches 5 à 9 ne sont plus Rd que par des lits alternés
d'argile brune et de sable gris-vert, dont l'ensemble ne dépasse pas en
épaisseur 10 centimètres.
La couche 10 est ou par des sables gris très fins, visibles sur
3 mètres.
XV. — Coupe relevée sur la route de Varinfroy, à côté de la scierie de
Crouy-sur-Ourcq.
Térre végétale NE mA GS ER D A 030
1. Couche de calcaire, en partie désagrégé par les agents atmosphériques,
en un sable mdrnénx, . 5.6... cr.0 ses sut RUN RT
2. Câälcaire à Nummulites, par blocs de dureté variable, souvent fendillés
: en plaquettes, pétri dans sa partie inférieure de moules internes et
d'empreintes de Chama, Corbis, Venericardia, Ampullina, Nummu-
lites, et passant latéralement à un grès glauconieux, fossilifère ou
ZONE ans decNR eme t ire 058 0 Late 0 RS
3. Sable glauconieux, par bancs diversement teintés : vert-de-gris dans la
partie supérieure, vert-jaunâtre dans la partie inférieure........ 1
h. Se terminant par une couche de sable jaune-rouge, mélé de galets de
quartz noir et de coquilles roulées. . ... se des OT NE RS (
5. Sable yprésien beige clair, coupé dans la partie supérieure de quel-
ques lits minces de marne brune. ..,.......... ... visible sur 3
A
nl de Le
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
——————_—
ANNÉE 1919. — N° 3.
DE
183° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 MARS 1919.
PRÉSIDENCE DE MM. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM,
ET STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. Le Présinenr dépose sur le bureau le deuxième fascicule du
Bulletin pour l'année 1919, contenant les communications faites
dans la réunion du 27 février 1919.
M. ze Présent donne connaissance des nominations suivantes :
M. Stanislas Meunier, Professeur de Géologie, a été nommé,
pour l’année 1919, Assesseur du Directeur du Muséum. (Arrêté mi-
. mistériel du 12 février 1919.)
en LA D
M. Laricour (Louis), Professeur de Physiologie générale au
Muséum, a été nommé, à dater du 16 mars 1919, Professeur
de Physiologie générale à la Faculté des Sciences de l'Université de
Paris. (Décret du 13 mars 1919.)
M. Rionon (Victor), Gardien de galerie, a été nommé, à dater
du 1° février 1919, Garçon de laboratoire, en remplacement de
M. Vaurée, admis à la retraite. (Arrêté ministériel du 4 fé-
- vrier 1919).
Muséum. — xxv, à 11
2 AO
M. Mureaux (A.), Assistant de la Chaire de Mammalogie et
Ornithologie, a été élu Membre d'honneur de l’Union -des Ornitho-
logistes Ditiiniqhes au Congrès tenu à Londres le 10 mars 1919.
CORRESPONDANCE.
Lettre adressée à M. le Professeur L. Jousin par M. J. pe Morcaw,
Associé du Muséum (Suite) :
Avant de terminer, je tiens à citer quelques espèces rarissimes où d'un
intérêt tout spécial, dont, grâce à M. de Boury, s’est enrichie la Collection
du Muséum.
I convient de parler, en première ligne, de la collection des Scalaires
de la mer Rouge, due à la générosité de mon ami le D' Jousseaume. Elle
comprend les types décrits par cet auteur dans le Bulletin de la Societé
Zoologique de France en 1919. Ces espèces sont toutes de très petite taille
et de coloration blanchätre; leur détermination présentait de très grandes
difficultés, elles n’en sont que plus précieuses.
Puis on rencontre, dans divers groupes, des types de l'Éocène du Co-
tentin, offerts par M. G. Pissarro après publication de cette faune avec
M. M. Cossmann.
Le golfe Persique et les détroits Malais sont largement représentés,
grâce à la générosité de MM. Melvill et Tomlin.
Et, de-ci de-là, l'on rencontre des raretés et de fort belles coquilles. Je
citerai celles qui m'ont dns être les plus intéressantes
S. (Tumidiacirsa ) Berangoni [ne Boury|. Rarissime espèce qui n’était
connue que par son type (École des Mines. — Coll. Bezançon ). M. M. Coss-
mann en ayant obtenu quelques exemplaires provenant de Liancourt-Saint-
Pierre, a partagé ce petit trésor avec le Muséum.
S. (Dentiscala) Hotessieri Lo Orgr6xy |. Jolie coquille trouvée par M. de
Boury dans des sables envoyés au Muséum par M. Paul Serre, Associé du
Muséum. Cet exemplaire adulte est pourvu de son opercule, alors que le
type de d’Orbigny était un jeune roulé, à peine reconnaissable.
S. (Phciscala) Maxi [ve Bourx miss]. Charmante petite espèce trouvée
par M. Max Neuville dans le Lutétien des environs d'Orthez et offerte par
lui au Muséum. Type unique d'une conservation parfaite.
S. (Amæa) magnifica | Sowrrey |. Le géant des Scalaridés, dont la rareté
ne le cède en rien à la beauté. Le Muséum en possède deux exemplaires
RL nd de ds dan 5. 4
magnifiques , l’un acheté à Londres et l'autre à Tokio (Hirase) par M. de
Boury qui en a fait don au Muséum.
S. (Amæu) Mütchelli | Darx | du golfe du Mexique achetée par M. de
Boury et offerte par lui (anc. Coll. Ancey).
S. (Discoscala) scaberrima |Micusrorri|. Superbe exemplaire qu'on
prendrait presque pour une coquille vivante. Le groupe dont cette coquille
fait partie se retrouve à l'époque actuelle dans S. Édgurdi qui vit dans les
récifs madréporiques.
S. intermedia | Hurrox |, 5. coculum [Hurrox |, S. Brown | Zirrex | sont
des raretés des terrains tertiaires supérieurs de la Nouvelle-Zélande, que le
Muséum doit aux libéralités'de MM. Bonnet et Cossmann.
S. (Cirsotrema) Bavayi [ne Boury |. Splendide espèce de la Nouvelle-
Calédonie offerte par M. Bavay, présente un intérêt tout spécial. Elle fut
pour ce naturaliste l'origine de ses gouts et de ses recherches , et l'on sait
combien fut féconde pour le Muséum la collaboration de ce savant.
S. (Stenoryhis) pernobiis | Fiscaer Tr Bernaror| compte parmi les
grandes rarelés. Le Muséum possède aujourd’hui le type obtenu par
échange et l’exemplaire qui se trouvait au Musée des Colonies el qu'on
pensait à tort être le type.
S. (Nobihiscala) mwabihs | Dozrrus et Daurzenserc | est représenté par
un exemplaire hors ligne, comme taille et comme état de conservation.
Cette belle coquille des faluns de la Touraine a été donnée par M. A.
Bonnet.
Du même étage géologique (Pontlevoy) est S. (Sprniseula) La Busse-
fieri [ve Boury Mess... Coquille unique, offerte à M. de Boury pour le
Muséum par mon ami feu le comte A. de La Bassetière, le généreux dona-
teur de cette précieuse relique qu'est le microscope de De
S. (Cyeloscala) echnaticosta | »'Orsiexy |. Jolie petite espèce jadis extré-
mement rare et rapportée en bon nombre par M. de Boury de la baie de
Santiago de Cuba.
S. (Globiscala) bullata | Sowerey | et papyracea | x Boum |. La première
de ces deux espèces n’était connue que par la partie dorsale d'un jeune
individu. M. le D' Jousseaume en a retrouvé un second exemplaire, celui
du Muséum, dans la Mer Rouge, où cette coquille vit sur les coraux, de
même que la seconde espèce qui provient de Natal.
S. (Undiscala) mirifica [P. Fiscner| et S. (Crebriscalu) polysyrella
[P. Fiscmer| sont deux espèces abyssales remarquables qui ont élé rap-
portées par les expéditions du Zravarlleur et du Talisman. Ce groupe esl
également représenté à l’état fossile,
11:
15pe
On serait en droit d’être surpris d'un pareil accroissement aussi rapide
d'une Collection du Muséum , si l’on ne savait que M. de Boury a, Je lai
dit, employé tous les moyens pour compléter ses séries : sollicitations
de dons, échanges, recherches personnelles, achats, enfin détermination de
toutes les séries qui lui ont été soumises au prix de la cession des doubles
au Muséum. |
Et tout en parcourant les Liroirs je rencontrais de-ci de-là des cartons
portant la mention : «Don J. de Morgan» , qui me rappelaient les me
hélas ! bien éloignés déjà de mes gaies recherches. #
J'en ai terminé, mon cher Pda Telle est l’œuvre de M. E. de
Boury au Muséum. Vous la connaissez bien certainement mieux que moi-
même. Cependant je n'ai pu me refuser la satisfaction de vous exposer,
avec quelques détails, mes impressions au cours de celte excursion dans le
domaine de ce savant modeste, désintéressé et convaincu, qu'est mon
camarade de recherches de nos jeunes années.
Croyez, je vous prie, mon cher Professeur et Ami, à mes sentiments
les plus dévoués.
J. ne MorGan.
DON D'OUVRAGES ET DE COLLECTIONS.
M. zx Présipenr présente les ouvrages suivants offerts pour la
Bibliothèque du Muséum : ;
Henri Frossarn. La santé par le chant. Paris, 1914 et 1919.
Alfred Larrieue, Lettres à l’Académie des Sciences sur l unfication des
forces et des phénomènes de la Nature. Paris, 1918.
M. le Professeur R. Vernrau présente ‘un travail qu'il a rédige
pendant les moments de loisir que lui ont laissés les fonctions mé-
dicales qu'il a remplies depuis le début de la guerre, travail qui
est consacré aux fésultats anthropologiques de la mission de M. de Gi-
roncourt en Afrique occidentale. Gette longue étude a paru, par frag-
ments, dans L’Anthropologie (t. XXVIT et XXVIIT) et formera une
partie du livre que publie le voyageur.
M. de Gironcourt a observé des populations fort peu connues,
échelonnées sur les rives du Niger, depuis la boucle du fleuve
jusqu’au Dahomey inclusivement. Il à mensuré 138 sujets des
deux sexes, appartenant aux groupes Targui, Poulo, Sonraï, Dendi,
Arma, Bariba, Pila-pila, Dahoméen, noté quelques particularités
— 157 —
Le Lu . ; ” / 8 À \ ; 4 2 . î “/
somatiques qui ne se prêtent pas à la mensuration, et photographié
un bon nombre d'individus. Ge sont ces malériaux que M. Verneau
a mis en œuvre.
Les populations dont 11 s'agit forment un amalgame ethnique des
plus complexes. Les Touareg nobles eux-mêmes ; si fiers de la pureté
de leur sang, ne sont pas toujours restés à l'abri du croisement.
IL est vrai qu'ils ne sont pas cantonnés dans le Sahara, comme on
le croit généralement, el qu'en s’avançant vers le Sud ils se sont
trouvés en contact avec des Nègres véritables dont l'influence s’est
exercée sur eux dans une certaine mesure. Néanmoins, M. Verneau
a pu préciser les caractères physiques originels de la race targuie.
Les Peul ont subi les mêmes influences, mais d’une façon beau-
coup plus arcentuée, sans doute parce qu'ils ont atteint des régions
plus méridionales, peuplées de Nègres très caractérisés. Dans le
Haut-Dahomey, par exemple, ils ont été submergés par les éléments
noirs, et c’est à peine si quelques-uns de leurs traits primitifs se sont
transmis par hérédité. I est donc fort probable qu'ils ne sont arrivés
dans cette contrée qu’en nombre relativement restreint. Dans le
Nord, au contraire, le type est bien moins altéré et rappelle singu-
lièrement celui des Amharas ou Abyssins proprement dits. Les nou-
velles recherches de M. Verneau confirment la thèse qu'il a soutenue
dans son mémoire sur les migrations des Éthiopiens, thèse qui con-
siste à rattacher les Peul aux populations du Nord-Est de l'Afrique
et à les considérer comme un essaim qui aurait gagné les régions
occidentales en suivant la bordure méridionale du Sahara.
Les Sonraï ont fondé jadis un puissant empire qui a atteint son
apogée au x siècle, et dont Gao était, à cette époque, la capitale.
Allaqué d’abord par les Touarég et par les Peul, cet empire sombra
au xvi° siècle sous les coups des Marocains. Toutefois beaucoup de
descendants des vaincus vivent encore dans le pays de leurs ancêtres,
nolamment dans la région de Gao, où M. de Gironcourt à recueilli
sur eux ses observations. La plupart offrent des siones nombreux
de métissage avec les éléments blancs qui ont détruit leur empire,
mais 1l résulte nettement des mensurations que, primitivement,
leur type était franchement nigritique. Le vrai Sonraï est un
homme de grande taille, à tête dysharmonique, avec un crâne
dolichocéphale et une face courte, large au niveau des arcades
2ygomatiques, étroite en haut et au niveau des angles mandibu-
laires.
— 158 —
D'après la tradition, les Dendis et les Armas seraient des métis
de Sonraï et de Marocains, qui auraient émigré vers le Sud. Leurs
caractères physiques rendent très plausible cette tradition; mais,
pour les Armas notamment, il est certain que d’autres éléments eth-
niques sont intervenus dans les croisements. Leur taille élevée
(1 m. 735 en moyenne), très supérieure à celle des véritables
Sonraï, n'est pas due à l'intervention des Marocains; il est bien
plus probable que les Touareg, durant leur long contact avec les
Sonraï et leurs métis, ont pris part au croisement et ont contribué
à élever la stature des produits. |
Les autres populations visitées par M. de Gironcourt sont des
populations nigritiques à caractères complexes ; les croisements qui
leur-ont donné naissance ont été incontestablement multiples. On
retrouve chez elles, comme chez celles dont il vient d'être question ,
des traces d’un élément noir, brachycéphale, dificile à identifier,
mais qui, à une époque ancienne, semble avoir joué un rèle dans
une région extrêmement étendue de l'Afrique occidentale. Toute-
lois une peuplade paraît avoir échappé au mélissage, autant qu'il
est permis d'en juger par les six individus examinés par M. de
Gironcourt : c’est celle des Pila-Pilas. Elle doit évidemment son
homogénéité à son isolement. Les Pila-Pilas sont en eflet des
sylvicoles, de taille gigantesque, capables de résister à des en-
vahisseurs autant par leur habitat que par leur robusticité.
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est qu'en tenant compte des
caractères anthropologiques, M. Verneau a pu confirmer certaines
Lraditions qui tiennent lieu d'histoire dans l'Afrique noire, en recti-
lier d’autres et jeter quelque lumière nouvelle sur les migrations
des populations nigériennes qui, à tant de reprises, sont entrées
en lutte les unes contre les autres.
9
M. le Professeur H. Lecoure présente et offre, au nom de
l’auteur, pour la Bibliothèque du Muséum, l'ouvrage suivant : Les
Citrus cultivés et sauvages, par À. Guizraumix (Bibliothèque d'Apricul-
ture coloniale. Paris, 1917).
M M, Prisaux offre, pour la Bibliothèque du Muséum, un
mémoire intitulé : L'extension de la fonction venimeuse dans l'ordre
entier des Ophidiens et son existence chez des familles où elle n'avait pas
dé soupconnée jusqu'ici, par Marie Puisuax et le R. P. F. Carvs.
Fer
— 159 —
(Extrait du Journal de Physiologie et de Patholopie générale, t. XVIT,
1917-1918.)
M. le D' Jacques Pezzeerin offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, un volume intitulé : Les Poissons du Bassin du Tchad,
Paris, 1914, Larose, éditeur.
_ Le nombre des espèces décrites et figurées dans cet ouvrage, que
l'auteur, mobilisé comme médecin-major, n’a pu présenter plus tôt,
est de 66, dont 5 nouvelles et 2 variétés.
Depuis la publication, M. G. A. Boulenger, de Londres, a encore
fait connaître deux espèces nouvelles, Barbus Baudoni et Andersonia
Pelleorini, et ajouté deux autres espèces, ce qui porte à 70 le
nombre des formes actuellement connues du bassin du Tchad.
M. R. Anrnony offre, pour la Bibliothèque du Muséum, un
article intitulé : Revue d’Anatomie, par R. Anruony et H. Varois.
(Bevue générale des Sciences, 30° année, 1919, n° 5.)
NOTE
SUR LE DON DE LA COLLECTION DE M. H. B. BUXTON
AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE,
par M. Cu. GRraAvier.
M. H. B. Buxton, anatomiste et micrographe anglais, vient d'offrir au -
Laboratoire de Zoologie (Vers et Crustacés) la très riche collection de
préparations microscopiques qu'il a faites au cours de ses recherches sur’
les glandes coxales chez les Arachnides (Scorpionides, Pédipalpes, Arai-
gnées, Solituges, Phalangides); il a étendu récemment ses investigations
aux Palpigrades et aussi à quelques formes de Péripates. Les résultats de
ses études sont condensés dans un mémoire intitulé : Coxal Glands of the
Arachmids (1913) et. accompagné d’un frontispice, de 7 figures dans le
texte et de 43 planches. Ces dernières sont la reproduction directe de photo-
graphies de ses remarquables préparations. Tous les zoologistes qui ont
eu à faire des coupes en séries chez les Arthropodes savent quelle dif-
liculté présente Popération, à cause de la chitine qui offre en général une
grande résistance au rasoir du microtome. M. H. B. Buxton, grâce à son
ingéniosité et à sa patience, est parvenu à obtenir très régulièrement des
séries de coupes irréprochables couvrant 3,300 lames environ, qui ont
servi de base à ses observations. Cette précieuse collection, il est venu
offrir au Muséum, avec une simplicité et une modestie véritablement
louchantes, dans le cabinet de travail de M. Eugène Simon, avec qui il
D (Let
est en relations depuis bien des années, ainsi qu'avec M. Berland. Pour se
prêter aux manipulations nécessitées par la confection des coupes en séries,
les Araignées doivent être fixées par des réactifs appropriés à l’état frais ;
on ne peut songer à utiliser dans ce but les animaux conservés dans
l'alcool. Afin de se procurer certaines espèces exotiques, M. H. B. Buxton
n hésita pas à entreprendre de lointains voyages. Il se rendit dans le Sud
Algérien pour y prendre les Solifuges dont il avait besoin, et il fit, avec la
même intention, plusieurs excursions dans la péninsule Malaise.
Les coupes files par M. H. B. Buxton ont été exécutées pour l'étude
des glandes coxales; mais elles pourront être utilisées dans l'avenir, par
les chercheurs, pour des travaux anatomiques relatifs à de tout autres
organes. Le mémoire sur les glandes coxales est loin de renfermer tout. ce
qu'on peut en tirer.
Outre cette belle collection de coupes, M. H. B. Buxton nous a donné
tout un matériel pour la chasse aux Arachnides et d'excellents ouvrages se
rapportant aux Arthr opodes.
Ses travaux, commencés dans une université des États-Unis, ont été
faits en grande partie à Paris, au Laboratoire de Zoologie et d’Anatomie
comparée dirigé par M. G. Pruvot. M. H. B. Baxton est un bon ami de la
France, et de longue date. Durant la guerre, il n’hésita pas à offrir ses
services aux hôpitaux des armées; en dernier lieu, il était attaché au
Laboratoire de Bactériologie de l'hôpital américain EN Neuilly-sur-Seine.
|
— 161 —-
COMMUNICATIONS.
Duscerrrion D’uv COoSsIDÆ WALGACHE
Lirin. Héréroc.},
par M. Fo. Le CeErr.
Phragmatæcia argillosa nov. sp.
d Ailes supérieures roux argileux clair, traversées obliquement de
l'extrémité de la cellule au milieu du bord interne par une ombre médiane
brunâtre assez large, et couvertes sur la base de la côte et sur Pespace
Lernuinal de stries brunes irrégulières formant une réliculation assez nette
au sommet de la cellule, entre les nervures 4 et 5 et à l'angle dorsal.
Dessous brun fuligineux avec les bords plus clairs et la réticulation plus
accusée qu'en dessus.
Ailes inférieures roux brunâtre, à champ abdominal plus clair, el va-
guement striolées vers le milieu du bord externe. Dessous bran clair, à stries
plus distinctes et étendues jusqu'au voisinage de la cellule. Franges des
deux paires concolores, jaunâtres à la base et coupées de brunâtre à lex-
trémité des nervures.
Tête, thorax et abdomen couverts d’une pubescence épaisse, composce
de poils et d'écailles spatulées roux argileux clair. Antennes à Lige ocracé
päle et pectinalion rousse; front grisätre; côlés du front, palpes el
toufles latérales du métathorax brun foncé; sommet des poils du premier
tergile abdominal et de la brosse anale brun ferrugineux. Hanches anté-
rieures brun foncé. Pattes roux argileux clair, piquetées de brunätre avec
les tarses brun noirâtre à premier article annelé au sommet de blanc ocracé.
Envergure : 52 millimètres.
-
Type : 1 , Madagascar, environs de Tananarive ex. J. Waterlot (1916).
Coll. Muséum de Paris.
La forme des ailes de cette espèce est moins allongée que chez P. cus-
taneæ Hb. et les inférieures ne sont pas sinuées entre l'angle anal et la
nervure 2. À en juger par un autre exemplaire de même origine, mais un
peu plus petit et malheureusement très frotté, sa coloration foncière paraît
susceptible de s’éclaireir notablement en passant au gris roussâtre pâle.
— 162 —
Voyace De MM. Cu. Azzuvaun ET R. JEANNEL DANS L'AFRIQUE OrIEN-
TALE, -——. DESGRIPTION DE FORMES NOUVELLES DE LÉPIDOPTERES
| Papimoninx, Saryrin# |,
par M. Fo. Le Cerr.
Paru fo Rex Obt. var. regulus nov. var.
De taille moyenne inférieure à celle du type, elle en diffère en oûtre par
les caractères suivants :
Aux ailes supérieures, la leinte rouge fauve basale est moins vive et
moins étendue; elle n’atteint pas la première tache blanc jaunâtre de la
cellule et ne pénètre pas dans la base de l'intervalle 2-3, mais descend
inférieurement sous la nervure 1° en formant un semis plus ou moins dense.
De la base part un large trait blanc jaunâtre, courbe, qui traverse le
rouge entre la cellule et la nervure 1° et se termine vers lé milieu de l’aile
par une petite tache ovalaire. Ce trait n’est pas nettement défini et se trouve
obscurci ça et là par un semis noirâtre ou rougeàtre. Dans la cellule et
parallèlement au secteur de la cubitale limité par les nervures 3 et 4, s’in-
tercale une troisième tache blanc Jaunâtre , petite, ovalaire allongée. Sur le
disque la tache de l'intervalle 5-6 est suivie d’une petite macule accessoire ,
et celle de l'intervalle 6-7 précédée d’une autre.
Les taches submarg'inables des deux paires sont plus grosses, celles des
inférieures, plus allongées, sont aussi plus rapprochées du bord.
Chez la femelle, le rouge fauve est beaucoup plus développé; il borde
la première tache cellulaire, comble la base de l'intervalle 2-3 et entoure
sous la nervure 2 une petite tache discale blanc jaunâtre correspondant à
celle qui termine le trait basal courbe du mäle qui fait défaut dans ce sexe.
Le dessous présente des différences correspondant à celles du dessus, au
moins dans l’ensemble, car le rouge est encore plus réduit qu’au-dessus,
surtout dans l'intervalle 1°-9 où il souligne seulement le trait basal courbe ;
l'apex des supérieures et les parties foncées des inférieures sont aussi plus
claires que chez le type, et l'extrémité de l'abdomen fortement teintée de
roussâtre,
42
MA ON OS CAT ENTE
42
4
— 163 —
Envergure : 90-104 millimètres.
Type : 1 S Kijabé (Kikuyu Escarpement) 2,100 m. all. env., 19/25-
XIL-1911 ex. G. Alluaud et R. Jeannel; 1 © forêt de Kikouyou, env. de
Nairobi ex. B°* M°*° de Rothschild (1906), Coll. Muséum de Paris.
Cette race remplace dans l'Afrique Orientale britannique la forme type
localisée 6 degrés plus bas dans lOuzighoua, en Afrique Orientale alle-
mande.
Elle semble voler une bonne partie de l'année en générations successives
et chevauchant l’une sur l’autre. Cette absence de périodicité fixe se traduit
par la production de formes individuelles assez nombreuses. La description
qui précède s'applique aux exemplaires les mieux caractérisés ; d’autres le
sont moins quoique présentant toujours le trait basal blanc caractéristique.
Au même endroit et en même temps, MM. Alluaud et Jeannel ont capturé
1 Set 3 © © référables à la var. commixta Auriv., provenant sans doute
d’une éclosion antérieure, car ils sont fort usés: mais, deux mois plus tard,
à la fin de février 1912, ces formes claires avaient disparu, une autre
éclosion commencait, remplaçant les précédentes avec des individus foncés
correspondant à lab. Arnoldi Richelm.
*X
k *
Le nombre des formes actuellement connues de Papilio rex. Obt. s'élève
à six, dont cinq peuvent être considérées comme des races géographiques,
et icur distribution, en remontant du Sud vers le Nord et l'Ouest se ré-
partit ainsi :
Afrique
Orientale } Ouzighoua-Kilimandjaro. P. reæ-rex Obt.
allemande.
Kikuyvu Escarpment.... P. rex-repulus n. v.
pose 4 { Sub form. ind, À ab. arnoldi Richelm.
Bi: Le ? an gen. div. |, e sta Auriv
ritannique. ) . commixlta Auriv,
PC Es a. P. rex-commixta Auriv.
Afrique
Centrale Ouganda ....,...,,.. P. rex-mimeticus Roths.
britannique.
Afrique
Occidentale } Kamerun....., ..... P. reæ-Schultzei Auriv.
allemande.
APHYSONEURA PIGMENTARIA Karsch, var, Keniæ nov. var.
Ailes supérieures marquées dans la cellule d’nn point noir arrondi,
placé au tiers de sa longueur sous la côte ; bande marginale noire fortemeni
— 164 —
rétrécie vers l’angle dorsal où elle tourne ét s'arrête brusquement sans se
prolonger le long du bord interne.
Aux inférieures, l’'épaisse ligne noire irrégulière submarginale, dont la
largeur chez le type passe de 2 millimètres dans l'intervalle 4-5 à 6 entre
les nervures 2 et 3, mesure moins d’un millimètre entre 4 et 5, et 1,5 à
2,5 au plus entre 3 et 4, et disparait presque complètement dans lin-
tervalle 2-3 où elle est précédée d'un point noir isolé, correspondant à
l’ocelle de la face inférieure.
En dessous, les deux premiers ocelles (entre 5 et 7) sont moins inépaux
et plus rapprochés: le trait noir qui précède celui de l'intervalle 6-7 n’en-
toure pas cet ocelle par en dessous, il est à peine courbé et descend direc-
tement jusqu’à la nervure 4 en se dilatant très peu au sommet.
Enveroure : S' 37-39 millimètres; © 43-45 millimètres.
Types: 3 G' 2 ©, parages des rivières Burgurett et Amboni, versant
Ouest du Mont Kenia, 1,800 à 2,000 m. alt., Il-1912, ex. G. Alluaud et
R. Jeannel, Coll. Muséum de Paris.
Aphysoneura piygmentaria Karsch, qui constitue à lui seul un groupe isolé
dans la Famille des Satyridæ, est propre à l'Hinterland montagneux de
l’Afrique Orientale. Aurivillius, à Seitz : Macrolép. du Globe, XIE, p. 109,
PI. 98, e (1911), attribue comme habitat à cette espèce : le Nyasaland,
l'Afrique Orientale allemande et l'Afrique Orientale britannique, mais sur
cette étendue les influences locales se traduisent par la formation de trois
races distinctes. La première — race type — habite l'Usagara et s’intercale
géographiquement et morphologiquement entre les deux autres : l'une sep-
tentrionale — v. Keniæ n. var. — qui ne peuple que l'Afrique britannique.
Escarpement et Toro; l’autre méridionale, propre au Nyasaland et dont les
différences avec le type sont les suivantes :
APHYSONEURA PIGMENTARIA Karsch, var. latilimba nov. var.
Base des ailes supérieures couverte d’un semis noirâtre, commençant au
quart de la côte et descendant en ligne droite jusqu'au bord interne; le
point noir si net chez Kemiæ dans la cellule est complètement absorbé par
cet obscurcissement. Bande marginale noire deux fois plus large, recourbée
inférieurement jusqu'au milieu du bord interne et prolongée par une traînée
noirâtre rejoignant le semis basal.
Aux ailes inférieures, la ligne marginale blanche disparait dans l'inter-
valle 3-4; la bande noire submarginale est comme aux supérieures très
développée, avec 2,5 millimètres de largeur minimum entre 4-5 et 7,5
à 8 millimètres dans l'intervalle 9-3,
En dessous les ocelles supérieurs sont plus éloignés, le premier com-
Le 108 —
plètement entouré par le trait foncé qui le précède et qui, comme les autres
dessins, est moins net que chez Keniæ et brunâtre au lieu de noir; le champ
anal et le milieu du disque sont fortement lavés de jaune vif mêlé de brun
ferrugineux. Enfin la base des ailes inférieures en dessus est, comme
aux ailes supérieures, fortement poudrée de noirätre dans la cellule et
entre celle-ci et la nervure 1°. |
Envergure : S 42-h4 millimètres ; © 46 millimètres.
Types : 2 S 2 ©, Nyasaland, ex. Doncaster (1913), Coll. E. Boullet
Coll. Muséum de Paris.
— 166 —
Sur LA morPuorocIE pu Prorerrus osrusus Du. (Acuarnibz),
par M. L,-G. SEurart.
En 1845, Dusarnin a créé le genre Proleptus pour deux Nématodes
trouvés, l'un dans l'intestin de la Raie bouclée (Raja clavata L.), l'autre
dans l'intestin de la petite Poussette (Scyllium catulus Guv.): l’auteur
n'ayant donné qu'une description très incomplète du mäle de cette dernière
forme, Livsrow (1890) rejette le nom proposé par Dusarnin et adopte la
dénomination spécifique de van BenNEDEN (1870). |
Nous estimons, au contraire, que le nom spécifique de Dusarmin doit être
conservé, comme ayant la priorité; le Proleptus obtusus est, en effet, un
parasite tellement constant du Scyllium catulus que l'indication de cet ha-
bitat, jointe aux quelques lignes de description ne permettent pas de con-
fusion. La description de vax Bexenen ne vaut d’ailleurs guère mieux que
celle de Dusarni , et Lisrow a du la reprendre sur des spécimens provenant
du Scyllhum cunicula CGuv.:; il en est de même pour les descriptions du
Spiroptera dacnodes données par Crerz'x, Mo et Srossiea. Dans les lignes
qui suivent, nous reprenons la description du Proleptus oblusus en nous
basant sur des spécimens trouvés à Aloer dans l'estomac de la Roussette
(Scyllium catulus Guv.).
Genre Proleptus Dujardin 1845.
Synon. : Sptropterina Beneden , 1858 ; Coronille Beneden, 1870; Hishocephalus
Molin, 1860, ex parte.
Corps légèrement aminci en avant ; cuticule épaisse ornée dans la région
céphalique d’une collerette annulaire à bord postérieur uni. Papilles cer-
vicales symétriques, situées en avant de l'anneau nerveux; pore excréteur
ventral très éloigné du bord postérieur de l’anneau nerveux. Polymyaire ;
aires latérales très larges : pas d'ailes latérales. Bouche limitée par deux
lèvres latérales : cadre buccal portant une paire de papilles latéro-ventrales
et une paire de papilles latéro-dorsales ; œsophage nettement divisé en
œsophage musculaire hyalin et æsophage glandulaire de couleur foncée.
Vulve saillante, très rapprochée de l'anus, en rapport avec un ovéjecteur
court qui remonte vers l'avant ; utérus parallèles, remontant d'abord vers
l'avant, puis courbés en U el redescendant vers l'arrière jusque dans la
— 167 —
région intestinale postérieure ; oviductes et ovaires entortillés dans la région
postérieure du corps; œufs petits, nombreux, à coque épaisse, larvés à
maturité. à
A ] f Q 14 E . n
Queue du mâle enroulée en spirale, ornée de deux ailes hyalines amples.
Papilles génitales longuement pédonculées. Spicules inégaux:; pas de
gorgeret.
ES
Habitat. — Estomac et intestin des Sélaciens ; larves encapsulées chez
divers Crustacés Décapodes.
Affinités. — Les Proleptes sont des Acuaruüdæ dont les aflinités les plus
étroites sont avec les Physaloptères. Ils diffèrent nettement de ceux-ci par
la position des papilles cervicales en avant de l'anneau nerveux, par la dis-
position des papilles génitales du mâle et surtout par la position reculéc
de la vulve et la disposition des tubes génitaux femelles. D'autre part, la
structure de l’ovéjecteur des Proleptes rappelle celle de divers Acuariu.
Proceprus ogrusus Dujardin, 18/45.
Synon. — ? Spiroplera dacnodes Creplin, 1851, Seurat, 1918. Hishiocephalus
dacnodes (Molin , 1860). Corolla scillicola v. Beneden, 1870. Spiroplerina scillicola
(Linstow, 1901 ).
Corps allongé, opalescent. transparent dans la région antérieure eflilée.
Papilles précervicales symétriques, insérées à la hauteur du bord antérieur
de l’anneau nerveux ; pore excréteur ventral situé au delà de la limite des
œsophages musculaire et glandulaire, en rapport, par un canal cuticulaire
obliquement dirigé d’arrière en avant, avec une volumineuse glande uni-
cellulaire appliquée contre l'œsophage glandulaire. Aires latérales très
larges, montrant une double rangée de novaux très rapprochés.
Bouche limitée par deux lèvres latérales portant une dent tronconique :
cadre buccal recouvrant presque complètement les lèvres buccales et portant
une paire de papilles latéro-dorsales et une paire de papilles latéro-ventrales.
Pas de cavité buccale (les lèvres buccales, de même que chez les Physalo-
plères, laissent entre elles une cavité allongée dans le sens dorso-ventral,
très étroite). OEsophage musculaire hyalin, entouré par l'anneau nerveux
dans sa région postérieuse ; œsophage glandulaire de couleur plus foncée.
Intestin rectiligne, très large (plus large que l’æsophage), de couleur
foncée. Rectum allongé, étroit, présentant trois glandes caudales à son
origine, une dorsale et deux latérales.
Femelle. — La longueur de la femelle oscille de 20 millimètres à 55 mulli-
mètres ; le corps est d'épaisseur uniforme, sauf dans la région antérieure
eflilée et au delà de la vulve, où il s’atténue brusquement et se termine par
— 168 —-
une queue digitiforme, allongée, portant un petit mucron à l'extrémité ;
pores caudaux subterminaux, situés à 9 p de la pointe.
PROLEPTUS OBTUSUS DUJARDIN. ei (®
Donne ol eee Pa EAST EUR 34oms DHNIE
Didmetresse er PT TS TER Re SUR RUE MRC 54o pu 730
OUEN LT AR Te RE TN RE NS RE AE 1m 380 710
Distance, à l'extrémité céphalique :
4° Dumulieu del'inneau nerveux: 4.0. Me. co Re 5504 645
N ; ; ho 545
a Des papilles cervitales.: 24000210 ere CANNES 460 Sko
9° Du -pore excréteur 255 RER res dre re 970 1170
OEsophare musculaire. tumsnmmenceecuasun . —
OEsophage "entier. 27 25 NC A ROC RER lon 785 6m Q
Rapport de la longueur du corps à celle de l’œsophage.... 737 79
Distance della vulye l'anus. 0 CP ER Re =: 890 pu
Oafs LT ER RE AR EEE Se ME ROME EEE ‘ 2 ho x 37
. ROLE SNS LAPS RUE ARRET 5 ITR RE 360 4 _
Spicules >
Gauche. SPA RER AMEN EME TE OS 1320 _
Vulve s’ouvrant dans la région subterminale du corps, à peu de distance
en avant de l’anus ; chez la femelle âgée, la cuticule est détachée de l'épi-
derme à son niveau et fortement soulevée, en sorte qu'un long canal cuti-
culaire mène de l'orifice vulvaire externe à l'entrée de l’ovéjecteur (Fig. 1 B).
Ovéjecteur court, remontant vers l'avant, nettement différencié en vesti-
bules, sphincter et trompe; vestibule piriforme, de 350 y de longueur, à
parois musculaires épaisses, tapissées d’une épaisse assise cuticulaire, pré-
sentant une grosse glande unicellulaire dans l'épaisseur de sa paroi: sa
cavité, assez spacieuse, se rétrécit brusquement au niveau de l'origme du
sphincter. La limite du sphincter et du vestibule est marquée par une cra-
vale de muscles circulaires ; région distale du sphincter à cavité infundi-
buliforme. Trompe impaire courte (265 x); trompes paires parallèles, de
1,200 de longueur, caractérisées par leur épithélium de hautes cellules.
Utérus étroits et très allongés (52 millim. 5 et 54 millim.) remontant côte
à côte jusque dans la région intestinale antérieure: arrivés là, ils se
replient en anse et descendent vers l'arrière (fig. 1 A); leur branche
ascendante est plus étroite (190 x) que la branche descendante (280 x).
L’épithélium des utérus est formé de cellules losangiques énormes (225 y
de longueur sur 70 de largeur), présentant le plus souvent deux gros
noyaux nucléolés, cellules à grand axe dirigé obliquement par rapport à
l'axe longitudinal de l'organe; ces cellules épithéliales relativement basses
Nr
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S
> :
Fig. 1. — Proleptus obtusus Du.
Le grossissement est indiqué par l'échelle 5 millimètres.
À , organes génitaux femelles : o, ovaire; #, utérus; r, réceptacle séminal.
nn : B, ovéjecteur : s, sphincter; {, trompe impaire.
ssent une lumière centrale très large, occupée par les œufs ; la tunique
sculaire externe des utérus est formée de fibres transversales très étroites,
En. +
ï A ses,
Muséum. — xxv. 12
— 170 —
L’extrémité distale des utérus, plus étroite (190 y), est différenciée en
un réceptacle séminal allongé (2 millim. 760) caractérisé par un épithélium
villeux, formé de petites cellules presque aussi hautes (21 x) que larges
(2h p), à noyau volumineux, cellules faisant saillie dans la cavité du
réceptacle séminal et laissant entre elles un profond sillon annulaire ; vues
de face, elles apparaissent arrondies. Dans la région dun réceptacle séminal
attenant à FPutérus proprement dit, les cellules épithéliales sont très rap-
prochées et polyédriques.
Cette différence de structure est décelée immédiatement par les réactifs:
alors que les réceptacles séminaux se colorent très fortement par le picro-
carmin, les utérus n'apparaissent que faiblement colorés.
Oviductes très grêles, filiformes (5 millim. 5 de longueur), à trajet
sinueux, remontant vers l'avant, chacun en rapport avec un ovaire relati-
vement court (8 millim. 250) et grêle, également dirigé vers l’avant.
OEufs nombreux, de petite taille (49 X 37 a), à coque très épaisse
(7 &), doublée d’une membrane vitelline et formée d’une assise interne
plus forte (5 ) et d’une assise externe plus mince ; les œufs en voie de sep-
mentation sont plus petits (45 X 32 m) que ceux parvenus à maturité et
se colorent vivement par le picrocarmin; au contraire, les œufs mürs se
colorent à peine, la larve qu'ils renferment prenant seule une lévère colo-
ration jaune pâle. Ces œufs mürs éclosent dans l’eau de mer, la larve qui
en sort et qui meurt immédiatement après mesurant 260 x de longueur
sur 10 de largeur.
Male. — Corps plus grêle que celui de la femelle; queue allongée,
enroulée en spirale, ornée de deux aïles hyalines amples, qui ne dépassent
pas l'extrémité, Paile droite étant lévèrement plus étroite que la gauche.
La face ventrale du corps est ornée, en avant du cloaque, de six rangées
longitudinales d’écussons cuticulaires quadrangulaires, semblables à ceux
que nous avons signalés chez certains Habronema. Neuf paires de papilles
génitales symétriques, longuement pédonculées; en outre, une papille
sessile impaire sur la lèvre supérieure du cloaque et une paire de papilles
brièvement pédonculées insérées immédiatement en arrière du cloaque ;
trois paires de papilles postanales, la première à la hauteur du cloaque,
la troisième plus longuement pédonculée: six paires de papilles postanales,
dont cinq externes longuement pédonculées. Pores caudaux latéro-ventraux ,
subterminaux (Gg- a
Spicules inépaux (rapport de longueurs 35,6), le droit court et large,
recourbé en crochet à l'extrémité, le gauche orêle, filiforme, orné de deux
ailes latérales hyalines; vers le tiers postérieur de sa longueur, il présente
un court ardillon caractéristique.
Larves femelles. — Les larves femelles du 3° stade, caractérisées'par le
mucron qui termine la queue, mesurent Q millim. 8 à 11 millim. 2 de
F- : la longueur de l'æsophage est le cinquième pe celle du corps.
Les larves du 4° stade (us à 0 millim.) montrent un développement
fe
ne
vire EU Ni
«
ns
Fig. 2. — Proleptus obtusus Dur.
- Extrémité caudale du mâle vue par la face ventrale,
Lu : ge | |
ariable des tubes génitaux; chez une larve de 19 millim. 2, ceux-ci
de 3 milim. 5 et se terminent par une grosse cellule: chez la larve, les
tubes génitaux ont ainsi une disposition nettement prodelphe (prodelphie
acquise).
Résistance vitale. — Le Proleptus obtusus montre une résistance vitale
extrêmement grande : une dizaine de spécimens ayant été laissés dans un
petit cristallisoir rempli d’eau de mer le 30 janvier, deux individus femelles
étaient encore vivants, quoique très aflaiblis, le 21 février suivant.
Habitat. — Estomac de la petite Roussette (Scyllium catulus Gux.), Alger,
toute l’année 0),
0) L’estomac de ces Roussettes renferme presque constamment des débris de
Crustacés, en particulier d’un Amphipode de la famille des Gammaridés, qui
doit être considéré comme l'hôte intermédiaire probable de la larve.
00 4 EE
Lzs Mouzes er ces Moprozes ne 14 Mer RoucE.
( D'APRÈS LES MATERIAUX RECUEILLIS PAR M, LE L)" JOUSSEAUME)
(Fin),
par M. En. Laury.
Moptoca (ArcuaTuLa) ArcuATULA Hanley.
Le Modiola arcuatula Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 16; 1857, Reeve,
Conch. Icon., Modiolu, pl. VI, fig. 27, et pl. VIIT, fig. 45) est une coquille
allongée, arquée, lisse, cependant avec quelques côtes rayonnantes sur
l'extrémité antérieure (? : la région postérieure est ornée de raies trans-
versales en zigzag d’un brun pourpré et une carène anguleuse saillante
blanchâtre, souvent bordée de brun pourpré, va du sommet au bord
postérieur.
En outre, également en arrière, il existe parfois de fines linéoles
rayonnantes de même couleur : c’est notamment le cas de certains échan-
tillons pour lesquels M. le D' Jousseaume parait avoir établi une variété
erythræensis.
Une ornementation analogue de la région postérieure, rayons et fines
lignes radiales d'une part, raies en zigzag d’autre part, s'observe égale-
ment chez le Mocola liturata Menke (1830, Syn. meth. Moll., 2° éd.,
p. 149; 1889, Clessin, Conch. Cab., »° éd., p. 102, pl. 27, fig. 9-10), et
cette forme de l’Océan Pacifique semble se distinguer de l'arcuatula seule-
ment en ce que sa coquille oblongue aurait un bord inférieur droit, et non
concave ©).
0) Ainsi que le fait remarquer Lischke (1874, Japan. Meeres-Conch., NT,
» p. 110), Hanley, dans sa description, a confondu l’un avec l’autre les côtés
antérieur et postérieur.
®) Le Mod. Senhausi Reeve (1857, Conch. Icon., Modiola, pl. V, fig. 22), du
- Japon, est, comme le dit Lischke (1894, loc. cit., p. 110), très voisin du M.
arcuatula par sa coloration, mais sa coquille serait plus triangulaire, plus
- courte, moins arquée. Au contraire, le Mod. japonica Dunker (1856, P. Z. S. L.,
p. 368 ; 1857, Reeve, Conch. Icon., Modiola, pl. VI, fig. 26), qui offre encore
un mode de coloration analogue, a une forme oblongue allongée et tout à fait
… droite (non arquée). Enfin, sur la côte occidentale d'Afrique, vit une espéce très
… semblable, le Mod. elegans Gray. Dans toutes ces formes il existe, chez le jeune,
en arrière du ligament, des crénelures qui deviennent plus ou moins obsolètes
chez l'adulte,
— 174 —
M. le D’ Jousseaume place le Mod. arcuatula dans «un nouveau genre
Arcuatula , créé pour le groupe des Mochola, dont presque toutes les espèces
sont arquées et dont la forme typique est celle du M. plicatula Lamarck
[= demissa Dillwyn | :les coquilles de ce genre, dont les unes sont presque
lisses et d’autres fortement striées , ont le bord du ligament très long, et
l'angle formé par ce bord et le postérieur est mousse et souvent arrondi :
dans le genre Brachydontes, au contraire, le bord du ligament est court,
l'angle plus saillant et le bord postérieur souvent très long et arqué en
dedans».
«Hab. — Aden, Djeddah, Souakim , Djibouti. Gette espèce, dont je n’ai
rencontré des individus de grande taille que dans cette dernière localité,
vit enfoncée perpendiculairement sur des buttes de sable, où elle se trouve
entassée ; ce n’est qu'aux grandes marées qu'on peut la rencontrer, géné-
ralement assez loin en mer : très souvent on en trouve des jeunes rejetés
sur la côte, mais je n’ai jamais recueilli parmi eux d'individus adultes.»
Monioca (ArcuaATuLA) PERFRAGILIS Dunker.
Dunker (1856, P.Z.S. L., p. 362) a donné le nom de Voisella per-
fragilis à une coquille des Moluques allongée et droite (non arquée),
qui, d’après Reeve (1857, Conch. Icon., Modiola, pl. VITE, fig. 42), offri-
rait des stries postérieures longitudinales bien marquées.
À ce Mod. perfragihs, signalé de la Mer Rouge par M. Sturany (1901,
Expéd. « Pola », Lamellibr. Roth. Meer., Denkschr. K,. Akad. Wiss. Wien,
LXIX, p. 288), M. le D' Jousseaume rapporte des coquilles dont «la
couleur d'un jaune verdätre pâle est identique à celle donnée par Reeve
pour cette espèce; quant aux stries, elles sont effacées, et c’est à peine si
l'on peut les découvrir avec un verre grossissant : on ne doit pas prendre
pour des stries les lignes rayonnantes de couleur fauve formées par un
alignement de petites taches d’un brun rougeûtre».
Î ajoute : « N'ayant rencontré nulle part le Modiola glaberrima Dunker
(1856, P.Z.8, L., p. 363 ; 1857, Reeve, Conch. Icon. , Modiola, pl. VIN,
fig. 48), je me demande si les auteurs | Vaillant (1865, Rech. faune
malac. Suez, Journ. de Conchyl., XL, p. 115) et Mac Andrew (1870,
Rep. Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., ° s., VI, p. 448)] qui l'ont
signalé dans la Mer Rouge n’ont pas fait une erreur d’assimilation et pris
des perfragihis pour des glaberrima.»
En réalité, comme 13 dit M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Leur.
Danemark, 7° s., V, p. 133), glaberrima et perfragilis sont des espèces
étroitement alliées, et même von Martens (in Lynge, loc. cit., p. 13A)a
— 175 —
admis que le M. perfragilis figuré par Reeve est un stade jen de
… glaberrima ©.
Dans ces deux formes, le borde ardinal présente des crénelures AA Ve
mentaires, surtout développées chez le jeune,
Hab. — Suez Djibouti.
Mopiocaria Cuminerana Dunker.
Le Modiolaria Cumingiana Dunker mss. | Modiola | (1857, Reeve, Conch.
Icon., Modiola, pl. IX, fig. 63 a-b) d'Australie, qui, d’après E. A. Smith
(1891, Shells Aden, P. Z. S. L., p. 39h), offre des dimensions plus gran-
des et une sculpture un peu dus grossière que le M. marmorata Forbes,
a été cité de la Mer Rouge par E.-A. Smith (1885, Rep. «Challenger»
Lamellibr., p. 578) et par M. Sturany (1905, Beitr. Kenntn. Moll. Roth.
Meer., Nash chtsbl Deutsch. Malak. Ges., XXXVIE, p. 133).
D'autre part, L. Vaillant (1865, Rech. faune malac. Suez, Journ. de
-Conchyl., XIII, p.115 et 122) a donné à la forme représentée par
“Savigny dans les figures 3 1-3 de sa planche XI (1817, Deser.
| Évypte, Planches , Coquilles ) 1e nom de Mytilus (Modiolarca | sic |) cænobita.
A.-H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s.,
XVII, p. 141) identifie ce Modiolaria cœnobita au M. marmorata Forbes
d'Europe. E. A. Smith (1891, FéatL.) p:'901) objecte que, si l'on
réunissait ces deux espèces, il faudrait aussi y Joindre Cumingiana : i eroit
. d’ailleurs que ces trois formes sont parfaitement ebaitieissaled ei peuvent
… tre maintenues distinctes : en particulier, les coquilles de Suez seraient
plus profusément ornées de taches colorées que la forme méditerranéenne.
… Cependant M. le D' Jousseaume est d'avis que M. cœnobita est à réunir
“à Cumingiana. En eflet, Vaillant fait remarquer qu'on peut rencontrer
souvent huit ou dix M. cœnobita habitant en commun d ans l'épaisseurdu
manteau de certaines Ascidies , et le D' Jousseaume dit à ce propos :
Dur lu
ÉD. .
…. « J'ajouterai à cette importante observation qu'il en existe le plus souvent
un nombre bien plus grand que celui indiqué par le Prof. Vaillant et qu'on
… les trouve à différents degrés de développement assemblés comme dans un
nid. J'appelle sur ce fait l'attention des naturalistes, car, pour moi qui ai
examiné un très grand nombre d'individus à différents âges, le M. cænobitu
ne serait que le jeune du M. Cumingiana : il existerait donc pour cette
… espèce un curieux mode de reproduction, quelque chose d’analogue au cas
_ (1) En outre, d’après M. Lynge, M. cultellus Deshayes (1840, Mag. Zool. :
Guér. Ménev., 11, pl. 13) est indubitablement synonyme avec glaberrima, et
“Modiola angusta Clessin (1889, Conch. Cab., à° édit., Mytilidæ, p. 160, pl. 25,
fig. 14 [non 101) est probablement identique à perfragilis.
SNS RC
de certains insectes qui déposent leurs œufs dans un endroit permettant
d'assurer après l’éclosion les éléments nécessaires à la vie pendant le pre-
mier äge de la larve. \
« Hab. — Suez, Aden, Djibouti : assez rare à l’état adulte.»
Montozartra viripuLA H. Adams.
Le Crenella (Modiolaria) viridula H. Adams (1870, New Shells Red Sea .
P.Z.S.L., p. 792) est, d’après M. le D' Jousseaume, «une espèce très
aplatie n'ayant que 2 millimètres d'épaisseur sur 4 à 5 de large et 7 à 8
de long; les stries de sa surface sont disposées comme dans les espèces du
genre Modiolaria ; sa couleur, verdâtre sur les bords, est d’un blanc jau-
nâtre dans le reste de son étendue et un peu violacée au sommet; presque
tous les individus sont maculés de petits points ou de linéoles, irrégulière-
ment interrompues, d’un brun pâle ©.
«Hab. — Suez, Djibouti, Aden : on rencontre ce M. viridula encore
vivant sur les plages de sable où il est rejeté par les flots.»
\
MopioLariA (GREGARIELLA) SuBsuLcATA Dunker.
Le Volsella subsulcata Dunker (1856, P. a S. L., p. 364; 1857, Reeve,
Conch. Icon., Modiola , pl. VIT, fig. 47), signalé de la Mer Rouge par Mac.
Andrew (1870, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 448)
et par M. Sturany (1901, Exped. «Pola» Rothe Meer, Lawellibr., Denkschr.
K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 288), est rapporté par le D'-Jousseaume
au groupe des Gregariella Monterosato, 1884, qui a élé rattaché comme |
4) Une forme très voisine de ce M. viridula, mais ayant une coquille plus
allongée, paraît être le Modiola strigata Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 16;
1842-56, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 243); cette coquille, qui a un contour sem-
blable à celui du M. discrepans Mts. et des côtes sur les régions antérieure el
postérieure, est rangée par Hanley dans son groupe E des Modioles : c’est donc un
Modiolaria. — Malheureusement cette espèce a été confondue par Reeve (1857,
Conch. Icon., Modiola, sp. 33) avec une Moule ayant le même nom spécifique :
des deux figures qu'il donne sous le nom de Wodiola strigata Hanley, l'une,
pl. XI, fig. 83 , est bien ce « Modiola » strigata +Hanley», des «Philippines»,
qui est le Modiolaria en question ; mais l’autre, pl. VIT, fig. 33, représente une.
tout autre espèce, le « Mytilus» strigatus «Hinds mss.» qui, d’après Hanley
(1842-56, Gat. Rec. Biv. Shells, p. 251 et 388, pl. 24, fig. 314), serait l’espèce
de l«Amérique du Sud» nommée Mytilus falcatus par d’Orbigny (1846,
Voy. Amér. mérid., Moll., p. 645, pl. LXXXIV, fig. 38-39 [sub nom. M. Char-
Truanus | ).
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Tue
sous-génre par P. Fischer (1886, Man. de Conchyl., p. 971) aux Modio-
laria et par M. Dall (1898, Tert. Fauna Florida, p. 791) aux Modiolus.
M. le D' Jousseaume fait, au sujet de cette espèce, les remarques sui-
vantes :
« Les’ spécimens que j'ai recueillis sont tous plus petits que celui qui .
a servi à la description de l'espèce : le plus grand que j'aie rencontré avait à
peine 18 millimètres de long. Comme cette espèce vit enfoncée dans les anfrac-
tuosités des roches et que son byssus est très court, les individus présentent
des variations de forme nombreuses; certains sont très longs et presque
cylindriques, d’autres courts et renflés; il m’eût été facile, avec les diffor-
mités et lessvariétés, d'établir trois ou quatre espèces nouvelles au moins
aussi justifiées qu'un bon nombre de celles que l’on a décrites avec des
caroctères différentiels qui ne sont perceptibles que pour l’auteur.
«À côté du G. subsulcata, je place l’espèce nommée par Issel (1869.
Malac. Mar Rosso, p. 92 et 258, pl. I, fig. 12) Crenella Ehrenberoi, car
je suis convaincu qu’elle n’a été faite qu'avec des jeunes de celle de Dunker.
parmi lesquels se trouvaient mélangés, si j'en juge par la description, des
jeunes Brachydontes arabicus Jouss. [= Myt. variabilis Krauss |, mais lindi-
vidu figuré se rapporte exactement à une coquille jeune de Gr. subsulcatu.
« Hab. — Suez, Djeddah, Souakim, Djibouti, Périm, Aden : cette
espèce se rencontre attachée à des fragments de récifs madréporiques
transportés par les flots et abandonnés, loin du littoral, sur des plages de
sable.»
CrenezLA (ArcoPerNA) VaizLanrr Issel.
Le Crenella compta H. Adams (1870, New Shells Red Sea, P. Z. 5. L..
p. 792, pl. XLVIII, fig. 17), que, selon À. H. Cooke (1886, Ann. Mug.
Nat. Hist., 5° s., XVI, p. 141), Mac Andrew a cité (1870, Test. Moll.
Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 448), par suite d’une faute
d'impression, sous le nom de Cr. ornata, est fait, par M. le D’ Jousseaure,
synonyme du Crenellu Vaillanti Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 91,
pl 1, fig. 13) : vissel a figuré une coquille jeune et H. Adams un adulte. -
D'autre part, d’après lui, «le Crenella gibba H. Adams [ 1870, New
Shells Red Sea, P.Z:5. L., p. 792] (espèce non figurée, ce qui semble
indiquer le peu de cas qu'en faisait l’auteur) n’est aussi certainement qu'un
Cr. Vaillant, encore recouvert de son épiderme et présentant une gibbosité
dorsale que lon rencontre souvent sur des individus de cette espèce».
Cooke (1886, loc. ct., p. 141) avait d’ailleurs déjà réuni le Cr. gibba au
Cr. compta.
Ce Cr. Vaillant possède une petite coquille trigone, très inéquilatérale,
étroite et pointue en avant, plus large et arrondie en arrière, blanc
— 178 —
jaunâtre, à sculpture décussée formée de nombreuses côtes r'adiales fines
et de stries concentriques lamelleuses assez espacées: les sommets sont
terminaux et le bord interne des valves est crénelé; la charnière est dé-
pourvue de dentieules et par ce caractère cette espèce me paraît se rattacher
aux Arcoperna. |
Hab, — Suez, Djeddah, Djibouti, Aden. |
CT AT ue, DT ON
— 179 —
CONTRIBUTIONS À LA Faune Maracorocique
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIx.
PEVÉOL
Sur LES LIMNÉES AFRICAINES
APPARTENANT AU GROUPE DU Limnaea | Radix | natalensis Krauss.
Les eaux douces de l’Afrique tropicale sont habitées par un assez grand
nombre de Mollusques Pulmonés appartenant aux familles des Liunaernx,
Paysiox, Buruminx, PLanorsinæ et Ancyzix. Les genres Limnaeu,
Bullinus et Planorbis sont les plus répandus. [ls renferment des espèces à
large distribution géographique, vivant souvent en colonies très populeuses
et généralement très polymorphes. Je m'occuperai exclusivement, dans
cette note, des Limnées appartenant au groupe du Limnaea natalensis
Krauss, groupe qui renferme, d’ailleurs, presque toutes les espèces de
l'Afrique équatoriale ©
Il
La première Limnée! de bé série a été décrite et fi sue: dès 1848.
par le D' F. Krauss sous le nom de Limnaeu natalensis"”. Un peu plus
) Cf. : Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XX1, 1915 n° à 383-200 ;
— XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° 4, p. 193-210; n° 5, p. 233-259 et
n° 6, p. 317-329; — XXIIT, 1919, n° 7, p. 494-510, p. 510-590 et p. 521-
599; — XXIV, 1918, n° 2, p. 125-136 et p. 137-141; n° 3, p. 173-182:
n°4, p. 251-270; n° 5, p. 358-370; n° 6, p. 433-454; — XXV, 1919, n° 1,
p. 46-59 et n° 2, p. 115-120.
@) A lexception du Limnaea (Galba) truncatula Müller [ Verm. terr. et fluv.
Histor. , 11, 1974, p. 130 (Buccinum truncatulum)], espèce européenne accli-
matée en de nombreuses localités de l'Afrique et rééditée par H.-C. Kisren
(Limnaeus, 2x : Marrint et Cnemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, 9° édit.,
Nürnberg, 1862, p. 32, n° 43, taf. VI, fig. 4-5) sous le nom de Limnaeus
umlaasianus Kuster.
6) .Enrensere (Symbol. phys., Berlin, 1831, sans pagination) a décrit incom-
plétement, sous le nom de Limnaea pharaonum , une espèce de Damiette (É gypte)
qui n’a pas été, jusqu'ici, identifiée avec certitude.
W Knauss (F.), Die Südafrikanischen Mollusken, PEN: 1848, p. 85,
taf. V, fig. 15 (Limnaeus natalensis).
— 180 — À
tard, en 1866, le Dr. E. vox Martens faisait connaître le Limnaea exsertu
Martens ©, Limnée recueillie en Abyssinie par Th. v. Heuezin et qui diffère
de celle de F. Krauss par sa forme régulièrement ovalaire plus allongée et
par sa spire plus acuminée.
C'est alors ® que JR. Bourauienar, dans son Histoire malacologique de
l’Abyssime (1883), et un peu plus tard dans ses Mollusques de l'Afrique
équatoriale (1889), décrivit, figura, ou plus simplement nomma un grand
nombre de Limnées de l’Afrique tropicale. Il les classa de la manière sui-
vante en dix séries :
STAGNALIANA. — Limnaea Gailliaudi Bgot.; L. Jouberti Bot.
Exserriana. — Limnaea exserta Mart.; L. Perrieriana Bot.; L. Poirieri
Bgt.; L. Revoili Bot.
Birormrana. — Limnaea acroxa Bot.; L. Camerom Bot.; L. kynganica
Bgt.; L. Letourneuxi Bot.; L. zanzibarica Bet.
AURIGULIANA. — Limnaea expansilubris Byt.; L. Solalleti Bet.; L. For-
skalh Bot.
AGUMINATIANA. — Limnaea Gravieri Bet.; L. Debaizer Bot.
Limosrana. — Limnaea Laurenti Bet.; L. alexandrina Bet.; L. natalensis
Krauss ; L. orophila Mor.; L. bocageana Mor.; L. sordulenta Mor. :
L. æpyphaca Bgt.; L. Cleopatrae Let.
AMPULLACEANA. — Limnaea amygdalina Bot.
RarrrayaNa. — Limnaea Raffrayi Bet.; L. Lavigeriana Bet.; L. bengurl
lensis Mor.; L. æthiopica Bot.; L. africana Rüppell.
WanLiana. -— Limnaea astilba Bet.
PazusrTrisrana. — Limnaea Lessepsiana Bot.
Cette classification ne correspond à aucune réalité : elle place, ainsi que
je vais le montrer, des formes absolument identiques dans des groupes
différents.
À cette longue suite de Limnées s'ajoutent encore celles décrites par le
Dr. E. von Martens, par E. A. Suiru, etc., et dont il sera question dans
les pages suivantes.
0) Marrexs (Dr. E. von), Ueber einige afrikanische Binnenconchylien, Mala-
kozool. Blätter, 1866, p. 101, n° 28, Taf. LI, fig. 8-0 (Limnaeus Natalensis var.
exsertus ).
@) Je laisse de côté les Limnées décrites par A. Morezer, sur lesquelles je
reviendrai au cours de cette note.
— 181 —
Il
Quelle est la valeur spécifique de ces diverses Limnées et quels sont les
rapports qui les unissent, les caractères qui les séparent? C'est ce que Je
vais préciser, après une élude très attentive des types 0) de J.-R. Bour-
auieNar aujourd'hui conservés au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
J'éliminerai les Limnaea Letourneuxi Bourg., L. expansilabris Bgt., L. For-
skah Let., L. æpyptiaca Bot., L. Cleopatrae Let., L. amygdalina Bgt..
L. astilba Bgt. et L. Lessepsi Bot. pour lesquels aucune discussion n’est
possible, puisqu'ils ne se trouvent pas dans les collections du Muséum et
qu'ils n’ont été ni décrits, ni figurés.
Parmi les autres, la forme la plus abondamment répandue est le Lim-
naea africana Rüppel ©. C'est une coquille extrêmement polymorphe dont
les variations portent à la fois sur la. taille, le galbe, les caractères du
dernier tour et ceux de l'ouverture. Ainsi le dernier tour est tantôt répUu-
lièrement ovalaire convexe, tantôt plus ou moins méplan dans sa partie
médiane. tous les intermédiaires existant entre ces deux types extrêmes.
Ce polymorphisme rappelle celui de certaines espèces, si plastiques, de
la faune paléarctique, comme le Limnaea (Limnus) stagnahs Linné ou le
Lumnaea (Radix) auricularia Linné ; si bien qu'il est possible de dire , à
propos du Limnaea (Hadix) africana Rüppel et de ses variétés, ce qui
a été si souvent écrit à propos des espèces européennes : chaque mare,
chaque étang , chaque cours d’eau a sa forme de Limnée qui lui est propre.
Il n’est donc pas surprenant qu'un grand nombre d'espèces aient été
décrites alors surtout que les matériaux de comparaison restaient insuf-
lisants. En ce qui concerne plus particulièrement les Limnées créées par
J. R. Boureurenar, l'étude de ses types conduit aux conclusions suivantes :
1° Les Limnaea africana Rüpp.®, L. alexandrina Bgt.", L. Laurenti
Bot. °, L. Lavigeriei Bot. ® et L. Cailliaudi Bet. °, classés dans des groupes
4) Ces types ont été cédés au Muséum de Paris par J. R. Boureurexar après
la publication de ses Mémoires sur les Mollusques de l'Afrique.
@) Cette Limnée vit non seulement dans l'Afrique orientale, mais encore dans
le bassin du lac Tchad. Pour l'étude de sa distribution géographique , voir mon
Mémoire, actuellement sous presse, sur les Mollusques recueillis en Afrique par
M. Guy Basauzr.
®) In: J-R. Bounçuiewar, Histoire malacolog. Abyssine, 1883, p. 95 et
p. 126, pl. X, fig. 99.
() Boureurenar (J.-R.), loc. supra cut., 1883, p. 9° et p. 125, pl. X, fig. 95-
96.
6) BoureuiGnar (J.-R.), loc. supra cit., 1883, p. 88; et Hist. Malacolog. lac
rte, 1890, p. 7, pl. 1, fig. 21-29.
: (®) Bouneurenar “e -R.), loc. supra cl, 1890, p. 9, pl. FE, fig. 18-19.
é Bouréurenar (J.-R.), loc. supra cit., 1883, p. 89 et p. aÿ. pl. X, fig. 100-
101.
Ua. L 1
A LL NEA
différents, appartiennent incontestablement à une seule espèce. Les
caractères qui séparent ces diverses formes (allongement plus ou moins
grand de la spire, allure du dernier tour, etc.) re sont que des différences
individuelles. Seul le Limnaea Lavigeriei Bourguignat se fait remarquer
par sa forme plus écourtée globuleuse: mais il existe de nombreux passages
entre celte mutation et le type aricana.
2° Les Limnaea Raffraui Bourguignat() et Limnaea «ethiomica Bour-
y suis Î
guignat ©, absolument synonymes, diffèrent seulement du Limnaea africane
Rüppel par leur galbe plus allongé et leur dernier tour de forme plus
oblongue : ls constituent une vartété elata du type africana.
3° Le Limnaea acroxa Bourguignat ° © est le jeune du Limnaea Cail-
liaudi Bourewgnat ou d’une forme voisine. H en est de même du Limnaea
5
lynganica Bourguignat ®, Quant au Limnaea zanzibarica Bourguignat ©),
dont la spire est notablement tordue, c'est une coquille très jeune qu'il
faut probablement rapporter à la variété exserta Martens.
P PI
4°. Les Limnaea Perrieri Bourguignat !°, Limnaeu Poirieri Bourguignat
et Limnaea Revo Bourguignat © sont absolument indiscernables les uns
des autres, si ce n’est par la taille, le premier étant le plus grand et le
dernier une coquille non adulle. Ces trois Limnées sont extrêmement
voisines de la variété exserta Martens, dont elles constituent une forme
représentative particulière à la région du Somal.
5° Le Limnaea Joubert Bourguignat ” est une coquille ovalaire, à spire
assez aiguë, remarquable par son dernier tour et son ouverture fortement
élarg'is à la base. Je considère actuellement cette Limnée comme une variété
locale du Limnaea africana Rüppel suffisamment distinete du type Fes,
être conservée.
) Boureuienar (J.-R.), loc. supra cit., 1883, p. 93 et p. 125, pl. X,
fig. 97-98.
? Boureuiénar (J.-R.), loc. supra cu., 1883, p. 94 et p. 129, pl X,
lis. 92-03. ARS:
%) BoureurGnat (J.-R.), loc. supra cit., 1883, p. 90 et p. 129, pl. X, fig. 94.
=) Boureuicxar (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale, 1889, p. 198.
! Bouneurénar (J.-R.), Mollusques terr. fluv. pays Comals, 1881, p. 11; et
Pen terr. fluv. Mission Revoil 1882, p. 53, pl. IV, fig. 77- 78.
) Boureuienar (J.-R.), loc. supra cit., 1881, p.12, et 1882, p. 99, pl. IV,
fig. 79-80.
} Boureutewar (J.-R.), loc. supra cit., 1881, p. 14, et 1882, p. 56, pl. EV,
fig. 81-82.
@) Boureurenar (J.-R.), loc. supra cit., 1890, p. 7, pl. E, fig. 23.
fun. Ses 2 ‘de
— 183 —
6° Le Limnaea Gravieri Bourguignat ® est une excellente espèce, très
distincte par sa forme suboblongue ventrue, ampullacée, rappelant les
Limnées du groupe du Limnuea acuminata de Lamarck © de l'Inde. I faut
y rapporter le Limnaea Debaizei Bourguignat®”, qui en est la forme jeune,
et peut-être le Limnaea Soleillen Bourguignat .
Les espèces décrites par les autres auteurs sont peu nombreuses.
Le Limnaeaundussumæ Martens Ÿ, assez grande coquille de galbe allongé,
n’est qu’une forme locale du Limnaea africana Rüppel rappelant le Limnaeu
alexandrina Bourguignat.
Le Limnaea elmeteitensis Smith ® est une coquille de forme ovalaire, à
spire bien acuminée composée de 5 tours, le dernier grand, régulièrement
convexe et un peu ventru, dont le test est garni de malléations bien
apparentes. Je crois que cette Limnée doit être conservée et qu'il faut v
subordonner, comme variété locale, le Limnaea humerosa Martens ©,
[ll
L'Afrique occidentale et le bassin du lac Tchad nourrissent également
de nombreuses Limnées se rattachant au Limnueu natalensis Krauss. J'ai
décrit, du lac Tchad ou de la région du Tchad, diverses formes auxquelles
je n’ai attribué qu'une valeur de variétés © ou peut être même de races
locales. Par contre, les Limnaea (Radix) tchadiensis Germain ® et Limnaeu
(Radix) Vignoni Germain (”, mieux individualisés , semblent d'excellentes
espèces.
J'ai pu étudier les cotypes des espèces de À. Monezer décrites sous les
noms de Limnaea Bocagei Morelet, Limnaea benguellensis Morelet, Limneu
(0) Boureuienar (J.-R.), Mollusques lerr. fluv. recueillis par P. Sozxiizsr au
Choa, 1885, p. 23, pl. I, fig. 6.
@) Lamarok (J.-B.-M. px), His. nalur. animaux sans vertèbres, VI, part. 11,
1822, p. 160, n° 6 (Lymnaea acuminata). |
6) Boureurenar (J.-R.), loc. supra cit., 1890, p. 11, pl. 1, fig. 20.
®° Boureurexar (J.-R.), oc. supra cit., 1885, p. 4, pl. I, fig. 7.
… (® Manrexs (Dr. E. vox), Beschalte Weichth. Deuisch-Ost-Afrik., Berlin, 1897,
p. 135, Taf. 1, fig. 18, et Taf, VI, fig. a et 5.
%) Suirm (E. A.), Proceedings Malacolog. Society London, 1, part IV, 1894,
p. 167, n° 19, fig. p. 166.
G%) Manrens (D' E. von), loc. supra eut., 1897, p. 135, pl. VE, fig. 1.
) Cf., au-sujet de ces variétés : L. Germain, Notice malacologique, Documents
suentifiques Mission Tizno, Paris, 1911, 1, p. 176 et suiv., pl. 1, fig. 11 à 19.
®) German (Louis), Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XI, 1905, p. 481:
et Mollusques terr. et fluv. Afrique Centrale française, Paris, 1907, p. 493,
pl V, fig. 3.
(0) German (Louis), loc. supra eu. , 1, 1911, p. 178, pl. I, fig. 3 à 10.
OURE CR
— 164 —
oroplila Morelet et Lüunnaea sordulenta Morelet!. De leur examen il
résulte :
1° Que les Limnaea Bocagei, benguellensis et orophila appartiennent à
une même espèce qu'il est absolument impossible de distinguer spécifique-
ment du Limnaea africana Rüppell.
Le Limnaea Bocagei Morelet se fait remarquer surtout par son dernier
tour bien atténué inférieurement et subméplan dans sa partie médiane.
L'ouverture est très ample, ovalaire oblongue, comine prolongée en des-
sous du dernier tour ; son bord externe est plus ou moins subrectiligne en
son milieu.
Le Limnaea benguellensis Morelet reproduit presque exactement le Lim-
naea africana Rüppell. La figuration de cette espèce, donnée par À. Morgzer
(loc. supra cit., 1868, pl. VI, fig. 4), est fort peu exacte : le méplan du
dernier tour est très exagéré et le galbe général peu conforme aux cotypes
de l’auteur. D'ailleurs ces derniers © montrent des passages nombreux
entre les formes benguellensis, Bocaget et africana typique.
Le Limnaea orophila Morelet est une coquille un peu plus allongée,
mieux ovalaire, rappelant, par son aspect subfusiforme, la variété exserta
Martens ;
2° Que le Limnaea sordulenta Morelet a été créé sur de jeunes Limnées
appartenant encore à la même espèce. C'est une coquille de taille notable-
ment plus petite et de forme plus globuleuse. Le dernier tour, mieux
arrondi, est surmonté d’une spire assez acuminée et relativement élevée.
J.-R. Bouraurexar, sous le nom de Limnaea Cameron Bourguignat , à
décrit exactement la même forme.
En résumé, les quatre espèces figurées par À. Morezer appartiennent
à une même Limnée qui n’est qu'une variété représentant, dans Afrique
occidentale, le Limnaea africana Rüppell des autres régions équatoriales
de ce continent. Cette varieté Bocagei Morelet est aussi polymorphe que le
type, mais sa taille est généralement plus grande ©.
4) Toutes ces espèces de A. Morezer ont été décrites et figurées dans son
ouvrage : Mollusques terr. et fluviat. [du voyage du D° F. Wscwrrsen], 1868,
p. 86 à 88, pl. VI, fig. 4 et pl. VI, fig. 3-4-5.
®) Cette figure doit correspondre à un individu anormal.
() Ces cotypes sont au nombre de trois pour le Limnaea benguellensis Morelet,
et de quatre pour le Limnaea Bocagei Morelet. Ceux de chaque espèce diffèrent
au moins autant entre eux qu'ils diffèrent de ceux de l’autre espèce.
&) Boureuiexar (J.-R.), loc. supra cit., 1883, p. 88 (sans description], et Loc.
supra cit., 1889, p. 197.
(5) La taille de la variété Bocagei Morelet atteint ordinairement 24 millimètres
de longueur et de 12 à 14 millimètres de diamètre.
IV
De toutes les Limnées de l'Afrique équatoriale jusqu'ici décrites il ne
peut donc subsister qu'un très petit nombre d'espèces. En ce qui concerne
«le groupe du Limnaea (Radix) natalensis Krauss, on pourrait presque dire,
“bien que cette aflirmation soit un peu prématurée, qu’il n'existe qu'une
seule espèce, essentiellement plastique, donnant naissance à quelques
variétés et à une multitude de formes locales. ù
Principalement répandu dans l'Afrique australe, et plus rarement dans
Afrique orientale jusqu’en Abyssinie, le Limnaea natalensis Krauss montre
une forme plus élancée : la variété eæsertu Martens, remplacée, dans le
Somal, par une variété représentative qui en est très voisine : la variété
Perrieri Bourguignat.
Le Limnaea africana Rüppell ® est l'espèce la plus abondante dans le
domaine équatorial. Elle offre, en dehors de ses nombreuses variations
locales, une forme elata qui est le Limnaea Raffrayi Bourguignat et une
. forme occidentale qui est le Limnaea Bocagei Morelet.
Enfin quelques autres Limnées, mieux individualisées, paraissent con-
slituer des espèces distinctes. Le tableau suivant résume la classification
pre yspie actuellement : :
4. Limnaea (Radix) natalensis Krauss. Afrique australe, plus rare
dans l'Afrique orientale.
Variété exserta Martens [= forma elata|. Afrique orientale. Lac
Tchad.
Ë. Variété Perrieri Bourguignat [— Limnaea Perrieri Bet. +
L. Poirieri Bot. + L. Revoih Bgt. |. Forme représentative, dans
la Somalie, de la variété exserta Martens.
v Limnaea (Radix) africana | — Limnaea africana (Rüppell) Bourgui-
gnat + L. alexandrina Bgt. + L. Laurenti Bet. # L. Lavigeriana
s Bgt. + L. Cailliaudi Bot. + L. undussumae Martens — Limnuea acroxu
… () Le nom de Limnaea africana Rüppell peut être conservé, même en observant,
“dans le sens le plus strict, les règles de la nomenclature. Il est, en effet, le
premier imprimé, page 85 de l'Histoire Malacologique de l’Abyssinie (puisque le
nom de Raffrayi |— æthiopica] est conservé pour désigner une variété), puis
décrit et figuré dans le mème ouvrage (1883). Cette heureuse coïncidence permet
de garder définitivement un nom universellement adopté et qu'il eüt élé — en
ivant une tendance malheureusement trop répandue — déplorable de changer.
Muséum. — xxv, 13
a D : ST
“ AA 1 s'
* $ L
L Fr L L:
— 186 —
(juo.) = LE. lynganica Bet. (juo.) — L. zanzibarica Bgt. (juv.)]. Toute
l'Afrique équatoriale.
2. Variété Jouberti Bourguignat. Forme locale du lac Tanganyika.
B. Variété Raïfrayi Bourguignat [— Limnaea Raffrayi Bet. + L.
aethiopica Bet. | (— forma elongata). Abyssinie.
ë y. Variété Bocagei Morelet [— Limnaea Bocagei Mor. + L. ben-
guellensis Mor. + L. orophila Mor. |. Forme représentative, dans
l'Afrique occidentale, du Limnaea africana Rüppell.
À ces variétés 1l convient d'ajouter celles que j'ai signalées précédemment
dans la région du lac Tchad .
3. Limnaea (Radix) elmeteitensis Smith. Afrique orientale.
3. Variété humerosa Martens. Afrique orientale.
h. Limnaea (Radix) tchadiensis Germain. Lac Tchad.
D. Limnaea (Radix) Vignoni Germain. Lac Tchad.
6. Limnaea (Radix) Gravieri Bourguignal | = Limnaea Gravieri Bot.
+ L. Debaizei. Bot. |. Ghoa (Abyssinie méridionale), lac Tanganyika.
Ü) Variété kambaensis Germ., var. kouloaensis Germ., var. ataouadensis Germ.
el var. guidimouniensis Germ., formes locales du Limnaea africana Rüppell,
auquel 1l faudra peut-être joindre, quand on aura des matériaux de comparaison
suffisants, le Limnaea Chudeaui Germain.
4 D 187
k .
NoTE SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE D HYDROÏDE GYMNOBLASTIQUE
(CLava Krempri), PARASITE D'UN ALCYONAIRE,
par M. Armanp BiLLarp.
M. Krempf, de l'Institut Pasteur, m'ayant communiqué pour le déter-
-miner, un Hydroïde fixé sur un Alcyonaire °), récolté à l’île de la Tortue,
dans la baie de Nha-Trang, côtes d’Annam, j'ai été amené à en faire une
espèce nouvelle et je propose de lui donner le nom de Clava Krempf.
Les hydranthes de cet Hydroïde (fig. 1) s'élèvent de place en place à la
surface de la colonie d’Alcyonaire : les points d’émergence sont situés sur
le bord des dépressions occupées par les polypes rétractés de l'Alcyonum ;
parfois ce bord présente une échancrure d’où sort lhydranthe, ou bien
. les hydranthes sont insérés dans l'intervalle des polypes. sur le cœnen-
_ chyme général.
—… Ges hydranthes présentent des tentacules disséminés sans renflement
terminal; c'est pour cette raison que je place cette espèce dans le genre
…Clava, mais cependant avec un certain doute, car malheureusement je
n'ai pas trouvé trace de gonophores, dont la présence serait nécessaire
4 pour être plus affirmatif sur le nom générique. Le nombre des tentacules
“are avec la taille des hydranthes, on en compte 15 à 16 chez les indi-
vidus les plus développés. Ges tentacules sont courts et gros, en raison de
Ru état de rétraction, et ils ont une tendance à la verticillation par 3
“ou 4 ; les tentacules distaux forment nettement soit un verticille de 3, soit
un verticille de 4.
À la base de l'hydranthe se voit un bourrelet annulaire cupuliforme
qui marque la limite entre l’hydranthe dépourvu de périsarque et l'hydro-
rhize qui est recouverte d'une couche très mince de ‘périsarque; il est
bon de remarquer qu'une petite cupule de ce genre existe à la base des
“hydranthes du Clava squamata (O. F. Müller) de nos côtes européennes.
Cette petite cupule se continue par l’hydrorhize, qui plonge perpendicu-
“hirement à da surface dans le cœnenchyme général et qui donne des bran-
ches horizontales à l’intérieur de ce cœnenchyme. On voit par là que cette
M Il s’agit d’une forme appartenant au groupe de lAleyonum tuberculosun
Quoy et Gaimard , d’après les renseiguements communiqués par M. Krempf.
ia
— 188 — gr
espèce n’est pas épizoïque, à la façon de tant d’autres Hydroïdes, mais
qu'elle contracte des rapports étroits avec son hôte et doit par conséquent
lui emprunter par osmose des substances nutritives à l’aide de son hydro-
rhize pénétrant les tissus de Y’Alcyonum ; il y a donc là un véritable
parasitisme, mais vraisemblablement sans grand dommage pour l'hôte
parasité.
Fig. 1 — Clava Krempji.
À ma connaissance, c'est le seul exemple d'Hydroïde parasite d'un
Alcyonaire ; Miss W. E. Cowarp(? a bien décrit un Hydroïde, le Pulo-
codium repens, vivant sur un Penuatulide, mais il s’agit d’une espèce
épizoïque et, d’après les conclusions de cet auteur, cette association serait
à bénéfices réciproques.
Dimensions :
Longueur des hydranthes (à l'état de rétraction).. .... 700-900
Largeur des hydranthes (à l’état de rétraction)....... 200-3004
0) Miss Winifred E. Cowarp, On Pulocodium repens, a new gymnoblastic
Hydroid epizoic on a Pennatulid (Proceed. Roy. Acad. Amsterdam , vol. XI, 1909,
p- 635-6/0, 1 pl.).
su” de.
a s
À
sh :
— 189 —
QUELQUES SAPOTAGÉES AFRICAINES,
par M. Henri Lrcoure.
Sous le nom de Chrysophyllum Antunesu, le Botaniste Engler a décrit (?
une Sapotacée recueillie par Antunes dans l’Angola sous le n° 98 ©.
Les caractères de l'appareil vépétatif, de même que ceux de la fleur,
montrent que la plante doit être rangée, non pas dans les Ghrysophyllées,
comme le pensait l’auteur de l'espèce, mais dans le groupe des Sidé-
roxylées.
En effet, les feuilles sont pourvues de stipules très nettes, d’ailleurs
: indiquées par Engler, ce qui n'existe pas chez les Chrysophyllum ; d'autre
part, la fleur porte des staminodes comme les Sidéroxylées, et enfin, au
lieu d'être court, massif, à surface stigmatique ferminale rayonnante, le
style est plus allongé que l'ovaire, assez grêle el sans surface terminale
rayonnante,
Il peut arriver, 1l est vrai, que les staminodes ne se retrouvent pas, du
moins en même nombre que les étamines, dans toutes les fleurs; mais,
… dans ce cas, on découvre toujours facilement la cicatrice qu'elles laissent
en tombant.
Par la présence constante de stipules, par l'existence de staminodes et
- enfin par la forme du style et du stigmate, celte plante s'éloigne done des
A NE
Chrysophyllum.
Enfin la: graine portant une cicatrice ventrale et allongée, non pas
basilaire comme c’est la règle pour les véritables Sideroxylon, la plante
vient se placer dans le genre Pachystelu.
La dernière partie de la diagnose doit donc être modifiée comme il
suit :
Pacuysreza Anxrunesit (Engl.) H. Lee. emead.
Chrysophyllum Antunesii Engl. Bot., Jahrb., XXXIT (1902), p. 157.
OU D nl sat 0 0 6 6 © © pe « © © « 6 0e « ee © € DIV AN (AN None LE .F,e © À OL os ON Pc D OC DE
Stamnina à opposita, fauce inserta; filamentum basi crassum 3-3.5 mm.
- longum; antheræ ovato-triangulares, basi cordatæ, apice acute, extus vel
0) Bot. Jahrb., 1904, vol. XXXIT, p. 137.
@) Nous n'avons d’ailleurs pas retrouvé cette espèce dans le travail sur les Sapo-
lacées africaines publié deux ans plus tard, en 1904, par le même auteur.
+
arotes at -tt
Pachystela Antunesii (Engl.) H. Lee.
1, rameau avec fleurs et feuilles; — 92, une des feuilles les plus larges avec son sommet
émarginé; — 3, deux lobes de la corolle vus par la face interne, avec une étamine
et trois staminodes; — 4, portion de la corolle vu? par la face interne avant lallon-
gement des filets, gr. 5/1; — 5, fruit, 1/13; — 6, graine avec sa cicatrice allongée;
— 7, embryon vu de côté et en coupe.
— 191 —
lateraliter dehiscentes ; staminodia 5, anterdum 0, basi coarctata, ovala,
Lot plus minus laciniata, o.6-1 mm. longa. ie ovoideum dense SE
2-9,5 min. altum, are: be in quoque loculo 1, anatropum,
versus apicem insertum; stylus cylindricus, plaber 2-5.3 mm. lonpus;
sigma non evolutum. Bacca acidula, edulis, ovoidea, puberula, 1.75 cm.
alta, 1.10 cm. lata, apice stylo coronata; calyx persistens. Semen ovoideum
(11 mm. X 9 mn. X 5 mm.); legmen tenue, fragile, hilo lineari interno in-
structum ; albumen o , cotyledones crasse ; radicula brevis vix conspicux.
Huilla. Plaines boisées, Antunes, n° 98.
Une autre espèce remarquable par ses feuilles largement obovées et
par ses pélioles très courts à été recueillie à Kouroussa (Guinée) par Pobé-
guin, à qui le Botaniste Pierre l'avait dédiée sans en donner d’ailleurs la
description.
Pacaysreza Posecuinrana Pierre, mss.
Arbor 10-15 m. alta. Ramuli crassi , ferruginco-tomentelli , Mox cinerei,
prumo costulat. Folhia alterna, umpla, coriacea, versus apicem ramorum con-
pesta; petiolus crassus, 3-4 mm. longus, ferrugineo pubescens, supra canali-
culatus , basi stpuls setaceis 7-8 mm. lonpis instructus; lmbus amplus obovu-
“lus usque 20 cm. longus, 9-10 cm. latus, apice rotundatus vel brevissime
ucuminatus, basi atienuatus, versus petiolum rotundato-truncatus, supra sub-
nitidus, subtus pilosus, pilis adpressis brevibusque instructus ; nervi secundari
utrinque 6-11, inclinati, ut costa supra impressi, subtus prominentes; nervi
lerhart transversi, quaterni densissime, sed obscure reticulati. Flores axil-
lures, 6-12 fasciculati, ad axillam foliorum delapsorun sul ; pedicellus cras-
sus 2-4 mm. longus, ferrugineo pubescens. Sepala à fere omnino libera,
abricala, 4,5-5 mm. longa, 3-3,5 mm. lata, elliptica, obtusa, utrinque velu-
ta. Corolla glabra, tubo 1,5 mm. longo, lobis ovato-oblongis, à mm. longis,
Staminodia petaloidea, 1-1,5 mm. ionga, plerumque deficientia. Stamima à op-
posita ; filamenta fauce inserta usque 3 mm. longa; antheræ dorsifixæ, ovalo
oblonsæ , extus dehiscentes, 2,5 mm. longæ. Ovarium Jerrugineo-tomentosunn ,
ovoideum , 5—loculare, ovulis anatroprs dm placentæ i inserts ; stylus glabcr
5,5 mm. PR apice stigmate obscure -lobato instructus. Bacca monosperma
vovoidea, flava, edulis, villosa pihs brevibus inctructa, usque 20-22 mm.
alla, apice sl yli tue coronal« , pericai po CATnOSO 1 MM. Crasso. Semen
ellipsoideum 18-19 mm. altum; area derasa longitudine semanis, elliplica ;
lune 0 ; cotyledones plano-convexæ ; radiculu perbrevis, infera.
3
_ Guinée, Kouroussa, Pobéguin n°193 et 890. Nom vernaculaire :
Koacé. M. Pobéguin rapporte que l'arbre pousse sur les rochers; sa baie
pr est comestible,
D 54) GR NS
DD. - en Annee di pas ue DR TS ES NT
k
1
— 192 —
Nous avons reçu de M. Vuillet, en provenance de Koulikoro d’abord et
ensuite de la région entre Koulouba et Kali, des re de la même espèce
à feuilles de grandeur variable.
Cette espèce, qui a la face inférieure des feuilles couverte de poils courts
et appliqués comme P. cinerea, est bien caractérisée par ses feuilles lar-
sement obovées, à sommet plus arrondi et à acumen plus court quand il
existe, par la base du limbe tronquée ou même subcordée, par un pétiole
court et épais, presque deux fois plus court que les stipules, par un style
glabre ne dépassant pas la corolle, par la baie ovoïde velue et par les
sépales presque entièrement hbres.
Bien que les fleurs soient souvent dépourvues de staminodes, la plante
ne peut être placée dans le genre Chrysophyllum, en raison de la présence
de stipules bien marquées et aussi par la forme du style et du stigmate.
Les espèces du genre Pachystela se répartissent par conséquent de la
facon suivante :
Pachystela cinerea (Bak.) Pierre. De l’Angola au Soudan: :
P. longistyla (Bak.) Pierre. Libéria, Guinée et Soudan :
P. brevipes (Bak.) Pierre. Afrique orientale ; |
P. msolo Engl. Afrique orientale:
P. Pobeouiniana Pierre, mss. Guinée:
P. Antunesii (Engl.) H. Lec. Angola.
Il faut y ajouter :
P. argyrophylla (Hiern.) = Chrysophyllum argyrophyllum Hiern.,
et P. magalismontana (Sond. )— Ch. magalismontanum Sond.
Ces trois dernières espèces constituent par leur ensemble la section
Zeyherella, qui avait été créée par le Botaniste Pierre (Notes Bot., p. 76)
pour quelques Sapotacées du genre Chrysophyllum et qui se trouve conser-
vée par Engler, mais que nous incorporons au contraire au genre Pachystela
pour les raisons indiquées plus haut.
Entre ces trois espèces, C. magalismontanum Sond., C. argyrophyllum
Hiern. et C. Antunesii Engl., il est manifeste qu'il existe une étroite parenté :
° par lallure générale de la plante: 9° par la forme des feuilles, leur
nervation et leur pilosité; 3° par la présence des stipules; 4° par l'existence
dans le mésophylle (du moins chez la première et la dernière que nous
avons eu l'occasion d'examiner) de sclérites qui communiquent à la feuille
sèche un aspect particulier; 5° par la forme de la graine et de sa cicatrice;
6° par la réduction où l'absence de l’albumen; 7° enfin par tous les
— 1935 —
caractères de la fleur, à l'exception des staminodes qui peuvent être bien
visibles ou complètement avortés.
Le genre Paschystela comprendra donc deux sections :
1. S. EvpacaysreLa à feuilles pourvues de nervures secondaires peu
nombreuses, un peu conrbées, nettement saillantes à la face inférieure du
limbe et se terminant à la marge sans anastomoses; nervures lertiaires
obliques sur les secondaires.
2. S. ZeynerELLA, feuilles à nervures secondaires nombreuses, assez
rapprochées, peu recourhées, se raccordant par des arcs près de la marge:
nervures tertiaires courant parallèlement entre les secondaires.
Les espèces des sections Eupachystela et Zeyherella représentent respec-
tivement, par leur mode de nervation, l'équivalent des sections Gambey«
et Donella du genre Chrysophyllum.
— 194 —
Nouvzaux BEGoniA D’ASIE; QUELQUES SYNONYMES,
par M. EF Gacnepaix.
B. Balansæana (apgnep., nov. sp,
Herba acaulis vel caulis ad rhizomam vergens radicans, apice rufo-villosa.
Folia ovato-obtusa, basi laxe et oblique cordata, supra viridia, subtus palli-
dissima, glabra sed nervis pilosa, margine obscure undulata vel integerrüma ;
nervi 6-8, palmatim dispositi, ramost, n. apicalis cum secundarüs 9-5 ;
venulæ valde conspicuæ, villosulæ , rele patente efformantes ; petiolus crassus,
villosus, lomentosus, stipulis ovalo-acuts dorso villoso-rufis. Tnflorescentie
1-2, axillares, paniculatæ, pedunculo ad medium ramoso, infru medium
bracteato, bracteis stipuhformibus ; flores palhdi. — F1. S : Perianthi partes
extimæ 2, suborbiculares, intimæ obovatæ. Androphorum crassum breveque.
Stamina numerosa; antheræ ellipticæ, emarginatæ, sine lamina apicali, locu-
lis contiguis. — FT. ® : Perianthii partes >, intimæ gradatim minores, obo-
vale, extimæ ovale. Ovarium exalatum, apice gibbis 9-7 coronalum ; styli
5-7, subliberi, shigmatibus lyratis, ramis 2, breves, valde contortis. Fructus
late turbinatus, subsphæricus, costis 5-7, crassis apice gibba transeuntibus ,
gibbis breviter rostratis ; loculi 7, laminis placentarii sohtaruüs. — Herbx
23-30 cm. alla. Folia 13-16 cm. longa, 9-10 cm. lata, petolo 13-19 cm.
longo. Inflorescentiæ 8-12 cm. longæ, bracteis 10-13 mun. longis. Perian-
hit Œ partes extimæ 13 mm. longe, 11 mm. latæ, untimæ 8 X 4 mm.
Androphorum 1 mn. altum. Antheræ 1 mm. longe. Perianthü © partes
exlime 11 nn. longe, 8 late, intime 9 X 5 mn. Fruclus q mm. crassus.
Tonkin : forêts du mont Bavi, n° 3758 et vallée de Lankok, n° 3764
(Balansa ).
Cette espèce se range naturellement dans la section Casparya comme
elle est comprise dans le F1. of Brit. India, NW, p. 635; pourtant elle s’en
distingue : 1° par les anthères à connectif non saillant; 9° par l'ovaire
à 5-7 loges avec autant de styles; 3° par les lames du placenta solitaires
dans chaque loge. Ses aflinités seraient dans le voisinage des B. silhetensis
Clarke et tessarica Clarke. |
— 195 —
B. baviensis Gagnep., nov. sp.
Herba valida, longe hirsuta , pilis mollibus rufisque. Gaulis ramosus nodosus ,
longitudinaliter suleatus. Folia ambitu ovata vel orbicularia basi inæqualiter
cordata, 5-7-lobata, lobis triangulo-acuminatis, supremis majoribus, margine
tenuiter dentato-ciliata, utrinque præsertim subtus et ad nervos pilosa ; nervi 6 ,
palmatim dispositi, mox furcati, n. apicalis cum secundarüs 5-6; venule
reticulatim polygonatimque dispositis ; petiolus valde hirsutus ; stipulæ trian-
gulæ, hirsutæ, sela elongata desinentes. Inflorescentiæ axillares, hr'æ,
corymbiformes, pedunculo ad tertiam partem supremam ramoso, bracteis st-
puhiformibus sat minutæ, floribus majusculis. — F1. S': Perianth partes
exthimæ 2, late ovatæ, dorso hirtæ pilis refractis, intimæ ©, majores, glabreæ
temuores, obcordiformes. Androphorum nullum. Siamina numerosa, antheræ
lineares, lamina triangula provectæ, infimæ muinores. — FI. © : Perianthii
parles 5, extimæ 2, ovatæ, pilosæ, intimæ à, obovalæ, paullo minores,
imtima glabra, tenuior. Ovarium pilosum, 3-alatum; loculi >, laminis plu-
centari in unoquodque 4; styli >, hiberi, ad apicem 5-lobati stigma latur
efformantes. Fructus hirtus, alis inæqualibus, majori basilari paullo ascen-
dente. — Herba 50 cm. et ultra longa. Folia 15-90 cm. longa, 10-22 cm.
lata, petolo 12-8-2 cm. longo, stvpulis 15-20 mm. longs. Inflorescentiæ pedun-
culus 10-15 cm. longus. Perianthi S'partes extimæ 17 mm. lonpæ X 10-19,
ntimæ 20 mm. longe et late. Antheræ 1-3 mun. longæ, lamina 2-1,5 mn.
long'a. Perianthui ® partes extimæ 19-14 mm. longe. Fructus 25 mm. altus
latusque (alis 5-6 mn. inclusis); ala major 15 X 15 mm.
- Toxun: entre Phuong-lam et Cho-bo, n° 3761 (Balansa); vallée de
: Lankok et mont Bavi, n° 3769, 3767 ( Balansa); de Chapa à Muong-xen,
n° 473, 430, 422 (Lecomte et Finet).
Cette nouvelle espèce ressemble beaucoup à certaines formes du B. laci-
mata, mais elle en diffère : 1° par ses plus grandes dimensions et sa pilo-
sité plus fournie et longue; 2° par les pièces intérieures des fleurs Œ
obcordiformes plus grandes que les extérieures; 3° par les anthères pro-
longées en lame; 4° par les lames placentaires au nombre de 4 au lieu
de 2 dans chaque loge.
B. Boisiana Gagnep., nov. sp.
| Herba caulescens. Radix perpendicularis, fibrosa. Caulis erectus, ramosis,
ad modos inflatus. Folia anguste ovata, vel lancéolata, basi rotunda vel
emarpinala potius cordata, auriculis eh: oblique acuminata, grosse
et laxe dentata, supra ARÈTE subtus præsertin ad nervos purpurea; ner vi ô,
;
;
|
4 |
— 196 —
polius pinnatim dispositi vel 1-2 ad basin palmati, n. secundari 3-4; petioli
valde inæquales, supremi perbreviores ; stipule ovatæ sat caducæ, apice tenui-
ter aristatæ. Inflorescentiæe 1-2, terminales, cymosæ; pedicelh graciles,
bracteis shipuliformibus, parvuls ; flores roseæ et albidi. — F1. G': Perianthii
partes 2 extimæ cordato-orbiculares, roseæ , intime 2, albæ, oblongæ. Andro-
phorum nullum. Stamina usque 30 , anthera oblong'o-obovata, apice mucronato-
obtusa. ET, ® : Perianthü partes à, gradatim ad centrum angustiores, orbi-
culares vel elhipticæ. Ovarium 3-alatum; loculi 3, lamina placentarü 1 in
unoquodque; styh 3, basi vix coaliti, stiymatibus lunatis vix emarginatis.
Fructus ambitu ellipticus ; alæ inæquales, angustiores, minute, latior ampla
sentorbicularis vel subquadrata. — Herba Lo-50 cm. alta. Folia 8-10 cm.
longa, 25-40 mm. lata, petiolis b-1 cm. longis, stipulis 8-10 mm. longis.
Inflorescentia 8-10 em. longa. S Perianthü partes 8-12 mu. diam., intime
19 mm. xX bd. Antheræ 2 mm. longe. ® Perianthii partes 5-2 mm. late.
Fructus 15 mm. diam.; ale æquales 3 mm. latæ, major 8 mm. lata.
Towxin : baie d’Along (Bois, serres du Muséum ); île de la Surprise.
n°293 (Debeaux) et n° 735, 7h2, 758 (Lecomte et Finet); Kien-khé,
prov. de Hanoï, n° 2276 (Bon).
‘
Cette espèce est remarquable par ses liges rameuses, l'étroitesse de ses
feuilles obliquement émarginées à la base. La partie saillante du connectif
est un mamelon court que je n’ai jamais aperçu ailleurs dans le genre.
B. Bonii Gagnep., nov. sp.
Herba acaulis. Rhizoma procurrens, tortuosum apice stipulis squamosum ,
et rufo-villosum. Folix oblique cordata et ovata, breviter acuminato-obtusa ,
supra pilis complanatis notata, subtus ad nervos villosula, margine breviter
cihata, integra, infra pallida; ner 6, palmatim dispositi, apicalis cum
secundaris 5-6; venulæ prominentes, conspicuæ, reticulatim disposité ;
pehiolus pilosus, pilis mollibus rufis; stipule ‘ovato-acuminatæ ad apicem
rhizomatis siütæ. Inflorescentiæ radicales) solitares, aphylle, subglabræ
apice corymbifereæ , bracteis minuts, cihiatis, oppositis ; flores fæm. terminales
sohitarü. — El. S': Perianthi partes extimeæ 2, orbiculares, rubræ, intime
obovatæ, candide. Androphorum nullum. Stamina numerosa ; antheræ obo-
vatæ, loculis e basi paullo divergentibus, rimis apicalibus perbrevibus dehis-
centes, apice lamina brevissima obtusa productæ. — Perianthu S partes 5,
Ovarium 3-alatum ; loculi 3, laminæ placentaru solitares ; styh 3, hbera,
lyrata, ramis 2 e medio enatis, contortis. Fructus.... — Herba 25 cm.
alta. Folia 7-11 em. longa, 5-7 em. lata, petiolo 6-10 em. longo, stpulis
10 mm. lonpis. Inflorescentiæ 20 cm. longæ, bracteis 1 mm. longis. Peri-
— 197 —
anthèi S partes extimæ 10 mm. diam., intime 8 X3.5 mm. Antheræ vix
1 mm. longe.
Tonkin : prov. de Hanoï, Kien-khé, au col de Dong-bau, n° 2872
(Bon).
Espèce comparable par l’aspect au B. præclara King, mais en différant :
1° par les feuilles glabres en dessus, plus petites, par les veinules en ré-
seau, saillantes; 2° par les inflorescences toujours à plusieurs fleurs ;
3° par les pièces du périanthe femelle 2 fois plus petites; 4° par les éla-
mines non apiculées; 5° par la présence de 3 styles à 2 branches seule-
_ ment et à loges.
B. Delavayi Gagnep., nov. sp.
Herba acauhs, 1-2-fohata. Radix tuberosa, globosa, fibrillosa rhizomate
brevi procurrente, apice tuberosa. Fohia radicalia longe petiolata, cordata,
œuricuhs semaorbicularibus æquahibus, apice obtusa vel obtuse acuta, margine
sat densiter crenata, obscure polygonata, vel lobata, supra sparsim pilosa ,
pilis duris appressis, subtus ad nervos ciholata ; nervi 7, palmatim dispositi,
venulis subinconspicuis ; petiolus breviter rufo-tomentosus ; stipulæ perbreves,
iiangule, scariosæ, radicales. Inflorescentia scaposa, folüs longior, pedun-
culo supra basin fohato, folus >, oppositis, nunutis, mox caducis, paucifloro,
corymboso, glabro; bracteæ ovatæ, coloratæ, margine dentatæ, sat persis-
tentes; pedicelli longiusculi, fiiformes ; flores © solitari S nonnulh. —
S : Perianth partes extimæ 2, orbiculures, intimæ ©, valde angustiores,
obovatæ. Androphorum breve. Stamina haud numerosa (25-30), antheris
elhphcis apice haud productis. —- ® : Perianthn purtes 2, orbiculures,
oppositæ, antimæ nulle. Ovarium trialatum; loculi 3, laminis placentaru
sohtarus; stylh 3, hberi, shomatibus lunulato-semiglobosis. Fructus in-
œqualiter obpyramidatus, alis apice truncatis ad basin gradatim angustis,
4 angushoribus 2 , æqualibus , obtrianpulis, majore conformi, duplo latiore. —
Herba 15-20 cm. alta. Folia 4-7 cm. lata et longa, petiolo 5-12 cm. longo.
Scapus 10-18 cm. longus, fols basilaribus 19-15 mm. diam. & Perianthii
parles exthimeæ 10-12 mm. dium., intimæ 2.5 mm. late. Androphorum 2 mm.
longum. Anthera 0.75 mm. longa. Fructus (alis inclusis) 15 mm. altus,
2a latus. :
Gune : Yunnan, rochers humides au-dessus de Ta-pin-tze, n°* 234 et bis,
187, A820 (Delavay); Houpé, Ichang, n° 2305 (Henry).
Oliver a écrit sur le n° 2306 de Henry : an B. fimbristipula ? Ge n'est
pas cette espèce de Hance certainement. Mon espèce nouvelle en diffère :
1° par les stipules non frangées; 2° par les pièces extérieures du périanthe
…— 198 —
mäle orbiculare: 3° par la présence de deux pièces seulement au péri-
anthe des fleurs femelles: 4° par le stigmale en croissant non rameux.
ni à branches entourées d’une bandelette tordue. |
J'ai comparé sans succès cette espèce, non seulement à celles de la
Chine, mais encore à celles de l'Inde et des Philippines.
B. Duclouxii Gagnep., Ov. sp.
Herba acaulis vel caule rhizomatost procurrente, squamoso. Folia alterna
oblique ovata, basi cordata, apice breviter acuminata, iargine polygonato-
lobulata, serrata, dentibus ciliatis, supra longe et parcissime pilosa, subtus
ad nervos ciliolata ; nervi 5-7, palmatim dispositi ; petiolus molliter hirtellus ;
supulæ oblongæ. Inflorescentià radicalis, scaposa, aphylla; pedunculus
glaber; cyma pauciflora, bracteis oblonpis chats. — S': Perianthii partes
> extimæ ovato-orbiculures dorso pilosæ, intimæ 2, ellipticæ 9-plo breves
angustioresque. Androphorum nullum. Stamine numerosa; antheræ elliptice ,
apice emarginatæ, rimus longitudinuliter dehiscentes. — © : Perianthii
partes 7, extimæ suborbiculares, dorso basique pilosæ, intimæ, gradatim
gradatimque ellipticæ angustioresque. Ovarium trialatum , molliter pilosum ;
loculi >, laminis placentari solitarus ; stylo, basi coadunati, apice dilatati,
quod eæplanati obtriangulares, margine suprema stigmatosi. Fructus junior
obtriangulus, alæ ©, apice truncatæ subæquales , altera minore ad basin fructu
inserta levier ascendens. — Foliu 6-8 cm. longa, 5-6 cm. latu, petiolo &-
14 cm. longo, stipulis 8-10 mm. longis. Inflorescentiæ scapus 9-18 em.
longus, & : Perianthii partes extime 15 mm. longæ, 8-12 mm. latæ, intime
SX mm. Antheræ 1 mm. et ultra longæ. ® : Perianthii partes extimeæ
10 mn. longe, 7 mm. late, mtimæe 8 x 42 mm. — Fructus J'or apice
10 mm. latus, 7 mm. longus.
Cie : mont Omei, juin 1904, n° hg12 (Wilson); Yannan, à Lao-
ouatane, n° 184 (Delavay); prélecture de Tchatong, pl. cucillie par le
P. Marc Mey, n° 4438 ( Ducloux).
J'ai comparé sans succès cette espèce aux Bepoma repens BI. et tuberosu
Lamk. .
B. Eberhardtii (ragnep., nov. sp.
Herba subacaulis. Rhizoma repens. Caulis brevis, abrupte sinuatus, parce
pilosus, ad nodos radicans. Foliu pauca (4-5) ovato-obliqua, acuminata .
sublobatu vel potius grosse dentata, dentibus remotis, basi emarginatu,
glabra sed subtus ad nervos pilosa ; nervi 5-7, palmatim disposit, n. apicalis
cui secundarüs 2-3 furcatis; venulæ tenues reticulatim dispositæ ; petiolus
pilosus; stipulæ lanulato-acutæ, margine tenuiter denticulatæ, scariosæ,
caducæ. Inflorescentiæ axillares, infime © unifloræ, supreme & paucifhre ,
AE JR 4 ee ls
VI CRE ET PV RT 2
PPT ET POSTS OS TE
omnes brevissimæ, subsessiles; bracteæ coloratæ, stipuliformes; pedicelli
breves., breviter pilosi. — l. S : Perianthü partes extimæ 2, ovato-sub-
_orbiculares, basi dorsoque pilosæ, intime 2, glubre, oblonge. Androphorum
conspicuum. Stamina numerosa ; s anthercæ RE apice emarginate. —
El ©.... Fructus ambitu late obovatus, apice truncutus, tenuiter piloso-
papillosus ; alæ 3, æquales, apice truncatæ; locuh à, Du placentart
geminatis. — Herba 25 cm. alta. Gaulis 5-10 cm. longus. Folia 7-12 cm.
longa, 4-7 cm. lata, petiolo 5-7 cm. longo. Perianthi S partes extime
7-6 mm. diam., inimæ 5 X 2,9 mm. Fructus 13-15 mm. altus, 14 mm.
latus, alis à mm. latis.
Anna : prov. de Thua-thien, haute vallée du Song-thuy-cam, sur les
rochers inondés des torrents, n° 3106 ( Eberhurdt).
Le B. Eberhardti présente des fruits et les courtes inflorescences axil-
aires du B. Ramosi Merrill; mais il en diffère : 1° par la tige beaucoup
plus courte, plus dure, non côtelée; 2° par les feuilles plus velues en
dessous, à dents plus accusées; 3° par la présence de deux pièces inté-
ricures au périanthe des fleurs mäles; 4° par le fruit moins large de 5 mm.
B. Geoffrayi Gagnep., nov. sp.
Herba sat valida. Radix ascendens. Caulis aquosa, rubra. Foliu tenuia,
majuscula, ovato-acuminata, obliqua, basi cordatu, auriculis valde inæquu-
_ libus, laxe sinuato-dentata, glaberrima, subtus rubra; nervi 6, palmatim
dhspositi, major cum nervi secundariis 1-4, venulis laxe reticulatimque dis-
posihis ; pehoh valde inæquales, supremi breviores ; stipule ovato-acuminatæ
sat caducæ. Inflorescentiæ aæillares vel spurie terminales, laxæ ; pedunculus
ad medium furcatus, bracteis stipuliformibus, supremæ mox caducæ; flores ©
terminales. — S : Perianthuü partes extimæ 2, ovato-orbiculares, intimæ »
lanceolatæ. Androphorum majusculum. Stamina sat numerosa ; anthera obo-
vale, apice truncata vel emarginata apice rumis perbrevibus (poris) dehiscens.
— l. @ : Perianthii partes extimæs2 orbiculures, intima 1, minora. Ovarium
tialatum ; loculi >, laminis placentarii > in ae uit 2, e basi liberi
| stigmatibus DR. valde pupillosis. Fructus (cum alis TRUE) 15 mm.
, latus, 10 mm. altus ; ulæ angustiores, apice truncatæ , majuscula subbasilari.
— Herba usque 30 cm. alta. Folia 14-25 çm. longa, 5-10 cm. lata, petiolo
2-7 cm. longo, stipulis 10 mm. longis. Inflorescentiæ pedunculus 10-19 cm.
longus, pedicelli GS 5 mm. ® 10 mn. longi. Perianthii partes extime
7 OXS5 mm., intime 5 X 2,5 mm. Androphorum 2 mm. longum. Antheræ
0,0 mm. Fructus alis minoribus 5-6 mm. latis, long'iore 15 mm.x7.
Camsovag : Kampot, monts Kamchay, vers boo mètres, n° 410
(Geoffray).
— 200 —
Le B. Geoffrayi ressemble au B. negrosensis Elmer par l'aspect exté-
rieur, par la forme des feuilles, par la position de l'inflorescence, mais il
en diffère : 1° par les feuilles non denticulées; 2° par la taille de la plante,
beaucoup plus petite; 3° par les pièces du périanthe 2 fois plus réduites ;
!° par la capsule moitié plus petite.
\
4
B. Harmandii Gagnep., nov. sp.
Herba acaulis, parce hispida. Radix bulbosa, bulbis rotunds, conglo-
meratis. Folia 2-4, omnes radicaliu, ovato-obtusa, fere s, ymelrica , rire;
auriculis subcontiguis fere es supra pilis complanatis conspersa ,
subtus præsertim ad nervos pilosa, margine crenata, temma, petolo hispido’,
stipulis acuminatis, basilaribus. Inflorescentia radicalis, aphylla, hispidulu ,
Jolus minor vel vix ea attingens, pauciflora, laxe angusta; pedicelli hispi-
duli; bracteæ oppositæ, ovatæ, cihatæ vel pilosæ; flores paru. —- FI S :
Perianthi partes extimæ 2, orbiculares, extus pilosæ, intmæ 2, obovato-
oblongæ, duplo augustiores. Androphorum parvum. Stamina numerosa ;
antheræ obovatæ, apice emarginate, rimis perbrevibus longitudinaliter dehis-
centes. — El. © : Perianth partes 4, ovato-oblongæ, extus pilosule,
intime angusthiores. Ovarium 3-alatum, 3-loculare, lamimis placentaru in
unoquodque solitarus, pilosum, piis mollibus longrusculis; styli 3, liberi,
shomatibus lunatis. Fructus haud maturus ambitu suborbicularis, vel obo-
vatus, alis æqualibus, ad medium latioribus. — Herba 20-25 em. alta.
Foha 8-14 cm. longa, 7-13 cm. lata, petiolo 10-17 cm. longo. Bracteæ
34 mm. longe. & : Perianthii partes 6-7 mm. diam., intime 2,5 mm.
latæ. Androphorum 2 mm. longum. Antheræ 0,6 mm. longe. ® : Perianthii
partes extima 7 X 4 mm., intime 3 mm. late. Fructus haud maturus tantum
10 mm. dam.
Cocanomne : Nui-cam, n° 543 (Harmand).
Parmi les espèces de l’Indo-Chine, la plus affine de celle-ci est le
B. Pierrei, nov. sp.
B. hymenophylla Gagnep. nov. sp.
Herba parvula, ad rupes nudas crescens. Caulis subnullus. Folia radicalia
lenuissima , Suborbicularia, basi truncato-attenuata , 5-lobata , lobis denticulatis,
supra parce pilosa, pilis complanatis ; nervi 5, palmatim dispositi haud vel
vix ramosi; petiolus capilluris, minutus ; stipulæ triangulo acute, persistentes.
Inflorescentia terminalis, ramosa vel simplex, bracteis minutissimis; pedi-
cell capillares, floribus nonnullis proportionaliter majusculis. — F1 & :
Perianthii partes exteriores 2, suborbiculures, dorso pilose, pilis firmis ;
_vvr
HAL 2 des
p. time 2, cuneatæ, apice retusæ vel emarginatæ. Androphorum parvum,
stamina numerosa, filamento brevis; anthera majora, obtriangulari , loculis
transversaliter breviterque hiantibus. — FI. ® : Perianthii partes exteriores
latiores, intima angusta. Ovarium 3-alatum, 3-loculare, luminis placentarii
in wunoquodque sohtarüs; styh 3, vix coaliti, shgmatibus lunatis. Fructus
capsularis, ambitu obtriangulus ; alæ 3, æquales, apice truncate. — Herba
4=9 cm. alta. Fola 7-12 mm. lata, 6-9 mm. longa, petiolo 20-3 mm.
longo, shipulis 1 mm. longis. Inflorescentiæ bracteæ 1,5 mm. longeæ ; pedicelli
1—2 cm. lonpi. S : Perianthu partes 4 mm. longe, 3,5-2 mm. late. An-
drophorum 1,5 run. altum. Antheræ 0,5 mm. longæ — © : Perianthii parles
> mm. longæ. Fructus 7 mm. longus, 6,5 mm. latus, alis 2,5 mm. latis.
Laos : Bassac, n° 2358 (Thorel).
Aucune espèce de Begonia de moi connue n’est si exiguë avec des feuilles
si petites et pareillement lobées-palmées. Le B. canarana Miq. (rubellu
B. Ham.), tout nain qu'il est, est presque un géant en comparaison. Par
leur lobation et leur minceur, les feuilles de cette espèce nouvelle rappellent
assez bien les frondes d'un Hymenophyllum : de là l'adjectif spécifique.
(A suivre.)
Muséun. — xav. 1h
GRAMINÉES NOUVELLES DE L'ASIE ORIENTALE,
par M'e Armée Camus.
Tricholæna Chevalieri À. Camus, 00. sp.
Culmi basi leviter geniculato-ascendentes, dein erech, 40-50 cm. alt,
paucinodes, superne nudi, subcompressi, infra nodos sericeo-pubescentes,
apice scaberuh, ciliati. Laminæ basi a vagina bene distinctæ , anguste lineares ,
acuminate, mucronalæ , rigidule, strate, scaberule, convolutæ, glabræ, vel
inferne pilis paucis adspersæ, inferiores 10-15 cm. longæ, superiores valde
abbreviatæ. Vaginæ carinulatæ, sparse pihferæ, ‘ad nodos longe barbate,
superiores subinflatæ, imæ aggregatæ , tomentosæ. Ligula brevissima, pilosa.
Panicula oblongä, 12 cm. longa, 1 cm. 5 lata, denstuscula, erecta ; rhachis
scabra, sparse pilosa , rami erecti vel suberecli, scabri, parce ciliati. Pedicelli
apice ais: sparse ciliati. Spiculæ 5 mm. lougæ, es suboibbosæ , pallide
virides purpureo tinctæ, sericeo-villose. Gluma °° 0; gluma 1° spiculan
æquans, ovata, longe passe oluma LTI° SI" subæquans, ovata , longe pilosa,
aristulata, arista 1 mm. longa; ejus palea glumä paulo brevior, lanceolata ,
dorso Rire stamina 3; anthere 2 mm. longe; gluma IV° quam fEs
1/3 brevior, breve stipitata, submembranacea, alba, ovata, acuminata, aris-
tulata, apice pilosa, palea quam gluma IV* brevior, submembranaca, alba,
oblonga ; stumina 3; antheræ lineares, 2 mn, longe ; shigmata plumosa, exserta.
+ cb ubiciet at: re
doi rss 9 fete -
3
PET NU
PTS OT PDT PP
Annam : massif du Lang bian, Dran, alt. 1,000 m. (Aug. Chevalier,
n° 30637).
Cette espèce est très distincte des Tricholæna d'Asie. Elle se rapproche
davantage du 7. rosea Nees, espèce africaine, dont elle diffère par : les
pédicelles dressés, les glumes I et IT non glabrescentes au sommet, la.
glume IV stipitée et non sessile, à peine coriace, submembraneuse, ni
obtuse, ni glabre, mais acuminée, subaristulée et munie sous le sommet
d'un 7e de re poils blancs, enfin par les feuilles ‘acuminées el
mucronées. 2
=
Ischæmum Eberharätii À. Camus, #00. sp.
t
n/
Perennis. Culni o-60 em. alti, inferne decumbentes , dein geniculato-ascen-
dentes, graciles, striatul, glabri, ee superne longe much. Laminæ e basi
— 203 —
see lineari-lunceolate , breviter acuminate, 5-19 em. longe, 5-10 mm
D supra glibre, subtus pionule, mur gine lœves ; costa mediu
… Subtus crassiuscula, nervis primarüs utrinque 1-5, tenuissinis, secundariis
… crebris subobsoletis percursæ. Vagine arctæ, superne he, margine ciliate.
— Ligula brevis, membranacea, glabra. Racemi 1-3, recti vel le æuost, 3-06 cm.
longi, subrobusti, pallidi, hirsuti, articulis trigonis. Rhachis te Articuli
. pedicellique spicula 1/3-1/4 breviores , basi interdum porum indistinctum exæhi-
… bentes, omnibus angulis pilis albis vestiti. Spiculæ sessiles ovato-lanceolate ,
… «cuminatæ, pallide virides, 5-6 mm. longæ, callo 1 man. longo barbato,
pins 1" chartacea , be. apice attenuata, bidentata , no plan«,
| superne carinata, exalata, inferne ln superne longe pilosa .
sem, nervis carinahibus superne manifestis vir D. inferne prælter ner-
vos curinales à-nervis ; 11" [°" subsuperans , chartacea, ovato-lanceolata , apice
LT , breviter aristulata, obtuse carinata, exalata, glabra vel longe
… parceque pilosa, d-nervis, sæpe rubro-punctulata ; arista 1 mm. 5 longa,
_ imperfecta ; III" I" œquans, ovato-acuta, membranacea, alba, glabra, ejus
palea oblonge , hyalina, ciliata ; IV quam II 1/5 ie ha Nr ov«to-
… oblonga, apice attenuata, cihata, aristata, bifida, lois ciiolatis ; arista per-
hs, … fecin 8-12 min. longa, columné rectà fuced e glumis exsertd quam subula
… pallida laxe torta D: ; palea hyalina p on IV" subæquans, hyalin«.
» Stigmata: exserta, elongata, stylos superantia. Antheræ 2 mm. > longe.
TR pedicellatæ sessiles subæquantes ; gluma L"" ovato-acuminata, longe
4 pilosa , g=-nervis ; 1l°® obsolete bidentata, aristulata, pilosa, 5-nervis ; arista
o mm. à longa; IT" I" subæquans, &, hyalina, acuta, ejus palea hyalina,
| subacuta, glum& brevior ; IV* g brevior, hyalina, bifida; arista 8-9 min.
donga; palea quam gl. IV" paulo brevior.
Le Annam : vallée de la haute rivière de Cu-bi, pr. Quang-tri (Eberhardt,
« n°” 2002, 2059); Cu bi, pr. Thua thien (E berhardt, n° 1297); Lans
—biau, cascade Ankroët près Dankia, alt. 1.400 m. (Chevalier, n° 30760)
Cette espèce est proche de lJ. murinum Forst. Elle s’en distingue par :
| ses épillets vert pâle (non brunâtres, ni roussâtres), la a beieeute com-
à plètement blanche des faux épis, les épillets sessiles à plumes plus mani-
| festement nervées , la glume I papyracée et non TES ixce, moins forte-
# ment dilatée, non ou à peine auriculée à la base, manifestement 2-dentée,
à nervures vertes bien marquées jusqu'au quart supérieur, puis (sauf les
Did) disparaissant sous le sommet; la glume IT (moins larêtle).
Dent peu la glume I, à arête longue d'environ 1 mm. 5 (et non
e A mm.), la glume [V 1/3 plus courte que la glume Il, à arète longue de
hs mm. (el non de 16-20 mm.), peu tordue et non élargie à la decor
mi-cercle. Dans la plante adulte, les feuilles inférieures sont détruites el
à a partie moyenne des chaumes est seule couverte de feuilles.
D
=
LL
-
D
Andropogon quinhonensis |. Camus, nov. sp.
Perenns. Culmi erech vel ascendentes, graciles, 6o-70 cm. alt, glaber-
rit, infra nodos subpruinosi, paucinodes. Laminæ 10-15 em. longæ, 2-3 mm.
latæ, planæ vel siccando convolutæ, firmulæ, longe acuminatæ, utrinque
læves, glabræ, costa media inferne crassiuscula, nervis lateralibus prominen-
tibus. Vaginæ glabræ, striatæ, subteretes, læves. Lioula brevissima, membra-
nacea, cihotata. Spathæ proprie 3-5 cm. longe, lanceolate , acutæ, virides ,
marine membranaceæ. Pedunculus commums 19-25 mm. longus, superne
ses palentibus hrsutus. Racemi bin, 1,9-9 cm. longi, erecti, densissime
sericeo-villosi, articuli lineares sursum incrassati, dhisjuncti apice appendice
cupuliformi scarioso coronati. Rhacheos articuli pedicellique longe albo-villosi.
Spiculæ sessiles omnium. parium. etiam infimi, in omnibus racemis sexu,
forma, armisque inter se congruentes. Spicule © S lineari-lanceolate, 4-5 mni.
longe, virides, inter lanam es ; gluma l"* anguste ss ; ACUUK ,
apice attenuata, obsolete bimucronulata, margimibus anguste implicata, carinis
anguste marginale, inter carmas subdepressa, preter nervos carinales sub-
enervis, cullo obtusiusculo, longe barbato ; gluma I°* 1°" æquans, lanceoluta ,
acula, subcarinata; gluma III" brevior, oblongo-lanceolata , acuta, ciliolata ;
gluma IV® oblonga, hyalina, ciliata, 2-fida, inter lacinas aristata; arista
8-10 mm. longa, fusca, scaberula. Stamina 3; antheræ 2 mm. longe.
Spiculæ pedicellatæ 2-3 mm. longæ, tabescentes, 1-glumæ, muticæ. Pedicelli
graciles, articulis parum longiores.
Annam : Qui-nhon, dans les sables (Balansa, n° 4872 ).
Cette espèce se rapproche beaucoup de l'A. argyreus Schultes. Ces deux
espèces ont un port rappelant celui des Cymbopogon, mais tous leurs
épillets sessiles sont de même forme et de même sexe. L’A. quinhonensis
diffère de VA. argyreus par : les articles du rachis à cupule scarieuse plus
développée, plus profonde, les “faux épis et les épillets plus courts, la
glume Î à carène lisse et non ciliée, plus brusquement atténuée sous le
sommet et non insensiblement atiénuée, la glume IT peu carénée, à carène
lisse. L’A. aroyreus est bien distinct de toutes les espèces asiatiques. Ses
spathes propres étalées-dressées, enveloppant presque jusqu'à l'extrémité
les pédoncules communs capillaires, ses faux épis dressés parallèles à la
tige formant un angle marqué avec le pédoncule sont très caractéris-
tiques,
— 205 — Rate "
Sur LES GARACTÈRES DISTINCTIFS DES ÉRIOBOTRYA (ROSAGÉES) ET GENRES
—…. VOISINS, ET OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES ASIATIQUES D ERI0-
| BOTRYA ;
$ par M. J, Carpor.
De même que le genre Pirus, le genre Photinia Lindl. a été compris
de façons très différentes par les auteurs qui s'en sont successivement
“occupés. Lindley, en 1821, a établi simullanément les genres Ériobotrya
met Photinia (Trans. Linn. Soc., XII, p. 102, 103), que Bentham et
“Hooker ont réunis en 1865 (Gen. pl., 1, p. 627). Decaisne (Nouv. Arch.
lu Mus., X) les a de nouveau séparés en 187h, créant en même temps,
aux dépens des Photinia, un troisième groupe générique, sous le nom de
Pourthiaea. Hooker, en 1879, dans le second volume du Flora of British
“idiu, admet les trois genres en question; mais dans l'{ndex generum
| phanerogamorum de Durand (1888). les Ériobotrya sont réunis aux Dhoate: ;
au contraire, dans l’{ndex kewensis (1893- 1895), les trois groupes con-
“servent leur autonomie, et il en est de même dans le Genera Siphono-
panarum de Dalla Torre et Harms (1900-1907). Plus récemment enfin,
G. K. Schneider ( Iustriertes Handbuch der Laubholzkunde, 1906-1907),
puis Rehder et Wilson (Plantae Wilsonianae, 1, 1912) et eu (Con-
| spectus Rosacearum japonicarum, 1913) maintiennent le genre Eriobotrya ,
mais réunissent les Pourthiaea aux Photinia.
C'est aussi à cette dernière classification que je me suis arrêté, à la suite
de l'étude comparative que j'ai pu faire, dans les collections du Muséum, de
a plupart des espèces asiatiques. Les_Ériobotrya difièrent, en effet, des
Photinia par lépaisseur si remarquable des cotylédons, tandis que les
D binon ne se distinguent des vrais Photinia que par des caractères d’im-
? jortance secondaire : feuilles génér: lement plus petites, plus minces, moins
coriaces et souvent caduques, à denticulation plus fine et plus serrée;
inflorescence le plus souvent moins fournie, à axes presque toujours abon-
damment verruqueux. Le principal caractère sur lequel Decaisne basait
son genre Pourthiaea, caractère fourni par la structure réticulée du testa
S graines, manque totalement dans certaines espèces du groupe, par
Er dans le Ph. villosa, qui cependant, par l’ensemble de tous ses
autres caractères, appartient incontestablement aux Pourthiaea.
_ Le genre Stranvaesia Lindi., voisin des Photinia, s’en distingue par la
déhiscence loculicide des carpelles; mais je n'ai pu constater ce caractère
a
‘1
— 206 —
que dans le seul S. Nussia (-2S. glaucescens); toutes les autres espèces
placées ultérieurement par Decaisne et par d’autres auteurs dans le genre
Stranvaesia sont en réalité des Photinia.
Quant aux Raphiolepis Lindl., ils se distinguent facilement des genres
dont il vient d’être question par leur calice dont toute la partie supérieure
se détache circulairement et tombe aussitôt après la floraison.
Eriogorrya BENGALENSIS Hook. — Cette espèce est répandue en Cochin-
chine, dans le Laos et le Cambodge. Formose : Bankinsing , Raïsha ( Faurie,
1914,n°% 976 et 277): n'avait pas encore été signalée dans cette île.
‘On trouve en Chine une variété angustifolia Card. (in Notulae systematicae ,
I, p. 371). à feuilles plus pelites, plus étroitement lancéolées, plus lon-
guement atténuées à la base, pourvues de dents plus longues et plus sail-
lantes, et à inflorescence plus contractée : Yunnan : Hay-y près Lou-lan
(P. Ngueou, 1907; Ducloux, n° 4719). e
L'E. bengalensis est d'ailleurs assez var iable : les feuilles sont plus ou
moins Fr plus ou moins larges, à dents plus ou moins fortes, les
pétales arrondis ou émarginés au sommet, les styles au nombre de deux à
quatre.
Eriogorrya pusia Dene p. p. Hook. — Cette plante est généralement
réunie à V'Æ, bengalensis Hook.; elle en diffère cependant par les feuilles
très brièvement péticlées. Hooker dit qu’elle se distingue en outre de
l'E, bengalensis par les styles glabres, ainsi que le sommet de l'ovaire; je
dois dire toutefois que sur l’un des échantillons de l'herbier du Muséum
(Griflith, n° 2094) les styles et le sommet de l'ovaire sont poilus, bien que
les pélioles soient très courts.
L’E. dubia est propre à la région himalayenne; ce qui a été indiqué sous
ce nom en Chine appartient à l'espèce suivante,
rioBoTRyA PrINOIDES Rehd. et Wils. (Syn.: E. dubia Franch. PI. Dela.,
p. 224, non Dene nec Hook.). — Yunnan : bois aux environs de Ta-pintze
(Delavay, 1884-85-89; n° 558 et 1990): Pan-tche-hoa, région de Kiao-
kia (S. Ten, 1909; Ducloux, n° 6393 ).
Cette plante, que Franchet a confondue avec VE. dubia Hook., diffère
de cette espèce, ainsi que l'E. bengalensis Hook., par ses feuilles densément
pubescentes en dessous. Sur les échantillons des collections du Muséum,
les styles sont poilus à la base, bien que Rehder et Wilson les disent gla-
bres ; mais tous les autres carac'ères concordent bien avec la description de
ces auteurs. Le fruit est presque sec, uniloculaire, à loge uniséminée, la
oraine orosse, à cotylédons très épais.
Erntosorrya @ranprrLorA Rehd. et Wils. — Kouy-tchcou : Pin-fa (Gava-
lerie, 1907; n° 3220 ).
— 907 —
= Dans la description de cette espèce, les lobes du calice sont dits late
- lriangulares, acutiusculi» ; mais sur l'exemplaire du n° 3506 de Wilson
_ figurant dans l’herbier du Muséum, ils sont obtus, arrondis, et il en est de
. même sur la plante du Kouy-tcheou.
ha
- Erroporrya periocara Hook. et E. ecziprica Lindl. — D’après Hooker
…. (ET. Brit. Ind., IL, p. 370 et 372), la première de ces deux espèces est carac-
_ térisée par sa préfloraison tordue, ses styles au nombre de deux ou trois,
_ ses fleurs brièvement pédicellées, son calice à lobes arrondis, son inflores-
- cence à tomentum apprimé, el ses feuilles longuement Détiolées : tandis
… que la seconde espèce a la préfloraison quinconciale, les styles au nombre
. de cinq, les fleurs sessiles ou subsessiles, le calice à lobes tri iangulaires,
_ l'inflorescence à tomentum étalé, ct les feuilles brièvement pétiolées. Je n’ai
- pas pu vérifier le caractère de la prétloraison sur les échantillons de l'herbier
… di Museum; celui des styles ne vaut rien, car plusieurs spécimens pré-
. sentant bien tous les caractères attribués par Hooker à son £. petiolata ont
. cinq styles, et non deux ou trois; mais les autres caractères paraissent suf-
fisants pour distinguer lune de l’autre les deux espèces.
Er1oroTRyA sAPONICA Laindi. — Yunnan : environs de Yunnan-sen; arbre
; “indigène, cultivé pour ses fruits (Bodinier et Ducloux, 18973 n° 53).
- Kouang-si: bords du Peï- -Kiang, Fong-hoang-kio (Beauvais, 1897 : n° 169).
— Arbre moyen; fruit orangé, de la grosseur d’un lout petit œuf de poule:
comestible. Nom chinois : Pi-pa-kouo (Beauvais). Tonkin : Lam (Webrlé;
. probablement cultivé).
PS" PPS
| L285#
> EUR
T9)
Kvzzivcra (CypÉrAcÉEs) Nouveaux DE Mapacascar,
PAR M. H. CHERMEZON.
L'examen des Cypéracées malgaches de l'herbier du Muséum et des col-
lections de MM. Perrier de la Bâthie et d’Alleizette m'a permis de recon-
naitre l'existence d’un certain nombre d'espèces nouvelles, les unes de
découverte récente, les autres provenant de collecteurs plus anciens: parmi
ces dernières, plusieurs avaient été rapportées à tort à des espèces afri-
caines voisines; d’autres avaient été seulement nommées par Clarke, mais
étaient restées sans description.
Je donnerai simplement ici les diagnoses se rapportant an genre Xyllin-
gia, genre très homogène dans lequel certaines espèces ne peuvent être
séparées que par une étude assez attentive. Le nombre total des espèces
actuellement connues à Madagascar se trouvera ainsi porté à quatorze.
Kyllingia coriacea nov. sp. | Sect. Thryocephalum |.
Perennis, rhizomate crasso (4-6 mm. diam.), + elongato (4 cm. et ultra),
obliquo, subtortuoso et rregulariter inflato, squamato, caulem solitarium vel
2-3 approximatos ferente. — Caulis validus, 25-45 em. long., lævis, tri-
gonus vel apice fere triqueter, basi subincrassatus. — Folia numerosa, caulem
subæquantia, 4-5 mm. lat., plana, margine ac carina scabra. — Bracteæ
involucrales 4-6, patulæ demum + reflexe , infima usque ad 15-20 cm. long.
— Capitulum monostachyum, erectum, densum, globosum vel ovouleum,
12-14 mm. diam. — Spiculæ lanceolatæ, compressæ, 6 mm. long, bifloræ
(flore inferiore Ÿ, superiore S'); rhachilla inter flores producta, alatu. —
Glumeæ fertiles distantes, lanceolatæ, apice attenuatæ, coriaceæ, lateribus
pallide luteolis vel rufescentibus haud vel vix lineolatis nervis prominuls ; carina
lutescens, alu crassa levi (vel dentibus paucis et minutissimis munita), in
mucronem brevem excurrens. — Stamina 3 ; anthere longe lineares 1 mm. 1/2
long., obtusæ muticæ. — Stylus profunde bifidus, ramis exsertis. — Achæ-
nium ellipsoideum, breviter apiculatum , biconveæum, vix 1/2 glumam æquans,
subtiliter punctulatum, nigrum.
Port-Leven (Boivin, 2328 ).
L 4
— 209 —
Voisin de À. «lba Necs, dont il diffère par son rhizôme moins épais et
plus long, son port plus robuste, ses bractées nombreuses el surtout par
… ses épillets plus grands et plus étroits, ses glumes lancéolées, coriaces, plus
… espacées, à aile carénale épaisse, lisse ou presque lisse.
Clarke (in Durand et Schinz, Gonsp. FI. Afr., V, 526) avait confondu
cetle plante avec À, alba qui se trouve ainsi à exclure de la flore malgache.
*
Kyllingia planiculmis C. B. Clarke [ Sect. Thryocephalum |,
in Durand et Schinz, Consp. FI. Afr., V, 531, nomen nudum.
Perennis, rhizomate modice crasso (2-3 mm. dium.), elongato (usque «d
19-19 em.), obliquo vel repente, squamis longis tenuibus tecto, caules approxi-
matos (vel raro subdistantes) ferente. — Caulis vahdus, 25-35 cm. long.
lævis, compresso-triqueter, basi haud bulbosus. — Folix numerosa, caulem
æquantia vel superantia, 3-4 mn. lat., plana, margine ac carina seabra. —
Bracteæ involucrales 4-5 , erectæ vel patule , infima usque ad 15-18 cm. long.
— Capitulum monostachyum, erectum, densum, ellipsoileum, usque «dl
10-12 mm. long., 6-9 mm. lat. — Spiculeæ ovatæ, compressæ, 8-4 mu.
long, 2-3-floræ (flore vel floribus inferioribus S', superiore S vel vacuo):
L rhachèlle inter flores producta, alata. — Liois fertiles distantes, ovate ,
tenues, lateribus albescentibus lineolatis nervis prominulis ; carina viridis, alu
jenui + valde scabra munita, in mucronem brevem excurrens. — Staïnina ? ;
antheræ longe lineares, 1 mm. long., acutæ. — Stylus profunde bifidus , ramis
exsertis. — Achænium obovatum vel ellipsoideum, breviter apiculatum, bicon-
veæum, 1/3-1/2 glumam æquans, subtiliter punctulatum , fuscum vel nigrum.
Nosy-Bé (Pervillé, 474; Boivin, 2008); Sainte-Marie (Boivin 1679); —
sans localité précise ( Bernier ).
- … Voisin de K. monocephala Rottb., dont il diffère par son port robuste,
… son rhizôme plus épais, ses tiges plus rapprochées, ses capitules relative-
…— ment gros et surtout ses épillets plus longs à glumes brièvement mucro-
. nées; les élamines sont toujours au nombre de deux, alors que À. monocephala
. en a le plus souvent trois.
Clarke donne comme synonyme à notre plante Æ. monocephala var.
latifolia Boeck. in Linnæa, XXXV, L29, de Mayotte: la description très
… courte de Boeckeler ne convient pas à la plante malgache, car la carène est
- dite à peine ailée, ce qui n'est nullement le cas.
Kyllingia plurifoliata nov. sp. [ Sect. Eukyllingia |.
Perennis, rhizomate modice crasso (2-3 mn. diam.), + elong'ato (© 3-3 Ci. CL
ultra), bio ; Squamato, caules approæimatos ferente. — Caulis validus ,
— 910 —
29-45 cm. long., l@vis, triqueter, basi haud bulbosus. — Folia plura, eaule
breviora, 12-20 em. long., 4-6 mm. lat., plana, margine ac carina seabra ,
infima ad vaginas reductu. — Bracteæ involucrales 3 (vel quarta minulis-
sima), erect@ demuni patulæ, infima usque ad 19-15 em. long. — Capitu-
lum monostachyum, erectum, densum, ovoideum vel subglobosum, 8-10 mi.
am. — Spicule ovato-lanceolatæ, compressæ, 4-4 1/2 mm. long, bifloræ
(flore inferiore g , superiore S vel vacuo); rhaclalla brevissima. — Glumeæ
Jertiles contiouæ , ovalæ, tenues, lateribus pallide virescentibus vel rufescentibus
haud vel vix lineolatis nervis valde prominulis ; carina viridis, exalata, scabra,
in mucronem brevem excurrens. — Stamina 2; antheræ longe lineares, api-
culatæ. — Stylus profunde bifidus, ramis exsertis. — Achæmium subcordi-
forme apice elato-truncatum , vix apiculatum, biconvexum, 1/2 gluma brevius
subtiliter punctulatum , nigrum.
Betsiléo (Hildebrandt 4019).
Voisin de À. melanosperma Nees, dont il diffère par son akène, ses deux
étamines et ses longues bractées. ÿ
Confondu par Clarke avec À. melanosperma qui est à exclure de Mada-
oascar. Kükenthal a fait de la plante de Hildebrandt un X. melanosperma
Nees var. plurifoliata Kük. in Fedde Rep. XIT, 92, caractérisé simplement
par : «Folia 2-3 evoluta. Spiculæ oblongo-lanccolatæ 4 mm. longæ ple-
rumque unifloræ» ; celte description est tellement brève et incomplète que
j'ai cru pouvoir donner ici une diagnose metlant en évidence les caractères
vraiment distinctifs de cette espèce.
Kyllingia imerinensis nov. sp. | Sect. Eukyllingia |.
Perennis, rhizomate crasso (3-5 mm. dium.), + elongato, obliquo, recto,
squamato, caules approximatos. ferente. — Caulis validus, 20-45 cm. long.,
lævis, triqueter, basi haud bulbosus. — Folia fere omnia ad vaginas fusces-
centes (lamina nulla vel minima) reducta, supremum laminiferum 3-4 cm.
long, 3-4 man. lat., planum, margine ac carina scabrum. — Bracteæ ‘invo-
lucrales 3, infima erecta usque ad 4-5 cm. long., ahæ + patule. — Gapi-
tulum monostachyum, obliquum , densum, ovoideum, 6-9 mm. diam. — Spi-
culæ ovate, compressæ, 3 1/2-4 mm. long., bifloræ (flore inferiore g ÿ
superiore S'); rhachilla brevissima. — Glumæ fertiles contiguæ, ovato-lan-
ceolateæ, tenues, lateribus ferrugineo-auratis haud lineolatis nervis prominulis ;
carina viridis, exalata, + scabra, in mucronem longum excurrens. — Sta-
mina 3; antheræ longe lineares apiculatæ. — Stylus profunde bifidus, ramis.
exsertis. — Achænium ellipsoideum, breviter apiculatum, biconvexum,
1/2 glumam æquans, statu juvenili lutescens (statu maturo haud visum ),
Li
— 911 —
Voisin de 4. melanosperma Nees, dont il diffère par son port moins
_ robuste, ses épillets sensiblement plus petits et ses glumes dorées-fer-
| rugineusts, longuement mucronées. Bien distinct de X. aurata Nees
d'Afrique méridionale par son capitule dense, ses épillets plus gros et ses
… glames scabres sur la carène.
Kyllingia Perrieri nov. sp. [ Sect. Eukyllingia |.
mr <
…. Poerennis, rhizomate crasso (3-5 mm. diam.), + elongato, horizontali vel
obliquo, recto, squamato, caules contiguos ferente. — Caulis validus, 30-75
… cn. long., lœvis, triquetro-alatus, basi haud bulbosus. — Folia fere omnia ad
… vaginas fuscescentes (lamina nulla vel minima) reducta, 1-2 suprema lamini-
fera 2-8 cm. long., 3-6 mm. lat., plana, margine ac carina scabra. —
- Bracteæ involucra'es 3 (vel quarta minutissima), infima erecta usque ad 6-9
…—. cm. long., aliæ + pqtule. — Capitulum monostachyum , ds Les densum ,
ovoideum, 6-9 mm. dium. — Spiculæ ovatæ, compressæ, 3-4 mm. long.,
bifloræ ( Vos anferiore G ', superiore G' vel in rhachillu brevissima. —
_ Glume fertiles contiguee ER valde inæquules , tenues , lateribus luteo-vires-
…. centibus vel rufescentibus haud lineolatis nervis prominulis ; carina viridis,
—. exalata, sublævis, in mucronem brevissimum excurrens. — Stamina » ;
»_ aùtheræ longe lineares apiculate. — Stylus profunde bifidus, ramis bæsertis.
. — Achænium ellipsoideum, apiculatum, biconvexum, 1/2 glumam æquans,
_ subtiliter punctulatum , rubrofuscum.
Massif du Manongarivo (Perrier de la Bâthie, 2641); — sans localité
précise (X...).
. Très voisin de À. imerinensis H. Cherm., dont il diffère par ses glumes
… non dorées, presque lisses sur la carène, à mucron très court et par la
; | présence de deux étamines seulement.
A
À
28 | Kyllingia intricata nov. sp. | Sect. Eukyllingia].
_(K, erecta Schumach. var. intricata G. B. Clarke, in Durand et Schinz,
| cn FI. Ar. V, 529, nomen nudum.)
Perennis, rlazomate gracili (1-2 mn. diam.) valde elongato, repente, fle-
2u0s0, squamus longis tenwibus tecto, caules distantes ferente. — Caulis gra-
} Clarke identifie K. aurata Nees à K. erecta Schumach. ; ce dernier, qui existe
‘4 à Madagascar, me semble cependant distinct par son port plus robuste, ses
g iges nombreuses, contiguës, son capitule dense, dressé, ses glumes courtement
. mucronées , à nervures peu saillantes.
ne. |
4 «
919 —
cilis subfihformis, 5-15 cm. long. (raro usque ad 25 em.), lœvis, trigonus,
basi haud bulbosus. — Folia numerosa, 5-10 em. long. 1-1 1/2 mm. lat.,
plana vel pheata, margine ac carina scabra, infima ad vaginas reducta. —
Bracteæ involucrales 3, infima erecta usque ad 1 1/2-5 cm. lonp., aliæ
patule. — Capitulum monostachyum, obliquum, laxum, ovoideum, 4-7 mm.
diam., spiculis sæpe paucis. — Spiculæ ovatæ, compressæ, 3-3 1/2 mm.
long, bifloræ vel aliquando trifloræ (flore vel floribus inferioribus Ÿ, supe-
riore & vel vacuo ); rhachilla brevissima. — Glume fertiles contiouæ, ovate ,
tenues, lateribus lutescentibus vel subauratis haud lineolatis nervis haud promi-
nuls ; carina viridis, exalata, omnino lœvis, in mucronem brevem excurrens. —
Stamina 3 ; antheræ longe lineares, acute vix apiculate. — Stylus profunde
bifidus, ramis exsertis. — Achæntum ellipsoideum , breviter apiculatum , bicon-
vexum, statu juvenii 1/2 gluma brevius et lutescens (statu maturo haud
visu ).
Andrangoloaka (Hildebrandt 3740); Imerina (Hildebrandt 3788):
Tananarive (Pradhomme 88, Perrier de la Bâäthie 2685): Mantasoa (Le
Myre de Vilers); Nanisana (d’Alleizelte 253 ); entre Ambatolampy et Tsin-
joarivo (Viouier et Humbert 1740): forêt d'Analamazaotra (Viguier et
Humbert 906, 1126); — sans localité précise (Goudot, Campenon).
Voisin de À. erecta Schumach.. dont il diffère par son rhizôme grêle,
flexueux, ses liges distantes, non bulbeuses, grêles, son capitule oblique
et lâche! ses glumes entièrement lisses et ses anthères à peine apiculées. Se
distingue de À. aurata Nees par son rhizôme, ses tiges grêles, ses glumes
brièvement mucronées, à nervures non sallantes.
— 213 —
#
4 ConrrigurTion À LA ÊLORE DE L4 NOUVELLE-CALÉDONIE,
par M. À. GuiLLaumix.
XXII Pcanres recuEILLIES par M. Franc. ( Suite.)
J'ai donné antérieurement | Bull. du Mus., 1913, p. 519- 52h ] la liste
- des plantes de la série spéciale reçue par le Muséum le 18 juin 1913. Je
commence aujourd hui celle de la série générale, reçue par le Muséum le
1°" septembre 1915, mais il ne faut pas oublier que M. Franc a pu con-
linuer ses envois pendant la guerre et que les 1,328 échantillons qu'il a
- adressés au Laboratoire de Botanique en 1914, 1915 et 1916 ne sont pas
compris dans la présente énumération.
DIALYPÉTALES.
. [3 | Pittosporacées.
_ #4 Pittosporum dzumacense Guillaum., nov. sp.
it
D
Rami in sicco rubri, tereles , graciles , elongati , pr imum leviler lomentost ,
… deinde glabrescentes ; folia apice ramulorum subverticillatim approximata , in-
- feriora reducta, filiformia vel linearia, intermedia angustata, integra , supe-
| riora spathulata (6-7 cm. X cirea 1 cm.) apice obtusa, basin versus in petio-
« lum brevissimum circa 0,5 cm.. longum sensim attenuata utroque margine
| 9-dentata vel uno Mt altero 3- ti , lamine rigido supra ee sed
à Due conspicuo sparse piloso , infra costa media exæcepta glabro, nervis supra
shincte conspicuis prominulisque , infra haud prominentibus et sa NCONSPICUIS.
Frs apice ramulorum in aæillis foliorum nondum omnino evolutorum fasci-
ati 6-13-nis; pedicelli cirea 1 ja longi, glabrescentes ; calycis phyll
subulati, valde acuti, glabré, 0,4 — 0,9 cm. longt; petala media arctius cohæ-
_ rentia, he cylhindricum formantiu, apice obtusa, utrinque glabra, crea
. : cm. longa; Stamina tubum petalorum æquantia, filumentis media purte pau-
= lulum dilatatis, antheris ellipticis apice apiculatis, filumento fere 2-plo brevio-
ee: : -
ribus ; ovarium ellipsoideo-elongatum, villosum, in stylum glabrum sensum
altenuatum, antheris æquilongum. Fructus ignoti.
Mont Dzumac, 800 mètres (1288).
\
Espèce très distincte par ses feuilles des autres espèces à à fleurs en fasci-
cules terminaux et à feuilles groupées à l'extrémité des rameaux jeunes.
L’échantillon ne comporte qu'un beau ramecau, mais toutes les feuilles
normalement développées présentent à 5 dents. I est probable qu’il existe
dans certains cas des feuilles entières, car le polymorphisme foliaire est fré-
quent dans les espèces néo-calédoniennes, bien que le fait n’ait pas encore
été signalé.
Malvacces.
Sina AcuTA Burm. — Terrains fertiles et abandonnés, environs de Nou-
méa, C. (1379).
Himiscos rinraceus L. — Arbre à feuillage dense, Nouméa, cultivé, T. C.
(221). ‘
Sterculiacées.
STERCULIA BULLATA Panch et Seb. — Arbre du littoral, Nouméa (556).
Tiliacées.
Ecxocarpus pErsicirozius Brong. et Gris. — Arbre moyen, bords des
ravins à Yahoué, G. (300).
Rutacées,
Myrropsis NOVÆ cALEDONTE Engl. — Arbrisseau élégant, Mont Dore,
lerrains ferrugineux, 200 mètres, À. R. (77).
Evovra prupacea Labill. — Arbrisseau, bords de la Dombéa, 200 mè-
tres, À. R. (91).
Acronycnia Lævis Forst. — Arbuste de 2 m. 50, très répandu, Mont
Dore, T. G. (1349).
Hazroroia Kexoack Guillaum, — Arbuste, Prony (223 ).
Murraya crenuLarA Oliv. — Arbrisseau du littoral, Nouméa (557).
Simarubacées,
Surrana marrrima L. — Bords de la mer, Nouméa : Anse Vata, C. (623).
SouLAMEA FRaxiiroLIA Brong. et Gris. — Arbrisseau, buissons, terrains
arides, Mont Koghi, 256 mètres, À. C.(201).
CT GE
Méliacées.
Dysoxyzum azBicaxs CG. D.CG. — Arbre, Tonghoué (1396).
Celastracées.
Ecxopgxorox curripexnuLum Endi. — (1390.)
Rhamnacées.
EE Gouanra Le Raru Schltr. — Liane, broussailles au bord du chemin de
._ Yahoué (817).
. Une des inflorescences présente dans sa partie supérieure une fasciation
. très nette atteignant environ 0,4 em. de largeur.
: Eumexosrermom Pancnenranum Baill. — Arbusie du littoral, Nouméa.
_ A.R. (1389).
Sapindacées.
_ Pononeruxrium cowcozor Radlk. — Arbrisseau formant des buissons
- touffus, Mont Dore, 250 mètres, À. R, (1341).
… P. Homer Radik. — Arbre de 7-10 mètres, forêts humides, Tendéa.
. 5oo mètres (719), La Foa (719).
4 Anvrena cozuina Radik, — Arbre de 4-6 mètres, bords de la mer,
. Nouméa, A. R. (825).
Goncroniscus rParvirouius Radlk, — Arbre, forêt claire, Mont Dzumac
(565).
__ DonoxÆa viscosa Jacq. — Arbuste, buissons du littoral, Nouméa,
Ouen Toro, À. G. (637).
" Légumineuses.
é
“ *CæsALPINIA PULCHERRIMA Sw. —— Plante d'ornement, Nouméa, A. C.
(1353).
… “Cassra prcarsuzanis L. — Arbrisseau formant des buissons touflus, ter-
É 9 s incultes, Nouméa, 50 mètres (1380).
Ë C. occnenrazis L. — Aux bords des fossés, un peu partout, Yahoué,
C. (1383)
* Drsmavruus vircarus Wild, — Nouméa ( 1313).
À
Mnosa eupica :L. — Gommune dans les lieux incultes , Yahoué, T. C,
— 216 —
Leucoexa GLauca Bthm. — -Arbrisseau très commun, envahissant les
lieux incultes, Nouméa, T. C. (681).
AcactA Farnestaxa Willd. — Nouméa (805).
A. spirorgis Labill. — Arbuste de 3-4 mètres, terrains calcaires, Nou-
méa, T. G. (b9).
ALBIZZIA CALLISTEMON Guillaum. et Beauvis. — Arbre à grandes feuilles
composées, fleurs roses formant des grappes du plus bel effet, Baie du
Nord, À. R. (794). ,
À, GranuLosA Bthm. — Arbuste, terrains arides, ferrugineux, Dombéa :
prise d’eau, 300 mètres, À. C. (618).
Saxifragacées,
Copia nripa Schltr. — Arbrisseau, terrains arides, ferrugimeux, Dom-
béa : prise d'eau, À. CG. (1324).
GEISSOIS HIRSUTA Brong et Gris. — Mont Koghi (262 ) « Tamanou».
CunoniA BALANSÆ Brong.. et Gris — Weinmannia Bonatiana Schitr. —
Mont Koghi (158 pro parte).
C. preroPayLiA Schltr. — Weinmanma Poissoni Bonati et Petitmengin.
— Arbuste rabougri, feuilles pubescentes, fleurs mauves, Mont Dzumac,
900 mètres (563).
CG. PuRPuREA Brong. et Gris. — Bords de la Dombéa, 200 mètres, A. C.
(106).
Myrtacées.
Mezazeuca eniniomwes Brong. et Gris. — Mont Dzumac (8h43),
Variété remarquable par ses feuilles très courtes (largeur égalant environ
la moitié de la longueur) et très obtuses au sommet; à rapprocher des
échantillons suivants : Balansa 96, 2096, Pancher sans numéro, Deplanche
h4G, Vieillard 446, Schlechter 15160, Le Rat 219, 928.
Trisranra GazzLoguxus Niedenzu. — Terrains arides, versant ouest du
Mont Koghi, 850 mètres, À. C. (511).
T. caprruzaTA Panch. ex Brong. et Gris. — Bords de la Dombea,
200 mètres, À. CG. (439).
Moorea Deprancuet Guillaum. — Arbrisseau élégant, formant buisson,
bords des ruisseaux, Mont Dore. A. R. (1345).
Mernosineros opercuLaTA Labill. = Arbre de 3 à 4 mètres, cours d’eau ,
Farino (703 ).
"7
\
— 217 —
e M. PORPHYREA Schltr. — Arbuste de 2 im. 50, sommet du Mont Mou
(434).
;. Xanrnosremon muzrrrcorum Beauvis var. rypicum Pampan. form. £LrGANS
: Pampan. — Arbuste formant buisson, terrains arides, prise d’eau de la
Dombes, A. R. (13925).
X. MYRTIFOLIUM Pampan. — Arbrisseau très rameux, à cime arrondie,
bords de la route, Dombéa, 300 mètres , À. R. (197).
X. rugrum iedenzu. — Bords de la Ouanéoué, 900 mètres. À. R.
(454).
Mynros raymrrouus Guillaum. — Mont Dzumnac (823).
Pceurocazyprus Depcancuer Brong. et Gris. — Mont Koghi (307).
…. Syzxciüm muzriPeTALUM Panch. ex Brong. et Gris. — Bords de la Dom-
. béa, 100 mètres, À. C. (322).
S. patens Panch. ex. Brong. et Gris. — Mont Dzumac, À. G. (52h).
Passifloracées,
…. Passrora roerina L. — Broussailles, lieux incultes, gare de Nouméa ,
He (840). |
…._ Bonati a distribué sous le nom de Passiflora quadrangularis L. (Franc
pes) } une plante qui n'appartient certainement pas à cette espèce à cause
de ses feuilles 3-lobées et de ses tiges cylindriques et rappelle plutôt le’
De”. . edulis Sims, bien que les feuilles, les bractées et l'ovaire soient velus.
Ombellifères.,
4 . Cenrezra asia Urb. = Hydrocotyle asiatica Li, — Île Maré (866).
Araliacées:
…Mxonocañeus invozucrarus Dub. et R. Vig. var. Le rar Dub. et
à Vig. — Baie du Sud (36).
M. LANGEOLATUS Dub. et R. Vig. — Plaine des Lacs (795). Les auteurs
l'ont décrit (en français) que les feuilles; on peut donner la diagnose de
“#0 apice oblusarum , ne Caly ycis ob erech, NE
tust. rucrus alis angustis basi vix, lateraliter parum sinuatis.
Muséum. — xxv. 19
= 48 —
Notre sur LE Lanc-Ru04 | Orouinér |,
par M. J. CosTanTiN.
J'ai reçu de M. Jean Gattefossé, ingénieur chimiste à Lyon, un exem-
plaire de la Revue de la parfumerie moderne (revue scientifique et de défense |
professionnelle, n° 4, avril 1918, xi° année), dont il est le rédacteur en
chef, attirant mon attention sur un article intitulé « Une culture chinoise»
(p. 53), dans lequel se trouvait figurée une photographie d’une Orchidée »
à parfum dont le nom chinois est «lang-rhôa» et qui était scientifiquement |
mentionnée dans celte revue sous le nom de Cymbidium ensifolium.
Un examen, même très sommaire, m'apprit tout de suite qu'il y avait
une erreur de détermination et qu'il s'agissait d'un Cypripedium. |
L'intérêt de la plante précédente résultait d’une publication faite sur |
cette espèce utile par M. Yang-tseu-Kia , ingénieur-chimiste, dans un article
sur « Les fleurs et les parfums en Chine» (La parfumerie moderne, xx, n° 5;
mal 1918, p. 68-69) ©.
Cette Orchidée odorante serait l'objet d'une culture importante en Chine
en serres et dans les appartements depuis la plus haute antiquité ©).
J'ai essayé de préciser de quelle espèce de Cypripedium 1 s'agissait, et.
