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Full text of "Bulletin scientifique"

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https://archive.org/details/bulletinscientif/184impe 


x 


BULLE TS ENIN 
SCIENTIFIQUE. 


VII. 


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ES 


BULLETIN SUENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L'ACADEMIE IMPERIALE DES SCIENCES 


DB SALNTA:PÉRTERSBOURE 


ET RÉDIGÉ 


PAR 


SON SECRÉTAIRE PERPÉTUEL. 


TOME SEPTIÈNME. 


(Avec cinq planches. ) 


MDCCCXL. 
SAINT-PÉTERSBO U)R G 
chez W. Graeff héritiers, 

ÉT 


E CEE CE Æ G 
chez L. Voss. 


(Prix du volume 14 roubles d’arg. p. la Russie, 2 écus de Pr. p. l'étranger.) 


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(asgasnè'l q 1 95° euh & aient ol .q euh selon 4k ouwloy ob 24) 


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TABLE DES MATIEÈRES. 


(Les chiffres indiquent les numéros du journal.) 


I. 
MÉMOIRES. 


IT. 
NOTES. 


Branpr. Ueber die Asselartigen Thiere der Regent-| 
schaft Algier. Extrait. 1, 2 et 3. 

Le même. Ueber die Myriapoden der Regentschaft 
Algier. Extrait. 1, 2 et 3. | 

Kozcrren Russlands Bevôlkerung im Jahre 1838. Ex- 
trait d’un mémoire äintitulé: Ueber den 
Kornbedarf Russlands. 1, 2 et 3. 

Dors. Beiträge zur Geschichte der Kaukasischen Län- | 


Kurrrer. Note sur la direction et l'intensité de la 
résultante des forces magnétiques terrestres 
dans le Sud des Indes Orientales. 1, 2 
et 3. 

TrRaAurTverTTErR. Eine neue einheïimische Pflanzenart 
(Faldermannia parviflora). 1, 2 et 3. 

Fiscner et Meyer. Seraphyta multiflora, eine neue 
Orchideën - Gattung aus Mexico. 1, 2 


der und Vôlker aus morgenländischen et 3. | 
Quellen. 1.  Versuch einer Geschichte der! SEeëéeTi Ueber den Labradorstem bei Kijew. 1, 2 
et 3. 3 


Meyer. Das Alyssum minutum und die zunächst ver-! 
wandten Arten, monographisch bearbeitet! 
und durch Abbildungen erläutert ; nebst 
einer Uehersicht der Arten der Gattung! 
Psilonema. Extrait. 10. 

FrirzscHe. Ueber das Anilin, em neues Zersetzungs + 
product des Indigo. 12. 

Hess. Recherches thermochimiques. 18. 

Braxpr. Remarques générales sur l’ordre des insectes 
myriapodes. 20, 21 et 22. 

Meyer. Einige Bemerkungen über die natürliche Fa- 


Schirwanschahe. Extrait. 8 et 9. | 
|Le MÊME Phosphorsaures Eisen von Kertsch in der 
| Krimm. 1, 2 et 5. 

Brannr. Remarques critiques sur les espèces qui com- 
posent le genre Glomeris, suivies de 
quelques observations sur leur distribution 
géographique. 4 et 5. 

|Brosser. Notice sur Edchmiadzin. 4 et 5. 

Hezmersen. Ueber die geognostische  Beschaffenheït 
des Waldaïplateau's und seines nôrdlichen 
Abhanges. 6.et 7. 

Ericnwazv. Die Thier- und, Pflanzenreste des alten 

milie der Polygonaceae. Erster Artikel: rothen Sandsteins und. Bergkalks im Now- 

Versuch einer naturgetreuen Anordnung gorodschen Gouvernement. 6 et 7. 

der Gattungen dieser Familie. Extrait. 23! | Korrren. Ueber die Zahl der Hebräer in Russland 

und deren Verhältniss zur übrigen Bevül- 

kerung, in denjenigen Provinzen wo sol- 

che geduldet werden. 6 et 7. 


Kausensrern. Seconde notice sur l'expédition de dé- 
couvertes envoyée par le gouvernement 
des Etats-Unis de l'Amérique du Nord 
dans la mer du Sud. 8 et 9. 
Die neuesten Entdeckungen in Nowaja - Semlja 
aus den Jahren 1858 und 1839. 10. 

Observations sur les espèces qui composent 
le genre Scolopendra, suivies des caractères 
des espèces qui se trouvent dans le Mu- 
séum zoologique de l’Académie des scien- 
ces de St.=Pétersbourg et de quelques 
coups d'oeil sur leur distribution géogra- 
phique. 11. 


Barre. 


BRANDT. 


BROSSET. 
Cu une planche). 12. 

Description d’un thermomètre bathométrique 
(Avec un dessin). 13 et 14. 
Sur l'emploi des hauteurs correspondantes 
en mer. 15. 

Temperatur-Beobachtungen, die an der West- 

küste von Nowaja-Semlja unter dem ‘74ten 


PAarROT. 


SiIMONOFF. 


BAEzR. 


Grade nürdlicher Breite angestellt worden | 


sind. 16 et 117. 

Bestimmungen der magnetischen Inclination und 
Intensität in St.- Petersburg, Archangel 
und auf Nowaja-Semlja von Hn. Ziwolka. 
16 et 17. 

KausensrTerx. Notice supplémentaire sur la carte de 

l'archipel Gilbert. 16 et 117. 
Ueber die Gattungen Siphonostegia Benth. und 


Lenz. 


Buwce. 


Uwarowia Bunge (Ci-joint une planche li- 


thographiée). 19. 

FriTzscues. 

dung mit Salpetersäure. 20. 21 et 22. 
Phénomène frappant d'Endosmose dans l'or- 

ganisation animale. 23. 

Note sur la valeur du kilogramme français 

et des livres de Prusse et d'Angleterre en 

poids russe. 23. 


ParRoOT. 


KuPFFER. 


Le mms. Note sur le poids d'un pouce cube. d’eau 


23. 
Ueber die aus Wurzelgrüssen entspringenden 
Kettenbrüche. 24. 
OsrroGRADSKY. Sur une note relative aux intégrales 
définies, déduites de la théorie des surfa- 
ces orthogonales. 24. 


pure. 


CozLins. 


Copie figurée de quelques lets géorgiens | 


Ueber salpetrige Säure und ihre, Verbin- 


VI 


HIT. 
RAPPORTS. 


Kurrren. Sur les observatoires magnéliques fondés, 
par ordre des gouvernemens d'Angleterre 
et de Russie, sur plusieurs ponts de la 
surface terrestre. 12. 
Barr. Sur les dégats occasionnés par des insectes dans 
différentes provinces de l'empire. 15 et 14. 
SrRuv Esp Sur » “la mesure adesgdegrés de méridien en 
Russie. (Cent une planche gravée.) 19. 
Sur le procédé de galvanoplastique de M. Au - 
ÉUTON 15. 


Sur le même sujet. 15. 


Jacogt. 


Hess. 


Jacosr. Sur les lois des machines électro -magnétiques. 
16 et 17. 


Sur la nécessité d'envoyer une expédition 
scientifique en Arménie. 24. 


PARROT. 


4 


IV. 
VOYAGES. 


Bornrzinex. Bericht einer Reise durch Finnland und 
Lappland. Erste Hälfie: Reise von St. Pe- 
tersburg bis Kola. 8 et 9. 


Bericht einer Reise durch Finnland und 
Lappland. Zweiïte Hälfte : Reise längs den 
Küsten des Eismeers und Weissen Mee- 
res. (Avec une carte.) 13 et 14. 


LE MÈME. 


Branpr. Bericht über die Reise des Präparanten Wos- 
nessensky. 24. 


V. 
CORRESPONDANCE, 
O. Srruve. Notice sur la seconde comète de M. Galle. 
1,2 et 5. 


Tcninarcuerr, Notices relatives à la température de 
l'hiver dans la steppe des Kirghises ; lettre 
à M. Baer. 6. 7. 


VII 


VI. 
MUSÉES. 


Bericht über eine, der Akademie aus Ae- 
gypten gekommene Bereicherung der nu- 
mismatischen Abtheïlung ïhres Asiatischen 
Museums. 10, 


FRAERN. 


Le mèmr. Verzeichniss der zweïten dem Orientalischen 
Münzkabinet der Akademie aus Aegypten 
gewordenen Sendung. 20. 21 et 22. 


Bericht über drei der Akademie von Hrn. 
v. Butenew geschenkte türkische Manu- 
scripte. 24. 


Lr même. 


VII. 
OUVRAGES OFFERTS. 


No. 1, 2et 5. — 4 et 5 — 8 et 9. — 10. — 11. — 
13 et 14. (Voir aussi les Bulletins des 
séances.) 


VIIL 
CHRONIQUE DU PERSONNEL. 


No. 16 et 17. — 19. 


IX. 
ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. 


No. 23. 


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Tome VIEIL 
M 1, 2,3. 


MYAS-1A7. BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PU BETE. PF A.R 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PETERSBOURG. 


Ce journal parait irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription d’un volume es 
14/3 r. arg. pour la capitale et de 2 r. arg. pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à l'étranger. On s’abonne, à St.- 
Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Aca- 
démie, place de l'Amirauté N 1.— L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge de commandes pour les provinces, et le 
Aibraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 

Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux executés par 
’Acadénne, et à leur transmettre sans délai les résultats de ces travaux. À cet effet, il contiendra ies articles suivants: 1. Mémoires lus 
-dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 3. Analyses d'ouvrages 
manuscrits et imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance 
scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académie; 9. Annonces 


bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. MÉMOIRES. 1 et 2 Sur les Oniscides et les Myriapodes de l'Algérie. Braxor. — 3. Population de la Russie 


en 1838. Kôrpex. — NOTES. 1. Sur la direction et l'intensité des forces magnétiques dans le Sud des Indes Orientales. 
Kuprrer. — 2. Faldermannia parvifloru, nouvelle espèce des plantes. Travrverrer. — 3. Seraphyta multiflora, nouvelle espèce 
d'Orchidées du Mexique. Fisemer et Mever. — #. Sur la pierre du Labrador près de Kiev. Secerm. — 5. Fer phosphaté de 


Kertch en Crimée. Le même. — CORRESPONDANCE. 1. Notice sur la seconde comète de Galle. O. Srruve. — OUVRAGES 


OFFERTS. Mai. Juin. 


MÉMOIRES. 


4. UEBER DIE AÂASssELARTIGEN THIERE DER 
REGENTSCHAFT ALGtER, PAR M. BRANDT. 


2. Ueser pie MyriIAPODEN DER REGENT- 


SCHAFT ÂLGIER, PAR LE MÈME (Extrait, lu 
le 21 février 1840). 


Schon vor zwei Jahren sandte einer meiner literäri- 
schen Correspondenten, Herr Prof. Rudolph Wagner 
in Erlangen, die von seinem Bruder auf seinen Reisen 
in der Regentschaft Aloier gesammellen Onisciden und 
Myriapoden, da er wusste, dass ich diesen Thierformen 
schon seit einer Reïhe von Jahren eine besondere Auf- 
merksamkeït schenke. Kürzlich forderte er mich auf, 
dieselben für den zoologischen Abschnitt der Reisebe- 
schreibung seines Bruders zu bearbeïten. Ich unterzog 
mich sehr gern einer solchen Aufforderung und arbei- 
tete zwei kleine Aufsätze unter obigen Titeln aus, wel- 
che der Reïsebeschreibung einverleibt werden sollen. 
Beide Aufsätze beginnen mit zoologisch-ceographischen 
Bemerkungen über die betreffenden Thiergruppen im 
Allgemeinen und schliessen mit der systematischen Be- 
Stmumung der von Herrn Dr. Wagner in Algier ge- 
Sammelten Formen. 


Onisciden hat Herr Wagner sieben Arten beobach- 
tet, nämlich drei Arten aus der Gattung Porcellio, eine 
gleiche Zahl aus der Gattung Ærmadillidium urd eine 
Art aus der Gattung Ærmadillo. Von diesen Arten ist 
eine bereits von Cuvier, eine in der Description de 
l'Egypte und drei früher von mir beschrieben wor- 
den. Zweï Arten von Porcellio glaubte ich dagegen 
für neu erklären und kurz charakterisiren zu müssen. 
Die beiden neuen Arten führen die Namen Porcellio 
platysoma und P. Wagnerr. 

Die Zahl der von Herrn Wagner gesammelten mir 
mitgetheilten Myriapoden beläuft sich auf neun, Von 
diesen waren fünf schon beschrieben und gehôren den 
Gattungen Glomeris, Strongylosoma, Julus, Scutigera 
und Zithobius an. Die übrigen vier, welche zur Gat- 
lung Geophilus zu rechnen sind, passen in ihren Merk- 
malen auf keine der beschriebenen Arten. Da aber die 
Unterscheïdung der einander verwandten Formen dieser 
Gattung noch nicht hinreïchend festgestellt ist, über- 
haupt aber auf dem bisherigen Wege kaum festzustellen 
sein dürfte, so habe ich sie nur zweifelhaft d. h. mit 
einem Fragzeichen versehen, als neue Formen auf- 
gestellt. 


mn EP —— 


2 BULLETIN SCIENTIFIQUE. <° 


à OO QG LU QU URL Q QRQUKLLQQQ GR QU 


3. Russzanns B£evüLrkEeRuNG 1m JaurE 1858.|Abhandlung über den Kornbedarf Russlands, welche für 
: £ h À d EL = die Memoïren der K. Akademie der issenschaft 

Extrait d'un mémoire intitulé: ÜEBER DEN ; Ë À nm Li: Pi} i hafters 

bestimmt ist. Da im diessjährigen Kalender eine Ta- 

Konnsenanrr RussLanos, rar M. KOEPPEN. belle über die männliche Bevélkerung des Reichs ge= 

(lu le 16 août. 1839). geben wurde, so glaube ich nicht unrecht zu thun, wenr 

ich hier das zusammenstelle, was sich bisher in Bezie-- 

Die hier folgende Uebersicht hildet eigentlich eine der | hung auf die Gesammt-Bevôlkerung der verschiedener 

Beïilagen zu meiner am 16. August 1859 vorgetragenen | Gouvernements und Provinzen ausmitteln liess. 


aan le É der Bevôlkerung 
Gouvernements |  beiderlei Belege und Erläutcrungen. 
und Provinzen | Geschlechts 


Mn ae mi 61,100 |Die Bevôlkcrung in den Besitzungen der Russisch-Amerikanischen Compagnie wird im Journal | 
Besitzungen des Ministeriums des Innern (1857, Sept. S. XCVI) so angegeben: Männ]. 30,361, weibl. 30,292 ; 
Individuen. Die letztern Zahlen sind hier, wie überall weiter unten, durch runde Zahlen aus- 
gedrückt worden. Vergl. die Beiträge zur Kenntniss des Russischen Reichs (1839. 8.) Bd. 1, S. 326, 
Archangelsk ! 250,000 |Diese Zahl glaube ich als das Maximum der Bevôlkerung des Archangel’schen Gouvernements 
Gouvernement aufstellen zu dürfen. — Herr v. Arssenjew, Wirklicher-Staatsrath und Chef des Statistischen 
Bureau’s vom Ministerium des Innern, gibt zwar in der 14ten Auflage seiner kurzen Erd- Ë 
beschreibung (Kparkan Bceo6uman Feorpaæis, St. Petersburg 1839. 8), die allgemein als Schul- 
buch gebraucht wird, 240,886 Individuen, als die Gesammtzahl der Bevülkerung des D À 
gel'schen Gouvernements an; doch Lien diess, allen mir zu Gebote stchenden Quellen nach, 
zu hoch zu seyn. Die nämliche Zahl findet sich auch schon in der 13ten St. Perersbtie sal 
schen Auflage des genannten Schulbuches vom Jahre 1838 vor, während eine andere 
13te Auflage dieses Werkes, die im J. 1835, also vor Bcendigung der letzten Volkszählung, zu 
Moskau erschien, nur 201,548 Individuen beiderlei Geschlechts angibt. — Die Steuerlisten 
vom J. 1838, die ich meincr, im St. Petersburgischen Kalender für das J. 1840 gegcbenen, 
Jebersicht der Bevülkerung Russlands zu Grunde legte, zählen nur 109,332 männliche In- 
dividuen auf, wobei zu bemerken ist, dass diesen Listen (Btaomocrn o uncat 4yw»s n noaareü), 
die jährlich dem Departement verschiedener Abgaben und Steuern zugesandt werden, auch 
cine Ucbersicht der Unbesteuerten Bewohner des Gouvernements beigegeben wird. Die Pacht- 
Tabellen (Kparkoe oGosptrie nureëumxz c6oposs cs 1835 no 1839 roax) geben nur 102,874 
männliche und 113,606 weibliche, zusammen also 216,480 Bewohner an. Wollte man nun, 
diesem gemäss, die weibliche Bevülkcrung des Archangel'schen Gouvernements um 10 Procent 
grôsser annehmen als die männliche, wie solche in den Steuerlisten gegeben ist, $o würde 
man doch noch keine volle 230,000 Individuen herausbringen. Die Zabl der vom Ministerium 
der Reichsdomänen dependirenden Krons-Bauern wird auf 70,184 männliche und 71,587 
weibliche Individuen (zusammen 141,771 Seelen) angegchen, wo sich denn die ersteren zu 
den letztern verhalten wie 100:102. — Im Gouvernement befinden sich 4590 Bürger Gtrane) L 
und nur 84 Erbleute männlichen Geschlechts, die zur Dienerschaft gehüren (also ger keine | 

herrschafliche oder Privat-Bauern). Unter den Bewohnern dieses Gouvernements befinden sich | 
291 Ssamojeden und 1171 Lappländer männlichen Geschlechts. 
! Astrachan 258, 500 |Diese Angabe beruht auf ciner Privat-Mittheilung, die ich dem gewesenen Dirigirenden des | 
| Gt. Astrachan’schen Domänenhofes, Collegienrath A. M. Fadejew verdanke. S. das Bulletin À ; 
él 


scientifique T. VI, N. 17. Die Pacht-Tabellen geben die Bevülkerung des Astrachan’schen | 
Gouvernements auf 204,080 Individuen beiderlei Geschlechts an. — Das Arssenjew’sche.ki 
Schulbuch enthält in seinen letzten Auflagen sich gegenscitig widersprechende Angaben: So.} 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Bessarabien | 720,000 |Die letzte Ausgabe der Arssenjew’schen Geographie hat zwar nur 503,720 Bewohner, doch die 


Provinz. 


Bjelostok 


Prov. 


Charkow 
Gt. 


Bevélkerung 


beiderlei 
Geschlechts 


251,000 |Obschon Herr Arssenjew, der in der 15ten Moskawschen Auflage seiner Gcographie die À 


1.334,000!Herr Passek, der in seiner historisch -statistischen Beschrcibung des Charkow’schen Gouver- f 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 4 


Belege und Erläuterungen. 


gibt die 13te Moskauische Auflage (vom J. 1855) 315,125; die 15te St. Petersburgische Auf- 
lage (vom J. 1838) aber nur 103,289 Bewohner, und die neueste 14te Auflage wicderholt diese | 
letztere Angabe. — Herr Fadejew gibt namentlich 257,533 Individuen an, wozu jedoch 
noch 251 Familien vom Adel und von Beamten zu fügen sind. Die Nomaden allein sollen 
gegen 165,600 Individuen beideriei Geschlechts betragen, und zwar: 


männl. Geschl. weibl. Geschl. überhaupt. 
Kalmücken 51,782 35,834 87,616 Individuen. 
Kirgisen 42,000 34,000 76,000 f 


Die Zahl der Bürger beträgt 7942; die der Erbleute 4978 m. $. 


Steuerlisten vom J. 1838 geben in 146,589 Familien 548,598 und ausserdem noch 27,723 
familienlose oder einzeln stehende männl. Individuen (6ypzaaxn) an; überhaupt 376,121 männl. k 
Seelen. Zu diesen sind noch 858 Personen von Adel und Rang männlichen Geschlechts und 
036 Kosaken an der Donau zu fügen, so dass die ganze männliche Bevülkerung von Bessarabien |} 
aus 381,015 Iudividuen bestehen muss. Herr Skal’kowskij, der in der Odessaer Zeitung l 
die Gesammt-Bevélkerung Bessarabiens auf 377,455 mänulichen und 335,275 weiblichen In-| 
dividuen schätzt, nimmt also das Zahlen-Verhältniss der männlichen zum weiblichen Ge 
schlechte vie 100:88,83 an. — Wollte man zu obigen 581,015 männlichen Individuen auch um | 
ganze 119/ weniger weibliche Individuen nehmen, so erhält man dennoch über 720,000 À 
Scelen als Gesammt-Bevôlkerung von Bessarabien. Die Zahl der Kosaken an der Donau, die # 
im Journal vom Ministerium des Innern (1837, N. 9) auf 4056 männliche und 2860 weibliche L 
Individuen angegeben wird, soll im J. 1858 um 8000 Zigeurner beiderlei Geschlechts ver- | 
grôssert worden seyn. S. C.-Terep$. sb4omocru 1840, N. 5, c. 11. — Die Colonisten allein i 
machten eine Bevolkerung von 38,995 männlichen und 35,478 weiblichen, zusammen 74,473 | 


Seelen aus, worunter 60,701 Bulgaren und andere Transdanubier, — Die Gesammtzahl | 
der Hebräer beläuft sich in Bessarabien auf 42,380 Individuen beiderlei Geschlechts, wie die i 
XXII. Beilage zum Berichte des Dirigirenden vom Ministerium des Innern für's J. 1838 zcigt. ! 


Bevôlkerung dieser Provinz auf 215,000 anschlug, solche gezenwärtig, in der letzten (14ten) # 
St. Petersburger Ausgabe, auf 261,214 Individuen beiderlei Geschlechts schätzt, so glaube À 
ich mich doch an die Data des russischen Encyclopädischen Lexikons (Bd. VIT, Art. Brio- À 
crorckaa o64actv) halten zu müssen, dessen unsummirien einzelnen Angaben nach, die Zahl 
aller Bewohner sich im J. 1837 auf 250,909 Individuen belief. Da das weibliche Geschlecht k 
hier der Zahl nach überwiegend ist, so stcht diess auch nicht im Widerspruche mit den | 
Steuerlisten, die (im J. 1838) 122,906 männliche Individuen angaben. — Die Zahl der vom l 
Domänen - Wesen abhängenden Bauern beträgt gegen 47,000 männliche Seclen; die der Erb- k 
leute 32,119 männlichen Geschlechts, worunter 473 Hofleute; die der Bürger 23,689. — À 
Hebräer gibt es in dieser Provinz 36,096 Individuen beiderlei Geschlechts. 


nements vom J. 1836 die Bewohner der einzelnen Krcise nach Ständen angibt, rechnet ohne | 
das angesiedelte Militär 1.148,239 Individuen, worunter 564,319 männlichen und 583,920 weib 
lichen Geschlechts. — Die Steuerlisten für das Jahr 1858 haben schon 565,044 männliche | 
Individuen. — Die Bevôlkerung in den 8 Bezirken der Ukrajnischen Militär-Ansicdelungen | 
aber beträgt, den neuesten Angaben zufolge, 94,088 männliche und 97,580 weibliche Seclen | 
(zusammen 191,668 Individuen), woher denn die männliche Bevôlkerung 659,132 Individuen 
ausmacht. Da nun aber zu den vom Ministerium der Reichsdomänen abhängenden 277,780 
Kronsbauern, 284,687 wcibliche Individuen gercchnet werden, so folgt daraus, dass das Zahl- 


verhältniss der Männer zu dem der Frauen, wie 100:102,48 angenommen werden kann. Diess 
berechtigt aber dazu die obige Zahl als Gesammt-Bevôlkerung aufzustellen, obschon Herr | 
PS nr Mas ve rc Uri rt eses Pme ohne Mrérrintairer SRE ol 

+ 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Chersson 
Gt 


Bevülkerung 
beiderlei 
Geschlechts 


696,800 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Belege und Erläuterungen. | 


Arssenjew, in seinem Schulbuche, gegenwärtig nur 1.171,456 Bewohner engibt. — Herrn 


Passek’s Beschreibung steht in den Matcrialien zur Statistik des Russischen Kaiserthums, die lË 


mit Allerhôchster Genehmigung, beim Statistischen Bureau des Ministeriums des Innern er. 
scheinen (Marepiaas 414 Crarucranu Pocciäckoñ Munepin: Cné. 1859. 8. Oravacnic Il, exp. 125 
— 167) Den Steuerlisten nach befinden sich im Charkow’schen Gouvernement 12,590 Bürger, 
193,602 herrschaftliche Bauern und 15,502 Hofleute männlichen Geschlechts. — Ausserdem 


werden 26,473 zum Stallhofe gehôrende Bauern (Komoimennse Kpecrraue) angegeben. 


Die Steuerlisten für’s J. 1838 haben 270,444 männlichen Geschlechts. Diese Zahl doppelt ge- 


nommen gibt 540,888. Nimmt man aber an, dass hier die Zahl des weiblichen Geschlechts 
im Allgemeinen um 59/, geringer ist als die des männlichen, wie diess unter andern auch 
aus der Zählung der Domänen-Bauern hervorgeht, (wo auf 42,038 männliche nur 39,925 weibliche 
Individuen verzeichnet werden): so müssen von obigér Zahl 15,522 abgezogen werden und man 
crhält somit eine Bevülkerung von 527,566 Seelen. Hierzu muss nun noch die Bewobmer-Zahl 
in den 12 Bezirken der Neurussischen Militär-Ansiedelungen (121,955 mänuliche und 116,500 
weibliche) überhaupt 238,455 Individuen gefügt und dann die Bevülkerung des, weiter unten 
besonders angegebenen, Stadt-Gouvernements Odessa (69,000 Individuen) abgezogen wevden, 
was denn die obige Zahl abgibt. — Ir. Arssenjew gibt in der 15ten Moskau’schen Ausgabe 
seines Schulbuches 400,000; in den neueren St. Petersburgischen Auflagen aber 607,949 Indivi- 
duen beiderlei Geschlechts an. — Die Zahl der Bürger beträgt 52,523; die der herrschaftlichen 
Bauern 159,964, der Hofleute 7435. — Hebräer gibt es im Chersson’schen Gouvernement 


22,424 Individuen beiderlei Geschlechts. 


Cis-Kaukasient 365,700 |Den Steuerlisten nach befinden sich in der Cis-Kaukasischen Provins (Kasrascraa o6sacre), mit 


Prox. 


Land der 
Donischen 
Kosaken 


Estland 
Gt. 


Ausnahme der ®Tschernomor'schen Kosaken, 187,487 männliche Individuen. Rechnet man 
dezu etwa 50/, weniger Individuen weiblichen Geschlechts, — wie diess hier bei den (53,110 


männlichen und 50,910 weiblichen) Domänenbauern der Fall seyn soll, — so muss die Ge- 
sammt-Bevélkerung ungefähr die gegebene Zahl ausmachen. Die, mit inbegriffenen, Kaukasi- 
schen Linien-Kosaken bestanden im J. 1858 aus 73,856 männlichen Individuen. — Diese 


Provinz zählt unter ihren Bewohnern 5555 Bürger und nur 7677 herrschaftliche Erbleute 
männlichen Geschlechts. — Die Zahl der Kalmücken in dieser Provinz beträgt, den neuesten 
Angaben zufolge, 6106 männliche und 4117 wecibliche Imdividuen, also überhaupt 10,225 
Seelen, so dass die Gesammtzah]l aller Kalmücken hier und im Astrachan'schen Gouvernement 
97,839 Individuen beiderlei Geschlechts ausmacht. S. das Bulletin scientifique T. VI, N. 17 — 
Die Nogajer machen, mit Einschluss von 5271 Truchmenen, 58,581 männliche Individuen aus. 


640,300 |Dicse Zahl beruht auf folgenden Angaben. Der auf Allerhôchsten Befehl gedruckten Uebersicht 


der Bevôlkerung Russlands nach (S. das Journal vom Ministerium des Innern 1857, September, 
S. XCIV), bestand im J. 1836 das Heer der Donischen Kosaken aus 214,562 männlichen und 


215.053 weiblichen Individuen (überhaupt 429,595). — Ausserdem befanden sich im J. 1838 | 


im Lande der Donischen Kosaken 103,500 Privat -Bauern männlichen Geschlechts, 120 fremde 
Kaufleute, 1265 Geistliche und Kirchendiener und 903 verabschiedete, aus dem regulären 
Militär ausgetretene Soldaten, überhaupt also 320,150 Individuen männlichen Geschlechts. — 


D 


DE D CE M A 2 


Das weibliche Geschlecht dürfte, der Zahl nach, wohl eben so stark seyn, da es, früheren |} 


Angahen zufolge, unter den Kosaken selbst zahlreicher als das männliche war, während bei | 


den Privat-Bauern das Gegentheil Statt fand. — Die zum Donischen Heere gehërenden Kal- 
mücken kännen etwa 15,000 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachen. Die Grüsse des 


eigentlichen Hecres wird durch das am 26 Mai 1855 Allerhôchst bestätigte Reglement bestimmt. |} 


282,200 {Gleich Herrn Arssenjew gibt auch das Journal de St-Pétersbourg, in seinem 13ten Supple- 


’ 


mente vom J. 1858, die Bevülkerung Estlands auf 282,252 Individuen an, und zwar 135,279 
männlichen und 146,953 weiblichen Geschlechts, woraus hervorgebt, dass die weibliche Be- 


D A RS RER ER 


NA ON SU Ve en 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 6 


i 


Namen der | Bevôlkerung 
Gouvernements beiderlei 
und Provinzen | Geschlechts 

1 


Belege und Erläuterungen. 


vülkerung um 8,605 grôsser ist als die männliche. — Die Steuerlisten vom J. 1838 geben 
155,545 männliche Individuen. Die Zahl der Bürger beträgt 6S79; der Domänen-Bauern nur 
| 2200; der freien, auf herrschaftlichem Lande wohnenden Bauern 106,035; der Hofleute 5172 
: männlichen Geschlechts. 
| 791,700 |Die Steuerlisten vom J. 185$ geben 395,837 männliche Individuen an. Dass man, zur Aus- 
| mittelung der Gesammt-Bevélkerung des Grodnoschen Gouvernements, diese Zahl verdoppeln 
kann, scheint mir aus der Lachnizki’schen Statistik hervorzugehen, die im J. 1817 über- 
| haupt 267,571 männliche und 268,592 weibliche Individuen angab. Vergl. Statystyka Gu- 
| berni Litewsko-Grodzienskiey, przez J. E. Lachnickiego. Wilno, 1817. 8. Uebrigens wird bei 
| einem grossen Theile der vom Domänen-Wesen abhängenden Bauern (deren hier überhaupt 
65,281 männliche {ndividuen seyn sollen) die weibliche Bevôlkerung um mehr denn 50, 
grüsser als die männliche angegeben. Es zählt diess Gouvernement 33,452 Bürger, 227,940 
herrschaftliche Bauern und 8462 Hofleute männlichen Geschlechts. — Die Hebräer machen 
zusammen 77,264# Individuen beiderlei Geschlechts aus. 
| 462,400 |Die männliche Bevülkerung dieser Provinz beträgt, den Steuerlisten vom Jahre 1838 zufolge, 
| 85,462 Individuen. Wenn nun auch die weibliche Bevôlkerung bedeutend geringer seyn sollte, 
so darf man doch wohl nicht das vom Jenissej’schen Gouverneur Stepanow angegebene 
Verhältniss, nämlich 200/; weniger annehmen, und ich wage es daher nur einen Unterschied 
| von etwa 100/, zu statuiren. — Wenn Herr Arssenjew in den letstten Angaben seiner Geo- 
| 
| 


Grodno 
Gt. 


Jakutsk 


Prox. 


graphie die Gesammtzahl der Bewohner der Jakutskischen Provinz auf 76,767 Individuen 
beïderlei Geschlechts anschlägt, so ist diess wohl nur als ein Fehler anzusehen. 
So geben die Pacht-Tabellen die Gesammt-Bevülkerung dieses Gouvernements an. Die Steuer- 


Jarossiavr 916,500 


Gt. 


Esten vom J. 1858 haben 429,127 männliche Individuen. Die Listen der vom Ministerium 
der Reichsdomänen abhängenden Bauern geben 94,474 männliche und 115,921 weibliche In- | 


| 

| 

| dividuen an. Diess Verhältniss von 100:122,7 ist nicht wahrscheinlich, wenn gleich die 

weibliche Bevülkerung in den nôürdlichen Provinzen in der Regel stärker als die männliche ist, 

| Die Angabe der Pacht-Tabellen würde, im Verhältniss zu der der Steuerlisten, auf eine Mehrzahl 

| von 151/, 0/, der weiblichen Bevélkcrung hindeuten. — Die Zahl der Bürger im Gouver- 

| nement beträgt 18,508; die der herrschaftlichen Bauern und Hofleute 415,709 männlichen 

| Geschlechts. 

(Die Steuerlisten geben, mit Einschluss des Stadt-Gouvernements Taganrog und der dazu gehô- 
renden Ortschaften: Mariupol, Rosstow am Don, Nachitschewan am Don, Asow und der 


Jekate- 


#inosslaw 
Gt. 


721,100 


| Befestigung an der Jeja, 395,258 männliche Individuen an. Da in diesem Gouvernement auf 

| 182,566 Domänen-Bauern, 181,400 Individuen weiblichen Geschlechts gerechnet werden, so 
kann man einen Unterschied von 1 ©/, annehmen, woher denn die Bevôlkerung zusammen 
782,584 Individuen ausmachen würde. Hierzu sind aber noch die sogenannten Asow’schen 
Kosaken, am linken Ufer des Berda-Flusses, zu fügen, welche, den Pacht-Tabellen zufolge, 

| im J. 1857 nur aus 2972 männlichen und 2499 weiblichen Individuen bestanden, denen 

| jedoch im nächstfolgénden Jahre 700 Kleinrussische Kosaken, mit eben so viel Seelen weib- 
lichen Geschlechts, und 788 gewesene Türkische Unterthanen, nebst 671 Individuen weib- 
lichen Geschlechts, zugesellt werden sollten. Abzichen aber muss man hiervon das weiter 
unten besonders angeführte Taganrog’sche Stadt-Gouvernement, welches nach Herrn Arssen- 
jew’s Angaben 69,900 Bewohner enthalten soll. Die unbedeutende Zahl des im Werchne- 
dnjeprow’schen Kreise angesiedelten Militärs ist schon bei der Chersson’schen Ansiedelung mit 
inbegriffen worden. — Die Zahl der Bürger beläuft sich im Jekaterinosslaw’schen Gouvernement 
und dem Taganrog’schen Stadt-Gouvernement zusammen genommen auf 21,113; die der Privat- 
Bauern auf 100,116 nebst 4621 Hofleuten männlichen Geschlechts. — Hebräer zählte man 
6159 Individuen beiderlei Geschlechts. 


| 
| 


| 


% BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Bevôlkerung | 
beiderlei Belege und Erläuterungen. 
Geschlechts . 


205,500 (Die Steuerlisten vom J. 1837 gaben 102,843 Individuen männlichen Geschlechts an. Daher 


Jenissejsk L 
Gt. glaube ich hier die Arsse njew’sche Angabe beibchalten zu kônnen. — Der gewesene Civil- 


£& Gouverneur des Jenissej'schen Gouvernements, wirkliche Staatsrath Stepanow, gab in seiner, 
im J. 1835 erschienenen, Beschreibung jenes Gouvernements die Bevôlkerung desselben, mit || 
Einschluss der Verschickten, auf 106,080 männliche und 85,077 weibliche Individuen an, 
zusammen also 191,157. (Die dem Werke beigegebene statistische Tabelle hat, wabrscheinlich 
ohne die Verschickten, 97,832 männliche und 78,581 weibliche, also überhaupt nur 176,113 
Individuen). In diesem Gouvernement befinden sich 5275 Bürger und nur 61 herrschafiliche 
Bauern nebst 232 Hofleuten männlichen Geschlechts. 


Jrkutsk 


507,300 Die Zahl der männlichen Bewohner im Irkutskischen Gouvernement, beträgt, mit Ausnahme der 
Gt. 


Provinz Jakutsk und der Küstengebiete von Ochotsk und Kamtschatka, den Steuerlisten nach 
253,668 Individuen; diess doppelt genommen macht die vorstehende Summe aus. Obschon 
man, bei der Voraussetzung, dass in Ssibirien die weibliche Bevôlkerung der männlichen be- 
deutend nachsteht, diese Angabe für zu hoch halten dürfte, so ist doch noch gerade hier zu 
bemerken, dass jedes Jahr neuen Zuschuss von Aussen her mitbringt, durch die verschickten 
Missethäter, deren in Zeit von 10 Jahren (1822 — 1835) 85,699 nach Ssibirien expedirt wur- 
den, worunter 72,904 männlichen und 10,795 weiblichen Geschlechts. (Das Verhältniss der 
verschickten Missethäterinnen zu dem der Missethäter ist also wie 1:63/,). S. Herrn We- 
litschko’s Tabellarische Uebersicht, in den Materialien zur Statistik des Russischen Kaiser- 
thums (St. Petersburg, 1839. 8.) Erste Abth. S. 133 — 147. — Im Irkutskischen Gouvernement, 
mit Inbegriff der dazu gehôrenden Provinz- und Küsten-Verwaltungen, gibt es keine herr- 
schaftliche Bauern und nur 156 erbliche Hofleute. Die Zahl der Bürger beträgt 7031. 
914,900 |Den Pacht-Tabellen zufolge. Die Steuerlisten haben 455,555 Individuen männlichen Geschlechts, 
woraus man schliessen künnte, dass die Gesammt-Bevülkerung dieses Gouvernements noch 
um 11/, 9/5 grüsser seyn dürfie als die Pacht-Tabellen sie angeben, da bei den Domänen- 
Bauern (89,020 männlichen und 92,762 weiblichen Individuen) die Zahl des weiblichen Geschlechts 
um 4,2 0/, überwiegend ist. In der 15ten Moskau’schen Auflage des Arssenjew'’schen Schul- 
buches (vom J.1835) werden überhaupt 810,000 Individuen angegeben; die nächstfolgende Auflage 
(vom J. 1838) hat 917,537 und die neueste (vom J. 1839) nur 440,803 Individuen beiderlei 
Geschlechts, was jedoch nur ein Druckfehler seyn dürfte. — Die Zahl der Bürger beträgt 
25,297; die der herrschaftlichen Bauern 295,785; die der Hofleute 18,580 männliche Seelen. 


Kaluga 
5 
Gt. 


Kamtschatka 
Küsten- 
Verwaltung. 
Kasan 
Gt. 


4,500 |Nach Arssenjew. Die Steuerlisten geben 2487 männliche Individuen an. 


1.220,800 Den Pacht-Tabellen nach. Da die Steuerlisten vom J. 1838 nur 583,409 männliche Individuen 
haben, so durfte Herrn Arssenjew’s Angabe (1.309,500 Individuen beiderlei Geschlechts) von 
mir nicht berücksichtigt werden. Die Zahl der vom Ministerium der Reichs-Domänen ab- 
hängenden Bauern beträgt in diesem Gouvernement 445,274 männliche und 472,207 weibliche 
Individuen, woraus denn folgt, dass die weibliche Bevülkerung bei dieser Classe um 6 ©}, 
stärker ist als die männliche. Wollte man diess Verhältniss auf die Angabe der Steuerlisten 
anwenden, so dürfte nur auf eine Gesammt-Bevôlkerung von 1.201,800 Seelen geschlossen 
werden. — Die Zahl der Bürger beträgt 16,198; die der herrschaftlichen Bauern 88,227; die 
der Hofleute 8071 männliche Seelen. 


Kertsch 2,800 \Nach Arssenjew. 


Stadt-Gouvernem. 
Kijew 
Gt. 


1.459,800 Nach Arssenjew. Da die Steuerlisten (vom J. 1838) 733,118 Individuen angeben, so geht aus 
dem Vergleiche dieser beiden Zahlen hervor, dass die weibliche Bevolkerung um etwa 1 /a %/ 
schwächer seyn müsste als die männliche, was jedoch noch nicht als ausgemacht anzusehen 


Namen der 


Gouvernements ! 


und Provinzen 


Kostroma 
Gt. 


Kurkend 
Gt. 


Kursk 
Gt, 


Livland 
Gt. 


Minsk 
Gt. 


' 


| 


En ER EE 


Bevülkerung 
beiderlei 
Geschlechts 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 
Belege und Erläuterungen. 


ist, da bei den Krons-Bauern die Zahl der Männer zu der der Frauen sich verhalten soll 
wie 100:101,81. — Die Zahl der Bürger beträgt 80,097 (worunter 54,469 Hebräer m. G.), der 
herrschaftlichen Bauern 501,392; der Hofleute 5677 männlichen Geschlechts. — Die Gesammt- 
zahl aller Hebräer beläuft sich auf 105,526 Individuen beiderlei Geschlechts. Die hier 
mit eingerechnete Bevülkerang der Militär-Ansiedelung beträgt zusammen mit der von Podolien, 
in 5 Bezirken 55,039 männliche und 56,583 weibliche, überhaupt 111,622 Individuen. Vom 
Ressort der Reichsdomänen dependiren überhaupt 98,218 männliche Seelen. 


358,100 Die Steuerlisten haben 456,543 männliche Individuen. Wenn nun auch Herr Arssenjew, in 


de: neuesten Ausgabe seiner Allgemeinen Gcographie, überhaupt 972,202 und die Pacht- 
Tabellen 984,086 Individuen beiderlei Geschlechts als Gesammt-Bevülkerung des Gouvernements 
angeben, so wage ich es dennoch nicht über die hier gestellte Zahl hinaus zu gehen, indem 
ich für das weibliche Geschlecht und die in den Steuerlisten vielleicht noch übersehenen 
Bewolhner 10 % hinzufüge. Den Pacht-Tabellen nach bestände die Bevülkerung des Ko- 
stroma’schen Gouvernements aus 460,684 männlichen und 523,402 weiblichen Individuen; die 
Zahl der Männer würde sich also zu der der Frauen verhalten wie 100:113,6. Bei den Do- 
mänen-Bauern erscheint die Differenz noch grôsser, nämlich wie 100:118,68, da die Listen 
69,369 männliche und 82,528 weibliche Seelen angehen. — Es zählt diess Gouvernement 
13,007 Bürger, 282,709 herrschaftliche Bauern und 16,226 Hofleute männlichen Geschlechts. 


503,000 Da die Steuerlisten 245,86# Individuen männlichen Geschlechts angeben, so kann dicse, von 


1.527,300 


Herrn Arssenjew aufgestellte Zahl wohl nicht als übertrieben angesehen werden, zumal da 
bei den 141,100 Seelen (nämlich 65,595 männlichen und 75,505 weiblichen Individuen), welche 
zum Domänen-Wesen gehôren, die Zahl der Männer sich zu der der Frauen wie 100:115 
verhalten soll (?). — Die Zahl der Bürger beträgt 29,920; die der freien Baucrn 129,649 und 
der Dienerschaft 232 männliche Individuen. — Die Hebräer machen 23,486 Individuen bei- 
derlei Geschlechts aus. 


Wie die Pacht-Tabellen besagen. Die Steuerlisten vom J. 1838 zählen 769,220 männliche In 


dividuen auf. — Die Zahl der Domänen-Bauern betrâgt nicht weniger als 339,853; die der 
herrschaftlichen Bauern 325,917 (worunter 45,592 Kleinrussen); der Hofleute 26,974 Seclen. — 
Die Bürgerschaft besteht aus 23,670 männlichen Individuen. 


740,100 Ich glaube hier die Arssenjew’sche Angabe aufstellen zu künnen, da die Steuerlisten 355,189 


mänoliche Individuen angeben, und, wie schon Herr Schnitzler bemerkt, die weibliche 
Bevülkerung Livlands die männliche bedeutend übersteigt (Vergl. La Russie, la Pologne et la 
Finlande, par M. J.-H. Schnitzler, 1835. 8. S. 564). Die Zahl der Frauen würde demnach 
die der Mänrer um 81/, 0/, übersteigen. Herrn von Bienenstamm'’s Angaben zufolge 
würde diese Ucberzahl etwa 7 ©/, ausmachen (S. dessen Geographischen Abriss der drei deut- 
schen Ostsce-Provinzen Russlands. Riga 1826. 8, S. 186). Die Zahl der Krons-Bauern be- 
trâgt 50,045, die der Colonisten 992 männliche Individuen. — Im J. 1828 gab die St. Pe- 
tersburgische Zeitung (N. 8) die Bevolkerung Livlands auf 644,701 Individuen an, worunter 
289,266 männliche und 355,455 weibliche Seelen (also im Verhältniss von 100:122,9!). — 
Die Zahl der Bürger beträgt 21,635, die der freien Bauern 240,751, der Diencrschaft 1746 
mänpliche Seclen; Hebräer werden 532 Individuen beiderlei Geschlechts gezählt. 


1.034,800 Es ist diess das doppelte von dem, was die Steuerlisten angeben (die 517,390 männliche Indi- 


viduen aufführen), wobei wohl hüchstens ein Unterschied von 5 ©/, mehr oder weniger Statt 
haben kann. Herr Arssenjew hat nur 955,814. — Vom Ministerium der Reichs-Domänen 
ressortiren 51,664 männliche Individuen. — Bürger gibt es im Gouvernement 61,503; herr- 
schafilhiche Bauern 516,050; Hofleute 6506 männlichen Geschlechts. — Hebräer 98,396 bei- 
derlei Geschlechts. à 


@ 


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9 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Namen der Bevülkerung 
Gouvernements |  beiderlei Belege und Erläuterungen. 
und Provinzen | Geschlechts 


Mohilew 846,600 |Die Steuerlisten geben, ohne das angesiedelte Militär, 418,629 männliche Individuen an. Ver- 
Gt. doppelt man diese Zahl und fügt dann noch den Bezirk der Acker-Soldaten mit 9341 Indi- 
viduen (worunter 4619 männliche und 4722 weibliche) hinzu, so crhält man die hier gestellte 
Angabe. Vom Domänen-Wesen dependiren 19,028 männliche Seelen. — Die Bürgerschaft 
besteht aus 52,535 männlichen Individuen, worunter 44,229 Hebräcr. Die Zahl der herr- 
schaftlichen Bauern und Hofleute beträgt 298,830 männliche Seclen; — die der Hebräer 

83,715 Individuen beiderlei Geschlechts, 


Moskau 1.249,700,So wird die Bevôlkerung des Moskau’schen Gouvernements in den Pacht-Tabellen angegeben. Das 
Gt. doppelte der Steucrlisten, die 616,518 männliche Individuen haben, würde nur 1.233,000 Scelen 
betragen. Wollte man, zur Bestimmung der Zahl des weiblichen Geschlechts, darauf Rücksicht neh- 
men, dass im J. 1837 zu den beim Domänen-Wesen verzeichneten 128,089 männlichen Individuen, 
138,574 weibliche gehôrten, so müsste die weibliche Bevôlkerung des Gouvernements um 
ganze 8 %% hôüher in Anschlag gebracht werden und die Population des Moskau’schen Gou- 
vernements würde dann über 1.282,000 Scelen ausmachen. In jedem dieser Fälle aber sind 
die sich in der Hauptstadt und im Gouvernement nur temporär aufhaltenden hier nicht mit 
in Rechnung gebracht worden, weil solche schon da, wo sie zu Hause sind, mitgezählt wer- 
den. Wie bedeutend aber die Anzahl dieser Fremden ist, geht daraus hervor, dass der 
Ober-Polizeimeister von Moskau, in seinem Berichte für's J. 1838, überhaupt 348,562 Be- 
wohner der Hauptstadt zählt, während die Steuerlisten für das nämliche Jahr im ganzen 
Kreise Moskwa’s, die Stadt mitgerechnet, nur 121,127 männliche Individuen, die Pacht-Tabellen 
aber nur 225,376 Seclen beiderlei Geschlechts angeben. — Mit Ausnahme des Militärs, welches 
in Moskau gegen 24,000 Mann stark seyn soll, dürfte somit die Gesammt-Bevôlkerung des 
Gouvernements 1.400,000 Individuen übersteigen. — Die Zahl der Bürger beträgt 57,014; die 
der herrschaftlichen Bauern und Hofleute 324,327 männliche Seelen. 


Nishnij-Now- 1.071,100,So die Pacht-Tabellen, die 512,964 männl. und 558,172 weibl. Indiv. zählen. Die weibliche Bevol- 
gorod kerung würde demnach, im Nishegorod’schen Gouvernement, die männliche um 8,8 überstei- 
Gt. gen. Die Steucrlisten vom J. 1838 geben 509,735 männl. Indiv. an, was mit der, um fast 90/ 
stärkeren weiblichen Bevülkerung zusammen über 1.064,000 Seelen ausmachen müsste. Bei 
den Domänen-Bauern soll die Ueberzahl des weiblichen Geschlechts 12,26 0/, betragen, da 
die Listen in diesem Gouvernement 86,621 männliche und 97,241 weibliche Seelen aufführen. — 
Die Bürger machen 12,951, die herrschaftlichen Bauern 131,448, die Hofleute 11,011 männ- 
liche Seelen aus. Zu den Krons-Gestüten gehôren 17,922 Bauern männlichen Geschlechts. 
Nowgorod 825,400 |Herrn Arssenjew’s neueste Angabe (735,780 Seelen) kann hier aus folgenden Gründen 
Gt nicht angenommen werden. Die Steuerlisten haben, ohne das angesiedelte Militär, 343,409 
männliche Individuen. Fügt man hierzu die weibliche Bevôlkerung, die den Pacht-Tabellen 
nach um 3,9 /, stärker ist als die männliche, so erhält man die Summe von 700,207. Aus 
serdem aber beträgt die Bevülkerung der 14 Bezirke der Nowgorod’schen Acker-Soldaten noch 
125,177 (60,102 männliche und 65,075 weibliche) Individuen, was zusammen 825,384 ausmacht. |f 
Dass diese Zahl hier nur als Minimum angenommen werden kann, geht daraus hervor, dass bei 
den Domänen-Bauern (190,703 beiderlei Geschlechts) das weibliche Geschlecht um 9 0/4 
zahlreicher ist als das männliche, und fast eben so gross ist dieser Unterschied in den Mili- 
tär-Ansiedelungen, nämlich 108,27 Frauen auf 100 Männer (wobei jedoch das active Militär 
vielleicht nicht mitgerechnet ist). — Die Zahl der Bürger beträgt 15,745; die der herrsehaft- 
lichen Bauern und Hofleute 192,335 männliche Scelen. 
Ochotsk 7,700  |Dicss ist das Doppelte von dem, was die Steuerlisten, die auch die Verschickten nicht unbe- 
Küsten- rücksichtigt lassen, an männlicher Bevôlkerung angeben. Herr Arssenjew gibt 1000 Indi- 


Verwaltung viduen mehr an. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 10 


Namen der Bevolkerung 
Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterun gen. 


und Provinzen | Geschlechts | 


Odessa 69,000 |Nach der, zur Zeit der Pest, am Schlusse des J. 1837 angestellien Zählung. 


Stadt-Gouvernem, 


4 


Olonez 239,200 Den Pacht-Tabellen zufolge, die 114,603 m. und 121,576 w. Individuen angeben, — Dic Steuerlisten 


Gt. 


vom Jahr 1838 haben nur 112,567 männliche Individuen. — Herr Dr. Bergsträsser gibt 


in seinem Versuche einer Beschreibung des Olonez’schen Gouvernements 113,626 mänuliche 


und 125,428 weibliche (zusammen 239,054) Scelen an. $S. Ouwrs ouncanin Oaonenkoï ry6ep- 


nin, cocrastensit K. Beprerpeccepouxs. Cn6. 1838. 8. Nachiräge zu dieser Beschreibung gibt 


mein Bericht darüber an die K. Akademie der Wissenschaften, im Ocsuoe npucyxaAeuie 


QT 


yupexacnunxe HE I. Aemusousrs mérpaaz 17 Anp. 1839 roua. Cn6. 8. (deutsch). Die Zahl 


der Reichs- oder Domänen-Baucrn soll 75,255 männliche und 83,412 (also 10,88 ge mehr) 


weibliche Individuen betragen. Die Bürgerschaft besteht nur ans 3175 männliche Seeclen. — 


Herrschaftliche Bauern befinden sich im Gouvernement, den Steuerlisten znfolge, 5570 nebst 


754 Hofleuten; Bauern, die den.Bergwerken zuzeschrieben sind, 22,516 männliche Seclen. 


ae eu L É s À F a À … | 
Omsk 599,300 lObschon diese Provinz am 8. April 1858 aufgchoben und das sie bildende Gebiet unter die || 


Eat Gouvernements Tobolsk und Tomsk vertheilt wurde, so sehe ich mich doch genôthigt, selbige 
Provinz 


hier besonders anzufübren, da über die vollzogene Theilung noch keine genügende Bcrichte 
vorhanden sind. Bei Angabe der Bevolkerung glaube ich der vor Kurzem erschienenen 
ts] DS 


Kus’minskij’schén kurzen Statistischen Uebersicht des westlichen Ssibiriens für das J. 1837 


folgen zu müssen (S. Marepiaus 414 CTarncrTukn Pocciïcrof Hunepir, Cn6. 1839. 8. Orx5i. 11. 


c. 43 — 81). Herr Kus’minskij gibt in den Æ# innern Bezirken, die Stäidte mitgerechnet, 
41,805 männliche und 32,437 weibliche (zusammé 74,242) Individuen an; in den äussern 


Bezirken aber, die vom J, 182% — 183% organisirt wurden, 234,528 männliche und 290,501 


weibliche (zusammen 525,029) Individuen;. so dass die Gesammt-Bevülkerung der gewesenen 


Omskischen Provinz 599,271 Seelen betrug. In der Uebersicht der Bevülkcrung nach den 


Glaubensbekenntnissen, wird übrigens vom Verfasser die Zahl der Bewohner der innern Be- || 


zirke grôsser angegeben. Fürs J. 1836 gaben die Steuerlisten an männlichen Individuen nur 


18,925 in den innern, und 85,539 in den äussern Bezirken an. Diese letztere, verhältniss- 


mässig so geringe, Angabe kommt daher, weil von sicheu Bezirken erst in zwei derselben die 


Frei-Jahre abgelaufen sind; die hier nicht mit aufgcnommenen Bewohner der übrigen fünf 


aber noch Frist-Jahre genicssen. — Herr Arssenjew, der, in der 13ten St.-Petersburgischen || 


Auflasce seiner kurzen Geographie, die Provinz Omsk mit 72,659 Bewohnern auffübrt, lässt 
le] Le] 2 ) , 


selbige in der 1A4ten Auflage weg, ohne jedoch die Bevülkerung der Gouvernements Tobolsk 


und Tomsk hôher zu stellen. ; 
Orel 1.366,300|Diess ist Herrn Arssenjew's Angabe, die nicht unwahrscheinlich ist, da die Steuerlisten (vom 
Gt. J. 1858) 670,206 männliche Individuen haben, und bei den Krons-Bauern die Zahl des 
männlichen Geschlechis (194,464) sich zu der des weiblichen (200,589) wie 106 :103 verhält (was 
1.360,500 Individuen beiderlei Geschlechts abgeben würde). — Die Zahl der Bürger beträgt 
36,926; die der herrschaftlichen Bauern 355,809; der Hoflcute 31,095 mävnliche Seelen. 


Orenburg 1.771,4001{Diese Angabe gründet sich darauf, dass die Steuerlisten vom J. 1828 überhaupt 865,374 männ- 
Gt. liche Individuen angehen, und dass bei den 626,150 Seelen beiderlei Geschlechts, die in den 
Domänen-Verzeichnissen stehen, die weibliche Bevôlkerung um 4,7 0/, stärker ist als die 

männliche. Herr Arssenjew gibt 1.838,168 Individuen an. Dabei befinden sich: 


' ! männl, weibl. überhaupt 
Das Orenburg'sche Kosiken-Heer mit ...123,252 20,061 43,513 Individuen 
Das Ural’sche Kosaken-Heer mit........16,84% 17,829 31,673 


Das Stawropol'sche Kalimücken-Heer mit 1790 1740 3530 5 


11 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Namen der Bevülkerung N 
Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterungen. 
und Provinzen | Geschlechts 


Vergl. Herrn Ja. Chanykow’s Geographische Uebersicht der Orenburgischen Lande (Teo- 
rpaæaucckoe o6ospbnie OpeuGypreraro Kpas) in den Materialien zur Statistik des Russischen 


Kaiserthums, wo der Leser die unsummirten Details findet, auf denen diese Angaben beruhen, 


| Von den 252,496 Baschkirschen und Meschtscher schen Kosaken männlichen Geschlechts, 
| die das Finanz-Ministerium im J, 1856 angibt (S. das Journal vom Ministerium des Innern 
1837, N. 9, S. XCIV), befanden sich (im J. 1838) 212,300 männliche Individuen im Oren- 
| burg'schen Gouvernement: nämlich 175,512 Baschkiren und 36,788 Meschtscheren. Die übri- 
| gen Baschkirschen Kosaken gehëren zu den Gouvernements Perm (19,715) und Wjatka (1829 
Individuen). Da nun aber die Zahl der Meschtscheren sich auf 36,788 belief, so folgt daraus, 
| dass die Gesammt-Zahl der Baschkir’schen und Meschtscher'schen Kosaken im J. 1838 schon 
| 235,844 männliche Individuen ausmachte. — Unter den Domänen-Bauern befinden sich, den 
| Nationen nach, 195,390 Russen männlichen Geschlechts, 35,949 Mordwinen, 28,625 Tschuwa- 
| schen, 1005 Tscheremissen, 765 Wotjaken und #4%,119 Tataren; überhaupt 305,853 Individuen 
| männlichen Geschlechts, wohei 2798 Gützendiener. Die Zahl der Muhammedaner beiderlei 
Geschlechts im Orenburgischen Gouvernement betrug (im J. 1838) 534,951 Individuen, — Da 
zu den 305,853 Domänen- Baucin 320,297 weibliche Individuen gehüren sollen, so gibt diess 
ein Verhältniss von 100:104,7. — Die Zahl der Bürger beträgt 9134; die der herrschaftlichen 

Bauern 73,104 und der Hofleute 12,694 männliche Seelen. 
9S8,400 |Wie die Pacht-Tabellen angeben. Auch die Arssenjew’sche Zahl (988,179) stimmt hiermit 
überein. Da bei den 199,413 Kronsbauern, die wcibliche Bevélkerung (208,019) um 4,3 % 
hôher angegeben wird als die männliche, so würde aus den 485,621 männlichen Individuen 
der Stcuerlisten auf etwa 992,200 Scelen beiderlei Geschlechts zu schliessen seyn. — Die Zahl 
der Bürger beträgt 9479; die der herrschafilichen Bauern 251,380, der Hofleute 12,426 männ- 

liche Seclen. 

1.488,8001Ich folge hier der Arssenjew'’schen Angabe, die aus nachstehenden Gründen die wahr- 


cheinlichste zu seyn scheint. — Die Steuerlisten haben 707,726 männliche Individuen. — 
Unter den, beinahe 735,000 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachenden, Bauern der 
Krone übertrifit die Zahl der Weiber (403,433) die der Männer (371,338) um 8,6 ®/,, wo- 
raus also auf cine Bevülkerung von circa 1.#76,300 Seclen zu schliessen wäre. Die Pacht- 
Tabellen geben überhaupt 714,162 männliche und 784,002 weibliche (zusammen 1.498,464) 
Individuen an, mit einem weiblichen Uebergewichte von 9,7 4: Wollte man diess Ver- 
hältniss auf die Angabe der Steuerlisten anwenden, so käme doch nur eine Gesammt-Bevül- 
kerung von 1.484,100 Seclen heraus. Die Zahl der Bürger beläuft sich auf 12,577, die der 
herrschaftlichen Bauern auf 217,256 und der Hofleute auf 1026 männliche Seelen. — Zu den 
Kronsbauern gehüren 7055 Tataren und 2275 TFscheremissen. Unter den Steuerfreien befinden 

= sich 19,715 Baschkiren und nur 38 Kalmücken und Karakalpaken. — Bei den Berg- und 
Salz- Werken befinden sich 46,408 Krons-Arbeiter. 

1.548,200/Nach Arssenjew. Da die Steuerlisten 753,202 männliche Individuen angeben, so kann hieraus 

S der Schluss gezogen werden, dass die weibliche Bevülkerung um 5,5 © o grôsser ist als die 

männliche. Die Bevülkerung der neuen Militär-Ansiedelungen (circa 30,000 Individuen männ- 
lichen Geschlechts) ist hier mit eingerechnet; sie macht die etwas stärkere Hälfte der oben 
beim Kijew’schen Gouvernement angegebenen Zahl aus.  Vom Ministerium der Reichs- 
Domänen ressortiren 73,072 männliche Individnen. — Bei den eigentlichen Bauern wird das 
Zahlenverhältniss der Männer zu den Frauen angegeben wie 100:97,7. — Die Zahi der Bürger 
beträgt 100,510 (worunter 81,114 Hebräer, 110 Armenier und 107 Griechen ; die der herr- 
schaftlichen Bauern 460,138, der Hofleute 3298 männliche Individuen. — Die Hebräer machen 
150,485 Individuen beiderlei Geschlechts und somit fast den 10ten Theil der Gesammt- | 
Bevôlkerung aus. 


Gt. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 12 


\ 


Namen der Bevôlkerung 
Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterungen. 


Provinzen Geschlechts 


Poltawa 1.621,600 Es ist diess die Arssenjew'’sche Angabe, die jedoch, aus folgenden Gründen, nur als das 
Gt. Minimum der gegenwärtigen Bevülkerung angesehen werden kann. Die Steuerlisten vom J, 
1838 haben 809,509 männliche Individuen. Die weibliche Bevôlkerung ist, bei den vom Domi- 

nen-Wesen abhängenden Bewohnern, um 4,2 %/ grôsser als die männliche (nämlich 417,322 


m.:434,900 w.) und darunter, bei den Kleinrussischen Kosaken noch etwas bedeutender, denn 
hier beträgt sie 5,09 % (541,483 männliche zu 358,883 weiblichen Indiv.). Wollte man also zu 


der von den Steuerlisten gegebenen männlichen Bevülkerung, die weibliche, mit einer Mehr- 
zahl von 4,2 %/ fügen, so würde diess 1.652,600 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachen. — 
Die Zahl der Bürger beträgt 20,995; die der herrschaflahen Bauern 329,965; der Hofleute 
8449 männliche Seelen. — Hebräer gibt es in diesem Gouvernement 16,140 Individuen bei- 
derlei Geschlechts. 
Pskow 705,390 |Auf Grundlage der Pacht-Tabellen, die 348,171 männliche und 357.118 weibliche Individuen 
Gt. angeben; woraus zu schliessen wäre, dass die weibliche Bevôlkerung die männliche nur um | 
2,51 0/4 übersteigt. Wollte man aber, mit der hier gegebenen Gesammt-Bevülkerung, die 
Summe der Steuerlisten vom J. 1838 (nämlich 342,211 mäunliche Individuen) zusammenhalten, 
so würde auf eine weibliche Mehrzahl von 6,1 CA zu schliessen seyn. Herr Arssenjew hat 
693,727 Iudividuen beiderlei Geschlechts. Die Domänen-Bauern machen 114,594 männliche 
Seelen aus. — Die Zahl der Bürger beträgt 12,515; die der herrschaftlichen Bauern 192,927; 
der Hofleute 14,104 männliche Seelen. 
1.241,700|Diese, von Herrn Arssenjew aufgestellte Angabe, kann als wahrscheinlich angenommen wer- 
den, da die Steuerlisten (vom J. 1858) 615,788 männliche Individuen angeben und bei 
den Kronsbauern (die 296,749 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachen) die Ueberzahl 
des weiblichen Geschlechts 2,9 0/ beträgt (nämlich 146,262:150,187), was, auf die Steuer- 
listen angewandt, eine Samme von 2.249,400 Individuen abgeben würde. Die Pacht-Tabellen 
haben übrigens nur 1.225,898 Individuen beiderlei Geschlechts. — Es befinden sich in diesem 
Gouvernement 20,147 Bürger, 358,547 herrschaftliche Bauern und 31,806 erbliche Hofleute. 
ASE. Petersburg 585,200 |Den Pacht-Tabellen nach, die 287,516 männliche und 297,680 weibliche Individuen (also 3,5 
Gt 9/9 mehr Frauen als Männer) angeben. Die Steuerlisten haben nur 253,143 männliche Seelen. 
Wollte man zu diesen. das weibliche Geschlecht in gegebenem Verhältnisse hinzufügen, so 
dürfte man doch nur auf eine Gesammt-Bevélkerung von 515,100 Scelen beiderlei Geschlechts 
schliessen, wogegen Herr Arssenjew 850,000 Individuen angibt. Bei den vom Ministerium 
der Reichs-Domänen abhängenden Bauern beträgt die Ueberzahl der weiblichen Bevôlkerung 
auch mehr denn 3 (namentlioh 3,21) °/,, da 27,689 männliche und 28,579 weibliche Indi- 
viduen gezählt werden. — Auch hier durften, eben so wenig als beim Moskau’schen Gou- 
vernement, die schon anderswo gezählten und sich hier nur temporär aufhaltenden Bewohner, 
nicht mitgerechnet werden. Berücksichtigt man aber die Bevôlkerung der Residenzstadt, die 
sich im J. 1838 auf 469,720 Individuen belaufen haben soll, so darf man wohl annehmen, 
dass sich im Gouvernement überhaupt gegen 900,000 Individuen beiderlei Geschlechts auf- 
halten. — Von den 691,512 Individuen beiderlei Geschlechts, die die Bevülkerung der 42 Be 
zirke der Militär-Ansiedelungen ausmachen (nämlich 345,655 männliche und 347,877 weibliche 
Seelen) befinden sich im St. Petersburgischen Gouvernement 2825 (worunter 1842 männliche 
und 983 weibliche) Individuen, die zur Ochta’schen Pulverfabrik gehôren. — Die Zahl der 
zu diesem Gouvernement gehôrenden Bürger beträgt 30,555, die der herrschaftlichen Bauern 
130,017; der erblichen Hofleute 5631 männliche Seelen. 
Ssaratow 1.562,400 Nach Herrn Arssenjew. Die Steuerlisten (vom J. 1837) geben 774,723 männliche Individuen an 
Gt. Bei den vom Domänen-Wesen abhängenden Landleuteu werden zu 307,815 männlichen, 318,732 
weibliche Seelen gerechnet, was also auf eine Mehrzahl von 3,5 0/, an weiblichen Individuen 
deutet. Wollte- man diess Verhältniss auf die Angabe der Steuerlisten anwenden, 50 dürfte 


13 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterungen. 


und Provinzen Geschlechts 


Namen der Bevôlkerung He 
ot, C0 EE TA auf eine Gesammt-Bevôlkerung von 1.576,600 Individuen geschlossen werden; doch haben |! 
| die Pacht-Tabellen nur 13559,911 Individuen beiderlei Geschlechts. — Die Bürgerschaft besteht |! 


| aus 36,470 männlichen Seelen; herrschaftliche Bauern zählt man 511,741 und ausserdem || 
| 13,410 Hofleute männlichen Geschlechts. ‘ | 

Ssimbirsk 1.199, 000 Den Pacht-Tabellen zufolge, Pabei 251,359 Apanage- (und gar keine Domänen)-Baucrn männ- 
Gt. Echen Geschlechts; ferner 14,766 Bürger, 250,165 herrschaftliche Bauern und 15,820 Hofleute 
| männlichen Geschlechts. — ne dem Vergleiche der Pacht-'Tabellen mit den Steuerlisten, 
| die 588,956 männliche Iudividuen angcben, sollte man auf cine 2,25 0/, starke Mehrzahl des |} 
!  weËlichen Geschlechts schliessen. Herr Arssenjew hat 1.198,576 JIndividuen beiderlei |l 
| Geschlechts. 
Ssmolensk 1.064, 200 So die Pacht-Tabellen. Bei den zum Domänen-Wesen gehürenden Bauern (über 194,000 


Gt. | Andividuen beiderlei Geschlechts an der Zahl, nämlich 94,066 männlichen und 100,377 weib- |} 
| lichen Seelen) verhält sich das männliche Geschlecht zum weiblichen wie 100:106,7. Somit 
| würde aus den 517,547 männlichen Individuen der Steuerlisten auf eine der obigen Angabe 
| sebr nahe stehende Gesammt-Bevélkerung, nämlich auf 1.069,400 Individuen beiderlei Ge- | 

schlechts, zu schliessen seyn. Herr Arssenjew hat nur 1.051,466. — Die Zahl der Bürger 

beträügt 17,324; die der herrschaftlichen Bauern 351,077 und der erblichen Hofleute 29,694 

männliche Scelen. 

Taganros 69,900 |Dazu gchôren die Ortschaften Mariupol, Rosstow am Don und Nachitschewan am Don, Asow 
È Stadt-Couvernem. und die Befestigang an der Jeja. Der in Odessa herausgegebene Neurussische Kalender von |f 
diesem Jahre (1840) gibt 69,860 Bewohner an. 

Tambor 1.591,700/!Den Pacht-Tabellen zufolge. Die Steuerlisten geben 779,835 männliche Individuen an. Aus 

Gt. dem gegenseitigen Verhältnisse dieser Zahlen lässt sich auf eine Mebrzahl von 4,1 A des 


weiblichen Geschlechts schliessen. Herr Arssenjew hatte, in der Moskau'schen Auflage seiner 
Geographie vom J. 1855 nur 1.260,006; die St. Petersburgischen Auflagen von 1858 und 1839 
haben dagegen 1.657,017 Individuen. — Die Zahl der Domänen-Bauern beträgt 555,416 
männliche Seclen. ; 

517,400 |Die Sicuerlisten vom J. 1838 haben, mit Einschluss von Kertsch, 265,549 männliche Individuen. — 


Das Zahlenverhältniss der Männer zu den Frauen hat noch nicht kënnen genau ausgemittelt ver- |À 


Faurien 
Gt. 


den. Bei der Russischen Bevôlkerung (73,524 Individuen männlichen Geschlechts) ist es wie 
100:97; bei den deutschen Ansiedlern (12,257 männliche Ind.) im Durchschnitt wie 100 :99,5, 
mach Angaben, denen wohl zu trauen ist; bei den Tataren, nach weniger zuverlässigen Be- 
richten, ist der Unterschied noch bedeutender, und zwar: bei den eigentlichen Steppen- | 
Fataren im Kreise von Eupatoria wie 100:80; im Perekop’schen Kreise gar wie 100:76,7; 
bei den Kirghis- oder Budschak-Tataren wie 100:81,5; bei den Nogajern wie 100:85,4. Die 
Gesammt-Zahl aller Tataren im Taurischen Gouvernement betrug zum 1. Januar 1837 
125,529 Individuen männlichen Geschlechts, worunter 16,513 Nogajer und 8868 Kirghis- 
Fataren. Alle bei der Domänen-Kammer verzeichnelen Russen und TFataren zusammenge- 
nommen (198,658 männliche und 169.689 Ma geben ein Verhäliniss von 100:85,4, 
wobei man an einen Irrihum von 8 bis 10 © 0 glauben môüchte. Nimmt man an, dass die 
weihliche Bevôlkerung um nur 5 0% geringer sei als die männliche, so erhält man, auf 
Grundlage der Steuerlisten, die hier gegebene Zahl, wôgegen Herr Arssenjew 543,020 
hat. — Bürger gibt es im Taurischen Gouvernement 24,459 (worunter in Sympheropol 249 
Truchmenen oder Turkomanen und 255 Zigeuner); herrschaftliche Bauern und erbliche Hof- | 
leute 16,100. — Die Zahl der cigentlichen Hebräer beträgt 4110 Individuen; die der Karaimen À 
so! ausserdem, der letzten Volkszählung nach (im J. 1835), 4198 Indiv. heiderlei Geschlechts || 
ausgemacht haben (Honopocciñckif Kaïcnxaps na 1859 r., c. 180). 
684,900 [Nach Herrn Kus’minskij, der in seiner Statistischen Ucbersicht des westlichen Ssibiriens (S.Omsk) 
335,901 _männliche und 348,990 weibliche Individuen angibt; namentlich 21,361 männliche }} 


mm 


Tobolsk 
Gt. 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Tomsk 
Gt. 


Trans- 
Kaukasien 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 14 


Bevülkerung 
beiderlei B'e Fé g eu nd Erläuterungen. 
Gesclilechts 


und 18,510 weibliche in den Städten und 314,450 (lies 514,540) männliche mit 350,680 weib- 
lichen auf dem Lande. Herr Arssenjew hat 675,800.Individuen beiderlei Geschlechts; die 
Steuerlisten aber zählen 324,260 männliche Scelen. Die Zahl der Bürger beträgt 9768; die || 
der herrschafilichen Bauern und Hofleute 1263 männliche Seclen. — Unter den in Ssibirien 
sogenannten Fremden (HHuopoams), befinden- sich, Herrn Kusmin’skij’s Angaben zufolge, |f 
18,361 ansässige (octaarre), 4040 nomadisirende (Kouesse) und 11,049 herumstreifende (Bpoas- 
uie) Individuen männlichen Geschlechts. (S. Marepiaasr aix Crarnernen Pocciñckoi Humepin). 
| 478,400 lHicr kann abermals nur Herr Kus’minskij’s Angabe zu Grunde gelegt werden, obschon 
soiche bedeutend hôher ist als alle bisherigen. Die Steuerlisten zählen 219,449 männliche |} 
Iudividuen; Herr Arssenjew 394,163 Scelen beiderlei Geschlechts Sjablowskij, der, 
anticipando, schon. vor mehr denn 20 Jahren in einigen Gouvernements mebr Bewohner |} 
zählte als sich geyenwärtig darin befinden, gab in seiner 2ten Auflage 434,800 Individuen an |} 
(S. Crarucrnucexoe onucanie Pocciñceroä Hunepin. Cn6. 1815. 8. 4. I, c. 148). Von den nach |} 
Herin Kus’minskij’s Berichte vorhandenen 247,843 männlichen und 250,577 weiblichen 
Seclen, befinden sich 24,863 in den Städten und 453,557 auf dem Lande — Die Zahl der 
Bürger beträgt 6570; die der herrschafilichen Bauern und Hofleute nur 372 männliche Seelen. 
2.000,000!fn Ermangelung genauerer Nachrichten gebe ich hier die approximativen Zahlen an, wie sich |f 
solche in der vom Herrn Finanzminister veranstalteten und auf Kaiserlichen Bofehl im J. 1856 |} 
hcrausgegebenen Beschreibung der Trans-Kaukasischen Länder (O6ospvuie Pocciñteruxz B4a45nii |} 
da Kaërasows, Cu6. 1836. Th. I, S. 18 ff.) vorfinden. Da indessen hier nur die männliche Be- 
vôlkerung berücksichtigt wurde, so lasse ich, in einer besondern Rubrik, die mir von Herrn 
Hofrath Chopin mitgetheilten Angaben über die Gesammt- Bevélkerung der meisten Trans- 


! aukasischen Provinzen folgen. 
| Kauk hen Pro folgen : 
4 
7 : 1 | Gesammt- 
Wirth- EU ; 
Quadrat- Männliche: | Bevôlkerung, 
ë schaften 2 1 ; 
Werst Bevôlkerung nach Herrn 


(Asxose) 


Chopin 
I. Russland cinverleibte Länder. 


1. Grusien (Georgien). 


Die Stadt Tiflis mit ihrem Kreise....... 19,246 3 35,100 

: Duschet mit ihrem Kreise.....| 14,862 : 26,900 

Gori mit ihrem Kreise..,.... 31,225 55,500 

Ssignach mit ihrem Kreise.... | 31,817 : 58,600 

2 Telaw mit ihrem Kreise...... 31,217 14 57,600 

a Jelissawetpol mit ihrem Bezirke 12,541 À 24,500 

Die Bortschala’sche Distanz....,........ 4. 13,549 ‘ 51,800 
Dié"Kasachischétbistanz #52. HAN. 17,632 1 33,700 
Dic Schamschadilsche Distanz. ........ j { 10,888 ! 21,000 


Die Bombako-Schuragel’sche Distanz... 16,628 | 31,500 


Die Distanz der Bergvülker an der Gru- 


sinischen Militär-Strasse .............. 12,600 
Die Chewssur’schetDistanz.., ......... 
Die Tuschinsche Distanz..... A Sue 2 se 10,700 
Dre Pschawsche Distan2 RP e. ce 
Die Wäürtembergischen Colonisten....... 2000 
Dert/alkSche Bezirt een — 
OSSI: LE. re PR noce | 16,000 
zusanmen| 417,600 


15 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Bevôlkerung 
beiderlei Belege und Erläuterungeun. 


Geschlechts 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Gesammt 
Quadrat- Wirth- Männliche | Bevlkerung 
Werst schaften Bevôlkerung nach 


Chopin 


2. Das Paschalyk Achalzych, von dem 
hier jedoch nur erst über 5 Bezirke 


(Sandshak) berichtet werden kann..... 6,557 17,463 0,000 
3. Imeretien (in 4 Bezirken).......... 21,787 81,014 158,400 
4 Militär-Bezirk der Muselmanni- 

schen Provinzen: 
Schirwan’sche Provinz................. 14,500 22,992 69,627 161,000 
Karabagh’sche Provinz................. 15,925 20,449 54,851 109,000 
Talysch’sches Chanat.................. 5,000 über 6,500 22,750 30,500 
Schekin’sche Provinz.................. 9,000 21,624 55,723 109,700 
Summa 44,725 71,565 202,951 410,200 


5. Militär-Bezirk der Daghestan’schen 
Provinzen. 


ER a ee TE ee Lee 3,500 4,812 15,428 30,690 
fliagensz role. 10,500 12,954 46,094 98,200 
D DerDenti eee serein APP PERTE 2,205 6,599 24,000 
9 zu Derbent gehôrende Dôrfer......... 1,200 4,200 
Das Karakajtag'sche Gebiet............. 10,400 36,200 S 
UÜnter = Tabasseran. 2201 NAN ARE 2,000 7,000 15,000 
Summalüber 18,180 33,571 115,521 163,800 


6. Armenien (OGaacrs). 


Proyinz Ériwantetrifemdeeecreu pee 13,140 22,336 65,298 123,000 
Chanat Naéhitschewan 3... 2.1.0. 3,300 6,538 16,095 30,500 
Bezitk Ordübat... ie. MUST nee über 1,200 1,320 3,160 11,000 


84,553 
31,067 
46,680 


164,500 
31,000 
93,000 


Summalüber 17,640 


stGhurien (seit 1828).......:....... 
8. Provinz (O6uacrr) Dsharo-Belakan 


30,194 


13,389 


IL Länder, die unter Russlands 
Schutze stehn : 


1. Mingrelien'........................ 61,600 61,000 

2AbEhasieh. 2. Era rene 45,100 45,100 

3. Gehiet des Sultans von Elissui....... 21,000 42,000 
Im 


4. Chanate: Kasi-Kumük (Kasmrymsr- 
ckoe Xancrso) und Kurräh (Kropuucroe 


Kürinschen 
Chänate 


X.) nebst dem Gebiete des Schamchal’s HE 
NORD ANUS 0 Re COUPE EN RE 30,000 


178,100 


Summa 
II. Länder, die zum Theil unter Russi- 
scher Bothmässigkeit stehn : 

Die Lesgischen Gemeinden: Rutul, Achti, 


n + 


k an 


CPC CC 


überhaupt — - 1.018,344 1.656,600 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 16 


Bevülkerung 
beiderlei 
Geschlechts 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Belege und Erläuterungen. 


Die Verfasser der Uebersicht der Trans-Kaukasischen Gebiete meinen, dass der Flächenraum 
der hier genannten Länder 154,000 Quadrat-Werst (d. i. 3143 Quadrat-Meilen) betragen kônne. 
De ganze angegebene Bevülkerung macht 1.018,344 männliche Individuen aus. Rechnet man 
dezu die Frauen, mit einem Abzuge von 5,6 (UF so gibt diess eine Zahl von 2.000,000 


Bewohner. 
Die beim Finanz-Ministerium verfasste und auf Kaiserlichen Befehl (im Journal vom Mini- 


sterium des Innern 1837, N. 9) gedruckte Ucbersicht der Bevülkerung Russlands, gibt ausser- 
dem noch das Mechtulins’che Chanat (SW von Tarku) mit 10,000, und die freien Gemeinden 
der Akuschä (welche Reineggs zu den Ghasi-Kumük rechnet) mit 15,000 männlichen In- 


dividuen an. Doch nehme ich solche hier nicht auf, weil sie wahrscheinlich vom General- 
Adjudanten Baron Rosen, mit zu den friedlichen und feindlichen Bergvülkern gerechnet 
werden, die zusammen etwa 1.445,000 Individuen ausmachen sollen. 

Die Zahl der Hebräer beiderlei Geschlechts in allen Trans-Kaukasischen Provinzen gibt der 
Bericht des Ministeriums des Innern für’s J. 1838 auf 10,482 an. 
1.300,000 Den Steuerlisten nach beträgt die männliche Bevülkerung dieses Gouvernements 646,968 männ- 
liche Individuen. Bei den, auf den Listen der Domänen-Kammer im J. 1837 verzeichneten 
288,580 männlichen und 289,813 weiblichen Seclen, beträgt die Ueberzahl des weiblichen Ge- 
schlechts nur 4/49 %/5: Berücksichtigt man die Klein-Russischen Kosaken allein (197,800 männ- 
liche und 200,903 weibliche Individuen), so gestaltet sich das Verhältniss wie 100:101,57. 
Im Durchschnitt wird also wohl kaum 1 °/% mehr Frauen angenommen werden künnen. 
Herr Arssenjew hat übrigens die Zahl 1.519,589. — Die Zahl der Bürger beträgt 52,200; 
die der herrschaftlichen Bauern 285,338, der Hofleute 6148 männliche Seelen; — die der 
Hebraer aber 18,400 Individuen beiderlei Geschlechts. 
112,800 {Den Pacht-Tabellen zufolge. Das Journal vom Ministerium des Innern (1837, N. 9, S. XCIV) 
gab (fins J. 1836) 60,268 männliche und 50,802 weibliche Individuen (zuszmmen 111,070 


TFsehernigow 
GE 


Tschernemor - 
scheKosaken 


Tula 
Gt. 


Seclen) an. 
1.115,500!Da die Steuerlisten (vom Jahr 1838) 552,246 männliche Individuen angeben, so glaube ich diese 
Zahl hier mit wenigstens 2 ©/, Zugabe für die weibliche Bevôlkerung, verdoppelt aufstellen 
zu müssen, — Bei den Kronsbauern (77,116 männliche und 80,260 weibliche) betrug im 
J. 1857 die Mehrzahl der Frauen 4 0/,. Nach der, zur Zeit des Gencral-Gouverneurs Ba- 
laschew, im J. 1821 angefertigten Statistischen Tabelle betrug diese Mehrzahl bei den hôkern 
” Stinden 4,2 0: bei den niedern Ständen aber überhaupt 2,5 0/0» und Herrn Schnitzler’s 
Combinationen werden dadurch vollkommen bestätigt (vergl. sein Werk: La Russie, la Pologne 
et la Finlande etc. 1855. 8. p. 559). Wenn nun aber die Pacht-Tabellen nur 1.098,274 In- 
dividuen und darunter 562,551 männliche und 555,723 weibliche Seclen angeben, so scheint 
hier die weibliche Bevôlkerung (94:100) zu gering angegeben zu seyn, und Herrn Arssen- 
jew’s Zahl der 13ten St Petersburgischen Ausgabe (denn die der 14ten ist verdruckt), näm- 
ich 1.094,510, erscheint daher noch weniger genügend. —  Bürger gibt es in diesem Gou- 
vernement 21,854; herrschaftliche Bauern 385,474 und Hofleute 34,675 männliche Seelen. — 
Waffenschmicde 8634, und zu den Waffen-Fabriken gehôürende Bauern 2705 männlichen 


Geschlechts. 

14.297,900!Nach Herrn A rssenjew’s 15ter St. Petersburgischen Ausgabe vom J. 1838 (denn in der 14ten 
Ausgabe ist diese Zahl verdruckt). Obschon die Pacht-Tabellen 1.305,482 Individuen haben, 
wobei die Zahl der Frauen um 9,5 0/4 grôsser als die der Männer aufgestellt ist, so muss ich 
doch glauben, dass Herrn Arssenjew’s Angabe gewiss nicht zu gering ist; denn die Steuer- 
listen führen 617,949 männliche Individuen auf, und bei den Kronsbauern (188,224 männ- 
lichen und 201,848 weiblichen Individuen) beträgt die Mehrzahl des weiblichen Geschlechts nur 
7,2 9, was, auf die Pacht-Tabellen angewandt, nur auf eine Gesammt-Bevülkerung von 


17 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Wilna 
Gt. 


Witebsk 
Gt. 


Wjatka 
Gt. 


Wladimir 
Gt. 


Wologda 
Gt. 


Wolynien 
Gt. 


Bevülkerung 


1.515,800/Es muss hier, in Ermangelung anderer Angaben, die Arssenjew’sche zu Grunde gelegt werden, |} 


717,700 [Auch hier wird, mit Hinzufügung des angesiedelten Militärs, Herrn Arssenjew'’s Angabe (705,266 


1.511,600/Den Pacht-Tabellen zufolge, die 724,202 männliche und 8,7 0/, mehr (nämlich 787,441) weib- 


4.133,200/Wie die Pacht-Tabellen haben, wo zu 545,700 männlichen, 597,539 (also 111/, %% mehr) 


747,500 |Zu dieser Angabe ist zu bemerken, dass die Pacht-Tabellen, denen sie entlehnt wird, 355,416 


1.314,100/S0, nach Herrn Arssenjew und dem Russischen Encyklopädischen Lexikon; doch ist es 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Belege und Erläuterungen. 


1.280,200 Seelen schliessen lässt. — Die Zahl der Bürger beträgt 27,520; die der herrschaft- 
lichen Bauern 555,151; der Hofleute 25,359 männliche Seclen. * 


die auf eine Mehrzahl von 8 9/0 des weiblichen Geschlechts deutet, da die Steuerlisten 
632,543 männliche Individuen aufzählen. — Eine in der Wilna’schen Gouvernements - Zeitung || 


(1839, N. 5) aufgenommene Uebersicht der Bevélkerung ist ungenügend, da die Schluss-Zahl] |} 
derselben nur 1.080,775 ausmacht, mit einem weiblichen Uebergewichte von 12,6 0: — || 
Sjablowsky gab (schon im J, 1815) 1.100,000 Individuen an. — Zum Domänen-Wesen ge- 

hôüren 120,783 männliche Seclen. — Unter den Erbleuten befinden sich 291,121 Privathauern |! 
und 228 Hofleute. Die Zahl der Bürger beträgt 68,950 männlichen Geschlechts; die meisten |f 
darunter sind Hebräer, deren überhaupt im Gouvernement 128,777 Indiv. b. G. gerechnet werden, 
Indiv. b. G.) zu Grunde gelegt, die vielleicht doch zu gering seyn môchte, obschon das Russische |! 
Encyklopädische Lexikon (X, 446 £.) auch nur die Detail-Zahlen zur Gesammt-Bevélkerung von |} 
705,316 Individuen liefert. Die Steuerlisten haben 369,055 mäunliche Individuen, woraus man, bei |} 
Annahme der Arssenjew’schen Zahl, auf fast — 9 9/, der weiblichen Bevôlkerung würde |} 
schliessen müssen, was übrigens bei den Domänen-Bauern (48,281 männlichen und 48,191 

weiblichen lidivid.) nicht der Fall ist, da bei diesen das Zahlen-Verhältniss der Männer zu den 
Frauen sich gestaltet wie 100:99,6. — Die Bevôlkerung im Bezirke der Acker-Soldaten dieses 
Gouvernements beträgt 6010 männliche und 643% weibliche Individuen (zusammen 12,444 |} 
Seclen). — Die Zahl der Bürger beläuft sich auf 41,503 männliche Seelen, worunter 25,397 
Hebräer; die der herrschaftlichen Erbleute 256,852 männl. Indviduen; der Hebräer b. G. 47,649. || 


liche Individuen angeben. Diese Ueberzahl der Weiber scheint nicht übertricben zu seyn, |À 
wenn man, in dieser Hinsicht, die Listen der Domänen-Hôfe zu Rathe zieht, denn diese || 
führen 599,022 männliche und 688,521 weibliche Scelen an, was: einen wohl zu gros- 
sen Unterschied von 14,9 ©/, abgibt. Die Steuerlisten haben 720,475 männliche Indi- 
viduen. — Herrn Arssenjew’s Angaben sind, in den Jetzten Auflagen, von 1.166,067 auf 
1.551,624 gestiegen. — Die Zahl der Bürger beträgt 10,396; die der herrschaftlichen Bauern 12,418; 
der Hofleute 1071; der Bergleute 19,960; der unbesteuerten Baschkiren 1829 männl. Individuen. 


weibliche Individuen angegeben werden. Die Steuerlisten für's J. 1838 führen 535,821 | 
männliche Individuen auf. Wollte man zu diesen, wie bei den Domänen-Bauern (124,410:140,956), 
15,3 0/, mehr Frauen hinzufügen, so würde diess 1.142,900 Seelen beiderlei Geschlechts 
abgeben, während Herr Arssenjew doch nur 1.127,471 Seelen annimmt. — Es zählt diess 
Gouvernement 13,502 Bürger; 319,050 herrschaftliche Baucrn und 14,754 erbliche Hofleute. 


-männliche und 352,104 weibliche Individuen angeben (also eine Mehrzahl von 10,5 °/, Wei- 
bern). Wendet man diese Gesammt-Bevôlkerung auf die Angabe der Steuerlisten (359,125 || 
männliche Individuen) an, so geht daraus nur ein Unterschied von 8,1 (YA hervor, und bei 
den Domänen-Bauern (201,199 m. : 220,761 w.) tritt diess Verhältniss wie 100:109,7 hervor. |} 
Die Zahl der Bürger beläuft sich auf 9557; die der herrschafilichen Bauern 92,559 und die || 
der erblichen Hofleute auf 6562 männliche Individuen. 


wahrscheinlich, dass diese Zahl zu gering ist, denn die Steuerlisten für 1838, geben 905,712 |E 
männliche Seelen an. Wenn man nun auch, wie diess bei den Starostejen und einigen andern |f 
Domänen-Gütern der Fall ist, voraussetzen wollte, dass die weibliche Bevôlkerung der männ- | 
lichen um 8,8 9/0 vachsteht, so würde noch immer auf eine Gesammt-Bevôlkerung von fast |f 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 15 


Bevôlkerung 
beiderlei 
Geschlechts 


Namen der 
Gouvernements 
und Provinzen 


Belege und Erläuterungen. 


1.350,000 Individuen zu schliessen seyn. Die Zahl der zum Ressort des Domänen-Wesens 
gehôrenden Bauern beträgt über 86,000; die der herrschaftlichen Bauern und Hofleute 392,173; 
die der Bürger 103,041 männliche Scelen. Es ist diess dasjenige Gouvernement, welches die 
ee Hebräer zählt, nämlich 195,030 Individuen beiderlei Geschlechts (also ungefähr 
18,3 0/, der gesammten Hebräischen Bevôlkerung Russlands, die, mit Ausnahme der Polni- 
schen den. nach dem Berichte des Ministers des Innern für's J. 1838, überhaupt 1.064,851 
Individuen beiderlei Geschlechts beträgt. 

1.507,200|Diese von Herrn Arssenjew (und dem Encyklopädischen Lexikon) aufgestellte Zahl, wird 
dadurch wahrscheinlich, dass die Steuerlisten 734,180 männliche Individuen angeben. 
Rechnet man hierzu das weibliche Geschlecht, mit einem Ueberschusse von 5,6 9/0 wie 
diess bei den Domänen-Bauern (437,523 männlichen und 461,876 weiblichen Individuen) der 
Fall ist, so erhält man ungefähr 1.509,500 Seelen beiderlei Geschlechts. — Die Angabe der 
Pacht-Tabellen für die Jahre 1835 — 1839 (1.620,021 Bewohner beiderlei Geschlechts), ist 
auf 1.482,992 (723,831 männliche und 759,161 weibliche — 100:104,9) zu reduciren, da hier, 
aus Versehn, noch der am 9. Januar 1824 vom! Woronesh’schen Gouvernement abgesonderte und 
dem Charkow’schen zugetheilte Kreis mit 68,008 männlichen und 69,021 weiblichen (zusam- 
men 137,029) aufgeführt wird. — Die Zahl der Bürger (Msmanc) beträgt 12,754; die der 
herrschaftlichen Bauern und Hofleute 258,366 männliche Seelen. 


Woronesh 


| 
F 


LUS 


Ueberhaupt 53.977,200 Individuen beïiderlei Geschlechts. Rechnet man zu dieser, fast 54 Millionen starken 
Bevülkerung noch: 


Das stehende Heer und die Seemacht, nebst den Cantonisten und allen unmittelbar sder nur 

mittelbar zum Kriegswesen gehürende Individuen, sammt den Familien derselben, etwa..... .......1t/, Million 
Die innerhalb der Gränzen des Russischen Reïchs befindlichen Bergvülker des Kaukasus, gegen 1:/, 
Das Kônigreich Polen, mit.............. TELE ZIP NE da dé AA GR EE. ee LE reason 
Das Grossfürstenthum Finnland, mit..... EURE 


1 


LE] 


...... L1 ere ..... @e'e' pe lg p'ereie 11/3 ” 
So erhält man, wie schon im Kalender gezeïgt wurde, eine For: re -Bevülkerung von circa 62{/, Millionen 


Individuen beïderlei Geschlechts. 


Von den obigen 53.977,200 Individuen kommen, nach Abzug der Trans-Kaukasier (2 Millionen) und der 
Bewohner des Nordwestlichen Amerika’s (61,100), 51.916,100 Beywrohner auf das eigentliche Russland (mit dem 
Militir also gegen 55!/, Millionen). 

Die von mir, auf Grundlage der Steuerlisten und anderer authentischer Nachrichten, nach Gouvernements 
und Kreïsen, abgefasste und im Kalender mitgetheilte Uebersicht der männlichen Bevôlkerung Russlands, gibt 
25.460,645 an, zu denen noch 27,723 Familienlose, in Bessarabien lebende Individuen (Bypsaxn) hinzuzufügen 
sind. Zieht man nun diese 25.488,363 männliche Individuen von den 51.916,100 Bewohnern des eigentlichen 
Russlands ab, so macht der Rest 26.427,732 aus, was auf ein Uecb:rgewicht von 3,68 © in der weiblichen 
Bevolkerung hindeutet. Da jedoch das Militär hier mit berücksichtist werden muss, so darf, im Ganzen ge- 
nommen, das numerische Uebergewicht des weïblichen Geschlechts wohl kaum in Betracht gezogen werden. 


Aus der Summe der Gesammt-Bevülkerung, kommen gegen 561/, Millionen Bewohner auf die Europäischen 
und die übrigen 6‘/, Millionen auf die Ausser- Europäischen Besitzungen. 


Von diesen letztern befinden sich 2.650,500 in Ssibirien, 3 1/, Millionen im Kaukasus und jenseit desselben 
und 61,100 Individuen im nordwestlichen Amerika. 


Von den Europäischen Bewohnern Russlands befinden sich: 
In den drei Ostsee-Provinzen (Est-, Liv- und Kurland).........,..,..,,..,.........1.525,800 [ndividuen 
5 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


20 , 


In den Litauischen Gouvernements (Wilna und Grodno)....,...,..,.,....... 


sesss...2.107,500 Individuen 


In Weiss-Russland (Witebsk und Mobhilew)..... OP TO nue: m8 éleirent ia a Pre dote b 04, 20 we 
In Klein-Russland (Tschernigow und Poltawa)...... du ts ACT DRE IR E O0 Lixar y 2.921,600 À 
In Neu-Russland (Jekaterinosslaw, Chersson, Taurien und Bessarabien)..... sr 2.655,300 rs 
In den drei nordwestlichsten Gouvernements (Archangelsk, Olonez und Wologda)....1.216,700 : 
In den drei Ost-Europäischen Gouvernements (Wjatka, Perm und Orenburg).......,.4.771,800 sd 
= =æ—— 
N O T ES. 
Noms s Long. à ses 0 
Se Tiens Latitude | l'Est de Inclinaison | Intensité 
1: NOTE suR LA DIRECTION ET L’'INTENSITÉ DE Greenw. 

LA RÉSULTANTE DES FORCES MAGNÉTIQUES Part dt 14929 À 79° 48 sf c' 415" | #00 

TERRESTRES DANS LE SuD DES INDES ORIEN- | ISheally 11 16 | 79 50 2 28 13 9956 

TALES, PAR M. KUPFFER (lu le 31 janvier Tranquebar | 11 1 | 79 55 21511! 9937 

Negapatam | 10 46 | 39 51 | 1 42 10 | . 9958 

1840.) Manargoodi | 10 40 | 39 32 1 338 | 9773 

5 10 27 79 25 0 0 
MM. Taylor, astronome de la Compagnie des Indes te € 5  : 
L s 2 : Munamele- 
orientales, et Caldecott, directeur de l'observatoire de 
, Ë goody 140 3 | 79 15 0 40 34 | 9826 
Trivandrum, m'ont addressé une note relative aux ob- 

à ; 4 Kalehennury 9 40 | 79 O0 | + O 6 22 | 9820 
servations magnéliques faites par eux dans le Sud des R d ne LCR ao 20 bodbgé 
Indes orientales. Quoique ces observations aient été in- ape 

; J js ; à Paumban 9.47 472% 1 35 50 9953 
sérées dans un journal scientifique de Madras, je crois Le 

#3 7 PE ee Carrephandy 9 11 | 78 27 1 51 52 9745 
qu'il ne sera par inutile de les reproduire ici, à cause Vadinat a 53. [00.40 does ab50 
de la difficulté qu'on a en Europe de se procurer les à Ti 2. : ù 
È è à me nur Powani 8 49 1. 54 2 46 10 9736 
Journaux paraissant aux Indes orientales. Voici les princi- see a Ba:tl dé +4 Sole sbsé 
paux résultats du travail de MM. Taylor et Caldecott. > aie a 24] 097148 : ne 4 ee. 

alomec 

Noms Long. à ri ÿ Nagracoil 8 11 77 28 HYPER 9898 

FRE ES Latitude he de Inclinaison | Intensité Trivandrum 8 31 7G 59 3115.24 9863 
Me Quilon 8 54 | 76 56 | 2 21 25 | 9762 

see ON Allepee 9 51 | 76 21 9769 
Le Ê Nos: £ Balghatty 9.59 | 76 17 | O0 18 46 | 9929 
1 er 804 [| ICretwaye 10 32 | 76 4! 112 54 | 9880 
x Je ossg [| ÎPeraney 10 47 | 75 58 1 11 25 | 9956 
: pacs 9903 M Csticut 1115 | 75 40 | 2 42 45. |. 9942 
JB EN Tellicherry 0,9896 


9830 
9913 
1,0000 
1,0072 


Soolorpet 
IPoodway 
Madras 
Sadras 
Thaumpau- 
cum 
Allumparva 
Pondichery 


| 0,9929 
9972 


Pour la position de l'équateur magnétique, MM. Tay - 
lor et Caldecott trouvent les valeurs suivantes 


longitude latitude 

80° 6” 47” + 90:53/ 1 4” 
79 27 23 10 3 35 
99, 3,68 9. 48 ,.53 


21 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


22 


EEE ——-—-_-—Z-—ZaZaZpZEpEEEEEa——a—.…—.—— 


Pour les intensités horizontales, celle de Madras a été 
prise pour unité. La combinaison de toutes les obser- 
‘vations citées donne 0,9906 pour l'intensité à l'équateur 
magnétique même. 

On a aussi comparé l'intensité horizontale et l'inten- 
sité totale à Londres avec celle de l'équateur magnétique, 
longitude 799 E., on a trouvé que, l'intensité horizon- 
tale et l'intensité totale à Londres supposées égales à 
l'unité, on obtient la valeur 2,259 pour l'intensité hori- 
zontale, et la valeur 0,8065 pour l'intensité totale à l'é- 
quateur magnétique, à la longitude indiquée. 


2 


2 Eine NEUE EINHEIMISCHE PFLANZEN-ART 
(FALDERMANNIA PARVIFLORA), AUFGE- 
STELLT UND BESCHRIEBEN VOM PROFESsSsOR 
E. R. v. TRAUTVETTER zu Kisew (lu 
le 24 janvier 1840). 


Als ich meinen Aufsatz über Faldermannia, welchen 
die Kaiserliche Akademie in ihr Bulletin aufzunehmen 
gevwürdigt hat, bereïts an die Akademie abgesendet hatte, 
erhielt ich vom Herrn Pastor Hohenacker eine Pflanze 
als Ziziphora tenuior L. zugesendet, welche genauer 
zu untersuchen ich erst jetzt Musse fand, und in wel- 
cher ich eine neue Faldermannia erkannt habe. Wenn 
diese Pflanze schon an sich, als eine bisher nicht unter- 
schiedene Pflanzenform, mir eine Erwähnung zu ver- 
dienen scheint, so stehe ich noch um so weniger an, 
meine Beobachtungen über genannte Pflanze der Kaï- 
serlichen Akademie mitzutheilen, als dieselben eine 
nothwendige Ergänzung zu meinem erwähnten Aufsatze 
über Faldermannia taurica sind. 


Die genannte Hohenacker’sche Ziziphora, im Eli- 
sabethpol’schen Gebiete gesammelt, hat, bis auf die 
Grôsse der Blumenkrone, durchaus gänzlich das Ansehn 
der Faldermannia taurica, und weist sich auch durch 
ïhre mit Anhängseln versehenen Staubbeutel als eine 
Faldermannia aus. Sie unterscheïdet sich aber von der 
Faldermannia taurica durch die Blumenkronen, welche 
nicht 2 mal so lang als der Kelch sind, sondern kaum 
41/, mal so lang, und durch die Anhängsel der Staub- 
beutel, welche sehr viel kürzer sind, als das fruchthare 
Staubbeutel-Fach. Es ist die erwähnte Hohenacker’- 
sche Ziziphora also ohne Zweiïfel eine zwéite Art mei- 
ner Gattung Faldermannia, und ich nenne sie Falder- 


mannia parviflora. Ehe ich indessen an eine genauere 
Beschreibung derselben gehe, eïle ich, noch Einiges 
über ihren UÜnterschied von Ziziphora tenuior L. an- 
zuführen. 

Die Zäziphora tenuior L., von der mir kultivirte 
Exemplare vorliegen, unter andern auch solche, die aus 
Saamen, welche von Hohenacker geschickt wurden, 
erwuchsen, unterscheïdet sich von der Faldermannia 
parviflora durch Blätter, die 3 bis 4 mal breiter sind, 
als bei den letzteren (— die Ziziphora tenuior L. 8. 
gracilis CG. A. Meyer Enum. pl. casp. cauc. p. 89, wel- 
che ich zu vergleichen nicht Gelegenheit habe, dürfte 
vielleicht unsere Æuldermannia parviflora sein — ); 
durch einen Kelch, der bis zur Spitze mit langen, ab- 
stehenden Haaren besetzt ist, während der Kelch von 
Faldermannia parviflora nur an dem Grunde derglei- 
chen Haare hat; durch die Blumenkrone, deren Rühre 
unmittelbar über dem Kelche in 2 Lappen übergeht, 
welche wenig länger als die Kelchzähne sind, während 
die Rôhre der Blumenkrone bei Faldermannia parvi- 
flora oberhalb des Kelches sich in einen limbus erwei- 
tert, dessen Lappen etwa bis zur Hälfte des ganzen 
limbus reichen; endlich durch die Staubbeutel, welche 
mir bei meinen wiederholten Untersuchungen keine 
Spur des fehlgeschlagenen zweïten Faches zeiglen, und 
mithin die Anhängsel der Gattung Faldermannia nicht 
haben. Die Zahl obiger, trocknen Exemplaren entlehn- 
ten Unterschiede dürfte sich bei Vergleichung lebender 
Pflanzen leicht noch vergrôssern lassen, — mir aber 
scheinen auch schon die oben angeführten Unterschiede 
genügend darzuthun, dass die Faldermannia parviflora 
und Zëziphora tenuior L. zwei von eïnander ganz ver- 
schiedene Pflanzen sind. 

Für die Faldermannia parviflora gebe ich hier fol- 
gende Diagnose und Beschreiïbung. 


Faldermannia parviflora Trautv. 


F. corollae limbo vix tubum dimidium aequante, lo- 
culo antherarum fertili appendicem longitudine per- 
multo superante. 

Ziziphora tenuior L. B. gracilis C. A. Mey. En. 
pl. casp. cauc. p. 89? 

Ziziphora tenuior L. Hohen. En. pl. prov. Ta- 
lysch; in: Bullet. de Mosc. 1838 N.3. p. 296.— 
ex parte. 


Hab. in territorio Elisabethopolensi. (Hoh.) 


Planta annua (in speciminibus nostris !/, pedalis, parce 
ramosa, ramis abbreviatis). Caulis ramique tetraquetri, 


pubescentes, pilis deorsum spectantibus. Folia utrinque 
L 


25 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


24. 


oo 


angustata, acuminata, integra, inlegerrima; infima ob- 
longa, glaberrima, petiolala; superiora ohlongo-linearia, 
sessilia, margine longe ciliata. Flores in foliorum superio- 
rum axillis 2—6 verticillati, breviter pedicellati, bracteis 
minutis fulti. Perianthium basi pubescenti-hirsutum, a 
medio pubescenti-scabrum. Corollae limbus parum am- 
pliatus, calycem dimidium vix aequans: labium superius 
inferiore vix brevius: lobo intermedio labii inferioris lo- 
bis lateralibus paullo latiore, longitudine autem lobos 
Jaterales aequaute. Stamina limbum corollae subaequantia: 
antherarum appendix subglobosa, loculo antherarum fer- 
tili multiplo brevior. Stigma integrum. Reliqua generis. 

Die Diagnose von Faidermannia taurica nob. wäre: 

F. corollae limbo tubum subaequante, appendice an- 

therarum lJoculum fertilem subaequante. 


—2e<——— 


3. SERAPHYTA MULTIFLORA, EINE NEUE OncCHI- 


DEEN-GarTTunG aus Mexico; aufgestellt und 


beschrieben von F. E. L. FISCHER und C. A. 
MEYER (lu le 51 janvier 1840). 


Im vorigen Jahre blühete im Faiserlichen botanischen 
Garten in St. Petersburg eine Orchide aus Mexico , die 
im äussern Ansehen einem Epidendrum ähulich war. 
Eine nähere Untersuchung zeigte aber, dass sie weder 
zu Epidendrum, noch überhaupt zu den Epidendreen 
gehürte, denn während bei Epidendrum jede der vier 
Pollenmassen eine besondere Caudieula hat, werden 
bei unserer Pflanze die vier Pollenmassen von einer 
einzigen Caudicula getragen, die, ganz wie bei den 
Vandeen, an ihrem untern Ende mit einer zarten, 
länglichen Drüse versehen ist, wogegen bei den Epi- 
dendreen diese Drüse durchaus fehlt. 

Im Botanical Magazine tab. 3565 und im Botanical Ca- 
binet tab. 846 ist eme Orchide abgebildet, die unserer 
Pflanze sehr ähnlich ist, und die wir hierher ziehen, 
obgleich in diesen Abbildungen die Blumen weniger 
zahlreich und durchaus grün, uud die Blätter, in der 
letziern Figur, an der Spitze ausgerandet yorgeslelll 
sind. Hooker und Loddiges halten diese Pflanze für 
das Epidendrum diffusum Sw. aus Jamaica; allein die 
Beschreïbung, die Swartz in der Flora Indiae occiden- 
talis von seiner Pflanze gegeben bat, passt nicht ganz 
auf die Seraphyta mulüflora, uud wir sind vielmebr 
geneïgt die Pflanze aus Jamaica für eine zweïte Art die- 
ser Galtung zu halten. 


Wie der Name Oberonia von einer leichten Lufige- 
stalt entnommen worden ist, so bezeichnet auch Sera- 
phyta ein wunderliches und liebliches Geistergebilde. 

Seraphyta Fisch., Mey. 

Perigonium patens, aequale. Sepala omnia libera, ae- 
qualia. Petala sepalis angustiora, divaricata, libera. 
Labellum porrectum, basi cum columna connatum ; 
planum, in disco callosum, ecalcaratum. Columna 
labello parallela, teretiuscula, apice oblique truncata. 
Anthera terminalis, operculata ; operculum biloculare. 
Pollinia 4, clavata , incumbentia. caudiculae solitariae 
indivisae elongatae insidentia  Glandula hyalina, ob- 
longa. — Genus e Vandearum tribu, habitu Epiden- 
dri, characleribus Ornithidio proximum, nolis indi- 
catis, ut nobis videlur, distinctissimum. 

Seraphyta multiflora Fisch., Mey. Epidendrum diffu- 
sum Bot. Mag. t. 5565 et Lodd. Bot. Cab. t. 846 
(haud bona}), vix Swartzi. — Radix e fibris crassis 
albicantibus composita. Caulis subpedalis , erectiuscu- 
lus, compresso-anceps, leviter flexuosus, viridis, 
aequalis (non ad basin incrassatus), basi vaginis mem- 
branaceis albidis aphyllis tectus atque ima basi radi- 
cans, foliis 7 — 9 instructus. Irternodia in spontanea 
planta approximata , in culta saepe dislantia, 10 — 12 
Jin. longa. Folia alterna, sessilia, basi vaginala — vaginis 
arclis compresso-ancipilibus — disticha , patenlissima , 
apice saepe oblique ilexa, utrinque laete viridia, sub- 
tus lamen pallidiora et stomatibus numerosissimis in- 
strucla, firma, coriacea, elliptica , utrinque modice 
anguslala, obtusa; superiora 2 poll. cire: longa, 10 
lin. lata; infima paulo minora. Inflorescentia termina- 
lis aphylla, (basi nuda), pauiculata | ramosissima ; flo- 
ribus numerosis exornala; ramis ramulisque erecto- 
patentibus, ad basin squamula minuta lanceolata in- 
structis. Pedicelli graciles, filiformes, divaricati, apice 
leviter incurvi, 4 v. 5 lin. losgi, bractea subulta 
minuta adpressa fulti. Flores parvi, inodori, cernui. 
Sepala aequalia, libera, linearia, apice leviter atte- 
nuata, acutiuscula, margine replicata, purpurascenti- 
viridia, 5 lin. longa, 3 lin. lala ; duo inferiora paten- 
tia, summum porrectum.  Petala duo, angustissima, 
filiformi-linearia, 5 lin. longa, vix 4 lin, lata, paten- 
tissima , divaricata, libera, viridia. Labellum-ecalca- 
ratum , indivisum ;, porrectum , 5 lin. longum: ungue 
cum columna arctissime connato ; lamina continua 
(non articulata), plana, viridi, ovato-cordata, basi 2 
lin. lata, apice acuminata, margine replicata, et in 
disco ad basin crislis tribus obtusis parallelis viridi- 


25 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


26 


‘bus notata. Columna viridis , labio parallela , teretius- | zerklüftungen folgen der Richtung von SW. nach NO; 


cula, aptera, (non angulata), apice incrassata, oblique 
truncata. Anthera terminalis, operculata. Operculum 
rubro-violaceum, superne linea elevata viridi longitu- 
dinaliter notatum , hinc loculis binis excavatum. Pol- 
linia 4, clavata, in apice caudiculae simplicissimae 
inserta. Glandula hyalina, viscida, oblonga ad basin 
caudiculae. — Hab. in Mexico; in rupibus et arbori- 


bus prope Jalapam hanc plantam legit Dr. Schiede. 2 


4. UE8Er DEN Lagraporstein 8E1 Kisew:; von 
Dr. SEGETH, Director der Mineralwasser- 
anstalt daselbst (lu le 17 janvier 1840). 


Das rechte Dneprufer im Kijewschen Gouvernement 
wird nach seiner westlichen Grenze gegen das Wolhy- 
nische Gouvernement zu von mehreren Thälern durch- 
schnitten, welche nicht unbedeutenden Flüssen und 
Bächen zum Bette dienen. An mehreren Orten in die- 
sen Thälern, gewühnlich im Bette der Fiüsse und Bä- 
che selbst, oder an deren Ufern, gehen kleine Lager 
von Granit und Syenit zu Tage aus, — ein Vorkom- 
men, das sich noch häufiger im Wolhynischen Gouver- 
nement vorfindet. 

Eins der bedeutenderen und in seiner Zusammense- 
tzuug noch merkwürdigeren dieser Lager im Kijewschen 
Gouvernement ist das ohnweït der Stadt Radomisl in 
den Dôrfern Slypezyce und Kamenne Brody dem Fluss- 
bett des Mühlbaches Bistrowka folgende Syenitlager. Es 
erstreckt sich über 7 Werst von SW. nach SO., und 
obgleich es nicht immer zu Tage liegt, so kann man 
seineu Zusammenhang daraus annehmen, dass in kurzen 
Strecken bedeutende Steinmassen sich unbedeckt dem 
Auge darbieten. Im Dorfe Kamenne Brody, wo der Bach 
einen Wasserfall von 18 Fuss, und das Bette des Ba- 
ches eine enge Schlucht zwischen Felswänden bildet, 
welche in neuerer Zeit durch einen Steinbruch erweï- 
tert worden ist, sieht man deutlich die Structur dieses 
Lagers. Zerklüfiungen, die es durchsetzen , geben ïhm 
das Ansehen einer geschichteten Felsart ; man sieht 
deutlich 4 mächtige Schichten über einander liegen, die 
von beiden Gehängen gegen den Bach einfallen , und 
zwar von SO. und NW. unter Winkeln von 80 and 
82°. Andere Zerklüftungen, die es durchsetzen, zer- 
spalten es in Rhomboëdern ähnliche Stücke; die Haupt- 


die übrigen gehen fast genau von S. nach N. 


Von diesem Steinbruche aus kann man den Syenit in 
der Richtung nach SW. bis zum Dorfe Slypczyce ver- 
folgen ; hier bildet er eine grobkôrnige Steïnart, deren 
Haupthestandtheïl kleine unregelmässige, oder sechssei- 
tige nadelformige Krystalle und Kôrner von Labrador 
sind, gemengt mit Kôrnern von grünlichem Feldspath, 
Blätichen und sechsseitigen Krystallen eines dunkelbrau- 
nen Glimmers, und Kôrnern von Hornblende und hin 
und wieder Schwefelkies — in welchem grobkürnigen 
Gemenge grôssere, mehr ausgebildete Krystalle von La- 
brador eïngestreut liegen, die in dünnen Blättchen fast 
durchscheinend gran ins Grünliche mit vielen dunkeln 
Streïfen durchzogen sind, welche von eingewachsenem 
Glimmer und Hornblende entstehen. 


Von dieser den obern Schichten des Steinbruchs zu- 
kommendeu Structur, weicht die des tiefer liegenden 
Gestcins gänzlich ab; — es bildet ein Congregat grosser, 
langer, fast ausgebildeter Labradorkrystalle, deren ich in 
den Steinwänden bis zu 5 Zoll Länge und 11 Zoll Dicke 
unterscheiden konnte — welche von allen Seiten gegen 
einander und in einander wachsen, und deren Zwischen- 
räume mut einem Gemenge von hellsrünem Feld- 
spath, Hornblende, hin und wieder Hypersthene und 
Schwefelkieskôrner ausgefüllt sind. In dünnen Blättchen 
gesehen, ist die Krystallmasse weniger durchscheinend 
als die Masse der im oberu Gestein vorkommenden Kry- 
stalle und häufiger mit dunkeln Streifen und Flecken 
durchzogen, — oft durch vollkommene Einwachsung von 
Glimmer und Hornblende zwischen den Lamellen der 
Krystalle ganz undurchsichtig. Das untere Gestem wi- 
dersteht, wie der grobkôrnige Granit, weniger dem 
Einfluss von Luft und Feuchtigkeit, als das obere; 
während sich dieses mehr in Platten ablôst, zerfällt je- 
nes in ein kôrniges Gerülle, welches sich zuletzt in 
eine dunkelbraune Erde auflôst, die man im Erdreïch 
der Umgegend wiederfindet. 

Die Krystalle sind meist zwillingsarlig zusammenges 
wachsen und es gelingt selten einen herauszuschlagen , 
an dem man mehrere Flächen bestimmen künnte. Der 
vollkommenste Blitterdurchgang geht nach der P-Fläche, 
welche gesireift und starkglänzend ist; minder vollkom- 
men ist der Blätterdurchgang nach der M-Fläche, auf 
welcher allein sich Farbenspiel und die Figuren zeïgen. 
In Farbe und Structur gleicht er im Ganzen vollkom- 
men dem farbenspielenden Labrador von Friedrichswärn 
in Norwegen; seine Zeïchnungen bilden mehrere im 


27 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 28 


einander liegende, sechsseitige und schiefrhombische | doch kein Mangan. Kali und Magnesia hat jedoch auch 
Figuren, von denen gewôhnlich die innerste einen schwar- 
zen Kern von der Farbe des Gesteins hat. Jede Figur 
ist von mehreren Zonen auf einander folgender nach 
der Mitte zu heller werdender Farben begränzt, und 
im Winkel von 50° zeïgt sich das Farbenspiel am schün- 
sten ; in dem obern Syenit sind die Zeichnungen selte- 
ner und kleiner — rein lasurblau, himmelblau und 
weiss schillernd — in dem untern Gestein finden sie 
sich häufiger und grôüsser — oft Figur an Figur, bis zu 
drei Viertel Fuss im Durchmesser — auch im Farben- 
spiel verschieden, indem sie neben blau auch grün nnd 
gelb schillern — Farben, welche unter andern Win- 
keln, ehe sie verschwinden, ins Metallische übergehen. 

Die Verschiedenheit des Farbenspiels und die dunk- 
lere Farbe der Krystalle im untern Gestein veranlassten 
mich, von beiden Arten Analysen anzustellen, die je- 
doch wenig von emander abweiïchen. Es wurde zur 
Analyse nur reines klares Fossil genommen; ich stellle 
von jeder Art vier Analysen an, zwei ausschliesslich zur 
Bestimmung der Alkalien, und zwei für die übrigen 
Bestandtheile. Jede Art wurde nach zwei Methoden 
analysirt, nach der in H. Rose’s Handbuch, und nach 
der in Liebig’s Wôrterbuche beschriebenen. Die 


FResultate geben fast nur Differenzen in den Bruchtheï- 
len der Procente. 


schon le Hinte in seinen Analysen von Krystallen ei- 
nes gelben und weissen Labradors im Grünstein - Por- 
phyr von Campsie in Schottland und im Trapp-Porphyr 
von Milngavie ohnweit Glasgow (Edinb. n. Journ. Jul 
1832) angegeben. 

In der Nühe dieses Steinlagers konnte ich, so weit 
ich meine Untersuchungen ausdebnte, kein anderes zu 
Tage brechendes Gestein auffinden. Secundäre Gebirgs- 
arten, welche über das relative Alter dicses Syenits 
Schlüsse zu machen erlauben, fehlen gänzlich. 

Etwa 100 Schritt südlich vom Steinbruch im Dorfe 
selbst, befindet sich ein Schacht von etwa 3 Saschen 
Tiefe, worin ein schôner weiïsser Pfciffenthon gegraben 
wird, der unter einer festen zwei Saschen mächtigen 
Lage von Dammerde, sandhaltigen gelben Thons , und 
eines grobkürnigen dunkelgelben Kiessandes liegt; bis 


jetzt ist dieser Thon eine Saschen mächlig aufoedeckt 
À 


und konnte tiefer wegen Andrang von Wasser nicht 


weïler aufgedeckt werden. Feucht hat er ein rôthliches 
Ansehen, wird aber an der Luft und trocken ganz 


weiss, und enthält häufig unzerstôrle Syenithrocken 
eingemenot. 


5. Puosrmonsaures Ersen von Kertscu 1 


per Krimm; von Dr. SEGETH, Director 
der Mineralwasseranstalt in Kijev (lu le 17 
janvier 1840). | 


Krystalle aus 


dem obern|dem untern 


Syenit. 
Kieselerde . . . .!| 55,487 55, 549 
Thôherde® 1 7% 102682 27,191 
Kalk 157.) P2:l 4997 | 40632 
Natfon 4 tr Cp 3,965 3,659 


Aufgefordert Krystalle eines schônen Exemplars phos- 
phorsauren Eisens auf Mangangehalt zu untersuchen, 
unternahm ich davon zugleich eïne quantitative Analyse. 

Das Exemplar bildete ein eïfôrmiges Stück, von der 
Grüsse eines Gänseeis, von aussen mit einer Kruste be- 
deckt, in der man deutlich Spuren von Krystallenden 
erkennen konnte. Zerschlagen, gab es innerhalb ein 
Bild, von allen Seiten nach der Milte gehender, 14 
Zoll langer, blättriger Krystalle von starkem Glanz, im 
Ganzen von dunkelblauer Farbe, doch waren die eïn- 
zelnen Kryställchen im Durchscheinen hellschmutzig- 
grün bis fast ungefärbt. Der Strich und d2s Pulver 
gleich nach dem Reïben fast weiss, mit einem Stich ins 
Blaue ; — im Glasrohr über der Spirituslampe zersplit- 
ternd, gaben sie viel Wasser, wurden braun und'schmol- 


zen vor dem Lüthrohr zur Phosphoreisen-Perle. Spec. 
Gew. 2,58. 


Kali . . DAME 0,563 0, 222 
Mn . PAU 0,148 , 

Eisenoxyd . . . . 1,601 2,559 
Wasser "VE 0,508 0,488 
Mangenoxyd Lits + Spuren 
Verlust.. (x ) 0,172 0, 140 


100,00. 100,00. 


Ausser den von Klaproth und G. Rose in den 
Analysen des Labradorsteins von Labrador angegebenen 
Bestandtheïlen, denen meine Resultate in quantilativer 
Hiwsicht ziemlich nahe kommen, fand ich noch Kali 
und in den Krystallen der obern Schicht auch Magnesia, 


29 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


30 


RE REErrArrreecZZEZZZZZZEZEZpZpEpEEEE——.—.—.—— —— —_ | 


Drei Bestimmungen der Phosphorsäure nach Ber- 
thiers Methode fielen so wenig übereinstimmend aus, 
dass ich es vorzog, dieselbé aus dem Verlust nach 6 
sorgfältig angestellten Glühversuchen und 6 Eisenbe- 
stimmungen zu berechnen. Das Mittel von diesen 6 Be- 
stimmungen ergab 

für Wasser 26,260 4 
» Eisenoxyd 54,510 %% 

Sowobhl, dass das Pulver fast weiss war, welche Farbe 
mur dem Oxydulsalze zukommt, wie auch, dass der 
Eisengehalt einer Formel am nächsten kommt, bewog 
mich, es als solches anzunehmen.  Sonach entsprächen 


; 878,41 , 54,3’ c'e: 
54,54 Eïsenoxyd SEA 264 vie 48,79 Eisenoxydul, 


978,41 
und es blieben für Phosphorsäure — 24,95%%, wo- 
durch man die Formel EP - 8H erhilt. 

In 100 Theilen Berechret.  Gefunden. 
Eisenoxydul . . 49,50 48,79 
Phosphorsäure 25,14 24,95 
Wasser 25.56 26,26 

100 100. 


Zu gleicher Zeit erhielt ich von demselben Fundorte 
erdiges Eisenblau in nussgrossen Stückchen von dunkel- 
blauer Farbe, nicht unähnlich im Handel vorkommen- 
den bestäubten Indigostückchen, leicht zerreiblich, in 
der Mitte durchgängig schün dunkelblau. 

Drei Glühungen und drei Eisenbestimmungen ergeben 
Wasser 26,629 
Eisenoxyd . 52,52 9/0. 

Berzelius sagt in seinem Lehrbuch B. IV, 4te Auf- 
lage, dass diese Verbindung als ein Doppelsalz aus 
phosphorsaurem ÆEïsenoxydul mit basischem phosphor- 
saurem Eïisenoxyd zu betrachten sey, als welches be- 
rechnet die erhaltenen Mengen auch am besten unter 
“eme Formel zu bringen waren , und der Formel 
FiP + 2F2P + 28H 


am näcbsten kommen, wonach in 100 Theïlen 


Berechnet.  Gefunden, 
Eisenoxydul. +. . . 15,28 15,66 
Eisenoxyd es "1: 34,05 34,88 
Phosphorsäure . ; 23,28 22,84 
VV asser nées 27,59 26,62. 

100. 100. 


Es érlaubt auch die:Annahme, dass diess erdige Ei- 
senblau , aus einer, dem oben beschriebenen Eisenoxy- 
dulsalze analosen Verbindung entstanden sey. 


D 


GORRESPONDANCE. 


1. NoTicE SUR LA SECONDE comète De M. 
Gazze, par M. O. STRUVE, AsTronomer- 


ADJOINT (lu le 51 janvier 1840). 


Poulkova, le 11 févr. (50 Janv.) 1840. 


La seconde comète découverte à Berlin par M. Galle, 
le 25 janvier, a été observée ici à Poulkova deux fois, 
le 5 et le 7 février; depuis, le temps défavorable nous a 
empêché d'en continuer les observations. Gette comète 
est beaucoup plus faible que la première; lors de 
sa découverte elle avait l'éclat d’une étoile de la 6e 
grandeur, et c'était déjà alors que l'éclat commençait à 
s’affaiblir. Pourtant cette diminution est très lente, de 
manière quil faut espérer que nous serons en état de 
poursuivre cette comète jusqu'au milieu du mois d'avril 
Après cette époque, elle disparaîtra dans les rayons du 
soleil, et quoique après sa réapparition, vers la fin du 
mois de mai, elle augmente de nouveau de splendeur, 
elle ne sera plus visible pour nous à cause de la grande 
déclinaison du soleil. Peut-être qu'alors les astronomes 
de l’autre hémisphère, pourvus de lunettes assez fortes, 
la pourront encore poursuivre. 


Sur les deux observations, précédemment mentionnées, 
et une troisième, faite à Berlin, M. le Dr. Peters et 
moi, nous avons fondé le calcul des élémens paraboli- 
ques de cette comète, pour lesquels nous avons trouvés 
les résultats survans: 


Temps du passage par le périhèle: 1849, mars 12,434 
t. moy. de Poulkova. 

Logarithme de la plus courte distance 0,08950. 

Longitude du périhèle 800 46’ 14”. 

Longitude du noeud ascendant 2360 9’ 7”. 

Inclinaïson de l'orbite 1200 59’ 28”. 

Les trois observations employés sont situées très dé- 
favorablement pour la déduction de l'orbite, à cause de 
la grande différence dans les intervalles des temps; aussi 
les positions employées n'ont-elles pas la plus haute 
précision, parce que, vu le manque de grandes étoiles 
avec lesquelles ou aurait pu comparer la comète, il a 
fallu employer le réfracteur en guise d'équatoréal. Nous 
ne pouvons par conséquent regarder nos élémens que 
comme approximatifs; cependant ils suffisent déjà pour 
nous indiquer les phénomènes, qu’on peut attendre de 
cet astre. 1 


31 


À l'aide de ces élémens nous avons calculé une éphé- 
méride de jour en jour jusqu'au 11 avril, d’après la- 
quelle la comète, qui du temps de sa découverte, se 
trouvait dans la constellation du Dragon, passe à pré- 
sent par les constellations du Céphée, de la Cassiopée, 
de l'Andromède, du Triangle, du Bélier dans la Baleine 
où elle disparaîtra pour nous. 

Cette comète a la forme d’une nébuleuse ronde sans 
queue. Elle a un noyau, quoique faible, mais très di- 
stinct presque comme une étoile fixe, ce qui fait que 
les observations peuvent s'exécuter avec une grande pré- 
cision. Ce noyau est placé très excentriquement dans 
la nébuleuse du côté opposé au soleil, de manière que 
cette comète constate aussi le phénomène, remarqué déjà 
en plusieurs comètes, savoir que le noyau de ces astres 
ne se trouve pas dans le milieu mais du côté opposé au 
soleil. 

12 févr. (51 janv.) 1820. 

La comète a été observée pour la troisième fois, la nuit 
passée. 


—— sr  —— 
\ 


OUVRAGES OFFERTS. 


Mar 1859. 

1. Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée, 
exécuté, en 1837, sous la direction de M. Anatole de 
Démidoff. Paris, livr. 1. 2. 8 2. Annalen der K. K. 
Sternwarte in Wien, herausgegeben von J. J. Littrow 
XVIII Th. Wien 1858. fol. 2 Exempl. 3. Hronka pod- 
tatranska zabawnice, wedenjm Karla Kuzmanyÿho. Djlu 
IT. 5. IL. 1. 2. 3. Bystrici 1837 — 1838. 8. 4. Mémoi- 
res de la société des sciences naturelles de Neufchatel 
T. I. Neufchatel 1836. 4. 5. Nouveaux mémoires de 
l’Académie royale des sciences et belles lettres de Bru- 
xelles. T. XI. Bruxelles 1838. 4. 6. Mémoires couron- 
nés par l'Académie royale des sciences et belles lettres 
de Bruxelles. T. XII. XIII. XIV. 1. Bruxelles 1837 — 
1838. III. 4 7. Recherches sur l’histoire naturelle et 
l’anatomie des limules par J. van der Hoeven. Leyde 
1838. fol. 8. Annuaire de l’Académie royale des scien- 
ces et belles lettres de Bruxelles, année IV et V. Bru- 
xelles 1838. 1839. 8. 9. Bulletin de l’Académie royale 
des sciences de Bruxelles N. 1— 12. 8. 10. Tijdschrift 
voor natuurlijke geschiedenis en physiologie. V. 1—4 8, 
11. Fundamenta nova investigationis orbitae verae quam 
luna perlustrat, auctore Petro Andrea Hansen. Gothae. 
1828. 4. 12. Recherches sur les poissons fossiles, par 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


32. 


