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Full text of "Catalogue des mollusques marins observés jusqu'à ce jour à l'état vivant sur les côtes du Boulonnais"

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GARARODEUYIS 


DES 


MOLLUSQUES MARINS. 


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The danchester useum, 
The University, 
banchester. 


ns: Por. pe (Le 
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With the Compliments of 


DEMERE HOYILE, 


Director of the Museum, 


and best thanks for-—, 


NM (té Lu 27 ) 


DES MOLLUSQUES MARINS 


OBSERVÉS JUSQU’À CE JOUR A L'ÉTAT VIVANT 


2 74 Les Cotes du Poulonnais, 


Hiva! ns Lx, ebert- 
dar A. Poe tr, 
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Membre de plusieurs Sociétés sayaates. 


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L, CATALOGUE 
DES MOLLUSQUES MARINS 
Observés jusqu'à ce jour à l’état vivant 


ur les Cotes ou JBoulonnais. 


GONCHIFÈRES. Conchifera. Lamarck. 
Genre PHOLADE. Pholas. Linné. 


N° r. Puozane pacryre. Pholade dactylus. 


LaAMarck , animaux sans vertèbres ,t. 5, p. 444, n. 1. 

Encyclopédie méthodique , pl. 168 , f. 2-4. 

Maron and RAckETT , transactions ofthe Linnean society of Lon- 
don, t.8 ,p. 30, n. 14. 

Turrox , conchological dictionary of the British Islands , p. 443, 
n. 44 


DE GERVILLE, catalogue des coquilles du départ. de la Manche, 
P49%n. 4. FE 
Cozrarp-nEs-CHERRES , catalogue des Testacés marins du départ. 
du Finistère , p. 9 ,n. 1. 
. 

Animal entièrement blanc , épais, subcylindrique: man- 
teau se recourbant sur la partie dorsale, recouvrant le 
ligament et le muscle adducteur antérieur, ouvert seule- 
ment pour le passage du pied qui est court, ovale et 
applati à son extrémité postérieure ; ce pied, petit en ap- 
parence , est très-dilatable. Bouche étroite, transversale, 
garnie de quatre appendices labiaux très-grands et trizn- 
gulaires ; branchies presque égales , étroites , longues , 
se prolongeant jusque dans le tube branchial; deux tubes 
très-longs (trois fois aussi longs que la coquille) , réunis 
dans toute leur longueur et bordés de cils brunâtres à 
leur extrémité. 


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6 


Quatre pièces accessoires ; deux grandes , ovales, allon- 
gées , égales , recouvrant les lobes dorsaux du manteau; 
la troisième, triangulaire, est placée sur les sommets et 
maintient, par un petit appendice carré intérieur , les 
deux premières pièces; la quatrième , très-longue et 
très-étroite , recouvre les bords dorsaux de la coquille , 
depuis les sommets jusqu'aux deux tiers postérieurs. 

Longueur de la coquille, un pouce ; largeur, cinq pouces. 

Toutes les Pholades de nos côtes ont ün ligament brun, 
situé au centre de la callosité subapiciale; il s’étend , 
en suivant les bords de la coquille, en une membrane 
brunâtre qui protège les tubes dans les deux tiers de leur 
longueur, et seulement ouvert par devant. Ces mêmes 
Pholades ont aussi, toutes, deux muscles adducteurs, 
l’antérieur commence là où se termine l’impression pal- 
léale , c’est-à-dire près de l’extrémité du bord antéro- 
dorsal, et s'étend sur la callosité subapiciale en passant 
derrière le ligament; le postérieur est, selon les espèces, 
plus ou moins rapproché de lextrémité postérieure de 
la coquille. | 

Je pense que ces Mollusques creusent leurs loges par 
un mouvement de rotation, et que la pierre, amollie par 
le pied de l'animal, est creusée par la partie antérieure 
de sa coquille , qui est plus épaisse, et dont les côtes 
sont beaucoup plus fortes et plus écailleuses là qu'ailleurs: 
ce qui prouve en faveur de cette opinion, c’est que tous 
les individus adultes ont les côtes de cette partie de la 
coquille usées, ce qui ne peut être le résultat de leurs 
mouvemens ordinaires, puisque ces loges sont toujours , 
dans les espèces de nos côtes, une fois plus grande que 
l'animal, et que l’espace qui existe entre celui-ci et la 


pierre est toujours rempli par une vase excessivement 


Lund 


7 

molle qui ne peut user ces côles ; qu'ensuile , ces mêmes 
loges sont toujours creusées du haut en bas, c’est-à- 
dire de la surface de la pierre vers son centre, puisque 
les individus adultes y sont enfoncés de huit, dix et douze 
pouces, tandis que les jeunes sont toujours près de la 
surface ; et quoique dans la même pierre et ayant les 
côtes beaucoup plus délicates , celles-ci sont entières. 


N.° ©. Puorape scagrezce. Pholas candida. 


Lamarcr , loc. cit. t. 5, p.444 , n. 3. 
Encyc. méth. pl. 168 ,f. 44. 

Maron et RackerTr , loc. cit. p. 31, n.2. 
Turtos , loc. cit. p. 444 , n. 3. 

DE GERVILLE , loc. cit p. 40, n. 2. 
Cozzarn-Des-CHERRES , loc cit. p. 9 , n. 2. 

Animal sub-cylindrique. Une seule pièce accessoire, 
ovale , alongée et recourbée vers les crochets, recou- 
vrant entièrement la partie dorsale antérieure. 

Cette Pholade , la plus commnne de celles de nos 
côtes, habite les bancs de marne bleuâtre , avec la pré- 
cédente: longueur de la coquille, neuf lignes, largeur , 
trois pouces. 


N° 3. Pnorane crépur. Pholas crispala. 


Lamarck , loc. cit. t. 5 , p. 445, n. 3. 
Encyc. méth., pl. 469 , f. 5-7. 

Marox et RACKETT , loc. cit. p. 32 , n. 4. 
Turtow , loc. cit. p. 446 , n. 4. 

De GERVILLE , loc. cit. p. 10 , n. 3. 
Corzarn-Des-CHerRes , loc. cit. p. 9, n. 4. 


Animal très-épais, conique; les appendices labiaux 
sont beaucoup plus petits dans cette espèce que chez les 
précédentes. Une très-petile pièce accessoire, triangulaire 
et concave , siluée en avant des sommets , servant seu 


8 


lement à maintenir les deux membranes, qui recouvrent 
les lobes dorsaux du manteau; ces membranes, de même 
nature que celles qui entourent les tubes, remplacent les 
pièces calcaires, accessoires des espèces précédentes. Ha- 
bite dans les rochers calcaires de nos côtes; commune, mais 
difficile à obtenir à cause de la dureté de la pierre. J’en 
ai observé une vingtaine d’individus dans un tronc d’arbre 
rapporté par le chalut de nos pêcheurs; leur coquille était 
plus bombée et les côtes infiniment mieux conservées que 
celles de la même dimension, trouvées dans la pierre. 
Longueur , deux pouces trois lignes , largeur trois pouces. 


Genre GASTROCHÈNE. Gastrochœna. Spengler. 


N° 4. Gasrrocuëne Moproune. Gastrochæna modiolina. 


Lamarck , loc. cit. t. 5, p. 447 , n. 3. 
Corzarp-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 9, n. 4. 
Myadubia. Maxon et RackerT, loc. cit. p. 33 , 0. 3. 
—  Tunrtow, loc. cit. p. 104, n. 46. 


————— De GERVILLE, loce cit. p. 10 ,n. 4. 

Animal ovale assez épais; manteau très-épais , fermé, 
ayant seulement une très-petite ouverture ovale, presque 
centrale , pour le passage du pied, qui est très-petit, 
arrondi et sillonné à sa base; deux tubes diaphanes, 
réunis dans toute leur longueur , très-extensibles , bordés 
à leur extrémité de cils bruns : bouche assez grande, gar- 
nie de quatre appendices labiaux épais et petits ; ces ap- 
pendices sont bordés près de la bouche , d’une ligne bru- 
nâtre. Branchies inégales, très-larges, surtout vers l’extré- 
mité postérieure, un tiers plus longues que le corps, et 
se prolongeant dans le tube branchial, comme chez les 
Pholades , avec qui cet animal a la plus grande analogie. 
De Lamarck donne une description tout-à-fait renversée 
de la position de cet animal dans sa coquille; il fait sortir 


les tubes par où passe le pied , et vice-versä. 


9 


Habite dans les pierres calcaires; le têst de l’Ostrea 
hippopus est dansles masses de Serpules; dans les pierres, 
il tapisse sa loge de couche calcaire , et dans les masses 
de Serpules il construit un tube distinct analogue à ceux 


des Fistulanes. 


Genre SOLEN. Solen. Lamarck. 


N° 5. Socen cainr. Solen vagina. 
Lamarck , loc. cit.t. 5, p. 451 , n. 4. 
Encyc. méth.,pl. 222, f.4,a,b,c. 
Marox et RAcKkETT , loc. cit. p. 42, n.4. 
TurroNw , loc. cit. p.159, n. 5. 
DE GErvizxe , loc. cit. p. 12, n. 1. 
PayRAUDEAU , catalogue des mollusques de l’Ile de Corse , p. 26, 
n. 31. 
Corrarp-pEs-CHERRES , loc. cit. p. 40 , n. 1. 


Animal cylindrique; manteau fermé dans toute sa 
longueur. 
Habite nos plages sablonneuses , assez commun. 


N° 6. Sozen siique. Solen siliqua. 


Lamarck , loc. cit. t. 5, p. 451 , n. 4. 
Encyc. méth., pl. 222 ,f.2, a, b,c. 
Maron et RAckEeTT , loc. cit. p. 43 , n. 2. 
Tuntow , loc. cit. p. 158 , n. 1. 
Corrarn-pes-CHerRes , loc. cit. p. 40 , n. 2. 


Habite les mêmes lieux que l’espèce précédente, rare ; 
je ne connais pas l’animal. 


N° 7. Son sagre. Solen ensis. 


Lamarck , loc. cit.t. 5, p. 452, n. 5. 
Encyc. méth. pl. 223, f. 4,2. 

Marox et Rackerr , loc. cit. p.44 ,n. 4, 
Turrtow , loc. cit. p.160 , n. 4. 

DE GERVILLE , loc. cit. p.13, n.2. 
PayrauDEAU , loc. cit. p.27, n. 32, 
CorLarD-DEs-CHEnREs , loc. cit. p. 40, n. 3. 


10 


Ce mollusque , très-commun sur toutes nos plages sa- 
blonneuses , n’a point le manteau fermé dans toute sa 
longueur , comme le disent plusieurs auteurs; il est au 
contraire ouvert dans les cinq huitièmes de sa longueur, 
c’est-à-dire depuis l’extrémité antérieure jusqu’à la base 
du pied ; celui-ci est énorme , cylindrique et terminé en 
cône; les tubes sont courts, réunis, peu extensibles: leurs 
orifices sont garnis de petites papilles jaunâtres. Bouche 
très-crande , garnie d’appendices labiaux , très-étroits, 
striés , comme les branchies; celles-ci prennent naissance 
à la base du pied, et s'étendent jusqu’à l'extrémité pos- 
térieure de la coquille; ellés sont étroites, presque égales 
et adhérentes dans toute leur longueur. On voit d’après 
celle descriplion que, quoique cette espèce ait beau- 
coup d’analogie avec ses congénères par sa coquille, elle 


en diffère passablement par son animal. 


Genre MYE. Mya. Lamarck. 
N° 8. Mye rnonquée. Mya truncata. 


Lamarcx , loc. cit. t:5 ,-p. 464 , n. 4. 
Encyc. méth., pl. 229, f.2,a,b. 

Marow et RAckETT , loc. cit. p. 35 , n. 3. 
Tunton , loc. cit. p. 97 , n. 4. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 41, n.5. 
CorrarD-pEs-CHERRES , loc. cit. p. 42 , n. 2. 

Habite nos plages sablonneuses , rare entière, mais 
assez commune en valves séparées. Je trouve assez souvent, 
enfermées dans des pierres perforées par des saxicaves ou 
pétricoles , des petites myes qui ont beaucoup de rapport 
avec cette espèce; serait-ce de jeunes individus de cette 


espèce placés là par hazard, ou bien une espèce distincte ? 


N° 9. MYE DES SABLES. Mya arenaria. 


Lamarck , loc. cit. t. d.p, 461, n. 2. 


119) | 


Encyc. méth., pl. 229 ,f. 1,a,b, c. 
Marox et RackeTr , loc. cit. p. 35 , n. 4. 
Turrox , loc. cit. p. 9 , n. 2. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 41, n.4. 
CozrarD-DpEs-CaERRES , loc. cit. p. 42, n. 4. 


Habite aussi nos plages sablonneuses , très-rare. 


Genre LUTRAIRE. Lutraria. Lamarck. 


N° 10, LUTRAIRE soLenoïine. Lutraria solenoïides. 


Lamarcx , loc. cit. t. 5, p. 468., n. 1. 
CozrarD-pes-CHeRREs , loc. cit. p. 13, un, 1. 
Mactrahians. Marton et RackeTT, loc cit. p.74, n. 42. 
———— Tunrtox, loc. cit. p. 85 , n. 44, 

— DE GERVILLE , loc. cit p.43, n. 1. 


Habite toutes nos côtes, lrès-rare; je n'en «i encore 


trouyé que des valves isolées. 


N° 13. LuTRAIRE ELLIPTIQUE. Lutraria elliptica. 


Lamarcx , loc. cit. t. 5, p. 468 , n. 2. 

Encyc. méth. pl. 258 , f. 3. 

Corrarp-pEes-CHERRES , loc. cit. p. 43 , n. 2. 

Mactra lutraria. Maron et RackeTr, loc. cit. p. 73, n. 41. 
— Turtow , loc. cit. p. 84, n. 43. 
——————— DEGERVILLE, loc. cit. p.22, n.9. 


_— 


Habite les régions profondes , les fonds vaseux , rap- 
portée par le chalut , assez rare. Gette coquille est beau- 
coup plus épaisse sur nos côtes que sur celles de l'Océan. 


N° 1°. LuTraiRe coMPrIMgE. Lutraria compressa. 


Lamarcx , loc. cit. t. 5 , p. 469 , n. 4. 

Encyc. méth., pl. 257 ,f. 4. 

CocrarD-DEs-CHerrEs , loc. cit. p. 13 , n. 3. 

Mactra Listeri. Maron et RAcKkETT , loc. cit. p. 71 , n. 7 
— Turtor , loc. cit. p. 83 , n. 9 


— |" De Genvirie, loc cit. p. 24, n. 5 


Animal très-comprimé ; manteau ouvert dans les deux 


12 


tiers de son côté antérieur , uni sur les bords et bordé 
d’une ligne noirâtre; feuillets branchiaux très-petits, se 
terminant antérieurement en appendices labiaux triangu- 
laires; bouche transversale, petite ; pied également 
petit; deux tubes inégaus, distincts; le tube branchial un 
tiers plus long que le tube anal, et aussi plus large. Chez 
tous les acéphales que j'ai observés, lorsque ces tubes 
étaient distincts , j’ai toujours vu le tube branchial beau- 
coup plus long et plus large que lanal, et souvent ces 
mollusques ne développent que leur tube branchial. 


Habite enfoncée dans la vase de notre port , très-com- 


mune. 


Je pense que cette Lutraire , comme les Pholades, 
aime à respirer l’air libre; car lorsque la mer est retirée, 
on voit à l’ouverture de leur loge l’orifice de leur tube 
branchial très-dileté : et toutes les fois que j’ai conservé 
quelques-uns de ces an‘maux chez moi, pour l'étude, 
j'ai observé qu'ils cherchaient à diriger cet crifice à 
la surface de l’eau, et que lorsqu'ils ÿ parvenaient , ils 
l'y laissaient plusieurs heures. 


Genre MACTRE. Mactra. Lamarck. 


N° 13. Macree rauve. Macira helvacea. 


Lamarck , loc. cit. t. 5, p.473 , n. 5. 

Encyc. méth. pl. 256 ,f. 4, a, b. 

PayrAUDEAU , loc. cit. p. 29, n. 36. 

CorLarp-DEs-CHERRES , loc cit. p. 44 , n. 4. 

Muctra glauca. Maron et Rackerr, loc. cit. p. 68 , n. 2. 
—————— Turrtonw , loc. cit. p. 80 , n. 2. 


—————— DE GERVILLE , loc. cit. p. 20, n. 4. 


Habite les régions profondes , rapportée plusieurs fois 


par le chalut de nos pêcheurs: rare. 


1 16) 
N° 14 MacTRe uisor. Mactra stultorum. 


Lamanck , loc. cit. p. 474 , n. 7. 

Encyc. méth. pl. 256 ,f. 2,a,b. 