J'ai éprouvé quelque embarras, car la photographie précédente me laissait ;
penser qu'il s'agissait peut-être d’un Selenipedium Reïichb. f. où Phragmo-.
pedilum (Pfitz) Rolfe ©); or tous les représentants de ce sous-genre sont:
américains. J'ai écrit immédiatement à M. Gattefossé afin de savoir si la.
plante était bien chinoise. Il me répondit (lettre du 19 février 1919) que
les ouvrages s’occupant de la culture du «lang rhôa sont nombreux et
anciens» (. Si ces renseignements étaient bien authentiques (ce que je ne
0) Une autre étude sur une question analogue de M. Loo (S. C.) sur les
plantes aromatiques de la Chine a paru dans l'Essential Oil Record. C'est lui qui
paraît avoir commis l’erreur sur le Cymbidium ensifolium que nous relevons.
G) Lettre de M. Jean Gattefossé (7 février 1909) : «Dans les traductions
anglaises d'ouvrages chinois anciens ou dans les ouvrages chinoïs modernes, cette
Orchidée est appelée Cymbidium ensifolium, sans indication d'auteur.»
6) Analogies avec les Pragmopedilum vittatum , Klotzschianum , Hartwegii , etes,
tous américains.
(&) En voici la liste, d'après M. Gattefossé, que je n'ai d’ailleurs pas pu contrôler
et que j'indique avec les réserves les plus expresses : 1° Tchong-Lang-Tchuyér
— 919 —
_ gaurais affirmer avec cerlilude), ils seraient d’un véritable intérêt; c'est ce
_ qui m'a décidé à en parler.
La liste des espèces de Cypripedium mentionnées en Chine est la sui-
vante () :
\
Drrpuilun L. — Ser. [. Arcunervia Pfitz. :
Sectio L. Eucypripedilum Pfitz. :
Subs ectio a. Oblusipetala Pitz. : Reginæ Walt. (1788) [ Chine occidentale |.
; luteum Franchet (1887) [ Chine occiden-
dentale. Moupin, Yunnan; 5000".
Kong-Chan, Set-chuen oriental et occi-
dental jusqu’au domaine thibétain |.
guttatum Swartz (1800) [Nord de la
Chine ; Japon; nord-ouest de l'Hima-
laya |.
hd oh mé Un 2 CSS td RIDE SN Rs Sn NE de Gt
TR
Subsectio b. Acutipetala Pftz. : macranthum Swartz (1800) | Chine, Sac-
chaline, Japon |.
var. tibeticum King et Pantling (1897)
[Thibet, Chumbi et Phari; Lamblenp ;
Se-tchuen, Tahsiculu |.
himalaicum Rolfe (C. macranthum, var.
himalaicum Kranzl.) | Sikkim-Himalaya ,
vallée Lachen, 3,000"; Thibet, Chumbi,
Phari, Dunghoo |.
Jfasciolatum Franchet (1894) | Chine occi-
dentale, Heoupin, montagnes de
2,300" |,
yunnanense Franchet (1894) | Ghine occi-
dentale : Yunnan |.
(Directives pour la culture du Lang-rhôa), par Li-Kower (époque Tehin);
° Lang-Pou (Traité général du Lang-rhôa), par Tonexc-seux-Yu (époque Song) ;
3° Lang-Pou, par Ouanc-Koui-Suo (époque Song); 4° Lang-Pou, par Kao-Liex
(époque Min); 5° Lang-Yen (Traité de la culture du Lang-rhôa), par Mao-Surax
Denao-sseu-Kuex (époque Song). (Dynastie Song : 959 à 1276 après J.-C;
dynastie Min ou Ming : 1367-1627; dynastie Tchin ou Thing : 1628 à 1912).
M. Gattefossé, dans son article (avril 1918, p. 52), mentionne que sa gravure
elses renseignements ont été extraits par M. Yang Tseu Kia d’un magazine agri-
cole édité à Shanghaï, le Long-Shiou-Tcha-Tz6.
“ W) D'après Enczen, Das Pflanzenreich, Heft 1V, 50, Orchidaceæ-Pleonandreæ
on E. Pfitzer (mars 1903).
4 149
— 220 —
Subsectio b. Acutipetala Pftz. : Henryi Rolfe(1892)[C. chinense Franchet
(1891)] [Chine : Hupeh, Se-tchuen,
Ichang, Tchenkewy 1,200" |.
corrugatum Franchet(1894)[ Chine orien-
tale, Yunnan|.
var. obesum Franchet (idem).
Thunbergu Blume (1858) [C. macranthum
Franchet et Savator (1879)] [Japon].
cordigerum D. Don (1825) [Himalaya
tempéré : de Kaschmir, 3,000" à
3,600", à Kumaon, 2,300" à 3,000" |.
calceolus L. (1753) var. Atsmori Morren
(1851) [ Japon? |.
Sectio H. Enantiopedilum Pltz. :
ebracteatum Rolfe (1896) | Chine: Hupeh |.
Sectio IT. Trigonopedilum Franchet. :
marparilaceum Franchet (1888) [Chine
occidentale : Yunnan |.
Sectio IV. Criosanthes Raf, :
arietinum R." Brown (1813) [Yunnan,
Szetchuan |.
Ser. IL. Retinervia Pfitz. :
elegans Reichb. f (1886) [ Ouest de l'Hi-
malaya : Sikkim; 3,300" ].
debile Reichb. f (1874) [Chine : Su-
tchuen; Japon].
Ser. III. Flabellinervia Pftz. :
Japonicum ‘Thunb. (1784) | Japon : Yeddo,
cp Tokio, Yokohama; Chine : Patung].
En examinant la photographie publiée du «lang-rhôa» , les sections sui-
vantes sont tout de suite exclues : Obtusipelula (car les pétales du lang-
rhôa sont longs et aigus), Ænantiopedilum (les feuilles ne sont pas op-
posées), Trigonopedilum (le labelle ne paraît pas caréné en dessous),
Criosanthes (il y a 2 sépales et non 3), Retinervia (es feuilles ne sont ni
rhombeo-ovales, ni cordiformés), Flabellinervia (les feuilles ne sont pas
flabellées ).
Il reste les représentants des Acutipetala. Ce n’est certainement ni le
macranthum , ni l'himalaicum, ni le calceolus var. Atsmori. Le synsepalum «
(sépale double inférieur) est bicuspidé, biapiculé dans : fasciolatum,
yunnanense, Henryi, corrugatum, Thunbergi, cordigerum; ce n’est de le
cas, d’après la photographie du lang-rhôa.
NN OR RUE 207 rie
"2784
+
Ce serait done, semble-t-il, une espèce nouvelle, mais il est bien dif-
ficile de décrire uné espèce sur un dessin.
Je propose un nom provisoire : Cypripedium lang-rhoa.
_ — Les feuilles paraissent oblongues lancéolées. Le sépale dorsal est oblong
très acuminé. Le synsepalum est à peu près égal, de mêmes forme et taille,
. terminé par un acumen simple. Les pétales sont très longs el trop étroits,
- beaucoup plus longs que les sépales , tordus en spirale. Le labellum est
oblong avec un orifice presque fermé par les bords rapprochés lun de
l'autre.
… Il sera d’un grand intérêt que la plante cultivée par les Chinois soit
envoyée en Europe, afin que ses caractères botaniques puissent être
| précisés.
…. Le lang-rhôa photographié ©? serait sauvage dans diverses régions mon-
. lagneuses de la Chine, en particulier dans le district Kien-Tchean, dans la
province du Sseu-Tchouan.
La culture du lang-rhôa se fait en serre +dans des vases de forme
basse, analogues à une cuvette; plusieurs centaines de ces vases sont dis-
posés dans une même serre». Il y a trois méthodes de culture (serre
chaude, serre tempérée et serre froide). L’arrosage se fait avec de l’eau
_de pluie. Le substratum de culture est du terreau de rivière, de la vase de
marais que l’on fait sécher et que l’on mélange à une poudre obtenue en
_pulvérisant des coquilles de mollusques ue Cette terre est renou-
-velée à certaines époques. On recommande des engrais pour activer la
végétation.
ce a"
LT!
Ÿ
.
2
à
x
4
24
() Sur la photographie, on ne voit pas l'extrémité des pétales. Ils sont certaine-
| ment plus longs que les sépales. On sait que dans le Cypr ipedium caudatum ils ont
une longueur démesurée , mais c’est une espèce américaine.
@) de terme chinois lang-rhoa, me dit M. Gattefossé dans une lettre (5 mars
Ë 1919), s'écrit quelquefois «lang-houëi, est assez général et désigne au moins 10 à
. 12 espèces d'Orchidées».
— 222 —
OBSERVATIONS COMPLÉMENTAIRES sur Psammoceras CLoezt Sran. Meun.,
par M. ze Proresseur STaniscas Meunier.
J'ai décrit en 1903 ? des corps problématiques recueillis par M. Charles
Cloëz dans le grès Arénigien (Silurien inférieur) d’Aubouy-en-Mesme,
près Argentan (Orne), et qui, en apparence au moins, rentrent dans la
Fix:4
Psammoceras Cloezi.
Scié et poli suivant son
axe et montrant les
cloisons transver-
sales équidistantes et
la structure en cônes
emboilés (gr. nat.).
catégorie, d’ailleurs bien vague , des T'igillites de Marie
Rouault ©. J'ai fait voir cependant qu'ils diffèrent
d'une manière complète de ceux-ci, qui ne sont cer-
tainement que le moulage de tubulures creusées dans
le sol silurien , alors submergé, par quelque Annélide
comparable aux Arénicoles actuelles.
De nombreuses coupes, polies à la meule et sou-
mises à la corrosion de réactifs appropriés (de l'acide
sulfurique concentré par exemple) m'ont permis de
voir quelques détails anatomiques de ces organismes,
tels que la présence d’un axe cylindrique, silicifié et
celle de concamérations conoïdes, disposées comme
celles du phragmocone de divers Géphalopodes; c'est
ce que montre, entre plusieurs autres, la figure 1
ci-jointe.
Depuis ma publication sur Psammoceras, mon
attention a été rappelée d’une manière spécialement
intense sur les caractères des Belemnutes silicifiés que
m'a fournis la grande carrière de craie sénonienne d'Hardivilliers (Oise) ©,
qu'il me parut tout naturel de lui comparer.
Je rappellerai qu’en dépit de l'opinion de certains minéralogisles, pour
qui ces osselets de Mollusques n'auraient été, même pendant la vie de
. = . . \ sats r ’
ceux-ci, que des cristaux de calcite, clivables en rhomboëdres, j'ai décelé «
dans Belemnites quadrata une anatomie très manifeste.
0) Le Naturaliste, t. XVII, p. 185 (15 août 1903), avec 7 figures dans le.
lexte.
@) On verra dans ma note de 1903 que telle était l'opinion de M. le Profes-
seur Édouard Bureau, qui avait étudié les Tigillites d’une manière spériale.
(Voir Notice sur la Géologie de la Loire-Inférieure, p. 138 à 158, 1 vol. in-8*
Nantes, 1900.)
6) Bulletin du Muséum, t. XXII, p. »10 et ht (1917).
— 293 —
En particulier, je constatai que ces objets se résolvent, par une conve-
— nable attaque chimique à l'acide chlorhydriique très étendu d’eau, en cônes
4 emboîtés les uns dans les autres et révèlent l'existence, dans leur région
axiale, d’un cylindre continuant par sa pointe une série de cloisons per-
; pendiculaires à la longueur du fossile (fig. 2).
: Ma conclusion fut que Psammoceras constitue PRES un vestioe
fossile, présentant une analogie incontestable avec certaines coupes du
phragmocone de Céphalopodes, comme Belemnotheutes des temps secon-
_daires.
: Depuis mon premier travail, j'ai été ramené à ces comparaisons par
divers ordres de considérations, et tout d’abord je n’éprouve plus les scru-
… pules que me procurait la pensée d’une Belemnite arénigienne.
N Fig. 2. Fig. 3.
ÿ Coupe axiale de Belemnites quadrata Dane en Dos
k corrodée
é par l'acide chlorhydrique étendu, Surface extérieure non corrodée ; pour
À montrer la forme étranglée si fréquente
On y voit de multiples cônes emboités el
l'axe cylindrique au-dessous du dia- PR AN ENeE Qu Tvias [gr mat, }
phragmocone (gr. nat.).
"d, acceptable, et entre autres un beau mémoire que M. James Perrin Smith,
qui vient seulement de nous parvenir, à cause des événements et qui a
_ cependant été publié dès 1914 0),
+.
æ
,
|
— Des faits latéraux me paraissent rendre l'assimilation parfaitement
|
;
5 () The Middle triasique marine invertebrate faunas of North America, United
— States American Survey, Washington, 1914,
À
RE
— 994 —
Ce paléontologiste a en effet mis en lumière quelques détails, acces-
soires peut-être, mais notables chez les Atractites du Conchyllien © qui
ofirent la plus grande ressemblance avec des particularités de Psammo-
ceras. |
À première vue, Belemmitella quadrata silicifiée de la localité d'Hardi-
villiers présente, comme le fossile silurien, une structure générale en
cônes emboîtés, visibles sur les sections sagittales, grâce à la présence de
plusieurs enveloppes conservées d’une manière plus ou moins complète,
On y observe en outre un organe cylindrique axial paraissant provenir
de la pétrification d’un canal partant d’un phragmocone et aboutissant à
l'extrémité du rostre ; c'est ce que montre la figure 3 qui, malgré les dif-
ficultés de photographier un objet aussi rugueux, laisse voir à l'extrémité
inférieure du fossile une portion assez allongée dont la forme est réculière-
ment cylindrique. ï
Enfin Psammoceras comparé à Atractites montre parfois la forme étran-
glée du rostre, visible dans notre même figure 3 et qui est si visible dans
les figures 10, 11 et 12 du Mémoire américain.
Ce genre atractites paraît avoir été institué pour quelques formes pré-
cédemment comprises parmi les Orthoceras et qui s’en distinguent par la
position marginale du siphon. Et, en fait, la persistance des Belemnites de
1 Arénigien au Sénonien n'aurait rien de plus inacceptable que celle
d'Orthoceras depuis le Silurien jusqu'au Muschelkalk.
Je ne puis d’ailleurs pour le moment, faute de matériaux suffisants,
préciser tous les détails, mais il me semble que les ressemblances sont
suflisantes entre Psammoceras et Atractites pour justifier leur rapproche-
ment mutuel et par conséquent pour en faire un Belemnitide, forme qui
n’a pas été jusqu'ici signalée avant les temps secondaires : « Nées un peu
avant le Lias, les Bélemnites, dit Gaudry ©, se sont rapidement multipliées
et se sont éteintes vers la fin du Crétacé.» C’est le pendant des Ammonitides
ramenés dans le Permien, par la trouvaille des Céphalopodes persillés d’Ar-
tinsk. C’est toujours le même genre de progrès des notions géologiques
qui, en se mullipliant, accentuent de plus en plus la tendance à la substi-
tulion aux périodes successives nellement tranchées de l'évolution pro- -
oressive et constamment estompée par’ des nuances de toute l'économie
géologique.
G) V. Giweez, Geognostischen Beschreibungen des Bayerischen SD de y 2
p. 475, Gatha (1861).
@) Fossiles secondaires, p. 123.
— 2925 — :
…_ AuroPSIE DE TROIS TORTUES GEANTES (TEsTuno ELEPHANTINA D. B.)
TR DE LA MénaceriEe Des Rerrires pu Muséum,
par Me M. Puisauix.
4 — La Ménagerie des Reptiles possédait, depuis 1902. un couple de Tor-
lues géantes dont l'âge approximatif, à l’époque où elles furent apportées
… par M. Alluaud, était d'environ 90 ans.
—. Un deuxième couple, acheté à Berlin par M. Pellegrin en 1910, avait à
_celte époque environ 70 ans.
Les deux individus de ce dernier couple sont morts, l’un, la femelle le
11 novembre 1917, l'autre le 20 novembre 1918, âgés par eonséquent
de 78 à 80 ans. 2
Le mäle du premier couple est mort le 8 décembre 1918, à l'âge
. approximatif de 116 ans.
Pour ces espèces géantes, ce n’est pas un âge très avancé, car d’après
les renseignements fournis par les auteurs, on attribue à 180 à,200 ans
… etau-dessus la durée normale de leur vie, et l’on cite des cas où des sujets
— ont élé gardés en captivité pendant 127 et 150 ans au moins, ayant ainsi
survécu à plusieurs générations de leurs gardiens.
…—. Les sujets de la Ménagerie ne sont donc, selon toute vraisemblance , pas
« morts de vieillesse. [ls n'avaient pas non plus atteint leur taille définitive.
car le plus gros d’entre eux ne pesait que 94 kilogrammes alors qu'un
à autre spécimen ayant vécu à la Ménag'erie en 1903 pesait, à ce moment,
183 kilogrammes.
…. D’autres espèces, comme la Tortue de Daudin, peuvent même dépasser
2 de beaucoup ce poids ; le plus grand spécimen qui vivait à la même époque
au Jardin Zoologique de Londres pesait 254 kilogrammes et mesurait
. 1 m. Ao en ligne droite.
Les Tortues de la Ménagerie ne sont pas non plus mortes de cachexie,
_car leur système musculaire étail en parfait état et de goût agréable ; leur
revêtement graisseux périphérique, épais de 5 à 6 centimètres , de qualité
parfaite comme nous avons pu nous en assurer.
» On sait d’ailleurs que ces Tortues qui vivaient autrefois à l’état libre,
“par troupeaux de plusieurs milliers, dans certaines îles de l'Océan Indien
et du Pacifique (Aldabra, Mascareignes, Seychelles, Galapagos, etc.)
ur RENE
— 996 —
constituaient un bétail précieux pour les navigateurs au long cours, dont
les équipages étaient frappés de scorbut. La chair musculaire , la graisse,
et le foie volumineux étaient surtout utilisés.
Au cours de lautopsie de ces animaux, nous avons relevé quelques
poids et dimensions des organes internes comparalivement à ceux de la
carapace.
1° POIDS ET DIMENSIONS DES PRINCIPAUX ORGANES.
DÉSIGNATION. FEMELLE. MÂLE N° 1. | MÂLE N° ©.
Poste tite NN RES ee Non déterminé, 94 kg. Non déterminé.
Carapace (y compris la portion soudée du |
squelette); Poidas , 5-12 0006,15 18 kg. °4 kg. -
Dimensions : c
longueur......... 78 cm. 81 em. +
Portion dorsale: { largeur à la base. . 32 cm. 49.5 -
hauteur maxima... _ - -
longueur maxima.. 65 em. 68 em. -
Plastron : 6 Æ
l'argeur.s 49.5 5a em. _-
Squelette : Poids (non compris la portion
adhérente à la carapace). .....,.... e 3 kg. 510 _
Trachée Br eme A SUAIE | lonpurar. 25e. = 30 cm, 30 em.
tilagineux com- DE
plets : \ diamètre. ...,,,.. = 2 CM, _-
BTONCRES NE NS ET nu Ve Eee OCT - 20 cm, 20 CM.
Poumons étendus sur les 2/3 de la hau-
teur du dôme de 1a carapace.
distendu par aliments,
Tube digestif : longueur totale....... 2 M, 10 2 m. 30 -
LC: LPO DUT ANNE LT . - . 6m.
poideithlal.s 2 Sa 2 6 kr. 7 kg. 7 kg.
Fate: Giaté Dents: #0: de Pet éen on ten - ‘30 Cm, 20 em.
1ADROUR Tes ei 0 Os CPU _ 5o cm, 5o cm.
La vésicule biliaire, presque complète-
ment incluse dans la profondeur du
lobe droit. Profondeur............. : - 13 cm,
CODIERANCE SR He SN RIRE - _- 85 cc.
Rae ovolde, poldsss. 2052. Re EN 00e Jr 134 ge 250 g, 256 g.
f longueuf.#ie te 1e - - 13 em.
Dimensions : PT TU AMIE - - 9 em.
ÉTAUISSÉDTE SES 20028 - - 5 cm.
Cœur : poids vide de sang.........: HT 151 g. 2ho g. 240 g.
Reins forme triédrique. Poids............. 160 el 186 g. 300 g. 205 el 210 g.
Ovaires : chez la femelle une masse de
3 kilogr. d'œufs réduits à leur vitellus ; 3 kg. = _
En outre dans chaque oviducte 1 œuf
sphérique avec sa coquille; poids. ... 85 gr. - 8 g.
Testicules : appliqués contre la face interne
des reins; forme en fuseau ; longueur. - - 11 cm.
:
D'OISE ue nee aides eee — - 15 g.
— 927 —
9° ANATOMIE PATHOLOGIQUE.
Tortue femelle, — Le système musculaire est parfaitement sain et bien
développé; une couche de graisse épaisse de 3 à 5 centimètres double la
carapace et en isole les viscères. Le tube digestif est rempli d'aliments aux
divers stades de la digestion.
Sauf les reins, l’aspect macroscopique des viscères est normal. Les deux
reins sont également atteints. On observe à leur surface et dans toute leur
masse de nombreux kystes dont la grosseur varie depuis celle d’un grain
de mil jusqu'à celle d’une noisette. La membrane kystique est demi-trans-
lucide et contient un liquide hyalin , incolore et aseptique.
Ainsi les deux reins sont en dégénérescence l'ystique.
Tortue mâle n° 1. — Le système musculaire, tous les organes, sauf le
tube digestif, sont macroscopiquement sains. Une épaisse couche de graisse
double la carapace.
Tortue male n° >. — Ce sujet ne présente, comme le précédent, que
peu d'organes atteints : la vessie et le tube digestif.
La vessie est le siève d’une inflammation assez vive; la muqueuse est,
en de nombreux ot. æœdémaciée.
Le tube digestif est très atteint ; les lésions sont les mêmes que chez le
… mâle n° 1.
Malgré qu'il soit dans les deux cas rempli de feuilles et d'aliments,
ceux-ci ne sont pas digérés. Sur toute la longueur du tube digestif, à
partir de l'estomac, la muqueuse est très enflammée ; elle présente deux
sortes d’ulcères : 1° au/niveau de l'estomac et du rectum, on trouve des
plaques ovales ou rondes faisant sur la face interne une saillie de quelques
millimètres ; elles sont recouvertes d’un enduit pultacé jaunâtre très atlhé-
rent et d'aspect craquelé. Le pourtour est bordé d’un liséré pourpre sombre.
- Les plus grands diamètres. de ces ulcères atteignent 7 et 8 centimètres. Sur
D queries, lenduit pultacé fait défaut el on a une surface lisse jau-
_nâtre où le pigment est déposé en zones irrégulières. Dans tout l'espace
… Jaissé libre entre les ulcères, la muqueuse est rouge vif.
D C'est spécialement au niveau du rectum que les ulcères sont le plus
élendus et confluents.
2° La portion du tube digestif comprise entre l'estomac et le rectum
| présente un autre aspect; la muqueuse est également rouge vif partout. On
- y distingue des taches gris fer, pelites, falsiformes, non Ffliutes qui son!
| Arès rapprochées sur la portion faisant immédiatement suite à l'estomac.
- Ailleurs elles sont moins nombreuses : quelques-unes seulement sont recou-
L
= 993$
vertes d'une croûtelle noirâtre, mince, adhérente au centre et se décollant
à la périphérie.
Cette gastro-entérite ulcéreuse ne semble pas avoir compromis jusqu'alors
‘ la santé des sujets qui, pendant tout l'été et l'automne ayant précédé leur
mort, ont manifesté leur appétit habituel et ont conservé leurs allures nor-
males. Elle ne semble pas être la cause directe de la mort, étant donnés,
d’une part, le bon état de la plupart des organes et l Me de signes de
cachexie : d'autre part, l'aptitude remarquable au jeûne, même prolongé,
que possèdent ces espèces.
3° PARASITES ET MICROBES.
Les Tortues spécialement examinées au point de vue parisitisme el
infections microbiennes s’en sont montrées indemnes.
Les cavités digestives, vésicales, pulmonaires, les tissus de tous les
organes, des humeurs n’ont montré n1 parasites macroscopiques, ni mi-
crobes proprement dits, ni Protozoaires.
Les Reptiles exotiques sont cependant, comme on le sait, fortement
_ parasités de loutes façons ; mais on sait aussi qu’une longue captivité di-
minue linfestation et l'infection, sans doute pour plusieurs raisons, parmi
lesquelles les conditions hygiéniques, le climat et la diminution des causes
de réinfestation et de réinfection jouent sans nul doute un grand rôle.
NOTE SUR LA TOXICITÉ COMPARÉE DU SANG DES SERPENTS,
par Me Marie Paisauix Et LE R. P. F. Caius.
_ Comme chez les Poissons et les Batraciens, la fonction toxique est
assurée chez les Serpents par trois calégories d'organes : les glandes veni-
meuses proprement dites, le sang , les œufs.
La notion de la toxicité du sang des Serpents, mise pour la première fois
en évidence en 1893 par MM. Phisalix et Bertrand, présente un double
intérêt tant au point de vue de la biologie de l'espèce même et de son im-
…— munité naturelle, que par les rapports de cette Loxicité avec celle du venin
_ correspondant.
Nous avons pu étudier ces rapports ainsi que la toxicité globale du sang
chez une trentaine d'espèces appartenant à diverses familles ( Boides, Uro-
peltidés, Colubridés) dont nous avons auparavant déterminé la toxicité glan-
dulaire, de même que chez des espèces de GC. Aglyphes ne possédant pas
. de glande venimeuse normale (Coluber longissimus, CG. helena, C. sca-
lanis. :.).
Dans nos essais toxicologiques, nous avons le plus souvent employé de
petits Passereaux d’un poids variant de 11 à 25 grammes, tels que Uro-
loncha malabarica, Munia malacca, Ploceus baya et le Moineau commun,
Passer domesticus, Thamnobia, Motacilla. . .
Ces petits Oiseaux sont très sensibles aux substances venimeuses ; l’ino-
- culation dans le muscle pectoral d’une même dose de sérum nous à fourni,
- quant à la toxicité relative de ce dernier, des résultats comparables que
nous résumons dans le tableau suivant.
_
"330 —
f
TOXICITÉ GLOBALE COMPARÉE DU SANG DES SERPENTS
VIS-À-VIS DES PETITS PASSEREAUX.
DOSE
DE
sérum
ESPÈCE DE SERPENT. ou de
sang
inoculé ,
en
cen£. cubes.
Fam. pes BOÏDÉS.
EPyL oions MN: ne) re rt de
Fam. Des UROPELTIDÉS.
Platyplecturus sanguineus Bedd. ..
Silybura nigra Bedd
Silyb. pulneyensis Bedd
-
Fam. pes COLUBRIDÉS.
C. AGLYPuss.
Simoles arnensis Shaw
Helicops schistosus Dand
Tropidonotus platyceps Blyth
Trop. subminiatus Schleg
Lycodon aulicus L
Polyodontophis collaris Gray.
Coluber reticularis Cantor
Tropidonotus piscatores Schn..............
Simotes albocinctus Cantor
Coluber Helena Dand 0,25 à 0,90
Oligodon subgrisens D. B. ........ FRE 0.50
C. oPISTHOGLYPHES.
Dryophis mycterisans Russell...
Dipsas ceylonensis Gunth
x
ESPÈCE DURÉE
_. INOCULÉE ,
son poids DE LA
en
l'inocula-
He grammes. talons
Muscle
pectoral. Plocens.
Munia. > |o seconde.
Uroloncha. 2 à 48 m.
69 m.
a h. 30 m.
5à6h.
Id.
Id.
Id.
Moineau.
Munia.
Id.
fuel
Munia.
Plocens. 91.
Id. Id.
Les indications du second tahleau , donnant les doses de sérum qui se
sont montrées mortelles par inoculation au Cobaye sont un peu moins
comparables, car quelques-unes résultent d'expériences moins nombreuses
failes par nous-même ou divers auteurs; mais elles pourront néanmoins
servir de point de repère pour des recherches spéciales, et dans les limites
où varie normalement la toxicité du sang des Serpents.
= 981 —
£ 4
ENT | TOXICITÉ GLOBALE COMPAREE DU SANG DES SERPENTS
VIS-À-VIS DU COBAYE.
DOSE : ;
: L DE L’INOGULATION
ESPÈCE DE SERPENT, sér LS et poids du Cobaye DE LA
iuoculé inoculé
ji, en grammes. survie.
cent. cubes.
| Coronella austriaca Lam.,........ Mr upe 0.50 Péritoine. P = 400! 1 h. 30 m.
Zamenis gemonensis Lam... Hoi ni Id, Id. 250 Id.
ro aspis KL... ........ Noa due » ' 1 Veines. 480 | o seconde.
2... a de FR 2 Péritoine. 5oo 2 h.
5 ER de or re 2 Sous la peau. Id.| 3à6h.
| raies tipa Li... ...:.......... ARS 0.50 |Péritoine. 500[ 4à 6h.
Grotalus adamantens Kenn................ 0,10 à 0.50 Id. 300 6 h,
ne bal v 0 à am 2à3 |Sous la peau. 500 Id.
OT D Er à 0.50 Id. Id.| 3à6h.
iris. 2.95 Péritoine. Id. | 2 h. 15 m.
Tropidonotus viperinus Latr.......,........ 0.79 Id. 435 5 h.
D ed sors ve 1.50 Id. 420 | 3 h. 10 m.
| Zamenis hippocrepis L.... à TENTE TOO 1.50 Id. 54o! 2 h. 15 m.
| Tropidonotus natriæ L.................... 1 Id. 445! 3 h. 4o m.
SR AN PIN ET EE 2 Id. 385 | 1 h. 25 m.
| Coluber scalaris Schinz.. .. ... LOS PTT 1.50 là. 395| 4h.
Coluber longissimus Lam. ..... MCD à 2 Id, 500| 8o m.
Naja tripudians Merr..................... 2.95 Id. Id. | 2h. 15 m.
Cœlopeltis monspessulana Herm............. 3 Id. Id. 10 m,
Si l'on compare la toxicité du sang des Ser pents à celle des autres Ver-
. tébrés à sang froid, on constate que vis-à-vis des petits Passereaux les
à espèces suivantes s'équivalent dans les limites où varie également la toxicité
4 de leur sang.
4
DOSE k
ee pis 6 DURÉE
| À # ESPÈCE
ESPÈCE FOURNISSANT LE SÉRUM, | Sérum | DE LA
inoculé |l’inocula- TER
en "HR INOGULÉE. survie.
cent. cubes.
Musel
LME PR RCE 0.50 | | rs Ploceus. 72 m.
Dh Dophis a C7 CT NME RENE ae Id. Id. Id. 79 m.
M retioularis. .. :.................. Id, Id, Moineau. 80 m.
| Sulumandra maculosa.. . ...... br die DS 1 Id. Id. 1h.3où2h.
PELA EE "pd
ue
Vis-à-vis du Cobaye adulte, qui reçoit l'inoculation dans le péritoie,
on peut de même rapprocher, pour la toxicité de leur sang, les Serpents
suivants des Murénides. |
DOSE : o
s LIEU ESPEGE DURÉE
: : “= INOCULÉE ,
ESPÉCE FOURNISSANT LE SÉRUM. RETEL = son poids « DE LA
inoculé |l'inocula- FR
en : survie.
tion. ranmes.
cent. cubes, ë
Coronella austriaca. 4, a. 0.50 Péritoine.| Cobaye 4oo |1 h. 30 m.
Viper ones. fi. nent 020 2 Id. Id. 480 2 h.
Zümenrs hippocrens.. 755. esse 0e 1 Id. Id. 500 |92 h. 15 m.
Anguille Quleais 550.4 LA Ee 1.50 Id. Id, Id. 2 à 3 h.
Murænñ helene PR SR Re Id, Id. Id. 54o 2
Parmi les Mammifèrés, il n’est guère que le sang du Hérisson qui se
rapproche, par ses propriétés toxiques, de celui des Serpents ; la dose de 2
à 3 centimètres cubes fait périr le Cobaye en 15 à 20 heures par injection
dans le péritoine ; or, dans les mêmes conditions de dose et de lieu d’ino-
culation, le sang de Vipère et celui de Cobra font périr le Cobaye en 2
à 4 heures, celui de Cæœlopeltis en 10 minutes.
Le sang des autres Mammifères, Cheval, Cobaye, Veau, etc., ne se
montre toxique qu'à des doses massives, cinq à huit fois supérieures à
celle des sérums compris dans les tableaux précédents.
D’après Phisalix et Bertrand , le sérum de poule ne serait ni toxique, ni
antitoxique. |
Des Poissons aux Reptiles, la toxicité du sang se tient dans des limites’
de quantité assez restreintes, comprises entre o em. c. 1 à 3 centimètres
cubes pour la dose minima mortelle, suivant l’animal inoculé (Passereau ,
Gobaye, Lapin...) et suivant le lieu de l’inoculation.
(À suivre.)
|
BULLETIN
DU ’
4 MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
3 ANNÉE 1919. — N° 4.
18%" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
F- 17 MAI 1919.
: PRÉSIDENCE DE MM. H. LECOMTE,
F PROFESSEUR AU MUSEUM,
ET EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
4
| ACTES ADMINISTRATIFS.
È M. x Présinexr dépose sur le bureau le troisième fascicule du
è Bulletin pour l'année 1919, contenant les communications faites
dans la réunion du 27 mars 1919.
M. ze Présinenr donne communication des nominations suivantes :
M. Laricque (Louis), Professeur à la Faculté des Sciences de
- l'Université de Paris, ancien Professeur au Muséum national d’his-
« loire naturelle, a été nommé Professeur honoraire à ce dernier
établissement. (Décret du 22 avril 1919.)
M. Bounarez (Noël), Préparateur stagiaire, a été nommé Prépa-
. rateur de la Chaire de Malacologie, en remplacement de M. Genwais,
{ nommé Assistant. (Arrêté du 26 mars 1919.)
M. Minanoe (Robert), Docteur ès sciences et Ingénieur agronome,
» à élé nommé Préparateur stagiaire de la Chaire de Cryptogamie
- enremplacement de M. Pzcourps, décédé, (Arrèté du 24 avril 1919.)
Muséuu. — xxv, . | 16
— 23h —
M. Craveux (Paul) a été nommé Préparateur stagiaire de la
Chaire d'Anthropologie, en remplacement de M. Pourrn, décédé.
(Arrêté du 24 avril 1919.)
M. Smmon (Eugène) a été nommé Associé du Muséum, sur la pro-
position de M. le Professeur Gravier. (Assemblée des Professeurs du
10 avril 1919.)
M. Buxrox (H. B.), Anatomiste anglais, a été nommé rte
pondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur Gravir.
(Assemblée des Professeurs du 10 avril 1919.)
M. le Commandant Dupuis (Paul) | Armée Belge], à Bruxelles,
a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de
® M.le Professeur Jousrx. (Assemblée des Professeurs du 1 0 avril 191 0.)
M. 1e Présipenr fait part du décès suivant :
M. Prin (Fernand), Professeur au Lycée Henri IV, Gorrespondant
du Muséum.
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— 9235 —
COMMUNICATIONS.
Documents POUR SERVIR À L'HISTOIRE DU SAUMON (SALMO saLar L.)
DANS LES EAUX DOUCES DE LA RANCE,
nà
: par M. Louis Roue.
DEUXIÈME SÉRIE 0).
# LE DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRE DU SAUMON
PENDANT LA SECONDE PARTIE DE LA PÉRIODE VÉSICULÉE.
l Azevivs pe 4-5 sematves. — Le corps, grâce à l’effilement de la tête
et surtout du museau, commence, dans cette phase, à devenir fusiforme.
. La tête possède sa constitution définitive ; ses appareils operculaire et
LE <
è .
De,
branchiostège ont acquis leur aspect final. La nageoire caudale est nette-
ment fourchue, bien que l’échancrure médiane soit peu accentuée; ses
angles sont encore arrondis. L’anale postérieure et les pelviennes montrent
les ébauches de leurs rayons.
Le système pigmentaire présente ses premières taches, désormais
aflirmées, Ces laches se composent de fines ponctuations semblables à
celles du reste du corps, mais plus nombreuses et plus serrées. Elles ont
un contour irrégulier, assez bien délimité. Placées sur les flancs, auprès
. et au-dessous de la ligne latérale, elles sont au nombre de cinq de chaque
côté : une, plus ou moins distincte, en arrière de la fente operculaire:
quatre, mieux marquées, situées à la file depuis l’aplomb des pectorales
Jusqu’à celui de l’anale postérieure.
La vésicule vitelline, toujours présente, constitue une saillie encore
… volumineuse, mais entièrement placée au-devant des pelviennes et ne
| f'étendant pas au delà.
Il. Acevins De 6 semarnes. — La tête continue à efliler son museau et à
| … préciser ses contours définitifs; la membrane branchiostège recouvre les
… bases des pectorales et s'étend jusqu’à la vésicule vitelline. La 1°° nageoire
— dorsale montre encore quelques vestiges. de sa crête antérieure. Les
() Voir même Recteil, année 1918, n° 7, p. 477 et suiv.
16,
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nageoires pectorales étendent leur sommet jusqu'à l’aplomb du bord anté-
rieur de la 1°° dorsale. Les nageoires pelviennes s’amplifient, et possèdent
presque tous leurs rayons.
Fig. 1.— Alevins vésiculés de Saumon (Salmo salar L.) vus de profil. Gross. : 3/1.
En bas : Alevin de 4-5 semaines.
Au milieu : Alevin de 6 semaines.
En haut : Alevin de 7 semaines.
V, vésicule vitelline; A, anus; Pt, nageoires pectorales; Pr, nageoires pelviennes.
Les principaux changements sont ceux des nageoires impaires et de la
pigmentation. La 2° dorsale commence à offrir une forme arquée: pro-
longée en avant par une étroite crête, elle est pourtant distincte de Ia
1° dorsale, et se sépare évalement d’avec la caudale par une échancrure
profonde. La caudale, dont le bord postérieur est nettement concave,
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ET,"
“
— 257 —
réduit la hauteur des crêtes médianes qui la prolongeaient auparavant et
Vunissaient à la 2° dorsale ainsi qu’à l’anale postérieure. Cette dernière,
désormais distincte, et amplifiée depuis la phase précédente, porte tous
ses rayons. Par contre, l’anale antérieure diminue de hauteur et commence
à se réduire.
La pigmentation ponctuée s’accentue sur la région dorsale du tronc,
les joues et les opercules. Les lignes non ponctuées, qui parcourent le
sommet de la tête et la nuque depuis le début du développement post-
embryonnaire, continuent à se maintenir dans leur intégrité; elles repré-
sentent les ébauches des futurs pores sensoriels céphaliques, qui ne tarderont
pas à faire leur apparition. Les taches latérales sont mieux délimitées que
dans la phase précédente: elles ont augmenté leur nombre, qui est habi-
tuellement de six sur chacun des flancs.
La vésicule vitelline continue à se résorber. La saillie qu’elle dessine
s'accentue de moins en moins. Sa forme générale se maintient cependant,
malgré sa petitesse relative; son bout postérieur, plus étroit que l’antérieur,
se recourbe légèrement en crochet.
IL Azevivs pe 7 semaines. — Les changements les plus sensibles sont
ceux de la pigmentation, de la résorption vitelline, et de l’apparition des
pores sensoriels céphaliques.
La pigmentation se renforce et s'étend au corps presque entier. Des
ponctuations apparaissent sur la face ventrale du tronc, laissée indemne
jusque là; elles y sont plus espacées qu'ailleurs, sauf au voisinage des
insertions de l'anale postérieure et de la crête de la caudale, où elles se
montrent plus grosses et plus serrées. Les taches des flancs augmentent en
nombre, et, par rapport à la phase précédente, diminuent en taille; on
en comple ordinairement 6 à 9, loujours situées au long et au-dessous
de la ligne latérale, ou la chevauchant quelque peu. Les joues et les oper-
cules portent aussi les groupes de ponctuations serrées.
Les deux bandes sus-orbitaires, latérales et symétriques, qui se font
remarquer depuis les premières phases par leur défaut de pigmentation,
perdent leur aspect primitif continu et se présentent comme formant deux
séries de pores sensoriels rangés à la file, Chacune de ces séries commence
en arrière et au-dessus de l'œil, se porte vers le museau en contournant
l'orbite, et se termine à la hauteur des fosses nasales. À ce niveau, et vers
la lèvre supérieure, les deux séries se relient l’une à l'autre par l'entremise
d’une courte série transverse faite de 3 à 4 pores.
La vésicule vitelline se réduit de façon notable, au point de ne plus
constituer qn'une boursouflure sous-pectorale. Sa forme et ses dimensions
varient selon les individus; la principale cause de cette diversité est due
à son bout postérieur, tantôt allongé et presque cylindrique. tantôt court
et obtus, |
— 238 —
IV. Acevins pe 8-9 semaines. — L'intérêt des alevins parvenus à cette
phase, qui marque la fin du 2° mois et le début du 3° depuis l'éclosion,
tient à la réduction croissante de la vésicule vitelline et de l’anale antérieure,
Fig. 2.— Alevins vésiculés de Saumon (Salmo salar L.) vus de profil. Gross. : 3/1.
En bas : Alevin de 8 semaines,
Au milieu : Alevin de 9 semaines.
En haut : Alevin de 10-11 semaines.
Mèmes lettres que dans Îa figure 1.
les autres particularités étant peu différentes de celles des alevins précé-
dents.
La vésicule vitelline ne forme guère qu'une hernie assez peu saillante,
située sous la face ventrale du corps, dans l'espace compris entre la base
— 239 —
des nageoires pectorales et celle des pelviennes. Conservant encore sa dis-
position première et son prolongement postérieur, elle parait faite de deux
900 plus ou moins distinctes : l’une, postérieure et petite, qui correspond
… à ce prolongement; l’autre, antérieure et relativement grosse, qui équivaut
à la portion principale de la vésicule. Les deux, au cours des modifications
. qui se succèdent dans leur résorption progressive, diminuent de plus en
plus dans tous les sens et surtout dans la direction verticale, de manière
à disparaître peu à peu en se confondant à mesure avec la paroi ventrale
du tronc. Il s’agit done en cela d’une atrophie progressive par résorption;
la vésicule se vide de son contenu deutolécithique, et se restreint jusqu'à
s’incorporer à la paroi abdominale.
La nageoire anale antérieure cesse également d'exister, S'étant quelque
peu accrue après l'éclosion, quoique moins que la postérieure, elle avait
rapidement cesse d'augmenter, et demeurait stationnaire. Aucune ébauche
de rayons ne se montrait dans sa substance. À dater des présentes phases,
elle s’atrophie progressivement. Son dernier vestige constitue une petite
crête médiane, placée au devant de l'anus. Cette crête ne tarde à s’effacer
à son tour, de telle sorte qu il ne subsistera plus aucune trace de cette for-
0 remarquable, qui prolongeait en avant de l'anus le système des
nageoires impaires el le rattachait à celui des nageoires pelviennes.
V. ALevins DE 10-11 SEMAINES (2 Mois ET DEMI). — Les alevins de cette
phase marquent la fin de la période vésiculée. Les appendices caractéris-
tiques de cette période, à savoir la vésicule vitelline et l'anale antérieure,
viennent de disparaître complètement, ou ne sont représentés encore que
par des vestiges de faible importance. Cette phase a lieu, d'ordinaire, vers
le milieu du troisième mois qui suit l’éclosion. Il convient de noter toute-
fois qu'elle peut se manifester plus tôt ou plus tard, selon la température
de l’eau et la robustesse des alevins, la rapidité de la résorption étant en
proportion directe avec la température du milieu, tant que celle-ci n’altère
point la vitalité de l’organisme. Il faut remarquer par surcroît que, dans
la pratique, les phases d’alevins vésiculés semblent cesser parfois dès le
deuxième mois, car les vestiges réduits de la vésicule sont de moins en
moins discernables, autant à cause de leur petitesse que de leur nature
translucide.
Le corps, désormais privé de la vésicule dressée en saillie, possède net-
tement une forme de fuseau, avec museau étiré en avant et grande cau-
… dale échancrée en arrière. La paroi propre de la vésicule s’est confondue
avec celle de l'abdomen; pourtant les traces de son ancienne existence
— subsistent encore. Le mouvement de rétraction, plus accentué entre les
bases des pectorales, a conduit, en effet, au creusement d’une fente lon-
_ gitudinale et médiane, qui s'engage en avant sous les formations branchio-
3 . sièges, et qui s’atténue en arrière, tout en s'élargissant, pour se joindre au
— 210 —
petit bourrelet qui représente, du côté des pelviennes, le dernier vestige
vitellin bientôt effacé à son tour. L’alevin porte ainsi, dans la région où se
Fig. 3. — Alevins vésiculés de Saumon (Salmo salar L.)
vus par la face ventrale (la région caudale n’est pas figurée). Gross. : 3/1.
A gauche et en bas : Alevin de 6 semaines.
À gauche et en haut : Alevin de 8 semaines.
A droite et en bas : Alevin de 9 semaines.
A droite et en haut : Alevin de 10-11 semaines.
Mèmes lettres que dans la figure 1.
dressait en saillie sa vésicule, un ombilic vitellin, qui n’équivaut point à
une cicatrice de déhiscence, mais à un étirement en poche consécutif à la
résorption du deutotécithe. Gét ombilic ne tardera point, du reste, à dis-
COR 1/1
paraître à son tour, en laissant les téguments prendre leurs contours
normaux.
La 1° dorsale se fait remarquer par sa grande taille, relativement plus
forte qu'aux phases précédentes ; elle s’accroit beaucoup au cours de cette
phase, et surtout en hauteur. Il en est de même pour l'anale, dans une
proportion moindre cependant, et pour la caudale. Celle-ci, également
plus ample par rapport à ce qu’elle était aux phases précédentes, est nette-
ment fourchue; ses angles toutefois sont encore arrondis, et non pas
acuminés. Elle possède toujours les crêtes médianes, dorsale et yentrale,
qui la prolongent vers l'avant, et l’unissent à l’anale ainsi qu’à la 2° dor-
sale. Gelle-ci n’a point changé depuis la phase précédente et conserve son
aspect crochu , avec ses dimensions relatives. Elle ne montre aucun vestige
derayons , semblable en cela aux crêtes antérieures de la caudale, par oppo-
sition avec la caudale proprement dite et les autres nageoires impaires,
qui ont leurs rayons au complet comme nombre et comme étendue.
Les nageoires paires, munies aussi de leurs rayons, s’amplifient à l’épal
des impaires. Les pectorales qui, dans les phases précédentes, n’arrivaient
pas de leur sommet à l’aplomb antérieur de la 1° dorsale , ou y parvenaient
tout juste, le dépassent maintenant, et portent jusqu’à l'aplomb du pre-
mier tiers de cette nageoire. De même les pelviennes qui, rabattues en
arrière, ne parvenalent pas à l'anus, y arrivent désormais, et même le
dépassent parfois. Celte amplification des nageoires paires et impaires s’ac-
corde avec la mobilité devenue plus grande et la rapidité de l’alevin.
La pigmentation principale consiste toujours en points isolés, les uns
très fins, les autres plus épais, répartis en grand nombre sur le tronc
presque entier, ainsi que sur une partie des dorsales et de la caudale. Les
taches de la ligne latérale, toujours présentes , étendent leur rangée depuis
la région post-operculaire jusqu’au pédoncule caudal ; leur nombre habituel
est de huit à dix; quoique irrégulières, leurs contours sont assez nette-
ment délimités. La pigmentation ponctuée occupe aussi tout le dessus de
… latète, sauf les lignes des pores sensoriels, le museau, et la lèvre supérieure.
«Elle s'étend en outre sur les joues, en arrière comme au-dessous des yeux,
et sur les opercules, où elle forme des amas étendus en surface. Les pores
—…. sensoriels présents ne se limitent pas aux deux lignes sus-orbitaires réunies
—… en avant par la ligne transversale inter-nasale; d’autres se montrent sur la
… ligne médio-dorsale du tronc, en avant de la 1° dorsale, et se disposent
sur deux files longitudinales et parallèles peu éloignées.
“
— 212 —
TABLEAU D'ENSEMBLE DES DIMENSIONS MOYENNES (EN MILLIMÈTRES)
| DES ALEVINS VÉSICULÉS DU SAUMON
DEPUIS LA FIN DU PREMIER MOIS JUSQU’À LA RÉSORPTION COMPLÈTE,
ÂGE DES ALEVINS.
INDICATION DES PARTIES. 0
4-5 6 7-8 10-11
SEMAINES. | SEMAINES, | SEMAINES. | SEMAINES.
Longueur totale. ............. firent 23,0 24,0 24,5 300
Longueur sans la caudale........... DRE TS 21,0 21,9 23,0
Hauteur du tronc à l’aplomb antérieur de la
NC nt L'OPP EEE PES e Da rt CR TU TR Lh,5 5,0 5,0 5,0
Hauteur du pédoncule caudal ............. 4,9 1,5 2,0 2,0
Lonpueur dé Ja stéte Re en 6.0 6,5 6,5 7,0
Largeur de la tête sur la ligne oculo-trans-
VOPEB te dre da rat A US CAE UE h,0 h,0 h,0 h,5
Diarnétre (OnDIAIDEA. as rer MR TU 2,5 2,5 2,5 2,5
Espase préofbitaire, . 2400 20 CS me 1,0 1,0 1,0 41,5
Penaës intarprbitalre: es és sacs Me cou 1,8 2,0 3,0 2,
Distange_prédorsale. 4... 0 40 u 10,9 10, 10,b 11,0
Distance préanale........... sr Na TR 15,0 15,0 15,0 16,0
Hauteur maxima de la 1° dorsale......... 2, 2,5 3,0 h,5
Hauteur maxima de l’anale......,......... 2,0 2, 2,D 3,b
Hauteur de la caudale.s ses Sie h,6 h,5 5,0 6,0
Rayons médians de la caudale............ 3,0 3,0 3,0 3,0
Rayons marginaux de la Ce CCR 3,0 3,6 k,0 k,5
Longueur des pectorales................. h,0 h,5 h,5 5,5
Longueur des pelviennes.........,....... 2,0 2, 3,0 h,0
Grand axe de la vésieule vitelline......,... 6,0 6,0 5,5 0,0
Petit axe horizontal de la vésicule vitel-
LÉ LPC Less PP LR 2 URSS JEUN TRES l,0 3,0 3, 0,0
Petit axe verlical (saillie) de la vésicule vi-
tele. x dos tes vetux Hs FLAT RARES 2,5 1,5 1,D 0,0
— 9213 —
CaraLoGur DES ARAIGNÉES DU GENRE Lxpronrassus (GNarnosibæ),
D'APRÈS LES MATÉRIAUX DE LA COLLECTION E: SIMON
Au Muséum NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
par M. ce Courte Dé DaLmas.
Le genre Leptodrassus a son centre dans la révion méditerranéenne:
deux espèces, l'une de la côte occidentale d'Afrique et l’autre de Ja Colonie
du Cap, s’écartent seules de cet habitat. Des formes exotiques de Drassodeæ
montrent également un groupe oculaire à yeux médians antérieurs très
gros et yeux latéraux connés; elles doivent se répartir dans des genres
spéciaux, dont plusieurs seront proposés plus loin, et font le passage des
Drassodes aux Leptodrassus.
Les Leptodrassus sont tous de faible taille et de coloration pâle, sauf par
exception l'abdomen un peu foncé, mais sans aucun dessin. Le sternum
- montre une ligne marginale foncée, rarement obsolète; parfois le céphalo-
FORT
thorax offre aussi une petite bordure. Les yeux sont toujours bordés de
noir et les gros yeux médians antérieurs englohés dans une seule tache
de grande dimension. Les lames-maxillaires sont invariablement lisérées
de noir dans la portion droite de leur troncature antérieure transverse.
Les filières, assez pileuses, très pâles, ne paraissent pas très chitinisées.
Les pattes unicolores blanc testacé ne présentent jamais d’annelures.
Les onze espèces connues, représentées dans les collections par un petit
nombre de spécimens, n’offrent que de minimes différences, notamment
dans les organes sexuels, la position relative des yeux postérieurs et la
denture de la marge inférieure des chélicères. En France, les Leptodrassus
sont adultes au mois de juin.
Genre Leptodrassus E. Simon, 1878.
A. Yeux postérieurs presque équidistants. Marge inférieure des chélicères armée
de deux dents géminées, dont la plus éloignée de la base du crochet beaucoup
plus puissante. — Tibia P M muni de deux apophyses ou d’une apophyse
dédoublée. — % Fossette de lépigyne recouverte en partie d’une ligule
pileuse, formée du prolongement de la paroi antérieure de l'abdomen.
1. Lupronrassus remineus (E. Simon ).
Drassus femineus E. Simon, Ar. Nouv., +° Mém., Liége, 1873, p. 163.
Leptodrassus femineus E. Simon, Ar. Fr., IV, 1878, p. 209, tab. XV, be 3:
Idem, A. N, Ar., 1, p. 355, fig. 223: Idem, Ar. Fr., VI, 1914, p. 141, fig. PE TA
— 214 — -
Lé
Tyre du genre.
Long. : 3,6 à 5,4; © 4,30 à 4,75. — Bordure du sternum plus im-
portante que dans les autres espèces; céphalothorax en présentant aussi
une plus faible, parfois obsolète. L’abdomen, habituellement pâle, peut se
montrer gris assez foncé chez des individus des deux sexes. Écarts des yeux
postérieurs égalant le diamètre des médians; groupe des yeux médians un
peu plus large que long. — G' Tibia de la patte-mächoire convexe en
dessus, prolongé en une apophyse pâle, cylindrique, carrément tronquée,
émettant à la partie supérieure, avant son extrémité, une très forte dent
noire chitinisée (fig. 1). — ® Fossette de l’'épigyne circulaire assez pro-
fonde, surplombée dans ses deux tiers antérieurs d'une large ligule arrondie
à son extrémité, pileuse et blanche dans sa première moitié, cornée et
colorée dans sa moitié postérieure lépèrement dilatée (fig. 2).
Hasirar. — Corse (types de l'espèce). — Algérie : Alger, Nemours ©?
— Portugal : Leca del Palmera (Nobre).
9, Lerroprassus AzBiDus E. Simon.
Leptodrassus albidus E. Simon, Ar. Fr., VI, 1914, p. 149, fig. 255 à 957.
Diffère du précédent par les points suivants :
Long. : S 3,10 à 3,70; Q 4,45 à 5,25. — Bordure foncée moins pro-
noncée au sternum et seulement indiquée par exception au céphalothorax.
— G Tibia PM muni de deux apophyses ayant la même base : la supé-
rieure colorée, longue, aiguë, légèrement arquée vers le bas; l’inférieure
pâle comme l'article, courte, arrondie, creusée en forme de cuiller du côté
interne (fig. 3). — ® Ligule surplombant la fossette de l'épigyne de
forme ovoïde, pileuse dans ses deux tiers antérieurs (fig. 4).
Hagrrar. — Alpes-Maritimes : Menton (de Dalmas), Cagnes (Berland );
Loire-Inférieure : Le Pouliguen (de Dalmas); Pyrénées-Orientales :
Banyuls-sur-Mer. — Espagne : Tarragone (types de l'espèce),
3. Leptodrassus croaticus, n. nom.
Leptodrassus feminèns (non E. Simon) Chyzer et Kulczynski, Ar. Hung., Il,
1897, p. 221, tab. VIIT, fig. 35 a et b. |
L'espèce, inconnue de moi, dont il s’agit ne peut être L. femineus ES.
et paraît bien plus voisine de L. albidus E. S. D’après le texte et les des-
&) Tous les exemplaires provenant de localités non accompagnées de nom de
collecteur entre parenthèses ont été capturés par M. Simon lui-même.
ee L'%
— 245 —
Kins des auteurs, le membre copulateur du mâle ressemble beaucoup à
celui de L. albidus, avec apophyse supérieure cependant plus grêle; quant
à l'épigyne de la femelle, par sa fossette étroite surplombée d’une longue
ligule de largeur égale d’un bout à l’autre, il s’écarte suffisamment de
celui de L. albidus, à large fossette et ligule ovoïde, pour permettre de con-
sidérer les deux formes comme non identiques.
Hagrrar. — Croatie : Crkvenica (sec. Chyzer et Kulezynski).
B. Yeux médians postérieurs plus écartés l’un de Fautre qu'ils ne le sont des
latéraux. Dents géminées de la marge inférieure des chélicères très petites. —
g Tibia PM présentant une seule apophyse simple. — Fossette de l’épigyne
non recouverte d’une ligule pileuse.
Lh. Leptodrassus Simoni, n. nom.
Leptodrassus tenerrimus (non Cambridge) E. Simon, Ar. Fr., VI, 1914 ;p. 141,
fig. 252 et 253.
Long. : S'2,4à 2,7; © 3 à h,10. — Coloration très pàle, céphalo-
thorax sans bordure. Yeux médians postérieurs séparés lun de l'autre de
leur diamètre et de leur rayon seulement des latéraux; groupe des yeux
médians en carré parfait. — S Tibia PM plan en dessus, son apophyse
non colorée, longue , acuminée, un peu courbée vers le haut (fig. 5). —
® Fossette de l’épigyne en demi-cercle, creuse, colorée, divisée dans le
fond par un septum clair longitudinal très peu salant: en arrière de la
fossette, les deux oviductes débouchent chacun par un minuscule orifice
rond au sommet d’un mamelon, précédé et circonscrit en avant par un
canal semi-circulaire récurvé marron très visible (fig. 6 ).
Hamwar. — Alpes-Maritimes : Menton (de Dalmas): Basses-Pyrénces :
Urdos (type de l'espèce). — Espagne : Calatayud (. — Algérie : Marnia.
9. Leptodrassus algericus, n. sp.
Long. : S' 2,85; © 4 à 4,10. — Très voisin du précédent pour lous les
- caractères, sauf pour les organes sexuels. — G' Tibia PM plus dilaté en
. dessous et montrant une apophyse colorée, droite, plus longue et plus
4 Dore non arquée en haut. — ® Fossette de l'épigyne en rectangle trans-
verse à côtés et angles arrondis, suivie en arrière de deux zones blanches
circulaires tangentes à bord antérieur seul chitinisé, d’où partent les ovi-
ductes coupant la fossette de deux lignes brunes longitudinales (fig. 7).
) Cest par confusion avec L. femineus E. S. que cette espèce a été indiquée
de Portugal.
2. - ra VAE A
cit
CEE TN
Gr 2°
ä
— 246 — ;
Ilagrrar. — Algérie : Ain-Sefra (Vibert), Bogari, Bou-Saada, Aumale.
Les différences entre les mâles des L. Simoni et algericus sont très
minimes, mais l’épigyne permet de distinguer les femelles avec la plus
grande facilité.
Kig. 1, Leptodrassus femineus E. S. &, patte-mächoire. — Fig. », id, ©,
épigyne. — Fig. 3, L. albidus ES. &, patte-mächoire. — Fig. 4, id, Q,
épigyne. — Fig. 5, L. Simoni Dalmas 4, patte-mâchoire. — Fig. 6, id. @, épi-
oyne, — Fig. 7, L. algericus Dalm. ©, épigyne. — Fig. 8, L. punicus Dalm.
® , épigyne. — Fig. 9, L. pupa Dalm. ©, épigyne. — Fig. 10, L. licentiosus
Dalm. © , épigyne. — gg X 33, 9 9 X 600
6. Leptodrassus fragilis, n. sp.
Voisin de L. Simoni Dalmas, il en diffère par ies points suivanis :
G Long. 2,65. — Coloration entièrement pâle, sternum sans bordure.
Groupe oculaire très compact, occupant la totalité de la largeur du front,
les bordures noires des yeux remplissant presque en entier leurs inter-
valles; yeux médians postérieurs écartés l'un de l’autre de moins de leur
diamètre et subcontigus aux latéraux. Tibia P M près du double de lon-
sueur que de largeur, non saillant en dessous, son apophyse, claire, très u
pelite conique aiguë, aussi large que longue. — (© inconnue. }
(1) Toutes les figures ont été faites à la chambre claire sous liquide.
het, sbir dé
— 9247 —
Hasirar. — Apérie (un seul mâle sans localité).
Cette petite espèce se différencie très nettement par son groupe oculaire
et l'apophyse du tibia de la patte-mächoire.
7. Leproprassus renergimus (Cambridge).
Drassus lenerrimus Cambridge, P. Z.S. London, 1872, p, 233, tab. XV, fig. 10.
D’après la description et les figures, cette espèce, décrite sur deux mâles
… de 3 millimètres et qui m'est inconnue, doit être fort voisine de L. Simont
Dalmas (pour lequel E. Simon avait employé le même nom spécifique). Le
oroupe oculaire est analogue, ainsi que le membre copulateur. Cependant,
quelques marques sombres sur labdomen, ainsi que le tibia PM, figuré
orèle beaucoup plus long que large, avec son apophyse colorée et droite,
à sauf l'extrémité indiquée comme rés légèrement courbée en haut, per-
Là Graal Smile, do RON > us dit Lee.
meltent de tenir les deux formes pour distinctes.
Hagirat. — Syrie et Palestine (sec. Cambridge).
C. Yeux médians postérieurs plus écartés l’un de l’autre qu'ils ne le sont des
latéraux. Denture de la marge inférieure réduite à une seule dent granuliforme.
— @ Fossette de l’épigyne surplombée en avant d’une courte ligule pileuse.
8. Leptodrassus punicus, 1. sp. ,
® Long. 3 à 3,6. — Groupe oculaire et coloration comme ZL, Simont
- Dalmas. Pattes faiblement scopulées sous les tarses et métatarses, surtout
antérieurs. Fosselte de lépigyne beaucoup plus large que longue, la ligule
arrondie deux fois plus large que longue n'atteignant pas le milieu de la
fossette (fig. 8). — (S' inconnu.)
Hasrrar, — Tunisie : Kairouan (deux femelles dans ma collection, cap-
turées par le D' Santschi).
, à faciès de L, Simon:, présente un épigyne du type de celui
Cette espèce : p YI
… de L. femineus, avec la marge inférieure des chélicères submutique et les
pattes un peu scopulées.
«D. Yeux médians postérieurs plus écartés l’un de l’autre qu'ils ne le sont des
latéraux. Marge inférieure des chélicères mutiques.
9. Leptodrassus tropicus, n. sp.
Céphalothorax, sternum et pattes jaunes, les premiers sans bordure
foncée. Filières inférieures plus grosses et plus longues que les supérieures.
. Groupe pur très compact, occupant la totalité du front étroit; ses yeux
— 218 —
médians postérieurs écartés lun de l’autre de moins de leur diamètre;
groupe des yeux médians un peu plus long que large. — (Get & adultes
inconnus. )
Hasrrar. — Srerra-Leone (Mocquerys ).
Connue seulement par un jeune mâle, celte espèce se particularise
cependant par son groupe oculaire, ses filières et l’absence de denture des
chélicères.
E. Yeux postérieurs presque équidistants. Dents pgéminées des chélicères sub-
égales. — 9% Fossette de l’épigyne sans ligule pileuse.
10. Leptodrassus pupa, n. sp.
Long. : 2,25 à 2,40; ® 3,25. — Coloration entièrement pâle,
sauf des traces de bordure obsolète au sternum. Dents de la marge infé-
rieure très pelites. Yeux gros, en groupe très compact occupant presque
toute la largeur du front étroit ; ligne postérieure peu procurvée, l'écarte-
ment des yeux inférieur au diamètre des médians chez la femelle et attei-
gnant seulement leur rayon chez le mäle; groupe des yeux médians en
carré un peu plus large en avant. — S' Apophyse du tibia PM, colorée,
assez courte, conique droite, très divergente. — © Fossette de l’épigyne
très profonde, rectangulaire longitudinale, circonscrite en avant par une
sorte de court auvent arrondi corné; en arrière par un bord élevé tranchant
chitinisé un peu procurvé, sur chacun des côtés par deux gros mamelons
foncés (fig . 9 ).
Hasrrar. — Évypte : Suez.
Cette très petite espèce désertique s'apparente par le membre copula-
teur du mâle au groupe de L. Simoni Dalmas , mais présente chez la femelle
un épigyne de type très spécial.
11. Leptodrassus licentiosus, n. sp.
® Long. — 6. Céphalothorax, non bordé, et pattes jaunes; bordure du
sternum très marquée; abdomen blanchâtre, filières jaune orangé. Marge
inférieure armée de deux fortes dents égales, courtes et larges. Groupe
oculaire n’occupant environ que les deux tiers de la largeur du front ; écarts.
des yeux postérieurs égaux au diamètre des médians; carré des yeux mé- à
dians un peu plus large en avant. — © Fossette de l’épigyne circulaire,
contenant, de chaque côté à la partie postérieure, deux gros mamelons «
foncés, en face desquels le bord de la fossette est accompagné à l'extérieur
d’uue zone blanche allongée, s’atténuant en pointe en avant (fig. 10). —
(S' inconnu.)
249 —.
Hagrrar. — Colonie du Cup : Gapetown.
Cette grosse espèce, connue par une seule femelle, est un peu aberrante.
par ses filières colorées, rappelant celles des Drassodes, et ses lames-maxil-
laires moins tronquées droites antérieurement.
œ
Les quatre espèces suivantes , publiées sous l'appellation générique de
_Leptodrassus, n’appartiennent pas à ce genre :
Leptodrassus scutatus E. Simon (Bull. Soc. Zool. Fr., 1879, p. 262),
décrit sur un individu de Biskra, est un jeune te
Leptodrassus seriatus Karsch ( Bert. Ent. Zeitschr., XXXVT, 1891, p.294,
tab. XI, fig. 16), de Ceylan, doit être un Clubionide, que M. Simon estime
pouvoir appartenir au genre Aroistes.
Leptodrassus incertus Banks (Proc. Cal. Ac. Se., 1, 1898, p. 216,
lab. XIIT, fig. 10), du Mexique, rapporté avec doute à ce genre par l’au-
teur, ne peut en faire partie : coloration, taille, pièces buccales, puissance
et denture des chélicères, l’en.excluent en effet; il deviendra peut-être le
type d’un nouveau genre.
Leptodrassus insulanus Rainbow (Proceed. Lin. Soc. New South Wales,
XXVI, 1901, p. 523, tab. 28, fig. 1), des Nouvelles Hébrides, est un
Drassodes de la section de D. perexiouus E. S. Ces Drassodes australasiens,
à groupe oculaire rappelant celui des Leptodrassus et occupant la majeure
partie du front étroit, à épigyne chez la femelle analogue à celui des Moly-
crinæ avec petite saillie en niche antérieure comme chez les Hemicloeu,
enfin à revêtement d'écailles brillantes, méritent d’être se pénérique-
ment et je propose pour eux le nouveau genre Anzaeiïa (, dont le type
sera D. pereæiguus E.S. de Nouvelle-Calédonie:; il comprendra notamment
les D. gemmeus Dalmas de Nouvelle-Zélande, D. sarritus E.S. de Tasma-
nie, D. dimotus E. S. de Victoria ei tous les Drassodes décrits d'Australie
Occidentale par E. Simon. Le genre Homocothele, créé par cet auteur pour
une très petite espèce du même pays, À. micans E. S. (in Faunu Sudw. —
Austr., 1908, p. 392), se rapproche encore plus de Leptodrassus, mais
s'apparente très étroitement aux précédents avec la même strie thoracique
et les mêmes écailles brillantes, en différant surtout par les marges des
chélicères mutiques.
Tandis que Drassodes inaudax E. Simon (Ann. Soc. Ent. Fr., 1897,
p. 379, et 1908, loc. cit., p. 386 ), des îles Seychelles, de taille encore plus
faible, diffère complètement des deux derniers genres cités et deviendra
le type de Mierodrassus n. g., dont voici la diagnose : Céphalothorax
®) Nom dont le radical est tiré de fa formule A. N.Z. A. C., initiales par les-
quelles élaient désignées les forces australiennes el néo-zélandaises, qui se son£
Si vaillamment comportées sur les différents fronts pendant la gigantesque lutte
pour la civilisation.
Muséum. — xxv. 1
=T
MT
convexe, brusquement alténué en front carré. Yeux très petits subégaux ,
les antérieurs en ligne droite, tous contigus les uns aux autres ainsi qu'aux
latéraux poslérieurs; yeux postérieurs en ligne peu procurvée, les médians
plus écartés l’un de l'autre qu'ils ne le sont des latéraux; groupe des
veux médians plus large en arrière qu’en avant. Sternum subtriangulaire.
Lames-maxillaires droites, presque carrément lronquées, régulièrement
convexes, sans échancrure latérale ni trace d'impression: pièce labiale
reclangulaire, d’un quart plus large que longue. Marges des chélicères
armées chacune de deux dents, toutes subégales. Revêtement sans écailles
brillantes.
Parmi les Drassodeæ formant le passage des Drassodes aux Leptodrussus,
une forme des Antipodes, Drassodes maoricus Dalmas (Ann, 50e. Ent. Fr.,
vol. 86, 1917, p. 346, fig. 23 à 25), ayant la taille et le faciès de D. lapi-
dosus Walck., mais un groupe oculaire assez voisin de celui des Leptodrassus
et un revêtement de petites écailles brillantes comme les Anzacia et Homoe-
othele, doit être également le type d’un genre nouveau, que je dénommerai
Iypodrassodes.
Plusieurs espèces avaient été MR à lort pouvoir entrer dans le
genre Leptodrassus, parmi elles :
Drassus tenuis L. Koch (Ar. l'un. Drass., 1866, P- 101), de Dalmatie,
est un Drassodes ou Zelotes.
Dyassus ornatus Cambridge (P.2,5. Lond., 1874, p. 388), décrit sur
une Jeune femelle prise à Alexandrie (Egypte), serait plutôt un lalanites ,
dont, deux espèces voisines sont publiées, lune T°. fervidus B. S. de Syrie,
l'autre 7. Santschu Dalmas de Tunisie.
Drassus tenellus Thorell (Tijdschr. v. Ent., XVII, 1875, p. 98), d'Italie,
a les yeux médians antérieurs plus pelits que les Jatéraux; M; Simon estime
que c’est vraisemblablement un Clubionide du genre Mesiotelus.
MWelanophora hamipalpus Kroneberg (in Fedtschenko Reise on Turkestan ,
IT, Araneæ, 1875, p. 24), du Turkestan, est probablement un EÉchemus ;
il montre, du reste, des dessins sur l’abdomen.
Travail fait au laboratoire de Zoologie (Vers et Crustacés).
re. Lu, éd 'nduté tu
POTET |
AA
VYY
— 291
Les mors Musrisocuzaire gr MuLirivesiouLaiRE
V<
QUALIFICATIFS DE L'ÉCHINOGOCCOSE,
par À. MouQuET, VÉTÉRINAIRE.
J'ai eu l’honneur, à la séance du 27 juin 1918, de vous faire une com-
mupication intitulée : Hchinococcose des séreuses chez le Singe. — Cystiques
rencontrés chez les Cerf, Daim et Mouflon.
Je désire aujourd’hui revenir en quelques mots sur le premier sujet
- traité,
1° J'ai, par oubli, omis de signaler l'adhérence du kyste de la cavité
pleurale à une petite surface du poumon droit. Celte adhérence permet
… d'admettre que le point où le parasite s’est arrêté a pu étre le poumon;
l'envahissement de 1a plèvre dans cette hypothèse aurait été postérieur.
2° Le kyste trouvé sur la face postérieure du foie semble bien remonter
à une infestalion contemporaine de celle de la cavité pectorale. Le parasite
peut ici également être considéré comme ayant été arrêté dans le tissu
hépatique à proximité de la capsule de Glisson. Le kyste se serait développé
ensuile en faisant saillie dans la cavité péritonéale.
D 79 Le mot M iléire a été employé par divers observateurs pour
4 désigner :
or EL Échinococcose alvéolaire humaine :
4 B. L'Échinococcose osseuse humaine ( Échinococeose hydatique miliaire
He de Dévé) ;
… C. L'Échinococcose multiloculaire des animaux : |
D. L'Échinococcose ordinaire à kyste(s) pluriloculaire(s) et par consé-
_ quent mullivésiculaire(s) ;
F. L'Échinococcose uniloculaire multivésieulaire.
…._ M. le Professeur Dévé s’est élevé, à juste titre, contre la confusion qui
D résulte de cela. (Congrès international de Pathologie comparée de 1912.)
En Door je donne à l’Échinococcose . je vous ai par lé le
174
— 252 —
Les Lrruopomes DE L4 Mer RoucE
(D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. 1e D' Jousssaume),
par M. En. Lamy.
M. le D' Jousseaume a donné généreusement au Muséum l’importante
série des Lithodomes recueillis par lui dans la Mer Rouge : très abondante,
elle comprend un grand nombre de formes variées qu’il a élevées au rang
d'espèces soit dans ses publications, soit dans ses notes manuscrites qu'il a
bien voulu me confier.
Les auteurs sont actuellement, en DA d'accord pour attribuer au
groupement générique de ces coquilles le nom Lithophaga Bolten, 1798,
- qui a la priorité sur Lithodomus Cuvier, 1817. Cependant, suivant
l'exemple donné par Bayle dans la collection de l'Ecole des Mines, M. le
D' Jousseaume (1888, Mém. Soc. Zoolop. France, T, p. 217; 1894, Le
Naturalste, 16° année, p. 201) a emprunté pour ce genre, à la nomen-
clature préinnéenne, l'appellation Dactylus Lang, 1722 ©.
Liruopuaca veres Philippi.
Le Lithodomus pracilis (Philippi [ Modiola| (1847, Zeitschr. f. Malak.,
IV, p. 117; 1847, Abbild. Conchyl., HE, p. 19, Modiola, pl. IF, fig. 1) est
üne. coquille allongée, presque cylindrique, d’un brun rougeâtre foncé,
ornée de stries d’accroissement concentriques et, en outre, de stries per-
pendiculaires très serrées sur la région antéro-ventrale.
Cette espèce de tout l'océan Indo-Pacifique a été signalée notamment
de la Mer Rouge par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 382), A.-H. Cooke
(1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° série, XVII, p. 141), Sturany (1901,
Exp. «Polar Rothe Meer, Lamellibr., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien,
LXIX, p. 288).
Dunker (1882, Conch. Gab., 2° éd., Lithophaga, p. 12) croit que
Modiola malayana Philippi (1847, Zeuschr. f. Malak., IV, p. 117: 1847,
G) Le même nom Dactylus a été employé en 1753 par Klein pour les Ohva
Bruguière (1789), en 1797 par Humphrey pour les Marginella Lamarck (1801),
ct en 18:77 par Schumacher pour les Solidula Fischer de Waldheim (1807)
[= Buccinulus H et À. Adams (1854), sous-genre d’Actæon |.
gps ie ht de à
ces méltés nt dois cé.
:
da. Re Cat and ff dt ds
— 9253 —
Abbild. Conch., MX, p. 21, pl. IE, fig. 6) n ‘est pas essentiellement dif-
férent °?.
D'autre part, von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius,
p. 319) et M. H. Lynge (1909, Danish Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Mém.
Acad. R. Sc. Lett. Danemark, 7° sér., V, p. 136) pensent que le L. gracilis
n’est pas spécifiquement distinct du Lithodomus teres HER: [ Modhola |
(1846, Abbild. Conch., Il, p. 148, Modiola, pl. T, fig. 3) ©
C’est également à la même espèce que me paraissent devoir être identifiés
les nombreux individus appartenant, dans la collection de M. le D' Jous-
seaume, à la forme qu'il a décrite en 1888 (Mém. Soc. Zoolog. France, T,
p. 218) sous le nom de Dactylus erythræensis comme une coquille cylin-
drique, d’un brun noirâtre très foncé, qui est ornée de stries d’accrois-
sement concentriques très fines et dont toute la partie antéro-inférieure
est sillonnée de stries verticales fines, serrées, assez régulières,
Hab, — Obock, Djibouti, Aden.
Lithophaga robusta Jousseaume.
Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 382) mentionne le Lithodomus litho-
phagus Linné comme élant cité de la Mer Rouge, par Schaufuss (1860,
Moll. Syst. et Gatal., Samml. Pætel, p. 114) sous le nom de £L. dactylus
Cuv., mais il doute ‘& l'existence de cette espèce européenne dans le golfe
bique.
Je pense qu'il s’agit d’une coquille erythréenne qui est effectivement
fort voisine du L. hthophagus, et dont M. le D' Jousseaume a donné,
sous le nom de Dactylus robustus mss., la description suivante dans ses
_ notes manuscrites :
« Testa cylhindracea, solida, luteo-ferruginea, concentrice striata et plicato-
rugosa, in anticam partem stris perpendicularibus exarata ; extremitas antica
lœvis truncato-rotundata ; apices distantes, revoluti, ab extremitate remoti :
extremitas poshca depressa, rotundata ; angulus F4 salis in parte posteriore
situs.
« Dimens. : long. 80-100 ; diam. 24-27 millimètres.
«Coquille épaisse, solide, cylindrique, arrondie aux extrémités, la pos-
térieure étant plus large et déprimée. A sa surface existent des stries d’ac-
0) D’après Dunker, la coquille figurée par Reeve (1858, Conch. Icon. , X, Litho-
domus , pl. I, fig. 3) sous le nom de Zithodomus malayanus n'appartient pas à
. l'espèce de Philippi, mais est le type du Lithophaga ventrosa Dunker (1882 , loc.
cl., p. 4, pl. 1, fig. 3-4).
_ (@) Reeve (1857, Conch. Icon., Lithodomus, sp. 13) attribue au L. {eres pour
habitat «Mazatlan», mais Carpenter (1864, Suppl. Report Moll. West Coast North
America, p. 564) fait remarquer que, dans la collection Guming, les types étaienl
indiqués de «Cagayan» (Philippines),
— 954 —
_croissement qui s’étagent en gradins irréguliers dans la partie formée par
l'accroissement de l'extrémité postérieure de la coquille. D'autres stries
fines, raboteuses, perpendiculaires au bord, couvrent l'aire ventrale de la
coquille d'une extrémité à l'autre : presque toujours, cependant, elles s’ar-
rétent à une faible distance de l'extrémité antérieure, qui ne présente plus
alors que des stries concentriques. Chez quelques individus, on rencontre
pourtant, sur les parties latérales de l'angle dorsal, des stries transver-
sales plus fortes que les précédentes. Le bord inférieur est presque droit
ou légèrement arqué. Les deux parties du bord dorsal forment en se ré-
unissant une légère saillie anguleuse, plus rapprochée de l'extrémité posté-
rieure que de l’antérieure. Les crochets, en retrait de l'extrémité, séparés
et distants, sont contournés en volute : un peu en arrière, les bords con-
tournés de la coquille se trouvent en contact. Le test est d'un blanc sale,
terne, teinté d'un brun pâle jaunâtre. Quelquefois, mais rarement, on
trouve partiellement un encroûtement calcaire peu adhérent. »
J'avais d'abord pensé que ce pouvait être le Lithodomus stramineus
Dunker (1857, Reeve, Conch. Icon., Lithodomus, pl. IE, fig. 11; 1889,
Dunker, Conch. Cab., 2° éd., Lithophaga, p. 6. pl. Il, fig. 1-2) : en effet,
si Reeve et Dunker indiquent comme habitat de cette espèce les Indes
Occidentales, M. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar, Lamellibr.,
Mém. Acad. R Sc. Lett. Danemark, 7° s., V, p. 137) affirme que c’est indu-
bitablement une erreur et qu'elle se rencontre, en réalité, à Madras, dans
le golfe du Siam et au Queensland.
Mais, chez ce L. stramineus, de forme suheylindrique et de couleur
jaune-paille clair, les stries d’accroissement concentriques sont faibles et
les stries verticales, fines sur la région antérieure, deviennent plus sail-
lantes vers l'extrémité postérieure, où elles se bifurquent en divergeant
comme chez le L. corrugatus Philippi =Antillarum d'Orbigny (non Phitpnt}
dont il pourrait être, d'après Dunker, une variété.
Au contraire, dans le L. robustus Jouss. , qui, outre les fortes stries
d'aceroissement eoncentriques, est orné de dns stries perpendiculaires sur
la région antérieure, on n'observe du côté dorsal, sur la région posté-
rieure, et seulement chez certains individus âgés, que de petites rides
courtes et ne venant pas se réunir en chevrons avec les stries ventrales.
I me parait d'ailleurs fort possible que cette espèce soit assimilable à ia
forme japonaise décrite par Dunker (1889, Index Moll. Mar. Japon.,
p. 226, pl. XIV, fig. 19 et 8-9) sous le nom de Lithophaga Zitteliana ©”
«Hab. — Djibouti, Aden : vit dans les blocs de madrépores.» (D° I.)
0) Le Modiola ferruginea Philippi (1849, Abbild. Conch., IE, p. 19, Modüola,
pl. I, fig. 3), d'habitat inconnu, est aussi une espèce très voisine, ornée égale-
ment de stries verticales, mais sa coquille, à région postérieure très large . a une
forme semblable à celle du Z,. obesa Pl,
NT TA
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«' + éd fille af
a, 7 |
dédie tt Dettns dotés dde dose dr a ice éénate nr à duo oh nb in de dé pe Sn ce iii
+ 27
— 255 —
Liruopnaga oBesA Philippi.
Le Lithodomus obesus Philippi [Modiola | (1847, Zeitschr. f. Malak., IV,
p. 118: 1847, Abbild. Conch., UT, p. 19, pl. IE, fig. +) est une grande
coquille allongée, renflée au milieu, rétrécie en avant, d'un jaune ferru-
gineux, ornée uniquement de stries d’accroissement concentriques, sans :
aucune trace de stries perpendiculaires, et pouvant être revêtue d’une
inerustation calcaire qui, mince et lisse en avant, est granuleuse et ru-
gueuse en arrière, mais ne dépasse pas le bord postérieur des valves.
À cette espèce indiquée du Mozambique par Dunker (1882, Conch.
Cab. , 9° éd., Lithophaga, p. 6, pl. F, fig. 9-10 et pl. IT, fig. 1-2) je pense
devoir identifier, après étude des types, une forme de la Mer Rouge qui,
sous le nom de Dactylus Facoubi mss., est décrite ainsi par M. le D' Jous-
seaume :
«Testa maxima, oblongo-ovata, ventricosula, antice attenuata, postice
latior, in medio dilatata, concentrice striata, luteo-castanea; margo ventralis
areuatus; angulus dorsalis obsoletus, magis antice quam vostice paululum
approæimatus ; apices subinvoluti, separati; crusta caloarea antice levigata ,
postice tenuissime et ivregulariter granosa ; lisamentum interius lentieula cal-
carea antica obtectum.
«Dimens. : long. 80-105 ; diam. 30- 35 millimètres.
«Gette coquille a la forme d'un ovale très allongé, dont le contour est
très régulier, excepté sur le bord ligamentaire, qui est droit et, que la sail-
lie des sommets fait paraître concave. Elle est recouverte, dans toute son
étendue, d’une incrustation mince, lisse dans la partie antéro-ventrale,
plus épaisse et granuleuse par places dans la moilié postéro-dorsale : mal-
gré son épaisseur plus grande à cette extrémité, l'incrustation ne dépasse
pas les bords de la coquille. Au-dessous, on découvre un épitest asser
épais d’un brun pâle jaunâtre et des stries concentriques irrégulières et
assez fortes. Les crochets séparés et recourbés en volute atteignent la saillie
de d'extrémité antérieure qui est moins large et plus épaisse que la pos-
_térieure.
“Cette espèce, remarquable par sa taille, présente à l’état adulte un
caractère particulier : à la face interne, près de son extrémité antérieure,
le ligament est recouvert d’une petite plaque de concrétion ealcaire, di-
visée quelquefois en deux par une séparation transversale; celte plaque,
qui n'apparaît qu'à un âge assez avancé, a une dimension variable suivant
les individus : elle manque même chez quelques-uns.
“Hab. — Djibouti, Périm, Aden.» (D° J.)
— 256 —
Lithophaga lima Jousseaume |
[= Lithophaga nasuta Dunker (non Philippi, nec Reeve)].
Philippi (1846, Abbild. Conch., IL, p. 149, Modiola, pl. 1, fig. 9) a
donné le nom de Modiola nasuta à un Lithodome de l'océan Pacifique dont
la coquille subcylindrique, lisse, d’un brun jaunätre, est revêtue d’une
incrustation calcaire ne se prolongeant pas postérieurement en appendices.
D'après Lischke (1871, Japan. Meeres-Conch., I, p. 152), Reeve
(1857, Conch. Icon., Lithodomus, pl. IT, fig. 10 a-b) aurait confondu avec
cette espèce des Philippines et d'Australie une forme des Antilles qui serait
différente : chez le véritable L. nasutus, les sommets sont presque termi-
naux, l'extrémité antérieure est rétrécie el l'extrémité postérieure est
arrondie ; au contraire, chez le Lithodome représenté par Reeve dans sa
fi igure 10 b, les crochets sont à une certaine distance de l'extrémité anté-
rieure, qui est assez haute, et l'extrémité postérieure est plutôt tronquée.
Quant à la coquille de la figure 10 « de Reeve, Lischke fait remarquer
qu'elle offre une incrustation calcaire avec des stries onduleuses ramifiées
et entrecroisées, dont il n’y a aucune trace dans l'espèce de Philippi.
Cependant Dunker (1882, Conch. Cab., 2° éd., p. 5, pl I, fig. 5-6,
pl. I, fig. 7-8) a figuré aussi sous le nom de Lithophaga nasuta une co-
quille des Philippines pour laquelle il indique des rides sur la partie dorso-
postérieure de l’incrustation calcaire, et je pense qu'à ce L. nasuta Dunker
pourrait correspondre une coquille érythréenne qui est décrite par M. le
D' Jousseaume sous l'appellation de Dactylus lima mss. et chez laquelle
l’incrustation calcaire suit en arrière le bord postérieur arrondi des valves
sans le dépasser et est également très nettement striée. Voici d’ailleurs la
description de ce D. lhima :
«T'esta subcylhindracea, tenuis concentrice striata, luteo-fusca ; margo dor-
salis gibbosus ; carina obtusissima ab apicibus in medio valvæ decurrens ; apices
subinvoluti, separati ; crusta calcarea strüs radiantibus granulosis postice
decussata.
«Dimens. : long. 35-53 ; diam. 14-26 millimètres.
«Coquille cylindrique, gibbeuse à sa partie dorsale, lépèrement convexe
à la face opposée ; extrémité antérieure avec sommets saillants et légère-
ment en retrait ; extrémité postérieure un peu déprimée et arrondie. Sa
couleur, d’un jaune violacé dans le jeune âge, passe insensiblement au
brun foncé lorsque la coquille acquiert un plus grand développement.
Son arête dorsale est obtuse et très épaisse. En arrière des sommets part
une crête obtuse séparée de chaque côté par un sillon superficiel : elle
s'étend ensuite en s’élargissant sur la partie médiane des valves où elle se
déprime de plus en plus pour disparaître complètement. Les stries concen-
triques deviennent lamelleuses sur cette crête qui est plus ou moins accusée
Rp te D 0
dbite dl été sn d DS d
û “est RO eachant avce la couleur générale de la co-
le : ce rayon violet est encore plus marqué à l'intérieur des valves. Le
est recouvert, dans toute son étendue, d’une incrustation calcaire assez
u adhérente et polie dans sa partie antéro-ventrale, plus épaisse dans la
r e postéro-dorsale et alors divisée par des sillons longitudinaux en
ties côtes sinueuses, soulevées de distance en distance par les stries
_concentriques de la coquille qui les font paraître granuleuses et enche-
vétrées, i
; à “He — Djibouti, Aden: vit dans la masse calcaire des polypiers. »
(A suivre.)
— 958 —
ConrriruTIoNs 4 LA Faune Maracorociour
DE L'AFRIQUE ÜOTATORrALE,
par M. Louis GERMaIx.
LVII®.
SUR QUELQUES GENRES ET ESPÈCES DE PULMONÉS
DE L'AFRIQUE ORIENTALE.
Je me propose de préciser, dans cette note, la valeur de quelques genres
et espèces de l'Afrique Orientale récemment décrits. Je ne m'occuperai pas
des familles des Hecicarionix, Heuixarïtoninz, Trocaowanine et Zonrnipx
qui feront l’objet d’une communication ultérieure.
En 1910, À. »’Aurcy © a créé le genre Lümicolariopsis pour une Limi-
colaire recueillie par Y. Ssôsrenr sur le mont Meru (entre 3,000 et.
3,500 mètres) et à Kibonoto (entre 2,000 et 2,500 mètres), sur le mont .
Kilima N'djaro (Afrique Orientale anglaise). Le type du genre est le
Limicolariopsis Sjostedti d'Aïly ©. |
Les Limicolariopsis ont une coquille subovalaire allongée, dont la spire,
formée de tours convexes, est lerminée par un sommet très obtus. Leur
test est solide, garni sur les tours embryonnaires de fines stries spéciales
qui, sur les autres tours, sont plus fortes vers les sutures .et coupées de”
stries longitudinales irrégulières. La sculpture’ présente ainsi un aspect
.granuleux s’atlénuant seulement à la partie inférieure du dernier tour.
4) CF. Bulletin Muséum Hist. Natur. Paris, XXI, 1915, n° 7, p. 283-290 ; —
XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° 4, p. 193-210 ; n° 5, p. 233-259, et n° 6,
p 317-329; — XXIIT, 1917, n° 7, p. 494-510, p. 510-520 et p. 521-5929; —
XXIV, 1918, n° 2, p. 125-136, et p. 137-141; n° 3, p. 173-182; n° 44
p. 251-270; n° 5, p. 858-370; n° 6, p. 433-454; — XXV, 1919, n°1
p. 46-59; n° 2, p. 115-120; n° 3, p. 179-186.
@) Arzzy (A. n°), Mollusca, in : Siôsrenr (v.), Wissenschaftl. Ergebn. d.
Schwedischen Zoologischen Expedition dem Kilimandjaro , dem Meru , ete. , 1, fase. 64
Stockholm, 1910, p. 24.
(9) Arczx (A. n°), loc. supra cit., 1910, p. oh, taf. I, fig. 31 à 36,
— 259 —
Ainsi caractérisés, les Limicolariopsis constituent un sous-genre des
| … Limicolaria se plaçant au voisinage des espèces de la série du Limicolaria
saturata Smith.
Une année plus tard, en 1911, H.-B. Prssron 6 | proposait le nouveau
- sous-genre Rebmanniella pour une coquille du mont Kenia, le Limicolaria
(Rebmanniella) inepta Preston ®, recueilli entre 2,000 et 2,300 mètres. Or,
. lorsqu'on examine attentivement les descriptions et les cotypes de l’auteur.
- on constate que les genres ou sous-genres Limicolariopsis et Rebmanniell
. sont absolument synonymes. De gi: il est impossible de séparer spéci-
| fiquement le Rebmamuella inepta Preston du Limicolariopsis Sjostedti ca
» Cette dernière espèce est assez variable et, à côté de la forme type, i
existe une variété allongée, RS pa f igurée par A. n’Arrzy, qui S
désigne sous l'appellation de forma f. Cette variété £ n’a pas reçu de
nom et, comme elle est indiscernable + l'espèce de H. B. Presrox, on peut
- lui conserver le nom de variété inepta Preston.
En résumé, le vocable Limicolariopsis étant le plus ancien doit être
| _ adopté pour désigner un sous-genre de Limicolaria comprenant actuelle-
ment les espèces suivantes, caractéristiques des hautes montagnes de l'Est
Africain qu,
Limicolaria (Limicolariopsis) kenianensis Smith |Journal of
Conchology, London, X, 1903, p. 318, n° 10, pl. IV, fig. 18
( Lamicolaria keniana)], Mont Kenia !S.-L. Hinor |.
Limicolaria (Limicolariopsis) Dohertyi Smith | Journal of Malaco-
logy, London, VIII, 1901, p. 95, fig. 4 (Limicolaria dohertyi)|.
4 Kikuyu Escarptment, entre 2,000 et 3,000 mètres | W. Douerry |.
Limicolaria (Limicolariopsis) Sjôstedti d’Ailly. Monts Meru et
= Kilima N'djaro (Y. Siüsrenr).
x Variété £ inepta Preston | — forma 6 d’Aïlly ). Monts Meru et Kilima
N'djaro | Y. Ssôsrepr |. Mont Kenia (entre 2,000 et 2,700 mètres).
Limicolaria (Limicolariopsis) perobtusa Preston {| Proceedings
Malacological Sociely of London, X, part IT, juin 1912, p. 110,
fig. à la même page ( Rebmanniella- perobtusa) |. Mont Kenangop (chaîne
de l’Aberdare) [ R. Kewp |.
© Preston (H. B.), Descriptions of thirty-six new Species of Land and
Preshwater Shells from British East Africa, chiefly Mount Kenia and the
_ neighbouring District (Annals and Magazine Naëur al History, London, 8° série,
VII, n° 41, mai 1911, p. 471).
& @) Presrox (H. B.), loc. supra cit., 1911, p. Agt, pl. XI, fig. 2h.
() Aer (A. D), loc. supra cit., 1910, p. 25, taf. I, fig. 89.
… On ne connaît pas encore de Limicolariopsis sur le massif du Ruwenzori.
— 260 —
Limicolaria (Limicolariopsis) percurta Preston [ loc. supra cit,
juin 1912, p.109, fig. à la même page (Rebmanniella percurta)]
entre les monts Igembi et Nyeri [R. Kewr|].
il
l existe, principalement dans les régions montagneuses et submonta-
gneuses de l'Afrique Orientale, une série de Limicolaires, au test très
richement coloré, dont le type est le Limicolaria Martensi Smith ©). L’orne-
mentation picturale de cette espèce est extrêmement polymorphe: tantôt son
test est orné de flammules longitudinales d’un brun très sombre, larges,
plus ou moins coalescentes et disposées en zigzags ; tantôt le test est garni
de flammules qui, larges à la base des tours, se résolvent, près des sutures, |
en étroites linéoles verticales (variété multifida Martens) ©. D’autres fois «
encore, les flammules sont très atténuées (variété palhdistriga Martens (*) M
ou même absentes.
Ce grand polymorphisme a entraîné la création d'espèces dont la
valeur est tout à fait discutable. C’est, notamment, le cas du Limicolaria “
Smithi Preston , que l'on ne saurait distinguer du Limicolaria Martensi «
Smith. Les nombreux individus que j'ai pu examiner prouvent que toute «
séparation est illusoire, les formes et les modes de coloration de ces deux
Limicolaires étant réunis par tous les intermédiaires. É
Une très belle variété ex colore a été figurée fidèlement par E.-A.M
Smira ( : sa coquille est uniformément d’un jaune clair, avec seule-
ment une étroite bande brune (° placée immédiatement sous la suture «
et une tache de même couleur autour de l’ombilic. C’est cette variété
!
G) Suirx (E. A.), Procedings Malacolopical Society of London , 1880, p. 345,"
n°2, pl. XXXI, fig. 1-14 [ Achatina ( Limicolaria) Martensiana ]. 4
@ Martens (Dr. E. von), Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrika, Berlin;
1897, p. 110, taf. V, fig. 34-34 a.
G) Martens (Dr. E. vo), loc. supra cit., 1897, p. 109, taf. V, fig. 1. 4
( Preston (H. B.), Mollusca from Uganda (Proceedings Malacological Society
of London, VIT, part 11, juin 1906, p. 89, fig. à la même page). G.-F. Borrrcen
et F. Haas ont substitué à ce nom celui de Limicolaria Prestoni (1bid., vol. X,
part vi, sept. 1913, p. 359), le vocable Smithi étant préoccupé [Limicolariaé
flammata Caïlliaud , var. Smithi Pilsbry (Manual of Conchology, 2° série, Pulmonatas
XVI, 1904, p. 283)]. L
() Surrm (E. A.), Ruwenzori Expedition Reports. Mollusca (Transactions
Zoological Society of London, XIX, part 1, 1909, pl. I, fig. 7 [sous le nom des
Limicolaria Smith] ).
() Cette bande est interrompue,
— 9261 —
: que CG. PouLongra ( à décrite sous le nom de Limicoluriu puru Pollo-
: (2y
nera ©)
Je rapporte encore au Limicolaria Martensi Smith :
Le Lemicolaria alhiensis Preston , simple mutation au test plus clair,
_subtransparent, garni de flammules étroites d’un marron clair ;
Les Limicolaria Percivali Preston ”, Limicolaria Kempt Preston © et
_ Limicolaria radius Preston (, qui ne sont que des variations locales : la
- première est une forme allongée, les deux autres sont des formes écourtées
_ dont la sculpture est un peu plus accentuée.
Énôn les Limicolaria karagwensis Kobelt®), Limicolaria Caroli Kobelt°
…Linicoluria Bedoti Kobelt (® et Limicolaria ussuwiensis Kobelt °°, décou-
verts par le D'J. Cac aux environs de Karagwe (Congo belge), ne sont
que des formes à peine distinctes du type Martensi Smith.
En résumé, le Limicolaria Martensi Smith et ses variétés peuvent se
. classer de la manière suivante :
Limicolaria Martensi Smith | — Limicoluria Smithi Preston (— Limi-
colaria Prestoni Boettger et Haas) + Limicolaria alhiensis Preston
+ Limicolaria Kempr Preston + Limicolaria radius Preston + Limi-
colaria karagwensis Kobelt + Limicolaria Carol Kobelt + Limicolaria
Bedeti Kobelt + Limicolaria ussuwiensis Kobelt |.
—— (1) Poroxera (C.), Mollusca (in : 1! Ruwenzori, vol. [, Milano, 1909), p. 22,
on 54 tav. IV, fig. 26.
( Les macules suturales peuvent s’atténuer. G est alors la var. diluta Pollonera
w pe supra Cil. , 1909, f 23, av. IV, fig. A1}
so
—… () Presrox (H. B.), Limicolaria and Kraphell from East Central Africa,
…Procced. Malacolog. Society of London, X, part IV, mars 1913, p. 279, fig.
D 279:
) Puesron (H. B.), loc. supra cit., 1913, p. 280, fig. p. 280.
0 Presron (H. B.), loc. supra cit., 1913, p. 280, fig. p. 281.
— Kosrr (Dr. W.), Landschnecken aus Deutsch-Ostafrika und Uganda,
Revue Suisse de zoologie, Genève, XXI, n° 9, janv. 1913, p. 64. taf, Il, fig. 1,
_1a,2,2a,6et6Ga,.
..® Koneur (Dr. W.), loc. supra cit., 1913, p. 66, taf. IL, fig. 3-3 a.
— (0 Koweur (Dr. W.), loc, supra cit., 1918, p. 67, taf. IL, fig. 4-4 a.
(0) Koser (Dr. W.), loc. supra cit., 1913, p. 68, taf. IT, fig. 5-5 a.
— 262 —
À | variétés ex colore :
4) multifida Martens.
B) pallidistriga Martens.
y) pura Pollonera.
à) luteocincta Germain. Test unicolore Jaune paille ou b'un clair.
B | variétés ex forma :
«| eximia Martens [ Nachrichtsblait d. deutschen Maaxoz. Gesell.
schaft, 1895, p. 183, n° 29 ; et Loc. supra cit., 1897,
p.110, taf V, fig. 34-34 a |.
£| elongata Martens | Sifzungsb. Gesellsch. Naturforsch. Freunde,
Berlin, 1893, p. 72, et Conchol. Mittheil., p. 189, taf,
XXXIV, fig. 1-2 |.
toit dt cl tits tie, 1). 24. de de à
«
Cette dernière variété se rapproche beaucoup de certaines formes allon-
gées du Limicolaria rectistrigata Smith [Proceedings Zoolog. Society C] |
London, 1880 , p. 346, pl: XXXI, üg. 2 |, notamment de celle nommée
PERTE Bridouxi par À. Gravomir (Bulletins Soc. Malacologique
France, WU, 1885, p. 162).
Le Limicolaria suturatu Smith 0? est une magnifique espèce découverte |
par G.-F. Scorr ELccior près du lac Albert-Édouard, à une altitude de.
1,000-1,300 mètres. Depuis elle a été abondamment retrouvée, notam-
ment sur les rives du lac Victoria (à Entebbé), sur le Ruwenzori, sur les.
sommets volcaniques du massif du Mfumbiro, sur le Kilima N'djaro, etc.
Elle est également très variable ; et les très belles figurations données par
E.-A. Surru © font parfaitement ressortir ce polymorphisme. La Limico-
laire du ue décrite par G. PorLowera sous le nom de Limicolariu
Roccatii Pollonera , est absolument synonyme. J
L'examen du cotype du Limicolaria nyiroensis Preston , coquille
recueillie par A. Brayway Percivaz sur le mont Nyiro, au sud du lac”
D Smirx (E. A.), On a small Collection of Land Shells from Central African
(Proceedings Malacolog. Society of London, 1, part VII, oct. 1899, p. 323-524,
fig. 1). Le Limicolaria ventricosa Smith (id. , p. 324, fig. 2) est PO un
eng anormal de cette espèce.
! Suirm (E. A), loc. supra cit. , 1909, pl. 1, fig. 1 à 4.
G) Porronera (C.), loc. supra cit., 1909, p. 20, n° 30, tav. IV, fig. 24,
variété pallida Pollonera, id., p. 21, tav. IV, fig. 29. |
(4) Presron GE B.), loc. supra cit., juin 1912, p. 109, fig. (très mauvaise
P- 109.
4 ISEETT EE
. Rodolphe (vers ,750 mètres d'altitude), me conduit à le considérer comme
une forme locale du Limicolaria saturata Smith, d’ailleurs très voisine du
? type. Il en est sans doute de même du Linucolaria kivuensis Preston 0),
mais je ne puis apporter de certitude à à ce sujet, n'ayant pas vu d’exem-
plaire authentique.
- Le Limicolaria lukipiaensis Preston © est RARE identique
comme forme au Limicolarie Martensi, variété infrafusca Martens , mais
son coloris est différent : le test est orné, sur un fond jaune clair, de flam-
.mules longitudinales fauves et un peu espacées. Cetle coquille doit donc
être considérée comme une variété de coloration de l’espèce de E, À. Surru.
en
J'indique ici quelques synonymies qui découlent de lexamen de
-colypes : |
En 1908, Ph. DaurzengerG a fait connaître le Mabihella Daubenbergerr
» Dautzenberg ), recueilli par le R. P. Dausexsereer sur le Kilima N'ajaro et
retrouvé par Y. Ssosrenr sur le Kilima N'djaro Fee 2,000 et 2,900
mètres ) et sur le Meru (entre 3,000 el 3,500 mètres) ". La même espèce
a été ES par H, B. Passrox, sous le nom de Conulinus Percivalr
lreston ‘”. L'examen comparatif des cotypes ne laisse subsister ancun
Moute sur cette identification. La coquille décrite par H. B. Presrox es
seulement plus jeune, et il est d'ailleurs probable que celles figurées par
Ph. Daurzexrere et À. »’Aïcy n’ont pas encore atteint leur complet déve-
loppement.
Plus au Nord, les Mabiliella sont remplacés par les Krapfiella ‘qui s’en
) Presron (H. B.), loc. supra cit. , mars 1913, p. 27 77: li. p.
@) Presron (H. B.), loc. supra cit., mars 1913, p. 27 , fe. p- LE
— ) Manrexs (Dr. E. von), Beschalte Weichth. Deutsch- LE Afrik. ,; Berlin, 1897,
D: 105, taf. IV, fig. 8, 12 et 14 | Limicolaria colorata var. infrafusca].
—… (1 Daurzxsenc (Ph.), Récolte malacologique de M. Ch. Alluaud en Afrique
Orientale (Journal de Conchyliologie, LVI, 1908, p. 10, pl. 1, fig. 11-12).
… ‘) Remarquablement figuré par A. p'Arrux (loc. supra cit., 1910, pl. I,
lg. 26)
E 6) G. K. Guns (Fauna of British India including Ceylon and Burmu. Mollusea,
11, London, 1914, p. 280) a substitué au nom de Conulinus celui d'Edouardi .
—… () Le genre Krapfiella à été créé par H. B. Preston (Annals and Magaz. of
Nat . History, London, 8° série, VII, 1911, p. 472), qui a décrit trois espèces :
K apfiella mirabilis Preston (id., 1911, p. 47», pl. XIT, fig. 25 A-95 B.), Arap-
ella magnifica Preston (loc. supra cit., mars 1913, p. 283, fig. p.283) et Krap-
ea princeps Preston (id., 1913, p. 284, fig. p. 284). Ges mibiqux vivent sur
le mont Kenia et sur le mont Nyiro (au sud du lac Rodolphe).
LA
+
4
#
7
bi
N:
#
25
LA
— 264 —
rapprochent beaucoup par leur forme générale ©? et leur large et profond
ombilic, mais qui s’en distinguent par leur columelle non tronquée à la
base et leurs tours embryonnaires ornés de stries spirales relativement
fortes qui manquent chez lez Mabiliella.
Le Vivipara alhiensis Preston ©? recueilli par À. BLaney-Percivaz dans la
plaine Albi (British East Africa) n’est qu'une forme jeune et un peu
globuleuse du Vivipara unicolor Olivier, si répandu dans toute l'Afrique
tropicale.
Le Cleopatra congener Preston ©, rapporté par R. Kewr du lac Baringo,
est absolument identique au Cleopatra bulimoides Olivier.
Enfin le Melania maraensis Preston”, découvert par R. Kemp dans
l’Eusso Mara, afliuent de l’Eusso Nyiro (Afrique Orientale anglaise), est
synonyme du Melania (Melanoides) tuberculata Müller. La spire est tron-
quée et la sculpture spirale est fortement accusée sur tous les tours de
spire, tandis que la sculpture longitudinale est atténuée sur les tours
inférieurs.
amd de DE ts quotité nb ei | andre: bus st
Arr LAINE NE hé dl 67 |
IV
Dans le volume XXIV (1916) du Manual of Conchology fondé par
\V. Tryo, H. À. Picssry fait remarquer (p. 5) que le genre Grbbulina,
créé par H. Beck , doit être restreint, comme le voulait déjà J. G. Gray "”, £
au seul Gibbulina infundibuhformis d'Orbigny ”, petite espèce très remar- 1
quable de la Bolivie ©. II résulte de cette constatation que les nombreux M
SrrepraxiDÆ des iles Mascareignes désignés sous le nom de Gibbulina Ÿ
doivent être changés de genre. Je propose celui d'Grthogibbus Ger- «
main nov, gen. qui comprend quatre sous-genres : :
0) Notamment de l'espèce type du genre, le Mabiliella notabilis Smith | Annals 2
and Magazine Natural History, London, déc. 1880, p. 427 (Bulimus notabilis ) |. à
@) Presron (H. B.), New Species and Varieties of terrestrial and fluviatile $
Shells from Equatorial Africa (Revue zoologique africaine, Bruxelles, ILE, fase. r, À
1918, p. 98, pl. IV, fig. 4.) 4
G) Presron (H. B.), loc. supra cit., p. 59, pl. IV, fig. 6. È
G) Presron (H. B.), loc. supra at., p.58, pl. VI, fig. 5.
6) Beck (H.), Index Molluscorum , 1837, p. 81.
(
(
k
5) Gray (J. C.), Proceedings Zoological Society of London, 1847, p. 170.
7 Helix infundibuliformis d'Orsienx (Revue et Magasin de Zoologie, 1835,
p. 21) et : Pupa infundibuliformis »'Onsienx (Voyage Amérique méridionale,
p- 323, pl. XLI, fig. 7-9). |
__ (#9 Cette espèce, connue seulement par la description de À. »'Onmiéxx, est Ia
première citée par H. Beck sous le nom de Gibbulina (comme sous-genre dev
Pupa).
10 LEA TES
1 | Gonidomus Swainson , 1840. Île Maurice. Type : Or thogibbus (Goni-
_ domus) pagodus de Férussac.
$ 2. Plicadomus Swainson, 1840. Île Maurice. Type : Orthogibbus.
(Plicadomus) suleatus Müller.
5 De Orthogibbus sensu stricto [— dbdre auct., non H. Beck]. Îles
…. de La Réunion, Maurice et Rodrigue. Type : Orthogibbus (Ortho-
gibbus) modiolus de Férussac.
à h. Gibbulinopsis Germain xov. subgen.
_ Je réunis, dans ce sous-genre, les Orthogibbus (Gibbulinopsis) pupulus
| Des. Orthogibbus (Gibbulinopsis) uvulus Deshayes et Orthogibbus
- (Gibbulinopsis) turgidulus Deshayes de l'ile de la Réunion. Ges animaux,
classés dans les genres les plus divers, constituent un petit groupe très
| homogène. Ge sont des Orthogibbus nains dont la répartition géographique
est limitée à l'ile de La Réunion.
(we
… Muséun. — xxv. l ï
ue
SUR L’ANTIPATHES GRAGILIS (AUGT. ),
par M. Cu. GRAVIER.
La taxonomie, chez les Antipathaires, présente de très grosses diffi- …
cultés, à cause des variations considérables que l'on observe fréquemment
dans les diverses régions d’une même colonie, en ce qui concerne la forme,
la grandeur, la disposition des épines du squelette, les dimensions et la
configuration des polypes, le mode de croissance et l'aspect général de
la colonie. Parmi les zoologistes qui ont étudié ces animaux, J. A. Thomson
et J. JS. Simpson, C. Forster Cooper ont particulièrement insisté sur ces
variations qui sont d'autant plus importantes à considérer, qu'un assez
orand nombre des espèces nommées ne sont connues que par des frag-
ments de squelette dont on ne connaît pas la place dans l’ensemble de la
colonie. Aussi ne faudra-t-il pas s'étonner de voir disparaitre bon nombre
des espèces décrites, lorsqu'on aura pu procéder à une revision du groupe
fondée sur des exemplaires entiers avec leurs polypes et comparés aux
spécimens-{y pes.
En 1914 est paru l'important travail de A.-J. Van Pesch sur les Anti-
pathaires du «Siboga», que Je n'ai connu qu'en 1919, après la terrible
ouerre de 1914-1918 pendant laquelle nous étions, au point de vue scien-
tifique, pour ainsi dire séparés du reste du monde. Or, en 1917, durant
un séjour à Naples, j'ai examiné les exemplaires d'Antipathaires indéter-
minés conservés à la «Stazione zoologica», non étudiés par G. v. Koch qui
a consacré une note aux Antipathes du golfe de Naples !". Jai reconnu
parmi ces Antipathaires, tous en fragments, les espèces décrites par le
zoologiste allemand : Leiopathes glaberrima (Esper), Antipathes dichotoma
(Pallas), Antipathes gracilis Koch et Añtipathella subpinnata (Ellis and
Solander). Ainsi que l'avait pressenti G. v. Koch, il semble bien que l'Awti-
pathes ænea Koch doive être rattaché à l'Antipathes dichotoma Pallas.
Quant à l'exemplaire unique de VAntipathes que j'ai cru devoir rappor-
ter à l’Antipathes gracilis Koch, il est réduit à un fragment d’une vingtaine
de centimètres de longueur et il paraît avoir appartenu à là partie supé-
rieure d’un spécimen dont on ne connaît ni l'aspect général, ni les dimen-
Neapel, Bd. 9, 1889-91, p. 287, 10 fig. dans le texte).
”
/
A so
— sions. J'ai rappelé ailleurs °” la confusion à laquelle à donné lieu ce nom
d'Antipathes gracilis dans la taxonomie des Antipathaires. On peut résumer
ainsi ce qui se rapporte à cette désignation générique el spécifique.
Sous le nom d’Antipathes (Curripathes) gracilis, Gray désigne en 1857
un Antipathaire de Madère qu'il caractérise en quelques mots. L’exemplaire
est retrouvé au British Museum par Brook qui le décrit sous le nom de
Stichopathes gracilis (Gray). En 1860, Gray donne le même nom à un
Antipathaire de Madère qu'il définit encore sommairement, mais d’une
manière moins laconique qu'en 1897.
Un seul spécimen de la collection du British Museum porte le nom
d'Antipathes gracilis écrit de la main de Gray : d’après l'étiquette attachée à
ce spécimen, ce dernier proviendrait des Indes orientales ; 11 est déerit par
Brook sous le nom d'Antipathes gracihis Gray (Antipathes gracilis Gray,
non Antipathes | Cirripathes | gracilis Gray).
D’après Johnson, c’est par erreur que Brook a décrit comme Autipathes
gracihs le spécimen qui portait sur une étiquette le nom d’Antipathes
…gracihis Gray écrit par Gray lui-même. Johnson a fait connaître les carac-
tères du véritable Antipathella de Madère auquel s'applique la définition de
Gray. Le soi-disant Anthipathes oracilis de Brook serait une espèce diffé-
rente que Johnson à appelée Antipathella Brooki qu'il a brièvement définie.
Parmi les Antipathaires qu'il a étudiés à Naples, G. v. Koch a désigné
une forme qui lui a semblé nouvelle et qu'il a nommée Antpathes gracils
sp. n., sans tenir compte du fait que le terme spécifique de gracihis avait été
précédemment utilisé par Gray.
En outre, en 1905, J. À. Thomson et J. J. Simpson ont encore appelé
Antipathes gracihs un Antipathaire de l'Océan Indien qui n'a rien de com-
mun avec l'espèce de Gray, n1 avec celle de G. v. Koch; CG. Forster Cooper,
qui a retrouvé la même forme dans les collections de l’expédition de Stanley
Gardiner aux Laquedives et aux Maldives, a appelé Antipathes herdmant cet
Antipathes gracilis Thomson et Simpson.
Bien qu'on ne connaisse que par de menus fragments l’Antipathes gra-
culs G. v. Koch, il m'a paru, comme à cet auteur, que cette espèce est
différente de toutes celles qui ont été décrites jusqu’à la publication du tra-
vail du zoologiste allemand. En présence de la grande confusion à laquelle
à donné lieu cette dénomination d’Antipathes gracilis, j'ai proposé d'appeler
læforme napolitaine Antipathes fragihs Gravier (Antipathes gracilis v. Koch).
Dans son mémoire de 1914, À. J. van Pesch a réuni sous le nom d’Anti-
. pathes dichotoma Pallas emend. un grand nombre d'espèces, notamment
PAntipathes pracilis vx. Koch, lAntipathes gracilis Gray, V'Antipathellu
Brooki Johnston. On doit reconnaître, & priori, que ce serait un hasard
%) Cu. Graver, Note sur les Antipathaires du Golfe de Naples (Pubbl. Staz.
Zool. Napoli, vol. 11, 1918, p. 229-240, Tav. 13-13 G. v).
18.
— 268 —
singulièrement heureux que deux auteurs eussent désigné sous le même
nom, en les considérant comme nouvelles, deux formes d’Antipathaires
provenant de deux régions bien différentes l’une de l’autre et qui seraient
identifiables. Pour inspirer confiance, de telles identifications ne peuvent
être faites que sur les exemplaires-types et non d’après des documents
bibliographiques inégalement incomplets et parfois difficilement compa-
rables. Jusqu'à plus ample informé, d’après ce que j'ai vu à Naples, je
persiste à croire que l’Antipathes gracilis v. Koch est distinct de l’Antipathes
dichotoma Pallas. Quant au nom d’Antipathes fragihs que j'ai proposé de
substituer à celui d’Antipathes gracilis v. Koch pour lAntipathaire de
Naples, il ne pourra être maintenu si la fusion des genres Anfipathes, Anti-
.pathella, Tylopathes et Pteropathes admise par L. $. Schultze est définitive-
ment adoptée, car il décrit un Pteropathes fragilis Brook qui deviendrait
l’Antipathes fragilis (Brook). On pourrait, dans ce cas, le remplacer par
celui d’Antipathes flexibilis.
— 269 —
= SaPoTAcÉES RECUEILLIES À Mapacascar par M. Perrier De La Barurr,
par M. Henri Lecomre.
M. H. Perrier de la Bathie, l'explorateur bien connu de Madagascar,
qui a déjà publié de si précieux documents sur la flore de notre grande
…—. colonie, a bien voulu nous communiquer un certain nombre de Sapotacées
- recueillies en différents points de l’île.
= La liste ci-dessous correspond à ceux de ces échantillons que la pré-
+ sence de fleurs ou de fruits a permis de déterminer avec certitude; nous
avons réservé les spécimens incomplets ne correspondant pas exactement à
des espèces déjà connues.
ImericarrA corrAcEA À. DC.
Dunes littorales. Bois. H. Perrier de la Bathie, n° 5413.
Dubricaria sp. (sans fleurs). Bois près de Marovansetra. Perrier de la
Bathie, n° 2094.
Impricarra corrAceA À. DC. var, Lon@rrozra,
H. Perrier de la Bathie, n° 4586.
« Arbuscule rameux de 4-5 m.; fruit jaunâtre à maturité, à pulpe fari-
neuse el sucrée, »
Bords de la mer sur le basalte. Presqu'île d’Ambato, en face Nossi-Bé,
#2
Manickara cosraTA (Hort.) Pierre.
| “Arbre de 15-20 m. à latex blanc; fruit comestible; bords des rivières ;
… 200 mètres alt.; Karianga (Bassin du Malitana).»
Nom vernaculaire : Voadingu.
Perrier de la Bathie, n° 5848.
Lagraura Bosert A. DC.
«Arbre de 10-15 m.; feuilles persistantes; pétales blancs; latex blanc
| visqueux; dunes littorales de Fenerive.»
Perrier de la Bathie, n° 5300,
2 Me
SIDEROXYLON RUBROGOsTATUM Jum. et Perrier de la Bathie.
Bords des rivières des bassins de Bemarivo (HIER Perrier de la Bathie,
n° 8220 (type).
Collines gréseuses des environs de Marovoay. Perrier de la Bathie,
n° 5290.
Ravins boisés, Tampoketsa (Ambongo). Perrier de la Bathie, n° 1749.
Bois, forêt de Marofandelia, près de Morondava. Perrier de la Bathie.
n°0994.
Bois calcaires et sables tertiaires, entre Maintitano et Morondava. Per-
rier de la Bathie, n° 5293.
SIDEROXYLON MICROLOBUM Baker.
«Arbuste de 2-3 m. Latex rare à coagulat visqueux lorsqu'il est sec,
mais non lorsqu'il est humide.»
Sables, collines aux environs du mont Tsilondraina (Boïna). Perrier de
la Bathie, n° 1372.
SIDEROXYLON MICROPHYLLUM Scott EH.
Nom vernaculaire : Nato ravindrotra.
«Arbre de 20-25 m, à feuilles persistantes; latex blanc, rare, à coagu-
lat visqueux. »
Forêt d’Analamazoatra, altitude 800 mètres. Pertier de fa Bathie,
n° 5084.
Sideroxylon Perrieri sp. nov.
Arbuscula 2—3 m. alta; ramuli pilosi, deinde glabri, pilis brunneis tecti.
Folia alterna; petiolus ‘12-14 mm. longus, supra complanatus, pilosus, basi
stipulis triangularibus mox deciduis instructus; limbus obovatus apice rotun-
datus, basi plus minus ineguilateraliter attenuatus, paullum deturrens, usque
8 cm. longus, 6 cm. latus, supra glaber, subtus hirsutus ; nervr utrinque
9-12, paullum arcuati, margine evanescentes, supra viæ cohspicui, sublus
prominentes ; nervuli reticulat. Flores axillares, 2-3 fasciculati. Pedicellus
12 mm. longus pilosus. Sepala 5, orbicularia, basi crassa, extra pilosa, 4 mm.
alta. Corollæ tubus 2.5 mm. altus; lobi 5 plabri 3.5 mm. alt. Stamina 5
filamentis brevibus ; anthereæ , basifixæ, oblongæ ; 3 mm. altæ, extrorsæ , dorso
pilosæ, connectivo apice spatulato instructæ. Staminodia 5 triangularia, apice
acuminato-angustata, 3 mm. alta, extra dense pilosa. Ovariuin ovoidéum basi
— 271 —
| : pilosum apice st ylo uiico instructum ; pistillum 4 nun. altum. Fructus ovideus
… basi calyce cinctus, apice st ylo coronatus, pilosus, pilis subrufis. Pericarpium
… paullum crassum. Semen unicum.
Fig. 1. — Sideroxylon Perrier. Lec.
1, Rameau feuillé et fleuri X 1; — 9, fleur ouverte X 3: — 8, sépale vu extérieu-
…. rement X 4; — 4, une partie de la corolle vue par la face interne X 5; — 5, pistil
… X7: — 6, fruit X 2.
| Bois sablonneux des environs de Soalala (Ambongo), février 1903.
… MH. Perrier de la Bathie, n° 1536.
En se coagulant le latex ne fournit, d'après M. Perrier de la Bathie,
qu'un produit poisseux.
— 272 —
S. Perrieri var. oblongifolium.
Foliorum limbus oblongus, basi truncatus, 8 cm. longus, 4 cm. latus.
Antheræe obovatæ, 2.5 mm. altæ. #
Environs du mont Tsitondraina (Boïna), sur les sables secs. H. Perrier
de la Bathie, n° 1105. |
«Arbre tortueux de 2-4 m., à latex peu abondant donnant un coagulat
qui ne devient visqueux qu'à l'état sec. Pour le malaxer il suffit de se
mouiller les doigts. (P. de B.)
Cette variété ne se distingue de l'espèce que par ses feuilles oblongues
et non obovales, par le limbe tronqué en bas et non pas quelque peu atté-
nué, et enfin par les anthères notablement plus larges à la base.
Sideroxylon saxorum sp. nov. (Sect. Calvaria).
Arbor 10-15 m. alta, cortice maculis albis instructa; ramul lenticellis
numerosis instructi. Folia persistantia, alterna, exstipulata; petiolus debilis,
2 cm. longus, supra sulcatus; limbus coriaceus, oblongo-lanceolatus vel
oblongo—ovatus, usque 8 cm. longus, 3.5 cm. latus, basi inæqualis, apice
subacuminatus, rotundatus vel emarginatus ; costa supra impressa, subtus
prominens ; nervt 18-20 juge utrinque obscure prominentes ; nervuli reticulati.
Flores ignoti. Fructus carnosus, depresso-sphæricus, 14 mm. altus, 17 mm.
latus, apice squamosus , basi sepalis persistentibus instructus, pericarpio te-
nuissimo. Semen depresso-globosum cicatricie basilari subrotundata instructum ;
teoumentum crassum , nitido—brunneum ; embryo horizontalis albumine cinctus.
Ankatsipi, près de Majunga, sur les rocailles calcaires du terrain re
tiaire. H. Perrier de la Bathie, n° 5297.
«Fruit charnu, le péricarpe se fendant souvent, après la destruction
de la pulpe, pour laisser échapper la graine.»
Sideroxylon collinum sp. nov. (Sect. Caloaria. )
Arbusculus 3-4 m. alta, cortice cinerea, lenticellis multissimis instructa.
Folia alterna, exæstipulata; petiolus 1 cm. longus supra sulcatus ; limbus
coriaceus /.5 cm. longus, 2—2.5 cm. latus, ellipticus, apice rotundatus , basi
œqualiter vel inæqualiter attenuatus ; costa supra impressa subtus prominens
nervi ulrinque 10—11 vit conspicui, versus marginem evanescentes ; nervuli
utrinque tenuiter reticulati. Flores ignoti. Fructus depresso-globosus 13 mm.
altus, 15 mm. latus, apice apiculatus, non squamosus, basi calyce persistente
: cinctus j Dericarpium vix 1 mm. crassum; semen depresso—globosum ,
- 13 mm. latum cicatricie basilari subrotundata instructum ; tegumentum cras-
- sum, mtido brunneum ; embryo horizontalis albumine copioso cinctus.
ns
“Madagascar, dunes près de Androaka, côte Mahafaly. Juin 1910. Perrier
_de la Bathie, n° 5291,
Fig. 2. — Sideroæylon saxorum H. Lec.
n 1, Rameau feuillé X 1; — 2, fruit X 2; — 3, fruit coupé pour montrer la graine
avec son embryon disposé transversalement X °,
- Gette espèce diffère du n° 5.297 (S. saxorum) par les feuilles beaucoup
plus petites et à limbe nettement atténué en bas, par le fruit notablement
moins gros et dépourvu à son sommet de la couronne de squamules qu’on
ncontre dans l'espèce précédente.
Sideroxylon madagascariense sp. nov.
Arbor 20-95 m. alta; vamuli debiles. Folia alterna; petiolus 6-7 mm.
longus sparse pilosus, supra suleatus ; limbus olaber oblongo-länceolatus ;
\ _
(M JS VES QUE
Fig. 3. — Sideroxylon madagascariense sp. nov.
1, Raméau fleuri, grand. nat.; — 2, bouton X 5; — 3, sépale détaché X 7;
h, une partie de la corolle avec ses lobes, les étamines et staminodes X 7; — 5, plss
ti X°7; — 6, section transversale de l'ovaire X 14.
7-8 cm, longus, 1.5-9 cm. latus basi apiceque attenuatus sed apice obtususs
nero utrinque 10-14, versus marginem conflüentes. Flores aæillares =
fasciculati; pedicellus 3-4 mm. longus, plus müius pilosus. Sepala 5 ; qui
concialia, :2—5 mm. longa, extus pilosa, margine ciliata, inter glabras
apice pemcillata. Corolla glabra; tubus 1 mm. altus: lobi 2—5 mm. alté
1 mm. lati, ovati, basi subauriculati. Stamina 5: filamenta pilosa fauce
4
se fé
: enrolle obis < cé , 1 mm. . antheræ os eætrorse ;
k errier de la Bath. mé 298. (in As. ke
«Arbre de 0-25 m. de haut, à bois | jaune foncé, très dur, très beau :
rce noirâtre, crevassée en long. épaisse, Latex blanc donnant un coa-
it gluant lorsqu'il est sec, mais mou lorsqu'il est mouillé.»
= Je
Nouveaux BEGONIA D'ASIE: QUELQUES SYNONYMES
(Suite),
-pAR M, F. Gacnepaix.
Begonia Lecomtei Gagnep., n. sp.
Herba dioica ? Rlizoma perpendiculare vel subrepens, apice stipuls squa-
mosum. Gaulis subnullus. Folia 2—4, oblique ovata, profunde et basi inæquu-
hter cordata, acuminato-acuta, supra pallide marmorata, subtus pallida,
petiolo glabro, elongato, stipulis ovato-acuminatis, ad apicem caulis confertis.
Inflorescentiæ ad axillam folii insertæ , breves, pauciflore ; pedicelli graciles ;
bracteæ ovato—-acuminatæ. — FI. S': Perianthii partes extimæ 9, obovateæ
intime 2, lineari-obovate. Androphorum nullum. Stamina numerosa ; antheræ
lineares, apice lamina longe triangula provectæ. — FI. © : Perianthù partes
extimæ 2, elhipticæ vel obovatæ. Ovarium trialatum, als subæqualibus ; lo-
culi 4, laminis placentarii © in unoquoque; styli 4, hbri, stigmatibus
lyatis, ramis 9 contortis. Fructus... — Herba 25-40 cm. alta. Folia
8-18 cm. longa, 5-10 cm. lata, petolo usque 50 cm. longo, stipulis 9 cm.
longs. Inflorescentiæ pedicelli 3—5 cm. longi, bracteæ 15 mm. longe. —
Perianthù S partes extimæ 3 cm. longæ, 15-18 mm. latæ, intimæ 2 cm.
longe, 6 mm. late. Anthere 3 mm. (lamina 1 mm. inclusa) longe. — Peri-
anthii ® partes 50 mm. longæ, 13 mm. late.
Tonkin : Yen-bay, n° 392, de Chapa à Muong-xen, n° 464 (Lecomte
-et Finet). — Annau : prov. de Quang-tri, n° 2070 (Eberhardt). -
Le B. Lecomtei rappelle, par l'aspect général, le B. præclara King ; mais
en diflère : 1° par les feuilles glabres; 2° par les inflorescences plus courtes
que les feuilles; 3° par les fleurs deux fois plus grandes; 4° par les styles,
quatre au lieu de deux, divisés en deux branches seulement,
Begonia Pierrei (ragnep., sp. n.
Herba acauhs. Radix bulbosa, bulbis rotundatis, conglomeratis. Fola
omnes radicalia ovato-acuta, basi plus minusve æqualiter cordata, tenu,
Beponia Pierrer.
n
1, racine, feuille et inflorescence , gr. n.; — fl. 4 : », pièce intérieure du périanthe
3; — 3, pièce intérieure X 3; — 4, groupe d’'élamines sur leur androphore X 3:
5, une étamine X 6 ; — Q : 6, pièce extérieure du périanthe X 3; — 7, le pétale
rieur, le 6°, X 3; — 8, ovaire avancé X 3; — 9, un des styles X 6; — 10, coupe
ransversale du fruit, gr.
Begonia Boisiana.
11, Sommet de la tige, gr. n,; — & : 12, pièce extérieure du périanthe X 1.6; —
» Pièce intérieure X 1.5; — 14, une anthère X 7: — $:16, pièce extérieure du
rianthe x 3 ; — 16, pièce extérieure X 3 ; — 17, OVaire X 3 ; — 18, un des trois
S X 6; — 19, une coupe transversale du fruit, gr.
— 978 —
utrinque pilosu, pis mollibus, flexuosis, supra pallide marmorata, margine *
integra vel vx denticulato-cihiata; nervi 6-8, palmatim dispositi, mox fur- |
cat; peholus pilosus, pilis mollibus, patentibus, flexuosis. Inflorescentiu gru-
cilis, pilosa, angusta, laxiflora; bractæ ovato—acuminatæ, oppositæ ; flores «
infumi fœmanei. — El. S': Perianthi partes extimæ ovato—orbiculares, extus
parce pilosule , intime glabre , ovato-oblonge. Androphorum parvum. Stamina à
numerosa; anthera cuneata, apice retusa vel emarginata. — F1. : Perian- |
thii partes 6, extimæ ovalæ, extus pilosulæ, intime gradatim angustiores. *
Ovarium 3-alatum, loculis 3, laminis placentarii in unoquoque solitaris ;
styh 3, fere liberi, stigmatibus dunatis. Fructus obpyramidatus, ad basin «
Fe ale à, œquaes, apice truncatæ latioresque, g œradatim gradatimque 3
deorsum versus angustiores. — Herba 15-20 cm. alta. Folia 7-11 cm. longu,
9—11 cm. lata, petiolo 3-9 cm. longo. Inflorescentin usque 15-20 cn. longa,«
bracteis 2-3 mm. longis. S : Perianthii partes extimæ 6 mm., diam. intimæ
2.0 mm. late. PR Ar 1 mn. longum. Anthera 1 mm. longa. $ :
Perianthii partes extimæ 6 mm. X 4, intime > mn. late. Fructus 12 mm.
longus , apice 8-9 mm. latus; ale ad apicem 2—4 mm. late.
LR?
Cocrinemne : Poulo-condor, n° 689 bis ( Harmand ): monts de China- L
chiang, 9/1865 (Pierre). ;
Le B. Prerrei est voisin du B. Hurmandu. H en diffère principalement : à -
1° par les pétioles et limbes plus velus à poils plus longs et flexueux;#
>° par les feuilles nettement acuminées en pointe fine; 3° surtout par 1
fruit en pyramide renversée et non orbiculaire dans l’ensemble.
LU
Begonia siamensis Gagnep. sp. n.
Herba sat elatu, glaberrima. Caulis validus, in siceo longitudinaliter sul
catus. Folia valde obliqua, ovato-acuminata, basi profonde cordata, subtus”
pallidu, margine laxe sinuata, integra, suprema 2, spurie oppositu ; nerot 6,
palmatim dispositi, major cum n. secundarüs #, pue rete laxur dors
mantes ; petioli inæquales, supremi breviores ; stipule ovatæ, apice breui
tridentatæ , dente medio wristato. Tnflorescentiæ axillares vel falso _
longe peduneulatæ, prope apicem dichotomeæ ; pedicelli et flores majuseuh. —=
ET. S': Perianthii partes À, subæquales, ovatæ vel eliptice. Androphorunt
majusculum. Siamina numerosa, antheris obovatis, apice truncato-emargis
natæ. — F1. © : Perianthi partes 6, quoad juniores orbiculares, ont
gradatim minores. Ovarium trialatum ; loculi 2, laminis placentarü in =
quoque ; styli 2, in alabastro sat coaliti, stigmatibus corrugatis. Fructus
ambitu obovatus, cum alis æqualibus 2, majore longe ovata, onmibus valde
nervoso-reticulatis. — Herba Lo cm. alta et ultra. Folia 11-20 cm. longæ
7-12 cm, lata, petiolo 10—4 cm. longo, stipulis (cum acumine 2—3 n
Th 279 —
18 TIITE longs. nflorescentiæ AREA 10-20 cm. longus, pedicelli
| 3h em, longi, Perianthii S partes > cm. longe, 15 mm. late. Andropho-
run À mon. Hu. Autheræ 2 mn. longæ. Fructus 18 num. dam., als
: æqualibus % mm. latis, majore 25 X 15 mm.
Siam : n° 888 (Kerr). — Laos; plateau d’Attopeu, n° 1387 (Harmandi.
Le n° 888 de Kerr porte au Muséum, de la main de M. Craib, le nom
_deB. Roxburghii DC. Sans doute l'étiquette de la plante appartient- -elle à
- une autre espèce ; toujours est-il que l'échantillon nommé Roxburghii est
- totalement différent du vrai B. Roxburghii De. Les spécimens de Harmand
| sont en fruits et permettent de décrire ‘complètement cette nouvelle espèce.
D. Begonia taliensis Gagnep sp. n.
_ Herba aeaulis 1—3-foliata. Radix tuberosa, tuberis paucis globosis, rkizo-
© mate nullo. Folia longe petiolata, cordata, auriculis semiorbicularibus æqua-
libus, 5—8-lobata, lobis inæqualibus, triangulo-acutis vel-acuminatis, lobu-
latis, setoso-vel crenato-denticulatis, supra purpureo marmorata et appresse
pisse, fra ad nervos eiiolata ; nervi 5-7, palmatin dispositi, venuls
- subinconspicuis ; petiolus sparse hartellus vel a $ stipule lriangule , radi-
- cales, fragiles. Inflorescenti scaposa , ul vel apice bracteato-foliata .
_ Jolis valde demauutis, lobals ; pedunculus elongatus, alultus folis æqualis vel
- us major, sub apice dichtomo-corymbosus , Ph bus paucis vel sat numerosis ;
» bracieæ ambitu ellipüice spathiformes, basi pedicellos plus minusve amplec-
“tentes. — S. Perianth partes 2 extimæ orbiculares, extus basi pilosule,
time 2 mullo minores, lanceolute , glabre. Androphorum breve. Stanina
- numerosa : anthere obovatæ apice en producte. — Q Perianthi parles
, extimæ æquales, ovato-orbiculures , untima 1 valde mainora. Ovarium
| trialatum ; ; loculi 3, luminis placentari soitartis ; styli 3, liberi, shymatibus
D ep Fructus ambitu inæqualiter obpy bte: 28 2 auguslio-
À
nibus æqualibus, majore obtriangula, 3—4-plo latiora. — Herba 20-30 em.
m«lia. Folia 11-18 cm. diam., lobis usque 7-12 cm. longis, petiolo
_ 19-20 cm. longe. oct scapus 18—30 cm. longus, Aia 4 cm.
diam. Perianthii S'® partes extime 1 em. diam. Lier : , un. longe,
| dite usque 32 mm. latus, 15 altus.
< Gune : Yunnan, Lao-kouy-chan, n° 5184 (Ducloux) : au-dessus de
Tapin-te, près Tali, n° 2920 et 166 (Delavay) ; Su-tchuen, n° 8946
(Henry).
…— Cette espèce paraît se rapprocher du B. Dielsiuna E. Pritz,; elle en dif-
re: 1° par la tige florifère portant au niveau des ramuscules inférieurs
— 280 —
12 feuilles réduites, remplaçant souvent les bractées ; 2° par la fleur mâle
dont les pièces intérieures du périanthe ne sont pas orbiculaires; 3° par
ie périanthe mäle à pièces extérieures non étroitement lancéolées ; 4° par
les styles n1 nombreux (3), ni rameux (en croissant).
Le fruit paraît assez variable quant aux ailes ; parfois les plus étroites
forment une étroite bordure et ne sont pas en triangle renversé; tantôt
cles sont semblables à la plus grande, c’est-à-dire largement obtriangu-
laires. Les feuilles florales situées à la base de la cime restent parfois à
l'état de bractées dans les échantillons débiles.
Begonia tonkinensis (agnep. sp. n.
Herba acaulis. Rhizoma nodosa, upice squamata, squamis rufis dense
pulosis. Folia radicala 1-92 , valde obliqua apice acuminato lateraliter rejecta,
basi inæqualiter cordata, utrinque sparse pilosa, pis complanatis, margine
obscure crenata, ciliata; nervi palmatim dispositi ; petiolus molliter hirtus ;
shpulæ radicales ovato-acutæ, dorso dense pilosæ. Inflorescentin radicalis,
aphylla, pedunculo crasso basi parcissime apice sat densiter piloso, supra
medium bis dichotomo, bracteis oppositis, patentibus potius subreflexis, obo-
vals, ciiato-fimbriatis ; flores 'numerosi, ® solitares, ones roseo-albidi.
— FT. S Perianthi partes extimæ 2, ovato-orbiculares, intimæ 2, obovatæ.
Androphorum nullum. Stamina numerosa, antheris obovatis, apice emarpi-
nas. — FT. ® Perianthii partes 3, extimæ 2 æquales, orbiculares , palmatin *
reticulato-nervosæ., intima 1 valde minor. Ovarium pilosulum, trialatum , alis
Ͼqualibus (?); locuh 3; styh 3, stigmatibus lunatis, apicibus obtusis
inflexis. Fructus... — Herba 20 cm. alta. Folia 7 cm. lata, petolo 7 cm.
longo, stipulis usque 18 min. longis. Inflorescentiæ 18-20 cm. longe, apice
lantum 5 em. latæ. Perianthi S° partes extimæ 12 mm. diam., intim&
10X7 mm. Antheræ 1 mm. longe.
Tonkin : prov. de‘Hanoï, Vo-xa, dans les monts Thung-gang, n° 31979
( Bon).
Cette espèce, dont le fruit est inconnu, paraît se rapprocher surtout du
B. Porteri H. Lév. var macrorhi:a Gagnep.. dont les capsules sont connues
à l'exclusion des fleurs ; mais dans cette variété les infrutescences sont si“
grèles par le pédoncule et si pauciflores qu'il n’est pas possible de les ré-
unir. Dans le B. toniinensis, au contraire, les pédoncules, sur le sec, sont
de la grosseur d'un tuyau de plume d’oie et les fleurs mâles sont nom-
breuses, de 7 à 10, alors qu'il n‘y a (au dire du collecteur) qu'une seule«
fleur femelle par inflorescence.
Le Te ol ou, 0 7 var
A
;
|
"-
— 281 —
Begonia Wilsonii Gagnep. sp. n.
Herba acaulis. Radix tuberosa, globosa, fibrosu. Folium unicum (an
semper?) rhomboideum, 5-lobulatum, glaberrmum infra purpureum ad
nervos supra pallidum , lobis breviter triangulis, margine serratis, dentibus
cuspidatis ; nervi 3, spurie palmatimque dispositi, potius pinnati, subæquales ,
_nervi secundarti usque à, venulis inconspicuis ; petiolus validus , basi crassus,
glaber ; stipule ignotæ. Inflorescentia radicalis, aphylla, pedunculo glabro
supra medium ramoso, ramis 2, elongatis remotis ; bracteæ oppositæ trian-
gulæ, paucidentate ; flores pauci ad apicem ramorum corymbosi. — S° Pe-
rianthii partes extimæ 2, ovato-orbiculures, bast subcordatæ, intimæ >, obo-
vatæ, triplo angustiores. Androphorum nullum. Stamina haud numerosa ;
antheræ obovatæ , apice retusæ vel emarginatæ. — © Perianthii partes 3,
extimeæ 2, conformes, intima 1 obovata, 3-plo angustior. Ovarium fusi-
forme, trigonum, exalatum, basi bibracteolatum ; loculi 3, laminis placen-
tar sohitarus ; styh 3, e basi liberi, stigmatibus lunulatis. Fructus. .... —
Herba 40 cm. alta. Folium 22 cm. longum, 18 latum, lobis 3—5 cm. longs,
peholo 25 cm. longo. Inflorescentia tota 20-22 cm. alta, ramis 7-8 cm.
longs, bracteis 8-10 mm. longis. Perianthu Set & partes extimæ 10 mm.
diam., intime 9 x< 4 mm. 5. Ovarium 12 mm. longum, 3 mm. latum.
Cue : mont Omei, juillet 1904, n° 4913 ( Wilson).
Espèce très particulière : 1° par ses feuilles losangiques lobulées ; +° par
leurs nervures principales 3, d'apparence pinnées plutôt que vraiment
palmées ; 3° par l’inflorescence aphylle et nettement rameuse au-dessous du
milieu ; 4° par les périanthes mâle et femelle très semblables, celui-ci
pourtant à 3 pièces seulement ; 5° par l'ovaire fusiforme, trigone, sans
ailes.
Quarre Bzconra APTERA DIFFÉRENTS.
Blume, dans Enumeratio plantarum Jave (1830), p. 97, décrivait un
B. aptera qui, étant le premier en date, doit rester à l'exclusion des autres ;
Roxburgh en 1832, dans la deuxième édition du Flora indica, a donné
le même nom à une plante de l’île Maurice, bien différente; en 1835,
Decaisne, dans son Herbari Timorensis descriptio, p. 123, faisait connaître
un autre B. aplera ; enfin, de nos jours, M. Hayata, dans ses Materials
Jor a Flora of Formosa (1911), p. 192, publiait encore une plante de ce
nom.
Or j'ai sous la main le B. aptera BI., bien conforme à la description de
son auteur et à celle de Alph. de Candolle dans sa monographie du Pro-
drome, XV, p. 397; le type même de Decaisne est sous mes yeux; enfin
Muséuu. — xxv, 19
— 282 —
la description du B. aptera Roxb., qui indique une plante arbustive,
l'absence de calice, la patrie très éloignée, ne sauraient convenir aux autres,
et certainement la diagnose de la plante de M. Hayata ne cadre avec aucune
des trois espèces précédentes. Donc ces quatre espèces d’un même nom
sont différentes et doivent être distinctes par leur appellation.
La priorité du nom doit être assurée à Blume comme plus ancien, et
c'est l'avis de De Candolle. Les trois autres espèces doivent donner lieu à
autant de combinaisons nouvelles : |
1° B. aptera Roxb., qui a comme synonyme Meztiera salaziensis Gaud.,
Atl. Bonite, tab. 32, deviendra logiquement B. salaziensis, n. comb.
2° D. aptera Decne pourra se désigner par B. Decaisneana, n. c.
3° B. aptera Hayata pourra se nommer dorénavant BP. Hayatæ, n. comb.
M. Craib ayant appelé B. Acetosella Craib (in Kew Bull. 1911, p. 58)
une soi-disant espèce nouvelle qui est certainement le B. apiera BI., la syno-
nymie de celui-ci sera la suivante :
B. aprera BL, non Roxb., nec Decaisne, nec Hayata ; B. Acetosellu
Craib ; Diploctnium apterum Miq., F1. Ind. Bat., 1, p. 691.
B. Harrowiana Diels — B. Laborder H. Lév.
Le B. Labordei H. Lév. a été publié en 1904 dans le Bulletin de la
Société d'Agriculture de la Sarthe. Le B. Harrowiana Diels est décrit dans
les Notes of Botanical Garden Edinburgh (1912), v. p. 166. Or les deux
noms conviennent de toute évidence à la même espèce, ainsi que le témoigne
la comparaison des deux cotypes. Donc cette espèce doit porter le nom le
plus anciennement donné: B. Labordei H. Lév., qui est de huit ans avant
l'autre.
QUELQUES SYNONYMES.
M. H. Léveilé a publié plusieurs espèces de Beponia de Chine dans
différents recueils. Les descriptions de cet auteur sont souvent insufhisantes ,
mais comme il a pris le soin de donner les numéros des collections sur les-
quelles elles sont élablies , que de plus ces numéros se trouvent au Muséum ,
il est permis, le plus souvent, de se faire une idée exacte de ces espèces
nouvelles.
Voici la liste de ces espèces et la synonymie de plusieurs d'entre
elles.
B. bulbosa H. Lév. in Leon. Repert. I, p. 21 = B. sivensis À. DC.
B. Cavaleriei H. Lév. in Feone, Repert. VIT, p. 20 (espèce propre).
nt di» Cons en D Àh Ne ds LS à ASS Sr di
L
d
*
+
— 283 —
ur it H. Lév., 1. &., D. 8 — (?)
| “sp Lév. in Fev, Il, p. 113— 0
pe pedatifida H. Lév. in Feone, VIT, p. 21 (esp. pr.).
Port 2 in FER IX, p. 20 (esp. pr..).
= 28h =
QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE (TRAMINÉES D'ASIE,
par Mie Aimée Camus.
Ischæmum tenuifolium À. Camus sp. nova. .
Culmi graciles, elat, teretes, superne breviter nudi, non incrassati, glabri,
apice puberuli. Lamine mediæ e basi subæquilata a vagina parum distincta
anguste lineares, acuminatæ , convolutæ , leviter pruinosæ, rigidulæ, elongate,
1/-16 cm. longæ, 1.5-2 mm. latæ, in parte inferiore paginæ superioris sæpe
pihs raris longis albicantibus adspersæ , costa media carinata, nervis primarus
utrinque 2-3 subtus prominulis percurse ; vaginæ leves, glaberrimæ. Racemi
3, subsessiles, suboraciles, 5-6 cm. longi; articuli pedicellique ciliati, obo-
vato-ventricosi, 2/3 spiculæ subæquantes, contiguui, crassissimi, spiculam
crassitudine superantes vel æquantes. Spiculæ sessiles a dorso subcompresse ,
4,9 mm. longæ, lanceolatæ, acuminatæ vel acutæ, callo minuto pihs 1/5
glume æquantibus dense barbato; gluma I“ chartacea, oblongo-lanceolata,
longe attenuata, anguste truncata, sulcata, bicarinata, glabra, dorso nitida,
cars ciiats ; Il °"æquans , membranacea, marginibus hyalinis ciiolatis ,
navicularis, carinata, aristata, a latere compressa, 1-neruis; arista gracil-
lima, 9-10 mm. longa. Gluma III paulo brevior, oblonga, acuta, hyalina ;
I ue) III" æquans, oblonga, hyalina, fere ad medium usque bifida, lobis
acutis; arista perfecta, glabra 18-20 mm. longa, column e plumis longe
exserld quam subula flavida longiore ; palea quam gluma IV* brewior. Shigmata
2 lutea. Spiculæ pedicellatæ a latere subcompressæ, 3.5 mm. longe, lanceo-
latæ , callo longe barbato, gluma TL" papyracea, lanceolata, albida, margi-
nibus implicatis ciliata, IE chartacea, lanceolata, acuminata, mucronata ;
III quam II paulo brevior, hyalina.
Cochinchine et Laos (Counillon ).
A L . LA ? L2
L’L, tenufolium forme un passage entre la section Pollimopsis du sous-
genre Euischæmum et le sous-genre Divastrium. Il a les articles du rachis
et les pédicelles très renflés-ventrus comme dans le sous-genre Digastrium
G) Malheureusement je n'ai eu pour décrire cette plante qu'un échantillon
dont les feuilles radicales et la souche manquaient.
is boiatat re ii A tué" id -Pfrate RAS
— 285 —
mais il a plusieurs faux-épis fasciculés et l’épillet pédicellé est Set formé
d’une glumelle et de deux glames alors que dans le sous-genre Digastrium
le faux-épi est solitaire et l'épillet pédicellé réduit à deux glumes.
Gette espèce doit être rattachée à la section Polhiniopsis du sous-genre
Euischæmum. Elle diffère de VT. brachyatherum Fenzl., espèce d’Abyssinie,
par : ses faux-épis subsessiles, ses épillets bien plus courts, à callus très
fortement poïlu, ses épillets sessiles à glume sup. aristée, ses épillets pédi-
cellés S. Elle se distingue de VI. pilosum Hack. , espèce de l'Inde, par : son
rachis et ses pédicelles d’nn jaune brillant munis de longs poils blancs sur
la face cachée et aux bords et à face externe très lisse, luisante, ses épillets
sessiles à glume inférieure glabre sauf le callus et à glume supérieure aristée
enfin par l’arête bien plus développée dans Ja fleur supérieure des épillets
sessiles,
Lophopogon intermedius À. Camus sp. nova.
* Lophopogon intermedius À. Camus, sp. nova; Apocopis Wightii v. spiculis majo-
ribus Balansa ap. Morot, Journ. de Bot. (1890), p. 84.
Perennis. Culmi erecti, robusti, superne graciles, plurinodes, hirsuti, infra
racemos sericeo-pubescentes , ad apicem usque foliati, 40-70 cm. alti. Lamine
e basi subangustata a vagina parum distincta lineares , apice attenuate , acutæ
vel acuminatæ, plane, rigidulæ, 10-15 cm. longæ, 4-6 mm. latæ, subtus
pihs adspersæ , supra sericeo-villosæ , margine scaberulæ , costa media inferne
crassiuscula, nervis lateralibus tenuibus. Vaginæ arctæ, hirsutæ , inferiores
aggrepatæ. Ligula brevissima membranacea, longe pilosa. Racemi gemini,
erecti, 4-6.5 em. longi, pilis luteis ciliati. Rhachis subdistincte urticulata
subtenax; articuli spicula 3-4 plo breviores, lineares, ciliau. Spiculeæ
sessiles S 6-8 mm. longe; callus longe barbatus. Gluma Il" subcoriacea,
obovato-oblonga, apice rotundata vel subtruncata, subintegr a vel breviter 7-
dentata, dorso convexo glaberrima, 7-nervis, margine ciliolata; LI‘ quam
TL" paulo longior, chartacea, oblonga , truncata , DT carinata, apice cihata ;
III S I°" paulo superans ; oblongc-lanceolata, glabra, apice ciholata; sta-
mina 2. Gluma IV b revior, anguste linearis, , apice attenuata vel 2-dentata ,
aristata , lobis subacutis, cihiolatis ; arista CE cm. longa, subperfecta, sericea ,
luteola, columné quam subula paulo breviore, ejus palea hyalina, oblonga,
ciliolata , bidentula ; stamina 9 ; antheræ 4-5 mm. longæ. Spiculæ pedicellatæ
(Q) trio a ere. solutæ, 5 mm. longæ, pilosæ, flavæ, lineares , .tere-
huscule ; pedi cellus 1.5 mm. longus ; Kio jé chartaceo- membranacea sub-
truncata , sericeo barbata ; I T°" paulo superans, oblonga, subobtusa , pilo-
sula ; III oblonga , hyalina , ciliata ; IV* angustissime linearis , apice attenuata ;
arista 3 cm. longa, pilosa, ejus palea ina À in lobos 9 fissa. Ovärium gla-
brum. nuls >, elongata, stylis plerumque 5-6-plo longiora, ex apice
spiculæ exserta.
— 286 —
Tonkin : Ouonbi (Balansa, n° 394); Sept Pagodes (Mouret, n° 549);
Phu quoc (Pierre, Godefroy. n° 935)
Cette plante a été rattachée par Balansa au genre Apocopis dont elle a
d’ailleurs le port, les épillets étroitement imbriqués et les deux faux-épis
souvent plus où moins soudés en un seul. Ce Lophopogon se distingue des
. Apocopis par : ses épillets sessiles seulement Set ses épillets pédicellés non
réduits au pédicelle, mais fertiles ® , aristés et caducs. Tous ces caractères
sont bien ceux du genre Lophopogon. Les épillets pédicellés sont, dans cette
espèce, cachés par les épillets sessiles très appliqués contre le rachis et à
glume inf. développée. Cette disposition rappelle un peu la disposition de
la partie sup. des faux-épis des Heteropogon. Le L. intermedius À. Cam.
se différencie du L. tr uncotiglumis Hack. avec lequel il a des aflinités par :
ses faux-épis moins nombreux, à tomentum d’un jaune pâle plus ou moins
doré et rompu, le callus des épillets fortement poilu muni de poils attei-
onant 1/3-1/4 de l’épillet, par la villosité de la tige et des feuilles.
Apocopis cochinchinensis À. Camus sp. nova.
Planta annua. Culmi graciles, erecti, glaberrimi, 30-40 cm. alti. Lamine
Joliorum 5-% cm. longe, 2-4 mm. latæ, apice attenuatæ, utrinque pihis plus
. minus adspersæ. Vaginæ angustatæ, superne pilosæ. Livula membranacea ,
brevis. Racemi semper gemini, erecti, 1-1.5 cm. longi, graciles, pallide fla-
vescentes ; articuli graciles spiculä 3-plo breviores, pilis flavescentibus cihati.
Spicule sessiles 3-4 mm. longe, lineari-oblonge , apice attenuatæ , callo pis
gluma 4-plo brevioribus barbato ; gtluma 1° chartacea , superne TRE,
dbhge: truncata, apice rubra, has glabra, margine ciliolata, 3-nervis ;
Ne je superans , anguste oblonga, truncata, apice rubra, glabr a; IE 6,
primé paulo brevior, ovato- oblonbé: niet hyalina , ab: ejus palea simil-
lima ; antheræ floris S 2 mm. longe. Gluma IV* quam LI" brevior, kyalina
oblonga, apice attenuata, 2-dentata; arista 14 mm. longa, columna fusca
hirtula subulam pallidiorem subæquante. Pedicelli steriles articulis paulo lon-
gtores, burbati.
Cochinchine (Pierre).
Diffère de l'A. Wivhti Nees par ses épillets étroitement linéaires-oblongs,
non dilatés vers le sommet, la glume supérieure nettement plus longue
que l’inférieure, la glumelle inférieure de la fleur supérieure plus courte.
» : à
— 287 —
f
-Germainia Thorelii A. Camus sp. nova.
Annua. Culmi 4o-bo cm. alti, graciles, apice teretiusculi, glaberrimi,
superne fihformes, longe nudi, infra racemum incrassati, plurinodes, e nodis
ramos fihformes sohtarios suberectos agentes. Laminæ lineares, subacute ,
breves, 3 em. longæ, 2.5-3 mm. latæ, etiam margine lœves, glabre ; costa
media crasstuscula, subtus carinata. nervis laterahbus primaris utrinque » |
; parum prominulis. Vagine latiuscule, carinatæ , pilosule , inferiores aggre-
watæ, superiores internodus breviores, summa cum lamina brevissima. Ligula
oblonga, membranacea, pilosa. Spicule involucrantes appressæ erectæ , 13-1/
mon. longe ; gluma L" coriacea, late oblonga , apice truncata, abrupte biden-
tata, marginibus non implicata, glaberrima, 7-nervis; II T°" superans,
membranacea, lineari-lanceolata, apice erosula, subtruncata, ciliolata ; III
second paulo brevior, hyalina oblonga, apice ciliolatu; palea hyalina,
- cliolata; IV* IL" subæquans, hyalina, lineari-oblonga, acuta, apice
‘4 _ ciliolata ©,
Laos : rivière d'Ubon (Thorel).
Diffère du G. capitata Bal. et Portr. par son port grêle, ses feuilles très
courtes, les sup. à limbe rudimentaire, glabre, à bords et à faces lisses,
la glume inf. des épillets involucrants glabre un peu atténuée au sommet,
puis munie de deux pointes DA plus longues et au milieu presque
tronquée à angle droit.
1) Je décris cette espèce sur des individus assez nombreux mais âgés dont il ne
reste de l'inflorescence que les épillets involucrants, «
li .04R ee | |
CONTRIBUTION À LA FLORE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE,
PAR M. À. GuizLaAumiN.
XXIIT. Peanres recuriLziIEs PAR M. Franc (Suite).
. GAMOPÉTALES.
Rubiacées.
MorterINA MonrTana Vieill. — Dolichanthera neo-caledomca Schitr. et
Krause. — Bords de la Dombéa, 500 mètres (73).
OLDENLANDIA CRATÆoGYNUM Guillaum. — Fossés, environs de Nouméa
(580).
GARDENIA PLATYXYLON Vieill. ex Panch. et Seb. — Arbuste de 3-5 mè-
tres, lieux arides, Nouméa, A. C. (1318).
ATRACTOCARPUS HETEROPHYLLUS Guillaum. et Beauvis. — Arbuste à belles
fleurs blanches, littoral entre la baie du Nord et le Gap N'dua, R. (758).
GuerrTarpa HyPOLASIA Baiïll. — Prony (273), Mont Koghi (272 bis).
Timonius cLaABresceNs Schltr. — Guettarda albicans Panch. mss. — G. aus-
tro-caledonica Panch. mss. — Arbrisseau maigre, fleurs grisätres, prise
d'eau de la Dombéa, A. R. (1336).
Ixora vanouensis Schltr. — Arbuste, bords des torrents, Yahoué,
300 mètres (895).
PsyceuorriA BaizLonn Schltr. — Ravin au pied du Mont Mou (609).
P. LvourLora Schltr. — Arbuste, forêts humides, La Foa (723).
P. mrcrogzossa Baill. mss. nom. nov. — Uragoga microglossa Ball. —
Arbuste atteignant 2 mètres au maximum, forêts humides, argileuses, Pie
Ravaux, 6oo mètres, A. C. (774).
P. Pancuert Schltr. — Arbuste, bords des torrents. forêts, Mont Mou,
300 mètres (607).
$ "fs É caps 289 nee
d A RUPICOLA Schltr. — Terrains arides, bords de la Ouanéoué (217).
… NormanprA NEo-cALEDONICA Hook. f. — Terrains arides, versant Ouest
du Mont Koghi, 350 mètres, A. C (29h).
… SPERMACOCE VERTICILLATA |. — Entre les cailloux. route militaire
d'Ouen Toro, A. R. (1381).
s Composées,
- Erepaanropus scager L. — Plante commune aux alentours de la Ferme
d'Yahoué, couvre le sol dans les forêts de Niaoulis (309). L
…_ AcrrarTun convzommes L. — Fleurs blanches, fossés, Nouméa, C. (839).
… Ericerox cinirouus Wild. — Terrains vagues, Nouméa (81).
Hezrcarysum Neo-cazenonicum Schltr. — Buisson au pied du Mont Mou,
300 mètres (455).
Ecripra erecTA L. — Bords des fossés, Nouméa (13/40 ).
Carræamus LANATUS L. — Fleurs jaunes, Nouméa, pointe de l’Artillerie,
parait rare (1327).
*
Ambrosiacées.
1 Xanraium sprNosum L. — Plante herbacée de 60 centimètres, déblais,
Nouméa, vallée de Tu, A. R. (1346).
4 Goodéniacées,
5 : s l :
- ScævoLA MONTANA Labill. — Landes, environs de Nouméa (827).
Epacridacées.