Louis Agassiz. Neufchatel 1833. T. I — V. 4. planches 
T. I V. gr. fol. 13. Résumé des observations météo- 
rologiques faites en 1857 à l'observatoire de Bruxelles, 
par Quetelet. 4. 14 De l'influence des saisons sur la 
mortalité aux différens âges dans la Belgique, par Que- 
telet. Bruxelles 1838. 4 2 Exempl. 15. Rapport sur 
les observations des marées faites en 1835 en différens 
points des côtes de Belgique, par Quetelet. 4. 16. Note 
sur l'intensité du froïd an mois de Janvier 1838 par A. 
Quetelet. 8. 17. Note sur les étoiles filantes, par 
Quetelet. 8 2 Exempl. 18. De l'influence de la lune 
sur l'athmosphère terrestre, par Eug. Bouvard. 8. 19. 
9 Dissertations de l’Université Grand - Ducale de Rostock. 
20. Ilaaus cpaxenis mp Cexs Bopoaant. 21. Hcropia 
Apuauckaro napoaa. 22. Coôpanie akrors ornocam. K5 


Hcropiu Apx. Hopoya. 23. Onucanie nepecezeniA Apuars 
È 


Anaepônaxanckuxs BB Poccito. 24. Co6panie Bricou. 
Vrasors x akross OTHocaur, 40 .Mockogckaro Jlasapessixs 
Wecruryra. 25. Apmano-Pyccxiä Caovaps. 26. Apa- 
parceria Mysvr. 27. Araaix Pacuna. 28. VueGnas Kknura 
Apuaucr. a3pma. 29. Kparkan l'pammaruka Apuancrar. 
50. Ipocrpaunaa l'pammaruka Apmanckas. 51. Puropura 
Apmaucrar. 32. Crsauçenmas Hcropia Apmarckas. 33. 
Ipocrpanusä Karexusncs MHenorsyx. Apmancroñ HePKBH. 
54. Kparkiä Karexusucs. 35. Ilocranostenie J]asaperstixs 
Mucraryra. 
Juin. 

36. Dendrologisch - üconomisch -technische Flora der 
im russischen Kaiserreiche bis jetzt bekannten Bäume 
und Sträucher, von J. H. Zigra I. Dorpat. 1839. 8. 
37. Bulletin de la société de géographie, deuxième 
série. T. X. Paris. 1858. 8. 38. Discurso lido em 15 
de Maio de 1838 da Academia real das sciencias de Lis- 
boa por Joaquim Jose da Costa de Macedo. Lisboa 1838. 
8. 39. Ueber ôffentliche Ehrendenkmäler, von Dr. Lud- 
wig Friedrich v. Froriep. Weïmar. 1836. 4. 40. Geo- 
logische Elementarkarte 1 — 5tes Blatt. fol. 41. Me- 
moirs of the royal astronomical society. Vol. X. London. 
1838. 4 42. Astronomical observations made at the 
royal observatory Greenwich in the year 1837. London. 
1858. 4. and Appendix. London. 1858. 4. 45. Astro- 
nomical observations made at the observatory of Cam- 
bridge, Vol. X. for the year 1857. Cambridge. 1839. 4. 
44. Astronomical observations made at the royal obser- 
vatory Edinburgh for the years 1834— 1856. Edmburgh: 
1838. 1839. IL. 4. 


Emis le 10 mars 1840. 


Tome VII 
A# 4, 5. 


NAS, 149. BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L'’ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PETERSBOUR SG. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par 
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libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge de 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 

Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A ces effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d’étenduc in extenso; 
3. Analyses d’ouvrages manuscrits cet imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; #. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. — NOTES. 6. Remarques critiques sur le genre Glomeris. Brasotr. — 7. Note sur 


Edchmiadzine. Brosser. — OUVRAGES OFFERTS. 


BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. 


Plusieurs personnes ayant désiré voir, dans le Bul- 
letin scientifique, des extraits des procès verbaux des 
séances de l'Académie, la rédaction de ce journal se 
ce désir. Le Bulletin des 
l'avenir le premier article de chaque 


* 


fait un devoir de satisfaire à 


« 


séances formera à 
numéro du Bulletin scientifique. 


Ep Ÿ —— 


SÉANCE DU 13 MARS 1840. 


Lecture ordinaire. 


M. Oustrialoff lit un mémoire intitulé: O Kpecrs- 
auckoMB BbxoaB (De la transmigration des paysans), 
mémoire qui fait partie d'un ouvrage étendu, relatif au 
développement historique de la vie intérieure du peuple 
russe. 


Lectures extraordinaires. 


M. Brandt lit une note intitulée: Observations sur Les 
espèces qui composent le genre Scolopendra, suivies 
des caractères des espèces qui se conservent au Musée 
zoologique de l'Académie et de quelques coups d'oeil sur 

. . . LA . 
leur distribution géographique. 


M. le Conservateur Helmersen adresse à l’Académie 
une note: Ueber die geognostische Beschaffenheit des 
TValdai-Plateaus und seines nôrdlichen Abhanges, et 
de la part de M. le professeur Eichwald, membre 
correspondant , une pièce intitulée: Die Thier- und 
Pflanzen- Reste des alten rothen Sandsteins und Berg- 
kalks im Novgorodschen Gouvernement. : 

M. le Vice-Amiral de Krusenstern, membre ho- 
noraire, envoie à l'Académie une Seconde notice sur 
l'expédition de découvertes, envoyée par le gouverne- 
ment des Etats-Unis de l'Amérique septentrionale dans 


la mer du Sud. 


Rapports. 


La Commission de botanique (MM. Trinius, Brandt, 
Baer, Fischer, Meyer et Ruprecht) met sous les 
yeux de l’Académie cinq dessins de plantes qui, pour 
le format et l’exécution, peuvent servir de modèle à 
la Flore iconographique de la Russie que l'Académie 
se propose de publier. L'Académie discute le devis 
des frais de cette publication, et charge le secrétaire 
perpétuel d’en faire rapport à S. E. M. le Ministre de 
l'iustruction publique. 

M. Krug rend compte à l’Académie d’une collection 
d'anciens manuscrits italiens, espagnols, grecs, latins et 


orientaux, offerte en vente au Gouvernement russe par le 
C'e Piccolomini. M. Krug ne pense pas devoir appuyer 
celte proposilion, les manuscrits en question n'offrant 
aucun intérêt pour la Russie. 


MM. Kupffer et Helmersen portent un jugement 
très favorable sur la première partie du rapport de M. 
Bôhtlingk sur son voyage en Finlande et en Laponie 
et sur les résultats de ses observations géognostiques, 
L'Académie fournira à M. Bôhtlingk les moyens d'a- 
chever la rédaction de son voyage et de le publier. 


M. Struve rend compte à l’Académie, dans un rap- 
port, des progrès les plus récents et de l’état actuel de 
l'expédition relative à la mesure d'un are de méridien 
qui s'exécule sous sa direction ct pour laquelle S. M. 
l'Empereur avait daigné, en 1850, mettre à sa dis- 
position une somme annuelle de 10,000 roubles, pen- 
dant dix ans consécutifs. Une carte, jointe à ce rap- 
port, fait voir qu'il ne reste plus qu'une petite série 
de triangles à mesurer en Finlande pour joindre la trian- 
gulation des provinces baltiques, exécutée par M. Struve 
lui-même, avec celles de Maupertuis et de Svanberg en 
Laponie. Comme ce travail a été confié personellement 
à M. Struve, il prie l'Académie de le prendre à présent 
sous son patronage, et dépose une copie des journaux 
d'observation. Les instruments appartenant à cette expé- 
dition seront, sur le désir de M. Struve, compris dans 
les inventaires de l'observatoire central. Le rapport et 
la carte seront publiés dans le Bulletin. 


Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique et président 
de l'Académie envoie, de la part de M. le Ministre de 
l'intérieur, une copie métallique d'une médaille, faite, au 
moyen d'un procédé semblable à celui de M. Jacobi, mais 
simplifié, par M. Audinet, médecin vétérinaire à Ni- 
colaïeff. Une lettre de M. Audinet y est jointe. Com- 
missaires: MM. Hess, Lenz et Jacobi. 


M. de Bradke, directeur du troisième département 
du Ministère des domaines, adresse à l’Académie un 
ouvrage relatif à la culture des vers à soie et publié 
par ce département. (v. aux Ouvrages offerts.) 


M. le professeur Kruse à Dorpat rend compte à 
l’Académie d'un ancien manuscrit de la Mapcora Kaura 
qui se conserve à la bibliothèque de Dorpat et qu'il a 
collationné avec l'exemplaire imprimé de cet ouvrage 
qui appartient à la bibliothèque de l’Académie. M. 
Kruse pense que le manuscrit de Dorpat est le même 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


qui a servi d'original à l’imprimeur. Commissaire, M. 
Krug. 

M. le conseiller d'état Reichel témoigne à l'Académie 
sa reconnaissance de son admission au nombre des mem- 
bres correspondants. 


Communication. 


M. Kupffer annonce que M. le Ministre de l’in- 
struction publique a bien voulu ordonner de munir les 
gymuases de l'empire de bons appareils météorologi- 
ques. Il prie l’Académie de concourir aussi de son côté 
à la protection que son chef éclairé vient d'accorder à 
la météorologie, en munissant tous les gymnases, où 
se font des observations météorologiques, d’un exem- 
plaire du Bulletin scientifique et de la section physico- 
mathématique des Mémoires. L'Académie y consent, 
mais seulement par rapport à ceux de ces établissements 
où ces sortes d'observations se font avec le plus de soin, 
et elle engage M. Kupffer de lui en présenter la liste. 


Ouvrages offerts. 


Reise des Kaiserl. Russischen Flotten - Lieutenants 
F. v. Wrangell lings der Nordküste von Sibirien. Bear- 
beitet von Engelhardt, herausgegeben von C. Ritter. 
Berlin. 1839. 8. 

Report of the Committee of Physics and Meteorology 
of the Royal Society. Lond. 1840. 

Unterricht über den Seïdenbau, von Steven. St. Pe- 
tersburg. 18359. 8. 


TT —— 


SÉANCE pu 20 mars 1840. 


Lecture ordinaire. 


M. Fritzsche, ayant été privé, depuis quelques se- 
maines, de l'usage de sa main droite, par suile d'un 
accident, promet de s’aquitter sous peu de son tour de 
lecture. En attendant, ïl fait voir à l’Académie une 
nouvelle substance volatile qu'il a obtenue en traitant 
l'indigo avec des alcalis, par voie sèche. (Cette sub- 
stance offre des caractères basiques très prononcés et 
forme des sels. M. Fritzsche en produit quelques-uns. 


Rapport. 


M. Frähn fait un rapport sur un envoi de monnaies 
orientales adressées à l'Académie par le T.-R. Eugène, 
Exarque de la Géorgie à Tiflis. 


97 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


98 


EEE 


Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique annonce à 
l'Académie que S. M. l'Empereur a daigné accorder à 
l'épouse de feu M. Bongard le traitement d’une année 
du défunt, 1000 r. argent, outre la pension qu'elle 
touche déjà, en considération des services de son mari. 


L'Académie russe adresse à l'Académie deux analyses 
d'ouvrages de concours aux prix Démidoff. 


M. le Sénateur Peycker, dirigeant en chef le corps 
des arpenteurs, adresse à l'Académie le tableau des ré- 
sultats de l'arpentage de 26 gouvernements. 


M. Slavinsky demande à l'Académie des conseils 
relativement à la construction du mécanisme pour mettre 
en mouvement le toît tournant dont la tour de l’ob- 
servatoire de Wilna, destinée à recevoir la nouvelle 
lunette de Munich, vient d’être munie. 


M. Struve. 


Commissaire : 


Communication. 


M. Kôüppen annonce à l'Académie que, pour ses re- 
cherches de statistique, il a besoin de quelques renseig- 
nements relatifs à l'administration des postes. Le se- 
crélaire perpétuel est chargé d'écrire à ce sujet au dé- 
partement des postes. 


Ouvrages offerts. 


Catalogus codicum Bibliothecae Imperialis publicae 
Graecorum et Latinorum fas. I. Cod. Graeci. Petrop. 
MDCCCXL. f. — Kurze Anleitung zum Probiren der 
Metalle und Metallmischungen v. J. F. Wuttis. 2 Aufl. 
Berlin 1857. 8. — Barlow’s tables of squares, cubes, 
square rools, cube roots reciprocals of all integer num- 
bers up to 10,090. Ed. stereotyp. Lond. MDCCCXL. 8.— 
The council of the R. Society. 1840. 4. — On the mu- 
tual action of permanent magnets, by Humphry Lloyd. 
Dublin MDCCCXL. 4. — Proceedings of the Royal 
Society 1839. No. 40. 41. 8. 


Ed) 


0 4% 16.5. 


6 REMARQUES CRITIQUES SUR LES ESPÈCES 
QUI COMPOSENT LE GENRE GLOMERIS, SUI- 
VIES DE QUELQUES OBSERVATIONS SUR LEUR 


DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ; PAR J. - F. 


BRANDT (lu le 21 février 1840). 


C'est sur une petite quantité d'exemplaires dessé- 
chés, observés dans les collections , qu'on a ordinaire- 
ment décrit jusqu'à présent les espèces du genre Glo- 
meris. De cette manière devaient nécessairement échap- 
per aux naturalistes, non seulement les vraies qualités, 
mais aussi les variations des couleurs, que l'on trouve 
chez les animaux vivants, ainsi que les différents chan- 
gements, qu'éprouvent les couleurs chez les individus 
par le desséchement ainsi que par différentes autres cir- 
constances , ou par la conservation dans l'esprit du vin. 
Comme j'ai eu l'honneur de faire observer à l'Acadé- 
mie, dans le rapport préalable concernant mes recher- 
ches ultérieures sur l'histoire de Glomérides, je dois 
à la complaisance de M. le professeur Saxesen à 
Clausthal plusieurs envois considérables de Glomeris 
vivants, qui m'ont fourni l’occasion d'étudier, avec plus 
de détail, les variations des couleurs sous différentes 
circonstances. Il m'a donc paru convenable de réunir 


« 


à ce point 
en faisant en même temps une critique des espèces pro- 
posées jusqu'à présent. 


les résultats de mes observations relatives 


Dans une monographie des Glomérides que j'eus 
l'honneur de présenter à l'Académie le 24 août de l'an- 
née 1831 (voyez Tome IT de la VI Série des Mémoires 
de l’Académie Bulletin, p. X[) et dont, au commence- 
ment de l'aunée 1833, j'ai publié un extrait dans le Bul- 
letin des naturalistes de Moscou sous le titre: ,, Ten- 
taminum quorundam monographicorum insecta Myria- 
poda Chilognatha Latreillii spectantium prodromus“, se 
trouvent les caractères de onze espèces 

Les études de M. Gervais (Annales des Scienc. nat. 
1857. T. VIT. p. 42) ont porté le nombre des espèces 
jusqu'à seize. La continuation de mes recherches m'a 
engagé au contraire, non seulement de réunir plusieurs 
espèces énumérées par M. Gervais, mais aussi de mo- 
difier mon opinion sur le nombre des espèces caracté- 
risées autrefois par moi-même. Il me semble donc qu'a- 
vec quelque sûreté, on ne peut accepter que les espè- 
ces suivantes. 


1. Glomeris Klugii Nob. I. L. n. 1. 


La couleur écarlate très vive du dos avec des ta_ 
ches noires et surtout le défaut des petits sillons sur les 
côtés du premier anneau du dos, ne semblent pas 
permettre à nier la différence de cette espèce. 


* 


39 


BULLETIN SCIENVIFIQUE. 


40 


2. Gloemeris limbata Latr. gen. Crustac. et insect- 


Var. a. Dorsum. subfuscescens, maculis obsoletis pal- 


Æ° TL p: 14 Glomeris limbatus Lamarck. hist. nat. d. an: |lide fuscescentibus subseriatfs. 


s. vertebr. éd. LT, V:/p01- Mn i27a Éd. 2. p. 45. n. 2: 
— Glomeris marginata Leach Zool. Miscell. IIT. p. 32. 
tab. 132; Brandt in Brandt's und Ratzeburg’s Arzneithie- 
ren Bd. If. p. 98. tab. XIIL fig. 7— 11. — Oniscus 
Armadillo Linn. syst. uatur. ed. 12. T.I. P.2. p. 1062. 
n. 15. — Jule bordé, Julus limbatus Olivier Encyclo- 
pédie méthod. T. VIL p. 414. ». 6. 
Ohvïb. n. 6. — MS: zonatus Panzer Fauna insect. 
germ. Heft IX. tab. 


Chez les animaux vivants la couleur du dos est ordi- 
naïrement d’un noir luisant, 


— Jule plombé 


exceptés les bords posté- 
rieurs des anneaux, qui sont blanchâtres ou jaunâtres, 
rarement approchant la couleur de soufre, mais jamais 
orangés. Cependant, chez les exemplaires desséchés, 
conservés depuis long-temps, p. e. chez les échantillons 
qui se trouvent entre les Millepédes des boutiques, les 
bords mentionnés , au lieu du jaunâtre, montrent une 
couleur orangée ou ferrugineuse , comme dans la figure 
de la Zoologie médicinale (Brandt und Ratzeburg Medizi- 
nische Zoologie Bd. IT. I. 1. fig. 7.); figure qui sous 
ce rapport ne représente pas bien notre espèce. Au reste, 
chez les individus desséchés la couleur noire du dos 
montre quelquefois des taches irrégulières jaunûtres, 
dont j'attribue l’origine au détachement partiel du pig- 
ment noir qui, en forme d'une couche particulière, 
composée d’une grande quantité de petits corps ronds 
microscopiques, s’observe sous le squelette externe et 
le colore. — Les individus conservés depuis quelque 
temps dans l'esprit de vin montrent , vraisemblablement 
par l’action de cette substance sur le pigment, au lieu 
du noir, une couleur plus ou moiïns grisâtre ou plom- 
bée; ce qui peut bien avoir donné lieu à Olivier de 
fonder son Julus plumbeus (Glomeris plumbea Gerv. 
4. 1. n.16). Car c'est seulement la couleur plombée qui 
distingue son Jule plombé de son Jule bordé. 


Au reste j'ai observé que quelques procédés physio- 
logiques, notamment la mue, exercent aussi une in- 
fluence sur les couleurs. Les individus qui avaient rc- 
ceminent changé la peau m'ont paru moins noirs, el 
plus où moins rougeâtres, quelquefois même avec des 
vestiges de taches très légères blanchâtres, qui restent 
quelquefois et forment ainsi une variété. 


L'observation d’une grande quantité d’mdividus m'a 
prouvé qu'il faut admettre plusieurs variétés. Les va- 
.riétés observées par moi jusqu'à présent sont les sui- 
vantes. 


Cette variété dépend en partie de la mue où d’un 
âge moins avancé, comme nous venons de l’observer. 

Var. b. Dorsum e nigricante rufo-brunneum vel rufo- 
bruuneum, interdum, praesertim in siccis, fere casta- 
neum, cingulorum AdrE APT marginibus 
albicantibus. 

À cette variété, qui se trouve quelquefois entre les 
Glomérides vivants et les Millepèdes des boutiques, je 
rapporte Glomeris castanea Risso. Hist. natur. de l’'Eu- 
rope méridion. T. V. p. 148. 

Var. c. Dorsum nigro et flavicante vel ex parte subau- 
rantio maculatum, cingulis dorsalibus margine posteriore 
et inferiore saepe plus minusve late flavis. 

Subvar. «&. Dorsum flavo marmoratum, cingulis dorsa- 
libus margine posteriore plus minusve anguste pallide 
flavis. (Glomeris marmorata nob. 1. 1. n. 4. Jule 
marbré Oliv. Encycl. méthod. T. VIE. p. 414. — Glo- 
meris marmorea Gervais 1. 1.) 

Subvar. . Dorsum flavo et aurantio vel ferrugineo- 
aurantio marmoralum, et ex parte punctis lenerrimis 
nigris adspersum , Binaflér En margine posteriore plus 
minusve laete flavo. Glomeris nobilis Koch Deutschl, 
Crustac. Myriapoden und Arachniden Heft 4. tab. 1. 

J'en ai observé plusieurs individus dans une quantité 
de Glomeris limbata à l’état vivant. 

Spec. 53. Glomeris annulata Nob. 1. 1. n. 5. — Jule 
marginé, Julns marginatus Olivier 1. 1. n. 5. — Onis- 
cus marginalus Villers Entomol. T. IV. p. 187. 
Glomeris marginata Gervais 1. 1. n. 8. 


La grandeur moindre et les bords postérieurs des an- 
neaux orangés ou d'un jaune très vif, qui.sont. tou- 
jours beaucoup plus larges, ne me semblent pas per- 
mettre de considérer celte espèce comme une simple 
variété de la précédente. 

Spec. 4. Glomeris transalpina Koch Deutsch. Ce 
taceen, Myriapoden und Arachniden , Heft 4. tab. 2. 

Cette forme de Glomeris me paraît constituer, sans 
contredit , une espèce particulière. Le Muséum de l’A- 
cadémie en possède sept exemplaires provenant de Dal- 
malie et de Sicile (*), et avec lesquels la figure et la des- 
cription données par Koch ne s'accordent pas tout-à-fait, 


(*) Les échantillons de Dalmatie me sont parvenus de la part 
de M. Parreyss de Vienne qui les a envoyés sous le nom de 
GI. sinuata Kollar; quant aux exemplaires de Sicile, je les dois 
à M. le conservateur de Haan à Leyde, sous la dénomination 
de Glomeris sicula. 


T 


BULLETIN. SCIENTIFIQUE. 


42 


parce qu'elles paraissent être faites d'après des exem- 
plaires moins bien conservés ; car parmi les exemplaires 
de notre Muséum, ceux qui sont moins bons et ré- 
cents, montrent, presque comme la figure de M. Koch, 
la couleur des taches marginales ferrugineuses et une 
tache jaunätre sur la tête, provenant , à ce qui me pa- 
raît, d'une préparation défectueuse ; tandis que les au- 
tres échantillons , qui se trouvent en bon. état de con- 
servation ,. offrent la couleur des taches d’un 
orangé el la tête noire. 


jaune 
Selon mes matériaux , je chan- 
gerai ainsi la diagnose de l'espèce en question: 
Glomeris transalpina dorso ako nitido, cingulis mar- 
gine posteriore flavescentibus. 
mum et ultimum, plerumque eliam 4 


Cingulum dorsale pri- 
D. 6, rarius 
etiam reliqua, ante ipsum marginem posteriorem macu- 
lis subbinis basi et cum ipso margiue. flayvo confluenti- 
bus eoque fasciam sinuatam formantibus. subaurantio-fla- 
vis notata. 

Il faut au reste observer que l'exemplaire décrit par 
M. Koch offre des taches ferrugineuses sinuées sur 
tous les anneaux ét pourrait ainsi bien étre considéré, 
en comparaison avec les exemplaires de notre Muséum, 
comme une variélé. 

Spec. 5. Glomeris pHStula Latr. Gener. Crustac, et 
insect. 1. p. 74, Spec. 3.3; Brandt Tentam. n. 8 — 
Glomeris pustulatus, Du Hist. d. anim. s. vertèbr. 


Tom. V, ed. 1, p. 57, n. 3; ed. 2, (ed. Edwards), 
p. 45, nm: 5. — Glomeris pustulé Latr. Hist. natur. d. 
Crustac. et d. Insectes. Tom. VIE, p. 65. — Oniscus 


pustulatus Fabric. entom. syst. FT. [T, p. 596. n. 2. — 
Panzer Heft IX , Taf. 22. 

Le plus grand nombre des individus porte le carac- 
tère attribué à l'espèce par Fabricius, en offrant le dos 
noir avec les bords postérieurs des anneaux d’un jaune 
blanchätre, et avec quatre points sur le premier seg- 
ment et deux points sur le reste des anneaux. C'est 
seulement chez les exemplaires desséchés que j'ai 
trouvé ces points d’une couleur blanchâtre ou orangée , 
tandis que, dans les animaux vivants, ils sont d’un 
jaune très vif. Quoique, comme nous venors de dire, 
le caractère donné par Fabricius puisse être appliqué 
au plus grand nombre d'individus, on trouve néan- 
MOINS , 1e beaucoup d'individus, des variations nota- 
bles, pour ce qui regarde les points. Sous le rapport 
de la grandeur, ils ent pas toujours les mêmes 
relations entre eux. Dans certains individus, les points 
manquent sur quelques anneaux, notamment sur le 
deuxième et troisième, ou sont moins distincts sur les 
trois avant-derniers. J'ai trouvé même des individus qui 


offraient seulement des points sur le premier et sur le 
dernier annean. Au reste, j'ai observé aussi des indivi- 
dus dont le dos, au lieu d'offrir des points, était mar- 
bré de jaune, comme chez la variété marbrée de Gi. 
limbata, 

Il me semble donc convenable de distinguer quatre 
variétés principales. 

Var. a. (Var. vulgaris.) Primum dorsi cingulum pun- 
ctis quatuor, reliquis duobus flavis. (Oniscus pustulatus 
Fabr. et Panzer). 

Var. à. (Var. microstemma). Punctis primi cingul 
mediis et religuorum cingulorum minimis. 

Cette variété paraît être fréquente en Afrique, au moins 
les exemplaires d'Alger, que je dois à M. le professeur 
Wagner à Erlanguc, y appartiennent, tandis que je 
lai observée très rarement parmi les exemplaires d'AI- 
lemagne, 

Var. c. (Var. heterosticta.) Primum dorsi cingulum 
punctis quatuor, ultimum duobus flavis, punctis im re- 
liquorum cingulorum singulis vel omnibus deficientibus. 

Subyar. «. Puncta in cingulo primo et ultimo tantum 

cbvia, 

Subyar. £. 

tum deficrentia. 

Subvar. y. Puncta in secundo et tertio cingulo et tri- 

bus penultimis deficientia. 

La variété c n’est pas rare. dans l'espèce de Glomeris 
pustulata de Y’Allemagne. 


Puancta in cingulo secundo et tertio tan- 


Var. d. (Var. marmorata ) Dorsum atrum epuncta- 
tum, sed flavo marmoratum. 


J'en ai trouvé plusieurs individus parmi les exemplaï- 
res envoyés d'Alger; car tous les Glomeris de ce pays 
que nous avons reçus, appartiennent à cette variété ou 
à la variété &. En Allemagne la variété marbrée paraît 
être moins abondante. 


? Spec. 6. Glomeris awchasica. Le Muséum de notre 
Académie doit au voyage de M. le prof. Nordmann à 
Odessa un individu de Glomeris recueilli par lui en 
Awhasie, qui montre dans l’habitus tous les caractères 
de Glomeris pustulata, mais offre, au lieu de quatre, 
cinq points sur le premier anneau dorsal, et trois 
points, au lieu de deux, sur le reste des anneaux, 
excepté le dernier anneau, sur lequel, 
deux points, on remarque une tache triangulaire. 


au lieu de 


La Glomeris rapportée par M. Nordmann pourrait 
donc peut-être former une espèce particulière; mais, 
parce que l'observation d’un seul exemplaire, vu les 
grandes varialions des espèces du genre en question 


43 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 44 


oO oO 


ne me paraît pas suffisante pour bien caractériser une 
espèce, je l'ai marquée d'un point d'interrogation.” 

Spec. 7. Glomeris guttata Risso. 1. 1. n. 3. 

Selon mes recherches ultérieures, celte espèce doit com- 
prendre aussi ma Glomeris quadripunctata. — Glomeris 
guttata offre, au reste, une très grande affinité avec Gl. 
pustulata, et en diffère seulement par le dos muni d’une 
quadruple série de points, que je n'ai jamais observée 
chez Glomeris pustulata. 

À cause de la grande affinité avec Gl. pustulata, 
elle me semble cependant exiger des recherches suivies. 
On pourrait même croire que Gl. guttata soit un bâ- 
tard, produit par Gl. pustulata et hexasticha. Car, se- 
Jon mon opinion, fondée sur des analogies d’autres 
animaux, et notamment sur les hâtards des différentes 
espèces du genre Tetrao, je suis porté à croire, que 
plusieurs animaux, qui appartiennent à des espèces voi- 
sines, s'ils vivent en société dans les mêmes endroits , 
et surtout s'ils appartiennent à des classes inférieures, 
produisent peut-être encore plus de bâtards que les 
oiseaux. Ne pourrait-on pas également expliquer de 
cette manière plusieurs espèces de poissons , très voisi- 
nes, dernièrement créées? La génération des bâtards ne 
pourrait-elle pas s'opérer plus facilement chez les pois- 
sons, parce qu'ils manquent d'une vraie copulation? Voilà 
un point qui semble exiger l'attention des naturalistes. 

Spec. 8. Glomeris tetrasticha Nob. Tentam. 1. 1. n. 6 

Je n'ai pas observé jusqu'ici, dans G/. pustulata, les 
deux points blancs qui se rencontrent sur l'auneau nu- 
cal de GL. tetrasticha. Celle-ci doit donc préalablement 
rester comme forme distincte. 

Spec. 9. Glomeris hexasticha Nob. 1.1. n. 10. 

. L'existence de cette espèce, fondée autrefois par moi 

sur deux exemplaires, se trouve confirmée par une 
quantité d'exemplaires de l'Hercynie et de la Sicile, 
qui se trouvent dans la collection entomologique de 
notre Académie. 

Spec. 10. Glomeris lepida Eichwald, Zool. special. 
P.2, p. 125; Brandt Tentam. I. 1 n. 11. 

Malgré la grande affinité de cette espèce avec la pré- 
cédente, il n’y a pas à présent des raisons suffisantes 


pour faire une réunion, quoïqu'elle puisse peut - être 
se faire à l'avenir. 


et dans l'Asie occidentale, ou dans l'Afrique. Dans le 
sud de l'Afrique et dans les Indes orientales deux gen- 
res voisins aux Glomeris (le Sphaeropoeus et le Sphae- 
rotherium) paraissent remplacer les vrais Glomeris. Du 
moins, n'en a-t-on point rapporté de ces pays jusqu'à 
présent. 

Les Glomeris limbata et pustulata semblent être, se- 
lon mes recherches, les espèces les plus répandues ; 
car on rencontre la première depuis la Suède jusqu’en 
Italie et dans la France méridionale, et la dernière 
depuis l'Hercynie jusqu'en Alger. 

La Glomeris hexasticha paraît également avoir une 
patrie très étendue; au moins le Muséum de notre Aca- 
démie en posséde des exemplaires d'Hercynie, de Ba- 
vière et de Sicile. 

Glomeris guttata a été observée en Hercynie et dans 
la France méridionale , tandis que Glomeris annulala à 
été seulement vue dans la France méridionale et l'Italie. 
De Glomeris transalpina nous possédons, comme j'ai 
déjà remarqué ci - dessus, des exemplaires de Dalmatie 
et de Sicile. 

La patrie de Glomeris Klugi se borne jusqu'ici à la 
Syrie, et de Glomeris lepida , à la Podolie et à la Pe- 
tile - Russie. 


7. Norice sur EpcHmranzin; par M. BROSSET 
(lu le 14 février 1840). 


C'est un événement heureux pour la liltérature orien- 
tale en général et pour celle de l'Arménie en particu- 
lier, que l'acquisition du catalogue de la bibliothèque 
du couvent d'Edchmiadzin. Celte acquisition est un fait 
d'autant plus intéressant qu'elle a été longtems attendue, 
recherchée vainement par les voyageurs les plus instruits, 
par les personnes les plus distinguées dans la science, 
dans la société et même dans la nation arménienne. Les 
portes de ce riche trésor ne se sont jusqu'à présent ou- 
verles pour aucun Européen, et les religieux qui le 
gardent n'en ont permis l'accès à nul oeïl étranger, 
dont ïls craignaïent sans doute d’exciter la convoitise. 
Une méfiance qui pouvait être fondée quand Edchmia- 
dzin se trouvait dans une province que s'arrachèrent 
souvent deux puissances rivales, la Turquie et la Perse, 
devenait entièrement chimérique depuis son accession 
au sceptre russe. En effet, dans l'Asie, faire connaître 
ses richesses quelconques, c'est appeler la cupidité des 
spoliateurs; mais sous les gouvernements paternels des 


Toutes les espèces mentionnées avec leurs variétés 
respectives seront exactemerit décriles et figurées dans 
la monographie que je prépare depuis neuf ans. 

Par rapport à la distribution géographique des espè- 
ces du genre en question, observées jusqu'ici, il faut 


remarquer que toutes ont été trouvées, ou dans l'Europe ' 


45 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


46 


2 ——————————————_—————— 


puissances européennes , où les loix garantissent à cha- 
cun la libre possession de ses propriétés, communiquer 
au public savant la simple liste des objets contenus dans 
un dépôt littéraire, c'est uniquement éclairer la marche 
de la science, en agrandir le champ, et se montrer 
digne des lumières dont on est le gardien, en permettant 
aux autres d'en jouir; c'est être comme Je flambeau qui, 
sans rien perdre de sa clarté propre , sert à en allumer 
d’autres, destinés à augmenter à l'infini le faisceau lumi- 
neux éclairant un vaste édifice. Enfin ce qui ajoute le 
plus de prix au catalogue que nous entreprenons au- 
jourd'hui de publier, c'est qu'il n'est pas au - dessous 
de l'opinion que l’on pouvait raisonnablement s’en for- 
mer avant de le connaître. (*) 

Grâce aux savantes publications de la société des Mé- 
khitaristes de S. Lazare, près de Venise, à la vaste 
érudition et à la sage méthode qui règne dans les écrits 
des pères Mikhaïl Tchamtchian et Loucas Indjidjian , il 
nous sera facile de donner ici une notice exacte du 
couvent d'Edchmiadzin, de faire comprendre les rai- 
sons qui lui assignent une si haute place parmi les 
sanctuaires les plus révérés de la nation arménienne, et 
comment il est devenu son chef-lieu ecclésiastique et 
littéraire. 

Dans une plaine qui s'étend entre les monts Masis 
ou ÂArarat et l’Aragadz, de la droite à la gauche du 
fleuve Araxe, il exista autrefois une ville nommée 
Artimed - Kaghak’, 1. e. La ville de Diane: le fon- 
dateur n’en est pas connu. Une antique chanson rappor- 
tée par Moïse de Khoren en attribue la restauration à 
un certain Vardgé, mari de la soeur du roï Erovand I, 
descendant d'Haïc, plus de cinq siècles et demi avant 
l'ère chrétienne. Dès - lors cette localité prit le nom de 
Vardgès - Avan , bourg de Vardgé, qualifié de fort par 
le même historien, ce qui permet de croire qu'il était 
peut-être défendu par une citadelle. Vagharch où Va- 
larsace, second roï arsacide de ce nom, qui régnait à 
la fin du Ife siècle après J.-C. , l’environna de murs et 
l'appela, de son nom, Vagharchapat, i. e. enceinte de 
Vagharch, qui, dans l'origmal grec d’'Agathange se 
change en Valéroktista, fondation de Valère. Le même 
roi lui donna encore le nom de Nor -Kaghak nouvelle 
ville, auquel ïl faudrait joindre celui de Kaghakou- 
tachd, plaine de la ville, si, comme le dit irès-sen- 
sément le P. Indjidj, cette dénomination, quelquefois 


(*) Par les soins de l’Académie, cette notice sera publiée en 
russe et en français, conjointement avec le catalogue d'Edch- 
miadzin , également dans les deux langues. 


employée, n'était plutôt celle du territoire environnant, 
située, comme nous l'avons dit, au milieu d’une plaine 
nommée Chregh par les frères Whiston (p. 183), et 
par le P. Tchamitch (1, 102), mais Chrez par le P. 
Indjidj (Arm. Anc. p. 471). À 

Vagharchapat était sur la gauche de l'Araxe, entre ce 
fleuve et les rivières de Kasagh où Kasakh, et de Mé- 
dzamor : elle avait un pont sur la dernière, suivant ce 
qu'il est permis de conclure de divers passages des au- 
teurs arméniens, et s’étendait à l'E. jusqu'à une faible 
distance de la moderne Erivan. Elle était déjà, sous le 
nom de Vardgé, devenue un marche considérable, lors- 
que le roi Tigrane I1 y eut transporté, environ un 
siècle avant notre ère, on ne sait de quel lieu, une 
quantité considérable de Juifs, qui peut-être étaient des 
restes de ces captifs envoyés autrefois par Nabuchodo- 
nosor dans la Médie. Après que Vagharch l’eut restau- 
rée, elle devint la résidence d'hiver des roïs d'Arménie, 
et Terdat, qui fut converti au christianisme par S. Gré- 
goire -l'Illuminateur y avait un palais au voisinage du 
lieu où ce saint eut la merveilleuse vision dont il sera 
parlé tout-à-l'heure. 

Au tems du roi Khosrov IL, dit le Petit, qui régna, 
d’après M. Saint-Martin, de 316 à 525, elle fut assiégée 
par une armée composée de plusieurs nations caucasien— 
nes, qui ne purent la prendre; mais sous Archac II 
(341-370), les troupes du roi de Perse Chapouh la 
ruinèrent de fond en comble et en emmenèrent dix- 
neuf mille familles. Depuis cette époque les historiens. 
n'en font plus guère mention, et elle ne s'est jamais. 
relevée. 

C’est au centre de cette ville, que les auteurs armé- 
niens disent avoir été belle et considérable, bien qu'il 
n'en reste aucun vestige, à cause de l'époque ancienne 
de sa destruction, c'est là, dis-je, que S. Grégoire- 
l'Illuminateur vit un jour, d’une manière surnaturelle , 
un homme de haute taille et d’un aspect redoutable, qui 
descendait du ciel vers la terre. Précédé d’une brillante 
lumière et tenant de la main droite un marteau d'or, il 
s'avança jusqu'au milieu des édifices de la ville, et 
frappa sur un grand espace l'enveloppe épaisse du sol 
couvrant les abîmes, d’où sortirent d’horribles mugisse- 
ments, Un ange apprit à S. Grégoire, que ce person- 
page était une apparition de Dieu même; mais plus tard 
on attribua cetle manifestation au Fils de Dieu, au Verbe 
divin incarné. 

L'Arménie fut converlie au christianisme vers l'an 
276, d'après M. Saint-Martin , et ce fut sans doute dans 
ce tems-là que S. Grégoire éleva de ses propres mains 


47 


le premier sanctuaire de la religion nouvelle mentionné 
par les auteurs arméniens, en environnant de pierres le 
lien où il avait eu sa vision précédente. Cetle enceinte 
enfermait la place même où il avait aperçu une colonne 
à base d'or, et qu’un ange lui avait indiquée. Il y mit 
des portes et les scella du signe de la croix, se propo- 
sant d'y construire plus tard une véritable église. Il 
n'était pas encore patriarche. Comme ce lieu fut la ré- 
sidence du premier catholicos arménien, on l'appela Ca- 
thoughicé, 1. €. église catholique, et aussi la mère des 
églises. 

Lorsqu'il eut terminé ses travaux à Achtichat, dans la 
province de Taron, en 501, selon le P. Tchamitch, S. 
Grégoire revint à Vagharchapat, où il construisit défini- 
tivement l'église destinée à rappeler le souvenir de sa 
vision, et dont il fixa la fêle au samedi avant l'Assomp- 
tion, que les Arméniens célèbrent plus tôt que nous, 
et toujours un dimanche. 

L'église catholique de Vagharchapat fut restaurée et 
embellie par Vahan Mamiconien , au siècle suivant. Le 
même prince y altacha un couvent, celui de Souréna, 
ou du moins y augmenta le nombre des moines, et 
Lazare de Pharbe, autre historien du même siècle, en 
fut nommé supérieur. Il semble donc que ce fut là le 
premier élément du monastère aujourd'hui si fameux. 
À vrai dire, on ignore l'époque de sa fondation et le 
nom de son fondateur. 

Une tradition du pays , rapportée par Chardin, attri- 
bue la fondation d'Edchmiadzin à un patriarche du nom 
de Nersès, le 29° dans la série des souverains pontifes 
arméniens, qui serait Nersès Il, de 524 à 555; mais 
Indjidj pense plutôt que ce doit être Nersès III, dit 
le Bâtissenr , de 640 à 649, et même, sans s'arrêter à 
toutes ces conjectures, il remonte au saint apôtre de 
l'Arménie. Il est donc évident même pour les Armé- 
niens instruils qu'on ne peut rien dire de certain sur 
ce fait. 

Quant à l'église elle-même, sur l'origine de laquelle 
il n'y a pas le woindre doute, d'après les auteurs ar- 
méniens, outre les noms déjà rapportés, elle eut dans 
des tems plus modernes celui de Edch-Miadzin, signi- 
fiant proprement le fs unique est descendu, et par suite 
la descente du fils unique, par allusion à l'apparition du 
fils de Dieu; elle se nomma aussi, par le même motif, 
Choghacath, écoulement de lumière; ce dernier nom 
ne se trouve que dans certaines relations des conciles 
arméniens , Où il est dit au sujet de Nersès HI, ci- 
dessus mentionné, qu'il construisit l'église de Chogha- 
cath dans la ville de Vagharchapat. S'il s'agit ici de l'é- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


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glise entière, il faut entendre ce passage d'une simple 


réparation , puisque tous les historiens altestent son exis- 
tence antérieure ; inais probablement 1ïl s'agit d'une 
portion de ce saint édifice qui se retrouvera plus tard 
dans la description moderne. Asolic, historien du Xe 
siècle, emploie également le nom de Choghacath. 

En 618, le catholicos Comitas fit démolir la coupole 
de bois de cette église et la fit reconstruire en belles 
pierres de taille. 


Movysès IIT, devenu patriarche en 1629, après la fuite 
de Sahac IV en Turquie, s'occupa aclivement de répa- 
rer Edchmiadzin, ruiné durant les longues guerres de 
Chah-Abas I. 11 fit déblayer les décombres dont l'église 
élait environnée , éleva autour une muraille de terre 
avec huit tourelles, détruisit ce qui était en mauvais 
état, et refit le tout en pierres et en briques cuites, ci- 
mentées avec de la chaux; ïl construisit encore au N. 
et à l'E. des cellules pour les moines, aw S. un réfec- 
loire et des bâtiments pour l'économat, à l'O. un hos- 
pice avec différentes chambres; releva une partie de 
l'église , restaura les endroits endommagés de la cou- 
pole; enfin il fournit l'église de tous les ustensiles et 
objets nécessaires pour le culle, dégagea les reliques 
mises en dépôt entre des mains profanes et rétablit la 
discipline monastique. Dès lors Edchmiadzin, que les 
campagnes des Persans et des Turks avaient réduite à 
n'être qu'un asyle pour les oiseaux, reprit son ancien 
éclat. 

Philipé, successeur de Movsès, acheva ses travaux et 
dut aussi porter remède aux nouveaux désastres causés 
par les funestes campagnes d'Ismail - Chah et de Mou- 
rad IV, en 16355 et 1656. 


Une lettre du patriarche Nahapiet d'Edesse, conser- 
vée dans les archives du ministère des aflaires étrangères 
à Paris, nous apprend aussi tous les soins qu'il se donna 
pour la restauration des édifices du couvent et de l'é- 
glise en 1705. 


, Nous commençimes donc à construire le clocher 
de l’église de Choghacath et le tombeau de l'apôtre 
Anania, dans l’hermitage d’Erivan, avec une cour: nous 
restaurâmes le toit de l'église du vartabied S. Mesrob, 
nous jelimes un pont sur la rivière et réparmes Le toit 
de l'église de S. Sargis-le-Général ;... et encore, au 
sujet du ruisseau de Hourastan, l'eau en arrive jusqu'à 
l'entrée de nos vignes. Quant à l'église du saint Edch- 
miadzin, nous voulons la blanchir entièrement à la 
chaux.‘ (Pièce 2°. du dossier d'Avétik”.) 


Le dernier témoignage que nous connaissions sur ce 


49 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


50 


même sujet est une inscription copiée par M. Dubois, 
en 1832, et ainsi conçue : 

» La restauration de cette plateforme du choeur su- 
périeur a été faite aux frais d'Agha Marcos Thoramian , 
en souvenir des vivants et des morts, en l'an 1265 “ — 
(1816). | 

Ce qui a été dit plus haut sur les origines du chris- 
tianisme en Arménie suffirait pour justifier le profond 
respect des Arméniens pour leur plus ancienne église. 
Mais ce monument n'est pas le seul qui attire leurs 
Hommages dans la plaine de Vagharchapat. Non loin de 
là sont groupés divers autres édifices non moins an- 
ciens, non moins chers aux disciples de S. Grégoire. 

19. L'église de Ste. Rhipsime et de ses trente - deux 
compagnes , martyrisées par ordre du roi Terdat, en- 
core païen. (Cet édifice fut construit par l'apôtre de 
l'Arménie au lieu même où ces saintes femmes subirent 
la mort pour la foi: il est au NE. d'Edchmiadzin. 

2°. Au S. du couvent est celle de Ste. Gaïane et de 
ses deux co-marlyres qui moururent à la même épo- 
que, et dont l'église fut élevée par les mêmes mains 
que la précédente. Il n'entre pas dans mon sujet de 
faire l'historique de ces deux monuments et des pelits 
monastères qui en dépendent; leur sort fut le même 
que celui du principal édifice dont ils sont pour ainsi 
dire les satellites; ils furent ruinés et restaurés aux mé- 
mes époques. 
3°. Sur un rocher au voisinage, mais hors de Va- 
gharchapat fut construite par Nersès III la chapelle de 
Sourb-Grégor-Arhaparin , Saint-Grégoire-du-rocher. 

4. À ces églises il faut joindre enfin celle de S. 
Mesrob , au village d'Ochacan ; de S. Sargis-le-Général, 
au village d'Ouchi, au pied de l'Aragadz; enfin le tom- 
beau de S. Anania. Toutes ces pieuses constructions, ré- 
pandues dans un étroit espace, devaient fortement agir 
sur la dévotion d'un peuple très porlé aux pratiques 
extérieures du culte chrétien, et lui inspirer un vif at- 
tachement pour le pays qui les renferme. 

Mais ce qui, plus que tout le reste, assura la préé- 
minence d'Edchmiadzin sur toute l'Arménie, ce fut sa 
haute position dans la hiérarchie ecclésiastique. Dès l'o- 
rigine , à cette église fut attachée la résidence des ca- 
thoughicos ou patriarches, dont un grand nombre fu- 
rent des hommes distingués par leur capacité, par leurs 
talents, par leur science et par leurs vertus. Si Edch- 
miadzin ne fut pas toujours habité par les patriarches, 
du moins le fut-il plus souvent qu'aucune autre des 
localités qui eurent cet honneur; s'il en fut privé du- 
rant environ mille ans, de 452 à 1441, c'est que du- 


rant cet intervalle les destinées de la nation arménienne 
furent si agitées que l'église elle-même dut avoir sa 
part de ces convulsions politiques En 492, le siège su- 
prème fut porté à Dovin, jusqu'en 726; de Jà il fut 
successivement transféré à Aramonk , à Tzoroïi-Vank, à 


Aghthamar, île du lac de Van, à Sébaste, à Dza- 


mendav, à Ani, après les rois Bagratides, enfin à Dzovk, 


et à Hromcla sur l'Euphrate. 

Jusque-là l'unité s'était conservée, excepté à de courts 
intervalles, comme lorsque sous l'empereur Maurice, au 
sixième siècle, l'Arménie persane et l'Arménie grecque 
eurent momentanément des patriarches particuliers; le 
XI° siècle en vit quatre indépendants l'un de l'autre ; 
bientôt après il y en eut six, puis trois. Ces change- 
ments dépendaient tout à la fois et des circonstances po- 
litiques et de l'ambition de quelques individus. Toute- 
fois sous le patriarcat de Grigor Pahlavouni, qui siégea 
de 1115 à 1135, il se forma un établissement plus so- 
lide, celui du siége d'Aghthamar, encore subsistant de 
nos jours. En 1441, Grégor IX Mousapighian, élu par 
la faible portion de la nation arménienne résidant en 
Cilicie, dont le royaume était détruit depuis longtems, 
ne put obtenir l'adhésion des évêques de l'Arménie 
orientale, et refusa de se rendre à l'invitation de venir 
siéger au milieu de la plus grande masse de ses com- 
patriotes ; il prit donc le titre de catholicos de Sis, qui 
s'est également perpétué jusqu'à nos jours. Outre cela, 
depuis que Constantinople musulmane vit affluer dans 
son sem une quantité d'Arméniens attirés par les affai- 
res commerciales, il y eut là une troisième ligne de 
patriarches dont la série s’est continuée sans interruption 
depuis 1461. Enfin, depuis l'an 1311, il y eut égale- 
ment un patriarche arménien à Jérusalem Mais au-des- 
sus de tous est le catholicos ‘siégeant à Edchmiadzin, 
dont les ordres sont reconnus par toute la nation armé- 
nienne, excepté les catholiques, tandis que les autres 
n'obtiennent l'obéissance que de la portion des fidèles 
ressortissant immédiatement à leur jurisdiction. Le re- 
tour du catholicos à Edchmiadzin date de l'an 1441, où 
fut élu Ciracos Virapétsi. 

Nous ne concevons point la nécessité du fractionne- 
ment de la plus haute dignité ecclésiastique, dont le 
titre même devient alors vide de sens, et dont l'auto- 
rité va s’affaiblissant de plus en plus à mesure qu'elle 
se multiplie; mais l'ambition et surtout la cupidité ne 
s'arrêtent pas devant de pareilles raisons. Dans ies deux 
siéges de Constantinople et de Jérusalem, car les ren- 
seignements nous manquent pour celui de Sis, la di- 
guité de patriarche était extrêmement A er à cause 


51 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


92 


EEE 


de la facilité qu'il y avait de l'obtenir, ce qui aveuglait 
les compétiteurs sur la facilité de la perdre. Une 
somme de piastres étant fixée et devant être payée par 
l'aspirant au siége, vacant ou non, le graud-vizir, à 
qui cette somme revenait, navait garde d'écarter les 
prétendants ; plus il y en avait, plus cet impôt prélevé 
sur l'ambition était fréquent, plus aussi l'enchère s'é- 
Jevait ; aussi compte-t-on trente-six mutations de 1650 
à 1705 seulement pour Constantinople, et quatorze pour 
le même tems à Jérusalem. Quelquefois le solliciteur 
voulait réunir les deux titres, alors il payait le double, le 
triple et le quadruple, suivant le nombre de ses rivaux. 
Muni de son barat d'investiture, ïl pouvait ensuite à 
son gré s'indemniser en extorquant des aumônes, en 
vendant les ordres sacrés et les sacrements et débitant 
le myron ou huile sainte ; en moins d'un an, s'il pou- 
vait se soutenir , ses débours étaient couverts avec de 
bons bénéfices. Un pareil abus des choses saintes ne 
peut se concevoir et s'expliquer qu'en Turquie. Quant 
à Aghthamar, nous en savons peu de chose; mais à 
Edchmiadzin, s'il y avait des brigues pour arriver à la 
nomination suprême, ce qui est inévitable, du moins 
régnait-il plus de décence, plus de fixité, un respect 
pour les choses de la religion qui empéchait de les 
mettre ainsi à l’encan. Aussi, dans le même laps de 
tems mentionné plus haut, ne trouve-t-on là que cinq 
catholicos ; ce qui donne pour chacun une durée moy- 
enne de 11 ans. Il paraît par-là que les Arméniens, 
si estimés en Perse pour leur activité et pour leur in- 
dustrie, y jouissaient d’une véritable liberté religieuse, 
et que l'administration se mélait bien peu de leurs af- 
faires. 

On peut se faire une idée de l'étendue de la juris- 
diction du pontife arménien par la légende de son sceau 
et par les protocoles de ses actes solennels, dits en ar- 
ménien condac. 

Par exemple, la lettre de Nahapiet déjà mentionnée 
porte un grand sceau frappé en rouge, autrefois la cou- 
leur impériale. Au milieu est représenté le Sauveur, 
bénissant de la droite et portant de la gauche un livre 
où est écrit en abrégé: ,, Je suis la lumière ;“ autour, 
deux lignes concentriques renferment les mots : , Le ser- 
viteur de J. C. Nahapiet, vartabied; en l’année armé- 
mienne 1125 (1676); ter Nahapiet catholicos de tonte 
l'Arménie , patriarche de Vagharchapat et du saint siége 
d'Edchmiadzin.‘“ Ce qui prouve bien la supériorité de 
ce dernier siége sur les autres, c'est que la lettre dont 
il s’agit est un bref par lequel le vartabied Avétik est 
nommé patriarche des Arméniens de Constantinople et 


de Jérusalem. Ne füt-ce qu'une simple formalité, elle 
constate du moins que l'élection n'eût pas été solide 
sans l'investiture du catholicos suprême. Pour le pa- 
triarche de Sis, nous avons une lettre de Mathéos Sari, 
installé en 1697, qui prend sur son sceau et dans le 
protocole le titre de catholicos; aussi bien les pontifes 
résidant à Hromcla pendant la durée presque entière 
du royaume de Cilicie étaient-ils non seulement indé- 
pendants, mais uniques et reconnus de toute la nation, 
ainsi que nous l'avons vu;. au lieu que les supérieurs 
ecclésiastiques de Constantinople et de Jérusalem ne se 
donnent jamais que le nom de patriarche. Nous n’avons 
aucun document officiel d’Aghthamar, et n’en avons 
parlé que sur l'autorité de M. S.-Martin. 

Aux yeux des Arméniens le sigue sensible de la pré- 
éminence du siége d'Edchmiadzin est la possession de 
la main droite de S. Grégoire, que se sont toujours 
disputée les divers ‘catholicos qui ont voulu être consi- 
dérés pour réellement universels. Il règne la plus grande 
variété d'opinions sur le sort des reliques de l’apôtre 
de l'Arménie. Ce saint homme, s'étant retiré quatre ans 
avant sa mort dans un hermitage écarté, y consacra ses 
derniers jours à la prière, et passa dans l'autre vie en 
506, d’après les calculs de M. S.-Martin, qui fait com- 
mencer sa prédication en 276, en 532 d'après le P. 
Tchamitch, qui place la première année de son patriar- 
cat en 502. Un berger l’enterra sans le connaître. (Cin- 
quante ans plus tard son corps fut retrouvé par suile 
d'une vision céleste, accordée à un saint religieux nommé 
Garbnic, et ce qu'il y a de plus certain, c’est que ses 
reliques furent dispersées en plusieurs lieux. Une partie 
fut emportée de force à Constantmople, au tems de 
l'empereur Zénon , une autre à Naples, et l’on ne peut 
guère douter qu'il n’en soit resté quelque chose en Ar- 
ménie. Du moius lorsqu'au commencement du xn° siè- 
cle Davith fonda le patriarcat d'Aghthamar, il fit sur- 
tout valoir comme un titre la possession de la main 
droite de S. Grégoire. Cette main fut ensuite dérobée 
et portée à Hromcla, puis à Sis. Lors des guerres qni 
amenèrent la destruction du royaume de Cilicie, elle 
passa en Egypte, d'où elle fut transportée à Edchmia- 
dzin au xve siècle, puis de nouveau à Aghthamar et à 
Edchmiadzin. L'histoire de ces enlèvements successifs, 
racontée avec détail par les auteurs arméniens, est ex- 
trémement curieuse: tantôt c’est par une attaque à main 
armée , plus souvent par une suite de ruses et de stra- 
tagèmes difficilement conduits à une heureuse fin que 
l'objet désiré de tous el soigneusement gardé par son 
possesseur luï est dérobé. P, e. on voit un prêtre qui 


53 


É 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


54 


a 


se déguise en valet, se met au service de l'église, gagne 
par uue conduite sage et réservée la confiance des sa- 
cristains et finit par, l'obtenir si complète qu'il se hâte 
d'en abuser, le but justifiant aux yeux de tous les moyens 
employés pour y parvenir. Enfin ce fut à force de démar- 
ches, de négociations , de riches présents, que le ca- 
tholicos Philippos réussit pour la dernière fois à arracher 
la sainte relique aux Arméniens d'Ispahan, en 1658, et 
à la réintégrer pour toujours à Edchmiadzin. On verra 
plus bas quelles précautions sont prises pour empêcher 
qu'elle n'en sorte jamais. 

Telles étant les prérogatives du siége d'Edchmiadzin, 
il est facile de s'expliquer comment :l a dù devenir le 
plus riche dépôt littéraire de l'Arméuie. Dans ce pays, 
chez ce peuple, où tout porte le cachet de la religion, 
la littérature elle -mème fait partie de cette dernière, 
Je ne parle point ici seulement des ouvrages théologi- 
ques, des sermonnaires, des livres d'église, qui for- 
ment au moins les trois quarts de tout ce qui a été 
écrit ou imprimé en arménien; je veux parler des ou- 
vrages mêmes de science ou de l'histoire. Si les Armé- 
niens se sont occupés de sphère, de calendrier, de chro- 
nologie, ce n'a été que pour arriver à fixer d'une ma- 
nière plus précise les époques de leur histoire reli- 
gieuse , et surtout celles des fêtes mobiles. Si l’histoire 
politique a été écrite avec tant de soins, de manière à 
former une admirable chaîne depuis les tems les plus 
réculés jusqu'a nos jours, le but des écrivains a encore 
été le même. Tous les historiens se sont principalement 
attachés aux faits relatifs à la religion; tous étaient des 
moines. Aussi pour lire avec goût et avec intérêt ces 
curieux récits, il faut se mettre au point de vue de 
leurs auteurs, entrer dans les sentiments qui les ani- 
ment eux-mêmes, se passionner pour leur religion, pour 
leurs rites persécutés, ne voir dans les faits que leur 
aspect providentiel. L'Européen avide de science qui 
ne cherchera dans ces histoires que des faits profa- 
nes, des synchronismes , des développements nouveaux 
à ajouter aux narrations arabes et byzantines, laissera 
. souvent tomber le livre de ses mains, lorsqu’à la suite 
d’une bataille nouvelle pour lui, d'un événement im- 
portant, inconnu aux auteurs mondains, il rencontrera 
un long sermon, une élégie mystique sur les péchés des 
humains, cause de la catastrophe dont sa curiosité pré- 
férerait connaître les mobiles positifs et matériels. En 
un mot, la littérature arménienne plare toujours au- 
dessus du monde visible, comme l'existence même de 
la nation reposa tout entière sur le christianisme depuis 
le ne siècle: sans le christianisme il n'y aurait eu en 


Arménie ni philosophie, ni hisloire, encore moins de 
théologie, pas même d’alphabet. Quant à la poésie, elle 
est entièrement nulle, si l’on veut ici attacher au mot 
les idées d'harmonie, de cadence, de style figuré, en un 
mot, de création purement pittoresque, je ne dis pas 
divertissante , mais seulement agréable pour le lecteur 
vif et sensible. FElle rentre comme le reste dans le 
cercle uniforme de la prière et de la méditation chré- 
[ienne. 

Avec une pareille direction des esprits en Arménie, 
on ne s'élonnera pas de trouver dans le premier de ses 
couvents, parmi la plus belle collection de livres, à 
peine un quart pouvant servir à l'instruction des Euro- 
péens. Ceux qui, jusqu'a présent, se sont occupés de 
l'Arménie ont été pour la plupart des moines ou des 
ecclésiastiques, comme on peut s'en convaincre en li- 
sant le compte rendu de leurs travaux à la suite du 
Quadro dellu storia letteraria di Armenia, imprimé à 
Venise en 1829. La bibliothèque royale de Paris ne 
compte guère qu'environ cent soïxante manuscrits armé- 
niens; celle du Vatican, dont le catalogue m'a été com- 
muniqué par les soins de notre collègue M. Schmidt, 
et copié par M. Vigand , son beau-frère, résidant à 
Rome , n'en compte que treize ; sans nul doute la Pro- 
pagande doit en posséder un plus grand nombre. J'i- 
gnore quelle est en ce genre la richesse des autres bi- 
bliothèques de l'Europe; les Mékhitaristes de S. Lazare 
passent pour avoir le dépôt le plus abondant de manu- 
scrits et de livres imprimés, mais leur catalogue n'est pas 
connu ; il est à désirer qu'ils se décident maintenant à 
le publier. Si l'on pouvait le réunir à celui d'Edchmia- 
zin, et à celui de la bibliothèque d'imprimés de M. de 
Khoudabachef , on aurait par - là un tableau à peu près 
exact des productions littéraires de l'Arménie. 

Après avoir fait connaître les antiquités d'Edchmiadzin 
et son importance religieuse , il nous reste à le décrire 
dans son état actuel, du moins tel qu'il était en 1806, 
lorsque fut imprimée l'Ærménie moderne du P. Lou- 
cas Indjidjian, dont nous nous contenterons de traduire 
intéoralement la description. 


Edchmiadzin est nommé proprement par les Turks 
Outch-Kélisa, à cause des trois églises qui s'y voient, 
1°. Edchmiadzin, 2°. Ste. Rhipsime, 3°. Ste. Gaïane ; 
car celle de Choghacath, qui est la quatrième, ne fut 
construite dans l'état brillant où on la voit que par le 
catholicos Nahapiet. C'est donc pour ainsi dire unique- 
ment par abus que le nom de Outch-Kélisa est donné 
au couvent de Chéhratil, à Diadin. Le monastère d'Edch- 
miadzin, la résidence du catholicos d'Arménie, est 


95 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


ne Pt 4 


56 


AR 


bâti dans une plane entre les monts Masis au S. et Ara- 
gadz, au N., d'une longueur de cinq journées sur une 
largeur de deux environ, à la distance de trois petites 
heures à l'O. d'Erivan. Il est environné d’une muraille 
ayant quatre portes et une poterne, qui fut restaurée, 
de nos jours, par le catholicos Siméon. 

Le couvent, 


sans compter quelques petites construc- 
tons , 


se compose de trois édifices. Le premier est 
carré et forme le monastère proprement dit, à l'O. du- 
quel est la demeure du catholicos, au S. le réfectoire 
et les salles de l’économat, et des deux autres côtés les 
appartements des vartabieds. Il y a deux réfectoires: un 
grand pour l'été, où les tables et les siéges sont géné- 
ralement en pierre de taille, et à l'extrémité principale 
une coupole sous laquelle prend place le catholicos 
lorsque, de tems en tems, il vient manger avec la com- 
munauté; l'autre, plus petit, 


Abraham, de Mouch. Ce bâtiment carré a cinq portes: 
l'une, dite de Terdat, mène au caravansérai; la seconde, 
de Nersi-Tarvazi ou du palais intérieur, pour la dis- 
tmguer de celle de Drsi-'Tarvazi ou du palais exté- 
rieur , qui tient au mur d'enceinte. 


Le second édifice, également carré, se rattache d'une- 


part au précédent , 
mjadzin : 


et de l’autre à la muraïlle d'Edch- 
c'est une hôtellerie. ou la demeure des péle- 
rins, et on l'appelle Ghazarapat, enceinte de Lazare, 
parce que trois de ses faces ont été construites par le 
catholicos Ghazar, de Dchahouc. Au milieu se trouve 
un bassin alimenté par la rivière Kankani-Dchour, qui 
traverse d'abord le jardin du patriarcat, d'où l'un de 
ses bras va vers le bassin, franchit la muraille et fait 
jouer les moulins du couvent ; l’autre, qui est moindre, 
contourne l'édifice et passe devant les cellules des var- 
tabieds. Le lit de cette rivière fut creusé par le catho- 
licos Hacob III, dont parle le continuateur de Samuel 
d'Ani, disan!: , Il amena à grands frais le Kahrez. “ 

Le troisième édifice se nomme le Karavanséraï, non 
qu'il serve à héberger les caravanes, mais parce qu'il 
est comme la boutique et le marché d'Edchmiadzin, et 
que l'on y vend les vivres et les vêtements nécessaires 
aux habitants d'Edchmiadzin , qui vont acheter [à pour 
leur propre compte ce quils veulent en sus des por- 
Lions distribuées journellement. Derrière le premier édi- 
fice et vers le N. est une cirerie où se fabrique de la 
cire blanche; à l'E. sont les écuries, le grenier ou fe- 
nil, elc. 

L'église d'Edchmiadzin, nommée Choghacath - Asto- 
vadzadzin ;, Ecoulement de lumière consacré à la Mère 


de Dieu,“ est au centre du premier bâtiment. Sa forme 
est une croix parfaite; sa longueur, suivant l'historien 
Arakel , est de 50 halépi ou LT sa hauteur inté- 
rieure , à partir de la pointe du dôme, de 35 ; ses ter- 
rasses, ses murailles, son pavé, sont tous de pierre. Elle 
a trois portes: la principale à l'occident et les deux au- 
tres au S. et au N. Cette dernière, appelée Lousvort- 
chi-Dourn, Porte de l'Illuminateur , est surmontée par 
dehors du portrait du saint. Il y a six chapelles, toutes 
en pierre rouge et sans bois. La principale, à l'E., s’ap- 
pelle Choghacath - Astovadzadzin ; au S. de celle-ci est 
celle du Saint-Hluminateur; au N., celles de S. Jacques, 
frère du Seigneur, et du prophète David, l’une et l’au- 
tre bâties par le catholicos Abraham II, de Mouch. 
Dans l'aile méridionale de l'église est la chapelle de 


| Sourb-Hovan-Carapet, S. Jean-Baptiste, devant laquelle 
pour l'hiver, situé sur | S'habille l’évêque nouvellement élu, qui se prépare à 
l'un des côtés du grand, fut restauré par le catholicos | l'imposition des mains. Dans l'aile du N., 


la chapelle 


| de Sourb- Stéfanos , S.- Etienne , ou l'évêque nouvelle- 
ment élu reçoit la consécration ; tout près de là, à l'E., 
est une petite table où l'on célèbre seulement la messe. 

Au milien de l’église est la sixième chapelle, dite 
Edchmiadzin, ou simplement Idchman-Téghi, Lieu de la 
descente, qui donne son nom à tout 14 monastère et 
de là au territoire qui l'entoure ; elle s'élève au-dessus 
du sol du reste de l'église et est entourée d’une grille 
de cuivre. Au-dessus est une jolie petite coupole, sou- 
tenue par quatre colonnes de marbre translucide, dont 
la hauteur est de plus d'une t@ïse; celle du soubasse- 
ment de cette enceinte est de trois empans. Le pavé 
de cet endroit est aussi du même marbre et de pierres 
noires. Tous ces marbres ont été apportés de Tavriz 
par les ordres du catholicos Astovadzatour, qui a éga- 
lement fait construire la grille, et qui, après avoir en- 
levé l'ancien pavé, s'en servit à réparer celui du de- 
hors de l'église, qui était en mauvais état et non de 
marbre. Ce Lieu de la Descente est au point central de 
l'ancienne Vagharchapat, et se trouve dans l'intérieur 
de la grande église catholique. Les peintures de toutes 
les chapelles sont l’ouvrage d’un peintre nommé Na- 
ghach Hovnathan, de notre nation arménienne, artiste 
habile et poëte distingué qui composa en langue vul- 
gaire au tems de Thamaz Qouli-Khan. Au centre de 
l’église est un puits dont l’eau, noïre et mauvaise pour 
la boisson, sort du sein de la terre et va par des 
conduits souterrains se jeter dans l’Araxe. 

L'église a quatre clochers, dont trois construits par 
les catholicos Eghiazar et Nahapiet, a trois coins de 
la terrasse, et s'élèvent de deux toises au-dessus de l’é- 


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BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


58 


EE 


glise. Le quatrième, plus haut que les autres, prend |disent que ce fut un don du pape Sylvestre au saint 


naissance non sur la terrasse, comme ces derniers, 
mais sur le sol même; ïl est construit en avant de la 
porte principale et tient au mur de l'édifice, de façon 
que, pour entrer dans l'église il faut absolument passer 
par le clocher. Il a deux Loits reposant chacun sur 
quatre colonnes. Sous le second est une chapelle dédiée 
à l’archange S. Michel, où l'on célèbre la messe deux 
fois par an, le jour de la fête de l’Archange et de 
l’Ascension. Les cloches en sont plus grandes que cel- 
les des autres. La construction en fut commencée par 
le catholicos Philippos et achevée par le catholicos Hacob. 
À droite et à gauche du clocher sont les tombes des 
deux catholicos du nom d'Alexandre, de Djoulfa et de 
Constantinople , de la famille Garatach. 

À l'endroit où se réunissent, an centre de l'église , 
les quatre branches de Ja croix, est un dôme aigu , 
élevé de deux toises environ, au-dessus des clochers, 
tout découpé de fenêtres, au bas duquel est une ga- 
lerie entourée d’une grille où l’on peut arriver par des 
degrés partant du vestiaire. Au voisinage de la galerie 
que l’on met en branle en cadence, 
pendant le chant des heures et la célébration de la 
messe. Ce dôme est porté par quatre hautes colonnes 
qui se dressent dans l’éolise. Le catholicos Ghoucas ré- 
para le crépissement intérieur de l’église, et fit encore 
d’autres restaurations. 


sont deux cloches 


Il n'y a que le lampadaire (sacristain) qui puisse en- 
trer dans le trésor, situé au SE., parce que c’est là 
que se conservent les ustensiles de l'église et les reli- 
ques des saints, entre autres Ja main droite du S. Il- 
lumivateur , une partie du crâne de Ste. Rhipsime, les 
mains du patriarche Athénaginès et la croix merveil- 
leuse qui arrêta un fleuve: elle est en argent doré, 
appartint au catholicos Pétros-Gétadartz (*) et renferme 
beaucoup de reliques. Cette croix, ainsi que la main 
droite de S. Grégoire, accompagne partout les catho- 
licos; on croit que c'est aussi de cette même croix que 
parle Nersès-Chnorhali, dans sa lettre de bénédiction 
universelle, avant de mentionner la main de St.-Gré- 
goire, et que c’est elle qu'il appelle ,,le saint signe 
qui reçut un Dieu.“ Thomas de Medzoph et d'autres 


(*) Le patriarche Pétros reçut le nom de Gétadardz ,, qui fait 
rebrousser un fleuve ,‘‘ parce que se trouvant à Sébaste en 1022, 
et ayant été invité à faire la bénédiction des eaux, le jour de 
l'Epiphanie, l’eau du fleuve cessa de couler pour quelques ins- 
tants, aussitôt qu'il l’eut bénie avec sa croix, celle dont il est 
ici question. 


luminateur : toutefois le même auteur estime que cette 
croix s'était perdue au tems de Lang-FTimour. De l'au- 
tre côté de l'église est un dépôt de vêtements ecclé- 
siastiques déjà mentionné plus haut. 

Hors du mur d'enceinte, du côté de N., est un vil- 
lage d’Arméniens , portant aussi le nom d'Edchmiadzin, 
situé à peu près sur l'emplacement de l'ancien Vaghar- 
chapat. Ce’ village joignait autrefois le mur du couvent, 
du côté du N.; mais au tems des réparations faites au 
mur par le catholicos Siméon, on l'en éloigna un peu 
On dit qu'anciennement, hors du mur et sur le terrain 
en face des portes de Ghazarapat et de Tervaz, où est 
le moulin, se trouvait le palais du roi Terdat. En fouil- 
lant das ce lieu, l'on y a quelquefois trouvé des frag- 
ments de marbre. Cette tradition est rapporté par Mo- 
nier, missionnaire jésuite qui a séjourné là quelque 
tems ; l’on ajoute que sur l'emplacement actuel d’'Edch- 
miadzin était la demeure donnée par le même roi à S. 
Grégoire. Au SE., à une petite distance d'Edchmiadzin, 
sont les sépultures des moines, dans un espace décou- 
vert et entouré de murailles, et voisin de Ghazaraten- 
coï, verger où l'on ne trouve que des arbres à fruits 
et surtout des abricotiers, plantés par le catholicos 
Ghazar. Quant aux sépultures des catholicos, elles sont 
dans les cours des trois églises de Ste. Rhipsime, de 
Ste. Gaïane et de Choghacath. 

Edchmiadzin est propriétaire de villages, habités en 
grande partie par des Arméniens, et de grands vignobles 
dont les plus remarquables sont: Khri-Egi, fournissant 
un vin excellent; ensuite Aghamalents - Egi et Mcrtou- 
ments - Egi, portant les noms de ceux qui les ont don- 
nés, i. e. la vigne de Khri, des familles Aghamalian 
et Mcrtoumian. (”) 


(*) Ici finit la description d'Edchmiadzin par le P. Indjidj. 
On peut voir la représentation du couvent, 1°. dans l'ouvrage 
de ce docteur d’où est extraite cette description; 20 dans l'At- 
las qui accompagne le bel ouvrage de M. Dubois, 2e livraison 
(ou Ille série, Archit. pl. 9); le troisième volume du texte 
renferme aussi la description du couvent. 50. sur le frontispice 
du dictionnaire arménien-russe, par M. de Khoudabacheff; 4°. 
enfin dans le voyage en Arménie de M. Parrot. Je n'ai pas vu 
cette dernière, 

Outre cette inscription, M. Dubois m’en a confié deux autres 
recueillies par lui à Edchmiadzin. La première est grecque. 


1. Autour d’une croix inscrite dans un cercle. on lit: Zoro 
moyrus ToUc EUZOouEvouc Èr TA ExxANOLG ÿ 


2. Entre les branches de le croix: ésmcou &ff:8 ar ; 


59 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


60 


oo 


Ainsi que je l'ai dit plus haut, nul Européen ne pé- 
nétra dans la bibliothèque du couvent d'Edchmiadzin ; 
on y supposait avec raison l'existence d'un dépôt curieux 
de livres arméniens, mais nul visiteur étranger n'y avait 
été admis, peut-être même très peu de religieux pou- 
vaient en parler de wisu, je vais plus loin, il ny avait 
pas , sans doute, de bibliothèque proprement dite. S'il 
en faut juger par ce qui se passe dans d'autres pays de 
l'Asie , et par les boutiques de libraires du Caire, d'Is- 
pahan et de Constantinople, ces livres étaient sans doute 
placés pêle-méêle, sans division méthodique, l’un sur 
l'autre, dans ces enfoncements ménagés dans l'épaisseur 
des murailles, et qui sont les armoires en Asie. En les 
plaçant sur pied, côte à côte, dans un local éclairé 
cet étalage de richesses littéraires , dont chez nous les 
plus grands seigneurs font vanité, et qui rend si com- 
mode l'usage des livres, eùt moins facilité les recher- 
ches savantes, qu'éveillé l'importune curiosité, et peut- 
être désigné leur proie à d’adroits soustracteurs. Il est 
donc plus que probable que jusqu'à présent les reli- 
gieux d'Edchmiadzin ne connaissatent que vaguement 
l'importance de leur bibliothèque. 

Une démarche fut faite par écrit, au mois de février 
4855, par feu M. Clossius, professeur de droit à l’uni- 
versité de Dorpat, afin de savoir s'il ne se trouverait 
pas à Edchmiadzin quelque traduction d'ouvrages grecs 
perdus pouvant se rapporter à ses études. Le catholicos 
Hovannès lui répondit le 14 avril de la même année de 
manière à lui faire comprendre que ses recherches à 
cet égard seraient inutiles, mais sans entrer dans aucun 
détail sur la demande spéciale du savant professeur. Or 
on verra par le catalogue, qu'aux numéros 440 — 
445 se trouvent quatre ouvrages qui peuvent être très 
importants pour l’histoire du droit ecclésiastique. Un 
passage de cette lettre est très curieux. Après les com- 


3. Aux deux côtés du cercle où est la croix: voie &lënuov 
rdv Goûloy cou Aoyiuy afai] xü[ou] é[énco»] *Ekmidir ; 


&. Dans un cartouche sous la croix: Aoœriml Tioso T'uguauvie; 


i. e. Secours tous ceux qui prient dans l’église. 2. Jésus Zi- 


bithaïn. 3. Seigneur, aie pitié de ton serviteur Archias, et aie 
pitié d'Elpis (ou d'Elpidis). 4. Daniel Tirer Garikinis. 

Je n'ai point de notes sur le lieu où se trouve cette inscrip- 
tion, qui est en lettres capitales. Les noms de ,,Zibithain, Ar- 
chias, Elpis, Daniel Tirer Garikinis,“ n'offrent rien de connu 
jusqu'à présent. 

L'autre inscription, qui est Thibétaine, se trouve sur une clo- 
che; elle a déjà été publiée dans le Journal Asiat. Mars 1837, 
p- 465, dans le Bulletin scientifique, IL, 383, et dans les Mém. 
de l’Acad. des sc. mme sér. Sc. pol. 1v, 316. 


pliments d'usage, et les remerciments pour l'intérêt que 
M. Clossius prend à la littérature arménienne, le catholicos 
ajoute (nous citerons textuellement, d’après la traduc- 
tion allemande insérée dans le Dorpater Jahrbücher, 
1855, p. 90, sans relever quelques petites inexactilu- 
des de chiffres que chacun peut aisément rectifier): 

» Depuis que notre siége patriarcal et le royaume ar- 
ménien furent transférés au pays de Cilicie, ce qui eut 
lieu en 1115, jusqu'à présent, nos écrivains, notre lit- 
térature, nos livres, nos couvents, nos bibliothèques , 
la splendeur et la gloire de notre nation ont souffert 
des maux et une oppression cruelle, par les invasions 
et dans la servitude des souverains grecs, mongols, 
tatars , persans , osmanlis et géorgiens. Par exemple, en 
1170, la nation turque détruisit par les flammes la ville 
de Baalbeck en Syrie, où furent perdus plus de 10,000 
manuscrits de notre langue ; en 1188 et 1197, l'empe- 
reur grec exerça d'affreux ravages en Arménie ; en 1580, 
le farouche Tamerlan, après avoir , pendant 20 années, 
saccagé toute l'Arménie, et rassemblé tous nos livres, 
les envoya dans la ville de Samarcand et les fit enfer- 
mer dans une tour où nous avons appris qu'ils se trou- 
vent encore à présent. Après lui, bien d'autres tyrans 
firent d'innombrables blessures à notre patrie: Skandar. 
pendant 40 ans, Schah-Thamasp pendant 50, Chah- 
Abas pendant 50, Nadir - Chah pendant 20 années, et 
bien d’autres encore jusqu'à nos jours. Durant cette ère 
de massacre et de captivité, la nation et la littérature 
arménienne se sont anéanties au point qu'à peine un li- 
vre de nos écrivains, sur mille, nous est parvenu. Ceux 
que nous avons pu rencontrer, nous nous occupons, de- 
puis que notre pays est passé sous le sceptre auguste 
des empereurs russes, de les réunir et d'en former une 
bibliothèque digne de ce nom. Ainsi... etc.“ Le reste 
n'a plus trait qu'aux écoles arméniennes existant en di- 
vers pays. 

On voit donc que dès cette époque la sécurité inspi- 
rée au patriarche arménien par le gouvernement russe 
commençait à porter ses fruits. Les livres furent tirés 
du local où ils étaient entassés , privés d’air et de lu- 
mière, grâce aux soins persévérants de M. Th. Khorganoff, 
procureur du synode arméno-grégorien d’Edchmiadzin ; 
ils furent portés dans une belle chambre voutée, aérée 
convenablement, où l'on peut espérer qu'ils se conser- 
veront mieux que par le passé, et S. E. M. le baron 
de Hahn , sénateur , obtint par sa haute influence le ca- 
talogue si longtems souhaité qui fait l'objet de cette pu- 
blication. Les savants qui s'intéressent aux destinées de 
l'Arménie se réuniront sans doute à nous pour payer 


61 


La 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


62 


oo 


un juste tribut de reconnaissance à l'autorité amie des 
lumières qui s’est occupée avec tant de zèle à obtenir 
ce résultat, et aux hommes distingués qui y ont con- 
couru par leurs efforts. Trop heureux nous-même que 
cet heureux concours de circonstances favorables nous 
ait mis en position de servir d'intermédiaire à une 
publication qu'auraient enviée les plus habiles armé- 
nistes. Puisse la nation arménienne y voir une preuve 
que, si habituellement d’autres études nous occupent, 
ce n'est point par suite d'une préférence philosophique 
accordée à une littérature voisine, et une réponse au 
reproche qu'elle nous adresse de négliger une partie 
de nos devoirs. Les titres littéraires de l'Arménie sont 
trop éclatants pour avoir besoin de nos travaux, tandis 
que ceux de la Géorgie, jusquà présent méconnus, 
ont besoin d’être produits au grand jour. 


Le catalogue de la bibliothèque d'Edchmiadzin a été 
rédigé, dans la forme où nous le présentons, sans au- 
cun changement , en langue russe. À côté du titre des 
ouvrages, quatre colonnes séparées indiquent si l’ou- 
vrage est imprimé ou manuscrit, et combien le couvent 
en possède d'exemplaires. Nous avons seulement mar- 
qué les imprimés , dans la première section, par la let- 
tre I. Quant à l'indication du nombre, nous avons cru 
devoir l'omettre, parce qu'elle paraît être. entièrement 
inulile dans un catalogue imprimé, et que d'ailleurs 
en plusieurs cas elle est évidemment erronnée et pla- 
cée à tort dans une colonne au lieu d'être dans l’autre. 


Enfin, à toutes ces renseignements une autre main, 
évidemment celle d'un homme plus exercé, a ajouté le 
nom de l'auteur de chaque ouvrage et le siècle où il 
a vécu. La plus part du tems, l’annotateur est exact, et 
semble avoir pris pour guide le Quadro si souvent cité, 
tout au moins ces mémento qui se trouvent ordinaire- 
ment dans les manuscrits arméniens , ou peut-être, car 
on peut croire que l’auteur d’un pareil travail est un 
homme lettré, connaît-il assez bien le contenu des li- 
vres pour en avoir tiré lui-même la déduction; car il 
est rare qu'un écrivain arménien ne se nomme pas dans 
le cours de son livre, ne fasse pas mention des circon- 
stances personnelles qui lui ont procuré la connaissance 
des faits, des moyens qu’il a pris pour les vérifier : 
c'est, pour ainsi dire, son cachet daté, imprimé en 
grand dans divers endroits de l'ouvrage, de facon à ce 
que les lecteurs attentifs ne puissent en méconnaître le 
propriétaire. Je regrette de ne pouvoir donner le nom 
du studieux vartabied à qui nous devons cette sorte de 
commentaire continu. 


On remarquera sans doute que la plupart des titres 
sont donnés d'une manière vague, et non point comme 
traduction de titres réellement inscrits sur chaque ou- 
vrage. C'est qu'aussi bien des livres arméniens n’ont 
point de titre réel, et que chaque copiste peut les com- 
poser à son gré de quelques mots indiquant le sujet, 
suivis du nom de l’auteur. Et puis ce catalogue est 
peut-ètre le premier qui ait été dressé en Arménie, il 
ne faut donc pas s'étonner s'il n’a pas toute la perfec- 
tion que pourrait y mettre un savant bibliographe eu- 
ropéen. 

La théologie nous étant étrangère, nous ne ferons 
aucune remarque sur les livres de cette espèce, que les 
docteurs arméniens sauront bien apprécier, et le Qua- 
dro du P. Soukias Somal, ainsi que sa reproduction al- 
lemande par M. Neumann, fourniront à cet égard tous 
les renseignements désirables. Les sermonnaires et les 
livres liturgiques rentrent à nos yeux dans la même 
calésorie. Quant à la partie réellement instructive du 
catalogue, qui renferme tant de nouveautés intéressan- 
tes, 1. e. la partie historique et géographique , nous 
n'omeltrons rien pour en faire connaître le prix, qui 
constitue pour les lecteurs européens la véritable va- 
leur scientifique de cette publication. 

J'ai parlé ailleurs du catalogue de M. de Khoudaba- 
chef, Arménien distingué , altaché au département asia- 
tique du ministère des affaires étrangères. Il a été im- 
rimé à St.-Pétersbourg, en 1859, dans la petite ty- 
pographie du propriétaire des livres. 

Ce catalogue , occupant 619 pages petit in-8°, ren- 
ferme 235 articles, car le No. 49 (p. 2#) est une er- 
reur, pour 229. Pour la plupart, ce sont les éditions 
princeps d'Amsterdam, de Marseille, de Constantino- 
ple, des ouvrages les plus saillants de la littérature ar- 
ménienne, quelques-unes des publications modernes de 
Venise et la plus grande partie de ce qui s'est imprimé 
en arménien, ou sur l'Arménie, à St. - Pétersbourg , à 
Moscou , à Tiflis, à Choucha, à Nakhdchévan. Quoique 
incomplet, quoique renfermant beaucoup de choses de 
peu de valeur, ce catalogue a pourtant son utilité. Tous 
les titres sont fidèlement reproduits en arménien, tra- 
duits en russe, et l’on peut y trouver de bonnes indi- 
cations sur beaucoup de brochures de circonstance qui 
ne se rencontrent guère dans le commerce. 

Sur les dix manuscrits, deux sont des copies de ceux 
des historiens Vardan et Mathieu d'Edesse existant au 
Musée Roumiantzof ; six, des extraits, des livres rela- 
tifs au calendriers, un manuscrit d'Agathange; deux 
enfin, une explication des passages difficiles de David- 


65 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


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qq 


le- Philosophe, auteur arménien célèbre, par l'archi- 
mandrite Siméon d'Erivan ; une réfutation de l'Al- 
coran par Stéphanos de Pologne. Ces deux derniers 
sont, l'un de 1742, l'autre de 1736. Il est à désirer 
que cette collection, fruit d'une longue patience, ne se 
déforme pas. 

Quant à ce qui regarde la bibliothèque des Lazaristes, 
la notice sur la vie de Mékhithar , fondateur de la 
congrégalion de Venise, porte seulement que ce pieux 
abbé fit établir une belle bibliothèque au-dessus du 
réfectoire, et qu'il y recueillit un nombre non peu 
considérable de manuscrits; enfin qu'en 1816, un riche 
Arménien, Alexandre Raphael, fil construire à ses frais 
un nouveau cabinet pour les renfermer. Toutes les per- 
sonnes qui l'ont visitée en vantent fort le bel ordre et 
l'importance. 

Je profiterai de l’occasion pour parler d'un autre ca- 
talogue non moins intéressant pour la Géorgie que les 
précédents pour la littérature arménienne. Il s'agit d'une 
bibliothèque contenue aussi dans un couvent très révéré 
des Géorgiens, celui de leur nation au mont Athos. 
M. Nicolas Tchoubinof, interprète au ministère des af- 
faires étrangères, écrivait à son neveu, l’auteur du dic- 
tionnaire triglotte, en juillet 1858: 

» J'ai fait la rencontre d’un archimandrite grec possé- 
dant la liste des livres géorgiens existant au monastère 
Tbérien de la Sainte-Montagne, au nombre de 288; 
on y trouve la vie de 20 martyrs géorgiens; 1°. de S. 
Abo, 2°. des frères de Cola, lieu qui est dans la val- 
lée du Mtcwar, 5°. des SS. Dawith et Taridjan, 42. 
de S. Warlaam habitant du Caucase, 59. des SS. pères 
Ioané et Ewthym, 60. Les voyages de l'apôtre S. André. 
Je pense que ces livres ne se trouvent nulle part en 
Géorgie, et ce catalogue fait foi qu'ils sont à la Sainte- 
Montagne. Il a été composé par un moine d'Iméreth 
portant le schéma, nommé Ilarion, qui fut confesseur 
du roi Salomon et vit maintenant daus le monastère 
Ibérien. ‘ 

Si je puis obtenir une copie de ce document, je ne 
manquerai pas de le faire connaître. 

N'étant ici, dans la rédaction de la présente notice, 
qu'un simple abréviateur, je n'ai pas voulu la surchar- 
ger de notes qui lui eussent donné un faux air d’éru- 
dition. Les personnes qui désireraient vérifier les faits 
ou étendre plus loin leurs recherches peuvent consulter 
Moyse de Khoren, dont j'ai vérifié les citations; l'Ar- 
ménie ancienne , du P. Indjidj, p. 471—485 ; l'Armé- 
nie moderne, du même, p, 260 — 265; les Antiquités 
de l'Arménie, du même, t. IT, article des Patriarcats ; 


sches Samen - Verzeïchniss von Johann Kachler. 


les Mémoires de Saint-Martin, aux mots Vagharchapat et 
passim ; l'histoire arménienne du P. Tchamitch, aux 
mots Vagharchapat, Edchmiadzin, Droite de Si. Gré- 
goire , el passim; le Quadro della storia letteraria, du 
p. Soukias Somal; et autres ouvrages relatifs à l'Armé- 
nie, où aux Arméniens , publiés à Venise. 


a  —— 
OUVRAGES OFFERTS. 


Jurzcer. 

45. Raport of the seventh meeting of the british as- 
socialion for the advancement of science. Vol. VI. Lon- 
don 1858. 8. 46. Catalogue of the scientific books in 
the library of the royal society. London 1859. 8. 47. 
The transactions of the royal irish Academy. Vol.X. XI. 
XIII. XV. XVI. XVIII. {. and Index. 4. 48. Philoso- 
phical transactions of the royal society of London for 
the year 1838. London 1838. 4. 49. An elementary 
treatise on the tides by — Lubbock. London 1859. 8. 
50. Remarks on the classification of the different bran- 
ches of human knowledge by 3. W. Lubbock. London 
1858. 8. 51. Proceedings of the royal Society. 1839. 
N. 52— 37. 8. 52. Alphabetisch - tabellarisch - scientifi- 
Wien 
1839. 8. 55. Neue Wirbelthiere — von Eduard Rüp- 
pel. N.12. Leipzig fol. 54. Catalog einer ausgewählten 


Sammlung von Büchern; zu haben bei T. O. Weigel. 


Leipzig. 8 55. Catalogue des livres les plus importants 
qui ont été publiés en Allemagne et qui se vendent 
chez T. O. Weigel. Leipzig 1839. 8. 56. Notice his- 
torique sur la vie et les voyages de René Caillié — par 
Jomard. Paris 1839. 8. 57. Notice sur l'établissement 
géographique et l’école normale de Bruxelles. Bruxelles 
1839. 8. 2 exempl. 58. De Galvanismi acuspuncturae 
magnelicae conjuncti — epistola — F. Gervelleri. Napoli 
1839. 8. 4 exempl. 59. Oeuvres complètes en français 
de L. Euler, publiées par Dubois et Drapiez, etc. — 
T. I. Bruxelles 1859. 8. 60. Results of experiments 
on the vibrations of pendulums — by W. J. Frodsham. 
4. 61. Experimental researches in electricity series I — 
XV , by Michael Faraday. London 1839. 4. 62. Ueber 
dic Hôhe des caspischen Meeres und der Hauptspitzen 
der caucasischen Gebirge. Dissertation, von M. Alexis 
Sawitsch. Dorpat 1859. 4. 63. Die Vergangenheit und 
Zukunft der amerikanischan Menschheit — von Dr. C. 
Fr. Ph. v. Martius. 8. 


Emis le 3 avril 1840. 


oo 


Tome VIL 
6, 1. 


#°150, 151. BULLETIN SCIENTIFIQUE 


à PUBLIÉ PAR 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PETERSBOURG. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de sou cription, par 
volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
l'étranger. On s'abonne, à St.-Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. ; 

Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue à extenso; 
3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #. Rapports; 3. Voyages scientifiques ; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges, 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 8. Sur la constitution géologique du plateau de Waldaï et de sa pente 


septentrionale. HELMERSEX. — 


9. Les corps fossiles du grès rouge ancien et du calcaire carbonifère du gouvernement de 


Noveorod. Eicawazr. — 10. Sur le nombre des Hébreux en Russie. KôPrex. 
5 


BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE, 


SÉANCE DU 27 Mars 1840. 


Lecture ordinaire. 


M. Dorn lit un mémoire intitulé: Beiträge zur Geschichte der 
kaukasischen Länder und Vülker, aus morgenländischen Quellen. 
+.#ersuch einer Geschichte der Schirwanschahe. 


Lecture extraordinaire. 


M. Hess lit un mémoire intitulé: Recherches thermochimiques. 


Rapports. 


M. Brosset dépose deux rapports sur des ouvrages de con- 
cours aux prix Démidofr. 


Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique et président de l'Aca- 
démie envoie une lettre que S. E. a recue de Rome et par la- 
quelle le Prince de Musignano témoigne sa reconnaissance de 
l'envoi de l'Anas angustirostris, qui l'a mis à même de véri- 
fier l'identité de cette espèce avec l'Anas marmorata de Gould. 
Le Prince répondra directement à M. Brandt relativement aux 
échanges que celui-ci lui a proposées, et prépare déjà un envoi 


qui, outre quelques oiseaux rares, contiendra ses espèces nou- 
Li 


velles de poissons, ainsi que plusieurs mémoires qu'il continue 
à publier. 

M. Baer communique deux lettres que lui ont adressées, de 
la steppe des Kirghises, MM. Tchihatcheff et le docteur 
Dahl. La première de ces lettres contient les observations mé- 
téorologiques, faites dans la steppe depuis le 18 novembre 1839 
jusqu’au 27 février 1840. Il en résulte que, l'hiver dernier, le 
janvier et surtout le février ont été plus froids encore que du- 
rant l'expédition de Berg. Les heures d'observation ont été s& 
variables qu'on ne saurait déduire exactement, de ces observations, 
la température moyenne. Cependant, en tirant simplement le 
moyenne arithmétique des observations de chaque jour, on ob- 
tient la température moyenne 


du décembre {n. st.)..17061 R 
du janvier........... 13 14 
du février ........... 16 83 
donc de l'hiver entier 13 86 


On conçoit du reste aisément que la vraie température moyenne 
de l'hiver doit être notablement plus basse, vu que, dans la plu- 
part des cas, on a observé une fois le matin, une fois vers 
midi et une fois le soir. Or, comme on voit par les observa- 
tions mêmes que l’échauffement de l'air, dans les heures du midi, 
a été considérable, et qu'ailleurs on a trouvé qu'on approche 
beaucoup de la vérité en comptant deux fois les observations du 
soir, la température moyenne probable des trois mois d'hiver 
peut être évaluée à environ — 17 R. En comparant ce résul- 


tat avec ceux des observations thermométriques instituées dans 


67 


des régions analogues, M. Baer est parvenu à la conclusion re- 
marquable que la ligne isohimène de la steppe des Kirghises suit 
vers le nord la direction du méridien. Il en fait voir le tracé 
sur une carte. 


Communication. 


M. Frähn annonce que, sur son invitation, M. Brosset veut 
bien se charger de dresser un catalogue de la Bibliothèque chi- 
noise, mandjou ct japonaise du Musée asiatique. 


Ouvrages offerts. 


Lecons sur l’histoire naturelle des corps organisées, par M. G. 
L. Duvernoy. Fasc. I. Paris 1839. 8. 

Tucyva #3 Bosb nouxsmaro sarsopauxa 3azouckaro Boropoanu- 
saro MonacTspa leopris. Mocrpa 1839. 8. 


ss e—— 


SÉANCE DU 3 AVRIL 1840. 


Lecture ordinaire. 


M. Meyer lit un mémoire inÿtulé: Das Alyssum minutum 
und die zunächst verwandten Arten, monographisch bearbeitet 
und durch Abbildungen erläutert, nebst einer Uebersicht der 
Arten der Gattung Psilonema. 


Lectures extraordinaires. 


M. Parrot lit la Description du thermomètre bathométrique, 
nouvel instrument qu'il a imaginé pour explorer la température 
de la mer dans les plus grandes profondeurs auxquelles on 
puisse atteindre, et il en fait voir le dessin. 

M. Frähn communique à l'Académie quelques extraits d'au- 
ieurs arabes relativement au climat de Khiwa. Sa note est in- 
titulée: Einige arabische Stimmen aus früheren Jahrhunderten 
über das hyperboräische Clima von Chiwa. 

M. Hipping, de Finlande, adresse à l’Académie un mémoire 
intitulé: Ueber Runenstäbe und Runenkalender. Commissaires: 
MM, Krug et Gracfe. 


Rapports. 


MM. Krug, Kupffer, Sjügren, Këppen et Oustrialoff 
déposent différents rapports sur des ouvrages de concours aux 
prix Démidoff. 

M. Brosset fait un rapport favorable sur la grammaire de la 
langue arménienne des frères Arzanoff, ouvrage sur lequel M. le 
Ministre de l'instruction publique avait demandé le sentiment de 
J'Académie. Le rapport de M. Brosset est adopté. 

à La Société libre économique adresse à l'Académie deux analy- 
ses d'ouvrages présentés su concours Démidoff. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


_— 


Correspondance. é 

M. le Prince Schihmatoff, président de la commission ar- 
chéographique, adresse à l'Académie un exemplaire du beau Re- 
cueil des médailles russes gravées en r:lief. (voir aux Ouvra- 
ges offerts). 

M. Fischer, du jardin impérial botanique, adresse à l’Aca- 
démie le prospectus d’une expédition au Mexique, projetée par 
M. le Baron de Karwinsky, Chambellan de S. M. le Roi de 
Bavière, et protégée spécialement par S. A. I. Mgr. le Duc de 
Leuchtenberg. (Cette expédition devant se faire par souscrip- 
tion, M. Fischer invite l’Académie d'y prendre part au profit 
de ses musées. Commissaires: MM. Trinius, Brandt, Baer 
et Meyer. 

Le même M. Fischer annonce à l'Académie que, dans le 
district de Loubny, gouvernement de Poltava, on a exhumé une 
quantité considérable d'ossements fossiles. M. le Chambellan de 
Tarnovsky, qui a bien voulu en faire part à M. Fischer, se 
proposant, en mai, de visiter l'endroit où cette trouvaille a été 
faite, s’est offert d'envoyer à l’Académie des renseignements plus 
positifs, ainsi que quelques échantillons des ossements découverts, 
afin qu'elle puisse en juger s'il y a lieu d'y envoyer quelqu'un 
pour visiter les localités mêmes. 

Le directeur de la douane de Taganrog et ceux des gymnases 
de Poltava et de Kroji adressent à l’Académie leurs observations 
météorologiques. 


Communication. 


M. Kupffer annonce à l'Académie que M, le Ministre des 
finances, Comte Cancrin, empressé de concourir à la grande 
entreprise magnétique du Gouvernement britannique, a pris toutes 
les mesures nécessaires pour mettre les observatoires magnétiques 
de son resort en mesure de faire des observations correspondan- 
tes à celles de l'expédition anglaise, et qu’à présent il ne reste 
plus qu'un seul point où la coopération de l'Académie peut être 
de quelque utilité; c’est Nicolaïiev, l’une de nos anciennes ste- 
tions magnétiques et d’autant plus importante qu'elle est située à peu 
près sous le même méridien que St.-Pétersbourg. M. Kupffer prie 
l’Académie d'inviter M. le Prince Menchikoff, Ministre de la 
Marine, à rétablir les observations à l'observatoire magnétique de 
Nicolaïev, après l'avoir mis sur le même pied que les autres ob- 
servatoires magnétiques de Russie. Approuvé. l 


Ouvrage offert. 


CoGparie pyccxuxs meaaseñ, maaaunoe no Bucouañmemy nose- 
46naio Apxeorpaonuecxor Komwwuucciero. Bunycxz J. C. I. E. 1840. 
gr. in-fol. 


L'Académie procède à la lecture des analyses des ouvrages du 
concours Démidofr. 


69 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


70 


2 2 D 


N O T ES. 


8. U£BEr DIE GEOGNOSTISCHE BESCHAFFEN- 


HBIT DES WALDAIPLATEAU S UND SEINES 


NÔÜRDLICHEN ÂBHANGES; VON G. v. HEL- 
MERSEN (lu le 15 mars 1840). 


Die vorliegende Arbeiït enthält in gedrängter Kürze 
die Hauptresultate einer geognostischen Untersuchung, 
welche ich im Gouvernement Novgorod zwischen dem 
Seliger- und Ilmensee im Westen, und dem Flusse 
Msta im Osten auszuführen hatte. Es ist meine Ab- 
sicht den Leser jetzt nur vorläufig mit einer Gegend 
bekannt zu machen, die ich noch zu wiederholten Ma- 
len zu besuchen und immer genauer kennen zu lernen 
hoffe, um einst ein vollstindigeres Bild von derselben 
vorlegen zu künnen. 


Auch hoffe ich die Untersuchungen später bis an den 
Peipussee und Livland auszudehnen und mit den lehr- 
reichen Beobachtungen zu verbinden, die wir bereits 
unsern Dorpater Palaeontologen, den Herren Hueck 
und Asmuss verdanken. Diess dürfte. um so noth- 
wendiger seyn, als schon die bisherigen Forschungen 
erwiesen haben, dass ein grosser Theil der Gesteine 
Livlands mit denen des Waldaiplateau's identisch ist. 
In det so eben bezeichneten Gegend wurde vorzüglich 
der hühere Theïl derselben untersucht, nämlich ein 
Theïl jener ausgedehnten Erhebung, welche das Euro- 
päische Russland unter mancherlei Lokalnamen von NO 
nach SW durchzieht, idem es die Hauptwasserscheide 
in demselben bildet. Denjenigen Theïl dieser Erhe- 
bung, über welchen die grosse Strasse von St. Peters- 
burg nach Moskwa führt, pflegt man die ,, Waldaischen 
Berge‘ zu nennen. Nun giebt es aber bekanntlich hier 
keine eigentlichen Berge, sondern nur ein Plateau, des- 
sen hôüchste Punkte sich 1000 Par. Fuss über das Ni- 
veau der Ostsee erheben(*), und das aus verstemmerungs- 
führenden Felsschichten besteht, die in ungestôrter Ho- 
rizontalität liegen. Der Ausdruck ,, Gebirge‘ kann also 
auf diese Hôhen nicht angewendet werden, und es ist 
passender sie Waldaiplateau zu nennen, ein Collectiv- 
name, unter dem ich nicht nur das sogenannte Waldai- 
sche Gebirge, beï der Stadt Waldai, sondern auch 


(1) Zahlreiche Hôhenbestimmungen, die ich auf dieser und 
einer frühern Reise gemacht habe, werde ich sehr bald vorle- 
gen kôünnen. 


dessen ôstliche und westliche Fortsetzung begreifcn 
werde. 


Einzelne Gegenden des Waldaiplateau's fesselten seit 
langer Zeit die Aufmerksamkeit der Beobachter durch 
das Vorkommen von Steinkohle. Schon Pallas spricht 
von einer Steinkohle, die ïhm gezeigt wurde, und an 
einem Zuflusse der Msta gefunden worden war. Später 
1796 wurde ein Herr von Ljwow beauftragt die beï 
der Stadt Borowitschi, an der Msta, vorkommende Kohle 
abzubauen, und ein Bergingenieur, der Obristlieutenant 
Olivieri untersuchte 1829 die ganze Gegend genauer 
und schickte, wie auch schon Ljwow gethan hatte, 
Proben davon nach St. Petersburg, allein bei allen mit 
dieser Kohle angestellten Versuchen halte sie sich we- 
nig brauchbar erwiesen. 


In der Gegend des Seliger und Ilmensees war das 
Waldaiplateau ebenfalls durch Herrn Olivieri unter- 
sucht worden, und vor ïihm durch Warwinsky und 
Tschaïkowsky. Man erfubr durch die wenigen Mit- 
welche diese Herren ôffentlich bekannt 
machten, dass sie die Gesteine der erwähnten Gegen- 
den zu Secundairformationen verschiedener Perioden 
zählten. Diese Altersbestimmungen beruhten aber vor- 
zugsweise auf dem äussern Ansehn der Gesteine, das 
mit denen des Keuper's und der Obolithperiode grosse 
Aehnlichkeiït hat; die organischen Reste aber waren in 
jenen Mittheïlungen fast gar nicht, und die genaue 
Lage der einzelnen Straten nur wenig berücksichtigt. 
Obgleich seit diesen ersten Untersuchungen eine ge- 
raume Zeit vergangen und die Versuche mit der Kohle 
angeblich ungünstig ausgefallen waren, so verlor man 
die Kohlenflôtze des Waldaïplateau’s nicht nur nicht 
aus dem Auge, sondern die, auf drohende Weïse stei- 
genden Holzpreise in Moskwa, und das grosse Bedürf- 
niss nach einheïmischer Steinkohle im andern Gegenden, 
die zwischen unsern beïden Hauptstädten liegen, ver- 
anlassten die Regierung die schon bekannten Lagerstät- 
ten an der Msta und Prikscha aufs Neue untersuchen 
und zugleich nach andern forschen zu lassen. Diess 
wurde durch Herrn Olivieri und mich ausgefübrt. 

Zahlreiche Versteinerungen, welche wir in den F els- 
schichten des Waldaiplateau's gesammelt hatten, wur- 
den in Petersburg durch Herrn Dr. Eichwald unter- 
sucht und beschrieben; eine vorläufige Mittheïlung über 
dieselben folgt weiter unten, wir dürfen aber hoffen 
später durch Herrn Dr. Eïchwald ausführlicher über 
diese organischen Reste belehrt zu werden. Zugleich 


aber hatte ich einen Theïl derselben an Herrn v. Buch 
| # 


theïlungen , 


71 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


72 


CC KL LL RL LKR 


nach Berlin geschickt (?), der die Güte gehabt hat, sie 
zu bestimmen und mir seine Meinung über das Alter 
der Gesteine mitzutheilen, denen sie angehôren. Herr 
y. Buch sowohl als Professor Eichwald haben in ih- 
nen Bergkalk, alten rothen Sandstem und silurische 
Schichten erkannt. Zugleich spricht Herr v. Buch den 
Wunsch aus, die Forschungen über die Geognosie jenes 
Länderraumes fortgesetzt und in westlicher Richtung 
bis an den Peipussee und Livland erweiïtert zu sehen, 
um ein vollständigeres Gemälde desselben zu erhalten. 
Diesem Wunsche nachzukommen werde ich mich be- 
mühen, so weit nur die Kräfte eines Einzelnen reichen. 


Wer das Waldaiplateau nur auf der grossen Strasse 
zwischen den beiden Hauptstädten kennen lernt, erhält 
von dessen geognostischer Beschaffenheit keinen voil- 
kommenen Begriff, denn er sieht nur mächtige Abla- 
gerungen aufgeschwemmten Bodens, in denen zahlreiche 
Geschiebe krystallinischer, mitunter aber auch verstei- 
nerungsführender Felsarten seme Aufmerksamkeit be- 
sonders fesseln. Er findet auch sogleich, dass diese 
Massen sich in nichts von denjenigen unterscheiden, die 
weiter im Norden die grosse Niederung bedecken. Sie 
bilden gleichsam das grosse Tuch, mit welchem die 
Natur die Erzeugnisse früherer geologischer Perioden 


bedeckte. 


Sobald man aber die Flussthäler aufsucht, die den 
Nordabhang des Plateau’s tief durchschneïden. ehe sie 
in die vorliegende Niederung münden, so wird man 
sich überzeugen, dass der Diluvialboden nicht weit in 
die Tiefe reicht, sondern von festeren Gesteinen getra- 
gen wird, welche zahlreiche orgauische Reste enthalten, 
in ungestürter Horizontalität liegen und aus Dolomit, 
Kalkstein, Thon, Kohlenflützen, Mergel und Sandstein 
bestehn. 

Da es meine Absicht ist, hier ein ganz allgemeines 
Bild von der Geognosie der Gegend zu geben, so werde 
ich nur einige der lehrreichsten Punkte hervorheben, 
nämlich die Ufer des Flüsschens Prikscha, die Gegend 
der Stadt Borowitschi an der Msta und das Westufer 
des Ilmensees. 

Etwa 60 Werst unterhalb der Stadt Borowitschi mün- 
det in die Rechte der Msta der Fluss Belaja und in 
diesen {ällt, 9 Werst oberhalb seiner Mündung das 
Flüsschen Prikscha bei dem Pfarrdorfe Scherechowitschi. 


(2) Da Herr v. Buch sich die Bekanntmachung dieser Be- 
simmungen selbst vorbehalten hat, so kann ich für jetzt nur 
diejenigen Namen anführen, welche Dr. Eichwald den Pe- 
irefakten gegeben hat, 


Die Prikscha durchfliesst ein enges, tiefes Thal mit 
sehr steilen Gehängen.' Sie unterwäscht das hohe Ufer 
an vielen Stellen und bringt dadurch oft frische Fels- 
entblüssungen hervor. An diesen unterscheidet man 
deutlich drei verschiedene Ablagerungen, die horizontal 
übereïnander liegen. 


Die obere, die man in der benachbarten Schlucht 
Stolobinskoï owrag am besten beobachten kann, besteht 
aus einer Reïhenfolge von dichten, meist hellfarbigen, 
bisweïlen kreïdartigen Kalksteinschichten und Dolomiten, 
die durch folgende organische Reste bezeichnet sind: 
Orthoceratites acuminatus, Eichwald, ©. compr'essiuscu— 
lus Eichw. und © crepitaculum Fisch., O. Gesneri Phil. 
Pterinea laevis, Pecten tenuissimus Eichw., Pentamerus 
laevis Sow., Productus hemisphaericus Sow., Produc- 
tus Gigas Sow., Pr. punctatus, Cidaris Deucalionis, 
Bellerophon depressus und ÆEuomphalus -Arten. 

Ganz in der Nähe der Prikscha, nämlich an den 
Quellen des Belajaflusses, kommen eben diese Gesteine 
mit kreïdeartigem Ansehn vor und sind überdiess von 
Hornsteinlagen durchsetzt. 


Die mittlere, am wenigsten mächtige Ablagerung ist 
aus aschgrauem, sehr zähem Thone und Kohlenflôtzen 
zusammengeselzt, deren man hisher sechs gezählt hat. 
Sie liegen in sehr verschiedenen Abstinden übereinander 
und das bedeutendste derselben hat eine Mächtigkeït 
von { Arschin und-9 Werschok (5 Fuss 8 Zoll engl.) 
In den obern Teufen dieser Ablagerung bemerkt man 
eine dünne Schicht Ilockern Sandsteins zwischen zwei 
Kohlenflützen. 


* In dieser Kohle und den mit ihr wechselnden Schich- 


ten kommt häufig Stigmaria ficoides Sternb. in Magnet- 
kies verwandelt vor; ferner ein Lepidodèndron und Fu- 
cus treniola Eichw. 


Die unterste Ablagerung endlich besteht aus einem 
Wechsel von vielen buntfarbigen, oft nur wenige Zoll 
mächtigen Schichten mergeliger Thone, Thon, Mergel 
und thoniger Sandsteme. In einer gelben Mergelschicht, 
die ungefähr in der Mitte der Ablagerung auftritt, sind 
zahlreiche Schilder und hin und wieder auch Kno- 
chen eingeschlossen, die vorweltlichen Fischen, wie dem 
Holoptychus nobilissimus Agass., und andern Gattungen 
angehôren (5). 

Die Mächtigkeit dieser drei Ablagerungen zusammen- 
genommen beträgt etwa 200 par. Fuss, wovon beïweï- 
tem der grôssere Theil auf die obere und untere kommt. 


+ oo 


(3) Murchison: The Silurian System etc. 2r Theil Tab. 5, 


“ 


Die Kohle steht der Moorkohle am nächsten; sie ist 
schwarz, glanzlos, enthält Eisenkiesknollen und auf 
Klüften Gypskrystalle. Bei starkem Luftzuge brennt sie 
gut und hinterlässt 10 bis 12 Procent lockerer Asche, 
die in 100 Theïlen aus folgenden Substanzen besteht: 


Kieselerde....... ..... 69,89, 
pps UT. Dia PRES LE 2 
emfaches Schwefeleisen 6,45, 
Thonerde ...... MALTE 9,74, 
Mikerdeisaic. 518 . sv 320; 

99,82. 


_ Bei Versuchen, die in St. Petersburg auf der Alexan- 
drowschen Eisengiesserei mit dieser Kohle angestellt 
wurden, erwies sich dieselbe als brauchbar, obwohl sie 
der in St. Petersburg verwendeten englischen Steinkohle 
an Güte sehr nachsteht. Eine Dampfmaschine von 12 
Pferdekräften wurde eine Woche lang im Gange erhal- 
ien und verrichtete ïhre Arbeit ohne alle Stürung. 

Untersucht man die Ufer der Msta, von der Mün- 
dung der Belaja aufwärts bis Borowitschi, so findet man 
an ihnen dieselben bunten Thone, Mergel und Sand- 
steine, die an der Prikscha die untere Ablagerung der 
ganzen Gruppe bilden und dem alten rothen Sandsteine 
(Old Red) beizuzählen sind. Bei der Stadt Borowitschi 
bleiben diese aber schon unter dem Niveau des Was- 
sers zurück und man hat daselbst nur die beiden an- 
dern Ablagerungen, nämlich kohlenführenden grauen 
Thon und üen ihn bedeckenden Bergkalk. Die Lage- 
rung der Gesteine ist auch hier horizontal und ïhre 
organischen Reste lassen sogleich erkennen, dass sie mit 
denen der Prikscha identisch sind. Zu ihnen gehôren 
besonders Productus antiquatus, Pr. Gigas und hemis- 
phaericus, Bellerophon. Ferner kommt hier auch eine 
Nalça, nämlich AN. Dione vor. 


- Die Kohle von Borowitschi zeichnet sich vor der 


oben beschriebenen dadurch aus, dass sie noch mehr 
erdige Bestandtheiïle und sehr beträchtliche Massen von 
Magnetkies enthält, unter denen sich häufig wohlerhal- 
tene Stimme von Stigmaria ficoides Sternberg, finden. 

Der Bergkalk dieser Gegend kann am deutlichsten 
in einem grossen Sjeinbruche beobachtet werden, der 
bei dem Dorfe Peredki, einige Werst nordôstlich von 
Borowitschi, am Flüsschen Bystriza liegt. Der Bergkalk 
besteht hier grôsstentheils aus hellen, oft kreïdeähnli- 
chen Dolomitschichten , die von einer Hornstenlage 
durchsetzt sind. Ganz in der Tiefe folgt ein grauer 
Dolomit, der beiïm Zerschlagen einen bituminüsen Ge- 
ruch hat. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


74 


Die bezeichnenden Petrefacten für die obern und 
mittlern Schichten smd: Productus Gigas Sow., Cala- 
mopora fibrosa Goldf. (Chaetetes radians Fisch.) und 
Strombodes pentagonus. Für die untere graue Dolomit- 
schicht: Otarion Eichwaldi Fisch, Amplexus ornatus 
Eichw., Unio sulcatus Phil., Productus antiquatus Sow., 
Orthocera, Bellerophon depressus, Euomphalus lineola- 
tus Eichw. und Pleurotomaria. 

Die vielen gefürchteten Stromschnellen, (Russisch 
Porogi) der Msta, welche die Schiffahrt oberhalb und 
unterhalb Borowitschi gefahrvoll machen, sind Stufen 
in den Fransitionsgesteinen dieser Gegend, welche von 
den obern Schichten zu den untern führen. Diese Stu-- 
fen gehüren nur dem nôürdlichen Abfalle des Waldaï- 
plateau's an; auf seinem Gipfel und an semem Fusse- 
fliessen die Gewässer in gleichmässig entwickelten Bet- 
ten mit ruhisem Laufe dahin. 


Lo) 
Auf der Hôhe des Plateau’s sind die erwähnten Ge- 


Îsteine von mächtigen Diluvialmassen bedeckt; doch 


braucht man in der Umgegend der Stadt Waldai und 
des Dorfes Jaschelbizy nur die tiefern Thaleinschnitte 
aufzusuchen, um den alten rothen Sandstein mit seinen. 
bezeichnenden Fischresten wiederzufinden, und sich da- 
durch zu überzeugen, dass man hier nock keine neuere 
Bildung betreten habe. Ja die nämlichen Gesteine tre- 
ten noch weiter im Westen, am Seliger-See in der 
Nühe der Stadt Demiansk und an den Ufern der zahl- 
reichen Flüsse auf, die auf dem Waldaiplateau ent- 
springen. und sich in den [mensee ergiessen, wie die: 
Pola. 

Dieselben grauen Thone mit schwachen Kobhlenflôtzen: 
gehn am Nordende des Seligersees, an dem Berge- 
Orechowa zu ‘Tage; die nämlichen bunten Mergel, 
Thone und thonigen, glimmerreichen Sandsteine mit 
zahlreichen Fischresten finden sich bei dem Dorfe Fi- 
schowa und bei Demiansk wieder, wo sie von verstei- 
nerungslosem Dolomit begleitet sind, und bilden die 


LUfer der Pola bis diese endlich die sumpfige Niederung 


des Ilmensees erreicht, die von Alluvialboden bedeckt st.‘ 

In dieser Niederung liegen die hekannten Salinen von 
Staraja Russa. Die Sole steigt hier mit bedeutender Kraft 
aus zwei Bohrlôchern, von denen das eine 95, das andre 
aber 105 russische Faden tief ist (*). Man hat in ihnen 
ganz ähnliche Straten durchsunken wie diejenigen, wel- 
che am Westufer des Ilmensees und nôrdlich von die- 
sem, auf dem Wege von St. Petersburg vorkommen. 
Die hervorgeholten Gesteinproben enthalten zwar, keine 


(4) 665 und 735 Fuss englisch. 


25 


Petrefacten, die uber das Alter derselben Aufschluss 
gäben, doch môüchte man kaum bezweïifeln, dass diese 
Gesteine ebenfalls der Uebergangsperiode angehôren. 

Das Westufer des Ilmensee's besteht an vielen Orten 
aus niedern, steilen Kalksteinfelsen, in denen zahlrei- 
che Steinbrüche angelegt sind. Die Ufer der Flüsse, 
die sich von W her in den See ergiessen, bestehn, 
auch in einiger Entfernung von ihm, ebenfalls aus ho- 
rizontalen Felsschichten, an denen man hin und wieder 
unbedeutende Sprünge und Senkungen findet wie bei 
den Kalksteinen der Umgebungen Petersburg's. 

Am vollständigsten sind die Kalksteine des Ilmensee's 
iu der Nähe der Station Karostina, bei den Dôrfern 
Buregi und Retljo aufgeschlossen. Bei Buregi sieht 
man auch seine Sohlengesteine. In der Tiefe nämlich 
lieot ein grünlicher, sehr zäher Thon, der keine orga- 
nischen Reste zu enthalten scheint. Ueber ihm folgen 
abwechselnde Schichten bunter Thone und lockern 
kalk- und glimmerreichen Sandsteines, in denen wie- 
derum jene Schilder und Knochen, zusammen mit ei- 
ner Lingula und Spirifer trapezoidalis vorkommen. 
Das oberste Glied dieser, im Ganzen nur 40 bis 50 Fuss 
mächtigen, Gruppe bilden verschiedengefirbte, thonige, 
oft sehr eisenschüssige Kalksteinschichten, die durch 
folgende organische Reste charakterisirt sind: Zerebra- 
tula prisca, Terebr. ambigua, Spirifer trapezoidalis, 
Spirifer attenuatus, Productus spinulosus, Euomphalus, 
Bellerophon, Orthoceratites, Melania; Rostelearia (viel- 
leicht À. angulata Phïl.). In den obern Schichten die- 
ser Kalksteine kommen in grosser Menge jene räthsel- 
haften Kôrper vor, die Professor Eichwald vweiter 
unten beschrieben hat und die sich in dem Kalksteine 
von Tschudowa wiederfinden. 

Das äussere Ansehn und die Ordnung, in welcher 
sie über einander liegen, geben diesen Gesteinen 
eine so auffallende Aehnlichkeit von den Uebergangs- 
gebilden Esthlands und der Umgebungen St. Peters- 
burg's, dass man sie für identisch halten môchte, wenn 
nicht die organischen Reste und insonderheit die in 
dem Sandstein des Ilmensee’s vorkommenden Fisch- 
reste erwiesen, dass die Straten von Buregi und Retljô 
noch dem Bergkalk und alten rothen Sandstein ange- 
hüren. In dem Petersburger Sandstein wurden noch 
nie Schilder oder Knochen vom Holoptychus nobilissi- 
mus Wobl aber dieselbe Zingula angetroffen, die bei 
Buregi vorkommt. 

Zwischen dem Ilmensee und dem Newathale schei- 
nen die Gesteine des Waldaïplateau's nicht mebr vor- 
zukommen. Die Kalksteine von Tschudowo (100 Werst 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 
UE NN RÉ GG 


76 


südlich von St. Petersburg) und die Gesteine, welche 
hie und da die steilen aber niedern Ufer des Wolchow- 
flusses bilden, dürften nicht mehr dera Bergkalke, son- 
dern dem Silurischen System angehôren. Der Kalkstein 
von Tschudowo enthält in grosser Menge: Spirifer at- 
tenuatus, Spirifer  speciosus macropterus, Terebratula 
ventilabrum, Platycrinites laevis und Rhodocrinites ve- 
rus Mill. Einige seiner Schichten sind mit dep, oben 
erwähnten, unbestimmbaren Kôrpern überfüllt. 


Vergleicht man nun die organischen Reste, welche 
in den Kalksteinen und Dolomiten des Waldaiplateau's 
und des Ilmensees vorkommen, mit denen, welche ge- 
wisse Kalksterne des Gouvernements Meskwa charakte- 
risiren und durch Fischer von Waldheïim in seiner 
Oryctographie du Gouv. de Moscou beschrieben wor- 
den sind, so wird man sich leicht überzeugen, dass 
der Bergkalk auch in diesem Gouvernement bedeutend 
verbreitet ist. Petrefacten, welche in dem Museum des 
Berginstituts zu St. Petersburg aufbewahrt werden, be- 
weisen aber, dass er auch in der Gegend von Twer 
und Tula auftritt Wir müssen ihm aber in einer an- 
dern Richtung eine noch weïit grüssere Ausdehnung 
zugestehn, seitdem wir durch die Bemühungen un- 
sers reisenden Botanikers, des Dr. Schrenk, wissen, 
dass dieselben hellen, kreïdeartigen und rogensteinähn- 


lichen Kalksteine mit Hornsteinlagen und Productus 


hemisphaericus, Spirifer aitenuatus, Euomphalus, Bel- 
lerophon, Orthocera u. s. w. an dem Pinegaflusse im 
Gouvernement Archangel verkommen und dass ganz 
ähnliche S'raten mit bezeichnenden Petrefacten der Ue- 
bergangsperiode von dem franzôsischen Geologen Dr. 
Robert (5) auf dem Wege von St. Petersburg nach Ar- 
changel gesehn wurden. Eine grosse Verbreitung scheint 
auch der alte rothe Sandstein zu haben, denn seine be- 
zeichnenden Fischreste sind nicht nur in den Sandsteinen 
Livlands in grosser Menge vorhanden , sondern sie kom- 
men auch, wie Herr Bôhtlingk gezeigt hat, bei der 
Stadt Wytegra, also 450 Werst nordôsilich von Peters- 
burg vor. 

Auf diesem grossen Raume, der südlich bis Moskwa 
und Tula, westlich bis in die Gegend der untern Düna 
und nordôstlich bis an die Ufer des weissen Meeres 
reicht, sind, mit Ausnahme der aufgeschwemmten Schich- 
ten, keine andern nachgewiesen worden, die jünger als 
der Bergkalk wären. Dadurch verschwindet die Hoff- 
nung hier wirkliches Steinkohlengebirge zu finden. Fügt 
man hierzu noch den Umstand, dass die Felsschichten 


(5) Bulletin scientifique der Akad. der Wiss. T. IV. 1839. 


77 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


78 


) 


dieses ungeheuren Raumes, s0 weit sie untersucht wur- 
den, -horizontal (*) liegen, so erscheint seine geognosti- 
sche Zusammensetzung überraschend eïnfach. Auf einem 
weniger grossem Raume ïst in Mitteleuropa nicht nur 
die ganze Reïhe der versteinerungsführenden Gesteine 
vollständig entwickelt, sondern auch von den verschieden- 
sten Hebungen betroffen worden. Daher die grosse Man- 
nigfaltigkeit der Oberflächen-Beschaffenheit in Deutsch- 
land und die grosse Einférmigkeiït derselben im Euro- 
päischen Russland. 

Die Einfachheit im Felsbau lässt uns aber hoffen in 
einer verhältnissmässig sebr kurzen Zeit zur bildlichen 
Darstelluug der Geognosie dieses Theïles von Russland 
zu gelangen. Wären die Verhältnisse hier eben so man- 
nigfaltig und verwickelt, als sie es im Herzen von Eu- 
ropa sind, so würde, bei der Grôsse des Raumes und 
der geringen Anzahl der Beobachter, ein halbes Jahr- 
hundert kaum dazu hinreichen. 

Ich habe jetzt nur noch einige Worte über die Kohle 
des Waldaïplateau's hnyzuzufügen. Das Vorkommen eï- 
ner, wenn auch nicht vorzüglichen, doch brauchbaren 
Kohle in diesem Theiïle Russlands kann nicht genug 
beachtet werden. Zwar ist das Erscheinen von Koh- 
lenflôtzen unter dem Bergkalke nur eine Ausnahme 
von der Regel, die aber auch, wie Herr v. Buch be- 
merkt, an andern Orten, z. B. Campsie-hill beï Edin- 
burg, vorkommt, wo Kokle unter Kalkstein mit Spirifer 
abgebaut wird, aber ïhr Auftreten im Waldaiplateau ist 
s0 bedeutend, dass man noch wichtige Entdeckungen 
erwarten darf. 

Eine Gegend, die beï den steigenden Holzpreisen und 
grossem industriellem Aufschwunge, eines andern Brenn- 
materials als Holz ganz besonders bedarf, ist die Ge- 
gend von Moskwa. Nunr ist es nach unsern Untersu- 
chungen nicht zu bezweiïfeln, dass der Moskwaer Ue- 
bergangskalk ebenfalls dem Bergkalk angehôre, und 
dass man also hoffen künne unter ihm ähnliche Koh- 
lenflôtze anzutreffen, wie die bei Borowitschi und an 
der Prikscha. Es liegt in diesem Umstande eine drin- 
gende Aufforderung die Gegend von Moskwa aufs Ge- 
naueste zu erforschen. 


(6) Wo bisher eine geneigte Stellung wahrgenommen wurde, 
ist sie nur Folge lokaler Stirzungen, durch Uuterwaschung ver- 
anlasst. 


9. Dre Tarrn- unD PFLANZENRESTE DES AL- 
TEN ROTHEN SANDSTEINS UND BERGKALKS 
1M NovoGRODSCHEN GOUVERNEMENT, ER- 
LAUTERT VON E. EICHWALD (lu le 13 mars 
1840). 


Die grôsste Mannichfaltigkeit von vorweltlichen Thie- 
ren des Waldaiïplateaus scheint unfern Borowitschi am 
Flüsschen Wilgeja, an der Bystriza und vor allen an 
den Flüssen Msta und Prikscha vorzukommen, und vor 
allen zeichnet sich die stolobin’sche Schlucht durch ïh- 
ren Reïchthum an mannichfachen Formen aus; sie hängt 
mit der Prikscha zusammen. Weniger ausgezeichnet 
sind die Formen vorweltlicher Thiere, wie sie am west- 
lichen Ufer des IImensees vorkommen. 


Gehen wir die einzelnen Thierreste durch, so setzt 
uns die grosse Menge von Productus-Arlen allerdings 
in Erstaunen und erinnert uns unwillkührlich an den 
sehr ähnlichen Bergkalk der Yorkshire Englands, den 
Philipps so trefilich geschildert hat. Auch hier sind 
die Productusarten an Zahl vor allen übrigen Gattungen 
vorherrschend, und zwar noch weit mehr, als im Wal- 
daiplateau, wo dagegen die Zahl der Individuen alle 
andern an Menge weit übertrifft. 

Weit weniger zahlreich sind die Formen der Thier- 
reste im unterliegenden alten rothen Sandstein, wiewohl 
auch hier wiederum die Menge der auffallendsten Fisch- 
reste alle übrigen weit übertrifft und an eine ähnliche 
Bildung von England erinnert. 

Ich theiïle hier, von Herrn Obristlieutenant v. Hel- 
mersen aufgefordert, in aller Kürze die Bestimmung 
der von ihm aufgefundnen Thierreste mit und füge dazu 
noch die Bestimmung zahlreicher andrer Arten, die der 
Obristlieut. v. Olivieri von andern Punkten mitbrachte, 
um die von ibm entworfene geognostische Schilderung, 
so viel es schon die Gegenwart erlaubt, zu vervoll- 
ständigen. 


Fische. 


Im alten rothen Sandstein des Nowogrodschen Gou- 
vernements findet sich, so wie im livländischen, der 
Holoptychus Nobilissimus Agassiz in vielen einzelnen 
Schildern, mit derselben Zeichnung und in derselben 
Grôsse, wie sie von Murchison abgebildet sind. Diese 
2 Zoll langen Schilder nebst Knochen des Kiemen- 
deckels und, wie es scheint, des Gehürorgans sind am 


79 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


ad 


80 


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hüäufigsten beim Dorfe Shidiïlofka zwischen dem Seliger- 
und Ilmensee. Ausserdem kommen mit ihnen gleich- 
zeitig andere an Forin und Zeichnung sehr abweichende 
Schilder vor, die einer bis jetzt unbekannten Fischgat- 
tung Bothriolepis angehôrt hatten; ich nenne die Art 
B. ornatus. 