Marox et RackeTT, loc. cit. p. 69 , n.4. 
Turrox , loc. cit. p. 81, n. 4. 

De Gervizee , loc. cit. p. 20 ,n. 2. 
PayrauDeau , loc. cit. p. 29, n. 37. 
CorzarDn-Dpes-CHERRES , loc. cit. p. 44, n. 2. 


Animal ovale, assez épais; manteau ouvert dans les sept 
huitièmes de sa longueur, épaissi sur les bords et termi- 
né postérieurement en deux tubes courts, épais el réunis ; 
bouche petite , garnie d’appendices labiaux, assez grands, 
étroits , et terminés en pointe ; feuillets branchiaux iné- 
gaux , étroits et adhérents dans les deux tiers de leur 
longueur : pied très-grand, sécuriforme. 

Habite toutes nos côtes sablonneuses , très - commun, 
sert d’appât pour la pêche du merlan. 


N° 15. MacrTre souine. Mactra solida. 


Lamarck , loc. cit.t. 5 , p. 477,n. 23. 
Encyc. méth., pl. 258 , f. 4. 

Maron et RackerT , loc. cit. p. 70 , n.5. 
Turrox , loc. cit p. 51, n. 5. 

DE GERvILLE , loc. cit. p. 21 ,n.35. 
PayrAuUDEAU , loc. cit. p. 29, n. 38. 
Corrarp-pEs-CHerRes , loc. cit. p. 14 , n. 4. 


Animal semblable au précédent, mais un peu plus 
comprimé. 

Habite nos plagessablonneuses, à de grandes profondeurs. 

Le Mactra crassatella de Lamarck, Mactra truncata 
des auteurs anglais, n’est, je pense, autre chose que le 
Mactra solida , roulé ; car en cetétat celui-ci a tous les 
caractères donnés au Mactra crassatella , c’est-à-dire qu'il 
a aussi des zones bruaûtres sur un fond plus ou moins 


2 
1/} 


jaunâtre. Maton et Rackett ne parlent pas de cette espèce 
et citent pour le Mactra solida les figures citées par 
d’autres auteurs anglais pour le Mactra truncata; Dill- 
wyn cile aussi pour cette coquille la figure du Mactra 
solida de Da Costa, et la copie de cette même figure du 
catalogue des coquilles du comté de Dorset, par R. Pul- 
teney , pour le Mactra solida. 


N° 16. MacrTra perroinr, Mactra deltoides. 


Lamarck , loc. cit. t.5 , p. 479 , n. 32. 
Corrarp-pes-CHERRES , loc. cit. p. 44 , n. 5. 
Mactra suttruncata. Maron et Racketr, loc. cit. p. 71, n. 6, 
Pl CEA 
——— Tonton, loc. cit. p. 82, n. 7. 
DE GERvILLE , loc. cit. p. 24, n. 4, 


Habite nos plages sablonneuses, rares. 


Genre AMPHIDESME. Amphidesma. Lamarck. 


N° 19. Aurmpssue pe Boyse. Amphidesma Boysii, 


Lamarcx , loc. cit. t. 5 , p. 491 , n. 7. 
Mactra Boysii. Marox et RackerT , loc. cit. p.72 , n. 40 , pl. 4, 
f. 42. 
—— TonTon, loc. cit. p. 84, n. 42. 
———————— DE GERVILLE , loc. cit. p.21, n. 6. 

Animal ovale, assez épais; manteau ouvert dans les 
sept huitièmes de sa longueur, épaissi sur les bords , qui 
sont garnis de trois rangs de très-petiles papilles blan- 
châtres ; tubes assez longs, distincts, diaphanes ; feuil- 
Jets branchiaux égaux , très-petits , triangulaires , pre- 
nant naissance au tiers postérieur de la base du pied , 
adhérents et réunis postérieurement avec ceux du côté 
opposé; appendices labiaux au moins aussi grands que 
les branchies ; bouche très-grande; pied sécuriforme , 
légèrement granuleux à son extrémité. 


19 


J’ai observé plusieurs fois cet animal , ainsi que celui 
de l'espèce suivante, rampant sur les parois d’un bocal, 


où je les conservais dans l’eau de mer. 
Habite nos plages sablonneuses , assez commun. 


N° 18. AmPHiDesME NUCLEOLE. Amphidesma nucleola. 
Lawarck, loc. cit. t. 5, p. 493 , n. 45. 
Animal plus épais , mais semblable au précédent. 
Habite dans les masses de Serpules et les pierres per- 
forées par les Saxicaves ou'les Pétricoles ; assez rare. 


Genre CORBULE. Corbulu. Brugnière. 


N° 19. ConBuce noyau. Corbula nucleus. 


Lamarck , loc. cit. t. 5 , p. 496 , r. 6. 
PayrAuUDEAU , loc. cit. p. 32 , n.44. 
Corrarn-nes-CHerres , loc. cit. p. 45, n.1. 
Mya inæquivalvis. Marton et Rackerr, loc. cit. p. 40 ,(n. ‘42, 
pl. 1,f. 6. 
TorTow , loc. cit. p. 407 , n. 23. 
DE Gsrwirxe , loc. cit. p.41 ,'n. 2. 
Habite dans les masses de Serpules rapportées par le 


chalut ; très-rare. 


Genre SAXICAVE. Saxicava. Fleuriau de Bellevue. 


N° 20. SAXICAVE RIDÉE. Saxicava Tugosa. 
Lamarck, loc. cit.t. 5, p. 501, n. 4, 2. 


Cozranp-nes-Cnerres , loc. cit. p. 46 , n.4 , 2. 

Mytilus rugosus. Marox et Rackerr , loc. cit.p. 405, n. 2. 
Turrox , loc. cit: p.443, n. 12. 
De GEnrvizse, loc. cit. p. 33 ,n.7. 

Animal ovale alongé ; manteau très-épais , ouvert 
seulement pour le passage du pied qui est très-petit , 
tranchant , sillonné à son côté postérieur , légèrement 
coudé , et terminé en pointe , tubes charnus, très-ex- 


16 


iensibles, réunis dans les cinq sixièmes de leur longueur , 
granuleux à leur orifice ; lames branchiales très-étroites , 
inégales , adhérentes dans toute leur longueur, se pro- 
longeant jusque dans le tube branchial, et antérieurement 
jusqu'à la bouche; celle-ci est grande, infundibu- 
liforme ct garnie d’appendices jabiaux, petits et trian- 
gulaires. Il faut que notre célèbre Lamarck n'ait point 
connu l’animal de la Saxicave pour l’avoir tant éloigné 
des Gastrochènes avec quil a la plus grande analogie, et 
surtout de l’en avoir séparé par des genres dont les ani- 
maux ont une organisation si différente. 

Habite dans le têst de l’Ostrea hippopus et dans les 
pierres ; assez commune et on ne peut plus variée dans 
la forme de sa coquille, dont on pourrait trouver autant 
d'espèces qu'il y a d'individus. 


Genre PETRICOLE. Petricola. Lamarck. 


N° or. PETRICOLE STRIEE. Petricola striata. 


Lamarck , loc. cit. t. 5, p. 504, n. 5. 
PayrauDEAU , loc. cit. p. 35, n. 51. 
Cozrarn-nes-CHERRES , loc. cit. p. 47 , n. 2. 


Habite toutes nos côtes rocheuses , dans les pierres 


calcaires. 


Genre VÉNÉRUPE. F'enerupis. Lamarck. 


N° 29. VÉNERUPE PERFORENTE. Vencrupis perforans. 


Lamarcr , loc. cit. t.5 , p.506, n. 4. 

Corzarn-pes-CHeRRes , loc. cit. p. 47 , n. 4. 

Venus perforans. Maron et RackeTr , loc. cit. p. 89 , n. 22 
Turron , loc. cit. p. 245 , n. 28. 

ER DE Grsvaure 10c uit. p. 20, n°11; 


Animal ovale assez bombé; manteau ouvert dans les 


trois quarts de son contour , uni et épaissi sur les bords, 


17 

terminé postérieurement par deux tubes aussi longs que 
la éoquille, divisés seulement à environ six millimètres 
de leur extrémité; le tube anal plus court que le tnbe 
branchial , et un péu recourbé en arrière; tous deux 
frangés à leur orifice : feuillets branchiaux inégaux; bou- 
che moyenne, garnie d’appendices labiaux, petits et tri- 
angulaires ; pied droit, linguiforme , très-extensible. Get 
animal rampe parfaitement et se fixe dans les anfractno- 
sités et les fentes des rochers, au moyen d’un Byssus filé 
par son pied. L’organisation de cet animal détruit néces- 
sairement ce que dit M. Deshayes à M. Charles-des-Mou- 
lins , et qui est cité par ce dernier savant dans le second 
volume des actes de la société Lincenne de Bordeaux, 
page 240 : « La présence des Siphons entraîne Loujours 
»u ne forme de pied, propre à la progression dans le 
» sable et non à filer. » 


N° 23. Vénerure Noyau. Venerupis nucleus. 


Lawancr, loc. cit. t. 5 #p2507,.n:.2; 
CorrarD-Dpes-CHERRES , loc. cit. p. 17 ,n. 2. 


Habite toutes nos côtes , dans les pierres. 


Genre TELLINE. T'ellina. Linné. 


N° 24. TeruiNe PALesceNTE. T'ellina depressa. 


Lamarck , loc. cit. t. 5, p. 526 , n. 22. 
Marron ct RackeTT, loc. cit. p. 51:, n. 6. 
Turton , loc. cit. p.474, n. 43. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 45 ,n. 7. 
Payraupeau , loc. cit. p: 39. n. 65. 
CoLLarD-DES-CHERRES , loc. cit. p. 20 , n. 9. 


Habite la plage d'Équihen:; très -rare, 


2 


16 


N° 25. Tenue r£véroiLe. T'ellina fabula. 


Lamarcr , loc. cit. p. 526 ,n. 24. 

Maron et Rackert , loc. cit. p. 52, n. 7: 
Turrox , loë. cit p. 170, n.8. î 

De Genvizse , loc. cit. p. 44 ,h. 4. 
CozrarD-pes-Cuerres , loc. cit. p. 49 , n. 3. 


Habite toutes nos plages; très-commune. 


N° 06. Tezuine mince. T'ellina tenuts. 


Lawarcr , loc. cit. t. 5, p. 526, n. 25. 
Maron et Rackerr , loc. cit. p.52 , n. 8. 
Türron , loc. cit. p. 169, n. 7. 

DE Genviuze , loc. cit. p.15, n.5. 
Cozrann-nes-CHERRES , loc. cit. p. 49, n. 4. 


Habite aussi toutes nos plages; commune. 


N° 27. Teruixe ponacée. T'ellina donacina. 


Lamwarcr , loc. cit. t. 5 p.527 , n. 27. 

Maron et RackerT , loc. cit. p.50 , n. 4, pl. 4, f. 7. 
Turron , loc. cit. p. 470 , n. 40. 
DE GERVILLE , loc. cit. p. 44 , n. 3. 


y 


PayrAUDEAU, loc. cit. p.39 , n. 64. 
CorLarp-pes-CHERRES , loc. cit. p. 49 , n. 5. 


Habite les régions profondes ; pêchée au chalut, rare. 


N° 28. TELLINE RAYONNANTE. T'ellina crassa. 
Lamarok , loc. cit.t. 5, p. 529 , n. 35. 
Encyc. méth., pl. 291 4%f.5. 
Maron et RackeïT , loc. cit. p. 55 , n. 43. 
Turtox , loc. cit. p.173, n. 47. 
De GERVILLE , loc. cit. p. 16, n. 10. 
Corrarn-nrs-CHERRES , loc. cit. p. 49 , n. 7. 


Habite aussi les régions profondes , plus commune 


que l'espèce précédente ; celte coquille , le plus ordi- 
nairement blanche , est quelquefois ornée de rayons roses 


19 


ou rouges; son intérieur est toujours d'un jaune orangé. 


N° 29. TELLINE SOLIDULE. T'ellina solidula. 


Lamarck , loc. cit. t. 5 , p. 533 , n. 51. 
Maron et RackerT , loc. cit. p. 58 , n. 19. 
Turton , loc. cit. p. 477 , n. 24. 

DE Gerviie , loc. cit. p. 45, n. 16. 
Cozrarp-nes-CmerRes , loc. cit. p. 19 , n. 8. 


L'animal de cette Telline a des tubes excessivement 
longs et diaphanes; il dirige, dans toutes les directions, 
soa tube branchial qui souvent est seul développé et qui 
a environ cinq à six pouces de long sur une ligne de 
diamètre à sa base, et lorsqu'il rencontre quelque petit 
objet il Paspire avec tant de force , qu’il passe dans ce 
tube avec une rapidité étonnante. 

Cette coquille, on ne peut plus commune sur toutes 
nos côtes, dont le fond est vaseux ou sablonneux, y offre 
plusieurs variétés de couleurs ; les principales sont blan- 
ches, jaunes et rose, souvent ornées de zores plus ou 


moins foncées de diverses largeurs. 


Genre LUCINE. Zucina. Bruguitre. 


N° 30. Lucine onnge. Lucina undata. 


Lamarck , loc. cit. t. 5 , p.543 , n. 43. 

CorrarD-pEes-CHERRES , loc. cit. p. 24, nu. 6. 

Tellina rotundata. Marton et RackeTr, loc. cit. p. 56, n. 15, 
Turrox , loc. cit. p. 476 , n. 21. 
De GERVILLE , loc. cit p.16, n. 12. 


Habite les régions profondes; pêchée au chalut , 


assez rare. 


Genre DONACE. Donax. finné. 


N° 3515. Donace ps cANanrs. onax anatinum. 


Lamarcr, loc. cit, t, 5, p, 552, n. 26. 


20 
Encyc. méth. pl.262,, f.1,° , 
PayrAUDEAU , loc, cit. p. 46 , n. 75. 
CozLarD-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 22 , n. 3. 


Donax trunculus. Maron et RackeTT, loc. cit. p.74, n. 1. 


———— Tuorron , loc. cit. p. 41, n. 1. 
——————— DEGERVILLE, loc. cit. p. 23 , n. 4. 

Animal assez comprimé, triangulaire ; manteau ouvert 
dans les deux tiers de son contour, épaissi sur Les bords 
quisont cannelés en dehors et garnis de cils d'autant 
plus forts et longs qu’ils approchent du côté postérieur ; 
deux tubes distincts , courts, diaphanes: le tube bran- 
chial est orné de huit lignes longitudinales , d’un blanc 
opaque qui lui donne une forme octogone ; ces lignes 
se terminent à son orifice en huit petites fourches , qui le 
ferme aussitôt que quelque chose passe dans ce tube: 
le tube anal n’a que six de ces lignes , et son orifice est 
uni ; lorsque l’animal rentre ses tubes , ils sont à l'abri 
dans une petite poche formée par le manteau. Bouche 
petite: appendices labiaux assez grands , triangulaires ; 
feuillets branchiaux, grands, très-inégaux, réunis pos- 
iérieurement : pied très-grand, très-comprimé , tranchant 
et terminé en forme de lance. 

Habite toutes nos côtes sablonneuses, très-commune 
et variée dans sa coloration; elles ont toutes l’intérieur 
blanc , jaune ou violet , et ont les valves beaucoup plus 
minces que la même espèce des côtes de l'Océan et de la 
Méditerranée. 


Genre CYPRINE. Cyprina. Lamarck. 


0 32, CYPRINE D'ISLANDE. Cyprina Islandica. 


Lamarcx , loc. cit. p. 557, n. 2. 

Encyc. méth.,5pl. 3044.11; ab: 

Venus Islandica. Marox et RACKETT , loc. cit. p. 83 , n. 42. 
———— Turron, loc. cit. p. 238 ,n. 45 
——————— De Genviuxe , loc. cit. p. 25, n. 5. 


Le 


2 


Habite les régions profondes , sur les bancs de sable ; 
pêchée plusieurs fois au chalut. Elle diffère de celle 
des côtes d'Islande en ce qu’elle n’a point les crochets 
rongés et que son épiderme est d’un brun noirâtre ; 
j'en possède un exemplaire qui a 120 millimètres de lar- 


geur sur 110 de longueur et Go d'épaisseur. 


Genre CYTHÉRÉE. Cytherea. Lamarck. 


N° 33. Cyru£r£e ExOLÈTE. Cytherea exolcta. 


Lamarcr , loc. cit. t. 5, p.572 , n. 48. 

Encyc. méth. pl. 279, f. 5,.et pl 280 ,f.4,a,b. 
PayrAuDEAU , loc. cit. p. 47 , n. 78. 
Corzarp-DEs-CHERRES , loc cit. p. 22 , n. 2. 