… Leucopocon ALBICANS Brong. et Gris. — Terrains arides, Mont Dore,
990 mètres (62).
L. Pancner: Brong. et Gris. — Terrains ferrugineux, dans les brous-
ailles , flancs des montagnes, 200-500 mètres (67).
Myrsinacées. _-
-Mxsa novo-cazrnonrca Mez. — Liane croissant dans les sous-bois, aux
ords des favins, environs de Nouméa, A. C. (736).
ü
Ds
TAPER: "#
= We #
Papanea AsymmErrICA Mez, — Bords de la Dombéa, 150 mètres, À. R.
(105). |
Tapginosperma Gracize Mez. — ? Ardisia Balansæ Baill. ms. — Arbuste,
forêts du Mont Koghi, 250 mètres (614).
T. necranpromdes Mez. — Ardisia costulata Bail. mss. — Arbre de
5-7 mètres, pentes du Mont Koghi, 250 mètres (796). ne |
T. sessisirocium Mez. — Arbuste, Bouraiïl, 850 mètres (783).
Diffère de type par ses feuilles lévèrement auricülées à la base, carac-.
ère qu'on retrouve dans les feuilles supérieures du cotype de l'espèce, #
conservé au Muséum de Paris, tandis que les feuilles plus inférieures”
sont arrondies mais seulement auriculées à la base.
Sapotacées.
Chrysophyllum Francii Guillaum. et Dubard sp. n. (sect. Trouettia).…
Frutex ramis nigris, gracihibus, primum fulvo-puberuls, deinde glabris."
£ » » P , Ü L
Folia obovato-spathulata, 4-8 cm. longa, 1-5 em. lata, brevius peuolatan
(petiolo cirea à mm. lonsa), apice basique rotundata , valde coriacea, primumm
in ulraque pagina abunde fulvo-tomentosa, deinde glaberrima petiolo costaquies
exceplis, costulis 7-9 utrinque, infra lantum prominentibus, venis reticulatis
Flores ad ramulorum apicem dense congesti, paru, fulvo-tomentosi, nutantis
fl ges, 1 , ; :
pedicello cirea à mm. longo; sepala 4-5, estivatione quinconciah, triangu=
laria, $ mn. longa, intus glabra, extra fulvo-tomentosa ; petala 8, 3,5 mm
longa, tubo 1,5 mm. longo, lobis revolutis, slaberrima ; stamma 8 , fauce tubis
6%» ; 5 © 2 ; 2 À
inserta, oppositipetala, filamentis 3 mm. longis, fiformibus, antheris ovato#
sagittatis, apice breviter apiculatis ; staminodia 0 ; ovarium ovoidum , sepalæ
æquans, fulvo-ciliatum, 5 loculare, stylo subulato, glabro, dimidi breviore.
Arbrisseau rabougri, lieux arides, plaine des Lacs, 200 mètres (689)
Espèce très remarquable par sa corolle à 8 lobes.
Lucuma Nro-carenonicA Engl. — Arbrisseau, bords de É Dombé:
(464).
PLANGHONELLA picryonNEURA Pierre, var. — Bords de la Dombéa (66
82h).
Ebénacées.
Masa vanouensis Schltr. — Arbuste, buissons dans un ravin, Yahot
À, G. (101).
DE
; = 991 =
Oléacées. :
4 Jasmnuu piovuuu Forst, — Sans étiquette.
on Bapura Vieill.… ex Panch. et Seb. —— Bords de la Dombéa .
00-00 mètres (114).
Fe PES
Meconnus Bazaxse Bail. - M. Dafoius Schltr. mss. — Nouméa (97),
ords de la Dombéa, 200-400 mètres (97).
|
|
(2
|
|
|
\
|
|
= M. scanpens Forst. — M. noumeensis Schltr. mss. — Liane, RU aux
L nvirons de Nouméa, A. G. (100).
À Arvxra DISPHÆROCARPA V. Héurek et Müll. Arp. — Bords dè la Dombéa
Go) |
Ocurosra ezrtprica Labill. — PRochers du littoral, environs de Nouméa
|: AusroxIA Lecouixiæ v. Heurck et Müll. Arg. — Pentes du Mont Dzu-
ac, au bord de la Coéalagoamba, 600 mètres, A. R. (522')
| À. Lenormanou v. Heurck et Müll. Ag. — Prony (224).
. . Parsonsta Baraxsæ Baïll, —— Liane, lieux arides, bords de la Dohés
(1326).
De. BRAGHIATA Bail, — Liane, bords de la mer, Nouméa (574).
Asclépiadacées.
PARCOSTEMMA AUSTRALE R. Br. — Buissons, Hermitage (791).
Loganiacées.
“CournovrA connocarpa À. Gray, — Arbre, Hermitage (1305).
DE.
Convolvulacées,
lr OMOEA TUBEROSA L. — Liane cultivée, très envahiskante- Nouméa, C.
Ds)
Guscura AusrnaLts R. Br. sur Srachytarpheta indica Vahl. — Environs
l Vouméa, À. R. (737). Paraît peu envahissante.
e
— 292 —
Solanacées.,
SoLanum AusTRo-caLEnoNIQum Seem. — Littoral, Nouméa (682).
S. PSEUDERANTHEMOIDES Schltr. — Forêts, Yahoué (287).
S. ToRvUM SW. — Lieux incultes, plante envahissante, Nouméa, T, C.
(508). «Aubergine sauvage.»
Darura Merez L. non Roxb. “ Plante haute de 1 m. 5o, feuilles glan-
duleuses , fleurs blanc jaunâtre, décombres, Nouméa, T. C. (855).
Nicoriana suAvEOLENS Lehm. = N. fructicosa Forst. non L. — Sables du
littoral, environs de Nouméa, Anse Vata (806).
Acanthacées.
PSEUDERANTHEMUM TUBERCULATUM Radik. — Arbrisseau de o m. 60- |
1 mètre, forêts, bords des ravins, Yahoué, 250 mètres (586). |
Verbénacées. :
Virex Necunno L. — Arbuste formant buisson, bords de la mer, à
Nouméa, T. G. (56). |
Lanrana SELLOWIANA Lk. et Otto. — Rampante, lieux découverts, cal.
caires, Nouméa, T. C. (502). — Originaire du sud du Brésil, du Para
guay et de l'Uruguay.
4
à
fl
*
+
"
Lappra NoptrLora Rich. ën Michx. — Marécages, Nouméa (651).
STRACHYTARPHETA INDICA Vahl. — Suffrutescente, fleurs bleues, envahif
les pâturages, lieux incultes, Nouméa, T. C. (1335).
Oxera sucrurea Dubard. — Arbuste, bords de la Dombéa, 100 mètres; }
A. R. (619).
CLERODENDRON INERME L. — Arbuste formant buisson, littoral, Noum Éa ‘4
À. C. (1384). |
Labiées.
Leonvrus sisrricus L. — Commun dans tous les lieux incultes, voisI=
nage des habitations, déblais, Nouméa (1372).
SALVIA OccIDENTALIS Sw. — Herbacée, aux bords des fossés, Nouméas
À. C. (1374). — Originaire d'Amérique.
Schlechter a récolté (n° 14899), déterminé (Bot. is XXXIX, .
p. 251) et distribué cette espèce comme Verbénacée sous le nom 4 ‘4
Priva echinata Jussieu. 4
— 293 —
APÉTALES.
Nyctaginacées.
… CazpinrA cicanrocarpA Heimerl = Vieillardha gigantocurpa Brong. et Gris
.mss. — Arbre à bois mou, Mont Koghi, 600 mètres (543).
Amarantacées.
- Cerosia ARGENTEA L. — Terrains vagues aux environs de Nouméa, À. R.
(50).
44 Phytolaccacées.
… Puyrozacca ocranvra L. var. AuGusrirozia Moq. — Plante herbacée de
a 13 * . . . #
1 m. 90, formant des buissons arrondis, environs de Nouméa, À. C. (590).
4 Polyganacées.
—. Pozyconuu onenrase L. — Marécages, ile Nou (1303).
…— Mueurensecxia PLATyYGLADOS Meiss. — Jardin, Nouméa (1324 ).
< ‘
— “Coccozosa uvirera Jacq. — Arbre à cime aplatie, branches horizon-
«lales, fruit comestible, Nouméa, vallée du Génie, subspontané, A. R.
(1320).
4 Népenthacées.
… Nevenous Vigizzaron Hook f. — Sans étiquette.
PL
Monimiacées,
= Cannecria eximra Perk. — Sans étiquette.
Lauracées.
dt
Cassyrua riztrorms Forst. — Parasite, envahit les arbustes, au bord de
- 41
la mer, Nouméa (49 ).
*
M
‘4 Protéacées.
… Draurres sPaTuuLærogiA Brong. et Gris. — Mont Dzumac, 400 metres
(0e 6).
— 294 —
GREVILLEA RUBIGINOSA Brong. et Gris. — Montagnes 3090-00 mètres
(73).
Srenccarpus Misner Meissn. — Mont Dzumac, forêt claire (1600).
ST. UMBELLATUS Schltr. — Dombéa (11 bis).
Thyméléacées.
WicksrRogmtA INDICA GA. Mey. var. ixsuzaris Schltr. — Sous-arbrisseau«
à écorce tenace, fruits comestibles, lieux découverts, sables du littoral et
collines arides, Nouméa, T. C. (183). L
Loranthacées.
NeopayLum scanpens v. Tiegh. — Plante grimpante, à tiges assez grosses,
fleurs roses du plus bel effet, forêts de Spermolepis de la baie de rl
(792); se trouve aussi au Mont Dzumac, 1000 mètres. 4
I faut, semble-t-il, rapporter à cette espèce les planches XVII, xx»
XXI, XXIIT de l'album inédit de Jeanneney (au Musée colonial de Mars
So) Suivant ce voyageur, la plante serait appelée « Paranghéato» (plante
du Diable) à Ponérihouen et -Khanji» à l'ile Ouen.
Euphorbiacées.
EupxorBiA PiLULIFERA L. — Herbe croissant spontanément dans les jar
dins, employée avec succès en infusion contre la dysenterie, Nouméa
(635), nom vulg. : Jean Robert.
Payzianraus carysantuus Baill. — Plante de 20-50 centimètres, tre
rains arides, bords de la Dombéa, 4o mètres (1385).
“Jarropua cossyPræroLua L. var. ELEGANS Müll. Arg. — Plante de 1 m. 50;
feuillage vert-rougeâtre , luisant, fleurs roses, lieux incultes, déblais , Now
méa (1332 ).
FonTaineA PancHert Heck.… — Arbuste à fleurs blanches, bords de 1&
mer, Nouméa, assez commun (1319), arbre, de 3-5 mètres, feuillage trè
dense, lieux découverts, calcaire pierreux, Nouméa (1319 bis).
Macaranca corIAGEA Müll. Arg. — Bords de Dombéa, 200-400 mètr "es
(88).
Howaranravs nuTANs Pax. — Bords de la rivière de Yahoué, 150 mètres.
À. C. (80).
Are AR à {ps af # k | à “
dé M exe AS
"4 NOR 4 ;
: 2 % + + n * }
L
Ÿ 1
5 EEE Celtidacées.
FA
'EMRSNTE
$ CONFERTA Planch. = Pointe de l’Artillerie, 20-300 mètres (155).
Moracées.
*
+ L
eupoMoRUS Bruxoniana Bur. — Arbre de 4 mètres, bords de la mer
environs de Nouméa, assez rare (1371).
\ DEA, # *
Casuarinacées.
\ ;
… Casuanna Cununeuamrana Mig. — Yahoué (35, 146), Nouméa (35).
CG. Devrancuer Miq. — Bords de la Ouanéoué (34).
%
? EQUISETIFOLIA Forst. — Nouméa (33).
DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES DE PHANEÉROGAMES
DE LA GUYANE FRANÇAISE,
PAR M. R. Benoisr.
Capparidacées.
Capparis maroniensis À. Ben.
Arbor mediocris, in novellis stellato-tomentosa ; fohia ovata, ad busim ro
. . . . . 4
tundata vel indistincte subcordata, ad ‘apicem breviter et obtuse acuminuta
neruis secundariis à-6-jugis prædita, utrinque venulis reticulata, primum
utrinque pilis stellatis ornata, mox glabra. Racemi in axilhis fohorum dispo-
sui. Flores ad basim bracteati, pedicellat. Sepala quatuor valvata CONCUDUN
utrinque stellato-tomentosa. Petala quatuor ovata, utrinque stellato-tomentosa.m
Discus quatuor squamas truncatas cum petahs alternas gerens. Stamina decem
næqualia, quatuor fertiha, sex ananthera. Gynophorum pubescens. Ovariun
globosum, pubescens, biloculare. Sigma sessile, disciforme. Fructus 1gnotus:
Arbre de 30 mètres de hauteur; diamètre du trone à la base : 4o centr |
mètres ; tronc sans contreforts ou arcabas. Feuilles atteignant 13 X 8 cen
tüimètres. Pédicelles floraux longs de 15 millimètres; pétales longs de
?
æ :
10 millimètres. Bois jaunâtre.
Guyane française : Gharvein, fleurs blanches: en fleurs le 15 décembre
_n® 339 his, 484, 698 | Benoist |.
Légumineuses.
Andira Wachenheimi, R. Ben.
Arbor eæcelsa, foliis alternis stipulatis. Shipule ablongæ subacutæ , coriaceæ; È
persistentes. Folia imparipinnata, 7-9 foliolata, glaberrima. Petiolus comes
munis cylindricus. Foliola opposita vel subopposita, pedicellata, ovata vel lan
ceolata, ad basim rotundata, ad apicem acutiuscula; supra subintida, cost
impressa; subtus costa valde prominente. Nervi secundarii venulæque sub
à SR 01; EDR
- sutis distincua) dense reticulata. Inflorescentiæ ample, terminales, paniculateæ,
À
Pedunculi pedicellique pubescentes. Bracteæ minime, deciduæ. Calix sub-
sessilis vel brevissime pedicellatus, campanulatus, breviter quinquedentatus ,
glaber. Vexillum late ovatum, unguiculatum; ale ad basim auriculute,
ungue long ; petala carinalia oblonga ad basim subauriculata. Stamina decem
diadelpha, novem in tubum coalila, decimum, superius liberum. Ovarium
shipitatum , glabrum, ovulum unicum gerens. Stylus parum incurvus. Lepumen
ignotum.
Stipules longues de 10-12 mm., larges de 3,5-4 mm. F olioles longues
6-9 cm., larges de 3,5-4 cm. Calice long de 3 mm. Étendard long de
7 mm. y compris l’onglet, large de 6 mm.
Guyane française : Maroni n° 79 (Wachenheim).
Gette espèce a été récoltée d’abord par Mélinon, directeur de l’Adminis-
(ration pénitentiaire, 1l y a une soixantaine d'années, mais ses échantillons
n'étaient représentés que par des feuilles. Je l'ai récoltée également en
feuilles au camp de Charvein dans la région du Maroni (n°264). Enfin,
récemment M. Wachenheim, surveillant de l'Administration pénitentiaire ,
en a envoyé au Muséum des échantillons fleuris.
C'est un arbre qui atteint 35 mètres de haut et dont le füt peut avoir
plus de 20 mètres de longueur. IL croît dans les parties humides des forêts
el se rencontre souvent en assez grande abondance au voisinage des
rivières. Îl est connu en Guyane sous le nom de «Saint Martin rouge »; il
fournit un bois excellent, mais auquel on reproche d’envenimer les petites
blessures que peuvent se faire les ouvriers en le travaillant. Les forçats
emploient de menus éclats de ce bois pour provoquer et entretenir des
plaies.
Swartzia similis R. Ben.
Arbor ramis junioribus, petiolis et foliolis subtus dense fulvo-pubescentibus.
loliu alterna, stipulis rotundatis pubescentibus prædita, imparipinnata 3-1-
= juga; petiolo teret; foliolis breviter petiolulutis ovatis vel oblongis, ad basim
rotundatis vel subcordans, ad apicem breviter et obtuse acuminatis, supra
sparse el minute pilosa, costa impressa; nervis secundariis 15-18 jugis, subtus
sat prominentibus. Inflorescentiæ in ramis vetustioribus laterales, racemose ,
sunplices vel parum ramosæ; pedunculis, pedicellis calicibusque flavo-pubes-
centibus. Bracteæ brevissimeæ, obtuse , Calix 4-5 fidus. Petalum unicum breviter
» … unguiculatum, late rotundatum, extus pilosum. Stamina numerosissima,
filamentis olabris. Ovarium longe slipitatum , elong'atum , glaberrimum, sub-
rectum; sh we subapicali éonsato:
à Folioles longues de 9-16 cm., larges de 4-6 em. ; pédicelles longs de
? 10-19 mm. Pétale long de 20 mm., large de 20 mm.
À
M
Muséum. — xxv. 20
— 298 —
Guyane française : localité non indiquée (Leprieur), Cayenne (Martin ).
Cette plante ressemble lout à fait au S. tomentosa D. C., elle en diffère
par son ovaire complètement glabre.
Moracées,
Helicostylis pedunculata R. Ben.
Arbor folus alternis, stipulatis. Stipulæ mox deciduæ , triangulares, intus
parce ad apicem pilosæ, extus dense sericeo-pilosæ. Folia petiolata , lanceolato-
ellipüica, ad basim rotundata, parum inæquilateralia, ad apicem breviter.
acuminala, acuta ; pagina superiore, nervis exceplis , glabra; inferiore
Jlavescenti-velutina ; nervis secundariis 10-12-jugis, subtus prominentibus ;
venulis subtus reticulatis prominentibus. Inflorescentie © capiuli formes
globosæ in ramis foliis jam destitutis nascentes , pedunculatæ , cum pedunculis
Haies velutine. Bracieæ dense imbricatæ triangulares. Flores perianthio M
tetraphyllo, lobis biseriatim imbricatis, crassis. Ovarium pubescens uniloculare
ovulum unicum gerens. Stiomata duo pubescentia ad apicem parum incrassata.
Flores € et fructus igrnoti.
« Sdniatheit NÉE in ob dd Le
Arbre de 25 mètre: : füt de 12 mètres, diamètre de la base du tronc :
5o cm. Tronc sans arcabas ou à arcabas peu développés. Écorce gris-bru-
nâtre couverte de très petites verrues, contenant un latex jaune päle. «
Aubier jaune; cœur jaune veiné de brun.
Pédoncule de l'inflorescence long de 9 em. ; feuilles atteignant 17<7,5 em.
Je dE Gt éta
Guyane française : Charvein n° 667, 710 (Benoist); Saint-Jean-du-
Maroni n° 1028 (Benoist.
Cet arbre semble n'être pas rare dans la région du Maroni: je l'ai
trouvé en fleurs le 27 janvier.
Il est très voisin de l'H. Pôppigiana Trec.; il en diffère par son inflo-
rescence © pédonculée, sa pubescence plus pâle, les pièces du périanthe
munies d’une partie basilaire plus étroite et plus mince que la partie ter-
minale el égale en longueur à cette dernière, les styles lévèrement épaissis
à l'extrémité. L'H. Pôppigiana possède au contraire une inflorescence ©
sessile; les pièces du périanthe ont une partie basilaire plus mince extré-
mement courte, les styles sont allongés et effilés à l'extrémité.
Les feuilles des deux espèces se ressemblent beaucoup; cependant celles
de VIT. pedunculata) semblent être constamment pourvues de nervures
secondaires plus nombreuses (12-14 paires au lieu de 9-12 paires chez
V'H, Péppigiana) et d’un réseau de veimules plus saillant et plus densément M
velouté sur la face inférieure.
aridlan Ut er mt 4
ue e d d'Hehoas e contenus dans l’Herbier + Misc etpro- -
ant de Ja Guyane française appartiennent, les uns à l'A. Poppigian«,
s autres à l'A. pedunculata, mais Y'état trop jeune des inflorescences ne
a pas permis d'établir par . carnelères les fleurs S'des deux espèces
se distinguent.
20:
— 300 — &
Manisous (Crréracées) Nouvsaux DE Mapacascar,
PAR M. H. CuerMEezoN.
On ne connaissait jusqu'à présent à Madagascar qu’un nombre relative-
ment restreint de Mariscus. Les collecteurs récents ont rapporté, surtout de
la région centrale, plusieurs espèces nouvelles qui seront décrites ici, ainsi
que quelques autres restées méconnues.
Je rappelle que le genre Mariscus, tel qu’on le comprend actuellement .
est caractérisé, par rapport aux genres voisins , + par sa rhachéole caduque
d'une seule pièce, grêle, non fragile , ses glumes : à carène non ailée el son
akène trigone surmonté d'un style trifide. |
Mamscus perersus G. B. Clarke | Sect. Bulbocaulis |,
in Durand et Schinz, Consp. FI. Afr., V, 586, nomen nudum.
Perennis, cæspitosus, radicibus fibrosis. — Caulis gracilis, 6-12 (raro
usque ad 20 cm.) long., levis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus ;
bulbus claviformis haud angulatus. — Folia + numerosa, caulem æquanta,
9-9 1/2 mun. lat., tenuia sed haud flaccida, plicata, margine scabriuscula ;
vaginæ tenues, scarioso-fuscescentes , haud carinatæ , exteriores sæpe lacerate.
— Bracteæ involucrales 3-5, ereclæ vel reflexæ, infima usque ad 6-8 cm.
long. — Capitulum densum, subolobosum, 6-10 mm. diam., 3-5-stachyum ;
spicæ sessiles, brevissimæ, densæ, 10-15-spiculatæ. — Spiculæ conferte,
erectæ, lanceolato-subacutæ, compressæ, 2 1/2-5 mm. long. 1/2-1 mm.
lat., à-0-floræ; rhachilla parum flexuosa, alis angustis. — Glume
fertiles erecto-patulæ, late ovatæ, subobtusæ, 2-2 1/2 mm. long., tenues,
lateribus albolutescentibus vel albovirescentibus plurinervatis ; carina subobsoleta
angusta, lævis, virescens, S-nervata, apice subexcurrens. — Stamina à;
antheræ breviter oblongæ , obtusee. — Stylus profunde trifidus, ramis exsertis.
— Achænium Here apiculatum, trigonum, 3/4 glumam æquans vel
superans, subtiliter punctulatum , rubrofuscum.
Betsiléo (Hildebrandt, 4018).
Voisin de M. Kraussü Hochst. (M. Drepeanus C. B. Clarke non Kunth) ,
dont il diffère par son akène oblong atteignant au moins les trois quarts
— 301 —
- de la glume, son inflorescence formée de plusieurs épis à bractées courtes
et ses feuilles non flaccides,
Mariscus Perrieri n. sp. [Sect. Bulbocaulis |.
Perenmis, dense cæspitosus , radicibus fibrosis. — Caulis 20-35 cm. long.,
lœvis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus; bulbus claviformis haud vel
vx angulatus. — Foha + numerosa, caulem vix æquantia, 1-2 mm. lat.,
leviter incrassata, firma, plicata, margine scabriuscula:; vaginæ tenues,
scarioso-fuscescentes, haud vel vix carinatæ. — Bracteæ involucrales 2-5 ,
erectæ vel patulæ, infima usque ad 10-15 em. long. — Anthela simplex,
>-b-radiata, radis inæqualibus, maximo usque ad 1-2 1/2 cm. long.; spicæ
subglobosæ, 8-12 mn. diam., densiusculæ, 7-15-spiculatæ. — Spicule
approæimate ; disitatæ , lanceolato-acutæ , compressæ, 6-9 mm. long. 2-3 mm.
lat., 7-12-floræ ; rhachilla parum flexuosa, als angustis. — Glume fertiles
erecto-patulæ , late ovatæ, subobtusæ, 2-2 1/2 mm. lonp., tenues, lateribus +
rubescentibus (raro stramuneis ) leviter lineolats plurinervatis ; carina subob-
soleta, angusta, lævis, luteo-virescens, 3-nervata, apice haud excurrens. —
Stamina 3; antheræ oblongeæ, subacutæ. — Stylus profunde trifidus, ramis
exsertis. — Achænium ellipsoideum vel obovatum , vix apiculatum , trigonum ,
1/2-2/3 glumam æquans , subiliter punctulatum , rubrofuscum demum nigrum.
Zazafotsy ÉRener de la Bâthie, 2584); — sans localité précise (Bojer).
Voisin de M. leptophyllus G. B. Clarke, dont 1l diffère surtout par ses
- feuilles fermes, non sétacées, ses épis beaucoup plus courts, ses épillets
digités, rapprochés, plus petits, ses glumes plus petites, largement ovales,
non mucronées. |
o Mariscus goniobolbus n. sp. | Sect. Bulbocaulis |.
Perennis, dense cæspitosus, radicibus fibrosis. — CGaulis 15-25 cm. lonp.,
lœvis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus ; bulbus claviformis manifeste
angulatus. — Folix + numerosa, caule breviora, 1-1 1/2 mm. lat., leviter
incrassata, frma, plicata, margine scabriuseula; vaginæ tenues, scarioso-
… fuscæ, carinatæ. — Bracteæ inmvolucrales 3-5, erectæ vel patulæ, infima
… usque ad 8-15 cm. lonp. Capitulum densum, subglobosum, 12-18 mn.
—…. diam., 3-5-stachyum. — Spiculæ numerosæ, confertæ, radiantes , lanceolato-
acutæ, compressæ, b-8 mm. long. 3-4 mm. lat., 6-9-floræ ; rhachilla parum *
— Jlexuosa, alis angustis. — Glumæ fertiles erecto-patulæ, late ovatæ, sub-
obtusæ , > 1/2-5 min. long, frmiuscule, lateribus stramineis rubromarginatis
…. haud lineolatis plurinervatis ; carina subobsoleta, angusta, lœvis , luteovirescens,
- J-nervala, apice haud excurrens, — Stamina 3 ; antheræ oblongæ, subacutæ,
LS A09 2
— Stylus profunde trifidus, ramis eæsertis, — Achænium (vix maturum\
ellipsoideum, vix apiculatum , trigonum , 1/2 glumam æquans, subtiliter punc-
tulatum , rubrofuscum.
Antsirabé ( Perrier de la Bâthie, 2650 je
Très voisin de M. Perrieri H. Cherm., dont il diffère par ses bulbes
anguleux, son inflorescence contractée en têle dense, ses épillets plus
larges, ses glumes un peu plus grandes, plus fermes, non linéolées, sim-
plement bordées de rouge.
Maniscus Aster C. B. Clarke [Sect. Bulbocaulis|,
in Durand et Schinz, Consp. FI. Afr. V. 584, nomen nudum.
Perennis, dense cæspitosus, radicibus fibrosis. — Caulis 10-30 cm. long.,
kevis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus ; bulbus elongato-claviformis
haud angulatus. — Folia + numerosa, caulem æquantia, 1 1/2-2 mu.
lat., leviter incrassata, firma, plicata, margine ac carina scabra; vagine
tenues, scariosæ, albescentes vel pallide fuscescentes, haud carinate. —
Bracteæ involucrales 3-5 , erectæ vel patulæ , infima usque ad 15-20 cm. lon.
— Anthela simplex, valde contracta, subcapitata, 3-5-radiata, radis brevis-
simis vel subnullis; spicæ subcylindricæ, 8-10 mm. long. 5-6 mm. lat.,
densæ, multispiculate. — Spiculæ confertæ, erectæ, sublineares, acute ,
parum compressæ, 5-6 mm. long. 1-1 1/2 mm. lat., 3-5-floræ; rhachilla
parum flexuosa , alis angustis. — Glumæ fertiles erecte demum subpatule ,
anguste ovato-oblonsæ, subobtuse, 3-3 1/2 mm. long., tenues, lateribus
rufescentibus haud lineolatis plurinervatis; carina angusta, lævis, viridis,
3-nervata, in mucronem brevem excurrens. — Stamina 3 ; antheræ oblongæ,
breviter noie) — Stylus profunde trifidus, ramis exsertis. — Achænium
oblongum vel ellipsoideum, leviter apiculatum, trigonuim ; 1/2-2/3 glumam
æquans, subtiliter punctulatum , Juscum.
Betalo (Perrier de la Bâthie, 2666); — sans localité précise (Hb.
Kew.) ©),
Voisin de M. Schimperi Steud., dont il diffère par ses bé moins gros,
ses feuilles fermes, ses épillets dressés; ainsi que par la taille sensiblement
plus petite des épis et des glumes.
\
@) J'ai pu identifier la plante de Perrier de la Bâthie à Mariscus Aster grâce à
un excellent dessin exécuté par M. Smith et communiqué aimablement par la
Direction de l'Herbier de Kew.
Alpin tinntént fi dm éditos De ane il dé o Éd A
Ut + net il, ETAT EEE
ARR me
— 303 —
Mariscus Humberti n. sp. [ Sect. Umbellut|.
——.
Perennis, rhizomate brevi gracili. — Caulis 12-25 cm. long., levis, sub-
leres, apice vix trigonus, cavus, basi haud bulbosus. — Foli + numerosa ,
caulem æquantia vel paulo breviora, 2-4 mm. lat., leviter incrassata, rigida ,
plicata, margine ac carina scabra; vaginæ haud scariose, fuscescentes. —
… Bracteæ imvolucrales 3-9, + patulæ, infima usque ad 7-15 cm. long. —
Anthela simplex , valde contracta , subeapitata, 3-9-radiata, radis brevissimis
vel subnullis ; spicæ breviter oblonseæ vel ovatæ , 6-10 mm. long. 4-6 mm. lat.,
"4 L L . L]
… densæ, multispiculatæ. — Spicule confertæ, erectæ, lineares, acutæ, sub-
… teretes, 3-0 mm. long. 1-1 1/2 mm. lat., 1-2-floræ ; rhachilla parum flexuosa,
alis angustis. — Glumæ fertiles erectæ, anguste ovato-oblongæ, acute,
*
4 3-4 mm. long., subfirmæ, lateribus rubescentibus plurinervatis ; carina
14 7 : P
—. angusta, levis, viridis, 3-nervata, in mucronem brevem excurrens; gluma
— suprema vacua, minima, auricuhformis. — Stamina 3; antheræ oblongo-
æ « : ‘3e . . .
… . lineares, subacutæ. — Stylus profunde trifidus, ramis exsertis. — Achænium
1 . . . . .
» LL
ë oblongo-ellipsoideum , leviter apiculatum , trigonum , 2/3 glumam æquans , sub-
tiliter punctulatum , rubrofuscum.
L
# Ambatolaona (Viguier et Humbert, 1983), Mont Ibity (Perrier de la
4 Bâthie, 2736). |
Diffère de M. Kersteni CG. B. Clarke par ses gaines non indurées, ses
F.,
: tiges creuses presque arrondies, ses bractées non réfléchies et ses glumes
$ dressées, moins colorées.
|
Mariscus Viguieri n. sp. | Sect. Umbellati |,
—… Perenms, rhizomate obliquo, crasso. — Caulis 10-15 cm. long., lœvis,
… trigonus, basi haud bulbosus. — Folin + numerosa, caulem superantia,
—…. 3-5) mm. lat., leviter incrassata, subcoriacea, plana vel plicato-subrevoluta
… margine ac carina scabra; vaginæ haud scariosæ , fuscescentes. — Bracteæ
involucrales 4-6, erectæ, infima usque ad 10-15 em. long. — Anthela sim-
… plex, !-6-radiata, radis brevibus inæqualibus, maximo usque ad 5-7 mm.
… long.; spicæ cylindricæ, 15 mm. long. 5 mm. lat., densiusculæ, multispicu-
- late. — Spicule subconfertæ, erectæ. vel subpatulæ (statu juvenili), lineares
acutæ, subleretes, 4-6 mm. long., 1/2-3/1 mm. lat., 1-2-flore ; rhachilla
» parum flexuosa, alis angustis. — Glumæ fertiles erectæ, anguste ovato-
"3 oblonsæ, obtusæ, 3 1/2-4 mm. long., tenues, apice vix scariosæ, lateribus
» rubescentibus plurinervatis ; carina angusta, lævis, virescens, 3-nervata, apice
4 haud excurrens ; gluma suprema vacua, parva, auricuhformis. — Stamina 3 :
antheræ longe lineares, mucronate. — Stylus profunde trifidus, ramis
… exsertis. — Ovarium trigonum : achænium haud visu,
— 304 — 6
Monts Vavavato ( Viguier et Humbert, 1618).
Liffère de M, Sieberianus Nees par ses glumes rougeâtres et plus grandes,
ses anthères mucronées, ses épillets plus grands et ses feuilles presque
coriaces. Se distingue d'autre part de M. badius Kunth (également à
anthères mucronées et feuilles coriaces) par ses épis cylindriques moins «
denses, ses épillets plus grands non arqués-réfléchis et ses glumes rou-
geûtres non mucronées. |
(A suivre.)
305 —
par M, L. Mana,
?
”
+ SUR LES CHAETOCEROS DU GROUPE PERUVIANUS BGrw.,
L
k
;
Vars
Dans de précédentes communications ( j'ai établi que le Chaetoceros
… criophilus Castr, est exclusivement cantonné dans les mers antarctiques et
que les formes arctiques groupées sous ce nom constituent une espèce
différente , le GC. concavicornis Nob., appartenant au groupe du C. Peruvianus.
Le Chaetoceros Peruvianus (sensu stricto) a été décrit par Brightwell ©
… sur des exemplaires provenant, l’un du guano de Callao, au Pérou, les
* Autres du contenu des Salpes péchées dans l'océan Indien.
Les individus, toujours isolés, présentent deux valves inégales, la valve
antérieure convexe et la valve postérieure plate. Les cornes de la valve
- antérieure sont insérées côte à côte au milieu de celle-ci, puis elles se
; dirigent en avant en s'accolant l’une à l’autre, elles se séparent ensuite
et: se recourbent en crosse en se dirigeant vers la base de chaque individu,
… parallèlement à l'axe pervalvaire. Au-dessous de l'endroit où ces cornes
… s'accolent pour devenir plus ou moins coalescentes, il existe un espace libre
… indiquant que leurs racines sont distinctes.
Les cornes de la valve inférieure sont insérées près des bords de cette
—… valve et après s'être infléchis en dehors, elles se recourbent aussi vers le
— bas en se dirigeant parallèlement à l’axe pervalvaire.
—…._ Ajoutons enfin que ces cornes présentent des épines et décroissent régu-
… lièrement d'épaisseur depuis leur insertion.
…._ Défini comme il vient d’être écrit, le C. Peruvianus Bgtw. présente un
caractère dominant : le mode d'insertion des cornes antérieures, et des
L. | “roi secondaires : la direction et la structure des cornes. Or nous
le caractère dominant chez un certain nombre d'espèces ou de
EE aictés qui ne se distinguent du type précédent que par les caractères
| à secondaires.
/
Li G) Sur le Chaetoceros criophilus Castr., espèce caractéristique des mers antarc-
_ tiques (CG. R., 7 mai et 14 mai 1917).
È @) Bmieurwezz, On the filamentous Long-horned Diatom, with a description
of two new species (Trans. of Mosconial: Society, vol. IV, pl. VII, fig. 16-18,
p: 105-109). — Further observations on the Genera Triceratium and Chaeloceras
| Frans, of Microscopical Society, vol. VE, pl. VIT, fig. 9, 10, p. 153-155).
Les Fa ,
Ces espèces ou variétés sont au nombre de 5 : 1° C. Peruvianus Gran non
Bgtw.; 2° G. concavicornis Nob. (C. criophilus Gran); 3° C.criophilus f.
volans (Schütt) Gran; 4° C, convolutus Castr.; 5° C. curvatus Gastr.
> #
\
\
1. C. Peruvanus Gran 0) non Brightwell.
Celte espèce décrite par Gran est semblable, pour l'insertion des cornes
antérieures, au type de Brightwell, mais elle s’en distingue par la forme
et la direction des cornes. En appliquant à l'espèce qu'il déerit le nom
Fig. 1. — Ch. Peruvianus, Fig. 2. — Ch. Peruvianus, d’après Gran.
d'après Brightwell. C'est le Ch. convexicornis Nob.
créé par Brightwell, Gran a méconnu cette différence ; elie lui a échappé”
sans doute, car il ne cite pas le second mémoire où Brightwell donne la”
description et le dessin que nous avons rapportés (fig. 1).
En tout cas, les cornes de l'espèce fisurée par Gran (fig. 2), au lieu de
se recourber en crosse vers la base des individus en restant parallèles à
l'axe, se dirigent d’abord perpendiculairement à ce dernier et décrivent
-
|
M
0) Grax (H. H.), Nordisches Plankion. Diatomeen, XIX, p. 70-71, fig. 84.
— 307 —
ensuite une courbe à grand rayon dont la convexité est dirigée vers la partie
“antérieure des individus. En outre, les cornes, très robustes, s'épaississent
peu à peu en s’éloignant de leur inser-
- nl : on , à l'inverse de ce que montre le type
de Brightwell. PTE S
_ La forme décrite par Gran avait été er
4 ynalée aussi par Clève (). Bien qe les -
€ lève. y ajoute un caractère nouveau , la
striation transversale des cornes.
Vinsertion des cornes, elle s'éloigne du
type spécifique créé par Brightwell et ne
“aurait, sans créer une confusion, COn- Fig. 3._- Ch. Peruvianus , d'après
erver le même nom. La plante vue par Ciève. C'est le Ch. convexicornis
Clève et par Gran n'est pas la même que Nob. -
ss 60ge
a désigner sous le nom de Chaetoceros convexicornis Nob, qui marque le
aractère secondaire de la direction des cornes antérieures à grande cour-
-Bgtw.; C. Peruvianus Clève iv Bgtw.
…. Okamura a décrit en 1907 ‘””, pour une variété de C. Peruvianus , Ja forme
‘ obusta, qui rappelle beaucoup , sauf la taille , les formes décrites par Clève :
cette variété rentrerait également dans l'espèce nouvellement désignée sous
2, CHAETOoCEROS concavicornis Nob.
» Cette espèce comprend les formes arctiques improprement désignées
sous le nom de C. criophilus Gran. Comme elle a été longuement décrite
6) K. Oxamuna, Some Chaeroceras and Peragallia (Bot. Magasine Tokyo,
l. XXI, 944, 1907).
— 308 —
caractères essentiels. Elle forme des chaînes droites ou légèrement courbées
d'individus plus ou moins nombreux, dont les cornes sont toujours dirigées
vers la base de la chaîne ef plus ou moins appliquées contre celleci, puis
elles divergent en se redressant
DES SR STAND ES EUR de manière à présenter leur con-
cavité vers le sommet de la chaîne,
à l'inverse du C. convexicornis
(fig. 4). |
Dans chaque chaine, le premier
individu a toujours ses cornes
antérieures coalescentes au niveau
de leur insertion sur le milieu de
la valve antérieure, les autres in-
dividus ont les cornes antérieures
libres quoique rapprochées: elles
sont recourbées en crosse. Le dia-
mètre des cornes augmente régu-
lièrement depuis l'insertion jusque
vers le milieu de leur longueur.
Seul l'individu tête de colonne
a ses cornes munies de fortes
épines, les cornes des autres individus sont lisses ou à peine spinescentes.
Je rappelle que le C. concavicornis Nob. a pour synonymes : C. criophilus
Gran non Castr.: C. criophilus Jürg non Castr.; C. Peruvianus Vanhôffen:
C. Brightwelli Gran; C. borealis var. Brightwelhi Clève.
Fig. 4. — Ch. concavicornis Nob.
(Ch. criophilus Gran non Botw.)
3. G. criopuiLus forma vorans (Schütt) Gran.
Clève a décrit en 1897 °°, sous le nom de G. currens, une espèce très
voisine du GC. Peruvianus Bgtw., et à la fin de la description très précise,
il ajoute : «Cette espèce peut être identifiée avec CG. volans Schütt» ©. En
se reportant à la description et aux dessins très imparfaits de Schütt, on
reconnait que l'identification n'est pas justifiée. L'espèce figurée par ce
dernier auteur a des valves plates et les cornes antérieures sont insérées\
dans l’un des dessins, entre le centre et les bords des valves: dans l’autre
dessin, elles partent des bords des valves. Cette disposition ambiguë ne
correspond en aucune manière au C. currens figuré et décrit par Clève. On
G) CLève (P. T.), Le ci. Ë
® Scnürr(F.),Arten von Chaetoceras und Peragallia , Ein Beitrag zur Hochsec\
flora (Berichte de Deuts. Bot. Gessells, 1895. Bd. XII, Heft. 2, fig. 20 a, 20 WE
p. A6). $
SUR
urra s'assurer de ce fait en comparant les dessins de Clève et de Schutt
ex j'ai reproduits (fig. 5 ).
_ Bien que tous les auteurs aient accepté sans discussion l'identification
donnée par Clève, nous ne saurions l’admettre et le nom de C. _currens
doit être seul conservé.
- D'abord considéré comme une espèce voisine du C. Peruvianus par
Clève, le C. currens est bientôt signalé par lui? sous le nom de C. voluns
comme une simple variété du C. Peruvianus. Ostenfeld partage cette opinion
“mais Gran rattache la forme en question au C. criophilus des mers arctiques.
Les auteurs s'accordent pour reconnaître que celte variété se présente
sous l'aspect de cellules isolées, dont les cornes antérieures généralement
_coalescentes, se détachent Le une direction perpendiculaire à l'axe ou
ormant avec ce dernier un angle voisin de 90°.
Dans les pêches que je dois à l’obligeance de M. Ostenfeld, j'ai rencontré
des formes qui rap-
péllent le C. currens
non seulement sous
l'aspect de cellules
isolées mails aussi, el
le plus souvent, en
chaînes de 9, 3 et
même de 6 individus.
_ La disposition des
ndividus rappelle ex-
actement ce. ‘que nous
avons vu chez le C.
| concavicornis au point Fig. 5. [1 Ch. volans, d’après Schul.
e vue de l'insertion IL. Ch. currens, d'après Clève.
des cornes (fig. 6),
a première différence la plus apparente réside dans la direction des
cornes antérieures qui forment, avec l'axe de la chaine, un angle rare-
ment inférieur à 60°, dont la valeur oscille entre 70 et 80°, et parfois
même atteint 90°. Ces cornes se redressent ensuite par une large courbure
à concavité dirigée vers le sommet de la chaîne. Ce sont done es C. con-
“cuvicornis à cornes plus étalées, puisque chez celte dernière espèce l'angle
formé par les cornes antérieures es compris entre 30° el 45°, AE
plus, parfois moins.
A outre, toutes les cornes sont lisses ou ne présentent que des rudi-
nents d’épines, ce qui constitue une nouvelle différence avec le GC. concavi-
\ () Cubve (P. T.), The seasonal Distribution of Atlantic Plankton Organisms,
rôtheborg, 1900, p. 313. — Additionnal Notes on the Seasonal Distribution of
— 310 —, FETE
cornis. West vrai que Gran représente ” un exemple de G. criophilus
f. volans avec des épines très fortes, mais comme l’angle formé par les
cornes antérieures avec l'axe ne dépasse pas 45°, ce n'est pas la variété \
volans qu'il a figurée, mais un individu isolé de GC. concavicorms.
Fig. 6. — Ch. concavicornis f. currens (Clève) Nob.
La forme que nous venons de décrire ne peut donc être réellement
séparée du C. concavicornis, elle constitue à peine une variété de cette”
espèce, el nous la désignerons sous le nom de C. concavicornis Ê. currens”
(Clève) Nob. Elle aurait pour synonymes : C. currens Clève ; GC. volans
Clève; C. criophilus F. volans Gran; C. Peruvianus f. volans Ost. 4
(À suivre. )
Gran, Nordisches Plankton Diatomen, XIX, p. 72, lig. 86 4.
NOTE SUR LA TOXICITÉ COMPARÉE DU SANG DES SERPENTS
(Suite).
par Mec M. Puisaux er Le R. P. F. Cars.
ACTION DU SÉRUM DES SERPENTS SUR LES PETITS PASSEREAUX.
—…._ La dose de o centim.c. à de sérum peut être foudroyante et tuer
—. l'animal pendant l'inoculation même (Eryx, Simotes, Helicops. ..) où ne
- permettre qu'une courte survie (Platyplectrurus, Lycodon, Plyodonto-
plus. ..). Lorsque la mort est immédiate, l'oiseau tombe affaissé, sans
mouvement ou présentant des convulsions. Lorsque la survie est plus Ion-
gue, les premiers symptômes apparaissent plus. ou moins Re
_ concordantes, et qui diffèrent les unes ds autres par quelque particu-
_ larité.
Helicops schistosus. — L’inoculation de sérum d’Helicops peut entrainer
la mort du Ploceus baya en 1 à 54 minutes : elle est survenue dans un
— cas en 45 minutes avec 1 centim. c. 5 de sang, alors qu'elle a été fou-
droyante avec 1 centimètre cube seulement de sérum d’un autre sujet.
— Dans les cas où la survie est de quelque durée, l'effet de l'inoculation est
—… immédiat ; la respiration s'accélère, devient dyspnéique, saccadée : l'oiseau
É tend le cou, relève la tête et ouvre le bec pour respirer. En même temps
il s’affaisse sur les tarses, pattes écartées, queue pendante, puis perd
4 équilibre, se retenant parfois au perchoir au moyen d’une seule patte.
— Ces troubles moteurs et respiratoires sont entrecoupés de narcose, puis
— reparaissent en s’accentuant. Vers la fin de l’envenimation, la respiration.
“après une brève accélération, se ralentit, puis s'arrête; il se produit du
- frémissement dés ailes, du rhoncus, des’ convulsions agoniques des pattes,
et le cœur s'arrête à son tour, en diastole. A D EE on trouve les pou-
_mons congestionnés. |
…—. Les mêmes symptômes sont observés après l'inoculation de o centim. c. 5
de sérum des espèces Dipsas ceylonensis, Dryophis mycterisans, Eryx
L : Polyodontophis collaris, Tropidonotus piscator, T. plat yceps ; T. sto-
— 312 —
Avec Te sérum de Coronella austriaca inoculé au Moineau à la dose. de
1 centimètre cube, avec o centim. c. 5 de sérum d'Olivodon Ses
inoculé au Ploceus, on observe aussi les mêmes mn qu'avec les
précédents sérums ; mais il n’y a pas de convulsions terminales accompa-
pnant la mort avec le sérum de Coronelle, et les animaux guérissent en
5 à 6 heures après avoir reçu le sérum d’Oligodon.
Lycodon aulicus. — Le Munia qui reçoit o centim. c. 5 de sang frais
meurt en 22 minutes.
Immédiatement après l'injection , la respiration s'accélère, ent anhé-
lente et suivie de rhoncus. Le corps s’affaisse sur le ventre et les tarses,
puis le cou est secoué de convulsions. Il y a du nystagmus, des périodes
de narcose. La paralysie progresse : néanmoins la moindre excitation dé-
termine des convulsions et des eris. Vers la fin de l’envenimation, la respi-
ralion devient saccadée puis se ralentit et s’arrèle; le sujet meurt dans de
violentes convulsions asphyxiques. Il présente les mêmes lésions d’autopsie
que dans le cas du sérum d’Helicops.
Avec le sérum de Coluber helena , la dose de o centim. c. 25 détermine
chez un Uroloncha du poids de 11 grammes les mêmes symptômes géné-
raux, mais qui débutent plus tardivement et laissent une survie plus
longue ; l’état spasmodique et les convulsions sont plus marqués qu'avec
le sérum de Lycodon.
Ainsi, chez les petits Passereaux, l’inoculation d’une dose de sérum
comprise entre o centim. €. 25 et 1 centimètre cube détermine une enve-
nimation d’allure assez uniforme, que nous avons observée aussi avec les
extraits glandulaires correspondants. Nous devons rappeler que dans lin-
Loxication du Cobaye il est impossible, d’après les symptômes objectifs
seuls, de distinguer si l'animal a reçu 2 centimètres cubes de sérum ou
o millier. 4 de venin de Vipère, 2 centim. c. 25 de sérum ou la dose
mortelle de venin de Cobra ou de Cælopeltis.
Cette similitude de symptômes a suggéré à Phisalix l'idée que le venin
des glandes pénètre dans le sang par le mécanisme de la sécrétion interne.
Mais à un examen plus détaillé, on décèle quelques particularités dis-”
linguant le sérum et le venin du même Serpent ; nous les indiquerons au
fur et à mesure du résumé de l’intoxication sérique. Cette intoxication sem
traduit par les symptômes suivants :
* Accélération primaire, arythmie, ralentissement et arrét de la respira=«
hon avant celui du cœur, par paralysie da centre respiratoire bulbaire.
Arthus n’a pas observé d'action curarisante surajoutée avec les sérums,
dont les venins correspondants sont curarisants (Col. Protéroglyphes).
2° Chute de la pression artérielle. — Ge phénomène suit aussitôt l'inos
$
1 ou
_eulation, ainsi que Kaufmann J'a vu en 1899 avec le sérum de Vipère
aspic inoculé au Chien, et comme l'a confirmé plus tard le résultat obtenu
par Arthus avec le sérum de Crotale inoculé dans les veines du Lapin.
Cette chute de la pression est due à la paralysie du ganglion moteur
“4 cardiaque ; aussi les battements du cœur deviennent-ils faibles et rapides,
- avant de s'arrêter définitivement, laissant les ventricules relâchés, en
diastole, et les cavités cardiaques remplies de sang.
Dans nos essais sur les petits Passereaux, c’est l'arrêt en diastole que
nous avons le plus souvent observé, à quelques exceptions près, fournies
par le sérum des espèces suivantes de Serpents: Dipsas ceylonensis, Coluber
reticularis, Zamenis mucosus, Silybura pulneyensis...
comme la mort plus lente, consécutive à lmoculation de sérum, laisse
incoagulé le sang de l’animal d'expérience, ainsi que la vu C. Phisalix
avec le sérum de Vipère et de Couleuvre.
Le sérum même des Serpents qui ont un venin très coagulant on vivo
(Daboia, Pseudechs > Hoplocephalus .) ne détermine pas de thrombose.
Ainsi, d'après Ar res ni le Sbrin-ferment des venins, ni leur substance
curarisante ne se trouveraient dans le sérum.
1 3° Diminution de la coagubilité du sang. — La mort foudroyante,
:
£
h° Affablssement musculaire et paralysie. -— Ge symptôme comme les
précédents apparaît d’une manière précoce, de telle façon que le sujet
peut s’affaisser pendant l'injection elle-même. L’affaiblissement est pro-
gressif, el débute par la région postérieure du corps.
: Exceptionnellement nous avons observé l’excitabilité réflexe et les con-
“4 vulsions plus ou moins violentes, soit au début, soit à la période d'état
… de lenvenimation avec le sérum de Silybura nigra et pulneyensis, de Lyco-
don aulicus et de Coluber helen«.
5° Variations de la température du corps. — L'hypothermie se produit dès
le début dans l'envenimation due au sérum de Vipère et de quelques Cou-
leuvres ; elle est progressive quand la mort doit arriver. Avec le sérum de
- Cobra de Cœlopeltis et de Coronelle, c’est l'hyperthermie qui se produit
- chez le Cobaye. Dans les deux cas, les variations de la température du
corps suivent celles qui sont déterminées par les venins correspondants.
> (GC. Pmisauix.)
6° Narcose. — La somnolence, la narcose se rencontrent très fréquem-
ment dans l’envenimation sérique comme dans celle due aux venins. Nous
. l'avons observée en particulier avec le sérum des espèces suivantes: Vipera
_ aspis, Coluber helena, Helicops schistosus, Silybura nigra et pulneyensis ,
= Tropidonotus natrix, viperinus et piscalor. ..
Muséum. —— xxv. 21
ai =
Symptômes locaux. — L'action phlogogène est manifeste avec les sérums
aussi bien qu'avec les venins, et ne varie que par son intensité.
Le sérum, inoculé sous la peau, produit une infiltration leucocytaire
très marquée, puis de la dégénérescence caséeuse et de la gangrène, ou
des abcès par nécrose.
Dans le périloine, c’est une inflammation considérable. Ces phéno-
mènes, dans leur intensité, sont plus marqués qu'avec le venin des Proté-
roglyphes ordinaires (Naja, Bungarus...) et sont comparables à ceux
que déterminent les venins des Vipéridés et des C. Protéroglyphes
d'Australie, |
Action hémorrhagipare. — Dans l’envenimation sérique les séreuses el
d’autres tissus sont le siège de petites hémorrhagies, qui sont très mar-
quées avec le sérum des Vipéridés et de certains Colubridés (Froprdo-
notus natrix). Les hémorrhagines sont prédominantes dans le sérum de ces
espèces comme dans leur venin, contrairement aux neuroloxines. Les
hémorrhagines altèrent Îles cellules endothéliales des vaisseaux, comme
les cytolysines les cellules des autres tissus.
* HYPOTHÈSES DIVERSES SUR L'ORIGINE DES SUBSTANCES ACTIVES
DES SÉRUMS DES OPHIDIENS ; RAPPORTS AVEC CELLES DES VENINS.
Les différentes notions successivement acquises depuis la découverte
de la toxicité du sang des Serpents venimeux permettent d'établir les
rapports qui peuvent exister entre les sérums et les venins.
Les premières constatations de GC. Phisalix et Bertrand font ressortir
les analogies qui existent entre ces deux catégories de substances
toxiques : la mulüplicité et l'indépendance de leurs substances actives,
les unes venimeuses , les autres antivenimeuses, pouvant être séparées des
premières par l’action de la chaleur; la similitude des symptômes objectifs
déterminés par les uns et les autres, le fait pour les sérums d’être neu-
tralisés, comme les venins: par le sérum antivenimeux, etc.
À ce moment (1893-94) où l’on ne connaissait comme sang veni-
meux que celui des Murénides, animaux réputés eux-mêmes venimeux,
l'interprétalion la plus rationnelle des faits observés, et qui ont tous été
confirmés dans leur exactitude, était que les substances actives du sang
proviennent de celles des glandes par le mécanisme de la sécrétion interne,
cette opinion s'appliquant aussi bien aux substances toxiques provenant
des glandes venimeuses qu'aux substances antitoxiques provenant des
glandes à sécrétion antivenimeuse.
Quelques distinctions ont été faites ensuite par Calmette, entre l'action
des sérums et des venins, relativement à l’action locale, plus intense avec
le sérum qu'avec le venin de Cobra, à la résistance à la chaleur moindre
|
"4
ro sara
pour le sérum que pour le venin, et à la résistance inégale créée chez
les animaux par l'inoculation de l’une ou l’autre substance: alors que les
animaux vaccinés avec le sérum résistent assez bien à l'épreuve par le
venin de Cobra, les sujets vaccinés avec le venin résistent moins bien
à l'épreuve par le sérum. Ces constatations ont suggéré à Calmelte une
autre interprétation : «Le pouvoir toxique du sérum des Ophidiens n’est donc
pas du, dit Calmette, à la présence de venin en nature dans ce liquide, mais
à d'autres principes diastasiques cellulaires indéterminés. » — Peut-étre ces
principes sont-ils eux-mêmes des éléments constituants du venin ; car en l'absence
de tout chauffage, on constate que le sang de serpent et celui d’anguille me-
langés par parties égales avec du sérum antivenimeux ne tue pas.»
D'autre part, l'absence de fibrin-ferment dans les sérums dont les
venins correspondants sont coagulants in vivo (Daboïa, Pseudechis. . . ),
celle ‘de substance curarisante dans le sérum des C. Protéroglyphes dont
le venin est curarisant, la comparaison et l'assimilation de l'intoxication
sérique et pipérique à une intoxication protéique banale, ont conduit
Arthus à une troisième interprétation qui est la suivante : «les sérums
toxiques des serpents ne doivent pas leur activité a du venin résorbé , mais bien
à leurs propres protéines. . . . — les venins sont des poisons élabores par les
glandes venimeuses aux dépens de substances dépourvues de toxicité.»
Cette interprétation semble être confirmée par les observations de
Stephens, qui établissent une certaine spécificité des substances toxiques
et hémolytiques des sérums, pour lesquelles il n'y à pas d’immunité
croisée absolue, non plus qu'avec celles des venins, par, le fait aussi que
des animaux réputés non venimeux (Aérisson, Coluber longissimus, C.
helena, G. radiatus. ..) ont un sérum ayant des propriétés comparables
à celui des espèces venimeuses: mais nous avons vu que le sérum est en
général moins (oxique que celui des espèces à venimosité glandulaire.
D'autre part, bon nombre d'animaux réputés autrefois inoffensifs ont été
reconnus comme venimeux, soit qu'ils sécrètent simplement des venins,
soit qu'ils puissent en même-temps les inoculer, ce qui diminue beaucoup
la valeur de l'argument.
L'hypothèse de l'indépendance absolue des protéines toxiques du venin
et de celles du sérum ne nous renseigne pas sur le lieu de formation de celles
du sérum: elle laisse simplement supposer, comme d’ailleurs en témoigne
Pimmunité naturelle que possèdent les Vertébrés inférieurs contre leurs
… propres sécrétions ou humeurs, que celles-ci ne sont particulièrement et
- généralement venimeuses que vis-à-vis des Vertébrés supérieurs.
225 Travail du Laboratoire d'Herpétologie du Museum
et du Collège de Trichinopoly.
— 316 —
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f1 74) e
BULLETIN
4 DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1919. — N° 5.
RAS
185" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
22 MAI 1919.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présipenr dépose sur le Bureau le quatrième fascicule du
Bulleun pour lannée 1919, contenant les communications faites
dans la réunion du 1° mai 1919.
M. LE Présinenr a Île regret d'annoncer la mort de M. Hua
(Henri), Sous-Directeur à l'Ecole pratique des Hautes Études,
Secrétaire général de la Société des Amis du Muséum.
PRÉSENTATION D'OUVRAGE.
CATALOGUE RAISONNÉ er pescriprir bEs Cozrecrions p'OsTÉoLociE
… DU SERVICE D ANATOMIE COMPARÉE pu Mus£um D HISTOIRE NATURELLE
[Mammifères. — Fascicule IX : Pholidota (Pangolins)] ®,
par M. R. ANTHONY.
J'ai l'honneur de présenter et d’ offrir pour la Bibliothèque le premier
_ fascicule paru du Catalogue raisonne et descr iphf des Collections d’Ostéologie
S du Service d’Anatomie compar ce.
E.- 0) Chez MM. Masson et Ci, éditeurs, 120, boulevard Saint-Germain, Paris.
Prix ; 5 francs.
x
Muséum, — xxv, 29
Sp
Ce fascicule (Mammifères, n° IX) concerne les Pangolins qui, depuis
les études de Jentink (1892) et de M. Weber (1894), n'avaient fait L objet
d'aucun travail d'ensemble,
Chaque ordre fera ainsi l'objet d'un fascicule spécial.
Comme celui-c1, chaque fascicule contiendra deux parties : 1° une partie
descriplive largement illustrée de dessins à la plume, tous originaux et
exéculés d’après des PioeR de nos collections (le fascicule des Pango-
lins contient 28 ligures ); 2° une partie catalogue proprement dite.
Le but de cette publication, qui a pu être entreprise grâce à une sub-
vention accordée par l’Académie des Sciences sur la demande de l’Assem-
blée des Professeurs du Muséum (Fonds Loutreuil ), est d’abord de fournir
une liste précise et exacte de ce que contiennent les Collections d'Ostéo-
logie du Service d'Anatomie comparée; faire connaître leurs immenses res-
sources contribuera certainement à les faire plus utiliser. I est ensuite
de répondre à un desideratum souvent exprimé : nous manquons, notam-
ment en ce qui concerne les Mammifères, d'un traité moderne d’Ostéologie
comparée : les Ossements fossiles de Guvier, l'Ostéographie de de Dai
ville sont trop exclusivement iconographiques, et les ouvrages de Pouchet
el Beauregard, de Reynolds, même l'excellent manuel de Flower, sont
vraiment trop peu détaillés pour répondre aux besoins actuels. À ce.point
de.vue, le Catalogue d'Ostéologie comparée comblera, je crois, Une Impor-
tante lacune.
Le prochain fascicule à paraitre (Mammifères , n° X), qui esl acluelle-
ment en cours d'impression, traitera des Tubulidentata (Ocyeteropes).
ñ à 1
MR, Lu déni hs nd hi 6
dant. als Hi, CRÉES DL.
RS RUE
LE. | COMMUNICATIONS.
ee
ne SUR LA PRÉSENCE DE L'OS PLANUM CHEZ LES LÉMURIENS, -
E-- . par M. Max Kozzmann.
L NOTE PRÉLIMINAIRE.
1 +
—._ On sait qu'on désigne sous le nom d'os planum la partie de l'ethmoïde
qui, chez l'Homme et les Primates, concourt à la formation de la paroi
orbitaire. C’est la lame papyracée de l’anatomie humaine. Chez tous les
Mammifères, à très peu d’exceptions près, il n’y a pas d'os planum, ce
… qui veut dire que l'ethmoïde est entièrement recouvert au niveau de ses
—_ masses latérales par la portion orbitaire du frontal. Cette disposition de
…._ détail tire son intérêt de sa présence constante chez l'Homme et les Pri-
- mates et de son absence ailleurs.
1 Les Lémuriens, rapprochés tour à tour des Primates et des Insecti-
—. vores, étaient donc particulièrement intéressants à étudier au point de
«vue de là présence ou de l'absence d’un os planum. Les auteurs sont sin-
… gulièrement en désaccord sur ce point. Tandis que G. Cuvier (), Stan-
nius ©), Grandidier et Milne-Edwards ® affirment qu'il n’y a pas de lame
- papyracée à l'ethmoïde, inversement Forsyth-Major © croit en trouver
…. dans presque tous les types (Lemur, Hapalemur, Chirogale, Lepilemur).
… Enfin, tout récemment, Wood-Jones ® a montré, par l'étude des em-
; 5 que le prétendu os planum du Lemur n’est rien autre qu’une
par tie du palatin.
ü) G. Ds Leçons FF comparée, 2° édit., t. Il, 1837.
| @) Sresozn et Srannius, Manuel d’Anatomie comparée , trad. franç., t. Il,
ag
- () À. Granipter et À. Murxe-Enwarns, Histoire naturelle de Madagascar ;
ie, 1879-1881, p. 16.
…. (à Fonsyru-Maon, On some characters of the skull in the Lemurs and Mon-
… keys (Proceed. Zool. Soc. p. 129, 1901); On Lemur mongoz and Lemur rubri-
b venter (ibid., p. 248 ).
4 6) Woop-Joxes, The structure of the Gb tmparl Region of the Skull of
- Lemur (Proceed. Zool. Soc. , p. 323, 1918). \
3 22»
— 322 —
J'ai donc examiné un assez grand nombre de cränes d'adultes, de jeunes
et d'embryons. Chez les Tarsiidés (Tarsius spectrum Pallas), il est facile,
en s'adressant à un crâne d’individu non encore adulte, de constater la
présence d’une grande lame papyracée; son identilé n’est pas douteuse,
malgré les modifications assez étendues apportées dans la structure de la
_ face par l'énorme développement des orbites. La présence de cette pièce
osseuse chez les Tarsiers est particulièrement intéressante, car ces ani-
maux sont certainement apparentés aux Singes, aux Lémuriens et même
aux [nsectivores.
Les Galagidés (Galago crassicaudatus E. Geoffroy, G. garnett Opilby,
G. demidoffi Fischer), Nycticébidés (Nycticebus cinereus M. Edw., Loris gra-
cilis E. Geoff.), présentent, au point de vue qui nous occupe, exactement
la même constitution que les Tarsiidés. La lame papyracée existe toujours:
elle se présente comme une plaque plus ou moins grande, comprise entre
le frontal, le lacrymal, le maxillaire le palatin, et Torbitosphénoïde.
L'examen de coupes sériées pratiquées dans le crâne d’un très jeune
G. crassicaudatus montre que cette lame est bien effectivement un os de
cartilage, partie intégrante de l’ethmoïde, et non un os de membrane,
Son identité n’est donc pas douteuse.
Les Lémuridés présentent plus de variété, Chez Microcebus (M. samati
Grand., M. coquereli Grand., M. minor E. Geoff.), un os planum est
parfaitement visible chez les jeunes; son étendue est d’ailleurs moindre
que dans les types précédents; de plus, les sutures s’oblitèrent rapide-
ment, de telle sorte que chez les individus semi-adultes, où cependant les
sutures craniennes sont encore en majorité visibles, les limites de l'os
planum ont déjà disparu.
Par contre, chez Hapalemur, Lepilemur et différentes espèces du genre
Lemur que j'ai étudiées, on ne voit jamais d’os planum à aucune époque
de la vie. Ce que F. Major © a pris pour un os planum n’est rien autre
que la moitié antérieure de la partie orbitaire du palatin. Chez les em-
bryons de ces animaux, il n’y a pas trace d'os planum: le frontal, le
lacrymal, le palatin (qui est très grand), le maxillaire et le sphénoïde se
touchent par leurs bords; il ne peut donc y avoir d'os planum.
La disposition est identiquement la même chez les Indrisidés (Indris
brevicaudatus E, Geoff., Propithecus coquereli Grand., P. diadema Bennet,
Avalas laniger Gmelin), tant chez les adultes que chez les fœtus. Ghez un
Jeune se langer, les coupes sériées m'ont permis de constater l’ab-
sence d’ossification de la paroi externe des masses latérales de l’ethmoïde
et le recouvrement de ces masses par un os_de membrane, portion inté-
grante de l'os frontal.
Ajoutons que chez Ghiromys il n'existe pas davantage d'os planum , ni
() Loc. ct, ;
A © rues de. À
RE CNE
chez l'adulte, ni chez les jeunes. Je n’ai pas eu de fœtus à ma dispo-
sition. | |
- Ainsi, chez Microcebus, l'os planum existe, mais disparait chez l'adulte
…. par synostose précoce avec les os qui l'entourent. Sa disparition est
…. donc secondaire. Elle est, au contraire, prémitive chez tous les autres Lému-
ridés et Indrisidés, et probablement aussi chez les Chiromyidés. Chez tous ;
ces animaux, l'os planum n'existe à aucun moment du développement. *
Les conclusions à tirer de ces faits sont assez singulières et ambiguës.
Remarquons tout d’abord laflinité des Tarsiidés, Nycticébidés, Lori-
sidés, Galagidés, d’une part, Lémuridés, Indrisidés, Chiromyidés, de
l’autre (autrement dit des Lémuriens malgaches et extramalgaches), que
l'étude anatomique de divers autres organes nous a déjà permis de mettre
en évidence !. D'autre part, l’affinité des Tarsiers à la fois avec les Lému-
- riens et les Primates se trouve confirmée.
_ Setrouve également renforcée l’idée d’une communauté d’origine entre
— les Lémuriens et les Primates, et ceci d'autant plus nettement que l'os
planum n'existe, sinon à titre tout à fait anormal (deux ou trois exemples
seulement), chez aucun autre Mammifère. Il n'existe pas notamment chez
- les Insectivores, qui semblent cependant avoir tant de rapports avec les
… Lémuriens. Il y aurait donc, contrairement à l’idée actuellement assez
… répandue, autre chose de commun entre Lémuriens et Primates qu'une
, convergence d'adaptation à la vie arboricole; il y aurait donc une origine
commune. Mais, par ailleurs, à ne considérer que l’ensemble des Lému-
riens, il paraît évident que la présence de l'os planum est primitive, sa
disparition par soudure ou d'emblée, secondaire. Les [nsectivores, même
les plus généralisés, qui pourraient sembler être les ancêtres des Lému-
riens, n’en possèdent cependant pas. Il y a quelque chose qui reste pour
l'instant inexpliqué.
(Travail du Laboratoire de Mammalog'ie du Muséum.)
0) Kozzmanx et Pari, Recherches sur les Lémuriens. [, Le Larynx et le
Pharynx (Ann. Sc. nat. Zool., sér. 9,t. XIX, 1914). Kozzmanx, Organes péni-
laux mâles de Lémuriens (Ass. fr. Avanc. Sc., Congrès Nimes, 1912). — Les
fosses nasales des Lémuriens (Jbid., Congrès Le Havre, 1914).
22
— 324 —
DocuMENTS POUR SERVIR À L'HISTOIRE DU SAUMON (SALMO SALAR L.)
DANS LES EAUX DOUCES DE LA ÂRANCE,
Par M. Louis Roure.
TROISIÈME SÉRIE 0).
LE DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRE DU SAUMON
PENDANT LA PÉRIODE DES ALEVINS NUS.
Ces alevins ont une double caractéristique : d’une part, leur vésicule
vitelline n'existe plus, car elle est complètement résorbée, et le corps
possède les contours qu’il ne cessera de garder par la suite; d’autre part,
les téguments, encore assez transparents pour laisser discerner les myo-
mères, manquent d'écailles apparentes.
En ce qui concerne les eaux douces de notre pays, et dans la moyenne
babituelle des conditions de température, la période vésiculée s'achève au
cours du troisième mois consécutif à l'éclosion. La présente période des
alevins nus commence alors, et embrasse le quatrième mois presque
entier, augmenté parfois d’une partie du cinquième. Son début se place,
dans la nature, vers le début ou le milieu du mois de mai, et sa fin vers
celle du mois de juin, c’est-à-dire le commencement de l'été, C'est alors
que les premières écailles apparentes se montrent nettement sur le corps.
La période des alevins nus, intercalée à celle des alevins vésiculés et à
celle des alevins écailleux, et bien que brève par rapport à ces dernières,
ne laisse pas d’avoir une grande importance morphogénétique. C’est pen-
dant qu'elle a lieu que les nageoires et la pigmentation tégumentaire
s’établissent dans leurs conditions définitives. Il est permis de reconnaitre
en elle trois phases successives, dont les âges respectifs, dans la série que
J'ai étudiée, sont de trois mois, de trois mois et demi, el de quatre mois.
1. 1" Puase (3 mois). — Ces alevins mesurent habituellement 26 à
30 millimètres de longueur totale. Leurs principales particularités sont
offertes par les nageoires impaires, par la pigmentation tégumentaire, et
par l’ombilie vitellin.
QG) Voir même Recueil, 1918, n° 7; 1919, n° 4.
ag
La première nageoire dorsale, pourvue de tous ses rayons, est libre et
complète. La seconde dorsale adipeuse, légèrement coudée en arrière, $
trouve encore contiguë à une crête médiane qui prolonge en avant a
nageoire caudale; elle n’a donc pas son indépendance entière. La caudale,
échancrée, à bords arrondis, porte, en sus de la crête qui la relie à la
seconde dorsale, une crête ventrale qui la relie de même à l’anale, quoique
de façon un peu moins intime. La nageoire anale, comme la première
dorsale et la caudale, possède ses rayons en entier; tout vestige de lanale
antérieure a disparu. Le sommet des pectorales rabattues atteint l'aplomb
du premier tiers de la première dorsale.
La pigmentation tésumentaire consiste en points et en taches. Les pre-
miers sont répandus partout, sauf dans la région gulaire et sur la face
ventrale de la moitié antérieure du tronc, en avant des nageoires pel-
viennes. Les taches, bien marquées, de contours irréguliers, de tailles
inégales, assez petites, sont exclusivement placées, en ce qui concerne le
tronc, au long de la ligne latérale; elles forment par suite, sur chaque
flanc, une rangée de dix à douze taches, depuis#la région operculaire jus-
qu'au pédoncule caudal. En outre, les joues et les opercules portent trois
ou quatre taches, peu distinctes parfois.
L’ombilic vitellin, moins ouvert qu'aux phases précédentes (dernières
des alevins vésiculés), offre l’aspect d'une longue fente, médiane, ven-
trale, placée entre les bases des pectorales, et prolongée en avant sous les
formations branchiostèges.
-
+ II. 2° Paase (3 mors er Demi). — Les dimensions de ces alevins sont à
peine supérieures à celles de la phase précédente, mais des changements
notables se sont opérés dans la disposition de certaines nageoires impaires,
dans la pigmentation et dans l'aspect de l’ombilic vitellin.
La deuxième nageoire dorsale s’est séparée de la caudale, bien que les
crêles médianes antérieures de cette dernière soient aussi fortes que pré-
cédemment; un étroit intervalle, discernable toutefois, la sépare désormais
de Ja crête caudale correspondante. Il en est de même pour la nageoire
anale, entièrement libre et dégagée par tout son contour.
La pigmentation se complète par l'apparition de taches dans la région
dorsale du tronc, de part et d’autre de la ligne médiane. Ces nouvelles
taches, relativement larges et bien marquées, de forme irrégulière, don-
nent à cette région une teinte gris noirâtre accentuée.
Quant à l'ombilic vitellin, il se ferme de plus en plus, s'isole de la
région branchiostège, et consiste seulement en une courte fente étroite,
entourée par deux bourrelets peu accentués, placée au niveau de la part
re
… postérieure des insertions des pectorales.
HL. 3° Pnase (4 mois). — Les principaux changements intervenus
- depuis la phase précédente consistent : dans l’exhaussement notable de la
— 326 —
première dorsale, dans la séparation plus nette de la deuxième dorsale et
de l’anale d’avec la caudale, dans l’attéruation des crêtes médianes anté-
rieures de celte dernière, dans l'apparition de’ nouvelles taches pigmen-
taires dans la région dorso-latérale et antérieure du tronc, enfin dans la
disparition de l’ombilic vitellin.
TABLEAU D°ENSEMBLE DES DIMENSIONS MOYENNES (EN MILLIMÈTRES)
DES ALEVINS NUS DU SAUMON
(3°—4° mois DU DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRE ).
ÂGES DES ALEVINS.
INDICATION DES PARTIES. EEE
3 MOIs
ET DEMI.
L mors.
Longueur totale. . 28,5 29,0
Longueur sans la caudale 4 ) 2,0 24,5
Hauteur du tronc à l’aplomb antérieur de la
1"° dorsale 6,0
Hauteur du pédoncule eaudal...... REY 2,0
Longueur de la tête
Largeur de la tête sur Ia ligne oculo-trans-
VEFSO.. ee ee Lai
Diamètre orbitaire. . .
Espace préorbitaire
Espace interorbitaire
Distance prédorsale. .
Distance interdorsale.
Distance préanale
Hauteur maxima de la 1° dorsale......
Hauteur de l’anale
Hauteur de la caudale....
Rayons médians de la caudale....
Rayons marginaux de la caudale .....
Longueur des pectorales........ AU
Longueur des pelviennes............ LE
La récapitulation des modifications ainsi éprouvées par les alevins au
cours de la présente période, qui s'étend en moyenne sur une durée de
quatre à six semaines, montre que, si l'augmentation des dimensions
générales est faible, en revanche la transformation portant sur les autres
particularités est forte. L’individu achève de perdre tout vestige des dispo-
sitions embryonnaires primitives pour revêlir progressivement un aspect
très voisin de celui qui sera définitif. Les nageoires impaires s'isolent les
unes des autres, s'établissent à leur place normale, et cessent d'offrir
M on, — 327 —
s de leurs étroites connexions antérieures; elles grandissent par
et prennent une extension qui s'accorde avec lagilité extrême
puissance de nage des alevins. Ceux-ci sont dès lors capables de se
enir en pleine eau, à contre-courant, et de happer leur nourriture
assage. La pigmentation s’accentue, grâce à l'apparition de taches sur
x flancs et dans la région dorsale. Enfin l’ombilic vitellin, creusé pendant
ernière période de la résorption de la vésicule deutotécithique, s’efface
Ye
as à
DESCRIPTION D'UN GENRE NOUVEAU ET D'UNE ESPÈCE NOUVELLE
DE SATYRIDE AMÉRICAIN | Lépinopr. RnoParocères |,
par M. F. Le Cerr.
Caenoptychia NOV. GEN.
Aïles entières, arrondies, les inférieures lévèrement festonnées entre les
nervures 2 € 4, bord abdominal un peu incurvé au-dessus de l'angle
anal. Tête petite: palpes dressés, hérissés inférieurement de longs poils,
à troisième article éval au quart environ du second et subporrigé; antennes
ne dépassant pas en longueur les deux cinquièmes de laile antérieure,
fines, faiblement épaissies dans leur tiers terminal et dépourvues de massue
distincte.
Nervulation. — Aïles antérieures à cellile large, dépassant le miicu
de l'aile, avec une courte pointe récurrente à l’angle des discocellulaires.
Nervure 1, non renflée à la base; cubitale brièvement et faiblement dilatée
près de la base; costale largement et longuement vésiculeuse; 5 , naissant
de l'angle des discocellulaires; 6, un peu au-dessous de l'angle supérieur
de la cellule; 7, 8 et 9 tigées, de cet angle: 10, très près; 11, largement
écartée.
Aïles postérieures à cellule dépassant le milieu, large dans sa moitié
proximale, assez étroite distalement ; nervure 1° aboutissant au milieu d:
bord abdominal, 1° à l'angle et 12 au milieu de la côte, toutes les ner-
vures droites et non courbées à leur origine, notamment la nervure A:
leur répartition autour de la cellule analogue à celle des Euptychia du
oroupe de phocin F.
Génotype : Cœnoptychia Boulleti nov. sp. d'Amérique méridionale.
Cœnoptychia Boulleti nov. sp.
S.— Ailes brun-noirätre fuligineux avec un trait jaune orange au bord
antérieur du renflement de la nervure costale aux supérieures et une
petite tache diffuse de même couleur au-dessus de l'angle anal aux infé-
rieures. Sur le fond se détachent confusément, en plus foncé, les nervures
et une ligne antéterminale commune aux deux paires, précédée aux infé-
rieures par une ligne discale courbe et trois lignes droites transversales
parallèles entre la base et le milieu.
\
RC AU
Dessous jaune de chrôme avec la côte et le champ dorsal des supé-
rieures brun noirâtre jusqu'à la nervure 3. Le fond clair est divisé par
_ deux séries principales de traits noirs, longitudinaux et transversaux, cor-
+ respondant à à ceux du dessus mais plus nets. [ls comprennent, aux deux
- let, Bienfaiteur et Associé du Muséum à qui je l'ai dédiée.
paires : les nervures discales et trois lignes disposées entre la base et le
milieu de l’aile; ces lignes, parallèles aux inférieures où elles vont obli-
quement de Ja eôte au bord abdominal, sont divergentes et inégales aux
supérieures, la première longeant la radiale, la seconde , arquée, coupant
… la cellule sans la dépasser, la troisième, droite, el commençant à la côte
pour descendre au-dessous de la nervure 2.
Les deux ailes ont encore en commun : une ligne discale postmédiane
parallèle au limbe, faiblement marquée aux supérieures, nette aux in fé-
; rieures , une antéterminale et une marginale, noirätres comme les pré-
- cédentes, et délimitant une étroite bande blanc d'argent découpée en traits
par les nervures. Enfin le renflement vésiculeux de la nervure 12 et la
… base de la côte aux supérieures sont d’un jaune orangé plus vif qu'en
dessus, ainsi qu'une forte lache de même couleur ornée de deux gouttes
argentées pupillées de blanc au-dessus de l'angle anal des inférieures,
Franges des deux paires gris brunâtre fuligineux.
‘Corps brun noirâtre; palpes blancs à longs poils noirs; antennes noires
en dessus, blanchâtres annelées de noir extérieurement.
_ Envergure : : 30 millimètres.
Type : 1 S', Sao Léopoldo, État de Rio Grande do Sul (Brésil) X-1905,
ex. Ern. Heyne, coll. E. Boullet < Muséum de Paris.
Cette singulière espèce faisait partie des collections de M. Eugène Boul-
Elle ressemble superficiellement en dessus aux Euptychia monochromes
des groupes des £. innocentia Feld., E. hermes K., E. mitchelli Freh., ff.
celmis God. ou à certains Cœnont ympha, dont elle à presque exactement la
taille et la forme. Son dessous, si curieusement cloisonné, rappelle plutôt
. l'ornementation de certains er does mais ses caractères génériques re
… permetlent pas de la classer dans aucune des coupes actuellement connues
de la famille des Satyridae à laquelle elle appartient sans conteste.
+
ni %
‘C'est avec des genres africains qu'elle a le plus d’aflinités, l’absence de
dilatation vésiculeuse à la base des nervures cubitale et dorsale la rap-
) proche des Physcaeneura Wallgrn. et Neonympha W algrn. Le premier de
… ces genres a les antennes et les palpes semblables, mais la cubitale dé-
de toute trace de renflement, et les nervures 7, 8, 9 et 10 tigées;
“quant au second, chez qui 7, 8 et 9 seulement sont tigées et la cubitale
faiblement renflée, comme chez Cænoptychia, il diffère de celui-ci par
ses palpes plus longs et plus épais el ses antennes renflées en massue
distincte. |
3
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— 330 —
QUELQUES ESPECES NOUVELLES DE CARIDINES,
PAR M. E.-L. Bouvier.
Caridina Alphonsi nov. sp.
Le rostre est beaucoup plus long que les pédoncules antennulaires,
grêle, dorsalement concave vers le milieu, puis horizontal ou même un
peu infléchi vers le bas dans sa moitié terminale qui est tout à fait mince
et sans pointe subapicale; la moitié basilaire de sa carène dorsale est
armée d'une série de 15 à 20 épines et sa carène ventrale d’une série de
7-9 dents qui occupent la région moyenne, la partie distale étant munie
au moins d’un ou deux denticules. L’épine infra-orbitaire est bien déve-
loppée, de même que la pointe sous-antennaire; l'angle ptérygostomien
est arrondi. L’acicule antennulaire dépasse légèrement la région cornéenne
qui est assez fortement dilatée; le prolongement antéro-externe du 1° ar-
licle des pédoncules antennulaires est spiniforme et n'égale pas tout à fait
le tiers de l’article suivant.
Les carpes des chélipèdes sont très allongés, çeux de la première paire
trois fois au moins aussi longs que larges et peu échancrés en avant; les
doigts de la pince qui terminent ces derniers dépassent à peine en longueur
la portion palmaire qui n'offre pas à sa base de saillie bien notable. I y a
lrois éperons sur le méropodite des pattes ambulatoires et un sur le
carpe; l’éperon ischiopodal est nul ou rudimentaire. Les épipodites sont
normalement développés, jusqu'aux pattes 1v inclusivement; ceux des
maxillipèdes postérieurs se distinguent par leur prolongement, qui est
aigu et des plus étroits.
Les épimères du 4° segment abdominal sont arrondis ou largement
obtus en arrière; ceux du 5°, aigus ou subaigus. Le bord postérieur du
telson est armé de 5 ou 6 paires de courtes soies spiniformes, très iné-
gales; celles de la paire externe étant beaucoup plus fortes et plus longues
que les autres. Les appendices sexuels du mäle sont peu différenciés,
comme dans la plupart des autres Caridines.
Rapports avec la longueur post-orbitaire de la carapace : des pédoncules
antennulaires, 0.98; des propodites de p°, 0.51; des propodites de p”,
0.60; du 6° segment abdominal, 0.78; rapports de la longueur des doigts
ad nd ed tft ‘aus fiat lt à dr: di érte ee
D |
sutéli à Bolt ut. dt Dé: À Les:
di à
— 331 —
à celle du propode : dans p°, 0.23; dans p°, 0.33; épines du doigt de p”,
7-8 (la première à peine plus grande); dans p°, 35-4o ; uropodiales, 8;
dorsales du telson, 3 ou 4 paires (sans compter la paire terminale).
Longueur des grandes femelles en arrière du rostre, 20 millimètres
environ.
Espèce très primitive dont la localité est inconnue. Comme le C. gracil-
lima Lanchester, qui s’en rapproche beaucoup, est probablement indo-
_ malaise.
ER SERVER TT
Caridina tonkinensis nov. sp.
L’angle ptérygostomien de la carapace est largement arrondi, l'épine
infra-orbitaire est nette. Le rostre est un peu plus court que les pédon-
cules antennulaires, un peu relevé à la pointe qui est assez longuement
inerme sur le bord dorsal beaucoup moins sur le bord ventral; son arma-
ture comprend 14 épines dorsales dont 3 post-orbitaires, et 2 denticules
ventraux. Les pédoncules oculaires sont très peu dilatés dans la région
cornéenne qui atteint presque le bout de l’acicule antennulaire; celui-ci
est longuement dépassé par le bord distal de l’article pédonculaire qui le
porte; le prolongement antéro-externe de cet article est spiniforme et au
moins aussi long que le tiers de l’article suivant. L'angle basal des pédon-
cules antennaires est également spiniforme.
| Les chélipèdes de la deuxième paire atteignent à peu près le bout
… «istal des pédoncules antennulaires et ceux de la paire précédente l’épine
aciculaire des mêmes pédoncules; les uns et les autres sont prêles, et
construits sur un même type qui est certainement primitif. Le carpe des
chélipèdes antérieurs est au moins trois fois aussi long que large et
sans échancrure terminale; les pinces sont‘un peu plus allongées, plus
… larges et légèrement infléchies vers le bas, dans la région des doigts
qui est un peu plus longue que la portion palmaire. Carpe et pinces
e de la paire suivante présentent les mêmes caractères avec une oracilité
—… et une longueur plus grandes. Les paties ambulatoires de la première
paire dépassent les chélipèdes postérieurs de toute la longueur de leur
doigt.
—_ Le prolongement épipodial des maxillipèdes postérieurs est long, droit,
# subaigu. Les autres épipodites font totalement défaut, sauf ceux, très nor-
- maux, des chélipèdes antérieurs.
. Le bord inféro-antérieur des épimères du 1° segment abdominal de la
femelle est presque droit; le bord postérieur des épimères est largement
arrondi dans le 4° segment, subobtus dans le 5°. Le bord supérieur de
— l'article basal des uropodes est convexe. Quant au bord postérieur du
telson , il est peu saillant, en angle obtus , et armé de quatre ou cinq paires
de soies spiniformes dont la médiane ou les deux médianes sont beaucoup
plus courtes que les trois autres.
L 3 e
= SE + ei
épines du doigt de p”, 10-11 (la première plus forte), de p°, 80 environ:
uropodiales 16-17, du lelson 4 paires. Ç
0. 0.79 0.68
Diamètre des œufs. ....+. RSR ne
Tonkin, deux exemplaires femelles donnés par M. Sollaud; la plus
orande mesure 18 à 20 millimètres de longueur. Ces exemplaires se trou-
vaient en compagnie de nombreux C. mlotica, var. typica, et d’un spéci-
men immature à angle ptérygostomien denticulé.
Cette espèce présente un mélange de caractères qui l’éloignent de toutes
les espèces jusqu'ici connues, tout en la rapprochant sur certains points
de quelques-unes : par l’allongement du carpe de ses pinces et par la
structure de ses chélipèdes, elle n'est pas sans analogie avec le C. serrati-
rostris, par ses épines uropodiales assez nombreuses et par son rostre,
avec certains exemplaires de C. brevirostris, par la réduction du nombre
de ses épipodites avec le C. Sarasinorum. Mais la plupart des autres carac-
tères la distinguent de ces espèces et je crois plutôt qu’elle dérive par évo-
lution inégale des types primitifs de la famille.
Caridina Cavalerii nov. Sp.
Lépine infra-orbitaire est longue et forte; l'angle ptérygostomien assez
brusque, un peu plus grand qu’un angle droit. Le rostre atteint sensible-
ment l'extrémité des pédoncules antennulaires, il est en forme de sabre,
caréné latéralement, lépèrement concave sur son bord supérieur, inerme
des deux côtés dans sa partie terminale; ïl porte dorsalement 18 épines,
dont 5 post-orbitaires, sur son bord ventral, 8 fortes dents.
Les pédoncules oculaires sont très peu dilatés en avant, l’arceau anten-
nulaire présente une forte carène verticale à bords aigus. Le premier
article des pédoncules antennulaires présente un acicule grêle qui en
atteint le bout distal et, à l’angle externe de celui-ci, une pointe trian-
gulaire qui égale à peu près le quart de l’article suivant. Le pédoncule
antennaire atteint le niveau de cette pointe ; l'épine de lécaille antennaire
est forte et aigüe; elle dépasse à peine l'extrémité distale des pédoncules
antennulaires.
Les chélipèdes antérieurs s'étendent à peu près jusqu’au niveau de la
cornée; dans l'unique spécimen qui nous sert de type, ils sont à peu près
de longueur égale, mais celui de droite est-beaucoup plus fort que celui
|
L
|
À
found “ru: ls
— 333 —
(le gauche, ce qui tient peut-être à une restauration après autotomie. Le
carpe du grand chélipède est moins de deux fois aussi long que large et
assez profondément en avant; la pince présente une saillie basale corres-
… pondant à cette excavation; elle est comprimée sur les côtés et se dilate no-
mtablement d'avant en arrière dans l’autre sens; ses doigts sont à peu près
— de même longueur que la portion palmaire, Avec ses doigts bien plus longs
que la portion palmaire, le chélipède gauche ressemble quelque peu aux
… chélipèdes suivants, et son carpe n'est pas beaucoup plus large, mais il
est bien plus court que la pince, tandis qu'il égale celle-ci en longueur
dans les chélipèdes de la seconde paire. Les pattes de Ia troisième
a paire atteiwnent à peu près l'extrémité distale des pédoncules antennulaires
el celles de la cinquième l'extrémité des pédoncules antennaires. Les épi-
_ podites sont normalement développés, ceux des maxillipèdes postérieurs se
prolongeant en an triangle aigu.
à Dans notre type, qui est une femelle, le bord antéro-inférieur des épi-
mères du 1* segment abdominal est droit, même légèrement concave:
le bord inféro-postérieur des épimères est largement arrondi dans le
Fi k° segment, en forme d'angle aigu dans le 5°. Le bord supérieur de
1 Vangle basal des uropodes est à peine convexe, presque droit. Le bord
postérieur du telson fait un angle peu saillant bordé par {rois pair es de
soies spiniformes qui sont subégales, sans barbelures apparentes et à peine
- plus longues que la moitié du bord.
a} \ pr. 3 5 fe s,
À 0.51; EE 0.40: Pr 0.48; 2 _ 0.42
doigt
pr.
de p° 0.23; de p°, 0.20;
…épines du doigt de p°, 8 (la première bien plus forte); de p5, 50-60;
_ uropodiales, 16-18; dorsales du telson, 5 paires.
rs
HOUR r1,10
1...
0.88
- Un magnifique exemplaire femelle, capturé à Gan- chouen-fou (Kouy-
…Tchéou), par le P. Cavalerie, auquel je suis heureux de dédier cette
groupe terminal à évolution svenéle qui a boue centre le C. typus; mais
$ s'en distingue et Ps les . primitives par son rostre en sabre,
toutes les espèces du même groupe par la loitetèur et + prié de Paci-
cule antennulaire, ce qui le rapproche quelque peu du €. serratirostris dont
— 33h —
il s'éloigne d'ailleurs par la brièveté et la simple structure des soies spini-
formes situées au bord postérieur du telson. En somme, cette espece rat-
lache nettement le groupe du C. typus aux espèces longirostres évoluées
du groupe de la Caridine nilotique.
Caridina Calmani nov. Sp.
Je suis heureux de dédier à mon excellent collègue M. Calman une petite
espèce dont le Musée britannique m'a communiqué 3 exemplaires.
2 femelles et un jeune, provenant d’Ambatoubavara, à Madagascar, où ils
furent capturés le 2 Juillet 1911. Le plus grand de ces exemplaires ne
mesure pas plus de 14 ou 15 millimètres.
Le rostre est un triangle subaigu qui atteint au maximum le bout distal
du 1° article des pédoncules antennulaires ; ses carènes sont complètement
inermes et remplacées par des saïllies longitudinales faibles et obluses. Les
angles infra-orbitaires et sous-antennaires ne se prolongent pas en pointe ;
l'angle ptérygostomien est largement arrondi. Les pédoncules oculaires ne
sont pas sensiblement dilatés en avant. La carène de l’arceau antennu-
laire est assez longue, mais peu élevée et en pointe ; l'acicule est une lame
encore étroite et aiguë qui dépasse à peine les yeux; le prolongement
antéro-externe du 1° article des pédoncules antennulaires égale environ le
1/h de la longueur de Particle, il est plus long et plus aigu dans le jeune ;
chez les adultes le pédoncule antennaire dépasse le milieu du 2° article des
pédoncules antennulaires ; l’épine externe de l’écaille antennaire a la forme
d'un triangle aigu.
Les pattes de la 2° paire dépassent un peu le pédoncule des antennules,
ct celles de la 3° paire s'arrêtent à peu près à ce niveau; les pattes de la
»° paire et celles de la 1° se terminent un peu plus en arrière. Le carpe
des pattes antérieures est plus de deux fois aussi long que large, et très
peu échancré en avant; la portion palmaire des pinces est très peu saiïllante
du côté de cette échancrure et légèrement. plus courte que les doigts. Le
carpe des pattes suivantes est grêle et plus long que la pince dont la por-
tion palmaire est beaucoup plus courte que les doigts. Les doigts des
pattes ambulatoires sont remarquablement longs, surtout ceux de Ja
»° paire. Les épipodites normaux sont tous bien développés; ceux des
manillipèdes postérieurs se prolongent en une pointe étroite et longue.
Le bord ‘äntéro-inférieur du 1% segment abdominal des femelles est
plutôt un peu arrondi; les épimères du 4° segment abdominal sont large-
ment obtus en arrière, ceux du 5° aigus. L’angle uropodial est assez étroit,
aigu, son bord supérieur est droit. Le bord postérieur du telson est
arrondi, peu saillant, armé de À paires de soies spiniformes dont les plus
externes sont les plus longues et s’avancent aussi loin que celles du
milieu,
2 SA rÀ ©
Fa
F x - 44 ro à np? | : 6° s.
6,45 a io.. PER 0,45 ; ÉS
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ie € c &
=. -p 0 p° 0,57;
: du doigt de p° 8, la première est de beaucoup la plus grande; de
-60, uropodiales 19; dorsales du telson, 5 ou 6 paires.
gré quelques analogies dans la structure de l'angle uropodial, cette
> ne me paraît se rattacher à aucune des formes normales du groupe
typus, dont elle se distingue par certains caractères plus primitifs
ue l'allongement et la faible échancrure du carpe des pales anté-
res. Avec le GC. Calmani nous sommes vraisemblablement en présence
type spécial qui se rattache peut-être au GC. brenirostris et qui a
ivi son évolution en donnant naissance aux C. Singhalensis et
luséu. — xx. 33
— 336 —
| À s \ à à r
Annézines Pozrcuères pes ÎL1ës Gameigr Er Touamorow,
par M. Pisrre FAuvEz,
Proresseur À L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D'ANGERS.
Cette petite collection, comprenant 36 espèces, a été recueillie par
M. Seurat aux îles Gambier et Touamotou, principalement en 1904. La
vlupart de ces Polychètes ont été récoltées sur des Huîtres perlières, ou
dans le voisinage des bancs.
Presque toutes appartiennent à la faune de la Nouvelle-Zélande, de
l'Australie et de Madagascar. Une espèce, l’Ancistrosylhs rigida, est nou-
velle, mais elle existe aussi à Djibouti.
Famirze pes APHRODITiENS.
Leriponorus (TorworA) Trissocnozrus Grube.
Makatéa. — / spécimens.
FamizLze pes AMPHINOMIENS.
Puerecarpia LoBatA Horst.
(Eucarunculata Grubei Malaquin).
Lagon de Fakahina. — 3 spécimens.
Euryrnoë compLanaTA (Pallas ).
Paikitéa. Veri-Rikitéa. Mangaréva. Fâgatau. Taku. — Plusieurs spéct-
mens ont la tête et la réploi postérieure régénérées. | 4
FauiLze pes SYLLIDIENS. |
: | |
SYLLIS VARIEGATA Grube. +
k
. OP ; r . L#
Tokaéréro. Teone-Kura. Rikitéa. Mangaréva. Hikuéru. é
(?) Sxzzis pRaLIFERA Krohn.
Makaléa. | à
| SiLLIS GRACILIS Grube, Ë
Lukitéa,
SyLLis ExILIS Gravier.
Bouée du banc Gaveau. Teata. Mangaréva.
OrisrHosyLLis AUSrRALIS Augener.
Mangaréva. — Ils ne diffèrent du type d’Auvéener que par leurs cirres
un peu plus longs (50 à 60 articles) et par l'absence de papilles pédieuses.
Aucener a d’ailleurs fait remarquer plus tard que ces papilles peuvent
manquer.
FamiLze Des PHYLLODOCIENS.
Eurauia virinis O. F, Müller.
Hao. — Ces beaux spécimens, longs de 15 à 20 centimètres, vert algue
à l’état vivant, sont d’un brun verdâtre foncé dans l’alcool et ne diffèrent
par aucun caractère des spécimens de même taille de la Manche : même
trompe, mêmes cirres, même formule tentaculaire, mêmes soies.
Fame pes HÉSIONIENS.
Hesione cenerrA Grube.
Chenal de Vaiatekeue. — 3 spécimens présentent encore, au 9° séti-
. gère, un collier assez large formé de séries transversales de taches allon-
sées, brunes ou violacées. Aux segments suivants, ces taches sont plus
clairsemées.
Ancistrosyllis rigida nov. sp.
Tokaéréro, 25 mai 1904. 25 mètres. Sur une Huitre perlière.
Deux spécimens mesurant respectivement 9 et 15 millimètres de longueur
sur 0,9 à 1 millimètre de diamètre et 60 à 86 sétigères environ. Corps
long, raide, de section demi-cylindrique, brusquement tronqué en avant,
faiblement atténué en arrière, où les segments sont mieux marqués. Dos .
convexe, lisse, irisé, à reflets bleu acier; face ventrale aplatie, avec une
gouttière longitudinale très marquée. Aspect général rigide, rappelant
un peu une Armandia. Tête petite, peu distincte, avec deux gros palpes
ovoïdes à court palpostyle, comme ceux des Nereis (fig. 1, a), mais por-
tant en outre une très petite papille en massue au bord externe de la base
du palpostyle. 3 antennes : 1° une impaire, fusiforme, moitié plus courte
que les palpes entre la base desquelles elle est implantée ; 2° deux latérales,
fusiformes, un peu plus longues que l'impaire, insérées au tiers posté-
- rieur des palpophores et dépassant à peine les palpes. 4 très petits yeux
foncés, punctiformes, » en arrière de la base de chaque antenne paire.
- Premier segment formant bourrelet saillant en arrière de la tête et portant,
+ dechaque côté, courts cirres tentaculaires : un dorsal fusiforme, à pointe
L- US 23,
290
— JYD0 —
acuminée, un ventral un peu plus grêle, plus cylindrique (fig. 4, e). Pas
de soies entre les deux. Aux segments suivants, chaque parapode com-
prend un cirre dorsal fusiforme, un cirre ventral analogue et sensiblement
de même taille et un mamelon pédieux saïllant. comprimé, à deux lèvres
courtes entre lesquelles font saillie les soies. Comme chez les Hlesione, les
pieds sont portés sur des écussons latéraux sanlants, blanchâtres ou rouge
ovoscille (fig. 1,b). La rame dorsale comporte 1 à 3 acicules fins et une
lrès grosse soie aciculaire jaune pâle, transpareme, faiblement arquée.
ESS
VI YONVCSGOONSIIISSSSIISS
FE 1e. 1%
Ancis'rosyllis rigida nov. sp. : a, partie antérieure X 15; b, parapode X 100; €, eirres
tentaculaires X 100; d, soie en fourche X 700 ; e, soie capillaire X 4oo. — Pisla sym-
branchiata : f, deux uncini thoraciques X 350; g, uncini abdominaux face et profil,
X:350: h, deux uncini du 1° tore uncinigère, l’un vu de trois quarts avec prolongement
replié, X 300. — Hydroides exaltatus Var. vesiculosus nov. var. : i, opercule X 30.
{erminée en pointe mousse el faisant saillie un peu au-dessus el en avant
de la base du cirre dorsal. Celle grosse soie apparaît entre le 15° et le
20° séligère, Les soies du faisceau ventral sont longues, capillaires,
légèrement arquées, aplaties, à limbe très transparent finement denticulé
(fig. 1, e). Elles sont accompagnées d’une ou deux soies en fourche à
branches inégales (fig. 1,4). Ges dernières soies , fines, courtes, dépassant
peu les lèvres pédieuses, sont difliciles à voir. Trompe inerme, longue et
droite, s'étendant jusqu'au 12° séligère. Du 19° au 20° sétigère environ,
le tube digestif étroit, très sinueux, décrit 7 à 8 anses, puis s’élargit de nou-
veau et redevient rectiligne. Le pygidium porte-deux cirres fusiformes
divergents.
4
Ms TE MAT, EUR TRS D OT OCT TP OR
à
de mg ie sed
— 33) —
Cette espèce se rapproche de PAncistrosyllis robusta Eurers, du Cap,
1 dont elle diffère cependant : 1° par son corps plus rigide, ses é uments
… plus lisses, ses parapodes moins saillants, moins dé: “oupés : par ses
palpes plus massifs ; 3° par ses antennes et ses cirres bien plus un:
4° par ses yeux; 5° par ses grosses soies aciculaires qui ne sont pas forte-
ment recourbées en crochet, mais simplement arquées, où parfois sig-
moïdes ; 6° enfin, par la présence de soics en fourche. C'est EuLers qui a
fort justement montré que les Ancistrosyllis sont des Hésioniens et non des
Syllidiens. La présence de soies en fourche, si fréquentes chez les Hésio-
- niens, vicnt encore appuyer celle conclusion. L’A. rigida porte sur les
… palpes une pelite papille en massue rappelant celle de l'Harpochæta cingu-
lata, qui n'est en réalité qu'un stade post-larvaire d’un Ancistrosyllis.
Parmi les Annélides rapportées de Djibouti par M. Gravier, J'avais déjà
trouvé un fragment postérieur de cette espèce long de 34 millimètres,
. mais dont la tête manquait, ce qui ne m'avait pas permis d'en préciser la
position systématique , jusqu'au moment où les spécimens complets de
. Tokaéréro vinrent lever tous les doutes.
Favre nes NÉRÉIDIENS.
CERATONEREIS MIRABILIS Kinberp.
_Rikitéa. sur fond d’Hakmedes. — 1 spécimen.
CERATONEREIS PACHYCHÆTA Fauvel,
Fagalau. 20 octobre 1904.
PseunonerEIs MAsALAGENSIS Grube.
Makatéa. Août 1904.
…. Cette espèce rentre bien dans le genre Pseudonereis (sensu Gravier) par
… l’armature de sa trompe qui comporte des amas carrés de paragnathes
pectinés aux groupes If, LIT, et IV, des paragnathes coniques , un gros au
… groupe [, 10 à 12 de chaque côté aux groupes VI, sur 2 à 3 rangs irré- —
… guüliers, et des paragnathes pointus, coupants, aplatis dans le sens longi-
- tudinal, qui alternent aux groupes VII-VIIT avec un rang supérieur 4
| paragnathes coniques. V — 0.
… La Pseudonereis Rottnestiana Avcener, d° Australie, est une espèce voisine.
punt à la Ps. anomala Graver, elle diffère de l'espèce de Gruge : 1° par
ses groupes VT à un seul rang de denticules ; 2° par ses rames postérieures
. dorsales bien plus allongées.
À
ee . Prarynergis Duueriir Aud.-Edw.
Niki, 1903. Mangaré-a, 1901 : Boué: cu bare Gavoau.
Pet
— 340 —
Famisre pes EUNICIENS.
Éunice ANTENNATA Savigny.
Mangaréva. Rikitéa. Tokaéréro. Marutéa. Fagatau. Taku.
Evnice arra (Peters),
Makatéa. Tokaéréro.
Evnice ixica Kinberp.
Bane de Téara, Fagatau.
Eunice siciniensis Grube.
Tokaéréro. Marokao.
(@) Nicinion canxcra Kinberp:.
Tokaéréro. 4 novembre 1903.
Les 5 antennes sont lisses, les yeux réniformes, les branchies font défaut,
les soies aciculaires sont jaunes, bidentées. Les acicules sont jaune foncé.
Outre les soies capillaires et les soies en serpe courte bidentée, on trouve
des soies pectinées bien développées. Les cirres dorsaux de la région anté-
rieure sont plus longs que les postérieurs. Le corps est court, ramassé. Ce
spécimen semble bien correspondre au Nicidion cincta de Kivserç , dont le
Nicidion brevis Eurers, de la Floride, parait bien voisin. Cependant je n’ai
pas vu les cirres tentaculaires, probablement tombés. Si cette absence
n'est pas accidentelle, il s'agirait d'une Paramarphysa non encore décrite.
Lysinice courants Grube.
Îles Gambier, — Honoloulou, 1906.
Lunericonergis LarrerzLLir Aud.-Edw,
( Lumbriconerers J'aponica Marenzeller ).
Rikitéa, 1904. Un fragment antérieur.
Lumsriconerers spHæRoGEPuALA (Schmarda ).
Tokaéréro. Sur une coquille d'Huitre perlière.
Cette espèce est voisine de L. coccinea,
4
1
|
L
|
ta. ii
n pr!
— 3h41 —
Famizze DES CIRRATULIENS.
-Aupouinia (Cirraruzus) semicivcra Ehlers.
| Rikitéa. Tokaéréro. — Nombreux spécimens de petite taille rappelant
— beaucoup l'Audouinia filigera et plus encore peut-être l'Audouinia nor pe t
… Quarneracts. sensu SOUTHERN.
Famicze nes OPHÉLIENS.
PocvoPraasmus picrus Dujardin,
Makatéa, — Un spécimen encore pigmenté.
Fame pes CAPITELLIENS.
ù Dasvyprancnus canucus Grube,
- Lagon d’'Hikuéru. — Un spécimen.
À FamiLze pes TÉRÉBELLIENS.
È LoimiA mepusa Savigny.
Mangaréva, Téara. Fagatau. Tokaéréro.
Pozxmnia nesurosa (Montagu)
(Polymnia triplicata Wiley).
| Téoné-Kura, Mangaréva. — Un spécimen.
‘4 Pisra symsrancuraTA (Eblers )
| (Nicolea symbranchiata Ehlers).
Rikitéa. 3 mètres. — Ce petit spécimen, de 28 millimètres sur
millim. 5, correspond très bien à la description et aux figures d'Encers
(1913, Süd-Polar Éxped., p. 556). Mais, comme l'avait déjà soupçonné
Hesse, cette espèce est en réalité une Pista. Les tores du premier uneini-
gère portent des uneini dont le manubrium se termine par un prolonge-
ment chitineux (fig. 1,k). Mais ces plaques onciales sont très transparentes
et leur prolongement, peu chitinisé, est mou et se recourbe facilement, de
sorte qu'il est très difficile d'obtenir des soies bien à plat, et sur les soics
éclaircies par la potasse il devient peu visible. Sous ce rapport, cette
es pèce se rapproche done de la Pisia Sibogæ CGaurzerx et de la P. typha
Grues, dont les uncini antérieurs ont la lige courte, faiblement chitinisée.
Les uncini du deuxième uncinigère et des suivants n'ont pas de prolonge-
ment, (Fig. 1, f.) x
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Fame pes SABELLIENS.
DasycnonE ciGuzarTa Grube.
Tokaéréro. 25 mètres. Sur Huiïtre perlière. Téarai 1904. — Les nom-
breux spécimens de Téarai sont encore renfermés dans leurs tubes chitineux
devenus gris blanchâtre par l'action du sublimé. Comme celui de Tokaéréro ,
ils n'ont que cinq sétigères thoraciques. Mais, en outre, ils diffèrent de
l'espèce Lypique par les stylodes des branchies qui sont appliqués, comme
soudés au rachis. Aucexer et EnLers ayant déjà montré la grande variabilité
de cette espèce, ce détail dans l'insertion des stylodes ne me paraît pas
justifier la création d’un nom nouveau.
FamiLze Des SERPULIENS.
Hyproïpes monoceros Gravier.
Tokaéréro. 1904. Sur une Huïtre perlière. — L’opercule porte un calice
inférieur de 24-26 dents inégales; celles qui sont à la base du grand croc
étant plus petites que les autres. Les dents du calice supérieur, dont Gr4-
VIER ne parle pas, mais qui ont été décrites par Miss Pixezz, sont au
nombre de six. Le grand croc impair se termine en rostre recourbé en
dedans avec deux dents latérales.
Hyproives EexaLTATUS (Marenzeller)
var. vesiculosus nov. var.
Je rapporte à l'Hydroides ( Eupomatus) exaltatus un spécimen de Gatavaké ,
recueilli sur une Huitre perlière, dont le tube blanchâtre, faiblement bos-
selé, sans ornementation spéciale, est lchement enroulé sur son support.
L'animal, long de 11 millimètres, panache compris, porte deux opercules
semblables (fig. 1, :) et sensiblement de même taille, particularité déjà
observée par Miss Pixezr. Le calice inférieur de lopercule est formé de :
24-26 dents léoèrement recourbées en dehors et un peu dilatées à l’extré-
mité. Les dents du calice supérieur, au nombre d’une douzaine, sont
subépales, recourbées en dehors et terminées en croc émoussé, sans
pointes latérales. Le grand croc impair est remplacé par une vésicule brune,
chitineuse, creuse, déprimée sur trois faces comme une balle de caoutchouc
dans laquelle on a fait le vide. C'est la seule différence que présente celte :
espèce avec l'Hydroides exaltatus typique, les soies du premier sétigère, les
soies en cornet et les uncini n’ayant rien de caractéristique.
Cette grosse vésicule me parait être une simple modification du grand
croe impair de JL. exallatus qui se recourbe en capuchon vers l'intérieur.
— 343 —
I suflit que la courbure s’accentue et que les bords de ce rostre creux se
soudent avec ceux de sa base redressée pour réaliser cette vésicule termi -
nale. La variabilité de l'opercule de cette espèce, déjà constatée par Wine
et par Pixeze, celle de l'Hydroules Perezi Fauvez, dont le capuchon impair
présente des différences de forme et de grandeur très étendues, ne per-
mettent pas d'attribuer une valeur spécifique à ce seul caractère, observé
sur un individu unique. Cette forme peut être regardée comme un Hydroides
cæultatus var. vesiculosus.
SPIROBRANCHUS GIGANTEUS (Pallas ).
Lagon de Marakéa du Sud. 1903. — Deux beaux spécimens avec grand
opercule en disque faiblement concave, mince, incliné, orné seulement de
deux andouillers à peine ramifiés.
aù dot dot: dé mL DIE se Chat) à à, p à gt dt ds auGé dde ) ÿe dos agé.
RESTE) CERTA NN DS PE ER EE MP EN
VERMILIOPSIS ACANTHOPHORA Augener.
Lagon Timoé. 21 avril 1903. — Deux petits spécimens. Les parapoles
thoraciques ont des soies d’Apomatus. L’opercule est conforme aux figures
d'AuGEenER, mais jl importe de remarquer que pe Sar-Josern en à figuré
un à peu près identique chez une Vermiliopsis infundibulum de Cannes.
Les V. glandivera Gravier et V. Lang'erhansi Fauvez pourraient bien n'être
aussi que des formes jeunes, ou de simples variétés de la V. infundibulum.
SPIRORBIS PAGENSTECHERI Quatrefages.
+
Taku. Sur une Huitre perlière. — Les tubes scalariformes, à renfle-
ments annulaires, correspondent à ceux de certains spécimens observés par
Lancernans. L'animal répond à la description de Mesnit qui a déjà signalé
cette espèce dans le golfe Persique.
SPIRORBIS spéc. ind.
Taku. Sur une Huitre perlière. — Quelques tubes d'un Spirorbe senestre
ressemblent à celui figuré par Eurers (1913) pour un S. lœnis, mais je
. n'ai pu observer l'animal.
— 944 —
Les Liruonomes pe 14 Mer Roues
(D'APRÈS LES MATÉRTAUX REGUEILLIS Par M. Le D" Jousssaume)
(Fin).
par M. En. Lamy.
Lirnopuaca Lessepsiana Vaillant.
Le Lithodomus Lessepsianus établi par L. Vaillant (1865, Faune malac.
Suez, Journ. de Conchyl., XUT, p. 115 et 123) sur les figures 1 1-1’ de
la planche XI de Saviony (1817, Descript. Évypte, Planches, Coquilles) est
une espèce Erythréenne assez petite, dont la coquille allongée, eylin-
drique, est ornée seulement de stries d’accroissement.
D'après P. Fischer (1870, Faune conch. Suez, Journ. de Conchyl.,
XVIIT, p. 169), chez ce Lithodome, qui pourrait atteindre 36 millimètres de
Jong, l’incrustation calcaire qui revêt les valves se prolongerait au delà
de leur bord postérieur en formant des appendices, mais elle resterait lisse
sans présenter de rides.
Îl me paraît possible que P. Fischer ait confondu avec L. Lessepsianus
le L. Cumingianius Dunker, car les caractères qu’il indique conviennent
mieux à cette autre forme dont il sera question plus loin.
Au contraire, les types de Vaillant, qui sont conservés au Muséum d:
Paris, et plusieurs individus de ja même espèce qui font partie de la col-
lection du D’ Jousseaume, ont une coquille cylindrique moins alténuée
en arrière que chez Cumingianus, et ils n’offrent aucune trace de prolon-
gements postérieurs de l'incrustation qui s'arrête au bord des valves ct
devient simplement poreuse où rugueuse, rappelant plutôt la disposition
du L. Hanleyanus Dunker.
D'ailleurs M. le D' Jousseaume croit que le L. Lessepsianus a élé fait
avec des jeunes de ce L. Hanleyanus Dkr.», car il «a rencontré des indi-
vidus qui établissent insensiblement le passage de l’un à l'autre».
Hab. — Suez, Aden.
Lrraopnaga Hanceyana Dunker.
Un groupe de Lithodomes de la Mer Rouge est, en ellet, caractérisé par
ce fait que l'incrustation calcaire recouvrant la coquille est très épaissie en
— 345 —
He, présente des plis rugueux et se termine par des denticulations
Dire dépassent le bord postérieur des valves.
Ce groupe comprend le Lith. Hanleyanus Dkr. et deux formes décrites
4 par le D' Jousseaume.
Le Lithodomus Hanleyanus Dunker (1857, Reeve, Conch. Icon., pl. IV.
ip. 19: 1882, Dunker, Conch. Cab., »° éd., Lithophaga, p. 20, pl. V.
fig. 8) de la Mer Rouge (1870, Mac Andrew, Test. Moll. Suez, Ann.
Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 448; 1901, Sturany, Exped. «Polar Rothe
…_Meer, Lamellibr., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 288) pos-
- sède une coquille subeylindrique, munie d'un épiderme brun, jaunâtre ou
» verdâtre , et revêtue d’une incrustation calcaire séparée par un sillon en une
4 | partie antérieure mince, presque lisse, et une partie postérieure épaisse ,
- poreuse, présentant des rides anguleuses. \
- Ace L. Hanleyanus me paraît complètement identique la forme appelée
par! M. le D' Jousseaume Dactylus Fauroti (1886, Moll. rec. D° Faurot,
» Mém. Soc. Zoolog. France, 1, p. 217), dont j'ai pu examiner le type et
qui est une coquille allongée, cylindrique, pourvue d’un épiderme jaune
—…loncé, un peu teinté de brun, et recouverte d’une couche calcaire, très
mince dans les deux tiers antérieurs, beaucoup plus épaisse et ridée à
«l'extrémité postérieure, où on observe des plis saillants transverses irré-
Re.
2. | Hab. — Suez, Obock, Djibouti.
Lithophaga pulchra Jousseaume.
# Au même groupe appartient aussi une espèce manuscrite que M. le
D’ Jousseaume décrit ainsi, dans ses notes, sous le nom de Ductylus pulcher
ms. :
_ «Testa ovato-oblonga, cylindracea; antice declivis, attenuata; postice
“lutior, rotundata ; flava, tenuis, lævigata, subnitida ; apices minimi, revoluti,
ab extremitate remoti; crusta calcarea antice lævigata, postice lumellis elevatis
| intricatis decussata.
tDimens. : long. 45, diam. 16 mm.
«*Coquille cylindrique, atténuée en avant, déprimée, très largement
dilatée et arrondie en arrière; bord ventral légèrement convexe, bord
dorsal à peine anguleux. Elle est recouverte d’une incrustation calcaire
mince et lisse dans sa partie antéro-ventrale et se dressant, au contraire,
d lans sa partie postéro-dorsale en lamelles très saillantes qui s'entrecroisent
pour former des alvéoles irréguliers et d'autant plus profonds que l'on se
approche davantage de l'extrémité, où elles se terminent en formant sur
Dre valve une couronne de dents proéminentes. Au-dessous de cette
icrustation calcaire, la surface de la coquille, revêtue d'un épitest jaune
— Se |
1
pâle, est un peu lusante et paraît lisse, mais, à la loupe, on découvre de
très fines stries concentriques régulièrement disposées.
«Je n'ai trouvé à Djibouti, dans les Madrépores, où elle creuse sa loge,
que quatre individus de cette espèce, le plus grand long de 45 millimètres,
et le plus petit de 23.» (D° J.) |
Cette forme, qui, par lornementation de lincrustation calcaire, rcs-
semble au Lith. Hanleyanus Dkr. (= Fauroti Jouss.), me paraît s'en distin-
guer nettement par sa coquille atténuée antérieurement et beaucoup plus
large postérieurement, tandis que l'espèce de Dunker, arrondie en avant,
est au contraire atténuée en arrière.
Hab. — Djibouti,
Liraopnaca CuminGraxa Dunker.
Parmi les Lithodomes de la Mer Rouge décrits par M. le D'Jousseaume,
il y a un groupe de formes qui me paraissent très voisines les unes de:
autres par le fait que l'incrustation calcaire qui recouvre leur coquille cs 4
lisse et dépasse notablement le bord postérieur des valves; ce sont ls M
quatre espèces suivantes : |
1° Dactylus tenuis Jousseaume mss. :
« Testa cylindracea, antice globosa, postice gradatim attenuata et depressa,
tenuis, olivacea; crusta calcarea antice granosa, postice integra lœvigata
obducta ; apices separati, revoluti, extremitatem terminantes.
«Dimens. : long. 36, diam. 13 millimètres. 3
«Coquille mince, fragile, droite dans sa partie ventrale et, à la face
opposée, divisée par une pibbosité anguleuse et médiane formée par la «
réunion de deux lignes qui s’inclinent vers les extrémités. Son extrémité «
antérieure sphérique est terminée supérieurement par Îles crochets qui sont
pelits, enroulés en dedans et séparés l'un de l’autre; l'extrémité postérieure
est moins large et déprimée. Cette coquille est recouverte d’une croûte cal=«
caire granuleuse à sa partie antérieure, et lisse au contraire à l'extrémilén
postérieure où elle dépasse, comme le ferait l'ongle d’un doigt, le bord de
la coquille. Ù
«Cette espèce, voisine du Lith. Hanleyanus Dunker, s'en distingue par
ses crochets qui font saillie à l'extrémité antérieure et par la concrétion
calcaire qui est lisse et entière à l'extrémité postérieure.» (D' J.)
2° Dactylus inæqualis Jousseaume mss. :
« Tesu oblongo-cylindracea, antice subolobosa , postice gradatim attenuata .
tennis, olvacea, crusta calcarea obducta, que ia valea dextra abrupte el a
… suustra longo dente inflexo terminatur ; apices ab extremitate remoti, revolute,
… fere contigui.
- «Dimens. : long. 25-35, diam. 9-10 nullimètres.
— “Coquille mince, de couleur olive, recouverte dans toute son étendue
Al une incrustation calcaire eranuleuse et adhérente; en arrière, celte
… incrustation plus épaisse, dote et usée, dépasse inégalement rente
des deux valves; sur la valve gauche. elle se prolonge en formant un rostre
.saillant qui s'incline du côté de la valve opposée et semble recouvrir l’ex-
_trémité de cette dernière qui est courte et tronquée. Cette coquille a la
forme d'un plantoir sans crosse, arrondi et convexe à sa grosse extrémité,
lerminé en pointe à l’autre et renflé au milieu. Le bord dorsal est convexe
* le ventral, rectiligne au milieu , est arrondi à ses extrémités. Les crochet
pui sont en retrait de l'extrémité, sont petits, recourbés en volute et
. presque au contact.
ï «Getle espèce, dont j'ai rencontré un grand nombre d'individus de toute
: taille, n'est peut-être qu'une variété du D. tripartitus Jouss. » (D: J.)
2,2
u
3° Dactylus concavo-crusta Jousseaume mss. :
+ Testa tenus, luteo-ohvaceo, subcylindracea dorsaliter gibbost, antice
Yotundata , postice crusta solida late et profunde excavata eue apices
à ninimi, contigut, vix revoluti.
- «Dimens. : long. 33-35, diam. 9-11 millimètres.
À Coquille cylindrique, arrondie aux extrémités et gibbeuse à sa partie
…(lorsale. La couleur, d'un blanc rose, un peu jaunâtre dans l’intérieur des
È valves, est masquée en dehors par nue pare dans le ] Jeune äge el
*
:
' 4
Fa
4
à
e
D d’une incrustation calcaire mince en HE À l'extrémité Dtstéridnre,
- celte concrétion s’épaissit ct prolonge de plusieurs millimètres l'extrémité
des valves : une cavité creusée profondément dans cette partie calcaire el
ayant la forme d’un ovale étranglé au milieu par une saillie rostriforme
fait ressembler l'extrémité de cette coquille à la gueule ouverte d'un
ge et profonde excavation de l’incrustalion calcaire , que je me suis décidé
à la considérer comme une espèce.» (D' J.)
p 201). -
- «esta oblonga, cylndraceu, untice subglobosa, postice depressa sensim
üllenuala, tenuis, luteo-rufescens, crusta calcarea obducta, quæ in rostro oppo-
1)
\
RARE 7 A | =
silo Lripartilo lermanalur; apices ab extremiia'° remoli, minimt, contigut,
haud revoluti.
+ Dimens. : long. 58, diam. 15 millimètres.
«Cette espèce, avec une inscrustation terminale semblable à celle du.
Lith. caudigerus Lk., présente cette particularité remarquable que cette con-
crélion est divisée à l extrémité postérieure en trois parties inégales, dont la.
médiane est plus saillante que les deux latérales. » (1° J.)
Ces quatre formes me paraissent se rattacher toutes au Lithodomus Cu-
mingianus Dunker (1857, Reeve, Conch. Icon., pl. Il, fig. 8 a-b; 1882,
Dunker, Conch. Cab., 9° éd., Lithophaga, p. 5, pl. E, fig. 7-8 et pl. IF,
fig. 9-10 ), espèce Australienne ”? à coquille claviforme, arrondie en avant,
graduellement atténuée en arrière, d’un jaune olivâtre, recouverte d’une
incrustalion calcaire, qui s'épaissit en arrière et se prolonge en pointes”
plus ou moins aiguës dépassant le bord postérieur.
Ces prolongements postérieurs sont quelquefois peu acuminés : c’est la
forme appelée D. tenuis par le D'Jousseaume.
Is sont souvent inégaux, et on a le cas du D. inæqualis Jouss.
Parfois ces prolongements sont, sur chaque valve , intérieurement creuséss
de deux sillons délimitant une saillie médiane , et ceci me paraît correspondre:
à la forme décrite par le D' Jousseaume sous le nom de D. concavo-crusle.
Enfin, d’autres fois, ces deux sillons sont assez profonds pour alteindre
Ja surface externe, et alors la saillie médiane se trouve séparée du borde
dorsal et du bord ventral : le prolongement calcaire postérieur de chaque
valve se trouve ainsi découpé en trois pointes dorsale, médiane (en général
plus longue) et ventrale, et c’est sur des spécimens présentant cette dispo=
silion que le D' Jousseaume à établi son D. triparttus.
Pour ces quatre formes, D. tenus, D. inæquahs, D. concavo-crusts
D). tripartitus, Jai pu étudier outre les types, de nombreux spécimens, €
leur examen m'a semblé justifier le rapprochement avec L. Cumingianus
Hab, — Djibouti, Périm , Aden.
Lirnopnaga (Boruca) ciNNamomina Chemnitz.
Les figures 2 1-3 de la planche XI de Savigny (1817, Deseript. Évypte
Planches, Goquilles), rapportées par Issel (1869 , Maluc. Mar Rosso, p. 366
0) D’après Carpenter (1864, Suppl. Rep. Moll. West Coast North Amerie
p. 264), Recve aurait confondu avec cette espèce Australienne une coquille d
Mézatlan qui serait probablement la forme adulte du Lithophagus calyculatus G
(1855- 57, Cat. Reigen Coll. Mazatlan Moll., p. 124), et le même nom L. Cum
gianus aurait d’ailleurs été donné aussi par Cuming à une espèce Chilienne
cueillie par FU. S. Exploring Expedition : cette dernière forme nie parait poux
étre le Lith. peruvianus d'Orbigny (1846, Voy. Amériq. mérid., Moll., p. 654):
OA
- à un Crenellu sp., ont été identifiées par P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl.,
XIX,p. 213), puis par M. Sturaay (1905, Beitr. Kennt. Moll. Roth. Meer.,
Nachrichtsb. Deutsch. Malak. Ges., XXXVIT, p. 133), au Modiolu cinna-
… momea Lk.
Le Mytilus connamominus Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIE, p. 152,
pl. 8, fig. 731) — Modiola cinnamomea Lamarck (1819, Anim. s. vert.,
. VI, 1° p., p. 114) a été regardé par Carpenter (1864, Suppl. Report Moll.
West Coast North America, p. 552 et 564) comme étant probablement un
… Adula, mais il avait été pris par Môrch (1853, Cat. Conch. Voldi, p. 55)
» pour type de la section Botula, qui est placée par P. Fischer (1886, Man.
de Conchyl., p: 969) dans les Lithodomus , tandis que M. Dall (1898, Ter.
Fauna Florida, p. 792) préfère la rattacher aux Modiolus : elle se distingue
de Lithodomus par la présence d’une rangée de petites cicatrices très nelles
» s'étendant radialement vers l'angle basal inféro-postérieur de la coquille en
dedans de la ligne palléale.
Deshayes (1830, Encycl. Méthod., Vers, 1l,.p. 566: 1836, Hum. s.
vert., 2° éd., VIT, p. 28) croyait que la variété b admise par Lamarck
- correspondait au Mytilus fuscus Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XII,
p. 3359) et constituait une espèce distincte du M. cinnamomea par sa co-
quille plus petite et son test assez épais, blanc sous un épiderme brun foncé
presque noir.
D'après M. Dall (1898, Tert. Fauna Florida, p. 797),1l est certain que
les spécimens déterminés par Chemnitz M. cinnamominus provenaient
à des Indes Occidentales, mais, en raison de la large distribution géogra-
phique qu'offrent souvent les Mollusques perforants, il est possible que la
coquille des Indes Orientales désignée habituellement sous le nom de W/y-
…lilus fuscus Gmel. soit la même espèce, et M. Dautzenberg (1900, Grois.
-Chazalies, Mém. Soc. Zoolop. France, AU, p. 292) admet que c’est une
…lorme cosmopolite, car il ne trouve aucune différence entre les échantillons
… de l'Océan Indien et ceux des Antilles.
Comme l'ont signalé Deshayes (1836, Anvn. s. vert., 2° éd., VIT, p.»5)
ct Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 238), le Modiola siicula
Lamarck (1819, Am. s. vert, VI, 1" 0., p. 115)", dont le type est
conservé dans la collection du Muséum de Paris, offre une si grande res-
re avec le M. cinnamomea, que c'en est seulement une variété plus
brune et un peu moins courbée.
…. Enfin von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Mecresf. Mauritius, p. 318)
_ pense que le Modiola arcuata Dufo (1840, Ann. Se. Nat., Zool., XIV.
mh 210) [nomen sine descrip. |, des Seychelles, est peut-être aussi la même
… espèce.
1 [1 ya un Modiola silicula Sowerby = M. castanea Gray (non Say). qui est
une forme voisine de M, vagina LK,
— 350 —
Ce nom spécifique areuala peut ailleurs, en réalité, être attribué à
Lamarck 0),
En effet, les types du Modola cinnamomea LK., qui consistent en un in-
dividu complet et une valve gauche isolée, rapportés de Pile de France par
M. Desétangs en 1817, existent au Muséum de Paris : le carton sur lequel
ils sont fixés porte cette inscriplion de la main de Lamarek : «1. cinnamo-
mea, modiole courbée», mais cette épithète «courbée» a succédé à celle
d' + qui est rayée.
Un deuxième carton, sur lequel se trouvent deux valves gauches avec
celte indication : «valves qui se logent dans l’intérieur des madrépores etautres
polypes pierreux» , a été étiqueté par Lamarck +modiole arquée var. [b}»,
cl ce mot rarquée» a été traduit sur ce carton, dès l’origine, par «arcuala» ,
bien qu'il s'agisse évidemment de la variété b mentionnée dans les Animaux
sans vertèbres pour le M. cinnamomeu.
Effectivement, un troisième carton, provenant de la collection Defrance,
supporte quatre individus et deux valves isolées de petite taille, qui se
rapportent à cette variété et qui ont été déterminés par Lamarck « modiola
cinnamomea * .
« Hab. — Massaouah, Obock, Djibouti, Aden : vit dans les roches ma-
dréporiques: on rencontre des coquilles d’un jaune cannelle plus ou moins
foncé et d’autres tout à fait noires.» (D° J.)
(1) Lamarck avait déjà employé (1 807. Ann. Mus., IX, pl. XVII, fo. 1) cé nom
«le Modiola arcuata pour un fossile de Grignon rangé par Deshayes de son genre
Hindsia.
ConrTrigurIoNs à LA Faune Mazacorocique
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
LVIIL O
SUR QUELQUES (GASTÉROPODES DU LAG TANGANYIKA
248 ET DE SES ENVIRONS.
… J'ai reçu dernièrement, des environs de Kigoma, sur la rive est du lac
- Tanganyika, une série de Limicolaires recueillies mortes sur une plage du
. grand Jac. En examinant le limon déposé à l'intérieur de Pouverture de ces
coquilles, j'ai pu recueillir quelques formes intéressantes, parmi lesquelles
… un Siala nouveav (Sitala kigomaensis Germain) et plusieurs jeunes
…. appartenant à divers espèces : Neothauma tanganyicensis Smith ©), Grandi-
…. «dlicria sp. ind., et surtout Syrnolopsis carinifera Smith.
LR .
Sitala kigomaensis Germain, nov. sp.
(Fig. 32 et 33.)
_ Coquille légèrement subglobuleuse un peu déprimée; spire composée
…. de 4 ‘/, tours convexes à croissance lente et régulière séparés par des
… sutures submarpginées; sommet obtus; dernier tour médiocre, à peine plus
k: _ grand que l’avant-dernier, HAcMedent plus convexe en dessous qu’en
dessus, subcaréné en son milieu; ouverture oblique, ovalaire transverse, à
_ bords pau très écartés: bords supérieur et inférieur largement con-
7 a) Cf. Bullatin Muséum Hist. natur. Paris, XXI, 1913, n° 7, p. 283-290 ; —
XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° 4, p. 193-210; n° 5, p. 233-259 ct n° 6,
op 317-3293 — XXIII, 1917, n° 7, p. 494-510, p. 510-520 et p. 521-5a9;
— XXIV, 1918, n° 2, p, 125-136 ct p. 137-141; n° 3, p. 173-1823; n° 4,
“pp 201-270; n° 5, p. 358-370 et n° 6, p. 433-454; — XXV, 1919, n° 1,
D h6-52; n° 2, p. 115-120; n° 3, p. 179-186 el n° hi, p. 258-265.
… ) Surrn (E. A.), On the Shells of Tanganyika and of the Neighbourhood of
Di, Central Africa (Proceedings Zoological Society of London, 20 avril 1880,
…. p. 349, n° 10, pl. XXXI, fig. 7-7a-7b-7 0).
Muséum, — xx, 24
+
hp
€ #,
2. Ne IDE ee è
vexes: bord columellaire incurvé, triangulairement réfléch sur un ombilic
élroit et profond (”. a
Diamètre maximum : 2 millimètres; diamètre minimum : 1,8 milli-
mètre; hauteur : 1,3 millimètre: diamètre de l'ouverture : 1,1 millimètre :
hauteur de l'ouverture : 0,8 millimètre. A
Fig. 32 et 33. — Siaia kigomaensis Germain.
Environs de Kigoma, sur les bords du lac Tanganyika. X 30. :
Test mince, subtransparent, brillant, d'un magnifique jaune ambré à
peine plus clair vers le sommet. Sculpture montrant, en dessus : les tours …
embryonnaires presque lisses; les autres garnis de stries longitudinales
®) Cet ombilie est partiellement recouvert par la patulescence du bord col
mellaire,
CE
— 353 —
presque lamelleuses ‘), serrées, à peu près égales et équidistantes, obli-
quement IS — et, en dessous : des stries longitudinales beau-
coup plus faibles coupées de stries spirales très délicates, un peu serrées et
subrégulières.
Kigoma, sur les bords du lac Tanganyika.
LIMICOLARTA RECTISTRIGATA Smith.
1880. Achatina (Limicolaria) rectistrigata Swiru, Proceedings Zoological Society
of London, p. 346, n° 3, pl. XXXT, fig. 2
L 1881. Achalina (Limicolaria) reclistrigala Smiru, Proceedings Zoolonical Society
of London, p. 284, n° 18, pl. XXXIIT, fo, 14-14 a.
1897. Linucolaria rectistrigata Marrens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrik. ,
Berlin, p. 110.
. 1904. > gré na reclistrigala. Picsenx, in : Tryo, Manual of Concholopy,
A ° série, Pulmonata, XVI, P- 292, n° 33, pl. XXXIIT, fig. 27-28
es.
._ 1907. Limicolaria rechistrigata Genus, Mollusques terr. fluv. Afrique Centrale
+ française, Paris, p.479.
1908. Limicolaria rechistrigata Germais, Mollusques recueillis par E. Fox, lac
Tanganyika et environs, Paris, p. 633.
—._ 1912. Linicolaria rechstrigala Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris no I,
24 p. 86 ©).
1 Les nombreux exemplaires de cette espèce provenant de Kigoma
… offrent un polymorphisme relativement considérable. La forme est soit
allongée (comme, par exemple, l'échantillon n° 1 du tableau ci-dessous),
soit assez ventrue (individus n° 2 et 6 du tableau). Ces derniers cor-
respondent à peu près exactement à la figure 14, planche XXXIIT, du mé-
moire de E. À. Surru (1881) °°. Entre ces deux types extrêmes il existe
un tel nombre d’intermédiaires, que toute distinction de variétés devient
illusoire.
(1) Étant donnée la très petite taille de la coquiile, la saillie relative des stries
longitudinales est relativement considérable; c'est pourquoi je leur SN le
vocable «lamelleuses».
LL 2) Pour une bibliographie plus détaillée de cette espèce, consulter mes pré-
_cédents numéros, notamment ceux de 1907 et 1908.
5) C'est à cette forme que À. Granpimier a donné le nom de Limicolaria Bur-
ton Grandidier | Observations critiques sur divers Mollusques du centre de
VAfrique, Bulletins Société malacologique de France, W, 1885, p. 161 (Limicolaria
Burtoniana) |.
ah,
LL
Le tableau suivant, où les dimensions de quelques spécimens sont
données en millimètres, met ce polymorphisme en évidence.
NUMÉROS RP Hunt
DORCUESET ELAEURRE de de LOCALITÉS.
DES ÉCHAN-—
TOTALE. MAXIMUM. | MINIMUM.
TILLONS. l'ouverture. louverture.
7 À milim. | oilim. | milim. | millim, | millim.
19 3 49 1) 11 3/4 5'as
9 4h
13 1/° > 16
13 1/2 Kigoma (bords du lac
Tanganyika ).
1/2
3/4
7
6
6
6
7
o
D
5
Oudjiji, près du lac
Tanganyika LT. Kink
et J. Tuomsox. d’a-
près E.-A. Surrn ()].
(D Cet exemplaire correspond à la foire 1h a, planche XXXII], du Mémoire de E. A.
Suita ( Proceedinos Zoological Society of London , 15 février 1881).
2) Ces exemplaires correspondent à la figure 14, planche XAXIIT, du Mémoire supra
cit. de E. 4. Surrn.
(5) Smira (E. A.), loc. supra cit., 1881, p. 284.
Le test est également variable. La plupart des individus montrent, sur
un fond jaune clair, des flammules longitudinales d’un fauve marron plus
ou moins foncé (?, qui manquent très souvent aux tours supérieurs de la
spire. Getle ornementation picturale peut s’atténuer considérablement : cer-
lains exemplaires n'ont que de rares flammules très étroites localisées sur
les deux derniers tours, et quelques autres en sont même totalement dé-
pourvus ©. |
Un œuf, trouvé à l'intérieur d’un spécimen recueilh mort, est de forme
assez PROC ovalaire. Il est jaunâtre et mesure 4 millimètres de
longueur sur 3 ‘/, millimètre de diamètre maximum.
Kigoma, sur les bords du lac Tanganyika.
1) Ges flammules, plus ou moins développées suivant Îes individus, sont
élargies à la base des tours de spire.
? Cette variété unicolore reste peu fréquente. Son test est plus clair, d’un
corné très pâle, presque blanc et assez brillant. Tous les intermédiaires existent
d’ailleurs entre cette forme dépourvue de flammules et les individus chez lesquels
l’ornementation picturale atteint son maximum de complication.
SYRNOLOPSIS CARINIFERA Sinith.
(Fig. 34 et 55.)
1889. Syrnolopsis carinifera Suiru, Annals and Magazine of Natural H'story,
London, IV, p. 174.
1894. Syrnolopsis carinifera Sowerey, Shells of Tanganyika, London, fig. 15.
1897. Syrnolopsis carinifera Marrexs, Beschalle Weichthere Deutsch-Ost-Afrik.,
Berlin, p. 210. ; :
1904. Syrnolopsis carüufera Suiru, Proceedings Malacological Society of London ,
VI, part 2 (June), p. 97, fig. 6 (à la page 87).
Le Syrnolopsis carinifera Smith est certainement distinct des Syrnolopsis
lacustris Smith? et Syrnolopsis manuta Bourguignat ©, les deux espèces
qu'il est possible de maintenir parmi les nombreux Syrnolo»sis du lac Tan-
.q | Ï y ]
ganyika décrits par J. R. Bourqurenar et J. Mapizre.
Le Syrnolopsis carinifera Smith est caractérisé par les carènes très sail-
lantes qui ornent ses tours de spire. Il rappelle ainsi, par son aspect
0) E. A. Surru [loc. supra cit., 1904, p. 96] fait remarquer que les diffé-
rences — d’ailleurs peu importantes — dans’ la taille, la forme de la coquille ct
la disposition des plis de l’ouverture, signalées par J. R. Boureuicxar, sont dues
uniquement à la diversité d’âge des coquilles étudiées. Je suis parfaitement de son
avis, et j'ai montré en 1908 | Germain (Louis), Mollusques du lac Tanganyika et
de ses environs, Paris, Impr. nat., 1908, p. 68-69] que les Syrnolopsis Gran-
didier Boureuignat | Mollusques recueillis par V. Giraup, région méridionale lac
Tanganika, Paris, 1885, p. 18; et Histoire malacologique Tanganika (An-
nales sciences natwrelles, 7° série, X), Paris, 1890, p. 144, pl. X, fig. 22-24
(Syrnolopsis Grardidieriana)|, Syrnolopsis Anceyi Bourguignat | loc. supra
cil., 1885, p. 20, et 1890, p. 145, pl. X, fig. 25-27 (Syrnolopsis Anceyana)]
Syrnolopsis Hamyi Bourguignat [loc. supra cit., 1885, p. 17, et 1890. p.14,
pl X, fig. 18-91 (Syrnolopsis Hamyana)| et Syrnolopsis Foai Mabille [ Bulletin
Société philomathique Paris , 1901, p. 58. J’ai figuré le type de l'auteur { loc. supra
cil., 1908, p. 70), qui appartient aux collections du Muséum d'histoire naturelle
le Paris | étaient synonymes du Syrnolopsis lacustris Smith [Syrnolopsis lacustris
Suura, Annals and Magazine Natural History, 5° série, VI, 1880, p. 4o6 et :
Proceedings Zoological Society of London, 1881, p. 288, pl. XXXII, fig. 21;
BoureuiGnar, Îconographie malacologique lac Tanganikæ, Corbeil, 1888, pl. X,
fig. 1417, et loc. supra cit., 1890, p. 142, pl X, fig, 14-15: Manrexs, Beschalte
Weichthiere Deutsch-Ost-Afrik., Berlin, 1897, p. 210, taf. VI, fig. 46: — Fus-
cinella lacustris Tauson (Sitzungsb. Akad. Wien, 1881, p. 68, taf. II, fig. 10).
0) Syrnolopsis minuta BoureuiGnar, loc. supra cit., 1885, p. 21, et 1890,
p: 147, pl. X, fig. 28-30 [— Syrnolopsis manuta Germain, loc. suprà cit., 1908,
p. 70]. Le Syrnolopsis Giraudi Bourneuiexar [loc. supra cit., 1885, p. 20,61
1890, p. 146, pl. X, fig. 31-33] n'est probablement qu'une forme major de
celle espèce.
vo
== 300 -—+2
oénéral, les espèces du genre Pyrgula: Mais, comme chez les Syrnolopsis
la columelle est très tordue et l'ouverture possède deux lamelles internes
comme le Syrnolopsis lacustris Smith ®. Il n’y a donc pas lieu de classer
dans un genre spécial (Siormsia Bourguignat ®) l'espèce de E. A. Surru.
Fig. 34. Fig. 35.
Syrnolopsis carinifera Smith.
Exemplaires jeunes, recueillis à Kigoma X 30.
La disposition et le nombre des carènes varient avec les individus. Elles
sont déjà très saillantes chez les toutes jeunes coquilles. L'un des individus
que j'ai pu examiner, et qui mesure 2,65 millimètres de longueur, a ses
tours embryonnaires lisses. Les autres ont, à la base de chaque tour, une
carène extrêmement saillante (fig. 34, dans le texte) et la partie comprise
Q) La taille de cette espèce est variable; elle alteint jusqu’à 7 millimètres de
longueur sur 2 millimètres de diamètre maximum. Mais il est des exemplaires
plus petits que E. A. Surrn | Loc. supra cit., 1889, p. 174] a distingnés comme
«var. {esta minor, carinis in anfractibus inferioribus plus minus obsoletis» et qui
atteignent seulement la moitié de la Laille des exemplaires typiques.
® Ce nom de Stormsia carinifera (Smith) est, je crois, resté manuscrit. Je
V'ai trouvé, écrit de la main de J.-R. Bourcuiexar, sur un exemplaire de la note
de E. A. Surrn [oc. supra cit., 1889, p. 174] ayant appartenu au malacologiste
français. Je dois ce tiré à part à la libéralité du regretté À. Locan».
-
— 397 —
entre cette earène et la suture forme une zone plane très oblique, par rap-
port à l'axe de la coquille. D’autres filets carénants, beaucoup moins déve-
loppés, s’intercalent, à divers niveaux, sur les tours de spire. La sculpture
longitudinale comprend des stries inégales, fortement incurvées dans une
direction oblique, irrégulièrement disposées et qui deviennent plus déli-
… cates à la base du dernier tour. L'ouverture est ovalaire arrondie) et le:
bord columellaire est déjà bien élargi. |
L'autre exemplaire est plus jeune. Il atteint seulement 2,1 millimètres.
Le plan carénal présente la même disposition, mais il est beaucoup plus
développé (fig. 35, dans le texte). Îl est limité, sur ses bords supérieur
et inférieur, — ce dernier se confondant avec la suture, — par deux
carènes saillantes entre lesquelles se placent deux filets carénants de
moindre importance. Au dernier tour, la carène inférieure est médiane
et les filets carénants sont plus nombreux. La sculpture longitudinale se
compose de fines stries obliques fortement incurvées. L'ouverture est beau-
coup plus irrégulière que dans le cas précédent et son bord externe très
_irrégulièrement sinueux.
R Kigoma, sur une plage du lac Tanganvika,
() Son contour est très irrégulier (cf. fig. 34, dans le texte).
— 300 —
SUR LE RÔLE DES CINCLIDES CHEZ LES ACTINIES,
par M. CH, GRAVIER.
Les Aclinies, qui constituent limportante famille des Sagartiadae
(Gosse), sont essentiellement caractérisées par leur puissant sphincter
inclus dans la mésoglée, par les longs filaments appelés aconties et bourrés
de nématocystes qui s'insèrent à da partie inférieure des cloisons, un peu
au-dessous de l'extrémité des entéroïdes, et enfin par les petits orifices |
ou cinclides dont est percée la paroi de la colonne. Il est souvent difficile
de reconnaitre les cinclides à la surface de la colonne, quand ils ne sont pas
traversés par les aconties; ils sont presque toujours indiscernables sur les
exemplaires conservés dans l'alcool, par suite de la contraction des tissus.
Faurot (1895) a réussi à fixer leur répartition à la surface de la colonne
chez le Sagartia parasitica (Gosse) ©). Dans la partie inférieure de la co-
lonne, il y a une première rangée de 10 cinclides s’ouvrant dans autant
de loges du premier et du second cycle: les deux loges directrices seules
en sont dépourvues; puis, au-dessous de la première, une seconde rangée
de 12 cinclides débouchant dans autant de loges du troisième cycle, et
enfin une {roisième rangée, plus voisine encore de la sole pédieuse, de
24 clincides correspondant aux loges du quatrième cycle.
Gosse considérait les cinclides comme les orifices par lesquels, chez
l'animal vivant, les aconties, véritables batteries urticantes, armes d’at-
taque et de défense, pouvaient faire saillie au dehors, et en ellet il n'est
pas rare de voir, même chez les animaux conservés, les cinclides mis en
évidence par les aconties auxquelles ils ont fourni une issue. Les frères
Hertwig (1879-80), dans leur important mémoire sur lanatomie et
l'histologie des Actinies, confirmèrent la manière de voir de Gosse.
Quant à l’origine des cinclides, d’après les frères Hertwig qui l'ont dé-
crite et figurée chez le Sagartia parasitica, elle semblerait résulter d'une
0). Suivant Faurot (1907), c’est à tort qu'on a réuni, dans le même genre
Adamsia, le Sagartia parasitica el V'Adamsia palliata. Ce dernier, à colonne très
courte, à pied très déformé, est toujours établi sur des coquilles qui abritent
exclusivement l'£upagurus Prideauxii Leach. Le Sagartia parasitica, à colonne
cylindrique et haute, à sole pédieuse peu déformée, se fixe sur des coquilles habi-
tées par diverses espèces de Pagures. 11 y a, de plus, entre les deux formes, des
différences dans le système des cloisons.
COURT PT ES EP EN
Etes che idee Lie titédres le: hé NS Dé éd Lté, : 256)
DR Satolie ae de. onde ho à
évagination de l’endoderme. Carlgren (1893), qui a étudié la même ques-
» tion chez le Sagartia viduata (O. F. Müller), dit, qu'autant qu'il a pu en
| juger par ce qu'il a vu chez cette espèce, les cinclides naissent dans la
paroi de la colonne par une invagination de l’ectoderme. Le zoolopiste
suédois n’a pas vu l’excavation en verre de montre saillant vers lexté-
rieur, ni les lèvres bordant l’orifice au niveau des cinclides, ainsi que le
représentent les Hertwig.
Dans la famille des Amphianthidae fondée par R. Hertwig, on n’a jamais
constaté la présence d’aconties, mais il existe des cinclides chez le genre
Stephanactis Hertwig. Ce fait montre à lui seul que la présence des cin-
— clides. n’est pas liée à celle des aconties et qu'il s’agit là de deux ordres
— d'organes indépendants les uns des autres. Cette opinion est confirmée par
l'étude que j'ai faite d’une Actinie provenant des dragages de la «Prin-
cesse-Alice», à 2,286 mètres de profondeur (à l’est de la Grande Déserte,
près de Madère), et que je rattache, non sans quelque réserve, au genre
Stephanachs (Stephanachs impedita Gravier). Cette Actinie, dont l'habitat
est assez singulier, car elle repose sur des spicules d'Éponges siliceuses
inclus dans la poche formée par sa sole pédieuse repliée vers le bas,
mesure g millimètres dans sa plus orande largeur et 5 millimètres de
hauteur. De chaque côté dela colonne qui est de consistance ferme à cause
du développement de la mésoglée, il existe un petit bouton perforé ou
papille cinchidale qui s'ouvre dans la loge directrice ; 1 n°y a pas d'autre
. perforation de la paroï de la colonne, de sorte qu'on a ici la disposition
complètement inverse de celle qu'a signalée Faurot chez ke Sagartia para-
sitica Gosse. Il résulte de 1à que le plan de symétrie de animal est visible
» extérieurement sur la colonne même, ce qui est plutôt exceptionnel chez
… les Actinies. Si l'on fait une coupe longitudinale de la colonne par le centre
de la papille, on voit que le fond de celle-ci communique avec l'inté-
… rieur de la loge directrice par un canal oblique par rapport à la paroï et
— qui s'évase brusquement et largement vers le milieu de sa longueur, du
côté de la cavité gastrovasculaire. Dans la rigole qui entoure le bouton,
… il existe un revêtement ciliaire. Peut-être y en a-t-il un également sur la
… paroi qui lapisse la partie élroile du canal; mais je n’ai pu le voir netle-
… ment, n'ayant pu examiner qu'une coupe assez épaisse et tenant à con-
msi
SE pee PRET
s:
plus si le tube de communication est tapissé par Fectoderme où par l'endo-
… derme; il eût fallu pour cela étudier des coupes en série. Suivant Carl-
L pren, chez le Sagartia viduata, le canal est tapissé exclusivement par
* l’ectoderme; il le AR par l ee me chez le Sagarti parasilica , autant
qu'il est possible d'en juger d’après le texte. En ce qui concerne le cin-
-clide décrit ci-dessus, avec sa papille cinelidale si distincte, il est diflicile |
a de dire s’il s’agit d’un simple processus d’invagination de l’ectoderme ou
…Linvagination de l'endoderme. Quoi qu'il-en soit, il n’y a pas trace
300 —
d'aconties chez le Stephanactis inmpedita Gravier, dont les organes génitaux
élaient bien développés.
En 1895, Faurot, rappelant que fréquemment les aconlies ne sortent |
que par la bouche, bien plus facilement accessible que les cinclides, expri-
mait l'opinion que, suivant lui, les cinclides n’ont pas pour rôle unique
de fournir une issue aux aconties. Si jusqu'ici lon ne connaît pas sûre-
ment d’Aclinies munies d’aconties sans avoir de cinclides, il existe, en
lout cas, des Actinies qui sont pourvues de cinclides sans posséder d’acon-
lies, el cela suflit à montrer l'indépendance des deux sortes d'organes
vis-à-vis l’une de l'autre et à justifier la manière de voir de Faurot. Les
cinclides, mettant en relation la cavité gastrovasculaire avec le milieu
ambiant, peuvent contribuer à la circulation de l’eau à l'intérieur de
l'Actinie, surtout chez des animaux comme les Sagartia qui, avec leur
puissant sphincter, peuvent se refermer complètement vers le haut, au-
dessus de la couronne de tentacules. Chez le Stephanactis impedita , la paire
unique de cinclides débouche dans la loge directrice de chaque côté.
c'est-à-dire dans la cavité des siphonoglyphes qui jouent un rôle très actif
dans la cireulalion des matières solides ét des liquides à l'intérieur de la
cavité gastrovasculaire; il est vraisemblable de penser que les cinclides
participent à ce rôle, au moins en ce qui concerne les liquides.
*
»
+
— 301 —
SUR LE DÉVELOPPEMENT DES GLANDES SEXUELLES CHEZ LES ACTINIAIRES,
par M. Cu. Gravier.
. Les données que nous possédons relativement à l’origine et au déve-
loppement des cellules sexuelles chez les Hexactiniaires sont essentielle-
-ment dues aux recherches bien connues des frères Hertwig. D’après les
“recherches des deux naturalistes allemands, les plus jeunes cellules desti-
nées à devenir des ovules, et déjà distinctes des autres par la structure du
protoplasme et par celle du noyau, sont situées dans la couche qui revêt
les cloisons, c’est-à-dire dans l’endoderme, au contact immédiat de la méso-
“olée. Le jeune ovule, en grandissant, est enveloppé par la mésoglée et
est surmonté d’un groupe de cellules formant ce que les Hertwig appel-
dent le cône nutritif, et qui le mettent en relation directe, à travers l’endo-
derme, avec les espaces compris entre les cloisons.
- En ce qui concerne les éléments sexuels mâles, les Hertwig déclarent
insullisantes leurs observations quant à l’origine exacte de ces éléments ;
mais il leur paraissait très vraisemblable que cette origine soit la même
“que pour les ovules. À la fin de la seconde partie de leur mémoire, les
Hertwig résument leurs travaux en disant que, chez les Polypes mous,
des cellules'sexuelles, à l’état de développement complet, sont contenues
dans la mésoglée; les œufs sont isolés dans des capsules spéciales; les
spermatozoïdes sont réunis en follicules testiculaires. D’après leur genèse.
s proviennent de l’endoderme; secondairement , ils sont enveloppés par
Ja mésoglée et séparés de leur lieu d° origine.
… Devenus classiques, les résultats des mémoires des frères Hertwig ont été
introduits dans les livres classiques d'enseignement. Ce qu’on a peut-être un
peu trop perdu de vue, c’est que toutes les figures fondamentales relatives
À l’origine et au dévoloppement des cellules sexuelles, reproduites dans
presque tous les traités de zoologie et d’embryogénie comme ayant un
Caractère de généralité sans restriction indiquée, se rapportent exclusive-
‘ment au Sagarlia parasitiea que l'on à, à tort suivant Faurot, incorporé
au genre Adamsia et identifié à l'Adamsia Rondeletù D. Chiaje.
% En étudiant l'importante collection d’Actinies recueillies au cours des
‘éroisières de la «Princesse-Alice» dans l'Atlantique nord, j'ai trouvé un
dype fort curieux au point de vue biologique, chez lequel le développe-
ment des cellules mâles présente des diflérences importantes vis-&vis du
— 302 —
mode découvert par O.et R. Hertwig®" et considéré comme ayant un.
caractère général. Chez des individus adultes de Thoracactis Topsenti
Gravier, les intervalles des cloisons, sauf dans les plus voisines du plan de
symétrie, sont partiellement remplis de petites masses de formes variées
qui sont des glandes sexuelles mäles. Parmi ces masses, les unes sont
libres dans les cavités des loges et des interloges, les autres sont encore
attachées à la paroi sur laquelle elles se sont développées. Quelques-unes
d’entre elles sont fixées sur les cloisons: d’autres, à l'angle des cloisons
et de la colonne; d’autres, enfin, sur la colonne exclusivement. Cetie or1-
gine des glandes sexuelles se-voit tout aussi nettement sur les coupes
transversales que sur les coupes longitudinales. L'origine vraie des cel-
lules sexuelles n’a pu être établie ici, et la question cst réservée. Mais il
y a, à la disposition connue, une dérogalion dont je ne puis citer aucun#
autre exemple chez les Actinies proprement dites. Les cellules sexuelles:
sont empruntées, les unes à la paroi de la cloison, les autres à celle de
la colonne. Parmi les nombreux individus que j'ai disséqués ou débités eng
coupes minces, Je n’en ai pas trouvé un seul femelle; lous, sans excep
lion, élaient des mâles. Dans la plupart des testicules, Ja parie corticales
est occupée par les cellules-mères des spermatozoïdes, tandis que le reste
de la masse est formé par des spermatozoïdes complètement développés
avec leurs queues rayonnant vers le centre de la glande mâle. On peut
supposer que les individus des deux sexes ont une répartition différenten
sur l Éponge qui les porte, ou bien qu il y à hermaphrodisme avec prot-
andrie bien marquée. En tout cas, j'ai pris les exemplaires que j'ai élu-
diés dans les parties les plus différentes des fragments de Sarostegria que
Jai eus à ma disposition, et je n'ai vu que des mâles, ê
Les Antipathaires présentent des dérogations du même ordre. On sail que
chez ces animaux, le développement ee cellules sexuelles était considérés
comme localisé dans les cloisons transversales primaires. A. J. van Pesch .
en étudiant l'anatomie des Antipathaires du +Siboga», a constaté chez.
l'Eucirripathes contorta Pesch l'existence d’ovaires très bien développés
dans la paire antérieure des cloisons secondaires ©. En outre, chez le Suis
chopathes variabilis Pesch, le zoologiste kolisdNé a trouvé des testicules,
allachés à la paroi même du corps du Polype, tout à fait en dehors des
cloisons transversales, par conséquent, et de toute autre cloison. Bien pluss
il a découvert des vésicules testiculaires parvenues à l’un des stades ultimes
® Ch. Gravier, Note sur une Actinie (Thoracactis n. g. Topsenti n. sp.) el
un Annélide Polvehète (Hermadion Fauveli n. sp.) commensaux Pi Épon sd
siliceuse (Sarostegia oculata Topsent) | Bull. Inst. océanogr., n° 341, 19188
20 pages, 12 figures dans le texte ].
2) À J.:.vaŸ Drsc The Ant'patharia of the Siboga Expedition, Monogr. XVIES
1914.
auteur, il ny à sûrement pas ici d'artifices de préparation.
bservations montrent une fois de plus combien il est téméraire,
s le domaine de la biologie, de généraliser trop hâtivement la portée
fait, même quand ce fait est parfaitement observé. Il est à présumer
es recherches futures feront connaître des exceptions de l'ordre de
qui sont signalées plus haut dans le monde si varié des Antho-
Ps, mt FA à .
Dsscrirrions pe quarre Mécracées ne Mapacascar,
PAR M. Pauz Danceuy.
pes er : . |
Les Méliacées qui font le sujet de cette note appartiennent au genré
Turraea et ont été données par des explorateurs qui ont visité Madagascar
durant ces dernières années.
Turraea Geayi nov. sp.