Diese Schilder sind langgestreckt, nach den Seiten 
hin breiter und dann nach dem Ende schmäler werdend; 
in der Mitte haben die meisten einen erhôhten Kamm, 
wie die Schilder des Stürs, so dass auch sie wahrschein- 
lich regelmässige Längsrethen am Fischkôrper bildeten, 
andre sind zwar ohne diesen KRamm in der Mitte, aber 
hier nach den Seiten stark abwärts gebogen und bilden 
daher in der Mitte einen etwas vorspringenden stum- 
pfen Winkel. Ihre Oberfläche ist mit tiefen Gruben 
versehen, also nicht mit zusammenlaufenden Furchen, 
wie bei Holoptychus. Auch fellt ilinen der verflachte 
Rand der Schilder des letztern, so dass schon daraus 
folgt, dass es keine Schilder waren, die dachziegelfür- 
mig einander deckten, und so über den ganzen Fisch- 
kôrper verbreitet waren; sie bildeten wahrscheiïnlich nur 
einzelne Längsreihen auf ihm, wie die Stôrschilder und 
zwischen ïhnen befand sich entweder eine rauhe Cha- 
grinhaut, die sich nicht erhielt, oder glatte, eckige 
Emailleschuppen, wie sich deren hin und wieder zwi- 
schen jenen Schildern finden; diese dunkelblauen Schup- 
pen sind der Länge nach sehr fein gestreift, so dass 
man diese Streifen erst bei grosser Aufmerksamkeit 
wahrnimmt und haben an der eckigen Grundfläche ei- 
men verflachten Rand, der von der folgenden Schuppe 
bedeckt ward, wie bei den meisten Ganoïden. 

Zwischen den Schildern finden sich auch liniendicke 
Rippenstücke, die zuweïlen stark gebogen und in der 
Mitte mit einem Kanal versehen sind. Auch Zähne 
sind nicht selten viel runder, als die des Æoloptychus, 
aber eben so wie sie der Länge nach gestreift und in- 
wendig hohl; nach der glatten dichten Spitze hin sind 
sie etwas gebogen und inwendig mit vielen Zellchen 
versehen. 

Auch von einer andern Fisch-Gattung Æstrolepis fin- 
den sich 2 bis 3 Linien dicke Knochenstücke, die in 
der innern Seite in eine Knochenleiste vorspringen, 
sehr flach und breit sind und folglich wie ein Panzer 
den Kürper bedeckt haben müssen; sie enthalten an 
der Oberfläiche eine Mengc kleiner Sternhügelchen, die 
sich zuveïlen vereinigen und zusammenschmelzen; ihr 
innerer Bau ist durchweg feinzellig und die Oberfläche 
mit vielen klemen Sternblättchen besetzt, aus denen 
sich jene Hügelchen erheben. 


K'rebse. 


Aus der Klasse der Krustenthiere finden wir nur eine 
einzige Gattung Otarion Zenk. (Æsaphus Fisch.) und 
auch diese nur in einer einzigen Art Otarion Eichwaldi 
Fisch., während dagegen im englischen Bergkalk die 
Zahl der Trilobiten weit zahlreicher ist. Diess Otarion 
nähert sich sehr dem Otar. diffractum Zenk., unter- 
scheïdet sich aber davon durch einen viel lingereu Kôr- 
per und viel geringere Breite; dabeï sind die Kôrper- 
ringe weit zahlreïcher und der jederseits grade auslau- 
fende Fortsatz des Kopfschildes ist viel linger, so wie 
auch das Pygidium in einen langen Fortsatz ausläuft. 
Es findet sich im Dolomit der Bystriza. 


Kopffüssler. 


An Arten dieser Thierklasse ist der : Bergkalk sehr 
reich, doch sind die von mir untersuchten Arten lauter 
Bruchstücke und daher sehr schwer zu bestimmen. 


Zu den schünsten Arten gehôrt eme Spirula tubercu- 
lata m., die der Spir. nodosa Goldf. sehr nahe kommt, 
aus dem Dolomit der Bystriza, die letzten Windungen 
sind sehr breït, aber schmal und ziemlich schnell an 
Breite abnehmend; die Kammern sehr genähert, an dem 
obern Rande erst nach vorn, dann nach hinten gebogen, 
also nicht vüllig grade und einfach, wie diess bei Spi- 
rula sein müssle. Die Knoten sitzen auf dem scharfen 
obern Rande, also nicht in der Mitte, wie bei Spirula 
nodosa; daher sind’ die Seiten auch nicht zugerundet, 
wie bei dieser, sondern von oben nach unten schnell 
herabfallend, wodurch der Rücken breiter wird, als der 
Bauchraud. Zwischen je 2 Knoten finden sich wenig- 
stens 2 Kammern. Der Sipho ist nicht bemerkbar, son- 
dern im Dolomit versteckt. 


Nautilus" hesperis m. kenne ich aus dem Bergkalk der 
stolobinschen Schlucht, nur als Endstück eines Stein- 
kerns mit 2 Kammern; die Breite der Endkammer ist 
9 Lin., die der vorletzten Windung 6 Lin., während 
ihre Hôühe 2!/, Lin. beträgt; der Sipho befindet sich in 
der Mitte. 


Nautilus carinatus m. ist eine kleine Art, mit deut- 
lichen, einfachen Querscheidewänden, die etwas gebo- 
gen sind, die letzte Windung nimmt sehr stark zu 
und die Oeffnung ist fast dreieckig; der Rücken läuft 
in eine Spitze oder einen Winkel aus, so dass er darim 
zum Theïl dem Bellerophon carinatus Murch. gleicht, 
aber durch die graden I$ammern von ihm vôllig ver- 
schieden ist; der Sipho ist nicht sichtbar. 


81 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


82 


Er @—p—a—aa———a 


Hieker gehôrt auch der MVautilus tetragonus, oder 
eiue ihm sehr ähnliche Art; das Bruchstück zeigt 7 Kam- 
mern; der Rücken ist etwas vertieft und die beïden 
Ränder springen am Rücken etwas vor; die Kammern 
sind sehr genäbert und der Sipho sehr fein; dem Rücken 
nahe liegend. Er fand sich im Dolomit von Borowitschi. 

Endlich scheint auch der Vautilus sulcatus Phil. mit 
vielen Orthoceratiten vorzukommen; die Rückenseite 
ist eben so winklig, wie dies von Philipps abgebildet 
ist und daher wohl mit ihm zu vereinigen, so viel sich 
aus einem kleinen Bruchstücke schliessen lässt. 

In ähnlichen Bruchstücken findet sich der Lituites 
Evansii Fisch., wohin er eher, als zum Æamites gehô- 
ren môüchte. 

Noch weniger charakteristisch ist das Bruchstück ei- 
nes Goniatiten, das sich nur als Abdruck von 2 Win- 


dungen gefunden bat. 


Zu den Orthoceratiten gehôüren vorzüglich folgende: 
Orthocerat. compressiusculus m., der nur in einem un- 
bedeutenden Bruchstücke vorgekommen ist, aber doch 
durch seine zusammengedrückte Gestalt und durch sebr 
genäherte Scheidewände von allen andern abweicht; 
das freie Ende ohne Scheidewand ist nicht viel dicker, 
als das andere mit den Kammern; ich habe bei der 
genauesten Untersuchung keinen Sipho in den Kammern 
unterscheiden künnen, wie überhaupt der Sipho in den 
andern Arten ungemein fein wird und daher leich, 
verschwinden kann: dadurch machen diese Arten aller- 
dings emen Uebergang zum Amplexus, den Philipps 
deshalb vielleicht mit wenigem Rechte zu den Phyto- 
zoen zähit. 


Orthoceratites acuminatus m. nenne ich eine andere 
Art ohne Sipho; er ist plattgedrückt, die deutlichen 
Scheidewände sind von eimander entfernter, als in der 
ersten Art und äusserlich der Quere nach gestreift; das 
Ende läuft allmählig spitz zu; er fand sich bei Boro- 
wilschi mit dem vorhergehenden. 


Orth. crepitaculum Fisch. bildet eine kleine Art, die 
aur 1/; Zoll breit ist; die Scheidewände sind einander 
genähert, der Sipho oval und ziemlich breit; an der 
hbintern Seite der Orthoceratitenrühre gehen mehrere 
Längenrippen herab, die der Art ein ganz eigenthüm- 
liches Ansehn geben. Er findet sich mit jenen beiden 


in der Stolobinschen Schlucht. 


Hier fand sich auch ein Paar ganz kleiner, aus 4 Scheï- 
dewänden bestehender Bruchstücke des Orth. Gesneri 
Phil. und der Orth. unguis Phil.; wenigstens stehen sie 
ihnen am nächsten. 


Auch findet sich noch ein Orthoceratites, der dem 
Orth. lateralis Phil. zu vergleichen ist, aber dadurch 
abweïcht, dass die Kammern viel schneller an Grüsse 
abnehmen und der ziemlich grosse Sipho seitlich ist‘ 
die Kammiern sind 2‘/, Lin. hoch; die untern 11/, Zoll 
breit und nach 4 Kammern bleibt die Breite der vier- 
ten nur noch 1 Zoll 2 Lin.; so bedeutend nimmt die 
Breite ab. Der Sipho ist 2 Lin. breit. Er fand sich 
am Ilmensee bei Buregr. 

Merkwürdig ist endlich ein sehr grosser Orthocera- 
tites, in einem Bruchstücke aus 7 Kammern, die bei- 
nahe 4 Zoll breit und alle zusammen 2 Zoll hoch, folg- 
lich einzeln sehr schmal, aber desto breiter sind; -sie 
nehmen an Breite sehr schnell ab. Er zeigt keinen 
Sipho, vorzüglich woll deshalb, weiïl die Kammern 
nicht vollig erhalten sind, und fand sich bei Swiuord 
am Schelon westlich vom [lmensee. 

Der Æmplexus ornatus m., s0 auffallend durch äus- 
sere und innere Bildung an die Orthoceratiten gränzend, 
fand sich im Dolomit der Bystriza. Die etwas gebogne 
Rôhre ist äusserlich der Länge nach gestreift oder fein 
gefurcht, und gerippt, sie hat im Innern Kammern 
ohne allen Sipho. Durch diese Kammern erscheinen 
äusserlich Querrippen und zwischen ihnen nur wenig 
erhôhte Längsrippen; die Querrippen erscheinen im Ab- 
druck als Furchen und haben deutliche Lôcher; ähn- 
liche Lücher zeïgen auch die Längsfurchen, nur weit 
kleinere als jene. Auch Philipps beschreibt eine ver- 
wandie Art aus dem Bergkalk Englands. 


Schalthiere. 


Gehen wir nun zu der Klasse der eigentlichen Schal- 
thiere über, so finden wir auch unter ihnen vielerlei 
ausgestorbene Arten, aber durchaus nicht die Mannich- 
faltigkeit von Formen wie im Bergkalke Englands. 

Zuerst müssen wir der vielen Æuomphali gedenken, 
Euomphalus impressus nenne ich eine Art, die sich 
durch ihre Flachheit unterscheidet und durch den gros- 
sen letzten Umgang, der sehr breit und eckig zu sein 
scheint und daher vielleicht ein Schizostoma bilden 
künnte; die Windungen erheben sich wenig über die 
Mitle der Schneckenschale; die ersten Windnngen an 
der Spitze sind mit kleinen Vertiefungen besetzt; aus- 
serdem verläuft in der Mitte der Windungen eine Fur- 
che, parallel den Leïden Rändern, vorzüglich auf der 
letzten Windung; er findet sich an der Bystriza. 

Euomph. lineolatus m. ïst ebenfalls in einer Ebne 
aufsewunden; der letzie Umgang ist viel breiter und 
länger, so dass dadurch eine Annäherung an einen Li- 

2 


83 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


84 


Er 
ST 


uiten entsteht; dazu kommt noch, dass die ersten Win- 
dungen wie gegliedert, ‘also mit Scheïdewänden versehen, 
erscheinen; die Mitte hat eine eingedrückte Längsfurche 
und eine zweite findet sich an dem Rande nach aussen. 

Schon Philipps erwähnt der Scheidewände in sei- 
nem Æuomph. pentagonalis, so dass entweder aus diesen 
ÂArten eine eigne Gattung zu machen wäre oder wenig- 
stens die Scheidewände, wenn sie sich bei andern Euom- 
phalen ebenfalls finden, in die Charakteristik des Genus 
aufgenommen werden müssten. 

Euomph. marginatus m. findet sich ziemlich selten im 
Dolomit an der Bystriza; die Ocffnung ist zwar im der 
Steinmasse versteckt, doch scheint sie eckig gewesen zu 
sein, weil die Schneckenschale oben vüllig flach und 
daher an der Seite eckig ist, folglich ebenfalls ein Schi- 
zostoma sein kônnte; man zählt 5 bis 6 Windungen, 
die einander eng umschliessen und der Quere nach ge- 
streift sind, der Nabel ist sehr gross, er findet sich an 
der Prikscha. Sie gleicht einigermassen dem Æuomph. 
tabulatus Phil, der jedoch jenen stark vorspringenden 
Rand nicht hat. 

Unter den vielen Steinkernen des Belle: ophon findet 
sich ein Abdruck, der dem 2. cornu arietis Phil. sebr 
gleicht, nur nicht so dicht ist und nach der letzten Win- 
dung hin nicht so plôtzlich zunimmt; er fand sich in 
der Stolobinschen Schlucht. 

B. rotundatus müchte ïch einen Steinkern nennen, 
vom Flüsschen Belaja unfern der Prikscha, der nicht 
so flach gedrückt wie jene Art, sondern mehr zugerun- 
det ist; die letzte Windung übertrifft alle übrigen bei 
weitem an Breite und umfasst sie ganz; die Oberfläche 
ist äusserlich vüllig rund, ohne allen Kamm in der 


Mitte. Der Nabel ist zu beiden Seiten sehr tief. Die 
Mündung stôsst dicht an die zweite Windung, was beï 


der ersten Art der Fall nicht ist. 

B. attenuatus nenne ich eine Art von eben daher, die 
stark von oben nach unten zusammengedrückt und da- 
her sehr schmal und verdünnt ist; die Oeffnung ist sehr 
breit und stark an Grüsse zunehmend. 

B. depressus ist eine eïgene Art vom Ufer der By- 
striza, die sich durch ungemein breite Mündung und 
eine von oben nach unten plattgedrückte Schale beson- 
ders auszeichnet; auf dem Steinkern befindet sich ein 
deutlicher Längsstreifen in der Mitte der Windung; die 
vorletzte Windung springt in die grosse Mündung ein 
und bildet daher an ihrem innern Rande einen Aus- 
schnitt. 

Sehr deutlich und schôün ist der Abdruck der Mela- 
mia rugifera Phil. aus dem Bergkalk von Reltjô, so wie 


die Steinkerne einiger andern kleinen Melanien vom 
Westufer des [lmensees, unfern Buregi. 

Auch findet sich der Abdruck einer Zurritella oder 
einer Aostellaria, zunächst der À. angulata Phil. ver- 
wandt, im Dolomit; der mittlere Kiel erheht sich stark 
auf jeder Windung und ïhr zur Seite verlaufen viele 
feine Querstreifen. 

Eben so finden sich auch etwas undeutliche Steinkerne 
von Pieurotomarien im Dolomit der Prikscha. 


Sehr zierlich ist eine kleine Matica Dione aus dem 
Kalkstein von Borowitschi, an Grôsse und Gestalt der 
Pleurotomaria strialis Phil. zu vergleichen; die ersten 
Umgänge sind der Quere nach gestreift, die Streifen 
selzen sich auch über alle Umgänge fort; der Nabel ist 
gross, aber nicht ganz deutlich, weil er mit Kalkmasse 
angefüllt ist. Die Schnecke ist an der Mündung fast 
5 Lin. breit, und 2 Lin. hoch. 


Weniger deutlich ist der Steinkern meiner Pyrula 
monticola. Die Windungen an der Spitze sind nicht zu 
erkennen, und sprangen offenbar nicht vor, wofern sie 
nicht abgebrochen waren. Die letzte Windung ist sehr 
breit, bauchig und gross und Jäuft in eine Spitze aus; 
sie hat einen grossen Nabel und findet sich in der 
Erdschlucht von Stolobinskaja. 


Merkwürdig ist endlich eine eben dort gefundene, dem 
Chiton priscus Münst. auffallend ähnliche vielschalige 
Schnecke; wahrscheinlich rührt diese Art auch aus dem 
Bergkalke und nicht aus dem silurischen Systeme her. 
Das Exemplar des Waldaiplateaus ist stark gedrückt 
und zerbrochen; daher im Grunde wenig erkennbar; 
an der Rückenseite sind jedoch die einzelnen Schalen- 
stücke eben so gekielt wie in jenem Chiton; aber merk- 
würdig sind sie in unserem Exemplare dadurch, dass 
sie sich an den Seiten tief fortsetzen, ja selbst bis nach 
unten zu gehen, was jedoch nur daher zu rübren scheint, 
dass die Schneckenschale von der Seite stark zusam- 
men gedrückt ward. 


Ferner finden sich von #uscheln folgende Arten: 
Nucula cardiformis, eine Art, die nach dem längern 
Ende hin weit schmäler ist als ÆV. tumida Phil, mit 
der sie am meïsten zu vergleichen wäre; das Schloss 
ist deutlich mit vielen kleinen Furchen zur Aufnahme 
der Schlosszähne der andern Schale versehen und springt 
in einen spitzen Winkel vor. Sie fanden sich an der 
Bystriza. 


Cardium exiguum müchte ich Steinkerne eben daher 
nennen, Weil sie am Rande der Quere nach fein ge- 
furcht sind; sie sind nicht über 2 bis 3 Lin. breit, ge- 


85 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


86 


 , 


wôlbt und zeigen nirgends deutliche Abdrücke der 
Schlosszähne. Andre Steinkerne gleichen der ZLucina. 
Pterinea laevis Bronn findet sich ebenfalls im Dolomit 
der Stolobinschen Erdschlucht, sie ist klein und bildet 
our einen Steinkern, der in der Mitte stark erhaben ist 
und einen vom Wirbel aus schief herabgehenden Kamm 
oder eine bedeutende Erhôübung zeigt; das Schlos läuft 


etwas schief herab. Das grôssere Obhr ist wenig oder 


fast gar nicht ausgeschnitten. Sie gleicht zwar sehr der, 


Pterinea laevis, doch ist sie halb so gross und hat keine 
concentrischen Striche; auch steht das grüssere Ohr nicht 
so weit vor, wie bei dieser Art, so dass sie vielleicht 
als eigene Art hestelien künnte. Sie findet sich sellen 
in der Stolbinschen Schlucht an der Prikscha. 

Eine der hüäufigsten Muscheln ist ein pecten tenuisst- 
mus m., der von allen bekannten Arten abweicht; er 
ist sehr breit, dünnschalig und sehr fein gestreift, die 
Streifen nehmen an Menge nach dem Rande zu. Mit 


dem Alter erscheint er immer gewülbter urd dehnt | 


sich sehr in die Breite aus; die Ohren springen wenig 
vor, noch weniger der Wirbel. Das Schloss ist ganz 
flach, aber durchaus nicht wie bei Lima nach Aussen 
geivandt, sondern wie bei Pecten aneinanderschliessend. 
Sie liegen oft haufenweise, wie Austern auf einander, 
in der Stolobinschen Erdschlucht. 

Eine andere Art ist Pecten Noue vom Ufer der By- 
striza. Die Schale ist ganz flach, wenig der Quere nach 
gestreift, ganz glatt, der untere Rand rund und an den 
Seiten die Flügel gleich vorspringend. In der Mitte 
des Schlosses sieht man die Bandgrube, wie bei Pecten; 
und die Schale hat nur in der Mitte einen starken Mus- 
keleindruck. 

Unio (Sanguinolaria) sulcatus Phil. ist nicht selten 
an der Bystriza, er ist stark quergefurcht und nach dem 
einen Ende hin breiter, so dass hier offenbar die Mu- 
schel klaffte, also sich dadurch wol von Unio entfernte 
und Sanguinolaria näherte. Die Wirbel sind stark ein- 
ander genähert und tief quergelurcht. 

Eine andre Art Unio (Sanguinolaria) laevis ist vüllig 
glatt, sie ist zugleïch etwas gewôlbter, die Wirbel lie- 
gen etwas näher an einander und springen nicht so weit 
vor. Auch von ihr finden sich nur Steinkerne und Ab- 
drücke, aus der Stolobinschen Schlucht. 

Weit seltner sind in der Stolobinschen Schlucht Ab- 
drücke von Muscheln, die den Phaladomyen oder So- 
len gleichen, aber so unvollständig erhalten sind, dass 
es kaum môüglich ist, sie gehürig zu bestimmen. 

Nuu folgt eine grosse Reïhe von Productus-Arten. 
Zu ihnen gehôrt vor allen an den Quellen der Belaja 


Productus hemisphaericus Sow. Tab. 328, (Productus 
comoïdes (Sow-) Fisch. Oryctogr. de Mosc. XXIL. f. 1), 
eine durchaus selbstständige Art, die nicht mit Prod. 
gigas Sow. als identisch zu nehmen ist; sie ist halbrund 
und concentrisch gestreift, vorzüglich der Lünge nach 
fein gestreift, also nicht gefurchit, aber nicht so gewôlbt, 
wie der Prod. gigas Sow. 

Productus gigas Sow. von der Bystriza, Borowitschi, 
aus der Stolobinschen Erdschlucht u. a. O. ist dagegen 
Stark gefurcht und gerippt, die Furchen und Rippen 
verlaufen der Länge nach, einige Rippen, deren nicht 
mehr, wie 12 bemerkt werden, sind 2 Lin. breit, und 
zwischen ihnen laufen eben so breite Furchen herab. 
In ihnen bemerkt man auch eine Menge punktfôrmiger 
Eindrücke, die bei andern Arten nicht vorzukommen 
pflegen. Offenbar gehôrt auch der Prod. variabilis 
Fisch. hieher, und dieser Name liesse sich allerdings 
billigen, wenn man mit dem Prod. gigas Sow. noch 
dessen Prod. latissimus und hemisphaericus Tab. 561 


| verbinden wollte. 


Productus latissimus Sow. findet sich eben so häufig 
in demselben Dolomit und kônnte leicht eine Alterver- 
schiedenheit des P. gigas sein; beïde haben ein gleich 
breites Schloss, wiewol jener nicht so breite Furchen, 
wie dieser. Auch Prod. comoides Sow. kônnte hieher 
gehôren, da selbst die starke Faltung der Schale in 
ihm bemerkt wird; übrigens unterscheïdet sich dieser 
vorzüglich durch ein dickes, hohes Schloss, während 
diess bei andern Arten nur dünn zu sein pflegt, ob- 
gleich die grosse Länge allen gemein ist. 


Auch Productus antiquatus Sovr. findet sich in dem- 
selben Dolomite der Prikscha, Bystriza u. a. O. häufig, 
wiewohl nur in kleinen, sehr hohen Steinkernen, die 
dem Prod. concinnus und Martinii Sow. sehr gleichen 
und vielleicht mit einander zu vereimigen wären. 


Auch Productus punctatus Sow. unterscheïdet sich, vor- 
züglich durch die tiefere mittlere Furche, wodurch er 
wie doppelt oder wie getheilt erscheint; er ist der Quere 
nach gestreifl; die Zuwachsstreifen werden überall deut- 
lich erkannt, der Wirbel ist stark übergebogen und vor- 
springend. Die ganze Schale ist mit Punkten besetzt, 
die die feinen Rührchen auf sich sitzen hatten; von den 
letztern finden sich auch nicht selten einzelne Abdrücke; 
er fand sich vorzüglich an der Prikscha. 

Auch der Prod. spinulosus Sow. findet sich bei Bu- 
regi am llmensee, ist der Quere nach gestreift und 
zeigt auf der Oberfläche viele kleme Erhabenheïten, 


worauf sich jene Rôhrchen befestigten. 
2% 


87 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


88 


oo 


Auch viele Unterschalen von Producten finden sich im 
Bergkalk der Bystriza und kônnen leicht für Orthisarten ge- 
nommen werden, weil sie eben so flach sind. Vergleicht 
man sie mit Spirifer arachnoides Sow., so findet sich 
die grôüsste Achnlichkeïit mit ihnen. Die vielen Strah- 
len gehen eben so vom Wirbel aus nach dem Stirn- 
rande hin, sind zuweilen getheilt und daher nach dem 
Bande an Zahl bedeutend zunehmend. Aber auch seline 
concentrische Streifen durchkreuzen sie und bilden da- 
durch eine nette Zeïchnung. 


Spirifer attenuatus Sow. findet sich nicht selten, er 
hat 10 deutliche und eben so viele undeutliche Rippen 
auf jeder Seite, die mittlere Furche ist ganz falten- 
oder rippenlos; die Seiten sind unter dem Schlossrande 
etyas ausgeschnitten; sie findet sich auch bei Tschudowo. 


Eben da kommt auch Spirifer speciosus macropterus 
vor, zngleich mit Zerebratula vertilabrum Sow. 

Auch Spirifer (Cyrthia) trapezoidalis Buch_ findet 
sich am Ilmensee bei Retljô. Endlich kommt eine Or- 
this, am meiïisten mit dem Plectambonites transversus 
Pand. zu vergleichen, bei Peredki an der Bystriza vor. 
Die Orthisarten scheïnen überhaupt im Bergkalk des 
Waldaiplateaus selten zu sein und es sind vorzüglich 
Arten, die denen des Silurischen Systems glerchen. 


Von Zerebrateln ist endlich 7° prisca Schlotth. 
sehr häufig ïim eïisenschüssigen Kalkstein von Bu- 
regi. Auch 7. ambigua Sow. findet sich bei Peredki 


an der Bystriza und die ïhr sehr verwandte 7° Helmer- 
senii, die Herr v. Buch zu Ehren des sie beï Retljô 
am Ilmensee entdeckenden Geognosten Herrn +. Hel- 
mersen so genannt hat; die Schlosskanten laufen in 
2 weit vorspringende Hürner aus, die viel länger sind, 
als bei 7° ambigua; auch convergi:en die Seitenkanten 
viel schneller, als beï jener Art; der Sinus fängt jedoch 
ebenso im Schnabel an «nd wird durch 2 vorstehende 
Rippen gebildet wie bei ihr; beide Arten sind der Quere 
nach sehr fein gestreift. 

Endlich findet sich an der Bystriza auch Pentame- 
rus laevis Murch., der Wirbel läuft etwas spitz zu 
und ist wenig gekielt; die Schale gewbolbt und nach 
dem vordern Rande hin sehr fein gestreift. 


Ringwürmer. 


Aus dieser Thierklasse findet sich blos ein Spérorbis 
siluricus m. auf der Zerebratula prisca von Buregi; er 
ist hôchstens eine Linie breit, der letzte Umgang ist 
viel dicker als der vorhergehende; die runde Oeffnung 
springt in eine kleine Spitze vor. 


Strahlthiere. 


Von Strahlthieren finden sich Encrinitenstiele nicht 
sellen, aber auch eine auffallende Form Cidaris Deu- 
calionis, die einigermassen der Cid. Nerei Münst. gleicht, 
nur um die Hälfte, oder noch weit kleiner ist. Die 
kleinen Asseln haben in der Mitte eine grosse Warze 
und um sie andre ganz kleine im Kreise herumstehend; 
aber merkwürdig sind die Stacheln; sie haben Wider- 
haken und sind der Länge nach gestreift, wodurch sie 
sich von der Cid. Nerei unterscheiden. Sie fand sich 
an der Prikscha. 

Von Encriniten finden sich vorzüglich Cyathocrinites 
rugosus Goldf. und pinnatus Goldf., aber immer nur in 
einzelnen Ringen der Encrinitenstiele. Auch Cyatho- 
crinites tuberculatus Mill. scheint vorzukommen. 

Im Silurischen Kalkstem von Tschudowo findet sich 
Platycrinites laevis und Rhodocrynites verus Mill. in 
einzelnen Trochiten. 

Endlich ist noch eine, wie es scheint neue Gattung 
von Encriniten bemerkbar; ich nenne die Art Packy- 
criniles compressus; die Ringe sind gleich gross, aber 
ganz flach gedrückt, also nicht rund, und zeigen eine 


| grosse Oeffnung, die sich allmülig verschmälert; die 


Breite der Ringe ist doppelt so gross, als die Dicke; 
daher ist der Ernährungskanal auch oval, nicht rund. 
Er fand sich an der Prikscha. 


Pflanzenthiere. 


Von Hornkorallen findet sich nicht selten im Dolomit 
Gorgonia infundibuliformis Goldf. (wohin wir Retepora 
Martis, Veneris und angustata Fisch. als Synonyme 
rechnen), sie findet sich an der Bystriza und hat sehr 
regelmässige Zellen, die von der Grundfläche senkrecht 
aufsteigen und oval sind; sie liegen auch in regelmäs- 
sigen schiefen Richtungen und haben deutliche Zwi- 
schenräume, die eben so regelmässig liegen. Der ganze 
Polypenstock ist weit ausgebreiteter, und gewundener 
als die Æetep. infundibulum und gleicht weit mebr der 
Gorgonia flabelliformis m. von Reval und Odinsholm. 

Ferner findet sich im Waldai-Dolomit oft in grossen 
Massen Calamopora fibrosa Goldf. (Favosites fibrosus 
Murch.) wohin auch Chaetetes radians, concentricus und 
dilatatus Fisch gehôren mag. Keine Versteinerung ist 
wohl weiter verbreitet als diese; sie findet sich eben so 
gut um Archangelsk, als auch um Moskau, Tula und 
in andern Gegenden Russlands, aber auch in Esthland. 

Nächstdem gehüren hieher die vielen Harmoditen- 
stämme, oft in sehr grossen, Fuss langen Geschieben, 


89 


BULLETIN SCIENTIFIQUE... 


90 


EE TEE 


besonders am Flusse Belaja, unfern der Msta, vorzüg- 
lich Harm. reticulatus Goldf. (parallelus Fisch.); die 
stark der Länge nach gestreiften Polypenstücke erheben 
sich aufrecht, sind etwas: hin und her gebogen, liegen 
dicht an einander und schicken Querrührchen ab, die 
oft sehr nahe über einander liegen; wenn die Rôhrchen 
äusserlich abgerieben sind , so erscheinen sie im Innern 
wie mit Querblättchen oder Scheidewänden versehen, 
und dann bilden sie Fischer’s Spirolina denticulata 
und sulcata (Oryctogr. de Moscou). Diese Art findet 
sich auch nach Murchison Kalke 


Englands. 


im silurischen 


Das Cyathophyllum arictinum, ibiciium und conicum 
Fisch. ist wahrscheiulich identisch mit der Zurbinolia 
Jungites Phil.; die Zellen sind rund, etwas gebogen, 
zuweïilen einzeln vorkommend, zuweïlen haufenweise 
an einander gereiht. Die einzelnen Zellen sind dicker, 
haben zahlreiche, senkrechte Blättchen, zwischen denen 
sich senkrechte eng an eïnander liegende Querwände 
finden, in der Mitte sind sie vertieft. 


Endlich findet sich an der Bystriza und an der Be- 
laja Strombodes pentagonus Schweïgg. oder eine ïhm 
verwandte Art; es ist wahrscheinlich dieselbe Art, die 
Fischer als 4straea emarcida Lam. beschreibt, der 
Polypenstock jst oft Fuss breit, die Zellen fünf- meist 
sechsseitig, regelmässig; aus dem Mittelpunkte erheben 
sich die einzelnen Zellen und verbreiten sich mit ihren 
Blättchen an die inneren Zellenwände, so dass dadurch 
cine Art Scheidewände entsteht, die von den an sie 
angränzenden Zellen durch die senkrechten Zellenwände 
geschieden sind. Diese Zellenwände sind nicht so deut- 
lich im Stromb. pentagonus und seine Zellenblätichen 
stchen viel weïiter von einander ab, als die von mir so 
eben erwähnte Art, die vielleicht als selbstständige zu 
betrachten wäre. 


Schliesslich erwähne ich der runden, nicht plattge- 
drückten, bald graden stabfôrmigen, bald etwas gebo- 
genen Kôrper, die fast wurmférmig aussehen und oft in 
grosser Menge im Mergel von Tschudowo vorkommen; 
sie sind oft 2 Zoll lang, zuweiïlen !/, Zoll dick und lie- 
gen meist in den obe:sten Mergelschichten; darunter 
liegt der eisenschüssige Kalkstein mit Zereb. prisca am 
TImensee. Es ist durchaus keine organische Textur in 
ïbnen zu erkennen; sie sind weder gegliedert, noch 
zellig im Innern, aber lassen sich so leicht von dem 
Mergel ablôsen, dass man glauben kônnte, sie hildeten 
etwas Organisches. 


Pflanzenreste. 


Vor allen erwähne ich zuerst an der Prikscha und 
Borowilschi der schôn erhaltenen Stämme von Stigmaria 
ficoides Sternb. im Magnetkies von Borowitschi, mit 
Gypskrystallen in der Kohle selbst inneliegend; meist 
sind es Fuss lange Stücke des Stammes ohne Blitter, 
mit den charakteristischen runden Erhôhungen, die in 
den Gruben regelmässig aufsitzen; je 4 bilden ein ver- 
schobnes, regelmässiges Viereck. Eine zweite Art von 
der Prikscha ist Stigmaria stellata m., die im grauen 
Thon unter dem Bergkalke zwischen dem Kohlenlager 
liegt; die rundlichen Narben der Rinde haben einen 
zierlichen sternfôrmigen Hof, und zwischen den einzel- 
nen Narben ist die Rinde feinzellig, wie durchlôchert. 
Sie künnte vielleïicht einer neuen Gattung angehôüren. 


Weniger bestimmbar ist von eben daher das Bruch- 
stück einer andern Rinde, die sich durch viel feinere 
rundliche Eindrücke in regelmässigen grade aufsteigen- 
den Reïhen auszeichnet; die Oberfläche ist glatt, aber 
zwischen jenen Eindrücken steigen Streifen aufwärts, so 
dass durch sie der ganze Stamm der Länge nach fein 
gestreift war. Der Gattung nach gleicht die Rinde ei- 
nigermassen der ÆFavularia Hutton’s; nur sind die 
nahestehenden Blatinarben ebensowohl wie die Längs- 
streifen sehr charakterislisch und es wäre wohl zweck- 
mässiger, ans dem seltenen Stücke eine neue Gattung 
zu bilden. 


Ferner findet sich auch ein eïgnes Lepidodendron in 
der Kohle von der Prikscha; es zeigt breite Furchen 
der Quere nach, oder Querrhomben in regelmässigen 
Kreisen; nebenbeï liegen Blätter von mannichfaltiger Art. 
Dem äussern Umrisse nach gleichen diese Reste fast 
Tannenzapfen. 

Nicht minder merkwürdig ist im Kohlenflôtz vom 
Seligersee eine neue Art 71 ubicaulis angulatus m., eine 
Gattung, die bisher noch nicht im Bergkalk vorgekom- 
men war; der innere Bau besteht aus lauter eckigen, 
also nicht runden oder ovalen Stücken, die ohne Ord- 
nung das Innere der Fuss breiten Stimme erfüllen. 
Diese eckigen Stücke sind bald in Steinkohle, bald in 
Magnetkies verwandelt und zwischen ïhnen liegt ein 
quarzhaltiger Sandstein, der nur wenig mit Säuren 
braust, obgleich er zuweilen einem weissen Kalksteine 
gleicht. Wo jene schwarzen eckigen, oder wenig zu- 
gerundeten Stücke als Steinkohle erscheinen, sind sie 
blättrig. Die äussere Rinde ist stark uneben, rauh und 
eckig, fast wie die Rinde der Korkeïiche. 


#08 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 92 


Endlich kommen noch in der Stolobinschen Schlucht 
ein Paar Abdrücke vor, die nur als Fucusarten zu deu- 
{en wären, nämlich ein Fucus subtilis m., der ganz 
feine Blättchen, wie dünne Fädchen zeist; sie sind ein- 
fach, gar nicht getheïlt, braun und liegen ohne alle 
Ordnurg durch einander. 

Der Fucus treniola m. ist dagegen weit breiter, über 
eine Linie breit, aber eben so einfach, grade auslaufend 
und der Länge nach gestreift. 


nn Q— 


10. Urser pie Zauz DER HESRàâER 1N Russ- 
LAND UND DEREN VERHALTNISS ZUR ÜBRI- 
GEN BEVÔLKERUNG, IN DENJENIGEN PRO- 
VINZEN, WO SOLCHE GEDULDET WERDEN: 
vox P. v. KOEPPEN (lu le 6 mars 1840). 


Gestützt auf die von mir ausgemittelte und der Aka- 
demie vorgelegte Uebersicht der Gesammt-Bevélkerurg 


Russlands im J. 1838, nach den Gouvernements und 
Provinzen, glaube ich an einzelne Zusammenstellungen 
gebn zu kônnen, und gebe hier zuvorderst das, so oft 
schon in ôffentlichen Blättern auf's Gerathewohl bespro- 
chene, Verhäliniss der Zahl der Hebräer zur übrigen 
Bevolkerung. 

Von keiner andern Nation kann der Bestand der Be- 
vülkerung in Russland so genau bekannt seyn, als von 
den Hebräern, da bei der letzien Revision (vom Jabr 
1855) die Zahl derselben besonders angegeben werden 
musste. Der Auszug aus dem Berichte des Dirigiren- 
dèn vom Ministerium des Innern für das J. 1858, ent- 
hält in seiner 22-sten Beïlage, die Angaben über die 
Zahl der Gemeinden, Synagogen, Schulen, Rabbiner 


‘und aller Hebräer beiderlei Geschlechts in jedem Gou- 


vernement. Diese letzteren Data môgen hier neben den 
Angaben über die Gesammt-Bevôlkerung der einzelnen 
Gouvernements stehn, um auf diese Weise das gegen- 
seilige Verhältniss um so leichter übersehn zu kônnen. 


Zahl 
E ft Gesammt- | der Hebräer | Verhältniss der Hebräer 
Namen der Gouvernements und Provinzen Bevôlkerung beiderlei zur Gesammt-Bevôlkerung 
o 
Geschlechts 


| 


Bessatbien, Provins... 1418. anémlitassie 
Bjelostok, Provinz.......... da ven sales 
Chersson, Gouvernement (mit Einschluss 
des Stadt-Gouvernements von Odessa). 
Grodno, Gouvernement................ “ 
Jekaterinosslaw (mit Einschluss des Stadt- 
Gouvernements von Taganrog)......... 
| Kijew, Gourernement....... I: ARE: 
| Kurland, Gouvernement......,........... 
Livland, Gouvernement.............. +8 
Minsk, Gouvernemnnt....... PAR RE eur 2 
Mohiïlew, Gouvernement................. 
Podolien ®Gouyernement........,........ 
Poltiwa, Gonvernement...........!®..... 
Taurien, Gouvernement (*).............. 
Tschernigow, Gouvernement............ 2 
Wilna, Gouvernement ... 
Witebsk, Gouvernement .. 
Wolynien, Gouvernement 
Trans-Kaukasten. 22.22 encre 


(*) Mit Ausnahme der Karaïmen. 


- 


18.258,600 | 1.064,831 Im Durchschnitt wie 


| 
720,000 42,589 1 : 16,99 | 
251,000 | 36,096 1: 6,95 | 
765,800 | 22,424 1: 34,15 | 
791,700 | 77,264 1 : 10,25 | 
791,000 6,139 1: 128,84 h 
1.459,800 | 103,326 1:14,13 \1 
503,000 23,486 1:21,52 (à 
740,100 552 1:1591,16 
1.054,800 | 98,396 1 : 10,52 | 
846,600 | 85,745 1 :40,11 | 
1.548,200 | 150,485 1 : 10,20 
1.621,600 | 16,140 1 : 100,27 (l 
517,400 4,110 1 : 125,88 | 
1.500,000 18,400 1 : 70,65 
1.515,800 | 128,777 1 : 10,22 | 
717,100 | 47,649 1 : 15,06 
1.514,100 | 195,030 1:6,72 
2.000,000 | 10,482 1 : 190,50 | 


(“*) 1:17,15 (fast 60/,). 


Geschlechts im Fussischen Reiche (mit Ausnahme von Polen). 


(##) Diess wäre also die Gesammt-Zahl aller Hebräer beiderlei | Da die Ueberschrift der letzten Rubrik in der genannten XXII-ten 


93 BULLETIN. SCIENTIFIQUE. 94 


SE EE 


Lässt man disilitedsthoches n Länder unberäcksichtigt, so bien daselbst die Hebräer ungefär 6/, %, ‘der ganzen 
kommen auf eine Gesammt-Bevélkerung von 16.258,600 | Bevülkerung ausmachen. 
Individuen ie den .genannten 17 Gouvernements und | Im 71 re Polen gestalten sich ui à Verbält- 
Provinzen 1.054,349 Juden beïderlei Geschlechts, vas nisse folgendermaassen : 
ein Veghältniss von 1:15,21 abgibt woraus denn folgt, 


: 


Gesammt- | der Hebräer | der Hebräer 
| Bevélkerumg |  beiderlei | zur Geszmmt- 
Î | Geschlechts | Bevôlkerung 


| | Zahl | Verhältniss 
| Gourxernements 


Avrgustowo..…..... 590.018 | 78,572 
Plozk ls. ..| 502.056 | 54.614 
Masowien.…. . | 704,812 | 59,601 
Kalisch | 648.840 | 41,450 
| 434,518 |! 32,509 

419,291 | 42,921 

384,297 | 46,580 

535,806 | 61,229 

139,671 36.390 


+ 
i 
2: 
© 
sf 
© 
: Æ 
+: 
Ed 


tek 


!4558.509 | 453.646 


Hieraus folgt nun, dass Wolynien dasjenige Gouver- In Weissrussland (den Gis. Witebsk und 


_ mement ist. in welchem die Hebräer am dichitesten ne-! Mobilep)ome:cocd.208 5. soins 1 : 11.01. 
ben einander leben, und dass sie hier fast 15 °/, der In Kleinrussland (den Gts. Tschernigow 
Gesammt-Bevôlkerung ausmacher. Im Kôünigreiche Po-| und Poltawa) wie........... s Ac idise: 1: 84.50. 
le befinden sich, verhältnissmiässig, die meiïsten Juden | In Neurussland (den Gts. Jekatermosslaw, 
in Warschau selbst, wo solche mehr als den vierten| (Chersson urd Taurien) wie...... Ati F1 2 BE. 
Theil aller Bewohner ausmachen. ‘Im Kônigreiche Polen, wo, gleich wie im 


| Russland, die Hebräer meistens in den 
In Litauen (den Gouvernements Wilsa und | Stidten leben, hielten sich im J. 4857 von 
Grodno zusammengenommen) verhält sich | 411,507 Juden nur 72,650 auf dem Lande 
die Zahl der Juden zur Gesammt-Bevül- | auf; die übrigen 358,677 waren alle Städter. 
Pan ie.e.--ÉTL. 10e 1 : 10,25. Die Zahl der letztern verhielt sich also zu 
der der Land-Juden wie................ 1 : 4,6. 
Da die Zahl der mäpnlichen Individuen mosaïschen 
Glaubens zuvôrderst aus der Volkszählung, — für die 
letzten Jahre aber auch aus den Steuerlisten — bekannt 
ist, so sollte sich für jedes der russischen Gouverne- 
ments das Verhältniss des männlichen Geschlechts zu 
dem des weiblichen bei den Hebräern ausmitteln lasser. 
Bei Vergleichung der Steuerlisten mit den Angaben des 
Ministeriums des Innern ergibt sich Folgendes: 


Beilage zum Berichte des Ministerrums des Innern für das Jahr 
4838, so lautet: Espeerz o6oero noza (Hebräer beiderlei Ge- 
schlechts), so sind darunter wohl nicht bloss die eingepfarrten 
Individuen (npaxoxane) zu verstehn, sondern auch die Geist- 
Hichkeit selbst. Die Zahl der Rabbiner ellein soll übrigens 956 
die der Aeltesten (Crapocrn emsarors 15 #oamTIeRSuxS mKox18: 
Toëm) 2112 und die der Cassirer (Kassaueerr. Heñwons) 1607 
betragen. 


7 


95 


Gesammtzahl 
aller Hebräer 
beiderlei 
Geschlechts 


42,380 


Gouvrernements 


PBessdrabrienes 2er. RER 


Bjelostok ...... rare - 36,096 
Den. 10... titee 22,424 
EU IR LAS 77,264 
Jekaterinosslaw..........,.... 6,139 
k ose #68 ot à Nr 103,526 
Rurale 7.0. 26 du ihere 23,486 
Ua. : RSR RE D FAR 532 
UNS PRET ET té ee 98,396 
MORIN. 7 Es. où 83,715 
Pad En. 20e cet darts 150,485 
LUS. di ET AR enter EE ; 16,140 
AE or AV Ge AMAR A7 re 4,110 
Tschenigow,.,...::.... 4, 18,400 
Wilag-..". LME LÀ ee PS 128,777 
PARA S Re 47,649 

RE TE 0 RS 195,050 

1.054,349 


(SA) 

Der, ganze 58 ©/, betragende, Unterschied in dem 
Verhältnisse der Zahl des weiïblichen Geschlechts zu 
der des männlichen, — in den Gouvernements Chersson 
und Grodno (nämlich — 30 und + 28), — dürfte wohl 
einigen Zweiïfel an der Genauigkeit der hier benutzten 
Angaben erregen. Es kann jedoch die nähere Prüfung 
dieses Verhältnisses nur der Zeit überlassen werden, 
indem man sich gegenwärtig damil begnügen muss, 
hierauf aufmerksam gemacht zu haben. 

Wobhl wäre es interessant das Zahl-Verhäl{niss der Städ- 
ter unter den Hebräern, zu den auf dem Lande woh- 
nenden zu bestimmen; doch feblen dazu die Angaben. 
Nur für Kischinew wird, in den Steuerlisten, die Zahl 
der Städter männlichen Geschlechts, yon denen im Kreise 


(*) Der Bericht vom Ministerium des Innern, für's J, 1858, 


gibt im Taurischen Gouvernement 4110 Individuen beiderlei 
Geschlechts an, wobei die Karaïmen nicht mitgerechnet werden. 
Diese betrugen, wie der Neurussische Kalender für's J. 1839 
(S. 180) angibt, im Taurischen Gouvernement, zur Zeit der 
letztten Volkszählung, 2064 männliche und 2124 weibliche See- 
len, 4188 Individuen beéiderlei Geschlechts. 
(Ausserdem geben die Steuerlisten noch im Chersson’schen Gou- 
vernement 57 Karaimen männlichen Geschlechts an). Da die 
Steuerlisten des Taurischen Gouvernements, die Kareimen nicht 


zusammen also 


von den übrigen Juden trennen, und von beiden zusammen 
überhaupt 3659 Individuen männlichen Geschlechts aufführen, 
so würde aus dem Vergleiche dieser Zahl mit der Gesammtzahl 
aller Juden (4110) und Karaïmen (4198), nämlich mit 8308, zu 
folgern seyn, dass die Zahl der Männer sich zu der der Frauen 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Verhältniss | 
Männliche Weibliche der männlichen 
Bevülkerung | Bevôlkerung Bevôlkerung 
zur weiblichen 


22,312 20,068 100 : 89,94 
16,530 19,566 100 : 118,57 
13,187 9,237 100 : 70 
33,918 45,346 100 : 128 
2,759 3,380 100 : 122,51 
55,863 47,463 100 : 84,96 
11,537 11,949 100 : 103,28 
264 268 100 : 101,51 
48,918 49,478 100 : 101,14 
45,989 87,726 100 : 82,05 
82,542 68,143 100 : 82,76 
LT 8,427 100 : 109,15 
U n- be- Bt h'm m { 
9,721 8,679 100 : 89,28 
60,048 68,729 100 : 114,46 
25,801 21,848 100 : 84:68 
93,681 101,549 100 : 108,19 
550,583 519,656 Im Durchschnitt 


100 : 97,95 


dieser Stadt lebenden, besonders angegeben; nämlich 
5403. Da nun aber der, so eben beim Statististhen 
Bureau des Ministeriums des Innern erscheinenden ta- 
bellarischen Uebersicht der Stäidte im J. 1838 nach, 
Kischinew 22,912 männliche Individuen zählt, so folgt 
daraus ein Verhältniss der Zahl der Juden zur gesamm-— 
ten männlichen Bevôlkerung wie 1: 4,24. 

Schliesslich will ich hier nur noch, auf Grundlage der 
Steuerlisten, die Zah} der in einigen Gouvernements 
Landbau treibenden Hebräer angeben. Diese beträgt: 


Im Chersson’schen ......, 5636 Indiv. männl. Geschl. 
In Wolynien : 441%, 1262900; » » 
Im Kiïjew'schen...... MÉR 1 u fe, » » 
Im Tschernigow'schen .... 2  ,, m » 


(4649) verhalten müsse wie 100:127,06. Die Angaben des Neurussi- 
schen Kalenders für’s Jahr 1839 bestätigen diess nicht, denn 
aus den oben demselben entlehnten Zahlen, darf nur auf ein 
Verhältniss von 100: 102,91 geschlossen werden und in Eupa- 
toria sollen, wie ebendaselbst berichtet wird, 1150 männliche 
und 1201 weibliche Karaïmen leben, (d. ï. 100 :104,43). Und 
doch wurde, als mir zur Zeit der Cholera im 3, 1830 die Auf. 
sicht über die einstmalige Hauptstadt der Krym’schen Châne, 
Bagtschissaräj, anvertraut war, die Bevôlkerung der, als Vor- 
stadt dazu gehôrenden, Karaïmen-Burg Tschufüt-Kalé so angegeben : 
492 männliche und 617 weibliche Individuen (also 100 : 133,55). 

(#*) So viel ohne die Trans-Kaukasischen; nach Abzug der 
Taurischen aber nur 1.050,239. 


Emis le 23 avril 1840. 


_ Tome VII. 
NS, 9. 


PUBLIÉ PAR 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PÈTERSBOUR G. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de sou cription, par 
volume, es: d' 11/4 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
l'étranger, On s’abonne, à Sé.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez! W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l'Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du burcau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 


Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet etfet, il contiendra les articles suvants: 
4. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue ir extenso; 
3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #. Rapports; 5. Voyages scientifiques ; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 19. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. 


11. Seconde notice sur l'expédition de découvertes des Etats-unis dans la mer du Sud. Kaussxsrterx, 
sur un voyage de St.- Pétersbourg à Kola. Bôaruxex. OUVRAGES OFFERTS. 


à + 


MÉMOIRES. 4%. Essai d'une histoire des Schahs de Schirwan. Donx. 


NOTES. 
VOYAGES, 1. Rapport 


L 


BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. 


SÉANCE EXTRAORDINAIRE DU 17 (29) AVRIL 1840. 


L'Académie continue et termine la lecture des analyses des 
ouvrages du concours Démidoff pour 1839. Elle discute la va- 
leur de ces ouvrages ct fixe les prix à décerner. Le résultat de 
cette discussion sera promulgué dans une assemblée publique qui 
aura lieu en mai. Le total des prix décernés se monte cette 


fois à 33500 r. ass. 


A pe —— 


SÉANCE DU 24 AVRIL (6 Mau). 


Lecture ordinaire. 


M. Jacobi lit un mémoire intitulé: Beschreibung einiger elec- 
tromagnetischer Apparate, als 1. eines Hebels um die Tragkraft 
der Electromagnete zu messen, ©. eines Stromregulators mit ver- 
änderlichem flüssigen -und 3. eines Stromregulators mit verän- 
derlichem festen Leitungswiderstande. 


Lecture extraordinaire. 


M. Fritzsche lit un mémoire intitulé: Ueber das Anilin, ein 
neues Zerselzungsproduct des Indigo. 


Rapports. 


Les Commissaires chargés d'examiner le prospectus de l'expé : 
dition au Mexique de M. de Karwinsky font un rapport favo- 
rable sur cette entreprise et prient l'Académie de souscrire à trois 
actions, à raison de 150 r. arg. par an pour les années 1840 à 
1843. Approuvé. 

La Commission chargée d'examiner la proposition faite au gou- 
vernement par M. Aigre, à Francfort s. M., d'acquérir le pro- 
cédé imaginé par lui pour reproduire les livres, tant anciens que 
modernes, sans le secours des caractères d'imprimerie et des 
presses ordinaires, fait observer, dans un rapport, qu'a en juger 
par les échantillons, ce procédé paraît être le même qui a déjà 
été proposé par Sennefelder ct abandonné depuis. Les commis- 
saires ne pensent pas que la proposition, telle qu'elle est conçue 
dans la lettre de M. Aigre puisse mériter l'attention du gouver- 
nement. L'Acadéinie adopte la conclusion de ce rapport. 


M. Graefe fait un rapport sur douze monnaies byzantines et 
autres envoyées par le T. R. Eugène, Exarque de la Géorgie. 


Correspondance. 


vuM. lesMinistre de l'instruction publique et Président 
de l’Académie adresse : 

19 La copie d'un office par lequel M. Le Ministre des finances 
engage S. E. de munir les observatoires magnétiques de Kasan 


et de Tiflis des appareils de nouvelle construction, afin de les 
mettre en mesure de livrer des observations magnétiques corres- 


= 


pondantes à celles de l'expédition britannique. M. le Ministre 
demande à ce sujet l'avis de l’Académie, Sur un rapport, rédigé 
par MM. Kupffer et Lenz en commun, l’Académie croit devoir 
appuyer, sous le point de vue scientifique, la proposition de M. 
le Ministre des finances et mettre sous les yeux de M. le Prési- 


dent le devis des frais nécessaires à ceteffet DE ARTS 


29 Une collection de copies en étain des jetons frappés en 
souvenir des hauts-faits des Monarques russes, ainsi que des 
médailles relatives à l’histoire de Russie et de celles à l’effigie 
des Grands-Princes, collection que le Ministère des finances a 
offert en don à celui de l'insiruction publique. 

39 Le rapport sur le voyage archéologique fait, l’année passée, 
dans les provinces baltiques, par M. le Professeur Kruse de 
Dorpat, travail que S. E. soumet au jugement de l’Académie. 
Commissaires, MM. Krug et Graefe. 


M. le Vice- Prince Dondoukoff-Korsakoff, 
annonce à l'Académie que S.M. l'Empereur a daigné acquiescer 
au voyage scientifique de M. Baer dans le Nord-est de l'empire 
et allouer à cet effet 5927 r. arg. 


M. Hamel mande de Londres que, durant son séjour à Paris, 
il a pris les mesures les plus efficaces pour acquérir à l'enchère 
de la bibliothèque Klaproth certains ouvrages qu'il croit devoir 
spécialement intéresser l’Académie. 


M. Struve, en excusant son absence par le beau-temps qu'il 
fait, annonce au Secrétaire qu'une série d'observations qu'il a 
instituées à 
premier vertical, 
dire avec certitude que, dès à 
nithales pourra être exécutée avec la mème précision que celle 
des distances des étoiles composées moyennant la grande lunette 
et le héliomètre, et que si l’on est assez heureux pour obtenir, en 
automne, quelques bonnes observations correspondantes, il y a 


offre des résultats si remarquables, qu’on peut 
présent, la mesure des distances zé- 


Communication. 


M: Jacobifait voir quatre tableaux héliographiques exécutés, au 
moyen d’un procédé simplifié, par M. Werner, banquier. L 
de ces tableaux représente la vue de la nouvelle Amirauté prise 
du quai de Vassili-Ostrof par un froid de 150 R., et surpasse 
pour Ja beauté et la _précision des images, tout ce qu'on a vu 
[dans ce genre à St.-Pétersbourg. Il en est de même pour les 
trois autres tableaux, dont l’un représente l’église de St.-Isaac 
et deux sont des copies d’estampes gravées: La simplification du 
procédé, imaginée par M. Werner, se rapporte surtout à la 
préparation des planches et à leur traitement avec de l’iode, opé- 
ration qui ne dure qu’'1l/, minute et, qui se fait soit par voie 
sèche, soit en y employant une solution diode. Il est à remarquer 
encore que le paysage d’hiver a été produit en plein jour et sans 
se servir d’une chambre obscurcie, ce qui est assez important, 
bien que l'expérience doive encore prouver si, par un soleil in- 
tense, on pourra de même opérer en plein jour. M. Werner 
veut bien mettre ce tableau à la disposition de l’Académie. 

Le Secrétaire perpétuel annonce à l'Académie que M. 
Paul Démidoff, membre honoraire et fondateur des prix de 
ce nom, est mort subitement à Mayence le 24 mars (5 avril). 


mm“mhe 


Le 


PME TT ‘UN ds 


ppm of the Ames Paco Society. Vol. EL 
October 1839 — November 1839. 60. 


Transactions of the American Philosophical Society. Vol: I. 


l'instrument de passage de Repsold, placé dans le | New Series. Part. 1 et 2. Philadelphia 1839. 40. 


The American almanac and repesitony of usuel ss for 
the year 1840. Boston. 80. 

Berger de Xivrey, Traditions tératologiques. Paris 1836. 60. 

Bibliopolisches Jahrbuch. — Jahrgang IV. Leipzig. 1840. 69. 

3SanaCckH T'æxporpawaueeraro Aeno. Uacrs V. C. erepéyprs. 


lieu d'espérer qu'avant la fin de cette année, la constante de | 1837. 40. 


Faberration sera déterminée jusqu'aux centièmes de la seconde 
en arc près. 


» 


M. van Overmeer-Fisscher adresse à l’Académie ses re- 
merciments de sa réception, en 1838, au nombre des membres 
correspondants. 


MM. Kaorre, directeur de l'observatoire de Nicolaieff, Kouz- 
mistcheff, capitaine du port d'Astrakhan et Téraïeff, inspec- 
teur de l’école de Volokolamsk, gouvernement de Moscou, adres- 
sent à l'Académie leurs observations météorologiques. 


Schreiben des Fürsten Dmitr) Michailowitsch Posharsky an dem 
rômischen Kaiser Mathias. St. Petersburg. 1840. 60. 


Grammatica generale filosofica scrita da Gaspare Selvaggi. Na- 
poli. 1839. 60. v. 

Kparxiä roaosoÿ oruers Mocxoscraro OGepz-Iloanniämeñcrepa 
sa 1839 roaz. Mocxsa 1840. 60. 

Hesychii Glossographi discipulus et ENTITANSSISTHS Rus- 


sus in ipsa Constantinopoli sec. XII. XIII Edid Barth. Ko- 
pitar. Vindobonae 1840. 60. ’ 


ED —s—————— 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


102 


MÉMOIRES. 


A BEtTRIGE ZUR GESCHICHTE DER K AUKASISCHEN 


Livoer uwD VÜLKER AUS MORGENLAÂNDISCHEN 


Quezzen; von B. Dorx. 1. VERSUCH EINER 


GESCHICHTE DER SCHIRWANSCHAHE (lu le 20 

mars 1840.) Extrait. 

Der Kaukasus mit semmen vielen verschiedenartigen 
Vôlkerschaften hat von jeher dre Aufmerksamkeit der 
Forscher der Geschichte und Vôülkerkunde auf sich ge- 
zogen, und Griechen und Rüômer, Araber, Perser u. à. 
haben nicht unterlassen, uns über denselben schätzhare 
Nachrichten mitzutheïlen.  Allein er glich einem von 
wilden Bienen bewohnten Korbe, deren immer spitze 
Stachel wissbegierige Reisende abhalten mussten, in sein 
Inneres einzudringen, oder ihre Untersuchungen mit er- 
wünschter Ruhe oder in der gehôrigen Ausdehnung un- 
ternehmen und fortsetzen zu künnen, und erst von der 
Zeit an verdient er micht mehr den Beinamen érhos- 
pitalis in dem weiten Siune, in welchem ihm denselben 
der rômische Dichter beilegte, als der Pulyerdampf seine 
“Luft reinigte, und seine wilden Bewohner sich in ihre 
‘Schlupfwinkel zurückzuziehen und ruhig zu verhalten 
oder die Uebermacht eines Reiches anzuerkennen zwang, 
welches sie durch Einführung einer europäischen Re- 
gierungsweise — so weit solche mit den ürtlichen Ver- 
hältnissen vereinbar ist — mit wunderbarem Erfolge ei- 
nem mehr gesitteten, menschlicheren Leben entgegen- 
zuführen strebt. Seit der Russische Adler gebietend 
über jener Scheidewand Europas und Asiens schwebt, 
und vwisshbegierige Reisende unter dem Schutze seiner 
Fittiche fast alle Winkel des Kaukasus zu durchforschen 
fn Stande sind, hat sich derselbe daguerrotypiren, und 
von den friedlichen Gelehrten Europas ruhig durch- 
forschen lassen müssen. 

Indessen beschränken sich diese Forschungen docl 
immer mehr auf die Länder-, Vôlker-, Sprachkunde und 
Naturgeschichte, die eigentliche Geschichte mit Aus- 
“mahme hôchstens der neueren und neuesten, der ver- 
schiedenen Kkaukasischen Länder und Vüôlkerschaften 
blieb immer noch im Dunkelen. Es war dazu nicht hin- 
reichend, dieselben aus eigener Ansicht oder aus den 
Beschreïbungen europäischer Reïisender zu keren, es 
mussien die morgenländischen und namentlich muliam- 
medanischen Geschichtswerke ausgebeutet, und die in 
denselben niedergelegten, oft sehr vereinzelten und zer- 
streuten geschichilichen Nachrichten gesammelt und zu- 


sammengestellt werden. Diese Aufgabe kam aber Orien- 
talisten, und vorzugsweise den Orientalisten Russlands 
zu, welche durch Lüsung derselbeu sich micht nur ein 
Verdienst um die Wissenschaft im Allgemeinen, sondern 
noch ein ganz besonderes um das Vaterland erwerben 
konnten, denn eine allgemeine vollstandige Geschichte 
desselben, fasst auch die Geschichte der einzelnen ihm 
einverleibten Vôülker in sich. Und es ist meine Pflicht 
hinzuzufügen, dass diese Bemerkung nicht eine rügende, 
etwa aus der versiumten Richtung Russischer Orienta- 
listen auf dieser Gegenstand hervorgegangene, sondern 
dass sie eine F olge ist der wichtigen Aufklärungen, und 
der unschätzbaren Beleuchtungen, welche der Geschichte 
der Russlands Bothmässigkeit unterworfenen asiatischen 
Vülker und Länder durch die Bemühungen jener Ge- 
lehrten zu Theil geworden sind. 

Wenn ich daher den Versuch mache, eine Geschichte 
der ehemaligen Fürsten der kaukasischen Landschaft 
Schirwan'als ersten Beitrag zu der Geschichte des Kau- 
kasus aus morgenländischen Quellen, zusammenzustellen, 
so liegt dabeï ein doppelter Zweck vor Augen; erstens, 
einen bis jetzt noch dunkel gebliebenen Theil der Ge- 
schichte der asiatischen Vôlker überhaupt zu beleuch- 
ten, und einer unverdienten Nichtheachtung zu entzie- 
hen; und zweitens, eine Lücke in der grossen Geschichts- 
kette Russiands auszufüllen, nicht nur weil Schirwan 
und die angräinzenden Länder Karabagh und Daghestan, 
über welche zu verschiedenen Zeiten die Fürsten des 
ersteren ihre Macht auszudehnen wussten, dem Russi- 
schen Reiche angehôren und einverleibt sind, sondern 
weïil eben diese Fürsten schon sehr frühe mit den 
Russen in Berührung kamen, und dieselben als ein 
kriegerisches Volk kennen lernten. 

Anders als einen Versuch wollte ich diese Darstel- 
lung aber nicht nenuen: es lag mir Keine besondere 
Geschichte der Schirwanschahe zur Benutzung vor, auch 
ist mir nicht einmal bekannt, ob je eine solche geschrie- 
ben worden; es scheint ïhr wie manchen andern Ge- 
schichten ähnlicher Fürstenhäuser ergangen zu sein; 
während selbst mehrere der jetzt bekannten asiatischen 
Geschichtschreiber ihre Bücher mit fabelhaften Einzel- 
heiten über verschollene Dynastien anfüllen, schon hun- 
dertmal geschriebene Dinge wiederholen, und wie durch 
Verabredung immer nur die altpersischen Dynastien und 
dann die der Taherideu, Soffariden, Samaniden, Ghasne- 
widen, -Ghuriden u.s. w. auffübren, schlüpfen sie gerade 
über solche Dynastien, welche in verhältnissmässig stiller 
Zurückgezogenheiït gelebt haben, aber doch wirklich da 
gewesen sind, entweder ganz oder doch leichten Fusses 


BULLETIN 


hinweg. Indessen müge Niemand diese Bemerkungen in 
Bezug auf muhammedanische Geschichtschreïiber miss- 
werstehen; wir finden ja auch in den in Europa von 
Jahr zu Jahr erscheinenden Weltgeschichten aus natür. 
licben Gründen die grôsseren Fürstenhäuser Europas 
mit überwiegender Ausführlichkeit beschrieben — ja 
die uns ganz fern liegenden, oft in tiefes Dunkel der 
Ungewissheit und Zweïfel verhüllten Reiche der Ur- 
und Vorzeit mit so peinlicher Aengstlichkeït dargestellt, 
als ob im Unterlassungsfalle alle Pyramiden über den 
Geschichtschreiber zusammenstürzen würden, während 
kleinere Staaten der Gegenwart ihrem eigenen Sterne 
überlassen werden. — Doch wollen wir nicht ungerecht 
sen; so wie in Europa viele der letzteren, ja viele ein- 
zelne Städte ïhre eigenen Geschichtschreiber gefunden 
haben, so auch in Asien, und man darf nur einen Blick 
in Hadschy Chalfa's bibliographisches Wôrterbuch wer- 
fen, um sich zu überzeugen, wie auch Specialgeschich- 
ten der muhammedanischen Literatur durchaus nicht 
fehlen. 

Noch gelinder aber wird unser Urtheil über die 
muhammedanischen Geschichtschreiber namentlich in 
Bezug auf den in Rede stehenden Gegenstand ausfallen, 
wenn wir erwägen, dass viele Werke derselben, welche 
wabrscheinlich unserer Wissbegierde manchen Stoff zur 
Zufriedenheit darbieten würden, entweder noch unge- 
kannt, oder wenn gekannt, bis jetzt vorenthalten sind; 
ja selbst wenn alle in europäischen Bibliotheken befind- 
lichen muhammedanischen Handschriften zur Durchfor- 
schung vorlägen, würden in der Geschichte der Schir- 
wanschahe hôchst wahrscheinlich auch die Abschnitte 
aus dem ersten und zweiten Zeitraume klarer hervor- 
treten, welche jetzt nur theilweise beleuchtet sind. 


Allein warum, wenn man ein brach gelegenes Feld 
urbar machen und bearbeiten kann, soll man sich durch 
den augenblicklichen Mangel an manchen wünschens- 
werthen, die Bemühungen sogleich zu einem gewissen 
Grad von Vollkommenheit hinführenden Werkzeugen 
abschrecken lassen, die Arbeit munter und rüstig zu 
beginnen, für die Zukunft sich und Anderen vorzuar- 
beiten, und dadurch eine Anregung, eine Aufforderung 
zu geben, welche ïhre Früchte zu tragen nicht unter- 
lassen wird? Und ganz ohne Werkzeuge bin ich auch 
nicht an die Arbeit gegangen — ich habe derselben sogar 
recht gute zur Hand gehabt. — Die reichen Handschrif- 
tensammlungen der Hauptstadt haben auch in diesem 
Falle ihren Ruf bewährt: mehr als ein Dutzend geschicht- 
licher und geographischer Werke hat schätzhare Beiträge 
geliefert, und mich in den Stand gesetzt, die Geschichte 


SCIENTIFI 


104 
der dreïverschiedenen Fürsteuhäuser zu verfolgen, welche 
während eines Zeïitraumes von ungefähr tausend Jahren 
vom ersten Schirwanschah an bis auf den letzten Schat- 
tenkünig Burhan Aly, in der Mitte des 16 Jahrhunder- 
tes wenn gleich mit kürzeren oder längeren Unterbre- 
chungen und mit vülliger oder bedingter Unabhängig- 
keit die Krone Schirwans auf dem Haupte trugen. Es sind 
also die Ergebnisse dieser Handschriften und anderer 
gedruckten Werke, die in der vorliegenden Abhandlung 
niedergelegt werden, welche —— ich stehe nicht an es 
auszusprechen — die wichtigsten Begebenheiten aus 
der Geschichte der Schirwanschahe mittheilt, und den 
letzteren in Zukunft einer eigenen Platz in der Ge- 
schichte Asiens sichern wird. 


N''O"T"E "0" 


11. SECONDE NOTICE SUR L'EXPÉDITION DE DÉCOU- 
VERTES ENVOYÉE PAR LE GOUVERNEMENT DES 
Erars-Unis DE. L'AMÉRIQUE pu Nonp, pans 


LA Mer pu Sup; par M. le Vice-amiral de 
KRUSENSTERN (lu le 13 mars 1840). 


Dans ma première nolice:) sur cette expédilion j'ai 
dû m'arrêter à l'époque de son arrivée à Rio Janeiro, au 
mois de novembre 1858. Les nouvelles les plus ré- 
centes, qu'on en a reçues en Amérique vont jusqu'au 
15 juin 1859, époque à laquelle les bâtimens qui la 
composent ont appareillé du port de Callao pour se 
rendre aux îles Sandwich. Mais jusqu'à présent rien 
n'a été publié officiellement sur les résultats qu'avaiert 
offerts ses recherches géographiques et scientifiques jus- 
qu'au jour que nous venons d'indiquer. Le rapport du 
Ministre (Secretary of the Navy) sur l’état de la marine 
américaine, présenté au Congrès le 50 novembre est 
le seul document rendu public par le gouvernement, et 
dans lequel cette expédition soit mentionnée. Ce rap- 
port ne contient cependant que très peu de détail sur 
les travaux des savants embarqués à bord de l'expédi- 
tion. Nous apprenons par ce document et par une lettre 
particulière d’un officier attaché à l’expédition?), que le 


1. Bulletin scientifique 6. Juin, 1839. 

2. Je suis redevable de ces renseignements à la complaisance 
de Mr. Chew, en fonction de Ministre des États-Unis, qui a eu 
la bonté de me communiquer le rapport ct la lettre en question. 


Rio Janeiro, l'embouchure du Rio Grande et les côtes 
voisines. Ce travail achevé, l’escadre a continué sa route 
vers le cap Horn et de là deux navires, sous les ordres 
du Commodore lui-même, ont cinglé plus loin vers le 
Sud. Sous le 70-me degré de latitude ces deux bäti- 
mens ont failli être pris dans les glaces; du reste, quoi- 
que le Commodore ait continué ses recherches jusqu'au 
1050 de longitude Ouest, :l n'a pas été assez heureux 
pour y faire une découverte quelconque, et le rapport 
du Ministre dit à ce sujet: ,Si on na pas trouvé de 
terres, c'est sans doute qu'effectivement il n'en existe 
pas dans ces parages*). Quant au reste des bâtimens, 
ils avaient élé chargés d'explorer, pendant ce iemps, les 
côtes de Terra del Fuego. Il y a lieu de regretter que 
les chefs de l'expédition, avant que de se mettre en 
route n'aient pu profiter du récit de l'exploration des 
Terres Magellaniques per les capitames King et Fitz- 
roy, publié par ce dernier peu de temps après leur 
départ; la relation que cet officier nous a donnée des 
travaux exécutés par Jui et le Capitaine King, accom- 
pagnée de cartes très détaillées, est un vrai chef d'oeuvre 
de clarté et de précision, qui ne laisse rien à désirer 
au marin. Si les navigateurs américains en avaient eu 
connaissance, ils auraient pu se dispenser de bien des 
travaux hydrographiques, toujours très dangereux dans 
ces mers tempétueuses. L'année 1859, l'expédition a eu 
également à lutter souvent contre le mauvais temps, le 
mois de mars surtout ayant élé orageux du commence- 
ment jusqu'à la fin. Le navire le ,. Relief“, avait perdu 
toutes ses ancres; il a dû continuer sa route jusqu'à Val- 
paraïso sans en avoir une seule, et arrivé en rade devant 
cette ville, il s’est vu obligé de rester sous voile jusqu'à 
ce que Ja corvette anglaise ,,la Fly“ ait pu lui en en- 
voyer une“. 

De retour de sa croisière dans la mer polaire, le 
Commodore, après avoir rejoint le reste de l’escadre 
qui l’attendait dans la baie d'Orange, s'est dirigé sur 
Valparaïso, où il est arrivé le 15 maï 1839. Le 6 jum 
il a conlmué sa route vers Callao, et de ce point ïl a 
enfin, comme nous l’avons déjà dit, mis à la voile pour 
les îles Sandwich. 

Novs attendons avec impatience des renseignemens 
plus détaillés sur celte expédition si intéressante, si 


3. Apparemment on a voulu dire: de terres qui n'eussent pas 
été découvertes déjà antérieurement; car précisement dans les 
mers explorées par les Américains, c. à d. entre la Terre de 
Palmer et le 1050 de Jongitude, se trouvent les terres décou- 


Wilkes a examiné, dans sa ssnstraés de 


abondamment munie de tout ce qui pouvait faciliter ses 
recherches, et dont les travaux ne sauraient manquer 
d'offrir des résultats importans pour la science Un pro- 
blème géographique ne paraît pourtant pas avoir attiré 
l'attention de ses chefs: on n'a pas tâché de constater, si 
les iles Aurore existent ou non. Partageant sous ce rap- 
port l'opinion du Capitaine Duperrey (Voyage autour 
du monde. Hydrographie, première partie), je ne doute 
guère de leur existence ; cependant elle a été jugée 
problematique, et j'avais dans ma première notice“) ex- 
primé l'espoir, que l'expédition en partant de Rio Janeiro, 
tâcherait de mettre un terme à toute incertitude à cet 


égard 


Daus la notice que j'ai eu l'honneur de présenter à 
l’Académie sur les découvertes les plus récentes dans 
les mers polaires, j'ai fait mention des résultats qu'avaient 
présentés les recherches du Capitaine Durville, com- 
mandant les navires l'Astrolabe et la Zélée. Qu'il me 
soit permis de revenir encore sur ce sujet et d'ajouter 
quelques mots sur les travaux hydrographiques exécutés 
par le Capitaine Durville dans l'océan [Pacifique, après 
qu'il eut quitté les régions polaires, et dont il a eu la 
bonté de me communiquer un aperçu daté d'Amboyne. 
Quoique cet apperçu ne soit guère détaillé comme de 
raison, il offre cependant plus d'une preuve que l'ex- 
pédition française a obtenu d'importants résultats par 
rapport à l'hydrographie de l'océan Pacifique. £' Entre 
autres , le Capitaine Durville a complété l'hydrographie 
des iles Fidgee ou Vit, comme il appelle cet archipel, 
dont il avait, pendant son premier voyage, examiné une 
partie; il a visité les iles Banks qui n'avaient été qu apper- 
çues par le Capitaine Bligh, en 1789, et qui étaient 
restées inconnues depuis ce temps là; il a de plus dé- 
terminé Ja position de plusieurs points sur lesquels 
il y avait encore des doutes, et enfin l'exploration du 
grand archipel des iles Solomon est surtout un travail 
du plus grand intérêt, et d'autant plus que ces iles n'a- 
vaient été visitées par aucun navigateur depuis l'Amiral 
Dentrecasteaux en 1791°). 


————— 


4, Bulletin scientifique. Octobre 1859. 
8. J'en avais construit, d'après les meilleurs matériaux qui 
existaient alors, une carte qui se jrouve dans mon Atlas de J'o- 


vertes par l’Amiral Bellingshausen et le Capitaine Biscoe. | céan Pacifique, 


BULLETIN 


VOYAGES SCIENTIFIQUES. 


‘4. Bericur gtxer Retse purcn Finncano vo 
Larrcano: vox WILHELM BOEHTLINGK, 


ERRTE Harzrre: Reise von ST. PETERS- 


BourG 818 Koza. (lu le 31 janvier 1840). 


Ich hatte die Ehre von der Akademie beauftragt zu 
werden, im Laufe des Sommers 1839 die geognostisch- 
“geologischen Verhältnisse des russischen Lapplands zu 
“erforschen. — Ehe ich nun meinen Bericht über den 
 Erfolg dieser Reise mittheïle, sei es mir geslattet, eïniges 
“Genauere über den Zweck der Unternehmung zu sagen. 


.  Einzelne Nachrichten, welche über diese Gegend zu 
-verschiedenen Zeiten zu uns herübergekommen waren, 
-machten es wahrscheinlich, dass eine und dieselbe For- 
mation krystallinischer .Felsarten als Gneuss, Granit, etc. 
welche Finnland zusammensetzen, ununterbrochen auch 
bis in jene Gegenden sich forlzôgen; indessen blieben 
-uas doch die Verhältnisse, welche diese Felsarten zu 
inander zeïgten sowol, wie auch deren Beziehungen 
zu den neptuniséhen Gebilden, mit denen sie in Be- 
rührung traten, bisher vollig unbekannt. 


Die schiefrigen krystallinischen Felsarten werden von 
“denenglischen Geologen im Allgemeinen als durch Hitze 
“umgevwandelte, neptunische Gebilde angesehn; ihre An- 
“sicht stützt sich theïls auf die eigenthümliche Vertheï- 
‘lung der die Schiefer zusimmensetzeriden Gemengtheïle 
und Wechsel mit Schichten, die Versternerungen fübrén, 
“theils aber auch auf unmittelbare Beobachtung, wo näm- 
Ech jüngere neptunische Formationen beim Zusammen- 
‘treffen mit plutonischen in dieselben eingedrungenen 
Massen, eine krystallinisch- schiefrige Beschaffenheit an- 
genommen haben. Aber auch auf dem Festlande hat 
bereits F. Hoffmann, den Thon-Glimmer-Talkschiefer 
und Gneuss entschieden-als-das Product einer tief ein- 
greifenden plutonischen Umarbeiïtung neptuuischer Ge- 
bilde erklärt. — Demungeachtet ist die Zahl der Geo- 
gnosten, welche die Anordnung und Vertheilung der 
Bestandtheile in den krystallinisch-schiefrigen Felsarten 
aicht neptunischen Wirkungen, sondern anderen Ge- 


setzen (als Krystalisation etc.) im feurig flüussizen Ze | 


SCIENTIFIQUE. 


éase zuschreiben so überwiegend, dass jede neue Un- 
tersuchung dieser Gebilde wünschenswerth erscheinen 


musste. — Kein Land, Nordamerika vielleicht. ausge- 


nommen, bietet ein so weites uud geeignetes Feld zu 
solchen Beobachtungen, als Finnland und Skandinavien 
dar; denn die durch die Diluvialfluthen geebneten ‘und 
geschliffenen Felsen lassen oft jedeskleinste Verhältuiss 
der mit einander in Contact tretenden verschiedenen 
Gebirgsarten. wie auf einer durch Kunst zu diesem 
Zwecke polirten Gesteinplatte, wahrnehmen, wodurch 
es môglich war, geognostische Karlen zu verfertigen, 
welche die interessanten Verhältnisse -gleichsam zur un- 
mittelbaren Auschauung auch der entfernten Geaognosten 
bringen konnten. 


Nicht weniger wünschenswerth als die Erforschung 
der eben erwähnten Verhältnisse, war die ausgedehn- 
tere. Untersuchung 'der im südlichen Finnland ‘) und 
südlichen Schweden?) durchschnittlich auf der NNW- 
lichen Seite geschliffenen Felsen. — Dem Zustande der 
geologischen Wissenschaften wie auch den Beobach- 
tungen gemäss, war es ywahrscheinlich, dass die Ab- 
schleifung der Felsen, durch Zurückweïchen der. Was- 
ser und durch die von denselben fortgeführten Blôcke, 
bei einer plôtzlichen Erhebung Skandinaviens und Finn- 
lands aus den Tiefen des Meeres hervorgebracht wor- 
den war.5) Sefstrôm, dem wir eine grosse Zahl genauer 
Beobachtungen über die Schrammen im mittlern und 
südlichen Schweden verdanken, scheint aus Vorliebe zu 
einer spüter gefassten Meinung und durch einige schein- 
bare Widersprüche in den Beobachtungeu verleitet, je- 
ne Idee, dass die Bewegung der Wasser und Blôcke 
durch eine Erhebung des Skandinavischen Gebirgszuges 
veranlasst worden wäre, gänzhich aufgegeben zu ha- 
ben%). Durch die Annahme, dass eine allgemeine von 
NO hereinbrechende -Fluth diese Erscheinungen her- 
vorgebracht, suchte er nur Beweiïse für diese Ansicht 
und glaubte die Bestitigung in der Richtuns der Mee- 
resuntiefen zu finden, welche sich an Enden der ‘ver- 
schiedenen Vorgebirge und Landzungen, sowol der eu- 
ropäischen, als der afrikanischen Continente zeigten, de- 
ren Entstehung jedoch zum Theil aus noch bestehenden 


oo 


(1) Bôühtlingk, im Bulletin scientifique Tome V. pag. 286. 


(2) Sefstrôm, in den Abhandlungen der Akademie der Wis- 
senschaften zu Stockholm Jabrgang 1836 pag. 141, crschie- 
nen 1838. 


(3) Bôhtl. a, a. O. pag. 291. 
(4) :Sefstrôma. à O. pag. 221. 


Meeresstromungen sich erklären liess; er drängte dabei 
seine früheren schätzenswerthen Beobachtungen über 
die Richtung der Fluthen in den Hintergrund. 


Da die Richtung der Bewegungen des Wassers bei 
einem plôtzlichen Emporsteigen einer Landesstrecke aus 
dem Meere, beï den so einfachen Gesetzen der Schwere. 
denen das Wasser unterworfen ist, 5m Allgemeinen sich 
leicht bestimmen lässt; so kann es uns auch nicht an 
Prüfungsmitteln fehlen, wenn wir untersuchen wollen, 
ob jene geschliffenen Felsen mit den Wirkungen ei- 
ner solchen Erhebung in Einklang zu bringen sind. 


Herr Robert, welcher als Geognost die franzôsische 
Expedition nach Spitzhergen im Jahre 1838 begleitete, 
versuchte von neuem Zweifel über das Vorbandenseyn 
der Diluyialfurchen und Schrammen auf den Skandi- 
pavischen Felsen zu erregen, und stellle die Meinung 
auf, dass man oft die einfachen Erhabenbeiten der Schie- 
ferblätter dafür genommen*). Diese Aeusserung macht 
es wahrscheïnlich, dass Hr. Robert die Schrammen we- 
der damals selbst gesehen, noch überhaupt diese Er- 
scheinung nach Beschreïbungen anderer, mehr als dem 
Namen nach gekannt habe; es hälten ihn sonst wol fol- 
gende Umstände an einem solchen Ausspruch ver- 
hindert: 


1) Die Richtung der Schrammen und Furchen auf der 
Oberfläche der Felsen steht mit der Richtung der 
Schieferung in keiner Bezichung; so streichen z. B. 
die Schichten und Glimmerblätter des Gneusses im 
südlichen Fivnland durchschnittlich in ONOlicher 
Richtung, die Schrammen und Furchen dagegen in 
NNWlicher. Die Letztern schneiden daher die Strei- 
chungslinie der Schichten meist rechtwinklig. 


2) Die Schrammen zeigen sich sowol auf den schiefri- 
gen, als den massigen Felsarten, und gehen auch 
gewôhnlich von einer Felsart ununterbrochen auf die 
andere über, auf welcher sie nur nach der Härte des 
Gesteins eine Veränderung erleiden, d. h. auf dem 
weicheren Gestein, als Hornblendschiefer, zeigen sich 
die Schrammen tiefer eingegraben, als auf dem här- 
teren, Gneuss und Granit etc. 


5) Fimdet man immer eine Seite der Feisen im süd- 
lichen Finland, die N Wliche besonders, abgeschliffen, 
welche daher als die Stossseite zu betrachten ist, ge- 
gen welche die mit Felsblôcken beladenen Fluthen 


rs 


(5) Bulletin scientifique Tom. V. No, 14 pag. 215. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE: 


110 


stiessen, die grossere Zerstorung derselbe bewirkend. 
Diese Abschleifung der Felsen von einer bestimmten 
Seite ist nicht alle von Sefstrom in neuerer Zeit 
umständlich beschrieben , sondern auch ausser mehb- 
reren andern, nach v. Leonhardtf), schon bereits 
vor mehr als 40 Jahren von Lasteyrie bemerkt und 
erwähnt worden. | 


4) Die Verwitterung der Felsen ist der grôsste Feind der 
Schrammen: indem in demselben Grade als jene fort- 
schreïtet, die Spuren der Schrammen auf der Ober- 
fliche der Felsen verschwinden. Die Verwitterung 
der von H. Robert gesehenen Felsen ist daher wok 
auch die wabrscheïnliche Ursache gewesen, waram 
dieser Geognost die Schrammen nicht hat beobachten 
kônnen; denn diese zeigen sich meist nur an beson- 
dern Stellen, wo nämlich die Felsen vor der Verwit- 
terung vielleicht seit Jahrtausenden geschützt gewesen 
waren; daber sehen wir die Politur und,Schrammung 
der Felsen am deutlichsten und fast immer nur dort, 
wo diese erst kürzlich von einer sie schützenden 
Schuitdecke befreit wurder, wie an den Seiten des 
Landweges, wo zur Verbesserung. desselben immer 
mehr der. Grus und Sand von den Felsen geriumt 
wird und diese dadurch zu Tage erschenen, oder 
auch an dem Meeresufer, wo bei der immer noch 
stattfindenden allgemeinen Erhebung des Landes über 
die Meeresfliche, die am Ufer stehenden Felsen zu- 
letzt von der, vor Verwitterung schützenden Wasser- 
decke entblüsst wurden. . 


5) Die Schrammen zeigen oft eine Abweïchung von 
ihrer-normalen Richtung da, wo die Felsen eine star= 
ke seitliche Neigung haben, und diese Abweïichung 
findet nach der Neigungsrichtung stat. DieserUmstand, 
welcher ebenfalls xon Sefstrôm beschrieben und 
durch Zeichnungen erläutert wird, spricht gleichfalls für 
die Annahme, dass die Schrammen ein Product der 
Härte und Schwere der von den Fluthen fortbewegten 
Blôcke seien; daher sie auch durch ihre Schwerkraft 
bei seitlich geneigten Felsen in der Richtung ïhrer 
Bewegung eine Ablenkung erfuhren. 


Diese Hauptpurkte der umständlichen Verhältnisse, 
unter welchen die Diluvialschrammen erscheinen, wurden 
nicht allein erwähnt, um zu zeigen, wie sehr H. Robert 
sich im Irrthum befand, als er jene oben erwähute Aeus- 


(6) K.C v.Leonhardt, Lehrbuch der Geognosie u. Geol. 1835 
pag. 299. : 


serung that, sondern ich theïlte dieselben auch mit, da- 
mit jeder sich überzeugen kônne, wie viele Hülfsmittel 
dem Geognosten geboten werden, um diese Erscheinung 
in der Natur zu prüfen und zu verfolgen. -— Beï so 
bewandten Umstinden brauchte man daher nur die 
felsigen Küsten des Eismeers zu untersuchen, ob dort 
die Felsen geschliffen und geschrammt sich zeigen wür- 
den, in welchem Falle nach den oben genannten Ver- 
hältnissen, es ein Leichtes sein mussle, aus der Stoss- 
seite der Felsen die Herkunft der Filuthen zu bestim- 
men und zu entscheiden ob die Richtung derselben in 
der That von einer plôtzlichen Erhebung von Skandi- 
pavien und Finuland zeuge, oder ob dieses nicht der 


Fall sei. 


Zu diesen Haupthewegungsgründen zu einer Reise 
nach dem russischen Lappland, gesellte sich der Wunsch, 
die übrigen Verhältnisse jener wenig bekannten Gegenden 
soviel als môglich zu erforschen. Die Aussichten zu ei- 
ser erfolgreichen Untersuchung gestalteten sich noch um 
so erfreulicher, da mein Freund, der Botaniker Schrenk, 
der im Jahre 1837 im Auftrage des Kaiserlichen bota- 
nischen Gartens, den üstlich von Archangel gelegenen 
arktischen Landstrich bereïste, zu gleichem Vorhaben 
sich nun nach Westen wendend, als Reisegefährte sich 
mir anschloss. 


Um die Kenntniss der geognoslischen Formationen, 
die in Lappland untersucht werden sollten, môüglichst zu 
vervielfältigen, wähliten wir unsern Weg über Finnland 
und zwar zunächst nach der Hauptstadt dieses Landes, 
in der Hoffnung daselbst einige Erkundigungen über 
die topographischen Verhältnisse der zu bereisenden 
Landesstrecke einzichen zu künpen. 


Das ungewühnlich späte Eïntreten des Frühlings er- 
laubte uns nicht früher als den 27. April (9. Mai) von 
St. Petersburg aufzubrechen, und doch fanden wir an 
den Hügelabhängen noch zum Theïl die im Winter an- 
gehäuften Schneemassen liegen, die das schnelle Fort- 
kommen auf den sonst ausgezeichneten Wegen Finn- 
hands hinderten. 


Bis zur Stadt Wiborg, 140 Werst von St. Petersburg, 
findet man am Postwese keinen anstehenden Fels, nur 
sandige Hôhenzüge ziehen sich längs demselben, die in 
der Nühe von Wiborg auf ihrer Oberfläche von einer 
grossen Menge oft uugeheurer Felsblôcke, von 4-5 Fa- 
den im Durchmesser, bedeckt sind. Sie gehôren dem 
grosskôrnigen, oft porphyrartigen rothen Granite an, der 
häufig stark verwittert erscheint, so dass die Masse bei 


ds mers 


schwachen Hammerschlägen schon auseinander fallt, ja 


die Verwitterung ist zuweiïlen so weit vorgeschritten, 
dass nur ein Gruskegel die Stelle bezeichnet, wo einst 
der Felsblock gelegen. Unter allen Felsgesteinen Finn- 
lands unterliest dieser Granit am leichtesten den. zer- 
storenden Einflüssen der Athmosphürilien, aus welcher, 
Ursache derselbe auch von den Finnen den ‘Namen, 
Rappakivi (fauler Stein) erhält, eine Benennung, die von 
v. Bonsdorf uud E. Hofmann auch in die Wissenchaft 
aufgenommen wurde. Dieser Granit wird in St..Pé- 
tersburg häufig als Baumaterial benutzt, wie er -denn 
auch unter andern zur Alexanderssiule uud zu den Go- 
lonnen der Isaakskirche verarbeitet worden ist. — Das 
Gestein, bezeichnet durch runde fleischrothe Feldspath- 
kôrner, die häufig von Spodumen, gleich einer Rinde 
umgeben werden, mit rauchfarbigem Quarze und schyar- 
zem Glimmer, findet sich bei Wiborg anstehend und 
zieht sich von daher ununterbrochen bis westlich von 
der Stadt Lovisa. Es wird von feinkôrnigem Granite 
in Güngen durchsetzt, der dieselben Bestandtheile in 
ähnlicher Färbung wahrnehmen lässt. Dieser Rappakivi- 
Granit bildet flache rundliche Felskuppen, die von we- 
nigen Klüften durchzogen werden, welche die Massen 
in mächtige beinahe kubische Blôcke theilen; die Ober- 
fiche. ist von losen Blücken oft wie überschüttet, die 
dem Gedeihen der Vegetation sehr hinderlich sind. Nur 
schlechter Wald vermag hier zu wachsen, und nur mit 
grosser Mühe wird, durch Wegräumung der Steine, das 
wenige zum'Ackerbau taugliche Land gewonnen. Der 
Bauer ist daher meist auf den Handel mit Brennholz 
gewiesen, welches er nach Petersburg auf Fahrzeugen 
den Sommer über führt. Westlich von der Stadt Lovisa 
treten Gneuss, Syenit und Granit in mannigfaltigen Ver- 
hältnissen zu einander auf und ziehen sich bis Hel- 
singfors, im Alter nach der angeführten Ordnung fol- 
gend. Jünger noch als-der Granit erscheint ein milchichter 
Quarz, der in schmalen Gängen und Trümmern die 
übrigen Gesteine durchsetzt. 


an 


Die geognostischen Verhältnisse der Umgegend von 
Helsingfors waren mir durch einen zweiwôcheutlichen 
Aufenthall ïm letzten Sommer 1838 bekannt geworden, 
jedoch wurde ich damals verhindert, von den interes- 
santen gegenseiligen Beziehungeu der hier herrschenden 
drei Felsarten, dem grobkôrnigen Granite, dem Granit- 
Greuss und dem hornblendhaltisen schiefrigen Gneuss 
eine Zeichnung zu entwerfen, wozu die nackten und 
glatten.Felsen.in der Nähe der Sternwarte sich beson- 
ders eigneten. Es wurde deshalb nun die Gelegenheit 


113 
benutzt, und die Aufnahme von mehr als 4000 Quadrat- 
meter Felsenoberfläche bewerkstelligt, eine Arbeit die mir 
zehn Tage Zeit kostete, und mittelst eines Rahmens von 
zwei Meter im Quadrat, der, um die genauere Berück- 
sichtigung der kleinern geognostischen Verhiltnisse beim 
Zeïichen zu erleichtern, durch Schnüre in neun gleiche 
Theile getheïlt war, ausgeführt wurde. Die Zeichnuug 
stellt den Granit-Gneuss dar, wie derselbe in dünnen 
Lagen mit dem Horrblendhaltisen Gneuss imnig ver- 
flochten und wechselnd auftritt, zugleich sind beide 
Felsarten scharf von einander geschieden und keine 
Uebergänge bemerkbar.  Jenes 
mässigen Lagerung zeigt sich jedoch nur so lange, als 
der Granit-Gneuss nur in Schichten von unbedeutender 
Mächtigkeit erscheint; sobald aber die einzelnen Lagen 
derselben mehrere Fuss mächtig werden, tritt auch eine 
Stôrung in der Lagerung der Hornblendhaltigen Gneuss- 
schichten ein; wir sehen dann Stücke dieses letztern Ge- 
steins aus ihrem Zusammenhange gebracht und selbst 
oft in veränderter Streichungslinie, isolirt in der Granit- 
Gneuss-Masse eingeschlossen. 

Ein ähnliches Verhalten zum Gneuss zeigt auch der 
Dolomit. In den Schären unweit Helsingfors, auf Tur- 
bholm wechselt er in Linien- und Zoll-mächtigen Lagen 
unendlich oft mit ähnlich mächtigen Gneusslagen; Strei- 
chen und Fallen der Schichten verhält sich wie bei 
dem Gneuss der Umgegend. In dem Grade aber wie 
die Mächtigkeit der Dolomitlagen im Hangeuden der 
Felsen zunimmt, schwindet auch die Regelmüssigkeit der 
Lagerung. Die Schichten erscheinen immer mehr und 
mehr gewunden und so fort, bis wir Gneuss-Stücke in 
verschiedener Grüsse und Lage in der vorherrschenden 
Dolomitmasse eingeschlossen finden, kurz, der Dolomit 
verhält sich dann wie ein plutonisches Gestein, das beim 
Hervordringen aus der Tiefe Stücke des Nebengesteins 
mit sich riss. Doch kaum treten noch weïter im Han- 
genden die Gneussschichten wieder bäufiger auf, so 
stellt sich auch die regelmässige Lagerung und der 
Wechsel mit Dolomit wieder ein, die jeden Gedanken 
an eine ungleichzeitige Bildung verdrängen. — Wie wären 
nun diese scheinbar widersprechenden Verhältnisse die- 
ser Gesteine zu einander zu erläutern? Weder die vul- 
kanische Theorie, noch die neptunische vermag, jede 
emzeln für sich, diese Verwirrung zu erklären und nur 
durch die Vereinigung beider scheint die Lüsung dieses 
räthselhaften Verhaltens môglich! 

Der grobkürnige Granit verhält sich dagegen immer 
wie ein ächt plutonisches Gestein. In Stôcken und 
Gängen, drängt er sich gewohnlich zyvischen die Schich- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. Æ 


Verhältniss der regel- 


ten des Gneusses, sie auseinander biegend, meist ihrer 
Streichungslinie folgend, doch oft auch dieselben ohne 
Regel durchsetzend. 

Die Vegetalion zeigle bei unserer Abreise aus St. 
Petersburg nur in der Umgesend die ersten Spuren 
des wiedererwachten Lebens; nur auf begünstigten Stel- 
len, wie an der Südseite der Häuser, hatte die Sonne 
einige Blattknospen der Spirea sorbifolia in den Gäürten 
hervorgelockt, obgleich der Boden noch gefroren var. 
Auf den freien Flichen schlummerte die Baumvegeta- 
tion noch vôüllig, und nur das Gras zeigte hier und da 
einige grüne Rasen. Bei Annäherung zu der Stadt Hel- 
singfors verschwand der Schnee immer mehr von dem 
Postwege, doch schien dieser Umstand nicht durch die 
um einige Tage vorgerückte Zeit, sondern mehr von 
der Lage der nackten Felsen herzurühren, die durch 
Einwirkung der Sonne mehr Wärme ausstrahlten, als 
die sandigen und waldigen Gegenden um Petersburg; 
denn wir fanden den 7 (19) Mai noch Schnee an den 
bewaldeten nürdlichen Abhängen der unbedeutenden 
Felsen unweit Helsingfors. — Die Roggenfelder bildeten 
einen dichten grünen Teppich. — Die schônen warmen 
Tage, welche in der ersten Hälfte des Mai-Monats nach 
altem Style eintraten, beschleunigten die raschere Ent- 
wickelung der Vegetation, und wir verliessen nach ei- 
nem vierzehntägisen Aufenthalt die Hauptstadt Finnlands, 
die durch den Felsenboden, der dieselbe umgiebt, fast 
von jeder Laubholzvegetation in ihrer Nähe entblôsst 
ist, ohne ahnden zu künnen, welchen Vorsprung das ve- 
getative Leben unterdessen im Norden gewonnen hatte. 

Der finnische Meerbusen äussert, wie alle Wassermas- 
sen von einiger Bedeutung, einen grossen Einfluss auf 
die Entwickelurng der Wärme in seiner nähern Umge- 
bung, ein Umstand, der im Frübjahr an allen in die 
See reichenden Landzungen besonders bemerkbar wird. 
So zeigten die Birken auf der Landzunge von Porkala, 
fünf Meilen südwestlich von Helsingsfors, am 14 (26) Mai 
kaum einige grüne Blättchen, während sie zwei Meilen 
nôrdlicher schon ganz belaubt waren. Beinahe eben so 
gross fanden wir den Unterschied zwischen Helsingfors 
und ein paar Meilen nürdlicher im Lande. Um die 
Hauptstadt herum batte der Roggen nur noch die 
ersten Blitter getrieben, das Laub der Espen war noch 
klein und der Faulbaum begann eben seine Blüthen- 
knospen zu entfalten; doch kaum haftten wir uns ei- 
pige Stunden hindurch um eiïnige Meïlen von der Stadt 
gegen Norden entfernt, sô fanden wir den Roggen in 
semer Entwickelung schon um vieles weiter vorgerückt; 
die Espen waren belaubt und der duftende Faulbaum 


2 


115 


trat in seinem schneeïchten Blüthengewande gar lieblich 
aus der grünen Umgebung hervor, dem Wanderer den 
eudlich angetretenen Lenz verkündigend. 

Der Weg nach dem Päjänä-See führt durch frucht- 
bare, flachhüglige, schônbebaute Gegenden, und schnell 
eilten wir in den zweirädrigen Postkarren auf der vor- 
trefflichen Chaussée, von raschen und runden Gäulen 
gezogen, dahin. Welch ein Abstand mit den üden Ge- 
genden und den abgefallenen Kleppern an den felsige 
Küsten Alt-Finnlands! Auch wird hier der Landbau 
mit mehr Sorgfalt betrieben, und wenn der gegabelte 
Pflug auch noch stets beibehalten wird, so findet man 
doch viele andere Einrichtungen, die das Gedeïhen des 
Ackerbaues zeigen. Die schmalen und schwachgewülbten 
Ackerbeete werden durch schnurgerade Kanäle von ein- 
ander geschieden, um die schädliche Nässe fortzuleiten; 
der in den Canälen gewachsene Rasen wird jährlich ge- 
stochen und unter den Dünger gemischt, glatte und 
gekerbte Walzen zerkleïinern die beim nassen Pflügen 
gebildeten Erdklôsse, und drücken die Saat in dem durch 
eiserne Eggen gereinigten und aufselockerten Boden 
an. — Freilich ist auch das Land hier zum Anbau 
viel geeïgneter, es fehlen die vielen Felsblôcke auf der 
Oberfläche des Landes, und der fruchtharere Boden be- 
steht mehr aus lehmigen Theïlen, die auf dem ehema- 
ligen Seegrunde, aus der Wassermasse, die einst diese 
ganze Gegend bedeckte, abgelagert wurden. — Die in 
dieser Gegend selten zu Tage ausgehenden Gneussfelsen 
erscheinen in gerundeten und geschrammten Kuppen. 

Immer weiter entwickelt zeigte sich die Vegetation, 
und obgleich erst 2 Tage von der Hauptstadt entfernt, 
so fanden wir doch schon die Faulbäume bei Korhilä 
am Päjänä verblüht, die Aepfelbäume und Syringen im 
Aufblühen. Die ebnen schôn bebauten Diluvialhühen, 
meist von Laubholz unterbrochen, geben der Gegend 
ein freundliches Ansehn, welches in dem sonst düstern, 
meist mit Nadelholz bewachsenen Finnland emen um 
s0 angenehmern Eindruck hervorbringt. 

Die Gegend am Päjänä wird felsiger; 200-300 Fuss 
hohe Granitkuppen erheben sich, von scharfkantigen 
Trümmern umgeben, die wahrscheinlich durch den Frost 
losgesprengt wurden. Nürdlich von der Nation Nys- 
tillo am Päjänä-See erblicken wir slattliche Linden am 
Fusse der Felswände. Die glatten Stämme erhoben sich 
aufrecht gegen zwei Faden hoch, bis zur dichten Krone, 
die gedrückt und krüpplich erschien. Doch war es ohne 
gepauere Untersuchung schwer zu entscheïden, ob die 
Natur oder die Kunst diese Gestalt hervorgerufen hatte, 
denn nebenansiehende ihnlich seformte Birken zeigten 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. | 


116 


deutlich, dass ihnen durch Weghauen ihrer Krone diese 
Gestalt gegeben worden war. Die Bauern in dieser Ge- 
gend zeïgen, ausnahmweise in Finnland, viel Neïgung 
zu Gartenanlagen und wepn sie nicht seltnere Gewächse 
um ihr Haus herumpflanzen, <o schonen sie doch die 
in der Nähe von selbst aufgewachsenen Waldbäume, 
denen sie die Krone abhauen, um sie ihrem Geschmacke 
entsprechender zu formen. Doch nur Einmal in seiner 
Lebenszeit unterliegt der Baum eïner so harten Behand- 
lurg und hat er diese überstanden, so geht die Axt 
friedlich an ihm vorüber, um seine in der Wildniss hoch 
aufgeschossenen Brüder zu fällen, und von der Nie- 
derlassung immer weïter weicht der Wald durch die 
unermüdliche Hand der Ansiedler, so dass im Innern 
des Landes oft aus der Entfernung des Waldes von den 
Wohnungen, auf das Alter der Niederlassung geschlos- 
sen werden kann. Bei der zunehmenden Bevélkerung 
des Landes, trennen sich immer einige junge Bauer- 
wirthe von den Dôrfern und lassen sich auf einer zum 
Anbau geeigneten Stelle im Walde nieder. Die ge- 
fällten Bäume werden an Ort und Stelle zur Aufführung 
des Wohngebäudes benutzt, die nachgebliebenen Aeste 
verbrannt, die Asche eingepflügt und zwischen die ge- 
schwärzten Stubben wird in den jungfräulichen Boden 
die erste Frucht gesäet. — Erfreulich ist der Anblick 
solcher junger Wirthschaften in einem Lande, wo noch 
so viel brauchbares Land, wol seit der Bildung dessel- 
ben, unbenutzt da liegt, und das gedeiïhliche Fortschreï- 
ten solcher Einrichtungen zeugt von den glücklichen 
Verhältnissen, in denen die Bewohner leben. 


Bebaute und mit Laubholz bewachsene  flachhüglige 
Gegenden wechseln oft mit felsigen, mit düsterm Na- 
delholz gekrünten Bergen. Zwischen der Station Wal- 
kiala und Punkois, gleich weit von dem N. und S.-Ende 
des Püäjänä-Sees entfernt, drängen sich Granitkuppen 
von 100-300 Fuss Hühe aneinander; ihre steilen Ge- 
hänge sind nackt, dunkle Fichtenwaldungen ziehen sich 
durch die Thäler und vermehren das wilde Ansehn der 
hier fast unbewohnten Gegend. Der Postweg schlän- 
gelt sich um die Hühen, und dennoch ist man häufig 
gezwungen die schroffen Gehänge hinauf und hixunter 
neben dem Karren zu Fuss zu ersteigen, um dem 
Pferde, das seine äusserste Kraft anstrengen muss, 
Erleichterung zu schaffen. Der Weg steigt zuweïilen 
unter einem Winkel von 15-17 Grad an. Aber selbst. 
die steilen Abhänge der Felsen sind auf der Nordseite 
von oben bis unten durch die Diluvialfluthen auf der 
Oberfläche geschliffen, und zeigen deutliche Schrammen 


117 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


118 


00000 5 à D D nd QD VE SO nm CT Rene 


an den verschiedenen Gehängen mit einer um zwei 
Stunden differirenden NN W-lichen Richtung. 

In dem schônen, bläulich grauen Granite erscheinen 
grosse Feldspathkrystalle porphyrartig eingesprengt, auch 
Gneuss mit ähnlich gefärbten Bestandttheïlen zeigt sich 
in Stücken von unbedeutender Grôsse eingebacken, die 
auffallend genug, mit wenigen Ausnahmen, ein und die- 
selbe Streichungslinie besitzen. Die verschiedenen 
in dieser Gegend herrschenden Granite unterscheiden 
sich durch die Grôsse und Färbung der Bestandtheile. 
Der eben erwährite porphyrartige Granit ist grobkôrnig 
und wird von einem feinkérnigen , licht gelblichgrau 
gefärbten Granite durchsetzt. 

Der grobkôrnige Grant verwittert leicht und zeigt 
bei Einwirkung des Frostes eine schaalige Absonderung. 
Er herrscht auf einer bedeutenden Strecke an den Ufern 
des Päjänä und auch weiïter auf dem Wege nach Gamla 
Carleby, wo er allmäblig eine rôthliche Färbung annimmt; 
seine undeutlich begrenzten Feldspathkrystalle runden 
sich immer mehr und mehr und das Gestein wird dem 
Rappakivi ausserordentlich ähnlich, ja selbst in der ei- 
genthümlichen Verwitterung, die, von der Oberfliche m 
die Felsmasse eindringend, die Festigkeit des Gesteins 
auf 1-3 Arschin zerstürt, ohne die äussere Gestalt zu 
verändern; nur der bliulich gefärbte Quarz unterschei- 
det ïhn vom Rappakivi. Bei dem neulich zur Stadt er- 
hobenen Dorfe Iyväskylä, am Nordende des Päjänä-Sees, 
veränderten wir die Richtung unserer Reiseroute, indem 
wir in NNW-licher Richtung uns nach Gamla Carleby 
am bottnischen Meerbusen wandten. Diese Strecke, von 
mehr als 250 Werst, ist hôchst eiufürmig und war es 
für uns um so mehr, da die Chaussée nach den zerstü- 
renden Einflüssen der Frühlingswässer noch nicht her- 
gestellt werden, welches Geschäft erst nach Bestellung 
der Aecker verrichtet zu werden pflegt. 

Die Gegend um das Nordende des Päjänä, herum, 
bildet die Mitte von Finnland und erreicht zugleich 
auch wol die grüsste Meereshôhe, indem die Flüsse und 
die Seenketten von diesem Theïle aus nach drei verschie- 
denen Seiten, dem bottnischen, wie dem finnischen Meer- 
busen und dem Ladoga-See zustrômen; demungeachtet 
ist diese Gegend überraschend flach, der Weg get 
auf schmalen niedrigen Sandrücken fort, von Morästen 
und Seen umgeben, die meist eine bestimmte Richtung 
haben. Die Rücken bestehn aus Sand, Grus und Ge- 
rôllen, die bald eine Schichtung nach der Grüsse der 
Gemengtheile zeigen, bald aber auch ohne Regel durch- 
eimander zu liegen scheinen. Es sind wieder die San- 


dosar der Schweden, welcher ich schon im letzten Be-! 


richt über das Diluvium”) erwähnt habe, auch hier zie- 
hen sie sich auf weiïte Strecken, gleich künstlichen Dim- 
men, in scheinbar gleichem Niveau fort; — auch hier 
blicken zuweilen flache, abgerundete Felskuppen aus 
den Diluvialmassen hervor, meist jenem zuletzt erwähn- 
ten Rappakivi angehôürend, doch erheben sich die Rük- 
ken kaum über die Morastfliche zu beiden Seiten. Die 
bestimmte Richtung der langen schmalen Rücken und 
der mit ihnen wechselnden Seen und Moräste wird um 
so bemerkenswerther, da sie mit der allgemeinen Rich- 
tung der Schrammen in diesem Theile von Finnland 
vollkommen übereinstimmt; sie streichen hier wie im 
südlichen Finnland durchschnittlich von NNW. nach 
SSO. Aber noch überraschender wird uns das eigen- 
thümliche Verhältniss der Seen, Rücken und Moräste 
zu einander, wenn wir die neue Schubert’sche geogra- 
phische Karte über diese Gegend betrachten; sie giebt 
uns das grossartioste Bild von der Richtung und den 
Wirkungen der Diluvialfluthen, welches wir bis jetzt 
über diesen Gegenstand besitzen. So bedeutenden Ein- 
fluss übte jenes Naturereigniss auf die Oberflichen-Cre- 
staltung von Finnland. 

Von Gamla Carlehy (Alt-Karlsdorf) führt eme vor- 
treffliche Chaussée längs dem ebenen und meïst sandi- 
gen Küstenlande bis Torneo, selten erblickt man anste- 
hendes Gestein, welches aus Gneuss, Granit und Thon- 
schiefer besteht, deren Verhältnisse bei der geringen 
Entblüssung weniger leicht zu verfolgen sind. — Der 
Weg ist oft auf den ehemaligen Uferwällen des bott- 
nischen Meerbusens angelesgt, und es lassen sich diese 
regelmässigen, sohligen, in Buchten amphiteatralisch 
hintereinander liegenden Terrassen stellweise bis zu 70 
Fuss Hôhe verfolgen. 

Die Entwickelung der Vegetation schien uns am bott- 
nischen Meerbusen etwas zurück zu seyn, sobald wir 
uns aber von der See landeinwärts entfernten, wie im 
der Bucht von Uleoborg, zeigte sich diese auch weiter 
fortgeschritten. Seit unserer Abreise aus Helsingfors bis 
zu unserer Ankunft in Uleoborg waren zwei Wochen 
verstrichen, und doch fandeu wir die Baumvegelation 


kaum weiter vorgerückt als in der Hauptstadt, so gross 


war der Einfluss der 50 nürdlichern Lage; eine Aus- 
nahme machte der Roggen, der hier bedeutend mehr ent- 
wickelt war und am 29 Mai (10 Juuï) bereits hoch in 
Aehren stand. 
Schon L. v. Buch sagt uns in seiner Reise durch 
Norwegen und Lappland, dass in der Gegend von Tor- 
SR". 7 RER AR 


(7) Bôhtlingk a. a. O. bi 


119 BULLETIN SCIENVIFIQUE. : 120 


gemachten Beobachtungen folgt, nur 4-5 Fuss in einem 
Jahrhundert hetrüge. — Die anstehenden Felsen wer- 
den gewôhnlich aus 2-3 Fuss mächtigen Quarzbänken 
gebildet, die unter 65-700 gegen NO. einschiessen. Die 
einzelnen Bänke unterscheiden sich oft durch eine ver- 
schiedene Grüsse der sie zusammensetzenden Gemeng- 
theïle, die bald der Schichtung perallel, bald aber auch 
in abweïchender, geneïgter Richtung nach der Grüsse 
des Kornes georduet sind. Die geneiglen Lagen ent-° 
sprechen ganz den Anschwemmuugsstreifen des bunten 
Sandsteins, und verdanken ohne Zweifel ihre Bildung, 
wie diese, neptunischen Wirkungen. Jede Bank zeïigt 
ibre eigenthümliche Anordnung der Theïle, unabhängig 
von der nächstfolgenden, wie auch die Anschwemmungs- 
streifen stets an der Schichtungskluft der Bank absetzen, 
oder längs derselben sich verflächen, ebenfalls wie beim 
bunten Sandstein. Doch noch eine andere Erschemung 
spricht nicht weniger überzeugend dafür, dass diese Felsen 
einst aus losem Sande bestanden, der durch das Ge- 
wässer herbeigeführt und aus demselben abgelagert 
wurde; wir finden nämlich die Schichtungsoberflächen 
ganz auf ähnliche Weise gewellt wie die Oberfläche des 
sandigen, zur Zeit der Ebbe trockengelegten Meerge- 
stades. Diese streifigen, oft anastomosirenden Erhaben- 
heïten sieht man auch häufig auf dem sandigen Grunde 
| der Flüsse oder Meeresstrommungen, wo nur einestheils 


|die Beschaffenheït des Grundes eine leïchte Forthewe- 
einzelne wellige Erhabenheïten werden, gegen NW und | gung der Theïle erlaubte. Wie tief unter dem Wasser 
NO am Horizonte sichtbar, vom dunklen Walde wie! 


| spiegel diese Formen gebildet werden kôünnen, lässt sich 
die ganze Gegend überzogen. 


so leicht nicht bestimmen, obgleich kein Grund vorhan- 
Der erwähnte Hügel, aus grauem, meist feinkôrnigem 


den ist, um zu bezweifeln, dass sie in jeder Tiefe, wo 
Quarze von splittrigem Bruche bestehend, vor den Fin-| eine Strômung auf dem Grunde stattfindet, noch vor 
pen Kallikangas (Felsrücken) genannt, ist von Quarz-| 


sich gehen müsse, Mit diesen eben erwähnten wellen- 
blôcken, besonders auf seiner westlichen Seite, wie über-| frmigen Erhaberheiïten auf dem Grunde strômenden 
schüttet, die wol meist von dem nächsten anstehenden 


Wassers glaube ich, jene Formen'auf der Oberfläche der 
Gesteine herrühren. Sie sind in grossartige Wälle ge- 


Quarzschichten vergleichen zu müssen, und zwar, weil 
ordnet, die sich in Terrassen ringférmig um den Berg 


wir diese Erscheinung nicht allein -in sehr verschiedener 
herumziehen, und die Oberflächen eines jeden Walles | Meereshühe der Felsen und in weit von einander ent- 
liegen stets in emem Niveau. Es sind unverkennbar Ge- 


fernten Schichten wahrnehmen, sondern auch auf weite 
schiebebänke, die einst von der bis hieher reichenden | Strecken ununterbrochen verfolgen künnen, Verhältnisse 
Ostsee aufgeworfen wurden, und die ziemlich gleichen 


die sich mit Bildungen an der Küste nicht leicht ver- 
Absätze, die sie von der Hühe bis zum Fusse bilden, 


einigen lassen. 
zeigen, dass die Senkung des Meeresspiegels gleichmässig 
stattgefunden habe. Es wäre also der grosse Zeïtranm 
von circa 3-4000 Jahren allein zu der Erhebung die- 
ses kleinen Hügels nôthig gewesen, wenn nämlich die 
Zurückweichung des Meeres, wie aus den in Schweden 
a, 


(8) Geognostischer Umr:ss von Fivnland, 


neo Uebergangs-Thonschiefer und Uebergangskalk vor- 
kommt, und durch M.v. Engelhardt®) erfahren wir, dass 
die Kirche zu Kemi 25 Werst OSO von Torneo auf 
Quarzfelsen gebaut ist. Einige Stücke dieses letztern 
Gesteins, welche H. v. Nordenskjôld in Helsingfors mir 
zu zeigen die Güte hatte, liessen deutlich eine Abson- 
derung in dünne Platten wahrnehmen, die auf Schichtung 
dieser Felsart deuteten; es ward demnach aus mehreren 
Verhältnissen hôchst wahrscheinlich, dass dort Ueber- 
gangsglieder anstehn, ein Umstand, der mich bewog meiï- 
ven Weg in den hohen Norden durch diese Gegenden 
einzuschlagen, indem ich hoffen durfte das vorgesteckte 
Ziel: die Erforschung des Verbaltens der Uebergangs- 
felsen zu den krystallinischen Gebilden, hier am sicher- 
sten erreichen zu kônnen. 

Am rechten Ufer des Kemi unweït seiner Mündung 
erhebt sich ein länglicher Hügel zu der unbedeutenden 
Hôhe von 174 Fuss über den Spiegel des Stromes, und 
doch ist dieses der hôchste Punkt der Gegend, daher 
man von demselben einer weiten Aussicht nach allen 
Seiten geniesst. Die Kirchthürme der Stadt Torneo 
erheben sich aus der weiten durchschnittlich bewalde- 
ten Ebne gegen NW. Gegen S. debnt sich der Spiegel 
des bottnischen Meerbusens aus, mit seinen flachen be- 
waldeten Inseln, die zum Theïl vom Kemistrom um- 
flossen werden, der beinahe aus N. kommend, zu bei- 
den Seiten von Niederlassungen eingefasst wird. Nur 


Doch wir kehren wieder zu unserer Reise zurück, 
da jetzt nur ein allgemeiner Bericht der Hauptergeb- 
nisse derselben mitgetheïlt werden kann, die speci- 
ellere Auseinandersetzung aber erst in der Folge der 
Gegenstand einer Schrift von grôsserem Umfange ab- 
geben soll. 


In Torneo versorgten wir uns mit Lebensmitteln, 
pahmen einen Dollmetscher an, der die schwedische und 
finnische Sprachen kannte, und so ausgerüstet brachen 
wir am 8 (20) Juni nach Kemi auf, um pur, mehr in 
nordôstlicher Richtung, durch das Innere von Lappland 
bis zu der Stadt Kola am Eismeer vorzudringen. 

Der Kemistrom hat unweiït semer Mündung eme 
Breite von 2-300 Faden ist aber seicht; eine unzähl- 
bare Menge nicht sehr bedeutender Stromschnellen 
macht die Schiffabrt für grôssere Bôte unmüglich, und 
pur mit Anstrengung vermôgen die Finnen ihre langen 
und schmalen Kähne durch Stangen, die gegen den Grund 
gestemmt werden, den Fluss aufwärts zu bringen. 2-3 
Mann, an den Enden der Bôüte stehend, schieben die- 
selben mit Gewandtheit lings dem steinigen Ufer fort, 
welches zur Benutzung einer Linie nicht geeignet ist. 
Bis zu dem 250 Werst von der Mündung des Stromes 
entfernten See und Pastorat Kemiträsk findet man Sta- 
tionen eingerichtet, auf welchen man stets eiñe gewisse 
Anzah]l Büte und Leute bereit findet, um die Reisenden 
für eine bestimmte Summe weiter zu bringen. 

Der Wobhlstand scheint auf dieser ganzen Strecke, 
kesonders aber am untern Theïl des Kemielf verbreitet 
zu seyn. Die stattlichen und sebr geräumigen Wohnge- 
bäude der Bauern, mit den grossen im Quadrat gestellten 
Wirthschafisgebäuden sind so wohl eingerichtet, dass 
man kleine Rittergüter zu sehn glaubt. Viehzucht und 
Fischfang ist die Hauptquelle des Erwerbes, weniger 
der Ackerbau, der jedoch mit Fleiss noch längs dem 
Ufer des Kemi-Stromes betrieben wird. 

Zweï kleine Hühenzüge erscheinen in der Nähe des 
Flusses, den bedeutenderen findet man bereits auf den 
Karten unter dem Namen Kivalo angegeben; er erreicht 
da, wo der Fluss zwischen Rovanjemi und Kemiträsk ihn 
durchbricht, eine Hühe von 600-700 Fuss über dem- 
selken. Der andere Hühenzug weniger hoch nnd von 
geringerer Erstreckung, dessen hôchste Kuppe der Wam- 
mavaara sich auf 560 Fuss über den Spiezel des Flusses 
erhebt, streicht dem Kivalo ziemlich parallel und be- 
gränzt das linke Ufer des Flusses unterhalh Rova-njemi. 

Der Waramavaara, der gleich dem Kallikangas bei Kemi, 
bis zu seinem Gipfel die deutlichsten Spuren der einet 
bis hieher reichenden See zeigt, um den in langen 
Wällen die Geschiebe des chemaligen Strandes sich 
berum ziebn, gehürt, wie das Gestein längs dem untern 
Theiïle des Flusses, der Uebergangsformation an. Der 
geschichtete Quarzfels mit gewellten Schichtungsober- 
flichen ist vorherrschend, doch treten am Ufer des Flus- 
ses auch geschichtete Dolomite, Thon- und Hornblend- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


schiefer mit eïnander wechselnd auf. Die Ufer des 
Stromes sind hier schon viel weniger bewohnt, da der 
Wohlstand bringende Lachs nicht mehr über die vielen 
starken Stromschnellen steigen kann, und die vereïuzelten 
Bauerwirthschaften liegen 10-15 Werst von einander 
entfernt; daher macht die Aussicht, die man von den 
hôhern Bergkuppen dieser Gegend gewinnt, nur den 
traurigen Eïndruck einer ôden eïnformigen Wildniss, 
denn die schmalen, lichtgrünen Streifen des natürlichen 
Wiesenlandes und die einzelnen Häuserhäufchen der 
Bewohner zu beiden Seiten des sich schlängelnden blauen 
Stromes, verschwinden in dem düstern todten Waldmeer 
welches die übrige Flache beherrscht. 

Von Rova-njemi an werden schon Rennthiere all- 
gemein gchallen. allein sie dienen nur zur Nahrung im 
Winter, da man die Pferde zum Fahren benutzt. 

Der Kemistrom schwillt im Frühjahr kedeutend an 
und sein Spiegel erhebt sich dann, da wo hühere Ufer 
sein Austreten verhindern, bis zu 28 Fuss über den ge- 
wôhnlichen Wasserstand ; die reissend strômende 
Wassermasse untergräbt dann bedeutend die Ufer, wo 
sie mehr aus lockern Felstrüimmern bestehen. Die zer- 
stôrende Kraft des Stromes wird noch durch die Ein- 
wirkungen der dicken Eisschollen vermehrt, welche die 
Ufer anbohrend Blücke, Erdstücke, Biume mit sich fort- 
reissen und weiter Fluss-abwärts führen; diese geraubten 
Massen werden zum Theïl wieder da, wo die Strômung 
an den äussern Bogen des sich krümmenden Flusses 
anprallt, abgesetztt So hatte das Eïis in diesem Jahre, 
beï dem sehr hohen Stande des Flusses im Frühling, 
Blôcke bis 1 Faden im grôssten Durchmesser haltend, 
auf die Gebüsche und niedergebeugten, zum Theiïl ab- 
geschälten Bäume auf den hôchsten vom Strom erreichten 
Stellen abgelagert. Bei der Kirche von Rova-njemi lag 
auf einer begrasten Stelle an einem kleinen Bache ein 
kubisches Torfstück von einem Faden Hôhe, welches in 
diesem Jahre vom Eise hiehergebracht worden war. Es 
war ebenso wie ein ähnliches Stück, welches eine halbe 
Meile oberhalb auf dem rechten Ufer des Flusses lag, 
gegen 40 Werst weit vom Eïise transportirt worden; 
denn die Stelle. wo es losgerissen wurde, liegt etwas 
unterhalb des Dorfes Wiripä, wo der Strom, nachdem 
vor einigen Jahren durch Menschenhände ein Kanal ge- 
graben worden, sich ein neues Bette durchbrochen hatte. 

Der Kirche von Rova-njemi gegenüber erhebt sich 
der Ounasvaara zu einer Hühe vou 480 Fuss über den 
Fluss. Sein südwestlicher Abhang ist mit Sand und 
Gerüllen bedeckt, welche äusserst gleichmässige hinter- 
eïnander liegende Wälle bildend, uns wieder ehemalige 


» 


125 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


vom Meere verlassene Uferränder zeigen. Indem man 
zu dem Gipfel des Berges sich wendet, so schreïtet man 
über dieselben von Stufe zu Stufe bis man in der Nähe der 
Kuppe auf anstehenden Fels stôsst. Es ist glimmerrei- 
cher geschichteter Quar2fels fast dem Glimmerschiefer ähn- 
lich, der mit glimmerarmen Quarzbänken wechsell, Ge- 
steme, welclie den Felsarten des schon erwähnten Wam- 
mavaara und Kallikangas ausserordentlich ähnlich sind. 
Der Nordabhang des Berges ist steiler, die Schichten die 
auf der SW Seite unter einem Winkel von 602 gegen 
NO. h. 1 fielen, kippen auf der Nordseite des Berges um, 
die Schichtungskôpfe nach dieser Gegend richtend. Hier 
sehen wir Granit, baumartig aus der Tiefe dringend, sich 
in den obern Schichten der Felsen verzweigen. Der 
geschichtete kürnige Quarzfels, der auf der Nordseite 
mehr aus Feldspaththeïlen besteht, mit untergeordneter 
Menge von Quarz und Glimmer, wird in der Nähedes 
Granits krystallinischer, und beim Zusammentreffen die- 
ser Gesteine finden wir nur Gneuss der von Granit 
durchzogen wird. Dem Ounasvaara reiïhen sich noch 
einige Hôhen gegen Osten an, die auch die Richtung 
des Stromes oberhalb Rova-njemi bestimmen, denu west- 
ich vom Ounasvaara wendet sich der Kluss, von keiner 
Hôühe gegen Süden mehr begrenzt, unter einem rech- 
ten Wiukel gegen den bottnischen Meerbusen; hier er- 
giesst sich einer der bedeutendsten Nebenflüsse des Kemi, 
der aus Norden kommende Ounasjocki. 


Die Kirche, wie auch die Wohnung des Predigers 
von Kemiträsk liegt am Ende des Sees gleiches Namens, 
ringsum von unbedeutenden Bergen umgeben. Ihre Ge- 
hänge, besonders die der vielen aus dem See tauchenden 
Inselberge, sind mit Blôcken überdeckt. Sie liegen in 
grossarlige Terrassen vertheilt, deren Gehänge kahl sind, 
deren Oberflächen jedoch mit schônem Nadeïlholzwalde 
bewachsen erscheinen. Durch diese Vegetationsverthei- 
lung in horizontale Streilen, tritt jenes obenerwähnte 
.Verhäliniss der Stufen schon in weiter Ferne hervor. 

Kemiträsk ist das letzte Kirchspiel gegen Norden, 
wo noch für den Ackerbruch eine Abgabe entrichtet 
wird, und dieses Verhältniss bestimmt die jetzt künst- 
liche Eintheilung des Landes in Lappland und Finnland, 
da die immer gegen Norden vorrückenden Finnen, die 
Lappen schon aus diesem Lande bis über die Grenzen 
gedrängt haben, wo noch Getreidebau mit Erfolg ge- 
iricben werden kann. Noch 180 Werst den Kemijocki 
(Kemifluss) hinauf finden sich Ansiedlungen der Fin- 
nen;.flaches bewaldetes Land umgiebt auf dieser Strecke 
den Fluss-und nur einzelne Hühen tauchen aus der 
Ebne empor, unter denen der Pühätunturi, (heiïlige Berg) 


ein paar Meilen vom Fluss entfernt, auf der rechten 
Seite desselben liegend, der bedeutendste ist. Er erhebt 
sich 747 Fuss steil über die aus Diluvialmassen beste- 
hende Anhôbe zu seinem Fusse und besteht aus ge- 
schichtetem Quarzfels mit gewellten Schichtungsoberflä- 
chen, die hier am häufigsten und ausgezeichnetsten ge- 
funden wurden. Zwischen diesen Quarzschichten findet 
sich ein Conglomeratlager aus Quarzgerüllen bis zu 
Faustgrüsse bestehend, die bald rund und bald länglich 
sind, im letztern Falle die Längenachse parallel den 
Schichtungsflächen zeigen Diese gerundeten Quarzstücke 
werden durch eine gneussartige Masse zusammengehal- 
ten, deren Glimmerschüppchen ebenfalls parallel den 
Schichtungsflächen liegen. 