Venus exoleta. Maron et Racketr , loc. cit. p. 87 , n.19, pl. 
dt: 10 2 


— Turton , loc. cit. p. 241 , n. 23. 
—————— DE GErvise , loc. cit. p. 26, n. 8. 

Habite les régions profondes , assez commune ; ra- 
remeni blanche, plus ordinairement marquée de bandes 
de couleur rose. rouge ou brune , longitudinales ou 
en zigzag, plus ou moins fortes, 


Genre VÉNUS. J’enus. Lamarck. 


N° 34. Vénus croisée. Venus decussata. 


Lamarck , loc. cit. t. 5 ,p. 597 , n. 46. 

Maxon et RackeTr , loc. cit. p. 88 , n. 20, pl. 2, [.6. 
Turron , loc. cit. p. 244 , n. 26. 

DE GERvVILLE , loc. cit. p.27, n. 42. 

PayrAUDEAU , loc. cit. p. 50, n. 85. 
CorrarD-Dpes-CHERRES , loc. cit. p. 23, n. 5. 


Habite les régions profondes; rapportée parle chalut. 


N° 35. VENUS FINES STRIES. Venus pullastra. 


Lamarck, loc. cit. t. 5, p. 598, n. 47. 


22 


Marox et RaokerT , loc. cit. p. 88 , n. 24, pl 2,f.7. 
Turton , loc. cit.p. 244, n. 27. 

DE GerviLe, loc. cit. p. 27 , n. 43. 
CorLarp-pes-CHerRes , loc. cit. p. 23 , n. 6. 


Habite toutes nos côtes; commune ét très-variée dans 


la disposition de ses couleurs. 


N°36. Venus virGinaLe. Venus virginea. 


Lamarck , loc. cit. t. 5 , p. 600 , n. 57. 

Maron et Rackert , loc. cit. p. 89 , n. 23, pl. 2, f.8. 
Turron , loc. cit. p. 246 , n. 31. 

DE GERvILLE , loc. cit. p. 27 ,n. 44. 
Corrarp-pes-CHerRes , loc. cit. p. 24 , n. 8. 


Habite les régions profondes ; assez rare. 


N° 37. Venus ovare. Venus ovata. 


Lamarck , loc. cit. t. 5 , p. 607 , n. 87. 

Marox et Rackerr , loc. cit. p. 85 ,n. 44, pl. 2 ,f. 4. 
Turrow, loc. cit. p. 239 , n. 47. 

DE G#RVILLE, loc. cit. p. 26 , n. 9. 


Habite aussi les régions profondes; rapportée par le 


chalut: très-rare. 


Genre BUCARDE. Czrdium. Linné. 
N° 58. Bucanpe À Parizces. Gardium echinatum. 


Lamarck , loc. cit. t.6 , p. 7, n. 42. 
Encyc. méth., pl. 298 , f. 2, ?. 

Maron et RackerT, loc. cit. p. 63, n. 5. 
Tonton , loc. cit. p. 29 , n. 3. 

DE GERvILLE , loc. cit. p. 20 , n.8. 
CorrarD-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 25 , n. 4. 


Animal très-bombé; manteau ouvert dans les trois 


_ quarts de son contour, épaissi sur les bords qui sont 
cannelés en dehors; tubes réunis, courts, charnus et 


23 

-garnis extérieurement de fortes papilles; orifices unis. 
Bouche très-grande, infundibuliforme , garnie d’appen- 
dices labiaux , petits, triangulaires ; limes branchiales 
très-inégales , les supérieures moilié plus petites que les 
inférieures ; pied très-grand , épais, d’une belle cou- 
leur rose , coudé vers le milieu et dirigé en avant, ter- 
miné en pointe mousse, 

Habite les fonds vaseux et sablonneux , à de grandes 
profondeurs ; pêché au chalut; très-commun. 


N° 30. Bucarne DENTÉ. Cardium serratum. 


Lawarck , loc. cit. t: 6, p. 41 , n. 25. 

Cozrarp-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 26, n. 5. 

Cardium lævigatum. Marox et RackerT , loc. cit. p.65 , n. 8. 
Det ©. CPORIUNS LORD: SD) Had 
"Dr Geavrezs), locioit5p.410/Pin:13. ? 


Animal semblable au précédent. 


Habite les mêmes lieux que l'espèce précédente: pêché 
aussi au chalut ; moins commun. 


N° Zo. Burcañbe sournox. Cardium edule. 


Lamarck , loc. cit. t. 6, p.42 , n. 34. 

Encyc. méth. pl. 342, f. 2. 

Marox et Racketr, loc. cit. p. 65; n. 9. / 

Turrox , loc. cit..p. 30 , n. 4. 

De GEnvini , loë cit. p. 49, n. 4. 

PayRaAuDEAU , loc. cit. p. 58, n, 99. 

Corrarp-pes-CHerRes , lot. cit. p.26 , n. 7. 

Animal très-bombé; ses tubes sont non seulement 

garnis de fortes papilles dans toute leur longueur , mais 
en ont encore les orifices bordés. 


Habite dans le port de Boulogne et sur toutes les côtes 
sablonneuses; très-commun. 


2/ 


# 


Genre HIATELLE. Hiatella. Daudin. 


N° 41. Hrarezce arcrique. Aiatella arctica. 


Lamarck , loc. cit. t. 6 , p. 30 , n.1. 
Encyc. méth., pl.238 , f. 44 a, b. 
Solen minutus. Marox et Rackerr, loc. ait. p.47 ,n. 9. 
— ————__- Turron , loc. cit. p. 461 , n. 6. 
Animal en tout semblable à celui de la Saxicave ridée. 
Habite les régions profondes. J’en ai trouvé plusieurs 
individus sur une valve du Pinna ingens , rapportée par 
le chalut ; ils étaient tous contenus dans des tubes mem- 
braneux de la largeur de la coquille et longs d’environ 
14 lignes. 


Genre ARCHE. Arca, Lamarck. 


N° 40. ARCHE LATÉE. Arca lactea. 


Lamarck, loc. cit. t.6 , p. 40 , n. 47. 
Marox et RackETT , loc. cit.p. 92, n. 3. 
Turron , loc. cit. p.9,n. 7. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 27, n. 4. 
CorLarD-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 27 , n. 4. 


Habite les régions profondes, fixée par son Byssus dans 
les pierres perforées par les Pétricoles ou les Saxicaves: 
P P | 
peu commune. 


Genre PÉTONCLE. Pectunculus. Lamarck. 


N° 43. P£roncre rare. Pectunculus glycimeris. 


Lamacrk , loc. cit. t, 6, p. 49 , n. 4, var. b. 

PayrAUDEAU , loc. cit. p. 63, n.410. 

Corzarp-nrs-CHERRES , loc, cit. p.27; 41; 

Arca  glycimeris. Maron et Rackerr, loc. cit. p. 93, /n.4,p. 
35108 


— Tunton , loc. cit: p. 7, n. 2. 


L} 
Habite les régions profondes, sur les fonds sablonneux: 


pêché au chalut, rare. 


29 
N° 44. P£roncze Frammuré. Pectunculus pilosus, 


Lamarck , loc. cit. t. 6 ,p. 49 ,n. 2. 

Encyc. méth.,"pl. 340 ,f.4,a,b, c. 

PayraAuDEAU, loc. cit. p.63 , n. 411. 

Corzarn-pes-CHerres , loc. cit. p. 27 , n. 2. 

Arca pilosa. Marox et RacketT , loc. cit. p. 9,4 ,n. 5, pl. 3. 
f. 4 

Tonton , loc. cit. p. 6 , n. 4. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 28 , n. 2. 


Animal bombé, arrondi; bouche très-grande, in- 
fundibuliforme, entourée d’une petite membrane noirâtre, 
remplacant les appendices labiaux ; manteau uni et épaissi 
sur les bords , point de tubes : feuillets branchiaux épais, 
brunâtres ; pied assez grand, sécuriforme. épais et fendu 
longitudinalement, Le pied, ainsi que les bords postérieurs 
du manteau, sont noirâtres. Getle coquille , on ne peut 
plus variée dans sa coloration, est quelquefois entière- 
ment blanche, mais le plus ordinairement blanchâtre , 
avec des lignes rougeûtres,en zigzag, plus ou moins fortes 
et nombreuses, 


Habite avec l'espèce précédente ; très-commune. 


Genre NUCULE. Nucula. Lamarck. 


N° 45. Nucuse nacnée. Vucula margaritacea. 


Lamarcx , loc. cit.t. 6, p. 59 , n. 6. 

Encyc. méth., pl. 311 ,f.3 , a.b. 

PAyrAuDEAU , loc. cit. p. 64 , n. 143. 
Corzarp-pEs-CHERRES , loc. cit. p. 27 , n. 4. 

Area nucleus. Marox et Rackerr, loc. cit. p. 95, n. 6. 
———— Turron, loc. cit, p.8, n.4. 


DE GERVILLE , loc. cit. p.28, n. 3. 


Habite les rÉgLONS profondes ; très-rare, 


26 
Genre MODIOLE. Modiola, Lamatck. 


N° 46. Montoux ps Paroux. Modiola papuana. 


Lamarcx , loc. cit. t. 6, p. 411 , n. 4 et 44. 

Encyc. méth., pl: 24985. 41: 

Modiola barbata. Payraupeau , loc. cit. p. 66, n.449. 

———— Corrarp-pes-CHERRES , loc. cit. p.28, n. 3. 
Mytilus modiotus. Maron et Rackerr , loc. eit. p.07, n. % 
Tunror , loc. cit. p.441, n. 8. 


DE GERVILLE , loc. cit. p. 32, n.4. 


Habite le banc aux huîtres ; très-commune. J’ai recu 
des individus de cette espèce des côtes d'Écosse, d’Is- 
lande, de la Norwège et de l'Amérique septentrionale; ils 
sont en Lout semblables à ceux de nos côtes. Le jeune 
âge diffère tellement de l’âge adulte, tant par son épi- 
derme,qui est jaunâtre, et parles barbes de même couleur 
et de même nature que ce dernier, que Linné en a fait 
son Aytilus barbatus; le Modiola barbata , Lamarck, 
et que plusieurs autres auteurs ont suivi cel exemple et 


l'ont maintenu au rang d'espèce. 


N° 43. Monroe rLuerte. Modiola discrepans. 


Lamarcx , loc. cit. t.6 ,p. 114 ,n. 45. 

PayrauDEau , loc. cit. p. 67, n. 420. 

Cozrarn-pes-CHeRres , loc. cit. p. 29 ,n. 4. 

Mytilus disercpans. Maron et Rackerr , loc. git. p. 411 , n. 
1 PES. 8:10. 

Turton , loe. cit. p. 142, n.9, 40. 

Mytilus discors. De GErvize, loc. cit. p. 32, n. 5. 


Habite les régions profondes ; fixée par son Byssus dans 
les masses de Serpules et sur la base des Sertulaires , 
Antennulaires , elc. ; peu commune. 


à 


27 


Genre MOULE. Mhytilus. Linné. 
N° 48. MouLe Ex sagor. Mytilus ungulatus. 


Lamanck, loc. cit.t.6 , p.125 , n. 46. 
Marox et RackerT, loc. cit.p. 107 , n. 6. 
Turrox, loc, cit. p. 411 , n. 7. 


Habite les régions profondes, les fonds rocheux ; 
rapporté par la drague de nos pêcheurs d’huîtres ; com- 
mune, 

L’appendice abdominal linguiforme des moules, est 
un picd très-extensible: qui leur sert à ramper et à filer 
leur Byssus quand celui-ci a été rompu par quelque cause 
étrangère à leur volonté. J’ai observé ces faits plusieurs 
fois sur des Mytilus cdulis que je conservais chez moi, 
dans des bocaux contenant de l’eau de mer, que je re- 
nouvelais à chaque marée, Je les ai vus parfaitement ram- 
per sur les parois de ces bocaux; et lorsqu'ils voulaient 
s’y fixer, ils déposaient , avec l’extrémité de leur pied, 
une malière blanche, diaphane, en forme de petite plaque 
arrondie d'environ un millimètre de diamètre; alors le 
pied se retirait très-lentement en filant un fil de même 
noture que celte plaque qui lui sert de base et dans la- 
quelle se perd son extrémité, qui est divisée en plusieurs 
pelites racines : j’ai vu les mêmes individus déposer ainsi, 
dans diverses directions, jusqu’à douze et quinze filamens 
dans la même journée ; ces filamens deviennent couleur 
de corne vingt-quatre à trente heures après être fixés. 


N° 49. Move couesriBe. Mytilus edulis. 


Lamarck , loc. cit. €. 6 , p. 426 , n. 29. 
Marron ct Rackerr , loc. cit. p. 405 , n. 3. 
Turron , loc. cit. p. 409 , n. 4. 

Dr Gerviiee , loc. cit. p. 31, n.1. 


26 


CozLARD-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 29 , n. 2. 

Var. Albida , subepidermide lutescente. 

Maytilus pellucidus. Maron et Rackerr , loc. cit. p. 407 , n. 5. 
Turron , loc. cit. p. 410 , n. 6. 


Habite toutes nos côtes rocheuses; très-commune. 


Aux époques où le poisson est rare , on en expédie des 
voitures pour les villes de l’intérieur , et on en charge 
des bateaux pour la Normandie. 


N° 50. Mouze rérTuse. Mytilus retusus. 
Lamarck, Joc. cit. p. 427 , n. 31. 


CozLarp-pEs-CHERREs , loc. cit. p. 29 ,n. 4. 


Habite les régions profondes; assez rare, 


N° 51. Moure coungée. Mytilus incurvatus. 


Lamanck , loc. cit. t. 6 , p. 127 , n. 33. 

Marox et Rackerr , loc.cit. p. 106 ,n.4 , pl.3 , f. 7. 
Turron , loc. cit. p. 409, n. 5. 

De GERVILLE , loc. cit. p. 32 ,n. 3. 
CozLanp-Des-CHerREs , loc. cit. p: 30 , n. 5. 


Habite toutes nos côtes rocheuses: très-commune, 


N° Do. Moure rRis-PetiTe. Mytilus minimus. 
PayrAuDEAU , loc. cit. p. 69, n. 425. 

Habite les mêmes lieux que l'espèce précédente et est 
aussi commune. Ces deux dernières espèces ne sont autre 
que des Moules comestibles dégénérées par Pabsence plus 
ou moins prolongée de l’eau de la mer, ct par consé- 
quent de nourriture: je me suis assuré de ce fait au fort 
de la Crêche , où ces moules sont on ne peut plus com- 
nunes; là, j'ai observé qu'il y avait déjà une grande dif- 
férence de taille entre celles qui ne sont découvertes que 
lors des basses marées des Sizigies , et celles qui habitent 


29 
le niveau des basses marées ordinaires; mais cette diffé- 
rence est encore bien plus sensible, lorsque vous avez 
remonté la moitié de la plage : c’est-là que vous trouvez 
le Mytilus incurvatus , qui n’est recouvert par la mer 
que trois ou quatre heures toutes les vingt-quatre heures. 
En remontant encore cette même plage, vous arrivez 
aux rochers qui sont situés à la base de la falaise , et 
vous trouvez dans leurs anfractuosités le Mytilus mini- 
mus , qui, sur quinze jours, en reste huit absolument à 
sec, et pendant les sept autres n’est baigné qu'environ 
deux heures toutes les vingt-quatre ; l’espace qui sépare 
ces différens points est aussi couvert de Moules, dont la 
décroissance très-sensible est d'autant plus forte , que 
vous remontez la plage: ce qui ne permet pas de douter 
que toutes ces Moules n’appartiennent à la même espèce, 


Genre PINNE. Pinna. Linné. 

N° 55. Pinxe BrirTanniQue. Pinnu ingens. 
Lamarck , loc. cit. p.134, n. 43. 
Maron ct RAcKkETT, loc. cit. p. 112, n° 4. 
Turron , loc. cit. p. 148 , n. 1. 


De GERvILLE , loc. cit. p. 33 , n. 1. 
Cozrarp-DEs-CnERREs, loc. cit. p. 30 , n. 2. 


Habite les régions profondes; pêchée au chalut ; rare. 


Genre PEIGNE. Pecten. Bruguière, 
N° 54. Peine cÔTEs ronpes. Pecten maximus. 


Lamanrck, loc. cit.t. 6, p. 163, n. 1. 
Encyc. méth. pl. 209 , f. 4 , a 1. 
PAyRAUDEAU , loc, cit. p. 74, n. 132. 
Corrarn-pes-CHernes;, loc. cit. p. 31 , n. 4. 
Ostrea maxima; Maron et RackerT, loc. cit. p.96, n. 1. 
= —) Tomion ; lot RD. 428 00" 
DE AOC CE p.28 1. 1 


30 
Habite les régions profondes, les fonds de roches ; très- 


commun: on le vend au marché au poisson sous le 
nom de Palourde. 