Frutex cortice nigrescente ; ramulis junioribus pilis caducis passim tectis
dein glabris vel nitenhbus. Folix petiolata, ovata, subcoriacea, glabra
petolo 3-6 mm. longo; limbo integro 15-10 mm. longo, 10-25 mm. latos
apice obtuso vel rarius subacuto, basi cuneato attenuato, neruis secundarüs ,
paucis, 2—3 jugis, Supra parum conspicuis, infra validhoribus, margin
integra vel repanda, involuta. Inflorescentiwe subsessiles pauciflorae ad folia
suprem insertae. Flores sohtaru vel pauci 3-4 pedunculati, pedunculo bas
articulato, angulato, bracteis squamiformibus munito, 8-15 mm. longo, pis
caducis passim instructo. Calyx coriaceus, pentagonus , campanulatus quinqu
dentatus in sicco migrescens, 3-1 man. longus; dentibus dorso subcarinat
glabrescentibus 1-2 man. longis. Petala 5, subchartacea elongata lanceolato
linearia, subobtusa , basi cunealo-attenuata, 30-35 mm. longa, 2-5 mm. lat
Stamina monadelpha 7-8, tubo cylindrico glabro 24-28 num. longo; antheri
vix stipitatis 7-8, introrsis, bilocularibus longe apiculatis post anthesin su
horizontaliter patulis, 1 mm. lonpis ; lacinus tubi 1-16, anguste lanceolut
aculis, 4-3 mm. longis. Ovarium ovatum, breviter pilosum, quinque loculare
bois biovulatis , se cylindrico glabro 25-30 mm. longo, stigmate clavat
subpentagono 1 mm.
Cetle espèce, à feuilles plus où moins coriaces et probablement pe
sistantes, rappelle le 7. rhombifoha Bak. et le T. Pervillei H. Bn.: ma
elle se distingue facilement de ces deux espèces par ses fleurs par
Elle a été récollée en fleurs pendant les mois de mars el d'avril 1909, }
EF. Geay, dans la zone côtière de la province de Mananjary (n° 7005, 700!
7007, 7008).
ET TUE
Turraea Decarÿana nov. sp.
Frutex cortice griseo ruguloso, in sicco longitudinaliter suleato, ramulis
Junioribus parce albopilosis. Foliu petiolata, membranacea caduca, lanceolato-
ovata penninervia , post anthesin nascuntur; petiolo subpiloso 5-6 nm. long ;
limbo lanceolato-ovato integro glabrescente vel glabro, 29-25 mm. longo,
6-8 mm. lato. D Dies ire sessiles, pauciflorue, vel flores sohtari e puncto
.squamoso prodeuntes. Flores pedunculati, pedunculo olabro basi articulato
9-9 mm. longo. Calyæ campanulatus , breviter quinque dentatus glaber, dentibus
villosis, 2—3 mm. longus. Petala 5, membranacea elongata lanceolato linearie
subobtusa, basi longe cuneuto-attenuata, glabra, 40-50 min. longa, 2-5 mn.
lata. Stamina monadelpha 10, tubo obconico glebro 30 mm. ne antherts
10, vix stipilatis, breviter RFA introrsis , biloculuribus > mm. longs ;
aciniis tubi 20, elongato obtusis 5-6 mm. longs. Ovarium ovatum subeostatum,
plabrum 9-10 loculure, loculis biovulatis, stylo cylindrico glubro 40 mm.
longo; stigmate clavato 3-1 mn. longo.
Dans cette espèce, les fleurs paraissent avant les feuilles, et les échan-
illons portent des fleurs, les unes bien épanouies, les autres ayant déjà
perdu leur périanthe, landis que les rameaux feuillés commencent à se
développer. Ses fleurs sont blanches et odorantes. Le 7. Decaryana est
voisin du Ÿ. maculata Sm. dont il se distingue facilement par ses fleurs
beaucoup plus petites. Il rappelle aussi le 7. Grandidieri H. Bn., mais son
bite est pentamère. [{ a été récolté par M. Decary le 27 novembre 1918
à Beloba, dans des sables. Les indigènes le nomment Famokoky et lem-
ploient contre la gale.
; Turraea Humberti nov. sp.
Frutex cortice griseo sulealo rugoso glabrescente, ramulis prnoribus villosis.
Lola peolata, lanceolata, plus minusve pilosa, membranacea, caduca ; petiol
tomentoso 5-10 mm. long ; limbo intero 30-40 min. lons'o, 10-20 mm.
to, basi attenuato apice subeaudute elongato, pagina inferiore pallida : costa,
“hervisque secundaris supra parum conspicuis, sulcatis parce villosis, infra
validioribus dense pilosis, nervis secunduriis arcuatis 4-5 juwis. Inflorescentiae .
sessiles, pauciflorue ; flores pedunculuti 2-6, e puncto squamoso villoso pre-
“leuntes ; pedunculo tomentoso 5 mm. longo. Calyx cupuliformis quinque den-
“itus tomentosus, 2-3 mn., dentibus vix 1 mon. longis. Petala 5, elougatr,
mguste lanceolata obtusa, extus plus minusve pilosa, 30 mm. longa, 5 mn.
lulu. Stamina monadelpha 10, tubo subeylindrico, apice parum dilatato
Glubro, 20 mm. longo, antheris 10, ntrorsis bilocularibus longre mucronalis ,
Jlamento breve, post anthesin patenhibus vel refractis, 1-2 mm, Lie: laciniis
300
> mm. longis lamellosis apice biparttis. Ovarium ovatum dense hirsutum ,
pihs riguhs erectis dense tectum, 9-10 loculure pauciovulatum ; stylo villoso *
cylindrico 45 mm. longo ; stiomate clavato. 4
Dans cette espèce, comme dans la précédente, les fleurs semblent |
paraître un peu avant les feuilles. Elle rappelle également par son port le
T. maculata Sm. et les espèces voisines, mais elle s’en distingue facilement
par la forme de ses feuilles et sa villosité. Le T. Humbert a des fleurs blan- »
châtres. Il a été trouvé par MM. R. Vignier et H. Humbert dans la forêt
d’Antetikala, canton de Katsepe, près de Majunga, le 7 septembre 1912 |
(n° Lo).
Turraea macrantha nov. sp. ;
Frutex, cortice ruguloso ; ramulis junioribus validis tomentosis. Folia petio-
lala ovata penninervia, membranacea villosa; peholo 10-15 mm. longo;
limbo ovato 8-10 cm. longo, 4-5 cm. lato, apice saepius acuto, basi cuneato,
maroine intepra vel repanda, nervis infra validioribus. Inflorescentiue sessiles
pauciflorae, vel flores sohtari ad folia suprema. Flores sessiles vel breve
pedunculati; pedunculo crasso villoso 2-5 mm. longo. Calyx cupuliformis
parce villosus, crassus, breviter quinque dentatus, 8-10 mm. longus, 8-10 mm."
latus, dentibus acutis 1-2 mm. longis. Petala 5, crassa lanceolato lineariw
valde elongata 17-18 em. longa, 2-2 mm. 1/2 lata. Stannna monadelpha 10,4%
tubo cylindrico ad 16 cm. longo subglabro, pis longis passim mumito;
antheris 10 introrsis, bilocularibus, breviler shpitatis longe apiculans,
> mn. 1/2 longis, acumine 1 mm.; lacintis tubi 10, lanceolato acutis saepius*
integris, rarius bifidis. Ovarium ovatum , pilosum, pilis rigidis tectum , pluri-
loculare (5-10 ?), multiovulatum ; stylo cylindrico 16-17 cm. longo, stigmate
vix inflato 3-8 mm. |
ES
Cette espèce se distingue du Ÿ. sericea Sm. et du Ÿ. producta H. Bn:
par ses fleurs beaucoup plus grandes. L'échantillon qui a permis de la
décrire a été remis récemment à l'Herbier du Muséum par M. P. Chrétien,
de da part de M"° de La Motte-Saint-Pierre. H provient d’arbustes dont lé
nom malgache est « Fanasave »: lorsque leurs longues fleurs sont épanouies;
ils ont l'aspect d'arbres pleureurs. Ils se trouvent dans les domaines de
la Motte-Saint-Pierre près d'Ambanja, sur les monts Antsifitry, dans la
vallée du Sambirano, et s’avancent jusque près de la mer.
— 307 —
ESPÈCES ET VARIÉTÉS NOUVELLES DE GRAMINÉES ASIATIQUES,
par Mie Armée Camus.
Isachne Chevalieri À. Camus nova sp.
Culma decumbentes, basi prostrati, longe repentes, graciles, 12-15 cm.
all, fohati, apice violacer. Lamine rigidulæ, crassiusculæ , lineares, subacuteæ ,
apice attenuatæ, plane, 2-3 cm. longe, 2,5-3 mm. late, glabre , utrinque plus
minus scabræ, margine scaberrimæ, nervis creberrimis approximatis promi-
nentibus percursæ. Vaginæ strintæ, arcte, glabre, margine, fonbriatæ. Ligula
pilosissima. Pamicula 4-4,5 cm. longa, laxa; rhachi commun subrobusta,
ram prünmum erecti, dein subpatuh. Pedicelli apice clavati. Spiculæ 1,9-
1,9 mm. longæ. Gluma ["" violacea, membranacea, subhemispherica, tuber-
. culato-pilosa; IL T°" œquans, membranacea, hemispherica, tuberculuto-
, ; l ,
pilosa ; HI allis longior, violacea, ovata, apice rotundata, obsolete 5-nervis,
jus palea glumam æquans, ovato-oblonga, subelliptica, apice rotundat,
_obsolete 2-nervis. Gluma IV° ne III" brevior, stipitata, subhemisphericu ,
glabra, alba, apice violacea, à-nervis ; palea ovata, obltusa, margine inflexu.
Annam : massif du Lang bian entre Klon et Danhim, alt. 900-1000 mè-
tres. (A. Chevalier, n° 30,940.)
Diffère de VJ. muliacea Roth par ses feuilles plus fermes, à nervures
marquées et scabres, sa panicule plus lâche, ses épillets violets, à glumes
plus hémisphériques, la fleur inférieure nettement, environ 1/3, plus
longue que la glume inférieure, les deux fleurs plus différentes comme
longueur et convexité. Dans V1. Chevalieri, comme dans PJ. dispar Trin.,
les deux fleurs sont nettement inégales, mais dans l’Z. Chevalieri la fleur
supérieure dépasse les glumes au lieu d’être dépassée par elles.
Arundinella rupestris À. Camus nova sp.
Perennis. Cubmi repentes, basi prostrati, dein ascendentes, graales,
39-70 em. alt, glaberrimi, foliatt, superne nudi, basi vagims emarcidis
_
Muséum. — xxv, 20
= SR
agoregatis tumicat. Lamine rigudule, erecl@ lineares, seluceo-acuminale
blue vel planiuscule, 15-20 em. longæ, 2-6 mm. late, glabre vel pilo-
sulæ. Eigula pilosa. Vagine arcte, barbatæ, internodus longiores. Panicula
erecta, oblonga, paupera, 3-15 cm. longa, 1,5-2 cm. lata; rhachi communi
robusta, scaberula, cihata; rami erecti, appressi, subsimplices, scaberuli,
ciiatt, tnferioribus -3-nis, superioribus sohtarüs. Spicule subconfertæ,
3,0-/4 non. longe, 2,5-3,5 mm. latæ, genunatæ. Pedicellus inf. 0,5-1 mm.
longus. Pedicellus sup. 2,5-3 mm. longus: Gluma L"" spiculam subæquans
ovula, longe acuminata, 5-nervis, scaberula vel cihata ; I°® spiculam æquans,
ovato-lanceolata, acuta, 5-nervis; IS IL" subæquans, ovata, subobtusa,
margine submembranacea, palea glumd brevior, oblonga, acuta, ciliata.
Gluma I ve) breve stipitata, etes oblonga, alba, subcoriacea, 2-dentata,
tler dentes & arislamn perfectam 2 2 nm. He emultens ; palea oblonga, glumam
œquans. Shomala violucea.
Tonkin : rochers calcaires à 9 kilomètres en amont de Cho bo (Balansa,
n° 1694); roches bordant la Rivière Noire et recouvertes par les crues
au-dessous de Van yen (Balansa, n° 4912): grèves de la Rivière Noirc à
Van yen (Balansa, n° 4go1). — Chine : Kouy-tchéou; bords du Houa
Kiang, sur les rochers (Cavalerie et Fortunat, n° 203 ).
LA. rupestris parait avoir des caractères plus stables que la plupart des
espèces s genre. li est proche de V4. brasihensis Raddi, mais en diffère
par : ses feuilles enroulées-sélacées, sa panicule bien plus réduite presque
simple, à rameaux souvent courts, peu nombreux, simples ou ramuleux à
la base, très anguleux, très scabres-ciliés, les épillets, presque en forme
d'urnes, assez rappr ae l'inférieur à pédicelle plus court, le supérieur à
pédicelle égalant les 3/4 de l'épillet, les glumes et la glumelle inférieure de
la fleur inférieure plus fortement nervées, la glume inférieure à nervures
latérales très rapprochées et éloignées de la nervure médiane et surtout par
l'arête parfaite plus réduite, de taille stable, n'atteignant pas la longueur
de lépillet.
Arundinella setosa Trin. var. latifolia À, Camus nova var.
Cubni 1,20-1,50 m. ali; laminæ 9-19 mm. late, 40 cm. longæ, utrinque
scuberulæ, margine scabræ ; panicula 20-30 em. longa; oluma ITT° secunda
1/2-1/3 brevior.
Annam : pr. Ninh thuan, Lang bian (Eberhardt, n° 1859) et entre
Dan et Dalat, all. 1,000—1,h00 m. (À. Chevalier, n° 30645).
Se ee Sp
FF TIVOON VERTE
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Rottboellia tonkinensis À. Camus nova sp.
Planta giabra, crassa, flaccidula, 20-50 em. alta. Culmi ascendentes,
multinodes , ramosi, glaberrimi. Laminæ:e basi subcordatu lineari-lanceolute ,
aculæ, 10-12 cm. longæ, 0,5-1,2 cm. late, plane, supra margiibusque
scaberulæ, costa media crassa supra late albolineata munita, nervis primarus
utrinque 3-4 tennibus, secundaris subobsoletis percurse. Vagine luxe,
glabræ, internodiis longiores. Ligula brevis, membranacea, pilosa. Spice
spuriæ 10-20 Cm. ne fasciculate, compresséæ , crassæ, tenaces, versus
par tem superioremn spiculis hebetatis Jormatam attenualæ , basi e vaguna sunun«
parum exserlæ. Articuhi spicula sessih breviores, Dal. dut
Spiculæ sessiles 11-12 mm. longe, « dorso compressæ, olaberrimæ , pallide,
rhacheos cavum excedentes. Callus distinctus, glaberrimus. Gluma L"* coriacea,
ovalo-lanceolata, acumainata, aristata, dorso plana, striata, 13—15-nervis,
marginibus inflexa, carinis anguste marginatis, scabris ; T° rhachi adnata
chaïtacca quam °° 1/3 brevior, subcarinata, ovato-lanceolata, longe acuminata,
aristata; [I quam F 2/3 brevior, hyalina, oval-oblonga vel lanceolatu,
suboblusa, vacua; palea brevior. Gluma' IV* II" subæquans, hyalina,
lineari-oblonga, subenervis; palea brevior, hyalina. Styh. stigmatibus bre-
viores. Pedicell articulis breviores cisque adnati, glaberrimi. Spiculæ pedi-
. cellatæ sessihbus longiores (14-15 mm. longæ) : gluma ["" coriacea, oblique
oblonga, acumanata, subulata, aristata, marginibus angustissime inflexa ;
1% prim& longior, hbera, subcoriaëea, ‘oblonga, subulata, in aristam
subulatam ipsan superantem abeunte; reliqua ut in spiculs sessilibus.
\
Lieux humides, rizières, bords des rivières, ete. — Tonkin : Hanoï
(Balansa, n° 1784, 4394, 4773); Sontay (Balansa, n° 1783), bois de
Co phah entre Hanoï et Bac ninh (Balansa, n° 4696), Nam dinh (Mouret,
n° 540, p. p.), Boi khé, Hung yen.
Cette espèce se rattache au sous-genre Hemarthria Brown. Elle est très
bien caractérisée par son port trapu, ses faux-épis souples et allongés, ses
épillets plus grands, à callus bien marqué jaunâtre, à glumes très lon-
- guement prolongées en arêtes, les épillets sessiles à glume inférieure munie
_ d’une arête dépassant longuement celle de la glume supérieure, les épillets
pédicellés à glume inférieure munie d’une arête dépassée par celle de la
glume supérieure. Le À. tonkinensis et le R. protensa Hack. ont leur rachis
tenace, caractère très rare dans le genre. Chez ces espèces, les épillets
… fructifères ne se détachent pas à la maturité et la dissémination doit avoir
- lieu par l’eau. Le À. tonkinensis se distingue du AR. protensa Hack. par ses
feuilles plus larges, ses épillets plus longs, à callus marqué et non obscur,
. Ja glume inférieure des épillets sessiles longuement et brusquement pro-
2e
370 — À
longée en ‘une arête forte et scabérule atleiynant 8-10 millimètres. Le
P. tonkinensis présente aussi quelques ailinités avec le À. compressa L. f.
dont ilse différencie par les faux-épis bien plus rapprochés (même que dans
la var. fasciculata), plus gros, plus allongés, à rachis extrêmement résistant
ét souple, les épillets bien plus longs, la glume inférieure des épillets
sessiles munie d’une arête forte.
Andropogon pertusus Willd. var. barbatus A. Camus nova var.
Cult 40-70 cm. alt, infra nodos sericeo-barbati; laminæ 10-15 cm.
longe, pihs plus minus adsperse ; racemi 7-8, graciles, 4-6 cm. longi;
cieule eo] lmm. longæ; gluma T"* nitens, dorso glabra, apice anguste
tr uncatula , foveolata, re longe barbato; arista © cm. longa; spiculæ 5e
cellate &, 3-glumes, cfeolaié.
Annam : prov. de Phan rang entre Bap-lap et Baran (Aug. Chevalier,
n° 30h41 et 30546 ).
Getle variété se rapproche de la var. capensis Hackel par ses épiltets
essiles à glume inférieure brillante et glabrescente, ses épillets pédicellés
développés, et s'en distingue par la glume inférieure des épillets sessiles
élroilement lranquée, le callus à poils les uns égalant la moitié de l'épillet,
les autres aussi longs que lui.
Aristida Boisii À. Camus nova sp.
Perenns. Cul elati, 1m. vel ultra alti, erecti, teretes, forma, glaberrime,
supra nodos inflatr. Téva e basi vix angustata à vagina parum distincta
lineares, convolutæ, 40-50 cm. longe, 3-5 min. latæ, supra leves, subtus
margineque scaberule. Vaginæ striatæ internoduis longiores. Ligula br'evissima.
Panicula 30-50 cm. Eh, laxa , interrupla, rhuëhé communt rigide, rami
erecti vel erecto-patuli, verticillati, subfastigiati, subnutantes. Pedicelli 2-3 mm.
longi. Spiculæ 9-10 mm. longe; gluma L"* quam II" 1/3-1/4 brevior,
lanceolata, acuminata, mutica: IL" lanceolata, acuminata, mutica; IL an-
gustata, oblonga; arista continua, leviter torta; setæ à subæquales , scaberule,
12 mon. longe ; callus barbatus.
Cochinchine : Ong iem (Bois, n° 2171).
Gette espèce est très bien caractérisée par sa panicule allongée, très
interrompue surtout à la base, à axe principal très robuste, rigide, dur,
arrondi, très lisse, à rameaux atteignant parfois 8-10 cm. de longueur,
en verticilles pen nombreux, les verticifles inférieurs très distants.
ER" LS r. Li
mains sé
p—
ris
A à selacea Trin., mais s'en distingue par
droite. SRE à axe principal plus robuste ,
ngées, Ft Pts bien due longue, à axe principal
i
mea aux dressés, su sites de la glumelle inférieure nettement
Conrrreurion À 14 Fiore ne 14 Nouvezre-Caréponix.
par M. À. Guizraumin.
-
XXIV. Pranres recumnutes par M. Franc. (Suite. )
MONOCOTYLÉDONES.
° Amaryllidacées.
x
Curcuzico orcutoines Gærtn. — Forêts de Niaoulis, au pied du Mon!
Mou, 300 mètres (755).
Dioscoréacées,
DioscoreA BuLBIFERA L. — Broussailles, Mont Koghi, Yahoué (684).
Liliacées.
GEïronoPLEsIUM cymosun À. Gunn. — Liane, Yahoué (1319).
Commélinacées.
ANEILEMA Neo-cacenonieum Schltr. — Forêt de Yahoué (1351).
Flagellariacées.
JoINVILLEA ELEGANS Gaud. — Hermitage (27).
Najadacées.
Poramogeron pEcrinarus L. — Marais, Anse Vata (799).
Cypéracées.
Pyereus Pozysracuyus GC. B. Clarke. — Bord d’un fossé aux environs de
Nouméa (1369 ).
CyPERUS NEO-CALEDONIGUS Palla. — Cultivé à Nouméa (1300).
KyLzzinGa moxocernaLa Rotthb. — Bords des fossés et des ruisseaux aux
environs de Nouméa (1337).
Fimsrisryzis prpayLLA Vahl. — Marécages, bords des- fossés, environs
de Nouméa (127).
SCHOENUS NEO-CALEDONICUS G. B. Clarke. — Terrains arides, Mont Koghi
(864) |
ré
— 373 —
CLaniom DePLANCHEI C. B. Clarke, — Bords de la Domhéa, 200 mètres,
assez commun (119).
Graminées.
Cox Lacryma-Josr. — Yahoué (398).
| ImpErATA ARUNDINAGEA Cyrilli. — Fossés, environs de Nouméa (119 bis).
Miscanraus Japonicus Anders. — Assez commun au bord des torrents,
parmi les buissons, pied du Mont Mou, 300 mètres (738).
… [scuæmum muricum L. — Herbe à tige trainant sur le sol, assez com-
mune, Hermitage (645), introduite.
SETARIA GLAUCA Beauv. — Dans la forêt, 300 mètres, Hermitage (399).
: 4 : __ GYMNOSPERMES.
4 Conifères.
4 Popocarpus Novæ-caLeDoNtÆ Vieill. ex Brong. et Gris. — Bords de la
_ Dombéa (96).
à Acmopyce Pancuert Pilger. — Arbre, forêt du Mont Mou, 1,200 mètres
(170).
2 Les espèces suivantes ont été publiées par Schlechter, seul ou en col-
… laboration avec Krause ou Pilger | Bot. Iakrb., XL, Beib. 92 (1908), et
in Fedde, Repertorium, IX (1911)], et par Pax et Liegelsheim [in Fedde,
Repertorum, WI (1906 )|, comme existant dans l’herbier de Berlin, et sont
mentionnées dans mon Catalogue [ Ann. Mus. Col. Marseille, XIX (1911)]°.
—._ Hisermia Bauooum Brong. et Gris (175).
H. Luca Schltr. (9).
SENEBIERA PINNATIFIDA D. C. (509).
Cappans Disrstaxa Sehltr. nov. xeo-caceponiex Schltr. (569).
© lonmiuu acariomes Schltr. (313).
1 imcirouum Vieïll. (728).
Pivrosporum Baupount Brong. et Gris — P. Franc Sehltr. (463).
a Maxwezcra Leprora Baill. (65). |
| 7 - Triumrerra pRocumgens Forst. = T. canacorum Gdr. (571).
SOLMSIA CALOPHYLLA Bail. var, carysopnyzia Guillaum. (231 el sans
numéro ).
Evxcarpus Baupouint Brong, et Gris (218).
…. (M Les espèces marquées du signe © n'existent pas dans l'Herbier du Muséum
_ de Paris.
— 374 —
© E. Le Ramn Schitr. (239).
E. persicrrozrus Brong. et Gris — E. polychistus (215).
DusouzeriA AcumINATA Sprapg. (441 et 539).
Ryssopreris rImorRENSIS BI. ex Juss. in Deless. — À, discolor Gdr. (583).
Boronia Pevcuert Baill. — B. Francu Schltr. (244).
Myrropsis macrocarpa Schltr. (78 ).
Dysoxyzum Francnr C. D. CG. (469).
D. mrwun C. D. C. var. ogronarourun C. D. G. (436).
AGLaïA ELEAGNOIDES Benth (568).
Guioa vizzosa Radik. (36). |
ARTHROCLIANTHUS SANGUINEUS Bail. (99).
SrorckiELLA Pancuert Baïll. — S. laurina Gdr. (39 ).
ArcoPayLLum LAxUM Schltr. (642).
PanouertA TERNATA Brong. et.Gris (227).
Gæissois pRuINOSA Brong. et Gris (81 bis).
CuxoniA Bazansæ Brong. et Gris (158).
C. macropuyLLA Brong. et Gris (291).
GC. preropuyLia Schltr.— Weinmannia Poissonii Bonati et Petitmen. (564).
CazLisTemon Pancuert Brong et Gris (459). |
© Mezareuca Bonariaxa Schltr. (925).
Trisrania CazLosuxus Niedenzu (336).
Myrrus opercuLATA Labill = M. Francu Schlir. mss. (295).
XANTHOSTEMON RUBRUM Niedenzu (454 ). |
MyrTus EMARGINATA Panch. ex Brong. et Gris (701).
M. Enczexarius Schltr. (219 «).
Euenia norizonTaLIS Panch. ex Brong. et Gris (754).
Piriocaryx LAurirozIUS Brong. et Gris (550).
© Boxaria Hexamera Schltr. et Krause (227).
Bikkia ARTENSIS Guillaum. (221, 306).
B. campanuLara Schltr. (205 bis).
LivpeniA viriensis Seem. (629). :
MaririNa monTANA Vieill. — Dolichantera neo-caledonica Schltr. et Krause
(83). |
GARDENIA LUGENS Panch. et Seb. — G. noumeensis Schltr. et Krause (86).
Ixora Franon Schltr. et Krause (240),
Var. AveusrirorA Schlir. et Krause (240 «).
rh ae
… Marourra sEurerrLorens Beauvis. (20 ).
Prerocauron cyzinprosracuyum Clarke (95).
Hericarysun vro-cazenonicuu Schltr. (455 ).
Scævoza Beokn Zahlbr. (47, 49).
Leucorocon sazrarozius Brong. et Gris (152).
Pcancnonezza Baïzzonn Dubard (209).
Ausrona Lenormanni v. Heurck et Müll. Aro. — 4. filipes Schlir. (235 ).
À. Scuumanyrana Schltr. (224),
A. Durkemrana Schltr. (44).
Marspenra Brzcarprert Desne (575).
SOLANUM PSEUDERANTHEMOIDES Schltr. (201 &).
TaunserGra ALATA Sims. (803).
© Oxera arporea Schltr. (263).
Nepevrues Vieizzaroi Hook. f. (17).
Hernanpia corniéerA Vieill. (88 ). |
KermapecIA siuaTA Brong. et Gris (779).
CREVILLEA Mæsnenr Montr. (73 b).
Srenocarpus rrivervis Guillaum. (141).
ST. UMBELLATUS SChltr. (14 bis).
WiGKSTROEMIA VIRIDIFLORA C. A. Mey. var. ixsucaris Schltr. — W, nova
D caledonia Gdr. (183).
… © Loranruus Franc Schltr. (58).
4 Exocarpus neo-cazenonious Schlir. et Pilger (93).
BE. payzuanromnes End]. var. arrexsis Schltr. et Pilger (° c).
- Bazocnia puzcuerca Schltr. (457).
MacaranGa ALcHORN&OIDES Pax et Liegelsh. (109 ).
© Cceiow Lurescens Pax et Liepelsh. (sans numéro ).
. C. renuisrca Schitr. (95 h).
… Howazanraus Scurecarert Pax (80 ).
Casuarina Depzancueana Miq. (458).
… G. Porssonrana Schltr. (sans numéro).
© Sanonocmzus xoemtexsis Schltr. (549).
© Zeuxiwe Franen Schltr. (767 ).
© Prenosryzis Burgavrana Schltr. (4h).
\ 4 OpurocLossa R. Br. (443).
# : Dacryoium ArAucarromrs Brong. et Gris (764).
— 376 —
Bepuis, Harms [in Fedde, Repertorium , x: (1911)] a déerit les espèces
suivantes :
O Desuoniuu ? Franc Harms (784 ).
-O ÂLBizZIA MACRADENIA Harms (618).
© À. renuisrica Harms (794).
et Perkins [ Monimiaccæ (Nachträge) in Engler, Pflanzenreich, IV, 101
(1911)] le genre monolypique suivant : +
CarwecriA ExtmIA Perk. (896, 900).
XXV. Pravres recurizctes par M. E. Leouerré.
En 1856, la Bayonnaise effectua une croisière dans l'Océan Pacifique ct
visita Tahiti et la Nouvelle-Calédonie, depuis peu occupées par la France.
Ernest Lequerré recueillit, dans les différentes escales, un certain nombre
de plantes, en particulier en Nouvelle-Calédonie où il herborisa avec P: n-
cher, alors botaniste du souvernement à Nouméa. Il remit ses récoltes
à son ami Viaud Grand Marais, de Nantes; celui-ei les communiqua à
Brongniart dès 1859, puis à Burell qui les négligèrent. La liste que je
donne ci-après comprend les plantes données au Muséum par Viaud Gran
Marais, les autres sont entrées récemment dans les collections du Musée
d'histoire naturelle de Nantes, avec l’herbier Viaud Grand Marais, confor-
mément à ses dernières volontés.
Toninium iicirozrum Vieill.
Acarion Pancnert Brong.
“XyLOSMA SUAVEOLENS Forst.
Prrrosporum suserosum Panch. ex Brong. et Gris,
Haiprscus ABezmoscuus L.
Mynropsis macrocarpa Schlir.
HarpuLLIA AUSTRO-cALEDONICA Radik,
ARYTERA COLLINA Radik.
Ezarrosracays APp£TALA Radik.
Myrrus Ruro-puNcraTus Panch. ex Brong. et Gris.
TrisraniaA CazLoguxus Ndzu.
SYZYGIUM LATERIFLORUM Brong. el Gris.
E
:
4
2
Ë
1
Lupwicra ParvirLora Roxb. >
LYSIMACHIA MAURITIANA Lam.
Comme l’a fait remarquer Beauvisage | Genera Montroutieran, p. 83].
- Vieillard a confondu deux plantes, le L. decurrens Forst. etle L, mauritiana
- Lam.:; c’est à cette dernière espèce qu'il faut rapporter les échantillons
» suivants provenant de Lifou | Deplanche (858, 4» Vieillard), Vieïllard
(2832), Balansa (1693), Thiébaut (293) | et de l'île des Pins | (Germain,
Pancher (553)]: | ; |
… Dicciprera PuBEscENs Juss.
Myoporuu renurroLIum Forst.
M. crassirourum Forst.
G. Forster a nommé [Prodr., p.44, n° 240 et 2h1 (1 786 )] deux Myo-
} porum néo-calédoniens, mais ses diagnoses de quatre et six mots ne mettent
en évidence que deux particularités : la forme des feuilles (lancéolées,
-acuminées et absolument entières chez le M. tenuifolium, oblongues et
…charnues chez le M. crassifolium) et l'absence de poils sur la corolle du
- M. tenuifolium.
OR. Brown | Prodr.., p.516(1810)] rapporte au M. tenuifohum une plante
“qu'il avait vue vivante en Australie et que Banks et Solander y avaient
… déjà recueillie et figurée dans une planche qui n’a été publiée que récem-
ment par Britten | Bot. Cook’s First Voy., pl. 236 (1901)|.
…. A. de Candolle | Prodr., XI, p.171 (1847)]ne fit que répéterles courtes
indications des précédents auteurs en considérant les M. tenufolium et
crassifolium comme des espèces douteuses.
…. Turczaninow | Bull. Soc. Nat. Moscou, XXXVF, p. 226 (1863)] donna
une description assez complète sur un échantillon néo-calédonien | Vieillard
(1051)] d’une plante qu'il nomma M. cuspidatum.
FE. v. Mueller | Frag., VI, p. 149 (1868), et Census, p. 504 (1882)]
“admit le A. tenufolium comme espèce distincte et figura sous ce non
| Myop. PL, pl. LXXI (1886)] une plante à feuilles ovales ou oblongues,
courtement pointues et à corolle velue à l'intérieur, qui ne saurait, par
suite, appartenir à la même espèce que le M. tenuifolium Forst., et rappelle
beaucoup le M. crassifolium, mais en ayant un style velu que n'a pas le
M. crassifolium.
… Bentham [EL Austral., V, p. 4 (1870)] fit rentrer le M. tenuifolium de
. Brown et d’A. de Candoile comme variété parviflorum du M. acumi-
natum de R. Brown, bien que cette espèce ait la corolle plus où moins
velue à l’intérieur. Toutefois il n’osa pas y comprendre le Y. tenuifolium
de Forster, car, dans les échantillons néo-calédoniens examinés par lui
Pr (1091), Deplanche (356 )}, la 5° étamine, tout en étant stérile,
«
— 318 — | ‘
a une anthère étroite, tandis que chez le VW. acuminatum la 5° étamine est
avortée. |
Bailey | Queensl. El., IV, p. 1155 (1901)] admit les idées de Bentham,
mais en reportant la planche de Mueller à la variété elhpticum du M. acu-
minatum R. Br.
J'ai trouvé dans l’'Herbier du Muséum les types des M. tenuifohun
et crassifolium de Forster et un cotype du A. cuspidatum de Turezaninow.
Cette dernière espèce est incontestablement identique au M. tenuifolium.
Quant au M. crassifolium, 1 se rapproche par ses feuilles ovales où
oblongues, courtement pointues, par son style velu et sa corolle pubes-
cente à l’intérieur de la plante figurée par Mueller, le caractère des feuilles -
sub-serretées sur les bords n'étant pas constant, aïnsi que j'ai pu le con-
stater sur un échantillon de Pancher.
H faut rapporter au A]. crassifolium 1e M. Lequerrei, espèce inédite que
Viaud Grand Marais avait basée sur une plante communiquée par lui à
Brongniart en 1859, el que ce dernier avait déjà rapprochée de l’espèce
de Forster.
Je n'ai pas vu les M. cuncifolium et tubiflorum de Kränzlin | Ann, nat.
Hofmus. Wien, XXIV, p. 193-4 (1910)] qui doivent sûrement se ranger
dans le groupe du crussifolium.
La plante de Grunow, déterminée par Zahlbrüchner comme MW. acumi-
natum, doit très probablement être rapportée à une des espèces néo-calé-
doniennes, et les Myoporacées ne seraient représentées que par les quatre
espèces endémiques :
M. tenuifolium Forst., à feuilles minces, lancéolées, cuspidées ; corolle
glabre et style glabre.
M. tubiflorum Kranz., à feuilles assez épaisses, obovales, oblongues,
aiguës, corolle velue en dedans dans sa moitié supérieure et style vela.
|
|
|
M. crassifolium Fovst., à feuilles charnues, oblongues ou obovales, M
oorolle velue en dedans et style velu.
M. cuneifolium Kränz., à feuilles coriaces, obovales, corolle velue en
dedans et style glabre.
Payzzanraus Facueri Bail.
GLocxipion Bisrarpiert Bail. ?
É |
CLEIDION VERTICILLATUM Ball.
CELTIS PANIGULATA Planch.
om
Un curieux K'4POKIER À FRUITS EN SABLIER,
Bougax guonorozexse D. Beauv. var. VuiLLertit PELLEGRIN,
| par M. Francois PELLEGRIN.
F
» M. J. Vuillet, du Service de l'Agriculture et des Forêts du Haut-Sénégal-
Niger, a rapporté une collection d'échantillons très complets de Bombax
. soudanais intéressants, appartenant à une section importante au point
- de vue économique : la section Salmalia Shott et Endl. [5 furent pour
“ mous, quelque temps avant la guerre, l'objet de plusieurs études et
… remarques ‘. Le 27 juillet 1914, M. Vuillet donna en outre au service de
Phanérogamie du Muséum des fruits méritant d'attirer l'attention par les
- modifications de leur forme au cours du développement.
Ces fruits viennent de Koulikoro (Moyen Niger). [ls appartiennent au
Bombax buonopozense P. Beauv. qui, comme on le sait, a typiquement des
capsules coriaces fusiformes. La variété qui nous intéresse présente les par-
ticularilés suivantes :
Le calice épais et très coriace se détache à sa base annulairement, au
cours du développement de l'ovaire en fruit, est entrainé par celui-ci ainsi
d que les restes marcescents des pétales et des étamines, et formé une véri-
table ceinture de cuir qui étrangle le fruit à son équateur..
: La capsule prend alors la forme d’un sablier, comme on peut le voir
- dans la figure ci-jointe. Des deux moitiés renflées superposées, l'inférieure
… est sphérique, la supérieure atténuée à la base qui s’emboite dans la eupule
_ calycinale.
- Si l’étranglement est trop fort, la partie terminale du fruit avorte quel-
quefois, mais le plus souvent elle se développe autant que la partie infé-
… rieure, Ct les graines, quoiqu'un peu plus petites que dans le B. buonopozense
…. lypique, y sont normales. Comme cette anomalie existe pour toutes les
… capsules d'un même arbre, il serait intéressant de savoir si elle est héré-
… ditaire. |
* , L'absence de fleurs nous empêche de vérifier si cette particularité est
due à une conformation spéciale de l'ovaire : dans ce cas, nous serions sans
… “) Voir à ce sujet : J. Vurzxwr, Contribution à l'étude des Bombax africains,
in L’Agronomie coloniale, n° 10, 30 avril 1914; — et F. Perzeenx et J. Vurcer,
… Bombax nouveaux du Moyen-Niger, in Notulae, HT, 1914, p. 88.
— 380 —
doute en présence d’une espèce nouvelle. Pourtant la constance de la
forme de ces fruits en sablier nous oblige à considérer Parbre qui en est
E7 4 ) 5
Y 229
nf.
L FA l
Fruits en sablier du Bombax buonopotense P. Beauv. var. Vuilleti Pellegrin.
La
eo
porteur comme une variété nouvelle à fruits caractéristiques. Nous nous
faisons un plaisir de la dlédier au perspicace collecteur M. Vuillet, et pro=
posons donc de la nomimer : Bombax buonopo:ense P. Beauv, var. Vullet
Pelleprin. k
D D pt
LES GOLLECTIONS BOTANIQUES RÉCOLTÉES
Par LA MissiON DE DÉLIMITATION CONGO FRANÇAIS-CAUMEROUX ,
par M. Francois PELLEGRIN.
- Le présent travail fait suite [une suite bien tardive et qui a failli ne
jamais paraître] à une note publiée dans ce même Bulletin en juillet
1914 0), Les circonstances ont brusquement interrompu nos recherches,
* J'avais pourtant pu communiquer une première liste succincte des plantes
rapportées par sa mission à M. l’Administrateur Periquet. Elle a été
_ publiée en 1916 ©. |
De nouvelles identifications ayant été faites depuis mon retour, il n'a
“paru intéressant de donner ici la suite complétée de ce travail dont la
- première partie a paru depuis si longtemps dans le Bulletin du Muséum.
- Ges plantes proviennent du Moyen Oubangui, non loin de Bangui, aux
- environs de Mongoumba, Bakola, Betou ; — des pays marécageux compris
entre la Lobaye et le Congo ; — de la région des sources de la Pama, de
- Boudoli. A côté de chaqne nom scientifique, nous reproduisons les notes
prises sur place avec soin par les collecteurs, chaque fois qu’elles sont
_ intéressantes.
;
’# Il. GAMOPETALÆ.
Rubiacese.
OLDENLANDIA sENEGALENSIS Hierx. — «Plante peu élevée à nos en tube
Ed un rouge rosé; — sur les coteaux en terrains secs,» À. R.0, N°58,
| Boudoli, 28 mars.
Orpenranpra macropuyzza DC. — Nooundourou (m'haka). «Plante cou-
“chée, à feuilles grasses, au bord des eaux.» G. N° 147, Mongoumha,
13 juin.
0) F. Percecnn, Les collections botaniques récoltées par la Mission de délimi-
tion Congo-Cameroun (Bull. Muséum Paris, n° 5, p. 293, 1914).
… () L. Pémquer, Rapport général sur la Mission de délimitation Afrique Équa-
< #4 française-Cameroun, t. II, p. 38, 1916.
… ( Les lettres précédant les numéros de chaque échantillon ont été mises par
le collecteur ; elles indiquent : T. C., que la plante est très commune dans la
WE.
“région ; — CG, qu'elle v est commune ; — A. R., assez rare ; — et R., rare.
rs
EH DORE
Mussænpa eryruropuyzLa Sch. et Thon. — «Grimpant, végétation très
, . Q A : ,
épaisse, au bord des eaux. Pourrait être employé comme plante d’orne-
ment.» N° 71, Pama, 28 avril.
Mussænpa GranDiFLorA Bth. (?). — «Arbuste à fleurs blanches. » N°8,
au bord d’une crique de la baie de Mondah, 16 décembre.
STIPULARIA ELLIPTICA Schweinfurth et Hiern. — Boua (baya) « Arbris-
seau de petite taille dont l’inflorescence est entourée d’une grande bractée
rouge.» R. N° 146, dans les forêts et les déboisements, Mongoumba,
13 Juin.
GARDENIA THuNBERGIA L. — «Arbrisseau de pelite taille à rameaux
courts et durs, légèrement piquants. Bois rosé dur à grain assez gros
(doit être assez précieux) et écorce verte poudreuse à aspect tout à fait
caractéristique.» R. N° 27. Boudoli, sur les coteaux en terrains secs,
23 Mars.
Cuvigra susuzirLora Benth. — N° 80, Mongoumba.
SHERBOURNIA BIGNONIÆFLORA Hua. — «Tiges volubiles, feuilles opposées,
fleurs en tube de couleur rose.» R. N° 216, forêt et anciens déboisements,
Mongoumba.
Morinoa crrrirouia L. (?). — Aken (pahouin). «Gros arbre à bois dur.
L'écorce rapée et macérée dans l'eau est utilisée à l'intérieur comme remède
contre la blennorrhagie.» N° 115, Mitzü, 22 mai.
Compositæ.
Eruuzra convzoines L. — N'doko, M'hongo (m'haka) Goën (baya).
N° 116 et 117, Mongoumba, en terrains secs, 11 Juin. |
VerNONIA GUINEENSIS Bth. — «Plante de o m. 50 à 2 mètres de haut, à
fleurs bleues en capitule.» N° 70 Pama, en terrains secs. 28 avril.
VerNoniA unpuLaTA Oliv. et Hiern. — “Plante de coteaux secs, très
dure, très sèche, haute de o m. 50 à 1 mètre, à port droit.» T. G. N° 25,
- Boudoli, 23 mars.
VerNoniA GLaBerrIMA Welw. — «Plante élevée, très ramifiée, à capi-
tules poilus blancs; elle pousse en toufles épaisses.» T. CG. N° 8, Bogeré-
Baba, 10 mai. |
Acerarum conyzoines L. — Tibimboli (m’haka). «En terrains fertiles
sur les emplacements d'anciens villages.» T. CG. N° 75. Mongoumba,n
11 juin 1913, et N° 14, N'togo Bésam, près de la rivière M’Bé, 9 janvier.…
Laccera aLara Schutz. — «Plante peu élevée, rude au toucher, hérisséen
de longs poils.» À. G. N° 74. Pama, en terrains secs.
de,
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= _
Be ORER à Fe ni
+
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MIO —
Ecriwra azsa Hassk. — «Plante des bords des eaux à grandes fleurs
blanches» A. C. N° 121, Mongoumba.
SPILANTHES ACMELLA L. — Gniégnié (baya). «Petite plante à fleurs jaunes»
À. C. N° 137. Mongoumba au bord des eaux en terrains cultivés, et N° 12,
N'Togo Besam, non loin de la rivière M'Bé, 9 janvier.
Biens piLosA L. — Sango. «Composée élevés, à fleurs larges, jaunes,
et fruits épineux.» T. G. N° 232, en terrains humides, bords des eaux.
Gynura cernuA Benth. — N° 228, Mongoumba.
Gynura crepiptornes Benth. — «Herbe à fleurs rouges poussant sur la
route d’Assoben N’Koro à N’Kassia.» N° 34.
Apocynacezæ.
SrropuanTus Preussir Engl. et Pax. — Bousio (m’haka). «Fleurs rouges
à pétales filamenteux.» R. N° 153. Mongoumba, dans la forêt et dans
d'anciennes plantations, 13 juin.
Lanpocpara owartensis P. Beauv. — «Liane à caoutchouc souvent
grosse et longue, à bois rouge clair, mou et fibreux. » T. G. N° 57, Boudoli,
26 mars et Olola (pahouin). N° 98, Mitzi, 22 mai.
Lanvocpnra ocuraceA K. Sch. (?). — Avoum (pahouin). «Liane à caou-
tchouc de bonne qualité.» N° 55. Woredonleu, 26 mars.
Carroninus Kcaiveanus Pierre (?). — Obrama N’Dama. «Liane à caou-
chouc, latex de bonne qualité». N° 57, Woredonleu, 26 mars.
Garponnus RurINERvIS Pierre (?). — Elon (pahouin). «Liane à caou-
tchouc, latex de bonne qualité.» N° 56, Woredonleu, 26 mars.
Rauwozria vouwirorrA Afzel. — «Arbrisseau de taille moyenne , feuilles
… verlicillées lustrées, fruits petits, rouges.» T. CG. N° 215, Mongoumba.
Aselepiadacezæ.
Gyvanemium Acumnarum K. Sch. (?). — Mosatabou louco (m'haka).
«Plante grimpante, fleurs petites blanches, fruits allongés et pointus ;
médicinale à fruit comestible. CG. N° 154. Mongoumba, bords des chemins,
1h juin. |
Oupuaroconus cAzopuyLius H. Bn. — Mounbangou (m'baka), inbuiza
(baya). «Arbrisseau grimpant, à fleurs noires à l'intérieur, poison.» T. C.
… N°15, Mongoumba, 13 juin.
, Muséuu. — xxv, 26
—- 384 —
Convolvulacezæ.,
[Poñora Bona-xox L. — Saberé (mbaka?) golou, goubou (baya).
« Plante volubile à fleurs blanches très allongées, à grand tube; poison.»
R. N° 131. Mongoumba, dans la forêt au bord des chemins, 13 juin.
[Pomoga iNvoLucraTA Beauv. — Dialacoufrou (mbaka). «Plante grim-
pante à fleurs roses.» T.G, N°88. Mongoumba, bords des chemins, 8 juin,
et N°7, village de Milembé. Mont Mandah, 16 décembre.
Ipomoga Bararas Poir. — #Patate cultivée. Chaque pied donne un ou
plusieurs tubercules de 1 à 3 kilos, quelquefois plus, contenant en moyenne
25 à 30 p. 100 d'amidon et 4 de glucose.» N° 123, Mongoumba, 13 juin.
Quamocztr vuzcaris Choisy — pomæa Quamoclit L. — «Plante volubile
à fleurs rouges.» GC. N° 221, dans les anciennes plantations.
Solanacez,
SOLANUM DUPLOSINUATUM KI. — Noungoua (m'haka). « Plante piquante à
pointes très acérées. Fruit gros ressemblant à la tomate, fleurs roses.
Comestible (?).» N° 148. Mongoumba, 13 juin.
OLANUM BONDJORUM À. Chev. — N° 205, Jubangui.
S ON 1 À. Chev N° 203, Moven Ouban
Nicorrana Tasacum L. — Macouba (pahouin). «Feuilles de tabac pré-
tendu indigène.» N° 127. Mallène, 27 juin.
Capsioum FRUTESGENS L. — N'Dougo (mbaka). «Fleurs blanches, fruits
rouges très acides, comestibles. Les indigènes en sont très friands et les
conservent dans l'huile ou le vinaigre.» T. C. N° 94. Mongoumba, dans les
plantations et cultivé, 9 juin.
Puysazis ANGULATA L. — Sango (m’baka). «Fleurs jaunes, fruits globu-
leux, feuilles comestibles. Beaucoup de feuilles provenant de plantes très
diverses sont, du reste, mangées par les indigènes.» C. N° 78. Mongoumba,
plantations, 8 juin.
Lycorersicum escuLENTUM Mill. — « Tomate indigène, comme la tomalc
de France, à fruits comestibles assez petits.» N° 150. Mongoumba.
Scrophulariacez
SrriGa LUTEA Lour. — «Plante petite, à feuilles hélicoïdales et fleurs à
tube, asymétriques.» R. N° 226, Mongoumba.
Scoparra puzcis L. — +Plante élevée, en terrains secs et en forêt.
C. N° 218, Mongoumba,
— 385 —
Bignoniaceæ.
KiçeziA Arricana Benth. — Arbre de haute taille, à fruits suspendus
par les pédoncules comme par des ficelles. Fleurs rouge foncé. Boudoli,
23 mars. — R:N°188:
A Pedalinaceszæ.
Séiéie INDICUM Li — Séquélé (nr baka). « Feuilles et fruits comestibles. »
A. R, N° 152. Mongoumba, 14 juin.
Acanthaceszk.
Berzzanrasta Soyauxn Lindau. — «Herbe à fleurs violettes.» N° 35.
Route d’Assobenkoro à N’Kassia.
EcyTrarta RENATA Vahl. — N° 195. Mongoumba, 21 juin.
AcantTaus monTanus T. Anders. — «Très commune aux environs des
marigots, dans les tèrrains humides des, bords des rivières ; forme un tapis
sur le sol en beaucoup d’endroits ; les piquants sur toute la plante sont
très acérés.» T. C. N° 2. Boghéèré Em. baba, dans la forêt.
Crossanpra Guinensis Nees. — «Herbe récoltée dans un petit torrent
coulant à quelques mètres du village, fleurs blanc violet.» N° 37, Asso-
tenkoro.
Hypozsres iNsuLARIS T. Anders. — « Fleurs blanches à étamines violacées. »
N° 13, N'Togo-Besam, près de la rivière WBé, 9 janvier,
Verbenacez.
STAGHYTARPHETA INDICA Vahl. — Séquélé (m'baka). «Fleurs bleues sur
grappes aux formes bizarres.» T.C. N° 115. Mongoumba, 12 juin, au
bord des eaux.
Virex Crewxowsxn Kotsch et Pey. — Gounou (yokoma). «Arbre élancé
de lieux humides et sombres, taille moyenne, bois blanc bleuâtre dur,
assez fibreux, à grain assez fin, écorce blanche très aqueuse.» T.G, N° 55,
Boudoli, 26 mars.
Virex pARBaTA Planch. (?). — «Commun dans les terrains secs à laterite,
forme une partie des arbres de la brousse, Bois jaunâtre. Semble peu ulili-
sable.» T. G. Bogeré, en face du camp, sur les coteaux, 8 mars.
Labiatsæ.
Ocruum canum Sims. — «Plante herbacée à port droit, de petite taille,
. en toufles. Odeur aromatique très prononcée de menthe poivrée. Racines
20,
— 980 —
pivotantes longues. Fleurs d’un rose violet. + G. N° 47, Boudoli, 26 mars,
el N° 103 (M'hbougo en m'haka), Mongoumba, 11 juin.
GENIOSPORUM CONGoOENSE Gürke. — «Plante de 1 mètre environ, à fleurs
jaunes. » T. C. N° 59 (?). Boudeli, 28 mars, et N°72, Pama, 28 avril.
Moscnosma roLysracuyum Bent (?). — Oualélé (m'haka) «Petite plante
des bords des eaux, comestible.» T. C. N° 120, Mongoumba, 11 juin.
Hoscuxora oprosirA Vahi, — Sango (m’baka). «Fleurs petites, blanches .
à long pistil, fruits rouges mangés par les animaux.» T. C. N° 134. Mon-
goumba, 16 juin. |
2
SOLENOSTEMON OGYMo1pEs Sch. et Thonn. — Sièfo (m'baka). «Labiée de
o m, bo à 1 mètre, à fleurs roses. Remède pour les yeux.» G. N° 111, Mon-
soumba, 12 Juin.
»
Hypris BRévives Poit. — M'hougo (m'haka). «Fleurs blanches, petites,
en capitule d'une plante comestible.» T. C. N° 208, Mongoumba ; dans les
sables, au bord des eaux.
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De EE TS NET REP TE
— 301 —
GURNETIA, GENRE NOUVEAU DE LA FAMILLE DES TILIACÉES,
par M. R. Bexoisr.
Guenetia Sagot mSsS. NOV. GEN.
Cahx campanulatus, ad apicem trilobus, lobis æstivalione valoatis. Petala
> hbera et androcœum in calice supra basim inserta. Stamina numerosa, fila-
mentorum basibus in annulum concrescentibus ; antheræ biloculares. Ovarium
e Wibus carpellis constitutum , triloculare, ovula duo collateraha, ascendentia ,
anatropa, loculorum angulo interno affira gerens. Stylus ad apicem trifidus.
Capsula trivaluis. :
Ce genre est dédié par Sagot à M. Guénet, magistrat, botaniste
HN ÉLIETRE
Guenetia macrosperma Sagol. mss. NOV. Sp.
Arbor mediocris. Folia alterna shpulis trangularibus caducissimis predit
pelolata, obovata vel oblonga, ad basim acuta vel obtusa, ad apicem rotun-
data, retusa, mucronata vel breviter cuspidata ; margine integro sublus parum
recurvo ; pagina superiore glabra, nitida, inferiore pis stellatis minutis den-
sis ornala ; costa in facie superiore sulco notata, in inferiore valde prominente ;
nervis Secundartis 10-12-jugis subtus prominentibus.
Flores axillares, in ranus vetustioribus fasciculati. Pedicelll pubescentia
stellata ornat, bracteolas tres alternas gerentes. Calix campanulatus, «d api-
cem trilobus , extus densa pubescentia stellata indutus. Petala quinque nbovata,
alba, glabra. Stamina in annulum ad basim concrescentiu. Ovarium sericeum
turbinato-rotundatum , liberum , in fundo imo calicis insertum. Stylus crectus,
staminibus paulo longior, apice longe trifido. Capsula extus fulvo-pubescens,
trivalois, seplis evanidis, semen unicum (immaturum), ovoïdeum, columnæ
central affixum gerens.
Guyane française : Acarouany (Sagot}; Maroni, n. v. « Bois Saint-Jean »
N° 634 | Mélinon |. Charvein N° 493, 574 [ Benoist |.
— 300 —
Arbre de 25 mètres ; feuilles longues de 8 à 16 centimètres, larges de
à 6 centimètres. Pédicelles longs de 15 à 20 millimètres. Pétales longs
de 8 millimètres. Graine (non encore parvenue à maturité) de 292 milli-
mètres sur 18 millimètres. Écorce épaisse de 15-20 millimètres.
Assez commun aux environs du camp de transportés de Charvein. Des
blessures de l'écorce il s'écoule une sorte de gomme jaune pâle qui, en se
desséchant, prend une teinte rougeâtre, puis brune: elle forme sur les
troncs des masses dépassant souvent Ia grosseur du poing :; ce produit est
insoluble dans l’eau bouillante, l'alcool, l'éther, le chloroforme, le sulfure
de carbone.
Cette plante fut étudiée autrefois par Sagot d’après les échantillons qu'il
avait lui-même récoltés ; 11 la nomma Guenetia macrosperma et, dans l'Her-
bier du Muséum , inserivit les noms de diverses familles : Bombacées, Ster-
euliacées, Ternstrémiacées, Euphorbiacées; puis, ayant des doutes sur ces
attributions, rectifia ensuite familia incerta.
Si l’on ne tient pas compte du mode d'insertion de la corolle et de l’an-
drocée sur le calice, cette espèce, par l'ensemble de ses autres caractères
(sépales à préfloraison valvaire; étamines nombreuses, soudées en anneau
par la base des filets; ovaire à plusieurs loges; ovules à placentation axile;
feuilles alternes, stipulées), prend place incontestablement dans le groupe
des Malvales qui comprend les familles des Malvacées, des Sterculiacées
et des Tiliacées.
La structure des organes végétatifs confirme cette opinion. Comme les
plantes de ces familles, elle possède dans la tige un liber secondaire strati-
fié constitué par des couches alternes de fibres et de tubes criblés; le hiber
est traversé par des rayons qui s’élargissent progressivement vers l’exté-
rieur. Dans le pétiole et dans la nervure principale de la feuille, le tissu
conducteur forme un anneau fermé, au milieu duquel existent en outre
côte à côte deux arcs libéro-ligneux. Le tissu sécréteur est abondant dans
les différentes parties de la planté: dans la tige jeune, il est constitué par
de nombreuses cellules réparties dans la moelle, les rayons médullaires et
l'écorce; dans l'arbre âgé, on rencontre quelques cellules sécrétrices isolées
ou réunies par petits groupes dans le parenchyme ligneux; enfin l'écorce
renferme un nombre considérable de ces cellules sécrétrices.
L'insertion de la corolle et de l’androcée sur le calice n’est pas un carac-
ière habituel dans le groupe des Malvales: cependant il se présente chez
les Malvacées dans le genre Cœlostewio; chez certaines Sterculiacées
(g. Thomasia) ou Tiliacées (g. Muntingia, Sioanea, etc.), les étamines sont
subpérigynes; le cas du Guenetia macrosperma n’est donc pas sans pré-
cédent.
Si l’on essaye de déterminer ses aflinités dans le groupe des Malvales, on
peut remarquer d'abord que les anthères biloculaires ne permeltent pas
d'en faire une Malvacée. Parmi les autres familles, il se rapproche surtout
LÈ
1 A
PTT FPS IA
— 389 —
| ie genres Diplodiseus et Pityranthe (Tiliacées, tribu des Brownloviées), qui
. possèdent un calice gamosépale, campanulé, dont les sépales ne sont
| distincts qu'au sommet sous forme de lobes; en outre, leur fruit comme
. chez le Guenetia est globuleux, déhiscent et souvent monosperme par avor-
. tement. J'estime donc que le genre Guenetia doit être placé dans la tribu
des Brownloviées, famille des Tiliacées, dans le voisinage des genres
. Diplodiscus et Pityranthe dont il diffère par son ovaire à 5 loges et ses éta-
mines soudées à la base en anneau continu.
rés FTAVP
— 390 —
ENUMÉRATION DE PLANTES »E MacËDoiNE,
par M. Ep. Jeanreer.
Le service de Botanique du Muséum a reçu plusieurs paquets de plantes
de Macédoine, ct c’est grâce aux bons offices du Docteur Rivet que les col-
ecteurs ont centralisé leurs envois.
Le Médecin principal Visbecq, chef de la Mission antipaludique, à
envoyé des plantes de Gradobor, Zelova, Karabourum, Vertakoj et Kastoria :
à celte dernière localité, il a récolté la Châtaigne d’eau, rare dans la
région.
La région montagneuse, située à 8 kilomètres de Salonique, vers l'Est,
a été bien explorée par le Médecin aide-major Berton, qui a étudié ses
plantes et dont les étiquetles sont accompagnées de notes et de dessins;
c’est là qu'on trouve une flore très intéressante sur les pentes de Kireckoj,
à 350 mètres d’allitude; du mont du Prophète-Élie, à 700 mètres et de la
forêt d'Hortiak qui s'élève à 1,000 mètres.
Les Pharmaciens aides-majors Duval et Lambert ont cueilli des plantes,
le premier entre Breemek et Sahu, à 820 mètres d'altitude; le second à
Lozani, Pesosnica, Florina. |
M. Broca a envoyé des plantes de Koritza et de Vodena, et M. Tabusteau,
de Micra, Kérikéni et de la zone montagneuse de l'Hortiac.
M. Turrill a publié dans le Bulletin de Kew une longue liste de plantes
de Macédoine récoltées dans une région un peu dissemblable, au nord de
Salonique, vers le lac Doiran et la Strouma; les différences sont assez
grandes entre cette région et les montagnes de Kireckoj, de l Hortiak qui
se trouvent à l’est de Salonique.
J'ai donné, dans la liste qui va suivre, les indications écrites sur les
étiquettes, qui manquaient assez souvent :
DIALYPÉTALES.
Renonculacées.
Clematis flammula Li. — Mont du Prophète-Élie, 500-600 mètres, leg.
Berton.
C. vitalba L.
C. viticella Li. — Plateau d’Hortackoj, 500 mètres, leg. Berton.
ML ENETESSE
— 391 —
Thalictrum aquilegifolium L. — Bois de Kiresko], 500-700 mètres, leg.
Berton.
T'. lucidum L. — Lagunes à Micra, leg. Tabusteau.
Anemone blanda Schott et Kotschy. — Montagnes des environs de Salo-
nique, 4oo-6oo mètres.
A. pavonina Lam. — Montagnes à à l'est de Salonique, 500-600 mètres,
leo. Berton.
Adonis aestivalis L.
Ranunculus arvensis L.
R. illyricus L. — Crête du mont du Prophète-Élie, au-dessus du bois de
Kireckoj, 700 mètres, leg. Berton.
à. millefoliatus Val. — À 8 kilomètres à l’est de Salonique, 500-
Goo mètres, leg. Berton.
R. ophioglossifohus Vil. — Étang du plateau d'Hortackoj, 500 mètres,
leg. Berton.
R. psilostachys Gris. — Forêt d'Hortiac, leg. Tabusteau.
R. rumelhcus Gris. — Rochers au nord du mont du Prophète- Elie,
h50 mètres, leg. Berton.
R. sardous Crantz.
Ficaria grandiflora Rob. — Mont du Prophète-Élie, 5oo-600 mètres,
leg. Berton.
Helleborus cyclophyllus À. Br. — Forêt d'Hortiak, bois de Kirecko},
600-700 mètres, leg. Berton.
Nigella aristata Sibth. et Sm.
N. damascena L. — Contreforts de l’'Hortiac, 300 mètres, leg. Ta-
busteau. |
N. tuberculata Gris. — Koritza, leg. Broca; Lozani, leg. Lambert:
Mikra.
Delphinium eriocarpum Boiss. — Koritza, Vodena, leg. Broca; Karabou-
rum, leg. Visbecq.
D. paniculatum Host. — Vodena, leg. Broca; Zelova, leg. Visbecq;
mont du Prophète-Elie, leg. Berton: entre Breemek et Sahée, 820 mètres,
leg. Duval.
Papavéracées.
. Papaver dubium L.
Glaucium corniculatum Curt. — Plaine de Salonique, leg. Tabusteau.
Roemeria hybrida D. G. — Plaine de Salonique, leg. Tabusteau.
Fumariacées.
Hypecoum grandiflorum Benth. — Dans les cultures, leg. Tabusteau.
Fumaria officinalis L. ”
[. densiflora D. -C.
— 392 —
sorydalis densiflora Pr. — Bois de Kireckoj, 700 mètres, les. Berton:
varie à segments des feuilles larges.
LA
Craucifères.
Nasturtium sulvestre R. Br.
Cardamine graeca L. — Commun, bois de Kireckoj, 600-700 mètres,
leo. Berton.
Dentaria bulbifera L. — Forêt d'Hortiak, 750 mètres, leg. Berton.
Aubrietia deltoidea D. C.
Alyssum argenteum Vitm.
À. calycinum L. — Mont du Prophète-Élie, 600 mètres, lep. Berton.
À. campestre L.
À. minimum Wild. — Mont du Prophète-Élie, 600 mètres, le.
Berton.
À. minutum Schlecht. — Mont du Prophète-Élie, 650 mètres, leg.
Berton.
À. montanum L. var. repens Baumg. — Mont du Prophète-Élie, leg.
Berton.
À. mutabile Vent.
Sisymbrium Columnæ Jacq.
S. polyceratium L.
S. Sophia E.
Erysimum cuspidatum D. G. — Veitchoff.
Lunaria pachyrrhiza Borbas. — Crête du mont du Prophète-Élie,
700-740 mètres, les. sea
Clypeola Jonthlaspi L. var. lasiocarpa. — Coteaux rocheux, mont du
Prophète-Élie, 600 a es, Le Berton.
Lepidium DrabaL. — Clairière en haut du ravin du bois de Kirecko},
650 mètres, leg. Berton.
L. latifolium L. — Koritza, leg. Broca.
L. ruderale L.
Capsella bursa pastoris Mœnch.
Æthionema graecum Boiss. Heldr. — Sommet du Petit-Hortiac, leo.
Tabusteau ; mont du Prophète-Elie, 600 mètres, leg. Berton.
Thlaspi ochroleucum Boiss. — Mont du Prophète- Élie, 6oo mètres, leg.
Berton.
T. perfoliatum L. — À 8 kilomètres est de Salonique, 500-600 mètres,
leo. Berton.
Neslia paniculata L.
Rapistrum orientale D. G. — Hoitokoy.
Myagrum perfoliatum L.
Bunias Erucago L.
RE ns “à É ne
ne.
— 393 —
Capparidacées.
Capparis rupestris Sibth et Sm. — Plaines et coteaux, leg. Tabusteau.
C. sicula Dub. — Environs de Salonique, leg. Visbecq.
Polygalacées.
Polygala venulosa Sibth et Sm. — L'Hortiak, 45o mètres, les. Berton.
Résédacées.
Reseda lutea L.
Caryophylilées.
Dianthus gracilis Sibth. et Sm. — Crête rocheuse du mont du Prophète- .
Élie, 700 mètres, leg. Berton,
D. prolifer. — Sables à Micra , leg. Tabusteau.
D. tenuiflorus Gris. — Florina, leg. Lambert; Hoitokoy.
D. velutinus Guss.
Tunica illyrica F. M.
Saponaria offcinalis L. — Koritza, leg. Broca.
S. vaccaria L. var. grandiflora Fisch. — Gradobor, Zelova, leg. Visbecq.
Silene armeria L. — Col de Pisodéri.
S. conica L. — Micra, leg. Tabusteau.
S. tnflata Sar. — Mont du Prophète-É lie, 500-700 mètres, leg. Berton.
S. italia Pers. — Mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres, leg. Berton.
Lychnis coronaria Lam. — Bois de Kireckoj, forêt d'Hortiak, 600-
800 mètres, leg. Berton.
Cerastium grandiflorum W. et K.
Alsine confusa Heldr. et Sart. — Talus sec, près de Kirecko], 450 mè-
tres, leg. Berton.
À. verna Wah. var. attica (Boiss. et Spr..).
Holosteum umbellatum L. — Mont du Prophète- Élie, 650 mètr es, lep.
Berton.
Speroularia rubra Pers.
Hypéricacées.
Hypericum olympicum L. — Koritza, leg. Broca; entre Breemek et
… Sabu, 820 mètres, lep. Duval; montagnes aux environs de Kérikéni,
%
6oo mètres, leg. Tabusteau.
IT. perfolatum L.
H. perforatum L. — Vodena, leg. Broca.
H. tetrapterum Fries. — Vodena, leg. Broca.
ro
Malvacées.
Althæa cannabina Li. — Buissons près Kireckoj, 450 mètres, leg. Berlon.
À. hirsuta L.
À. officinals L. — Plaine marécageuse entre Langaza et les bains,
100 mèlres, les. Berton; Verteko], leg. Visbecq.
Malva nicaensis AN. — Vodena, leg. Broca.
Linacées.
Linum eleoans Sprunn. — Hortakeni, leg. Tabusteau; sur l’aqueduc
d'Hortackoj, 500 mètres, leg. Berton. |
L. temufolium L.
Géraniacées.
Gerantum asphodeloides Burm. — Col de Pisodéri.
Gr. dissectum L.
G. lucidum L. — Rochers, lieux ombragés, Kireckoj, Hortacko], 400-
600 mètres, leg. Berton.
G. pyrenaicum L.
Erodium cicontum L.
tres, leo. Berton.
Mont du Prophète-Elie, crête rocheuse, 700 mi-
Rutacées.
Haplophyllum coronatum Gris. — Gollines au sud de Vasilica, 100 mè-
tres, leg. Tabusteau.
Dictamnus albus 3. — Montagnes au-dessus de Kérikéni, 6oo mètres,
leg. Tabusteau.
Méliacées.
Melia azedarach L. — Proche de l’église de Gapuzilae, leg. Tabusteau ;
dans un jardin de Salonique.
Rhamnées.
{
Paliurus australis Gaertn. — Très répandu du lac de Langaza au mont
du Prophète-Elie, 150-600 mètres, leg. Berton; Hortiako].
Anacardaciéces.
Rlus coriaria L. — Rochers au sommet de la crête du mont du Prophète-
Elie, 735 mètres, lee. Berton.
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Léguminceuses.
Lupinus hirsutus L. — Pré au nord du mont du Prophète-Élie, ler.
Berton.
Genista carinalis Gris. — Contreforts de lHortiac, au midi, leg. Ta-
busteau.
Spartium junceum L. — Région du mont du Prophète-Élie, hoo-600 mé-
tres, le. Berton. ;
Cytisus hirsutus L. — Mont du Prophète-Élie, leg. Berton.
GC. sessilifohius L.
Trigonella Joenum præcum L. à
T. gladiata Stev. — Flanc sud du mont du Prophète-Elie, anciens
éboulis, 600 mètres, leg. Berton.
Medicago falcata L.
M. hspida Gaertn. var. denticulata Wild. — Gradobor.
M. minima L. var. recta Wild.
M. truncatula Gaertn. — Karabourum.
Meklotus arvensis Waler.
Trifolium angustifolium L. — Montagnes de Kérikéni, 600 mètres, leg.
Tabusteau.
7
T, arvense L.
1, fragiferum L. — Région marécageuse, près des bains de Langaza.
100 mètres, leg. Berton.
Lg A Q . . 4 2 ‘ / .
T. michehanum Savi. — Forme robuste, gousse à 4 graines.
T, nigrescens Viv.
T. repens L.
T. resupinatum L.
T, scabrum 1.
Anthyllis Hermanniæe L. — Ravins, leg. Tabusteau.
A. vulneraria L.
Dorycnium hirsutum L. — Contreforts de l'Hortiac, oo mètres, ler.
Tabusteau.
D. intermedium Boiss. — Montagne près de Vodena, leg. Broea; Hoi-
Lokoy.
Lotus Æyeus Boiss. — Ravins, leg, Tabusteau.
Psoralea bituminosa L. — Vasilica , leg. Tabusteau.
Galega ofhcinahs L.
Colutea arborescens L. — Bois de Kireckoj, 600-700 mètres, leg.
… Berton.
Astragalus atticus Nym.
- À. Onobrychis L. var. chlorocarpus (Gris. ).
À. Parnassii Boiss. — Ravins, leg. Tabusteau,
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— 396 —
Onobrychis cretica Desv. — Flanc sud du mont du Prophète-Élie, 500-
600 mètres, leg. Berton.
O. laconica Orph.
Hippocrepis biflora Spreng. — Flane sud du mont du Prophète-Élie,
500-600 mètres, lep. Berton.
Coronilla scorpioides Koch. — Flanc sud du mont du Prophète-Élie,
500-600 mètres, leg. Berton.
Cicer De L.
Vicia dasycarpa Ten. — Gradobor, leg. Visbecq.
V. narbonensis L.
V. serratifolia Jacq.
V. striata M. B.
Lathyrus annuus L. — Flanc sud du mont du Prophète-Élie, 600 mè-
tres, leg. Berton.
1 aphaca L.
L. cicera L. — Flanc sud du mont du Prophète-Élie, 600 mètres, leg.
Berton; varie à folioles étroitement linéaires.
5 HER L.
Orobus hirsutus L. var. plabratus Gris. — Hortakent, leg. Tabusteau.
Pisum elatius M. B.
Rosacées.
Spiræa filipendula V. — Mont du Pr ophète-Élie, nn -700 mètres, leg.
Berton. |
Geum urbanum L. à
Potentilla inchnata Vi. var. virescens Boiss. — Col de Pisodéri.
P. pedata Wild. À
P. reptans L. — Micra, leg. Tabusteau.
Cratægus monogyna Wild. var. hirsutior Boiss.
C. pyracantha Medik.
Saxifragacées. j
Suxifraga graeca Boiss. et Heldr. — Forêt d’ Hortiak , 600-750 Lans |
leo. Berton.
Fe tridactyhtes L. — Aqueduc d’Hortackoj, 5oo mètres, leg. Berton.
Crassulacées,
Umbilicus pendulinus D. CG. — Rochers schisteux, mont du Prophète- |
Élie, 500-600 mètres, leg. Berton.
Sedum acre L.
S. album L.
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PDP. |: NA
Lythracées.
Lythrum salicaria L. var. tomentosum D. C. — Vodéna, Koritza, leg.
Broca.
Punica Granatum L.
Œnothéracées.
Epulobium larsutum L. var. tomentosum Vent. — Hortakeni, leo. Ta-
busteau; moulin de Kastoria, leg. Visbecq.
Circæa lutetiana L. — Bord du ruisseau, extrémité nord de la forêt
d'Hortiak, 750 mètres, leg. Berton.
Trapa natans L. — Lac de Kastoria, leg. Visbecq.
Ombellifèéres.
Eryngium campestre L. — Koritza, leg. Broca; mont du Prophète-Élie ,
leg. Berton.
E. creticum Lam. — Marécages près des bains de Langaza, 100 mètres,
lee. Berton; lieux arides, leg. Tabusteau.
Hippomarathrum cristatum D. G. — Crête rocheuse du mont dû Prophète-
Élie, 600-700 mètres, leg. Berton.
Conium maculatum 1.
Bupleurum glumaceum Sibth. et Sm.
B. junceum L. — Bois de Kirecko], 6oo-700 mètres, leo. Berton.
B. protractum H. et L. — Gradobor, leg. Visbecq.
Apium graveolens L.
Helosciadium nodiflorum Koch.
Ammi visnaga L.
Sum angustifolium Li.
Scandix grandiflora L.
Anthriscus vulgaris Pers.
OEnanthe fistulosa L.
Anethum graveolens L.
Tordylium ofhcinale L.
Bifora radians Bieb.
Orlaya grandiflora L.
O. platycarpos L. — Crête du mont du Prophète-lie, 700 mètres, ler.
Berton.
Turgenia laufoha L. — Route de Kérikéni, à Ortakéni.
T'orilis arvensis Bess. — Micra.
Cornacées,
ii *
Corus sanguinea L.
— 398 —
NOTES SUR DES ESPÈCES ASIATIQUES
DU GENRE PHoriNiA, secrion Eupnominta ,
pAR M. J. Carpor.
Paorinia Grirrtruit Dene. — Su-tchuen occidental : massif du Oua-pas-
shan, Kang-ma-ping (Lependre, 1908; n° 523).
Échantillon ne différant du type de l'Himalaya que par ses feuilles un
peu moins grandes. L'espèce est nouvelle pour la Chine, car celle que Fran-
chet a signalée sous ce nom dans le Yunnan est une variété du Ph. serrulata
Lindi.
Paorinia crassiFOLIA Lévl. FL Kouy-tcheou (autogr.), p. 348 et 349.
(Syn. : Ph. Cavaleriei Lévl. in Fedde, Repert., XI, p. 66, non ejusd. in
op. cit, IV, p. 3341). — Cette plante a été décrite primitivement, sous le
nom de Ph. Cavuleriei (1912, non 1907), d’après des échantillons récoltés
en 1909 par le P. Cavalerie sur des rochers à Tin-fan (Kouy-tcheou); sur
ces spécimens, les feuilles sont très épaisses et très coriaces, largement
oblongues, arrondies et obtuses au sommet. Le P. Cavalerie a envoyé ulté-
rieurement, sous le même n° 3571, de nouveaux échantillons, récoltés à
Sau-chouen en 1912, qui ont les feuilles moins épaisses, beaucoup plus
allongées et plus ou moins acuminées; mais ils appartiennent bien, très
certainement, à la même espèce. Enfin d’autres échantillons, provenant
encore de San-chouen, récoltés en 1910, et distribués toujours sous le
même numéro, sont remarquables par leurs feuilles pourvues aux bords,
surtout dans la partie supérieure, de dents superficielles, obtusément mu-
cronées; j'ai décrit cette forme dans les Notule systematicæ de M. Lecomte,
IT, p. 372, sous le nom de var. denticulata.
Le Ph. crassifoliu Lévi. parait être une bonne espèce, se rapprochant
évidemment du Ph. Griffthi Dene, notamment par la pubescence qui
recouvre les rameaux, les inflorescences et la face inférieure des jeunes
feuilles, mais s’en distinguant au premier coup d'œil par ses feuilles plus
épaisses, à pétiole extrêmement court, presque nul.
Paorinia ivregrirozia Lindi. — Ni Forbes et Hemsley, n1 Rehder et
Wilson n’indiquent en Chine cette espèce de l'Inde. Elle existe cependant
dans la chaine de Tali (Yunnan), où elle a été récoltée par G. Forrest
— 399 —
en 1906 (n° A71o), el a élé déterminée par Diels, et signalée dans les
Notes from the Royal Botanic Garden, Edinburgh, VIX, p. 262. Un échantillon
_ de cette provenanceJigure dans les none ne Muséum.
Pnorinra Davinrana Card. comb. nova. a. (Syn. : Stranvæsia Davidiana Dene).
— Szechwan (Henry, n° 5953). Yunnan : bois de Koutoui, au-dessus de
Mo-so-yn (Delavay, 1890); bois de Ma-eul-chan, 2,500 mètres (Delavay,
1889 ): San-tchang-kiou (Delavay, 1889); sine loco (G. Forrest, n° 5747).
Forma laifoliu: Feuilles plus larges (atteignant 4 centimètres de lar-
geur), plus brusquement et brièvement acuminées. — Yunnan : bois de
. Kou-toui, au-dessus de Mo-so-yn (Delavay, 1889; n° 3978).
Puormia unpuzaTA Card. comb. nova. (Syn. : Stranvæsia undulata Dene).
— Yunnan : bois des montagnes à Tchen-fong-chan (Delavay, 1894 ; Du-
c oux, 1901,n° 2098); Ma-lieou-ouan (M. Mey, 1906; Ducloux, n° 4615 ).
Kouy-tcheou : Tin-fan (Cavalerie, 1909, n° 3572): Pinfa (Cavalerie,
_ 1907; n° 3234 ). Pen oriental : district de Tchen-keou-tin, alt.
…. 1,100 mètres (Farges, n° 82, 779. 925 p. p.).
| Rehder et Wilson (PL. Wilson. Î, p. 192) réunissent le Ph. undulata
comme variété au Ph. Davidiana ; peut-être ont-ils raison. Les deux plantes
sont en tout cas bien voisines : le Ph. undulata ne diffère du Ph. Davidiana
que par ses feuilles plus petites, plus courtes, généralement plus ou
moins ondulées aux bords sur le sec, portées sur des pélioles plus grêles,
ct par l'inflorescence moins velue, parfois même presque pement
glabre.
«J'ai décrit dans les Notule systematicæ (HT, p. 372), sous le nom de PA.
= wudulula var. formosana, une plante récoltée par l'abbé Faurie en 1914 à
- Arisan, dans l’île Formose (n° 97 el 1571), qui diffère des formes ordi-
naires du Ph. undulatu par ses feuilles plus minces, plus molles, plus
… Clroites et plus allongées (7 à 8 centimètres sur 15 à 18 millimètres), non
ondulées aux bords.
I nv'a été impossible de constater sur les fruits des Ph. Davidinna et un-
dulutu la déhiscence loculicide des carpelles, caractéristique du genre Srran-
esta; c'est pourquoi j'ai dû transférer ces deux espèces dans le genre
Photinia.
> Puormna senruzara Lindl. — Cette espèce est très répandue dans Île
… Yunnan, le Hupeh, le Kouy-tcheou, le Su-tchuen, ete., et s'y présente
. sous de nombreuses formes. Sur les formes plus où moins typiques, toutes
» es parties de la plante, y compris l'inflorescence, sont complètement
- plabres, et les styles ne sont qu'au nombre de 2 ou 3; mais dans la var.
… congestiflora Card. (Notulæ system. , IL, p. 373), l'inflorescence est souvent
. pubescente, parfois même fortement velue, et le nombre des styles varie de
Muséum. — xxv. 27
q
= HOdES
a à 5. Cette variété diffère en oulre du type par les fleurs de l'extrémité des
rameaux de la panicule agglomérées, sessiles ou subsessiles; la panicule
est parfois très contractée; les styles sont tantôt libres, tantôt brièvement
soudés à la base; les feuilles varient beaucoup de dimensions et de forme,
mais lur denticulation est toujours superficielle; leur base est arrondie ou,
au contraire, s’atténue plus ou moins longuement vers le péliole; elles
sont parfois un peu pubescentes en dessous, principalement sur la nervure
médiane. Celle variété, que Franchet a prise à tort pour le Ph. Griffithii
Dene (PI. Deluv., p. 22h), et dont Diels à fait plus récemment une espèce
distincte sous le nom de Ph. Franchetiana (Not. Bot. Gard. Edinb., V,
p. 272), parait très commune au Yunnan, où elle a été récoltée dans
de nombreuses localités par Delavay, par Ducloux et par plusieurs des
collecteurs indigènes de celui-ci; le P. Soulié l'a également trouvée à
Tsekou, dans le Thibet oriental (n° 1421). Elle semble se rapprocher, sous
certains rapports, du Ph. olomerata Rehd. et Wils., du Yunnan également,
mais, d’après la descriplion, cette dernière espèce a les fruits plus pros,
ovoïdes, les lobes du calice plus ou moins aigus, et les styles soudés jus-
qu’au milieu. $
Le véritable PA. Grifhthii Dene de l'Himalaya (ñ° 2087 de Griflith)
diffère de la plante du Yunnan avec laquelle Franchet l'avait confondu. par
ses feuilles plus oraudes, plus allongées, plus molles et plus minces, et par
ses pétales à onglet laineux. Une autre espèce des Nilgherris, le Ph. Lind-
leyana Wight, se rapproche beaucoup des formes glabres du Ph. serrulatu ,
mais s’en distingue par ses pétales fortement barbus au-dessus de l'onglet,
tandis qu'ils sont complètement glabres ou ne présentent que quelques
rares poils dans le PA. serrulata.
Je sionalerai encore ici un Photima récolté par le P. Ducloux en 1910,
à Yo-lin-chan, près Son-min, dans le Yunnan (n° 7181), et que J'ai cru
devoir rattacher au Ph. serrulata; je V'ai décrit dans les Notulæ systematice ,
Hit, p. 372, sous le nom de var. microphylla ; i diffère du type de l'espèce
parles feuilles petites (> à 7 centimètres de long, sans le pétio'e, sur
1 centim. 5 à » centim. » de large), vivement et finement dentées , et par
l'inflorescence plus ou moins pubescente, formant de nombreuses petites
panicules pyramidales ou subcorymbilormes à l'extrémité de tous les
'AMeEaux. :
Enfin il y a encore dans l'Hecrbier du Muséum deux échantillons fructifères
récoltés en 1887 par C. Ford dans la province de Kwangtung (n° 250)
qui me semblent appartenir au Ph. serrulata ; 1s sont remarquables par
leurs grandes feuilles, pourvues de larges dents très fortement incurvées,
el surtout par leurs fruits plus gros que ceux du type et ovoïdes: ce der-
nier caractère rapproche cette forme du Ph. glomerata Rehd. et Wils., mais
la denticulation des feuilles parait différente, et les fruits ne sont pas velus
- à la base comme dans cette dernière espèce. :
È
Ÿ
|
D
— A0 —
Puommia Davmsonæ Rehd. et Wils. (Syn. : Stranvesix glaucescens ?
var. gunnanensis Franch. PI. Delav., p. 2261). — Yunnan : bois au-dessus
de Chetong, près Ta-pin-tze (Delavay, 1885; n° 1999); collines rocheuses
de Pika-tang, alt. 2,550 mètres (Maire); région de Pin-tchouan (Jean
Py, 1911; Ducloux, n° 6997 p. p.); Yé-tché-suin, à mi-route entre Tong-
téhouan et Tchao tong (Mare Mey, 1905; Ducloux, n° 3468); Lou-pou,
près Kiao-kia (5. Ten, 1909; TRE n° 6208). Hupeh : Ichang (Henry,
n° 1108).
Le Ph. Danone Rehd. et Wils. ressemble beaucoup au Ph. Lindleyana
W. et Arn., particulièrement à la forme chinoise que j'ai décrite (Notulæ
systematcæ, HT, p. 374) sous le nom de var. yunnanensis ; il s'en distingue
_ toutefois par ses pétales glabres au-dessus de l'onglet et par son inflores-
cence plus ou moins poilue ou pubescente. |
= J'ai décrit dans les Notulæ systematicæ de M. Lecomte (If, p.374) deux
plantes qui me paraissent se rattacher au PA. Die L'une, var.
pungens, récoltée dans le Hupeh, à Ichang, par Henry (n° 7174), est
caractérisée par ses feuilles ondulées aux bords à l'état sec et terminées
par un mucron cuspidé et piquant; les échantillons sont en fruits. L'autre,
recueillie par Mairé dans la vallée du Yalong (Su-tchuen) à Eul-se-vne,
diffère du type par les feuilles plus étroites et plus allongées, el surtout par
les pétaies barbus à l'onglet; ce dernier caractère la rapproche du Ph. Lind-
» leyana W. et Arn., mais elle en reste distincte par l’inflorescence pubes-
cente. Cest, en quelque sorte, une forme de transition entre les deux
espèces; c'est pourquoi je lai désignée sous le nom de var. ambioua.
Paorira Gzagra Maxim. (Syn. : Ph. serrulata Franch. in Bull. Soc. bot.
de France, XLVI, p. 207, non Lindi!). — Japon : Uyeno, Tokio (PI.
du Japon, Expos. de 1889}; Yokohama (Faurie, 1898; n° 2584); mon-
taones de Kochi (Faurie, 1893; n° 11930); Hiroshima-(Faurie, 1893:
. n° 11589); Tokiyo, jardins (Faurie, 1888; n° 2316). Kouy-tcheou :
Pin-fa, montagnes (Cavalerie, 1907, n° 3129). Fokien : Kuatun (de la
Touche, 1898). Chine septentrionale (Fortune, 1845). Tonkin : Bac-piang
(Prades, 1905; herb. forest. Tonk., n° 44); Quaug-yen (de Beauchaine,
- 1905; herb. forest. Tonk., n° 116).
Le n° 2316 de Faurie est une forme à feuilles pour la plupart obtuses
et faiblement dentées. La plante récoltée dans le Fokien par M. et M" de
la Fouche, et que Franchet a rapportée, très certainement à tort, au PA.
serrulata Lindi., diffère de cette espèce par l'aspect général, les feuilles
plus minces, l’inflorescence plus lâche, à branches moins étalées, et les
pétales fortement barbus à l'onglet; il me semble impossible d'y voir autre
…—. chose qu'une forme du Ph. glabra à feuilles un peu plus longues que
dhabitude.
Je rapporte encore au Ph. glabra un rameau en fruits figurant dans
27.
— 02 —
l'Herbier du Muséum avec l'étiquette suivante : +65. Photimia pruni-
folia Ldl. Prov. Kwangtung. C. Ford. ». (Ex herb. Kew.). Get échantillon
est remarquable par ses pélioles pourvus en dessus de dents cartilagineuses
ou de petits appendices subfoliacés; les feuilles supérieures ont absolument
la même forme que celles du Ph. olabra type; les inférieures sont plus
longues et plus étroites, à peu près comme dans la forme du Fokien dont
il vient d’être question.
Les siyles du Ph. glabra sont ordinairement au nombre de deux, plus
rarement de trois, tantôt libres, tantôl coalescents dans la partie inférieure ,
glabres ou plus ou moins poilus à la base; les pétales sont toujours forte-
ment barbus vers l'onglet.
Paommwia Boniniert Lévl. — (Syn. : Ph. serrulata Lévl. FL. Kouy-tcheou
(autogr.), p. 349 p.p. non Lindl. !). — Kouy-tcheou : Choui-teou , route de
Tin-fan à La-fou, alt. 900 mètres (Esquirol, 1910; n° 2097). Échantillon
bien identique au type de l'espèce (n° 2256 de Bodinier ).
Cette espèce ressemble beaucoup au Ph. glabra Maxim.; elle en diffère
par ses pédicelles et ses calices un peu velus, par ses pétales non ou peu
barbus à longlet, souvent complètement glabres, ou ne présentant que
quelques poils courts et peu apparents, et par les styles (au nombre
d: 2 où 3) longuement soudés, parfois presque jusqu’au sommet.
Dans sa Flore du Kouy-tcheou, M5 Léveillé a cru devoir réunir son
Ph. Bodimieri au Ph. serrulata Lindi., bien que la première espèce se dis-
tingue déjà de la seconde au premier examen par ses fleurs une fois plus
grandes et par ses styles longuement soudés.
M. Beauvais a récolté en 1899 à Kou-tong, dans le Kouy-tcheou (n° 175 ),
un Pholinia qui se rattache au Ph. Bodinieri par l'ensemble de ses caractères ,
mais en diffère par ses feuilles étroitement lancéolées, longues, y compris
les pétioles, de 7 à 14 centimètres sur 1 centim. 5 à 3 centimètres de large,
longuement et graduellement rétrécies aux deux extrémités; je l'ai décrit
sous le nom de var. longifolia (Notulæ systematicæ, NX, p. 374).
Paorimnia pruniroLIA Lindl, — Hong-kong, bois (Bodinier, 1895,
n° 1087).
Lé Ph. prunifoliu Lindi. se distingue facilement du Ph. glabra Maxim.
par l'inflorescence (rameaux, pédicelles et calices) couverte d’un tomentum
blanc-jaunâtre abondant, et par les feuilles parsemées en dessous de nom-
breux petits points noirs qui manquent complètement ou sont beaucoup
moins abondants dans l'espèce voisine.
Paoriia Bexraamiana Maxim. in Mél. biol., IX, p. 177. (Syn. : Ph. (ser-
rulata Lindi.) *Benthamiana Hance, in Ann. Se. nat., Bot., sér. V, p. 213:
Stranvesia Calleryana Dene, in Nouv. Arch. du 1e } e p. 179!) —
L : PA
EL
PR ER Le
*
1
E
D
S
HO 52
Chine : environs de Canton (Beauvais, 1898). Tonkin : parait assez ré-
pandu (Balansa, Bon, Bonnet).
La comparaison des échantillons originaux du Ph. Benthamiana Maxim.
et du Stranvæsiu Calleryana Dene figurant dans les col'ections du Muséum
(n° 1501 de Hance pour le Ph. Benthamiana et n° 38 de Gallery pour la
plante de Decaisne) montre bien que ces deux plantes sont complètement
identiques. Hance a décrit la sienne en 1866 , comme variélé on sous-espèce
du Ph. serrulata Lindi., mais en ayant soin d'ajouter qu'il est tenté d'y voir
plutôt une espèce distincte : opinion qui fut adoptée en 1873 per Maxi-
mowicz; Stranvæsin Calleryana Dene date seulement de 1874.
. Cette plante a généralement l’inflorescence presque aussi velue que celle
de l’espèce précédente, mais elle s’en distingue facilement par les caractères
suivants : inflorescence ombelliferme, à rameaux primaires et secondaires
presque tous verticillés et accompagnés de longues bractées subulées :
jeunes rameaux, pétioles et face inférieure des jeunes feuilles pubescenis :
feuilles plus minces, à dents plus rapprochées et plus aiguës, non ponctuées
de noir en dessous. Les styles, au nombre de 2 ou 3, sont plus ou moins
longuement soudés inférieurement, quelquefois même jusqu'au delà du
milieu, parfois au contraire ils restent presque complètement libres jusqu'à
la base.
Il existe en Annam deux variétés assez remarquables : l'une, var. gl-
brescens Gard. (Notul. system. , IT, p.375), diffère du type par son inflores-
cence peu velue, souvent même presque plabre: l'aatre, var. suhcifolir
Card. op. ct., p. 376, qui a également l'inflorescence peu velue, est en
outre caractérisée par ses feuilles étroites, longues de 6 à 10 centimètres,
darges de o centim. 8 à 1 centim. 5, et longuement alténuées aux deux
extrémités.
Sur les échantillons fructifères du Ph. Benthamiana, les axes de l'inflo-
rescence sont assez abondamment Ver UQUEUX , caractère qui rapproche
cette plante des espèces de la section Pourthiæa, dans laquelle il sembl:
qu'elle pourrait tout aussi bien prendre place que parmi les Euphotinia,
ménageant ainsi une transilion entre les deux groupes.
Paorinra sergerimirozia Rehd. et Wils. — Su-tchuen : vallée du Yalong,
Eul-se-yng, alt. 2,000 mètres (Legendre, 1911; n° 839). D'après l'éti-
quette du D' Legendre, la plante serait sarmenteuse et les fleurs très odo-
rantes.
Les deux rameaux florifères figurant dans l'Herbier du Muséum répon-
dent fort exactement à la description du Ph. berberidfolia Rehd. et Wils.,
et je crois que l’on peut les rapporter sans hésitation à cette espèce, qui
est voisine du PA. prionophylla (Franch.) Schneid., du Yunnan, dont elle
diffère par les feuilles beaucoup plus petites et plus étroites et par l'inflo-
rescence pubescente, mais non tomenteuse,
— 04 —
Paommia prroNopuyLiA Schneid. — Yunnan : bois de Kou-toui (Delavay,
1889); Mao-kou-tchang, au-dessus de Ta-pin-tze, près de Tali de
1884).
Cette remarquable espèce a été décrite par Fr s0bss sous le nom d’Eric-
botrya prionophylla (PL. Deluv., p. 225 ); dans l'Herbier général du Muséum
et dans l’herbier Drake, les étiquettes des échantillons originaux portent,
de la main même de Franchet, le nom de Photinia prionophyila, maïs ce
binome n’a été publié qu'en 1907, par Schneider, dans le tome IT de son
Illustriertes Handbuch der Laubholzkunde , p. 998; il en est de même pour
le Ph. lasiogyna, publié par Franchet comme ÆEriobotrya. Dans le genre
Photnia, auquel elles appar lHennent certainement l’une et l’autre, ces deux
espèces doivent donc, je regrette de le constater, porter la signature de
Schneider à la place de celle de Franchet,
Mariscus (CypÉRAcÉES) NOUVEAUX DE MaAp4aGascar,
x AT: (Suite),
E
| KART pan Nl. H. Cnermezon. Ps
Le ’ :
Mariscus £fallax nov. sp. | Sect. Mulhflori |.
Perennis, rhizomate obliquo vel horizontal. — Caulis 20—/0 cm. long...
lævis, trigonus, basi haud bulbosus. — lola + numerosa, 1/2—2/3 caulem
_ æquantia, 2 1/2—4 mun. lat, tenuia, firma, plana vel plicata, margine ac
> carina scabra; vaginæ haud scariosæ, fuscescentes. — Bracteæ involucrales
5-8, + erectæ, infima usque ad 6-12 cm. long. — Anthela simplex 4-0 em.
diam. , 5—8-radiata, radis valde inæqualibus , maximo usque ad 2 1/2—3 em.
long. ; spicæ ovoideo-pyramidales, 1 1/2—2 cm. lonp., 1 1/2 em. lat., laxæ,
19—20-spiculatæ. — Spicule distantes, erectæ vel subpatulæ, breviter li-
…. neares, aculæ, leviter compressæ, 7-10 mm. long. 1 mm. lat., 3—-6-flore ;
rhachilla parum flexuosa, alis angustis. — Glumæ fertiles erectæ, anguste
E. ovato-oblonpæ, obtusæ, 31/2 mun. long. tenues, lateribus rubescentibus pluri-
_ nervalis; carina angusta, lævis, virescens, 8-nervata, apice haud excurrens. —
…._ Stamina 3; antheræ oblongæ, acute. — Stylus profunde trifidus, ramis
eæsertis.— Achænium ellipsoideo-oblongum , apiculatum ; trigonum , 2/3 glumamn
æquans, subhiliter punctulatum, rubrofuscum.
» Tananarive (Catat 65, Prudhomme 23, Perrier de la Bâthie 2684 b);
— sais localité précise (Le Myre de Vilers).
° £ +
Diflère de M. luteus C. B. Clarke par son anthèle simple, petite, à
_ rayons peu nombreux et plus courts, à bractées courtes, par ses épillets
- un peu plus comprimés, moins allongés et par ses glumes rougeatres.
> Mariscus splendens nov. sp. | Sect. Multiflori |.
Perenms, rhizomate brewi, horizontal. — Caulis validus, 35-45 cm.
…. long. lœvis, trigonus, basi kaud bulbosus. — Folia numerosa, cauleni supe-
- rantia, 6—8 mm. lat., leviter incrassata, firma, plana, diaphragmatibus in
sicco manifestis, margine ac carina scaberrima ; vaginæ haud scariosæ, fusces-
Ps po
centes. — Bracteæ involucrales 8-19, + erectæ, lonpissime, infima usque
ad 40-45 cm. long. Anthela + composita, 12-16 cm. diam. 8—12-radiata,
radis ne 1—stachyis vel 2—5-stachyis (1-92 spicis minoribus 54
teolatis lateralier adjectis), radio maximo usque ad 5-6 cm. long.; $pice
pyramidales, 1 1/2—2 cm. long. 2 1/2-4 cm. lat., densiusculæ, multispi-
culate. — Spiculæ approximatæ, fere omnes valide reflexæ , longe lineares,
acutæ, subteretes, 15-25 mn. long. vix 1 mn. lat., 7-9-flore ; rhachilla
parum fleæuosa, alis angustis. — Glume fertiles erecte, anguste oblongro-
lanceolatæ, obtusæ, 5-6 mm. long., tenues, lateribus luteis plurinervatis ;
carina angustla, levis, viridis, 3—5-nervata, apice haud excurrens. — Sta-
mina 3; antheræ longe lineares, subobiusæ. — Stylus profunde trifidus,
ramis exserlis. — Achænium anguste oblonoum, basi attenuatum , leviter api-
culatum , trigonum, 2/3 glumam æquans, subtiliter punctulatum, fuscum.
Entre Antalaha et Sambava (Perrier de la Bâthie 2585).
Voisin de M. luteus G. B. Clarke, dont il diffère par ses feuilles à dia-
phragmes visibles sur le sec, ses bractées bien plus longues, ses épillets
plus longs fortement réfléchis, plus multiflores et ses glumes plus grandes.
1
Mariscus manongarivensis nov. sp. | Sect. Mutfloni |.
Perennis, rhizomate brevi, horizontali. — Gauls 3o—40 em. long, lævis,
trigonus, basi haud bulbosus. — Folia- + numerosa, caulem superantia,
3—/ mm. lat., tenuia, subfirma, plana vel plicata, haud secantia, margine ac
.carina scabra; vaginæ haud scariosæ, rubescentes. — Bracteæ involucrales
0-10, + ereclæ, infima usque ad 20-35 cm. long. — Anthela + compo-
sita, 5—10-radiata, radis valde inæqualibus (vel omnibus brevissimis)
1—/-stachyis, maximo usque ad 8-10 cm. long.; spicæ pyramidales,
o—9 1/2 cm. long. © 1/2—5 cm. lat., densiuscule, multispiculatæ. — Spi-
culæ approximatæ, patule, longe lneares, acutæ, compressæ, 12-15 mm.
long. 1 1/2 mm. lat., 7—8-floræ ; rhachilla parum flexuosa, als angustis.
— Glumeæ fertiles erectæ, anguste ovato-oblongæ, subacutæ, 4 mm. long. ,
tenues, lateribus sordide albidis haud lineolatis plurinervatis ; carina angusta ,
lævis, viridis, 3—nervata, in mucronem brevem excurrens. — Stamina 3 ;
antheræ ne: subacutæ. — Stylus profunde trifidus , ras eæserhs. —
Achænium ro -oblongum, leviter apiculaturn , trigonum , 1 [2-23 glu-
mam æquans, subtiliter ee Juscum.
Massif du Manongarivo (Perrier de la Bâthie 2626).
Diffère de M. hemisphæricus G. B. Clarke par ses feuilles étroites, moins
fermes, à diaphragmes non visibles sur le sec, ses glumes plus courtes
d'O
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|
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PT tn CE SES SAR
— 107 —
non linéolées, ses anthères oblongues; diffère de M. luteus G. B. Clarke
par ses épis denses, ses épillets plus comprimés et ses glumes blanchätres
nettement mucronées.
:
Mariscus longibracteatus nov. sp. [Sect. Multiflori |.
Perennis, cæspitosus, rhizomate brevissuno. — Caulis 30—/0 cm. long,
lævis, trigonus vel fere triqueter, basi haud bulbosus. — Foha + numerosa,
-caulem longe “superantia, 2-3 nm. lat., longe acununata, tenu, firma,
+ triplicata, nervis principalibus 3 prominulis, margine ac carina seabra ;
vaginæ haud scariosæ, fuscescentes. — Bracteæ involucrales 4-6, + erecte ,
longissimæ, infima usque ad 25-50 em. long. — Anthela composita, den-
stuscula, 6—8 cm. diam., 4-6-radiata, radis brevibus polystachyis, maximo
usque ad 2 cm. long.; spicæ pyramidales, 2—2 1/2 cm. long. 2—3 em. lat.,
densiusculæ, multispiculatæ. — Spicule approximate, patulæ vel reflexe,
lhneares, acutæ, compressiusculeæ, 10-15 man. long. vix 1 mm. lat.
8-19-floræ ; rhachilla subflexuosa, alis angustis. — Glumæ fertiles erectæ
demum subpatule, anguste oblongæ, obtusæ , apice haud scariosæ, 3 1/2 mn.
long., tenues, lateribus stramineis lineolatis enervatis ; carina latiuscula ,
lævis, pallide fuscescens, 5-nervata, apicem æquans sed haud excurrens. —
Stamina à ; antheræ minute, breviter oblonge. Stylus profunde trifidus ,
ramis exæsertis. — Achænium anguste oblongum, apiculatum , trigonum (sæpe
lateraliter compressiusculum), 2/3 glumam æquans, subtiliter punctulatun ,
Juscum.
Forêt d’Analamazaotra (Perrier de la Bâthie 6330 ); Nanisana (d’Alle:-
zeille 99b).
Cette espèce (ainsi que la suivante M. rubrotinctus) s'écarte des autres
espèces malgaches de la section Mulhflori par ses glumes petites, à faces
non plurinerves, ses anthères courtes, très pelites, et ses feuilles à 3 ner-
vures principales bien marquées. Par son port, M. longibracteatus rappelle
beaucoup Torulinium ferax Hamilt., mais s'en distingue, outre les carac-
fères génériques (rhachéole non épaissie-fragile à maturité, ailes n’em-
brassant pas étroitement l'akène), par ses glumes non mucronées, plus
longues et plus étroites, à faces sans nervures, ainsi que par ses épillets
légèrement comprimés.
Mariscus rubrotinctus nov. sp. | Sect. Muluflori|.
Perennis, + cæspitosus, rhizomate brevissimo. — Caulis 15-25 cm. long.
lœvis, trigonus, basi haud bulbosus. — Folia + numerosa, caulem æquan-
ti vel breuora, 4-6 mm. lat., breviter acuminata, tenuia, forma, sub-
LE É
plana, nervis principalibus 3 prominulis, maroine ac carina scabra ; vaginæ
haud scariosæ, fuscescentes. — Bracteæ involucrales 7-9, erectæ demum
+ patule ; 4-6 mn. lat., infima usque ad 10-15 em. long. — Anthela com-
posita, densa, 8-19 cm. diam., 7—-9-radiala, radis inæqualibus fere om-
mibus polystachyis, maximo usque ad 4-5 mm. long.; spice pyramidales ,
1 1/2—2 cm. long. 9-2 1/2 cm. lat., densiusculæ, multispiculateæ. — Spi-
culæ approæimateæ, patule vel subreflexæ, lneares, acutæ, compresse,
S—1/4 mm. long. vix 1 mn. lat., 6—-12-floræ ; rhachilla parum flexuosa, alis
angustis. — Glumæ fertiles erectæ, anguste oblongæ, obtusæ , apice scariosæ,
3 mun. long., tenues, lateribus virescentibus mox + rubrotinctis haud linco-
latis obsolete uminervatis; carina latiuscula, læws, viriis, 3—5-—nervata,
nervis infra apicem desinentibus. — Stamina 3 ; antheræ nunutissimæ, subel-
lipsoideæ. — Stylus profunde trifidus, ramis exsertis. — Achænium anguste
oblongum, apiculatum, trigonum (sæpe lateraliter compressiusculum), 2/3
glumam æquans, subtihiter punctulatum, fuscum.
Mevatanana (Perrier de la Bâthie 929); Miandrivaze (Huré): Nani-
sana (d’Alleizette 99): la Mandraka (d’Alleizette 321). ;
Voisin de M. longibracieatus H. Gherm., dont il diffère par ses feuilles
plus larges, brièvement acuminées, ses bractées plus courtes, et sur-
tout par ses glumes lavées de rouge, non linéolées, à carène verte n'atlei-
gnant pas le sommet scarieux, ainsi que par ses anthères presque ell:p-
soides.
.
Mariscus varicus C. B. Clarke [ Sect. Eufi]°
in Durand et Schinz, Consp. FL Afr., V. 595, nomen nudum.
Perennis, cæspitosus, rhizomate brevi, crasso. — Caulis 45-75 em. long.
lævis vel apice scabriusculus, trigonus, basi haud bulbosus. — Folia nume-
rosa, caulem æquantia vel superantia, 3—4 mon. lat., glauco-virenta, erassa,
rioidissima, sæpius in sicco plicato-convoluta, margine ac carina scaberruma ;
vaginæ haud scariosæ, fuscescentes, coriaceæ, longæ, valde siratæ. —
Bracteæ involucrales 6-9, erectæ, scaberrimæ, infima usque ad 4o-70 ch.
long. — Anthela composita, laxa, 6—9-radiata, radis primariis valde ix-
œqualibus 1-5-stachyis, maximo usque ad 7-10 cm. long, radus secundarus
usque ad 1—2 cm. long. rectis divaricatis vel reflexis ; spicæ subplobose vel
breviter ovoideæ , densæ, 10—15 mm. diam. (laterales 5—6 mm. diam.) , multi-
spiculatæ. — Spiculæ confertæ, erecte demum patulæ, lanceolate, acute,
turgidulæ, parum compressæ, 5—7 mn. long. 1 1/2—2 mm. lat., 4-6-flore ;
(0) Je réunis dans la section Rufi les espèces rangées par Clarke dans les sec-
lions Turgidulæ et Thunbergiæ.
— 109 —
vhachilla parum flexuosa, alis angustis. — Glume fertiles erectæ denum
subpatulæ, anguste ovato-oblongæ, obtusæ, 3 1/2 man. long, tenues, late-
ribus + rubescentibus haud lineolatis plurinervatis ; carina angusta, levis,
« virescens, 3—nervala, in mucronem brevissimum excurrens. — Siamina à ;
“1 . x A .
… antheræ longe lineares, subacuiæ. — Stylus profunde trifidus, ramis longe
exsertis. — Achænium anguste elhpsoideum, utrinque attlenuatum, apicu-
latum, tigonum, 1/2 glumam æquans, subtiliter punctulatum , fuseu.
ee
;
: Manankao (Perrier de la Bâthie 2700); Tsinjoarivo ( Vieuier et Hun:-
… bert 1867); — sans localité précise (Baron 36/47, 3730).
pE-
Voisin de w . arcuato-reflexzus H. Cherm. décrit ci-après, dent il diffère
par ses épis moins denses, ses rayons secondaires non arqués et ses épil-
lets plus longs, un peu plus multiflores.
: 4
PRÉOMEMEE RE ER Te
\
/ j Mariscus arcuato-reflexus nov. sp. | Sect. Rufi |.
…. Perenms; rhizoma haud visum. — Caulis 60-75 cm. long., læwis, tri-
…._ ponus, basi haud bulbosus. — Folia + numerosa, caulem æquantia, 3-4 min.
D lai., glauco- virentia, crassa, rigidissima, sæpius in sicco plicato-convoluta ,
margine ac carina scaberrima; vaginæ haud scariosæ, fuscescentes, valde
… striatæ. — Bracteæ involucrales 7-9, erectw, PRES infima usque ac
35-50 cm. log. — Anthela composilu ; ee 7-9-radiata, radus prima-
rüis valde inæquahbus 1—-6-—stachyis, maximo usque ad 10-12 cm. lonp.,
radis secundariis usque ad 1 1/2-2 1/2 cm. long. + arcuato-reflexis ; spicæ
subolobosæ vel breviter ovoideæ, densissimæ, 8-10 mm. diam. (laterales
45 mm. diam.), mulhspiculatæ. — Spicule confertissime, patule vel
reflexæ, lanceolate, acute, turpidule, parum compressæ, 3 1/2-5 mm.
long. 1 1/2 mm. lat., 3—4-flore ; rhachilla parum flexuosa, als angustis.
— Glumæ fertiles ereclæ, anguste ovato-oblonsæ, obtusæ, 3 mm. ge,
tenues, lateribus rubris haud tél vx) site Der vais; Carina an-
gusta, lœvis, pallide lutescens, 3-nervata, apice vix excurrens. — Stx-
muna à; antheræ longe lineares, subacutæ. — Stylus profunde trifidus, ramis
longe exsertis. — Achæntum anguste ellipsoideum, utrinque attenuatun ,
apiculatum, trigonum, 1/2-2/3 glumam æquans, subthiliter punctulatuin,
fuscum.
Forêt d’Analamazaotra (Viguier et Humbert 949); Tamatave (d’Allei-
zelte 1380); — sans localité précise (Baron 5641). |
Cette espèce est bien distincte de M. Owanii G. B. Clarke, auquel Clarke
… avait rapporté l’exemplaire de Baron; elle s'en sépare notamment par son
. inflorescence moins élalée, à rayons secondaires arqués-réfléchis, ses épis
D RES
très denses et de moitié plus petits, ses épillets plus courts moins multi-
flores et ses plumes sensiblement plus petites. — Par ses épis globu- A
leux très denses et ses épillets courts, pauciflores, ML. arcuato-reflexus a
quelques rapports avec M. rufus H. B. K. (indiqué à tort à Madagascar),
mais en diffère par ses feuilles plus étroites, pliées-enroulées, ses rayons
secondaires plus longs et avqués-réfléchis, son akène étroitement ellipsoïde
el sa rhachéole étroitement ailée.
Les espèces ci-dessus décrites portent à 21 le nombre des Mariscus
actuellement connus à Madagascar, déduction faite des espèces indi-
quées à tort.
— 11 —
-
SUR LES CHAETOCEROS pu GROUPE PERUvIANUS Derw.
(Suite),
par M. L. Manain.
h. Cuagroceros convozurus Castr.
Le C. convolutus créé par Castratane a été retrouvé dans les mers
arctiques et décrit par divers auteurs qui ne s'entendent pas toujours sur sa
véritable signification, comme on le voit par sa synonymie. Le C. convolutus
Castr. est le C. Brightwelhi Gran (1897) non Clève:; C. criophilus Clève
non Castr.; C. convolutus Jürg.; GC. convolutus Gran 1904.
Jôrgensen, après avoir confondu le C. convolutus avec le C. concavicornis
(criophilus), sépare ces deux formes spécifiquement. Ostenfeld reconnait
aussi (? que celte espèce «(GC. convolutus) n'a pas été distinguée de la
suivante C. (criophilus) concavicornis lors de lexamen des échantillons
recueillis avant 1900...», «il est certain qu’une grande partie des don--
nées indiquées sur les tableaux en 1898-1899 pour C. (criophilus) con-
cavicornis auraient dû être attribuées à C. convolutus.»
Comment est-il possible de confondre ces deux formes ? L'examen d'une
péche due à l’obligeance de M. Ostenfeld va nous en donner la raison. Cette
pêche, exécutée à l’ouest de l'Irlande par 65° 3a’ lat. Nord et 36° 18’ long,
Ouest, renfermait trois sortes de chaînes (fig. 7) se distinguant par l’écar-
tement des individus qui les composaient. Tantôt ceux-ci sont si rappro-
chés qu’on ne peut observer le mode d'insertion des cornes (fig. 7, m1);
tantôt ils sont assez espacés pour montrer nettement l’intrication des cornes
de deux cellules contiguës (fig. 7, 1); dans une troisième série intermédiaire ,
l’espace laissé entre les individus de la chaîne est faible et les cornes sont
() Osrenrezn, De Danske Farvandes Plankton, 1898-1901. Phytoplankton og
Protozoer, Mémoires de l’Académie royale des Sciences et des Lettres de Dane-
mark. Copenhague, 7° série, sect. Sciences, £. IX, n° 2, 1913, Résumé français,
p. 356.
qu'il est presque impossible de les séparer de cette espèce.
— 12 — | | ra
surbaissées, parfois même elles ont déformé la valve inférieure pour pouvoir.
se loger (fig. 7, 11). Quand les chaines sont entières, la torsion caractéris-
lique qu’elles subissent ne laisse aucun doute sur l'attribution des formes :
au C. convolutus, mais si elles sont brisées, des individus séparés présentent «
parfois une si grande ressemblance avec le C. concavicornis (C. criophilus )
On devrait donc faire du C. convolutus une variété du G. concavicornis,
mais Jürgensen a signalé!” un caractère important, à la vérité souvent
difficile à reconnaître : l'existence d’une ceinture très large entre les deux
valves, tandis que chez le C. concavicornis la ceinture est indistinete et très
étroite. Pour cette raison, nous conserverons le €. convolutus Caslr. comme
espèce distincte, voisine du C. concavicornis.
5. Cnazroceros curvarus Castr.
Cette espèce paraît jusqu'à présent cantonnée dans les mers antarc-
tiques. Les individus sont le plus souvent solitaires, avec les cornes
antérieures insérées au milieu de la valve supérieure, coalescentes ou
hbres à leur base. Cette espèce appartient done au groupe Perumianus
(ASE
Les cornes sont d’un diamètre uniforme, toujours lisses et se dirigent.
en décrivant une courbure assez grande dont la convexité est dirigée vers
le haut. :
Parmi les nombreux échantillons que j'ai rencontrés dans les pêches de.
l'expédition du Pourquoi-Pas ? on peut trouver une série de formes de pas-.
sage entre les individus à cornes antérieures coalescentes .et ceux où ces
cornes libres s'insèrent obliquement sur la valve supérieure, rappels
le caractère du véritable GC. criophilus.
Le C. curvatus Castr. a pour synonyme C. pendulus Karst.
Les descriptions qui précèdent nous permettent de distinguer, parmi les »
formes du groupe Peruvianus, deux séries : lune, caractérisée par les cornes
antérieures, décrivant une ire plus où moins grande à convexité.
tournée vers le sommet : c'est la série des convexicornes. La deuxième, qui
constitue les concavicornes, dont les cornes antérieures, tantôt appliquées
contre la chaîne d'individus, tantôt divergentes, se relèvent toujours en.
décrivant une courbure à grand rayon dont la concavité est tournée vers
le sommet.
UE, Jürcensex, Protisten plankion aus dem Nordmeere in den di 1897 «
1900, pe Museums Aarborg , n° VI, 1900.
Fig, 7. — Ch. convolutus Castr.
Divers aspects des chaines suivant que les individus sont plus ou moins serrés.
| : Fig. 8. — Ch. curvatus Gastr.
Formes typiques à gauche-et formes de passage & droite.
TRE 7 UE M e É
Le lableau suivant résume le groupement des formes du type Peruvianus.
a
0
F
I comprend, comme on le voit, deux espèces principales, une pour
_chaque série, auxquelles on peut rattacher des espèces où formes secon-
dures.
— M5 —
04
« OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOGERITHIUM (VIGN4r) DE L'ÉOCÈNE,
1e
0. PAR M. R. Cxarpiar.
(Laboratoire de M. Sramsias Meunier.
L À propos Du CERITHIUM SERRATUM (Bruc.).
4 Deshayes, dans son premier ouvrage, t. Il, p. 302, a décrit d'une
façon très sommaire l’ornementation des premiers tours de la coquille du
Cerithium serratum : «Ceux qui appartiennent au jeune âge présentent trois
rangs presque égaux de granulations, le rang inférieur augmente succes-
sivement, finit par devenir très proéminent et par f.rmer une carène sail-
lante, profondément denticulée. »
. Notre repretté confrère J. Boussac, dans son «Essai sur l’évolution des
D Cérithidés dans le Mesonummulitique du Bassin de Paris», n’a pas donné,
pour l’ornementation des premiers tours des espèces appartenant au Ra-
meau du C. serratum , plus de détails : «Les très jeunes tours sont ornés de
trois fins cordons granulés à peu près égaux, mais peu à peu celui qui
d borde la suture postérieure prend plus d'importance, s'élève sur une
“—…. carène, et ses granules se transforment et se développent de façon à donner
……._ les tubercules ou les épines de l'adulte.»
| M. Cossmann, dans son «Catalogue illustré des coquilles fossiles de
—_ j'Éocène des environs de Paris», ne revient pas sur l'ornementation des
—… premiers tours, telle que Deshayes l’a décrite, n’y ajoute rien.
Pourtant cette description est insuffisante, et elle l'est d'autant plus
« que, pour les espèces très voisines du C. serratum (Brug.) : C. tuberculo-
sum (Lamk.), C. mutabile (Lamk.), C. denticulatum (Lamk), ni Deshayes ,
… ni M. Cossmann n'ont insisté sur l'ornementation des premiers tours de
_ spire.
Cette ornementation présente cependant des différences dans les quatre
- espèces précitées, différences qu'il est important de signaler, puisque c’est
… par elles seules que l’on pourra distinguer les jeunes individus de ces
_ espèces voisines.
_ Sur les quatre ou cinq premiers tours, les jeunes C. serratum (Brug. 7
… fig. 1, sont ornés de 10-11 côtes longitudinales saillantes, à peine incur-
4 Muséun. — XXY. 28
RAA Lee 7
7 ae nv.
410
vées, traversées de trois cordonnets d’inégal relief et portant à leurs inter-
sections des granulations. Les côtes longitudinales sont très nettement
marquées à leurs intersections avec les deux cordonnets antérieurs et entre
ceux-ci, elles le sont beaucoup moins entre le deuxième et le troisième cor-
donnet (cordonnet postérieur), et à leurs intersections avec ce dernier.
Les granulations déterminées par les points de rencontre de ces ornements
premiers d'inégal relief sont évidemment d’inégale importance. Les gra-
nules des deux cordonnets antérieurs sont nettement plus gros que ceux
du cordonnet postérieur, qui sont à peine marqués sur les premiers tours
(2-3°). De plus, ils sont très visiblement unis, chacun de ceux du premier
rang avec leur correspondant du deuxième, par la partie antérieure des
côtes longitudinales.
Ce n’est que vers le 8-9° tour que les trois rangs de granulations
deviennent égaux, ont la même importance, le même relief.
Avant de décrire l’ornementation des jeunes individus du GC. mutabile
(Lamk.), du C. tuberculosum (Lamk.),et du C. denticulatum (Lamk.), je
résumerai en quelques lignes les observations que j'ai faites sur des C. ser-
ratum (Brug.), adultes et vieux.
Deshayes distinguait, outre la forme type, sur les derniers tours de
laquelle les rangs antérieurs de granulations s’elfacent, deux variétés :
« La variété À, a-tl écrit, se distingue en ce que, sur chaque tour, on
trouve une strie granuleuse et, sur le dernier, on en voit trois.
« Dans la variété B, les deux stries du jeune âge ont persisté; elles se
montrent sur le dernier tour qui a alors quatre rangs de granulations +
(1° ouvr., t. II, p. 302). s
M. Cossmann ne mentionne pas ces variétés dans son Catalogue; il dit
simplement : «Au-dessus de cette rangée (tubercules), deux autres lignes
de dentelures plus fines s’effacent graduellement sur les derniers tours, ou
bien celle du haut persiste seule en s’accentuant. »
Mais si l'on maintient ces variétés, — ce qui ne me paraît nécessaire que
si chacune d'elles détermine un niveau stratigraphique ou un facies, — il
y a lieu de créer une variété C (Nob), que, caractérise la présence, entre la
suture et les tubercules postérieurs, de trois cordonnets à peine granuleux ,
mais bien marqués, sur les 7-8° derniers tours.
Les individus que j'ai recueillis pendant la guerre, à Ventelay (horizon
supérieur du «banc à Verrins»), appartiennent tous à cette variété G.
À propos de ces variétés, il n’est pas inutile de faire remarquer que
tous les C. serratum (Brug.) appartiennent dans leur jeune âge à la va-
riété B. de Deshayes. 11 semble donc que cette forme devrait logiquement
être prise comme forme type.
Enfin il existe une variété de C. serratum assez éloignée du type, et
qui s’en distingue surtout par la profondeur et la largeur de sa rainure
suturale.
— 17 —
Les premiers tours de cette variété, dont le type provient du Calcaire
grossier de Senlis, ont l’ornementation des tours correspondants de l'espèce
de Bruguière. Les huit tours suivants portent trois cordons de granula-
lions rondes, égales et serrées. Ge n’est que vers le dixième tour, c’est-
à-dire sur les 4-5 derniers, que les granulations du cordon postérieur se
développent pour former des tubercules aplatis et saillants, tandis que
celles des cordons antérieurs s’effacent. À partir de ce moment. les tours,
. qui étaient jusque-là légèrement convexes et séparés par des rainures sutu-
rales profondes, sont élagés comme ceux du GC. serratum.
La ligne de suture est lisse, à peine sinueuse sur les derniers tours:
les deux cärènes qui circonscrivent la base sont lisses, ou alors la marginale
seule est subgranuleuse.
L'ouverture, la columelle, les canaux sont ceux du C. serratum.
Bien que cette forme du Calcaire grossier de Senlis se distingue par des
caractères très nets de l'espèce de Bruguière et des variétés de Deshayes ,
comme elle ne me paraît caractériser ni un niveau, ni même un facies, je
n'en ai fait qu'une variélé , pour laquelle je proposerai le nom de C. serratum
(Brug.), var. Sylvanectensis (/Vob.).
Je signalerai encore certains accidents dans l’ornementation du dernier
tour de spire et de la base, assez fréquente chez les grands C. serratum
(Brug.) : plis très accentués, séparés de sillons profonds allant du canal
antérieur aux carènes marginales; côtes variqueuses réunissant un gros
tubercule aux épines qui lui correspondent dans les rangées antérieures ;
tendance des épines de ces rangées antérieures à atteindre la taille des gros
tubercules épineux de la rangée postérieure ; tendance du dernier tour à se
détacher des tours précédents : ces accidents constituent des stigmates de
vieillesse qui ne sont pas particuliers au C. serratum (Brug.), mais que l’on
retrouve souvent plus exagérés dans d’autres espèces.
Les individus figurés par M. Cossmann, dans son conographie, {. LE,
pl. XXIIT, n° 137-1, sont :
Celui de gauche, un serrulum, variété À.
Celui de droite, un serratum type.
IL. À propos pu C. Jorreri ( Vasseur), ou Bors-Gouer.
M. Cossmann, dans son ouvrage sur les Mollusques éocéniques de la
Loire-Inférieure (1. 1, p. 159), écrit, au sujet de cette espèce :
«Je ne cataloguerai pas C. Johieti, quoique je ne puisse me décider. à le
comprendre dans la synonymie de C. serratum. L'échantillon très usé de
l'Atlas de Vasseur parait avoir des tubercules moins tranchants que ceux
de l'espèce de Brug., et la rangée supérieure des granulations est plus
saillante. Je n’ai vu dans aucune collection d’individu répondant à cette
diagnose. »
—
— 18 —
Je n'ai pas été plus heureux que M. Cossmann : je ne connais cette
espèce que par la photographie qui en est donnée dans l'Atlas de Vasseur.
Mais comme dans le même gisement j'ai trouvé plusieurs C. serratum
dont les granulations de la rangée supérieure sont aussi saïllantes que
celles de l’espèce de Vasseur, et que, d'autre part, les tubercules des
C. serratum vroulés» sont aussi arrondis que ceux du C. Joheti figuré,
qui est, ainsi que l'a fait remarquer M. Cossmann, un individu usé,
l'espèce distinguée par Vasseur me paraît être un GC. serratum très voisin
de la variété B, peut-être même simplement un individu âgé appartenant
à cette variété. î
IT. À Propos po GC. CLarx (Vasseur).
On trouve, au Bois-Gouet, des C. serratum (variété B) qui tendent sur
leurs derniers tours vers le C. Claræ, par diminution du nombre de leurs
tubercules , par éloignement de ces derniers de la ligne de suture, par sim-
plification de celle-ci; mais lornementation de leurs premiers tours reste
différente de ceux de l’espèce de Vasseur.
Par contre, l'ornementation du C. Claræ est très voisine de celle de la
variété Sylvanectensis, que j'ai décrite plus haut : même rainure suturale,
même évolution dans l’ornementation. Les. seules différences consistent
en ce que les tours de spire sont plus élevés et les granulations de leurs
cordonnets mieux marquées et un peu plus grosses dans Sylvanectensis que
dans Clare.
Il y a donc tout lieu de considérer l'espèce du Bois-Gouet comme une
mutation du C. serratum, var. Syloanectensis.
/
IV. "A propos pu CERITHIUM MUTABILE (Lam.).
L'ornementalion des premiers tours du C. mutabile (Lamk.) ne se dis-
tingue de celle des tours correspondants du C. serratum que par les côtes
longitudinales, qui sont beaucoup moins marquées que dans cette espèce
précédente, et par leur nombre. Celui-ci, et par conséquent le nombre des
granulations, est de 27-29 par tour chez C. mutalile, alors qu'il n’est que
de 10-11 chez C. serratum. Dans les deux espèces, sur les 8-9 premiers
tours seulement, les granulations du rang postérieur sont plus petites que
celles des deux rangs antérieurs (fig. IIT).
La forme des granulations est diflérente dans les deux espèces : elles
sont perlées chez C. mutabile, subépineuses chez C. serratum.
Il existe encore d’autres caractères différenliels. Les carènes qui circon-
«crivent la base sont toujours lisses chez le C. mutabile, tandis que la mar-
ginale, au moins, est dentelée chez C. serratum. Ge caractère amène tout
naturellement à parler de la suture qui, bien que canaliculée chez les deux .
LL
TE 7
ns
Gig. IL ; Fig. IV.
Echelle : 10/1.
Là ‘er 4
— 190 —
espèces, est lisse, rarement subgranuleuse, chez la première alors qu'elle
est dentelée chez la seconde.
Je dois à la vérité de dire qu’il est des individus, aussi bien de C. serra-
tum que de GC. mutabile, qui présentent sur les 5-6 premiers tours de spire
une ornementation à très peu près identique. On voit les C. serratum passer
au C. mutabile par augmentation du nombre de leurs granulations, qui
prennent une forme plus perlée, par effacement et redressement de leurs
côtes longitudinales, alors que les C. mutabile passent au C. serratum, par
diminution du nombre de leurs granulations, par accentuation et incur-
vation des côtes longitudinales (fig. IT).
On peut établir, en partant de la première ou de la deuxième de ces
espèces des séries descendantes ou ascendantes, montrant que le GC. mutabile
est une mutation du C. serratum.
Et les individus intermédiaires qui, soit par régression pour le C. mula-
bile, soit par évolution pour le C. serratum, présentent des caractères rap-
pelant leurs ancêtres ou faisant pressentir ce que sera leur descendance,
ne sont pas rares. Mais, je le répète, ce sont là des formes intermédiaires,
et leur existence ne justifie pas, à mon avis, ce que Boussac a écrit dans
son «Essai sur l’évolution des Cérithides», p. 44 : «CG. mutahile, quoique
fort différent dans l'adulte, de GC. serratum, à toute la partie jeune de sa
coquille identique à la partie correspondante de ce dernier.»
V. À propos Du C. TUBERGULOSUM (LAMK.).
S'il est quelquefois facile de prendre l'une pour l'autre des deux espèces
précédentes lorsqu'elles ne sont représentées que par de très Jeunes
coquilles, 1l est par contre impossible de les confondre avec des C. tuber-
culosum du même âge.
Chez ceux-ci, la suture est non canaliculée et l’ornementation est toute
différente. Les trois rangs de granulations sont, comme dans les espèces
précédentes, d'inégale importance; mais ici, c’est celui du milieu qui est
le plus petit ; souvent même, il est peu visible sur les 4-5 premiers tours.
Les oranulations du rang postérieur, qui donneront les gros tubercules de
base, sont rondes; celles du rang antérieur sont de la même taille que les
précédentes et en même nombre, mais sont allongées dans le sens de
la suture: celles du rang du milieu, peu après l'apparition de celui-ci
(3°-4° tour), rappellent bientôt par leur finesse, par leur rapprochement
et par leur nombre, les perles du C. mutabile (fig. IV).
De plus, les granulations des trois rangées ne sont réunies par de petites
côtes longitudinales peu saillantes que sur les 3-4 premiers tours.
Si l'on peut très vraisemblablement admettre que C. mutabile n'esl
qu'une mutation de C. serratum , il est beaucoup plus difficile de considérer
C. tuberculosum comme une autre mutation de l'espèce de Bruguière. D’après
|
At
. l'ornementation de ses premiers tours, d’après les caractères de sa suture,
… C. tuberculosum serait plutôt à considérer comme mutation de C. denticulatum
(Lamk. ), dont Boussac a fait le chef de file d’un rameau voisin du rameau
du C. serratum. Je reviendrai d’ailleurs sur cette question à propos du
C. denticulatum.
Les observations faites sur des C. tuberculosum adultes me conduisent à
reparler du C. Brocchü de Deshayes.
Dans une Note publiée au Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle
en septembre 1909 (n° 6, p. 393), j'avais signalé qu'il est facile d'établir
—…._ tous les passages entre le C. tuberculosum (Lamk.) et le C. Brocchii (Desh.),
. Meter
et je concluais : («cette espèce ne peut donc être considérée que comme une
variété de GC. tuberculosum )».
Trois ans plus tard, en 1912, Boussac écrivait dans son Essai sur
l’évolution des Gérithidés» , p. 44 : «Il convient, à propos de cette espèce,
de faire disparaître de la nomenclature un nom qui ne s'applique qu’à une
variété du GC. Brocchü (Desh.). Ge n’est qu’une variété du C. tuberculosum
(Lamk.), dans laquelle les deux filets antérieurs restent finement granulés
au lieu d’être tuberculés:; c’est, à mon avis, la seule différence qu'il y ait
entre les deux formes, et comme on peut montrer tous les passages de l’une:
à l’autre et dans de nombreuses localités, il n’y a pas lieu de conserver ce
nom.» |
M. Cossmann, analysant mon travail (+Revue crit. de Paléozoologie»,
XVI, p. 34) et celui de Boussac («Essai de Paléoconchologie comparée» ,
VIII, p. 240), «éprouve d'autant moins de répugnance à se rallier à
cette conclusion», qu'il a toujours rencontré +la plus grande dificulté
à séparer les échantillons des deux formes quand ïls proviennent d’un
même gisement ».
MM. Stanislas Meunier, Cloez, Ramond, P.-H. Fritel, que j'ai consultés
à ce sujet, sont également de cet avis.
La nomenclature y gagnera en clarté lorsqu'on aura fait rentrer dans
l'espèce toutes les variétés qui en ont été décrites comme espèces dis-
tinctes.
Au lieu de C. Brocchu, 11 serait done mieux d'écrire : C. tuberculosum ,
var. Brocchu.
Ïl existe une autre variété de C. tuberculosum : c'est celle dont les tours
de spire portent trois rangs de granulations au-dessus des tubercules posté-
rieurs , et dont M. Cossmann a fait son type de C. Brocchu.
M. Cossmann écrit en effet, dans son Catalogue illustré : «Le GC. Brocchu
se distingue du GC. serratum, du C. diadema et du C. denticulatum par ses
dentelures moins aiguës, plus tuberculeuses, surmontées de trois cordonnets ,
finement granuleux, souvent effacés», — alors que Deshayes, dans son
: premier ouvrage, t. Il, p. 310, donnait du C. Brocchu la description sui-
… vante (ex parte): «Les suivants (tours du milieu de la coquille) offrent
— 122 —
à la base une rangée de tubercules pointus, peu nombreux. Le reste de lu
coquille est ordinairement lisse, si ce n’est à la suture où l’on remarque une
rangée de petits tubercules qu’elle cache en partie. Dans quelques individus,
on remarque entre la suture et la rangée de grands tubercules, une ou deux
stries tantôt simples ; et quelquefois très finement granuleuses à la circon-
férence.
La variété décrite par Deshayes n’est pas celle décrite par M. nn
c’est pourquoi je proposerai pour celle-ci le nom de C. tuberculosum (Lamk.),
var, Cossmanni ( !Vob.).
Si, d'autre part, l’on s'appuie sur les caractères du dernier tour et de
la base tels que les donnent ces deux auteurs (base circonscrite par deux
carènes dentelées et ne portant que quelques cordonnets obsolètes), on
constate que tous les C. tuberculosum sont « Brocchii» dans leur jeune âge.
Et alors il est permis- de se demander si ce n’est pas ce que nous appe-
lons la variété qui est en réalité la forme type, ainsi que je l'ai déjà fait
remarquer à propos du C. serratum.
Deshayes signalait en outre, dans son premier ouvrage, une variété de
C. tuberculosum dont les trois rangs de tubercules sont sensiblement égaux.
Cette ornementation est très fréquente sur les derniers tours des grandes
ct épaisses coquilles; elles me parait être un apanage de la vieïllesse.
Cette variété n’a d’ailleurs pas été retenue par M. Cossmann dans son.
+ Catalogue illustré ».
l'individu figuré par cet auteur PS son Iconographie, t. I, pl. XXII,
n° 137-4, est un Ce tuberculosum, variété Cossmanni (Nob.).
(À suivre.)
PA ere
BULLETIN
DU
ANNÉE 1919. — N° 6.
186 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
96 JUIN 1919.
: = PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
mx ÿ ASSESSEUR DU DIRECTEUR.
ACTES ADMINISTRATIFS.
+
ren
Le
… M. 6 Présipenr dépose sur le bureau le cinquième fascicule du
… Bulletin pour l'année 1919, contenant les communications faites dans
la réunion du 22 mai 1919.
#4 M. PréstDenr donne connaissance des faits suivants :
ES
Ont été promus, à dater du 1° janvier 1919 (Arrètés du 8 mai
bai du 23 juin 1919) les fonctionnaires et agents du Muséum ci-
1 ‘18 désignés :
Assistants. — MM. Bourazois, Ramown, Demoussy, de la 9° à la
1 *_ classe ; : Niccoux, River, Lauv, de la 5° à la 4e.
É.
ne Préparateurs. — MM. GuienarD , de la 2° à la 1°° classe; Prépazzu,
- Kozcmanx, Pernin, Lecenore, de la 4° à la 3°: Ranson, de la 5° à
la Le,
…. Brigadier des gardiens. — M. Aurrray, de La 5° à la 4° classe.
F pay 1 y: > : | - y k ï
… Gardiens de galeries. — MM. Leronveau, de la 2° à la 1°° classe ;
Lameenr, Sarcenrr, de La 4° à la 3°; Pansarr, Meuncey, Laury, de
- Ja 5° à la 4°; Coque, de la 6° à la 5°; Mamaupeau, de la 7° à la 6°.
Lu »
1-48
“À
Muséuw. — XV. 2)
AM EE
(rarçons de laboratoires. — MM. Favoux, de la at à la 1° classe ;
OMBREDANE, de da 3° à la 2°; CorrEerEAU, de la he à la 3°.
Surveillants militaires. —- MM. PLanrar», PS ÈLe Vienaz, de
la 5° à la 4° classe; Larpir, de la 6° à la 5°; Cuexar, de la 7°
la 6°. &
Concierge. — M. Hervé, de la 5° à la 4° classe.
M. Turquer, Préparateur scientifique au Laboraloire colonial de
l’École des Hautes Études près le Muséum, a donné sa démission
(Acceptation ministérielle par arrêté du 5 mai 1919).
M. Luronprau (L.), Gardien de galerie, est admis, sur sa de-
mande et pour cause d'ancienneté d'âge et de services, à faire valoir
ses droits à une pension de retraite, à dater du 1° juin 1919
(Arrêté du 19 mai 1919).
M. Boureau (François-Joseph), Sous-brigadier des gardiens, est
nommé Adjudant militaire en remplacement de M. Vizceneuve
(Arrêté du 24 mai 1919).
M. Lance (Charles), Gardien de galerie, est nommé Sous-
brigadier en remplacement de M. Bouzeau (Arrêté du 24 mai 1919).
M. Paxsarr (Georges), Gardien de galerie, est transféré, sur sa
demande, dans l'emploi de Garçon de laboratoire (Chaire de Phy-
sique appliquée) en remplacement de M. Denrzé, décédé (Arrêté du
26 mail 1919).
M. Zanarorr (B.) a été nommé Associé du Muséum (Assemblée
des Professeurs du 19 juin 1919).
M. Cnoparp (L.) a été nommé Correspondant du Muséum, sur la
proposition de M. le Professeur Bouvier (Assemblée des Professeurs
du 5 juin 1919).
M. Lergsru (H.) a été nommé Correspondant du Muséum, sur la
proposition de M.le Professeur Lecomre (Assemblée des Professeurs
du 19 juin 1919).
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DON DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES
M. le Professeur Stanislas Meunier annonce que, malgré les
| mauvaises circonstances actuelles, il vient de recevoir de M. Men-
eAuD, Conservateur des Collections de Géologie du Musée d'Histoire
naturelle de Toulouse et grâce à la bienveillante entremise de
M. Carrazuac, quelques fragments d'une météorite qui serait
4 tombée le 10 juillet 1914, à une quinzaine de kilomètres au nord
- «de Toulouse, dans un champ de la commune de Saint-Sauveur,
= canton de Fronton (Haute-Garonne). Le bloc que possède le Musée
de Toulouse pèse environ 12 kilogrammes. M. Mengaud dans une
étude préliminaire , y a trouvé :
rie nu eo ed ra à « h0.00
D es De pat os TAPER EN PS RER SAR D NP 30.00
AE PR 15.00
Magnésic ...... Re D hr er rss 6.65
: 2 PNR es ns ve 6.82
08.17
’
L'auteur annonce là publication prochaine d'une note concernant
les circonstances de la chute de cette masse.
- C'est seulement d'hier que cet échantillon est venu enrichir nos
. collections du Muséum National. Nous n'avons pu encore déter-
É miner le type D pan auquel il appartient.
k. M. Ed. Lauy offre, pour la Bibliothèque du Muséum , un mémoire
= intitulée : Revision des Asranripar vivants du Muséum d histoire naturelle
de Paris (Journal de Conchyliologte, vol. LXIV, n° 2, 1919).
M. À. Guizzauuin, au nom de M. H. Sen el au sien, présente
_eLofre, pour la Bibliothèque du Muséum, la 1"° livraison consacrée
E à la Botanique (Rédaction : H. Souinz et A. Guiccaumix) dans l'ou-
_vrage intitulé : Nova Caledonia, par Fr. Sanasin et J. Roux (Wies-
| Baden, 1914). Ce fascicule contient les dix mémoires suivants:
Ed. Fisouer, Fungi (gen. Dict yophora)
. AbbéJ. Harwano, Lichenes,
20.
À
426 —
F. Srepxani, Hepaticae,
L Tuaérior, Musci,
Prince R. Bonaparte, lihicales , :
peu, Lycopodiales,
H. Scninz, Equisetales et Triuridaceue,
G. Hieroxyuus, Selaginellaceae ,
Ed. Hackec et H. Seminz, Gramineae,
F. Kranzuin, Orchidaceae.
M. R. Lecevore présente à la Réunion et offre pour la Biblio-
thèque du Muséum deux ouvrages récemment parus :
° La digestion des cellules à aleurone du blé (pain blanc et pain bis),
par le D' Albert Liacre.
Ge travail, thèse de doctorat en médecine, a été effectué par le
D' Liacre, pendant la guerre, au Laboratoire de physiologie du
Muséum, fonctionnant comme laboratoire de la Section d'Hygiène
du CASE 1 d'État des Inventions, au cours d’une conva-
lescence pour blessure. I se rattache à la série des recherches pour-
suivies à ce moment sous la direction du Professeur Lapicque pour
la meilleure utilisation du blé.
On y voit que la digestion des cellules à aleurone du blé est
contingente et dépend de la rupture de leur membrane obtenue
par une mouture fine du son. Dans ces conditions, l'introduction
de l'assise protéique dans le pain fournit. 1 p. 100 environ du
poids du blé de matières nutritives alibiles particulièrement impor-
tantes par leur teneur en composés azotés.
2° Problèmes scientifiques d'alimentation en France pendant la guerre ,
par R. Lecenpre. hi
Ce volume, écrit à la demande de M. le Ministre de l'Agriculture
et du Ravitaillement, renferme les comptes rendus des séances de
la Commission d’Alimentation de la Société de Biologie tenues
sous la présidence du Professeur Charles Richet, et une bibliographie
analytique des travaux français publiés pendant la guerre.
Cette Commission avait été constituée à la suite et à l'exemple
du Food War Committee de la Royal Society de Londres, de celur M
de l’Academy of Sciences de Washington et du Comitato scientifico
Gt ph mn à LT, L
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A
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ne dt PP à dé À
— 127 —
per l’alimentazione de la R. Accademia dei Lincei de Rome, pour
étudier les problèmes du ravitaillement au point de vue physiolo-
gique et fournir des renseignements aux délégués français à la Com-
mission scientifique interalliée du Ravitaillement. |
M. Legendre, secrétaire de cette Commission, a réuni les discus-
sions et les conclusions sur les questions alimentaires qui ont le
plus préoccupé la France pendant la guerre, travaux auxquels M. le
Professeur Lapicque et l’auteur, tous deux du Muséum, ont pris une
: large part.
M. Paul Cuaganaun, Correspondant du Muséum, présente deux
ouvrages offerts à la Bibliothèque du Muséum par leurs auteurs,
. MM. Emule et Albert JaHANDIEz :
1° Catalogue des plantes vasculaires qui croissent naturellement dans
le département du Var (1 vol. in-8°, 615 p., 17 pl. et 1 carte en cou-
leur);
9° Les îles d’Hyères, 2° édition, 1914 (1 vol. in-8°, 68 illustra-
tions dont 36 hors texte et 5 cartes).
Le premier de ces ouvrages, auquel est jointe une brochure
(Additions à la Flore du Var, extrait des Annales de la Société d'Histoire
naturelle de Toulon, 1910), qui en constitue un appendice impor-
tant, est précédé d’une introduction, par M. Ch. Flahaut, sur la
géographie botanique du Var. Ge Catalogue est le résultat de nom-
breuses années de recherches faites sur place par ses auteurs. Les
planches sont la reproduction de photographies et représentent
La espèces ou variétés.
Le livre intitulé Les îles d'Hyéres est précédé d’un avant-propos
de M. le Professeur Charles Richet, Membre de l'Institut et Prési-
dent de la Société de Biologie; 1l est divisé en deux parties. La pre-
mière comprend une étude historique et une description très com-
plètes de la presqu'île de Giens ainsi que des îles de Porquerolles,
Port-Cros et du Levant. On trouvera dans ce travail non seulement
tous les renseignements désirables sur les moyens de transport qui
permettent d'accéder aux îles ainsi que sur les ressources, généra-
lement précaires, qu’elles peuvent offrir pour un séjour, mais encore
les indications les plus précises sur tous les itinéraires praticables,
. tant dans la presqu'ile de Giens que dans chacune des trois grandes
îles d'Hyères. La seconde partie est constituée par une suite de
— 128 —
catalogues botaniques et zoologiques auxquels s'ajoute un index
bibliographique. Le catalogue des plantes vasculaires à été dressé
par M. Émile Jahandiez; divers spécialistes ont concouru à l’élabo-
ration des autres listes de plantes ou d'animaux. Parmi ces collabo-
rateurs, il faut citer MM. Boudier et Dumée (Champignons), Paul
Hariot (Algues), Topsent (Spongiaires), Corbière (Bryozoaires),
Azam (Orthoptères), Mollandin de Boissy (Goléoptères), Pourcel
(Poissons), Madon (Oiseaux), ete.
Écrit par un savant et un artiste, ce livre constitue un guide
précieux pour quiconque se propose d'entreprendre un voyage
d'étude, voire même de simple tourisme, dans cette partie si pitto-
r'esqué. et si peu fréquentée de notre magnifique littoral méditer- |
ranéen.
Détail particulier : ces deux livres ont été entièrement imprimés.
y compris loutes leurs illustrations (eaux-fortes, lithographies,
phologravures), par les auteurs eux-mêmes, dans leur propriété
particulière, à Garqueiranne (Var).
L!
NA Éd CS A SD A de à mnt tt OR: *
— 129 — F
COMMUNICATIONS.
=
À PROPOS DE LA TAXINOMIE DES PANGOzINSs :
RECTIFICATION AU RÈGNE ANIMAL DE (r. GUVIER,
par M. R. Anrnowy.
La planche 74 du Règne animal de Cuvier (Atlas-Mammifères) est
…. consacrée à la représentation du genre Mams. Gette planche comprend
9 figures dont voici les légendes :
«Genre Pangolin Manis Lin.
Fig. 1. Pangolin à queue courte. Manis pentadaciyla Lio. Manis brachyura Krx].
_ Réduit d’après une peinture de Huet, appartenant à la Collection des vélins du
Muséum.
7 Fig. 1 a. La tête du même, vue de profil, la langue étant allongée.
“ Fig. 1 b. Face supérieure de la tête.
Fig. 1 c. Patte antérieure.
Fig. 1 d. Patte postérieure.
L Fig. 1 e. Quene, vue en dessous. (Ges figures sont tirées d’un dessin fait
_ d’après nature par Huet.)
- Fig. 1 f. Tête osseuse, vue de profil.
4 Fig. 1 p. La même, sans mâchoire inférieure, et vue par sa face inférieure.
Fig. 1 h. Os de la patte de devant, montrant les phalanges bifurquées, d’après
- Cuvier. Ossements fossiles.»
Il résulte de ce texte que toutes ces figures se rapporteraient au Manis
… pentadactyla. Sous la planche elle-même est, au surplus, l'indication : # Pan-
- GOLIN À QUEUE COURTE ( Mans pentadactyla)».
Or ces g représentations concernent, à n’en pas douter, plusieurs espèces
très différentes du genre Manis. ;
-. La figure 1 se rapporte effectivement au Manis pentadactyla Lin. L'ani-
. mal est facilement reconnaissable, d’abord en tant que forme asiatique
aux poils que l’on voit passer entre les écailles, surtout dans la région des
… flancs et à la racine de la queue. La grande dimension des écailles, leur
nombre sur la ligne médiane du corps (on en compte A3 environ), le
_ nombre de séries longitudinales qu'elles forment sur le dos (lanimal vu
pue profil en présente 6 séries à gauche de la ligne médiane, ce qui ferait
11 séries en tout, la disposition étant supposée symétrique), enfin la
| proportion des grilles des extrémités antérieures et postérieures permettent ,
da
— 430 —. ;
en outre, de voir neltement qu'il ne saurait s'agir d’une des deux autres
espèces asiatiques aurita Hode, ou javanica Desm.
Les figures 1 a et 1 b paraissent se rapporter au Manis tetradactyla Lin.
Je les ai comparées en effet au spécimen conservé dans l'alcool (1901-462)
des Collections d'Anatomie comparée; on retrouve, chez ce spécimen, la
même forme générale d’écailles (au niveau des yeux une grande écaille
dépasse en largeur toutes les autres comme dans les figures 1 a et 1 b,
ce que je n'ai vu chez aucun autre Pangolin), la même ligne du profil et le
même écartement entre l’écaille la plus antérieure de la ligne dorsale et
l'extrémité du nez.
Cette conclusion est corroborée, comme on le verra par le fait que les
figures 1 « el 1 b sont reproduites d’un vélin du Muséum sur lequel se
trouvent également rassemblés les originaux des figures 1 c, 1 d et1e,
lesquelles se rapportent certainement au Wanis tetradactyla Lin.
La figure 1 c représente une palte antérieure gauche recouverte de poils
et non d'écailles sur sa face dorsale. Cette particularité n’est rencontrée
que dans deux espèces du genre Mams, africaines l'une et l’autre, le Manis
tetradactyla Lin. et le Manis tricuspis Rafin. La très grande réduction du
premier rayon digité indique qu’il s’agit de la première.
La figure 1 d représente une patte postérieure gauche recouverte
d’écailles sur sa face dorsale et montrant également une réduction extrême
du rayon 1. Elle se rapporte certainement comme la précédente au Manis
tetradactyla Lan.
Du fait que l'extrémité de la queue qu'elle représente est ventralement
dépourvue d'écailles, la figure 1 e ne peut se rapporter qu'à l’une des
espèces suivantes :
M. aurita Hodg......
M. javanica Desm.. ...
. tetradactyla Lin... à" 4)
ee ne | Espèces africaines.
M. tricuspis Rafin. .... \
Espèces asiatiques.
car je crois avoir montré ( que, contrairement à ce que dit Jentink ©, le
J ;
Manis pentadactyla Tin. , espèce asiatique terresire, ne doit pas plus posséder
0) R, Anrowy, À propos de quelques caractères anatomiques de la queue des
Pangolins et de leur utilisation en Taxinomie. (Bull. Mus. Hist. nat., 1919, n° 1.)
R. Anrmony, Catalogue raisonné et descriptif des Collections d’Ostéologie du
Service d’Anatomie comparée du Muséum d’Hist. naturelle. Mammifères. Fasc. IX.
Pholidota. Paris, Masson, 19149.
@) Jenrink, Revision of the Manidae in the Leyden Museum. (Notes Leyd. Mus.,
IV, 1892.)
2 HS —
de surface ventrale nue à l'extrémité de la queue que les espèces africaines
. également terrestrés : Manis gigantea Wlig. et Manis Temminckii Smuts.
… Par la grande taille de ses écailles d’une façon générale, par la forme de
- celles qui en garnissent le bord marginal, celte queue de Pangolin ne peut
se rapporter qu'à l'espèce ttradactyla Lin.
ne:
Cette conclusion est d’ailleurs corroborée par le fait que le vélin dessiné
par Huet (février 1816) [n° 51 de la Collection des vélins du Muséum |
comporte, outre les originaux des figures 1 &, 1 b,16,14d,1e, une
. représentation de la face dorsale de la queue fcurée par sa fice ventrale
en 1 c. On voit sur ceite représentation, outre l'interruption de la rangée
- médiane des écailles caractéristique des espèces africaines, la forme égale-
dé
ment caractéristique des écailles du Wanis tetradactyla Lin., lorsqu'on les
compare à celles du Manis tricuspis Rafin.
Les figures 1 f, 1 g, 1 k, reproduites d’après les Ossements fossiles se
rapportent, comme Je l’ai montré ailleurs ©, au Manis javanica Desm. (voir
notamment, fig. 1 / et 1 9°, la grande longueur des apophyses jugales anté-
rieures). L’exemplaire représenté dans les Ossements fossiles paraît même
être, comme Je l’ai dit, le squelette qui porte dans les Collections du Ser-
vice d’Anatomie comparée les n° VI.258 — A.3112 — 1919-7.
En résumé *
Fig. 1 — Manis pentadactyla Lin., espèce asiatique.
Mig. sa —
Fig. 1 0 — <
Fig. 1 6 — } Manis tetradactyla Lin., espèce africaine.
Fig. 1 e —
Fig. 1 f —
Fig. 1 g — } Manis javanica Desm., espèce asiatique.
Fig. 1 h —
Il m'a paru être de quelque intérêt de faire cette rectification. Car je
crois que les erreurs que contient la Planche 74 du Règne animal de
Guvier ont du être pour quelque chose dans l'établissement de celles qui
se sont propagées à propos des caractèr es extérieurs différentiels des espèces
| sa genre Manis.
1) R, Anrhowry, Catalo ue... Mammifères. Fasc. IX.
CR D À moe .
SUR L'APPAREIL RESPIRATOIRE DE L HIPPOPOTAME,
par M. H. Neuvuux.
Divers auteurs ont traité de l'anatomie de l’Hippopotame et fourni des
détails sur son appareil respiratoire. |
Grariozer à été très bref sur ce sujet. Il a mentionné la forme bilobée
de chaque poumon et a observé que, si l’on déchire la plèvre, ron voit
que les éléments du poumon ne sont réunis que par un tissu cellulaire
très lâche, ce qui permet de séparer facilement les lobules les uns des
autres ».
Cnisp a considéré les poumons comme à pen près unilobés et a vu que
de larges cellules à air (air-cells) y existent vers les sommets. Il a, comme
Grariozer, observé la division en lobules particulièrement distincts, ce
qu'il rapproche des dispositions offertes par le Dauphin, le Marsouin et le
Phoque. Il est ensuite revenu sur cette division lobulaire, qu'il dit n'avoir
rencontrée chez aucun autre Pachyderme.
Il m'a été permis de reprendre, sur plusieurs sujets, les observations
ainsi relatées.
On peut admettre, avec Grisp, que les poumons de l’Hippopotame sont
unilobés. Chacun présente une base arrondie et un sommet pointu; le
poumon droit se prolonge en outre en une pointe cardiaque, mais
il n'existe pas de sillon délimitant celle-ci du reste de l'organe et l’on ne
peut considérer cette pointe comme formant un lobe distinct. La présenee
de cellules à air, au sommet, m'a paru conslante. Ces cellules sont
formées par la dilatation des vésicules respiratoires ; elles font tout
d'abord penser à une lésion d’emphysème; je les crois cependant normales ,
les ayant rencontrées sur plusieurs sujets dont certains n'avaient vécu que
quelques jours; même sur un très vieil individu, présentant par ailleurs
des signes anatomiques manifestes d'emphysème, je n’ai pas observé, au
niveau de ces dilatations, les lésions emphysémateuses caractéristiques.
Il est intéressant de rappeler, comme l'a fait Gris, que de telles particu-
larités existent sur d’autres Mammifères aquatiques; je les ai maintes fois
observées sur le Dauphin et me souviens en avoir vu d’identiques sur le
Grampus griseus.
La division lobulaire des poumons de l'Hippopotame ne m'a pas semblé,
tout examen fait, avoir la valeur que Crisp lui attribue. Extérieurement ,
‘)64)
— 133 —
l'organe est compact, quel que soit l'âge du sujet. Les lobules sont toujours
ici plus facilement isolables que sur la plupart des Mammifères; mais ils
me paraissent rappeler simplement, à ce point de vue, ceux du Bœuf, où
la charpente conjonctive interlobulaire présente un développement parti-
culier et une structure spéciale qui est d'ailleurs en rapport avec la pré-
disposition à la péripneumonie. Îl convient aussi de se remémorer,
Fig. 1. — Cœur et poumons d’un très jeune Hippopotame.
Les lobules pulmonaires, facilement isolables, ont été disséqués.
Environ 1/4 gr. nat,
à ce même point de vue, ce que présente le fœtus humain, dont les
lobules pulmonaires, entourés d'un tissu conjonetif relativement abon-
dant, sont beaucoup moins cohérents que ceux de l'adulte. Les dispositions
offertes par l'Hippopotame rappellent donc simplement celles qui existent;
d'une manière durable ou seulement transitoire , chez d'autres Mammifères.
La figure 1 représente les poumons d’un très jeune Hippopotame, dont les
lobules ont été disséqués : telle est la disposition qui à frappé Grarrozer
— 3h —
et Cris el que je considère comme assimilable, grosso modo, à celle du
Bœuf(®.
Le dernier Hippopotame mort à la Ménagerie du Muséum m'a présenté,
quant aux poumons, une particularité que Je crois devoir mentionner en rai- |
son non pas tant de son intérêt intrinsèque , que de celui qu’elle me paraît
offrir à titre comparatif.
7 Les viscères abdominaux de l'Hippopotame possèdent, d’une manière
générale, une tendance à la coalescence. C’est ainsi que le foie adhère for-
tement, et sur une surface étendue, au diaphragme et à l'estomac, et que
la rate est étroitement accolée à ce dernier viscère. Sur le sujet dont il
s’agit, la base de chaque poumon adhérait en outre au diaphragme sur
une surface étendue. J'ai cru bon d'examiner la structure de cette adhérence,
en raison de l'intérêt que présentent, pour l'anatomie comparée, les faits
de ce genre, pathogènes chez l'Homme, mais qui ne le sont pas toujours
chez + Animaux. À première e vue, elle ne rappelait pas plus les sym-
physes pathogènes des séreuses que l’oblitération pleurale des Éléphants
ou les adhérences partielles, très particulières, des Cétacés : il n'existe ici
ni un tissu banal d'adhérence pleurétique, ni une couche épaisse de tissu
conjonclif permettant un glissement facile des poumons, et encore moins
une bride organisée rappelant celle qui existe chez les Gétacés.
Au niveau de cette adhérence, lendothélium pleural est résorbé; la
trame conjonctive de la plèvre viscérale et celle de la plèvre diaphragma-
tique sont fusionnées, des faisceaux de fibres s'étendant d'une plèvre à
l'autre sans qu'il soit possible de les attribuer en propre à l’une ou à l'autre.
Le seul point de repère utilisable pour la délimitation de chacune des deux
plèvres est fourni par l'appareil élastique de ces membranes. Sur l'Hippo-
polame, cet appareil est beaucoup plus puissant dans la plèvre viscérale
que dans la plèvre diaphragmatique, et cette donnée, contraire à celle de
l'anthropotomie, se vérifie également sur divers autres Mammifères.
Sur la figure 2, on voit en VV' la plèvre viscérale très 1rréguhièrement
réfléchie sur elle-même à la limite de la zone d’adhérence; son épaisseur
est considérable puisqu'elle mesure, en V, c’est-à-dire dans la partie libre
de la base des poumons, 250 y, et, en V', 70 u. L'appareil élastique de
la plèvre pariétale se réduit ici, par contre, à une couche mince et telle-
ment irrégulière que Je renonce à lui assigner une épaisseur moyenne; en
} Celte figure rend manifeste une autre particularité, qui est la bifidité —
d’ailleurs peu accentuée — de la pointe du cœur, déjà vue par Grariozer, discutée
ensuite, et qui est ici beaucoup moins nette que sur les Siréniens. II ne me parait
pas y avoir lieu d’admeltre, comme il a été supposé, que cette tendance à la bifi-
dité s’atténue avec l’âge : elle me semble seulement très variable avec les individus,
quel que soit leur âge. Je signalerai accessoirement que l’on n2 saurait attribuer
à cette bifidité des le nles un rapport avec la vie aquatique : on la retrouve
jusque chez P Éiéphant. Les
\
- th'aristés. Cr tte
2 ti * mu 8 mt à ” + v-
Fig. >. — Adhérence du poumon et du diaphragme
observée sur un vieil Hippopotame.
* P, parenchyme pulmonaire; — D, diaphragme; — CG, cavité pleurale; — VV’ appa-
…— reil élastique de la plèvre viscérale, séparée du parenchyme par l’exsudat E. — Golo-
…— ration à la fuschine-résorcine. Grossissement : 10 diam. (Civrnacr, phot.)
— 136 —
cerlains points où la coalescence des fibres est un peu plus grande, celle
couche se présente, en coupe, comme une ligne doublant à très peu de
distance celle que dessine la charpente élastique de la plèvre pulmonaire.