Die letzte Niederlassung am Kemi aus 5 Bauerwirth- 
schaften bestehend, Kaïta-njemi genannt, liegt über den 
GTten Breitenugrad hinaus, und doch versuchen noch die 
Finnen den Anbau ides Roggens und der Gerste. In 
kleinen umzäunten Güärten, auf trockenen Anhôhen um 
ihre Wohnungen herum, säen sie noch eme Frucht, 
welche ihnen bei der besten Aerndte doch nur so viel 
bringt, dass sie dann und wann ihre animalische Nah- 
rung mit vegelabilischer vertauschen kôrnnen. Seit 10 
Jahren sollen sie keinen Ertrag gehabt haben; in diesem 
Jahre jedoch stand das Korn schôn, der Roggen blühte 
am 29 Juni (11 Juli) und die Gerste stand hoch in 
Aehren. Schône Fichten, bis 8/4 Arschin im Durch- 
messer und bis 250 Jahr alt, deckten die sandigen An- 
hôühen, während Tannen mehr die Ufer einfassten, unter 
denen eine umgestürzte, einen halhen F aden hoch über 
der Wurzel, noch 2 Fuss sieben Zoll im Durchmesser 
hatte. Die Schwalben zwitscherten an den Wohnungen; 
Pferde, Kühe, Schaafe weideten am Ufer des noch gegen 
80 Schritt breiten Flusses; Früsche sonnten sich in eï- 
ner Pfütze und die schwüle Luft, bei 21t/,0 Reaumur im 
Schatten, verdrängte jeden Eindruck des hohen Nordens. 
g erfuhren wir, 
dass es môüglich wäre in der von uns gewählten Rich- 
tung nach der Stadt Kola zu gelangen, doch war die 
Entfernung bis zu dem nächsten Sommeraufenthalt der 
Menschen, schon russischen Lappen, noch sehr hedeutend ; 
sie wurde von den Finnen zu 25 schwedischen Meilen 
(250 Werst) angegeben, doch zeigte es sich in der Folge, 
dass diese Angabe noch. zu gering War. — Mit dem 
Schmälerwerden des Kemijocki und dem Verschwinden 
aller Wohngebäude, wo man zur Nacht eine Zuflucht 
nehmen konnte, wurde die gegen Norden immer zu- 
nehmende Zahl der Mücken uns sehr belästigend, und 
erst dann, als wir auf einen Lagerplatz angekommen, 


Erst in dieser letzten Niederlassun 


125 


mebrere Feuer um uns herum angezündel und nasse 
Rennthierflechten in dieselben hineingeworfen hatten, 
die einen erstickender. Qualm verbreiteten. zogen sich 
diese Plagegeister etwas zurück. 

Von flachem, morastigem und bewaldetem Lande um- 
gebe», schifften wir noch über einen Tag den Kemi- 
fluss hinauf in der Richtung, wie er auf den Karten an- 
gegeben wird; dann verliessen wir den Fluss und ar- 
beiteten uns einen Bach, Wau genannt, hinauf, der 
mit unzähligen Krümmungen von ONO. kommend, in 
die linke Seite des Kemi mündet. Dem Wäasserscheider 
uns nähernd, erwarteten wir Felsen und hôhere Ufer. 
staitt dessen wurde das Land immer niedriger, bis selbst 
der Wald an einem gegen 8 Werst langen verwachsenen 
See aufhôürte, aus welchem der Wau seinen Ursprung 
nimmt; und vor uns lag am Ende der lichtgrünen, mit 
Weïdenbüschen und Zwergbirken fleckweise bewach- 
senen Fläche, der Sottatunturi (Kriegberg). ein einzelner 
waldloser Berg, der sich auf 500 Fuss über den Morast 
erhebt, aus Gneuss-Granit bestehend. 

Bôte und Sachen wurden über ein, kaum einige Fuss 
hohes, sandiges, bewaldetes Land, gegen 4 Werst breit, 
in zwei Tagen hinübergeschafft, und wir gelangten an 
einen andern Morast, aus welchem sich ein eben so un- 
bedeutender Bach wie der Wau, der Sottajocki schlän- 
gelt, kaum so breit, dass die Bôte in den meandrischen 
Krümmungen desselben fortgeschoben werden konnten; 
er fliesst in einer dem Wau entgegengesetzlen Richtung 
d. h. nach ONO. Der Sottajocki erlangt jedoch bald 
eme grôssere Breite, und nach 4 Stunden Fabrt, auf wel- 
cher mebrere Stromschnellen lagen, erreichten wir seine 
Mündung in die linke Seite des Nuortijocki: bei der 
Vereinigung hat jeder Bach eine Breite von 30-40 Schritt. 

Obgleich der Nuortijocki im den Notosero (lapplän- 
disch Notjaur, finnisch Nuortijervi) und aus diesem See 
der Fluss Tuloma bis Kola führt, so konnten wir doch 
nicht längs diesem Flusse gehen, da sein mittlerer Theil, 
wegen der vielen und bedeutenden Stromschnellen 
und Wasserfälle nicht schiffbar ist Wir wäklten da- 
her den Weg den Nuorlijocki hinauf, dessen Quellen 
wir uns am Ende des 3ten Tages nicht mit geringer 
Anstrengung näherten; wir mussten zum Theïl zu Fuss 
gehen, wäbrend die Finnen im Wasser watend, unsere 
Bôte den reissenden Bach aufwärts zogen, bis er so schmal 
und seicht wurde, dass unsere Fahrzeuge uicht mehr 
auf dem Wasser schwammen. 

Die Quellen des Nuortijocki, wie auch sein oberer 
Lauf sind, sowol auf der Wablenbergschen Karte, als auch 
auf der Podrobpaja, gapz falsch angegeben. Der Nuor- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


tijocki entsprmgt auf der SW-seite des Nuortitunturt 
und fliesst lange gegen SW und dann gegen W, im 
ganzen mehr als 50 Werst, ehe er allmählig gegen NW. 
und zuletzt gegen NO sich richtet, dem Notosero zu- 
strômend. Erst bei seinem nordéstlichen Laufe kommt 
er ins russisch-lappländische Gebiet. Der ganze obere 
Lauf des Nuorti findet sich somit nicht auf den Karten 
angegeben. 

Der Nuorlitunturi steigt zu 570 Fuss über die Quel- 
len des Nuortijocki an. er besteht grossentheiïls aus Horn- 
blendschiefer, der stellweise auf den Schichtungsflächen 
ebenfalls wie die Quarzfelsen, Wellenabdrücke zeigt, 
und somit gleich jenem neptunischer Bildung ist. An 
seinem Fusse treten auch schiefrige, quarzige Felsen 
auf, den weiter oben erwähnten Felsarten dieser For- 
mationen sehr ähnlich sehend. Vom Nuortitunturi, über 
welchen die Grenze von Finnland und Russland geht, 
erblickt man viele einzelne Hügel und Berge die aus 
der Ebne emporsteigen. Gegen Osten erscheint em 
Gebirgszug von ziemlicher Bedeutung, den wir auch 
später am Notosero erreichten. 

Einige Finnen, die wir auf die russische Seite ge- 
schickt hatten, um Leute aufzusuchen, die uns weiter 
fübren sollten, kehrten am 4ten Tage mit 7 russischen 
Lappen zurück; es waren die ersten Menschen, welche 
wir nach einer 10 tägigen Reise in diesen Wildnissen, 
ausser unsern Führern erblickten; mit allen vereint, also 
13 Mann siark, gelang es uns alle Lebensmittel und 
Sachen nach dem 35 Werst eutfernten gegen OSO. ge- 
legenen Kuddasjocki zu bringen. Der Kuddasjocki ent- 
springt am Nuortitunturi aus demselben Moraste wie 
der Nuortijocki, fliesst aber in entgegengesetzter Rich- 
tung durch die Schlucht ab, welche vom Nuortitunturs 
und seinem Nachbar gegen SO, dem Künsivaara ge- 
bildet wird; wegen der vielen Stromschnellen, die er 
bildet, erst 55 Werst von seinen Quellen für Bôte 
schiffbar. 

Nachdem wir circa 25 Werst auf dem Kuddasjocks 
gemacht hatlen. kamen wir in den Hirvasjocki,jder et- 
nem 10 Werst im Durchschnitt breiten See gleiches 
Namens entstrémt: er ist bei seinem Ausflusse gegen 
40 Schritt breit. Bald zu einem starkstrômenden Flusse 
anwachsend, bildet er viele Schnellen, und ergiessti sich, 
nachdem er 60 Werst geflossen, in die rechte Seile des 
Nuortijocki, hier Notjock genannt. Der Notfluss ist em 
schüner Strom. der oft eine Breite von 100 Faden er- 
reicht, und noch eine Strecke von 40 Werst bis zu sei- 
ner Mündung in den Notosero zurück legt. Die Häïfte 
dieses Weges wird er abwechselnd von beiden Seiten 


127 


von Bergen begrenzt, die anfangs weniger hoch aber 
schün bewaldet sind, in der Nähe seiner Mündung aber 
von beiden Seiten ihn einfassen, und über die Wald- 
grenzen sich erhebend, eine Hôühe von mehr als 2000 
Fuss über den Spiegel des Notosero erreichen. Die 
hier herrschende Felsart ist einformiger Gneuss-Syenit. 

Am Nuortijocki wie auch an seinen Nebenflüssen 
kommen noch ziemlich häufig Biber vor, die auf grosse 
Strecken längs dem Flusse den Birkenwald so umhauen, 
dass die Slämme in das Wasser stürzen, von deren 
grüner Rinde sie sich nähren. Ihren Bau machen sie 


in den sandigen Ufern ohne viel Kunst, mit einem Ein- 
gange unter dem Wasser. Die Lappen fangen die Bieber 


in einer Falle untér dem Wasser; er wird in dieser le- 
bendig eingeschlossen und erstickt bald in derselben, da 
er nicht sehr lange unter dem Wasser zu leben vermag. 

Der Notosero hat eine Länge von 60 Werst, ist meist 
nur ein paar Werst breit, und pur in der Mitte, wo er 
den Lutofluss aufnimmt, erreicht er eine Breile von 10 
Werst. Seine Hauptrichtung wie auch die der 65 W,. 
langen Tuloma, welche aus demselben strômt, in den 
Meerbusen von Kola sich ergiessend, ist von SW.nach NO. 

Die Diluvialschrammen, welche wir zuletzt in NNW- 
licher Richtung auf dem Wege nach Gamla Carleby 
verliessen, erhalten weiter gegen N. bis Kemi eine mehr 
NW-liche Richtung, werden noch nôrdlicher selten 
sichtbar, da die Uebergangsfelsen dieser Gegend durch 
die Verwitterung zu sehr an ihrer Oberfliche zerstôrt 
sind; jedoch erblickt man sie noch auf den Kivalorücken 


in einer Hühe von 700 Fuss über dem Kemistrom, auf 


den härtern, weniger zerklüfieten Quarzfelsen des Kau- 
hiavaara; sie streichen von NWhor. 8. Vom Kivalo bis 
zur Tuloma konnte ich ebenfalls wegen verwittertem 
Gestein keine Schrammen finden, obgleich die Felsen 
geebnet und gerundét erscheinen; 20 Werst vor Kola 
streichen sie von SWhor. 58/, und bei Kola auf dem lin- 
ken Ufer des Tuloma von SWhor. 45/,, also schon beï 


dieser Stadt schien jene von mir°) geäusserte Meinung 
über die Ursachen der Diluvialfluthen beslätist zu wer- 


den, eine Ansicht die jedoch erst nach den Beobach- 
tungen am Eismeer und weissen Meere ein grôsseres 
Gewicht erhielt. 

Vergebens halten wir uns auf dem Wege nach der 
Grenze der Tannen, der Fichten, der nordischen Erle, 
der Eberesche und des Faulbaums urugesehn; wir fan- 
den sie noch in der Umgebung vou Kola. Auch die 
Hausschwalbe nistet noch in dieser Stadt und die Ufer- 


(9) À, a. O. pag. 291, 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


128 


schwalbe in dem gegenüberliegenden Ufer des Kola- 
flusses. 

Bemerkenswerth ist die hohe Temperatur des Brun- 
nen- und Quellwassers, die von Kemi bis Kola beobachtet 
wurde; überall findet mau Quellen, die selbstim Winter 
nicht frieren, wie auch in den Brunnen bei den Bauer- 
wirthschaften in Finnland selbst im Winter weuig Eis 
sich ansetzt Des Brunnenwasser zeigte die geringste 
Temperatur am untern Kemistrom; es war 12/; und 11/,9 
Reaumur, und die durchgängig hôhere Quellentemperatur 
zeigte das Minimum am Fusse des Nuortitunturti 15/0 
R., auf dem Moraste, der als Wasserscheïder zwei Bäche 
in entgegengesetzter Richtung versendet. 


— "D 


OUVRAGES OFFFERTS. 


Aour. L 
64 Eulogy on Nathaniel Bowditch — by John 
Pickerimg. Cambridge 1838. 4. 65. Voyage dans la 
Russie mé idionale exécuté sous La direction de M. Ana- 


tole Démidoff. 9. 10. livr. 8. Valachie 1837. fol. 66. 
Description d'une espèce nouvelle de Porcellion, — par 
F.-E. Guérin -Méneville. Paris 1839. 8 67. No- 


tice sur les pyrales — par F.-E. Guérin - Méneville. 
Paris 1839. 8. 68. Mémoires de la société géologique 
de France. T. III. 2. Paris 14839. 4. 69. Bulletin de 
la société géologique de France. T. X. feuilles 10-23. 8 
70. Astronomische Beobachtungen auf der Sternwarte 
in Kôünigsberg — von F. W. Bessel. XIX Abth.  Kô- 
pigsberg 1858. fol. 71. Darstellung der Untersuchun- 
gen und Maasregeln, welche 1835 — 1838 durch die 
Einheit des Preussischen Längenmaasses veranlasst wor- 
den sind —— von F. W. Bessel. Berlin 1859. 4 72. 
Annuaire magnétique et météorologique du corps des 
ingénieurs des mines en Russie — publié par Kupffer. 
Année 1837. St.-Petersbourg 1839. 4 73. The won- 
ders of geologs — by Gideon Algernon Mantell. Third 
edition. London 1859. IL. 8. 74 Report on the geo- 
logy of Cornwall —-by Henry de la Bèche. London 
1839. 8. 75. Transactions of the royal Society of Li- 
teratore of the United Kingdom. Vol. III. part. II. Lon- 
don 1859. 4. 76. Historia Jemanae sub Hasano Pascha 
— edidit Antonius Rutgers. Lugd. Bat. 1839. 4. 77. 
Canon arithmeticus — edidit C. G:Jacobi. Berolini 1859. 
4. 


Emis le 30 avril 1840. 


AASA. BULLETIN SCIENTIFIQUE Tome VII. 
: e LAUs 
PUBLIÉ PAR 


L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PETERSBOUR G. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souseription, par 
volume, est d' 11/4 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
l'étranger. On s’abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'éranger. 


Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étenduc in extenso; 
3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; #. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 
de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. MÉMOIRES. 5. Essai monographique sur l'Alyssum minutum et les espèces ana- 
logues. Meven. Extrait. NOTES. 12. Les découvertes les plus récentes, faites à Novaïa-Zemlia, en 1838 et 1839. Barr. 
MUSÉES. 1. Nouvelles acquisitions numismatiques du musée asiatique. Fraeux. OUVRAGES OFFERTS. 


BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. 


Séance pu 1 (13) Mar 1840. Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique annonce que, sur la 
demande de M. Baer, appuyée par l'Académie, S. E. consent à 
ce que M. le docteur Middendorff, professeur-adjoint à l'uni- 


Lectures extraordinaires. 
M. Brandt, empèché d'assister à la séance par la visite de 
Messeigneurs les Grands-Ducs Nicozas et Micmez au musée, | Le département des postes, auquel l'Académie s'était adres- 


envoie un mémoire intitulé: Remarques générales sur l’ordre des | ste sur la demande de M. Kôppen, pour obtenir certaines données 
insectes myriapodes. statistiques , relatives à l'administration des postes, témoigne son 


empressement à servir les intérêts de l'Académie, si toutefois celle- 
ci veut bien déléguer un employé capable à faire les extraits des 
registres annuels au département même. M. Kôppen se charge 


d'y pourvoir. 


versité de Kiev, accompagne M. Baer dans son voyage. 


M. Baer lit une AMNofice sur les découvertes Les plus récentes 
Jaites à Novaïa-Zemlia, en 1838 et 1839; et une note intitulée: 
Temperatur - Beobachtungen, die an der Westhüste von Nowaja- 
Semlja unter dem Taten Grade ndrdl. Breite angestellt worden 


sing i Communications. 

M. le Vice-amiral de Krusenstern adresse à l’Académie 
une Notice supplémentaire sur la carte de l'archipel Gilbert. 

Le secrétaire perpétuel dépose, de la part de M. Helmer- 
sen, un ouvrage manuscrit intitulé: Reise an den Ural und in die 
Kirgisensteppe, in den Jahren 1833 und 1835, ouvrage destiné 
à faire partie du ,, Recueil des matériaux pour servir à la con- 
naissance de l'Empire de Russie et des pays asiatiques avoisinans. 


M. Dorn, s'occupant de recherches relatives à la science du 
droit mohammédan, spécialement en Russie, prie l'Académie de lui 
obtenir, des deux autorités religieuses qui existent pour les moham- 
médans à Oufa et à Symphéropol, les renseignements suivants: 
19 les populations mohammédanes soumises à ces autorités, sont- 
elles partagées selon les quatre sectes orthodoxes des Sounnites 
(Hanéfites, Hanbalites, Maléquites et Schaféites) ; quel est leur rap- 
R ‘ port numérique et leur distribution géographique? 2° Prend-t-on, 

né he dans les jugements, égard à leurs différentes manières d'envisager 
les questions de droit, ou les soumet-on, sans distinction, aux 
mêmes principes de juridiction? 39 les différentes sectes moham- 
médanes ont-elles certains droits usuels, différents de ceux qua 


M. Kupffer lit an Rapport sur les observatoires magnétiques 
fondés, par ordre des gouvernements d'Angleterre et de Russie, 
sur plusieurs points de la surface terrestre, 


131 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


_ 132 


existent dans l'empire othoman, et en quoi consistent-ils? 40 quels 
sont les codes de lois écrits par des auteurs mohammédans en 
langue arabe , persane, turque ou tatare et qui soient, dans ces 
lieux, en usage général ou spécial, comme bases des procédés ju- 
diciaires. 

M. le Vice-Président annonce son prochain départ pour 
l'étranger et témoigne son empressement à se charger des com- 
missions de l’Académie ou de celles de ses membres qui vou- 
dront lui en confier. 

Le secrétaire perpétuel annonce la mort de M. Poisson, 
membre de Institut de France et associé honoraire de l’Académie, 
décédé à Paris le 12 (24) avril. 


MÉMOIRES. 


5. Dus Azyssum MINUTUM UND DIE ZUNAECHST 
VERWANDTEN ARTEN, MONOGRAPHISCH BEAR- 


BEITET UND DURCH ABBILDUNGEN ERLAÀEU- 


TERT; NEBST EINER UEBERSICHT DER ÂRTEN 
DER GATTUNG PsizonEmA; von C. A. MEYER. 


(lu le 3 avril 1840) Extrait. 


Die Auseinandersetzuug einiger nahe verwandter und 
sehr ähnlicher Arten, die durch mehrere, nicht beson- 
ders in die Augen springende Kennzeïchen scharf un 
terschieden sind, bildet den Gegenstand dieses Auf- 
satzes.  Drei dieser Arten sind früher noch nirgends 
abgehildet worden, und eine derselben ist für das Sy- 
stem neu. — Ich gebe hier die Kennzeïchen dieser 
Arten. > 


Azyssum Lixx. (reform.) 


Conf. Ledeb. FI. alt. IL. p.53 et Endlicher Gen. pl. 
p. 868 No. 4874. 


À. mnurum Scacecaro. À. annuum; foliis pube stellata 
scabris setulisque basi ramosis hirtis oblongis, inferio- 
ribus obovatis; pedicellis fructiferis patentibus; calyce 
tarde RL petalis sublinearibus paulo breviore, 
stamina subsuperante ; filamentis brevioribus .squamula 
oblonga auctis; silicula glaberrima ovato-suborbiculata 
emarginata margine plana; stylo brevissimo. — 4 mi- 
nutum DC. Prodr. I. p. 163.— Hab. in Tauria, prope 
Kiow et in Somchetia (Iberia). 

À. mom Wu. À. annuum; foliis pube stellata pro- 
strata canescentibus basi setulis elongatis subciliatis 


Ouvrages offerts. 


Bulletin de la Société des naturalistes de Moscou. 1840. N 1. & 

Flora Batava, door Jan Kops en F. A, W. Miquel. livr. 119. 
Amsterdam. 4. 

Onucauie maakoss, Gameus n Apyraxz npeaocreperatessnsixs 
AAA MOPETAABATE IE SUAKOBT, CYIKECTBYIOIMUXE HA Geperaxz Poceisz. 
C. T6. 1840. fol. 


Saubuania na kuury: OGosptunie Pocciñcxuxz Baaacni sa Kas- 
rasouz. Cou. H. IN. Cn6. 1840. 8. 


oblongis linearibusve ; pedicellis fructiferis erecto-pa- 
tulis; calyce caduco vel tarde deciduo petalis subli- 
pearibus paulo breviore, slamina subsuperante; fila- 
mentis brevioribus bidentatis; silicula glaberrima sub- 
orbiculata emarginata margine plana; stylo brevissimo. 
— «. calycibus caducis. 4. minimum DC. Prodr. EL 
p- 165. +. calycibus tarde deciduis. 4. minimum 
Ledeb. F1 alt. III. p. 54 (pp. — Hab. « in Europa 
meridionali- orientali atque in regionibus occidentali- | 
meridionalibus Sibiriae, nec non in Persia boreali. — 
5 crescit prope Charkow, Orenburg et in regionibus 
altaicis. 

À. smyrxaeux M. À. annuum; foliis pube stellata ad- 
pressa lepidoto-scabris oblongis, inferioribus subovatis; 
pedicellis fructiferis patentibus; calyce persistente pe- 
talis sublinearibus paulo breviore, stamina subsupe- 
rante; filamentis brevioribus bidentatis; silicula gla- 
berrima ovata turgida apice rotundata; stylo elongata. 
— À. fulvescens Fleischer pl. exsice., a soc. it. Ess- 
ling distr. — Hab. in collibus circa urbem Smyrna. 

A. rucvescexs SiBr., SM. À. apnuum; pube stellata to- 
mentoso-canum; foliis obovalis, summis oblongis; pe- 
dicellis fructiferis patentibus ; calyce tarde decidue 
petalis duplo, staminibus paulo breviore; petalorum 
lamina obovato-cuneata semibifida ; filamentis brevio- 
ribus bidentatis ; silicula glaberrima ovato - globosa 
‘apice subretusa; stylo elongato. — 4. fulvescens DC. 
Prodr. L p. 163. — Hab. in Peloponneso et in ins. 
Cypro, nec non in ins. Chio. , 


PsiLONEMA M 
Conf. Ledeb: F1. alt. III. p. 50 et Endlicher Gen. 2 
p. 868 No. 4873. 


| P. cazvemum x. P. calycibus A rites; glan- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


134 


dulis hypogynis elongatis ; silicula pubescente subor- 
biculata emarginata in medio lenticulari, margine plana; 
stylo brevissimo. — «. calycibus persistentibus. 4. 
salycinum DC. Prodr. I. p.163. — 3 calycibus de- 
eïduis. 4. campestre Linn. Sp. pl. ed. IE. p. 9089. 
(excl. syn.) — Hab. « in Europa media et australi 
ab Hispania ad Wolgam, in Caucaso atque in Natolia 
— 8 in Caucaso occidentali-septentrionali ad fl. Ku- 
ban et in Somchetia. 


P. pasvcarpum M. P. calycibus deciduis; glandulis hypo- 
gynis minutis; silicula pubescente elliptica compresso- 
ssboloboes: stylo elongato. — P. dasycarpum Ledeb. 
À alé II. p. 51. — “Hab. ad. fluv. Kuma et Volga, 
ad lacum salsum Indersk, in Turcomania, in Persiae 
provincia Aderbeiïdschan, 
goro-kirgisico. 

P. nomarocarpum Fiscn., Mer. P. calycibus deciduis; 
glandulis hypogynis minutis; silicnla glaberrima obo- 
vata plano-compressa ; stylo brevi. — P. homalocar- 
pum nd. FT. sern. hk. b. Imp. Petropol. p. 65. — 
Hab. in Arabia petraea. 


rec non in deserto soon- 


À — 


__ 0 "Ds À 


42. Dre NEUESTEN ENTDECKUNGEN IN Novaya- 


SEeMLia aus DEN Janren 1838 un 1839. 


BAER. (lu le 


Mircetueiztr von K. E. v. 
1 mai 1840.) 
Da ich früber der Akademie über die Entdeckungen, 


die an der Küste von Nowaja-Semlja bis zum Jahre 
4855 gemacht worden waren, mit Hinzufügung einer 
Karte berichtet habe (Bull. sc. de l' Acad. T. II. No 9, 
10, 11), so scheïnt es passend, ïhr auch eine Anzeige 
über die Resultate der neuesten Expedilion der Marine 
xon den Jahren 1858 und 1859 zu machen, so weit ich 
über dieselben durch den Mitschman Hrn. Moissejew 
in Keuntniss gesetzt bin. 

…Bekanntlich ist der Hauptzweck, die Nordostspitze 
:aufzunehmen, nicht erreicht worden , woran die späte 
Ankunft im Jahr 1858 und das baldige Erkranken und 
‘der Tod des Führers und eines Theiles der Mannschaft 
Schuld sein mag. 
ganz ohne Erfolg geblieben. Die vwichtigste Nachricht, 
die man zurück gebracht hat, ist die, dass die Kreuz- 


Indessen ist die Expedition nicht | 


Bai keinesweges, wie Hr. Ziwolka aus der Correspon- 


denz seiner Aufnahme der Ostküste mit den Nachrichten 
des Wallrossfingers Baschmakow vermuthen musste, 
eine in mehrere Arme getheilte Meerenge, (vergl. Bull, 
a. a. O. S. 152) sondern ein tiefer Fiord ist, dessen 
beïde Seilenarme nur kurz sind, und in dessen Mittel- 
arm dagegen ein aus einem Bergsee kommendes Flüss- 
chen sich ergiesst. Man hat Wallrossfänger gesprochen”? 
welche an diesem See verweilt hatten, um Alpenlachse 
(Salmo alpinus) zu fangen. Das Flüsschen ist so seicht, 
dass der Kahn, mit dem man gegen den See vordrang, 
zum Theiïl auf dem Boden desselben fortgeschleppt wer- 
den mussie. Man hat ferner von Wallrossfängern die 
Aussage gehôrt, dass dem Cap Nassau gegenüber eine 
Insel liegen soll. Diese mag die Veranlassung sein, 
Die Expedition 
bat ferner die Maschigin-Baï aufgenommen und gefun- 
den, dass sie mehr nach Norden liest und tiefer in das 
Land eingeht, als sie auf den bisherigen Karten darge- 
stellt wird. Dasselbe Tieferngehen ward auch von der 
nôrdlichen Sulmenjew's-Bai bemerkt. Unter diesen Um- 
stäinden gewinnt Nowaja-Semlja noch mehr Aehnlichkeit 
mit Norwegen, denn es ist besonders die nôrdliche 
Hälfte ein von tiefen Fiorden eingeschnittenes Land 


dass hier fast zu jeder Zeit Eis liegt. 


AS — 


M US É ES. 


1. BERICHT UEBER EINE, DER AKADEMIE AUS 


AEGYPTEN ZUGEKOMMENE BEREICHERUNG 


DER NUMISMATISCHEN ABTHEILUNG IHRES 


Asrariscuex Museuus; vox Cure. M. FRAEEN. 
(lu le 7 février 1840.) 


Aus Aegypten, von wo das Asiatische Museum im 
der letzten Zeit unter andern auch ein Paar hôüchst wxh- 
tige historische Handschriften erhalten hat, ist demsel- 
ben nun auch eine sehr schätzbare Sendung von allen 
Arabischen Gold- und Glasmünzen ET RS und, 
was für mich persônlich nicht anders als in einem be- 
sondern Grade erfreulich seyn kaun, es ist auch diess- 
mal wieder mein Sohn, der Dragoman des kaiserl. Rus- 
sischen General-Consulats in Aegypten, der dem Museum 


diese namhafte Bereicherung zugewendet hat. 


Es sind acht und ee = Ein in Gold und 
achtzehn in Glas, welche ich die Ehre habe der Con- 
ferenz hier vorzulegen. Mit Ausnahme einiger wenigen 


an RS Em er dm mg: ee à 


aus jüngerer und jüngster Zeit, datiren die ersteren aus 
den fünf ersten Jahrhunderten der Hidschret coder aus 
dem siebenten bis elften Jahrhundert nach Chr. Geburt; 
die letzteren aber, so viel ich deren bis jetzt habe be- 
stimmen künnen, gehüren dem vierten, fünfien und 
sechsten Saeculum der Muhammedanischen oder dem 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


Jahren 162 (— Ch. 778-9), 163 und 168. 
letzten sind Inedita. 

Folgt eine bisher ebenfalls noch nicht edirte Münze 
vom J. 169, bei der es dahin gestellt bleïiben muss, ob 
sie unter Medy oder Hadi geschlagen ist; eben so wie 
ich bei der zunächst sich .darbietenden vom J. 170 mit 


Die hbeiden 


zehnten und elften der Christl. Zeitrechnung an. Beïde! dem Namen J Aly auf dem Revers zu unterst, welches 


sind demnach schon durch ïhr hohes Alter merkwürdig; 
sie sind es aber nicht weniger auch in anderer, beson- 
ders palaeographischer und historischer Beziehung. 

Die Goldmünzen, meistens Exemplare à fleur de 
coin, sind. Umeijaden, frühere Abbasiden, und 
Fatimiden, nebst einem Sultan von der Kurden- 
Dynastie in Aegyÿpten, einem andern von der der 
Tscherkessen ebendort, einem Bocharischen und 
einem Chokander Chan. 

I. Umeïjadische Chalifen. Von diesen haben 
wir hier vier schône Dinare erhalten, unter denen zwei 
Inedita befindlich sind, und zweï, obgleich schon edirt, 
doch zu den grossen Seltenheïten gehôren. Der älteste 
ist aus dem Jahre d. H. 78 d.i. 6978 nach Chr. von 
Abd-ul-melik, dem fünften dieser Chalifen und dem ei- 
gentlichen Gründer des Münzwesens bei den Arabern. 
Von den Arabischen Münzen mit ganz Muslimischem 
Gepräge, wie es seit dem J. 76 eingeführt worden war, 
ist dieses die zweite an Anciennität, und wir theilen 
den Besitz dieses numismatischen Kleinodes jetzt mit 
dem kôniglichen Münzkabinette zu Paris. Zwei andere 
Goldstücke sind vom zehnten Chalifen, Hischam, und 
aus den Jahren 109 und 145 d. ï. 727 und 753 unserer 
Zeiïtrechnung ; ersteres findet sich in Europa nur noch 
im British Museum, letzteres aber war bisher noch 
nicht gekannt, wie diess auch mit dem vierten hier 
uns zugefübrten Dinar des letzten Umeïjader Merwan II. 
vom J. 128 —745-6 der Fall ist. 

IT, Abbasidische Chalifen. Die Numismatik 
dieses Chalifats hat durch diese Sendung einer beson- 
ders reichen Beiïsteuer sich zu erfreuen gehabt Es 
sind 23 verschiedene Dinare, von den Chalifen Manfur, 
Mehdy, Hadi, Harun, Amin, Mamun und Muktedir, 
und darunter giebt es sechszehn Inedita, und die übri- 
gen dürfen einen Grad vorzüglicher Seltenheit in An- 
spruch nehmen, da von ihnen bisher nur ein Exemplar 
oder hôüchstens ein Paar nach Europa gelangt war. 

Dem Chalifen Manfur gehüren fünf Stücke, von 
denen zweï, aus den Jahren 145 (Ch. 762-5) und 
156 (= Ch. 772-5) noch nicht edirt sind; die drei übri- 
gen führen die Prägejahre 143, 151 und 157. 

Von Mehdy liegen hier drei Münzen vor, aus den 


vermuthlich Aly ben Suleiman Abbasy der damalige 
Statthalter von Aegypien seyn wird, nicht ganz gewiss 
bin, ob ich sie dem Hadi beïlegen soll, oder vielmebr 
dem Æarun el- Reschid. 


Der Mümnzen, die sich bestimmt von Letzterem her- 
schreiben, finden sich hier vier: vom J. 175 (= Ch. 789-90) 
mit eines mir unbekannten Orner's ec Namen auf dem 
Revers zu uuterst; vom J. 182 mit dem Namen yae> 
Dschafar, welches Harun’s berühmter Wesir von der 
Familie der Bermekiden ist, dem die Oberaufsicht über 

| die Münzhôfe, welche bis dahin die Chalifen sich selbst 
vorbehalten hatten, übertragen worden war; ferner vom 
J. 183 mit dem nämlichen Namen, und endlich vom 
J. 192 (= Ch. 807-8) mit dem simpeln Titel ail} 
auf dem Revers. Die beiïden ersiten waren bisher noch 
nicht gekannt. 

Amin zäblt hier nur zwei Münzen: die eine, ein 
Ineditum, vom J. 194 (— Ch. 809-10) und, wie die letzt- 
genannte seines Vaters, mit dem blossen Titel: der Cha- 
life; die andere vom J. 195 giebt ausserdem auch noch 
den Namen el - Amin zu lesen. 

Die vier Münzen von Mamun sind sämmtlich noch 
unedirt und dazu von mannigfachem historischen Inte- 
resse. Auf der ersten derselben vom Jahre 197 d. i. 
812-3 Chr. lies’t man auf der Kehrseite Use U) EPA 
der Chalife el- Mamun, und auf der Vorderseite Ja: 
Obeid, der jedoch noch erst in der Geschichte nachgewie- 
sen werden muss. Die zweiïte v. J. 1499 ist in Mifr d. ï. 
der damaligen Hauptstadt von Mifr, nämlich Fostat oder 
Alt-Cairo, geprägt. Auch die Mebrzahl der vorgenann- . 
ten Münzen ist hôchst wahrscheiïnlich aus dém nämli- 
chen Münzhofe hervorgegangen. Die in Rede stehende 
führt auf dem Revers den Namen Jill el-Fafzl (Ma- 
mun's mächtiger Minister) und den demselben vom Cha- 
lifen ertheilten Ehrentitel Qx2-b y] >5 Chef der beiden 
Ministerien, nämlich des Kriegs- und Staatsministerrums; 
auf dem Avers treffe ich einen Namen an, den ich nicht 
anders als zu übertragen weïss und dabeï ein } 
zu Anfang ausgelassen vermuthe, so dass sich A 
el- Muttalib ergiebt, welches el-Muttalib ben Abdullah 
Chosay (Ge) seyn würde, der a. 198 und, nach 


137 
- einer kurzen Zwischenzeit, wiederum 2. 199 Gouverneur 
von Aegypten war. Der diitte Dinar ist vom J. 204 
und ebenfalls in Mifr geschlagen. Auf dem Felde des 
Revers erscheint oben, neben dem < (und natürlieh 
ganz unabhängig davon) el Tahir, unten aber (& +] 
el-Sery. Jenes ist der berühmte Feldberr Mamun's, 
mit dem Beinamen Su'l-jeminein d. 1. Doppel- Recht- 
band, der in der Folge der Gründer der Takiriden- 
Dynastie ward. Er war im J. 198 von Mamun über 
Mesopotamien urd Syrien gesetzt, und erhiclt dazu noch 
im J. 204 Aegypten und Afrikia Serÿ aber ist der 
Sohn el-Hakem's, Gouverneur von Aegypten im J. 200, 
und dann wieder vom J. 201 bis zu seinem Tode 2. 
205. Da er im Jahre 294 als Tahirs Stellvertreter in 
Aegypten zu betrachten ist, so wird es begreïflich, 
warum auch dessen Name auf dieser Münze beigefügt 
worden. Das Wort, das auf dem Avers unten erscheint, 
lese ich > äll el-Maghreb, des Aberdland. und ver- 
muthe, es solle dadurch die Gesammtheït eder doch die 
Mehrzahl der demaligen West-Provinzen des Reïchs 
angedeutet werden, welche, wie bemerkt. zu der Zeil 
unter Tahir's Oberwaltung standen urd zu denen auch 
Aesypteu gehôrte  Æl- Maghreb ist der Gegensatz von 
Säl) el-Maschrek der Orient. d. ï. die ôstlichen Pro- 
yinzen des Réichs., wohin Tahir im J. 205 als General- 
gouverneur gisg.*) Und so wird denn wohl diess Letz- 
tere eben jenes, mir so lange problematisch gebliebene 
“Wort seÿn, das auf Münzen des obgedachten Fafzls, 
als früheren Generalgouverneurs von Maschrek erstheïnt. 
und zwar auf Münzen, die in Samerkand, Nissbur, Rey 
und andern in der ôstlichen Hälfite des Cha’ifen -Gebie- 
tes gelegenen Städten geprägt worden sind.**) — Der 
vierte Dinar Mamun'’s, den wir h’er erhaltern haben. ist 
vom J..207 d. ïi. 822-3, und, cbgleich ohne Angabe des 
Münzhofes, doch bestimmt auch in Mifr (Fostat} geprägt; 


denn wir lesen auf ihm. ausser dem OseU) 12] auf 
der Kehrseite, noch auf der Verderseite den Namen 
Sy) LU? lose. Obeid-ullah ben el-Sery, der sich 
a. 206 eigenmächtig in den Besitz der Herrschaft über 


*) s. Mémoires de l'Académie imp. d. s 
p. 471 sq. od. De Museo Sprewitz. p. 51 sq. 


= : 

**) s. ebend. L.c. et p.413 sq. — 19 sq. — Wenn das al) 
und Gël) auf Münzen Provinzen anzeigt, so dürfte auch das 
auf einem Dinar des Hn. v. Bose in Leipzig vorkommende "ol | =) 
(s. Bullet. T. IV. No. 16. od. Samml. klein. Abh. S. 144.) kein 
Personenname, sondern der Name der Provinz Zrak seyn. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 
a ——— ———————— ————" —"——— —— —— Î2" ©" © 2 


138 


Aegvypten gesetzt hatte und 211 durch Tahirs Sobn 
wieder desselben verlustig ging. *) 

Die sich nun zunächst noch uns darbietenden drei 
Abbasiden-D'inare fallen fast ein ganzes Saeculum später. 
Sie sind vom achtzehnten Chalifen dieser Familie, Muk- 
tedir-billah. Obschon das Gewicht sich gleich geblie- 
ben und auch hier, wie früherhin. ein Solotnik beträgt, 
so stellt sich dafür ihre ganze äussere Gestalt sehr ver- 
ändert hercus. Wenn die Umeiïjedischen und die vor- 
hergehenden Abbasidischen etwa in dem Umfange eines 
Pätialiünik's sich hielten. so sind diese späteren dagegen 
noch etwas grôsser als ein Teschetwertak, aber auch weit 
dünner., und die Eiorichtung ihrer inschriften ist sun ganz 
wie die der Abbasidischen Dirhems oder Silbermünzen 
seit dem Anfange des dritten Jahrhurderts der Hidscbret. 
Die dreï Goldstücke, welche vor uns liegen, sind in 
Mir (Fostat) geprägt in den Jahren 305 (— Ch. 917-8), 
517 und 329 (— 952), also in der Zeit zwischen dem 
Untergange der Tuiuniden und dem Auftreten der 
Ichschiden in Aegypten, wo diess Land im Namen der 
Chalifen von Statthaliern verwaltet wurde. Alle drei 
führen jedoch nicht der Leizteren Namen, sondern auf 
dem Revers lies’t man dl JS) el - Muktedir - billah, 
urd auf dem Avers el) Hal DE ULal) ol Abu l- 
Abbas der Sohn des Emir's der Gläubigen; dieser ist 
des eben gedachten-Chalifen Sohn, der in der Folge, 
mit dem Titel Rafzi-bill:h. den Thron des Chalifit's 
bestieg…. Nur die dritie Münze, die vom J. 320, ist 
ncch dedurch merkwürdig, dass sie auf dem Revers 
un‘er dem Namen Muktedirs noch einen ad, sl Je 
Armid-el- Daulet nennt. Darunter ist der damalige We- 
sir dieses Chalifen, 4bz- Aiy el- Husein ben el- Kasim, 
zu verstehen.**) Alle dreï hier aufgeführte Münzen ge- 
hôren übrigens zu den Ineditis. 

IT. Fatimidische Chalifen. Von vier Fürsten 
dieser Dynastie sieben verschiedere Dinare, sämmitlich 
vorher noch nicht gekannt. Sie sind meiïstens wieder etyyas 
kleïner als die letzigedachten Muktedir's, übrigens fast 
von demseïben Gewicht. Der erste derselben ist einer 
von den. aus der Geschichte wobhlbekannten Dinars 
Muissys, die zu ihrer Zeït so hoch im Werthe standen 
und die früher im Cours gewesenen Ra/zschen (4 J)| 
sr, Hyes) ganz verdrängten. Sie zeigen auf jeder Seite 


*) s. Mémoires de l'Acad. (5. Sér.) Tome IX. p. 620 sq. od. 
Numi Kuf. sell. p. 58 sq. 
#*) s. Quinque Centurise.  Sect. IL. Proleg. ad No. 581. 
#*#**) Ein solcher ist z. B. der Marsd. A. No. LXIV. von dem 
Icbschid Abu-Bekr ‘in Rafa's Namen in Mifr a. 528 geprägt. 


139 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


140 


nes 


vier concentrische Zirkel, zwischen denen die drei In- 
schrifiten herumlaufen. Der sie prägen liess, ist Muiss- 
didin-allah abu Temim Maadd I der vierte Chalife 
dieser Aliden, und der erste derselben, der (a. 362) 
seine Residenz von Manfuria in Africa propria nach 
Aegypten verlegte. Das vorliegende Goldstück ist aus 
dem letzten Jahre seiner Regierung 565 (= Ch. 975-6), 
und in Mifr (Fostat) geschlagen. Die, wie bemerkt, 
kreisfôrmigen Inschriften lauten auf dem Avers: 1) od. 
die innere: Muiss li-din-allah der Emir der Gläubigen, 
2) der Imam Maadd ladet zum Bekenntniss der Ein- 
heit des ewigen Gottes. 3) Im Namen Gottes! Dieser 
Dirhem ist in Mifr im J. 565 geprägt. Revers: 1) Es 
äst kein Gott etc. Muh. ist etc. 2) UJte)ll Jess) 4° 
ol] 45 ps und Aly ist der Trefflichste aller 
Bevollmächtigten und der Wesir des Besten aller Ge- 
* sandten Gottes. 3) Der bekannte Koranvers IX. 33. 
Damit nicht etwa Jemand sich daran stosse, dass ich 
auch diese Münze ein Ineditum genannt, urd nicht 
Mus. Nan. P. IL No. LXXXIV anführe, die von Asse- 


mani als ,,battuta & pal in Metsra (Cairo) l'anno 365“ 
beschrieben wird, so wird es gut seyn zu bemerken, 
dass diese ehemalige Nanische Münze, obschon andere 
Numismatiker (wie z. B. Adler P. II. p- 146 und Mars- 
den p. 198) es nicht gewahr geworden, offenbar das 
Datum 345, nicht aber 365 führt, und als Prägeort nicht 
el-Mifria (was ja auch gar kein Ortsname ist) sondern 
à J el-Manfuria zu lesen giebt, welche Stadt, eins 


mit om Sabra, unweit Kairoyan lag und nicht selten 
mit dem späleren el-Manfura am ôüstlichen Nilarme ver- 
wechselt worden ist. Der gedachte Nanische Dinar dürfte 
übrigens vielleicht eins seyn mit dem vom Jahre 345, 
von welchem Toderini Letterat. Turch. T. I. p. 202. 
(Deutsche Uebers. I. S. 152) spricht, jedoch nicht ohne 
starke Verstôüsse hinsichtlich der Lesung der einen Um- 
schrift, welche er allein mittheilt; wie diess schon der 
Graf Castiglioni richtig bemerkt hat. Aber es ist Zeit 
zu den uns vorliegenden Münzen zurückzukehren. — 
Die drei zunächst folgenden sind von dem fünfien Fati- 
miden, Asis-billah Nesar. Wie auf allen Miünzen die- 
ses Chalifen, so finden sich auch hier auf beiden Seilen 
fünf concentrische Zirkellinien, zwischen deren zweiter 
und dritter die eine Inschrift, und zwischen der vierten 
und fünften eine zweite im Kreise herumläuft. Das 
erste dieser Asisischen Goldstücke ist in el- Manfuria à. 
367 (= Ch. 977-8) geschlagen. Die innere Umschrift 
des Avers lautet: Gottes Diener md Freund Nesar der 
Imam el- Asis-billah, der Emir der Gläubigen. Auf 


dem Revers ist die iunere: Æs ist kein Gott etc. Aly 
ist der Beste unter den Erkohrnen Goites 23. 

al ôg%e (So ist der Schluss dieser Umschrift auch bei 
Marsden No. CCVII et CCVIII zu lesen). — Der zweite 
Dinar ist in Qibwls Filistin a. 368, der dritte in Mifr 
a. 578 geprägt; sonst wie der vorige. Der Name des 
Prägeortes auf dem zweiten macht uns dieses Stück 
merkwürdig. Ich bin noch immer der Absicht demsel- 
ben eine besondere Untersuchung zu widmen. — Vom 
achten Fatimiden Mustanfir-billah Maadd II. zwei Di- 
nare, der eine, Mifr a. 452 (— Ch. 1060), stimmt in der 
Einrichtung und Stellung seiner Aufschriften ganz mit 
den Münzen Maadd s I. überein (s. vorher); der andere 
aber, der im à y XSAN] el-Iskenderia (Alexandrien) ge- 
prägt und dessen Datum durch Verrückung des Stempels 
unkennilich geworden ist, gleicht, Ort und Jabr bei 
Seite gelassen, ganz der Marsd. No. CCXXIII. Das auf 
dem Avers unten vorhandene Wort ist hier leider durch- 
bobrt und daher nicht wohl mehr zu erkennen. —- Die 
letzte Fatimidische Münze eudlich ist von Mustali-billah 
Ahmed, Iskenderia a. 490, (— 1097 Chr.) Ihr Gepräge ist 
etwas undeutlich. Sie zeigt auf jeder Seite vier concen- 
trische Zirkel. In der Mitte des ersten, kleinsten, auf dem 
Avers lies’t man: Jal Ï der Imam Ahmed; zwi- 
schen dem ersten und zweiten Zirkel: all (B}) »l 
Uéesll sel AL Æbul-Kasim el- Mustali-billah der 
Emir der Gläubigen; und zwischen dem drititen und 
vierlen: : M re nu | lis, pn)l ga) dl ou) 
ds Les Jl (its 4 Auf dem Revers steht zwischen 
FA und 2. das Schiitische Glaubensbekepntniss, und zwi- 
schen 3. und 4. der Koranvers IX. 53. In der Mitte 
des ersten Zirkels aber stehen, elwas verwischt, die bei- 
den Würter, die auch auf andern Goldmünzen späterer 
Fatimiden und früherer Eïjubiden vorkommen und die 
so lange eine wahre crux interpretum gewesen sind.*) 
Ihr Sinn scheint mir vun endlich ermittelt. Der bekannte 
gelebrte Arabische Scheich Muhammed Tantawy in Cairo, 
den wir hier nun bald den Unsrigen werden nennen 
kônnen, hat mich belehrt, dass jene beiden Wôrter ge- 


2 
lesen werden müssen alé Jle d.i. im hôchsten Grade 


vortrefflich, und von dem Metall zu verstehen sind; also 
optimae notae aurum s. denarius. 

IV. Ein Sultan von der Dynastie der Benu-Eïjub 
in Aegypten und Syrien, und zwar der fünfte der- 
selben, Melik el-kamil Abu'l-maali Muhammed, geprägt 


*) s. Bullet. T. IV. No. 20. S. 312: 


141 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


142 


in &ye lil) el-Kahira (Cairo) a. 626 (— Ch. 1228-9). 
Ein unedirter Dinar, dessen Inschrifien ganz wie auf 
Marsd. No. CCXLII, welche vom Jahre 627 ist. 

V. Ein Sultan von der Tscherkessischen Mam- 
luken-Dynastie in Aegypten. Es ist der achte Fürst 
derselben, von dem uns hier ein noch nicht edirtes 
Goldstück, ebenfalls in Cairo geprägt, (aus den Jahren 
825 — 841 d. H. od. 1422 — 1458 Chr.) geboten ist. 
Zwischen drei Reïhen ineinanderfassender Haken , lies’t 


man auf dem Avers: + NP 7H EU oBL,J} 
(2 0 pas je) Æ Ste Der Sultan el- Melik el-ashref 
Abu’l- Nafr Bersebai — Zu oberst steht à el) L Was 
zu untersi gestanden, ist verloren gegangen. Der Revers 
enthält zwischen gleicher Verzierung das Sunnitische 
Symbolum, und über demselben 4-21, unten aber 
«sel L und —. 
noch kein Geld bekannt, wenn nicht etwa Descript. de 
l'Egypte, Planches, Et. Mod. Tab. k. No. 50 von ihm ist. 

VI. Dynastie Mankgit in der grossen Bucharei. 
Eine Tilla des im Jahre 1826 verstorbenen Bucharischen 
Chanes Mir Haider, jedoch nicht auf seinen Namen, 
sondern auf den seines Vaters, Murad Bi, hier Mafumi 
Ghasi genannt, geprägt in Bochara a. 1231 d. ï. 1815-6. 
Sie war schon in der St. Petersburg. Handelszeitung 1828 
No. 41. beschrieben, jedoch nicht recht befriedigend. 
Uebrigens verweiïse ich auf Bulletin T. IL. No. 6. p. 89, 
wo ich mich über diese Art Münzen ausgesprochen habe. 

VII. Dynastie Schah-Roch-Beg in Chokand. 
Von diesem Chanat sind uns bisher nur sehr wenige 
Münzen bekannt geworden, und noch weniger ist dessen, 
was davon zur Kunde des Publicums gebracht. Letzie- 
res beschränkt sich nur auf ein Paar Karapuls. s. Re- 
censio p:. 445. Senkowski Supplément à l'histoire etc. 
p. 1450. Meyendorf Voyage p. 512 und Bulletin scient. 
Tome IV. No. 20. p. 516. Die hier vorliegende ist 
eine Tilla des gegenwärtig regierenden Chanes, die, wie 
die obige Bucharische, nach Aegypten vermuthlich mit 
der, von demselben nach Konstantinopel abgefertigten 
und von da zur heiligen Wallfahrt nach Mekka gegan- 
genen Gesandtschaft gekommen seyn wird. Sie führt auf 
der einen Seite in einer Birnférmigen Einfassung die 
Aufschrift : ob se DS Jus Utolus) gel d. i. der 
Emir der Muslimen, Seyd Muhammed (Sohn von) Omer 
Sultan; und auf dem Revers in runder Einfassung : 
IPRV JAñgs aLL] DE © Münze der Resilenz Cho 
kand 1257 (= Ch. 1821-2). Einige Bemerkungen, die 
ich bei Gelegenheit dieser Münze zu machen veranlasst 


Bisher war von diesem Mamiuken 


wäre, hebe ich für einen andern Ort anf, und eïle jetzt 
zu der zweiïten Abtheïlung der uns gewordenen Sen- 
dung aus Aegyÿpten, um auch über sie noch ein Paar 
Worte beizufügen. 

Die Arabischen Glaspasten, welche von ver- 
schiedenen Grüssen und Farben in Aegypten und auch 
in Sicilien nicht sellen gefunden werden, stammen alle 
aus Aegypten, zum Theïil auch aus Africa propria, und 
fallen. so viel ich bisher ermittelt, die ältesten in das 
achte Jahrhundert nach Christo, die jüngsten in das 
zwülfte. Sie bilden in der Muhammedanischen Numis- 
matik eine eigene, hôchst interessante Partie, die aber 
immer noch nicht gehôrig aufgeklärt ist.  Ueber die 
Bestimmung dieser Gläser ist mehr denn ene Hypo- 
these aufgestellt worden. Einige haben sie für eme 
Art von Medaiïllen angesehen, welche die Fürsten 
Aegyptens bei ihrem Regierungsantritt vertheilt hätten. 
Andere haben sie für Anweisungen zur Beziehung 
einer gewissen Summe Geldes oder einer gewissen 
Quantität Getreïides gehalten. Wieder andere glaubten, 
es seyen Marken gewesen, welche ikrer Inhaber Be- 
frerung von gewissen Steuern bezeugt. Noch andere 
haben sie für ein Surrogat des Kupfergeldes er- 
därt; und endlich hat man in ihnen Richtpfenninge 
zu erkennen geglaubt. Da ich diesen interessanten Ge- 
genstand einmal besonders abzuhandeln gedenke, so will 
ich hier nicht in nähere Beleuchtung und Erürterung 
der verschiedenen Meïnungen eingehen, sondern nur 
kurz bemerken, dass, so weit ich denselben zu unter- 
suchen bisher im Stande gewesen, mir es sehr wahr- 
scheinlich geworden ist, dass die Aegyptischen Glas- 
pasten allerdings als eine Hülfs- oder Nothmünze, aber 
nicht bloss als ein Surrogat des Kupfergeldes, sondern 
überhaupt des Metallgeldes zu betrachten seyen. 

Von den vorliegenden achtzehn Stücken führen zweï 
kleine von grüner Farbe die Aufschrift: Jæe rl] 
der Imam Maadd, wo es ungewiss bleibt, ob Muiss- 
lidin-illah der vierte der Fatimidischen Chalifen oder 
Mustanfir-billah der achte derselben zu verstehen sey, 
in sofern beïder eigentliche Name Maadd war. Ein drit- 
tes, ebenfalls grün, lässt uns in sebr zierlicher Schrift 
lesen dl 5 5x)) el- Asis-billah und ist also aus den 
Jahren 365 — 386 d. H. oder 975 — 996 n. Chr. Em 
viertes von derselben Farbe, mit dem Namen des be- 
rüchtigten sechsten Chalifen CTI) pb SU kLY der 
Imam el- Hakim biamr-allah, fällt in die Zeit von 386 
—— 411 H. oder 996— 1021 Ch. Ein fünftes, von dun- 


kelgelber Farbe hat die Aufschrift Al paul) el- 


135 


Mustanfir - billah, wnd gehôrt demnach in die Jahre 
427-487 oder 1036-1094. Ein sechstes, wieder von 
grüner Farbe, ist vom sn LY] Imam Ahmed, also 
aus den Jahren 487-495 d. i. Chr. 1094-1101. Auf 
einem siebenten, von dunkelrothem Glase, lies't man 
in sebr deutlicher Schrift dk] ue) LU] pl il der 
Fram el-Hafisz lidin-allah, welcher der elfte Fatimide 
ist, der von 524-544 oder Chr. 1150 — 1149 regierte. 
Zxwei andere, das eine gleichfalls dunkelroth, das andere 
blassgelb, sind ganz ohre Aufschrift, und zeigen an 
deren Statt nur das bekannte Sechseck oder das Siegel 
Salomo's. Ein zehntes von dunkelblauer Farbe rührt 
von einem Emir her, von dem man jedoch nur des 
Vaters Namen erkennt; von der fünfzeïiligen Aufschrift 
nämlich ist nur Folgeudes noch zu lesen: [1 pe) (2 
--fussf ll (2) pl | (Agde: Juil Q? = Auf 
Befehl des S-- Sohnes von Ahmed, des Emir's, 
Schirmlings des Emir's der Gläubigen - - Diess Stück 
dürfle übrigens äller als alle die vorigen seyn und viel- 
leicht in das zweite Jahrhundert d. H. gehüren. Auf 


einem elften von schwarzer Farbe lies’'t man: €) ES 


ni Aly der kleine Alte Abu — Die letzie Zeïle habe 
ich noch nicht entziffert. Auch beï den übrigen sieben 
Stücken bietet die Entzifferung der Inscriptionen grosse 
Schwierigkeiten dar, welche ich zum Theïl wegen Kürze 
der Zeit und bei dem dunkeln Wetter noch nicht habe 
beseitigen kônnen. Unterdessen kann ich nicht anders 
als sehr erfreut seyn, dass dem Asiatischen Museum, 
das früherhin aller Arabischen Glaspasten ermangelte 
und dem ich in der Folge mehrere Stücke der Art aus 
Italien zuzuwenden so glücklich war, jetzt auf einmal 
einen so bedeutenden Zuwachs auch in dieser Partie zu 
Theiïl geworden ist. 


des 


—“< —— 


OUVRAGES OFFERTS. 


SEPTEMBRE. 

78. Tijdschrift voor natuurlijke geschiedenis en phy- 
siologie uitgegeven door J. van der Hoeven en W. H. 
de Vriese. VI. 1. 2. 1839— 8. 79. Flore cryptoga- 
rique des environs de Louvain — par Kickx. Bru- 
xelles 1835 — 8. 80. Voyage dans la Russie méridio- 
nale et la Crimée exécuté sous la direction de M. Anatole 
Démidoff. livr. 3 — 14. 8. Allas 1-e livr. fol. 81. Ber- 
liner astronomisches Jahrbuch für 1841. — von J. F. 
Encke. Berlin 1839. 8. 82. Hortus Spaarn - Bergen- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


a de eme © ge 00 00 ee ee. murs 


144. 


sis -— disposuit W. H. de Vriese. Amstelod. 1829: 8. 
83. Bevbachtungen über die irdische Strahlenbrechung 
und über die Gesetze der Veränderung derselben — 
Dissertation —- von Georg Sabler. Dorpat 1859. 4. 84. 
Esquisse sur les ouvrages de quelques anciens natura- 
listes belges par J. Kickx. 80. 85. Note sur deux nou- 
velles scrophularmées du genre Angelonia par Kickx. 
86. Description de trois limaces -— par J. Kickx. 8. 
87. Note sur une nouvelle espèce exotique de Poly- 
pore par J. Kickx. 60. 88. Recherches sur les Cha- 
maeriphes major et minor de Gärtner —- par Kickx. 8. 
89. Specimen inaugurale synopsin molluscorum. Braban- 
tiae australi indigenorum —- submittit — Joannes Kickx. 
Lovani 1830. 4. 90. 53 Dissertations de l'Université 


de Leïipsic. 91. 14 Dissertalions de l'Université de 
Helsingfors. 92. 18 Dissertations de l'Université de 
Jena. 95. Flora Balava — par J. Kops et H. Cyan 


Hall. livr. 117-e 4 94. An examination of the an- 
cient orthography of the Jews, and of the original state 
of the text of the hebrew bible. I. — by Charles 
William Wall. London 1855. 8 95. Versuch einer 
mordwinischen Grammatik von Gabelenz. 1839. 8. 96. 
Annual report of the royal asiatic Society of London. 
97. Asialic Journal N. 9. London. 1838. 8. 98. Mé- 
moires et dissertations sur les antiquités nationales et 
étrangères, publiés par la société royale des antiquaires 
de France. Nouvelle série. T. IV. Paris 1838. 8. 99. 
Memorie della reale Accademia delle scienze di Torino 
J. XL. Torino 1858. 4 100. Monumenta historiae pa- 
triae edita jussu regis Caroli Alberti scriptores. Augustae 
Taurinorum. 1839. fol. 101. Mémoires de l'Académie 
royale des sciences morales et politiques de l'Institut de 
France T. Il-e. — 2-e série. Paris 1839. 4. 102. Fisica 
de corpi ponderabili ossia trattato della costituzione ge- 
nerale de corpi del — Amadeo Avogadro. T. I: Torino 
1837 8. 103. Annales des mines. 3-e Série T. XIII. 
XIV. XV. 1-e livr. Paris 1858 — 1839. 8. 104. Ab- 
handlungen der Berliner Akademie v. J. 1837. Berlin 
1839. 4 Monats-Berichte von Juli 1838 bis Juni'1839. 
8. 105. Collectanea meteorologica sub auspiciis societatis 
scient. Danicae edita. fas Il. Hafniae 1839. 4. 106. 
Oversigt over det Kongelige Danske Videnskabernes 
Selskabs forhandlingar. of Orsted. 4 105. The Trans- 
actions of the Linnean Society of London. Vol. XVIII. 


part 2. London 1839. 4. 


—_——— nn 


Emis le 11 mai 1840. 


155. | Tome VIL 


A 11. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PETERSBOUR G. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscnption 
volume, est d'1 1/2 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles ns pour les gouvernements, et L 11/, écus F2 Pons à 
Tétranger. On s abonne, à St. Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, 
braire, commissionnaire de l'Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS 2 Leipzig, pour l'étranger. & 

Le BULLETIN SCIENT IFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, ‘il contiendra les articles suivants: 
4. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 
3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 


6. Extraits de la correspo 


ndance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la-bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 13. Obs 


ervations sur le genre Scolopendra. Praxotr. OUVRAGES OFFERTS, 


BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE. 


SÉANcE pu S (20) mas 1840. 


Lectures extraordinaires. 


M. Lenz lit une note intitulée: Bestimmung der magnetischen 
Bnclination und Intensität in St.-Petersburg, Archangel und auf 
Nowaja-Semlja, von Hn. Liwolka, bearbeitet und mitgetheilt 
von E. Lenz. 

M. Kôppen lit une note: Ueber di Zahl der Postpferde 
in Russland und die damit verbundene Besteuerung. 

M Bôhtlingk adresse à l'Académie la seconde partie du Rap- 
port de son voyage en Finlande et en Laponie , savoir le voyage 
le long des côtes de la mer Glaciale et de la mer Blanche, 


avec une carte. 


Rapport. 


MM. Baer et Kôüppen, chargés dans la séance du 2# jan- 
vier, d'examiner un mémoire manuscrit intitulé: Historischk-tech- 
nisch-slatistische Beschreitung des Ladoga-Canales, geschôüpft aus 
anthentischen Quellen , par M. Stuckenberg, employé du dé- 
partement des voies de communication , font observer, dans un 
rapport, que ce travail forme une petite partie seulement d'un 
ouvrage étendu relatif à l’hydrographie de l'empire de Russie, 
que l'auteur se propose de publier. Cet ouvrage sera composé de 
deux sections principales , l'une, contenant la description com- 
plète des canaux de la Russie, sous le rapport historique, sta- 
tistique et technique; l'autre comprendra la description de tou- 
tes les eaux navigables de l'empire et sera suivie de notices sur 
les mers qui mouillent les côtes de la Russie, leurs ports , leurs 
Phares etc. Les Commissaires ajoutent e d'après ce qu'ils ont vu 

cet ouvrage ünportant, ils ne peuvent qu'en désirer vive- 
ment là publication, et comme, vu le volume de son ouvrage, 


l'anteur manque des moyens pour le publier, ils proposent de 
l'inviter à le présenter en manuscrit au prochain concours Démi- 
doff, ce qui lui offrira la chance d'obtenir, outre le prix, en- 
core une subvention pour faire face aux frais de l'impression. 
Approuré. 


Correspondance. 

M. le Ministre de l'instruction publique approuve le 
choix de l'étudiant de l’université de St.-Pétersbourg, M. Pan- 
kévitch, que M. Baer désire prendre avec lui dans son pro- 
chan voyage. 

M. Gaïevsky, faisant ad interim les fonctions de directeur 
de la chancellerie de M le Ministre de l'instruction publique, 
adresse, par ordre de S E., un ouvrage intitulé: Lithurgik , 
oder Mineralien und Felsarten, nach ührer Anwendung in ükono- 
mischer, artistischer und technischer Hinsicht, von Dr. Blum, 
ouvrage sur lequel M. le Ministre désire connaître l'avis de l'A 

| cadémice. Commissaire M. Helmersen. 

Le recteur et le Conseil de l'université Alexandrine de Hel- 
singfors annoncent, par lettre circulaire, que, le 3 (15) juillet 
prochain, sera célébré le jubilé biséculaire de ladite université 
et ils invitent les membres de l’Académie d'assister à cette 50- 


| 


lennité. 
|: M. Helmersen annonce à l'Académie que par ordre de S. M. 
l'Empereur, il vient d'être chargé de faire cette année une 
nouvelle reconnaissance géognostique des dépôts houilliers décou- 
verts dans le gouvernement de Novgorod. 

M. Bôhtlingk annonce que pour compléter les recherches 
| géologiques qu'il a recueillies dans son voyage de l'année passée 
en Finlande et en Laponie, il trouve indispensable de visiter, 
cet été, la Suède et la Norvège et nommément les exvirons de 


|'Stockholm et de Christiania. Cette excursion ne durera que peu 


S 


147 


elle contribuera au contraire à la rendre plus complète. 


Communications. 


Le secrétaire perpétuel dépose les observations magnéti- 


ques de Tiflis et les observations météorologiques de Tobolsk, 
Kourgan et Bérézoff, et M. Struve le calendrier de 1841, en 
russe et en allemand, calculé à l'observatoire .central.par M. 
Peters. 

Ouvrages offerts. 


Mluwnice Polskeho Gazyka podlé Dobrowskeho Waclawa Hanky. 
Praze 1839. 8. 

Sendungen der Kurländischen Gesellschaft für Litteratur und 
Kunst, Bog. 14 und 15. 


CG FAR CETTE 


À 


de semaines, et loin de retarder la rédaction de ses matériaux, 


Esperienze sull azion chimica dello spettro solare, e loro con- 
seguenze relativamente alla Dagherrotypia, — del Macedonio 
Melloni. Napoli 1840. & br. | ) j { 

Erdkunde (Geologic) von Dr. À. Petzholdt, Leipzig 1840. br. 


Hpanuyaa onbakx CeARCKO-XO51HCTBeRBHXE semer, cou. Kanaua. 
Ioncona. Murara 1840. 8, 


Sanucxu Boenno - Tonorpaouuecxaro Æeno C.TI6. 1840 4. 
JOEv AY, 


OGopona Hecroposoñ xbromaen oTz BaBbra CKenTHKOBE, Cou. 
Byrkosa. C. TI6. 1840. 


Cneniasbsaa Kapra Sanaasoë uacrn Poccin. acre Y. 


> 


Taaus C. Merepéypra 1840 r. ce Onucanieus. 


Hsoôpaxenie meaaseït Terpaas 2-as. 


————— “O5 {$@œ——— 


ME © 


13. OBSERVATIONS SUR LES ESPÈCES QUI COM- 


POSENT LE GENRE SCOLOPENDRA, SUIVIES 
DES CARACTÈRES DES ESPÈCES QUI SE TROU- 


VENT DANS LE MUSÉUM Z00LOGIQUE DE 
L'ÂACADÉMIE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSs- 
BOURG ET DE QUELQUES COUPS-D OEIL SUR 


LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE 5 


J.-F. BRANDT (lu le 13 mars 1840). 


PAR 


Le genre des Scolopendres est resté long -temps très 
négligé, et ce n'est que dans les dernières années qu'on 
a commencé à en mieux caractériser les espèces. 

Linnée, dans la dernière édition de son Systema 
naturae (Linn. systema nalurae T. L. P. II, 1062), at- 
tribue au genre des Scolopendres onze espèces, mais 
dont la plus grande partie, à cause de différences es- 
sentielles dans leur conformation , ont donné à ses suc- 
cesseurs l'occasion d'en créer des genres nouveaux; car 
sa Scolopendra lagura forme le type du genre Pollyxe- 
nus de Latreille, sa Scolopendra forficata appartient 
au genre Lithobius de Leach, sa Scolopendra coleop- 
trata forme le type du genre Scutigera de Lamarck 
(Cermatia Illiger), sa Scolopendra electrica , phospho- 
rica et occidentalis doivent entrer dans le genre des 
Géophiles de Leach et sa Scolopendra marina enfin 
parait à peine appartenir à Ja classe des Myriapodes. 1] 
ne reste de cette manière. de vraies Scolopendres, que 


sitans et ferruginea, qui sont au 1este toutes les trois , 
comme nous le montrerons plus bas, si insuffisamment 
caractérisées, qu'il est impossible de les reconnaître 
avec quelque sûreté. | ? 

Fabricius (Entomol. System. T. 11, p. 589 et 
Supplem. p. 289) a ajouté aux espèces du genre Scolo- 
pendra, dans le sens de Linnée, la Scolopendra lon- 
gicornis, dorsalis , clypeata et violacea. Sa Se. longicor- 
nis, dorsalis et clypeata, à cause du nombre des pat- 
tes, ne peuvent pas être réunies aux Scolopendres, maïs 
sa Scol. violacea appartient vraisemblablement aux vraies 
Scolopendres dans le sens des naturalistes récents. 


Leach a proposé (Transact. of the Linn. Society, T. 
XI, 1815, et Zoolog. Miscell. Vol. IIT, p. 41) les dia- 
gnoses de cinq espèces (Scol. morsitans, Scol. alternans, 
Scol. subspinipes, Scol. trigonopoda et gigas). Mais les 
les caractères, donnés à ses espéces par ce naturaliste, 
sont si insuffisants et vagues, qu'il est impossible de les 
retrouver , d'autant plus, que leur patrie n'est pas con- 
nue et qu'une seule espèce est figurée, et encore d’une 
manière très peu exacte. C'est pour cela qu'il me pa- 
sait un peu hardi d’eutreprendre la définition des, es- 
pèces, tant qu'on n'a pas l'occasion d'en voir les origi- 
naux. Ce sera aux naturalistes anglais de deviner les 
énigmes de leur compatriote. Lamarck (Histoire d. 
anim. sans verlèbres, T. V. p. 51) indique et decrit, 
comme espèces du genre , la Scol. morsitans, Scol. fer- 
ruginea et Scol. electrica de Linnée. Latreïlle, quoi- 
que il eût déclaré d'avance (Genera Crustac. et Insect. 
T. I. p. 78) l'espèce européenne comme identique avec 
la Scol. morsitans de Linnée, l’a cependant, dans Ja 
seconde édition du règne animal de Cuvier (T. IV. 


trois de ses espèces, savoir Scolopendra gigantea, mor- | p. 359), séparée sous le nom de Scolopendra cingulata, 


149 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


150 


Say (Journal of the Academy of natur. Scienc. of 
Philadelphia Vol. IL. Part. I. p. 110, et Oeuvres enlo- 
mologiques T. [. p. 22) a décrit (1822) deux Scolopen- 
dres des Etats-Unis (Scol. marginata et viridis). 

Koch (Deutschl. Grustaceen, Myriapoden und Arach- 
niden, Heft 9, tab. 1), à qui l'assertion de Latreille 
paraît avoir échappé, a décrit et figuré la grande 
Scolopendra de l'Europe sous le nom de Scolopendra 
italica, en proposant, en même temps, deux autres espèces 
nouvelles de l'Europe sous les noms de Scolopendra cla- 
vipes et graeca, dont peut-être la première est identi- 
que avec la Scolopendra viridipes décrite par Léon Du- 
four (Annales général. d. sc. physiques, Vol. VI, p. 
517). 

Daus son traité général sur les Myriapodes (Annales 
d. scienc. naturelles, nouv. Série, Janvier 1857, p. 50). 
M. Gervais compte 19 espèces de Scolopendres dont 
quatre (Scol. fulva, Sc. audax, Sc. Brandtiana et Sc. 
Eydouxiana) sont nommées par lui, et une cinquième 
(Sc. Sagrae) par M Guérin. 

M. Milne-Edwards (Lamarck Hist. nat. d. anim. s. 
vertèbr. éd. 2, T. V, p. 34) a conservé les trois espèces 
citées par Lamarck (Sc. morsitans, ferruginea et elec- 
trica) , auxquelles il ajoute seulement, comme vraies 
Scolopendres, les Scol. subspinipes, trigonopoda et gigas 
de Leach, les Sc. fulva et Brandtiana de Gervais, 
les Sc. marginata et viridis de Say et la Sc. viridipes 
de Léon Dufour, en appliquant à sa Scolopendra mor- 
silans des passages de différents auteurs qui appartien- 
nent à des espèces très différentes. Car la Scol. morsi- 
tans de Beauvois, la Scol. morsitans de Leach, la 
Scol. alternans du même auteur, ainsi que la Scol. cin- 
gulata de Latreïlle, citées par lui comme synonymes 
de sa Scol. morsitans , sont des animaux différents. 

On voit par ces esquisses historiques quel est l’état 
de nos connaissances sur les différentes formes des Sco- 
lopendres, et qu'il n'est nullement superflu d’entrepren- 
dre une révision des espèces en général et de caracté- 
riser les espèces qui se trouvent dans la collection en- 
tomologique de notre Muséum, assez riche dans cette 
partie. 

Le caractère général du genre Scolopendra est fixé 
par M. Gervais plus distinctement, que par feu M. 
Leach. Mais, si Gervais dit: ,, Segmenta corporis 23, 
capite incluso “* il semble avoir considéré l'appareil 
mandibulaire et la tête comme deux anneaux. C’est ce- 
pendant une manière de voir qui me paraît peu ap- 
plicable, et je crois qu'il faudrait plutôt considérer la 
tête avec l'appareil mandibulaire comme une division 


particulière de l'animal; d'autant plus que, par l'o- 
mission de Ja tête et de l'appareil mandibulaire, on 
peut gagner une caractéristique plus nette, en compa- 
raison des genres voisins. 

Je proposerai par conséquent d'établir le caractere du 
genre de la manière suivante. 


Gen. Scozorenpra Leach. 


Corpus, excluso capite et apparatu mandibulari, annu- 
lis 21 pediferis instructum. Pedum posticum par re- 
liquis magis evolutum et longius in articuli basalis fa- 
cie interiore et inferiore denticulatum. Antennae 17 — 
20 articulatae. Oculi utrinque quatuor in quadranoulum 
dispositi, approximati, sed disjuncti. 

Quant aux caractères qui peuvent servir à la distinc- 
tion des espèces, c’est avec raison que MM. Koch et 
Gervais ont considéré la conformation de la dernière 
paire des pattes et surtout de ses deux articulations ba- 
sales, notamment aussi la qualité et la quantité des 
épines ou dents du premier article comme des signes 
spécifiques. Car, selon les recherches comparatives que 
j'ai instituées sur la conformation et la grandeur de la 
dernière paire des pattes chez plusieurs individus de 
différents âges et de la même espèce, il se trouve que 
mon seulement la figure des premiers articles, mais aussi 
leur structure, et en général même le nombre et l'évo- 
lution des dents, sont constants. 

La longueur de la dernière paire des pattes, relative- 
ment aux autres, fournit également des différences. 

Quant au nombre des articles des antennes, je ne 
l'accepterai pas, avec MM. Koch et Gervais, pour un 
caractère, parce qu'il change souvent dans le même in- 
dividu, et de cette manière presque toutes les espèces 
peuvent montrer 17 — 20. 

L'écaille située devant l'anus et les parties inférieures 
du dernier anneau du corps, que l'on observe aux cô- 
lés de cette écaille offrent au contraire de bons carac- 
tères. 

Les couleurs du corps, quoique en général pas trop 
variables chez les différentes espèces, pourraient bien 
aussi, dans les exemplaires frais et vivants, offrir des dif- 
férences spécifiques, mais lorsqu'il s'agit, comme ordi- 
pairement, des descriptions d'exemplaires desséchés , 
alors les couleurs, à cause de leur changement par le 
desséchement, ne peuvent être admises qu'avec pré- 
caution. 

Le Muséum de notre Académie possède les espèces 
uivantes, qui peuvent être subdivisées en deux sec- 
tions. 


151 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


152 


© 


Sect. I. Pedum postici paris articulus primus facie 
inferiore bidenticulata. 


Spec. 1. Scolopendra cingulata Latr. 


Latreille apud Cuvier, Règne an. 2 éd. T. di: 
359. — Scolopendra morsitans Gervais (*), 1.1. n. 
— Scolopendra italica Koch, 1. 1. — Scolopendre, 
Description de l'Egypte, Myriapodes, pl. 1. fig. 1 et 
2. — Scolopendra morsitans Kutorga, Scol. morsitan- 
tis anatome, Petropoli 1854 4., cum tab. [IT aen. 
pag. 1. Taf. 1, fig. 1. 

Pedum par posticum mediocre. Articulus basalis ejus 
breviusculus et crassiusculus, supra planus vix subcon- 
vexus, subdilatatus, margme exteriore rotundalo , inte- 
riore plerumque quinquedentalo, dentibus quatuor an- 
terioribus minimis biseriatis , et in serie smgula binis , 


P- 
3. 


posteriore reliquis majore, apice fisso; facie inferiore 
convexus, medio plerumque bidenticulatus, denticulis 
duobus in linea longitudinali positis. Denticuli omnes 
apice atri. Articulus secundus oblongotetragonus , me- 
diocris, supra sublatus, marginibus lateralibus subro- 
tundatis. Squamula antennalis subcordata, apice integro, 
rotundalo. 

Longitudo in majoribus individuis ab anteriore capi- 
tis margine ad posteriorem ultimi corporis cinguli mar- 
ginem 3/— 5,” 3’; latitudo 2 3/, — 5” 

Observ. 1. In articuli basalis pedum facie inferiore 
spinularum duarum loco interdum una vel nulla in eo- 
dem individuo observatur. Faciei ejus superioris margo 
iternus, dentes tres, quatuor vel sex interdum offert. 

Patria Gallia australis (Latreïlle), Italia, Sicilia, Po- 
dolia australis, Taurica Chersonesus, provinciae Cauca- 
sicae et Aeoyptus. In Tauricae Chersonesi liltoribus 
meridionalibus teste Ku torga frequentissima et major 
observatur', quam in partibus borealioribus. — Museum 
Academicum specimina Sicula, Podolica, Taurica et 
Caucasica possidet specie haud diversa. 

Num Scolopendra fulva Gervais 1. 1 n. 2, forma Si- 
cula, re vera ab ea diversa? Specimina saltein Sicula 
Scolopendrae in Museo nostro servantur Scol. fulvae 


(*) Si l’on fait la comparaison des passages des différents au- 
teurs cités par Linnée on est forcé de croire, qu'il a réuni, sous le 
nom de Scolopendra morsitans, plusieurs espèces de différents 
pays; car aussi les figures de Seba, alléguées par lui, doivent 
être rapportées à plusieurs espèces. De cette manière le nom 
de Scol. morsitans ne peut pas être conservé, bien que tout le 
monde en parle, et que MM. Gervais et Milne-Edwards 


l’aient encore dern'èrement appliqué pour désigner une seule 
espèce. 


caracteri, qualem Gervais dedit, haud repugnantia, 
quae vero a Sc. cingulata haud distinguerem. — Scol. 
audax Ill. Gervais notis certis pari modo non distincts 
esse videtur. 

Scolopendrae forma in eximia Aegypti descriptione 
(Description de l'Egypte, Myriapodes figura 2) depicta 
pedum 18 paria tantum offerens Sc. cingulatae mon- 
strositas per defectum esse videtur. 


Spec. 2. Scolopendra De Haanii Nob. Scolopendra 
subspinipes De Haan in litteris. 


Pedum par posticum satis elongatum. Articulus basa- 
lis ejus satis elongatus, subtrigono - compressus , supra 
planus, margine exteriore subacutus ; interiore triden- 
atus, dentibus subaequalibus subuncinatis, posteriore 
subsimplicr vel apice bifido; facie inferiore convexus 
edentatus. Articulus secundus elongatus, subangustatus, 
primo longitudine subaequalis. Squama- ante anum po- 
sita oblonga , Letragona, elongata postice valde angusta, 
margine posteriore recto. 


Longitudo specimmum majorum a capitis anteriore 
margine ad ultimi cingali posteriorem marginem 6", la- 
titudo summa 5 — 51/,///. 

Patria. Duo in Museo Academico servantur specimin 
javanica , quorum unum a Cel. De Haan missum. 


Spec. 5. Scolopendra subspinipes Gervais 1. ]. n. 5. 


Speciei modo descriptae similis, sed pedibus poste- 
rioribus angustioribus , gracilioribus et longioribus, nee 
non articuli basalis eorum facie inferiore bidentalata, si 
cuti squama ante anum posita breviore diversa. 


Longitudo speciminis majoris a capitis anteriore mar- 
gme ad ultimi cinguli posteriorem marginem 4/ lati- 
do summa 51/,”’. 


Patria Brasilia. Quinque specimina in Museo Acade- 
mico obvia. 


Spec. 4. Scolopendra septemspinosa Nob. 


Servatur in Museo Scolopendrae javanicae specimen, 
cui autem pedum posteriorum articulus basalis unus 
tantum adhaeret, quod vero aperte speciem peculiarem 
a Scol. de Haanii distinctam sistere videtur. Articulus 
ultimi pedum paris similis quidem et margine interiore 
superiore pariter tridentatus, sed favie interiore et in 
feriore bidenticulatus, ita ut et in favie interna et in 
facie inferiore denticuli bini longitudinaliter seriati con- 
spiciantur. Corpus supra totum cum capite brunneo-oli- 
vaceum, pedibus flavicantibus. Squama ante anum po- 


153 BULLETIN 


sita subcordato -tetragona, postice angustior, margine 
posteriore subrecto 


Longitudo 3/, latitudo 21/, — 25/,/’. 


Sect. II. Pedum postici paris inferior facies tubercu- 
lis vel denticulis spiniformibus pluribus. 


Spec. 5. Scolopendra crassipes Nob. 


Habitu generali Scolopendrae cingulatae similis, sed 
multo minor. Pedum paris posterioris articulus primus 
et secundus tumidi, dilatati, supra subconvexo - plant, 
latitudine fere subaequales. Primus seu basalis in mar- 
ginum superiorum interno denticulis quatuor, quorum 
tres anteriores minimi subluberculiformes , in medio 
fere articuli obvii, approximati, corpori concolores, 
apice haud atri, posticus denticulus anterioribus major, 
apicis summo atro et fisso; in facie inferiore convexa, 
haud impressa, tuberculis dentiformibus parvis subsep- 
tem articulo concoloribus, margine interuo majoribus 
ternis vel quaternis ex parte subobsoletis. 
secundus primo circa 2/3 brevior. Squama analis sub- 
quadrata, postice recta, linea longitudinali impressa. Co- 
lor in sicco specimine rufo-bruuneus. 


Articulus 


Longitudo a capitis anteriore ad cinguli ultimi poste- 
riorem marginem 1” 6/”, latitudo 1 1/3’. 


Patria ignota. 


Spec. 6. Scolopendra platypus Nob. 
? Scolopendra marginata Say 1. 1. 
? Scol. Brandtiana Gervais 1. 1. n, 6. 


Habitus et color Scolopendrae cingulatae. Pedum pa- 
ris postici articuli primi et secundi superior facies me- 
dio plana, margine interno et externo limbo prominulo 
marginata. Primi articuli interior margo denticulis quin- 
que vel sex, quorum quatuor vel quinque posteriores 
minimi , apice atri, posterior major apice alro, quadri- 
fido ; facies inferior convexa, denticulis minimis novem, 
triseriatis, in serie singula ternis , ita quidem, ut in se- 
riebus transversis denticuli tres in triangulum sint dispositi. 
Squama ante analis cordato - subquadrata, breviuscula, 
margine posteriore vix subarcuato. Variat facie infe- 
riore octodenticulata. 


Longitudo a capitis anteriore margine ad cinguli ul- 
timi posteriorem margimem 21////; latitudo summa 21/7/”’. 
Patria. Museum Academicum tria specimina possidet, 


quorum duo ex Havanna allata dicuntur, unum ex in- 
sula Hispaniola a Jaegero est missum. 


SCIENTIFIQUE. 154 


Spec. 7. Scolopendra limbata De Haan in litt. 


Simillima Scolopendrace platypodi, sed quae sequn- 
tur notis diversa. Postici pedum paris articuli duo ba- 
sales paulo minus plani, vix paulisper marginati, fere 
ut in Scolopendra cingulata. Primi articuli margo inte- 
rior denticulis octo, quorum septem anteriores similiter 
conformati, minimi, posterior reliquis major apice mul- 
tüifido. Primi articuk facies inferior convexa , denticulis 
minimis novem et duodecim irregulariter subquatuor- 
seriatis. Squama ante analis subcordata, margine poôste- 
riore rotundalo. 


Longitudo ab anteriore capitis margine ad ultimi c10- 
guli posteriorem marginem 21 latitudo 21/,/7. 


Duo specimina a Clar. De Haan communicata in Mu-- 
seo Academico servantur. 


1 1 
/2 


Spec. 8. Scolopendra clavipes Koch. Deuschl. Crustac. 
Myriapod. und Arachn. Heft 9. Text ad tab. 1. 


? Scol. viridipes Léon-Dufour Annal. génér. d. scienc. 
Phys. T. VI; p. 317. 


Species a Sc. cingulata satis distincta, forsan autem 
viridipedi, cujus descriptio mihi ignota , identica. Pe- 
dum paris postici articulus primus secundus et tertius 
marginibus non elevatis. Primus articulus subclavatus , 
n superioris superficiei interiore margine denticulis 
quinque vel sex uniserialis, quorum posterior major, 
subsimplex. Superior ejus facies prope interiorem mar- 
gmem denticulis duobus minimis munila. Interior facies 
prope marginem superiorem spoulis mintmis circa Ÿ 
biseriatis , inferior medio longitudinaliter depressa, gla- 
bra , in impressionis margine externo elevato , denticulis 
10 — 11 biseriatis, in quavis serie quinis vel senis. 
Squama ante auum posila, subcordata, postice subro- 
tundata. Caput supra cum dorso olivaceum. Labium in- 
ferius cum mandibulis flayidum. Pedes subpallide oli- 
vacel. 


Longitudo 2”, latitudo 1:/, — 1 %/,. 


Plura specimina e Sicilia missa in Museo Academico 
servantur. 


Spec. 9. Scolopendra ambigua Nob. 


Habitus Scolopendrae cingulatae, spimularum ratione 
Scol. clavipedi quodammodo affinis. Pedes posteriores 
fere ut in Scolopendra dubia, sed minus lati. Articulus 
eorum primus in faciei superioris margine interno tri- 
denticulatus, denticulis duobus anterioribus minimis ob- 
soletis, tuberculiformibus, sed apice atris, posteriore 


_ 


155 


parum forti, subsimplici. Articuli hujusce facies interna 
denticulis tribus minimis, uniseriatis vel sex subbiseria- 
tis obsessa, inferior facies aulem medio sulco longitudi- 
nali profunde impressa et in marginibus ejus elevatis, 
quowis latere denticulis binis, ternis vel quaternis ob- 
sessa. Denticuli omnes apice atri. Squama ante anum 
posita tetragona, poslice angustata, margine posteriore 
recto. Dorsum cum antennis olivaceum. Pedes flavescen- 
tes. Caput et mandibulae flavicante ferruginea. 

Longitudo a capitis anteriore margine ad ultimi cor- 
poris cinguli posteriorem marginem 2” 3//; latitudo 
11/7. 

Patria Africa ? 


Spec. 10. Scolopendra erythrocephala Nob. 


Habitus quodammoda Scolopendrae De Haanii, sed 
ut videtur mullo minor. 


Caput totum cum ciugulo corporis primo ferrugineum. 
Dorsum obscure viride flavicante submarmoratum, cin- 
gulis margine posteriore viridi limbatis. Pedes olivas- 
centes. Posticum eorum par satis elongatum cum cingulo 
ultimo flavescens. Primus pedum poslici paris articulus 
tetragono-elongatus , subangustus » Supra plaous et mar- 
gine interiore denticulis parvis subsex, apice alris, quo- 
rum 4 medii per paria subapproximati, biseriati, mu- 
nitus, poslerior seu angularis autem reliquis multo ma- 
jor et apice fissus, anlerior minimus et fere evanidus. 
Facies inferior convexa, denticulus subnovenis, parvis, 
apice atris, triserialis, in seriebus singulis ternis cum 
seriei vicinae denticulis allernis. Squama ante anum po- 
sita subcordato-quadrata, margine posteriore subcurvato. 


Longitudo ab anteriore capitis margine ad ultimi cor- 
poris cinguli posteriorem marginem 3” 2//; latitudo 
21/3 —5”. 

Patria Java. Specimen unicum a Dr. Fritze Nassa- 
viensi communicatum in Museo Academico servatur. 


Spec. 11. Scolopendra bilineata De Haan in litt. 


Color, ut videtur , incluso capite, olivaceus , cingulo- 
rum marginibus posterioribus pedumque articulis apice 
flavescentibus. In dorsi cingulorum quovis cristulae lon- 
gitudinales duae, excepto ultimo cristula simplici in- 
structo. Pedes posteriores breves ,. validi, articulis sub- 
teretibus. Articulus basalis eorum supra subconvexus 
P'ope marginem internum denticulis parvis, binis longi- 
tudinaliter serialis, in ipso margine denticulis . tribus 
fortibus , apice atris, quorum ultimus apice fissus, ar- 
malus. Facies inferior hujus articuli convexa, denticulis 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


sex vel septem per longitudinem triseriatis, apice atris 
in quavis serie plerumque binis obsessa:  Pedum poste- 
riorum arliculus secundus abbreviatus,  teretiusculus. 
Squama ante anum posita angusta, tetragono -oblonga, 
marogine posteriore subrotundato , integro. 


Longitudo a capitis anteriore margine ad ultimi cer- 
poris cinguli posleriorem marginem 4”; corporis lati- 
tudo 3 — 4”. 


Patria Java. Unum specimen Cel, De Haan debemus. 


Spec. 12. Scolopendra spinulosa Nob. 


Color supra olivaceus, mandibulis et labio inferiore 
flavo-ferrugineis , apice atris. Pedes e flavicante virides. 


Pedum par posterius modice elongatum, articulis sub- 
elongatis, teretiusculis. Articulus eorum basalis subelon- 
gatus, supra infraque medio convexus, latere exteriore 
et interiore planiusculus; in faciei superioris margine 
interno quinquedentatus, dentibus mediocribus, quatuor 
posterioribus biseriatis, alternis, postico simplici reliquis , 
submajore ; in faciei inferioris medio subplanus denti- 
culis sex biseriatis, in quavis serie ternis munitus,. ip- 
sae vero series rectae, discrelae, parallelae. Secundus 
articulus basali angustior. Squama ante anum posita cor- 
data , postice emarginata. 


Longitudo a capitis anteriore margine ad ullimi cor- 
poris cinguli posteriorem marginem 5” 5//, corporis la- 
titudo 5 1/,””. 


Patria ignota. 


Duo incertae originis exemplaria in Museo Academico 
servantur, adullum et juvenile, characteribus consentaneà. 


Spec. 15. Scolopendra rubripes Nob. 


Color supra obscure viridis. Mandibulae basi virides, 
medio flavae, apice atrae. Labium inferius flavum, su- 
pra viridi imbutum, apice s1mmo atrum. Pedes bre- 
viusculi, subbrunneo - purpureï, apicibus flavescentes. 
Pedes posteriores breves. — Articulus eorum pri- 
mus validus, mediocris supra subplanus, latere ex- 
teriore planus, interiore planiusculus  facie inferiore 
convexa, medio tumida, prominula. Faciei ejus su- 
perioris interior margo tridenlatus, dentibus duobus 
anterioribus minoribus alternis , approximatis , ultimo 
simplici, reliquis fortiore. Facies ejus interior bideutata, 
dentibus longitudinaliter serialis. Faciés ejus inferior in 
parte tumida quinque- vel sex-dentata, dentibus satis 
fortibus, valde approximatis , parte basali fere confluen- 
Gbus , biserialis, serie interna plerumque e dentibus 2 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 158 


TT ms md 


vel 3, externa vero e dentibus tribus composita. Squama | Brown. Mais on pourrait aussi supposer que sa descrip- 
ante anumr posita cordala’, postice emarginata, in medio | tion et sa figure soient inexactes. ou quil aie décrit 


linea longitudinali im pressa. 


et figuré une abnormité. — Au reste, je dois également 


Longitudo a capitis anteriore margine ad ultimi cor- observer que la Scol. Sagrae ne m'est connue que par 
poris cinguli jposteriorem marginem 3” 10”, corporis la diagnose de M. Geryais. 


latitudo 3”. 


Tria specimina Javanica a Dr. Fritze communicata in 
Museo Academico servantur. 


Spec. 14. Scolopendra Sagrae. Guerin apud Sagra. 
Hist. phys. etc. de l'ile de Cuba ; Gervais I. L n.8.— 
? Scolopendra gigantea Lin. System. nat. ed. 12. 
T. I. P. IL, p. 1065; Fabricius entomol. syst. T. IL, 
p. 590. n. 5. — ? Scolopendra maxima pedibus 56. 
Brown Jamaïc. p. 426, Lab. 42, fig. 4 —— ?The 
great Scolopendra Shaw natur. miscell. Vol. [. tab. 
9. — Scolopendra morsitans Beauvais. Insect. rec. 
en Afrique et an Amér. p. 152. Aptères tab. IV. 


Color dorsi ferrugineo -olivaceus vel ferrugineus , pe- 
dibus basi ferrugmeis, apice olivaceis. Pedes subelongati, 
posteriores polissimum. Pedum posterioris paris articu- 
lus basalis supra planus vel subconvexus, facie interiore 
et exteriore subplanus , facie inferiore convexus, in fa- 
ciei superioris medio prope marginem internum denti- 
culis minimis duobus, uniseriatis vel quatuor ad quin- 
que biseriatis, in faciei superioris margine interno spi- 
nulis septem ad duodecim vel pluribus minimis subbi- 
serialis, in faciei interioris parle superiore, alque fa- 
cie inferiore denticulis minimis numerosis 19 — 23 vel 
pluribus sparsis subquirque - seriatis vel subsexseriatis. 
Spina angularis superioris faciei interioris marginis in 
spinulas quinque vel septem divisa. Squama ante anum 
posita oblongo -tetragona, poslice angustala, margine 
posteriore recto. 

Longiudo speciminis nostri maximi a capitis anteriore 
margine ad ultimi corporis cinguli posteriorem margi- 
nem 6” 8//, corporis latitudo 5”. 

Patria. Quatuor specimina Museo Academico ex imsula 

Observ. C'est une conjecture fondée sur la patrie 
très voisine et la ressemblance de la figure donnée par 
Brown |. l. ainsi que de la grandeur, qui me porte à 
croire que cette espèce pourrait peut être passer pour la 
Scolopendra gigantea de Linnée, fondée sur Brown Jam. ; 
car l'autre passage (Gronov Zoophyl. n. 1004), cité par 
le célèbre naturaliste suédois, doit être rapporté au Li- 
thobius forficatus À cette opinion s'oppose , il est vrai, 
le nombre des pieds (18 paires) attribué et figuré par 


Species mihi ignotae : 
Spec. 15. Scolopendra violacea Fabric. entomol. system. 
Sapplem. p. 289; Gervais I. 1. n. 4. 
Patria Caput bonae sper. 
Spec. 16. Scolopendra graeca Koch Deutsch]. Crustac., 
Myriap. u. Arachn. Heft 9. tab. 1. nota. 
Patria Graecia. 


Spec. 17. Scolopendra viridipes Leon -Dufour Annal. 
gén. d. scienc. phys. VI, p. 317. 


Patria Hispani. 

Spec. 18. Scolopendra fulva Gervais 1. 1 n. 2. 
Patria Sicilia. 

Spec. 19. Scolopendra audax Gervais 1. 1. n. 4. 
Patria Europa. 


Spoc. 26. Scolopendre Brandtiana Gervais 1. 1. n. 8. 
Patria ignota. 
Spec. 21. Scoloperdra Eydouxiana Gervais L L n 7, 


et Voyage de de Favorite (Zoologie) Tom. V. p. 180, 
tab. 53. 


Patria Senegambia. 
Spec. 22. Solopendra marginata Say Journ. of the 


Academ. of natur Scienc. of Philad. Vol. Il. P. I. 
p- 110, 0. 1; Oeuvres entomol. Vol. I. p. 22, 


spec. 1. 
Patria Georgia et Florida. 
Spec. 23. Scoloperdra viridis Say ib. spec. 2. 
Patria Georgia et Florida. 
Species obscurae, ob descriptiones nimis breves pa- 


rumque exactas et ob patriam incertam vix rite defi- 
niendae. 
1. Scolopendra ferruginea Linn. Syst. nat. ed. 12. 


T. I. P. 2. p. 1063. sp. 6. 
Patria Africa. 


159 


2. Scolopendra morsitans Leach Zool. miscell. Vol. 
III, p. 41, spec. 1. 


Patria India. 


3. Scolopendra alternans Leach Linn. Transact. Vol. 
XI, p. 585; Zool. miscell. Vol IIT, p. 41, sp. 2. 
tab. 158 (Figura mala). 


Patria ignola. 


4. Scolopendra subpinipes Leach Linn. Trans. 1b., 
Zool. Misc. 1b. sp. 3. 


Patria ignola. 


5. Scolopendra trigonopoda Leach Zool. Miscell. 1h. 
spec. 4, 


6. Srolependra gigas Leach Lin. Trans. ib. p. 585; 
Zool. Miss. ib. spec. 5. 


Patria ignota. 


On a observé de vraies Scolopendres dans toutes les 
parties du globe, excepté la nouvelle Hollande. Le 
nombre des espèces paraît être borné dans les climats 
tempérés et chauds; mais en général les imdividus et 
les espèces sont plus nombreux dans les pays chauds. 
Au moins ces insectes ont-ils été observés seulement 
dans les provinces australes de l'Europe et de l'Amé- 
rique boréale, ainsi que dans le Sud de l'Amér que, 
de l'Asie et de l'Afrique. Au reste, on les a rap- 
portés également de plusieurs grandes îles (Sicile, Cu- 
ba, Haïti, Java). |} 


Une des espèces les plus répandues paraît être Scol. 
cingulata, car on l'a remarquée en France, en Italie, 
en Sicile, dans les environs de Triest, dans les pro- 
vinces méridionales de la Russie et en Egypte.  L'Eu- 
rope australe, outre la Scolopendra cingulata, possède 
‘la Scolopendra clavipes qu'on a trouvée en Sicile et en 
Grèce. A ces deux espèces se joïndront la Scolopendra 
viridipes et graeca, si elles en sont vraiment distinctes. 
De l'Afrique, outre la Sc. cingulata, on connaît la Sco- 
lopendra Eydouxiaua (du Sénégal), la Scolopendra fer- 
ruginea et la Scolopendra -violacea; maïs ces deux der- 
nières ne sont pas exactement connues et décrites. 
Notre Scol. ambigua ne peut être citée qu'avec doute 
comme habitant cette partie du monde. 


Presque la moitié des espèces que nous venons d'in- 
diquer comme appartenant au Muséum de notre Aca- 
démie, se trouvent aux îles Sondaïques , car Ja Scol. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


160 


de Haanii , Scol. septemspinosa « Fe 4 limbata , Grol. 
erythrocephala, Scol. bilineata et Scol. rubripes vien- 


nent toutes de Java. | 


De l'Amérique nous connaissons cinq espèces, dont 
l'une (Scol. subspinipes Gerv.) du Brésil, deux de Cuba, 
Haïti et Havanna ( Scol. Sagrae (Sc. gigantea Linn ?) et 
Scol. platypus) et deux des provinces méridionales des 
Etats-unis (Scol. marginata et viridipes), si notre Scol. 
platypus est en vérilé différente de Scol. marginala. 

Par rapport aux espèces dont nous connaissons la pa- 
trie , l'Europe en posséderait deux ou quatre, l'Afrique 
quatre, les îles Sondaïques (Java) six et l'Amérique 


quatre ou cinq. 

Il faut regretter beaucoup que la patrie d'un nombre 
très considérable de Scolopendres, presque de Ia moi- 
tié de toutes les espèces citées on décrites, ne soit pas 
connue, et que de cette manière, la conuaïssance des 
espèces et de leur distribution sur le globe terrestre 
soit également défectueuse. . 


— << — 


OUVRAGES OFFERTS. 


Ocrosre. 


106. Proceedings of the Linnean Society of London 
N.I -_ III 107. Resultate der an der Krakauer Stern- 
warte gemachteu meteorologischen und astronomischen 
Beobachtungen. Krakau 1859. 4. 108. Ueber die Zeit- 
rechnung der Chinesen, von Ideler. 1839. 4. 109. Kromb- 
holz Abbandlungen aus dem Gebiete der gesammten 
Akologie, zur Begründung eines Systems derselben. I. 
1825. 4. 110. Le livre des Rois par Aboulkasim Fir- 
dousi, trad. par Jules Mobl. I. Paris 1858. fol. 111. IX-e 
Lettre cosmologique. 2 exempl. 4 112. Kowra mañ- 
xennan BHCAuer , noca& cKkprrisn l'ocnoxa mamero 
Myapeua. 115. Knmra 062 ynperkb ToMy, K10. 0r8pa- 
THACA OTE 32KOHA , HMEHYEMAA KHHPOIO ACTHHBI; OTKPbI- 
BalOelO Tañusl. Îlepsas uacts u35 7-mu aacreñ (3axkoma). 
114 O Gaarosberia AWAAME HCTUHHEIME H HEUOPOUHEIME 
115. O rosnecenis KO cnaceniso o6oxarese“ Eauxaro. 
116. O6 ynpext Henecraesixs 4 NOCASAOBATEAAME AXE: 
KHHra KB Hapoay. 117. Coôpauie nponort4eé 4 npe- 
AaHi CRAMEHHBXS ,, CL nbcaamm (4ax Maromeraus). 


Tome VIL. 


N° 156. 
: Dr 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 
DEA LN LT BEMTIE-RS B'O-U RC: 


— 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par 
volume, est d'11/4 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles srgent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
Fétranger. On s'abonne, à S£.- Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N.2, et chez W.GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. . 


Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet eïfet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu détendue in extenso; 
= Analyses d'ouvrages manuscrits et imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4%. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l'Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. MÉMOIRES. 6. Sur l'Aniline, nsuveau produit de la décomposition de l'indigo. Frirzscne. NOTES. 14. Copie 
figurée de quelques cachets géorgiens. Brosser. RAPPORTS. 1. Sur les observatoires magnétiques fondés sur plusieurs points 


de la surfave terrestre. KUPFFER. 


MÉMOIRES. 


6. Urser Das ANILIN, EIN NEUES ZERSET- 
ZuNGSPRODUCT DES Ixp1iGo; von J. FRITZ- 
SCHE (lu le 24 avril 1840). 


Wenn man in eine heiïsse, hôchstconcentrirte Lüsung 
von Aetzkali oder Aetznatron gepulrerten Indigo ein- 
trägt, so wird die blaue Farbe desselben augenblicklich 
zerstôrt, und man erhält eine Salzmasse von braunro- 
ther Farbe; diese enthält nun eine eigenthümliche 
Säure mit dem Kali verbunden, deren nähere Unter- 
suchung ich mir für eine spätere Arbeit vorbehalte, 
während ich hier nur einen Kôürper beschreiben will, 
der ein weiteres Zerselzungsproduct dieser Säure zu 
seyn scheïnt. Erhitztt man nämlich jene braune Salz- 
masse, bei deren Bildung keine flüchtigen Producte 
sich entwickeln, in einer Retorte noch weiter, so erhält 
man unter starkem Aufblähen der Masse bald einen 
flüchtigen Kôrper , der sich im Halse der Retorte zu 
einer ülartigen Flüssigkeit verdichtet, und zugleich mit 
ammoniakhallisgem Wasser überdestillirt. Diese élartige 
Flüssigkeit besitzt eine braune Farbe, giebt aber beim 
Umdestilliren, wobei ein brauner harzartiger Kôrper 
zurückbleibt. ein farbloses Product, dessen Menge 18 
bis 20 Procent vom angewandten Indigo beträgt , und 


welches den Gegenstand dieser Abhandlung ausmacht; 
ich bezeichne es mit dem Namen Anwilin. 

Das Anilin ist eine Base, welche mit den Säuren 
leicht und schôn krystallisirende Salze liefert; es zeich- 
net sich dadurch aus. dass es keinen Sauerstof ent- 
hält. In seinem reinsten Zustande bildet das Anilin 
eine farblose Flüssigkeit von 1,028 sp. Gewicht, welche 
das Licht stark bricht und einen starken , aromatischen, 
aber unangenehmen Geruch hat; im Wasser ist es nur 
wenig lôslich, mit Alcohol und Aether aber in allen 
Verhältnissen mischbar. Dem Einflusse der atmosphäri- 
schen Luft ausgesetzt nimmt das Anilin bald eine 
gelbe Farbe an, welche mit der Zeit in eine braune 
übergeht. wobei derselbe harzartige Kürper gebildet 
wird, durch welchen man es bei der Darstellung ver- 
unreiniel erhält; man muss es daher vor der atmosphä- 
rischen Luft geschützt aufbewvahren , und auch bei der 
Destillation ihre Einwirkung durch rasches Destilliren 
zu vermindern suchen. Das Anïilin kann ein vwenig 
Wasser auflüsen, von dem man es aber durch Destil- 
lation befreien kann, wenn man, nachdem ungefähr ein 
Drittheil übergegangen ist, die Vorlage durch eine neue 
ersetzt, in welche nun wasserfreies Anilin überdestil- 
lirt. Es siedet bei + 228° C. 

Das Anilin lôst bei der Siedhitze Schwefel in gros- 
ser Menge auf, und setzt denselben beim Erkalten wie- 
der in Krystallen ab. Jod wird davon in grosser Menge 


165 


unter Wärmeentwickelung aufgelôst, und diese Auflô- 
sung erslarrt Zu einer krystallinischen Salzmasse , mit 
deren Untersuchung ich ‘beschäftigt bin. Salpetersäure 
verwandelt das Anilin unter gewissen Umstinden in 
einen blauen oder grüren Kürper, welcher jedoch kein 
Indigo zu seyn scheint; ich erhielt diesen farbigen Kôür- 
per bis jetzt nur vorübergehend und in kleiner Menge. 
weil er von der Salpetersäure bald weitere Zersetzun- 
gen erleidet, und es ist mir noch nicht gelungen, seine 
Bildung stets willkübrlich kervorzurufen. Chromsäure 
bringt im den Auflôsungen der Anilinsalze einen Nie- 
derschlag hervor, welcher ebenfalls bald eine dunkel- 
grüne , bald eine schwarzblaue Farbe besitzt. und die 
Chromsäure ist, da dieser Niederschlag jederzeit und 
sogar in ziemlich verdünnten Auflüsungen erscheint, ein 
gutes Reagens für das Anilin ; der Niederschlag hin- 
terlässt jedoch, selbst aus sauren Auflüsungen erhalten, 
nach dem Verbrennen eine bedeutende Menge Chrom- 
oxyd. Uebermangansaures Kali und Anilinsalze zersetzen 
sich gegenseilig unter Abscheiïdung eines braunen Man- 
ganoxydes ; alle diese angeführten Zersetzungen aber 
habe ich noch nicht genauer studiren kônnen, und 
werde daher erst in einer späteren Abhandlung darauf 
zurückkommen. 

Die Analyse des Anilin gab mir folgende Resultate: 

FL 0,541 Grm. Anilin gaben 1.551 Kohlensäure und 
0,567 Wasser. 

Grm. Anilin gaben 0.840 Kohlensäure und 
0.228 Wasser. 
III. 0.466 Grm. Anilin 
0.514 Wasser. 

Zu Analyse I. wurde Anilin verwendet, welches 
durch blosse Destillation gereinigt worden war, zu Il. 
war dasselbe über Natrium destillirt und zu IF. war 
das Anilin aus dem salpetersauren Salze durch Kali aus- 
geschieden und dann ebenfalls über Natrium de:tillirt 
worden. 

Der Stickstoff wurde seiner ganzen Masse nsch durch 
Verbrenuung mit Kupferoxyd in einem Strome von rei- 
ver Kohlensäure gasformig bestimmt , und es gaben : 

L 0,285 Grm. Anilm 35 C.C. Stickstoffgas. 

11. 6,303 SOC 44.000 

Es war dabei keine Spur von Stickstoffoxydgas gebil- 
det worden. 

Die gefundenen Zahlen entsprechen in Procenten : 


11. 0,535 


gaben 1520 Kohlensäure und 


I. IT. IE. 
Koblenstoff 78.25. 78.05. 78.52. 
Wasserstoff 7.54. 7.60. 7.48. 
Stickstoff 14.68. 14.98. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


_ 164 

Daraus ergiebt sich aber, im Einklange mit den gleich 
anzuführenden Untersuchungen des oxalsauren und chlor- 
wasserstoffsauren Anilin die Formel C:?N2H%*, deren 
berechnete Zahlen mit dem Mittel der gefunderen hin- 
reichend übereinstimmen. 


Gefunden. Berechnet. 
Koblenstoff 78.21. 77,63. 
W asserstoff 7,54. 7,40. 
Stickstoff 14.85. 14,97. 
100,00. 


Das Aitomgewicht des Anilin ist 1181,616. 


Anilinsal,ze. 


Das Anilin verbindet sich mit den Sauerstoffsäuren 
unter gleichzeitiger Aufnahme eines Atomes Wasser, 
mit den Wasserstoffsäuren dagegen bildet es wasserfreie 
Salze und verhält sich also in dieser Beziehung dem 
Ammoniak analog, von welchem es aus seinen Verbin- 
dungen ausgeschieden wird. Ich habe bis jetzt krystal- 
lisirte Verbindungen desselben mit Schwefelsäure, Phos- 
phorsäure, Salpetersäure, Oxalsäure, Weinsäure und 
Chlorwasserstoffsäure dargestellt, welche ich später aus- 
führlicher zu beschreiben gedenke, während ich jetzt 
nur die für die Kenntniss der Zusammensetzung des 
Anilin nôthigen Untersuchungen anführen will. 

Oxalsaures Anilin. Man erhält es, wenn man 
weingeistige Lôsungen von Anilin und Oxalsäure zu- 
sammenmischt, als ein weisses Pulver, welches man 
mit Weingeist auswäscht und dann in heïssem Wasser 
lôst, aus welchem es nach dem Erkalten in schônen, 
mehrere Linien Jangen Krystallen anschiesst. Bei der 
Analyse desselben erhielt ich : 

L von 0,395 Grm. 0,885 Kohlensäure u. 0,204 Wasse:i 
IL. von 0,564 . 0.810 FA #$ À A 
Es gaben ferner 0,560 Grm. oxalsaures Anilin 29 C. €. 
Stickstoffgas bei 0° und 0,76 Met. B. St. und dies be- 

uägt in Procenten: 


I. IL. 
Kobhlenstoff 61.81. 61.53. 
Wasserstoff 5.74. 5,80. 
Stickstoff 10,21. 


Nach der Formel C'2N2H# € + Aqu. soll es aber ent 
halten : j 

Kohlenstof 61,25. 

Wasserstoff 5,71. 

Stickstoff 10,14. 

Sauerstof 22,90. 


100,00, 


165 BULLETIN SC 


IENTIFIQUE. 166 


Zahlen, welche mit denen der Analyse so genau als | reproduire , comme on les voit sur la planche ci-jonte, 


môglich übereinstimmen. 

Bei der Untersuchung dieses Salzes auf seinen Ge- 
halt an Oxalsäure durch Fällen mit Chlorcalcium und 
Bestimmung der oxalsauren Kalkerde nach ïihrer Ver- 
wandlung in reine Kalkerde erbielt ich 

EL von 0,204 Grm bei — 1009 getrockneten Salzes ! 

0,041 reine Kalkerde. 


IE. von 0,731 Grm. desselben Salzes 0,152 reine Kalk- | 


erde, 

welche in beiden Fällen beim Auflüsen in Säure keine 
Spur von Kohlensäure zu erkennen gab. Diese Mengen | 
entsprechen, die erstere 25,87 p.C., die letztere 26,10 | 
p- G. Oxalsäure, nach obiger CR aber soll das Salz 
enthalien 67,64 Anilin, 25,92 Oxalsäure und 6,44 Wasser. 

Chlorwasserstoffsaures Anilin. Man erhält es 
durch unmittelbares Zusammenbringen von Anilin mit 
Chlorwasserstoffsiure und Umkrystallisiren des in Was- 
ser leichtlôüslichen Salzes. 

0,652 Grm. bei 1009 getrocknetes Salz lieferten bei 
- der Verbrennung mit chromsaurem Bleioxyde 0,344 Was- 
ser, welche 6,05 p. C. Wasserstoff entsprechen. Nach 
der Formel C* N3H'# — CIH soll es aber 6,09 p. C. 
Wasserstoff enthalten und es stimmen also Formel und 
Analyse überein. 


Es gaben ferner 0,672 Grm. chlorwasserstoffsaures 


Anilin 0,741 Chlorsilber, welche 0,187 Grm. oder 27,97 | 
p- C. Chlorwasserstoffsäure entsprechen, und auch die- | 


ses Resultat bestätigt also die Richtigkeït der Formel, nach 
welcher das Salz aus 72,19 Anilin und 27 81 Chlorwas- 
serstoffsäure besteht. 


N O T ES. 


et je donnerai les détails qui les concernent. 
No. 1. Cachet de Wakhtang. 


Une figure de ce cachet a déjà paru dans le Nou- 
veau Journal asiatique (t. 1x, p. 208), au revers d'une 
lettre de ce prince. J'en avais hazardé une explication 
| (ibid. p. 221), défectueuse à cause des défauts mêmes 
de l'écriture. Plus tard (ibid. t. x, p. 177) je donpai 
sur ce cachet des renseignements DOuYeaux, qui ma- 
| vaient été communiqués par un Géorgien. Ces rensei- 
| eme n'étaient pas encore entièrement exacts, aïnst 
| que je vais le démontrer. 

M. Frähn me donna il y a quelque tems l'empreinte 
sur cire à cacheter d'un sceau ayant la même légende 
que celui dont on vient de parler. 11 l'avait reçue lui- 
même autrefois de M. de Kühler. Cette empreinte, où 
les lettres sont mieux tracées que sur la précédente et 
différemment disposées, où la plupart des mots sont 
séparés par deux points, est plus facile à déchiffrer, 
de sorte qu'il est permis de saisir clairement le sens. 

Il faut donc lire: 


6e 3°® esgoow/ot: dggeommoede|e: 3°®: ob: av: 


Dé: 3° G0 d33ob: 8,md00: 


A la première ligne, les lettres Ô de See. et > 
de æszomob sont remplacées sur la planche par un point 
noir , et sur le cachet par un bouillon, qui semble in- 
diquer quil s'y trouve des trous par où il aurait pu 
| être suspendu. 

Voici maintenant le sens entier, matériel, de la 
phrase, sans préjudice du sens figuré mentionné dans 
le Journal asiatique (x, 159): 

«Je suis une branche de David, un loup et un lion 
comme ce Wakhtang; j'aflirme ceci en qualité de fils 


| de roi “ 
| C'est donc le sceau de Wakhtang VI, 
| 


lorsqu'il n'e- 


|tait pas encore monté sur le trône. n y rappelle la tra- 


44. Copie FIGURÉE DE QUELQUES CACHETS  dition de l'origine juive des Bagratides , et fait allusion 


GÉORGIENS: 
mars 1840). 
(Ci-joint une planche.) 


rar M. BROSSET (lu le 6 


On n'a vu jusqu'à présent qu ‘un petit nombre de co- 
pies figurées de cachets géorgiens, et cependant c'est 
une ressource indispensable pour s'en faire une idée | 
exacte et pour arriver à en comprendre parfaitement les 
légendes. Un heureux hazard ayant fait tomber entre | 
mes mains de bonnes empreintes de quelques - uns de 
ces cachets qui ont un intérêt historique, je les ai faits 


| LESUE d060 at- esgonosb. lagoadebos . . 


au nom d'un souverain son bone. Wakhtang- 


| Gour gaslan ou Gorgasal , ï. e le loup-lion. 


| No. 


9 


Cachet du roi Artchil. 


Le dessein à été fait sur une empreinte en cire à ca- 
Fe. appartenant à la collectiou du prince Barathaïef , 
| aujourd hui directeur en chef des douanes de la Trans- 
caucasie. On y lit: 
 j°- 36- 
36500. Be sSB0g. 


Ÿ asc dos. dpjoobsos. 9399 gegæobs. go o (gmo- 
. bo). 0dJ@abs. es 3 bjoobs. 3 8° 60? 


167 


» Nous seignenr Artchil, issu de la racine de Jessé, 
de David, de Bagrat ,... 

» par la bonté de Dieu, roi de tout le Likhth-Imer, 
et du Cakheth, j'affirme ceci. “ 

Le roi Artchil, oncle du précédent, fut en effet d'a 
bord roi de Cakheth, en 1664, puis à cinq reprises dif- 
férentes, de l'Iméreth. Enfin il abandonna la Géorgie 
pour n'y plus rentrer. Il mourut à Moscou, et fut, 
suivant la tradition, enterré au Donskoï-Monastir où sa 
tombe se trouve sans doute parmi celles sans épitaphe, 
que j'ai signalées ailleurs (Mém. de l'Ac. Sc. pol, 1v, 480). 

Au centre du cachet, entre les branches de la croïx, 
se trouvent les quatre mots abrégés: yo. 4o. ds. do, 1. e. 
360 48olglo , 82335 dobo (ou do): ,, La croix du 
Christ; victoire à elle.“ On m'a dit qu'en Géorgie le 
pain consacré portait cette même épigraphe, mais, au 
lieu du dernier mot, dBJ6os victoire sur les ennemis.“ 

La lacune que nous avons indiquée dans la première 
ligne répond à un espace de l'empreinte, suffisant pour 
trois ou quatre lettres, mais où rien ne parait que des 
restes de celles qui terminaient un mot:.. #30 ou Lo, 
dont je n'ai pu, avec le secours même des Géorgiens, 
deviner la valeur ni le sens; car dans ces litres des 
rois de Géorgie, immédiatement après le mot logoo- 
dabo:é Solomonian ., issu de Salomon “, se trouve d'or- 
dinaire le mot signifiant ,, Bagratide “. 

No. 5. Cachet du métropolitain Nicoloz. 

Ce cachet, qui appartient à un prince Abachidzé, a 
déjà été expliqué dans le Bulletin scientifique (t. 1v, 
p. 505), mais l'imperfection de l'empreinte avait laissé 
quelque chose à désirer dans l'interprétation. La légende 
qu'il porte forme deux vers de 16 syllabes : 

3 Vo: pladdjerse: Wyjdl-jlot;Gnè 3176 syBol: 
bi6ob: 83m èd00: 

889630: LRETOE adsetggo : AL d 6 : dP 3500 gd Jamo : 
ddgx J 000 : 

wzi Ché|mokme|dlad ; mtsqgems ! wmthawrob\, 
wstser Goulris khaÏnis dzélobith. 
wmoneb | Samébas wkaldageb | , mkhmoben | 
mtswalé|belth mdzlé | obith. 
et au milieu: 
do 8 682mg00 po Go gegoet : 
mitrapoliti Nicoloz. ' 

» Je siége à Chémokmed comme chef et palseur, je 
m'inscris comme fils du khan de Gouria ; 

» Je sers et priche la Trinité; on m'appelle vain- 
queur des hérétiques. 

» Métropolitain Nicoloz “. 
J'ai donné ici la transcription de la légende géor- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


168 


gienne pour que l'on se fit une idée exacte de la ma- 
nière de compter les syllabes et de scander les vers 
géorgiens du mètre dit chaïri. Au premier vers le mot 
ég@ot est abrégé, pour la mesure, au lieu de 89%0ob 
qui ferait une syllabe de plus. 

No. 4. Cachet de Wakhtang, prince du sang d'I- 
mereth (v. Nouv. Journ. asiatique , t. x, p. 189). Ce 
prince était fils non de Salomon I, ainsi qu'il est dit à 
tort, mais de Rostom, fils de Dawith, fils de Salomon LE 

No. 5. Cachet de Giorgi (ibid. 185). 

No. 6 id. de Gabriel (ibid. 1847. Le titre de 
mamasakhlisi Gonné à ce ners=nnage, outre son 2an- 
cienne valeur de patriarche ou chef de famille, en 
avait une autre dans la hiérarchie administrative géor- 
gienne. 

Le chef d'un canton, i. e. de plusieurs villages, ou 
même seulement d’un grand village , s'appelle en géor- 
gien moouraw, ,curateur, collecteur d'impôts.“ Seulement 
le chef du canton de Kisiq ou de Signakh, dans le 
Cakheth méridional se nommait indifféremment mo- 
ouraw ou cewkha. Ce dernier mot paraît être une al- 
téralion dn persan khethkhouda (image de Dieu), qui 
a formé kikia et le turk kiaïa, comme le démontre 
uue lettre de M. le baron de Sacy insérée dans le Nou- 
veau Journ. as. (t xv, p. 576). Après le moouraw vient 
immédiatement le mamasakhlisi, nommé encore 6ss3e- 
go, natzwali , vicaire “, et, en [méreth, dmbjcoy mo- 
khélé ,, employé “, litre correspondant à celui de 3Je- 
geo khélowani, qui se rencontre souvent dans les let- 
tres de M. Sjügren (Bullet. scient. , t. m1, p. 259). Un troi- 
sième employé, le 3%o@o gziré , routier“, perceait 
les impôts fixés par le moouraw ou le mamasakblisi, 
d’après les ordres supérieurs. Tiflis, ville exceptionnelle, 
avait son grand-moouraw ; son mélik , officier comman- 
dant spécialement aux Arméniens; son mamasakhlisi 
ou natzouali, et enfin plusieurs gziri. 

Le belle inscription de l'église d'Aténi (v. Mém. de 
l’Acad. des sc. vi” sér. se. pol. t. 1v, p.411), mentionne 
le mamasakhlisi de Sion comme chargé de faire célé- 
brer une agape , ce qui peut faire croire que ce titre 
appartenait aussi à 
quence, dans le dictionnaire géorgien - russe - français, 
qui s'imprime en ce moment, nous lisons sous ce mot 
l'explication ,, sur-intendant dans les monastères “. 

Il paraît donc que le Gabriel de notre cachet était 
ou intendant d'un monastère ou maire d'un village. 

Je tiens tous ces détails de S. A. le Tzarévitch Théi- 
mouraz , membre honoraire de l’Académie. 

No. 7. 


certains ecclésiastiques ; en consé- 


BROSSET Cahds Gecrgiens. Bullin sciendfique T. VE 


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Ce dessein a été fait, d'après empreinte d'un anneau 
d'argent doré qui se trouve au Musée numismatique 
de l'Académie des sciences. Quelques lettres sont réel- 
lement géorgiennes, p. e. le &, le e, qui y reparais- 
sent plusieurs fois, maïs pour le reste, si ce ne sont 
pas des lettres de quelqu'un des alphabets secrets em- 
ployés fréquemment en Géorgie, et dont je possède 
jusqu'à vingt - deux, j'avoue qu'il m'est impossible d'y 
reconnaître une légende géorgienne. Voici pourtant un 
essai de déchiffrement tenté par le Tzarévitch Théi- 
mouraz. 

Le savant prince croit pouvoir trouver les mots gsdstè 
(pour FALL) sdo6syo8 (p. sdo6syoè) ,, Djamasp-Amir- 
adjib (p. Djamasp Amir-Adjib).‘“ Suivant lui le pre- 
mier mot est un nom propre; le second, celui d'une 
famille, tiré d’un office correspondant à celui de grand- 
chambellan. Il ajoute que cette famille s'était mise au 
service des rois de Perse, et que plusieurs de ses mem- 
bres s'étaient faits musulmans. 

Le même croil aussi y voir quelques mots arabes, 
comme: ya allah ,,0 Dieu,“ et les mêmes noms que 
dans la partie géorgienne , répétés en lettres arabes. 

Je pense, pour moi, que c'est quelque talisman, du 
genre de ceux qui ont cours dans toute l'Asie, tels 
qu'il s'en trouve dans toutes les collections, tels enfin 
que j'en possède un en lettres sanscrites et un autre en 
letres arabes, que personne n'a pu déchiffrer. 


ss —— 


RAPPORTS. 


1. Sur LES OBSERVATOIRES MAGNÉTIQUES FON- 
DES, PAR ORDRE DES GOUVERNEMENS DAÂN- 


GLETERRE ET DE Russie, SUR PLUSIEURS 


POINTS DE LA SURFACE TFRRESTRE; PAR M. 


ÀA.-T. KUPFFER. (Lu le 1 mai 1840.) 


Une des plus grandes entreprises scientifiques qui 
aient jamais élé tentées, s'est organisée en Angleterre, 
et prendra possession, pour ainsi dire, de toute la sur- 
face terrestre. Comme la Russie qui, on peut le dire, 
en a été un des premiers moteurs, continuera à y pren- 
dre une part très large, j'espère que l'Académie des 
sciences voudra bien m'accorder son attention pour 
quelques instans, pour lui exposer les principaux arti- 
cles d'un arrangement pris entre l'Angleterre et la Rus- 
sie, dans l'intérêt de cette entreprise. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


170 


J'ai déjà eu, à plusieurs reprises, l’occasion d’entrete- 
nir l'Académie d'un projet, présenté pour la première 
fois, en 1829, par M. de Humboldt à qui le mag- 
nétisme terrestre doit une de ses trois bases (*) et qui 
a donné, comme on va voir tout à l'heure, la première 
impulsion à l'entreprise actuelle. Ce projet consistait à 
faire, à des époques déterminées, des observations 
magnétiques correspondantes, sur des points placés à 
de très grandes distances el distribués sur toute la sur- 
face terrestre, dans de pelits okservatoires exclusive- 
ment reservés à cet usage et nommés par M. de Hum- 
bold ,, maisons magnétiques “. M. Arago avait fait 
construire. en 1825, dans le jardin de ?’observatoire de 
Paris, un petit pavillon consacré exclusivement aux ob- 
servalions magnétiques ; invité par lui à me joindre à 
ses observations sur les perturbations de l'aiguille hori- 
zontale, j'en avais fait construire un pareil à Kazan. 
Dans je cours des années 1825 et 1826, des observations 
correspondantes faites à Paris et à Kazan avaient dé- 
montré que les mouvemens irréguliers de l'aiguille 
aimantée sont simultanés et quelquefois exactement les 
mêmes sur une très grande étendue de la surface ter- 
restre. Maïs ces observations avaient été faites sans con- 
venir d'avance des jours et des heures d'observation ; 
on observait la position de l'aiguille chaque soir, et sa 
marche ne fut suivie assidument pendant une heure ou 
deux, que lorsqu'elle était très irrégulière; de cette 
manière le hazard seul pouvait faire découvrir la simul- 
tanéité des mouvemens irréguliers des deux aiguilles. 
M. de Humboldt proposa donc de convenir d'avance 
de certains jours dans l’année , pendant lesquels on ob- 
serverait Ja marche de l'aiguille horizontale, d'heure 
en heure, pendant deux jours consécutifs. En 1829, 
M. de Humboldt fit en personne à l'Académie des 
sciences de St.-Pétersbourg les mêmes propositions qui 
furent exécutées immédiatement ; déjà l’année suivante , 
des observations correspondantes sur les variations ho- 
raires de la déclinaison furent faites, huit fois par an, 
de 20’ en 20/, pendant deux jours consécutifs, à St- 
Pétershourg , à Kazan et à Nicolaïeff, et un peu plus 
tard à Sitka et à Péking; à St.-Pétersbourg on ajouta, 
bientôt après, des observations sur les variations horaires 
de l'inclinaison (”). Ces observations démontrèrent sur 


(*) Si l’on veut bien me permettre de n'exprimer d’une ma- 
nière si vulgaire, je dirai que M. de Humboldt, par sa dé- 
couverte du décroissement de l'intensité magnétique terrestre ‘de 
l'équateur aux pôles, à mis le troisième pied à une table qui 
n'en avait que deux, la déclinaison et l'inclinaison. 

(**) Toutes les observations faites en Russie ont été "publiées 


une très grande échelle la simultanéité des mouvemens 
irréguliers de l'aiguille. 

En 1833, M. Gauss publia sa nouvelle méthode 
pour déterminer la valeur absolue de la composante 
horizontale de l'intensité des forces magnétiques terres- 
tres: à cette occasion , il nous apprit à observer les va- 
riations de la déclinaison et sa valeur absolue, avec 
une rigueur jusqu'alors inconnue. Bientôt après , quel- 
ques amis et élèves de M. Gauss formèrent une asso- 
ciation magnétique ; on prit d'autres jours d'observation, 
distribués plus commodément pour des savans qui ne 
peuvent consacrer à ces observations que leurs momens 
de loisir: on observait pendant 24 heures seulement, 
mais de 5” à 5’, etaux mêmes instans, en réglant tou- 
tes les montres sur le temps moyen de Goettingue. 
De cette manière, la simultanéité et l'identité des mou- 
vemens irréguliers de l'aiguille, sur des points assez dis- 
tans l'un de l’autre, ressortait d'une manière plus frap- 
pante encore. Il faut cependant remarquer , que le ré- 
seau de ces observations correspondantes ne sortait pas 
hors des limites de l'Europe, et à peine hors de celles 
de l'Allemagne, de sorte qu'elles ne pouvaient rien 
prouver pour de très grandes distances (*). 

La Russie qui, par son immense étendue, pouvait plus 
que tout autre pays apporter une coopéralion utile à 
l'étude des phénomènes mognétiques, offrit le concours 
puissant et éclairé de son administration des mines. Dès 
1854, trois observatoires magnétiques et météorologiques 
furent construits dans les chefs - lieux des districts mi- 
niers de Cathérinebourg, de Barnaoul et de Nertchinsk; 
trois autres observatoires destinés seulement à la météo- 
rologie furent établis aux usines de Bogoslowsk , Zlato- 
oust et Lougan, et enfin un observatoire normal fut 
fondé à l'institut des mines de St-Pétersbourg, pour y 
former des observateurs. Sur cette vaste étendue un en- 
semble d'observations fut immédiatement organisé d'a- 
près les projets présentés par moi et M. le général 
Tcheffkine, chef de l'état - major du corps des ingé- 
nieurs des mines, à l'approbation de M. le comte Can- 
crin, chef suprême du corps des mines, et sanction- 
nés par S. M. l'Empereur. 

Dans les observatoires de St-Pétersbourg, Cathérine- 
bourg, Barnaoul et Nertchinsk, on fait depuis ce temps 


dans tous leurs détails, sous le titre: Recueil des observations 
magnétiques faites dans l'étendue de l'empire de Russie, par A.- 
T. Kupffer et ses collaborateurs. 