N° 55. Peiene orercuLaire. Pecten opercularis. 


Lamarok , loc. cit. t.6, p. 172, n. 34. 

PayrauDeau , loc. cit. p. 77 , n. 4148. 

Corrarn-nes-CHERRES , loc. cit. p. 31, n. 2. 

Ostrea opercularis. Marox et Rackerr, loc. cit. p. 98 , n. 4. 
——— Turron, loc. cit. p.429 , n. 3. 
————————— DE GERVILLE, loc. cit. p. 29, n. 4. 


Habite aussi les fonds de roches desrégions profondes; 
irès-commun et très-varié dans sa coloration. 


N° 56. Pelcne rayé. Pecten lineatus. 


Lamarck , loc. cit. t, 6, p.172, n. 35. 
CorzaRD-pEs-CHERRES , loc. cit. p. 33, n. 6. 
Ostrea tineata. Maron et RackerT, loc. cit. p. 99, n. 5. 
TurrTon , loc. cit. p. 429 , n. 3. 
DE GERviLLE , loc. ci.t p. 29, n. 5. 


Habite avec l’espèce précédente, dont il n’est qu’une 
variélé, 


N° 57. PetGxe De Nonn. Pecten Islandicus. 
Lamarck , loc. cit. t. 6, p. 474 , n. 42. 
Encyc. méth., pl. 242 , f. 4. 
J'ai trouvé plusieurs fois cette espèce parmi les peignes 
operculaires. 


N° 58. P&icne BiGaRR£. Pecten varius. 


Lamarck , doc. cit. t:6 ,p. 175 , n. 47. 
Encyc. méth. pl. 243 ,f. 5. 
PayRAUDEAU , loc. cit. p.74 , n. 443. 


COLLARD-DES-CHERRES , loc. cit. p. 32, n. 3. 


3x 
Osirea varia. Maron et RackEeTT , loc. cit. p.97 ,n. 3. 
Turron , loc. cit. p. 1430 , n. 4. 
DE GERVILLE , loc. cit. p.29, n. 3. 


Habite dans les masses de Serpuleset sur les pierres; 
rapporté par le chalut; très-commun et très-varié dans 
sa coloration. Je n’ai point encore observé le Pecten 
pusio, que Lamarck dit habiter nos côtes. 


Genre HUITRE, Osirea. Bruguière. 

N° 59. Hurrre P1ED-DE-cHEvAL. Ostrea hippopus. 
Lamanrck, loc. cit. t. 6 ,p- 203 ,n. 2. 
CozranD-DEs-CHERRES , loc, cit. p. 34 ,n. 2. 

Habite les bancs de rochers des régions profondes; 
les principaux sont Miroquot et Sapin : on la trouve aussi 
sur les roches Bernard, qui ne découvrent que lors des 
basses mer des marées des équinoxes ; très-commune. 


N° Go. Huirre comesTigee. Ostrea edulis. 


Lamanck , loc. cit. t. 6, p. 203 , n. 1. 
Encyc. méth. pl. 484, f. 7,8. 

Turton , loc. cit. p. 433 , n. 12. 

Maron et Rackerr, loc. cit. p. 401 , n. 9. 
DE GERVILLE , loc. cit. p. 30, n. 7. 
CorLarp-DEes-CHERRES , loc. cit. p. 33 , n. 1. 

Il y a environ huit ans qu’on a formé un réservoir 
d’huitres comestibles sur le fascinage du port de Boulogne, 
et depuis celle époque, les pierres qui avoisinent ce ré- 
servoir sont couvertes de ces huîtres, qui meurentavant 
d’être parvenues à l’état adulte. 


N° Gr. Hurrre pirronme. Ostrea defornus. 


Lamanck , loc. cit. p.209 , n. 31. 
CoLLARD-DES-CHERRES , loc cit. p. 34 , n. 3. 


52 
Iabite sur les valves des coquilles abandonnées et sur 


les autres corps sous-marins; commune. 


N° G2. Hurtre pe vanecs, Ostrea fucorum. 


Lamazck, loc. cit. t. 6 , p. 2069, n. 32. 


Habite sur les tiges et les racines des varecs; cette 
huître est aussi très-difforme , et n’est tout au plus qu’une 


variété de l'espèce précédente, 
P P 


Genre ANOMIE. Anomia. Bruguière. 
N°65. ANoMIE PÉLURE D’OIGNON. Anomia ephippium. 


Lamarc , loc. cit. t. 6 , p. 226, n. 4. 
Encyc, méth. , pl.470 , f. 6, 7. 

Maron et RackerT, loc. cit. p. 402 , n. 4. 
Turron , loc. cit. p. 2, n.2. 

DE Gervizxe , loc. cit. p. 30 ,n. 4. 
PayRaAuUDEAU , loc. cit. p. 81 , n. 155. 
Corrarn-pes-CHERRES , loc. cit. p. 34 , n. 4. 


Habite sur les autres coquilles ; peu commune. 


N° G4. Anomie auBrée. Anomia electrica. 


Lamanrcx , loc. cit. t. 6:, p. 227, n. 4. 
Encyc. méth. pl; f.3, 4. 

Tuntox , loc: cit. p. 4., n. 4. 

PayrAUDEAU , loc. cit. p. 82, n. 456. 
Corrarn-pes-CHerres , loc. cit. p. 34, n. 3. 


Habite avec la précédente. 


N° 65. AxouIE PYRIFORME. Pyriformis. 


Lawarck , loc. cit. t. 6 , p. 227 , n. 5. 


Habite sur le lêst de l’Ostrea lippopus:; lrès- com- 
mune. 


& 19] 
N° 66. Anomig vouT£E, Anomia fornicata. 
Lamance , loc. cit. t. 6 , p. 228 , n. 6, var. c. 


Habite sur tous les corps sous-marins. 


N° 67. ANOMIE ÉCAILLE. Anomia squamula. 


Lamarck , loc. cit.t.6, p.228 , n. 8. 
Maron et RackerT, loc. cit. p. 102, n. 2. 
Turton , loc. cit. p. 3 , n. 3. 

DE GErvizxe, loc. cit. p. 30 , n.2. 


Habite aussi sur les corps sous-marins, à de grandes 
profondeurs , ainsi que la précédente. Les espèces de ce 
genre sont très-difficiles à caractériser, parce qu'elles 
prennent les formes des corps sur lesquels elles sont 
fixées; sur deux cents individus d’une même espèce, il 
est presque impossible d’en trouver deux absolument 
semblables. 


MOLLUSQUES. Mollusca. Lamarck. 


GASTÉROPODES. Gasteropoda, Lamarck. 
Genre EOLIDE. Eolis. Cuvier. 


N° 68. Eoune De cuvier. Eolis Cuvcrit. 


Lamarck , loc. cit. t. 6, p. 312 , n. 1. 
Encyc. méth., pl. 82, f. 42. 
Animal monoïque, limaciforme , gélatineux , blinchä- 
tre, parsemé de petils points "grisâtres; tête assez forte, 
portant quatre tentacules coniques, deux labiaux, et 


é 


34 


deux à la partie supérieure de la tête: ces derniers sorit 
semblables aux papilles branchiales. Bouche verticale , à 
l’extrémité d’une trompe courte et très-grosse que l’ani- 
mal rentre et développe à sa volonté; cette bouche 
est composée de deux lèvres latérales charnues , de deux 
machoires cornées, très-concaves, finement denticulées 
sur les bords et entourées d’une peau garnie de petits cro- 
chets renversés; un ruban lingual, aussi garni de petites 
plaques cornées : branchies formées par quatorze rangées 
de papilles coniques grisâtres , parsemées de petits points 
blanchâtres , disposées longitudinalement de chaque 
côté du corps ; ces papilles se gonflent lorsque l’animal est 
inquiété, el deviennent noirâtres chez les vieux individus. 
Organes de la génération et anus situés au tiers anté- 
rieur du côté droit; plan locomoteur blanc, sillonné 
longitudinalement , bilobé en avant et terminé en pointe. 
Ce mollusque est carnivore et très-vorace; dans les temps 
calmes on le voit ramper à la surface de l’eau, le corps 
renversé : il descend et remonte au milieu de ce liquide , 
à volonté. Il est assez commun sous les pierres de nos 
côtes , depuis novembre jusqu’en février. C’est pendant 
ces quatre mois que le rut a lieu chez ces mollusques, 
ainsi que chez les Tritonies el les Doris: ils sont alors 
constamment en mouvement, et lorsqu'un individu en 
rencontre un autre , il fait le tour de son corps, tou- 
jours de gauche à droite, en le caressant avec la bou- 
che jusqu’à ce que celui-là soit assez excité, ce qui a lieu 
ordinairement au troisième ou quatrième tour ; pendant 
ce temps l’orifice des organes générateurs du premier se 
dilate, et ces organes se développent et seretirent à plusieurs 
reprises ; enfin , au dernier tour, lorsque les orifices com- 


muus des organes de la génération se trouvent en con- 


39 


tact, ces organes se développent de nouveau et l’union ré- 
ciproque a lieu simultanément, mais si promplement qu’il 
est impossible d’en saisir le mode: (les organes géné- 
rateurs développés sont deux forts tubercules piriformes 
à-peu-près égaux , réunis à leur base; ils sont de cou- 
leur rose. De la partie centrale supérieure du premier 
de ces tubercules, c’est-à-dire de l’antérieur, sort une 
verge en forme de massue, qui est rétractile dans ce 
tabercule; et l’autre, qui est l’oviducte, laisse voir au 
même endroit un orifice transversal). Pendant l’accou- 
plement , qui dure quinze à vingt minutes, ces animaux. 
paraissentsouffrir, tout leur corps éprouve des mouvemens 
convulsifs; leurs tentacules et leurs papilles branchiales 
ont aussi des mouvemens très-précipités et conlinuels; 
enfin , ils se mordent et font des efloris pour se séparer. 
Après que l’accouplement a cessé, ces animaux froitent 
avec leur bouche leurs organes générateurs , qui sont 
gonflés, et qui mettent quatre à cinq minutes à se retirer; 
ils continuent pendant plus de vingt minutes à frotter de 
temps en temps et de la même manière l’orifice de ces 
organes; alors ces mollusques paraissent épuisés, ils se 
contractent et restent ainsi plusieurs heures sans mouve- 
ment. Dans ies quarante-huit heures qui suivent la copu- 
lation , chaque animal dépose son frai sous la forme d’une 
masse arrondie, de douze à quinze lignes de diamètre, 
composée de matière gélatineuse hyaline , dans laquelle 
serpente un cordon vermiculaire, de plusieurs pouces de 
long sur environ un millimètre de diamètre, de matière 
albumineuse qui contient les fœtus, sous la forme de petits 
points blancs globuleux; ces fœtus sontexcessivement nom- 
breux et passent tout l'hiver à se développer: ils ne cem- 


mencent à éclore qu’en mars el avril, Après l’éclosion, leur 


36 
croissance est aussitrès-lente : ils n’atteignent leur dernier 


degré de développement qu’à la fin de leur seconde année ; 
mais ils reproduisent long temps avant cette époque. 


N° Go. Eozine pounPrée. Eolis affinis. 
Lamarck , loc. cit. t. 6 , p. 303 , n. 6. 


Animal monoïque , entièrement diaphane; corps blan- 
châtre, très- étroit ; tête très-distincte , petite, rougeätre, 
portant quatre tentacules, deux labiaux très-longs et cy : 
lindriques ; les deux autres , situés à Ja partie supérieure 
de la tête, sont garnis de petites lames transversales 
rouges ; entre ces deux derniers tentacules on voit, sur 
plusieurs individus , une petite croix d’un blanc mat qui, 
quelquefois , s'étend jusqu’au mufle. Dessus du corps 
couvert de six rangées longitudinales de papilles bran- 
chiales , brunes ou rouges, tachetées de blanc et de 
bleu , toutes terminées par une tache plus grande, ré- 
culière et blanche ; ces papilles sont constamment en mou- 
vement lorsque l'animal rampe, et forment de chaque côté 
six petites houppes qui vont ordinairement vers la queue ; 
celle-ci est très-éfilée, diaphane , dépourvue de papilles : 
elle est ornée, à sa parlie supérieure , d’une raie longi- 
tudinale blanche, et prend le quart de la longueur de 
l'animal. Pied très-étroit, canaliculé, terminé antériéu- 
rement par deux petits appendices triangulaires qui ont 
été pris par plusieurs auteurs pour une troisième paire de 
tentacules. Organes dela générations etanus au côté droit, 
Longueur , quinze lignes , largeur, une ligne et demie, 
Ce très-joli petit mollusque est assez commun sous les 
pierres; il s’accouple de la même manière que l'espèce 
précédente , et son frai est aussi semblable au sien, mais 
proportionné à la grosseur de l’animal. 


57 
Genre TRITONIE. Tritonia. Cuvier. 
N° 50. TaiTonis DE nomBEerc. Tritonia Hombergii. 
Lamarck , loc. cit.t. 6, p. 304, n. 4. 


Animal monoïque, limaciforme, très-épais , on nepeut 
plus varié dans la coloration de la partie supérieure de 
son corps , qui est tuberculée et toujours marbrée, soit 
de blanc sur un fond noir, ou de rose , rouge ou brun 
sur un fond plus clair ou plus foncé, jamais unicolor. 
Manteau garni dans tout son pourtour d’arbuscules bran- 
chiaux inégaux et indéterminés; tête peu distincte ornée 

‘dun voile frontal , arqué et plus ou moins frangé et 
ondulé sur ses bords ; tentacules courts, évasés et pa- 
nachés à leur extrémité; retractiles dans chacun un étui, 
el situé à la partie supérieure de la tête. Bouche verti- 
cale, armée de deux machoires cornées, ayant chacune, 
sur le bord , quatorze à quinze dents semblables à ceux 
d’une scie. Côté du corps blanchâtre, très-élevé; plan 
locomoteur très-large; jamais canaliculé. Orifice commun 
des organes delagénération et anus au tiers antérieur du 
côté droit. Longueur, cinq pouces, largeur, quinze lignes. 

Habite les régions profondes , sur les rochers; assez 
commun sur les bancs aux huîtres. L’accouplement des 
Tritonies s’opère de la même manière que chez les Eolides, 
et leur frai est aussi semblable à celui de ces derniers. 
Ce mollusque est carnivore et très-vorace ; sa principale 
nourriture se compose d’Ælcyonium lobatum , dont j'ai 
souvent trouvé, dans leur estomac , plusieurs morceaux 
de trois et quatre lignes de diamètre , nouvellement 
avalés ; plusieurs fois aussi j’en ai trouvé entre les valves 
des Huitres, dont ils avaient dévoré en partie les animaux, 


58 
Genre SCYLLÉE. Scyllæa. Linné. 


N° 71. SCYLLÉE PELAGIENNE. Scyllæa pelagica. 


Lamarck, Joc. cit.t. 6,p. 306 , n. 1. 


Animal monoïque, gélatineux; corps allongé, très- 
comprimé latéralement , arrondi en dessus, très-varié 
dans sa coloration, souvent maculé de rouge ou de brun, 
sur un fond gris ou blanc, et quelquefois entièrement 
rouge ou brun; tête peu apparente, garnie de six petits 
arbuscules qui ont beaucoup d’analogie avec les bran- 
chies:; l'animal s’en sert comme de tentacules labianx : il 
les fait mouvoir à volonté. Bouche verticale, composée de 
deuxfortes lèvres latérales et de deux machoires cornées, 
sans dents, très-concaveset sillonnées au centre ; ruban lin- 
gual court, garni de trois rangs depetites plaques cornées : 
celles du milieu sont beaucoup plus fortes et arrondies à 
leur extrémité; deux tentacules supérieurs en forme de 
cornets très-évasés , découpés sur les bords, et terminés 
postérieurement en un appendice cylindrique ramifié à son 
extrémité ; ces tentacules sont garnis intérieurement d’un 
petit corps conique pédonculé et rétractile. Branchies en 
forme de petites houppes rameuses , au nombre de seize, 
entourant lecorps et placées symétriquement. Organes de 
la génération réunis au côté droit, entre la première 
houppe branchiale et le tentacule (lorgane excitateur est 
srèle, cylindrique et très-long). Anus subdorsale, situé 
aussi au côlé droit, entre les deux premières houppes 
branchiales; pied très-étroit, canaliculé longitudinale- 
ment , ayant sur le bord droit antérieur trois ou quatre 
petits arbuscules semblables à ceux dont la tête est ornée. 
Longueur, environ cinq pouces, largeur cinq lignes. 


Toutes les Seyllées que j'ai observé avaient sur le bord 


39 

droit antérieur du pied trois ou quatre petits arbus- 
cules dont aucun auteur , que je sache , ne fait mention 
dans la description de cette espèce. Je ne connais pas 
son accouplement ni son frai, mais je présume qu’il est 
semblable à celui des mollusques précédens, puisque 
celui de l'espèce suivante est absolument le même que 
celui de l’Eolide Pourprée. 