C'est ainsi que lon aperçoit, sur la partie de la figure 2 où existe
l'adhérence, à 2 millimètres environ à gauche de la ligne VV/, une autre
ligne beaucoup plus mince et beaucoup moins nette : c'est là l’appareil
élastique de la plèvre diaphragmatique.
C'est entre ces deux lignes que s'effectue l'adhérence , par fusion directe
des deux couches conjonctives que l’on ne peut appeler ici sous-endothé-
liales que par réminiscence, l'endothélium ayant disparu. H n’y a donc pas.
entre les deux plèvres, interposition d'un tissu particulier, Malgré les dif-
férences considérables des dispositions finalement réalisées, ce qui existe
ainsi n'est pas sans rappeler fondamentalement le mode d’adhérence des
plèvres des Éléphants. Si le üssu conjonctif réunissant les plèvres de
l'Hippopotame dont je viens de relater le cas, s'étendait en surface et en
épaisseur, ce cas exceptionnel de l'Hippopotame deviendrait semblable à
celui qui est normal pour les É léphants , car les mêmes éléments y entrent
en jeu, et c’est leur quantité seule qui diflère,
Les causes de ces dispositions sont cependant très différentes. Physio-
logiques chez les Éléphants, elles sont pathogènes sur le sujet dont il s’agil.
. Ge sujet avait vécu une vingtaine d'années à# la Ménagerie du Muséum.
Ses poumons étaient scléreux , et la dilatation des alvéoles, accompagnée
de la présence d’éperons interalvéolaires caractéristiques, manifestait en
outre un emphysème avancé, Et ces lésions devaient être fort anciennes,
car il existait sous la plèvre viscérale, entré elle et le parenchyme pulmo-
naire, non seulement au niveau de l'adhérence, mais sur la presque totalité
de la face diaphragmatique du poumon, un épais tissu d'exsudat parti-
culier en lui-même et dont la présence peut expliquer les phénomènes
d'adhérence ©. Par contre, aucun exsudat ne s'étendait à la surface des
plèvres.
0) Cet exsudat est visible en E sur la figure 2, où il s'étend entre le paren-
chyme P et la puissante lame élastique VV’ caractérisant la plèvre viscérale. Il est
essentiellement formé d’uné masse fibrineuse, où se remarquent des fibres conjonc-
tives éparses, restées généralement parallèles à la surface du poumon, et où des
fibres élastiques subsistent évalement par places; les lignes irrégulières, foncées ,
que l'on voit sur cette figure, dans la partie dont il s’agit, sont en effet constituées
par des fibres élastiques. Indépendamment de son interruption par des éléments con-
jonctifs ou élastiques, cette masse n’esl pas homogène : on y voit d’abord quelques
vaisseaux, dont certains sont assez volumineux pour atteindre, et dépasser même,
un diamètre de 100 pu; les artérioles y ont une paroi fort épaisse; ces vaisseaux
existent surtout au voisinage du parenchyme pulmonaire et de la lame élastique,
c’est-à-dire plutôt dans le tissu périlobulaire ou sous-pleural qu’au sein de l'exsu-
dat lui-même. Celui-ci est en outre divisé en blocs par des travées irrégulières,
a sb tt toès athée ts tu), ibèé
D. A at —
Fo Au point de vue ici envisagé, ce qu'il importe de retenir plus particu-
… lièrement , c’est l’'adhérence directe des couches sous-endothéliales, viscérale
-æ pariétale, sans interposition de tissu spécial d'adhérence, Ge fait d’adhé-
rence directe est anatomiquement intéressant, en ce qu’il permet dé com-
Ë prendre comment peut se former un tissu interpleural dépourvu de carac-
« (ères inflammatoires intrinsèques, comme il en existe chez les Éléphants.
| Encore une fois, c’est une différence de quantité, plutôt que de structure,
- qui s’observe entre le tissu comblant la totalité de la cavité pleurale des
» Héphants et la mince couche conjonctive unissant les plèvres, pro parte,
dans le cas exceptionnel que je relate.
ne
… incomplètes, dont cerlaines sont surlout formées de fibres conjonctives ou élas-
. tiques, et dont d’autres le sont de débris cellulaires, notamment de noyaux et de
| . grains de pigment provenant plutôt de la désagrégation cellulaire que de la pul-
… vérisation du charbon pulmonaire, dont les masses sont bien visibles dans le tissu
- conjonctif interlobulaire, On ne rencontre pas ici le riche réseau cellulaire sillon-
nant la fibrine dans les inflammations banales de la plèvre.
L RATS 4
— 38 —
SUR UN INDICE MORPHOLOGIQUE DU VOL CHEZ LES OISEAUX,
par M. F. Houssay.
En juin 1914, j'ai sommairement publié une théorie du vol qui, en
raison des événements, a fort peu retenu l'attention (). Son essentiel est
que, dans le vol plané aussi bien que dans le vol battu, la force muscu-
laire de lOiseau s’exerce pour relever l'arrière du corps en prenant appui
sur une aile plus ou moins fixe, suivant sa surface et son élasticité rela-
lives. Par le relâchement musculaire, le corps retombe sous l'effet de la
seule pesanteur; il est à nouveau relevé, puis retombe, et ainsi de suite,
d'une façon rythmique ou vibratoire. Celle-ci n'apparaît pas dans le vol
plané, où tout consiste en pressions sur l'air, sans mouvements lransver-
saux: elle s’accuse au contraire à l’œil dans les battements de l'aile quand
celte dernière, trop peu large, offre une trop faible résistance et s'enfonce *
dans l'air au moment où les muscles y cherchent leur appui pour soulever
le corps, ne l'y trouvent qu'à demi, mais l’y trouvent tout de même.
Je compte prochainement établir cette théorie à l’aide de nombreux faits
déjà relevés dans les multiples observations et expériences que je poursuis
sur ce sujet depuis longtemps. Je veux aujourd'hui montrer un rapport
morphologique qui coïncide parfaitement avec elle.
Si la théorie est juste, la distance entre l’axe d'attache des ailes et le
centre de gravité du corps doit être pour le vol un facteur de premier
ordre, facteur passif, qui, par temps calme, sera plus ou moins défavo-
rable selon que la distance en question sera plus ou moins longue. À ce
facteur nouveau, il faut adjoindre les facteurs actifs déjà reconnus : surface
de laile, force des muscles pectoraux.
Comment, d'abord, mesurer ces éléments? Comment, ensuite, les com-
biner pour tirer de leur comparaison des conséquences? J'ai fait sur des
animaux frais beaucoup de mesures, dont je parlerai en temps opportun;
aujourd'hui, je veux seulement relater celles que j'ai effectuées sur Îles
238 squelettes de la collection d’Anatomie comparée au Muséuin, M. le
professeur Ed. Perrier m'a autorisé très libéralement à faire ces mesures,
el je les ai réalisées de juillet à octobre 1918.
D'abord, où se trouve le centre de gravité chez l'Oiseau ? En marche sur
le sol, il est bien clair que ce point est dans une section transversale pas-
(0) K. Houssay, La vibration propulsive. Vol plané et vol battu chez les Oiseaux.
C. R. Ac. Sc., 22 juin 1914.
scie es taste ttes tes) di oscists dome bé ètre.
2
“4
“
; 2
À chat bé
|
4
Ë
|
439 — ï
4 sant par les deux aliculations des fémurs. Quand l'Oiseau ouvre les ailes
pour prendre son vol, le centre de gravité est reporté en avant. Mais, dés
que les pieds quittent terre. le poids des pattes, qui deviennent alors sus-
se au corps, ramène le centre de gravité en arrière. Dans une. pre-
_ mière approximation , on peut admettre qu'au total le centre de gravité est
à peu près au même niveau dans le vol et dans la marche; cela sans tenir
2 compte des allongements ou des raccourcissements combinés du cou et des
4 pattes, par lesquels l'animal peut opérer lui-même des HER de son
- centre de gravité s’il en perçoit du sou-
- lagement ou de l'amélioration dans la
…. vitesse. Nous ne cherchons d’abord, pour
- ainsi dire, que les grands axes du sujet
autour desquels il sera ultérieurement
. possible d’ordonner tous les détails et
. toutes les complications qui se présen-
_ {eront.
_ La distance entre l'articulation de l'aile
- cet l'articulation de la patte nous fournira
done une mesure en rapport avec le vol
- en lant qu’elle représente /« longueur du
lewer au bout duquel est soulevé le poids
du corps; elle est, toutes choses égales
d’ailleurs, d'autant plus favorable qu'elle
. est plus courte, et inversement.
Il faut, pour mesurer cette distance,
des repères précis. Sur articulation dé
fémur, je prends le point médian du bord big. j
)
. de la capsule, facile à déterminer; l'arti- Squelette thoracique d’un Oiseau.
à à VE
_culation de l'épaule est, au conte , très (Pour les lettres, voir te texte.)
… indécise ; j'y prends comme point fixe le
… milieu du bord interne et supérieur du coracoïde. Pour éviter les erreurs de
montage, je mesure cette distance sur les deux côtés du corps et je prends la
… moyenne; il y a rarement une différence sensible. Soit « le nombre trouvé.
…—. Les Oiseaux se classent très sensiblement de la même facon par surface
_ alaire et par envergure; au reste, je ne puis 1c1 mesurer que l’envergure.
. Je le fais segment par segment et J'ajoute les nombres obtenus. Je désigne
_ pare le résultat.
—._ La force musculaire est mieux évaluée par la section des pectoraux que
par leur poids, car, ainsi que dans une mouflle, c’est le nombre des brins
ou des fibres qui importe et non leur longueur. Or cette section, ou un
re proportionnel, nous sera donnée par le produit de deux éléments :
. la hauteur du bréchet (b) et la largeur du sternum (s). Je mesure la hau-
teur du bréchet à sa partie antérieure et la largeur du sternum à la pointe
D]
E Muséum. — xxv. 30
ee M DAS
antérieure des deux encoches les plus externes, ou des deux trous qui les
représentent chez les Garnivores. Il arrive que, chez certains Piscivores, les
trous en question sont obturés, mais on en reconnaît presque toujours la
place à un aspect plus grenu de los el à une transparence appréciable
quand on cherche à voir le Jour au travers.
Je calcule alors le rapport
a
LPC ©
Le dénominateur étant le produit de trois longueurs et le numérateur
le cube d’une longueur, le rapport est numérique, ne conserve aucune
dimension de l'Oiseau considéré et peut se prêter à des comparaisons,
quelle que soit la taille des différents sujets étudiés.
Les éléments dont le produit constitue le dénominateur sont, comme
nous l'avons fait remarquer, actifs dans le vol; donc leur accroissement
est une condition favorable. D'autre part, le numérateur est composé par
un facteur passif; done sa décroissance est aussi une condition favorable.
Il en résulte, comme propriété arithmétique élémentaire, que la fraction
représentera un indice de vol d'autant plus favorable qu’elle sera plus
petite, et un indice d'autant plus défavorable qu’elle sera plus grande.
PRÉCISION DE LA MÉTHODE. — Une circonstance fortuite nous renseigne à
ce sujet d'une façon expérimentale. Sur un Échassier dont l'étiquette ne
portait point de nom, mais seul2ment un numéro À. 3531 , j'ai répété deux
fois mes mesures sans m'en apercevoir, obtenant les résultats suivants :
% tres ; 0,2° "4 6
1 brpxa5xe 79
< 0,1 2
QU LR RE
2? Re 58,1 X 2,6 X 2,1
DIFrÉRENCE. .. 0.39
L'erreur réalisée est 0.3: elle provient de ce que mes mesures sont
prises avec le pied à coulisse, au millimètre près. Or, en ce cas, le hasard
n'a servi aussi mal que possible; j'ai commis le maximum de l'erreur.
suffit en effet. comparant Île deuxième rapport au premier, de remarquer
que le numérateur du deuxième rapport: est diminué et que tous les élé-
ments du dénominateur sont augmentés. J'ai donc fait tout ce que e pou-
vais pour diminuer la fraction, et avec tout cela j'ai obtenu 0,3 d'écart.
L'erreur ordinaire sera donc inférieure à 0.3. J'en serai tout à fait à l'abri
en ne tenant aucun compte, pour mes conclusions, de différences qui …
n’excéderaient pas 0,9.
Les différences dont j'aurai à faire état sont, au reste, bien plus impor-
(antes que cela, puisque, dans la série de mes mesures, le rapport varie de à
— AT —
+
0,70 à 1880 , qui est l'indice du Gasoar, — à la vérité incapable de voler, —
_etqu il varié de 0,76 à 10 si l’on s'en lient aux Oiseaux capables de vol.
.… Après avoir fait remarquer l'erreur maxima que j'ai reconnue, il est bon
- de retenir aussi l'attention sur la concordance extraordinaire que l'on peut
Er » obtenir entre les espèces d’un même genre, caractérisé d’ailleurs d'une facon
… assez originale. Ainsi, avec des éléments fort différents en valeur absolue,
— nous obtenons pour quatre espèces du genre Buceros :
F. : É se 13,9° 2 | Re Le dA5Te F
* à ficollis Vieillot 78,3 x 339 x 2,5 — ES B. rhinoceros L.... CT ROMAN AIO 3,90
ee : 8,7° $ 11,8° a -Q
D Temm . AGE 5.5 x 1,6 == 3,08 | B. coronalus Bodd. 67,5 x 2,8 x 2,3 = 3,79
…._ La concordance est remarquable et l'écart maximum n’atleint pas dans
… ce genre celui que nous avons eu en mesurant deux fois le méme individu.
…. [lest, d'autre part, certain que les erreurs absolues provenant des me-
… sures ou du montage des squelettes sont d'autant plus sensibles qu'il s'agit
… d'Oiseaux plus petits. Je ne puis guère répondre de ceux dont la taille est.
. inférieure à celle du Merle ou de la Grive.
SENSIBILITÉ DE LA MÉruons. — Sur les 238 squelettes mesurés, je dois en
5 _ signaler 8 qui, dans la même espèce ou dans des genres tout à fait voisins,
_ présentent pour notre indice un écart inaccoutumé, allant parfois du simple
au double.
É On pourrait dire que ces exceptions passant : à peirie 3 p.100 sont de
simples accidents dont il n°y a point à tenir compte. Mais si nous les rele-
vons individuellement , nous trouvons :
à
+ CAS MINIMA. CAS MAXIM A.
D D ee « à » 2,20 | TR Re ate SRE eo, à Bern h,h3
à … Cygne bec noir ...... Mann} Cyené nolr “4. :: h,19
n Cygne de Bewick..... ... 2,57 | Cygne bec rouge... :... h,67
À Chnard bec courbe... 92,995 | Canard. ......,...... 12,89
s Lorean... ... DES 08: 'Etonrnenn:: 0). ,., 5.31
0... 4,00 | Merle... :..,....,... h,94
9,90: Paddas.. . :. .. . ..,... h,50
Grue australe 9"..2...,. ‘2,51 | Grue australe &....,... h,47
Observant que bé exceptions ne portent que sur des espèces qui peuvent
_ être soil sauvages, soit domestiques ou captives, J'ai pensé à chercher si
telle n'était pas la raison qui faisait varier le rapport. Pour le Canard, la
| chose me paraissait certaine ; son bréchet, faible et gondolé comme il l'est
Ÿ ouvent chez les Poules, signalait un Oiseau qui n'avait jamais volé. Quant
aux autres spécimens, aucune indicalion sur les catalogues ne permettait de
hiver le genre de vie que les animaux avaient menée.
244
ne
JU
— 42 —
À l'époque où ces squelettes ont été montés et préparés, d’ailleurs très
bien , l'espèce était une entité fixe et rien ne laissait prévoir que des mesures
précises auraient pu faire apparaitre des variations sur les individus, sui-
vant leur vie personnelle. C’est un desideratum auquel les catalogues actuels
devraient chercher à répondre dans la mesure du possible.
Au surplus, ces écarts pourraient aussi être des cas de dimorphisme
sexuel, sauf celui du Canard, qui est certairement dû au genie de vie
individuel. Ne pouvant résoudre actuellement ce problème accessoire,
laissons-le provisoirement de côté. |
Ces remarques étant faites, je réunis en tableaux les résultats que Jai
oblenus.
= Les tableaux en question sont indispensables si l'on veut ha les élé-
ments des indices, mais leur lecture ne sugpère que diflicilement une con-
clusion de quelque généralité. Il en est tout autrement si l'on s'attache à
les représenter en un graphique qui puisse s’apercevoir d’un seul coup.
C'est à cette représentalion que nous allons nous allacher d’abord , réser-
vant pour un autre article les tableaux et leurs données numériques.
Nous allons construire pour chaque ordre une courbe de Galton. La qua-
lité dont nous cherchons la répartition est la valeur de l'indice, c’est elle
que nous prendrons pour ordonnée, après avoir disposé les sujets mesurés
dans chaque groupe en une liste dans laquelle la qualité considérée, c’est-
à-dire la valeur de l'indice , ira en croissant. Les abscisses sont formées dans
chaque groupe par la somme des observations faites ou par le nombre des
cas étudiés depuis le commencement. Comme pour chaque valeur d'indice
nous n'avons qu un sujet, cela revient à ligurer les espèces par des points
équidistants.
D'autre part, il importe pour les comparaisons que tous les groupes
soient considérés comme équivalents, ce qu'on obtient en statistique par
le pourcentage, ce que nous pouvons obtenir graphiquement, et cela re-
vient au même en étalant nos divers groupes sur la même longueur.
Le tableau suivant résume cette opération :
NUMÉROS. ORDRES. NOMBRE INTERVALLES. VALEUR
DE SUJETS, DE L’'ABSCISSE.
IV... Passereaux....... 6!
VE: 2.4 Rchassiers..7" 77 Te 555
VII... F2) Paltmipédes.. 24 2x ho
Gallimacés. 2,
Rapaces diurnes. .
Rapaces nocturnes.
"Grimpeurs. ERA
Colombins .......
OS DE = me
D
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Pa
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“Sinaduian ‘JfIA
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. ET
pr
—….—:
_
OT
— hi —
.
Nos huit groupes donnent lieu à des courbes qui se superposent d’une
façon très intéressante (fig. 2) : cinq d’entre elles sont tout à fait schéma-
tiques avec une concavité inférieure pour débuter, un point d’inflexion à la
moyenne et une concavité supérieure pour finir, ce sont celles qui sont re-
latives aux Colombins (1), aux Rapaces nocturnes (IT), aux Rapaces diurnes
(IT) , aux Passereaux ( IV) et aux Gallinacés (V). Ces Oiseaux se superposent
dans l’ordre ci-dessus indiquant des groupes qui, dans l'ensemble, sont de
moins en moins bien établis pour le vol tant au point de vue de notre
indice que dans la réalité, comme tout le monde le sait au moins en gros.
Remarquons encore que les Rapaces diurnes el nocturnes sont à peu près
identiques pour la valeur de leur indice, surtout dans la région moyenne.
Le groupe des Echassiers ( VF), avec une majorité de sujets bien organisés,
se termine par des types tels que les Hérons, les Butors et les Rhinochétos
qui sont tout à fait à la limite des possibilités de vol et dont le dernier est
juste à Ja limite de notre graphique. 3
Les Palmipèdes (VIT) au-dessus des Echassiers, c'est-à-dire moins bien
conformés dans l'ensemble, aboutissent à des plongeurs, non volateurs,
tels que le Manchot et le Sphénisque qui sortent de notre graphique avec
des indices supérieurs à 12.
Enfin les Grimpeurs (VIT), avec des types très bien équilibrés, pré-
sentent pour finir les singaliers Strisops de la Nouvelle-Zélande, qui eux
ne volent pas du tout; ils sont fort en dehors de notre épure. J'ai mesuré
deux individus; sur l’un, le bréchet élait réellement de 1 millimètre et lin-
dice était 78,7; sur l'autre, le bréchet était rigoureusement nul, je lui ai
attribué pour le calcul une valeur de 1 millimètre, ce qui a donné un
indice de 50,8.
Les Ratités ne peuvent figurer sur notre dessin; leur courte série est
bien intéressante à considérer et, grâce à. sa brièveté, laisse apercevoir im-
médiatement ses conséquences d'anatomie comparée. Je la donne ci-dessous
en y joignant les 2 Strivops.
Strigops . . ... Shisops habroptilus Gr..... 10,6%: 50,2.4,7.0,1— 50,46
demi Ten Strigops habroptilus $ Gr.. 10,8: A6,6.3,4.0,1 — 78,8
Apteryx. .…. Apleryx australis & Shaw... 19,4%: 91,0.3,0.0,1 — 302,65
Nondou.:: 2... Rhea americana Lath....... 28,5% :114,2.5,5.0,1= 367,44
Eden." MS Rhea Darwini. ........ ... 31,0: 197,07 D,/040/1== 07e
Autruche..... Struthio camelus & L...... 54,5% : 160,3.0,3.0,1 = 1080
Caspar Lea Dromaius ater Vieillot . .... 39,5%: ‘41,049 01772078
Tdi: PER Casuarius emeu Lath....... 38,5°: 47,3.6,8/0;1 1788:
Idem: 574488 Dromaius nov. Holland. Lath. 38,9%: 51,9.5,7.0,1 — 1883
J'ajoute encore que, pour ces Ratités, le bréchet est tout à fait nul. En.
ce cas. le dénominateur de ma fraction devient nul, Ini aussi, et mon indice”
—…. est infini, ce qui ne me permet aucune distinction entre les diflérénts
… «as. J'ai supposé le bréchet non tout à fait nul, mais égal à 1 millimètre,
… etj'ai alors obtenu des indices différents permettant de sérier en quelque
… sorte l'incapacité pour le vol et de déterminer par contre-coup son ancien-
4 — 115 —
neté dans l'espèce.
L'indice que j'établis ainsi pour les Oiseaux qui volent me parait tra-
duire très exactement la vitesse à laquelle chacun est capable de se dépla-
cer. Quant à savoir s’il le fait avec plus ou moins de facilité ou de fatigue,
- sil le fait en planant ou en battant de l'aile, c'est affaire d’autres qualités
qui n’entrent pas comme éléments dans nos calculs et qui peuvent être,
par exemple, largeur de l'aile, élasticité de la plame, etc.
D’après les observations qui m'ont fait connaître directement la vitesse
d’un certain nombre d’Oiseaux, j'établis les correspondances suivantes :
INDICE. * VITESSE À LA SECONDE.
mètres.
Le LS PANMMRERENNRREE RS 20 “à 15
RER A... Nous Mi UE 8
M ed ua ed 0 à RUE à 6 à »
JL ES LEP OR ES li
POMPES .. Vol peu durable.
LUEUR CT SSSR PRES Pas de vol.
On peut interpoler entre ces données et se rendre compte sur un sque-
lette normal de la vitesse à laquelle l'Oiseau dont il faisait partie pouvait
voler.
Si maintenant nous négligeons les quelques types exceptionnels qui ont
perdu la faculté de voler chez les Echassiers, les Palmipèdes et les Grim-
peurs, il nous reste que six groupes d'Oiseaux sont tassés entre les Colom-
bins très rapides et les Gallinacés très lents. Tous ces groupes, même les
. Gallinacés, ont des représentants rapides. Les groupes d'Oiseaux que l’on
peut dire normaux ont leurs types moyens étalés dans une longue région
qui est comprise entre les deux parallèles correspondant aux ordonnées 9,5
et 3. Leur indice, que l'on peut dire l'indice moyen des Oiseaux, corres-
pond à une vilesse de 8 mètres à la seconde. C'est précisément la vitesse
moyenne du vent dans nos pays.
Comme toutes les études statistiques, celle-ci ne peut être utile que pour
établir une correspondance soupçonnée entre différents faits et pour vérifier
une idée préconçue. Son pouvoir démonstratif serait singulièrement accru
si elle conduisait à instituer des expériences systématiques pour démontrer
. Ja corrélation de la forme et de la fonction et la façon dont elles varient
__ ensemble. ‘
(A suivre.)
LE RAGE
Docruenrs POUR SERVIR À L'HISTOIRE DU SAUMON (SALMo SALAR L.)
DANS LES EAUX DOUCES DE LA FRANCE.
par M. Louis Roure.
QUATRIÈME SÉRIE 0).
LE DÉVELOPPEMENT POST-EMBRYONNAIRE DU SAUMON DEPUIS LA PÉRIODE
DES ALEVINXS ÉCAILLEUX JUSQU À CELLE DE LA MIGRATION DE DESCENTE À LA MER.
L. Arevivs écaizzeux. — Cette période du développement est celle qui
a la plus longue durée, el qui pourtant présente le moins de trans-
formations apparentes, sauf celles de la croissance générale. L'alevin,
lorsqu'elle commence, a déjà acquis ses contours normaux; 1 ne les
modifie point, ou les change peu, car sa croissance générale s'effectue avec
égalité. Get accroissement est pourtant considérable: le jeune individu
parvient alors à ses dimensions finales, à celles qu'il possède lorsqu'il va
se converlir en Tacon ou alevin de descente, et ces dimensions mesurent
d'un revêtement écailleux. Les écailles ne se montrent point à la fois sur:
l'Académie des sciences, L. 168, n° 19. TRS
du double au quadruple, parfois davantage, de celles qu'il a au début de
la présente période. Une telle augmentation exige une grande durée. Cette
dernière commence habituellement au courant du cinquième mois consé-
eutif à l'éclosion, et cesse du onzième au quatorzième mois pour une
minorité d’alevins qui descendent en mer à la fin de la première année :
elle se prolonge une année encore (soil du 23° au 26° mois depuis l’éclo-
sion) pour ceux, en majorilé, qui descendent à Ja fin de la deuxième année.
Les individus, pendant cette période, mèrent une vie active à la manière
des alevins de Truites, auxquels ils ressemblent par lallure comme par le
mode d'existence et par l'habitat.
Le caractère principal des alevins de cette période tient à leur possession
J isa bath os santé ét dd à à
“LA it sad
tout le tronc. Les premières font leur Vs dans la partie antérieure
el supérieure du tronc, au niveau de la 1! ‘ nageoire dorsale. De là, l'écail-
laure gagne l'arrière et les flancs, puis la région ventrale. Cette progression
est rapide : dans le courant du sixième mois, le revêtement est complet.
Voir même Recueil, 1918, n° 7; 1919, h et 3: et Comptes rendus de
ASP 6 14 FR
…. Dès le début, les écailles occupent leur situation définitive, et leur
4 . nombre comme leur disposition ne changent point. Leur formule, comme
= chez l'adulte, est de 110 à 130 sur une ligne longitudinale, et de 50 à 60
. sur une ligne transversale. Elles grandissent pour suivre la croissance
générale du corps, et le font par l'apposition marginale d’anneaux ircom-
plets qui se surajoutent. Le chiffre de ces anneaux se trouve, par suite,
d'autant plus élevé que l'individu est plus grand et plus âgé. — Chez un
alevin du 5° mois, les écailles dorsales ont une forme ovalaire, parfois
- asymétrique, el comptent de 3 à 7 anneaux, entiers pour les trois ou
…. quatre premiers et plus internes; les suivants, et plus extérieurs, étant
…. parfois entiers, et parfois interrompus sur une courte distance. La forme
…. est la même chez les alevins du 6° mois, mais le nombre des anneaux va
— (le 5 à 8. Au huitième mois et au dixième, la forme ovalaire devient hexa-
gonale avec sommets plus ou moins arrondis, et le nombre des anneaux
…. varie de 7 à 12. Dès celte phase, l'allure ‘se rapproche de celle que l'on
- observe chez le Tacon pour ses écailles, et dont les dispositions ont été
déjà signalées par Masterman (1912).
Le corps entier est pigmenté, sauf quelques portions limitées de la face
. ventrale au niveau de la membrane branchiostège et de l’espace compris
entre les bases des pectorales ct des pelviennes. La pigmentation, de teinte
| gris foncé uniforme, consiste en points et en (aches; son intensité va-
“4 riable plus accentuée sur le dos et sur les flancs qu'ailleurs, est due au
nombre et à la proximité différente de ces deux sortes d'éléments. Les
points, disséminés partout et souvent serrés, s’orientent quelque peu selon
les directions principales des régions qu’ils recouvrent, celles de l’écaillure
- pour le tronc, des rayons pour les nageoires. Les taches, irrégulières et
… nombreuses, se localisent sur le dos et les flancs pour le tronc, sur les
… mächoires, les joucs, les opercules pour la tête. Les plus larges d’entre
- elles se rangent tont au long de la ligne latérale sur chaque flanc ; cette
… situation leur donne une allure de proupement assez régulier en file longi-
tudinale, qui les à fait remarquer et signaler par les auteurs, bien qu'elles
ne diffèrent pas autrement de celles qui existent ailleurs; leur nombre
habituel, sur chaque file, est de douze à seize ou dix-huit. Suivant les
alevins, l'ensemble des taches du tronc paraït disséminé sans ordre, ou
… s'oriente transversalement à légal des taches de la ligne latérale, ou tient
plus ou moins de ces deux Lypes.
…. On voit, d’après le tableau ci-joint, que la croissance s'effectue sensible-
…. ment avec égalité quant aux dimensions relatives des parties, de manière
» à ne point faire varier les rapports mutuels de ces dernières. En revanche,
elle s'opère inégalement dans le temps, car elle est plus rapide pendant
la belle saison, lorsque l'alimentation des alevins est facile, que pendant
. lantomne.et le début de l'hiver.
— 118 —
TABLEAU D'ENSEMBLE DES DIMENSIONS MOYENNES (EN MILLIMÈTRES )
DES ALEVINS ÉCAILLEUX DU SAUMON
(5° MOIS JUSQU'AU DÉBUT DE LA 2° ANNÉE ).
INDICATION DES PARTIES.
Donsuéur tptale res; Puel Green ho,0 | 49,0 | 54,0 | 55,0 | 56,5
Longueur sans la caudale........ .....| 35,0 | 43,0 | 46,0 | 46,5 | 7,5
Hauteur du tronc à l’aplomb antérieur de
LAS JOIE at Te re mt sel TD 9.b:| 11.9 19,014005
Hauteur du pédoncule caudal ......... 3,6 | 4.0: 15,0 6080
Longueur de la fête. 522 RUN Te 11,0 | 19,5 | 13,0: | 14,5) "16,5
Largeur de la tête sur la ligne oculo-
Î'ANIBVERÉG Suds ie 200 ak SU PR 5,0 6,5 8,0 9,9 | 9,9
Didmétre orhtiaire 4257.50 42m ete ce 3,0 | 4.0 | 24,01 °4/01e080
Espace préorbiiaire. ee SR 3,0 | 40od" 4,0 | En penn
Espace interorbitaire................. 3,0 | 4,0! 4,17 ER
Distance -prédorsale; 4 4044900 16,0 | 21,0 | 22,0 | 22,0 | 23,0
Distance interdorsale:. 5.14 Roue h,o 6,0 7,0 7.9 7,5
Distance dorso-caudale (depuis la fin de
lus" dorsdio): rs Le men RTE 7 à 11,0 | 44,0 | 15,0 | 15,0 | 16,5
Disidace préghale. 22 Na eue 24,5 | 31,5 | 34,0 | 35,0 | 35,0
Hauteur maxima de la 1° dorsale. ..... 7,0 | 8,0 | 9,0| 9,0 | 10,0
Hauteur:de lanale 303 2 ar a 6,5 7,0 | 7,6 7,9 7.9
Hauteur de la caudale ........... ....| 10,0 | 10,b6.| 13,0 | 15,0 | 16,5
Rayons médians de la caudale......... h,o | 4,0 | 5,5 | 6,5 1.65
Rayons marginaux de la eaudale....... 6,0 | 8,0 | 10,5 | 11,5 | 44.6
Longueur des pectorales.......,....... 8,0 | 10,0 | 10,0 | 11,5 | 41,5
Longueur des pelviennes......... «ses 7,0 | 0,6: 105
IL. ALEVINS DANS LA PÉRIODE DE TRANSPOSITION PIGMENTAIRE. — Cette
transposition comporte plusieurs phénomènes concomitants : diminution
d'intensité, modification de la teinte, répartition différente des pigments.
Elle s'accomplit pendant les semaines de la fin de l’hiver et du début du
printemps qui précèdent la descente à la mer.
La diminution d'intensité est considérable; l'alevin perd sa livrée
sombre pour revêtir une nuance générale beaucoup plus claire. Ge chan-
sement, qui a déjà été signalé par les auteurs dans son ensemble, s'opère
progressivement par deux moyens : la disparition partielle des ponctua-
tions pigmentées, et l’atténuation ou l'effacement complet de la plupart
des taches. Ces deux phénomènes débutent sur la face ventrale du corps,
puis gagnent les flanes, et en dernier lieu la région dorsale. où ils sont le
moins prononcés.
— “A9 —
La modification de la teinte est sensible. Le pigment des phases précé-
dentes, depuis le début, n'avait qu'un seul lon, gris foncé brunâtre, pour
les ponctuations et pour les taches ; les varialions de nuances des diverses
. parties du corps reconnaissaient pour unique cause la distribution dif-
férente et le plus ou moins d’espacement de ces unités pigmenlaires. Le
nouveau pigment a une autre teinte, d'un gris ardoisé bleuâtre assez clair.
Ïl en résulte un changement prononcé de coloration, dont la diminution
d'intensité augmente encore l’ellet, ainsi que la répartition différente des
taches. k
La disparition de la plupart des points et des taches concorde avec l'ap-
parition de taches nouvelles, constituées par des amas locaux du pigment
oris bleuâtre. Ces taches se placent à la file, sur chaque flanc, en une seule
rangée qui chevauche la ligne latérale. Au nombre de huit à onze, elles
commencent, lorsqu'elles apparaissent, par offrir des contours indécis.
. Elles se précisent peu à peu, accentuent leur nuance propre , et ne {ardent
pas à revêtir leur aspect ultime, celui de grandes plaques ovalaires à grand
axe vertical, à bords nets et encadrés d’une aréole plus claire. Les anciennes
taches du pigment gris foncé, plus petites, d’abord conservées parmi ces
plaques, se résorbent peu à peu, et finissent par disparaitre complètement.
De même, dans la région dorsale, l’ancien pigment se laisse remplacer
par le nouveau, d'où résulte une teinte bleutée qui faisait défaut äupar-
avant ,-el qui caractérise Ja période actuelle du développement. L'état der-
nier de cette transposition remarquable est celui de lalevin de descente
ou Tacon.
En somme, le jeune individu, pendant cette période, est soumis à un
métabolisme pigmentaire accentué, qui remanie complètement les disposi-
lions anciennes, diminue de beaucoup l'intensité des nuances, laisse la
région ventrale sans pigment, crée un lype nouveau de pigmentalion,
modifie la teinte, et aboutit ainsi à la livrée du Tacon.
IT. Acevivs Ans LA PÉRIODE DE bescenTE ou Tacoxs. — La livrée du
Tacon, qui représente l’aboutissant de Ja transposition pigmentaire précé-
dente, a souvent élé décrite par les auteurs. Il est inutile, par conséquent,
d'insister à son égard. Il suflit de mentionner ici que le nombre habituel
des grandes taches des flancs est de dix, bien qu'il descende parfois à
neuf ou à huit par l'effacement d’une ou de deux d’entre elles, et qu'il puisse
monter à onze et à douze par la bipartition d’une ou de deux des taches
fondamentales,
Les Tacons descendent à la mer par bandes, dès qu'ils possèdent cette
livrée caractéristique. L'époque principale de cette migration est en avril,
tout aussi bien dans le nord que dans le sud de notre pays; elle empiète
parfois sur le mois de mai. La descente se fait par groupes successifs, qui
se suivent à intervalles variables pendant plusieurs semaines. La limitation
— 150 —
de sa durée et la ressemblance générale d'aspect des alevins qui l’effectuent
dénotent qu'elle s’'accomplit en verta d’un déterminisme où le milieu inté-
rieur et le milieu extérieur jouent également un rôle. On a invoqué à ce
sujet (Hoeck) l'action des premières eaux lièdes printanières, qui chasse-
raient les Tacons devant elles. Il semble plutôt, en raison du fait que les
alevins sont obligés pour descendre à la mer de revêtir une nouvelle livrée
pigmentaire, que l'influence du milieu extérieur soit plutôt liée à celle
des radiations lumineuses. Les Tacons fuient une lumière trop vive, alors
que les alevins fortement pigmentés des phases précédentes paraissent
moins incommodés par elle, si lon en juge d'après leur genre de vie.
Dès leur arrivée dans les estuaires des fleuves, les Tacons, après un
brel séjour-en eau saumâtre, se dirigent vers les profondeurs océaniques
et ne s’altardent point dans les zones lillorales où l’action de la lumière
est encore assez intense. Ces diverses dispositions dénotent l'existence
d'un certain degré de pholotropisme négatif, qui s'accorde avec la pré-
sence de leur livrée spéciale, comme avec Féclairage plus intense, au
printemps, des régions fluviales élevées où ils avaient vécu jusque-là.
TABLEAU D'ENSEMBLE DES. DIMENSIONS MOYENNES (EN MILLIMÈTRES)
DES ALEVINS DU SAUMON DANS LA PÉRIODE D DESCENTE ( TACON }).
racox | PETITS | GRANDS | v4cox
INDICATION DES PARTIES. TACONS | TACONS
D'UN AN. DE 3 ANS.
DE 9 ANS. |DE 9 ass.
Longueur lotale 130,0 18,0 166,0
Longueur sans la caudale 117,0 127,0 115,0
Hauteur du tronc à l’aplomb antérieur de la
1"° dorsale 25,0 28,0 30,0
Hauteur du pédoneule enudal ! 12,9 13,0
Longueur de Ia tèle : 39,0 37,0
Diamètre orbitaire......... ; 4e À 8,0 8,5
Espace préorbitaire : :: ,.....,.454t. D! ‘7 8,0 8,0
Distance prédorsale 0. 25,0 63,0
Distance interdorsale 2.5 26, 20,0 39.0
Distance dorso-caudale (depuis la fin de la
1° dorsale) h5.0 »1,0
Distancé présmals ist FE LAS 2 it Se | S 91,0 99,0
Hauteur défla rdorsale.; 25.14. mie € 19,0 29,0
Hauteur de l’anale ; 15,0 23,0
33,0 37,0
9,0 13,0
26,0 91,0
Longueur des peclorales......... Es LE 29, 24,0 32,0
Longueur des pelviennes..... 3. 18,0 29,0
— 51 —
Malgré leurs ressemblances d'aspect général, les Tacons offrent des
différences de dimensions qui permettent de distinguer parmi eux :
1° des petits individus mesurant 11 à 13 centimètres de longueur Lotale :
È 2° des individus moyens mesurant 13 à 15 centimètres ; 3° enfin des grands
individus qui atteignent 16 à 17 centimètres. D'ordinaire, les premières
bandes descendantes sont celles des petits individus, dont les plus pré-
_ coces et plus courts n'ont qu'une aunée d'âge. Les autres, quelle que
soil la Laille, comptent sur leurs écailles deux années de séjour en eau
douce. C'est parmi les plus grands que j'en ai trouvé un (166 "/" de lon-
_gueur) dont les écailles marquaient trois années d'âge.
_ Les écailles des Tacons sont plutôt hexagonales que vraiment ovalaires,
comme Masterman (1912) l'a déjà signalé. Le nombre habituel des an-
_ neaux de croissance chez les Tacons de deux ans est de 30 à 32. Le chiffre
s'élève à une quarantaine chez l'individu âgé de trois ans.
(]
£ , :
ÉNUMERATION DES REPTILES ET DES BATRAGIENS
RECUEILLIS DANS LES ÎNDes ANGLAISES par M. Guy Bapsurr EN 1914.
PAR M. Pauz CaaBanaup,
CorresPonpant pu Muséum. -
M. le Professeur Louis Roule m'a confié l'étude d’une collection de
Reptiles et de Batraciens recueillis dans les Indes anglaises, en 1914, par
M. Guy Babault, Correspondant du Muséum. Un petit nombre des espèces
mentionnées dans Pénumération qui suit ont.élé capturées dans les Cen-
tral Provinces, mais la plupart d’entre elles sont originaires de la région
montagneuse de Kashmir. [nterrompu par la guerre, le voyage de M. Guy
Babault ne fut que de courte durée; cependant le nombre des exemplaires
recueillis, dont plusieurs présentent un réel intérêt scientifique, fait grana
honneur aux qualités de chasseur dont M. Babault donna déjà des preuves
au cours de précédentes explorations. |
Celle collection comprend 128 exemplaires, dont 107 Reptiles, répartis
en 14 espèces, et 21 Batraciens, répartis en 6 espèces. Parmi ces espèces,
> sont nouvelles pour la Collection du Muséum et sont indiquées par un
astérisque (}*). Les numéros d'ordre qui accompagnent chacun des noms
des espèces mentionnées sont ceux de la Collection du Muséum "”.
REPTILES.
* GyunopacryLus NeBuLosus Bedd. — Central Provinces, 1 ex. N° 1916-
63.
Hemiacryzus GLeanovi Murray. — Central Provinces, 8 ex. N° 1916-
64, 65.
CaLores versicoLor Daud, — Kashmir : Bajaura, Kulu, 8 ex. N°° 1916-
66, 67.
Les indigènes le nomment Ghirgat et laccusent de manger les poussins
dont il détruit, parait1l, une quantité considérable. M. Babault aflirme
avoir été témoin de ce fait.
0 Voir à ce sujet Bulletin du Muséum, 1917, p. 416, note n° 1.
ts ae * ON dde dt bn.
— 153 —
* AGAMA HIMALAYANA Steind. — Kashmir : vallée de l’Indus, col de Polo-
“ konga, Ladack, Tsho-Morary, 17 ex. N° 1916-68 à 72 et 270 à 272.
F * Purynocgpuazus Tuagosazor Blyth. — Kashmir : vallée de lIndus,
. 28 ex. N° 1916-75 à 86.
... *Lycosoma mmacayanum Günth. — Kashmir : col de Mamika, col de
4 Lagide, Balthal, Goud, 39 ex. N° 1916-87 à 100 et 274, 275.
À Typucops Brammus Daud. — Central Provinces : Noti-Nala, 2 ex.
_ N°1916-101, 102. ;
- Chez l'un de ces individus, les yeux sont complètement indistincets.
Proprponorus prscaror Schn. — Lampta, Bajaura (2), 3 ex. N° 1916-
D 105.
4 Lycopon auzicus L. — Central Provinces : Noti-Nala, 3 ex. N° 1916-
104, 105. |
É Ouicopon sugeriseus D. B. — 1 ex. sans localité. N° 1916-106.
Cet individu possède 17 rangs de dorsales.
- Zamenis mucosus L. — Rajadhar (Kawarda states), 3 ex. N° 1916-107.
L'un d'eux mesure 207 centimètres de longueur totale.
Psammopais conpanarus Merr. — Bajaurva, 1 ex. N° 1916-108.
à Naïa wrtpuorans Merr. — Kashmir : col de Kandy, 1 ex. de coloration
- très foncée, mesurant 154 centimètres de longueur totale. N° 1916-109.
ANCYSrRODON HIMALAYANUM Günth. — Pulga, Naggar-Kulu, 4 ex.
| N° 1916-1140 et 1919-95.
Re BATRACIENS.
Rana uexapacryLa Less. — Bajaura, 4 ex. et 1 tétard. N° 1916-1111.
Buro Bepvomr Günth. — Manaoli, 5 ex. N° 1916-1113, 114.
Buro ris Laur. — Manaoli, 7 ex. N° 1916-276 à 278, 280 à 282
et 28/4.
Buro ANvERsONI Blor ©). — Drass, 1 ex. N° 1916-279.
…. “ Buro mimazavanus Günth. — Kashmir (Kangan?), 2 ex. N° 1916-
… 283, 285. :
| Buro MeLANogrcrus Schn, — Kawarda states : Chilpy, 2 ex. N° 1916-
mn 119. -
% ) Divers individus de cette espèce, originaires de Mascate | Maindron |, figu-
… raient déjà dans la Collection sous le nom de B. wiridis Laur,
h
à ,
— 54 —
, [AA L
DESCRIPTION D UNE ESPÈCE NOUVELLE DE Darraciex DU SENEGAL,
par M. Pauz CHaBanaun.
CorresPonpant pu Muséum.
Bufo Chudeaui nov. sp. — Crâne sans arêtes osseuses. Museau assez
fortement proéminent en avant de la bouche, tronqué, à peine plus lono
que le plus grand diamètre de orbite. Canthus rostralis nul. Espace inter-
orbitaire légèrement convexe, presque deux fois plus large que la paupière
supérieure. Tympan indistinet. Doigts modérément allongés, le premier ne
s'élendant pas au delà du RE orteils palmés à Ja moitié de leur lon-
oueur; tubercules sous-articulaires simples: deux tubereules métatarsiens
assez forts; un pli aux tarses. L’articulation larso-métatarsienne atteint le
bord postéricur de l'œil. Parotoïdes nulles. Peau uniformément et fine-
ment granuleuse; les granules très serrées sur la face supérieure du corps,
plus espacées sur la face inférieure. Dessus d’un vert olivâtre varié de
quelques grandes taches noirâtres; une ligne vertébrale noire, plus ou
moins visible ; membres avec des bandes transversales brunes. Dessous
d'un jaune rougeàtre immaculé. Longueur du museau à l’anus : 12 à
13 millimètres.
Voisin de B. blanfordi Bler. dont il se distingue par la grande largeur
de l'espace inlerorbitaire, l'absence de tympans ainsi que de verrues sur
la région dorsale, lesquelles sont remplacées par la granulation très fine
et très serrée. L
Sénéoal : mare de Bata (Sahel de Nioro), 4 ex. [ René Chudeau |.
Types, Collection du Muséum.
La présence de ces Batraciens d’une taille minuscule a été signalée par
M. René Chudeau(” autour de flaques d’eau temporaires et à dessèche-
ment rapide, près de Youpé, à enviren 100 kilomètres O. de Kayes, vers
14° 30" lat. N. (16 juin 1918). Les quatre individus qui ont été remis au
Laboratoire d'Herpétologie du Muséum, et qui me semblent appartenir à
une espèce nouvelle que je me fais un plaisir de dédier à M. Chudeau , ne me
Bulletin du Muséum, 1919, p. 94.
initive. I serait à subaiter qu'une étude approfondie de ces
“RES létards HE l'état parfait, puisse être PR
pes à à au se sens strict du BE ban qu'ils aient acquis leur
.*
— 156 —
ÉNUMERATION DES BATRACIENS NON ENCORE ÉTUDIES :
DE L'ÂFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE,
APPARTENANT À LA COLLECTION Du MusEun,
par M. Pauz Cuapanaun,
CorrEespPonpant Du Muséum.
Les Batraciens dont l'étude m'a été confiée par M. le Professeur Louis
Roule ont été capturés, dans diverses régions de l'Afrique Occidentale
française, par MM. le D° G. Bouet, Aug. Chevalier et Waterlot, La collec-
tion recueilie par le D' Bouet comprend Lo individus, répartis en. 10 es-
pèces et 7 genres; celle de M. À. Chevalier comprend 2 individus et
2 espèces : enfin celle de M. Waterlot comprend 5 individus, répartis en
h espèces et 3 genres.
Ce travail fait suite à l'étude des Reptiles capturés dans les mêmes ré-
sions et dont le résultat a été publié en des notes parues dans Je Bulletin
du Muséum !.
I. COLLECTION DU D' G. BOUET.
ana occipiTAuis Günth. — Niger : Tombouctou, 1 d, 1 ® (N° 1919- :
45-46), Dahomey : Agouagon, 8 ® (N°* 1919-47 à 50).
Rana oxvruynonus- Smith. — Dahomey : Agouagon, 2 G,4Q (N*1919-
91, 52,53): Casamance : Sédhiou, 8 ® (N° 1918-76 à 78, 80 à 84).
Rana eLeGans Blor. — Dahomey : Agouagon, 8 ® (N° 1919-54 à 60 ).
PHRYNOBATRACHUS NATALENSIS Smith. — Dahomey : Agouagon, 1 (®)
: (N° 1919-61): Casamance : Sédhiou, 3 ® (N°* 1918-85, 86, 87).
Rappra marmorATA Rapp. — Dahomey : Agouagon, 1 G, » Q(N* 1919-
62,63, 64). 5
RappiA concoLor Hallow. —- Dahomey : Agouagon, 1 ex. (N° 1919-65).
MeçarixaLus FoRNAsINIL Bianc. — Dahomev : Agouagon, 1 ex. (N°1919- .
67).
D Bulletin du Muséum, 1916, 1x 36»; 1917, p. 7 et 83; 1918, p. 104 et
160.
fée Dire do à
1 66).
ant pins be — >pét line: — 4
— 57 —
Himisus SUDANENSE Sleind. — ee: Agouagon, 1 ex. (N° 1919-
= Buro neeuLaris Reuss Jorma typica. — Tomboucton , 5 ex. (N°: 1919-
68 à 72). Hémogré égarines.
Buro recuraris Reuss, var. À. Blor. — Dahomey : Agouagon, 6 ex.
(N* 1919-73 à 78).
Sie mueLLEert Peters. — - Dahomey : Agouagon, 1 ex. (N° 1919-79 ).
IL COLLECTION DE M. A. CHEVALIER.
Rappia MARMORATA Rapp: — Côte d'Ivoire : entre Alangouassou et
Mbayakio, 1 GS (N° 1919-34).
Hémisus subaNENsE Steiud. — Guinée francaise, 1 ex. (N° 1919-55).
+ s 9
IL. COLLECTION DE M. WATERLOT.
, DA
Anrurouepris PocILONOTUs Pet. — Dahomey. 3 ex. (N° 1919-56, 57).
MecazixaLus rorasinir Bianc. — Dahomey, 1 ex. (N° 1919-38).
Megazixacus Leprosomus Peters. — Dahomey, 1 ex. (N° 1919-39).
* Buro FuNEREUS Bocage). — Dahomevy, 1 ex. (N° 1919-40).
‘) Cette espèce est nouvelle pour la Collection du Muséum, bien que son
non figure déjà sur les registres. L'unique mdividu étiqueté B. funereus Boc.
(n° 1907-18) n'appartient pas à celte espèce, dont il diffère par son premier
doigt beaucoup plus long que le second el par la présence d’un fort pli aux
larses.
4
NOTE SUR LE PEIGNE METATARSAL :
QUE POSSÈDENT CERTAINES ARAIGNÉES DE LA FAMILLE pes Drassivx,
par M. Lucien BErLano.
Le peigne mélalarsal à été signalé par Tullgren en 1910 °° dans le
genre Camillina ® auquel il le croyait propre. Dans les Araignées recueillies
par MM. Alluaud et Jeaunel en Afrique orientale, je retrouvai l'espèce de
Tullgren : C. cordifera, eL'une autre espèce du même auteur : C. lutarius,
qu'il avait rangée dans le genre Drassodes, ce qui me permit d'étudier cet
organe. Je conslatai tout d’abord que les Camullina se rapprochent non pas
des Leptodrassus comme le pensait Tullgren, mais bien des Echemus, Drus-
silæ d’une autre série. Je pensai alors à rechercher dans ce dernier genre,
et M. Eugène Simon voulut bien, avec son obligeance coulumière, me
confier tout le lot d’'Échemus de sa collection, qui contenait une douzaine
d'espéces décrites, et un bien plus grand nombre d’Araignées du même
senre, non déterminées. Je pus facilement me rendre compte que les
espèces rangées jusqu'ici dans ce genre se divisaient d’une facon presque
égale en formes munies du peigne et formes ne le possédant pas. J'étendis
alors mes Invesligations aux autres genres de la série des Æchemeæ et trou-
vai cel organe dans le genre Zelotes (— Melanophora). On verra plus loin
quelles conséquences j'en tire au point de vue systématique.
Ce peigne se remarque aux mélatarses des pattes IT et IV seulement.
I est composé de poils très raides ,'insérés en deux lignes transversales bien
régulières, à l'extrémité apicale du métatarse ; très près ‘de l'articulation
larso-métatarsale, sur la face inférieure et le plus souvent un peu du côté
externe (si lon suppose la palle dans sa position naturelle, c’est-à-dire
placée contre l'abdomen) (fig. 1). Ces poils, au nombre de dix à vingt, à
extrémité fine, sont plus minces que les épines et ne doivent pas être
D Sjostedt’'s Kilimandjaro-Mera Exped., 20 : 6, p. 105, pl L, fig. 16 4.
: Camillina, nov. nom. — Tullgren avait basé sur la présence du peigne la
création d’un genre auquel il donna le nom de Camilla, celui-ci ayant été déjà
employé deux fois pour des Diptères (J. Curtis, 1838 , et Robineau-Desvoïdy, 1863)
et une feis pour un genre de Coléoptères (Thomson, 1880), je le remplace par
celui de Camullina.
d'ouest dédié dès. s) Sc tan,
PTT VO
D PUR CUS COS ON TPS ITS TNT TT
ER 11 MES
_ comme celles-ci Fe de mobilité: ils sont très semblables aux poils ordi-
_maires des pattes, surtout à ceux des scopulas, mais ils s'en distinguent
par leur base plus épaisse (fig. 2) et leur disposition en lignes qu les rend
immédiatement visibles
.… Si l’on épile le mélatarse, après l'avoir passé à la potasse bouillante et
qu on étale sur un plan ce lambeau chitineux , on obtient une représentation
- très claire du peigne (fig. 3) figurée par les traces que laissent les points
à d'insertion des poils. On voit très nettement la différence de ces poils avec
PAS EM cie 9 WE O0000-.1....
| © FR00 7 6000 DT a
4 % = ’ . c
Fig. 1. — Extrémité du métatarse de Zelotes pedestris (C. Koch) ©,
L vue par dessus.
Fig- 2. — Un poil du peigne, très grossi, vu de côté.
Fig. 3. — Zelotes Thorelli E. Simon, ©,
extrémité du tarse épilée et étalée sur un plan.
L. e, insertion d’une épine; — P, insertion des poils du peigne;
. 3 __ p, insertion de poils ordinaires.
les épines , celles-ci étant de plus placées sur une petite saillie chitineuse :
le dessin montre en outre que ces surfaces d'insertion sont égales entre elles
et forment deux lignes, celles de la deuxième ligne étant placées dans les
. intervalles de celles de la première, tandis que les surfaces d'insertion des
- poils ordinaires, très inégales, sont placées sans ordre, aucune d’ailleurs
- n'alteignant la dimension des précédentes. Un espace vide assez large sépare
… le peigne des autres poils du mélalarse, ce qui permet de le distinguer
» aisément quand les premiers poils de la scopula constituent une ligne
assez régulière, comme c'est le cas pour quelques Zelotes. Un autre espace
L .
Ur ÿ -
+
AS PT
Li
n 1) Chez certains Zelotes cependant, le peigne est quelquefois plus où moins
” masqué par la scopula métalarsale lorsque celle-e1 est assez forte, mais on le voit
néanmoins bien nettement, *
160 —
vide longitudinal se remarque à la base du tarse (ie sur la figure 1);
destiné sans doute à loger les poils du peigne.
J'ajouterai enfin que cet organe existe sans différence appréciable aussi
bien chez les jeunes que chez les adultes et chez les mâles que chez les
femelles.
Quel est l'usage du peigne? Cette question m'intrigua longtemps. Sa
présence dans les deux sexes et chez les jeunes écartait la possibilité qu'il
eût un rôle sexuel. Pouvait-il servir, lors de l’émission de la soie, à carder
celle-ci à la manière d’un calamistrum qui ne serait pas accompagné de
cribellum? C'était peu probable, étant donné que les Araignées qui le pos-
sèdent sont peu fileuses, principalement les mâles. Restait l'hypothèse d’un
organe stridulant, à laquelle je me serais peut-être arrêté, si je n'avais eu.
la bonne fortune de pouvoir élucider la question par l'observation directe.
Je capturai, le 29 mai de celte année, une femelle de Zelotes ? au cours
d'une promenade dans la banlieuc de Paris et la mis en élevage dans une
boîte de Pétri. Peu active, je finissais par croire qu’elle ne m'apprendrait
rien , lorsque, le 2 juin au matin, j'eus la satisfaction de la voir se servir de
son peigne. C’est tout simplement un instrument de nettoyage, un véri-
table peigne au sens propre du mot, dont l’Araignée se sert pour brosser
les différentes parties de son corps, pour en lustrer les poils et les déba:-
rasser des particules étrangères qui pourraient s'y trouver. Ramenant une
de ses pattes postérieures sur une autre, on la voil frotter cet appendiec
dans le sens longitudinal avec son métatarse plusieurs fois de suite, après
quoi elle passe à un autre appendice, puis à l'abdomen, aux pattes-
mächoires el ainsi de suite:la mobilité des articles est suffisante pour que
le corps tout entier subisse ce nettoyage; on voit d'ailleurs les téguments
qui ont été ainsi frottés prendre un aspect brillant montrant que les poils
sont bien nettoyés par les dents du peigne. La patte IT et la patte IV
entrent en aclion allernalivement, suivant la partie du corps qu "elles ont à
alteindre et elles se netloient aussi mutuellement tandis que, si une seule :
des pattes élait porteuse du peigne, elle échapperait au neltoyage.
La manœuvre de l’Araignée évoque inévitablement l’image bien connue
d’une Mouche +faisant sa toilette». E ten effet , un organe analogue & se ren-
contre chez d'autres Arthropodes. Je citerai par exemple l'xétrille- des
Abeilles, appareil encore plus compliqué qui leur sert à neltoyer leurs
antennes, Île peigne de certains on LE de quelques Hémiptères
Hétéroptères, tels que 18 Pyrrhocoris apterus ®!. Le croirait-on, la Punaise
des lits, qui ne fait pourtant pas l'impression d un [nsecte soigneux de sa
per sonne, est aussi Le vue d’un peigne !
| Zelotes subterraneus (G. Koch).
® Cf, à ec sujet, Bercese, Gli Insetti, 1909, t. 1, p. 245-250.
D
déthos dd rats mul its bé à Sn ÉD ox
le lits hot
A D
101 =:
L'examen d’un bei nombre d’Araignées pour la recherche du peigne
m'a amené à certaines constatations intéressant la systématique , qe je vais
… indiquer sommairement, avec-quelques réserves toutefois, car si j'ai regardé
des représentants d'à peu près tous les genres de Drassidæ, je ne l'ai pas
… fait pour toutes les espèces, ce qui eüt été hors de proportion avec l’éten-
due de ce travail. Il est donc possible qu’on trouve le peigne dans des
_ genres autres que ceux que je considère comme caractérisés par cet organe,
et rien ne s'oppose non plus à ce qu’il existe dans d’autres familles que les
Drassidæ. Mais, par contre, dans les deux genres qui ont le peigie aucune
pee n’en est dépourvue : à ma connaissance.
Je n’ai rencontré le peigne que dans la série des Echemeæ, qui se dis-
tingue de celle des Drassodeæ, sa plus proche parente, par la forme des
lames maxillaires, l'absence en général presque totale des dents aux chéli-
cères, et le plus grand rapprochement des yeux qui forment chez les
Echemeæ un groupe. très compact. De ces trois caractères , les deux pre-
miers sont sujets à de nombreuses exceptions, le dernier paraît plus con-
- stant. Je dois retirer des Drassodeæ plusieurs espèces pour les ranger parmi
les Echemeæ, mais je ne l'ai pas fait arbitrairement. C’est ainsi que Tull-
gren avait rapproché son genre Canuilla des Leptodrassus et par conséquent
des Drassodes, ce qui ne me paraît pas justifié, ear si la grosseur des yeux
médians antérieurs l'avait amené à ce rapprochement, ce-earactère se ren-
contre à un bien plus haut degré chez les Echemus, et d'autre part le
_ groupe oculaire est beaucoup plus large et les yeux plus écartés chez les
Leptodrassus. De même, le peigne se trouve chez un Drassodes, le D. citipes
E. Simon, 1893, mais l’auteur indique lui-même, à la suite de la descrip-
…. tion (Hist. Nat. Araignées, |, p. 362), que cette espèce, anormale, se rap-
- proche beaucoup du genre Échemus, tant par les pièces buccales que par
… le groupe oculaire. C’est aussi mon opinion, et, après l'examen du type,
- je n'hésite pas à ranger cette espèce dans le genre Camillina. J'en dirai
_ autant pour Drassodes lutorius Tullgren, 1910 , que je change également
de genre.
Si nous passons à la série des £chemineæ, deux genres seulement y
_ présentent le peigné : Camillina L. Berland et Zelotes Gistel (— Melano-
phora auct.). Du genre Zelotes j'aurai peu à dire : toutes les espèces que
j'en ai vues sont porteuses de peigne: comme elles sont fort nombreuses
en France (plus d’une cinquantaine sur les 150 que possède le genre), il
est assez curieux que cel vrgane n'ait pas été l'emarqué jusqu'ici. [ est
_ particulièrement facile à voir chez les espèces qui 1 n'ent pas de scopulas
métatarsales, el chez les espèces à pattes jaunes, telles que Z. pedestris
_(G. Koch) et Z. Razoumowsiri (Pavesi), il tranche sur le fond clair de l'ar-
ticle au point d'être vu presque à l'œil nu.
Une bonne partie des espèces, jusqu ici comprises dans le genre Éche-
us, portent le peigne, ce qui m'amène à les en séparer, puisque le géno-
EE MO
type : E. ambiouus E, Simon, en est dépourvu. Il en est de même chez le
genre Mulicymms, dont le type M. bicolor E.-Simon , décrit, à vrai dire, sur
un jeune en assez mauvais élal, n'a pas de peigne, tandis qe les autres
espèces du genre en sont pourvues.
Parmi les espèces du genre Échemus que j'ai pu voir, les suivantes
doivent y rester :
E. ambiouus E. Simon, 1878, France;
E. Escalerai &. Simon, 1909, Maroc;
E. incinctus E. Simon, 1907, Guinée portugaise ;
E. lubricus E. Simon, 1892, Vénézuéla.
Dans la collection E. Simon se trouvent un bon nombre d'individus de
ce genre, qui n'ont pas encore reçu de nom et qui en étendent la réparti-
tion géographique jusqu’à l'Afrique australe, la Chine et l'Inde. Je n'ai pas
vu les Echemus chastognatus el chialanus (Thorell), mayor, medius et pulcher
Keyserline, 1891, pharetratus Karsch, 1881, lacertosus E. Simon, 1907,
et quant au type de Æ. Chaperi E. Simon, 1885, il est dépourvu de ses
métalarses LIT et IV.
Le genre Camillina n'est pas caractérisé, par rapport au précédent,
uniquement par la présence du peigne, mais encore par l'absence de fasci-
cules unguéaux, sorte de touffe de poils spéciaux placée à l'extrémité du
tarse, près des grifles ©, et par l’absence presque totale de scopulas méta-
tarsales. Ce genre comprend actuellement les espèces suivantes :
Camillina arguta E. Simon (Echemus): Chili:
à canariensis E. Simon , 1883 (Echemus); Canaries :
: citipes E. Simon, 1893 ( Drassodes); Inde;
C. cordifera Tullgren, 1910 (Camilla); Afrique orientale :
C. fuscipes E. Simon, 1885 (Echemus); Afrique du Nord;
C. lubrica E. Simon, 1905 (Mulicymnis ); Inde:
C. lutoria Tullgren, 1910 (Drassodes); Afrique orientale:
C. mollis Cambridge, 1874 (Prosthesima); Leypte; d
C. scutata E. Simon, 1879 (Leptodrassus) ; Afrique du Nord;
C. simplex E. Simon, 1885 (Echemus); Algérie;
C. Smythiesi E. Simon, 1897 (Echemus ): Inde:
Je n'ai pas vu non plus le genre Echemella Strand, 1906, qui paraît très
voisin de Camillina.
2 Ces poils adhésifs jouent le rôle des pulvilli de nombreux Arthropodes et
permettent aux Araignées qui en sont pourvues de s’accrocher aux surfaces les
Ï
plus lisses. Le Zelotes que j'ai en élevage et dont j'ai parlé plus haut, dépourvu
de ces poils, ainsi sans doute que toutes les espèces du genre, est incapable de
S'accrocher au verre, tandis que d'autres Araisnées, ti ont des fascicules
unguéaux, ne sont nullement génées pour le faire,
= A0 —
C. spinibarbis E. Simon, 1897 (Échemus); Inde;
RACE subulis E. Simon, 1897 (Mulicymnis); Inde:
(. relucens E. Simon, 1892 (Echemus ); Vénézuéla.
Ce genre est représenté en Afrique australe par des individus non déter-
minés de la collection E. Simon.
Les deux genres Echemus el Camillina ont une répartition très large,
mais très semblable: leur centre paraît êlre la région méditerranéenne .
autant qu’on en peut juger par les documents actuellement connus. La
_ faune française ne possède que l’£chemus ambiguus qui est d’ailleurs fort
rare, et limité aux départements du Midi, au voisinage de la Méditerranée.
_. Quant au genre Zelotes, largement réparti lui aussi, il est beaucoup
plus riche en espèces dans les pays tempérés que dans les pays tropicaux.
Les Camullina et les Zelotes constituent une petite sous-série des Eche-
meæ, caractérisée principalement par la présence du peigne; ils se dis-
tinguent l’un de Pautre par la courbure de la seconde ligne oculaire et la
erosseur relative des. yeux médians antérieurs chez les Camillina. Je suis
d’ailleurs persuadé qu'une étude approfondie modifierait ces deux genres,
en morcelat cerlamement le genre /elotes, et peut-être aussi le genre
Camillina.
CF ABNE
Nores sur LES COLÉOPTÈRES TÉRÉDILES ,
par M. P. Leswr.
17. — La série ou SrNoxYzon cAprzzLaTum Len:
DIAGNOSE D'UNE ESPÈCE NOUVELLE.
Dans une note précédente ©), j'ai fait connaître un Sinoæylon indo-malais
(S. parviclava) remarquable par la réduction des articles de la massue
antennaire et par sa ressemblance parfaite à lout autre égard avec une
forme déjà connue, le S. atratum kohlarianum Lsn., originaire de la pro-
vince hindoue du Tehota Nagpouf et j'ai indiqué que, par l'intermédiaire
de cette dernière forme, il se reliait au S. atratum Lisn. dont il pouvait être
considéré comme représentant la forme primitive. La découverte récènte,
par M. Vitalis de Salvaza, d’une forme nouvelle, décrite plus loin sous le
nom de S. fuscovestitum, permel de montrer que cette série se poursuit
d'une manière tout aussi graduée pour aboutir au S. caprllatum Lsn.
Dans cette série qui comprend six fermes successifs, tous cantonnés dans
la région indo-malaise, et qui se présente sous les apparences d’une lignée
phylétique dont les chaînons se seraient conservés, on assiste au dévelop-
pement de plus en plus grand des articles de la massue antennaire, qui
passent du type normal au type longuement flabellé. En même temps que
les articles s’élargissent, leurs organites sensoriels subissent, des modifica-
tions dans leur distribation. Notamment les larges PR subcireu-
laires recouvertes de soies couchées, où s'abritent certains de ces organites
et qui siègent sur les faces latérales des articles, gagnent progressivement,
par une sorte de migration, la face terminale des articles lout en devenant
canaliculiformes. J'indique ici seulement ce curieux phéaomène qui s’ob-
serve aussi dans d’autres séries de Sinoxylon et sur lequel il conviendra de
revenir. [1 constitue, à mon avis, l’un des meiïlleurs éléments d’apprécia-
tion des affinités mutuelles des espèces du genre Sinoxylon. En ce qui con-
} P. Lesne, Notes sur les Coléoptères Térédiles, 16° note (Bull. du Mus. nas.
ÆHist. nat., 1918, n° 7, p. 490).
— 65 —
: les formes qui la com posent :
pee + $. parviclava Lsn. — 92. S. atratum LR antun a 5 5 Ssatra-
…. ton Lsn., forma typica. — 4. S. birmanum Lsn. — 5. S. fuscovestitum
Eu nov. sp. — 6. 5. Ne ts Lsn.
A En tqs commune à ces différentes formes peut être formulée
dela façon suivanie : 2. ;
# Elytru undique pubescentia pube pilis arcuatis apicem versus uniformiter
reclinatis composita, ad ambitum declivitatis regulariter convexia haud dentata
neque tuberculata, dentibus juxtasuturalibus contiguis, in sulura insertis ,
armata: epipleuris ad angulm elytrt suturalem ne bi al orihible.
On trouvera dans le tableau annexé à cette note l'indication des princi-
paux taracières ras des espèces de la série actuelle.
. Je donne ci- après la diagnose de l'espèce qui était calé jusqu'ici
= inédite :
Sinoxylon fuscovestitum nov. sp.
Long. cireiter 6 mall. — S. birmano Lsn. simile sed statura majore,
.. dntennurum clava longius flabellata, ete. facile disgnoscendum. Corpus niorum,
antenmis tarsisque brunneis. Caput in fronte quadridentatum ibique setis pau.
cissimis struclum. Antennarum clava articulis maximis flabelliformibus niti-
dis, singulis secundum marginem apicalem tenuiter canaliculatis | penultino
rie longitudinem dire totam adequante Jormata. Pronotum margine
anhco vx pubescente, angulis anticis dente uncinalo armatis ; area postica
… granuls appressis parvis, densis, elongatis nec cariniformibus obtecta. Scu-
tellum paroum. Elytra latitudine haut duplo longiora, dense ac fortiter (pre-
sertim in partibus posticis dorsualibus) punctata, interstitis punctorum lævibus
et mihidis, margine basali paucissime et minutissime granulato : breviter den-
seque pubescentia , pube pilis brunneis areuatis, apicem versus reclinatis, in
lateribus vix longioribus, similiter composita ; truncature apicalis tuberculis
k marginalibus nuls; dentbus juxtasuturalibus compressis, spiniformibus
_ conliguis, in Sulura inserlis; epipleuris ad angulum FRET canaheutlifor-
. mibus, in angulo elytri apicis externo vix dilatatis.
w
| Chez le mâle, les articles 2-4 des tarses postérieurs portent, à leur côté
ne. Donne: des soies longues et assez nombreuses.
… Gelte espèce a été capturée par M. Vitalis de Salvaza à Pak Neun, point
4 situé au sud de Luang Prabang (Laos), le 26 janvier 1918. Les types font
ne, des collections du Muséum. |
“SIpuorIequs ‘saaddopoaap uerq é
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| Descnrerron DUNE NOUVELLE ESPÈCE D'ANTHIA DE LA RHODÉSIA pu Sup
|cozr. CaraBin |,
par M. G. Bénaro.
‘10
12 DE. FU ES cs Anthia Fochi nov. Sp.
Fe CES : ‘ à .
L- Iusecte allongé, de 30 à ho nullimètres, d’un noir très brillant, sauf
.
une bordure régulière de soies blanches couchécs et serrées partant de
… l'angle huméral et allant jusqu'à l'angle sutural des élytres.
ne Les différences sexuelles sont très sensibles dans la constitution du pro-
- notum et dans la forme des larses antérieurs.
…_. Chez le Ga tête, plus longue que large, est rétrécie aux deux extré
muités; vlle présente une forte impression à surface Lrès irrégulièr © mar-
__ quée de points piligères, et allant de la ligne de base du labre à la partie
antérieure du front, où elle est limitée par un sillon transversal profond et
…. léyèrement arqüé. Le front est marqué en avant d’une ponctuation fine
. el espacée; il est séparé du vertex par une ligue irrégulière.
Pronolum cordiforme, beaucoup plus large à son bord antérieur que la
_ Lèle, Crès rélréci à son bord postérieur ; les angles antérieurs sont saillants,
_ relevés el fortement arrondis. La ooutlière évole: très nelle en avant,
. est marquée sur toute sa longueur de gros points 1rrégulièrement espacés.
L'impression médiane, très accentuée et rectangulaire, présente un sillon
longitudinal fin , parfois interrompu el plus où moins allongé, et, sur les
côtés, une ponctuation assez serrée.
ES: Écusson. lriangulaire et lisse.
4e Élytres légèrement élargis aux deux tiers, à rebord sinueux en arrière
- et à échancrure peu marquée; la bordure légèrement explanée est récou-
… verte, comme nous l'avons dit plus haut, de soies feutrées, lines et blan-
ches. Ils sont fortement sillonnés et les intervalles irrégulièrement ponc-
DA -Lués. Le premier intervalle présente à la base une série Œ cinq où six gros
43 points.
D Les épipleures sont creusés d’un fort sillon longitudinal à pores soyeux,
. et se rétrécissent avant d'atteindre le sommet des élytres.
Pattes robustes, les antérieures ayant les trois premiers articles des tarses
= fortement dilatés.
ne
LAS ATANS ETS
Le = Ê
— 68 —
La © est allongée comme le G' et de ue coloration : toutelois les
élytres sont plus élargis et moins fortement sillonnés.
La tête est conformée et ponctuée comme celle du ', mais les mandi-
bules sont plus robustes, moins longues et moins acérées que chez le &:.
De même, le pronotum est très élargi en ayant: mais en arrière il est
fortement rétréei et arrondi, et nullement cordiforme.
L’impression médiane, bien accentuée, est très rétrécie en arrière; elle
présente une ponctuation analogue à celle du SG’. Le sillon médian, nette-
ment marqué, se prolonge, comme dans la plupart des espèces du groupe,
en forme d’un Y à sa partie supérieure. |
Par son facies général, cetle espèce ressemble à l'Anthia cinctipenms ©
Lequien, mais elle en diffère par sa forme moins convexe et par les ein
des élytres plus accentués.
Cette espèce qui provient de Umtali®, dans le Manicaland (Rhodésia
du Sud), et. qui figure dans les ER du Muséum national d'Histoire
naturelle sous le nom d’Anthia Bodongi Sternberg, n’a jamais été décrite,
du moins à notre connaissance. Pour cette raison, nous proposons de la
dédier au glorieux vainqueur qui à mis fin à la guerre mondiale , et de
lui donner le nom d’Anthia Foch.
Dans les espèces du groupe où figure l'Anthia cinc'ipenns ,les g sont carac-
térisés par l'élargissement de larrière du pronotum. |
2) Umtali ou Oumtali est une station très importante de la voie ferrée qui
part du port de Beira (Côte de l'Afrique Orientale portugaise) et rejoint Salisbury
sur la grande ligne transcontinentale africaine partant 2 Cap et devant se rac-
corder au réseau égyplien.
|
|
4
SR ee
Mi Es art
…— OsssRVArIONS SUR LE GENRE Puassus WLKkR.; DIAGNOSES DE GENRES Nou-
VEAUX ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE |Lépipopr. HEe-
PIALIDÆ |,
PAR M. Pr. Le Cerr.
Tel qu’il est actuellement compris, le genre Phassus Walk. est des plus
hétérogènes, et l'étude des matériaux de la collection du Muséum n'a
- montré qu'il doit se restreindre à un nombre peu élevé de formes améri-
# caines, présentant les caractéristiques structurales parfaitement nettes d'1
| génotype P. argentiferus Wlkr., qui sont les suivantes :
É s Netvulation () — Ailes supérieures : nérvure À° absente, A° atteignant
Ke bord dorsal, A! plus courte que la moitié de la cellule, reliée en haut à
_ Cu par une nervure accessoire transverse, et en bas à A° par une autre,
| un peu plus rapprochée de la base; R° et R° (+°) plus ou moins écartées
… àleur base; SC avec seulement une nervure accessoire humérale et dé-
pourvue de rameau secondaire (SC).
Ailes inférieures. : A! À? A° bien développées, A* très forte et attei-
gnant le tornus dans les deux sexes.
Chez le Get la © les ailes portent en dessous une fine pubescence assez
_ longue sur SG, plus courte dans la cellule, sur le champ costal et à la
_ base; en dessus, les supérieures sont glabres et les inférieures lévèrement
pubescentes..
Palpes labiaux courts, distinctement triarticulés ; patagias soudées sur la
… ligne médiane et pourvues d’une rangée transversale médiane de 6 épines
… (3 de chaque côté); pattes antérieures et médianes à fémurs pubescents en
dessous; tibias et tarses des mêmes paires couverts en dessus de longs
papoils: fémurs Porieurs entièrement poilus ; tibias un peu renflés, Rex
%
(1) Jutilise ici la terminologie établie par J.-H. Comslock dans son récent et
-. fondamental mémoire «The Wings of Insects» (1918), avec cette différence qu?
À ÿ je considère comme nervure accessoire transverse (cross- ven) ce que, dans
ses figures et son texte relatif aux Hepialidæ (fig. 33h à 337, p. 326-329),
- l'auteur identifie à la base de la cubitale (Cu), et à A la nervure en partie ob-
__solète courant sous À? et reliée à celle-ci par une «cross-vein»; quant à la ner-
_vure À* selon Comstock (fig. cit.), je ne puis y voir qu’une formation chitineuse
É & | secondaire destinée à renforcer le bord du Jugum.
— 70 —
avec une toufte de poils glauduleux insérés horizontalement dans un sillon
de la crête supérieure chez le mâle; tarse labre... Phassus s. str, Wikr.
-Génolype : P. argentiferus Wikr., Mexique.
Il y a lieu d établir, pour d’autres groupes d'espèces ne possédant pas 1
ces caractéristiques en totalité, des venres qui se distinguent du précédent L
par les différences suivantes :
[. Nervulution. — Aïles supérieures : A° reliée à A? par une seconde
nervure accessoire transverse près de ‘son extrémité; SC pourvue d'un
rameau accessoire au-‘lessus de l'extrémité de la cellule (50) .
Aïles inférieures : A° très fine chez le G° et aboutissant au bord interne
avant le milieu, normale et finissant au tornus chez la Q. | -
Côtes des ailes plus ou moins nettement dilatée au-dessus de la cellule
par la projection de SC’. Palpes labiaux très petits; à un seul article avec |
parfois l'indication d’un second marqué par un sillon et non articulé; pata-
oias dépourvues d'épines............... Hypophassus NOV. gen.
Génotype : H.(—Phassus) signifer WIK., Asie orientale et Insulinde.
À ce genre ne semblent se référer que des formes indo-malaises :
IL. signifer WIkr., H. excrescens BUr., H, David Pou]., H. cremilimbata
nov. sp., elc.
LL Neroulation. — Ailes supérieures : A! reliée à A? par une seule ner-
vure accessoire transverse: R° et R°(+9) très rapprochées à la base;
SC sans rameau secondaire (SC°) autre que Phuméral. |
Ailes inférieures : A° absente chez le G': bien développée chez la © :
A forte et aboutissant au tornus dans les deux sexes; R* et R° (+° ) comme
aux supérieures. ;
Chez le G la moitié proximale des ailes inférieures sur les deux faces,
el tout le champ cellulaire des supérieures en dessous couverts de longs
poils soyeux très denses, qui se retrouvent sur le corps (métathorax et ab- -
domen) dans les deux sexes. |
Palpes labiaux rudimentaires et réduits à un article miinseulé: patagias
sans épines. Paltes des trois paires couvertes jusqu'à l'onychium de longs
poils dressés; tibias postérieurs du G° dépourvus de louffe de poils andro-
COMAUX ANR Re 2e ST RTE Pre td Trichophassus no0Y. gen.
Génotype : T. (—Epiolus H.-S. — Phassus auct.) Giganteus H.-S. du
Brésil. a 2
Je ne connais pas en nature le seul Phassus cité jusqu'ici d'Afrique :
P. tessellatus H.-S., de Natal, qui paraît congénère des formes indiennes
plutôt que de celles d'Amérique; en tout cas, les espèces paléarctiques
— 71
ns yli QG hrist., P. regius Sigr., P. Bouvieri Obt, ne sont pas des Phus-
à sus, et bien que TA elles les nervures A" et À atteignent le Himbe, elles
doivent prendre place dans le genre Sthenopis Pack., considéré jusqu'ici
comme propre à Rerraaie D risnale
D _
Hypophassus crenilimbata nov. sp.
. G'=— Ailes supérieures avec une très forte saillie costale au-dessus de l'ex-
trémité de la cellule, et le bord externe excavé entre les nervures; colora-
tion gris-arpileux roussätre éclaircie dans la cellule, du milieu de laquelle
L . court une brève ligne longitudinale noire un peu ondulée; quelques atomes
noirs forment sur le champ distal des radiments de points et de stries peu
D arènts: aire dorsale lavée de blanc ocracé, sur lequel se détachent vive-
_ ment de petits cer cles et des ares d’écailles noires dressées; sur le disque
… une macule diffuse, ocracé pâle, est coupée par la nervure 5, el un point
… noir semi-circulaire marque à la marge l'extrémité de chaque nervure; côte
…. plus foncée avec des stries brunes, irrégulières et obliques, peu nombreuses,
| _ incomplètement entourées de noir, plus nettes sur l'expansion lobulaire et
_ éclairées de jaune ocracé pâle vers l'apex. FRE concolores, coupées de
| noir aux nervures.
Ailes inférieures à apex un peu accusé, brunuligineux bronzé, tache-
_ tées à la côte de quelques fascies irrégulières den: alternées d'ocracé
F Eu Franges concolores.
| En dessous, les deux paires sont uniformément brun-fuligineux bronze,
avec la côte ornée comme en dessus.
Tête et thorax ocracés; de chaque côté, une ligne noire longitudinale
part en arrière des veux et, passant sur les ptérygodes, se prolonge vers le
inétathorax : celui-ci est plus foncé, couvert de poils bruns fuligineux ainsi
que les deux premiers tergites abdominaux; les suivants sont bruns argi-
- Jeux et les poils du dernier sont bandés de noir avant l'extrémité; ventre
gris roussätre, longé de la base au sommet par une fine ligne noire mé-
_ diane.
Pattes antérieures et San à pilosité disposée en rangs séparés ,
ocracé clair et rayée de noir avant le sommet des poils; postérieures gris
ocracé.
. Envergure : 81 millimètres. °
1 Pype : 1 ©, Chine, région de Pin-Fa (Kouy-Tchéou), ex R. P. Cava-
_ lerie (1918), Coll. Muséum de Paris.
. Outre sa coloralion presque uniforme el dépourvue de KéticaiHlois.
_ celle espèce se distingue surtout par aspect crénelé ‘que donne au
_ bord externe des ailes supérieures lincurvation du limbe entre les ner-
.vures, augmentée par la ponctuation noire terminale de celles-ei et des
_ franges, et par la dimension anormale du lobule costal supracellulaire.
L
Ù
w#
=
ait :
VF
Muséum. — xx, 32
Axwézibgs PoLYCHÈTES DE LA GUYANE FRANÇAISE,
PAR M. Pierre FAuvEL,
Proresseur À L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DANGERS.
En 1902, M. F. Geay a récolté à la Guyane française un certain
nombre de Polychètes provenant principalement des environs de Cayenne,
de l'et-le-Père et de l'Tleta-Mère. Si le nombre des espèces (22) est peu
élevé, certaines sont représentées par un grand nombre d'individus.
Un petit Syllidien, Grubea longisetis, est nouveau. Cinq espèces seule-
ment : Lepidonotus tomentosus, Lycastis Ouanaryensis, Nereis nigripes,
Leptonereis Culveri et Hydroides Sanctæ Crucis, sont spéciales à l'Amérique.
Les autres sont des espèces cosmopolites appartenant à la faune euro-
péenne ou à la faune intertropicale.
Famice Des APHRODITIENS.
‘ LepinonorTus ToMENrosus Grube.
Anse de Montabo, sur les Hydraires. N° 2581.
Je crois pouvoir rapporter à la Polynoe tomentosa Grube cet unique
spécimen d’un pelit Lepidonotus à repli nucal très marqué, quatre petits
yeux en trapèze, antennes et cirres à léger renflement subterminal et gar-
nis de quelques fines papilles. Les élytres, au nombre de douze paires,
couvrent complètement le corps. Les antérieures sont orbiculaires; les sui-
vantes ovales allongées, à longues franges sur leur bord libre (fig. 1, b).
En outre, de longues papilles, analogues à celles des franges, forment une
bande plus ou moins large à la surface de lélytre, qui est ornée de gros
tubercules cornés, jaunâtres ‘en cône tronqué à sommet mousse ou faible-
ment lobé, à base entourée d’une auréole circulaire. Le bord antérieur des
élytres porte de très fines papilles calicinales. Les élytrophores sont plus
oros que les cirrophores, et ces derniers sont munis à la base d’un fort
tubercule dorsal. La rame dorsale arrondie, plus courte que la ventrale, est
munie de longues et fines soies capillaires épineuses (fig. 1, c). Les soies
ventrales sont grosses, Jaunâtres, renflées ét unidentées avec quelques
épines petites el rares manquant même complètement aux soies inférieures
di £ 19
É
ù.
2
4
(fe. 144064)
ee AE
De espèce, voisine du L. squumalus par ses élytres frangées, ses sois
Eorales capillaires épineuses et ses soies ventrales tai dettiéese s’en dis-
_ ligue : : 1° par ses élytres plus caduques, à longues papilles à leur sur-
%
Fig. Là — ne tomentosus.
u, parapode x 20; — b, élytre X 15, el papilles x 70; — ce, soie dorsale X 250:
d, soies ventrales moyenne et inférieure x 250.
Ps Nereis nigripes.
u, face dorsale X 153 — f, trompe, face ventrale X 15; — y, parapode moyen x 30;
h, parapode postérieur X 15; — t, serpe venlrale inférieure X 300; — j, serpe
ventrale supérieure X 300; — X, serpe homogomphe dorsale X 300.
face, mais sans verrues sphériques épineuses; 2° par ses sotes venlrales
moins épineuses; 3° par ses antennes et cirres papilleux.
Famizze nes AMPHINOMIENS.
Eunyrnoë compran\rA (Pallas).
Îlet-la-Mère. Nombreux spécimens.
LE
Euevrnoë Parvecaruncuzara Horst.
N°2 2594 et 259. Dans les cavités d'un morceau de bois perforé par
- {es Pholades et retenu dans une fente de rocher de l'anse de Rémire,
3».
Se Ni
Ces petites Eurythoë, de 12 à 45 millimètres de longueur, à pelite caron-
eule en parlie recouverte par un repli du segment suivant, correspondent
bien à l'espèce de Horsr, dont elles ont aussi les branchies au 3° séligère
elles soies caractéristiques. Elles diffèrent des petits spécimens de méme
taille de VE. complanata.
FamiLce DES SYLLIDIENS.
SYLLIS VARIEGATA Grube,
A LA
Letle-Pere. Dans les Eponges.
SYLLIS GRAGILIES Grube.
Het-la-Mère.
SYLLIS HYALINA Grube.
Au nord de Cayenne. Sur des Balanes à demi recouvertes d'algues. Très
nombreux spécimens.
TE
{L
7
|
Fig. >. -— Grubea longisetis nov. sp.
a, face dorsale X 30; — b, soie X 300; — c, parapode X 150;
d, cirres tentaculaires X 100.
Hydroides Sancte Crucis.
Opereule %e, dents du calice inférieur x 50; —/f, g, h, épines du calice supérieur,
de face et de profil.
Grubea longisetis nov. sp. .
Sur des Huitres de palétuvier (fig. 2, «4, b,e, d). <
Un seul spécimen de 7 millimètres sur 0,7 millimètre. Trois antennes
lusiformes, courtes, deax yeux, deux paires de cirres tentaculaures fusi-
— 175 —
formes de taille inégale. Cirres dorsaux courts, massifs, en forme de demi-
: ovoïde. Mamelon pédieux en cône obtus, petit cirre Rs Lo globuleux.
. © Un acicule clair non saillant, deux à quatre soies fines, à articulation
hétérogomphe, à article en longue arête eilée. Pharynx avec une dent
antérieure, barillet du 7° au 12° sétigère.
Cette espèce se distingue de loutes les Grubea connues : 1° par ses pros
civres dorsaux globuleux :; 2° par ses soies à très longues et fines arêtes.
Bi
2 Famizce es NÉRÉIDIENS.
Lycasris Ouanaryensis Gravier.
+ Îlet-la-Mère, — Rivière Moutsinéry. — Mahury.
Assez nombreux spécimens, dont la taille varie de quelques millimètres
à 15 centimètres. Les cirres dorsaux de la région antérieure varient beau-
coup d’un individu à l'autre, étant tantôt courts, tantôt très longs. La taille
des cirres tentacülaires est aussi très variable et les yeux ne sont pas lou-
jours en ligne (ransversale, mais souvent en {rapèze très ouvert.
e
Nereis (NeanTHEs) succivrA Leuckart.
Îlet-le-Père , Îlet-la-Mère . Pointe de Montabo, anse de Rémire, vieil
appontement de Cayenne.
Le très grand nombre d'individus de cette espèce, plus d’une cinquan-
{aine, de toutes les tailles entre 12 et 6o millimètres, et dont un «et
une © épitokes, m'a permis de constater les variations étendues des para-
gnathes de la trompe, surtout en ce qui concerne le oroupe V, où on en
trouve le plus souvent trois ou quatre, disposés en ligne, ou en triangle,
ou en polygone irrégulier, mais aussi, parfois cinq ou six, où au con-
lraire deux, un et même zéro. Le groupe L varie entre 2 et 3 en ligne
longitudinale. Les groupes VI sont constilués typiquement chacun par
sept paragnathes rangés en cercle autour d’un huitième central, mais non
seulement le nombre, mais aussi la taille et la disposition de ces para-
gnathes varient beaucoup . souvent d'un groupe à l’autre, sur le même
_ individu. -
Les cirres tentaculaires postérieurs peuvent atteindre, en arrière, du
3" au 7° séligère, le plus souvent au 4°-5°.
La plupart des spécimens correspondent exactement à la V. succinea dont
Honsr a précisé la description et à laquelle il a rattaché la N. Perrier
Sair-Josrpu. Les N. lamellosa Envers, N. limbata Earrrs et N. glandulosu
à Eusers correspondent à de simples variations individuelles de cette espèce,
qui se retrouvent toutes sur les spécimens de la Guyane,
-
NES
Nereis nieripes Ehlers.
a
Îlet-la-Mère. — Vieil appontement de Cayenne.
Cette Nereis, à parapodes colorés en noir par de grosses glandes pé-
dieuses, correspond exactement à la description, malheureusement sans
figures, qu'en donna jadis Eurers d'après un spécimen de Floride
(fig. 1,eà 4).
Lepronereis Gurvert ( Webster).
[let-le-Père. — Un seul petit spécimen capturé à mer basse en compa-
onie de deux Myriapodes — et d'une petite N. succinea — sous une pierre |
fortement adhérente au sable vaseux et venant d’être découverte par le flot,
déjà éloigné d'environ 50 mètres du rivage, qu’il baigne à mer haute.
Les parapodes et les soies correspondent bien aux figures et à la descrip-
ion de Wegsrer. Vu la petite taille du spécimen, 15 millimètres, et la
trompe étant invaginée, je n'ai pu contrôler exactement la disposition des
papilles molles en bouquets terminaux. Malgré la présence de ces petites
papilles, espèce me semble devoir être rangée dans le genre Leptonereis ,
car AUGENER à aussi lrouvé des papilles chez L. pusilla. Les soies très lines
el toutes homogomphes rappellent celles de PArete tennisetis Wauvez.
Perinverers vancauricA Ehlers.
[let-le-Père, Het-la-Mère, Bas-Mahury, rivière de Cayenne.
Nombreux spécimens correspondant bien aux descriptions de GruBe
(N. languida). La P. Horsti Gravier semble n’en être, qu'une variation
individuelle dont je retrouve l'analopue.
Famizce pes EUNICIENS.
Eunice conccLouerans Ehlers.
Îlet-la-Mère. — Un seul spécimen.
Marpuysa sANGuINEA ( Montagu ).
Îletde-Père, HetAa-Mère , anse de Rémire, Bas-Mahurv.
Marpuysa simPzex Crossland.
Îlet-la-Mère. — Vieil appontement de Cayenne.
Je crois pouvoir rapporter à l'espèce de Grossraxn de nombreux spéti-
mens d’une Marphyse, dont l'aspect général est bien différent de celni de
éd Ds he à
pe eu
Nr
la plupart des espèces de.ce genre. En effet, au lieu de s'aplatir brusque-
ment après une courte région antérieure arrondie, le corps de cette
espèce, relativement long et mince (180 millimètres sur 3 millimètres),
reste cylindrique et d'égal diamètre, ne s’effilant qu'insensiblement en
arrière. En outre, les segments sont longs et les parapodes écartés. Par ail-
rleurs, ien de bien caractéristique. Le prostomium est bilobi, les antennes
le dépassent, elles sont lisses ou simplement ridées. Les soies simples sont
capillaires, les composées, toutes à article en lame de couteau , non bidenté,
les soies pectinées présentent le dimorphisme ordinaire, les soies aciculaires
sont unidentées. La première branchie apparaît vers le 29°-30° sétigère.
D’après Crossrann, les antennes seraient «délicatement annelées», c’est
la seule différence. Mais ne s'agit-il pas seulement de simples constrictions
produites par la fixation ?
Lysipice cozLaris Grube.
Guyane, sans localité. — Cet unique spécimen, qui ne diffère de la
L. Ninetta que par ses yeux réniformes et ses antennes un peu plus
longues, correspond bien à la L. collaris. La L. suleata Treanwerr, de
Porto-Rico, n’en paraît différer en rien.
Macrovia (ARABELLA) 1R1COLOR (Montagu ).
Îlet-le-Père. Dans le sable caillouteux.
L’Aracoda multidentata Emiers, de la Floride, et l’Arabella opalina
Verrizz n’en semblent pas distinctes.
FamiLLe pes SPIONIDIENS.
Porypora cicrarTa Johnston.
Met-la-Mère. — Anse de Rémire. — Vieil appontement de Cayenne.
Famizze pes CHÉTOPTÉRIENS.
CHæTopTERUS vartoPeparus Renier,
N°23. Un petit spécimen, entier.
FAMILLE pes SABELLARIENS.
SABELLARIA SPINULOSA Leuckart, var. ALcockr Gravier.
Nombreux pelits spécimens, sans leur tube.
Ils appartiennent à la variété Alcocki, caractérisée par. les palées du
deuxième rang en longues épines dressées, Mais, chez les A/cocki typiques,
LMI EE
ces palées sont alternativement courtes et longues, fandis qu'ici les palées
moyennes son{ {oules longues.
La différence est trop peu importante pour justifier un nom nouveau.
Les palées externes ont toutes une longue dent médiane barbelée.
FAMILLE Des TÉRÉBELLIENS.
LormiA mepysA Saviony.
Het-la-Mère. — Anse de Macourta.
Sur les grands spécimens de 160 mill., la dent sous-rostrale des uncini
est usée el réduite à une simple prolubérance, comme sur les gros indi-
vidus de la Casamance.
amie pes SERPULIENS.
Hyoroines Sanxcræ Crucis Krüver.
\ S 4
Îlet-le- Père. — Het-la-Mère. — Anse de Montabo.
Très nombreux spécimens avec leur tube. ÿ
Le tube calcaire, blanchâtre, irrégulièrement contourné, empâte lévère-
ment le support sur lequel il est appliqué. H est ridé transversalement
et orné de deux carènes longitudinales très obtuses, manquant souvent.
Le nombre des sétigères thoraciques est de 7, avec une membrane et
une collerette bien développée à grand lobe ventral très légèrement incisé
au milieu et bien séparé des deux lobes latéraux. Les soies ne diffèrent pas
de celles de VIE. uncinata. Celles du premier sétigère ont les mêmes moi-
onons lisses. Les branchies se terminent par un long filament nu. Seul
l'opercule est caractéristique. Il est situé le plus souvent à droite, plus
rarement à gauche. L'opercule opposé est rudimentaire, réduit à une
courte lige renflée en massue. Cependant, sur un spécimen, les deux
opercules sont bien développés le droit étant seulement un peu plus petit
que le gauche.
Le calice inférieur est formé d'une rosette d'environ 25 dents ovales
acuminées, terminées en pelit eroc émoussé (fig. », e).
Le calice supérieur est constitué par 19 à 15 orandes épines jaunâtres,
dressées, géniculées, dont Ta longue pointe aiguë peut être tournée en
dedans où en dehors (fig. », f, g). Au point d’inflexion, les grandes
épines portent, au milieu de leur face externe, une petite dent recourhée
en crochet. En outre, à l'intérieur du calice, on remarque un petit tuber-
cule à la base de chaque grande épine. Cette disposition typique présente
d'ailleurs de nombreuses variations. Ainsi, tantôt les épines du calice
\
supérieur sont foules recourbées à l'intérieur. tantôt elles sont toules
— 179 —
- recourbées en dehors, souvent une moitié d'entre elles sont recourbées
. en dedans, les autres en dehors (fig. 2. /, #). De mème, le petit crochet
. épineux impair situé au tiers ou à la moitié de la face externe, un peu au-
dessous du point d'inflexion, peut manquer sur un certain nombre de
. tiges où être remplacé par un simple tubercule arrondi. Le petit tubereule
- basilaire du fond du calice peut être aigu, obtus ou même nul.
Sur des A. uncinata de Naples, j'ai observé des variations analogues.
Une, deux, trois, ou même la moitié des épines du calice supérieur sont
souvent plus grandes que les autres. Au lieu d’être recourbées en dehors,
elles sont nettement géniculées, avec leur pointe dirigée en dedans et un
rudiment de tubercule à larticulation.
Il est donc fort possible que VA. Sanctæ Crucis ne soit qu'une simple
variété de V'H. uncinata.
| La figure 12, pl. XI, de Môrcn correspond bien à l’opercule des spéci-
- mens de la Guyane, mais je ne m'explique pas comment l’auteur range
VA. Sanctæ Crucis dans le sous-genre Eucarphus, caractérisé par des palées
auriculées tout à fait différentes.
— 180 —-
Nores SUR LES ESPÈCES LAMARCKIENNES
DU GENRE Lima BRUGUIÈRE, 1792,
par M. Ep. Lauwry.
Dans les Animaux sans vertèbres, 1. VI, Lamarck admet que le genre
Lima, créé en 1792 par Bruguière dans les planches de l'Encyclopédie
méthodique (pl: 206) %, comprend cinq espèces fossiles :
Lima spathulata. — Cette espèce (1806, Ann. Mus., VIIT, p. 463) de
Grignon, qui est comparée par Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI,
1*p.,p. 158) au L. fragilis Chemnitz et à laquelle il rattache une
variété de Touraine subécailleuse, a pour type déterminé par Lamarck,
dans la collection du Muséum de Paris, un individu mesurant 20 x 15 mm.
donné par M. Defrance».
Lima mutica. — Ge fossile d'Italie (1806, Ann. Mus., VIT, p. 465) a
comme type au Muséum, avec étiquette de Lamarek, un spécimen ayant
pour dimensions 26 x 16 mm.
Lima plicata. — À ce fossile des faluns de Touraine (1819, Anim.
s. vert., VI, 1°°p., p.158) Lamarck rattache comme variété [b] une
forme de Grignon qu'il avait décrite en 1806 (loc. cit., p. 464) sous le
nom de Lima obliqua el qui a été maintenue comme espèce distincte par
Deshayes (1824, Descr. cog. foss. env. Paris, |, p. 298).
Lima vitrea. — Vamarck rapproche de son L. hnguatula — hians Gmelin ,
forme vivante de la Terre de Van Diémen, ce L. vitrea, de Grignon, qu'il
avait d’abord considéré en 1806 (Ann. Mus., VIIT, p. 464) comme l’ana-
lozue fossile du Lima fragilis Chemn. D’après Deshayes (1864, Descr.
Anim. s. vert. bass. Paris, W, p. 63), ce L. vitrea se confond avec les
variétés du L. obliqua.
0) Certains auteurs ont substitué au nom générique de Lima celui de Radula
emprunté à la httérature pré-Linnéenne ({Rumphius, 1710 ; Klein, 17953).
® Dans les Annales du Muséum (1806, VIIT, p. 463), Lamarck compare son
L. spathulata au L. bullata Born ; en effet, ainsi que nous le verrons plus loin, il
confondait avec le L. fragilis Ch. cette espèce de Born, qu’il considérait comme
une simple variété.
SL SL Le ne, ds SR à
— AS1 —
Lima dilatata. — Le type de ce fossile de Grignon (1806, loc. eit.,
. p. 464) est conservé au Muséum avec l'étiquette manuserite de Lamarek
et consiste en un individu + donné par M. Defrance» et mesurant
8 x 8 mm.
En 1806 (/0c. «it., p. 463), Lamarck avait décrit, en outre, une autre
Lime fossile de Grignon : le Lima bu'loides, qui appartient au sous-penre
Limatula Wood.
Quant aux espèces vivantes rangées par Lamarck dans le genre Lima,
elles sont au nombre de six :
Lima INFLATA.
(Lamarek. Anim. s. vert,, VE, 1° p., p. 156.)
Le Lima inflata Lk. est le Peclen enflatus Chemnitz (1784, Conch. Cab. ,
VII, p. 267 et 346, pl. 68, fig. 649 a). des Indes Occidentales et de
(ruinée. |
Dillwyn (18:17, Descr. Cat. Rec. Shells, T, p. 269) et Sowerby (1843,
Thes. Conch., L, p. 85, pl. XXE, fig. 15, 16) ont identifié cette espèce de
Chemnitz avec l'Ostrea Jasciala Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 699)".
Ainsi que Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 119) l'a fait remar-
quer, la fipure E de la planche 74 de Gualtieri (174, /ndex Test. Conch.)
citée par Linné pour son ©. fasciata se rapporte à un Pecten; quant à la
figure EE de la même planche, elle semble représenter le Lima tenera
Chemnitz (1784, Conch. Cab., VIL, p. 354, pl. 68, fig. 653); le Lima
liguré par Born (1780, Test. Mus. Gaes. Vind., p. 109, pl. VE, fig. 7) sous
le nom d'O. fasciata possède un nombre (20) de -côtes concordant avec
celui indiqué pour cette espèce dans le Museum Ludovice Ulricæ (p.532),
_ mais ne paraît correspondre à aucune forme connue; Chemnilz ne men-
lionne qu'avec grand doute cette espèce Linnéenne comme synonyme de
son P. enflatus. Hanley conclut de tout ceci que l'O. fasciata, dont le type
n'existe d’ailleurs pas dans la collection de Linné, est une espèce incer-
laine à supprimer de la nomenclature, ainsi que l’admettent également
MM. Bucquoy, Dautzenberg. Dollfus (1888, Moll. du Roussillon, W,
p. 55).
Le Lima inflata Chemn. est une coquille ovale, large, très oblique.
renflée, fortement bâillante en avant et en arrière, de sorte que les valves
ne se touchent qu’à la charnière et à la base: le côté antérieur est presque
0 LE. A. Suirn (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 289) pense que ce
L. fasciata Sowerby (1843, Thes. Conch., pl. XXE, fig. 15-16; 1879, in Recve,
Conch. Tcon., pl. IV, fig. 17 a-b) pourrait être une variété du Lima angulata
Sowerby.
— 182 —
droit, le côté postérieur est arrondi: la surface est ornée d'un grand
nombre (environ 35) de petites côtes étroites, distantes, peu élevées,
souvent avec de {rès fines costules entre les côtes principales.
La collection du Muséum possède un individu mesurant 50 x 39 mm.
qui à été éliquité par Lamarck +lime enflée, lima inflata ».
Getle espèce se trouve dans la Méditerranée et dans l'Océan Atlantique,
aux iles Canaries et à l'archipel du Cap Vert (1906, Dautzenberp ct
H. Fitcher, Moll. drag. Ouest Afrique, Rés. Camp. Se. P" de Monaco,
fase. XXXIT, p. 66), ainsi qu'aux Antilles (1902, Dall et Simpson,
Moll. Porto Rico, Bull. U. S. Fish Comm., XX [1900 |, p. 468).
À la même espèce Mac Andrew (1870. Test. Moll. Suez, Ann. Mup.
Nat. Hist., k°s., VI, p. Abo) à identifié des coquilles de Suez, cet et
habitat à été confirmé par A. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann.
Wag. N. H., 5° s., XVIL, p. 135) et par E. À. Smith (1891, Shells Aden,
P.Z2:S.L.;p. 393,:396, 398).0.
Lima souamosa.
(Lamarek, De. eit., p. 156.)
Lamarck a donné le nom de Luna squamosa à V'Ostrea ma Linné (1758,
Syst. Nat., ed. X, p. 699). é
Cette forme à été considérée par ML. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus
(1888, Moll. du Roussillon, 1, p. 52), puis par MM. Dautzenberg et
H. Fischer (1906, Moll. drag. Oue:t Afrique, Rés. Camp. Se. P" de
Monaco, fase. XXII, p. 66) comme une espèce dont laire d’extension
serait limitée à la Méditerranée et à l'océan Atlantique, aux iles Madère,
Canaries el du Cap Vert, ainsi qu'aux Indes Occidentales, de la Floride au
Brésil (1898, Dall, Tert. Fauna Florida, p. 767),
Au contraire, dans l'océan Indo-Pacifique existerait une espèce qui,
bien que très voisine, serait différente.
Mais Lischke (1869, Japan. Meer. Conch., V, p. 169; 1871, tbid., M,
p. 155) et E.-A. Smith (1885, Rep. «Challenger Lamelhibr., p. 287) ont
9 On peut done admettre que c'est également au L. inflata Ghemn. qu'est
assimilable la coquille qui a été citée de l'ile Maurice par Liénard (1877, Cat.
faune malac. Maurice, p. 70) sous le nom de /,. fasciata L. et dont la détermi-
nalion paraissait douteuse à von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mau-
ritius, p. 315 ).
Quoy ct Gaimard (1834, Voy. + Astrolabe», Zool., HI, p. 451, pl. 56,
fig. 7-10) ont rapporté au L. inflata LK. une coquille de Tonga-Tabou, ct la figure
qu'ils en donnent (fig. 7) peut, en effet, correspondre à cette espèce; maïs dans
la collection du Muséum de Paris on trouve éliquelées de ce nom par ces auteurs
deux valves inégales (mesurant l’une 29 mm., lantre 25 mm. , 5) qui appartiennent
à une tout autre espèce, le L. (Limatula) bullata Born.
{
L
DL.
es PP ÉRR :
reconnu qu'aux exemplaires Méditerranéens sont absolument semblables
des spécimens de la Mer Rouge (où s’'observe une variété appelée par
Deshayes L. Sowerbyr), de l'ile Maurice, de Ceylan, de Java, des Philip-
pines, du Japon, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande (= L. zealandica
Sow.) et même du golfe de Californie (— L. tetrica Gould).
E. A. Smith (1885, loc. cl., p. 287) lui réunit encore comme variété
le L. paucicostatu Sowerby (1843. Tes. Conch., pl. XXL, fig. 14; 187».
in Reeve, Gonch. Icon., pl. I, fig. 9 ).
Ce L. lima L. possède une coquille ovale, oblique, comprimée, inéqui-
latérale, à côlé antérieur recliligne , sublronqué , présentant un bäillement
élroit pour le passage du byssus, à côté postérieur arrondi presque clos :
la sculpture consiste en fortes côtes distantes, ornées de grandes écailles
inchinées bien saillantes.
Dan; la collection du Muséum se trouvent deux cartons avec des échan-
lillons déterminés par Lamarck :
Sur l'un. qu'il à étiquelé «lime commune, lma squamosu», sont fixés
deux grands individus ayant respectivement pour dimensions 80 x 66 et
65 x 56 mm.
L'autre, qui porte un petit spécimen mesurant 25 X 19 mm., a comme
inscription manuscrite de Lamarck «ma squamosa var. », et postérieurement
on y à ajoulé celte indication : « Lima papillosa Val.»
Lima GLAcIALIS.
Lamarck, ‘oc. c!., p. 157.)
P 7,
Dans son Lima glacialis, qui est l'Ostrea glacialis Gmelin (1790, Syst.
Nat., ed. XII, À 3335 2)‘, Lamarck comprenait deux formes :
L'une Lypique. qui correspond au Lima aspera Chemnitz (1784, Conch.
Cab., VIE, p. 352, pl. 68, fig. 652) -— Ostrea scabra Born (1780, Test.
Mus. Cues. Vind., p. 110), des Indes Occidentales, et qui doit prendre le
nom de Lima scabra Born ;
L'autre, variété [D], qui est le Lima tenera Ghemnitz (1784, loc. cut.
D. 267 et 3b4, pl. 68, fig. 653).
Ces deux formes ont, dans la collection du Muséum, des représentants
déterminés par Lamarek.
Un premier spécimen, mesurant 67 <51 mm.el portant celle inscrip-
lion de sa main : «lime subéquilatérale, lêma glacialis», est un L. scabra
Born typique.
Un deuxième échantillon, ayant pour dimensions 55 X 46 mm. et
W L'Ostrea glaciahs Poli est une espèce différente, identique d’ailleurs au
Lima (Mantellum) inflata Chemnitz.
es HOTELS
éliquelé par Lamarck + lôma glucialis var. [b], lime douce», correspond au
L. tenera Chemnitz. l
De même que L. scabra, L. ner « est indiqué des Antilles par Chemnitz :
ce serait donc une variété de l'espèce de Born, et effectivement M. Dall
(1898, Tert. Fauna Florida, p. 768 ; 1902, Dall et Simpson, Moll. Porto
Rico, Bull, U.S. Fish Comm., XX [1900], p. 467) rattache au L: seabra
le L. tenera (1843, Sowerby, Thes. Conch., 1, p. 84, pl. XXI, fig. 10-11)
comme une variélé, également des Indes Occidenfialés! plus petite, plus :
délicate et plus finement costulée. .
Ce L. scabra Born est une coquille presque é uilatérale ; le côté anté-
rieur non tronqué est lerminé supérieurement par un bâillement assez
considérable dont les bords épaissis sont fortement renversés en dehors; le
côlé postérieur est presque clos; sous un épiderme brun, la sculpture
consiste en un grand nombre de stries longitudinales très fines et très
serrées. ornées d écailles épineuses. oblongues et saillantes.
LimMA ANNULATA.
(Lamarck , loc. cit., p. 197.)
D'après Deshayes (1836, 2x Lamarck, Anim. s. vert., 9° 6d., VIT,
p.117), qui aurait vu au Muséum de Paris le type du Lima annulata Lk.,
recueilli à l'ile de France par Mathieu "”, ce serait un Jeune exemplaire
du L. placialis Lk. var. [b] à stries très fines, c’est-à-dire du L. tenera
Chemnitz.
Aussi les conchyliologistes ont-ils généralement admis que le L. tenera
Chemn. = L. annulata Lk. (1843, Sowerby, Thes. Conch., pl. XXI, fig. », 3
el 13) est une espèce de locéan Indien (depuis Zanzibar jusqu'aux îles
Fiji) à coquille beaucoup plus mince et plus finement sculplée que le
L. scabra Born, des Indes Occidentales.
Mais, élant donnée la provenance américaine indiquée par Chemnitz et
confirmée par M. Dall pour le L. tenera, 1 semble préférable d'adopter
pour l'espèce de l'océan Indien le nom de L. annulata Lamarck ".
Lima FRAGILIS.
(Lamarcek , loc. cit., p. 197.)
Lamarek cite pour son Lima fragilis la figure 650 de Chemnitz (1784,
Conch. Cab., NI, p. 349, pl. 68) représentant le Pecten fragilis de cet
0) Cet échantillon n’a pu être retrouvé.
@) C’est la même forme qui, recueillie dans la mer Rouge par Mac Andrew et
assimilée par lui au L. scabra (1870, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist.,
s., VI, p. 450), a reçu de A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. N. H., 5°s., XVII:
p. 139) le nom de Lima brunnea [non Hedley, 1901 ].
CM ON
auteur, mais il mentionne également la figure 6 de la planche 206 de
l'Encyclopédie méthodique : or celle-ci correspond à la figure 649 [b
de Chemnitz qui se rapporte à lOstrea bullata Born (1780, Test. Mus.
Cues. Vind., p.110, pl. VI, fig. 8), rattaché d’ailleurs par Lamarck comme
variété [b] à son L. fragihs.
D'autre part, dans la collection du Muséum, ce qu'on trouve étiqueté
par Lamarck «lime étroite, 4ma fragilis», sans aucune indication qu'il
s'agisse d'une variété, c'est un échantillon (17 x 10 mm.) de l'espèce de
Born.
On doit en conclure que Lamarck a interprété inexactement le L. fru-
… gilis de Chemnitz et l'a confondu avec l'O. bullata Born : ce qui explique
| Seiten).
(
*
comment dans sa diagnose il dit «testé rectä» , tandis que Chemnitz figure
comme fragihis une coquille oblique.
Les deux espèces sont d’ailleurs fort différentes.
Le L. fragilis Chemn., qui est un Wantellum Bolten, a une coquille
comprimée, oblique et fortement bätllante (sie klaffet sehr stark auf beyden
Au contraire, le L. bullata Born] — fragilis Lk. (non Chemn.)]|, qui
appartient au sous-genre Limatula S. Wood, est une coquille très renflée,
_ droite et presque close (die auf beyden Seiten veste zusammenschliesst).
Lamarck dit que ce L. bullata provient des Barbades ; mais cet habitat,
regardé déjà comme douteux par Chemnitz. est erroné : cette espèce
se trouve aux Philippines, en Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-
Zélande °).
Quant au L. fragilis Ghemn., il est répandu dans tout locéan Indo-
% Pacifique, depuis la mer Rouge et le Mozambique jusqu’en Polynésie.
C'est à cette espèce qu'il faut rapporter trois valves de Nouvelle-Guinée
4 que Quoy et Gaimard (1834, Voy. « Astrolaber , Zool., WE, p.453, pl. 76,
fig. 11-12 ) ont éliquetées à lort, dansla collection du Muséum de Paris,
L. linguatula Lk. : la forme appelée ainsi par Lamarck est, au contraire,
le L. FAT Gmel. \
LIMA LINGUATULA.
(Lamarck, loc. cil., p. 157.)
Lamarck a donné, en effet, le nom de Lima linguatula à lOstrea
hians Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XII, p. 3339).
Ce Lima hians Gin. est une coquille subquadrangulaire, oblique, com-
| Ia été dit plus haut que deux valves de Tonga-Tabou, étiquetées L. inflata
Lk. par Quoy et Gaïmard dans la collection du Muséum, appartiennent en réalité
à ce L. bullata Born.
®) Il ne faut pas confondre ce L. linguatula Lk., espèce vivante, avec le L. lin-
gulata Deshayes (1830, Encycl. Méthod. , Vers, 11, p. 350), fossile de l’oolithe des
environs de Caen.
186 —
primée, très bäillante aussi bien du côté antérieur obliquement lronqué
que du côté postérieur arrondi, de sorte que les valves se touchent seu-
lement par le bord cardinal et une très petite partie du bord inférieur ;
la sculpture consiste en nombreuses slries rayonnantes fines et en stries
d’accroissement concentriques.
Cette espèce est plus large que le L. fragilis Chemn., avec lequel elle
a élé confondue par Montagu (1808, l'est. Brit., Spsle p. 62) et Fle-°
ming (1828, Hist. Brit. Anim., p. 388) : c'est également le Lima tenera
er [non Ghemnitz | (1826, Zool. Journ., IL, p. 362, pl. XIE, fig. 2),
le L. aperta Sowerby (1843, Thes. Conch. 1 , p. 87, pl AXIL, fig. 28
Let et le L. bullutu Payraudeau [non Born! (1826, Cat. Moll.
Corse, p. 70).
Elle vit dans la Méditerranée et dans l'océan Atlantique, depuis la
Norvège jusqu'aux Açores, ainsi qu'aux Bermudes et aux Antilles.
Lamarck indique. au contraire, son L. hnguatula comme ayant été
recueilli par La Billardière dans les mers de la Terre de Van Diémen :
c'est probablement Ja raison pour laquelle Quoy et Gaimard (1834, Voy.
« Astrolube» , Zool., I, p. 453, pl. 76, fig. 11-19 : spécimens in collec-
on Muséum Paris), ainsi que Sowerby (1843, Thes. Conch., 1, p. 86),
ont assimilé au L. lnguatula Lk. le L. fragilis Chemn. de l'océan Indien
(Philippines et Tahiti) et non pas le L. hians Gmel. ©.
Mais Deshayes (1830, Encycl. méthod., Vers, IE, p. 346) aflirme que
les individus du Cabinet de Lamarck rapportés de la Terre de Van Diémen
par La Billardière, sont identiques à des exemplaires Méditerranéens de
L. hians.
D'ailleurs M. de Monterosato (1917, Moll. Tripolitamia, Boll. Soc. Zool.
ltul., 3° s., IV, p. 5), qui, à côté du L. hians Lypique des mers du Nord
el de lAdriatique , disting ue une vartélé wediterranea, se rencontrant aussi
aux Canaries, à Madère, à Sainte-Hélène et au cap de Bonne-Espérance,
identifie également à à cette variété une forme de Nouvelle Calédonie.
Lima Excavara.
(Lamarck, loc. cit., p. 158.)
Bien que n'en ayant pas vu de spécimen, Lamarck range encore dans
les Lima Y'Ostrea excavata Fabricius (1779, Reise nach Norwegen; 1790,
Gmelin, Syst. Nat., ed. XIIT, p. 3539 ).
} Le L. uperta Sow. typique correspond seulement à la figure 28 du The-
saurus : en 1872 (in Reeve, Conch. Icon.), Sowerby a fait de la variété repré-
sentée dans les figures 26 et 27 une espèce distincte sous le nom de L. angustata
et il a identifié la coquille de la figure 29 à son L. angulatu.
?) D'ailleurs Lamarck lui-même, en 1806 (Ann. Mus., VIII, p. 4), regardait
comme élant le Lima fragilis Chemn. cette forme trouvée par La Billardière dans
les mers voisines de la Nouvelle-Hollande.
à
4%: a VRP
Méga regain
— NS7 —
VéRnonia vourgaur p'ÎNpo-Guins,
par M. FF. Gacnepain.
_ Vernonia Balansæ Gagnep., nov. sp.
Frutex sarmentosus. Rami oraciles, rufo-pubescentes, modice striatr. Fo
lanceolato-acuminata, bast obtusa, gradatim et tenuiter acuminata, supra sub-
glabra, vnfra rufo-pubescentia, pilis appressis ; nervi secundari 8-jugt, ad
marginem arcualim confluentes, venulæ rete laxum efformantes, ultunt tenues ,
vermiculatim dispositi; petiolus rufo-tomentosus, basi tumidus. Inflorescentiæ
axillares, paucifloræ, paniculate, laxe, vel ad apicem ramorum paniculam
laxam , efohosam efformantes ; capitula 3-6, pedunculs fleæuosis , rufo-velutinis ;
imvolucri br'acteæ numerosæ, oblongo-acuminatæ , haud mucronatæ dorso rufo-
pilosæ, pihs appressis. Pappus rufus, setis extimis, basilaribus valde mino-
ribus. Corolla tubulosa, lobis lineari-obtusis. Antheræ obtuse apiculatæ, basi
sagiltatæ auricuhs oblusis. Achænium junius glabrum, haud striatum. — Folin
10-19 em. longa, 4-6 em. lata, peholo 5 mm. longo. Capitulorum peduncul
10-19 non. long; involucrum 1 0 mn. diam., bracteis 2-7 mon. longs. Papprus
6-7 mun. longus. Acheænium 1,5 mn. longum.
Tonkin : vallée de Banton, près de Yen-lang, n° 5028 (Balansu).
Diflève du V. macrachæna dont il est très voisin ; 1° par les nervures
tertiaires moins saillantes: 2° par le dessous des feuilles mollement veloué :
3° par les inflorescences à pédoncules des capitules très flexueux: 4° sur-
tout par la longueur du tube et la brièvelé des achaines.
Vernonia Bonapartei Gagnep. ,; DOV. Sp.
Frutex sarmentosus. Ramusculi tereles, striali, tenuiter velutini. Foliu lan-
ceolata, basi breviter attenuata, apice acuminala, suboblusa utrinque puncti-
culato-plandulosa, infra pallida puberulentiaque ; nero secundari 6-8-jugt, ad
1 marginem arcualim confluentes, venulæ subinconspicuæ ; petiolus pubescens ,
… brevis. Inflorescentiæ terminales vel ramusculos parvulos, foliosos terminantes
… paniculam foliosam, longan, angustwn efformantes ; panicul@ speciales 3-5
Muséus. — xxv. 35
Fe
=.
Dr.
— 188 —
capitulos gerentes, pedunculis brevibus ; involucri bracteæ ovales, oblongo-
lineares acuminatæ sed obtusæ , dorso glandulosæ pilosæque. Pappus rufus, setis
exlimis valde minoribus. Corolla tubulosa, glandulosa ; lobi oblongo-acuminatt,
Autheræ apiculatæ, apice spathulatæ, basi sagittatæ, auriculis truncats.
Achæntum paullulo pulosum , statu juvenili ecostatum. — Folia 7-12 em. longa
30-45 min. lata, petiolo 4-7 mm. tongo. Paniculæ speciales 5-7 cm. longe.
Involucrum 10-13 mm. diam., bracteis 2-6 mm. longis. Pappus 8-10 mm.
longus.
Tonkin : montagnes de Caï-kinh n° 149 (Bois); près Langson, même
région , n° 29,691 (À. Chevalier); même région, n° 242 (Lecointe-et Finet).
Cette espèce ressemble assez au V. scandens, mais s’en distingue : 1° par
les feuilles moins aiguës; 2° par les pédoncules des capitules plus courts ,
non divariqués, ne formant pas une panicule corymboïde; 3° par les
bractées de l’involucre deux fois plus étroites; 4° par l’aigrette inégale, à
soles extérieures très courles.
J'ai donné à celte espèce le nom de Bonapartei en remerciements au
Prince R. Bonaparte, qui a donné à l’herbier du Muséum une importante
collection de plantes d'Indo-Chine récoltées par M. Bois.
Vernonia Chevalieri Gagnep., nov. sp.
Frutex scandens. Ramusculi sarmentosi, graciles, fleæuosi, glandulosi, vix
breviterque pilosuli. Folia ovato-lanceolata, basi acuta, apice acuminato-mucro-
nala, utrinque glaberrima et lenuissime vermiculata, infra glanduloso-puncti-
culata; nervi secundari 3-6-jugt, valde arcuati, n. ultimi laxissime reticula-
dique disposih; petiolus glaber. Inflorescentiæ aæillares terminalesque,
paniculatæ, tomentelle ; paniculs specialibus 5-10 capitulos pedunculatos
gerentibus ; involucri bracteæ ovales vel ellpticæ, obtusæ, dorso vix mlosæ,
3-/-seriatæ, mox patentes rosulantesque. Puppus sordide vel luteo-albidus,
setis æqualibus. Corolla... Stamina... Achænia 7-8, glabra vel subglabra ,
9-10-costala. — Frutex 5-10 m. longus. Folia 7-13 cm. longa, 35-60 mm.
lata, petiolo 5 min. longo. Paniculæ speciales 3-6 cm: longæ, capitulis
d-10 nan. pedunculatis ; involucrum à nun. latum, bracteis 3-5 min. longis.
Pappus à mm. longus.
Axwau : Lang-bian entre Dran et Dalat, alt. 1,000 à 1,400 mètres,
n° 30693 (A. Chevalier). — Cocnincmine : (Pierre).
Espèce comparable au V. scandens Benth. dont elle diffère : 1° par les
ramuscules moins striés; 2° par les feuilles moins nettement réticulées,
mais finement vermiculées sur les deux faces; 3° par les inflorescences non
corymbiformes, mais en panicules étroites ; 4° par les bractées de l'involucre,
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. ovales deltoïdes: 5° par les achaines à aigrette plus rousse quand ils sont
_ mürs.
Vernonia Eberhardtii Gagnep., nov. sp.
Frutex sarmentosus. Ram purpurei, glaberrimi, striati, graciles. Foliu
ovato-oblong'a, basi rotundata, apice tenuiter acuminata, utruique glaberruma
el temuiter vernaculata , infra eglandulosa ; nervi secundari 6-7-jugt, ad mar-
ginem arcuatim confluentes ; venulæ reticulatim densiterque disposite , lime
minutissimæ vermiculatæ ; petiolus gracilis glaberque. Inflorescentiæ terminales
et laterales anguste paniculatæ , basi interdum folose, subglabræ ; pedunculi
capitulorum breves ; capitula solitaria, vel 2-3 aggregata, sessiha ; envolucr
bracteæ deltouleæ, ovatæ vel oblongo-obovaleæ , semper obtuse, dorso_ glaber-
rimæ, margine breviter ciholate ; flores 5-6 in unoquodque capitulo. Pappus
Javidus; sets basahbus brevroribus. Corolla eglandulosa, lobis lineari-acumi-
natis. Antheræ apiculus oblongo-acuminatus ; auricule acute, vn una acuta
statu juvemkh coahte. Achenium glabrun, adultum ignotum. — Frutex
8-10 m. longus. Foha 6-12 cm. longa, 30-45 mm. lata; petiolo 8-10 mm.
longo. Inflorescentiæ speciales 5-10 cm. longæ ; capitulorum pedunculi 5 min.
tantum longi. Involucrum 7-8 man. latum, bracteis 1,5-7 mm. lonpis.
tte 8 AS aa te tt fs : eitiés DS is Sd èce 52 dé à |
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Tonkin : Duc-than, prov. de Hoa-binh, n° 4230 (Eberhardt).
Espèce se rapprochant du V. Andersoni Clarke par l'ensemble des carac-
tères, mais différente : 1° par les feuilles glabres sans glandes et finement
acuminées ; 2° par les panicules latérales plus floribondes et plus allongées :
3° par les pédoncules des capitules plus courts; 4° par linvolucre glabre
et les bractées plus étroites; 5° par l'aigrette blanchâtre, à soies extérieures
courtes; 6° par les anthères à orcillettes soudées, dans la jeunesse, en
une seule; 7° par l'ovaire glabre.
Les rameaux et feuilles sont sur le sec d’un rouge brun, comme s'ils
élaient pourpres sur le vif.
Vernonia macrachænia Gagnep. ; HOV. SP.
Frutex seandens. Rami higrnost, sarmentosi, teretes, graciles, modice striati,
pubescentes. Folia basi lanceolato-obtusa, apice lenuiter acuminata, utrinque
subglabra et tenussime vermiculata ; nervi secundarii 5-6-jugi, ad marginem
arcualim confluentes, n. ultimi laxe reliculatimque dispositi; petiolus basi
tumidüs, tomentoso-rufus. Inflorescentia axillaris, basi foliosa, paniculato-
corymbosa, pauciflora, capitulis 3, pedunculatis, pedunculis gracilibus ; invo -
lucrè bracteæ ovato-acuminatæ vel oblongo-acuminatæ , dorso plis appressis
» fuluis tectæ, suboblusæ, haud mucronatæ. Pappus rufus, setis inæqualibus ,
eætimis valde minoribus. Corolla viridis vel albida, tubo perbrevt, lobis lineari-
oblongis, eætus glandulosis. Anthere breviter apiculate , obtuse , basi sagittute ,
»9
)
DE
MON RE
auriculs truncals. Acheæntum magusculum, glaberrimum , 10-costatum, stig-
mahibus proninentibus. — Folia 10-13 em. longa, 35-50 mm. late, petiolo
10 mm. longo. Tnflorescentia 5 em. longa; involucrum 8-10 mm. latum,
bracteis 9-7 mm. longis. Pappus 7 man. longus. Achentun 3 mn. longrun.
Anna : prov. de Quang-tri, rivière de Cu-bi, n° 2010 (Eberhardt).
Comparable au V. Anderson Clarke, dont 1l diffère : 1° par les feuilles
acuminées {rès finement ; 2° par les inflorescences portant quelques feuilles
réduites ; 3° par lachaine glabre, deux fois plus long; 4° par l'aigrette à
soies extérieures courtes. Est encore plus voisin par l’ensemble deses caractères
du V. Balansæ. Devrait être réuni à cette espèce s'il était prouvé que son
achaine n’est pas normal; je n'ai pu m'éclairer sur ce point, à cause du
petit nombre des capitules.
Vernonia Pierrei Gagnep., nov. sp.
Herba perennans, dura. CGaulis erectus, angulosus, rumosus, glaber. Folia
usque ad medium caulis inserta, obovata, basi longe attenuata, aprce breviter
acuminala, utrinque glabra, coriacea, grosse dentata ; nervi secundari 6-7-
jugt, ad marginem arcuati; nervr ulhmi ulrinque prominentes, reticulatim dis-
positi; peliolus brevis. Tflorescentia laxa, parce foiosa, foliis deminutis :
ramusculi elongali, pedunculos 1-3 inæquales, asperrulos gerentes ; ‘involueri
bracteæ oblongæ vel hneari-acuminate , piloso-pulverulentæ vel dorso parum
lanatæ , brunneo-acuminate. Pappus albidus, setis extimis brevioribus. Corolla
glandulosa ,; olabra, lobis ovalo-acuminatis. Antherarum apex deltoideus, auri
cule basilares breves. Achæntum pilosum , 8-10-costatum , costis tenuibus. —
Herba Go cm. alta. Foha 10-15 em. longa, 3-7 cm. lala, petolo 2-5 mm.
longo. Inflorescentiæ ramusculi 5 6m. long, peduneuli 3-4 em. long, involu-
cru 15-18 num. diam., bracteis 1,9-8 mm. lonois. Pappus 7 min. lonwus.
Coomnemne : près du fleuve Be, déc. 1872, n° 6517 (Pierre). — Laos:
Kemmarat, de Ubon à Kemmarat (Thorel).
Pierre avait réuni sous le même numéro cette espèce et le V. subacaulis
Gagnep. Elles se ressemblent beaucoup à ia vérité, bien que spécifiquement
différentes. Par leur longue inflorescence sans feuilles autres que des brac-
tées foliacées et petites, ces deux espèces se distinguent nettement de celles
que Je connais.
Vernonia Principis Gagnep., nov. sp.
Herba erecta, paullo tomentosa, longitudinaliter tomentosa. Folia obovata,
acuminato-acula, basi longe attenuata, supra aspera prlosaque , infra piloso-
stellata glandulosaque, margine laxe dentata ; nero secundaru 1 0-jugt, areuat,
1
|
— A9]
ï | srregulares, infra modice prominentes ; n. ultimi tenues, reticulatim dispositi ;
petiolus pubescens. Inflorescentiæ paniculate, axillares ; haut foliose ; capi-
_ tula 8-30, dense disposita , péduneulo oracili, tomentoso ; involucri bracteæ
2 triangulo-acuminale , etiam lineares, F-28 supra medium tomentosæ, apice
… breviter mucxonatæ Pappus sordide albus, sets extimis perbrevibus. Corolla
_ tübulosa, glandulosa ; lobi, ineari-acuminati. Antheræ apiculatæ apiculo ovato-
triangulari , basi vix sagittatæ. Achæntum glandulosum , pilosum 5-costatum ?
…—. — f'oha 13-20 cm. longa, 2-6 cm. lata, penolo 4-5 mm. longo. Lnflores-
… centie 3-8 cm. longe, pedunculi speciales vix 1 em. longi. Involucri bractee
, 2-8 mn. longe. Pappus 7 mm. longus.
Sum: Molu, 18 février (Prince H. d'Orléans).
_ Cette espèce es{ rangée, d’après ma classification, dans la catégorie des
. Vernonia à aigrette dont les soies sont inégales, à bractées de l’involucre
“ acuminées, à port d'herbes dressées. Elle ne peut être comparée utilement
… À aucune autre espèce, tellement elle est différente par ses inflorescences
_ paniculées, axillaires, distantes.
Vernonia saigonensis (ragnep., nov. sp.
… Herba sublignosa. Caulis subsimplex erectus, angulosus, profunde striatus ,
breviter Poe Foha subsessilia, obovato-lanceolata, firma, bast apiceque
… allenuala, margine grosse serrala, supra subglabra, infra nées pilosa ;
… nervi secundarit 7-8-jugi, ad marginem arcuatini confluentes ; n. ultimi infra
. proninentes, reliculatim laxeque. dispositi ; petiolus subnullus. Inflorescentin
Jerminalis, cor “ymbosa, laxa; capitula remota, pedunculo divaricato, apire
… bracteis squamiformibus munito ; involucrum un imo ovoideum, bracteis oblong'o-
acuminalis, mucronals, extus lomentosis, 2-6-serialis. Pappus pallidus, setis
æqualibus. Corolla extus glandulosa , bis oblongo-obtusis. Antheræ breviter
apiculatæ basi vix sagitiatæ. Achænium glaber, glandulis tectum , estriatum. —
Herba 0,80 m. alta. Folia 10-16 cm. longa, 1-5 cm. lata; petiolo 10-2 mn.
long'o. Capituli pedonculus 19-20 mm. longus ; bracteæ 1-6 mm. longe.
Cocminenne : prov. de Saïgon, à Thu-duc (Pierre).
Espèce très remarquable par sa tige très raide, par ses feuilles très
- fermes et très réticulées, grossièrement dentées au bord.
1 Vernonia subacaulis (iagnep., nov. sp.
e
Herba perennans, dura, erecta, rimosa, basi pilosa, pilis erispulis vel
Jlexuosis. Caulis brevis, supra basin floriferis, aphyllusque. Folia subradicalia ,
approæünala, obovata, basi valde attenuata, apice oblusa, supra glabra sed
costa hirsuta, infra ad nervos ciliata, membranacea, maroine orosse serrata ;
— 192 —
nerot secundar S-12-jugi, ad marginem arcuati; n. ultimi reticulatim dis-
positi sublus prominulentes ; petiolus brevis. Inflorescentin e fohis subradica-
libus assurgens, aphylla, bracteosa, laxa ; rami elongati, solitarii, 1-3-capitula
gerentes, pedunculis valde inæqualibus, breviter pilosis; involucri bracteæ
ovales, oblongæ vel lineari-acuminate , modice lanatæ , apice brunneo-mucro-
nulatæ. Pappus albidus, setis extimis brevioribus. Corolla glandulosa, glabra ,
lobis linearibus-oblonpis. Antherarum apex spathulatus. Achænium pilosum ,
S-10-costatum. — Herba fo cm. alla. Folia 10-15 em. longa, 5-9 cm.
lata. Inflorescentia tota 30 cm. longa, ramusculis 3-6 cm. longis. Invo-
lucrum 10-19 mm. diam. ; bracteæ 2- 8 mm. longe. Pappus 7 mm. longus.
Cocainemne : vers le fleuve Be, déc. 1872, n° 6517 ( Pierre).
Espèce très voisine d'aspect du V. Pierrei Gagnep., mais s’en distinguant :
* par la tige très courte et hirsute et par les feuilles très rapprochées.
membraneuses; 9° par les bractées de l'involucre plus courtement acuminées.
Vernonia Thorelii (1agnep., nov. sp.
Herba perennans? Gaulis erectus, subsimplex , angulosus , striatus, breviter
pilosulus. Folia subsessiha, obovata, basi attenuata, acuta, margine serrata ,
denhibus RE supra vix pilosula, infra glanduloso-punctata , pilosula ;
nervi secundartt 5-7-jugt, venule reticulatim laxeque dispositæ , petiolus sub-
nullus. Inflorescentiæ axillares terminalesque , paniculam angustam efformantes ,
foliosæ , fl. terminalis subcorymbosa ; panicule speciales pedunculate , capitula
> gerentes; involucrum latum, bracteis 4-5-seriatis, obtusis, mucronatis ,
dorso tomentosis. Pappus sordide albus, setis æqualibus. Corolla tubulosa, lobis
elongatis. Antheræ lamina terminalis elongata, auriculis subnullis. Achænium
pilosulum , 10-costatum. “— Herba 7-9 dm. alta. Folia 15-18 cm. long'a ,
6-8 em. lata. Involucrum 8-10 mm. latum ; bracteis 3-6 mm. longis. Pappus
S-9 mm. longus.
Laos : Bassac, dans les clairières, n° 2686 ( Thorel).
Espèce ressemblant au V. Roxburghi Less., mais s’en distinguant :
1° par les feuilles moins fermes, non rudes, et à réticulation beaucoup
moins saillante; 2° par des inflorescences non corymbiformes; 3° par les
bractées de l'involucre moins aiguës: 4° par les capitules adultes sensible-
ment plus volumineux; 5° et surtout par les aigrettes à soies égales, les
extérieures étant de même taille. |
Vernonia tonkinensis (Gagnep., nov. sp.
Herba perennans. Caulis erectus, gracilis, pilosus, pilis rufis appressis,
modice angulatus rimosusque. Folia lanceolata-oblonga, infima approrimata ;
basi sus, apice acuminata, utrinque glabra vel infra adnervos tenuiter prlo-
sula, suprema deminuta bracteiformia : nervi secundart 7-9-jugi; n. ultimi
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— 193 —
retieulatin dispositi, infra conspicui; petolus pilosulus, brevis vel nullus.
Inflorescentia corymbosa terminalis, 3-4 capitula gerens , ierminale subsessile,
cætera longe peduneulata ; involucri bractèæ numerosæ, oblongæ, dorso et
maroine lanatæ , obtusæ sed mucronatæ. Pappus sordide albidus , vel ochroleucus,
setis extimis brevioribus. Corolla rosea , gradatim ad faucem dilatata, glandu-
losa ; lobi hneari-acuminati. Antherarum apex triangulo-elongatus. Achænium
pilosum, 10-costatum. — Caulis Lo em. alta. Folia 6-7 em. longa , 15-25 mm.
lata, petiolo 2 mm. longo. Inflorescentiæ pedunculi 3 cm. longi; involucrum
A9 min. latum, bracteis 2-8 mm. longis. Pappus 6-7 mm. longus.
Toni : flots du barrage de Gho-bo (Rivière-Noire), n° 3078 ( Balansa).
Cette espèce est assez comparable comme aspect à une petite forme de
l'Hreracium umbellatum de nos pays, mais à feuilles un peu plus larges et
à inflorescence moins ombelloïde. Je ne connais le Vernonia Helferi Hook-f.
que par sa description, mais je crois que mon espèce présente quelque
affinité avec lui. Elle est plus grande, plus floribonde, à écailles involu-
crales plus obtuses, à capitules plus longuement pédonculés, à aigrelte
non blanche.
Vernonia virgata (Gagnep., nov. sp.
Herba erecta. Rami teretes, graciles, glabri, striati. Folia oblongo-lanceo-
lata, basi obtusa , longe tenuiterque acuminata, utr inque glabra, maroine Dix
dentata, dentibus remohs, minutissimis ; nervi secundarii 7-jugi, tenues, supra
subinconspicut ; n. ullimi tenussimi, reticulatim disposihi; petolus gracilis,
subglaber. Inflorescentiæ axillares terminalesque, paniculam terminalen,
long'am , fohiosam efformantes ; paniculæ speciales axillares, 2-3 in unaquaque
axilla, una sessilis, pedunculis capituhferis divergentibus, allera vel cæteræ
peduncalatæ , Heeubs capituliferis 2-5 ad nodos, divergentibus, glabris ;
involucri bracteæ haud numerosæ , 3-/-seriate , ova Le oblongæ vel lineares,
apice subpungente , brunneo firmoque. Pappus sordide albus , setis extimis brevio-
ribus. Corolla glandulosa, gracilis, ore dilatata, lobis ovato-obtusis. Anthera-
run tubus exsertus; apex ovalo-obtusus; auriculæ basilares, conspicuæ.
Achænium pilosum , costis statu juniore inconspicuis. — Folia 9-12 cm. longa
20-40 mm. lata. Inflorescentia composita usque 30-35 em., specialis 6-12 cm.
longa, pedunculis capituliferis 15-30 num. longis ; involucrum 19 mm. cirea
latum. Pappus 7 mm. lonpus.
Laos : Xieng-kouang, janvier 1903, n° 1302 (D Spire).
Le V. virgata rappelle par l'aspect général, par les feuilles étroites, par
les longues pauicules, le V. sahgna DG. Mais les bractées de linvoluere
sont moins aiguës dans mon ns: les inflorescences particulières sont
en outre disposées par 2-3 aux aisselles des feuilles: les dents des feuilles
sont beaucoup plus petites, presque invisibles; enfin l’aigrette à des soies
extérieures très courtes, alors qu'elles sont égales dans le P, saligna DC,
ST
0
La HOME
Nore sur 1e LopnArerum GRAGILE Broex. (GRAMINEES),
par Mike Aimée Camus.
Le Lophatherum gracile Brongn. est une espèce extrêmement poly-
morphe. J'ai cru préférable de rattacher à cette espèce, comme variétés,
plusieurs plantes considéiées par certains auteurs comme espèces distinctes,
le L. zeylanicum Hook. f. par exemple, relié par la var. intermedium aux
autres variétés du L. gracile et ne présentant avec elles que de minimes
différences. L'examen des exemplaires renfermés dans l’Herbier du Muséum
de Paris m'a permis de classer de la façon suivante les variétés qui me
paraissent se rattacher à cette espèce.
L
+
Ë
f
=
A. Feuilles ovales-lancéolées, arrondies où brusquement atténuées à la
base.
«.. Glumelles aristées 6-9.
2. Glume inférieure seulement ciliolée sur les bords.
* Base des épillets glabre ou glabrescente: gaines
olabres. Var. genuinum.
“* Base des épillets poilue; gaines pilosules.
Var. muliflorum.
£ Glume inférieure longuement cihée-poilue au sommet vers |
les bords.
* Glume supérieure glabre ; callus barbu.
Var. pilosum.
ll 1.
Glume supérieure très poilue sauf vers la base:
callus glabrescent. Var. hispidum.
b. Glumelles aristées 2-4. les stériles à arête plus ou moins
dressée.
2. Glumeinférieure glabre ou brièvement eiliée au sommet ;
épillets glabres ou glabrescents à la base, sub-
arrondis; gaines glabres. Var. elatum.
Sn. à uns à HE nn, À bit né dé
8. Glume inférieure complètement et brièvement poilue :
épillets poilus à la base. plus où moins aplatis:
waines glabrescentes. Var. intermedium.
NON:
B. Feuilles lancéolées où linéaires-lancéolées à base plus ou moins
atténuée,
a. Glume inférieure longuement poilue; elumelles aristées 2-3,
| arête dressée: gaines poilues. Var. zeylanicum.
b. Glumes seulement ciliolées sur les bords; glumelles aristées
5-9. arête réfléchie: gaines glabres à bords poilus.
Var, cochinchinense.
»
SYNONYMIE ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES VARIÉTÉS.
-
Var. genuinum À. Camus; L. gracile Brongn. sens. str.
Chaumes atteignant 1 m. 50; feuilles ovales-lancéolées à base arrondie,
glabres, gaines glabres ou à bords ciliés; panicule longue de 15-45 cm.
* à rameaux peu nombreux; épillets glabres ou glabrescents à Ja base
5-8 glumelles neutres à arête souvent courbée; glume inf. très brièvement
…. ciliolée sur les bords (cette glume n'est pas absolument glabre aux bords
| comme l’a écrit Hooker, mais les cils sont très courts).
Chine, Inde, Ceylan (Thwaites n° 921). — Annam : pr. Thua thien à
Kai mit (Eberhardt, n° 15892).— Tonkin : Phuto à Phu-doan (Lecomte et
Finet, n° 693); Phu-doon (Lecomte et Finet, n° 708). — Moluques,
Amboine (Brongn.).
: Var. mulhiflorum À. Camus; L. multiflorum Steudel.
Diffère de la précédente par sa panicule à rameaux spiciformes éfroite
ment garnis d’épillets à base barbue.
Java.
we Var. pilosum À. Camus nov. var.
Culmi 1 m. ali; lamina foliorum subglabra, vagina glabra vel sparse pi-
losa ; pamicula 25-30 em. longa, rami pauci ; spieulæ 7-8 cm. longe, glabreæ,
basi barbatæ, tereuusculæ, callus pilosus ; gluma inf. ovata, subrotundata
margine ciliata ; glumelle steriles aristatæ 7-8.
Annam : vallée de la haute rivière de Cu bi, pr. Quang tri (Eberhardt.
n°2044); Philippines : Mont Halcon (Elm. Merill, n° 5543).
Var. hispidum À. Camus nov. var.
"4
Glumeæ pilosissime, basi plabre : glumellæ steriles 6-7.
Ghine : Ningpo (Faber), Nouvelle Guinée.
et | Ma
Var. elatum À. Camus; L. elatum Lol. Mor. Verz. p. 103 (1845-1846 ):
Acroelytrum japonicum Steud. in Bot. Zeit. (1846) p. 21: Loph. japonicum
Steud. Glum. p. 300 (1855); L. annulatus Franch. et Sav. Enum pl. Jap.
p. 180; Poa hirta Thunb., F1. Jap., p. 49°?
Feuilles ovales-lancéolées à base arrondie ou brusquement contractée,
glabres ainsi que les gaines: pee étroile à rameaux très dressés;
épillets peu serrés, glabres à la base; olume inf. brièvement ciliolée au
sommet, la sup. glabre: 2-4 lumelles tes à arète dressée.
Japon, Java. — Tonkin : environs de Hanoï, Pagode des CGorbeaux
(Herb. École prof. Hanoï).
Var. intermedium À. Camus n0v. var.
Culmi 50-60 em. ali; vagina glabra veu subglabra, folia ovato-lanceo-
lata, basi rotundata, pamicula angustala, 20-22 cm. longa, spiculæ basi
pilosæ, compressæ ; glume dense pilosule ; glumelle steriles 1-2, arislæ erecte.
— Cette variété établit un passage entre les précédentes et la var. zeyla-
nieum. Dans la var. entermedium comme dans la var. zeylanicum, les rameaux
sup. de la panicule sont assez courts.
Annam : pr. Thua tien, haute vallée du Song thuy cam (Eberhardt,
n° 3141).
Var. zeylanicum À. Camus; Loph. gracile Thw. Enum. 374, p. p., C. P.
9%0; L. zeylanicum Hook. f. in Trimen, Ceyl. p. 303 (1900).
Plante haute de 60 em.; feuilles linéaires-lancéolées, à base assez atté-
nuée; gaines poilues munies de poils élalés: panicule longue de 20-25 em.,
à rameaux spiciformes assez courts, surtout les sup.; épillets longs de
6-10 mm., barbus à la base, plus ou moins comprimés; glumes glabres,
l’inf. longuement ciliée au sommet; glumelles stériles 2-3, à arête
dressée.
Geylan (Thwaites, n° 920, Walker, Gardner).
Var. cochinchinense À. Camus nov, var.
Culmi 80 cm. alti, superne nudi; foliæ lanceolatæ, angustatæ, basi atte-
nuateæ, glabre ; vagine glabræ, margine pilosulæ ; panicula 95 cm. longa ;
icole basi pilosæ, glumæ margine “AE: glumelle steriles 5-9, aristæ
reflexe. — Variété bien distincte des D deitée par la forme très atténuée
à la base des feuilles,
Cochinchine (Thorel).
Abe Siffs à
;
|
ie: MOT |
VarIÊTÉS NOUVELLES DE (GPRAMINÉES DE L'ASIE ORIENTALE.
par Mie Aimée Cauus.
Î
SORGHUM HALEPENSE Pers. var. mekongense À. Camus n0v. var.
Lamine foliorum 3 cm. latæ , bast extus glabre ; panicula 40-50 em. long'a,
luxa, rhacheos subtenacis , rami elongathi, scabri, inferne brevissime nudi ; spi-
cule sessiles à mm. longæ, lanceolatæ, muticæ, latitudine major in media
gluma , toto dorso sericeo-pilosæ ; gluma ["" oblonga, 7-nervis, margine ciliata:
spiculæ pedicellatæ steriles, 1-5-2 mm. longæ, mutice ; pedicelli spieularum
sterilium spicula sessilis 2/3-3/ æquantes.
Laos : Mékong, Paklai, Muong mai, Lakône (Thorel).
Celte variété, qu'il serait peut-être préférable de considérer comme une
sous-espèce, est très bien caractérisée par ses épillets pédicellés neutres ré-
duits dont le sommet dépasse à peine le sommet de l’épillet sessile, com-
posés de 1-2 glumes, à pédicelle long de 4 mm. Elle se rapproche comme
port, par sa panicule cffuse et la forme de ses épillets sessiles, des var. effu-
sum el vérgatum , mais ses épillets sont distants, ils se détachent diflicilement,
les pédicellés sont bien plus rudimentaires, étroits, souvent presque liné-
aires, réduits à 2 glumes, les glumes des épillets fertiles ne sont ni dures
ni brillantes, les articles du rachis égalent ou dépassent l'épillet sessile.
Par ses épillets pédicellés réduits et le peu de fragilité du rachis, cette
variété se rapproche du S. vulgare Pers., mais dans le S. halepense var.
mekongense le pédicelle égale les 2/3 ou les 3/4 de l’épillet sessile, alors que
dans le S. vulgare n'égale que 1/3-1/4, rarement le 1/2 de l'épfilet.
Erranraus rasrrérarus Nees var, tonkinensis À, Camus nov. var.
Pamiculæ rhachis communis racemos infimos subsuperans : spiculæ sessiles
anguste lineari-lanceolatæ ; racemi purpureo-pilosi.
Tonkin : pr. Bac giang, Pho vi (A. Chevalier, n° 29644).
Gette variété se distingue surtout du type par la longueur des grappes
inf. par rapport à l'axe commun de là panicule, Dans le type, ces grappes
sont un peu plus courtes que l'axe.
pese
Iscuæmum ArisrarTum L. var. lanuginosum A. Camus nov. var.
Cubni erecti vel ascendentes, 0.30-1 m. alti: laminæ 12-25 cm. longe ,
8-10 man. latæ, subtus villosæ , supra glabrescentes ; lioule elongatæ , 4-8 mm.
longe ; vaginæ nodique tomentosæ , lanuginose , racemi 6-8 cm. long, articul
angulo exleriore longe céliati ; spicule preter callum glabre ; spiculæ sessilis
gluma l" utrinque 2-3-nodulosa, spiculæ pedicellate 2-nodulosæ : ariste
columna subexserta. — Se rattache à la sous-espèce mnberbe Hackel.
Tonkin : Phuong mai (Bon, n° 2934, 2235), vallée de Baa-tai à la
base du M' Bavi ( Balansa). — Cambodge (Godefroy. n° 379).— Gochin-
chine (Puerre).
Cette variété diffère de presque toutes les variétés décrites dans la Mono-
oraphie d'Hacke! par 11 présence de 2 nodules d’un côté de Pépillet pédi-
cellé, La var, oibbum Hackel présente le même caractère, mais dans cette
variété la ligule est plus courte (1-2 mm.), les gaines sont plabres ou gla-
brescentes et les faux épis moins allongés. |
Iscuæuvu rucosuu Salisb. var. nanum A. Camus nor. var.
Planta nana, 3-6 em. alta; laumine 2-3 cm. longe, 3-5 mm. late; ligule
o mn. longe; vaginæ superiores inflate ; racemi 1,5-3 em. longi; spiculæ
sessiles ,5-3 mm. longæ; callo pihs gluma S-plo breuioribus barbato : spi-
cule pedicellatæ hebetatæ ; pedicelli steriles spicula 1/2-1/3 breviores.
Tonkin : pr. Bac giang, Nha-nam près Phu-lang-thuong (A. Chevalier).
ErAGRosTIS NIGRA var. cochinchinensis À. Camus #06. var.
Panicu'a laxissima, bast angustata, contracta; ram erecti; spiculæ pal-
hide, 2,5-4,5 man. longe, plerumque 5-7-floræ , pedicellus 5-15 mm. longus :
quam °° 1/5 brevior.
ma
gbona I
Cochinchine (Pierre ).
EraGrosTis AMABILIS var. ongiemensis À. Camus nov. var.
Glumella sup. persistens.
Cochinchine : On siem. pr. de Thu dan mot (A. Chevalier).
La glumelle supérieurs persiste quelque temps après la chute de la
olumelle inférieure.
199
°
Conrrisurron à LA Frors px 14 Nouvszis-CalEponis,
PAR M. À. GuizLAumin.
AXVI. Pranres recueinries par M. er M Le Rar pe 1900 À 1910.
(2° SUPPLÉMENT 0.)
’
Wacvauria INDICA L. — Chemin de Port Despointes (231), Nouméa (174).
Ex A
Lorus ausrrauis Andr. — Île des Pins (M"° Le Rat 103).
PancneriA ALATERNOIDES Brong. et Gris. — Mont Mou (4).
EuGenia Gacocner Montr. — Prise d'eau de la Dombéa (933).
SYZYGIUM LATERIFLORUM Brong. et Gris. — Bords de la Carignan (M. Le
Rat 431).
Myonocareus Bronexiarri Dub. et R. Vig. — Mont Dzumac (989).
M. crassrrocius Dub. et R. Vig. — Mont Dzumac (989 ).
— var, — Mont Dzumac (989°, 1028 pro parte).
M. emaxmirozus Brong. et Gris. — Mont Dzumac (536, 677).
Ges échantillons compreunent des formes adultes et des formes de jeu
nesse : dans la forme très Jeune, les feuilles sont pennées et chaque foliole
est pinnaliséquée presque jusqu’ à la nervure, chaque laciniure étant liné-
aire; à un âge plus avancé, la plante présente des folioles profondément
incisées mais non pinnaliséquées; plus tard, les feuilles sont + profondément
dentées ou presque entières.
Comme les feuilles ne forment qu'un bouquet à l'extrémité des rameaux,
on ne trouve Jamais, en herbier, sur un même fragment qu'une seule
forme de feuilles à la fois. On ne peut done, ce me semble, considérer les
var. Thiebautii Brong. et Gris et lobatus Dub. et R. Vig que comme des
formes + adultes d’une même espèce.
SCHEFFLERA CANDELABRUM Ball. — Col d’Amieu (sans numéro ).
Ia Bull. Mus., 1911, p. 349, p. 453, p. 558; 19192, p. 39, p. 91;
mu p- 350.
— 500 —
AOPALOBRAGHIUM CoNGEsTuM Schltr. et Krause. — Pembaï (902), Mé
Arembo, 1,112 m.(963).
La description de cette espèce manque totalement d’exactitude : les fleurs.
bien qu'encore en bouton sur le co-type même, y mesurent 7-8 mm. de
longueur et atteignent 2 em. dans ceux de M. et M*° Le Rat où elles sont
épanouies; peut-on vraiment dire qu’elles sont r inCONSpicut » ?
Même remarque pour le À. fragrans, où il y a contradiction entre le
qualificatif d’onconspicui, et la longueur donnée pour la corolle dont le tube
mesure 9-10 mm, et est surmonté de lobes aussi longs ou un tout petit peu
plus courts.
BikkiA parvirLorA Schlir, et Krause., — Caricouyé (rivière du Pont Cassé )
(M. Le Rat 15).
Guerrarna seciosa L. — [lot Amédée, ilot Maître (M. Le Rat 106).
Timonius pLarycarpus Montr. — Dombéa (M. Le Rat 228).
Piecrronta onorara F. Muell. — Pointe de l'Artillerie (M. Le Rat 34).
Ixora Fraxon Schltr. et Krause. — Plaine des Lacs (2905 ).
[. vasouensis Schltr. — Yahoué (M. Le Rat 437).
Morivpa Caxpozrer Beauvis. — Mont Dzumac (420).
Psycnorrra RuprcoLA Schltr. — Caricouyé (M. Le Rat 216).
NormanprA NEo—cazebonta Hook. — Entre le Mont Dzumac et le Mont
Ouin (M. Le Rat 25).
EriGerox Boxariexse L. — M° Koght (686).
Le nom d'E. hnifolius Wild. — E. ambiguus Sch. Bip. doit être aban-
donné comme postérieur de seize ans à E. crispus Pourret (1788). H me
semble en outre bien difficile de le distinguer de VE. Bonariensis L. — E.
albidum À. Gray. Du reste, certains auteurs, entre autres Schultz-Bipon-
ünus, les identifient complètement.
LipocaærTa LiruAña Hochr. — Wollastenia repens Panch. mss. — Plum
(215°). :
Cenraurea MeLirensis L. — Nouméa, faubourg Blanchot (M. Le Rat
198). |
Pcancnonezza Baizzonir Dub. — Rive de la Dombéa, 3 km., prise d'eau
(M. Le Rat 04).
P. Seserri Dub. — Chaine ceatrale au nord du Mont Mou (M. Le Rat
339 ).
Jasmnun Puzonreroziarun Guillaum. — Mont Cofliu (M. Le Rat 499).
J. Sausac L. — Koniambo (M. Le Rat 446).
Le
|
|
|
|
— 001 —
_ Mucomnus Barans Bail. — Dombéa (M. Le Rat 109), sans localité
(M. Le Rat Lo7).
Cersera Maneuas L. — Magenta (M. Le Rat 440).
Ocurosia ELraprica Labill. — Nouméa, pointe de lArtillerie (M. Le Rat 31).
Arsrona Lecouixtæ v. Heurck et Müll. Arg. — Base du Mont Mou
(M. Le Rat 568).
Facræa Grannis Panch. et Séb. — Route de Toughoué à Païta(M. Le Rat
295). |
*SoLanum Meconcexa L. — Nouméa (M. Le Rat 604). Auberoine sauvage
originaire d'Amérique.
S. soDOMOEUM L. — Nouméa (M. Le Rat 605).
S. rorvom Sw. — Nouméa (M. Le Rat 603).
Nicorrana ezaAuca Grah. — Nouméa, pointe de l’Artillerie (M. Le Rat 54).
PsEUDERANTHEMUN TUBERCULATUM Radik.— Yahoué, sous bois (M. Le Rat
195).
Oxera pazmaminervia Dub. — Base du Mont Mou (640).
CLERODENDRON 1NERME Gærtn. — Anse Vata (M. Le Rat 37).
SALVIA OCCIDENTALIS Sw. — Route de Magenta (M. Le Rat 512).
Ascarina RuBRICAULIS Solms. — Mont Mou (M. Le Rat 391).
CenarRuenes panicuzara Brong. et Gris. — Mont Mou (M. Le Rat 396).
Exvrmmanrue pvrammata Engl. — Æ. Pancheri Engl. — ÆE. Deplanchei
Engl. — Aciella pyramidata v. Tiegh. — A. Pancheri v. Tiegh. — A. De-
plancher x. Tiegh. — [le des Pins (115).
Gezris conrerra Planch. — Nouméa, pointe de l'Artillerie (M. Le
Rat 33).
à Ekrocauzon Pancuerr H. Lec. — Plaine des Lacs et île des Pins (2898).
Cypgrus exervis R. Br. — Table Unio (907).
XXVIL Pranres pe coLzecreurs nivers (S uite
Bixacées.
XyLosma suavsozens Forst. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 80).
( Voir Bull. Mus., 1913, p. 509.