(*) Dès 1836, ces observations ont été publiées dans un ou- 
vrage intitulée: Resultate aus den Beobachtungen des magneti- 
schen Vereins zu Gôttingen. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


172 
non seulement quatre fois par an des observations sur 
les variations de la déclinaison, correspondantes à celles 
qu'on fait en Allemagne, mais aussi des observations 
journalières, de deux en deux heures, sur les va- 
riations de la déclinaison et de l'inclinaison, sur les va- 
leurs absolues de ces deux élémens du magnétisme ter- 
restre, et enfin sur la hauteur barométrique, la tempé- 
rature de l'air, son humidité etc. ; dans ceux de Zlato- 
oust, Bogoslowsk et Lougan, on fait seulement des ob- 
sevations météorologiques. Ces observations sont pu- 
bliées aunuellement, dans tous leurs détails, dans un 
ouvrage intitulé: Annuaire magnétique et météorologi- 
que du corps des ingénieurs des mines de Russie 

Pendant que tout cela fut organisé, M. Gauss avait 
fait présent à la science d'un nouveau moyen d'obser- 
vation : il avait imaginé le. magnétomètre bifilaire qui 
sert à observer les variations de l'intensité horizontale. 

En 1856, M. de Humboldt écrivit une lettre au 
président de la Société Royale de Londres, le duc de 
Sussex, pour réclamer la coopération du gouvernement 
anglais dans les observations magnétiques correspondan- 
tes, appuyant sur l'exemple que le gouvernement russe 
avait donné, et sur l'importance des travaux de M. 
Gauss, qui, répétés sur une grande échelle, promet- 
taient les plus beaux résultats. 

Le gouvernement anglais accéda aux propositions de 
M de Humboldt, avec une libéralité qui n'a point 
d'antécédent dans l’histoire des sciences; et la plus gi- 
gantesque entreprise scientifique, qui ait jamais été 
conçue, fut organisée en peu de temps. Une expédition 
au pôle austral, la construction d'observatoires magné- 
tiques et météorologiques à Ste.-Helène , au Cap de 
Bonne-Espérance , à la terre de Van-Diemen et au Ca- 
nada, furent ordonnées. MM. Sabine et Lloyd, aux- 
quels le gouvernement anglais avait confié la direction 
scientifique de cet entreprise, reçurent l'ordre de partir 
pour Berlin et Goettingue, pour conférer avec MM. de 
Humboldt et Gauss, et pour Si.-Pétersbourg afin de 
se mettre en rapporl avec le gouvernement russe. Ce 
dernier voyage n'eut pas lieu, parce que le ministre des 
finances, M. le comte Cancrin, aussitôt après avoir 
reçu de M. de Humboldt une communication relative 
à cette entreprise, m'envoya à Goeltingue, par ordre de 
Sa Majesté l'Empereur, pour prendre part aux con- 
férences, et pour offrir aux savans anglais la coopéra- 
tion des observatoires russes. Les conférences du con- 
grès magnétique de Goettingue commencèrent le 15 oc- 
tobre 1859, et c'est là que la marche, que les obser- 
vations devaient prendre, fut définitivement réglée. L'ex- 


175 


ee, me 


pédition au pôle austral, sous le commandement du ca- 
pitaine Ross, était déjà partie au mois de septembre, 
avec les instrumens et les observateurs; ces derniers 
avaient reçu des instructions pratiques de M. Lloyd, 
à l'observatoire magnétique de Dublin. 

Au congrès magnétique de Goettingue ïl fut décidé 
qu'à toutes les stations magnétiques, on observerait les 
varialions de la déclinaison, celles de l'intensité hori- 
zontale et celles de l'intensité verticale, toutes les deux 
heures, dans les mêmes instans, en se réglant sur le 
temps moyen de Goettiigue; qu'on déterminerait, tous 
les mois, les valeurs absolues de la déclinaison, de l'in- 
tensité horizontale et de l’inclinaïson ; qu'on observerait 
en outre, chaque mois une fois de 5’ en 5’ pendant 24 
heures, aussi aux mêmes instans, en se règlant sur le 
temps moyen de Goettingue, les variations de la dé- 
clmaison, de l'intensité horizontale et de l'intensité ver- 
ticale. 

Dans les observatoires russes on observera la décli- 
paison avec ses varialions et l'intensité horizontale avec 
ses varialions rigoureusement selon les nouvelles mé- 
thodes de Gauss, c’est-à-dire, la déclinaison et ses va- 
riations et la valeur absolue de l'intensité horizontale 
avec le magnétomètre unifilaire, et les variations de l’in- 
tensité horizontale avec le magnétomètre bifilaire , avec 
des barreaux aïmantés de deux pieds de longueur et de 
quatre livres environ de poids; on observera les varia- 
tions de l'intensité verticale avec un instrument nou- 
vellement imaginé par M. Lloyd, et l'inclinaison avec 
l’instrument de Borda (ou, si l'on veut de Gambey, 
car c'est surtout grâce à l'habileté de cet artiste, que 
l'usage de cet instrument a prévalu sur tout autre). 

On fera en même temps des observations météorolo- 
giques avec les mêmes instrumens, avec lesquels on les 
a faites jasqu'icr. 

Les observaloires magnétiques des mines sont des 
maisons composées d'une grande salle et de deux cabi- 
els, avec une chambre d'entrée. La salle a 22 pieds 
de longueur sur 15 pieds de largeur, les cabinets ont 
11 pieds de longueur sur 10 pieds de profondeur. Ces 
maisons sont dirigées dans le méridien magnétique, dans 
leur longueur. Les deux barreaux aimantés de 2 pieds 
de Jongueur sont suspendues au plafond à des fils de 
suspension qui opt 12 pieds de longueur ; ils sont, tous 
les trois, disposés de manière et à de telles distances 
respectives que leur direction n'est pas altérée par leur 
influence mutuelle, et que leur force directrice l'est si 
peu qu'on peut regarder comme constante l'erreur , qui 


en découle, et Ja mettre en compte, après l'avoir dé- 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


174 


terminée exactement (*). Le magnétomètre unifilaire et 
l'instrument de M. Lloyd sont placés dans la grande 
salle, le magnétomètre bifilaire dans un des cabinets; 
l’autre cabinet a été réservé aux deux observateurs de 
service. [l y aura à chaque observatoire quatre observa- 
teurs subalternes pour les observations journalières, et 
un officier pour les surveïller et pour faire tous les 
mois les déterminations absolues. 

A St-Pétersbourg les observations relatives aux varia- 
tions des élémens du magnétisme terrestre ont été en- 
tièrement séparées des déterminations absolues: ïl y a 
à l’Institut des mines deux observatoires, placés à une 
assez grande distance l'un de l’autre, pour que toute 
influence mutuelle des barreaux, même la plus insigni- 
fiante, soil tout-à-fait impossible. Dans l’un on observe 
les variations horaires de la déclinaison, de l'intensité 
horizontale et de l'intensité verticale ; l’autre a été ré- 
servé aux déterminations absolues de la déclinaison de 
l'inclinaison et de l'intensité horizontale. Les officiers et 
plusieurs observateurs de chaque station viendront à St. 
Pétersbourg pour recevoir des instructions pratiques, à 
Les sine, Dh . * gite hi mipiious, ni Sité cs mp 

(*) Les trois barreaux sont placés à des distances respectives 
de plus de 20 pieds. Lorsqu'on fait passer deux lignes droites 
par les centres des barreaux du magnétomètre bifilaire et de l'in- 
strument de M. Lloyd (ces deux barreaux ont une position ho- 
rizontale et font un angle droit avec le méridien magnétique) et 
par le centre du barreau pour la déclinaison, ces lignes forment 
avec le méridien magnétique, d’un côté et de l’autre, un angle 
de 359 13. Il est facile de démontrer que, dans cette position, 
le barreau du magnétomètre bifilaire et celui de l'instrument de 
M. Lloyd (qui, d'ailleurs, n’a qu'un pied de longueur) n'ont 
aucune influence sur la direction du barreau pour la déclinaison, 
et ‘que sa force directrice seule se trouve un peu changée; il 
faut donc multiplier les variations observées de la déclinaison 
avec un facteur constant, pour avoir les variations que le bar- 
reau de déclinaison aurait éprouvé sans l'influence des deux au- 
tres barreaux. J'ai trouvé par l'expérience que, lorsque les bar- 
reaux sont éloignés les uns des autres de 20 pieds au moins, ce 
facteur est tellement rapproché de l'unité, qu'on n’a point be- 
soin d’effectuer cette multiplication. Quant à l'influence du bar- 
reau de déclinaison sur les deux autres barreaux, celle qui est 
exercée sur Je barreau de l'instrument de M. Lloyd, est com- 
plétement détruite par le mode de suspension de celui-ci qui se 
meut seulement dans un plan vertical; celle éprouvée par le 
barreau du magnétomètre bifilaire, est de deux espèces, en tant 
qu’elle agit sur la direction ou sur la force directrice du der- 
nier barreau: or, un changement dans la direction de ce bar- 
reau peut être corrigée par la suspension et un changement dans 
sa force directrice (qui sera toujours extrèmement petit) peut 
être déterminé exactement et mis en compte. (Voyez, pour plus 
de détail, mes instructions, qui vont paraître incessamment). 


l'observatoire âe l'Institut des mines. Dans le cours de 
l'été 1841, je dois faire un voyage d'inspection à Cathé- 
rinebourg, Barnaoul et Nertchinsk, pour voir si tout 
marche bien. : 

Pour mettre à profit, aulant que possible, l'immense 
étendue de l'empire russe, le ministre des finances 
s'est adressé au ministre de l'instruction publique, M 
Ouvaroff, et à celui de la marine, M Île prince 
Menchikoff, pour les engager à établir des stations 
magnéliques à Kazan , à Tiflis et à Nicolaieff, en com- 
plétant les moyens qui se trouvent déjà sur ces lieux; 
il s’est aussi adressé, dans la même intention, à la 
Compagnie russe -américaine ; il s'est offert de fournir 
Grâce 
à la protection éclairée de M. le comte Rehbinder, 
secrétaire d'état pour la Finlande, une station magnéti- 
que a été organisée, il y a quelque temps déjà, à l’u- 
niversité de Helsingfors. Enfin, en dernier lieu, l'Aca- 
démie des sciences , le département asiatique du minis- 
tère des affaires étrangères et l'état-major des mines, 
ont complété par de communs sacrifices, la station ma- 
gnétique de Péking, capitale de la Chine , de sorte qne 
nous aurons aussi de ce point intéressant, si non au- 
tant d'observations comme des autres stations, mais au 
moins les observations les plus importantes. 


les instrumens nécessaires à ces quatre stations. 


C'est ainsi que la science doit au gouvernement russe 
et surtout à la protection puissante da ministre des fi- 
pances , M. le comte Cancrin, et à l'incessante activité 
du chef de l'état major du corps des ingénieurs des 
mines, M. le général Tcheffkine, l'établissement des 
stations magnétiques suivantes : 

St-Pétersbourg. Cathérinebourg. Parnaoul. Nertchinsk. 
Kazan. Nikolaïeff. Tiflis. Sitka (Côte Nord-Ouest de l'A- 
mérique). Helsinofors. Péking. 

Les stations anglaises sont : 


Dublin. Greenwich. Ste. - Hélène. Cap de Bonne-Es- 


pérance. Terre de Van-Diemen. Toronto (Canada). Ma- 
dras. Singapore. Simla (Himalaya). Aden (Gol'e Arabique). 
A ces stations il faut encore ajouter. les stations sui- 
raules auxquelles le gouvernement anglais a fourni des 
1nstrumenps : 
Breslau (Prusse). Hammerfest(Norvège). Caire. Alger(). 
Et enfin les observatoires magnétiques de 
Berlin. Breda. Bruxelles. Copenhague. Goeltingue. Go- 


tha. Hannovre. Heiïdelbero. Leipzig. Marbourg. Milan. : 


Munich. Philadelphie. Prague. Upsala. 


& SRE ve ra 
(*) M. Sabine m'écrit dans une de ses lettres, qu'il vient de 
commander les instrumens pour Alger, mais il ne dit pas, si | 
L + Æ Q 0 | 
c'est par ordre du gouvernement anglais on français. | 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


176 . 


Les dernières stalions , excepté celle de Philadelphie, 
appartiennent à l'ancienne Association magnétique de 
Goettingue, et on s'y bornera, à l'exception de Munich 
et de Prague("), a faire tous les mois, aux jours et 
heures convenus, des observations correspondantes sur 
les variations de la déclinaison et de l'intensité horizon- 
tale, À Goettingue , les variations de la déclinaison se- 
ront en outre observées deux fois par jour, à 85 du 
matin et à 2/ après midi, et les déterminations abso- 
lues de la déclinaison et de l'intensité horizontale faites 
aussi souvent que cela sera jugé nécessaire. 

Est-il besoin de dire encore quelque chose sur l’im- 
portance de notre grande entreprise? — Si, par la 
concurrence de tant d'observateurs, et par une investi- 
gation si persévérante des phénomènes magnétiques et 
météorologiques, on découvre enfin les lois d'après 
! lesquelles ont été tracées, par une main divine, les 
orbites des planètes? Si on trouve enfin la cause de 
ces perturbations singulières, qui agitent l'aiguille aï- 
mantée à des époques indéterminées, et qui semblent 
nous révèler des évolutions mystérieuses dans les mas- 
ses liquéfiées dont le noyeau de notre globe est com- 
posé? Si, par une étude prolongée des phénomènes 
météorologiques, on dissipe les ténèbres, dont les 
croyances populaires ont enveloppé cette partie de la 
physique ? N'est-ce pas ajouter un nouvel élément au 
bien - être intellectuel de \a société, que d'offrir une 
nouvelle carrière aux idées, un nouvel objet à l'inves- 


tigation? Si l'on considère d'un plus haut point de vue 
le développement de l'esprit Humain, on doit s'étonner, 
qu'il s'est de préférence occupé des objets les plus 
éloignés ; qu'il a observé les mouvemens des corps cé- 
| lestes avant de voir ce qui se passe à la surface de Ia 
terre; que l'exploration des pays les plus éloignés a 
précédé celle du sol natal. 
la marche de la science, qu'elle a toujours plus tra- 
vaillé sur les limites qu'au centre, mais il est temps 
qu'elle se replie, pour ainsi dire, sur elle-même, qu'elle 
s'occupe avec plus d'ardeur des intérêts qui nous lou- 
chent immédiatement, et que, dans ses méditations, 
qui embrassent tout l'univers, notre petite planète soit 


Telle à été jusqu'à présent 


| 


‘aussi comptée pour quelque chose. 
SOLE... EL AMAR ET 7 


| (*) J'espère qu'avec le temps ces exceptions s'étendront sur 


un plus et il se peut très bien, que 


grand nombre de stations, 


| dans plusieurs des stations nommées on fait déjà des observa- 
| tions jour et nuit, comme dans les observatoires anglais et russes. 


Emis le 16 mai 1840. 


oo 


Ææ, 


Tome VIT: 
Den LA Le 


157,158 BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 
DE SAINT-PETERSBOURG. 


nn _. re ADS TER ue dont rase forment un volame. Le prix de souscription, par 
> 1'/a rou g P a capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
Fétranger. On s'abonne, à S£.-Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF 
Hbraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du burcau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. ï À 


Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet elfet, il contiendra les articles suivants: 
: Diners Re pd “ “nn O smart qu sont Top NO IUmInÇRES 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 
6. Extraits de la correspondance RUE dy 7! Re 2 ARR D PASSES SNS: + HE er É NS fe Me Nr: 

Fi s acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de lAcadémic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 


CATION. 


15. Description d'un thermomètre bathométrique.  Parror. 
2. Rapport sur un voyage le long des côtes de la mer Glaciale ct de la mer Blanche. 


VOYAGES. 
OUVRAGES OFFERTS. RECTIFI- 


BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADEMIE, 


Séance Du 15 (27) Mar 1840. 
Rapports. 


M. Brosset lit un rapport 1° sur un ouvrage de concours à 
la chaire de professeur ordinaire de la langue arménienne à l’u- 
niversité de Kazan, et 20 sur deux ouvrages pour l’enseignement 
élémentaire de cette langue, soumis au jugement de l’Académie 
par M. le Ministre, et dont l’auteur a exprimé plus tard le 
désir de concourir également à l'obtention de cette chaire. Le 
premier de ces ouvrages a pour auteur M. Avakoff, d’Astrakhan, 
et contient un aperçu rapide de la littérature arménienne, avec 
Findication des écrivains remarquables qui l'ont enrichie de leurs 
productions, de l'état actuel de la littérature de cette langue et 
des fruits que l’on peut retirer de son étude. Les deux autres, 
rédigés par M. Abovianoff de Tiflis, sont une grammaire russe 
théorique et pratique en arménien littéral, d’après la méthode 
de Tappe, et un guide de lecture d’après la méthode des meilleurs 
maîtres, en langue arménienne vulgaire. Après avoir donné une 
analyse détaillée de ces ouvrages, M. Brosset conclut en résumé 
que, le programme trâcé par l’Académie n'ayant pas été rempli 
entièrement, il n’y à pas lieu d’en appliquer le résultat.  L'Aca- 
démie approuve ce rapport et en adopte la conclusion. 


M. Helmersen, en renvoyant l’ouvrage du docteur Blum 


intitulé: Lithurgik, oder Mineralien und Felsarten, nach ihrer 
Anwendung in ôkonomischer, artistischer und technischer Hin- 
sicht, ropporte en substance que cet ouvrage renferme un traité 
assez complet de minéralogie technique d’après le modèle de ceux 
de MM. Brard etNaumann; que, vu l'utilité qu’il-offre aux tech- 
nologues et aux artistes, il mérite d'être recommandé à l’atten- 


tion du Ministère, mais que, sous le rapport scientifique, ü ne 
contient rien de neuf. (Ce rapport est approuvé. 


Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique approuve les 
dispositions de l'Académie relatives à la continuation, sous son 
patronage immédiat, des opérations géodésiques pour la mesure 
des degrés de méridien en Finlande. (Voir la Séance du 13 
(25) mars.) | 

M. le Conseiller d'état Gaïevsky adresse un mémoire imprimé 
sous le titre: De l’emploi de l'électro-magnétisme dans les mala- 
dies des nerfs, l'auteur, M. Cervelleri, à Naples, désirant que 
l'Académie en rende compte à M. le Ministre. Or, ce sujet 
n'étant pas du ressort de l'Académie, elle se récuse. 

M. de Bradke, directeur du 3-ème département des domaines, 
annonce que, sur son rapport fait à son Ministre, M. le Comte 
Kisseleff, S. E. a donné ordre à ce que toutes les publications 
officielles émanées de son Ministère soient communiquées à l'A- 
cadémie, ainsi qu'elle l'avait désiré. 

M. le Comte di Saluzzo, : président de l'association italienne 
des naturalistes, annonce, par lettre circulaire, que la réunion de 
cette association aura lieu, cette année, à Turin depuis le 15 jus- 
qu'au 30 septembre, et il invite les membres de l’Académie à ÿ 
prendre part. 


Communication. 


M. Baer annonce de vive voix que le Comité scientifique du 
Ministère des domaines lui a fait, à différentes reprises, des com- 
munications sur des dégâts occasionnés par des insectes dans diffé- 


179 Bu 


rentes provinces de l'empire. Quelques unes de ces communica- 
tions ont à paru M. Baer offrir assez d'interêt pour en fäire part 
à l'Académie. Il s'est agi, entre autres, d'un insecte qui, dans 
le gouvernement de Perme;, a été funeste aux ruches, Les cocons 
de cet insecte, communiqués à M. Baer, se sont trouvés suffisam- 
ment développés pour pouvoir reproduire, de quelques peaux de 
chenille, par la dissection, un papikon presque complet que M. 
Baer croit avoir reconnu pour Galleria cereana Fabr., bien que 
les ailes ne fussent pas encore complètement formées. Il est assez 
remarquable que cet insecte, d’ailleurs svuvent observé et décrit, 
s'étende aussi loin vers le nord. Il a été observé et décrit, en 
1763, à Stockholm par Blom qui prétend qu'il avait été introduit 
en Suède, 3 ou 4 ans avant cette époque, avec des ruches venant 
de l'Allemagne. M. Baer n’a point trouvé, dans les rayons des 
raches de Perme, les cocons plus petits de Galleria mellonella, 
laquelle est considérée par plusieurs naturalistes comme étant le 
mâle de Galleria cereana. Un autre dégât causé par des insectes, 
et plus important que celui dont nous venons de parler, sous le 
rapport économique, c'est la destruction de l'herbe de seigle dans 
le même gouvernement, causée l'automne dernier, par une che- 
nille appartenant, selon toute apparence, au geure Agrotis. Le 
mauvais état de conservation dans lequel se trouvaient les échan- 
tillons de ces chenilles que M. Baer a eu sous les yeux, et la 
grande ressemblance qui existe entre toutes les chenilles de ce 
genre, n’ont pas permis d'en déterminer l'espèce. On a donné 
des instructions pour la conservation plus soignée des chenilles 
et l'envoi des chrysalides de l'insecte en question. Enfin, le même 
Comité a fait tenir à M. Baer un tissu très délié que l’on a 
trouvé sur un arbre. M. Baer en le produisant, déclara qu'il 
l'attribuc à une chenille du sous-genre Fponomeuta Latr. et très 
probablement à Tinea padella Fabr. L’étendue considérable et 
Ja consistance de ce tissu rappellent les expériences faites à Mu- 
nich, en 1815 et 1816, par M. Hebenstreit pour faire servir les 
chenilles filantes à un but économique, en les forcant de donner 
à leurs tissus la forme et le dessin voulus. L'idée de ces expé- 
riences avait été suggérée par feu le Comte Bray qui avait envoyé 
de Livonie à Munich un semblable tissu. 


Ouvrages offerts 
(de la part des auteurs). 


Das Myopodiortothicon oder der Apparat die Kurzsichtigkeit zu 
hailen, w. Prof. A. À Berthold. — Güttingen. 1840. 8. 


Description générale des phares et fanaux, par M.Coulier. — 
4-ème éd. Paris. 1839. 12. 


De l'emploi de l'électro-magnétisme dans les maladies des nerfs, 
per F. Cervelleri. — Naples. 1840. 8. 


Johannis de Sacro - Bosco Anglici de arte numerandi tractatus, 
ed. J. O. Halliwell. — Cantobrigii. 1838. 8. 


Two Essags by Halliwell. — London. 1839. 8. 


À few notes on the history of the discovery of the composition 
of water, by Halliwe]l. — London. 1840. 8. 


CIENTIFIQUE.. 


A letter to Lord Fr. Egerton, by Halliwell. — London. 1839. & 
Tlepso6srasä mipz Poccin, 13C454. Ja. JixBaasaomz. Terp. 
1. cs LV astorp. Ta64. — ,C.-NI6. ,1840. 4, " 
| : 


ACTE PuBLIC DU 18 (30) mar 1840. 
pour la distribution des prix Démidoff au concours de 1859. 


Grands prix de 5000 » 1. M. le professeur Pogodine à 
Moscou, auteur de l’ouvrage: Hecrops, ucropako-Kkparanecroe pas 
cyauenie o Hagaïb pyceknxz abronuceñ (Nestor, recherches his- 
toriques et critiques sur l'origine des chroniques russes). 2. M 
Tchoubinoff, auteur du Dictionnaire géorgien-russe-français. 
3. M. l'académicien-adjoint Jacobi, premier inventeur de l'art 
galvanoplastique. (M. Jacobi a été admis au concours sans 
l'avoir demandé et avant sa réception au sein de l'Académie; il 
remet son prix à la disposition de l'Académie, à la condition qu'il 
fût appliqué à des recherches et expériences ultérieures sur l'élec- 
tro-magnétisme et le galvanisme et au, perfectionnement de la 
théorie de ces agents). 

Prix d'encouragement de 2500 r. 1. M. Reutz, ancien 
professeur de l'université de Dorpat et auteur de l'ouvrage ma- 
nuscrit: Verfassung und Rechtszustand der Dalmatinischen Küsten- 
städte und Insein im Mittelalter, aus ihren Municipalstatuten ent- 
wickelt. Ein Beitrag zur Kenntniss Slavischer Rechte. (M. Reutz 
touchera en outre ‘1000 r. pour frais d'impression). 2. M. le Ca- 
pitaine en second de la garde Téliakovsky, auteur de l’ouvrage: 
Doprasurauis (Traité de fortification). 3. M. Snéguireff, ancien 
professeur de l’université de Moscou et auteur de l'ouvrage: Pyc- 
ckie HPOCTOHAPOAUHE DPaSAAREU H Cyesbpusie o6paas (Fêtes po- 
pulaires et cérémonies superstitieuses des Russes). 4. M. le pro- 
fesseur Obodovsky, auteur de l'ouvrage: Teopia Crarucruxa 
BB HACTOMNEMB CA COCTOABIN , CB HPHCOBOKÿIACHIEME KPATKOË HC- 
Topin ce“ mayky (Théorie de la Statistique, dans son état actuel, 
avec une histoire abrégée de cette science). 5. M. Serge Stroieff, 
frère du voyageur-archéographe, et auteur de l'ouvrage manu- 
scrit: Onucauie nauaraakosz Caasauo-pycekoñ Antepartÿpsi, xpa- 
pAUuExCA 8% nyCauansxs Buéaiorekaxs Ppauuia u lepuauiu (De- 
scription des monuments de la littérature Slavo-russe qui se con- 
servent dans les Bibliothèques de la France et de l’Allemagne).f) 
6. M. le professeur Sokoloff, auteur de l'ouvrage: Kypez Feo- 
raozia (Cours de Géognosic). 7. M. le conseiller d'état Ivach- 
koyrsky, auteur de l'ouvrage: Arfi0r Lhirro - Pozaxov. 

La médaille Démidoff, fondée pour récompenser les ‘savants 
étrangers appelés à faire la fonction de juges pour les ouvrages 
qui ne sont pas du ressort de l'Académie, a été décernée à M. 
le professeur Stôockhardt, auteur de l'analyse de l'ouvrage de 
M. Reutz.?) ' ç 

1) Nous venons d'apprendre que, depuis, ce jeune savant, qui 
donnait de si belles espérances, est mort à Moscou, le 22 mai. 


2) Nos abonnés recevront, avec l’ux des prochains numéros, 
à titre de supplément extraordinaire , le Rapport général sur l’ad- 
Judication de ces prix au concours de 1839, tel qu'il a été lu 
dans l'Assemblée: publique du 18 mai. 


TO D € a  ———— 


181 


N O T ES. 


45. DESCRIPTION D'UX THERMOMÈTRE BATHOME- 
TRIQuE; par M. PARROT. (lu le 3 Avril 1840). 


(Avec un dessin). 


Le but d'un thermomètre bathométrique est d'explo- 
rer la température de la mer aux plus grandes profon- 
deurs auxquelles on puisse atteindre. Or comme toutes 
les expériences faites jusqu'à présent à cet égard ont 
prouvé que la température de la mer diminue à mesure 
qu'on arrive à de plus grandes profondeurs, c’est un 
thermomètre à minimum qui doit être employé dans 
l'étendue des zônes tempérées et torride. Quant aux 
zônes glaciales, où, au moins dans la septentrionale, on 
ne trouye pas de grandes profondeurs mais une tem- 
pérature à la surface moindre que celles des couches 
voisines inférieures, si la tempéralure à la surface de la 


mer est aux environs de 0, il faudra joindre un tAer- 
momètre à Maximum. 


Lorsque M. Lenz dut faire son voyage autour du 
monde en 1825, je le munis d'un bathomètre qui con- 
tenait 64 livr. d'eau, vers le bas duquel se trouvait la boule 
d'un thermomètre ordinaire, épaisse de verre pour ré- 
sister à la pression. Pour empêcher le haussement de 
température en remontant, j'entourat l'instrument de 
plusieurs enveloppes hétérogènes qui rallentirent con- 
sidérablement le passage de la chaleur; et des expé- 
riences directes faites pour calculer celle. qui avait dù 
eependant être transmise, prouvèrent qu'il n'y avait 
qu'une petile correction à faire aux résultats. directs li- 
vrés par l'expérience. 

Mais ces expériences pour la correction ne sont pas 
faciles à faire et font désirer un instrument qui indique 
sans elles la vraie température. Or, j'avais fourni à M. 
Lenz pour ce voyage un instrument pour mesurer la 
eompressibilité du mercure, consistant en un gros ther- 
momètre dont le tube était ouvert et sur la colonne de 
mercure duquel j'avais mis une goutte d'huile qui sui- 
wait le mercure dans sa descente et laissait dans sa 
montée une pellicule d'huile à la surface intérieure du 
tube. La limite inférieure de cette pellicule détermi- 
Bait la quantité dont la colonne de mercure avait baissé. 
En appliquant la correction pour la température, M. 
Lenz trouva que la compression se monte à 0,0000027 
Par pression atmosphérique. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


182 


J'avais repris cette idée il y a deux ans pour la 
construction d’un thermomètre à minimum. Maïs l'acci- 
dent que j'eus de casser la boule pendant les expé- 
riences d'essai, la difficulté de m'en procurer une se- 
conde et d’autres travaux en ont retardé l'exécution. 
Enfin l'idée de remplacer la boule par un vase en fer 
de fonte m'était venue, je copstruisis un instrument à 
l'abri de tout danger, dont la description est l’objet de 
ce mémoire. La figure ci-jointe est moitié de la gran- 
deur naturelle. 


AB est le vase en fer de fonte. Il se compose de 
deux parties 4 et B, chacune avec un rebord. Ces 
rebords parfaitement égalisés sont fortement pressés l’un 
sur l’autre par 6 vis, dont trois prolongées forment trois 
pieds qui portent l'instrument. Les faces contiguës de 
ces bords sont si complettement congruentes que l'eau 
ne pénètre pas dans l'intérieur, sans quil soit néces- 
saire d'interposer une lamelle quelconque ou une couche 
de graisse. En cet élat le vase intérieur a la forme 
d'un cylindre terminé en haut et en bas par une calotte 
demi-sphérique. Ce partage du vase en deux parties 
a pour but d'en polir la surface intérieure, afin qu'en 
le remplissant de mercure il ne reste aucune portion 
sensible d’air entre ce liquide et le vase, et aussi pour 
nettoyer celui-ci au cas que cela deyient nécessaire. 


Le vase est surmonté d'une plaque carrée ab percée 
d'un trou du diamètre extérieur du tube de verre im. 
Sur cette plaque s'en applique une autre également 
carrée cd, de sorte que les deux surfaces contiguës se 
touchent si parfaitement qu'elles ne laissent passer au- 
cun liquide. On peut, pour surcroit de sureté, mettre 
sur les 4 bords uu trait de graisse, et graisser les xis. 


La plaque carrée supérieure est surmontée d'un petit 
tuyau 7 qui, de même que la plaque, percée d'un trou 
à cet effet, reçoit le tube de verre qu'on y scelle avec 
un lut qui ne sammollit pas à la température de 450 C. 
On évase les deux bouts du tube £ et m à l'émeril jus- 
qu'au bord, le bout é, afin qu'il ne reste point d'air, et 
le bout #7, pour recevoir la goutte d'huile #A qui doit 
être l'indicateur de la température. En cet état le 
plique carrée supérieure, jointe au tube, est assujettie 
à la plaque inférieure par trois vis. 

EF est une lame de laiton qui porte l'échelle thermo- 
métrique, qui s'étend depuis environ —— 50 jusqu’à 40° 
ou 4509 C. Cette lame, fixée par deux vis sur la plaque 
carrée cd est renforcée par un parallélépipède à chaque 
côté de sa surface postérieure pour donner à cette lame 


la rigidité requise} ‘afn de servir d'appui au tube de 


183 


BUS DETINY SCIENTIFIQUE. 


Un couvercle demi-cylindrique qui atteint du 


* 


haut de l'échelle jusqu'à 1/2 pouce du bas et évasé à 
est fixé à charnière d'un côté, et 


erre. 


sa partie inférieure, 
de l’autre par deux crochets, protège le tube contre 
tout choc extérieur. Le but de cet évasement est de 
forcer l’eau des différentes couches de la mer de ba- 
layer rapidement, en montant dans l'intérieur du cou- 
vercle tandis que l'instrument descend, le tube de verre 
et. lui donner la température des couches de Ja mer 
qu'il traverse. On voit à la fig. 2. le plan de la lame 
nn avec sa base n00n, fixée par deux vis à la plaque 
supérieure. €, € sont les petites colonnes carrées qui 
donnent de la raideur à la plaque verticale nn. npn est 
le plan du couvercle et r#mm celui du bord inférieur 
du demi-cône qui procure l'évasement du couvercle, 

La fig. 3. représente le plan d'une des plaques car- 
rées avec ses trous. £t est celui par lequel passe le 
tube de verre; rs ceux des vis qui fixent la base de 
l'échelle à la plaque supérieure; /, L / les trous dont les 
vis serrent fortement la plaque supérieure sur ,l’infé- 
rieure. Au fond de ces trous se trouvent deux petits 
canaux Jatéraux par lesquels le mercure qui remplit 
quelquefois ces trous peut s’écouler. 

Pour remplir le vase de mercure, l’on aura un petit 
entonnoir de verre fait exprès, dont la pointe, n’aura 
que {/, ligue de diamètre intérieur et atteindra jusqu’au 
fond du vase, On verse le mercure chauflé auparavant 


jusqu'à 1009 € et plus, pour l'obtenir bien sec et pas- 


sablement purgé d'air. Cette méthode empêche par cel 
écoulement lent (qui ne permet pas au mercure de for- 


mer en tombant une veine dans l'espace du vase, veine 


qui se satureraïit d'air) toute bulle d'air de se loger à 
la surface intérieure du vase. Celui-ci étant plein, on 
visse Ja plaque supérieure avec son échelle sur la plaque 
ab; puis, au moyen d'un long entonnoir capillaire qui 
plonge jusque sous la surface du mercure, on verse 
du mercure jusqu'à ce que le tube corresponde à la 
température du lieu observée sur un bon thermomètre 
ordinaire. Si celte colonne dépasse de beaucoup le 
point de l'échelle voulu, on enfoncera un mince bâton 
de baleine cylindrique et bien poli pour faire sortir le 
mercure superflu. S'il y avait défaut de mercure, l'on 
en ajouterait au moyen du long entonnoir capillaire. 
Au reste il n'est pas nécessaire que la colonne de mer- 
cure atteigne. précisément Ja, hauteur correspondante à 
la température du lieu. (On, prendra seulement. note 
de la différence pour Ja soustraire ou l'ajouter ensuite 
à l'observation quand l'instrument sera remonté. : On 
peut même remplir le tube de mercure jusque près 


de son orifice et noter tout simplement la température, 
sous laquelle le remplissement s'est fait. Cette méthode 
est de plus facile exécution. 


Le thermomètre élant ainsi ajusté, il ne s'agit plus 
que ‘de lui donner la goutte d'huile. Pour cet effet, on 
trempe le vase dans une, eau assez, chaude pour faire 
monter le mercure jusqu'à l'orifice du fube; ou bien, 
on chauffe le cylindre avec une petite lampe à esprit 
de vin: Au moment où il arrive à Ja partie évasée, l’on 
met, au moyen d'un petit bâton de|verre un peu pointu, 
la goutte, et l'on refroidit promptement de quelques 
degrés le bain chaud, ou bien on enlève un peu plus tôt 
la petite lampe, pour laisser ensuite refroidir lentement 
l'instrument. Quand on observe que la gouite est bien 
tôt épuisée, l’on en met une seconde et puis une troïs- 
ième, et une quatrième, si cela est nécessaire. 


En cet état le thermomètre bathoméfique est prêt 
à être mis à la mer, ét l’on n'aura point à craindre qu'à 
de grandes profondeurs la haute pression le déforme, 
quelque mince que l’on ait fait l'enveloppe du vase, 
l'orifice ouvert du tube établissant un équilibré parfait 
entre les pressions intérieure et extérieure; et il est 
prouvé, par l'expérience de M: Le nz, que la compression 
que la, goutte d'huile éprouve, au moins jusqu’à 1000 4. 
de profondeur, ne force pas l'huile de s'introduire plus 
bas entre le mercure et le verre, mais que tout ce que 
la pression opère consiste uniquement à condenser les 
deux liquides, condensation qui pour l'huile ést, à rai- 
son du petit volume, lout à fait imperceptible et n'a 
d’ailleurs aucune mfluence sur l'observation. 


C'est avec cet instrument ainsi dressé que j'ai fait 
de nombreuses ERPEHOMCES au nombre desquelles il 
s'en est trouvé où la oi 34 était moins distincte que 
dans les autres; ce qui m'engagea à chercher un moyen 
de dessiner celte marque plus distinctement; et ce moyen 
consiste à enduire d’une couche de suif extrémement 
mince l'intérieur du tube. Pour cet effet je pris un 
tampon consistant en un faisceau de fils de lin (fig.4:} 
replié à son milieu et saisi par un (rés fin fil-de laiton 
recuit, plié et tordu au dessus des fils On graisse ce 
tampon en le: frottant fortement sur une chandelle de 
suif et on le fait passer deux fois le long du tube an 
moyen du fil de laiton, la première fois par un bout, et 
la seconde par l’autre bout. L'effet est que Ja colonne 
de mercure parait un peu terne. Mais cet aspect dis- 
paraît partout où la goutte d'huile pénètre, de sorte que 
la limite entre l'huile et le mercure est très bien ter- 
minée. Cette limite est celle où le mercure touche la 


185 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


186 


surface du verre. Au dessus est une ligne foncée qui 
a l'air. d'un enfoncement et une, hauteur égale à-peu- 
près à 0,15 d'un degré de ce thermomètre; c'est celle 
du ménisque. 

Si l'an fait les expériences entre les tropiques d'on 
emploiera un mélange de suif et de stéarine, ou bien 
du: suif de bouc. 

Comme il ne serait guères possible d'empêcher qu'il 
ne se répandit du mercure qui atlaquerait l'échelle quoi- 
que, vernissée (ce que l'expérience m'a appris), je place 
sur Ja plaque: de l'échelle la plaque FF, fig. 1. de 
tèle, dont, on, voit le profil à la fig. 5. &fcf! est la 
plaque entière placée de sorte que le. côté f’ mette 
l'échelle à l'abri du mercure qui s'écoulera sur son plan 
incliné, «& est le trou au travers duquel le tube passe. 
bf est un rebord pour empêcher le mercure de s'écouler 
par derrière. 
laiton soudés à la plaque de tôle pour entrer dans des 
trous percés à 
fig. 2: des espèces de pieds au moyen desquels la 
plaque qu'ils portent est assujettie à sa place. Quand 
l'instrument est chargé, prêt à être mis à la mer, l'on 
Ôte la plaque de tôle. 


eg représente une paire de cylindres de 


cet effet dans les colonnes carrées €. € 


Pour mettre le thermometre bathométrique, à la mer, 
on aura un petit treuil semblable au grand que M. 
Lenz avait pour son grand bathomètre, mais sans les 
longs bras qui devaient porter l'instrument à une cer- 
laine distance du bord, au moyen d'un cylindre tournant 
sur,son axe, et qui se trouvèrent trop, courts, inconvé- 
nient que M. Lenz évila en faisant passer la corde sur 
une poulie attachée à la grande vergue. Je crois pou- 
yoir renvoyer pour celle construclion à la description 
que M. Lenz en a donnée dans les Mémoires de l'Aca- 
démie de Pétersbourg de l'année 1851 (VI. série, T. I. p. 
271) où l'on trouvera de même tous les renseignemens 
nécessaires pour la manoeuvre. | 


Comme l'iistrument pèse environ 61/2 livres russes 
(le mercure seul pèse un peu plus de 4 livres) il. sufz 
fira, pour les premières 1000 toises, d'une ficelle de 5/,/ 
de diamètre, et pour chaque 1000 toises suivant, de fi- 


celles qui augmentent de 1/,'” en diamètre. La pre- 


mière sera composée de trois cordons dont chacun à | 


deux brins, et les autres de trois ou quatre cordons à 
trois brins). 


1. Une toise de la ficelle No. 1. pèse 10 grains hors de l'eau, 
et le tiers dans l’eau, du poids médicinal de Nuremberg. Si done 
l'on calcule le poids de 6 cordes pour. 6000 t. de profondeur, 
dans la Supposition qu'elles augmentent en grosseur comme. il 


Pour explorer la nature de cet instrument j'ai dû 
d'abord examiner si la grande masse du.yase. et du mer- 
cure ne rallentirait pas considérablement le passage de 
la température du milieu. Pour cet effet. je plongeaï 
l'instrument, au même instant qu'un thermomètre ordi- 
naire, qui étaient tous deux à la température + 120, 
dans un grand vase d’eau à la tempéreture de + 1° R. 
ct je trouvait que le thermomètre de fer, malgré son 
extrême grosseur, devançait de beaucoup le thermomètre 
de verre, surtout vers la fin, en sorte que celui-ci eut 


besoin de 5 minutes de plus pour arriver au minimum. 
Je fis ensuite l'inverse de cette expérience dans une 
eau de + 40°R. et obtins un résultat semblable. L'on 
s'étonnera de ce phénomène malgré la grande supériorité 
des métaux relativement au pouyoir conducteur; mais 
on le conceyra si l’on considère que dans une boule 
de 4 ou 41/, lignes de diamètre, qui se trouve chauffée 
à sa surface supérieure presque autant qu'à l'mférieure, 
l'espace est trop petit pour permettre dans le mercure 
des courans d'une vîtesse sensible, et que par conséquent 
la température ne se propage presque que de couche 
en couche par l'action simple de l’affinité physique du 
calorique pour les substances pondérables. Dans le ther- 
momètre à réservoir de fer par contre, où le diamètre 
intérieur est de 191/, lignes et la hauteur 59 (l'épaisseur 
du fer est 11/, ligne) les courans peuvent s'effectuer 
avec facilité et propager aïnsi la température dans toute 
la masse avec une rapidité sensible. L'on peut encore 
ajouter que, dans les tubes étroits des petits thermo- 
mètres, le frottement du mercure doit rallentir le mou- 
vement ?). 

L'on exécutera les observations à chaque station avec 
le plus d'avantage pour s'instruire de: la loi du décrois- 
sement de la température en prenant dabord troïs ob- 
servations de 50 à 50 toises, puis deux de 100 à 100, 
puis une à 160, puis une à 200, puis une à 300. Arrivé 
à celle profondeur de 1000 toises l'on continuera par 


vient d’être dit, le poids total dans la mer sera = 51,4 livres de 
Russie.  Relativement à ce petit poids le thermomètre, bathomé- 
trique. à ün grand avantage sur le grand bathomètre dont la. 
corde péserait environ 400 livres pour la même profondeur et 
exigerait un treuil énorme et au moins 8 hommes pour la ma- 
noeuvre. Cette profondeur de 6000 t., qui selon la Place est 
c.lle de l'océan, peut done être atteinte facilement avec le ther- 
momètre bathométrique. 

2. Ilserait à désirer pour bien des cas que l'on pût construire 
dés thermomètres à cylindres de fer de fonte, dussent-ils avoir 
5/, de pouce de diamètre où plus. Ils seraient bien plus sen- 
sibles que ceux à boules où cylindres de verre. La chose me 
paraît faisable. 


157 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


188 


300 toises trois fois et ensuile par 5900 {oïses, aussi long- 
tems que le calme durera. 


Pendant que le vaisseau voguera vers une autre ré- 
gion, l'on dévissera le tube pour le nettoyer et le re- 
charger pour une nouvelle suite d'expériences; ce'qui 
se fera de la manière suivante : 

Il s’agit dabord d'enlever le tube avec son échelle 
et sa plaque carrée de manière à ce que la surface du 
mercure du cylindre ne soit pas salie par l'huile. Pour 
cet effet, après avoir enlevé les trois vis /, £, L (fig. 3.) 
on tire la plaque cd non verticalement, mais parallèle: 
ment à la surface de la plaque inférieure ab, de sorte 
que le mercure et l'huile tombent en dehors dans une 
jatte. 

Pour enlever l'huile et le suif du tube, on fera pas- 
ser sur toute sa longueur un tampon comme celui de la 
fig. 4 en l'introduisant par le bout supérieur, afin que 
l'huile adhérente, en passant sur le suif, l'amollisse et 
le dispose à être facilement enlevé par le tampon. Pour 
emporter les derniers vestiges de graisse, l'on remplit 
le tube d'une solution saturée de potasse causlique et 
le laisse ainsi rempli dans une position horizontale pen- 
dant uue demi minute et le vide ensuite; après quoi 
l'on y verse beaucoup d'eau ordinaire et enfin une por- 
tion d’eau distillée. On termine l'opération par le pas- 
sage de deux tampons qui mettront le tube parfaitement 
à sec. Toutes les opérations avec les tampons doivent 
se faire avec une certaine lenteur, afin que les fils aient 
le tems de s'imbiber des liquides. 


Les tampons doivent remplir le tube complettement 
et sy mouvoir avec frottement. Ceux dont je me suis 
servi ayaient 51/, pouces de longueur et les fils par 
conséquent 7 pouces. Le mieux est de prendre des 
fils d'uue toile effilée, par ce que le grand nombre de 
courbures qu'ont ces fils donnent au tampon une élasti- 
cité latérale très propre à les presser contre le verre. 
Mes tampons avaiens 10 fils, à l'exception de celui qui 
portait le suif qui en avait 13. Pour une expédition 
entière l'on se préparera un petit magazin d'environ 
150 tampons. 

Les observations doivent être soumises à trois cor- 
rections. 


1) Le mercure exposé à de hautes pressions subit 
une condensation sensible. M. Oersted fixe cette con- 
densation à 0,000001 pour une pression atmosphérique 
Les expériences de M. Lenz, failes à 951 toises de 
profondeur dans la mer à 1711/, pressions atmosphé- 
riques donnent 0,0000027. Celles de M. Oersted sur 


© 


la compressibilité de l'eau ne s'étendent que jusqu'à 5 
pressions atmosphériques, et il est probable que ses ex- 
périences sur le mercure n'allaient pas au delà. Je n'ai 
pu me procurer le détail de ces dernières. Dans celles 
de M. Lenz, qui ont l'avantage d'avoir eu lieu sous de 
très hautes pressions, la température n'a pu être déter- 
minée avec une grande précisions), et l'erreur possible 
peut influer très sensiblement sur le chiffre de la com- 
pressibilité. Si l'on admet Île chiffre de M. Lenz, 
l'on trouve qu'une pression atmosphérique correspond à 
0,00150 C. En admettant le chiffre de M. Oersted, la 
compression du mercure n'équivaut qu'à 0,095 ea pour 
les mêmes 1741/, pressions atmosphériques ou 915 toises 
de profondeur. 


2) La coudensalion du fer par l'abaissement de tem- 
pérature est également très sensible. Selon Biot, la dila- 
tation ou condensation absolue du mercure eutre les 
points fixes du thermomètre est 0,01848. Celle du fer 
de fonte varie vraisemblement à raison des différences 
physiques et chimiques des divers fers de fonte. Selon 
Roy elle est =0,00111. Mais comme alors on ne con- 
paissait pas encore le fer de fonte doux, cette donnée 
appartient apparemment au fer de fonte aigre. Selon 
Lavoisier le chiffre pour l'acier trempé est 0,00125956, 
et pour l'acier non trempé 0,00107915. Si nous sup- 
posons (faute d'une donnée directe pour le fer de fonte 
doux) une pareiïlle différence entre le fer de fonte doux 
et l’aigre, nous pourrons admettre pour le second le 
chiffre 0,0009664) et 0,00000966 pour 10 C; et la dila- 
tation cubique sera 0,00002899 du volume pour 10 C. 

Or la différence de la dilatation apparente, telle que 
la fournit l'observation simple dans les thermomètres à 
boule de verre, ou la dilatation produite par le verre, 
étant 0,0000261 pour 19, si on la soustrait de 0,00002899 
(la dilatation cubique du fer également pour 19 C.) le 
reste 0,00000289 sera la dilatation apparente du mer- 
cure (relativement au thermométre de verre) où la dif- 
férence entre les indications des deux espèces de ther- 
momètres: Or la dilatation absolue du mercure pour 
19 C. étant 0,0001848, la correction pour le thermomètre 
00000289 à 


F5 LE 1: dl: …: | Memo lgch ist 
hi - 0,0001848 7— — 


à boule 0,01563 pour 


3. Si ma santé me le permet je ferai des expériences relatives 
à ce but jusqu'à 100 pressions atmosphériques avec l'instrument 
que j'ai décrit dans mon mémoire intitulé: Expériences de 
fortes compressions, inséré dans les Mémoires de l'Académie. 

4, Si mia santé me le permet je ferai les expériences néces- 
saires pour fixer ce chiffre. 


À 2. CP 2 ) , ; 
- Lu cerf [Z < Tétio  Mécimmemelke Cahinecbespi 


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189 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


190 


ACER CRE SSL TSI PURE EE DE PE A Pr D EDR CE ER RE CE EP LE PI EE Om DU D Dome 


chaque degré C; de sorte qu'elle atteindrait un peu 
plus de /; de degré pour une différence de 500 entre 
le niveau de la mer et une profondeur au moins de 
2000 toises, 


5) La pellicule d'huile qui reste autour du mercure 
lorsque celui-ci est remonté, nécessite également une 
correction que l'on peut faire de deux manières, soit en 
comparant les degrés du thermomètre bathométrique 
avec ceux d'un thermomètre ordinaire au plus haut 
et au plus bas point que le mercure atteint, soit en 
mesurant la hauteur (longueur) de la petite colonne 
d'huile au point supérieur avant et après sa marche; ce 
qui peut se faire avec beaucoup d’exactitude par l'échelle 
thermométrique qui est divisée en dixièmes de degré, 
dont chaque dixième peut être encore partagé à l'oeil 
nu en 4 parties égales. Il est presque inutile de dire 
que cette correction doit être déterminée une fois pour 
toutes pour chaque individu de ce genre de thermo- 
mètres, parce que la pellicule d'huile a une valeur 
différente pour des tubes de diamètres différents et pour 
différentes huiles. J'ai préféré l'huile de lin. 


Les expériences que j'ai faites à cet égard sur des 
longueurs du tube de 20 à 25 degrés ont livré pour 
extrêmes de la correction 0,008 et 0,009 pour chaque 
Ce qui fait 0,249 et 0,279 pour 30°, tempéra- 
On 
peut calculer l'épaisseur de la couche d'huile qui adhère 
à la surface intérieure du tube, connaissant son diamètre. 
Celui qui a servi à ces expériences avait un diamètre 
de 0,875//” du pied de Paris, et 1 degré du thermo- 
mètre avait une longueur de 3.84”. Le calcul a donné 


0,00174//’ ou 


degré. 


ture de la mer la plus haute entre les tropiques. 


— 


575° 

Qu'il me soit permis de terminer ce mémoire par 
une proposition qui paraîtra peut-être paradoxe, mais 
qui (comme je l'espère) rendra les expériences sur 
la température de la mer à de grandes profondeurs 
bien plus fréquentes qu'elles ne l'ont été jusqu'à pré- 
sent. L'on a toujours cru que de pareilles expériences 
ne peuvent se faire que dans les tems et les lieux où 
il règne un calme parfait, parce que l'obliquité de la 


corde pendant le mouvement du vaisseau donnerait un : 


faux résultat sur la profondeur. Mais je crois que cette 
crainte doit cesser en employant le thermomètre batho- 
métrique lorsque le vaisseau vogue avec un vent frais 


et constant. [Il me paraît au moins sûr que la faute que | 


l'on craint sera même moindre que lorsqu'il ne règne 
aucun vent; car la mer ne perd pas son mouvement 


aussitôt que le vent a cessé. Les vagues durent encore 
pendant quelques jours et le vaisseau balloté va et vient 
en directions et vitesses inconstantes qui donnent aux 
cordes des bathomètres des déviations de la verticale 
très variables et même opposées, tandis qu'un petit vent 
régulier donne au vaisseau un cours uniforme qui tient 
les cordes sous un angle constant que l’on peut mesurer 
approximativement. 

Le thermomètre dont on vient de lire la description 
offre à cet égard un avantage réel sur le bathomètre que 
j'avais fait construire pour M. Lenz, par la petitesse de 
son volume et sa grande pesanteur spécifique; le petit 
calcul suivant le prouve. 

Le thermomètre est composé de mercure, de fer de 
fonte et de laiton dans les proportions de 4,1 — 2,0 — 
0,7; somme 6,8 pesé dans l'air. En multipliant ces trois 
poids par leurs pesanteurs spécifiques respectives 13,558 
— 7,207 — 8,000, et divisant par la somme des poids, 
l’on a pour pesanteur spécifique moyenne du tout 8,466 
dans l’eau distillée, et 8,250 dans l’eau de mer. Ainsi 
la force que la pesanteur donne à ce thermomètre pour 


placer sa corde dans la verticale, malgré la résistance de 
l'eau, s'évalue à 5,2. La coupe verticale du vase, prise 
perpendiculairement à l'échelle s'évalue à environ 5 pouces 
carrés. 

Le bathomètre de M. Lenz$) pesait dans l’eau de 
mer 45,5 et sa pesanteur spécifique était 1,857. La sur- 
face de sa coupe verticale s'évalue à 320 pouces carrés. 
| Ainsi il avait une force de 45,5 pour vaincre la résistance 
D'où il suit que le thermomètre 
 bathométrique a relativement 7,3 fois plus de force que 
| le bathomètre pour vaincre la résistance de l’eau, et que 
| par conséquent la direction de la ficelle du premier de 
| ces inmstrumens approchera bien plus de la verticale que 
la corde du second. Il est probable que sur un vaisseau 
‘qui marchera régulièrement avec une vitesse d'environ 
:5 pieds par seconde, la déviation n’excédera pas 69, cas 
pour lequel le raccourcissement ne monte pas tout-à-fait à 


! de ces 520 pouces. 


Si donc l’on soustrait 


100 
cette différence calculée pour chaque angle de la ficelle, 


le reste sera à très peu près la longueur verticale de la 
corde ou la profondeur cherchée. Quant à la courbure 
de la ficelle par la résistance de l’eau, on peut, même 
si elle est sensible, la négliger, élant déjà comprise dans 
l'angle total de déviation. 


de la longueur de la ficelle. 


5. Il faut espérer que l’on ne construira plus des bathomètres 
qui contiennent à peine une bouteille d’eau. 


— M 


l 


191 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


VOYAGES SCIENTIFIQUES. 


BERICHT EINER REISE DURCH 
LaPrrzanp; vo WILHELM BOENTLINGK 
Zweite HAELFTE: Reise LANGS DEN KüsTEN 
pes Eismerres uND weissen Megres; (lu le 
8 mai 1840). 


(Avec une carte.) 

Die unbekannten Wildnisse, welche wir durchreist, 
hatlen mehr Zeit in Anspruch genommen, als wir es 
erwarlen konnten, dabeï aber wenig Ausbeute in natur- 
wissenschafilicher Hinsicht gegeben. Beinahe 6 Wochen 
waren seit unserer Abreise vom bolinichen Meerbusen 
verstrichen, und die nun zurückgelegte Strecke, welche 
wir damals auf circa 600 Werst veranschlagt hatten, be- 
trug gegen 900 Werst. Der Sommer war in Kola, wie 
auch in der durchreïsten Gegend, in diesem Jahre un- 
gewôbnlich früh eingetreten und nahte sich jetzt seinem 
Ende, da bereits die Sonne an der Küste um Mitternacht 
ins Meer niederzutauchen begann. Die Luft erhielt sich 
um Mittagszeit auf 146—180 Wärme nach Réaumur, und 
selbst das Seewasser hatte eine Wärme von 8—100; da- 
her sah man auch bei heiterm Wetter die Jugend vom 
Morgen bis auf den Abend badend, um sich beï der 
schwülen Hitze im Eismeer zu erfrischen. 

Wie täuscht man sich doch in seinen Erwartungen 
und Vorstellungen über die Unwirthbarkeit des hohen 
Nordens, wenigstens in dieser, Gegend. Die Abhänge 
der Berge sieht man fost noch überall mit Laubholz 
überzogen, aus dem die dunklen Tannen (Pinus abies) 
ihre Wipfel erheben. Die ganze Stadt ist aus Holz auf- 
gebaut, welches 30—40 Werst südlicher an der Tulo- 
ma gefällt worden, und am Ausflusse dieses Stromes 
aus dem Notosero fand ich noch eine Fichte (pinus syl- 
veslris), die über der Wurzel EVA Arschine im Umfange 
“hatte; freilich war es der hôüchste und stärkste Baum, 
der ganzen Gegend, allein sein unterer glatter, astloser 
Stamm zeugte, dass er nicht einsam in dieser Gegend 
aufsewachsen war, und das Gehôlz, welches ihn umgab, 
aur Nachkümmlinge seiner früher gefälllen Nachbarn 
seen. KErst, wenn man die Stadt yerlässt und aus dem 
tiefen Kolaer Busen dem offenen Meere zuschwimmit, 
-sieht man schnell die Waldungen verkrüppeln, von den 
Hôhen in die Schluchten sich zurückziehen, und die Na- 
-delhôülzer verschwinden, um erst am weissen Meere 
‘wieder zu erscheïnen. 

In Kola trennte sich von mir mein Reisegefährte, der Bo- 
taniker Schrenk, indem-er längs der lappländischen Küste 


FiINNLAND UND: 


| angehôren ma 


gerade dem weïissen Meere zusteuerte; ich beschloss 
dagegen nach der norwegischen Seïle mich zu wenden 
bauptsächlich, um die Fischerhalbinsel zu untersuchen, 
die nach den schon in St. Petersburg eingezogenen Nach- 
richtent) aus Thonschiefer bestehen sollie, einer Felsart, 
die in Finnland so äusserst selten auftritt, und dann wol 
immer den ällesten Gliedern des Uebergangsgebirges 
S- 

Die Gehänge der Hügel um die Stadt Koja berum, 
zeigen Stufen und Geschiebebänke, von dem ebemaligen 
hôühern Wasserstande des Meeres herrührend; man fin- 
det mehrere verlassene Flusshetien, welche einst dem Ko- 
laflusse angehôrt haben, über dem jetzigen Wasserspie- 


| gel desselben liegend ; die Stadt selbst ist auf einem 


solchen erbaut und die Kraut- und Rübengärten der Ein- 
wohner schmücken jetzt die Gehängé des damaligen Ufers. 


In Kola vertauschten wir unsere kleinen, flachen 
15—20 Fuss langen Kähne (Karbassa genannt), mit wel- 
chen man allein die seichten Stromschnellen der Flüsse 
passieren kann, und die von 2—3 Lappen geführt werden, 
mit 28— 55 Fuss langen mit einem Kiel versehenen 
Bôten (Troiniki genannt), die 5—-6 Mann erfordern, um 


durch Ruder mit Leichtigkeit bewegt werden zu künnen. 


Der Kolaer Busen wird zu beiden Seiten von steil an- 
steigenden, 3 —400 Fuss hohen Felsen eingefasst, die 
demselben schon das eigenthümliche wilde Ansehn der 
norwegischen Fjorde verleihen. Hier erblickte ich zum 
ersten Male auf dieser Reise ausgezeichnetes, massiges 
Hornblendgestein, das in mächtigen Güngen die Felsen 
durchsetlzt, durch seine Kohlenschwärze schon von wei- 
Lem sich von dem lichten Granit dieser Gegenden un- 
terscheidend. ‘ 

Ein warmer südlicher Wind trieb uns sclineil mit 
der starken Stromung dem offenen Meere zu; der hei- 
tere Himmel liess uns die ausserordentliche Lieblichkeit 
der nordischen Sonne geniessen und ich ahndete nicht, 
dass es der letzte wirkliche Sommertag wäre, den ich 
in diesem Jahre erleben würde. Zwei ‘upge Wallfische 
tauchten in raschen Bewegungen häufig aus dem Wasser 
hervor, und nachdem sie schnaubend einen Wasserstrahl 
hervorgestossen hatten, verschwanden sie wieder; gleich 
einem Nebelstreifen sah man das zerstäubte Wasser mit 


(1) Der Flottcapitain M. v. Reineke war 50 gütig mir diese 
Mittheilung zu machen; er bestimmte die Küsten des Eismeeres 
und weissen Meeres in den Jahren 1827— 1833, und wir ver- 
danken ihm manche schätzenswerthe Nachricht über jene Ge- 
genden, welché in den Notizen des hydrographischen Depot auf- 
genommen sind. 


195 


dem Winde forttreiben und verschwinden. Dunkle Ne- 
belwolken thürmten sich gegen Norden auf, und kaum 
erreichten wir die hohe See, so hüllte dicker Nebel uns 
von allen Seiten ein; ein kalter Nordwind blies uns ent- 
gegen, und hatte hier schon den ganzen Tag geherrscht, 
während der liebliche Süd uns zur Bucht hinausgelei- 
tete. Dem Nebel folgte bald ein anbaltender Regen. So 
scharf begrenzt, sahen wir noch häufig hier im Norden 
die Wärme von der Kälte, das regnige Wetter von dem 
heitern Himmel geschieden, je nachdem wir uns auf 
dem Meere, oder in einiger Entfernung von demselben, 
auf dem Lande befanden. 

Glatt geschliflene und polirte Kuppen tauchten über- 
all hervor, und die Diluvialschrammen erschienen wie- 
der mit jener ausserordentlichen Deutlichkeit, wie wir 
sie an den felsigen Küsten von F innland, an der Ostsee 
erblicken. Doch ist hier die Richtung derselben weni- 
ger bestimmt und varirt oft um 2 —5 Stunden; allein 
längs der ganzen Küste von Lappland, von Norwegen 
bis zum heiligen Vorgebirge (Swiatoi Noss) und bis 
zur südlichen Küste dieser grossen Halbinsel im veissen 
Meere, finden wir die Stossseite der Felsen, gegen wel- 
che die mit Felsblôcken beladenen Fluthen stiessen, stets 
gegen SW. und nur Ausnahmsweise gegen SO. gewandt, 
während sie an der Ostsee gegen NW. gerichtet var. 
Doch nicht allein die aus dem Meere aufiauchenden 
Klippen, sondern auch die bis zu 1000 Fuss sich erhe- 
benden Felsen zeigen die Einwirkungen der Diluvial- 
fluthen mit unverkennbarer Deutlichkeit, wenn auch die 
Schrammen meist durch die eingetretene Verwitterung 
verwischt wurden. 

Die um eïmige Stunden variirende Richtung der 
Schrammen lässt sich leicht durch die steilen Gehänge 
erklären, mit welchen die Felsen gegen das Meer hin- 
abstürzen, die nach ihrer verschiedenen Lage auch auf 
die Richtung der Fluthen eme Veränderung bewirken 
mussten. Dieser Umstand wird durch einen Blick auf 
die beiliegende Karte bestätigt, wo wir die Richtung der 
Schrammen oft nach der Streichungslinie der Fjorde sich 
verändern sehen. 

Die Diluvialschuttmassen, welche wir am Eismeere 
finden, zeichnen sich durch den Mangel an feinern Thei- 
len, als Lehm und Sand, aus; diese scheinen durch die 
Einwirkungen der Meereswellen fortgespült worden zu 
sein, während die grôüssern Blôcke liegen geblieben sind. 
Eine solche Wegspülung der feinern Theiïle, lässt sich 
bei der stattgefundenen allmähligen Erhebung des Lan- 
des in der Alluvialzeit sehr gut erklären. Die Anhäu- 
fung der grüssern Blôcke entspricht vollkommen der 


BULLETIN SCIENYIFIQUE. 


dene Profile erläutert werden kann. 


194 


Richtung und den Wirkungen der Diluvialfluthen, denn 
wir finden sie hinter den Abhängen und Vorsprüngen der 
Felsen auf der, der Stossseile entgegengesetzten Seite 
(Leeseite, nach Sefstrôm) abgelagert. Diese so verschie- 
denen granitischen Gesteinen angehôrenden, sehr abge- 
rundeten Blôcke zeigen, Hesonders in der Nähe des 
Meeres, eine ausserordentlich glatte und polirte Ober- 
fläche, die dadurch meist jeder Verwitterung getrotzt 
hat. Da die Bildung der Eisschollen hier an der Küste 
eine äusserst seltene Erscheinung ist, und selbst mitten 
im Winter sich nur an den Münduugen der Flüsse et- 
was Eis ansetzt, so lässt sich ein Trausport der Blôcke 
durch dasselbe gar nicht annehmen, was auch durch den 
Mangel derselben in den Uferwällen längs der Küste 
vollkommen beslätigt wird. Hinter engen Schluchten und 
Vorgebirgen finden wir häufg eine grosse Zahl von cy- 
Endrischen Hôblungen, sog. Riesentüpfe, die wahrschein- 
lich durch die hier, zur Diluvialzeit stattgefundenen Stru- 
del ausgeschliffen wurden; sie erreichen zuweilen einen 
Durchmesser von À Arschin und eine Tiefe von 2 Fa- 
den, wie z. B. an dem westlichen Ufer, unweit der Mün- 
duug des Kolaer Busens; sie liegen ebenfalls auf der 
Leeseite. 

Um zu untersuchen, ob das russische Lappland mit 
Norwegen aus verschiedenen oder gleichen Formationen 
zusammengeselzt seï, und ob diese beiden Provinzen ein 
zusammenhängendes Gebiresland bilden, oder durch Nie- 
derungen von einander getrennt seien, beschloss ich zu- 
erst nach dem Varangerfjord, der ehemaligen Grenze 
zwischen Norwegen und Russland, zu gehen, wo diese un- 
bekannten Verhältnisse sich bereits aufkliren mussten, und 
erst auf der Rückreise die Fischerhalbinsel zu besuchen. 

Das Hornblendgestein, welches wir zuerst im Kolaer 
Busen erblickten, erscheint an der Küste des Eismeeres 
nach Norwegen zu, sehr häufig, bald in mehr als 200 
Fuss mächtigen Gangmassen, die Felsen auf weite Strek- 
ken durchsetzend, bald in zollstarken Adern im Gneuss 
und Grauit sich zerträmmernd. Häufg tritt noch Feld- 
spath hinzu, wodurch das Gestein, besonders in der 
Mitte der mächtigen Gangmasseu, einem Syenite ähn- 
lich wird, an den Saalbändern dagegen und in Trüm- 
mern.zeigt es sich dicht. Dieser Diorit ist jünger als 
die verschiedenen Granite dieser Küste, und hat eme 
bedeutende Umwälzung der Lagerungsverhältnisse beï 
seinem Empordringen aus der Tiefe, hervorgerufen ; man 
sieht die Gneussschichten aufgerichtet, zu beiden Seïlen 
der Dioritmassen wegfallend, was später durch verschie- 
Alle diese Diorite 
sind magnetisch. 


195 


Gneuss und Granit sind die herrschenden Gebirgs- 
arten des festen Landes. Der Gneuss wechselt häufig 
in dünnen Lagen mit glimmerarmem Granit, und beïde 
Gesteine zeïigen sich auf diese Weise auf weite Strecken 
so innig verbunden, dass sie zu einer Felsart gerechnet 
werden müssen. Dieser in Bändern erscheinende Gra- 
nit und Gneuss, wird von Granitgängen durchselzt, die, 
eben so wie am finnländischen Meerbusen, stockférmige 
Anschwellungen zeigen. 

Die Fischerhalbinsel wird durch eine niedrige Land- 
enge mit dem Festlande verbunden; diese Landenge 
wird gewühnlich zu Fuss zurückgelegt, wenn man auf 
die Westseite derselben zu gelangen wünscht; dann 
bleiben noch 15 Werst bis zur Mündung der Peisse, 
und bis zur neuen Grenze von Norwegen, die im Jahre 
1828 durch russische und schwedische Bevollmächtigte 
bestimmt wurde, 40 Werst. Der kleine Fluss Worjema, 
zwischen hohen Granitwänden fliessend, bildet jetzt die 
Scheide der nordischen Länder dieser beiden Staaten. 

Die alte Grenzlinie, welche wir auch noch auf allen 
Karten angegeben finden, lag 70 Werst weiter, westlich 
von dem Pasvigfjorde, und zog sich bis an den südôüst- 
lichen Rand des Varangerfjordes. 

Für die russischen Lappen an der Pasvig, wie auch 
für das dortige russische Kloster, ist ein Bezirk von 
einigen Quadratwersten abgemessen worden. Die Pas- 
vig-Lappen bilden folglich jetzt eine russische Nieder- 
lassung mitten im schwedischen Lande. Dieses Verhält- 
niss ist für dieselben sehr drückend, indem ihnen der 
Fischfang in dem Pasvigfjorde verwehrt wird, wenn sie 
nicht emen Theil des Fanges den norwegischen Kaufleu- 
ten abliefern. Aus diesem Grunde zieht die 28 Seelen 
zählende Gemeinde der Paswig-Lappen im Sommer an 
die Mündung der Worjema, an deren rechtem Ufer sie 
ihre Gammen errichtet kaben. 

Die felsige Küste von Lappland steigt vom Kolaer- 
Busen gegen Norwegen allmählig an, meist ein Plateau 
bildend, welches von vielen £chluchten durchzogen wird; 
nur einzelne unbedeutende Kuppen erheben sich zu ei- 
ner Hôhe von mehr als 1000 Fuss. In der Nähe des 
Paswisfjordes wird die Küste wilder, die Felsen erhe- 
ben sich auf 600-500 Fuss steil aus dem Meere; Dio- 
ritgänge durchzichn dieselben, und an ihren Ausgehenden 
zerstôrt, geben sie den Granit- und Gneussfelsen ein 
zerrissenes Ansehn. Demungeachtet ist die Küste arm 
an Inseln, und nur wenige Klippen tauchen aus dem 
Meere hervor, auf welchen die Müven sich gern lagern, 
mit ïhrem weissen Gefieder die dunklen Felsen um- 
kränzend. Indem diese Vügel ïhre Kôpfe stets dem 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


196 


Winde entgegen wenden, so bezeichnen sie dadurch die 
Richtung desselben; ja die Lappen trauen ïhnen sogar 
em Vorgefühl zu, und glauben, dass sie bei Windstillen- 
durch ihre Lage zum Voraus bestimmen, von welcher 
Seite der nächste Wind zu erwarten sei. Die äussersten 
Vorsprünge der Felsen werden gewühnlich von Seera- 
ben besetzt, welche ïhrer so weit nach hinten befindli- 
chen Füsse wegen, eine gerade aufgerichtete Haltung 
annehmen müssen, wobei sie zugleich die Flügel halb 
ausbreiten, um das Gleichgewicht nicht zu verlieren; 
dadurch erhält ihre Stellung etwas so Gezwungenes und 
Fôrmliches, dass man unwillkührlich an Schildwackhen 
erinnert wird; daher sagen auch die Lappen, wenn sie 
diese schwarzen Bewohner der Küste erblicken: dort 
halten die Seeraben Wache (rams cayxars Barktanr). 
Ihr schwerfälliger Kürper, ïhr ungeschicktes Benehmen 
beim Auffliegen, dient oft den Russen und Lappen als 
Gegenstand der Belustigung; drum unterlassen es diese 
Leute fast nie, wenn sie sich diesen Vôgeln hinreichend 
genähert haben, durch ein plôtzlich erhobenes Geschrer 
oder durch Klopfen mit einem Stück Holz an die Aus- 
senfliche des Bootes, sie aufzuscheuchen. Die Seeraben, 
durch den Schreck aus ihrem Gleichgewicht gebracht, 
fallen dann gewôhnlich, indem sie auffltegen wollen, 
über Kopf ins Wasser, zum allgemeinen Geliächter der 
Scheucher. 

Ein frischer ONO Wind, den wir benutzt hatten, 
trieb das Boot mit grosser Schnelligkeit, mit der uns 
günstigen Strômung, dem Varangerfjorde zu. Es war der 
erste August, und die Sonne verschwand schon 11/3 Std. 
vor Milternacht hinter dem Gebirge, die Felsex in schau- 
erliche Schatten hüllend; plôtzlich brandete das Meer 
vor der Spitze des Bootes, und wir schossen einer glat- 
ten Klippe vorber, von welcher das Wasser sich schäu- 
mend ergoss; es war ein grosser Wallfisch, dem es hier 
aufzutauchen behagte, träge bewegle der Koloss sich 
weiter, als wenn er uns gar nicht beachtete, und ver- 
schwand wieder, nachdem er einen Wasserstrahl in die 
Lüfle versendet. À 

Kaum hatten wir die Mündung des Varangerfjordes 
bei der Insel Weres erreicht, so ging der Wind nach 
NO über, und artete in einen Sturm aus, starke Regen- 
güsse strômten herab, und wir eilten auf die gegenüber- 
liegende Landzunge zu kommen, wo die Niederlassungen 
der Finnmänner sich befinden. Unser Boot wurde aufs 
Land gezogen, um es gegen die, selbst in diese Bucht, 
eindringende Brandurg zu schützen. Eine mit grossen 
Fenstern versehene Hütle unterschied sich vortheilhaft 
von den Erdwohnungen der Finnmänner; sie wurde von 


197 BULLETIN 


SCIENTIFIQUE. 


198 


ES OO oO 


einem Commis eines Kaufmanns in Vadsô bewohnt, der {ses Flusses, einer der sichersten sn dieser Küste, und 


den Sommer hier zubringt, um den Fang der Lappen 
zu beaufsichtigen, und ihnen die nôthigsten Bedürfnisse 
zu verkaufen. 

Das Recht, die gefangenen Fische jedem beliebigen 
Käufer zu verhandeln, besitzen die Finnmänner nur we- 
nige Wochen im Jahre, die übrige Zeit hindurch müs- 
sen sie ibren Fang norwegischen Kaufleuten in V adsô 
abtreten, die das Monopol des Handels besitzen, daher 
auch die Preise der Fische zum Theil bestimmen kün- 
men. Die Finnmänner treiben zugleich auch Viehzucht, 
und unterhalten ausser den ihnen zum Fahren und zur 
Bekleidung nôthigen Rennthieren, noch Kühe und Schaafe. 
Das Winterfutter der beïden letztern, unterscheïdet sich 
von dem der erstern durch eine Brühe von gekochten 
Fischküpfen, welche über die Rennthierflechten gegos- 
sen wird. Da die Finnmänner auch den Winter in der 
Näübe der Küste zubringer, so fehlt es ihnen gänzlich 
an Brennholz, das sie durch Torf ersetzen. Die Torf- 
bildung geht hier im Norden selbst auf den Anhühen 
und Abhängen der Berge vor sich, erreicht jedoch sel- 
ten eme grüssere Mächtigkeit als 2 Fuss. 

Die Brandung donnerte furchthar, an den felsigen 
Küsten;, der Wind war so stark, dass es mir nur mit 
grosser Anstrengung gelang, gegen denselben, über eine 
Anhôühe zu kommen, um eine freie Aussicht auf das 
empôrle Meer zu gewinnen. Der dicke Nebel, der alle 
Hôhen verhüllle, hatte eine hochgelbe Farbe, zugleich 
war es um Müttagszeit so däimmrig, dass man kaum in 
der sonst hellen Hütte des Normannen zu lesen ver- 
mochte. Die Luft hatte, ebenso wie das Meerwasser, 
die niedrige Temperatur von 51/,° Réaumur, und doch 
stellte sich in der Nacht ein starkes Gewitter ein, wel- 
ches mehrere Slunden anhielt. Am 2-ten Tage liess 
der Sturm pach, und am 5-ten konniten wir, da die 
Bucht nach OSO gegen das Meer offen ist, den nach 
NW übergegangenen Wiud benutzen, um unsern Rück- 
weg anzulrelen. Die Brandung lings der Küste, var 
noch so stark, dass selhst jede Annäherung zu derselben, 
in unserm Boote unmôglich wurde. Aus diesem Grunde 
konnte auch lines der ganzen gegen NO gerichteten 
Küste, an diesem Tage, kein Boot weder ein- noch aus- 
laufen, und die Lappen, die mich führten, eben so wenig 
zu ihrer Sommerniederlassung an dem Ufer der Wor- 
jema zurückkebren, sondern sie mussten mich bis zur 
Mündung der Peisse bringen, wo die gegen NW vor- 
springende Spitze der Fischerhalbinsel, schon eine Ver- 
minderung der Wogen bedingt; auch ist der Hafen 
(asmeuroe crauosume), westlich von der Mündung die- 


kann bei jedem Winde benutzt werden. 

Wenn man von der Mündung der Peisse, der Land- 
enge zusteuert, welche den Continent mit der Fischer- 
halbinsel verbindet, so erblickt man ein enges tiefes 
Thal, welches von beïden Seiten von steil ansteigenden 
Felsen begrenzt wird. Auf der Südseite bilden die 
Felsen des Festlandes eine grosse Zahl kleiner zerris- 
sener Kuppen, wenig durch ihre Hôhe von einander 
unterschieden, und nur einige im Hintergrunde erheben 
sich zu einer Hôhe von vielleicht 1500 Fuss über den 
Spiegel des Meeres. Die eckigen und scharfen Formen, 
welche die zerrissenen Kuppen begrenzen, befremden 
in dieser von Diluvialfluthen heimgesuchten Gegend; 
doch sind es jüngere Umbildungen, durch die Nüsse 
und den Frost hervorgerufen, dessen Wirkungen hier 
durch die starke Zerklüftung der granitischen Gesteine 
begünstigt wird. Ein ganz anderes Bild geben die ge- 
genüberliegenden Felsen der Halbinsel; hier wechseln 
die saigern Wände mit breiten sübligen Terrassen, und 
bei Anuäherung zu denselben, erkennt man, dass es 
wenig gegen den Horizon! geneiste Schiefer sind, welche 
durch die verschiedene Zerstôrbarkeit ihrer Lager, diese 
Stufenbildung bedingten; mit ïhren Ausgehenden dem 
Continent zugewendet, bilden sie auf der Hôühe ein 
breites Plateau, das sich allmäblig gegen NO neïot, und 
dadurch in dieser Richtung an Hôhe verliert. 

Die untersten Lagen der Schiefer, welche am Mee- 
resstrande anstehn, bestehn aus Kürnigem Quarzfels, der 
in eïnigen Bänken ein dichtes Gefüge annimmt. Man 
unterscheïdet in diesem festen Sandsteine deutlich die 
verschiedenen Gemengtheïle, aus denen er gebildet 
wurde. Quarz ist vorherrschend, doch findet man auch 
lichtfleischrothe Feldspathkürner, vollkommen dem Feld- 
spathe ähnlich, der die granitischen Gesteine des gegen- 
überliegenden Festlandes zusammensetzen Hhilft. Die 
Schichtungsoberflächen dieser Bänke sind häufig gevellt; 
es sind jene, schon in der ersten Hälfte des Berichts, 
erwähnten Spuren der frühern Einwirkungen der Ge- 
wässer, bei der Ablageruns des Detritus, — Zeichen, 
welche unleugbar die neptunische Bildungsweise dieser 
Schiefer beurkunden. Diese Quarzschiefer bilden eine 
breite Terrasse, deren Rand von vielen, weit sich fort- 
ziehenden, flachen Geschiebebänken eingefasst wird; 1-3 
Faden breite Wälle bildend, bestehen sie aus kleinen 
Scherben, wol von den hüher anstehenden Schiefern her- 
rübhrend, die durch den Wellenschlag, der einst bis 
hierher hmaufreichenden See losgerissen und aufgewor- 


fen wurden. Sie gleichen vollkommen den Uferwillen, 
* 


199 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


200 


OR D ee I + 


die noch jetzt an vielen Stellen längs der Küste sichtbar 
sind, wo flaches Seegeslade die regelmässige Brechung 
und Einwirkung der Mecreswogen erlaubt. Auf die 
quarzigen Schichten folgen im Hangenden, thonige Schie- 
fer von dunkelgrauen und bräunlichen Farben, oft roth 
gesprenkelt, und auf diese lagert weisser und gelblicher 


Sandstein in mächtigen Bänken. 


Diese Schiefer lagern abweïchend auf dem Gneuss 
und Granit des Festlandes; die Grenze beïder Forma- 
tionen läuft längs der Landenge hin, doch ist die Ver- 
bindung durch die Diluvialfluthen fast überall zerstôrt 
worden, und nur auf wenigen Siellen findet man die 
Quarzschiefer auf den ältern Gebilden ruhend. 


Die Granit- und Dioritgänge, welche die Felsgebilde 
des Festlandes durchziehen, setzen alle bei dem Quarz- 
schiefer ab, ohne den geringsten Einfluss auf diesen zu 
äussern. Die regelmässige Lagerung der Schiefer im 
südwestlichen Theïle der Halbinsel, ist besonders auffal- 
lend, da der nordôstliche, vom Festlande entferntere 
Theil, bedeutende Stôrungen erlitten, und überhaupt 
mehr verinderte (metamorphosirte) Gebilde aufzuweisen 
hat. Der Thonschiefer herrscht vor, und wird durch 
Quarzgänge im seinen Lagerungsverhällnissen gestürt. 


Die niedrige und geschützte Lage der Landenge, 
welche die Fischerhalbinsel mit dem Festlande verbin- 
det, ruft, auf den südlichen Gehängen dieses Thales, 
eine für diese Gegend überraschend üppige Vegetalion 
hervor. Ein 20-—25 Fuss hohes Birkenwäldchen zieht 
sich eine Strecke fort, von Weïdenbüschen und strauch- 
arligen Ebereschen unterbrochen. Die Birkenstäimme 
erreichen eine Stärke von 7— 14 Zoll und erheben sich 
zuweilen auf 12 Fuss, ganz gerade und aufrecht, und 
pur die Krone der Bäume erscheint verkrüppelt, buschig 
und dicht, wodurch ihre Gestalt den zahmen Apfelbäu- 
men sehr ähnlich wird. Blumenreiche Ufer?) fassten 
den kleinen Bach ein, welcher den Ueberfluss zweiïer 
Seen auf dieser Landenge, dem Meere zuführt. Einige 
geschwätzige Wachholderdrosseln liessen sich hüren und 
brachten Leben in dieses so begünstigte Thal, welches 
beïnahe unter dem 70° der Breite liegend, eine frucht- 
bare Oase in der üden felsigen Umgegend bildet; auch 
graue Bachstelzen hatten sich am Ufer der kleinen Seen 
eingefunden. 


(2) Es zeichneten sich besonders aus: Dianthus superbus, Son- 
chus sibiricus, Vicia cracca, Spiraea Ulmaria, Pedicularis lapo- 
nica, Littus laponicus, Tanacetum vulgare, Allium Schnünoprasum, 
Cirsius heterophyllum, Achillea millefolium, Saussurea alpina, Ve- 
ronica Jongifolia, Alchemilla vulgaris, Senecio campestris etc. 


Von der Fischerinsel setzte ich über nach der Insel 
Kildin, ôstlich vom Kolaer Meerbusen;, sie besteht aus 
äholichen Felsarten wie jene, Thon - Mergel- und Quarz- 
schiefer wechseln mit einander, nur Dolomit tritt hier . 
im Liegenden hinzu. Die Schichten neigen sich regel- 
mässig gegen NO, mit den Ausgehenden dem Festlande 
gegen SW zugekehrt, erscheinen sie von dieser Seite 
ganz sôhlig zu liegen. Weïler gegen Osten, tritt der 
Diorit häufig in grôsseren Massen auf, die Inseln und die 
Ufer am Eismeere zusammensetzend. Von diesen Dio- 
ritmassen dringen divergirend nach allen Seiten Gänge 
im das Nebengestein und rufen im Granit eine säulen- 
f‘rmige Absonderung hervor. Kalkspath in unzähligen 
Trümmern, die netzartig mit einander verbunden sind, 
durchziehn oft saiger die verschiedenen Felsgebilde. 


Das ruhige und heïtere Wetter, welches einige Tage 
anhielt, begünstigte die Untersuchung dieser Verhälinisse, 
auch gelang es mir, einige Grenzen der verschiedenen 
Gesteine genauer zu bestimmen. Oestlich von den 7 
Inseln überfiel uns ein Sturm aus NNO, die Wogen 
fingen an, unser Boot zu füllen, dicke Nebel verhüllten 
die Umrisse der hohen, steilen Küste, wie auch alle 
Merkzeichen auf denselben, es war unmôglich den Ort 
zu bestimmen, wo wir uns befanden, und so blieb uns 
denn nichts übrig, als in den ersten Einschnitt der Küste, 
der sich durch den Nebel zwischen zwei Felsvorsprün- 
gen kenntlich machie, unsere Rettung auf den Klippen 
zu suchen. Das Schicksal war uns günstiger, ein vor- 
ragendes Felsriff brach die Gewalt der Wogen, und es 
gelang uns hinter dasselbe zu kommen, und dort vor 
Anker liegend, uns zu erhalten. 


Die Ufer NWlich und SOlich von dem bheiligen 
Vorgebirge (Swiatoi Noss), werden von Gneuss und 
Granit zusammengesetzt Beide Gesteine sieht man häu- 
fig, wie auch schon früher erwähnt wurde, s0 innig 
durch Uebergänge, oder durch Wechsel mit einander 
verbunden, dass man dieselben als zusammenhängende 
Glieder einer Formation betrachten muss; doch erscheint 
ein grobkôrriger Granit auch häufig in Gängen jene Ge- 
steine durchsetzend. 


* Nôrdlich von der Mündung des Ponoï, bei den 3 
Inseln (Tri Ostrowa), finden sich geschichtele Quarz- 
felsen, die mannigfaltige Stürungen in den Lagerungs- 
verhältnissen erlitten haben. Quarz durchsetzt diese 
Gebilde, bald den Schichten folgend, bald dieselben 
durchschneïdend, Stücke desselben einschliessend. Horn- 
blende - ‘Thon - und Chloritschiefer sind innig mit den 
Quarzschiefern durch Lagerungsverhältnisse verbunden. 


201 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


202 


An der Mündnng des Ponoï traf ich wieder mit mei- 
nem Reisegefährten Schrenk zusammen, der mehrere 
Tage diese Gegend botanisch untersucht hatte; er führte 
mich zu der ersten Tanne, welche wir seit Kola sahen, 
kaum ein paar Fuss hoch, blickte sie aus den verkrüp- 
pelten Birkenbüschen hervor. Fichten kommen in die- 
ser Gegend noch nicht vor, und es bewäbrte sich hier 
die schon von meinem Freunde im Somojedenlande ge- 
machte merkwürdige Beobachtung, dass die Tannen im 
nordôstlichen Europa weiter gegen das Meer vorrücken 
als die Fichten, da doch nach v. Wahlenberg und 
v. Buch in Norwegen und Lappland das umgekehrte 
Verhältniss stattfindet. Es scheint als wenn die Tannen 
das Küstenklima besser als jene vertragen künnten. 


Von der Mündung des Ponoï nimmt die Küste schnell 
an Hôhe ab. Bei der Insel Sosnowetz erscheinen auf 
dem Festlande die ersten Fichtenwäldchen, in einiger 
Entfernung von der Küste; es sind niedrige verkrüp- 
pelle Biumchen. - 

Hier auf der engsten Stelle des weissen Meeres, die 
der Hals desselben genannt wird, drängen sich im Fe- 
bruar und März häufig Eiïsschollen an die Küste, wo 
dann die Seehunde zuweilen in ungeheuren Schaaren 
auf dasselbe herauskommen, um ïhre Jungen zu werfen. 
Um diese Seehunde zu schlagen, ziehen die Russen und 
Lappen von allen Seiten herbei. Der Fang dieser Thiere 
wirft im Norden oft den grôssten Gewinn ab, und ob- 
gleich er nur 8-14 Tage dauert, so kommen doch bis< 
weilen 3— 400 Rubel Banco auf jeden Jäger; ja es sollen 
sogar einzelne zuweïlen bis 1000 Rubel Banco verdie- 
nen, z. B. im letzten Frühjahre. Deshalb wagen die 
Bewohner der gegenüberliegenden Küste es oft, mit dem 
Eise sich von dem Winde herüber treiben zu lassen: 
natürlich entstehen oft Unglücksfälle, wenn ein starker 
Wind die Eisschollen zertrümmert und aus einander 
treibt. 

Die Südküste von Lappland ist sandig und meist 
flach, selten treten die Felsen am Ufer unter den Trüm- 
mergebilden zu Tage. Das Meer ist in der Nähe der 
Küste seicht, hat weder Buchlen noch Inseln, und die 
einzigen Häfen sind die Mündungen der Flüsse, doch 
nur in die grüssern kann man bei der Ebbe einlaufen, 
die kleinern dagegen werden um diese Zeït durch weit 
ins Meer reichende Sandbänke verschlossen. 

Ein anhaltender Sturm aus O und NO, 
hôrlich Regen mit sich brachte, hielt uns 2{/ 
der Südküste von Lappland gefangen, und ds wir am 
4-ten Tage ausliefen, traf uns, nicht weït von der Küste, 
ein Windsioss; zu unserm Glücke riss die Wand, der 


der unauf- 
2 Tage an 


Mast brach, wodurch das Boot vor dem Umschlagen 
gerettet wurde; wir erreichten durch Rudern noch glück- 
lich bei der hohen Fluth die nächste Mündung eines 
Baches (Gremucha), wo interessante Gebirgsverhältnisse 
sich darboten. Strahlstein mit Feldspath und Chlorit 
(Gabbro?) drängt sich hier zwischen die Hornblendschic- 
fer. An dem Contacte beïder Gesteine finden sich ge- 
rundete und eckige Hornblendeschiefer - und Gabbro- 
stücke, die in einer chloritischen Masse eingehüllt liegen. 

Am 5 (15) September erreichten wir die Mündung 
der Warsuga, des bedeutendsten Flusses an dieser Küste. 
Das Wetier war ausnehmend schôün, allein Frost stellte 
sich auf dem Lande schon in jeder Nacht ein; es hatte 
bereits zweimal geschneït, und die langen Nächte, wie 
die häufigen Stürme, mahnten uns nach Süden zu geher, 
obgleich ich erst die Küste des Kandalakschen 
Meerbusens untersucht hätte. Wir benutzten daher den 
am andern Morgen sich einstellenden O O-Wind und steu- 
erten nach der gegenüberliegenden Seite, deren nächste 
Inseln gegen 100” Werst aéennt sind; doch der all- 
mäblig cé verändernde Wind blies um Mittagszeit hef- 
tig aus Süden, die See ging sehr hoch, und nüthigte 


8 
uns zu wenden und der am Morgen verlassenen Küste 


gern 


zuzusteuern, welcher wir uns auch nach einigen Stunden 
näherten. Es war aber die Zeit der Ebbe eingetreten, 
wir konnten daher nicht mehr in die Mündungen der 
Biche einlaufen. Der herannahende Abend zwang uns 
zu dem Entschlusse, in die gegen S-Winde schlecht 
geschützte Bucht bei dem Dorfe Kaschkarenza einzulau- 
fen. Es ragten schon überall die Felsblôcke hervor, 
mit welchen der Grund der seichten Bucht übersäet ist, 
es wurden deshalb der Mast und einige Ruder der Länge 
nach, unter das Boot gezogen, und mit den übrigen Ru- 
dern hielten wir uns vom Ufer entfernt, bis die soge- 
nannte 9te Woge kam, welcher wir uns überliessen; — 
diese warf uns ziemlich glücklich auf Felsblôcke von 
gleicher Hühe, so dass durch Hülfe der Dorfbewoh- 
ner noch das Boot gereltet wurde. Ganz durchnässt und 
erstarrt, vergassen wir doch bald unser Leid in den 
warmen Wohnungen der russischen Fischer; wir freuten 
uns über die wirthbaren Gegenden, wo man nicht mebg 
hinter den Felsen Schutz vor dem Winde zu suchen, 
nicht mehr am offenen Feuer sich zu erwärmen und zu 
trocknen brauchte. ; 

In der Nähe des Dorfes gegen Osten wie auch weïter 
gegen die Mündung der Warsuga, steht ein schiefriger 
Sandstein an, dessen sübligliegende Bänke meiïst eme 
licht-ziegelrothe Farbe haben, häufg auch dunkelziegel- 
roth gefleckt sind. Die Schichtungsoberflächen dieses 


203 
Sandsteins findet man ebenfalls stellweise gewellt. : Die 
Felsen erhebenu sich bis zu 120 Fuss Hôühe, ihre Gehänge 
sind meist mit Sand und Sandsteingerüllen bedeckt, die 
in regelmässig fortziehende Wälle angehäuft, terrassen- 
fôrmig gegen das Meer abfallen. Diese ehemaligen Ufer- 
wälle, welche ich an der Ostküste von Lappland nur 
stellweise und undeutlich bemerkt hatte, erscheinen an 
der Südküste vwieder ausserordentlich regelmässig und 
weit verbreïlet. 

Die vollige Windstille, welche sich einstellle, bewog 
mich noch weiter gegen WNW in den Kandalakschen 
Meerbusen einzudringen. Flaches versandetes Land ziekit 
sich bis in die Nähe der hohen felsisen Halbinsel Turii, 
die man vom Boote aus, schon in einer Entfernung von 
40 Werst deutlich sieht. Hier rückt der stäimmige Wald 
bis an das Ufer des Meerbusens, und obgleich diese 
Gegend eine nôrdlichere Lage hat, als die Küste gegen 
Osten, so steht die Vegetation doch unvergleichlich besser, 
weil der Mecerbusen hier weniger breit, auch einen we- 
niger stôrenden Einfluss auf dis Wachsthum der Pflan- 
zen äussert. 

Die Felsen der Turischen Halbinsel fallen auf der 
Südseite saiger auf 200 —500 Fuss gegen das Meer, diese 
Wände bestehn aus einem bläulich grauen, geschichte- 
ten Quarzfels, der ausserordenilich stark zerklüfiet ist; 
unzählige Dioritgänge dringen aus der Tiefe und. ver- 
zweigen sich in seiner Masse. Die Güänge scheinen der 
Zeit ihrer Entstehung nach, zweien verschiedenen Pe- 
rioden anzugehôren; die flachen Güänge sind die ältern 
und werden von saigern Gängen durchsetzt und ver- 
worfen. Hier, wo neptunische Gebilde zum Theïl in 
krystallinisch metamorphischen Zustand übergegangen 
sind, zeigt sich ein ährlicher Umstand, wie nôrdlich 
vom botinischen Meerbusen; es treten nämlich so viele 
verschiedenartige Felsgebilde auf, dass die wissenschaft- 
liche Nomenklatur bei weitem nicht ausreicht, sie zu 
bezeichnen, und nur eine umsländliche Beschreibang 
eine Vorstellung von denselben hervorrufen kann. — 
Auf der Westseite der Halbinsel findet sich schon wie- 
der anstehender Granit; er ist sehr grosskôrnig, dem 
Rappakivi ähnlich, und wird ebenfalls von Dioritgängen 
durchschwärmt. 

Ein gleichmässig wehender NN W. am Morgen des 
9 (21) Septembers bewog uns das Segel aufzuziehn, und 
nach der entgegengesetzten Seite des Meerbusens zu 
steuern; wir erreichten sie schon nach einigen Stunden. 
Das Land, welches die nordôstlichen Ufer des Kandalak- 
schen Meerbusens bildet, ist weniger hoch, aber reich 
an felsigen Inseln, die durch Diluvialfluthen abgeschlif- 


. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


204 


fen und polirt, krystallinischen Gesteinen angehôren, Sie 
sind der Vegetation weniger günstig, daher auch diese 
südlicher gelegene Küste bedeutend schlechter. bewaldet 
als die nôrdlichere ist. Je weiter gegen Süden, desto 
flacher wird die Küste, und obgleich sie stets felsig 
bleibt, so ist doch das Meer in der Nähe der Küste so 
seicht, dass man nur an wenigen Stellen zu landen ver- 
mag. Guneuss, Hornblendeschiefer und Granit bleiben 
bis zur Stadt Kem und auch weiter bis zum Dorfe So- 
roka die herrschenden Gesteine. Bei der Mündung des 
Wuik (Buxæ) verliess ich das weisse Meer, folgte der 
Richtung des Stromes, setzte über den grossen Binnen- 
see gleiches Namens, und überstieg dann den kaum 150 
Fuss hohen Sandrücken, welcher die Wasserscheide 
zwischen den Gewässern, die dem weissen Meere und 
denen, die dem Onegasee zufliessen, bildet. Leicht liesse 
sich hier, westlich und ëstlich, wo der Sandrückeu viel 
niedriger ist, durch einen Kanal eine Wasserverbindung 
ausführen, welche das weisse Meer mit der Ostsee ver- 
binden würde. Doch eine solche Arbeit mag erst den 
nachkommenden Geschlechtern vorbehalten sein, weiïl 
das Bedürfniss einer solchen Verbindung für die geringe 
Bevôlkerung dieser unwirthbaren Gegend, wo nur selten 
das Getraide zur Reife gelangt, weniger wichtig ist. Die 
ununterbrochenen Waldungen, welche diese Gegenden 
bedecken, bieten den Bewohnern Ersatz für den Mangel 
an Cerealien, und sobald die kühlen Herbsttage sich 
eipstellen, streichen fast alle Männer in den Wäldern 
herum, Hassel- Birk-und Auerhühner zusammenschies- 
send, die mit der ersten Schlittenbahn nach Si Peters- 
burg gebracht,, dort für einen guten Preis abgesetzt 
werden. 

Am westlichen Ufer des Onegasees sind Quarzschie- 
fer und Grünsteine vorherrschend, Dolomit und, Thon- 
schiefer untergeordnet. Dioritmassen durchbrechen diese 
geschichteten Gebilde und überlagern dieselben auf weile 
Strecken; an den Contactpunkten sind mannigfaltige Um- 
änderungen der Gesteine bemerkbar. Vom Onegasee 
wandte ich mich nach der hügligen und felsisen Küste, 
welche den nôürdlichen Theil des Ladogasees begrenzen. 
Einzelne Kuppen erheben sich gegen 300 — 500 Fuss. 
Hornblendschiefer, Glimmerschiefer, Granit und Gneuss 
sind die herrschenden Gesteine, Dolomit untergeordnet 
und noch seltener erscheinen geschichtete Quarzfelsen. 

Bei der Stadt Sordawala durchsetzt ein saigerer Do- 
leritgang Hornblendeschiefer und Gneuss, die beïm Con- 
tact mit dem erstern keine Veränderung zeiïgen. Der 
Doleritgang aber, der in der Mitte krystallinisch ist, 
wird nach dem Nebengestein zu, imruer dichter und 


205” 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


206 


beim Contact findet sich ein Saalband von 1 — 2 Zoll, 
welches aus einer obsidianartigen Masse besteht, und in 
der Mineralogie unter dem Namen Sordawalit bekannt 
geworden ist. Dieses Mineral wäre somit, nach den 
geognostischen Verhältnissen zu urtheilen, nur ein Do- 
lerit, der beim Empordringen aus der Tiefe durch Ein- 
fluss des kalten Nebengesteins zu schnell erstarrte, um 
einen krystallinischen Zusland annehmen zu künnen. 

Noch manche Verhältnisse dieser geognostisch inter- 
ressanten Gegend liessen sich kerühren, wenn nicht eine 
grôssere Ausdehnung dieses Berichts gegen den Zweck 
dieser Zeitschrift wäre, wir müssen daher abermals den 
geneïgten Leser auf eine später zu erscheinende, aus- 
führlichere Beschreibung verweisen, und wollen nur 
noch versuchen, die wichtigsten geognostischen Beobach- 
tungen hervorzuheber, und die geologische Folgerung 
mittheïlen, die sich im Verlauf der Untersuchungen auf- 
drängten. 

Betrachten wir zuerst die verschiedenen Quarzschie- 
fer am Kemiflusse, mit ihren gewellten Schichtungs- 
oberflächen, ferner die eigenthümliche Anordnung der 
sie zusammensetzenden Theiïle, wie sie noch täglich beï 
neptunischen Ablagerungen erfolgt, so kônnen wir wol 
kaum emen Zweïfel gegen die einstmalige neptunische 
Bildung dieser Felsgebilde hegen. Ihr Wechsel mit 
Conglomeraten, die durch eine feste Masse verbunden 
sind, die zwischen Gneuss und Glimmerschiefer steht; 
das häufige Auftreten von glimmerschiefer- und gneuss- 
artigen Bäuken zwischen ihren Gliedern, zeigt wie innig 
alle diese Gebilde miteinander verbunden sind, und end- 
lich scheinen die gewellten Schichtungsoberflichen des 
feinkôrnigen, Gneusses und Hornblendeschiefers, die 
gleichfalls neptunische Bildungsweise letzterer Gebirgs- 
arten zu bestitigen. 

Freiïlich unterscheidet sich der feinkérnige Gneuss 
und Hornblendeschiefer von den grosskôrnigen Abän- 
derungen dieser Gesteine; man findet bei den Letztern 
nicht mehr die gewellten Schichtungsoberflächen, auch 
selbst die ausgezeichnete Schichtung ist zum Theïl ver- 
schwunden. Allein in der Anordnung der Gemengtheile, 
dem Wechsel der verschiedenen Schichten herrscht noch 
immer dasselbe Gesetz; ja in der Natur lassen sich all- 
mählige Uebergänge aus den Erstern in die Letztern, 
verfolgen. Der feinkürnige Dolomit, Gneuss, Glimmer- 
schiefer, Quarzfels und Hornblendeschiefer, die in Bänken 
ôfters mit einander wechseln, verlieren bei Annäherung 
zu granitischen Felsmassen, das geradschiefrige Gefüge, 
die geradflächige Begrenzung ihrer Bänke; die Schichten 
erscheinien gebogen, gewunden, die feinkôrnigen krystal - 


linischen Gemengtheile werden grobkôrniger; und dann 
finden wir auch schon in der Masse des an beigemeng- 
ten, fremden Mineralien armen Dolomits und glimmer- 
armen Gneusses, isolirte Stücke des Nebengesteins, als 
Hornblendschiefer , glimmerreichen Gneuss etc. einge- 
schlossen, die fast ohne Ausnahme noch dieselbe Strei- 
chungslinie wie die rächsten anstehenden Schiefer, zei- 
gen. Es scheint gleichsam, als wenn der Gneuss und 
auch der Dolomit in einem erweichten Zustande sich 
befunden hätien, so dass eine Verschiebung seiner Theile 
stattfinden konnte; während die Schiefer weniger nach- 
gebend, bei den entstandenen Siôrungen in den Lage- 
rungsverhällnissen ihren Zusammenhang verloren. Die- 
ses Verhältniss wird später durch eine Zeichnung ver- 
sinnlicht werden, die mehrere hundert soicher isolirier 
Gneussstücke, meist in einer Streichungslinie liegend, 
in dem glimmerarmen Gneusse eingeschlossen dargestellt. 

Der Dolomit zeigt zuweilen noch eine andere denk- 
würdige Erscheinung, wo er in Linien und Zoll mäch- 
tigen Lagen mit Gneuss und Hornblendschiefer wechselt; 
es dringl nämlich die dolomitische Masse in die einzel- 
nen schmalen Klüfte und Sprünge, welche die Schichten 
der Gesteine auf kurze Strecken quer durchsetzen. Die- 
ser Gangdolomit, der dieselben Gemengtheile wie der 
zwischen den Schichten liegende zeïgt, unserscheidet 
sich von diesem nur durch die verschiedene Anordnung 
dieser Theile. Die in beiden Dolomiten zerstreuten 
Glimmerblättchen, liegen in dem geschichteten mit ïhren 
breiten Flichen parellel den Schiefern; beim Gangdo- 
lomit dagegen haben sie eïne unbestimmte Richtung. 
Der geschichtete Dolomit verhält sich also zum Gang- 
dolomit, in Hinsicht der Anordnung der sie zusammen- 
sétzenden Gemengtheile, wie der Granitgrneuss zum 
Granit. 

Der häufige Wechsel von Granit und Gneuss in La- 
gen von verschiedener Mächtigkeit, wo immer der Gra- 
pit parallel den Schichten des Gneusses gelagert ist und 
niemals gangartig in den (sneuss hineingreift, veranlasst 
uns diese in gleichen Lagerungsverhältnissen vorkom- 
menden Gesteine, ihrer Bildungsweise nach, als ionig 
mit einander zusammenhängende Felsgebilde zu betrach- 
ten, wie auch schon mehrmals weiter oben erwäbnt 
wurde. Da aber die Lagerungsverhältnisse dieser Ge- 
steine denen der neptunischen Schichten so ausserordent- 
lich ähnlich smd, zugleich bestimmt nachweïisbare ver- 
änderte (metamorphische) neptunische Gesteine, von die- 
sem Gneuss und Granit, sur in Hinsicht der Grüsse und 
krystallinischen Beschaffenheit der Gemengtheiïle, sich 
unterscheiden, sonst vüllig gleichen: so scheint, die Hy_ 


207 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


208 


—.…----pppZpapapZEZEZEZEZEZEZEZEZE——— 


pothese, dass dieser Granit und Gneuss ebenfalls meta- 
morphische Gesteine sind, die nur eine grüssere Um- 
wandlung erlitten, die wahrscheinlichste. 

Aller grosskôrnige Granit, dessen Lagerungsverhält- 
nisse näher untersucht werden konnten, zeigte sich stets 
jünger als jene oben erwähnten feinkôrnigen Gesteiue, 
indem er dieselben im Gängen durchsetzt. 

Werfen wir nun noch zuletzt einen Blick auf die 
beiliegende Karte von Skandinavien und Finpland, und 
betrachten die Richtung der Schrammen auf der ausge- 
dchnten Oberfläche dieser Länder, welche die krystal- 
linischen Gebilde und ältesten aufgerichteten Schichten 
des Uebergangsgebirges zusammensetzen, und verfolgen 
diesen Bezirk bis an seine Grenzen, so finden wir denselben 
von den verschiedenen Meeren, ïhren tiefen Busen, oder 
den grossen Landseen, und nur an wenigen Stellen von 
sandigen Niederungen beslimmt; nirgends setzen die 
krystallimischen Felsarten bis auf das jenseiïtige Ufer hin- 
über, selbst da nicht, wo diese Wasserzüge nur eine 
geringe Breite haben, wie im finnischen Meerbusen, 
Ladoga- und Onegasee und weissen Meere etc. Jenseits 
dieser Wassergrenzen slossen wir schon auf Gebirgsar- 
ten, die fast immer in ungestürter Lagerung sich befin- 
den, und wenn gleich ihre Bildung in die ältesten Pe- 
rioden der sedimentären Ablagerungen fällt, so unter- 
scheiden sie sich doch wesentlich von den Felsarten der 
gegenüber liegenden Küsten durch den geringen Zu- 
sammenhang ihrer Theile. Ihre Glieder bestehen meist 
aus lockerm Sande, auf den sich ziemlich fester, jedoch 
hüufg zerklüfteter Kalkstein lagert, welcher an der ehst- 
nischen Küste durch die vielen Orthoceralilen, die er 
fübrt, schon längst den Geognosten bekannt geworden 
ist. Die Ränder dieser jüngern Formationen, die zuweilen 
selbst hôüher als die der gegenüber liegenden, ällern 
Fristen sich erheben, setzen oft an Niederungen oder 
an jenen oben genannten Wassergrenzen plôtzlich ab, 
die saigern Wände ihrer ausgehenden Schichten zei- 
gend.;— Wem drängt sich bei dem Anblick sol- 
cher sühlig gelagerten, plôtzlich abgeschnittenen Bänke 
von einigen hundert Fuss Hôühe nicht der Gedanke auf, 
dass solche Abstürze sich nicht gleich bei der Ablage- 
rung gebildet haben konnten, sondern dass diese Bänke 
anfangs weiler hinausgereicht haben mussten und später 
erst zersiôrt worden seïen. Indem wir nun in Gedanken 
die Ausgehenden der sobligen Schichten verlängern und 
zu ergänzen suchen, erreichen wir die gegenüber lie- 
genden Ufer der ältern Gebilde; dort erblicken wir die 
härtern Felsen durch die Diluvialfluthen gerundet und 
geschliffen, mit Schrammen, die der Niederung entgegen 
oder längs derselben streichen, und wenn man dann die 


ungeheuer stôrenden Wirkungen der Diluvialfluthen selbst 
auf die festen Gneuss- und Granitfelsen in der ganzen 
weiten Ausdehnung der skandinavischen Gebirgsländer 
ins Gedächtniss zurückruft, — in wem sollte dann nicht 
auch der Glaube aufsteigen, dass jenes grossartige Natur- 
ereigniss: , Das Zurückweichen der ausgedehn- 
ten Wassermasse bei der plotzlichen Continen- 
tal-Erhebung von Skandinavien und Finnland,“ 
die Ursache der Zerstôrung und Fortfübrung der lockern 
Ablagerungen an den Grenzen der härtern krystallinischen 
Felsen gewesen sei. Die Ansammlung und Erhaltung 
der Gewässer in den dadurch gebildeten Vertiefungen 
zu grossen Seen und Meerbusen bei der nachmaligen 
allmählisen Erhebung des Landes in der Alluvialzeit, 
erscheint dann nur als eine nothwendige Folge jenes 
mächligen Wassersturzes.  Dieser Glaube wird durch 
das Vorhandensein von einzelnen übrig gebliebenen Strei- 
fen dieser jüngern Formationen in den Buchten und 
Vertiefungen der ältesten Gebirgsarten, wie auck durch 
die geringe Tiefe, welche der finnische Meerbusen, 
das weisse Meer etc. besitzt, noch mehr bestärkt. 


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OUVRAGES OFFERTS. 


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GC. IL. 1859. 8. 122. l'pammaruka Typeux0-'rarapcraro 
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Pocc. Hunep. Xapross, 1859. 8. 124. O6% ucranuoms 
sHauenia nparmarmuecko“ Peropin. Xspkors, 1859. 8. 
125. Iloxoxeuie 068 ynpasrenin /lonckaro Boñcka U, 
I — III. GC. IL. 1835. 8. 126. Tlpuroxenie KB Hakasy 
rpaxkaaucraro ynpaBienis /loncraro Boñcka. GO. II, 1855. 8. 


——22<=——— 


Recrimcarion. Nous nous empressons de rectifier une omission 
qui s'est glissée dans notre dernier No. A la page 176, 
ligne 16 d'en haut, après les Lois, lisez qui en règlent 

. le cours, comme on a découvert les lois etc. 


Emis le 31 mai 1840. 


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#5 159. Tome VIL. 


AM 15. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIE PAR 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 
D'RYUES AOL CT URI TUE KR 5 B'OU K G. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par 


volume, est d'11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
Vétranger. On s'abonne, à S£.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 

Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné : 


à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 


1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 
3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 16. Sur l'emploi des hauteurs correspondantes en mer. Simonorr. 


BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE. 


SÉANCE Du 22 mat (3 suIN) 1840. 


Lecture extraordinaire. 


M. Miram, prosecteur à l'Académie de médecine de Vilna, 
adresse à l’Académie un mémoire intitulé: Beschreibung eines 
monstrôsen Huhnes mit hundeähnlichem Gesichte. M. Baer en 
fait un rapport favorable et propose d'insérer ce mémoire dans 


le Recueil des Savants étrangers. Approuvé, 


Rapports. 


M. Brandt fait un rapport très favorable sur la récolte scien- 
üfique rapportée par M. le docteur Fischer, médecin de la 
marine impériale, qui en 1838 et 1839, a fait le tour du monde. 
Cette collection se compose d'un grand nombre d'objets de z00- 
logic, de botanique et de minéralogie d’un haut intérêt et su- 
périeurement conservés. Elle a été formée dans des vues tout à 
fait désintéressées, le propriétaire en ayant fait don à l’Académie, 
et ce qui plus est, uniquement par le zèle pour la science et 
le désir de se rendre utile tout en s’instruisant, vu que M. Fi- 
scher, en sa qualité de médecin, n’en avait nullement l’obli- 
gation. M. Brandt, en rappelant à l’Académie le succès avec 
lequel, dans de circonstances semblables, elle s'est intéressée, 
après le retour du Moller, pour obtenir au peintre et au natu- 
raliste de cette expédition une récompense, la prie d’en faire 
autant en faveur de M. Fischer, ne fut-ce que pour encoura- 
ger les membres d'expéditions futures à suivre son exemple. — 


Approuvé, et résolu de mettre le rapport de M. Brandt sous 
les yeux de M. le Ministre de l'instruction publique. 


M. Jacobi chargé, conjointement avec MM. Hess et Lenz, 
d'examiner les essais de galvanoplastique faits et envoyés par M. 
Audinet, à Nicolaïieff, à M. le Ministre de l'intérieur, et sou- 
mises par S. E. au jugement de l’Académie, fait un rapport 
conçu en ces termes: 

» I y a déjà quelque temps que M. Audinet, médecin vété- 
rinaire à Nicolaieff, avait présenté à l'Académie la description 
d'un procédé galvanique pour obtenir des empreintes de gravu- 
res et de médailles. Plus tard, Son Excellence M. Je ministre de 
l'intérieur a renvoyé à l'examen de l’Académie quelques spéci- 
mens obtenus d’après ce procédé. 

En soumettant le rapport suivant à l’Académie, je dois lui 
rappeler les deux manières de procéder que j'emploie. La pre- 
mière, que j'avais communiquée à l’Académie dans une lettre du 
5 octobre 1838, adressée à M. le Secrétaire perpétuel, consiste 
en ce que l'objet à copier forme l'élément négatif d’un simple 
couple voltaïque à force constante et dit à cloison. D'après la 
seconde manière, préférable à certains égards à la première, le 
moule forme la cathode d’un simple appareil, où le sulfate de 
cuivre est décomposé entre les électrodes du même métal par le 
moyen d'un courant galvanique, engendré par un simple couple 
voltaique. 

Je ne m'arrêterai qu'au premier de mes procédés qui ne dif- 
fère de celui de M. Audinet qu'en ce que la plaque de zinc 
ou de fer est plongée dans l’eau faiblement acidulée, qui est 
séparée du sulfate de cuivre, dans lequel se trouve le moule , 
par une cloison poreuse. Cette dernière doit permettre un pas 


211 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 4} 


212 


oo 


sage au courant, en empêchant toutefois la réunion ou le mé- | Audinet a employé plus d’une demi livre de fer ou presque 


lange trop brusque des deux liquides. Tout le monde sait qu'aus- 
sitôt que le circuit est fermé, le sulfate de cuivre commence à 
se décomposer; le cuivre métallique s'attache au moule et le 
zinc qui, préalablement, avait été amalgamé pour n'être pas at- 
taqué par l'acide, se dissout au fur et à mesure et dans la même 
proportion que la réduction s'opère. Dans cet appareil, on obtient 
pour chaque atome de zinc dissout, à très peu près, un atome 
de cuivre cohérent. Au lieu de zinc, on peut aussi se servir du 
fer ; mais comme la force électromotrice du fer-cuivre est beau- 
coup moindre que celle du zinc-cuivre, et comme en outre il y 
à une action spontanée des acides sur le fer, je ne crois pas 
qu'il soit profitable de substituer le fer au zinc. Les propositions 
qu'on avait faites à cet égard en Angleterre, et les expériences 
que j'ai répétées ici, n'ont pas eu de succès marquants; l'avantage 
qui provient de ce que le fer est de meilleur marché, est large- 
ment compensé par d’autres inconvéniens. 


Si l'on détruit la cloison poreuse, il y a réunion des deux 
liquides, et on obtient l’appareil que M. Audinet propose et 
qui, quoique en apparence plus simple, est accompagné de gra- 
yes inconvéniens, que je tâcherai de signaler. 


19. Le sulfate de cuivre est décomposé spontanément et très 
rapidement par le fer ou le zinc, et de manière que le cuivre se 
dépose en état poudreux et incohérent sur ces métaux. Par là, il 
se forme une pile secondaire, qui fait que la décomposition 
continue jusqu'à ce que le dernier atome de cuivre soit décom- 
posé. En mème temps le moule de cuivre qui se trouve en con- 
tact avec le fer, se recouvre par l’action voltaique d’une couche 
de cuivre cohérent, mais cassant, Dans cette opération, on ob- 
tient de même, pour chaque atome de fer dissout, un atome de 
cuivre; mais, comme le but du procédé ne consiste pas seule- 
ment dans la réduction du sulfate de cuivre, mais dans la pro- 
duction de cuivre cohérent d’après des formes données, Île cui- 
vre poudreux qu’on obtient et qui s'attache au fer n’est d'aucun 
intérêt. Malheureusement cet effet stérile surpasse de beaucoup 
l'effet utile qu'on a en vue. 


20, Dans le procédé de M. Audinet, il faut changer très sou- 
vent le liquide et nettoyer le fer recouvert de cuivre; sans cela, 
il n’y a pas moyen de juger si quelqne action a lieu ou non. 
En se servant des deux liquides séparés par la cloison poreuse, 
Vaction peut continuer une semaine entière avec la même force, 
sans qu'il y ait autre chose à faire qu'à ajouter de temps en 
temps des cristaux de sulfate de cuivre et à renouveler , tous 
Jes deux ou trois jours, l'eau acidulée; souvent je n’ajoute que 
de l’eau pure, en retirant par un siphon une partie de la liqueur 
saturée de sulfate de zinc. 


32. M.Audinet ne parle que d'un petit morceau de fer qu'il 
emploie; il ne dit pas combien de fois il a renouvelé ce petit 
morceau. L'échelle thermométrique dont M. Audinet a fait 
J'empreinte pèse 9 8/, zolot. Dans mon appareil, il fallait dis- 
soudre 111/, zolot. de fer, pour obtenir cette quantité de cuivre 
cohérent. En jugeant d’après les circonstances qui ont lieu 
æt d'après une estimation 1rès modérée, je suppose que M. 


deux pouces cubes de ce métal. 


40, Dans mon appareil on aurait pu obtenir cette échelle en 
cuivre malléable de la plus parfaite cohérence en moins de trois 
jours. Je ne doute nullement qu'il n'ait fallu le temps double ou 
triple pour obtenir cette empreinte par le procédé - Audinet. 


59. 11 paraît que le cuivre présenté par M. Audinet est cas- 
sant et lamelleux, de mème, qu’il contient de l’oxyde et du prot- 
oxyde de cuivre, où peut-être de fer. Pour des empreintes qui 
ne doivent pas servir à d’autres usages techniques, ce n'est pas une 
objection très importante, cependant on ne peut pas non plus la 


passer sous silence, 


M. Audinet ne parait pas connaître mon apparel qui, pour- 
tant, a été décrit assez intelligiblement dans ma première note 
imprimée; aussi paraît-il être tombé dans l'erreur générale du 
public qui croit, qu'il faut d'immenses batteries voltaïiques pour 
produire quelque effet chimique. Dans le mémoire que je 
viens de publier, je me suis donné la peine de corriger ce prc- 
jugé qui peut ètre pardonné aux amateurs des sciences physi- 
ques et aux artisans, qui voudraient appliquer utilement la Gal- 
vanoplastique. 


Au reste, je pense que Je fait seul, que M. Audinet a ré- 
ussi à faire des empreintes galvaniques, qu'il n’a pas reculé de- 
vant les nombreuses difficultés qu'il doit avoir rencontrées et de- 
vant l'ennui qu'il n'aura pas pu éviter en réactivant très souvent 
son appareil, que ce fait seul, dis-je, mérite que l’Académie le 
remercie de ses communications et l'invite à lui donner des ren- 
seignemens plus détaillés. Si M. Audinet avait réussi à éviter 
l'action spontanée du fer sur les solutions de cuivre, sans pré- 
judice à son pouvoir électromoteur, c'eût été une découverte 
digne à être recommandée et approuvée hautement et à juste 
titre par l’Académie ; une telle découverte ne serait d’ailleurs pas 
en contradiction avec d’autres faits analogues, par ex., avec la 
manière dont se comporte le zinc amalgamé vis-à-vis l’acide sul- 
furique étendu d’eau. 

J'ajouterai que j'ai répété le procédé de M. Audinet et que je 
n’ai rencontré aucune circonstance qui fut contraire aux principes 
connus. Je n’ai pas obtenu un succès complet, vu que mon temps 
me m'a pas permis de netioyer assez souvent l'appareil. Je me 
permets encore une remarque: j'avais communiqué à M. Farza- 
day, il y a environ un àn, qu'une solution de sulfate de cuivre 
saturé ne se laisse pas décomposer entre les électrodes du même 
métal ; j'ajoute qu'une telle solution est indécomposable aussi 
par le fer. Ce dernier, s'il est bien décapé, se recouvre presque 
instantanément d'une couche de cuivre, mais bientôt la décom- 
position cesse et le fer peut être maintenu des semaines entières 
dans la solution, sans qu'il y ait aucun effet. Si la solution est 
étendue d’eau, et mieux encore, si l'eau est acidnlée, la décom- 


1 
position a lieu sans interruption. “ 


M. Hess dit, dans son rapport sur le même sujet, ce qui suit. 
» En examinant les copies envoyées par M Audinet, on s'a- 
percoit facilement qu’elles représentent parfaitement le moule sur 
lequel elles sont prises. Sous ce rapport, M. Audinet a atteint 


213 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


214 


son but. — Mais si l’on examine les propriétés du métal dont les 


empreintes de M. Audinet se trouvent formées, on le trouve 
cassant, au point, non seulement de ne pas pouvoir être plé, 
mais de ne pourvoir pas même être coupé avec des ciseaux sans 
s'égrener. 

M. Audinet croit avoir simplifié le procédé de M Jacobi. — 
Nous ne pouvons eutendre le mot de simplifié que dans le sens 
d’un perfectionnement, car il ne se présente ici que deux alter- 
matives: Les empreintes produites par M. Audinet sont aussi par- 
faites que celles de M. Jacobi, et alors la simplification du 
procédé est un perfectionnement réel, ou bien les empreintes sont 
moins parfaites, comme cela a réellement lieu par rapport aux 
propriétés du métal, qui est cassant, et sous ce point de vue il 
n'y a point de perfectionnement, et la simplification apparente 
ne s'obtient qu'au détriment du but qu'on se propose d'atteindre. 

Examinons maintenant les deux procédés. M. Jacobi est parti, 
dans sa belle découverte, de la double observation: 19. qu’en se 
servant d’une pile connue sous le nom de pile Daniell, le cuivre 
qui se dépose au pôle négatif (sur le cuivre) est parfaitement co- 
hérent, et 20, qu'il reproduit en outre parfaitement tous les ac- 
cidents de la superficie que présentait la surface en cuivre sur la- 
quelle le dépôt avait lieu. Nous voyons donc la méthode de M. 
Jacobi réunir, dès son début, deux propriétés fort essentielles, la 
perfection de l'empreinte et la ductilité du métal. L'auteur de ce 
procédé l’a encore perfectionnée, en rendant la conduite de l'o- 
pération d’une facilité qui ne laisse rien à désirer. Voici en quoi 
consiste ce perfectionnement : Au licu de joindre immédiatement 
les deux conduits, celui du pôle positif et celui du pôle négatif, 
afin que le circuit puisse avoir lieu, on les plonge dans une 
dissolution de sulfate de cuivre, le pôle négatif étant terminé 
par le moule et le pôle positif par une plaque en cuivre. Dès 
lors, le courant ayant lieu, le cuivre de la dissolution se dépose 
dans le moule avec toutes les propriétés que nous lui avons re- 
connues, tandis que la méme quantité de cuivre se dissout au 
pôle positif, et maintient par là la dissolution au même degré de 
saturation. Le métal est donc, pour ainsi dire, fondu, et coulé 
dans un moule, mais cela sans perte, sans emploi de fourneau , 
de feu de creuset, presque sans action apparente et comme par 
un effet magique. Mais cela ne vous suffit pas encore, justement 
parce que vous ne voyez presque aucune action apparente, et 
vous doutez peut-être même qu'une action ait lieu; eh bien, l’au- 
teur interpose une aiguille aimantée dans le circuit, et dès lors 
sa déviation vous indique que l’action a lieu et qu’elle continue 
à votre gré. Ô 

Examinons maintenant le procédé de M. Audinet. Il plonge 
le modèle, supposons une médaille en cuivre, dans une dissolu- 
tion de sulfate de cuivre, en même temps qu'un morceau de 
métal positif (soit fer, soit zinc), qui touche le modèle; dès lors, 
le métal positif passe dans la dissolution, tandis que le cuivre 
en est précipité. En supposant que le modèle en cuivre et la 
pièce en fer se trouvent bien en contact, on a réuni toutes les 
conditions d'un couple galvanique, et le cuivre se dépose sur le 
cuivre. Mais une première difficulté se présente; il se précipite 
du cuivre non seulement sur le moule, mais encore sur le métal 


positif, et dès lors, il y a toujours plus de métal précipité qu'il 
ne s’en dépose dans le moule, et ceci serait déjà un désavantage. 
notable. Cependant, en établissant une juste proportion entre les 
superficies du moule et celle du métal positif, on parvient, non 
sans tâtonnement , à âtténuer considérablement cet effet nuisible ; 
supposons même qu'on parvienne à le rendre tout à fait nul, — 
une autre difficulté se présente, et celle-ci nous la croyons grave. 
Quand on plonge du zinc ou du fer dans une dissolution de 
sulfate de cuivre, l’action ne consiste pas seulement en ce que le 
métal positif passe dans la dissolution et en précipite le cuivre; 
mais cette action est encore accompagnée d'une décomposition si- 
multanée d'eau, et il se dégage de l'hydrogène. Ce dégagement 
d'hydrogène a lieu sur le métal négatif, sur le cuivre qui se 
dépose dans le moule; la suite en est, qu'il n’y a que la pre- 
inière pellicule du cuivre déposé sur le moule qui soit parfai- 
tement cohérente, car au même instant apparaît l'hydrogène, 
le cuivre se précipite donc sur une superficie qui dégage du 
gaz, et dès lors, l'on conçoit facilement pourquoi ce dépôt ne 
peut plus être cohérent, le gaz ne permettant pas un contact 
uniforme du cuivre qui se dépose avec la couche inférieure. — 
Notez encore que l'oxygène de l’eau décomposée produit de 
l'oxyde de cuivre qui se précipite en même temps que ce métal, 
et contribue aussi à empêcher sa cohésion. — Il n’y a pas long- 
temps que l'on a parlé dans les journaux de ce dégagement 
d'hydrogène, mais le fait n’a pas été bien observé, — votre 
rapporteur le connaissait antérieurement ; ayant plongé de la li- 
maille de zinc dans une dissolution de sulfate de cuivre, il y 
eut un fort dégagement d'hydrogène, dont la quantité fut mesu- 
iée. Mais ce que l'expérience offre de remarquable, c'est que 
tout le cuivre étant précipité, la décomposition de l'eau ne cesse 
pas encore; elle n'est vive qu'au commencement, mais depuis 
huit mois que dure l’expérience, elle continue encore, et il y a 
apparence qu’elle ne cessera que quand les deux métaux seront 
complétement oxydés. — Sans tenter ici l'interprétation de ce 
fait, nous observerons seulement que c’est cette action simulta- 
née qui complique le procédé recommandé par M. Audinet et 
qui ne rend sa simplicité qu'apparente. 


Nous croyons que si M. Audinet parvient à éliminer toute 
action secondaire, il aura rendu un service réel à la science ; en 
attendant nous pensons que ses essais méritent des encourage- 
ments. ‘* 

Enfin M Lenz déclare qu'il est parfaitement d'accord avec Île 
rapport deM. Hess; mais que n'ayant pas fait lui-même l’obser- 
vation relative au dégagement du gaz hydrogène sur la cathode 
de cuivre, il a dù hésiter d'y apposer son nom, bien qu'il n'ait 
pas le moindre motif de douter de la justesse de cette obser- 
vation 

Une copie du rapport de M. Hess sera mise sous les yeux de 
M le Ministre. 


MM. Parrot, Baer et Jacobi. mommés Commissaires pour 
examiner le mémoire de M. Crusell, à Cajana (Finlande), in- 
titulé: Vorschlag den Galvanismus gegen wirklich materielle Lo- 
cal- Krankheiten anzuwenden , font leurs rapports séparés sur ce 


mémoire, en y joignant eucore le sentiment de M. le santa 


215 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


216 


© 


Lichtenstaedt, membre correspondant. Le titre du mémoire 


indique suffisamment le but que l’auteur a eu en vue; il.divise 


son travail en deux parties distinctes, l’une purement théorique 
et physique, l’autre s'occupant de l’action des courans galvaniques 
sur l'organisme humain dans différentes affections locales. Les 
commissaires sont tous d'accord sur le haut intérêt des expérien- 
ces rapportées par l’auteur et désirent les voir multipliées. A cet 
effet, M. Jacobi offre ses conseils relativement à la construction 
et au maniement des appareils, et M. Baer appuie surtout sur 
la nécessité d’essayer la méthode de M. Crusell dans les grands 
hôpitaux. Or ceci étant hors de la compétence de l’Académie , 
elle se bornera à remercier l’auteur de la communicatien de son 
mémoire et à l’engager à poursuivre: ses recherches. 


Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique envoie une 
lettre que lui a adressée de Paris, le 3 mai, M. Anatole Dé- 
midoff, gentilhomme de la chambre. Elle est conçue en ces 
termes: ,, M. le Ministre, je remplis un devoir bien douloureux 
en venant notifier à V. E. la perte cruelle que ma famille a 
faite dans la personne de mon frère bien-aimé M. Paul de Dé- 
mido ff. Persuadé que Vous prendrez part, M. le Ministre, à 
nos justes regrets, je devais aussi cette commumeation à V. E. 
en ce que celui, dont je déplore la perte, était l'un des mem- 
bres de l’Académie des sciences, et comme tel, relevait de Vo- 
re département, — Fidèle observateur des dispositions faites par 
feu mon bien-aimé frère, je dois aussi assurer V. E. que le 
prix annuel, fondé par lui et 


ment versé jusqu'au terme fixé 


montant à 25000 r., sera exacte- 
par le donateur, c’est-à-dire jus- 
qu'à l'an 1865, le 25°me après son décès. Plût à Dieu que l’exé- 
cution de ce legs eût été retardée encore pendant de longues 
années. Veuillez agréer etc. signé: Démido ff.‘ 

M. Gaïevsky adresse à l’Académie, par ordre de M. le Mi- 
nistre et de la part de M. le docteur F. Thibert, préparateur 
du Musée pathologique de Ja faculté de médecine de Paris, plu- 
sieurs objets d'anatomie pathologique, de botanique et de géolo- 
gie, modelés en relief, en tout conformes à l’état naturel, au 
moyen d’une substance de son invention. L'Académie en ordonne 
le dépôt aux Musées respectifs et charge le secrétaire d’en adres- 
ser ses remercimens à M. Thibert. 