N, 72. SCYLLÉE PONCTUEE. Scyllea punctata. Nob. 


Animal monoïque; corps allongé , très-étroit, de cou- 
leur jaune serin , parsemé de petits points ronds, ré- 
guliers, violets; dos arrondi, chargé de huit branchies 
en forme de massues, très-forles, composées desix étages 
de tubercules jaunes, au sommet desquels est aussi un 
point violet; les plus fortes de ces branchies ont environ 
deux lignes de long, sur une ligne de diamètreà leur 
extrémité , elles sont situées au centre du corps , etles 
autres vont en diminuant vers les extrémités. Comme la 
Scyllée pélagienne , la tête porte un voile frontal très- 
étroit, arqué et denticulé sur les bords; deux tenta- 
cules situés à fa partie supérieure de la tête, dela même 
couleur que le corps, en forme de cornets, du centre 
desquels sort un petit corps cylindrique rétractile, de 
couleur jaune terreux. Pied irès-étroit, canaliculé dans 
toute sa longueur et ondulé sur les bords, arrondi à sa 
partie antérieure et terminé en pointe. Organes de la 
génération réunis, situés à la base postérieure du ten- 
tacule droit. Longueur sept lignes, largeur une ligne, 
Cet animal a beaucoup de peine à soutenir ses branchies:; 
elles sont le plus ordinairement abaitues sur ses côtés. 


Habite sur les roches Bernard: rare. 


/4o 
Genre DORIS. Doris. Cuvier. 


\° 73. Donis Arcus. Doris argus. 


Lamarcx , loc. cit.t 6°, p.311 , n. 2. 
Encyc. méth. pl. 82 ,f. 48 , 49. 
PayrauDeau , loc. cit. p.85 , n. 466. 

Animal monoïque, ovale, un peu comprimé, d’une 
belle couleur orangée très-vive; manteau très-large , 
dépassant le pied dans tout son pourtour , couvert de 
tubercules inégaux à sa partie supérieure , et très-ondulé 
sur les bords ; quatre tentacules , deux supérieurs, ré- 
tractiles dans une cavité , les inférieurs très-courts et 
coniques. Branchies composées de douze arbuscules rou- 
seâtres , réunis à leur base et rétractiles dans une cavité 
unique, située près de l’extrémité postérieure du dos ; 
organes de la génération réunis et situés au tiers anté- 
rieur du côté droit; pied ovale allongé , légèrement on- 
dulé sur les bords, Longueur , trois pouces et demi, 
largeur , vingt lignes. 

Habite les roches Bernard et celles qui ne découvrent 
que lors des basses mer des marées des Syzygies. 

Les Doris s’accouplent à-peu-près de la même manière 
que les Eolides , Tritonies et Scyllées , et les préparatifs 
pour parvenir à cet acte sont aussi les mêmes ; la seule 
différence qui existe entre eux est que les Doris, au mo- 
ment de la copulation , ont le bord droit de leur manteau 
relevé, que leurs tentacules sont rétractés , et que leurs 
branchies éprouvent un mouvement de Systole et Dias- 
tole. Lorsque cet acte a cessé , ils s’éloignent un peu l’un 
de l’autre, contractent les bords de leur manteau de 
sorte que l’on voit tout le tour du pied, et restent ainsi 
sans mouvement plusieurs heures; les branchies seules 


continuent leur mouvement tout le temps que dure cette 


A1 

espèce de repos. Leur frai a la forme de Zantères, dont 
la longueur et la largeur varient selon les espèces, mais ne 
dépassent pas huit à douze pouces de long sur huit à 
quatorze lignes de large, et plus ou moins épaisses ; cela 
dépend du développement des fœtus; mais aussitôt après 
la ponte, elles n’ont pas plus d’un millimètre à un millimètre 
et demi d'épaisseur. Ces Zanières sont fixées sur les 
pierres par l’un des côtés latéraux et enroulées en forme 
de cornet ; elles sont composées de matière albumineuse 
qui laisse apercevoir , même aussitôt après la ponte, des 
milliers de globules blancs qui sont les fœtus; ils sont 
rangés par lignes transversales, qui en contiennent chacune 
quarante à cinquante , et chaque lanière contient quinze 
à dix-huit cents de ceslignes, ce qui donne pour le produit 
de la ponte de chaque Doris environ quatre-vingt mille 
Fœtus; tous ne parviennent pas jusqu’à l’éclosion: sou - 
vent une partie est dévorée par d’autres mollusques ou 
par de petits crustacés, comme les Porcellanes qui habi- 
tent aussi sous les pierres. 


N° 94. Donis rsEuDo anus. Doris pseudo argus. 


RapP , nova acta , phys. méd. Acad. c , 1, c. 
Natur. curios. , t. 43 , 2e part. 1827. 
Ferussac , Bull , sc. nat. Mai 1828 , p. 136. 


! 


Animal ovale allongé, arrondi aux deux extrémités : 
tête proboscidiforme , jaune de safran , garnie de deux 
tentacules inférieurs très-courts , point de voile frontal ; 
(j'ai remarqué que les Doris qui avaient un voile frontal, 
n'avaient pas de tentacules inférieurs, et vice vers). 
Bouche à l'extrémité d’une trompe courte et grosse , 
verticale , garnie de deux lèvres latérales blanches, char- 


nues , et d’une mâchoire cornée; manteau couvert de 


42 
pelits tubercules inégaux, blanchâtres, sur un fond jaune 
sale ou cendré tacheté de rouge vineux, de brun et de 
gris; ce manteau dépasse le pied dans tout son pourtour; 
ilest ondulé et marqué de petits points violets sur les 
bords. Tentacules supérieurs, jaune safran, comme la 
tête et tout le dessous du corps , coniques et très-fine- 
ment striés transversalement, rétractiles ; dans chacune 
une cavilé bordée de très-petits tubercules subpédonculés: 
branchies formées par huit arbuscules bruns, réunis à 
leur base et rentrant dans une seule cavité, située à deux 
ou trois lignes de l’extrémité postérieure et prenant le 
tiers postérieur de l’animal lorsqu'elles sont développées; 
orifice commun des organes de la génération un peu en 
arrière de la base externe du tentacule droit ; anus à 
l'extrémité d’un petit tube situé au centre des branchies. 
Longueur deux pouces et demi, largeur un pouce un 
quart. ! 
Habite les régions profondes , sur les rochers; assez 


commune. 


N° 55. Donis LARGE BorD. Doris obvetata. 
Lamarck, loc. cit. p. 311 , n. 6. 


Corps ovale allongé , gélatineux ; manteau assez large, 
diversement coloré de brun et de blanc, mais le plus 
ordinairement marqué d’une large bande brune, depuis 
les tentagules jusqu'aux branchies, couvert de tubercules 
blancs, pédonculés , de diverses grosseurs, dont les plus 
gros ont à peine un millimètre de diamètre; dessous du 
corps entièrement blanc: deux tentacules supérieurs , 
bruns à leur base et blancs à leur extrémité, qui est crnée 
de très pelites lames transversales brunes; rétractiles dans 


“ne cavité bordée d’un petit cercle brun ; point de tenta- 


45 

cules inférieurs: ceux-ci sont remplacés par un voile 
frontal blanc , arqué, ondulé et dentelé sur les bords. 
Branchies plumuliformes , au nombre de vingt-huit, 
disposées en forme de cœur autour de l'anus; rétractiles; 
dans chacune une cavité particulière où elles rentrent en- 
tièrement: lorsque l’on touche une de ces branchies , 
celle-là seule se rétracte, les autres ne bougent pas. Or- 
ganes de la génération au-dessous du tentacule droit. 
Longueur quiuze lignes, largeur sept lignes. 

Habite toules nos côtes . sous les pierres, aux laisses 
de basse mer ; on ne peut plus commune pendant l'hiver, 


ettrès-rare pendant les chaleurs. 


N° 56. Doris A froire. Doris stellata. 


Lamaxck , loc. cit. t. 6 , p. 3114 , n.7. 


Corps ovale , un peu comprimé; manteau de couleur 
grisätre , finement granulé ; deux tentacules supérieurs, 
terminés par une petite houppe roussâtre, rétractiles 
dans une cavilé ; point de tentacules inférieurs; un voile 
frontal , assez étroit, arqué, ondulé et dentelé sur les 
bords. Branchies composées de huit petits panackhes 
réunis à leur base et rétractiles dans une cavité commune. 
Longueur un pouce, largeur six lignes. 

Habite sous les pierres du Châtillon ; rare. 


N° 77. Donis rireuse. Doris pilusa. 
Lamarcx , loc. cit. t. 6 , p. 312 , n. 8. 

Corps ovale , arrondi aux deux extrémités ; manteau un 
peu plus large que le pied, de couleur rougeätre plus ou 
moins foncée , et couvert de petites papilles coniques de 
même couleur; tentacules supérieurs, longs de deux 


lignes, rougeâtres ct diaphanes à leur base, et garnis 


4 


de petites lames transversales, brunes à leur extrémité, 
rétracliles dans une cavité bordée d’un petit cercle rouge 
foncé ; bouche verticale, surmontée d’un petit voile arqué; 
point de tentacules inférieurs. Branchies composées de 
huit petits panaches rougeûtres , dont les tiges sont blan- 
ches, réunis à leur base , rétractiles dans une cavité 
commune, dans laquelle ils ne peuvent rentrer entière- 
ment ; dessous du corps et dessus du pied blanchâtres , 
parsemés de très-petits points ronds rouges; plan locomo- 
teur blanc arrondi en avant et terminé en pointe mousse; 
lorsque l'animal rampe, cette pointe dépasse le manteau. 
Longueur quinze lignes , largeur huit lignes. 

Habite sous les pierres de lextrémité du fascinage du 
port de Boulogne; assez rare. 


Genre OSCABRION. Chiton. Linné. 
N°=8. OscaprioN FASCICULAIRE. Ghiton fascicularis. 


Lamanrck , loc. cit. t. 6, p. 321 , n.5. 
MaAronet Rackerr loc cit. p.21, n.3; pl. 1.4, 


Turton, loc. cit. p. 34’, n. 5. 


DE GErvizse , loc. cit. p. 6, n. 4. 
PAYRAUDEAU , loc. cit. p. 86 , n. 469. 
CocLarDp-Des-CHERRES , loc. cit. p. 36 , n. 4. 

Les bords du manteau de cet Oscabrion sont beau- 
coup plus épais que ceux de l’Oscabrion Marginé, et 
sont recouverts par une peau chargée et bordée de petits 
poils blancs très-roides, semblables, mais beaucoup plus 
courts que ceux des neuf petites houppes qui sont ran- 
gées longitudinalement de chaque côté du corps etprès 
de l'insertion de chaque valve, quiaussi, sont plus étroites 
que celles de l'espèce citée; ces valves, plus ou moins 
granulées et diversement colorées sur chaque individu, 
sont le plus ordinairement maculées de brun et de blanc, 


et ont souvent un triangle entièrement blanc au centre de 
chaque valve, Longueur un pouce, largeur six lignes, 

Habite sur les rochers de la base de la Tour Croy; 
assez rare. 


N° 79. Oscagrion ManGiné. Chiton marginalus. 


Lamarck , loc. cit. t. 6, p. 321 ,n 6. 

Maron et Racer, loc. cit. p. 24, n. 4, pl. 1, f. 2. 
Turton , loc. cit. p. 33 , n. 4. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 6, n. 2. 
Corrarp-pEs-CHERRES , loc. cit. p. 37 , n. 2. 

Corps ovale allongé, convexe , arrondi aux deux extré- 
mités ; têle peu distincte, rougeâtre , dépourvue d’yeux 
et de tentacules ; bouche assez grande , en forme de ven- 
touse , ronde , plissée sur les bords; un ruban lingual 
d'environ douze millimètres de long, corné, hérissé de 
six rangs longitudinaux de petites dents tricuspides : 
celles des deux rangs du centre sont noirâtres et bean- 
coup plus fortes que les autres. Pied étroit rougeûtre, 
ovale oblong , un peu concave , dépassé dans toute sa 
circonférence par les bords du manteau , qui sont unis; 
vingt branchies plumuliformes de chaque côté, très- 
petites, vers la tête, augmentant progressivement vers 
l'extrémité postérieure: la dernière au moins six fois 
plus forte que la première, Anus au-dessus de l’extrémité 
postérieure du pied; dessus du corps recouvert par huit 
valves bordées d’une peau très-étroile et presque lisse, 
colorée de même que les valves, qui aussi, sont presque 
lisses et ornées ‘de petites taches et points bruns, rouges, 
blancs et noirs , régulièrement disposés de chaque côté. 
Sur plus de cinq cents Oscabrions de cette espèce que 
j'ai observés, je n’en ai pas trouvé deux colorés de la 
méme manière. Longueur neuf lignes, largeur six 


lignes, 


6 


Habite toutes nos côtes, sous les pierres ; très-commun. 


N° 8o. Oscagnrion 8Lanc. Chiton albus. 


Maron et Rackerr , loc. cit. p. 22 ,n. 7, pl. 4 ,f. 4. 
Turrow , loc. cit. p. 35 , n. 6. 
DE Gervirce , loc. cit. p. 7 , n. 4. 
Corps oblong, déprimé, lisse, entièrement blanc. 
Longueur trois lignes , largeur deux lignes. 
Habite les régions profondes , sur les valves du Pecten 
maximus, et sur les pierres rapportées par le chalut ; 
assez rare. 


Genre PATELLE. Patella. Linné. 


N° 81. Parerre commune. Patella vulgata. 


Lamarck , loc. cit. t. 6, p. 331 , n. 28. 
Maron et RackerT , loc.cit. p. 228 , n.2. 
Turron , loc. cit. p. 435 , n. 3. 

De Gervicze , loc. cit. p. 51 , n. 2. 
CoLLarD-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 37 , n. 2: 

Animal dioïque ; corps circulaire , conique, de cou- 
leur jaune verdâtre; tête très-forte, portant deux ten- 
tacules coniques , très-pointus,' occulés à leur base ex- 
terne. Bouche composée de deux lèvres latérales, très- 
fortes ; une mâchoire inférieure, cartilagineuse de la 
forme d’un V, recouverte par une peau diaphane sur le 
milieu de laquelle passe un ruban lingual qui se replie 
dans la cavité viscérale ; ce ruban a environ sept centi- 
mètres de long sur un millimètre de large: il est hérissé 
de petits crochets recourbés en arrière. Pied large, ar- 
rondi , Lrès-épais , dépassé dans sa circonférence (excepté 
la tête) parles bords da manteau qui sont garnis d’au- 
tant de pelits filamens que la cequille a de stries; bran- 


chies en forme de petits feuillets verticaux , placés au- 


47 


tour du manteau, à environ une ligne de ses bords; 
orifice de la génération et anus au côté droit, au fond de 
la cavité céphalique. On croit généralement que ces mol- 
lusques ne changent pas de place; je puis affirmer le 
contraire, les ayant souvent vus en mouvement, surtout 
quelques instans après que la mer est retirée. La coquille 
de ce mollusque varie étonnamment, soit par ses cou- 
leurs, soit par sa forme et le nombre de ses côtes. Nous 
en avons entr’autres qui ont absolument les facies des 
Semi-émarginules. Je pense que malgré le grand nombre 
de variétés, on a confondu sous le même nom des es- 
pèces bien distinctes; j’ai reçu des côtes de la Bretagne 
et de la Provence, sous le nom de P. V’ulgata des Patelles 
qui, certes , n’ont aucun rapport avec celles de nos côtes. 

Habite toutes nos côtes , sur les rochers , et princi- 
palement sur ceux où la mer brise avec plus de fureur ; 
très-commune. 


N° 82. PATELLE TRANSPARENTE. Patella pellucida. 


Lamarck, loc. cit.t.6 , p.334 , n. 42. : 
Marox et RackerTr, loc. cit.p. 233 , n.9. 

Turrox , loc. cit. p.137, n. 6. 

De Gervizse , loc. cit. p. 54 , n. 3. 

CozzarD-pes-CHERRES , loc, cit. p. 38 ,n. 5, 

Habite entre les racines du Laminaria digitata, qui 
est fixé sur les rochers qui ne découvrent que lors des 
basses mer des marées des syzygies. Nous trouvons aussi 
sur les valves du Pecten maximus et sur les corps sous- 
marins rapportés par les filets de nos pêcheurs, une 
petite Patelle rose dont l'animal diffère de celui des Pa- 
telles ordinaires; MM. Audouin et Milne Edwards (/?e- 
cherches pour servir à l'histoire naturelle du littoral de 


la France, 1. 1, p.144), parlent de ce mollusque et se 


48 
proposent d'en former un nouveau genre; en consé- 
quence, Je m'’abstiens de le décrire. 