— 902 —
Légumineuses.
Lorus Ausrrauis Audr. — Nouvelle-Calédonie (Germain), île des Pins
(Germain Vieillard 360), Lifou (Deplanche 25, Balansa 2460).
“ SESBANIA ÆGYPTIACA Pers. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Vietllard
363, Pancher et Vieillard 797, Deplanche 555), Nouméa (Balansa 306).
plaine de la Tamoa, naturalisée à une époque récente (Balansa 2809),
Gatope (Deplanche 324), Tehiaor (Balansa 3351), Lifou (Thiébaut 157).
Cest à tort que la présence du Sesbamia gracihs Schrader a été signalée en
Nouvelle-Calédonie, l’échantillon de Pancher doit, sans contredit, être rap-
porté au S. ægyptiaca à cause de son étendard brusquemsnt rétréci et non
atténué à la base.
Desmonium PoLycarpum D.C. — Nécoué, près de la baie Lebris ( Balansa
9h79), Téné près de Bourail (Balansa 1394), Néaria (Cribs 1186 ).
D. umsezzarum D. CG. — Nouvelle-Calédonie (Védel, Deplanche 27.
Beaudoin 604), Nouméa ( Vieillard 368, Thiébaut, Balansa 31 1), Dombéa
(Brousmiche), baie de Prony (Balansa 2463*), Wagap, Gatope ( Vieïllard
368), Néaria (Cribs 1187), Lifou (Balansa 2463).
D. varraxs Endi. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 546).
GLyeine raBaciNa Benth. — Nouméa (Cribs).
* CanavaLia EnsiroRmIS D. G. — Nouméa, cultivé (Balansa 298).
CG. ogrusrroLra D. GC. — Nouméa, spontané (Balansa 297 ).
Derris uricinosa Benth. — Nouvelle-Galédonie ( Deplanche 556 , Vieil-
lard 4o1), Nouméa (Balansa 297, 1397, Deplanche 30, 30 bis, German).
vallée de la Caruca (Brousmiche), Uaraï (Lecard ).
C'est à cette espèce qu'il faut rapporter les plantes que, faute de fruits,
les différents auteurs et moi-même avions déterminées Pongamia glabra
ainsi que le Dalbergia uliwinosa de Forster.
Cassia Sopnera L. — Nouvelle-Calédonie (Germain), Nouméa (Balansa
302), Nouméa et île Nou (Mac Gillivray 19), presqu'île Ducos (Brous-
miche 573), Paiïta (Pancher 175), Balade (Vieillard 395 ).
Combrétacées.
Une confusion a eu lieu entre Lumnitzera racemosa Wild. et L. coccinea
W. et Arn. ; il faut rapporter à cette dernière espèce une partie des échan-
tions de Pancher (sans numéro) et de Vieillard (516 pr. p.) el ceux de
Mueller (n° 27), Thiébaut(n° 21 4), Deplanche (n° 507), Balansa (n° 1003).
— 003 —
Myrtacées.
Cauusremon Pancuer: Brong. et Gris. — Nouvelle-Galédonie (Raoul 8).
…_. Murazeuca runGexs Bronp. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Brousmiche).
Trisrania caprruzarA Panch. ex Brong. et Gris. — Canala ( Vieillard 26),
var. — Bords de la Dombéa, au-dessus de Koé (Balansa 106).
Cazycorecres ovicerus À. Guillaumin nom, nov. = Æugemia ovivera Bronv.
et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 603).
Les échantillons vus par Brosomiart et Gris n'avaient pas de fruits,
seule une étiquette. de Pancher dit : «fleurs géminées sur un court pédon-
cule axillaire , ovaire biloculaire à loges outre. fleurs blanchâtres
en juin». Le n° 603 présentant des fleurs, on peut compléter ainsi la des-
cription : .
Pedunculi floriferi adscendentes, breves, cirea à mn. longr, bracteæ minute
ovato triangulares , pedicelh vix Prières, genun. Flores sessiles , bracteolis »
minuts, ovalo-triangularibus shpati; calycis tubus in alabastro DER
1 cm. longus, ovario adherens el ultra in cupulam productus , intus sparse,
extra dense velutino-rubiginosus ; apice tantum in lobos 4 imbricatos fissus,
post anthesim in lobos 4 cirea S num. longos trregulariter triangulares usque «d
ODATUUN fl SSUS , pagine tnteriore NME unnumeris oblectos ; petala le imbri-
“cale, sub-rotundata, crea 7 mn. longa, margine ciliolata, punctata; stamina
D-7 mn. longu > Jélamentis undulats ; ovarium inferum, > loculare, oculis
munerosis in placentis medio style adnatis , apice sparse velutino rubiginosus ,
stylo subulato, shgmate punch form.
La forme du calice rappelle tout à fait celle des Sehizocalyx (voir par ex.
FT. Bras. XIV, 1, t. 35.), et Brongniart et Gris, tout en rattachant l'espèce
au genre Eugenia, ont noté en herbier, sur le type même : + Schzocalyx
ex fructus fabricar.
J'ai montré précédemment (in Not. S at, Il, p. 129-131) que le nom de
Schizocalyx devait être remplacé par Éric Il ne s'applique, comme
nom de seclion, qu'aux espèces qui, comme c’est le cas présent, n'ont pas
. le calice complètement fermé à la partie supérieure dans le bouton.
Le C. ovigerus est très voisin du C. rubiginosus Guillaum., mais s'en dis-
lingue particulièrement par son inflorescence normalement biflore avec
des bractées petites et par les lobes du calice peu velus en dedans au lieu
de l'être densément; en outre, les feuilles adultes sont dépourvues de pul-
vérulence couleur de rouille.
Psinium Guasava L. — Cultivé en Nouvelle-Calédonie (Pancher).
Myrrus arrensis Guillaum. et Beauvis, — Tehiaor (Balansa 3264 ).
Muséum. — xxv. 3h
L'i E FORMES
Eugenra Buzara Panch. ex Guillaum. — Ile Ouen (Balansa 87).
E. niversiroriA Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie (Mueller 48),
Nouméa (Balansa 1516, 3400), Bourail (Balansa 1516*).
E. Gacocner Montr. — Baie de Prony (Balansa 130), embouchure de la
rivière d'Houaïlou (Balansa 2080).
E. norizonrauis Panch. ex Brong. et Gris. — Vallée de Vo (Balansa
2394).
E. oraRiA Guillaum. — Æ. httoralhs Panch. ex Brong. et Gris. non K.
Schum.— Nouvelle-Calédonie (Deplanche 4), Nouméa (Balansa 3018).
E. Pancuerr Brong. et Gris. — Messioncoué près de Port-Bouquet ( Ba-
lansa 2077).
JamBosA PsEUDO-MaLAGcENsIS Vieill. ex Brong. et Gris. — Bord du ruis-
seau de Pont des Français ( Balansa 91).
SYZYGIUM LATERIFLORUM Brong. et Gris non Royle. — Bords de la Dom-
béa, près de Koé (Balansa 1505), ruisseau de Pont des LAS près de
la Ferme modèle (Balansa 1505").
S. MULTIPETALUM Panch. ex Brong. et Gris. — Nouvelle-Galédomie ( Ba-
lansa 3396 ), mont Koghi (Pancher h1), bor ds de la Dombéa près de Koé
(Balansa 1502).
S. TENUIFLORUM Brong. et Gris, var. capiLLacea Brong. et Gris. — Ferme
modèle (Balansa 336).
Lythracées.
Peupnis AciduLa Forst. — Nouméa (Balansa 493, 1001), île des Pins
(Germain), Lifou (Balansa 1656, 1656").
_Samydacées.
Homasium Ausrro-cazenonioum Seem. non Vieill. — Nouvelle-Calédomie
(Pancher), Ganala (Thiébaut 259).
Bien que très voisine de VA. montanum Briq. , celte espèce parait diflérer
par le tube et les lobes du calice nettement plus courts. C'est pour celte
raison qu'il faut, je crois, y rapporter le n° 15106 de Schechter déterminé
. par cet auteur A. montanum.
H. Dépcancuer Warb. — Nouvelle-Calédonie { Pasehalle ile Art (Balansa
3144). <
H. monranun Briq. — Derrière Messioncoué, au sud de l'ile Tupiti (Ba-
lansa 171).
H, pozyanorum Warb. — Yenguébane (Pancher 37).
2 5051
HE. mrvurant Briq. — Nouvelle-Calédonie (Pancher).
H. Visuanot Briq. — Île Art ( Balansa 31/15).
Passifloraccées.
Disemma auranrra Labill. — Nouméa (Balansa 515, 1287, Germain),
Anse Vata (Brousmiche), La Foa (Lecard\, Bourail (Balansa 1287"), île
Art (Balansa 3303), Lifou (Balansa 1701).
Cucurbitacées.
Brvonopsis ArrINIS Cogn. — Nouvelle-Calédonie et ile des Pins (Pan-
cher 18). |
Il faut rapporter à cette espèce Ls n° 15058 de Schlechter, distribué par
lui sous le nom de B. laciniosa Ndn.
. + + . A . Ya
CrrruLLUS vuLcaris — Cucumis cütrullus Ser. in D. C.— Île des Pins (Ger-
main ).
. Cucums Meco L. var. Agresris Ndn. — C. Pancherianus Ndn. — Nouméa
. (Balansa 2919), vallée du Diahot (Balansa 3301), Nouvelle-Calédonie et
ile des Pins (Pancher ).
* Momonpica cuarantia L. — La Foa (Cribs 608).
. Ficoïdacées.
SESUVIUM PORTULACASTRUM L. -— Nouvelle-Calédonie (Deplanche 40%,
» Germain), Lifou (Balansa 173).
Ombellifères,
Avrum Ami Urb. — À. leptophyllum F. Muell. ex Benth. — Nouvelle-
Calédonie (Pancher 21 ne, Nouméa (Balansa 646).
À. ausrraze Pet, Thou. = À. prostratum Labil, — A. filiforme Hook. —
Lifoû (Balansa 299 1).
3h.
— 006 —.
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corlice migra vel brunneo-nigrescente instructi, Juniores pilis longis /laves-
centibus villosi. Folie opposita, integerrima , subsessilia slipulata, ovatu vel"
oblonga, basi oblique obtusa, apice acuta sd subacuminata, membranacea, ©
passim, præsertim ad nervos, longe flavescentibus pilis instruelu, 3,5-4,5
cm. longa, 20-22 mm. latu; petoli pilosi, 1-2 mm. lonnt; stipulæ 5 mm. «
longe, connatæ, ramulum cingentes. Inflorescentiæ breviter cymosæ , in apice
ramulorum, 2-3 flore, involute; pedunculus hirsutus, > mm. longus; invo- M
lucri bracteolæ ovatæ, apice apiculate, 1,5 cm. longe, 1 cm. late, extra
passim, præsertim ad nervum marginemque pilis longis instructæ, antus «
glabre. Calycis à-partitt, segmenta valde inæqualiu, 3-5 mn. longa, lan-
ceolato-subulata, extra ad nervum hirsuta, sublibera. Corolla 13-15 mm. «
longa, infundibularis, alba, glaberrima; corollæ apex breviter 5-lobatus.
Stamina. D, inœæqualiu, © majora, 3 minora; filumenta breviter papillosa «
Jihformia, an parte 1/2 superiore libera. Discus annularis, minutus. Ovarium
2-loculare, exiguum, ovatum, apice hirsutum, cir. 1 mm. diametro; stylus «
J-/ mm. longus, fihformis, 2-fidus, ramis linearibus 9-furcatis, recurvatis, «
luteralter stigmatosis ; ovula 2 in quoque loco, placentis medio septo affexa.n
Fructus … ‘0
« Arbrisseau à fleurs blanches. par 2 -3, eulourées de bractées très déve-
loppées. À. G. N° 2%, terrains marécageux au bordde l'eau , le 2- d-1 3,
Boudoli. »
Cette espèce se rapproche du M. hirsuta T. Anders, du Sénégal, par ba
pilosité de ses feuilles et surtout de son ovaire, lle s’en écarte par son
port, la forme et la disposition des pièces de son calice, le nombre de
élamines, etc. Du M. Pogoeana Giülg, du Congo belge, elle est voisine par
Ds 4
- +
— 507 —
le port, la forme Ces feuilles, mais elle s’en distingue facilement surtout
par son ovaire hirsute au sommet, le nombre de ses étamines, leur gran-
D. elc.
“0 MONOCHLAMYDEZÆ,
Drasanes.
3 Bornnaavia Repexs L. var. irrusa Hook. f, — Youngourougou (mbaka ).
«Plante frêle à fleurs minuscules bleues ou violettes, employées comme
remède contre les blessures. » G. N° 97, Mongoumba, 9 juin.
” Amarantacez.
É- CELOSIA mRiGYNA Lamk: — -Botobo (mbaka). «Plante petite à fleurs
…. blanches: feuilles comestibles pour les indigènes.» À. G. N° 79, Mon-
. _goumba, 8 juin, dans les plantations.
k. CeLosia LaxA Schum.— «Plante dressée à fleurs blanches.» C. N° 930.
Mongoumba, dans les plantations. j
Remarque : L'échantillon; de petite taille, est remarquable par ses
inflorescences contractées.
: Awaranrus paruzus Bert. — Mboudia (mbaka et baya). «Plante élevée à
_ forte tige. Rameaux piquants. Couleur rouge générale, feuilles comes-
-. hbles.» À. C. N° 65. Mongoumba, 1 2 juin, dans les plantations on empla-
-: cements de vieux villages.
Ænua LANATA (L.) Juss. — «Plante rampante à tige ramifiée, fleurs en
inflorescences blanches à l’aisselle des feuilles et sur la tige.» C. N° 299,
‘+ Mongoumba.
“ Cvaruura prosrrara BI. — Sabéré (mbaka). « Employé par les indigènes
contre les maux d’yeux.» N° 82. Mongoumba, 8 juin.
… AvrennanrnerA EcmiNaTA Smith. — # Plante rampante à fleurs en capi-
… lules piquants à l’aisselle des feuilles.» T. CG. N° 212, Mongoumba, juin
1919.
Be. | Polygonacezæ.
Poryconum LaniGerum R. Br. — Yomoungaeo (mbaka). «Comme la
Rienouée d'Europe, plante blanche à nœuds rouges engainés.» T,C,
N° 157, Mongoumba, 14 juin.
L
ñ Piperaceæ. .
} *
, Prrën ourerarun L. var. sunrsrrarum C, DC. — Bomesang (pahouin ).
| soir d’arbuste dont la feuille chauffée an feu est appliquée comme
remède contre les blessures.» N° 101, Mitzii, mai 1913.
— 508 —
Proteacesz. "
ProTEA mMapiensis Oliv. (?). — Feuille à aspect argenté tout à fait
caractéristique, » G. N° 59, Boudoli, 25 mars, en terrains secs. .
EuphorbhiaceÆæ.
Evrnorgra mirra L. — Yambanga (mbaka). «Petite plante à feuilles
urticantes, fleurs en verticilles, petites et rougeätres; latex blanc caustique,
employé contre les blessures aux pieds.» T. CG. N° 85. Mongoumba, 9 juin,
en terrains secs, arides,
EupaorBiA PROSTRATA Ait (?). — Ye. « Plante petite, rampante, à nom-
breuses racines adventives. Forme un tapis très serré aux abords des vil-
lages. Fleurs blanches, aspect bariolé, fruits triangulaires. »:T-6, N° 9213,
Boidé des chemins plus ou moins secs.
Payzzanraus amarus Sch. et Th. — Yaangourou (mbaka). “Sans usages
connus.» N° 89. Mongoumba.
Hymevocarora Acina Tul. — «Arbre très vulgaire. Bois blanc teinté de
rouge à orain fin. Écorce blanc : jaune, sèche et poussiéreuse. Sert à faire
des cases.» N° 28 (pro parte). Boudoli, 22 mars.
CroTox oLiGanprum Pierre, — «Arbre atteignant de grandes dimensions.
Le produit du raclage de la face interne de l’écorce, auquel on ajoute une
petite fourmi noire écrasée (+toutoul» en pahouin), chauffé, s'emploie
en médecine pahouine contre les maux de ventre des femmes.» N° 67,
Ebibileia, 3 avril.
Micrococca Mercuriazis Benth. — «Petite plante verte sans usages. »
N° 81. Mongoumba, 8 juin, dans d'anciennes plantations.
ALcnorea corprroLiA Muell. Aro. — Boundzi (mbaka). + Arbrisseau ém-
ployé contre le mal de ventre,» AG. N° 90, Mongoumba, 10 juin, en
brousse el en forêt,
Mazcorus susuraTus Muell Arg. -- C. N° 141, Mongoumba, 13 juin.
Pyenocoma minor Muell, Are. — Mocoucoulou (mbaka). Grand arbre du
bord des rivières. Tronc droit atteignant 1 mètre à 1 m. 50 de diamètre;
orosses branches horizontales et très longues ; écorce blanche; bois blanc
assez dur. R. N° 68, Mongoumba, 11 juin.
Urticacezs.
FLEeurYA æsruans (L.) Gaud. — Talibouno (baya) Bérékin-béréké
(mbaka). «Ressemble à l'ortie de France, urticante.,» TG, N° 128, Mon-
goumba, 13.Juin. ;
— 509 —
Ceumis Gviveensis Sch. et Th: -— R. N° 293, Mongoumba.
… Trema nirens Blume — Sponia nitens PI. — Mopéouélé (mbaka). *Ar-
_brisseau d'assez haute taille, employé pour faire des lits indigènes,» T.C,
cNe101; Mongoumba , 14 juin.
Ficus capexsis Thumb. — «Fruit comestible apprécié des indigènes.»
ee AC. N° 36. Boudoli, 23 mars, en terrains rocheux, secs et arides.
Re. MONOCOTYLEDONES.
Scitaminacesæ.
L2
Cosrus Lucanusranus J. Br. K. Sch.— Dagandou (mbaka). Kanya (baga ).
r Plante aqueuse à tige très épaisse et fleurs roses. L'écorce sert à faire des
nattes.» N° 149. Mongoumba, 13 juin, dans les anciennes plantations.
CLINOGYNE RAMOSISSIMA K. Schum. — N'ooungou (mbaka) dori (baya).
“Fleurs blanches. Écorce servant à faire des nattes.» TG. N° 138, Mon-
goumba, 13 juin, dans d'anciennes plantations.
|
TrAcuYPHRYNIUM VIOLAGEUM Ridley. — Kokompé (mbaka). +Plante
… élevée à fleurs violettes en grappes allongées et fruits munis de piquants
. mous.» G. N° 160. Mongoumba, le 14 juin.
Cawwa ivnica L. — Boya Dre « Plante ornementale à belles fleurs
rouges.» TG. N° 76. Mongoumba, 8 juin; N'Ca (pahouin). La feuille,
écrasée et mélangée à l’eau froide, sert de remède contre les vers intes-
tinaux. » N° 59. Ebilileia, 3 avril, din d'anciennes plantations.
[4
bd
Liliacezæ.
Asparaëus Pauzr-Guicecmt Solms (?). — «Plante ressemblant à l’as-
perge cultivée, à tige armée de piquants. N° 69, Boudoli, 3 avril, en
terrains secs et brousse.
+ Commelinacezæ.
4 AweizemA siicum Lindley. — Tongoubié (mbaka). «Plante assez élevée
à fleurs bleues et tige rampante.» C. 104, Mongoumba, 11 juin.
ANEILEMA OVATO-0BLONGUM P. B. — «Plante très commune du bord des
eaux, sans usages.» Mongoumba, 8 juin.
À AneiLema Æquinocriae Kunth. — Yaangou (baya). +Feurs jaunes irré-
Re gulières, sans usages, » TG. N° 133, Mongoumba, 10 juin, au bord des
eaux. |
Commeuna Bencnazensis L. (?). — Yaangou (mbaka).' «Feurs bleues en-
tourées de bractées dévevoppées. Sans usages.» TC. 143, Mongoumba ,
13 juin, en endroits humides.
— 9510
Aracez.
Gercesris conGensis Engl. — «Plante épiphyte de forêts humides et om-
bragées; souvent très longue; fruits rouges.» TG. N° 56, Boudoli, 26 mars.
Cyperacez,
Cyesrus Haspax FL. — rTerrains marécageux.» TC. N° 20, Boudoli,
29 mars.
CYPERuS DICHROMENAEFORMIS, Var. Masor Beck. (?). — Sanoubazourou
(baya) bondo ER + Poisdh qui sert à tuer le poisson.» TG. N° 106,
Mongoumba , 13 juin.
Mariscus FLABELLIFORMIS H. B. et K. (?). — Ndionanga (mbaka). «Petite
plante des terrains humides et des anciennes plantations.» TG. N° 102,
\ongoumba, 11 juin.
Mariscus Sieserlanus Nees. — Zaningou (mbaka). TG. N° 77, Mon-
goumba , 8 juin, en endroits humides.
LipocarpHA ARGENTEA R. Br. —— «Petite plante à fleurs en boules.» TC.
N° 1/4, Boudoli, 20 mars, en terres humides.
FoirerA UuBELLATA Rottb. — «Plante élevée, haute de 1 mètre, à feuilles
coupantes et liges profondément enterrées. » TG. N° 15, Boudoli, 20 mars,
en lerrains marécageux.
SCLERIA RACEMOSA Poir. — «Plante de 1 à 2 mètres, à rhizome.» TC.
N° 26, Boudoli, 23 mars, en lieux humides.
Graminesæ. ,
RorrBoELLiA compressA L. var. FAascicuzara Hack. — Tellé ere
«Grande me d'aspect rougeûtre et d’allure par Gculière.» TG
Mongoumba, 13 juin, au bord des eaux.
Ruvracuve coxcozensis Hack (?). — N° 191-1- Likouala aux Herbes.
Axpropogox SorGaum Brot. — Sorohum vuleare Pers. — Soungou
(mbaka). «Plante de 2 mètres à panicule très lâche, employée à la con-
lection des cases.» TG. N° 205. «Forme la majeure partie de la grande
herbe de la forêt clairière. #
ANDROPOGON MACROLEPIS Hack. — N° 195 3-10. Dans É régions sèches de
la Likouala aux Herbes.
AxproroGon ApRiGus Trin. (?). — En terrains secs, Boudoli, 26 mars.
Axbropocox niérrrianos Benth. (2). — N° 1992-13. Likouala aux Herbes,
.— 211 —
— PASPALUM CONIUGATUM Berg. — Modjambété (mbaka). «Tige en partie
couchée, épillets sur deux épis en V.» TG. N° 124, Mongoumba, 11 juin,
Fe. en d'anciennes plantations.
Paspazun scrosicuzaruu L. — N'Doumba. «Épillets lourds, épais à grains
sur un seuk côté,» TG. Ne 231, Mongoumba, chemins, anciennes ee
; lations.
Panieum cororaTun L. — Konkoko (mbaka). «Panicule très lâche:
= feuilles très engainantes.» T.G. N° 207, Mongoumba.
4 PaniGum srevrroum L. — Tingoungo (mbaka). + Petite plante rampante,
ne: _ diurétique. » TC. N° 91, Mongoumba, anciennes plantations.
Panicum cuærornorum Beauv. — N° 131-3. Likouala aux Herbes.
0”
nn”
s Pancuw REPENS L. — N° 191-2 et 192-11. Likouala aux Herbes.
= Panicun SANGUINALE + var. HORIZONTALE E. Mey. -— «Haute de o m. bo
r: à 1 m. bo.» TC. N° 86, Mongoumba, 8 juin.
à Panicuu PLICATUM Lam. var. cosrarum Bak. f. — Setaria costata Stapf-
…. msc. — Goungou (mbaka). +Très diurétique.» Mongoumba, 11 juin.
Re. Pexiserun serosum Rich. — «En touffes, épis rouges.» G. N° 22h,
Mongoumba.
Penniserum Benraamu Steud. — Soungou (mbaka ). T.C. Grande plante
de terrains secs.» T.C, N° 206, Mongoumba.
_ Dinesra cuineensis Franchet — Nebrida guineensis Stapf. — «Tige
- couchée dans l'eau.» T.C. N° 19, Boudoli, 22 mars.
PTERIDOPHYTA.
eh
TRE | LYCOPODIALES.
e +
F Selaginellaces.
SELAGINELLA $p. — N° 39. Route d’Assobenkoro à N’Kassia, 27 février.
D é é FILICALES.
Polypodiacezse.
PozLvroprom nierrrranum Bak. — N° 38. Route d’Assobenkoro à N'Kassia,
27 février. É
- Nupurozeris Biserrara Schott. — Yoro (pahouin). « Pousse sur les Pal-
_miers bambous et quelques autres arbres.» N° 202, très commune dans
_ Ja forêt.
pe Prarvcsriun xrmoricum Hook. — P, stemaria Desv. — Tingompgou
D(ubonin). N° 197.» Pousse sur certains arbres, surtout des Palmiers qu'il
… tapisse parfois sur de grandes surfaces, »
BTP De LEE
Les LicaniA (CnrysoRALANAGÉES) pe 14 GUYANE FRANÇAISE,
PAR M. R. Benoisr.
Le genre Licania est répandu dans les parties tropicales de l'Amérique,
el.en particulier dans la région des Guyanes où il est largement réprésenté.
Sagot, dans son Catalogue des plantes de la Guyane française, cite 11 es-
pèces de Licania, mais deux d’entre elles (L. pendula Benth. et L. flori-
bunda Benth.) doivent être reportées au genre Moquilea ; en outre, certaines
déterminations faites par Sagot sont inexactes : une espèce qu'il a décrite
comme nouvelle était déjà connue de la Guyane anglaise; d’autres qu'il a
rapportées à des espèces déjà connues étaient en réalité bien différentes:
de sorte que quelques rectifications me paraissent nécessaires.
Enfin certains échantillons restés jusqu'ici sans détermination dans
l’Herbier du Muséum m'ont paru être des espèces non encore décrites.
Laicanra iNcANA Aubl.
Cette plante a été décrite de Guyane française par Aublet. Les différents
auteurs lui ont rapporté soit le L. leptostachya de Bentham , soit le L. Kun-
thiana de Hooker, mais la description et la figure d’Aublet sonten partie
erronées et, en l'absence d'échantillon type, il est impossible de savoir
quelle est l'espèce qui se rapporte à son L. incana.
Licanra macropayzLA Benth.
Îles Tapouies (Sagot); «Bois Chinauré», bois assez dur : île Portal
(Bar); Maroni, hois donnant la graine amadou n° 117, 176 (Mélinon ):
Maroni n° 185 (Wachenheim) ; Mana n° 09 (Mélinon); Acarouany, dans
le haut de la rivière n° 1109 (Sagot).
Cette espèce est facile à reconnaître par ses grandes feuilles, atteignant
une longueur de 35 centimètres et une largeur de 10 centimètres, par son
calice aranéeux en dedans, sa corolle de 5 pétales et ses étamines à base
élargie et se soudant souvent en anneau incomplet. Les inflorescences
naissent en général à l’aisselle des feuilles.
LicanrA HETEROMoRPHA Benth,
Sans localité (Leprieur ) ; Saint-Laurent n° 339 (Mélinon); île Portal
(Bar); Maroni n° 843 (Sagot): n° 208 (Wachenheim): Mana n° 140
1
|
rss. -
Var. grandifolia nov. var.
ns À speciminibus typicis differt, foliis amplis (usque ‘ad 30 & 10 cm), et
jpulis nue. aculis.
Licania davillæfolia nov. sp.
.…. Arbor? ramis glabris, foliis alternis, stipulatis. Stipulæ lincari-acute ,
EL petiolo adnateæ. Folia petiolata , lanceolata, ad basim obtusa vel rotundata,
dE ad apicem breviter acuminata , pagina superiore glabra, inferiore pertenuis-
| sime puberula. Costa et nervi secundarii 7-9 subtus prominentin. Inflo-
_ rescentiæ terminales, griseo-pubescentes. Bracteæ lineari-triangulares, bre-
… wissimæ, flores solitarios vel ternos breviter pedicellutos gerentes. Calix
et finis, lobis quinque tubo parum brevioribus, intus et extus tenuiter
À … pubescens. Corolla nulla. Androcœum irregulare, e staminibus 7 uno latere
4 3 calicis insertis compositum. Ovarium pubescens ; stylus minute pubescens.
por plobose-furbinats, rufo-pubescens.
Feuilles 8-9 x 4- 5 centimètres; pétiole long de 6-7 millimètres.
. Stipules longues de 1-5 millimètres ; bractées de 1 millimètre: calice long
de 2 millimètres. Fruit long de 3 centimètres.
Maroni (Mélinon ); Mana n° 144 (Mélinon).
Les slipules de cette espèce sont concrescentes avec la base du pétiole
. et semblent insérées sur le pétiole lui-même à 1 millimètre environ au-
% dessus de sa base.
Pr:
- Licania cyathodes nov. sf.
L. parviflora Sagot non Benth.
us
“040 parva, ramis glabris, Jolis alternis, stipulis linearibus Élus
$ Rs. Costa et nervt Aa RE 6-8 be tenuiler impressa , on a
| mie. Duran terminales, JMvescent-pubescentes. Bracteæ brevissime ,
AA Eee
forms, lobis quinque tubum vix superantibus; intus et extus fuloescenti-pubes-
cens. Corolla nulle. Androcœum irregulare, e staminibus 7 uno latere calicis
insertis formatum. Ovarium et stylus pubescentia.
Feuilles 6-8 X 2,5 - 4,5 centimètres: pétiole long de 5-6 millimètres ;
stipules Jongues de 4 millimètres; bractées de 1 millimètre à peine: calice
Jong de 2,5 millimètres. |
Crique Coswine, 11 février 1914, arbuste de 8-10 mètres à fleurs
jaunâtres n° 778 (Benoist); Acarouany, dans le haut de la rivière (Sagot );
Cayenne (Martin). -
din ii déS Sd Sd dd x Lt SÉ
Cette plante ressemble assez au L. paroiflora Benth., mais elle en difière
par ses feuilles glabres en dessous, ses fleurs plus grandes, ses élamines
au nombre de 7: elle est également voisine du L. httoralhs Waxm. qui
possède des feuilles obtuses, réticulées en dessous et des fleurs réunies en
olomérules sessiles.
glos
duo ie ed 4,
Licania canescens nov. sp. À =
Lrbor ? ramis glabris, folus allernis, shpulatis: shipulæ lineares. Foli
peliolata, lanceolata, ad basim obtusa vel rotundata, ad apicem breviter acu-
minala, pagina superiore glabra, inferiore incana. Costa et nervt secundarii
6-8 subtus prominentia. Inflorescentiæ terminales, tenuiter pubescentes.
. Bracteæ brevissime, triangulares, glomerules trifloros breviter pedunculatos
gerentes. Calix subeampanulatus, lobis tubo brevioribus, intus et extus pubes- j
cens.. Corolla nulla. Androcæum irregulare e staminibus à uno latere calieis F
inserlis compositum. Ovarium et stylus pubescentia. Drupa (immatura) elavi-
le TS
Jormis, glabra.
+ bia
Feuilles 8-12 X3,5-5,5 centimètres; pétiole long de 3-4 millimètres;
stipules longues de 2 millimètres : braelées de 0,5 millimètres; calice long:
de presque 2 millimètres.
Maroni n° 13 (Mélinon ): Maroni n° 43 (Wachenheim ).
22
_
Cette espèce se distingue de loutes les autres par ses fleurs exe@plion-
neement petites et par la face inférieure de ses feuilles d’un blanc uni-
forme. sauf sur la nervure principale et les nervures secondaires.
Jacanra LeprosracnyA Benth.
L. incana Hook.
Sans localité (Poiteru-Perrottet): n° 3291 (Geay) bords de la rivière de
Kourou; nom vernaculaire : Aroucou (Ruichard).
Var. crassiroLtA ( Benth: pro specie ).
Sans localité n° 239 (Leprieur): Maroni n° 148 (Mélinon); Savane
blanche près de Gharvein n° 146, 978, 555 (Benoist).
t M tr o
AIS 0 +.
Ces LL, ee
= Ah # 7
30 ü \
ME
sex à h
Var. AXILLIFLORA Sagrol.
an loc nr (Lepicur) ds puise PRE e n° 1281 (Sagol);
Mana n° 199 ( Mélinon LE
| 1LÈs des ape telles qu’il est impossible de dire à laquelle de ces
espèces certains exemplaires doivent être rapportés.
Licania galibica nov. sp.
L. pallida Sagot non Benth.
L:
… Arbor ramis pubescenhibus, deinde glabris, folis aliernis, stipulans.
_Stipule lineares. Folia petiolata lanceolatu , ad basim oblusa vel rotundata, «d
5 capicen acuminala, pagin super iore glabra, inferiore tomento albo vel ulbido-
# rufescenti ornalu. Costa el nervi secundarti 3-7 subtus prominentie. Tnflores-
L<:
__ cenliæ@ terminales pubescentia griseo- rufescenti indutæ. Bracteæ triangulares
… brevissimæ, cymas breves lrifloras ad «xillum gerentes. Calix ANNEES
… lobis quinque tubo brevioribus, intus et e.rtus pubescens. Corolla nulla. Andro-
cœumn wrregulare e staminibus 7 uno latere calicis nsertis compositum. Ovu-
Tuon el stylus pubescentiu.
La
Feuilles 8-11 x 4-5 centimètres: pétiole long de 8-10. nullimètres;
stipules longues de 3-5 millimètres, bractées de 1 millimètre; calice long
de 2 millimètres.
Maroni (Mélinon) ; us n° RTE (Sagol).
Celle espèce est voisine des L. parviflora Benth. et L. Kunthiana Hook.,
mais elle en diffère par son inflorescence en panieule dont les fleurs sont
_ groupées par 2-5 sur des pédoneules assez allongés, par la forme du calice
dont le tube égale environ deux fois la longueur clés lobes:
LacaniA ROBUSTA Sagol.
Manon ce 477 (Mélinon): n° 11 (Wachenheim).
_ Voisin du L. triandra Hook., mais il en diffère notamment par son
inflorescence en panicule plus fournie, à rameaux courts, et par son an-
A
drocée à 5-7 étamines. Le fruit est oblong, ferrugineux, un peu pubescent ,
muni de côtes longitudinales peu distinctes.
Lacanra Kuwraraxa Hook.
L. incana Berth., Sagot.
Sans localité | Richard-Perrotet | ; Maroni: île Portal | Bar]: Acarouany
n° 968 [Sagot |: Cayenne n° 464 [ Leblond |. 3
Licania pruinosa nov. sp.
Arbor? ramis glabris, folus allerms, shpulis linearibus præditis. Shpule
lineares. Folia petiolata, lanceolata, ad basim acula, ad apicem acuminata ;
pagina superiore glabra, inferiore pubescente. Costa et nervi secundari
6-7 subtus prominentia. Inflorescentiæ terminales, griseo-pubescentes. Bracteæ
7 P GOPRCE
brevissimeæ lneares, flores sessiles solitarios vel binos ad axillas gerentes.
Calix campanulatus, lobis quinque tubi tertiam pariem æquantibus, intus preæ-
sertim ad faucem pubescens. Corolla nulla. Androcœum irregulare, e stamini-
bus 3 uno latere calicis insertis compositum. Ovarium et stylus pubescenta.
Fructus 1gnotus.
Feuilles 8-10 centimètres X 3-5 centimètres; pétiole long de 5 milli-
mètres ; stipules de 3 millimètres ; bractées de 1 millimètre ; calice long
de 3 millimètres.
Cayenne [ Richard |.
Espèce voisine du L. afinis Fritsch ; elle en difière par ses feuilles plus
minces , pubescentes en dessous, aiguës à la base, par ses inflorescences
plus petites et plus grêles et par ses fleurs pédicellées.
Licanra arrinis Fritsch.
L. coriacea Sagot non Benth.
Bords de la rivière de Kourou | Richard |; n° 287 | Mélinon |; l'étiquette
de ce dernier échantillon porte la mention suivante : + Get arbre aux feuilles
raides et épaisses habite les forêts vier ves ; il s'élève à 5 et 6 mètres. Je
l'ai trouvé près de Saint-Laurent en fleurs en octobre ; fleurs blanches
pelites et très nombreuses.»
LicaniA MasuscuLA Sagot.
Maroni | Mélinon |.
Celle espèce se distingue de loutes les précédentes par la gorge du calice
frangée de longs cils fauves réfléchis. L’androcée zygomorphe est formé de
onze étamines.
EnuménrarionN DE Pranrss pe Macéporns
(Suite),
par M. Ep. JEANPERT.
GAMOPÉTALES.
Caprifoliacées.
?
re elrusca Sant. — Mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres, leg.
Berton.
"4 Rubiacées.
Galium mollugo L.
_G. verum L. pa à
G. zacynthium Marg. et R.
… Asperula arvensis L.
- Crucianella græca Boiss. — Flanc sud du mont du Prophète-Élie 5oo-
6oo mètres, leg. Berton.
Ne” Valérianéces.
Valerianella coronata D. C.
. Centranthus calcitrapa L. — L'Hortiak , 450 mètres, leg. Berton.
_ Fedia cornucopiæ Gaertn. — Mont du Prophète-Élie, 500 mètres, leg.
4 À Bert.
# Dipsacées.
Morina persica L.
Scabiosa argentea L.
Knautia integrifolia Bert.
© K° orientalis L. — Henri de lHortiak, “nraliiés humides, leg.
“MST plumosa Cou. — Montagne près Vodena, leg. Broca.
x Gallistemma palestinum Heldr. — Montagne près Vodena, leg. Broca.
Composées.
nho im uliginosu L. — Florina, leg. Lambert,
Filago germanica L. var. eriocephala Guss. — Florina, leg. Lambert ;
Fe
Helichrysum plicatum V. C.— Entre Breemek ét Sahu, 820 mètres, 4
Duval ; col de Pisodéri.
Inula britanmea L. — Montagne près Vodena, leg. ot
L. cordata Boiss.
L. germanica L. — Hoïtokoy.
L. oculus Ghristi L.
Achillea chrysocoma Friwald. — Koritza, leg. Broca ; Hoitokoy.
l. nobihs L. — Route d'Hortackoy à Asrameri, 700 mètres, leg. Ber-
lon ; Vodena, leg. Broca.
Anthemis arvensis L.
À. cotula Li, — Koritza, leg. Broca.
L. tinctoria L. — Montagne près Vodena, leg. Broca.
Matricaria chamomilla L. — Florina, leg. Lambert ; Karabourum, leg.
Vishecq.
M. inodora L.
Chrysanthemum coronarium L. — Petit Hortiac, 6oo mètres, lé. Ta-
busteau.
C. mycoms L. Zelova, Je. Visbecq.
Artemisia vulgaris L. — Vodena, leg. Broca ; Florina, leg. Lambert,
Tussilago fa ar L. — Montagne au-dessus de Kérikéné
Doronicum caucasicum M. B. — Korèt d'Hortiak, 700 mètres, leg.
Berlon.
Échinops nucrocephalus Sibth. el Sm. — Environs immédiats de Salo-
nique, leg, Tabusteau.
E. vitro Li. — Plateau d'Hortiak ,; 500 mètres, leg. Berton.
Cardopatium corymbosum Pers. — Lieux incultes et ravins près Salo-
nique, leg. Tabusteau.
end annuum L. — Montagne près Vodena, leg. Broca ; “&
Breemek et Sahu, leg. Daval; Hortakeni, leg. Tabastenit Mont du Pro-
phèle - Élie, leg. Ber Lo Karabourum , leg. Visheeg.
Carlina lanata L. — Ratins près ue leg. Tabusteau.
Carduus pycnecephalus L.
Cnicus benedictus L.
Picnomon Acarna Gass. — Ravins près Saloniqne, leg. Tabusteau.
Chamæpeuce afra D. G.
Silybum Marianum Gaertn.
Crupina vulgaris Cass.
Centaurea Adami Viid.
C. calcitrapa L.
C. græca Boiss. var. macedonica Boiss. — Hoïtokoy.
C. salonitana Nis. — Vodena, leg. Broca.
C. solstitialis L.
Kentrophyllum lanatum Duby.
po il Flriont dr ties) à di a diétinis Gr die le
SR Lee abat Cr sitter cdi ur Gr dinirtne ent ni attend ni die
019 —
É re majus a
cr pratensis L. 2
Ë _ Scorzonera mollis M. B. — Mont du Prophète- Élie , 00-700 mètres,
*
Podospermum laciniatum D. C.
Campanulaceces.
… Campanula bonomiensis L. — Koritza, leg. Broca.
C. lingulata W.K. — Zelova, leg. Visbecq.
C. Sprunneriana Hampe.
D prcularia Speculum D. C. — Capuzilar, leg. Tabusteau.
Éricacées.
{
…. Érica verticilluta Forsk. — 8 kilomètres est de Salonique, 400 mètres,
leg. Berton.
| Primulacées.
oies alropurpurea L.
L. nummularia L. — Micra, marécages, leg. Tabusteau.
4 L. punctata L. — Gol de Pisodéri.
ps
Olcacées.
| “4 - Ligustrum vulgare L. — Mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres, leg.
_ Berton. |
Jasminum fruticans L. — Mont du Prophète-É lie, 450-700 mètres,
leg. Berton.
Le ‘ Apocynacées.
L. … Winca herbacea W. K. — Montagne qui domine la route de Kérikéni à
Ortakéni, 600 mètres, lee. Tabusteau; mont du Prophète- Élie, 6oo-
k: 700 mètres, leg. Berton.'
4 d ; | Asclépiadacées.
É Cynanchum acutum L. — Micra, sables, leo. Tabusteau.
Gentianacées.
#
Se)
ot
— 920 — 2
Borraginacées.
Heliotropium europæun L. — Plaine de Salonique. leg. Tabusteau :
mont du Prophète- -Élie, 600 mètres, leg. Berton ; Karabourum, ler. Vis
K
becq.
Luühosper mum arvense L.
L: purpureo-cæruleum L. —@Bois de Kireckoj, 700 mètres, leg. Berton.
Symphytum bulbosum Sch. — Kireckoj, 400-600 mètres, leg. Berton.
Cynoglossum Columnæ Ten. — Mont du Prophète-Élie, 500-700 mè-
tres, leg. Berton.
C. pictum Aït.
Echinospermum Lappula Lebhm.
Asperugo procumbens L.
; nchusa italica Retz.
{. officinalis L. — Mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres, leg. Ber-
ton. Zelova, leg. Visbecq.
A. stylosa M. B. — Lieux incultes près Salonique , leg. Tabusteau.
Alkanna tinctoria Rtech, — Mont du Prophète-Élie 900-700 mètres,
leg. Berton.
Nonnea ventricosa Gris.
Myosotis silvatica Hoffm.
Echium italicum L. — Mont du Prophète-Éfie , 500-700 mètres, leg.
Berton.
E. plantagineum L. — Mont du Prophète-Élie, 5oo-700 mètres, leg.
Berton ; Gradobor, leg. Visbecq.
E. vulgare L. — Vodena, leg. Broca.
Onosma echioides L.
O. tauricum Pall. — Entre enel ct Sahu, lee. Duval: mont du
Prophète-Élie, leg. Berlon.
Cerinthe minor L. — Mont du Prophète- Élie 650-700 mètres, leg.
Berton. /
C. retorta Sibth. et Sm. — Flanc nord, pierreux et sec, du mont du
Prophète-Élie . 6oo mètres, leo. Berlon.
660 mètres, leg. Berton.
€Convolvulacées.
Convolvulus arvensis L.
C. cantabricus L.
C. lenuissimus Sibth. et Sm. — Montagnes aux environs de Salonique,
oo mètrés, leo. Tabusteau ; mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres, 4
leg. Berton.
C. tricolor L.
»
ut —
»
PRE | | Solanacées.
on migrum L.
salis alkekengi L. — Vodena. leg. Broca.
Hyoscyanus albus L.
niger L.
Fe Serofulariaccés.
bascum blattaria L.
: phaniceun L. — Mont du Prophète-Élie, 600 mètres, leg. Berton.
jnaria chalepensis L. — Collines près Salonique, leg. Tabusteau.
D mi Mill. — Florina , leg. Lambert : 8 kilomètres est de Salo-
ie, leg. Berton.
SL br D. C. — Flane sud du mont du Prophète-Élie, 600 mètres .
les. Berton.
Dee canina L. — Mont du Prophète-Élie, 500-600 mètres, les.
Ét Grati pla officinalis L. — Étang du plateau d’'Hortacko], 500 mètres,
- Berton Zelova, leg. Visbecq.
Digitalis lanata Ehrh. — Hortiac, pente nord dans la forêt, 800 mètres.
o. Tabusteau ; Hortakoy.
"p viridiflora Lindi. — Hortiac, en forêt, côté N. E., 800 mètres, leg.
Ta busteau ; mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres, leg. Berton.
Veronica anagallis L. — Zelova, leg. Visbecq ; Hortakoy.
T: anagalloides Guss.
V. multifida L. — Hortiac, au sommet, leg. Tabusteau ; mont du Pro-
hète-Élie, 500-600 mètres , leg. Berton.
» Odontites lutea L. var. — 8 kilomètres est de Salonique , leg. Berton.
# D apula Stev. — se nord du mont du Prophète-Élie, 550 mè-
We 8 , leg. Berton.
.… Bartsia latifolia Sibth. Sm. — Mont É Prophète-Élie, 500-600 mètres.
leg. Berton.
3 © Rhinanthus major Ehrh. — - Étaug du plateau d° Hi 500 mètres,
g. Berton. |
Vrobanchées.
helipæa cæsia Gris.
Acanthacées.
“ us spinosus L. — Route de Salouique à Hortackoj, leg. Berton.
Sélaginacées.
nus alypum L. — Pentes de l'Hortiac, 800 mètres, leg, Tabus-
À Me Fe
Eee: F- 35,
— 922 —
Gi. vulyuris L. — 8 kilomètres est de Salonique, 500-700 mètres, leg.
Berton.
Verbénacées.
Fitex agnus castus L. — Micra, sables, leg. Tabusteau.
Labiées.
- Mentha silvestris L. — Nodena, leo. Broca ; Vertekop.
Lycopus europæus L. — Vodena, leg. Broca.
Thymus serpyllum L. var. angustifolius Koch.
Calamintha clinopodium Benth. — Col de Pisoderi.
C. patavina Jaeq. — Mont du Prophète-Élie, 400-600 mètres, leg.
Berton.
C. suaveolens Sibth. et Sm. — Vo‘ena, leg. Broca, ravins près Salo-
nique, leg. Tabusteau : col de Pisoderi.
Salvia argentea L. — Mont du Prophète-Élie, Goo mètres, leg. Berton.
D. Rs
S. horminum L. — Mont du Prophète-Élie , 500-700 mètres, leg. ber-
lon ; ravins près Salonique, leg. Tabusteau.
S. sclarea L. — Route de Kérikéni à Hortakéni, leg. Tabusteau.
S. verticillata L. — Vodena, leg. Broca.
Zizyphora capitata L. — Flanc sud du mont du Prophète-Élie, 500-
Goo mètres : leo. Berton.
Nepeta suda L. "Forêt d Hortiak, 600-750 mètres, leg. Berton ;
Hortiac entre les deux pics, leg. lhudont
Melissa officinalis L. — 8 kilomètres est de Salonique, 400 mètres, ley.
Berton.
Seulellaria albida L. — 8 kilomètres nord-est de Salonique, partie
humide au fond d’un ravin, 4oo mètres, les. Berton.
S. Columnæ AÏ. — Extrémité nord de la forêt d'Hortiak, 750 mètres,
leg. Berton.
S. hashfoha L. — Étang di plateau d'Horlackoj, 500 mètres, leg.
Berton.
Prunella alba Pall. — Mont du Prophète-Élie, 900-700 mètres, leo.
Berton.
P. vulgaris L. — Plateau d'Hortackoy, 500 inètres , leo. Berton.
Sideritis remota d'Urv. — Mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres,
les. Berton.
Me rubium peregrinum L. — Mont du Prophète-Élie, 600-700 mètres,
leg. Berton.
M. vulgare L.
Shiéhus cretica Sibth. et Sm. — Mont du Prophète-Élie, 900-700 mê-
tres, les. Berton.
Er og
. germanica L. var. penicillata Boiss. — Entre Breemek et Sahu ,
mètres, leg. Duval. -
. siloatica L. — Extrémité nord de la forêt d'Hortiak, 750 mètres, leg.
+rton.
LS. viridis Boiss. et Heldr.
Betonica oflicinalis L. — Plateau d'Hortiak, 500 mètres , leg. Berton.
Lamium hifidum Cyr. — Bois de Kirecko], 500- 600 mètres, lep.
4 maculatum KL. — Bois de Kirecko], 600-700 mètres, les. Berton.
Ballota nigra Li. — Forêt d'Hortiak, 800 mètres, leg. Berton.
. Phlomis pungens Wild. — Micra, sables, leg. Tabusteau.
à T'eucrium chamædrys L. — Mont du Prophète-Élie, 600 mètres. leg,
Berton; colline du Gave de Vasilica, leg. Tabusteau.
T. polium L. — Mont du Prophète-Élie, 400-700 mètres , leg. Berton :
. Vodena, leg. Broca : Karabourum, leg. Visbecq.
T. scordioides Schreb. — re les. Broca.
Ajuga chia Poir. — Entre Breemek et Sahu, 820 mètres, leg. Duval:
mont du Prophète- Élie, 600 mètres, lee. Berton.
À. genevensis L. — 8 kilomètres est de Salonique, hoo-600 mètres,
leg. Berton.
_ A. reptans L. — Forêt d'Hortiak, leg. Berton.
+44
Plombaginacées.
Armeria argyrocephala Walbr. — Mont du Prophète-Élie, 500-60a mè-
tres, leg. Berton.
Le | Plantaginacées.
Plantago arenaria L. — Florina, leg. Lambert.
P. coronopus L. — Lac de Lanpaza.
P. lanceolata L. — Florina, Pesosnica, leg. Lambert.
P, major L. — Lozani, leg. Lambert.
. (A suivre.)
— 021 —
Ur ALANGrUM, (ConNacees) NOUVEAU D INDOGHINE.
par M. F, Evrarn.
Parmi les plantes reçues en 1916 de M. Eberhardt se trouve l'espèce
nouvelle suivante : .
Alangium decipiens nov.sp.
Arbustum 2-6 m. : prisei rami vix bruïnei, leves, folia ferentes alterna ,
peliolo usque ad 6-7 cm., subeylindrico, utraque in extrema parte longe arti-
culato, lamina refracta 8-19 em. 3-5 palmatilobata vel hastata, lobis abrupte
acuminals sinubusque rotundis ; novelli ram floriferi elongati, virides, leviter
pubescentes, ferentes folia breviter petiolata, lamina erecta basi dissymmetra.
lola omnia chartacea — membranacea, palmatinervata : pagina superior gla-
berrima lævis, inferior nervis prominentibus leviter pubescentibus, secundariis
areualis in margine conjunctis.
laflorescenniæ graciles, paucifloræ (plerumque 8 fl.): flores luteo-albi
pentamert, sat parvi (7-9 mun.). Calyx membranaceus abrupte supra ovariun
patulus, dentibus obtusis pilisque sparsis. Petala oblonga alba vel lutea, basi
late truncata, 5-7 parallelis nervis, apice subacuta, basi leviter coherentia
ut stamina. Stamina late dilatata supra filamenta : filamenta brevia staminum
quartum æquantia, antheræ basi dilatatæ , connectivo ibidem incrassato tufam-
que pilorum ferente, quorum inferiores molles , brevissini, refracti, superiores
rigidi, sehformes, erecti, medium connectivum æquantes eique adpressi ; loculi
apice atlenuali connectivum leviter superantes. Diseus carnosus , lobis quinque
calycis dentibus aliernatis. Stylus cylindricus stamina superans, abrupte dila-
latus in stgma duobus semicireulatis, erectis-adpressis lobis.
Fructus. . . ; in ovario novello, mil nisi loculus unicus ovulo unico ana-
fropo et ab apice pendente.
Annam : haute vallée du Sông Thüy Cam, province de Thua-Thien,
sans date (Eberhardt 3096, 3117). — Les échantillons 3117 semblent
appartenir à un individu plus jeune ou être uniquement des rameaux
jeunes à feuilles simples.
Cette espèce est voisine des À. begonüufolium Baïll. et À. platamfolium
[arms dont elle a le port général, la disposition , la consistance et la ner-
valion des feuilles, la structure générale des inflorescences et de la fleur.
—- 525 —
… Elle en diffère par l'allongement et la prédominance du lobe médian
…. des feuilles et la fréquence de leurs formes hastées; par la petitesse des
… fleurs el surtout par la forme des étamines à filets glabres, grêles, non
contigus, à anthères non linéaires, mais dilatées, épaissies à la base du
LR DETS CP
SROTÉRT AE
XL EP
Rite
12. 4. — Alanpgium decipiens F. Evrard,
Fig Al decip F.E l
1, 2, 9, feuilles d’un même échantillon x 1/3; — 4, fleur entière X 6 ; — à, fleur
(pétales et étamines enlevés) laissant voir le calice membraneux, le disque charnu, le
- style cylindrique terminé par le stigmate à deux lobes semi-cireulaires x 5; — 6, la
série des pétales et étamines (légèrement cohérents à la base); sur l’avant-derniére
étamine, la moitié de la barbe a été rabattue en avant et la dernière élamine a été
représentée de profil pour montrer l’épaississement basilaire du connectif portant la
touffe de poils sétiformes appliqués-dressés.
connectif qui forme une sorte d’épaulette à poils inférieurs très courts
réfractés, à poils supérieurs raides sétiformes dressés-appliqués ; les éta-
- mines sont directement cohérentes par la base de leur filet avec la base des
-pétales, et non, comme dans les deux autres Alangium, suivant la plus
longue partie de l’étamine : le stigmate se distingue également par la forme
plus simple des deux lobes semi-circulaires subentiers,
Le
PE
NoTE SUR UN FAIT DÉMONTRANT LE CREUSEMENT DES VALLÉES
PAR LE PHENOMENE PLUVIAIRE,
par M. Sraniszas Meunier.
M. le Professeur Stanislas Meunier projette sur l'écran une photogra-
phie représentant une portion de la Caverne de Betharan, à Lourdes
{ Basses-Pyrénées), dans laquelle on voit une variété remarquable de
concrétions calcaires qui sont si fréquentes dans de semblables localités
souterraines. C'est l'assemblage d’une stalactite qui descend du plafond et
d’une stalagmite qui s’est constituée sur le sol de la caverne , à 200 mètres
de profondeur: cet ensemble est situé à une hauteur assez grande, au-dessus
du pelit ruisseau qui serpente sur le sol, pour qu'on puisse passer sans se
courber au-dessous de sa base très élargie et dans laquelle sont encastrés de
très nombreux galets. Celle disposition fournit une preuve, sans objection
possible, de l'allure sinueuse du cours d’eau et de la divagation de ses
méandres qui sont venus excaver le sol sous la stalagmite, longtemps après
que la siccité relative de ce sol lui avait permis de se produire et de s’ac-
croître jusqu'à un volume considérable. en résulte la constatation, sur le
fait, de tous les détails du ereusement des vallées par le phénomène plu-
viaire et d’une nouvelle et énergique négation de la supposition diluvienne,
qu'on à acceptée si longtemps, et à laquelle plus d’un géologue croit encore.
Ajoutons que la grotte de Lourdes montre la production d'innombrables
stalactites sous les slalawmites maintenant suspendues, et c’est un complé-
ment {très important au point de vue de la théorie du phénomène.
— 527 —
| T4
OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOCERITHIUM ( Vienaz) ne L'Eocini
(Suite), +
par M. R. Caarprar.
(Laboratoire de M. Sranisras Meunier. )
VI. À propos pu C£riTHIUM DENTIGULATUM (Law. ).
Dans la description qu'il a donnée de cette espèce (1° ouvr., t. IT,
p. 308), Deshayes a, comme pour les espèces précédentes, glissé sur l'or-
nementation des premiers tours de spire : «Les premiers tours sont lisses
et carénés, les suivants sont chargés de deux ou trois rangs de granulations
dont un, celui de la base, est un peu plus proéminent.
M. Cossmann, dans son «Catalogue illustré», t. IV, p. 15, dit que, sur
les premiers tours, l’ornementation de C. denticulatum est la même que
celle de C. serratum (trois cordons perlés), ce qui n'est vrai que pour un
très pelit nombre d'individus. Mais, même dans ce cas, l'expression «cor-
_ dons granuleux+ conviendrait mieux que cordons perlés», celle-ci im-
pliquant une grande régularité. dans la forme des ornements. Par contre.
M. Cossmann indique un moyen très sûr de distinguer les deux espèces
qu'il compare : les sutures sont canalieulées dans le C. serralum» , elles ne
le sont pas dans le C. denticulatum.
J. Boussac, dans son «Essai sur l’évolution des Cerithidés», a décrit,
avec un peu plus de détails que ne l'ont fait les deux auteurs précédents,
l’ornementation première du C. denticulatum.
«La coquille est lisse pendant un certain nombre de tours qui sont su-
bulés; puis apparaissent trois rangées de granulations très fines et allongées
dans ie sens de la suture. » (Loc. cit., p. 45.)
I y a lieu d'insister davantage. L'examen détaillé de cette ornementation
. montrera, en même temps que les différences qui séparent ces espèces, ce
… qu’elles peuvent avoir de commun el permettra d'établir leur ascendance ou
leur descendance.
Je ne liendrai pas compte ici de la forme du labre, des canaux columel-
laire et postérieur, les quatre espèces étudiées ayant ouverture identique.
- Les premiers tours du C. denticulatum ne sont pas nus: on y remarque
{rois fins cordonnets transversaux, lisses, parallèles et équidistants.
28 —
Chez les individus subulés (formes à évolution lente), cette ornementation
persiste sur les 8-9 premiers tours.
Chez les individus coniques (formes à évolution rapide), on ne l’observe
que sur les 2-3 premiers tours.
Sitôt après, les cordonnets se mamelonnent et, de ce fait, se changent en
trois rangs d’inépal relief de granulations inégales. Le rang antérieur et
le rang postérieur sont, identiques; ils comprennent 12 à 16 granulations
obrondes, plus longues que larges. Le rang intermédiaire est d’un relief
beaucoup moindre, ses granulations sont petites, étroites, leur nombre est
de 19 à 10 également.
‘Souvent, el aussi bien dans les formes à évolation rapide que dans celles
à évolution lente, ce rang intermédiaire ne s'aperçoit que sur un ou deux
tours. Quelquefois même 11 n’est visible qu'à l’état de cordonnet lisse sur
les tout premiers tours; sitôt que les autres cordonnets se chargent de
granules, il disparaît.
C’est celte forme à deux rangs de granulations que Deshayes a décrite
comme C. denticulatum (sens. strict), et c'est la forme type, celle qui con-
serve à l’âge adulte les détails de l’ornementation des premiers tours, qu'il a
décrite dans son premier ouvrage d’abord comme une espèce distinele, le
C. contiguum , et qu'il a ensuite, dans son second ouvrage, supprimé comme
espèce, mais conservé comme variété du €. denticulatum (variété contigua ).
À mon avis, et logiquement je crois, c’est, pour cette espèce encore, la
variété qu'il faut prendre comme type.
Si l'on compare l'ornementation des premiers lours du C. denticulatum à
celle des espèces précédentes, on voit qu'elle est bien différente dé celle des
CG. serratum et C. mutabile, mais que, par contre, elle est sensiblement -
identique à celle du C. tuberculosum ; de plus, la suture est non canaliculée
sur ces deux premières. Pour ces raisons, je considérerai C. tuberculosum
comme plus voisin du GC. denticulatum que du C. serratum , et comme une
mutation de celui-là.
A. Pezant. dans sa note sur les «Mollusques fossiles de Monneville >
(Paris, 1908), a émis, avec quelques restrictions , la même idée: «le nom
d'Ezanvillensis comprendrait avec le faux (?) tuberculosum ce qui reste
de Brochii, après qu’on a séparé les variétés à tours nus, qui ont été por-
tées au C. denticulatum» (p. 15).
J'irai plus loin que A. Pezant : ce n’est pas seulement une partie du
Brocchit, mais c'est tout le C. tuberculosum avec ses deux variétés qu'il faut
rapporter an C. denticulatum, à titre de mutation.
L'existence d'individus intermédiaires entre ces deux espèces apporte
quelque preuve à cette manière de voir. Pour elles, comme pour C. ser-.
ratum et C. mutabile, il est facile d'établir des séries ascendantes ou descen- “
dantes partant de l’une pour aboutir à l'autre.
Je n’insiste pas sur les différences que présente l’ornementation de leurs
/
—— 529 —
premiers lours : elles sont très minimes, Chez C. denticulatum, les granu-
lations du rang antérieur restent sur un plus grand nombre de tours que
chez C. tubereulosum, sensiblement égales à celles du rang postérieur; et
les granulations du rang intermédiaire n’ont jamais la forme perlée et ne
sont pas aussi rapprochées dans la première espèce que dans la seconde.
D'autre part, J'ai remarqué que quelques individus provenant du Cal
caire grossier de Senlis présentaient, sur le premier tour orné de granu-
lations , une ornementation très sensiblement pareille à celle du C. serratum :
10-11 côles longitudinales à peine incurvées, lraversées de trois cordonnets
d'inégal relief portant, à leurs intersections avec les côtes, des granula-
tions, ete. Gette ornementation ne se remarque que sur un tour; au tour
suivant, le cordonnet postérieur a pris le relief du cordonnet antérieur;
deux tours plus haut, l’ornementation redevient celle du C. denticulatum ,
lype.
Ges faits me conduisent à penser que C. serratum et CG. denticulatum ont
un même ancêtre commun, qu'il faut les considérer comme deux mutations
parallèles d'une même espèce prélutétienne ou antélutétienne.
Je crois donc que les deux rameaux de C. serratum et de C. denticulatum ,
séparés par J. Boussac dans son «Essai sur l’évolution des Cérithidés».
doivent être réunis en un même groupe comprenant deux formes parallèles
auxquelles on peut donner le nom de sous rameau, pour conserver au mol
«rameau» la valeur que lui donnait notre regretté confrère.
C'est là également l'opinion de M. Cossmann qui, dans ses «Essais de
Paléoconcologie comparée» (L X > p. 240), s'exprime ainsi : + C’est encore.
à mon avis, un simple groupe de Serratocerithinm ».
VIT. À propos pu C. Renari ( Vasseur).
CG. Renali (Vasseur) a été rapproché par M. Cossmann ( Wollusques océu-
niques de la Loire-Inférieure, p. 347) et par Boussac (Essai sur l’évol. des
Cérith., p. 43) du C. mutabile.
Ce dernier auteur l'a même désigné, dans son tableau résumant l'évolu-
ion du rameau du GC. serratum (loc. cùt., p. h4): C. mutabile, race Renati.
Je ne puis partager cette manière de voir. |
D'après les caractères de ses premiers tours de spire, le C. Renati appar-
tient au sous-rameau du C. denticulatum. H en est une mutation comme le
C. tuberculosum , avec lequel il a de nombreux caractères communs.
À l'âge jeune, GC. Renati ne se distingue, en efet, du C. tuberculosum que
par la plus grande hauteur de ses tours de spire. Dans l’une et l'autre
espèce, l'ornementation el son évolution sont absolument semblables; les
sutures sont dentelées où subgranuleuses et ne sont pas canaliculées.
Or ces caractères nets et constants de l’ornementation et de la suture de
CG. Renati sont les caractères types du sous-rameau du C. denticulatum ; et
— 530 —
c'est à cause de cette similitude que je considère cette espèce comme appar-
tenant à ce sous-rameau, et non celui du G. serratum dont les caractères
types sont différents.
On trouve d’ailleurs de jeunes C. Renati à la coquille subulée qui ont
une ressemblanec parfaite avec de jeunes C. denticulatum (formes à évolation
lente à trois rangs de granulations): la hauteur des tours de spire, la
forme et le nombre des granulalions comparés rang à rang, y sont iden-
tiques.
Je n'ai, par contre, jamais trouvé de GC. fienuti ayant, même sur leurs
premiers tours de spire, une ornementation rappelant celle de GC. serratun
ou de C. mutabile.
Cette ressemblance que présentent souvent les jeunes individus de
C. Renati et de CG. denticulatum montre non seulement la filiation entre les
deux espèces, mais encore que C. Renati est une mutation moins évoluée,
moins éloignée deda souche que GC. tuberculosum. La mutation du Bois-
Gouët est, à mon avis, une forme intermédiaire entre le C. denticulatum et
le C. tuberculosum. EL s'il y avait lieu de la supprimer comme espèce pour
ne la conserver que comme «race» d'une espèce du bassin de Paris, j'en
ferais, pour les raisons que j'ai données plus haut, un C. dentieulatum
(Lamk.) race Renati (Vasseur).
VILLE. A proros pe C. Parriert (Vass.) er ne C. Hericarri (Desu.).
J'ai d’abord été tenté de réunir ces deux espèces en une seule, mais
le C. Patrici ayant une ornementalion à peu près invariable alors que le
C. Hericarti +compte presque autant de variétés qu'il y a d'individus» M,
j'ai conservé les deux espèces.
Patrici et Hericarti appartiennent . sans doute possible, au rameau du
C. denticulatum. A sufit pour s'en convaincre de regarder lornementation
de leurs premiers tours de spire et de suivre son évolution.
Cependant ces deux espèces ne sont pas deux mulalions simultanées de
l'espèce de Lamk.; elles marquent deux étapes de l'évolution de cette der-
nière dans un sens délerminé, comme ftenati et tuberculosum marquent deux
étapes de l’évolution de la même souche dans un autre sens.
Cette double évolution du denticulatum peut se figurer ainsi :
mutabile.
| Hericarti.
| |
| |
Renali. Patricir.
nd denticulatum. 4
Desnaves, premier ouvrage, p. 309; LE IE
UT CRE
40 Patrici, qui à apparu en même temps que Aenati, est une forme inter-
_ médiaire entre le denticulatum et l'Hericarti.
…. Chez les deux espèces de Vasseur, mutations très rapprochées de la
… souche, on ne trouve en effet pas de variétés : l’ornementation de tous les
individus, pour chaque espèce, est sensiblement la même.
: Au contraire, tubereulosum et Hericarti ont chacun plusieurs variétés el
—. de nombreuses formes de passage de l’une à l’autre; or la multiplicité des
…—. formes dans une espèce est, en quelque sorte, proportionnelle à son éloione-
…. ment de la souche: il faut donc considérer ces espèces auversienne et barto-
…. nieune du bassin de Paris comme moins anciennes que celles du Bois-Gouët.
Cette conclusion acceptée, si l’on admet, ainsi que l’a exprimé Boussac
…. (loc. cit., p. 85), que «les périodes de mobilité de l'espèce semblent tou-
E. jours coïncider avec la limite de deux étages», — de deux sous-étages ou
…. de deux niveaux, — il faut admettre aussi que les couches du Bois-Gouet
constituent tout au moins un niveau spécial, supérieur au Lutélien du
. bassin de Paris, mais inférieur à l’Auversien, Je les comprendrais méme plus
…. xolontiers dans celui-là que dans celui-ci, parce que les fossiles qu’elles
… contiennent. et en particulier les Cérithidés (serratum, Gravesi, Renatr,
Patriei, erroneum, ete.), sont où des formes lulétiennes ou des mutations
très peu éloignées de formes lutéliennes.
Je n'ai, d'autre part, rien à ajouter à ce que Boussac a dit de €. Hericarti
(loc. eut., p. #5, pl. X).
En cherchant pour chacune des, espèces que j'ai étudiées le nombre qui
or / À RQ
exprime le rapport de la hauteur à la largeur des tours de spire ( quotient. }
… J'ai constaté que ce nombre semblait avoir quelque relation avec la position
qu'occupent les espèces dans le rameau phylétique auquel elles appar-
tiennent.
Cest ainsi que Jai trouvé, en chiffres moyens, pour celles du sous-
rameau du C. serratum :
C. mulabile : 0,44.
C. Clare : 0,45.
|
C® serratum : 0,23...:..... var. Syloanectentis : 0,91.
sq
et pour celles du sous-rameau du C. denticulatum :
C. tuberculosum : 0,46.
C. Hericarti : 0,43.
C. Renati : 0,50. C. Patrici : 0,18.
lune Mo
CRT
C. denticulatum : 0,60.
LR
IL faut apporter tant de prudence dans ces questions de mutation d’es-
pèces disparues, que je n'ose conclure, bien que cependant les chiffres |
semblent m'y autoriser, que : pour des formes appartenant à un même
, , : H . 11e * .
rameau , lorsque lune d'elles a un rapport + intermédiaire entre celui de
deux autres, elle est : 1° intermédiaire entre ces deux formes; 2° plus an-
cienne que celle dont le rapport est plus petit, et plus récente que celle
dont le rapport est le plus grarid.
Eu résumé, l'évolution des sous-rameaux parallèles de Serratocerithium
me parait pouvoir se résumer dans le tableau suivant :
C. tuberculosum.
C. mulabile.
C. Hericarti.
|
C. Clare. C. Renati. C: Patricu.
C. serralum var. Syloanectensis. C. dentieulatum.
sp s Fe
Les observalions qui précèdent ont été faites, pour chacune des espèces
considérées, sur un grand nombre d'individus provenant soit de diverses
localités du bassin de Paris (Mary, Marly, Ventelay, Vandeuil , Arcis-le-
Ponsard), soit du Bois-Gouët.
D33 —
= Sur L'IMPOSSIBILITÉ QUIL Y A DE COMPRENDRE LA FORME TIARELLA
DANS LA SECTION TiARACERITHIUM (S4cco ),
pAR M. R. Cnarpiar.
NOTE PRÉLIMINAIRE,
1 Sacco à réuni en 1899 l dans une même section, à laquelle il a donné
. le nom de Tiaracerithium, le C. tiara (Lamk.) et le C. tiarella (Desh.),
ainsi que toutes les ‘espèces qui se rattachent à l’une ou à l’autre de ces
deux formes.
Cette manière de voir a été acceptée par la plupart des auteurs, et
notamment par M. Cossmann ©.
Jean Boussac est le premier qui, dans son Essai sur l’évolution des” Céri-
thidés, se soit élevé contre cette réunion en une même section des deux
formes précitées.
« Toutes les espèces du rameau du GC. 4ara, at-il écrit (loc. cit., p. 38),
… présentent les mêmes caractères, très particuliers, de l’évolution de l’orne-
mentation et du labre, caractères qui les différencient très nettement de la
série du C. tiarella (Desh.), avec laquelle on a eu tort de les réunir sous
Ne nom de Traracerithium (Sacco ). »
Je suis également de cet avis. Entre les deux séries, d est même d’autres
_ différences que celles que signalait notre confrère.
Si l'on prend la diagnose que M. Cossmann a refaite de cette section ”?,
d’après les figures de l'espèce géno-type (C. pseudo tiarella d'Orb.) et
d’après deux géno-plésiotypes, C. tara (Lamk.) et C. tiarella (Desh.), on
_conslate que ni l'une ni l’autre de ces deux formes n’y répond parfaite-
+ menti. 3
4 D'une part, les C. aarella (Desh.), æquistriatum (Desh.), crenatulatum
(Desh.), elc., ne portent pas de varice diamétralement opposée au labre;
de plus, leur ouverture n’est pas subquadrangulaire, mais neltement
1
| Sacco, À moll. dei terr. terz. del Piemonte. .., XVIT, p. 35.
‘4 * Cossmann, lconograplue des Coq. Foss. , Ébstrop: et Essais de Paléoconch.
comp. t. VIL.
_ (6) Cossmann, Essais de Paléoconch. comp., &. VIE, p. 75.
Re LEA
ovale, très voisine de celle des Batillaria (Benson), ainsi que le montrent A
des coupes longitudinales passant par l'axe columellaire,
D'autre part, les C. tiara (Lamk.), Gravesi (Desh.), Monthiersi (Vass. ;, ele,
n'ont pas leur columelle régulièrement excavée ; elle est droite, à peine
concave clans la première espèce.
La diagnose ne dit rien de l’ornementation des premiers tours. Celle-ci
est pourtant sensiblement identique dans les deux formes, et consiste en
ee ou trois cordonnets lisses sur les 3-4 premiers tours, plissés par
l'apparition des côtes longitudinales à partir du 5-6° tour. Mais là s’ar-
rétent les caractères communs; à largeurs égales, ces premiers tours sont
plus élevés dans la forme tarella que dans la forme taru, el leur profil,
presque droit dans la première, est très convexe dans la seconde.
En résumé , les espèces appartenant à la série du :
Tiara
portent une varice diamétralement op-
posée au labre, et à cette varice cor-
respondent une ou deux dents iD-
ternes ;
ont une section des tours de spire , et
conséquemment une ouverture, sub-
quadrangulaires ;
ont un labre très échancré en arrière,
possèdent une columelle droite ou à
Tiarella
ne portent pas de varice ;
ont une seclion des tours de spire et
une ouverture ovales ;
ont un labre peu échancré en arrière,
possèdent une columelle très concave.
peine concave.
[est évidemment impossible de conserver réunies en une même section
des formes si différentes.
Doivent seules être comprises dans les Tiuracerithium les espèces appar-
tenant au rameau du C. tiara (Lamk.) : C. Graveri (Desh.), C. Blainvillei
(Desh.), C. Bonelli (Desh.), C. Monthiersi (Vass.), etc.
Le C. tiarella (Desh.) et ses variétés : crenatulata (Desh.), æquistriata
(Desh.), turritellata (Lamk.) [— angusta (Desh.) = subula (Desh.)|, ete. ,
forment une autre section pour laquelle je proposerai le nom de Tiarella-
cerithium. 7)
(Laboratoire de Géologie du Muséum.)
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1919. — N° 7.
DR ——————————————
187 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
11 DÉCEMBRE 1919.
es —
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
. M. ce Présinenr dépose sur le bureau le sixième fascicule du
Bulletin pour l’année 1919, contenant les communications faites
dans la réunion du 26 juin 1919.
M. Le Présinent donne connaissance des faits suivants :
M. Meur (Stanislas), Professeur de la Chaire de Géolopie, a
été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite et a été
nommé Professeur honoraire. (Décret du 1° octobre 1919.)
M. Cosranrin (Julien), Professeur de la Chaire de Culture, a été
nommé Professeur de la Chaire d'Organographie et Physiologie
- végétales, en remplacement de M. Van Tiecneu, décédé. (Décret du
19 novembre 1917.)
M. Simon (Louis-Jacques) a été nommé Professeur de la Chaire
de Chimie appliquée aux corps organisés, en remplacement de
. M. Annaun, décédé. (Décret du 8 décembre 1919.) |
M. Lacroix (Alfred), Professeur de la Chaire de Minéralogie,
a été promu au grade d'Officier de la Légion d'honneur. (Décret
du 2 août 1919.)
Muséum. — xxv. 36
— 536 —
M. Niccoux (Maurice), Assistant de la Chaire de Physiologie
générale, a été nommé Professeur de Chimie physiologique à la
Faculté de Médecine de l'Université de Strasbourg. (Décret du ,
19 novembre 1919.) .
M. Leone (Paul), Chargé pour l'année 1919-1920 d'un cours
de Géologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Toulouse,
a donné sa démission de Chef des travaux de Géologie au Labo-
ratoire colonial de l'École Pratique des Hautes Études près le u
Muséum. (Acceptation ministérielle par arrêté du 15 octobre 1919.)
M. Cauprau (René), Agrégé et Docteur ès Sciences naturelles, a
été nommé Chef des travaux de Minéralogie au Laboratoire colo-
nial de l'École Pratique des Hautes Études près le Muséum, en
remplacement de M. Troxquoy, tué à l'ennemi. (Arrêté du 30 sep-
tembre 1919.)
Mie Pourrar (Camille) a été nommée à l'emploi de Comnus sta-
glaire au Secrétariat, en remplacement de M. PryréconGug. (Arrêté
du 18 octobre 1919.)
M. Nassans (René) a été nommé à l'emploi de Commis stagiaire
à la Bibliothèque, en remplacement de M. Haux, décédé. (Arrêté
du 20 novembre 1919.)
Des Bourses de Doctorat sont allouées près le Muséum (Arrèté
du 15 novembre 1919) à:
MM. Osré (Albert), Licencié ès Sciences naturelles (2° aunée );
Hauez (Gontran), Licencié ès Sciences naturelles (1° année) ;
Ocrivier (Gaston), Licencié ès Sciences naturelles (1° an-
née ) ) ;
Macrou (Joseph), Licencié ès Sciences naturelles (1° année).
M. ce Présipenr a le regret de faire part des décès suivants :
M. Laury (Antoine), Assistant de la Chaire de Paléontologie,
décédé le 26 septembre 1919.
M. Poisson (Jules), Assistant honoraire, décédé le 27 no- |
vembre 1919. |
0) M. Orxivier a été nommé, par arrêté du 10 novembre, Professeur de
Sciences naturelles au Lycée de Nice. | 1,4 1
AT EEE
DON DE COLLECTION ET D'OUVRAGES.
M. le Professeur E.-L. Bouvier annonce le don fait au Laboratoire
d'Entomologie par M°° Asuice pe Perrin de la collection de Go-
| éoptères constituée par feu son mari M. Klzéar Agxrzze pe Perrin,
Membre Honoraire de la Société Entomologique de France.
M. le Professeur Stanislas Meunier offre à la Bibliothèque du
luséum, de la part de l’auteur, la suite des Études géologiques du
Chemin de fer métropolitain municipal, par M. A. Douror, Corres-
jondant du Muséum, ancien Vice-Président de la Société Géolo-
pique de France.
» Ce sont de nouvelles coupes relatives à des régions récemment
récoupées par les travaux et qui nous révèlent de nombreuses
données tout à fait ignorées jusqu'ici de la Géologie parisienne.
Elles ont été fournies par les travaux relatifs : 1° à la lione du Palais
Royal à la Porte des Lilas ; 2° à la hgne de la gare du Nord à la place
dltalie ; 3° à la ligne d'Auteuil à l'Opéra ; h° à la ligne de la porte de
Saint-Cloud à Trocadéro-Opéra.
Ce beau travail constitue un véritable monument aussi remar-
luable par son exactitude rigoureuse qu'il est imposant par le
iombre des détails qui y sont cousignés, et qui en font un terme de
omparaison des plus précieux pour la géologie tout entière du sol
le Paris. On pourra loujours en contrôler les assertions, car Îles
échantillons recueillis par l'auteur sont conservés au Laboratoire de
Géologie du Muséum, à la disposition des péologues qui désireront
es étudier par eux-mêmes,
« M. le Professeur H. Lecowre offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, au nom de l’auteur, l'ouvrage suivant : La Pratique de la
léléphotographie, par G. Garurce.
. M. le D' Jacques Peczecnin offre pour la Bibliothèque du Muséu m
nom de l'éditeur, un volume intitulé : Les Équidés domestiques
Cheval, l'Âne, le Mulet), par A. Gazuer, Médecin-Vétérinaire
Bibliothèque de Zoologie appliquée, Directeur : D’ J. Pellegrin),
). Doin, éditeur, Paris, 1919.
| 36,
— D38 —
M. R. Anruowy offre, pour la Bibliothèque du Muséum, les deux
mémoires suivants : |
4
1° Réflexions à propos de la senèse de la striation musculaire sou
l’action des causes qui la déterminent. (Archives Zool. expérim. et gén.
L. 58, notes el revue, n° 1, p. 1-10.)
2° Calalogue raisonné et descriptif des CGollechons d’Ostéologie d
Service d’Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle : Mammi-
fères. — Fascicule X : Tubulidentata (Oryctéropes). Masson et C!,
éditeurs, Paris, 1919.
M. À. Mouquer offre, pour la Bibliothèque du Muséum, au nom
de M. À. Ranuer et au sien, les deux notes suivantes, dues à leur!
collaboration :
1° Cénure du Coypou (Bull. Soc. Centr. Médec.- Vétérin., 1919;
p. 205-211);
2° (rale chorioptique du Mouflon à manchettes (Ibid., p. 212-921 5).
CORRESPONDANCE.
M. P. Serre. Consul de France à San José de Costa-Rica, Associ
du Muséum, fait savoir qu'il vient d’être signé, au Gosta-Rica,
entre M. J. Ormsly Hearn Carroll, Administrateur de «The Attalea
Development Corporation» ( 31, Nassau Street, à New-York), et
M A. Apuilar Mora, Ministre des Travaux Publics, deux nouveaux
contrals : 1° pour la création de plantations d'ananas et autres
fruits et l'établissement d’une fabrique de conserves desdits fruits:
2° pour la création d’une fabrique d'huile de Palmier corozo (les
coques de corozo servent à faire des boutons el aussi du charbon
utilisé dans la confection des masques à gaz toxiques).
— 539 —
COMMUNICATIONS.
Norrce sur M. Jures Porssow,
par M. Le Proresseur Henri LEecomre.
Le Muséum d'histoire naturelle a eu la douleur de perdre, le
59 septembre dernier, le doyen de ses collaborateurs, M. Jules
Poisson, Assistant honoraire de la chaire de Botanique (Classifica-
tion et familles naturelles des Phanérogames).
Jules Poisson, né le 29 avril 1633, était ue au Muséum
obienait sa mise à la retraite le 7 Janvier 1909, après avoir con-
pe plus de soixante-cinq années à notre établissement !
Tout jeune encore, il avait, par l'intelligence et le zèle qu'il
apportait dans l’accomplissement de ses modestes fonctions, attiré
attention bienveillante du Professeur Decaisne, qui ne lui ménagea
ni les conseils, ni les encouragements. En 1864, il devenait Pré-
parateur attaché à la chaire de Botanique (classifications), dont
D Brongniart élait à ce moment le titulaire (par réunion momen-
née à la chaire d'Organographie). Moins de dix ans après, le
L. avril 18753, 1l était promu Aide-Naturaliste, en remplacement
de M. Ed. Bureau , nommé Professeur de la Ébois de Classifications,
enfin rétablie en tant que service autonome.
À Tous les habitués du Muséum ont connu ce Botaniste alerte, zélé,
ont la bonhomie souriante et l’inlassable obligeance exerçaient
Sur tous ceux qui avaient l’occasion de l'approcher un véritable
harme et provoquaient rapidement une vive et durable sympathie :
ules Poisson n'avait dans cette Maison que des amis, et sa dispa-
ition sera vivement ressentie non seulement par tous ceux qui
ppartiennent par leurs fonctions au Muséum, mais encore par
ine légion de Botanistes ou de travailleurs, français et étrangers,
Maîtres éminents comme modestes inconnus, dont il s’ingénia,
pendant une longue carrière, à faciliter et souvent à orienter les
— 5140 —
recherches, grâce à la connaissance parfaite qu'il avait acquise des
importantes collections de Botanique du Muséum.
La liste qu'on trouvera à la suite de cette brève notice donne
une juste idée de la variété des questions diverses à la solution:
desquelles J. Poisson crut devoir apporter une contribution person=
nelle.
L'un de ses travaux de début, qui avait pour objet l'étude des
Casuarinées et qui lui fut sans doute inspiré par son mailre
Brongniart, montre qu'il pouvait avec succès s'orienter vers les re=
cherches de structure des végétaux. Mais 1l ne persista point danss
cette voie et. en laissant de côté ses notes d'herborisation et de Bo-
tanique systématique qui rentrent étroitement dans le cadre de las
chaire à laquelle il était attaché, on peut dire que l’ensemble des
recherches et des publications de Jules Poisson gravite autour de
deux questions principales : la morphologie et la biologie de lan
graine, d’une part; l'étude des produits tirés du monde végétal ;s
d'autre part. |
À l'étude du développement et des caractères de la graine, pro
blème souvent délicat, on peut dire que J. Poisson resta fidéle»
pendant loule sa vie, et on lui doit, sur ce sujet à faces multiples ;{ i
un nombre respectable de notes intéressantes qu'il aimait à réunir
sous le titre général de + Contribution à l'étude de l'ovule et de la.
graine». Dans cet ordre d'idées, nous signalerons spécialement un
travail sur le siège des matières colorées de la graine, et un autre
sur la durée de la vitalité. | |
Jules Poisson était un Botaniste trop avisé pour ne pas êtres
convaincu de l'énorme importance économique d'un grand nombre
de produits végétaux, et, avec juste raison, 1l pensait que leur étude. ;
doit solliciter l'attention au même titre que les problèmes de Bota=
nique pure. Aussi, et dès la première heure, apporta-t-il au Pro=
fesseur Bureau un concours actif et éclairé pour la constitution d’une
collection de produits végétaux récoltés sur tous les points du glob
par des légions de voyageurs et à l’instigation du service de Bota
nique. Tous ces produits, dans la pensée du Professeur Bureau e
de J. Poisson, devaient constituer une exposition publique partieu
lièrement intéressante et suggeslive. Les matériaux ainsi accumulé
sont nombreux et variés: mais jusqu'à ce jour, et pour longtemp
peut-être, malgré tout lintérêt qu'ils présentent, ils attendent;
dans un grenier mal abrilé et inaccessible au public, le jour o
— GA —
ils pourront être mis avec profit sous les yeux des visiteurs du
Muséum.
* Les recherches auxquelles il avait dû se livrer pour assurer la
détermination exacte de tous ces produits avaient fait de Jules
Rpoisson un maître dans le domaine de la reconnaissance des
puraines, des textiles, des drogues, etc., et, jusqu’à ces derniers
jours, il ne cessa d'être consulté par des industriels ou des admi-
-nistralions sur des questions de cette nature.
| Peu de temps avant la date où allait sonner pour lui l'âge de la
retraite, il fut, en récompense de ses longs et multiples services,
“nommé chevalier de la Légion d'honneur; et, dans cette circonstance,
“ses collègues Llinrent, par une touchante manifestation, à lui té-
_moigner les sentiments qu’ils professaient pour leur doyen.
… Un deuil cruel, la perte d'un fils qu'il avait dirigé vers les colo-
“nies et dont l'intelligente activité autorisait les plus belles espé-
rances, vint assombrir ses dernières années. Mais cependant Jules
Poisson ne pouvait se résigner à rester longtemps éloigné des
collections de Botanique du Muséum, au milieu desquelles 11 avait
passé sa vie, et, de temps en temps, il réapparaissait dans nos gale-
ries où il venait poursuivre quelque recherche spéciale ; mes colla-
borateurs se plaisaient à accueillir, avec toute la respectueuse défé-
“rence qu'il méritait, l’homme qui représentait à leurs yeux le passé
et les traditions du Muséum.
À sa famille, au nom du Muséum tout entier, et spécialement
“du Service de Botanique, nous adressons l'expression de notre vive
sympathie. | |
— 942 —
Liste Des TRAVAUX ET PUBLICATIONS
DE JuULEs Porssow.
Note sur le senre Casuarina (Bull. Soc. Bot. France, 1872, p. 911).
Rapport sur l’herborisation du Muséum en Sologne, en 1874, sous la direction de
M. Bureau (Bull. Soc. Bot. France, 187h, p. 216).
Recherches sur les Casuarina et, en particulier, sur ceux de la Nouvelle-Calédonie
(Nouv. Arch. Muséum, X, 1874, p. 59-111).
Rapport sur l’herborisation faite par la Société, le 25 juin 1895, à l'ile Saint-
Aubin (session extraordinaire d'Angers) | Bull. Soc. Bot. France, XXII, 1855,
p. zxxv |.
Note sur quelques plantes phanérogames récoltées, le 25 novembre 1876, aux
environs de l’Isle-Adam (Seine-et-Oise) [ Id., XXII, 1876, p. 40].
Notice nécrologique sur M. C. Grenier (1d., XXIIL, 1876, p. 168).
Sur une roche d’origine végétale, en collab. avec M. L. Bureau (GC. R. Acad. Sc.,
t. 83, 1876, p. 191-196).
Discours d'ouverture de la session en Corse en 1897 (Bull. Soc. Bot. France,
XXIV, 1877, p. v).
Du siège des matières colorées dans la graine. 1° et 2° articles (1d., XXIV, 1877,
p. xu et 280).
Sur deux nouvelles plantes-pièges (Mentzelia ornata À. Gris et Gronovia scandens L.)
[d., XXIV, 1897, p. 26].
Sur un cas de stérilité du Fragaria elatior (Id., XXIV, 1897, p. 249).
Du dégagement de chaleur qui accompagne l'épanouissement des inflorescences
mâles du Dioon edule (Id., XXV, 1878, p. 53).
Du siège des matières colorées dans la graine. 3° article (1d., XXV, 1838, p. 47).
Sur la coloration des grains de mais { Comptes Rendus Assoc. franc. Av. des Sc.,
1878, p. 688-689).
Lettre rendant hommage à la mémoire de M. B. de Brutelette (Bull. Soc. Bot.
France, XXVI, 1879, p. 6).
Sur un caractère d'adaptation des poils dans les plantes (1d., XXVI, 1879,
p. 330). |
Note sur les produits industriels fournis par les Bassia longifolia L, et B. lati olia
Roxb, (Jd., XXVIIT, 1881, p- 18).
PT EE PS CODE Ti
MR D SES.
ve, 7/7
ms clair és som tlïstitiih Se és ESS
ACTE
Rapport sur l’exeursion faite par la Société, le 26 juin 1881, à Franchard (session
extraordinaire de Fontainebleau) | Id., XXVIIL, 1881, p. xciv |.
Lettre accompagnant l'envoi du Carex cyperoides récolté dans l'étang d’Armain-
villiers (Seine-et-Marne) [ Zd., XXIX , 1882, p. 320 |.
Quelques mots sur un [ris (1. reticulata) et sur le Techophilæa crococæflora Leyb.
(1d., XXX, 1883, p. 88).
Quelques remarques sur le Cuscuta reflexa Roxb. (Id., XXX, 1883, p. 278).
Sur le genre nouveau Hennecartia de la famille des Monimiacées (1d., XXXII,
1885, p. 38).
Note sur un champignon rapporté au genre Mylita (Id., XXXVI, 1889, p. 308).
Notice biographique sur le D° Sagot, suivie de la liste de ses publications (en
collab. avec M. Éd. Bureau) [Id., XXXVI, 1889, p. 372].
Observation sur les téguments des graines de certains végétaux, à propos d’un
travail de Brandza (1d., XXX VI, 1889, p. 420).
Observations sur les tésuments séminaux, à propos d’un article de M. Guignard
(I. , XL, 1895, p. 59).
Note sur le développement des épines de ldria columnaria (Bull. Muséum, T,
1899, p. 278).
Plantes remarquables de Basse-Californie du voyage de M. Diguet (Bull. Muséum ,
1, 1895, p. 112) (
Un nouveau fourrage pour l'Algérie , le Pueraria Thunbergiana (Bull. Soc. d’Acclim.,
1895, p. 810-812).
Note sur le caoutchouc de la Nouvelle-Calédonie (Bull. Museum, VI, 1900,
p. 131).
Sur l'Aratacio du Brésil (Id, VI, 1900, p. 261).
Sur une espèce nouvelle de Castilloa de Costa-Rica (Id., VI, 1900, p.137).
Sur un Castilloa particulier du Guatémala (1d., VII, 1901, p. 373).
Note sur l’Agave Weberi (Id., VIE, 1901, p. 230).
Sur une espèce nouvelle du genre Micrandra (Id., VII, 1902, p. 560).
Sur un point de l’histoire du Paulownia au Muséum (1d., VII, 1902, p. 44h).
Sur trois espèces cacliformes d’Euphorbes de la Côte occidentale d’Afrique (en
collab. avec M. Pax) [Id., VII, 1902, p. 60 |.
Comparaison des résultats obtenus en semant de jeunes et de vieilles graines
(Bull. Soc. Bot. France, L, 1903, p. 478-480).
Discours prononcé, au nom de la Société botanique de France, sur la tombe de
M. Émile Bescherelle (Hd. , L, 1903, p. 225).
Matériaux pour servir à l’histoire de l’ovule et de la graine (Bull. Muséum, IX,
1903, P- 201),
— oh —
Note sur le Palmier à huile de la Côte occidentale d'Afrique (en collab. avee
M. Eugène Poisson) [d., IX, 1903, p. 410].
Observations sur la durée de vitalité des graines (Bull. Soc. Bot. France, L, 1903,
p. 337-393). |
Sur la durée de vitalité des semences et celle des Nélumbos en particulier (Bull.
Muséum, IX, 1903, p. 196).
Sur les cultures et en particulier celle de l'Isonandra gutta, à Va Grande-Comore
(Id., IX, 1903, p. 16).
De la fixation et du déboisement des dunes, principalement -dans le Nord-Ouest
de la France (Bull. Soc. d’Acclim., 1913, p. 81-90; 107-115). :
Germination après un long enfouissement de graines du Chenopodium Botrys
(Bull. Soc. Bot. France, LX, 1913, p. 518-520).
Humblot, naturaliste- voyageur (1883-1917) | Bull. Muséum, XXII, 1917,
p.216].
Du rôle des Lombries ou Vers de terre sur les végétaux (Bull. Soc. d’Acclim.,
1918, p. 35-39).
Nous citerons enfin un nombre assez considérable d'articles de vuloari-
sation :
Revue horticole : Mentzelia ornata, 1898, p. 130, 1 pl color. — Stereulia ru-
pestris, 1878, p. 325.— Toxicophlea spectabilis, 1879, p. 70, 1 pl. color. — Deux
plantes à recommander : /ris reliculata et Tecophilæa cianeo-crocea, 1883, p. 225.
— Les Eucalyptus, 1884, p. 201. — Une nouvelle industrie végétale, 1885,
p. 548. — Les propriétés de l’Aristotelia Maqui, 1886, p. 46%. — Begonia cocei-
nea, 1887, p. 958. — Sur le Phytolacca decandra, 1887, p. 32. — Observations
sur la végétation du Limousin, 1890, p. 526-528. — Botanistes et horticulteurs,
1892, p. 178-180. — Verbena venosa, 1892, p. 351.
La Nature : La Cuscute, 1883 (2), p. 385. — Le Cryptomeria, 1883 (2),
p. 315. — Les Bromeliacées, 1884 (1), p. 365. — La maladie de la gomme des
arbres fruitiers, 1884 (2), p. 266. —— Les Eucalyptus, 1884 (1), p. 294. —
Uu nouveau fruit, «le kaki de la Chine et du Japon», 1884 (2), p. 369. —
Utilisation des fruits et des graines dans la passementerie et la lingerie, 1885
(a), p. 392. — Un nouveau fruit comestible, 1886 (2), p. 37. —- Les Yucca,
1887 (1), p. 247. — Le congrès mycologique , 1887 (2), p. 354. — Les produits
du Tonkin, 1888 (1), p. 98, 181. —— Les Palmiers, 1891 (1), p. 55. — La
conservation des objets d'histoire naturelle, 1892 (1), p. 26. — Les Agaves,
1892 (1), p. 177. — Le Pin blanc, 1892 (2), p. 410. — Les Rhododendrons
de Launay (Eure-et-Loir), 1892 (2), p. 360. — Quelques falsifications, 1892
(1), p. 102. — Les plantes fourragères, 1893 (2), p. 362. — La bille d’Acajou-
cedra du Jardin des Plantes, 1894 (1), p.129. — La loupe du Noiselier du Muséum
d'Histoire naturelle, 1894 (1), p. 228. — Nouveau procédé de conservation des
Pommes de terre, 1894 (1), p. 269. — Une plante fourragère, «la Gesse des
bois», 1894 (2), p. 58. — Le Ginkgo, 1894 (2), p. 187. — Le Kendir, 1895
— 545 —
nt: ba), p. 50. — "Les iles FAP 1895 (1 ), p 167. — Un fruit explosif, 1895
4 sh), p. 160. -— Le Kudzu, 1896 (1), p.29. — La végétation de la Basse-Cali-
. fornie, 1896 (1), p. 150. —— Les Champignons vénéneux, 1896 (2), p. 806. —
es | _ Le palais du quai d'Orsay à Paris et sa flore, 1897 (1), p. 329. — Les nouvelles
‘08 _ plantations au Muséum, à la suite du cyclone du »6 juillet 1896, 1897 (1),
. p. 337. — Le vieil Acacia du Muséum, 1897 (2), p. 211. —- La Tomate-pomme
_ de terre, 1897 (2), p. 367. — Le Saxaoul, 1898 (1), p. 359. — La végétation
au jardin du Hamma, près d'Alger, 1898 (2), p. 56. — Les Echinocactus de la
L Basse-Californie, 1899 (1), p. 340. — La villa Thuret, 1899 (2), p. 65. —
Le Bibassier, 1901 (2), p. 337. — La Persicaire du Japon, 1901 (2), p. 410. —
Une nouvelle falsification, 190/ (a), p. 166. |
»
— 946 —
COMPTE RENDU DE TROIS ANS À DIÉGO-SUAREZ,
par M. H. Poisson.
Au mois de juin 1916, je m'embarquais à Marseïlle à destination de
Diévo-Suarez, où j'exerçais la fonction de Vétérinaire chef de service à la
portion centrale.
Ce poste comprenait, outre le service du 7° régiment d'artillerie colo-
niale, ceux des autres formations militaires de la place stationnées soit à
Antsirane, soit dans différentes localités plus ou moins éloignées (Orangea,
Ankoriko, Cap-Diégo, Sakaramy, Camp d’Ambre). En outre, un sanatorium
vétérinaire existait à Anosiravo (Montagne des Français), en terrain calcaire,
pour le traitement des chevaux et mulets ostéomalaciques ©).
De plus, le vétérinaire est chargé de l’abatloir et de l'inspection des deux
marchés, et fait de droit partie de la Commission d'hygiène; il assure éga-
lement la visite des animaux embarqués et débarqués et inspecte dans les
usines de conserves de viande (la S. G. A. M. A.°, à 5 kilomètres d’An-
tsirane, Antongobato ©, à 20 kilomètres: la Bourbonnaise, à Joffreville,
33 kilomètres) les produits destinés au commerce (.
Enfin j'étais vétérinaire, chef de la circonscription, chargé des épizooties
dans la province de Diégo-Suarez et le district autonome d’Ambilobé 6?
Les fonctions de Vétérinaire municipai comprennent également la sur-
veillance de la fourrière publique.
Ces divers services m’appelaient fréquemment en dehors de Diépo et
4) Le fonctionnement de cet établissement et la pathogénie de cette affection
ont fait l'objet de plusieurs rapports techniques adressés à l’autorité militaire.
@) Abréviation industrielle de la « Société des conserves alimentaires de la Mon-
tagne d’Ambre». — Direction Buissiere Perier et C**, à Marseille.
(8) Usine de la Société la Rochefortaise, à Paris.
(4) L’inspection des viandes destinées à la troupe est assurée par des vétérinaires
militaires et des officiers d'administration spécialement détachés aux usines.
(5) La province de Diégo-Suarez est située à l'extrémité nord de Madagascar
et est limitée par la province de Vohémar au Sud-Est et à l'Est, par le district
autonome d’Ambilobe à l'Ouest et au Sud-Ouest. Sa superficie est de 5,018 kilo-
mètres carrés. — Le district autonome d’Ambilobe est compris entre les pro-
vinces de Diégo au Nord, Vohémar à l'Est, Ananalava au Sud et le district saka-
lave de la province de Nossi-bé au Sud-Ouest, Sa superficie est de 8,700 kilo-
mètres carrés.
UT
ON PERTE RE OR OPA ENT TT
va
-
— 047 —
m'ont permis, au cours de missions d'inspection sanitaire, de recueillir des
renseignements concernant la biologie du nord de Madagascar.
En terminant, j'ajouterai que, le 18 juin 1918, le tribunal civil de
Diépo-Suarez me désignait comme expert pour effectuer une mission au
compte de la colonie, dans l’Andrafiamena, à 150 kilomètres environ du
chef-lieu, dans une région peu parcourue, à l'effet de rechercher si les
terrains environnant le pic de l’Andrafiamena (cote 765" d’altitude) étaient
ou non aurifères (. Jai pu ainsi pendant trois ans parcourir, je pourrais
dire en tous sens, les régions septentrionales de Madagascar.
Je me bornerai à indiquer les principales tournées que j'ai faites :
1° Du 1° mai 1917 au 9 mai 1917, tournée de vaccination anti-char-
bonneuse aux mines d’or de l’Andavakoera à Betsieka (District autonome
d'Ambilobé) ©, Distance parcourue, 320 kilomètres;
2° Du 3 novembre 1917 au 22 novembre 1917, tournée d'inspection
sanitaire dans la province de Diégo-Suarez (route des placers) et dans le
district autonome d’Ambilobe (régions de l'Ifasy, du Tsaratanana, de la
Mahavavy, de l'Andavakoera et de l’Ankara). Ce voyage de plus de 700 kilo-
mètres m'a permis de visiter la chaine gréseuse de l’Antsakai, les pays
montagneux, contreforts du Tsaratanana, compris entre Anaborano et Ma-
nambato , les grandes chutes de la Mahavavy, dans son cours supérieur
entre les deux massifs Zarambavy et Zaramdahy, tout le cours de la Mahavavy
moyenne entre Manambato et Ambilobe, la curieuse falaise de calcaires
coralliens de l’Ankara, les plaines à Satra de Marivorano et de Sessy, les
pentes orientales du massif d’Ambre © ;
3° Les 12 et 13 décembre 1917, tournée d'inspection sanitaire dans
la presqu’ile du Cap Diégo et au Windsor-Castle ( Babaomby) !”. Distance
parcourue, 50 kilomètres ;
h° Du 23 au 30 janvier 1918, tournée d’inspection sanitaire au Saka-
ramy, Camp d’Ambre et Ambahivahibé. Distance parcourue, 100 kilo-
mètres (5),
Ge voyage s’est effectué en partie dans la forêt d’Ambre à facies nettement
tropical, en partie dans les platerux dépendant de ce massif (plateaux de
Tsarhena, d’Ambahivahibé d’Antsahasifotra et de Sakaramy).
9° Du 18 au 24 juin 1918, mission dans l’Andrafiamena. Dans ce
pays entièrement composé de grès liasiques, disposés en falaise à pic, domi-
nant la vallée monoclinale de l'Andrevo, c’est la brousse à barabanja qui
4) Celte mission a fait l'objet d'un rapport déposé au greffe du tribunal.
@) Rapport de mission envoyé au Service Vétérinaire, 10 mai 1917.
6) Rapport de mission envoyé au Service Vétérinaire, avec carte, 31 décem-
bre 1917.
() Rapport de mission envoyé au Service Vétérinaire, 31 décembre 1917, pu-
blié par la Revue agricole et vétérinaire, février 1918, n° 16.
6) Rapport de mission envoyé au Service Vétérinaire, Q février 1918.
— 048 —
donmune et est caractéristique. Inutile de dire qu'il ny a pas d'or, ni de
placer, dans ces régions. Distance parcourue, 300 kilomètres.
Pour parvenir à l’Andrafiamena , on quitte la route des placers à Ambon-
drofé (95 kilomètres); on gagne Anjanakely, situé à 24 kilomètres de la
roule, en traversant la vallée de Rodo à riches pâturages et à belles rizières
dont les pentes sont en partie boisées (pentes de l'Antsahabe), puis on
franchit les vallées de l’Anjanakely et de l’Ampantsona, qui présentent le
même aspect riche de la précédente: ensuite on monte par les plateaux
rocailleux de Marovato !", recouverts de Pteris aquilina, et l’on arrive à la
falaise qui redescend très à pic, dans la vallée de l’Andrevo, au petit village
d'Ambodifiakarana ©); la descente s’ellectue sur une quinzaine de kilo-
mètres de la cote 765 à la cote 50 (Ambodifiakarana). Le retour s'effectue
par la vallée de l’'Andrevo (village d’Andevokely ) où, par le col de l'Andra-
fiamena , on regagne Anjanakely ;
6° Du 23 au 30 novembre 1918, deuxième mission de la colonie à
Ambahivahibé pour visiter la ferme-école de ce pays. -
Je suis passé cette fais, à l'aller, par la forêt d’Ambre jusqu’à l’Andranosi-
samalona (route du pic Badens, volcan de la montagne d’Ambre, l’un des
plus connus et des plus caractéristiques). Distance parcourue, 100 kilo-
mètres.
En dehors de ces déplacements qui m'ont fait parcourir plus de 1,500 ki-
lomètres, j'ai fait de fréquents séjours au camp de Sakaramny, où la forêt
revêt les caractères équatoriaux de celle de la montagne d’Ambre, à Orangea,
à Cap Diégo, et surtout à Anosiravo où le caractère xérophile de la flore
est des plus nets.
Enfin, lors de mon voyage de retour en France, J'ai visité les régions
de Nossi-bé, de Sambirano ®, de Mayotte, où j'ai pu faire l'ascension d’un
cratère-lac très curieux, le lac Zéan , dans l’île Pamanzi. Grâce à l’amabiülité
de J'Administrateur, M. Poirier, qui a mis sa baleinière à ma disposition ,
j'ai pu aller à la grande terre, à Mamutsu, sur la route de Magibini.
Dans tous mes voyages, j'ai pris soin de noter tout ce qui peut être inté-
ressant pour le naturaliste, et j'ai recueilli le plus possible de documents
(180 photos stéréoscopiques 45 X 107, 4oo cartes postales, 110 aquarelles
in-4° d'animaux et de plantes), des cartes et croquis des nombreuses régions
parcourues ainsi que des dessins des montagnes ou des sites qu’il m'était
impossible de photographier.
G) Mot à mot : baaucoup de pierres. — Ne pas confondre cette région avec le
village de Marovato, situé sur la route des placers, au kilomètre 78.
@) Mot à mot : au pied de l’escarpement.
G) Dans le rapport judiciaire figurent une carte au 1/100,000° et trois croquis
de la région (in-fohio).
&) En préparation : Note agronomique sur le Sambirano (en collaboration avec
M. Decary), destinée à la Société d'Acchimatation de France.
#41]
0/9
Les rapports techniques adressés aux services civil et militaire de la
colonie , ainsi que les statistiques annuelles, comprennent environ 200 pages
de texte écrit et ont été accompagnés de plans, croquis, photographies,
diagrammes, tableaux synoptiques, etc.
Mes notes forment 300 pages de cahier in-4°.
Les échantillons recueillis : animaux, plantes, minéraux, ont été cata-
logués de la manière suivante :
Du 10 août 19:16. Envoi au Muséum de 12 échantillons d’herbier,
plantes phanérogames, et 19 échantillons de Cryptogames; 22 échantil-
+ . . . LOC A
ons d'animaux, sable, coquilles, graines, etc. Le tout envoyé à M. Co-
stantin, Professeur de culture. Dans cet envoi existait une chaîne, retrouvée
à Moroni (grande Comore), par #o mètres de fond , el qui a été étudiée par
M°° Lemoine:
2° Du 7 mars 1917. Envoi au Muséum de 95 échantillons d’herbier de
plantes phanérogames , comprenant des individus recueillis par M. Decary
et moi aux environs de Diégo, au Sakaramy, à la montagne des Français,
numérotés de 13 à 108 inclus ©.
55 échantillons de Cryptogames, comprenant des Filicinées , Équiséta-
cées, Mousses, Lichens, Champignons et Aleues, numérotés de 25 à 80
inclus.
7 échantillons de malacologie.
10 échantillons d’entomologie.
8 échantillons de fruits et de graines.
. En 1918 (date omise sur mon catalogue et non retrouvée dans mes
notes), j'ai expédié au Muséum, par un bateau coulé, ou dont le courrier a
été perdu :
AS échantillons d’herbier phanérogames. Il me reste un seul petit
paquet de doubles bien abîimé par les Insectes.
La même année, j'ai eu des paquets d’herbier également mangés et bons
à Jeter.
Actuellement j'ai rapporté :
Une caisse de roches et de fossiles comprenant 90 types. Roches de
lAndavakoèra, Poissons fossiles, Oursins de la montagne des Français, ete.
Une caisse de Coquilles, Coraux , etc., comprenant 130 types.
Une cinquantaine de graines, animaux en alcool, coquilles, ete.
De plus, j'ai remis à M. Fauchère, à son départ de Diégo, une caisse
de plantes vivantes comprenant des Orchidées, des Euphorbes xérophiles,
deux Pachypodium nouveaux, une Asclepiadée à gros tubercule, des Gas-
teria, des Kalanchoe. Le tout a été remis en excellent état, bien emballé,
les plantes étant en état de repos; malheureusement, avec la lenteur des
voyages, tout est arrivé mort. Ces plantes vivaient dans mon jardin, y ont
G) Note ajoutée penilant l'impression : cet envoi a été également perdu.
— 950 —
fleuri et se cullivaient bien en dehors de leur habitat naturel; aussi j'avais
pensé qu'en serre elles se maintiendraient, étant très rustiques.
Au iotal, près de 300 échantillons ont été envoyés au Muséum et 270
sont encore en caisses, non déballés: j'ignore dans quel état ils sont.
Au cours de mes tournées, J'avais remarqué que ce qui manquait le plus
au colon de la brousse, c'était la documentation: aussi, en 1919, je n'étais
cfforcé de combler cette lacune en faisant paraître dans la Revue agricole et
vétérinaire de l’île, sous la rubrique : + Quelques renseignements utiles»,
une sorte de revue des revues scientifiques où tout ce qui pouvait intéresser
l'agriculteur, le commerçant et l'industriel colonial était analysé. De même,
sous le titre « Bibliothèque du Colon», j'indiquais les ouvrages qui me pa-
raissaient commodes et bons à posséder. Je continue ce travail pour lequel
j'ai recu, dans une lettre du Président de la Chambre syndicale de Tana-
narive, des éloges très encourageants. Le bat à atteindre, dans cet ordre
d'idées, serait de créer à Tananarive une sorte d’oflice de renseignements
gratuits pour tous les agriculleurs de Madagascar.
Les difficultés de communication avec la France et la lenteur, je dirai
même la rareté parfois des courriers, m'ont empêché d'envoyer des travaux
au Muséum, et j'ai eu l’aimable concours de l’Académie Malgache pour
recevoir les travaux ci-après © :
° Principaux Facies biologiques de Diégo-Suarez. Les Galcaires, avec
photographies et dessins;
2° Note sur un Pachypodium nouveau du nord de Madagascar, P. Wind-
sort NOV. SP. ;
2° Note complémentaire à l'étude des Poissons fossiles de Bobatomendry : ;
°° Note sur les Baboabs de Diégo-Suarez (Lettre adressée en réponse à
un renseignement) ;
5° Note sur un Pachypodium nouveau de la région de Diégo-Suarez
(1919), P. Decaryi, nov. sp. ;
6° Nouvelles observations biologiques sur les Pachypodium (en col'abo-
ation avec M. Decary).
Ce mémoire comprend : la distribution géographique Fr espèces élu-
diées, la classification systématique des espèces, les parlicularités biolo-
piques (cycle évolutif, époques de floraison, époques de foliation, types
morphologiques), relations entre la forme des différents types de Pachy-
podium et l'habitat, relations entre la composition chimique du sol et les dif-
férentes espèces, altitudes auxquelles se développent les différents types, ete.
Ce mémoire est accompagné de deux croquis indiquant les localités.
mr vétérinaire, j'ai publié :
° Une note sur le traitement de l’ostéomalacie des Équidés (Revue agri-
et vétérinaire. Juillet 1918, n° 21 );
0) En cours de publication, cette revue étant en retard par suite de la guerre.
FAN:
2° (En cours de publication.) Notes de Pathologie : Rupture d’un ané-
vrisme de l’aorte postérieure chez une Mule. — Angine de poitrine chez le
Cheval. — Asphyxie par aplatissement de toute la trachée-artère chez une
Mule. — Notes de tératologie : Mononéphridie chez le Porc. Polynéphridie
chez le Porc. Micronéphridie chez le Porc.
En outre, au régiment, j'ai été chargé d’un cours d’Hippologie fait aux
sous-ofhiciers , et de conférences aux ofliciers.
Tels sont les travaux que, pendant trois ans, j'ai accomplis ; dans tout ce
que J'ai entrepris, mon but a toujours été le même : celui de faire connaître
notre colonie et de renseigner ceux qui y vivent. Madagascar est un grand
pays dont tout l'avenir réside dans l’agriculture.
Il y manque encore bien des choses : routes, chemins de fer, canaux, elc. ;
la question de la main-d'œuvre et la réglementation du travail indigène
sont des questions bien ardues et bien difliciles à résoudre et qui pré-
occupent vivement le Gouvernement de l'île. Les services agricoles el vété-
rinaires ont besoin d'être améliorés. Toutes ces questions sont à l'étude et
près d’être résolues. Lorsque la mise au point sera réalisée, Madagascar
sera une aide puissante pour la métropole que ses réserves de bœufs et de
riz peuvent nourrir pendant de longues années.
Muséum. — xxv. 37
— bb2 —
SUR UN INDICE MORPHOLOGIQUE DU VOL CHEZ LES OISEAUX (Suite).
DonNÉES NUMÉRIQUES,
PAR M. F. Houssay.
Dans le précédent numéro du Bulletin, j'ai indiqué les conclusions qui
ressortaient de la combinaison des mesures effectuées sur les 238 sque-
lettes d'Oiseaux de la Galerie d'Anatomie comparée. Je donne aujourd’hui
ces mesures elles-mêmes, indispensables À connaître puisqu'elles servent de
base à toute mon étude. Elles permettent de plus une analyse détaillée
de chaque indice et peuvent notamment faire savoir si l'Oiseau retire sa
capacité de vol plutôt de son envergure que de sa force musculaire ou de
la longueur de ce qu'on peut appeler son levier corporel.
I. COLOMBINS.
Piseon res ee (Indéterminé.).. .....:.. 6,5* : 41,6.2,7.2,6 — 0,98
Colombe à tête bleue... Colomba cyanocephala $ Lath. 4,75 : 26,9.2,0.1,9 = 1.0k
Pigeon/pattu:. 4,200 Colomba livia Gould. ...... 8,0° : 45,4.3,8.a,9 — 1,11
Figéon domestiques ue veus de NU UE 7,0% : 38,4.9,7.9,8 — 1,18
1 CR QE 9 PRE Re ER RP: 6,2% : 33,0.a,4.2,5 — 1,20)
Colombe tête bleue... ... Colomba cyanocephala 3 Lath. 5,155: 29,7.1,6.2,7 — 1,9%}
Pin MODES QUE : 402 is de tu nee SDS 6,5 : 36,2.2,4.9,4 — 1,38
TOME RSR RD eee NO CE De VIT D ERRO RE 6,7°.: 36,7.2,5.9,4 — 1,36
Goura couronné...,.... Goura coronata L..,...... 13,3 : 76,3.3,8.5.1 — 1,0
II. RAPACES NOCTURNES.
ELA D SU ee CV DUR ANS DÉFLE UNIES. d'u ed r 6,9: 61,4.9,9,1,5 — 1,6%
Grand-Due: : 2... 2 240 Bubo maximus 4 Sub..... 19,4%: 100,5.3,9.2,4 — 2,0%
Grand-Duc de Virginie... Bubo virginianus Gm...... 11,45: 87,2.3,4.9,3 — 3°
STE SR NET QUE CE AE Nyctea nivea Daud.....,.. 11,6%: 02,3.93,8.2,3 — 9,00
Moyen-Duc:: 57e Otus vulgaris Flem ....... 6,6: 48,6.2,2.1,1 — 2,419
Petit-Due 2eme Scops Zorca Gmel ........ 4,5%: 29,9.1,5.0,8 — 2,58
Ghevéche TR Ne Athene passerina L........ h,7$: 81,9.1,5.0,8 — 2,78
dB: LR SPC RAA Athene maculata Miss 6,2%: 39,4.2,0.1,0 — 3,04
Petit Due: . 25. FRE Scops Zorca 4 Gmel...... 4,5%: a29,3.1,4.0,7 —34
1 9 |
— 58 —
LP Syrnium nebulosum Korst…. . 0,0: 66,9.9,6.1,5 = 3,28
2.7 AR CPR ris flammeal.......... no: 5o,h.1,7.1,a — 3,83
DT... Syrnium aluco L.......... 2,07 50 D,0:. 92,2 ,451 "9590
SRE <UNRRER Scops Zorca Gmel... 5,5%: 31,8.1,7.0,8 — 3,86
+
III. RAPACES DIURNES.
nd... Pandion haliaetus L....... 10,3: 9D,1 .3,8,2,8 = 1,16
Mautour perenoptère . ... Neophron perenoptère & L.. 10,8: 90,6.3,9.2,1 — 1,69
SR a .…...Milvus nigrans Bodd...... 9,2°: .80,3.2,9.1,8 — 1,86
RES FN Tinnunculus alaudarius G... 5,7%: 37,4.9,1.1,2 — 1,07
MT... ER = A UE, 5,6: 39,3,9,0.1,1 — 3,03
A. ....... Elanus novæ Hollandiæ..... 6,5%: 51,7.2,1.1,2 — 9,11
a ... Polyborus brasiliensis $ Gm. 10,0%: 70,4.3,1.2,0 — 2,99
PP, Hypotriorchis subbuteo L.... 6,0°: 35,9.1,8.1,4 — 2,40
_ CSSAMANERRSREER Circaetus gallicus Gm...... 12,45 : 108,3.3,5.9,0 — 9,51
LR PRE Sarcoramphus griphus L.... 23,3%: 188,7.7,3.3,5 — 2,62
Buse queue rousse. ..... Buteo borealis Gm........ 10,9: 72,7.3,9.1,7 —= 2,08
Faucon de Cochinchine . . Spilornis cheela Daud..,... 10,9°: 76,1.3,7.1,7 = 9,74
| aëte. ............. Gypaetus barbatus L.,.,... 19,0° : 196,3.5,7.2,7 — 2,85
laucon de Tasmanie . ... Jeracidea berigora 9 Gould. 8,5: 53,4.9,5.1,6 — 2,88
rÉRÉRTE .... Astur palumbarum @ L.... 9,3: 66,5.9,7.1,5 — 2,99
ei... Serpentarius reptilivorus Dam. 17,7° : 115,7.3,9.4,1 — 2,99
tour N. Hol......... Astur noce Hollandie 4 Gm. DO CAB .s,1,1,4— 3,30
APOUC . FU LATE Haliaetus leucogaster Gm,.. 17,5°:118,7.4,6.2,8 — 3,50
‘4 FN LS UT Aquila Bone Temminck... 13,0°: 85,1.3,6.1,9 — 3,77
0. gps juluue Go . .. ...... 23,5° : 177,6.6,5.a,9 — 3,87
iple bateleur....,..... Helotarsus ecaudatus Shaw... 16,0: 105,8.4,0.92,4 — 4,03
Upervier de Tasmanie ... Accipiter approximatus 9,3: D1,9.9,0.1,6 = 4,39
Æ $ Vig. et Horsch.
IV. PASSEREAUX ('.
Daucharo....,,.... Stealornis caripensis Humb., 6,8* 63,8.3,0.1,4 — 1,39
D ONU... ... Cuculus canorus L.....,., 65" :.:a5,7,20.4%% 1,44
| ) Oiseau - Mouche de |
Patagonie... .... Trochilus gigas G. R. Gr... 9,8 11,3, 130» 199 = 1,46
Éheinra.,........ Chætura macroptera Sw..... 4,7 23,9: 10:10 = 1,48
MFoudi...,.,...... Foudiamadagascariensis & L. 2,3° : 192,3.0,9.0,7 — 1,50
Aegothele......... “à re nov. Hollandiæ 4 3,0 102 1,2: 0,0 11,50
Lath.
|, dentirostres ; (s), syndactyles.
M0 (/), sous-ordre des fissirostres; (2), zygodactyles ; (!), tenuirostres; (c), conirostres
37.
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Martin-Rose....... Pastor' roseus LL: 37288
Coucou cendré..... Cuculus cineraceus & Vig. et
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Merle #8. 12 Turdus merula 4 L.......
Martin-Chasseur.. .. Dacelo gigas & Bodd......
Cineclosome........ Cinclosoma punctatum g Lath
Fpeux. mise Corvus frugileus 3 L.....
Podarges tx ser Podarpus cinereus & V....
Martin-Chasseur.... Dacelo pigas $ Bodd.....
Martin-Pé
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Promerops du Cap. Promerops Capensis & Less..
Coronique grise . ...
Bruant, rire
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Martin-Chasseur....
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Hirondelle bleue...
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Mésange charbonn'*.
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Citrinella maliaria 9 L....
Phyllornis Sonneratii Jard .
Turdus viscivorus 9 L.....
Foudia Madagascariensis © L.
Padda oryzivora $ L......
Podargus cinereus 9 V....
Dacelo gigas $ Bodd.....
Coracias graculus L.......
Progne chalibæa Gm ......
Loxia curvirostra L.......
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Alauda arvensis L..... RETA
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Buceros coronatus Bodd ....
1. AMC TE RNER .. Garrulus glandarius L.....
Pie-Grièche ....... Collyrio excubitor L.......
Jesse... Ptylonorhynchus virescens 9
Tem.
Paradisier . .... ,.. Paradisæa minor Shaw...
SRE ...,s.... Éntomysa cyanotis Q Lath..
&) Padda.......,... Padda oryzivora $ L.....
D) Grive.......... .. Turdus musicus $ L......
(4) Merlke.........:.. Turdus merulaL....... Ne
Paradisier ...,.... Paradisæa apoda L.......
{c) Bruant.....:..... Citrinella mihara & AE
(4) Merle. ........... Turdus merula L.........
Aracari grigri. ..... Pteroglossus aracari Eee
Étourneau. ....... Sturnus vulgaris L........
V. GALLINACÉS.
Pteroeles alchata 4 L..
. Pteroeles Senegalensis Shaw.
Pteroeles alchata $ L......
Gallus domesticus 4 L,....
Megacephalon rubripes Quoy
et G.
Nycthemerus argentatus d
SW.
. Megapodus Duperreyi Schl..
. Crax globulosa Spilz.......
,. Numida meleagris L,..,,..,
Tetrao urogallus & L......
Lophophorus impeyanus Lath.
Pavo miicus L..........:
Euplocomus leucomelanosLath.
Bonasa umbellus $ L......
Phasianus colchicus g L,..
Tetrao tetrix & L........
Ceriornis Satyrus Edw. B
Francolinus perlatus on
Telegallus Lathami Crus
5 1
,9°
ho :
ER TN
11,97 :
10,h°
15385 :
#1,0°
18,0°
14,8 :
15,0°
12,0°
8,5°
10,9 :
10,5°
19. :
TD ds
+3 ns
37,7:2,4.1,9 = 3,60
43,7. 1,6.0,8 = 3,66
18,9.1,1.0,8 = 3,76
23,6.1,5.1,0— 9,77
67,5.2,8.2,3 — 3,78
27,92 .1,6.1,0 — 3.86
18,7: 1,9.0,9 — 3,86
27,8.1,9.1,3 — 3,90
26,8.1,8.0,9 — 4,07
24,0.1,5.0,9 — 4,1
11,9-0,9.0,8 — 4,50
18,1.1,3.1,0 — 4,59
20,5.1,5.1,1 — 4,61
20,6.2,0.1,1 = 4,63
16,6.1,2.0,9 = A,72
19,3 - 0,9 0,9 = 4,94
29,9 . 1,9 + 1,0 = 5,19
10,2.1,2.0,7 = 5,30
37,2.2,6.9,6 — 1,30
: 30,7:1,8.2,9 — 1,/1
..35.6.9,h. 9,5 — 1,54
: 97,8.3,0.9,7 — 1,94
Hot a5e4,0— 2,10
43,343,0: 9,1 =— 13,01
h6,9.2,5.3,0 = 3,19
69,5.3,8.4,5 — 3,32
h8,4.1,9.3,7 = 3,81
:89,1.9.9:0,1 793,00
54,o.4,h.3,4 = k,o1
7Ë,4.2,9.3,8 = 4,06
h1,6.38,9.2,7=4,16
33,8.1,4.9,6 — 4,83
h0,0.2,7.2,0 — h,91
h5,6.1,8.2,6 = 5,43
5o,6.3,8.3,2 = 5,71
28,7.1,1.2,1 — 5,90
h3,0.3,5.3,5 — 6,02
556 —
Perdrix grise. .,.,.,.:. Perdix cinerea Lath..,.,... |
COM 2 ae OL Ortyx virginianus L.......
Perdrix rougé...,..... Gaccabis rufa & L........
Ortalide. ..... PRE . Ortalida araucuan & Spix..
VI. ÉCHASSIERS.
Petit Cours a; zou... Numenius phæopus L......
Squatérole 1: 243... Squatarole helvetica L......
Chetlusienn ren iL e Chettusia lobata Lath......
PAT RTE à eu pe: Chettusia lobata $ Lath....
PERL LOBPTIS2. 2 ses see Numenius phæopus O L....
bafge rousse : : .. 22.7 Limosa rufa & Temm.....
Grand Courlis......... Numenius arquata L.......
Vanneau huppé ........ Vanellus cristatus L........
MOAÉATURS ee ce Squatarole helvetica L. .....
Outarde Canepetière .... Otis tetrax & L..........
Pelidne d'Australie. . .... Irina SDLT: 5 ER
Outarde Canepetière..... Otis tetrax Q L..........
Chevallier gambette. . ... Totanus calidris L......,..
Chevaliers... Totanus-plottis Li... : 24:
Vanneau huppé........, Vanellus cristatus L,..,...
Maubèche rousse ....... Tringarufa Wis257 45222
LR RO PE Limosa melanura Leisl . ....
Auncoltesse soie: Recurvirostra avocetta L....
Édicnème... ses. OEdicnemus crepitans Tem. .
CHoitusies ur eee Chettusia lobata Lath ......
Mrdénie:. 2 horse Dromas ardeola Payk......
Outarde à crète........ Eupodotis cristata Scop. . ...
Bécasse d'Australie. . .... Gallinago Hardwicki & Gr.
Bécasse d'Australie, . .... Gallinago Hardwickii $ Gr.
Cigognes ss. sus.... Ciconia umbellata..,......
Kaffiichis dis tnt 15. Palamadea cornuta @ L...
Pad Piles ne MR eo Le AV HO sat. ob t TE ‘
Plafond terre Hoplopterus spinosus L. ....
Grue australe. ,........ Grus austrahis $ Gould....
Outarde Corhan........ Eupodohs caffra Licht......
Edienème grand bec .... OŒEdicnemus magnirostrisGeoff
Marabou (Sénégal). .... Leptopilos Crumeniferus Guv.
Spatule,s :... si... Pialalea leucorodia L.......
Ombrette du Sénégal. ... Scopus umbrelta Gm.......
() D’après les dimensions, l'échantillon semblerait plutôt de N. arquata.
01°: 56,5:3,0.2,7—42
5,1%: 29,9.1,9.1,7 = 1,78
5,1%: 29,0.1,4.1,8 = 1,08
7,5%: 52,6.1,8.92,h — 1,61
5,5: 98,9.10.47— 1,88
7,35: 43,1,3,0.9,4 =
73,0°: 46,9.9,2.9,0 — 1,89
6,6%: 47,6.1,6.2,0 — 1,88
6,8*: 50,6.1,7.1,9 — 1,0
6,7: 46,h4.1,5.92,1 =;
38,0% : 156,3.6,2.9,7 — 2,91
6,0°: 29,8.1,7:1,9 —"2,2h
6,85: 31,6,2,0.2,2 — 3,90
13,7° : 102,0.9,2. 3,4 = 998
18,3 : 127,8.5,7.3,6 =.
0,1%: D8,1.9,6.93,1 — 9,91
5,85 : 37,5.1,3.1,6 = 3,0
91,6* : 159,0.4,2,6,0 = 2,354
10,7: 61,4.3,3.9,h =
0,6°: 56,1.92,4.9,b — 2,5!
91,7%: 109,1.4,8./h,2 = 2,0!
13,9%: 89,8:3,4.53,0 = 2,0:
9,3%: 692,9.2,0.2,2 = 2,0
: 318. 1,4,9,0 — 6, |
: 90,9 :1,3: 1,4 — 8
: 82,6:1,3 : 1,6 — 9,0
: h9,5.2,0.92,6 — 1,29 |
5: 80,0.1,9-1:0 — 30)
: 68,6.2.8.3,3 — 100
: 68,5.4,7.:9,5=40
: 5a,4.9,0.53,0 — 14
: 57,3.3,3.0,6 — 1,58
25,1.0,7:1,4 = 7,1
|
|
36,7:1,7.1,0 — 1/30
50,0.2,3,2,0 — 1,938
L2,h.93,0.2,3 = 1,1%
35,8.1,7.2,0 = 1,0)
30,2.1,3.1,0 — 1,08
— 07 —
|
|
| rue Bone. ,.... Grus cinerea Bescht., ,.... 20,0%:151,).4,0.5,0 — 92,64
à F. Duereereerrre LOL 'E PA PRNPENARRERNERS 9,2%: D7,9.2,5.2,0 = 9,69
LL :......... Mycteria indica Lath.:..... 19,45:146,2.3,7.4,8 — 9,81
Chio nis PHianéhe Rte: Chionis alba Gm.......... 8,7°: 48,2.9,h.,1,9= 9,99
I CR TC Tringa cinclus L.......... DA: #0:0:1:1:1,0 — 0,20
121 COONNNANARENNEEE Tantalus leucocephalus Gm.. 17,6%: 130,7.3,0.3,8 — 3,66
210 ONE Leptopilos dubius Gm...... 29,5%:916,1.4,3:4,7= 3,79
Mama huppé. ........ Gariama cristata L......... 13,9%: 62,7.3,3.a,9 — 3,83
| éron plomhé.......... Ardea plumbea Sw ........ 0:06: 7h,0.1,5.3,0 = 3,98
Gariama huppé......... Cariama cristata L........ 13,0: 60,9.2,9.3,4 = A,o7
6 rue couronnée. ....... Balearica pavonina L....... 187#5117.0.0,7:9,4= 4,13
ue auslrale. ......... Grus australhis 4 Gould.... 21,8%: 140,4.3,3.5,0 — 4,47
ï D tn Cancroma cochlearia L ..... 10,9%: 68,2.2,1:1,92æ À,51
D ns. Nyctiardea nycticorax L.... 9,1%: 58,9.1,6.1,7— 4,70
éron garzette......... Ardea garzetta L.......,.. 10,8%: 65,2.1,6.:1,7= 7,19
sron N . .. Botaurus stellaris L....... 19,65: 76,0.1,9.1,9= 7,30
D utor de Tasmanie .,... Botaurus austrahs &...... 15,0%: 83,6.2,3.2,0 — 8,79
ts ER LE .. Rhunochetos jubatus VerretD. 8,85: 4o,5.2,1.0,9 — 8,96
RL ni cr TV, 00: 40;7:31:1,0 =" 9;60
E. OA Lt, Ardea cinerea L.,.,:...,, 19,0: 06,4.1,7.1,7 = 10,17
VII. PALMIPÈDES.
ie de montagne. ...... Branta montana Toch...... 143% 92:7.4,8.2,9—1%0,70
r Re ce à Tachypetes aquilus L....... 14,9%::191,0:0,0: 2,0 -+1 1,60
Pétrel Damier ......... Daption capensis L........ Ho 00304410 — 04:00
Ce RTE EENSERr Cereopsis nov. Hollandiæ Lath. 16,8° : 120,9.5,1.3,9 — 1,97
uffin cendré.......... Puffinus cinereus Bonap.. ... 9,6%: 73,5.3,2.1,9 — 1,98
Mécen ciseaux. ........ Rhynchops albicolis Sw.. 6,0: 53,8.1,8.1,7— 3,00
Miro. ............. Dromedea melanophrys Temm. 16,5%: 164,3.4,6.2,8= 9,19
| 5. Anser vulgaris Pallas . ..... 14,65: 99,4.4,6.5,0= 9,26
Wie poliocéphale. ....... Branta poliocephala Gr... ... 19,8%: 79,9.3,7.3,0 = 9,36
L' Ve DCR DO, «5. +. Cygnus musicus Bechot..... 99,8%: 170,8.5,1.5,3 = 9,57
Cygne de Bewick....... Cygnus Bewichii Jarr ...... 19,5% :145,7.4,h.4,52 9,07
Die d’Astrakan. ........ Anser cygnoïdes L. ........ 16,9%: 106,4.5,0.3,5 — 9,59
0. Somateria mollissima L..... 13,79: 74,0.5,1.2,0= 9,69
D Pelecanus onocrotalus L..,.. 26,5% : 208,7.6,9.1,8 = 9,69
| rand Plongeon........ Colymbus glacialis L. ...... 16,55: 103,9.5,9:9,7 = 92,71
et He Guillemot . . ...... 0 NT MO PRRT EREE 0,07: 29,2.9,24.1,0 —=7 2,91
| F FÉES ..... Graculus magellanicus Gm.. 14,2%: 88,7.4,9.93,3 = 9,86
| jan ard bec courbe. ..... Anas curvirostra Pallas..... 11,35: 60,1.3,7.9,9= 9,95
horan.. ........... Graculus carbo L......... 15,8: 103,0.4,0.2,5=— 9,96
0 Idem... ,......,..,.... 14,35: 95,2.3,9.2,6— 2,96
— 58 —
PUR nn ne ANT Puffinus Edwarsi Oust..... 0,0%: 67,7.9,8:
Cormoran. Lire Graculus nov. Holland. Stemp. 15,45 : 1 03,7.3,8.
Idea. RATS ARE Graculus magellunicus $ Gm. 11,6%: 69,4.4,1.
Guillemot troile........ Tirid troie 3 ‘L. 00e 11,2: D1,0.2,7.
Home se CEE Idém: 40". . TER RRES 11,0%: A9,0.9,8.
Eydrobate Aa, Hydrobates lobatus & Saw.. 15,5: 87,3.4,0.
Harle huppé.#.k. 24. Merpus serrator L......... 11,0%: 59,2-3,k.
Fou de Bassan. . :...... L' 1 AMP ÉNTSRRRRTe Ee + 15,8°:.120,1.9,0.
ARS CORP ER A Feel Tadorna cornuta Gm....... 11,3°: 64,3.9,9.
Harde "huppé 5.240. Mergus serrator L......,.. 10,9%: 57,6.3,3.
CHpne noce. eee Cygnus atratus Lath. ...... 20,0% : 136,0./4,9.
1 CREER A MATE A Anser vulgaris Pallas.. ..... 15,8%: 09,4
Pot astral Te ne Sula australis 9 ......... 16,2%: 124,9.9,8.
Cygne bec rouge ....... Cygnus olor Gm.......... 29,9% : 168,5.5,7.
Fmrmants,. tutti e Phænicopterus antiquorumTm. 1 7:2° : 126,1.9,9.
Mlicropiére re. 204 ues Micropterus cinereus & Gm. 16,5: : 76,8.5,5.
PinpoutR Sr ee Et Chenalopex impennis L. (), .,. 73°: 60,9.4,0.
Madehotsen une Pets Pigoscelis magellanica Forst. 19,%: 48,3. 4,1.
Canard domestique... ..…. Hnas”boschas Li. sue 18,15 : 67,5.92,9.
SDUHÉISQUER Ve uen Spheniscus demersus L...,, 15,1: 39,3.2,D.
VIII GRIMPEURS.
ANR A ALL LACET Platycercus Pennanti $ .... 4,7:
CHCAIUIS, CNE MIRE Cacatua Leadbeateri $ Vig.. 7,0:
DE CPR ARE Calyptorhynchus xanthonotus 8,45 :
Gould.
ER TR lue done Trichoglossus hematodus © 3,95:
Wagl.
Cavatois À SR Cacatua galerita & Lath... 9,9:
Amazone LME: Chrysotis æstiva L....,.... 7,33:
Perroquet gris. ........ Psittacus erythacus L...... 7,6%:
Nestor. Estate Nestor meridionalis Gm.... 7,9% :
Perroquet gris.i 22. Psittacus erythacus L...... bia
Ara’bleu tir: Ara ararauna & L........ ré,T
Ara TOUBÉ. és. Mme Ara macao ‘9 L...:.5358 9,6 :
DÉTIPODS et T ea Strigops habroptilus Gr..... 10,6:
Idem. IR RER RENE Strigops habroptilus $ Gr.. 10,8: :
(0) L'aile servant dans la natation a conservé une musculature assez importante; l'indice
se maintient relativement bas. bien que l'oiseau ne vole pas.
23,9 . 1,7:
h6,5.2,7.
97,1.2,8.
19:0-1,#.
65,6.2,3.
43,3.24 4
45,9.2,0.
45,5.1,9.
ho,3.92,2.
65,7.2,8.
Ü2,0.92,4.
50,2. 4,7.
46,6.3,4.
2.
1,8— 3,06
3,0 = 3,0
i7— 3,29
2,8 = 3,29
2,8— 3,46
3,0— 3,55
1,8— 3,07
2,4 — 3,80
2,0 — 3,86
ro h,06
3,4 = h,19
2,6— 4,43
2,7 — 4,50
3,7 — 4,67
2,9 — h,80
9,9 — 4,83
3,9— 5,1
2,9 — 12,33
2,0 — 12,89
2,7 = 12,08
1,6 = 1,60
1,7 = 1,08
2,8 — 1,64
1,0 = 1,7
2,0— 9,0
2,0 — 21
2,0— 2,40
1,8— 2,49
1,8— 3,44
2,5 — 3,48
3,9 — 5,94
0,1 — 50,46
fs 78,75
2 fig
DescriprioN D'une CoLLectTION D'ÉTUDE DES REPTILES (SauRIENS )
NOUVELLEMENT INSTALLÉE DANS LES GALERIES,
par M. Louis Rouze.
PREMIÈRE PARTIE.
Des CHAMÆLÉONIDÉS AUX VARANIDÉS INCLUS.
J'ai signalé précédemment ©? que j'installais dans la galerie de Zoologie
une collection d'étude des Reptiles, et, après avoir exposé Ja méthode que
je comptais suivre, j'ai décrit et énuméré la première série mise en vitrine
(Rhyncocéphales, Crocodiliens, Chéloniens). La collection des Sauriens
vient de prendre place à la suite de la précédente. Le plan adopté n’a
pas changé : chaque famille naturelle est représentée par ses espèces
caractéristiques, en choisissant de préférence ces dernières parmi celles de
la France, des pays européens limitrophes et de nos colonies. Les espèces
de la faune française, avec leurs variétés principales, font toutes partie de
la série.
La délicatesse de la plupart des pièces exposées, plus grande que pour
les autres Reptiles, a nécessité l'emploi de deux procédés de présentation.
Les individus de grande taille sont montés en peau, à sec, selon le mode
habituel. Par contre, les petites espèces sont conservées en alcool dans
des bocaux à demi inclinés, les exemplaires étant étalés sur des plaques de
verre opaque, alin de faciliter autant que possible leur examen. Mention
est donnée pour chaque échantillon, dans l’énumération suivante, du pro-
cédé employé.
Famice Des CHAMÆLÉONIDÉS.
CHamæLeo cHamæLEO L. (le Caméléon ordinaire); Sud de l'Espagne,
Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
o
1° Groupe de plusieurs individus montés à sec ;
2° Squelette monté.
() Même Recueil, année 1918, n° 5,
L
— 560 —
CHAMÆLEO SENEGALENSIS Daud.:; Sénépal et régions voisines. (Montage
à sec.) |
CuamæLeo Parson Gray ; Madagascar, Île Maurice. (Montage à sec.)
Cnamæzeo Owent Gray; Afrique Équatoriale occidentale. (Alcool. )
Brookesta superciziArts Kuhl; Madagascar. (Alcool. )
Fame pes GECKONIDÉS.
TARENTOLA MAURITANIGA L. (la Tarente); Sud de la France, régions mé-
diterranéennes. (Alcool. )
Heminacryzus rurcrous L.; Sud de la France, régions méditerranéennes.
(Alcool. )
PnyLLopacryzus EuroPæus Géné; lles de la Méditerranée occidentale.
(Alcool. )
Gecko verricizcarus Laur.; Asie orientale et méridionale, Insuhinde.
(Alcool. )
PrYcHozooN nomALocEpnALuM Gray (le Gecko volant); Malaisie, Insu-
linde. (Alcool. )
Raacopacryzus Leacaranus Cuv.:; Nouvelle-Calédonie,
1° Individu en alcool :
o° Squelette monté ;
3° OEufs.
STENODACTYLUS GUTTATUS Cuv.; Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
(Alcool.)
Pryopacryzus Losarus Geoffr. ; Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
( Alcool.)
PsiconacTyLus caupicancrus Dum. (sous-famille des Eublépharidés );
Afrique occidentale intertropicale. ( Alcool.)
L 7
Uropzarus rimBriarus Daud. (le Gecko-écorce, sous-famille des Uropla-
tidés); Madagascar. ( Alcool.)
Famizze pes LACERTIDÉS.
Lacerra oceczaTa Daud. (le Lézard ocellé); France méridionale, lialie,
péninsule [bérique, Algérie, Tunisie, Maroc.
1° Individu monté à sec :
2° [ndividu en alcool ;
3° Squelette monté,
— 961 —
Lacerra virinis Laur. (le Lézard vert); France, Europe centrale et mé-
_ridionale, Afrique septentrionale, Asie Antérieure. (Alcool. )
1° Plusieurs variétés, dont certaines sont considérées comme avant
valeur d'espèce ;
2° Individu tératologique à queue bifide.
Lacerra vivipara Jacq. (le Lézard vivipare); France, Europe centrale
et septentrionale. ( Alcool.)
Lacerra arms L. et Lacerra srirrium Daud. (le Lézard des souches) ;
France, Europe centrale et septentrionale, Asie occidentale. (Alcool. )
Lacerra muraus Laur. (le Lézard des murailles, le Lézard pris), France,
Europe centrale et méridionale, Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
(Alcool.) Plusieurs exemplaires représentant les plus fréquentes des nom-
breuses variétés de cette espèce.
Psammonromus mispanicus Fitz. (le Lézard des dunes); France méridio-
nale, péninsule Ibérique. (Alcool. )
Psammopromus ALGirus L. (le Tropidosaure) ; France méridionale, Italie,
péninsule Ibérique. ( Alcool.)
AcanrnopacryLus VuLGARIS D. B.; France méridionale, Italie, péninsule
Ibérique. ( Alcool.)
Opniops eLEGaxs D. B. ; Europe sud-orientale, Asie Antérieure, (Alcool.)
Eremias Gurruzata Gray; Afrique septentrionale, Asie Antérieure.
(Alcool. )
Famirze nes TÉIDÉS.
Tupinammis reGumxin L. (Salvator Meriane D. B.: le Teju ou Sauve-
garde); Amérique méridionale intertropicale.
1° Individus montés à sec ;
2° Squelette monté.
Dracæna Guianensis Daud.: Guyane, Brésil. (Montage à sec.)
CroconiLurus LacerriNus Daud. (le Crocodilure) ; Amérique méridionale
intertropicale. (Montage à sec.)
Famizze Des XANTHUSIADÉS.
Lepinopuyma FLAvomacuLATUM D. B. ; Amérique centrale, (Alcool. )
— 562 —
Famizze pes VARANIDÉS.
Varanus ARENARIUS Geoff. (le Monitor ou Varan du désert); Afrique
septentrionale, Arabie, Asie Antérieure. (Montage à sec.)
Varanus ninoricus L. (le Monitor ou Varan du Nil); Afrique entière,
sauf la région septentrionale et occidentale. (Montage à sec.)
Varanus saLvaTOR Laur. (le Monitor ou Varan à bandes); Indes, Siam,
Ceylan, Insulinde.
1° Individu monté à sec;
2° Squelette monté.
— 063 —
Porssons pu DanomEey, ENvoyÉS par LE D' TRAUTMANN,
par M. Le D' Jacques PELLEGRIN.
M. le D' Trautmann, Médecin en chef à Cotonou (Dahomey), vient d’a-
dresser au Muséum une petite collection de Poissons qui mérite d’être
signalée. Elle contient, en effet, plusieurs formes rares ne figurant pas
dans la liste donnée par moi en 1914 des Poissons de la Côte occidentale
d'Afrique”; en outre, elle a été récoltée dans la lagune et comprend, par
conséquent, des espèces d’eaux saumâtres, s'accommodant également bien
des eaux salées ou relativement douces.
En effet, la lagune de Cotonou, reliée par un canal au lac Nokoué,
communique d'autre part périodiquement avec la mer par une sorte de
chenal situé à l’est de la ville. «Celui-ci, écrit M. A. Gruvel ©), s'ouvre à
peu près régulièrement tous les six ou sept ans sous la poussée de l'eau
douce. L’eau monte peu à peu dans la lagune et finit par crever l'espèce de
digue naturelle formée par les apports de sable de la mer. Elle reste
ouverte environ deux ans, augmentant considérablement la salinité des
eaux du lac, puis, peu à peu, elle se referme pour une période de quatre
à cinq ans, et ainsi de suite. »
Anguillidæ ....... SpuAGeBrANCHUS Buerrikorert Steindachner.
Polynemidæ .....,. GaLeoipes pECADAcry LUS Bloch.
Scorpididæ....... Pserrus Sege Cuvier et Valenciennes.
Acanthuridæ ...., ACANTHURUS CHIRURGUS Bloch.
Carangidsæ ....... Licaia GLauca Linné.
Pleuronectidæ .... CITHARICHTHYS sPILOPTERUS Gunther.
Gobiidæ.......... Gopioines AxsorGel Boulanger.
Scorpænidæ...... SCORPÆNA SENEGALENSIS Steindachner.
Tetrodontidæ..,.. TErroDoN Lævicarus Linné.
Parmi ces espèces, il y a lieu principalement de signaler : le Citharich-
thys spilopterus Günther, auquel Boulenger © ramène l'Hemirhombus Stamp-
G) J, Perxeenw, Missions Gruvel sur la Côte occidentale d'Afrique, Poissons
(Ann. Inst. Océan., t. VI, fase. 4, p. 1-100).
@) À. Gnuver, L'industrie des pêches sur la côte occidentale d'Afrique. (Paris,
1913, p.81.) D’après des renseignements aimablement fournis par M. Gruvel, la
lagune de Cotonou vient de se refermer après deux ans de communication avec
la mer. :
G) Bourencer, Cat. Freshwater Fishes Africa, IV, 1916, p. Li,
— b64 —
fl Stemdachner, de Liberia, espèce commune sur les côtes et dans les
rivières de l'Atlantique tropical africain et américain.
La Scorpæna senepalensis Steindachner, forme assez rare, signalée
d’abord d’après des spécimens de Rufisque (Sénégal) et dont M. Fowler!"?
a redonné récemment une description d’après un exemplaire des îles du
Cap Vert. Il est intéressant de voir l’habitat de cette Rascasse descendre
jusqu’au Dahomey.
Enfin le Gobioides Ansorgei Boulenger, curieux Gobiidé à dorsale
unique, seul représentant dans l'Atlantique d'un genre répandu sur les
côtes et dans les cstuaires de l'Océan Indien et du Pacifique Sud-américain.
Cette espèce n'était connue jusqu'ici que par les trois exemplaires types
provenant de la rivière Mansoa en Guinée portugaise; ceux-c1 mesuraient
seulement 28 centimètres de longueur. Les quatre beaux individus de 45 à
50 centimètres envoyés par M. le D'Trautmann permettent de donner une
descriplion un peu plus complète de cette forme intéressante, sommaire-
ment caractérisée par M. Boulenger ©.
GOBIOIDES ANSORGEI Boulenger.
La hauteur du corps est contenue 9 à 12 fois dans la longueur, la lon-
sueur de la tête 6 fois 1/4 à 8 fois. La longueur du museau est comprise
3 à 4 fois dans la longueur de la tête. L'œil est fort petit, son grand dia-
mètre est contenu 11 à 12 fois dans la longueur de la tête, 2 à 3 fois dans
l'espace interorbitaire. La mâchoire inférieure est nettement proéminente,
la bouche fendue obliquement est dirigée en haut, Les dents sont petites,
coniques, en bandes, les externes sont un peu plus volumineuses. Le
maxillaire s'étend en arrière jusqu’au-dessous de la verticale du bord pos-
térieur de l'œil ou un peu au delà. II existe des rangées régulières de pa-
pilles sensorielles sur la tête et le corps. La tête est entièrement nue, le
corps est couvert de petites écailles plus ou moins cachées par la peau,
surtout en avant, mais plus grandes et bien visibles en arrière; les écailles
du ventre sont minuscules, On compte environ 145 à 155 écailles en ligne
longitudinale, 28 à 32 en ligne transversale. La dorsale, continue, est
composée de 7 rayons simples et de 19 ou 20 branchus, subégaux;
l'anale, d’un rayon simple et de 20 ou 21 branchus; ces deux nageoires
sont unies à la caudale par une membrane. La pectorale, pointue, fait
environ les 3/5 de la longueur de la tête, le disque ventral également. La
caudale, terminée en pointe aiguë, est 1 fois 1/2 à 2 fois aussi longue que
la tête.
0) H, W. Fowzer, Pr. U. S. Nat. Museum, v. 56, 1919, p. 214.
@) Bourencer, Ann. Mag. Nat. Hist. (8), IV, 1909, p. 431, et Cat. Freshwater
Fishes Africa, IV, 1916, p. L2, fig. 24.
E= ÿ P — 565 ——
À
ñ Le dos est gris bleuâtre, les parties inférieures sont blanc jaunâtre ; les
hi Dao se à 483. Coll. Muséum. — Lagune de Cotonou : D' Traut-
nann. Longueur : 350 + 90 — ho, 870 + 80 — Abo, 360 + 100 —
k h60, h10 + 90 = 500 millimètres.
Le espèce est assez voisine de Gobioides Broussoneti Lacépède des côtes
Pérou et de ?’ Équateur. Elle s’en différencie aisément à cause de la lon-
- ur plus grande de sa dorsale et de son anale ( Gobioides Ansorgei : D. VI
19-20; À. I 20-21. G. Broussoneti : D. VI 16; A. T 15).
— 566 —
REPTILES ET BATRACIENS RECUEILLIS EN ALGÉRIE
PAR M. Paur Parrary EN 1919,
par M. Pauz CHaBanaun,
Corresronpanr pu Muséum.
REPTILES.
SAURODACTYLUS MAURITANICUS D. B. — Tléta (Ozaïls), 1 ex. n° 1919-93.
AGama Bisront À. Dum. — Figuig, fin avril, 1 ©, n° 1919-94.
Lacerra Muralis Laur. forma ryrica. — Berkane, 1 avec 2 post-
nasales, n° 1019-95.
1 ®, n° 1919-96.
AcaxruopacryLus paRDALIS Licht. — Figuig, fin avril, 1 ex. n° 1919-97.
AGANTHODACTYLUS SCUTELLATUS D. B. — Figuig, fin avril, 2 ex. n° 1919-98.
CHazcides ocezLaTus Forsk. — Berkane, 1 jeune, n° 1919-99.
Zamenis miprocreris L. — Figuig, fin avril.
1 jeune présentant les caractères suivants : 5° labiale, bordant l'œil:
dorsales sur 25 rangs; ventrales, 219: anale divisée; sous-caudales , 105 ;
n° 1919-100. | :
1 jeune présentant les caractères suivants : aucune labiale bordant l'œil ;
dorsales sur 23 rangs: ventrales, 221; anale divisée; sous-caudales, 64 +?
n° 1919-101.
Gerasres cornurus L. — Figuig, fin avril, 1 G, n° 1919-102.
BATRACIENS.
Rana ESCULENTA Var. RIDIBUNDA Pallas. — Figuig, fin avril, 1 ©, n° 1919-
109.
Buro mauriranicus Scnleg. — Figuig, fin avril, 1 ex. à coloration très
claire , les taches rares, petites et peu distinctes, n° 1919-104.
RAT D LISE S NOT. LE. al
LD. 42 0722.
— 567 —
Là
EÉnumErarion pes Rerrices récusILLIS AU Danomev
par M. Cu. Priuor gr reçus Au Museum EN. 1914,
par M. Pauz Cnaganaun,
CorrEesPonpanr pu Muséun.
Au cours d’un travail précédent), j'ai mentionné la capture faite au
Dahomey, par M. Ch. Primot, de six Ophidiens appartenant à trois espèces
- différentes. Depuis lors, la totalité des bocaux envoyés au Muséum par ce
+ chasseur n'ayant élé confiée par M. le Professeur Louis Roule, je donne
ici la liste complète des Reptiles capturés au cours de ce voyage. Dans
l'énuméralion qui suit, les exemplaires déjà mentionnés portent les numéros
de collection 1916-304 à 309.
La totalité des exemplaires recueillis par M. Primot se monte à 17, ré-
partis en g espèces et 8 genres. Tous ces Reptiles ont été capturés à
Widah (Dahomey); ils se signalent par un parfait état de conservation.
Masura Perroreri D. B. — 1 ex. n° 1919-83.
Tropinoxorus ozivaceus Peters. — 1 ex. n° 1916-3504.
Lycopmiotum semicncrum D. B. — 1 ex. n° 1919-84.
- Frontale plus longue que les préfrontales, plus courte que les pariétales.
- Pariétales plus longues que la distance de la frontale à l'extrémité du mu-
seau. Dorsales sur 17 rangs. Ventrales, 193. Anale entière. Sous-caudales,
- 59. — Longueur totale : 405 millimètres, dont 77 millimètres pour la
queue.
CuLoropnis 1RreeuLARIS Leach. — 1 d, n° 1929-85.
Temporales 1 + 1. Dorsales sur 15 rangs. Ventrales, 180. Anale divisée.
_ Sous-caudales 129.
1 Jeune, n° 1919-86.
Temporales, 1 + 2.
Psammopnis &LpGANs Boie, — 1 ©, n° 1919-87.
0) Bulletin du Muséum , 1916, p. 362 et suiv.
Muséum. — xxv. 38
ji RE
4 + be
LACS r +
\3 LATONRNE
OS
( Len CR =
SE n:
e ; L
:
Psammopmis sisizans L. — 4 ex. n°” 1916-305, 306, 307 et 308.
1 jeune, var. D (Blgr), n° 1919-88. | E
Dorsales sur 17 rangs. Ventrales, 166. Anale divisée. Sous-caudales, 105.
Nas mecanozeuca Hallow. — 1 jeune, n° 1919-89. |
Causus raomsearus Licht. — 2 ex. n°” 1916-309 et 1919-90.
Brns arterans Merr. — 1 jeune, n°1 919-91.
= 609 —
| Dscrrprion D'un Nouvsau GENRE pe Grusracé 1sopo»r
“D£ LA Nouv£zzEe-ZEMBLE ET APPARTENANT À LA FAMILLE DES MuNNoOrSsiDE,
par Mrs Harrier RicHARDSON-SEARLE.
M. le Professeur E. L. Bouvier m'a envoyé récemment plusieurs spéei-
mens d’un Isopode appartenant à un genre nouveau de la famille des Mun-
nopsidæ. Ces spécimens appartiennent au Muséum d'histoire naturelle de
“Paris et ont été recueillis à la Nouvelle-Zemble par M. S. [vanoff en 1910.
Munmnopsurus NOV. GEN.
Partie antérieure du corps pas plus large que la partie postérieure.
Première paire d'antennes avec l’article basilaire très grand. Antennes de
la seconde paire pourvues chacune d’une écaille ou d’une pièce accessoire
au troisième article du pédoncule.
Mandibules avec l’expansion molaire très peu développée, celle-ci n'étant
représentée que par une petite touffe de soies; bord tranchant non divisé
en dents, mais grand et émoussé; palpe présent bien développé.
Maxillipèdes avec le quatrième article du palpe non prolongé en pointe,
“mais de grande taille avec les bords antérieur et latéral interne presque
rectangulaires,
- Pattes natatoires avec le carpe et le propodite bien développés, renflés:
doigt présent. De petites plaques arrondies, planes, sont attachées à la base
des quatre paires antérieures de pattes sur le côté ventral, chez la femelle.
Ce sont probablement les plaques incubatrices.
Les uropodes sont composés d’un pédoncule et de deux branches dont
chacune est formée d’un seul article.
Le type du genre est Munnopsurus arcticus, nov. sp.
… Ce genre diffère du genre Munnopsis M. Sars, auquel il est étroitement
ms par re heu bifurqués , par la Xe de sur les
Pune écaille sur le troisième article du pédonenle de la seconde antenne
_ Outre le genre Munnopsis, les autres genres décrits de la famille sont :
Iyarachna G.0. Sas, EÉchinozone G. O. Sars, Aspidarachne G. O. Sars,
4 38.
— 970 —
Pseudarachna G. O. Sars, Eurycope G. O. Sars, Munnipsoides Taltersall, et
Lopomera Tattersall. 4
Munnopsis ? murrayi Walker a les paltes natatoires pourvues d’un …
doigt, comme dans l'espèce dont il est question ici, mais le caractère des «
uropodes est le même que chez les espèces typiques; ces uropodes sont bi-
articulés, mais ils sont terminés par une seule branche et non par deux, «
comme chez le Munnopsurus arcticus décrit ici.
Munnopsurus arcticus nov. Sp.
Corps oblong ovale, long de 25 millimètres environ , large de 10 milli-
mètres.
Fig. CA
{
L
Fig. 1. Fig. 3.
Fig. 1. — Munnopsurus arclicus.
L'animal entier, vu par la face dorsale, sans les appendices x 25/19.
Fig. a. — Idem. — Pédoncule de la première antenne (antennule) X 29/2.
Fig. 3. — Idem. .
.Les lrois articles basilaires de la seconde antenne (antenne) avec l'écaille X 29/3.
ss wc Gas ai E- *
Tête large de 8 millimètres dans la plus grande largeur, longue de
h millimètres du bord antérieur des processus frontaux au bord postérieur:
0 Ann. Mag. Nat. Hist. (7): 12, 1903, p. 225-228, pl. XVI, fig. 1-6.
RATE RS
Bord antérieur de la tête profondément excavé de chaque côté des processus
frontaux pour loger les antennes. Processus frontaux larges de 1 milli-
mètre 5 entre les antennes et s'étendant à 2 millimètres au delà du point
« d'excavation du bord antérieur de la tête, Le bord antérieur du processus
frontal est légèrement excavé. Yeux absents. L'article basilaire du pédon-
cule de la première antenne est grand et massif; les deux articles suivants
| sont pelits. le second s’insère sur le côté dorsal de l’article basilaire, près
de son extrémité distale, et il présente ainsi un petit tubercule sur le côté
- interne de son bord interne. Le flagellum est brisé chez tous les spécimens.
- Les antennes de la seconde paire ont une écaille mobile ou appendice
Fig. 5. Fig. 6.