M. Krug dépose un paquet cacheté pour être conserré aux 
archives. 

M. Hamel envoie de Londres les empreintes d’une plaque 
de cuivre gravée et d’une copie de cette plaque faite au moyen 
du procédé de M. Jacobi. Ces deux empreintes se ressemblent 
à un tel point qu'il est impossible de les distinguer lune de 
Vautre, — L'Académie se rappelle que des essais analogues faits 
par M. Jacobi, il y a plus d'un an, sur des gravures en bois 
et des clichés, ont donné les mêmes résultats satisfaisans. 


Communications. 


M. Lenz annonce à l'Académie que M. Boutsky, lieutenant 


de la marine, chargé de prendre part, sous la direction de M. 


Struve, à la mesure de l'arc de méridien en Finlande, désire 
employer les azimuts exacts, que lui fournira cette opération, à la 
détermination de la déclinaison magnétique. M. Lenz prie en 
conséquence de l’autoriser à confier à M. Boutsky trois instru- 
mens magnétiques dont le Cabinet de physique peut disposer, 
savoir une boussole de déclinaison de Gambey, une autre pour 
les variations de la déclinaison d'Oeri à Zurich et un petit appa- 
reil pour la détermination absolue des forces magnétiques hori- 
zontales. M. Lenz rend un témoignage très favorable du savoir, 
de l’habileté et du zèle de M. Boutsky qui a été de ses disci- 
ples. Approuvé, 

M. Brosset produit deux cahiers contenant 26 chartes géor- 
giennes copiées par les soins de M. Josselian à Tiflis, et sept 
dessins , très beaux , exécutés, d’après les peintures de l’église de 
Miskhétha, par un peintre italien nommé Rossi. M. Brosset 
compte, sous peu, pouvoir présenter à l’Académie les renseigne- 
ments d'histoire et de localité nécessaires pour apprécier la va- 


leur de ces dessins. 


M, Küppen présente deux crânes d’habitans du Caucase qui 


lui ont été envoyés de Tiflis. {ls seront déposés au Musée ana- 
tomique. 


M. Meyer annonce à l'Académie que la collection distinguée 
de cryptogames de feu M. Bongard est à vendre: Elle se com- 
pose de 834 espèces de mousses, de 200 espèces d’hépatiques des 
fontaines et de 370 espèces de lichens, dans de beaux et nom- 
breux échantillons. Cette collection , qui est très importante pour 
l'étude de la Flore de Russie, est offerte au prix de 100 r. agt 
L'Académie en ordonne l'acquisition. 


’ 


Ouvrages offerts. 
5 


(Société d'histoire et des antiquités des pro- 
vinces baltiques à Riga:) 
Mittheilangen aus dem Gebiete der Geschichte Liv,- Ebhst- und 
Kurlands. 1sten Bandes Heft 1—5. Riga u. Leipzig 1837—40. 
Carl Otto Transehe von Roseneck, von H. v. Brackel. Riga. 
1839. 8. 
Instruction für Aufgrabungen. Riga. 1840. 8. 
(Académie des seiences de Turin:) 
Monumenta historiae patriae, edita jussu regis Caroli Alberti, — 
Leges municipales. — Augustae Taurinornm. 1838. fol. 
(Société géographique de Londres:) 
The Journal of the Geographical Society of London. 1840. Part. 
1. 8. 
(Académie des sciences de Bruxelles:) 
Nouveaux Mémoires. Tome XII. Bruxelles. 1839. 4. 
Bulletin. T, VI, part. 1 et 2. Bruxelles. 1839. 8. 
Annuaire. _ Sixième année. Bruxelles. 1840. 12. 
(Université de Copenhague:) 


16 Dissertations, programmes ete. 


217 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 218 


EE OS 


(De la part des auteurs:) 
Saggio di Zoologia fossile, di T. A. Catullo. Padova. 1837. 4. 
Elogio di Giovanni Arduino, d.T. A. Catullo. Padova. 1839. fol. 


Geognosia delle provincie Venete, d. T. A. Catullo. Padova. 
1838. 8. 
Calcul de la densité de la terre par L. F. Menabrea. 


Anatomie pathologique ; par F. Thibert. Paris. 1839, 8. 


Nouveau système d’anatomie patholog' que etc, par F. Thibert. 
Paris. 1839. 18. 


Rapport sur les pièces pathologiques , modelées en relief par le 
Dr. F. Thibert, par une commission. Paris. 1839. 8. 


G. Sandifort. Tabulae craniorum diversarum nationum. Fasc. Il. 


Catalogue des principales apparitions d'étoiles flantes, par À. 
Quetclet. Bruxelles. 1839. 4, br. 


Sur la longitnde de l'Observatoire Royal de Bruxelles, par À. 
Quetelet 1839. #4. 


Sur l’état du magnétisme terrestre de Bruxelles, par À. Quete- 
let. 1839. br. 


Aperçu de l'état de l'Observatoire pendant l’année 1839, par À. 
Quetelet 


Magnétisme terrestre, par À. QueteleL 

Physique du globe, par A. Quetelet. 

De la liberté physique et morale, par L. A. Gruyer. 
Aunovnxosa, Masaxypcrià Byxpape. 1839. 


—— “rl = ——— — 


N O T ES. 


16. SUR L'EMPLOI DES HAUTEURS CORRESPON- 


DANTES EN MER: PAR M. SIMONOFF (lu 
le 6 mars 1840). 


La détermination de la longitude du vaisseau est un 
des objets les plus importans dans la navigation. Les 
marins déterminent ordinairement la longitude par deux 
méthodes astronomiques: par les montres marines el 
par les distances de la lune au soleil, aux étoiles ou 
aux planètes. Les distances de la lune ne peuvent pas 
toujours être observées; on emploie donc plus souvent 
la méthode du transport du tems, ce qui fait l'occupa- 
tion presque journalière des navigateurs. On a perfec- 
tionné les chronomètres jusqu'à un tel point, que la 
dernière méthode serait plus sûre, daus de petits tra- 
jets, si le calcul pouvait être fait avec les données ex- 
actes. D’après cette méthode on prend ordinairement la 
moyenne de plusieurs hauteurs successives du soleil, 
observées avec un sextant le matin ou le soir, et on 


, 


calcule l'angle horaire correspondant à cetle hauteur 
moyenne , et ensuite le tems de l'observation. La com- 
paraison de ce tems avec celui qu'on conclue d’après 
le chronomètre pour le lieu de la dernière relâche , où 
on a vérifié la marche du chronomètre, donne la dif- 
férence en longitude entre le lieu du vaisseau et celui 
de la relâche. 


On trouve l'angle horaire s par la formule 


Cos & Cos à we) 


où z est la distance au zénit, à la déclinaison du soleil, 


g la hauteur du pôle et » = q — à. 


Pour la solution de cette formule il faut préalable- 
ment savoir la latitude et la longitude géographiques, 
dont la dernière sert à trouver, dans les éphémérides, la 
déclinaison du soleïl. Mais ces deux élémens du calcul 
doivent renfermer des erreurs inévitables, parce que 
l'on prend la longitude estimée dont les erreurs in- 
fluent sur la déclinaison, et on trouve la latitude des 
observations prises à midi: elle doit être transportée, 
aussi d’après le loch, au tems d'observation. Si nous 
supposons méme que la différence des latitudes entre 
le tems d'observation et midi soit trouvée avec une ex- 
actitude suffisante, ce qu'on peut encore atteindre, vu 
le petit intervalle entre ces deux époques, mais, avec 
tout cela, on ne peut pas se reposer avec confiance sur 
l'exactitude de la latitude méridionale, qu'on détermme 
ordinairement d'après une seule observation de la plus 
grande hauteur du soleil, prise avec un sextant au-des- 
sus de l'horizon de la mer. La réfraction terrestre qui 
élève cet horizon est une source d'erreurs inévitables, 
tant dans la latitude que dans la hauteur observée. Par 
conséquent les trois colonnes du calcul — la déclinai- 
son , la hauteur du soleil et la latitude géographique — 
étant trouvées d'une manière aussi inexacte, doivent 
douner une valeur erronnée pour l'angle horaire. 


Ayant cherché à remédier à ces inconvéniens et à dé- 
terminer la longitude du vaisseau avec plus d'exactitude, 
pendant mon voyage autour du monde à bord du sloop 
Wostok sous le commandement du capitaine Bel- 
linghausen, j'ai essayé plusieurs fois d'employer 
la méthode des hauteurs correspondantes en pleine mer. 
Tous mes essais ont été tellement salisfaisans qu'il se- 


219 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


220 . 


rait à désirer que cette méthode fut généralement in- 
troduite parmi les navigateurs. L'exemple qu'on va 
voir à la fin de ce pelit aperçu démontre suffisamment 
qu'elle est plus exacte et plus courte que la méthode 
des hauteurs absolues, employée jusqu'à ce jour, pour 
déterminer la longitude du lieu d'un vaisseau sous voile. 


I] me parait qu'on n'a pas employé en mer la mé- 
thode des hauteurs correspondantes à cause du change- 
meut du lieu d'observation ; mais on peut trouver le 
moyen de corriger les petites variations qui peuvent en 
provenir dans le tems du passage du soleil par le mé- 
ridien, de la même manière, dont on trouve la cor- 
rection du tems du midi, déterminée par les hauteurs 
correspondantes, par le changement de Ja déclinaison 
du même astre. 


Pour trouver ces deux correclions en même tlems, 
supposons qu'on ait observé à bord d'un vaisseau sous 
voiles la hauteur du soleil 2 et que le tems du chro- 
nomètre pour l'instant de cette observation soit Z' avant 
midi et T’ apres midi. Supposons encore que y et à 
sont la hauteur du pôle et la déclinaison du soleil 
pour l'instant du midi à bord du vaisseau; dy et di 
leurs variations durant le tems 7" — T7’; x, y, z les 
variations de la latitude, de la longitude géographiques 
et de la déclinaison du soleil depuis la première ob- 
servation jusqu'à midi, et x’, 7”, 
tions depuis midi jusqu'à la dernière observation, de 
sorterques. 4x dy 24 3 di, 1œ4, 2", ZZ 
dy, di sont positifs si le vaisseau et le soleil s'appro- 
chent du pôle élevé. Après cela nous aurons pour les 
observations d'avant: midi 

Sin À — Sin (p — x) Sin (ô — z) + Cos CP — x) 
Gos (à — z)Coss 
et pour les observalions d'après-midi 
Sin À Sin (y + x’) Sin (9 + ) L Cos (5 + x’) 
Cos (5 + =") Cos 
où s et 5’ ont les angles horaires. 


z! les mêmes varia- 


Ayant remarqué que x, z, x’, z' sont des quantités 
très petites, nous aurons, après avoir retranché la pre- 
mière équation de la dernière 
(x+2’) Cos y Sin 5 + (242) Gos à Sin 3 —Siny Cosi(x'Coss’ 

x Cos s)— Sin? Cos y (z'Goss' + zCoss) = Cos y Cos 

(Cos s — Cos s”) 
ou, parce que 5° $ est aussi une quantité très petite, 
on aura dy Sin à Cos p +- di Sing Cos 5 — (dy Sin y Gos à 


+ d5 Sin 5Cos y) Cos es = Cos ; Cos ÿSin Es (s"— 5), 


d'où l'on trouve 


: sp: er 1e we 
ss = ns; Of Co +0) tg £(s° +5) 
MT Sin (pt) Cos4 (5 +5). : (6) 


ee. Cosy Cosô 


Supposons que la figure (1) présente le cas, dans le- 
quel le vaisseau se dirige à l'ouest, et la figure (2) 
quand il va à l'est. Soit P le pôle élevé, 4 le zénit du 
vaisseau et $ le soleil pour le tems de la première 0b- 
servalion ; Z et S’ le zénit du vaisseau et le soleil au 
tems de la seconde observation ; M le zénit du vaisseau 
à midi, nous aurons APS—=Ss, BPS'—=5s', MPA=Yy, 
MPB=Z y", et si le tems du chronomètre à l'instant du 
passage du soleil par le méridien PM est t, on aura 
pour le premier cas, c'est à dire quand Île vaisseau va 
à l’ouest 

$ x 
ie. sg 
TE ON 
et pour le second cas, quand le vaisseau va à l’est 


$ 
ps T#i Tr 


15 
6° y! 
ET ARE 
15 15 
ou en général 
$ Fr 
[= ES 
T+ 15 15 
sel ag ph 
tr — 15 + 15 
d'où l'on tire 
_T+T S—5 y —Y 
Am SQ 7. 3ù 
ARENA r'+r 
CPAS 7 EU PRES 


. à : . e . 
le signe supérieur appartient au cas quand le vaisseau 


se dirige à l'Ouest et le signe inférieur, quand il va 
à l'Est. 


Pour éclaircir cette méthode par un exemple, je vais 
calculer les observations des hauteurs correspondantes 
que jai prises a bord du sloop Wostok, l'an 1820 le 
15 mars, Les observations ont été prises de l'élévation 
de l'oeil de 16 pieds anglais avec un sextant dont l’er- 
reur de collimation fut de 3/ 18” et avec un chrono- 
mètre d'Arnold No 5148. La latitude du lieu méridional 
du vaisseau fut de 60° 49’ 18” australe, la déclinaison 
du soleil à midi du vaisseau fut 29 8 12” australe. La 
marche du vaisseau fut 7',40 depuis le tems des obser- 
vations faites avant midi jusqu'au midi, et 12,74 depuis 
midi jusqu'aux observations prises après midi. La direc- 
tion du vaisseau fut 829 39/ au Sud-Est, par conséquent 


221 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 222 


q — 600 49 18” Le 12 avril le chronomètre fut en avance sur le tems 
CNRS dd de moyen du Port-Jackson 24 14’ 20” 35, son avance 
do — 15459 diurne 5”,099. La longitude-du-Port-Jackson est 94 55’ 
dù — 201 00 45” E de Paris. 
F— LD’ s” 
= 25 55 


Tyspue- du ,;c5a Feu EL 


Quantités données et calculées. | Avant-midi. Après-midi 


Le tems d'observation d’après le chronomètre , . . 56 14 56",4 | 8438’ 16”,5 
Avance du chronomètre sur le tems vrai de Paris 16 54,4 16 52,8 


| 
| 


ER ERR vra de BOrise 460 eue, NN opte, à + 4 57 42,0 | 8 21 25,8 


29 6’ 32” 
60 50 56 


La déclinaison du soleil, australe 
La latitude du lieu du vaisseau , australe. . . 


La moyenne des hauteurs observées du bord infé- 


rieut-durselethe 2 |, Li. » 570 54! 00” 
L'erreur de l'instrument + 5 18 
Dépression de Fhorizon.  : . . . . — 3 56 
Demi-diamètre du soleil . . , . +16 5,8 
Réfraction moins parallaxe . . . . . . . . . . —— 159,4 
La hauteur vraie du centre du soleil 28 7 48,4 
L'angle horaire RS TR 0e 2 eMail. Le Qu 55 50,6 Fe 30 52,4 
L'angle horaire en tems. . . . mal: 1" 42 22 
L'heure vraie du vaisseau comptée de minuit 5 42 2,2 
L'heure vraie de Paris . . . . + 8 21 25,8 
Longitude orientale du lieu du vaisseau - . 5 20 532,4 
Rédécthenian midi 44 24. chimio: | « 1 45,7 
Longitude du vaisseau à midi 


PAT Ve use t=T+ _ e — 6h 57 35,9 
DE TT nus | ne 
 odiies 30 2— me ne S 1 150 


et par conséquent x “4 . 
La petitesse de la différence entre ces deux résultats 


< s! , . ,» » 
ja au 1/43 12.7 recommande assez l'exactitude de la méthode exposée 


We + ci-dessus. Pour la comparer avec celle des hauteurs 
ao — 45,0 absolues, nous allons calculer les angles horaires par 

a la formule (a) d'après les mêmes hauteurs prises avant 
es 1 43 57,7 et après midi, le 15 mars 1820, pour trouver la longi- 


tude par la méthode généralement employée. 
2 1 42 277. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


224 


Calcul d'après la méthode des hauteurs correspondantes. 


APE Les hauteurs : 
du bord infér.| Avant midi. 
1820. e 
du soleil. 


Après midi 


270 52 5h 14 2” 

Océan 535 14 20 
54 14 35 

Austral. 55 14 55 
56 15 12 


sh 38/ 51” 
58 35 
58 17 
37 59 
371 41 


THT 
Moyen 270 54 5h1436",4| 8/58/16,6| 6/56 26",5 | — PYY 
| 2 
+ 45 0 — 30 
2 EE 
+247 ZT 
Heure du chronomètre à midi vrai à bord du vaisseau Me à ARR: 
Heure du chronomètre à midi vrai de Paris 12 16 53,6 
La longitude orientale du vaisseau à midi 5 19 20,4 


Ainsi nous avons trouvé la longitude méridionale du {luée. Par cette raison, dans plusieurs traités de naviga- 


vaisseau : 


D'après les observations faites avant midi 5} 19’ 44",0 


D'après les observations faites après midi 5 18 54,7 
La moyenne 5 19 19,5 

Longitude trouvée par la méthode des 
hauteurs correspondantes . . . . 5 19 20,4 


Dans cet exemple on voit clairement que les angles 
boraires calculés d’après la formule (a) sont trop petits, 
ce qui donne Ja longitude trop grande avant midi, 
et trop pelite après midi, et la moyenne de ces deux 
résultats ne diflère que d'une seconde de celle que 
nous avons trouvée d'après la méthode des hauteurs 
correspondantes. On a remarqué depuis long-tems qu’un 
même observateur mesure toutes les hauteurs ou un 
peu trop grandes ou un peu trop petites. Les erreurs 
provenant de ce défaut du coup d'oeil, auront donc 
lieu dans le même sens sur toutes les hauteurs; mais 
celles qui auraient influé dans un sens sur l'heure d'ob- 
servation du matin, influeront en sens contraire sur 
l'heure d'observation du soir. Cette erreur, n'étant pas 
grande sur la terre, doit être considérable à bord d’un 
vaisseau, quand on prend les hauteurs avec un sextant 
au-dessus de l'horizon de la mer, dont la dépression 
altérée par la réfraction terrestre, n’est jamais bien éva- 


tion, pour déterminer la longitude avec plus de préci- 
sion, on recommande aux navigateurs de prendre les 
hauteurs deux fois par jour, avant et après midi. Dans 
ce cas il est plus avantageux, ce me semble, d'employer 
les hauteurs correspondantes qui donnent la longitude 
avec beaucoup de précision et avec moins de peine que 
les observations absolues. Le calcul des hauteurs cor- 
respondantes est d'autant plus expéditif que dans la 
formule (3) on peut prendre les valeurs de y, à et 
4 (s" +5) en degrés et minutes et négliger les secondes. 


Emis le 6 juin 1840. 


Tome VII. 
/ 16. 11. 


# 160.161. BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PÉTERSBOURC. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment um volume. Le prix de souscription, par 
volume, est d'11/4 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/4 écus de Prusse à 
l'étranger. On s’abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinees, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 


Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 
3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #. Rapports: 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nourelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 17. Observations thermométriques de la côte occidentale de Novaia- 
Zemlis. Baux. 18. Inclinaison et intensité de la force magnétique terrestre à St-Pétersbourg, Arkhangel et Novaïa-Zemlia. 
Laws. 19. Notice supplémentaire sur la carte de l'archipel Gilbert. Kevsexsrenx. CHRONIQUE DU PERSONNEL. 


BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. 


Séance Du 29 mar (10 suIN) 1840. 


Lecture crdinaire. 


M. Graefe lit un mémoire intitulé: Die Participia des Indo- 
Germanischen Sprachstammes. 


Lecture extraordinaire. 


M. Ostrogradsky lit des remarques Sur une note relative 
aux intégrales définies, déduites de la théorie des surfaces or- 
thogonales. 


Communication. 


= 


M. Jacobi annonce de vivre voix qu'il est parvenu à décou- 
vrir Jes lois des machines électro-magnétiques. Quoique les con- 
ditions géométriques de ees machines, dit M. Jacobi, soient 
assez faciles à saisir, les forces mèmes qui agissent, ou plutôt 
les sources dont elles émanent, sont soumises à une grande com- 
plication. M. Jacobi avait reconnu le premier, dans son mé- 
moire Sur l'application de l'électro - magnétisme au mouvement 
des machines, publié en 1835, que le mouvement uniforme, 
que ces machines acquièrent, est dû, en majeure partie, aux 
courans magnéto - électriques, engendrés, en sens contraire du 
courant voltaïque primitif, par le mouvement mème. Toutefois 
ces courans magnéto -électriques, en affaiblissant, ou plutôt en 
régularisant La force magnétique, réagissent en même tems sur 


l'action électrolytique de la pile, de manière que, pendant la 
marche de la machine, il y a une moindre consommation de 
zinc qu’à l'état de repos. Ces phénomènes, quoique extrèmemeat 
frappans au premier abord, sont porriant la cause de ce que 
ces machines sont sujettes à des lois simples et aussi définies que 
celles qui existent dans les machines activées par d’autres forces 
motrices. De nombreuses observations, que M. Jacobi avait fai- 
tes sur le travail mécanique d’une petite machine électro-magné- 
tique, en tenant compte en même tems de la force du courant 
accusée par la boussole à tangentes de M. Nervander, ne sem- 
blaient offrir au premier abord qu'un dédale. Tout le monde 
sait que, dans chaque machine, il ÿ a un certain rapport entre 
la force et la vitesse, rapport qui correspond au maximum du 
travail. C'est aussi le cas dans les machines électro-magnétiques, 
et ce sont précisément ces maxima qui ont mis M. Jacobhi x 
même de découvrir les lois générales auxquelles ces machines 
sont soumises, et dont voici l'énoncé : 


19. Le maximum de travail qu'on peut obtenir par une même 


machine est en raison du earré du nombre des couples mul- 
tiplié par le carré de la force électro - motrice, et divisé par 
la résistance totale du circuit voltaique. Il y entre encore un 
facteur, que M. Jacobi désigne par #, et qui est dépen- 
dant de la qualité du fer, de la forme et de la disposition des 
barres et de l'amplitude entre les pôles. Il s'ensuit, qu'à résis- 
tance égale, un certain nombre de couples platine-zinc produira 
un travail deux ou trois fois plus grand que le mème nombre 


de couples cuivre-zinc. 


227 


+ D'OBULLETINISCIENMAUFIQUES EPL 10: 


{du ë 998 


20. Dans l'expression pour le maximum de travail, n'entre ni 
le nombre des tours des hélices qui enveloppent les barres, ni 
non plus le diamètre et la longueur de ces dernières. 11 s'en sui- 


vrait qu’en ajoutant à la longueur ou au diamètre des barres, 
ou en employant une plus grande quantité de fil, on n'augmen- 
icra pas le travail disponible. Il y a cependant cela de remar- 
quable que le nombre des tours disparaît de la formule, seule- 
ment par ce que la force de la machine est en raison directe, 
et que la vitesse est en raison inverse du carré de ce nombre. 
C'est ainsi que le nombre des tours, les dimensions des: barres 
et les autres parties constituantes d’une machine électro -magné- 
tique doivent être placées seulement au rang des mécanismes or- 


dmaires qui servent à 
Sans augmenter le travail disponible, on pourra se servir, au 


transmettre ou à transformer le travail. 


lieu des engrenages ordinaires, de barres plus ou moins grandes 
ou de plus ou moins de fil, pour établir, entre la force et la 
vitesse, la relation qu’exige tel ou tel travail industriel. 


30. L'attraction moyenne des barres magnétiques ou la pres- 
sion que peut exercer la machine est en raison du carré de la 
force du courant. Ceilte pression est accusée par le galvanomètre 
qui, de cette manière, fait la fonction du manomètre des ma- 
chines à vapeur. 

49°, Pour une mème machine, l'effet économique ou le travail 
disponible, divisé par. la consommation du zinc, est une cons- 
tante qui s'exprime simplement par le rapport entre la force 
électro -motrice et le facteur À dont il a été question plus haut. 
En se référant à ses travaux antérieurs, M. Jaco bi fait observer 
qu'en employant Je platine au lieu du cuivre, les frais d’entre- 


tien peuvent être diminués à peu près dans le rapport de 14 à 25. 


59, La consommation du zinc qui a lieu, la machine se trou- 
vant en repos et ne fournissant pas de travail, est double de 
celle qui a lieu pour le maximum de travail mécanique. 


M. Jacobi pense qu'il n’y aura pas beaucoup de difficulté à 
déterminer assez précisément le travail dont on pourra disposer 
en transformant une livre de zinc en sulfate, de la mème ma- 


nière que, pour les machines à vapeur , le travail exercé par un 
bushel de charbon sert de mesure pour préciser les effets des 
diverses combinaisons. M. Jacobi développe ensuite ses idées sur 
l'avenir des machines électro-magnétiques , avenir qui lui paraît 
d'autant plus garanti, que les tätonnemens et les idées vagues 
qui avaient présidé jusque là à la construction de ces machines 
ont dù céder enfin à des lois précises et définies qui sont con- 
formes aux lois générales que la nature est habituée à observer 
fidèlement, dès qu'il s’agit des effets et de leurs causes. En 
d’un côté, un effet chimique et de l’autre côté un effet 


mécanique , 


voyant, 
le terme intermédiaire ne s'offre guère au premier 
abord. Dans le cas actuel, c’est la Magnéto-électricité, découverte 
admirable de M. Faraday, qu'on doit considérer comme force 
régulatrice, ou, pour ainsi dire, comme la logique des machines 
électro-magnétiques. M. Jacobi ne disconvient pas que la décou- 
verk de ces lois est due, en grande partie, à des expériences 
sur différentes constructions de machines électro-magnétiques qui, 


par rapport à leur effet, n'avaient pas répondu aux attentes 


qu'on en avait conçues. Néanmoins ces constrnctions avaient été 
fondées sur les lois des effets statiques des aimans électriques, 
lois qui avaient été déduites de nombreuses observations, insti 
tuées par M. Lenz et lui, et se sont cependant trouvées en dé- 
faut dès qu'il s’est agi du mouvement de ces machines ou du 
travail mécanique à exercer. 


Nomination. 


L'Académie arrête, sur la proposition de M. Struve, de délé- 
guer deux de ses membres, en qualité de députés, pour assis- 
ter d'office aux solennités qui auront lieu à Helsingfors à l’occa- 
sion du jubilé biséculaire de l'université de cette ville, Elle 
nomme à cet effet MM. Fuss, secrétaire perpétuel, et Sjôgren, 
académicien extraordinaire et ancien élève de ladite université. 


Ouvrages offerts. 
(Société de Géographie de Paris:) 
Recueil de voyages et de mémoires. T, IV. Paris. 1839. 
Bulletin. T. XI et XII. Paris. 1839, 8. 
__ (Société asiatique de Paris:) 
Journal asiatique. 1840. Janvier — Mars. 8 
(Société géologique de Paris:) 
Bulletin. T. X. Feuilles 24 — 29. T. XL. Feuilles 1 — 6. 8. 
hydrographique du ministère 
de la marine:) 
Mopcroë Mscanocao8z , na 1841 r. C. T6. 1840. 


Département 
P 


(Société Royale des sciences de Goettingue:) 


Gedächtnissrede zum Andenken von J. F,. Blumenbach von K: 
PH Mare %: 


(De la part des auteurs:) 


f: 


Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée, par A. Dé- 
midoff Partie historique, dernière livr. 8. Atlas livr. 3 et 4, 
fol. Partie zoologique, livr. 2 — 5. fol. 

Archéologie navale par A. Jal. T. 1 et 2. Paris. 1840. 8. 

Lecons sur les fonctions et les maladies du système nerveux, 

par M. Magendie. T 1 et 2. Paris. 1839. 8. 

Political and statistical account of the British Settlements in the 
Straits of Malacca etc. by T. J. Newbold Esq. Vol. 1 et 2, 
London. 1839. 8. 

Commentatio de usu experientiarum metallurgicarum etc., auct. 
J. F. L. Hausmann. Gottingac. 1838. 4. ( 

Byxapa 55 1835 roay. Cou. II. Casearesa. C. II6. 1836. 8. 

Cnacoks raasmbiunmxs rocyAapcä 4 npasarezeñ Asiu 4 npou. 88 
1837 roay. Cou. II. Carearesa. C. II6. 1837. 8. | 

Hastberie o xnsnu np Tpyaaxs Bacuæz Joengix. Cou. Casearesa. 
C. T6. 1837. 8. 

O rpysusesaxz Apesnocraxz n npou. Cou, Il. Casearesa. 
C. II6. 1837. 8. 

O nyremecrsiaxz 8% Go1moï Auniñcxo oasacz. Cou. II. Ca- 
BeaseBa. C. 116. 1838. 8. 


. ———_—_ Ce — 


LA 


229 


SÉANCE Du 5 (17) suiN 1840. 


Lecture ordinaire. 


M. Trinius lit un mémoire intitulé: Agrostidea. 
Mémoire présenté. 


M. le pasteur Muralt, le jeune, adresse à l'Académie une 
wotice intitulée: Untersuchungen über Philo, in Beziehung auf die 
der Akademie gehôrige Handschrift von 27 Tractaten desselben. 
M. Gräfe est chargé d'examiner cette notice et d’en rendre 
compte à l’Académie. 


Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique et Prési- 
dent de l’Académie annonce qu'il approuve le projet de M. 
Kôppen de visiter, durant les mois d'été, les gouvèrnemens 
de Novgorod, Tver, Moscou, Vladimir, Jaroslav, Kostroma et 
Nijegorod dans le but de les étudier sous le rapport statistique. 
S. E. consent en outre d’allouer à cet effet la somme de 581 r. 
argent sur la caisse économique de l'Académie. 

M. Gaïevsky adresse, par ordre de M. le Ministre, deux 
ouvrages du docteur Bindseil à Halle, intitulés: 4bhandlungen 
zur allgemeinen vergleichenden Sprachlehre et Akustik, mit sorg- 
Jültiger Berücksichtigung der neuern Forschungen. Commissaires, 
pour le premier de ces ouvrages: MM. Graefe et Brandt, et 
pour le second : M. Lenz. 

M. Rybouchkine, directeur des écoles d’Astrakhan, envoie 
de la part de M. Avakoff un second ouvrage de concours à la 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


250 


L] 


chaire de professeur de la langue arménienne à Kazan, intitulé - 
Darz raass ms» Apuancroÿ Hcropix Mnxanaa Yawuiana (Cinq 
chapitres de l'Histoire d'Arménie de Michel Tchamtchisne, tra- 
duits de l’arménien). Commissaire, M. Brosset. 


. Ouvrages offerts. 


(Société royale de Londres:) 
Philosophical Transactions. 1839. Part. I. 4. 


(Société botanique de Londres:) 


Proceedings. London. 1839. 8. 


(De la part des Lords Commissioners of the 
Admiralty:) 

Transits as observed, and calculation of the apparent right as- 
censions. 1834. 4. 

Zenith distances observed with the mural circle and calculation 
of geocentric South Polar distances. 1836. 4. 

Zenith distances observed with the mural circle at the Royal 
observatory cape of Good Hope, and the calculation of the 
geocentric South Polar distances. 1837, 4. 

Bessel’s Refractions tables, 4. 


(Académie Impériale russe:) 


Tpyaï Hunep. Pocc. Akageuiu. U. 1. C. Herep6yprs. 1840. 8. 


(De la part des auteurs:) 
The Silurian system, by Roderick Impey Murchison. Part. 
1 et 2. London. 1839. 4. 
Die Galvanoplastik von Dr. M. H. Jacobi. 
1840, 8. : 


St. Petersburg. 


NO TI ES. 


17. TEMPERATUR-BEOBACHTUNGEN, DIE AN DER 


WesTKüsTE VON NowaJa-SEMLJA UNTER 


DEM 74STEN GRADE NôRDL BREITE ANGE- 


STELLT WORDEN SIND. Mitgetheilt von K. E. 
v. BAER (lu le 1 mai 1540). 


[n meiner ersten Mittheilung über die meteorologi- 
schen Beobachtungen, welche die Herren Pachtussow 
und Ziwolka auf Nowaja-Semlja gemacht hatten, be- 
merkte ich, dass der letztere sich erbot, wenn er wie- 
der dieses Land besuchen würde , stündliche Beobach- 
tungen mit seinen Gefährien anzustellen (Bulletin de 
l'Acad. T. IT. N. 15). Bekanntlich wurde er auch in 
der That im Sommer 1858 dahin abgefertigt, mit dem 


Auftrage, die Nordostspitze zu umfahren, oder, wenn 
dieses nicht gelänge, sie, wo môüglich, zu umgehen. 


Leider ist dieser Zweck nicht erreicht worden, und 
Herr Ziwolka, der nichts sehnlicher wünschte, als 
ganzes Leben der Untersuchung des hôchsten Nor- 
dens zu widmen, hat daselbst ein zu frühes Grab ge- 


funden. 


sein 


Das meteorologische Tagebuch, das man in dem er- 
wählten Standquartiere, der Seichten Bai (wsaraa ryGa), 
75° 57 n. Br. und 54° 48/ üstl. L. v. Greenw.(*), vom 
August 4858 bis zum August 1839 geführt hat, ist mir 
zur Benutzung milgetheilt worden. Ich hoffe in einer 
kiünftigen Arbeit über Nowaja -Semlja aus diesem und 
den frühern Tagebüchern Mehreres geben zu kônnen, 


() Nach mündlichen Mittheilungen des Mitschmannes Mois- 
sejew. 


251 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


252 


(2 moe ne bo 0 D 


oder sie vielleicht vollständig mitzutheilen, damit wir 
zu den vielen Belehrungen, die wir durch die Englän- 
der über die physischen Verhältnisse des hôhern Nor- 
dens der alten Welt erhalten haben, auch unsrer Seils 
etwas über den Hochnorden der alten Welt geben. 


Für jetzt lege ich nur die Resultate der Temperatur- 
Beobachtungen vor, da sie die frühern Erfahrangen 
theils bestätigen , theils ergänzen. 


Ich habe schon die Ueberzeugung ausgesprochen, 
dass , obgleich Pachtussow die Temperatur im West- 
ende der Meerenge Matotschkin-Schar merklich hôher 
fand als in der südlicher gelegenen Karischen Pforte, 
dieser Unterschied nicht auf einer ganz ungewôbnlichen 
Abweichung eines der Beobachtungsjahre beruhte, son- 
dern durchaus mit allen Erfahrungen über die Ver- 
schiedenheit der Temperatur an der Ost- und der West- 
küste von N. S. übereinstimme (Bulletin T. IT, p. 254). 
Ich habe die Vermuthung hinzugefügt, dass man den 
Unterschied noch auffallender gefunden haben würde, 
wenn nicht beide Beobachtungs - Reiben an Meerengen 
angestellt wären, wo diese verschiedenen ‘lemperaturen 
stets sich auszugleichen streben müssen. Meine Vermu- 
thung ist durch die neuen Beobachtungen sehr auffal- 
lend, und mehr sogar als ich erwartete , bestätigt wor- 
den. Nicht nur die Gesammt-Temperatur des Jahres , 
sondern die fast aller einzelnen Monate, ist hôher ge- 
funden worden, als im Jahre 1834-1855 im Westende 
vom ÂMatotschkin Schar und noch viel mehr als im 
Jahre 1832-— 1833 in der Karischen Pforte, obgleich 
der neue Beobachtungsort elwas weiter nach Norden 
liegt als die erste Meerenge, und bedeutend weiter als 
die letztere. Dass noch weiter nach Norden auch an der 
Westküste die Temperatur wieder abnimmt, künnte 
man aus einem Besuche in der Waschigin- Bai schlies- 
sen, wo der Mitschman Moissejew beïm Uebergange 
des Juli in den August beobachtete, wäbrenud die übrige 
Mannschaft dasselbe in der Seichten Bai that. In der 
erstern Bai war die Temperatur gewübnlich um einen 
vollen Grad geringer , obgleich sie nur um 45 bis 50 
Minuten weiler nach Norden liegt. Am 2ten August 
wurden alle Schneebäche mit Eis bedeckt und es fiel 
Schnee sieben Zoll hoch. Doch halte ich diese Abküh- 
lung nur für local , 


Insel (nicht ganz 76° Br.) bleibt zuweilen das Eis wäh- 
rend des ganzen Jahres anstehend, und am Cap Nassau 
(unter 763*) ist das Stehenbleïben des Eises sogar Re- 
gel. — Allerdings mag eine benachbarte Insel, von der 
die Wallrossfinger erzählen, hierzu Veranlassung ge- 
ben, denn in offener See erhält sich wohl nirgends das 
Eis ein ganzes Jahr hindurch. 


Bevor ich die mittleren Temperaturen mittheïle, muss 
ich noch ein Paar Worte über die Reïhe der Beobach- 
tungen, die Aufstellung und die Art des Thermometers, 
so wie über die angebrachten Correclionen sagen. 


Die Beobachtungen begannen in der Seichten Bai am 
15len (27sten) August 1838 und endeten am 10ten 
(22sten) August 1839. Sie wurden stündlich angestellt, 
und nur wenige Slunden sind für das Thermometer 
ausgebliebern , wenn angehäufter Schnee es unmôglich 
machte, die Thür der Hütte zu ôffnen, oder starkes 
Schneetreiïben das Ablesen ‘des Thermometers verhin- 
derte. Da nur Eine solche Lücke auf 16 Stunden (vom 
20sten zum 21sten Februar) sich ausdehnt, die übrigen 
nur von { bis 4 Stunden einnehmen, so konnten sie 
ohne merklichen Fehler durch Interpolation ausgefüllt 
werden. 


Dagegen finden sich Sprünge in der Zu- und Ab- 
nahme der Temperatur und exorbitante Wärme- Noti- 
rungen in den Sommermonaten, über deren Grund ich 
mir nicht vollständig Recheuschaft zu geben vermag. 
Durch Erkurdigungen bei dem zurückgekehrten Mitsch- 
man Moissejew erfuhr ich, dass die kleinere Winter- 
hütte, an und in welcher beobachtet wurde (*), eine solche 
Lage hatte, dass die eine Seite nach NNO gerichtet war. 
Ganz passend war das Thermometer an dieser Seite an- 
gebracht, mit der Skale nach NNO gerichtet. Allein es 
hing der Wand der Hütte etwas zu nahe. Mon hatte 
nämlich dicht an der einen Ecke der Hütte den dünnen 
viereckigen Pfahl eingerammt, der das Thermometer 
trug, so dass dieses nur etwa 5 Zoll von der Wand, 
!jedoch der Ecke ganz nahe, sich Lefand. Unter diesen 
: Umständen konnte die Wärme der täglich geheiïzten Hütte 
| wohl nicht ganz ohne Einfluss auf das Thermometer blei- 
! ben. Es sind zwar die Balkenwände sehr schlechte Wär- 


denn es hatte sich in jener Bucht | meleiter und jeder Bewohner des Nordens weiss, dass 


das Wintereis bis zum 22sten Juli (3ten August) erhal- | unsere aus Holz gebauten Woknungen, bei heftiger Kälte 


ten. Weiter nach Norden, an der Admiralitäts-Halbin- 
sel (75° Br.) ist Schwimmeis auch in der Hôhe des 
Sommers nicht selten. Um die Bucklige oder Berch- 


vom Zerspringen des Holzes krachen, so schr man sie 


(*) Es war noch eine zweite grôüssere Hütte aufgebaut worden. 


LU: im puRT Reise mag — ein Beweis, dass die 
äussere Hälfte der Balken durch das Erheizen dem Ein- 


flusse der Kälte nicht entzogen wird. Auch war die 
Winterhütte, in deren Nähe das Thermometer sich be- 
fand, von derselben Kleinheït wie sie in N.S zu seyn 
pflegen, und die ich früher geschildert habe. Allein 
durch eine Vorkehrung, durch welche die Beobachter 
den Einfluss der innern Temperatur des Häuschens ver- 
mindert oder aufgehoben glaubten, war er, nach mei- 
ner Meinung, eher erhôht worden. Man hatte nämlich 
die Hütte theils zu diesem Zwecke, theïls um sie mehr 
warm zu halten, mehrere Fuss hoch mit'Schnee um- 
geben, so lange von diesem ein hinlänglicher Vorrath 
da war. Kann nun auch der Schnee nie über den Thau- 
punkt erwärmt werden, so wurde doch hiermit im un- 
tern Theiïile der Hütte die schlecht leitende Wand ver- 
dickt und die Gränze von der Ausgleichung der innern 
und der äussern Temperatur mehr nach aussen gerückt. 
Ich habe geglaubt, dass wegen dieses Einflusses der 
Hütte, simmitliche monatliche Mittel etwas kälter ange- 
nommen werden müssen als die Rechnung sie giebt. 
Ein bestimmtes Maass liess sich uicht finden, doch 
wird die Erwärmung wohl nicht mehr betragen haben, 
als einen halben Centesimalgrad für die kältern Monate 
November bis April, einen Drittel Grad für den Mai, 
September und October und den-vierten Theil eines 
Grades für die Sommermonate. Damit jeder Physiker 
nach eïgener Einsicht, oder nach spätern hierüber un- 
mittelbar angestellten Beobachtungen andere Correctio- 
nen anbringen kônne, theïile ich die Ziffern mil, wie 
die Rechnungen sie geben, und füge in einer beson- 
dern Columne die Zahlen, die sich, meiner Meinung 
nach, der Wahrheit mehr nähern, hinzu, 


Eine andere Correction habe ich dagegen schon vor 
Berechnung der Mittel angebracht. Man findet nämlich 
mehrmals im Juni und einmal im Mai und Juli rasche 
Erwärmungen zwischen Mitternacht und 8 Uhr Morgens. 
Fast immer notirt das Tagebuch in solchen Fällen Son- 
nenschein. Sie sind allerdings nicht häufig, weiïl üher- 
haupt der Sonnenschein in on Gegenden nicht häu- 
fig ist. Doch habe ich, um für den täglichen Gang der 
Erwärmung diese unmittelbare Einwirkung der Mitter- 
nachtssonne zu eliminiren, in solchen Fällen die Zif- 
fern nach dem mittlleren Gange der Temperatur im 
Schatten umgeändert. 


Es kommen aber auch später am Tage Temperatur- 
angaben vor, die man aus N.S, nicht erwarten wird. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


So finde ich mehrmals 10° und 11° R 
je einmal sogar, und zwar im September, 19° R. notrrt. 
Solche Temperaturen lassen unmittelbaren Einfluss vom 
Sonnenschein vermuthen. Auch ist jedesmal Sonnen- 
schein, entweder anhaltender oder wechselnder, kür- 
zere oder längere Zeit hindurch notirt. Nach den mir 
gegebenen Erläuterungen über den Standpunkt des Ther- 
mometers konnte aber weder dieses Instrument selbst, 
noch die Wand, in deren Schutze es sich befand, nach 
8 Uhr M. unmittelbar von der Sonne getroffen werden. 
Die Erwärmung, welche eine so kleine Wand durch 
die Nachtsonne etwa erlitten hatte, musste sich auch 
bald verlieren. Dagegen lagen zu beiïdnn Seiten der 
Hütte nach Osten und nach Westen kleine Hügel, die 
man zWar als nur wenige Klafter hoch angiebt, die aber 
doch das Sonnenlicht zurückgeworfen und gesammelt 
haben môgen, Nach Süden stieg der Boden selbst ganz 
allmälig an. Nach Norden lag vor der Hütte eine Seï- 
tenbucht der Seichten Bai. Unter diesen Umständen 
wurde wenigstens die Mittagssonne nicht reflectirt, was 
ich besonders hervorhebe, um später darauf zurückzu- 
kommen. Eine Erwärmung durch die benachbarten Hü- 
gel läugne ick nicht, doch halte ich sie für gering und 
konnte ohne Willkührlichkeit für sie keinen Abzug 


., zuweïlen 14°, 


machen 


Ohne allen Zweifel bleibt, wie man auch die Erwär- 
mung durch die benachbarten Hühen anschlagen mag, 
in den Sommermonalen eine viel hôühere Temperatur 
als in Matotschkin-Schar und in der Karischen Pforte 
unverkennbar. So zeïgte am {2ten Juni (es ist hier im- 
mer vom neuen Style die Rede) das Thermometer 94°R,., 
obgleich lange Zeit hindurch die Sonne nicht geschie- 
nen hatte, Im Juli gab es auch ohne Sonnenschein 14 
und 14{°R. In Matotschkin-Schar hatte Pachtussow 
nie mehr als 91° beobachtet. Während meines Aufent- 
haltes in N. S., wo das Thermometer, um es vor der 
Einwirkung von benachbarten Abhängen zu bewahren, 
an dem Maste eines kleinen Schiffes, vom Ufer entfernt, 
beobachtet wurde, hatten wir nie mehr als 74° R. An 
der Ostküste hatte Pachtussow auch nur germge No- 
tirungen. Da ich das Verzeichniss derselben jetzt nicht 
bei mir habe, so kann ich die hôchste Notirung nicht 
angeben. Ich halte aber die Erwärmung , wie die neue 
Beobachtungsreïhe sie giebt, für mehr dem Normale 
dieser Gégenden entsprechend, als die Temperatur in 
Matotschkin-Schar , weïl im dieser Meerenge, wie ich 
später nachweisen zu kônnen glaube, ein vorherrschen- 
der Lnftstrom, aus dem Karischen Meere kommend, 


pach Westen geht und an sebr bedeutenden Schnee- 
massen vorbeistreicht. Der neue Beobachtungsort hatte 
dagegen gar nicht den Einfluss von grüssern Schnee- 
massen zu erfahren, 


Der Juni hatle nur während der ersten Tage F og; | 
der Juli brachte drei Nachtfrüste und im August fror 
es nur drei Stunden hindurch. Mehrtägiger Frost 3h 
erst am 1i5ten September ein. (In Matotschkin - Schar | 
rechnen unsere Wallrossfinger den ersten Sept. als An- 
fang des Winiers) Noch das Ende des Octobers hatte 


einen Thautag. Während des Winters stieg der Frost 
nie über 26° PR. In Matotschkin-Schar hatte man 30°, 
in der Karischen Pforte 32° R. gehabt. Eben so verhielt 
sich die Dauer des Winters. 


In der Karischen Pforte batte Pachtussow anhal- 
tenden Frost ohne alle Unterbrechung vom 19ten Oct 
bis zum 24sten Mai; in Matotschkin-Schar vom 24sten 
October bis zum Z21sten April, an welchem Tage es 
jedoch nur acht Stunden lang thaute. Vom 14ten Mai 
an aber wurde das Thauwetter käufig. In der Seichten 
Bai war ununterbrochener Frost, vom 27sten October 
bis zum 21sten April. Am 21sten und 22sten April thaute 
es einige Stunden hindurch. Mit dem Anfange des Maï 
wurde das Thauwetter häufiger und schon mit dem 6ten 
Maï anhaltend. In Spitzbergen dagegen regnet es nach 
Aussage der vier Matrosen, die daselbst über sechs Jahr 
verweilen mussten, bis gegen das (Russische) Fest der 
heiligen drei Kônige (den 18ten Januar n. Styls) nicht 
selten. 


Es zeigte sich also auf jede Weise dieser nôrdlicher 
Standpunkt auf N.S. wärmer als die frühern südlichern, 
vorzüglich aber im Winter. Die merklich hühere Som- 
mertemperatur beruht auch wohl nicht auf einer unge- 
wôhnlichen Wärme eines einzelnen Beobachtungsjahres, 
denn die zweite Hälfte des Augusts und des Septem- 
bers gehôren einem andern Jabre an. Diejenigen Per- 
sonen, welche schon früher in andern Stationen von 
Nowaja-Semlja überwintert hatten, fanden dass es noch 
hiufiger regnete als sie gewohnt waren; eme Wirkung 
der grôssern Nähe des Oceans. Die wärmern Luftzüge 
-aus Südwesten lassen, wenn sie N. S. erreichen, s0- 
gleich ihr Wasser fallen, uud es ist keinem Zweifel 
unlerworfen, dass es 20 Werst von der Küste entfernt, wie 
in Pachtussow's Station am Matotschhin-Schar, schon 


TRS regnet als unmittlelbar an der Westküste 
selbst. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE: 


Ich finde sun Den Le die Beobachtungsja re 
für ungewôhnlich von den mittleren Zuständen der Tem- 
peratur abweichend zu betrachten. — Dann wäre: 


die mittlere Jahrestemperatur in der Seichten Bai 
(fast 74° n. Br.) = 7°,28 C. 


in Matotschkin Schar 
(75° 19/) — 8°,57C. 


11 ” 


in der Karischen Pforte 
(10° 37) —9°,45C. 


” re) 


Diese Reihenfolge , welche den Einfluss des Oceans 
unverkennbar hervortreten lässt, schliesst sich sebr gut 
an die Beobachtungen von Scoresby über die Luft- 
temperatur auf dem Eismeere in der Nähe von Spitz- 
bergen an, Kämptz berechnet aus ibnen die mittlere 
Temperatur dieser /Gegend auf — 6°,15C. Dass, aber 
die Sommertemperatur in Spitzhergen hôher sei, als 
man aus der maritimen Lage vermuthen sollte, scheint 
aus den Beobachtungen der Parry'schen Nordpol-Ex- 
pedition hervorzugehen. Nach diesen war, selbst an der 
Nordküste, die Temperatur der drei Sommermonate 
(Juni —August) = 3°,91 C. 


Die folgende Tabelle gibt in der ersten Columne 
die Mitteltemperaturen der einzelnen Monate und J:h- 
reszeilen, wie sie unmitlelbar aus den Beobachtungen 
in der Seichten Bai sich ergeben, nachdem jedoch die 
Erwärmung der NNO-Wand der Hütte durch die Nacht- 
sonne in Abzug gebracht worden ist. In der zweiïten 
Columne wird noch ein Abzug für die fortgehende Er- 
wärmung der Hütte nach nngefährer Schätzung ange- 
bracht. Zur bequemern Vergleichung habe ich auch die 
monatlichen und vierteljährlichen mittleren Temperatu- 
ren aus den frühern Beobachtungsorten hinzugefüst. 


237 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


EEE pp gg 


œ 


9 


Jährlicher Gan 


der Temperatur in Nowaya - Semija, 


in Centesimalgraden. 


LE DE DCE EE SEE CPP EN IS EL AI 2 SE 


Seichte Bai. 


+ Westende | Felsen-Bai 
da 15° 57/ nôrdl. Br. n Si des 
Matotschkin| Karischen 
. Oline Rück- | Nach Abzug É 
Jahreszeiten. sicht auf Er-| der Erwär- Schar. Pforte. 
wärmung der] mung durch |--0 ,0/ mr? 
Hit Te. 95° 19/n.Br.|70°57/ n. Br. 


Januar 
Februar 
März 
April 
Maï 


Juli 

| August 
September 
October 
November 
December 


Dec. —- Febr. 
März — Mai 
Juni — August 
Sept.— Nov. 


1Mittel des Jahres|-— 6,89 — 


Dass in der Seichten. Bai der November der käilteste 
Monat war, mag eine Eigenthümlichkeit des Bevbach- 
tungsjahres gewesen seyn. Die Zunahme der Kälte vor 
dem Eintritte des Frühlings scheint dagegen für diese | 
Gegenden Regel. Ich habe über dieses Verhältniss in 
meinen frübhern Mittheïlungen ausführlich gesprochen 
und die Zunahme der Eisflichen als Grund derselben 
angesehen. In der neuen Beobachtungsreïhe ist es sehr 
auffallend, dass der Winter in zwei Abschnitte zerfällt, 
von denen der erste seine Culmination im Uebergange 
des Novembers in den December, der zweite in der 
Mitte des Märzes hat. — Auch in der Seichten Bai 
zeigte sich das meteorologische Jahr mehr gegen das 
astronomische Jahr verspätet als in mittleren Breiten, 
obgleich nicht ganz in dem Maasse wie in der Kari- 
schen Pforte. Ich kann die Ueberzeugung nicht aufge- 


ben, dass die Bildung und das Schwinden des See-Ei- 
ses der Grund dieser Verspätung der Temperatnr-Cur- 
ven ist. (Vergl. Bulletin Tome IT, p. 243). Zwar tritt 
diese Verschiebung oder Verspätung der Culminationen 
des Sommers und des Winters in den zahlreïchen und 
schônen Tabellen welche Richardson uns kürzlich 
über den Gang der Temperatur an den von Parry be- 
suchten arktischen Gegenden der Neuen Welt im Jour- 
nal of the R. Geograph. Society Vol. IX mitgetheiïlt 
hat, weniger hervor. Allein es ist zu berücksichtigen, 
dass fast alle diese Orte beinahe das ganze Jahr hin- 
durch grosse Eismassen in der Nähe haben, also kein 
so bemerklicher Wechsel ist als bei Mowaja-Semlja, 
und dass man während der Sommermonate gewühnlich 
auf der See und nicht dicht am Ufer beobachtete, wo 
das Verspäten der Sommerculmination bemerklicher seyn 


939 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 240 
EE OO | 


muss. An der Nordküste von Spitzbergen in Hecla Cove Die durchschnittliche Temperatur jeder einzelnen Stun- 
ist es deutlicher als an den meisten Stationen in den | de in allen 12 Monaten zeigt uns die folgende Tabelle, 
arktischen Gegenden von Ameriks. für welche ich die Réaumursche Scale, die in den Be- 


| obachtungen gebraucht ist, beiïbehalte. 


Täglicher Gang der Temperatur in allen Monaten in Réaumur'schen Graden. 


Sept. | Oct. 


Juli | Aug. 


Nov. | 


—9,731-212,551— 13,37 — 1,24 
1,28 
1,32 
1,50 27 — 0,97|— 5,90!— 15,67|— 12, 37 
1,85 .48/— 0,93|-- 5,93|— 23, 68|— 12. 40 
2,28 .74i— 0,58 5,84] 13,71|— 12,51 
Te 2,5 
+0 5,14 410,08: 5570-45, 781-4287 
3|-L 0 5,13 + 0,30] — 5,69|— 13,58|— 12,53 
—9,40|-°11,91|— 11,80!— 9,e1|+ 0, 5,92 + 0,44|— 5,69|—- 13,55|— 12,48 
— 9,48/-#11,74/— 11,36—""9/ 350 U 1, 4,10 + 0,59|— 5,64|— 13,59|— 12,40 
— 9,50/—-11,34|— 11,14/— 9,44|+ 1, 4,29 4514 0,65k— 5,62] — 15,68|— 12,27 
—9,49|—11,16— 10,92|— 9,21|L 1, 4,07, 5,52] 4,61[-L 0,68[— 3,61, 13,63|— 12,24 
—9,61|—10,96|— 11,27|— 9,49) 1, 3,85/-L 5,551-+ 4,58] 0,611 5,65! 15,54|— 12,15 
_—9,67|—10,97|— 11,66|— 9,57|-L 1, 3,65/-L 5,01|-+ 4,44/- 0,48] — 5,69|-— 15,55] 12,16 
_—9,62|--11,32|— 11,68|— 9,88|-L 0, 3,581 4,89|-L 4,551-L 0,27]— 5,70)— 15,56|— 12,19 
— 9,53|—11,55|— 12,03|-— 10,58 0, 3,14/-L 4,69/-L 5,96/-2 0,111 5,81! 15,57] — 12,17 
—_9,55|— 11,81|— 12, 241 11,241 0, 251 2,851-L 4,45)-L 8,651 — 


— 9,61 12,04/— 12, 58[— 12,02] — 0,9 À 411 0,15;— 5,78/— 13,92] — 12,11 
| 9,66|-— 12,29|— 12,79] — 12,72! 1,4 : 81! 14,11|— 12, 15 
— 9,64|— 12,41} 12,95! 15,17|—- 1,9 y 


bb bb i ho 0 ho 


æ = à 


Le 


? 


Ich habe in dieser Tabelle keine Correction für die | lich wärmer als die ersten nach Müitternacht. In beiden 
Erwärmung durch die Hütte anbringen kônnen, wenn | Monaten herrschte im Anfange derselben eine ansehnli- 
ich nicht Gefahr laufen wollie, von der Wahrheit mehr | che Källe und am Schluss war gelinde Witterung, was 

‘sich in den Summationen bei dem sehr geringen tügli- 
chen Wechsel in den Wintermonaten bemerklich macht. 
Die häufig vorkommenden Sprünge in der Temperatur 


bleiben auch fühlbar und stüren die Reïhenfolge der 


mich zu entfernen, als ihr zu nähern. Doch fürchte ich, 
dass der ungleiche Grad der Erwärmung der Hütte 
nicht ohne Eïnfluss auf diese Zahlen geblieben ist. So | 
ist im Oct., Nov., Jan. und Febr. eine auffallende Zu- 
nahme der Wärme zwischen Mitternacht und den er- | Ziffern. So beruht die ganz auffallend hohe Tempera- 
sten auf Mitternacht folgenden Stunden. Da man mir | tur um Mitternacht im December auf zweimaligem, plôtz- 
nun sagt, dass um Mitternacht das Heizen begonnen lichem Steigen des Thermometers, das in diesem Mo- 


| 
| 


habe und dass den ganzen Vormittag hindurch das Feuer | nate um Mitternacht vorkam. Dieselben Schwankungen 
nicht ausgegangen sey, so würde ich geneigt seyn, jene | sind in Richardson’s Tabellen in den Wintermonaten 
plôtzliche Zunahme der Wärme der Heizung zuzuschrei- | bemerklich. Auch in ihnen schliesst in diesen Monaten 
ben. Im December und März aber ist es gerade umge- | häufig der Aufang der Reïhen sich nicht an das Ende 

die letzten Stunden vor Mitternacht sind merk- | derselben an, ‘obgleich in dem Schifle, das, wie die 


»“ 


241 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


242 


—_—a_—ELELELELEÈELE 


Beobachtung selbst lehrte, den Stand des Thermome- gelegt sind. Am nürdlichsien Punkt, aus dem man Be- 


ters sehr merklich erhôhte, die Temperatur wohl viel 
gleichmässiger blieb, als in dem Hüttchen auf Nowaja- 
Semlja. 


Auf das Bestimmteste leuchtet aber auch aus dieser 
Beobachtungsreihe , trotz alles Schwankens hervor , dass 
in den Wintermonaten die täiglichen Differenzen am ge- 
ringsten, in den Sommermonaten etwas grüsser, am 
grôssten aber während der Uebergänge aus der langen 
Polarnacht in den Polartag sind, jedoch so, däss der 
geringste tägliche Wechsel dem Winter-Solstitium, der 
grôsste Wechsel dem Durchgange der Sonne durch den 
Aequator nachfolot, 


Wir finden nämlich, wenn wir die Réaumur'schen 
Grade beïbehalten, im täglichen Gange der Tempera- 
{ur : 


Maximum. Minimum.  Differenz. 
im Nov. — 13°,54R. — 14°,12R.  0°,58R. 
» Dec. — 12,09 — 12,65 0,56 (*) 
Jan. — 9,40 — 9,85 0,45 
» Febr.  — 10,96 — 12,68 1,72 
» März — 10,92 2= 15,37 2,45 
» April — 9,21 — 1416 4,95 
» Mai + 1,70 "2 4,53 
 Juni L 4,29 "1,24" 3,05 
Jah + 5,56 + 2771 2,79 
» Aug. + 4,61 + 2,12 2,49 
» Sept. + 0,68 — ‘0,97 1,65 
QE 2 LeG1 — 4,56 0,75 


Die vielen Tabellen und graphischen Darstellungen, 
welche uns Richardson am genannten Orte mittheilt, 
lehren dasselbe. Allerdings findet sich in Richard- 
son’s Abhandlung eine Tabelle welche wenig überein- 
stimmt. Es ist N, XLI auf pag. 571. Allein ich muss 
bekenneu , dass sie mir unversiändlich bleibt. Nach der 
Ueberschrift: On the average daily range for each 
month and for the year sollte man glauben, die Diffe- 
renzen zwischen den kältesten und wärmsten Stunden 
jedes Monais zu finden. Allein diess ist keinesweges 
der Fall, auch nicht, wenn man nach den Beobach- 
tungsstunden die Curven vollständig construirt. Ich 
weiss nicht, ob die Extreme einzelner Tage zum Grunde 
mn des Ho pbs, © Lit ul 00} 

(*) Ich habe für den December nicht die aus aller Regel und 
Reihenfolge heraustretende Ziffer für die Temperatur um Mitter- 
pacht, sondern die nächst vorhergehende nehmen zu müssen 
geglaubt, 


obachtungsreihen hat , in Æecla-Cove an der Nordküste 
von Spitzhergen sind die täglichen Differenzen auch im 
Sommer so germg, dass sie 


im Juni nur 2°52F. oder 1°,40 R. 
+ 3,41 ,, 1,88 ., 
n 7 ET, 1,52 ,, betragen. 


Es liess sich allerdimgs auch erwarten, dass in so ho- 
hen Breïten der Unterschied in der Sonnenhôhe um 
Mittag und um Mitternacht einen geringern Unterschied 
in der Temperatur hervorbringen werde, als das Her- 
vortreten über und das Sinken unter den Horizont. 
Doch überrascht es zuvürderst, dass um die herbstliche 
Tag- und Nachtgleiche , oder etwas später, nicht ver- - 
grôsserte tägliche Differenzen sich bemerklich machen. 
Es müssen also die Abküblungen, welche die Luft 
durch das Untergehen der Sonne erfährt, aus einer 
andern Quelle ersetzt werden. Dies künnte durch den 
Boden geschehen, der jedoch nur bis zu geringer Tiefe 
aufoethaut, und bis auf wenige Grade erwärmt, ein 
sehr armes Magazin von Wärme zu seyn scheint. 


Mebhr werden wohl die Temperaturdifferenzen dadurch 
ausgeolichen , dass nach dem Verweïlen der Sonne in 
der nôürdlichen Hälfte der Ekliptik die gesammte Luft- 
masse über der nürdlichen Erdhälfte erwärmt ist. Die 
Untersuchung der Windverhälinisse, die im hohen Nor- 
den neue Belehrungen verspricht, und die ich mir für 
die Zukunft vorbehalten muss, wird vielleicht nachwei- 
sen, ob diese Aussleichung durch nôrdliche Tages- und 
südliche Nachtwinde, oder durch Winde, die nach dem 
Parallel streichen, und die Temperaturen der von der 
Sonne beschienenen Gegenden vermischen, bewirkt wird. 


Die grüsste tigliche Erwärmung finde ich auch jetzt 
wie bei der ersten Betrachtung des Klima's von Nowaja- 
Semlja, im Sommer sehr bald nach Mittage. Ja, dieses 
Verhältniss ist am neuen Beobachtungsorte noch auffal- 
lender als an den frühern. Doch war die Localitit, 
wie wir oben bemerkten, von der Art, dass grade 
um Mittag die Wärme durch sie nicht erhôht wurde. 
Nur im August tritt die hôchste Temperatur nach 1 Uhr 
ein, im Mai, Juni, Juli, September, October sehr bald 
nach 12 Uhr Mittags. Im Nov., Dec., Jan. (?), Febr. 
und März erscheint dagegen in unserer Tabelle die 
hôchste Wärme nach 2 Uhr, und zuweilen sehr vieil 


später. 
P° 2 


245 


Dieser Umstand ist es, der mich so sehnsüchtig nach 
einem Maassstabe für die Einwirkung der Temperatur 
der Hütte auf das neben ïihr befindliche Thermometer 
hat suchen lassen. Denn Niemand wird zweiïfeln, dass 
der Stand der Sonne wohl nicht eine weiït über den 
Mittag gehende Erwärmung im Winter erzeugen kann, 
wenn im Sommer die grüsste Wärme so bald nach dem 
Mittage eintritt. Dagegen ist es sehr môglich, ja wahr- 
scheinlich, dass die Erwärmung der Hütte, da das 
Feuer in derselben bis zum Mittage unterhalten wurde, 
am stärksten in den ersten Stunden nach Mittage ein- 
wirkte. Dieses Quantum müsste zuerst entfernt werden, 
um dapn die Einwirkung von Luftstromungen, die hier 
nicht fehlen kôünnen, zu finden. Wir wenden uns, um 
diese letztern Stôrungen kennen zu lernen, an einen 


- 
‘Punkt, wo sie selbst zur Regel geworden sind. 


Ich erinnere, dass bei Berechnung des Temperatur- 
ganges in Matotschkin-Schar ein eigenthümliches Ver- 
häliniss in der Reihenfolge der erwärmten Stunden her- 
vortrat. Im October nämlich zeïgte sich die grôsste täg- 
lichbe Erwärmung nach 2 Uhr Nachmittags, im No- 
vember nach 6 Uhr, im December zwischen 10 Uhr 
Abends und Mitternacht, im Januar zwischen Mitter- 
nacht und 2 Übr Morgens. Im Februar und März fällt 
freilich die grôsste durch die Sonne bewirkte Erwär- 
mung auf die Zeit bald nach Mittage, allein ausserdem 
ist im Februar die vierte und im März die sechste 
Stunde wärmer als die benachbarte. Es zeiïgte sich also 
eine Erwärmung, die regelmässiÿ vom October bis zum 
März zurückblieb: Ja, sie ist auch im April nicht zu 
verkennen, denn die zehnte Stunde ist merklich wär- 
mer als die zweiïle nach Mittag. Erst im Juni scheimt 
sie ganz auf den Mittag zu fallen. — In dem Tempe- 
raturgange in der Karischen Pforte trat ein ähnliches 
Verhiliniss, nur weniger deutlich, hervor. Dies bewog 
mich, die Mitteltemperaturen von Boothia zu berech- 
nen, wo keine solche nach dem Laufe der Jahre cir- 
culirende tägliche, von der unmittelbaren Wirkung der 
Sonne unabhängige Erwärmung auffallend wurde. (Bul- 
letin IF, p. 298). 


Es ist nicht schwer im Matotschkin-Schar den Grund 
dieser zur Regel gewordenen Stôrang zu erkennen. Die 
genannte Meerenge, von hohen Bergmassen eingeschlos- 
sen, durchsetzt wie eine Kluft das Gebirge, das wir 
Nowaja-Semlja nennen, und verbindet das Karische 
Meer mit dem Eïsmeere, so wie die Lufitmassen ïiber 
beiden Meeren. Das Karische Meer ist fast nie ohne 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


244 


Eis, oder wenn dies Eis schwindet, so geschieht es 
nur auf kurze Zeit. Es ist daher kälter als das westli- 
che Eismeer. Die Luft über demselben ist im grüssten 
Theile des Jahres bedeutend kilter als die Luft, welche 
auf dem Eismeere ruht. In der Hühe des Sommers 
mag sie wärmer seyn, denn, weun auch die tiefste Lage 
der Luft die Temperatur des Meeres angenommen haben 
muss, so ist doch kaum zu zweifelu, dass die grossen 
Ländermassen , die dies enge Meer umschliessen , und 
sich bedeutend mehr erwärmen als die Sce unter glei- 
cher Breite, der Gesammtmasse der Luft über dem 
Karischen Meere eine hôhere Temperatur im Juli und 


August geben, als die Luft westlich von N. S. hat. 


Es muss aber nicht nur eine Ausgleichung der ver- 
schiedenen Temperature durch die Meerenge stait fin- 
den, sondern es wird auch, mit Ausnahme der Som- 
mermonate, ein fortwährender Lufizug durch Matotsch- 
kin-Schar von Osten nach Westen statt finden, da, 
wenn zwei verschieden erwärmte Luftmassen mit einan- 
der in Verbindung stehen, in den untern Schichten 
die kältere gegen die wärmere strômt. Diesen Verhält- 
nissen muss man die Depression der mittleren Jahres- 
temperatur in Matotschkin-Schar gegen die übrige West- 
küste zuschreiben. Es braucht wohl nicht bemerkt zu 
werden, dass ein kräftiger Westwind aus der hohen 
See den Ostwind aus der Mecrenge überwindet , allein 
der Einfluss des leiztern ist doch so stark und bis in 
die Mitte oder gegen Ende des Juni so anhaltend, dass 
man oft in die Meerenge nicht einlaufen kann, wenn 
man auch auf der hohen See einen Wind hat, der in 
sie einzulaufen verspricht. Das habe ich selbst auf mei- 
ner Reise dabin erfahren. Wir durchschnitten mit kräf- 
tigem Westsüdwest vom Weissem Meere aus das Eis- 
meer und kamen in vier Tagen in Ansicht der West- 
küste von N. S., etwa unter 71$° n. Br. In der Nähe 
des Landes wurde der Wind mebr südlich und liess 
uns schnell an der Küste hin bis an die Mündung der 
Meerenge gelangen. Dieser Südwind an der Westküste 
von Nowaja-Semlja muss wenigstens in der ersten Hälfte 
des Sommers Regel seyn, denn bei Vergleichung der 
hierher unternommenen Reisen ist es auffallend, wie 
schnell die meisten Schiffe die Küste entlang nach Nor- 
den kamen. Unsre Wallrossfänger rechnen für die Fahrt 
von der Südspitze nach der Nordspitze von N. S. nur 
sieben Tagereisen; für die Rückreise wissen sie ken 
Maass anzugeben. Auf der hohen See herrschen (im 
Sommer wenisstens) Südwestwinde vor, als intesrirende 
Theile des zurückkehrenden Passats. Diese finden an 


245 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


246 


ELEC À 


dem gebirgigen Theile von Vowaja-Semlja einen Wi- 
derstand und müssen die Küste entlang nach Norden 
streichen , grade wie an der Küste von Norwegen, wo 
die Gegend des Nordkaps durch die heftigsten Stürme 
berüchtigt ist, weil hier die zusammengedrängten Luft- 
strôme plôtzlich, keïin Hinderniss mehr nach Osten fin- 
dend, fast nach allen Richtungen ausfahren künnen. 
Aber schon südlicher als die hohen Berge in Nowaÿja- 
Semlja sich erheben, hatten wir den Südwind ange- 
troffen — und das scheint wenigstens für diese Jahres- 
zeit Regel. Die kältere Luft über dem Karischen Meere 
und über Mowaja-Semlja strômt gegen die wärmere 
über dem Eismeere, wie man besonders auf Fahrten, 
die an der Küste auf Bôten gemacht werden, erfährt. 
Fast immer nämlich, wie auch die allgemeine Richtung 
der Winde seyn mag, brechen durch die Thalschluch- 
ten des nôürdlichen Theiles heftige kalte Winde von 
Osten nach Westen hervor, so dass man die Segel der 
Bôte einzuziehen pflegt, wenn man dem Ende eines der 
langen von Norden nach Süden streichenden Berge nahe 
kommt, um nicht von einem solchen Thalwinde umge- 
worfen zu werden. Der vorherrschende S. W. der ho- 
hen See und der anhaltende Ost aus den Thalschluch- 
ten des gebirgigen und wabrscheinlich von der gesamm- 
ten Fläche des flichern südlichern Theiïls von Vowaja- 
Semlja erzeugen, in emiger Entfernung von der Küste, 
einen vorherrschenden Südwird. 


Wie aus den engen Thalschluchten, zwar weniger 
stürmisch , aber desto anhaltender, weht bis zur Mitte 
des Sommers aus Matotschkin-Schar ein Ostwind. Lütke, 
welcher den Auftrag batte, diese Meerenge geodätisch 
aufzunehmen , wollte auf seiner dritten Reise die Ar- 
beiten im N. S. mit dieser Aufnahme beginnen, konnte 
aber nicht einlaufen. Er entschloss sich daher, mit dem 
Südwinde, den auch er in der Nühe der Küste traf, 
nach Norden zu gehen. Nach der Rückkehr von da 
fand er keïn Hinderniss mehr in den Schar einzulaufen. 
Unsre Wallrossfänger wissen sehr wohl, dass hier das 
Einlaufen in früherer Zeit Schwierigkeit hat nnd dieje- 
nigen, welche wir auf dem Schiffe batten. bereiteten 
uns darauf vor. Ihre Vorhersagung ging in Erfüllung. 
Der Süd brachte uns aber dicht vor die Mündung. Hier 
lief zuerst der Wind unregelmässig durch alle Rhum- 
ben, mit Windstillen wechselnd, und nachdem wir 
lange Zeit jede Minute benutzt hatten, um der Mün- 
dung immer näber zu kommen, empfing uns bleiben- 
der Ostwind. Wir erreichten unser Ziel nur, indem 
wir am andern Tage der Meerenge vorbeifuhren und, 


gegen den Südwind lavirend, dicht an einem Felsen, 
der den Ost abhielt, mit weniger als halbem Winde 
in den erweiïterten Theiïl der Mündung einliefen. Von 
hier weiïter in den engern Theiïl der Meerenge zu ge- 
langen. war aber nicht eher müglich, als bis der Wind 
in der Nacht eine Veränderung erfahren hatte, welche 
erlaubte langsam fortzuschreiten. Ich würde nicht so 
ûmständlich über diese Windrichtungen und ïihre Ver- 
änderungen sprechen, wenn wir nicht den Beweis er- 
halten hätten, dass dieser Wechsel nicht eïn allgemeiï- 
ner war, sondern der Localität angehôrte. Wir hatten 
nämlich ein zweites Schiff, das bei vollem Winde, wie 
wir ihn in den ersten Tagen hatten, sehr viel schlech- 
ter segelte, als die Lodja, auf der ich mich befand. 
Während diese am 27sten Juni Abends N. S. sah, be- 
kam jenes Schiff erst am 29sten Morgens das Land zu 
Gesicht und mit dieser Ansicht nahm der W. 5. W., 
den man bis dahin, also zu einer Zeit gehabt hatte, in 
der wir Südwind und dann, vor der Meerenge, Ost- 
wind fanden , eine mehr südliche Richtung an. Audert- 
halb Tage später als wir, fand dieses Schiff, eben so 
wie früher wir, Wechselwinde, Windstillen und Ost- 
wind vor der Meerenge. So lange wir in der Meer- 
enge still lagen bis zum 14ten August, hatten wir nicht 
selten westliche Winde, obwohl nicht anhaltend, — 
wahrscheinlich in Folge der vorgerückten Jabreszeit , 
denn in der zweiten Hälfte des hiesigen Sommers scheint 
viel seltener die Einfahrt in die Meerenge gehindert, 
wogegen die Rückreise von der Ostküste oft gehindert 
wird, wie auch wir am 15ten August erfuhren. 


In dieser vorherrschenden Windrichtung liegt, wie 
ich nicht zweiïfle, der Grund der sonderbaren im Ver- 
laufe des Jabres nach den Tagesstunden scheinbar cir- 
culirenden Erwärmung. Es ist nämlich wohl nicht eine 
wirkliche Erwärmung, sondern vielmehr eine zurück- 
bleibende Abnahme der Erkältung. Im September wird 
die Temperatur auf der Ost- und Westseite von ÎVo- 
waja-Semlja sich ziemilich gleich seyn. Im October wird 
das Land , welches das Karische Meer umgiebt , kälter. 
Dieses Meer bedeckt sich schon mit Eis. Es wird aber 
ein Ostwind in der Meerenge vorherrschend , wie auch 
Rosmysslow, der in einer Seitenbucht derselben über- 
winterte, ausdrücklich bemerkt. Allein der Unterschied 
in den Temperaturen ist doch noch nicht so gross als 
später, und namentlich nicht am Tage. Die Westmün- 
dung der Meerenge wird also ein Paar Stunden nach 
dem Mittage am wenigsten von der Temperatur abweï- 


chen, die sie haben würde, wenn sie uicht mit dem 
# 


247 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


248 . 


EEE 


Karischen Meere in Verbindung stände. Vom Nov. fortge-| dem 10ten December und 15 Tage nach demselben, in 


hend wird der Unterchied immer grôsser, die Lufistromung 
also wohl stärker. Warum wird aber die Ermässigung, wel. 
che diese Ausgleichung während des Tages erfährt, im- 
mer später kenntlich? Doch wohl weil, je kälter der 
Hochnorden Sibiriens und das benachbarte Meer wcer- 
den, um so viel mehr die Luft nach Westen drängt. 
Ist auch das Hinüberstrômen bleibend, so wird doch der 
Strom in jeder Nacht verstärkt, und je stärker das Ue- 
berstrômen ist, desto länger muss die Erkältung anhal- 
ten, desto später ïhre Abnahme kenntlich werden. Dazu 
kommt, dass die Westküste von Nowaja Semija auch 
mit einer Eisfliche umgeben wird, die immer mehr 
nach Westen sich ausdehnt. Es wird also die Ausglei- 
chung der kalten und warmen Luftmassen immer weï- 
ter nach Westen verschoben, und eine bestimmte Station 
in der Meerenge rückt gleichsam tiefer in den Oststrom 
hinein. 


Das Phänomen nun, das in Matotschkin-Schar unver- 
schleiert hervortritt, das Vorherrschen des Landwindes 
in den kalten Jahres- und Tageszeiten (das Karische 
Meer und alle gefrornen Meere kann man im Winter 
als Land betrachten) bringt auch wohl in andern arkti- 
schen Gegenden die Stôrungen im täglichen Gange der 
Temperatur wäbrend des Winters hervor, wenn auch 
nicht mit derselben Bestimmtheit. Es zeigt sich auch in 
der Tabelle, die wir von der Seihten Bai geben und 
in denen von Richardson. 


Im Allgemeinen bestätigen, nach dem Gesagten , die 
Beobachtungen in der Seichten Bai die Folgerungen , 
welche ich aus den früheren Beobachturigen gezogen 
habe. Ueber ein Resultat bin ich jedoch wieder zwei- 
felhaft geworden. Ich glaubte früher, dass die Beobach- 
tungen in Matotschkin-Schar und in der Karischen 
Pforte die abkühlende Wirkung der gebrochenen Son- 
nenstrahlen , so lange dieses Gestirn eine gewisse Hôhe 
unter dem Horizonte hat, die erwärmende Wirkung 
aber, wenn es sich mehr dem Horizonte nähert, au- 
genscheimlich machten. Um mich nun näher hiervon zu 
überzeugen, und die Storung zu entfernen, welche 
dadurch hervorgebracht wird, dass in jedem Kalender- 
Monate die Sonne merklich ihre Declination und ihre 
Hôhe verändert, berechnete ich nach den neuen Beob- 
achtungen den täglichen Wechsel der Temperatur, indem 
ich die Zeit, in welcher die Sonne in das Sternbild 
des Scorpions tritt, in die Mitte nahm. Um eine grôssere 
Zahl von Tagen zu erhalten, nahm ich 15 Tage vor 


welcher Zeit die Declination der Sonne sich wenig än- 
dert. Ich erhielt folgende Reïhe durch Summirung der 
beobachteten Temperaturgrade. 


Morgenstunden. 

I II TITI IV V VI VII VIII 
4251. 4294. 4245. 4263. 4285. 4553. 428. 4501. 
Mittagsstunden. 

IX X Arr AT I II IT IV 
4351. 420. 428. 425. 4245. 418/ 4181. 4181. 
Abendstunden. 

V VI VII VIIT IX X XI XII 
418. 417. 4164. 4168. 413. 412 411. 4094. 


Hier ist nun allerdings eine merkliche Erkältuug von 
8— 10 Uhr Vorrittags, aber ihr entspricht zuvôrderst 
keine Abkühlang in den gleich weit vom Mittage ent- 
fernten Vormittagsstunden. Der November, nach dem 
Kalender gerechnet, kônnte auch als Bestitigung be- 
trachtet werden, da um die Milte dieses Monats die 
Sonne mehr als eine Stunde früher eben so tief unter 
dem Horizonte steht als am 10ten December von 6 — 8 
und wirklich eine Zunahme der Kälte im November 
auf 6 bis 8 Uhr Vormitlags fällt. Allein die übrigen 
Monate wolllen nicht übereinstimmen, und liessen fürch- 
ten, dass die anderweiligen Storungen zu bedeutend 
seyen. Hat man in südlichern Breiten, wo der Tagbo- 
gen der Sonne einen grôssern Winkel mit dem Ho- 
rizonte macht, den Einfluss der Strahlenbrechung von 
der Fortwirkung der nächtlichen Erkältung noch nicht 
mit Sicherheil unterscheiden kônnen, so wird es beim 
langsamen Erheben der Sonne in sehr hohen Breiten 
wobl noch schwerer môglich seyn, besonders an Kü- 
sten, wo Land- und Seetemperatur sich auf eine Weise 
ausgleïchen, die sich einer genauen Berechnung ent- 
zieht. 


249 


18. BESTIMMUNGEN DER MAGNETISCHEN ÎINCLINA- 
TION UND INTENSITIT IN ST. PETERSBURG, 
ARCHANGEL uND AuUF NOWwAJA-SEMLJA VON 
Hyx. ZiwoLzKka, bearbeitet und mitgetheilt 
von E. LENZ (lu le S mai). 


Ehe Hr. Ziwolka seine letzte Expedition nach No- 
waja - Semlja antrat, hinterliess er mir einige Beobach- 
tungen, die er auf seiner frühern Reïse, in dem Jahre 
1837, über die Inclination und horizontale Intensität 
der magnetischen Erdkraft an 2 Punkten ausser Peters- 
burg angestellt hatte, nämlich in Archangel (nürdli- 
che Breite — 640-32/, üstliche Länge von Ferro 580-14/) 
und in Kostin-Schar auf Nowaja- Semlja (nürdliche 
Breite = 71°-17/, ôstliche Länge = 71°-10/). Die Incli- 
nationsbeobachtungen sind mit einer, der Akademie ge- 
hôrigen, Inclinationsbussole von Gambey ausgeführt, 
die horizontale Intensität aber aus der Oscillationsdauer 
zweïer magnetischen, den Hansteen’schen ähnlichen, 
Cylinder an jedem. der beïden Orte, im Vergleich mit 
dieser Dauer in Petersburg , hergeleitet worden. -— Hr. 
Ziwolka hatte die Absicht, diese Beobachtungen auf 
seiner zweiten Reise zu vervollständigen, allein es ist 
der Akademie bekaunt, dass es ihm leider nicht be- 
schieden war, von dieser wieder heimzukehren. — Ich 
halte es dem gemäss für meine Pflicht, die mir hinter- 
lassenen Beobachtungen so bekannt zu machen, wie 
sie mir hinterlassen wurden und hoffe, dass sie auch so 
keinen ganz unbrauchbaren Beïtrag zu der Kenntniss 
der Vertheïlung der magnetischen Kräfte auf unserm 
Erdball abgeben werden. Besonders sind die Inclina- 
tionsbeobachtungen zu beachten, da sie an einem guten 
Instrument und mit Sorgfalt angestellt sind ; jede Ab- 
lesung ist nämlich fünfmal wiederholt, nachdem jedes- 
mal die Nadel wieder in Schywingungen versetzt wor- 
den war, und dann ist das Mittel aus diesen Ablesun- 
gen als der Neïgungswinkel in dieser Lage der Nadel 
angesehn worden; ferner sind alle üblichen vier Beob- 
achtungen, vor und nach der Ummagnetisirung der Na- 
del, angestellt worden. Weniger Zuverlässigkeit haben 
die Intensitätsheobachtungen , da sich der als constant 
vorausgeselzte Magnetismus der Nadeln (die übrigens 
von dem bestindigen Verlust durch Temperaturverän- 
derung vorher sorgfältig befreit worden waren) den- 
noch ein wenig geschwächt hatle, indessen künnen auch 
diese Beobachtungen immer als genäherte Data dienen, 


| BULLETIN SCIENTIFIQUE. 
ET EEE ————————Z—Z—ZZ_ 


250 


bis wir genauere Beobachtungen über die absolute In- 


tensität des Erdmagnetismus aus jenen Gegenden erhal- 
ten. — 


Beobachtungen über die Inclination der Magnet- 


nadel. 


Ich werde hier die vier Beobachtungen für die bei- 
den Lagen der Nadel vor der Umkehrung der Pole, 
und für die beiden entsprechenden nach dieser Umkeh- 
rung (als Mittel aus allen Ablesungen an beiden En- 
den der Nadel und für beide Lagen des Kreises) an- 
führen , damit jeder, wenn er es für nôthig erachtet, 
die Meyer'sche Formel hierbei anwenden kann; ich 
habe die Inclination nach der Bordaschen, d. h. nach 


der mittleren Inclination od. rire wenn À u. a 


die Inclinationen in den beiden Lagen vor der Umkeh- 
rung der Pole und B u.b nach der Umkehrung bedeu- 
ten. Das Datum ist nach altem Styl gegeben. 


St. Petersburg, den 11 Mai 1857. Magnetisches 
Häuschen der Akademie. 


À 71-8,0 
a 71-9,2 Inclination —=71-6,1 
B 71-0,0 
b 71-7,2 


Diese Beobachtungen waren mit einem andern Instru- 
mente (ebenfalls von Gambey) angestellt worden, als 
die folgenden. 


Archangel, 20 Sept. 1837. Auf freiem Felde, hin- 
ter dem Solombalskischen Dorfe. 


Beobacht. I. .472°-43/ 
a TEA | Lclination = 73-54,3 
B 72-57 
b 73-57 
2=73-32,3 
Beobacht.Il. Æ4 72-58 
a 74-0,5 
B 15-215 
b 75-41,5 


Inclination = 73.30,2 


251 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 252 

000] 
Wahrscheinlich ist die Beobachtung Il. mit der zwei-| Nach der Zurückkunft an demselben Orte, 20 Ja- 

ten Nadel desselben Instruments angestellt worden , | nuar 1838: 

indessen ist dieses vou Herrn Ziwolka nicht ange- 


fübrt. 


Cylinder L Zeit einer Schwingung = 3,908 bei 10,5 


” IT. ” » » 160880 ,, 9,7. 


Kostin - Schar, den 7 Aug. 1857, am Fluss Nech- 


watowa, auf Thonschiefertrmmern. 


Im Mittel aus beïden Bestimmungen erhält man für 
Petersburg die Zeit einer Schwingung nach der Reduc- 
tion auf 10° 


Beobacht. I. 477°-31° für Cylinder 1... = 3,877 
a 78-15 \Esclivation — 78-19,2 il: = 3,627. 
B 79-56 
b 77-55 Mittel . 
—18-16,2 Archangel, 20 Sept. 1857. 
Beobacht. II. 477-22,5 Cylinder I; Zeit einer Schwingung = 4,117 bei 11,5 
” 18-47,3 Inciination =78-15,3 FL Il ” »” ” = 3,838 ” 11,5. 
PB 79-41,2 
B 77-32.0 Hieraus reducirt man für 10° 
Cylinder [ . «...:: — 4115 
. | + LE «{señngdteneit = 3,838. 
Beobachtungen über die magnetische 
Intensität. Kostin-Schar, 7 August 1851. 
2 AE li : it ei ï = 4,512 bei 5° 
Hr. Ziwolka fing seme Beobachtungen bei einem Cylinder I; Zeit einer Schwingung 
Schwingungsbogen von 30° an, heobachtete die Zeit dE SE assé Ps = 4372,» 5 
jeder zehnten Schwingung und überhaupt 300. Ich habe 
dann die Zeit der ersten Schwingung von der 250sten, der Hieraus erhält man für 10° 
zehnten von der 260sten, der zwanzigsten von der 270sten Cobtéd de But. ll. à — 4,519 
u. s. w. abgezogen und aus den auf diese Weise erhaltenen ” Il — 4579 


6 Zeiten von 250 Schwingungen das Mittel genommen, 
dieses durch 250 dividirt gab mir die unten angeführte 
Dauer einer Schwingung. Die Reduction auf unendlich 


Nimmt man die horizontale Kraft 


zur Einheit, so erhält man 


von St. Petersburg 


=, < OT 


kleine Bogen konnte ich nicht anbringen, da mir die. | nach Cylinder 1 
Data dazu fehlten; sie ist aber von keinem erheblichen für Archange Je - Cylinder II . . . 0,8965 
Einfluss, da immer mit derselben Elongation begonnen im Mittel . . . 0,8921 ; 
wurde. — Die Correction für die Wärme konnte ich \ x Cylinder 1... 0,7361 
nur nach der von Moser und Riess gegebenen Formel für Kostin-Schar $ Cylinder IL . . . 0,6861 
L=T (—(e—" ; ir di 

( (t —1)0,000162) vornehmen, da mir die Mittel — 0,7111. 


Bestimmung der Coefficienten dieser Formel speciell 
für die gebrauchten Nadeln fehlte: der Einfluss dieses 
Umstandes ist übrigens nicht sehr erheblich, da die 
Temperaturdifferenzen nicht sehr bedeutend waren. Ich 
babe in dem Folgenden die Schwingungsdauer immer 
auf die Temperatur 10° R. reducirt. — Die Beobach- 


Verbindet man hiermit die oben gefuudenen Inclina- 


petismus 


tionen, so erhält man für die ganze Intensität des Mag- 


in Petersburg . . . . . 1,0000 


tungen selbst sind die folgenden : in Archangel . . ... 1,0196 
in Kostin - Schar . . . 1,1328. 
St. Petersburg, 11 Mai 1831. 
227 À 


Magn.Cyl. IL. Zeit einer Schwing.=3/,848. Temp. —10,7R. 
=35%24 , —=11,1 


LA ” IL. LE ” L2] 


255 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


254 


19. NoTicE SUPPLÉMENTAIRE SUR LA CARTE DE 
L'ArcHipEL GizBerT; par M. le Vice-ami- 


ral de KRUSENSTERN (lu le 1 mai 1840). 


Dans mon analyse de la carte des îles Gilbert (‘) 
j'ai cité les sources que j'avais consultées en traçant sur 
ma carte les îles dont se compose cet archipel, et de 
préférence l'ouvrage du capitaine Duperrey: ,, Mé- 
moires sur les opérations géographiques faites dans la 
campagne de la corvette de S. M. la Coquille etc. — 
ainsi que la carte No. 26 de son atlas. Je n'ai pas, de- 
puis ce temps, changé d'avis par rapport à la carte de 
Duperrey, et je suis encore persuadé, comme je l'é- 
tais alors, que l'ile appelée Blaney par le capitaine de 
l’Elizabeth, n’est autre que celle qui avait été dé- 
signée sous le nom de Sydenham, par le capitaine 
du Nautilus, et dont l'Elizabeth n'aura vu peut-être 
que l'extrémité septentrionale. Convaincu de même que 
l'ile à laquelle le capitaine Gilbert avait donné le 
nom de Hopper, est identique avec l'ile appelée Dun- 
das, et Simpson, il me paraît aussi très probable, 
que l'ile vue par le capitaine Frazer du navire ,,Fran- 
cis“ est encore la même. Je dois faire observer cepen- 
dant, qu’à l’époque où j'étais occupé à construire la 
carte de cet archipel, je ne possédais pas le voyage du 
capitaine Gilbert, quoique cet ouvrage eùt été publié 
dès l’année 1789; à en juger d'après son mémoire, ül 
paraîtrait que le capitaine Duperrey non plus, n'en a 
eu connaissance. Depuis peu seulement j'ai réussi à 
men procurer un exemplaire en Angleterre (Voyage 
from New-South-Wales to Canton in the year 1788 by 
Thomas Gilbert, Commander of the Charlotte). Ce li- 
vre n'élant guère connu, il ne sera pas hors de pro- 
pos de reproduire ici quelques remarques sur les no- 
tices nautiques qu'il contient, et qui ont rapport aux 
îles Gilbert. Bien qu’elles ne soient ni nombreuses ni bien 
satisfaisantes, elles ont cependant aux yeux de l’hydro- 
graphe plus de prix que celles qui, tirées probablement 
du rapport du capitaine Marshal lui-même, se trou- 
vent dans le voyage du gouverneur Philip à Botany- 
Bay. Du moins les latitudes du capitaine Gilbert sont- 
elles plus exactes. C'est ainsi, par exemple, que les 
trois îles de Woodle, Henderville et Hopper sont pla- 
cées, dans le rapport dont nous venons de parler, au 
cie Re — … Re 

(*) Recueil de mémoires hydrographiques Vol. IL p. 377 — 
384 et supplément au recueil p. 152 — 154. 


Sud de l'équateur, tandis que le Journal du capitaine 
Gilbert, plus exact que ce rapport, les place dans 
une latitude septentrionale. D'ailleurs ces îles se pro- 
longeraïent, d’après le capitaine Marshal, sur une 
étendue de 22 lieues, tandis que Gilbert ne leur 
donne qu’une étendue de 15 ou 16 milles, ce qui co- 
incide exactement avec les déterminations du capitaine 
Duperrey. Il n'est guère probable qu’un officier de la 
marine royale anglaise se soit trompé de plus de 20 
minutes relativement à la latitude des îles quil avait 
vues, et qu'il soit tombé dans une erreur également 
grave dans l'évaluation de leur étendue; on est tenté 
de croire plutôt que , latitude septentrionale“ a été 
transformé en ,, latitude méridionale“, et ,, milles“ en 
» lieues ‘ par une faute du copiste ou de l’imprimeur. 
En revanche, les longitudes du capitaine Marshal sont 
bien plus exactes que celles du capitaine Gilbert, dont 
les déterminations diffèrent de plus de deux degrés de 
celles du capitaine Duperrey, en plaçant ces îles plus 


à l'Est. 


Sur ma czrte, la plus septentrionale des îles Gilbert 
que j'y ai désignée sous le nom d'île Scarborough, 
adopté encore par Duperrey, a élé dessinée entière- 
ment d'après les observations de cet habile officier ; 
c. à. d. le côté occidental que ce navigateur a longé. 
Seulement je dois faire mention d’une légère erreur, 
dans laquelle est tombé le capitaine Duperrey en sui- 
vant Purdy: erreur que j'ai partagée jusqu'à ce que le 
journal de Gilbert m'eüt mis en état de la corriger. 
Purdy dans son livre: Table of positions, dit, p. 154, 
que l'ile la plus méridionale du groupe de Scarborough 
a été découverte, en 1809, par le navire Elizabeth et 
désignée alors sous le nom de Hall. Il paraît donc 
que Purdy n’a pas non plus connu le Journal de Gil- 
bert qui nous apprend que le capitame Marshal avait 
donné à la plus méridionale de ces îles le nom de son 
compagnon de voyage (*). Quant à l'ile qui porte sur la 
carte de Duperrey le nom de Marshal, il est certain 
qu'elle u’exisle pas, et il paraîtrait que Duperreyÿ en 
est lui-même persuadé, puisqu'il n’en a pas fait men- 
tion dans la liste des îles Gilbert qui se trouve page 
51 de son mémoire. C’est donc sous les noms de Gil- 


(*) Voici les propres paroles du capitaine Gilbert: The sou- 
thermiost island of the chain I left first for capitaine Marshal 
to name, which he thought proper to mame Gilbert's island, 
the middle I named Marshal's island, the northermost Knox 
island ; to the large island with the cluster I gave the name of 
Mathew’s island, 


255 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


256 


TT 


bert et Marshal, au lieu de Hall et Gilbert, qu'il 
faut désigner sur nos cartes les deux îles les plus mé- 
ridionales du groupe de Scarborough. La troisième avait 
été appelée par Gilbert, l'île Knox (‘), et le capitaine 
Duperrey soutient que l'ile appelée Cook par le ca- 
pitaine de l'Elizabeth est la même, et cette remarque 
est”sans doute très Juste. 


Outre ces îles dont je viens de parler, Arrowsmith 
d”dessiné sur sa carte de la mer du Sud en 9 feuilles, 
dérives édition de 1832, un peu plus à l'Ouest, deux 
autres îles désignées sous les noms de Hall et de Cook, 
mais tant de preuves réunies ayant conslaté qu'elles 
n'existent pas, il disparaîtront probablement de cette 
carte dès qu'une nouvelle édition en sera publiée. 


À l'Ouest de l'ile Mathew, c. à d. la plus septentrio- 
nale des îles Scarborough, se trouve un petit groupe 
que l'on a, depuis le voyage de la Charlotte et du Scar- 
borough, marqué, sur les cartes. sous le nom des six îles, 
the six islands of Charlotte. Sur ma carte elles portent 
le nom des îles Charlotte. Duperrey les a de même 
désignées sous ce nom, en déterminant la position du 
milieu de ce groupe par 1°53/ 50" N. et 1729 50’ 40" O. 
de Greenwich. Marshal place le milieu du groupe par 
4950 N. et 1750 00’ de Greenwich, il paraît donc cer- 
ain que les îles dont il parle et celles qui ont été 
vues par Duperrey sont identiques; seulement Mar- 
shal se trompe de nouveau par rapport à l'étendue de 
la chaine, évaluée par lui à 50 lieues dans une direc- 
tion N. E. et S.O. Le voyage du capitame Gilbert 
nous apprend que ce navigateur avait donné aux îles 
en question le nom de Marlar qui doit par conséquent 
leur rester, en remplaçant dorénavant sur nos cartes 
celui d'îles Charlotte. Le 50 juin, lorsque Gilbert re- 
levait les îles Marlar au N. E. à une distance de 12 
à 15 milles, sa latitude était 10 42’, ce qui coïncide par- 
faitement avec la latitude du milieu des îles Charlotte , 
déterminée par le capitaine Duperrey, on ne saurait 
guère douter que ces deux groupes ne soient identi- 


ques. 


On a voulu soutenir, que les îles Pitt sont de même 
identiques avec le groupe dont nous venons de faire 
mention: mais ces îles n'étant qu'au nombre de deux, 


(®) C'est donc Knox qu'il fout l'appeler au lieu de Knoy, 


mom que je lui ai donné plus tard sur ma carte et däns mes 
mémoires. 


au lieu de six, et placées d'ailleurs par 5° de latitude 
N., à ce qu'on avance, cette hypothèse ne paraît guère 
soutenable, bien que les données que nous avons sur 
les îles Pitt soient extrèmement vagues. 


Quant aux îles Allan, Gillespy, Smith, Marshal et 
Scarborough, qui occupent sur la carte de Marshal une 
étendue de 4° de latitude dans une direction N. et S., 
quoiqu'on ne leur donne, dans le récit du voyage du 
gouverneur Philip, qu'une étendue de 14 à 15 lieues, 
en les plaçant par 20 58’ de latitude: il paraît qe ce 
sont encore les mêmes qui ont été ailleurs désignées 
sous le nom des six îles. Ce serait du reste un travail 
bien ingrat que de vouloir déduire quelque chose de 
ces notices aussi incomplètes que contradictoires. Le 
capitaine Duperrey a fait beaucoup pour l'hydrogra- 
phie de cet archipel, mais depuis son voyage on ne 
s’est plus occupé d'éclaircir plusieurs points douteux 
dont on trouvera l'énumération dans mon volume sup- 
plémentaire: et cependant il eùt été si facile de le 
faire, même sans perte de temps. Chaque navire, ex- 
pédié vers le Nord doit nécessairement traverser la li- 
gne , soit à l'Ouest, soit à l'Est des îles Gilbert, il ne 
s'agit qne de s'en approcher. L'exemple du capitaine 
Duperrey doit encourager tous les navigateurs qui 
prennent ce cours, à en faire autant. Pendant les deux 
jours que ce navigateur a cinglé le long de ces îles, ïl 
a levé la carte de presque toutes les îles qui la com- 
posent, en déterminant leur position; ce qui reste à 
faire pourrait ètre exécuté de la même manière et en 
également peu de temps. Peut-être aussi l'expédition 
américaine songera -{-elle à remplir cette lacune dans 
l'hydrographie de la mer du Sud, ses recherches n'é- 
tant point bornées à l'hémisphère méridional. 


CHRONIQUE DU PERSONNEL. 


Promoriox. M. l'Académicien Hess au rang de con- 
seiller d'état. 


Emis le 20 juin 1840. 


oo . 


Tome VIE. 
AM 18. 


162 BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DUMSAUN TPE L'ÉRSR QOLLE C 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par 
volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
l'étranger. On s'abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l'Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du burcau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 


Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étenduce in extenso; 
3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 
6: Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 
de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. MÉMOIRES. 7. Recherches thermochimiques. Hess. 


MÉMOIRES. 


RECHERCHES THERMOCHIMIQUES; PAR H. 
HESS (lu le 27 mars 1840). 


1. Le dégagement de chaleur qui accompagne toute 
combinaison chimique a, de tout temps, attiré l'attention 
des savans ; aussi voyons nous les noms de Crawford, 
de Lavoisier, de Dalton, de H. Davy, de J.-B. 
Richter, de Dulong, et de plusieurs autres attachés à 
cette partie de la science. — Cependant nos progrès 
dans celte matière ne se sont bornés jusqu'ici qu’à la 
counaissance de quelques faits isolés. — C'est donc avec 
un plein droit à l'indulgence du lecteur que j'aborde 
aujourd'hui cette question. 


2. Il ÿ a un an que j'ai publié une note qui avait 
pour but d'établir la loi suivante: Deux substances, se 
combinant en plusieurs proportions, les quantités de 
chaleur dégagées par chacune de ces combinaisons se 
trouvent entre elles en proportions multiples. — J'ex- 
poserai d'abord la manière dont je suis parvenu à ce 
résultat, et les moyens que j'ai employés ensuite pour 
le vérifier. 


3. Je commençai par mêler des quantités détermi- 


nées d'acide sulfurique et d’eau. L'acide sulfurique or-| 


dinaire(H$S), ne pouvant étre sans danger étendu que 
de la quantité d'eau nécessaire pour former le bihy- 
drate (H $), je me vis obligé de recourir à une mé- 
thode indirecte. Je déterminai d’abord jusqu'à quel 
degré l'acide devait être étendu, pour qu’une nouvelle 
addition d'eau ne manifestât plus aucune élévation de 
température appréciable au thermomètre. 

Je me suis servi d'un thermomètre de Collardeau, 
avec division sur verre, et permettant d'observer avec 

| précision les dixièmes de degrés. 

Ayant trouvé la limite qu'il fallait atteindre , je cher- 
chai, au moyen des tables de Parkes (*), la quantité 
d'eau nécessaire pour ramener à cette densité l'acide 
sulfurique contenant 1. 2, 3. 4. 5. atomes d'eau. 

Je préparai dans ce but, et au moyen des mêmes ta- 
bles une certaine quantité de ces acides à différents de- 
grés d'hydratation. Ensuite une portion de l'un de ces 
acides fut mêlé à la quantité d'eau requise : le mélange 
se faisait dans un vase en verre. Les deux liquides 
avaient exactement la même température, ce qu'on ob- 
tenait facilement en les laïssant reposer la nuit l'un 
à côté de l'autre. Le mélange fait, le thermomètre in- 
diquait la température du liquide. La masse du liquide 
étant connue, de mème que l'accroissement de tempé- 
rature, on avait la quantité de chaleur dégagée par la 


———————— 
(*) Voyez Parkes Chemical essays. T. I. p. 504. 


i 


259 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


260 | 


LULU | 


combinaison. Pour comparer les résultats fournis par 
plusieurs expériences , il fallait une unité; je pris pour 
telle une partie d'acide sulfurique supposé anhydre. — 
Ainsi, supposons que l'expérience ait été faite avec l'a- 
cide H5$. La quantité de ce dernier étant connue , on 
connaît aussi la quantité d'acide arhydre qui y étail con- 
tenue ; p.ex. 4 parties. La quantité de chaleur indiquée 
par l'expérience , divisée par 4, nous indique combien 
une partie d'acide anhydre élève de parties d'eau à la 
température d'un degré Le thermomètre employé étant 
centigrade, toutes les indications que l'on trouvera plus 
loin ne se rapportent qu'à ce thermomètre. Le poids 
étant indiflérent, il peut être rapporté à tout poids voulu. 
C'est ainsi que furent obtenu les nombres que j'ai com- 
muniqués l'année dernière , savoir : 


l'acide, dégage d'unités: multiples. 
HSS 43,8 2 
HS 67,2 5 
HS 95,5 4 
HS 132,6 6 
HS 227,5 10. 


4. Ces chiffres ne sont pas tout-à-fait exacts, car 
outre qu'ils sont nécessairement affectés par le mode 
d'opération, je ne leur avaïs point fait subir de correc- 
tion pour la capacité du liquide. pour la chaleur, la 
supposant sensiblement égale à celle de l'eau; — mais 
cette supposition n'est pas exacte. Corrigés pour la ca- 
pacité du liquide, ces chiffres deviennent à peu près : 


HS 59,4 
HS 60,4 

. ÆS 84,1 
HS 119,34 
HS 204,75. 


5. Ces expériences furent répétées par une autre 
méthode. La figure ci- jointe représente un calorimètre 
en cuivre. Il se compose d'une boîte , destinée à conte- 
nir de l’eau. Dacs son inté- 
rieur se trouve un cylindre 4 
muni d'un rebord, de même 
que son couvercle. Les bords 
du cylindre et de son cou- 
vercle sont usés. à l’'émeri, et 
assujettis au moyen de huit 
vis. L'extérieur du cylindre 
est muni de lames de cuivre 
b qui servent d'’agitateurs; 
elles Jaissent entre elles un 


espace, afin de ne pas endommager le thermomètre, 
qui passe à travers le couvercle. Le cylindre Æ repose 
par son axe sur deux supports, et communique d'un 
côté avec une manivelle. La manivelle tient à la caisse 
le cylindre Æ#, etant dégagé de la manivelle, peut être 
retiré de la boîte. — Voici la manière d'opérer. Le cy- 
lindre 4 étant enlevé, on le place sur un support en 
bois, dont il occupe la cavité de manière à se trouver 
bien fixé. On enlève le couvercle du cylindre, et alors 
on trouve, presque à fleur du bord, la séparation c qui 
ne s'élève qu'à la demi hauteur du cylindre. On intro- 
duit un vase en cuivre ou en verre dans l’intérieur et 
l'on y verse celui des deux liquides qui occupe le 
moindre volume; l'autre liquide est versé dans le cy- 
lindre même. Alors le couvercle est remis en place. 
Pour bien opérer la jonction, j'interposai d’abord un 
disque en plomb, entre les deux parties de l'appareil ; 
dans la suite je me servis d'un disque en caoutchouc. 
Le cylindre étant bien fermé, on le remet en place 
de même que le couvercle de la boîte et le thermo- 
mètre. — Après avoir noté la température de tout l'ap- 
pareil, on fait tourner la manivelle, le vase contenant 
l’un des liquides fait bascule, le mélange à lieu et le 
thermomètre indique l'élévation de température de toute 
la masse. On l'observe jusqu'à ce que la température 
commence à décroître. Chacun comprend facilement les 
petites modifications à apporter dans certains cas, comme 
p. ex. quand l'une des deux substances est solide. — 
J'ajouterai seulement que, pour diminuer les causes 
d'erreur, la boîte en cuivre élait recouyerle d'une en- 
veloppe en carton, et que, quand je faisais l'expérience 
pour la première fois, je donnais à l'eau qui remplis- 
sais l'appareil une lempérature de deux degrés au-des- 
sous de l'air ambiant; l'expérience préalable indiquait 
à peu de chose près la température qu'il élait le plus 
convenable de douner à l'appareil. 


6. Tout l'appareil, plus le disque en plomb dont il a 
été fait mention, corrigé par rapport à Ja capacité pour la 
chaleur, équivalait à 309 parties d’eau. L'appareil sans le 
disque pesait 3158,1 5" En admeilaut pour la capacité 
de chaleur du cuivre 0,0949, il équivaut à 299,75®- 
d'eau. En outre l'appareil contenait 7500 8m. Voici les 
expériences qui servirent à trouver les quantités de 


chaleur dégagées par l'acide sulfurique. 


261 


7. L'appareil plein d'eau 
Vases en verre 100 5" X 0,19 
Acide (H 5) 266,4 
Eau 48 


314,4 (H2$) X 0,474 — 149,9 


Toute la masse 
Augmentation de température 2,1°, 
Ce qui donne . 


7,978,6. 


77,11. 


8. L'appareil plein d'eau 7809,7 
Vases en verre 100€. X 0,19 19 
Acide (H $) 370 
Eau n | 

441 X 0,474 210,3 
toute la masse Z  8039,0 


Augmentation de ft gti 2,90. 

Ge qui donne . . . ; sh : 77,55. 
NB. Le nombre qui en la _— pour la 

chaleur a été déterminé par une expérience directe, 

dans tous les cas où le contraire n’est pas indiqué. 


9. L'appareil plein d’eau 1809,7 
Vases en verre 1505: X 0,19 27,5 
Acide (H 5) 185 
Eau 71 

256(H5$) X 0,5 — 128,0 
7965,2 


Augmentation de température 2,29 

Ces chiffres donnent . : 116,7. 
NB. La capacité pour la däRék de l'acide HS 

n’est pas le résultat d'une expérience directe, mais 

une estimation approximative. 


10. L'appareil plein d'eau 7809,7 
Vases en verre 150 5: X 0,19 27,5 
Acide (H?S) 528 =. 
Eau =, : 65 
613,2 X 0,5 306,6 
8143,8 


Augmentation de température 1,1° 


Ces chiffres donnent . . . . . . . . 38,56. 


11. J'ai essayé aussi de déterminer le dégagement 
de chaleur que produit l'acide anhydre. — Pour cela 
il fut recueilli dans un tube et pesé avec le verre. Ne 
pouvant me servir de tout le calorimètre, à cause de 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


262 


la petite quantité d'acide dont je pouvais disposer, je 
ne pris que le cylindre intérieur, qui fut soigneuse- 
ment entouré d'un mauvais conducteur ; bien fermé et 
secoué , la combinaison eut lieu; aussitôt après , le cy- 
lindre fut ouvert pour y introduire le thermomètre et 
observer la température. La chaleur qui se produit à 
l'endroit du contact est si forte, que le tube en verre 
est tout brisé; il s'agit donc d'apporter le plus grand 
soin à ne pas perdre la moindre parcelle de verre. 
Tous les fragments de verre ayant été recueillis, lavés 
et pesés, ce qui manquait à la pesée précédente, in- 
diquaient la quantité d'acide anhydre employée; elle 
était de 15,925 Mais comme cette manière de déter- 
miper la quantité da l'acide, paraissait trop facilement 
susceptible d'erreurs, que l'acide obtenu par le mé- 
lange élait trop étendu pour pouvoir déterminer sa 
force à l'aréomètre; je décomposai une certaine quantité 
de l'acide provenant du mélange, par une dissolution 
parfaitement neutre de chlorure barytique , et j'y plon- 
gais un morceau de marbre pesé, comme l'a indiqué 
M. Runge pour l'acide muriatique. Ce moyen m'in- 
diqua 16 5". d'acide anhydre. 


Verre 5,26, tous deux corrigés par rapport 
Cylindre 93,475 à leur capacité pour la — 
Acide 15,97 
Eau 700,00 

814,70. 


Augmentation de température 10°. 
Le résultat n'a point subi d'autre correction, vu que 
la capacité pour la chaleur du mélange se trouvait ne 
pas différer sensiblement de celle de l'eau. 


Ces chiffres donnent 510,1. 


12. Il résulte des $$ 7 et 8 qu'un atome d'eau ajouté à 
HS dégage 77,17 et 77,33 de chaleur. Le $ 9 nous 
donne 116,7 pour deux atomes d’eau, dont les % 
Z 77,8 se rapportent au premier atome et 58,9 au se- 
cond. Enfin le $ 10 nous donne pour ce même atome 
d'eau directement 38,56. Si nous ajoutons à cela le 
résultat du $ 11 et ceux qui ont été cités plus haut 
($ 4); nous aurons la série suivante : 


Composition. Chaleur dégagée. 
D'.8 310,4 8 
Me y 17,86 2 
IS +# .,. 589 1 
ÉS +5 . 38,9 

IS Lee se 


504,96 


BULLETIN SÉIE NTI Q Va 


on doit ghtegr en me cr avec 


D'après ces chiffres . 
de l’eau en excès: 


Del; ao 504.96 
.: à: mp de 194,5 
Li bin: PTE 
PT 77,8 
LE NE "Re 38.9. 


L'accord entre ces nombres est tel, quils prouvent 
parfaitement la loi des proportions multiples pour les 
quantités de calorique dégagées. Quant à la valeur ab- 
solue de ces nombres, il est certain qu'ils n’ont pas 
atteint la rigueur qu'on peut en espérer par la suite, 
mais pour le moment j'ai cru qu'il était beaucoup plus 
important de chercher à établir les lois fondamentales 
de cette partie de la science, que de s'arrêter à discu- 
ter s’il fallait admettre pour unité le nombre 38,9 ou 
le nombre 59. 


13. Une combinaison ayant eu lieu, la quantité de 
chaleur dégagée est toujours constante, soit que la 
la combinaison s'opère directement, soit qu'elle ait 
lieu indirectement, et à reprises différentes. 


Expérience faite avec l'ammoniaque liquide. 
14. L'appareil plein d'eau 
Vase en verre 100 X 0,19 
Acide (H 5) 92,5 
Ammoniaque (densité 0,935) 250,5 


19 


373,0 X 0,828 308.8 


8137,5 


Augmentation de température 5,44 


Autre expérience 5,6 
moyenne 5,52. 
Ces chiffres donnent , . , . , .:, 595,8 
15. L'appareil plein d’eau 7809,7 

Vase en verre 100 X 0,19 19 
Acide (H2 $) 88 
Ammoniaque » 233,75 

321,1 X 0,76 | 2445 | 
| 8075,2. 
Elévation de témpérature 3,929. 


Ces chiffres donnent . . . 


7809,7 || 
: 


48. Fur a &) 81,5 liavan 
Ammoniaque 187,0 : 
268,5 X 0,77 240506 #4) sbrof 
Verre 19 «1 
L'appareil plein d’eau 7809,7 
835,4 
Augmentalion de température 2,90. 
Ces nombres donrent . . . 480,5. 
17. Acide (H6S) 70,5 . 
Ammoniaque 93,5 
164,0 X 0,786 — 128.9 
Verre 19 
L'appareil plein d’eau 7809,7 
7957,6 
L'augmentation de température 1,7 
Ges nombres donnent . . 446,2. 


18. L'expérience n'ayant pas encore été faite avec l'a 
cide anhydre, prenons pour point de départ l'acide hy- 
draté ordinaire H $, et ajoutons a chacun des résultats 
subséquerits la quantité de chaleur dégagée pendant là 
combinaison de l'acide avec l’eau; nous aurons, pour 
Jes quantités de chaleur dégagées par la saturation 


d'une partie d’acide (S) par l’ammoniaque : . 
Acide, t ‘Quantité de chaleur dégagée Somme. 
par J'ammoniaque. par l'eau. 
RS 5958 — 595,8 
HS 518,9 77,8 _1596,7 
HS 480,5 116,7 :597,2 
H°S - 446,2: :. 155,6 601,8 


moyenne 597,9. 


19. Comme l'acide anhydre dégage en tout 510,1, 


Let que pour avoir la quantité qu'il dégage pour deve- 


nir H°$, il faut retrancher de ce nombre 58,9, la somme 
de chaleur dégagée par l'acide supposé anhydre et se 
combinant à l'ammoniaque liquide , serait 1069,1. 


Expériences avec la potasse 
Sr IEN 


. 20. J'ai essayé de faire les mêmes expériences, me 
servant d’une dissolution de potasse caustique. J'ai été 
long-temps avant d'obtenir des nombres qui s'accordent, 
mais la comparaison de diverses expériences me mit 


« 


+ 518,9. [enfin sur la trace, La polasse se combine avec l'eau en 


265 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 266 


plusieurs proportions à l'instar de l'acide sulfurique, 
en sorte que si l’on emploie la même quantité d’alcali, 


24. Pour l'acide H $. 
Eau dissolution alcaline 800 << 


mais à l'éiat de dissolution, d'une densité différente , Acide 15,4 contenait 20 sr. 
on obtient des chiffres différents. — Il faut se servir Densié du mélange 1,025 

d’une. dissolution assez étendue , pour ne plus, dégager Augmentation de température 14,2. 

de chaleur par l'addition d'une nouvelle quantité d'eau. De ces données on tire . . . . . , . 8972! 


La masse du liquide à traiter étant trop forte, pour 
faire l'expérience dans le calorimètre , ‘je me servis de 


Le] 
ot 


Er comparant ces nombres nous retrouvons comme 


la méthode des mélanges. Le vase dans lequel s’opérait au 6 9: 
le mélange est ‘ Secon de forme presque sphérique , | Acide. Quantité de chaleur dégagée TN 
et de la capacité d’un litre. Son poids est 2903". , .ce p. 

: NE Et Er RE par la potasse. par l'eau. 
qui, corrigé pour la chaleur spécifique du verre, équi-  & dia : u 
vaut à 55 5%. d'eau On y introduisait l'eau à laquelle “in + 4 ve 
on ajoutait la quantité de dissolution potassique néces- HS AE 188 604,9 
saire pour saturer une  cerlaine quantité d'acide. La| H°S 483,4 116,7 600,1 
température du liquide était toujours observée après HSS 445,4 155.6 601.0 


— 


l’addition de la potasse, et ensuite l'augmentation de 
température après l'addition de l'acide. Tous ces liqui- 
des étaient mesurés par volumes. Le mélange étant re- 
venu à la température ordinaire ; on en déterminait la 
densité qui, multipliée par le volume, donnait la me- 


601. 


Expériences faites avec de la soude caustique dans 
le calorimètre. 


sure du liquide. Sa chaleur spécifique a été trouvée par | og. Acide HS 46,5 sn. 
l'expérience — 0,945. Dissolution alcaline 349,5 
21. Pour l'acide sulfurique ss 396,0 
re ae Corrigé pour la chaleur spécifique (0,797) 315,6 
Dissolution potassique 100 Vétre 19 
Acide 33 Appareil plein d'eau 7799,7 
22 Tuer 
ee on - 8154,5. 
Pesanteur spécifique du mélange 1,025. L'augmentation de température 1,40. 
L'augmentation de température 16,6. 4 
s - s PTIÉ Ces nombres donnent . . : :'.'. . . 447,4. 
L'acide employé contenait 20 5°. d'acide supposé 
anhydre. en 21. Acide H 8 24,6 
De ces données on tire an ete: # ! Dissolution alcaline 349,5 
22. Pour l'acide H5S. 5741 
Eau 700 *-<- Capacité pour la chaleur 0,797 
Dissolution alcaline 100 L'appareil plein d'eau et verre 7818,7 
Acide 20,62 L'augmentation de température  1,5°. 
Densité 1,025 Ces nombres donnent .  . . . . + . + (608,7. 
L'augmentation de température 11,49. e 
L’acide employé contenait 20 #7 d’acide anhydre.. |28. Nous avons donc comme antérieurement : 
De ces données on tire . . . . . . . 483,4 HS 447,4 + 155,6 605,0 
23. Pour l'acide HS. HS 608,7 
Eau et dissolution alcaline 800 °°. Ces chiffres se trouvent un peu plus forts que les 


précédents. — 

Si les nombres fournis par la combinaison de l'a- 
cide à la soude caustique sont les mêmes que pour 
l'oxyde potassique, il faut en conclure que le dé- 


Acide 16°: contenait 20 5 
Densité du mélange 1,025 

Augmentation de température 12,5. 

De ces données on,türe, . +: . . . . . 65271. 


267 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


268 . 


D 


gagement de chaleur qu’on observe en mêlant le 
sulfate Na S avec 10 H ne se manifeste pas pen- 
dant la combinaison des deux liquides, ce qui fe- 
rait supposer que Na peut se combiner au. moins 
avec 10 atomes d'eau. 


Expériences avec la chaux. 


29. Pour déterminer les quantités des substances em- 
ployées , la chaux fut pesée anhydre ; introduite ensuite 
dans le-flacon, contenant 700 8m. d'eau, elle s'y délitait, 
en produisant une élévation de température. On atten- 
dait ensuite que la température fut revenue à celle de 
l'air ambiant, après quoi on ajoutait l'acide, Il est né- 
cessaire d'observer que dans toutes les expériences avec 
les acalis, j'ai toujours eu soin de l'employer en excès, 
d'abord pour être sûr de la saturation de l'acide et 
ensuite pour que si, par hasard, l’alcali contenait un peu 


d'acide carbonique, non seulement celui-ci ne puisse pas. 


se dégager et vicier ainsi le résultat, mais pour qu'il 
ne puisse pas même se former de bicarbonate qui eût 
également vicié le résultat. — Le mélange étant fait, 
il est évident que les éléments se trouvent combinés 
dans un autre ordre. C'est pourquoi toutes les fois que 
le mélange était liquide, je déterminai par une expé- 
rience directe sa capacité pour la chaleur. Ceci ne pou- 
vant pas être exécuté, lorsque l'on employait de la 
chaux ; il en résultait la nécessité de prendre en consi- 
dération et la composition du mélange et la chaleur 
spécifique de chacune des substances qu'il contenait. 


30. Pour l'acide HS$ 


Substances employées. Mélange résultant. Masse. 
Acide 46,55  CaS-LH 45,18 . 0,302 15,04 
Chaux 53,1 CaH 51,19. 0,2 10,24 
Eau 700,0 Eau 705,23 705,23 

Le verre 55 
735,51 
L'augmentation de température 12,50. 
De ces données on tire , . . ” . 4610 

31. Pour l'acide H2S 

Substances employées. Mélange résultant. Masse. 
Acide 28,48 Ca SH 45,18 . 0,502 13,04 
Chaux 53,1 Ca  51,19.0,2 10,24 
Eau 700 687,21 687,21 

"drole Med da. € 
781,58 781,58 
Le verre 55 
765,49 
L'augmentation de température 14,20. 
De ces données on tire . . …, 543,5. 


32. Pour l'acide H $. La quantité de l'acide étant 
24,6 6m., les autres substances restant les mêmes, 
l'augmentation de température fut de 16,5, ce qui 
PO AN à oct HOUSE 

En ajoutant à ces nombres la chaleur dégagée 
par l'eau, on aurait: 


H S 


| 628,5. 
HS 5455 + 718 621,3. 
HS 48148 “+ 155,6 637,4. 


Ces expériences furent répétées dans le calorimètre. 


53. Pour l'acide HS$. 


Avant le mélange. Après. Masse. 

Chaux 106,575m CaS+H2 86,57. 0,302 26,08 

Acide 93,06 Ca H 102,58 . 0,2 20,51 

Eau 296,70 Eau 307,17 307,17 

496,13 496,12 

Verre et appareil plein d'eau 7818,70 
| 8172,46 

L'augmentation de tenrpérature 2,49. 

De ces données on tire le chiffre . . 489,2. 


Cette expérience pouvait être affectée de deux sor- 
tes d'erreurs, ce qui m'engagea à Ja répéter. La pre- 
mière d’entre elles est qu'on ne peut pas introduire 
la chaux anhydre dans le calorimètre, car mêlée dans 
cet élat à l'acide, elle ne se combine qu'imparfai- 
tement, ou elle exige un temps plus considérable. 
C’est pourquoi la chaux fut pesée dans une capsule 
en porcelaine, éteinte et pesée de nouveau. L'augmen- 
tation du poids indiquait la quantité d'eau employée. 
Le lait de chaux qui en résulte exige un temps assez 
considérable pour reprendre la température de la cham 
bre, il faut donc l'y ramener en le plaçant dans de 
la glace, et remuer le mélange; mais il peut malgré 
cela arriver que le thermomètre touchant le fond du 
vase indique une température moindre que celle du 
milieu de la masse, ce qui donnerait un chiffre trop 
fort. La seconde source d'erreur pouvait avoir lieu dans 
un sens contraire. Le.sulfate de chaux hydraté qui ré- 
sulte de la combinaison est assez pâteux; il peut arri- 
ver alors que le verre qui se trouve dans l'appareil 
ne le remue pas assez, alors la chaleur ne se com- 
munique pas assez vite aux parois du cylindre. Je ne 
crois pas que celte cause ait influé dans l'expérience 
que je viens de rapporter, cependant pour diminuer 
ces sources d'erreur, et vu que la chaux que j'em- 
ployais ne contenait pas d'acide carbonique, sa quan- 


269 


tité fut diminuée; en outre j'introduisis dans le cylindre 
quelques balles en plomb qui opéraient un mélange 


parfait. 


54. Pour l'acide Hf $. 


Avant le mélange. Après Masse. 
Chaux 42,55 CaS+H? 86,37.0,502 26,08 
Acide 93 Ca H 18,53 . 0,2 3,70 
Eau 299 329.59 329,59 

454,5 434,49 
Verre, appareil plem d’eau et plomb  7823,70 
8185,07 
L'augmentation de température 2,4°. 
Ce qui donne .- . , . . . . . . . *, . 490,9. 
35. Pour l'acide H°&. 

Avant le mélange, Après, Masse. 
Chaux 46,7 CaS+H 86,57.0,302 26,08 
Acide 57,0 Ca H 26,05 . 0.2 5,21 
Eau 307 298,27 298,27 

410,7 410,69 
L'appareil plein d’eau, le verre et le plomb 7825,7 
8153.26 
L'augmentation de température 2,770. 
Ce qui donne . . . 564,6. 


Cette expérience répétée produisit une augmentation 
; de température de 2,73. 
Ce qui donne . PA SIMPSON SR DONMIBNGESS « 


36. Pour l'acide H $. 


Avant le mélange. Après. Masse. 
Chaux 425  CaS+Hr 86,37 26,08 
Acide 49,3 Cal 18,53 3,10 
Eau 524,5 311,39 311,39 

416,3 416,29 
L'appareil etc. 7823,70 
8164,87 
L'augmentation de la température 3,6°. 
Ce qui-donne 645 


37. En ajoutant à ces nombres la chaleur dégagée par 
l’eau, nous aurons : 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


270 
HS 645 0 645 
HS 564.6 77,8 642,4 
HS 556,4 77,8 634,2 
HS 490,9 155,6 646,5 
HS 489,2 155,6 644,8 
moyenne 642,6 


La moyenne des résultats obtenus par le mélange di- 
rect et sans l'intervention du calorimètre est 628,9. Ce 
chiffre est nécessairement trop faible, la combinaison 
ne pouvant s'opérer aussi promptement , que quand on 
mélange deux liquides, et l'élévation de température 
du liquide étant beaucoup plus considérable que dans 
le calorimètre ; ces deux causes simultanées tendent à 
rendre le chiffre trop faible. En admettant la moyenne 
de ces dernières expériences 642,6, on peut se deman- 
der d'où vient ce chiffre si fort, tandis que les autres 
bases fournirent toutes un chiffre approchant de 600. — 
Il peut y avoir à cela deux causes: 10 les deux atomes 
d’eau, combinés au sulfate, dégageant nécessairement de 
la chaleur, ou ce ne serait pas une combinaison chi- 
mique; en second lieu, on pourrait attribuer ce résultat 
à la solidification de l'acide sulfurique. 


38. Pour m'éclairer là dessus, je fis une expérience 
préalable qui indiqua que quand le platre lie, il 
y avait pour 1 d'acide sulfurique (S) 36,5 de cha- 
leur dégagée, 


Je fis une autre expérience par voie de mélange. 


Le verre employé pésait 174,58 . 0,19 33,15. 
Avant le mélange, Après. 
CaS 100 C8 + H2 120 0,302 36,24 
Eau 400 380 380,00 
449,39 
L'augmentation de température 4,99, 
57,1, 


Ce qui donne . . , 


Sans être tout à fait juste, ce chiffre doit appro- 
cher de la vérité; la principale cause d'erreur est 
que la combinaison du platre et de l’eau n'est pas 
instantanée, ce qui rend difficile de recueiïllir toute 


la chaleur dégagée. 


En retranchant ce nombre quoique trop faible 
de la moyenne 642,5 nous avons 604,9 pour la 
chaleur dégagée par l'acide sulfurique et la chaux, 
et en. supposant l'acide anhydre 1076;1. 


271 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


gs ee 


PURE à 


I 


39. 


40. 


41. 


Il semble résulter de cette expérience que la so- 
lidification de l'acide sulfwique n'est pour rien 
dans le dégagement de chaleur. 


“ 


Antérieurement à ces expériences j'avais essayé de 
de mesurer la chaleur dégagée par la combinaison 
de la chaux avec l'eau. En voici les données: 


Chaux anhydre 51 
Eau 200 
L'appareil 7809 


L'augmentation de température 5,1°. 167,2 


ExPÉRIENCES AVEC L'ACIDE MURIATIQUE. 


Un acide muriatique de la composition de H-HC|$# 


contiendrait 0,802 d'acide; il n’est pas connu. Un 
acide contenant H5 + HE] contient 40,22/, d'acide an- 
hydre. C’est donc l'acide le plus concentre que l'on 
connaisse à l'état liquide ; sa densité est de 1.2. 


L'acide H:? HCI contenant 25,2/, d'acide anhydre, 
est d'une densité de 1,125. C'est pe dont je me 
suis servi. 


Mélé à de l'eau cet acide dégage encore de la |45. 


chaleur, que j'essayai de déterminer par l'expé- 
rience suivante. 


Acide #2 H€I 112,5 parties. 

Eau 700 
812,5 . 0,91 — 739,37 
Pour le verre 55 


0,91 est la capacité du mélange. 


L'augmentation de température fut de 2, 


ce qui 
donne pour 1 atome 50,84. 


Il est bien entendu que c'est toujours $ = 1 qui 
est pris pour l'unité, ce qui porte l'atome de 


H£I] à 0,908. 


. Pour l'ammoniaq ue. 