Genre BERTHELLE. Berthella. Blainville. 


N° 85. BernTueize roreusr. Berthella porosa. 


BLaAINVILLE , manuel de Malacologie et de Conchiliologie , p. 470, 
pl 43 SC 43 
Butla plumata. Maïox et Rackert, loc. cit: p. 423, n. 6. 
“Tunron,, loc. cit. p. 25 ,.n. 46. 


Habite les régions profondes , rapportée par le chalut; 


très -rare. 


Genre ÉMARGINULE. Emarginula. Lamarck. 
N° 84. ÉMARGINULE TREILLISÉE. Émarginula fissura. 


Lamarck , loc cit. t.6, p. 7, n. 4. 

PayrauDeau , loc: cit. p. 92 , n. 479. 

Corrarp-pEs-CHERRES , loc. cit. p. 38 , n. 1. 

Patella fissura. Maron et RackerT , loc. cit. p. 235 , n. 42. 
-—— Tuto, loc. cit. p: 444 , n. 16. 
—— DE GERVILLE , loc. cit. p. 52, n. 6. 


Animal ovale, bombé, blanc; tête probosciforme, 
portant deux tentacules courts et obtus; yeux très-gros, 
portés sur deux pédoucules placés à la baseexterne des ten- 
tacules. Manteau finement cilié à sa circonférence, ouvert 
à sa partie antérieure : pied ovale, arrondi, concave; 
branchies pectiniformes. 

Habite les régions profondes , sur les valves des huîtres 
et des peignes ; assez commune. 


Genre FISSURELLE. Fissurella. Lamarck. 


N° 85. FissunezLe cANCELL£E. Fissurella græca. 


LaMancr , loc. cit.t. 6(2 part.), p. 41 ,n. 4. 
PAYRAuUDEAU , loc. cit. p 93, n. 481. 


49 à 
Cozzanp-pes-CHERRES , loc. cit. p. 39 , n. 4. 
Patellagræca. Maton et Racketr , loc. cit. p. 236, n. 43. 
Turton , loc. cit. p.141, n. 48. 
DE Gervizze , loc. cit. p. 52, n. 7. 

Animal oblong , allongé, bombé, de couleur jaune 
chamois, parsemé de points rougeâtres ; tête proboscidi- 
forme , assez forte; bouche verticale, garnie de deux 
petites mâchoires latérales, cornées et noirâtres , sans 
dents ; un ruban lingual, très-court, garni de petites 
plaques cornées, arrondies ; yeux subpédonculés, situés 
à la base externe des tentacules, qui sont coniques; 
manteau assez grand , épais , légèrement frangé , dépas- 
sant la coquille dans toutes sa circonférence, ouvert en 
avant pour la cavité branchiale, et percé à sa partie su- 
périeure pour le passage de l’anus. Organes de la respi- 
ration composés de deux peignes branchiaux brunûâtres, 
triangulaires , très-épais, situés au fond de la cavité bran- 
chiale , un de chaque côté du tube de l'anus; pied très- 
épais , ne pouvant être entièrement recouvert par la co- 
quille. Lorsque les Fissurelles et les Patelles rampent, on 
voit seulement l’extrémité de leur tête , les tentacules ct 
les bords du manteau. 

Habite les régions profondes ; commune sur le banc 
aux huîtres. 


Genre DENTALE. Dentalium. Linné. 


N° 86. Denrace Lisse. Dentalium entalis. 


Lamanrck , loc. cit. t. 5, p. 345 , n. 43. 

DesHAYEs, monog. mém. de la soc. d'hist. mat. de Paris , !. ? 
2e partie, p. 359, n. 48. 

Marox et Rackert, loc. cit. p. 237 , n. 2. 

Turron , loc. cit. p. 37, n. 4. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 53 ,n. 1. 

PayrauDeau , loc. cit. p. 20, n. 40. 

Coxrarp-pEs-CHERRES , loc. cit. p. 36 , n. 3, 


4 


? 


5o 


Habite les lieux pierreux de toutes nos côtes, mais 
jamais avec l'animal. 


Genre BULLÉE. Bullæa. Lamarck. 


N° 85. Burke PLANGIENNE. Bullæa aperta. 


Lavwarcek, loc. cit.t. 6, p. 30 , n. 4. 

CozLanD-pEs-CHERREs , loc. cit. p. 40 , n. 4. 

B'utla aperta. Marox et RackerT, loc. cit. p. 421, n. 2. 

Turron , loc. cit. p. 23, n. 41. 
© DE "Genvinre $ loc. cit" p.35 "0: 1: 
Habite les régions profondes. Animal entièrement 

planc; son estomac est composé de deux pièces cal- 
caires, comme celui du Bulla lignaria , mais D ATCOND 


plus allongées et triangulaires. 


Genre BULLE. Bulla. Linné. 


N° 88. Buzze ouBute, Bulla lignaria. 


Lamarck , loc. cit. t.6, p.33 , n. 1. 
Marox et RackerTr, loc. cit. p. 425, n. 10. 
TurTon,, loc. cit. p.49’, n°4 

PayrAuDEAv , loc. cit. p.95 , n. 4186. 
Corrarp-pes-CHerRes , loc. cit. p. 41 ,n. 4. 


Habite les régions profondes , rapportée par le chalut: 
assez rare. 


Genre NATICE. ÂVatica. Lamarck. 


N° 89. Narice Moniuirère. Vatica monilifera. 


Lamarck , loc. cit. t 6 , p. 200 , n. 46. 

BLAINVILLE , Faune francaise, pl. 14,f.5,5a. 

Nerila glaucina. Maton, loc. cit. p. 224 , n. 2. 
——  Tüurron, loc. cit. p. 124 , n. 2. 


DE GERVILLE , loc. cit. p. 50, n. 4. 
À i al li n > TL { à VE 1 l’ à ô à Da _ lat 
Animal doique, jaunalre, muni d'une têle très-plale , 


poriant deux tenticules frontaux, aplatis, triangulaires et 


51 


réunis par leur base interne, longs de six lignes et larges à 
leur base d’une ligne et demie ; point d’yeux; bouche à 
l'extrémité d’une trompe cilyndrique de huit lignes de 
long sur une ligne de diamètre ; pied très-volumineux , 
charnu, trilobé profondément et transversalement en 
avant, et latéralement ; le lobe antérieur recouvre en- 
tièrement la tête de l’animal et le tiers antérieur de la 
coquille ; les lobes latéraux prennent naissance de chaque 
côté de la base du lobe antérieur, entourent la coquille 
et en recouvrent les sept huitièmes. Organes de la géné- 
ration à la base postérieure du tentacule droit, (verge 
très-forle, aplatie, plissée, de couleur jaune pâle, et 
rouge de sang à son extrémité, qui est cylindrique ). 
Ânus du même côté , mais plus en arrière , et terminé 
par un tube d’une ligne de long. Peisnes branchiaux 
bruns , situés au côté gauche. Des yeux seraient inutiles 
à cet animal, puisque d’après sa conformation il ne peut 
sortir de sa coquille et ramper sans avoir la tête entière- 
ment recouverte par le lobe antérieur du pied , qui, sans 
cela , ne pourrait se développer ; aussi est-il muni d’une 
trompe qui, lorsqu'elle est déployée, dépasse le bord su- 
périeur de ce lobe. Longueur cinq pouces, largeur deux 
pouces et demi. Opercule corné unispiré. 


Les Natices s’accouplent de la même manière que les 
Turbos, Fuseaux, Rochers, Pourpres et Buccins: le 
mâle rampe sur le côté droit de la coquille de la femelle ; 
et, parvenue sur le bord , passe sa verge dans l'ouverture 
de cette coquille et Pintroduit dans lovyiducte de la fe- 
melle, L’accouplement dure plusieurs heures ; le produit 
de cet acte , chez les natices , est une bande coriacée , 
jaunâtre , longue de cinq à six pouces, large de dix-huit 


à vingt lignes, et épaisse d’une ligue environ : « l ; 
à vingt lignes, et épi gue environ; elle con: 


52 


tient un grand nombre de cellules arrondies , de deux 
millimètres de diamètre , placées les unes à côté des au- 
tres, mais sans ordre; enfin , ces bandes ont absolument 
l'aspect de gâteaux d’abeilles; chaque cellule est fer- 
mée des deux côtés par une couche de matière géla- 
üneuse que les petites Vatices déchirent soit d’un côté ou 
de l’autre quand elles éclosent. Chaque cellule con- 
tient de douze à quinze fœtus, qui en sortent les uns 
après les autres , à un intervale de deux ettrois jours; 
après, au moins deux mois de vie fœtale. La ponte a 
lieu ordinairement en mars et avril , et les fœtus éclosent 
en mai et juin. 

Habite les régions profondes, sur les fonds sablonneux ; 
assez commune. 


N° 90. Narice marron. ÂWatica castanea, 


Lamanrcx , loc, cit.t. 6, p. 202 , n. 24. 

BLAINVILLE , F.F. pl. 44 ,f. 3. 

CozrarD-pes-CHERRES , loc cit. p. 44 , n. 2. 

Natica valenciennesri. Payrauneau , loc. cit. p. 418 , n. 250, 
Pl. 6 ; 1:23, 24. 

Nerita canrena. Maron et RackeTT , loc. cit. p. 223 , n. 4. 

Turton , loc. cit. p. 425, n. 3, 


Animal et opercule semblable à l'espèce précédente, 
Habite les même lieux que l’espèce qui précède, plus 
commune et plus variée dans sa coloration, 


N° o1. Narice PauuiDuLE. Vatica pallidula. 


BLanviLue , F. F. pl, 44,f, 6 ,6 a. 
Nerita pallidula. Marox et Rackerr, loc. cit. p. 226, n. 5. 
De GerviLse , loc. cit, p. 50, n. 3. 


LL 


Turbo pallidulus. Turron, loc, cit. p. 492 , n. 4. 


Habite sur les varecs de toutes nos côtes rocheuses : 
assez commune. 


53 
Genre SIGARET. Sigaretus, Adanson. 
N° 92. SIGARET CONVEXE. Sigarelus convexus. 
BLANVILE, dict. se, nat, t. 49 , ps 412. 


Manuel de malacologie , pl. 42, n. 43 ,f.2,2 a. 
Butla haliotoidea. Marron et RacketT , loc. cit. p. 123, n. 7. 


Turrox , loc. cit. p. 24, n. 43. 
De Gexvize , loc. cit. p.35, n.2. 


Animal dioïque, ovale arrondi, épais, de couleur ver- 
dâtre, avec des taches plus foncées ; manteau bosselé et 
et tuberculé, recouvrant tout le corps et le dépassant 
dans toute sa circonférence , ondulé sur les bords et 
échancré obliquement à sa partie antérieure; cette échan- 
crure correspond à un petit canal servant à introduire 
l’eau dans la cavité branchiale, au fond de laquelle sont 
situés deux petits peignes branchiaux, triangulaires. 
Tête proboscidiforme, portant deux tentacules coniques, 
rétractiles ; yeux sessiles , situés à la base externe des 
tentacules ; organes de la génération en arrière du ten- 
tacule droit; verge très-forte, charnue, coudée vers 
le tiers postérieur et terminée en pointe : pied moyen, 
ovale oblong, arrondi aux deux extrémités. Longueur 
vingt lignes, largeur quatorze lignes. La coquille qui 
recouvre presque entièrement la partie dorsale de l’ani- 
mal n’a que neuf lignes de long sur six à sept de large : 
on ne peut l’apercevoir au travers du manteau, comme 
le dit M. de Blainville ; il faut que cet estimable savant 
nait observé que de jeunes individus. 

Habite les rochers de la base de la Tour Croy; assez 
rare, 


Genre TORNATELLE. Tornatelli. Lamarck. 


N° 93. TonNarezLe rasciëe, Tornatella ficiuta. 


Laarce , loc. cit. t. 6 , p. 220 , n. ?. 


54 
Encyc. méth. pl. 452 ,f. 3-6. 
PayrauDEau, loc. cit. p. 122, n.' 257. 
Cozzarp-pes-CHERRESs , loc. cit. p. 46 , n. 4. 
Voluta tornatilis. Maron et Rackerr, loc. cit. p.129, n. 4. 
—————._—— Tunron , loc. cit. p. 249 , n. 4. 
———————— DE GERVILLE , loc. cit. p. 56 , n. 4. 


Habite les régions profondes, rapportée parle chalut, 
jamais avec l’animal ; assez commune. 


Genre SCALAIRE. Scalaria. Lamarck. 


N° 94. ScaLAIRE COMMUNE. Scalaria communis. 


Lamarck, loc. cit. t. 6, p.228 , n. 5. 

Encyc. méth. pl. 451 ,f. 3, a, b. 

Payraupeau, loc. cit. p.423 , n. 259. 
Corzarn-pes-Cuerres, loc. cit. p. 46, n. 2. 

Turbo clathrus. Maxon et Rackerr , loc. cit. p. 470, n. 30. 
Tutos , loc. cit. p. 207 , n. 35. 


DE GERVILLE, loc. cit. p. 47, n. 44. 


Habite nos plages sablonneuses, commun ; nous en 
avons une variélé violette. 


Genre TROQUE, Trochus. Linné. 


N° 09. TROQUE MAGE. Trochus magus. 


Lanrarcx , loc. cit. t.7 , p. 45 ; -n. 21: 

Marox et RackerTr , loc. cit. p. 451 , n. 4. 
BLaINviLiE , F. F.p. 280 , n. 30, pl. 40 , A ,f. 4-4. 
Turron , loc. cit. p. 486, n. 4. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 42 , n.1. 

PayRAUDEAU , loc. cit. p. 423, n. 260. 
Cozrarp-pes-CHERREs , loc. cit. p. 47 , n. 4. 

Animal dioique, spiral, de couleur jaune , maculé de 
brun rougeâtre et de blanc; tète proboscidiforme, ornée 
d’un voile frontal, dont le centre est brun et les extré- 
inités jaunes , arqué et frangé sur les bords; mufle noir, 
chargé de nombreuses pelites papilles blanches; tenta- 


cules ceniques, assez longs ( 12 millimètres), annelés de 


D 


5 

brun et jaune, portant les yeux à leur base externe sur 
deux gros pédoncules brun ferrugineux, au sommet des- 
quels est un point noir, entouré d’un cercle bleuâtre 
(l'œil ) qui prend toute l'extrémité de ce pédoncule ; piea 
ovale, allongé , arrondi à sa partie antérieure et terminé 
en pointe mousse, garni à sa parlie supérieure d’une 
membrane qui en fait le tour et qui est ornée de six 
papilles blanches assez longues ( 10 millimètres), situées 
trois de chaque côté, et constamment en mouvement 
lorsque l’animal rampe. Organes de la génération 
en arrière du tentacule droit. Longueur du pied quinze 


lignes , largeur huit lignes. 
Opercule corné, multispiré (5 à 6 tours). 


Habite toutes nos côles rocheuses , très-commun et 
très-varié dans la coloration, soit de l’animal, soit de 


la coquille. 


N° 06. TRoQuE marGiNé. Trochus zizyphinus. 
9 YP 


Lamarck , loc. cil. t. 7, p.23 , n. 46. 
Maron et RackerTr , loc. cit. p.155, n. 9, 
Bramnvizce , EF. F. p.258 ,n. 4, pl. 40 ; f. 4. 
Turzrow , loc. cit. p. 489 , n. 7. 

DE GErRvILLE , loc. cit. p. 44, n. 7. 
PAYRAUDEAU , loc. cit. p. 124, n.262. 
CorLarb-pes-CHERRES , loc. cit. p. 47 , n. 2. 


Corps granuleux, d’un blanc grisâtre , marqué de 
lignes et points d’un rouge sanguin; tête proboscidi- 
forme, mufle très-long , rouge brun; tentacules rou- 
geûtres , diaphanes, laissant apercevoir le nerf rétrac- 
teur ; yeux noirs, gros, portés par deux pédonculesblancs, 
situés à la base externe des tentacules ; un voile frontal 
échancré et frangé sur les bords, se continuant en une 


membrane ondulée qui entoure la partie supérieure du 


E 


56 


pied , et des bords de laquelle naissent huit potits ap- 
pendices filiformes , blancs, quatre de chaque côté, Pied 
assez large , arrondi en avant et terminé en pointe. Lon- 
gueur seize lignes , largeur huit lignes. 

Opercule corné, mullispiré (9 à 10 tours ). 

Habite les régions profondes; assez commun. 


N° 97. Tnoque coNuLoÏDE, Trochus conuloïides. 