3 Fig. 4. — Munnopsurus arcticus. — Maxillipède X 29/2.
Fig. 5. — Idem. — Mandibule X 29/2.
(!
‘ai
à
Fig. 6. — Idem. — Première mâchoire X 39/2.
A
; accessoire fixé sur le troisième article du pédoncule; l’écaille est petite et
…parnie de soies. Ges antennes sont brisées à l'extrémité du troisième article
“du pédoncule chez tous les spécimens. Le quatrième article du palpe du
“_maxillipède n’est pas prolongé en pointe à l'extrémité distale interne; il
est de forme rectangulaire. Les mandibules ont l'expansion molaire presque
“absente, car elle n’est représentée que par un petit bouquet de soies; le
bord tranchant est émoussé et indivis. Le palpe est bien développé; son
“second article est beaucoup plus long que ie troisième et deux fois aussi
Jong que le premier. La mâchoire de la première paire a, à l'extrémité
…distale de la lamelle externe, douze épines dont neuf sont émoussées,
| arrondies, terminées par une sorte de bouton; la lamelle interne porte
— 572 —
trois épines. Les mächoires de la seconde paire ont aussi les extrémités
distales des deux lamelles externes armées d’épines émoussées, arrondies.
Le premier segment du thorax est plus étroit que chacun des six seg-
ments suivant(s; il a 6 millimètres 5 de largeur el ses parties latérales se
recourbent en avant comme pour entourer la tête. Les quatre premiers
segments ont sensiblement la même longueur; cette longueur est de 1 milli- |
mètre dans la région médiane dorsale; les épimères de chacun d’eux sont |
n
bilobés et s’allongent notablement sur leur bord latéral. Les truis derniers
segments du thorax sont plus longs que chacun des quatre premiers, ct
leurs parties latérales sont iucurvées vers la partie postérieure du corps;
|
:
|
À
J
L
+
Fig. 7. Fig. 8. Fig. 9. ;:
Fig. 7. — Munnopsurus arcticus. — Seconde mâchoire X 29/2. |
Fig. 8. — Idem. — Patte de la première paire X 21/4.
Fig. o. — Idem. — Une des pattes de la 1", 2°, 3° ou de la 4° paire X 7/3. 3
le cinquième segment est un peu plus court que chacun des deux suivants:
il a 2 millimètres 5 de longueur: le sixième et le seplième, subégaux,
ont chacun A millimètres de longueur. Les épimères des trois derniers
segments sont situés dans la moitié postérieure da bord latéral. La ligne
médiane dorsale de chacun de ces segments est marquée par un sillon, de
chaque côté duquel on voit un groupe de deux ou trois tubereules peu
saillants sur chaque segment.
L'abdomen consiste en un grand segment terminal simple précédé par
un court segment de 1 millimètre de longueur. Le segment terminal est
presque aussi long que large; 7 millimètres, 7 millim. 5. Il présente sur
son bord postérieur un lobe saillant, arrondi, médian, Les uropodes sont
0 OR
courts el consistent en un pédoneule et deux articles terminaux; le pé-
doncule a 1 millimètre seulement de long; une moitié seulement de ce
‘pédoncule est visible sur la face dorsale. L'article interne est aussi long
…que le pédoncule; l’article externe est moitié plus court, tous deux ont
» leur extrémité arrondie. La première paire de pattes est plus courte que les
«trois suivantes ; la base est longue et grêle. Les trois paires suivantes sont
détachées du corps chez tous les spécimens; elles sont probablement sem-
blables les unes aux autres par leurs caractères et par leur longueur, si on
Fig. 10. Fig. 11. Fig. 19. Fig. 13,
Fig. 10. — Munnopsurus arcticus. — Une des pattes natatoires X 29/3.
Fig. 11. — Idem. — Uropode X 23.
Fig. 19. — Idem. — Opercule de la femelle X 7/2.
Fig. 13. — Idem. — Pléopode de la deuxième paire du mâle X 29/3.
en juge par leurs bases qui se ressemblent, qui sont courtes et fortes et
à de la même longueur. Il y a une petite plaque arrondie, plane, sur le côté
À ventral du corps à Ja base des quatre premières paires de pattes chez la
femelle. Les trois dernières paires de pattes ont le caractè:e d’appendices
- natatoires avec leur carpe et leur propodite agrandis et dilatés, un petit
7 est présent sur les pattes de ces trois paires. L’opercule de Fe femelle
. a une carène qui s'étend , sur la ligne médiane, jusqu'à un point voisin du
—…. centre, et qui ensuite se dédouble en deux carènes divergentes.
…. Quatre spécimens imparfaits ont été recueillis par M. S. Ivanoff en 1910
. à la Nouvelle-Zemble. Tous les spécimens sont brisés en deux parties, dans
| Die milieu du corps, et la plupart des appendices sont détachés.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
— 971 —
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES AMPHIPODES RECUEILLIS
PAR LES EXPÉDITIONS DU TRAVAILLEUR ET DU Tarismax (1880-1883),
par M. EË, Cnevreux.
Quatre-vingt-treize espèces ont été oblenues. Quatorze de ces espèces
sont nouvelles, et j'ai dû proposer pour l’une d’entre elles le nouveau genre
Meæropsis. Ge sont :
Trischizostoma lonpirostris.
Enonyx Talismani.
Socarnopsts obesa.
Haploops proxima.
Harpinia brevirostris.
Leucothoe spinulosa.
Lilljeborgia inermis.
Sympleustes dentatus.
Maera Edwardsi.
Meæropsis Perrieri.
Podoceropsis angulosu.
Unciola tenuipes.
Pseudoprotella inermis.
Liropus gracilis.
En réalité, le nombre de formes nouvelles recueillies par les Expéditions
était beaucoup plus grand , et, pour l’obtenir, il faut ajouter à la liste ci-
dessus les espèces suivantes, qui ont été décrites à propos de campagnes
effectuées plus récemment :
Enonyx biscayensis Ed. Ch.
Valettiopsis macrodactyla Ed. Ch.
Cyphocaris Richardi Ed. Ch.
Bouvier: Ed. Ch.
Lysianassa bispinosa (D. V.).
ceratina (G. O. Walker).
Hippomedon robustus G. O. Sars.
bidentatus Ed. Ch.
Tryphosites Alleni Sexton.
Lepidepecreum typhlops J. Bonnier.
Ampelisca uncinata Ed. Ch.
Byblis Guernei Ed. Ch.
Metaphoæus typicus 3. Bonnier.
Harpinia excavata Ed. Ch.
latipes Norman,
Stenothoe Richardi Ed. Ch.
Syrrhoe affinis Ed. Ch.
Sympleustes megacheir (G. O. Wal-
ker).
grandimanus Ed. Ch.
Eusiroides Sarsi Ed. Ch.
Cleonardo spinicornis Ed. Ch.
Rachotropis Grimaldi Ed. Ch.
elegans J. Bonnier.
gracilis J. Bonnier.
Mæra Hirondellei Ed. Ch.
Eurystheus dentatus.
Bonnierella abyssi (Ed. Ch.).
Grubia hirsuta Ed. Ch.
Unciolella lunata Ed. Ch.
DL RE LU IT SRE CAT
te
PL TL LR ST
ef
— 57 —
On voit que quarante-trois espèces, c’est-à-dire près de la moitié des
formes obtenues, étaient nouvelles à l'époque où les dragages ont élé
effectués.
Quatre des espèces obtenues, considérées jusqu'ici comme exelusivement
méditerranéennes, ont été draguées dans l’Atlantique. Ce sont :
Lysianassa bispinosa (D. V.). Leptocheirus œuttatus ( Grube ).
Hippomedon bidentatus Ed. Ch. Unciolella lunata Ed. Ch.
Trois espèces de l'Atlantique ont été draguées en Méditerranée :
Tryphosites Allemi Sexton. Rhachotropis Grimaldi Ed. C.
Nicippe tumida Bruz.
| Voici de brèves descriptions des espèces nouvelles :
Trischizostoma longirostre, nov. sp.
À Talisman, 19 juillet 1883, dragage 102, profondeur, 3,655 mètres.
…._ Entre Dakar et les îles du Cap-Vert. Un exemplaire de 15 millim. 5 de
_ longueur.
| Corps peu comprimé. Sepments du mésosome renflés au bord dorsal,
Tête un peu plus longue que le premier segment du mésosome; rostre
— légèrement courbé, atteignant l'extrémité du premier article du pédoncule
: des antennes [ et dépassant la moitié de la longueur de la tête. Plaques
coxales I très petites. Plaques coxales IL prolongées en avant, arrondies.
Plaques coxales IIT beaucoup plus hautes que larges, subtriangulaires,
bord antérieur fortement convexe, bord postérieur droit. Bord postérieur
… des plaques épimérales du dernier segment du métasome fortement con-
| vexe, formant un angle obtus avec le bord inférieur. Yeux très grands,
_ réniformes, imparfaitement conformés, sans traces d’ocelles. Premier ar-
* ticle du pédoncule des antennes I près de deux fois aussi long que l'en
+ semble des deux articles suivants, flagellum accessoire triarticulé. Avant-
— dernier article du pédoncule des antennes IL très robuste, bord antérieur
— fortement convexe; dernier article un peu plus court que l’article précédent
î et dilaté dans sa partie distale. Article ischial des gnathopodes [ beaucoup
- plus long que l’article méral et presque aussi long que le carpe; propode
4 inverti, comme chez T. Raschi Boeck, irrégulièrement ovale, deux fois
…. aussi large que long, bord palmaire un peu convexe; dactyle très robuste
M
un peu plus long que le bord palmaire. Article ischial des gnathopodes II
aussi long que le carpe et atteignant le double de la longueur du propode,
qui est ovale. Article basal des péréiopodes [et Il non dilaté, article méral
et carpe d'égale longueur, plus courts que le propode. Article basal des
— 576 —
péréiopodes [TT, IV et V largement ovale, prolongé inférieurement au-des-
sous de l’article ischial; article méral et carpe d’égale taille, beaucoup plus
larges et plus courts que le propode; dactyle grêle et droit, atteignant
les ren tiers de la longueur du propode. Branche interne des uropodes IIT
un peu plus longue que la branche externe, qui possède un petit article
terminal. Telson ovalaire, un peu tronqué au bord distal.
Diflère de T. nicæense (A. Costa) et de T. remipes Stebbing par son
rostre très allongé. Diflère de T. Raschi Boeck par la forme de ses plaques
coxales, de ses gnathopodes I et par les longueurs relatives des articles des
péréiopodes IIT, IV et V.
Enonyx Talismani, nov. sp.
Talisman , 6 juillet1883, dragage 70, profondeur 698 mètres. Au large
du cap Bojador. Un jeune exeniplaire, long de 5 millimètres. — Dra-
gage 72, profondeur 882 mètres. Une femelle de 12 millimètres de
longueur, dans une position très recourbée.
Femelle. — Corps assez obèse, lisse au bord dorsal, Tête non rostrée,
plus courte que le premier segment du mésosome, lobes latéraux très
petits, subaigus. Plaques coxales IT, IT, IV plus de deux fois aussi hautes
que les segments correspondants. Plaques épimérales terminées en arrière
par une dent aiguë. Yeux très grands, réniformes, éléments visuels impar:
faitement développés. Antennes [ un peu plus courtes que l'ensemble de
la tête el des trois premiers segments du mésosome; premier article du
pédoncule un peu concave au bord antérieur; flagellum principal 25-arti-
calé, flagellum accessoire 11-articalé. Antennes Il un peu plus longues
que les antennes [; dernier article du pédoncule un peu plus court que
l’article précédent; flagellum 57-arüiculé. Gnathopodes I très courts et très
orêles. Gnathopodes IT beaucoup plus longs que les précédents; propode
très robuste et lrès dilaté dans sa partie distale, bord antérieur convexe,
bord palmaire fortement concave, bord postérieur droit; dactyle très
courbé, plus court que le bord palmaire. Péréiopodes LIT, IV et V très
robustes. Article basal des péréiopodes III aussi large que long, arucle
méral très dilaté en arrière. Article basal des péréiopodes IV un peu moins
large que long, lisse au bord postérieur. Article basal des péréiopodes V
plus long que large, tronqué au bord inférieur, un peu crénelé au bord
postérieur. Branches des uropodes III deux fois aussi longues que le
pédoncule. Telson beaucoup plus long que le pédoncule des uropodes III,
presque entièrement fendu.
Voisin de Æ. biscayensis Ed. Ch.; en diffère par la forme des lobes laté-
raux de sa tête, par ses yeux énormes, par ses gnathopodes de longueur
inégale et par la forme du propode de ses gnathopodes II,
4
PUS PP ROUE
7 METZ JVC T
TT,
1”
ons ‘otre
— 711 —
Socarnopsis obesa nov. sp.
Tahsman, 13 juillet 1883, dragage 89, profondeur, 655 mètres. Au
large da banc d’Arguin. Sept exemplaires.
Femelle. — Longueur, 6 millim. 5. Corps très obèse, régulièrement
arrondi, sauf une petite échancrure au bord dorsal du segment 1 de l'uro-
some. Tête légèrement rostrée, lobes latéraux très saillants, aigus. Plaques
coxales [ à IV trois fois aussi hautes que les sepments correspondants.
Angle postérieur des plaques épimérales [IT un peu arrondi. Yeux bien
conformés , très étroits, trois fois aussi hauts que larges. Antennes Ï épa-
lant en longueur l’ensemble de la tête et du segment [| du mésosome;
premier article du pédoneule trois fois aussi long que l’ensemble des deux
articles suivants; flagellum principal 12-articulé, flagellum accessoire
5-articulé. Antennes Il très grêles, un peu plus courtes que les antennes |,
avant-dernier article du pédoncule deux fois aussi long que le dernier
article, flagellum 9-articulé. Épistome ne débordant pas sur la lèvre anté-
rieure. Palpe des mandibules fixé tout près de leur hase. Bord antérieur de
l’article ischial des gnathopodes I présentant un renflement arrondi (au lieu
de la dent aiguë si caractéristique chez S. crenulata), propode plus court
et plus étroit que le carpe. Propode des gnathopodes Il piriforme, atter-
gnant la moitié de la longueur du carpe. Bord postérieur de Particle
basal, droit dans sa partie médiane dans les péréiopodes IV, régulièrement
arrondi dans les péréiopodes V. Dans ces deux paires de péréiopodes, propode
plus long que le carpe, dactyle égalant la moitié de la longueur du pro-
pode. Lobes branchiaux très développés, portant des deux côtés des lobes
accessoires. Branches des uropodes IT lancéolées, subégales, à peine plus
longues que le pédoncule. Telson deux fois aussi long que large, fendu
sur les deux tiers de sa longueur.
Diffère du type du genre Socarnopsis crenulata Ed. Ch. par sa grande
laille, par la forme aiguë des lobes latéraux de sa tôle, par ses antennes
plus courtes et comprenant moins d'articles, par le point d'attache du
palpe de ses mandibules et par la forme des articles de ses gnathopodes 1.
Haploops proxima noOV. Sp.
Travailleur, 28 juillet 1880, dragage 14, profondeur 682 mètres.
Golfe de Gascogne. Un exemplaire de 8 millimètres de longueur. —
6 juillet 1881, dragage 8, profondeur, 307 mètres. Méditerranée, au
large de Villefranche. Un exemplaire de 8 millim.5 de longueur. —
16 août 1881, dragage 42, profondeur, 896 mètres. Golfe de Gascogne.
Un exemplaire de 8 millimètres de longueur. — Talisman, 14 juin 1883.
dragage 20, profondeur, 1,105 mètres. Côte occidentale du Maroc, Un
— 978 —
exemplaire de 11 millimètres de longueur. — 17 juin 1883, dragage 3»,
profondeur, 1.590 mètres. Un exemplaire de 11 millim. 5 de longueur. —
19 juillet 1883, dragage 83, profondeur, 930 mètres. Côte du Sahara.
Un exemplaire mesurant 14 millimètres de longueur, dans une position
très recourbée.
Corps très robuste. Sewment 1 de l’urosome présentant, au bord dor-
sal, une lévère échancrure, suivie d’une protubérance très élevée, arrondie.
Quelques soies au bord dorsal des segments IT et IIT du mélasome et des
sewments de l’urosome. Têle presque aussi longue que l’ensemble des trois
premiers segments du mésosome , lobes latéraux courts, anguleux. Organes
de vision non apparents. Antennes Î presque aussi longues que le corps.
Deuxième article du pédoncule deux fois aussi long que le premier article.
Antennes IT un peu plus longues que les antennes I, deux derniers
articles du pédoncule d’égale taille. Propode des gnathopodes I ovalaire,
atteignant les deux tiers de la longueur du carpe; dactyle grêle, dépassant
la moitié de la longueur du propode. Gnathopodes IT un peu plus longs
que les gnathopodes I, propode atteignant les deux tiers de la longueur
du carpe. Article basal des péréiopodes IT irrégulièrement ovale, le bord
postérieur, d'abord convexe, se terminant inférieurement par une partie
concave. Article basal des péréicpodes IV présentant un bord antérieur,
d’abord un peu convexe, puis concave dans sa partie distale; bord posté-
rieur très irrégulier, d'abord fortement convexe, puis présentant deux
échancrures successives. Article basal du péréiopode V deux fois aussi long
que large, se prolongeant un peu en dessous de l’article ischial; propode
très grêle, un peu plus court que le carpe. Branches des uropodes IH
subégales, obliquement tronquées. Telson cordiforme, aussi large que
long, presque entièrement fendu.
Diffère de H. setosa Boeck et de IL. robusta G. O. Sars par la forme irré-
oulière de l’article basal des péréiopodes IIT et IV. Diffère de Æ. setosa par
son telson presque entièrement fendu, el de H. robusta par ses antennes
très allongées et par les proportions relatives des deux premiers articles du
pédoneule des antennes I.
Harpinia brevirostris nov. sp.
Travailleur, 26 juillet 1880, dragage 10, profondeur, 1919 mètres.
Golfe de Gascogne. Deux exemplaires. — Talisman, 14 juillet 1885,
dragage 93, profondeur, 1495 mètres. Au large du cap Blane. Un jeune
exemplaire.
Femelle avec embryons. — Longueur, 7 millimètres. Mésosome lisse.
Région dorsale du métasome garnie de nombreuses petites soies. Tête
remarquable par le peu de longueur de son capuchon, qui atteint à peine
l'extrémité du deuxième article du pédoncule des antennes Î; bord distal
FN PES CPE
— 579 —
du capuchon largement arrondi, angles postérieurs se recourbant en avant
pour former une dent courte et aiguë. Bord inférieur des plaques coxales
Là V garni de soies ciliées. Plaques épimérales du segment II du méta-
some terminées en arrière par un angle droit. Organes de vision non
apparents. Premier article du pédoneule des antennes I beaucoup plus long
que large, dépassant d’un tiers la longueur de l’ensemble des deux articles
suivants; flagellum principal 7-articulé, flagellum accessoire 5-articulé;
soies de ces antennes non ciliées. Antennes IT à peine plus longues que les
antennes 1; flagellum 6-articulé, beaucoup plus court que l’ensemble des
articles IV et V du pédoncule; soies de ces antennes non ciliées. Propode
des gnathopodes ovalaire, aussi long que l’article basal. Dactyle des péréio-
podes I et IT aussi long que le propode. Article méral et carpe des péréio-
podes II subégaux, propode un peu plus court, dactyle presque aussi long
que le propode. Péréiopodes IV aussi longs que l’ensemble de la tête et du
métasome, bord postérieur de l’article basal un peu concave, article méral
et carpe d’égale taille, atteignant les trois quarts de la longueur du pro-
pode, qui est deux fois aussi long que le dactyle. Article basal des péréio-
podes V un peu plus long que large, lobe antérieur garni de longues soies
ciliées, lobe postérieur crénelé; carpe et propode d'égale taille, beaucoup
plus courts que l’article méral: dactyle un peu plus long que le propode.
Branche interne des uropodes [TT aussi longue que le pédoncule et attei-
pnant les deux tiers de la longueur du premier article de la branche
externe, article terminal de cette branche atteignant la moilié de la lon-
gueur du premier article. Telson plus large que long, fendu sur les trois
quarts de sa longueur.
Espèce voisine de Æ. abyssi G. O. Sars; elle en diffère par son capuchon
très court, par ses plaques épimérales du segment TT du métasome rectan-
gulaires, par les soies non ciliées de ses antennes et par la forme de
l’article basal de ses péréiopodes IV et V.
Leucothoe spinulosa nov. sp.
Tahsman, 13 juillet 1883, dragage 91, profondeur, 235 mètres. Au
large du banc d’Arguin. Un mâle, une femelle,
Mäle. — Longueur, 6 millim. 4, dans une position un peu courbée.
Tête portant un rostre très développé, qui atteint le tiers de sa longueur
lolale, lobes latéraux largement arrondis. Plaques coxales [ à IV beaucoup
plus hautes que les segments correspondants Plaques coxales L régulière-
ment arrondies au bord antérieur. Bord postérieur des plaques coxales [V
non échancré. Bord postérieur des plaques épimérales IT fortement con-
vexe, séparé du bord intérieur par une dent aiguë, surmonté d’une
profonde échancrure. Yeux grands, largement ovales. Premier article du
pédoncule des antennes L terminé par une dent aiguë, deuxième article
— 580 —
atteignant les trois quarts de la longueur du premier article, flagellum
principal 10o-articulé, flagellum accessoire absolument rudimentaire.
Antennes Il plus courtes que les antennes [, avant-dernier article du
pédoncule deux fois aussi long que le dernier article, flagellum très court,
h-articulé. Prolongement du carpe des gnathopodes 1 garni de nombreuses
spinules et n’atteignant pas l'extrémité du propode; bord postérieur du
propode non denticulé. Gnathopodes IT tordus, le dactyle étant tourné vers
le corps; prolongement du carpe atteignant au delà du milieu du pro-
pode, dont le bord inférieur se prolonge pour former une petite dent sub-
aiguë, bord palmaire portant cinq dents arrondies, suivies de quelques
crénelures, dactyle atteignant près des deux tiers de la longueur du
propode. Dactyle des péréiopodes V atteignant la moitié de la longueur
du propode. Pédoncule des propodes IT terminé en arrière par une dent
aiouë, branche interne atteignant les trois quarts de la longueur du pé-
doncule. Telson deux fois aussi long que large, alteignant les lrois quarts
de la longueur du pédoncule des uropodes IE.
Femelle. — Longueur, 6 millimètres. Rostre un peu moins long que
celui du mâle, yeux plus petits. Propode des gnathopodes IT tordu comme
chez le mâle, mais moins volumineux et portant une dent distale beaucoup
plus longue.
Espèce très voisine de L. Richiardi Lessona. Elle en diffère surtout par
la grande longueur du rostre, par la dent beaucoup plus aiguë de l'angle
postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome, par
les spinules qui garnissent le bord antérieur du carpe des gnathopodes I et
par la Lorsion des gnathopodes IL.
(A suivre.)
— 581 —
NoTEs SUR DIVERS ZOPHOSITES ,
par M. P. Leswe.
ee —
I
1. Zoruosis AssrevrATA* Solier (1834) et Z. Rxicuer Guérin (18/0).
( 9
il ne semble pas que l’on puisse distinguer pratiquement ces deux formes
à l’aide des caractères qui ont été signalés j jusqu'ici. Celui fourni par la sculp-
ture des tarses postérieurs et invoqué par Chatanay (Ann. Soc. Ent. Fr.
1906, p. D19) n’est pas constant. En réalité, l'étude de ces Insectes ea à
_ reprendre.
Le type de Solier existe au Muséum de Paris. J’ignore où se trouve celui
de Guérin. Pour identifier le Z. Reichei, j'ai disposé : 1° de la description
et de la figure données par Guérin (Voyage de Lefebvre, Zool., p. 319,
tab. 5, fig. 1); 2° de la description et de la figure données par Reiche
(Ferrer et Gaunier, Voyage en Abyssinie. p. 362, tab. 21, fig. 8). La figure
de Reiche est le document le plus explicite; celle donnée par Guérin parail
être très schématisée, La première a trait à la forme à côtes élytrales rami-
fiées et anastomosées, forme bien caractérisée et localisée dans l'Érythrée
Bet l'Abyssinie. Elle n’est probablement d’ailleurs qu’une simple race de la
forme à côtes élytrales simples, parallèles, qui est la forme typique d’ubbre-
vtala, et qui se rencontre mélangée à des individus à caractères Lransitoires
en certains points de l'Érythrée, notamment à Agordat et à Selit el Eghin.
La forme typique existe seule dans le bassin du Nil, depuis les environs
du Caire jusqu’au Sennaar, ainsi que dans le désert arabique et à Djedda
(Arabie).
Distribution géographique. — 1° Z. abbreviata Sol., forma typica :
. Le Caire (Ch. Alluaud, 1906); Guirguey et Assiout (coll. Ghatanay);
… Lougsor et Sakkarah (Chiappa in Musée de Gênes); Assouan (Bigot in
coll. Fairmaire); Désert arabique, est de Kif (J. Couyat) : Sennaar (Gail-
… lardet in coll. Chevrolat); Érythrée : Setit el Eghin, février 1906 (D. Fi-
- gini in Musée de Gênes); Arabie, Djedda (Botta, 1839, in Muséum de
Paris ; coll. Marseul ).
2° Z. Reichei Guér. (forme à côtes élytrales fragmentécs) : Érythrée,
Bogos, Keren (0. Beccari, 1870): Agordat, en janvier 1906 (D. Figini in
En
Musée de Gênes): Brancaga, décembre (A. Tellini, coll. Fairmaire). Abys-
sinie (Dillon, 1840; Raffray, 1882); Tigré (Schimper, 1850).
Le D° Gestro (Explor. del Giuba, Col. [1895 | p. 120) a signalé cette
espèce comme existant dans le pas des Gallas Arussi, c'est-à-dire dans le
sud de lAbyssinie.
9, Zopnosis ABYSSINICA* Devyr.
Celle espèce présente un caractère sexuel secondaire qui n’a pas encore
été signalé. Chez le mâle, le métasternum offre, entre les hanches posté-
rieures, une faceite rigoureusement plane, très brillante et ordinairement
lisse. La même région est très légèrement et régulièrement convexe chez la
femelle.
La forme typique a été recueillie dans les points suivants : Érythrée
(coll. Fairmaire); Halay (Gourbon, 1851); Hauts plateaux de l'Hamacen
(Raffray, 1882 ); Adi: Uori, octobre 1905 (N. Beccari in Musée de Gênes );
Mai-Atal, Saberouma (A. Tellini , coll. Fairmaire). Abyssinie (Dillon, 1840;
Schimper, 1850) : Tigré, entre Goundet et Adoua (A. Ralfray); Ghoa (ex
coll. Dollé); 1d., lac Tchialalaka, février 1885 (Ragazzi, Musée de Gênes),
lac Ada, en décembre 1885 (Travérsi, Musée de Gênes). Plaine Danakil,
Maro, en juin, et Moullo, 100 kilomètres ouest de Diré Daoua (D' J. Ro-
ger), lac Aramaya, nord-ouest de Harrar (Mission du Bourg de Bozas).
Var. latissima” Chat.
C'est avec raison que Chatanay a distingué celte race, bien qu'elle se
relie au type par des formes transitoires. Elle est essentiellement caracté-
risée par sa laille relativement grande, oscillant entre 6,5 et 9 millimètres,
par ses côtes élytrales faibles et droites, par son corps large. Cependant
certains individus de grande taille reprennent la forme allongée du type.
Celle race paraît être confinée dans l’Afar méridional et dans les parties
voisines de l’Abyssinie, Ghoa et Harrar.
Afar méridional, région de Daouanté (M. de Rothschild) et Maro
(D' J. Roger). Harrar, en maïjuin (Citerni in Musée de Gênes; M. de Roths-
child in Muséum de Paris); Karssa, ouest de Harrar (M. de Rothschild);
Addis Abeba (M. de Rothschild: D' M. Rousseau); Mont Zyqual, sud d’Ad-
dis Abeba (M. de Rothschild).
Var. biobtusa”* Farm.
Forme bien reconnaissable lorsqu'il s’agit d'individus caractérisés, e'est-
à-dire ayant le corps raccourci, très convexe, les téguments brillants et les
côtes élytrales à à peine « distinctes.
Répandue dans lÉrythrée : entre Asmara et Keren, en octobre
(A. Tellini, types de Fairmaire); Dongollo , en mars, Mai-Atal, Saberguma ,
ÿ — 983 —
en janvier, Alibaret et Brancaga, en décembre, Atz-Teclesan (A. Tellini,
coll. Fairmaire). Asmara (Raffray; N. Beccari; Ragazzi).
Var. corrugata nov. var. — À forma typica elytris trregulariter corru-
galis, parhibus impressis surdis tenuissime ac densissime oranulatis præterque
punctatis ; surreclis coshformubus subreticulatis, nitidis, sparsim punctatis.
Gette forme est peut-être une espèce particulière. Je la rattache pour le
moment au Z. abyssimca, bien que je n’aie vu aucun terme de passage. Elle
représente l'équivalent exact de la race subcariosa Lsn. du Z. agaboides
Gerst., en ce qui concerne la sculpture élytrale. On peut encore lui com-
parer la race Rccher Guér. du Z. abbreviata Sol., s’il est vrai que ces deux
dernières formes appartiennent à la même espèce.
Environs de Khartoum (Muséum de Paris, 1854). Abyssinie (Dillon,
18/0); région du lac Tsana (J. Duchesne-Fournet, 1904). —6 individus.
3. Lopnosis minor” Chat.
…. Cette forme, que l’on sera peut-être amené à rattacher au Z. abyssinica
à litre de race, offre, chez le mâle, le caractère sexuel signalé plus haut à
propos de cette espèce.
Les types provenaient de Gherba, dans le Choa (Ragazzi in Musée de
“(Gènes). L'expédition de M. Maurice de Rothschild à retrouvé ce Zophosis
dans la vallée du Kassam entre Filoa et Tchoba, à Endessa sur le Haut
4 Aouache, ainsi qu'entre Yaba et Endessa.
4. Zopnosis axescexs* Chatanay, 1917.
…—. Décrite comme étant une variété du Z. abyssinica, cetle forme con-
Stitue, à mon avis, une espèce parfaitement caractérisée par l'extrême
finesse de la ponctuation du pronotum, par la ponctuation forte, égale,
“très nelle des élylres, organes qui sont d’ailleurs absolument privés de
“côtes et d'impressions , enfin par la saillie prosternale plus étroite et plus
longue que chez l’abyssinica.
— Elle n’a aucune aflinité avec le Z. amphcolhis Fairm., contrairement à
l'opinion de Chatanay qui s’est mépris sur les caractères fondamentaux de
celte dernière espèce.
— Le Z. œnescens habite la région limitrophe de l’Afar éthiopien, au Sud,
notamment à Diré Daoua (coll. Chatanay, coll. Bonhoure) et à Bia Kaboba
(Mission du Bourg de Bozas). Révoil l'avait trouvé déjà vers 1880 dans le
pays Ouarsanguéli (Somalie septentrionale ).
D]
.
Muséum. — xxv.
— 584 —
5. Zopuosis EcosrarTa* Lesne. 100
| |
Lesne in Bull. Soc. ent. Fr., 1907, p. 330. — Chatanay in Ann. Soc. ent. Fr., |
1916 , p. 517 et 529.
Corps très convexe, offrant son maximum de largeur vers le milieu de
la longueur des élytres, non acuminé en arrière. Téguments très bril-
lants, d’un noir pur. Pronotum très finement ponctué ou presque lisse au
milieu, assez fortement ponctué sur les côtés. Elytres sans traces de côtes,
leur ponctuation éparse, plus ou moins renforcée en arrière. Long. 6-
8 millimètres.
Ces caractères, joints à la brièveté du sillon métasternal et à la gracilité
des antennes, permettent de reconnaître facilement l'espèce.
Chatanay la rapproche des Z. abyssinica Deyr. et Z. Bayoni Ghat., dont
elle diffère notablement, et du Z. assimilis Fairm. , dont elle est plus proche; .
mais celui-ci a des côtes élytrales plus ou moins accusées, notamment
en arrière, vers les bords latéraux; sa {aille est plus grande et sa forme
plus large. Elle paraît être surtout voisine du Z, pinguis Ghat., dont il est
question ci-dessous.
Le Z. ecostata paraît habiter une région assez limitée. M. Ch. Alluaud,
puis MM. Alluaud et Jeannel en ont recueilli de nombreux ‘individus dans
la large vallée qui sépare les monts Aberdare du mont Kénia. En ce point,
elle fréquente les prairies découvertes d’une altitude d'environ 2,000 mè-
tres. On la trouve aussi plus à l'Ouest, dans les contrées qui s'étendent au
sud du lac Rodolphe et où elle a été découverte par l'expédition de M. Mau-
rice de Rothschild.
Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac (M. de Roths-
child, 1906), individus types. Mont Kénia, versant ouest, entre 1,800 et
2,200 mètres, région des rivières Amboni et Naremuru (Ch. Alluaud, 1 909;
Alluaud et Jeannel, 1912).
6. Zopnosis assmmicis* Fairm.
Le type est un mâle, si l’on en juge par la présence d’une facette mé-
diane explanée sur le métasternum. Les deux autres exemplaires étudiés
par Chatanay ont le métasternum lésèrement convexe au milieu et sont
probablement des femelles: leur saillie prosternale est plus étroite et bien
plus longue que celle de lindividu type.
Hi
7. Zopuosis rineuis* Chat.
Chez cette espèce, la carène épipleurale occupe un niveau variable: «
elle est tantôt marginale et tantôt infère. Un fait analogue avait déjà élé
— 08 —
signalé chez une autre espèce du genre, le Z. fartula Chat. (. La constatation
de cette particularité entraîne la fusion des groupes 1 et Il de Chatanay
| et permet de placer l'espèce actuelle auprès de sa plus proche voisine, le
Z assimilis Fairm.
| Distribution géographique. — Erythrée, Asmara, en juin (Musée de
. Bruxelles) ©. Tigré, entre Goundet et Adoua, 1,000 à 1,200 mètres d'alti-
| tude (A. Raffray, coll. Fairmaire). Pays des Somalis : Territoire des Raha-
nouines, en octobre-novembre (CG. Giternt in Musée de Gênes); Lugh , en
novembre-décembre 1895, et Basso Ganana, en juillet-août 1893 (Y. Bot-
| lego in Musée de Gênes ).
TN, VIT PT
É 8. ZLornosis roveicers* Gestro.
Aux localités citées par Chatanay, ajouter :
Somalie italienne : Lugh (V. Botteso; U. Ferrandi); entre Matagoi el
pub, et Basso Ganana (V. Bottepo) [Musée de Gênes |.
9, Zoprnosis concesTa* Gerst.
Aux localités déjà relevées ajouter :
… Régions au sud du lac Rodolphe, et Ouganda, mont Loroghi (Mau-
rice de Rothschild ).
10. Zophosis sphærura, nov. sp.
Long. 6-7 millimètres, — Corpus breviter ovatum, modice convexum ,
4 Jronte pronotoque mitidulis, fortiter densissime punctatis , elytris surdis , singulis
\ tricostatis, costis nitidis ; metasterno brevissime sulcato ; tarsis te.
S Abdomen segmentis 2-3 medio brevissime coarctatis fhigie declivibus ,
5 subhemisphærico , radiatim fortiter punctato.
| Corps brièvement ovalaire, modérément convexe, assez brillant sur a
_ tête et le pronotum , mat sur les élytres, offrant son maximum de largeur
vers le tiers antérieur des élytres. Dessus de la tête et pronotum couverts
: Fr ponctuation forte, dense, très nette, uniforme et non atténuée dans
| la région médiane du pronotum. Orbites normales. Yeux appendiculés.
« Antennes relativement grêles, dépassant les angles postérieurs du pro-
G) Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1916, p. 571.
@) Exemplaire déterminé par Gebien «Z. cursor Deyr.».
—. !‘ Les individus de cette provenance ont élé confondus par Chatanay avec le
L Z. foveiceps var. Citernii Chat.
39:
— 050
Pronotum ample. Élytres du type de ceux du Z. abbreviata Sol., quant à la
sculpture, mais beaucoup plus courts que chez ce dernier, offrant chacun
3 côtes droites, régulières, nettement indiquées, brillantes, tandis que leurs
intervalles, couverts d'une granulation extrêmement fine et dense, sont
mals; apex des élytres légèrement réfléchi. Carène épipleurale marginale,
entièrement visible de dessus, très faiblement sinuée en arrière. Saillie
prosternale lancéolée, plus ou moins étroite. Métasternum fortement ponc-
tué, son sillon médian extrêmement court. Tarses remarquablement allon-
és ; ongles égaux. |
d' Epistome et métasternum simples. 1° sternite abdomininal très court
en arrière des hanches postérieures et paraissant réduit, entre celles-ci, à
une scutelle en forme de triangle équilatéral; sternites 2 et 3 très conrts
dans leur région médiane où ils sont conformés en bourrelets et constituent
une sorte de déclivité ascendante par rapport au reste de la f:ce ventrale
du corps: 5° sternite un peu plus large que long, très convexe, subhémi-
sphérique, marquée d’une sculpture radiée dense, ayant comme centre le
milieu de la base du sternite et composée de points enfoncés plus ou moins
confluents dans le sens radial.
® Abdomen normal, son dernier sternite subsemicireulaire, faiblement
convexe, éparsement ponctué. à
Patrie: Environs de Khartoum (Muséum de Paris, 1854).— 2 G'eta ©.
Au point de vue des caractères sexuels, cette espèce est la plus remar-
quable du genre. On connaissait déjà un autre Zophosis, le Z. acuta Sol.,
du Cap de Bonne-Espérance, qui appartient d’ailleurs à un tout autre
groupe que le Z. sphærura, et chez lequel le mâle offre une conformation
analogue de l'abdomen (présence d’une déclivité ascendante au niveau
des sternites 2 el 3 de l'abdomen, ceux-ci très courts sur la ligne médiane) ;
mais ici le caractère est beaucoup moins accusé que chez le Z. sphærura et,
en outre, le dernier sternite n'offre pas la forte convexité, ni la sculpture
radiée caractéristiques de l'espèce de Khartoum.
C’est à l'Onychosis gracilipes Deyr. que l'on peut le plus exactement com- «
parer le Z. sphærura en ce qui concerne la conformation des segments basi-
laires de l'abdomen et la longueur des tarses. Mais on sait que, parmi
les Zophosites, c'est le Cardiosis Mouffleti Deyr. qui offre, à leur maxi-
mum., les mêmes modifications de l'abdomen.
1° Zophosis acula — Anisosis caudatus ; 2° Z. sphærura - Onychosis graci-
lipes; 3° Cardiosis Moufflet', peuvent être considérés comme élant. trois.
termes consécutifs de l'évolution sexuelle de l'abdomen chez les Zophosites.
D'abord propre au mâle (Zophosis acuta, Anisosis caudatus, Zoph. sphæ-
rura), la contraction des sternites moyens de l'abdomen affecte déjà légère-
ment la femelle chez l'Onychosis gracilipes ; elle passe à l'état de caractère
spéafique et même générique chez le Cardiosis Mouffleti.
LE RS x mue do sal mg" Lee | ee dr di ar the éra
— 087 —
11. Zopnosis LoNGuLA* Fairm, (Z. parazzerA * Deyr.)
Le type d'Achille Deyrolle existe au Muséum dans la collection Marseul.
C’est un individu mâle, bien conforme aux types de Fairmaire.
L'espèce sc rencontre dans presque toute la largeur de l'Afrique, depuis
- le haut bassin du Sénégal jusqu’en Abyssinie. On l’a trouvée dans les
points suivants :
Haut bassin du Sénégal : Kayes (types de Fairmaire); Diabougou et
Koméoulou, dans l’ouest du cercle de Nioro, en juin (R. Chudeau, 1918 );
- Kita (coll. Bonhoure). Boucle du Niger : Hombori, juin (R. Chudeau,
1909). Bas Chari : Mandjafa, en juillet, et Fort Lamy, en août (D' De-
corse). Baghirmi : Tchekna, en juillet (A. Chevalier). Moyen Chari : Kiao
Kata, en juillet (D° Decorse). Sennaar (Ch. Alluaud). Abyssinie (Schim-
per, 1854).
12. Zopnosis Prosrernazis* Chat. 1914.
Les deux femelles types proviennent en réalité, l’une d’Albertville, la
… seconde de M’Pala, points situés tous deux sur la rive occidentale du
Tanganyika.
Le Z. Alluaudi* Chat. 1917, qui habite l'Ounyoro, à l’est du lac Albert-
Nyanza, n'en diffère pas spécifiquement. On ne peut guère le distinguer
du prosternalis que par ses téguments, qui sont noirs au lieu d'être légère-
ment bronzés.
13. Zopnosis AGABoIDEs Gerst.
: Il convient de rectifier comme il suit la nomenclature des deux der-
nières sous-espèces étudiées par Chalanay (Ann. Soc. ent. Fr. [1916],
p. 550-551).
1° Z. agaboides subcariosa* Ghatanay 1917 (non Lesne 1907) — Z.
agaboides Chatanayi nom. nov.
La forme décrite par Chatanay diffère du type du subcariosa Lsn, par la
ponctuation du milieu du pronotum à peine sensible, par les élytres sans
… impressions mates nettement circonscrites, enfin par le corps moins large.
C'est celle qui a été recueillie à Nairobi par M. Ch. Alluaud puis par
M. G. Babault, et à Fort-Hall par MM. Alluaud et Jeannel. Ges localités
sont situées dans l'Afrique Orientale anglaise.
Sur le versant ouest du mont Kénia, entre les rivières Amboni et
- Narémuru, MM. Alluaud et Jeannel ont retrouvé la même race avec des
- caractères un peu différents. Le corps est plus large et, chez un certain
. nombre d'individus, les impressions mates des élytres ont un contour plus
— 588 —
accusé; mais le pronotum reste à peu près lisse au milieu , sa ponctuation
étant à peine perceptible dans cette région.
2° Z. agaboides cariosa” Chatanay 1917 — Z. agaboides subcariosa*
Lesne 1907. |
Celle race est caractérisée par son pronotum très distinctement ponctué
dans toute son étendue, et par les impressions des élytres qui sont nette-
ment délimitées.
Elle est propre au Choa, où elle a été recueillie au Petit Akaki, au sud
d'Addis Abeba (Maurice de Rothschild, individu type), ainsi qu'à Antoto
et au lac Tchialalaka (Ragazzi in Musée de (Gênes). |
Dans la région située entre Dimé et le Bass Narok (lac Rodolphe), le
capitaine Boltego a trouvé une forme transitoire entre les races Chatanayt
et subcariosa (collections du Musée de Gênes).
(A suivre.)
— 589 —
Dsscriprions pe Zopnosires,
PAR FEU J, CHATANAY.
_ Le présent travail a été composé à l’aide de notes manuscrites provenant
. des travaux laissés inachevés par le très regretté Jean Chatanay ©. Presque
. toutes les espèces dont il est ici question ont fait l'objet de courtes dia-
. gnoses parues au Bulletin de la Société entomologique deFrance, année 1914,
» p. 379 et suiv. Les descriptions actuelles complètent les données som-
. maires de ces diagnoses. — P. Lesne.
1, Horogrwosis Simont J. Chat.
in Bull. Soc. ent, Fr. (1914), p. 379 ©).
Très voisin de Æ. laceratus Deyr.; plus grand, de forme un peu plus
large. 2° article des antennes très distinctement moins long que le 3°.
Épipleures couverts de granulations rugueuses très fines, très serrées, sans
hachures saillantes distinctes, sauf parfois quelques-unes au bord externe,
Ponctuation de l'abdomen forte, espacée, plus serrée sur le 5° sternite.
… Arète épipleurale fortement carénée sur une certaine longueur à partir de
… la base, saillante et visible de haut sur le 8° antérieur de l’élytre environ.
Longueur : 7-8 millimètres, Largeur max. : 3,2-4 millimètres,
Cape-Town , E. Simon, 1893 (Coll. J. Chatanay, 1 ex. [type |; Coll. Fair-
maire, 3 ex. ).
G) Les autres travaux tirés les papiers scientifiques de feu J. Chatanay sont les
suivants :
Description d’un nouveau genre d'Épitragides de Madagascar (Bull. du Mus.
nat. d’Hist. nat. [1915], p. 64-67, fig.).
- Matériaux pour servir à l'étude de la faune entomologique de l’Indo-Chine
- française réunis par M. Vitalis de Salvaza (loc, cit, [1917], p. 229-295, avec
: fig.). — P. L.
… ©) Chatanay avait, dans sa diagnose préliminaire, décrit cette forme comme
étant une simple variété de l'A. laceratus Deyr. Dans le texte actuel, il Ja consi-
-dère, à mon avis avec raison, comme étant une espèce propre. — P, L
— 090 —
9. Zopnosis rersis J. Chat.
in Bull, Soc. ent, Fr. (1914), p. 370.
Espèce voisine du Z. punctata Brull. et surtout du Z. orientalis Deyr.,
mais très distincte de ces deux espèces et de toutes celles du groupe par
son menton petit et entier en avant, et sa saillie prosternale courte, très
obtuse et déclive en arrière.
Petit, ovoide, bronzé, plus brillant aux élytres. Yeux appendiculés.
Antennes très fines, à 2° article un peu plus gros et très peu plus court
que le 3°, les articles 8 à 11 non transverses. Patles assez courtes; épe-
rons des tibias antérieurs dépassant lextrémité du 2° art. du tarse, le
grand éperon des tibias postérieurs n’atleignant pas tout à fait le milieu
du 1° art. du tarse. Pronotum un peu mat, alutacé, à ponctuation fine et
espacée sur le disque, plus forte et plus serrée sur les côtés; celle des
élytres forte, éparse, égale, sur fond un peu plissé, Élytres sans trace de
côtes. Arête épipleurale inférieure. Métasternum à sillon postérieur très
court. Mésosternum étroit, sillonné.
Longueur : 5 millimètres. Largeur max. : 2 millim. 5.
Type : Perse, Suse, 1 ex. (ma collection).
Maloré son menton enter, celle espèce ne peut rentrer dans le genre
Hologenosis Deyr., ni d’ailleurs être séparée des Zophosis du groupe du
punctata Brull. pour former un genre nouveau.
3. Zornosis Marquer J. Chat.
in Bull, Soc, ent. Fr. (1914), p. 380.
Type: Fort-Crampel (Terr. de l'Oubanghi-Chari), 1 ex. (D' Marque).
Ovoiïde, presque également rétréci en avant et en arrière, assez convexe,
d’un noir un peu bronzé assez brillant.
Épistome tronqué, à angles très oblus, peu marqués, et suture posté-
rieure presque indistincle. Front déprimé au milieu en avant, mais sans
impression distincte. Ponctuation de la tête forte, nette, serrée et presque
égale, un peu plus fine sur le milieu du front, très dense et confluente sur
les joues, oblongue et un peu strigueuse sur les côtés du front. Yeux
oblongs, appendiculés très longuement, à orbite très étroite et très peu
saillante.
Pronotum 2 fois 1/2 au plus plus large que long, son échancrure anté-
rieure relativement peu profonde. Bord antérieur à rebord très étroit,
largement interrompu au milieu. Angles antérieurs aigus, émoussés. Côtés
en arc presque régulier jusqu'aux angles postérieurs, ceux-ci aigus, peu
D. “él ce tit
— 091 —
prolongés en arrière. Base peu profondément sinuée de chaque côté, large-
ment arrondie au milieu en are très ouvert. Tout le disque couvert d’une
ponctuation forte, serrée et presque égale, un peu plus dense près des
angles antérieurs, un peu rugueuse latéralement.
Elytres à côtés fublement arqués, leur plus grande largeur vers le tiers
antérieur, acuminés en arrière; assez convexes: avec les traces peu dis-
tinctes de 3 côles entièrement effacées en avant, plus distinctes sur la déeli-
vité postérieure, surtout la 2°, et un bourrelet marginal non costiforme
mais assez saillant en arrière; entièrement couverts d’une granulation fon-
cière très serrée et fine, rendant la ponctualion presque indistincte: cette
sculpture plus ou moins effacée sur l'emplacement des côtes. Côtes char-
gées de hachures saillantes, presque nulles en avant, courtes, serrées et
rugueuses en arrière. Arêle épipleurale nettement inférieure sur loute son
étendue, faiblement sinuée en arrière. Epipleures brusquement rétréeis en
arrière, n’atteignant pas l'angle sutural ; bronzés, brillants, à hachures
courtes, fines, et Lubercules râpeux épars et très fins.
Abdomen brillant, très faiblement et très éparsement pointillé: 5° seg-
ment très légèrementsinué. Métasternum presque lisse ou à sillon large el
profond, rétréci en avant et en arrière, atteignant le tiers du segment.
Mésosternum étroit, déchive et fortement canaliculé en avant, le sillon
prolongé en arrière presque Jusqu'à l'extrémité. Méso- et métapleures
bronzés, un peu rugueux, presque imponctués. Prosternum à poncluation
très forte, profonde et fortement confluente, plus fine et plus distincte
au milieu; flancs non ridés, alutacés-ruguleux ; saillie prosternale assez
courte, plane, lancéolée, peu aiguë, à rebord entier et très distinct, fine-
ment et éparsement ponctuée.
Menton un peu moins de 2 fois plus large que long, à échancrure
antérieure peu profonde, en angle presque droit, à ponctuation forte ,
serrée, un peu rugueuse. Antennes assez fines, alleignant à peine les
angles postérieurs du pronotum; art. 2 relativement long, un peu plus
gros que le 5° et égal aux 3/4 de celui-ci: art. 4-7 graduellement et très
faiblement décroissants, le 4° un peu plus court que le 2°; les 8° à 11° en
faible massue déprimée, 10° aussi large que long, 11° non plus long que
le 10°.
Tibias antérieurs robustes, triangulaires, à éperons notablement plus
longs que le 1° art. des tarses. Grand éperon des tibias postérieurs atter-
gnant à peine le milieu du 1° art. du tarse.
Longueur : 6 millimètres. Largeur max. : 3 millim. 5.
Cette intéressante petite espèce appartient au groupe du Z. agaboides
Gerst. dont elle représente une des formes les plus septentrionales. Elle est
très distincte de toutes les espèces décrites, proportionnellement plus
courte et plus large qu'aucune d'elles, s’éloignant de Z. agaboides Gerst,
— 592 —
et des espèces les plus voisines par sa ponctuation, du Z. picipennis Frm.
et de ses proches par son 5° segment sinué +et son bourrelet marginal
saillant,
L. Zopmosis pusrscens J. Chat,
in Bull. Soc. ent. Fr. (1914), p. 380.
Types : Mozambique, sans localité précise (5 ex.).
Espèce voisine des Z. Castelnaudi Deyr., lœvigata Deyr., ümpunchcolhs
Deyr. et Candezei Deyr., encore plus large et plus obtuse, et très bien
caractérisée par les longs poils brun fauve qui garnissent la base des épi-
pleures. En entier noir assez brillant; à reflets bronzés et bleuâtres.
Épistome lronqué, à angles très obtus et très arrondis. Front large,
non impressionné, sulure très fine et peu distincte. Yeux grands, oblongs,
non appendiculés, à orbites fines, mais bien marquées et assez saillantes.
Ponctuation strigueuse, confuse, très superficielle, obsolète sur la plus
grande partie du front.
Pronotum près de 4 fois plus large que long. Échancrure antérieure
très large relativement peu profonde, ses angles très obtus. Bord anté-
rieur à rebord fin et entier: angles antérieurs subdroits, émoussés. Côtés
un peu explanés, finement rebordés, fortement élargis, arqués jusqu'aux
angles postérieurs ; ceux-ci aigus, pas plus prolongés en arrière que le mi-
lieu de la base. Base fortement bisinuée, fortement et largement arquée en
arrière au milieu, précédée de chaque côté d’une impression à peine
distincte. Ponctuation fine et obsolète, très superficielle, peu serrée, un
peu strigueuse, plus nette près des bords.
Élytr es larges, courls, convexes , sans traces de côtes, un peu dépri-
més le long de la suture en arrière: à ponctuation obsolète, très fine et
très espacée, simple sur le disque, imbriquée latéralement, remplacée
graduellement sur les côtés et surtout en arrière par des hachures courtes
et fines. Arête épipleurale juste invisible de haut, distinetement siouée en
arrière. Épipleur es larges, leur plus grande largeur an niveau de l'angle
externe des hanches postérieures; très brusquement rétrécis en arrière,
marqués de points pilifères peu serrés, d’où naissent de longs poils d’un
brun fauve, caducs, plus longs et plus abondants sous l’épaule.
Abdomen très court, à peine pointillé; 5° sternite arrondi à l'extrémité.
Métasternum à points forts et peu serrés, à sillons atteignant le milieu;
hanches postérieures très obliques. Mésosternam étroit, un peu saiïllant,
déclive et faiblement canalieulé en avant. Prosternum un peu rugueux,
ses flancs lisses munis de rides longitudinales ; saillie prosternale courte et
peu aigue, en entier rebordée, presque lisse sauf quelques points sur les
côlés. donnant chacun insertion à une soie courte et très fine.
Menton ridé, ruguleux, très profondément échancré en avant. Antennes
fines, grêles : art. 2 bien plus gros que le 3° et à peine moitié aussi long,
US TT
HU 508
3 à 7 très grêles, le 3° {rès allongé, le 4° de la longueur du 9°, les sui-
vants graduellement et faiblement décroissants; 8°, 9° et 10° triangulaires,
8° un peu plus, 10° un peu moins long que larg 11° presque ovoide,
un peu plus étroit et à peine plus long que le 10°.
Pattes antérieures robustes; tibias courts, faiblement triangulaires;
éperons beaucoup plus longs que le premier article des tarses. Pattes pos-
térieures longues, les fémurs atteignant l'extrémité du corps, le plus grand
éperon dépassant le milieu de l'article premier des tarses. Ongles distincte-
ment inépaux, linterne le plus court. Fémurs intermédiaires munis, le
long de leur tranche postéro-inférieure, d’une rangée serrée de petites
épines ; des épines semblables, mais plus espacées, aux fémurs poslé-
rieurs.
Longueur : 7 millimètres. Largeur max. : 4 millim. 8.
Cette curieuse espèce est la première, à ma connaissance, qui ait élé
indiquée comme ayant les épipleures pubescents: une seconde espèce,
plus petite, qui paraît très voisine, existe dans la collection Fairmaire:
elle est originaire d’Angola (°,
5. Zopnosis Laprunt J. Chat.
in Bull. Soc. ent. Fr. (1914), p. 381.
Type : Zinder (Territoire militaire du Tchad), VIT, 1911 (L' La-
prun), 1 .
Ovoïde court et convexe; en entier d’un noir faiblement bronzé.
Épistome largement échancré en are d'un angle à l'autre, les angles
obtus mais bien marqués; suture remontant en arrière jusqu’au delà dé
niveau du bord antérieur de l'œil, très apparente, l’épistome étant en
saillie et plus fortement ponctué que le front (G'). Front sans impression
distincte. Yeux très brièvement appendiculés, à orbite lisse, fine, un peu
saillante. Ponctuation fine et serrée, un peu plus forte sur l’épistome,
strigueuse et confluente près des yeux.
Pronotum 3 fois 1/2 plus large que long. Échancrure antérieure assez
profonde, ses angles obus, arrondis. Bord antérieur à rebord entier, mais
très fin. Angles antérieurs presque droits, mais très émoussés, arrondis.
Côtés régulièrement arqués , élargis des angles antérieurs aux postérieurs,
ceux-ci cour{s, aigus, un peu rentrants. Base fortement sinuée de chaque
côté, presque angulée au milieu, précédée latéralement d’une impression
transversale à peine distincte. Disque entièrement couvert d’une sculpture
constituée par une granulation excessivement fine et serrée, et d’une
() Cette dernière espèce a été décrite sommairement par Ghatanay en 1914
(Bull. Soc. ent. Fr. [1914], p. 381) sous le nom de Z. cyanescens. — P. L.
— 294 —
ponctuation fine, peu dense, à peine distincte sur les côtés de la granula-
tion foncière. |
Élytres trois fois au moins plus longs que lavant-corps, de la largeur
du pronotum à la base, puis très distinctement élargis en arc régulier
jusqu’à leur tiers antérieur, et de là arqués rétrécis Jusqu'à l'extrémité.
Sculptés et ponctués comme le thorax, mais plus grossièrement; la ponc-
tualion est par suite moins distincte, et remplacée sur les côtés et en
arrière par de courtes hachures en relief, plus saillantes et rugueuses sur
la déclivité postérieure. 3 côles, les deux internes commençant vers le
tiers antérieur de l'élytre, la 3° presque indistincte avant le milieu; dor-
sale (2°) étroite, assez saillante, beaucoup plus brillante que le fond: sutu-
rale (1°) à peine moins marquée: latérale (3°) beaucoup moins distincte.
Arête épipleurale marginale, visible de haut, précédée d’un très faible pli
longitudinal, à peine distinct, marquant l'emplacement de la 4° côte (m ar-
ginale ). Épipleures très larges, leur plus grande largeur au niveau du
1° sternite, brusquement rétrécis en arrière en une pointe étroite attei-
onant la suture; bronzés, assez brillants, un peu ruguleux, avec quelques
linéoles à peine distinctes.
Abdomen alutacé, sans ponctuation distincte sauf sur le 5° sternite où
elle est fine et espacée: ce sternite arrondi à l'extrémité. Métasternum
presque lisse, à sillon fort atteignant le milieu. Mésosternum assez large,
saillant, convexe, fortement échancré en V peu ouvert en avant. Méso- et
métapleures bronzés, presque lisses. Prosternum finement ruguleux, sans
ponctuation distincte, ses flancs un peu ridés; saillie prosternale largement
lancéolée, peu aigue, en entier rebordée, avec quelques fins points épars.
Menton rugueux, à ponctualion confuse, profondément échancré en
avant en angle presque droit. Antennes assez robustes; art. 2 plus gros et
aussi long que le 3°, les suivants ss décroissants, le 10° trans-,
verse.
Pattes antérieures à tibias courts, très obliquement coupés ; tarses très
allongés et éperons des tibias extrêmement longs. Éperons et larses posté-
rieurs également très allongés, l'éperon dépassant les 2/3 du 1° article.
Longueur : 7 millim. 5. Largeur max. : 4 millim. 8.
Cette espèce, voisine du Z. trilineata O1, parait très commune au
Soudan : elle a été prise en n nombre à Ségou par le G° Thouvenin ; malheu-
reusement les exemplaires S'de cette provenance sont presque tous en fort
mauvais état: ils ont en général les côtes beaucoup moins marquées que le
type décrit, mais il y a tous les passages. J'en ai vu aussi un exemplaire
de Tombouctou dans la collection Pic.
(A suivre. )
AL
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I OT CR EC
— 595 —
Nore À Proros pes ORYCTES DE LA COLLECTION ENromoLocrour
pu Muséum,
PAR M. L. Bertin,
a
ELève DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
Les Oryctes ont la place suivante dans la classification entomologique :
ordre des Coléoptères — famille des Scarabéidés où Lamellicornes —
sous-famille des Dynastinés.
Créé par Illiger en 1798 dans son Gotalogue des Coléoptères de Prusse,
le genre Oryctes ne figure pas en 1801 dans le Systema Eleutheratorum de
Fabricius, mais Latreille (1804, Hist. nat. Crust. et Ins., IV, p. 158) lui
donne asile définitif dans la science.
Depuis cette époque, la diagnose du genre Oryctes ne fait que se préciser
et le genre lui-même que s’épurer. Kirby, Hope, Burmeister, Lacordaire
sont les auteurs de cette épuration. L'exemple suivant permettra d'en bien
saisir la vraie nature.
L'entomologiste russe Eschschol(z avait établi en 1830 un genre Phyllo-
gnalhus pour des Insectes voisins des Oryctes, mais en différant surtout par
l'absence d'organes de Den et par la troncature des jambes posté-
rieures.
Burmeister (1847, Hand. d. Ent., V, p. 187) n'ose pas accepter
franchement le nouveau genre, mais il de ses Orycles en deux groupes
dont le premier correspond aux Phyllognathus. «Diese natürliche Gruppe,
dit-il, ist bereits zu einer besondern Gattung erhoben und mit dem Namen
Phyllognathus von Eschscholtz. »
Éañn Lacordaire reconnaît pour valable le genre créé en 1850 par
l'entomologiste russe et lui donne place dans son Aistoire naturelle des
Insectes (1856, Genera des Col., IT, p. 429).
J'ai accepté le genre Oryctes tel que le définit Lacordaire à la page 30
de ce même ouvrage.
Le relevé de loutes les espèces d'Oryctes citées en 1869 dans le Cata-
logus Coleopterorum de Gemminger et Harold, joint à celui des nouvelles
bapèces créées depuis cette époque et mentionnées à mesure dans le Z00-
logical Record jusqu'à l'année 1914 incluse fournit un total approximatif
de soixante espèces.
— 996 —
Sur ce nombre, une trentaine constituent des synonymies, des erreurs
ou des noms spécifiques correspondant à des diagnoses nulles ou inutili-
sables.
Voici des exemples :
° Les Geotrupes dentatus et veter d@ Systema Eleutheratorum de Fabri-
cius sont considérés comme Oryctes dans le « Gemminger». Or la descrip-
tion en est lellement incomplète, qu'elle ne permet pas l'identification des
Insectes auxquels elle se rapporte. C'est d’ailleurs l'opinion de Burmeister,
os à la page 525 de son Handbuch der Entomologie (N );
* While a donné en 1859, sous le nom de Oryctes mülleranus , la dia-
nee d'un Lamellicorne australien. Or l’'insecte en question n’est certaine-
ment pas un OÜryctes, comme le prouve ce seul fait d’avoir la corne cépha-
lique fourchue. L'auteur le présente en ces termes : «This species belong
to a new genus; but 1 prefer at present referring it to the old genus.»
Enfin 11 existe tout® une catégorie d'Oryctes dont l'étude était particu-
lièrement difficile — même impossible — peñdant la guerre, à cause de la
difficulté de recourir aux types de ces Insectes. Ge sont les nouvelles
espèces créées en 1910, 1913 et 1914 par les Allemands pour des Oryctes *
provenant de leurs colonies du Cameroun et du Togo. Autant que j'en
puis juger à l'heure actuelle, ces Oryctes ne sont pas représentés au
Muséum. Je puis donc les mettre provisoirement à l'écart. |
En raison de l'intérêt géographique que présente une telle classilica-
tion, J'étudierai les Oryctes du Muséum en cinq paragraphes :
Oryctes européens;
Oryctes rhinoceros et monoceros ;
Oryctes africains moins le monoceros ;
Oryctes malgaches; -
Oryctes océaniens.
Le chapitre des Oryctes malgaches, vu son importance pour la géo-
graphie zoologique de Madagascar et des archipels voisins, sera publié
ultérieurement.
Qu'il me soit permis de remercier M. Bouvier pour la facilité d'étude
qu'il m'a offerte dans son laboratoire pendant l’année scolaire 1916-1917.
J'adresse un souvenir tristement ému à feu M. Künckel d’Herculais qui
me prodioua des conseils si nécessaires à un débutant dans la science des
Insectes. Enfin MM. Lesne et Bénard ont droit à toute ma reconnaissance
en raison des services importants qu'ils ont bien voulu me rendre.
ORYCTES EUROPÉENS.
L'Europe possède plusieurs Oryctes dont les entomologistes descripteurs
ont fait une demi-douzaine d'espèces. La plus ancienne et la mieux connue
est O. nasicornis. Gelte espèce a même fait l'objet d’intéressantes mono-
597 —
graphies de 1x part des plus illustres observateurs des xvn° et xvin siècles.
Swammerdam notamment lui a consacré l'un des plus beaux chapitres de
sa Bible de la Nature.
Au fur et à mesure des progrès de l'analyse morphologique dans la voie
- d'une minutie croissante et de l'extension des chasses aux Goléoptères
entreprises par les naturalistes, le nombre des espèces d'Oryctes européens
s'est rapidement et immodérément accru. Voici, dès à présent, les états
civils de ces espèces :
O. nasicornis, Linné, 1758, Europe septentr.
O. grypus, Iiger, 1802, Europe mérid.
O. corniculatus, Villa, 1833, Italie.
O. siculus, Kollar, 18356, Sicile.
O. lœvigatus, Heer, 1841, Suisse.
® O. latipennis, Motchoulsky, 1845, Géorgie.
O. punctipennis, Motch., 1860, Turkestan.
O. prolitus, Wollaston, 1864, Canaries.
O. matthiesseni, Reitter, 1907, Perse (?).
On a pu remarquer dans la liste précédente les noms de quelques
espèces extra-européennes. Elles ont, en effet, tellement de rapport avec
. celles d'Europe qu'on ne peut logiquement les en séparer.
… La première question qui se pose est celle des relations morphologiques
entre les deux Oryctes habitant le territoire de la France, O. nasicornis et
grypus. De la lecture des diverses descriptions de ces deux Insectes, on
. peut extraire le parallèle suivant.
O. nastcornis, Linné, 1758, S: yst. Naturæ, éd. 10. — Taille moins
_ grande et plus variable. Chaperon à bords parallèles où convergents en
avant; non échancré à son bord antérieur. Carène prothoracique tridentée
à dents égales. Élytres unistrialement ponctuées près de la suture; plus
finement ponctuées sur le reste de leur surface.
O. ervpus, Illiger, 1802, Mag. f. Insektenkunde, I, p. 219. — Taille
plus grande et moins variable, Chaperon à bords parallèles ou divergents
en avant; échancré à son bord antérieur. Carène prothoracique tridentée à
dent médiane plus courte que les latérales. Élytres unistrialement ponc-
tuées près de la suture; imperceptiblement pointillées sur le reste de leur
surface el paraissant lisses.
Passant ensuite de ce qui est écrit dans les livres à ce qui est visible sur
les nombreux Insectes que j'ai entre les mains, je dirai que les différences
énumérées ci-dessus n’ont certainement pas la valeur de caractères spéci-
fiques. Illiger, créateur de O. prypus, est un peu de cet avis. Parlant
— 598 —-
des grypus du Portugal, il dit : «Les Insectes en question sont si sem-
blables aux 0. nasicornis, qu'ils n’en constitueraient qu'une variété si
lon pouvait trouver des intermédiaires entre eux et ces derniers.»
Je montrerai tout à l’heure que ces intermédiaires existent. En outre,
J'ai observé les chaperons et les carènes prothoraciques de quelques
O. nasicornis et prypus du Muséum. Or le chaperon du Nasicorne
peut êlre échancré comme celui du grypus et, des trois dents de la
carène prothoracique chez le orypus, la médiane est parfois égale aux
dents latérales où même plus longue. Pour ce qui est de la ponctuation,
elle est seulement moins prononcée dans l'espèce méridionale que dans
l'autre. La différence est pratiquement assez nette, mais n’est toujours
qu'une différence de degré. Si l'on persistait à fonder sur une telle diffé-
rence la distinction de deux espèces, que faudrait-il faire des O. monoceros
et rhinoceros, dont je parlerai tantôt, et qui ont, l’un des jambes tridentées
au sommet, et l’autre , des jambes bidentées ? Reste la question de la taille
et de ses variations. La taille est moins grande et plus variable chez O. nasi-
coruis que chez O. grypus. Les grandes variations de taille du Nasicorne
ont été observées par les plus anciens entomologistes. Iliger note que l'on
trouve tous les intermédiaires entre les petits individus et les grands. En
diminuant de grosseur, dit Burmeister, les mâles perdent aussi la complète
réalisation de leurs caractères sexuels secondaires et ressemblent à des
femelles.
M. Bedel, dans sa Faune des Coléopteres du Bassin de la Seine (IV,
p. 111), a émis une opinion qui me parait décisive quant à l’origine
du Nasicornis el qui explique très bien les variations de taille de ce La-
mellicorne. (. nasicornis «serait une forme en quelque sorte domestique,
dérivée de la forme prypus», propagée de plus en plus vers le Nord à la
suite des m'gralions humaines. Que le Nasicorne soil un Insecte domestique.
cest-à-dire, au sens étymologique du mot, vivant au voisinage et aux
dépens des habitations humaines, cela résulte de l’ensemble de ses mœurs.
Tandis que les grypus pondent leurs œufs en pleine nature. dans les vieux
troncs d'arbres, comme font tous les autres Orycles dont j'aurai à parler
ultérieurement, les Oryctes nasicornis déposent leurs œufs dans des milieux
très spéciaux el, pourrait-on dire, artificiels tels que tas de sciure, tan
hors d'usage, couches de terreau des jardins. Ils sont les hôtes habituels
des scieries, des tanneries et des jardins maraîchers.
Si, comme je le crois, O. nasicornis est une variété septentrionale et
domestique de O. prypus, une difficulté de nomenclature se dresse. On ne
peut en effet conserver nasicornis comme nom spécifique, bien qu'il soit
plus ancien (1758) que grypus (1802). Il se trouve que la variété a été
décrite avant l'espèce dont elle dérive. Je propose de faire exception aux
règles de la nomenclature zoologique et de dire : Oryctes grypus Uliger
et O. orypus, var. nasicornis Linné.
Es vi
99 —
«+
L'étude de la répartition géographique des Oryctes grypus et nasicornis
- va nous conduire à des résultats fort intéressants. J'étudierai successivement
la limite septentrionale d'extension du Nasicorne, puis la frontière entre les
deux espèces.
Scandinavie. — Tous les naturalistes depuis Linné qui ont décrit
ou simplement énuméré les Insectse scandinaves font mention de O. nasi-
corms. Gyllenhal précise même en ces lermes : «habitat in Suecica aus-
trali». Grill raconte comment il a rencontré à Elfkarlehy, à soixante-dix
kilomètres au nord d’Upsal, une quantité énorme de Nasicornes. Ainsi la
limite septentrionale d'extension de cet Insecte est au moins le soixantième
degré de latitude Nord. |
Angleterre. — Haworth fut le premier (1812) à signaler O. nasicorns
. en Angleterre. I l'indique d’ailleurs comme très rare, et dans une note à
litre significatif : « À brief account of some rare Insects not hitherto announced
as inhabitants of Great Britain». Le Catalogue of British Insects de Stephens
porle mention de © .nasicornis, mais avec un point de doute. Enfin l'Insecte
en question est actuellement rayé des catalogues britanniques, et l'on suppose
_ que les quelques individus rencontrés jusqu'ici en Angleterre avaient été
apportés du continent soit par l’homme, soit par des vents violents.
France. — En France, d'une manière générale, O. grypus habite le
Midi. Je le trouve signalé par différents catalogues de faunes locales, en
Provence, dans l’Aude, etc. O. nusicornis est localisé par contre dans la
France septentrionale (catalogue des Coléoptères des départements de
» Loire-Inférieure, Somme, Allier, Seine-Inférieure, Marne, etc.). Une re-
marque digne d'intérêt est faite par Olivier dans son catalogue intitulé :
Faune de PAllier. «O. nasicornis, dit cet auteur, se trouve en été dans les
lanneries à Montluçon et à Moulins. À Clermont, celte espèce est remplacée
par ©. grypus.» Cette remarque donne un point de la frontière entre les
deux Oryctes dont nous étudions la répartition géographique. Nous allons
suivre maintenant cette frontitre à travers toute l'Europe el montrer son
allure générale.
Suisse. — En Suisse comme en France, elle se trouve à peu pres at
mveau du quarante-sixième degré de latitude Nord. Heer recueille en eflet
\
le nusicornis à Locarno, dans le Tessin, et le grypus à Martigny, dans lé
Valais.
Autriche et Balkans. — [n Autriche, la ligne frontière se relève.
Elle passe à travers le Tyrol, puis au sud de Vienne. Or ce relèvement
paraît coïneider avec le mouvement des isothermes au même endroit. Gon-
- sultons en effet une carte des isothermes annuelles, et nous verrons que,
- par exemple, la ligne de quinze degrés, après avoir louché le nord de la
_ Corse et traversé obliquement Ftalie du Sud-Ouest au Nord-Est, remonte
Muséum. — xxv, ho
— 600 —
jusqu'à Trieste pour redescendre ensuile à travers les Balkans jusqu'au
détroit des Dardanelles. La présence de l’Adriatique suffit à élever la tem-
pérature des régions avoisinantes et en particulier du sud de l'Autriche.
11 y a peu de renseisnements sur les Oryctes hongrois, mais nous retrou-
vons ensuite le Nasicorne en Dalmatie et jusque dans les forêts de Len-
koran, sur la côte occidentale de la Caspienne , au-dessous du quarantième
degré.
Plusieurs officiers de l'armée d'Orient ont envoyé au Muséum, pendant
la guerre, un certain nombre d’Oryctes qui appartiennent, comme on
devait s’y attendre, à l'espèce O, grypus.
En résumé, O. nasicornis a un habitat très étendu , depuis le soixantième
degré de latitude Nord (en Scandinavie) jusqu'à une ligne sensiblement
parallèle au degré quarante-six en France et en Suisse, puis se relevant en
Autriche et redescendant ensuite jusqu'à atteindre le quarantième degré
sur le bord ouest de la mer Caspicnne.
La limite sud de TOryctes grypus est plus difficile à préciser. Ge
Coléoptère habite les trois grandes péninsules qui prolongent l’Europe vers
l'Afrique : péninsules Ibérique, Italique et Balkanique. 11 déborde même
d'Europe en Asie Mineure et dans l'Afrique du Nord. L'Oryctes arabicus
décrit par Fairmaire dans la collection de R. Oberthür et provenant du
Hedjaz ressemble beaucoup au grypus.
(A suivre.)
ds
— (601
SUR QUELQUES COPROPHAGES ASIATIQUES
DE LA Cozzecrrox Énromorocroue nu Muséum,
par M. A. Boucouoxr.
Oniticellus Davidi nov. sp.
Élongatus parunm convexus opacus rubrotestaceus plus manusve intentus,
subtus flavescens femoribus anticis tibiisque viridibus. Clypeo rotundato emarg'i-
nato. Prothorace transverso basi immarpinato, prosse confuse punctalo praeler
duas lineas laeves in longitudine. Elytrorum strits obsoletis impunclaus,
interstitiis dorsi [ere laevibus, laterum pranulutis breviter nigrosetosis, primo
apice penicillato. Metasterno in longitudine suleato apice foveolato. Anten-
narum clava fuliginosa vel einerea.
S Fronte obsolete tubereulata. Tibiis antieis subtruncatis, apicis dente fere
nullo. Pygidio elongato, seutiformi.
$ Fronte mutica. Tibiarum anticarum primo dente valido, illis minuto
dente subtus apice armatis. Pygidio transverso.
Longueur : 9-11 millimètres. — Chine : Moupin (abbé David 1870 ).
Collection du Muséum.
Forme générale des femelles du groupe d'Ontticellus phanaeoides Westw.
Coloration variable : d'un testacé rougeätre souvent rembrunj, parties
élevées du thorax passant au verdâtre. Klytres avec des taches plus claires
à la base, au sommet, vers le milieu des »° et 3° intervalles, sur le pre-
nuer diers des 4° et 6° et une lache foneée vers le sommet du 3° et du
h° intervalles, Dessous jaunâtre au milieu, brunâtre sur les côtés, cuisses
intermédiaires el postérieures jaunes, cuisses antérieures el tiblas passant
au verdâtre métallique. Épistome largement échaneré au sommet. Les
eôlés de l'échancrure légèrement proéminents; tête à ponctuation très
fine, peu serrée, quelques gros points sur les côtés de l'épistome près des
joues; joues anguleuses ; le côté antérieur en courbe convexe, le côté pos-
térieur en courbe concave. Prothorax plus large que long à côtés courbes
à peine sinués en arrière, angles antérieurs presque droits, angles posté-
rieurs très obtus à sommet largement arrondi, base courbe non rebordée,
bords antérieur et latéraux rebordés; disque à ponctuation grossière peu
profonde, inégale et confluente, avec deux lignes longitudinales élevées ,
hu.
— 602 —
peu saillantes, indécises, lisses, convergeant de la base au milieu, paral-
lèles et presque contiguës sur la moitié antérieure. Élytres à à stries obso-
lèles, non ponctuées, bicarinulées par endroits, intervalles dorsaux plats,
mals, lisses ou avec de très fins granules épars, glabres, le 5° convexe,
‘alleux au sommet, intervalles latéraux couverts de fins granules sub-
sériés el de soies courtes, dressées, passant du noirâtre au jaunâtre suivant
le degré de pigmentation de l'individu, intervalle sutural avec un pinceau
de poils dorés au sommet; 7° strie montant sur le calus huméral. Épi-
pleures élargies au niveau des épisternes. Pygidium mat, lisse, avec une
villosité jaune très éparse, limité à la base par une ligne de points séligères.
Métasternum large, ponctué, surtout sur les côtés, sillonné au milieu et
impressionné à l'arrière, prosternum avec deux rangées de granüles émet-
lant des soies dorées.
Oniticellus tridentatus nov. sf.
Capute thoraceque viridi-aereis, opacis vel parum nitidis, interdum cupres-
centibus, elytris nigris opacis plerumque flavo limbats ; prothoracis angulis
anticis confuse flavo-maculatis ; sublus flavus piceo maculatus. Prothorace sat
dense et fortiter punctato, basi angulato immarginato, medio in longitudine
foveolato, untice transversim tubereulato. EÉlytrorum striis vix punctatis , inter-
vallis subconvexis tenuiter punctatis, punctis dorso obsoletis lateribus foruoribus
sub asperibus breviter fulvosetosis.
S Vertice tridentato, fronte breviter carinata.
® Capite bicarinato.
Longueur 6-7 millimétres. — Tonkin, Laos (Vitalis de Salvaza).
Cette espèce ressemble aux pelites ® d'O. vertagus F.Le thorax est géné-
ralement plus verdâtre et sa base n’est pas rebordée, le tubereule thoracique
est beaucoup moins proéminent, sans dent de chaque côté, la carène du
verlex Q n’est jamais courbée en avant.
Tête finement ponctuée, trapézoïdale à angles arrondis, côtés du thorax
courbes en avant, sinués en arrière. Les 7° et 8° interstries des élytres sont
reliés au 3° au sommet .Chez le S, les trois dents du vertex sont pointues,
la médiane légèrement comprimée d'avant en arrière, les latérales, qui
sont quelquelois obsolètes ou nulles, sont comprimées latéralement et
placées près des yeux; le tubercule thoracique est en forme de bourrelet
courbe et court. Ghez la ®, les deux carènes de la tête sont courbées en sens
inverse, les extrémités convergentes, mais la carène du vertex est souvent
rectiligne ou très fatblement courbée en arrière; tubereule du thorax plus
faible et sans bourrelet.
NE EC
PUS FUN NN. OT ONE 4) PPT 160 ND ga TT. ha ae di à im one
dau Er sf de
— 003 —
Onimicezees pocenus Fairm.
(Ann. Sue, Ent, Belp., 1891, p. 8.)
La description est très imparfaite et même incompréhensible, pourtant
l'espèce, sans être commune, se rencontre dans les collections; je n'ai pu
l'identifier que par examen du type conservé au Laboratoire d'Entomo-
logie. Voici une diagnose diflérentielle des deux espèces voisines : Bramn
Red. et bucerus.
À. Prothorax plus ponctué à pibbosité ou lobe antérieur G'trifide, plus
élevée au milieu, aussi large que la tête, rebord latéral s'arrétant
au niveau du 6° intervalle des élytres, base sans rebord au milieu.
Stries des élytres nettement bicarinulées. Nord de l'Inde : Darji-
ling, Boutan. Indo-Chine : Tonkin, Tenasserim.. . Brama Redt.
B. Prothorax plus lisse, à gibbosité hifide, infléchie au milieu, plus
étroite que la tête; rebord latéral prolongé jusqu'au niveau du
h° intervalle des élytres, base quelquefois entièrement mais fine-
ment rebordée ou avec un rebord crénelé plus où moins distinct
au milieu de la base. Stries des élytres simples ou non nettement
bicarinalées. Yunnam , Sé-Tehouen....... ,… Ducerus Fairm.
OnimicezLus Braua Redt.
(Hüpel Kaschmir, 1848, p. 521.)
Harold , dans les Col. Hefte, XEE, p. 94, indique la synonymie 0. gava-
tinus Hope in Gray, Zool. Mise, 1831, p. 29 — (Brama Redt). À mon
avis, celte synonymie est douteuse : Harold ne dit pas s'il a vu le type de
Hope. La description de ce dernier auteur, qui compte exactement six mots,
est nulle et même serait erronée si elle se rapportait réellement à un
ontticellus ( Ater, exsculellatus, occipite spina erecta gemina). y à done lieu
de considérer l'espèce de Hope comme non décrite,
ONTHOPHAGUS ANGULATUS Red.
eod. loc., p. 522, pl, 24, fig. 6).
Ï 6
Harold , loc. cit., mentionne cette espèce comme synonyme d'O, pugales
Hope, sans dire s’il a vu les types. Voici la description de cette dernière
espèce que, pour la même raison que ci-dessus, Je considère comme non
décrite : « Ater, exscutellatus, nitidus, clypeo rotundato et integro.»
— (0e
ONTHOPHAGUS LAMPROMELAS Fairm.
(Ann. Soc. Ent. Belp., 1891, p. 7.)
== 0. luevis Har. (Notes Leyd. Mus., IT, 1880, p. 194).
Le type de l'espèce de Fairmaire est conservé au Laboratoire d'Entomo-
logie, il peut être considéré comme une variété de O,. laevis dont il ne
diffère que par la dent du vertex placée sur une petite carène.
Une autre race continentale se rencontre au Yunnan :
O. raevis Har. var. asiaticus nov. var. — Plus grand, atteignant
11 millimètres, un peu plus large, sillon médian du prothorax rémplacé
par une dépression longitudinale ponctuée. G' sans carène frontale,
O. ExpansicozLts Fairm.
(Ann. Soc. Ent. Belp., 1891, p. 7.)
= 0. rugulosus Har. (Deutsche Ent. Zeitschr., 1886, p. 289) d’après le
type de Fairmaire communiqué par le Muséum.
O. norsorascraTus Fairm,
(Ann. Soc. Ent. Belg., 1893, p. 304.)
Le Lype est conservé au Muséum. Très voisin d'O. japonicus Har.,
dont il pourrait n'être qu'une variété; il en diffère par les carènes de la
tête obsolètes, celle du vertex rectiligne , par les laches testacées des angles
antérieurs du thorax et du dessous.
GYMNOPLEURUS MorOsus Fairm.
H est mentionné par Gillet dans le Col. Catalogus, d'après Bates (The
Entom. XXIV, 1891, suppl.. p. 73), comme synonyme de G. sinuatus OI. :
c'est une erreur cerlaine; J'ai pu voir le type dans la collection du Muséum
et me convaincre que c'est une espèce distincte, ressemblant bien plus à
G. mundus Wied. qu'à sinuatus. Voici le lableau des espèces de Ghine :
1. (a) Angles postérieurs du prothorax explanés et saillants, carènc
des fémurs antérieurs denticulée (productus Sharp, abax
AE Es Eu ht ana TR OST …….. sinuatus OI.
2, (1) Angles postérieurs du prothorax ni explanés ni saillants.
3. (4) Prothorax à ponctuation simple, fine, peu dense, fémurs anté-
ricurs à carène denticulée.........,.. melanarius Har,
— 605 —
(3) Prothorax à poneluation rapeuse ou couvert de fins granules
serrés.
(6) Épistome bidenté. ................. brahminus Waterh.
(5) Épistome quadridenté carène des fémurs antérieurs non den-
ticulée.
(8) Metasternum avec un tuberceule lisse en avant, base du prothorax
....,.. NU ns .….. mundus Wied
no. ( 7) Metasternum simplement renflé en avant, sans tubercule , base
_ du prothorax subdentée au milieu ...... morosus Fairm.
{
49
— 606 —
Unpescrisen Crane-Fires 1 vue Panrs Museum (Tiruuinx, Diprera):
ArRican SPEcIEs or Tne SugrauiLy Limvoennæ, Tree Limvoguntr,
BY CHARLES P, ALEXANDER,
Ph.D; Urbana, AH, U.80
Through the kindness of Dr. E.-L. Bouvier, Professor of Entomolowy,
and Mons. Eugene Séouy, Custodian of the Diptera, the writer has been
enabled Lo study the African Tipulidæ contaned in the collection of the Na-
tional Museum of Natural History. These extensive collections are of the
very greatest importance in determining the range of many species of
Ethiopian erane-filies. Several species proved to be new to science and are
described herewith, the types being deposited in the Paris Museum.
SUBFAMILY LEMNOBIINEÆ.
Tri8e LIMNOBIINI.
Genus Geranomyia Holiday.
Geranomyia (Geranomyia) macrops nov. sp.
Rostram dark brown: eyes very large, Che narrow vertex gray; general
body coloration gray; femora with the tips yellow, a dark brown subter-
minal ring; wings grayish, stigma brown, vein Sc long, Se2 at the tip
of Se.
Male. — Length (exclu ling rostram) about 6 mm.; wing, 6 mm.;
rostrum alone, about + mm.
Rostrum moderately elongate, dark brown, the paraglossæ slender;
palpi small, dark brown, Antennæ brown, the second scapal segment
paler apically; flagellar segments covered with a dense white pubescence,
Eyes of the male very large, the vertex restricted to a narrow dark gray
strip.
Mesonotum gray pruinose, the three usual præscutal stripes dull brow-
nish yellow, lransversely irrorate with brown lines Lo produce an indistinet
marmorate apoearance; scutellum whitish: postnotum gray. Pleura gray
pruinose, indistinetly clouded with darker. Halteres light vellow, the
A
A
" à nn LES 1h
qe Cn çam POS rar fs
— 607 —
knobs dark brown. Legs with the coxae and trochanters pale yellow:
femora brownish yellow, the tips bright yellow, before the apices with a
.… subequal dark brown ring; tibiæ and tarsi brown. Wings er ayish subhya-
line, the stigma brown, oval; veins dark brown: costa dit yellow, incras-
sated, densely fringed with short dark hairs. Venation : Sc long, ending
just beyond midlength of lis, Sea at the tip of Se; > at the tip of Re:
basal deflection of Ri45 long, more than half the length of the sector:
cell 154 Mo rather long and narrow, about as long as that section of M, ,9
beyond it; basal deflection of Gui some distance beyond the fork of W.
Abdomen brownish yellow, the centers of the tergites darker. Hypo-
pygium with the ventral pleural appendages long, greatly exceeding the
pleurites or the dorsal appendages.
Habitat. — French Congo.
Holotype : S, N'goma, bas Ogooue, 1906 (E. Haup).
Type in the Paris Museum.
GENUS Dicranomyia Stephens.
Dicranomyia serandi nov. sp.
Antennæ dark brown; general coloration fiery orange; wings fulvous
yellow, Se long, Sc at the tip of Se1.
Male. — Length 4,5-5 mm.; wing. 5,5-6,1 mm.
Rostrum and palpi dark brown. Antennæ dark brown throughout, the
scapal seoments somewhat darker, flagellar segments oval, becoming more
elongate toward the end of the organ. Head fiery orange , the anterior part
of the vertex more brownish.
Prothorax and mesothorax deep, intense orange without distinet mark-
ings of any sort. Pleura yellowish orange. Halteres rather long, the stem
brown, the knobs darker. Legs with the coxa: and trochanters dull yellow ;
femora pale brown ,-the tips broadly dark brown: tibiæ and tarsi dark
brown; claws elongate, with a slender basal Looth and a smaller tooth
. before midlength. Wings with a strong, uniform, fulvous yellow tinge;
sligma small, indistinct, of a pale brown color: veins pale brown. Vena-
tion : Se long, ending about opposite midlength the long Rs, Sc at the
lip of Se; r very indistinct, at thetip of F1; Rs long, gently arcuated ;
deflection of R145 short, areuated, about twice the length of r-m; cell
18t M3 small, pentagonal, the veins issuing from it long; basal deflection
of Cu a short distance beyond the fork of M.
Abdomen brownish yellow, the caudal margins of the tergites indis-
tinetly darker; lateral margins of the abdomen brown. Male hypopygium
— 608 —
with the ventral pleural appendage small, shorter than the pleurites ,
penis-guard stout, indistinctly bifid at the tip.
Habitat. — Los Islands, West Africa.
Holotype : &, Tamara, July 1913 (J. Serand),
Paratopotype : &.
Type in the Paris Museum,
Dicranomyia tamaræ nov. sp.
Antennæ dark brown, the second segment more yellowish ; thorax yello-
wish brown, the præscutum darker medially; legs dark brown, the tips
of the femora narrowly yellowish; wings grayish subhyaline with indistinet
darker clouds: Se2 at the extreme tip of Ses; r at the tip of 1.
Female. — Length 7,6-8,2 mm.; wing, 7,5-8,5 mm.
FRostrum and palpi dark brown. Antennæ dark brown, the second
scapal segment more yellowish, the distal flagellar seoments elongate-
oval. Head dark grayish brown; a distinct impressed brown longitudinal
line on the vertex; vertex between the eyes very narrow.
Pronotum dull brownish vellow, darker brown medially. Mesonotum
yellowish brown, the præscutum broadly brown medially. Pleura dull
reddish yellow, indistinctly marked with darker. Halteres pale, the base
of the stem more yellowish, the knobs dark brown. Legs with the coxæ
reddish yellow; trochanters dull yellow; femora brown, paler at the base,
becoming darker toward the tip which is abruptly light yellow; tibiæ and
tarsi dark brown: claws with three teeth that gradually increase in size
outwardly, the last about one-half the length of the apical point, Wings
grayish subhyaline, cells C and Se more yellowish; sligma oval, brown:
large, indistinct brownish gray elouds at the origin ot Rs, tip of Se, exténd-
ing down over the end of the sector, tip ofthewing , along the cord and outer
and of cell 1st Mo and at the end of vein 2ndA ; cell 1st Ms is largely subhya-
line; veins brown. Venation : Se long , extending almost to the end of Rs,
Sc near the extreme tip of Ses so that Sca is very much longer than Se
alone: Rs long, slightly angulated or spurred at its origin : basal deflection
OÙ Ri+5 short, only about one-half longer than 7-m; r at the end of A1;
cell 1st Mo rather long, a small spur from the outer deflection of M3 close
to m jutting into cell 1st M; basal deflection of Cu at the fork of M.
Adominal teroites brown, the caudal margins broadly more reddish
brown; sternites dull yellow. In the paratype, the abdominal tergites are
more uniformly reddish brown. Ovipositor with the lergal valves very
slender, sternal valves very compressed, the tips acute, extending almost
lo the ends of the tergal valves,
— 609 —
- Habitat, — Los Islands, West Africa.
- Holotype : ©, Tamara, August 1913 (J. Serand).
$ _ Paralopoty pe : ®, September 1913.
_ Type in the Paris Museum.
The reference of this species Lo the genus Dicranomyia is provisional.
he species seems Lo be on the direct border between Limnobia and Dicra-
momyia and might be referred to either of these groups with almost equal
propriely. Û
FOSFARGET IA recurvans nov. Sp.
Antennæ dark brown, the second segment yellowish ; ceneral coloralion
dark brownish black; legs pale, claws simple; wings hyaline with a heavy
dark brown pattern of broken crossbands and dots: Sc long, Se2 at the
“tip of Se; » far removed from the tip of R1; anal veins strongly recurved
ad their tips.
Female. — Length, 5 mm.; wing , 6,8 mm.
Rostrum small, reddish brown; palpi dark brown. Antennæ with the
first segment black, the second segment yellowish; flagellum dark brown,
the sepments with a short basal pedicel; basal flagellar segments subglo-
bular, thense passing into oval and elongate oval, the last (fourteenth)
sement elongate-subulate, Vertex between the eyes rather broad, brilliantly
silvery white. Remainder of the head reddish brown. indistinedy silvery
. pruinose along the inner margin of the eyes.
_ Pronotum dark brown, the sides of the scutellum vellowish, the scu-
{um large and prominent. Mesonotum brownish black, the præscutum with
three indistiuct deep reddish brown stripes that are nearly confluent, the
» lateral stripes sparsely gray pruinose, the median stripe split by a broad
- blackish line; scutum and postnotum indistinetly pruinose. Pleura blackish.
. Halieres black, the base of the stem conspicuously yellow. Legs with the
-coxæ blackish; remainder of the leps very pale yellowish brown, the
apical tarsal segments darker brown: tarsal segments three and four à
little enlarged; claws untoothed. Wings hyaline with a very heavy dark
» brown pattern that appears as about four broken crosshands, the firt as
à large blotch at the énd of vein and À; the second as a similar bloteh
at the end of vein 1st À and à similar area at the origin of ès; the third,
“largest, along the cord; the fourth as a large blotch at the outer end of
cell 254 M2 and at the radial crossvein, the latter confluent with the third
band; besides these interrupted bands the remainder of the cells are filled
- with small black dots and spots that become confluent at the wing-base
and before the apex; veins dark brown; pale longitudinal obliterative
stéeaks in the cells À, A5, 1st Mo, M and Gr. Venalion : Se very long,
ending opposile {he fork of the long sector, Ses at the tip of Scj; r very
— 610 eu
far from the tip of Rs, the distance beyond » being about one-half Jonger
than the deflection of Ri+5: cell 181 Mo large: basal deflection of Cr just
beyond the fork of M; veins Gus, 151 À and ond À very strongly recurveds
at their ends, the last named being bent at a right angle.
Abdomen dark brown, the last sternite yellow; tergal valves of the ovi-
positor very slender and strongly upeurved; sternal valves yellow, the
bases black, the apices brown, flattened, tapering gradually to the acute Hi
tip; these latter, on the ventral outer face, have a prominent lateral tooth , F
the outer margin beyond it being minutely serrulate. |
Habitat. — Los Islands, West Africa. | f
Holotype : ©, Tamara, July 1913 (J. Serand). i
Type in the Paris Museum. |
The reference of this curious little fly to the genus Dicranomyia is pro- x
visional only; the recession of r from the tip of 1 and the simple claws
deviate strongly from the normal characters of the genus. |
Dicranomyia nairobii nov. sp.
Belong to the tipulipes group; thorax buffy, the præscutum with three
brown stripes:; antennæ dark brown throughout: fore femora dark brown,
much darker than the posterior femora; wings grayish subhyaline: vein M
Se long; basal deflection of Cui underneath cell 154 M2.
Female. — Length, 6,2 mm.; wing, 7,3 mm.
Rostrum moderately elongated, exceeding half the length of the rather ”
long head, dark brown; palpi dark brown. Antennæ dark brown through-
out. Head dark gray, the setisgerous punctures more brownish; vertex
nalrOW.
Mesonotal præseutum light buff with three dark brown stripes, the me-
dian stripe ending before the suture; scutum and scutellum grayish testa-
ceus, pruinose medially ; postnotum dark, gray pruinose. Pleura dark , spar-
sely gray pruinose. Halteres yellowish, the knobs large, dark brown. Legs «
with the fore coxæ dark, the hind coxæ paler brown; trochanters dull «
yellow; fore femora dark brown, with only the base pale; hind femora
pale brownish yellow with only the tips darkened; tibiæ and tarsi dark
brown ; elaws with a long basal tooth. Wings grayish subhyaline; stigma
lacking: cell Se more yellowish: veins dark brown: a dark spot formed.
by the brown Ses. Venation : Se ending just beyond the origin of Rs, Se2
far removed from the tip of Sci, the latter alone being longer than the
sector; As almost straight; » at the tip of R1: basal deflection of Ri45.
long, about three-fourths the length of the sector: r-m correspondingly
shortened; cell 154 Mo narrow but shorter than the veins issuing from it;
basal deflection of Gui at about one-third the length of cell 1st Mo.
sde de te rmsrer dde Lots, 9
— 611 —
#0 dark brown, grayish pruinose; genital seoment and ovi-
ositor yellowish, the tergal valves of the latter slender, rather strongly
npeurved.
Habitat. — British East Africa.
Holotype : ®, Environs de Nairobi, June 1912 (Vicomte de Poncins
et Comte de Lambertye).
Typei in the Paris Museum.
… Dicranomyia narobu is very elosely related to D. tipulipes Karsch from
which it may most readily be distinguished hy the unmarked wings.
— 612 —
Diprires ENvoyEés Au Muséum DE Paris p4r L'Armée D'Orrenr U) :
NEMATOCERA, POLYNEURA ,
par M. C. Pierre.
TIPULIDE.
CTENOPHORINZÆ.
Ctenophora Meip.
CG. rLAveoLATA Fab. — Mars, Camp de Zetenlik (D° Rivet).
TIPULINÆ.
Tipula L.
T. maxima Poda. — Macédoine, camp Grossetti (Commandant Madge-
laine ).
T. caterauis Meig. — Mai, juin, juillet, septembre. Ostrovo (D' Rivet),
Forma (Pharmacien Marcelet), Bucovo, Holeven (Infirmier Bunico), Brod
et Bach (Infirmiers Martinez et Lanoue), Starova (Capitaine Vuillaume).
T. oLeracea L. — Avril à novembre. Espèce capturée en grande quan-
lité, présentant de notables différences de tailles et de couleurs :
S': 292 millimètres, à pattes très développées, surtout les postérieures
(fémur, 16 millimètres; tibia, 19 millimètres; tarse, 39 millimètres).
Couleur générale grise, antennes pris foncé, avec les trois ou quatre
premiers articles ferrugineux. Octobre, novembre, Macédoine (R. Bresson),
Bach (Infirmier Martinez), Holeven (Infirmier Bunico).
J': 19-14 millimètres. Variété plus petite, plus rousse, à antennes fer-
rugineuses, aux articles annelés de noir à la base, à partir du cinquième, ou
d'un roussàtre unicolore plus foncé à l'extrémité de chaque article, Mikra,
Salonique, Vékétrope, Macédoine.
G) De riches collections d'Histoire naturelle destinées au Muséum ont été
recueillies par l'Armée d'Orient sous la direction de M, le D’ River, puissamment
encouragé par le Général Fraxcner D’Esrérey.
i
d': 15-16 nullimètres. Variété plus foncée que les précédentes, d'un
gris brun, capturée dans les régions montagneuses.
Mai, Iven, ravin de la cote 1492 (D° Vergne, ete. ).
TP, mauncara Lw, — Mai, Monastir, région d'Iven, ravin de la cote 1421
(D' Vergne).
T. cunara L. = Ochracea Mg. — Avril, mai, juin, Florina (Pharmacien
Lambert), Marais du Jungular, bas Vardar (D° Joyeux), Monastir, ravin
de la cote 1422 (D° Vergne), Zélova (D' Robin).
T. secene Mo. — Jun, juillet, Bukovo, Holeven (Infirmier Bunico).
COUT S PACE RTE
T, pectosricma Schum. — Juin. Environs de Salonique (Commandant
Magdelaine).
T. mecvora Lw. — Juin. Salonique (Commandant Magdelaine ).
T. spinicauda nov. sp. — . Tête grise, clypeus jaunâtre, palpes
» gris, avec le dernier article plus foncé. Antennes à articles à peu près
! cylindriques, les trois premiers gris jaunâtre, les suivants jaunes, annelés
de noir à la base. — Thorax
gris jaunâtre. Mesonotum à trois NS
bandes dorsales peu distinctes, (G A A
_ guère plus foncées que la eou-
leur générale du thorax, la mé-
_diane chargée, sur son milieu,
d’une ligne brunâtre. Pleures gris I
cendré. Abdomen ferrugineux, 4 2
brunâtre vers l'extrémité, à taches
costales brunâtres, peu marquées , «
à partir du quatrième segment.
Hypopygium ferrugineux, assez
épais, terminant l'abdomen en 9
massue. Lamelle terminale supé- Tipulu spinicauda nov. sp,
arret is profondément échan- 1, Hypopygium vu en arrière; 2, idem vu de
crée sur le milieu, et formant profil; 3, idem vu en dessus,
deux dents terminées elles-mêmes
par deux petites épines. Lamelle basale inférieure brun foncé, à bord plus
clair, terminé en dessous par une longue houppe de poils ferrugineux.
Lamelle terminale inférieure présentant sur le milieu deux épines RIM
se dirigeant obliquement vers le bas, et sur les talons supérieurs externes,
deux autres robustes épines recourbées à l'extrémité, se dirigeant exté-
rieurement de bas en haut, Hanches grises, trochanters ferrugineux ;
fémurs et Gbias ferrugineux, à extrémité noirätre. Tarses brun foncé,
… déni NÉ dns
5 UE
très dévelopnés, plus longs que les tibias. Ailes teintées de brunâtre, avec
la cellule costale un peu plus foncée. Ptérostigma brun clair, précédé
d’une lunule blanche assez large, bien visible, couvrant la cellule discoï-
dale et s'étendant sur le quart supérieur de la quatrième cellule posté-
rieure. Cellule discoïdale allongée, pentagonale. Première cellule pos-
térieure courtement pétiolée. Balanciers ferrugineux, à massue brune.
Long. : 15 à 16 millimètres. -
Avril, juin. Salonique (Commandant Magdelaine), 4 Œ. Types au
Muséum de Paris.
T. spinicauda, avec son hypopygium si caractéristique, prend place dans
dans le groupe spinose.
T. cinerella nov. sp. — C': Palpes noires, Antennes noires, plutôt
courtes, premier article assez long, deuxième conique, très court, troisième
cylindrique, allongé, plus long que les deux premiers réunis, et que chacun
des autres articles du fouet. Tête
oris cendré clair, avec une tache
brune, pointue aux deux extré-
mités, allant du vertex à la base
des antennes et occupant 1/3
de la largeur de l’espace inter-
QT 2 oculaire. Clypeus gris. Meso-
j
notum gris Jaunatre, à quatre
lignes brunes bien visibles, les
dorso-médianes rapprochées ,
commençant en pointe vers la
2: suture el s’élargissant fortement
1 5 vers le pronotum ; lignes laté-
rales plus fines et plus courtes.
Pronotum, scutum et scutellum
gris cendré. Pleures de la même
couleur, jaunätres vers les ba-
lanciers. Abdomen gris cendré
® : h, Tarière vue en dessus; 5, idem vue de bleuâtre avec le bord inférieur
profil. et latéral des segments Jjau-
nâtre, formant ainsi de chaque
côté de l'abdomen une bande étroite, continue, d’un jaune päle. Hypo-
pygium jaunâtre peu épais. Lamelle terminale supérieure à base gris foncé,
fortement échancrée, se terminant par deux dents pointues, jaunâtres
à l’estrémité, en une toute petite dent sur le milieu de l’échancrure.
Lamelle basale inférieure à bord presque droit, bordé de jaunätre, et garni
au Milieu d'une rangée de poils pâles, raides, peu longs. Lamelle termi-
nale inférieure fendue assez largement, Appendice intermédiaire allongé,
Tipula cinerellu nov. sp.
# : 1, Hypopygium vu en arrière; 2, idem vu
de profil; 3, idem vu en dessus.
Dé a lt LS d à
— 615 —
assez mince, s'élevant verlicalement el lerminé par deux peliles pointes
_ émoussées, noirätres. Hanches grises, trochanters jaunes, fémurs noi-
râtres, à base jaunâtre, Uibias et tarses noirs. Ailes claires, à bord anté-
_rieur un peu jaunâtre, plérostigma peu marqué, d’un brun très pâle.
. Cellule discoïdale allongée, 1° cellule postérieure à pétiole beaucoup plus
- court que la fourche. Balanciers jaunes à massue noiratre.
© semblable au S, avec les antennes et les pattes plus courtes. Tarière
à base brune, robuste. Lamelles supérieures jaunâtres, peu longues, à
extrémité poiutue. Lamelles inférieures plus courtes, de même longueur
que les supérieures. Se |
': 19 à 15 millimètres ; © : 16 millimètres, tarière comprise.
Monastir, ravin de la cote 1422, maï 1917 (D' Vergne). 7 Cet 1 9.
Types au Muséam de Paris.
T. cinerella prend place dans le groupe Fasciculatæ près de T, cinerus-
cens Lw., ?. bimaculata Riedel, ete. , mais se distingue des espèces précédentes
par sa couleur générale d'un gris bleu cendré, par les antennes entièrement
noires et la conformation de l'hypopygium.
T. fuscinervis nov. sp. — : Palpes noirs, antennes noirälres à
articles cylindriques, les deux premiers d’un brun ferrugineux assez clair,
Têle grisätre, clypeus Jaunätre à
la base, brun à l'extrémité. Meso-
notum gris jaunâtre, à quatre
lignes brunes, les latérales courtes,
peu distinctes , les dorso-médianes
._ plus foncées, élargies à l'extré-
mité, vers le pronotum. Ge der-
nier taché de brun sur le milieu,
au-dessus du cou. Scutum , scutel-
lum pris. Pleures cendrés. Abdo-
men ochracé, à bandes dorso-
médiane, latérales et ventrale
brunes, interrompues au bord
postérieur des segments qui sont
bordés de jaune gris päle. Hypo-
pygium ochracé, assez épais, for-
tement relevé à partir de la la-
melle basale inférieure. Celle-ci
dégagée de la lamelle terminale
inférieure, échancrée sur le milieu, qui est garni d'un pinceau de poils
- fauves assez long. Lamelle terminale supérieure profondément InCISÉe au
. milieu, terminée par deux dents, Lamelle terminale inférieure à fente
Tipula fuscinervis nov. Sp.
d :1, Hypopygium vu en arrière; 2, ideu Vu
de profil; 3, idem vu en dessus.
© :4, Tarière vuc en dessus; 5, idem vue de
profil. |
Muséuu, — xxv. ha
Gi
médiane bien visible, suivie d’une petite impression en gouttière. Appenñ-
dices inférieurs retombants, {terminés par une petite touffe de poils courts.
Appendices supérieurs plats à poils fauves ainsi que les supéricurs.
Hanches grises, trochanters jaunätres, fémurs ferrugineux à extrémité
noirätre; tibias et tarses noirs. Ailes légèrement teintées de brunätre.
Ptérostigma, cellule costale d’un brun clair. Cu° ct axillaire épaisses,
bordées de brun. Lunule blanche peu distincte, dépassant la discoïdale.
Cellule discoïdale assez allongée. M' et M° très divergents, courtement
appendiculés. Balanciers jaunâtres, massue à base noirâtre.
® Semblable au Œ. Antennes et pattes beaucoup plus courtes. Base de
la tarière b'une, à ligne dorso-médiane noire. Lamelles supérieures claires,
peu allongées, triangulaires, à extrémité pointue: lamelles inférieures peu
développées, épaisses, beaucoup plus courtes que les supérieures.
, 15 millimètres ; ®, ou millimètres, {arière comprise.
Avril, mai 1918. Mont du Prophète-Élie, à 10 kilomètres de Salonique
(D' Berlon).
1 d'el 1 ©. Types au Muséum de Paris.
T. fuscinervis se place dans le groupe lasciculatæ, près de T. limitata
Schum.
T. verrucosa nov. sp. — : Palpes noirs. Antennes brun foncé,
arlicles un peu épaissis à la base, à partir du troisième, le deuxième ferru-
gineux. Clypeus et tête gris clair. Mesonotum jaunätre pruineux, à quatre
bandes brunes peu distinctes, les dorso-médianes élargies en avant ct
réunies vers le pronotum. Scutum et scutellum jaunâtres. Pleures cendrés.
Abdomen gris jaunâtre, gris en dessous, à larges bandes costales et dorso-
médiane noirätres. Bord postérieur des segments très légèrement bordés
de gris. Hypopygium assez épais, arrondi, d’un jaune plus clair que l'ab-
domen. Lamelle terminale supérieure trapézoïforme, à bord antérieur un
peu concave. Lamelle basale inféricure droite, terminée par une mince
brosse de poils courts, fauves, presque appliqués contre la lamelle basale
inférieure. Cette dernière bien ouverte. Appendices inférieurs globuleux
saillants, formant comme deux verrues lerminées inférieurement par une
touffe de poils très courts. Appendices intermédiaires cet supérieurs bien
visibles, lévèrement velus. Hanches grises, trochanters et fémurs jaunâtres,
ces derniers noirâtres vers l'extrémité. Tibias ct tarses brun foncé. Ailes
claires, un peu grisätres, avec les deux premières cellules longitudinales
du bord antérieur de l'aile teintées de jaunâtre. Plérostigma à peine marqué,
lunule blanche peu distincte. Cellule discoïdale, pentagonale, peu allongée.
Péliole de la deuxiême cellule postérieure presque égal à la fourche formée
|
RE
1 ipula verrucosa nov. Sp.
S :1, Hypopygium vu en arrière; 2, idem vu de profil; 3, idem vu en dessus.
? : 4, Tarière vue en dessus; 5, idem vue de profil.
“brunâtre. Lamelles supérieures assez courtes, triangulaires, pointues à
l'extrémité ; lamelles inférieures fortes, presque aussi longues que les supé-
rieures.
S': 16 millimètres. © : 20 millimètres, tarière comprise.
Mai 1917. Région d’'Iven, sud-est de Monastir, ravin de la cote 1492
(D' Vergne). |
3. ©, 1 ©. Types au Muséum de Paris.
P, verruscosa prend place dans le groupe l'asciculate.
Pachyrhina Macq.
P, prargsis L. — Avril, mai, juin. Monastir, cote 1422 (D° Vergne),
/clova (D' Robin), Salonique, Florina (Lieutenant Cohen, Commandant
-Magdelaine), [oleveu (D' Barbier), Starova (Gaporal Vuillaume), Kotori,
700 mètres d'altitude (Commandant Magdelaine),.
— 618 —
© P, quanrirarta Mo. — Mai, juin. Macédoine (D' Rivet), Florina (Lieu-
tenant Cohen), Micra près Salonique.
P. axauis Schum. — Août, septembre. Holeven, Salonique, Batch el
Brod (D' Le Faucheur). :
P. macuzara Mo. — Avril, mai, juin. Florina (Commandant Magdelaine,
Lieutenant Cohen), Mont du Prophète-Élie (Capitaine Berton), Bas Vardar
(D' Joyeux), Mikra, Veria, Zolova ( D' Robin), Ithia (Pharmacien Durand),
Slarova (Caporal Vuillaume).
P. corxiona L. — Avril, juin, juillet. Vodena, Bukovo, Holeven (Infir-
mier Bunica).
P. appendiculata, nov. sp.— . Palpes noiratres. Antennes d’un noir
grisätre, peu longues, à 1° article conique, épais; 2° très court, les sui-
vants cylindriques. Tête jaune foncé, à tache occipitale, triangulaire, large,
noire bifurquée en haut de l'es-
pace interoculaire, les deux bran-
ches allant rejoindre les yeux de
chaque côté, sur la moitié de leur
hauteur. Clypeus gris brun à
large ligne dorsale noire. Méso-
très larges, la dorso-médiane
élargie en avant, les latérales
courtes, courbées en avant et en
dehors. Pronotum jaune à deux
taches latérales noires. Pleures
d'un gris jaunätre, maculés de
noir sur Loute leur surface. Abdo-
Pachyrhina appendeulata nov. sp.
1, Hypopygium vu en arrière; >, idem v : pe
“YPEPYEU PTT RER jaune à bande médio-dorsale
profil; 3, idem vu en dessus; 4, Appendice
de la lamelle basale inférieure; 5, Partie noirätre s’élargissant en arrière.
supérieure de la lète, avec la tache fron- Dessous de l'abdomen noirätre.
tale. La partie claire se trouve ainsi
réduite à deux bandes costales
plus larges antérieurement que postérieurement. Hypopygium jaunâtre,
assez épais, velu, à longs poils fauves et serrés. Lamelle terminale infé-
rieure se prolongeant horizontalement, comme P. aculeata Lw., mais en
appendice jaune, plus court, à extrémité émoussée. Hanches grises, {ro-
chanters jaunes. Fémurs et libias bruns à extrémité plus foncée. Tarses
noirâtres. Ailes claires, à ptérostigma brun pâle, peu marqué. Cellule
discoïdale quadrangulaire allongée ; 1" cellule postérieure presque appen-
diculée. Balanciers jaunes, à point noirätre sur la massue,
LS
|
s
4
{
k
£
:
è
4
notum jaune à trois bandes noires
— 619 —
« Lor npueur : 10 millimètres.
Eine au ne de pie.
| Gette nouvelle espèce prend place à côté de P. cornicina L., mais s’en
tingue immédiatement par la tache frontale, la couleur des antennes
t l'appendice de la lamelle basale inféricure, cunéiforme chez P. corni-
eina L. On ne peut non plus confondre P. appendiculat avec P. aculeata Lw.
qui a les bandes latérales du mésonotum droites. suivies d’une tache noire,
| dont l'appendice de la lamelle basale inférieure est long et pointu.
47 AGULEATA EN: == Juin. Environs de Salonique (Comm' Magdeine, je
“
CONTRIBUTION À LA FAUNE DES ORTUHOPTÈRES
pe L'Arrioue pu Nom»,
par M. L. Cnopann.
M. A. Tuéry a bien voulu me confier l'étude d’une importante collection
d'Orthopières qu’il a recueillie en Algérie et au Maroc. Bien que le nom-
bre des espèces représentées dans celle collection soit assez considérable, je
ne crois pas ulile d'en donner une liste complète, la faune orthoptéro-
logique de ces régions étant maintenant assez bien connue. Particulière-
ment en ce qui concerne le Maroc occidental, l'excellent catalogue récem-
ment publié par M. le Professeur [. Borivar ©? résume nos connaissances
actuelles ct arrive au chiffre très respectable de 217 espèces. La présente
Note a donc seulement pour but de signaler quelques formes nouvelles ou
intéressantes pour la faune nord-africaine se trouvant dans les récoltes de
M. A. Tuéry et faisant maintenant partie, grâce à sa libéralité, des collec-
tions du Muséum national d'Histoire naturelle,
HocorauPra Fixorr Bolivar.
Hololampra Finoti Bolivar, 1914, Mém. Soc. esp. Hist. nat., VIE, 5, p. 167.
Aphlebia algerica Finot 1895, Ann. Soc. ent. France (1895), p. 85, pl. 10,
lip, 0, de.
Algérie : Boufarik, 1 mâle.
À. Fixor avait décrit et figuré cetle espèce comme le màle de /1. algerica
Bol., mais M. le Professeur Bozivar a reconnu par la suite qu'il s'agissait «
d'une espèce distincle dont la femelle est encore inconnue,
PorypHaca ALGERICA Brunner.
Algérie : Fremda, 1 mâle.
me paraît bien s’agir ici de l'espèce décrite par Bruxxer, laquelle est
extrêmement voisine des formes suivantes.
PoryPHaAGa OCCIDENTALIS Bolivar.
Polyphaga occidentalis Bolivar 1914, Mém. Soc. esp. Hist, nat., VIT, 5, p. 170,
Maroc : Sebou, 1 mâle.
U) In Mem, R. Soc. esp. Hist. nat., VIT, 5, 1917, P- 57-238,
E (À =
Polyphaga oceldentalis nigrescens, nov, subsp.
Maroc : Rabat, 1 S'type, 9 S co-types.
. Gette forme est tout à fait voisine de P. occidentalis Bol., mais en diffère
. par un ensemble de caractères peu accentués, permettant cependant de la
_ distinguer nettement.
Fig. 1. Fig. 2.
Fig. 1. — Sommet de la face montrant l'écartement des yeux et des ocelles
chez : À, Polyphaga occidentalis nigrescens Chop.; B, P, occidentahis Bol.;
C, P, algerica Br. X 14.
Fig. 2. — Plaque suranale de : A, Polyphaga occidentalis nigrescens Chop. ;
B, P, occidentalis Bol.; G, P. alperica Br. X 10.
_ Coloration générale plus foncée que chez P. occidentalis, d'un brun noi-
râtre presque uniforme ; élytres un peu plus larges, à bord antérieur
légèrement convexe, ne présentant aucune trace de bande claire; ailes à
. parlie enfumée plus étendue et plus foncée. Les nervures semblent pré-
senter quelques différences, mais la nervation apparait trop variable chez
ces espèces pour donner de bons caractères. La forme et l'armature des
_pälles sont exaclement semblables chez le type et chez la forme nigrescens.
La plaque suranale montre une forme légèrement diflérente, les bords étant
— 622 —
un peu plus convexes et l’échancrure apicale plus faible. Enfin le crochet
terminant la valve génitale gauche est plus épais que chez P. occidentalis
typique.
Sr
Fig. 3. — Crochet de la valve génitale gauche chez : À, Polyphaga occidentalis
nigrescens Chop.; B, P. occidentalis Bol.; C, P. alwerica Br. X 29.
D'une façon générale, si l'on compare les trois formes algerica, oceiden-
tulis et nigrescens, on constate que les caractères s’accentuent de la première
à la dernière. De même que la coloration d'occidentalis est intermédiaire
entre les deux autres formes, sa plaque suranale est plus échancrée que
celle de nigrescens, moins que celle d'algerica : les yeux sont également
plus écartés chez celte dernière et un peu plus rapprochés chez mgrescens.
Il semble que lon pourrait aussi bien considérer ces trois formes comme
des races d'une même espèce que comme des espèces distincles étroite-
ment apparentées. |
Ÿ
Pozypnaca Apngcuxer Dolivar.
Polyp'aga Adelungi Bolivar 1914, Mém. Soc. esp. Hist, nat., NII, 5, p. 175.
Maroc : Sebou ; 1 mâle.
Cette espèce est remarquable par sa coloration et par l'extrême longueur
des larses ; elle appartient au groupe des Polyphaga à élytres ne présentant
pas de lobule à la face inférieure. Les tibias antérieurs, très courts, sont
armés de 9 épines dont 1 à la face externe, 3 à la face supérieure et 5 à Ja
face interne ; celles-ci sont toutes apicales, disposées en rayons s’allongeant
du supérieur à l'inférieur, ce dernier un peu plus long que le üibia lui-
même; tarses antérieurs trois fois plus longs que les Libias. Tibias intermé-
diaires beaucoup plus courts que les fémurs, armés de 6 épines apicales,
1 inférieure el 8 supérieures (3 externes, 2 médianes, 3 inlernes). Tibias |
postérieurs assez longs, un peu courbes, armés de 7 épines apicales, infé-
rieures situées dans la moitié postérieure du tibia et 8 supérieures (3 exter-
nes, 9 médianes, 3 internes) : celles-ci sont assez régulièrement espacées,
|
|
|
623 —
la parle apicale mutique n'étant pas pus longue que l'espace entre les
deux épines précédentes,
Oxxornespis SENEGALENSIS Saussure.
Oxyothespis senegalensis Saussure 1870, Mitth. Schweiz. ent. Ges., I, p. 230.
Saussure 1871, Mém. Soc. Genève, XXI, p. 128, pl. 6, fig. 1, 41 «, b. Bonnet
et Finot 1885, Cat. Orth. de la Rég. de Tunis, p. »°.
Finot, 1895, Ann. Soc. ent. France (1895), p. 105. Schultess 1895, Zool.
Jahrb. Syst., VU, p. 70. Werner 1907, Sitzher. k. Ak. Wiss. Wien, CXVI, p.73.
Tunisie : Kairouan (D' Sanrsenr), 2 &°.
Cette espèce est, d’après Werxer, assez commune dans le Soudan égyp-
tien ; elle avait été signalée par Bonnet et Fivor des environs de Sfax : il
est intéressant de confirmer sa présence en Tunisie.
Coxocepnarus ( Xrninrox) ruscus Fabricius.
Maroc: Sebou, 3 femelles.
Cette espèce n’est pas citée du Maroc dans le catalogue de Borivar. Les
individus capturés par M. Tuéry diffèrent un peu de ceux de France par la
grande longueur des élytres qui atteignent presque lapex de l'oviseapte: les
fémurs postérieurs présentent 3 ou A petiles épines externes comme dans
la forme thoracicus Fisch. Wald. à laquelle ces individus devraient peut-
être être rapportés.
GryLLus Desertus Pallas.
Algérie : Sidi-Ferruch, 1 femelle de la forme desertus Pal].
Cette forme à ailes caudées ne paraît pas avoir été signalée en Algérie,
mais Bozivar (oc. cit., p. 213) l'indique du Maroc.
= VIA
Onsenvarions sur Rnonocera Ram.
AGGOUPLEMENT,
par M. AcrHonse LABITTE.
Le 5 avril 1919,à midi, descendant un chemin qui conduit de Marsau-
ceux à Mézières-en-Drouais (Eure-et-Loir), j'observais le manège d’un
BR. Rhamni S poursuivant une ©, Les insectes voltigeaient devant moi, ne
s'écartant pas de ma route bordée de bois d’un côté, indiflérents à ma
présence. La femelle fuyait le mâle, c'était évident , car elle faisait des ero-
chets, s'élevait, s’abaissait, s'arrétait et reprenait son vol, le mâle constam-
ment sur ses talons, si je puis m’exprimer ainsi, et cela sur un parcours
d'environ 300 mètres, Fatiguée sans doute par celte poursuite ininter-
rompue, la femelle s’abattit sur le bord du chemin, le mâle la rejoignit,
s’en empara, mais il ne put la maintenir; la fugitive se dégageant reprit
son vol. Ge ne fut qu’au troisième arrêt où elle s’agrippa à une feuille de
lierre, dans un buisson, que le mâle parvint à la saisir, L’accouplement
se fit aussitôt; je cueillis la feuille de lierre et, malgré la précaution que
jy mettais, assez violemment, sans que le couple y prêtät la moindre
attention. Les deux papillons étaient accouplés affrontés, face à face, la
tête un peu en arrière, les antennes écartées.
Je les transportai ainsi sur la feuille, à la main, à Mézières (trajet de
15 minutes), où je les mis provisoirement dans une boite. Ils étaient
toujours accouplés dans la même position. Deux heures après, je remontai
à Marsauceux avec mes Papillons enfermés dans leur boîte. Lorsque je les
en retirai pour les placer dans un bocal dont je me sers pour mes obser-
vations, ils n'étaient plus affronlés et se tenaient accouplés renversés,
tête-bêche : ils n'avaient pas quitté la feuille de lierre. Ils ne faisaient
aucun mouvement: leur inertie paraissait complète ; chaque insecte avait
maintenant les antennes rapprochées et horizontales.
Je ne transcris pas mes notes prises chaque jour, car Jusqu'au 12 avril
aucun changement ne se manifesta dans leur position, leur immobilité
semblait presque constante.
Ce jour-là, à 5 heures du soir, les Papillons se séparèrent, le mâle se
retirant de la femelle qui avança un peu. Gelle-ci demeura tranquille,
tandis que le mâle ouvrit et ferma les ailes à plusieurs reprises, cherchant
À s'évader en grimpant aux parois du bocal. Ce n'était pas le soleil qui
dé cn conan pra RCA lent it trains sente At sé tabs pm t À
— 625 —
J'attirait, car, au dehors il faisait froid , sombre et brumeux ; d’ailleurs son
D ment d'ailes n’indiquait pas le vol : c'était un étirement des membres
ankylosés après un long repos. |
… Depuis le 5 avril 12 heures jusqu’au 12 avril 17 heures, cela donne
une durée de 173 heures d'accouplement, soit 7 jours et 5 heures.
_ Le 24 avril, le mâle mourait, soit 19 jours après sa capture.
- La femelle vécut jusqu'au 29 mai, ce qui lui donne 54 jours d'existence
__ après sa capture.
Elle ne fit aucune ponte; disséquée, la chambre germinatrice ne pos-
_sédait aucune masse protoplasmique présentant un caractère de fécon-
_ dation.
GIE
Recuercnes sur Les Orrcocuères LimIcorzs,
par M. J. Dervuy, |
Cuer pes Travaux pu LaBorAToIRE maritime pu Muséum.
III
SUR QUELQUES GENRES Db'ÉNCHYTRÉIMORPHES ET LA POSITION SYSTÉMATIQUE
pe L'Éncayrræoines Roure.
F.-E. Beovaro, dans sa Monographie des Olisochètes (1895), énumère
pour la famille des Enchytréidés onze genres +qui paraissent être valables».
Ainsi que je le rappelais dans une Note précédente !, on peut les grouper,
d'après la forme de leurs sotes, caractère invoqué en première ligne par
les auteurs pour l'établissement des coupes génériques, en deux catégories
principales ® : «. les Enchytréidés à soies sigmoïdes ; b. à soïes non sig-
moïdes (en y comprenant le genre Henlea Mich.), droites ou légèrement
recourbées, mais alors sans prendre la forme d'S si caractéristique des
précédentes. Si, au contraire, on suit l'excellent conseil donné dès 1862 par
CLaparkoe ©, et que l'on porte de préférence son attention sur les carac-
ières anatomiques, on peut également, par la considération de l'appareil
circulatoire, les répartir de même en deux catésories principales, ne
coïneidant pas avec les catégories « el b, savoir : «. les Enchytréidés dont
le vaisseau dorsal commence en avant du clitellum (origine anté-elitel-
lienne) ; @. ceux dont le vaisseau dorsal naît en arrière du clitellum
(origine post-clitellienne) (°. Bepparn considère la présence de soies sig-
moïdes comme un caractère primitif. Quelle est à ce point le vue la valeur
de la position de l'origine du vaisseau dorsal par rapport au clitellum,
c'est-à-dire en somme du plus ou moins grand developpement de ce
0) Bull. Soc. Zool. Fr., XLIV, p. 195, 1919; et bibliographie.
® Le genre Anachæta Vjd., dépourvue de soies, formant une catégorie à lui
seul.
5) Mém. Soc. Phys. et Hist. Nat. Genève, XNI, 2, 1862, p. 220.
( Les genres Bryodrilus Ude et Parenchytræus Hesse peuvent à peine être
considérés comme faisant partie de cette catégorie 6. Chez l’un et chez l’autre,
en effet, l'origine du vaisseau dorsal se trouve dans le xn° segment ; elle est
done, pour ainsi dire, intra-clitellienne,
dd Le Âs
+
— 027 —
vaisseau ? LL paraît naturel d'admettre que les Enchytréidés dont le vaisseau
dorsal est le moins développé, présent seulement dans la région pré-
clitellienne du corps, sont les plus primitifs. Cependant Benpam, qui
d'ailleurs ne fait pas entrer ce caractère en ligne de comple, considère
que «le genre Mesenchytræus | dont le vaisseau dorsal est d’origine post-
. clitellienne | représente, somme toute, l'Enchytréidé le plus primitif».
Tout en laissant, pour le moment, cette question sans réponse, nous nous
en tiendrons, dans ce qui va suivre, à l'examen des genres chez lesquels
le vaisseau dorsal a son plus grand développement, naissant en arrière du
clitellum. |
Quand Upekeu établit la famille des Enchytréidés (1855)°°, celle-ci ne
comprenait que le genre Enchytreus Henle, entendu naturellement dans
un sens {rès large. CLaparËDE y ajouta, en 1861°, son genre Pachydrilus,
qu'il en rapprocha dès 1862 (op. ci.) en en donnant une diagnose dif-
férentielle. Celle-ci est basée et sur le caractère physiologique de la colo-
ration du sang © (rouge, en général, chez le Pachydrilus, incolore chez
V'Enchytræus) et sur le caractère anatomique de la présence (E£nchyhreus)
ou de l'absence (Pachydrilus) de pores dorsaux. CLaparëpe doit donc être
considéré comme ayant établi le premier ces genres Lels qu'ils devaient
être compris après lui. C’est en ellet le même caractère anatomique qui
est invoqué par Vaizranr (1889) dans son tableau analytique (p. 233).
CLaparëpe puis Vaiscanr introduisent dans les définitions des genres le
caractère tiré de la forme des soies (sigmoïdes chez le Pachydrilus, reeli-
lignes chez l'Enchytrœus), mais sans en faire un caractère particulièrement
distinctif et en le rejetant, pour ainsi dire, au second plan.
C’est néanmoins ce dernier caractère qui devait devenir le principal aux
yeux de Bepparp (1895), qui ne fait d’ailleurs guère, 1l le dit Tui-même,
qu'adopter les conclusions de Micuxzsex (1889). Il est très remarquable
que Vaizcaxr (1889), qui cependant prenait très nettement part pour le
système arüficiel de Gruge (1851) contre les essais de méthode natu-
elle de CLararkpe (1869), ait donné la préférence à la classification d'Eisex,
basée sur un caractère anatomique, malheureusement mal choisi, in-
constant, variable jusque dans un même individu, parlant excessivement
dificile à appliquer dans la plupart des cas, à savoir la forme de la partie
postérieure du cerveau.
Parmi les Enchytréidés dont le vaisseau dorsal à une origine post-
() Bull. Ac. Bely., XXI, », b 5hG. |
@) Mém. Soc. Phys. et Hist. Nat. Genère, ANT, 1; 1861, p. 70.
G) 11 y aurait lieu d'examiner les variations de la coloration du sang chez les
Enchytréimorphes et la légitimité de l'emploi qui a été fait de ce caractère en
systématique. Ge sera l'objet d’un prochain travail.
#) Die Fumilien der Anneliden, Berlin, 1851.
LE
clitellienne, Micnæusen et Beppano en distinguent de la manière suivante
deux dont les soies sont droites :
1° Des pores dorsaux; soies développées par paires, inépales : Fride-
ricia Mich. M.
3° Pas de pores dorsaux ; soies égales : Enchytræus (Henle) Mich.
I est évidemment fort diflicile de savoir à laquelle, ou plutôt auxquelles
des espèces actuellement admises se rapporte le véritable type du genre
Enchytrœus Henle, type qui ne peut être que l'E. albidus Henle. Mais, en
l'absence de certitude, on ne peut que s'en rapporter aux synonymies
admises par les plus anciens auteurs qui aient donné une définition et
une description nettes de l'espèce la plus ancienne du genre. Or il n'est
pas douteux que ce soit l'Enchytrœæus vermiculuris de Craparène (1862) ©).
Que cette espèce exige de nouvelles études pour être bien connue, cela est
cerlain. Mais elle est suflisamment bien décrite pour être reconnaissable.
Elle ne peut notamment être confondue avec l'E. humicultor Vjd., auquel
Varszanr donne le nom d’Æ, vermicularis. En eflet, alors que chez VE,
vermicularis la portion antéseptale de la néphridie est relativement longue
(GLararèoe 1869, pl. Il, fig. 9), elle est réduite à l'entonnoir chez l'E.
humicultor Vjd. Mais l'Enchytrœus vermicularis (0. F. M.) Clip. présente
naturellement le caractère principal attribué par CLraparène au genre
Enchytrœus tel qu’il le redéfinit, à savoir la présence de pores dorsaux.
On peut, en outre, rappeler que la deuxième espèce attribuée au genre
Enchytrœus Henle, et qui devrait servir de type à défaut d'autre, est P£.
gulba Hoffmeister (1843, p. 194), encore une espèce à pores dorsaux.
Ainsi que la dit Vaiscanr (op. cit. p.247), la constatation de la présence
des pores dorsaux n’est pas toujours chose facile. En ellet, tout comme
0) Beppand dit : «vaisseau dorsal naissant, dans presque tous les cas, en
arrière du clitellum.» En effet, pour la plupart des espèces, aucune indi-
cation n’est donnée sur ce point; et même pour Ja F. Perrieri (Enchytrœus
Perrier Vjd.), comme Micuæzsex lui-même la montré et comme Benpann
l'admet, il est infiniment probable que l'origine du vaisseau dorsal est anté-
chtellienne. Ceci et d’autres différences importantes avec les autres espèces
semblent même nécessiter, dit Benpanp, la création d'un nouveau genre. Le dé-
veléppement du vaisseau dorsal, toutes choses égales d’ailleurs, est certainement
un caractère suffisant sur lequel établir une coupe générique, et l'on ne peut, dès
lors que le vaisseau dorsal ne nait dans le Ver en question qu'en avant du ch-
tellum, laisser ce Ver dans le genre considéré. IT faudra réunir en un nouveau
genre, pour lequel je propose le nom d’Edmondiella (je prie mon excellent maître
M. Edmond Perrier de vouloir bien en agréer la dédicace), les Enchytréidés à
vaisseau dorsal d’origine anté-clitellienne, à soies droites et à pores dorsaux.
L'espèce type serait Edmondiella Perrieri (Vjd.).
@) Lumbricus vermicularis O.F. Müller, 1774, pro parte; Enchytrœus albidus
Henle, 1837, p. p.; E. vermicularis Hoffm. 1843, Arch. {. Natur., IX, p. 193
(pro parte ?); Uvekem 1855, p. 947 ; Cur. 1862, p. 271.
à dat D 75
dut dati he vs: short
= LS 629 Le
“celle du pore céphalique d’ailleurs, mais à un plus haut degré, celle
- présence ne se manifeste bien nettement que dans des conditions parti-
. culières. Le procédé de Vejdovsky, qui consiste à plonger le ver vivant
dans une solution faible d'acide osmique, n’est pas constant dans ses
_ résultats et est généralement trop brutal. On obtient le plus souvent des
-résullats meilleurs sur le vivant, par l'action ménagée des anesthésiques
employés à très faible dose. Il se produit à un certain moment une émission
_plus ou moins abondante de liquide périviscéral, tant par le pore cépha-
dique que par les pores dorsaux, qund ils existent, émission qu'on peut
… saisir en suivant patiemment à la loupe ce qui se passe. C’est ainsi qu'on
- peut se rendre compte de la présence réelle des pores dorsaux chez l'En-
- chytrœus humicultor Vjd., présence mise en doute par Une (ide Bepraro),
qui réunit celte espèce à l'E. Vejdovskyi Eisen, dont il faudra la distinguer.
» ÎLest vrai que le genre Fridericia Mich. n'a pas été établi uniquement
sur la présence chez les espèces qui le constituent de pores dorsaux,
- quoique ce soit là le caractère principalement invoqué. Micurisen et Bev-
- pARD le caractérisent également par le mode de formation des soies, qui
| se développent par paires. Îl paraîtra certain cependant que cette dis-
. position est beaucoup moins importante que le caractère de la présence
des pores dorsaux, quoique celui-ci puisse être jusqu’à un certain point
considéré comme un caractère adaptalif, ainsi que le fait remarquer
Beopar» (op. cit., p. 312), avec d'importantes réserves toutefois.
Quoi qu'il en soit, les genres Enchytrœus sens. str. Mich. et fridericia
Mich. doivent étre considérés comme des subdivisions du genre Enchy-
trœus el qu'il était compris jusqu'alors (1889). Par conséquent, le nom
d'Enchytrœus doit être réservé aux espèces où soit établie la présence de
» pores dorsaux, c'est-à-dire l'E. vermicularis (O.F. M.) Clp., TE. humiculior
-Vjd. et les espèces groupées par Michælsen dans son genre ridericia, à
- l'exception toutefois de la F. Perrieri (Vjd.) et des espèces pour lesquelles
il serait établi que le vaisseau dorsal nait en avant du clitellum (voir la
note 1, p. 628). Il devient, par suite, nécessaire de rebaptüser le genre
Enchytrœæus Mich., Bd. On pourrait réunir sous le nom de Pseuden-
chytræus nov. gen. les espèces qui le composent (à l'exception de TE.
honicultor Vjd., qui est un vrai Enchytreus)"”.
(; On admet que les Enchytrœus (sens lat.) ne peuvent avoir du sang rouge,
- C’est principalement sur cette aflirmation « priori que s'est basé MicuæLsex pour
admettre l'identité de PE, Stuæber gi Eison avec l'E. Vejdovskyi Eisen. Je puis
“affirmer que des Vers, semi-marins, visant dans les Varcchs rejetés à la côte,
- présentant l’ensemble des caractères des Pseudenchytræus [— Enchytrœus Mich. |.
ont du sang très nellement rouge, examinés sur le vivant. Je ne puis aflirmer,
pour le moment, s’ils sont identiques avec l'E. Stuxbergi Eisen, ou s'ils en sont
voisins, mais cela est possible.
4
… C'est peut-être dans le groupe des Enchytréidés à vaisseau dorsal d'origine
690 ==
Le genre type des Enchytréidés à vaisseau dorsal d'origine post-clitel-
lienne et à soies sigmoïdes est Le Puch ydrilus , élabli dès 1861 par Crapa-
Rëpe, parlitement défini par celui-ci, sinon dans sa diagnose, au moins
dans ses belles descriptions des espèces qu'il y rapporte. Il suflit de distraire
le Pachydrilus lacteus Cp. (qui est un Pseudenchyhræus) pour donner au
genre Pachydrile une homogénéité parfaite !,
Le genre Mesenchytrœus ou) Mich. en est parfaitement Hinet. cl
par la présence d'un #corps cardiaque» dans le vaisseau dorsal et surtout
par celle de sacs spermatiques et d’ovisacs, ce dernier caractère, très géné-
ral chez les Oligochètes, ne se rencontrant dans la famille des Enchytréidés
que dans le genre Mesenchylræus.
Il n’en est pas de même du genre Marionina Mich. ®, qui ne différerait
du Pachydrilus que dans la forme des testicules. Ceux-ci seraient «+com-
pacts» où «massifs» chez les Marionina, non divisés en plusieurs lobes.
à leur extrémité libre, comme ils le sont chez le Pachydrilus sens. str.
Benparo (op. cil., p. 329), en rappelant cette unique différence, ajoute :
«Il n’est pas tout à fait certain que ce caractère soit suflisant pour fonder
sur lui une division générique.» Gela est même plus que douteux. En
effet, MicuæLsen introduit dans son genre Marionina le Pachydrilus ebuden-
post-clitellienne et à soies non siomoïdes que doit venir se ranger le genre Æpr-
Lelphusa Drago, à moins qu'on ne doive le rapprocher de PEnchytræoides Roule,
dont il sera question plus loin.
Varsuanr (1859, p. 233) dit que CLaranëpe ne semble pas saisir les rapports
qui unissent les Pachydriles aux Enchytrées, et croit être le premier à avoir attiré
l'attention sur ce point en 1868 (Ann. Sc. Nat., Zool., (5) X). Cependant, dans son
Mémoire de 1862, CLararëve dit très nettement : #les Enchytræus sont beaucoup
plus voisins des Pachydrilus que je ne le pensais précédemment» (p. 274). I les
réunit dans le tableau (p. 221) où 1l caractérise les genres. Il admet explicitement
les familles de Unereu (1855 et1858), etil est évident qu'il ne pouvait placer les
Pachydriles ailleurs que dans la famille des Euchytridés Udek. La classification
générale des Oligechèles peut être actuellement conçue de la manière suivante :
CI. Lumbriciniæ (Sax. 1820, Blainv. 1892, Vaillant 1889) [— Oligochæta Grube 1851].
S,-cl. L: Terricolæ Ofrst. 1842, Clp. 1862, etc.
0. Lumbricimorpha E. Perr. 1897 [= f. Lumbrigidés Udek. 1858 |.
S.-cl. 11: Limicolæ Clip. 1869.
0. 1. Naidimorpha E, P. [= Naïcidés Udek. |
O, Il. Tubificimorpha E. P. [= f. Tubifécidés Udek. |
O. HE Enchytræimorpha E. P. Fa f. Enchytridés Udek,. |
? Primtivement Marionia Mich. 1889; mais ce nom, ayant été appliqué dès
1577 à un Mollusque por Vayssière, ne pouvait être conservé. I semble que ce
soit vers 1896 que la correction ait été faite, puisque Bevnann (1895) écrit
encore Marionia, alors que Une (1896) [cité d’après le Zool. Record | emploie
le Lerme Marionine,
“|
NO RTL OR TT NL VIE
— 64 —
sis Cp. Cependant, comme le remarque Benraro, ce qu'en dit Craparbne
donnerait plutôt à penser que ses lesticules sont semblables à ceux du
P: verrucosus Glp. c'est-à-dire lobés ©). En outre, Micuxærsen et Bennano
font de l'Enchytræoides Roule un synonyme de Warionina. Or V'Enchy-
træoïdes à un testicule tellement divisé qu'on ne peut mieux le désigner
‘que sous le nom de testicule “en grappe», ainsi qne l'ont fait ses premiers
descripleurs Samr-Lour ct Roure; c'est loin d'être un testicule massif.
D'ailleurs, si l'on admet la valeur de ce caractère, il serait tout aussi lép'i-
“time de réunir en des genres distincts les espèces chez lesquelles l'ovaire
est formé de masses piriformes d'ovules (Ænchytrœus Buchhol:i Vjd.,
E. Pagenstecheri Ratzel) cu celles ciez lesquelles l'ovaire est moniliforme
(£. lumicultor Vjd., E. leptodera Vjd.). Mais, à supposer que ce genre Wu-
mrionina soit légitimement établi, comme ce ne serait qu'une subdivision
du Packydrilus Clp., antérieur, il faudrait réserver ce dernier nom aux
“espèces Lypiques du genre établi par Craparoe. Le caractère tiré de la
forme des testicules a été introduit pour la prenuière fois dans la défin:-
Miion du genre Pachydrilns par Vesmovsxy (1879) et adopté par Vaizrar
(1889): ils n’ont pas jugé utile de séparer un genre fondé sur ce caractère.
\ensovsxy appelle Pachydrilus sphagnetorum un Ver qui a des testicules
massifs» ; d'ailleurs son expression de #teslicules en groupes en forme
de faisceau» (Hoden in büschelformige Gruppen) est assez vague. Or il
n'est pas douteux que les espèces typiques de Craparäne soient les P. semi-
fuscus et crassus, qu'il place en première ligne dans son Mémoire ct aux-
quelles 11 donne le plus d'importance; c'est précisément celles dont Mrcuær-
“sen fait des Marionina. Étant données done l'inutilité flagrante de ce genre,
Ja source de confusions qu'il peut être, il paraît infiniment préférable de
sen tenir au genre Pachydrilus tel qu'il a été établi par Crararboe et
maintenu par Vespovsky et par Vaizzanr. Encore si ce genre élait excessi-
vement riche en espèces, pourrait-on conserver, par commodité, le genre
- Marionina comme sous-genre ; mais cela est bien superflu.
- Les Enchylréidés à vaisseau dorsal naissant en arrière du clitellum
peuvent donc se répartir de la manière suivante :
1. Soïcs droites. — A. Des pores dorsaux : Enchytræus (Henle), Hoffm, Udek.,
Clp. [= Fridericia Mich., pro parte |.
(3 Quant au P. crassus Cip., dont Bennanb dit (1895, p. 332) : «Îl me semble
étre un peu douteux si cette espèce est récllement référable au genre Marionia où
au Pachydrilus», M. G. Fennoniène (1899, p. 260) dit que «les testicules sont
très nettement massifs». Il ajoute que «les vesicules séminales sont courtes, con-
trairement à ce que supposait un peu Bepparp». Benpann ne suppose rien de
semblable, il ne parle des vésicules séminales (+spermathèques» de Brnpanr,
réceplacles de la semence» de Gzrararèpe) que pour en dire qu’elles sont pourvues
à la base de petites glandes, comme le disait déjà Craparëne,
Muséum. — xxv.
— 632 —
B. Pas de pores dorsaux : Pseudenchytræus nov. gen. [= Enchytrœus
Mich., p.p.].
IL. Soïes siymoïdes. — A. Des sacs spermatiques : Mesenchytræus (Eisen) Mich.
B. Pas de sacs spermatiques : Pachydrilus Clp., Vjd., Vaillant [incl. Mario-
mina Mich. |.
Ainsi que je viens de le rappeler, le genre Enchytræoides Roule, dont
l'unique espèce actuellement connue avec certitude ©? est considérée par
MicuxLsex comme #species inquirenda», est inscrit par Micuærsex et
par Beopann parmi les synonymes de Marionina Mich. Tous ses caractéres M
s’opposent à cetle manière de faire; je crois l'avoir suffisamment montré
(loc. cit.). Il est d’ailleurs inutile d’insister sur les détails. Le trait le plus.
saillant, en effet, de toute l’organisation de l'Enchytræoides Roule est la
présence d’un vaisseau dorsal naissant, non seulement en arrière du clitel-
lum, mais à l'extrémité postérieure du corps, dès le segment pygidien.
C’est là un exemple unique jusqu'ici parmi les Enchytréimorphes. Ce
caractère si remarquable rend certainement tout à fait nécessaire de sépa-
rer complètement, quelle que soit l'importance que l'on veuille accorder au
développement relalif du vaisseau dorsal, le genre Enchytræoides Roule de
la famille des Enchytréidés. C'est ce que j'ai proposé de faire en le prenant.
pour type des Enehytræoïdidæ nov. fam. On voit immédiatement que
la disposition de son appareil circulatoire rapproche l'Enchytræoïdes (et,
par suile , les Enchytréimorphes) des Tubificimorphes les plus simples à ce
point de vue, c’est-à-dire des Tubificidés, et en particulier de l'Ilyodrilus
Stolë (nec Eisen) ©, dont il diffère cependant très considérablement à
tant d'égards.
Île Tatihou (Manche), octobre-novembre 1919.
0) D'après M, L. Rouze lui-même (in litt.), son nom correct est Enchytræoides
enchytræoides (Saint-Loup) [= Pachydrilus enchytræoides Saint-Loup 1885 =
Enchytræoides Marioni, Roule 1888 — Marionia enchytræoides Mich. 1889].
Il serait sans doute préférable, et il deviendra peut-être nécessaire, de modifier le
nom de genre.
@) Que l’on admette ou non le genre Jlyodrilus Eisen, l'Ilyodrilus Stolc, pos-«
térieur, qui en diffère, ne peut conserver ce nom. Je propose de le remplacer par
Pseudilyodrilus nom. nov., à moins qu'il ne paraisse préférable de réunir en
un même genre Tubifeæ (Lamarck) sens. lat. les genres Tubifex Lmk, Henitu
bifex Eisen, lyodrilus Eisen et Ilyodrilus Stolt, fort voisins.
— 635 —
EE: dé
fie à. d
r
Les Lines pe 14 Mer Rouce
(D’Aprës Les marÉrIAUX recugILzis PAR M. 1e D' Jousskaume),
par M. Ep. Lanr.
Bien qu'appartenant à un petit nombre dé formes, les Lima recueillis
par M. le D' Jousseaume dans la Mer Rouge, où, du reste, peu d'espèces
de ce genre ont élé signalées, constituent une intéressante série donnée
par lui au Muséum de Paris et accompagnée d’ailleurs de notes manu-
scrites (1),
Lima (Rapuca) crua Linné var. Sowergyi Deshayes
Le Lima lima Linné [Ostrea] (1758, Syst. Nat. ed. X, p. 699), nommé paï
Lamarck (1819, Anèm. s vert, VI, 1°° p., p. 156) Lima squamosa , est con-
sidéré par certains auteurs (1888, Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus, Moll.
du Roussillon, Il, p. 52; 1906, Dautzenberget H. Fischer, Moll. drap.
Ouest Afrique, Rés. Camp. scient. Prince de Monaco, XXXIE, p.66) comme
une espèce dont l'aire d'extension serait limitée à la Méditerranée et à
l'Océan Atlantique dans les îles Ouest-Africaines et aux Antilles.
Mais Lischke (1869, Japan. Moer.Conch., V, p.169: 1871, ibid. IT, p. 155)
et E.-A. Smith (1885, ep. «Challenwer»n Lamellibr., p. 287) ont reconnu
identiques aux spécimens méditerranéens des individus recueillis dans tout
l'océan Indo-Pacifique depuis la mer Rouge jusqu'au golfe de Californie,
el ils admettent, par suite, que le L. lima L. est répandu dans toutes les
mers tropicales.
En particulier, la forme de la mer Rouge, qui correspond à la figure 18
de Sowerhy (1843, Thes. Conch., T, pl. XXT) ct qui est une coquille très
haute, étroite, à bord antérieur droit où un peu concave et avec écailles
pointues très serrées , a reçu dé Deshayes (1863, Cat. Moll. Réunion, p. 30)
Je nom de Lima Sowerbyi.
- Dans ses notes, M. Je D'Jousseaume fait les remarques suivantessur ce
L. Sowerbyi de la mer Rouge : + Gette forme, confondue par tous les auteurs
avec le Lima squamosa Lk. —-Ostrea lima L., s'en distingue par son axe de
développement qui se courbe du côté antérieur, tandis qu'il est presque
( Le D' Jousssaume, au lieu d'employer le nom générique Lima (Bruguière,
1992) Lamarck, 1799, préfère emprunter à la littérature pré-Linnéenne celui de
Radula (Rumphius, 1710) Klein, 1753.
ha,
— 6354 —
rectiligne dans le L. Lima, par ses côtes plus larges en nombre plus faible ,*
18, quelquefois 19, alors qu'il est toujours de plus de 20 dans l'espèce”
Méditerranéenne, par son bord antérieur, qui est droit et même légèrement
concave près des sommels, landis que chez le L. lima ïl est toujours con-
vexedans cetle région umbonale; enfin, à la faceinterne. l'oreillette antérieure,
au lieu de se continuer avec le bord, est brusquement interrompue par
une dépression et un amincissement du bord qui livre passage au byssus
en cet endroit. D'ailleurs, la figure que donne Sowerby pour le L. squa- »
mosa |== lmal de la Méditecraée ne répond, ni dans la forme de la
coquille, ni dans celle des côtes, à aucun des individus que j'ai reçus des «
différents points de celle mer.»
Tandis que Vaillant (1865, Rech. faune malac. se Journ. de Conchyl., »
XII, p. 112) avait assimilé avec ra'son au L. squamosa Lk. la forme de la
Mer Rouge, Issel (1869, Maluc. Mar Rosso, p. 101) l'avait identifiée au
Lima bullifera Deshayes (1863, Cat. Moll. Réunion, p. 30 , pl. IV, fig. 9-10)
de l'ile Bourbon.
Mais, d’après Lischke (1871, Japan. Meer. Conch., IL p. 156), Issel au-
rait fait confusion, car le L. bullifera est bien caractérisé par ses écailles.
convexes et arrondies, constituant des tubercules globuleux creux, Landis
que, chez tous les spécimens de L. lima, elles sont dressées et en forme de
tuiles creuses.
Cependant M. le D' Jousseaume dit dans ses notes : «J'ai considéré le
L. bullifera Desh. comme le jeune âge du L. Sowerbyi, car je n’attache pas
une grande importance à la forme particulière des écailles de ce bullifera, |
ayant rencontré ce caractère sur des individus du L. lima de la Méditer-
l'anée. »
Mais, en lout cas, ce qu'on trouve déterminé L. bulhifera dans sa collec-
lion, ce sont trois valves subfossiles, l’une d’Obock (1888, Moll. rec. «
F'aurot Mer Rouge, Mém. Soc. Zool. France, 1, p. 221); les deux autres
de Périm, qui sont loutes complètement inséparables des échantillons vi-
vants de L, Sowerbyi et chez lesquelles on n’observe aucune trace d’une
sculpture semblable à celle indiquée par Deshayes pour son bullifera ©.
D'autre part, M. le D' Jousseaume regarde comme une espèce distincte
le Lima paucicostata Sow., qui ratteint une taille plus grande que le L.
dima L., certains individus ayant presque un décimètre de hauteur ».
Ce L. paucicostata Sowerby (1843, Thes. Conch., 1, p. 85, pl. XXI,
y. 14) se distinguerait du L. squamosa [— lima] en n'ayant sur chaque
valve que 9 à 12 côles (au lieu de 20 à 25). Mais Lischke (1869, Japan.
Mcer. Conch., L, p. 164 )a observé un exemplaire présentant 16 côles qui, par
‘Cette espèce de Deshayes a d'ailleurs été maintenue par E.-A. Smith (1913;
Niar. Shells Henderson Il,, Anar. Mag. Nat, Hist., 8° s., XIT, p. 412) comme bien
distincte du L. squamost
Led tt lets en dat a bé le pa RS db Se de an de à
— 693 —
ses côles larges et ses écailles élevées, était intermédiaire entre L. pauci-
costata typique et L. squamosa |— net A.-H. Cooke (1886, Test. Moll.
Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIT, p. 135) dit aussi que le nombre
des côtes, chez celte aie a re varie de g à 15. On peut
“donc admettre l'opinion de E.-A. Smith qui considère que, tout au moins,
He L. paucicostata Sow. de la Conchologia Lconica (pl. IH, fig. 9) est une
variété de squamosa — lima.
Il y aurait lieu alors d'adopter le nom de var. paucicostata pour les
“échantillons ayant au maximum une quinzaine de côtes, et d'attribuer aux
“spécimens en possédant de 15 à 20 l'appellation de var. Sowerbyi comme
s'appliquant à une forme, par suite, intermédiaire entre la var. oi
| tata et le L. lima typique, chez lequel le nombre de côtes s'élève jusqu’à 25.
Hab, — Suez, Djeddah, Périm , Obock.
Lima (Crenoipes) axnucaTa Lamarck.
Mac Andrew (1870, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., h°s., VI,
p. 50) a idenüfié des coquilles du golfe de Suez au Lima seabra Born
[Ostrea] (1780, Test. Mus. Caes. Vind., p.'110), mais celui-ci se trouve
aux Antilles , et A.-H. Cooke (1886, Ann. Map. N. H., 5° s., XVIL, p. 135)
-a considéré la forme de la Mer Rouge comme une espèce D qu'il à
. appelée Lima (Ctenoides) brunnea ©.
4 Or ce nom est inutile, car il s’agit évidemment de l'espèce de l'Océan
… Indien (depuis Zanzibar jusqu'aux îles Fiji) qui, ayant une coquille beau-
coup plus mince et beaucoup plus finement sculptée que le L. scabra, a été
assimilée par la plupart des auteurs au Lima tenera Ghemnitz (1784,
mConch. Cab., NIL, p. 267 et 354, pl. 68, lig. 653) et dont la forme jeune
Dest ER diéechanu Deshiayes (1 836, Anum. s.vert., 2° éd., VIT, p.117),
Je FR annulata Lamarck.
— Mais l'habitat indiqué par Chemnitz pour son L. tenera et confirmé par
M. Dall (1898, Ter. Fauna Floridu, p. 768; 1902, Dall et Simpson,
Bull. U. S. Fish Comm., XX [1900], p. 467) élant également les Antilles,
il semble préférable d'adopter pour l'espèce de l'Océan Indien le nom de
® L. annulata Lk.
4 C'est, en particulier, ce qu'a fait M. le D' Jousseaume qui rapporte la
forme de la Mer Rouge au L. annulata, en disant: +Le Ctenoides annu-
® À cetle coquille de la Conchologia Iconica correspond la figure 14 du The-
saurus (pl. XXI) ; quant à la figure 17 de celui-ci, elle représente une forme qui
serait peut-être différente.
@) Ce nom Lima brunnea a été employé à nouveau en 1901 par M. Ch. Hedley
(Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXVI, p. 21, pl. 2, fig. 7-9) pour une espèce aus-
tralienne et néo-zélandaise , qu’il a appelée postérieurement (1904, ibid., XXIX,
p. 200) L. sydneyensis.
— 0636 —
lata Lk,, qui est probablement la forme désignée par Mac Andrew sous le *
nom de L, seabra, vit dans es madrépores et cest assez abondante, Tous
les individus que j'ai observés, non seulement de la Mer Rouge, mais d'autres
provenances, sont identiques à la figure 13 de Sowerby (1843, Thes, «
Conch., 1, pl. XXT), mais, par leur faille et la disposition de leurs stries,
ils sont toujours différents du C, tenera Chemnitz et du C. scabra Born »,
Hab. — Suez, Massouah, Djibouti, Aden.
Liva (Manreccuu) Fragris Chemnitz.
H. Adams (1870, New Shells Red Sea, P, Z.S, L., p.703, pl. XLVI,
fig, 18) a déerit sous le nom de Æadula tenuis une forme de Suez qui
paraît fort voisine du Lima fragihs Chemnitz | Pecten] (1784, Conch. Cab. ,
VIE, p. 349, pl. 68, fig. 650), et dans la collection du D Jousseaume une
étiquette porte même ces deux noms comme synonymes.
À propos de ce L. tenuis, M. le D' Jousseaume fait d’ailleurs cette re-
marque: «l'individu figuré par H. Adams était jeune, car j'ai trouvé plu- «
sicurs valves de celte espèce qui avaient de 20 à 25 millimètres de hauteur»,
*
TA DUT
Or les valves en question me paraissent absolument pouvoir être rap- «
portées au L. fragilis, dont le L. tenuis ne serait done qu'une forme jeune,
. =. à
p. do) dit avoir trouvé dans la Mer Rouge des valves de Lima inflata
Chemnitz | Pecten] (1784, Conch. Cab., NI, p. 267 et 346, pl. 68, .
fig. 649 a), espèce connue de la Méditerranée, de la côte Occidentale
Africaine et des Anülles.
M, le D' Jousseaume croit qu'ril y a eu de la part de cet auteur une
erreur de détermination ou que les valves qu'il a recueillies ne se irou-M
vaient là qu'accidentellement».
Cependant A.-Hf, Cooke (1886, Ann. Mag. N, H., 5° s., XVII, p. 135)
a confirmé que les échantillons de Mac Andrew élaient absolument insé-
parables des spécimens médilerranéens de ladite espèce,
E.-A. Smith (1891, Shells Aden, P. Z, S. L., p. 395, 3906, 398)
également signale de Ja Mer Rouge le Z, inflata,
On peut admellre aussi que c’est à celle espèce qu'il fant identifier Ja
coquille citée de ile Maurice par Liénard (1877, Cat. faune Malac. Mau=
rice, p. 7o) sous le nom de L. fusciata L., espèce Linnéenne restée incer=
taine (1855, Hanley, /psa Linn. Conch., p. 1192), mais assimilée au L:
inflata par Sowerby (1843, Thes. Conch:, 1, p. 85, pl. XXE, fig. 15, 16;
1872, in Rceve, Conch. Icon., pl. IV, fig. 17)
Hab. -— Suez, Aden F
Mac Andrew (1870, Test. Moll. Suez, Ann, Mag, Nat. Hist., 4° s., VI, |
! Von Martens (1880, în Môbius, Beitr, Meeresf. Mauritius u, Seychelle
— 037 —
Lima (Mantellum) Viali Jousseaume.
Sous le nom de WMantellum Viali, M. le D Jousscaume a établi, d'après
une valve unique, une espèce qu'il décrit ainsi dans ses notes manu-
scrites :
« Lesta parva, alba, tenuis, ventricosa, longitudinaliter et concentrice tenuis-
sime decussala ; apices anlice incurvali, auricule parvulæ prominentes ;
mnaroo byssahs rotundatus, gibbosus, ventralis crenulatus, L. Loscombei
| ses , sed minor et minus oblique incurvata.
… «Dimens. : long. 8; larg. 5 ; épaiss. 4 mm.
f «Coquille petite, blanche, ventrue et de forme irrégulièrement ovale.