Acide H2H€] 1125 

Eau 700 

Ammoniaque 93,5 

906,0 . 0,904 = 8419 
Verre 55 


46. 


L'augmentation de température 11,49 


Ces chifres donnent 318,8. 


Cette expérience répétée à 14 jours de dis- 
tance donna exactement le même résultat 318,8 


Trois expériences faites avec les mêmes quan- 
tités de substances, mais en mélant à la fois 


l'acide et l'ammoniaque à l’eau, indiquèrent une 


augmentation de température de 13,15, 13,05 
et 15,4; ce qui donne les nombres 367,7 
364,9 
374,7 
moyenne 369,1. 


Ce qui représente 318,8 + 50,84 — 369,64. 


Pour la polasse caustique. 


L'acide H:2 HI 112,5 


Eau 300 
Potasse 486 
898,5 0,688 
Verre 55 


Augmentation de ge 16,80, 
Ce qui donne . 


° + 361,9. 
Pour la soude caustique. 
Acide 112,5 
Soude 251,5 
Eau 500 
864 0,82 
Verre 55 
Augmentation de température 15,4. 
Ce qui donne 576,4. 
Acide 56,2 
Soude 117,8 
Eau 700 
——— 
874,0 " 0,883 
Verre 55 
Augmentation de température 7,4 360 
moyenne 368,2. 


(La continuation sous peu.) 


A f ——— 


Emis le 20 juin. 


A 165. BULLETIN SCIENTIFIQUE  TomeVil 


j a CE 1 
PUBLIÉ PAR 


L’'AÂACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PÉTERSBOURG. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscnption, par 
volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
Fétranger. On s’abonne, à S4.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, 
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commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 


Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 
3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques ; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 
de l'Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. NOTES. 20. Sur les genres Siphonostegia Benth. et Uwarowia Bunge. Buxce. RAPPORTS. 2. Sur la me- 
sure des degrés de méridien en Russie. Srruve. CHRONIQUE DU PERSONNEL. 


HONTE )S. Masse unbekannter Formen, die nun erst auftraten, 
| und theils eben aufblühten, theïls die ersten Blüthen- 
knospen trieben, vwährend beï vweitem die Mehrzahl 
| den Spätsommer mit ihren Blüthen zu schmücken be- 
Benrm uv Uwarowiïia Bunce; par M. \stimmt schien. Auch rühmt der Chinese vor Allem 
le professeur Az. BUNGE à Dorpat (lu le | den Farbenschmelz der Blumen während der Mouate 

en August und September. Besonders lockend erschien dem 
14 février 1840). Botaniker die romantische Bergschlucht des Gonan - gon, 
(Ci-joint une planche lithographiée). durch die ich eiïlig mit dem grossen Zuge der Mis- 
sionskaravane hindurchflos. Von den vielen Pflanzen, 
welche hier blühten, und mir die Ueberzeugung ga- 
ben dass ein nur achttägiger Aufenthalt in dieser (Ge- 
gend zu dieser Jahreszeit die herrlichste Ausbeute ge- 
| währen müsste, konnte ich damals nur das Wenigste 
mitnehmen, und hiervon ging mir noch überdies der 
grôsste Theil in der Mongholei verloren. Heftige Re- 
gengüsse durchnässten meine Pflanzenpakete, welche 
durch die dabei herrschende Hitze sogleich in Fäulniss 
geriethen. Mehr aus dem Gedächtniss, als nach den 
traurigen Ueberresten, die mir von dieser Flor blieben, 
habe ich einige jener Pflanzen in meiner, in Irkutsk 


ohne alle Hülfsmittel abgefassten Enuneratio, der dies 
legenen Gebirgsschluchten zu untersuchen. Auffallen | Jeider nur zu sehr anzumerken ist. aufgeführt ; andrer, 


musste mir daher, bei der flüchtigen Durchreise durch | die ich nicht in ihrer vollen Entwickelung gesehen, 
die kleine Strecke des eigentlichen China, welche | durfte ich nicht einmal Ecwähnung thun , und es blieb 
zwischen Pekin und der äussersten Mauer liegt. diel mir nur der Trost, dass es mir vielleicht vergünnt sein 


20. UEBER DIE GATTUNGEN SIPHONOSTEGIA 


In den ersten Tagen des Juli 1851 musste ich Pekin 
verlassen, gerade da die Pflanzenwelt jener Gegenden, 
in Folge warmer fruchtbarer Regen, ihre grôsste Pracht 
zu entfallen begann. Nur die Vegetation des ersten 
Frühlings hatle ich kennen gelernt; gegen das Ende 
des Mai war die Frühlingsflor vorüber und in der Ent- 
wickelung der später blühenden Gewächse schien ein 
Stillstand eingetreten zu sein. In der letzten Zeit mei- 
nes Aufenthaltes in Pekin, selbst während des ganzen 
Juni-Monats, war es mir, durch das Zusammentreffen |! 
st’render Umstinde , nicht müglich gewesen, die Stadt 
zu verlassen, um die botanischen Schätze der nahe ge- 


975 BULLETIN.SCIE NTLEMQU E yey y » 11: 276. 


würde, in jeder Beziehung besser dazu ausgerüstet und Calyx lineari-oblongus , tubo apice contracto, decem- 
vorbereitet, 10 Jahre später, wieder Zugang zu jenen|  plicato, decemcarinato , limbo profunde quinquepar- 
botanischen Schätzen zu erbalten. tio , lobis oblongis acutis integerrimis. / | 


Corolla hypogyna, tubo calyci incluso , fauce ampliata , 
labio superiore galeato -compresso antice truncato ex- 
tus bispido, labii inferioris superius aequantis pro- 
funde tripartiti laciniis integerrimis, palato eximie 
bicristato, cristis aculis antice arcuatis. 


Um so erfreulicher musste es mir daher sein, als ich 
bald nach meiner Rückkehr, durch die Vermittelung 
eines leider zu früh verstorbenen Freundes der Wissen- 
schaft, ein kleines Päckchen getrockneter Pflanzen erhielt, 
die von einem Mitgliede der Mission in der Nähe von 
Pekin in einer spüätern Jahreszeït, als die, welche mir 
vergônnt war, gesammeit waren. Urniter manchen eigen- Stamina quatuor , didynama  filamenta superiorum lon- 
thümlichen und neuen Pflanzer, von denen ich einige giora , profundius inserla, ad medium usque pilosa , 
bereits früher beschrieben , fanden sich darin einige lateralia breviora glabra. 
ziemlich schlecht conservirte Exemplare einer hôchst 


ë , à Antherae biloculares ; loculis basi discretis, obtusruscu- 
ausgezeichneten Pflanze deren unentwickelte Biüthen 


lis. Ovarium biloculare, trophospermiis dissepimento 
ulrinque per totam fere longitudinem adnatis, multi- 
ovulalis. 


ich in der Bergschlucht des Gonan-gon beobachtet hatte, 
die hier nicht nur vollständig entwickelte Blumen, son- 
dern auch Früchte mit bereïts reïfen Samen trugen. 


Stylus simplex , longitudine corollae , apice incurvus. 
Dass diese Pflanze der Familie der Rhinanthaceen an- 


gehôre, ergab schon der flüchtige Anblick und bestä- Stigma simplex , subcapitellatum , prominulum. 
tüigte die genauere Untersuchung. Von den wenigen 
Gattungen, die diese Gruppe , so weit sie nach den 
neuesten mir zu Gebote stehenden Arbeiten (Endlicher, k 
Gen. plant. pag. 692—695) bekanut ist, bilden, konnte | Semina numerosa, hilo subventrali pendula ; tunica ex- 
sie zu keiner gebracht werden, wenn nicht etwa zu der|  terna laxa, arilliformis , reticulata, ad chalazam pro- 
bisher unvollständig beschriebenen Gattung Siphonoste- ducla in cornu incurvum, spermorhegma superne ob- 


Capsula oblonga, aequalis, bilocularis, loculicide bival- 
vis, valvis medio gerentibus septa cum trophospermiis. 


gia, die Bentham nach ëxemplaren einer beï Macao |  soletum excipiens ; tunica interna seriatim scrobiculata, 
gesammellen Pflanze aufgestellt, und Hooker in dem|  scrobiculorum seriebus octo longitudinalibus. Embryo 
Anhang zu Beechey's Reisewerk beschrieben und ab-| in axi albuminis carnosi amygdalà paulo brevior, ra- 
gebildet hat (p.205, tab. 44). Leïder konnte ich diese Ori-|  dicula ab hilo paululum remota. 

ginalwerke nicht zu Rathe ziehen, und war auf den in | HA bon ds one 

Endlicher’s Werke (1 c.) gegebenen Clharakter , get DA D ADO NÉ RER () SE Sa patulo 
jedoch so unvollständig ist, dass er eben so gut auf Lu rigidiuscula , foliis inferioribus alternis , En 
zwei oder mehr andere Gattungen derselben F le | perigrib un RARIATUR. SREP USE à PARRAUR SRADS ao 
passt, beschränkt. Abgeschen aber davon, dass in diesem nibus pinpatifidis, dentatis vel integerrimis acutiusculis, 
Charakter der Bau der Samen, der ein Hauptkennzer- 

chen der Gattungen dieser Familie abgicbt, gar nicht Siphonostegia Benth. 

angegeben ist, stimmte auch vieles Andere nicht zu | Calyx infundibuliformis , tubo elongato, limbo quadri- 
meiner Pilanze, wie dies aus der nachfolgenden Zusam- quinquepartito. 

menstellung desselben, mit der von mir entworfenen : Mae: Det 
genauen Beschreïibung meinér Pflanze, die ich hiernach Corolle \hypogypas diable enperiore iRERNES inferigrs 


ür ei brevioris laciniis integris. 
für eine neue Gattung halten musste, hervorgeht. à 


Stamina quatuor. 


T 1 | ‘ . . . . 
Novum genis ? Antherae biloculares loculis parallelis, basi acutis, muticis. 


Calyx inter bracteolas sessilis, corollis (ex sicco) purpu- 
rascentibus, apice viscidulo-hispidi. Flores basi bi-| .. É F 
bracteolati, axillares, solitarii, in apice caulis ramo- pa odisve +: We lhebies 
rumque subracemosi. 


Ovarium ...... 


Capsula oblonga , recta, valvulis mtegris..... 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


278 


Herba ad Macao Sinarum lecta, erecta; ramis virgalis, 
tenuissime pubescentibus , foliis inferioribus oppositis, 
superioribus altermis , pinnatifidis , laciniis incisis acu- 
tis, Janceolatis , floribus sparsis, subdistantibus , sub- 
sessilibus, in spicas interruplas vel racemos termina- 
les dispositis. (Endlicher gen. plant. p. 693). 


Der Kelch meiner Pflanze ist keinesweges trichter- 
férmig zu nennen; sein Saum ist nie viertheilig, und 
kann es wohl nicht. leicht anders als durch zufillige 
Verwachsung oder Fehlschlagen sein; Umstände, die 
in dem Gattungscharakter nicht zu berücksichtigen sind. 
Zudem ist der Bau der Kelchrôhre so hôchst auffallend 
und charakterislisch, dass er, 
meiner Pflanze identiscth ist, in den Charaktér hütte 
aufsenommen werden müssen. Die sehr aussebildete 
die Crista auf der Unterlippe durite Le so we- 
nig übersehen werden. Auch stimmt die Beschreibung 
der Antheren nicht genau. Die Verdickung an der 
Spitze des Griflels ist kaum merklich , und ich konnte 
daher den Ausdruck ;,stigma incrassato-capilatum “ auf 
meine Pflanze nicht anwenden. Kam nun noch hinzu, 
dass die Bentham'sche : Gattung aus einer Gegend her- 
slammt , derén tropische Vegetation wesentlich von der- 
jenigen abweïcht , welche das Vaterland: meiner Pflanze 
zeigt, so wird es leicht begreïflich , wie ich, ohngeach- 
tet der Aehnlichkeit im Habitus, den nordchinesischen 
Bürger für verschieden von Siphonostegia halten musste. 


wenn Siphonostegia mit 


Von der Neuheit der ausgezeichneten Gattung über- 
zeugt , hatte ich die Absicht, um sie noch mehr auszu- 
TT sie nach einem Namen zu benennen, der, 
glauzend in den Annalen der Wissenschaft überbaupt , 
und in den:N aturwissenschaften bereïts als Zierde eines 
Edelsteins bekannt, nach dem Linneï ‘schen Grundsatz : 
pe Nomina generica Promotorum botanices prome- 
rita etc. (Phil. bot. $. 237) auf dem Gebiete der Bo- 
tanik, nicht ungenannt bleiben darf. Allein einer freund- 
lichen Mittheïlung des Herrn Dr. C. A. Meyer zufolge, 
der so glücklich ist, die herrlichen literärischen Mittel 
benutzen zu künnen ,! welche die reïchen Sammlungen 
der Kaïserlichen Akademie der Wissenschaften und des 
Kaiserlichen botanischen Gartens zu St. Petersburg dar- 
bieten , erwies es sich, ‘dass die von Hooker a. a, O, 
gegebene Abbildung dennoch meine Pflanze darstellt. 
Nichts desto weniger hoffe ich, dass durch die Verüf- 
fentlichung der hier gegebenen Beschreibung, so wie 


:INamens 


der genauen Zeichnung der einzelnen Blüthen- und 
Fruchttheïle, den Freunden der Wissenschaft ein Ge- 
fallen geschehen dürfte. 


Um jedoch meine Absicht in Betreff des gefeierten 
, dessen ich erwähnte, in Ausführung zu brim- 
gen, sei es mir gestattet, eine andere Pflanze, die sich 
durch eigenthümliche Charaktere als selbstständige Gat- 
lung auszeichnet, nach ïhm zu benennen. : Es ist dies 
die Werbena sulphurea Lindley’s. Sie gehôrt zu 
der Familie der Verbenaceen, unterscheïdet sich aber 
von der Gattung Verbena, der sie im Uebrigen, so wie 
im Habitus vollkommen ähnlich ist, so wie von allen 
übrigen Gattungen dieser Familie durch den merkwür- 
digen Bau der Staubgefässe. Auf dem Rücken der Staub- 
finden 


, von der untern Hälfte ausgehend , ein 


beutel des seitlichen Staubgefässpaares nämlich, 
sich, an jedem 


 keulenfôrmiger Kôrper, Fortsatz des Connectivum, von 


dunkel violetter Farbe und daher sehr abstechend von 
dem. schônen Schwefelgelb der Blumenkrore. Unter 
der Lupe betrachtet, zeigen diese keulenformigen Kôr- 
per eïn chagrinartiges Aussehen, welches von fast ku- 
gelférmigen Zellen, oder vielmehr Wärzchen auf den 
Zellen der Oberhaut herrührt. 


UWAROWIA. 


Fam. Verbenaceae. Trib. Lippieae. 
Char. generis: Calyx tubulosus, inaequaliter 5dentatus. 


Corolla hypogyna, tubo cylindrico, reclo, fauce pa- 
rum ampliato, intus pilis retrorsis dense hispido ; 
limbo inaequaliter quinquepartito, lobis emargina{is, 
inferiore latiore. 


Stamina 4, didynama , omnia fertilia, heteromorpha : 
duo superiora profundius inserta omnino inclusa, 
filamenta brevissima, antherae exappendiculatae ob- 
lique cordatae biloculares, loculis inaequalibus ; duo 
lateralia altius inserta, filamenta paulo longiora, an- 
therae biloculares, loculis parallelis, aequalibus, 
conniventibus, appendiculatae ; connectivo mempe 
producto in corpus elavatum, sub medio dorsi an- 
therae pedicello ‘brevi insidens, solidum ; exsertum, 
deflexum. ii 19 


279 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 280 


Ovarium quadriloculare loculis uniovulatis. ë — Seminis, remota testa, sectio longitudinalis. 
m. v. a. 

Stylus terminalis , filiformis. : 

- «. Chalaza cum spermorhegmalis parte. £. Tunica 


Stigma (Verbenae) inaequaliter bilobum , lobo altero seminis interna. 7. Albumen ë. Embryo dis- 
subgloboso, altero dentiformi. ne uRUS 


Fructus (maturum haud vidimus) Verbenae ? k. Embryo. m. v. a. 


Suffrutex sesquipedalis erectus ramosus. Foliis oppositis —— 
trisectis, segmenlis lateralibus bi-, terminali trifi- 
dis , vel in foliis supremis integris, livearibus , folio 
summo saepe integerrimo. Flores subspicati, unibrac- 
teati, sulphureï. 


RAPPORTS. 


Species hucusque cognita unica : 2. SUR LA MESURE DES DEGRÉS DE MÉRIDIEN 
en Russie, pan M STRUVE (lu le 13 
UWAROWIA chrysanthemifolia. mars 1840). 


(Ci-joint une planche gravée). 
Synon. Verbena sulfurea. Sweët. Brit. flow. gard. 


Ser. sec. tab. 221. Je considère comme un devoir de rendre compte à 


l'Académie d'une entreprise scientifique pour laquelle 
j'ai travaillé depuis près de vingt années et dont je dé- 
sire mettre l'accomplissement sous le patronage immé- 

FF TR diat de ce corps savant. Je veux parler de la mesure 
de l'arc du méridien qui traverse les provinces ocei- 
dentales de l'empire. 


Hab. in Chile. 


Ezxplicatio iconis. 
Par un rapport antérieur et un mémoire inséré dans 
nos actes, l'Académie a pris connaissance de ce qu’un 
Ë. ejd. corolla acuta. arc de méridien de 8 degrés entre Bélin dans le gou- 
vernement de Grodno , sous 52° de latitude et l'ile de 

€. — labium inferius cum parte galeae explicata, | Hochland sous 60°, dans le golfe de Finlande, a été 
Jets achevé. Dès 1828, je présentai au ministre de l'instruc- 

tion publique un mémoire, concernant la continuation 


a. Srphonoste giae flos auctus. 


oo Cou “ ms Hp 0 2 y À ou de cette opération, principalement vers le nord ; je 
prends la liberté de produire ici un extrait littéral de 

€. — Anthera. m. 2. ce mémoire. 
J. — Pistillum. m. 2. 1 … L'état florissant de l'astronomie et de la haute géodé- 
sie en Russie devait naturellement provoquer de la part 
g. — Capsulae valva demto calyce. m. 2. de notre gouvernement une participation au grand pro- 


blème de la détermination de la figure de la terre. Ce 
problème devait être considéré , d’après les expériences 
a. Hilus. £. Chalaza. ;. Testa vesicaeformis mem-| de ce siècle, sous un point de vue tont-à-fait nouveau. 
branacea reliculata, à. nucleus tunica interna | On commença | jadis par chercher le diamètre de Ja 
scrobiculata vestitus. +. Testa in cornu incur-|terre sphérique. Dans le siècle dernier, on tâcha de 
vum producta, spermorhegmatis partem Jiberam | déterminer les dimensions de l’ellipsoïde terrestre. Au 
includens. commencement du 19° siècle, la science soupconna des 


— Semen valde acutum. 


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BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


282 


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irrégularités dans la figure des méridiens. Il s'agissait 
donc de déterminer la nature et la grandeur de ces ir- 
régularités, objet extrêmement difficile, parce qu'il 
exigeait des observations astronomiques de la plus 
haute perfection, sans lesquelles on risquait de pren- 
dre les défauts de l'observation pour des anomalies 
dans la forme de la terre. 


»La mesure exécutée dans les provinces baltiques 
donne à présent un résultat bien frappant. L'arc entier 
mesuré entre la Duna et l'île de Hochland, congrue 
tout-à-fait avec les dimensions de l’ellipsoïde terrestre 
déterminées par toutes les mesures antérieures. Mais 
les observations faites sur le milieu de l'arc, à Dorpat, 


prouvent une déviation de presque trois secondes, qui 


dépasse donc, dans un pays des plus plats du monde, 
le quart de l'attraction causée par la masse colossale 
du Chimborasso. Nous en tirons la conclusion, que la 
masse de la terre est distribuée d’une manière sensi- 
blement irrégulière au-dessous de la surface. Les dou- 
tes qu'on élevait contre celte assertion, par rapport aux 
irrégularités extérieures et à l'imperfection des obser- 
vations astronomiques, ne touchent en rien à notre me- 
sure, vu la nature du pays et la justesse des instru- 
mens employés. La vérité que nous venons de recon- 
naître, savoir: que c'est dans l’intérieur de la terre 
que les irrégularités commencent, force à présent la 
science à ne plus employer, pour la détermination de 
la figure de la terre, que des mesures d’une étendue 
considérable. C’est sous ce rapport que la grande me- 
sure de France, et celle des Anglais aux Indes orien- 
tales, l'emportent de beaucoup sur toutes les autres. 
La mesure dans les provinces baltiques de la Russie , 
mesure qui embrasse un arc de 31/4 degrés, est la plus 
grande, après les deux ci-dessus nommées, et elle est 
d’une importance très considérable par la position bo- 
réale du pays. Mais ce travail a gagné une signification 
plus élevée par la réunion des opérations géodésiques, 
exécutées sur l'ordre de l'état-major de Sa Majesté 
Impériale, par le général-major de Tenner. Cette 
réunion donne un arc de 8 degrés entre l’île de Hoch- 
land et Bélin dans le gouvernement de Grodno, arc 
qui ne cède pour l'étendue qu'à celui de France. 


5» Mais la Russie offre la possibilité de voir exécuter 
sur son lerritoire la plus grande mesure d’un arc de 
méridien, qui soit possible en Europe. Le méridien 
de la partie occidentale de l'Empire , le même sous le- 
quel 8 degrés sont achevés, s'étend de la pointe sep- 


tentrionale du continent, le cap Nord, sous 71° de la- 
titude, jusqu'à Ismaïl sur le Danube, sous 46° de la- 
titude. Il offre donc un arc de 25 degres de latitude 
pour l'exécution de la mesure la plus grande de ce 
genre sur le sol russe. Maïs si l'on considère la posi- 
tion de ce méridien avec plus d'attention, on remar- 
que qu'il est le plus favorable, non seulement pour 
l'Europe, mais pour toute la surface de la terre. La 
nature ne met nul obstacle à la continuation des opéra- 
tions géodésiques, même jusqu'à la pointe méridionale 
de l’ile de Crète, sous 359 de latitude. Donc il n’y a 
pas de doute qu'une mesure d’un arc de 36 degrés ne 
puisse s’exécuter entre le cap Nord et l’île de Crète, 
si, avec le tems, la civilisation européenne s'étend sur 
les pays de l’ancienne Grèce. — Presque sous le même 
méridien nous trouvons l'Egypte, où fut prise la pre- 
mière de toutes les mesures de la terre. Il est bien 
vraisemblable qu'avec le tems-une nouvelle mesure 
pourra se faire dans la partie boréale de l'Afrique. — 
Sous le même méridien nous voyons l'Afrique dans sa 
plus grande étendue, se terminant au cap de Bonne- 
Espérance, où les Anglais ont déjà établi un nouvel 
observatoire. C'est là que La Caïlle fit la mesure 
d'un degré au milieu du siècle dernier, mesure que 
les Anglais ont l'intention de refaire et de continuer 
par des moyens plus perfectionnés. — Ni en Asie, ni 
en Amérique, le continent n'offre les mêmes avantages, 
et il est clair, qu'avec le tems le méridien tiré par la 
Russie occidentale, sera le principal pour la solution 
du problème de la figure de la terre. 


» Quoiqu'il soit question ici de travaux dont une partie 
considérable est réservée à la génération future, le fon- 
dement en pourra être posé dès à présent par l'exécu- 
tion de la grande mesure du méridien russe, avec d’au- 
tant plus de facilité, que le tiers en est déjà achevé. 
Cette partie, entre l'ile de Hochland et Bélin, se trouve 
presque sur le milieu de l’arc Quant aux deux autres, 
la partie boréale est la plus considérable par l'étendue, 
et la plus importante pour les besoins de la science. 
Car comme toutes les autres mesures, entreprises jus- 
qu'à présent, ne peuvent atteindre aux régions boréa- 
les, vu les bornes naturelles des états et des continens, 
la mesure russe sera d'autant plus utile, qu’elle avan- 
cera davantage vers le Nord. C’est par ces raisons, que 
j'ose proposer le plan de la continuation de la mesure 
des degrés en Russie, vers le Nord. 


»La possibilité de conduire la série des triangles de 


283 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


284 


panne _ pense di 


l'Esthonie et de Hochland à travers le golfe de Fin- 
linde n'est sujette à aucun doute. Par un voyage dans 
l'intérieur de la Finlande, entrepris en 1821, je me 
suis convaincu qu'une belle série de triangles pourra 
être menée le long du lac de Päjane, probablement jus- 
qu’au lac d'Uléa sous 641/2 de latitude. La réunion 
de ces triangles au golfe de Finlande offre bien des 
difficultés; maïs comme près du lac d’Artsio on n’est 
qu'à trente verstes du golfe, il suffira d'ériger quelques 
signaux très élevés, pour exécuter cette réunion. S'il 
est possible de mener les triangles au nord des lacs 
jusqu’à Uléaborg, et de là, par les îles du golfe de 
Bothunie , jusqu'à Tornéo , les opérations seront arrivées 
sur le terrain de la mesure laponienne. Celle -ci doit 
être jointe à la grande mesure russe. Comme les deux 
mesures exécutées en Laponie par Maupertluis et 
Svanberg ont offert des résultats discordans, la nou- 
velle mesure doît décider laquelle des deux anciennes 
est la plus juste. La mesure laponienne formera de 
cetté manière une pelite partie de la grande mesure 
russe. L'examen du terrain décidera s’il est possible de 
pousser les opérations encore au-delà du terrain de la 
mésure Jlaponienne , ou non. 


»Son Excellence le général en chef comte de Die- 
bitsch. a bien voulu donner son censentement à ce 
que les, deux officiers de l'état-major Rosenius et 
Oberg, qui sont à présent à Dorpat pour y suivre le 
cours d'astronomie pratique, me soient adjoints pour 
la continuation projetée de la mesure de degrés. Ces 
deux officiers sont nés Finlandais, et ont, tant par 
suite de cette circonstance , que par leur zèle et leurs 
talens, les qualités, nécessaires pour le but proposé. 
C'est à eux que. je désire confier la reconnaissance. et 
ensuite la mesure, des angles terrestres. Pour moï, je 
n'assisterai énmédiatement à ces, mesures terrestres, que 
dans le cas où des obstacles inattendus  exigeront, ma 
présence. Le plan, que j'ai formé pour les mesures tri- 
gonométriques , me dounera les moyens de soumettre 
toutes les mesures exécutées à la critique la plus: sé- 
vère ; de manière que j'en pourrai répondre, comme si 
je les avais prises moi-même. Tous les calculs devront 
se, faire en hiver , sous ma direction. 


Lorsqu'on aura achevé les mesures des angles, une 
base devra être mesurée aussi loin vers lé nord que 
possible; une seconde devra l'être dans lé milieu dé Ja 
ligne d'opération. 


»Je me chafgérai moi-même des observations astrono- 


miques qui forment la partie la plus importante et la 
plus difficile de la mesure de degrés. Ces observalions 
doivent être faites à l'extrémité boréale de l'arc et à 
plusieurs points intermédiaires, et pourront être ache- 
vées probablement en deux étés consécutifs. 


» Le tems nécessaire pour l'exécution de toute l'entre- 
prise dépend , soit de l'étendue que la nature permet- 
tra d'y donner, soit des difficultés présentées, par le 
terrain. D'après mes expériences antérieures , j'espère 
pouvoir achever ce travail en 10 années, et il faut pour 
cela une somme de 10,000 roubles en assignats par an- 
Cette somme suffira tant pour les voyages, que pour la 
construction des signaux , le transport des instrumens , 
le renouvellement des appareils, et enfin pour en ac- 
quérir de nouveaux, si les progrès de l’art et de la 
science l’exigent. ‘ 


Le projet contenu dans ce Mémoire reçut, en 1850, 
la confirmation suprême de notre Auguste Monarque 
et la somme indiquée de 10,000 roubles par an fut 
gracieusement accordée pour les années’ 1850 jusqu'à 
1859. En 1850, je fis un voyage à l'étranger pour 
la commande des instrumens nécessaires, et pour me 
procurer des copies exactes des unités des mesures li- 
néaires, qui Ont servi aux opérations des méridiens de 
France , d'Angleterre et des Indes. En 1851, les opé- 
rations géodésiques commencèrent en Fmlande et ont 
été continuées sans interruption jusqu'à l'époque ac- 
tuelle. Dans les premières années, MM. Rosenius 
et Oberg, officiers dé l'état-major Impérial ; firent 
sous ma direction les mesures géodésiques. En 1835, 
à Ja place de M. Rosenius: décédé, vint M. Melan, 
officier de ce même corps, et dans l'automne de 1834, 
le nombre de 29 triangles fut achevé jusqu'à Mustomäki 
sous 629 29/ de latitude. ÆEn18355, j'eus l’occasion de 
donner un renfort essentiel à mes géomètres, en leur 
associant M. Woldstedt, adjoint de l'observatoire de 
Helsingfors et M. Hällstrôm, afpenteur savant de 
Finlande, de manière qu'il fat possible de faire mar- 
cher l'opération avec plus de rapidité, vu que la mesure 
des angles s’exécuta simultanément avec deux instru- 
mens sur deux points différens. Aussi cette année - là, 
18 points furent ajoutés aux triangles jusqu'à Lechto- 
waarä sous 649 7/ de latitude. En 1856, les officiers 
de l'état-major furent entièrement retirés de notre me- 


|sure, ayant reçu la commission d'exécuter des opéra- 
tions géodésiques dans les provinces méridionales de 


l'empire, pour le dépôt des cartes de l'état - major Im- 


285 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


286 


pee — = | 


périal , et depuis ce tems, M. Woldstedt, assisté par 
M. Hällstrôm, a seul continué la mesure de nos 
triangles. 


Plus les opérations géodésiques avancent au Nord, 
plus elles deviennent difficiles par plusieurs raisons. 
Les moyens de communications et de subsistance dimi- 
nuent; par la rareté de la population, les secours es- 
sentiels extérieurs ne se trouvent que lentement et avec 
peine, et la courte durée de l'été ne donne que peu 
de mois propres à l'exécution des mesures. Durant les 
mois de juin et de juillet, les plus favorables par la 
clémence de la saison, les opérations sont presque pa- 
ralysées par la fumée et les vapeurs continuelles qui 
remplissent l'atmosphère dans ces régions. Tous ces ob- 
stacles deviennent doublement sensibles sur un terrain 
dépourvu de points dominans, rempli de forêts inac- 
cessibles, et couvert de marais presque impracticables. 
C'est sur un tel terrain que devait s'exécuter la réu- 
nion des triangles, qui avaient atteint les environs de 
la ville de Cajaneborg, avec les bords du golfe de Both- 
nie près de Uléaborg à 65° 5 de latitude. Les tentati- 
ves que MM. Oberg et Melan avaient faites à diver- 
ses reprises dans les années antérieures, pour trouver 
des points de triangles convenables à l'exécution de 
cette réunion, ayaient été infruclueuses, et ce n'est que 
la persévérance de MM. Woldstedt et Hällstrôm 
qui a pu vaincre tous les obstacles présentés par la na- 
ture. Dans les quatre années de 1856 à 1859, la re- 
connaissance , l'érection des signaux et la mesure des 
angles entre Mustomäki et Sarvikangas près d'Uléaborg 
sur le golfe de Bothnie, a été exécutée, ainsi que la 
reconnaissance des triangles et l'érection des signaux qui 
serviront à la réunion d'Uléaborg avec Tornéo, point 
célèbre qui fait déjà partie de la mesure de Laponie. 
C'est le reste de l'opération des triangles à exécuter en 
onze points situés aux bords, sur les îles et les écueils 
du golfe de Bothnie, et qui nous fournira à la fin le 
côté entre les églises de Tornéo et de Kémi, commun 
à notre mesure et à celle de Laponie pour effectuer 
une réunion complète de cette petite opération à notre 
grand arc. Comme pour lous ces points la communica- 
tion par mer nofire aucune difficulté, j'ai l'espérance 
de voir achever ces dernières mesures de triangles dans 
le courant de l'été prochain ; d’autant plus que j'ai en 
vue de procurer à M. Woldstedt l'assistance de deux 
officiers de la marine, qui ont travaillé à l'observatoire 
central, pour que la mesure se fasse de nouveau simul- 
tanément par deux instrumens sur différens points, et 


en même tems j'espère que la mesure des azimuts s’ef- 
fectuera sur trois points entre Torneo et Cajaneborg , 
mesure de grande importance , parce que les triangles 
entre Cajaneborg et Uléaborg devient assez notablement 
de la direction méridienne. 

Pour qu'une série de triangles aussi étendue donne la 
valeur des distances des parallèles avec une exactitude 
satisfaisante, il faut apporter le plus grand soin à l’ex- 
aclitude des mesures des angles. L’instrument universel 
employé à ce but est l'appareil transportable le plus 
parfait, et la méthode suivie d'observation était identi- 
que avec celle que j'avais employée pour la mesure 
de l'arc dans les provinces baltiques. Cette méthode 
m'offrit en outre un moyen incomparable de soumettre 
toutes les mesures des angles à une critique sévère et 
à une épreuve incontestable. L'accord de la somme des 
trois angles à 1809 — l'excès, fait apprécier l'exactitude 
d'une opéralion trigonométrique en nous donnant la va- 
leur probable tant de la somme des trois angles que 
d'un angle isolé. Mais dans quelques - unes des opé- 
rations antérieures cet accord n'a été qu'llusoire, vu 
que les géomètlres, ayant achevé la mesure sur deux 
points du triangle et connaissant la valeur qu'ils de- 
vaient trouver pour le troisième, se sont involon- 
lairement vus forcés de trouver le troisième angle tel 
que l'accord parüt complètement satisfaisant. Pour 
faire des mesures justes, il vaut mieux les exécu- 
ter sans préoccupation , et c'est pour cela que j'ai 
fait faire toutes les mesures excentriquement, c. à d. 
de telle manière que l'instrument se trouvait à la dis- 
lance de quelques toises dn centre de la station. La ré- 
duction au centre élant inconnue à nos géomèlres, ils 
n'avaient aucun soupçon sur l'accord de leurs angles et 
se reposaient uniquement sur le soin qu'ils apportaïent 
à les mesurer avec la dernière justesse. — Je viens de 
faire achever les calculs de 72 triangles de notre opé- 
ration entre Hochland et Uléaborg, ayant sans mesure 
de base la valeur d’un côté par la coïncidence de notre 
opération avec celle du colonel Wrangell sur le golfe 
de Finlande. Ces triangles présentent un tel accord, 
que l'erreur probable dans la somme des trois angles 
est 0/,98, donc moins d'une seconde , pour chaque an- 
gle moins de 0,0 de seconde , exactitude qui ne laisse 
rien à désirer , et qui assigne à notre opération une 
place éminente dans les annales de la géodésie , d'autant 
plus, qu'il ny a pas possibilité d'illusion quelconque. 


Pour l'achèvement total de cette vaste entreprise, il 
reste, à partir de 1840: 


287 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


288 


| 


1. La mesure des deux bases, dont l’une sera située 
vers l'extrémité boréale près d'Uléaborg, sur les 
bords de la mer, et l’autre dans la paroisse d’'E- 
limä à l’autre extrémité de l'arc, et la réunion de 
ces bases aux triangles principaux. 


La mesure de quelques azimuts sur des points in- 
termédiaires et à l'extrémité australe, ainsi que celle 
de deux ou trois angles qui manquent encore pour 
la réunion entre Lovisa et Hochland. 


Qi 


L'observation des latitudes à des points convena- 
bles sur toute l'étendue de l'opération , pour ga- 
gner non seulement l'amplitude de l'arc total, mais 
aussi les valeurs des arcs partiels, ainsi que la la- 
titude des stations extrêmes des opérations de La- 
ponie, pour la réunir aussi astronomiquement à 
notre mesure et pour éclaircir les doutes sur. la 
- préférence à accorder à l’une des deux valeurs du 
degré sous le cercle polaire trouvées par Mau- 
pertuis et par Svanberg. 


Toutes ces opérations pourront, j'espère, s'achever 
dans le courant des années 1841 et 1842, et alors nous 
aurons l'évaluation d’un arc de plus de 15 degrés entre 
Bélin et Pahtawaara, depuis 52° jusque au-delà de 67 
degrés de latitude. Mais déjà les opérations trigonomé- 
triques de l'état-major, jointes à la station de Bélin, 
s'étendent sous le même méridien jusqu'a 48 degrés. 
Ce sont des mesures géodésiques exécutées avec toute 
l'exactitude nécessaire, et il ne faudra qu'y ajouter 
les déterminations des latitudes par nos moyens, pour 
pouvoir les regarder comme une continuation tout- 
à-fait digne de notre mesure du méridien de Russie 
vers le Sud; c'est ainsi que dans peu d'années cet em- 
pire possédera un arc du méridien de plus de 19 de- 
grés, donc le plus grand arc mesuré sur la terre. 


Comme la partie boréale de cette vaste opération 
m'est spécialement confiée et que j'ai entièrement quitté 
mon service de Dorpat, j'ai cru de mon devoir de don- 
ner celte nolice plus détaillée à l'Académie et de prier 
le premier corps savant de l'empire de vouloir prendre 
cette opération sous son patronage immédiat, pour que 
l’accomplissement en soit à l'abri de toutes chances 


possibles. 


Dans ce but, je prie l'Académie d’intercéder auprès 


de Son Excellence M. le Ministre et Président, pour 
qu'il accorde son consentement aux points suivans : 


1. Comme il y a à l'université de Dorpat ‘un réliquat 
d'à peu près 25,000 roubles, appartenant à la 
caisse de la mesure de Finlande, je demande que 
cette somme soil remise à l’Académie et que les 
dépenses ultérieures se fassent par l'organe du co- 
mité administratif de ce corps. 


2. Je demande que les instrumens et appareïls, ache- 
tés uniquement avec des sommes assignées pour 
cette mesure, soient réunis à la collection d'instru- 
mens de l'observatoire central à Poulkova. Les in- 
strumens principaux sont: un grand instrument 
universel pour les opérations géodésiques ; deux 
cercles méridiens portatifs de nouvelle construction, 
l'un par Ertel, l'autre par Repsold, plusieurs 
chronomètres etc. 


C1 


. Je demande qu'au cas où la somme susmentionnée 
ne suffirait pas pour l'achèvement total de l’entre- 
prise, le directeur de l'observatoire central eût le 
droit d'en porter les frais ultérieurs sur le budget 
scientifique annuel de l'observatoire central, vü 
que cette mesure entre de sa nature entièrement 
dans les intérêts de cet établissement, et que dans 
deux ou trois ans, où ce cas pourrait avoir lieu, 
une telle dépense ne saurait en aucune façon être 
à charge à l'observatoire déjà entièrement arrangé 
et complètement pourvu d'appareils. 


mme + 


CHRONIQUE DU PERSONNEL. 


PROMOTIONS ET DÉCORATIONS. M. l’Académicien 
Hess a été décoré de l’ordre de St.-Vladimir de la 5e 
classe et M l'Académicien Struve a obtenu, de la part 
de S. M. le Roi de Danemark, la croix de commandeur 
de l'ordre de Danebrog. — MM. Jacobi, académicien- 
adjoint, et George Fuss, astronome-adjoint à l’obser- 
vatoire central, ont été promus au rang de conseiller 
de cour. 


Meugre pécépé. M. le conseiller d'état actuel Col- 
lins, académicien ordinaire pour les Mathématiques, 
le 4 août 


Emis le 12 septembre 1840. 


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me BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


D'EIS"LEN ELPÉ TERSBOUR C. 


€e journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par 
volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/2 écus de Prusse à 
Fétranger. On s’abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, 
Hibraire, commissionnaire de l'Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 

Ece BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. À cet effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d’étendue in extenso; 
3. Analyses d'ouvrages manuscrits et imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 


de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. MÉMOIRES. 8. 


Remarques générales sur l'ordre des insectes myriapodes. Branor. 


NOTES. 21. Sur l'acide nitreux et sa combinaison avec l'acide nitrique. FRiTzsCHE. MUSÉES. 2. Monnaies orientales en- 


voyées d'Egypte. FRAEHN. 


BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE. 


SÉANCE Du 12 (24) suix 1840. 


Lecture ordinaire. 


M. Collins lit une note intitulée: Ueber die aus Wurzel- 
zeichen entspringenden Kettenbrüche. 


Correspondance. 


M. le Ministre de l'instruction publique approuve la 
nomination de MM. Fuss et Sjôgren en qualité de représen- 
tans de l’Académie à la fête biséculaire de l’Université Alexan- 
drine de Finlande. 

M. le lieutenant-général Destrem annonce au Secrétaire 
perpétuel que le sentiment de l'Académie sur la question relative 
à l'influence des forèts sur le niveau des fleuves en général et 
du Volga en particulier, après avoir été discuté à l'Administration 
centrale des voies de communication, a été transmis au ministère 
des domaines, pour ce qui regarde les mesures administratives, 
Quant au côté scientifique de la question et aux observations 
ä instituer, M. le Dirigeant en chef les voies de communica- 
tions, comte Toll, a chargé M. Destrem de se mettre en 
rapport avec le Secrétaire perpétuel. L'Académie rétablit l’an- 
eienne commission qui s’est occupée de cet objet et l’autorise à 
correspondre directement avec l'administration des voies de com- 
munication par l'organe du Secrétaire perpétuel. 


Communications. 


M. Brandt annonce que M. Polonsky, médecin au Kamt- 
chatka, et M. Issaiïeff , médecin d’une expédition maritime qui 


doit faire voile en août pour les colonies en Amérique, lui ont 
offert leurs services pour le Musée zoologique. L'Académie or- 
donne de leur fournir à chacun, outre les instructions, un 
exemplaire de la Zoographie de Pallas et les ustensiles nécessai- 
res pour former des collections. Elle munira en outre M. Po- 
lonsky d’une lettre de recommandation pour le Gouverneur du 
Kamtchatka. 

M. Kôppen, ayant besoin, pour ses recherches de statistique, 
de données précises sur le nombre des habitans professant les 
cultes étrangers, par gouvernemens , et sur la fréquence de la 
route de Moscou, depuis l'établissement des droits de chaussée , 
prie l'Académie de lui procurer ces données. Il sera écrit à cet 
effet au département des cultes étrangers et à celui des voies de 


communication. 
Ouvrages offerts. 


(Société royale des antiquaires du Nord à Copen- 
hague:) 

Rapport des séances annuelles de 1838 et 1839. Copenhague 
1839. 8. 

Mémoire sur la découverte de l'Amérique au Xème siècle, par 
Ch.-Ch. Rafn. Paris 1838. 81 © 

Les traductions du même ouvrage en italien, en hollandais, em 
espagnol et en polonais, 

General Chart exhibiting the discoveries of the Northmen in 
the arctic regions at America. 

À map of Vinland by Ch. Rafn. 

Kart over Faeroerne. 

Plusieurs dissertations. 


291 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


RQ 292 


$ 14 
Len. 


TL —— tn 


(De la part des auteurs:) 


Dr. C. F. Wegener, Om Carl Danske Greve of Flandern. 
Kjübenhavn 1859. 4. 
George Rob. Gray, A list of the genera of birds. 1840. 8. 


—" 


SÉANcE Du 19 ouin (1 suILLET) 1840. 


Correspondance. 


M. le Ministre de l’instruction publique adresse à l'A- 
cadémie douze monnaies de cuivre choisies d’une collection de 
1897 pièces enhumées dans le village Loujni, district d'Oranien- 
baum. M Gräfe est chargé de les examiner et d’en rendre 
compte. 

M. le sénateur Peycker, dirigeant en chef le corps des ar- 
penteurs, envoie les extraits des documens relatifs à l’arpentage 
général et renfermant les résultats de l’arpentage de 25 gouver- 
nemens, par districts. 


Rapports. 


M. Jacobi rend compte, dans un rapport, de différentes com- 
missions dont il est chargé par le Gouvernement. 


—6s—— 


SÉANCE Du 26 suIN (8 JUILLET) 1840. 


Lecture extraordinaire. 


M. Meyer lit un mémoire intitulé: Einige Bemerkungen über 


die natürliche Familie der Polygonaceae. ERSTER ARTIKEL: 
Versuch einer naturgetreuen Anordnung der Gattungen dieser 


Familie. 
Rapports. 


M. Krug lit une analyse détaillée du rapport préalable, relatif 
au voyage archéologique de M. le professeur Kruse à Dorpat, 
dans les provinces baltiques. L'Académie charge le Secrétaire 
perpétuel de recommander les travaux de M. Kruse à l’atten- 
tion de M. le Ministre, en mettant sous les yeux de $. E. le 
jugement favorable qu’en porte M. Krug. 

M. Graefe, en rapportant les monnaies d'Oranienhaum (+. 
ci-dessus) annonce qu’elles ne méritent aucune attention. 

Le mème, M. Gracfe, fait un rapport verbal, 
la note de M. le pasteur Muralt, le jeune : niches 
über Philo, et en recommande la cabliséoe dans le Bulletin. 

M. Baer, dans une lettre datée d’Arkhangel le 12 juin, rend 
compte “ premiers résultats de son voyage. Ce rapport con- 


tenant quelques détails d'un intérêt général, Académie en or- 
donne la publication dans la gazette. 


favorable sur 


Communication. 


M. Fritzsche annonce de vive voix qu'ayant reçu, par l’en- 


tremise de M. Kôppen, deux livres environ de semences du 
Peganum Harmala, il s’est occupé à en extraire la couleur ro 

dont on se sert en Anatolie pour Ja teinture, et il enfit v vo 
quelques échantillons, La matière colorante, qui ne se trouve 
nullement préformée dans la semence, s'obtient facilement par 
le simple traitement avec l'alcool; procédé que l’on emploie aussi 
en Anatolie. Or, comme on ne peut pas encore se rendre compte 
de la théorie de ce procédé, M. Fritzsche s'est proposé de 
soumettre la semence à un examen chimique approfondi, et il 
anronce , comme premier résultat, d’avoir obtenu, par le traite- 
ment de l'infusion aqueuse de la semence avec l’ammoniaque, 
une substance cristalline qui semble être en rapport avec la ma- 
tière rouge, et d’avoir, on outre, découvert les traces d’une 
seconde substance cristallme contenue dans l’infusion alcoolique. 


Ouvrages offerts. 


(Académie des Sciences de Turin.) 


Memorie della Reale Academia delle scienze di Torino. 
seconda. T. 1. 1839. # 


Serie 


(Académie des Sciences de Lisbonne.) 

Manual de instruccôes praticas por F. L, G. de Varnhagen. Lis 
boa 1836. 12. 

Compendio di Botanica p. A. A. da Fonseca Benevides. T. I et IL 
Lisboa. 1837 — 39. 8. 

Roteiro geral dos mares, costas etc. etc. p. A. L. da Costa Al- 
meida. Parte HE. T. 1 et 2. Lisboa 1837. 8. 

Principios geraes de Castrametaçäo, p. F. I. Barreiros. Lisboa 
1858. 8. 

Memoria sobre os pesos e medidas, p. F. I. Barreiros. 
1838. 8. 

Annals da marinha pertugueza, p. I. da Costa Quintella. T. L 
Lisboa 1839. 8. 

Astronomia spherica et nautica, p. Matth. Valente do Couta. 
Lisboa 1839. 8. 


Lisboa 


(Société d’histoire naturelle de Strasbourg) 


Mémoires. T. IL. Livr. 2 et 3. 4, 


(De la part des auteurs:) 


An examination of the ancient orthography of the Jews. Part. IL 
by C: W. Wall , D. D. London 1840. 8. 

Fisica di corpi ponderabili etc, del cavaliere A. Avogadro. T.IL 
Torino 1836. 8. 

Ueber die nicht periodischen Aenderungen der Temperaturver- 
theilung auf der Oberfläche der Erde in dem Zeitraum vor 
1789 his 1838, von H. W. Dove. Berlin 1840.14. 

Note sur le genre Aristoloche, et description d’une espèce iné- 
dite, par J. Kickx (Extrait du tome VI No. 11 des Bullet, 
de l’Acad. R. de Brux.) 8. 

Recherches pour servir à la Flore cryptogamique des Plats 
par J. Kickx. Première centurie, Bruxelles 1840. 4, 


ER ———————— 


MÉMOIRES. 
8. REMARQUES GÉNÉRALES SUR L'ORDRE DES 


INSECTES MYRIAPODES: par J.-F. BRANDT 
(lu le 1 mai 1840). 


La rédaction de l'article Glomeris pour l'ouvrage de 
Zoologie médicinale que j'ai publié, en 1851, conjoin- 
tement avec M. Ratzeburg (Medicinische Zoologie von 
Brandt und Ratzeburg, Bd. II), m'avait engagé à étudier 
spécialement les Myriapodes , et j'ai communique , de- 
puis, de temps en temps, quelques résultats de mes 
recherches, résultats qui, excepté les observations sur 
les nerfs stomatogastriques de ces insectes (Mémoires de 
lAcad. d. science. de St-Pétersbourg VI®® série, Scienc, 
mitur. T.L p. 561) et les recherches sur la structure 
anatomique de Glomeris limbala (Müller's Archiv für 
Anatomie und Physiologie, Jahrgang 1857, S. 522, et 
Bulletin scientifique de l'Acad. d. scienc. de St -Péters- 
bourg, T. VI, p. 533), ne se rapportent qu'à la clas- 
sification et à la description systématique des espèces. 

Le grand intérêt que, dans les derniers temps, difie- 
rents paturalistes ont voué aux insectes en queslion, m'en- 
gage à donner un aperçu des principaux résultats de 
mes éludes sur les Myriapodes en général, d'autant plus 
que MM. Walkenaer et Gervais paraissent avoir en- 
visagé mes travaux comme étant purement systématiques ("). 

On sait que les Myriapodes sont considérés par dif- 
férents naturalistes comme appartenant soit à Ja classe 
des Insectes, soit à celle des Arachnides {Lamarck), ou 
des Crustacées (Oken, Schulze), soit enfin comme de- 
vant former une classe à part. Robineau Desvoidy 
(Recherches sur l'organisat. vertébr. p. 154 et suiv.) a 
de même divisé les Myriapodes en deux classes, en 
Myriapodes proprement dits, qui comprennent, selon lui, 
les Chilopodes, et en Julacées qui embrassent les Chi- 
lognathes de Latreille. 

Linné avait déjà placé les Myriapodes parmi les In- 
secles aptères et Latreille était d'abord de l'avis du 
grand naturaliste suédois. Leach, suivant, à ce quil 
paraît, du moins en partie, la classification de Fabri- 
cius, qui range les Myriapodes avec les Clopurtes dans 
son ordre de Mitosata, proposa de considérer les My- 
sapodes comme une classe particulière. Une grande par- 

€*) N'ayant que l'intention de donner un apercu des résultats 
de mes recherches, je n'ajoute pas de planches pour expliquer 
les détails de la structure, quoique j'en aie fait une quantité 
très considérable pour représenter les différents genres avec l'ex- 
actitude la plus scrupuleuse. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


tie des naturalistes modernes, comme Latreille même 
(1825), (quoique déjà dans un âge de la vie, où l'on 
est rarement disposé à se faire à des changements peu 
fondés), ainsi que Blainville, Strauss, Dugès, 
Burmeister, Gervais et Lucas, ont suivi les tra- 
ces du zoologue anglais. D'autres naturalistes. comme 
Treviranus, Van der Hoeven, Wagner, Wal- 
kenaer, Wiegmann etc. ont continué à les considérer 
comme une division de la classe des Insectes. 

MM. les membres de l'Institut de France, qui ont 
fait dernièrement le rapport sur un travail nouveau de 
M. Gervais, relatif aux Myriapodes, (voyez Compte 
rendu de l’Académie de Paris 1859, p. 550) paraissent 
les considérer comme un sous-ordre des Insectes aptè- 
res, et mettre en doute qu'ils puissent former une 
classe à part, disant: ,.que les caractères de cet 
ordre ne sont pas assez bien établis, pour qu'on puisse 
admettre la classification qui semble avoir été adoptée 
depuis quelques années seulement. 

Dans mes premiers travaux sur les Myriapodes, an- 
nonces dans un rapport fait à notre Académie le 24 août 
(5 septembre) de l'année 1851, (voyez Bulletin scienti- 
fique des Mémoires de l'Acad. d. scienc. de Pétersb., 
VI® série, Scienc. mathémat. et phys. T. VI, (1835), 
p. 495) je les ai considérés comme un ordre des In- 
sectes. 

Ayant fait, quelque temps après, la découverte de 
l'existence des Myriapodes suceurs (voyez Isis 1854, 
p- 704, et Bulletin scientifique de notre Académre, T I, 
p- 178), il m'a paru plus convenable, pour l'établis- 
sement d'une classification plus nette, de les prendre, 
avec Leach et ses successeurs, pour une classe particu- 
lière. Je croyais alors, avec plusieurs naturalistes, que le 
nombre plus ou moins considérable de leurs pieds, la 
conformation de leur corps, toujours dépourvu des ai- 
les et quelques affinités avec les Crustacées pouvaient 
fournir des caractères pour les distinguer des Insectes 
hexapodes. Des recherches continues et comparatives 
sur l'anatomie des Glomeris (voyez Bulletin scient. de 
notre Académie, Tome VI, p. 577) ont, à mes yeux, 
donné de nouveau la jprépondérance à l'opinion qu'ils 
sont de vrais insectes. 

On ne peut nier que les Myriapodes par la pré- 
sence des trachées qui partent de nombreux stigmates, 
et distribuent de l'air dans tous les organes du corps, 
par leur coeur simple à ouvertures distinctes, munies 
de valvules (*), par l'existence des vaisseaux Malpi- 


(*) En parlant de la structure du coeur, je me rapporte aux 


295 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


296 


ghiens insérés au commencement des intestins, et par 
l’arrangement des nerfs stomatogastriques, ainsi que 
par tous les autres organes intérieurs, n'offrent des af- 
finités si sensibles et intimes avec les insectes hexapo- 
des, qu'ils doivent être considérés, sous ces rapports, 
comme appartenant à la même grande division ou 
classe d'animaux. Leur genre de vie favorise également 
un tel arrangement. 

Admettant cependant ce principe de classification , 
dérivé surtout d'organes de la respiration et de la cir- 
culation, une partie des Arachnides doit également en- 
trer dans la classe des Insectes, notamment les Æ#rach- 
nides trachéennes, pendant que l'autre partie des Arach- 
nides, les Arachnides pulmonaires, devra être réunie 
aux Crustacées, qui différeraient des Insectes surtoul 
par la présence de brauchies en forme de feuilles, ou 
de sacs (poumons) et des vaisseaux apparents qui ap- 
portent le sang aux organes et aux poumons. (”) 

Par cette manière de voir, on serait d'accord avec 
Cuvier (Tableaux des Insectes et des Crustacées qui 
forment des annexes de la première édition de ses Le- 
cons d'Anatomie comparée) et Kirby, et l’on reviendrait 
en parlie à la classe des Insectes de Linné, ainsi qu'à 
l'opinion de Treviranus (Vermischte Schriften Bd. IT, 
p. 48) qui, par suite de ses recherches anatomiques 


observations de MM. Müller, Wagner et Strauss sur l’ana- 
tomie des Scolopendres et aux miennes sur la Glomeris limbata, 
car la description du système vasculaire de la Scolopendra cingu- 
lata donnée par M. Koutorga, offre des différences notables qui 
ne s'accordent pas avec les recherches instituées par d’autres na- 
turalistes sur les vaisseaux des Insectes myriapodes. 

(*) En considérant l’organisation des Crustacées en général, no- 
tamment le foie et surtout le système vasculaire très développés, 
ainsi que les organes de la respiration, qui ne se distribuent 
pas dans tous les organes, mais qui sont bornés à une seule 
place, comme chez les animaux supérieurs , on trouvera que 
les Crustacées sont ceux des animaux sans vertébres qui offrent 
une formation en quelque sorte intermédiaire entre les ani- 
maux vertébrés et les Mollusques, avec lesquels leurs espèces 
bivalves et multivalves (cirripèdes) montrent des rapports plus 
ou moins sensibles. Les Crustacées pourraient ainsi être placés à 
Ja tête des animaux articulés et suivis de la classe des Insectes, 
selon l'exemple de plusieurs naturalistes. Mais la série des ani- 
maux par un tel arrangement serait trop interrompue, parce 
que l'intercalation de la classe des Insectes éloignerait trop les 
Crustacées des Mollusques. Il me paraît donc plus convenable de 
commencer les animaux invertébrés avec les Insectes dont le 
corps est plus composé, en se divisant en tête, thorax et abdo- 
men et auxquels les facultés spirituelles donnent une place plus 
élevée. C’est ainsi que les Annelides sépareront seulement les 
Crustacées des Mollusques. | 


très étendues, à l'exemple du grand naturaliste suédois, 
range les Insectes hexapodes, les Arachnides et les 
Crustacées dans la même classe. 

Il n'y a pas de doute que, par cette méthode d'’arran- 
gement, la classification serait simplifiée et en même 
temps basée sur des caractères anatomiques et physio- 
logiques communs. On peut même avancer que, en 
suivant une telle marche, nous obtiendrons des divi- 
sions plus analogues aux classes bien établies d’autres 
animaux , et fondées également sur des différences 
anatomiques, comme les classes des animaux verté- 
brés, dont le principe de classification est accepté par 
tous les naturalistes. 

Nous observons, par quantité d'exemples, dans les 
différentes classes d'animaux, que la figure et la confor- 
mation extérieure seule ne ‘peut pas fournir une base 
infaillible à une classification, et que c'est la structure 
intérieure et les rapports physiologiques dépendant 
de telle ou telle organisation, qui peuvent offrx 
des fondements sûrs à un arrangement systématique des 
Qui est celui qui voudrait, p. ex., ranger à 
présent les Gétacées parmi les poissons, et considérer 
les Ascarides, si semblables aux Lombrics, et les Si- 
poncles, qui sont des Holothuries apodes, comme des 
Annelides? Comme, par conséquent, les parties extériew- 
res seules ne peuvent pas être prises pour des caractè- 
res fondamentaux des classes, si la structure intérieure 
s'y oppose, les Myriapodes doivent donc être considérés 
comme appartenant à la grande classe des Insectes. 

On pourrait objecter à ces assertions que la nature 
créatrice ne s'est pas bornée à former les animaux d’après 


animaux. 


une idée générale ou unité de plan, qui permettraït 
seulement des divisions selon des principes dérivés de 
l’anatomie et de la physiologie des parties intérieures, 
mais que, comme les formes des animaux sont très va- 
riables, la classification pourrait également être basée 
sur différents principes et sur des caractères extérieurs, 

C’est justement la dernière opinion que le grand 
entomologue français a suivie dans son cours d’entomo- 
logie (p. 170), car il dit: ,, En prenant uniquement pour 
base d’une méthode naturelle les caractères fournis par 
l'anatomie intérieure, ces animaux (les Myriapodes) of- 
frant, comme les insectes hexapodes , absence de tout 
organe de circulation et des trachées pour la respiration, 
doivent leur être réunis et ne point former une classe 
particulière. 

Tous les naturalistes ont cependant déjà reconnu qu'en 
général on ne peut pas nier l'existence de l'unité du 
plan dans l'échelle des animaux, et que la structure in- 


297 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 298 
RE A 

térieure et les rapports physiologiques qui en déri- | quelques Chilognathes où elle s'attache davantage au 

vent, doivent offrir les caractères principaux pour la fonda- | premier et de même au second anneau du corps ; maïs 

tion des grandes divisions appelées classes. Quant à ce qui aussi dans celles-ci elle se dirige en avant. Quelquefois 

regarde la configuration générale du corps, par laquelle se trouvent de même chez les Chilognathes (comme 

les Myriapodes, selon l'assertion de Latreille, con-! dans le sous - genre des Spirostreptes) des enfon- 


trastent avec les Insectes, elle nous paraît moins sensi- 
ble, si la comparaison se fait, non entre les Insectes aï- 
lés et offrant ainsi, le plus possible, ces animaux dans 
leur état de perfection , mais entre les Insectes dépour- 
vus d'ailes et leurs larves. Les rapports de ces derniers 
avec les Myriapodes sont plus ou moins frappants, non 
seulement par la conformation extérieure, mais aussi 
par le nombre des ganglions. On est ainsi porté à con- 
sidérer en quelque sorte les Myriapodes, comme des 
insectes restés dans un état imparfait. 

Sur les parties de la bouche des Myriapodes on s’est 
formé différentes théories plus ou moins artificielles, 
basées sur l'idée de l’analogie avec celles des Crusta- 
cées. Quant à moi, je n'ose pas tout-à- fait nier qu'il 
se trouve dans les organes de la bouche des Myriapo- 
des des rapports hétérogènes au type des vrais insectes, 


comme la lèvre inférieure divisée en deux parties, les| 


mâchoïres inférieures, en quelque sorte palpiformes (Chi- 
lopodes) ou soudées à la lèvre inférieure (Chilognathes). 
ou formant avec la lèvre supérieure qui est pointue et 
avec les mandibules et la lèvre imférieure qui sont 
également pointues un orgare moyennant la succion (Si- 
phonizantia). 

Mais la comparaison des parties de la bouche, avec 
celles des vrais insectes, ne nous montre aucune 
différence dans la position et dans le nombre de ces 
parties. Les organes de la bouche des Myriapodes ne 
rappellent donc pas parfaitement les Crustacées, mais 
offrent plutôt quelque état intermédiaire entre ces deux 
classes. 

On pourrait également avancer que les organes de la 
bouche des Myriapodes suceurs, sont composés d'une 
manière semblable à celle des organes de la succion des 
Insectes. Il serait même convenable de considérer la 
lèvre inférieure des Chilognathes comme une espèce de 
commencement des organes sSuceulrs , qui ont ‘acquis 
leur évolution parfaite chez les Myriapodes Siphono- 
phores. | 

La paire antérieure des pieds est toujours plus ou 
moins dirigée en avant et rapprochée de la tête, non 
seulement chez les Scolopendres, où elle est plus rap- 
prochée de l'appareil mandibulaire et de lalèvre inférieure, 
mais aussi chez les Jules et les autres Chilognathes, et 
de même chez les Siphonophores. Il y a cependant 


| cements particuliers sur la lèvre inférieure, destinés 
F recevoir une partie de l’article basal de la pre- 
|mière paire des pattes. C’est pourquoi je ne partage 
pas Lout-à-fait l'opinion de Latreïlle, que dans les 
Jules elle ne suit pas annexée à la tête. 


Les grandes différences observables dans la fonction 
et dans la figure de la première paire de pattes des 
Scolopendres me sont également inconnues. 


Il faut cependant concéder que la première paire des 
pattes des Myriapodes peut être comparée aux pieds- 
mâchoires des Crustacées, mais en quelque sorte aussi, 
(c'est ce qui regarde la fonction) à la première paire 
des pieds des Insectes. 

La seconde paire des pattes est particulièrement dé- 
veluppée chez les Chilopodes et se compose de pieds 
très dilatés à la base et terminés en crochet pour rece- 
voir le ductus excrétoire d’une glande. Elle constitue 
de cette manière une espèce de lèvre auxiliaire, com- 
parable, pour la forme et la fonctiun, aux mâchoires des 
Arachnides. Les Chilognathes et les Myriapodes suceurs 
offrent au contraire la seconde paire des pattes en gé- 
néral plus semblable aux autres pieds. Les deux arti- 
cles basals, plus larges que ceux des paires suivantes 
et la lame basale libre montrent cependant en quelque 
sorte des relations avec les Chilopodes, 


Au reste, le nombre et la forme des pieds varient non 
seulement selon les différentes sections, maïs de même 
dans les différents genres. Il y a des espèces qui u'of- 
frent que dix paires de pattes, et d’autres qui en ont 
jusqu'à cent ou plus. Chez plusieurs genres des Myria- 
podes (Glomeris, Sphaerotherium, Sphaeropoeus , Po- 
lydesmus, Scolopendra, Cryptops, Lithobius et Sculi- 
gera) le nombre des pieds est fixe, chez les aulres 
(Julus, Geophilus) il varie chez les espèces du même 
genre. Comme le nombre de dix paires, observable 
chez quelques Myriapodes, rappelle déjà les Machiles, 
qui, outre les trois paires thoraciques, possèdent neuf 
paires de pattes abdominales, le nombre des pieds des 
Myriapodes en général et leur insertion ne peuvent pas 
être considérés comme des caractères pour les distin- 
guer des autres insectes. 


La configuration des paltes des Myriapodes, comparées 
par M. Strauss, avec quelque zaison, aux mamelons 


299 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


300 


des Aphrodites, ne me semble pas également fournir 
des caractères pour les séparer des autres insectes. 

Il faut concéder que par le placement de la première 
paire des pattes sous la tête, et surlout par la réunion 
du premier article du corps, qui porte les pieds en 
crochet des vraies Scolopendres (Scolopendra Leach) 
avec la tête, ainsi que par la présence d'une impression 
particulière circulaire, ou comparable à la lettre V, 
rappelant une semblable impression de plusieurs Arach- 
nides qui se trouve sur la tête des Géophiles et des 
Lithobies, est indiquée une espèce de Cephalothorax ; 
mais le Cephalothorax, surtout s’il est rudimentaire et 
ordinairement non indiqué, comme chez la plupart des 
Myriapodes, ne peut pas êlre pris comme caractère 
pour séparer les classes. 

Latreille, en distinguant les Myriapodes comme 
classe particulière, paraît donner beaucoup de valeur à 
la distribution des stigmates , disant: ,;que l'alter- 
mation des stigmates semble indiquer que les segments 
du corps des Scolopendres, comparés à ceux des In- 
sectes, ne sont que des demr-segments et que par con- 
séquent encore les deux paires de pattes n’en représen- 
tent qu'une des dernières, où l’une d'elles est surnumé- 
raire.*— Les stigmates des Myriapodes sont cependant dif- 
féremment arrangés. Chez les Scolopendres, les Cryp- 
tops, les Lithobies et les Scutigères, pour deux ou 
trois paires de pattes s'observe une paire de stigmates; 
chez les Géophiles et tous les Ghilognathes au contraire, 
le nombre des paires des stigmates correspond au nom- 
bre des pieds. L’assertion de Latreïlle, si elle était 
admissible, ne pourrait donc être appliquée qu'à une 
partie des Myriapodes. Au reste, c'est le mode de dé- 
veloppement successif des pieds qui s'oppose à son 
opinion ; car Jes jeunes Myriapodes offrent, dans leur 
premier âge, trois paires de pieds, correspondant ex- 
actement aux pieds des hexapodes. 

Par rapport à la situation des ouvertures extérieures 
des organes génitaux internes, ce sont seulement les 
Chilognathes et les Siphonophores, mais non pas les 
Chilopodes qui montrent des différences avec les Insectes 
hexapodes, ayant les dites ouvertures sur la partie an- 
térieure du corps, /et notamment celles des oviductes 
avant ou derrière la seconde paire des, pattes. Quant à 
ce qui regarde les organes génilaux [mâles extérieurs des 
Jules, des Polydèmes et des Siphonozantes , observa- 
bles sur le septième, ou entre le sixième et le septième 
anneau du corps; au premier coup-d'oeil ils paraissent 
également offrir des anomalies considérables. On trouve 
cependant des analogies assez reconnaissables chez plu- 


sieurs insectes Neuroptères, notamment dans les géni- 
aux extérieurs des Demoiselles, dont nous devons la 
connaissance exacte aux études de M. Rathke (De li- 
bellularum partibus genitalibus Programma. Regiomonti 
1832. 4. seu Miscellanea Anatomico-physiologica fase. 1). 
D'un autre côté, une division des Chilognathes, les Glo- 
mérides , offrent en partie les génitaux mâles extérieurs 
sous la forme de pinces ou de crochets semblables aux 
pieds avant l'anus, et montrent par cette organisalion 
une ressemblance avec les Insectes. La place des ouver- 
tures des génitaux et la siluation des génitaux mâles ex- 
térieurs ne peut donc pas fournir des caractères impor- 
tants et généraux, pour distinguer les Myriapodes des 
vrais Insectes. 

D'autres groupes d'animaux prouvent également que 
la place occupée par les ouvertures des génitaux peut 
varier chez les animaux très voisins. Selon les observations 
de M. Nitzsch (Ersch und Gruber’'s Encyclopädie, Ar- 
ticle Acarina) les ouvertures des génitaux des Acariens 
s'observent, p.ex., au-dessous, ou dans la partie pos- 
térieure de l’abdomen. 

Les recherches de Degeer, Savi, Waga, Gervais 
et Stein (Wiegm. Archiv. 1838, II, p. 546), auxquel- 
les je peux ajouler quelques observations failes par 
moi-même, prouvent que les Myriapodes sont soumis 
également à une espèce de métamorphose, accompagnée 
de plusieurs mues et relative au nombre des segments 
du corps, au nombre des pattes et des articles des an- 
tennes , ajpsi qu'aux yeux. 

De cette manière, l'absence de la métamorphose ne 
peut donc pas être prise avec Mac-Leay pour carac- 
tère, quoique par rapport aux Insectes la métamorphose 
des Myriapodes montre des différences. (*) 

L'accroissement périodique des anneaux et des pieds, 
et par conséquent des ganglions et des trachées corres- 
pondant au nombre des anneaux ou des pieds, est no- 
tamment un phénomène qui paraît distinguer les My- 
riapodes des vrais Insectes ; car chez les Insectes hexa- 
podes , dont la métamorphose est exactement counue, 
les pieds croissent en même temps, et les anneaux du 
corps, ainsi que le nombre des ganglions se diminuent, 
ou se raccourcissent pendant la métamorphose. On peut 


(*) IL est superflu de remarquer que selon les progrès récents 
de l’histoire de l’évolution de différents animaux, la métamor- 


_phose est. devenue un ‘phénomène très répandu, et on peut dire 
presque général. Ce n’est donc. pas l'absence ou la présence de la 


métamorphose, mais sa qualité et son rapport avec le monde 
extérieur qui peuvent fournir des différences. 


B'ULLETIN SCIENTIFIQUE. 


EE CR ELA | 


donc dire que par rapport au nombre des pieds, des ar- 
ticles du corps avec leurs ganglions et leurs trachées, 
la métamorphose des Myriapodes, comme chez plusieurs 
Crustacées (Oniscides), avance (Metamorphosis progre- 
diens), pendant que celle des Insectes hexapodes, sous 
ce point de vue ("), fait des pas rétrogrades (Meta- 
morphosis retrograda). 


Les variations considérables qui se trouvent dans la 
métamorphose des différents sous - ordres des Insectes 
et Crustacées, permeltent cependant de donner une moin- 
dre valeur aux diversités mentionnées. 


On a également avancé les rapports avec les An- 
nelides comme approuvant l'établissement de la classe 
Mais cette affinilé est plutôt déri- 
La figure d'une 


des Myriapodes. 
vée d’une ressemblance extérieure. 
grande partie des Myriapodes rappelle, ïl est vrai, 
tantôt les Annelides rondes, comme les Jules, tan- 
tôt les Annelides plates, comme les Scolopendres, 
tantôt des formes intermédiaires entre ces deux ty- 
pes, c. à d. à dos convexes, à ventre plats, comme 
les Glomérides et les Siphonophores. Quelques Anneli- 
des, comme on le sait, offrent de même des antennes 
et des mamelons divisés, comparables aux pieds. Parmi 
les Annelides connues il n'existe cependant pas d'es- 
pèces qui puissent être considérées comme de vraies 
formes intermédiaires entre les Myriapodes et les An- 
nelides, car de même les Peripates, par leur habitus, 
leurs antennes et leurs pieds se rapportent très bien 
aux Annelides; c'est ainsi que MM. Audouïn et 
Milne Edwards les ont avec raison fait entrer dans 
celte classe. Mais supposons qu’on découvre des An- 
nelides qui offrent encore une plus grande affinité 
avec les Myriapodes, de telles découvertes ne suffiront 
pas pour donner un appui à l'établissement de la classe 
des Myriapodes, à cause des grands rapports qu’of- 
frent les larves des Insectes hexapodes en même temps 
avec les Annelides et les Myriapodes. 


Je ne dirai donc pas avec M. Gervais (Annal. des 
scienc. natur. 1837, p- 40) que les Myriapodes sont : 
Animalia terrestria Crustaceis telradecapodibus et Anneli- 
dibus intermedia; mais plutôt qu'il faut les prendre 
pour un ordre d’Insectes qui offrent d’un côté des rap- 
ports avec les Crustacées , d'un autre côté avec les An- 


(*) On ne peut cependant pas dire que la métamorphose des 
Insectes hexapodes soit en général moins parfaite; car elle est 
au contraire chez eux plus parfaite, parce qu'ils gagnent des 
organes hétérogènes comme des ailes, et leur corps se sépare en 
trois parties très distinctes (tête, thorax et abdomen) 


nelides, mais dont les affinités crustacéologiques sont 
en général plus sensibles. 


Les caractères principaux de cet ordre pourraient être 
établis de la manière suivante. 


Ordo MYRIAPODA. 


Corpus valde elongatum vel ovale, apterum, ex ar- 
ticulis plus minusve numerosis, saepius numerosissimis 
compositum. Caput disjunctum, liberum, mandibulis 
liberis parte apicali multidenticulatis, vel edentulis acu- 
minatis, cum maxillis coalitis. Thorax ab abdomine non 
distinctus. Collum in nonnullis indicatum. Pedum paria 
10 ad 150 vel plura, non solum pro generibus, sed saepius 
eliam pro speciebus ejusdem generis numero varia, abdomi- 
nis lineae mediae vel lateribus inserta. Annulorum corporis 
et pedum numerus cum gangliis et tracheis suis variis 
temporum intervallis in animalibus nondum adultis auc- 
tus , metamorphosis igitur quoad corporis annulorum 
pedumque parium numerum progrediens. 


Affinitas cum Crustaceis et Annelidibus, quoad par- 
tium externarum structuram plus minusve distincta, sed 
cum Crustaceis major. 


L'ordre des Myriapodes, suivant les principes d'aff- 
nité de la Classe des Insectes, des Crustacées et des 
Annelides que nous avons proposés plus haut dans la 
classe des Insectes, doit occuper la seconde place. Car 
la première doit être accordée aux vrais Insectes, pour- 
vus d’une division parfaite du corps en trois parties (en 
tête, tronc et abdomen) et plus développés sous le rapport 
des facultés spirituelles et du cerveau, comparé à la 
quantité des ganglions. La troisieme place sera occupée par 
les Arachnides trachéennes (Bronchophalangia) , à cause 
de leur grande affinité avec les Arachnides pulmonaires 
qui, selon notre opinion, forment un ordre des Crus- 
tacées et peuvent être ainsi appelées Carcinophalanga, 
en comparaison avec les Araïignées qui, dans leur struc- 
ture anatomique, montrent des ressemblances avec les 
Insectes et doivent ainsi entrer dans cette classe. 


L'ordre des Insectes Myriapodes, selon la fonction et 
la structure des parties de la bouche destinées ou pour 
broyer ou pour sucer les aliments, d'une manière ana- 
logue à celle des Insectes hexapodes, peut se subdivi- 
ser en deux sous-ordres, en Broyeurs (Gnathogena ou 
Manducantia) et Suceurs (Siphonozantia vel Sugentia). 


305 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


304 


EEE UUUOCOUOOUOUUUR EEE 


PREMIER SOUS-ORDRE. 
Myriapodes Broyeurs. 
(Myriapoda Gnathogena seu Manducantia). 


Cette division, considérée autrefois par moï d'une 
manière peu convenable comme ordre, comprend les 
Myriapodes pourvus de mandibules dentées, destinées à 
broyer les aliments, et peut être subdivisée en deux 
tribus , qui correspondent exactement aux Chilopodes el 


Ghilognathes de Latreïlle. 


Première Tribu. 
Chilopodes. 
(Chilopoda). 

Ce sont les Chilopodes auxquels, (d’après notre avis, 
que les Insectes hexapodes doivent être placés comme 
le; animaux les plus parfaitement développés , à la tête 
de la classe des Insectes) convient la première place 
parmi les sous-ordres des Myriapodes. Latreille 
même a déjà bien reconnu que les Chilopodes offrent 
plus d’affinité avec les Insectes hexapodes que le reste 
des Myriapodes. Cette affinité se montre surtout dans 
le placement des organes génilaux extérieurs à l'extré- 
mité postérieure du corps et en général aussi dans l’ar- 
rangement des sligmates qui offrent ordinairement des 
relations avec les anneaux du corps. La construction des 
parties de la bouche, notamment la seconde paire des 
pattes transformée en deux forts crochets mobiles, per- 
cés sous leur extrémilé d'un trou pour la sortie d'une 
liqueur vénéneuse, et les mâchoires, ainsi que les lè- 
vres libres, indiquent cependant, il est vrai, une affinité 
avec les Crustacées. Mais une telle affinité qu'on observe 
dans quelques autres organes chez le reste des Myria- 
podes, ne peut pas nous engager à changer d'opinion. 

Le corps de toutes les espèces connues des Chilopodes 
est allongé, linéaire, vermiforme , plus ou moins dé- 
primé, ou peu convexe sur le dos, mais aplati dans sa 
partie ventrale, el ne montre pas en général de si grandes 
variations de Ja figure et de l’articulation que celui des 
Chilognathes. Le dos et le ventre sont couverts de pla- 
ques flexibles, oblongues et cinguliformes, ou tetrago- 
nes, de substance de corne , et ordinairement de 
petites plaques :lternent avec des grandes. Les côtés 
du corps sont plus ou moins plats et munis d'une 
substance membraneuse » contenant quantité de pe- 
tites écailles de substance de corne, arrondies, oblon- 
gues, triangulaires ou semilunaires , qui entourent les 
articulations des pieds et l'origine des stigmates, ou 
couvrent seulement les côtés. Ces écailles, chez les uns, 


sont moins développées et ne couvrent pas compléte- 
ment les côtés membraneux, mais chez les autres el- 
les offrent un tel développement que les côtés en pa- 
raissent presque tout-à-fait couverts, et les interstices 
membraneux ne se montrent que pendant l'extension 
du corps (*). 

Les écailles latérales sur le dernier ou les deux der- 
niers segments ou anneaux du COrps , deviennent très 
grandes et sont réunies en une seule écaille considé- 
rable, plus ou moins courbée, pour former, à l'äide de 
la plaque dorsale ou seules, une cavité articulée, des- 
tinée à recevoir la dernière paire des pattes. Quelquefois 
de même on trouve une semblable réunion des écailles 
latérales sur les avant - derniers segments comme chez 
les Lithobres. 

Conformément à cette évolution des écailles latérales, 
la plaque dernière ventrale ou quelquefois les deux ou 
trois dernières plaques ventrales sont plus où moins 
étroites dans leur partie postérieure, et quelquefois de 
même très peu développées, comme chez les Géophiles. 
Chez les espèces des Chilopodes observées par moi, des 
anneaux MmOIns développés et souvent presque rudi- 
mentaires , dépourvus de pieds, alternent constamment 
avec d'autres qui sont plus développés et portent des 
pieds, ainsi que de quatre anneaux d'un segment du 
corps il s’en trouve deux qui portent des pieds, notam- 
ment lJ'antérieur et le moyen, pendant que les deux 
autres n’en ont pas Les Géophiles offrent l'exemple le 
plus distinct de cette organisation. Chez les vraïes Sco- 
lopendres , les Cryptops, les Lithobies et les Scutigères 
au contraire, les anneaux moins développés sont rudi- 
mentaires et n'apparaissent qu'en forme de petits ru- 
bans, situés entre les anneaux pédifères, et se recon- 
naissent seulement après un examen exact et comparatif. 

Il faut cependant remarquer que les anneaux pédife, 
res mêmes ne montrent pas ordinairement entre eux la 
même grandeur, notamment chez les Lithobies et les 
Scutigères et, quoique d'une manière moins distincte, 
aussi chez les Scolopendres et les Cryptops. 

La tête des Chilopodes doit être appelée en général 
petite. Elle est cordiforme ou arrondie et, excepté chez 


(*) Pour retrouver l'unité du plan dans la série des Myria- 
podes, il faut regarder les petites écailles latérales, situées en 
dehors des pieds des Chilopodes, comme analogues aux lames 
latérales, et celles qui se trouvent sur leur ventre, comme ana- 
logues aux lames pédifères des Chilognathes et des Siphonophores, 
et dériver les différences d’un autre arrangement des pieds et 
d’une division ou d’une réunion des écailles qui couvrent les cô- 
tés du corps, 


BULLETIN S 


les Scutigères, toujours très aplatie. Sa face supérieure of- 
fre souvent en avant une impression circulaire (Litho- 
Pius) ou comparable à la lettre V renversée (Geophilus), 
formation, qui indique une sorte de composition de 
deux parties, soit qu'on puisse dire que la tèle se com- 
pose de deux parties, comme chez les Insectes hexa- 


podes (*), ou que la partie que nous appelons tête, con- 
situe une espèce de Cephalothorax ‘rudimentaire. La 
première opinion paraît être cependant plus vraisem- 
blable, parce que les parties de la bouche ne s’attachent 
pas à la partie antérieure, mais à la partie postérieure 
de la tête. Le front est extrêmement étroit, court, ren- 
xersé en forme de lamelle, peu convexe et dirigé 
vers le côté ventral du corps, et les antennes sont 
placées sur le bord antérieur de la tête et très rappro- 
chées entre elles. 

Les antennes plus ou moins allongées, filiformes ou 
sétacées ont toujours le double et même le sextuple 
de la longueur de la tête, et se composent de quatorze 
articles et plus. Le nombre de leurs articles monte ainsi 
au moins au double du nombre observable chez les 
Chilognathes et les Suceurs. Les articles mêmes sont ou 
rétrécis à leur base, ou d'épaisseur égale. Le dernier 
de leurs articles n'est ni dilaté ni tronqué à son extré- 
mité. Les yeux des Chilopodes montrent toutes les 
modifications également observables chez les Chilogna- 
thes , car ils peuvent êlre agrégés ou simples, où man- 
quer tout-à-fait. 

Les parties de la bouche se composent de la lèvre 
‘supérieure , de deux mandibules, de deux mâchoires 
et d'une petite lèvre inférieure composée de deux par- 
ties. La lèvre supérieure forme une espèce de petite ar- 
cade, attachée à la partie frontale renversée de la tête, 
et offre dans le milieu du bord postérieur une échan- 
erure ordinairement dentelée. La lèvre inférieure se 
trouve constamment sous la forme de deux pièces ob- 
Iongues ou linéaires un peu en arrière des mâchoires. 


Ees mandibules très développées se composent d'une 
arcade cornée, qui laisse distinguer une partie basale et 
apicale. La partie apicale plus ou moins dilatée consiste 
en plusieurs parties dentelées au bout, et en une partie 
moyenne qui porte une quantité plus ou moins consi- 
dérable de petites dents, disposées en lignes courbées. 
Les mandibules sont ainsi de vrais organes broyeurs. — 
Ees mâchoires, au contraire, sont terminées non par 
des dents, mais par des organes coniques, tronqués ou 


*) Voyez: Ratzeburg, sur le développement des larves hyme- 
moptères (Nov. Acta Acad. Caes. Leop. Vol. XVI. P. I. 


CIENTIFIQUE. 306 


légèrement pointus, pourvus de plusieurs poils sélacés, 
et semblent exercer plutôt la fonction de palpes qui 
paraissent être destinés, conjointement avec la lèvre m- 
férieure, à prendre les aliments, pour les apporter aux 
mandibules et en même temps à les retenir. Gette fonc- 
tion paraît avoir porté feu M. Latreïlle à comparer 
les mâchoires et la lèvre inférieure plutôt à la langue 
de certaines creveltes, comme des Apus etc. Je n'ose 
pas nier la différence formelle et physiologique des mà- 
choires des Chilopodes avec celles des Insectes hexa- 
podes broyeurs , et j'avoue même qu'ils moutrent 
de grands rapports avec les parties analogues des Crus- 
tacées ; mais je ne crois pas qu'à l'égard des autres af- 
finités considérables des Myriapodes avec les Insectes 
hexapodes, les parties de leur bouche doivent être ju- 
gées seulement sous le rapport des Crustacées. Du 
moins, leur nombre et leur situation ne diffèrent pas 
du type des Insectes hexapodes, quoique l'organisation 
des mâchoires et la conformation de la lèvre infé- 
rieure rappelle sans contredit les organes buccals des 
Crustacées, c'est ce que nous avons déjà avancé plus 
haut. Les organes de la bouche des Chilopodes compo- 
seraient de cette manière une espèce d'organisation in- 
termédiaire entre celle des Crustacées et celle des Insectes 
broyeurs. Outre les organes de la bouche proprement dits, 
que nous venons de mentionner, et dont se trouvent des 
parties analogues chez les Insectes hexapodes, se ren- 
contrent immédiatement derrière celle-ci deux paires 
d'organes, formés par la transformation des deux pre- 
mières paires de pattes qui par leur fonction et leur 
situation doivent être adnumérées aux organes de la 
bouche comme des organes auxiliaires ou accessoires. 
C’est par cette raïson que Latreïlle a désigné la paire 
antérieure de ces organes comme première lèvre auxi- 
liaire et la postérieure comme seconde lèvre auxiliaire. 


La paire antérieure correspond, comme le dit le cé- 
lèbre entomologue , exactement à la première ou anté- 
rieure paire des pieds des autres Myriapodes , et paraît 
seulement un peu plus rapprochée de l'appareil buccal. 
Elle diffère cependant des autres pieds par un nombre 
moindre d'articles, nombre qui monte à quatre, dont le 
basal est très dilaté, souvent longitudinalement divisé 
et exerce les fonctions des palpes et des pieds antérieurs 
de plusieurs insectes, destinés à saisir et retenir la proie, 
Malgré cela et quoique sa configuration un peu diffé- 
rente des autres pieds et la situation rappellent les 
pieds-mâchoires des Cruslacées, je ne la prendrai pas 
pour une formation particulière ou, avec M. Latreille, 


pour une espèce de lèvre. 
2 


307 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


308 


ne, 


La paire postérieure ou le second des organes en ques- 
tion, n'es rien autre chose que la seconde paire des 
pattes attachée à la tête (Scolopendra) ou ordinairement 
à un propre anneau plus (Scutigera, Geophilus) ou 
moins distinct (Lithobius) et transformée d’une manière 
si particulière qu'au premier coup-d'oeil on ne la pren- 
drait pas pour une paire de. pieds. La partie basale, ou 
plutôt les articles basals, sont très dilatés, aplatis et 
réunis plus ou moins dans une espèce de plaque té- 
tragone ou hexagone entourée, à chaque côté de sa base, 
d'une écaille assez considérable, correspondant à plu- 
sieurs petites écailles réunies qui entourent les arti- 
culations basilaires des pieds ordinaires. Les articles ter- 
minals, insérés à chaque côté de cette plaque, sont ré- 
unis dans une espèce de crochet plus ou moins distinc- 
tement articulé à sa base et percé sous son extrémité 
très pointue par un trou pour la sortie d’une liqueur (”). 
Malgré sa forme particulière , comparable avec quelque 
raison à une lèvre, je ne suis pas de l'opinion des na- 
turalistes qui l'ont pris pour une espèce de lèvre, et 
l'ont de même mis en analogie avec la lèvre mférieure 
des insectes hexapodes. Sa fonction particulière ne m'en- 
gage pas uon plus à changer l'opinion ci-dessus énon- 
cée. Nous trouvons les ductus excrétoires des glandes 
dans différentes parties du corps; c’est pourquoi il ne 
me semble pas frappant que la nalure ait pu transfor- 
mer une paire de pieds située dans le voisinage des 
organes broyeurs, pour en former un organe également 
capable de bien retenir la proie et de l’humecter d’une 
liqueur particulière destinée, à ce qu'il paraît, à l’em- 
poisonner. La conformation de la seconde paire des 
pattes des Jules, qui par ses articles basals dilatés el 
sa lame basale libre rappelle en quelque sorte la soi- 
disant lèvre secondaire des Scolopendres , donne à no- 
ire opinion un appui nouveau. En l'adoptant , au reste, 
la réduction des organes buccals des Chilopodes sur 
ces des Chilognathes et Myriapodes suceurs me paraît 
plus simple et plus facile. 

Les pieds des Chilopodes sont courts ou médio- 
cres ou, par le développement longitudinal des der- 
niers articles, trop allongés. (*). Leur nombre peut 
«être défini et le même chez les espèces du même 


gerre (Scutigera, Lithobius, Scolopendra,  Cryplops), 


*) La figure et la fonction de cet organe rappellent les mâ- 
choires des Araignées. 

(**) Il faut remarquer que les genres des Chilopodes qui of- 
frent des pieds très allongés, comme les Lithobies et surtout les 
Scutigères, en possèdent un nombre moindre que les espèces dont 
les pieds sont courts, comme les Géophiles. 


ou indéfini et variable (Geophilus). Ils. se Saba 


toujours placés sur les bords latéraux de, l'abdo- 
men et se composent ordinairement de cmq à six et 


quelquefois, par la division du dernier article , d’une 
grande quantilé d'articles (Scutigera), dont le dernier 
se termine en crochet, simple ou divisé à la base. Les 
pieds antérieurs sont la plupart plus ou moins plus 
courts que ceux, du milieu et ces derniers plus où 
moins plus courts que les postérieurs. Quelquefois cette 
différence de longueur est cependant moins sensible. 
La dernière paire très développée se distingue fort sou- 
vent des autres par sa longueur et sa figure plus où 
moins hétérogene, car en dépassant le corps, elle forme 
une sorte de queue et manque de même quelquefois 
de crochets lerminals (quelques espèces de Géophiles). 

Les stigmates se trouvent sur les bords latéraux du 
corps plus ou moins dans le voisinage du dos ou sur 
le dos même et ne s'accordent pas ordinairement avec 
le nombre des anneaux pédifères. C'est aïnsi que se 
trouve chez les Lithobies et les Scolopendres une paire 
de stigmates sur deux ou trois paires de palles et des 
anneaux fournis de pieds, et ce sont les Géophiles seu- 
lement, qui offrent un nombre égal de paires de stigma- 
tes et de pattes, et ressemblent par cetle propriété aux 
Chilognathes. Mais comparées aux sligmates des Géo- 
philes et des Chilognathes, les stigmates des Scolopen- 
dres et des Lithobies sont beaucoup plus considérables 
el paraissent compenser leur nombre moindre par leur 
grandeur (*) w 

Les différents genres de la tribu des Chilopodes peu- 
vent être bien divisés, selon Latreïlle, en deux fa- 
milles, auxquelles je ne donnerai pas cependant 
les noms de Aequipèdes et de Inaequipèdes, prope- 
sant plutôt les dénominations de Chizotarses et de 
Holotarses, parce que tous les Chilopodes, relative- 
ment à la longueur de leurs pieds, peuvent être appe- 
lés Inaequipèdes, et que c’est surtout la division des tar- 
ses en plusieurs articles, ou leur simplicité, qui disin- 
gue les familles. M. Gervais (Annal. d. scienc. natur. 
1857) a déjà senti l'inconvénient des noms proposés 
par Latreïlle, en distinguant les Inaequipèdes par 
la dénomination de Scutigeridea et le reste des Chilope- 
des par le nom de Scolopendroidea. Mais je ne peux 
pas prendre avec lui la structure des antennes comme 
le caractère essentiel, d'autant moins, que les Lithobies 


(*) Latreïlle appelle les stigmates des Chilopodes, distincts; 
ceux des Chilognathes au contraire, cachés ou peu distincts; mais 
les stigmates .des Géophiles ne sont pas plus distincts que ceux 
des Chilognathes, 


309 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


210 


en ce point offrent déjà de très grands rapports avec 
les Scutigères. : 

Le ‘groupe des Chizotarses (Tnaequipèdes Latr. Scu- 
figeridea Gerv.) suffisamment caractérisé par Latreïlle 
(Cours d'Entomologie p. 567), embrasse seulement le 
genre des Scutigères. Les Holotarses au contraire con- 
tiennent tous les autres genres des Chilopodes. 


Le grand nombre des articles des antennes et leur 
figure fait apparaître les Scutigères comme plus voisins 
aux Crustacées que le reste des Chilopodes, pendant 
que le ombre moindre des plaques dorsales, les yeux 
et le nombre moindre des pieds, ainsi que la figure de 
la tête offrent des rapports sensibles avec les Insectes 
hexapodes. Le nombre inégal des plaques dorsales , re- 
latif au nombre des articles pédifères de leur abdomen, 
doit être expliqué par la réunion de deux ou trois pla- 
ques dorsales dans une seule, ainsi que seulement la 
première et la dernière (la huitième) plaque dorsale 
soient simples, la 2, 3, 5, 6, 7se composent de deux, et 
la 4 de trois plaques réunies. Par la réunion de deux 
plaques dans une seule, qui couvre deux paires de 
pattes, soffre une évolution ordinaire chez les Chilo- 
gnathes. 


Les Lithobies, par le nombre des pieds dont les 
deux articles terminaux sont très allongés, la disposition 
et le nombre des yeux, la longueur des anteunes, ainsi 
que par la figure des plaques dorsales, et un anneau 
rudimentatre destiné à l'attachement de la seconde paire 
des pattes transformées, montrent des rapports sensibles 


avec les Scutigères et doivent ainsi ouvrir la série des 
Holotarses. 


Les vraies Scolopendres (Scolopendra Leach) et les 
Gryptops, en ce qui regarde la composition du corps 
et le nombre des pattes (21 paires), offrent entre elles 
de si grandes analogies, que les Cryptops différent seu- 


lement des vraies Scolopendres par le défaut des yeux et 


la paire postérieure des pattes qui est plus grêle. Les vraies 
Scolopendres doivent occuper dans la famille des Holo- 
tarses la seconde place, car les Cryptops, par le défaut 
des yeux et les pieds postérieurs plus grêles, surtout 
au rapport des deux articles basals, font déjà en quel- 
que sorte le passage aux Géophiles. D'un autre côté, 
les Scolopendres et les Crÿptops, par la réunion de 
l'anneau qui porte la seconde paire de pattes transfor- 
mées (seconde lèvre auxiliaire Latr.) avec la tête; réu- 
aion par laquelle se forme. une espèce de Cephalotho- 


rax rudimentaire, montrent quelques rapports avec les 
Crustacées. 


Les Géophiles composent un genre très distinct, non 
seulement par le défaut des yeux, le corps proportion- 
nellement plus étroit et presque filiforme et la quantité 
considérable et indéfinie des pattes, surpassant 21 paires, 
mais aussi par d'autres caractères à ce qu'il me paraît 
encore plus essentiels. La seconde paire des pattes 
transformées (seconde lèvre auxiliaire) est attachée à 
anneau distinct. 


un 
Les anneaux du corps sont en général 
conformes entre eux. Les anneaux fournis de pieds al- 
ternent très dislinctement avec d’autres beaucoup plus 
étroits qui n'en ont pas: Derrière \’anneau qui porte la 
dernière paire de pattes qui diffère des autres par sa 
figure et son crochet terminal très petit où manquant (*) 
s'observeut encore un ou deux anneaux particuliers , 
qui chez les Scolopendres et les Cryplops parais- 
seut être réunis au précédent. Les côtés du corps sont 
couverts de petites écailles si rapprochées qu'il reste 
entre elles de très petits interstices cutanés. Les pieds 
offrent ordinairement une longueur peu différente et 
moins considérable. L'arrangement et le nombre des pai- 
res des stigmates se rapportent au nombre des anneaux 
fournis de pieds. On trouve au reste souvent des pores 
pour la sortie d'une liqueur particulière sécernée dans 
de petits sacs. Plusieurs de ces différences mentionnées 
en dernier lieu, notamment la figure et l'arrangement des 
anneaux du corps, les pieds très variables selon les es- 
pèces, ainsi que l'arrangement des stigmates et les po- 
res excrétoires, offrent des rapports irreconnaissables avec 
les Chilognathes, de sorte qu'on peut avec raison regar- 
der le genre des Géophiles comme le plus voisin de 
celle tribu des Insectes Myriapodes et de même consi- 
dérer les Géophiles, sous le nom de Polypodes, comme 
une division particulière de la famille des Holotarses. 
Les caractères principaux des Chilopodes et de leurs 
sections pourraient être établis de la manière suivante. 


Tribus I. 


C 1 10 P 0,D 4; 


Labium superius parvum, bipartitum, liberum. Maxil- 
lae liberae, processubus palpiformibus dentium loco in- 
structae. Ânteunae 14- vel multiarticulatae ; articulo ul- 
timo haud truncato. Corporis annuli alternalim majores 
et minores. Pedes disjuncti, corporis annulorum majorum 


(*) Je ne peux pas être de l'opinion de M. Gervais qui (An- 
nales d. sc. natur. 1.1. p. 52) croit, que la dernière paire des 
pattes des Géophiles (pedes tentaculiformes Gervais) qui diffère 
des autres, manque toujours de crochet terminal, Il y a des es- 
pèces qui l'ont et d'autres où il manque, 


311 


lateribus inserti et in singulis annulis gemini. Pedum 
par primum subpalpiforme ; secundum articulis basali- 
bus valde dilatatis, invicem in laminam tetragonam vel 
subhexagonam coalitis, apicalibus uncum acutum, cur- 
valtum , basi articulatum , apice ductu excretorio perfo- 
ratum formantibus. Genitalium orificia simplicia, prope 
anum in corporis parte posteriore obvia. 


Familia I. 
S c hi z o t.a rs, 1 a. 


(Scutigeridea Gerv. Inaequipedia Latr. ) 


Antennae longissimae , setaceae, cum tarsis multiar- 
ticulatae. Oculi compositi. 


Genus Scutigera Lamck. (Cermatia Illig.) 


Familia II. 


Holotarsia. 


Tarsi uniarticulati. Antennae plus minusve elongatae , 
moniliformes , vel filiformes, 14-40- articulatae. Oculi 
ageregati vel nulli. 


a) Scolopendracea seu Horizopoda (*). 


Annuli pediferi et pedum paria 21. Antennarum ar- 
ticuli 17-40. Oculi aggregati vel null. Pone corporis 
annulum , cui ultimum pedum par affixum, annulus 
nullus, Stigmatum paria annulis pediferis numero minora. 


Genera: Lithobius, Scolopendra, Gryptops. 
b) Geophilina seu Polypoda. . 


Annuli pediferi pro vartis speciebus indefiniti. An'en- 
narum arliculi 14. Oculi nulli. Pone corporis annulum, 
cui ultimum pedum par affixum , annulus nuus vel duo 
pedibus destituti. Stigmatum paria annulis pediferis nu- 
mero aequalia. 


Genus Geophilus Leach. 


Tribus II. 
CuiLocnATRHESs. 


(Chilognatha Latr.) 


Les Chilognathes parmi les tribus des Myriapodes broy- 
eurs, doivent occuper la seconde place, si les Chilopodes 
‘occupent la première. Car, si les Chilopodes sous 
plusieurs rapports exposés plus haut, offrent plus de 
relations avec les Insectes, ce sont les Chilognathes qui 
par les ouvertures doubles des organes sexuels inté- 


rieurs, observables sur la partie antérieure du corps, et 
à 


(*) Horizopoda a 6gr£w termino et zou pes, 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


SE SR 
; Ordinaire- 
ment aussi silués sur la même partie du corps, ainsi 


par les organes sexuels extérieurs doubles 


que par l'enveloppe du corps plus dure et crustacée, 


montrent des rapports plus sensibles avec les Crustacées. 
La transformation peu sensible des deux paires anté- 
rieures des pieds des Chilognathes, comparée à celle 
des Chilopodes, montre une plus grande affinité avec 
les Insectes hexapodes. L'arrangement des stigmates ob- 
servables sous la forme de très petites fentes oblongues 
ou ovales sur les parties latérales postérieures des lames 
pédigères, ou du moins près de l'articulation basilaire 
des pieds, offre au contraire une formation particulière 
qui favorise également l'opinion, que les Chilognathes 
sont moins voisins des Insectes hexapodes ; opinion 
qui par les trachées fasciculées, non réunies entre elles 
par des branches longitudinales communicatives , reçoit 
Le corps des Chilognathes rappelle 
quelquefois les vers ronds; quelquefois, par le ventre 
aplati, le dos convexe et le contour du corps plus on 
moins ovale, les Cloportides. 

La tète comparée au corps est relativement plus con- 
sidérable que celle des Chilopodes, et offre une forme 
arrondie à bords latéraux échancrés et quelquefois pres- 
que triangulaire. La partie frontale est plus considérable 


un nouvel appui. 


que celle des Chilopodes, mais moins large et bombée 
que la partie postérieure. Le bord antérieur du front 
offre dans le milieu une échancrure et troïs dents et 
produit de cette manière une espèce de lèvre supérieure 
pourvue d’un rebord étroit qui se dirige dans l'intérieur 
de la cavité orale. Les yeux observables sur la partie 
postérieure des bords latéraux de la tête, sont agrégés 
ou simples et disposés en ligne courbe , ou man- 
quent tout-à-fail. Les antennes assez courtes et insérées 
près de la partie moyenne du front devant les yeux, 
offrent ordinairement sept articles, dont l'avant-dernier 
(le sixième) est quelquefois le plus développé, le ter- 
minal est très court et tronqué au bout. Quelquefoiïs, au 
lieu de sept articles, par la réunion ou la division de 
deux articles terminaux, s’en observent six ou huit. Par 
rapport aux Chilopodes, le nombre des articles des an- 
tenues des Chilegnathes est beaucoup plus fixe. 

Les organes de la bouche des Chilognathes offrent 
de grands rapports entre eux; car mous trouvons, en 
ce qui regarde leur nombre, chez tous les genres deux 
mandibules'et une lame inférieure mobile , semblable à 
une lèvre d'une forme tétragone ; ordinairement plus 
large dans sa partie basale, qui repose sur une pe- 
tite arcade ou demi-anneau mobile de substance de 
corne. Cette lame se compose de deux parties latérales 


313 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


914 


et d'une partie moyenne, jointes entre elles par des su- 
tures. La pa lie moyenne qui correspond exactement à 
la lèvre inférieure des Chilopodes, est oblongue ou 
triangulaire, ordinairement plus large à sa base, mais 
quelquefois rétrécie Elle se divise par une suture lon- 
gitudinale, qui cependant n'est souvent observable que 
sur la partie supérieure, en deux parties, dont chacune 
se termine par une dent ou un tubercule. Les deux par- 
ties latérales, distinctement analogues aux mâchoires des 
Chilopodes, sont jointes aux bords latéraux de la partie 
moyenne Elles offrent une figure oblongue, mais leur 
base est plus étroite que leur partie apicale qui se ter- 
mine par deux dents ou tubercules La réunion parti- 
culière des mâchoires et de la lèvre inférieure dans une 
seule lame, destinée cependant à broyer les aliments, 
paraît faire ou préparer en quelque sorte le passage aux 
organes de la bouche de l'ordre des Siphonizantia. 

Les mandibules offrent une partie basale arquée et une 
partie terminale. La partie terminale se compose de plu- 
sieurs pièces, dont les deux supérieures consistent en 
petites écailles à bord supérieur plus ou moins denté 
et qui embrassent avec les parties intérieures ou infé- 
rieures une espèce d’élévation charnue qui porte plusieurs 
séries de dents linéaires, mais microscopiques , fournies 
de très pelits muscles et disposées en lignes courbées. 

Les organes proprement dits de la bouche chez les 
Chilopodes par rapport aux mandibules , montrent de 
celte manière une semblable organisation, et c'est seu- 
lement la réunion des mâchoires et de la lèvre infé- 
rieure dans une seule lame, qu’on pourrait appeler à 
cause de cetle composilion grathochilarium (à yvaitoc 
maxilla et yssÂæoiov labellum), qui constitue les dif- 
férences principales des organes de la bouche des Chi- 
lognathes. 

Le corps des Chilognathes se compose d'une grande 
quantité d’avneaux ou de segments plus ou moins 
durs et crustacés, dont le mombre, selon les diffé- 
rents genres et les différentes espèces du même genre, 
varie jusqu'à cent et plus. Les anneaux antérieurs et 
les derniers ne ressemblent pas pour leur figure aux 
moyens et montrent sous ce rapport des variations 
selon les genres et quelquefois selon les espèces. — 
Le premier anneau du corps constitue toujours une 
plaque semilunaire ou un anneau iucomplet et ouvert 
daus la partie ventrale, formant de cette manière une 
espèce de demi-anneau. Les autres anneaux du corps 
sont ou simples et complets, en couvrant toutes les 
parties du corps (Polydesmus) ou incomplets, s'ils n’en- 
tourent pas complètement le corps, en se divisant en 


plusieurs parties, et peuvent être appelés sous ce rap- 
port des anneaux composés. Les anneaux composés peu- 
vent être divisés de différente manière. Chez les uns 
(Trizoniés) se trouvent des demi-anneaux qui couvrent 
le dos, les flancs et la partie extérieure de l'abdomen, 
pendant que la partie moyenne de celui-ci est couverte 
d'une ou de deux petites écailles particulières, attachées par 
la peau ou par une suture à chaque anneau. Chez les 
autres (Pentazonies), le dos et les flancs sont seulement 
eutourés de demi - anneaux, pendant que les côtés de 
l'abdomen sont couverts de petites lames particuliè- 
res, qui par leur nombre égalent les anneaux, et le 
milieu de l'abdomen est muni d’autres petites pla- 
ques auxquelles s’attachent les pieds , et dont deux or- 
dinairement se trouvent sur un seul demi-anneau dorsal. 
Les anneaux antérieurs montrent cependant une excep- 
tion à cette règle, en possédant seulement une lame 
pédigère. C’est justement cette manière triple de com- 
position des anneaux que nous venons d'exposer, qui 
m'a engagé, il y a près de dix ans, à proposer trois 
sections de Chilognathes sous les noms de Monozonia, 
Trizonia et Pentazonia. 

Il faut cependant remarquer que de même, lorsque 
le plus grand nombre d’anneaux sont simples, les deux 
ou trois antérieurs, (à ce qu'il paraît à cause de la si- 
tuation des orifices des génitaux intérieurs, et la fonc- 
tion des deux premières paires des pattes comme orga- 
nes auxiliaires des parties de la bouche, fonction qui 
exige une plus grande liberté de mouvements) ne 
sont pas complets, mais couverts seulement de peau 
et échancrés sur le milieu de leur partie abdominale. (*) 
C'est ce qui paraît prouver que les anneaux simples 
doivent être considérés comme formés par la réunion 
très intime des lames pédigères avec les anneaux. 

D'un autre côté, les deux derniers, ou quelque- 
fois les quatre derniers anneaux, s'ils ne portent pas 
de pieds, sont simples, non seulement chez les Mo- 
nozonies , mais aussi chez les Trizonies. La partie dor- 
sale du pénultième segment daus les espèces anguifor- 
mes se termine souvent en pointe. 

L'anus offre une fente droite, perpendiculaire et di- 
rigée du dos vers le ventre chez les Monozonies et les 
Trizonies, mais horizontale et dirigée d'avant en arrière 
Lire. meme dsavntt Beetle / nee 1 shit him 

(*) Par un tel arrangement la tête et les pieds antérieurs sont 
en état de faire des mouvements plus libres, et c'est notamment 
la tête qui peut se courber en bas, pendant que les directions 
des pieds en avant et en arrière se font également avec une très 


grande facilité. 


air. les Pentazonies. TT fente est située entre dédx 
écailles apparentes en dehors, plus où moins perpen- 
diculaires, convexes et de substance de corne forte, chez 
les Mouozonies et les Trizonies, pendant que chez Îles 
Pentazonies, les écailles qui couvrent les côtés de l'anus 
se composant d’une substance de corne ou cutanée, sont 
toujours couverles du dernier anneau dorsal très déve- 
loppé, et s'observent dans une posilion horizontale sur 
Yaäbdomen ; position qui pourrait être expliquée par le 
grand développement du dernier anneau, pour en déri- 
ver la différence observable entre les Pentazonies et les 
autres Chilognathes. 

En avant des écailles anales mentionnées se trouve 
sur l'abdomen chez tous les Chilognathes une écaille 
ordinairement sémilunaire et de substance de corne, 
à laquelle s’attachent par la peau Îles écaïlles anales, de 
sorte qu'elles restent mobiles. (Cette écaïlle (quon 
peut appeler écaille anale abdominale) chez les Glome- 
ris, diffère de celle des autres Chilognathes et se com- 
pose de deux petites lames transversales très dévelop- 
pées, comparables pour leur figure aux petites plaques 
qui couvrent les parties latérales de l'abdomen. Selon 
leur signification, les écaïlles anales abdomiriales doi- 
vent être prises pour la partie abdominale de l'anneau 
anal du corps. L’anus est entouré de celte manière de 
trois parties, qu'il faut dériver d'une division ou trans- 
formation particulière du dernier anneau (anneau anal) 
du corps, en {rois parties. 

Pour réduire les anneaux du corps des Chilognathes 
à ceux des Chilopodes, ïl fant accepter, à cause de 
l'insertion de deux paires de pattes sur le même an- 
neau et Ja situation et le nombre des stiÿmates, que 
chez les premiers ils se composent de quatre parties où 
petits anneaux, d'un antérieur, d'un postérieur et de 
deux moyens. Mais si l'on fait la comparaison entre qua-| 
tre anneaux de Ja mième partie du corps des Chilopo- 
des et un anneau des Chilognathes, on trouvera tou- 
jours que chez les Chilognathes ce sont les deux pe- | 
tits moyens anneaux seulement qui portent des pattes , 
pendant que chez les Chilopodes, comme nous l'avons 
exposé plus haut, des anneaux plus petits, souvent ru- 
dimentaires , dépourvus de pieds, alternent avec des 
anneaux développés, fournis de pieds. 0 La composition | 
des anneaux de quatre parties peut être prouvée plus | 
évidemment surtout chez les Polydèmes , chez lésquels 
la division dans les anneaux par de petits enfoncemeuts 


e) 


) M. Savigny croit que chaque anneau des Chilognathes ne 
se compose que de deux parties. 


_BULLETIN SCTENTIFIQUE. 


téréithæsanal té et transversaux est très dééidaféit à in- 
diquée; c'est ce qui, en quelque sorte, se! trouve aussi 


chez les Jules. Chez lés Glomérides elle est à peine 
distincte et doït être présamée seulement de l'analogi 
avec les Jules et les Polydèmes. 

Les pieds des Chilognathes différent de ceux ‘lès 
Chilopodes par leur situation et leur longueur récipro- 
que, en général mois différente et peu considérable , 
quoique en général les pieds antérieurs et les pieds 
postérieurs soïent un peu plus courts que les moyens. 
On observe les pieds toujours plus où moïns rapprochés 
dans la ligne moyenne ou du moins dans le voisinage 
du inffiéae du ventre. D'une telle insertion des pieds 
paraît dépendre en quelque sorte la composition dé TB 
domen, si toutefois ellé ne doit être dérivée du déve- 
loppement des lames pédifères ; c'est dy moins ce que 
semblent prouver les pieds des Polydèmes, ‘qui à 
cause du grand développement de la partie 48e 
des petites lames réunies qui les portent , 
avoir acquis une position plus latérale, 
en quelque sorte les Chilopodes. 

Les trois et quelquefois les quatre ou cinq paires 
de pattes sont simples, c. à d. appartiennent à un seul 
anneau , pendant que les autres sont ordinairement dou- 
bles. L'avant-dernier anneau ou les deux ou trois avant- 
derniers anneaux portent quelquefois seulement une 
paire de pattes, ou en mañquent tout-à-fait. Il y a ce- 
pendant des différences sexuelles. Les pieds se compo- 
sent chez tous les Chilôgnäthies connus de six articles, 
dont le basilaire est dde souvent, (corime notamment 
chez les Glomérides et dans lés deux pañres antérieures 
des autres Chilograthes ) à leur lame basilaire; et ne 
peut se mouvoir qu'avec elle. L'article terminal de 
tous les pieds finit en crochet simple. Les deux ou 
trois paires antérieures s’écartent des autres plus ou 
‘moins par la configuration de leurs articles basilaires. 

article bäasilaire de la première paire de pattes est 
souvent très large et plus ou moins sémilunaire, le se- 
coid' est plus court et plus large ne le troïsième ar- 
ticle, et le troisième plus allongé que le quatrième. 


paraissent 
qui rappelle 


La première paire des pattes est au reste plus ou moins 


code et toujours plus ou moins rapprochée de la tête, 
à cause de” sa fonction déjà mentionnée, d'amener les 
‘aliments aux organes de la bouche, et aussi à cause de 
BE situation des orifices des génitaux. La seconde paire 
des pattes , par la largeur moindre de ses deux articles 
basilaires, s se rapproche un peu plus pour la figure des 
‘autres pattes , mais montre aussi des rapports plus ou 
moins grands avec le premier et diffère, du moins chez 


317 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


318 


les Jules, des autres, par le prolongement de son article! 


basilaire et les deux articles suivants semblables aux ar- 
ticles de la première paire, et différents des articles 
analogues des autres pieds. 


On trouve aïnsi dans cette évolution des deux pre- 
mières paires de pattes, des vestiges de la transformation 
qu'ils subissent chez les Chilopodes, vestiges qui sont 
plus distincts chez les Jules. Le nombre des pieds 
chez les adultes varie selon les genres et les espèces. 
Chez quelques groupes le nombre des pieds dans les 
genres est fixe (Pentazonies, Monozonies), mais chéz 
les Trizonies il varie selon les espèces. Au reste, il y 
a aussi dans le nombre des pieds des différences qui se 
rapportent au sexe. Les Jules mâles ont p.ex. en avant 
deux paires et les Polydèmes une paire de moins que 
les femelles. 


Derrière chaque article basal de la seconde paire de 
pattes, se trouve chez les Trizonies et Pentazonies mà- 
les une petite écaïlle percée au bout ou près du bout, 
qui me paraît contenir l'orifice des génitaux internes. 
Chez les Monozonies mûâles j'ai remarqué une ouverture 
analogue sur un tubercule observatle sur le bord inté- 
rieur de l'article basal de la même paire de pattes. Les 
organes crochus plus ou moins allongés et variables 
pour leur figure selon les espèces qui se trouvent chez 
les Monozonies et les Trizonies sur le septième ou entre 
le sixième et le septième anneau , et chez les Pentazo- 
nies avant l'anus ne seraient ainsi que des organes des- 
tinés à préparer l’accouplement , analogues aux organes 
des Demoiselles , également écartés des conduits sper- 
matiques. Les organes femelles s'ouvrent par deux pe- 
tits trous, dont chacun se trouve ou entre la première 
et la seconde paire de pattes (Monozonies et Trizonies), 
ou dans une écaille observable derrière l’article basal 
de la seconde paire de pattes (Glomérides). 


Tous les Chilognathes possèdent de petits sacs qui 
sécernent une liqueur particulière, destinée à humecter 
leur peau, ou pour la défense. Les conduits excrétoi- 
res de ces sacs s'ouvrent par de pelils pores qui se 
trouvent ou sur le milieu du dos entre les anneaux, ou 
sur les côtés du dos, et peut-être aussi sur l'abdomen 
chez les Polydèmes. 


Les Chilognathes ne paraissent adulles qu'au bout de 
deux ou trois années, après avoir subi plusieurs mues , 
et c'est alors seulement que se montrent en dehors les 
organes de la génération. Ils doivent ainsi passer, dans 


l'état imparfait où ils manquent de ces organes, pour | 


analogues aux larves des Hexapodes. 


Comparés aux Chilopodes , les Chilognathes marchent 
moins vite. Ils se tiennent, ou dans la terre plus ou 
moins humide, ou sous les écorces des arbres ou sous 
les pierres. Ils se nourrissent de substances végétales 
ou animales plus ou moins putréfiées, mais aussi des 


substances fraiches , comme de fruits et de racines. 


En comparant tous les caractères que nous venons 
d'exposer, la caractéristique et la division des Chilogna- 


thes peuvent être faites de cette manière. 


Tribus II. 


CHiLIL ON AE. E. A. 


Labium superius a fronte non disjunctum, tridenta- 
tum. Maxillae lamelliformes, oblongae seu subsphathula- 
tae , apice latiores et bidentatae cum labio inferiore e 
partibus duabus composito in laminam subtetragonam 
(gnathochilarium) coalitae. Antennae septemarticulatae. 
Pedes approximati abdominis lineae mediae vel saltem 
prope eam imserti, in longe plurimis corporis segmentis 
bigeminr et per paria approximati. Pedum par primum 
et secundum reliquis subconformia. Genitalia externa et 
internorum orificia duplicia, plerumque (*) in corporis 
parte anteriore, 1. e. in secuudo vel septimo segmento 
conspicua. 


Familia L 


MoxozontraA. 


Corpus vermiforme , elongatum , teres sed dorso sae- 
pius dilatatum. Akdomen convexum. Corporis annuli ex- 
cepto primo dimidialo et clypeiformi, nec non secundo 
antice et postice, et terlio postice in parte abdominali 
emarginalis, integri, laminis pediferis inter se et cum 
annulo corporis cui affiguntur coalitis et eminentiam ob- 
longam in quovis annulo geminam , plus minusve dis- 
tinctam , in abdomine efficientes, :cujus lateribus pedes 
sunt inserti et eam ob causam a linea media remoti. 
Pedes in singulorum generum speciebus numero definiti. 
Articuli pedum basales, exceptis duobus anterioribus 
pedum paribus, liberi, basi coarctati. Anus posticus per- 
pendicularis, a dorso versus abdomen directus, ab ultimo 


|corporis cingulo dorsali non circumdatus. Pori excretorir 
Lin dorsi lateribus obwvii. Organa copulationis mascula ex- 


terna elongata, uncinata, duplicia, in septimi. annuli 


partis abdominalis, unico pedum pari tantum instructi, 
|emarginatione. conspicua. Organorum generationis femi- 


neorum internorum orificia duplicia, inter primum et se- 
oo me 

(*) Exceptis scilicet Glomeridibus organa copulationis mascula 
externa prope anum offerentibus, 


BUL 


319 


eundum pedum par in abdomine conspicua. Corpus in 
iram contractile. à 
Genera Pollyxenus, Polydesmus et Strongylosoma. 


Familia II. 


Tin À ob. 


Corpus elongatum, teres.— Abdomen convexum. An- 
mali dorsum et abdominis latera tantum tegentes ; ex- 
cepto primo subelypeïformi, ‘parte abdominali carente, 
nec non secundo et tertio in partis abdominalis medio 
plerumque fissis, laminis pediferis plerumque binis, li- 
beris vel cum annulorum parte abdominali suturae ope 
conjunctis muniti. Pedes in ipsius abdominis linea media 
approximati et laminarum parvarum (pedigerarum) pos- 
lerioris marginis excisurae affixi, pro speciebus singulis in 
individuis adultis variïi. Articuli pedum basales , excep- 
iis duobus anterioribus pedum paribus, liberi et basi co- 
arclati. Corpus in spiram contractile. Anus posticus, per- 
pendicularis, a dorso versus abdomen directus, haud ob- 
tectus, Pori excretorit in quovis corporis latere uni- 
seriati.  Organa copulationis mascula externa uncinata, 
duplicia, in septimo annulo pedibus orbato, vel inter 
sextum et septimum annulum emarginatione instructis, 
et tunc unico iantum pedum pari donatis , conspicua. 
Organorum generationis femineorum orificia duplicia in- 
ter primum et secundum pedum par in abdominis la- 
teribus obvia, tubulo extensili apice squamuloso et 
piloso instructa. 


Genera Julus cum subgeneribus Blaniulus , Spirobo- 
Jus, Spirocyclistus et Spirostreptus, nec non genus 
Lysiopetalum. 


Familia III. 


P ENT. A Z O.n.1.4. 


Corpus ovatum vel oblongo - ovatum in globum con- 
fractile. Annuli corporis dimidiati, ï. e. dorsum et cor- 
poris latera tantum obtegentes, in geueribus singulis pu- 
mero definiti (12 vel 13). Abdomen plarum quovis la- 
tere serie lamellarum parvarum , subimbricatarum, ple- 
rumque oblongarum, cmoulis dursalibus, excepto primo, 
numero aequalium tectum; in medio vero laminarum 
mnbricalarum , pediferarum, extremitate extericre dilata- 
tarum et lamellis latéralibus cutis ope affixarum muni- 
tam. Pedes in singulis generibus numero definiti, sep- 
tendecim vel 21 paria, approximati, juxta ipsam abdo- 
minis lineam mediam conspicui et Jlamellarum modo 
commemoratarum faciei inferiori inserti. Articuli pedum 
basales valde lati, basi dilatati et cum laminis pediferis 


LETIN SCIENTIFIQUE. 


connati. Aous inferus, horizontalis ab ultimo eingulo 
corporis valde evolulo circumdatus. Pori excretorit in 
dorsi linea media uniseriati. Organa copulationis maseula 
externa anle anum obvia, duplicia et e duplici pari or- 
ganorum pediformium, apice uncinatorum vel forcipato- 
rum composila. Organorum generationis utriusque sexus 
orificia duplicia in squamis posteriori faciei articuli basa- 
lis secundi pedum paris affixis conspicua. 

Genera Glomeris, Sphaerotherium et Sphaeropoeus. 

Selon notre avis, les Mon:zonies, qui peuvent être 
considérées comme des Trizonies à lames pédigères ré- 
unies entre elles et ayec l'ahdomen, à cause de l'inser- 
tion de leurs pieds sur les côtés de l'abdomen , ainsi 
que par la figure du corps, rappellent en quelque sorte 
les Chilopodes. 

D'un autre côté, les lames pédigères dans la plus 
grande partie du corps, excepté les trois premières pai- 
res de patles, réunies non seulement aux anneaux du 
corps, mais entre elles, éloïignent davantage les Monozonies 
des Chilognathes, que les Trizonies el les Pentazonies. 

Cette circonstance ne nous engage pas cependant à 
changer la place que nous accordons aux Monozonies , 
parce que les Trizonies et les Penlazonies se dvuivent 
suivre immédiatement; et les dernières, à cause de 
leurs rapports assez considérables ayec les Cloportides, 
doivent occuper la dernière place , conformément au de- 
gré de développement que, selon notre opinion, pren- 
nent les Crustacées. 

Par rapport à la présence ou à l'absence des yeux, 
les Monozonies offrent, comme la plupart des autres 
divisions des Myriapodes, notamment les Siphonophores, 
les Chilopodes et les Trizonies, deux divisions. Compa- 
rées aux Trizonies, les espèces des Monozonies connues 
jusqu'à présent sont presque toutes aveugles, et toutes 
les espèces du même genre possèdent un nombre égal 
de pieds (12 paires, ou 30 paires chez les mâles et 31 
chez les femelles), ainsi que le même nombre d'an- 
neaux; c'est ce qui fait comparer les Monozouies aux 
vraies Scolopendres et aux Cryptops. 

Les genres qui composent jusqu'à présent la famille 
des Monozonies s’arrangent , selon leur affinité, de cette 
manière: Pollyxenus, Polydesmus et Slrongylosoma. 
Les Pollyxènes, quoique semblables en général à de 
petits Polydèmes par leur corps assez mou et la figure 
des pieds, rappellent déjà un peu les Géophiles. Les 
yeux apparents les distinguent des autres Monozonies 
et les rapprochent des Jules. Je ne serai pas cependant 
de l'opinion de Latreille (Cours p.563) qui, à cause 
de petites écailles qui se repcontrent sur Ja partie pos- 


321 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


392 


térieure et les côtés de leur corps, et forment de pe- 
tits pinceaux, veut les considérer comme type d'un 
groupe (famille) particulier, qu'il place sur la même 
ligne avec ses familles des Chilognathes onisciformes 
(Glomérides ou Pentazonies) et anguiformes (Trizonies 
et Polydèmes); puisque les écailles mentionnées ne 
sont autre chose que des parties de la peau, compara- 
bles aux poils, et ne peuvent donc pas êlre prises 
pour caractères d’une famille. 

Les Polydèmes dont nous connaissons déjà une quan- 
tité très considérable d'espèces, sont les vrais types des 
Monozonies, et se distinguent par les saïllies en forme 
d’arrête, observables sur les côtés du dos qui est assez 
peu bombé. 

Les Strongylosomes dont le type représente le Julus 
pallipes (Julus stigmatosus de Eichw.), pour ce qui 
regarde la figure du corps qui manque plus où moins 
de saillies latérales, préparent le passage aux Trizonies 

Les Trizonies par rapport à l'articulation de leur 
eorps, peuvent être considérées comme des formes inter- 
médiaires entre les Monozonies et les Pentazonies; car 
elles offrent du moins des lames pédigères apparentes, 
même lorsqu'elles sont réunies aux anneaux du corps 
par une suture, et les pieds au milieu du ventre. Il n'y 
a donc pas de doute, qu'elles doivent composer la se- 
conde famille de Chilognathes. Leurs rapports avec les 
Siphonophores conviennent aussi à un tel arrangement. 
Le grand nombre des articles de leur corps et la grande 
quantité de pieds peuvent de même être regardés comme 
une espèce de ressemblance avec les Géophiles On 
pourra du moins énoncer que non seulement les Chilo- 
gnathes du genre des Jules, mais aussi les Chilopo- 
des du genre des Géophiles, embrassent des espèces 
distinguées par le nombre très considérable et en quel- 
que manière, (notamment par rapport aux espèces du 
même genre) indéfini de leurs pieds. Il y a des espèces 
de Jules qui en état adulte possèdent 48 paires de pieds, 
et d'autres qui en offrent 154. Chez la plus grande quantité 
des espèces observées par moi en état adulte, ce sont 
les trois paires antérieures de pattes qui sont simples, 
mais quelquefois les quatre on même Îles cinq paires 
antérieures de pattes sont simples, et c'est seulement le 
sixième anneau et les autres anneaux pédigères qui en 
portent deux paires Le dernier anneau pédigère en 


peut posséder deux paires ou une seule. Le septième 


anneau , portant les organes mâles extérieurs, manque 
ordinairement de pieds chez les mâles. Il y a cependant 
des espèces chez lesquelles les génitaux mâles extérieurs 
se trouvent entre le sixième et le septième anneau et dans 


celles-ci le sixième et le septième anneau ne portent 
qu'une seule paire de pieds; de celte manière l'ana- 
logie avec les autres est rétablie, car par un tel ar- 
rangement les mâles possèdent également toujours deux 
paires de pattes de moins que les femelles. 

Comme chez quelques-unes des Trizonies toutes les la- 
mes pédigères (pétales) sont libres, chez les autres la 
plupart (excepté celles de deux ou trois paires antérieu- 
res de pattes qu'on trouve toujours libres) réunies par 
une suture aux anneaux du corps, les Trizonies peu- 
vent être distribuées sous ce point de vue en deux sec- 
tions, Lysiopetala et Synpodopetala, 

La section des Synpodopétales qui renferme presque 
toutes les espèces connues du genre Jules de La- 
treille, approche par la réunion de leurs lames pé- 
digères des Monozonies et doit ainsi, selon notre mé- 
thode , ouvrir la série des Trizonies. 

La section des Lysiopétales comprend un seul genre 
(Lysiopelalum Nob.) dont le type est le Julus foetidissi- 
mus de Savi, et une espèce voisine, non encore décrite, 
de Dalmatie (*). Ce genre, par ses écailles pédifères lr. 
bres, montre des rapports plus intimes avec les Glo- 
mérides. 

Comme chez les jeunes mdividus des Jules les écail« 
les pédifères des pieds récemment formées (poussées) 
sont libres, l’arrangement des lames pédifères des Ly- 
siopétales peut être considéré comme resté dans un état 
antérieur de formalion. 


(*) Le caractère du genre Lysiopetalum peut être établi de 
cette manière : 


Gen. Lysiopetalum. 


Laminae pediferae omnes liberae, mobiles, cutis ope cum parte 
abdominali corporis cingulorum conjunctac. Frons ante antennas 
dilatata et deplanata in maribus insimul depressa. 


Spec. 1. Lysiopetalum foetidissimum. 


Julus foetidissimus Savi. Opere scientif. d. Bol. et Memorie 
scientifiche pag. 83. Tav. Il. 

Annulorum posterius dimidium impressionibus pyramidalibus 
apicibus retrorsum directis notatum. 

Longitudo 16 — 207; latitudo summa 1 1/a7 È 

Habitat in Italia et Sicilia. 


Spec. 2. Lysiopetalum carinatum Nob. 
Annulorum corporis mediorum et posteriorum dimidiam poste- 
rius carinis frequentissimus , acutissimis obsessum. 
Longitudo 30”, latitudo 21/,/. 
Nunc forsan Julus plicatus Guerin Iconogr. Insect. pl. I. fig. 3. 
Lucas Hist, nat. d. Crust, Arachn. et Myriap. p. 531. n. 20? 


Habitat in Dalmatia, 
à 


323 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


324 


| > , , cs UE " 
Les Pentazonies, par l'insertion de leurs pieds et les 


écailles pédigères plus ou moins distincies, comme nous 
venons de l’exposer, se rapprochent plus des Trizonies 
que des Monozonies. L’articulation de leur partie ven- 
trale aplatie offre des rapports sensibles avec le se- 
cond sous-ordre des Myriapodes. La quantité des petites 
écailles lamelleuses qui s’observent sur les côtés de leur 
abdomen, et la situalion des organes génitaux mâles ex- 
ternes en avant de l'anus paraissent offrir quelques af- 
finités avec les Scolopendres. D'un autre côté, ce sont 
justement les Pentazonies qui, dans leur extérieur, mon- 
trent de si grands rapports avec les Crustacées, notam- 
ment avec les Cloportes, que plusieurs grands natura- 
listes, comme Linné et Fabricius, les ont réu- 
nies à ces animaux. La ressemblance observable entre 
les Pentazonies ou Glomérides et les Cloportides ne se 
au reste, seulement dans l'habitus du 
corps, mais daus le nombre des articles des antennes. 