Lamarck, loc. cit. t. 7, p. 24 , n. 4% 

BLAïN VILLE , FE. F4 p.259 , n. 3 , pl. 40 , f.4. 
PayrauDEau , loc. cit. p. 425 ,n. 263. 
CocLarp-pEes-CHERRES , loc. cit. p. 47, n. 3. 


Animal semblable au précédent. 
Opercule corné, multispiré (9 à 10 tours ). 
Habite aussi les régions profondes. 


N° 98. TroqQuE GRANULÉ. Trochus granulatus. 


Lamarck , loc. cit. t. 7, p.26 , n. 53. 

Brarnvize , loc. cit: p. 260 , n. 4 , pl. 40 , f, 5. 

PayRAuDEAU, loc. cit. p. 424, n. 261. 

Trochus papillosus. Maxon et Rackerr , loc. cit. p.450, n.8, 
Turton , loc. cit. p4494,, m.. 9% 

DE Grrvicie, loc. cit. p. 44, n.8. 


Animal semblable aux précédens. 
Opercule corné , multispiré (9 à 10 tours). 
Habite les régions profondes ; assez rare. 


N° 99. Troque née. Trochus lineatus. 


Brauvinx., FE. FE. p.276,.n.25.. pl. 41, f. 7: 

Marox et Rackert, loc. cit. p.152, n. 43. 

DE GErvILLE , loc. cit. p. 40, n. 2. 

Trochus cinerarius. Turron, loc. cit. p.187 , n. 3. 
Corzarp-Des-CHERRES , loc. cit. p. 47, n.5. 


Corps tigré de violet et de blanc, garni autour de ‘la 


97 
partie supérieure du pied d’une membrane, formant , 
au-dessus de la tête , un voile échancré et frangé, et 
fournissant, de chaque côté du corps, trois filets blancs, 
plus longs que les tentacules: ceux-ci sont filiformes, 
pointus et annelés de violet et de blanc; yeux portés par 
deux pédoncules blancs , détachés de la base externe 
des tentacules; pied assez long , arrondi antérieurement 
et terminé en pointe. Longueur dix lignes , largeur six 
lignes. 
Opercule corné, multispiré (9 à 10 tours). 


Habite sur les rochers qui ne découvrent qu'aux basses 
mer des marées des syzygies; commun. 


N° 100, TROQUE ciNÉRAIRE. T'rochus cincrarius. 


Lamarcr , loc. cit.t. 7, p. 29 , n. 65. 

BLaINviLLE , F. F. p.277, n. 27, pl. 41, n.8. 

Trochus umbilicatus. Marox et RAcKkETT , loc. cit; p. 153 , n.4. 
Turton , loc. cit. p. 486 , n. 2. 
De GERVILLE , loc. cit. p. 43, n. 3. 


Habite avec le précédent, dont il diffère fort peu. 


Genre MONODONTE. Monodonta. Lamarck. 
N° 101. Mowononte poxcruke. Monodonta punctulata. 


Non monodonta punctulata. LaAmarck. 
Monodonta fragaroides. Corrarn-pes-CneRRes , loc. cit. p.48, 
n 44; 
Trochus punctulatus. BLarnvizse , FE. F.p. 270 ,n. 18, pl. 41, 
fe 2: 
Trochus crassus. Maron et RackerT, loc. cit. p. 154, n. 7. 
Turron , loc. cit. p. 488 , n. 6. 
DE GERvILLE , loc. cit. p. 43 ,n. 6. 


Habite les régions profondes ; rare. 


56 


Genre TURBO. Turbo. Lamarck. 
Litiorina. Férussac. 


N° 102. Turso cirroraz. T'urbo littoreus. 


Lamarck , loc. cit. t. 7, p. 47 ; n. 24. 

Marow et RackertT, loc. cit. p. 458, n. 2, pl. 4, f. 8-41. 
BLaAINvILLE , loc. cit. p. 298, n. 5 , pl. 42,f.3,4,5. 
Turron , loc. cit. p. 196 , n. 7. 

De GerviLie , loc. cit. p. 44, n. 2. 

Corrarp-pes-CHERRES , loc. cit. p. 48 , n. 1. 

Animal dioïque , rayé de noir sur un fond gris, tête 
proboscidiforme ; yeux subpédonculés, portés sur un 
renflement de la base externe des tentacules, qui sont 
coniques; bouche verticale, composée de deux lèvres 
latérales extérieures et de deux intérieures, dont une, 
celle du côté droit, garnie de trois rangs de pelits cro- 
chets, sur lesquels agit la langue , qui est charnue et 
rougeâtre; peignes branchiaux jaunâtres , situés à la base 
du manteau, au côté gauche. Organes de la génération 
au-dessous du tentacule droit; la verge chez le mâle est 
très-forte , triangulaire et plissée ; anus à l’extrémité d’un 
tube d'environ dix millimètres de long, aussi au côté droit ; 
pied épais , presque rond , sillonné longitudinalement. 

Opercule corné, paucispiré. 

Ces mollusques sont vivipares ; leurs petits ne sont point 
contenus dans des œufs séparés comme ceux du Palu- 
dina vivipara: ils sont tous réunis dans un oviducte 
vésiculeux , situé au-dessus du corps, depuis le foie jus- 
qu'au-dessous du tentacule droit ouest lorifice; cha: 
que femelle en produit environ six cents, qui sont re- 
jetés un à un par intervalle de plusieurs heures, de ma- 
nière que la femelle est environ six ou sept mois à termi- 
ner sa parturition , et que les premiers déposés ont en- 


viron huit à dix millimètres de diamètre, tandis que les 


99 

derniers ont à peine un millimètre. Dans leur jeune 
âge , leur coquille est fortement sillonnée longitudinale- 
ment , et ces sillens ne commencent à s’effacer que lors 
qu'ils ont atteint à peu près la moitié de la grosseur 
qu'ils doivent avoir, et ne disparaissent entièrement que 
lorsqu'ils sont adultes. Gomme les Pourpreset les Buccins, 
ils n’ont point de saison fixe pour l’accouplement ; toute 
l’année on en voit effectuant cet acte, comme aussi on 
voit les petits des uns, de toutes grosseurs , el les œufs 
des autres à tous les degrés de développement. 


Habite toutes nos côtes; très-commun. 


N° 103. Tureo rrRETOoN. Turbo rudis. 


Lamarck , loc. cit. t.7, p. 49, n. 29. 

Maronet Rackerr , loc. cit. p.159 ,n. 3 , pl. 4 ,f. 12,43. 
BLarnvicze , F. F.p. 297, n. 3 ,pl. 42 ,f 

Turronw , loc. cit. p. 497 , n. 9. 

DE Gervize , loc. cit. p. 45, n. 3. 

CozrarD-pEs-CHerres , loc. cit. p. 49 , n. 4. 

Animal jaunâtre, ayant la têle et le mufle violet ; aussi 
vivipare. 

Opercule corné , paucispiré. 

Habite sur les rochers de la base de nos falaises ; ces 
rochers ne sont couverts par l’eau de mer que lors des ma- 
rées de syzygies; en sorte que cet animal reste hors 
de l’eau environ dix jours sur quinze : alors il produit 
une matière gluante , hyaline, qui lui sert à se fixer aux 
rochers par le bord droit de sa coquille, dans laquelle 
il se retire et reste tout cé Leips sans mouvement ; cette 
matière , qui est dissoute à fa volonté de cefanimal lac 
quiert tant de dureté , que souvent on brise le bord de 


la coquille en voulut la détacher; très-commun. 


6o 


N° 104. Turso réTus. Turbo retusus. 


Lamarck , loc. cit.t. 7, p. 48, n.28. 

BLAINviLLE , F. F. p. 299 , n. 6, pl. 42, f. 6. 

CozrarD-pEs-CHERRES , loc, cit. p. 49 ,n. 3. 

Nerita littoralis. Maron et Rackerr, loc. cit. p. 226 , n. 6, 
pl. 5 ,f. 45. 

TurrTon , loc. cit. p. 426 , n. 6. 

DE GErviLie , loc. cit. p. 50 , n. 4 


Animal violet, plus foncé vers la tête. 

Opercule corné , paucispiré. 

Habite sur les fucus, sur les feuilles desquels il dé- 
pose ses œufs, au nombre de cent soixante à cent quatre- 
vingis , réunis dans une petite masse gélatineuse inco- 
lore, ovale , longue de dix à douze millimètres sur six à 
huit de largeur, et environ un et demi à deux d'épaisseur; 
cette masse gélatineuse sert de nourriture fœtale. 


N° 105. Turzo Nériroïne. Turbo neritoides. 
Lamarck , loc. cit. t. 7. p. 48 , n. 27. 
BLarnvisse , F. F. p. 300 , n.7, pl. 42, f. 8. 
CorLarD-DEs-CHERRES , loc. cit. p. 49 , n. 2. 
Animal de couleur blanc jaunâtre. 
Opercule corné , paucispiré. 
Habite toutes nos côtes , sur les fucus ; très-commun, 
Son frai est absolument le même que celui de l’espèce 


précédente. 


N° 106. Turso greuarre. Turbo cærulescens. 


Lamazck , oc. cit. t. 7 , p. 49 , n. 52. 

BLaAINviLLE , F. F. p. 302 , n. 44. 

CozrarD-DEs-CHErREs , loc. cit. p. 49 , n.5, 

Liltorina basterotii. Payraupeau, loc. cit. p. 415, n. 249 ; 
pl: 49,120. 


Animal noir, plan Jocomoteur blanc. 


Gi 

Opercule corné, paucispiré. 

Habite dans les anfractuosités des rochers qui ne sont 
baignés que lors des fortes marées; dans les intervalles, ils 
sont fixés aux rochers par une matière visqueuse analogue 
à celle produite par le Turbo rudis, 


Genre TURRITELLE. Turritella. Lamarck. 


N° 107. Turnirezce zxozere. Turritella exoleta. 


Lamarck , loc. cit. t. 7, p.58 , n. 40. 

Bzainvizze , F.F. p. 306, n. 2. 

Turbo exoletus. Maron et RAckETT , loc. cit. p. 476, n. 42. 
Turrtox , loc. cit. p. 216, n. 58. 


Habite les régions profondes, assez commune ; mais 
toujours brisée et habitée par le Pagurus Bernhurdus. 


Genre CERITE. Cerithium. Adanson. 


N° 108. C£rITE cRANULÉE. Cerithium tuberculare. 


BLainvizse , F. F.p. 157 ,n.4,pl.6 , A ,f. 7. 
Murex tubercularis. Marox et RaokeT®, loc. cit. p. 450, n. 21. 


Turrox , loc. cit. p. 96, n. 23. 

Animal brun rougeûtre. 

Habite sur des pierres et sur la base des plantes ma- 
rines ; rapportée par le chalut. 


Genre PLEUROTOME. Pleurotoma. Lamarck. 


N° 109. PLeuroTOME TurriCULE. Pleurotoma turricula. 


BLarNViLce , F. F. p. 404, n. 48. 

Murex turricula. Maxon ct Rackerr, loc. cit. p. 444, n. 7. 
Turron, loc. cit. p. 93, n. 44. 

DE GErvizze , loc. cit. p. 40 , n. 6. 


Habite les régions profondes ; assez rare. 


N° 110. PcEuroromE ATTENUÉ. Pleurotoma attenuata, 


BLAINVILLE , F.F. p.102 ,n. 44. 


62 


Murex-aciculatus. Lamanrck , loc. cit. t. 7 , p. 476 , n. 66, 
Murex attenuatus. Maron et Rackerr, loc. cit. p.143, n. 3. 
Turrox , loc. cit. p. 91 , n. 9. 


Habite aussi les régions profondes ; rare. 


N° 111. PLeuRoTOME NÉBULE. Pleurotoma nebula. 


BLarNvizce , EF. EF. p. 403 ,n. 45, pl. 4 ,f.3. 
Murex nebuta. Marron et RackeTT , loc. cit. p. 143 , n. 4. 


Tonton, loc. cit. p. 92, n. 40. 


DE GERVILLE, loc. cit. p. 40 , n. 3. 


Habite avec les précédens ; rare. 


Genre FUSEAU. Fusus. Lamarck. 


N° 119. Fuseau pu Nonv. F'usus antiquus. 


Lamarck, loc. cit. p. 425 , n. 44, t. 7. 

Encye. méth. pl. 426, f. 5. 

BLain vise , FE. F. p. 80 ,n. 4. 

Murex antiquus. Maron et RackerTr , loc. cit. p. 445, n. 40. 


TurTow , loc. cit. p. 88 , n. 5. 


Animal des murex, roussâtre , tacheté de noir. 

Opercule corné , onguiculé. 

Habite les régions profondes ; assez rare. 

Les capsules ovifères de ce fuseau sont ovales , arron- 
dies à Izur base et terminées à leur partie supérieure en 
pointe mousse; elles ont au centre dix millimètres de far- 
eur, et à leur base sept millimètres. Elles sont hautes 
de douze millimètres et épaisses de sept; elles sont iso- 
lées et fixées à leur base par une masse arrondie et très- 
épaisse de matière gélalineuse d’environ dix millimètres 
de diamètre; leur ouverture est située au sommet : elle 
est petite , linéaire et transverse. de ne connais ces cap- 
sules que par trois, qui ont été pondues le » février 1851, 
chez moi, dans un bocal, où je conservais un de ces 


mollusques depuis deux jours. 


65 
N° 115. Fuseau p'iscanne. Fusus Jslandicus. 
Lamarck, loc. dit.t.7, p.426, 10. #5. 
Encyc. méth. pl. 429, £. 2, 

Animal entièrement blanc; trompe rougeâtre très- 
longue (environ trois pouces ). 

Opercule corné , onguiculé. 

Habite aussi les régions profondes; sa coquille diffère 
de la précédente en ce qu’elle est moins épaisse, plus 
élancée, moitié plus étroite; que ses tours de spire sont 
beaucoup plus plats, ses stries longitudinales moins nom- 
breuses et plus prononcées; son ouverture plus étroite, 
son canal plus long , moins ouvert et plus recourbé ; que 
son intérieur est d’un blanc pur, et l'extérieur blanc jau- 
nâtre; constamment recouvert , surtout à sa parlic su- 
périeure, d’un épiderme brun, lisse et luisant; moins 
rare. 


Genre RANELLE,. Ranella. Lamarck. 


N° 114. Ranezre pyGMée. Ranella pygmea. 


Lamarck , loc. cit. p. 454 , n. 44. 
BLAINviLLE ,F. F.pl.121, n. 3. 


Habite les régions profondes, assez commune; mais 
toujours sans l’animal. 


Genre ROCHER. Murex. Linné. 


N° 115. Rocuer ÉriNacÉé. Murex erinaceus. 


Lamarck , loc. cit. t. 7 , p. 472 , n. 48. 

Encyc. méth. pl. 421,f.4,a,b, c. 

Maron et RackETT , loc. cit. p. 442 , n. 4. 
BLaiNvicLe , F. F. p.427 ,n.3, pl.5,f.4,2,3. 
Tunron , loc. cit. p. 87 , n. 2. 
DE GERVILLE , loc. cit. p. 39, n. 4. 

PayrauDEau, loc. cit. p. 448 , n. 296. 


64 
Corrann-nrs-CHErRREs, loc. cit. p. bA , n. 4. 

Animal dioïque; corps ovale allongé, de couleur jaune 
de chamois, marqué de petites taches et bandes d’un 
jaune plus clair; tête munie d’une trompe de huit à dix 
lignes de long sur quatre lignes de circonférence; un ru- 
ban lingual cylindrique , assez long. Deux tentacules co- 
niques , de même couleur que le corps, portant les yeux 
au Liers antérieur de leur côté externe; peignes bran- 
chiaux, très-petits ,brunâtres , situés à la base du syphon; 
manteau blanc, épais et frangé sur lebord droit. Organes 
de la génération et anus au côté droit. Pied étroit , ovale 
allongé, bilobé en avant et terminé en pointe mousse. 

Opercule corné, onguiculé. 

Les capsules ovifères de ce mollusque ont beaucoup 
d’analogie avec celles du Fusus antiquus; commeelles, 
elles sont placées verticalement et fixées, sans ordre, 
par leur base les unes sur les autres, et fendues transver- 
salement à leur extrémité supérieure pour la sortie des 
fœtus. Ces capsules, de matières coriacée jaunâtre, sont 
ovale , arrondies à leur base, terminées à leur partie su- 
périeure en pointe mousse et comprimées latéralement ; 
elles ont six millimètres de hauteur, quatre de largeur, 
et environ deux d'épaisseur au centre ; elles contiennent 
chacune de douze à vingt fœtus, et sont réunies en pyra : 
mides de quatre à six cents. 

Habite les régions profondes, sur les rochers; assez 
commun. La coquille de ce Murex est moins épaisse et 
moins érinacée sur nos côtes que sur celles de la Médi- 


terranée. 