“Les sommets sont saillants, lisses et recourbés en dedans et en arrière.
3 - Sur les côlés s’élalent de petites oreillettes dont la postérieure se termine
en crochet. Le bord inférieur est arrondi, lantérieur légèrement convexe,
et le postérieur, également convexe et fortement dilaté dans son tiers supé-
Ê rieur, semble former en cet endroit un angle ouvert à sommet arrondi.
“Cette partie anguleuse est bien plus large et plus rapprochée du sommet
que dans le L. Loscombei, avec lequel, sauf la taille et une courbure moins
“ accentute, elle a une grande analogie. La face externe des valves est très
. finement striée. Les stries qui partent du sommet pour se diriger en s’irra-
“ diant vers le bord opposé sont un peu plus fortes et plus espacées sur
le côté antérieur. Elles sont découpées, surtout près des sommets, par des
stries concentriques plus fines et plus régulières qu'on ne peut voir qu'avec
“un verre grossissant. À l’intérieur des valves, profondément excavées sons
les crochets, on aperçoit neltement par transparence les stries de la surface
qui, sur le bord inférieur, forment intérieurement de petites crénelures.
Le bord cardinal, un peu oblique et rectiligne, est arrondi en dedans
et non interrompu, comme cela s’observe sur le L. Loscombei, par une
légère convexité au niveau du ligament.
«Hab. — Suez : Je n'ai trouvé qu'une seule valve de cette espèce,
- rejetée par les flots sur le sable de la plage.»
Pnnts ge on let. Ps Poe
Cette valve unique paraît avoir appartenu à une coquille non bâillante,
caractère qui la distingue nettement du L. fragilis el qui, comme le dit
. le D' Jousseaume, la rapproche du Z. Loscomberi Leach.
p. 315) pensait que ce L. fasciata de Liénard était soit l'espèce polynésienne
“figurée sous ce nom par Sowerby, c'est-à-dire le L. inflata (Chemn.) Lk., soit une
espèce sud-africaine , le L. rotundata Sow., qui d’ailleurs n’est, pour E.-A. Smiti
| (1891, P.Z.5, L., p. 393), qu'une variété de L, inflata,
— 638 —
Lana (Limaruza) pusirzA H. Adams.
Le Radula (Limatula) pusilla H. Adams (1870, New Shells Red Sea.
P.Z.S.L., p. 793, pl. XLVIIT, fig. 19) est une pelite espèce ovale-allon-
gée , équilatérale, ornée de côtes rayonnantes , dont les médianes sont plus |
fortes, et de stries d'acroissement très fines.
«Je n’ai trouvé dans les sables du rivage que des valves séparées ; un
orand nombre ont de 6 à 7 mm. de hauteur : à l’état adulte, cette espèce
atteint donc une taille double de celle indiquée par l’auteur.» (D° J.)
Hab. — Suez, Djibouti. Périm, Aden ©).
Q) Une autre petite espèce érythréenne décrite par H. Adams, le Limæa pecti-
nata (1870, New Shells, P. Z. S. L., p. 7, pl. I, fig 11), n’est pas représentée
dans les récoltes du D' Jousseaume,
hbhé db Lo RS — à
639
- | \
Coxrrisurrons À LA Faune Maracorocrour
DE L'AÂFRIQUE ÉQUATORIALE ,
par M. Louis GERMAIN.
LIX 0,
GasTÉROPODES PULMONÉS NOUVEAUX DE L'AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE.
Pendant son voyage en Afrique Orientale anglaise, M. Guy Barauzr a
recueilli d'importantes collections zoologiques. J’ai étudié les Mollusques
dans un mémoire actuellement en cours d'impression. Mais, par suite de
la difliculté des communications pendant la guerre, une partie du matériel
zoologique n’est parvenue que tout dernièrement en Europe. M. Gur B1-
BAULT s’est empressé de me communiquer les Mollusques contenus dans ce
nouvel envoi, Mollusques qui, presque tous, proviennent des bords de la
rivière Yala ©). |
Les récoltes de M. Guy Bagauzr dans le Yala District comprennent de
nombreuses espèces parmi lesquelles je citerai :
Streptaxis Percivali Presron | Proceedings Zoological Society of London,
1913, p. 194, pl. XXXII, fig. 4]. Espèce commune et assez variable. Le
Streptaxis Woodhousei Preston loc. supra cit., 1913, p. 194, pl. XXXIT,
fig. 5], établi sur une variété un peu moins ventrue, est certainement
1 Cf. : Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXT, 1915 n° 7, p. 283-290;
— XXII, 1916, n° 5, p. 156-162; n° 4, p. 193-210; n° 5, P- 233-259 el
n° 6, p. 317-329; — XXII, 1917, n° 9, p. 494-510, p. 510-5°0 et p. 521-
929; — XXIV, 1918, n° 2, p. 125-136 ct p. 137-1413 n° 3, p. 173-183;
n° /{;-p. 251-270; n° 5, p. 358-370; n° 6, p. 433-454; — XXV, 1919, n° 1,
pr 10-02- n°92; p. 115-120; n° 9, p. 179-186; n° 4, p. 258-265; et n° 9,
pe 391-397.
®) La rivière Yala descend de l'extrémité nord de la chaine du Mau (chaine
formant la bordure ouest de la vallée du Rift), un peu au nord de l'équateur,
vers le 35° 50° de longitude Est (Greenwich). Elle coule dans une direction
à peu près Est-Ouest et vient se jeter, presque sous lPéquateur, dans le lac Victoria
(= Oukéréwé), au nord de la baie de Kavirondo, sur le 34° de longitude Est
(Greenwich).
— 640 —
synonyme. Le Srreptaxis Percivali Preston a été découvert sur le Mont
Marsabit | A. Braynev PERGIVAL | el sur le massif de l'Elgon [G. W. Woon-
nous |; 11 n'est-peut être qu'une variété du Srreptaxis Kirki Dohrn (Pro-
ceedings Zoolopical Society of London, 1865, p. 232 | Streptaxis Kirk |).
Ennea optata Presron | Annals and Magaz. Natur. History, London,
VIT, 1911, p. 464, pl. XI, fig. 4]. Cette espèce, qui paraît assez répan-
due, vit avec la précédente. Elle montre des variétés correspondant sen-
siblement à celles décrites par H. B. Preston sous les noms de variétés obesa
tree Zoological Society of London, 1913, p. 214, pl. XXXV,
fig. 3-3 a) ct Ne (id., p. 219, pl. XXXV, fig. 2-9 a).
Kaliella barrakporensis Prairrer | Helix barralkporensis Prexrrer,
Proceedings Zoological Society of London, 1852, p. 156: et Monogr. Hel-
ceor, vivent., HT, 1853, p. 59, n° 183; — Kalella barrakporensis Gopwix-
AusrTen, Land and Freshwater Moll. of India, 1, London, 1882, p. 2, 19
et 146, pl. I, fig, 1, et pl. XXXVIIT, fig. 5]. Petite espèce de l'Inde
actuellement acelimatée en de nombreux points de l'Afrique Orientale et
de Madagascar.
Buliminus (Cerastus) retirugis Manrens | Sitzungsb. d. Gesellsch.
Naturf. Freunde Berlin, 1895, p. 198; et Beschalte Weichth. Deutsch-Ost-
Afrik, 1897, p. 60, taf. V, fig. 25: Korecr, Die Familie Buliminidae, tn :
Marin: et Cnemnrrz, Systemat. Conck ylien-Cabinet, a° édit. Nürnberg,
1902, p. 796, taf. CXVIT, fig. 10|. La taille des individus recueillis par
M. Guy BaBauzr alteint 29-30 millimètres de longueur, 16-17 millimètres
de diamètre maximum et 13 1/2-14 millimètres de diamètre minimum.
Il existe des exemplaires plus allongés et dont les tours de spire sont moins
convexes. Le lest est généralement d’un beau marron presque transparent,
L'ouverture est bordée d’un péristome épaissi d’un blanc rosé ou lie de vin,
Burtoa nilotica Preirrer |Bulimus niloticus Prerrer, Proceedings
Zoological Society of London , 1861, p. 24; et Novitates Concholog, , IV, p.5,
af. COX, fig. 2: — Burtoa nilotica Boureurexar, Mollusques Afrique équato-
rule, Paris, mars 1889. p. 88: — Livinhacia nilotica Grosse, Journal de
Conchyliologie, Paris, avril 1889, p. 109: — Burtoa nilotica Pilsbry in :
Trvox, Manual of Conchologie, 9° sér. Pulmonata, XNT, 1904, p. 300 n°1,
pl. XX VIT, fig. 5 (les autres figures se rapportent à des variétés). Parmi les
exemplaires qui m'ont élé communiqués se trouve une variété de petite
taille (longueur : 70 millimètres; diamètre maximum : 52 millimètres ;
diamètre minimum : 48 millimètres; hauteur de l'ouverture : 4a milli-
mètres ; diamètre de l'ouverture : 26 millimètres) avec un dernier tour for-
lement globuleux et un test épais et solide correspondant à la variété
cmt RAT.
crassa von Martens | Limicolaria nilotiea var, crassa Marrexs, Nachrichtsbl.
d. deutsch. Malako:oo!. Gesellsch., 1895, p. 181: et Beschalte Weichth.
Deutsch-Ost-Afrik., Berlin, 1897, p. 97, figure à ia même page).
Limicolaria Martensi Suiru| Achatina( Limicolaria) Martensiana Swirn ,
Proceedinos Zoolopical Society of London, 1880, p. 345, n° 2, pl. XXNI,
fig. 1-1 a]. Cette espèce, une des plus caractéristiques de l'Afrique Orien-
tale, est très commune. Elle offre de nombreuse variétés de forme et de
coloration (cf. Louis Germaiv, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XXV,
1919, p. 209 el suiv.).
Ampullaria ovata Ouivier, Voyage Empire Ottoman, 1, 1804, p.39,
pl, XXXI, fig. 1; — Paiippr, Monogr. Ampull., in : Martini et Cuemxirz,
Systemat. Conchylien-Cabinet, 2° éd., Nürnberg, 1851, p. 49, taf. XIV
fig. 5, Quelques exemplaires du lac Victoria [— Oukéréwé|, sans indica-
tion précise de localité, rappelant la variété nommée Ampullaria kordofana
par Parreyss (in : Paisiepr, loc. supra cit., 1851, p. 44, taf. XIT, fig. 1).
Un grand nombre d’autres espèces, appartenant aux genres Ænneu,
Thapsia, Subulina, Homorus, Curvella, ele., sont actuellement à l'étude.
Je les ferai connaître dans un appendice à mon Mémoire sur les Mollusques
de l'Afrique Orientale anglaise recueillis par M. Guy Basaurr. Parmi ces
espèces, il en est plusieurs de nouvelles. Je donne aujourd’hui la description
de trois d’entre elles,
Ennea (Gulella) Babaulti Germain, nov. sp.
Coquille de pelite aille, très étroitement ombiliquée (ombilie en longue
fente incurvée), de forme générale subeylindrique, atlénuée vers le
sommel; sommet oblus; spire composée de 6-6 1/2 Lours à croissance
lente ct régulière : tours embryonnaires pelits; autres tours subconvexes,
séparés par des sulures profondes ct à peine obliques; dernier tour mé-
diocre avec scrobiculation très marquée el dépression assez profonde du
côté ombilical ; ouverture subverticale, semi-arrondie, à peine aussi large
que haute, très resserrée par les sinuosités du péristome, anguleuse en
haut, subanguleuse en bas; bord externe subsinuenx: bord columellaire
obliquement incurvé, épaissi, réfléchi sur lombilic:; péristome bien épaissi
et réfléchi; bords marginaux éloignés, réunis par une faible callosité
blanche.
Ouverture montrant un système compliqué de denticulation comprenant :
À, Sur la callosité aperturale ; un pli pariétal oblique, très saillant,
incurvé, situé tout près de l'insertion supérieure du bord externe de l’ou-
=— 64% =
verture: une denticulation petite, triangulaire, terminée en massue, en-
foncée, placée sensiblement à égale distance des bords marginaux.
B. Sur le bord columellaire : une lamelle columellaire compliquée formée
d'une large lame profondément immergée sur laquelle se détachent en
saillie deux lamelles : l'inférieure longue, étroite, obliquement disposée
par rapport au bord columellaire; la snpérieure moins saillante, plus pro-
fondément enfoncée et de direction lépèrement divergente par rapport à la
première,
G. Sur le bord inférieur : une dent triangulaire émergée, saillante et
une petite denticulation profondément enfoncée située du côté du bord
externe.
D. Sur le bord externe : un très gros pli palatal fortement saillant,
large, occupant toute la région médiane du bord externe et, en dessus,
deux petites denticulations, l'inférieure petite, subtriangulaire, très en-
foncée, la supérieure saïllante, émergée et également triangulaire.
Longueur : 5-5 1/2 millimètres; diamètre maximum : 9 2/3-3 1/4 milli-
mètres; diamètre minimum : 2 1/2-3 millimètres : hauteur de l'ouverture :
1 1/2 millimètre; diamètre de l'ouverture (y compris l'épaisseur du péri-
siome) : 1 1/2 millimètre.
Test solide, un peu épais, corné ambré, quelquefois légèrement fauve
et brillant, subtransparent; tours embryonnaires presque lisses; autres
tours garnis de stries longitudinales très obliques. relativement écartées ,
subégales, pliciformes à la partie supérieure des tours, sous les sutures qui
paraissent ainsi crénelées; stries longitudinales nettement atténuées sur la
moitié inférieure du dernier tour.
Le galbe général de cet Ennea est polymorphe : il existe des individus
plus ventrus, d’autres plus allongés ou plus nettement cylindriques que le
type. Les denticulations de l'ouverture peuvent également varier quant à
l'importance relative des divers plis ou lamelles. I peut, en outre, exister une
denticulation supplémentaire située tout à fait à la base du bord externe, en
dessous de la lamelle palatale. Gelte denticulation sporadique, également
immergée, est triangulaire, bien- visible mais peu saillante.
L'Ennea (Gulella) Babaulti Germain rappelle l'Ennea (Gulella) pertubata
Preston du massif de l’Elgon, mais cette dernière espèce possède une
sculpture bien moins accentuée ! et les denticulations de l'ouverture sont
Q) La sculpture de l’Ennea ( Gulella) perturbata Preston se compose de stries
longitudinales fines, obliques et inégales, un peu accentuées seulement vers le
haut des tours, au voisinage immédiat des sutures,
CC
notablement moins robustes : en particulier, la lamelle palatale est beau-
coup moins grande et a plutôt l'apparence d'une dent allongée. Les autres
denticulations sont également n moins saillantes, notamment celles du bord
intérieur,
Bord de la rivière Yala (British East Africa) | Guy Bagauzr |.
“
Streptostele Babaulti Germain, nov. sp.
Coquille de petite taille, fusiforme (? allongée, à sommet subobtus;
spire composée de 7 1/2 tours à croissance lente et à peu près régulière,
peu convexes, légèrement élagés, séparés par des sutures profondes;
deuxième tour plus gros et plus convexe que le troisième, dernier tour
. médiocre, à peine convexe, alténué vers la base ; ouverture subpyriforme,
très lépèrement oblique, fortement anguleuse en haut, bien arrondie en
bas; bord externe sinueux dans sa moitié supérieure: ombilic très étroit.
partiellement recouvert par la patulescence du bord colamellaire: péristome
_subcontinu, élargi, épaissi et nettement réfléchi ©.
Longueur : 5 1/4 millimètres; diamètre maximum : 1 2/3 millimètres;
hauteur de l'ouverture : 1 1/4 millimètre ; diamètre de l'ouverture : 3/4 milli-
mètre.
Test relativement solide, d’un corné légèrement ambré et parfaitement
transparent; tours embryonnaires lisses ; autres tours garnis de stries longi-
tudinales lamelleuses, un peu obliques, assez espacées, atténuées vers la
base, mais très accentuées sous les sulures qui ont un aspect nettement
crénelé (),
Cette éspèce se rapproche un peu du Streptostele Marpueritæ Preston,
mais elle est plus petite, plus cylindrique; ses tours de spire sont plus con-
vexes; son ouverture, moins ovalaire, est bordée par un péristome mieux
épaissi et réfléchi; enfin sa sculpture est beaucoup plus accentuée (.
Bords de la rivière Yala (British East Africa) [ Guy B
Ü) Quelquefois la forme de la coquille est subeylindrique.
2) On observe une légère callosité interne peu saillante près de l'insertion
supérieure du bord externe.
6) Au dernier tour les tries longitudinales sont mieux atténuées, principale-
ment vers la base.
Les stries longitudinales sont plus espacées et beaucoup plus saillantes que
chez le Sireptostele Margueritæ Preston,
SL GARE
Pseudopeas yalaensis Germain, nov. sp.
Goquille de petite taille, imperforée, de forme subconique allongée à
sommet obtus; spire composée de 7 1/2-8 lours à croissance régulière;
tours embryonnaires globuleux ; troisième tour plus développé en hauteur
et plus convexe que la quatrième: autres tours très convexes, subscalari-
formes 0 ; dernier {our médiocre; sutures profondes ; ouverture peu oblique,
ovalaire, anguleuse en haut: bord externe simple, tranchant; bord colu-
mellaire rectiligne dans une direction suboblique, élargi, réfléchi sur
l’ombilie.
Longueur : 4-5 millimètres; diamètre. maximum : 1 4/5-2 millimètres :
lonoueur de l'ouverture : 1-1 1/2 millimètre; diamètre de louverture :
1/2-3/4 millimètre.
Test mince, un peu fragile, sublransparent, d'un corné ambré peu
brillant: tours embryonnaires ornés de stries longitudinales fines, subver-
ticales, un peu épaissies et de stries spirales extrêmement fines, très dif-
ficiles à voir même à un fort grossissement ©? ; autres tours garnis de stries
longitudinales sallantes, subverticales, peu régulièrement cspacées, un
peu onduleuses au dernier tour où elles sont atténuées vers lombilic,
légèrement plus marquées sous les sutures ".
Certainement du même groupe que Le Pseudopeaus scalariforme Palzeys "”
du bassin du Congo, cette espèce en diffère par sa spire composée de tours
plus nombreux et s'enroulant différemment; par son dernier tour propor-
lionnellement plus pelit: par sa sculpture mieux accentuée et par sa colu-
moelle rectiligne. Par ce dernier caractère, le Pseudopeas yalaensis Germain
se rapproche du Pseudopeas pulchellum Vutzeys ©, mais cette dernière
espèce ne possède que 5 tours de spire dont le dernier, très développé, est
gros el ventru.
Bords de la rivière Yala (British East Africa) | Guy Bapaurr |.
0) Les tours sont nettement élagés el un peu élargis vers leur partie supé-
rieure.
e) Le premier tour embryonnaire est presque lisse ; sur le second lour embryon-
naire, la sculpture, bien que très délicate encore, est cependant mieux marquée.
%) Entre les costules, on observe de très fines stries longitudinales à peine sen-
sibles. Elles n'existent pas, d’ailleurs, entre toutes Iles costules.
Purzers (Dnr.), Diagnoses de coquilles et d’un sous-genre nouveau prove-
nant de l’État indépendant du Congo. Annales | Bulletin des séances | Société royale
malacologique de Belgique, XXXIV, Bruxelles, 1899, p. uix, fig. 12-18.
6) Purzeys (Dn:), loc. supra cit.; Bruxelles, 1899, p. 1x, fig. 11:
t
1."
taie dat. D
at a 26
Lére Lt
— 645 —
ConrrigurTion À La F'Lore DE La Nouvezre-CaréDoNiIE,
par M. A. Guicraumn.
XXVIIT. Pranres pe CorLecreurs Divers (suite) ().
Rubiacées,
Ruopazosracuiun concesrum Schltr. et Krause.«— Bourail (Pennel 192).
Momærna monrawa Vieill. — Versant méridional du Mont Mou (Ba-
lansa 2884 ).
OLnencanpra Craræoconun Guillaum. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard
2704, Pancher 324, 336, 506), Balade (Vieillard 774), la Conception
(Brousmiche 656), Pont des Français (Balansa 364), Yahoué (Schlechter
14816), Mont Mou (Cribs 1168).
O. msersis Guillaum. — Gatope (Vieillard 2711).
O. renuirouta Forst. non Burm = Hepyoris erauris DC. — Nouvelle-
Calédonie (Pancher 323, 324, 337, 508; Deplanche 262), Wagap ( Vieil-
lard 2761), Nouméa (Vieillard 771), presqu'ile Ducos (Brousmiche),
entre Téné et Bourail (Balansa 1 140), île Tamburoen (Deplanche).
Coxzospermum corvmsosun Baïll. — Pouébo, Mont Dore (Pancher 87).
Garpenta BALADICA Montr. ex Guillaum, et Beauvis. — Nouvelle-Calédonie
(Védel).
() La présente énumération renfermant un grand nombre de plantes de
Vicillard , il n’est peut-être pas inutile de rappeler que cet excellent collecteur
avait la déplorable habitude de ne numéroter ses plantes qu'après les avoir réunies
par espèces, genres ct familles, et qu'il attribuait le même numéro aux plantes
qu'il croyait appartenir à la même espèce sans considération de lieu nt de date
de récolte, d'où il résulte que plusieurs espèces se trouvent parfois sous le même
numéro et que les espèces d’une même famille portent des numéros consécutifs.
Deplanche suivait les mêmes errements et rapprochait en outre ses plantes de
telles de Vieillard, ce qui explique que la même espèce porte souvent le même
huméro dans les récoltes de Vicillard et dans celles de Deplanche.
— 646 —
Les n° 485 et 647 de Vicillard et 384 de Deplanche, rapportés au
G. baladica, doivent en être séparés : leurs fleurs sont sessiles et leur calice
à dents très aiguës, tandis que dans le G. baladica les fleurs sont gronpées
en pelites cymes, ont un pédicelle beaucoup plus long que le calice, et les
dents de celui-ei sont obtuses ou peu aiguës.
G. Lucexs Panch et Seb. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 397, Deplan-
che 15, 258, 395), Nouméa (Vieillard 30, Balansa 2988), Port boisé
(Vieillard 646), Balade (Pancher 8), Gatope ( Vieillard 2747), Gomonen
près Gatope (Vieillard 646), Mont Mi (Balansa 1148), Lifou (Balansa
2019).
G. mozcis Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 488), Poila (Vieil-
lard 666).
G. néovexsis Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 2756 ?).
G. pLarixyLoN Vieill. ex. Panch et Seb. — Nouvelle-Galédonie (Muel-
ler 51, 61, Baudouin 338, 434, Deplanche 210, 2h, Pancher 515’),
Nouméa (Pancher 6, Balansa 359, 1146, 2016).
Gentpa Sezirar Baïll. mss. — Gatope, Lifou (Vieillard 2754), Laifou
(Deplanche 39, Balansa 2004).
G. vaginara Ball. mss. — Balade (Pancher 10), Canala ( Pancher 527).
ArrAcrocaRPts neTEROPHYLLUS Guillaum. et Beauvis, — Nouvelle-Calé-
donie (Deplanche 248"°, Pancher), baie de Prony (Balansa 353), Port
boisé (Deplanche 245), cours sup” de la Tamoa (Balansa 2896), vallée de
Dothio (Balansa 3419), Mamarie dans le bassin sup° du Thio (Balansa
3650), Balade ( Vicillard 649), île des Pins (Germain).
Gugrranpa nyrorasia Bail. — Nouvelle-Calédonie (Petit 137, Brous
miche).
G. noumeana Baill. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 2734, Pancher,
Thiébaut), Nouméa ( Pancher 317, Vieïllard 519), Gatope (Vieïllard 2754).
Gugrrarpa speciosA L. — Gatope (Vieillard 692 ).
Timonrus eximius Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Petit 116, Deplan-
che 260).
T. ecasrescens Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 500), Taulé
(Deplanche 524).
T. ncovensis Schltr. — Mont Mou (Balansa 2893).
T. pcarycarpus Montr. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 250), Mont
Dore (Vicillard 769, 770), bords de la Couvélé près de Koé (Balansa
— 0647 —
LL: 109"), au nord-est de la Conception (Balansa 1109), Canala (Deplanche
_ 274),île Yandé (Balansa 5217).
T. scexoess Schltr. — Canala (Pancher, Vieillard 781, Balansa 1972,
… 1972”, 1972‘), cnlre Canala et Couaoua (Balansa 1972), Wagap (Vieil-
lard 9792). |
- Cxczcruvrcum Dercaxcuer Hook f. — Collines de Gomonen près Gatope
_ (Vieïllard 2813).
Cannon Henmierræ Baïll. — Wagap (Vieillard 663"*).
- Precrronta oporara F. Muell. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 254",
Thiébaut 355), Nouméa (Balansa 627), île Neu (Deplanche 265), Lifou
(Balansa 1979). ;
R Ixora cauzirLora Montr. — Canala (Vieillard 658), ile Casy (Balansa
_ 2022), Lifou (Balansa 2022"),
[. Fraxcn Schltr. et Krause. — Nouvelle-Calédonie (Petit 150), baie de
Prony (Jeannency 30), Ouroué (Balansa 3425), embouchure du Dothio
(Balansa 3423), entre Thio ct Houaïlou (Fetscherin), Canala (Vieillard
659, 660, Balansa 2020).
Var. AuGeusrirorra Schltr. ct Krause.— Mont Koghi (Pancher 336 ), furét
de Péchi-Kara (Brousmiche).
[. monraxa Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Vieillard 496,
Thiébault 390), baie de Prony (Balansa 338"), baie N’oo (Cribs 579),
. au-dessus de la Conception (Balansa 538, 1114), au sud de Canala (Ba-
lansa 2021), Balade ( Vieillard 656, 661, 662, 690).
1. vauouewsis Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 590, Vieillard 690),
Nouméa (Pancher).
Paverra opuzixa DC. -— Mont Mi (Balansa 1106), Bourail (Balan-
- sa 1107").
à Cuomeua srcnocanra Guillaum. — Wagap (Vieillard 694).
Moninpa Cannozer Beauvis. — Bourail (Pennel) Wagap (Vieillard 716).
M. crmrozra L. — Hoüaïlou (Lecard), ile des Pins (Germain ).
M. buyturæoides Labill. — Près de Tehiaor (Balansa 3225).
Uragoga canazexsis Bail. — Ganala (Deplanche 59).
U. coxrocarpa Baill. =— Mont Koghi (Brousmiche ).
U. rvcrowes Bail. — Île des Pins (Pancher).
U. macrocsossa Ball. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 504), Bourail
: (Lecard), Mont Dho (Lecard).
Muséuu. XAV. 13
— 648 —
Ü. nummozzamoïes Baill. mss, — Bourail (Balansa 1 111), île des Pins
(Pancher 503), Lifou ( Deplanche, Balansa 2035 ).
U. Porssoxnrana Baïll. — Chaîne Centrale (Lecard), Pouébo (Deplanche
ho6 , Pancher 74, Veillard 2715), M'hée (Vieïllard 670).
PsycuorriA carpiocuLamys Schltr. — M'hée (Vieillard 711).
P. coctina Labill. -— Nouvelle-Calédonie (Pancher 378, Vieillard 747,
Deplanche 249), Ferme modèle (Balansa 326), Nouméa (Balansa 2990),
Pouébo (Pancher 81), Balade (Vieillard 746), Ganala (Vieillard 749, 757,
759), Wagap (Vicillard 746). |
P. Facugru Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 486), au-dessus de
Balade (Balansa 3913), Wagap (Vicillard 675), Uaraï (Lecard), Mont
Nékou (de Pompery ),
P. microcLossa Baill mss. ex Guillaum. — Nouvelle-Calédonie (Pan-
cher 360).
P, uycromvrros Schltr. = Koëé (Deplanche 61%).
P. Paxcuerr Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 341, 383, 364,
Vieillard 486°), Mont Koghi (Brousmiche), bord du ruisseau du Pont des
Français, au-dessus de la Ferme modèle (Balansa 3/41), sommet du Mont
Nékoz (Balansa 11992), M'hée (Vicillard 673), île des Pins (Pancher
368). Tous ces échantillons appartiennent à la forme à feuilles bien velues
en dessous et cunéiformes à la base.
Var. ? numi@nosA Baill. mss. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 967),
Mont Mou (Balansa 2890), Mont Humboldt (Balansa 2030") au sud de
la table Unio (Balansa 2030), au-dessus de Daaoui de Er6 (Balansa 1 197),
Balade (Vieillard 672).
P, ruprcoLA Schltr, — Nouvelle-CGalédonie (Pancher 379, Vieillard 916,
2796), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher).
Noruanora Nro-caenonica Hook-f. — Mont Mou (Vieillard 693), Canala,
Wagap, ete. (Vieillard 693 ).
Composées:
Vennowia civerëA Less. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 34ÿ, 419),
Védel, Deplanche), Nouméa (Balansa 15), M'hée (Vieillard 815), île
des Pins (Germain), Lifou (Vieillard 815).
#Anenosremma viscosumM Forst. — Canala (Vieïllard 803, Lecard,
Balansa 2354, 2355), Balade (Vieillard 796).
Aceraruw conyzoides L. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Védel, Ger-
in, Thiébaut), Nouméa (Balansa 7), Nouméa, île Nou (Mac Gülli-
DR." | ie
ray 20), Bouräil (de Pompéry), Uaraï (Lecard), Nouvelle-Calédonie ct
le des Pins (Pancher 475, Deplanche 231), île des Pins (Germain), Lifou
_ (Deplanche 218).
Lacenopuora Bicrarnient Cass. — Nouvelle-Galédonie (Germain).
- Dombéa (Cribs 7h92 pro parte), Mont Mi (Balansa 1023, 1024), Gatope
(Vieillard 817), île des Pins (Pancher 473).
* CaLoris LAPPULACEA Benth in Huep. = (Cette plante ausiralienne
- semble extrêmement rare en Nouvelle-Calédonie où elle a sans doute été
introduite : on n'en a trouvé que deux pieds à Nonmée (Pancher 414,
Balansa 23).
Entceron Bonarense L. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 220 ), Nouméa
(introduit) (Vietilard 791), Païta (Cribs 1282), Foniambéré, à la base
du Mont Mou (subspontané) (Balansa 2779 ).
Vurraninia ausrrauts A. Rich. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 410),
Gatope (Vieillard 794), Nouméa (Savès 13 ).
* Convza æaypriaca Ait. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 366, 406,
h59; Védel, Vieillard 2829), environs de Nouméa (Balansa 13), M'hée
(Vieillard 792).
-— Bruuca pensrcona DC, — B. Mimet Seem. -— Nouvelle-Calédonie
(Pancher 342, 397, Vieillard 2891), Farino (Cribs 588).
B. zacera DC. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 591, Deplanche 2 49),
: Nouméa (Pancher 348, 108, Balansa 14), Oubatche (Lecard), Nouvelle-
. Calédonie et île des Pins (Germain).
GwapuaziuM Lurso-aL8un L. — Gatope (Vieillard 808).
Panrieniom nysstoruorus L. =— Kouenthio (Brousmiche).
Ecrits encera L. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 232), Ferme
- modèle (Balansa 4), Anse Vata (Brousmiche), Balade (Vieillard 801), île
des Pins (Pancher 405).
Wäpeuta mrcora DC. in Wight — W, ausrraris Less. — W. Fonsrertana
End, = Worvastona scagnitüscuza DC. ex. Dene, — Nouméa (Balansa 10),
Mont Dho (Lecad), Canala (Mac Gillivray 27), Gatope (Vieillard 800),
ile Nou (Brousmiche 454), île de Toni (Deplanche 227), Nouvelle-Calé-
donie et île des Pins (Pancher 346, 404. 469, Germain), Lifou (Vieillard
800, Thiébaut).
Libocuxra Luuana Hoche. — Wozcastoxia Repens Pancher mss. — Nou-
velle-Calédonie (Vieillard 699, Germain, Deplanche 9 17), ilot aux Canards
(Thiébaut 669), ilot Maitre (Balansa 5), Nouvelle:Galédonie et ile des
LÉ
2 1000 |
Pins (Pancher 91), île des Pins (Vieillard 799, Germain), flot Yiengué
(Gervais), Lifou (Deplanche, Balansa 2357).
Binexs pizosa L. — Nouvelle-Calédonie (Pancher, Germain), la Concep-
lion (Brousmiche), Mont Nékou (de Pompéry).
GLossocyxe renuiroria Cass. — Nouvelle-Calédonie (Germain), Nouméa
(Balansa 9), Bourail (Lecard ).
CENTIPEDA ORBICULARIS Lour, — Wagap (Vieillard 804).
Erecurntres quaprienraTa DC. — Gatope (Vieïllard 814).
Goodéniacées., |
Scävora Beck Zahbr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 338, Germain),
bords de la Dombéa près de Koëé (Balansa 1257). |
Var. rogusra Krause. — Baie de Prony (Balansa 586), versant septen-
trional du Mont Dore (Balansa 2363 ).
S. cyLinpriCA Schltr. et Kranse. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 340,
391), collines au-dessus de la Conception vers 700" (Balansa 1961°),
pic N'oha (Brousmiche), versant occidental du Mon'-Mi (Balansa 1261).
S. FRUTESCENS Krause. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin 313), Nouméa
(Pancher 339, 394, Balansa 587), ilot Siandé (Balansa 1256), Lifou
(Thiébaut, Balansa 2360 ).
S. MoxTANA Labill. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 243, Védel),
Nouméa (Balansa 388), Yaté (Thiébaut 207), Messioncoué (Balansa 2358 ),
Uaraï (Lecard), Tchiaor ( Balansa 3138), Nouvelle-Calédonie et île des Pins
(Pancher 393).
Les échantillons suivants : Nouvelle-Calédonie (Pancher 95, Baudouin
651), île des Pins (Germain, Vieillard 826), sont remarquables par les
feuilles petites et complètement glabes ct par les inflorescences très courtes.
Les échantillons suivants : Canala (Mac Gillivray 37), bords de la
Dombéa, près de Koë {Balansa 1260), versant occidental du Mont Mi
(Balansa 1260) ont normalement des feuilles dentées, presque serretées,
au moins dans leur partie À Res mais il semble qu'il ny ail là
qu'une différence de forme, car : 1° les fleurs sont identiques à celles du
type; 2° on trouve parfois des feuilles entières ou presque dans les échan-
tillons susmentionnés, tandis que dans les S. montana typiques 1l y à
assez souvent des feuilles légèrement dentées.
É TNT Li
Epacridacées:
L£ucorocon Loneisty11s Bronp: et Gris. — Baie du Sud (Vieillard 856 ),
Dracornyziun verriGsLaTun Labill, — Gatope (Vicillard 831).
— 051 — à
Plumbaginacées.
Puuusaco zevranics L. — Mont Mi (Vieillard 1059).
Myrsinacées,
Rapanga asvmuerrica Mez. — Gatope (Vieillard 2834).
TareinosperMA GRAGILE Mez (?). -— Bourail (Pennel 105 }.
T. Pennelii Guillaum. nov. sp.
Ramuli crassiusculi apicem versus rubri. Folia petiolis 0,5 -1,5 cm. longs
slipitata, late oblonga, basim versus sensim peracuta apice obtusiuscula, 10 -
20 cm. longa, à-5, 5 cm. lata, chartacea, glaba, densiuscule subtus promi-
- nenh coslata, punctuhs parvis prominulis mullis dissiis aucta. Inflorescentia
» terminalis, 3-6 cm. longa, mulhflora, 1-3 pinnatim panniculata, folüs multo
… brevior, pedicellis vix 0,1 cm. longis. Flores 0,1 em. longi, glaberrümi, sepula
basi ad 1/4 coalita, lobis triangulari-ovatis, pauci punctulatis ; petala ima basi
tantum connata, ovata, punclulis perpaucis predita, sæpala æquantia ; stamina
petalis sub-æquilongis, antheris sessilibus longe peracutis dorso parvipunctatis ;
ovarium glabrum ovoideum, stylo gracillimo petala æquante ; shyrmale puncti-
Jormi.
Bourail (Pennel 394).
Espèce présentant des feuilles identiques au 7. wagapense Mez, mais
s’en distinguant par les inflorescences plus courtes, les fleurs beaucoup
« plus petites, à pédicelle plus court et pétales sensiblement égaux aux
_ sépales.
Sapotacées.
CunysopayzLum Franc Guillaum. et Dub. — Sans localité (Pancher),
arbrisseau de 1-5 mètres, feuilles vert foncé, pie de Téréka (Brousmiche
892 ).
Dans ce dernier échantillon, Ballon (inédit) aflirme avoir rencontré
… 1-2 staminodes, mais je n'en ai jamais observé dans les fleurs que j'ai
_ disséquées.
Cu. uissopnyzzum Pierre. — Gatope ( Vicillard 2895 ).
Lucuma ngo-caceponica Engl. — Poume (Vieillard 2903), au-dessus
- d'Ouroué, près de l'embouchure du Dothio (Balansa 3460, 3647).
SEBERTIA DUBIA Pierre. — Nouvelle-Calédonie (Vieillard 193), Yaté
(Vieillard 555 ).
_ PrancnonezraA Bazansæana Pierre. — Farino (Lecard), Dombéa | Pun-
| . cher 293), île des Pins (Pancher 224).
— 652 —
P. Baueer Dub, — Mont Mi (Balansa 5328), baie de Prony (Balansa
L59°), 6.
P. coxrermina Pierre, — Montagne de Gomonen, près Gatope (Vicil-
lard 2896). | >
P. pcryoneura Picrre var. — Au-dessus d'Ouroué, près de l'embou-
chure du Dothio (Balansa 3044. 3461).
P. Paxcuerr Pierre. — Nouvelle-Galédonie (Pancher 225 ),
P. powrera Dub. — Houaïlou (Lecard), | |
P. nosicuxna Dub. — Canala (Vicillard 2900).
Pyexaxpra Bexruamr Bail, — Poindimié, près Wagap (Vieillard 2891), |
Ebémacées,
Mapa rascreuLoss F, Muell, — Bourail (Adm, pénit. 205 ,
Pléacées,
Jasuinon pipyuux Forst. — Nouvelle-Calédonie (Baudouin, Deplanche
h5o), Nouméa (Germain, Balansa 580), baie Banaré (Balansa 3189),
Daaoui de Ero (Balansa 1300), île Nui, près d'Uaraï (Deplanche 337),
Lifou (Deplanche, Balansa 1704).
3. xéo-cauenontcun Schllr. — Nouvelle-Calédonic (Deplanche 336).
J. smpacrouun Forst.— Île des Pins (Pancher 588, Deplanche 334),
Norerra eucLeotpes Ball, — Entre Thio et Houaïlou (Fetscherin).
Apoeynacces.
Mecomnes Baraxeæ Bail, — Nouvelle-Calédonie (Baudouin 627, Pan-
cher 1992, Deplanche 280), Païta (Vicillard 202), baie du Sud (Raoul),
entre Canala et Gin (Brousmiche), île Ouen (Balansa 214), Grande Paaba
(Deplanche). |
M. scaxpexs Forst. — Bourail (Balansa 1415").
ParsoxsiA GLaucescexs Baill. — Entre Thio ct Houaïlou (Fetscherin ),
Auvxta miseneracara v. Heurek et Müll. Arg, — Poume, Taulé (Vieil-
lard 951).
— 693 —
Nors sur 16 Banpa noucs er sur uN Ouséca pu Gamox.
par M. Francois PELzLecrin.
Parmi des arbres abaltus au Gabon, aux environs de Mayomba, pour
être exportés, M. Le Testu, un collecteur infatigable, qui a déjà donné à
. l'Herbier du Muséum (service de M. le Professeur Lecomte) des collec-
tions très importantes, remarqua une espèce digne d'intérêt non seule-
ment au point de vue économique , mais aussi au point de vue botanique :
c’est le Banda rouge (du nom vernaculaire de Banda en loumbo ou vili).
Il appartient à un genre de Légumineuses { Caesalpinieæ-Cynomeireæ) dont
toules les espèces, sauf celle-ei, sont de l'Asie tropicale.
L'arbre de M, Le Testu est identique à une plante de Klaine qui avait
altiré l'attention du botaniste Pierre. I l'avait notée, dans l'Herbier, comme
une espèce nouvelle, En voici, en partie d’après ses notes, les caracté-
ristiques :
Sixpora (Arnosixpora) Kzaineaxa Pierre, mse. in Herb, Mus, Paris, —
Arbor, Folia abrupte pinnata. Petiolus 1/4 cm. longus, angulatus, puberulus,
deinde glaber. Fohola 6-10 alerna, petiolulo puberulente 5 mm. longo;
lamina elhiptiea vel oblonga, leviter inæqualia, utroque rotundata vel apice
angulata & acuminata, chartacea, utroque glabra, subtus pallidiora, 6-10 em.
longa, 3,8-6 em. lata, costulis utroque 23, venisque reticulutis, in sieca
tenuiter sed distincte prominentibus. Racemi paniculati axillares, 22 cm. longi,
Jolio vix breviores, ramis inferioribus 8-10 cm., superioribus 9-3 cm. longis
fusco-tomentosis. Pedhcellus 2,5 mm. longus, bast bracteatus, apice bibracteo-
latus, bracteis brateolatisque cito deciduis. Calycis tubus % min. longus, villo-
sus, lobis à, posticis 2 connatis, oblongo-lanceolatis, intus hispidis, extus
villosis, apice denticulatis, 8 mm. longis, 3 non. latis, valvatis vel subimbri-
_catis. Petalum posticum (Vexillum) 6 mm. longum, 4 mm. latum, ellipticum,
obcordatum, subsessile, intus glabrum, extus ferruginosis pilis tomentosum.
Stamina 10 : veæillare liberum 5,5 man. longum, bast incrassatum , villosum ,
apice subulatum ; anthera castrata brevis; stamina alicra ima basi connata,
autem dissimiha, vexillari proximum 2 longiora, fertilia, majora. anthera
oblonga , elhiptica, 3 mm. longa; altera 7, gradatim paulo longiora (5,5-7 mm.
longa), omnia antheris ovata-acutis castratis. Germinis pes longitudine tubi
… calycini. Germen ovatum, complanatum , in marginibus pedeque dense hispido-
… pilosum ; stylum elongatum circinatun , sugma breve, terminale, Ovula 2,
ME
postice insert , descendentia. Legumen, 2-valve, orbiculatum , complanatum ,
breviter apiculatum pedicellatumque, coriaceum , rugosum, glabrum , inerme,
5,5 cm. longum, 4.5 em. latum. Semen 1-2), lenhculare, fuscum, 2 cm. in
diametro, funiculo leviter incrassato.
Gabon : Libreville, « Rameaux à fleurs un peu brunes, d’un arbre de
10 à 19 mètres» , les 22 mars et » Juillet 1896, n° 423 (Klaine); —
Panga , à 28 kilomètres au nord de Mayomba, «Banda rouge» le 4 sep-
tembre 1916, n° 2.506 (Le Testu ).
M. Le Testu ajoute quelques renseignements dont voici le résumé. Ses
échantillons provenaient d’un médiocre exemplaire de Sindora d’une quin-
zaine de mètres de hauteur de tronc, qui poussait dans les formations
vépétales spéciales , dans les rideaux d'arbres parallèles à la côte, alternant
avec des couloirs de savane à herbe courte, au nord de Mayomba; mais on
le rencontre aussi sur la rive droite de la lagune, dont la vévétalion arbo-
rescente se rattache par ses affinités au Mayombe.
M. Chevalier cite (A. Chevalier, Les bois du Gabon, 1917, p. 187) son
n° 26 608, récolté à N’Kogo, sur l’Ogooué, comme étant probablement le
Sindora Klaineana Pierre.
M. Le Testu a rapporté en outre de Tchibanga (Nyanga), sous le
n° 2 305, de fort beaux fruits d’un acajou, arbre de 30 mètres et plus de
hauteur de fût et 3 mètres de diamètre, dont lespèce fut exploitée au
Setté Came, Nyanga et l'est encore au Kouilou. Elle porte ies noms verna-
culaires divers Dola (vili), Bilolo (loumbo[?]), Dilolo (bapouma), Om-
béva (mpongoué).
On rapporte souvent les bois portant ces derniers noms indigènes à une
Méliacée du genre Khaya. Or les échantillons de M. Le Testu étaient d’un
Entandrophragma rufa À. Chevalier, signalé par lui pour la première fois,
à la Côte d'Ivoire.
Pravrss récorrées par M. E, Wacxer Ex Répugcious ARGENTINE,
par M, R. Bevousr.
Les plantes qui sont énumérées dans la présente note ont été récoltées
per M. E. R. Wagner, à Mistal Paso-leaño, dans la province de Santiaso
del Estero (République Argentine).
Les plantes de cette région sont assez rares dans les herbiers ; l'intérêt
de cette petite collection est encore accru par les notes très détaillées qui
accompagnent chaque plante et donnent des détails circonstanciés sur son
habitat, son utilisation, etc.
Zizvenus misroz Griseb.
N° 4. Berges hautes du Rio Salado, et en général les terrains hauts de
l’ouest de la province de Santiago: se rencontre également dans les pro-
vinces de Tucuman et de Catamarea , où il forme des bois désignés sous le
nom de «Mistolares».
Arbre de grande taille pour la région, ayant de 10 à 12 mètres de haut.
Fleurs verdâtres poussant sur le bois. Fruit brun rouge, contenant une
pulpe blanche et un noyau central, très recherché par les gens du pays qui
en font provision pour lhiver et le conservent sec: il est consommé sous
forme de farine grossière.
Ecorce rugueuse ressemblant à celle d’un Poirier. Aubier blanc, cœur
rouge foncé, presque brun, compact, dur et incorruptible. Il sert comme
pilotis et aussi comme poteaux de clôture; le cœur seul est employé.
L'écorce est utilisée pour le savonnage, comme le bois de Panama: les
feuilles s'emploient en tisane pour les maux d'estomac et d’entrailles.
Arbre très décoratif à feuillage persistant, variant suivant l'âge.
SCHINUS DEPENDENS Orteg.
N°9. Bords du Rio Salado, sous bois. Arbre de petite taille, très.
rameux , à branches retombantes. Feuillage vert foncé. Fleurs petites, blanc
crème, très odorantes. Nom local : Molle.
La feuille donne un tannin brun clair, doux, de première qualité, res--
\ . Sr 4 . , :
. semblant à celui du sumac; l'écorce contient également du tannin,
— 6560 —
Résine blanche, brülant avec une odeur d'encens, insoluble dans l'eau,
employée par les gens du pays comme mastic.
Le fruit est une petite baie d'un rouge noirâtre, de la grosseur d un
grain de poivre. Le feuillage affecte deux ones distinctes suivant l’âge de
Ja feuille; les chèvres en sont très friandes.
L’aubier blanc pourrit assez facilement; le cœur, au contraire, est d'un
rouge sang et résiste assez longtemps en terre; il est propre à faire des
poteaux d'enceinte. -
Querracura Lorenrzir Griseb.
N° 11. Constitue avec l'Alearobo blanco et ses variétés et le Quebracho
blanco les grands bois de la région.
Arbre de grande taille, d’un port très élégant dans sa période de crois-
sance (15 à 20 ans); il alleint 15 mètres de haut au maximum. Écorce
rugueuse, peu épaisse relativement à celle des autres essences. Aubier
blanc; cœur rouge sang. Bois très compact et dur, d’où son nom de Quo-
bracho (qui brise la hache). Les rameaux, dans la jeunesse de l'arbre,
portent de fortes épines droites et pointues, qui disparaissent sur l'arbre
adulte. Feuilles divisées, vert clair; graines en grappes, rouge corail,
Bois presque incorruplible, propre aux travaux hydrauliques, traverses
de chemin de fer, poteaux pour les clôtures employées dans les immenses
régions d'élevage de la R épublique Argentine. Le bois est riche en tannin;
on le ràpe pour les tanneries du pays et on en fait de l'extrait pour l'ex-
portation ; il sert à faire du charbon de première qualité et donne ainsi lieu
à une importante exploitation. Principale richesse de la région du Ghaco,
Nom local : Quebracho colorado (Quebracho rouge).
SPHERALCEA cisPLATINA S' Hil.
N° 13. Terres où l’eau a séjourné: bords des rivières, sur les berges
élevées.
Plante herbacée à fleurs rougeätres, emplovée comme plante médiei-
nale (feuilles, fleurs et racines); fourrage médiocre pour le bétail, Nom
local : Malva colorado (Mauve rouge).
GourLiEA pecorTIcaNs Gill.
N° 1. Bords du Rio Salvado ct des lagunes, en terre fraiche et humide ,
mais jamais dans l’eau: il résiste cependant quelques semaines quand son
pied est submergé. Arbre de taille moyenne de 10 à 12 mètres de hanteur
au maximum; feuillage clairsemé: fleurs papillonacées, jaune lavé de
rouge, en grappes; fruit de la grosseur d’une olive, à noyau central entouré
de pulpe et recouvert d'une peau coriace et jaune, Ge fruit qui est sucré
De IDDN ve
LL
est apprécié par les gens du pays: ils en font une boisson fermentée que
lon nomme «Aloja de Chañar». Le bois est blanc, sans cœur apparent,
fort résistant et peut se comparer au Frène de nos contrées; il est très
léger el se travaille fort bien, mais il joue en sèchant et résiste mal à la
pluie, pourrissant facilement; il est attaqué par divers Coléoptères. Ce bois
est spécialement employé à faire des jougs pour le labour et pour les chars
à bœufs; on s’en sert aussi comme manches de haches et autres outils, car
il est léger, se polit fort bien et est frais à la moin.
Quand ces arbres sont jeunes, ils forment des fourrés que leurs épines
rendent impénétrables.
Nom dans la région : Chanar.
Cxsazpinra præcox R et Pav.
N° 7. Terres hautes et salpétrées. Arbre de 3 à 5 mètres. Feuillage vert
clair. Fleurs jaune d’or, légèrement slriées de rouge. Écorce verte et lisse.
Donne par incision une abondante résine brun clair se solidifiant en
longues larmes au contact de l'air; cctte résine est l'objet d’un commerce
avec les drogueries de Buenos-Aires. Bois blanc, tendre, pourrissant rapi-
dement; 1l brûle même vert, en raison de sa nalure résineuse: 11 est sans
usage dans le pays.
Nom local : Bréa.
Forme des taillis presque impénélrables à cause de ses épines,
Prosoris suzrrLora DC, ?
N° 2, Gel arbre, de petite taille, qui dépasse rarement 5 ou 6 mètres,
se trouve sur toutes les terres hautes de la région, quelque salpêtreuses
qu'elles soient. La feuille est vert clair; la fleur forme de longs chatons
jaunâtres d’un parfum très doux et qui rappelle le miel. Le fruit est une
longue gousse, jaune strié de rouge; elle est comestible, ct les gens du
pays en font une provision pour l'hiver.
Le bois est lourd, très poreux ; l'aubier en est blanc jaunâtre, le cœur
brun presque noir ; il sert à faire du charbon de seconde qualité et des po-
teaux pour les clôtures. Ge bois est peu putrescible ef donne d'excellents
poteaux qui durent de dix à quinze ans.
Nom dans le pays : Quilin,
Phosoris azra Griseb,
N° 12, Habite toute la région, sauf les parties marécageuses : supporte
l'inondalion pendant environ deux mois sans en souflrir, Arbre bas, en
— 658 —
coupole ; feuillage très découpé. Fleurs en chatons jaunâtres, légèrement
odorants. Gousses jaunes, un peu charnues, plates. |
Principale nourriture des indigènes. Les Indiens recueillent les gousses
en décembre et en font provision pour lhiver. Par fermentation, elles
donnent une boisson alcoolique appelée « Aloja» lorsqu'elle a deux ou trois
jours seulement de fermentalion, et «Agua fuerte» lorsque la fermentation
est achevée. La pulpe des gousses sert aussi à faire les gâteaux «Patay».
L’aubier est blanc jaunâtre, peu épais ; le cœur, brun noirâtre, poreux.
Le bois sert à faire des meubles or pour le charronnage (moyeux
de roues) et donne un charbon de 2° qualité ; il donne lieu à une exploi-
lation régulière. Ce bois pourrit lentement dans le sol. L’écorce de l'arbre
est rugueuse, en résille. Il donne une résine noire, formant une teinture
indélébile pour les étoffes de laine, employée par les femmes pour leurs
travaux de tissage. Tous les animaux sont friands de la gousse de ces arbres.
Nom local : Algarobo blanco.
Prosopis ALGAROBILLA Griseh,
N° 5. Terres hautes et salpêtrées ; se rencontre dans toute la contrée,
sauf dans les Lerrains marécageux. Arbre de taille moyenne ; tronc dépas-
sant rarement 30 centimètres de diamètre. Feuillage très découpé, vert
clair. Fleurs en chatons blanchâtres, odorantes, à parfum de miel. Gousses
légèrement charnues, jaunâtres, striées de brun, comestibles. Les gens du
pays en font provision comme de l’Algarobo blanco.
Aubier blanc: cœur brun noir, poreux mais lourd ; écorce craquelée,
movennement rugueuse, Bois presque incorruptible, servant à faire des
poteaux pour les clôtures.
Nom local : Algarobo negro.
Prosoris REPTANs Benth.
N° 19. Terres hautes, lésèrement salpétrées. Arbuste bas, semi-igneux ,
très rigide, très épineux, à aspect de Mimosa. Fleurs jaunes. Gousses en
tire-bouchon. La graine est employée par les gens du pays dans médecine
indigène. Plante nuisible en raison de sa nature épineuse, envahissant de
orandes étendues de terrains maigres et privant de valeur les pauvres
päturages où on la rencontre.
Nom local : Pata de Catitas (Patte de Perroquet).
Prosoris serIcANTHA Gill.
N° 20. Terres hautes et salpétreuses. Ce curieux arbre est répandu un
peu dans toute la province de Santiago. H ne présente aucune feuille, mais
— 699 —
seulement de longues épines ; au printemps, sur ces épines apparaissent
quelques rares et minuscules petites feuilles qui ne dépassent pas 5 milli-
mètres de largeur sur 1 centimètre de longueur ; elles tombent au bout de
dix ou quinze jours. Les fleurs sont en petits chatons et répandent une
douce odeur de miel. Les fruits sont de grosses gousses brun noir, lisses
et brillantes, qui , à maturité, ont un parfum sui generis. L'écorce est très
légèrement rugueuse. Aubier blanc jaunâtre ; cœur bleu foncé, devenant
noir au contact de l’air. Bois très lourd, extrêmement dur et résistant : 1l
sert pour le charronnage (rayons de roues) et pour les ouvrages de luxe,
Nom local : [tin.
Acacia præ&cox Griseb.
N° 3. Arbre de petite taille, dont le tronc a rarement plus de 50 cen-
timètres de diamètre; sa hauteur totale ne dépasse pas Dh mètres. Le
feuillage est vert foncé ; l'écorce, quoique assez lisse, conserve même sur le
tronc les épines dont cette plante est abondamment pourvue. Les fleurs
sont blanc crême, en capitules globuleux ; à l’époque de la floraison l'arbre
en est complètement couvert, et elles embaument Pair à une grande dis-
tance. L’aubier et le cœur sont blanc jaunâtre lirant sur le saumon; en
séchant , ils deviennent d’un gris brunâtre uniforme. Le bois est très lourd,
très résistant, mais pourrit facilement à l'humidité: il donne un charbon
de première qualité que l'on mélange avec les charbons du Quebracho
blanc et du Quebracho rouge, sans déprécialion sur le marché.
Les épines en forme d’ongle de chat dont cet arbre est couvert rendent
les bois qu'il constitue absolument impénétrables!
Nom local : Guarabato.
SOLIDAGO MicroGLossa DC.
N° 10. Terrains bas, bords des fossés, en terres non salpétrées. Plante
herbacée en toufles atteignant 1 mètre de hauteur. Fleurs jaune d’or,
légèrement odorantes, recherchées par les insectes. Feuillage vert clair,
ürant sur le jaune. Sans usage ni nom dans le pays.
Baccuaris sactcirouta Pers.
N° 16. Bords des cours d'eau et des lagunes : terrains bas et humides.
Sa présence dénote des terres débarrassées de salpétre et propres à la cul-
ture. Fleurs blanc crême à parfum de miel. Premières feuilles vert tendre,
vernies et légèrement collantes. Très recherché par les Insectes: fleurit
plusieurs fois par an.
000
Tices lonoues et droites, ayant l'emploi du Bambou; on en fait des
ü 6 » AY Î
cloisons perméables à Fair. Buissons de 3 à 4 mètres de haut, occupant
parfois des surfaces de plusieurs kilomètres carrés; d’une grande utilité
pour les habitants.
Fraverra covinayenva Pers.
N° 17, Terrains bas, sujets à l'inondalion : dénote l'absence de salpêtre
dans le terrain et son aptitude à être cullivé. Plante herbercée à fleurs
jaunes, de > mètres de hiuteur, sans usage : refusée par le bétail,
Nom local : Banda.
VazLesrA GLagra Link.
Bords boisés des rivières ou des lagunes. Arbusle atteignant 3 mètres
de hauteur; feuillage d'un vert brillant très abondant, Fleurs petites,
blanches. Fruit long, gélatineux, transparent, à pulpe mangeable, vul-
gairement appelé : OEuf de coq. Les rameaux garnis de leurs feuilles
servent à confectionner les loilures que l’on recouvre de terre. Bois léger
assez résistant.
Nom local : Ancocha.
NicontAna aLauca Grah.
N° 15. Bords des rivières ou des lagunes au-dessus du niveau de l’eau.
Fleurs jaune orangé, partie supérieure de la corolle verdâtre; parfum
assez doux, attirant de nombreux Hyménoptères et Oiïseaux-Mouches.
Capsule dressée, s'ouvrant lorsque la graine est müre.
Plante semi-ligneuse à tiges droites de 5 à 6 mètres, très légères une
fois sèches, remplaçant le bambou dans une contrée qui en est dépourvue.
Employé pour la carcasse des loitures et l’armature des murs en terre.
Nom local : Palan.
loniNA enouétroutA Hook. et Arn.
N° 8. Bois des bords du Salado. Arbre de petite taille ne dépassant pas
5 mètres. Port. aspect el feuillage du Houx. Fleurs petites, très nombreuses,
jaune crème, à parfum délicieux de miel, paraissant à la fin de l'hiver.
Capsule sphérique, rouge, à 4 valves, contenant une seule graine. Bois
blanc, léger, sans utilisation, se décomiposant rapidement dans le sol hu-
mide. Ecorce lrès épaisse, rugucuse et craquelée, comme celle du Chêne-
Liège.
Li rs
EN.
Arbre monumental à feuillage persistant, croissant indifféremment à
l'ombre ou au soleil, sur les terres hautes, par individus généralement
isolés.
Nom local : Sombra de Loro.
CozLteuasa Brasitiensts Klotzsch.
N° 18. Bords des rivières et des marais, mais ne végélant pas dans
l'eau. Arbre bas à feuillage d'un beau vert, d'aspect décoratif, à feuilles
persistantes, nombreuses. Fleurs petites, jaune clair, à parfum pénétrant,
se répandant au loin. Capsules rouge corail, à 3 ou 4 valves. Bois blanc,
extrêmement léger, sans résistance ni durée. Fréquent sur les bords des
orands marais du Salado, où lon ne rencontre aucun autre arbre; précieux
par l'ombre qu’il offre aux bestiaux.
Nom local : Punua.
CezTis TALA Gill.
N° 6. Bords du Rio Salado; sous-bois humides. Feuillage vert clair.
Fleur très petite, blanche, très parfumée. Baie jaune rougeûtre. Arbrisseau
orimpant, envahissant les arbres qu’il étouffe. Bois ar alesnt solide
dépassant rarement la grosseur du poignet. Épines très solides, lui valant
le nom de «Tala re » (Tala méchante). Les gens du pays font avec les
feuilles des infusions contre les affections gastriques.
— 6062 —
ŒÉNUMERATION DES PLANTES DE MaAcéboixe
(Fin), :
rar M. En. JEanrerr.
APÉTALES
illécébracées,
Paronychia Chionaea Boiss.
Herniaria incana Lam.
Chénopodiacées.
Chenopodium album L. — Florina, leg. Lambert.
C. Botrys L.
Polygonacées.
Polygonun amphibium L.
P. aviculare L. var, — Florina, leg. Lambert.
P, pulchellum Lois.
Bumex Acetosella L.
li. crispus L.
li. graecus Boiss et Heldr.
)
. pulcher L.
Aristolochices,
Aristolochia Clematitis L. L
A.rotunda L. — Au nord du mont du Prophète-Elie, plateau d'Hor-
tackoj, 500 mètres, leg. Berton,
Loranthacées:
Loranthus europaeus 1. — Sur les Châtaigniers, forêt d'Hortiak,
le. Berton.
(0 Voir Bull. Museuin, 1919, n° 0 ct 6.
1 "648
Santalacées.
Osyris alba L. — Mont du Prophète-Élie, Hortackoj, 500-600 mètres,
leg. Berton.
Euphorbiacées.
Euphorbia acanthothamnos Heldr. et Sart. (E. spenosa Sibth. Sm.).
DE. amyg daloides L. — Forêt de l'Hortiak, 700 mètres, leg. Berton.
E. apios L.— Mont du Prophète-Élie, 300 mètres, les. Berton.
E. gerardiana Jacq.
E. hehoscopia L.
E. helioscopoides Losc.
E. myrsinites L.
E. oblongata Gris. — Haies en amont de laqueduc d'Hortacko],
500 mètres, leg. Berton.
E. platyphyllos L. — Florina, leg. Lambert; entre Breemek et Sahu,
820 mètres, leg. Duval: Salonique, leg. Visbecq.
E. pubescens Vahl.
Duxus sempervirens L.
Cupulifères.
| Castanea vulgaris Lam. — Face inférieure des feuilles d'un glauque
cendré, à pubescence courte: forme toute La partie inférieure de la forêt
d'Hortiak, de 700 à 900 mètres: la partie supérieure, jusqu'à 1200 mè-
. Lres, est constituée par des hêtres, leg. Berton.
… Quercus coccifera L. — Très répandu sous forme de broussailles jus-
| qu'à 800 mètres, employé comme combustible; leg. Berton.
| Salicacées.
Î
: Salix incana Schrank.
_ Populus canescens Sn.
1 MONOCOTYLÉDONES.
;
| Orchidacées.
x | |
l Neottia nidus avis Rich. — Forèt d'Hortiak, 750 mètres, leg. Berton.
Fi Listera ovata R. Br. — Forêt d'Hortiak, 750 mètres, leg. Berton.
…. Spiranthes autumnalis Rich. — À 8 kilomètres est de Salonique,
_ Goo mètres, leg. Berton.
Cephalanthera ensifolia Rich. — Bois de Kireckoj, forêt de PHortiak.
| 600- 800 mètres, leg. Berton.
ans À
Muséum. — xxv. hh
SE
C. pallens Rich. — Bois de Kirecko}, 700 mètres, leg. Berton.
Anacampüs pyramidalis Rich. — Région à 10 kilomètres est de Salo-
nique, 4oo-6oo mètres, les. Berton.
Orchis commutata Tod. Mont du Front -Élie, 600-700 mètres,
leg. Berton.
O, coriophora L. var. fragrans Vis. — Plateau d'Hortakoÿ ,200-600 mè-
|
tres, leg. Berlon. !
0. laæiflora Lam. — Mont du Prophète-Élie, 500-600 mètres, leg. É
Berton. 1
O. maculata L. — Forêt d'Hortiak, 700 mètres, leg. Berton.
O. mascula Li. — Forêt d'Hortiak, 750 mètres, leg. Berton.
O. montana Schmidt. — Bois de Reste 700 mètres, leg. Berton, 1
O. papilionacea Vi. — Mont du Prophète- Élie, 500-600 mètres, 1
leg. Berton. |
0. picla Lois. — Mont du Prophète-Élie, commun , leg. Berton. É
O, quadripunctata Gyr. — Bois de Kirecko}, 700 mètres, leg, Berlon. |
O. romana Seb. — Mont da Prophète-Élie, 500-600 mètres, leg.
Berton. 4
O. simia Lam. — Mont du Prophète - Élie, 900-600 mètres, lep.
Berton. 4
O. ustulata L. Mont du Prophète-Élie 690-700 mètres, leg. Berton. ,
Serapias longipelala Ten. — Platcau d'Hortacko], 500 mètres, leg. ;
Berton. ï
Ophrys aranifera Huds. var, atrata Reich. — Mont du Prophète-Élie ,
500-600 mètres, leg. Berton.
O. arachuites Mur. — Près l’aqueduc d’'Hortakoj, 500 mèLres ; leg.
Berton.
lridacécs.
lris pumila L. var. attica Boiss. et Held. — Mont du Prophète-Élie,
500-700 mètres, leg. berton.
[. Sintenisii Janka. — Mont du Prophète- ÉGe, 500-600 mètres, A
Berlon. |
Crocus Boryi Gay. — 8 kilomètres de Salonique , 600-700 mètres, leg.
Berton. |
C. chrysanthus Herb. — Couvre littéralement le sommet des mon-
lagnes, 27 janvier, leg. Tabusteau; 8 kilomètres à l'est de Salonique,
500-700 mèlres, très commun, leg. Berton.
Crocus chrysanthus Herb. var. caerulescens Man. — 8 kilometres à l'est.
de Salonique, 500-600 mètres, en fleurs du 12 février au 1° avril, peu.
répandu , leg. Berton. |
C. Olivieri Gay. — 8 kilomètres à l'est de Salonique, dans les brous-.
salles de quercus coccifera, 500-700 mètres, les. Berton. |
— 665 —
Bomulea Bulbocodium S. et M. — 8 kilomètres à l’est de Salonique,
500-700 mètres, commun, leg. Berton.
. Gladiolus dubius Guss. — Mont du Prophète-Élie 500 mètres, lep.
Berton.
G. üllyricus Koch. — Plateau d'Hortackoj, 500 mètres, leg. Berton.
Amaryllidacées.
Galanthus nivalis L. var. — Fleur grande , feuilles larges; forêt d'Hor-
|» tiak, bois de Kireckoj, 606-700 mètres, leg. Berton.
h Leucoium aest'oum L.
$ Dioseoréacées.
Tamus communis L. — 8 kilomètres à l’est de Salonique, 200-700 mè-
. Lres, leg. Berton.
# : Liliacées.
W Ruscus aculeatus L. — Bois de Kirecko], 500-700 mètres, leg. Berton.
- R hypoglossum L. — Forêt d'Hortiak, près de la route d'Hortackoj à
b Azrameri, 700 mètres, leg. Berton.
« - Polygonatum laufolium Desf, — Bois de Kireckoj, 700 mètres, leg.
| Berton.
“ Asphodelus microcarpus Viv. — Vodena. |
N Asphodeline hburniea Reich. — Pr}s de laquedue d’'Hortackoj, 500 mè-
. Lres, leg. Berton.
- À. lutea Reich. — Mont du Prophète-Élie, 600 mètres, leg. Berton,
| Vodena, leg. Broca.
| Allium ampeloprasum L. — Pente du ravin en amont de Kirecko)
| A5o mètres, leg. Berton. |
« A. crythraeum Gris. — Micra, sables arides, leg. Tabusteau.
… À. flavum L. — Mont du Prophète-Élie, 500 mètres, les. Berton.
À. paniculatum 1.
Muscari comosum Mill. — Mont du Prophète-Élie hoo-600 mètres,
: leg. Berton,
= M. neplectum Guss. — Mont du Prophète-Élie, 500-600 mètres, leg.
«Berton ; varie à fleurs blanches ou rosées et feuilles larges de 4 à 5 milli-
| mètres.
" Ornithogalum nanum Sibth. et 5m. — Mont du Prophète-Elie, 500o-
600 mètres, leg. Berton.
0. pyrenaicum L. — Hortakéni, leg. Tabusteau.
| Gagea amblyopetala Bois. et Heldr, — 8 kilomètres à l'est de Salonique,
00-600 mètres, leg. Berton.
M (G. bohemica Zausschn. — Mont du Prophète-Élie, 6oo mètres, leg.
Berton,
L | h 4,
— 666 —
-
G. fohiosa Pr. — Sommet des montagnes qui dominent Kérikeni, leg.
Tabusteau. -
G. rigida B. et Spr. L
Scilla autumnahs L. — 8 kilomètres à l’est de Salonique, 500-600 mè- :
“tres, leo. Berton.
S. bifolia L. — 8 kilomètres à l’est de Salonique, 600-700 mètres, leg.
Berton. |
Joncacées. 4
Juncus acutus L. — Près les bains de Langaza: 100 mètres, leg. Berton. |
J. glaucus Ehrh.
Typhacées.
= Typha angustata Bory et Chaubard. — Koritza, leg. Broca. 7
1: latifolia L. — Koritza, lep. Broca.
Spargantum ramosum Huds. — Étang du plateau d'Hor lackoj, boo mè-
tres, les. Berton. .
Aroidées. F
Arum tlalicum Mill. — Pososnica. leg. Lambert.
Dracunculus vulgaris Schott. — Mont du Prophète- -Élie, 5oo 800 mè-
tres, leg. Berton.
| Alismacées., :
Alisma plantago L. var. lanceolatum With.
Butomus umbellatus L. — Étang du plateau d’Hortacko|. 500 mètres,
leg. Berton.
Naiïiadées.
Potamogeton pectinatus L.
P. perfoliatus L.
P. pusillus L.
Cypèéracées.
Cyperus longus L. — Vallée en amont de Kireckoy, 450 mètres, ley.
Berton.
Heleocharis palustris R. Br. — Étang du plateau d'Hortacko], 500 mè-
tres, leg. Berton.
Scirpus maritimus L. — Étang du plateau d'Hortackoj, 500 mètres,
leo. Berton.
Carex hrta L.
Graminées.
Zea Mays L. — Marécages près des bains de Langaza, 100 mètres,
leg. Berton.
— 667 —
Stipa pennata L. — Mont du Prophète-Élie, 500-700 mètres, leg.
Berton.
Phleum arenarium L. — Lozani, leg. Lambert.
Alopecurus utriculatus Pers.
Mibora minima Desv. — 8 kilomètres à l’est de Salonique, 500-
_ Goo mètres, leg. Berton.
Polypogon monspeliense Desf.
Beckmannia eruciformis L. — Étang du plateau d'Hortackoj, 5oo mètres,
_ leg. Berton.
Koeleria cristata L.
Briza maxima L. — Service des eaux de l'Hortiak, 4oo mètres, leg.
_ Berton.
Cynosurus echinatus .
Poa trivialis L.
Bromus arvensis L.
PB. molhs L.
B. squarrosus L. — Entre Hortackoj et Azrameri, 700 mètres, leg,
Berton.
_ B. tectorum L.
Lolium temulentum L. var. arvense With.
Agropyrum intermedium Host. — Près les bains de Langaza, 100 mè-
“res, leg. Berton.
Haynaldia villosa Schur.
Ægilops Wriar:statu Wild.
Hordeum maritimum With.
Gnétacées,
Ephedra campylopoda GC. À. M. — Crête du mont du Prophète-Élie,
500-700 mètres, lee. Berton.
Conifères.
Juniperus Oxycedrus L. — Hortiak, 4oo mètres, les. Berton.
Fougères.
Ceterach officinarum Wild. — Mont du Prophète- “Élie, commun dans les
rochers, 600-740 mètres, leg. Berton.
Asplenium Adiantum nigrum L. — Entre le mont du Prophète- Elie et le
dec de Langaza, 400-500 mètres, leg. Berton.
. À. Ruta muraria L. — Aqueduc d'Hortackoj, 500 mètres, leg. Berton.
À. septentrionale Hoffm. — Fentes ombragées des Re schisteux.
pente nord du mont du Prophète- Élie, 450-650 mètres , leg. Berton.
L
VENUE
668
CA. Trichomanes L. — Mont du Prophète-Élie, 400-700 mètres, leg
Berton.
Athyrium Filix foemina Roth. — Extrémité nord de la forêt d'Hortiak
750 mètres, les. Berton.
Cystopteris fragilis Bernh. — Extrémité nord de la forét d Hortiak, 700-
800 mètres, leg. Berton.
Aspidium aculeatum Sw. — Extrémité nord de la forêt d'Hortiak, deg.
Berton. |
Nephrodium filix mas Rich. — Forêt d'Hortiak . 750 mètres, leg. Berton.
Ophioglossum oulgatum L. — Lit d'un ruisseau intermittent dans les
prés au nord du mont du Prophète- Élie, 600 mètres, leg. Berton.
Ajouter à la liste des Légumineuses :
Podocytisus caramanicus Boiss. et Heldr.
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EsP£CcES ET VARIÉTÉS NOUVELLES DE GRAMINÉES DE L'ASIE ORIENTALE.
par Mie Aruée Cauus.
Pozzinia paæorarix Hackel.
Le Pollima phæothrix est une espèce très polymorphe, et j'ai pu, d'après
les matériaux assez abondants que j'ai eus à ma disposition, distinguer les
variétés suivantes , qui paraissent neltement différenciées et dont les carac-
lères semblent assez stables.
Pollinia phæothrix Hack. var. genuina A. Camus, nov. var.
Culmi suboraciles, 30-70 em. alt; racemi 2-6, cire. 5-8 cm. long ;
aruculi pedicellique spiculam dimidiam æquantes , villis aureo-ferrug'ineis dense
tecti.
Inde. — Tonkin : pr. de Ninh-binh . Yen-lai (A. Chevalier). Cochinchine :
pr. Thu-dau mot, bois de Chon-chonh (A. Chevalier).
Pollinia phæotrix Hack. var. aurea À. Camus, nov. var.
Tota planta robustior; racemi 6-8, cire. 12-18 cm. lonpt ; articult spi-
culam subæquantes , villis aureo-fulvis tecti. — Dans beaucoup de faux épis, les
épillets supérieurs sont isolés et tous légèrement pédicellés, mais vers la
base ils sont géminés.
Tonkin : Langson, Nam-quan (Lecomte et Finet, n° 133). Hong-kong
(Bodinier, n° 410), Corée (Faurie, n° 1905).
ut à !
Pollinia phæotrix Hack. var. tonkinensis À. Camus, nov. var.
Tota planta robustior ; eulmi 1 m. alti; racemi 9-10, cire. 15-90 cm.
longi, pallide flavescentes ; articuli pedicellique spicula 1/3 breviores.
Tonkin : Baa-lai (Balansa, n° 1764), M' Bavi (Balansa), Tu-phap
(Balansa, n° 1765).
Variété très différente du type. Le tomentum blanc jaunàtre rompu des
faux épis a fait nommer à lort celte plante par Balansa P. argentea, Hooker
+
— 670 —
FT. Brit. Ind. VIE, p. 119, avait rapporté la plante du Tonkin au P. phæothrix.
La plumelle inférieure de la fleur supérieure est bien nie étroitement
linéaire que dans le type et fortement ciliée.
Niscaxraus nunipes Hack. subspec. yunnanensis A. Camus.
Culmi infra paniculam parce pubescentes ; panicula 18-25 cm. longa
rhachi communi subolabra ; racemi laxiflori, graciles ; rhacheos glaberrime
internodia 5-6 min. longa ; pedhcelh alu 3 mm., alu 6-7 mm. longi, subeur-
vuli ; spiculæ oblonsæ, 4-4,5 mm. longæ, callo pilis violaceis spiculæ sub-
æquantibus barbato ; arista gracillima 10-12 mm. longa. |
Chine: Yun-nan, collines arides à Tong-chouan, alt. 2,500-2,600 m.
(Maire, année 1914).
Cette plante se distingue nettement du M. nudipes Hack. , type de l'Inde,
par le sommet du chaume à peine pubescent sous la panicule; le rachis
commun glabre ou à poils rares; les grappes plus lâches, plus grêles, à
entre-nœuds inférieurs et moyens du rachis égalant ou dépassant la lon-
oueur de lépillet (ils sont plus courts que lépillet dans le type); les
épillets plutôt plus petits (ils atteignent 5, parfois 6 mm. de longueur
dans le M. nudipes), portés sur des pédicelles plus allongés (ils n’ont l’un
que 1-1,5 mm., l’autre 2,5-3 mm. de longueur dans le M. nudipes); le callus
un peu moins obscur, muni de poils violet très pâle, plus développés (ils
alteignent seulement :/3-1/2 de la longueur de lépillet dans le type);
l'arête plus courte, plus grêle.
CS
Miscanraus Japonicus Anders. var. formosanus A. Camus, n0v. var.
Racemi densiflori; spiculæ 2 mm. longe ; arista 3 mm. longa, gracihs.
Formose : Kelung (Faurie, n° 704, ann. 1903).
Cymeopocon Manrini Stapf var. annamensis À. Camus, n0v. var.
Culmi erecti, ramost, robusti, 1-1,20 m. ; laminæ e basi rotundata lineares ,
glauce, 6-9 mn. latæ, margine scaberule ; panicula laxa, 20-80 cm. longa ;
sputhæ propriæ scariosæ, pallide ; racemi patuli, refracti, 1,5-2 cm. longt;
spiculæ sessiles, violaceæ, 4 mm. longe; gluma ["* anguste alata ; IV" in
1/2-2/3 bifida ; arista 15-16 mm. longa. y
Annam : Lang-bian entre Dran et Dalat, alt. 1,000-1,400 m. (L. Che-
valier ).
Variété plus robuste que la var. cæsius, bien caractérisée surtout par les
épillets, d’un violet très foncé, brillanis, en grappes à pédoncules épinas-
— 671 —
tiques, par la glume inférieure des épillets sessiles peu ailée au sommet.
Les liges sont presque dépourvues de gaines à la base.
Taemepa arGuENs Hackel var. cochinchinensis À. Camus, nov. var.
Perennis ; laminæ inf. acute ; houla 1.5-2 mm. longa ; capitulum 8-12 cm.
. 7 < LE / U L ; Ë <
longum ; spathæ propriæ 4-6,5 cm. longe ; spiculæ involucrantes 11-16 mm.
longæ ; arista 8-10 cm. longa.
Cochinchine: (Pierre, Thorel, n° 521); Saïgon (Germain, n° 0).
Bay-doc (Germain, n° 819).
Taemena cirara Hackel var. breviaristata À. Camus, nov. var.
Arista 1.-2 cm. longa.
Laos : Xang-khouang (Spire, n° 1319).
Cette variété, à épillets brièvement aristés, se rapproche un peu du T4.
strigosa À. Camus — Anthistiria strigosa Ham.
Isachne Eberhardtii A. Camus, n00. sp.
Culni basi decumbentes et ex nodis unis radicantes, dein subascendantes,
10-15 cm. alt, fohatt. Laminæ e basi contracta ovato-lanceolatæ, rigide,
suberectæ, 4-5 em. longæ, 7-19 mm. latæ, supra hursutæ vel demum gla.
brescentes, sublus pulosæ, marpine crassæ, undalatæ, scabre ; vaginæ arctæ,
superne versusque margines pilose ; hgula pilosissima. Panicula 2,5-3,5 cm.
longa, rami suberecti, setulosi. Spiculæ subrotundatæ, 2-2,5 mm. longe.
Glumeæ steriles inæquales, ovales, 9-nerves, hirsutulæ, fertiles quam steriles
breviores , suborbiculares, concavæ, cum marginibus inflexis paleam glabram
amplectantibus , superior paulo longior quam inferior.
Tonkin : Thuong-phu (Bon, n° 5431). Annam : pr. Quang-tri, vallée de
la haute rivière de Cu-bi (Eberhardt, n° 1984).
Espèce présentant des affinités avec l’Z. vulcanica Merrill, mais glumes
dépassant les fleurs, 9-nervées à nervures extrêmement marquées à l'exté-
rieur. Proche aussi d’J. Lisboæ Hook. f., s'en distingue par : les limbes
foliaires dressés, non récurvés, rigides, assez épais, à bords ondulés,
scabres, épais, pubescentes en dessous, souvent aussi en dessus, la panicule
à rameaux dressés, les épillets à glumes 9-nervées et non 5-nervées.
Panicum sarmenrosum Roxb. var. mekongense A. Camus, nov. var.
Panieula angustata ; spiculæ parve ; laminæ foliorum 4-7 mm. late.
Laos : Bassac (Thorel).
— 672 —
Leprocu1oA #iLtrorMIs À. el S. var, subuniflora G. et À. Camus , nov. var.
Spiculæ plerumque 1-flore.
Tonkin : Hanoï (Balansa n° 4962 ); Tuyen-quan, colline du Pin Parasol
(Brousmiche).
DenprocaLAMus sericEUSs Munro var. latifolius G. et A. Camus, nov. var.
Lamine foliorum 25-30 cm. longe, 5-7 cm. late.
Laos : Bassac (Thorel).
Dans le type les feuilles sont souvent plus longues, mais ne dépassent
guère 2,5 em. de largeur.
Arundinaria ciliata À. Camus, nov. sp.
Snffrutex ? Rami fasciculati. Lamine foliorum rigidule , anguste lanceolatæ,
superne allenualæ, acuminalæ, basi breviter contractæ, petiolatæ, 8-19 cm.
longæ, 8-10 mm. late, supra glabre, subtus ciliatæ, margine scabre ; venæ
utrinque à, interspatis lessellatis. Foliorum vaginæ arctæ, striatæ, superne
pilosissime , apice truncatæ et cum auriculis fimbriatis instructæ ; ligula brevis.
Panicule laxæ, aphylle, Bracteæ ovatæ, 10-19 mm. longe. Spicule laxeæ,
3-4 em. longæ, 6-9-floræ, rachilla pilosula. Glume steriles inæquales, ovate ,
membranaceæ, glabræ. Glumæ fertiles subcoriaceæ elongatæ, 11-13-nerves ;
palea quam gluma paulo longior, apice truncata, ad carinas cihiolatas impli-
cata, dorso 7-nervis. Lodiculæ pilosissimæ. Stamina 6 ; anthere 3,5-4 mm.
long'æ , acute. |
Cambodge : Compong-thom (Pierre ).
Cette espèce est bien caractérisée par ses 6 étamines, caractère la rap-
prochant de l'espèce grimpante À. Clarkei. LA. cihata n'est pas grimpant ;
il parait être de taille peu élevée. Les tiges émettent aux nœuds des ra-
meaux feuillés, fasciculés, grêles; les rameaux. florifères semblent dépourvus
de feuilles. Les feuilles assez fermes sont d’un vert blanchâtre, arrondies et
auriculées à la base, articulées sur un très court péliole, à bords très
épaissis dans la partie inférieure auriculée. La rachéole est assez visible
entre les fleurs assez espacées, à articles écalant la moitié de lépillet,
renflés au sommet, pilosulés mais devenant glabres, à disjonction presque
droite. La glume supérieure est un peu plus longue que linférieure et
plus courte que les glumelles inférieures.
Re UEA
— 673 —
Nore sur LE VETIVERIA ZIZANIOIDES STAPF ( GRAMINÉES),
par Mie Aimée Cauus.
Veriverta Z1ZAN10IDES Stapf in Kew Bulletin (1906) p. 346 — Andropogon
squarrosus Hackel, Monog. Androp., p. 542 ; non A. squarrosus L. f.
(cf. Stapf, L. e.). |
TABLEAU DES VARIÉTÉS.
A. Épillets mutiques.
a. Callus à poils blancs très courts. Var. à genuina (Hackel).
b. Callus à poils jaune clair atteignant environ un quart de l'épillet.
Var. & lonkinensis A. Camus.
B. Épillets aristés.
«. Callus obtus à poils blanchâtres rares et conrts.
Var. y rpritana (Hackel).
b. Callus aigu à poils jaune d’or, courts.
Var, à chrysopogonoides (Hackel).
SYNONYMIE ET DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES VARIÉTÉS.
Var. à genuina À. Camus ; Phalaris zizanioides L., Mant. AÏt. (1771),
p. 183; D muricatus Retz., Obs. IT, p. 43 (1783): Agroshs
verticillata Lamk. Il. 1, p. 162 (1791); Anatherum muricatum P. Beaux.
Agrost. expl., pl. p. 15 (1812); Vetiveria odorata Virey in Journal de Pharm.,
ser. 1, XIII, p. 499 (1827); Androp. festucoides J. S. Presl in G. B. Presl,
Reliq. Haenk., [, p. 340 (1830); Vetiv. arundinacea Griseb., FI. Brit. W.
Ind., p. 559 (1864); V. muricata Griseb., L. c., p. 560 : Androp. squar--
rosus var. genuinus Hackel, L. c., p. 544 (1889), non 4. squarrosus L. F.
Cochinchine (Germain, Pierre, etc.). Cambodge : Compong-thom (Col-
lard), forme à épillets peu marqués. Tonkin : Kien-khé, bords des marais
de la vallée de Dông-hâm (Bon, n° 2307); cult. aux environs d'Haïphong
(Balansa) et au bord de la mer dans les provinces Ninh-binh et Thai-binh.
Inde , du Népaul à Ceylan et à la Birmanie, souvent cultivé. Philippines. Île
Maurice (Bojer), la Réunion, les Seychelles. Antilles : Puerto-Rico (Sin-
lenis, n° 2597), Guadeloupe, Martinique, Jamaïque, Trinidad. Brésil :
— 674 —
prov. Rio-de-Janeiro (Glaziou, n° 3613, 6953, 11390). Gette variété ne
paraît pas spontanée dans les Mascareignes, aux Antilles, au Brésil; la
disüllation de l'huile essentielle n’y est pas faite en grand, sauf au Brésil,
où le Vétiver est très cultivé.
r. 6 tonkinensis À. Camus, nov. var.
ce S'muticæ ; callus dau pilis spicula & -plo brevioribus.
Tonkin : Bac-ninh, Yen-phu, Hanoï (sans nom collecl.).
Cetle variété rappelle le Vetiveria fulvibarbis À. Camus (Androp. fulvi-
barbis Trinius) de Guinée, mais s'en distingue par ses épillets à glume infé-
rieure Infléchie sur les bords, à glume supérieure et glumelle mférieure de
la fleur supérieure aristées, à callus muni de poils jaune assez clair. Le
callus est manifestement poilu, mais après la chute des épillets 1l reste à peine
quelques débris de poils sur le rachis, l’anneau est tombé avec le callus.
Var. y nigritana À. Camus ; Androp. nigritanus Benth., in Hook., Niger
FL, p. 573 (1849): A. squarrosus var. nigritanus Hack., {, e., p. 54h
(1889); À. muricalus E aristatus Büse in PL Rheinw. p. 104?
o
Sénéval, bords du fleuve Niger (Vogel, Dalziel, n° 273); Djur
(Schwenf.); Soudan (Ghudeau Java (?). À été signalée par Balansa au
Tonkin, où elle serait, d'après cet auteur, souvent cultivée. Les échantillons
que J'ai observés appartenaient tous aux variélés précédentes à épillets
muliques.
Var. à chrysopogonoides À. Camus; Androp. verticillatus Bojer, Hort.
Maurit. Ï, Li 57? non Roxh.: À. fernarius Desv., Opusc., p. 68? non
Michx. : A. squarrosus Nar. chrysopogonoides Hackel, L. e.
Île e ice (Bojer).
— 675 —
SUR UNE VARIÉTÉ INDOCHINOISE DU (NUISQUALIS INDICA
(ComBrÉTACÉES),
par M. Pu. Esernauor,
CorrEesponpant pu Muséum.
Le Quisqualis indica L. semble être une des nombreuses plantes pharma
-ceutiques que la civilisation chame apporta avec elle en Indochine au début
de notre ère. Gelte plante, que l’on trouve aujourd’hui répandue à peu près
sur toute la surface de l’Indochine, y acquiert néamoins une intensité toute
particulière en Annam, où elle a pris définitivement droit de cité dans la
flore locale , alors qu'au Tonkin, par exemple, on ne l'y trouve qu'à l'état
sporadique et plus souvent cultivée que spontanée.
Cette plante, en s’adaptant aux conditions climatériques d’un babitat
nouveau pour elle, a perdu certains de ses caractères, en a acquis de nou-
veaux et forme aujourd’hui une variété bien distincte du Quisqualis indica
Lype, et que nous nommerons Q. indica var. annamensis.
. Elle a des allures de buisson touffu sur 1 m. 5o à 2 mètres, d’où
s'élancent des tiges qui s’enroulent autour des supports rencontrés, sur 3
à 4 mètres environ; elle fleurit de décembre à juillet, ses fleurs, passant
successivement du blanc pur au rose, puis au carmin vif, sont d'un
effet. décoratif des plus séduisants ; elle présente les caractéristiques
suivantes : feuilles oblongues acuminées, légèrement atténuées à la base
avec pétiole grêle. Nervures secondaires arquées, assez saillantes sur la
face inférieure, reliées entre elles par de fines nervures transversales par
rapport à leur direction. Le pétiole est très légèrement velu, mais le limbe
parait complètement glabre à l'œil nu ; en réalité, il porte quelques poils
sur les principales nervures el sur les bords.
Les parties jeunes, Liges et feuilles, sont, dans cette forme, très peu velues
et perdent rapidement leur pilosité.
Les fleurs sont réunies en grappes courtes corymbiformes, les bractées
florales sont étroites, lancéolées , rapidement caduques.
Le tube calicinal est très long (8 centimètres), grêle, un peu élargi vers
0
la partie tout à fait terminale, qui est couronnée par 5 petites lobes courts,
rieurement, ciliés sur les bords, velus à l'intérieur. Les lobes de la corolle
sont insérés sur le bord du tube calicinal: ils sont peu oblongs, parfois
même presque arrondis, légèrement pubérulents sur les deux faces. Le style
larges, terminés par un petit mucron, presque complètement glabres exté-
— 676 —
est soudé avec le tube du calice et libre seulement sur une longueur d un
centimètre à la partie terminale.
Les élamines forment deux verticilles distants d'environ 1 /2 centimètre,
l'un des verticilles est inséré en haut du tube calicinal et formé de pièces
épipétales, l'autre verticille est inséré au-dessous et épisépale ; il y a donc
obdiplostémonie.
L'ovaire est triovulé, avec des ovules pendants, à long funicule: il est
cannelé à la surface et à peine velu comparativement aux formes ordi-
paires.
Le fruit est un akène à 5 côtes saillantes formant arêtes vives: il est
monosperme.
Ge qui distingue surtout cette forme par rapport au type spécifique,
c’est la pubescence très atténuée sur tous les organes.
Usages. — Gelte plante est très recherchée des Annamites pour les pro-
priétés vermifuges de ses fruits "); cependant c’est surtout chez les enfants
que ce remède est employé ; quand la présence de ces hôtes se manifeste
chez l'un d'eux, on lui fait avaler cinq à six fruits de la plante, ce qui en
quelques heures amène l'expulsion des vers. Les fruits verts sont consi-
dérés comme plus actifs que les fruits secs. IT serait intéressant d'étudier le
principe actif de la plante et de savoir si son action ne peut s'étendre sur
les œufs des Helminthes.
Dans le centre Annam, on emploie de plus les tiges comme liens pour
lier les fagots: leurs fibres sont très résistantes, ce qui les fait rechercher par
les bücherons,
) L'intestin des Annamites est le siège d’une quantité d'Helminthes.
Rs
— 677 —
Essais DE cuLTURE DE POMMES DE TERRE AVEC DES TUBERCULES
APPAUVRIS OÙ ANORMAUX (1919),
par M. J. Génôwe.
Les conditions climatériques de l'été 1919 ont été telles, que, dans l’en-
semble du pays, les cultures de Pommes de terre de grande culture faites
normalement ont fourni une récolte inférieure à la moyenne. Les séche-
resses de mai-juin et d'août ont nui grandement au développement des
fanes et à la formalion des tubercules.
Il ne paraitra pas étonnant que les essais de culture que nous allons
signaler n’aient donné, eux aussi , que des résultats médiocres : pour eux,
les mauvaises conditions de l’année ont été les mêmes, et les tubercules
employés pour la plantation étaient ou appauvris (pour des causes diverses
indiquées plus loin) ou d’origine anormale.
Néanmoins, ces résultats méritent d'être signalés tels qu'ils sont et
comparés à ceux obtenus avec une variété de grande culture, cultivée dans
les mêmes conditions de sol et de soins, mais dont les tubercules-semences
étaient de vigueur normale.
Varrérés cuzrivées. — Elles forment quatre groupes : les deux premiers
comprennent des variétés provenant des îles Canaries, non adaptées à
notre climat, plus particulièrement propres aux contrées plus chaudes ;
elles ont déjà fait l’objet d’une note de M. Bois dans le Bulletin de la Société
Nationale d’Acclimatation, numéro de septembre 1919, p. 273 à 280.
Ces variétés sont Papa Palmera (1), Papa negra (2), Papa blanca (3),
pour le premier groupe ; Papa melonera (4) et Papa de Baya (5) pour le
deuxième.
Le troisième groupe est formé par deux variétés cultivées en Algérie
pour la production des Pommes de terre de primeur, qui ont déjà fait
l'objet d'un essai de culture dérobée au Muséum en 1918 (Bulletin du
Muséum, 1918, n° 8, et 1919, n° 1). Ces variétés sont Up to date (6) et
Prime bretonne (7).
Pour le quatrième groupe, il s’agit d’un essai de culture au moyen de
lubercules anormaux, extrêmement petits, nés par ‘prolifération à l'inté-
rieur de deux tubercules de Pommes de terre adressés à M. Bois, fin
décembre 1918, par M. Lemée, d'Alencon (Orne). { J'ignore le nom de la
varlélé. |
— 678 —
Il s'agissait de se rendre compte s’il serait possible d'obtenir le déve-
loppement de ces minuscules Pommes de terre anormales, et de voir ce
que donneraient finalement ces plantes : tiges, tubercules, et la grosseur
que ces derniers pourraient atteindre s’il s'en développait.
PARTICULARITÉS QUI DONNAIENT AUX TUBERCULES-SEMENCES DE CES POMMES DE
TERRE UNE MOINDRE VIGUEUR. — Les tubercules plantés en 1919 des variétés
du premier groupe (Papa palmera, Papa negra, Papa blanca) étaient issus
d’une récolte faite au Muséum fin 1918 et provenant de tubercules reçus
des Canaries en mai 1918 ; celte plantation de 1918, faite tardivement,
n'avait laissé qu'un temps insuflisant pour le bon développement des tuber-
cules ; il semble naturel de préjuger que les matériaux utiles à la végé-
lation accumulés dans leurs tissus étaient moins abondants que dans les
tubercules issus de cultures normales : en d’autres termes, de les considérer
comme des tubercules non suffisamment murs.
Pour les variétés du deuxième groupe, Melonera, Papa de Baya, origi-
naires des iles Canaries comme les précédentes, les tubercules-semences
plantés en 1919, en avril, avaient élé reçus fin juin 1918, mais conservés
pendant huit mois avant d’être replantés.
Dans leur pays d’origine, la plantation aurait pu avoir lieu bien plus tôt.
IL s’agit donc ici de variétés dont la date de plantation à été longtemps
retardée. Malgré cela, les tubercules avaient conservé une assez belle appa-
rence et n'élaient pas trop ridés.
Pour les variétés du troisième groupe (Up to date et Prime bretonne),
la plantation de 1919 a été faite également avec des tubercules reçus en
juillet 1918 (et récoltés déjà depuis avril-mai). Par conséquent, entre
l'époque de Farrachage de ces lubercules et celle de leur plantation
(avril 1919), il s'est écoulé près d'une année. Cela semble comparable au
cas du groupe précédent, mais cela ne l'est pas en réalité, par le fait que
Up 10 date et Prime bretonne sont adaptées au climat de France, tandis que
les variétés du groupe précédent ne le sont pas.
Les tubercules de la variété Up to date étaient très ridés lors de la plan-
tation ; au lieu du poids moyen de 100 grammes qu'ils avaient lors de leur
réception, ils étaient réduits (en avril 1919) à celui de 4o grammes; on
peut se demander s'ils avaient été récoltés suffisamment mürs.
Ceux de Prime bretonne étaient plus fermes et bien moins ridés.
Les deux Pommes de terre prolifères de M. Lemée, qui constituent le
quatrième groupe, présentaient cette particularité curieuse de s'être fendues
et ouvertes irrégulièrement sur le côté, creusées au centre, et d’avoir donné
naissance dans la cavité à une agglomération de très nombreuses proli-
férations , serrées les unes contre les autres, dont la grosseur variait entre
celle d’une graine de Pois à celle d’une graine de Radis et même celle d'une
tête d’épingle.
— 679 —
Pendant l'hiver, la substance des tubercules mères s’est décomposée ;
un grand nombre des plus petites bulbilles ont fondu aussi : d’un des deux
tubercules il est resté 24 de ces bulbilles dont l’ensemble n’atteignait qu'à
peine le poids total de 10 grammes, soit 41 cenligrammes en moyenne.
De l’autre tubercule il est resté 6 bulbilles, pesant ensemble 20 grammes
(l'une pesait à elle seule 12 grammes, et les 5 autres 8 grammes dans
leur ensemble). Dans le tableau, la récolte des 2 lubercules mères est
donnée séparément , dans l’ordre ci-dessus. |
Des tubercules-semences aussi petits ne pouvaient être plantés comme
des Pommes de terre ordinaires ; les bulbilles ont été placées individuelle-
ment, en lignes, dans une terrine à semis garnie de terre légère de jardin
additionnée de terreau léger. Un pelit nombre seulement de bulbilles ont
développé une tigelle, d’abord très ténue, filiforme, mais qui à vite pris
de la force ; 8 pieds en tout se sont développés dans la terrine et ont pu
être ensuite replantés en planche, mais A seulement ont fourni une ré-
colte. (Voir le tableau plus loin.) H suflit d'indiquer ici que le plus grcs
tubercule récolté, issu de ces minuscules bulbilles, mesurait 5 centimètres
de diamètre sur 8 centimètres de longueur et pesait 92 grammes.
REMARQUES AU SUJET DES RÉSULTATS OBTENUS. — Le lableau ci-contre
donne, pour toutes les variétés cultivées, les résultats obtenus et permet
aussi la comparaison entre les divers groupes.
Ainsi qu'il est signalé au début de celte note, les chiffres des diverses
colonnes auraient pu être plus élevés si l'année 1919 avait été meilleure.
Les variétés n° 1, 2 et 3 (1° groupe) issues de semences insulli-
samment müres (résultat d'une culture tardive de variété non adaptées
à notre climat) ont donné une récolte qui doit être qualifiée mauvaise.
Les variétés n°4 et 5 (2° groupe), du même pays que les trois pre-
mières, mais dont les tubercules-semences, récoltés aux Canaries en
élé 1918, n’ont été affaiblis que par la longue’ période écoulée avant la
plantation de 1919. Les résultats ne sont pas identiques pour les deux
varlétés.
Pour le n° 4 (Melonera), si l'on examine simplement le poids total, on
peut classer la récolte comme très bonne ; mais le nombre de tubercules
récoltés , la proportion excessive de petits et de moyens, le faible poids des
uns et des autres font qu'une telle récolte n'aurait que très peu de valeur
au point de vue commercial. Même les tubercules classés comme gros ot
un poids trop faible.
Pour le n° 5 (Papa de Baya), la récolte est dix fois inférieure à celle
de la précédente.
Les variétés n° 6 (Up to date) et n° 7 (Prime bretonne) ont été plantées
dans les mêmes conditions que les n° 4 et 5 (tubercules récoltés en
Algérie en mai 1918 et replantés en avril 1919). Les récoltes sont
Muséum. — xxv. h5
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— 681 —
. 5o 000 kilogrammes à l'hectare pour le n° 6 et 56 000 pour le n° 7.
. On pourrait donc les classer l’une comme bonne, l'autre assgz bone.
Toutefois il y a lieu de faire pour le n° 6 (Up to date) la même
remarque que pour le n° 4 (WMelonera) qui diminue la valeur commerciale
de la récolte : proportion excessive de très petits tubercules à peu près
inutilisables commercialement : proportion également trop forte de tuber-
cules moyens et un nombre trop faible de gros.
- Les pommes de terre de M. Lemée (n° 8) ont fourni l’occasion de faire
un essai intéressant; «@ priori, il ne semblait pas que des productions
anormales telles qne celles qui ont servi pour cel essai pussent développer
des tiges capables elles-mêmes de fournir des tubereules. (Le plus gros
mesurait 8 centimètres de long sur 5 centimètres de diamètre et pesait
92 grammes. }
La variété n° 9 (Early rose), cultivée comme témoin, est celle qui se
rapproche le plus des récoltes normales par la meilleure répartition des
tubercules de grosseurs différentes et le poids de la récolte.
Si l'on compare les résultats oblenus en 1919 pour les variétés n° 6
et 7 avec ceux qui ont élé oblenus en 1918 avec les mêmes variétés,
en culture dérobée, on remarque que la récolte de 1919 est bien supé-
rieure.
En effet, pour le n° 6 (Up to date), le poids de la récolte totale pour
1 pied en 1919 est de 1 kilogr. 016 ; il n'avait élé que o kilogr. 5539
en 1918, soit près de moitié moins.
Pour le n° 7 (Prime bretonne), le poids de la récolte totale pour 1 pied
. en 1919 est de o kilogr. 720 ; il n'avait été que de o kilogr. 205 en
1918, soit 3 fois 1/2 moins.
Celle comparaison des résultats entre deux cultures différentes de tu-
bercules de même âge confirme les appréciations et conclusions données
. dans le Bulletin du Muséum de 1918, p. 545 et 546, au sujet de la culture
dérobée de Pommes de terre, tout au moins dans le climat de Paris.
Au sujet des n° 4 et 6, dont la récolte totale parait bonne, nous avons
signalé plus haut que cette récolte était pratiquement diminuée par la
pelilesse des tubercules. Dans l'ensemble des 9 variétés citées dans le
tableau, 3 seulement sont à retenir et doivent se classer dans l’ordre
décroissant suivant : Early rose, Up to date et Prime bretonne. Les variétés
n® 1, 2, 5 et 5, originaires des Canaries, ont fourni des résultats peu
encourageants ; la variété n° 4 ( Melonera) mérite d’être suivie de plus près
à cause du grand nombre de tubercules récoltés et de leur poids total ;
ce dernier est très appréciable, mais les tubercules sont trop petits pour
avoir une valeur commerciale. Gelte variété avait bien été reçue en été
1918 comme les précédentes, mais comme il n'y avait que deux tuber-
cules, j'ai préféré différer leur plantation jusqu'au printemps 1919.
45
.
— 682 —
OBSERVATIONS SUR QUELQUES PrycopotTambes S4cco
DE L'ÉOCÈNE ,
PAR M. R. Crarprar.
Sacco, dans son ouvrage sur les Mollusques tertiaires du Piémont et de
la Ligurie (XNIT, p. 4h), a groupé sous le nom de Ptychopotamides des
espèces subulées, aux tours nombreux, ornés le plus généralement de trois
rangs presque égaux de granulations et présentant une columelle droite
munie d’un bourrelet médian.
Ce dernier caractère est, d’après M. Cossmann "”, le seul qui permette |
de séparer les Ptychopotamides des Polamides s. s. et des Tympanotomus.
Noire savant confrère fait très exactement remarquer que l'ouverture des
Ptychopotamides est identique ou à celle des Potamides s. s. ou à celle
des Tympanotomus. J'ajouterai qu'il est des P. semicoronatus Lamk. dont ÿ
l'ouverture subquadrangulaire dilatée est voisine de celle des Potamidopsis. Ÿ
Mais la forme de la columelle n’est pas toujours un critère suflisant pour M
. établir des sections dans un genre. J'ai montré dans des notes précédentes ©
que, dans une même espèce de Cérithides, on trouvait des individus dont M
la columelle est unie ou plissée (C. Bonelli ), concave ou convexe (C. tu-
berculosum et var.). à
Cependant, chez les Potamides, la forme de la columelle paraît plus M
stable. Chez les Ptychopotamides, elle est toujours plissée, el par consé-
quent ce caractère seul, commun à un certain nombre de Potamides, justi- L.
fierait leur réunion en un même sous-senre, celui qu'a créé Sacco. Mais «
les Ptychopotamides ne sont pas caractérisés uniquement par leur pli colu- M
. mellaire; la face interne de tout ou partie de leur cloison transversale «
(plafond) porte un bourrelet concentrique saillant.
Ce dernier ornement est lrès visible sur des coupes longitudinales pas-
sant par l'axe columellaire ; il donne à la section des tours de spires de P.
cinclus Brug., præcinctus Cosmm.. Carezi Vass., Ripaudi Vass., tricarinatus
Lamk., semicoronatus Lamk., un profil interne caractéristique, tri- ou «
quadrilobé, rappelant un peu celui qu'offrent les Nérinées. |
Des observations qui précèdent il résulle que doivent seuls être compris
0) M. Cossmanx, Essais de Paléoconch. comp., t. VIE, p. 106. ‘TE
® R. Cuanpiar, Observations sur quelques Serratocerit. (Bull. Mus., 1919; 1
u® 5 et 6); Observations sur quelques Tiaracerit. (Bull. S. G. F., 16 juin 1919}
— 683 —
. dans la section des Ptychopotamides . les Potamides ayant à la fois une colu-
melle plissée et la face interne de leur plafond ornée d’un bourrelet con-
centrique. IL est donc impossible d'y conserver, d’une part : P. conoideus
Lamk. P. emarginatus Lamk. et P. Cordieri Deshayes, qui sont des Tympa-
notomus ; d'autre part, P. mixtus Desh., qui est un Potamidopsis. Toutes
ces espèces ont leur columelle et leurs plafonds dépourvus des bourrelets
caractéristiques. Par contre, il fant comprendre dans les Ptychopotamides
. Le GC. tricarinatum type de Lamarck, qui est une espèce tout à fait distincte
du C. crispiacensis de Boussac.
| Les espèces étudiées ci-dessous sont, à mon avis, les seuls Ptychopota-
| mides s. s. de l’Éocène :
1. P. cxcrus Brug., du bassin de Paris.
Les deux ou trois premiers tours de cette élégante coquille sont ornés
de 13-14 côtes longitudinales, à peine arquées, traversées par deux cor-
donnets transversaux. À leurs points d'intersection, ces ornements portent
de petites perles rondes. Dès le quatrième tour apparaît un troisième cor-
donnet transversal postérieur, qui, ainsi que les précédents, se charge de
perles aux points où il coupe les côtes longitudinales. Les perles de ce cor-
don postérieur, après avoir atteint, quelques tours plus haut, la taille de
celles des deux autres cordons, deviennent dans la partie adulte de la
coquille très nettement plus fortes. Le même fait se produit pour les perles
du rang antérieur: elles deviennent plus grosses que celles du rang inter-
médiaire, sans cependant atteindre la grosseur de celles du rang postérieur.
Les côtes longitudinales, tout ‘en ayant tendance à s’effacer, augmentent
en nombre; sur les derniers tours, on en compte 24-25.
La suture est superficielle, recouverte d’un fin bourrelet lisse. La base
porte 3 bourrelets lisses, concentriques : elle est bordée de 2 carènes lisses.
L'ouverture est celle d’un Potamide s. s.
La columelle est droite, munie d’un bourrelet médian. La face postéro-
interne des cloisons transversales, ou au moins de la base (plafond),
porte un bourrelet concentrique médian.
Le nombre qui exprime le quotient : est : 0.0
4
Il, P. præcncrus Cossm., du bois Gouet,.
Forme plus subulée que la précédente. L'évolution de son ornementation
est absolument la même. Le nombre de ses côtes longitudinales y est cepen-
dant un peu plus grand, 26-28 sur les derniers tours. Les perles du rang
postérieur y sont également plus grosses que celles du rang antérieur, qui
elles-mêmes sont plus fortes que celles du rang die
— 681 —
La columelle porte deux plis au lieu d'un seul ; cependant ces plis ainsi
que le bourrelet médian du plafond sont un peu moins accentués que dans
l'espèce précédente.
Le quotient - est identique : 0.50.
I y a lieu, à mon avis, de considérer P. præcinctus comme une mutation
du P, cinctus.
IT. P, Carez Vass., du bois Gouet.
Sur ces dix premiers tours, celle coquille est absolument identique au
P. cinctus : même nombre de cordonnets transverses, même nombre de
côtes longitudinales, et partant, même nombre de perles.
À partir du 10-11° tour commencent à s’apercevoir les différences. L'évo-
lution de l’ornementation n’est plus la même que chez P. cinctus. Ici, ce
sont les perles du rang antérieur qui deviennent plus grosses que celles du
rang postérieur, celles du rang intermédiaire restant, comme dans les deux
espèces précédentes, les plus petites. De plus, l’espace compris entre les
deux cordonnets inférieurs s'agrandit, et bientôt apparaît dans son milieu,
vers le 17-18° tour, un petit cordonnet d’abord lisse, mais bientôt finement
granuleux.
Chez les individus adultes, les cordonnels prennent du relief, s'épais-
sissent. et les granulations se confondent.
Dans le jeune âge, la columelle, droite comme chez tous les Ptycho-
potamides, porte deux plis parallèles comme dans præcinetus ; antérieur,
très saillant, qui subsistera seul dans l’âge adalte: le postérieur, moins
accusé, mais cependant très nel. qui s'éfface graduellement pour dispa-
raître vers le vingtième tour.
La face interne de la cloison lransversale porte un bourrelet médian plus
ou moins accusé, mais toujours visible aû moins sur son dernier tour.
. La base est ornée de 2 ou 3 cordonnets concentriques, lisses, et est
circonserite par 2 carènes lisses.
La suture est identique à celle des espèces précédentes.
Le quotient = :.0:b0:.
IV. P. Ripaunr Vass., du bois Gouet.
M. Cossmann a fait de cette espèce un Potamidopsis. La diagnose qu'il
en a donnée indique pour celte forme une columelle sans pli. Or les
quelques quatre-vingts Ripaudi de lous âges que j'ai examinés ont tous une
columelle plissée, eœactement comme celle du P. Carezi.
H y a plus: l’ornementation des dix premiers tours de ces deux espèces
de Vasseur est identique : 3 cordons transversaux, coupés de 1/-16 côtes
H x
AL PA ETCE
de à
|
— 685 —
longitudinales, chaque intersection portant une perle. Gependant les côtes,
au lieu de s’atténuer et de diminuer, comme dans les espèces précédentes ,
s'accentuent sans que leur nombre s’accroisse.
Vers le 18° tour apparaît, comme dans P. Carezi, entre les deux rangs
inférieurs de perles, un filet que rend granuleux son passage sur les côles.
Mais sur Ripaudi seulement, deux ou trois tours plus haut, entre le bourre-
let sutural et le cordonnet antérieur, apparaît un secend filet; deux ou trois
tours plus haut encore, s'en dessine nn troisième identique aux deux pré-
cédents, entre les deux cordonnets supérieurs.
Enfin, sur certains individus, on voit les côtes Lransversales grossir rapi-
dement, en suivant une évolulion mverse à celle que l’on observe pour les
côtes des Tiaracerithium. Chez Ripaudi, elles se résorbent à leur partie
postérieure pour s’accroitre à leur partie antérieure. transformant chaque
perle du rang antérieur en un tubercule épineux, épais el saillant.
On pourrait dire de cette espèce ce que Deshayes disait de son GC. /le-
ricardi : «il compte presque autant de variétés que d'individus». Il suffit,
pour s'en rendre comple, de consulier l'Atlas de Vasseur, pl. V.
En regardant les figures de droite à gauche, c'est-à-dire en allant du
n° 21, qui est un Garezi, au n° 15, qui est le Ripaudi, tel que l’a décrit
M. Cossmann, on voit qu'il y a passage insensible d'une forme à l'autre.
Par sa columelle, P. fipaudi est certainement un Ptychopotamide : par
; ; H : L
son ornementalion, par son quolient y, di égale aussi 0.50, par son
À
deuxième pli columellaire, 11 doit être considéré comme une variété de
Carezi, ce dernier étant, à mon sens, une mutalion du P, cinctus.
Les rameaux issus de celle espèce mère pourraient se résumer dans le
tableau suivant :
præcinctus — Carezi — var. Ripaudi.
cinclus
V. P. semicoronarus Lamk., du bassin de Paris.
Cette espèce, qui appartient encore aux Ptychopolamides, ne parait pas
pouvoir êlre rapportée au rameau du P. cmnctus Brug.
Par sa forme et par l’ornementation de ses tours de spire, elle ressemble
un peu au €, mutabile, sans cependant qu'il soit possible de les confondre.
Ses trois premiers tours sont ornés d'une quinzaine de eôtes longitudi-
nales arquées, traversées. de trois cordons, qui portent à leurs points de
rencontre avec celles-ci de petits granules.
Sur les trois tours suivants, les granulations des rangs antérieurs et
postérieurs croissent parallèlement, tandis que ceux du rang intermédiaire
restent slationnaires. Quelques tours plus haut, les granules postérieurs ,
—- 686 —
seuls, continuent à se développer, s'allongent, se soudent par leur base,
formant avec le cordonne’ qui les porte «une roue dentée». En même
temps que s'opère celle transformation, les côtes longitudinales s’effacent,
el le cordonnet granuleux intermédiaire, peut à petit, se résorbe, pour
disptraitre quelquefois totalement au 10° tour. Puis, graduellement, il se
redessine, s’accentue, reprend d’abord son aspect primitif, puis atteint,
sur le dernier tour, limporgance du cordon granuleux antérieur.
La suture est droite, un peu canaliculée sur les premiers tours, et re-
couverte sur les derniers par un bourrelet crénelé. La base, ornée de 4 ou
» cordons concentriques et lisses, est circonscrite par deux carènes, dont la
plus externe, celle qui provient du bourrelet sulural, est crénelée, et dont
l'autre est lisse.
L'ouverture se rapproche de celle des Potamdopsis.
La columelle droite n’est plissée qu'au dernier tour de spire, et le pla-
fond de la base seulement porte un bourrelet concentrique; encore ce der-
nier caractère n'apparait-il nettement que sur les individus adultes.
P. semicoronatus, par sa columelle mixte, s'éloigne déjà des Ptychopota-
mides s. s., dont P. cnctus est le 1vpe, et forme le passage entre ce sous-
genre ct les Tympanotomus.
VE. C. rricaminaTun, type Lamk.
Le C. tricarinatum 1vpe (forme lutétienne à {rois rangs presque égaux
de granulations) possède une columelle munie d’un pli médian saillant ,
et porte sur la face interne de sa base un bourrelet concentrique.
Par ces deux caractères, il doit être rattaché aux Plychopotamides, et
séparé du P. crispiacensis Boussac et de ses mutations : P. arenularius Mun.
Chal., vouastense Mun Cbal. et mixtus Defr., qui ont une columelle con-
vexe et la face interne de leur base dépourvue de bourrelet. Mais il y à
plus encore pour distinguer l'espèce de Lamk. de celle de Boussac.
La première a une goultière postérieure profonde qui est visible à l’in-
térieur de la coquille quelquefois sur plusieurs tours de spire. Si l’on coupe
un individu suivant l'axe columellaire, on voit aux angles postéro-externes
des derniers tours, dans un épaisissement du test, le profil très accusé de
celle gouttière aux bords saillants.
On n'observe rien de semblable, ni sur le crismacensis, n1 sur ses mu-
{alions. Leur canal postérieur est court, peu profond et n’est indiqué que
sur le labre.
IL semble donc que l'on doive considérer C. crispiacensis comme une
espèce distincte du C.'tricarinatum Lamk. , et cela malgré l'identité de forme
de leur péristome.
IL est possible, néanmoins , que ces deux espèces aient un ancêtre com-
mun: La disparition du pli columellaire a pu se faire parallèlement à la
— 687 —
simplification de l’ornementation externe, et dans la forme convexe, légère-
ment renflée en son milieu, de la columelle du C. crispiacensis, on pourrait
reconnaître le pli ancestral.
En admettant, avec J. Boussac, l'origine commune de ces deux espèces,
il faudrait alors voir dans C. crispiacensis Bouss. et dans C. tricarinatum
Lamk. deux mutations inégalement éloignées d’un même ancêtre, un Pty-
chopotamide anté-lutétien. Cette parenté entre ces deux formes, et partant
entre les Ptychopotamides et les Potamidopsis, pourrait se Fine dans le
tableau suivant :
crispiacense
tricarinalum cinctum semicoronalum
M D, 9 €
Cette hypothèse, si séduisante soit-elle, me paraît cependant difficile-
ment admissible. Je n'ai, jusqu'ici, trouvé aucun individu de l'une ou
l'autre forme ayant des caractères internes, intermédiaires entre ceux de
l'espèce de Lamarck et ceux de l’espèce de Boussac. Pour cette raison, je
continuerai à considérer le C. tricarinatum lutétien et le crispiacense auver-
sien comme deux espèces différentes.
Les caractères communs au Crispiacense et à ses mutations justifient
leur groupement en une même section, celle des Potamidopsis M. C., très
voisine, mais, à mon avis, distincte d celle des Ptychopotamides, dans
laquelle je rangerai le C. tricarinatum type de Lamk.
( Laboratoire de Géologie du Muséum.)
— 688 —
LISTE DES PUBLICATIONS
RELATIVES AUX TRAVAUX
FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
R.
PENDANT L'ANNÉE 1919.
ANATOMIE COMPARÉE.
AnTowy, Assistant. — À propos de quelques caractères anatomiques de la
queue des Pangolins et de leur utilisation en Taxinomie, Bull. Muséum,
1919, p. 17-20, 2 fip.
L'empereur Julien et la question du déterminisme morphologique en Biologie,
Revue Anthropologique , janvier-février 1919, p. 45-50. 4
Le développement des plissements du cerveau chez les Singes anthro-
poides. Bull. Acad. Médecine, 18 février 1919, p. 197-199.
Un projet de catalogue des Collections d'Ostéologie comparée du Muséum.
Revue gén. des sciences, 30 avril 1919, p. 232.
Catalogue raisonné et descriptif des Collections d’Ostéologie du Service d’Ana-
tomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle. Fascicule IX. Pholidota.
Paris, Masson, 1919, lo p., 28 fig.
Calalogue raisonné et descriptif des Collections d’Ostéologie du Service d’Ana-
tomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle. Fascicule X. Tubulidentata.
Paris, Masson, 1919, 24 p., 21 fig.
Réflexions à propos de la genèse de la Striation musculaire sous l’action des
causes qui la déterminent. La question de la Structure des fibres à con-
tractions rapides dans les muscles adducteurs des Mollusques acéphales.
Arch. de Zool. exp. et gén. , Notes et revues, t. 58, n° 1, 1919, p. 1-10, 3 fig.
À propos de la Taxinomie des Pangolins : rectification au Règne animal de
G. Cuvier. Bull. Muséum, 1919, p. 129-431.
Sur le catalogue raisonné et descriptif des Collections d’Ostéologie du Service
d’Anatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle. Bull. Muséum ,
1919; p. 319-320. É
La Force et le Droit. Bull. et Mém. Soc. Anthropologie Poris , 1917, p. 160-161.
L'évolution des’ plissements du Neopallium des Mammifères inférieurs aux
Singes et à l'Homme. Bull. Institut psycholog., 1919, p. 1-23, 19 fig.
(Conférence publique donnée le 16 mai 1918 au Collège de France pour les
Membres de l’Institut général psychologique.)
1
4
4
À
£
_
$
M édiddh 4.
689
R. Antony, Assistant. — Remarques à propos de la note de M, Soaronne sur
un squelette de Gorille, de grande taille. Bull. Muséum, 1919, p. 105-
106.
— Le déterminisme de la lobulation du rein chez les Mammifères. Comptes
rendus Acad. Sciences, 15 déc. 1919, p. 1174-1176.
— Comples rendus dans la Revue générale des Sciences :
30 mars 1919. Ouvrage de J. L. Hexperson : The order of Nature.
30 avril 1919. Ouvrage de A. Pézarp : Le Conditionnement physio-
logique des Caractères sexuels secondaires.
19 juillet 1919. Ouvrage de S. F. Haruen : Report on Cetacca stranded
on the British Coasts during 1918.
15 novembre 1919. Ouvrage de W. M. Suarswoon : A text book of
Biology.
R. Anruony et H. Varzzois. — Revue annuelle d’Anatomic (1918). Revue pen.
Sciences, 15 mars 1919, p. 141-154, 5 fig.
Il. Neuvizce, Préparateur. — Sur un fœtus d'EÉléphant d'Afrique (remarques ct
comparaisons). Bull. Miséum, 1919, p. 95-102. 3 fig.
— Sur l'Appareil respiratoire de l’Hippopotame. Bull, Muséum, 1919, p. 132-
h37, 2 fig.
— De l'extinction du Mammouth. L’Anthropologie, 1. XXIX, 1918-1919, p. 193-
2, à fig.
Ed. Rerreren et H. Neuvizze. — Sur l'Organe male externe de PEléphant, et
remarques sur le Tissu érectile des Mammifères. Ann. Sc. natur. (Zool.),
1916 (1919), p. 299-312, 14 fig.
L. Semicuos, Préparateur. — La formation de la Chrysalide, après la sécrétion
d’un deuxième cocon. Expériences sur Metzneria lappella L., Lepidoptera,
PP » Lepia0}
Gelechidae. Bull. Soc. Zoolog. de France , t. XLIV, 1919, p. 272-274, 2 fig.
F. Houssax, Doyen de la Faculté des Sciences de Paris. — Sur un indice mor-
phologique du vol chez les Oiseaux. Bull. Muséum, 1919, p. 438-445,
2 fig.
S. Sreranescu, Professeur à l'Université de Bucarest. — Sur la phylogénie de
l'Elephas africanus. Comptes rendus Acad. Sciences, L. 168, p. 97-99.
— Sur les sections transversales des lames des molaires d'Elephas africanus.
Id, p. 464-166.
— Sur la coordination des caractères morphologiques et des mouvements des
molaires des Éléphants et des Mastodontes. H., p. 906-908.
— Sur la structure des lames des molaires de l'Ælephas indicus et sur l’origine
diflérente des deux espèces d° Éléphants vivants. Id. , p. 1208-1910.
— Sur les fosses alvéolaires, les périodontes, les loges alvéolaires et les alvéoles
des Éléphants et des Mastodontes. Jd., t. 169, p. 148-151,
— 690 —
, f .. e
F. ne Fenis, Professeur a l’École des Sciences d’Hanoï. — Le membre pelvien
des Chéiroptères. Ses caractères d'adaptation à la suspension. Thèse de
Doctorat ès sciences. Paris, E. Larose, 1919, 14h p., 17 fig.
L. Scaronxe, Administrateur du Moyen-Congo. — Notice sur un Gorille offert au
Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle. Bull.
Muséum, 1919, p. 103-105.
E. Jeansezue, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris. — Du tubercule de
Carabelli chez l'Homme aux périodes paléolithique et néolithique dans
l’antiquité et au moyen âge. Bull. et Mém. Soc. Anthrop. Paris, p. 191-
134, 8 fig.
H. V. Varrois, Chargé de cours à la Faculté de Médecine de Montpellier. + La
valeur morphologique de la rotule chez les Mammifères. Bull. et Mém. Soc.
Anthrop. Paris , p. 1-34, 3 fig.
ANTHROPOLOGIE.
D' R. Verneau, Professeur. — Les nouvelles trouvailles préiistoriques dans le
Hodh mauritaniea. Communication à l'lustitut français d’Anthropolopie,
19 novembre 1419.
— Sur Ja répartition en Amérique des poteries décorées au «champlevé».
|
Communication à la Societé des Américanistes de Paris, 2 décembre 1919. |
“ “
vw
— l’Anthropologie, t. XXIX, fase. 2-5 (en collaboration avec M. Boure). À
4
D'° P. River, Assistant. — Les Indiens du Texas et les Expéditions françaises de +
1920 et 1721 à la baie Saint-Bernard. Journ. Soc. Américamistes Paris, k
p. 03. FY
— Contribution à l'étude de lArchéologic et de la Métallurgie colombiennes.
Journ. Soc. Américanistes Paris, p. 525.
— Bibliographie Américaniste, 1914-1920. Journ. Suc. Américanistes Paris,
t. XI, fase. ».
M. Pourox. — Étude ethnographique de la tribu Kouyou. L’Anthropologie,
t. XXIX, p. 297-335.
MAMMALOGIE ET ORNITHOLOGIE.
E.-L. Trouessarr, Professeur. — Sur l'existence, à l’élat sauvage, de l'Éléphant
d'Afrique en Algérie et Tunisie, jusqu'aux premiers siècles de notre ère.
Réponse à une communication de M. C. Rivière. Note annoncée dans le
numéro de mars 1919 du Bull. Soc. d’Acclimatation, p. 83, mais non encore
publiée sn extenso.
— Diagnose de genres nouveaux d’Analgésinés. Ann. Mag. Nat. Hist., t. IV,
novembre 1919, p. 336. |
— Monographie des genres Hemialges et Hyperalges. Bull. Soc. Zoolog. France,
séance du 25 novembre 1919, avec 11 fig. dans Île texte.
dés: di É
— 691 —
A. Meneçaux, Assistant. — Étude d’une collection d’Oiscaux faite par M. Wacwen
dans la province des «Misiones» (République Argentine). Revue franc.
d'Ornithol., 1918, n° 112-113, p. 288-293 ; n°114, p. 316-319; n°119,
p. 332-335; 1919, n° 117, p. 6-6.
Lo
1 Sur les Oiseaux de l'Est du département de Constantine. I., 1919, n
p. 41-43; n° 120, p. 54-58; n° 121, p. 73-77.
119;
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Lao eh ay tes ES A vite 2 1$
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sl rntntd ls T4: fr Ne pp hr:
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# . L LA * .
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— Notes de paléobotanique néo-calédonnienne : n°* 1 à LE. Rev. gen. Botun.,
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J. Gérôme. — Remarques complémentaires sur la Pomme de terre en culture
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gen GE à Chips ee Po éat ara :
1
3
:
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;
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— La constitution minéralogique et chimique des laves des volcans du Tibesti.
Id., p. ho1.
— René Tronquoy. Bull. Soc. franç. Miner., &. ha, p. 1.
— 700 —
A. Lacroix, Professeur. — Les sciences minéralogique, géologique et paléonto-
logique. Paris. Id., p. 4.
— À. Lévy. Id, p. 192.
— L'activité éruptive du volcan de la Réunion de 1802 à 1817 d’après les obser-
vations d’un témoin oculaire. Bull, Soc. géol. France, t. 19, p. 3.
— Déodat Dolomicu. Revue Scientifique, 1. 57, n° 7, p. 33-49.
— Un manuscrit inédit de Dolomieu sur la minéralogie du Dauphiné. Bull. Soc.
Stalist. des sc. nat. et indust. de l'Isère, &. ho, 50 p.
— Un voyage géologique en Sicile en 1781. Notes inédites de Dolomieu. Bull. de
la Sectior de géographie du Comité des Travaux historiques et scienti-
Jiques, 1918 [1919], p. 29-213. ë
— Discours présidentiels d’ouverture et de clôture de la Conférence académique
interalliée de Bruxelles. Bull. Acad. de Bruxelles, 1919.
—- Rapport sur la création d’un Conseil international de recherches scientifiques …
par la Conférence des Académies alliées ou associées tenue à Bruxelles du «
18 au 28 juillet 1919. C. R. Acad. Sc., t, 169, p. 345.
— Rapport sur la fondation Loutreuil. Id., p. 1311.
P. Gauserr, Assistant. — Les cristaux liquides de l'acide agaricique. C, R. Acad. …
Sciences, t. 168, 1919, p. 277.
— Sur les indices de réfraction des carbonates rhomboédriques. Bull, Soc. fr. >
Minéralogie, 1. ha, 1919. p. 88-191.
— Revue des espèces minérales nouvelles. 1d., p. 134.
P.-H. Frrec. — Catalogue raisonné des Chara fossiles du bassin de Paris. Bull.
Soc. péol. France, 1919. (Sous presse.)
PaysiQuE VÉGÉTALE.
L. Maouene, Professeur, et E. Demoussy, Assistant. —— Sur une réaction très »
sensible du Cuivre. Application à l’analyse des cendres et des terres arables.
Comptes rendus Acad. Sciences, 1. 168, p. 489, et Bull. Soc. Chimique,
h° série, t. 25, p. 272.
— Sur la richesse en Cuivre des terres cultivées. Comptes rendus Acad. Sciences,
L. 169, p. 937.
LISTE
DES ASSOGIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1919.
ASSOCIÉS.
0... ‘0 avril 1919
......3.........:. 19 juin 1919
CORRESPONDANTS.
nn... 2.00... 10 avril 1919
1... 0... juin 1919
un... 4. .,,, 10 avril 1919
6 NME RE 20 février 1919
ES PNR 19 juin 1919
CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1919.
Prin (F.).
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES
DANS CE VOLUME.
Aseice DE Perrin (M°°). Don de la Collection de Coléoptères constituée
par feu son mari M. E. Abeille de Perrin. ...................,
AzexanDer (C. P.). Undescribed Crane-Flies in the Paris Museum ( Tipuli-
dæ, Diptera. African species of the Subfamily Limnobiine, Tribu Lim-
Ce SO M EE PR EE
AnTHonx (R.). Présentation et don d'ouvrages. .......... 156, 319,
—— A propos de quelques caractères anatomiques de la queue des Pango-
* lins et de leur utilisation en Taxinomie. | Figs.]................
— Remarques à propos d’une communication de M. L. Scarrone .......
— À propos de la Taxinomie des Pangolins : rectification au Règne animal
JR PP PE
Aurrray, Brigadier des Gardiens. Promotion de la 5° à la 4° classe ......
Bénanp (G.). Description d’une espèce nouvelle d’Anthia de la Rhodésia du
1... .,.........
Benaisr (R.). Description d'espèces nouvelles de Phanérogames de la
4... une
— Les Licania (Chrysobalanacées) de la Guyane française. ...........
— Plantes récoltées par M. E. R. Wagner en République Argentine . ....
BERLAND (L.). Note sur le peigne métatarsal que possèdent certaines Araï-
gnées de la famille des Drassidæ. [ Figs.].....................
Benmn (L.). Note à propos des Oryctes de la collection entomologique du
NN ER EEE TE
Bizrann (A.). Note sur une espèce nouvelle d’'Hydroide gymnoblastique
(Clava Krempf), parasite d’un Alcyonaire. [ Fig.].............. .
Boucomowr (A.). Sur quelques Coprophages asiatiques de la collection ento-
M... co rvs nos
Bouparez (N.). Nomination de Préparateur de la Chaire de Malacologie. .
Bouzeau (F.-J.). Nomination d’Adjudant militaire... .................
Pages.
233
— 704 —
Bouregois, Assistant. Promotion de la 9° à la 1°° classe ............... h23
Bouvier (E.-L.). Discours prononcé aux obsèques .de M. Künckel d'Her-
CUAÏS. 44 4 Rte UE RUN AS TRS 1h
— Quelques espèces nouvelles de Caridines. ....................... 330
Brière (M°°). Nomination de Boursière de Doctorat..,,....,..,....... 1
Bureau (Ed.). Professeur honoraire. Décès (14 décembre 1918)..... du 1
— Discours prononcés à ses obsèques par MM. P.-A. à H. Le-
comte et Edm. Perrier ........ M AA ts. | 5 2 ASE
Buxrox (H. B.). Don d’une collection de préparations TE et"
— Nomination de Correspondant du Muséum.......,........,..,... 23/
Cars (R. P. F.) et Pæisarix (M°° M.). Note sur la toxicité comparée du
sang es SErDONLS. nec Sos SR PE
Cawus (M°° A.). Note sur le genre Mnesithea Kunth (Graminées)....... 56
— Note sur deux espèces nouvelles d’Andropogonées ( Graminées)....... 133
— Graminées nouvelles de l’Asie orientale, ........,..,......, * 203
— Quelques espèces nouvelles de Graminées d'Asie. ..........,.,.,.. 28/4
— Espèces et variétés nouvelles de Graminées asiatiques... ..... su SON
— Note sur le Lophatherum gracile Brongn. (Graminées). ............ ho!
— Variétés nouvelles de Graminées de l'Asie Orientale.........,... +, 409
— Espèces et variétés nouvelles de Graminées de l'Asie Orientale... ... . 669
— Notes sur le Vetivera zizanioides Stapf (Graminées)...,...,........ 673
Garpor (J.). Sur les caractères distinctifs des Eriobotrya (Rosacées) et genres
voisins, et observations sur quelques espèces asiatiques d'Ériobotrya. 205
— Notes sur des espèces asiatiques du genre Photinia, section Eupho-
LG. eu ner ss NS GES SRE SP OA 398
CnaganauD (P.). Présentation d'ouvrages. ......., PS st tE I SES .. La
_—— Énumération des Reptiles et des Batraciens de la péninsule Balkanique
envoyés au Muséum par le D' Rivet, de 1917 à 1919, avec la des-
cription d'une variété nouvelle. ...,...,,..1.:+,,..#00 A 21
__ Énumération des Reptiles et des Batraciens recueillis dans les Indes
anglaises par. M. Guy Babault en 1914..:......., 02e 453
— Description d’une espèce nouvelle de Batracien du Sénégal.......... 154
— Énumération des Batraciens non encore étudiés de l'Afrique Occiden-
tale française appartenant à la Collection du Muséum ........... 456
— Reptiles et Batraciens recueillis en Algérie par M. Paul Pallary en 1919. 566
—_ Énumération des Reptiles recueillis au Dahomey par M. Ch. Primot et
reçus au Muséum en 1914...,..... NE ANMEN RP
— 705 —
Cuarpiar (R.). Le Thanétien au «Bois des Bulles» (commune de la Ville-
ue cos cat
— Observations géologiques faites à Arcis-le-Ponsard (Marne), sur le ver-
sant S. E. de la colline située au S. W. du village
—_ Contribution à l'étude de l'Éocène : Les « Sables glauconieux » du
Lutétien inférieur de la vallée de lOurcq
a ones (Be 6e (en se es) ste. te.
— Observations sur quelques Serratocerithium (Vignal) de l’Eocène.
ne, ba5,
— Sur l'impossibilité qu'il y a de comprendre la forme Tiarella dans la
On diararentheum (Saceo). 0... ...,..,...,..,,.,
— Observalions sur quelques Ptychopotamides (Sacco) de l'Éocène . .....
vus (1) 0Descniplion de Zophosites.. ...........,............
Cuerar, Surveillant militaire. Premotion de la 7° à la 6° classe. ........
Caeruezon (H.). Un genre nouveau de Gypéracées.......,...........
— Pycreus (Cypéracées) nouveanx de Madagascar, .....,,..........
— Kyllingia (Cypéracées) nouveaux de Madagascar .................
— Mariscus (Cypéracées) nouveaux de Madagascar. ........... 300,
Cusvreux (E.). Note préliminaire sur les Amphipodes recueillis par les expé-
ditions du Travailleur et du Talisman (1880-1883)
CR
Cnopar» (L.). Nomination de Correspondant du Muséum
— Contribution à la faune des Orthoptères de l'Afrique du Nord
Cuupeau (R.). Nomination de Chef des Travaux de Minéralogie au Labora-
ee ne de nes solo eos ete à
— Itinéraire de Kayes à Nioro et Nara, au Nord du Plateau Mandingue
ass some oo soon
Craverx (P.) Nomination de Préparateur stagiaire de la Chaire d’Anthro-
Cosranmin (J.). Nomination de Professeur de la Chaire d'Organographie et
1 ....,.....1,.:.....:..4,
D UM OUT AR. ne due eee sn deseyesresees
=. Notewur le Lang-rhôa (Orchidée). . ...........,.,.............
Cosranrin (J.) et GérômE (J.). Remarques complémentaires sur la Pomme
0 Are dérobée.. 0... .,,,...,0.,.,....,.
Correreau, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 4° à la 3° classe... ..
,
Darmas (Comte pe). Catalogue des Araïignées du genre Leplodrassus (Gna-
phosidæ) d’après ‘es matériaux de la collection E. Simon au Muséum
national d'Histoire naturelle. [Figs:]:,. :, ..,....,,.,...,...,
Daxcrarp (P.-A.). Discours prononcé aux obsèques de M, Bureau
we 0” eh
100
Daweux (P.). Descriptions de quatre Méliacées de Madagascar... . ... 48
Derpuy (J.). Recherches sur les Oligochètes limicoles : IIT. Les quelques
genres d'Enchytréimorphes et la position systématique de l'Enchy-
træoides Roule: . 2.508 OR IR RES
Dewoussy, Assistant. Promotion de la 2° à la 1°° classe. ,..... + S'LERSTES
Dorror (A.).. Don de mémoires. :...:42.42.002 00 85,
Dupuis (C' P.). Nomination de Correspondant du Muséum............
EsernarnT (Ph.). Sur uue variété indochinoise de Quisqualis indica
(Gombretacées). :2, 2,0 A ON PO ER
Evrarn (F ). Un Alangium (Cornacées) nouveau d'Indo-Chine | Figs. |. . .
Fauvez (P.). Nomination de Correspondant du Muséum...............
— Annélides Polychètes nouvelles de l’Afrique Orientale (2° Note).[ Figs.]...
— Annélides Polychètes des îles Gambier et Touamotou. | Figs.]........
— Annélides Polychètes de la Guyane française. | Figs.]......,.......
Faroux, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 2° à la 1° classe... ....
Fnossano (EH). Don d'uñ.ouvrage: 4,302 41. NS
Gazuice (G.) Don -d'anouvrage. 4.1. 5440 ES ES
Garries (A:).: Don d'un ouvrage....1%.4.7 10 0 OR
Gacnepaix (F.). Quelques Passifloracées nouvelles ou critiques des genres
Adénia et Pasnflora tests eee 102 COCOON
— Acareosperma, un genre nouveau d’Ampélidacées. ................
— Nouveaux Begonia d'Asie. Quelques synonymes... ..,.,..... 194,
= Vernonta nouveaux d'Indo-Chine . :.::........: 14.222000
Germain (L.). Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique Équa-
toriale :
LV Sur quelques Gastéropodes fluviatiles du Haut Zambèze. 46,
LVI. Sur les Limnées africaines appartenant au groupe du Lim-
næa | Radix | natalensis Krauss.....................
LVIL Sur quelques genres et espèces de Palmonés de l’Afrique
Orientale. 3:27: Maur DENON: DURE ÉTÉ
LVIIL. Sur quelques Gostéropodes du lac Tanganyika et de ses en-
virans, LPips. |. See ee Nr ea RSR
LIX. Gastéropodes Pulmonés nouveaux de l'Afrique Orientale an-
laide 2. 223004 a een MAIS SON SSP RS
— Contributions à la Faune malacologique de Madagascar :
VIT. Un Pélécypode nouveau des rivières de l'ile de Ja Réumion. .…
GéRômE (J.) Essais de culture de Pommes de terre avec des tubercules
appauvris oùanormaux (1919). « +. ete. dessous e 5 sole dlele
364
119
258
697
— 707 —
Génôme (J.) et Cosranrix (J.). Remarques complémentaires sur la Pomme
DD 0 en oniture dérobée. :..,.,,....,..,....,.,.. 4... .69
Gravier (Ch.). Note sur le don fait par M. H. B. Buxton d’une collection
He RAM IONS MICTOSCOpIQUES . . .,. . ... .. . + «eo oo oo eo ocre eee 199
A Rien Gratis (amet)... 4... 4, 4. eco, 266
— Sur le rôle des cinclides chez les Actinies. ...............,...... 3D8
— Sur le développement des glandes sexuelles chez les Actiniaires.. .., . 361
GuienarD, Préparateur. Promotion de la 2° à la 1° classe... ........... ho3
— Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
XXII Plantes recueillies par M. Franc. (Suite.).............,.... 213
XXIIT. Plantes recueillies par M. Franc. ( Suite.) ................. 385
XXIV. Plantes recueillies par M. Franc. (Suite.)................. 372
XXV. Plantes recueillies par M. E. Lequerré................... 376
XXVI. Plantes recueillies par M. et M"° Le Rat de En à 1910.
D np Dmenb he Reese loose 199
XXVII. Plantes de collecteurs divers. (Suite.)................. 901
OS, 645
Hames (G.). Nomination de Bonrsier de Doctorat. .................. 530
Hervé, Concierge. Promotion de la 5° à la 4° classe... .....,.......... EX
Houssay.(F.). Sur un indice morphologique du vol chez les Oiseaux.
ne... ronge 138, 55°
Hua (H.). Sous-Directeur à l’École pratique des Hautes Études. Décès... 319
Homer (et A) Don d'ouvrages... .................,........ (EL
Jeanrenr (Ed. ). Énumération des plantes recueillies par M. R. Chudeau
ET ie UE
— Énumération de plantes de Macédoine. .............. 390, 917, 662
KozLmanx (M.). Préparateur. Promotion de la 4° à la 3° classe. ,....... Lo3
— Sur la présence de l'os planum chez les Lémuriens .............. 331
Künokez »'Hercuzais (J.). Assistant honoraire. Décès (19 décembre 1918). 2
— Discours prononcés à ses obsèques par MM. Edm. Perrier et E.-L. Bou- :
ss oo. rate res die a NE Te 11, 14
Lasrrre (A.). Observations sur Rhadocera Rhamni : accouplement........ 621
Lacroix (A.), Professeur. Nomination d’Officier de la Légion d’honneur... 535
Lausenr, Gardien de Galerie. Promotion de la 4° à la 3° classe. ........ La3
— 7108 —
Lamy (Éd.), Assistant, Promotion de la 5° à la 4° classe... ............
22 .Don d'ux mémoire. "5" RNET SAR NOR LA CORRE
-— Les Moules et les Modioles de la mer Rouge (d’après les matériaux
recueillis par M. le D' Jousseaume). .......,...... ho, 169,
— Les Lithodomes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par
M. 1 -D' Jousseaumeé):. 12 60, PP RSR RES dite DORE
— Notes sur les espèces Lamarckiennes du genre Lima Brnguière, 1792.
— Les Limes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par
M: le D° Joûsseaumef.. si 444 2,450 cet OR
LancezLe (Ch.). Nomination de Sous-Brigadier des Gardiens. ..........
Larioque (L.). Nomination de Professeur de Physiologie générale à la
Faculté des Sciences de l’Université de Paris, ...,..............
— Nomination de Professeur honoraire au Muséum..,.,.........,...
Lanpir, Surveillant militaire. Promotion de la 6° à la 5° classe. ...,....
Lanricüé (4). Don d'un ouvrage. . 24 un, OUR x.#4
Lausy (A.). Assistant de la Chaire de Paléontologie. Décès. ...,,...,..
Laury, Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la 4° classe. .,...,.,...
Le Cerr (K.). Lépidoptéres nouveaux de la Collection du Muséum national
d'Histoire naturelle de Paris ....4. 4... 444.470 RSR
— Voyage du comte J. de Rohan-Chabot dans l'Afrique Équatoriale portu-
gaise : Description de nouvelles espèces de Lépidoptères (Cosside ,
Arbolide). | 3" Note. Lt UE ER RE NA Ÿ-
— Description d’un Cossus nouveau de Madagascar (Lepid. Cossidæ).. ..
— Description d'un Cossidæ malgache (Lépid. Hétéroc.).......,......
— Voyage de MM. Ch. Alluaud et R. Jeannel dans l'Afrique Orientale :
Description de formes nouvelles de Lépidoptères (Papilionidæ , Saty-
ride) DR RRE LS DRANRN ENNINANMEMELN LM à 7 AN D A JTE NN CHR M EX + : .
— Description d’un genre nouveau et d’une espèce nouvelle de Satyride
américain | Lépidopt. Rhopalocères]. ........,...............
— Observations sur le genre Phassus Wikr.; diagnose de genres nouveaux
et description d’une espèce nouvelle (Lépidopt. Hepalidæ).... .....
LecouTe (H.). Présentation d'ouvrages. .......,............. 156,
— Discours prononcé aux obsèques de M. Bureau...................
— Notise:sur M, Jules Puissons D. 46 UE LASER
— Un Labourdonnaisia nouveau (Sapotacées) de Madagascar. ..........
— À propos du genre Planchonella Pierre de la famille des Sapotacées.…. .
— Quelques Sapotacées africaines. [Figs. [= 2... ir, vel sde
— Sapotacées recueillies à Madagascar par M. Perrier de la Bathie. | Figs.]
Ses EX rc A Ti M té AE re à
]
1
|
{
— 17109 —
Lecexpre (R.), Préparateur. Promotion de la 4° à la 3° classe, .........
— Don d'un ouvrage......,..........., CE I 0...
Lemoine (P.), Chef des travaux de Géologie au Laboratoire colonial. Dé-
PPS Le où «0 0 Mt MT ae sc inemiené ue s Puis RS
Lenonogau. (L.), Gardien de Galerie. Promotion de la 2° à la 1° classe. .
do NN PR PR RE
Lesxe (P.). Notes sur les Coléoptères Térédiles : XVIL. La série du Sinoxæylon
capillatum Lsn.; diagnose d’une espèce nouvelle. .......,.,.....
D AODAlES... ...........................
Leresru (H.). Nomination de Correspondant dn Muséum..............
1) ONU ouyrape 77... ....,.....,...,......
Macrou (J.). Nomination de Boursier de Doctorat...........,........
Mauaupgau, Gardien de Galerie. Promotion de la 7° à la 6° classe. ......
Mawçin (L.). Sur les Chætoceros du groupe Peruvianus Bgtw. [| Figs.|. 305,
Mengçaux (A.). Nomination de Membre d'honneur de l’Union des Orni-
A ne nets su Gle so sjéoae à os
— Don d'un opuscule........ D AU M se dr Nate à De se
OI le... US,
Meunier (Stanislas). Nomination d’Assesseur du Directeur du Muséum...
1...
ec Nommetion de Professeur honoraire. . .........................
A Emo tres 5. 5... 1....1...,,.., 0. 85,
— Observations complémentaires sur Psammoceras Cloezi Stan. Meun.
than su. nn ne Cage nd ce
— Note sur un fait démontrant le creusement des vallées par le phéno-
mène pluviaire............. PRE tie Loic arr ae à ot
Meuncey, Gardien de Galerie, Promotion de la 5° à la 4° classe. ........
Muuror (A.). Don d'un dessin pour le titre du Bulletin de 1919 ........
Maman (R.). Nomination de Préparateur stagiaire de la Chaire de Cryp-
nd it op
Moraxp (M). Nomination de Boursière de Doctorat. .............,.
Monçan (J. ns). Lettre de M. le Professeur L. Joubin sur la Collection
de Scalaires réunie par M. de Boury au Laboratoire de Malaco-
A NN 78,
0 Don deimémores.. . :. .........,...... essence
— Les mots multiloculaire et multivésiculaire qualificatifs de l'Echinococ-
cose, MURLEN US "519 € 6 © 2» D © DOTE ONU br 000 2:97 0,0 0, 6 0 | JO at VE ON OL 7 "© bei au NL 0 © OR y AN 0 5 !
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h26
tie
Nassans (R.). Nomination de Commis stagiaire à la Bibliothèque .. . .....
Neuvizze (H.). Sur un fœtus d'Éléphant d'Afrique (Remarques et compa-
raisons).-[ Pigs.f. see 2 ;
— Sur l'appareil respiratoire de l’Hippopotame. [Figsh. SRE
Niczoux (M.), Assistant. Promotion de la 5° à la 4° classe. ............
— Nomination de Professeur à la Faculté de Médecine de Strasbourg . . .
Osré (A.). Nomination de Boursier de Doctorat. ...................
Ocuivier (G.). Nomination de Boursier de Doctorat. . ...............
OmBreDaNE, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 3° à la »° classe . . ..
Pansarr (G.), Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la 4° classe .....
— Nomination de Garçon de Laboratoire. . . .......,.., 2."
PascazLon, Surveillant militaire. Promotion de la 5° à la 4° classe... . ...
Percecrix (Fr.).. Citation à l’ordre du régiment............,........
— Ua curieux Kapokier à fruits en sablier : Bombax buonopozense P. Beau.
var. Vullett Pellegrin. | Figs. [774 00e RE
— Les collections botaniques récoltées par la Mission de délimitation
Congo français-Caméfoün.: . .::.:.5..64 80 .540020200 24881,
— Note sur la Bande Rouge et un Ombega du Gabon...............
PeceGrin (D' J.). Présentation et don d'ouvrages... ........... 196,
— Poissons du Dahomey envoyés par le D' Troutmann...............
Penrier (Edm.) Discours prononcé aux obsèques de M. Rureau. ........
— Discours prononcé aux obsèques de M. Künckel d’Herculais. . .......
Perrin, Préparateur. Promotion de la 4° à la 3° classe. ......7........
PevrecoxGue (J. E.). Nomination de Surveillant général au Muséum. . ...
Pausarix (M°°-M.): "Don d'un mémoire: 2.24 6 RER ASS
2 Coccidiose des Crotales 2. 7, E se due re SOON TRS
— Autopsie de trois Tortues géantes (Testudo elephantina D. B.) de la
Ménagerie des Reptiles du Muséum. ........................
— et Caius (R. P. F.). Note sur la toxicité comparée du sang des Ser-
pents.... ses... RER DT DE TURN 220,
Piépazzu, Préparateur. Promotion de la 4° à la 3° classe. .............
Pierre (G.). Diptères envoyés au Muséum de Paris par l'Armée d'Orient :
Nemdtocera, Polrngura. TFigsi]. 22,000 ET PATES
PranrarD, Surveillant militaire. Promotion de la 5° à la 4° classe... .. ...
Poisson (Henri). Compte rendu de trois ans à Duégo-Suarez...........
Poissox (Jules). Assistant honoraire. Décès (27 novembre 1919).. 536,
311
La3
61
ha
546
539
— 711 —
Porrier (J.). Nomination de Boursier de Doctorat. ..................
Pourrar (M°° G.). Nomination de Commis stagiaire au Secrétariat... ....
/
Priem (F.). Correspondant du Muséum. Décès... .......,...........
OEM... .......,....,....4...,.
Ramon», Assistant. Promotion de la 2° à la 1°° classe . ...... LR EP RC LE
Ranson, Préparateur. Promotion de la 5° à la 4° classe. ......,.......
Récnien. Nomination de Boursier de Doctorat......................
Ricmarpsox-SEarLe (Mrs H.). Description d’un nouveau genre de Crustacé
Isopode de la Nouvelle-Zemble et appartenant à la famille des Mun-
212 RME NA PR APPRERE Lire RH AURSPENESRRRS
Pucuox ( V.). Nomination de Garçon de Laboratoire... ............
Puver (D' P.). Assistant. Promotion de la 5° à la 4° classe... ..........
— Nomination d'Offcier de la Légion d'honneur .. ................
Rouze (L.). Documents pour servir à l’histoire du Saumon (Salmo salar L.)
dans les eaux douces de la France: 2° série. [ Figs. ]...........
2... CE CORRE ET; FN PREAPNRUE
1 LORS nc.
Description d’une collection d'étude des Reptiles (Sauriens) nouvelle-
D ici dans losibaleries. » 2.1... ........,............
SARGENTI, Gardien de Galeries. Promotion de la 4° à la 3° classe... . ....
ScarRoNE (L.). Notice sur un Gorille offert au Laboratoire d’Anatomie
SIN RE
SERRE (P.). Lettre annonçant la création de fabriques de conserves de fruits
et d'huile de Palmier Coroze au Costa-Rica. ...................
SEURAT (L. 4 Sur la morphologie du Proleptus obtusus Dui: (Acuarideæ ).
SIMON (Eug.). Nomination d’Associé du Muséum. ....®@.............
SIMON (L.-J.). Nomination de Professeur de la Chaire de Chimie appliquée
NN TE EEE EEE
Turquer, Préparateur au Laboratoire colonial. Démission. .............
Det Mes en congé de {rois mois: . ...... ...:.............
D 0 dun MÉmMOIrE.. - .. . ... . ..…...,..........,,....
Vicxaz, Surveillant militaire. Promotion de la 5° à la! 4° classe. ........
Zauarorr (B.). Nomination d’Associé du Muséum. ...................
Muséum. — xxv. 7
Liste des Assoeiée et lobe d Muséum no 1
l’Assemblée des Professeurs. . . . posseeeseese
Le s | Liste des Publications relatives aux HA faits dans }
du Muséum pause l'année cote RER +; NAPEMENNNS
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Le Bulletin du Museum étant une x pote er destinée sen $:
üellement à de courtes notes permeltant des prises de date, son impression
doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans Vin +45)
térêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante :
L'étendue des notes insérées par un même auteur dans un numéro dé RQ
Bulletin ne saurait dépasser huit pages d'impression. Toute communication #
excédant cette limile sera renvoyée à l’auteur.
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication
devra, si son auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, être
remise par écrit dans Îles vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent ëlre définitifs pour éviter les remaniements et
écrits très hsiblement, seulement au recto de feuilles 1sclées.
Hs ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes
aux caractères et signes conventionnels adoptés par l'imprimerie nationale,
par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : souli-
-gnés une fois dans le manuscrit:
Mots en petites capilales : soulignés deux fois.
- Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : sou-
lignés d’un trait tremblé.
Pour chaque référence bibliographique, on est prié d'indiquer le litre du
. périodique, la tomaison, l’année de publication, la pagination. |
H est désirable que, dans le’ titre des notes, le nom du groupe ou
embranchement auquel appartient l'animai ou la plante dont il est ques-
tion soit indiqué entre parenthèses. ù
Les Auteurs sont priés d'inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés
à part qu'ils désirent (à leurs frais). ñ
Les cliches des figures dans le texte accompagnant les communications
doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; L
: faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entrainent, les planches
hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnel et et + €
après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la
relourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections
hop nombreuses ou d'ordre Dre l’article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
SOMMAIRE.
“Actes administratifs ù
Dépôt du fascicule n° 6 du Bulletin de 1919........ ERA JE CHE DU
Admission à la retraite et nomination comme Professeur honoraire de
6 1 1 2 ne
Nomination de M. J. Cosrawrix comme Professeur de la chaire d'Organo-
graphie et Physiologie végétales... ........................
— de M. L.-J. Simox comme Professeur de la chaire de Chimie appliquée
ui. .iiimiiiie, ue
— dé M: A. Lacroix, Professeur, comme Officier de la Légion d'honneur.
— de M. M. Nicroux, Assistant, comme Professeur de Chimie physio-
logique à la Faculté de Médecine A4 UC UN 04 PPT NUE
— de M. P. Lemoixe, Chef de travaux de Géologie au Laboratoire Colonial,
comme Chargé d'un cours de Géologie à la Faculté des Sciences de
DO RON DA NOR RM SR TR
—— de M. R. Cuuprau comme Chef de travaux de Minéralogie au Labo-
NE NA M Re PRE
— de M"° C. Pourrar comme Commis stagraire au Secrétariat. . .......
— de M. R. Nassaxs comme Commis slagiaire à la Bibliothèque. . . ..
— de MM: Fun Hausz, Porrier, Orrivier, Macro comme Boursiers
ie .
D M PA UBT Mssistants 6, 7... 0... .......,....4:.
1 de N° Jules Poisson, Assistant honoraire. . : .....................
Don de la collection de Coléoptères constituée par feu E. Areizce pe Penn.
Présentation d'ouvrages par MM. le Professeur Stanislas Meunier, le Pro-
fesseur IT. Lecowre , le D' J. Perzecrix, R. Avrnony, A. Movouer. 53-
Correspondance : D Sn D 9 5 4 ur
Communications :
H Lecomre Notice sur M. Jules Poisson. . .. ....:.................
H. Poïssox. Compte rendu de trois ans à Diégo-Suarez. ..............
F. Houssav. Sur un indice morphologique du vol chez les Oiseaux : Don-
AR ne aan
L. Roue. Description d'une collection d'étude des. Reptiles, (Sauriens)
nouvellement installée dans les galeries. . .....................
D J. Perrecmn. Poissons du Dahomey envoyés par Île D' Troutmann....
_P, Cnasanaun. Reptiles et Batraciens recueillis en Aloérie par M. Paul
A... ue. VAR RNRRe
A , . . 11 * .
— Enumération des Reptiles recueillis au Dahomey par M. Ch. Primot el
reçus au OU A ML, Que or 0 Mae ea
Mrs H. Ricnanpson-Sranze. Description d'un nouveau genre de Crustacé
Isopode de la Nouvelle Zélande et appartenant à Îa famille des
0 Uni ur. RE GER à
530
»306
539
937
1.538
-)38
239
546
92
209
063
06
907
209
(Voir la suite à la page 4 de la couvertur e.)
L ee Mob à . des 0» cles de
Muséum... ....................
A. Boucomonr. Sur quelques Coprophages asiatiques de la
mologique du 'Maséum. "Rte Ne ee
1. P, ArexanDen. Undescribed Crane-Flies à in the Paris Muse: 21)
Diptera : African species of the Subfamily Lim obi: 1 ;
D A NE SES SAR
:. Pierne. Diptères envoyés au Muséum de Paris par | L
Nematocera, Pole EL. HUE IDE ES
L. Cnopano. Contribution à la faune des Orthoptères de l'Afrique du Nord
EE met Dame: de à
À. Lasrrre. Observations sur Rhadocera Rhamni L. : accoupler es
3. Drcpny. Recherches sur les Oligochètes Emicoles : IL. Sur «
genres d'Enchytréimorphes et da position systématique de. <
“One Roule. CC CC 2] We . -._. al . eu k 6 D d à
RAR |
Ed. Lawr. Les Limes de la Mer. Rouge (d'après les matériaux recueillis
M. lie D' Jaubseame) 1.4.2 .Lé. ter 04 NN
L. German. Contributions à la faune malacologique de l'Afrique éq - Re
riale : LIX. Gastéropodes Pulmonés nouveaux de l'Afrique Orientale Aa
ane. Lens nes de: 22 OS
A. Guisraumix. Contribution à la flore de la Nouvelle- Calédonie | A À
XXVIIL. Plantes de collecteurs divers (Suite). ...,,..::... +
Fr. Pecreemix. Note sur Ja Banda rouge et un Ombéga du Gabon... Sr “
R. Benorsr. Plantée recueillies par M. E, R. Wagner en République Argen-
Ce AR OT M
Ed. Jraxperr. Énumération de plantes de Macédome (Fin) 1 HAE Li 2 Le Fe #
LT
Mie A, Camus. Espèces et variétés nouvelles de Graminées de l'Asie érien-
RAS pe
DR RS RRQ RE à
J. Gérôme. Essais de culture de Pommes de terre avec js ie
appauvris ou anormaux (1919).-.... ..........2:4..
Table a bebéligue des Auteurs et des RS Sté dans le tu €
du Bulletin du Muséum PROS Hiee |
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