Un examen plus exact de, l'anatomie des Cloportides, 


montre pas, 


exposé par moi tres en détail, il y a déjà plus de 
dix ans (Brandt und Ratzeburg Medizimische Zoolo- 
gie, Bd. AT, p. 71, tab. 15), 


que l'articulation de leur abdomen, qui se compose de 


nous montre cependant , 


deux séries de lames réunies dans leur milieu par une 
suture, l'insertion des pieds sur le bord latéral du 
corps, la double paire des antennes et les organes de 
la bouche composés d'une autre manière et arrangés 
complètement selon le type des Crustacées broyeurs. plus 
élévés, fait distinguer très facilement les Cloportides 
qui, au reste, par leur foie, leur système de  vais- 
seaux et leurs organes de respiration s'écartent fort des 
Insectes. En comprenant en général toutes les affinités 
mentionnées, les Pentazonies peuvent être placées très 
convenablement à la fin des Chilognathes. 

La position et la structure des yeux et le nombre 
des anneaux du corps et des pieds m'ont engagé à les 
diviser en deux sections déjà indiquées dans mon essai 
d'une Monographie de ce groupe sous les noms de 
Glomeridia et de Sphaerotheria, dont la première ne 
comprend que le genre Glomeris, et la seconde les gen- 
res très voisins Sphaerotherium et Sphaeropoeus. (*). Le 


(*) M. Gervais (Ann. d. sc nat. 1. L p. 42) réunit les 
genres Sphaeropocus et Sphaerotherium sous le nom de Zephro- 
nia Gray; nom générique qui est donné par ce naturaliste à 
la Glomcris ovalis de Latreille et publié (1832) dans les plan- 
ches de Griffith anim. kingd. Insectes, pendant que les. gen- 
res Sphaerotherium et Sphacropoeus sont proposés par moi 
dans un rapport fait à notre Académie, dans l’année 11851. 
(Voyez Bullet. scientifique des Mémoires de l'Académie , Wime 


groupe des Sphaerothéries, par l’arrangement des. yeux, 
le nombre un peu plus grand des anneaux et des pieds, 
car ils possèdent un anneau et quatre paires de pieds. 
de plus que les Glomérides , ainsi que par les trois. 
paires antérieures de pattes libres et non insérées aux 
écailles Jatérales de l'abdomen, se rapproche plus des 
Jules que les vraies Glomérides. C'est pourquoi les 
Sphaerothéries doivent commencer la famille des Glo- 
mérides , si la famille des Trizonies ou des Julides est 
placée immédiatement avant les Pentazonies, 

Les vraies Glomérides occuperaïent ainsi la dernière 
place dans le tribus des Chilognathes et se rapproche- 
raient davantage des Insectes arachnides (Arachnides 
trachéennes) avec lesquels, par la formation de leurs 
yeux, elles montrent quelque sorte d'affinité. 

Il faut encore observer que l'arrangement des pieds 
n'est pas le même chez les vraies Glomérides et chez 
les Sphaerothéries. 

Chez les vraies Glomérides, la première. paire de 
pattes seulement n'est pas attachée à des écailles latéra- 
les de l'abdomen, pendant que la seconde s'attache à la. 
première et la troisième à la seconde paire des écailles 
latérales de l'abdomen. La quatrième paire des. écailles 
latérales de l'abdomen, et toutes les autres, paires jus- 
qu'à la deuxième, portent deux paires de pattes, mais 
la deuxième n’en offre qu'une seule paire. 

Chez les Sphaerothéries au contraire, les trois pai- 
res antérieures de pattes ne sont pas altachées aux écail- 
les latérales de l'abdomen, et c'est la quatrième paire 
de pattes qui s'attache à la première, et la cinquième 
qui est jointe à la seconde paire des. écailles latérales 
de l'abdomen. Toutes les autres paires des écailles la- 
térales de l'abdomen jusqu’à la dernière (la onzième) por= 
tent deux paires de pattes, mais la onzième n'en.ofire. 
qu'une seule paire, la vingt et unième. 


Srconr Sous-ORDRE. 
Myriapodes Suceurs. 
(Myriapoda Sugentia, Siphonizantia seu Siphonophora). 


C’est cette division par laquelle, selon les principes 


Série, Scienc. math. et physiques, T. VI, p. 194). Mais les 
Sphaerotheries se distinguent des Sphaeropües par le nombre 
d'articles et la figure des antennes. (Voyez Bullet. d. natural. de 
Moscou, Vol. VI). Chez les Sphaerotheries qui possèdent des 


» 


antennes à sept articles, le septième article est distinct et l’avant- 


dernier peu développé (Bullet. d.'nat. d. Moscou, Vol. VI, th. 
V, fig. 25); chez les Sphaerotheries, les deux derniers articles 
sont réunis et forment un seul article très développé (Bullet. x 
nat, d. Moscou, Vol. VI. Tab, VW , fig. 26). 


“325 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


326 


_ que nous avons proposés par rapport à l'arrangement | écartent également de ceux des Jules. L'abdomen est 


des divisions des Insectes, la série des Myriapodes doit 
se lerminer. 

En effet, les animaux qu'on peut y joindre offrent en 
général par l'articulation de leur corps, ainsi que par la 
structure et la situation des génitaux, des rapports non 
méconnaissables avec les Chilognathes, et en même 
temps avec les Insectes arachnides (Arachnides trachéens) 
et les Crustacées, en s’éloignant du reste par la struc- 
ture particulière des organes de la bouche plus encore 
des Chilopodes que des Chilognathes. 

Toutes les espèces connues, au nombre de trois, qui, 
selon les principes de classification générique appli- 
qués par Leach aux Myriapodes, constituent mes gen- 
res Polyzonium (Isis 1834, p. 704) Siphonotus el Si- 
phonophora (Voyez Bulletin de l’Académie Imp. des 
Science. de St-Pétersbourg, T. I. N. 25, p. 178), peu- 
vent être caractérisées eu général de la manière suivante 

Leur corps est allongé, légèrement voûté et vermi- 
forme, plus étroit en avant et dans sa dernière partie. 
M rappelle par sa partie dorsale les Jules, mais en 
même temps en quelque sorte les Géophiles et, par le 
mode d'articulation de son ventre plat, les Glomérides 
Leur tête très petite offre une partie orale acuminée et 
plus ou moins allongée. Les parties de leur bouche sont 
en général composées des mêmes pièces que celles des Chi- 
lognathes. Les mandibules, les mâchoïres et la lèvre sont 
représentées par des pièces pointues, manquant de dents, 
et soudées entre elles, pour former avec la partie poin- 
tue du front qui représente la lèvre supérieure, une 
espèce de trompe, destinée à sucer la nourriture. Les 
antennes, conformément au type des Chilognathes de 
moyenne grandeur , ou assez courtes, offrent sept ar- 
ticles, dont le dernier est troncé et le plus pelit, 
Favant - dernier est le plus développé. Les yeux qui 
manquent quelquefois, rappellent par lenr simplicité 
ceux des Glomérides, mais se distinguent par leur si- 
tuation sur le milieu du front entre les antennes. On 
les trouve au nombre de deux, l’un près de l’autre, 
ou de six, et disposés par trois en deux lignes. Le 
grand nombre des anneaux du dos (60 à 75 plus 
ou moins), divisés par un sillon transversal en par- 
tie antérieure et en parlie postérieure, rappelle les 
Jules, mais ïils couvrent seulement le dos et les 
flancs, comme ceux des Glomeris. Le premier pres- 
que sémilunaire, plus court, mais plus large que les au- 
tres, formé presque comme chez les Glomeris, et les 

‘derniers qui sont plus étroits et plus petits, ainsi que 
leur figure moins bombée et leur partie abdominale les 


plat et rappelle par la très grande quantité des écailles 
qui le couvrent, les Glomérides. Les parties latérales de 
l'abdomen sont munies de petites lames tétragono -ob- 
longues. (lames latérales abdominales ) correspondant 
par le nombre de leurs paires au nombre des anneaux 
du dos, aux parties intérieures desquelles elles s’atta- 
chent. La partie moyenne de l'abdomen, en analogie 
avec les Jules et les Glomérides, est couverte de peli- 
tes lames (lames pédigères) doublement échancrées aux 
bords postérieurs, comme chez les Jules et qui sont or- 


1 


dinairemeunt atlachées par paires à une lame latérale de 
l'abdomen, comme chez les Glomérides. Les trois an- 
neaux antérieurs, conformément aux Jules, ne por- 
tent cependant qu'une simple lame pédigère libre, et 
une paire de pattes. Les quatre ou cinq derniers an- 
neaux du corps manquent de lames pédigères, de 
sorte que la partie moyenne de leur abdomen est cou- 
verte de la partie intérieure allongée des lames laté- 
rales. Les pieds assez courts en comparaison de ceux des 
Chilognathes, auxquels ils ressemblent tout-à-fait, pos- 
sèdent également six articles, dont le dernier se ter- 
mine comme chez ceux-ci en crochet simple. La pre- 
mière paire est si rapprochée de la tête et dirigée en 
avant, comme chez les Jules et les Chilopodes, que je l'ai 
prise pour une espèce de palpe (appendix palpiformis), 
en caractérisant mon genre Polyzonium. Des recherches 
ultérieures. m'ont cependant détourné de cette erreur. 
L’anus présente une fente perpendiculaire, dirigée de 
haut en bas, et munie en dehors de deux lames ou 
valvules sémilunaires, latérales, comparables aux parties 
analogues des Jules et des Polydèmes, mais en compa- 
raison plus étroites. 

Ce qui leur donne un nouveau rapport avec les Ju- 
les, ce sont les pores observables sur la partie inférieure 
des anneaux du dos, et communiquant avec de petits 
sacs, qui sécernent une liqueur destinée à humecter la 
peau. Leur genre de vie, excepté la manière de pren- 
dre leur nourriture par la succion, ainsi que leur mé- 
tamorphose que nous connaissons par les observations 
de M. Waga, offrent également de grandes relations 
avec les Jules. 

Il n'y a donc pas de doute que les espèces jusqu’à 
présent connues des Myriapodes suceurs peuvent être 
considérées comme une évolution particulière de Chilo- 
gnathes, et qu'on pourrait de même diviser les Chilo- 
gnathes en broyeurs et suceuts, si l'on découvrait en- 
core des Chilopodes suceurs, et si le nom de Chilo- 
gnathes n'était pas appliqué par Latreille aux Myria- 

## 


927 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


382 


_ | 


. . . . . — _— EST 
podes fournis de mandibules, destinées à broyer les |articulis basi contractis. Pars labium inferius (gnathochi- 


aliments. 


Les mächoires des Chilognathes broyeurs soudées à la 
lèvre inférieure, pourraient de même être considérées 
comme le commencement d'une espèce de transforma- 

tion des organes broyeurs en organes suceurs. Par cette 
manière de voir, s'expliquerait avec facilité, à ce qu'il 

me paraît, la conformation très singulière de la lèvre 
soi-disant inférieure des Chilognathes. 


Les Myriapodes suceurs ont été observés jusqu'à pré- 
sent en Europe, en Asie (dans les prôvinces caucasiennes), 


et en Amérique et ne manqueront pas vraisemblable- | 


ment à l'Afrique. 


Quoique la caractéristique des genres de ce sous-or- 
dre soit déjà livrée par moï, je crois qu'il ne sera pas 
superflu de la répéter ici, enrichie de plusieurs ad- 
ditions. 


Sectio LIL 
Ommatophora. 


Oculi parvi simplices in media fronte inter antennas 
conspicul. 


1. Genus. Polyzonium Nob. 


Rapport fait à l'Académie de St. - Pétersh. le 5 sept. 
1831. Bulle d. Mémoires d. l'Acad. VIme Série, Scienc- 
mathém. et phys. T. Il, p. XI; Isis 1854, p. 704, et 
Bulletin scientifique de l’Académie , 1856 (2 décembre) 
T. I, N. 25, p. 178, — Platyulus (*) Gervais, Société 
philomatique de Paris, 17 déc. 1856 ; L'Institut, 1856, 
N. 190, p. 455; Annales d. scienc. nitur. 2° Série, 
Tom. VII, N. 1, p.48; Lucas Hist. nat. d. anim. artic. 
p. 555; Waga, Revue zoologique d. 1. soc. Cuvier. 
1839. N. 3. — ? Leiosoma (**) Motschulski Bulletin d. 
natur. d. Moscou, 1859. N. 1, p. 44, tab. I. 


Caput cordatum. Oculi sex, in junioribus duo vel 
quatuor, inter antenras in media fronte in linea duplici 
terni. Rostrum acutum, anteunis plus duplo brevius. 
Antennae geniculatae , capitis latitudine duplu longiores, 


(*) T1 fallait écrire Platyjulus (/iervsi0c). — Dans une note 
de la Revue zool, L. 1. l'identité de l'animal observé par Ger- 
‘vais et Waga est indiquée, Des exemplairés que je dois à la 
complaisance de M. le prof. Waga m’ont prouvé l'identité avec 
mon genre Polyzonium, proposé déjà en 1831 et 1834. 

(**) Le nouveau genre de Myriapodes proposé par M. de Mot- 
schulski, sous le nom de Leiosoma, nom que j'ai déjà appli- 
qué (Prodromus description. animal. ab H. Mertensio observ, p- 


58) à un genre d'Holothuries , me paraît être notre Polyzonium. |. 


larium) referens cordato-triangularis , plana. 
Spec. Polyzonium germanicum Nob. 1 L 
Platyulus Audouinianus Gervais, Waga et Lucas 1. L —? - 
Leiosoma rosea (roseum!) Motschulski 1. 1. 

Patria Germania, Gallia, Polonia, et ut videtur etiam 
provinciae Caucasicae Rossici Imperii. 

Observ. Nous devons à M. le professeur Waga à 
Varsovie plusieurs observations très intéressantes sur le 
genre de vie et l'évolution de cette espèce, observations 
qui par rapport à leur genre de vie, confirment diree- 
tement mon opinion sur leur manière de prendre la 
nourriture , conclue autrefois par moi seulement de l’a 
natomie des organes de la bouche. L'évolution des jeu- 
res Polyzonies offre, selon lui, des rapports sensibles 
avec les Jules. — L'animal décrit par M. Motschulski 
paraît ètre le jeune. 


2. Genus Siphonotus. Nob. 


Caput conicum, depressum. Oculi duo distincti in 
media fronte, inter antennas conspicui. Rostrum elonga- 
Lum apice obtusiusculum. Anteunae subrectae , clavatae, 
caput longitudine subaequantes, articulis basi haud cos- 
tractis. Pars labium inferrus referens subconica. 


Spec. Siphonotus brasiliensis Brandt. Bullet. d. l'Acad. 
d. sc. d. St.-Pétersb. 1. 1. 

Patria Brasilia. 

Observy. La figure des antennes de ce genre rap- 


pelle en quelque sorte les Gévphiles dont les articles 
des antennes sont égaux. 


Sectio II. 


Typhlogena. 
Oculi nulli. 


3. Genus. Siphonophora. Nob. 


Caput conicum , parvum, angustum. Rostrum acutis- 
simum, tenuissimum, elongatum, subula um, subde- 
flexum, antennas satis Jlongas longitudine subaequans. 
Antennae geniculatae, articulis plerumque basi contractis. 
Pars labium inferius refereus conico-elongata. 


Spec. Siphonophora Portoricensis Brandt 1. 1. 


Patria insula Portorico. 


Observ. Les Siphonophores, par rapport à leurs 
organes de la bouche très allongés en forme de trompe 


pointue, offrent le type le plus développé des Myria- 
podes suceurs. 


929 


N O T ES. 


91. UEBER SALPETRIGE SÂURE UND IHRE VER- 


BINDUNG MIT SALPETERSÂURE; VON J. 


FRITZSCHE (lu le 14 août 1840). 


Schon im Jahre 1872 hatte ich mit meinem verehr- 
ten Lehrer Mitscherlich die Beobachtung gemacht, 
dass wenn man salpetrige Salpetersäure langsam aus der 
Luft Wasser anziehen lässi, sie sich in 2weï grüne 
Flüssigkeiten umwandelt, welche sich nicht mit einan- 
der mischen und sich nach dem Zusammenschütteln 
eben so wieder von einander sondern, wie es mit ei- 
nem Gemenge der salpetrigen Salpetersäure urd ïhrer 
Auflôsung in Salpetersäure der Fall ist. Die Darstellung 
einer grôsseren Quantität salpetriger Salpetersäure rief 
mir kürzlich diese Beobachtung wieder ins Gedächtniss 
zurück, und veranlasste mich zu den Versuchen, die 
ich mit ihren Resultaten hier mittheilen will. 

Bekannilich sind die Meinungen über die Beobach- 
tungsweise der salpetrigen Salpetersäure noch getheilt, 
und Berzelius sagt sogar in der letzien deutschen 
Ausgabe seines Lehrbuches (Th. 2, pag. 48), dass die 
meisten Chemiker sie noch als eine Oxydatiousstufe des 
Stickstoffs betrachten. Andere sehen sie als eme Ver- 
bindung von Salpetersäure mit Stickstoffoxyd an, und 
diese Meinung, welche bisher darauf begründet war, 
dass jener Kôrper durch Wasser grôsstentheils in die 
beiden genannten Bestandtheïle zerlegt wird, ist noch 
in der neueren Zeit durch H. Rose wieder in Anre- 
gung gebracht worden, als derselbe eine Verbindung 
von Stickstoffoxyd mit Schwefelsäure entdeckte, welcher 
man das salpetersaure Stickstofloxyd an die Seite stellen 
kôünnte. Die Einwirkung des Wassers auf die salpetrige 
Salpetersäure ist jedoch bisher, obgleich Dulong schon 
1816 viel Versuche darüber angestellt hat, uoch nicht 
hinreichend studirt worden , und ich habe sie, gestützt 
auf die oben angeführte Beobachtuug, im der Hoffnung 
genauer verfolgt, darin einen entscheidenden Beweïs 
für die dritte Betrachtungsweise der genannten Verbin- 
dung zu finden, nach welcher sie als ein wasserfreïes 
salpetersaures Salz mit salpetriger Säure als Basis an- 
gesehen ‘wird. Ich brachle eine gewogene Menge salpe- 
trige Salpetersäure in eine Flasche, welche mil einem 
doppelt durchbohrten Korke verschlossen wurde, in 
dessen eine Oeffnung ein in eine sehr feine Spilze aus- 
gezogener Trichter eingepasst war , während die andere 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


330 


durch ein Glasrohr mit einem pneumatischen Apparate 
in Verbindung stand, wie ihn Mitscherlich pag. 3 
der dritten Auflage seines Lehrbuchs abgebildet hat. 
In den Trichter brachte ich soviel Wasser, als die in 
der salpetrigen Salpelersäure nach der Formel N N 
enthaltene Menge Salpetersäure zur Umwandlung in ibr 
erstes Hydrat mit 14 p. C. Wassersebalt bedurfte, und 
liess dieses Wasser in sehr kleinen Tropfen in die mit 
Eïs und Salz umgebene und in fortwährender Bewe- 
gung erhaltene Verbindung hineinfallen. Es wurde lier- 
bei nur eine sehr unbedeutende Menge Stickstoffoxyd- 
gas entwickelt, und es waren zwei Flüssigkeiten ent- 
slanden, deren untere, ungefähr zwei Drittheile der 
ganzen Menge betragende, eine dunkelgrüne Farbe 
hatlte, während die der oberen grasgrün war. Durch 
eine Art Scheïdetrichter wurden sie von einander ge- 
trennt , und jede von ihnen der Destillation unter- 
worfen. 


Die untere Flüssigkeit fing schon bei + 170 C. an 
zu kochen; ïhr Kochpunkt stieg jedoch nach und nach 
bis auf + 28°C. und gleichzeitig verlor sich die grüne 
Farbe des Rückstandes, welcher endlich alle Eigen- 
schaften der salpetrigen Salpetersäure besass ; die Farbe 
des Destillats war fast rein blau, und hatite kaum noch 
einen Such ins Grüne. 


Die obere, grasgrüne Flüssigkeit fing erst bei einer 
Temperatur über + 20° C. an zu kochen, und wäh- 
rend ihr Kochpunkt sehr rasch stieg, sammelten sich 
zwar anfangs éinige Tropfen einer blauen Flüssigkeit in 
der sehr kalt gehaltenen Vorlage, bald aber fing auch 
Salpetersäure an überzugehen, und als der Kochpunkt 
auf + 120° C. gekommen war, zeïgte sich die Flüssig- 
keit in der Retorte nur noch schwach gelb gefärbt, und 
destillirte nun bei dieser Temperatur unverändert über. 

Da sich aus diesem Versuche ergeben hatte, dass beï 
der Einwirkung von wenig Wasser auf die salpetrige 
Salpetersäure das zweile Hydrat der Salpetersäure, in 
welchem Säure und Wasser gleiche Mengen Sauerstoff 
enthalten, gebildet wird, und dass dieses zweite Hy- 
drat nicht weïler zersetzend auf die salpetrige Salpeter- 
säure einwirkt, dass ferner die salpetrige Säure aus ih- 
rem salpetersauren Salze durch eine stärkere Basis, das 
Wasser, ganz eiïnfach abgeschieden worden war, und 
sich zum grôssten Theïle in der unzersetzten Verbin- 
dung aufgelôst hatte ; so war zu erwarten , dass beï eï- 
ner hinreichenden Menge von Wasser die salpetrige 
Säure rein abgeschieden werden würde, und dass die- 
ses Verfahren wohl vielleicht eine gute Methode zur 


331 


2 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


352 


Darstellung emer salpetrigen Säure geben kônne. Ich 
setzte daher zu einer neuen Menge salpetriger. Salpe- 
tersäure unter den oben apgegebenen Vorsichismaassre- 
geln etwas mehr Wasser hinzu, als die ganze Menge 
der in ïhr enthaltenen Salpetersäure zur Umwardlung 
in ihr zweïtes Hydrat bedurfte, und beobachtete auch 
dabei nur eine hôchst unbedeutende Gasentwickelung , 
wenn die Flüssigkeit während des Mischens durch em 
Gemenge von Schnee und Salz sebr kalt gehalten wurde; 
es hatten sich wieder zwei Flüssigkeiten gebildet, de- 
ren obere der im vorigen Versuche erhaltenen ähnlich, 
die untere aber so dunkelblaugrün gefärbt war, dass 
Sie nur in dünnen Schichten durchsichtis war, und eine 
so grosse Flüchtigkeit besass, dass sie schon beïm Aus- 
giessen in heftiges Kochen gerieth, weshalb ich ïhre 
Trennung yon der oberen durch den Scheidetrichter 
nicht bewerkstelligen konnte. Beiïde Flüssigkeiten wur- 
den daher gemeinschaftlich aus der Flasche in welcher 
sie sich gebildet hatten der Destillation im Wassérbade 
unterworfen, und die sich entwickelnden Dämpfe in eine 
Stark erkältete Vorlage geleitet, welche mit einem pneu- 
matischen Apparate in Verbindung stand ; schon bei 
einer Temperatur unter 0° fing die untere Flüssigkeit 
an zu kochen, und. unter gleichzeitiger Entwickelung 
von Stickstoffoxydgas verdichtete sich in der Vorlage 
eine rein indigblaue Flüssigkeit , deren Menge sich un- 
beschadet ihrer Farbe unter fortwährender Steigerung 
des Kochpunktes vermehrte. Als dieser bis auf + 259 C:. 
gestiegen war, wurde die Vorlage gewechselt, in wel- 
che nun bereits die sämmtliche untere Flüssigkeit und 
auch ein grosser Theil der der oberen die Farbe ver- 
leihenden übergegangen war; bei weiterer Erkitzung 


wurden jetzt nur noch wenige Tropfen der blauen Flüs- 


sigkeit erhalten, und als Rückstand blieb eine hellgrün 
gelärbte Salpetersäure. 

Bei mebrmaliger Wiederholung, des letzteren Versu- 
ches gelang es mir nicht, während der Destillation der 
gemengten Flüssigkeiten einen :constanten Kochpunkt 
zu erbalten, und auch die Temperatur, bei welcher 
das Kochen begann, war in den verschiedenen Versu- 
chen verschieden, und lag zwischen — 100 C. und. 0"; 
jedesmal beobachtete ich, und zwar namenilich im An- 
fange der Destillation , .eine Entwickelung von Stick- 
stoffoxydgas, dessen Menge zu bedeutend war, um sie 
nicht verdichteten und durch das Wasser zersetzten sa]- 
petrigen Dämpfen zuschreiben zu-kônnen. Als ich die 
indigblauen Destillate mehrmaligen Destillationen un- 
terwarf, beobachtete ich ebenfalls eine nicht unbedeu- 
tende Gasentwickelung, und auch hinsichtlich ihres Koch. 


punktes erhielt ich dieselben Resultate wie bei den ge- 
mengten Flüssigkeiten; das Kochen begann unter 0° 
und wenn der Kochpunkt bis auf + 28° C. gestiegen 
war, was verhältnissmässig rasch erfolgte, verhielt sich 
der ‘Rückstand ganz wie reine salpetrige Salpetersäure , 
welche kaum noch eine Spur einer grünlichen Färbung 
besass. Bei weiteren Wiederholungen der Destillation 
der übergegangenen blauen Flüssigkeit erhielt ich im 
Wesentlichen , immer dieselben Resultate, und diese 
scheinen mir nur durch die Annahme erklärlich, dass 
die salpetrige Säure, als welche ich die mdigblaue 
Fliüssigkeit betrachte, sich beï der Destillation zersel2t, 
indem Stickstoffoxydgas entweicht und salpetrige Salpe- 
tersäure sich bildet; die Verwandschaft der salpetrigen 
Säure zur Salpetersäure ruft diese Zersetzung hervor, 
eine gewisse Menge der gebildeten Doppelsäure scheint 
ibr jedoch wiederum em Ziel zu setzen, denn beim 
Kochen einer Flüssigkeit deren Kochpunkt + 15° und 
darüber betrug bemerkte ich keine Gasentwickelung 
mehr. 

Man kônnte nun zwar dieser Erklärungsart eme an- 
dere entgegensetzen, indem man, wie schon Gay Lus- 
sac und Dulong vermuthungsweise gemeint haben, 
die blaue oder grüne Flüssigkeit als eine mechanische 
Auflôsung von mehr oder weniger Stickstoffoxydgas in 
der salpetrigen Salpetersäure betrachtet ; allein wenn es 
schon unerklärlich und mit unseren Erfahrungen unver- 
einbar wäre,, dass eine gelbe Flüssigkeit durch eïne 
mechanische Absorbtion eines farblosen Gases und ohne 
dabeï eine chemische Veränderung zu erleïden, in eine 
blaue Flüssigkeit umgewandelt werde, so lässt sich diese 
Ansicht auch noch durch die über die Einwirkung von 
Sückstoffoxydgas auf Salpelersäure zu machenden Ver- 
suche hinreïichend widerlegen. Lässt man nämlch durch 
Salpetersäure, welche etwas schwächer als das zweite 
Hydrat ist, Stickstoffoxydgas, welches vorher durch 
Wasser von anhängender salpetriger Säure gewaschen 
ist, hindurchstreichen, so erhält man, wie man auch 
schon früher beobachtet hat, eïne rein blaue Flüssig- 
keit ,. welche in jeder Beziehung derjenigen ähnlich ist, 
die man durch Vermischen der rauchenden Salpeter- 
säure mit Wasser darstellen kann. Unterwirft man nun 
diese blaue Flüssigkeit der Destillation, so erhält man 
in der schr kalt zu haltenden Vorlage jederzeit eine, 
wenn auch geringe Menge einer tiefblauen F lüssigkeit , 
die sich in jederBeziehung wie die auf oben angegebe- 
nem Wege, dargestellte verhält. Es findet also durch 
das Stickstoffoxydgas eine chemisthe Veränderung der 
Salpetersäure statt, und es verbinden sich diese beiden 


333 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


09/4 


ere ur : 


Kôrper chemisch zu salpetriger Säure, welche, wenn 
viel Wasser gegenwärtig ist, sich mechanisch mit blauer 
Farbe in der Salpetersäure auflôst, und daraus durch 
Destillation gewonnen werden kann, bei Gegenwart von 
weniger Wasser hingegen mit der Salpetersäure eine 
chemische , salzartige Verbindung von gelber Farbe eïn- 
geht, welche die Salpetersäure gelb färbt. 


Die Resultate meiner Versuche lassen sich nun in fol- 
gende wesentliche Punkte zusammeunfassen : 


1) Die salpetrige Salpetersäure wird durch Wasser 
so Izersetzt , dass sich wasserhaltige Salpetersäure (das 
zweite Hydrat, N + 5 Aqu.) und wasserfreie salpetrige 
Säure bildet. Geschieht die Zerselzung her einer Tem- 
peratur von — 20° C., so scheïdet sich die salpetrige 
Säure als eine indigblaue Flüssigkeit ab, und es erfolgt 
keine Entwickelung von Stickstoffoxydgas; beï einer 
hôheren Temperalur hingegen findet eine Gasentwicke- 
lung statt, welche theils von unzersetzt sich verflüch- 
tigender salpetriger Säure und thcils von einer Zerset- 
zusg derselben in Salpetersäure und Stickstoffoxydgas 
hervorgebracht wird. 

2) Da die beï der Zersetzung der salpetrigen Salpe- 
tersäure durch Wasser beï der gewôhnlichen Tempera- 
tur stattfindende Gasentwickelung nur eine secundäre , 
durch die Eigenschaften der salpetrigen Säure bedingte 
Erscheinung ist, so kann sie kcinen Grund mehr ab- 
geben, die fragliche Verbindung als ein salpetersaures 
Stickstoffoxyd zu betrachten ; ïhr Zerfallen in salpetrige 
Säure und wasserhaltige Salpetersäure durch Wasser 
beweiïst vielmehr entscheidend, dass man sie als eine 
wasserfreïe salpetersaure salpetrige Säure anzusehen hat, 
als einen salzartigen Kôrper also , aus welchem die Ba- 
sis, die salpetrige Säure, durch eme stärkere, das Was- 


ser, ganz einfach abgeschieden wird. Das Verhalien der | 


salpetrigen Salpetersäure gegen Basen , mit welchen sie 
ein Gemenge von salpetersauren und salpetrigsauren Sal- 
zen liefert,; enthält einen weïiteren Beweis zu Gunsten 
dieser letzteren Ansicht, und man muss daher der Be- 
zeichnungsweise der Salze gemäss den Namen salpetrige 
Salpetersäure in salpetersaure salpetrige Säure 
umändern: 

5) Die salpetrige Säure ist in threm reinen Zustande 
eine ungemein flüchtige Flüssigkeit von tief indigblauer 
Farbe, sie ist jedoch ïhrer leichten Zersetzbarkeit we- 
gen sehr schwer rein darzustellen. In grôsstmôglich- 


ster Reïinheit erhält man sie durch Zersetzung ïhres 


salpetersauren Salzes mittel:t Wasser und Auffangen 
der ersten Quantiläten der beï gelinder Desullauon 


übergehenden Flüssigkeit. Die so erhaltene salpetrige 
Säure kocht schon unter 0°, vielleicht sogar unter 
— 109 C., schon beï ihrem Kochpunkte aber fängt sie 
an sich zu zersetzen; ihre Neïgung mit der Salpeter- 
säure eine salzartige Verbindung einzugehen, ruft diese 
Zersetzung hervor, bei welcher Stickstoffoxyd gasformig 
entweicht, während salpetersaure salpetrige Säure in 
der Flüssigkeit zurückbleïbt. Zu den Eigenschaften der 
salpetrigen Säure gehôrt noch die, in Wasser von 0° 
in nicht unbedeutender Menge ohne Zersetzung auflôs- 
lich zu seyn; diese Auflsung besitzt eine schwach 
bläuliche Farbe, und entwickelt bei der germgsten Er- 
wärmung in reichlicher Menge Stickstoffoxydgas. 


Ich babe nun noch einige Bemerkungen hinzuzufü- 
gen, welche sich mir beïm Nachlesen desjenigen, was 
bisher über die salpetrize Säure sowohl als auch über 
ibre Verbindung init Salpetersäure geschrieben worden 
ist, aufgedrängt haben. Es ist in der Lehre von diesen 
beiden Kôrpern dadurch eïnige Verwirrung entstanden, 
dass man den Namen salpetrige Säure zur Bezeichnung 
bald des einen , bald des anderen gebraucht hat. Daher 
kommt es, dass man in den Lehrbüchern angeführt fin- 
det, die salpetrige Säure kônne nicht direct mit Basen 
verbunden werden, während doch Gay Lussac schon 
1809 gelehrt hat (Gilb. Ann. 36, p. 40) dass wenn man 
Sauerstoffgas mit Salpetergas im. Ueberschusse über Was- 
ser mengt, von diesem eine Verbindung absorbirt wird, 
welche aus 100 Maass Sauerstoff auf 5300 M. Salpeter- 
gas bestehe, und_mit Kali gesätligt salpetrigsaures Kali 
gebe, aus welchem Säuren sehr viel rothe Dämpfe aus- 
trieben. Allerdings sagt Gay Lussac in einer späteren 
Abhandlung (1816 Gilb. Ann. 58, p. 50) dass der sal- 
petrigsaure Dampf sich in Bcrührung mit Alkalien und 
Wasser zersetze, allein dann meint er die salpetersaure 
salpetrige Säure, die er auch durch Angabe ihrer Zu- 
sammensetzung nach dem Volumen genauer bezeichnet, 
Dulong sagt ebenfalls 1816, (Gilb. Ann. 58, p. 65) 
dass wasserfreie salpetrige Säure (so nennt er die salpe- 
tersavre salpetrige Säure), die man mit einer starken 
Kaliauflésung in Verbindung briugt, sich unter Entbin- 
dung von Salpetergas zersetzt, und dass sich dabeï sal- 
pelersaures und salpetrigsaures Kali bildet; es sind da- 
her die Versuche, welche ich vor eiïniger Zeit in die- 
ser Zeitschrift über die Bildung salpetrigsaurer Salze 
auf directem Wege mitgetheïll habe, in ihren wesent- 
lichen Puncten schon lingst angestellL gewesen, aber 
eptweder nicht gehôrig beachtet, oder aus dem oben 
angegebenen Grunde falsch gedeutet worden. 


399 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


336 


D CS Se DES 


ee 9 D 


Was pun die bisherigen Darstellungsweisen der sal- 
petrigen Säure betriffi, so ergiebt sich aus Vorstehen- 
dem von selbst, dass man durch sie kein reines Pro- 
duct erhalten hat, da bei keïner derselben ein rein 
blaues Präparat erhalten wurde. Die von Dulong 
durch starkes Erkällen eines Gemenges von 4 Maass 
Salpetergas auf ein Maass Sauerstoffgas erhallene grüne 
Flüssigkeit enthielt nach seinen eïgenen Beobachtungen 
viel von der gelben Doppelverbindung, und deshalb 
bin ich geneigt zu glauben, dass auch die von Liebiïg 
neuerdings angegebene Methode mangelhaft ist, denn 
auch dieser Chemiker beschreibt die salpetrige Säure 
als eine grüne Flüssigkeit. Um alle Zweiïfel hierüber 
zu Jôsen, hätte ich allerdings meine Versuche noch 
weiler ausdehnen und namentlich die Zusammensetzung 
der von mir als reine salpetrige Säure betrachtelen in- 
digblauen Flüssigkeit bestimmen müssen ; allem meine 
grosse Empfndlichkeit für die nicht zu vermeidenden 
salpetrigsauren Dämpfe erlaubte mir keme weitere Fort- 
setzung dieser Arbeit. 


Bei Gelegenheiït der Darstellung der salpetersauren 
salpetrigen Säure zu den vorstehenden Versuchen habe 
ich noch die Erfahrung gemacht, dass die Temperatur, 
beï welcher diese Verbindung erstarrt, falsch angegeben 
ist. Nach Berzelius Lehrbuch liest sie bei — 40° C. 
upgefähr, in der That aber ist nur eine Temperatur 
von 15°5 C. nüthig. damit die salpetrige Salpetersäure 
feste Form annehme; es ist aber dazu eine vollkom- 
mene Abwesenheit von überschüssiger Salpetersäure er- 
torderlich. Diese erreicht man durch Umdestilliren, 
wobeïi man jederzeit die salpetersaure salpetrige Säure 
bei Anwendung einer bis — 20° erkältelen Vorlage in 
fester Form erhält. Beim Aufthauen findet man dann 
für den Gefrierpankt 13° 5 C., versucht man jedoch 
die aufgethaute Flüssigkeit wieder zum Festwerden zu 
bringen, so gelingt dies gewôhnlich erst unter — 30° C 
weil fast immer schon etwas freie Salpetersäure mit über- 
gegangen ist, durch welche eine Trübung in der Flüs- 
sigkeït beïm starken Abkühlen hervorgebracht wird. Es 
ist demnach, eben sô wie sich salpetersaure salpetrige 
Säure in Salpetersäure auflôst, auch Salpetersäure in 
der Doppelsäure etyras aufléslich. 


MUSÉE ASIATIQUE. 


2. VERZEICHNISS DER ZWEITEN, DEM ORIEN- 
TALISCHEN MÜüNZKABINETT DER ÂKADEMIE 
AUS ÂEGYPTEN GEWORDENEN SENDUNG. *) 


Umeïjadische Chalifen. 


(Walid IL) a. H. 95 — Ch. 715-4. (sehr sel- 
ien, und unedirt.) 


Drittelstück (EE) eines Dinar’s. (Omar) a. 100 
= Ch. 718-9. (sehr selt., uned.) 
Fatimiden. 

El-Muiss-lidin-allah. Ei-Manfurie a. 347 — Ch. 
958. (selten.) 
Derselbe Chalif. Mifr im Monat Dschumadi el- 
awwal a. 561 — Ch. 972. (sehr selt., uned.) 
Derselbe. Mifr a. 362 = Ch. 972-5. (NB. Auf 
dieser Münze haben die Inschriften des mitt- 
lern Kreises auf dem Av. und Rev. ihre Stelle 
mit einander vertauscht.) (sehr selt., uned.) 
Derselbe Chalif. ïb. a. 364 = Ch. 974-5. (sel- 
ten) (in duplo) 
El-Asis-billah. Mifr a 570 = Ch. 980-1. 
(sehr selt., uned.) 
Derselbe. ib. a. 372 — Ch. 982-5. (sehr selt., 
uned.) 
El - Hakim - biamr - allah. Mifr a. 595 — Ch. 
1002-53. (dito, dito.) 
Derselbe Chalif. ib, a. 595 = Ch. 1004-5, 
(dito, dito.) 
Derselbe. Mifr a. 398 — Ch. 1C07-8. (dito, 
dito.) 
Derselbe Chalif. ïb. a. 399 — Ch. 1008-9. 
(dito , dito.) 
Viertelstück eines Dinar's von demselben Cha- 
lifen. El-Manfurie a. 410 = Ch. 1019 - 20, 
(dito , dito.) 
El-Mustanfir-billah. El-Iskenderie a. 472 (?) 
— Ch. 1079-80. (dito, dito.) 
El-Amir-biahkam-allah. Stadt und Jabr un- 
gewiss. 

Dyn. der Mamluken Tscherkessen. 
16) Æ. EI-Kahira; a. 873 wie es scheint; also vom 
Sultan Kaitbaï. 


1) À. 


2) N. 


3) À. 
4) À. 


5) . 


6) #. 
1) À. 
8) A. 
9) A. 

10) #. 

11) A. 

12) W. 

13) . 


14) W. 


15) Y. 


*) Sie rührt, wie die erste Sendung (s. Bulletin T. VIL S. 
134), von Hn. Fraehn jun. her. 


——_—_—_—_—_—— 


Emis le 3 octobre 1840. 


167. ____ BULLETIN SCIENTIFIQUE  ToweVil 
PUBLIÉ PAR —— 


L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PÉTERSBOURG. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre iorment un volume. Le prix de souscription, par 
volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
l'étranger. On s’abonne, à Sf.- Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N. 2, dl'he W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 

Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2 Notes de peu d'étendue in ertenso; 
3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel 
de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. — MÉMOIRES. 9. Observations sur la famille naturelle des Polygonacées. 1x ar- 
ticle. Mevere. NOTES. 22. Phénomène frappant d'endosmose dans l'organisation animale. Parrot. 235. Note sur la valeur 
du kilogramme français et des livres de Prusse et d’{ngleterre en poids russe. Kuprres. 2%. Note sur le poids d'un pouce 
cube d'eau pure. Le mèwe. ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. 


BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. 


SEANCE DU 7 (19) AOÛT 1840. M. Jacobi à l'intention d'aller à Glasgow, pour assister aux réu- 
nions de l'association britannique pour l'avancement des sciences. 

M. le Ministre de l’instruction publique propose à l'A- 
cadémie de faire don à la bibliothèque de l'arrondissement uni- 
versitaire de Varsovie de la collection complète des Mémoires et 
autres publications de l'Académie. Cette proposition est ap- 
prouvée. 

M. Jacobi présente; de la part de Monseigneur le Duc de! . + 2: En É. pr pipes Fi ARTE ER ES 
Leuchtenberg, un mémoire intitulé: Æir Paar neue Experi. | ar = È RE T om PR 2 à d V 
mente der Galvanoplastik. Il en fait la lecture, en produisant | ak 7 ES CRUE gs FR = rer scope 

RER re SO PE e mr 0 ol | caveau de l’église arménienne de Nahitchévan. M. _—… est 
LE EL. : 3 re ruce À, à EE £ de l’ iner et d’en rendre compte à l'Académie. 
et décrits par l’illustre auteur. Son Altesse Impériale ayant de- | chargé de T'exam P 
mandé un rapport, l'Académie nomme Commissaires MM. Par- 
rot, Kupffer et Lenz. ; 


Le secrétaire perpétuel annonce la mort de M. Collins, 
enlevé à l’Académie, par suite d’un coup d’apoplexie, le 4 août. 


Mémoire présenté. 


Le Département des affaires ecclésiastiques des 
cultes étrangers adresse à l'Académie 10, les tableaux de la 
| population catholique romaine, arménienne catholique , armé- 
nienne grégorienne , mohammédane et juive de l'empire de Rus- 
et 2° une notice relative aux 


Correspondance. 

cie a ; ) . [sie , d'après les gouvernemens, 
se ra FRS de l'instruction publique envoie àn | questions sur le droit mohammédan que l’Académie, sur la de- 
dictionnaire abrégé et manuscrit russe-arménien , composé à l’u- | mande de M. Dorn, avait adressées au dit département. Cette 


sage des élèves de l'école arménienne Agababoff à Astrakhan, par | notice ‘est rédigée par le Mufti d'Orenbourg, actuellement ici, 
M. Popoff, inspecteur de cette école, et soumis à S. E. par | + era suivie de renseignemens plus détaillés que le départe- 
M. le Curateur de l'arrondissement universitaire de Kasan, avec Bué ompte recevoir à ce sujet de la part du collège ecclésias- 
la prière d'en autoriser la publication, si l'ouvrage en est jugé tique d'Orenbourg et de l'administration des affaires religieuses 
digne. L'Académie nomme commissaire M. Brosset. ESS de Simphéropol. 

M. le Ministre de l'instruction publique annonce que, Le département asiatique du Ministère des affaires étran- 
sur le rapport fait à l'Empereur par S. A. L. Monseigneur l’In- !gères envoie 1° les observations magnétiques instituées à Pékin 
specteur en chef du génie, Sa Majesté Impériale a daigné per- ! par M. Rosoff durant le solstice d'hiver de 1838 et les solsti- 
mettre à M. Jacobi de se rendre pour deux mois à l'étranger. ! ces et ?-= équinoxes de 1839, et 29 la peau préparée d'un tigre 


339 


d'une grandeur extraordinaire tué à Ghilan et envoyé au dépar- 


tement par le consul russe, M. Chodzko. 


M. Kupffer communique à l'Académie une lettre que lui a 
adressée de Prague M. le professeur Kreil et qui contient un 
rapport détaillé sur ses dernières observations magnétiques. 


Rapports. 


M. Brandt lit un rapport sur le voyage de laide prépara- 
teur Vôoznessensky, extrait d’une lettre que ce voyageur lui à 
adressée de Valparaiso. 


M. Baer mande de Tri-Ostrova, sous la date du 24 juin, que 
le vent étant devenu favorable, il est sur le point de s’embar- 
quer pour la côte septentrionale de la Laponie , que son expédi- 
ton actuelle a fourni, jusqu'ici, une plus riche récolte en fait 
d'objets d'histoire naturelle que celle de 1837, ce qu'il attribue 
en partie au zèle de ses compagnons de voyage, mais qu'il n’a 
trouvé encore que peu de matériaux pour ses propres recherches, 
Il espère que le nord de la Laponie l’en dédommagera ample- 
ment et compte ensuite, si le temps le favorise, se diriger vers 
le Nord - Ouest pour aller soit à l'embouchure de la Pétchora, 
soit à Novaïa-Zemlia. Le reste du rapport contient quelques no- 
tices pour M. Brandt, sur différens oiseaux aquatiques. 


Communications. 


M. Frähn présente, de la part de M. Lavison, “vice-consul 
russe à Alexandrie, deux manuscrits sur papyrus provenant des 
fouilles de Thèbes et cachetés, 46 origine, d'un sceau en terre. 
Ces rouleaux sont remis à M. Hess pour en ôter le sceau et 
pour les dérouler. 


M. Brandt annonce qu'ayant appris que le docteur Sahlberg, 
parti avec le nouveau gouverneur des colonies en Amérique, M. 
le capitame Etholin, dans l'intention de rester au Chili et de 
visiter ensuite le Pérou, a changé de projet et doit à présent 
accompagner le capitaine à Sitka et y rester attaché en qualité 
de médecin, il a cru convenable de modifier le plan du 
voyage tracé primitivement pour l’aide-préparateur Voznes- 
sensky et de lui enjoindre de consacrer la plupart de son 
temps au Kamtchatka et aux îles Kouriles. L'Académie approuve 
ces dispositions. 


Nomination. 
L'Académie procède, par voie de scrutin, à l'élection d’un 
membre du Comité administratif, en remplacement de M. Lenz 


dont le terme de deux ans est expiré. Au second tour du scru- 
ün, M. Baer réunit la pluralité des suffrages et est proclamé élu. 


Ouvrages offerts. 


(Direction générale des mines à Paris.) 
Annales des mines. T, XV. XVI. XVII. Paris 1840. 


(Observatoire Impérial de Vienne.) 


Annalen der K. K. Sternwarte in Wien v. J. Littrow. T. XIX. 
Wien 1839. fol. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


(Société royale de Londres.) 

Royal Society. Report of the committee of physics, including 
metcorology in the objects of scientific inquiry in those, scien= 
ces. London 1840.'8. . 

(Société philosophique américaine à Philadelphie.) 

Proceedings of the american philosophical society. Nov. Dec. 
1839. N. 9. 8. 


(Société asiatique de Paris.) 
Journal asiatique Avril — Juin. Paris 1840. 8. 
(Université Grand -Ducale de Rostock.) 

15 dissertations. 

(Université royale à Leipsic.) 
34 dissertations, 

(Université Grand - Ducale d’Iéna.) 

23 dissertations. 

(Université royale de Kiel.) 
26 dissertations. 


(Société scientifique Finlandaise à Helsingfors.) 


Acta societatis scientiarum Fennicae I. 1. Helsingforsiae 1840. # 


(Département de l’instruction publique.) 


Allgemeiner Bericht an Seine Majestät über das Ministeriurm 
des üffentlichen Unterrichts im Jahre 1839. 8. 

La Russie dans l'Asie mineure ou campagnes du maréchal Pas- 
kévitch en 1828 et 1829, par Félix de Fonton. Paris 1840. 
8. atlas fol. 


Musée des armes rares, anciennes et orientales de Sa Majesté 
l'Empereur. #%e livr. fol. 
(Université Impériale de Kasan.) 
Oruerz o cocroanin Kasanckaro yuupepcnreta 3a 1826 — 1840. 8. 
(Université Impériale de Moscou.) 


Pau mpousnecennsa B2 TopxeCTBeHHOME Co6panin Mockoscrare 
yausepcartera 13 roux 1840. 


e (Académie Impériale Russe.) 


Co6pauie couuneuiñ Aomonocosa. C. II. 1840. 8. 
Baaxo-Boarapekia lpaworts. C. II. 1840. 8. 


(Lycée Richelieu d’Odessa.) 
Psuu npousaecenusn 8& Topxecrsenoomz co6paniu 22 [ions 1840. 
(Société d’histoire et d'antiquités d’Odessa.) 
Topxecrsemnoe coëpañie Oxeccraro o6mecrsa. Ouecca 1840. 4. 
(De la part des auteurs:) 


Lettres sur l'empire de Russie publiées dans le journal des Dé- 
bats en 1838 et 1839. Paris 1840. 8. 

Collection à vendre de monumens typographiques et autres ou- 
vrages rares, imprimés aux XV et XVI siècles. Offenbach 


1840. 8. 


541 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


342 


TU  LULÀLÀLÀËÀN 


Dell’ influenza che sembrano overe le correnti elletriche per ris- 
tabilire la salute in alcune malattie del G. Giulj. Bologna 
1840. 8. 

Katators Ptakaro, CTapnti8aro H BOCTOUSAro OPyÆiA XDAH. BE 
Apcenaa 82 Ilapcroux Ceas. C. II. 1840. 8. 


————“<——— 


SÉANCE Du 14 (26) aoùT 1840. 


Lectures extraordinaires. 


M. Parrot lit une note relative x un Phénomène frappant 
d'endosmose dans l'organisation animale. 

M. Brandt lit un mémoire intitulé: Generis Juli specierum 
enumeratio, adjectis plurium quae hucusque nondum innotuerunt 
specierum brevibus descriptionibus ad Musei Academiae scientia- 
rum Petropolitanae specimina factis… 

M. Fritzsche lit un mémoire Ueber salpetrige Säure und 
‘hre Verbindung mit Salpetersäure. 


Rapport. 
M. Slavinsky, directeur de l'observatoire de Vilna, annonce 


qu'il vient de recevoir la lunette de 6 pouces d'ouverture, montée 
équatorialement et qui a été exécutée à Munich pour lobserva- 


« 


toire confié à sa direction. Elle est arrivée en bon état et l’on 


s'occupe à la mettre en place. 


Ouvrages offerts. 


(Association des savants italiens à Pise.) 
Atti della prima reunione degli scienziati italiani tenuta in Pisa. 
1840. S. 
(De la part des auteurs et éditeurs.) 
Flora der deutschen Ostseeprovinzen — von Fleischer und E. 
Lindemann. Mitau 1839. 8. 


Handbuch der pharmaceutischen Chemie v. Dr. Ch. F. Gübel. 
Eisenach 1840. S8. 


Ansichten und Baurisse der neuen Gebäude für Hamburgs ôf- 


fentliche Bildungsanstalten. Von Lehmann und Petersen. 
1840. 


Pyccrkaa Heropia H. Yerpazosa. U. IV. C. IT. 1840. 8. 


Cpôcin enowenaus, locnoaapa Ecpeua Teox. Oépenosuxa. 
“4. I. y Bsorpaay 1840. 8. 


—S6<— 


SÉANCE Du 21 AOÛT (2 SEPTEMBRE) 1840. 


Lecture extraordinaire. 


M. Parrot lit un mémoire intitulé: Æssai sur le procès des 
végétations métalliques et de la cristallisation. 


Correspondance. 


M. l’aide-de-camp général Comte Pratassoff, dirigeant le 
Ministère de l'instruction publique, envoie un rapport fait à M. 
le Ministre par M. le curateur de l'arrondissement universitaire 
d'Odessa avec un Abrégé manuscrit de grammaire de la langue 
grecque moderne, par M. Paléologue, maître de cette langue 
au gymnase d'Odessa. Il s'agit de savoir si cette grammaire mé- 
rite d'être publiée au dépens du lycée, ainsi que le propose M. 
le curateur. Commissaire, M. Graefe. 


Rapport. 


MM. Kupffer, Lenz et Parrot, rapporteur, font un rap- 
port très favorable sur le mémoire de Monseigneur le Duc 
de Leuchtenberg, intitulé : 
mente der Galvanoplastik. 


= 


S. À. I. d’acquiescer à 


Ein Paar neue Experi- 
Les Commissaires proposent de prier 
la publication de son mémoire dans le 
prochain Bulletin dont il fera le plus bel ornement. L'Académie 
approuve le rapport de ses Commissaires et en adopte la con- 
clusion. 


Communication. 


M. Brosset présente les copies des anciennes peintures de 
l'église patriarcale de Mtskhétha en Géorgie, exécutées sous la 
direction de M. IJossélian, professeur au séminaire de Tiflis, 
par M. Rossi. Elles sont au nombre de sept et seront déposées 
au Musée asiatique , et l’Académie adressera des remercimens à 
M. Iossélian. 


Ouvrages offerts. 


(Académie de Berlin.) 


Abhandlungen. 1832. Th. III et IV. 4. et 1858. 4. 


(Bibliothèque de la flotte à Kronstadt) 
Catalogue de cette Bibliothèque. 1840. 8. 


(De la part des auteurs:) 


Pharmacopoeia castrensis Ruthenica, auct. Wylie. Petropoli 
1840. 8. 

Indian Cyprinidae, by Mr. M'Clelland. Calcutta 1859. 4. 
Solemnia natalia regis augustissimi ac potentissimi Frid. Wilh. LE 
etc. Bonnae 1839. 4. auct. Aug. Guil. Schlegel. 
Institutiones therapiae generalis, auct. A. Abicht. 


1840. 8. 
Coucnenia csamenuaxa lo. BeniauHHOBa Ha Aueyrero-/Ancses 


Vilnae 


cromB H PycerouE 1351KaXE : 
1. Esaurezie o75 Matees. 8. 
2. HauaTkn xXPHCTIAHCKATO yuenis. 8. 
3. Byxsaps. 8. | 
4. Vrasanie nyTH BE HapCTEiE neGecnoe, noyuenie. Mocrsa 
1840. S. 
. Karexnsucs. 8. 


en 


SÉAxcE pu 28 AOùT (9 SEPTEMBRE) 1840. 


Lectures extraordinaires. 


M. Kupffer lit deux notes, l'une Sur la valeur du kilo- 
gramme francais et des livres de Prusse et d Angleterre en poids 
russe, et l'autre: Sur le poids d'un pouce cube d'eau pure. 


M. Meyer lit un mémoire intitulé: Uwarowia chrysanthemi- 
Jolia Bunge, descriptione et icone illustrata, auctoribus Fischer 
et Meyer. 


Correspondance. 


M. le Baron de Hahn, membre du conseil d'état, envoie de 
Tiflis deux manuscrits, l’un contenant la description de quelques 
<ouvents célèbres de l'Arméme, par l’archimandrite Jean Cha- 
hatounoff, l'autre, la traduction des inscriptions qui s'y trou- 
vent, par l’archimandrite Jean Krymsky. M. de Hahn mande 
en mème tems que, dans la supposition que l’Académie aimera 
à voir les textes originaux des inscriptions arméniennes dont 
l'un des mémoires donne la traduction, il a donné ordre d'en 
faire tirer des copies fidèles qu'il se propose d'adresser également 


M. le Prince Nicolas Dolgorouki, grand - maréchal de la 
Cour , adresse à l’Académie différentes pétrifications trouvées, en 
dernier lieu, dans une de ses terres du gouvernement de Smo- 
lensk, district de Gjatsk, dans le village Vyroubovo. Ces pétri- 
fications appartiennent, sans exception, au calcaire carbonifère 
que l’on trouve en grande abondance dans la Russie septentrio- 


nale, nommément dans Jes-gouvernemens de Tver et de Nov- 
gorod, et qu'il est intéressant de rencontrer aussi dans celui de 
Smolensk. Or comme la houille brune du plateau de Valdai et 
des environs de Moscou et de Toula gît immédiatement sous le 
calcaire carbonifère, cette trouvaille est d’autant plus intéressante 
qu'elle paraît annoncer, dans le gouvernement de Smolensk, 
l'existence de couches de ce calcaire en place. 

M. Schleiden, professeur À l'université d’Iéna, adresse à 
l'Académie ses remercimens de l'accueil favorable qu'elle a ac- 
cordée à son mémoire Sur les Cactées et de sa proposition de 
l'insérer dans le Recueil des savans étrangers, honneur qu'il.ac- 
cepte avec empressement. 


Communication. 


M. Frähn annonce à la Conférence qu'il a recu d'Alexandrie, 


à l'Académie. Enfin , S. E. offre de faire tenir à l'Académie, si | 
elle le désire, des copies de quelques-uns des manuscrits de la | de la part de M. son fils, un nouvel envoi de monnaies orien- 
biblicthèque d'Etchmiadzine dont le catalogue se trouve entre | tales dont il a choisi dix-sept pour le Musée asiatique, savoir 2 
ses mains. L'Académie adressera à M. de Hahn ses remercimens | Ouméïades, 14 Fatimides et 1 mamelouque de Cirçassie. Une 
de l'envoi des manuscrits, ci-dessus nommés, qui, selon M. | seule de ces monnaies est en cuivre, le reste en or. Elles sont 
Brosset, sont fort bien rédigés et d’un haut intérêt pour l'his- | toutes rares , la plupart mème très rares, et, à l'exception de 3 
toire et la géographie de l'Arménie, et elle le priera de lui pro- | où 4, inédites. Ni le Musée asiatique, ni aucune autre collec- 
curer des copies bien collationnées de ,, l'histoire des Aghovans | tion du pays ou de l’étranger n’en possède des échantillons. M. 
par Mosé Caghcantovatsi“ et de la , Chronologie historique , ! F rähn dépose une liste spécifiée de ces monnaies pour le Bul- 
par Mkhitar d'Aïrivank (NN. 165 et 169 du Catalogue de Ja letin. (Voir ci-dessus page 336.) | 

Bibl. d'Etchmiadzine). | 


| 
M. Parrot communique à l'Académie une lettre de M. son | Ouvra ges c fferts. 
fils contenant quelques notices sur le tremblement de terre qui 28, LL : - 
: PR, ee : - (Université de Helsingfors.) 
a eu lieu dans la province d'Erivan en Arménie, et à la suite N 


duquel , à ce qu'on dit, une partie de l’Ararat s’est écroulée. 41 Dissertations académiques. 


ES 5 = —__— 


der Blume und der Frucht beï den verschiedenen Gat- 
tungen dieser Familie angegeben, und eïnige Worte 
über mehrere, etwas schwierige Gattungen der Poly- 
gonaceae gesagt. Dann werden in sieben Tribus die, 
Gattungen derselben aufgezählt und charakterisirt. 


MÉMOIRES. 


9. Einice BEMERKUNGEN ÜBER DIE NATÜRLI- 


CHE FAMILIE DER POLYGONACEAE ERSTER 


Erste Tribus Eriogoneae, charakterisirt durch das, 
die Blumen umgebende Involucrum. 1 Æriogonum Mich. 
—_ 2, Chorizanthe R. Br. — 3. Mucronaee Benth. — 
4. Pterostegia Fisch., Mey. — 


Zweite Tribus Calligoneae, durch die fünftheilige 
Blume ausgezeichnet, deren gleichgrosse Blätichen, 
nach dem Verblühen, alle zurück geschlagen sind. — 


ARTIKEL: VERSUCH EINER NATURGETREUEN 


ANORDNUNG DER GATTUNGEN DIESER FAMI- 
Von C. A MEYER. Extrait. (Lu le 
26 juin 1840.) 


LIE. 


Die Ueberschrift zeigt schon den Inhalt dieser Ab- 
handlusg an. Zuerst werden die Abweichungen 1m Bau 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


946 


5. Pterococcus Pall. — 6. Calligonum E. — 7. Calli- 
physa Fisch., Mey. — 

Dritte Tribus Rumiceae. unterschieden durch die, im 
Fruchtkelche zurück geschlagenen kleinern Blättchen 
des äussern Wirtels, und die grôssern aufgerichteten , 
die Frucht umhüllenden Blättchen des innern Wirtel s. 
— 8. Rheum L. — 9. Emex Neck. — 10. Rumex L. 
— 11. Oxyria Hill. — 12. Atraphaxis L. — 13. Tra- 
gopyrum Bieb. — 14. Gonopyrum Fisch., Mey., ein 
kleïner Strauch aus Texas, der dem Tragopyrum zu- 
nächst steht , sich aber durch den, die Achse des Saa- 
mens einnehmenden Embryo, und dann durch drei 
Staubfiden. die von jeder Seite mit einem breiten Zahne 
versehen sind, deutlich unterscheïdet. — 15. Polygo- 
nella Mich., vom zunächst verwandten Tragopyrum 
durch zweïhäusige Blumen uud den. die Achse des 
Saamens füllenden Embryo verschieden. — 

Vierte Tribus Eu- Polygoneae, durch den geschlos- | 
senen Fruchtkelch charakterisirt, dessen Blättchen fast 
gleich gross und alle aufgerichtet sind. 16. Kônigia he 
17. Polygonum L. — 18. Fagopyrum Tournef. — 19. 
Ceratogonum Meisn. —— 

Fünfte Tribus Coccolobeae . unterschieden durch den. 
bei der Fruchtreiïfe- fleischigen, saftigen, mehr oder 
weuniger mit der halbsechsfächerigen Frucht verwachse- 
nen Kelck. Diese Tribus umfasst jetzt nur die emzige 
Gattung Coccoloba, die aber gewiss. wenn die Arien | 
dieser Gattung besser untersucht seyn werden, in meh- 
rere Gattungen zerfallen wird. 

Sechste Tribus Triplarideae, charakterisirt durch den 
sechstheiligen Kelch, dessen innere Blättchen bedeutend 
kleimer sind. — 21, Podopterus Humb., Bonpl. — 22. 
Triplaris L., durch die dreieckige , fast dreigeflügelte, 
dem Buchweïzen ähnliche Frucht, von der folgenden 
Gattung verschieden. Sieben Arten dieser Gattung wer- 
den aufgeführt, von denen vier neu sind. 25. Ruprech- 
tia n. durch den ganz verschiedenen Fruchtbau, wel- 
cher dem einer Coccoloba fast ganz ähnlich ist, und 
durch die, in der Blattknospe nicht gefaltenen Blitter , 
wesentlich von Triplaris verschieden. Hierher gehüren 
Tr. laurifolia, ramiflora und salicifolia. 

Siebente Tribus Brünnichiaceae , unterschieden durch 
das hängende Eiïchen. 24. Brünnichia Banks. — 

Die Gattungen Æntigonon Endl., Oxygonum Burck. 
und Æntenoron Rafin., smd mir theïls nicht hinläne- 
lich bekannt, theils zweïfelhaft. — 

Abgebildet smd die Gattungscharaktere von Gonopy- 
rum, Polygonella und Ruprechtia. 

6 


N'ES fé 


22. PHEÉNOMÈNE FRAPPANT D ENDOSMOSE Dans 
L'ORGANISATION ANIMALE, par M. PARROT 
(lu le 14 août 1840). 


L'Endosmose est un phénomène dans lequel on voit 
passer, à travers une membrane, une liqueur dans une 
autre liqueur hétérogène. M. Dutrochet a donné ce 
nom au phénomène en question, dont an reste il a li- 
vré une explication inexacte en ce qu'il a admis que le 
mélange des deux liqueurs se fait dans l'intérieur de la 
subslance de la membrane, et que l’endosmose est pro- 
portionelle à la hauteur à laquelle les deux liqueurs 
prises séparément s'élèvent dans les tubes capillaires de 
verre. (V.mon Essai sur le procès des végétalions meé- 
talliques et de la cristallisation). 

Nollet est le premier, si je ne me trompe, qui a 
fait une expérience d'endosmose au moyen d'eau distil- 
lée, d'esprit de vin et d'un morceau de vessie. Je sen- 
tis d'abord l'importance immense que cette expérience, 
appliquée à diverses membranes et à plusieurs liqueurs 
de l'économie animale , pourrait avoir pour la Physiolo- 
gie. Maïs alors, surchargé de travaux pour l'organisation 
de l'université de Dorpat, je ne pouvais appliquer cette 
idée qu'à un petit nombre d'expériences. Cependant ce 


peu, publié en 1S02 dans ma dissertation: Ueber den 


Eïnfluss der Physik und Chemie auf die Arzneikunde 
me suffit pour expliquer les secrétions organiques, nom- 
mément l'admission de l'eau dans la vessie et le procès 
de la respiration, sujet qui a été traité depuis si sou- 
vent et sur lequel on est enfin arrivé à l'explication que 
j'en avais donnée en 1802. 

Parmi les objets de mes expériences d'alors se trou- 
vait un oeuf sans coque , renfermé uniquement dans sa 
membrane extérieure, et qui m'avait été apporté au 
moment où la poule venait de le pondre. Cette mem- 
brane produisit l'endosmose d'une manière très sensible 
par l'admission de l'eau dans l'intérieur de l'oeuf. — 
Après ce peu de lignes sur les premières connaissances 
du phénomène de l'eudosmose, je passe à l'expérienee 
qui fait le sujet de cette note. 

On m'apporta il y a quelques jours (le 7 août de 
cette année) pendant mon séjour à Pawlowsk, un pe- 
tit oeuf extrait de l'intérieur d'une poule que l'on ve- 
nait de sacrifier sur l'autel culinaire. Il était très mou. 
sans coque calcaire ; la tunique était comme une vessie, 
humide et transparente, de sorte que l'on distinguait 


347 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


LL 


facilement le jaune du blanc. Sa figure était celle d’un 
oeuf ordinaire, un peu pointu. Je le destinai d’abord à 
une expérience d'endosmose. Mais comme je n'avais 
alors pas de balance , j'eus recours au compas et mesu- 
rai ses principales dimensions. 

L'axe de l'oeuf avait 22 lignes du pied de Paris et 
son plus grand diamètre 161/;. Je le plongeai d’abord 
dans un verre plein d'eau de puits, au défaut d’eau 
distillée, et partis immédiatement après pour Péters- 
bourg, d'où je fus de retour après 32 heures d'absence. 
Mon premier soin fut d'observer l'oeuf et je dus bieu 
m'étonner de son accroissement, car il avait la gran- 
deur d'un gros oeuf. Son axe avait 28:/,/' de longueur 
et son plus grand diamètre 21/”. L'eau extérieure était 
un peu salie et un peu puante, La tunique était blanche, 
opaque, sans couche calcaire, élastique comme si elle 
eût été de parchemin. Elle pliait sous le doigt, mais 
bien moins que dans son état précédent. 

L'oeuf avait conservé, à ce que l'on voit, ses pre- 
mières proportions; seulement il était à la pointe un 
peu plus oblus qu'auparavant. Si nous appliquons le 
calcul pour trouver la proportion des volumes avant el 
après l'immersion, nous trouvons ces volumes en raison 
des nombres 10648,000 : 25149,125 ou de 1 : 21/4. 

Ainsi le petit oeuf a recu de l’eau ambiante un vo- 
ume égal à 11/, fois en sus de son volume primitif 
dans l'espace de 24 heures. 

Je mis d’abord l'oeuf dans de nouvelle eau et l'y 
laissai pendant 19 heures, dans l'intervalle desquelles 
Je renouvelaï l'eau encore une fois. Après ces 19 heu- 
res, l’axe avait reçu un accroissement de 1/,// et le dia- 
mètre de 1/3”; ce qui change la proportion 21/, des 
volumes en 27/,,(*). Cette dernière augmentation de 
volume (0,115) étant peu considérable, et prévoyant 
qu'elle serait à la suite toujours moindre, je retirai 
l'oeuf de l'eau pour examiner son contenu, d'autant 
plus que je ne voulais pas qu'il pourrit. 

J'ouvris donc l’oeuf au bout de ces 51 heures d'im- 
mersion et trouvai : 

a) une faible portion de l'album encore gélatineuse 
et gluante, quoique moins que dans un oeuf ordinaire. 
Le reste était délayé dans l'eau imbibée. 

b) Le jaune avait sa forme sphérique et toute la gros- 


seur qu'il a dans un gros oeuf ordinaire de poule. Lors- 
RER? 7] CO CRI] 


(*) 11 faut observer que l'oeuf dans son premier état étant 
moins plein, moins élastique que dans le second ou le dernier, 
s'il y a une erreur dans les mesures, elle est en faveur du pre- 
mier état, la pesanteur du contenu ayant dû donner à l'oeuf 
dans le premier une forme plus applatie que dans le second. 


que j'ouvris sa tunique il s'écoula subitement, étant 
plus liquide que le jaune d'oeuf ordinaire et homo- 
gène, en sorte qu'il paraissait être également délayé 
dans toute sa masse. 

c) Le germe ne n'offrit rien de particulier. 

Ainsi cetle expérience nous offre deux endosmoses 
simultanées dans le même sujet au travers de deux 
membranes l’une dans l’autre. 

Cet exemple et celui qui a été cité réfute pleinement 
l'opinion de ceux qui ont prétendu que  l’endosmose 
n'a lieu que par les vessies desséchées et par consé- 
quent désorganisées ou mortes. L'oeuf dans les deux 
cas, el surtout dans le second, élait parfaitement vi- 
vant. La mort subite de la mère ne peut pas l'avoir 
tué, pas plus et moins encore que la mort subite d'une 
chienne ne tue les jeunes qu'elle porte; car la poule 
ne tient à son oeuf par aucun nerf, ni muscle ni canal 
membraneux. Plus tard, il ne cesse de vivre que par 
défaut de la nourriture qui ne lui arrive plus par en- 
dosmose. 

Il serait très à désirer que les Physiologues fissent de 
pareilles expériences sur des oeufs non nés en les pe- 
sant d'abord de minute en minute, puis de cinq à cinq 
minutes, puis d'heure en heure, pour apprendre à connaître 
la loi de l’endosmose dans des tems donnés L'on sera 
élonné de la vitesse ayec laquelle cette opération se fait 
dans les premiers tems. Les; inverses de ces expériences 
avec de l'esprit de vin, pour observer les effets de la 
dessication sur le blanc et le jaune, seraient également 
intéressantes. 

Des expériences avec d'autres membranes animales 
et d’autres liquides pris également dans le règne ani- 
mal et avec des acides, des alkalis et des sels, avec 
des poisons de différentes espèces, jetteraient un grand 
jour sur la partie de la Physiologie qui a pour objet 
les sécrétions , les mélanges, les reproductions. Enfin, 
il est de la plus grande importance de faire des expé- 
riences d'endosmose avec des gaz, tels que l'air atmo- 
sphérique , les gaz oxygène, azote, acide carbonique , 
soit pris à part, soit mélés sous différentes proportions 
avec du gaz hydrogène carboné, phosphoreux et sul- 
fureux sur différentes membranes et différens liquides 
du règne animal. 

Nous avons déjà à présent, en fait de membranes qui 
produisent l’endosmose, la vessie , la tunique extérieure 
de l'oeuf, celle du jaune d'oeuf, qui nous ont fourni 
la preuve générale que la nature se sert de ce procès 
pour ses opérations les plus importantes. Il s’agit à 
présent d'entrer dans les détails et d'observer quels 


349 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


9250 


A 


changemens se font dans les liquides et dans les mem- 
branes elles mêmes. Nous avons à mettre en expérience, 
en fait de membranes la vessie de la bile, l’ammios » 
les veines et les artères, les boyaux de toute espèce, 
la trachée artère, les vésicules du poumon, l'épiderme 
etc. et en fait de liquides tous ceux que l'organisme 
animal contient et que l'on peut se procurer en assez 
grande quantité, et plusieurs autres que la chimie nous 
offre , enfin les gaz produits par les procès de l’organi- 
sation elle-même. 

Quel vaste et fertile champ de travaux pour celui 
qui voudra l'exploiter! Une juste et solide célébrité 
l'attend à la fin de cette carrière. Quant à moi, à qui 
ur âge si avancé prescrit la retraite , je me dis: 


Et voluisse sat est! 


NOTE SUR LA VALEUR DU KILOGRAMME FRAN- 
CAIS ET DES LIVRES DE PRUSSE ET D AN- 


GLETERRE EN POIDS RUSSE; PAR À.-'T. 


KUPFFER (lu le 28 août 1840). 


L. 


Un kilogramme de platine , appartenant à l'Académie 
des sciences, et dont la pesanteur spécifique est de 
20,05, a été comparé par le directeur de l'observa- 
toire d’Altona. M. Schumacher, à un kilo- 
gramme de platine qu'il possède, et qui a une pe- 
santeur spécifique de 21,204(*). D'après ces comparai- 
sons très soigneuses, faites par M. Steinheil, avec le 
kilogramme déposé dans les archives de Paris, le kilo- 
gramme de M. Schumacher s'est trouvé de 1,592 
milligrammes plus léger (2) que le kilogramme des ar- 
chives de Paris. Cinquante trois pesées ont donné à M. 
Schumacher la relation suivante entre le poids du 
kilogramme russe de l'Académie R, et celui du sien D 
dans le vide : 

R = D + 0,780 milligrammes ; 
d'où il suit, que le kilogramme de l'Académie est de 
0,81 milligrammes 
plus léger’ que le kilogramme de Paris. 


(1) Ces valeurs se rapportent à de l’eau à son minimum de 
densité, le platine pris à la température de 00. 

(?) Dans le vide, la pesanteur spécifique du kilogramme de 
Paris supposée égale à 20,532. 


Le même kilogramme de l'Académie , pesé avec des 
poids comparés soigneusement entr'eux et à la livre 
normale de Russie, telle qu'elle a été fixée derniè- 
rement par la Commission des poids et mesures, et 
dont la pesanteur spécifique est 8,00, a donné par dix 
doubles pesées réduites au vide 

22504841 doli russes , 
ce qui donne pour le poids du kilogramme de Paris 


22504,859 doli. 


IL. 


Une livre de Prusse, certifiée par un office signé de 
M. Schaffrinsky, comparée avec le même soin, par 
dix pesées doubles, à des poids comparés entr'eux et à 
la livre normale russe, a donné, après les réductions 
nécessaires , 

1 livre de Prusse — 10525755 doli. 

Or, comme la livre de Prusse est égale, d’après la 

loï, à 467,:"7110, on trouve facilement, que 
1 kilogr. = 22504,82 doli 


IL. 


Une copie de la livre Troy anglaise, certifiée par le 
gouvernement anglais, comparée avec le même som à 
la livre normale russe, a donné, après les réductions 
nécessaires, la pesanteur spécifique de la livre Troy 
supposée égale à 8,00, 

livre Troy = 83599,746 doli. 

Une autre copie de la livre Troy anglaise, comparée 
par M. Schumacher à la livre Troy déposée au 
parlement , a donné , après les réductions nécessaires : 

livre Troy = 8599,750 doli , 
c'est-à-dire , absolument la même chose. 


Cette évaluation donne 


1 livre Troy 575,242 miliigrammes. 
M. Weber a trouvé (5) 


1 livre Troy = 573,248 milligr. 


(5) Poggendorf Annalen der Physik, tome 94, p. 608. 


351 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


352 


a 


24. NoTE SUR LE POIDS D'UN PUUCE CUBE D EAU 


pure; PAR AÀ.-T. KUPFFER. (lu le 15 
août 1840.) 


Les premières expériences précises qui aient élé 
faites dans le but de trouver le poids d'un certain vo- 
lume d’eau pure, sont celles de Lefèvre-Gineau, 
d’après lesquelles la valeur du kilogramme a été dé- 
terminée (*). 

Plus tard , la Commission chargée de régler les poids 
et mesures de l'Angleterre, a trouvé le poids d'un 
pouce cube anglais d'eau pure à la température de 
15°1/, R. (620 Fahr.) dans le vide, égal à 252,722 
grains anglais (?). 

D'après les expériences de MM. Berzelius, Svan- 
berg et Akerman, un décimètre cube d'eau, pris à 
la température de 15°1/, R., pèse dans le vide 2,350595 
livres de Suède (5). 

M Stampfer à Vienne (*) a trouvé, qu'un pouce 
cube de Vinene d'eau pure pèse dans le vide à 13°1/,R. 
18,2492 grammes de France. 


Enfin, la Commission nommée en 1855, pour régler 
les poids et mesures de la Russie, a trouvé, qu'un 
pouce cube russe ou anglais d'eau pure, à la tempéra- 
ture de 13°1/; R., pèse dans le vide 568,561 doli rus- 
ses, dont 9216 font une livre russe. 


Pour comparer ces résultats, il faut remarquer que : 


— ” 


1 mètre — 59,57079 pouces anglais, 
1 kilogramme = 22504,86 doli russes. 
Densité de l'eau à 15° 1/3R;,— sa plus grande densité 
supposée égale à l'unité — = 0,9989051 (5). 
1 livre Troy = 8399,75 doli, 
1 livre de Suède — 9566,46 doli, 
1 toise de Vienne — 840,7152 lignes de France, 
1 mètre = 445,2959 lignes de France. 


(*) Base du système métrique, tome II, 

(2) Philosoph. Transact. 1821 , 2ème partie. 

(5) Mémoires de l'Académie de Stockholm 1825. Je ne cite 
pas le travail de Rudberg, parce qu'il s'est servi du même cy- 
lindre sans le mesurer de nouveau, de sorte que son travail 
donne seulement une plus exacte valeur pour la dilatation de 
l'eau. 

(%) Poggendorf Annalen der Physik. Bd. 97. 

(5) Mém. de M. Hällstrôm, Poggendorf Annalen, Bd. 110, 
p. 246; la dernière équation de M. Hällstrôm a été confirmée 
par les recherches récentes de Rudberg. 


De là, on trouve le poids d'un pouce cube anglais 
d’eau pure, à la température de 1301 /3 R., et dans le 
vide : 


D'après Lefevre-Gineau 568,365 
— la Commission anglaise 568,542 
_— la Commission suédoise 368,474 
— M. Stampfer 568,257 
— la Commission russe 568,361 


On voit que les expériences de la Commission russe 
donnent presque exactement le même résultat, que 
La Commission de 
Londres et celle de Stockholm ont supposé que leur 
cylindre était parfaitement cylindrique; si cela n’était 


celles de la Commission francaise. 


pas , et s’il élait un peu enflé au milieu, comme cela 
a ordinairement lieu, malgré tous les soins qu’on puisse 
apporter à leur confection, leur résullat devait être un 
peu trop fort. Quant au résultat de M. Stampfer, je 
ne sais m'expliquer la grande divergence qu'il y a entre 
ce résultat et le nôtre. 


ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. 


Recueil des actes de la séance publique de l'Acadé- 
mie impériale des sciences de St. - Pétersbourg , tenue 
le 29 décembre 1859. Contenu: Etat du personnel. — 
Compte rendu des travaux de l'Académie pour l’année 
1859, par M. Fuss. — Ueber die hohe Wichtigkeit 
und die namhaften Fortschritte der asiatischen Studien 
in Russland: par M. Dorn. — Sur les Observatoires 
magnétiques fondés par ordre des gouvernemens d’An- 
gleterre et de Russie sur plusieurs points de la surface 
terrestre, par M. Kupffer. Prix: pour la Russie 84 
cop. arg. ; pour l'étranger 1 éeu 3 gr. de Pr. 

Mémoires de l'Académie Impériale des sciences de 
St.-Pétersbourg. Vème Série. Sciences mathématiques , 
physiques et naturelles. T. IV, 1ère section (sciences 
mathématiques et physiques, Tome 11) 4f"e livraison, 
contenant: Ostrogradsky, Mémoire sur les quadratu- 
res définies, — Struve, Additamentum in mensuras 
micrometricas stellarum duplicium editas anno 1837. — 
Kôppen, Wege und Pfade des Taurischen Gebirges. — 
Le même, Ueber die Temperatur von 130 Quellen 
der Taurischen Halbinsel. Prix du volume: pour la 
Russie 5 r. arg., pour l'étranger 6 écus 10 gr. de Pr. 


Emis le 12 octobre 1840. 


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TT = . 


Tome VII. 


N° 168. 
NF 24. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PUBLIÉ PAR 


L’'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES 


DE SAINT-PÉTERSBOURG. 


Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre torment un volume. Le prix de souscription, par 
solume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à 
Fétranger. On s’'abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, 
libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des 
commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. 

Ec BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés 
par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, ‘il contiendra les articles suivants: 
1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d’étendue in extenso; 
3. Analyses d'ouvrages manuscrits et imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4. Rapports: 5. Voyages scientifiques; 
6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées: 8. Chronique du personnel 


de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. 


SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 25. Sur Les fractions continues, provenant de radicaux. Couuxs. 26. 


Sur une note relative aux intégrales définies, déduites de la théorie des surfaces orthogonales. Ostaocranser. 


VOYAGES, 


3. Sur le voyage de l’aide-préparateur Wozxessexsky; rapport de M. Braxor. MUSÉES. 3. Manuscrits turcs offerts par 


M. ne Boutéxerr; rapport de M. Fräux. 


BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADÈMIE, 


SÉANcE DU 4 (16) SEPTEMBRE 1840. 


Lecture extraordinaire. 


De Coleopteris novis ac rarioribus minusve cognitis provinciae 
Novocomi, auctore Antonio Comolli. Ticini regiüi 1837. in 8. 


(De la part des auteurs:) 


M. Brandt lit une Note supplémentaire sur quelques espèces | Géographie d'Aboulféda. Texte arabe, par MM. Reinaud et le 


du genre Scolopendra, suivie de la description de deux espèces 
nowvelles. 
Mémoire présenté. 

M. Lenz présente, de la part de M. le professeur Nervander 
à Helsingfors, un second mémoire intitulé: Untersuchungen über 
die tägliche Veränderung der magnetischen Declination. Com- 
missaires: MM. Kupffer et Lenz. 

Rapport. 

M. Baer, dans une lettre adressée au secrétaire perpétuel, da- 
tée de Kola le 25 juillet, rend compte des résultats ultérieurs de 
son voyage. Il paraît vouloir renoncer au projet de se rendre 
à Novaïa-Zemlia. 


Communication. 

M. Brosset annonce à l'Académie que l'impression du dic- 
“onnaire géorgien-russe-français de M. Tchoubinoff vient d'être 
achevée et il propose, au lieu des 50 exemplaires, que l'Académie 
a l'habitude d'accorder aux auteurs, de faire remettre à M Tchou- 
binoff 30 exempl. seulement et d'y ajouter un exemplaire de 
diverses publications de l'Académie qui lui sont nécessaires pour 
ses éludes. Approuvé. 

Ouvrages offerts. 
(De la part de MM. Antoine et Jean-Baptiste Villa à Milan.) 
Coleoptera Europae dupleta in collectione Villa, quae pro mutua 
commutationc offerri possunt, Mediolani 1833. in 8. 


Baron Guckin de Slane. Paris 1837 à 1840. 4. 
5 —— 


SÉANCE Du 11 (23) SEPTEMBRE 1840. 


Lecture ordinaire. 


M. Brandt lit un mémoire intitulé: De Rhinocerotis tichor- 
rhini seu Pallasü structura externa et osteologica observationes, 
ex reliquis, quae in Museis Petropolitanis servantur, erutae. M. 
Brandt prie d'accorder à cette pièce une place dans le Recueil 
des Mémoires, mais d'en faire tirer, en outre, un certain nombre 
d'exemplaires séparés qui formeraient la première livraison d’une 
suite de recherches qu'il se propose de publier sous le titre gé- 
néral: De mammalibus quibusdam antediluvianis, quae in Museis 
Petropolitanis servantur observationes. Approuvé. 

Correspondance. 

M. le Comte Pratassoff, en fonction de Ministre de l’instruc- 
ticn publique, transmet 2715 monnaies d'argent, pesant 25/4 liv., 
exhumées dans le gouvernement de Nijegorod sur le bord du 
Volga et envoyées à S. E. par M. l'Adjoint du Dirigeant en chef 
les voies de communication et les édifices publics. M. Krug 
est chargé d'examiner ces monnaies et d'en rendre compte. 

M. le conseiller d'état Novossilsky transmet trois manuscrits 
turks que M. de Bouténeff, Ministre de Russie à Constantinople, 


359 


a envoyés à M le Ministre de l'instruction publique pour être 


offerts de sa part à l'Académie. M. Frähn en rend compte dans |. 


un rapport (voir ci-dessous). 

M. Olsoufieff, gouverneur civil de Moscou, adresse à l’Aca- 
démie, sur la demande de M. Kôppen, le crâne d’un des sque- 
lettes, trouvés dans les antiques tombeaux découverts, en 1838, 
dans la terre du lieutenant Tolstoï, gonvernement de Moscou, 
district de Zvénigorod. (Voir Bull. scient. V. p. 383) 

M Kouzmistcheff, gouverneur des colonies russes en’ Amé- 
rique, adresse à l’Académie les observations mtéorologiques et 
magnétiques, instituées sous sa direction, à Novo-Arkhangelsk (Sitka). 


Ouvrages cfferts. 
(Société Impériale des naturalistes de Moscou.) 


Bulletin de la Société Impériale des naturalistes des Moscou No. 
III. Moscou 1840. 


(Académie royale des sciences de Stockholm.) 


Kongl. Vetenskaps Academiens Handlingar for âr 1838. Stock- 
holm 1839. 8. 

Arsberättelse om Technologien framsteg till Kongl. Vetenskaps 
Academien afgifven den 31 Mars 1838 of G.E. Pasch. Stock- 
holm 1839. 8. 

Arsberättelse om Botaniska Arbeten och Upptäckter for àr 1837. 
Till Kongl. Vetenskaps Academien afgifven den 31 Mars 1858 
of Joh. Em. Wikstrôm. Stockholm 1839. 8. 

Tal om K. Seraphimer-Ordens Lazarcttet i Stockholm hället i 
Kongl. Vetenskaps Academien vid Praesidii Nedläggande den 
7 April 1838 of Dr. E. J, Ekstrômer. Stockholm 1840. 8. 

Tal om juridisk Statisik och grunderne fôr Lagstiftuingen, hället 
of Grefve M. Rosenblad. Stockholm 1840. 8. 

Tal uti Kongl. Vetenskaps Academien vid ôppnandet af dess 
Almänna Sammanträde den 31 Mars 1838 af Präses H. C. J. 


Ekstrümer. Stockholm 1858. 8. 


RSR “sl 


SÉANCE Du 18 (30) SEPTEMBRE 1840. 


Correspondance. 


M. le Comte Pratassoff envoie encore 45 monnaies de cuivre, 
trouvées dans le gouvernement de Nijegorod, au même endroit 
que celles présentées à l’Académie dans sa séance du 11 septembre 
(v. ci-dessus), Ces monnaies sont remises à M. Graefe pour 
en rendre compte. 

M. le Comte Pratassoff renvoie la chrestomathie et le voca- 
bulaire chinois de l’archimandrite Daniel, professeur de la langue 
chinoise à l’université de Kasan, avec les remarques de l’auteur 
sur la critique de ses ouvrages, livrée par le P.Hyacinthe. M, 
le Comte, conformément au désir de M. le Curateur de l'arron- 
dissement universitaire de Kasan, engage l'Académie de commu- 
niquer ces remarques au P. Hyäcinth e. 

M. Tchoubinoff adresse à l'Académie ses’remerctments tant 
de la publication de son dictionnaire géorgien-russe-français que 
du présent qu’elle a bien voulu lui faire de ses mémoires et 
d’autres ouvrages pour ses études ultérieures, 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


1 686 


Nomination. 

L'Académie, sur la proposition du secrétaire perpétuel, con- 
stitue sa classe physico-mathématique en commission et la charge 
de choisir, dans son sein, un lecteur pour la prochaine Séance | 
annuclle et publique et d'arrêter le sujet de lecture. 


Ouvrages offerts. 


(Société de Silésie pour la culture nationale.) 


Uebersicht der Arbeiten und Veränderungen der schlesischen 
Gesellschaft für vaterländische Kultur im Jahre 1838. Breslau 
1839. 4. 

Uebersicht der Arheiten und Veränderungen der schlesischen 
Gesellschaft für vaterländische Kultur im Jabre 1839. Bres- 
lau 1840. 4. 


(De la part de M Colombot.) 


Documens sur la méthode ostéotropique, par C. P. Colombot. 
Paris 1810. 8. 


a >— 


SÉANCE DU 25 SEPTEMBRE (7 OCTOBRE). 1840. 


Correspondance. 

L'Université Impériale Alexandrine de Finlande adresse à l’A- 
cadémie un exemplaire en argent de la médaille frappée à l’oc- 
casion de son anniversaire biséculaire. Elle est remise à M. Graefe 
pour être déposée au Musée. 


Rapports. 

M. Parrot fait observer, dans un rapport, que l’éboulément 
d’une portion notable de l’Ararat, qui a eu lieu dernièrement, 
est un événement si important pour la physique de la terre qu'il 
croit devoir inviter l’Académie à lui vouer une attention parti- 
culière, d’autant plus que les diverses nouvelles que nous avons 
sur ce sinistre événement sont si confuses et même contradictoires: 

Dans les tems anciens, peut-être anté-historiques, dit M. Parrot, 
un pareil éboulement doit avoir eu lieu, temoin un creux énorme 
sur le flanc N.-N.-E. de cette montagne, auquel les habitants 
ont donné le nom de caverne obscure. Ce creux, qui commence 
à la hauteur des neiges permanentes et s'étend vers le bas.jusqu’à 
une profondeur de 890 toises et a plus de 600 toises de plus 
grande largeur, offre dans tout son intérieur des surfaces de laves, 
presque à pic, inégales et déchirées qui attestent l'effet d’une force 
infmense, intérieure, qui a jeté au dehors la masse qui manque 
au contour du volcan. | 

Le phénomène récent paraît être de même nature, mais plus 
colossal, et une investigation exacte ne peut manquer de nous 
fournir de précieuses données sur la nature des volcans, données 
qui décideront, entre autres, s'ilexiste des craters de soulèvement. 
Peut-être que la nouvelle catastrophe permettra à l'observateur 
de voir cet antique volcan jusqu'à sen noyau, ou plutôt jusqu’au 
canal par lequel les laves se sont.élevées et,écoulées, canal qui 
assurément sera rempli de laves an moins près de son sommet, 
mais dont la direction ascendante sera distinctement indiquée par 
divers signes.et surtout par celle des bulles, qui sillonnent les 


357 


laves et qui doivent augmenter de grosseur à mesure qu'on s'élève 


vers le sommet. M. Parrot propose en conséquence de deman- 
der l'autorisation du gouvernement pour faire instituer, par une 
commission scientifique, une investigation exacte des localités. 

H sera, dit il, également intéressant et important non seule- 
ment de visiter tous les lieux couverts des débris de l’éboulement 
et d'observer les grandes masses éboulées, qui sûrement fourni- 
ront de nouvelles connaissances sur la nature des éjections vol- 
caniques, leur structure et leur composition. Peut-être l’expédi- 
tion trouvera de grandes masses de soufre ou même des ouver- 
tures dans Jes flancs ou au bas de la caverne par lesquels le 
soufre volatilisé s'échappe et forme des espèces de Solfatara qui 
seraient d’une grande importance à la Russie, 

L'expédition prendrait des renseignements aussi étendus que pos- 
sible sur les directions du tremblement de terre pour tâcher de 
découvrir le foyer de ces grands mouvements et par conséquent 
celui du volcan. 

Enfin elle fera une excursion dans les hautes montagnes encore 
inexplorées qui bordent la vaste et belle vallée de l’Araxes, pour 
en connaître la nature peut-être également volcanique. 

M. Parrot exprime ses regrets de ne pouvoir proposer, pour 
h direction de cette expédition, M. son fils, atteint d'une maladie 
grave et dangereuse, lui qui a si bien exploré l'Ararat avant cette 
dernière catastrophe et en connaît si bien les localités. 

M. Parrot ajoute qu'il se fera un devoir tout particulier, si 
FAcadémie le juge à propos, d'employer toutes ses connaissances 
sur les volcans pour rédiger l'instruction nécessaire pour cétte 
expédition et de la soumettre au jugement de l’Académie, 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


L'Académie, reconnaissant la haute importante d'une pareille 
expédition, nomme commissaires pour en dresser le planet le devis, 
MM. Parrot, Kupffer et Brandt qui, lui même, s'offre de 
faire partie de l'expédition, En attendant, le secrétaire perpétuel 
est chargé d'écrire aux Ministères de l’intérieur et des finances 
ainsiqu’au général Golovine, gouverneur en chef de la Géorgie 
et du Caucase, pour obtenir des renseignements précis et détaillés 
des phénomènes en question. 

M. Brosset rapporte, par écrit, que le vocabulaire russe-armé- 
men composé par M. Popoff, inspecteur de l’école  Agababoff 
à Astrakhan , lui a semblé convenablement rédigé. Il engage 
pourtant l’auteur à revoir avec soin son travail pour en faire 
disparaître quelques imperfections, marquées par M. Brosset. Ce 
rapport est approuvé. 


Ouvrages offerts. 


{Département du commerce extérieur.) 
locyxapcrTsensaa BHBlN84A Topropan 1859 ro4a BB Pa3HHXB €4 
BuaaxB C.Il.B. 1840 4. 
(Société philosophique américaine de Philadelphie). 
Pioceedings of the American Philosophical Society. Nov. et 
Dec. 1839. Jan. et Febr. 1840. No. 9. No. 10. 8. 
The tomb of Washington at Mount Vernon. Philadelphia 1840. 8. 
À descriptive Catalogue of the Chinese Collection in Philadelphia. 
Philadelphia 1839. 8. 
(De la part de M Dorn) 
Uebér die hohe Wichtigkeit und die namhaften Fortschritte der 
Asiatischen Studien in Russland, v. B. Dorn. St. Pet, 1840. Æ 


— Es ————————___ _— 


N O T ES. 


25. UBBER D1E AUS WURZELGRÔSSEN ENTSPRIN- 


GENDEN KerTTenBRücHE, v. Ed. COBLINS. 
(lu le 12 juin 1840). 


Bis jetzt sind, meines Wissens, nur die aus quadra- 
tischen Wurzelgrôssen hervorgehenden Kettenbrüche, 
welche bekanntlich jederzeit periodisch sind, einer uähern 
Untersuchung unterworfen worden: ein Aehnliches für 
die Wurzeln hôherer Grade einzuleiten, ist der Zweck 
des Nachstehenden*). 


Es bezeichne q die grôsste in Va enthaltene (absolute) 
ganze Zahl, so dass: 


14; RTE Va=q+, 


(*) Die bisher in Ausübung gebrächte Methode, die Wurzel- 
grôsse erst durch eine unendliche Reïhe darzustellen, und dann 
aus dieser den Kettenbruch abzuleiten, hat, ausser dem, dass sie 
eine indirecte‘ ist, auch noch dent Nachtheil, dass sie zu unbe- 
quemen Formen führt,-_weshalb denn auch-wohl die so gewon- 
nenen Resultate zù keinen besondern® Anwendungen und Folge- 
rungen ÂAnlass gegeben haben môgen. 


selbeu Sinne sei: 


wäbrend x°>> 1, gesetzt werden künne. Ganz in dem- 


1 
LL Ya z 
1 
LG + % 
1 
L3—=Gs + 3 
üuñd allgemein: l 
(2) -.... mi RARE 79 


Der solchergestalt für V a sich ergebende Kettenbruch 
pee 
a 
Bari 
gs + elc. 
Näherungswerthen die Brüche: 


habe zu successiven 


w w,. w 
TL St es 28, etc. 
v LA Vs 


so, dass: 


359 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 360 
LL 


1 
Pc | w —gq nue AD — W 
Vs = V 1 MW +1 __ av—w 
Vo = Vi Ga + W = Wiga + Ww l Re PS 
Vi Vas + Vs W8 = Wi93 + W À Wy—AVi __ avi —Wi 
: 2 avo— Wa  Wo—AVa 
. 4. — AVa— Wa 
A an ue 
und allgemein: Wg—aVz 
(3)... .vp = vr sqn Vie WA Win QT Wa 
alba 3 und allgemein: 
also zugleich: Par D 
5 L1 = A1 Wz—1 
4 ras = ( (5) de ele e À = ——— 
(4) Va Way Vrns WE (1) ne W4— aUx 
sei wober jedoch 


ñ (6) cp >Wog und pts 'Wohys 
Wird nun, der Kürze halber, Va—« gesetzt, so er- | sein wird. 


hält man: Aus (5) ergiebt sich: 
AV i—Wk— 1 a En pa ET Gore: SCavg(auz) "tt ant) — S[(avy)" — 1% 403 3 w9] 
LE ——— = ES — 
: Wk—4AUZ wi — af wp = év 


Stavzs(avz)" T1 tm) — S[(avz) ww 1e] 


wii — av!) 
k k 


avg—avr 1 + Savz(avz)"—2—twr +1] Le WWE — St(avz)"Fiwz_s;wnT 20] 


vit — : avi 
k k 


CUT TU) Es = Waaw ai — Q(VEW = y — Vs w)S C(avz)"— 22) 


, folglich, nach (4): 


WE — avt 
k k 


n— 


AVz 30% 1 Wwzs | à Ale — (—1)#as [avz)"—?—"w2] 
(Dr — æ F . 
WX — ME 

Um nun hieraus, mittelst (2), gz3, zu erhalten, rw — y (sr — av? ) 

bietet sich kein anderer Weg dar, als für « eimen dem Ës — 
A ES vs (wi av) 

wahren Werthe hinlinglich nahen zu setzen, und dann 
durch Division die grüsste in x4 enthaltene ganze Zab]l wav, (avi — wa) 
zu bestimmen. Der nächste Werth aber von «, der, wenn Er 
man bis x; gelangt ist, zu Gebote steht, ist offenbar va (avg — w5) 
w , = . . . . 
At der, in (7) für « substituirt, und indem der diesem nwBTi— vo(ws—avê) 


ET © 


Werthe von « entsprechende Werth von x} durch £; vy(w% — av) 


bezeichnet wird, nach leichter Transformation zu fol- 
gender Formel fübrt. 


oder überhaupt, gemäss (6): 


AVE — Vop (AV Eh — WE) 


C1) av — og (av — 7) nn EE 
ee. ; Van (aVÈR —Wih) | 
vx (avr — w?) (9). | 
Hiernach wäre also: nwEr ls — van (WE ht — 205h+:) 


æu 14 RE 
Fh+1 = 


ni ni 
_ = AE Vah41 (We — 20%) 


Pa ad —wt — a—q 


361 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


362 


QC 


Es ist aber einleuchtend, dass diese Formeln in man- 


chen Füällen, wo die ersten der bereits erhallenen Nä- 
W1 


w . . 
herungswerthe QE etc. noch ziemlich stark von dem 


wahren & abweïchen È keïne ganz zuverlässige Resultate 
für gs; a etc. liefern kônnen. Es müssen daher diese 
Resultate, wenigstens Anfangs, einer Prüfung unterwor- 
fen, d. h. es muss untersucht werden, ob die, nach (9), 
aus #, oder £,341 gefundenen 341 und 4:ñ4 a Wirk- 
lich so beschaffen sind, dass 
XD Ik4a und xx +1 + À ist. 
Mittelst (5) lassen sich aber solche Prüfungen da- 
rauf reduciren, dass untersucht werde, ob 
für Go: Von > War und zugleich 
(Van + Vars) Wah À Wah1 
für Qan+4 © GVohta SWañya und zugleich 
(Van Pa) Wañqi FT Wa 
sei. Sind diese Bedingungen erfüllt, so sind die gefun- 
denen q:7, oder 4341 die richtigen; in den entgegen- 
gesetzten Fällen muss von den erhaltenen Werthen: 
von 3 Zu den nächst kleineren ganzen Zahlen hinab, 
von 241 zu den nächst grüsseren Zahlen hinauf ge- 
stiegen werden, bis man zu solchen Zahlen gelangt, die 
obigen Bedingungen genügen. 


Beispiel. Es sei « — y/509; so ist 
g= "1, also, nach (3): w— 17, »—1, 
7 
und nach (9): = 
v, = 0 folgen würde, was zwar der Bedingung cv, <<w,, 
nicht aber der andern &(v, + v) > w, + w genügt. Wir 
gehen daher von 4, 0 zu g, —1 über, wofür w,=s8, 
v,—=1 wird, und weïl jetzt: «.1<<8 und zugleich 
«.2> 15 (nämlich 509 8 >> 3375) ist, so ist in der That: 

== 8 VsZ À 


de. (40) 


woraus 4, —0, und w, —=1, 


Hieraus erhalten wir ferner: £, = =, was Zu G)—65, 
und dann zu w,=511, #,2=64 führt. Es soll aber 
Wa und «(vs + vi) L'W2 +" sein, wogegen 
645 X 509 5115 gefunden wird. Wir steigen daher 
zu 4:62 hinab, wofür w,— 505, v, —63 ist, und 
fiuden nun in der That 635 X 509 >> 5035 und 
645 X 509 << 5115. ( 

Von hier an bedarf es keiner weiïtern Prüfung: man 
748631 : 

FR sogleich: qg3—1; W3=511, v;—64; 
686658 


dann aus PT PR 6 W,=3569, p,—447; u.5.w. 


erhält aus £, = 


26. Sur une NOTE RELATIVE AUX INTÉGRALES 
DÉFINIES DÉDUITES DE LA THÉORIE DES SUR— 
FACES ORTHOGONALES (*) par M. OSTRO- 
GRADSKY {lu le 29 mai 1840). 


On connaît les recherches de M. Lamé, professeur 
à l’école polytechnique, sur la propagation de la chaleur 
dans les corps solides. Les résultats que cet habile ma- 
thématicien a obtenus sont certainement très dignes d’at- 
tention, maïs ce qui est surtout remarquable, c'est que 
l'auteur y soit parvenu par des considération, bien 
connues, qui consistent dans la transformation des va- 
riables. 

Cependant, nous devons le dire, que si d’un côté, 
passer d'un système des variables à un autre est une 
chose des plus simples; d’un autre côté, ïl est difficile 
de choisir le système des variables le plus propre à la 
question que l'on traite La théorie ne peut rien rela- 
tivement au choix dont ïl s’agit; elle le laisse à la sa- 
gacilé, mais surtout à l'expérience et même, nous le 
dirons, au bonheur du calculateur. Pour appuyer notre 
opinion, nous citerons le problème célèbre de l'attraction 
d'un ellipsoïde homogène sur un point extérieur, pro- 
blème où les plus grands géomètres firent bien des ten- 
tatives infructueuses avant de parvenir au système des 
variables propre à sa solution. M. Lamé est à féliciter 
pour être tombé sur les transformations qui le condui- 
sirent aux résultats désirés. Maïs cet habile mathématicien 
a été beaucoup moins heureux dans l'application des 
mêmes trausformations à l'analyse pure. Il établit une 
relation entre deux intégrales définies, l’une double et 
l’autre triple, qu'il considère comme très générale et 
naturellement comme nouvelle; autrement il n'en aurait 
pas parlé. Or, cette relation est un cas très particulier 
d’une formule connue depuis bien long-temps, formule 
que nous allons citer. 

Pour cela, désignons par x,Y, z, les trois coordonnées 
rectangles, appartenant, par leur variabilité, à tous les points 
d'un volume 7, fermé de toutes parts. Désignons aussi 
par $ la surface de W; par dS un élément différentiel 
de S$, par 2, w, » les angles que la partie extérieure de 
la normale à la surface S fait avec les axes coordon- 
nés; enfin parp,q;,7r trois fonctions des x, y, z. La 
formule que nous voulons citer est celle-ci 


KE + 2 + T Jdxdydz = {P cos À + q cos u + r cosy )diS. 


dx 


(1) Journal des mathématiques pures et appliquées de M. Liou- 
ville, Tome troisième, page 552 et les suivantes. 


BULLETIN 


SOIENT QUE 


l'intégrale du premier membre est mn cou au volume Cunsidénbe maintenant t l'intégralé 


éntier F, celle du second membre se rapporte à toute la 


surface $ de ce volume. 


aire px, g—=Y,r —=2z, ce qui nous donnera l'équation 
A [Œ cos À + y cos u + zcos:)dS 

qui coïncide avec celle de M. Lamé (?). Pour ce qui 
regarde l'élément dS, il y aura souvent de l'avantage à | 
l'exprimer, suivant l'exemple donné par l'illustre Le- 
gendre, au moyen des élémens de deux systèmes de 
lignes de courbure de la surface S. En appelant ds et 
ds les élémens dont il s'agit, on aura dS— dsds. 


Î 


Partageons le volume # en élémens différentiels par 
trois systèmes de surfaces 
mètre variable, un de ces trois systèmes étant pris de | 


| 


, renfermant chacun un para- 


manière que la surface S s'y trouve comprise. Désignons 
par a le paramètre de ce système, et par b et cles deux 
antres paramètres. L'élément de F sera, comme on le sait, 
dxrdy d: dx dy dz _dr dy d= dx dy dz 
da db dc  dadc db Le de dut sise ES 


Nous sousentendons +3 double signe + qui devait 
être mis devant celte expression, en place de laquelle 


| 
Pour obtenir le résultat de M. Lamé, il nya qu'à | 


l 


| 


fæcos } + y cos u + z cos») dS — 
/(œ dy ds + y dx dz + 2: dx dy) 


prise dans toute l'étendue de la surface S. Or comme dans 
cette étendue, le paramètre a ne varie pas, nous y aurons 


: - 
À de + Ddr + Rd = 0 
d db d 
Paz — Fi — Sd = db 
de de 
dr + dy + Fds = de 
d'où 
PL = y = _e"db+B'dc __ «"db + B”de 
da da db de de? mm Ti db ETES ” da db = 
me dx dy dz dx dy dz 
Nous avons fait pour abréger 
___ da dc da de Ju dé db da db 
TT d dy dy d:? ÊTYyE &d 
stade ti dis … da db : da db 
 — dd ddr’ FT dsdx 7 dr ds 
n __ da dc da de nm da db da db 
drdz 7 dxdj? ” 7 drdy. dyde 


D'après les principes connus pour la transformation 
des variables dans les intégrales doubles on peut rem- 
nds dydz, dxdz, dxdy respectivement par 


D ns. _ abréger (CE: = ee TT (a8” ER — 
d dy : 
2 == = =) da da db de. [= = dy à) ] [Z az Sa)] [= (= dx dy ÿa)) 
ee ribod "Eau ga) 
Nous écrirons également E(> PE +) au lieu de Mais LL dx dy di, 
da db de  dndbde | da dbde da db de 2 l-=. (LT db ) 
da ab ee a" —«f us D: 
dx dy d: + sat dz dx M à AL $ + dx dy d: 
da db dc da db dc eg — fa! = — ÊE da db dc 
SRE donc dydz, dxdz, dxd Fée 
onc z, dxdz “ 
En revenant des quantités a, b, c aux quantités x, Rn par + ri perse le. Pl 
7.2, On doit remplacer dadbdc par dxdydz (ES ZE) de dbde = dbde 2 dbde 
ainsi drdydz équivaut à drdyz X Je De D es a) > as db + PS ÉLE) PT * 
db de, dy dz/° dx dy di di DE (7 rs 
donc s(érdr à (57 db de Il en résulte que 
da db de az à &) — * é AE bde 
et, par suite, l'élément du volume F aura pour expression f Tr. mi "5 l da Ha 
dadb de « : 2(zaga 
par conséqnent nous aurons 
D nd (æ Et JE 2 À) dbde 
par conséquent 5 EEE = fe 
ot ES ea a) Fa) 
da db dc 


) 


rrr 


(2) Équation (3) de la page 554 du recueil. cité. 


Cette équation doit aussi renfermer la formule de 


M. Lamé, et elle la renferme en effet Pour l'en tirer, 
| il n'y a qu'à supposer que les trois systèmes des surfaces 


365 


BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


366 


aux paramètres &4, b, © soient rectangles entre elles; | lichtete gegen Ende d's Augeis à des vorigen Jahres auf 


cette mr fournit les conditions 


LÉ R+SS tar —0 


dc da de da dc da 
EE | pan T'en 
dc db de db de db 
De vi Firiede 
d'où l'on tire 
da da da 
az sai: dy ds 
dbde . dbde — db dc db — dd& dd 
dy d did; ddr dr di didy  dydr 


en faisant pour abréger 
de2 da2 
pe tant a 
db? 
VS — dr? + 42? 
VE + + 
On trouvera que chacune des troïs dernières fractions 
est égale en même temps . 


+ 


a 


dx dy d: 


Πaa) + db de  dbde\Y2 
ddr did: Are Be) 


=E 


et à 


Gaza) 


mn 
donc Pr ur” ul 
S(4dbd\" — m 
dr d= 
ou bien « da db de see 
et par suite 
da da 
f 2R tr gt 2)dbde 
fe — rs. Imn il 


VOYAGES SCIENTIFIQUES. 


3. BEriCHT ÜdBER Die REISE DES PRAPARANTEN 


DES ZOOLOGISCHEN Museums WosNEssEen- 


SKI, AUS BRIEPLICHEN MITTHEILUNGEN 4x 


DEN AKADEMWIKER Dr. BRANDT (lu le 7 
‘août 1840). 

Das nach den Russisch - Amerikanischen Besitzungen 
bestimmte Schif, auf welchem der Präparant des z00- 
logischen Museums Wosnessenski zum Sammeln 
von Naturalien für das Museum der Akademie in diese 


Delpkinen , 


der Rhede von Kronstadt die Anker, legte bei Kopen- 
hagen und Portsmouth an und setzte dann von dort am 
2. October seine weïtere Reise ohne An‘enthalt bis 
Brasilien fort. 

Die Fabhrt auf dem Atlantischen Ocean war im Gan- 
zen sebr einfôrmig. Anfangs zeigten sich Heerden von 
Sturmvôgel und ein Tôlpel. Als man sich 
in der Nähe des nôrdlichen Polarkreïses befand, beob- 
achete man bis zu eïmer nicht beträchtlichen Entfernung 
von den Amerikanischen Küsten keine Seethiere. Fre- 
gatten wurden nur zweimal und der Tropikvogel gar 
micht gesehen. Haïfischen begegnete man in der Nähe 
des Aequators Eben so, grossen Schaaren von fliesen- 
den Fischen und Boniten. Leïder verhinderte der schnelle 
und geregelte Lauf des Schiffes, auch da wo sich Thiere 
zeigten , das Ausselzen einer Schaluppe , so dass keine 
Jagd oder ein besonderer Thierfang angestellt werden 
konnte. Einige Grade entfernt vom Aequator wurden 
die Reisenden von den tropischen Regen empfangen. 
Am 29sten November des verflossenen Jahres kam das 
Schiff auf der Rhede von Sta Cruz an, zu einer Zeit, 
wo noch immer periodisch sich grôssere oder germgere 
Regensirôme ergiessen. Die durch zahireiche Fülle von 
Feuchtigkeit üppig entfaltete Vegetation Brasiliens machte 
auf die Reïisenden den lebhaftesten Emdruck. 

Der Aufenthalt auf der Rhede von Sta. Cruz dauerte 
über dre: Wochen und verzôügerte sich unter andern 
auch durch Ankauf eines zweiten Schiffes für Rechnung 
der Russisch-Amerikanischen Compagnie, dem man den 
Namen Grossfürst Constantin beiïlegte. 

Dieser für unsern Reïsenden und den Zweck seiner 
Sendung sehr willkommene Aufenthalt wurde von ibm 
zu Excursionen nach Môglichkeit der Umstäude be- 
putzt. und auf dd vieles Interessante für die 
Sammlungen der Akademie durch eigenen Fleiss oder 
Ankäufe zusammengebracht. RARE fe wurde W. 
durch die grosse Güte des Herru Rie del, ehemaligen 
Reisenden des hiesigen Kaïserlichen botanischeu Gar- 
tens . des er ihn auf seinen Ausflüchten 
begleitete. 

Éd boten die häuñgen Regengüsse und die weite 
Entfernung des Schifles vom Leds manche Schwierig- 
keiten für seime Zwecke. 

Am 24sten December des vorigen Jahres lichtete das 
Schiff die Anker zur weïtern Fahrt. Auf dieser wur- 
den in der Nähe von Staatenland und den Falklands- 
inseln Wallfische , Delphine und Seevogel . besonders 


unterstutzt . 


entfernten Gebietstheile des Russischen Reiches abging. | Flossentaucher (Aptenodytes) und Albatrosse wabrge- 


267 


368 


welches man am 16ten Januar 1840 erreichte, beson- 
ders in grosser Zahl. Da der Wind die Fabrt sehr be- 
günstigte , zweimal sogar in heftigen Sturm überging , 
so hielt man sich leider nicht auf, um für die Jagd 
eine Schaluppe auszusetzen. 

Bei der Einfahrt in den grossen Ocean folgren die 
Albatrosse in grossen Schaaren dem Schifle, so dass es 
W. gelang zwei Exemplare davon an Angelhaken zu 
fangen, wovon eins nach Herausnahme der Eingeweide, 
die in Weïngeist gelegt wurden, zum Skelet präparirt, 
das andere aber zum Ausstopfen zubereitet wurde. 

Am 2len Februar erreichte man die felsigen Küsten 
Chilis und ging auf der Rhede von Valparaiso vor 
Anker. | 

Am dritten Tage nach der Landung trat unser Reï- 
sender, in Begleitung des Dr. Sahlberg und Pastor 
Cygnaeus, seiner Reisegefährten , eine zehntägige Ex- 
cursion in die Umgegend Valparaiso’s bis zu einer Ent- 
fernung von 56 Werst an, welche vom herrlichsten 
Wetter be,ünstigt wurde und eine reiche Ausbeute 
lieferte. In Valparaiso kaufte er übrigens noch eine 
Sammlung von 22 Chilesischen Vôgeln. 

Am 22sten Februar ging man von Valparaiso direct 
nach den Amerikanischen Colonien, namentlich Neu- 
Archangelsk unter Segel. Wir dürfen also hoffen in ei- 
nigen Monaten von dorther neuere Nachrichten über 
den weiïtern Fortgang der Reise zu erhalten. 


MUSÉES. 


3. ManuscriITS TURCS OFFERTS EN DON À L'ACa- 
pémie par S. E. M. ne BOUTÉNEFF; 
Rapport de M FRAEHN (lu le 11 sep- 
tembre 1840). . 

Dem Hrn. Geheïmen Rath v. Buteneff, diesseiligem 
Gesandten in Constantinopel, verdankt die Akademie 
bereits zwei hôchst schätzhare Manuscripte , ein Arabi- 
sches über die Kriegskunst der Orientalen, und ein Tür- 
kisches, das eine Periode der Osmanischen Geschichte 
abhandelnde Feslike. Es war Anfang des J. 1854, als 
ich das eine, und im J. 1857, als ich das zweite der 
Conferenz zu überreichen die Ehre halte. Jetzt sind es 
die beigehenden drei schônen Türkischen Handschrif- 
ten, durch deren Darbringung der Hr. Gesandte seinen 
liberalen Sinn und die wohlwollende Theilnahme, 
die derselbe, mmitten all’ der Sorgen für des Slaates 


ken fortfährt, auf’s Neue beurkuidet und die Akademie 

zu lebhaftem Danke auf’s Neue sich verpflichtet hat. 
Das eine dieser drei Werke ist das Æumajun-nameh 

Oder das kaiserliche Buch, so betitelt, weïl es dem Tür- 


kischen Kaiser Soliman I. dedicirt wurde. Es ist die 
Türkische Bearbeïtung der berühmten Indischen Fabeln 
Bidpaïs nach der Persischen freien Uebersetzung des 
Husein Waïz (die unter dem Titel Enwari soheily be- 
kannt ist). Der Verfasser dieses Meisterwerkes Türki- 
scher poetischer Prosa heisst in der vorliegenden Hand- 
schrift ,, Aly Téchelebi, genannt Wasv- Alisi.  Nach 
Andern war sein Name Ala-ed-din Aly ben Salih, ge- 
nannt Abd-ul- Was. Er starb 1 J. 1543. Der treff- 
liche Codex ist von 1571. 

Das zweile Werk führt den Titel Faszaïl-el-dschi- 
had di. das hohe Verdienst des Krieges gegen die 
Ungläubigen. Es ist eme Bearbeitung des, über diesen 
Gegenstand von Ahmed ben Ibrahim verfassten Wer- 
kes Mescharï el-aschwak. Ihr Verfasser ist der grosse 
Türkische Lyriker Baki. Er unternahm sie 1 J. 1567 
für den Wesir Muhammed Pascha. Die saubere Hand- 
schrift ist v. J. 1783. 

Das drille uns gewordene Manuscript endlich ist 
eme Uebersetzung von der Arabischen Charidet-el- 
adschaib' (oder der undurchborten Perle der Wunder) 
einem bekannten geographisch-naturhistorischen Werke 
Ibn-el- Wardy's aus der ersten Hälfte des vierzehnten 
Jahrhunderts. In diesem ist freilich dem Wunderge- 
schmack der Oiientalen mit grosser Vorliebe gehuldigt 
worden, aber dessen ungeachtet verdient es doch unsere 
Beachtung, da der Verfasser zum Theïl aus geographi- 
schen Quellen geschôpft, die uns nicht mehr zu Gebote 
stehen, und daher Manches, das wir sonst nicht finden, 
miltheïlt, Der ungenannte Türkische Uebersetzer un- 
ternahm seine Arbeit, die bedeutende Erweiïterungen 
und Zusätze aus anderen Autoren enthält, im J 1:62 
für den Emir Osman Schah ben Iskender Pascha. Wäh- 
rend das Arabische Originalwerk ungemein häufig vor- 
kommt, scheint diess mit der Türkischen Uebersetzung 
nicht der Fall zu seyn. Ich wenigstens weiss nur noch 
von Exemplaren derselbeu auf den Bibliotheken zu Cas- 
sel, Paris und Oxford. Dem vorliegenden geben die, 
freilich sehr rohen Abbildungen von emem Theil der 
im Buche beschriebenen Natur- und anderen Gegen- 
stände noch ein eigenes Interesse. 


Emis le 23 octobre 1840. 


© ———  ———  — 


REGISTRE ALPHABÉTIQUE. 


(Les chiffres indiquent les pages du volume.) 


Acme nitreux. Sur l’acide nitreux ei sa combinaison avec l’acide 
nitrique, par M. Fritzsche, 329. 


Azvssum minutum. Essai monographique sur cette plante et les 
espèces analogues, par M. Meyer. 151. 

ANNE, nouveau produit de la décomposition de l’indigo, par 
M. Fritzsche. 161. 

Ancurwez- Gnserr. Notice supplémentaire sur la carte de l'ar- 
chipel Gilbert, par M, Krusenstern. 253. 


Auniser — Procédé de galvanoplastique. 210. 


Barr — Les découvertes les plus récentes faites à Novaïa-Zemlia, 
en 1838 et 1839. 133. Température de l'hiver dans la steppe 
des Kirghises. 66. Rapport verbal sur quelques insectes 
nuisibles. 178. Observations thermométriques de la côte 

- occidentale de Novaïa-Zemlia. 229. 


Bônrunex — Rapport sur un voyage géognostique de St.-Péters- 
bourg à Kola. 107. Rapport sur un voyage le long des 
côtes de la mer Glaciale et de la mer Blanche. 191. 

Bourénerr — offre à l’Académie trois manuscrits turks. 367. 


Bravpr — Sur les Oniscides et les Myriapodes de l'Algérie. 1. 
Remarques critiques sur les espèces qui composent le 
genre Glomeris. 37. Observations sur les espèces qui 
composent le genre Scolopendra. 147. Remarques généra- 
lés sur l’ordre des insectes myriapodes. 293. Rapport sur 
le voyage de l’aide-préparateur Voznessensky. 365. 


Bnosser — Note sur Etchmiadzine. 44, Copie figurée de quel- 
ques cachets géorgiens. 165. 

Buxce — Sur les genres Siphonostegia Bentham, et Uwarowia 
Bunge. 273. 


Cacmers géorgiens. Copie figurée de quelques cachets géorgiens, 
par M. Brosset. 165. 

288. Sur les fractions continues 
provenant de radicaux. 357. 

Cowère de Galle. Notice sur la seconde comète de Galle, par 
M. O. Struve. 30. 


Cozuuxs — Acad. ord. mort. 


Dorx — Matériaux pour servir à l’histoire des pays et des peu- 
ples du Caucase. 1. Essai d’une histoire des Schahs de 
Schirwan. 101 


Eau pure. Sur le poids ‘d’un pouce cube d'eau pure, par M. 
Kupffer. 351. 

Eicawazn — Les corps fossiles du grès rouge ancien et du cal- 
caire carbonifère du gouvernement de Novgorod. 78. 

Envosuose. Phénomène frappant d'endosmose dans l'organisation 
animale, par M. Parrot. 546. 

Ercawanzwe. Notice sur Etchmiadzine, par M. Brosset. #4. 


Fazvermannia parviflora, nouvelle espèce de plantes, par M. 
Trautvetter. 21. 
Fer phosphaté de Kertch en Crimée, par M. Segeth. 28. 


Fiscner — Seraphyta multiflora, nouvelle espèce d'Orchidées du 


Mexique. 23. 

Fracrions continues, provenant des radicaux, par M, Collins. 
367. 

Frazux — Nouvelles acquisitions numismatiques du Musée asia- 


tique. 134. Idem 336. Rapport sur trois manuscrits turks 


offerts par M. de Bouténeff. 367. 


Fmrzscue — Sur l’Aniline, nouveau produit de la décomposition 
de l’indigo. 161. Sur l'extraction de la matière colorante 


291. 
combinaison avec l'acide nitrique. 329. 


du Peganum Harmala. 


Fuss, G. — promu au rang de conseiller de cour. 288. 


L { : “ 1 
Gazvaxorzasrique. Procédé de M. Audinet. 210. 


Gzomeris. 
genre Glomeris, par M. Brandt. 37. 


Hésreux. Sar le nombre des Hébreux en Russie, par M Küp- 


pen. 91. 


Hezwersex — Sur la constitution géologique du plateau de Wal- 


daï et de sa pente septentrionale. 69. 


Hess — Rapport sur le procédé galvanoplastique de M. Audi- 


net. 212.. Promu au rang de conseiller d'état, 256. Re- 


cherches thermochimiques. 257, Décoré de l’ordre de S1.- 


Vladimir 3e cl. 288. 
HyorocraPne, v. Mer du Sud et Archipel Gilbert. 


Jacog — Rapport sur le procédé galvanoplastique de M. Audi- 
net. 210. Annonce la découverte des lois. des machines 
électro-magnétiques. 225. Promu au rang de conseiller de 
cour. 288. 

Ixnico. voir Aruline. 

Ixsecres nuisibles, Rapport verbal de M. Baer. 178. 

Ixrécrares définies. Sur une note de M. Lamé relative aux in- 

._tégrales définies, déduites de la théorie des surfaces or- 
thogonales, par M. Ostrogradsky. 362. 


Kizocramme. Sa valeur en poids russe, par M. Kupffer. 349, 


Kôprex — Population de la Russie en 1838. 1. Sur le nombre 
des Hébreux en Russie. 91. 


Kausexsrerx — Seconde notice sur l'expédition de découvertes 
envoyée par les Etats-Unis dans la mer du Sud. 104. 
Notice supplémentaire sur la carte de l'archipel Gilbert, 
253. 

KvuPrrer — Note sur la direction et l'intensité de la résultante 
des forces magnétiques terrestres dans le Sud des Indes 
orientales, 19. Sur les observatoires magnétiques fondés sur 


Sur l'acide nitreux et sa 


4 


Remarques critiques sur les espèces qui composent le 


plusieurs points de la surface terrestre. 169. Note sur Ja 
valeur du kilogramme français et.des livres de Prusse .et 
d'Angleterre en poids russe, 349, Note sur le poids d’un 
pouce cube d’eau pure. 351. 


Lasraror. Sur la pierre du Labrador près de Kiev, par M. Se- 
geth. 25. 


Lawé — v. Intégrales définies. 


Levz — Détermination de l’inclinaison et de l'intensité magnéti- 
ques de St-Pétersbourg, Arkhangel et Novaïa-Zemlia, d’a- 
près les observations de M. Ziwolka. 249. 


leur valeur en poids russe, par M. Kup- 
ffer, 349. 


Loxcirupe, Détermination de la longitude en mer, moyennant les 
hauteurs correspondantes, par M. Simonoff, 217. 


: 1 À 
LA AATeIOARA 
Macuives Fe... + 7.94 Daonerts des Iois ide ces machi- 
nes , anuoBsSe par M. Jacobi. 225. 
Macwénsue terrestre, Note Re la direction et l’intensité de la ré- 
sultante des forces magnétiques terrestres dans le Sud des 


Indes orientales, par M. Kupffer. 


Livre d'Angleterre 
Livre de Prusse $ 


19. Rapport sur les 


"observatoires magnétiques, par le même. 169, Inclinaison 


et intensité magnétiques de St.- Pétersbourg, Arkhangel 
et Novaïa-Zemlia, observées par M. Ziwolka, calculées 
par M Lenz. 249. 


Mer ou Sup. Seconde notice sur, l’expédition.de, découvertes en= 
voyée par les Etats ={Unis, dans lai mer du Sud, par M. 


Krusenstern, 104, » ds me 


Méninrex. Arc de méridien ,mesuré en, Russie; rapport de M. 
Struve. 280. 1 t, , 


D JCT90N 


Mever — Seraphyta mtitors sci respète d'Orchidées du 
Mexique. 23. Essai monographique sur l'Alyssum minu- : 
tum et les espêces analogues, 131, Observation sur Ja fa- 
mille naturelle des Polygonacées. 1er article. 345. 


Musées, Musée asiatique. Rapport sur quelques nouvelles acquisi- 
tions numismatiques, par M, Frachn. 134. Idem. 336. 
Rapport sur trois manuscrits turks offerts par M. de Bou- 
téneff; rapport de M. Fraehn. 367. 


Myriapones. Sur les Myriapodes de l'Algérie, par M: Brandt. 1. 
Remarques critiques sur des espèces qui composent le 
genre Glomeris, par, le même. 37. Observation sur les 
espèces qui composent le genre Scolopendra , par le 
même. 147. Remarques générales sur l’ordre des insec- 
tes myriapodes , par M. Brandt. 295. 


Novaïa-Zemua. Les découvertes les plus récentes faites à N.-Z, 
” en 1838 et 1839. Rapport de M. Baer: 433. Observa- 
tions thermométriques de la côte occidentale de N -Z., 
par M: Baer. 229. Inclinaison et intensité magnétiques , 

obs. par M. Ziwolka; calc. par M. Lenz. 249. 


Novconror. Les corps fossiles du grès rouge ancien et du calcaire 
carbonifère du gouvernement de Novgorod. par M.Eich- 
wald. 78. 


Ouwscemes de l'Algérie, par M. Brandt. 1. 


Osrrocransxx — Sur une note relative aux intégrales définies, dé- 
duites de la théorie des surfaces orthogonales, 362. 


Parnor — Description d’un thermomètre bathométrique. 181. 
Phénomène frappant d’endosmese daus l’organisation ani- 
male. 346. Projet d’une expédition scientifique en Armé- 
nie. 356. 


Sur l'extraction de la matière colorante de 
cette plante, rapport de M. Fritzsche. 291. 


Pecavum Harmala. 


Prareau de Waldaï. Note sur sa constitution géognostique , par 
M. Helmersen. 69. 


Pozvcowacées. Observations sur ‘la famille naturelle des Polygo- 
nacées, par M. Meyer. 1€r article. 345. 


PorucaTiox de la Russie en 1858, par M. Kôüppen. 2. 


Scmirwan. Essai d’une histoire des Schahs de Schirwan, par M. 
Dorn. 101. 


ScoLorexpra. Observations sur les espèces qui composent ce genre, 
par M. Brandt. 1417. 


Secera — Sur la pierre du Labrador près de Kiev. 25. Fer 
phosphaté de Kertch en Crimée. 28. 


SerapayTA multiflora, nouvelle espèce d'Orchidées du Mexique, 
par MM. Fischer et Meyer. 25. 


Simoworr — Sur l'emploi des hauteurs correspondantes en met 
217. 


Swnonosrecra Bentham, nouveau genre de plantes, revu par M. 
Bunge. 275. 


Srerre pes KiRomises. Température de l'hiver de la steppe des 
Kirghises. Lettre de M. Tchihatcheff. 66. 


Srruve, G. — Sur la mesure des degrés de méridien en Russie 
280. Nommé commandeur du Danebrog. 288. 


Srruve, O. — Notice sur la seconde comète de Galle. 30. 


Tommatcuerr — Température de l'hiver dans la steppe des Kir— 
ghises. 66, 

Tasrwocmmie. Recherches thermochimiques, par M. Hess. 257. 

Tuermomèrre bathométrique de M. Parrot. 181. 


TraurveTTer — Faldermannia parviflora, nouvelle espèce de 
plantes. 21. 


Uwarowia chrisanthemifolia, nouveau genre et espèce de plantes, 
établi par M. Bunge. 275. 


Vovace géognostique de St. -Pétersbourg à Kola, par M. Bôht- 
lingk. 107. Voyage le long des côtes de la mer Gla- 
ciale et de la mer Blanche , par le même. 191. Voyage 
de M. Voznessensky, rapport de M. Brandt. 365. 


Voznessexsxr — Rapport sur son voyage, par M. Brandt. 365. 


Ziworxa — Observations de l’inclinaison et de l'intensité magné- 
tiques à St-Pétersbourg, Arkhangel et Novaïa-Zemlia, cal- 
culées par M. Lenz. 249. 


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