Genre POURPRE. Purpura. Bruguière. 


N° 116. Pourpre À rEiNTure. Purpura lappilus. 


Lamarcx , loc. ci. t. 7 ,p. 244 , n. 30 , 31. 


65 
BLaIN VILLE , F.F. p.446, n. 3, pl. 6 , f. 3. 


CorrarD-Des-CHERRES , loc. cit. p. 53 , n. 2. 

B'uccinum lapitlus, Maron et Rackerr, loc. cit. p. 435, n. 4. 
——— Tunton , loc. cit. p. 14, n.5. 
-——— DE GERVILLE , loc. cit. p. 37, n.2. 

Animal dioïque , entièrement blanc, tête large, très- 
plate, munie d’une trompe cylindrique d’environ dix-huit 
lignes de long, armée intérieurement de deux mâchoires 
garnies de trois rangs de petits crochets; une langue char- 
nue, rougeâtre; deux tentacules assez longs, filiformes, 
portant les yeux vers le milieu de leur côté externe; 
pied assez large , très-extensible, subbilobé en avant, 
arrondi en arrière et sillonné longitudinalement; man- 
teau blanc, uni sur les bords, se prolongeant en um sy- 
phon à la base duquel sont les branchies, en forme de 
peignes inégaux, brunâtres. Organes de la génération et 
anus en arrière du tentacule droit. 

Opercule corné , subonguiculé. 

Ce mollusque, très-commun sur toutes les côtese du 
nord de l’Europe et de l’Amérique, l’est, je crois, plus 
encore sur celles du Boulonnais que partout ailleurs; il 
y offre un grand nombre de variétés , de grandeur et de 
couleur, qui toutes vivent ensemble; la plus grande 
partie est blanche et presque lisse , d’autres sont aussi 
blanches , avec des bandes plus ou moins larges et plus 
ou moins nombreuses, de couleur jaune ou brune, 
d’autres entièrement brunes ; enfin, d’autresplus ou moins 
cannelées , avecles cannelures couvertes de rides squam- 
meuses plus ou moins fortes, blanches ou diversement 
colorées comme les variétés à coquilles lisses, Lamarcek , 
le Linné francais, a fait, de ces dernières variétés, 
une espèce sous le nom de Purpura imbricata. 

La plus grande partie des rochers de nos côtes sont 
couverts, toute l’année , d’une quantité énorme £e cap- 


D 


j# 


66: 


sules ovifères de ce mollusque; ces capsules sont ovu- 
liformes , de matière coriacée jaunâtre, longue de dix 
millimètres , el larges, au centre, de quatre millimètres ; 
elles sont placées verticalement et fixées par un pédon- 
cule filiforme , d’un millimètre de long, à une membrane 
commune, de même nature que les capsules , qui sert 
de base à toute une ponte , et qui, elle- même, est fixée 
au rocher ; toutes ces capsules se touchent vers leur 
centre et sont distantes de deux millimètres à leur base; 
leur ouverture est bouchée jusqu’à l’éclosion par un tam- 
pon conique de matière gélatineuse , diaphane , mais 
irès- compacte, d’un millimètre de diamètre. Chaque 
capsule contient de dix-huit à vingt-six fœtus qui, au 
sortie la capsule, ont deux à trois tours de spire et sont 
entièrement lisses ; quelques joursaprès, tous, sans excep- 
tion, deviennent couverts de rangées transversales d’é- 
cailles ondulées , qu’ils conservent jusqu'à ce qu'ils soient 
parvenus aux deux tiers de la taille qu’ils doivent avoir. 

Longueur des plus grands individus, vingt lignes , lar- 
geur dix lignes; longueur des plus petits, également 
adultes , neuf lignes , largeur cinq lignes. 


Genre BUCCIN. Buccinum. Bruguière. 


N° 117. Buccin onné. Buccinum undatum. 


Lamarck , loc. cit.t 7 , p. 263, n.1. 

Encyc. méth:pl.:399 ;f. 1 , à’, b. 

Maron et RackerT, loc. cit. p. 437, n. 7. 

Brave, F°E.p.469 , n.2 , pl. 6,c,f. 2,3 14: 
TurTon , loc. cit. p. 42 , n. 2. 

DE GErvILLE , loc, cit. p. 38 , n. 3. 
Corrarp-nEs-CHERRES , loc. cit. p. 53 ,n. 4. 


Animal dioïque, très-épais, de couleur jaunâtre, La- 
cheté de noir ; tête très-plate , presque carrée , portant 
une trompe très-forte, Jongue de trois pouces, sur six 


ge 


isnes de circonférence, garnie intérieurement d’un ruban 


67 
lingual composé de petites lames cornées , dont les pre- 
mières sont en forme de crochet, et servent à l’animal 
pour perforer les coquilles bivalves, afin d’en dévoreries 
animaux, Deux tentacules assez plats, longs, pointus, 
oculés à leur base externe; manteau jaunâtre , aussi ta- 
cheté de noir , uni à sa circonférence et se terminant au 
côté gauche en un canal de même couleur que l’animal, 
et sortant de la coquille d'environ quatre pouces. Bran- 
chies en forme de peignes bruns, situées à la base de ce 
canal; organes de la génération au côté droit: verge très- 
forte, charnue , plate , arrondie à son extrémité , longue 
de deux pouces; pied très-fort , au moins aussi long que 
la coquille, arrondi à son extrémité antéricure et ter- 
miné en pointe mousse. 

Opercule corné , lamelleux® 

Ce mollusque ne peut rester long-temps hors de l’eau; 
s’il y est forcé, il cherche à y introduire son syphon , 
afin de renouveler l’eau qui baigne ses branchies. A 
marée basse, on le trouve toujours enfoncé dans le sable 
ou dans la vase; il est très-carnivore: souvent nos pé- 
cheurs de raies en trouvent jusqu’à six ou huit fixés sur 
l’'appât d’un seul hamecon. 

Chaque femelle de Buccin ondé produil, suivant sa 
grosseur, une masse globuleuse de deux cents à huit 
cents capsules ovifères ; la grandeur de ces capsules varie 
aussi, mais n'est jamais moindre de six millimètres de 
diamètre, et ne dépasse pas dix millimètres sur trois 
millimètres à trois millimètres et demi d'épaisseur ; au 
centre , elles sont arrondies , convexes à leur partie su- 
périeure etplanes ou légèrement concaves à leur partie in- 
férieure ; elles sont fixées les unes sur les autres par deux 
points de leur circonférence , et l’ouverture pour la sortie 
des fœlus est toujours située vis-à-vis l’espace qui sépare 


ces deux points; cette ouverlure est ovale, arrondie , 


68 

Jongue de quatre millimètres et large de trois; elle est 
fermée jusqu’à l’éclosion par une matière gélatineuse qui 
est déchirée par les petits lors de leur sortie : ceux-ci 
sont au nombre de vingt à trente dans chaque cellule. 

Longueur des individus parfaits, trois pouces, lar- 
geur vingt lignes. 

Habite toutes nos côtes, très-commun; sert d’appât 
pour la pêche de la morue. 


N° 118. Buccix réÉrTicuzé. Buccinum reticulatum. 


Lamarck , loc. cit.t,7, p. 267, n. 44. 

Marox et Rackerr , loc. cit. p. 437 , n. 8. 
Bramviire, PF. €. p.172. n. 7; pl: 7:, À ,f.4,a. 
Turrox , loc. cit, p. 44, n. 6. 

De GErvizze , loc, cit. p. 38, n. 4. 

PayrAuDEAU , loc. cit. p. 456, n. 315. 
Cozrann-Des-CHERREs , log. cit. p. 53 , n. 2. 


Corps de couleur jaune terreux , parsemé de taches 
et points noirs; tête plate , carrée, couleur ardoise 
avec taches el points inégaux noirâtres; tentacules jan- 
nâtres , assez longs ; yeux très-petits , au tiers des tenta- 
cules du côté externe. Pied large, bilobé en avant et 
terminé en pointe mousse. 

Opercule corné, subonguiculé. 

Habite les régions profondes, les fonds vaseux. Ce Buccin 
et le précédent, ainsi que le Purpura lapillus, le Murex 
erinaceus et les Fuseaux, percent les coquilles bilvalves 
de petits trous, parfaitement ronds, faits avec l’extré- 
milé de leur trompe, et qui servent à l’introduction de 
celle-ci dans l’intérieur des bivalves , afin d’en dévorer 
les animaux. 


N° 119. Bucciv noureux. Buccinum ambiguum. 


Maron et RackeTr , loc. cit. p.438 , n. 9 , pl. 4, f. 5, 
BLAIN VILLE , F. F.p. 473 ,°n.8. 

TurrTon, loc. cit. p 45, n. 8. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 58 , n. 6. 


69 
Habite les régions profondes ; rapporté par le chalut, 
toujours sans l’animal, 


N° 120. Buccin Tracue. Buccinum macula. 


Maron et RackEtT , loc. cit. p.138, n.40 , pl. 4, f.4. 
BLAINVILLE , F. F. p. 474,n.9, pl. 6,,.c #,,7, 6. 
Tuto , loc. cit. p. 45 , n. 7. 
DE GERVILLE , loc. cit. p. 38, n. 5. 
PayraupEau , loc. cit. p. 457 ,n. 318, pl. 7 , f. 23, 24. 
Animal jaunôtre , semblable pour la forme au PB. reti- 
culatum. 
Opercule corné , subonguiculé, 
Habite nos côtes rocheuses : très-commun et très-varié 
tant dans sa grosseur que dans sa coloration. 


Genre PORCELAINE. Cypræœu. Linné. 
N° 121. PORCELAINE COCCINELLE. Cypræa coccinelle. 


Lamanrck, loc. cit.t. 7 , p. 404 , n. 66. 

Encyc. méth. pl. 356 , f.4 , b. 

Maxox et Rackerr , loc. cit. p. 420 , n.1. 

BLAINVILLE , F.F. p. 247, n.40, pl.'9, A,f. 4 ,a, b. 
Turron , loc. cit. p.35 ,n.14, pl. 4, f. 44,15. 

DE GERVILLE , loc. cit. p. 34 , n. 4. 

PayrAuDEAU , loc. ct, p. 470, n. 344. 
CozLanp-pes-CnErres , loc. cit. p. 55, n. 2. 


Habite lesrochers vis-à-vis Audresselles; très-commune, 
ainsi que la variété blanche; mais jamais avec l'animal, 


L 


CÉPHALOPODES. GCephalopoda. Cuvier. 
Genre POULPE, Octopus. Lamarck. 


N° 190, PouLrre comuux, Octopus vulgaris. 


Lamarok,, loc. cit. Et. 7, p.657, n. 1. 
Encye. méth. pl. 76 ,f. 4,2. 


70 
BLainNviere , F.F.p.5 ,n. 1. 
PayrauDEAU , loc. cit. p.172 , n. 350. 


Habite toutes nos côtes, sous les rochers, où il est 
très-commun depuis avril jusqu’en septembre. 

Je ne connais pas l’accouplement des CGéphalopodes ; 
mais pendant la bellesaison, c’est-à-dire de mai en août, 
on trouve leurs œufs sur nos côtes, excepté cependant 
ceux des Poulpes qui sont contenus dans leur sac jus- 
qu’à l’éclosion; ces œufs sont globuleux, de dix à quinze 
millimètres de diamètre, de couleur jaunâtre plus ou 
moins foncée, et quelquefois veinés de brun; ils sont 
réunis en une petite grappe de huil à vingt, qui est fixée 
par l'extrémité de sa tige à l’abdomen de la mère. 

Nos pêcheurs emploient nos gros Géphalopodes comme 
appât pour la pêche du congre; ils se les procurent de 
diverses manières : les Sèches et les Calmars se pêchent 
au chalut ; mais les Poulpes habitant les lieux couverts de 
rochers, dont une partie ne découvre que lors des basses 
marées des syzygies, ne peuvent êlre pris au filet ; aussi, 
lorsque les rochers sont submergés, nos marins vont, 
avec de petits bateaux, tendre d’assez fortes lignes entre 
ces rochers; ces lignes sont amorcées avec de forts mor- 
ceaux de Chien de mer ( Squalus glaucus ), dont la chair 
est très-blanche ; le Poulpe, qui la voit, arrive et se fixe 
sur cet appât : alors le pêcheur, qui a l'autre bout de la 
ligne en main, sentant un léger mouvement, la retire 
très-lentement, jusqu’à Œœ que le Poulpe soit à bord; 
puis, pour que celui-ci ne puisse s’évader, il lui retourne 
le sac. Cette pêche n’est pas aussi productive que celle 
qui se fait lorsque la mer est relirée ; pour celle-ci, ül 
suflit de visiter la base des rochers qui sont à sec; 
on reconnait de suite qu’un Poulpe y a fixé sa demeure, 
à la grande quantité de débris de crabes qui en eutoure 


l'ouverture ; alors avec un long crochet on cherche à l'en 


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retirer, Pour cela, il faut un peu d'habitude, car si du 
premier coup onne peut l’obtenir, on ne l’a après qu'en 
morceaux. 


Genre CALMAR. Loligo. Lamarck. 


N° 125. Cazmar commux. Loligo vulgaris. 


Lamarcx , loc. cit. t. 7, p. 662, n.1. 
BLarnvizce , F.F.p. 15, n. 5. 
PayrauDEAU , loc. ci‘. p. 173 , n. 352. 
CozrarD-Des-CHERRES , loc. cit. p. 56, n. 1. 
Habite les régions profondes; très-commun. Je ne 
connais pas son frai. 


N° 124. Cazwar seriocr, Loligo sepiola. 
Lamarck , loc. cit. t. 7 , p. 664 , n. 4. 
BLAINvILLE , F. F. p.44. n.14. ê 
PayrauDeau, loc. cit. p.173 , n. 354. 
Corrarp-Drs-CHERRES , loc cit. p. 56 , n. 4. 

Habite toutes nos plages sablonneuses; très-commun 
pendant les chaleurs. Ce mollusque fraye vers la fin de 
mai et commencement de juin ; son frai a la forme de 
petites massues de matière gélatineuse, azurée , vers le 
centre desquelles sont rangés les œufs , comme autour 
d’un axe ; chaque massue contient de quarante à cent 
trente œufs ; cela dépend du développement de ces mas- 
sues , qui ont depuis dix-huit lignes de longueur jusqu’à 
quatre et cinq pouces, sur quatre à cinq lignes de dia- 
mètre à la partie la plus grosse, qui est l’extrémité; 
chaque femelle en produit de quinze à trente-six , qui, 
toutes , sont réunies à leur base par une masse informe , 
gélatineuse, de même nature que celle qui enveloppe les 
œufs , et qui est fixée aux corps sous-marins. Vingt-deux à 
vingt-cinq jours suflisent pour le développement et l’éclo- 
sion des fœtus, qui ont, au sortir de l’œuf, huit millimètres 
de long sur deux et demi de l:rge au centre du sac. 


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Genre SÈCHE. Sepia. Lamarck. 


N° 195. SÈCHE COMMUNE. Sepia offecinalis. 


Lamarcx , loc. cit. t. 7 , p. 668 , n. 4. 
Encyc. méth. pl. 76,f. 5, 6,7 
BLaINviczE, F.F.p. 18, n.1. 

PayrAuDEau , loc. cit. p. 473, n. 355. 
CoiLarp-DEs-CHERRES , Loc. cit. p. 57 , n. 4. 

Habite toutes nos côtes; très-commune. Cette Sèche 
‘vient souvent déposer ses œufs et les fixer à la base des 
fucus , au moyen d’une membrane de même nature que 
l'enveloppe extérieure de l’œuf, et qui entoure la base de 
ces fucus. Ces œufs sont noirs, ovales , terminés à leur 
extrémité antérieure par un pelil bouton et à l'extrémité 
postérieure par une membrane d'environ cinq millimètres 
de largeur, et qui forme un anneau qui prend autant 
de développement que le nécessite le corps qu’il entoure. 
J’ai vu plusieurs fois ces œufs fixés aux perches qui ser- 
vent à nos pêcheurs de côte pour tendre leurs filets; 
alors ces anneaux avaient jusqu’à dix-huit lignes de dia- 
mètre. Le plus ordinairement on trouve ces œufs réunis 
par leurs anneaux, qui sont entrelacés el forment ainsi 
des grappes de soixante à deux cents œufs , plus ou moins 
gros, mais dont la moyenne pourrait être douze milli- 
mètres de diamètre. 

Le contenu de ce catalogue est le résultat d’observa- 
tions faites , sur ces animaux vivans, depuis 1827 jusqu’à 
ce jour. Depuis la même époque, je réunis les matériaux 
nécessaires pour faire un travail beaucoup plus complet 
sur l’accouplement, le produit de cet acte et le dévelop- 
pement des fœtus des mollusques de notre pays. 


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